es : $ Éee 2 34200 ER EAN AE ECS Re LE ner à re s Le EN M " A: LUE =?) 4 V4 \Y 7 = *E=X7 ÿ 711 ANS à F ; = D 2 Dal 7 NS) ] ff D , [l : ÿ | Ë À William ealey Dall. | R Lo 5) ï / 2 10 R ZA NE A ANA ENTER TNA PAST CNE EE ON Ybibliothèque 5 Chanpy, 2 aire. 45 A : CG) q F à : F Ÿ à CE $ ke Division of Molluske Sectional Library HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX SANS VERTÈBRES. SMITHSONIAN INSTITUTION WASHINGTON 25, D.C. en De l’Imprimerie de À. BELIN , rue des Mathurins-S.-Jacques, hôtel Cluny. HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX SANS VERTÈBRES, PRÉSENTANT LES CARACTÈRES GÉNÉRAUX ET PARTICULIERS DE CS ANIMAUX , LEUR DISTRIBUTION, LEURS CLASSES, LEURS FAMILLES, LEURS GENRES, ET LA CITATION DES PRIN- CIPALES ESPÈCES QUI S'Y RAPPORTENT ; PRÉCÉDÉE D'UNE INTRODUCTION offrant la détermination des caracteres essentiels de l’Animal, sa distinction du vegetal et des autres corps naturels, enfin, l'Exposition des Principes fondamentaux de la Zoologie. Par M. Le Cuevaier DE LAMARCK, Membre de l’Académie Royale des Sciences de Paris, de la Légion d'Honneur, et de plusieurs Sociétés savantes de l'Europe, Professeur de Zoologie au Muséum d'Histoire naturelle, IVihil extra naïuram observaiione notum. TOME SIXIÈME. 1e PARTIE, \URABTS 4 CHEZ L'AUTEUR, AU JARDIN DU ROL. RARILOVES Février—-Juin. — 181 O: AVERTIS “MEN C. AZ 9 À za suite d’une ophtalmie des plus violentes, des cataractes , s'étant manifestées sur mes yeux, par- vinrent à me réduire à une cécité complète. J'étais alors à peu près au milieu de la composition du sixième volume de cet ouvrage. J’essayai d’em- ployer des veux étrangers pour me rendre compte des particularités distinctives qui existent entre les espèces des genres dont j'avais encore à traiter. Cependant, n'ayant point à ma disposition un na- turaliste habitué à saisir ces particularités , et à les exprimer avec précision par la parole, j'éprouvai de grandes difficultés pour bien entendre ce que l’on me disait apercevoir ; j’en rencontrai d’autres encore dans la détermination des figures à citer comme synonymes des espèces qui nr'occupaient. En eflet, les figures publiées , surtout les plus an- ciennes, étant en général mauvaises ou au moins très-médiocres , n’exprimant que rarement les ca- ractères des objets représentés, et ne les offrant le plus souvent que dans des positions qui ne permettent guère de reconnaitre leurs véritables formes, on me laissait presque continuellement dans l’incerti- tude sur la juste application des synonymes que je voulais indiquer. Craïignant done de tomber dans Ÿ) AVERTISSEMENT. l'erreur, ou de commettre de grandes fautes, je pris la résolution de partager ce sixième volume en deux parties, et de me borner à la publication de la premiere, en attendant, pour achever la se- conde , l’époque favorable à l'opération de mes ca- taractes. Obligé néanmoins de terminer cette pre- miere partie à la fin d’une coupe particulière , on verra que deux genres qui entraient nécessairement dans cette coupe, savoir : les oscabrions et les pa- telles, ont eu à supporter l’imperfection de mes moyens; aussi n'ai-je pu donner pour exemples qu'un petit nombre d'espèces. Tels sont les motifs qui m'ont fait prendre le parti de n’offrir. à ceux qui s'intéressent à mon travail que la première moitié du sixième volume de cet ouvrage. Nota. Les tables nécessaires seront placées à la fin de cet ouvrage, et aprés son supplément. \ RARE ARR RER ART AR EE ARE ARR ER RAR ARR URR VER RUE UE/S HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX SANS VERTÉBRES. BRARAAR AAA RAR DIR LA R LR LAS LAURE BAR UE LUR BALL LUE LUE RARE LLS AAA AURA SUITE DES CONCHIFÈRES. LES CARDIACÉES. Dents cardinales irrégulières, soit dans leur forme, soit dans leur situation, et en général accompagnées d'une ou deux dents latérales. re cardiacées se composent d’un petit nombre de genres qui paraissent convenablement rapprochés par leurs rapports, et forment une famille assez distincte, sous certaines considérations générales. Ici la charnière n'offre plus trois dents cardinales rap- prochées, dont celles des côtés sont divergentes, comme dans les conques, à moins qu’il n’y ait une longue dent latérale ; et la plupart de ces cardiacées sont des coquilles ventrues, presque toutes munies de côtes longitudinales rayonnantes , et qui offrent en général la forme d’un cœur, lorsqu'elles sont vues antérieurement.Ces coquilles sont équivalves, régulières, quelquefois bâillantes lors- que les valves sont fermées. D’après l'observation de Tome FI. 7 2 ANIMAUX M. Cuvier, sur le muscle d'attache de l'animal, j'en écarte les genres tridacne et hippope, qui me semblaient appartenir à cetie famille. Elle se réduit maintenant aux cinq genres qui suivent : bucarde, cardite, cypricarde , hiatelle ei isocarde. È BUCARDE. (Cardium. ) Coquille équivalve, subcordiforme ; à crochets pro- tubérans ; à valves dentées ou plissées en leur bord interne. Charnière ayant quatre dents sur chaque valve, dont deux cardinales. rapprochées et obliques, s’articulant en croix avec leurs correspondanies; et deux latérales écartées , intrantes. Testa æquivalvis, subcordata ; natibus prominulis ; œalsvis margine interno dentatis vel plicatis. | Cardo , in utraque valv&, dentibus quatuor : duobus cardinalibus approximatis, obliquis, mutua insertione se se cruciatim excipientibus; duobus lateralibus re- motis insertis. OBSERVATIONS. Li Les bucardes constituent , parmi les Conchiferes, un genre nombreux en especes, fort intéressant , tres-naturel, bien caractérisé par les dents de la charniere, et qui a été tres- bien déterminé par Zinnœus. Ce sont des coquilles marines bivalves, équivalves , presque équilatérales , bbres, dans lesquelles la protubérance des crochets est fort re- marquable, et qui ont en général la forme d’un cœur. Elles sont , effectivement, assez généralement connues sous le nom de cœurs , nom quisleur fut donné d’abord par Langius, et ensuite par Dargenville , etc. ; mais comme ces auteurs, SANS VERTÈBRES. 3 dans leur détermination , n’avaient égard qu’à la forme ex- térieure de la coquille , ils donntrent aussi le nom de cœur à quantité de coquilles qui ne sont pas du genre cardium. Cette considération a engagé Bruguière à changer le nom français cœur , en celui de bucarde , afin d’éviter la confusion intro- duite principalement par Dargenville. La plupart des bucardes ont, comme les vénéricardes , les peignes, etc. la convexité de leurs valves garnie de côtes longitudinales plus ou moins éminentes, et souvent chargées de stries, d’écailles tuilées ou d’épines; mais l’in- térieur des valves est en grande partie lisse, et n’est sillonné que vers le bord. Dans toutes les espèces, le ligament des valves est exté- rieur, tres-court, et les impressions musculaires, qui sont au nombre de deux, ont peu d’apparence. L'animal fait sortir , à l’nn des côtes de sa coquille, deux tubes inégaux , plus courts en général que ceux des conques et des tellinacées , ciliés à leur orifice ; et à l’autre côté, un grand pied musculeux, en forme de bras, plié ou courbé en faux. Dans. quelques espèces, on prétend que l’animal file , lorsqu'il veut s'attacher aux corps marins. Les bucardes vivent ordinairement enfoncées dans le sable, - à la proximité des côtes. On en trouve dans toutes les mers connues, et on reconnaît, parmi les fossiles de l’Europe ; quelques espèces qui ne vivent maintenant que dans les mers de l'Océan asiatique. ESPÈCES. Point d'angle particulier sur les crochets, et le côté antérieur au moins aussi grand que le postérieur. 1. Bucarde exotique. Cardium costatum. €: testé ventricosd, subglobosé, subæquivalvi ; costis elevatis, carinatis, concavis ; latere antico hiante. Cardium costatum. Lin. Gmel. n°. 1. Brug. Dict. n°, 2. List. Conch. t. 327. £. 164. Rumph. Mus. t. 48. f, 6. 4 ANIMAUX Guall. test. t. 52. fig. D. Kaman. Adans. Seneg. t. 18. f, 2. Chemn. Conch. 6. t. 15, f. 151. 152. Encyclop."pl. 292 et 295. f. 1. a, b, c. Habite l'Océan d'Afrique , les côtes de Guinée et du Sénégal. Mus. n°. Mon cabinet. Coquille rare et précieuse , surtout lorsqu’on possède les deux valves du même individu. Elle est mince, blanche, avec trois ou quatre des interstices de ses côtes d’un fauve orangé. Inférieurement, elle est presque auriculce. Celle du Muséum est d’uñe taille extraordinaire. Largeur, 126 millimètres; hauteur, 100. 2. Bucarde des Indes. Cardium Indicum. * C. testé cordatd , tumidä, subæquilaterali ; costis obtusis : anticis margine serrato-spinosis , posticis squamiferis ; lateris antici apertur& patulé : marginibus profundissimè serratis. Habite l'Océan des grandes Indes. Mus. n°. On n’en a qu’une valve. Espèce très-distincte de la précédente, dont les côtes ne sont point garinées , et qui parait être l’analogue vivant du cardium hians de Brocchi {Conch. 2. t. 13. f. 6.]. Elle est blanche, roussâtre sur les crochets, et teinte de rose sur le côté antérieur. Les côtes de son côté postérieur portent des écailles en cornets, un peu distantes. 3. Bucarde grimacier. Cardium ringens. C, testé rotundatd, ventricosd, albidd ; margine antico hiante profundè serrato ; costis muticis : anterioribus subcarinatis. List. Conch. t. 330. f. 167. Le Mofat. Adans. Seneg. 1. 18. f. r. Chemn. Conch. 6. t. 16. f. 170. Encyclop. pl. 206. f.3. Habite les côtes d’Afrique et les mers d'Amérique. Mus. n°. Mon cabinet. 1l est teint de rose sur le côté antérieur. Les côtes de ce côté sont élevées en carène chtuse et sillonnées irrégulièrement sur une face. 4. Bucarde asiatique. Cardium asiaticum. C. testd cordat& , tumidd; costis parvulis, crebris, punetis emi- nentibus asperatis : anticis lamelliferis. Chemn. Conch. 6. p. 160. t. 15. f. 153. 154. Cardium asiaticum. Brug. Dict. n°. 10. €Cardium lime. Gmel. n°. 30. L ÆEncyclop. pl. 203. f. 2. Habite l'Océan asiatique, aux îles de Nicobar. Mus. n°. Mon ca- hiuet. Elle est d’un fauve pâle ou blanchâtre, à crochets rou- SANS VERTÈBRES. 5 geûtres, et à peine bäillante à son côté antérieur. Les lames de ses côtes antérieures sont sillonnées d’un côté, comme dans le B. poruleux. Lunule lisse, en cœur. 5. Bucarde côtes-menues. Cardium tenuicostatum. C. test& subcordat&, albidé ; costis creberrimis muticis : anticis obsoletè imbricatis ; natibus roseis. Mus. n°. Habite à Timor et à la Nouvelle Hollande. Coquille tout-à-fait close, sans lunule distincte, finement et élégamment munie de côtes. Ses crochets sont lisses. Largeur, 56 millimètres. Elle a jusqu’à 48 côtes. Les individus de la Nouvelle Hollande ont la coquille un peu moins inéquilatérale, 6. Bucarde frangé. Cardium fimbriatum. C. testa subcordaté , albidé, margine lamellis cristatis fimbriaté ; costis 36, convexis, muticis , apice tantum lamelliferis ; natibus subviolaceis. Mus. n°. Habite... les mers de l’Inde? Elle vient de la collection de Hol- lande }; et tient à la précédente par ses rapports. La lunule est ovale, à bords internes renflés, avec une callosité sous les cro- . , 2 chets. Les côtes du côté postérieur sont sans lame à leur extré- mité. Largeur, 30 millimètres et plus. 7. Bucarde brésilien. Cardium brasilianum. C. test& obliqué ovatt , lævigatä, cinered , intus spadice& , lineis longitudinalibus rufis partim picté ; pube fusco maculatdà. Mus. n°. Habite les côtes du Brésil, à Rio-Janeire. Lalande. Cette coquille n'offre ni côtes ni stries longitudinales distinctes, mais seulement des lignes colorées. Le bord interne est dentelé. Largeur, 24 mil- limètres. 8. Bucarde membraneux. Cardium apertum. C. testé subcordaté ,inæquilateré , tenuissimé , pallidè fulv& ; La- tere*antico producto, hiante ; costis tenuibus acutis , distinctis : anticis planulatis. | Cardium apertum. Chemn. Conch. 6. p. 1809. t. 18. f. 181—183. Cardium apertum. Brug. Dict. n°. 22. Encyclop. pl. 296. f. 5. a, b. Habite... On le dit de lPOcéan asiatique et des côtes de la Ja- maique. Mon cabinet. Espèce très-rare , très-distincte, Crochets lisses, d’un fauve orangé. 6 ANIMAUX 9. Bucarde papyracé. Cardium papyraceum. C. testé cordatä , fragili, longitudinaliter obsoleté striaté , at- bidä ; natibus rufo-purpureis ; intus purpureo-maculaté. Cardium papyraceum. Chemn. Conch. 6. t. 18. f. 184. Cardium papyraceum. Brug. Dict. n°. 29. Gmel. n°. 32. Habite l'Océan des grandes Indes. Mon cabinet. Il est plus petit que le précédent, moins inéquilatéral, tout aussi mince , à stries longitudinales fines et séparées, et à lunule grande , ovale. Lar- geur , 34 millimètres. Il est un peu bâillant au côté antérieur. 10. Bucarde soléniforme. Cardium bullatum. C. testé transversè ovaté , fragili, longitudinaliter sulcaté ; latere antico producto hiänte : margine serrato. Solen bullatus. Lin. Gmel. p. 3226. List. Conch. 1. 342. f. 170. Gualt. test. t. 85. fig. H. Chemn. Conch. 6. t. 6. f. 49. 5o. Cardium soleniforme. Brug. Dict. n°. 34. Encyclop. pl. 206. f. 6. a, b. Habite les mers d'Amérique, à S.-Domingue, la Martinique, etc. Mon cabinet. Elle est blanchâtre, tachetée de rouge ou de pour- pre, à crochets lisses, rougeâtres. 11. Bucarde rare-épine. Cardium ciliare. C. testé rotundato-cordaté, tenui, albidé, luteo subzonaté ; costis triquetris , subcarinatis , aculeatis ; interstitüis planis, transverse rUgOSIS. Cardium ciliare. Gmel. n°. 9. [a] esta costis carinatis ; aculeis longiusculis , basi compressis , distantibus. Knorr. Vergn. 6. t. 5. f. b. Chemn. Conch. 6. t. 17. f. 191. 172. Encyclop. pl. 298. f. 4. Cb] Z’ar. tuberculis brevioribus obtusioribus : lateris postici co- chleariformibus. Gualt. test. tab. 72. fig. C. Poli, Conch. 1. tab. 16. f. 20. Habite les côtes d'Afrique, celles des îles d'Amérique , etc. Mon cabinet. La coquille [a] est petite, rare, surtout ayant ses épines conservées. La variété [b] est plutôt tuberculifère qu’épineuse. Cabinet de M. J’alenciennes. Bruguière a confondu cette espèce avec la suivante. SANS VERTEBRES. 3 12. Bucarde à papilles. Cardium echinatum. C. testé cordatd, tumidé, subæquilaterd ; costis convexis, lined papilliferd exaratis : papillis subtubulosis, cochleariformibus aut spatulatis. Cardium echinatum. Lin. Cardium ciliare. Brug. Dict. n°. 11. [a] Ze$ta minor ; costis dorso subcarinatis : papillis posticalibus cochlearibus. List. Conch. t. 324. f. 167. Poli, test. 1. tab. 17. f. 9. 8. Chemn. Conch. XI. p. 213. t. 200. f. 1951—1955. {b] Testa major ; costis dorso planulatis , sulco exaratis : papillis crassioribus ; anticis auriformibus. Mull. Zoologia dan. tab. 13. ec. Encyclop. pl. 208. f. 3? Da Costa, brit. Conch. t. 14. f. 2. Pennant , Zool. brit. 4. t. 5o f. 35 k Habite les mers d'Europe. Mon cabinet. Espèce assez commune, très-différente de celle qui précède. Ses papilles sont toujours en cornet ou en spatule auriculaire, selon qu’elles sont sur le côté antérieur ou sur le postérieur. 13. Bucarde fausse-lime. Cardium pseudolima. C. testé cordat&, ventricosd , albé& ; sulcis 38, planulatis, ad umbones lævibus, tuberculis minimis serialibus medio aspe- ralis. j Habite... Grande coquille ventrue , à sillons peu élevés , sans rides transverses dans les interstices, et qui paraît très-distincte de Ja précédente. Largeur, 110 millimètres. Cabinet de M. Dufresne. 14. Bucarde épineux. Cardium aculeatum. €. test subcordaté , obliquaté ; costis convexis , lined exaratis : anticis aculeatis ; posticis papilliferis. Cardium aculeatum. Lin. Gmel. n°. 7. Brug. n°. 9. Gualt. test. t. 92. fig. A. D’Argenv. t. 25. fig. B. Seba , Mus. 3. t. 86. f. 4. Poli, test. 1. t. 17. £. 1—3. Pennant , Zool. brit. 4. t. 50. f. 37. Chemn. Conch. 6. t. 15. f. 156. Encyclop. pl. 298. f. r. Habite l'Océan d'Europe. Mus. n°. Mon cabinet. Coquille commune. Les côtes de son côté postérieur n’ont point d’épines, mais des papilles aplaties sur les côtés, +: ‘à ANIMAUX 15. Bucarde hérissonné. Cardium erinaceum. €. testé rotundato-cordaté , subæquilaterd ; costis confertis , line& subinterrupté exaratis ; aculeis inflexis numerosis. Cardium echinatum. Brug. Dict. n°. 10. Seba, Mus. 3. t. 86. f. 3. Favanne, Conch. t. b2. fig. A, 2. Chemn. Conch. 6.t.15.f. 157. . Encyclop. pl. 297. f. 5. Poli, test. 1. t. 17. f. 4—6. Habite la Méditerranée. Mus. n°. Mon cabinet. Espèce bien dis- tincte de la précédente. Elle est fauve ou blanchâtre. Les côtes de son côté postérieur ont des papilles courtes, comprimées , mu- cronées très-obliquement. Largeur, 77 millimètres. 16. Bucarde tuberculé. Cardium tuberculatum. C. testä subcordaté , tumidé , albidä , rufo zonatä ; costis obtusis, transversè striatis , supernè posticèque nodosis. Cardium tuberculatum. Lin. Brug. Dict. n°. r2. List. Conch. t. 329. f. 166. Rumph. Mus. t. 48. £. 11. Gualt. test. t. 71. fig. M. Chemn. Conch. 6. t. 17. f. 173. Encyclop. pl. 300. f. r. Habite la Méditerranée. Mus. n°. Mon cabinet. Il est souvent sans nodosités. 17. Bucarde tuilé. Cardium isocardia. C. testé obliquè cordaté, tumidé ; costis confertis , squamiferis : squarnis fornicatis , subimbricatis. Cardium isocardia. Lin. Brug. Dict. n°. 8. List. Conch. 1. 323. f. 160. Rumph. Mus. t. 48. f. 0. D’Argenv. Conch. t. 23. fig. M. Favanne, Conch. pl. 52. fig. C. 2. Born. Mus. p. 39. Vign. | Chemn. Conch. 6. t. 17. f. 174—156. Encyclop. pl. 297. f. 4. [2] Var. testé minore, breviore. Seba, Mus. 3. t. 86. f. 13. Habite les mers d'Amérique. Mus. n°. Mon cabinet, A l’intérieur , la coquille est teinte où tachée de rouge. La variété [2] est de l'Océan asiatique. 18. Bucarde muriqué. Cardium muricatum. C. testä cordato-ovaté , albo et purpureo varié ; costis ad latera muricalis ; costarum tuberculis obliquis. SANS VERTÈBRES. 9 Cardium muricatum. Lin. Brug: Dict. n°. 32. List. Conch. t. 322. f. 159. | Chemn. Conch. 6. t. 17. f. 177. Encyclop. pl. 297. f. 1. [2] ’ar. testé flavicante. Chemn. ibid. f. 178. Habite l'Océan américain. Mus: n°. Mon cabinet. La coquille a une tache double et oblongue à l’intérieur. M :9. Bucarde anguleux. Cardium angulatum. €. testé longitudinali, ovaté, obliqué , albidä, suverne vurvureo zonatd ; costis 32, dorso angulatis, transversè sulcatis ; antervus hiante. Seba, Mus. 3. tab. 86. f. 6. Habite... les mers d'Amérique ? Mon cabinet. Les côtes du côte postérieur sont comme crénelées obliquement par des tubercules allongés. Longueur, 68 millimètres. Le Muséum en possède une variété blanche nuée de fauve. 20. Bucarde marbré. Cardium marmoreum. C. iesid& ovali, longitudinali, depresso-convex& , albo aurantio rubroque varid; costis 32, convexo-planis : posticis transversé sulcatis, subcrenatis. ‘ List. Conch. t. 337. f. 168. Born. Mus. tab. 5. f. 6. 7. Chemn. Conch. 6. p. 187. t. 17. f. 170. Encyclop. pl. 297. f. 3. C2] Var. testé majore ; ano lanceolato , glabro. Habite à la Jamaïque. La variété [2] vient de Pile de Ceylan. M. Ha- clay. La coquille, toujours moins grande et autrement colorée que celle de l’espèce suivante , n’a point ses côtes aplaties et latérale- ment anguleuses comme elle. À l’intérieur, elle est blanche, avec une tache jaune sur le côté antérieur. + 21. Bucarde allongé. Cardium elongatum. C. testi oblongé , subæquilater4 , albo luteo aut fulvo varid ; costis 40, planulatis, latere angulatis, serratis : posticis trans- versè sulcatis. Cardium elongatum. Brug. Dict. n°° 26, £xclusé Synonymié. An Seba, Mus. 3. tab. 86. f. 2? Habite... les mers d'Amérique? Mon cabinet. Cette espèce, beau- coup plus allongée et plus renflée que la précédente , et que Bru- guière a décrite d’après mon cabinet, ayant 4o côtes longitudi- nales, ne saurait être le Cardium magnum de Linné. A l’intérieur , 10 ANIMAUX elle est blanche, avec une tache pourprée sur le bord du côté antérieur. Longueur, 98 millimètres. 22. Bucarde ventru. Cardium ventricosum. C. testé maximé, obliquë cordatd, ventricosé , antice subde- pressd ; costis 35, planulatis, angulatis : posticis transversim sulcatis. Cardium magnum. Born. Mus. tab. 3. f. 5. Cardium ventricosum. Brug. Diet. n°, 25. Lu Encyclop. pl. 290. f. 1. List. Conch. t. 328. f. 165. Habite les mers d'Amérique, la côte de Campêche. Mon cabinet. Elle est très-iméquilatérale. Largeur, 107 millimètres. 23. Bucarde ridé. Cardium rugosum. C. testé ovato-rotundaté, inæquilateré , albid& , immaculaté ; costis rotundatis, transversè rugosis : lateris antici squamoso- scabris. An.cardium flavum. Lin. ? Schroet. einl. in Conch. 2. t. 7. f. 11. a. b. Card. magnum. Chemn. Conch. 6. p. 196. t. 19. f. 19f. Seba, Mus. 3. t. 86. f. 7. Fe Encyclop. pl. 297. f. 2. C2] Jar. testé minore, subæquilaterä. + Habite l'Océan indien. Mon cabinet. Espèce tranchée, très-dis- tincte. La coquille est blanche, quelquefois teinte de fauve ou d’an roux ferrugineux. Ses côtes, au nombre de 28 à 32, sont arrondies , un peu arquées, sillonnées et comme ridées transver- - salement. Largeur , 69 millimètres. Le cardium r gulare , Brug. Dict. n°. 24, n’est qu’une variété de cette espèce. Elle n’est pas réellement équilatérale ; on la dit d'Amérique, 24. Bucarde sillonné. Cardium sulcatum. C. testé oblongé , inæquilateré, turgidä , flavo-virente , longi- tudinaliter sulcaté ; latere antico lævi depresso ; margine inte- riore serrato. Cardium flavum. Bora. Mus. t. 3. f. 8. Cardium oblongum. Chemm. Conch. 6. t. 19. f. 190. Encyclop. pl. 298. f. 5. Schroet. einl. 2. t. 7. f. 12. Habite... la Méditerranée. Mon cabinet. Il avoisine beaucoup l’es- pèce suivante, mais il est plus grand, plus allongé, bien sil- . Jonné. Crochets lisses et roussâtres. Je rapporte ici les card. oblon- SANS VERTÈBRES. II gum et card. crassum de Gmelin. Voyez card. flavum. Pol, Conch. 2. t. 17. f. 9. 25. Bucarde denté. Cardium serratum. €. testé obovatd , inæquilater& , læviusculé ; sulcis longitudina- libus obsoletis, ad latus anticum nullis; margine interiore serrato. ÿ Cardium serratum. Yan. List. Conch. t. 332. f. 160. Pennant , Zool. brit. 4. t. 5r. f. 4o. Encyclop. pl. 290. f. 2. Habite l'Océan d’Europe, la Manche. Mus. n°, Mon cabinet. Il est blanc à l’intérieur. 26. Bucarde lisse. Cardium lævigatum. C. testé obovatä, glabr&, nitiduld ; strüs longitudinalibus ob- soletis. Cardium lævigatum. Lin. Brug. Dict. n°. 30. Gualt. test. t. 82. fig. A. Knorr. Vergn. 2. t. 20. f. 4. et part. 5, t. 10. f, 7. Chemn: Conch. 6. t. 18. f. 1809. Encyclop. pl. 300. f. 2. non bene. Habite l'Océan atlantique et américain. Mus. n°. Mon cabinet. Cette coquille offre quelques variétés dans la forme et les couleurs. Les unes sont blanches, avec les crochets roses ou pourprés; d’autres sont päles ou jaunâtres, avec le côté antérieur teint de pourpre ; il y en à qui sont en ovale-allongé, et d’autres sont courtes et élargies supérieurement. Toutes sont lisses, à stries à peine visi- bles. Elles sont tachées ou colorées à l’intérieur. 27. Bucarde double-raie. Cardium biradiatum. C. testd ovato-oblongé , depressä, albo fulvoque varié, longi- tudinaliter striaté ; lateribus purpureo maculatis ; intus radiis binis purpurascentibus. Cardium biradiatum. Brug. Dict. n°. 28. Chemn. Conch. 6. t. 18. f. 185. 186. Encyclop. pl. 208. f. 6. Habite l’Océan asiatique, à l’île de Ceylan. Mon cabinet, Jolie espèce , très-distincte. 26. Bucarde double-face. Curdium æolicum. Born. C° testé subcordaté , gibb&, alb4, rubro maculatd ; striis ante- rioribus longioribus, posterioribus transversis. - 12 ANIMAUX List. Conch. t. 314. f. 150. Knorr. Vergn!{ 5. t. 26. f. 2. et t. 27. f. 3.« Chemn. Conch. 6, t. 18. f. 187. 188. Cardium pectinatum. Brug. Dict. n°. 18. Encyclop. pl. 206. f. 4. Habite l'Océan des grandes Indes, et, selon Gmelin, à la Guinée et aux Antilles. Mus. n°. Mon cabinet. Coquille rare, extraor- dinaire dans ce genre par la disposition de ses stries. On la nomme vulgairement l’orient et l'occident, 29. Bucarde pectiné. Cardium pectinatum. C. testé subcordaté , transversé , albid& ; costis 25, transversè sulcatis ; umbonibus flavescentibus. Æn cardium pectinatum ? Lin. Murr. Fund. test. tab. 3. f. 18. Habite la Méditerranée. Mon cabinet. Les sillons qui traversent les côtes sont un peu séparés. Ce bucarde est moins inéquilatéral que les deux qui suivent, et y tient par ses rapports. Largeur, 34 à 35 millimètres. 30. Bucarde rustiqué. Cardium rusticum. C. testé subcordatä , ventricosé , transversé , albidé , supernè an- tiquaté ; costis 23 , transversè sulcatis ; latere antico subhiante : intus livido-fucescente. An cardium rusticum ? Chemn. Conch. 6. t. 19. f. 195. Pectunculus..…. List. Conch. t. 333. f. 170. Habite... Mon cabinet. La coquille que j'ai sous les yeux avoisine beaucoup le card. edule, mais en est distincte. Je n’ai pas encore reconnu le card. rusticum de Linné. Celui de Poli [test.r. tab. 16. f. 5—15.1] paraît différent du mien. Largeur , 37 millimètres. La coquille citée de Lister est de la Jamaïque. Le card. edule de Poli [test. 1. tab. 19. f. 11. 12.7] n’en difière pas beaucoup, et néanmoins semble un peu différent de celui de la Manche. 31. Bucarde sourdon. Cardium edule. C. test& rotundato -cordaté, obliqué , subantiquaté ; sulcis 26, transversè striatis, supernè posticèque crenatis , subimbricatis. Cardium edule. Lin. Gmel. n°. 20. Brug. Dict. n°. 13. List. Concb. t. 334. f. 171. Gualt. test. tab. 91. fig. F. Da Costa, brit. Conch. t. 13. f. 6. Pennant, Zool. brit. 4. t. 51. f. 4o. Chemn. Concb. 6. t. 19. f. 194. Encyclop. pl. 312. £. 2. SANS VERTÈBRES. 13 [2] Cardium glaucum. Brug. Dict. n°. 14. Habite l'Océan d'Europe; commun dans la Manche, sur les côtes de France. Mon cabinet. La variété [2] est de la Méditerranée. Cette espèce est d’une taille moyenne , et même au-dessous. Elle est d’un blanc teint de rouille, et en dedans son côté antérieur est taché de brun. 32. Bucarde du Groënland. Cardium Groenlandicum. C. tesi& subcordat& , tenui, lœvi, grise&, flammulis rufo fuscis picté ; striis longitudinalibus distantibus, obsoletis, transversis tenuissimis confertis ; margine subintegro. Cardium Groenlandicum. Gmel. n°. 22. Brug. Dict. n°. 17. Chemn. Conch. 6. t. 19. f. 198. Encyclop. pl. 300. f. 7. Habite les côtes du Groenland et les anses de Terre-Neuve. Mon cabinet. M. Lapylaie. Grande coquille , mince, grisâtre , presque lisse au dehors, et dont Chemniz n’a vu qu’un individu jeune. À l’extérieur son aspect est celui d’une mactre. Largeur, 96 milli- mètres [environ 3 poyces 9 lignes]. 33. Bucarde large. Cardium latum. €. testé transversè ovat&, valdè inæquilateré, albo flavicante ; costis medio muricatis , asperis ; natibus violaceis. Cardium Llatum. Brug. n°. 33. Gmel. n°. 56. Knorr. Vergn. 6. t. 7. f. 6. Born. Mus. tab. 3. f. o. Chemn. Conch. 6. t. 19. f. 192. 195. Encyclop. pl. 296. f. 7. Habite l'Océan asiatique , aux îles de Nicobar et à la côte de Tran- quebar. Mon cabinet. Sur le dos de chaque côte, le milieu est occupé. par une rangée de petits tubercules qui forment les aspé- ” rités de la coquille. Largeur, 47 millimètres. 34. Bucarde crénulé. Cardium crenulatum. C. testé cordaté , rotundaté , transversé , subæquilaterd ; costis 20, convexo-planulatis , subcrenatis : rugis transversis, remotiuscu- dis, creniformibus. Habite l'Océan d'Europe, dans la Manche. Coquille que l’on a pu confondre avec le cardiumi edule, mais qui est moins inéquila- térale, à crénelures plus séparées , et qui n’est point tachée à l’ir- térieur. Largeur, 26 millimètres. Mon cabinet: Dr 14 ANIMAUX 35. Bucarde pygmée. Cardium exiguum. C. 1estâ minimd, obliquè cordat&, subangulatä ; costis 22, tu- berculatis ; latere postico brevissimo. List. Conch. t. 319. f. 154. An cardium exiguum ? Gmel. n°. 37. Cardium exiguum. Maton, Act. soc. Linn. 8. p. Gr. Habite l'Océan britannique. Mon cab. Communiqué par M. Leach. 36. Bucarde nain. Cardium minutum. C. testé minimé , cordato-rhombe&, albä, pellucidä ; costis 20, convexis ; LrAnsVersè TUGOSis. Mus. n°. Habite les mers de la Nouvelle Hollande , au port du Roi Georges. Taille du précédent. 37. Bucarde rose. Cardium roseum. C. testé minimd, cordato-rotundatä , tenui, albo-roseé ; coslis crebris, convexis, transversè striatis muticis. Habite dans la Manche, près de Chegbourg. Largeur, 8 millimètres. Cabinet de M. de France. 38. Bucarde râpe. Cardium scobinatum. , C: testé suborbiculaté , tenui, convexd , albidä , submaculaté ; costis crebris echinato-squamosis , ad umbones lævigatis. Habite... les mers d'Europe? Il a des taches rares, rougeâtres. Largeur, 12 millimètres. Mus. n°. Crochets carénés ou munis d’un angle ; le côté postérieur souvent plus grand que l’anterieur. 39. Bucarde arbouse. Cardium unedo. ) C. testd subcordaté, turgidé , alb&, purpureo maculatd ; costs lunulis traänsversis , elevatis, coloratis. .Cardium unedo. Lin. Brug. n°. 7. Gmel. n°. 14. List. Conch: t. 315. f. 151. Rumpb. Mus. t. 44. fig. F. Gualt. test. t. 83. fig. A. Knorr. Vergn. 2. t. 20. f. 2. Chemn. Conch. 6. t. 16. £. 168. 169. Encyclop. pl. 295. f. 4. Habite l'Océan indien. Mus. n°. Mon cabinet. Belle espèce très- distincte. Vulg. la fraise blanche , tachetée de rouge. SANS VERTÈBRES. 15 4o. Bucarde bigarré*Cardium medium. C. testé subcordaté , turgiddä , angulaté , albidé , rufo aut fusco nebulosé et maculaté& ; costis lunulis transversis subelevatis. [11 Testa rubro aut rufo maculata ; costis subasperis. [2] esta fusco aut spadiceo marmorata ; costis mitioribus. Favanne, Conch. tab. 51. fig. I r et I 3. Chemn. Conch. 6, t. 16. f. 162—164. Encyclop. pl. 206. f. x. Habite... l’Océan indien? Mus. n°. Mon cabinet. 41. Bucarde sans taches. Cardium fragum. C. testd subcordaté, angulatä, albido - citrind, immaculaté ; costis tuberculis lunatis asperatis. List. Conch. t. 315. f. 152. Born. Mus. tab. 3. f. 3. 4. Chemn. Conch. 6. t. 16. f. 166. 163. Encyclop. pl. 295. f. 3. a, b, c. Habite l'Océan indien. Mon cabinet. Vulg. la fraise blanche. 42. Bucarde Cœur-de-Diane. Cardium retusum. C. test cordatd , albd ; umbonibus carinatis ; costis dorso granu- latis, ad interstitia punctaiis ; ano lunari, calloso intruso. C1] Testa penitus alba. .Cardium retusum. Lin. Gmel. n°. 4. Brug. n°. 2, Born. Mus. tab.3. f. 1. 2. Chemn. Conch. 6. t. 14. f. 139—142. Encyclop. pl. 294. f. 3.a,b,c, d. [2] esta punctis sanguineis picta. Habite l'Océan indien, le golfe Persique , la mer Rouge. Mon ca- binet. Espèce très-singulière, par sa lunule en saillie dans une cavité profonde et cordiforme. 43. Bucarde à boursouflures. Cardium tumoriferum. C. testé cordatd, inflaté, subquadrilater&; costis omnibus sub- lævibus ; ano magno lævi. Mus. n°. Habite l'Océan de la Nouvelle Hollande, à la baie des Chiens- Marins. Mon cabinet. Il avoisine l’espèce suivante par sa forme générale; mais ses côtes, même celles de son côté postérieur , sont presque entièrement mutiques , et sa lunule n’est point en- tourée de grosses rides. On lui trouve souvent des boursou-" Aures à l’intérieur. 16 ANIMAUX 44. Bucarde soufllet. Cardium hemicardium. C. testé cordaté, tumid&, subquadrilaterd ; costis anticis lævibus, posticis tuberculato-crenatis ; ano cordato, rugis crassis mar- ginato. Cardium hemicardium. Lin. Gmel. n°. 5. Brug. n°. 3. Ramph. Mus. t. 44. fig. H. Gualt. test, t. 83. fig. C. Knorr. Vergn. 6. t. 3. f. 2. Chemn. Conch. 6. 1. 16. f. 159—161. Encycelop. pl. 295. f.2.a, b, c. Habite la mer des fndes. Mon cabinet. Mus. n°. Cette espèce est toute blanche, et fort remarquable par son renflement postérieur. 45. Bucarde Cœur-de-Vénus. Cardium cardissa. C. testé cordaté , utroque latere convexé ; valvarum carin& den- taté ; costis granulatis : posticis eminentioribus. Cardium cardissa. Lin. Brug. Dict. var. A. List. Conch. t. 318. £. 155. Rumph. Mus. t. 43. fig. E. Gualt. test. tab. 84. fig. B. C. D. Born. Mus. tab. 2. f. 17. 18. Chemn. Conch. 6. tab. 14. f. 143. 144. Encyclop. pl. 203. f. 3. Habite l'Océan indien. Mus. n°. Mon cabinet. Coq. curieuse, d’une forme élégante, et singulièrement remarquable par Paplatissement de ses valves en sens contraire des autres bivalves aplaties. Sous ce rapport, on y réunit, comme variétés, les deux espèces sui- vantes, qui en sont constamment distinctes. Celle-ci est la seule dont les deux côtés soient convexes. Couleur ordinairement blanche ; étendue d’une carène à l’autre, 62 millimètres. 46. Bucarde Cœur-de-Cérès. Cardium inversum. C. testé cordaié , valsarum carin& subdentaté; latere postice concavo, cosiato, subgranulato ; antico convexo, læviter sulcato. Cardium cardissa. Lin. Brug. var. D. Chemn. Conch. 6. tab. 14. f. 149. 150. Encyclop. pl. 295. f. 1. a. b. Habite la mer des Indes, aux îles de Nicobar. Mon cabinet. Cetie coquille , inverse de la suivante, quant au côté concave, n’est point une monstruosité, puisque cette forme se répète dans dif- férens individus. Elle est blanche, quelquefois marquée de linéoles ronssâtres , et a son côté antérieur éminemment convexe. Etendue d’une carène à l’autre, 31 millimètres. SANS VERTÈBRES. 15 43. Bucarde cœur-de-Junon. Cardium Junoniæ. C. testä cordatä ; carin& valvarum subintegré ; latere antico concavo, læviter sulcato ; postico costato, PO : List. Conch. t. 319. f. 156? y Born. Mus. t. 2. f. 15. 16. Chemn. Conch. 6. t. 14. f. 145. 146. Encyclop. pl. 294. f. 1. a, b. [21 Chemn. Conch. 6. t. 14. f. ne 148. [3] Encyclop. pl. 294. f. 2%a, Habite l’Océan indien. Mus. n°. ee cabinet." Cette espète, tout aussi singulière que les deux précédentes , est en général plus jolie par-:sa éouleur pourprée, ou par les lignes ou les points couleur de sang dont ellegest souvent oïnée : j’en connais trois variétés remarquables. L’étendue d’une carène à l’autre, dans la plus grande, est de 50 millimètres. _ * 43. Bucarde radié. Cardium lineatum, C. testé cordaté , carinaté , anterius obliqué truncatd , tenui, gla- berrimé , albo fulvoque radiatä ; stris transversis undatis. Cardium lineatum. Gmel. n°. 5ÿ. Habite les mers d'Amérique. Cabinet de M. de France, qui la tient de M. Richard , après son rétour de la Guyane. Espèce très-dis- tincte par sa forme et son défaut de côtes externes. Elle est rou- geâtre à l’intérieur, sous les crochets. Les côtes paraissent en dedans vers le bord supérieur. Largeur, 26 millimètres. “ Espèces fossiles. 1. Bucarde côtes-distantes. Cardium distans. C. testé cordatà ; tumid@ , subæquilaterd ; costis 16, ‘obtusis . lævibus, distantibus. Mon cabinet. Habite... Fossile d'Angleterre. 2. Bucarde à papilles. Cardium echinatum [b]. C. testé cordaté , tumiddä , subæquilaterd ; costis planulatis, sulca exaratis +: papillis crassis auriformibus. Mus. n°. An card. proboscideum ? Sowérby, Conch. n°, 27. t. 156. fr, . . .* - Habite. … Fossile de Plaisance. On ie trouve aussi dans la Tou- raine , et près de Bordeaux, où il est toujours plus petit. Mom cabinet. Tome VI. 2 16 ANIMAUX 3. Bucarde de Bordeaux. Cardium Burdigalinum. C. testä cordat&, tumidé, subæquilaterali ; anticé hiante ; costis medianis muticis ; anticis serrato-spinosis ; posticis crenalo-squa- mosis ; aperturæ at profundè serratis. Mon cabinet. Habite... Fossile des environs de Bordeaux. Coquille voisine du cardium hians de Brocchi, et de notre cardium Indicum ; mais qui paraît un peu distincte de lune et de l’autre. On en trouve deux variétés : dans l’une les@ôtes du milieu sont trigones , sans être carénées , et dans l’autre elles sont obtuses. 4. Bucarde poruleux. Cardium porulosum. C. testé cordatd , subæquilaterd ; margine dentibus ligulatis ser- ralo ; costis carinatis, crenulatis, basi porulosis. Annales du Mus. vol. 6. p. 342. n°. 2. «et vol. 9. pl. 19. f. 9. a, b. Cardium porulosum. Brand. foss. hant. n°. 99. t. 8. f. 99. Habite... Fossile de Grignon. Mon cabinet. Coquille très-remar- qûable par les dent ligulaires de son bord, et par les carènes lamelleuses et poruleuses de ses côtes. Elle tient par ses rapports au card. asiaticum. 5. Bucarde sulcatin. Cardium sulcatinum. C. testé oblongo-ovatt , subæquilaterd , longitudinaliter sulcaté ; ano pubeque lævigatis. Mus. n°. Habite... Fossile de... Cette coquille semble avoisiner notre card. sulcatum par ses rapports, mais elle est moins grande et moins inéquilatérale. 6. Bucarde rhomboïde. Cardium rhomboides. C. testé cordatd , obliqué subtransversé ; costis 16, distantibus, transversè sulcatis. « Mus. n°. ’ Habite... Fossile d’Italie, des environs de Sienne. Cuvier. Lar- seur, 31 millimètres. 7. Bucarde diluvien. Cardium diluvianum. è C. testé cordaté , anticè angulatd ; costis 14, distantibus , con- vexis ; vulvd elevatd, subcarinatd. Aus. n°. » Habite... Fossile d'Italie, des environ$ de Sienne. Cuvier. Lar- geur, 80 millumètres. SANS VERTÈBRES. 19 8. Bucarde serrigère. Cardium serrigerum. C. testd rotundato-cordatd , subasperd : costis 30% confertis, ele- vatis, dertaiis serræformibus : lateris antici dentibus acutio- ribus. Mus. n°. Habite... Fossile de Grignon. Cette coquille paraît avoir des rapports avec notre bucarde aspérule des Annales du Muséum [ vol. 6. p. 343]; néanmoins nous l’en croyons distincte. Largeur, 35 mil- limètres. On le trouve*près de Bordeaux, à côtes un peu plus séparées. 9. Bucarde tt Énriut Telluris. C. testé cordaté , valvarum dorso caririaté, sulcaté ; antico latere planulato ; postico convexo; carinis obtusis intesris. Mon cabinet. Habite... Fossile de S.-Jean-d’Assé, département de la Sarthe, communiqué par M. Drouet du Mans. On le trouve anssi près de Chauflour , à deux lieues du Mans. M. Aenard. Coquille rappro- chée du cardium cardissa et des espèces ayoisinantes, Etendue d’une carène À Pautre, 26 millimètres, 10. Bucarde aviculaire. Cardium lithocardium. C. testé cordatd, subtrilaterd ; valvis dorso carinatis > Supernè atienuatis, peracutis ; latere antico , sulcis MES U de asperato; cärinis muricatis. « An cardium lithocardium ? Lin. Gmel. n°. 5o. Cardita avicularia. Annales du Mus. 6. p. 340."et vol. 9. pl. 19. F16.a80b: Encyclop. pl. 300. f. 9. a, b. Habite... Fossile de nos et des environs de Paris, à Ben, à Penh train, et près de Montfort-Lamori. Mon cabinet. Mus. ® n°. On en connaît quelques variétés. x1. Bucarde cymbulaire. Cardium eymbulare. C. testä cordato-elongaté , subtrilaterd ; valvis carinatis , Supernè attenuato-acutis, utrinque muticis, longitudinaliter sulcatis. « Cabinet de M. de France. * # é Habite. « Fossile de Valogne ; près de Cherbourg. Ce n’est peut- être qu une variété de la précédente; mais elle est plus grande, plus allongée, à valves cymbiformes, mutiques, non muriquées sur leur carène, 20 ANIMAUX 12. Bucarde ombonaire. Cardium umbonare. C. testd obliquè cordaté ; costis 17, transversè striatis ; natibus magris. Cabinet de M. de France. ® Habite... Fossile de Sienne, en Italie. Largeur , 16 millimètres. 13. Bucarde de Hill. Cardium Hillanum, C. testé rotundaté , obliquè cordatd ; striis transversis concentricis confertis ; antico latere longitudinaliter sulcato. Cardium Hillanum. Sowerby, Conch. min. n°. 3. p. 41. t. 14. : Habite... Fossile d'Angleterre. Cabinet de M. de France. Largeur, 33 millimèires. 14. Bucarde irlandais. Cardium hibernicum. , C. testé rotundaté ; valvis -carinatis , sulcatis ; lateribus trans- versim productis, extremitate perviis : postico latere breviore , truncato, medio prominente. Cardium hibernicum. Sowerby, Conch. min. n°.15. p. 187. t. 82. Habite... Fossile d'Angleterre, etc. Cabinet de M. de France. Cette coquille est si singulière par sa forme générale, que, quel- que rapports qu’elle puisse avoir avec les bucardes, et surtout avec ceux qui ont les valves carénées , je ne doute nullement qu’on n’en forme un genre particulier, lorsque sa charnière nous sera connue. Etc. Ajoutez les autres gpéces fossiles mentionnées au vol. 6 des Annales du Muséum [p. 342 et suiv.1, et celles publiées dans différens ouvrages. CARDITE. (Cardita.) Coquille libre, régulière, équivalve, HOLURE. Charnière à deux dents inégales : l’une courte, droite, située sous les crochets; l’autre oblique, marginale, se prolongeant sous le corselet. ” Testa libera, regularis, æquivalvis, inæquilatera. Cardo dentibus duobus , inæqualibus : dente primario brevi, recto, sub natibus ; altero obliquo , marginali, sub vulyä porrecto. SANS VERTÈBRES. 21 OBSERVATIONS. Bruguière, dans ses cardites, embrassait celles dont 1} s’agit ici, plus nos cypricardes, et même l’hiatelle. Main- tenant nos cardites , réduites aux espèces qui n’ont que deux dents, dont une est courte, droite, située sous le crochet, tandis que l’autre est oblique, latérale, marginale, et se prolonge sous le corselet, constituent un genre tres-distinct, mais qui avoisine beaucoup celui des vénéricardes. Les car- dites paraissent , en effet , tellement dériver des vénéricar des, qu’à l’égard de certaines espèces , il est facile de se tromper dans la détermination de leur genre , si l’on ne fait attention à"la direction des deux dents. Ces dents, quoique inégales en longueur, sont toutes les deux obliques et dirigées du même côté dans les vénéricardes, ee qui n'a pas lieu ainsi dans les cardites. Zinné confondait ces coquilles avec les cames ; mais, outre qu’elles ne sont pas inéquivalves et-irré— gulières , aucune d’elles n’est fixée , par sa valve inferieure, sur les corps marins, comme le sont les cames. Toutes les cardites sont des coquilles marines. La plupart ont un aspect particuliers et semblent des coquilles longi- tudinales, parce qu’elles ont le côté antérieur fort allonge, et le postérieur tres-court. On dit que quelques espèces s’at- tachent aux corps marins par des fils, à la maniere des moules et des arches. ESPÈCES. Coquille subcordiforme ou ovale, plus transverse que longitudinale. 1. Cardite canelée. Cardita sulcata. ® Ci'testé subcordat& , albo rufo Juscoque tessellatd ; costis longi-- tudinalibus convexis , transversim striatis. Cardita sulcata. Brug. Dict, n°, 3. List. Conch. 1: 346. f. 183. Kuorr. Vergn, 2. tab. 20. f, 3. » 22 ANIMAUX Chama antiquata. Lin. Poli, Conch. 2. t. 23. f. 12. 13. Chemn. Conch. 7. t. 48. f. 488. 480. Encyclop. pl. 233. f. 3? mala. Habite la Méditerranée, Mus. n°. Mon cabinet. Ses côtes sont ar- rondies et non anguleuses , comme dans celle qui suit. 2. Cardite ajar. Cardita ajar. C. testé subcordatd , ruf& vel albo et fulvo varid ; costis longi- tudinalibus compressis, angulatis, sulcato - tuberculatis ; ano rotundato , impresso. Came ajar. Adans. Sénég. pl. 16. f. 2 Cardita ajar. Brug. Dict. n°. 4. Habite les côtes de l'Afrique, au Sénégal. Mon cabinet. Elle est rousse , à peine tachetée de blanc; mais j’en ai une variété blanche, . avec des ondes rougeûtres, ou fauves. La lunule est petite. Lar- geur, 28 millimètres. ÿ sg 3. Cardite enflée. Cardita rat C. testä obliquè cordaté , transversé, tumidd ; latere postico bre- vissimo, obtuso ; costis longitudinalibus subangulatis ,"crenatis ; ano cordato impresso. Chama. Chemn. Conch. 7. tab. 48. £. 490. for. © Encyclop. pl. 233. f. 2. non bene. Cb] Far. vulv& magis elevatä ; costarum crenis crebrioribus. Habite Océan imdien. Mus, n°. Mon cabinet. Elle est plus grande, plus enflée que les deux qui précèdent, et a 18 à 20 côtes lon- gitudinales. Son corselet est large, sa lunule un peu grande, en cœur arrondi avec une petite pointe. Largeur, 40 à 5o millimètres. La variété [b] est d’une taille moins grande. | 4. Cardite écailleuse. Cardita squamosa. C. testé parvuld , obliquè cordmté , fulvd ; costis compressis squa- . : . . mn : MUJETIS : SQUaMis Jornicatis; ano cordato parvo. Poli, Conch. 2. tab. 23. f, 22. Habite la Méditerranée, au golfe de Tarente. Mon cabinet. Lar- geur, 18 millimètres. 4. Cardite gallicane. Cardita gallicana.. C. 1estd rhombeo-rotundat&, obliqué ; costis radiantibus, sub- squamosis , supernè distantioribus ; squamis remotiusculis. Mon cabinet. Habite... Fossile des environs d’Angers. Largeur, 12 millimètres. SANS VERTEBRES. 23 6. Cardite intermédiaire. Cardita intermedia. C. testé obliquè cordaté, transversé ; latere postico brevissime ; costis separatis, rotundatis, erenatis : posticis ad latera sul- cais. } Chama intermedia. Brocchi, Conch. 2. p. 520. t. 12. f. 15. Habite les mers de la Nouvelle Hollande. Mus. n°., et se trouve fossile en Italie, près de Sienne. Mus. n°. Cuvier. 7. Cardite rudiste. Cardita rudista. C. testé oblique cordatd , transversd ; costis rotundatis, separatis : anticis squamoso-echinatis ; posticis muticis. Mus. n°. Habite... Fossile d'Italie, près de Sienne. Cuvier. 8. Cardite de Toscane. Cardita Etrusca. C. testé obliquè cordaté; costis convexo-planis, vix prominulis. lævigatis. Mus. n°. ° Habite... Fossile de Sienne, en Toscane. Cuvier. 9. Cardite trapézoïde. Cardita trapezia. €. testé trapezid , rubente ; sulcis longitudinalibus crenulatis. Chama trapezia. Mall. Gmel. p. 3301. Schroët. Einl. in Conch. 3. p. 236. tab. 8. f. 17. Cardita trapezia. Brug. Dict. n°. 5. Encyclop. pl. 234. f. 7. Habite la mer de Norwége. Mus. n°. Petite coquille rougeâtre, mc- diocrement renflée , transparente , presque aussi large que Don Largeur, 6 RARE 10. Cardite bicolore. Cardita bicolor. C: testé obliquè cordai& , albd&, rufo maculaté ; costis angulato- planis, plerisque lævibus : posticalibus creberrimé crenatis. Mus. n°. ‘Habite les mers de la Nouvelle Hollande. Largeur , 44 millimètres. 11. Cardite déprimée. Cardita depressa. C. 1testd obliqué, ovali, depressé, alb&, subferrugined ; costie confertis , COM Gr 0 QD PAIE e gris, obsoletis. Mus. n°. Habite... Du voyage de Péron. Elle à l'apparence de l’état fossile. Largeur, 35 millimètres. . 24 ANIMAUX « À * : Coquille plus longitudinale que transverse. 12 Cardite brune. Cardita phrenitica. C. testé oblongo-ovaté , supernè compressé rotundaté& latiore ; sulcis longitudinalibus , transversè striatis; margine postice crenulato. An chama semi-orbiculatä ? Lin. Knorr. Vergn. 2. tab. 23. f. 7 Chemn.Conch. 7. tab. 50. f. 502. 503. Encyclop. pl. 233. f: 4: Cardita semi-orbiculata. Brug. Dict. n°. 10. Habite la mer Rouge, celle de l’Inde et de la Nouvelle Hollande. Mus. n°. Mon cabinet. Espéce très-distincte , et qui devient assez grande. La coquille est d’un roux très-brun en dedans comme en dehors dans sa partie supérieure ; mais elle est blanche en son côté postérieur , en dehors et intérieurement. Longueur, 56 mil- limètres. 13. Cardite grosses-côtes. Cardita crassicosta. C. tesid elongaid, posticè coarctato - sinuatä&, albé, purpuree spadiceoque lineaté aut maculaté ; costis crassis, imbricato-- squamosis : squamis. obtusis, superioribus semi-erectis. An jeson ? Adans. Sénégal, tab. 15. f. 8. Encyclop.? pl. 234. f. 1.a, b, c. ; Habite... Du voyage de SFr Mus. n°. Longueur, 55 milli- mètres. Bord interne simplement onde ; dix à douze côtes. , 14. Cardite roussâtre. Cardita rufescens. C. testé oblongä, posticè coarctato - sinuatt ; fulvo - rufescente : costis 17, imbricato-squamosis : squamis incumbentibus ; mar- gine undato. List. Conch. t. 347. f. 185? Habite. .…. Mon cabinet: Celle-ci paraît tenir à la er mais elle a des côtes moins grosses, plus nombreuses, et sa coulenr m'est pas la même, La description du cardila pectuneulus de Bruguière, n°., ne se rapporte pas à notre espèce. 13. Cardite mouchetée. Cardita calyculala. C. testé oblongé, anlieÿ relusé , albä, maculis fuscis lunatis picté: costis imbricato-squamosis : squarmis fornicatis incum- bentibus. Chama calyculata. Lin, Gmel. n°. #. SANS VERTÈBRES. oh List. Conch. t. 347. n°. 184. Favanne, Conch. pl. 50. fig. L. Cardita. Brug. je: 7. Born. Mus. tab. 5. f. 10. x1. Chemn. Conch. 7. t. 5o. f. 5oo. 5or. Encyclop. pl. 233. f. G. + F Habite l'Océan atlantique , etc. Mus. n°. Mon cabinet. Belle es- pèce, à laquelle on a eu tort, selon nous , de rapporter le jeson d’Adanson. Elle a 20 ou 21 côtes écailleuses, qui sont crénelees sur les côtés. Longueur, 5o millimètres. 16. Cardite raboteuse: Cardita subaspera. C. testé oblongä, gibbé ,\albidd ; costis 23, rufis, ümbricato- squamosis @ squamis Jornicatis , semi-erectis, subacutis ; mar- gine crenato. Cardita variegata. Brug. Dict. n°. 6. SyYnonymis exclusis. Habite... Mon cabinet. @est d’après la coquille que je possède que Bruguière a fait sa description. Je ne cennais ni figure , ni autre synonyme qui lui convienne. Longueur, 38 millimètres. 17. Cardite noduleuse. Cardita nodulosa. C. testd oblongo-trapezié , gibb&, rufo-rubente ; costis 16, rotun-. datis, crenato-nodosis : margine integro. Mus. n°. Habite les mers de la Nouvelle Hollande, à la baie des Chiens- Marins. Mon cabinet. Ce n’est point le chama trapezia de Linné, figuré par S'chroeter. Longueur, 32 millimètres. On en a, des mers de la Chine, une variété bigarrée de. blanc et de roux-, brun. . 13. Cardite sinuée. Cardita sinuata. C. testé oblong&, albidd ; latere postico sinuato; costis 18, imbricato-squamosis ; dente laterali subacuto. ” Mus. n°. Habite... A lintérienr, elle a une tache noirâtre vers son som- met. Son côté postérieur a deux sinus, dont un plus profond. Longueur , 28 millimètres. 19. Cardite chambrée. Cardita concamerata. C. testé ovato-oblongé , albidt , longitudinaliter costaté ; costis transversè strialis , DA Nas ; Valvis internè camerd auctlis. Walch. Naturf, 12. t. 1. f. 57. Chemn. Concb. 7. t. 50. f. 506. à tbe: Cardita concamerata. Brug. Dict. n°. 8. 26 © ANIMAUX Encyclop. pl. 234. f. 6. a, b, c. Habite l'Océan américain. Mus. n°. Petite coquille fort singulière par la loge en godet, qui occupe le milieu intérieur de chaque valve, et qui est due à un repli rentrant de son bord postérieur. m Ce n’est qu’un grand sinus de ce bord rentré en dedans. 20, Cardite aviculine. Cardita aÿiculina. C. test& ovato-oblongé , albidé ; costis imbricato-squamosis lon- gitudinaliter sulcatd ; squamis superioribus fornicatis semi- erectis. .Mus. n°. Habite les mers de la Nouvelle Hollande, à la baie des Chiens- Marins et à l’île King. Mon cabinet. Elle@ des taches orangées sur ses côtes dans les plus grands individus, et tient à la C. mou- chetée ; mais ses écailles sont plus relevées et sa taille est tou- jours inférieure. Longueur , 22 à 24 millimètres. ar. Cardite citrine. Cardita citrina. C. testä oblongo-spatulaté , lutescente, intus albä ; costis lon- gitudinalibus imbricato-squamosis : squamis supremis posterio- ribusque erectioribus. Mus. n°. Habite les mers de la Nouvelle Hollande. Petite coquille d’un jaune citron, bien écailleuse, assez jolie et très-distincte. Longueur, 20 millimètres. 22. Cardite lisse. Cardita sublævigata. ; C. test ovali-oblongd, albo et rufo zonaté , subradiaté ; striis transversis tenuissimis ; margine integerrimo. Mas. n°. + Habite... Elle provient de la collection d’Hollande. Véritable cardite, mais sans côtes longitudinales, Longueur, 18 milli- mètres. 23. Cardite corbulaire, Cardita corbularis. C. testé ovali, subtrapezia , tenui, lævigatä ; latere postico per- parvo ; margine integerrimo. Cabinet de M. de France. Habite... sur des plantes marines, des coralloïdes. Longueur transversale , 12 mullimètres. ” 24. Cardite lithaphagelle. Cardita lithophagella. €. testé oblongä, cylindraced, supernè compressé, tenui , SANS VERTÈBRES. ag albidä ; angulo obliquo , obtuso ; striis transversis Éenuissimis ; natibus fulvis. » Mon cabinet. Habite. .…. les mers d'Europe? Petite coquille ayant l'aspect de notre cypricardia coralliophaga , mais à charnière de cardite. Je crois qu’elle habite dans les pierres. Longueur, 17 milli- mètres. 25, Cardite grossière. Cardita crassa. C. testé oblongé , posticè subsinuaté , costis crassis , rotundatis ; imbricato-squamosis : squamis obtusis. Mon cabinet. Habite... Fossile desla Touraine. C’est probablement celle dont parle Bruguière à la suite de sa cardite n°. 7. Je lui trouve plus de rapports avec notre cardite grosses-côtes. Elle a 16 à 18 côtes non crénelées sur les côtés. Longueur, 52 millimètres. CYPRICARDE. (Cypricardia. ) Coquille libre , équivalve, inéquilatérale , allongée obliquement ou transversalement. Trois dents cardinales sous les crochets, et une dent latérale se prolongeant sous le.corselet. | ‘ Testa libera, æquivalvis, inæquilatera, obliquè vel transversim elongata. Cardo dentibus tribus infra na- tes , et dente laterali sub vuly& porrectis. OBSERVATIONS. À Les cypricardes ressemblent aux cardites par leur forme générale ; aussi Bruguière ne les en distingua point. Maïs, au lieu d’une seule dent sous les crochets , elles ont trois dents comme les yénus, et néanmoins elles sont munies d’une dent latérale allongée, comme les cardites. Je n’en connais encore aucune qui ait des côtes longitudinales ana- logues à celles de la plupart des cardites et des bucardes. 28 ANIMAUX : ESPÈCES. 1. Cypricarde de Guinée. Cypricardia Guinaica. C. testé oblongé , obliquè angulaté , decussatim striaté , albo- lutescente ; antico Latere versus extremitatem compresso, apice rotundato. Chama oblonga. Lin. Gmel. n°. 10. Chemn. Conch. 7. tab. 50. f. 504. 505. Cardita carinata. Brug. Dict. n°. 0. Encyclop. pl. 234. f. 2. Habite les côtes de Guinée. Mus. n°. Elle a l'aspect d’une mo- diole. Elle est blanche à l’intérieur, mais au dehors elle est un peu jaunâtre. Longueur, 60 millimètres. 2. Cypricarde anguleuse. Cypricardia angulata. C. testd oblongdä , anterius obliqué angulatä , decussatim striatd , albd ; antico latere obliquè truncato , carinato. Mus. n°. Habite les mers de I Nouvelle Holiande, à la baie des Chiens- Marins. Elle a des sillons transverses, plus gros que les stries qui les croisent. Longueur , 36 millimètres. Elle est un peu bäil- Jante à la base de son côté antérieur. 3. Cypricarde rostrée. Cypricardia rostrata. C: testé oblongé, anterius obliqué angulaté, decussatim striaté, alb& ; antico latere producto, attenuato , subrostrato. Mus. n°. Habite les mers de la Nouvelle Hollmde, à l’ile aux Kanguroos. Longueur , 4o millimètres. 4. Cypricarde datte. Cypricardia coralliophaga. 4 C. testä oblongé, cylindraced, tenui, albä, decussatim striaté , + ni anterius compressé ; striis marginalibus in laminas prominulis. Chama coralliophaga. Gmel. n°. 25. Chemn. Conch. 10. p. 359. t. 172. f. 1673. 1674. Cardita dactylus. Brug. Dict. n°. 13. Encyclop. pl. 234. f. 5. a, b. . Habite les mers de S.-Domingue , dans les masses madréporiques , les coraux, Mon cabinet. Aspect d'lne modiole blanche, mince, à un peu transparente ; les pointes des crochets pourprées. Lon- gueur , 53 millimètres. On la trouve fossile en Italie. Brocchi, Conch. 2. 1.13. £ 10, a, b : SANS VERTÉBRES. 29 5. Cypriearde modiolaire. Cypricardia modiolaris. C. test& ovali-oblongé, tumidé ; striis transversis arcuatis ; ano O7? ovato impresso. Cabinet de M. de France et le mien. . Habite... Fossile des environs de Caen. Le côté postérieur, quoique fort court , fait une bosse avancée et arrondie. Longueur , $ 53 millimètres. 6. Cypricarde oblique. Cypricardia obliqua. C. testé obliquè cordatä, convex&, sublævigaté ; margine supe- riore rotundato ; striis transversis nullis. Habite... Fossile des Moutiers, route de Caen à Condé-sur-Noi- reau, Cabinet de M. Menard. Longueur, 42 millimètres. 7. Cypricarde trigone. Cypricardia trigona. C. testä cordato-trigond , subangulatä , abbreviatd ; strüis trans- versis exiguis ; pube lunuläque distinctiusculis. Habite... Fossile des mêmes lieux que la précédente, Cabinet de M. Menard. Longueur et largeur, 24 millimètres. HIATELLE. (Hiatella.) Coquille équivalve, très - inéquilatérale, transverse, bâillante au bord supérieur. Charnière ayant une petite dent sur la valve droite, et deux dents obliques, un peu plus grandes, sur la valve gauche. Ligament ex- térieur. s | . Testa æœquivalvis, valdè inæquilatera, transversa ; margine supero hiante. Cardo dente unico parvo in valvä dextré : dentibus duobus obliquis, paulo majo- ribus , in sinistrd. Ligamentum externum. OBSERVATIONS. PAGE ’ f . , , Ce genre établi par Daudin , ne m'est pas connu. Néan- ! . , <> A A 4 , , À moins l’espèce principale sur laquelle on l’a fondé me pa rait beaucoup plus voisine des cardites, par ses rappo rts que des solens , quoique la coquille soit bäillante, wi ANIMAUX OY © ESPÈCE. 1. Hiatelle arctique. Hiatella arctica. H. testé transversim oblongd ; antico latere longiore, apice trun- cato ; valvarum angulis binis muricatis : altero valdè obliquo ; strits transvérsis. Mya arctica. Lin. et O. Fabr. Faun. Groenl. p. 407. S'olen minutus. Lin. Chem. Conch. 6. t. 6. f. 51. 52. Cardita arctica. Brug. Dict. n°. 11.7 ; Encyclop. pl. 234. f. 4. a, b. Hiatella. Daud. Bosc , coq. 3. p. 120. t. 2r. Habite les rners du Nord, dans le sable, et se rencontre parmi les fucus. Coquille petite et blanchätre. ISOCARDE. (Isocardia. ) Coquille équivalve, cordiforme, ventrue; à crochets écartés, divergens, roulés en spirale d’un côté. Deux dents cardinales aplaties, intrantes , dont une se courbe et s'enfonce sous le crochet; une dent latérale allongée, située sous le corselet. Ligamént extérieur, fourchu d’un côté. Testa æquivalvis, cordata, ventricosa ; natibus dis- tantibus, secundis, divaricatis, involutis. Dentes car- dinales duo, compréssi, intrantes : no sub nate re- curvo; dens lateralis elongatus, infra vulvam. Liga- mentum externum , hinc furcätum. OBSERVATIONS. La grandeur , la forme et la situation des crochets , ainsi que lé caractère des* dents cardinales ,:sont si particuliers aux coquilles de ce genre, que j’ai cru devoir les distinguer des cardites, quoiqu’on n’en connaisse encore que très-peu * « d'espèces. SANS VERTÈBRES. 51 I n’y a qu'une dent cardinale dans les cardites ; on en trouve trois dans les cypricardes; maïs ici l’on en voit deux , dont une offre une disposition, singuliere. Des quatre espèces que je vais citer, je ne connais que la première. L’auimal a ses siphons courts, et le pied assez grand et ovale. ESPÈCES. " 1. Isocarde globuleuse. Zsocardia cor. I. testé cordato-globosé , lœvi, fulvd ; natibus albidis. Chama cor. Lin. Gmel. r. 3299. List. Conch. t. 295. f. 111. Gualt. test. tab. 91. fig. E. Poli Conch. 2. tab. 23. f. 1. 2. Chemn. Conch. 7. t. 48. f. 483. Encyclop. pl. 232. f. r, a, b, c, d. cardita cor. Brug. Dict. n°. 1. [b] Æadem fosstlis ; nidtibus breviusculis. Murs, n°. Habite l'Océan d'Europe, la Méditerranée, etc. Mus. n°. Mon cabinet. Son épiderme , roussâtre , a des stries longitudinales très- fines. Le ligament se bifurque, et ses branches divergent en se prolongeant sous chaque crochet. La variété fossile se trouve en {talie, près de Plaisance, et aux énvirons de Bordeaux. On en trouve aussi le moule intérieur d'individus plus petits , à S.-Jean- d’Assé, au nord du Mans. M. Menard. « 2, Isocarde ariétine. Zsocardia arietina. , TL. testé oblongo-cordatt, ventricosä ; sulcis longitudinalibus pro- fundis, crebris ; natibus magnis ; in gyros subduplices contortis. Chama ? arietina. Brocchi, Conch. 2. p. 668. t. 16. f. 13. | Habite... Fossile d'Italie, trouvé dans le Plaisantin. Quoiqu’on n'ait rencontré qu’un fragment de cette coquille, ellé indique assuré- ment l'existence , subsistante ou détruite, d’une véritable espèce de ce genre, et en confirme l'établissement. 3. Isocarde des grandes Indes. Zsocardia Moltkiana. Z. testé cordaté , subtrigond , inæquilatéré , obliquë sulcaté ; val- vis carinatis ; latere antico breviore, depresso, lævigato. Chama Moltkiana. Chemn. Conch. 5. t. 48. f. 484—48 Schroet. einl. 3. p: 248. n°. tr. Cardita Moltkiana. Brug. Dict. n°. 2. Encyclop. pl. 233. f. r.a, b, c, d. 352 ANIMAUX Chama Moltkiana. Gmel. n°. 15. Habite les mers des grandes Indes et de la Chine. Par sa forme générale , cette coquille , très-rare , approche des bucardes à valves carénées , et néanmoins elle paraît véritablement appartenir au * genre des isocardes. 4. Isocarde demi-sillonnée. socardia semi-sulcata. I. testé cordaté , tenui , subpellucidé , alb& , transversim striaté ; antico latere longitudinaliter sulcato. Ç Habite les mers de la Nouyelle Hollande , à l'ile S.-Pierre-S.-Fran- cois. Mus. n°. Elle n’est point fossile, et offre seulement, sur le côté antérieur , 10 sillons longitudinaux fort remarquables. Elle a une dent cardinale recourbée, bilobée, concave en dessus; et une autre, s’allongeant sous le corselet en forme de lame tronquée à son extrémité latérale, Longueur de la coquille, 24 millimètres. LES ARCACÉES. Dents cardinales petites, nombreuses, intrantes, et disposées, sur, l’une et l’autre valve, en ligne, soit droite, soit arquée, soit brisée. La Tue de arcacées, ou polyodontes, est extrè- mement remarquable par la charnière des coquilles qu’elle embrasse. Ces coquilles sont équivalves, régu- lières, à crochets ordinairement écartés, à ligament tout-à-fait extérieur, et'à impressions musculaires laté- rales. Les unes sont iransverses, et les autres sont ar- rondies. Plusieurs d’entre elles ont leur épiderme plus ou moins velu. Quelques-uns de ces coquillages se fixent aux rochers par des fils tendineux que l’animal ÿ at- tache, et leur coquille est plus ou moins bâillante à son bord supérieur. La plupart des arcacées vivent enfouies dans le sable, à peu de distance des côtes, et toutes sont marines. SANS VERTÈBRES. 3% Néanmoins, les trigonies, que j'avais placées à la fin de cette famille, semblent avoisiner les naïades par leurs rapports avec la castalie , et devoir en être séparées pour former une petite famille à part. Quoique fort nombreuses, les arcacées n’ont été di- visées qu'en quatre genres, cucullée, arche, pétoncle et nucule, et jusqu’à présent ce nombre a paru sufhre, En voici l'exposition. CUCULLÉE. (Cucullæa.) Coquille équivalve, inéquilatérale, trapéziforme, ven- true; à crochets écartés , séparés par la facette du liga= ment. Impression musculaire antérieure, formant une saillie à bord anguleux ou auriculé. Charnière linéaire, droite, munie de petites dents transverses , et ayant à sés extrémités deux à cinq côtes qui lui sont parallèles. Ligament tout-à-fait extérieur. Testa æquivalvis, inæquilatera , trapeziformis , ven- tricosa ; natibus distantibus , are& ligamenti separatis. Împressio muscularis antica elevata; margine angu- lato vel in auriculam producto. Cardo linearis, rectus , dentibus minimis transversis instructus ; utraque extremitate costis 2—5, subi paral- lelis. Ligamentum penitus externum. : OBSERVATIONS: Les cucullées tiennent, sans doute, de trèes-pres aux arches ; mais elles offrent , dans leur forme constante , et surtout dans leur charnière, des particularités si remarquables, qu’il nous a paru nécessaire de les distinguer. Ce sont de grosses co- [e ‘ ’ rite ‘ A; ? CAO f quilles tres-renflées , trapéziformes , à côté antérieur tronqueé Tome FT, 3 34 ANIMAUX obliquement , formant un corselet large , cordiforme, aplati, un peu relevé vers son milieu. La charniere est celle des arches; mais elle se déplace à mesure que la coquille gran- dit ou vieillit; et laissant à ses extrémités les restes de ses anciens bords , elle donne lieu aux côtes paralleles qui la terminent , ce qu’on ne voit pas dans les arches. Ces côtes singulières sont dans une direction tres-différente de celle des dents sériales de la charnière, et ne sauraient être con- sidérées elles-mêmes comme des dents. On remarque » par les espèces fossiles, que ces coquilles prennent beaucoup d’é- paisseur en vieillissant, et qu’alors les côtes latérales de leur charniere sont progressivement plus nombreuses. La facette du ligament s’élargit aussi proportionnellement , et acquiert plus de sillons. ESPÈCES. rt. Cucullée auriculifère. Cucullæa auriculifera. C. testä obliquè cordatd, ventricosé , decussatim striaté , fulvd ; cardine utrinque subbicostato. Arca cucullus. Gmel. p. 3311. Arca cucullata. Chemn. Conch. 7. t. 53. f. 526. 5ar. Area concamera. Brug. Dict. n°. 11. Encyclop. pl. 304. f. 1.a,b, c. bona. Habite l'Océan des je À Fnppes Mus. n°. Mon Che Coquille rare, nommée vulgairement coqueluchon. Ses stries longitudi- nales sont plus fortes que les transverses. Elle est grande, d’un fauve canelle au dehors, et d’un brun violàtre en dedans, au côté antérieur. Largeur, 96 millimètres. >. Cucullée crassatine. Cucullæa crassatina. C. test& subcordaté , ventricosa ; sulcis longitudinalibus interrup- tis , interdum subnullis ; auriculo interno brevissimo. Cucullæa crassatina. Annales du Mus. 6. p- 358. Habite... Fossile des environs de Beauvais. Mus. n°. Mon cabinet. L’impression musculaire antérieure ne forme qu’un angle arqué et saïllant. Les côtes cardinales sont au nombre de 4 à 5. Lar- geur , 08 millimètres. Etc. Ajoutez , comme troisième espèce, le cucullæa glabra. Sower- by , Conch. min. n°, 12. pl. 67. O1 (ex) SANS VERTBBRES. ARCHE. (Arca.) Coquille transverse , subéquivalve, inéquilatérale, à crochets étartés, séparés par la facette du ligament. Charnière en ligne droite, sans côtes aux extrémités, et garnie de dents nombreuses sériales et intrantes. Li- gament tout-à-fait extérieur. Testa transversa, subæquivalvis, inæquilatera ; na- tibus distantibus , are& ligamenti separatis. Cardo li- nearis, rectus , ad extrémitates non costatus : dentibus numerosis, serialibus, confertis, alternatim insertis. Ligamentum externum. OBSERVATIONS. Les arches , réduites au caractere plus resserré que je leur assigne , sont des coquilles marines, tres-faciles à reconnaitre par la forme particulière de leur charnière. Elles consti- tuent , dans la réunion de leurs espèces, un groupe naturel qui se détache nettement des autres groupes de cette famille, et leur étude en devient plus facile. Linné fut le premier qui établit les principes d’une Ho classification des coquillages; mais il ne put alors que for- mer un dégrossissement essentiel. Maintenant , par l’accrois- sement assez considérable de nos collections , la science a des besoins nouyeaux auxquels il convient dé satisfaire avec mesure. | | Les coquilles auxquelles j’ai conservé le nom d’arche sont transverses, en général très-inéquilatérales , presque fhom- boïdales , remarquables la plupart par l’écartement de leurs crochets. Lorsqu’on les renverse , et qu’on les pose sur leur bord supérieur , elles présentent l'aspect d’un navire, surtout les especes qui sont les plus allongées transversalement, ce 56 ANIMAUX qui leur a valu le nom qu’elles portent. Ces coquilles sont souvent bâäillantes à leur bord supérieur, parce que l’animal fait sortir, par cette ouverture, des fils tendineux qui l’atta- chent aux rochers. L’écartement des crochets donne lieu à une facette ex- terne, plane ou en vallon, de figure rhomboïdale plus ou moins allongée, et sur laquelle s'applique le ligament des valves. Cette facette est marquée de sillons qui forment des losanges quand les valves sont réunies. A l’intérieur, les deux impressions musculaires sont apparentes sur les côtés. L'animal des arches n’offre point de siphons saillans au dehors ; son corps est muni d’un pédoncule comprimé, ter- miné par des filets tendineux qui s’attachent aux rochers.Poli, test. 2. p. 129. t. 24. Les arches vivent dans le voisinage des côtes, les unes enfoncées dans le sable, les autres au dehors. Plusieurs d’entre elles ont la coquille recouverte d’un épiderme écail- leux ou velu. Il y en a qui, quoiqu'ayant les valves sem- blables pour la forme, en ont une qui dépasse l’autre, au bord supérieur. ESPÈCES. Bord supérieur non crénele en dedans. 1. Arche bistournée. Ærca tortuosa. A. testé tortä , parallelipipedä , striat& ; valvis obliquè carinauis ; natibus parvis, recurvis. Arca tortuosa. Lin. Gmel. p. 3305. Rumph. Mus. t. 47. fig. K. Dargenv. Conch. t. 19. fig. I. Gualt. test. t. 05. fig. B. 1. 2. 3. Knorr. Vergn. 1. t. 23. f. 3 Chemn. Conch. 7. t. 53. f. 524. 525. Brug. Dict. n°. 1. Encyclop. pl. 305. f. 1. a, b. Habite l'Océan indien. Mus. n°. Mon cabinet. Coquille singu- lière , précieuse, recherchée dans les collections. Les valves, réunies, ne ferment qu’incomplètement au bord supérieur de leur côté court. L'une d’elles est plus carénée que l’autre. SANS VERTÈBRES. 3% >. Arche demi-torse. {rca semi-torta. A. testé semi-tortd , dilatatä , oblongo-ellipticd , striaté ; valvés obsoletè carinatis, extremitatibus rotundatis ; natibus recurvis. Mus. n°. Habite les mers de la Nouvelle Hollande, à la terre de Diémen. Pérox. Elle est plus large, moins carénée et moins torse que la précé- dente, et n’est point tronquée à l'extrémité de son côté long. Largeur , 91 millimètres. Sa charnière, quoiqu’en ligne droite, se courbe un peu à ses extrémités. 3. Arche de Noë. rca Noæ. Æ, tesi& oblongé, striatd , apice emarginatd ; natibus remotissi® mis, incurvis ; margine hiante. ÆArca Voæ. Lin. Gmel. n°. 2. Brug. Dict. n°. 2. Rumph. Mus. t. 44. fig. P. Chemn. Conch. 7. t. 53. f. 529. Encyclop. pl. 308. f. 1. a, b, c. [b] £adem striis areæ crebris, angulato-flexuosis. Mus. n°. [c] £adem are“ cardinali albo maculaté ; striis rarioribus: List. Conch. t. 368. f. 208. Poli, test. 2. tab. 24. f. r. 2. Encyclop. pl. 305. f. 2. a, b. Habite les mers d'Europe, l'Océan atlantique, etc. Mus. n°. Mou cabinet. Coquille commune, très-connue. Elle est sillonnée lon- gitudinalement , et rayée en zig-zag d’un roux ferrugineux rem- bruni. On en a de différentes tailles, formant de légères variétés. 4. Arche tétragone. rca tetragona. A. testd transversé, oblongo-quadraté, decussatim striatd ; valvis costä obliqué eminente ; margine hiante, ad latera subcrenato. ÆArca tetragona. Poli, Conch. 2. t. 25. f. 12. 13. An arca navicularis ? Brug. Dict. n°. 4. Encyclop. pl. 308. f. 3. Habite la Méditerranée et l'Océan atlantique. Mus. n°. Mon cabinet. Elle est toujours moins allongée , moins grande que l'arche de Noë, treillissée , à sillons granuleux, et d’un roux nué de brun. À l’intérieur , elle est brune ou bleuâtre. Ses crochets sont un peu voüLés, , \ «4 LI & e 5 5. Arche grands-crochets. «4rca umbonata. A testé trqnsrersim oblongd , ventricosd, angulato-sinuaté , de- 56 ANIMAUX cussatim substriaté ; umbonibus magnis, areuatis ; latere postico “brevissimo. List. Conch. t. 367. f. 205. Habite les mers de la Jamaïque. Mus. n°. Elle est très-bâillante au bord supérieur. Largeur, 5o millimètres. -6. Arche sinuée. Ærca sinuata. " 4. testé ovali, utroque latere obtust, obliqué angulatd ; margine superiore sinuato , hiante. Mus. n°. Habite à la Nouvelle Hollande. Elle a des stries treillissées. Lar- geur, 36 millimètres. Arche noisette. Æ{rca avellana. A. testé ovatd, ventricosd, abbreviatä, decussatim striaté ; pube cordatd ; natibus arcuatis. Mus. n°. Habite les mers de la Nouvelle Hollande, à l'ile S.-Pierre-S.-Fran- coïis. Elle est petite, rentlée, nucléiforme, blanchâtre, tachée de brun à l’intérieur. Largeur, 19 millimètres. 8. Arche cardisse. Ærca cardissa. Æ. test& nucleiformi, transversim cordaté ; valvis dorso carinatis ; natibus subnullis ; are& cardinali rhombed!, plant. Mon cabinet. dus dans la Manche, près de Quimper. Petite coquille inéqui- latérale, d’une forme extraordinaire pour ce genre. Posée sur Pextrémité en pointe de son côté allongé , elle a une forme ana- logue à celle du cardium cardissa , mais sans crochets apparens. Ainsi sa base est aplatie, avec une facette cardinale en losange, et sa partie supérieure est convexe et bäillante en son bord. Lar- geur, 15 millimètres. 9. Arche ventrue. Ærca ventricosa. A. testé ovato-transversä, ventricosé , decussatim. striaté, ante- rius compresso-aculé, emarginaté&;; posterius obtusisstmd ; nati- bus fornicatis. Ruwph. Mus.t. 44. fig. L. Chemn. Conch. 7. t. 53. f, 530. An arca imbricata ? Brug. Dict. n°. 3. Habite les mers de l’Inde. Mus. n°. Elle a beaucoup de rapports avec l'arche de Noë; mais elle est plus courte, très-ventrue , à crochets voûtes, et plus blanche postérieurement. Largeur, 70 millimètres. Coquille bâillante, SANS VERTÈBRES. 39 10. Arche-rétuse. Ærca retusa. | A. testé ovali, ventricosd, utroque latere obtusé ; decussatim striatd, sulcis longitudinalibus subimbricatis ; are& cardinali glabré, fuscd. Chemn. Conch. 7. t. 54. f. 532. Habite à Timor. Mus. n°. Mon cabinet. Coquille fort différente de l'espèce qui précède , et toujours moins grande. Largeur, 4o mil- - limètres. Coquille bäillante. 11. Arche sillonnée. Ærca sulcata. À. test ovatd, posterius obtusissimé , anterius obliquè truncaté , integré ; sulcis longitudinalibus transversé striatis, subcrenatis. Mus. n°. Habite les mers de la Nouvelle Hollande. Elle est nuée d’un roux- brun sur un fond blanchätre; crochets peu écartés. Largeur, 38 millimètres. Coquille bäillante. du 12. Arche ovale. Arca ovata. A. testé ovatd , in medio depressé, subsinuat&, decussatim striat& ; epiderme pulld »quamosé ; margine hiante. ÆArca ovata. Gmel. n°. 6. Chemn. Conch. 7. t. 54. f.,538. Encyclop. pl. 309. f. 3 Habite la mer Rouge. Mus. n°. Grande. et large coquille, blanche, à épiderme brun, écailleux. Point de lunnle. Largeur, 86 mil- limètres. 13. Arche barbue. Ærca barbata. A. test& oblongd , transvers&, depressé , subsinuatt, decussatini striat& ; striis longitudinalibus granulatis , epiderme barbatis ; margine subclauso. ÆArca barbata. Lin. Gmel. n°. 3. Brug. n°. 8: Bonan. recr. 2. f. 9. Gualt. test. 1. gr. fig. F. Dargenv. Conch. t. 22. fig. M. Knor® Vergn. 2. t. 2. f. 7. Poli, Conch. 2. t. 25. f. 6. 7. Chemn.-Conch. 7. t. 54: f. 335. Encyclop. pl. 309. f. 1. Habite les mers d'Europe. Mus. n°. Mon cabinet. Coquille com- mune , blanchâtre vers le milieu , et d’un roux- “brun sur les côtés. Les Er sont péu écartés. 14. Arche brure. Ærca fusca. A, testé ovato- -oblongé&, utroque latere rotundatä , decussatinr: 40 ANIMAUX striat4, fuscä ; natibus approximatis, albo radiatis ; margine subclauso. List. Conch. t. 231. f. 65. Gualt. test. t. 90. fig. B. Chemn. Conch. 7. t. 54. f. 534. Arca fusca. Brug. Dict, n°, 10. ÆEncyclop. pl. 308. f. 5. Habite les mers de Madagascar et À la Barbade. Mus. n°. Mon ca- binet. Vulgairement l’amande rôtie. Elle est d’un roux très-brun, et n’est point déprimée et sinuée dans sa partie moyenne comme la précédente. 15. Arche de Magellan. Æ#rca Magellanica. A. testé transversim oblongé ; curvd, decussatim striat4 ; supernë medio çoarctaté ; latere postico attenuato , breviore ; margine hiante. Arca Magellanica. Brug. Dict. n°, %. Chemn. Conch. 5. t. 54. f. 530. ÆEncyclop. pl. 309. f. 4. Habite au détroit de Magellan. Mon cabiget. Coquille blanche où un peu ferrugineuse , à épiderme très-écailleux , d’un brun-noir. Les crochets obliques et fort rapprochés. Largeur, 55 milli- mètres. « 16. Arche de S.-Domingue. Ærca Domingensis. Æ. testé transversim oblongä, decussatim striaté ; antico latere producto, subacuto, granoso ; natibus approximatis. List. Coneh. t. 233. f. 67. Habite l'Océan des Antilles, à S.-Domingue. Mon cabinet. Elle . est d’un rouge-brun , nuée de fauve-blanchâtre , et un peu bäil- lante au bord supérieur, où elle n’a que quelques crénelures ob- scures, sans constance. Largeur, 33 millimètres. Elle parait dif- férente de l’arca reticulata de Gmelin. 47. Arche lactée. Ærca lactea. : . Æ. testé ovali subquadrat&; sulcis longitudinalibus transversinr striatis ; laterum extremitatibus obtusis ; are@ cardinali profundè cas, List. Conch, t, 235. f. 69, Pennant, Zool. brit. 4. t. 58. f, Bo, Habite l'Océan européen. Mon cabinet. Elle est blanche, trapspa- rente, non crénelée au bord supérieur. Largeur, 12 à 2% millis mètres. Epiderme veln, SANS VERTÈBRES. 41 . Arche trapézine. rca trapezina. A. test ovatd , subtrapezid, depressé, pellucidé ; sulcis sie dinalibus transversim striatis ; umbonibus lævibus. Mus. n°. Habite les mers australes, à Timor et à l’ile King. Mon cabinet. Facette cardinale concave | un peu étroite. Largeur, 34 milli- mètres. 19. Arche pistache. Ærca pistachia. A. testé ovaté, decussatim strial&, extus grised intus fusco- nigricante ; natibus proximis. Mus. n°, Habite les mers australes, à Timor et à l’île King. Ses d sont strices à l’intérieur. Largeur, 21 millimètres. 20. Arche pisoline. Ærca pisolina. A. testé minim@, obovatä , ventricosä, decussatim striaté ; strüis longitudinalibus eminentioribus ; natibus approximatis. Mus. n°, Habite les mers de la Nouvelle Hollande. Elle est nacrée à l’inté- rieur. Largeur , 6 ou 7 millimètres. Sa coupe approche de celle de l’arche lactée. 21. Arche cancellaire, Æ/rca cancellaria. A. testé ovali, subquadraté, intus extusquê fusco - violace ; sulcis longitudinalibus transversé striatis, granosis ; natibus ap- proxumais . y . Cabinet de M. de France. Habite....Sa coupe approche encore de celle de l’arche lactée ; mais elle est pius inéquilatérale , à crochets plus obliques. Largeur, 22 millimètres. Elle a des rapports avee l’area pistachia, et vient peut-être des mers australes, 22. Arche callifére. Ærca callifera. A. testé ovali-oblongé , utroque latere rotundat& , fusco violaces- cente ; sulcis longitudinalibus transversè striatis ; cardinis extre- mitalibus gibboso-callesis. Cabinet de M. de France. Habite... Ses crochets sont obliques , peu saillans, rapprochés. Largeur, 21 nullimètres. 23. Arche irudine. {rca irudina. A. testé ovali, tumidä , decussatim striaté& , anterius et superne squamosd ; natibus approximatis ,obliquis. ANIMAUX ff Cabinet de M. de France. ; d Habite... Elle a presque l’aspect de l’irus à l’extérieur. Largeur , 18 à 22 millimètres. H D Bord supérieur crénelé en dedans. 24. Arche blanche. Ærca Helbingii. A. testé transversd, anterius producté , posterius truncatd; sulcis longitudinalibus crenulatis, anticè duplicatis ; margine hiante. ÆArca Helbingii. Brug. Diet. n°. 5. Chemn. Conch. 9. t. 55. f. 542. : Aréæ candida. Gmel. n°. 26. ; Habite les côtes de Guinée, celles du Brésil, ete. Mus. n°. Mon cabinet. Ses crochets sont peu écartés ; son épiderme est fort * écailleux ; son bord est médiocrement crénelé. Largeur, 52 mil- limètres. 22. Arche esquif. Ærca scapha. A. testé transversim oblongé, ventricosé, multicostaté ; costis sulco divisis ; umbonibus obliquis rufescentibus. Chemn. Conch. 7. p. 201. t. 55. f. 548. Encyclop. pl. 306. f. 1. a, b. [b] Jar. costis pluribus indivisis ; natibus minus remotis. Habite les mers de l’Inde, et ailleurs celles des climats chauds. Mus. n°. Mon cabinet. Grande coquille toujours allongée, en forme de navire, et que l’on a confondue avec la suivante. Elle a 29 à 34 côtes ; les arcuations de ses crochets sont fort obliques. Largeur , 109 millimètres. 26. Arche anadara. Ærca antiquata. A. testé transversä, obliquè cordatt, ventriéosé&, multicostaté ; costis 27, transversè strialis, muticis : posticis bifidis. Arca antiquata. Lin. Gmel. n°. 16. Brug. n°. r2. Gualt. test. t. 87. fig. B. Adans. Sénég. u 18. f. 7. Polr;Hest:2. 1090.14 eL/1e Chemn. Conch. 7. p. 205. t. 55. f. 549. Encyelop. pl. 306. f. 2. a, b. Habite l'Océan indien , les côtes d'Afrique , la Méditerranée. Mus. n°. Mon cabinet. Coquille blanche, renflée, moins allongée transversalement que la précedente, à crochets moins obliques , à côtes plus simples, moins nombreuses. - à 7 ANS VERTÈBRES. 45 27. Arche rhomboïde, Ærca rhombea. A. testé cordatt, multicostatd ; costis transversim striatis ; natibus incurvatis r'emotis. Area rhombea. Brug. Dict. n°. 14: Rumph. Mus. t. 44. f. N. Gualt. test. t. 87. f. A. ’ Chemn. Conch. 5. t. 56. f. 553. a, b. Encyclop. pl. 307. f. 3. a, b. Habite l'Océan indien. Mus. n°. Elle fient de très-près à la sui- vante ; mais elke a ses crochets plus écartés et ses côtes sans tu- bercules. 28. Arche grenue. Ærca granosa. A. testé cordaté, ventricosd, costatä ; umbonibus prominentibus, subrectis, incurvis ; costis tuberculatis aut crenatis. [a] Zesta costis 25 s. 26; umbonibus magnis. List. Conch. t. 244. f. 75. Gaalt. test. t. 87. fig. E. Favan. Conch. t. 5r. fig. C 2. C 3: Encyclop. pl. 307. f. 1. a, b. Cb] esta costis 18 ad 20; natibus remotiusculis ; costarum tuber- culis distantibus. | List. Conch. t. 241. f. 78: Knorr. Vergn. 6. t. 34. f. 2. Arca granosa. Lin. Gmel, n°. 18. Chemn. Conch. 5. t. 56. f. 557. [ec] T'esia costis 18 ad 20; natibus magis approximatis ; cosiis cre- nalis. Habite l'Océan indien et américain. Mus. n°. Mon cabinet. Cette espèce offre des variétés que l’on pourrait distinguer. Elles se rapprochent néanmoïins par de grands rapports. 29. Arche auriculée. Ærca auriculata. A. testé cordatt, ventricosé, multicostatd ; costis crenulatis ; um- bonibus obliquis ; antice emarginatdà. Mus. n°. Habite l'Océan indien. Mon cabinet. Elle tient à l’arche rhom- hoïde; mais ses crochets sont peu écartés, et elle ne devient pas aussi grande. Largeur, 42 millimètres. 30. Arche inéquivalve. Ærca inæquivalvis. Æ. testé obliquè cordatd, ventricosd, inæquivalvi, multicostatd ; costis planulatis, sublævibus. , ÆArca inæquivalvis. Brug. Dict. n°. 16. 44 ANIMAUX Chemn. Conch. 5. t. 56. f. 552. Encyclop. pl. 305. fig. 3. a, b. Habite l'Océan indien. Mus. n°. Mon cabinet. Coquille blanche , toujours mince, à valves semblables, mais dont une dépasse l’autre au bord supérieur et au côté antérieur. Largeur, 60 milli- mètres. La facette qui sépare les crochets est toujours très-dis- tincte, 31. Arche indienne. Arca indica. A. testé ovaté, inæquivalvi, multicostaté ; costis mediis sulce divisis ; natibus proximis ; ared null. Arca indica. Gmel. n°. 27. l’arietate exclust. Chemn. Conch. ». t. 55. f. 543. List. Conch. t. 232. f. 66. Habite l'Océan indien. Mon cabinet. Coquille mince , très-distincte de la précédente, et d’une moindre taille. 32. Arche larges-côtes. Ærca senilis. A. testé obliquè cordaté, tumida; umbonibus maximis ; costis latis , muticis, subduodenis. Ærca senilis. Lin. Gmel. n°. 197. Brug. n°. 15. List. Conch. t. 238. f. 72. Gualt. test. t. 87. fig. D. Adans. Sénég. t. 18. f. 5. Chemn. Conch. 9. t. 56. f. 554—556. Encyclop. pl. 308. f. 1. a, b. Habite l'Océan américain , les côtes d'Afrique. Mus. n°. Mon cabi- net. Coquille épaisse, bien connue, et facilement distincte. Elle estblanche, et se colore en vieillissant. Elle a 8 côtes plus grandes que les autres dans sa partie moyenne. 33. Arche du Brésil. {rca Brasiliana. Æ. testä cordatä , anterius subangulatä, albo-rufescente , multi- costatä ; costis anticis muticis ; posticis crenulatis. Cabinet de M. de France. Habite les côtes du Brésil, à Rio-Janeiro. Largeur, 35 millimètres. 34. Arche corbicule. {rca corbicula. Gmel. A. testé ovatd , subtrapezid, albé ; suleis longitudinalibus trans- versim striatis ; are& cardinali angustiuscula, Chemn. Conch. 5. t. 56. f. 550. List. Conch. t. 234. f. 68. Encyclop. pl. 309. f. 5. {rca aculeata. Brug. Dict. n°. 15. Habite les mers du cap de Bonne-Espérance et celles de lInde. Men SANS VERTÈBRES. 49 éabinet. Je ne lui vois point de piquans. Ses crochets sont mé- diocrement écartés. Largeur, 28 millimètres. 35. Arche écailleuse. Ærca squamosa. A. testé ovato-cuneaté, cancellatim striaté ; natibus tumidis ap- proximatis ; pube obliqué, imbricato-squamosd. An arca reticulata. Gmel. n°. 25? Habite les mers de la Nouvelle Hollande, à l’île King. Mus. n°, Largeur, 21 millimètres. La coquille de Lister, Conch. t, 233. f. 67, et celle de Chemniz, Conch. 7. t. 54. f. 540 ,'en appro- chent, mais en sont au moins des variétés. 36. Arche de Cayenne. rca Cayenensis. A. testé ovali-obliqud, pectiniformi, luteo-rufescente:, radiatim costatd ; costis angulato-planis , muticis, numerosis. Mon cabinet, [2] ar. testä obliquè cordaté ; costis subcrenatis. Habite les mers de la Guyane. Communiquée par M. Richard. Son côté antérieur est large, obliguement arrondi. Elle a au moins 30 côtes, et est sillonnée à l’intérieur. Largeur , 29 millimètres, La variété [2] est bien moins large, et pourrait être distinguée, 37. Arche bisillonnée. Ærca bisulcata. A. testé transversim oblongä, antice angulaté, longitudinaliter sulcaté ; sulcis transversè striatis, alternis minoribus. Mon cabinet. [2] /’ar. sulcis pluribus crenulatis. Habite les mers de la Guyane et du Brésil. Elle est d’un blanc jaunâtre ou roussâtre ; son bord interne est obscurément crénelé, Largeur, 30 millimètres. Espèces fossiles. ‘ Arche esquif. 4rca scapha. A. testé transversim oblongd, ventricosd, multicostat&; costis planulatis ; umbonibus obliquis. Mus. n°. Habite à Timor , dans l’état de demi -fossile, 2. Arche du déluge. Ærca diluvii. A. testé ovato-transversé, ventricost, multicostaté ; costis pla- nulatis , transversè striatis ; ared declivi ; margine crenato. Area diluvit. Annales du Mus. 6. p. 219. 46 ANIMAUX [a] Testa tumida, subinæquivalvis. [b] Z'esta æquivalvis. d Habite... La coquille [a] se trouve fossile, près de Plaisance. M. Cuvier. Largeur, 55 millimètres. La coquille [b] se trouve fossile et de diflérentes tailles, à Sienne en Italie, près de Turin, aux environs de Bordeaux et dans la Touraine. Mus. m°. Mon cabinet. Elle a 32 à 36 côtes. 3. Arche à deux angles. Ærca biangula. A. testä transversim oblong&, decussatim striat ; striis granulato- squamosis ; antico latere biangulato, producto. Arca biangula. Annales du Mus. 6; p. 219. et vol, 9. pl. 19+f. 2. a 9b: Habite... Fossile de Grignon. Mus. n°. Largeur, 35 millimètres et plus. 4. Arche scapuline. rca scapulina. A. testé oblonge-ovaté, transversä , medio sinuato-coarctaté ; sulcis longitudinalibus confertis subgranulatis. Ærca scapulina. Annales du Mus. 6. p. 221. et vol. 9. pl. 19. f. 5. a, b. Arca barbatulä. Annales du Mus. 6. p. 219. n°. 3. Habite. . . .… Fossile de Grignon. Mus. n°. Mon cabinet, Des in- dividus plus grands m’avaient fait distinguer, comme espèce, l'arca barbatula citée, qui n’en est qu’une variété d’âge. Lar- eur, 34 millimètres. AE 5. Arche interrompue. Ærca interrupta. A. testé ovalo-oblongé , transversé, depresst , longitudinaliter sulcaté ; cardine interrupto , paucidentato ; natibus contiguis. /Arca interrupta. Annales du Mus. 6. p. 220. Habite... Fossile de Parnes , aux environs de Paris. Mon cabinet. 6. Arche grillée. Ærca clathrata. À. test& ovato-transversdä , depressé ; cancellatim striatä ; antico latere obliquo ; natibus approximatis. Mon cabinet. Habite... Fossile des environs d'Angers. M. Menard. Largeur , 20 millimètres. 7. Arche étroite. Æ{rca angusta. A. testé transversim oblongé, angustaté, depressiuscula, decus- salim striatä ; natibus approximatis, SANS VERTÈBRES. 47 Annales da Mus. 6. p. 220. n°0. 4. étvol. g. pl. 10. f. 4. Habite, … Fossile de Grignon. Mus. n°. Mon cabinet. 8. Arche quadrilatère. #rca quadrilatera. A. test transversé, oblongo-quadratä, medio sinuato-depressé ; striis decussatis : longioribus eminentioribus. Aunales du Mus. 6. p. 221. u°. 7. et vol, 9. pl. 19. f. 1. Habite... Fossile de Grignon et des environs de Paris, en divers ‘lieux. Cabinet de MM. de France et Dufresne. 9. Arche mytiloïde. rca mrytiloides. A. testé oblongä, glaberrimé&, obsolete longitudinaliter striatä ; valvis in medio compressis. Arca mytiloides. Brocch. Conch. 2. p. 477. t. XI. f. Habite... Fossile de Plaisance et des environs de Turin. Mus. n°. Largeur, go millimètres. Etc. PÉTONCLE. ({ Pectnnculus. } Coquille orbiculaire , presque lenticulaire, équivalve, subéquilatérale , close. Charnière arquée , garnie de dents nombreuses , sériales, obliques , intrantes ; celles du milieu étant obsolètes, presque nulles. Ligament extérieur. Testa orbiculata, sublenticularis, æquivalvis , sub- æquilatera, clausa. Cardo arcuatus ; dentibus nume- rosis. obliquis, serialibus, alternatim insertis : medianis obsoletis, subnullis. Ligamentum externum. OBSERVATIONS. Les pétoncles avaient été confondus ayec les arches par Linné et les naturalistes qui l’ont suivi. Ils s’en rapprochent . en effet, par la considération des dents nombreuses et sé riales de leur charnière , et par celle de leur ligament ex- térieur. Néanmoins, comme ces coquillages offrent dans leur 45 ANIMAUX forme générale, et même dans leur charnière , des carac= tères G@mmuns, tres-propres à les distinguer , il nous a paru convenable d’en former un genre particulier, qui semble tres-naturel , puisqu'il détache un groupe toujours distinct et assez nombreux en espèces. On distingue aisément les pééoncles des arches, non-seu- lement par la forme orbiculaire de ces coquilles, mais principalement parce que leur charniere est arquée , c’est- à-dire , en ligne courbe, et non droite, comme celle des arches. Leurs dents sont aussi moins nombreuses, moins serrées et plus grossieres. Leur coquille n’est jamais bäil- lante, et l'animal ne l’attache point aux rochers par des filets tendineux. Il paraît que cet animal a un pied sécuri- forme , lobé transyersalement. 11 n'offre point de trachées saillantes. à Quoique les crochets des pétoncles soient en général peu écartés, ils sont néanmoins toujours séparés par une facette externe , étroite, creusée en vallon , et qui donne attache à un ligament extérieur. Cette facette externe, munie de ses sillons anguleux , les distingue essentiellement des nucules, celles-ci ayant leur ligament en partie intérieur , et n’offrant point de facette entre les crochets. Les pétoncles sont des coquilles marines , qui semblent se rapprocher des peignes par leur forme, par leur bord interne toujours crénelé , et souvent par des côtes longitudinales rayonnantes. Plusieurs espèces sont susceptibles d'acquérir avec l’âge une épaisseur quelquefois tres-considérable. Beau- coup de ces coquillages changent de forme en vieillissant , ce qui rend leurs espèces difliciles à déterminer. C’est sans doute à cette difficulté qu’il faut attribuer l’imparfaite détermination de ces espèces , et la confusion de leur synonymie , telles au moins qu'elles me paraissent dans les ouvrages que j'ai con- sultés et qui en traitent ; et c’est surtout à l’égard des espèces les plus communes et les plus anciennement connues, que la difliculté de reconnaitre à quels objets se rapportent les SANS VERTÈBRES. 49 déterrinations publiées ; est devenue pour moi inéxtricable, L’arca glycimeris est dans ce cas, et bien d’autres. Je suis donc forcé de donner des noms nouveaux aux PSpÈCES que je ne puis rapporter aux déterminations existantes , et je regrette que le plan de cet ouvrage m'interdise les descriptions qui seraient nécessaires , n ayant QE point de bonnes figures à citer. ESPÈCES. Des sillons longitudinaux , distans ; souvent en outre des stries fines, soit transverses, soit longitudinales. 1. Pétoncle large. Pectunculus glycimeris. P. testé orbiculaté, transversé, subæquilater&, longitudinaliter sulcatä et striatd, seniore turgidä, crassissimé ; zonis transversis obscuris. An arca glycimeris? Lin, Gmel. n°. 35. Brug. Dict, n°. 30. Gualt. test. t. 82. fig. C, D, E. List. Conch. t. 247. f. 82? Sulci lomgitudinales omissi. Knorr. Vergn. 6. t. 14. f. 3 Polntest 02 1200 PTT 10: Chemn. Conch. 5. t. 57. f. 564. * [b] ar. testé subinæquilaterd, albo-flavescente , fulvo zonatd. Pennant, Zool. brit. 4. t. 58. f. 58. Habite la Méditerranée et l'Océan atlantique. Mon cabinet, Ses crochets sont à peine obliques ; les intervalles entre les sillons lon- gitudinaux sont striés longitudinalemerit. Cette coquille devient très-grande et très-épaisse avec l’âge. Largeur d’un vieil individu, 102 millimètres: La variété [b] se trouve dans la Manche. 2. Pétoncle flammulé. Pectunculus pilosus. P. testé orbiculato-ovatd, tumidd, deeussatim striaté ; natibus obliquis ; epiderme fuscä, pilosd. . [a] Testa gibba , fusco fulvoque nebulosa ; margine swpero irregu- lari, producto: List. Conch. t. 240. f. 77. Poli, test.g2. tab. 26. f. 1—4? Chemn. Conch. 7. t. 57. f. 565. 566. Encyclop. pl. 310. fr. a, b, 6? Tome FI. 4 50 ANIMAUX [b] Lesta suborbiculata, turmida , albida, flammulis rufis picla;. margine supero rotundato, subregulari. Arca pilosa. Lin. Gualt. test. t. 72. fig. G. Poli, tést. 2. tab. 25. f. 10. Habite la Méditerranée et l'Océan atlantique. Mus. n°. Mon cabinet. Son épiderme velu n’est point ce qui distingue cette espèce ; beau- coup d’autres l’ont aussi. Elle est moins transverse que la précé- dente; ses crochets sont plus obliques, et elle devient plus gib- beuse, plus irrégulière en vieillissant; alors elle acquiert aussi beaucoup d’épaisseur ; enfin elle a une grande tache d’un roux- brun à Pintérieur. Largeur, #8 millimètres. 3. Pétoncle ondulé. Pectunculus undulatus. P. testé orbiculato-ovatd, tumidä, inœquilaterd, anticè angu- laié , alb& ; maculis rufis undatis per series transversas ; natibus rectè incurpis. An arca undata. Lin.? Gmel. n°. 52: Brug. n°. 20. Habite... l'Océan d'Amérique ? Mon cabinet. Je ne connaïs aucune figure qui exprime les traits de cette coquille, Ses sillons longi- tudinaux sont bien apparens. Ses taches onduleuses sont nom- breuses, petites et pr zones fréquentes. Corselet grand, ovale, avec des raies rousses , transverses. Largeur , 38 millimètres. 4. Pétoncle marbré. Pectunculus marmoratus. P. testd lenticulari, subæquilater&, convexo-depressä, decussatim subtilissimè striaté , albidä ; flammulis subangulatis, Jlavis rufis aut spadiceis, per fascias inæquales digestis. Arca marmorata. Gmel. n°. 40. Chemn. Conch. 7. t. 57. f. 563. Habite l'Océan d'Europe et américain. Mon cabinet. Elle n’est point- rare , et oflre des variétés dans la couleur et la quantité de ses taches. Largeur, 50 à 60 millimètres. Mus. n°. 5. Pétoncle écrit. Pectunculus scriptus. P. testé orbiculari, convexo-depressé., decussatim striatä , albidä, lineis angulatis fulvis picté. ÆArca scripta. Born. Mus. p. 03. tab. 6. f. 1. a. List. Conch. t. 246. f. 80. Brug. Dict. n°. 33. Encyclop. pl. 311. f. 8. Habite à la côte de S.-Domingue. Mon cabinet, Largeur ; 45 milli- mètres. SANS VERRÉBRES. Bi 6. Pétoncle pennacé. Pectunculus pennaceus. P. testé orbiculart, tumid4, decussatim striaté , albd ; maculis spadiceis longitudinalibus fasciculatis ; natibus ligamenti ex tremitate anticé inflexis. An arca decussata ? Lin. Gmel. n°. 20, Arche tachetée: Brug. Diet. n°. 26. Knorr. Vergn. 5. t. 30. f. 3. bona. Chemn. Conch. 5. t. 57. f. 561? Encyclop. pl. 310. f. 5? Habite la mer des Indes. Mon cabinet. Espèce remarquable par la nature de ses taches, et surtout par les crochets qui ont leur pointe dirigée tout-à-fait à l’extrémité antérieure du ligement, de manière que ce ligament est entièrement hors de l'intervalle qui les sépare. La lunule est en cœur , avec des raies rousses transyerses.. Largeur, 5o millimètres. 7. Pétoncle rougeâtre. Pectunculus rubens. P. testé orbiculari, convexd , striis tenuissimis decussaté, pallidè rubente maculosé , multizonatéä. Encyclop. pl. 310. f. 3? Habite..…. Je la crois étrangère aux mers d'Europe, Coquille grande, rougeâtre , à taches petites, nombreuses, plus foncées, et à fa- cette cardinale très-étroite, Elle a une grande tache d’un roux- brun à l’intérieur. Largeur, 68 millimètres. Mon cabinet, 8. Pétoncle anguleux. Pectunculus angulatus. P. testé subcordaté, ventricosé , anterius angulaté , longitudina- liter sulcat& et striatä ; are& ligamenti breviusculé. \ ÆArca angulosa. Gmel. n°. 41. Brug. n°, 28. . List. Conch. t. 245: f. 76. Chemn. Conch. 5. t. 57. f. 567. Habite les mers d'Amérique. Mon cabinet. Taille médiocre ; cou- leur roussâtre, nuée de blanc. Quoique éminemment sillonnée et striée longitudinalement, elle a des stries transverses très- fines. Largeur, 44 millimètres. Une grande tache roux-brun à * l'intérieur. a 9. Pétoncle étoilé. Pectunculus sellatus. P. test& orbiculato-cordatd, fulvé ; natibus albo stellatis ; striis longitudinalibus remotiusculis. Bonau. recr. 2. f. G2. Arca stellata. Brug. Dict. n°. 32. Habite l'Océan atlantique, les côtes du Portugal. Mon cabinet. Largeur , 44 millimètres. 52 ANIMAUX 10. Pétoncle pâle. Pectunculus pallens. P. testä lenticulari, ifæquilaterd, decussatim striaté, sulcis lon- gitudinalibus eminentioribus ; natibus approximatis , ad nullum latus obliquatis. Arca pallens. Lin. Gmel. n°. 22. Schroet. einl. in Conch. 3. p. 2701. 9. f. 1. Habite l'Océan indien. Mon cabinet. Coquille d’assez petite taille, blanche , nuce ou tachetée de violet très-pàle. Largeur, 27 milli- mètres. J’en ai une variété plus colorée, à crochets un peu moins rapprochés, obscurément obliques, et qui vient du golfe de Tarente. 11. Pétoncle violatre. Pectunculus violacescens. P,. 1est& orbiculato-cordaié, tumid&, griso rubroquet violaces- cente ; sulcis longitudinalibus distantibus; pube ovatd, fuscä. Mon cabinet. [2] Z’ar. natibus albo maculatis. Mus. n°. Habite... Belle coquille qui tient un peu du pétoncle velu, mais qui en est distincte par sa forme et sa coloration. Elle est d’un gris de lin violâtre , marquée de sillons bien séparés , que croisent des striés transverses très-fines, à peine apparentes. La variété [2], d’après un individu du cabinet de M. de France, vient des îles d’Hières. Largeur , 58 millimètres. 12. Pétoncle zonal. Pectunculus zonalis. P. testé cordaté , tumid&, fulv&, zonis fuscis undato-sinuosis pictd ; natibus albo-maculatis ; striis longitudinalibus distantibus simplicissimis. { Bonan. recr. 2. f. 63. Habite la mer de Cadix. Mon cabinet. Jolie coquille, qui n’est point treillissée par des stries transverses, élégamment zonée de fauve et de brun, toute blanche à l’intérieur, inéquilatérale, et dont les crochets ne sont point obliques. Largeur, 49 millimètres. 53. Pétoncle striatulaire. Pectunculus striatularis. P. test ovato-cordaté, transversé , albido-rufescente ; striis lon- güudinalibus tendbus numerosissimis ; ratibus subobliquis ; epir derme fusc4, holoserice. Mus. n°. Habite les mers de la Nouvelle Hollande, au port du Roi-Georges. Bord interne crénelé , comme dans les autres. Coquille blanche à l'intérieur, avec une grande tache d’un roux-brun. Largeur , #1 millimètres, SANS VERTÈBRES. 53 L2 14. Pétoncle nummaire. Pectunculus nummarius. P. testé lenticulari, subaurité , transversim striaté, albidd , pal- lidè pictd ; natibus medianis. An arca RARE ? Lin, Gmel. n°. 37. Brug. n°. 34. Habite la Mêditerranée. Mon cabiiee Ses sillons longitudinaux fins et séparés s’apercoivent un peu. Elle a des nébulosités fauves où rougeâtres. Largeur, 16 millimètres. Voyez PEncyclop. pl. 3114 f. 4. Sans sillons apparens. Des côtes longitudinales en saillie et rayonnantes, avec ou sans stries transverses. 12. Pétoncle marron. Pectunculus castaneus. P. testé orbiculatd, subæquilater“, castaneä, albo maculaté ; costis crebris longitudinaliter gtriatis, inferne obsoletis. Chenin. Conch. 7. t. 57. f. 562. Encyclop. pl. 11. f. 2. Ærca æquilatera. Gmel. n°. 21. Habite... les mers d'Amérique ? Mus. n°. Largeur, 42 millimètres. Elle est blanche à l’intérieur ; les crochets ne sont pas obliques, ni dans les suivantes. - 16. Pétoncle pectiniforme. Pectunculus pectiniformis. P. testé lenticulari, subaurit&, depresso-converd, alb&, fusco maculatd; costis crassis, transverse striatis ; natibus parvis, recte inflexis’ ÆArca pectunculus. Lin. Gmel. n°. 33. Brug. n°. 25, List. Conch. t. 239. f. 73. Gualt. test. t. 72. fig. H. Chemn. Conch. 9. t. 58. f. 568. 569. Encyclop. pl. 311. f. 5. Habite l'Océan asiatique et américain. Mus. n°. Mon cabinet. Lar- geur , 40 à 50 millimètres. Vulgairement le peigne sans oreilles. 17. Pétoncle petites-côtes. Pectunculus pectinatus. P. testé lenticulari, depresso-convexé, albid& aut albo-rufes- cénte, maculis subquadratis pictd ; costis numerosis, parvulis , transversè striatis. Arca-pectinata. Gmel. n°. 34. Chemn. Conch. 7. tab. 58. f. 590 et 5x. Encyclop. pl. 311. f. 6. [2] L'adem testa candidd; maculis rufis. 54 ANIMAUX Habite les mers d'Amérique. Mon cabinet. Cette espèce est toujours moins grande et à côtes plus nombreuses que la précédente. Elle offre des variétés élégamment parquetées de petites taches d’un roux - brun.. La variété [a] vient du Brésil, Cabinet de M, de France. " 18. Pétoncle rayonnant. Pectunculus radians. P. testä suborbiculari, transversé, inæquilaterd , rufd ; umboni= bus albissimis ; costis tenuibus, longitudinaliter striatis , creber- rimuis, [b] Jar. costis latioribus. Habite les mers de ja Nouvelle Hollande. Espèce très-distincte. Largeur , 33 millimètres. Cabinet de M. de France. La variété [b] est, au Muséum. 19. Pétoncle vitré. Pectunculus vitreus. P. iest& orbiculari, planulaté, subauritä, tenui, pellucidé, lon- gitudinaliter costatd ; côstis transversè striatis ; cardine fracto angulato. Mus. n°. Habite... les mers australes ? Du voyage de Péron, Espèce extré- mement remarquable, et qui semble avoir la charnière des nu- cules ; mais offrant la facette intermédiaire des pétoncles pour le ligament extérieur. Coquille mimce, transparente, blanche , avec de petites taches rares, aurores. Ses côtes sont presque granu- leuses. Sa charnière est formée de deux lignes droites, séparées sous les crochets, disposées en angle presque droit, ayant chacune 12 à 15 dents obliques. Largeur, 35 millimètres. Crochets peuts, non obliques. Espèces fossiles. , Pétoncle élargi. Pectunculus pulvinatus. P. testé orbiculaté, transversä, subæquilaterd ; sulcis striisque longitudinalibus costellas simulantibus ; natibus parvis me- dianis. Pectunculus pulvinatus. Annales du Mus. 6. p. 216. n°. 2. " [2] {dem , testé majore, crassiore, obscure zonatä [de Dax]. 3] Zdem , testé maximd, latissimä , subobliqu& [d'Italie]. Habite. .…. Fossile de Grignon, de Courtagnon, des environs de Beauvais, de la Touraine; le même, variété [2], est commun près de Bordeaux, de Dax, etc. ; le même, variété [3], se trouve en Jtalie, dans le Piémont et à Sienne. M, Cuvier. Ce pétonele, SANS VERTÈBRES. 55 xégulier et presque symétrique, est celui qui acquiert avec l’âge les plus grandes dimensions. Je le crois l’analogue du P. glyci- meris. Il a jusqu’à 136 millimètres de largeur. 2. Pétoncle cœur. Pectunculus cor. P. testé obliquè cordatt , tumidé , subinæquilateré ; sulcis longi- tudinalibus distinetiusculis ; umbonibus subturgidis. [1 T esta læviuscula ; margine superiore rotundato. Cb] Testa subovalis ; margine superiore medio paululum pre- ducto. : An arca insubrica ? Brocch. test. 2. p. 492. t. XI. f. ro. Habite... Fossile des environs de Bordeaux. Mus. n°. Mon cabinet. Il est moins grand et plus inéquilatéral que celui qui précède. Je le crois l’analogue du P. pilosus. La variété [b] vient du Mont- marin, près de Rome. Mus. n°. M: Cuvier. Foyez le nota des . Annales, vol. 6. p. 217. 3. Pétoncle ovoïde. Pectunculus obovatus. P. testé obovatd, convexd, subæquilaterd, crassissimé ; margine superiore rotundato. Mon cabinet. * y Habite... Fossile du Weissenstein, près de Cassel. On ne luï aper- coit point de stries longitudinales. Longueur, 55 millimètres. Il est un peu moins large. ostal. Pectunculus planicostalis. culat@, subinæquilateré ; costellis crebris, pla- À. Pétoncle pla nulatis, uno latere angulatis, radiantibus ; striis transversis obsoletis. Pect. terebratularis. Annales du Mus. 6. p. 216. C2] Far. testé subtransversd , majore ; costis obsoletis. Pectunculus Joersianus. Le Sueur. Habite... Fossile de Pontchartrain, aux environs de Paris et des environs de Beauvais. Mus. n°. Mon cabinet. Largeur , 32 milli- mètres. La variété [2] se trouve à Joueurs , près d’'Etrechi, route d'Etampes. 5. Pétoncle transverse. Pectunculus transversus. P. test iransversim ellipticé , tumidiusculé , subæquilateré ; suloës longitudinalibus remotis strias exiles transversas decussantibus. Mus. n°. Habite... Fossile de Plaisance. Il a quelque chose de la forme de P. glycimeris ; mais il est plus transverse et en est distingué par ses stries. Largeur, 38 millimètres. 56 ANIMAUX: 6, Pétoncle nudicarde. Pectunculus nudicardo. P. test& transversim ellipticä, tumidé ; cardine medio edentulo, ad extremitates paucidentato. Mus. n°. Habite... Fossile de... Largeur, 52 millimètres. Par sa forme , il semble n'être qu’une variété du P. pulvinatus. Cependant ses stries transverses supérieures sont très-ondulées , et on lui aper- coit des sillons longitudinaux qui ne sont point striés dans le même sens, dans leurs intervalles. La charnière d’ailleurs est sin- gulière. 7. Pétoncle subconcentrique. Pectunculus subconcen- tricus. P. test& subovali, rotundaté, convexé, longitudinaliter striaté ; superné sulcis aliquot transversis concentricis distantibus. An pectunculus decussatus ? Sowerby , Conch. m. n°. 5.1. 25, Habite... Fossile de Coulaines, près du Mans. M. Menard. Mon cabinet. Il n’a que quelques sillons d’accroissement dans sa partie supérieure , qui traversent ses stries longitudinales, et conserve des vestiges d’une couleur roussâtre, Largeur, 28 à 30 milli- mètres. 8. Pétoncle monnoyer. Pectunculus nummiformis. É AS - pd .. ; P. test& lenticulari, inauritd, lœviuscul&, su'iis transversis con- centricis striisque longitudinalibus sù neis vel separatim instructà. * An Brocch. test. 2. tab. XI. f. 8? Habite... Fossile de la Touraine; on le trouve aussi à Grignon. Mon cabinet. Toujours de petite taille, il semble l’analogue du pectunculus nummarius ; maïs il n’est pas auriculé, et varie beaucoup, g. Pétoncle pygmée. Pectunculus pygmæus. P. testé orbiculari, subæquilaterd, depresso-convexé , minim& ; striis transversis concentricis strias longitudinales decussantibus. Mon eabinet. Habite... Fossile de Grignon. Largeur, 9 millimètres. Etc. Ajoutez le P, nuculatus. Annales, 6. p. 217. et vol. 9. pl. 16, HIS, * SANS VERTÈBRES. Be NUCULE. (Nucula.) .Coquille transverse , ovale-trigone ou oblongue, équi- valve, inéquilatérale. Point de facette entre les crochets. Charnière linéaire, brisée, multidentée, interrompue au milieu par une fossette ou par un cuilleron oblique et saillant : à dents nombreuses, s’avançant souvent comme celles des peignes. Les crochets contigus, courbés en arrière. Ligament marginal et en partie interne , in- séré dans la fossette ou le cuilleron de la charnière. Testa transversa, ovato-trigona vel oblonga, æqui- valvis, inæquilatera. Area intermedia nulla. Cardo linearis , fractus , medio foved vel cochleä obliquè pro- duct& interruptus : dentibus numerosis , subacutis, sæpe ut in pectinibus productis. Nates contigui, posticè in- flexi. Ligamentum marginale, partim internum , foved aut cochle& cardinali insertum. OBSERVATIONS: Ce n’est pas seulement par la considération de leur char- nière brisée ou en ligne anguleuse, que les nucules ont mé- rité d’être distinguées des arches et des pétoncles ; mais c’est surtout par celle de leur ligament, qui est en partie inté- rieur , et à la fois par leur défaut de facette intermédiaire, qui manque nécessairement dans ces coquillages. Ainsi, les nucules, véritablement rapprochées des pétoncles et des arches par leurs rapports, en sont éminemment distinctes ; et formant, par la situation du ligament de leurs valves, une transition Cvidente aux trigonies , elles lient ces dernieres à la famille des arcacées. , 58 ANIMAUX Les nucules sont de petits coquillages marins, à coquille trigonoiïde , plus ou moins nacrée à l’intérieur , et dont on connaît quelques especes dans l’état frais ou vivant, et plu- sieurs dans l’état fossile. En conduisant anx trigonies, qui sont pareïllement nacrées à l’intérieur, elles annoncent le voi- sinage des nayades. Je n’ai pas cru devoir faire un genre séparé de celles qui ont le bord entier. ESPÈCES. [ Dans l'état frais ou vivant. ] 1. Nucule lancéolée. Nucula lanceolata.- À. testé transversim longissimä , tenui, fragili, hyaliné ; antico latere lanceolato, obtusiusculo : postico æque longo , latiore obtuso. Mon cabinet. À Habite... Coquille rarissime , la plus grande et la plus singulière de ce genre, chaque valve ayant presque la forme d’une lame de lancette où de scalpel. Sa charnière est à peine sensiblement cou- dée ; son bord supérieur est légèrement arqué et entier, COMME dans les quatre qui suivent. 2. Nucule rostrée. Nucula rostrata. IV. testé transversé, oblongé, convexiusculé, tenui, transversim striaté ; antico latere longiore, attenuato , rostrato. ÆArca rostrata. Brug. u°. 23. Gmel. n°. 8. Chemn. Conch. 7. t. 55. f. 550. 551. Encyclop. pl. 309. f. 7. a, b. Habite la mer Baltique, les côtes de la Norwège. Mon cabinet. On la connaît dans l’état fossile. 3. Nucule sillonnée. Nucula pella. A. testé transversim ovatd, subtriangulari, anterius aculé, tenui, pellucidé ; sulcis transversis regularibus. ÆArca pella. Lin. Gmel. n°. 5. Brug. n°. 21. Chemn. Conch. 3. tab. 55. f. 546. Encyclop. pl. 309. f. 9. 4 »* Habite la Méditerranée. Mus. n°. Cabinet de M. Dufresne. Sa taille ordinaire cst petite ; néanmoins celle de l’exemglaire du Muséum SANS VERTÈBRES. 59 est assez grande. Largeur, 21 millimètres, Cette coquille est élé- gamment sillonnée. 4. Nucule de Nicobar. Nucula Nicobarica. IN. iesid transversé, ovato-elliptic& vel ovato-oblongé , anticè subangulatd , tenui, pellucidä ; laterum extremitatibus obtusts. [a] Zesta ovato-elliptica. Cabinet de M. Dufresne. [b] Tesia ovato-oblonga. Arca Nicobarica. Brug, Dict. n°. 20. Arca pellucida. Gmel. n°. 7. Chemn. Conch. 7. t. 54. f. 54x. lite. a, b. Encyclop. pl. 300. fi 8. Habite l'Océan indien. Cabinet de MM. rie et de France. Largeur de la coquille [a], 25 millimètres. * 5. Nucule oblique. Nucula obliqua. . JV. 1estd obliquë ovatd, subellipticä, tenui, pellucidä, lævius- culd ; margine integerrimo. Mus. n°, Habite les mers australes, au cap aux Huiîtres. Péron. Forme de la suivante, mais plus oblique, et à bord comme dans celles qui précèdent. Largeur, 11 millimètres. . 6. Nucule nacrée. Nucula margaritacea. NN. test obliquè ovatt, trigoné, lœviusculé ; dentibus cardinali- bus rectis, acutis ; margine crenulato. Arca nucleus. Lin. Gmel. n°. 38. Arca margaritacea. Brug. Dict. n°: 22. Gualt. test. t. 88. Ke R. Chemn. Conch. 5. t. 58. f. 574. a, b. Encyclop. pl. 3 k Sa ID: Habite l'Océan européen, à Cherbourg, sur Mes côtes d’Angleterre et dans la mer du Nord. Mus. n°. Mon cabinet. On la trouve fossile en divers lieux de la France , et on en a de diflérentes tailles. Cest la seule espèce connue vivante dont le bord soit cré- nelé. [ Dans l’état fossile. ] r. Nueule rostrale. Vucula rostralis. NN. testé transversé , oblongd, anterius atienuato-rostraté ; umbo- nibus tumidis ; pube lanceolatd concard. Mon eabinet, 6o ANIMAUX Habite... Fossile de la Bourgogne. Elle paraît être analogue de Ja N. rostrée. Longueur transversale, 22 millimètres. M 2. Nucule échancrée. Nucula emarginata. IV. testé ovatd ; striis iransversis, obliquis ; latere antico produe- tiore , attenuato, angulato , emarginato. An arca pella ? Brocch. test. 2. p. 481. t. XI. f. 5.a, b. Habite... Fossile des environs de Bordeaux. Mon cabinet. Ce n’est point l’arca pella de Linné , quoique son bord supérieur soit en- tier. Elle est un peu rostrée antérieurement , avec une échancrure. Largeur , 7 à 9 millimètres. 3. Nucule deltoïde. Vucula deltoidea. IN. 1est4 triangulari, inflatä ; latere antico obliquè truncato, acuto ; postico breviore rotundato ; pube plant. NN. deltoidea. Annales du Mus. 6. p. 126. et vol. 9. pl. 18. f. 5. [b] Jar. striis tenuissimis decussatis. Habite... Fossile de Grignon. Mon cabinet. 4. Nucule de Plaisance. Nucula Placentina. IN. testé majusculd, ovato-transversd, obliqu&, longitudinaliter striaté , intus margarilaceä ; margine crenulato. À Mus. n°. Habite... Fossile des environs de Plaisance. Mon cabinet. On la trouve aussi près de Rome, au Montmarin. Largeur, 25 millim. Etc. Ajoutez la N. nacrée fossile et la N. striée des Annales, vol. 6. p. 125. Voyez les espèces figurées dans l’ouvrage de M. Brocchi, vol. 2. pl. XL. f. 3 et 4. Enfin voyez celles de M. Sowerby, Conch. min. n°. 31. tab. 180, et n°. 33. tab. 1924 LES TRIGONÉES. Dents cardinales lamelliformes, striées transversa- lement. D’après les réflexions de M. Falenciennes , aide-na- turaliste du Muséum , et fort instruit dans les sciences zoologiques, je forme , sous le nom de trigonces, une petite famille qui ne se trouve poiut indiquée dans mon SANS VERTÈBRES. Gx tableau de la classe [ vol. 5. p. 423 |, mais qui lie en quelque sorte celle des arcacées à celle des nayades. Les trigonées embrassent des coquilles libres, régu- lières, équivalves, inéquilatérales, munies de côtes, soit longitudinales , soit transverses , et singulières par les dents de leur charnière, qui sont lamelleuses et striées transversalement. Ces stries élevées et transverses représentent les dents lamelleuses et transverses des arcacées ; mais ici elles sont sur des lames séparées, au lieu d’être sur la charnière même. Je ne rapporte à cette petite famille que deux genres, savoir: les trigonies et la castalie. Le premier com- prend des. coquilles marines, parmi lesquelles la seule espèce vivante connue a les crochets un peu écorchés ; le second embrasse une coquille qui paraît fluviauile , -et très-voisine des nayades par ses rapports. TRIGONIE. (Trigonia.) Coquille équivalve , inéquilatérale, trigone , quelque» fois suborbiculaire. Dents cardinales oblongues , apla- ties sur les côtés, divergentes , sillonnées transversale- ment : dont deux sur la valve droite, sillonnées de chaque côté, et quatre sur l’autre valye , sillonnées d’un seul côté. Ligament extérieur, marginal. Testa æquivalvis, inæquilatera, trigona , interdum suborbicularis. Dentes cardinales oblongt, lateribus compressi, divaricati , transversim sulcati : quorum duo in valvulé dextré utroque latere sulcati ; in alterä valvulé quatuor, uno tantum latere sulcati. Ligamen- tum externum, marginale. 62 ANIMAUX OBSERVATIONS. e Pi Le genre des trigonies fut établi par Brugwière, d'après l'examen d’un individu fossile dont il parvint à voir là charnière de l’une de ses valves , de celle qui n'a que deux dents; et il ne sut point que la valye gauche en 2vait quatre, disposées par paires: et dans une situation propre à rece- voir entre elles les deux dents de l’autre valye. Depuis, nous ayons eu occasion de compléter le caractere des éri- gonies, le voyage de M. Péron à la Nouvelle Hollande nous ayant fait connaître une espèce vivante , quoique apparte- nant à une division particulière du genre. Les trigonies sont des coquilles régulières , libres, tres- inéquilatérales , qui, par leur aspect, semblent tenir un peu des cardites et des bucardes, mais, néanmoins, paraïssent voisines de la famille des arcacées. Ces coquilles se rappro- chent des nayades par les rapports qu’elles ont ee la cas- talie. La plupart des espèces de ce genre ne sont connues que dans l’état fossile ; ce sont des coquilles trigones, anguleuses , sillonnées ou tuberçuleuses au dehors, et qui sont du nombre des coquilles pélagiennes, c’est-à-dire qui ne viyent que dans les grandes profondeurs de la mer. On les trouve, en effet , toujours fossiles, avec les gryphées , les ammonites, etc. , dans les terrains schisteux ou d’ancienne formation, et dans les argiles des lieux montagneux. Ces coquilles trigones et anguleuses paraissent former une division particulière dans le genre ; et 1l faudra les distinguer de celles qui ont une forme presque erbiculaire, à la maniere des peignes, et dont on a uu exemple dans l’espèce vivante rapportée par Péron. Celle-ci, qui est tres-nacrée, paraît momms pelagienne que les trigomies fossiles. . SANS VERTÈBRES. 63 e - : ESPÈCES. » 1. Trigonie pectinée. Trigonia pectinata. T° testé subôrbiculaté , radiatim costaté, intus margaritace ; costis elevatis verrucosis subasperis ; margine plicato. Trigonia margaritacea. Annales du Mus. 4. p. 355. pl. 67. f. à. Habite les mers de la Nouvelle Hollande, à l’île King, et ailleurs. Mus. n°. Coquille précieuse, découverte par Péron ; véritable trigonie, mais d’une section particulière du genre. Elle a, au dehors, l'aspect d’un peigne sans oreïllettes. Largeur , 42 à 46 imil- limètres. C’est la seule espèce vivante connue. >. Trigonie scabre. Zrigonia scabra. T'. testd ovato-trigond, anterius product, multicostaté ; costis transversis tuberculato-scabris ; tuberculis crébris, parvis, pro- minulis. Encyclop. pl. 237. f. 1.a,b, c, d. Ld Trigonia spinosa ? Sowerby , Conch. min. n°. 16. p. 196. t. 86. Habite... Fossile de S.-Paul-Trois-Châteaux , département du Puy-de-Dôme. M. Menard. Mon cabinet. Le corseler a aussi des rides transverses, mais à tubercules plus petits. 3. Trigonie crénelée. 7rigonia crenulata. T. testé ovato-trigond, anterius product&, multicostatä ; costis transversis, arcuatis, obliquè crenatis ; crenis oblongis creber- Timis. ï « L Habite... Fossile des environs du Mans. Cabinet de M. HMenard. Coquille voisine de la précédente; mais, aû lieu de tubercules élevés , ses côtes sont chargées de crénelures allongées et trans- verses. 4. Trigonie rude. 7rigonia aspera. T. testé ovato-trigon4, subcompressé, anterius product ; costis transversis , remotis, tuberculato-asperis ; pube elevato-carinatä, lævigatiore. ÆEncyclop. pl. 239. f. 4. a, b, c. ‘ Habite. .…… Fossile de... Mus. n°. Les tnbercules de ses côtés sont peu serrés , inégaux, presque pointus.- Le corselet offre deux lignes longitudinales un peu scabres, sur chaque valve. 5. Trigonie dédale. Trigonia dædalea. T. testé opato-rhombet, subangulatd, depressiusçuld ; lateris an- 64 ANIMAUX: tici tuberculis hemisphæricis majusculis x per series transpersas ! tuberculis posticalibus minoribus, per series varias. Trigonia dædalea. Sowerby, Conch. m. n°. 16. p. 195. t. 88. Park. 3. t. 12. Gr Habite .…. Fossile de Coulaines , près du Mans, Cabinet de M. Me- nard. Je n’en ai vu qu’un fragment, mais il suflisait. 6. Trigonie noduleuse. Zrigonia nodulosa. T. testé ovato-trigond, anterius producté ; costis transversis , re- | motis, tuberculato-nodosis : tuberculis crassiusculis, obtusis ; pube supernè elevato-carinatd. Encyclop. pl. 237. f 2. a, b. Trigonia clavellata ? Sant Con m. n°. 16. p. 197. t. 87. Habite... Fossile de Courtagnon. Mus. n°. Mon cabinet. Voyez Kanorr. Petrif. suppl. V a. pl. 193. f. 5. Coquille commune dans les collections. Elle est nacrée à l’intérieur. 7. Trigonie nayire. Trigonia navis. T. testé ovato-trigond, anterius producto-compressd ; costis lon- gitudinalibus tuberculato-nodosis ; ared posticé planulatä, pup- piformd , transversé costaté. Encyclop. pl. 237. f. 3. Knorr. Petrif. suppl. V c. tab. 195. f. r. [b] Æadem testæ are& postic4 medio elevatiore, Habite... Fossile de Gundershofen. Mus. n°. Mon cabinet. Lu variété [b} est du cabinet de M. Menard. 8. Trigonie à côtes. Trigonia costata. + I} testé AE A trigond ; coslis transversis , Lævibus ; pube magnd, longitudinaliter sulcat&, supernè carinatä , al- tore. À Encyclop. pl. 238. f. 1. a, b. Knorr. Petrif. part, 2: B. I. a. pl. 19. f.-7. Trigonia costata. Sowerby, Conch. m. n°. 16. t. 85. [b] ar. testæ latere postico lunul& impressé prædito. Encyclop. pl. 238. f. 2. a, b, c? Habite... Fossile de... On la dit des environs du Hâvre. Muss n°. Mon cabinet. Elle n’est point rare dans les collections. 9. Trigonie sillonnaire. Trigonia sulcataria. T°. testé trigoné, subcuneaté , anterius producté , attenuato-com= pressé ; sulcis posticis transversis, anticis longitudinalibus ; pube, transpersim strialé, * SANS VERTÈBRES. 65 Mon cabinet et celui de M. Ménard. Habite... Fossile de Coulaines, près du Mans. M. A7enard. Es- pèce commune et de taille médiocre. Largeur, 30 millimètres au plus. 10. Trigonie sinueuse. Trigonia sinuosa, T' testé ovato-angulaté , trigond ; lateris antici costis transversis lævibus , sinuoso-angulatis ; pube lævigaté. Habite... Fossile de... Cabinet de M. de France. Très-distincte du 7°. costata. 11. Trigonie ridée. Zrigonia rugosa. T°. testé ovato-trigond, depressä , subangulaté ; costis transversis rugæformibus : lateris antici lævibus , postici subtuberculosis. Parks tra PTT. Habite... Fossile des environs de Caen. Cabinet de M. de France. Elle est encore très-distincte du 7! costata. 12. Trigonie flexueuse. Zrigonia flexuosa. T°, testé sublongitudinali, ovaté&, angulatä; lateris antici costis confertis , transversis, arcuatis , prope latus posticum angulato+ Jlexuosis. Habite... Fossile des erivirons du Mans, au coteau de Gazonfier. M. Menard, 13. Trigonie crassatelline. Zrigomia crassatellina. 1”. testé trigond , depressd ; suleis transversis plicato-angulatis , scalariformibus ; margine crenulato. Habite. Fossile de..:.. Cabinet de M, de France. Elle a exté- rieurement l'aspect d’une crassatelle ; mais sa charnière bien ap- parente décide son genre. Largeur, 21 millimètres. 14. Trigonie cardissoïde. Trigonia cardissoides. T. testé cordaid, lateribus depressé ; valvis dorso in carinam plänulatam elevatis ; natibus prominentibus subremotis. Cabinet de M; de France. v Habite... Fossile de... Sa forme singulière se rapproche un peu de celle du cardium cardissa , et chaque valve ressemble à un cabochon comprimé sur les côtés. Néanmoins son côté postérieur est moins aplati que l’antériemr. Je n’ai vu qu’une valve ; elle a une dent cardinale aplatie, saillante, à stries lâches , et, à côté . un espace vide pour la dent de l’autre valve. Tome FT. 5 LE) 66 : ANIMAUX Espèces fossiles dont le genre est ici supposé, mais dont la charnière n'est pas connue. 15. Trigonie enflée. Trigonia inflata. 1°. test@ trigoné, turgidd, anterius producté, cuneatim com - presst , sublævizaté ,) Posterius retusd ; ared posticd maximd cordaté: Bourguet, Pétrif. tab. 25. f. 153. [b] far. testé minore, anticè cuneatd ; are& posticali obliquë sulcatd ; marginibus crenulatise Habite... Fossile des environs du Mans. La variété [b] se trouve à S.-Jean-d’Assé, à quatre lieues du Maus. M. Aenard. Mon cabine. L'une et l’autre offrent quelques côtes longitudinales obsolètes sur le côté antérieur. Mus. n°. 16. Trigonie arquée. Zrigonia arcuata. T'. testé trigond , longitudinali, arcuatd ; costis longitudinalibus obsotetis, sulcos transversos decussantibus ; natibus compressis. Mon cabinet. Habite... Fossile de... Son côté postérieur est arqué en relief ; l’antérieur l’est en creux, et ne s’avance en carène que vers l’ex- trémité du corselet. Longueur, 42 millimètres. CASTALIE. (Castalia. ) Coquille équivalve , inéquilatérale, trigone ; à cro- chets écorchés, recourbés postérieurement. Charnière à deux dents lamelleuses , striées transversalement : l’une postérieure, écartée, raccourcie, subtrilamellée ; l'autre antérieure , allongée , latérale. Ligament extérieur. Testa æquivalvis , inæquilatera , trigona ; natibus decorticatis, posticè inflexis. Cardo dentibus duobus lamellosis , transversè striatis : unus posticus, remotus, abbreviatus, subtrilamellatus ; alter anticus, lonsitu- dinalis, lateralis. Ligamentum externum. SANS VERTÈBRES. 67 OBSERVATIONS. Je me trouve forcé de présenter, comme type d’un genre particulier, une coquille singulière , ayant l’aspect d’une trigonie , et les dents de la charnière lamelleuses et striées transversalement , tantôt sur l’une de leurs parois et tantôt sur les deux, comme celles des trigonies; mais ces dents lamelliformes sont, en nombre et en disposition , différentes de celles des trigonies, et plus rapprochées de celles des mulettes. Cette coquille, néanmoins, ne saurait être associée ni à l’un ni à l’autre de ces deux genres ; elle parait moyenne entre eux, forme une sorte de transition de l’un à l’autre ; et comme elle semble fluviatile, elle indique que les trigo= nées forment une transition des arcacées aux nayades. ESPÈCE. 1, Castalie ambiguë, Castalia ambigua. Habite... Cabinet de M. le marquis de Drée, provenant de la collection d’Hollande, Coquille ovale , trigone , enflée, rétuse et en cœur antérieurement, munie de côtes longitudinales planu- lées , transversalement striées, et qui n’atteignent point le bord supérieur, Son épiderme est brun, son bord très-entier , et l’in- térieur offre une nacre trés-brillante. Largeur, {2 millimètres, LES NAYADES. Coquilles fiuviatiles dont la charnière est tantôt munie d’une dent cardinale irrégulière, simple ou divisee, et d'une dent longitudinale qui se prolonge sous le corselet ; et tantôt n'offre aucune dent quelconque , ou est garnie dans sa longueur de tubercules irré- guliers, granuleux. Impression musculaire postérieure composée. Les cro- chets écorchés, souvent ronges. Les nayades sont trés-distinguées, par leur charnière 66 ANIMAUX et par les animaux qu'elles comprennent, des conques fluviatiles dont il a été déjà fait mention dans l’exposi- tion des conques; elles composent une petite famille particulière , qui paraît tenir de très-près aux trigonées, et devoir les suivre. Ce sont des coquillages d’eau douce , qui vivent dans les rivières, les étangs et les lacs. Leur coquille est libre, régulière, équivalve , inéquilatérale , toujours transverse , et munie d’un épiderme verdàtre, rembruni, et qui manque sur les crochets où il est constamment rongé ou détruit. Les impressions musculaires de ces coquilles sont latérales, bien séparées ; mais ce qui les distingue des autres conchifères dimyaires, c’est qu'ici l'impression musculaire du côté postérieur est composée de deux ou trois impressions distinctes et inégales. L'animal de ces coquillages n’a point de tube ou sy- phon saillant au dehors. Son pied est une lame allongée transversalement et arrondie, qu'il fait sortir entre les valves, et qui lui sert à se déplacer. Sa coquille se tient en partie enfoncée dans la. vase, ayant ordinairement ses crochets en bas ou moins à découvert. Je ne rap- porte à cette famille que quatre genres, savoir : mulette, hyrie, anodonte et iridine. En voici l'exposé. MULETTE. (Unio.) Coquille transverse, équivalve, inéquilatérale , libre ; à crochets écorchés, presque rongés. Impression mus- culaire postérieure composée. Charniére à deux dents sur chaque valve : l’une car- dinale, courte, irrégulière, simple ou divisée en deux, SANS VERTÈBRES: 69 substriée ; l’autre allongée , comprimée , latérale , se prolongeant sous le corselet. Ligament extérieur. Testa transversa , æquivalvis , inæquilaterà , non -affixa ; natibus decorticatis , suberosis. Impressio mus- cularis postica composita. Cardo dentibus duobus in utraque valvé : dens car- dinalis unicus, brevis , irregularis, simplex aut bipar- titus, substriatus; alter elongatus, compressus, late- ralis, infra pubem productus. Ligamentum externum. OBSERVATIONS. Le genre mulette, établi par Bruguière, comprend des conchiferes fluviatiles que Linné confondait avec les myes, quoique celles-ci soient des coquilles marines tres-différentes par leur forme, leur charnière, la position de’ leur liga- ment , et l’animal qu’elles enveloppent. Les mulettes ressemblent extérieurement aux anodontes, qui sont aussi des coquillages d’eau douce, et y tiennent de tres-près par leurs rapports; mais elles acquierent ordi- nairement beaucoup d’épaisseur, et c’est surtont par leur charnière qu’elles en sont éminemment distinctes. Chaque valve présente une dent cardinale courte , qui est ordinai- rement simple sur la valve gauche, et divisée en deux lobes sur la valve droite; en outre, une dent latérale allongée , comprimée, canaliculée, qui se prolonge sous le corselet k et occupe un grand espace , en dessous, le long du bord inférieur de ce côté. Ces deux dents de chaque valve s’ar- üculent entre elles, lorsque la coquille est fermée. Le test des mulettes est formé d’une naçre en général très-brillante ; et, au dehors, il est recouvert d’un épiderms verdâtre ou brun, qui manque sur les crochets, ceux-ci étant toujours comme écorchés et plus ou moins cariés. Enfin, au-dessus de la dent latérale, la lame du bord de la ce-. 70 ANIMAUX quille offre une troncature ou un sinus qui paraît recevoir l'extrémité ou une portion du ligament. Ces coquillages vivent dans les rivières d'Europe et dans celles des deux Indes; ils se tiennent enfoncés dans la vase, ayant leürs crochets tournés en bas, et plusieurs d’entre eux fournissent d’assez belles perles. Plusieurs aussi ont leurs valves un peu bâillantes et mal closes. Ce qui se montre dans tous les genres où nos collections se sont bien enrichies, savoir : que les especes se nuancent et se fondent les unes daus les autres, dans le cours de leurs variations ; se fait ici encore plus fortement remarquer qu’ail- leurs, et confirme ce que j’ai dit de l'espèce dans ma Philo- sophie zoologique , et autres ouvrages : aussi la détermination des espèces du genre mulette est-elle très-difficile. ESPÈCES. Dent cardinale courte, épaisse, non en créte et substriee. x, Mulette sinuée. Unio sinuata. U. testé ovato-oblongé, supernè coarctato-sinuatt , crassé ; nq- tibus subprominulis ; dente cardinali crasso, lobato, striato. Mya margaritifera ? Lin. Gmel. p. 3219. List. Conch. t. 140. f. 4? Knorr. Vergn. 4. t. 25. f. 2. Schroet. fluse. t. 4. f. 1. Draparn. Hist. des Moll. p. 132. pl. 10. f. 8. 16. 19. Encyclop. pl. 248. f. 1. a, b. Habite dans le Rhin, la Loire, et les autres grandes rivières du continent européen, tempéré et austral, Mus. n°. Mon cabinet. Coquille grande, épaisse, pesante , et ayant une forte dépression sinueuse dans sa partie supérieure, Longueur transversale, 140 à 145 millimètres. 2, Mulette allongée. Unio elongata. U. 1est& transversim oblongé, curv4, anterius obtusè angulaté, superné subcoarctatd ; natibus depressis ; dente cardinali par- vulo subconico. SANS VERTEBRES. UE: o Mya margaritifera. Da Costa, Brit. Conch. p, 225. t. 15. f. 5. Pennant, Zool. brit. 4. t. 43. f. 18. Habite dans les rivières de l'Angleterre , et probablement du nord de l’Europe. Mus. n°. Mon cabinet. Elle est, proportionnelle: ment , plus étroite , plus allongée et moins sinuense que la pré- cédente ; ses crochets sont surbaissés , et sa dent cardinale petite. C’est peut-être lunio margaritifera de Linné. 3. Muletie dent-épaisse. Unio crassidens. ÜU. testé ovali, tumidd, crass&, posticèé rotundat&, anticèe an- gulis binis ternisve subsinuos& ; dente cardinali crassissimo lobato angulato striato. [a] Zesta subepiderme albo-rubens, iridea ; latere antico obli- què truncato. [du Mississipi.] List. Conch. t. 150. f. 5. [b] Testa subepiderme albo-rubens ; latere antico magis atte- nuatlo , obtuso. [ du lac Erié.] [ce] Testa subepiderme albida, subiridea, anterius attenuato- rotundata. Unio crassa. Encyclop. amér. Conch. tab, r. f. 8. Habite PAmérique septentrionale , dans le Mississipi, l'Ohio, et plusieurs lacs. Mon cabinet pour la coquille [a]. Mus n°. pour les coquilles [a et b]. Espèce à coquille épaisse, dont la nacre est très-belle, surtout dans les coquilles [a et b]. Largeur de la coquille [a], 105 millimètres. 4. Mulette du Pérou. Unio Peruviana. U. testü ovatd, crass&, posterius brevissimd ; antico latere plicis pluribus undatis sinuoso ; umbonibus tumidis ; dente cardinali crasso , striato. Encyclop. pl. 248. f. 5. Habite au Pérou, dans les rivières. Mus. n°: Mon cabinet. Dom- bey. Belle espèce , remarquable par ses plis ondés, obliques et nombreux. Largeur, 169 millunètres. 5. Mulette à-plis-rares. Unio rariplicata. U. testä ovat&, subalat&, crass ; antico latere plicis obliquis raris sinuoso ; pube elevaté, compresso-carinatà. Mus. n°. Habite la rivière de Ohio. Michaud. Elle tient de la précedeniee el en, est très-distincte, Largeur, 62 millimètres. 6. Mulette pourprée. Unio purpurata. CZ; . . = « . . . U. testé ovato-elliptict, tümidü , ‘anterius subbiplicaté , intus viridi-violaces purpureoque tincté ; dente laterali crenulato. 72% ANIMAUX An List. Conch. t. 155. f. 10 ? Habite... Je la crois des grandes rivières de l’Afrique. Mus. n®. Mon cabinet. Belle et grande coquille à nacre pourprée avec des taches irrégulières d’un vert violâtre , surtout sous les crochets, Largeur de mon exemplaire , 139 millimètres. La dent cardinale est épaisse, mais de taille médiocre. L’autre dent est très-fine- ment crénelée. ‘ Mulette ligamentine. Unio ligamentina. U. testd ovali, tumid&, sub epiderme candidä ; ligamento sub- duplici : unico externo detecto; altero intra natem et cardinem obtecto. Mus.°no. Habite la rivière de l'Ohio. 4. Michaud. La coquille a sur chaque valve un angle obtus au côté antérieur. Son test est très-blanc. Son corselet est un peu élevé en carène. Dent cardiuale fort ‘épaisse. Largeur, 57 millimètres. 8. Mulette oblique. Unio obliqua. U. test& sublongitudinali, ovato-rotundaté , obliqu&, sub epi- derme candidä ; ligamento subduplici ; ; dente cardinali crasso, sulcato , bipartito. Mus. n°. Habite la rivière de l'Ohio. 4. Michaud. Distincte de la précé- dente par sa forme , elle est renflée vers les crochets, déprimée vers l’autre extrémité, bisillonnée sur le côté antérieur. Lon- gueur apparente , 61 millimètres. 9. Mulette rétuse. Unio retusa. Ü.. testé rotundatà , tumidé , intus violaceé ; natibus retusis , ero- is ; dente laterali breviusculo. Mus. n°. Habite les rivières de la Nouvelle Ecosse. 4. Michaud. "Test épais ; épiderme d’un vert jaunâtre ; dent cardinale grossière , sillonnée , divisée en deux. Longueur apparente, 47 millimètres. Mulette sillons-rares. Unio rarisulcata. U. test& ovato-rhombed, fusco-lutescente , intus violacescente ; sulcis transversis élevatis distantibus. Habite dans le lac Champlain. Cabinet de M. Dufresne. sai rap- ports la rapprôchent de Ja suivante ; mais son bord supérieur n’en a point le rétrécissement en sinus. Largeur , 50 millimètres. SANS VERTÈBRES. 73 IT. Mulette resserrée. Unio coarctata. \ Li U. testé ovato-oblongd , convexo-depressé , anterius subangulaté, supernè coarclato-sinuaté ; intus livido-purpurascente. [2] Jar. epiderme radiis longitudinalibus obliquis pict4. Habite la rivière d'Hudson. Cabinet de M. ’alenciennes. C’est l’analogue , étranger et en moindre taille, de notre U. margart- tifera, que Klein nomme dichonca crassissima. tab. 10. n°. 47: Mais l’espèce américaine est médiocrement épaisse, plus dépri- mée, et assez distincte. 12. Mulette purpurescente. Unio purpurascens. U. testé ovato-oblongä , convexd, anterius subangulaté , supernè depressé, medio subsinuaté ; intus purpurascente. Unio purpureus. Encyclop. amér. Conch. pl. 5. £. r. Cb] J’ar. testé tenui , intus albo-rubescente. [ce] ar. tesid crassiore, intus albidé. Habite les rivières de l’état de New-Yorck. Cabinet de M. F'a= lenciennes. Cette espèce avoisine la précédente par ses rapports, et en est distincte. La variété [b] est du lac Sarratoga, et la va- riété [ce] du lac Champlain. Le Sueur. Mus. n°. 13. Mulette rayonnée. Unio radiata. U. testé obovaté, convexo-depressd , tenuissimè transversim stria- t& ; antico latere latissimo ; epiderme flavicante, longitudina- diter radiaté. Mya radiata. Gmel. p. 320. List, Conch. t. 152. f. 7. Unio ochraceus. Encyclop. amér. Conch. pl. 2. f. 8. [b] Var. testé majore, paulo crassiore, anterius magis pro- duct&. | Habite Le lac Sarratoga. Cabinet de M. l’alenciennes. Largeur, 60 millimètres. Cette coquille est mince. La varieté [b] vient du Jac S.-Georges. On l’a prise pour une variété de l’unio purpurea. Largeur, 97 millimètres. Le S'ueur. Mus. n°. 14. Mulette bréviale. Unio brevialis. U. testé transversim ovaté, anterius obsolete angulaté ; laiere postico breviore rotundato. Habite à l'Isle de France. M. Mathieu. Mus. n°. Cabinet de M. Fa- lenciennes. Largeur, 63 millimètres. 74 ANIMAUX 1 5. Mulette rhombule. Unio rhombula. U. iestä& ovato-rhombe&, transversim striaté, anterius undato- angulatd, obliquè rotundaté ; natibus retusis. [b] Far. testé paulo breviore. Habite au Sénégal, dans les rivières. Mon cabinet. Dent cardinale sillonnée. Coquille rougeâte intérieurement. Largeur, 65 milli- mètres. La variété [b] vient de la rivière Hudson des Etats-Unis. Cabinet de M. F’alenciennes. Largeur, 5o millimètres. 16. Mulette carinifère. Unio carinifera. U. testé ovato-rhombet&t, subdepressä , tenui , intus purpureo-vio- lacet ; pube elevaiä, compresso-carinatd ; dente cardinali par- vulo, striato. Habite la rivière Hudson de l’état de New-Yorck. Cabinet de M. Falenciennes. Très-disuncte de V'U. purpurea. Largeur ; 52 millimètres. 17. Mulette géorgine. Unio georgina. U. testd oblgngo-ovatt, transversim striaté , intus cœærulescente ; pube compresso-carinatd ; dente cardinali parvo , striato. Habite le lac George. Cabinet de M. ’alenciennes. Elle n’a rien de bien remarquable, et cependant je n’ai pu lassocier à d’autres. Largeur, 59 millimètres. 18. Mulette massue. Unio clava. U. testé sublongitudinali, oviformi, infernè tumidd, obtusé ; postico latere brevissimo ; dente laterali prælongo. Eb] ar. testd versus extremitatem lateris antici sensim depressé, magis allenuatd. Habite dans le lac Erié. Michaud fils. Mus. n°. Test très-blanc. Longueur apparente, 52 millimètres. La variété [b] vit dans la rivière de la Nouvelle Ecosse. Mus. n°. Longueur apparente, 53 millimètres. 19. Mulette droite. Unio recta. U. test& transversim elongatä, angustä, convexd , anterius sub- angulatä ; latere antico striis longitudinalibus obliquis , remo- lis, obsoletis. | Mus. n°. | Habite le lac Erié. Michaud. Elle a presque la forme du mytilus lthophagus. Son test est blanc, recouvert d’un épiderme brun noirâtre. Largeur, 100 millimètres. SANS VERTÈBRES. 75 20. Mulette naviforme. Unio naviformis. U. testé transversim oblongéä, rect&, anterius angulatä, com- pressd subemarginatd ; sulcis transversis latis : lateris antici un- dulatis. An unio cylindricus ? Encyclop. amér. Conch. pl. 4. f. 3. Habite la rivière de l'Ohio. Michaud fils. Mus. n°. Elle a presque la forme de l’arche de Noë. Largeur , 75 millimètres. Le corselet est comprimé en carène. 21. Mulette glabre. Unio glabrata. U, 1estd transversim oblongé, anterius subangulaté, intus livi- dä ; dente cardinali parvulo,, crasso, diviso. Mus. n°. Habite la rivière de l'Ohio. Michaud. Ses stries transverses sont menues; son côté antérieur est un peu dilaté et s’arrondit obli- quement à l’extrémité. Largeur , 70 millimètres. Elle n’a rien de remarquable, et néanmoins elle est distincte des autres. 22. Mulette grand-nez. Unio nasuta. U. testé transversim oblongé, angustä , anterius angulatt , obli- què attenuaté , curv&; margine superiore sinubus binis. An unio nasutus ? Encyclop. amér. Conch. pl. 4#*f. 1. Habite le lac Erié. Michaud. Mus. n°. Coquille violâtre à l’inté- rieur. Largeur , 64 millimètres. 23, Mulette ovale. Unio ovata. U. testé ovaid, subtumidé, lateribus subhiante ; epiderme lutes- cente ; umbonibus prominulis. Eb] V’ar. testé radiis longitudinalibus pictd. Unio ovatus. Encyclop. amér. Conch. pl. 2..f. 7. Habite la rivière Suasquehana et Manhauks. H/ichaud. Mus. n°. La variété [b] vit dans le lac S.-George, le lac Erié , etc. Le Sueur. Mus. n°. Coquille d’une épaisseur médiocre , assez enflée , un peu ondée sur le côté antérieur, avec des stries presque lamelleuses. Largeur, 75 à 58 millimètres. 24. Mulette arrondie. Unio rotundata. CU. tesi& elliptico-rotundatd , infernè ventricost, sub epiderme splendide margaritaced ; cardine arcuato. Habite... Cabinet de M. Daudebard, et celui de M. l'aujas. Coquille rare , d’une forme singulière pour le genre, et dont la nacre est argentée, légèrement teinte de rose, irisée et très-bril- Jante. Largeur, 8 millimètres. Elle a un pli sur le côté antérieur. 76 ANIMAUX 25. Mulette littorale. Unio littoraltis. U. testi latè ovatdt, subquadratä , pube sulco marginali utrinque distincté ; natibus rugosis. Unio littoralis. Syst. des A. sans vert. p. 114. Schroet. fluse. tab. a. f. 3. Draparn. p. 133. n°. 3. pl. X. f. 20. Encyclop. pl. 248. f. 2. ; Act. Soc. Linn. 8. tab. 3 a. p. f: 3. Habite dans les rivières de France , commune dans la Seine. Mon cabinet. Coquille assez épaisse, striée et même sillonnée trans- versalement. Epiderme très-brun. Largeur, 66 millimètres. « 26. Mulette demi-ridée. Unio semi-rugata. U. testé ovaté , tenui, viridi-lutescente, obscurè radiatä ; umbo- nibus rugis transversis undatis subinterruptis. Habite... Mus. n°. Mon cabinet. Elle a l’aspect extérieur de Punio corrugata ; mais elle en est distincte et un peu plus grande. Lar- geur , 40 millimètres. 27. Mulette naine. Unio nana. U. testd transversé , subellipticé , transversim rugosé ; rugis um- bonorum angulato-flexuosis, subinterruptis ; cardinis dentibus crassis, breviusculrs. Habite dans la Franche-Comté. Cabinet de M. de Ferussac. Lar - geur , 15 à 16 millimètres. 28. Mulette ailée. Unio alata. U. testä magnd, ovato -trigoné , transversim striaté ; pube in alam maximam elevaié : valvis margine connatis ; ligamento occultato. Unio alatus. Say, Encyclop. amér. Conch. pl. 4. f. 2. Habite dans les lacs Champlain, S.-George, etc. Mus. n°. M. Ze S'ueur. Mon cabinet. Ici comme ailleurs , dans ce genre, le liga- ment est en dehors de la charnière; néanmoins, comme les valves sont connées au bord inférieur de l'aile du corselet, M. Le Sueur, qui a observé cette réunion, pense qu’on doit former un genre particulier avec cette coquille. Nos kyries auraient-elles une pa- reille réunion à la carène de leur corselet? Au reste , elles sont auriculées, et diflèrent de la mulette ailée par leur dent posté- rieure. SANS VERTÈBRES. 77 29. Mulette délodonte. Unio delodonta. U. testé ovatä, anterius obtusè angulatd ; dente cardinali cras- siusculo, compresso , subdiviso. Habite... Mon cabinet. Elle diffère de toutes celles que j'ai men- tionnées, Elle est ovale , un peu renflée, et offre à l’intérieur une nacre argentée, assez brillante. Par sa dent cardinale , il semble qu’elle appartienne autant à la seconde division qu’à cette pre- mière. Largeur, 76 millimètres. 30. Mulette dent-canelée. Unio sulcidens. U. testé oblongo-ovaté, depressiusculd , anterius subbiangulaté , intus purpurascente; dente cardinali basi internd multisulcatd. Habite dans une rivière du Connecticut [ M. Le S'ueur], et dans la rivière Schanglkill. M. Wanuxem. Mus. n°. Mon cabinet. Espèce assez remarquable par les sillons de sa dent cardinale, et surtout par ceux de sa base interne. Largeur de celle du Con- necticut, 80 millimètres. Elle est moins pourprée à l’intérieur, Largeur de Pautre , 56 millimètres. Nacre d’un violet pourpré. Dent cardinale courte, comprimée , relevée, et souvent en créle, 31. Mulette rostrée. Unio rostrata. U. testé transversim elongaté, anterius attenuato-rostratä , ex- tremitate subtruncatà. Habite dans le Rhône et les grandes rivières de l’Allemagne, de la Silésie, ete. Mus. n°. Mon cabinet. Elle est plus allongée , plus lancéolée antérieurement que la suivante, et en diflère surtout parce que le bord de la petite carène de son corselet est droit et ne fait point angle. Largeur, 09 millimètres. 32. Mulette des peintres. Unio pictorum. U. testä ovato-oblongé, anterius rhombeo-attenuaté, extremitate obtusè acuté ; natibus subverrucosis. My a pictorum. Lin. Gmel. p. 3218. Bonan. recr. 2. f. 40. 41. : Gualt. test. tab. 7. fig. E. Schroet. flusc. t. 4, f. 6. Encyclop. pl. 248. f. 4. Sturm , faun. VI. n°.2.pl.a,b, c. [b] Var, natibus undato rugosis, subtuberculosis, 78 ANIMAUX Mya ovalis. Montgu. Aya ovata. Maton, n°, to. Habite en France, dans les rivières. Mus. n°. Mon cabinet. Flle est toujours moins grande, moins allongée que celle qui précède. Sa nacre est argentée, brillante. La variété [b] est obscurément rayonnée. 33. Mulette obtuse. Unio batava. U. testé ovatd , tumidé , è viridi lutescente , radiatä ; latere pos- tico brevissimo : antico obliquè curvo , extremitate rotundato. Schroet. fluse. tab. 3. f. 5. Eneyclop. pl. 248. f. 5. Mya batava ? Maton, n°. 8. Habite dans la Seine, etc. Mon cabinet, Fille offre quelques varictés d'âge, mais elle est très-obtuse aux extrémités de ses côtés, et devient plus épaisse que la précédenie. 34. Mulette ridée. Unio corrugata. U. iest& ovato-rhombed , tenui, viridi j umbonibus rugosis : rugis angulato-flexuosis , sublongitudinalibus. [a] Testa viridis, pubis carind lævigaté. Mya corrugata. Mull. Gmel. n°. 15. Chem. Conch. 6. t. 3. f. 22. Encyclop. pl. 248. f. 8. a, b. [b] Testa fulvo-virescens ; pubis cariné rugosd. Mya rugosa. Gmel. n°. 32. Chemn. Conch. 10. t. 170. f. 1649. Encyclop. pl. 248. f. 6. Habite les rivières de l’Inde, à la côte de Coromandel. Mon cabinet pour les deux coquilles. On peut les séparer ; mais je les regarde comme variétés l’une de l’autre. La coquille tout-à-fait développée est arrondie-rhomboïdale. Largeur, 42 millimètres. 35. Mulette noduleuse. Unio nodulosa. U. testé ovat& , tenui, virente, obscurè radiaté, anterius angu- laté ; natibus rugoso-nodosis , subverrucosis. Mya nodosa. Gmel. n°. 25. < Chemn. Conch. 10. tab. 170. f. 1650. Encyclop. pl. 248. f. 9. Habite le lac Champlain d'Amérique. Cabinet de M. F’alenciennes. Elle est moins allongée que la var. [b] de Punio pictorum, qui a aussi ses crochets tourmentés et noduleux. D | - . . 36. Mulette variqueuse. Unio varicosa. U. test& ovato-rhombed , tenui, fusco-virente, radiat4; natibus rugis crassis undalis variciformibus. 57. 38. 39. 40. fre "4 SANS VERTÈBRES. 79 Habite la rivière de Schuglkiïll, près de Philadelphie. M. Wanuzxem. Mon cabinet. Elle se trouve aussi dans le lac Champlain. Cabinet de M. J’alenciennes. . Maulette grenue. Unio granosa. U. testé obovatä, convexo-depressd , fusco-rufescente, anticè La- tiore rotundaté ; striis obliquis graniferis : granis conferlis. Unio granosa. Brug. Journ. d’Hist. nat. 1. p. 107. pl. 6. f. 3.4. Encyclop. pl. 249. f. 2. a, b. Habite dans les rivières de la Guyane. Mus. n°. Mon cabinet. Co- quille mince, d’un blanc bleuâire à l’intérieur. Largeur , 36 mil- limètres. Mulette aplatie. Unio depressa. U. testä ovato-oblong&, depressä, tenui, intus cærulescente ; la- terum extremitatibus rotundatis. Habite dans les rivières de la Nouvelle Hollande. Mus. n°. Mon cabinet. Epiderme brun. Largeur, 52 miilimètres. Mulette de Virginie. Unio V'irginiana. Ü. test& ovato-rhombed, tenui, rufo-fucescente, radiatd ; liga- mento partim interno. Habite la rivière de Potowmac, en Virginie. Mon cabinet. La dent latérale est séparée de la cardinale par deux sinus que remplit le ligament. Largeur, 6o millimètres. Aspect extérieur de l’unio radiata. Mulette jaunâtre. Unio luteola. ©. testä oblongo-ovat&, tenui, subpellucidä, luteo-virente, ra- diatd; latere antico majore, latiore, rotundato. Habite la rivière Susquehana et celle Mohancks, dans les Etats- Unis. Mus. n°. Le ligament passe entre le crochet et la charnière. Largeur, 69 millimètres. Mulette marginale. Unio marginalis. U. testé ovato-oblongé, subrhombe&, tenu, irtus cærulescente ; Jasciis transversis marginalibus ; dente cardinali parvo com- presso. Encyclop. pl. 247. f. 1.a,b, c. [b] Far. test“ minore , breviore. Habite au Bengale, dans les rizières. Son épiderme est brun , avec quelques bandes transverses , fauves ou jaunâtres , rapprochées du bord supérieur. La variété [b] vient de Pile de Ceylan. Largeur, 75 millimètres. Mon cabinet. 00 ANIMAUX 42. Mulette étroite. Unio angusta. U.. testé transversim oblongd, angusté , subsinuaté ; anterius anis gulis duobus obsoletis ; laterum extremitatibus rotundatis. An List. Conch. t. 147. f. 3? Habite... Mus. n°. Epiderme brun-jaunâtre. Elle est un peu striée longitudinalement sur la dépression de sa partie moyenne. Lar- geur , 61 millimètres. 43. Mulette de Bourgogne. Unio manca. U. testé transversim oblongé ; natibus depressis; dente laterali sinistro duplicato s. profundè canaliculato. Habite en Bourgogne, dans la Drée. Cabinet de M. de Ferussac, qui l’a nommée unio manca. Elle à aspect de notre unio elon- gata ; mais elle est plus petite, et a sa dent cardinale comprimée , striée d’un côté, et sa dent latérale gauche profondément canali- culée. Largeur , 73 millimètres. 44. Mulette enflée. Unio cariosa. U. testé obovatd, tenui, inflaté , subvesicali; antico latere latis- simo , rotundato ; dente laterali breviusculo. Unio cariosus. Say, Encyclop. amér. Conch. pl. 3. f. 2. [2] Jar. testé minore , anticè subproductiore. Habite le lac Erié et dans les rivières de l’état de New-Yorck. Mus. n°. M. Le Sueur. La variété [2] se trouve dans la rivière Schugl- kill M. Wanurem. Mon cabinet. Espèce remarquable par sa forme vésiculaire. 45. Mulette bâtarde. Unio spuria. U. testé ovato-rhombet, convex&, transversim striat& ; epiderme Jusco-lutescente ; natibus obsolete rugosis. An Schroet. einl. in Conch. 2. p. 617. t. 7. f. 5? Habite... les régions australes de l'Asie? Du voyage de Baudin. Mus. n°. Elle est distincte de la précédente. Largeur, 48 milli- mètres. A6. Mulette australe. Unio australis. U. testé transversim ovat&, medio subsinuat&; extremitatibus lateralibus rotundatis ; dente cardinali parvo, compresso , sub- aculo. Habite à la Nouvelle Hollande. Mus. n°. Largeur , 55 millimètres. 47. Mulette anodentine. Unio anodontina. ° U. testd transversim oblongä, anterius producté ; natibus retusis ; cardinis dentibus angustis, vix prominulis. SANS VERTÈBRES. 81 Ælabite dans la Virginie. Mon cabinet. Le peu de saillie des dents de sa charnière pourrait la faire prendre pour une anodonte, si on n’y donnait de l’attention. Coquille droite. Largeur , 6o mil- limètres. 48. Mulette suborbiculée. Unio suborbiculata. €. test orbiculato-trigoné, ventricosé, antertus obsoletè angu- laté ; dente postico diviso, multistriato. Habite. les eaux douces des climats chauds ? Cabinet de MM. Dau- debard et Faujas. Belle espèce, trés - singulière par sa forme, et dont la nacre, fort brillante , est d’un blanc rougeâtre et irisée. Largeur, 80 millimètres. HYRIE. (Hyria.) Coquille équivalve, obliquement trigone, auriculée , à base tronquée et droite. Charnière à deux dents ram- pantes : l’une, postérieure ou cardinale, divisée en par- ties nombreuses, divergentes : les intérieures étant les plus petites; l’autre, antérieure ou latérale , étant fort longue , lamellaire. Ligament extérieur , linéaire. Testa æquivalvis, obliquè trigona, auriculata, bas truncata , recta. Cardo dentibus duobus repentibus : dens posticus vel cardinalis, multipartitus : partibus internis minoribus; alter, anticus vel lateralis, lamel- laris, prælongus. Ligamentum externum, lineare. OBSERVATIONS. Les hyries , distinctes des mulettes par leur forme générale et par leur dent cardinale, surtout celle de la valve droite, offrent une transition de ces dernières aux anodontes, par les dipsas de M. ZLeach. Ce sont des coquilles rapprochées des avicules par leur forme, et qui vivent probablement dans des lacs exotiques, plutôt que dans des rivières. Elles ont inté- rieurement les impressions musculaires latérales des nayades, Tome VI. 6 02 ANIMAUX et une nacre tres-brillante. Leur dent Cardinale ou poste- rieure est divisée en plis nombreux ét lamelleux, dont les intérieurs sont tres-petits; elle semble offrir un paquet de lames divergentes et tres-inégales. Cette dent composée est plus rampante qu’élevée , et se dirige toujours vers le côté postérieur de la coquille, au lieu de s'élever perpendiculai- rement au plan de la valve. ESPÈCES. 1. Hyrie aviculaire. Hyria avicularis. H. testé umbonibus natibusque lœvigatis ; auriculis magnis, cau- datim productis, subacutis. An mya syrmatophora ? Gmel. p. 3222. [b] Z’ar. testé transversim abbreviaté ; natibus prominentio- ribus. An List. Conch. t. 160. f. 16? Habite... Mon cabinet: Epiderme vert-brun ; stries transverses trés-fines ; angle du côté antérieur très-oblique ; ortillettes ter- minées en pointes : la postérieure fort allongée. Largeur, 110 mil- limètres. La variété [b] vient du cabinet de Lisbonne. Je la crois du Brésil. Elle est plus raccourcie, à angle antérieur moins obli- que, à oreillettes moins prolongées. Mus. n°. Largeur , 56 milli- mètres. 2, Hyrie ridée. Æyria corrugata. Æ. testd trigoné ; umbonibus longitudinaliter rugosis : rugis anticis crassioribus subdivisis ; auriculis brevibus : anticä obtusd. Encyclop. pl. 245. f. 2. a, b. [b] Jar. auriculd anticé basi sinuosé , subplicaté. Habite... Mus. n°. Mon cabinet. Espéce fort remarquable et tran- chée. Stries transverses moins fines, presque semblables à des sillons. Largeur, 90 millimètres. Fte. Ajoutez le mya variabilis. Maton, Act. soc. Linn. X. p. 327. t4b, 44. f. 4, 5, 6, ». SANS VERTEBRES. 83 ANODONTE. (Anodonta.) Coquille équivalve, inéquilatérale, transverse. Char- aière linéaire, sans dent. Une lame cardinale, glabre, adnée , tronquée ou formant un sinus à son extrémité antérieure , termine la base de la coquille. Deux impres- sions musculaires écärtées, latérales , subgeminées. Liga- mént linéaire, extérieur, s’enfonçant à son extrémité antérieure, dans le sinus de la lame cardinale. Testa æquivalvis , inæquilatera , transversa: Cardo linearis edentulus. Lamina cardinalis glabra, adnata , anticè truncata aut sinu desinens, testæ basim termi= nat. Împressiones musculares duæ , remotæ , laterales , subgemellæ. Ligamentum lineare, externum, extremi- tate anticä in sinu laminæ cardinalis demnissum. [4 OBSERVATIONS. Les anodontes, que Linné confondait avec les moules, et que Bruguière a reconnues, sont des coquilles fluviatiles à valves ordinairement tres-minces , et qui acquierent un assez grand volume. Elles ont de si grands rapports avec les mu- lettes, que, sans la considération de leur charnière, on ne saurait les en distinguer. Comme les mulettes, leur test est nacré, et, en dehors, il est recouvert d’un faux épiderme mince , verdâtre, souvent un peu rembruni; leurs crochets sont pareillement écorchés, comme rongés, toujours obliques, et en partie dirigés vers lé côté postérieur. Mais ce qui les distingue éminemment , c’est qu’ici la dent cardinale et la dent latérale des mulettes ont tout-à-fait disparu, et que la charnière n’offre plus qu’un bord interne uni, qu’une espèce de lame adnée ou appliquée sous la nymphe, qui se termine antérieurement par une tronçature ou un sinus. C’est dans 84 ANIMAUX ce sinus ou dans le petit espace que laisse cette troncature , que l’extrémité antérieure du ligament vient s’enfoncer; c’est aussi tout ce qui reste ici de commun avec la charniere des mulettes et des hyries. Ces coquillages vivent dans les eaux douces des étangs et des lacs, et s’enfoncent plus ou moins dans la vase de leur fond. L'animal des anodontes offre deux ouvertures tubiformes, courtes, qu’il forme avec l’extrémité postérieure de son man- teau , et qui sont garnies de petits filets tentaculaires. Il n’a point de byssus, et, pour se déplacer, il fait sortir, entre ses valves, un pied tres-grand , comprimé, qui ressemble à une plaque presque arrondie et musculeuse. Il est herma- phrodite et semble vivipare ; car les œufs passent entre les branchies, où l’on trouve les petits avec leur coquille toute formée. Les valves des anodontes étant , en général, grandes, creuses , tres-minces et légères, servent, dans la France bo- réale, à écrèmer le lait et à prendre le fromage. ESPÈCES. Point d'angle distinct à l'extrémité postérieure de la ligne cardina le. 1. Anodonte dilatée. Ænodonta cygnea. A. testà ovatd , fragili, posticè dilatatä, rotundatd ; suleis trans- versis inæqualibus ; natibus retusis. Mytilus cygneus. Lin. Gmel. p. 3355. Gualt. test. tab. 7. fig. F. bona. Penvant, Brit. Zool. 4. t. 67. f. 58. Schroet. flusc. tab. 1. f. 1. Habite les lacs et les étangs de l’Europe. Mus n°. Mon cabinet. Espèce commune. Coquille grande , très-mince , large ou dilatée postérieurement et supérieurement, ayant le sinus de la lame car- dinale fort petit, Nacre trés-argentée. Largeur , 177 millimétres. SANS VERTÈBRES. | 85 2, Anodonte des canards. Ænodonta anatina. A. testé ovato-oblong& , fragili, posticé rotundatd , anticé sub- angulatd ; sulois transversis inæqualibus ; natibus retusis. Mytilus anatinus. Lin. Gmel. n°. 16. Gualt. test. tab. 7. fig. E. Pennant, Zool. brit. t. 68. f. 79. Draparn. Hist. des M. pl. XI. f£. 6. et pl. XIL. f. 1. Habite en Europe, dans les étangs, les rivières. Mon cabinet. Aussi commune que la précédente, ellé n’est jamais aussi dilaice qu’elle postérieurement. 3, Anodonte sillonnée. Ænodonta sulcata. A: testé ovato-oblongé, fragili, transversim sulcatä , posterius rotundatä ; antico latere producto, biangulato, subrhombeo ; natibus retusis. ÆAnodonta marginata? Encyclop. amér. Conch. pl. 3. f. 5. An Schroet. flusc. t. 2. f. 1? Encyclop. pl. 202. f. 1. a, b. : Habite le lac Ladoga et les rivières des Etats-Unis. Mon cabinet. .Coquille extrêmement voisine de la précédente par ses rapports. Néanmoins ses sillons sont plus marqués, mieux espacés ; les deux angles et la forme subrhomboïde de son côté antérieur suf- fisent pour la faire reconnaître. Largeur, 181 millimètres. Â. Anodonte fragile. Ænodonta fragilis. A. testé angustè ovaté, tenui, fragilissimé, anterius rhombeo- compressé ; sulcis transversis remotis ; natibus prominulis, un- dato-rugosis. L Habite les lacs de ‘Terre-Neuve. M. Lapylaie. Mon cabinet. Son côté postérieur est arrondi, court. Ses crochets sont un peu sail- lans au-dessus de la base cardinale. Largeur, 68 millimètres. 5. Anodonte large. Ænodonta cataracta. A. testé tenui, fragili, latè ovatd, posterius rotundatä , anterius compresso-carinaté , biangulatä; natibus subprominulis rugu- losis. Anodonta cataracta. Encyciop. amér. Conch. pl. 3. f. 4. Habite la rivière Hudson, aux Etats-Unis. Cabinet de M. Falen- ciennes. Elle est obscurément rayonnée, et sa lame cardinale n'offre qu’un léger sinus. Largeur, 85 millimètres. 6. Anodonte rougeûtre. Ænodonta rubens. - Æ. testé ovato-rotundatd, crassd, rubente ; epiderme fuscé ; car- dine areuato ; sulcis transversis obsoletis. 2 dû, ANIMAUX Encyclop. pl. 2or. f. 5. a, b. Habite au Sénégal. Mon cabinet. Espèce remarquable, à test assez épais et rougeâtre. Le sinus de la lame cardinale forme un angle aigu et profond. Largeur, 60 millimètres. 7. Anedonte crépue. Ænodonta crispala. A. testä oblongo-ovaté , subdepressä, tenui, medio coarctaté ; costellis longitudinalibus confertis , planulatis, transversim sul- cato-crispis. Encyclop. pl. 203. f. 3. a, b. Habite. .…. dans les rivières des régions australes? Du voyage de Baudin. Mus. n°. Mon cabinet. Son épiderme offre sur le milien, et presque sur le côté postérieur , des côtes rayonnantes , aplaties, traversées par des sillons arqués, fréquens et ondés. Cet épiderme est d’un brun-fauve. Largeur, 51 millimètres. 8. Anodonte uniopside. Ænodonta uniopsis. Æ.. testd oblongo-ovaté, anterius subangulatdä, transversim striata lamellé cardinali crassiuscul&, posticè callo prominulo termi - nat. Habite... les régions australes? Du voyage de Baudin. Mus. n°. Son épiderme est brun. Ses crochets sont un peu saiïllans; le liga- ment passe entre les crochets et la charnière. Teinte bleuâtre à l’intérieur, vers le bord. Largeur, 57 millimètres. 9. Anodonte de Pensilvanie. Ænodonta Pensylvanica. A. testä ovatä , convexo-depressé, tenui, anterius subliangulaté ; natibus prominulis, varicôso-rugosis. Habite la rivière de Schuglkill, près de Philadelphie, M, Wa- nuxem. Elle est petite, mince, fragile, à nacre intérieure bleuâtre vers le bord. Largeur, 5o millimètres. Mon cabinet. Ce n’est peut- être qu’une variété de V4. cataracta n°. 5 ; mais som côté pos- térieur est proportionnellement moins large. to. Anodonte mitoyenne. Ænodonta intermedia. A. testé ovaté, subradiat&, posticè brevi, rotundaté ; pube ele- vatä, compresso-carinaté ; natibus retusis. Chemn. Conch. 8. t. 86. f. 763. Schroet. fluse. tab. 1. f. 2. Encyclop. pl. 207. f. 2. Cb] ’ar..testé minore; radis nullis. chroet. flusc. t. 1. f. 3. Habite en France dans la Loire, etc. Cabine de M. Dufresne. SANS VERTÈBRES. 87 La variété [b] se trouve dans la Seine. Mon cabinet. Cette co- quille semble intermédiaire entre |” 4. anatina et |A. trapesialis. Elle mérite d’être distinguée. A l'extérieur, elle a presque l’as- pect, mais plus en petit, de la suivante. Largeur, 121, millimèt. Le sinus de sa lame cardinale est petit et médiocre. Un angle distinct à l'extrémité postérieure de la ligne cardinale. 11. Anodonte trapéziale. Ænodonta trapesialis. A. testé ovatd, fragili; pube elevaté, compresso-alaié ; basi pos- ticd angulo terminatd ; natibus prominulis. Chemn. Conch. 8. t. 86. f. 762. : Schroet. fluse. tab. 3. f. 1. Encyclop. pl. 205. f. 1. a, b. optimé. Habite... des eaux douces étrangéres à celles de l’Europe? Mus. n°. Mon cabinet, Coquille grande, mince, à épiderme d’un vert jaunâtre, et qui paraît avoir été confondue avec l4. cygnea, quoiqu’elle soit très- différente. Sa base est en ligne droite, se termine postérieurement par un angle. Le sinus de sa lame car- dinale est grand, et forme un angle rentrant, aigu. Largeur, 140 millimètres. 12. Anodonte exotique. Æ#nodonta exotica. A. testé ovato-oblongé, transvérsim suléaié, basi posticé anguls terminaté ; sinu cardinali magno ; natibus prominentibus. Habite... les rivières de l’Inde ? Mon cabinet. Belle espèce à épi- derme d’un vert brun, et qui, sous une forme plus allongée, tient à la précédente par ses rapports. A l’intérieur, elle offre une nacre brillante, argentée et irisée, Largeur, 148 millimètres. 13. Anodonte glauque. Ænodonta glauca. A. testd ovaté , tumidé , fragili, obsoletè radiaté, anterius com- presso-alaté ; epiderme glauco-virente ; natibus prominulis. Æ. glauca. Valenciennes. Habite en Amérique, dans des eaux douces voisines d’Acapulco. Collection de MM. le baron de Humboldt et Bonpland. Belle espèce, très - distincte, à coquille mince, très-fragile. Largeur, 98 millimètres. Mon cabinet. 14. Anodonte sinueuse. Ænodonta sinuosa. " >: : à 9 ; S A. testé opali, transversè striatf , supernè coarctati ; line car- 09 ANIMAUX dinali undato-sinuosé ; natibus prominulis , lævigatis violaceo maculatis. Encyclop. pl. 203. f. 2. a, b. Habite... Cabinet de M. Daudebard. Espèce remarquable par sa ligne cardinale courbe et sinueuse, par le ligament qui passe sous les crochets, et par sa nacre brillante, argentée et irisée. Le sinus de sa lame cardinale est assez grand, mais ne forme point un angle rentrant. Largeur , 85 millimètres. 15. Anodonte des Patagons. Ænodonta Patagonica. Æ. testé obovatä , anterius angulaté , ad pubem compresso-cari- natâ; striis sulcisque transversis concentricis ; lateribus rotun- datis. Encyclop. pl. 203. f. 1. a, b. Habite dans l'Amérique, les rivières de Ha Plata et celles du pays des Patagons. Mus. n°. Mon cabinet. Crochets un peu saillans. Epiderme d’un vert jaunâtre ou rembruni. Sinus de la lame car- dinale en angle aigu et rentrant. Largeur, 72 à 80 millimètres. IRIDINE. (Iridina.) Coquille équivalve, inéquilatérale, transverse ; à cro- - chets petits, recourbés, presque droits. Impressions mus- culaires comme dans Îles anodontes. Charnière longue, linéaire , atténuée vers le milieu, tuberculeuse dans sa longueur, presque crénelée : à tu- bercules inégaux, fréquens. Ligament extérieur, mar- ginal. Testa æquivalvis , inæquilatera, transversa ; natibus parvis, subrectè inflexis. Impressiones musculures ut in anodontis. Cardo longus , linearis , versus medium attenuatus , - per longitudinem tuberculosus, subcrenatus : tuberculis inæqualibus crebris. Ligamentum externum , marginale. SANS VERTÉBRES. 89 OBSERVATIONS. Assurément l’iridine est si voisine des anodontes par ses rapports, que Bruguière a pu ètre autorisé à l’y réunir; mais sa charnière , tuberculeuse dans toute sa longueur, est en cela si singulière, que j'en ai fait le type d’un genre par- ticulier. La coquille qui y a donne lieu a le test assez épais, d’une nacre brillante, rougeâtre, surtout à l’intérieur , el qui réfléchit les couleurs de l'iris. L] [4 ESPÈCE. 1. Iridine exotique. Zridina exotica. Encyclop. pl. 204 [bis]. f. 1. a, b. K Habite... les rivières des climats chauds. Mon cabinet. Coquille transversalement oblongue , à stries longitudinales très-fines sur le test même, à bords latéraux arrondis, et à crochets un peu Saillans au-dessus de la charnière. Largeur , 138 millimètres. LES CAMACÉES. Coquille inequivalve, irrégulière, fixée. Une seule dent grossière ou aucune à la charnière. Deux im- pressions musculaires séparées et latérales. Il est assurément bien singulier de trouver, parmi les conchifères dimyaires, c’est-à-dire, parmi les co- quillages qui ont deux muscles d'attache bien séparés et latéraux , des coquilles inéquivalves, irrégulières, et fixées elles-mêmes sur les corps marins, comme les huîtres, les spondyles, et plusieurs autres conchifères monomyaires. Ce fait montre que nulle part [a nature ne passe brusquement d’un ordre de choses à un autre, sans laisser quelques traces de celui qu’elle abandonne, 90 ANIMAUX et même sans en offrir encore quelques-unes au com- mencement du nouvel ordre qu’elle établit. Ainsi, les camacées semblent indiquer le voisinage des conchifères monomyaires, par leur coquille inéqui- valve, et doivent par conséquent terminer les dimyaires ; tandis que les tridacnées, en commençant le second ordre de Ja classe, rappellent, par leur coquille équi- valve et régulière, qu’elles tiennent encore quelque chose des conchifères dimyaires. Les camacées ont le ligament extérieur, et quelquefois enfoncé irrégulièrement vers l’intérieur ; par leur char- nière , elles ont quelque analogie avee les bénitiers ou iridacnées ; enfin , ces coquilles irrégulières sont sou- vent lamelleuses et hérissées de pointes, et ont leurs crochets toujours inégaux, quelquefois grands et con- tournés. L'animal n’a que des syphons courts, désunis. Les coquillages dont il s’agit sont fixés sur les rochers, les coraux, ei souvent les uns sur les autres. Ceux que l’on connaît ne sont pas encore fort nombreux , et je ne les divise qu’en trois genres , dicérate, came et éthérie, dont voici l'exposé. DICÉRATE. (Diceras. ) ‘ Coquille inéquivalve , adhérente : à crochets coniques, très-grands, divergens, contournés en spirales irrégu- lières. Une dent fort grande, épaisse , concave , subau- riculaire , en saillie dans la plus grande valve. Deux impressions musculaires. Testa inæquivalvis , adhærens : natibus conicis, maxi mas, divaricatis, in spiras irregulares contortis. Dens SANS VERTÈBRES. 9 maximus, crassus , concavus, subauricularis , in vulv& majore prominens. Împressiones musculares duæ. OBSERVATIONS, La dicérate, par sa forme extérieure , rappelle en partie l’idée de l’isocarde; mais celle-ci est une coquille régulière, libre , équivalve , et en est d’ailleurs très-distinguée par le caractere de sa charnière. C’est des cames proprement dites qu’il faut rapprocher la dicérate, et c’est même parmi les especes de ce genre que Bruguière, qui a connu cette co- quille, a cru pouvoir la ranger. Cependant , elle diffère tel- lement des cames par sa charnière et ses crochets singuliers, qu’elle nous a paru devoir constituer un genre à part dance la même famille. Il y a apparence que, pendant la vie de l'animal, la coquille était fixée, et qu’elle n’adhérait aux corps marins que par un petit espace de l’une de ses valves, peut-être à la manière des gryphées. Je ne connaïs encore qu’une seule espèce de ce genre, et seulement dars l’état fossile. ESPECE. ::' Dicérate ariétine. Diceras arietina. Annales du Mus. vol. 6. p. 300. pl. 55. f. 2. a, b. Sauss. Voyage des Alpes, 1. p. 190. pl. 11. f. 1—4. Favanne, Conch. pl. 80. fig. S. Chama bicornis. Brug. Dict. n°. 8. é Habite... Fossile du mont Salève , et des environs de S.-Mihiei, dans la ci-devant Lorraine. Cabinet de M. Gilet-Laumont. * Nota. On trouve dans le département du Calvados, et dans celui de la Sarthe, à Cherré, près de la Ferté-Bernard, des moules intérieurs d’une dicérate qui pourrait être une espèce, car tous sont constamment de plus petite taille, et n’offrent point l’em- preinte que la cavité de Ja D, ariétine aurait dû leur laisser. O2 ANIMAUX CAME. (Chama.) Coquille irrégulière, inéquivalve, fixée ; à crochets recourbés , inégaux. Charnière à une seule dent épaisse, oblique , subcrénelée , s’articulant dans une fossette de la valve opposée. Deux impressions musculaires dis- tantes , latérales. Ligament extérieur , enfoncé. Testa irregularis , inæquivalvis, adhærens; natibus incurvis , inæqualibus. Cardo dente unico crasso, obli- quo, subcrenato, in fossul&. valvæ oppositæ inserto. Tmpressiones duæ musculares , distantes , laterales. Lisamentum externum dépressum. OBSERVATIONS. Linné avait réuni, dans son genre chama, des coquilles trop disparates pour que cette association puisse être con— servée; car elle réunissait des coquilles régulières et équi- valves avec d’autres qui sont inéquivalves et irrégulières; des coquilles libres avec des coquilles fixées sur les corps ma- rins; enfin, des coquilles qui ont deux muscles d’attache bien séparés avec d’autres qui n’en ont qu’un seul. Bruguière ayant senti les inconvéniens de cette association , a refait le genre chama de Linné, et a réservé ce nom générique aux espèces à côquille irréguliere , inéquivalve, adhérente, et qui n’a qu’une dent à la charnière. Ainsi, les cames sont des coquilles irrégulières , grossières, raboteuses , écailleuses ou épineuses , dont les valves sont très- inégales, et dont la charnière n'offre qu’une dent épaisse , oblique , transverse, comme calleuse , et en général crénelée ou sillonnée. Les deux crochets sont courbés en dedans, fort inégaux, et l’un des deux seulement est en saillie à la base de la coquille. SANS VERTÈBRES. 95 D’après ces caractères , l’isocarde , les cardites, les cypri- cardes , les tridacnées , etc. , ne sont plus et ne doivent plus être des cames. Ces dernières vivent ordinairement à une petite profondeur dans la mer. On les trouve toujours altachées , par leur plus grande valve, anx rochers, aux coraux , on groupées les unes sur les autres d’une manière tres-yariée. Sauf les espèces qui sont écailleuses ou lamelleuses , elles offrent rarement des couleurs brillantes. Leurs rapports les rapprochent , d’une part , de la dicérate , et de l’autre, des éthéries. ESPÈCES. Crochets tournant de gauche à droite. x. Came feuilletée. Chama lazarus. Ch. testé imbricaté ; lamellis dilatatis , undato-plicatis , subloba- tis, obsoletè striatis. Chama lazarus. Yän. Gmel. p. 3302. Seba, Mus. 3. tab. 88. f. 8. Knorr. Vergn. 1. tab. 8. f. 1. Favanne, Conch. pl. 45. fig. A 1, et À 2. Chemn. Conch. 7. tab. 52. f. 514. 515. Encyclop. pl. 196. f. 4. 5. Habite l'Océan américain. Mus. n°. Mon cabinet. Vulgairement le gâteau feuilleté. Coquille commune dans les collections, et que l’on a confondue avec la suivante. Elle n’est point tachée, mais elle est tantôt entièrement rouge-pourpre, et tantôt presque uni- quement jaunâtre. 2. Came cornes-de-daim. Chama damæcornis. Ch. testä imbricaté ; lamellis profundè lobatis : lobis elongatis , dorso longitudinaliter sulcatis , apice furcatis. Seba, Mus. 3. tab. 89. n°. 6, get ri. Favanne, Conch. pl. 43. fig. A 3. A 4. et pl. 44. fig. A r. A 2. Chemn. Conch. 7. t. 5r. f. 5o7—5og. Encyclop. pl. 197. f. 1.a,b, c. Born. Mus. t. 5. f. 12—14. É Habite l'Océan des grandes Indes. Mus. n°. Mon cabinet. Belle espèce, recherchée dans les collections , blanche avec des taches rose-pourprées à la base des lames, 94 ANIMAUX 3. Came gryphoide. Chama gryphoides. Ch. testé imbricat@, submuricaté ; lamellis brevibus, adpressis, plicatis, fornicatis , subasperis. Chama gryphoides. Lin. Gmel. n°. 12. Brug, n°. 2. List. Conch. t. 212. f. 47. et t. 215. f. 51. Gualt. test. t. 101. fig. C, D, E. Poli;'tést. 2:11. 23: f. 3. Chemm. Coneh. 7. t. 51. f. 5Bio—S513. Eneyelop. pl. 197. f.2.a, b;,e. Habite la Méditerranée , l'Océan américain ? Mus. n°. Mon cabinet. Le bord interne de la coquille n’est point crénelé sur les côtés 4. Came crénelée. Chama crenulata. Ch. testé subimbricat&, muticä, longitudinaliter rugosé ; rugis inæqualibus, variis ; margine crenato. [a] Testa rugis medtis crassis, planulatis, brevibus , subinter- ruplis. Jataronus. Adans. Seneg. pl. 15. Encyclop. pl. 196. f. 1. a, b. [b] Jar. testé rugis plerisque éracihibns, ae den | squamu- dosis. Encyclop. pl. 196. f. 2. a, b. Habite les côtes d'Afrique, celles du Sénégal, sur les rochers. Mon cabinet. Coquille rougeâtre , ayant sur le côté antérieur deux côtes interrompues , calleuses. 5. Came unieorne. Chama unicornis. Ch. test& lamellosé ; lamellis valvæ superioris adpressis ; nate valvæ majoris elongatä, intorté, valde productd. Chama unicornis. Brug. Dict. n°. 3. Gualt. test. tab. 1or. fig. F. et G. Schroet. einl. 3. tab. 8. f. 18. Chemn. Conch. 5. t. 52. f. 5rQ. 520. Encyclop. pl. 196. f. 6. Habite... On la dit de la Méditerrimée, des mers de l’Inde et d'Amérique. Mon cabinét. La valvé supérieure est mutique. 6. Came fleurie. Chama florida. Ch. testd suborbiculari, imbricaté, &lbo Luteo roseogué varié ; squamulis fornicatis per series t'änsvérsas longitudinalesque dispositis ; marginé integro. Habite les mers de S.-Domingue. Mus. n°. Probablement cette came. SANS VERTÈBRES. 95 fort jolie par ses couleurs, surtout dans les jeunes individus, a été confondue avec la C. gryphoïde. Elle me paraît différente. 7. Came limbule. Chama limbula. Ch. testé semi-orbiculari, oblique Jixd, submuticä, crassd ; limbo interno violaceo. {b} J’ar. valv@ minore gibb4. Habite les mers de la Nouvelle Hollande. Péron. La variété [b] vient de l’Isle de France. M. Mathieu. Mus. n°. En dessous, sur- tout dans sa jeunesse, cette coquille est un peu écailleuse. 8. Came rouillée. Chama æruginosa. Û Ch. testä suborbiculari, rufo-rubente ; valv4 majore subtus folia- ced ; alteræ valvæ squamis minimis, fornicatis ; margine integro. Habite à Timor et à la baie des Chiens-Marins. Mus. n°. Elle cor- respond à la C. gryphoïde, dont elle est distincte. 9. Came aspérelle. Chama asperella. Ch. testé imbricaté, albid&, squamulis fornicatis sursum elevatis echinaté ; margine crenulato. [b] Jar. ? testé squamulis brevioribus , subdecumbentibus. Habite... les mers australes? Mus. n°. La variété [b] vient de la baie des Chiens-Marins. ’ 10. Came treillissée. Chama decussata. Ch. testé subglobosé , decussatim striaté, squalidé ; striis trans- versis versus marginem eminentioribus. Habite l'Océan indien. Mon cabinet. Communiquée par le profes- seur /’ahl. Elle est ventrue, globuleuse, de la taille d’une petite prune. Le bord non crénelé. Crochets tournant de droite à gauche. 11. Came arcinelle. Chama arcinella. Ch. testé subcordaté, costis longitudinalibus spinosissimis ; cos- tarum interstitiüis excavato-punctatis ; ano cordato. Chama arcinella. Lin. Gmel. Brug. n°. o. Knorr. Vergn. 4. t. 14. f. 1. et 6. t. 36. f. 1. 2. Chemn. Conch. 9. tab. 52. f. 5an. 533, Encyclop. pl. 197. f. 4. a, b. Habite l'Océan américain, ete. Mus. n°. Mon cabinet. Coquille blanche, quelquefois teinte de rose, et très-épineuse, On ne dis- 96 ANIMAUX tingue sa plus grande valve que parce que son crochet est un peu plus élevé que celui de l’autre. 12, Came rayonnante. Chama radians. Ch. testé rotundatä, crassä Mobliquè afjixä, albo et rufo radiatd; lamellis brevissimis confertis adpressis ; margine integro. Favanne, Conch. pl. 80 fig. D. Chemn. Conch. 9. tab. 116. f. 992. Encyclop. pl. 196. f. 3. Habite... l'Océan des grandes Indes? Mon cabinet. Ce n’est pas le chama sinistrorsa de Bruguière ; je ne la possédais pas alors. Cette coquille, très-rare, a la dent cardinale très-obtuse, à peine saillante. 13. Came cristelle. Chama cristella. Ch. testé semi-orbiculari , obliquè affixä , albd , aurantio macu- laté ; squamis transversis remotis plicæformibus ; margine cre- nulato. List. Conch. t. 213. f. 48? et Klein, ost. t. 12. f. 86? Chemn. Conch. 9. t. 116. £. 093? Habite l'Océan des grandes Indes. Mon cabinet. Cette espèce-et l’ar- cinelle sont les seules tournant de droite à gauche que je possédais lorsque Bruguière consulta ma collection. Celle-ci est: très-dis- üncte de la précédente. Elle est en crête, et a sa valve supérieure aplatie. ‘ 14. Came blanchâtre. Chama albida. Ch. testé semi-orbiculari, oblique affixä , glabré ; lamellis trans- versis , undiquè appressis. Habite la mer de Java. Mus. n°. Leschenault. Couleur, blanc-jau- nâtre. Longueur, 45 millimètres. 15. Came rudérale. Chama ruderalis. Ch. testé orbiculari, lamellosé, albid&, roseo tincté ; lamellis partim elevatis, valvæ majoris undato-plicatis. Cb] ’ar. testé lamellis brevioribus subcrispis ; valv4 minore con- vexiusculd. Habite les mers australes. Mon cabinet. La variété [b] vient du port Jackson. Mus. n°. 16. Came safrannée. Chama croceata. Ch. testé suborbiculari, croced, squamulis albidis prominulis subasperd ; valvä minore convexd. Habite... les mers des climats chauds? Mon cabinet. Bord interne SANS VERTEBRES. Ô7 entier. Couleur d’un jaune roussätre à l’intérieur , avec les impres- sions musculaires trèés-blanches et arquées. 27. Came du Japon. Chama Japonica. Ch. testé ovato-rotundatd , convexé, rubente ; valv4 majdre nale subsinistré ; infernè suleis longitudinalibus granulosis. Habite les mers du Japon. #Mus. n°. Petite coquille, dont la valve supérieure est comme operculaire , à sillons transverses con-— centriques , et à crochet sans saillie. Largeur, 12 millimètres. Coquilles fossiles. 1. Came lisse. Chama lævigata. Ch. testé sinistrorsd , oblique fixé, lævigaté ; valv& minore plan&, subconcavd. Habite..:.. Fossile de... Mon cabinet. Je ne connais aucune came vivante qui puisse être l’analogue de cette coquille; ainsi c’est une - espèce distincte. 2, Came gryphine. Chama gryphina. Ch. testé sinistrorsé , imbritcad ; squamis valvæ minoris, inæqua- libus , plerisque appressis ; margine partim crenulato. Eb] Var. testä curvé, latere postico fixä. Habite... Fcssile du Piémont, colline de Lastesan. Mus. n°. Cette coquille paraît tenir du Ch. gryphoides; néanmoins son grand crochet tourne de droite à gauche. On en trouve des valves supé- rieures aux environs d'Angers. M. Menard. 3. Came à mantelet. Chama lacernata. Ch. test&..…. valv& minore planulat&, subantiquat& ; lacernulis transversis , margine incrassatis et undatis, dorso longitudina- liter striatis. . . \ Ê à ? = (Habite... Fossile du mont Marius, près de Rome. M. Cuvier. Mus. n°. Je n’ai vu que la valve supérieure. Le crochet tourne à droite. 4. Came turgidule. Chama turgidula. Ch. testé rotundatä, turgid&, dextri; valv& minore convexé, imbricaté : lamellis brevibus decumbentibus, dorso striatis. “Habite. …. Fossile de... Mus. n°. Mon cabinet. Taille médiocre, 5. Came hérissonnée. Chama echinulata. Ch. testé ovali, tumidä, squamulis plurimis subtubulosis echi- nulat&. Habite... Fossile des environside Plaisance, en Italie. Mus. n°. Tome FT. 7 98 ANIMAUX 6. Came unicornaire. Chama unicornaria. Ch. testé subimbricatd, squamis inæqualibus fornicatis semi-erec- tis asperd ; nate valvæ majoris product. Habite... Fossile des environs de Plaisance. Mus. n°. C’est au moins une variété de la came unicorne. r. Came lamelleuse. Chama lamellosa. Ch. testä ovato-rotundatä, transversim plicatä ; plicis concen- tricis, acutis, fimbriatis, lamelliferis : lamellis dentatis. Annales du Mus. 8. p. 348. Chama squamosa. Brand. foss. t. 7. f. 86. Chama lamellosa. Chemn. Conch. 9. t. 52. f. Bar. Chäma rugosa. Brug. Dict. n°. 5. Encyclop. pl. 197. f. 2. a, b, c. Habite... Fossile de Grignon. Mus. n°. Mon cabinet. Les plis transverses , surtout les supérieurs , portent des lames linéaires , dentées sur les côtés et canaliculées en dessus. 8. Came en-éperon. Chama calcarata. Ch. testd orbiculatä ; plicis transversis acutis distantibus : supe- rioribus spinis prælongis canaliculatis radiatim echinatis. Annales du Mus. 8. p. 3/9. Encyclop. pl. 197. f. 3. à, b. Habite... Fossile de Grignon. Mus. n°. Mon cabinet. Les épines manquent dans la figure citée. 2 ÉTHÉRIE. (Etheria.) Coquille irrégulière, inéquivalve , adhérente; à cro- chets courts, comme enfoncés dans la base des valves. Charnière sans dent, ondée, subsinuée , inégale. Deux impressions musculaires distantes , latérales, oblongues. Ligament extérieur, tortueux , pénétrant en partie dans la coquille. Testa irregularis, inæquivalvis, adhærens ; natibus brevibus, basi testæ subimmersis. Cardo ‘edentulus , undatus , subsinuosus , inæqualis. Impressiones muscu- SANS VERTÈBRES. 99 Zares duæ , distantes , laterales, oblongæ. Ligamentunr externum, contortum , intus partim penetrans. OBSERVATIONS. Les éthéries sont des coquilles tres-rares , peu connues, et qui avaient échappé aux recherches des naturalistes yoya- geurs, parce qu’elles sont attachées sur les rochers, à une assez grande profondeur dans la mer. On les prendrait, au premier aspect, pour des huïitres, à cause de leur forme irréguliere ; mais elles tiennent aux cames par leurs rapports, offrent comme elles deux impressions musculaires, séparées et latérales, et ne s’en distinguent, en effet, que parce qu’elles n’ont point de dent à leur charnière. Elles sont d’ail- leurs bien plus nacrées et plus brillantes à l’intérieur que les cames, et leur test est entitrement feuilletée comme celui des huîtres. La plupart sont d’une assez grande taille , et toutes sont fixées par leur valve inférieure. On leur voit, à l’intérieur, des boursouflures singulières, inégales, bulli- formes, mais qui paraissent accidentelles. Enfin, il y en a qui ont une callosité subcylindrique, qui est comme incrus- tée dans la base de la coquille , sans former de saillie à l’in- térieur. é ESPÈCES. Une callosité oblongue dans la base de la coquille, 3. Ethérie elliptique. £theria elliptica. ÆE. testé ellipticä, complanatä, versus apicem dilataté; natibus vix remotis. Annales du Mus. vol. 10. p. 4or. pl. AO EPL ST. LE. 2e Habite. .... la mer des grandes Indes? Cabinet de M. Fañjas. Grande coquille, l’une des plus belles et des plus brillantes que je connaisse. >. Ethérie trigonule. Etheria trigonula. £. testé subtrigond, gibbosuld, supernè basique attenuatd ; nute inferiore productiore, remotissimé. ; 1900 ANIMAUX Annales du Mus. 10. p. 403. tab. 30. et tab. 37. f. 2. Habite... la mer des grandes Indes? Cabinet de M. Faujas. Point de callosité incrustée dans la base de la coquille. 3. Ethérie semi-lunaïre. Ætheria semilunata. Æ. testé obliquè ovatä, semi-rotundaté, gibbosult ; latere postico recto ; natibus secundis, subæqualibus. Annales du Mus. 10. p. 404. tab. 32. f. 1. 2. Habite sur les rochers des côtes de l’île de MadagascarMon cabinet. Elle est moins grande que les deux précédentes, 4. Ethérie transverse. Etheria transversa. Æ. testé ovato-transversé , perobliqué, subgibbosé ; natibus inæ- qualibus. Annales du Mus. 10. p. 406. tab. 32. f. 3. 4. Habite sur les rochers maritimes de l’île de Madagascar. Mon ca- binet, ORDRE SECOND. CONCHIFÈRES MONOMYAIRES. Îls n'ont qu'un muscle, qui semble traverser leur corps. Leur coquille offre intérieurement une impression mus- culaire subcentrale. Il n’est pas douteux, selon moi, qu’on ne doive con- sidérer les conchifères dont il s’agit, comme constituant un ordre particulier ; car l'observation de ceux de ces animaux que l’on a pu examiner, ayant constaté qu'ils n'ont qu'un muscle qui semble traverser leur corys pour aller s’atiacher, des deux côtés, dans le disque intérieur SANS VERTÉBRES. TOI de chaque valve, ce trait de leur organisation indique en eux une particularité dépendante d’un mode parti- culier, ou au moins d’une disposition de parties qui leur est propre, et qui les distingue fortement des conchi- fères dimyaires. A la vérité, l’on peut être tenté de caractériser les conchifères de cet ordre, d’après la considération de leur coquille, qui est en général irrégulière, inéqui- valve, et d’un tissu ordinairement feuilleté. Mais, outre que ces caractères ne leur sont point particuliers, puisque les camacées sont à peu près dans le même cas, ils ne sont pas communs à tous. Îl y en a, parmi eux, qui ont la coquille régulière et dont le tissu n’est pas distinc- tement feuilleté [les peignes, etc.]; et il y en a encore dont les valves sont égales ou à peu près telles [la lin- gule, etc.]. Il faut donc recourir à la considération du muscle_ singulier par lequel l'animal est attaché à sa co- quille. Or, nous avons vu que cette considération est importante, et qu’elle a l’avantage pour l'étude d'offrir le plus souvent, dans le disque intérieur de chaque valve, une impression musculaire quelquefois fort grande et très-remarquable. Voyez ; dans les Annales du Muséum, vol. 10. p. 389, mon Mémoire sur la division de ces animaux. D’après une étude plus approfondie des rapports entre les conchifères dont il est ici question, je ne puis con- server les divisions que j'avais établies pour partager ces conchifères en sections et familles; divisions alors fondées uniquement sur certaines particularités de l’ani< mal. Maintenant, je trouve plus convenable d'établir, parmi ces conchifères, sept familles divisées en trois sections, de la manière suivante. 102 ANIMAUX CONCHIFÈRES MONOMYAIRES. Ie. Section. Ligament marginal, allongé sur le bord, sublinéaire. [a] Coquille transverse, équivalve, à impression musculaire allon- gée, bordant le limbe supérieur. Les Tridacnées. [b] Coquille, soit longitudinale, soit subtransverse , à impressio musculaire resserrée dans un espace isolé sans border le limbe. {1 Ligament au bord latéral de la coquille, et toujours entier. Les Mytilacées. Ett1 Ligament au bord inférieur de la coquille, ou divisé. Les Malléacées. Ile. Secrion. Ligament non marginal, resserré dans un $ 8 ? court espace sous les crochets, toujours connu, et ne formant point un tube tendineux sous la coquille. [a] Ligament intérieur ou demi-intérieur. Coquille régulière , # test compact , non feuilleté. Les Pectinides. [b] Ligament intérieur ou demi-intérieur. Coquille irrégulière , à test feuilleté, quelquefois papyracé. Les Ostracées. Ile. Secrion. Ligament, soit nul ou inconnu, soit re- présenté par un cordon tendineux qui soutient la coquille. [a] Ligament et animal inconnus. Coquille très-inéquivalve. Les Rudistes. {b] Coquille adhérente , soit immédiatement , soit par un cordon tendineux qui la soutient et lui sert de ligament ; l’animal ayant deux bras opposés, ciliés et cirreux. 1 2 Les Brachiopodes. F 2 SANS VERTÈBRES. 105 PREMIÈRE SECTION. Ligament marginal, allongé sur le bord, sublinéaire. Cette section comprend trois familles distinctes, aux- quelles se rapportent des coquillages tous réunis par le rapport du ligament, qui est allongé et marginal. La plupart de ces coquillages se fixent aux corps marins par un bissus ou un paquet de filamens. Plusieurs d’entre eux ont leur coquille équivalve, à test non feuilleté. Jai donné aux trois familles de cette section les noms de tridacnées, mytilacées et malléacées : en voici l’expo- sition. LES TRIDACNÉES. Coquille transverse, équivalve, à impression musculaire sous le milieu du limbe supérieur, et se prolongeant de chaque côté sous ce limbe. Par leur aspect, les tridacnées, ou bénitiers, me sem- blaient si peu tenir aux conchifères monomyaires , qu'ayant négligé d'examiner leur impression musculaire, je les eusse laissées dans le premier ordre de cette classe, sans l’observation de M. Cuvier, qui nous apprend que l’animal de ces coquillages n’a qu’un muscle qui l’attache à sa coquille. Ce fait est posiuf, et je l’ai reconnu aus- sitôt en voyant sur la coquille l'impression singulière que ce muscle y a laissée. La coquille des tæÿdacnées est régulière, équivalve , 104 ANIMAUX à test solide, toujours remarquable par son bord supé- rieur sinué ou ondé. Elle l’est quelquefois aussi par son poids et sa taille; car lune des espèces de cette famille nous offre la coquille la plus grande et la plus pesante que l’on connaisse. | Je ne rapporte à cette famille que deux genres, savoir : tridacne et hippope; ce dernier mème n'offre encore qu'une espèce connue. TRIDACGNE. (Tridacna. ) Coquille régulière, équivalve, inéquilatérale, trans- verse ; à lunule bâillante. Charnière à deux dents com- primées , inégales, anticales et intrantes. Ligament mar- ginal, extérieur. Testa regularis, æquivalvis, inæquilatera, trans- versa ; ano hiante. Cardo dentibus duobus compressis , inæqualibus , anticis, insertis. Ligamentum marginale, exlernum. OBSERVATIONS. Les éridacnes constituent un genre fort remarquable, que Bruguière distingua le premier, et dont Zinné confondit les espèces parmi celles de son genre chama. Ce sont d’assez belles coquilles , d’une taille souvent au-dessus de la moyenne, et quelquefois tellement gigantesque, qu’une de leurs espèces nous offre la plus grande et la plus pesante coquille qui soit connue. Elles sont assez singulières par leur forme, par leur bord supérieur toujours sinué ou onde , et elles le sont plus encore par les caracteres de l’animal auquel elles appar- tiennent. M. Cuvier nous a appris que l’animal dont il s’agit n’a qu’un muscle transverse , répondant Mu milieu du bord des SANS VERTÈBRES. 105 valves [le Règne animal , etc. vol. 2. p. 475]. Effectivement, l’intérieur de la coquille n’offre qu’une seule impression mus- culaire allongée, arquée, bordant le dessous du limbe supé- rieur, et qui est plus large au milieu du bord des valves. Il suit de là que les zridacnes, ainsi que l’hippope, n’appar- tiennent point au premier ordre des conchiferes ; qu’elles n’ont point de rapport avec les cames, et qu’elles forment une petite famille presque isolée , à l’entrée des conchiferes monomyaires. Les éridacnes , ayant leur lunule toujours ouverte et bäil- lante, sont fortement distinguées par là de l’hippope. Par l'ouverture de cette lunule , l'animal fait passer un paquet de fibres tendineuses qu’il fixe aux rochers, et au moyen duquel il s’y suspend , quelque grosse ou pesante que soit sa coquille. Les dents de la charnière sont placées au côté an- térieur, sous le corselet. Dans la plupart des especes, les bords de l’ouverture de la lunule sont crénelés. ESPÈCES. 1. Tridacne gigantesque. Z'ridacna gigas. T°. testé maximd, transversim ovatd ; costis IMAGIUS , imbricato- squamosis ; squamis brevibus arcuatis confertis ; coslarum inters- litiis non striatis. À An chama gigas? Lin, Gmel. p. 3290. Rumph. Mus. t. 43. fig. B. Bonan. recr. 2. f. 83. List. Conch. t. 354. f. 19r. Chemn. Coneh. 7. t. 49. f. 495. Encyclop. pl. 235. £. r. Favanne, pl. 51. fig. B, 4. + Habite l'Océan indien. Mus. n°. Mon cabinet. Cette coquille, la plus grande et la plus pesante connue, pèse, dit-on , jusqu’à cinq cents livres. Celle dont les valves servent de bénitiers à l’église de S.-Sulpice, fut donnée à Francois [°°. par la république de Venise. Quoique d’une grande taille, on en connaît de plus grandes encore. La coquille est ventrue , n’a point de stries lon- gitudinales entre les côtes, et a les bords internes de sa lunule crénelés, 106 ANIMAUX 2. Tridacne allongée. Tridacna elongata. 7°. testä ovato-oblongé , posticè productiore : limbo inferiori cre- nato ; costis imbricato-squamosis : squamis crebris semi-elevatis ; ant apertur& magnd. [a] Testa albida ; interstitiis costarum obsoleté striatis. Eb] Var. testä albo-flavicante ; costarum interstitiis longitudina - liter striatis. Gualt. test. t. 92. fig. E. Ce] Far. testé albidd ; costis inferné interstiliisque costarum lon- giütudinaliter striatis. Habite... l'Océan indien? Ces trois coquilles paraissent appartenir à la même espèce , et cette espèce ne saurait se confondre ni avec la précédente , ni avec celle qui suit. Longueur transversale de la coquille [a], 15 centimètres. 3. Tridacne faîtière. 7 ridacna squamosa. T. testé ovaté , albé, juniore rubente ; costis squamosis : squamis magnis, erectis, distantibus ; costarum interstitiis multistriatis.… Rumph. Mus. t. 43. fig. A. Gualt. test. t. 92. fig. F. et t. 95. fig. B. Knorr. Vergn. 1. t. 19. f. 3. Chemn. Conch. 7. t. 49. f. 494. Encyclop. pl. 235. f. 4. et pl. 236. f. 1. a, b. Habite l'Océan indien. Mus. n°. Mon cabinet. Belle espèce, connue vulgairement sous les noms de fattière et de tuilée, à grandes écailles relevées, un peu concaves en dessus, et écartées les unes des autres. Lunule peute, à bords internes crénelés. 4. Tridacne safrannée. 7ridacna crocea. T.. testé ovali, longitudinaliter striaté , subcrocet ; costis angus- is, imbricato-squamosis : squamis crebris, plerisque breris- Simis. List. Conch. t. 353. f. 190. x Chemn. Conch. 7. tab. 40. f. 406. Encyclop. pl. 235. f. 2. {b] Z’ar. testé penitus albidd. Gualt. test. t. 92. fig. A. 4 Habite l'Océan indien. Mus. n°. Mon cabinet. Espèce recherchée, très-distincte et de taille médiocre ou même assez petite. Couleur crangée, surtout vers le bord supérieur. Grande lunule. Ecailles un peu relevées près du bord. Largeur, 102 millimètres. 5. Tridacne mutique. Z'ridacna mutica. T° test& ovali, ventricost , magné : costis lævibus, supernè squa- SANS VERTÈBRES. 107 mosis : squamis appressis ; interstitiis costarum longitudinaliter striatis. Habite l'Océan des grandes Indes. Mon cabinet. Grande coquille très-rare, et bien distincte des autres espèces de ce genre. Les écailles des côtes sont tout-à-fait couchées , non relevées en leur bord. L’ouverture de la lunule est petite, à kords internes presque point crénelés. Largeur, 37 centimètres. 6. Tridacne serrifère. Zridacna serrifera. T. testé ovali, ventricosd ; costis longitudinaliter striatis, nudis : ultimis posticis squamoso-serralis. Encyclop. pl. 235. f. 3. Habite... l'Océan indien? Mus. n°. Coquille rare, tonte blanche , à côtes presque toutes sans écailles : les deux postérieures seule- ment oflrant chacune une rangée de petites écailles voûtées, dis- posées en dents de scie. Ouverture de Ja lunule fort petite. Lar- geur, 137 millimètres. Quelques écailles rares et fort petites se trouvent aussi sur le côté antérieur. 7. Tridacne pustuleuse. 7ridacna pustulosa. T. testé transversim fusiformi, costaté , undaté , pustulis crebris adspersd ; lunulæ labüs reflexis. List. Conch. t. 465. f. 25. b. {b] J’ar. testé transversim breviore. List. Conch. t. 467. f. 26. b. Habite... Fossile de France, en Normandie , des environs de Dives. Cabinet de M. Menard. Les bords repliés de sa lunule indiquent qu’elle est bâillante. Je n’ai pas vu la variété [b]. . HIPPOPE. (Hippopus.) Coquille équivalve, régulière, inéquilatérale, trans- verse; à lunule close. Charnière à deux dents compri- mées, inégales, antérieures , et intrantes. Ligament mar- ginal, extérieur. Testa æquivalvis , regularis , inæquilatera ; trans- versa ; lunul clausä. Cardo dentibus duobus compressis, 108 ANIMAUX inæqualibus , anticis, insertis. Lisamentum marginale, exterrum. x OBSERVATIONS. Je ne sépare l’Aippope des tridacnes que parce que sa lu- nule est fermée, les bords des valves en cet endroit étant dentelés, mais rapprochés. Ce caractere de la coquille in- dique une modification particuliere dans l’organisation de Panimal , puisqu'il paraît ne point se fixer aux rochers par un byssus tendineux , comme celui des tridacnes. On ne connaît encore qu’une espèce de ce genre, ayant aussi le port et l’aspect des tridacnes. ESPÈCE. 1. Hippope maculée. //ippopus maculatus. H. testé transversim ovaté&, ventricost, costaté , subsquamosd , alb&, purpureo maculaté ; lunulä eordaté , obliqué. Chama hippopus. Lin. Gmel. p. 3300. Rumph. Mus. tab. 43. fig. C. D’Argenv. Conch. t. 25. fig. H. List. Conch. t. 349 et 350. f. 187 et 188. Gualt. test. tab. 93. fig. A. Chemn. Concb. 5. t. 5o. f. 498. 499. Encyclop. pl. 236. f. 2. a, b. Habite Océan des grandes Indes. Mus. n°. Mon cabinet. Jolie co- quille d’une taille moyenne, et propre à orner les collections, LES MYTILACÉES. Charnière à ligament subintérieur, marginal, linéaire, très-entier , occupant une grande partie du bord an- térieur. Le test raremënt feuilleté. : Les mytilacées embrassent trois genres tellement rapprochés par leurs rapports, qu’ils paraissent constituer SANS VERTÈBRES. 109 une petite famille naturelle. Ces conchiféres ont la co- quille allongée, équivalve, régulière ; à valves main- tenues par un ligament marginal, latéral, linéaire, et qui, par son élasticité, tend toujours à les ouvrir. Leur muscle d’attache, qui est unique, laisse sur chaque valve une impression légère , ordinairement un peu al- longée. Par sa contraction, il peut fermer complètement les valves dans les espèçes qui sont susceptibles de fermer ainsi leur coquille; mais, comme la clôture complète de la coquille nuirait à l’animal si elle durait, un liga- ment adducteur, intérieur et quelquefois double , que M. Leach nous a fait connaître, maintient les valves entr’ouvertes pour le passage libre de l’eau, en s’opposant à une trop grande ouverture de leur part que le ligament cardinal produirait, et dispense le muscle d’être habi- tuellement en contraction. La plupart de ces coquillages s’attachent aux corps marins par un byssus, et ont un pied linguiforme ou conique, qu'ils emploient à tirer et à fixer les filamens de ce byssus. Les mytilacées ayant une coquille régulière, équi- valve, et à test rarement feuilleté, ne sauraient ètre confondues avec les malléacées, quoiqu’elles s’en rap- prochent par plusieurs rapports. Je rapporte à cette petite famille les genres modiole , moule et pinne. MODIOLE. (Modiola. } Coquille subtransverse, équivalve, régulière, à côté postérieur très-court. Crochets presque latéraux, abaissés sur le côté court. Charnière sans dent , latérale, linéaire. 110 ANIMAUX Ligament cardinal presque intérieur, reçu dans une gouttière marginale. Une impression musculaire subla- térale , allongée et en hache. Testa subtransversa, æquivalvis, regularis; latere postico brevissimo. Nates sublaterales , ad brevissimum latus incumbentes. Cardo edentulus , lateralis , linearis. Ligamentum cardinale subinternum , in canali marginis receptum. [mpressio muscularis unica , sublateralis , securiformis. OBSERVATIONS. Les modioles sont des coquilles marines que presque tous les naturalistes ont jusqu’à présent confondues avec les moules. Elles en different cependant, parce que ce sont plutôt des coquilles transverses que longitudinales, leurs crochets n’étant pas véritablement terminaux. En eflet, ces crochets sont un peu dépassés par une légère saillie du côté postérieur , et c’est cette saillie que nous nommons le côté court de la coquille. D’ailleurs, il est rare de trouver les modioles fixées par un byssus, quoiqu’elles soient fileuses comme les moules; elles paraissent même avoir des rapports avec les coquilles de certaines fistulanes. L'impression musculaire des modioles est superficielle, et analogue à celle des moules. Leur ligament cardinal est presque entierement intérieur : il est logé dans une gouttière marginale, qui commence sous les crochets et se prolonge sur une partie du bord antérieur et inférieur des valves. Quant au ligament adducteur, nous le croyons placé dans la base de la coquille presque sous les crochets. Il y est peu nécessaire , la plupart des modioles offrant, entre leurs valves fermées , un léger bâillement au milieu du bord resserré de leur côté postérieur. Quoique les lithodomes de M. Cuvier aient des habitudes SANS VERTÈBRES. TIi particulières, je ne vois dans ces coquilles que de véritables modioles | Syst. des Anim. sans vert. p. 113]. ESPÈCES. .1. Modiole des papoux. Modiola papuana. L M. testé oblong&, solidä, albido-violaced ; antico latere obliquë dilatato ; umbonibus tumidis obtusè angulatis. D’Argenv. Conch. tab. 22. fig. C. An lulat? Adans. Seneg. t. 15. Pennant, Zool. brit. 4. t. 66. f. 77. Chemn. Conch. 8. t. 85. f. 757. Encyelop. pl. 219. f. r. Favanne, pl. 5o. fig. B. Habite l'Océan atlantiqué boréal, les côtes de l’Amérique septen- trionale. Mus. n°. Mon cabinet. Espèce très-distincte, assez com- mune , et la plus grande de ce genre. Elle offre quelques variétés moins allongées et plus élargies vers l’extrémité antérieure. Epi- derme noirâtre ; test lilas. Longueur transversale, 98 millimètres. Probablement on ne la trouve pas à la nouvelle Guinée. 2. Modiole tulipe. AModiola tulipa. M. testé oblongé, tenui, supernè coarctato-sinuaté , infernè com- presso-alaté , alb&, purpureo spadiceoque partim radiatä. An mytilus modiolus ? Lin. Gmel. n°. 14. Knorr. Vergn. 4. t. 15. f. 3. Chemn. Conch. 8. t. 85. f. 758. 750. Encyclop. pl. 221. f. 1. [2] F’ar. testé angustiore , roseo radiatt. Habite les mers d'Amérique. Mus. n°. Mon cabinet. Elle est mince, transparente, et rayée comme les pétales d’une tulipe. Ses cro- chets et la carêne de son bord inférieur sont teints de rose ou de violet. Longueur transversale, 75 à 80 millimètres. La variété [2] vient des mers de la nouvelle Hollande. Mus. n°. 3. Modiole côte-blanche. Modiola albicosta. M. testé supernè obsoletè sinuatä, irradiaté , sub epiderme rufü cinereo-glaucescente ; fascid costali albidé , extrorsum evanid&. An Gualt. test. t. 91. fig. H? Habite les mers orientales de l'Inde, de Timor et de la Nouvelle Hollande. Mus. n°. Mon cabinet. Elle tient de très-près à la pré- eédente , et néanmoins elle est toujours distincte. La côte de ses 112 ANIMAUX crochets oflre une raie blanche et oblique, qui paraît à travers l’épiderme d’an roux rembruni. On en a une variété élargie en spatule, et une autre demi-violette à Pintérieur. A. Modiole de la Guyane. Modiola Guyanensis. M. testé oblongé , infernè vix carinatä, extrorsum latescente ; fascid obliquä bicoloratä ; ligamento cardinali prælongo. Mytilus bicolor. Brug. catal. Habite les mers de la Guyane. Mon cabinet. Epiderme roux-brun. Bande oblique , verte et fauve. Longueur transversale , 80 milli: mètres. CT . Modiole adriatique. Modiola adriatica. IL. testé ovat , tenui , obliquè fasciatä ; margine superiore recto : inferiore subalato ; intus cærulescente. Habite la mer adriatique , à Chioggia , prés de Venise. Mon cabinet, Petite coquille qu’on a peut-être confondue avec notre AZ. tulipa, mais qui en est distincte. Elle a des stries concentriques élégantes et trés-fines. Longueur transversale , 28 millimètres. G. Modiole puce. Aodiola pulex. : M. testé oblong& , subeylindrict, extrorsum depressé, minimé , cinereo-fucescente aut violacescente. Habite les mers de la Nouvelle Hollande , au port du Roi Georges. Mus.'n°. Longueur, 9 ou 10 millimètres. Elle n’est pas aussi ar- quée que le musculus exiguus, List. Conch. t. 359. f. 197. 7. Modiole étui. Modiola vagina. M. test& oblongd , rect&, depresso-cylindraced, tenui, fragilis- simd ; striis transversis elegantissimis ; epiderme castaneü. M. arenarius. Rumph. Mus. t. 46. fig. E. Habite l'Océan indien. Mus. n°, Belle et grande coquille, mince, fragile, blanche, à épiderme marron , très-rare. 8. Modiole arborisée. Modiola picta. M. test cylindrace&, extrorsum depresso-latescente , tenui, rufo maculaté , lineolis fuscis variè scriptd. Encyclop. pl. 221. f. 2. Habite... l'Océan atlantique ? Mus. n°. Mon cabinet. Elle est sans crête ou sans carène, d’un blanc jaunâtre avec quelques taches rousses , et paraît arborisée vers son extrémité élargie. Longueur, Go millimètres. Dans une pierre des environs de Mayence, qui fait partie du cabinet de M. Faujas, et qui contient des indi- SANS VERTÉBRES. 1135 vidus d’ane petite paludine, on apercoit une modiole fossile que nous croyons être analogue à la modiole arborisée. 9. Modiole sillonnée. Modiola sulcata. 10. 11. 12. A7. testd oblongd, subtus elevato-angulaté ; sulcis longitudina : libus, extrorsum divaricatis ; margine ligamenti crenato. Chemn. Conch. 8. t. 85. f. Go. Encyclop. pl. 220. f. 0. Habite les mers de l'Inde. Mus. n°, Mon cabinet. Epiderme jau- nâtre. Coquille d’un blanc bleuâtre. Longueur, 4x millimètres. Le bord cardinal est dentelé: Modiole plicatule. Modiola plicatula. DT. testé oblongé, extrorsum obliquè dilatatä , longitudinatiter sulcaté ; extremitatis antici limbo interno plicato. Encyclop. pl a2o 5 #antD. | Habite... Mus. n°. Elle est plus grande que la précédente, n’offre point d’angle en dessous, et a, sous un épiderme fauve, la co- quille blanche. Longueur, 44 millimètres. Le bord cardinal n’est point denté: Modiole demi-brane. Aodiola semi-fusca. M. testé oblongo-ovatéä , extrorsum latescente ; epiderme supernë Julvd, np natibus decorticatis. Habite. … à l’fsle de France ? Cabinet de M. Dufresne. Stries trans- verses tr ês-fines et serrées. Longueur transversale, 4o meurs Bord entier. k Modiole hache, Modiola securis. M. testé oblongä, incurvé, infernè carinato-acuté ; epiderme Jusco-nigri icante ; intus violaced. Habite les mers de la Nouvelle Hollande et scies de Timor. Mus,. n°. Elle n’a que des stries transverses; son bord interne est trés- entier. Les individus de la Nouvelle Hollande sont plus grands et plus arqués que ceux de Timor. Longueur des plus grands, 42 millimètres. Modiole pourprée. Modiola purpurata. I. testé ovaté , subtus elevato-angulaté , longitudinaliter sulcaté ; margine crenato : curdinali multidentato. List. Conch. t. 366. f. 206? Habite... Mus. n°. Coquille blanchâtre près des crochets et en son côté postérieur > Pourprée aïlleurs tant en dedans qu’au dehors, Longueur, 26 millimètres, Tome FT; 8 114 ANIMAUX 14. Modiole barbue. Modiola barbata. AT. tesiä oblongd ; epiderme ferrugined , versüs nates et latus pos- ticum glabré&, aliunde barbata. Mytilus barbatus. Lin. Gmel. n°. 10. Chemn. Conch. 8. t. 84. f. 5/9. non bene. Encyclop. pl. 218. f. 6. id. : [2] Pennant , Zool. brit. 4. t. 64. f. 56 A. Habite la Méditerranée, l'Océan boréal. Mon cabinet. Elle tient un peu de la M. côte blanche. Longueur , 44 millimètres. 1. Modiole fluette. Aodiola discrepans. WE. tesi& obovatd , minim&, tenui, viriduld ; striis laterum longi- tudinalibus : medianis transversis. : Da Costa, Conch. brit. t. F9. f. 1. Habite dans la Méditerranée , à Cette, et dans POcéan d'Europe. Mon cabinet. Très-petite coquille, mince, transparente, d’un vert pâle, striée comme celle qui suit ,; et néanmoins toujours dis- tincte. Longueur, 8 à 10 millimètres. 16. Modiole discordante. Modiola discors. M. testä ovali, ventricosé , cineréb-rubente, anticè posticèque longitudinaliter sulcat&, medio transversim striaté ; umbonibus tumidis. Mytilus discors. Gmel. n°. 21. Born. Mus. p. 121. Vign. fig. D. :Chemn. Conch. 8. p. 195. t. 86. f. 568. Encyclop. pl. 204. £. 5. a, b. Habite les mers australes et de la nouvelle Hollande. Mus. n°. Mon, cabinet. Espèce singulière, à épiderme jaunâtre, et offrant, à l'intérieur, une nacre brillante, argentée et rougeâtre. Son bord interne est crénelé sur les côtés, et point au milieu. Largeur , 43 millimètres. 17. Modiole trapézine. Modiola trapesina. M. testä ovato-trapesiä&, tenui, læœvi, luteo-fulv& ; intus lividd ; margine integerrimo. Habite... Mon cabinet. Coquille à peine plus grande que l’ongle du pouce , à épiderme jaunâtre, à crochets très-obliques. Largeur , 22 millimètres. 18. Modiole courbée. Modiola cinnamomea. I, testé subcylindricé, ventricosd , arcuatä , utraque exiremitate retusd ; natibus subprominulis. SAXS VERTÈBRES. 119 Mytilus cinnamominus. Chemn. Conch. 8. t. 82. f. 53r. Encyclop. pl. 221. f. 4. [b] Ead. minor; testd sub epiderme albidä. List. Conch. t. 359. f. 197. \ Habite les mers de l'Isle de France. Mus. n°. Mon cabinet. Coquille de couleur marron, ayant l'aspect d’an gland arqué; à valves très- concaves. Longueur, 37 millimètres. La variété [b] a été trouvée dans l’intérieur de polypiers pierreux. On la trouve fossile, près de Rome. 19. Modiole silicule. Aodiola silicula. DL. testé oblongä, cylindraced , recté , unifariam striaté ; extre- mitatibus obtusis : anticé retus. Habite les mers de la Nouvelle Hollande. Mus. n°. Elle est moyenne entre la précédente et ceile qui suit. Coquille blanche ; épiderme marron très-brun. Longueur, 25 millimètres. Elle n’a que les stries d’accroissement. 20, Modiole plissée. Modiola plicata. M. testé rhombed , tenuissimd , hyaliné ; striis transversis et su- pernè rugis plicæformibus ; natibus prominulis, incurvis. Chemn. Conch. 8. t. 82. f. 933. a, b. Encyclop. pl. 221. f. 3. Mytilus plicatus. Gmel. n°. 26. -Habite aux îles de Nicobar. Cabinet de M. de France. Elle est mince comme une pelure d’oignon , et d’un fauve pâle. Longueur, 27 millimèires. 21. Modiole semence. AModiola semen. I. testé oblongo-angulaté , basi obtusä , supernè attenuaté , al- bidä ; striis longitudinalibus tenuissimis ; margine partim den- ticulato. An Chemn. Conch. 8. t. 84. f. 552? mala. Habite... Cabinet de M. de France. Longueur, 16 millimètres. 22. Modiole lithophage. Modiola lithophaga. M. testé elongatt, cylindraceä, recté. infernè tumidiore; extre- mitatibus obtusis ; striis transversis longitudinales decussan- tüibus. [a] T'esta striis transversis omnibus rectis, sub interruptis. Mytilus lithophagus. Lin. Gmel, n°. G. List. Conch, t. 427. f. 268. D'’Argenv, Conch, t. 26. fig. K. 110 ANIMAUX Born. Mus. t. 7. f. 4. Chemn. Conch. 8. t. 82. f. 530. Encyclop. pl. 221. f. 6. 7. Lithodomus. Cuv. Règne anim. 2. p. 471. Cb] Jar. testé longiore ; striis transversis, præsertim versus extre- milatem compressam , obliquis, arcuatis. Chemn. Conch. 8. t. 82. f. 729. Encyclop. pl. 221. f. 5. a, b. © Habite la Méditerranée, l'Océan américain, indien, ete. Mus. n°. Mon cabinet. Vulgairement la datte, la moule pholade. Dans la première, l’épiderme est ordinairement d’un marron très-brun ; sa longueur ne dépasse pas 85 millimètres. L’épiderme est jau- nâtre dans la seconde. Elle a quelquefois plus d’un décimètre de longueur. 23. Modiole caudigère. Modiola caudigera. I. testé oblongä, cylindraced , tenui, intus violaceo-lividé ; ex- tremilate anticä appendicibus angustatis subcaudat&. Encyclop. pl. 221. f. 8. a, b. Habite les mers australes , les côtes d'Afrique, etc. , et se loge dans l'épaisseur du test de certaines huîtres, le perforant à la maniere des pholades, ou comme la modiole précédente perce les pierres, mais en s’y formant un fourreau comme les fistulanes : néanmoins les deux valves de notre modiole closent beaucoup nrieux que celles des fistulanes. Quant à ses appendices caudiformes , elles nous paraissent étrangères à la coquille , s’être formées après elle, et sont eflectivement d’une substance analogue à celle du four- reau, et un peu diflérente de celle de la coquille. Cabinet de ! M. Faujas de S.-Fond, Muséum n°. Longueur de la coquille, 30 millimètres. Etc. Il existe quelques autres espèces de ce genre déjà connues, mais que je n’ai pas eu occasion de voir. Espèces fossiles. 1. Modiole subcarinée. Modiola subcarinata. D. testä oblongé, lævi; margine inferiore carinato : superiore introrsurn curvo. Annales du Mus. 6. p. 222; et vol. g. pl. #5. f. ro. Habite... Fossile de Grignon. On en trouve une variété près de Plaisance, en Italie. Elle se rapproche de la M. papuana. SANS VERTÈBRES. 117 2. Modiole tulipée. Aodiola tulipæa. A. testé oblongé, supernè coarctato-sinuaté , subtus obsolete ca- rinatä ; scutello natium costis circumscripto. Habite... Fossile des Vaches-Noires, près du Havre. Cabinet de M. Menard. Le mien. 3. Modiole en cœur. Modiola cordata. AT. testé oblongé, infernè subcordaté ; natium costis valde tu- midis. Annales, 9. pl. 18. f, 2. Eb] Jar. ? testd majore ; margine inferiore depresso. Habite. .…. Fossile des environs de Paris. Mon cabinet. La coquille [b], sans lieu d'habitation connu, est du cabinet de M. Aenard. La même , moins grande, se trouve à S.-Jean-d’Assé , Chaufiour et Domfront [Sarthe ]. 4. Modiole solénoïde. Modiola solenoides. ÎL. testé elongato-angusté, tereti-angulatd, subarcuatä ; latere antico obliquè sulcato : carin& nulld. [b] Z’ar. testé subbreviore, minus curvatd. Habite. . . Fossile de Chauflour et Tannie, département de la Sarthe. Mon cabinet. Longueur, 120 millimètres. 5. Modiole lithophagite. Modiola lithophagites. A. testé elongatä, rectä& ; infernè subtereti, attenuatt ; supernè depressiuscul& , obtus&, latiore. Habite... Fossile des Vaches-Noires, près du Havre. Cabinet de M. Menard. Voyez perna aviculoides. Sowerby, Conch. min. n°. 12. t. 66. Je n’ai point vu sa charnière. Etc. Voyez les Annales du Muséum, vol. 6. p. 123; et vol 9. pl. 19. f. 11. 12. et pl. 18. f. r, pour d’autres espèces. MOULE. (Mytilus.) Coquille longitudinale, équivalve , régulière, pointue à sa base, se fixant par un byssus. Les crochets presque droits, terminaux, pointus. Charnière latérale, le plus souvent édentée. Ligament 118 ANIMAUX marginal, subintérieur, Une impression musculaire al- longée, en massue, sublatérale. Testa longitudinalis, æquivalvis, basi acuta, bysso sæpius affixa. Nates acutæ, subrectæ, terminales. , Cardo lateralis, in plurimis edentulus. Ligamentum marginale subinternum. Impressio muscularis elongata, clavata, sublateralis. OBSERVATIONS. Linné a trop vaguement déterndné son genre 77ytilus , et en a fait un mauvais assemblage , en y associant des huîtres, des avicules, des anodontes, etc. Les huîtres et les avicules étant des coquilles inéquivalyes, à test lamelleux, et les anodontes , quoique équivalves comme les moules, étant des coquilles fluviatiles, transverses, à impressions musculaires séparées et latérales, se trouvent tres-inconvenablement réu- nies aux moules, dans le même genre. Bruguière a détruit la plus grande partie de ces inconvéniens , en déterminant avec plus de précision le caractere essentiel des mytilus. Néanmoins, il omit encore d’en séparer le genre des mo- dioles, qui s’en distingue éminemment. Ayant depuis réparé cette onussion , le genre completement réformé du »ytilus ne réunit plus de coquilles disparates, et peut être main- tenant regarde comme naturel, Les moules sont toutes des coquilles marines, régulières, équivalves, longitudinales , à test solide ou non Jlamelleux, et terminées inférieurement par deux crochets pointus, pres- que droits ou légèrement courbes. Elles ne sont point bâil- lantes dans leur bord supérieur, comme les piunes, dont elles sont très-voisines par leurs rapports. Aussi, de même que les pinnes , les moules se fixent par un byssus, mais quiest court, à filamens épais ou grossiers. Elles altachent ce byssus aux corps marins, à l’aide d’une espèce de pied Du SANS VERTÈBRES. 119 linguiforme qu’elles font sortir de la coquille, et qui leur sert en outre lorsqu'elles veulent se déplacer. Le ligament cardinal qui fixe les valyes de ces coquilles est latéral, marginal, et en grande partie intérieur. Ces mêmes coquilles ont, en outre, un ligament adducteur un peu grêle, séparé du muscle d’attache , et fixé, en dedans, vers leur extrémité supérieure. Ce ligament, que j'avais depuis long-temps remarqué, mais dont M. Leach a déter- miné l’usage , sert à modérer l’ouverture des valyes contre l'effet de l’élasticité du ligament cardinal, sans que le muscle d’attache soit obligé de se contracter. Mais un autre liga- ment assez semblable se trouvant dans la base de la co- quille , à peu de distance des crochets, ne peut guère servir qu’à fortifier l’attache cardinale des valves. Souvent, vers la fin de l’automne, on trouve dans les moules de petits crabes [| pénnothères] qui y vivent à l’abri des dangers, sans nuire à l’animal de la coquille. ESPÈCES. Coquille sillonnée longitudinalement. 1. Moule de Magellan. Mytilus Magellanicus. DT. test oblongä, inferné angulatd et albidd , supernè purpureo- violacescente ; sulcis longitudinalibus crassis, undatis; natibus aculis, subrectis. List. Conch. t. 356. f. 195. Favanne, Conch. t. 50. fig. R. 2. Knorr. Vergn. 4. t. 3o. f. 3. Chemn. Conch. 8. t. 83. f. 52. Encyclop. pl. 217. f. 2. [2] Var. testé minore, antiquaté ; valvis cochleatis, (31 ar. testé minore, subplicatd ; ilus argentet. Chemn. Conch. 8. t. 83. f. 543. Habite les mers d'Amérique, le détroit de Magellan , ete. Mus. n°, Mon cabinet. Coquille ridée longitudinalement par des sillons grossiers. Crochets un peu canaliculés en leur face interne. Les grands individus, étant polis, ont beaucoup d'éclat, et offreut 120 ANIMAUX une nacre brillante d’un pourpre foncé, teint de violet. Louis gueur, 130 millimètres. 2. Moule rongée. Mytilus erosus. M. testé oblongä, angulaté , supernè vix dilataté, anterius de- pressd ; sulcis longitudinalibus striisque transversis crebris; extus intusque purpureo nigricante. . Habite les mers de la Nouvelle Hollande. Mus. n°, Coquille allon- gée, anguleuse, comme diflorme , treillissée par des sillons lon- gitudinaux et par des stries transverses; mais en quelque sorte rongée où usée dans la partie supérieure de chaque valve. Lon- gueur, 65 millimètres. 3. Moule crénelée. Mytilus crenatus. PI. testé ovato-trigond , tenui, longitudinaliter sulcat&, purpureo- violaced, infernè albé ; margine plicis crenato. List. Conch. t. 358. f. 196? Encyclop. pl. 217. f. 3. Habite... les côtes de la Caroline ? Elle est plus mince et plus élargie que la M. magelianique , et a son bord interne violet et crénelé. Longueur, go millimètres. 4. Moule treillissée. Mytilus decussatus. I. testé ovato-trigond , longitudinaliter sulcatä ; striis trans- versis inæqualibus ; natibus acutis, curvis, interno latere cana- liculatis. Favanne, Conch. pl. 50. fig. R 5. ë FR . « Habite les mers d'Amérique. Mon cabinet. Forme presque analogue à cellé du AZ. ungulatus, mais sillonnée longitudinalement, et inégalement treillissée par des stries transverses. Epiderme noi- râtre. Test d’un pourpre livide. Longueur, 112 millimètres. ji: P £ ’ 5; Moule velue. Mytilus hirsutus. M. testd subtrigoné, epiderme hirsutissimé ; sulcis longitudina- libus tenuibus ; latere postico depresso hiante. [b] ar. testé angustiore, infernè lateribus depressis. Mabite les mers de la Nouvelle Hollande. Mus. n°. Espèce très remarquable , à épiderme d’un brun roussâtre et très-velu, à ligament large, à bords partout crénelés, et à côté postérieur offrant une ouverture particulière. Longueur, 62 millimètres. Elle se rapproche de la suivante par ses siries. 1 SANS VERTÈBRES. 121 6. Moule rôtie. Hytilus exustus. AT, testé oblongä, longitudinaliter striaté ; ventre angulato tu- mido ; margine crenulato. Mytilus exustus. Lin. Gmel. n°. a. List. Conch. t. 365. £. 205. Chemn. Conch. 8. t. 84. f. 954. Encyclop. pl. 220. f. 3 et f. 4. C2] J’ar. 1estd angustiore , anticè vix arigulaté. Habite les mers d'Amérique. Mus. n°. Mon cabinet. Son bord pos- térieur n’est point crénelé inférieurement. Longueur, 42 milli- mètres. 7. Moule sepüfère. Mytilus bilocularis. A. testé ovato-trigoné, posterius depressé, longitudinaliter sul- caté ; sulcis tenuibus crenulatis, subgranosis ; valvis basi sep- tiferis. [a] Mytilus bilocularis. Lin. Gmel. n°. 8. Chemn. Conch. 8, t. 82. f. 536. a, b. Encyclop. pl. 218. f. 5. a, b. [b] far. tesid minore ; epiderme viridi. Chemn. Conch. 8. t. 82. f. 737. [c] V’ar. testé extus intusque fusc4. Mus. n°. [4] ar. testé extus ferrugined , intus albidé. Mrytilus exustus. Born. Mus. tab. 5. f. 5. Chemn. Conch. 8, t. 83. f. 744. a, b. Encyclop. pl. 220, f. x.a, b. Habite les mers de l’Inde et de la Nouvelle Hollande, Mus. n°. Mon cabinet. Espèce très-distincte par la lame septiforme de la base de ses valves, mais qui offre différentes variétés par ses couleurs. Son bord interne est crénelé, excepté vers la base de son côté postérieur. La coquille [a] est la plus grande : elle offre, sous un épiderme dun vert très-brun, un test bleu près des crochets, et d’un violet noirâtre vers son sommet. Longueur, 51 millimètres. 8. Moule ovale. Mytilus ovalis. M. testé parvuld, ovaii, longitudinaliter sulcat4 ; sulcis crenu- latis ; natibus incumbentibus, secundis, divaricatis. Encyclop. pl. 219. fig. 3. a, b. Habite les mers du Pérou. Dombey. Mon cabinet. Elle est d'un violet rembruni, et, par ses crochets abaissés, se rapproche des , modioles. Longueur, 25 millimètres, 122 ANIMAUX 9: Moule brûlée. Mytilus ustulatus. M. testé parvulé, ovato-angulat&, fulvo-fuscé , longitudinaliter sulcaté ; sulcis anticis obliquè divaricatis ; natibus brevibus, obtusiusculis. Habite Les mers du Brésil. Mus. n°. Son côté antérieur est anguleux. Longueur, 22 millimètres. 10. Moule de S.-Domingue. Mytilus Domingensis. M. testé parvulé& , ovato-oblongé , posticè depressé , longitudina- liter sulcat&, violaceo-purpurascente. Habite les mers de S.-Domingue. Crochets abaissés, obtus. Lon- gueur , 19 millimètres. Mon cabinet. 11. Moule du Sénégal. Mytilus Senegalensis. ÎT. iesid minimd, angustd, posticè depresso-sinuaté , longitudi- naliter sulcaté ; natibus incurvis, secundis , divaricatis. Habite les mers da Sénégal. Mon cabinet. Petite coquille étroite , blanche à sa base et en son côté postérieur ; ailleurs d’un pourpre violet. Longueur , 17 millimètres. Point de sillons longitudinaux. 12. Moule allongée. Mytilus elongatus. W. testé angusto-elongatd , recié, infernè posticèque alb&, aliundë violace ; latere postico depresso ; basi bidentatdä. Mrytilus elongatus. Chemn. Conch. 8. t. 83. f. 738. Favanne, Conch. t. Do. fig. I. Encyclop. pl. 219. f. 2. Habite les mers de PAmérique méridionale, aux îles Malouines. Mus. n°. Mon cabinet. Belle et rare coquille, bien caractérisée dans son espèce , remarquable par sa forme , sa taille et son beau violet. Longueur, 138 à 140 millimètres. 13. Moule large. Mytilus latus. M. testé oblongo-ovaté, sub epiderme pallidè violaced ; striis concentricis crebris ; postico latere recto. Encyclop. pl. 216. f. 4. Habite... Mus. n°. Grande coquille en ovale allongé, d’un violet grisâtre sons l’épiderme. A crochets blancs , courbés. Une dent sous chaqne crochet, Longueur, 148 millimètres. SANS VERTÈBRES. 123 14. Moule zonaire. Mytilus zonarius. 1. testé oblongé , antiquatd, albidd ; zonis concentricis violaceis ; latere postico sinuato, depresse, albo. Encyelop. pl. 2197. f. 1. Habite. … Mon cabinet. Coquille allongée, arquée , proportionnel lement beaucoup plus étroite que la précédente, ayant ses aceroiïs- semens concentriques et saillans presque comme des marches d’es- calier. Elle est violette en dehors, blanche en dedans, avec le limbe supérieur violet. Longueur, 128 millimètres. 15. Moule à canal. Mytilus canalis. DT. testé oblongt, læviusculé, cæruleo-nigricante ; margine antico canalifero : postico planulato, albo. List. Conch. t. 360. f. 199. [2] Z’ar. ? testé latiore ; natibus brevioribus. Encyclop. pl. 215. Habite les mers de la Jamaïque. Mon cabinet. Coquille rare, grande, d’un bleu très - foncé, offrant une large gouttière au milieu du bord antérieur, Bord postérieur droit; crochets un peu divergens. Longueur, 130 millimètres. Je n’ai pas vu la coquille [2]. 16. Moule en sabot. Mytilus ungulatus. M. testé semi-ovatt, violaceo-nigricante ; anterius curvaté ; pos- terius rect&, planulatd ; cardine terminali subbidentato. Mytilus ungulatus. Humboldt. Voyages. An mytilus ungulatus ? Lin. Gmel. n°. 12. Gualt. test. t. 91. fig. E. hemn. Conch. 8. t. 85. f. 756? Habite les mers de l'Amérique méridionale. Collection de MM. de Humboldt et Bonpland. Grande coquille à épiderme noirâtre , n'ayant qu’une ou deux dents sous le crochet, et n’offrant point cette inflexion où ce sinus qu’on observe sur le bord postérieur de la suivante. Elle est blanche à l’intérieur, avec le limbe supé= rieur d’an violet foncé. Longueur, 170 millimètres, 17. Moule violette. Aytilus violaceus. I. testd.semi-ovaid, lævigaté, violaced ; antico latere curvato : postico planulato, inflexo, subsinuato; natibus subtus triden-- tatis. Knorr. Vergn. 5. t. 25. f. r. Encyclop. pl. 216. £. r. Habite l'Océan atlantique, ete. Mus. n°. Mon cabinet. Quelque 124 19. 20. 21: ANIMAUX ” rapports qu’elle ait avec la précédente, noûs l’en croyons toujours distincte, et c’est peut-être celle-ci que Linné a désignée sous le nom de 7. ungulatus. Ses crochets et son côté postérieur sont blancs avec quelques taches violettes. Longueur, 119 millimètres. Moule opale. Mytilus opalus. M. testé elongaté, curvat&, posterius arcuato-sinuaté; epiderme Jusct ; cardine unidentato. An List. Conch. t. 363. f. 204? Habite... les mers australes? Mon cabinet. Coquille rare, pré- LL cieuse , la plus grande de ce genre, et offrant en son intérieur une nacre irisée en opale, très-brillante. Son épiderme est vert sur les bords. Longueur, 190 millimètres. Moule opaline. Mytilus smaragdinus. M. testd subtrigoné , planiusculé ; epiderme viridi ; postico latere recto. Mytilus smaragdinus. Gmel. n°. 29. Chemn. Conch. 8. t. 53. f. 745. Habite les mers de l’Inde. Mus. n°. Mon cabinet. Elle tient d’assez près à la précédente; mais sa forme est différente. Elle a deux petites dents cardinales sur une valve, et une seule sur l’autre. Sa nacre offre aussi les couleurs de lopale. Longueur, 102 milli- mètres, Moule perne. Mytilus perna. M. testé oblongd, recté , latere postico depressé , albidä ; epiderme rufescente : limbo viridi. An mya perna ? Lin. Gmel. p. 3210. Schroet. einl. in Conch. 2. p. 608. tab. ”. f. 4. . 3orn. Mus. tab. 5. f. 6? Kuorr. Vergn. 4. t. 15. f. 4. Habite les côtes de Barbarie, les mers de l’Amérique méridionale. Mon cabinet. Ses rapports la rapprochent de la suifante, dont elle est cependant distincte. Elle est un peu livide à Mntérieur , et a deux petites dents cardinales sur une valve , et une seule sur l’autre. Longueur , 129 millimètres. Moule d'Afrique. AMytilus afer. M. testä oblongo-trigond , supernè dilatatä, lineis angulatis pictd ; epiderme flavo-virente ; latere postico versus basim tumido. Mytilus afer. Gmel. n°. 28. Favanne , Conch. t. 50. fig. F. 2. SANS VERTÈBRES. 125 Knorr. Vergn. 4. t. 15. f. 5. Born. Mus. t. 7. f. 7. Chemn. Conch. 8, t. 83. £. 939—54r. Encyclop. pl. 218. £. 1. [b] Jar. testé angustiore; litturis nullis. Habite les côtes de Barbarie , etc. Mus. n°. Mon cabinet. Coquille assez jolie , mais commune : elle est comme arborisée. Deux dents sur une valve, et une sur l’autre. Longueur, 115 millimètres, La variété [b] est de l'Asie australe. Péron. 22. Moule agathine. Mytilus achatinus. M. testé oblorgo-trigoné , epiderme fulvo-rufescente ; anterius compresso-angulaté ; posterius tumiduld ; intus splendidissimä , lividd-violacescente. “1 [a] Teitd elongatä , anticè minus angulatä. An Chemn. Conch. 8. t. 84. f. 747? Eb] Y’ar. testé breviore, anticè magis angulatd. Mytilus versicolor. Gmel. n°. 30. Chemn. Conch. 8. t. 84. f. 748. Encyclop. pl. 218. f. 3. Habite les mers d'Amérique, les côtes du Brésil. Mus. n°, Mon cabinet, Coquille un peu mince, à nacre irisée très-brillante, et qui tient un peu à la précédente par ses rapports. Longueur de la coquille [a], 102 millimètres. La variété [b] est un peu lit- turée en zig-zag vers sa base ; elle est en général plus élargie et plus courte. ’oyez List. Conch. t. 364. f. 203. 23. Moule ongulaire. Mytilus ungularis. M. testé semi-ovaté, fulvo-nigricante ; anterius dilatat&, com- presso -angulatd ; posterius subrect&, infernè tumiduld ; natibus parvis. . Encyclop. pl. 216. f. 3? Habite les mers de l’Inde et de la Nouvelle Hollande. Mus. n°. Mon cab. Coquille dilatée antérieurement comme le M. ungu- latus ; mais mince , beaucoup moins grande, et ayant un renfle- ment près de la base de son côté postérieur. Son épiderme est presque noir et en partie fauve selon les variétés. Longueur, 74 millimètres. 24. Moule planulée. Mytilus planulatus. ÎT. testé ovato-rhombed, subdepressé , basi acuté, bicolore ; la- teris antici angulo mediano. Habite les mers de la Nouvelle Hollande, au port du Roi Georges. (op) 12 25. 26. 20. 29. ANIMAUX Mus. n°. Elle est en partie bleue ei en partie blanche. Quoique voisine de celle qui précède, elle en est très-distincte. Longueur, 75 millimètres. Moule boréale. Mytilus borealis. M. testé oblongd, albido-cærulescente ; epiderme nigré ; natibus incumbentibus , secundis, divaricatis. Habite l'Océan boréal de l'Amérique, côtes de New-Yorck. M. ÆZit- Derts. Mus. n°. Aspect de ja moule ccmmune ou comestible , mais beaucoup plus grande. Elle en difière par ses crochets et par le défaut du léger renflement posté ieur. Longueur , 88 millimètres. Moule angustane. Mytilus ançustanus. M. tesit oblongo-angusté, subarcuatd, obtusè angulaté, cæru- lescente ; natibus inflexis. ” Habite... Mus. n°. Du voyage de Peron. Aspect de la mouie com- rune, sans renflement postérieur. Deux petites dents. Longueur, 43 millimètres. Moule cornée. Mytilus corneus. M. tesid oblongdä, tenui, corneo-flavescente , anterius curvaté ; latere postico reëto : maculä fusct. Habite... Mus. n°. Du voyage de Péron. Elle est obscurément rayonnée. Longueur, 45 millimètres. Moule de Provence. Mytilus Galloprovincialis. M. tesié oblongo-ovali, supernè dilatato-compressé ; angulo an- ticali infero ; postico latere basi tumidulo. Habite la Méditerranée, près de Martigues, en Provence. Mus. n°, Elle tient de la M. ongulaire et de la M. comestible, et en est également distincte. Dents cardinales nulles. Couleur bleue. Lon- gueur, 50 millimètres. Moule comestible. Mytilus edulis. 21. test& oblongd ; anterius curv4, compresso-angulatdà ; posterius relusd, versus basim tumiduld ; dentibus subquaternis. Mytilus edulis. Lin. Gmel. n°. 11. [a] Testa cærulescens ; radiis obsoletis aut nullis. List. Conch. 1. 362. f. 200. Knorr.,Vergn.4:Wt 15 fur: / Pennant, Zool. brit. 4. t. 63. f. 73. Chemn. Conch. 8. t. 84..f. 550. Encyclop. pl. 218. f. 2. [b] Z’ar. testé pellucidä, violaceo-radiaté. SANS VERTÈBRES. 127 Mytilus pellucidus. Maton, Act. soc. Linn. 8. p. 107. Chemn. Conch. 8. t. 84. f. 757. Habite les mers d'Europe. Mus. n°. Mon cabinet. C’est l'espèce com- mune et très-connue que l’on mange. Longueur, 68 millimètres. Outre que la variété [b] est bien rayonnée, son angle antérieur est plus élevé. 30. Moule accourcie. Mytilus abbreviatus. M: testé brevi, tumid&, subcurvatä&, cærulæd , obscurè radiaté ; natibus incurvis, obtusis. Habite dans la Manche, à l'embouchure de la Somme, et à une profondeur telle, qu’on ne la trouve que dans les grandes marées des équinoxes, lorsque les eaux retirées la mettent à découvert, M. Baillon. Mus. n°. Mon cabinet. Elle est bleuâtre, ventrue, rétuse et un peu sinuée en son côté postéricur. Longueur, 34 à 38 millimètres. 31. Moule rétuse. Mytilus retusus. MT. testé oblongä , cuneatd , ventricosé, extremitate superiore re- tusd ; postico latere subsinuato. Habite dans la Manche, côtes de Wistreham, près Caen. Mus. n°. Cabinet de M. de France. D’une taille au-dessus de celle qui pré- cède, elle vit, aimsi qu’elle, à une profondeur plus grande que la moule comestible, Longueur, 52 millimètres. 32, Moule hespérienne. Mytilus hesperianus. IL. testé oblongo-angusté, supernè rotundaté , subæquali ; natibus . .. . acutis subeurvis albis. An Last. Conch. t. 362. f. 202? Habite la Méditerranée, sur les côtes d’Espagne. Mus. n°. Taille petite ou médiocre; côtés presque égaux; dents nulles ou obsolètes sous les crochets; couleur bleue, excepté vers la base. Longueur, 35 millimètres. 33. Moule courbée. Mytilus incurvatus. ÎL. testé incurvaté, supernè dilatatä, oblique rotundaté , depressd ; natibus acutis. Mytilus incurvatus. Maton, Act. soc. Linn. 8. p. 106. t. 3. f. 7. Pennant , Zool. brit. 4. t. 64. f. 74. Habite l'Océan européen. Mon cabinet, Espèce très-différente de la M. comestible, par ses crochets, par le sinus en arc rentrant de son côté postérieur, etc. Ses stries transverses et concentriques 120 ANIMAUX sont finement coupées par d’autres stries longitudinales interrom= pues , très-courtes. Longueur; 31 millimètres. 34. Moule vénitienne. Mytilus lineatus. MT. testd oblongo-trigond, extrorsum dilatatd ; lineolis impressis variis et obliquis strias transversas decussantibus ; intus ar- gented. Mrytilus lineatus. Gmel. n°. 32. Chemn. Conch. 8. t. 84. f. 753. n°. 1, 2. Encyclop. pl. 218. f. 4. Habite la mer Adriatique, à Chioggia , près de Venise. Mon cabinet. Elle avoisine la précédente , et offre une variété un peu courbée, et presque semblable. Longueur, 20 à 25 millimètres. 35, Moule à fosse. Mytilus lacunatus. M. testé incurvatä , extrorsum dilataté ; latere postico medio fos- sul& impresso. Habite les mers de la Nouvelle Hollande. Mus. n°. Crochets pointus, Longueur , 16 millimètres. Coquilles fossiles présumées du genre moule. 5. Moule scapulaire. Mytilus scapularis. M. testé subtrigon&, ovato-cuneatà ; latere antico obliqué rotun- dato , margine acuto : postico retuso, longitudinaliter sulcato , subdecussato. {b] /”ar. test& basi obtusiore ; latere postico minus depresso. Habite... Fossile de Coulaines, près du Mans. Cabinet de M. MZe- nard. La coquille [b] ressemble presque à une modiole par sa base ; mais elle est fruste et difficile à caractériser. Même cabinet. Le mytilus amplus de M. Sowerby [ Conch. miu. n°. 2. p. 27. t. 7.] n’en diflère que parce qu’il est strié longitudinalement. >. Moule nacrée. Mytilus margaritaceus. M. testé oblongé , tenui, margaritaceo-argente&, splendidé ; ventre in costam longitudinalem tumido ; intus striis longitu- dinalibus. An modiola elegans ? Sowerby, Conch. min. n°, 2. p. 31. t. g. Habite... Fossile d'Angleterre, trouvé en creusant un canal de navigation dans le Devonshire. Elle est groupée dans une pâte dure, en partie calcaire et ferrugineuse, Cette coquille avoisine le mytilus exustus. Du cabinet de M. Faujas. SANS VERTÈBRES. 129 PINNE. (Pinna.) Coquille longitudinale, cunéiforme , équivalve, bäil- lante à son sommet, pointue à sa base, à crochets droits. Charnière latérale, sans dent. Ligament margi- nal , linéaire, fort long, presque intérieur. Testa longitudinalis, cuneiformis, æquivalvis, apice hians, basi acuta; natibus rectis. Cardo lateralis, edentulus. Ligamentum marginale, lineare , prælon- gum , subinternum. | OBSERVATIONS. Les pinnes sont des coquilles marines, la plupart fort grandes, minces, relativement à leur grandeur, souvent fragiles , et auxquelles on donne vulgairement.le nom de jambonneaux. Elles sont longitudinales , rétrécies en pointe vers leur base, à bord supérieur arrondi, quelquefois presque tronqué , toujours plus ou moins bäillant. Leur ligament est étroit et si serré que leurs valves paraissent soudées ensemble du côté de la charnière, et ont peu de mouvement pour s'ouvrir. Leur test, quoique mince et se divisant quelquefois en lames, est d’un tissu solide, et montre, dans ses cassures, des stries fines et transverses, qui imitent celles du gypse: C’est avec les moules que les piznes ont le plus de rap- ports; mais leur coquille à crochets droits, et bâäillante à son extrémité supérieure, les en distingue fortement. Déjà même leur test offre une tendance à se diviser en lames, et se rap- proche de celui des malléacées. L’animal de la pinne est allongé , sans siphons saillans , et possède un pied en langue conique, qui lui sert à se fixer par un byssus ; mais ce byssus , au lieu d’être rare et grossier, comme celui des moules, est long, fin, lustré, soyeux et Tome VI. 9 130: ANIMAUX abondant : il ne prend aucun genre de teinture , et néan- moins sa finesse et son lustre le font employer à à diférens ou- vrages , en Îtalie. La pinne vit habituellement dans les parties basses de la mer, à peu de distance des rivages. Tantôt elle se fixe aux corps marins par son byssus, et tantôt elle se déplace à l’aide de son pied. On en trouve dans presque toutes les mers. On dit qu’elle doit son nom à la ressemblance qu’elle a avec l’ai- grette que les soldats romains portaient à leur casque , et qui s'appelait perna. De petits crustacés, soit à corps arrondi comme celui des crabes, soit à corps allongé comme celui des salicoques , se trouvent quelquefois dans les pinnes. ÉSACCES Pinne rouge. Pinna rudis. P. testé magné, oblong&, ferrugineo-rubente ; apice obliquë ro- tundato ; sulcis crassis squamiferis ; squamis magnis semi-tu- [ Bulosis. Pinra rudis. Lin: Gmel. p. 3363. List. Conch. t: 373. f. 214: Seba,. Mus. 3. t. 92. Figañræ superiores. Chemm. Gonch. 8. t. 88. f. 773. Encyclop. PL TO 19: Habite l'Océan américain ét atlantique. Mon cabinet. Elle acquiert un pied ét demi de longueur. $es sillons sont grossiers ainsi que 11 -les écailles qu’ils soutennent: Elle n’est point rare. 2. Pinne éventail. Pinna flabellum. P. test ferruginéo-rubente, pellucidä, supernè subtruncatd , lu- tiore ; sulcis longitudinalibus rectis , squamiferis. D'’Argenv. Conch. t. 22. fig. K. Favanne, Conch. t. 50. fig. A 4. _ Knorr. Vergn. 2. t. 26. f. 2. Chemn. Conch. 8. t. 86. f. 769. è Encycloy. pl: 199: f. 4? Ch] Fur: testé angustiore , submutic&. Pinna earnea. Gmel. n°. ,3. Habite... l'Océan indien ? Mon cabinet. Elle tient à Ja pr écédente par ses rapports, mais elle est plus raccourcie, fort élargie supé- SANS VERTEPBRES. 151: rieurement , et très-distincte. Ses Ccalles sont petites ou de taille médiocre, blanchâtres. F’oyez Schroet. [fluse. 3.4: 9. f. 17]: ce n’est assurément point le 2. saccata. 3. Pinne demi-nue. Pinna semi-nuda. P, testé fulvo-grised, apice latissimd, oblique truncatd ; sulcis longitudinalibus squamiferis : lateris postici curvis descensis nudis. List. Conch, t. 372. f. 213? Seba, Mus: 3. t: gr. f: 3. Knorr. Vergn. 2. t. 26. f. 1. Chemn. Conch. 8. t. 89. f. 775. [b] J’ar.? testé minore, fusco-nebulosd ; sulcis tenuioribus: me- dianis præsertim squamiferis. Gualt. test. t. 59. fig. D. Pinna exusta ? Gimel: n°. 14. Habite les mers’ (Amérique, et peut-être celles de l’Inde pour la variété [b]. Mus: n°. Elle tient de la P. pectinée, mais elle est écailleuse sur le disque de ses valves. La variété est très - rem- brunie. 4. Pinne angustane. Pinna angustana. P. testé angusto-cuneaté&, cornet , .supernè marne fuces- cente ; squamis albis fornicatis ; 3 margine antico postico long giore. Habite la Méditerranée. Mon cabinet. Son bord supérieur est obli- quement arqué de devani en arrière, ce qui est le contraire dans l'espèce précédente. Ses sillons ÉRrR sont gréles et nus dans leur moitié mféricure. pins hérissée. Pinna nobilis. P. testé grise} supernè rufescente, echinatissimdä ; suleis hors tudinalibus crebris , supernè squam Her {ls : squarmis ‘conferlis , subtubulosis’, ‘ereeto-recurvis. Pinna nobilis. Lin. Gmel. n°. 3. Bonan. recr, 2. f. 24. Gualt. test. t. 78. fig. B. Seba , Mus. 3. t. 92. fig. 4. ultime. Chemn. Conch. 8. t. 89. f. 7774: : Srcyclop. pl 20021. 1." CE 401 [b] Chema. Conch. 85:80, f 756, Häbite l'Océan atlantiqaré et américain. Mus. n°. Mon cabinet. C’est da plus hérissée-detoutes és pinnes connues ; mais à écailles assez ‘petites, fréquentes; couvrant toute sa partie supérieure par ran- 1352 ANIMAUX gées longitudinales. Son sommet est trés-obins, légèrement arqué. 6. Pinne écailleuse. Pinna squamosa. P. testé maximé, griseo-rufescente, supernè ovaté ; sulcis longi- tudinalibus obsoletis ; squamis brevissimis, concavis, truncatis, per series transversas arcuatim dis S'ESLLS. Pinna squamosa. Gmel. n°. 6. List. Conch. t. 374. f. 215. Gualt. test. t. 78. fig. À Seba, Mus. 3. t. gr. f. 1. Chemn. Conch. 8. 1. g2. f. 584 à specim. juniore. Æjusd. tab. 93. f. 787. Encyclop. pl. 200. f. 2. Habite l'Océan atlantique austral. Mus. n°. Mon cabinet. C’est la plus grande des P. connues ; elle acquiert environ 58 centimètres de longueur [2 pieds 3 quarts], et peut-être plus. Ses écailles . usées ou brisées par le frottement disparaissent souvent sur les grands individus. 7. Pinne bordée. Pinna marginata. P. testé déniui, fragtt, Cr longitudinaliter sulcaté ; limbo supero aculeis per seriès quatuor transversas marginalo. Gualt. test. t. 79. FE DS Pinna bullata. Gmél. n°. 18. “Habite... Mus. n°. Elle est blanchâtre, et paraît distincte de toutes celles que Von connaît. Longueur, 135 millimètres. \ 8. Pinne rare-épine. Done muricata. Be RARES P. testé tenui, pellucidä , pallidè fulv&, subtruncaté ; sulcis lon- gitudinalibus raris, muricatis : squamis. parvis .erectis sub- acutis. h 1 G Pinna muricata. Lin. Gmel. n°. 4. List. Conch. t. 370. f. 210. fig. prima: Rumph. Mus. t. 46. fig, M: \ y Knorr. Vergn. 6. 1.20. f. 1:n64 | HUGOM 8 Da Costa, Conch: brit. t. 16. f 30/5 00e | Clemn. Conch. 8. 1. 01, f. 781. malat Habite l'Océan atlantique et. celui des Antilles. Mus. n°. Mon cabi- net. Coquille mince, de taille médiocre:, à côté postérieur mu- tique. Elle paraît très-voisine de la pinne demi-nue. 4 [Sà SANS VERTEBRES. 15 g. Pinne pectinée. Pinna pectinata. P. testé tenui, pellucidé&, corne&; latere antico longitudinaliter sulcato, margine recto, squamis serrato : poslico rugis trans- versis, obliqué curvis. Pinna pectinata. Lin. Gmel. n°. 2. Chemn. Conch. 8. t. 87. f. 770 et fig. 777. [b] V’ar. testé lateris antici margine mutico. Gualt. test. t. 79. fig. A. Pennant, Zool. brit. 4. t. 69. f. 80. [ec] Var. testé lævigatd ; sulcis longitudinalibus obsoletissimis. Habite l’Océan austral, et la variété [b] l'Océan atlantique. Mus. n°. Mon cabinet. Quoique le côté postérieur ait de grosses rides transverses et courbées, il oflte quelques stries longitudinales écartées , noduleuses vers leur sommet. £ Pinne enflée. Pinna saccata. P. testé subirregulart, tenui, frasilissimé , sulcis longitudina- libus undatim rugosé ; postico latere medio sinu coarctato. Pinna saccata. Lin. Rumph. Mus. t. 46. fig. N. Seba, Mus. 3. t. 92. fig. centralis. Favanne, Conch. t. bo. fig. C. mala. Encyclop. pl. 200. f. 4. mala. [b] J’ar. testd minore, rubro-fucescente. Habite l’Océan indien. Mus. n°. Mon cabinet. Elle tient un peu à la précédente ; mais elle est tout-à-fait mutique , irrégulière, enfiée, et singulière en ce que ses valves semblent soudées et presque sans ligament. Couleur cornée. Longueur, 146 millimètres. IVota. La P. vitrea me paraît n’en être qu’une variété , Sans rétrécissement postérieur , et plus réguliére. Pinne variqueuse. Pinna varicosa. 7 P. testé mutict, subpellucidé , 'rufo-rubente, supernè obliquë rotundat& ; sulcis longitudinalibus crassis undatis varicosis. Seba , Mus. 3. t. 92. Fig. duæ penuliimæ laterales. An pinna carnea ? Gmel. n°. 7. Habite à l'ile de la Trinité. M. Robin. Mus. n°. Elle a une tache nébuleuse d’un brun noirâtre, vers le bas de son côté postérieur. Longueur, 205 millimètres. Pinne en hache. Pinna dolabrata. P. testé muticé, supernè imbricato-lamellosé ; sulcis longitudi- nalibus obsoletis ; margine antico, longiore, recto, subacuto. 154 ANIMAUX An pinna bicolor ? Gmel. n°. 13. Chemn. Conch. 8. &. 90. f. 580? Habite... les mers australes? Mus. n°. Mon cabinet. Grande co- quille gisâtre, nuée de brun, éminemment lamelleuse dans sa partie supérieure, à bord terminal très -obliquement arrondi. Longueur, 360 millimètres. 13. Pinne britannique. Pinna ingens. P. testé muticd, corne&, fusco-nebulosä ; basi antic@ longitudi- naliter sulcatd : striis transversis ad latus posticum incurvis, et in rugas posticales infernè decurrentibus. Pinna ingens. Maton, Act. soc. Lin. 8. p. 172. Habite Océan britannique. Mon cab. Communiquée par M. Leach. Elle tient un peu de la P. pecünée; et quoique fort grande , elle l'est moins que la P. écailleuse. Son bord supérieur est arrondi. 14. Pinne pavillon. Pinna vexillum. P. testé muticd,; brevi, laté, rufo-nigricante , supernè retusé ; basi anticä sulcis longitudinalibus tenuibus asperatis. Pinna vexillum. Gmel. n°. 15. Born. Mus. t. 5. f. 8. Chemn, Conch. 8. 1. gr. f. 783. Habite l'Océan indien. Mus. n°. Mon cabinet. Flle est comme en- fumée, d’un roux noirâtre, et se rapproche de la suivante par ses rapports; mais elle est moins grande, plus obtuse supérieu- rement. 15. Pinne noiratre. Pinna nigTina. P. testé ovats-rotundaté, opact, extus intusque nigricante ; strüs longitudinalibus, subsquamiferis : squamis brevissimis lunatis : superioribus remotioribus. Rumph. Mus. t. 46. fig. L. Gualt. test. t. 81. fig. A. Chemn. Conch. 8. t. 88. f. 774 Encyelop. pl. 199. f. 1. a, b. Habite l'Océan des grandes Indes. Mus. n°. Mon cabinet. Cette coquille n’a de commun avec le P. rudis que d’être du même genre. Elle est grande , large, arrondie, presque noire, et n’oflre que des bases d’écailles sans saillie, sériales, dont les supérieures sont les plus larges et les plus écartées. 16. Pinne subquadrivalve. Pinna subquadrivalvis. P. testé rectd, angusto-cuneaté , subtetragoné ; valvarum angulo dorsali longitudinaliter fisso. SANS VERTÈBRES. 155 An pinna tetragona ? Brocch. Conch. 2. p. 589. Eb] Jar. testé latiore, non margaritaced. Habite... Fossile des environs de Parme. Cabinet de M. Faujas. Elle est étroite, et a le test naeré, feuilleté. La variété [b] est plus grande, plus large , et se trouve près de Mamert, sur la route d’Arlon à Luxembourg. Cabinet de M. Menard. Cette coquille n’a que deux valves, et semble en avoir quatre. Elle forme un coin droit, en tétragone aplati. LES MALLÉACÉES. Lisament marginal, sublinéaire, soit interrompu par des crénelures ou des dents sériales, soit tout-à-fait simple. Coquille subinéquivalve , à test feurlleté. Je donne le nom de malléacées à des coquilles plus ou moins inéquivalves, irrégulières, dont le test est feuilleté, souvent mince, très-fragile, et qui paraissent liées entre elles par de grands rapports. Presque tous ces coquillages se fixent aux corps marins par un hys- sus, et probablement peuvent se détacher pour se fixer ailleurs. Ainsi, les malléacées constituent une famille qui avoi- sine les mytlacées , le ligament des valves étant de part et d'autre marginal , allongé , presque. linéaire; mais elles en sont distinguées par leur test feuilleté, et par leur coquille irrégulière et subinéquivalve. D'ailleurs, ici , le ligament n’est qu'imparfaitement intérieur; car, étendu en longueur sur le bord inférieur des valves, les facettes qui le reçoivent sont inclinées en dehors, for- ment un canal ouvert, et le mettent plus ou moins à découvert. Je rapporte à cette famille cinq genres , cré- natule, perne, marteau, avicule et pintadine, dont voici l'exposition. 136 ANIMAUX CRÉNATULE. (Crenatula.) Coquille subéquivalve, aplatie, feuilletée, un peu irrégulière. Aucune ouverture ou fossette particulière pour le byssus. Charnière latérale, linéaire, marginale, crénelée : crénelures sériales, calleuses , creusées en fossettes , et qui recoivent le ligament. Testa subæquivalvis, complanata , lamellosa , sub- trregularis. Lacuna specialis pro bysso nulla. Cardo lateralis, linearis, marginalis, crenulatus : . crenis in seriem ordinatis, callosis, subexcavatis, li- gamentum excipientibus. OBSERVATIONS. Les crénatules constituent un genre tres-remarquable de coquillages qui tiennent un peu aux moules par leurs rap- ports, mais qui se rapprochent davantage encore du genre des pernes. Ces coquillages lient en quelque sorte les myti- lacées aux malléacées, et appartiennent néanmoins à cette derniere famille. / En effet, leur charniere les rapproche considérablement des pernes; mais elle est tres-singuliere en ce qu’elle pré- sente une rangée de crénelures calleuses , un peu concaves, et qui reçoivent le ligament ; tandis que celle des pernes offre une rangée de dents linéaires, parallèles, tronquées, qui se correspondent d’une valve à l’autre , le ligament ne s’insérant que dans les interstices des dents correspon- dantes. Les crénatules sont en général des coquilles minces, quel- quefois presque membraneuses , fragiles, feuilletées comme SANS VERTEBRES. 157 les pernes , les placunes, les avicules, etc., et plus ou moins irrégulières. Elles sont rares, encore très-peu connues, et se trouvent principalement dans les mers des pays chauds. Voyez les Annales du Muséum, vol. 3. p. 25. ESPÈCES. 1. Crénatule aviculaire. Crenatula avicularis. C. testé rhombeo-rotundaté , compressé , submembranace& , spa- dice&, albo radiatd ; sinu baseos nullo. Crenatula avicularis. Annales du Mus. 3. p. 29. tab. 2. f. 1, 2. An Schroet. fluse. 3. t. 9. f. 6? Habite les mers d'Amérique, surtout les méridionales. Mus. n°. 2. Crénatule modiolaire. Crenatula modiolaris. €. testd subcuneiformi, compressé, submembranacet , rufo-ru- bente, albo radiaté ; natibus infra basim , sinu separatis. Habite les mers de la Nouvelle Hollande, à l'ile Maria. Péron. Mon cabinet. Elle tient de près à la précédente, mais elle s’en distingue principalement par sa forme. Ses rayons sont moins nombreux. Longueur , 69 millimètres. 3. Crénatule nigrine. Crenatula nigrina. C. testé subovaté, compressé, violaceo-nigrä , lineolis ælbis te- nuissimis subradiaté ; natibus minimis, infra basim. Habite les mers de lAsie australe. Péron. Mus. n°. Longueur, 66 millimètres. 4. Crénatule bicostale. Crenatula bicostalis. C. testé subovali, complanaté, cœæruleo-nigrescente ; valv& supe- riore costis duabus longitudinalibus subacutis ; natibus termi- nalibus. Habite à la Nouvelle Hollande, au port du Roi Georges. Peron. Mus. n°, Elle est assez large, et a g0 millimètres de longueur. 5. Crénatule verte. Crenatula viridis. C. testé glauco-virente, subirregulari, ovato-oblongé ; basi ap- pendice subligulatä , obliquè productd ; natibus terminatd. Habite les mers de l'Asie australe. Mus. n°. Espèce très-singulière , surtout par le prolongement qui porte les crochets. Elle est comme tourmentée, inégalement convexe en dessus, aplatie-concave en dessous, Longueur, en y comprenant l’appeudice de sa base , un décimètre. 138 ANIMAUX 6. Crénatule mytiloïde. Crenatula mytiloides. C. 1estä oblongo-ovat&, basi acutä, tenui, violaceé , obscurè radiaté ; natibus lamellis fornicatis intus farctis. Crenatula mytiloides. Annales du Mus. 3. p: 30. pl. 2. f.3, 4. An pinna picta? Forsk. Descr. Anim. p. 195. Habite dans la mer Rouge. Mon cabinet. * Crénatule aile de faisan. Crenatula phasianoptera. Annales du Mus. 3. p. 30. Concha..... Chemn. Conch. 7. p. 243. t. 58. f. 575. Ostrea picta. Gmel. n°. 127. Encyclop. pl. 216. f. 2. Habite la mer Rouge. Je n’ai point vu cette coquille. Si elle est la même que la crénatule mytiloïide, Chemniz l'a bien mal repré- séntée. PERNE. (Perna.) Coquille subéquivalve, aplatie, un peu difforme; à ussu lamelleux. Charnière linéaire, marginale, com- posée de dents sulciformes , transverses , parallèles, non intrantes, entre lesquelles s’insère le ligament. Un sinus postérieur, un peu bäillant, situé sous l'extrémité de la charnière , pour le passage du byssus ; à parois cal- Jeuses. Testa subæquivalvis, complanata, subdeformis : textu lamelloso. Cardo linearis , marginalis, multidentatus : dentibus sulciformibus , transversis, parallelis, non in- sertis , ligamentum divisum inter se excipientibus. Sinus pro bysso, subhians, infra cardinis extremitatem ; pa- rietibus callosis. OBSERVATIONS. La charniére des pernes leur est si particulière, qu’il est étonnant que Linné les ait réunies avec les huîtres , au lieu SANS VERTÈBRES. 159 de les distinguer comme genre particulier. Ce genre même n’appartient point à la famille dés ostracées ; la forme et la disposition de la charnière et du ligament dés valves, ainsi que le byssus à l’aide duquel l’animal s'attache aux corps marins, ne le permettent pas. Si la charnière des pernes semble avoir de l'analogié avec celle des arches, ce n’est qu’une apparence , et ce seul rapport est très-impar- fait. Dans les pernes, effectivement , les dents transverses d’une valve ne sont point alternes avec celles de l’autre, et-toutes ces dents s'appliquent les unes sur les autres dans le rapprochement des valves. D'ailleurs, le ligament qui remplit ici leurs interstices est placé tres-différemment dans les arches. Les pernes tiennent d’assez près aux crénatules, dont elles sont néanmoins tres-distinctes : ce sont des coquilles marines , souvent difformes, subéquivalves, ä crochets petits, presqne égaux, situés à l’une des extrémités de la charniere. Leur test, quoique assez solide, est formé de lames mal jointes, ainsi que dans les autres malléacées. ESPÈCES: 1. Perne sellaire. Perna ephippium. P. testd compressé , supernè orbiculari; latere postico produc- tiore; margine acutissino. Ostrea ephippium. Lin. Gmél. n°. 126. List. Conch. t. 227. f. 62. Klein , Ostr. t. 8. f. 18. Chemn. Conch. 5. t. 58. f. 556. 577. Encyclop. pl. 176. f. 2, [b] ar. testä tenui, submembranace& , albidä, violaceo-ma- culatd. Habite POcéan indien. Mus. n°. Mon cabinet. Coquille plate, à test nacré et violet. Largeur , 120 à 150 millimètres. La variété [b] vient des mers de la Nouvelle Hollande; elle est moins grande. 340 ANIMAUX 2. Perne oblique. Perna obliqua. P. test& compressé , subovaté, anterius obliqué producté , intus margaritaceo-albidé ; margine acutissimo. Knorr. Vergn. 6. t. 21. f. 1. Chemn. Conch. 5. t. 59. f. 58r. Habite... l'Océan américain ? Mon cabinet. Coquille très-plate, à charnière courte. Elle s’avance obliquement en son côté antérieur et supérieur. Largeur , 64 millimètres. 3. Perne bigorne. Perna isognomum. P. tesiê compressé , supernè in alam curvatam vel obliquam elongatä ; basi transvers& , prælongd , in rostrum anterius pro- ductd. Ostrea isognomum. Lin. Gmel. n°. 125. Rumph. Mus. t. 47. f. x. Seba, Mus. 3. t. 91. f. 7. Eb] Jar. alé subrectt. Chemn: Conch. 7. t. bg. f. 584. Encyclop. pl. 176. f. 1. Seba, Mus. 3.it. gr. € 6. Habite l'Océan indien. Mus. n°. Mon cabinet. Coquille à base transverse, blanchâtre, s’avancant en bec du côté antérieur. Elle s’élève en une aile aplatie, violette, plus ou moins courbée. Charnière fort longue. 4. Perne aviculaire. Perna avicularis. P. testé compressé, albidü, supernè in alam latam brevem obli- quam terminaté ; basis lobo antico brevi ; natibus conicis, sub- productis. L Habite... Mon cabinet. Elle avoisine la précédente, et néanmoins nous paraît en être très-distincte. Son sinus pour le byssus est profond. 5. Perne fémorale. Perna femoralis. P. testé supernè in alam longam subrectam productä , intus ar- gented ; basi cardinali brevi, transvers& , sublobatä. Gualt. test. tab. 97. fig. A. Knorr. Vergn. 4. t. 10. f. 1 ,2. Perna Tranquebarensis. Leach. Misc. zool. 2. pl. 114. Chemn. Conch. 7. t. 59. f. 582. 583. Encyclop. pl. 195. f. 4, 5. [b] Far. testæ basi obliquè transversé ; natibus uncinatis. SANS VERTÈBRES. 141 Habite l'Océan indien. Mus. n°. Mon cabinet. Vulgairement la cuisse. Espèce, constamment distincte, que Linné a confondue avec son ostrea isognomum. La variété [b] est du voyage de Péron. 6. Perne canine. Perna canina. P. test& compressé, trigon@, basi latiore, hinc sublobaté ; alä brevi, sursum attenuaté , violaceü. Seba, Mus. 3. t. 91. f. 8. Knorr. Vergn. 6. t. 13. f, 1. Habite l'Océan indien et les mers de la Nouvelle Hollande. Mus. n°. Mon cabinet. Vulgairement oreille de chien. Goquille tou- jours plus courte que la précédente, et à aile atténuée supérieu- rement. 7. Perne gibecière. Perna marsupium. P. testé compressé ; ovato-rotundaté ; sinu postico laxo, introrsum arcuato ; cardine paucidentato. Chemn. Conch. 7. t. 58. f. 577. [b] ar. testd elongato-subquadratd. * Habite les mers de la Nouvelle Hollande et de l'Asie australe. Mus. n°. Six à 8 dents à la charnière. Largeur , 36 millimètres. A l’in- térieur, nacre violette dans la première, plus argentée dans la seconde. pa | 8. Perne sillonnée. Perna sulcata. P. testé obovatd, basi subacut& ; cardine sæpius obliquo ; suleis longitudinalibus | radiantibus, transversim substriatis. List. Conch. t. 228. f. 63. °" : : Klein, Ostr. t. 8. f. 19. 20! Schroet. einl. in Conch. tab. 9. f. 6. Habite les mers de l’Asie australe et de la Nouvelle Hollande. Mus. n°. Mon cabinet. Taille petite ou médiocre; couleur fauve ; nacre argentée, un peu violette dans les grands individus. 9. Perne vulselle. Perna vulsella. P. testé elongatä, linguiformi ; cardine brevi, obliquo, pauciden- tato ; natibus parvis aduncis. List. Conch. t. 199. f. 35. Ostrea perna? Lin. [b] Far. testé lineis coloratis longitudinalibus radiatä. Chemn. Conch. 7. t. 59. f. 570. Encyclop. pl. 155. £. x. 142 ANIMAUX Habite... les mers de l’Inde et d'Amérique? Mus. n°. Mon cabinet. Toujours moins grande que la P. fémorale, et sans lobe latéral à sa base, elle a un peu laspect d’une vulselle, ei offre une coquille longitudinale. M. Savigny Va trouvée dans la mer Rouge. Lon- gueur, 5o à 58 millimètres. Je n’ai point vu la variété [b]. Perne noyau. Perna nucleus. P. testd parvuld, ovali, basi subacuté ; latere postico subbi- sinuato. Habite à l'ile S.-Pierre-S.-Francois de la Nouvelle Hollande. Mus. n°. Péron et Le Sueur. Longueur, 16 millimètres. Quatre dents à la charnière, la cinquième nulle ou obsolète. * Ajoutez perna legumen, O. legunren. Gmel. n°. 128. Chemn. Conch. 7. t. 59. f. 578. Encyclop. pl. 199. f. 2, 3: Espèces fossiles. Perne maxillée. Perna maxillata. P. testà trigon&, convexo-depressé, crassd ; cardine latissimo , dentibus sulciformibus numerosis prælongis . exarato. . Knorr. Petrif, 4. part. 2. DW. pl. 64. Habite... Fossile de la Virginie. M. de Beauvois. Mon cabinet. Espèce très-remarquable. : 2. Perne mytiloïde. Perna, mytiloides. P. testé ovato-oblongé , depressd ; basi acuté ; cardine obliquo. Ostrea mytiloides. Gmel. n°. 1304 Cb] ar. testd curvatd ; latere PeBtEA introrsum arcuato Ostrea torta. Gmel. QU: Habite... Fossile d'Alsace, 1: el ne ne ie es, prés du Hâvre. Mon cabinet. La variété [b] pareillement fossile sse.trouve en Bourgogne. Mus. n°. M. Dufresne.:. ; IVota. Si la perna aviculoides de M. Soswerby TConch, min. n°. 12. tab. 66.] est de cé genre}! il Faudr PHRpAler nôtré mô- diole lithophagite.. 5: : 14 ut LA SANS VERTÈEBRES. I ESA MARTEAU (Malleus.) Coquille subéquivalve, raboteuse, difforme, le plus souvent allongée, sublobée à la base ; à crochets petits, divergens. Charnière sans dents. Une fossette allongée, conique, située sous les crochets, traversant obliquement la fa- cette du ligament. Celui-ci presque extérieur , s’insérant sur la facette courte et en talus de chaque valve. Testa subæquivalvis, rudis, deformis, ut plurimum elonsata, basi sublobata ; natibus parvis, divaricatis. Cardo edentulus. Fossula oblongo-conica, aream ligamenti obliquè intersecans , sub natibus. Ligamen- tum subexternum , breve, in are& declivi utriusque valvcæ receptum. OBSERVATIONS. Les marteaux ressemblent un peu aux pernes dans leurs variations de forme , maïs ils en sont tres-distingués par leur charnière. Ils tiennent de plus pres aux avicules, avec lesquelles cependant on ne saurait les confondre ; car, quoi- que de part et d’autre il n’y ait point de dents sulciformes à la charnière , la fossette conique qui se trouve sous chaque crochet des marteaux, et qui traverse la facette du liga- ment, les distingue fortement des avicules. D'ailleurs, les valves des marteaux, quoiqu'irréguliéres, sont de même grandeur, sans échancrure à l’une d'elles, ce qui n’a pas lieu ainsi dans les avicules. La forme singulière de la plupart des marteaux les rend tres-remarquables. Ces coquilles néanmoins sont grossières , irrégulières, et n’offrent rien d’agréable à l'extérieur. Au 144 ANIMAUX dedans, elles ont un peu plus d'éclat, par la nacre assez brillante qui les recouvre, et qui se trouve principalement « à la place qu’occupait le corps de l’animal. Le reste paraît être le produit d’un allongement singulier des deux lobes du manteau. Ces coquillages sont marins et exotiques ; la rareté de certaines espèces les rend précieuses et tres - re- cherchées. Ils ont aussi un byssus assez grossier , qui sort par une petite ouverture située postérieurement et pres des crochets. Leur base offre un canal ouvert, formé par les parois inclinées des valves. ESPÈCES. 1. Marteau blanc. Malleus albus. WT. testé trilob& ; lobis lateralibus baseos prælongis; sinu bysst nullo aut a foveé ligamenti non distincto. An List. Conch. t. 210. f. 54? Habite les mers orientales australes. Mus. n°. Coquille extrêmement rare, recherchée , très-précieuse. Forme de la suivante ; couleur blanche en dehors et en dedans , sauf la place qu’occupait l’ani- mal; et woflrant point de sinus ou canal particulier pour le byssus. Crochets petits, à peine saillans. 2. Marteau commun. Walleus vulgaris. DL. testé trilobé, extus intusque sæpissimè nigrd ; sinu byssi a fove& ligamenti separato. Ostrea malleus. Lin. Gmel. n°. 99. Rumph. Mus. t. 47. fig. H. D’Argenv. Conch. t. 10. fig. A. Gualt. test. t. 06. fig. D, E. Knorr. Vergn.,3. t. 4. f. x. Chemn. Conch. 8. t. 70. f. 655. Encyclop. pl. 197. f. 12. [b] Z’ar. test& albidd ; lobis lateralibus baseos brevibus. Chemn. Conch. 8. t. 70. f. 656. Encyclop. pl. 177. f. 13. Habite l'Océan des grandes Indes et austral. Mus. n°. Mon cabinet. Coquille recherchée par sa forme singulière , mais assez commune dans les collections. Ses lobes latéraux sont longs et étroits. La variété [b] pourrait être distinguée, parce qu’elle est constante. SANS VERTÈBRES. 145 Quelques-uns la prennent pour le marteau blanc, dont elle diffère beaucoup par le sinus du byssus, par sa forme générale, etc. 3. Marteau normal. Malleus normalis. IW. testé bilobé : lobo basis unico, anticali, ad normam di- recto. [a] Testa extus intusque nigra ; lobo basis longiusculo. [b] ar. testé albidä ; lobo basis abbreviato. Habite l'Océan des grandes Indes. Mon cabinet, La variété [b] vient des mers de la Nouvelle Hollande. Mus. n°. On pourrait encore la distinguer, tant elle est remarquable. 4. Marteau vulsellé. Malleus vulsellatus. IT. testé elongatä, planulatä, fragili; laterum marginibus sub- parallelis ; basi inæquali : lobo obliquè porrecto. Ostrea vulsella. Gmel. n°. 100. Chem. Conch. 8. t. 70. f. 657. Encyclop. pl. 157. f. 15. Habite la mer Rouge, à Timor, l'Océan austral. Mus. n°. Coauille droite ou courbée, d’un violet noirâtre. Longueur, 118 muilli- mètres. La fossette conique du ligament s’étend sur le lobe obli- quement terminal. 8. Marteau rétus. Malleus anatinus. M. testé elongatä, planulaté , fragili ; laterum marginibus sub- parallelis ; basi retusd, subauriculaté, obsoletè mucronatd. Ostrea anatina. Gmel. n°. ror. Chemn. Conch. 8. t. 70. f. 658 ; et t. 71. f. 650. Eucyclop. pl. 177. f. 14. Habite aux îles de Nicobar et à Timor. Mus. n°. Vulgairement le . moule à balle. Elle est tantôt droite , tantôt courbée et de même taille que la précédente ; mais à base moins irrégulière. G. Marteau raccourci. Malleus decurtatus. AT. testd ovali vel oblong4, planulaté, fragili; basi varid ; Joved ligamenti brevissimdä. Habite les mers de l'Asie australe et de la Nouvelle Hollande. Mus. n°. Elle est moins grande que toutes les autres, et présente di- verses variétés, dont certaines ne sont peut-être que des indi- vidus jeunes de l’une des deux précédentes. Mais l'espèce réside au moins dans ceux dont la coquille est atténuée vers son sommet, et dont la fossette du ligament n’est qu'ébauchée. Tome VI. ; 10 146 ANIMAUX AVICULE. (Avicula.) Coquille inéquivalve, fragile, submutique; à base transversale , droite, ayant ses extrémités avancées, et l’antérieure caudiforme. Une échancrure à la valve gauche. Charnière linéaire unidentée : à dent cardinale de chaque valve sous les crochets. Facette du ligament mar- ginale, étroite , en canal, non traversée par le byssus. Testa inæquivalvis, fragilis, submutica ; basi trans- vers, rect& ; extremitatibus productis : anticä caudi- formi. Valva sinistra emarginata. ; Cardo linearis, unidentatus ; dente in utraque valvä infra nates. Area ligamenti marginalis, angusta , ca- naliculata, bysso non intersepta. OBSERVATIONS. Si la forme générale des marteaux est singuliere, celle des avicules ne l’est pas moins, quoique celle-ci soit des- sinee sur un autre modele. En effet, sur une base trans- verse , longuc-et droite, la principale partie de la coquille s’éleve obliquement , sous une forme qui approche de celle d’une aile d’oiseau , et les deux extrémités de cette base se trouvent souvent prolongées, mais inégales, de mauière que l’une d’elles semble représenter une queue.dl en résulte qu’en ouvrant les valves sans les écarter, la coquille offre une res- semblance grossière avec un oiseau volant. C’est d’après cette considération que j'ai donné le nom d’avicule aux coquilles de ce genre. Ces coquilles sont marines, inéquivalves , presque toujours mutiques ou non éçailleuses en dehors, en général minces, tres- SANS VERTÈBRES. 147 fragiles, et nacrées intérieurement. Elles sont distinguées des marteaux, non-seulement par leur forme générale, mais surtout par l’ouverture qui donne passage au byssus, et qui a lieu aux dépens de la valve gauche, cette valve ayant, au côté postérieur, un sinus ou une échancrure remarquable. Ici, d’ailleurs, point de fossette conique traversant la facette du ligament, comme dans les marteaux. Les crochets des avicules sont obliques, petits, non saïllans. Linné , confon- dant ces coquilles parmi ses mytilus , ne vit en elles qu’une espèce [ mytilus hirundo]. ESPÈCES. 1. Avicule macroptère. Ævicula macroptera. A. testé maximd , extus fusco-nigricante ; al& amplissimé, obliquë curvé ; caudé longiusculd. Gualt. test. t, 94. fig. A. Knorr. Vergn. 6. tab. 2. Habite... les mers des climats chauds? Mus. n°. Mon cabinet. C’est la plus grande de ce genre. Dans sa jeunesse , des raïes lon- gitudinales et blanchâtres la rendent comme rayonnée à l’exté- rieur ; alors sa nacre n’est qu’argentée. Mais dans les vieux indi- vidus, la nacre est rougeâtre. La grandeur de Paile est de 178 mul- limètres. 2. Avicule baignoire. Æyicula lotorium. A. testé grandi, extus fusco-nigricante ; alä magné, oblongo- ellipticé, subrecté ; caud& brevissimä. Chemn. Conch. 8. t. 81. f. 728. Habite... Mon cabinet. Quoique très-voisine de Ja précédente, mais moins grande, elle me semble vraiment distincte par sa forme particulière. Elle est même plus renflée et à valves de longueur ‘égale. Longueur de l'aile, 129 millimètres. 3. Avicule demi-flèche. #vicula semi-sagitta. Æ. testé nigr& aut flavo-rufescente ; al& obliqu&, subventricosé ; caud& longä. ; List. Conch. t. 220. f. 55. Gualt. test. t. 94. fig. A. fig. minor. Knorr. Vergn. 4. 1. 8. £. 5; et 5.t. 10. f. 71, 2. 145 ANIMAUX Cb] Jar. testä flavo-rufescente , obsoletè fusco-radiaté: Habite l'Océan asiatique austral. Mus. n°. La variété [b] est de mor cabinet. Ailes de longueur égale. 4. Avicule hétéroptère. Ævicula heteroptera. A. testé lanceaté ; alé perobliqué : valvæ alteræ anterius breviore ; caud& elongaté. [b] F’ar. test& nigricante ; al& minus obliquä. Habite... Mon cabinet. Coquille allongée transversalement, à lobe postérieur en fer de lance. Epiderme jaunâtre ou roussâtre. 5. Avicule en faux. Ævicula falcata. Æ. test& tenui, fragili, albid&, fusco-submaculat4; al& laté, obliquè falcaté ; caudé breviusculé. An Chemn. Conch. 8. t. 8r. f. 725? Cb] Jar. test& al& minore , minus incurvatä. Habite les mers de la Nouvelle Hollande. Péron. Mus. n°. La va- riété [b] est de mon cabinet. La queue est menue, atténuée, presque en alène; elle est plus longue dans la variété [b], qu’on pourrait distinguer. 6. Avicule safranée. Ævicula crocea. A. test& glabr&, luteo-croceé , immaculaté ; alé obliquè diva- ricat&. [a] Cauda longiuscula , attenuata. Rumph. Mus. tab. 46. fig. G ? [b] Jar. caud& brevi, alam non superante. [c] F’ar. testé luteo-citrind ; caud& brevi. Avicula chinensis. Leach, Miscel. zool. 2. pl. 114. Habite les mers de l’Isle de France pour les coquilles [a et b]. Mus. n°. La variété [c] ne m'est pas connue. La coquille de Chemniz , Conch. 8. t. 81. f. 724, est encore une variété de cette espèce. 7. Avicule de Tarente. Avicula Tarentina. A. testé tenui, fragili, grised , fusco-radiaté; al& latä : valvis magnitudine æqualibus. Habite la Méditerranée , dans le golfe de Tarente. Mon cabinet. Queue de longueur médiocre. Coquille transparente, à aile obli- quement arrondie. 8. Avicule atlantique. Ævicula atlantica. A. testé fuscatd ; alé laté, rotundatd , vix obliqué : valvis ma- gnitudire inæqualibus. SANS VERTÈBRES. 149 Gualt. test. t. 94. fig. B. [b] Chanon. Adans. Seneg. t. 15. f. 6. À Habite l'Océan atlantique. Mon cabinet. Les coquilles de Chemniz, Conch. 8. t. 80. f. 720, et t. 8r. f. 722, nous paraissent des va- riétés de cette espèce. 9. Avicule écailleuse. Ayicula squamulosa A. testé tenui, fragili, lutescente aut ruf&, squamulis apice laxis subasperatä; caudé brevissim&, auriculiformi. Habite les mers du Brésil. Lalande. Mus. n°. Ses écailles sont par rangées rayonnantes. Son aile est large, obliquement arrondie. Largeur de la base, 40 millimètres. ro. Avicule papilionacée. ÆAvicula papilionacea. A. testé tenui, pellucidé, albidd , spadiceo radiatä ; caudd sub- nulld. Cb] Jar. ? radiis viridulis, fusco guttatis. Chemn. Conch. 8. t. 8r. f. 726. Encyclop. pl. 177. f. 5. Habite les mers de la Nouvelle Hollande. Péron. Mus. n°. Sa forme et sa taille sont les mêmes que celles de la coquille de Chemniz, mais ses rayons sont d’un rouge-brun, souvent interrompus. Elle est très-fragile. z1. ÂAvicule petites-côtes. Ævicula costellata. Æ. testé tenui, oblongo-ellipticé, obliqué , fulvé ; tuberculis minimis ordinatis costellas simulantibus ; cardine brevi; caudà null. An Chemin. Conch. 8. t. 81. f. 727? Encyclop. pl. 177. f. 6? Habite... Mus. n°. Elle est d’un fauve rembruni, et à l’intérieur elle n’est nacrée qu’à la place qu’occupait l’animal, ou dans un espace médiocre. Ses petites côtes sont rayonnantes, mutiques vers leur sommet. 12. ÂAvicule physoïde. Ævicula physoides. Æ. testé tenuissimd , fragilissimé , hyaliné, subvesiculari; lineis raris ferrugineis ; al& perobliqué. Habite les mers du nord de la Nouvelle Hollande, sur des sertu- laires, des plumulaires, etc. Mus. n°. Queue tantôt nulle, taniôt en auricule trés-courte. Longueur, 25 millimètres. 150 ANIMAUX 13. Avicule verdâtre. Ævicula airens. A. testé minimé , teñnui, lævi, pellucid&, viréente ; limbe subra- diato ; caud& brevi auriculiformi. Cb] ar. ? testæ al& majore , rotundiore!. Chemn. Conch. 8. t. 80. f. 521. a, b. Habite les mers de la Nouvelle Hollande, à la côte de la terre d’Endracth. Péron. Mus. n°. Largeur , 12 millimètres. 14. Avicule trigonée. Ævicula trigonata. Æ. testé minimd ; ald valdè obliqué ; latere antico subtruncato , sinu arcuato. [b] Far. ? testæ latere antico non sinuato. Habite... Fossile de Grignon. Mus. n°. Largeur , 8 à 10 milli- mètres. 15. Avicule phalénacée. Ævicula phalænacea. A. testé parvuld, ferrugineo-radiatd ; al& perobliqué ; auricul& posticä longitudiraliter sulcaté. Habite... Fossile des environs de Bordeaux. Point de queue. Lar- geur, 21 millimètres. Elle paraît tenir de l’Ax.. papilionacée , et imite l’aile d’une petite phalène. Mon cabinet. Vota. On trouve anx environs de Bordeaux des fragmens très- incomplets d’une autre espèce fossile et plus grande. Mon cabinet. Voyez avicula media. Sowerby, Conch. min. n°. 1 p. 15. t. 2. PINTADINE. (Meléagrima.) Coquille subéquivalve, arrondie ‘presque carrément, écailleuse en dehors ; à bord cardinal inférieur , droit, antérieurement sans queue. Un sinus à la base posté- rieure des valves pour le passage du byssus : la valve gauche étant ici étroite et échancrée. Charnière linéaire, sans dent. Facette du ligament marginale, allongée, presque extérieure, dilatée dans sa partie moyenne, Testa subæquivalvis, quadrato-rotundata, extus squa- mosa ; margine cardinali infero, recto, anticè ecau- » \é SANS VERTÈBRES. 151 dato. Sinus pro bysso ad basim posticam valvarum ; valvé sinistrd hoc in loco anguslatä , emarginatd. Cardo linearis, edentulus. Area ligamenti margi- nalis , elongata , subexterna , medio dilatata. OBSERVATIONS. Quelque grands que soient les rapports entre les avicules et les pintadines , j'ai cru devoir en séparer ces deruicres, parce que leur coquille est presque équivalve , que sa forme est différente , qu’elle n’a jamais de queue ni de dent car- dinale, et que la facette ligamentale est toujours dilatée dans sa partie moyenne. D’ailleurs, louverture qui donne passage au byssus produit , sur chaque valve , un angle cal- leux et rentrant, qu’on ne voit nullement dans les avicules. Les pintadines sont moins lisses et plus écailleuses au dehors que les avicules. Leur nacre est quelquefois épaisse, tres-brillante ; et l’extravasion de la liqueur destinée aux augmentations périodiques de l’intérieur de la coquille, donne lieu souvent à des dépôts isolés de cette belle nacre, qui forment ce qu’on nomme les perles. Ce genre est encore peu nombreux en espèces ; mais la principale de ces especes est célebre , parce que c’est elle qui fournit les plus belles perles , si recherchées pour la parure, surtout dans l’orient. ESPÈCES. 1. Pintadine mère-perle. Meleagrina margaritifera. M. testé subquadraté, supernè rotundat&, fusco-virente, albo radiaté ; lamellis per series longitudinales imbricatis : superio- ribus majoribus. Mytilus margaritiferus. Lin. Gmel. p. 335r. Rmuph. Mas. t. 47. Gg. F, G. D’Argenv., Conch. t. 20. fig. A. Grualt. test. t. 84. fig. E, F, G. Alargarita sinensis. Leach, Misc. zool, +. pl. 48. 152 ANIMAUX Chemn. Conch. 8. t. 80. f. 917—719. Encyclop. pl. 177. f. 1—4. Fb] Avicula radiata. Leach, Misc. zool. r. pl. 43. Habite le golfe persique, les côtes de Ceylan , les mers de la Nou= velle Hollande, le golfe du Mexique, etc. Mus. n°. Mon cabinet. Coquille planulée , très-écailleuse , solide, qui devient très-grande, et qui fournit les plus belles et les plus grandes perles connues. La variété [b] a les écailles terminées en pointe. Knorr [Vergn. #. t. 25. f. 2, 3.] en cite une des Antilles qui paraît s’en approcher. 2. Pintadine albine. Meleagrina albina. IT. testé albidé, irradiaté , obsoletè squamosd ; auriculis duabus semper distinctis. An Rumph. Mus. t. 47. fig. B? [b] J’ar. testé violaceo partim tinctd. Habite les mers de la Nouvelle Hollande , au canal d’Entrecastaux, et à la terre de Diémen. Mus. n°. A l’intérieur, le limbe qui environne la partie nacrée est blanc. Dans la variété [b] le test est teint de violet ainsi que le limbe intérieur. Largeur , 50 mil- limètres. DEUXIÈME SECTION. Ligament non marginal, resserre dans un court espace sous les crochets , toujours connu , et ne formant point de cordon tendineux sous la coquille. La forme et la disposition du ligament , dans les co- quilles de cette division, séparent éminemment ces coquilles de celles de la division précédente. Ces mêmes coquilles ont d’ailleurs un aspect assez particulier, et sont en général auriculées à leur base, c’est-à-dire, aux extrémités de leur bord cardinal. Toutes sont iné- quivalves, quoique beaucoup d’entre elles aient les deux valves d’égale grandeur ; mais l’une de ces valves est tou- jours plus bombée que l’autre. Les races ici sont fortnom- SANS VERTEBRES. 153 breuses, et les coquilles qui en proviennent présentent, dans la nature de leur test et de ses caractères, des mo- üfs suflisans pour les partager en deux familles distinctes, auxquelles je donne le nom de pectinides et d’ostracées. LES PECTINIDES. Ligament intérieur ou demi-intérieur. Coquille en général régulière , à test compacte, non feuilleté dans son épa isseur’. Les pectinides sont des coquilles régulières ou presque régulières, à test solide, non feuilleté, la plupart auri- culées aux extrémités latérales de leur bord inférieur, et en général munies de stries ou de côtes rayonnantes qui partent des crochets. Leur ligament est intérieur ; mais, dans quelques-unes, ce ligament paraît au dehors par une entaille ou par un écartement des crochets. Les unes sont des coquilles libres, que l’animal peut dépla- cer ou qu'il fixe par un byssus; les autres sont fixées sur les corps marins par leur valve inférieure. Ces pectinides constituent une famille qui me paraît naturelle, qui avoisine celle des ostracées, et à laquelle je rapporte les sept genres suivans : houlette , lime , pla- giostome, peigne, plicatule, spondy le et podopside. HOULETTE. (Pedum.) Coquille inéquivalve , un peu auriculée, bäillante par sa valve inférieure. Crochets inégaux, écartés. 154 ANIMAUX Charnière sans dent. Ligament en partie extérieur, inséré dans une fossette allongée et canaliforme, creu- sée dans la paroi interne des crochets. Valve inférieure échancrée près de sa base postérieure. Testa inæquivalvis, subauriculata ; valv& inferiore hiante ; natibus inæqualibus, divaricatis. Cardo edentulus. Ligamentum partim externum , in fossul& canaliformi natium pariete intern& affixum. V'alva inferior propè basim posticam emarginata. OBSERVATIONS. La houlette rappelle, par l’échancrure singuliere de sa valve inférieure, celle des pintadines et des avicules ; mais elle annonce le voisinage des limes et des plagiostomes , dont elle est tres-distincte, et bientôt après celui des peignes. Cette coquille remarquable, que sa forme a fait comparer à la houlette des bergers, est libre, régulière , inéquivalve , et indique , par son échancrure, que l’animal s’attache par un byssus. Pour amener les limes et ensuite les peignes, la na- ture a fait disparaître l’echancrure de la valve inférieure ; et raccourcissant ensuite la fossette du ligament, elle la rendue tout-à-fait intérieure. On ne connaît encore qu’une espèce de ce genre : je la nomme ainsi. ESPÈCE. 1. Houlette spondyloïde. Pedum spondy loideum. P. tesi& ovato-cuneiformi, planulatd ; valv& superiore striis lon- gitudinalibus granulato-scabris. Ostrea spondyloidea. Gmel. n°. 109. Favanne, Conch. t. 80. fig. K. Chemn. Conch. 8. t. 72. f. 669. G5o. Encyclop. pl. 198. f. 1—4. pedum. {b] ’ar.? testé minore , rotundatä ; va inferiore planiore. Habite les mers de l’Isle de France et des grandes Indes. Mus. n*. Mon cabinet. Coquille rare, précieuse, fort recherchée. Elle est SANS VERTÈBRES. 155 blanche, légèrement teinte de pourpre près des crochets. Sa valve inférieure plus grande à les bords latéraux relevés. La su- périeure ést aplatie, munie de stries scabres et rayonnantes. Son épiderme est ferrugineux. Longueur, 70 millimètres. La variété [b] est beaucoup plus pétité, mince, blanche, presque orbieu- laire , et ne se rétrécit pas en coin vers sa base. Il faudra peut- être la distinguer comme espèce. Mon cabinet. LIME. (Lima.) Coquille longitudinale, subéquivalve, auriculée, un peu bâillante d’un côté entre les valves; à crochets écartés ; leur facette interne étant inclinée en dehors. Charnière sans dent. Fossette cardinale en partie ex- térieure, recevant le ligament. T'esta longitudinalis, subæquivalvis, auriculata, in- ter valvas uno latere subhians ; natibus divaricatis : parietibus internis extrorsum declivibus. Cardo edentulus ; foveolé cardinali partim externt, lisamentum recipiente. .Jou OBSERVATEONS. Ici, plus d’échancrure particulière à la valve inférieure ; un simple écartement éntre les valves donne heu à une ouvérture latérale qui paraît suflire, et la fossette qui reçoit le ligament est devenue plus large, plus interne. Les oreillettes de la base de la coquille sont petites, mais dis- ünctes. L’existence des limes et des plagiostomes à donc suivi celle de la houlette, et a dû précéder celle des peignes, qui n’a eu lieu que lorsque la nature fut parvenue à rap- procher les crochets et à rendre la fossette cardinale tout- à-fait intérieure, Ainsi, les limes ont nécessairement de grands rapports avec les peignes ; ce qui fut cause que plusieurs auteurs les 156 ANIMAUX ont confondus dans le même-genre. Linné, ne considérant que le défaut de dents cardinales dans ces coquillages, les rangeait même parmi ses ostrea; mais leur coquille libre, régulière et presque équivalve, exige leur séparation du genre des huîtres, comme les crochets écartés et la fossette cardinale des limes obligent de les distinguer des peignes ; ce que Bruguière avait fait. Les Zimes sont des coquilles marines, presque toujours blanches ; et leur animal paraît encore muni d’un pied propre à filer. « ESPECES. 1. Lime enflée. Lima inflata. L. testé obliquè ovaté, valdè tumidé , utroque latere hiante ; au- riculis minimis ; cardine obliquo; margine subintegro. List. Conch. t. 197. f. 14. Gualt. test. tab. 88. fig. FF. Chemn. Conch. 7. t. 68. f. 649. Lit. a. Encyclop. pl. 206. f. 5. Habite l'Océan américain. Mus. n°. Mon cabinet. Coquille blanche, oblique, enflée; à côtes longitudinales menues, mutiques, ex- cepté près de leur sommet. Longueur, 54 millimètres. Le bäil- lement postérieur des valves est près des crochets, et l’autre en est éloigné. 2. Lime commune. Lima squamosa. L. testé ovali, depressä, anticè quasi abscissd ; costis squamosis , asperrimis ; cardine obliquo ; margine plicato. Ostrea lima. Lin. Gmel. n°. 05. D’Argenv. Conch. t. 24. fig. E. Rumph. Mus. t. 44. fig. D. Gualt. test. t. 88. fig. E. Chemn. Conch. 7. t. 68. f. 65. Encyclop. pl. 206. f. 4. Habite les mers d'Amérique, etc. Mus. n°. Mon cabinet. Coquille blanche, rude comme une râpe, à rayons chargés d’écailles voü- tées. Ses orcillettes sont petites. Elle est peu bäillante. Longueur, 60—68 millimètres. Elle varie à écailles raçes. SANS VERTÈBRES. 157 3. Limé subéquilatérale. Lima glacialis. L. test& ovali, depresso-convexé , subæquilaterä, hinc hiante ; radiis numerosis tenuibus subasperis ; margine non plicato. Ostrea glacialis. Gmel. n°. 96. List. Conch. t. 176. f. 13. Knorr. Vergn. 6. t. 38. f. 5. Chemn. Conch. 7. t. 68. f. 652. di Encyclop. pl. 206. f. 2. [b] Jar. testé radiis mitioribus tenuissimis. Chemn. Conch. 7. t. 68. f. 6535. Encyclop. pl. 206. f. 3. Habite l'Océan américain. Mus. n°. Mon cabinet. Dans cette espèce, le bâillement qui est sous Poreillette postérieure a les bords des valves élevés et labiiformes. On donne le nom de lime douce à la variété [b]. Longueur, 65 millimètres. 4. Lime annelée. Lima annulata. L. testé obovatä , subæquilaterd ; striüs longitudinalibus tenuissi- mis , alias transversas erectas remotas et annulatas decussan- tibus. Habite à l’Isle de France. M. Mathieu. Mus. n°. Elle tient à la précédente par sa forme et par les lèvres de son bäillement pos- térieur ; mais elle est très-distincte. Longueur , 25 millimètres. 5. Lime étroite. Lima fragilis. L. test@ oblongo-angusté , rect4, subæquilater ; sulcis longitudi- nalibus muticis ; auriculis subæqualibus. Chemn. Conch. 7. t. 68. f. 650. Encyclop. pl. 206. f. 6. {b] Ostrea bullata. Born. Mus. t. 6. f. 8. Habite aux îles de Nicobar. Mus. n°. La variété [b] à peine difié- rente vient des Barbades. A son sommet, le bord interne est uu peu plissé. Longueur, 17 millimètres, 6. Lime linguatule. Lima linguatula. L. testé tenui, pellucidé, exalbidé , oblongo-arcuaté, undiquè hiante ; radiis tenuibus undulatis ; auriculis parvis. [b] Far. ? testé striis transversis semilunaribus longitudinales de- cussantibus. Ostrea hians. Gmel. n°. 97. Schroet. ein]. in Conch. 3. tab. o. f. 4. Habite les mers de la terre de Diémen. M. de da Billardière. Mon 158 ANIMAUX cabinet. Elle est bäillante de chaque côté, et le bällement pos- térieur est fort grand; l’antérieur est plus étroit, plus élevé. Longueur, 34 millimètres. Etc. Ajoutez l’ostrea excavata de Gmelin que je n’ai point vu, et qui n’est peut-être qu’une variété de la lime enflée. Espèces fossiles. Lime spatulée. Lima spathulata. L. test oblongo-ovaté, supernè depressé ; radiis squamulosis ; car- dine recto. Annales du Mus. vol. 8. p. 463. n°. 1. Habite... Fossile de Grignon. Mus. n°. Mon cabinet. Elle tient de la lime étroite, mais elle s’élargit plus supérieurement. On trouve une variété subécailleuse dans la Touraine. 2. Lime mutique. Lima mutica. L. testé ovaté, obliqué, inœæquilaterali, utrinquè hiante ; radiis muticis subacutis. Lima mutica. Annales du Mus. 8. p. 465. obs. Habite... Fossile d'Italie. M. Faujas. Mus. n°. Mon cabinet. Ses rayons sont des côtes un peu tranchantes. Elle a des stries trans- verses très-fines, quelquefois non apparentes. Longueur, 20—2# millimètres. 3. Lime plissée. Lima plicata. L. test ovatd, inæquilaterali, anticè subtruncaté ; radiis plicæ- Jormibus, obtusis, subplanulatis, absoleté squamosis. [b] ar. testé minore , pellucidd ; radiis obtusis. Habite... Fossile des Falluns de la Touraine. Mon cabinet. La variété [b]:se trouve à Gügnons c’est le lima obliqua des An- nales. 4. Lime vitrée. Lima vitrea. L. testé oblongé, tenui, fragili, pellucidé, depressé, inæquila- terali ; cardine obliquo. | Lima fragilis. Annales du Mus. 8. p. 464. n°. 5. Habite... Fossile de Grignon. Mon cabinet. Elle tient de très-près à la L. linguatule. 5, Lime dilatée. Lima dilatata. L. testé ovato-rotundatéä , obliqu&, depressé ; radiis tenuibus ob- soletis, laxis. SANS VERTÈBRES. 159 Lima dilatata. Annales du Mus. 8. p. 464. n°. 4. Habite... Fossile de Grignon. Mus. n°, PLAGIOSTOME. (Plagiostoma.) Coquille subéquivalve, libre, subauriculée ; à base cardinale transverse, droite. Crochets un peu écartés ; leurs parois internes s'étendant en facettes transverses, aplaties, externes : l’une droite; l’autre inclinée obli- quement. Charnière sans dent. Une fossette cardinale conique, située au-dessous des crochets, en partie interne, s’ou- vrant au dehors, et recevant le Jigament. Testa subæquivalvis, libera, subauriculata ; basi car- dinali transversä, rectd. Nates remotiusculæ ; parie- tibus internis in areas transversas planulatas et externas extensis : und rectd ; alterd oblique declivi. Cardo edentulus. Fovea cardinalis conica, infra nates disposita, partim externa, extus pervia, liga- mentuIn reclpiens. OBSERVATIONS. Les plagiostomes sont en quelque sorte moyens entre les limes, les peignes, les spondyles et les podopsides. Ils dif- ferent essentiellement des peignes , en ce qu’ils n’ont point leurs crochets contigus ; que leur base cardinale présente, comme dans les limes, la houlette et les spondyles, deux facettes externes, aplaties et transverses; et que leur fossette pour le ligament s’ouvre au dehors par un trou. Supprimez les dents cardinales des spondyles , alors la charnière sera analogue à celle des plagiostomes et des limes. Mais les limes sont bâillantes, au moins d’un côté, tandis que les plagies- 160 ANIMAUX tomes ne le sont point; en sorte que l’animal de ces derniers ne saurait se fixer par un byssus; car c’est une erreur que de regarder l’ouverture au dehors de la fossette du liga- ment comme destinée au passage d’un byssus. Cela n’a lieu nulle part dans les conchiferes, et est contraire à la dispo- sition des organes de l’animal. M. Sowerby a, le premier, aperçu l’existence de ce genre, et l’a proposé; mais il nous semble qu’il ne l’a caractérisé qu’obscurément. Il laisse encore quelque incertitude sur ses caracteres. Au reste, les plagiostomes ne sont connus que dans l’état fossile, et tres-souvent sont difficiles à reconnaître, par suite de la pierre dure qui les remplit. Le test de ces coquilles est en général mince, même dans celles d’un grand volume. ESPÈCES. 1. Plagiostome transverse. Plagiostoma transversa. PI. testé maximéä, transversim ovaté, supernè rotundatd ; late- ribus infimis obliquis ; sulcis longitudinalibus numerosissimis , transversè striatis. Habite... Fossile de... Mus. n°. Grande coquille que, d’après l’écartement des crochets, la ténuité du test rempli de pierre dure, et la nature de ses sillons longitudinaux, j'ai cru pouvoir rap- porter à ce genre. Largeur, 160 millimètres. 2. Plagiostome semi-lunaire. Plagiostoma semilunaris. PI. testé maximd, trigond, lœæviusculd ; antico latere latissimo , semictireulari, margine acuto ; latere postico truncato, crasso , subconcavo. Knorr.-Petrif.)4-1part..2, Batre/c ft l2nif.72: Encyclop. pl. 238. f. 3. a, b. Habite... Fossile de Carantan, département da Calvados. Mon cabinet et celui de M. de France; et se trouve aussi près de Ma- mert, sur la route d’Arlon à Luxembourg. Cabinet de M. Me- nard. Grande coquille lisse, à stries transverses arquées, et offrant quelques stries longitudinales très-fines. Elle n’a qu’une oreillette. 3. Plagiostome enflé. Plagiostoma turgida. PL. test& suborbiculari, turgidd, longitudinaliter suleaté ; suleis SANS VERTÈBRES. 10£ valvæ superioris acutis, serrulatis ; alteræ valvæ sulcis obtusis lœævibus. Habite... Fossile des environs de Château-du-Loir, département de la Sarthe. Cabinet de M. Menard. Cette coquille est très- convexe des deux côtés, et a des sillons nombreux et serrés. Lar- geur, 78 millimètres. 4. Plagiostome déprimé. Plagiostoma depressa. PL. testé mutic®, suborbicularti, infernè attenuatd, supernè rotun- datä&, compresso - acuté& ; striis longitudinalibus exiguis, ad laterd divaricatis. Plagiostoma obscura ? Sowerby, Conch, min. n°. 20. t. 114. f. 2. Habite... Fossile de cas Mon cabinet, Cette espèce n’est renflée que légèrement près des crochets. Largeur, 42 millimètres. 5. Plagiostome sillonné. Plagiostoma sulcata. PI. testé ovat&, infernè subacut; sulcis dongitudinalibus radü- Jormibus , subcarinatis. Habite... Fossile de... Mus. n°. Mon cabinet. Ce n’est que par l’écartement de ses crochets que je le rapporte à ce genre. Lar- geur, 45 millimètres. 6. Plagiostome inéquivalve. Plagiostoma inæquivalvis. PL. testé inæquivalvi, supernè complanatä, longitudinaliter striaté, versus limbum squamulis fornicatis asperaté. Habite... Fossile des environs de, Bordeaux. Mon cabinet. Forme d'une grande huître commune, et offrant néanmoins les deux facettes cardinales des plagiostomes. Deux oreillettes fort petites, et la fossette du ligament s’ouvrant au dehors et traversant lés facettes. Largeur , go miilimètres. Etc. Ajoutez : * Plagiosioma gigantea. Sowerby, Conch. min. n°. 14. t. 77. * Plagiositoma spinosa. —— = — t: 70. * Plagiostoma punctata. * Plagiostoma pectinoides. n°. 20. t. 113. ——#"——————— t€t, m4 fr PEIGNE. (Pecten.) Coquille libre, régulière, inéquivalve, auriculée; à bord inférieur transverse, droit ; à crochets contigus. Tome FT. IT 162 ANIMAUX / Charnière sans dent; à fossette cardinale tout-à-fait intérieure , trigone , recevant le ligament. L'esta libera, regularis, inæquivalvis , auriculata ; margine infero transverso , recto ; natibus contiguis. Cardo edentulus; foveol& cardinali penitus internd , trigond , ligamentum recipiente. OBSERVATIONS, lei, enfin, les crochets sont rapprochés, comme conti- gus , sans facette interne inclinée en dehors, et la fossette du ligament est devenue tout-à-fait intérieure. Tel est le caractere tranché qui distingue le beau et immense genre des peignes. Les coquilles de ce genre, libres, régulières, en général de forme aplatie, toujours inéquivalves, quoique plus ou moins, toujours munies d’oreillettes , quoique souvent ine- gales, enfin, presque toujours rayonnées longitudinalement par des côtes fines ou grossières, ne sont pas même de la famille des huîtres, et jamais leur valve inférieure nw’obtient un crochet allongé en talon. En un mot, la base de ces co- quilles est coupée en ligne droite et transverse, que l’extré- mité de leurs crochets ne dépasse point. Les valves de ces coquilles sont en général minces, de même grandeur, quoique inégalement bombées , la supérieure étant presque toujours aplatie; et leur substance n’est pas composée de lames en partie détachées ou mal jointes comme celle des huîtres. Les peignes sont des coquillages marins tres-diversifiés : leurs espèces sont nombreuses, difliciles à déterminer , et la plupart sont ornées de couleurs variées , tres-brillantes. On en trouve beaucoup dans l’état fossile. Le nom vulgaire de pélerine a été donné par plusieurs aux coquilles de ce genre. Leur côté postérieur est toujours celui de la plus grande oreillette , sous laquelle on aperçoit un sinus. SANS VERTÈBRES. 163 ESPÈCES. Oreillettes égales ou presque égales. 1. Peigne côtes-rondes. Pecten maximus. P. testé inæquivalvi, supernè planulaté ; radiis rotundatis, lon- gitudinaliter striatis. Ostrea maxima. Lin. Gmel. p. 3315. List. Conch. t. 163. f. 1. Gualt. test. t. 98. fig. A, B. KRaôrr. Veren.\1. © UE 1,25 etat. 14. 2 A: ett. un, à. Regenf. Conch. 1. t. 2. f. 19; et t. 7. f. 3. Chemn. Conch. 7. t, 6o. f. 585. Encyclop. pl. 209. f. 1. a, b. Habite les mers d'Europe, Mus. n°. Mon cabinet. Quoiqu’assez grand , ce peigne n’est point le plus grand de son genre. Il a en- viron quatorze rayons et des stries longitudinales, tant sur ses rayons que dans leurs interstices. Largeur, 140 millimètres. On le rencontre fossile dans quelques provinces de France. 2. Peigne moyen. Pecten medius. P. tesii inœæquivalvi, supernè planulaté ; radis rotundato-pla- nulatis ; striis longitudinalibus subnullis. An Chemn. Conch. 7. t. 6o. f. 586. 587 ét 589? Habite... Mus. n°. Ce peigne, intermédiaire entre l’espèce précé- dente et celle qui suit, ne peut être convenablement rapporté soit à l’une, soit à l’autre; il tient néanmoins de chacune d’elles. 3. Peigne de S.-Jacques. Pecten Jacobæus. P. testé inæquivalvi, supérné planülatd ; radiis 14 ad 16 angu: latis : valvæ inferioris longitudinaliter suleatis. Ostrea Jacobæa. Lin. Gmel. n°. 2. List. Conch. t. 165. f. 2. Bonan. recr. 2. f. 3, 4. Gualt. test. t. 00. fig. B. Poli, test. 2. t. 27. f. 1, 2. Chemn. Conch. 9. t. 60. f. 588. Encyclop. pl. 209. f. 2. a, b. Habite les mers d'Europe. Mas. n°. Mon cabinet. Espéce assez commune , souvent agréablement variée dans ses couleurs. Les rayons de sa valve supérieure sont comprimés sur les côtés, et n’ont point de stries longitudinales bien distinctes. On la trouve fossile en Italie, 164 ANIMAUX 4. Peigne double-face. Pecten bifrons. P. testé subæquivalvi, utrinque convexiusculé, albidé, intus pur- pureo-nigricanté ; radiis subseptem longitudinaliter sulcatis, supernè evanidis. Habite les mers australes et de la Nouvelle Hollande. Péron. Mus. n°. Mon cabinet. Coquille très-distincte , à oreillettes un peu iné- gales, et ayant des côtes peu nombreuses , sillonnées longitudi- nalement et dans leurs interstices. Les côtes de dessus sont plus larges et simplement convexes; celles de dessous semblent presque carénées. Largeur , 105 millimètres. 5. Peigne bénitier. Pecten ziczac. P. testé inæquivalvi, infernè valdè convexä ; radiis octodecim explanatis, sulco divisis. Ostrea ziczac. Lin. Gmel. n°. 5. List. Conch. t. 168. f. 5. Regenf. Conch. 1. t. 11. f. 53. Knorr. Vergn. 2. t. 19. f. 3; et t. 20. f. r. Favanne, Conch. pl. 55. fig. B. Chemn. Conch. 7. t. 61. f. 590—592. [bp] far. testé purpurascente ; radiis eminentioribus , convexo= planis. Habite l'Océan atlantique et américain. Mus. n°. Mon cabinet. Elle offre plusieurs variétés de couleur, ayant tantôt la valve supé- rieure d’un brun noirâtre et sans tache, et tantôt pourprée, di- versement tachetée, Mais la variété [b], qui vient de la Nou- velle Hollande, est remarquable par la saillie de ses rayons. 6. Peigne hépatique. Pecten Laurentii. P. 1est4 inæquivalvi, tenui, lævi; valvd superiore planiore, spadi- ceû : radiis vix prominulis ; valvd inferiore extus albido-fulvd. Ostrea Laurentii. Gmel. n°. 7. Chemn. Conch. 7. t. Gr. f. 503. Encyclop. pl. 208. f. 4. Habite les mers d'Amérique. Mus. n°. Mon cabinet. Elle est presque moyenne entre le P. bénitier et le P. sole. Sa valve supérieure est très-colorée, et offre des stries transverses extrêmement fines; l’autre est convexe, très-lisse. Largeur , un décimètre. 7. Peigne sole. Pecten pleuronectes. P. testé subæquivalvi, tenui, extus lævi, utrinque convexiusculà ; dineis radiantibus ante marginem evanidis. : SANS VERTÈBRES. 165 Ostrea pleuronectes. Lin. Gmel. n°. 6. Rumph. Mus. t. 45. fig. A, B. D’Argenv. Conch. t. 24. fig. G. Bonan. recr. 3. 1. 354. Gualt. test. t. 73. fig. B. Chemn. Conch. 7. t. 61. f. 59. Encyclop. pl. 208. f. 3. Habite l'Océan indien. Mus. n°. Mon cabinet. Belle coquille, mince , très-lisse au dehors, à valve supérieure rose sous un épi- derme fauve, l’inférieure étant toute blanche. A l’intérieur, elle a des côtes en saillie ; rayonnantes , écartées les unes des autres. Elle se trouve fossile en France, à S.-Paul-Trois-Châteaux, dé- partement de la Drôme. M. Brard. Mon cabinet. 8. Peigne lisse. Pecten obliteratus. P. testé subæquivalvi, tenui, extus lævi, supernè rubro-aurantid, subtus alb&, roseo-radiaté ; costis internis creberrimis. Ostrea obliterata. Lin. Gmel. n°. 46. Knorr. Vergn. 5. t. 21. f. G. Chemn. Conch. 7. tab. 66. f. 622—624. Habite l'Océan indien. Mon cabinet. Elle est moins grande que celle qui précède, et, comme elle, un peu convexe en dessus et en dessous. Mais, à l’intérieur, ses côtes rayonnantes en saillie, nombreuses et rapprochées, l’en distinguent éminemment. Lar- geur, 1 millimètres. Mus. n°. 9. Peigne concentrique. Pecten Japonicus. P. testé magné, orbiculari, extus lævi, utrinque convexiusculé , supernè rubré ; fasciis transversis, concentricis , flavidulis, nu- merosissimis ; intus ad limbum costis radiatd. Ostrea Japonica. Gmel. n°. 8. Chemn. Conch, 7. 1. G2. f. 596. Encyclop. pl. 208. f. 4. Habite l'Océan des Indes orientales, les côtes du Japon, etc. Mus. n°. Elle semble n'être qu’une très- grande sole; mais, outre sa taille et ses couleurs, les côtes en saillie de son intérieur ne se prolongent point dans le disque concave des valves. Largeur , 120 millimètres. 10. Peigne de Magellan. Pecten Magellanicus. P. tesi@ maximé, orbiculari, supernè rubrä, albido-zonat4 r strüs longitudinalibus numerosissimis | subscabris ; intus lœvi. Ostrea Magellanica. Gmel. n°. 9, 166 : ANIMAUX Chemn. Conch. 5. 1. 62. f. 597. Encyclop. pl. 208. f. 5. Habite au détroit de Magellan. Mon cabinet. Espèce aussi grande et même plus grande que le P. maximus. Sa valve supérieure est plus convexe que linférieure. Ses oreillettes ont des sillons lon- gitudinaux, au lieu d’être transverses comme dans les soles. Lar- geur, 138 millimètres. 11. Peigne pourpré. Pecten purpuratus. P. testé alb&, purpureo et nigro purpurascente varié ; radiis 26, convexis ; intus zond purpureo-nigricante. Habite les mers orientales et australes. Mus. n°. Mon cabinet. Es- pèce rare et très-belle. Ses oreillettes sont un peu inégales. Lar- geur, 112 millimètres. On le dit du Japon. | 2744 12. Peigne linéolaire. Pecten lineolaris. P. testé utrinquë convexé, albidé ; supernè lineis transversis cre- berrimis rubris ; radiis 17 lævigatis. Habite... Mon cabinet. Joli peigne, fort petit, très-rare, et dis- tinct de tous les autres. Sa valve inférieure est blanche. Il est bombé près des crochets. Largeur, 26 ou 27 millimètres. 13. Peigne manteau-blanc. Pecten radula. P. testä supernè planulaté, alb&; radiis 12 convexis, spadiceo- maculatis, longitudinaliter striatis transversimque rugulosis. Ostrea radula. Lin. Gmel. n°. 11. Rumph. Mus. 1. 44. fig. A. D’Argenv. Conch. t. 24. fig. D. List. Conch. t. 155. f. 12. Gualt. test. t. 74. fig. L. Knorr. Vergn. 5. 1. 9. f. 4. Chemn. Conch. 7. t. 63. f. 599. 600. Encyclop. pl. 208. f. 2. Habite l'Océan indien. Mus. n°. Mon cabinet. 14. Peigne rateau. Pecten rastellum. P. testé depressä, pellucidä, albidä, fusco maculatä ; radiis no- sem squamiferis : Squamis raris erectis , COncayis ; Marge Car- dinali muricato. An ostrea pellucens. Lin. n°. 106? fb] Z/ar. testé minore, rubrä. Habite les mers du nord, Mon cab. Coquille très-rare , déprimée, SANS YERTÈBRES. 167 mince, hérissée d’écailles rares et assez grandes , à rayons con- vexes, inégaux. Largeur, 34 millimètres. 15. Peigne enflé. Pecten turgidus. P. testé ad umbones inflat4, utrinquè convexd, albo rufo fuscoque varié ; radiis 20 glabris, subangulatis ; interstitiis transversè et obsoleté striatis. Ostrea turgida. Gmel. n°. 63. List. Conch. t. 169. f. 6. Ostrea nucleus. Born. Mus. tab. 7. f. 2. Chemn. Conch. 7. t. 65. f. 621. a, b. Cb] Jar. testé majore ; interstitiis lævibus. Habite les mers d'Amérique. Mon cabinet. Coquille bombée comme le peigne cerise, de taille petite ou moyenne, et diversement ta- chetée de blanc et de brun ou de roux-brun. Oreillettes petites, presque égales. Largeur, 31 millimètres. 16. Peigne flagellé. Pecten flagellatus. P. testé glabr&, flavicante, supernè flammulis exiguis rubris aut spadiceis adspersd ; radiis quinque convexiuscülis , longitudi- naliter substriatis. Habite la Méditerranée , dans le golfe de Tarente. Mon cabinet. La valve inférieure est jaune-d’œuf. Largeur, 24 millimètres. 17. Peigne arrosé. Pecten uspersus. P. testé tenui, supernè rubente, maculis albis exiguis aspersé ; radiis quinque subacutis ; striis longitudinalibus tenuissimis. Encyclop. pl. 212. f. 6, Habite... Mon cabinet. Espèce très-distincte, Coquille rare, blanche à l’intérieur. Largeur , 38 millimètres. 18. Peigne flavidule. Pecten flavidulus. P. testd flavicante , supernë fusco maculaté aut nebulosä , longi- tudinaliter striatd4 ; radiis duodecim striatis. An Chemn. Conch. 7. t. 67. f. 638? Habite l'Océan atlantique , la Méditerranée. Mon cabinet. Coquille striée sur les rayons et dans leurs interstices. Elle est d’un jaune citron, taché de brun verdâtre, et a des rapports avec l’ostrea citrina de Poli [iest. 2. t. 28. f. 15]. Largeur, 33 millimètres. 19. Peigne mantelet. Pecten plica. P. testé subæquivalvi, longitudinaliter striaté, albidä, spadiceo vel purpureo maculaté; radiis 5 s. 6 supernè evanidis, infernè lævibus ; intus limbo fulvo. 168 ANIMAUX Ostrea plica. Lin. Gmel. n°. 14. Rumph. Mus, t. 44. fig. O. D’Argenv. Conch. 1. 24. fig. C. Chemn. Conch. 5. t. 62. f. 598. a, b. Encyclop. pl. 212. f. 5? Eb] Z’ar. testé purpureo-nigricante. Habite l'Océan indien. Mus. n°. Mon cabinet. Coquille oblongue- arrondie, à stries longitudinales bien marquées dans sa moitié supérieure. La variété [b] est rare, fort belle, large de 47 mil- limètres. Mus. n°. La base tronquée est étroite. 20. Peigne glabre. Pecten glaber. P. testé subæquivalvi; radiis 10 lævibus, supernè dilatato-eva- nidis, alternis minoribus ; striis longitudinalibus ad interstitia. Ostrea glabra ? Lin. Gmel. n°. 5o. Bonan. recr. 2. f. 12. Knorr: Vergn. 2.:t.,10. fa et ht r0. 5,6. Chemn. Conch. 7. t. 67. f. 642. 643. Encyclop. pl. 213. f. 1. Eb] ar. test fulvd, immaculatd. Knorr. Vergn. 5. t. 9. f. 2. Habite la Méditerranée. Mus. n°. Mon cabinet. Espèce commune dans les collections, très-variée dans ses couleurs et ses carac- tères , et fort dificile à circonscrire dans ses limites. Beaucoup de ses variétés sont fort jolies. »1. Peigne sillonné. Pecten sulcatus. P. testé subæquivalvi, alb&, fusco maculatd; radiis 10 æœquali- bus , undiquè convexis ; uti interstitiis longitudinaliter sulcatis. An Chemn. Conch. 7. 1. 67. f. 641? [b] Var. testé roseo tincté ; flammulis albis transversis. Habite dans la Méditerranée, au golfe de Tarente. Mus. n°. Mon cabinet. Espèce jolie, variée, distincte de la précédente , ainsi que celles qui suivent. 22. Peigne vierge. Pecten virzo. P. testé tenui, pellucid4&, alb&, roseo partim tinctd ; radüs 1e convexiusculis interstitiisque glabris. Gualt. test. t. 73. fig. H? Habite la Méditerranée, au golfe de Tarente. Mon cabinet. Ses sties longitudinales sont peu distinctes. Largeur, 44 millimètres. SANS VERTÈBRES. 169 23. Peigne unicolor. Pecten unicolor. P. testé subæquivalvi, lute& aut rubrä, immaculaté ; radiis decem crassis, glabris ; interstitiis longitudinaliter striatis. [a] Zesta lutea. Regenf. Conch. x. t. 11. f. Go. Knorr. Vergn. 1. t. 8. f. 5. [b] 7/ar. testé majore, rubrd. Habite la Méditerranée. Mus. n°. Mon cabinet. Largeur de la co- quille [a], 43 millimètres ; de la coquille [b], 45. 24. Peigne gris. Pecten griseus. P. testé subæquivalvi, longitudinaliter striat&, supernè maculi parvis albis cinereis et fuscis variegatd ; radiis 10 ad 12 dorso subangulatis , remotis. Encyclop. pl. 213. f. 5? [b] ’ar. testé superné fusco-nigricante. Chemn. Conch. 7. 1. 67. f. 644. [c] J’ars testé extus intusque piceatd. Regenf. Conch. 1. t. 3. f. 3r. Habite la Méditerranée. Mon cabinet. Il est bien strié sur ses rayons et dans leurs interstices. Taille du précédent. 25. Peigne côtes-distantes. Pecten distans. P. 1est4 subæquivalvi, albidé, fusco maculaté et zonatd ; radiis 10 orassis, remotis, glabris, dorsa planulatis. Gualt. test. t. 74. fig. A, B. Knorr. Vergn. 2. t. 18. f. 5. Encyclop. pl. 210. f. 3? Habite l'Océan atlantique. Mus. n°. Mon cabinet. Ce peigne est assez commun, plus grand que celui qui précède, mais moins strié. Ses côtes sont plus aplaties , bien séparées. Largeur, 61 mil- limètres, / 26. Peigne isabelle. Pecten isabella. P. testé tenui, pellucid&, planulaté4, pallidè auranti&, albo- maculaté ; radiis quinis, magnis, subplicatis ; margine flexuoso. Habite la Méditerranée, dans le golfe de T'arente. Mon cabinet. Petite coquille, paraissant avoir des rapports avec la suivante ; mais mince , délicate, et plissée en manchette. Largeur , 18 mil- limètres. 170 ANIMAUX Oreillettes inégales. / 27. Peigne coraline. Pecten nodosus. P. testé longitudinaliter multisulcat&, rubr& aut rubro et alba varié ; radiis novem, crassis, nodoso-vesicularibus. Ostrea nodosa. Lin. Gmel. n°. 43. D’Argenv. Conch. t. 24. fig. F. List. Conch. t. 186. f. 24. Rumph. Mus. t. 48. f. 7, 8. Gualt. test. t. 09. fig. C, D. Chemn. Conch. 7. t. 64. £. 609. Encyclop. pl. 210. f. 2. Eb] Jar. testé aurantid. Chemn. ibid. f. 6ro. Habite l'Océan africain et américain. Mus. n°. Mon cabinet. Belle coquille, mais très-connue ; elle devient fort grande. Il en existe une variété de petite taille, dont les nœuds sont la plupart blancs comme de petites perles. Mon cabinet, Encyclop. pl. 210. f. 4? 28. Peigne manteau-ducal. Pecten pallium. P. 1est4 subæquivalvi, albé, rubro fuscoque varid ; radiis duo- decim convexis , striatis, squamoso-scabris. Ostrea pallium. Lin. Gmel. n°. 40. Rumph. Mus. t. 44. fig. B. D’Argenv. Conch. t. 24. fig. I. Gualt. test. t. 74. fig. F. List. Conch. t. 187. f. 25. Regenf. Conch. 1. 1. 6. f. 59. Chemn. Conch. 7. t. 64. f. 6or. ÆEncyclop. pl. 210. f. 1. a, b. [b] Chemn. Conch. r. t. 64. f. 208. Habite les mers de l’Inde. Mus. n°. Mon cabinet. Coquille com- mune dans les collections, mais fort recherchée pour sa beauté. Comme le rouge domine, la coquille paraît seulement tachetée de blanc. 29. Peigne gibecière. Pecten pes felis. P. testd inæquilaterä , rubro-rufescente ; radiis novem intersti- tiisque longitudinaliter striatis, subscabris ; auricul& alterä minuld. Ostrea pes felis. Lin. Gmel. n°. 44. Bonan, recr. 2. f. 7. SANS VERTÈBRES. 171 Poli, test. 2. tab. 28. f. 16. Chemn. Conch. 7. t. 64.-f. 612; et t. G5. £. 613. Encyclop. pl. 211. f.1. Habite la Méditerranée. Mon cabinet. Il tient d’assez près au pecten nodosus ; mais il est moins grand, plus iméquilatéral. 30. Peigne tigre. Pecten tigris. P. testé subæquivalvi, inæquilaterä , albd , spadiceo maculatéä, intus lutescente ; radiis novem interstitiisque longitudinaliter strialis , subscabris. Chemn. Conch. 7. t. 64. f. 608? Habite... l'Océan indien ? Mus. n°. Coquille rare, mouchetée de rouge très-brun sur un fond blanc, sillonnée longitudinalement, et à oreillettes fort inégales. Une tache rouge, en dedans, sous la plus grande orcillette. Ses stries interstitiales ne sont point hérissées , comme le dit Gmelin de son O. sanguinolenta. 31. Peigne besace. Pecten imbricatus. P. testé inæquivalvi , supernè planulatä, albd , purpureo tincté ; radiis novem inæqualibus imbricato-squamosis. Ostrea imbricata. Gmel. n°. 12. Pera venatoria. Chemn. Conch. 7. t. 60. fig. G. Encyclop. pl. 214. f. 2. Habite la mer Rouge. Mus. n°. Mon cabinet. Il tient au pecten rastellum ; mais il est plus oblong, et à oreillettes fort inégales. 32. Peigne arlequin. Pecten histrionicus. P. testé complanaté, alb& ; rubro nigroque maculaté ; radiis undecim convexis , transversè rugosis. Ostrea histrionica. Gmel. n°. 54. Knorr. Vergn. 4. v. 12. f.3. Chemn. Conch. 7. t. 65. f. 614. Encyclop. pl. 213. f. 8. Habite... Mus. n°. Mon cabinet. Coquille assez jolie, de petite taille. Les interstices des rayons ne sont point striés comme dans l'O. sulcata de Born. Mus. t. 6. f. 3. 33. Peigne blessé. Pecten sauciatus. P. testé inæquivabi, albé : valva superiore plan&, purpureo-ma- culat@ ; radiis vigenti angulatis, longitudinaliter sulcatis et strialis. An ostrea sauciata ? Gmel. n°. 68, Chemn. Conch. 7. t. 69. fig. H? 172 ANIMAUX Habite... la mer Rouge ? Mus. n°. Notre coquille est éminemment inéquivalve ; la valve inférieure étant convexe , tandis que la su- périeure est presque tout-à-fait aplatie. IL n’y a que cette dernière qui soit tachée. La coquille est plus longue que large. Largeur, 20 millimètres. .34. Peïigne operculaire. Pecten opercularis. P.-test@ subrotundaté, longitudinaliter striatd, subscabré ; valv& superiore convexiore ; radiis 18 ad 20 convexiusculis. Ostrea opercularis. Lin. Gmel. n°. 57. [a] P. opercularis luteus. Mon cabinet. Da Costa, Conch. brit. t. 9. f. 5. [b] P. opercularis albo-purpurascens. List. Conch. t. 190. f. 27. . P. subrufus. Pennant, Zool. brit. 4. t. 60. f. 63. Chemn. Conch. 9. t. 67. f. 646. Ec] P. opercularis rufus. [d] Far. testé albé& maculis roseis eleganter pictä ; radiis ad la- teré compressis. Habite les mers d'Europe. Mus. n°. Mon cabinet. Coquille bien arrondie , à oreillettes médiocrement inégales , peu épaisse , très- variée dans ses couleurs, tantôt toute blanche, tantôt jaune, tantôt rose ou pourpre, et tantôt d’un rouge roussâtre. Elle est toujours blanche ou blanchâtre en dedans. Ses stries longitudi- nales paraissent plus que les transverses. Largeur , 790 millimètres. 35. Peigne rayé. Pecten lineatus. P. testé rotundaté , alb&, longitudinaliter lineatd-; costarum ca- riné purpured. M Ostrea lineata. Mat. Act. soc. Linn. 8. p. 09. Da Costa, Conch. brit. t. 10. f. 8. Habite Océan britannique. Mus. n°. Mon cabinet. Espèce cons- tante, quoique très-voisine de la précédente par ses stries et ses rayons. Largeur, 65 millimètres. 36. Peigne flabellé. Pecten flabellatus. P. testé rotundatä , flabellatim plicatä&, alb&, intus rubré ; ra- diis quindecim convexis ; interstitiis transversè striatis. Habite... Mus. n°. Aspect du P. operculaire, mais différent. Valve supérieure moins convexe que l’inférieure. Largeur , 73 mil- limètres. SANS VERTÈBRES. 173 37. Peigne rayonnant. Pecten irradians. | P. testé rotundatd, subæquivalwi, albidé , fulvo fuscoque va- riegatd ; radis 18 ad 20 convexis ; striis transversis exilis- SLMiS. Habite... Mon cabinet. Coquille rare, exotique, ayant l’aspect d’un p. operculaire très-rembruni. Largeur, 74 millimètres. 38. Peigne ondé. Pecten flexuosus. P. testé subæquivalvi, rotundato-flabellaté, albä, purpreo ma- culatä ; radiis quinque crassis ; margine undato : limbo striato. Ostrea flexuosa. Poli, test. 2. tab. 28. f, 11? Habite les côtes du Portugal. Mus. n°. Il varie à stries interstitiales plus ou moins distinctes, et à la couleur presque tout-à-fait pourpre. Largeur, 38 millimètres. 39. Peigne courbé. Pecten inflexus. P. testd rotundato-flabellaté , propèé limbum ventricosé : margine inflexo ; radiis quinque crassis ; striis longitudinalibus versus marginem. Poli, test. 2. tab. 28. f. 4, 5 et 17. Habite la Méditerranée. Mon cabinet, Cette coquille, ventrue près du limbe, a le bord de chaque valve courbé'en dedans , comme les bords d’une boîte. Taille petite; couleur presque entièrement rouge. pi 4o. Peigne inégal. Pecten dispar. P. testé suborbiculari, albidd ; valvd superiore læviusculé, basi maculé spadice“ magnd quinquelobé stelliformi ; versus limbum. radiis exiguis numerosis. Habite... Mon cabinet. Coquille singulière, à valves différentes par les rayons et la couleur. L’inférieure est blanche, à dix - huit rayons égaux. La supérieure est d’un roux-brun en dedans, et blanche au dehors , avec une grande tache en étoile, à lobes iné- gaux, pointus. Largeur, 34 millimètres. A1. Peigne à-quatre-rayons. Pecten quadriradiatus. P. testé ovato-cuneat&, supernè longitudinaliter striatd, albidä, cæruleo -nigricante infecté; radiis quatuor, magnis ; margine flexuoso. Habite... Mus. n°. Du voyage de Péron. Il tient de l’ostrea pes- lutræ, Lin. Gmel. n°. 132; mais il a deux oreillettes petites, ar- rondies , presque égales. Largeur , 18 millimètres. 174 ANIMAUX 2 . Peigne du nord. Pecten Islandicus. P. testä suborbiculari, auranti& vel rufo aut fusco rubente ; fas- ciis concentricis obsoletis ; radiis numerosissimis bisulcatis sub- scabris. Ostrea Islandica. Mull. Gmel. n°. 55. O. Fabr. Faun. Groenl, p. 415. List. Conch. t. 1057. f. 4. Gualt. test. t. 73. fig. R. Seÿa , Mus. 3. t. 87. f. 7. Chemn. Conch. 7. t. 65. f. 615. 616. Encyclop. pl. 212. f. 7. Habite les mers du nord. Mus. n°. Mon cabinet. Ce peigne varie dans ses couleurs et devient fort grand. Sa valve supérieure est plus colorée que l’inférieure ; miais celle-ci a ordinairement des zones concentriques plus marquées. Îl n’a guère plus de cinquante rayons. Largeur , 96 millimètres. 43. Peigne austral. Pecten asperrimus. P. testé suborbiculari , rubr& vel aurantio rubente; radiis 25 sub- carinatis, lateribus longitudinaliter sulcatis, imbricato - squa- mosis ; margine crenato. [b] Far. testé minore, pallidè fulv& ; radiorum lateribus uni-sul- catis. Habite les mers australes, à la Nouvelle Hollande , les côtes de Diémev. Péron et Le Sueur. Mus. n°. Mon cabinet. IL est sin- gulier de lui trouver tant de rapport avec le précédent, ayant une habitation si opposée. Celui-ci ést ordinairement recouvert par anne éponge courte, divisée ou lobée, et qui semble voisine du Sp. coronata. Largeur de la coquille, 80 à go millimètres. On le trouve fossile en Europe. La variété [b] n’a que 35 millimètres de largeur. Mus. n°. 44. Peigne sénateur. Pecten senatorius. P. testé suborbiculari, albido spadiceo ét fusco variegaté ; radis 22—926 rotundatis, transversè rugosis : lateribus infimis longitu- dinaliter sulcatis, subgranulatis. Ostrea senatoria. Gmel. n°. 6r. Chemn. Conch. 7. t. 65, f. 617. Encyclop. pl. 217. f. 5. Habite l'Océan indien. Mus. n°. Mon cabinet. Belle espèce, plus arrondie et plus large que la suivante, d’un rouge-brun violâtre varié de blanc par taches inégales. Largeur, 62 millimètres, SANS VERTÈBRES. 175 / 45. Peigne orangé. Pecten aurantius. P. testé aurantit , immaculatd ; radis vigenti subnudis : inters- titiis longitudinaliter uni s. bisulcatis. Ostrea citrina ? Gmel. n°. 62. Chemn. Conch. 7. t. 65. f. 618? Habite... l'Océan indien? Mus. n°. Notre coquille a ses rayons bien moins écailleux que dans la figure citée de Chemniz. Lar- geur, 52 millimètres. 46. Peigne fleurissant. Pecten florens. P. testé subæquivalvi, citrin&, maculis rubro-violaceis ornaté ; radiis 22 transversè rugosis ; intus alba : limbo violaceo. Habite... l'Océan indien ? Mon cabinet. Taille et forme du P. sé- nateur, et néanmoins très-distinct. 43. Peigne bigarré. Pecten varius. P. testé rotundato-oblongé, colore varié , utrinque echinaté ; ra- diis 26 ad 30 subcompressis, squamoso-scabris. Osirea varia. Lin. Gmel. n°. 48. D’Argenv. Conch. t. 24. fig. H. Kaoôrr. Verene 2 1070 35 et 0. EXT. f: 9 102. Chemn. Conch. 7. t. 66. f. 633. 634. Encyclop. pl. 213, f. 5. Habite les mers de l’Europe. Mus. n°. Mon cabinet. Coquille com- mune dans les collections, et très-variée dans la couleur princi- pale des individus. Les uns sont très-rembrunis , d’autres d’une couleur ferrugineuse, d’autres rouges , d’autres orangés et d’autres jaunes. Les interstices des rayons sont profonds, non sillonnés. Les oreillettes sont fort inégales. 48. Peigne sanguin. Pecten sanguineus. P. testé subæquivaki, rubro-sanguined ; radiis 22 subscabris ; ra- diorum lateris antici interstitiis sulcato-granulatis. Ostrea sanguinea. Lin. Gmel. n°. 47. Chemn. Coneh. 5. t. 66. f. 628. Habite l'Océan atlantique, etc. Mon cabinet. Elle est très-voisine de la précédente, mais moins hérissée d’écailles , et à rayons moins nombreux. Longueur, 55 millimètres ; largeur, 46. 49. Peigne irrégulier. Pecten sinuosus. P. testä ovaté, inæqualiter sinuosé, aurantio füusco et albo varie- gat& ; radis numefosis, pérangustis, striæformibus , scabris. Ostrea sinuosa. Gmel. n°. 16. 176 ANIMAUX List. Conch. t. 12. f. o. Da Costa, Conch. brit. t, 10. f. 3, 6. Pennant, Zool. brit. 4. t. 6x. f. 65. Habite l'Océan britannique et dans la Manche. Mon cabinet. Espèce très-distincte, mais singulière par ses difformités. Ses rayons sont serrés, eL ses oreillettes incgales. Longueur, 44 millimètres ; lar- geur, 37. Mus. n°. 5o. Peigne paré. Pecten ornatus. P. testé subæquivalvi, rubrd, fusco zonaté : umbone albo macu- lato ; radiis 36 : alternis minoribus. An List. Conch. t. 175. fig. minor. Encyclop. pl. 214. f. 5. Chemn. Conch. 5. t. 66. f. 625. [b] J’ar.? test& albd, undiquè spadiceo maculatä. Chemn. Conch. 7. t. 66. f. 626. G257. Habite l'Océan atlantique austral. Mus. n°. Mon cabinet. Coquille de taille médiocre ou petite, un peu transparente, à oreillettes trés-inégales. Ses rayons sont un peu rudes, subécaillenx. Lar- geur , 28 millimètres. Notre espèce paraît être la même que l’os- trea pellucens de Gmelin , sans être celui de Linne. 51. Peigne transparent. Pecten pellucidus. P. testé tenui, pellucidd, ovato-rotundaté , albid , spadiceo ma- culat&; radiis 21 confertiusculis subglabris. Poli, test. 2. tab. 28. £. 7? Habite la Méditerranée. Mon cabinet. Quoique peu tranchée dans ses caractères , celte coquille me paraît distincte des autres qui me sont connues de son genre. Ses taches sont grandes , inégales, et s’apercoivent à l’intérieur par la ténuité des valves. Largeur, 23 millimètres. 52. Peigne de Tranquebar. Pecten Tranquebaricus. P.1esi& subæquivalvi, albo-rubelld, fusco maculatä ; radiis vi- genti dorso subangulatis obsoletè crenulatis ; margine exquisite crenato. Ostrea Tranquebarica. Gmel. n°. 67. List. Conch. t. 179. f. 16? Knorr. Vetgn. 2. t. 4. f. 3. Chemn. Conch..5. t. 67. f. 647. Encyclop. pl. 212. f. 4. Babite l'Océan indien. Mon cabinet. Coquille peu commune, ä grandes taches brunes et irrégulières sur un fond blanc et rosé. SANS VERTÈBRES. 177 Elle est un peu ventrue et toute blanche à l'intérieur. Largeur, 35 millimètres. 55. Peigne cerise. Pecten gibbus. P. testé subæquivalvi, ventricosä, tursidä, rubr& ; radis 20 ad 22 convexis, ad laterd interstitiaque di. , subdecussatis. Ostrea gibba. Lin. Gmel. n°. 52. Brown. Jam. tab. 40. f. 10. Regenf. Conch. 1.t, 1. f. 11, ett. XI. f. 5r. Knorr. Vergn. 1. t. 18. £. 2; 2. t. 5. f. 4; et 5. t. 13. f. 0. Chemn. Conch. 7. t. 65. f. 619. 620. Encyclop. pl. 212. f. 3. [b] 7’ar. testé rubré ; umbonibus albo-maculatis. Gualt. test. t. 73. fig. F. Kuorr. Vergn. 2. t. 19. f. 2. Habite l'Océan atlantique et américain. Mus. n°. Mon cabinet. Jolie coquille bombée, d’un rouge cerise très-vif. Largeur , 45 mil- limètres. 54. Peigne vermillon. Pecten miniaceus. P. testé subæquivalvi, ovali, miniaced , immaculaté ; radiis 24 glabris. Habite... Mon cabinet. On ne peut le confondre avec le P. san- guin, ayant ses rayons glabres et leurs interstices. Il est d’une petite taille et également coloré en dedans comme au dehors. Lar- geur, 21 millimètres. 55. Peigne dégénéré: Pecten pusio. P. testé subæquivalvi, oblongo-ovali ; auricul& alter4 minimä ; radiis trigesinis confertiusculis subglabris. Ostrea pusio. Lin. Gmel. n°. 49. List. Conch. t. 181. f. 18; ett. 180. f. 23. Knorr. Vergn. 4. t. 12. f. 2. Chemn. Conch. 7. t. 67. f. 635. 636. Habite la Méditerranée , les mers d'Europe. Mon cabinet. J’y rap- porte une variété rose avec des taches rouge-brun, et une autre rouge avec des taches brunes, de la Méditerranée, et de petite taille ; en outre , une variété trés-brune , presque noire, commune dans la Manche, près de Calais. Ce-peigne paraît être un P. va- rius appauvri ou dégénéré. Peigne veiné. Pecten hybridus. P. testä tenui, compressé, subvenosé ; radiis subdenis, planu- Tome VI. 12 170 ANIMAUX latis, obsolete squamosis ; interstitiis longitudinaliter striatis. Ostrea hybrida. Gmel. n°. 10. [a] Testa sanguinea. List. Conch. t. 1935. f. 10. Chemn. Conch. 5. t. 63. f. 6or. 602. Encyclop. pl. 213. f. 4. [b] ar. testé fulvo-fucescente. List. Conch. t. 184. f. 21. Ostrea squamosa. Gmel. Habite l'Océan boréal. Mus. n°. Mon cabinet. Belle espèce, trés- distincte, à test mince, transparent, d’un rouge de sang ou d’un fauve très-brun, avec des veines ou des linéoles angulaires blan- ches. Ses rayons ont de petites écailles presque membraneuses, Les oreillettes sont inégales. Le plus souvent la valve inférieure est aussi colorée que la supérieure. 57. Peigne citron. Pecten sulphureus. P. testé tenui, complanaté, pellucidä, longitudinaliter striatä ; radiis 16 ad 24 vix prominulis, squamosis : squamis crebris brevissimis. Chemn. Conch. 7. t. 66. f. G29. Ostrea sulphurea. Gmel. Habite... les mers d'Amérique ? Mon cabinet. Les figures citées de Seba, Mus. 3. t. 87. f. 13. 14. 18, semblent appartenir à l’es- pèce précédente. 58. Peigne livide. Pecten lividus. P. testé ovato-rotundatd, fuseo fulvoque rubente varié ; radiis novem aut decem majoribus , imbricato-squamosis, cum mino- ribus subnudis, interpositis ; intus rubro-lividd. Habite les mers de la Nouvelle Hollande, au port du Roi Georges. Mus. n°. Coquille fort rembrunie en dessus, avec des taches li- vides. Ses écailles sont assez grandes, surtout celles de l'extrémité des rayons. Largeur , 45 millimètres. 59. Peigne à-six-rayons. Pecten hexactes. P. test4 albd, flabellaté; radiis sex longitudinaliter striatis : medianis latioribus. Pecten hexactes. Péron. Habite les mers de la Nouvelle Hollande , au port du Roi Georges: Mus. n°. Largeur, 35 millimétres. Erc. SANS VERTÈBRES. 170 Espèces fossiles. 1. Peigne cadran. Pecten solarium. P. testé suborbiculari, utrinquè convexiusculä, maximé : radiis 15 ad 18, distinctis, planulatis ; striis longitudinalibus sub- nullis. Knorr. Petrif. 4. part.'2. tab. B. fig. 1, 2. Habite... Fossile des environs de Doué, département de Maine-c'- Loire. Mus. n‘_ et cabinet de M. Menard. Espèce très-distincte, et plus grande que notre P. maximus. Elle a des stries trans- verses bien apparentes, onduleuses vers le bord supérieur. Lar- geur, 178 millimètres. 2, Peigne multirayonné. Pecten multiradiatus. P. testé utrinquë convexé, ventricosé , subgibbd ; radiis 18 ad 20 distinctis, convexis , lœvibus. List. Conch. t. 469. f. 27. b. Knorr. Petrif, 4. part. 2. tab. B. 5. c. f. 2. {b] Jar. testé orbiculato-cuneatd, subobliqué. Habite... Fossile d’Italie et des environs de Bordeaux. Mon ca- binet ; celui de M. Menard, et Mus. n°. pour la variété [b]. 3. Peigne ridé. Pecten rugosus. P. testé utrinquè convex& , subgibbä ; radiis 14 ad 18 convexis, transversè rugosis. Habite... Fossile de Normandie? et de Bailleul , près d’Argentan , département de POrne. Cabinet de M. Menard. 4. Peigne larges-côtes. Pecten laticostatus. P. testé suborbiculari, maxim&, utrinquè convexd ; radiis 5 ad ‘10 planulatis , supernè latissimis , evanidis ; sulcis longitudina- libus obsoletis. Habite... Fossile du mont Marius, près de Rome, et se trouve aux environs de Turin. Mus. n°. Il a des sillons longitudinaux sur les côtes et dans leurs interstices. C’est le plus grand des peignes connus; Largeur , 200 millimètres. 5. Peigne arrondi, Pecten rotundatus. P. testé suborbiculari, utrinquè convexé ; radiis 14 ad 16 dis- linctis , convexis, versus limbum planulatis. Knorr. Petrif. 4. part. 2. tab. B. r. c. fig. 5, G. Habite... Fossile des environs de Vence, entre Grasse et Nice A 180 ANIMAUX département du Var. Cabinet de M. Henard et le mien. Largeur, 75 millimètres. [l est moins bombé que le P. multiradiatus et que le P. rugosus. 6. Peigne de Bordeaux. Pecten Burdigalensis. P. testé suborbiculari, Latissimä, utrinquè convexé et radiaté ; radiis 12 ad 14 convexis, versus limbum plano-evanidis. P. Burdigalensis. Annales du Mus. vol. 8. p. 355. Habite... Fossile des environs de Bordeaux. Mon cabinet. Sa valve supérieure est légèrement convexe comme dans le P. sole. Lar- geur , 147 millimètres. Le P. [ Knorr. Petr. 2. tab. K r1. Ê x 2%] paraît s’en rapprocher. . Peigne côtes-aiguës. Pecten acuticosta. P. testé suborbiculari, utrinquè convexiusculd ; radiis 21 dorso 3 acutis, glabris. [b] Zd. versus basim angustior. Knorr. Petrif. 2. tab. K rr. 127. f. 3. Habite... Fossile de... Mon cabinet. Largeur, 76 millimètres. On apercoit des stries transverses et très-fines dans les interstices des rayons. 8. Peigne rude. Pecten asper. P. testé suborbiculari , utrinquè convexd ; radiis 20 ad 22 sulcis longitudinalibus divisis, imbricato-squamosis, scabris. List. Conch. t. 470. f. 28. Habite... Fossile des environs de la Ferté-Bernard, département de la Sarthe. Mus. n°. Cabinet de M. Menard et le mien. Ce peigne semble être l’analogue fossile de notre P. asperrimus qui vit dans les mers de la Nouvelle Hollande. Largeur, go milli- mètres. 9. Peigne béni. Pecten benedictus. P. tesid inœquivalvi, supernè plano-concav&, subtus valdè con- vexd ; radis 12 ad 14 planulatis, distinctis, transversim striatis. Habite... Fossile de France, près de Perpignan, et des environs de Doué, département de Maine-et-Loire. Mus. n°. Cabinet de M. Menard et le mien. Ce peigne tient de très-près auaP. ziczac ; mais il a moins de rayons, et le crochet de sa valve inférieure est très-bombé, et fait une saillie qui dépasse la ligne cardinale. On dit qu’on le trouve vivant dans la mer Rouge. “* l SANS VERTEBRES. TOI 10. Peigne allongé. Pecten elongatus. P. testé longitudinali, ovato-oblongé ; radus 26 ad 30 ienuibus, inæqualibus subdenticulatis. Habite. Fossile des environs du Mans, près de Coulaines. Cabinet de M. Menard. NH acquiert au moins 75 millimètres de longueur. 11. Peigne en pointe. Pecten subacutus. P. testé longitudinali, ovato-cuneaté , infernè subacuté ; radiis 24 æqualibus, confertis , dorso acutis. Habite... Fossile des environs du Mans. Cabinet de M. Menard. Il a de petites oreillettes, et paraît très-distinct du précédent , surtout par ses rayons. Longueur, 40 millimètres. 12. Peigne phaséole. Pecten phaseolus. P. testé minimé , oblongo-trigond; valvé inferiore incurvato- arcuaté ; radiis exiguis, confertis, striæformibus, æqualibus. Knorr. Petrif, 2. tab. B. 111. fig. 2? Habite... Fossile de Coulaines, près du Mans. Cabinet de M. MZe- nard. I] a des stries plus fines, et s’élargit moins que le suivant. On ne le trouve que très-petit. Longueur , 14 millimètres. 13. Peigne côtes-égales. Pecten æquicostatus. P. testé inæquivalvi, trigond ; valvd superiore pland ; alter tu- midä, incurvato-arcuatd ; radiis 28 ad 30 confertis, glabris, æqualibus. Knorr. Petrif. 2. tab. B. IL. n°. 22. f. 3. Habite aux environs du Mans, département de la Sarthe, et près d'Angers. Cabinet de M. Aenard et le mien. Espèce remar- quable, très-voisine de la suivante, dont elle est distincte, et qui devient plus grande. Largeur, 50-52 millimètres. 14. Peigne côtes-inégales. Pecten versicostatus. P. testd inæquivalvi, trigoné ; valv& superiore plan ; alter& tu- midä incurvato-arcuaté ; radiis numerosis confertis, quorum aliquot remotis aliis elevatioribus. Encyclop. pl: 214. f. 10.a, b, c. List. Conch. t. 451. f. 9 et 10? Habite... Fossile de Coulaines, près du Mans, et des environs de Souligné-sous-Ballon. Cabinet de M. Menard et le mien. Mas. n°. Ses quatre ou cinq côtes plus saillantes que les autres font aisé- ment reconnaître cette espèce ; mais elle offre diverses variétés de taille, et en nombre de leurs côtes ou rayons. 102 ANIMAUX 15. Pcigne costangulaire. Pecten costangularis. P. testt inæquivalvi : valv& inferiore incurvato-arcuaté : radiis quatuor maxünis, anguliformibus , longitudinaliser sulcatis. Habite... Fossile des environs de Décize, département de la Nièvre. Cabinet de M. Menard. Coquille longitudinale, rétrécie en coin, très-arquée, Longueur, 42 millimètres. 16. Peigne orbiculaire. Pecten orbicularis, P. test& suborbiculari , depressé , convexiusculd ; striis transversis concentricis ; radiis nullis. Sowerby, Conch. min. n°. 32. tab. 186. Habite. ;..... Fcssile de Coulaines, près du Mans, et se trouve em Angleterre. Cabinet de M. Menard, Il tient du P. sole, & 17. Peigne discordant, Pecten discors. P. testé subinæquivalvi, rotundato-trigond ; radiis subdenis ; rugis transversis exquisitis in alter“ valvd. Habite... Fossile de Chauflour, dans les environs du Mans. Ca- binet de M. Menard. Ce peigne, en général déprimé, est plus convexe en dessous qu’en dessus, Largeur, 38 millimètres. 18. Peigne palmé. Pecten palmatus. P. testé ovato-rotundata ; radiis 5 s. 6 supernè latescentibus ; au- riculä alter& majore. Knorr. Petrif. 4. part. 2. tab. B. [. f. r, 2. Habite er Fossile des environs de Bordeaux. Mon cabinet. Ses rayons paraissent glabres, les stries transverses s’apercevant à peine. Largeur, 44 millimètres. 19. Peïgne lépidolaire. Pecten lepidolaris, P. 1estd ovato-rotundaté ; radiis vigenti imbricato-squamosis : squamis exiguis per series plures ordinatis. [b] Jar. ? radis 25 submuticis. Habite. …. Fossile des environs de Boutonnet, près de Montpellier. Cabinet de M. AZenard, Ses oreillettes rejoignent en dessus les bords presque sans sinus. Largeur, 28 millimètres. Il tient du P. asper, et en est distinct. La variété Pb] est plus grande, à 1ayons plus gréles. Mon cabinet, 20. Peigne de Sienne. Pecten Seniensis. P. testé suborbiculari, utrinque convexd ; radis 15 ad 18 cor- s'exis ; striis longitudinalibus ad interstitit eminentioribus. SANS VERTÈBRES. | 183 Habite.….., Fossile de Sienne, en Italie. Mus. n°. Largeur, 40 mil- limètres. 21. Peigne striatule. Pecten striatulus. P. testé suborbiculari, utrinque convexd ; radiis 10 ad 12 crassis, æqualibus, uti interstitiis longitudinaliter striatis. Habite... Fossile des environs de Turin. Mus. n°. Mon cabinet, Largeur , 35 millimètres. 22. Peigne inéquicostal. Pecten inæquicostalis. P. testé suborbiculari ; radiis 19 ad 14 inæqualibus , uti interstituis longitudinaliter striatis. Brocch. test. 2. tab. 16. fig. 17? Habite... Fossile des environs de Turin. Mus. n°. Largeur , 34 mil- limètres. 23. Peigne scutulaire. Pecten scutularis. P. testé ovato-rotundatä, subdepressä , parvulé ; radiis 20 ad 25 æqualibus, dorso acutiusculis. An Knorr. Petrif. part. 2. tab. B. I. fig. 5? Habite... Fossile de Marsigni, en Bourgogne. Mus. n°. Mon ca- binet. Largeur, 22 millimètres. 24. Peigne scabrelle. Pecten scabrellus. P. testé suborbiculari ; radiis quindecim longitudinaliter sulcatis, squamoso-denticulatis ; auriculis inæqualibus. Habite... Fossile d'Italie. Bonelli. Mus. n°. Largeur , 36 milli- mètres. Il a des rapports avec le P. pallium. 25. Peigne plébéien. Pecten plebeius. P. iest& suborbiculari ; radiis 25 ad 30 angulato-sulcatis : latera- libus squamoso-scabris. Annales du Mus. vol. 8. p. 353. Habite... Fossile de Grignon. Largeur , 27 millimètres. On en trouve une variété près de Bordeaux. Le P. enfumé, Annales, n°. 2, paraît aussi une variété de cette espèce. 26. Peigne nain. Pecten pumilus. P. 1estd minimd, rotundato-ovaté ; radiis 10 ad 12. Habite... Fossile de... Mus. n°. Largeur, 6 millimètres. * Pecten squamula. P. testé minimé, orbiculari, intus subocto-radiata. Annales du Mus, vol. 8. p. 354. n°. 3, 194 ANIMAUX PLICGATŒURE: (Plicatula.) Coquille inéquivalve, inauriculée , rétrécie vers sa base; à bord supérieur arrondi, subplissé; à crochets inégaux, et sans facettes externes. Charnière ayant deux fortes dents sur chaque valve. Une fossette entre les dents cardinales, recevant le liga- ment qui est tout-à-fait intérieur. Testa inæquivalvis, inauriculata, basi attenuata ; margine supero rotundato, subplicato ; natibus inæ- qualibus ; areis externis nullis. Cardo dentibus duobus validis in utraque valva. Fovea intermedia ligamentum penitus internum reci- piens. OBSERVATIONS. Les plicatules ont le ligament tout-à-fait intérieur , éomme les peignes, et sont aussi sans facettes externes ; mais elles ont les dents cardinales des spondyles, sont sans oreillettes, et, manquant de facettes, elles n’offrent point ce sillon inter— inédiaire que fournit au dehors le ligament des spondyles. Ces coquilles sont marines, non hérissées comme les spon- dyles, et peu nombreuses en espèces connues. ESPÈCES. Plicatule rameuse. Plicatula ramosa. PI. test& oblongo-trigoné, valdè crassé ; plicis magnis, diviso- r'amosis. Spondylus plicatus. Vin. Gmel. p. 3208. Plicatula A An. s. vert. p. 132. Chemn. Conch. . 47. f. 470. 480. Habiteles mers d _ Me n°. Mon cabinet. Elle est blanche, SANS VERTÉBRES. 185 tachetée de linéoles ferrugineuses. Plis gros, divisés, médiocre- ment nombreux. Longueur, 35-40 millimètres. 2. Plicatule déprimée. Plicatula depressa. PL. test@ oblongo-trigond, depressiusculd, alb&, maculis spadi- ceis pictä ; plicis numerosis parvulis versus marginem. An Gualt. test. t. 104. fig. F? Plicatula depressa. An. s. vert. p. 132. Habite... les mers d'Amérique ? Mon cabinet. Longueur, 29 mil- limètres. 3. Plicatule en crête. Plicatula cristata. + PI. testé oblongo-cuneaté , ferrugined , subcristaté ; plicis magnis, simplicibus , squamosis. List. Conch. t. 210. f. 44. Chemn. Conch. 7. t. 47. f. 481. Encyclop. pl. 194. f. 3. . Habite les mers d'Amérique. Mus. n°. L’exemplaire du Muséum est jeune et de petite taille. 4. Plicatule réniforme. Plicatula reniformis. PI. tesié rotundat&, subarcuat&, albd ; plicis simplicibus, squa- mosis, divaricatis. Sloan. Jam. Hist. 2. tab. 241. f. 20. 21. Habite aa Jamaïque. .Mus. n°. Largeur, 25 millimètres. 5. Phicatule anguleuse. Plicatula angulosa. PL. testé -oblongo-cuneaté ; plicis magnis, inæqualibus, dorso angulosis , squamosis. Habite... Fossile de... Mus. n°. Elle a des rapports avec la pli- catule en crête. Longueur , 5o millimètres. 6. Plicatule australe. Plicatula australis. PI. testé rotundatä, subirregulari , echinatd, candidé ; margine undato, non plicato. Habite les mers de la Nouvelle Hollande , à l’île Fourneau. Mus. n°. Largeur , 19 millimètres. 7. Plicatule radiole. Plicatula radiola. PI. test& rotundaté , supernè plano-concavd ; costis crebris sub- squamosis , radiantibus ; margine plicato. Habite... Fossile de... Mus. n°. Largeur , 25 millimètres. Le spondylus de Chemniz, Conch. 7. t. 47. f. 482, lui ressemble un peu. 186 ANIMAUX 8. Plicatule placunée. Plicaiula placunæa. PI. testé obliquè ovali, supernè plano-concavd ; costis striisque radiantibus , tuberculatis, subsquamosis ; margine simplici. Habite... Fossile des environs de Paris ? Mon cabinet. 9. Plicatule ostréiforme. Plicatula ostræiformis. PL. testé rotundaté, irregulari ; plicis obliquis, subsquamosis. Encyclop. pl. 184. f. 9? Habite... Fossile des environs de Dax. Mus. n°. 10. Plicatule tubifère. Plicatula tubifera. PI. testé subirregulari , varid, undato-planulatdä, squamis tubu- losis brevibus echinatt. è Habite... Fossile de... Mus. n°. Espèce remarquable par lés petits tubes plus ou moins nombreux dont elle est hérissée. 11. Plicatule ridée. Plicatula rugosa. PL. testé ovali, valdë cavé ; valv& superiore planulaté, longitu- dinaliter sulcatd ; rugis transversis concentricis obsoletis ; mar- gine integro. Habite..…, Fossile de... Mon cabinet. Communiquée par M. Du- Jresne. Elle fait un passage aux spondyles. Longueur, 64 mil- limètres. SPON DYLE. (Spondylus.) Coquille inéquivalve, adhérente , auriculée, hérissée ou rude ; à crochets inégaux ; la valve inférieure offrant une facette cardinale externe, aplatie, divisée par un sillon, et qui grandit avec l’âge. Charnière ayant deux fortes dents sur chaque valve, et une fossette intermédiaire pour le Hgament, commu- hiquant par sa base avec le sillon externe. Ligament intérieur, dont les restes anciens se montrent au dehors dans le sillon. L'esta inæquivalvis , adhærens , auriculata, echinata , aut rigida; natibus inæqualibus ; valy& inferiore ared SANS VERTÈBRES. 107 cardinali externd , pland, trigon& , sulco partit, ætate productiore. Cardo dentibus duobus validis in uträque valvt, cum fovet ligamentali intermediä, sulco areæ basi ad- junctä. Ligsamentum internum : antiquis reliquiis in sulco detectis. OBSERVATIONS. Les spondyles , qu’on nomme vulgairement huîtres épi- neuses, constituent un genre fort remarquable de la famille des pectinides, tres-distingué des huîtres, surtout par Îles dents de la charnière, et qui comprend des coquilles inéqui- valves, en général hérissées d’épines diverses, quelquefois fort grandes, les unes subulées, les autres linguliformes, tantôt simples, tantôt foliacées à leur sommet , et toujours ‘disposées par rangées sur des stries ou des côtes longitudinales rayonnantes. Ces coquilles sont ordinairement tres-vivement colorées , assez variées dans leurs couleurs, et concourent , avec les peignes , à l’ornement des collections. Leur valve in- ferieure , toujours la plus grande et la plus convexe, se ter- mine à son crochet par une espèce de talon qui semble avoir été taillé avec un instrument tranchant , et présente une fa- cette triangulaire aplatie , inclinée, partagée par un sillon, et qui se prolonge avec l’âge. Les diflérentes longueurs de ce talon, dans divers individus de la méme espèce, prouvent que, comme dans l’huître, à mesure que l'animal grandit et se déplace dans sa coquille, il déplace pareillement la valve supérieure, et donne lieu ainsi à l’allongement pro- gressif du talon. L'animal a, comme celui des peignes, les bords de son manteau garnis de deux raugces de filets courts et tentacu- laires. Il a aussi un vestige de pied, en forme de disque rayonné ét à pédicule court. 188 ANIMAUX ESPÈCES. 1. Spondyle pied-d’âne. Spondylus gæderopus. Sp. testé superné rubré : striis longitudinalibus exiguis, crebris, granulato-asperis ; spinis sublingulatis , truncatis, mediocribus : ordinibus 6 ad 8. Spondylus gæderopus, Lin. Gmel. p. 3296. $ynon. exclusis. List. Conch. t. 206. f. 40. Poli, test. 2. tab. 21. f. 20. 27. Chemn. Conch. gt. 44. f. 450. Encyclop. pl. 190. f. 1. a, b. Habite la Méditerranée. Mus. n°. Mon cabinet. En dessus, ses épines principales forment six à huit rangées distantes, sont toutes colorées ; les plus petites sont aiguës ; les autres sont en languettes obtuses ou tronquées. 2. Spondyle d'Amérique. Spondylus Americanus. Sp. test& alb&, basi aurantio-purpured , longitudinaliter sulcaté ; spinis præcipuis longissimis, lingulatis, apice subfoliaceis. Favanne, Conch. pl. 44. fig. B. Chemn. Conch. 5. t. 45. f. 465. Encyclop. pl. 195. f. 1, 2. [b] J’ar. spinis purpurascentibus. [ce] F’ar. valvé inferiore laminis maximis foliaceis elegantissimis. Habite les mers d'Amérique, à S.-Domingue. Mus. n°. Mon cabi- net. Espèce tranchée, constamment distincte et très-belle. Ses épines sont blanches, et plusieurs sénti d’une longueur extraor- dinaire. Elles sont purpurescentes dans la variété [b]. Quant à la variété [ce], elle a en dessous des lames foliacées très-remar- quables : elle est tantôt blanche, tantôt teinte de pourpre. 3. Spondyle arachnoïde. Spondylus arachnoides. Sp. testä tenellé, supernè roseo-rubente , subspinosd ; valvæ infe- rioris laminis foliaceis et spinis longissimis submarginalibus. Knorr. Vergn. 5. t. 0. f. 1. Habite les mers d'Amérique. Mon cabinet. Elle est petite, délicate, sillonnée longitudinalement en dessus, et ce n’est que de sa valve inférieure que naissent ses très-longues épines. 4. Spondyle blanc. Spondylus candidus. Sp. testé submuticä , longitudinaliter striatä, candidd, immacu- lat ; striis distinctis, exilibus , vix asperis. SANS VERTÈBRES. 189 Habite les mers de la nouvelle Hollande. Péron et Le Sueur. Mus. n°, Il n’a point d’épines. Ses stries sont séparées , à dos aigu. 5. Spondyle multilamellé. Spondylus multilamellatus. Sp. testé rotundaté, albd ; supernè striis longitudinalibus purpu- rascentibus , et lamellis lingulato-spathulatis, crebris , subpur- pureis. É Chemn. Concb. 9. t. 46. f. 452. 473. Seba, Mus. 3. t. 88. f. 7. Habite les mers de l’Inde. Mus: n°. Très-belle espèce, comme fleu- rie, blanche , mais ornée en dessus de stries tachetées de pourpre, et de huit à douze rangées de lames nombreuses, spatulées , re- levées, teintes de rose et de pourpre. 6. Spondyle à-côtes. Spondylus costatus. Sp. testé albo et purpureo longitudinaliter lineat& et costatd ; costis aliis spinosis , subserratis , distantibus ; alteris ad inters- titia submuticis. D'’Argenv. Conch. t. 10. fig. G. Favanne, Conch. t. 42. fig. E. Knorr. Vergn. 1. t. 9. f. 2. Chemn. Conch. 7. t. 44. f.460—/462. [b] Jar. costis spinisque purpureis. Habite la mer Rouge, les mers de l’Inde et de la Chine. Mus. n°, Mon cabinet. Cette coquille paraît rayée de blanc et de rouge, de rose ou de pourpre. Ses côtes spinifères sont distantes, blan- ches ainsi que leurs épines, au nombre de six. Dans la va- riéte [b], elles sont colorées, moins écartées, plus nombreuses. Celle-ci, qui est de la mer Rouge, pourrait être distinguée. 7. Spondyle panaché. Spondylus variegatus. Sp. testé longitudinaliter sulcatä et costatd ; costarum spinis lon- giusculis albis ; lineis angulato-flexuosis , spadiceis aut fuscis ad interstitia. Chemn. Conch. 9. t. 45. f. 464. Habite l'Océan indien. Mus. n°. Distincte de la précédente, cette espèce y tient par ses rapports. Ses épines sont des languettes con- caves d’un côté. La coquille est pourprée à sa base. 8. Spondyle longue-épine. Spondylus longi-spina. Sp. testä longitudinaliter sulcatd et costaté, echinatissimd , ru- bente ; spinis præcipuis longissimis arcuatis ligularibus ; natibus aurantiis. 190 ANIMAUX An Chemn. Conch. 7. t. 46. f. 472. 15° Encyclop. pl. 194. f. 2. Habite les mers de l'Inde. Mus. n°. Mon cabinet. Cette coquille semble tenir du spondyle d'Amérique, mais en est trés-distincte. 9. Spondyle royal. Spondylus regius. Sp. testé rotundaiä, ventricosé , aurantio-rubente, longitudina- liter sulcat& et costaté ; sulcis spinis brevibus ; costis 5 s. G ; spinis raris , longissimis teretibus. Spondylus regius. Lin. Gmel. n°. 2. D’Argenv. Conch. t. 20. fig. G. Favanne , Conch.t. 45. fig. E. Chemn. Conch. 5. t. 46. f. 471 Encyclop. pl. 193. f. 1. Habite l'Océan indien. Cabinet de M. Richard. Coquille très-rare , très-recherchée dans les collections. Entre les côtes qui portent les grandes épines, on voit six à neuf sillons armés d’épines courtes , trés-aiguës. Spondyle aviculaire. Spondy lus avicularis. Sp. testé ovali-oblongé , purpured&, longitudinaliter sulcat& cos- tat& et spinosd; valvæ inferioris basi sursum incurvd, valde productd. Gualt. test. t. 101. fig. B. D’Argenv. Conch. t. 10. fig. H? Favanne, Conch. t. 42. fig. F. Habite l'Océan indien. Mon cabinet. Mus. n°. Il a des rapports avec le Sp. royal, mais sa coquille est plus allongée, ses grandes épines sont moins longues, plus fréquentes, et son crochet in- férieur se courbe en dessus, en manière de tête d'oiseau. El est très-épineux. 1. Spondyle écarlate. Spondylus coccineus. Sp. testé rotundaté , longitudinaliter sulcaté&, coccine& aut pur purascente ; aculeis brevibus subulatis ; basi extrorsum flexd. fa] Æculeis rariusculis. Gualt. test. t. 00. fig. F. D’Argenv. Conch. t. 19. fig. E? [b] Æculeis minoribus crebrioribus. [ce] Sulcis omnibus muticis. Gualt. test. t. 99. fig. E. Habite... Cabinet de M. Dufresne. Mus. n°. Il est distinct des autres, et offre quelques variétés qu’il faut y réunir: SANS ‘VERTÈBRES. 191 12. Spondyle grosses-écailles. Spondy lus crassi-squama. Sp. testé utrinque rubr& , longitudinaliter costat& et sulcaté ; costis squamiferis distantibus ; squamis crassis subspathulatis , Ë interdum palmatis. Rumph. Mus. t. 48. fig. I. Encyclop. pl. 192. f. 2. [b] Squamis palmatis. Seba, Mus. 3. t. 88. f. ro. Habite les mers de l’Inde. Mus. n°. Mon cabinet. Celui de M. Du- Jresne. Ce spondyle, d’un rouge pourpre en dehors, devient grand , fort épais, et a six ou sept rangées d’écailles courtes, épaisses , demi-couchées, incisées et quelquefois palmées au som- met. Il est distinct du suivant. On le trouve fossile à Carthagène d'Amérique. Mon cabinet. 13. Spondyle spatulifère. Spondylus spathuliferus. Sp. testd purpured aut albido - purpurascente, longitudinaliter sulcatd et costatd ; squamis spathulatis indivisis erectiusculis. Seba, Mus. 3. t. 88. f. 4. - Chemn. Conch. 7. t. 47. f. 474. 475. Encyclop. pl. 191. f. 4,6, 7. [b] Jar. testé albidé ; squamis purpureis. Habite. …. l'Océan indien ? Mon cabinet. Mus. n°. Il a sept à dix rangées d’écailles simples, spatulées, lisses, plus ou moins allon- gées. Dans la variété [b], la coquille est blanchâtre , principale- ment en dessous. 14. Spondyle ducal. Spondylus ducalis. Wp. testé-albidé, fusco-violacescente maculatä aut longitudina- liter lineatä ; squamis albis, spathulatis, inciso-palmatis. Rumph. Mus. tab. 48. f. 2. Seba , Mus. 3. t. 80. f. 5.” Knorr. Vergn. 1. t. 9. f. 2. Chemn. Conch. 9. t. 47. f. 477. 478. Encyclop. pl. 193. f. 2. a, b. Cb] J’ar. ? testé magné, ponderosé, lineatä ; squamis nullis. Habite l'Océan des grandes Indes. Mus. n°, Mon cabinet. Belle espèce, distincte des précédentes, recherchée dans les collections, C’est le manteau ducal des spondyles. La coquille [b], tout-à-fait mutique, pourrait en être séparée, Mon cabinet, 15. Spondyle longitudinal. Spondylus longitudinalis. Sp. testé oblongo-ovali, longitudinaliter suleatd, squamiferé ; _umbonibus albis ; squamis aurantiis ; subtus croced. 192 ANIMAUX Chemn. Conch. 5. t. 45. f. 466. 467? Habite... les mers d'Amérique ? Cabinet de M. Dufresne. I] paraît tenir du $p. aurantius , mais il en est très-difiérent par sa forme, ses couleurs et ses écailles. Dans l’exemplaire que nous avons sous les yeux, les écailles sont aplaties, ligulaires, un peu moins allongées que dans la figure citée de Chemniz. 16. Spondyle microlèpe. Spondylus microlepos. Sp. testé utrinque rubrä, longitudinaliter striaté et costaté ; cos- tis 5 s. 6 squamijeris : squamis ligulatis truncatis exiguis. Knorr. Vergn. 6. t. 12. f. 5? Habite... l'Océan indien ? Mon cabinet. Quoique fort âpre au toucher, ce spondyle semble mutique, les écaïles de ses côtes étant très-petites. 17. Spondyle safranné. Spondylus croceus. Sp. testé utrinque croced , longitudinaliter costatd ; costis quinque distantibus , variè spinosis : intermediis submuticis. Seba, Mus. 3 t. 88. f. 1. Chemn. Conch. 7. t. Encyclop. pl. 191. f. Habite l'Océan indien. Mus. n°. Mon cabinet. Belle coquille d’un jaune de souci ou de safran, blanche à l’intérieur, sauf la colo- ration de son limbe, qui est crénelé, plissé. Epines inégales, ob- tuses. 18. Spondyle orangé. Spondylus aurantius., Sp. testé utrinque aurantit, longitudinaliter costaté&; costis 20 ad 26 spinosis : spinis subulatis. » Seba, Mus. 3. t. 88. f. 5. Encyclop. pl. 191. f. 3. Habite les mers de la Chine, etc. Mus. n°. Mon cabinet. Très-belle espèce, presque partout d’une ceuleur orangée fort vive, et à épines subulées nombreuses, de taille médiocre. Quelquefois le fond est rembruni ou glauque , presque violâtre; mais les épmes sont toujours d’une couleur orangée. Quelquefois encore , comme dans de vieux individus , les épines sont réduites à des tubercules pointus, fort courts. 19. Spondyle rayonnant. Spondylus radians. Sp. testd mediocri, albidä, maculosé, ex purpuréo spadiceo aut fusco radiatä , sulcaté et spinosé ; spinis crebris exilibus. Chemn. Conch. 7. t. 45. f. 469. 470. 3 LA SANS VERTEBRES; I 93 Encyclop. pl. 191. f, 5. Habite aux îles de Nicobar, à Timor. Mus. n°. Mon cabinet, Jolie espèce, de taille médiocre on même petite , élégamment rayonnée par des rangées de petites taches purpurines ou rembrunies, et à épines nombreuses, frêles, sériales, dont quelques-unes sont plus fortes que les autres. J’en ai une variété à épines moins délicates. 0, Spondyle zonal. Spondylus zonalis. Sp. testd inæquivalri, radiatim sulcaté et spinosd; umbone albo, maculis fuscis picto ; sond limbosd, latä, spadice&, lutes- cente. Habite l’Océan des grandes Indes. Mon cabinet. Quoiqu'il ait des rapports avec le précédent, il est très-inéquivalve, plus grand, trés-renflé et bossu en dessous, avec des lames foliacées et des écailles. 21. Spondyle violàtre. Spondylus violacescens. Sp. test“ cinereo-violacescente , longitudinaliter sulcaté et striaté ; spinis sulcorum squamosis, semi-cylindricis : præcipuis trun- catis: Habite les mers de la Nouvelle Hollande, au port du Roi Georges. Mus. n°, Taille du Sp. radians ; couleur violâtre ou gris de lin; épines principales en écailles canaliculées , tronquées. Espèces fossiles. 1. Spondyle grosses-côtes. Spondylus crassi-costa, Sp. testü rotundat&, latissim&, longitudinaliter sulcaté et cos- tatd ; costis crassis squamiferis inæqualibus sulcisque mino= ribus tuberculato-asperis. Habite... Fossile des environs de Turin. Mus. n°. I] paraît avoir de l’analogie avec notre Sp. grosses-écailles. Largeur, 130 milli- mètres. Ses côtes principales sont au nombre de cinq. Le fossile de Carthagène des Indes a huit côtes principales et moins grosses. 2. Spondyle rateau. Spondylus rastellum. Sp. testé sublongitudinali, crassé, valdè cavé ; costis longitudi- nalibus inæqualibus squamosis sulcisque asperis. Habite... Fossile des environs de Turin. Mus. n°. Longueur, 74 millimètres ; largeur, 69. Tome VI, 13 194 ANIMAUX 3. Spondyle râpe. Spondylus radula. Sp. test& planiuscult, obliquè rotundatd ; sulcis longitudinalibus tenuibus, squamoso-asperis : aliis minoribus, interstilialibus , submuticis. Annales du Mus. vol. 8. p. 357. Habite... Fossile de Grignon. Mon cabinet. Mus. n°. Largeur, 48 millimètres. 4. Spondyle podopsidé. Spondylus podopsideus. Sp. testd trigono-cuneatä , supernè mutic&, longitudinaliter sul- cat ; costis valvæ majoris distantibus , tuberculiferis : tuberculis Jornicatis. [b] J’ar. testé angustiore, obliquatd. Habite... Fossile des environs du Havre ? Mon cabinet. Les tuber- eules de la valve inférieure sont écartés, presque également espa- es, et disposés sur huit ou neuf rangs. Longueur , 54 millimètres. PODOPSIDE. (Podopsis.) Coquille inéquivalve, subrégulière , adhérente par son crochet inférieur, sans oreillettes ; à valve inférieure plus grande , plus convexe , ayant son crochet plus avancé. Charnière sans dents. Ligament intérieur. Testa inæquivalvis, subregularis , nate inferiore ad- hœærens, inauriculata ; valv& inferiore majore, con- vexiore, basi productiore. Cardo edentulus. Ligamentum internum. OBSERVATIONS. Les podopsides, que l’on ne connaît que dans l’état fos- sile, ayoisinent les gryphées par leurs rapports, et ne s’en distinguent que parce que leur crochet inférieur, pareille- ment plus avancé que l’autre, ne se recourbe point, soit au-dessus de la valve supérieure, soit sur le côté. Ces coquilles SANS VERTÈBRES. 195 tiennent encore aux pectinides , par leur régularité, par leur test non feuilleté et par leurs stries longitudinales. Elles semblent avoir des rapports avec les plagiostomes ; mais ce sont des coquilles adhérentes, qui n’offrent point deux cro- chets en opposition, séparés par des facettes externes incli- nées obliquement. Dans les podopsides, la valve supérieure , toujours plus courte que l’autre , semble n'avoir point de crochet, parce que le sien est sans courbure et sans saillie. ESPÈCES. r. Podopside tronquée. Podopsis truncata. P. testé longitudinali, cuneaté , supernè rotundaté , subobliqué ; striis longitudinalibus tenuibus, aculeis raris interdum aspe- ralis ; nate productiore crenatd. Encyclop. pl. 188. f. 6, 7. Habite... Fossile de la Touraine. M. Lapylaie. Mon cabinet. Elle a le bord supérieur crénélé. Son plus grand crochet est tronqué, et offre une facette par laquelle elle est adhérente. Cette coquill se trouve aussi à Dyssay-sous-Coursillon , sur la limite sud-est du ‘département de la Sarthe. Cabinet de M. Menard. 2. Podopside gryphoïde. Podopsis gryphoïdes. P. testé ovato-rotundatt!, infernè ventricosissimé , lævigaté : nate majore adhærente. Habite. . Fossile de Meudon, près Paris, des environs de Dax, et d'Italie. Mus. n°. Mon cabinet. LES OSTRACÉES. Ligament intérieur ou demi-intérieur. Coquille irrégulière, à test feuilleté, quelquefois pa- pyracé. On ne peut se refuser à reconnaitre les plus grands rapports entre les ostracées et les pectinides ; aussi Linné 190 ANIMAUX avait-il rapporté à son genre ostrea , la houlette, la lime, et même le beau genre des peignes. Cependant ces deux familles sont réellement distinctes. Presque toutes les ostracees sont irrégulières , à test feuilleté ou lamelleux, rarement auriculé à sa base, et plus rarement encore rayonné à sa surface externe; les pectinides, au con- traire , sont en général des coquilles régulières, à test toujours solide , compacte, non feuilleté. Ces dernières sont la plupart auriculées à leur base, et munies à l'extérieur de stries ou de côtes rayonnantes qui partent des crochets. À la simple inspection des pectinides et des ostracées, on sent donc que ces deux familles, quoique très-avoisinantes, doivent ètre distinguées. L'animal des ostracées n’a point de pied, point de bras, aucun syphon saillant; et, dans plusieurs genres de cette famille, la coquille est fixée sur les corps ma- rins par sa valve inférieure qui est toujours la plus grande. Je ne rapporte à cette famille que les cinq genres suivans. Ligament demi-intérieur. Coquille à test feuilleté, acquérant souvent beaucoup d’épaisseur. Gryphée. Huître. Vulselle. Ligament intérieur. Coquille mince , papyracee. L Piacune. Anomie. SANS VERTÈBRES. 197 : GRYPHÉE. (Gryphæa.) Coquille libre , inéquivalve : la valve inférieure grande, concave, terminée par un crochet saillant, courbé en spirale involute ; la valve supérieure petite, plane et operculaire. Charnière sans dents; une fossette cardinale, oblon- gue , arquée. Une seule impression musculaire sur chaque valve. Animal inconnu. Testa inæquivalvis, libera : valva inferior magna , concava ; nate maximé,incurvé, in spiram involutam terminatd ; valva superior parva, plana opercularis. Cardo edentulus. Fossula cardinalis oblonga, ar- cuata. [mpressio muscularis unica. Animal ignotum. OBSERVATIONS. Les gryphées furent jusqu’à présent confondues parmi les huîtres, quoique le caractere tres-particulier de leur valve inférieure soit pour ces coquilles un moyen de distinction solide et remarquable. En effet, leur valve inférieure , tou- jours beaucoup plus grande que l’autre, offre en général un crochet trèes-grand, courbé en spirale involute, et qui s’a- vance, soit en dessus, soit latéralement , ce qu’on ne voit jamais dans les huîtres. D'ailleurs ces coquilles sont presque libres, et si elles adhèrent à quelque corps solide, ce n’est gure que par un point. Enfin, la plupart paraissent presque régulières. Ces mêmes coquilles sont connues depuis long-temps sous 108 ANIMAUX Ce le nom de gryplhites ; parce qu’à l’exception d’une seule es— pèce que l’on a recueillie dans Vétat frais ou marin, et que j'ai vue à Paris, toutes les autres, assez communes dans les collections, sont dans l’état fossile. On trouve ces fossiles dans les terrains schisteux ou crayeux, d’ancienne formation. Ce sont probablement des coquilles pélagiennes. : ESPECES. 1. Gryphée anguleuse. Gryphæa angulata. G. testé oblongo-ovaté , subtus costis tribus longitudinalibus an- gulato-carinatis ; unco magno , subobliquo. Habite... Mus. n°. Espèce rarissime, qui n'est point fossile, mais dans l’état marin et bien conservée. En dessous, elle a trois côtes angulaires qui rendent le bord supérieur ondé et subanguleux. Longueur , un décimètre. >. Gryphée colombe. Gryphæa columba. G. 1estd ovato-rotundatd , dilatat&, glabré ; unco parvulo, obliquo. Knorr. Petrif. part. 2. D. IIL. pl. 62. f. 1, 2. Encyclop. pl. 189. f..3, 4.. : [b] J’ar. umbone inferiori fasciis radiato. ° Habite ….. Fossile de... Mus. n°. Mon cabinet. On le trouve sur les coteaux calcaires des environs du Mans. M. Menard., On en trouve, aussi près du Mans, une variété plns petite, tourmentée, à crochet presque retourné. M. Menard. Mon cabinet. 3. Gryphée gondole. Gryphæa cymbium. G. testé ovato-rotundaté , subglabré ; valv& superiore eoncavé ; unco vix obliquo. Knorr. Petrif, part. 2. B. I. d. pl. 20. f. ». Encyclop. pl. 189. f. 1, 2. Habite... Fossile de... Mus. n°. Mon cabinet. Flle est plus élargie que Ja suivante, et a des stries d’accroissement transverses, la- melleuses. On la trouve au Breuille , près de S.-Jean-d’Angely. 4. Cryphée arquée. Gryphæa arcuata. G. testé oblongé, incurvé, transversim rugosé; unco magno, subobliquo. Bouiguet, Péui£. pl. 15. n°. ga. SANS VERTÈBRES. | 199 Knorr. Petrif. part. 2. D. IIL. pl. Go. f. r, 2. Gryphæa incurva. Sowerby , Conch. min. n°. 20. t. 112. f. 7. Habite... Fossile des environs de Nevers, etc. Mus. n°. Mon ca- binet. Espèce commune. 5. Gryphée unilatérale. Gryphæa secunda. G. testé oblongé ; natibus obliquissimis secundis. Encyclop. pl. 180. f. 5, G. Habite... Fossile de... Mon cabinet. Elle est moins grande que les précédentes. 6. Gryphée lituole. Gryphæa lituola. G. testé oblongä : valv& majore uno latere complanaté, costä tuberculis nodosé ; nate laterali subcarinatd. Habite... Fossile de la Champagne, près de Bar-sur-Aube. Mon cabinet et celui de M. Dufresne. Longueur, 110 millimètres. 7. Gryphée large. Gryphæa latissima. G. testé semi-orbiculari, latissim@, subtus angulo longitudinali carinatd ; unco parvulo, laterali. Bourguet, Pétrif. pl. 14. f. 84. 85. Habite... Fossile de... Mon cabinet. C’est la plus grande de celles que je connais. Sa carène est un peu noduleuse; mais elle n’est pas plissée. 3. Gryphée plissée. Gryphæa plicata. G. testd arcuatim curvd, subtus carinaté ; plicis obliquis ; unco laterali. Bourguet, Pétrif. pl. 15. f. 89. 90. Cb] J’ar. plicis distantibus , subangulatis. Habite... Fossile de la butte de Gazonfer, près du Mans, dépar- tement de la Sarthe. M. Menard. Mon cabinet. La variété [b] se trouve aux environs de Bordeaux. Elle a jusqu’à 80 millimètres de longueur. 9. Gryphée distante. Gryphæa distans. G. test@ variabili, oblongé , obliquaté ; unco subtortos lateral} rugis incrementorum arcuatis, concentricis , distantibus. Habite. Fossile des environs du Mans. M. Menard. Mon cabinet. Quoique de forme variable et d’assez petite taille, elle est remar- quable par ses accroissemens espacés , qui la rendent comme par- quetée, principalement sur sa valve ‘aplatie. Longueur, 30 à 45 millimètres, 200 ANIMAUX » » Q x 10. Gryphée étroite. Gryphæa angusta. G. test oblongé, angustaté, curvd, subtus obsoletè carinaté ; unco laterali. Habite... Fossile des environs de La Rochelle. M. Fleuriau de Belle-Vue. Mon cabinet. Longueur, 30 millimètres. 11. Gryphée petits-plis. Gryphæa plicatula. G.. testé ovali, obliqu& , minimé ; subtus plicis tenuibus sublon- gitudinalibus ; unco laterali. Habite... Fossile des environs du Mans, à une lieue. M. }/Zenard. Mon cabinet. Elle ne devient jamais grande. Longueur, 18 à 20 millimètres. 12. Gryphée siliceuse. Gryphæa silicea. G. testd ovali, obliqué ; plicis nullis ; unco laterali. Habite. Fossile des environs de Rochefort. M. Fleuriau de Belle- Vue. Mon cabinet. Fossile siliceux, offrant des orbicules de cal- cédoine. Longueur, 20 millimètres. HUITRE. (Ostrea.) Coquille adhérente, inéquivalve, irrégulière, à cro- chets écartés, devenant très-inégaux avec l’âge, et à valve supérieure se déplacant pendant la vie de la- nimal. Charnière sans dénts. Ligament demi-intérieur, s’in- sérant dans une fossette cardinale des valves; la fossette de la valve inférieure croissant avec l’âge, comme son crochet, et acquérant quelquefois une grande longueur. Testa adhærens , inæquivalvis, irregularis ; natibus extùus disjunctis, subdivaricatis, ætate inæqualissimis ; valv& superiore minore, sensim per animalis vitam ad anticum progrediente. Cardo edentulus. Eigamentum semi-internum, tn æalvarum Jossulä cardinali affixum. Fossula valvæ in- SANS VERTÉBRES. 201 ferioris ætate crescens, interdumque cum nate longt- L . : . tudinent Inaxtmam obtinens. OBSERVATIONS. Le genre de l’Auitre, tel qu'il est maintenant réformé, est un genre très-naturel, l’un des plus remarquables parmi les conchiferes, et en même temps celui dont les caracteres sont le mieux déterminés. Linné ne considérant , dans les Auêtres, que le manque de dents à la charnière de la coquille, y avait associe le beau genre des peignes, qui comprend des coquilles bien différentes , puisque celles-ci sont libres ou, non adhérentes, régulières, et qu’elles ont toutes la fossette du ligament com- plètement intérieure. Born, dans son Muséum, n'approuva point celte association de Zinné; mais il n’osa entreprendre aucune réforme à cet égard. Linné, d’ailleurs, rapportait à son genre mytilus de véritables huîtres, savoir : mylilus crisl@ galli, mytilus hyotis, mytilus frons ; et il plaçait, parmi les huîtres, le genre entier des pernes, dont la charmiere est si particulière par la ligne cardinale dentée qui la carac- térise. On doit à Bruguière d’avoir établi le caractère de l'huître dans ses principales limites, et d’en avoir séparé les coquil- lages qui s’en distinguent d’une manière évidente. Aux réformes très-conyenables de Pruguière, j'ai ajouté la séparation des vu/selles, des podopsides et des gryphées, ce qui me paraît compléter le travail qu'il y avait à faire pour rendre au genre de l’huître ses véritables himites. La coquille de l’huître est irrégulière , inégale, rude, ra- boteuse , souvent écailleuse, quelquefois singulièrement plis- sce en ses bords, et en général susceptible d'acquérir une grande épaisseur. Elle ne se courbe point de dessous en des- sus, comme celle des gryphées. Les huitres sont composées de deux valves inégales, dont 202 ANIMAUX l’une, supérieure et plus petite, est en général plane; tandis que l’autre, inférieure et adhérente aux corps marins, est plus grande et plus concave. La substance de ces valves est formée de lames lâches ou mal unies entre elles. Il n’y a pas de dents à la charnière; mais un ligament élastique, place dans une fossette oblongue, sous des crochets qui s’écartent en dehors. La fossette est quelquefois superfi- cielle, peu apparente. Une particularité fort remarquable qui appartient à un grand nombre d’especes de ce genre, et qui paraît ne leur étre commune qu’avec les spondyles, c’est qu'a mesure que l'animal grandit et vieillit, il est forcé de se déplacer dans sa coquille et de s'éloigner graduellement de la base de sa valve inférieure; or, en se déplaçant, il déplace en même temps la valve supérieure de sa coquille, ainsi que le liga- ment des valves; ce dont aucune autre coquille bivalve n'offre d'exemple, si l’on en excepte les spondyles. Il en ré- sulte qu'avec l’âge, le crochet de la valve inférieure forme un talon ou une espèce de bec saillant, qui est quelquefois d'une longueur considérable. On voit, en outre, que la fos- sette dans laquelle le ligament des valves fut successivement placé, s’allonge à mesure que la coquille s'agrandit , et se transformé en une gouttière strice transversalement , tandis que la fossette ligamentale de la valve supérieure ne s'agrandit point ou presque point. Les huîtres sont, de tous les coquillages, ceux dont les facultés paraissent les plus bornées ; immobiles sur le roc ou sur les corps marins sur lesquels elles sont fixées , elles n’ont d'autre nourriture que celle que les flots leur appor- tent, et ne donnent guere d’autre signe de vie que par leur faculté d’entr’ouvrir et de refermer leurs valves. Cependant, il paraît que , dans certaines circonstances, il ne leur est pas impossible de se déplacer. Malgré les réductions qu'il a fallu faire subir au genre de l’huître, tel que Linné l'avait établi, ce genre comprend SANS VERTÈBRES. 203 encore un assez grand nombre d’especes que l’on peut par- tager en deux sections, en distinguant : 1°. Celles dont les bords des valves sont simples et unis ; 2°. Celles qui ont les bords plissés. L'irrégularité de ces coquilles rend la détermination des espèces souvent tres-diflicile. ESPECES. [1] Bords des valves simples ou ondés, mais point plisses. 1. Huître comestible. Ostrea edulis. O. testé ovato-rotundatt, basi subattenuaté ; membranis imbri- catis, undulatis ; valvé superiore plant. Ostrea edulis. Lin. Gmel. p. 3334. List. Conch. t. 193. f. 30. Gualt. test. tab. 102. fig. A, B. Pennant, Zool. brit. 4. t. G2. f. ” Chemn. Conch. 8. t. 74. f. 682. Encyclop. pl. 184. £. 7, 8. [b] ar. testé uniauriculatd. 0, [ce] Y’ar. testé ætate in collum elongatum basi producta. Habite les mers d'Europe. Mus. n°. Mon cabinet. C’est l'espèce commune que tofit le monde connaît, et que l’on mange. On la détache des corps marins, pour l’usage; on la conserve aussi dans des parcs voisins de la mer, où l’eau se renouvelle dans les grandes marées ; elle y prend une couleur verte , et est fort bonne. Les lames de sa valve inférieure forment des côtes rayonnantes interrompues. La variété [ce] est singulière et n’est pas rare. 2. Huitre pied-de-cheval. Ostrea hippopus. O. testé rotundatä, magnä, crassé ; valv& superiore pland : la- mellis transversis creberrimis appressis. Habite dans la Manche ; cemmune à Boulogne-sur-Mer. Mus. n°. Mon cabinet. On la distingue constamment de la précédente , et on la mange aussi; mais elle est moins bonne et moins facile à digérer. Largeur, 120 millimètres. 204 ANIMAUX 3. Huiître de New-Yorck. Ostrea borcalis. O. testé oblongo-ovaté, albidä ; membranis imbricatis, undula- tis ; valvé superiore convexiusculd. Habite près de New-Yorck. Mus. n°. Envoyée par M. Ailberts. Longueur, 55 millimètres. Elle tient de l’H. comestible et de l'H. étroite, mais elle en est distincte. 4. Huiître vénitienne. Ostrea Adriatica. O. 1estd obliquë ovatä, subrostratd, exalbid&, supernè plan ; membranis appressis ; intus uno latere denticulaté. An ostrea exalbidä ? Gmel. n°. 116. Knorr. Vergn. 5. t. 14. f. 3—5. Habite le golfe de Venise. Mon cabinet. Communiquée par M. Bosc. Elle est mince, et denticulée d’un côté, près de la charnière. 5. Huître en cuiller. Ostrea cochlear. O. testé suborbiculari, tenuissimä, fragili, supernè concavä , roseo tinctéä ; membranis subnullis. Poli;test: 2: pl. -98:21.028; Habite la Méditerranée. Mon cabinet, 6. Huître en crète. Ostrea cristata. O. testä rotundat&, tenui, expansd ; supernè lamellis membra- naceis, imbricatis appressis; subtus lamellis raris, laxis, undato- plicatulis. An ostrea cristata ? Gmel. n°. 117. Born. Mus. t. 5. f. 3. Adans. Seneg. t. 14. f. 4. + [b] Chemn Conch. 8. t. 71. f. 660. G6r. Testa subtus costellis violaceis radiata. Mon cabinet. [ce] 7ar. ? testé basi angustatd. Poli , test. 2. tab. 28..f.:25, 26, 97. Habite la mer atlantique australe , à l’Isle de France et dans les mers de lPinde. Mus. n°. Mon cabinet. Elle est toujours très-mince, à valve supérieure aplatie et moins grande que l’autre. Largeur , 98 millimètres. Je n'ai pas vu Ja coquille [ce]. -. Huitre poulette. Ostrea gallina. O. testé obliquè ovat&, hinc rotundaté, subreniformi, albidé, glabré ; operculo convexiusculo ; lamellis obsoletis. [b} far. test& subtus costellis violaceis radiaté. Habite... l'Océan atlantique ? Mon cabinet, C’est une de celles que SANS VERTÈBRES. 205 lon confond avec l'O. parasitica. Elle paraît différente de l'O. orbicularis de Linné. La valve inférieure dépasse toujours la su- pcrieure. Taille petite ou médiocre. 8. Huiître médaille. Ostrea numisma. ©. testé suborbiculari, glabré, soliduld, extus albidd, intus vio- laceä ; lamellis vix distinctis. Habite les mers de la Nouvelle Hollande. Mus. n°. Longueur, 30 miliimètres. 9. Huiître langue. Ostrea lingua. O. testé tenui, subfoliace“ , ovato-oblongé, apice subtruncatä ? ] 15) 7%) P 2 violaced ; sulcis longitudinalibus ; umbonibus lœævibus albis. Habite la mer de Timor. Mus. n°. Longueur, 45 millimètres. 10. Huiire tulipe. Ostrea tulipa. O. testé ovali-oblongé , tortuosd , violaceé ; supernè sulcis longi- tudinalibus subscabris ; infernè albo et rubro radiatd. Habite... Mus. n°. Elle est assez mince, blanche à l’intérieur , tourmentée, et sa valve supérieure n’est point plate. Longueur, 47 millimètres. 11. Huiître du Brésil. Ostrea Brasiliana. O. testé tenui, ovali, supernè dilataté, fulvé, allo subradiaté ; Striis transversis CenUISSimis. Habite les côtes du Brésil. Mus. n°. De Lalande. Petite taille ; valve supérieure un peu convexe. 12. Huître scabre. Ostrea scabra. O. testé oblong&, spathulaté, tenui, subpellucidé&, albidä ; strüs longitudinalibus scabris. Habite les mers d'Amérique. Mus: n°. Mon cabinet. Longueur, 5o millimètres et plus. Valves minces et transparentes. 13. Huître rostrale. Ostrea rostralrs. O. testé tenui, oblongä , lamellis laxis imbricaté , infernè acuté ; natibus approximatis , subæqualibus ; ano hiante. Habite les mers d'Amérique. Mon cabinet. Elle est d’un gris fauve, violätre, à crochets blancs, petits, inclinés à gauche. Ses valves sont de longueur presque égale. Longueur , 45 millimètres. Let + Huitre oblongue. Ostrea parasitica. O. testé tenui, oblongd, rect&, glabrd, apice retusd , albo via- lacescente ; valvd inferiore ampliore. | 206 ANIMAUX Ostrea parasitica. Gmel. n°. 119. Rumph. Mus. tab. 46. fig. O. Klein, ost. t. 8. f. 17. An Chemn. Conch. 8. t. 74. {. 681? [b] Gasar. Adans. Seneg. t. 14. f, 1. Encyclop. pl. 198. f. 1—3. [c] Vetan. Adans. Seneg. t. 14. f. 3. Encyclop. pl. 185. f. 2. Habite l'Océan indien. Mon cabinet, Elle est toujours oblongne, et s'applique sur les racines des arbres qui sont sur les rivages. Je nai pas vu les deux variétés. 15. Huître dentelée, Ostrea denticulata. O. testé depressä, ovato-rotundat&, glabré ; valv& superiore con- vexé ; inferiore plan& ämpliore ; limbo interno ad periphæriam denticulato. Cb] J’ar. limbo prope cardinem denticulato. Ostrea denticulata. Born. Mus. t. 6. f. 9, 10. Encyclop. pl. 183. f£. 3, 4. Habite... les côtes d'Afrique? Mon cabinet. Elle est toujours dé- primée, assez grande, blanchâtre , souvent teinte de violet à l’in- térieur, et s'applique sur les rochers par l’étendué de sa valve inférieure. L’ostrea denticulata de Chemniz paraît avoisiner notre espèce, et néanmoins s’en distinguer. /’oyez le vol, 8. t. 73. f. 672. 673, et Encyclop. pl. 183. f. 1, 2. 16. Huitre spatulée. Ostrea spathulata. O. testä oblongä, ovato-spathulatä , lamellis inæqualibus ap- pressis imbricaté ; limbo intus denticulato ; margine reflexo undato. abite ..… Mon cabinet. Elle tient de la précédente, et en est dis- tincte. Coquille grande, rembrunie au dehors, blanche à l’inté- rieur, avec un limbe violet. Longueur, 142 millimètres. 17. Huître d'Alger. Ostrea ruscuriana. O. testi crassd oblongo-ovatà , sub nate cucullaté , intus albidä, limbo interiore purpureo nigricante ; septo marginis inferioris recto. Habite les côtes d'Afrique , aux environs d’Alger. Cabinet de M. l'aujas et le mien. Cette espèce a la valve inférieure fort épaisse , et souvent percée de serpules ou autres animaux marins, C’est dans l’épaisseur de son test que l’on à trouvé la modiole caudisère. SANS VERTÈBRES. 207 13. Huitre étroite. Ostrea Virginica. O. testé elongaté, angustä, subrectä, crassä, lamellosé ; valv& superiore planulatà. List. Conch. t. 2or. f. 33. Un Favanne, Conch. pl. 41. f. C 2. Encyclop. pl. 170. f. 1—5. Osirea V'irginidiia. Gmel. n°. 113.* - _ [b] List. Conch. t. 200. f. 34. Petiv. Gazoph, t. 105. f. 3. Habite les côtes de Virginie. Mus. n°. Mon cabinet. Elle est blan- châtre, et, à l’intérieur, l'impression musculaire offre une tache violette. En vieillissant elle s’épaissit beaucoup , et son crochet inférieur devient très-long et creusé en canal sillonné transversa- lement. Son crochet supérieur est tubéreux en dedans. On la trouve fossile en France, près de Bordeaux. Longueur, 162 mil- limètres, 19. Huitre latescente. Ostrea Canadensis. O. testé elongatd , subcurv , sursum latescente, lamellosé ; cras- sissimé ; valvd superiore infernè convexd. Encyclop. pl. 180 f, 1—3. Chemn. Conch. 8. t. 73. f. 677? Habite la mer du Canada , à l’entrée du fleuve S.-Laurent, et près de New-Yorck. Mus. n°. Mon cabinet. Quoique très-voisine de la précédente , elle en paraît constamment distincte. Elle est plus grande , plus large, devient d’une épaisseur extrême, et son cro- chet inférieur ne paraît pas s’allonger autant. Elle acquiert plus de 200 millimètres de longueur. 20. Huitre creuse. Ostrea excavata. O. testé ovatä, tenui, albo violacescente ; valv& inferiore majore, valde cavä, subius lamellis imbricatd ; inferiore angustiore, plano-concavd. Habite les mers de la Nouvelle Hollande. Mus. n°. Longueur, 34 mil- limètres. 21. Huître mytiloïde. Ostrea mytiloides. O. testé oblongd, versus basim angustaté, apice retusd, parasi- ticd ; operculo convexo, lamelloso ; intus margine denticulato. Habite l’Océangaustral des grandes Indes. Mus. n°. Elle est cana- liculée en dessous, parce qu’elle embrasse les racines des arbres 208 ANIMAUX Jittoraux comme l’O. folium ; mais elle n’est point plissée, et ses bords sont à peine ondés. Longueur, 56 millimètres. 2, Huitre sinuée. Ostrea sinuata. O. testé ovato-rotundaté&, basi attenuaté, subplanulatd ; margine superiore undato ; postico latere sinubus subtribus inciso. Habite les mers de la Nouvelle Hollande. Mus. n°, Elle est blan- châtre , et a un peu l’aspect de l'H. comestible. Sa valve supé- rieure n’est point plane. 23. Huître trapézine. Ostrea trapezina. O. testé transversim ovatä, subtrapeziformi, undato-gibbosé ; cardine marginali, parvulo. Habite à la baie des Chiens-Marins. Mus. n°. Péron. Coquille blan- châtre, tourmentée, à base presque tronquée. Largeur, 32 mil- limètres. D 4. Huître tuberculée. Ostrea tuberculata. O. test& ovato-cuneiformi ; valv& inferiore cucullat&, basi ros traté, subtus tuberculis semiglobosis margine laceris bullata. Annales du Mus. vol. 4. p. 358. pl. 67. f. 2, a, b, c. Habite à l’île de Timor. Péron. Mus. n°. Mon cabinet. Elle est blanchâtre, un peu teinte de violet, à valve supérieure opercu- laire, et commence la série de celles qui sont creusées en capu- chon sous le crochet inférieur. 25. Huitre rousse. Ostrea rufa. O. testd ovatd, basi rostratä ; valvé superiore ruf&, operculari, lamellosä ; inferiore cucullat&, albid&, intus violacet. Habite les mers d'Amérique. Mus. n°. Mon cabinet: Longueur, 98 millimètres. f , 6. Huiïître nacrée. Ostrea margaritacea. O. 1esii ovato-acut&, recurv&, rostraté et cucullatä; operculoe glabro, sublamelloso, margaritaceo. Encyclop. pl. 18r. f. 1—3. Habite... les mers d'Amérique ? Mus. n°. Mon cabinet, Belle es- pèce que l’on confond peut-être avec l'O. cornucopiæ , mais qui n’est nullement plissée. Elle est blanche, nuée de rose ou de pourpre, et nacrce même sur le dos de sa valye supéricure lors- qu’elle est nettoyce. + SANS VERTÈBRES, 209 24. Huître bossue. Ostrea gibbosa. O. testä ovato-oblongd, sinuatt, subtus gibbosä, lamellosd ; valv& inferiore cucullaté ; margine interno denticulato. Encyclop. pl. 182. f, 3, 4, 5. L Habite... Mon cabinet. Espèce difforme, très-tourmentée, mais non plissée. Elle est teinte de violet. Longueur, 70 miilimètres. 28. Huître australe. Ostrea australis. O test ovaté, supernè dilatatä, retusd ; valv& inferiore cucul- lat; margine interno denticulato. Habite les mers de la Nouvelle Hollande, au port du Roi Georges: Péron. Mus. n°. Ses valves sont lamelleuses, non plissées.. Elle est violette, surtout à Pintérieur, Longueur, 68 millimètres. 29. Huitre elliptique. Ostrea elliptica. O. test’ ellipticä, convexo-depressé, inæqualt, tenu, subpellu- cidd ; margine undato ; natibus brevissinus, dextris. Habite... les mers exotiques? Mon cabinet. Elle est d’un cendré violâtre en dessus, inégalement bosselée, non lamelleuse, sub- ridée. A l’intérieur, elle est blanche et nacrée. Longueur, 52 mil- limètres. Cette coquille n’a point de valve en capuchon. 30. Huitre halyotidée. Ostrea haliotidæa. ©. testé longitudinali, semi-ovatd ; margine antico elevato, ro- tundato ; postico acuto, brevi ; cardine marginali arcuato. Habite les mers de la Nouvelle Hollande, fixée sur une oreille de mer. Mus. n°. Elle est trés-singulière , et chacune de ses valves ressemble à une haliotide sans trou. Longueur , 26 millimètres. 31. Huître difforme. Ostrea deformis. O. testé minimd, subovali, varid ; valv& inferiore tenuissimé affixd. Habite les mers d'Europe, etc., sur d’autres coquilles abandonnées, plus souvent dans l’intérieur des pinnes. Longueur, 8 à 11 milli- mètres. Mus. n°. 32. Huître des varecs. Ostrea fucorum O. testé oblongé, subtrigonä, obliqué , parvulä , basi latiore. Habite sur les fucus auxquels elle adhère. Mus. n°. Longueur, 16 millimètres, Elle est nacrée à l’intérieur: Done TL. 1 LE 210 ANIMAUX [21 Bords des valves distinctement plissés. 33. Huiître corne-d'abondance. Ostrea cornucopieæ. O. 1est& ovato-cuneiformi , apice rotundaté, subtus margineque: plicaté ; valvä inferiore cucullatd. Favanne, Conch. t. 45. fig. E. Encyclop. pl. 181. f. 4, 5. Chemn. Conch. 8. t. 74. f. 679. Habite l'Océan indien. Mus. n°. Mon cabinet. Elle est plus grande que celle qui suit, moins fortement plissée, et sa valve inférieure est plus évasée, non denticulée en son limbe inférieurement, L’O. Forskahlii [Chemn. Conch. 8. t. 52. f. 671. ] semble n’en être qu’une variété; mais je ne la connais pas. 34. Huitre en pochette. Ostrea cucullata. O. testé ovali, intus sacciformi; valvd inferiore plicatä, cucul- latä : marginibus érectis, plicato-angulatis ; limbo interno den- t ticulato. Ostrea cucullata. Born, Mus. tab. 6. f. 11. 12. à Encyclop. pl. 182. f. 1, 2 Habite l'Océan des grandes Indes, à Timor, etc. Mhs. n°. Mon cabinet. Quoiqu’avoisinant l’H. corne - d’abondance, et variant beaucoup, on sent néanmoins qu’elle est particulière. Elle est blanchätre avec beaucoup de violet brux vers les bords. 35. Huiître doridelle. Ostrea doridella. O. 1est& oblongé, parasiticä, lateribus plicaté : plicis utrinque subquaternis, majusculis ; dorso planulato, glabro. Encyclop. pl. 188. f. 4, 5. Habite... Mon cabinet. Ma coquille me paraît à peine fossile. Elle est blanchätre , canaliculée en dessous , et n’offre pas sur le dos une côte longitudinale. Longueur, 34 millimètres. 36. Huitre rougeatre. Ostrea rubella. - ?: O. testé oblongd, parasitict, rube AN EE EE lateribus pli- catd ; costä ANT inæquali elevatä. An my tilus frons. Lain.? Born. Mus. test. p. 121. Vign. fig. B. Habite POcéan américain , sur les fucus, les gorgones, ete. Mon cabinet. Elle est petite, blanche, nuée de rouge violâtre, et a des plis nombreux twès-petits. Longueur, 31 millimètres. SANS VERTÈBRES, 211 37. Huiître limacelle. Ostrea limacella. 5% O. testé elongatd, parasiticd, luteo-fulrd, lateribus plicatd ; costé dorsali subinæquali prominult. Chemn. Conch. 8. t. 75. f. 656. ñ Habite les mers d'Amérique, sur des gorgones, etc. Mon cabinet. Celle-ci est plus grande que les deux qui précèdent, et seule- ment d’un jaune fauve. Elle est canaliculée en dessous, avec des grifles qui l’accrochent. Longueur, 60 millimètres. -38. Huître chenillette. Ostrea erucella. O. testd parasiticd, oblongd , fusiformi-angustaté , lateribus pli- catd ; plicarum ordinibus confertis ; costd dorsali null. Habite l'Océan indien , sur la virgulaire joncoïde. Mus. n°. Coquille rougeâtre, de petite taille, et curieuse en ce qu’elle indique le chaïînon auquel appartiennent quelques espèces singulières que l’on trouve fossiles en Europe. Longueur, 37 millimètres. 39. Huître feuille. Ostrea folium. O. test& parasiticä , ovali ; dorso cost& longitudinali inæqualiter diviso ; plicis utrinquè obliquis, transversim rugosis. Ostrea folium. Lin. ee n°. 103. Rumph. Mus. t. 47. fig. À Klein, Ostr. t. ; f. 22. Knorr. Vergn. 1. t. 23. f. 2. Chemn. Conch. 8. t. 71. f. 662—666. Encyclop. pl. 184. f. 10—14. Habite l'Océan indien et les mers de PAmérique méridionale . sur les racines des arbres litioraux, sur des bois marins, etc. Mus. n°. Mon cabinet. Espèce très-distincte et assez commune. Couleur fauve en dehors, blanche et nacrée en dedans, avec des nébulo- sités violettes. Longueur, 70 millimètres. Là 4o. Huître labrelle. Ostréa labrella. O. testé obliquè ovaté , tenui, pellucidä, basi latiore ; plicis obli- quis : valyæ superioris squamoso-echinatis. Habite les mers de la Chine et du Japon. Mus. n°. Coquille de petite taille et blanchâtre. Elle n’a, aiusi que les suivantes, qu’une rangée de plis. Longueur, 21 millimètres. 41. Huitre plicatule. Ostrea plicatula. O. testä rétindiatés pulvinaté ; plicis longitudinalibus subobtusis et transversè rugosis , radi iantibus. Ostrea plicatula. Gmel. n°. 111. 2172 ANIMAUX Guali. test. tab. 104. fig. A. Chemn, Conch. 8. t. 73. f. 674. Encyclop. pl. 184. f. 9. [b] Far. plicis subimbricatis, angulaus. Gualt. test. t. 104. fig. D. Chemn. Conch. 8. t. 73. f. 655. Le] Far. plicis marginalibus, ir disco nullis. [d] ar. plicis obtusis perpaucis. Le] ’ar. testé oblong&, lateribus plicaté ; dorso irregulari con- vexo. ” " Habite les mers d'Amérique et de l'Inde, fixée sur les rochers et les coraux. Mus. n°. Mon cabinet. Elle est d’un fauve rougeûtre ou rembruni, et offre quantité de variétés qu'il serait plus nuisible qwutile à la science de distinguer. ‘ 42. Huitre glaucine. Ostrea glaucina. O. 1estd ovali-oblongé, dorso tumidä ; plicis obtusis, transverse rugosis ; latere postico prope cardinem denticulato. [b] J’ar. disco irregulari, vix plicato. Habite... Mus. n°. Ce n’est prèsque encore qu’une double variété de la précédente. Cependant elle esBkingulière , et assez facile à reconnaitre. Couleur argentée et à la fois d’un fauve violätre. Longueur, 65 millimètres. 43. Huître brune. Ostrea fusca. O. testé ovato-rotundaté, lamellost , supernè planulat&, inæ- quali, margine subtusque plicatd ; plicis undatis mediocribus. An ostrea sinensis ? Gmel. n°. 108. Chemn. Conch. 8. i. 72. f. 668? Encyclop. pl. 184. f. 1? Habite... les mers de la Chine? Mon cabinet. Ma coquille est brune en dehors et même en dédans, sauf une teinte blanchâtre à l’intérieur, près de la charnière. La figure citée de Chemniz ne rend pas bien la forme de la mienne. Longueur, 105 milli- mètres. 44. Huître turbinée. Ostrea turbinata. O. testé ovali, valdè plicat&, supernè depressé , subtus obliquè turbinatd ; plicis magnis angulatis, transversè rugOsis. An Chemn. Conch. g. t. 116. f. 998? Habite... l'Océan indien? Mon cabinet. Elle avoisine la suivante ; mais elle en est très-distincte. Outre sa forme particulière , son SANS VERTÈBRES. * ar * limbe intérieur n’est point scabre. Il est bordé de bleu. Couleur au dehors très-rembrunie. Longueur, 96 millimètres. 45. Huître crète-de-coq. Ostrea crista-galli. O. testé rotundatä, submutic&, plicatissimé ; plicis longitudina- libus angulaiis, latescentibus, ad extremum maximis ; imbe interno scabro. Myiilus crista galli. Lin. Gmel. p. 3350. Rumph. Mus. t. 47. fig. D. D’Argenv. Conch. t. 20. fig. D. Gualt. test. t. 104. fig. E. Knorr. Del. tab. B. IV. f. 8. ——— Vergn. 4. t. 10. f. 3—5; et 5. t 16. £ 1. Chemn. Conch. 8. t. 75. f. 683. 684. Encyclop. pl. 186. f. 3—5. Habite l'Océan indien. Mus. n°. Mon cabinet. Coquille d’un blane rougeâtre , quelquefois violet; à grands plis glabres, non imbri qués ; à stries subgranuleuses, ayant rarement quelques écailles relevées, subtubuleuses. 46. Huître imbriquée. Ostrea imbricata. ©. testé rotundatd, plicatissimé ; plicis angulatis, ad extremum maximis : dorso lamellis imbricato, squamisque tubulosis echi- nato ; limbo interno glabro. Rumph. Mus. t. 47. fig. C. ” D’Argenv. Conch. Coq. rar. pl. 2. fig. F. Favanne, Conch. pl. 45. fig. C. Encyclop. pl. 186. f. 2. Habite dans la mer de Java. Mus. n°. Elle est brune au dehors, blanche au disque intérieur, et a ses plis imbriqués de lames lâches , et hérissés de grandes écailles redressées. 47. Huître rateau. Ostrea hyotis. O. testé ovaté, plicaté , lamellosé, squamis subtubulosis patulis echinatd ; limbo interno glabro. Mytilus hyotis. Lin. Gmel. p. 3350. Gualt. test. tab. 103. fig. A. Chemn. Conch. 8. t. 75. f. 685. Encyclop. pl. 186. f. r. * Testa ætate maxima, crassissima, obliquè ovata. Habite Océan des grandes Indes. Mus. n°. Mon cabinet. Coquille brune au dehors, blanche à l’intérieur, à plis ondés, inégaux, 214 ANIMAUX moins grands que dans la précédente. Longueur ; 120 à 260 mil- limètres et plus. 48. Huître rayonnée. Ostrea radiata. : O. testé ovato-rotundatä, conver&, maximé ; costis longitudi- nalibus, æqualibus , confertis, imbricatis ; margine plicis serrato. Favanne, Conch. pl. 45. fig. H. Habite l'Océan des grandes Indes. Mon cabinet. C’est la plus grande et la plus pesante des huîtres non fossiles qui me soient connues. Ses côtes rayonnantes sont régulières, imbriquées de lames assez égales. Elle est blanchâtre à l’intérieur, sauf le limbe rembruni. Longueur, 250 millimètres ; largeur, 210. sg 2 ? gs ? Espèces fossiles. - [1] V'alves distinctement plissées , à bords dentés. 1. Huïître grande-scie. Ostrea serra. ©. testé suborbiculari, sinisträ, giganted, crass& , extus plicatd ; margine dentibus erectis, acutangulis, maximis. Habite... Fossile de... Mon cabinet. Non-seulement elle diffère de la suivante par sa manière de tourner et par sa taille, mais elle présente une fossette large et avancée pour le ligament. Largeur, AAA a 174 millimètres. 2. Huiître petite-scie. Ostrea diluviana. O. testé suborbiculari, dextr&, extus plicaté ; margine dentibus erectis, acutangulis. Ostrea diluviana ? Lin. Gmel. n°. 102. Encyclop. pl. 187. RUnNS, Habite... Fossile de France , aux environs du Mans. M. Henard. Mon cabinet.-Largeur , 83 millimètres. Celle de Linné se trouve en Suède. 3. Huître éventail. Ostrea flabellum. O. testé flabellatim ovaté , plicatä ; plicis longitudinalibus sub- divisis, convexis , obsoletè squamosis : lateralibus utrinqué ar- cualis. Knorr. Petrif. 4. part. 2. D. VI. pl. 66. f. 4. An Encyclop. pl. 182. f. 7? Habite... Fossile de... Mus. n°. Longueur, 63 millimètres. SANS VERTÈBRES. 215 4. Huïître flabelloïde. Ostrea flabelloides. O. iestt subtrigon&, crassè plicaté ; plicis magnis, dorso acutis, y subimbricatis : lateralibus obliquis. Knorr. Petrif. 4. part. 2. D. I. pl. 56. £. 5. Encyclop: pl. 185. f. 6—9. [b] Z’ar.? plicis maximis. O. deperdita. - Knorr. Petrif. 4. part. 2. D. I. pl. 56. f. x, 2. Encyclop. pl. 185. f. 10. 11. Habite... Fossile de... Mus. n°. Mon cabinet. C'est presque l’analogue de l’huître crête-de-coq. Elle offre différentes variétés. ‘Je n’ai pas vu la coquille [b], et je soupconne qu’on pourrait la distinguer comme une espèce. 5. Huître placunée. Ostrea placunata. ©. testé lunat& s. semicirculari, utrinquè complanaté et plicat ; plicis subsquamosis , ad later divaricatis, hinc brevioribus. Habite... Fossile de... Mon cabinet. Coquäle trés-aplatie des deux côtés, plissée, à bords dentés, et en croissant oblique. Lon- gueur , 35 millimètres. 6. Huitre flabellule. Ostrea flabellula. O. testé oblong&, cuneatd , supernè rotundatd, subarcuatd ; plicis longitudinalibus rugosis ; nate alter“ productd. Chama plicata altera. Brand. foss. hanton. n°. 85. Annales du Mus. vol. 8. p. 164. n°. 16. Habite... Fossile de Grignon. Mus. n°. Mon cabinet. Je n’ai vu que des valves inférieures; mais on trouve dans le même lieu des valves supérieures très-lisses ; appartiennent-elles à cette espèce ? 7. Huitre phyllidienne. Ostrea phyllidiana. O. testd oblongä, crassd, dorso convexé , utrinqué plicaté ; plicis subimbricatis, variis ; dentibus marginis angulalis. Encyclop. pl. 188. f. x, 2: Habite... Fossile de France, aux environs d'Angers. Mon cabinet. Ses dents marginales ressemblent un peu à celles de l'O. dilu- viana; ce qui m'avait trompé , la regardant alors comme l’espèce de Linné. Longueur, 108 millimètres. 5. Huître léporine. Ostrea leporina. O. testé oblongé, arcuatd, crassé; discis convexo-carinatis » bi- Jariam plicatis ; margine externo prominente, rotundato. Habite... Fossile de... Mon cabinet. Belle espèce très-remars Où 21 ANIMAUX quable , moyenne entre la précédente et celle qui suit, maïs fort distincte de l’une et de l’autre. Longueur, 124 millimètres. 9. Huitre carinée. Ostrea carinata. O. testé oblongé , utrinquè subacuté , lateribus complanaté , ar- cuatä ; valvis complicatis, dorso carinatis ; plicis transversis tenuibus. Encyclop. pl. 185. f. 3—5. Annales du Mus. 8. p. 166. Habite... Fossile de France , près de Cany, département de la Seine-inférieure , et se trouve aussi à $.-Saturnin-Parigné-l’E- vêque, département de la Sarthe. Mus. n°, Mon cabinet. Espèce singulièrement remarquable par ses valves plices en deux, et très-aplaties sur les côtés. 10. Huiître couleuvrée. Ostrea colubrina. O. testä elongaté, angusté, arcuat4, plicatä ; valwis semi-com- plicatis, dorso carinatis; latere externo convexo. Knorr. Petrif. 4. part. 2. D. I. pl. 58. f. 5—. Habite... Fossile de France, se trouvant dans la Champagne. Mus. n°. Mon cabinet, Elle avoisine la précédente ; mais elle est étroite, moins aplatie , et quelquefois fort allongée. Dans l’une et l’autre, les carènes sont obtuses, sillonnées obliquement. rr. Huitre scolopendre. Ostrea scolopendra. O. test elongaiä, angusté, versus apicem attenuaté ; valris bi- Jariam plicatis ; plicis obliquis sensim brevioribus. Habite... Fossile des environs du Mans, de Neuville , etc. , dépar- tement de la Sarthe. M, Aenard, Longueur, 47 millimètres. 12. Huitre larve. Ostrea larva. O. testä oblongä, curvt, lateribus plicat& ; plicarum ordinibus inæqualibus ; marginibus crenatis. AndKnorr. Petrif. 4. part. 2. D. NII: pl. 67. £ 6? Habite: Fossile de Maëstricht, Mon cabinet, Longueur, 25 mil- limètres, 13, Huitre pennaire. Ostrea pennaria. O. testé oblongé, subarcuat&, bifariam plicat& ; plicis laterum obliquis, curvis. ù Knorr, Petrif, 4. part. 2. D. VII. pl. 67. f. 2. [b] Var. plicis majusculis, ad extrenrum latescentibus, [ce] Var, ablieviata, plicis tenuibus. # SANS VERTEBRES. 217 Habite. Fossile de la Champagne, et du département de la Sarthe, près de Domfront. Mon cabinet. La variété [b] se trouve à Gri- .gnon. Mus, n°, La variété [c] vient du mont D près de Rome. M. Cuvier. 14. Huiître double-face. Ostrea bifrons. O. testé ovato-rotundaté ; valv& superiore convext, lœvigaté ; inferiore longitudinaliter plicaté : margine crenato. Habite... Fossile de Grignon, etc. Mus. n°. Mon cabinet. Lon-, gueur, 44 millimètres, Cette espèce singulière offre une variété arrondie , plus large que longue, et une autre plus allongée que large. 15. Huïître ondée. Ostrea undata. O. testé ovato-oblongä, crassé, obsoletè plicaté& ; plicis undatis , imbricato-squamosis : nate alter& product. [b] Var. testä infra natem alteram cucullaté. Habite... Fossile des environs de Bordeaux. Mus. n°. Mon cabinet. La variété [b] se trouve à Boutonnet , près de Montpellier, Mon cabinet, Ceite coquille, un peu grande, a seulement le bord sc- périeur ondé, Longueur , 95 à 106 millimètres. [2] Falves non plissées. 16. Huître épaisse. Ostrea crassissima. ©. testä elongaté, erassissimé, ponderosé, rostratd ; rostro longo, lato, canaliculaio , transversim striato , apice subuncinato. Chema. Conch. 8. t. 74. f. 678. Habite... Fossile de... Mus. n°. Mon cabinet. Cette coquille tient plus de PO. irginica que la suivante ; mais elle est trés-grande eL offre des individus d’une épaisseur Here 17. Huiître long-bec. Ostrea longirostris. O. testd valvé inferiore crassd , subcucullaté ; rostro longissimo contorto. e Ostrea longirostris. Annales du Mus. 8. p. 162. n°. 0. Habite... Fossile de Sceaux, près de Paris. Mus. n°. Le bec de la valve inférieure est plus grand que le reste de cette valve. 18. Huitre à canal. Ostrea canalis. O. testä oblongo-ovali, basi attenuato-rostraté , crassissimé ; Ca- nali ligament callo loggitudinali superné depresso utrinque marginato, . 218 ANIMAUX Ostrea canalis. Annales du Mus. 8. p. 162. n°. ro. Habite... Fossile de Montmartre, près Paris. Mon cabinet. Sa valve inférieure est plus élargie que la supérieure. Celle-ci est aplatie. 19. Huître callifère. Ostrea callifera. O. testd-ovato-rotundat& , hinc propè basim callo crasso subau- rit& ; valv& majore crassissimé , intus irregulariter excavatd. Ostrea hippopus. Annales du Mus. 8. p. 159. n°. 2. Habite... Fossile de Roquencourt, aux environs de Paris. Mon cabinet. Sa valve supérieure est aplatie. 20. Huître bréviale. Ostrea brevialis. O. testé rotundato-trigond , basi subacutä, crassé ; ligamenti canali productiusculo, uno latere apice arcuato. Habite. .…. Fossile de... Mus. n°. On n’a que la valve inférieure. Coquille fort épaisse, composée de lames empilées, serrées. Lon- gueur , 88 millimètres. >1. Huitre scalarine. Ostrea scalarina. O. test& oblongd, vérsus basim attenuat&, subdepressé ; rugis transversis, arcualis, remotiusculis , scalæformibus. Habite... Fossile de... Cabinet de M. Dufresne et de M. de France. Longueur, 56 millimètres. 22. Huitre éduline. Ostrea edulina. O. test ovato-rotundaté , basi subattenuaté ; membranis imbri- catis, undulatis ; valv& superiore planulatä. - [a] Testa majuscula, rotundata. {[b] Testa minor, varia, oblonga. Habite... Fôssile des environs de Paris, de Longjumeanx, de Nor- mandie, du Piémont. Ici se rapportent les variations d’une huitre fossile qui paraît appartenir à l’ostrea edulis. 23. Huitre beauvaisine. Ostrea bellovacina. O. test& oblongo-cuneaté, superné rotundaté ; valv& majore basi radiatim sulcatä ; alter& pland. Annales du Mus. 8. p. 159. n°. r. Habite... Fossile des environs de Beauvais. Mon cabinet. 24. Huiître multilamellée. Ostrea multilamellata. O: test& oblongd, apice dilttat&, subarcuaté , crassé ; lamellis numerosis, cumulatis, imbricatis, appressis. SANS VERTEÈBRES. 219 Habite... Fossile de... Mon cabinet. Elle paraît très-distincte. Longueur, 93 millimètres. 25. Huitre linguatule. Ostrea linguatula. O. testä& ovato-spathulaté, obliqu& , complanaté ; nate inferiore subrostratd. Annales du Mus. 8. p. 161. n°. 7. Habite:..:.. Fossile de Montmartre. Mon cabinet. On en trouve à Sceaux une variété plus grande, plus allongée. 26. Huïître crénelée. Ostrea trenulata. ©. testé ovali vel ovato-oblongé , depressé, vix lamellaté ; mar- gine præsertim interno crenulato. Annales du Mus. 8. p#163. n°. 1r. Eb] Jar. ? testé majore : limbo utrinquè eleganter plicato. Habite... Fossile de Houdan, aux environs de Paris. Mus. n°. Coquille aplatie , bien distincte. La coquille [b] est du cabinet de M. Dufresne. Taille de l’huître comestible. On la trouve légère- ment modifiée, près de Noyon. Même cabint. 27. Huître cucullaire. Ostrea cucullaris. O. testé oblong&, cuneato-spathulaté, basi rostratd ; nate infe- riore profundè cucullatd. O. cochlearia. Annales du Mus. 8. p. 162. Habite... Fossile de Betz, etc. } des environs de Paris. Mus. n°. 28. Huître vésiculaire. Ostrea vesicularis. O. testé semi-globosé, basi retusä, lævi ; valvd inferiore ventri- cosû, hinc subauriculaté ; superioré plano-concavä, operculi- F . ' Jormi. Annales du Mus. 8. p. 160. n°. 5. Habite... Fossile de Meudon , prés Paris. Mon cabinet, : 29. Huître biauriculée. Ostrea biauriculata. d” O. testé semi-globosé , basi truncat&, biauriculatd ; valvé infe- riore ventricosissimd ; superiore planulaté&, operculiformi. Annales du Mus. 8. p. 160. n°. 4. Habite... Fossile des environs du Mans, où elle est commune. Mon cabinet. Communiquée par M. Menard. Longueur, 70 mil- limètres. IVota. Dans le département de la Sarthe, à S.-Saturnin, Dom- front, M. Menard a trouvé des individus à peine de la grosseur 2 ; : , she d’une noisette ; il leur a douné le nom d’ostrea minima , comme appartenant à une espèce, 220 ANIMAUX 30. Huiître oblique. Ostrea obliqua. O. testé obliquè ovatä& , lævi; valv& inferiore ventricosé ; supe- riore planulaté ; cardine brevissimo. Habite. .…. Fossile du département de la Sarthe, à S.-Saturnin , et à Chaufflour. M. Menard. Mon cabinet. Forme très-variable ; taille petite ou médiocre, | 31. Huître lingulaire. Ostrea lingularis. O. testé elongaiä, sublineari, planulat&, versus basim suban- L2 gustalé ; lamellis compactis. ù Habite. Fossile des environs du Mans. M. Menard. Longueur ; 48 à 5o millimètres. LJ 32. Huître écaille. Ostrea squama. O. testé ovato-trigond , supernè rotundat&, planulaté , minimé ; rugis transversis concentricis ; intus tuberculis cylindraceis de- cumbentibus. Habite... Fossile de Valogne. Mon cabinet. Elle est à peine de la grandeur de l’ongle du doigt. 33. Huître anomiale. Ostrea anomialis. O. test& suborbiculari, teénui, lævigaid, subtus convexé , supernè planiore. Habite... Fossile de Grignon. Mon cabinet. Largeur , 30 à 40 mil- limètres. Couleur d’un blanc fauve. On en trouve beaucoup de valves séparées qui semblent appartenir à une anomie ; mais la plus aplatie n’est point percée. Etc., etc. Ajoutez les espèces fossiles mentionnées dans le vol. 8 des Annales du Musénm. IVota. Beaucoup d’autres espèces décrites et figurées, ne so pas mentionnées ici, parce que je n’ai pas encore eu l’occasi de les voir. VULSELLE. (Vulsella.) Coquille longitudinale, subéquivalve, irrégulière , libre ; à crochets égaux. Charnière ayani sur chaque valve une callosité saillante, déprimée en dessus, et SANS VERTÈBRES. 221 offrant l'impression d’une fossette conique et obliquement arquée pour le ligament. Testa longitudinalis, subæquivalvis, irregularis, li- bera ; natibus æqualibus. Callum cardinale , in uträque valvd, prominulum, supernè depressum , et foved liga- mentali conic&, obliquè arcuatà, desuper impressum. OBSERVATIONS. Les vulselles sont tres-voisines des huîtres par leurs rap- ports; et néanmoins elles en sont constamment distinctes : 1°. par leurs valves toujours à peu pres d’égale grandeur ; 2°. par leurs crochets égaux , quoiqu’un peu séparés ; 3°. par la callosité en saillie égale sur l’intérieur de chaque valve, sous chaque crochet; 4°. enfin , par la coquille qui n’est jamais fixée par sa valve inférieure. Quoique libres, on trouve souvent les vulselles enveloppées dans des éponges. Elles sont nacrées intérieurement, et il y en a qui sont un peu bäillantes dans leur côté postérieur. ESPÈCES. 1. Vulselle lingulée. F’ulsella lingulata. V. testé elongatt, depressd , transversim striatd , lineis longitu- dinalibus coloratis undatim pictd. Mya vulsella. Lin. Gmel. p. 3219, Rumph. Mus. t. 46. fig. A. Knorr. Vergn. 5. t. 2. f.. 1—3. Chemun. Conch. 6. tab. 2. f. 11. Encyclop. pl. 178. £. 4. Habite l'Océan indien, Mus. n°. Mon cabinet. C’est la plus grande des espèces de ce genre; elle acquiert quatre à cinq pouces de longueur, et est un peu renflée près des crochets. 2. Vulselle bäillante. Fulsella hians. V. tesid oblong& , subarcuat&, tumidé, lineis longitudinalibus pallidis picté ; latere postico valde hiante. List. Conch. t. 1055, f, 10. 222 ANIMAUX Gualt. test. tab. 90. fig. H. Chemn. Conch. 6. t, 2. f. 10. Habite... lOcéan indien? Mon cabinet. Elle est bäillante sur les côtés, et principalement sur le postérieur , ne devient jamais aussi longue que la précédente, et en est très-distincte. Longueur, 58 à Go millimètres. 3. Vulselle ridée. Vulsella rugosa. V.iestä oblongä , subarcuatd , planulatd ; rugis longitudinalibus striisque transversis arcuatis rugas decussantibus. Habite... Mon cabinet. Celle-ci est plus aplatie que celle qui pré- cède , non ou presque point bâillante , et a le bord antérieur très- courbé. Longueur, 5r millimètres. 4. Vulselle des éponges. F’ulsella spongiarum. V”. testä oblongd, rect&, basi subattenuaté&, intus argenteo-vio- lacescente ; rugis transversis concentricis : longitudinalibus ob- soletis. An Chemn. Conch. 6. tab. 2. f. 8, 9? Encyclop. pl. 178. f. 5? Habite... POcéan indien? Mus. n°. On la trouve, par groupes , enveloppée dans des éponges. L’épiderme est mince, grisâtre, ridé longitudinalement. Longueur, 44 millimètres. Qt Vulselle mytiline. Wulsella mytilina. T. testé grandi, elongatä, versus basim attenuatä, albä ; valvis convezxis , ad apicem planulatis, dilatatis ; basi adunct. Habite... Mus. n°. Grande coquille blanche , ayant des stries d’ac- croissement transverses et concentriques. Longueur, 125 millim. - 6. Vulselle ovale. F’ulsella ovata. F7. testé ovali, subviolaced, depressiusculé ; striis transversis con- centricis. Habite les mers de la Nouvelle Hollande. Mus. n°. Coquille ovale- elliptique, nacrée à l’intérieur. Longueur, 35 millimètres. 7- Vulselle perdue. Fulsella deperdita. F. test& eblongé, sublingulaté , convexo-depressé ; striis trans- versis concentricis ; basi retusd. Habite... Fossile de Grignon. Mon cabinet. Valve mince , trans- parente. On en trouve une variété ayant un côté plus grand et arqué que celui de l’autre, Longueur , 35 millimètres la variété en a 95. Ù Etc. SANS VERTÈBRES. 223 PLACUNE. (Placuna.) Coquille libre, irrégulière , aplatie, subéquivalve. Charnière intérieure offrant sur une valve deux côtes longitudinales tranchantes, rapprochées à leur base et divergentes en form@&de V; et sur l’autre valve, deux impressions qui correspondent aux côtes cardinales , et donnent attache au ligament. Testa libera, subæquivalvis, irregularis, compla- nata. Cardo interior : cicatriculis duabus basi conver- gentibus, superne divaricatis, in valv& inferiori, et costis duabus elongatis, æquè divaricatis in alterd, li- gamento inservientibus. OBSERVATIONS. Les deux lames oblongues, saillantes en maniere de côtes, et qui, placées à la charniere intérieure de l’une des valves de la coquille , divergent comme les deux branches d’un V, constituent le caractere essentiel de ce genre. Ces deux lames ou côtes singulieres ne se trouvent que sur une valve, et servent d'attache au ligament qui s’insèere, à la valve op- posée, dans les deux impressions de même forme qu’on y observe. Les placunes sont des coquilles aplaties , à valves minces, transparentes, et d’égale grandeur. Ces coquilles sont grandes, orbiculaires ou subtétragones, quelquefois triangulaires , et n’ont intérieurement qu’une impression musculaire comme les huîtres. Leur substance est feuilletée. Le peu d’espace que laissent entre elles les valves fermées, indique que l'animal des: placunes doit être extrêmement aplau. 224 ANIMAUX ESPÈCES.. 1. Placune selle. Placuna sella. PL. tesiä subtetragond, curvaté, sinuoso-repanddä', æned ; strié longitudinalibus exilissimis. ÆAnomia sella. Lin. Gmel. p. 3345. Seba, Mus. 3. t. 90. fig. 4. medianæ, Knorr. Vergn. 4. t. 18. f. 1,2. Favanne, Conch. pl. 41. fig. D3. Chemn. Conch. 8. t. 59. f. 714. Encyclop. pl. 174. £. 1. [b] Encyclop. pl. 174. f. 3: Habite l'Océan indien, la mer de Java. Mus. n°: Mon cabinet, Grande coquille aplatie, mais courbée, irrégulièrement sinueuse, lamelleuse , ondée. Elle est recherchée dans les collections, sous le nom de selle polonaise. 2. Placune papyracée. Placuna papyracea. PI. testä subtetragon&, planulat&, hyalinä, albo et spadicee variegatà; striis longitudinalibus subundatis. Gualt. test. t. 104. fig. B. Chemn. Conch. 8. t. 79. f. 715. Encyclop. pl. 174. f. 2. Habite l'Océan indien, la mer Rouge, et se trouve à Sienne en Egypte, presque fossile. Mus. n°. Mon cabinet. Elle est moins grande que la précédente. 3. Placune vitrée. Placuna placenta. PL. testä& suborbiculari, plan, pellucidé, albé ; striis longitudi- nalibus subdecussatis. ÆAnonia placenta. Lin. Gmel. p. 3345. List. Concb. t. 225. f. 60; et 226. f. Gr. Chemn. Conch. 8. t. 59. f. 716. Encyclop. pl. 193. f. 1, 2 Cb] Encyclop. pl. 173. £. 3. Habite lOcéan indien. Mus. n°. Mon cabinet. Elle est blanché, aplatie surtout en dessus, et devient fort grande. Vulgairement la vitre chinoise. Û 4. Placune pectinoïde. Placuna pectinoides. Pl. test& obliqué trigoné , supernè plané, costellis radiaté, subtus convexiuscult. SANS VERTÈBRES. 225 Encyclop. pl. 195. £. 1—4. Habite... Fossile de France, près de Metz. Mus. n°. Mon cabinet. Longueur, 44 millimètres. ANOMIE. (Anomia.) Coquille inéquivalve, irrégulière, operculée, adhé- rente par son oPercule. Valve percée, ordinairement aplatie, ayant un trou ou une échancrure à son crochet : l’autre un peu plus grande, concave, entière. Opercule petit, elliptique, osseux, fixé sur des corps étrangers, et auquel s'attache le muscle intérieur de l'animal. , Testa.inæquivalvis, irregularis, operculata ; oper- culo adhærente. Falva minor perforata , sæpius plana ; nate perforato aut emarginato : altera integra , con- cava, paulo major. : Operculum parvum, ellipticum, subosseum , corpo- ribus marinis affixum. OBSERVATIONS. Les anomies sont des coquilles irregulieres, qui restent toujours attachées à la même place, comme les huîtres, avec lesquelles elles paraissent avoir des rapports. Elles vivent et périssent à l’endroit où leur œuf est éclos; enfin, elles sont fixées sur des corps marins, au moyen d’un petit oper- cule calleux ou osseux qu’on a pris mal à propos pour une troisieme valve, et qui n’est que l’extrémite dilatée et den- sifiée du tendon du muscle intérieur de l’animal. Cette ex- trémité forme une petite masse solide, elliptique , comme osseuse , et fixée sur les corps étrangers. Elle est conformée de maniere à remplir le trou ou l’échancrure du crochet de Tome VI. “+ 15 226 ANIMAUX la valve aplatie, lorsque le muscle de l'animal est contracté. On est dans l’usage de donner le nom de valye inférieure à celle qui est percée, parce que c’est en effet celle qui s’ap- puie sur les corps auxquels la coquille est fixée; tandis que, dans les huîtres, on donne avec raison le même nom à celle qui est la plus grande et la plus concaye. Le contraire a lieu dans les térébratules; car c’est la valve la plus grande et la plus concave qui est percée à son grochet. Corame il paraît que e’est réellement l’extrémité du muscle d'attache de l’animal qui est fixée sur l’opercule , et non un ligament qui attache cet opercule à la valve la plus grande, il en résulte que les anomies diffèrent essentiellement des huîtres par ce caractere. , Indépendamment de l’attache de l'animal à l’opercule, les deux valves sont fixées l’une à l’autre par un ligament intérieur et cardinal, dont l’empreinte est facile à recon- naitre. Poli a décrit l'animal de l’anomie sous le nom d’échion. Il est voisin de l’huître par son organisation. ESPÈCES. 1. Anomie pelure-d'oignon. Ænomia ephippium. A. testé suborbiculatd , rugoso-plicaté , undat& , planulat& ; fo- ramine ovato. Anomia ephippium. Lin. Gmel. p. 3340. Brug. n°. 5. List. Conth. & 204. f. 38. Bonan. recre 2. f. 56. Gualt. test. t. 97. fig. B. D’Argenv. Conch. t. 19. fig. C. Pennant , Zool. brit. 4. t. 62. f. 7o. Chemn. Conch. 8. t. 76. f. 692. 695. Encyclop. pl. 170. f. 6, 7. Habite la Méditerranée, la Manche , Océan atlantique. Mus. ne. Mon cabinet. Coquille commune , blanchâtre, jaunâtre , et sou- vent d’un fauve rougeâtre en dessous. C’est une des plus grandes du genre. SANS VERTÈBRES. 227 >, Anomie patellaire, Ænomia patellaris. Æ, testé suborbiculari, albidä, pellucidä ; valvæ planæ costis longitudinalibus magnis, obtusis, subparallelis, obliquis. Habite... Mus. n°. Mon cabinet. Belle espèce, presque aussi. grande que la précédente, moins irrégulière, et singulière par ses côtes presque parallèles, au nombre de quatre ou cinq. Ce ne peut être l’anomia patelliformis de Linné. 3. Anomie violâtre. Ænomia cepa. Æ. testd suborbiculari, rufo-violacescente , pellucidé ; costis lon- gitudinalibus obtusissimis , obsoletis. ‘ Knorr. Vergn. 6. t. 9. f. 5. [b] Jar. testä obovatd. Anomia cepa. Lin. Gmel. n°. 4. Murr. Fund. Testac. tab, 3. f. 13. Chemn. Conch. 8. t. 56. f. 694. 69b. Encyclop. pl. 191. f. 1, 2. Habite la Méditerranée, l'Océan atlantique. Cabinet de M. Du- Jresne. Elle est bien moins grande que l’A. pelure-d’oignon. Je . ne connais point la coquille [b]. 4. Anomie ambrée. Ænomia electrica. A. testä rotundaté,. flavd , pellucidä, lœviusculd ; valvé alteré convexo-gibbosd. Anomia electrica. Lin. Gmel. n°. 5. Rumph. Mus. t. 45. fig. L. Knorr. Vergn. 5. t. 25. f. G. Chemn. Conch. 8. 1. 56. f. 697. * Encyclop. pl. 191. f. 3, 4. Habite la Méditerranée, la Manche. Mus. n°. Mon cabinet. Elle est très-mince, transparente, jaunâjre , de taille petite ou mé- diocre. 5. Anomie pyriforme. Ænomia pyriformis. A. testd obovaté, infernè subito angustaté ; valvé majore con- vexû, inæquali ; alterd pland , foramine oblongo , curvo , maximo. Habite la Manche, près de Boulogne. Mon cabinet. M. Baillon. Elle est blanchätre au dehors, olivâtre à l’intérieur , et paraît tenir de l’anomia de Chemniz [ vol. 8. t. 56. f. 694. 695.1, cité comme variété de V4. cepa. 228 ANIMAUX 6. Anomie voûtée. Ænomia fornicata. A. testé subtransversé, ovato-rotundaté, hinc subrosu'ata; valvä majore ventricos& , basi fornicaté ; costis longitudinalibus , ra- diantibus. Encyclop. pl. 170. f. 4, 5. [b1 far. disco lævi; margine costis dentato. [ce] 7’ar. costis nullis. Habite l'Océan atlantique, la Manche. Mns. n°. Mon cabinet. Elle est assez grande, et semble tenir de l”Æ. patelliformis. La variété [b] vient des environs de Vannes, et la variété [ec] de S.-Brieux. 7. Anomie membraneuse. Ænomia membranacea. A. testé rotundatä&, planulaté, tenuissimd, submembranacek ; valv& majore dorso obsoletè costat&. An Encyclop. pl. 190. f. 1—3? Habite... Mon cabinet. Elle est très-mince, transparente, blan- châtre, un peu jaunâtre sur le dos de la grande valve, et n’est point tourmentée ou contournée comme V4. ephippium. Lar- geur, 25—30 millimëtres. 8. Anomie écaille. Ænomia squamula. A. testä suborbiculari, plan&, flexuosé , subpellucidä , alba ; valvé alter& foramine rotundato, basi margine fisso. An anomia squamula ? Lin. Gmel. n°. 6. Habite dans la Manche , à S.-Vallery. Mon cabinet. Largeur, 10 millimètres. Sous ce nom spécifique, il me paraît qu’on rap- porte des coquilles différentes , à raison de leur petite taille. La figure que l’on cite de Chemniz [ vol. 8. t. 77. f. 606.1 offre une coquille obliquement transverse, différente de la mienne. On trouve sur les fucus des rangées de petits ovaires adhérens, qu’on a pu prendre pour des anomies. 9. Anomie lentille. Ænomia lens. A. test& obliquè ellipticä, minimd ; valv& perforaté convexius- cul& : foramine oblongo, parvo ; valvé alter“ umbone acuto. Habite l'Océan européen. Mon cabinet. Longueur, 6 à 8 millimètres. C'est à celle-ci que plusieurs donnent le nom d°’Æ4. squamula. IVota. Beaucoup d’autres anomies sont décrites et figurées ; mais je ne les connais point. SANS VERTÈBRES. 229 TROISIÈME SECTION. Ligament, soit nul ou inconnu, soit représenté par, un cordon tendineux qui soutient la coquille. Ayant partagé les conchifères monomyaires en trois sections , d’après la considération du ligament, on a vu que les coquilles qui appartiennent aux deux premières avaient toutes un ligament connu, qui n’est jamais re- présenté par un cordon tendineux, s’offrant sous Îa coquille , et la fixant aux corps marins. Ici, je com- pose la troisième section dont il s’agit des conchifères monomyaires dont la coquille n’a point de ligament connu, et de ceux où elle semble avoir un ligament qui la soutient et la fixe aux corps marins. Dans le fait, ni les unes ni les autres n’ont de véritable ligament; car le cordon tendineux qui s'offre sous certaines d’entre elles n’est que l'extrémité du muscle d'attache de l’ani- mal, laquelle passe par un trou du grand crochet de la coquille, va se fixer sur les corps étrangers, et ne sert nullement au maintien des valves. Ainsi, dans notre troisième section , il n’y a point de véritable ligament connu. Je divise les coquillages qui s’y rapportent en deux coupes particulières, savoir : les rudistes et les brachiopodes. 250 ANIMAUX LES RUDISTES. Ligament, charnière et animal inconnus. Coquille très- inéquivalve. Point de crochets distincts. On approche de la fin des conchifères ; et là , comme partout ailleurs, les caractères des objets commencent à s'éloigner de ceux de la classe à laquelle on les rap- porte. Il ne nous reste, en eflet, que deux coupes où espèces de familles à exposér; ce sont les rudistes et les brachiopodes. Dans ces deux coupes, on ne voit que des coquillages très-singuliers , tantôt par la forme mème de la coquille, et tantôt par des particularités de l’ani- mal dont on ne trouve aucun exemple dans les autres conchiféres. Ces coquillages, cependant, sont tous gé- néralement bivalves ; ils appartiennent donc à la classe où nous les rapportons. Sous la dénomination de rudistes, je forme une asso- ciation particulière de coquillages qui paraissent tenir aux ostracées sous certains rapports, et néanmoins qui en sont éminemment distingués en ce qu'on ne leur connaît ni charnière, ni ligament des valves, ni muscle d'attache, et qu’on n’aperçoit aucune trace qui indique la place où ces objets pourraient se trouver. Comme les rudistes connus sont dans l’état fossile, l’on n’a aucune idée des caractères de l’animal qui les a formés. Voici les six genres qui appartiennent à cette famille : sphé- rulite , radiolite , calcéole | birostrite , discine et crante. SANS VERTÈBRES. 231 SPHÉRULITE. (Sphærulites. } Coquille inéquivalve, orbiculaire-globuleuse, un peu déprimée en dessus, hérissée à l'extérieur d’écailles grandes , subangulaires , horizontales. Valve supérieure plus petite, planulée, operculaire, munie en ‘sa face in- terne de deux tubérosités inégales , subconiques, cour- bées et en saillie; valve inférieure plus grande , un peu ventrue , à écailles rayonnantes hors de son bord, ayant sa cavité obliquement conique, et formant d’un côté, par un repli de son bord interne, une crête ou une carène saillante. Paroi interne de la cavité striée trans- versalement. Charnière inconnue. T'esta inæquivalvis, orbiculato-globosa, supernè de- pressiuscula, extus squamis inagnis subangularibus patulis echinata : valvd superiore minore , planulat& , operculari, intus tuberibus duobus inæqualibus, sub- conicis, Curvis, in cavitale prominentibus instructé ; valy& inferiore majore, subventricosé, extrà margi- nem radiatim squamosds cavitate obliquè conicä; in- terno margine hinc introrsum replicato cristam s. ca- rinam prominentem formante. Gavitatis paries interna transversim striata. Cardo ignotus. OBSERVATIONS. . Les sphérulites ont des rapports évidens avec les radiolites ; aussi Bruguière les y réunissait ; mais elles sont hérissces à l'extérieur de grandes écailles subangulaires qui les rendent comme foliacées, tandis que les radiolites n’en offrent au- cune. Leur forme d’ailleurs n’est pas tout-à-fait la même ; 232 ANIMAUX car leur valve supérieure , au lieu d’être conique, est un peu aplatie; et nous doutons fort que la plus petite valve de la radiolite ait en sa face interne deux tubérosités analogues à celles de la sphérulite; enfin, nous doutons encore que la cavité de la grande valve des radiolites offre d’un côté ce repli du bord interne, qui s’ayance en crête ou en carèene intérieure , que l’on observe dans les sphérulites. Au reste, ce genre est fort remarquable. Nous n’en connaissons jus qu’à présent qu’une espèce , qui est la suivante , si toutefois l'espèce figurée dans l'Encyclopédie est la même que celle que nous ayons eue sous les yeux. ESPÈCE. 1. Sphérulite foliacée. Sphærulites foliacea. Sphérulite. De Lamétherie, Journ. de Phys. [mess. à frim.] an 13, p. 396. Encyclop. pl. 172. f. 7, 8, 9. Habite... Fossile de l’île d'Aix. Mus. n°. On en voit un exemplaire bien conservé dans le cabinet de M. le marquis de Drée. M. Fleu- riau de Belle-Fue en a trouvé abondamment à l’île d'Aix. Il y en a de fort grandes, qui ont dix pouces et plus en largeur. ° » RADIOLITE. (Radiolites. ) Coquille inéquivalve , striée à l’extérieur ; à stries longitudinales, rayonnantes. Valve inférieure turbinée, plus grande : la supérieure convexe ou conique, oper- culiforme. Charnière inconnue. Testa inæquivalvis, extüs striata; striis longitudi- nalibus, radiantibus. Falva inferior turbinata , major : alterd convex& aut depresso - conicä, operculiformr. Cardo ignotus. D O1 CN SANS VERTÈBRES. OBSERVATIONS. Les radiolites sont des coquilles que l’on ne connaît que dans l’état fossile, et qui paraissent bivalves. On n’en a pu observer que l’extérieur, où elles n’offrent aucune apparence de charnière ni de ligament des valves. Elles ont été nom- mées ostracites par Picot de la Peyrouse. Les radiolites semblent formées de deux cônes souvent tres-inégaux , opposés base à base, et striés en dehors. Ce sont deux valves coniques, dont la supérieure est plus ou moins surbaissée, selon lesllespèces. Elles n’ont point d’é- cailles au dehors. ù Ces coquilles fossiles ne se trouvent que dans les couches d’ancienne formation. Les Pyrénées en renferment un assez grand nombre. ESPÈCES. 1. Radiolite rotulaire. Radiolites rotularis. R. testd conis oppositis, breviusculis, subæqualibus. Picot de la P. Monogr. des Orth. t. 12. fig. 4. Encyclop. pl. 172. fig. 1. Habite... Fossile des Pyrénées. Mon cabinet. 2. Radiolite turbinée. Radiolites turbinata. R. testé valvä inferiori majore, turbinatà. Picot, Orth. t. 12. fig. «. Encyclop. pl. 172. fig. 2. [b] Var. Picot, Orth. t. 12. fig. 2. Encyclop. pl. 172. fig. 3. Habite... Fossile des Pyrénées. Mus. n°. Mon cabinet. 3. Radiolite ventrue. Radiolites ventricosa. R. testé valv& inferiori majore, turbinaté , superne ventrieosé ; operculo retuso. [b] Var. Picot, Orth. tab. 18. fig. 2. Encyclop. pl. 172. fig. 6. Habite... Fossile des Pyrénées. Mon cabinet. Etc. 234 ANIMAUX CALCÉOLE. (Calceola.) Coquille inéquivalve, triangulaire , turbinée, aplatie en dessous. La grande valve creusée en capuchon, tronquée obliquement à l'ouverture : ayant son bord cardinal droit, transversal, un peu échancré et sub- denté au milieu, et son bord supérieur arqué. La petite valve aplatie, semi-orbiculairgg, en forme de couvercle ; ayant en son bord cardinal un tubercule de chaque côté, et au milieu une fossette avec une petite lame. Testa inœquivalvis , triangularis, turbinata, subtus complanata. Valva major cucullata, ad aperturam oblique truncata : margine cardinali transversim recto, medio emarginato subdentato; margine superiore ar- cuato. Falva minor planulata , semi-orbicularis, oper- culum simulans ; margine cardinali tuberculis duobus lateralibus, cum foved mediand et lamell& instructo. OBSERVATIONS. La calcéole est une coquille turbinée, épaisse, solide, aplatie en dessous, et assez semblable à une demi-sandale par sa figure. Elle est striée, dans sa cavité, du centre à la circonférence. Sa valve supérieure est operculiforme , plane, semi-orbiculaire, marquée en dehors de stries concentriques. Le bord cardinal de cette valve s'articule avec la valve tur- binée par une apparence de charnière en ligne droite et transversale. Dans quelques individus, la valve supérieure est légerement convexe. Ses tubercules latéraux ont trois cannelures. SANS VERTÈBRES. 239 ESPÈCE. 5. Calcéole sandaline. Calceola sandalina. Syst. des Anim. sans vert. p. 139. Anomia sandalium. Lin. Gmel. p. 3340. Conchyta Juliacensis. Hupsch. Mus. Knorr. Petrif. 3. suppl. t. IX. d. fg. 5 et 6. Habite... Fossile des environs de Juliers. Mon cabinet et celui de M. Faujas. BIROSTRITE. (Birostrites. ) Coquille inéquivalve, bicorne ; à valves élevées en cône par leur disque , inégales , obliquement divergentes, presque droites, en forme de cornes, l’une enveloppant l’autre par sa base. Testa inæquivalvis, bicornis ; valvis disco elevato conicis , inæqualibus , obliquè divaricatis , subrectis, corniformibus ; alterd alteram basi obvolyente. + OBSERVATIONS. La brrostrite nous offre un coquillage fossile tres-singu- lier par son caractère. Il se compose de deux pièces ou valves qui ne se réunissent point par les bords de leur base, dont l’une enveloppe l’autre , et qui s'élèvent chacune, par leur disque dorsal, en cône presque droit, légerement ar- qué en dedans. Ces valves corniformes sont inégales, et divergent obliquement sous la forme d’un V fort ouvert. Il semble que lune sorte de la base de l’autre, et c’est tou- jours la plus courte qui se trouve enveloppée. Ce genre est assurément très-différent de notre dicérate. L'intérieur de la coquille n’est pas connu. 256 ANIMAUX ESPÈCE. r. Birostrite inéquilobe. Birostrites inæquiloba. Habite... Fossile de... Mon cabinet. Coquille singulière Con- sistant en deux valves coniques, allongées, rostriformes , iné- gales, disposées en un angle très-ouvert, et réunies à leur base, mais dont une enveloppe l’autre par son bord. DISCINE. (Discina.) Coquille inéquivalve, ovale-arrondie, un peu dépri- mée; à valves de grandeur égale, ayant chacune un disque orbiculaire central très-distinct. Disque de la valve supérieure non percé, ayant au milieu une pro- tubérance en mamelon : celui de l’autre valve très-blanc, divisé par une fente transversale. Testa inæquivalvis , ovato - rotundata, depressius- cula ; valvis magnitudine æqualibus, disco centre: orbiculato utrisque distinctis. Discus valvæ superier: indivisus, medio submamillatus : alteræ valyæ canc - dissimus , rimd transversä divisus. OBSERVATIONS. ” J'ai donné le nom de discine à ce singulier coquillage , parce que chacune de ses valves offre , vers son centre, un disque orbiculaire assez particulier. Celui de la valve supé- rieure est lisse, non percé, muni au milieu d’une petite élévation qui ressemble au sommet d’une patelle. Ce disque supérieur est entouré d’un limbe garni de stries longitudi- nales fines et rayonnantes. Lorsque l’on considere isolément cette valve, on croit lui trouver une sorte de ressemblance avec une patelle. Le disque de la valye inférieure est tres-blanc , SANS VERTÈBRES. 237 traversé un peu obliquement par une fente qui s'ouvre des deux côtés. Quoique les valves de cette coquille soient de grandeur égale, elles sont un peu inégales entre elles : la supérieure est un peu convexe; l’inférieure n’a point de stries rayonnantes autour de son disque. On ne voit aucune trace de charnière , de ligament des valves , ni d'impression musculaire distincte. ESPÈCE. 1, Discine ostréoïde. Discina ostreoides. Habite sur les pierres des côtes maritimes de la Grande-Bretagne. Mon cabinet. Communiquée par M. Sowerby. Petite coquille planulée , ovale-arrondie , ayant 12 à 15 millimètres de longueur. # CRANIE. (Crania.) Coquille inéquivalve , suborbiculaire : valve inférieure presque plane, percées en sa face interne, de trois trous inégaux et obliques; valve supérieure très-con- vexe, munie intérieurement de deux callosités saillantes. Testa inæquivalvis, suborbiculata : valvd inferior planulaté, subtus aflixd ; facie intern& foraminibus tribus inæqualibus et obliquis perforatd ; valvd supe- rior convex@ , subgibbä, intus callis duobus promi- nentibus instruct&. OBSERVATIONS. Linné avait rangé parmi ses anomia l'espèce de cranie qu'il connut; ce fut Bruguière qui l’en sépara pour for- mer un genre particulier. Tout ce que nous sayons sur les cranies se réduit à la connaissance de la coquille, que même nous n’avons ob- servée que dans l’état fossile, Elle est inéquivalve , presque + 238 ANIMAUX orbiculaire, le plus souvent adhérente par sa valve infé- rieure. Les trois trous qui se remarquent Sur la face interne de cette valve ne paraissent percer complètement son disque qu’accidentellement , et que lorsqu’on l’a détachée du corps solide sur lequel elle était fixée par sa face externe. Or, je ne crois pas que ces trous soient les issues par lesquelles des attaches musculaires vont se fixer à autant de pièces exté- rieures, comme Bruguière le suppose. Ces mêmes trous don- nent à la valve dont il est question , l'aspect d’une tête de mort. Quoi qu'il en soit, ce genre ne parait pas être sans rap- ports avec les térébratules. La forme de la coquille et son adhérence par sa valve inférieure, semblent même en indi- quer avec l’orbicule. Mais Panimal étant inconnu , nous ne pouvons savoir si c’est un brachiopode. J’en citerai cinq espèces , dont une seule, dit-on, est connue vivante et se trouve dans la mer des Indes. Sauf les deux premieres, je ferai l’exposition des autres d’après des notes qu’a bien voulu me communiquer M. de France, et l’article cranie, inséré par M. de Blainville dans le Dictionnaire des Sciences natu- relles. ESPÈCES. rx. Cranie en masque. Crania personata. €. testé orbiculaté : valv& gibbosiore conico convexé ; planiore basi foveolis tribus. Gmel. Anomia craniolaris. Lin. Gmel. p. 3540. Chemn. Conch. 8. t. 76. f. 687. Encyclop. pl. 191. f. 1, 2. Crania personata. De Blainv. Dict. des Sc. nat. Habite la mer des Indes. Cette coquille est jusqu’à présent, dit-on, la seule espèce vivante qui soit connue. 2, Cranie monnaie. Crania nummulus. €. testé suborbiculari, liberd, planulaté , intus radiatim striatd : Joveolis tribus ; margine crassiusculo , non crenulato. Habite... Fossile de Suède. Mon cabinet. Coquille beaucoup plus petite que la précédente, que Chemniz confond avec elle, et dont SANS VERTÈBRES. 2359 nous ne connaissons qu’une valve. Cette valve est probablement linférieure ; et néanmoins sa face dorsale n’offre aucune trace d’adhérence aux corps sous-marins. L'intérieur présente vers sa base trois fossettes obliques , «et non trois callosités. Nous n’a- percevons ni dentelures ni crénelurés en son bord; mais vers ce bord et en dessous on distingue quelques stries concentriques qui lui sont parallèles. On donne à cette coquille le nom de monnaie de Bratembourg. 3. Cranie épaisse. Crania Parisiensis. C. testé ovato-rotundaté : valvd inferiore facie extern& adhæ- rente, intus radiatim striaté foveolisque tribus ; margine supe- riore elevato, valdèé incrassato. €Crania Parisiensis. De France. De Blainv. Dict. des Sc. nat. Habite... Fossile de Meudon, aux environs de Paris. Cabinet de M. de France. On n’en connaît que la valve inférieure. Largeur, 8 à 9 lignes. 4. Cranie antique. Crania antiqua. C. testé orbiculato-trigond : valvd inferiore basi cardinali sub- rostrato adhærente, subtus concentricé striat&, intus dPeoles tribus ; valvé supericre valdè convexdä. Crania antiqua. De France. De Blainv. Dict. des Se. nat. Habite... Fossile de Néhou, département de la Manche. Cabinet de M. de France. On en possède les deux valves : d’inférieure n’est adhérente que par le talon de son sommet ; elle est presque plane , arrondie-trigone, marquée en dessous de stries concen- triques d’accroissement, parallèles au bord , et offre à sa face interne trois fossettes obliques , disposées comme les yeux et la bouche d’un masque ; la supérieure est très-convexe , et présente intérieurement trois impressions qui répondent aux enfoncemens de l’autre valve. Le plus grand diamètre de cette espèce est de 7 lignes. 5. Cranie striée. Crania striata. C. iestä parvulä, rotundaté : valv& inferiore planulaté , basi sub- truncaté , extern4 facie adhærente, intus callis prominulis instructé ; valvä liberd orbiculari, dorso elevato, radiatim striato. Crania striata. De France. De Blainv. Dict. fes Sc. nat. Encyclop. pl. 171. f. 6, 9. Habite... Fossile des mêmes lieux que la précédente. Cabinet de M. de France. N’ayant trouvé que séparément les valves libres, 240 ANIMAUX M. de France doute que ces valves appartiennent à la même espèce que celle qui est fixée par la valve imférieure. M. de Blainville les regarde néanmoins comme en étant les supérieures. Ces valves libres sont concaves en leur face interne, avec trois impressions légères, et leur dos strié s’élève presque comme celui des Cabochons. Diamètre , 4 à 5 lignes. LES BRACHIOPODES. Conchifères ayant près de leur bouche deux bras op- posés, allongés, ciliés, et roulés en spirale dans le repos. Manteau à deux lobes séparés par devant, enveloppant ou recouvrant le corps. Coquille bivalve, adhérente aux corps marins, soit immédiatement, soit par un cordon tendineux. Les brachiopodes ont paru voisins des cirrhipèdes, parce qu’on n’a considéré que les deux bras singuliers de ces animaux et le cordon tendineux qui soutient la coquille, dans certaines de leurs races. Aussi M. Du- méril les a tous réunis dans son ordre des brachiopodes -qui termine les mollusques, Ces animaux cependant sont fort différens, par leur organisation , des cirrhipèdes ; ce sont de véritables con- chifères, n’offrant, comme tous les autres, aucune de leurs parties véritablement articulée, et n’ayant nulle- ment ce cordon médullaire ganglionné dans sa lon- gueur , qui caractérise les animaux sans vertèbres munis d’articulations. Ils ont le manteau à deux lobes des autres conchifères, manquent de parties dures à leur bouche , et assurémentane tiennent nullement aux cirrhipèdes par les caractères de leur organisation. Si les brachiopodes ont deux bras cirrheux, opposés SANS VERTÈBRES. 241 et symétriques, ces deux bras sans articulations et sans peau cornée ne sont nullement comparables aux bras tentaculiformes des cirrhipèdes , lesquels sont cir- rheux, articulés, à peau cornée, et portés, par paires, sur un pédicule court. Leur eoquille même n’a aucun rapport avec celle des cirrhipèdes, quelque variée que soit celle de ces derniers. La coquille bivalve des brachiopodes est plus ou moins inéquivalve, et s'ouvre en charnière. Le vrai ligament des valves n’est pas connu ; et quant au cordon charnu et tendineux qui soutient la coquille, et la fixe aux corps marins, il paraît n'être qu’un prolongement du muscle d’attache de l’animal, et ne lui sert point pour ouvrir les valves. La coquille des brachiopodes , toujours adhérente aux corps marins, l’est tantôt im- médiatement par sa valve inférieure, et tantôt par le cordon tendineux plus ou moins long qui vient d’être mentionné, Ce qu'il y a réellement de singulier à l’égard de ces conchifères , ce sont les deux bras allongés, ciliés et cirrheux , dont seuls ils fournissent un exemple. Dans l'état de repos, ces bras sont roulés en spirale et ren- fermés dans la coquille; mais l'animal les déploie et les étend au dehors lorsqu'il veut s’en servir. Les brachiopodes constituent une famille remar- quable, qui termine les conchifères, et à laquelle on rapporte les trois genres suivans : orbicule, térébratule et lingule. à Tome WT. 16 242 ANIMAUX ORBICULE. (Orbicula. ) Coquille suborbiculaire , inéquivalve ; sans charnière apparente. Valve inférieure très-mince, aplatie, adhé- rente aux corps marins; valve supérieure subconique, à sommet plus ou moins élevé. Testa suborbicularis, inæquivalvis; cardine nullo aut inconspicuo. Valva inferior tenuissima , planulata, subtus afixa; valva superior subconica, vertice acuto plus minusve prominente. OBSERVATIONS. Les orbicules sont de véritables brachiopodes par les ca- ractères de l’animal. Leur genre ne diffère des deux autres de cette famille, que parce que la coquille n’a point de pédicule, et qu’elle est fixée, par le dessous de sa valve inférieure, aux corps marins. Quelquefois cette valve est si mince qu’on l’aperçoit à peine; ce qui fait que Huller s’y est trompé, puisqu'il n’a cru yoir qu’une coquille univalve lorsqu’il l’a observée , et qu’il a rapporté la valve supérieure, qu'il a seule détachée ; au genre des patelles. ESPÈCE. 1. Orbicule de Norwège. Orbicula Norwegica. Patella anomala. Mull. Zool. dan. 1. p. 14. tab. 5. f. 1—5. Gmel. p. 3727. Habite la mer du nord. La valve supérieure est en cône surbaissé, à sommet pointu, rapproché d’un côté du bord. | Etc. Ajoutez, comme seconde espèce, anomia turbinata. Poli, Concb. vol. 2. p. 189. t. 30. f. 15. QI SANS VERTÈBRES. 24 TÉRÉBRATULE. (Tercbratula.) Coquille inéquivalve, régulière, subtrigone ; attachée aux corps marins par un pédicule court, tendineux. La plus grande valve ayant un crochet avancé, souvent courbé , percé à son sommet par un trou rond ou par une échancrure. Charnière à deux dents. À l’intérieur, deux branches presque osseuses, grèles , élevées, four- chues , et diversement rameuses, naifsent du disque de la petite valve, et servent de soutien à l’animal. Testa inæquivalvis , regularis, subtrigona ; pediculo brevi, tendineo, corporibus marinis affixa ; valv& ma- jore nate producté , sæpè incurvé , apice perforatà aut emarginatä. Cardo dentibus duobus. Ad internum , rami duo subossei , graciles, furcati, variè ramulosi , è disco valvæ minoris nascentes, fulcrum animali præ- bent. OBSERVATIONS. Le genre des térébratules , que Linné confondait parmi ses anomies , fut reconnu par Bruguière, comme on le voit dans les planches de l'Encyclopédie. Ce genre , que l’on pourrait peut-être diviser en quelques autres, comprend un grand . nombre d’especes , dont la plupart ne sont encore connues que dans l’état fossile. Ces coquillages paraissent en général habiter les grandes profondeurs de la mer; car les nom- breuses espèces fossiles que les oryctographes connaissent depuis long-temps ne se trouvent que dans les terrains qu’on nomme secondaires, dans les montagnes dites d’ancienne formation, avec les ammonites, les gryphites, les bélem- nites , etc. Néanmoins, on en a déjà recueilli plusieurs dans 244 ANIMAUX l’état frais ou marin. Ainsi, ces coquillages sont la plupart pélagiens, et on les connaît vulgairement sous le nom de poulette. La coquille des térébratules consiste en deux valves ine- gales, dont la plus grande a son crochet avancé , presque en forme de bec, un peu recourbé , et percé d’an trou à som extrémité, ou quelquefois simplement échancré. Dans les espèces où l’extrémité du grand crochet n'offre qu’une échan- crure , on trouve quelquefois que le trou rond , naturel à ce crochet, est complété, soit par une piece particulière, soit par la base de la petite valve qui s’avauce dans l’échan- crure. C’est dans ce trou du grand crochet que s’insere le pédicule charnu et tendineux qui fixe la coquille aux corps marins. La charnière des térébratules est formée par deux dents qui tiennent à la plus grande valve, et entrent dans des fossettes de la plus petite. L’animal de la férébratule est fort rapproché de celui de Ja lingule par ses rapports. Il a de même deux bras oppo- ses, allongés , frangés ou ciliés d’un côté, et qu’il fait sortir à son gré hors de sa coquille; mais, lorsqu'ils sont ren— trés, ils forment un double repli de bas en haut , et il n’y a que leur extrémité qui soit alors courbée ou roulée en spirale. Etant actuellement tout-à-fait privé de la vue par des cataractes qui sont hors d’état de subir avec succes les opé- rations qui pourraient me rendre la lumière, M. Falen- ciennes a bien voulu se charger de la détermination des espèces de ce genre qu’il a pu voir dans les collections de Paris. , Selon ses observations , le trou du crochet de la grande valve est toujours rond ; et lorsque, dans certains indivi- dus, le crochet n’offre qu’une échancrure longitudinale , c’est par l’absence de deux petites pièces latérales et acces- soires qui, par leur réunion, seryent à compléter l'ouverture. SANS VERTÈBRES. 245 Ces deux pieces ; qu’on ne trouve pas toujours, sont quel- quefois assez écartées et trop petites pour pouyoir se rap- procher. Alors le bord de la petite valve achève de former la circonférence du trou. Il a observé en outre, sur des individus de la térébratule caput serpentis, que le petit cordon tendineux qui sort par le trou du crochet dont on vient de parler se divise à son extrémité libre en un fais- ceau de filamens byssiformes qui servent à fixer l'animal aux corps sous-marins. Voici l'exposé de son travail sur les espèces. ESPÈCES. [1] Celles, non fossiles, dans l'état frais ou marin. [a] Coquille, lisse, sans stries ou sillons longitudinaux. 1. Térébratule vitrée. Z'erebratula vitrea. T°. iesté ovatd , ventricosé, hyalind , tenuissimé , lœvi ; nate ma- jore prominente foramine parvo. D'’Argenv. Zoom. t. 12. fig. E. © Knorr. Vergn. 4. t. 30. f. 4. Born. Mus. p. 116. Vign. Chemn. Conch. 8. 1. 78. f. 707—70g. Encyclop. pl. 230. f. 1.a,b, c, d. Anomia vitrea. Gmel, n°. 38. Habite la Méditerranée , l'Océan atlantique. Mus. n°. Mon cabinet. Commune dans les collections. 2. Térébratule élargie. Z'erebratula dilatata. T. test& subrotundatd, dilatä& , subconvexé, lœvi, albä, vel [lavescénte ; transversim subtilissimé punctaté ; margine integro non inflexo ; foramine magno. Habite... La collection de M. Dufresne, celle de M. le baron d'Audebard de Férussac. Longueur , 6o millimètres ; largeur , 70 millimètres. 3. Térébratule pois. Zerebratula pisum. T°. testé minimd , subglobost, lœvi, subantiquaté , rubellä mar- gine integro anticè valdé sinuato. Habite à Visle de France. Par M, Mathieu. Mus. n°. Petite coquille 240 ANIMAUX semblable à un noyau de cerise , ne le surpassant pas en grosseur. Elle a 9 millimètres de largeur. 4. Térébratule globuleuse. Zerebratula globosa. À. testé rotundaio - ovaté , ventricosé, antiquaté , albidé ; nate producté , foramine integro ; margine haud sinuato. Encyclop. pl. 230. f. 2. Habite... Cabinet de M. le comte de la Touche. 5. Térébratule arrondie. T'érebratula rotundata. T°. testé rotundatä, albidä, lœvi, strits concentricis tenerrimis , Joramine integro, margine supero biplicato , utrinquè coarctato. Encyclop. pl. 230. fig. 5. a, b. Habite... Cabinet de M. le comte de la Touche. [b] Coquille sillonnée longitudinalement. 6. Térébratule jaunâtre. Z'erebratula flavescens. TT. testé ovaté, subantiquat&, exalbido flavescente ; subtilissimé et tenerrimè punctatd ; sulcis longitudinalibus subobsoletis ; striis concentricis, nate product. Mus. n°. Habité les mers de l'Inde , à Java. M. Leschenault. Les sillons lon- gitudinaux sont à peine visibles sur cette espèce; le trou du cro- chet est complet, arrondi, et le bord un peu crénelé est deux fois plissé supérieurement. 7. Térébratule dentée. Zerebratula dentata. T'! 1est& ovalo-rotundaté, subantiquaté flavescente subtilissimé et tenerrimé punctaté ; suleis longitudinalibus supernè , impres- sis ; umbonibus lævibus margine serrato. Mus. n°. Mon cabinet. Habite... les mers australes ? Péron. Cette espèce avoisine la pré- cédente; mais elle est plus large , plus arrondie, et les fortes den- telures de son bord ainsi que la profondeur des sillons Pen dis- tinguent éminemment. 8. Térébratule bossue. Z'erebratula dorsata. T. testé subcordaté , gibb&, exalbido cinered ; striis transversis tenuibus , sulcis longitudinalibus crébris ; margine -denticulato supernè flexuoso. Anomia dorsata. Gmel. p. 3348. Cbemn. Conch. 8, tab, 78. fig. 710. 711. SANS VERTÈBRES. 247 Encyclop. pl. 242. fig. 4. a,b, c. Habite la mer du sud , au détroit de Magellan. Mus. n°. Mon ca binet. 9. Térébratule rouge. Zerebratula sanguinea. T. testé oblong&, irregulari, rubr&, creberrimè impresso pune- tatd ; striis transversis undulatis ; margine demticulato. Terebratula sanguinea. Leach, Zool. Misc. pag. 76. t. 33. An anomia capensis. Gmel. Chemn. Conch.,8. t. 77. f. 703? Mus. n°. Habite... les mers de la Nouvelle Zélande, d’après M. Leach. Je crois qu'on doit donner comme synonyme l’anomia ca- pensis Gmel., d’après la citation de Chemniz; mais l'individu que j'avais sous les yeux n’est pas assez entier pour aflirmer ce rapprochement. Térébratule tête-de-serpent. Z'erebratula caput ser- pentis. T. testé ovali, planiusculé, albidé ; striis concentricis RUE nales decussantibus ; margine tenuiter denticulato, supernè à sinu exaralo. Encyclop. pl. 246. fig. 7. a,b, c, d,e, f. fig. optima. Ænomia caput serpentis Gmel. Chemn. Conch. t. 78. f. 712. ÆAnomia aurita Gmel. Gualt. test. t. 06. fig. B. Anomia pubescens Gmel. Hujus speciei junior. Mus. n°. Mon cabinet. Habite... les mers d'Europe ? Cette espèce a le trou du crochet complété par le bord de la valve inférieure. Sa forme est élé- gante, ses stries transverses croisent trés-régulièrement les longi- tudinales. Il n’y a pas de doute qu’elle n’ait été reproduite sous trois noms dans le $'ystema naturæ ; le dernier synonyme que je rapporte à cette espèce ayant été établi d’après un très - jeune individu. Térébratule tronquée. Z'erebratula truncata. T. testé suborbiculaié , compressé, ad cardinem truncaté ; strus transversis concentricis, longitudinalibus tenuibus ; margine supra uniplicato. Anomia truncata. Gmel. p. 3343. List. Conch. t. 462. fig. 23. Born. Mus. tab, 6: fig. 14. 240 ANIMAUX Chemn. Conch. 8. t. 77. fig. vor. a, B. Encyclop. pl. 243. fig. 2. a, b, c. Mus. n°. Mon cabinet. Habite la mer de Norwège. Cette coquille petite, arrondie, très- remarquable par la truncature qu’elle offre à sa charnière, a le trou, comme dans la précédente, complété par la valve inférieure. Les pièces accessoires qui l’arrondissent ordinairement sont si petites dans ces deux espèces qu’elles ne peuvent se réunir. . « 12. Térébratule cornée. Z'erebratula psittacea. T. test globosé, gibb&, cornet, subtilissimè transversim striat& , striis longitudinalibus crebris ; nate in apicem productä, fora- mine canaliculato. ÆAnomia psittacea. Gmel. 3348. List. Conch. t. 211. fig. 46. Chemn. Conch. 8, t. 713. a, b, c. Encyclop. pl. 244. fig. 3. a, b. Habite... Mus. n°. Cette espèce a le bord lisse avec une très-forte courbure double vers le milieu. Dans l’individu que j'ai eu sous les yeux, les pièces accessoires au trou du crochet tendaient à se rapprocher à la base du trou, et en le fermant l’auraient rendu elliptique. Mais, telle que je Pai vue, la coquille présentait un canal longitudinal le long du crochet, prolongé en bec re- courbé par en bas. , [21 Coquulles fossiles. [a] Celles lisses, sans sillons longitudinaux. 13. Térébratule subondulée. T'erebratula subundata. T. testé subrotund&, subglobosd , lævi; striis concentricis 16- nuibus ; margine subundulato. Terebratula subundata. Sowerby, Conch. min. tab. XV. fig. 7. Mus, n°. Mon cabinet. Habite... Fossile d'Angleterre, à Warminster , d’après M. So- werby. Cette espèce est globuleuse , arrondie, et ses deux valves sont presque également bombées. Le crochet est assez élevé. 14. Térébratule rosée. Z'erebratula carnea. T. testé subrotund&, subdepressä, lævi; striis concentricis te- nuibus ; nate elevatä, incurvé; foramine minimo. SANS VERTÈBRES. 249 Terebratula carnea. Sowerby, Conch. min. tab. XV. fe. 5, 6. Mus. n°. Mon cabinet. + Habite... Fossile de Meudon , et à Trowre, près Norwich, d’après M. Sowerby:. Cette espèce est presque aussi large que longue, et a, pour ainsi dire, quatre angles obtus. Son crochet relevé et pointu est percé d’un trousi petit, qu’il est trés-difficile à apercevoir. 15. Térébratule aplatie. Z'erebratula depressa. T. testé oblongé, transuersim dilataté, supra cÔarctaté et ob- tusé ; striis concentricis, lævibus ; nate producté&, non incurvä ; foramine magno. [b] Jar. testé minore, nate breviore. Habite... Mon cabinet. La variété [b] m’a été communiquée par M. Menard. Elle vient de S.-Saturnin, près de Domfront , dé- partement de la Sarthe. 16. Térébratule ovale. Terebratula ovalis. T. testé ovali, transversum et superné dilatatd ; striis concentricis, lævibus; naîte incurvä. Habite... Men cabinet.! Cette espèce avoisine la précédente, mais elle est moins allongée et plus bombée, et elle se dilate supéricu- rement; ce qui la rend très-distincte par sa forme. 17: Térébratule numismale. Z'erebratula numismalis. T. iest& depress4, subrotundé&, lævi, utrêque valv&, supernè sinu instructd ; striis concentricis remotis ; nate brevi ; foramine TILULUTLO « Encyclop. pl. 240. fig. 1. a, b. Habite... Mus. n°. Cette espèce, quoique circulaire et arrondie, a, pour ainsi dire, ciñq angles, dont un au crochet, deux autres très-obtus à chaque extrémité transversale du test, et les deux autres en haut et plus fermés, à chaque côté du sinus. 18. Térébratule umbonelle. Z'erebratula umbonella. T°. testé elongaté, turgidé ,'transversim compressé , supra obtusd;. lœævi, umbonibus per elevatis ; nate incurvu. Encyclop. pl. 240. fig. 5. a. Habite. .…. Fossile de Montigny, à trois lieues nord du Mans, dé- partement de la Sarthe. Communiquée par M. HMenard. Les deux valves de cette espèce sont presque également bombées. Je rap- porte seulement pour synonyme la fig. 5. a. de l’Encyclop.; car je ne crois pas que la fig. 5. b. de la méme planche soit de la méme espèce. Mon cabinet. 250 ANIMAUX 19. Térébratule digone. Z'erebratula disgona. T. testä& clongatd subgibb&, supernè sinuaté&, lœvi, ad sinum duobus angulis ; nate elevato-incurvé. Terebratula digona. Sowerby, Conch. min. tab. 06. Encyclop. pl. 240. fig. 3. a, b. Habite... Fossile des environs du Mans et de Domfront, M. He- nard ; ceux de Valogne , M. de Gerville , et en Angleterre , près de Bath. La valve inférieure dans cette espèce est moins élevée que la supérieure. 20. Térébratule deltoïde. Terebratula deltoidea. T° testé compressé , transversim dilatatä, triangulari, lævi ; mar- gine supero recto, in medio sinuato. Térébratule. Encyclop. pl. 240. fig. 4. a, b. > Mon cabinet. , Habite... Cette coquille est très-remarquable par sa forme trian- gulaire , dont le crochet serait un des angles et la base serait le bord supérieur. 21. Térébratule triangle. Z'erebratula triangulus. T°. testé longitudinaliter elongaté , triangulari, lævi; valv& in- Jeriore in superiorem reflexé ; ad marginem sulco impresso. T'érébratule. Encyclop. pl. 241. fig. r.a,b, c. Habite. Mon cabinet. Cette espèce a la forme d’un triangle isocèle, et sa base est épaisse et arrondie, par le repli que fait la valve in- férieure sur la supérieure. 22. Térébratule cœur. Z'erebratula cor. T. 1estä cordiforme, subglobosé , supra sinu valdè exaraté , striis tenerrimis decussatis. Habite... Mus. n°. Cette espèce lisse a la forme d’un cœur de carte à jouer. Son crochet est assez élevé. 23. Térébratule birostrée. Zerebratula birostris. T. testé subglobosé, subrotund&, lœvi, supernè subcoarctaté, medio sinuaté ; ad sinum duobus angulis ; margine non pli- cato. Habite... Mon cabinet. 24. Térébratule ampoule. Zerebratula ampulla. T. test& subrotundé, inflatd, antiquaié ; margine supero ob- scurè biplicato. SANS VERTÈBRES. 257 Terebratula ampulla. Brocch. Conch. 11. p. 466. pl. X. fig. 5. Habite... Fossile d’Italie , rapportée de Plaisance par M. Cuvier. Mus. n°. Cette espèce a les plus grands rapports par sa forme avec l'espèce vivante que j'ai décrite, n°. 5, sous le nom de terebra- tula rotundata. 25. Térébratulé dièdre. l'erebratula carinata. T!. testé subquadrangulari, lævi, valv& inferiore subcomplanaté, superiore diedré , medio carinatä. Habite... Mus. n°. Cette espèce, d’une forme quadrangulaire , est très-remarquable par sa valve supérieure, qui offre deux faces planes qui se coupent à angle obtus dans le sens longitudinal de la coquille. 26. Térébratule concave. T'erebratula concava. T'. test4 parvä ; valvd inferiore plan ; superiore majore concavd ; striis concentricis. ‘ Habite... Fossile de Meudon. Petite espèce blanche, dont la valve supérieure est très-bombée, concave en dedans, et plus grande que l’inférieure , qui est aplatie. Mus. n°. Mon cabinet, 27. Térébratule semi-globuleuse. Zerebratula semi- globosa. T. testé elongaté, ovatd, inflaté , lævissimé , umbone elevato , margine omnino sine plicis. Terebratula semiglobosa. Sowerby , Conch. t. 15. fig. 9. Habite... Fossile de Domfront, M. Menard ; et en Angleterre, près Warminster. Mus. n°. Mon cabinet. 28. Térébratule ponctuée. Zerebratula punctata. T°. testé oblongä, subdepressä, supernè biplicatt, striis concen- tricis, punctis subiilissimis , in lineis undatis digestis. Terebratula punctata. Sowerby, Conch. pl. XV. fig. 4. Habite... Fossile de S.-Saturnin, près Domfront, M. Menard ; à Hornton, Sowerby. Mon cabinet. Les plis sont plus ou moins visibles au nombre de deux ; mais la surface est toujours très-fine- ment ponctuée. 29. T'érébratule phaséoline. Zerebratula phaseolina. T. testé parvé, subcompressé , subrotundé, albd ; strus concen- tricis; margine supero subbiplicato ; nate brevi, non productd. Habite... Fossile près le Mans. Communiquée par M. HMenard. 259 ANIMAUX Mon cabinet. Cette espèce est blanche, toujours petite, et la briè- veté de son crochet la distingue éminemment de la suivante. 30. Térébratule ellipse. Zerebratula ovata. T° testé ovato-oblongé , subcompressä, lævi, albé ; striis concen- tricis remotis ; nate product. Terebratula ovata. Sowerby, Conch. pl. XV. fig. 3. Habite... Fossile prés Bourges, et en Angleterre, près Heytesbury. Mus. n°. Son bord supérieur a aussi deux plis irréguliers plus où moins marqués sur les différens individus. 31. Térébratule à deux plis. Zerebratula biplicata. T. testé subrotundä&, subglobos@, lævi, supernè biplicaté ; striis concentricis ; nate incurvd. Terebratula biplicata. Sowerby, Conch. pl. 90. Mus. n°. Habite... Fossile de Bourges, et en Angleterre, à Cambridge, d’après M. Sowerby. Cette espèce avoisine beaucoup les deux suivantes ; mais elle est bombée, presque globuleuse ; sa surface est lisse , sans être chargée de petits points, et son crochet re- courbé est relevé sur la plus petite valve, de manière que le plan des trous est tout-à-fait horizontal. 32. Térébratule à deux sinus. Zerebratula bisinuata. T. testé subrotundä, subdepressä , antiquat&, fragili, lævi, su- pernè biplicaté ; nate product& non incurvd. Habite... Fossile de Grignon. Mon cabinet. Mus. n°. Le crochet, dans cette espèce, s’allonge sans se recourber sur la plus petite valve, de sorte que le plan du trou est très-incliné sur celui des deux valves , lorsque la coquille est posée sur sa plus grande valve, sur un plan horizontal. 33. Pésébratute de Klein. Z'erebratula K leinii. T. testé ovaté, depressä , subantiquatä , lœævi, supernè biplicaté , creberrimè et subtilissimè punctaté ; nate incurvd. Anomia terebratula. Lin. Terebratula. Klein , Ostr. pl. XI. fig. 74. Habite... Fossile de..…. De Ja collection de M. Dufresne. 34. Térébratule du Piémont. Z'erebratula Pedemontana. T. testé subrotundé, subdepressd, transversim striaté , supernë » biangulaté ; umbone elevato, nate recurvd. Habite... Fossile de Turin. M. Bonelli. Mus. n°. Cette espèce, SANS VERTÈBRES. 255 voisine de la précédente , en est surtout distincte par sa forme arrondie , et les deux plis à angles aigus qui fléchissent son bord supérieur. 35. Térébratule quadrifide. Z'erebratula quadrifida. T. testé triangulari depressd , dilatatä, lævi, supernè quatuor an- gulis acutis instructé ; nate brevi. Habite... Fossile de... Mon cabinet. Cette espèce est très-re- marquable par les quatre angles aigus profondément divisés entre eux qu’elle porte supérieurement, et parce que sur chacune des deux valves les angles saillans de l’une et de l’autre sont opposés, ainsi que les angles rentrans. » 30. Térébratule anguleuse. Zerebratula angulata. T°. test& subtrigond, ventricosd , lævi, margine supero valde si- nuato , tribus angulis acutis. ÆAnomia angulata. Gmel. Mus. tess. pl. 96. t. 5. fig. 4. Habite... Fossile de... Mus. n°. Mon cabinet. [b] Coguilles striées longitudinalement. L 37. Térébratule multicarinée. Terebratula multicari- nata. T. testé magnä, rotundatä, pectiniformi ; costis numerosis cari- natis; margine non sinualo. Habite... Fossile de... Mon cabinet. Grande et belle espèce qui a la forme d’un peigne. Ses côtes sont trés-nombreuses , rayon- nantes , et l’angle qui forme leur carène est assez aigu. Longueur, 7 millimètres ; largeur, 80. 38. Térébratule tétraèdre. T'erebratula tetraedra. T. testé subtetnaedré , gibbosd , plicatä , valv& superiore valdè sinuatd ; in sinum et ad later& 3 vel 4 costis per angulatis nate incurvd. Encyclop. pl. 244. fig. 2. a, b, c. Terebratula tetraedra. Sowerby , Conch. tab. 85. fig. 4. Habite... Fossile d'Angleterre, à Aynhoe, et aussi à Banbury, . dans le pays d'Oxford. ‘ 39. Térébratule plissée. T'erebratula plicata. T. testé subtetraedré, subgibbosé , plicatd, non sinuatd ; 5 vel 254 ANIMAUX G costis ad umbone obtusis, et ad margines angulatis; nate brevi. Encyclop. pl. 243. fig. 11: et 244. fig. 1. a, b. Habite... Cette espèce avoisine la précédente ; mais l’absence du sinus l’en distingue éminemment. 40. Térébratule à gouttière. Terebratula canalifera. 1°. test& trigonatd , gibb&, longitudinaliter sulcat4, sinuat&, car- dine recto , nate declivi. Térébratule. Encyclop. pl. 244. fig. 5. a, b. Far. testé minore subimbricatä sulcis crebrioribus. Encyclop. pl. 244. fig. 4. a, b. Habite... ... Cette espèce est remarquable par le canal profond, large et sillonné qui se trouve sur le milieu de la plus grande valve. Le talon de cette valve est grand, plane et finement strié perpendiculairement à la charnière qui est droite. Les pièces qui complètent le trou manquent le plus souvent, et laissent voir cette grande échancrure que représente la figure citce. 41. Térébratule côte-lisse. Zercbratula lævicosta. T. testé trigonat&, gibb&, lateribus Sulcatd ; in medio valvæ majoris SUnu , EL MLNOris, costé latd, utribusque lævibus, trans- versé striatis ; cardine recto, nalè recurvé. Mus. n°. Habite... Fossile de Bemberg, près de Cologne. Rapportée par M. J’alenciennes. 42. Térébratule intermédiaire. Z'erebratula intermedia. T°. testé subtetraedrä , dilatatä , plicatä , sinuaté ; 4 costis ad se nicus , à ad lateré ; nate brevi. s Encyclop. pl 245. fig. 3. a, b. Habite... Mus. n°. Cette espèce est intermédiaire entre le tetraedra et le plicata. Elle diffère de celle-ci par son sinus, et de la pre- mière par la brièveté et la forme aplatie et élargie du crochet. 43. Térébratule ailée. T'erebratula alata. T. test subtrigonaté, dilatatä, subgibb&, supernè sinu cavn exaratà , creberrimè sulcaté ; nate breri. Encyclop. pl. 245. fig. 2. a, b. [b] ar. testä minore angustiore. Habite... Mus. n°. 44. 46. = I 48: 49. SANS VERTÈBRES. 255 Térébratule élégante. T'erebratula concinna. T. 1est& globosé , subsinuatd, plicaté ; sulcis acutis 5 ad 7 in” medio; 10 ad 12 in laterd ; striis transversis nullis ; nate pro- ducidà. T'erebratula concinna. Sowerby, Conch. t: 83. fig. 6. Habite... Fossile d'Angleterre, à Aynhoe, près de Bath. Mus. n°. T'érébratule à arètes. Z'erebratula media. T. test& subtrigonaté, gibbosé&, sinuatd , plicatä ; 6 sulcis in me- dium , 7 ad 8 remotiusculis in laterd ; nate subrecurvd. Terebratula media. Sowerby, Conch. t. 83. fig. 5. Habite... Mus. n°. A Aynhoe, près Bath. Térébratule peigne. Terebratula pectita. T. iestd subrotundaté, valv& majori subconvex&, minori com- planaté ; sulcis radiantibus ; nate producté& recurvä. An anomia pecten ? Gmel. Terebratula pectita. Sowerby , Concb. pl. 138. fig. 1. Habite... Mus. n°. Mon cabinet. En Angleterre, près Hor- ningsham. Térébratule bucarde. Z'erebratula cardium. T. testé elongato-ovat&, convexd, plicatd ; sulcis longitudinalibus crassis rotundatis ; nate prominult. Encyclop. pl. 241. fig. 6. a, b, c. £b] Jar. testé compressiusculd, sulcis crebrioribus. Habite. …. Mon cabinet, et Mus. n°. pour la variété [b], qui a été apportée de Turin par M. Bonelli. Térébratule difforme. Terebratula difformis. T°. testé trigonatd , dilataté , subdepressé ; margine inæquali in medium sinuoso-deflexo ; nate subproductd. Encyclop. pl. 242. fig. 5.a, b, c. Habite près du Mans; M. Menard ; et aussi au cap la Hève, prés le Havre. Térébratule Iyre. Z'erebratula lyra. T. testé subglobosé , anticè coarctaté ; nate per product4 valvam minorem longitudine æquanie. Terebratula lyra. Sowerby, Conch. t. 138. fig. 2. Encyclop. pl. 243. fig. 1.a,b, c. Habite au cap la Hève, prés le Havre, et en Angleterre, près Hor- ningsham. Mon cabinet. Mus. n°. 256 ANIMAUX $o. Térébratule de Menard. Z'erebratula Menardii. 1°. testd gibberulé, globosé, infernè truncaté ; valvé majori sinu longitudinaliter sulcato exaraté ; margine sinuoso deflexo. Habite... à Coulaines, près le Mans , d’où elle a été rapportée par NE Menard de la Groye. Mus. n°. Mon cabinet. 51. Térébratule décussée. Z'erebratula decussata. T. testé subpentagoné , subconvexd ; valv& majori canaliculaté ; siriis transversis tenuibus, longitudinales decussantibus ; nate subproducté , foramine magno. Encyclop. pl. 245. fig. 4. a, b, c. Habite... Mon cabinet. | . 52. Térébratule épineuse. Terebratula spinosa. T. testd globosd , dilutatd ; sulcis parvis, spinosis ; nate brevissimä acutd. Habite... à Falaise. Mus. n°. 3. Térébratule spathique. T'erebratula spathica. T°. testé subtrigonaté, subglobosd , lævi ; margine supero sinuato ; [er nate acutä subproducté. Habite... Elle constitue les collines qui bordent la Sarthe, dans une étendue de plus de deux lieues, à six lieues sud du Manss M. Menard. Mon cabinet. 54. Térébratule comprimée. Z'erebratula compressa. T. testé compressé, dilatatd ; margine supero denticulato sub- flexuoso ; nate producté acut&. Habite à Coulaines près le Mans. Communiquée par M. Menard. Mon cabinet. on 5. Térébratule grenue. Zerebratula granulosa. I”. test& subdepress&, rotundatä ; margine supero anticè in ros- trum producto ; sulcis granulosis ; nate brevi. Habite... le mont Marius à Rome. Rapportée par M. Cuvier. 56. Térébratule article. Z'erebratula articulus. T. testé trigond, depressé, tenerrimè longitudinaliter striaté ; margine supero angulato ; nate brevi. Habite... Mus. n°. La surface lisse de cette espèce et son bord profondément anguleux lui donnent l'aspect d’une articulation-de coquilles multiloculaires. SANS VERTÈBRES. 257 : 53. Térébratulé rayonnée. Z'erebratula radiata. T. test& subdepressé, inferius coarctaté, supernè dilataté , rotun- dat&, sulcis longitudinalibus radiatis, margine subflexuoso. Habite... Mus. n°. | 58. Térébratule naine. Z'erebratula pumila. I”. testä minim&, compressé, valv& minori complanaid, sulcis Lon- gitudinalibus radiatis ; nate acuto producté. An magas pumilus ? Sowerby, Conch.'pl. 119. Habite... de Maëéstricht. 59. Térébratule spirifère. Zerebratula spirifera. T°. testé trigonatd , transversè dilataté , spiris ad laterd decurren- tibus instruct&, margine supero angulato, nate brevi perforatés Encyclop. pl. 246. fig. 1. a, b. Habite... Mon cabinet. Cette espèce offre à l’intérieur une double ‘ spirale qui se rend le long du bord inférieur, vers les angles laté- raux de la coquille. M. Sowerby l’a distinguée comme genre ; mais les individus de cette espèce que je dois à sa bienveillance n'étaient pas dans un état de conservation assez parfaite pour me donner une idée exacte des caractères qu’il a assignés à cé genre; et la présence du trou au crochet m’a déterminé à placer parmi les térébratules cette coquille singulière , jusqu’à ce que de nou- velles observations viennent confirmer celles du savant naturaliste anglais. LINGULE. (Lingula.) Coquille subéquivalve, aplatie, ovale-oblongue, tron- quée à son sommet, un peu en pointe à sa base, élevée sur un pédicule charnu , tendineux, fixé aux corps ma- rins. Charnière sans dent. , Testa subæquivalvis, planulata, ovato - oblonga ; apice truncata, basi subacuta, pediculo carnoso ten- dineo basi afixo elevata. Cardo edentulus. Tome VIT. | 17 258 ANIMAUX OBSERVATIONS. Les lingules sont de véritables conchiferes, mais qui sont tres-singuliers par les caractères de l’animal qu’ils présentent. En effet, celui-ci, comme brachiopode, offre deux bras, et, selon M. Cuvier , il a deux cœurs. Ce que cet animal a de commun avec les autres conchiferes, c’est de n’avoir ni tête, ni yeux, ni parties dures à la bouche; d’être muni d’un manteau à deux lobes opposés, bordés de cils , qui le recouvrent entierement ; et d’avoir les branchies attachees à la face interne de chaque lobe de ce manteau. Ses deux bras sont opposés, fort longs, charnus, non articulés, ci- liés, d’un côté, dans toute leur longueur, extensibles hors de la coquille, et y rentrant en se roulant en spirale. Que la considération du pédoncule qui soutient la coquille ne fasse pas supposer que les brachiopodes , et surtout la lin- gule, avoisinent les cirrhipèdes ; car ces animaux en sont tres-distincts par leur forme et leur organisation. Ils n’ont, effectivement, aucune partie articulée, aucune peau cornée, et leur système nerveux n'offre point ce cordon médullaire ganglionné que les insectes, les arachnides, les crustacés, les annelides et les cirrhipedes présentent genéralement, On ne connait encore qu’une espèce de ce genre, qui est la suivante. ESPÈCE. 1. Lingule anatine. Lingula anatina. Patella unguis. Lin. Gmel. n°. 95. Rumpb. Mus. t. 40. fig. L. Seba , Mus. 3.%t. 16. fig. 4. Cuv. Bulletin, n°. 52. Annales du Mus. vol. 1. p. 6g. Chemn. Conch. 10. t. 172. 1675. 1677. ÆEncyclop. pl. 250. fig. 1. a, b, c. Habite Océan des Moluques. Mus. n°. Mon cabinet. Coquille ver- dâtre, imitant la forme d’un bec de canard. Pédicule cylindrique, long de deux à quatre pouces. SANS VERTÈBRES. 259 CLASSE DOUZIÈME. LES MOLLUSQUES. (Mollusca.) Animaux mollasses, inarticulés, munis d’une tête antérieurement : celle-ci plus ou moins saillante, ayant le plus souvent des yeux et des tentacules, ou portant à son sommet des bras disposés en cou- ronne. Bouche, soit courte, soit allongée, tubu- leuse, exsertile, et ordinairement armée de parties dures. Manteau diversifié : tantôt ayant ses bords libres sur les côtés du corps, et tantôt à lobes rén- nis. en un sac qui enveloppe en partie l'animal. Branchies diverses, rarement symétriques. Cir- culation double, l’une particulière, Fautre géné- rale. Cœur uniloculaire, quelquefois à oreillettes divisées et fort écartées. Point de cordon médul- laire ganglionné, dans la longueur du corps; mais des ganglions épars, un peu rares, et différens “nerfs. | Corps, tantôt nu, soit dépourvu de parties so- lides intérieurement, soit renfermant une coquille ou quelques corps durs, et tantôt muni d’une co- quille à l'extérieur, recouvrante ou engainante , et qui n’est jamais composée de deux valves opposées, réunies en charnière. 200 ANIMAUX Animalia mollia, inarticulata , anticè capitata; capite plus minusve prominulo , oculis tentaculis- que sæpissimé instructo , aut brachiis pluribus supernè coronato. Os, vel breve , vel elongatum , tubulosum , exsertile, sœpius partibus duris ar- matum. Pallium varium : modù marginibus liberis ad corporis latera; modo lobis in saccum coadu- natis corpus parlim vaginans. Branchiæ variæ, rar symetricæ. Circulatio duplex, particularis et generalis. Cor uniloculare ; interdum auriculis duabus divisis et valdè remotis. Chorda medullaris nodosa nulla : at gangliones sparsi , rariusculi, nervique varii. Corpus mod externè nudum , et inlus vel par- tibus solidis destitutum , vel testam aut corpora aliguot dura recondens ; mod extus test& vagi- nante vel obumbrante tectum. Testa nunquam val- vis duabus oppositis et cardine marginali unitis composite. OBSERVATIONS. Nous donnons maintenant le nom de mollusques, comme classique, aux seuls animaux sans vertèbres qui soient à la fois inarticulés dans toutes leurs parties, et, qui aient une tête plus ou moins avancée à la partie an- térieure de leur corps. A ce caractère resserré, qui suflit pour les faire recon- naître, et qui, comme partout ailleurs , n'offre de diffi- cultés que pour quelques-uns de ceux qui sont sur l’une des limites de la classe, nous ajoutons leur caractère général , qui se compose de la manière suivante. SANS VÉRTÈBRES. 261 Animaux sans vertèbres, inarticulés dans toutes leurs parties; possédant un système nerveux muni de ganglions épars en difiérens points du corps, et dépourvu de cor- don médullaire longitudinal, ganglionné dans sa lon- gueur ; jouissant d'un double système de circulation ; res- pirant par des branchies diverses, rarement à la fois libres et symétriques ; munis d’une tête plus ou moins saillante, le plus souvent oculifère, tantôt surmontée de tentacules au nombre de deux ou de quatre, et jamais eu delà de six, tantôt chargée de bras disposés en cou- ronne; ayant en général des parties dures à la bouche, pour broyer, couper ou percer ; enfin, possédant un manteau à lobes plus ou moins amples, dont les points d'insertion à la peau sont séparés dans la plupart, et qui se réunissent quelquefois pour former une sorte de sac. Parmi ces animaux mollasses , les uns sont nus, avec ou sans partie dure ou coquille à l’intérieur, et les autres ‘enveloppés ou recouverts par une coquille univalve, ou par une rangée dorsale de pièces testacées ; mais aucun d'eux ne produit une coquille véritablement bivalve, à pièces réunies en charnière. Les mollusques, ainsi réduits, constituent une classe très-distincte , fort nombreuse et diversifiée, qui termine à la fois celles des animaux sans vertèbres, ainsi que la branche étendue et remarquable des animaux inarti- culés. Le mode de leur système nerveux est si singulier, paraît même si particulier , que, dès qu'il fut connu, on le fit servir de base pour caractériser classiquement les animaux qui en possèdent un de cette sorte. En ellet, tandis qu'un grand nombre d'animaux sans vertèbres de classes différentes, offrent, dans leur système nerveux, 262 ANIMAUX un cordon médullaire longitudinal , ganglionné dans toute sa longueur, celui des mollusques, des conchifères, et autres, ne présente que des ganglions épars en diffé- rens points du corps, et non une rangée longitudinale de ganglions sur un cordon médullaire particulier. , Cette différence de forme et de disposition, dans les deux sortes de systèmes nerveux citées, est assurément très-grande, et tient effectivement à deux sortes particu- lières de forme et de disposition dans les parties des ani- maux qui les offrent. Mais on ne s’apercut point qu chacune de ces sortes de systèmes nerveux appartenait à une suite très-nombreuse d'animaux divers, qu'il ne peut être convenable de réunir tous dans une même classe, parce que, de part et d'autre, leur organisation présente, dans ses degrés d'avancement et de composi- tion , des diflérences très-remarquables. Ainsi, de même que le système nerveux à cordon médullaire ganglionné paraît commencer dans leswers, se montre clairement dans tous les insectes, s'étend en- suite dans les arachnides, les crustacés, les annelides, et se retrouve encore dans les cirrhipèdes , étant par- tout Je propre d'animaux munis d’articulations dans ioutes ou dans certaines de leurs parties; de même aussi, le système nerveux à ganglions épars et sans cor- don médullaire noueux n’est point borné à ne se mon- irer que dans les mollusques, a une origine bien plus éloignée, parait effectivement commencer dans une branche qui se sépare des polypes, et appartient à des animaux évidemment de différentes classes , tels que nos tuniciers , nos conchifères et nos mollusques. I] y cons- titue donc la branche fort étendue des animaux inarti- culés , dont j'ai fait mention dans le premier volume de SANS VERTÈBRES. 263 l'Histoire naturelle des Animaux sans vertèbres [p.457]; et nos mollusques , qui terminent cette branche, sont les seuls qui aient une tête, le plus souvent oculifère. Tous les animaux inarticulés dont je viens de parler, offrent, dans la forme et la disposition de leurs parties, ainsi que dans leurs facultés diverses , des différences très-grandes qui les distinguent des animaux munis d’articulations. Leur peau est toujours molle, peu de leurs parties sont réellement paires et symétriques, et l’infériorité de leurs facultés, relativement aux animaux articulés , s'étend même, parmi eux, jusqu'à ceux qui ont Lopesenion la plus composée. Les mollusques sont sans doute ceux des animaux inarticulés dont la composition de l’organisation est le plus avancée vers le perfectionnement dont elle peut être susceptible. Eminemment distincts des conchifères, puisqu'ils ne sont pas, comme ces derniers, essentielle- ment testacés, et qu'aucun d'eux ne saurait produire une coquille bivalve, articulée en charnière, on sent néanmoins qu'ils les suivent et en proviennent réel- lement. En effet, les animaux inarticulés des conchifères sont généralement dépourvus de tête et d’yeux ; mais lorsque des animaux de cette sorte furent parvenus à s’allonger, à sortir de dessous les lobes de leur manteau, en un mot, à dégager la partie antérieure de leur corps, une iête distincte, mobile et saillante , put se développer à cette extrémité antérieure, et dès lors commença l’exis- tence de la nouvelle forme d'animaux qui appartient aux mollusques. Or, la tête, qui fait partie de cette forme, d'abord un peu et ensuite complètement démasquée , à pu alors développer aussi des organes particuliers, utiles 264 ANIMAUX à l'animal , tels que deux yeux distincts, deux ou quatre, quelquefois mème six tentacules, et des parties dures à la bouche ‘pour couper, broyer ou perforer des corps concrets ; organes que ne peuvent posséder les animaux des conchifères. Ainsi, tant que les céphalopodes, malgré la singula- rité de leur forme, feront partie de la classe des mol- lusques | parce que, réduits à ne connaître parmi ces animaux que ceux de la famille des sépiaires, nous ne sommes pas assez instruits à leur égard pour en former une classe séparée et les caractériser généralement ], cette classe sera nécessairement la dernière des animaux sans vertèbres, et la dernière aussi de la série des ani- maux inarticulés. L'organisation, dans les animaux de la classe dont il s’agit, a obtenu effectivement le plus haut degré de composition où elle pouvait atteindre dans des invertébrés. Cependant, chose étonnante! les mollusques , supé- rieurs en composition d'organisation à tous les autres animaux sans vertèbres, sont réellement fort inférieurs en facultés à beaucoup de ces derniers, et surtout dans celles des mouvemens qui sont si avantageuses à l’a- nimal. En effet, quelle différence ne trouve-t-on pas entre la facilité, la vivacité des mouvemens de la plupart des insectes , des arachnides , etc., et la nature de ceux de tout mollusque quelconque! Quelle supériorité ne trouve- t-on pas encore dans ces produits d’habitudes compli- quées , lesquels ressemblent tant à des actes d'industrie, lorsque l’on compare les manœuvres diverses d’un grand nombre des animaux articulés que nous venons de citer, aux actions de presqüe tous les mollusques! Ce furent SANS VERTÈBRES. 265 probablement ces considérations qui portèrent Finne, dans sa classification des animaux , à reléguer les r10/- lusques dans ses vers, et à placer avant eux les insectes, classe qui embrassait, selon sa méthode, tous les ani- maux à pattes articulées. Puisque les mollusques, malgré leur supériorité de composition organique, sont si inférieurs en faculiés , comparativement aux animaux articulés cités ci-dessus , ne peut-on pas penser que, se trouvant sur la limite supérieure des animaux sans vertèbres, et occupant particulièrement l'intervalle qui sépare ces animaux de ceux qui ont un squelette intérieur , ils ont eu à sup- porter l'influence des changemens que la nature a été obligée d'opérer en eux pour arriver au plan d’organi- sation tout-à-fait nouveau qui devait donner l'existence aux animaux vertébrés ? Cette seule cause les eût déja exposés à une faiblesse de mouvément que n'ont pas beaucoup’ d’autres animaux sans vertèbres, et même à une grande infériorité dans leur système de sensibilité, si une autre cause n’eût encore concouru à borner ainsi leur faculté de sentir et celle de se mouvoir. Le pouvoir de la nature est borné, selon la circon- stance dans laquelle elle agit; car là, elle ne saurait faire autre chose que ce qu’elle fait, tandis qu'ailleurs elle peut faire davantage : aussi n’a-t-elle pu exécuter à l'égard des animaux qui n'ont point d’articulations ce qu’elle a pu faire pour ceux qui sont articulés. Sans doute , les mollusques jouissent de la faculié de sentir; mgis cette faculté n’a pu acquérir aucune énergie dans ces animaux; le mode particulier de leur système nerveux, à masses médullaires assez rares et éparses, ainsi que l’état chétif de leur cerveau, paraissent 266 ANIMAUX avoir considérablement réduit leur sensibilité. Il se pour- rait cependant que cette sensibilité fût, jusqu’à un cer- ain point, suppléée par une irritabilité plus grande dans quelques-uffès de leurs parties , dans celles que l’on suppose jouir d’une sensibilité exquise. Les mollusques, avons-nous dit, appartiennent à la branche des animaux inarticulés, qui commence avec les polypes, et la terminent. Or, quoique, dans le cours de la série de ces animaux, la nature ait constam- ment travaillé à accroître la composition de l’organisa- tion, on va voir qu’elle n’a eu nulle part le pouvoir d'amener d’aussi grandes facultés de mouvement que celles qu’elle a pu donner à la plupart des animaux ar- ticulés , et surtout à certains d’entre eux. Effectivement, à mesure que, dans l’une et l’autre série, la nature voulut accroître la faculté des mouve- mens, de part et d'autre, elle fixa les muscles sous la peau de l’animal. Mais, dans la série des animaux articulés , dès qu’elle put former un cerveau, son plan d'organisation lui permit d'y joindre un cordon médul- laire ganglionné qui lui fournit de grands moyens pour les mouvemens de l’animal; tandis que, dans celle des animaux inarüculés, un plan bien diflérent ne lui donna jamais le pouvoir d'établir un pareil cordon. Bientôt les animaux articulés obtinrent plus de‘con- sistance et de solidité dans leur peau; elle devint cor- née, crustacée même; et, rompue d'espace en espace par les suites du système des articulations, elle offrit un nouveau moyen pour la facilité des mouvemens. Au con- traire , les animaux inarticulés, d’après % type de leur organisation, et malgré les modifications ou les varia- tions que cette organisation put avoir à subir, n'eurent SANS VERTÈBRES. 267 toujours qu'une peau mollasse, qui ne fournit qu'un faible appui aux museles. A la vérité, pour diminuer cet inconvénient , auquel les animaux inarticulés sont assujettis, la nature aug- menta le pouvoir de leur peau. Elle y parvint en ac- croissant l'étendue de cette peau, la doublant, lui don- nant des appendices charnus et musculaires. Ainsi les tuniciers obtinrent une enveloppe double, les conchi- fères un ample manteau, à deux lobes, soit séparés, soit réunis par devant. Mais les mollusques , parvenus à ac- quérir l’organisation la plus composée parmi les animaux sans vertèbres, sans posséder néanmoins, dans leur sys- tème nerveux, ce cordon médullaire ganglionné qui est si utile et donne tant d'activité aux mouvemens, se trouvant d’ailleurs sur la limite d’un plan que la nature allait abandonner, les mnollusques, dis-je, ne recureñt aucun accroissement dans leur faculté de se mouvoir ni dans celle de sentir ; beaucoup mème subirent une grande diminution dans l'étendue des appendices de leur peau, et ils n'obtinrent guère , selon leurs habitudes et les cir- constances , que des variations dans leur forme et dans celle de leurs parties. Ils paraissent donc terminer leur série sans montrer s'ils ont réellement amené les ani- maux vertébrés, et ils semblent mème la terminer sans aucune suite. Voilà ce que j'aperçois de probable rela- tivement à l’origine, la terminaison et l’infériorité des facultés des mollusques, coinparées à celles de beaucoup d’autres animaux sans vertèbres. Ainsi, quoique les mollusques aient leur organisation supérieure en composition à celle des insectes, l’état ou le mode de cette organisation dans les premiers, leur système nerveux en quelque sorte appauvri, et leur 268 ANIMAUX peau mollasse qui ne donne qu'un faible appui à leur système musculaire, font que les moyens de ces ani- maux, pour leurs actions, sont d’une très-grande infé- riorité comparativement à ceux que possèdent les in- sectes. Placés sur la limite supérieure des animaux sans ver- tèbres, on dirait que les mollusques sont en quelque sorte dans un état de révolution organique. La nature semble ne plus rien faire pour eux. Occupée à trans- porter les points d'appui du système musculaire sur un squelette intérieur, elle établit un ordre de choses tout- à-fait nouveau , en formant les animaux vertébrés. Ainsi les mollusques, n'ayant pu obtenir cette moëlle longi- tudinale noueuse des animaux aruüculés, et ne possédant pas non plus cetie moëlle épinière dorsale, propre à tous ceux qui sont vertébrés, terminent la nombreuse série des animaux inarticulés , en conservant une fai- blesse de moyens que la composition de leur organisa- tion n'a pu détruire. Les mollusques, très-nombreux , très-diversifiés , con- stituent une des grandes classes du règné animal. Dans mon premier cours au Muséum d'Histoire naturelle, en 1794, je les plaçai en tête des animaux sans vertè- bres, avant les insectes, contre l'opinion des zoologistes, qui suivaient alors l’ordre établi par Linné. . L'étude de ces singuliers animaux présente beaucoup d'intérêt sous différens rapports; elle en offre surtout par la grande diversité de leur forme, de leur mode de respiration , des pièces solides ou testacées qu'ils pro- duisent, et des lieux qu’ils habitent. , Ces animaux ont le corps charnu, mollasse, éminem- ment contractile , et doué de la faculté de régénérer les SANS VERTÈBRES. 269 parues qu'on lui enlève. Ce corps n’est ni articulé ni divisé par des anneaux distincts. Il est recouvert par une peau molle , jamais crustacée ni cornée, très-sen- sible, susceptible de se prêter à ses allongemens et à ses contractions, les effectuant elle-même par les muscles qui y adhèrent en dessous. Cette peau est en tout temps. humide , et comme enduite d’une liqueur visqueuse et gluante qui en suinte perpétuellement, Elle est unique- ment le tégument propre de l'animal, et est tout-à-fait indépendante de toute autre enveloppe solide qui peut le renfermer. Dans presque tous les mollusques, elle fournit un appendice membraneux ;ou charnu , värié dans son étendue et sa forme , et auquel on a donné le nom de manteau, parce qu’il y ressemble quelquefois. Tous les animaux dont il s’agit ont une tête presque toujours distincte, placée à la partie antérieure de leur corps, et qui offre, le plus souvent, des yeux et des ten- tacules. Les uns ont une bouche avec ou sans mâchoires, terminant un museau court; d’autres ont une trompe exsertile, presque toujours armée de petitef dents solides et cornées, en son bord interne ; et d’autres encore, sans offrir aucun museau , ont la bouche verticale, et munie de deux mandibules cornées , crochues et très-fortes. Il y en à enfin qui ont un syphon saïllant pour amener l'eau aux branchies, une production charnue qu’on nomme leur pied et qui leur sert presque généralement pour ramper, ‘une cuirasse, des nageoires, etc., etc. , parties dont beaucoup d’autres: sont dépourvus. Les mollusques ont le sang blanc ou bleuâtre; leurs muscles sont blanes , très-irritables , et en général atta- chés sous la peau, ainsi que dans l'épaisseur du man- teau. Leur corps est allongé, quelquefois ovale, médio- 270 ANIMAUX crement déprimé , tantôt droit, et tantôt contourné pos- térieurement eu spirale. Il renferme les viscères et les autres organes essentiels à l’animal , et contient souvent une ou plusieurs pièces solides, qui ne font pas pour lui les fonctions de squelette, c’est-à-dire, qui ne servent point à ses mouvemens. Enfin, parmi ces pièces solides intérieures , il y en a qui ont plus ou moins complète- ment la forme d’une coquille; et cette coquille, de ma- tière crétacée, est plus où moins contournée en spirale. N'ayant pu donner lieu à l'existence de tous les ani- maux, qu'en employant des plans d'organisation fort différens les uns des autres, et progressivement plus compliqués d'organes divers, la nature, que l’on doit suivre et étudier dans sa marche constante » S1 l'on veut parvenir à se former quelque idée juste de ce qui vient d'elle, a été obligée, pour opérer la respiration des animaux, de faire usage de différens modes d'organes respiratoires, les appropriant chacun au plan d’organi- sation dont ils devaient et pouvaient seuls faire partie. Or, comm® l'arbitraire n’est nullement à sa disposi- tion, qu'elle ne saurait l’employer nulle part, et que, dans chaque sorte de circonstances où elle agit, ce qu’elle fait est toujours une nécessité pour elle, lorsqu'elle a cessé de faire usage d’un mode respiratoire, elle n’y re- vient plus, et passe nécessairement à un autre mode d'un ordre plus élevé, qu'elle’ n'aurait pu employer auparavant. .: 1l résulte de ces lois, conformes à tout ce que l’on observe, que le poumon, organe respiratoire des ani- maux les plus parfaits, de ceux dont l’organisation est la plus compliquée, de l’homme même, et qui a effectivement une structure particulière, n’a pu être SANS VERTÈBRES. ë 271 employé à la respiration d’animaux d’un ordre inférieur à celui des poissons qui respirent encore par des bran- chies ; qu'il ñe saurait être vrai qu'il y ait des mollus- ques, tels que ceux des hélices, des bulimes, etc., dont l'organe respiratoire soit un poumon ; qu'il y ait même des arachnides , telles que les araignées et les scorpions, qui soient dans ce cas. Sans doute , les canaux ou trachées aquifères , souvent ramifiés ou dendroïdes, des radiaires ; les trachées aéri- fères des insectes ; les branchies des crustacés , des an- nelides, des cirrhipèdes, des conchifères, des mollus- ques et des poissons ; enfin les poumons de la plupart des reptiles, de tous les oiseaux et de tous les mammi- Jères, sont généralement des organes respiratoires. Ce- pendant si l'on donnait le même nom à des objets si différens par leur nature, ce serait introduire une con- fusion dans les idées qui ne serait nullement favorable à l’avancement de nos connaissances. Ainsi, nous ne reconnaissons , pour organe respiratoire des mollus- ques, que des branchies, quelque diversifiées qu’elles soient; et aucune d'elles ne ressemble effectivement à un vrai poumon. La téte des mollusques est une éminence charnue, souvent arrondie, qui termine le cou ou la partie an- térieure du corps, et qui est.en général très-distincte , plus ou moins libre et mobile. Le. cerveau, dont le contour est tantôt sémi-lunaire et tantôt en fascie arquée, s'y trouve placé sur l’œsophage, derrière une masse ovale de muscles qui enveloppe la bouche et le pharinx. Ses parties latérales, qui produisent chacune un filet médullaire, entourent l’œsophage comme un collier, et forment, à leur réunion, un ganglion qui est quelquefois 272 ANIMAUX plus considérable que le cerveau lui-même , mais qui n'en saurait faire partie. Presque tous les mollusques ont des yeux à la tête, ou placés sur quelques parties soutenues par cette der- nière ; et, à l'exception de ceux des premiers genres de nos ptéropodes qui n'ont encore pu en avoir, ceux en- suite qui en manquent n'en sont privés que par un avortement que leurs habitudes et les circonstances ont produit. Sauf les céphalopodes , particulièrement les sèches, les calmars et les poulpes , dont les yeux sont assez gros et conformés presque entièrement comme ceux des animaux vertébrés, les autres mollusques, parmi ceux qui en sont munis, ont les leurs fort imparfaits, peu propres à l'usage de la vue, et presque uniquement tentaculaires, c’est-à-dire, plus sensibles ou irritables au contact des corps concrets qu’à celui de la lumière. Ces yeux sont en général au nombre de deux ; mais ils varient dans leur situation , selon les genres et quel- quefois les espèces des animaux dont il s’agit. Dans quelques - uns, en effet, ils sont au sommet des tenta- cules ou de deux des plus grands tentacules ; dans d’autres, vers le milieu de ces parties, et dans d’autres encore, à leur origine, soit latérale, soit presque dor- sale. ll Les tentacules .constituent un organe qui n’est pas le propre de tous les mollusques, mais dont beaucoup d’entre eux sont pourvus. Ce sont des espèces de cornes mobiles, non articulées, en cela fort différentes des antennes et des palpes des insectes , et qui sont douées d’un sentiment ou d’un tact très-fin, plus délicat que celui des autres parties du corps de l’animal. Ceux des ’ SANS VERTÈBRES. 275 mollusques qui en sont munis les portent sur la tête, et n’en ont jamais moins de deux ni plus de six. Ces ten- tacules varient dans leur structure interne ; car, dans les limaces et les hélices, ce sont des espèces de tuyaux creux qui ont la faculté de rentrer en eux-mêmes par lé moyen d’un muscle qui en retire l'extrémité jusque dans l'intérieur de la tête, muscle qui enveloppe probable- ment le nerf optique qui se rend à l'œil; et, dans d’autres mollusques, ils paraissent composés de fibres longitudi- nales entrecoupées de fibres annulaires , ce qui leur donne la faculté de s’allonger ou de se raccourcir au gré de l’animal. À la place de ces organes, les mollusques céphalo- podes portent sur la tête une rangée de pieds ou d'espèces de bras, disposés en couronne. La bouche est en général armée de parties dures, parce qu’elle a des fonctions à remplir relativement aux substances dont les mollusques se nourrissent. Dans les uns, elle est courte et a presque toujours deux mâchoires; et dans les autres, elle consiste en une trompe rétrac- tile, munie de petites dents à son orifice interne , et n’a point de mâchoires. Ceux qui ont une bouche à deux mâchoires la pré- sentent sous deux formes et situations différentes. T'antôt cette bouche bimaxillaire est verticale, et offre deux fortes mâchoires cornées, édentées, erochues comme les mandibules d’un bec de perroquet; et tantôt cette même bouche est fort petite et placée au dessous de la tête, ou presque à son extrémité antérieure. Elle s’y montre sous la forme d’un sillon, soit longitudinal, soit transversal, selon les espèces, et termine cette partie de la tête qu’on nomme le mufle, qui s'étend depuis la base des tentacules Tome FT, 18 274 ANTMAUX jusqu’à l'ouverture de la bouche. Ce mufle est quelque- fois fort court, et quelquefois aussi il est allongé, presque proboscidiforme. Dans ce dernier cas, il est toujours très-distinct de la trompe, celle-ci n'ayant point de mà- choires et étant rétractile. Les deux mâchoires du mufle dont je viens de parler sont cartilagineuses et fort iné- gales. La supérieure est plus avancée, presque immobile, tantôt simple et tantôt relevée de cinq ou six canne- lures ; l’inféricure, plus enfoncée et plus mobile, est mu- nie de dents infiniment petites, et presque imperceptibles à la vue, quoique sensibles au toucher. Parmi ceux qui sont dépourvus de màchoires, il y en a qui ont à leur place une espèce de trompe ou de tuyau cylindrique, qui est d’une grande longueur dans certaines espèces, et beaucoup moindre dans d’autres. Cette trompe est charnue, musculeuse , peu épaisse, contractile et fort souple. C’est en quelque sorte un œsophage allongé, qui a la faculté de sortir du corps et d’y rentrer, comme dans un fourreau. Son extrémité est percée d’un trou rond, bordé tout autour par une membrane cartilagi- neuse, et armée de très-petites dents. Les mollusques munis d’une trompe, comme on en voit dans les buccins, les volutes, etc., sont carnassiers ; ils s’en servent, comme de tarière, pour percer mème les coquilles des autres coquillages et sucer la chair des animaux qu'elles recouvrent. Ceux qui ont deux fortes mèchoires cornées et en bec de perroquet sont aussi carnassiers ou ne se nourrissent que de matières ani- males : il paraît que c’est là particulièrement le propre des céphalopodes. Quant aux mollusques qui ont un mufle et deux mà- choires, dont une au moins est munie de'petites dents. SANS VERTÈBRES. 275 ce sont des animaux herbivores ou frugivores , tels que les Zimaces , les helices , les bulimes, etc. Le pied, dans les mollusques, devrait ètre l'organe qui sert au mouvement progressif de ces animaux, et alors ceux-ci en auraient de-diflérentes sortes ; car les uns se traînent à l’aide de leurs bras sans jamais nager ni ram- per; les autres se meuvent dans les eaux à l'aide de na- geoires , soit opposées, soit alternes ou irrégulièrement disposées; et d’autres encore rampent réellement. Or, on donne particulièrement le nom de pied à l'organe dont se servent quelques-uns de ces animaux pour ramper. £ Ce pied consiste en un disque charnu, musculeux et glutineux , qui adhère à la face inférieure du corps, soit dans toute sa longueur , soit seulement antérieurement, et dont les mouvemens ondulatoires d’allongement et de contraction produisent une espèce de rampement. Ce même pied est formé de plusieurs plans de fibres qui se croisent en divers sens et qui le mettent à portée de prendre toutes sortes de figures. Parmi tous les mollus- ques, ce sont uniquement nos gastéropodes et nos tra- chélipodes qui possèdent un pied propre à ramper. Les muscles qui appartiennent aux mollusques, et qui sont les organes de leurs mouvemens divers, sont en général attachés sous la peau de l’animal on dans l'é- paisseur de son manteau ou de son pied. Je n’en parlerai point, ces détails appartenant à l'anatomie, et ne faisant point partie de l'objet que j'ai ici en vue. Mais je dirai un mot des muscles particuliers de ceux des mollusques qui ont une coquille extérieure et univalve, parce que ces muscles, qui servent de point d'attache à l'animal, me paraissent fournir des caractères utiles de distinction. 270 ANIMAUX ,. , Les mollusques à coquille extérieure, comme les he- lices, les bulimes, les volutes , etc., n’ont qu’un seul muscle qui attache leur corps à cette coquille , par une petite partie du dos, et à peu près vers le milieu de sa longueur. Ce muscle forme un assez large tendon, sem- blable à un ruban mince, qui se divise en deux ou trois rubans principaux. Chacun de ces rubans se subdivise en plusieurs autres plus petits qui se dispersent et se distribuent dans toutes les parties du corps. Les mollusques'à coquille univalve , munie d’un oper- cule, ont au contraire deux muscles particuliers qui servent à effectuer leur attache aux deux pièces solides dont il s'agit. L’un de ces muscles unit l'animal à sa coquille et ressemble à celui que l’on observe dans les univalves non operculées, et l’autre, qui tient à l’o- percule, est ordinairement rond, fort large, mais peu épais. . Qu'on ne dise pas que les deux pièces solides dont il vient d’être question soient comparables aux deux valves des conchifères ; car on serait dans l’erreur à cet égard. Les valves des conchifères sont deux pièces ana- logues, semblables ou dissemblables , articulées en char- nière , produites l’une et l’autre par le manteau de l’a- nimal, et qui composent essentiellement la coquille de ce dernier. Ici, au contraire, c’est-à-dire, dans les mol- lusques à coquille univalve operculée, les deux pièces solides que présente chacun de ces coquillages sont : l'une, la coquille elle-même, à laquelle l'animal est at- taché ; et l’autre, une pièce particulière qui n’est nul- lement analogue à la première, qui ne s'articule point en charnière avec elle, que l'animal en écarte et en rapproche, Pemportant avec lui chaque fois qu'il sort SANS VERTÈPRES. 277 de sa coquille et qu'il y rentre, en un mot, dont la production et la destination sont très-différentes de celles de la coquille. Parmi les mollusques, il y en a qui sont nus, c'est- à-dire, qui n’offrent à l’extérieur aucun test apparent, tandis que d’autres sont enveloppés et recouverts par une coquille très-distincte. À l'égard des mollusques nus, les uns sont mollasses dans toutes leurs parties, et les autres contiennent in- térieurement un ou plusieurs corps solides, qui tantôt sont simplement cartilagineux ou cornés, ou crétacés et lamelleux, sans être réellement conchyliformes, et tantôt constituent une véritable coquille intérieure. Celle-ci, ordinairement contournée en spirale, a quel- quefois sa cavité simple, non divisée, comme dans la bullée, les bulles ei les sigarets ; mais dans un grand nombre de céphalopodes, cette coquille interne est mul- tiloculaire, sa cavité étant divisée régulièrement en diverses loges par des cloisons transverses. Dans le nombre des coquilles que produisent les mol- lusques, il y en a donc qui sont véritablement intérieures, qui tantôt ne paraissent nullement au dehors, et tantôt se montrent plus ou moins dans la partie postérieure de l'animal ; où elles semblent enchâssées, et il y en a aussi qui sont tout-à-fait extérieures, et quienveloppent ou recouvrent l'animal. Quantà ces coquilles extérieures desmollusques testacés, un célèbre naturaliste ayant considéré ce faux épiderme qu'on observe sur un grand nombre d’entre elles, et qu'on a nommé leur drap-marin, et l'ayant pris pour un véritable épiderme qui, ainsi que tout autre , aurait eu une origine organique , a prétendu que toute coquille oo 270 J ANIMAUX quelconque était réellement intérieure ; même celles qui paraissent au dehors envelopper ou recouvrir l’animal ; et que, dans sa formation, la coquille résultait de ma- tières transsudées et déposées par couches sous l’épi- derme, lequel conséquemment se serait trouvé préexis- tant à la transsudation. Nous pensons bien différemment, et nous croyons. pouvoir assurer que la transsudation dont il s’agit s’est opérée entiérement au dehors de l’animal. Nous nous sommes eonvaineu , par l’examen des objets, que l’ani- mal ne tenait à sa coquille par aucun autre point que par son muscle d'attache; et que, par l'extrémité tendineuse de ce muscle, il ne s’introduisait dans l’intérieur de la coquille aucun vaisseau quelconque qui pût porter Îla nourriture dans cette dernière , et opérer, soit son dé- veloppement, soit celui de*tout corps qui la couvrirait à l'extérieur. Or, comme cette coquille, quoique fort petite , était déjà existante lorsque l'animal est sorti de son œuf, époque où le drap-marin en question n’est point perceptible , nous trouvons impossible la formation or- ganique de eette couche particulière'que on y observe, etqui partout n'y est qu’appliquée, sans avoir aucun point réel d’adhérence. 11 y a d’ailleurs des coquilles envelop- pantes qui n’ont jamais de drap-marin et qui ne sau- raient en avoir d’après.ce que nous apercevons des causes de la formation de ce dernier, causes dont nous avons, donné lexplication dans nos ouvrages. Toute coquille calcaire est un mélange de parties cré- tacées, concrétées par l’aggrégation qui a suivi leur rap- prochement , et de parties gélatineuses animales, inter- posées dans les interstices des molécules calcaires. Toute matière qui transsude ‘d’un mollusque, et qui SANS YERTÉÈBRES, 279 est propre à former ou accroître une coquille, est, au moment de sa sortie de l'animal, dans l’état de liquide : c’est un fluide gélatineux qui contient des molécules crétacées. Or, après la sortie de ce fluide, les particules crétacées se rapprochent les unes des autres, par l’affi- nité et l'attraction, et s’aggrègent et se concrètent, en conservant dans leurs interstices une portion de la gé- latine animale qui a pu y trouver place. Mais l’excédant de cette gélatine est repoussé ou rejeté au dehors de la coquille dont il n’a pu faire partie; ses molécules se rapprochent et se réunissent à leur tour; enfin, elles forment à la surface externe de la coquille, sans ÿ ad- hérer, une couche qui ressemble à une espèce de pelli- cule ou d’épiderme, et qui ne fut jamais vivante et or- ganisée, comme le furent dans leur source l’épiderme de toute peau animale et celui de toute écorce végé- tale. Telle est, selon nous, l’origine du drap-marin des coquilles. Celles des coquilles extérieures que l'animal enveloppe de son manteau, chaque fois qu’il en sort, comme les porcelaines, les olives, etc., n’ont jamais de drap-marin, parce qu'étant fréquemment recouvertes par les parties de l'animal, l’excédant de gélatine transsudée ne peut s’y établir avec assez de consistance pour y subsister. Tous les mollusques sont ovipares, rarement ovo- vivipares ; conséquemment leur reproduction s'opère nécessairement par une fécondation sexuelle. Dans lun des ordres de ces animaux, l’on observe que les sexes sont séparés, et qu'il y a des individus mâles et des in- dividus femelles. C’est le cas des céphalopodes ou au moins des sépiaires qui y appartiennent. Ces animaux néanmoins ne sauraient s'accoupler; mais les mâles 200 ANIMAUX répandent une liqueur fécondante sur les œufs déjà pondus des femelles. Il parait que les autres mollusques, tels particulièrement que nos gastéropodes et nos tra- chélipodes , ont les deux sexes réunis dans le même ir dividu. Parmi ces hermaphrodites, les uns ont besoin d'un accouplement réciproque, et sont munis à cet effet d’un organe singulier, qui n’est qu'excitateur, mais né- cessaire pour donner lieu à l'acte de la fécondation ; et les autres, manquant de l’organe dont il s’agit, ne s’ac- couplent point et paraissent se suflire à eux-mêmes. À l'égard des mollusques hermaphrodites qui ont be- soin d’accouplement pour se reproduire , on prétend que dans ceux qui sont terrestres, comme les limaces et les hélices, on a observé un prélude excitateur très-singn- lier et très-curieux. En effet, outre la verge bien connue de ces animaux, on.dit qu’ils possèdent une espèce de dard ou d’aiguillon allongé qui sort par la même ouver- ture du cou qui donne issue à la verge; que, lorsque les deux individus s’approchent , le dard de Fun pique l’autre, et tombe à terre ou reste attaché à celui qui a été piqué ; qu'ils se retirent ensuite, mais que bientôt après ils se rapprochent de nouveau, et qu'alors leur accou- plement s'exécute. Tel est le prélude particulier qui à été remarqué dans l’accouplement des mollusques ter- restres , et dont Geoffroi a consigné les détails dans son traité des coquilles. Les œufs des mollusques n’éclosent en général qu'a- près avoir été pondus et déposés au dehors. Les uns sont nus et ont leur coque crustacée , comme ceux des rep- tiles et des oiseaux : tels sont les œufs des hélices , des bulimes, etc. ; les autres sont tantôt environnés d’une espèce de gelée qui les unit entre eux, comme ceux des SANS VERTÉBRES. 281 planorbes, des lymnées , etc. , et tantôt renfermés dans des espèces de sacs membraneux , très-diversifiés dans eur forme, quelquefois solitaires, et plus ordinairement réunis en groupes divers , chacun de ces sacs contenant plusieurs petits qui en sortent vivans'avec leur coquille déjà formée : tel est le cas des œufs des buccins, des vo- lutes, des murex , etc. On a pris les sacs dont je viens de parler pour les œufs eux-mêmes ; mais c’est à tort. Les sacs en question sont aux véritables œufs qu'ils contiennent, ce que l'espèce de gelée que déposent les planorbes , les lymnées , etc., est aux petits œufs dont elle est remplie. _ ’ Les mollusques sont en général des animaux aqua- tiques. La plupart vivent dans la mer, d’autres habitent les eaux douces, et d’autres encore se tiennent sur la terre, principalement dans les lieux humides ou ombra- gés. Parmi les terrestres] y en-a néanmoins qui sup portent assez habituellement les ardeurs d’un soleil très-vif. * DIVISION ET DISTRIBUTION DES MOLLUSQUES. Ayant long-temps examiné les rapports qui se trouvent . entre les différens r10/lusques connus, et considéré lim- portance de les distribuer selon l’ordre de plus apparent de leur production par la nature, la division suivante , - dont je fais usage dans mes cours, depuis quelques an- nées , ainsi que les coupes qui la partagent, me paraissent ce qu'il y a de plus convenablé à établir relativement à ces nombreux animaux. En conséquence, je divise les mollusques en cinq or- dres très-distincts, les distribuant de manière que le 2082 ANIMAUX premier deces ordres me semble embrasser les animaux de cette classe qui tiennent de plus près aux conchi- fères ; tandis que le dernier présente ceux des mollusques qui paraissent avoisiner, par leur forme, la classe des poissons, quoiqu'il n’y ait point entre eux dé transition connue et réelle. Voici les cinq ordres dont il s’agit, rangés suivant cette considération. ORDRES DES MOLLUSQUES. Ier. Onpre. — Les Ptéropodes. Point de pied pour ramper ni de bras pour se traîner ou saisir la proie. Deux nageoires opposées et semblables, pro- pres à la natation. Je. Onpre. — Les Gastéropodes. Le corps droit, jamais en Male ni enveloppé dans une co- quille qui puisse le contenir. Un pied musculeux, uni à ce corps dans toute sa longueur , placé sous le ventre, et ser- van à ramper. IIIe. Orne. — Les Trachélipodes. Le corps en grande partie contourné en spirale, séparé du pied , et toujours enveloppé dans une coquille spirivalve, Un : pied libre, aplati, attaché à la base inférieure du cow, et servant à ramper. Ve. Onrnre. — Les Céphalopodes. Le corps contenu inférieurement dans un manteau en forme de sac. Tête saillante hors de ce sac, couronnée par des bras non articulés , garnis de ventouses, et qui environnent une bouche ayant deux mandibules cornées. Ve. OnDpre. — Les Hétéropodes. . Point de bras en couronne sur la tête; point de pied sous le ventre ou sous la gorge pour ramper. Une ou plusieurs nageoires , sans ordre régulier, et non disposées par paires. SANS VERTÉBRES. 283 oo à ORDRE PREMIER. LES PTÉROPODES. Point de pied pour ramper, ni de bras pour se traîner ou saisir La proie. Deux nageoires opposées et sem- blables, propres à la natation. Corps libre, flottant. Les ptéropodes , reconnus, institués et nommés par M. Cuvier, sont des mollusques munis de deux nageoires opposées, qui représentent les deux lobes du manteau des conchifères, mais ici modifiés et transformés en or- ganes de mouvement. Ils me paraissent devoir être placés à l'entrée de la classe, immédiatement après les conchi- fères, dans l’ordre'de progression dont je fais usage, et ètre éloignés de ceux qui ont aussi des nageoïres, mais irrégulières dans leur situation et leur forme. Les ptéropodes sont des mollusques nageurs, qui ne sauraient se fixer et dont le corps flotte continuellement dans les eaux marines; paraissant se déplacer à l’aide de ses nageoires. Ces dernières parties'sont deux ailes pla- cées aux deux côtés de la bouche, dans les uns, et du cou, dans les autres. Dans l’hyale, la tête est si cn dans la base ou Îe point de réunion des deux nageoires, qu’elle paraît nulle, ce qui montre un rapport évident entre cet animal et les conchifères. Dans la cymbulie , on régarderait à tort ,.comme troi- sième nageoire, un petit lobe qui s’avance postérieure- ment entre les deux ailes vraies. 204 ANIMAUX La plupart des ptéropodes sont des animaux de petite taille, sans appendices, ou qui en portent de fort courts à la tête. Quelques-uns sont munis d’une coquille mince, cartilagineuse ou cornée ; et il y en a dont les nageoires sont branchiales. Quoiqu'ils paraissent nombreux dans les mers, on n’a encore distingué parmi eux qu’un petit nombre de genres, tels que ceux qui suivent, Savoir : hyale, clio, cléodore, limacine , cymbulie et preumo- derme. HYALE. (Hyalæa.) Corps enveloppé d’une coquille ; ayant deux nageoires opposées, un peu grandes, rétractiles, insérées aux deux côtés de la bouche. Tête presque nulle, Bouche termi- nale, située dans le point de réunion des deux nageoires. Point d’yeux. Branchies latérales. * ” Coquille cornée, transparente , ovale-globuleuse, tri- dentée postérieurement, ouverte au sommet et aux deux côtés postérieurs. Corpus in testa inclusum , anticè alatum : alis duabus opposilis, majusculis, retractilibus, ad oris latera in- sertis. Caput subnullum. Os terminale, ad alarum junc- turam collocatum. Oculi nulli. Branchiæ laterales. Testa cornea, hyalina, ovato-globosa, posticè tri- dentata, apice lateribusque posticis pervia. OBSERVATIONS. Les Ayales sont assurément des ptéropodes tres-voisins des chos, dés cléodores, etc., par leurs rapports, mais qui nous paraissent tenir de si près aux conchiferes, que, dans l’ordre que nous suiyons, nous ayons dû les placer en tête des mol- SANS VERTÈBRES. 285 lusques. En effet, par la forme de leurs parties , ces animaux concourent à faire une transition naturelle des couchifères aux mollusques. Ici, la tête n’est pas encore distincte, et conséquemment les yeux ne sauraient exister ; mais la bouche, placée dans le point de réunion des deux ailes, comme celle des conchiferes l’est dans celui de l’insertion des deux lobes du manteau , commence à se montrer au dehors à la partie antérieure du corps; et, dans les genres avoisinans, nous verrons la tête s’avancer davantage et se montrer aussi en- tierement. Les deux ailes des Ayales sont donc les analogues des deux lobes du manteau des conchiferes. La coquille même des animaux dont il s’agit semble, comme l’a pensé Fors- kahl , résulter de deux valves soudées l’une avec l’autre. Ces deux valves sont inégales : l’une plus grande, comme dor- sale, presque aplatie en dessous ; l’autre ventrale, bombée, subglobuleuse , raccourcie antérieurement. Ce raccourcisse- ment donne lieu à l’ouyerture antérieure ; et c’est par cette ouverture que l’animal fait sortir deux grandes ailes, arron- dies et comme trilobées à leur sommet , atténuées vers leur base, rétractiles, qui viennent s’insérer aux deux côtés de la bouche, et ne portent point , comme celles des clios, l’organe de la respiration, On les dit jaunâtres, avec une tache d’un beau violet à leur base. Les branchies, selon M. Cuvier, sont extérieures, et placées longitudinalement de chaque côté entre des replis du manteau, au fond de l'intervalle que ceux-ci laissent entre eux, et en face des ouvertures latérales de la coquille. Par ces ouvertures, l’animal fait sortir des lanières étroites , subulées , et plus ou moins longues. Péron attribue deux tentacules aux Ayales, ce qué nie M. Cuvier. Quant à la coquille, elle présente postérieurement trois dents ou trois pointes dont celle du milieu est perforée. Elle offre aussi de chaque côté une fente bien ouverte pour le pas- sage de l’eau qui se rend aux branchies. 286 ANIMAUX ESPÈCES. Hyale tridentée. yalæa tridentata. H. testé flavescente, pellucidd, tenui, subtilissimè trans’ersim striatd ; cuspide terminali lateralibus longiore. ÆAnomia tridentata. Forsk. Faun. arab. p. 124; et Ie. t. 40. fig. b. Gmiel. n°. 42. Chemn. Conch. 8. p. 65. Vign. 13. Cuv. Annales du Mus. 4. p. 224. pl. 50. Monoculus telemus ? Lin. [b] £adem , test& majore, costellis dorsalibus eminentioribus. Péron, Annales du Mus. 15. pl. 3. fig. 13. Habite la Méditerranée et les mers des climats chauds. La variété * * [b] vient de la mer des Indes. Mus. n°. Mon cabinet. C’est l’es- pèce la première connue. Sa taille est à peine celle d’une noisette. 2. Hyale cuspidée. Æyalæa cuspidata. A. testd posticè mucronibus lateralibus cuspidatis, intermedio longioribus. Hyale cuspidate, Bosc. Dictionn. d'Hist. nat. de Déterv. vol. 15. plie 50: Habite l’Océan atlantique. Les angles postérieurs de la coquille offrent chacun une pointe longue , arquée et trés-aiguë. Etc, CLIO. (Clio.) Corps nu, gélatineux, oblong, turbiné, flottant ; ayant une tête saillante, surmontée de plusieurs ten- tacules rétractiles, disposés en deux faisceaux. Deux yeux à la partie supérieure de la tête. Bouche termi- nale. Deux nageoires ovalaires, opposées, branchiales, insérées, de chaque côté, à la base du cou. L'anus et l’orifice pour la génération s’ouvrant au côté droit, près du cou, et sous la nageoiïre de. ce: côté. Corpus nudum, gelatinosum, oblongum , turbinatum , natans ; chpite exserto, tentaculis pluribus retractili- bus, in fasciculos duôs onusto. Oculi duo superi. Os SANS VERTÈBRES. 287 terminale. Alæ duæ obovatæ, oppositæ, branchiales, ad basim colli lateraliter insertæ. Ænus et apertura generationis infrà alam , in latere dextro , collocati. OBSERVATIONS. Dans les premières descriptions qu’on a données des clios, ces animaux étaient représentés comme ayant le corps con- tenu dans un sac ou fourreau charnu, d’où leur tête seule- ment était saillante, ce qui semblait leur donner des rap- ports avec les céphalopodes. Maintenant, ces mollusques étant mieux connus par les observations de M. Cuvier [ Bullet. des Sciences, n°. 315 et Ann. vol: 1. p. 242], on sait que leur enveloppe , qui se compose d’une double tunique, ne s’ouyre point supérieurement comme un sac, et n’a d’ouver- tures réelles que celles de la bouche, de l’anus et des organes de la générafion. Ils n’ont point de manteau’, si leurs ailes ou nageoires ne le représentent, ainsi que nous l’avons vu dans les hyales. Ces animaux s’éloignent donc des céphalo- podes, et n’ont point comme eux , effectivement , deux man- dibules cornées à la bouche, ni des bras en couronne sur la tête. Ils paraissent rapprochés des gastéropodes par plusieurs caracteres généraux, et principalement par ceux des organes de la génération; mais ils s’en distinguent éminemment, e& forment avec les Ayales, les cléodores, la limacine, la cym- bulie et le preumoderme, un ordre particulier et bien pro- noncé dans la classe des mollusques. Les clios , selon M. de Blainville, ont sur la tête six ten- tacules rétractiles , séparés en deux groupes de trois chacun; lorsque ces tentacules sont rentrés , ils forment deux tuber- cules qui font paraître la tête bilobée. Leur bouche, termi- nale , est située entre les bases de ces tubereules. M. de B/ain- ville leur attribue une sorte de ventouse sous le cou, qui lui semblerait être une espèce de pied ; mais on ne les à jamais vus se fixer. Voyez différens détails sur ces animaux , donnes 288 ANIMAUX par ce naturaliste, dans l’art. Clio du Dict. des Sciences naturelles. Les mollusques dont il est question nagent vaguement dans la mer, où on les rencontre dans les temps calmes, pendant les heures les plus chaudes dé la journée. Ils ne font continuellement que paraître et disparaître à la surface des eaux. Les clios servent d’aliment à la baleine franche, à plusieurs poissons , et à une espèce de Goéland. On n’en connaît qu'un petit nombre d’espèces , parmi lesquelles je ne citerai que les deux suivantes. ÉSPÈCES. 1. Clio boréale. Clio borealis. C. gelatinosa, pellucida ; alis subtriangularibus, caudä acutä. Brug. Pallas, Spicil. zool. 10. p. 26. t. 1. fig. 18. 19. Clio retusa. Fabr. Faun. Groënl. p. 334. n°. 324. Clio limacina. Phips. [ Ellis, Zooph. pl. 15. fig. 9. 104] Encyclop. pl. 55. f. 3. 4. Clio borealis. Brûg. Dict. n°. r. Habite les mers du Nord. Longneur , un pouce et demi. 2. Clio australe. Clio australis. €. carnosa, rosea; alis lanceolatis ; caud& compressa, bilobd. Brug. Clio australis. Brug. Dict. n°. 2. Encyclop. pl. 75. f. 1. 2 Habite dans la mer des Indes. Elle est plus grosse, plus charnue, et moins transparente que celle qui précède. Etc. CLÉODORE. (Cleodora.) Corps oblong, gélatineux, contractile, à deux ailes, ayant une tête à sa partie antérieure , et contenu posté- rieurement dans une coquille. Tête saillante, très-dis- SANS VERTÈBRES. 289 tincte, arrondie, munie de deux yeux et d’une boucha en petit bec. Point de tentacules. Deux ailes opposées, membraneuses, transparentes , échancrées en cœur , in- sérées à la base du cou. Coquille gélatinoso-cartilagineuse , transparente, en pyramide renversée, ou en forme de lance, tronquée et ouverte supérieurement. Corpus oblongum, gelatinosum, contractile, biala- tum , anticè capitatum , posticè testé inclusum. Caput prominulum, distinctissimum, rotundatum , oculis duo- bus instructum ; ore parvulo subrostrato ; tentaculis nullis. Alæ duæ oppositæ, membranaceæ , pellucide, cordatæ , ad basim colli insertæ. Testa s. vagina gelatinoso-cartilaginea, pellucida , obversè pyramidata aut lanceolata , supernè truncata el aperta. OBSERVATIONS. Les cléodores , établies par Péror, avoisinent les clios par leurs rapports; mais elles en sont tres-distinctes, la partie postérieure de leur corps étant reçue dans une sorte de co- quille dont les clios sont dépourvues, et leur tête paraissant privée de tentacules. Le corps de ces animaux , quoique très- saillant hors du test, est si contractile, qu’il peut y réntrer entierement. Les deux yeux sont latéraux. La coquille ést droite , transparente , comme cartilagineuse , un peu ferme, de forme diverse selon les especes, et n’est point ouverte latéralement, ni à son extrémité pestérieure , comme celle des hyales. Ce genre n’est point réduit à la première espèce de clio de Brown, dont Péron s’est servi pour l’établir; car il paraît que le mollusque ptéropode décrit et figuré par Lamartinière | Journ. de Phys. sept. 1787], en ést aussi une particulière. Il en est probablement de même de l’2yalæa Tome VI. 19 200 ANIMAUX lanecolata de M. Le Sueur, qui est peut-être le clio caudata de Linné et la seconde espèce de Brown, selon l'opinion de M. de Blainville. Ces animaux, ainsi que les autres ptéro- podes , flottent vaguement dans les mers. ESPÈCES. 1. Cléodore à pyramide. Cleodora pyramidata. C. testé triquetré, pyramidatä , brevi ; ore obliquè truncato. Clio pyramidata. Lin. Gmel. p-. 3148: n°. 2, Clio. n°. 1. Brown, Jam. 386. t. 45. f. r. Péron, Annales du Mus. 15. pl. 2. n°. 14. Habite l'Océan américain ? 2. Cléodore à queue. Cleodora caudata. C. testé compressd, elongat& , lanceolatd ; aperturé dilatatä. Clio caudata. Lin. Gmel. me. r. Clio. n°. 2. Brown, Jam. 366. Hyalæa lanceolata? Le Sueur, nouv. Bullet, des Sc. mai 1815. n°. 69. Habite les mers des climats chauds, Eic. Voyez l’art. Cléodore de M. de Blainville dans le Dict. des Sc. nat. LS LIMACINE. (Limacina.) Corps mou, oblong, très-semblable antérieurement. aux clios.par la tête et les ailes, mais ayant sa partie postérieure contournée en spirale et renfermée dans une coquille. d Coquille mince , fragile , papyracée, en spirale ; ayant ses tours réunis en un ordre discoïde, comme dans le planorbe. Corpus molle, oblongum, anticè capite alisque clio- nibus simillimum, posticè in spiram convolutum et in testä spirali inclusum. Testa tenuis, fragilis, papyracea, spiralis ; anfrac- SANS VERTÈBRES. 201 tibus ut in planorbe inter se invicem connexis, dis- coideis. OBSERVATIONS, Il me paraît qu’on a eu tort de donner au ptéropode dont il s’agit le nom de Zimacine ; car il ne rappelle point l’idée d’une limace par son aspect, mais plutôt celle d’une hé- lice, ainsi que l’a pensé Gmelin en lui donnant le nom spécifique d’helicina. En effet, la partie postérieure de son corps se trouvant contournée en spirale, et renfermée dans une coquille pareillement en spirale, dont les tours sont réunis , lui donne une sorte de ressemblance avec les hélices. Néanmoins, la reunion de ces tours , disposés dans un ordre discoïde , fait que la coquille est aplatie en dessus et produit un ombilic qui la fait ressembler davantage à celle des planorbes. Au reste, cette même coquille, uniloculaire , n’offrant qu’une ouverture supérieure, et n’en ayant point sur les côtés, ni à son extrémité postérieure , comme celle des hyales, ne diffère de celle des cléodores que parce qu’elle est en spirale. L’animal est contractile et a la faculté de rentrer entierement dans sa coquille; celle-ci, par sa forme , facilite sa natation ; les rapports de la //macine avec les cléodores sont donc évidens. ESPÈCE. 1. Limacine héliciale. Zimacina helicialis, . Clio helicina. Gmel. p; 3149. Phipps, It. bor. p. 195. ÆArgonauta arctica. Oth. Fab. Faun. Groënl. p. 366. Limacine. Cuv. Règne anim. vol. 2. p. 380. Habite les mers du nord. On dit qu’elle sert de nourriture aux baleines. 292 ANIMAUX CYMBULIE. (Cymbulia.) Corps oblong, gélatineux, transparent, renfermé dans une coquille. Tête sessile; deux yeux; deux tentacules rétractiles ; bouche munie d’une trompe aussi rétractile. Deux ailes opposées, un peu grandes, ovales-arrondies, branchiüfères; connées à leur base postérieure par un appendice intermédiaire en forme de lobe. Coquille gélatinoso-cartilagineuse, très-transparente , crystalline, oblongue, en forme de sabot, tronquée au sommet; à ouverture latérale et antérieure. Corpus oblongum , gelatinosum, pellucidum , test& inclusum. Caput sessile ; oculi duo ; tentacula duo re- tractilia ; os proboscide retractili instructum. Alæ duæ oppositæ , majusculæ , ovato-rotundatæ , branchiiferæ ; appendiculo intermedio lobiformi adjuncturam poste- riorem alarum alas connante. Testa gelatinoso-cartilaginea, hyalina , crystallina, oblonga , calceoliformis, apice truncata ; aperturd la- terali anticd. OBSERVATIONS. La cymbulie, que M. Péron a découverte et qu’il m’a fait voir, est un genre très-remarquable par les caractères de l'animal et du test ou de l’espèce de coquille qui le contient. Le mollusque dont il s’agit et sa coquille sont de la plus grande transparence. La tête paraît sessile , c'est-à-dire, sans. cou distinct. Les deux ailes ou nageoires sont chargées d’un réseau tres-fin , vasculaire et branchial, ce qui montre que ce sont les véritables ailes, le lobe intermédiaire n’offrant point un pareil réseau. La coquille est une nacelle oblongue, SANS VERTÈBRES;, 295 imitant un sabot, ouverte latéralement à sa partie anté- rieure , hispide en dehors, d’une consistance assez ferme , et d’une transparence si parfaite, que l’on croit voir un mor- ceau de glace ou de crystal. La seule espèce que l’on con- naisse de ce singulier genre est la suivante. ESPÈCE. 1. Cymbulie de Péron. Cymbulia Peronii. Cymbulia. Péron. Annales du Mus. 15. p. 66. pl. 3. £. 10—12. Cymbulie. Cuv. Règn. anim. vol. 2. p. 360. Cymbulie. Blainville, Dict. des Sc. nat. Habite la mer Méditerranée, près de Nice, Longueur, environ deux pouces. * PNEUMODERME. (Pneumodermon. ) Corps libre, nu, mou, ovale; à tête distincte. Bouche terminale, à deux lèvres. Deux faisceaux de tentacules rétractiles placés aux côtés de la bouche. Point d’yeux. Deux ailes opposées, petites, ovales, insérées sur les côtés du cou. Deux lignes branchiales pinnées situées extérieurement sur la partie postérieure du corps. Anus latéral, s’ouvrant au-dessous de l’aile droite. Corpus liberum , nudum , molle, ovatum ; capite dis- tincto. Os terminale, bilabiatum. Tentaculorum re- tractilium fasciculi duo ad oris latera instructi. Oculi nulli. Alæ duæ oppositæ, parvulæ, ovatæ , lateribus colli insertæ. Lineæ duæ branchiales pinnaiæ ad par- tem posticam corporis extus insertæ. Anus lateralis, infra alam dextram. OBSERVATIONS. Le genre pneumoderme, établi par M. Cuvier, paraît avoir > P ? des rapports avec les clios, et manque effectivement comme 204 ANIMAUX elles de coquille, tandis que les autres ptéropodes connus en sont pourvus; mais il en differe principalement par la position des branchies de l'animal qui sont à la partie pos= térieure du corps, où elles forment deux lignes pinnulées, c'est-à-dire, garnies de chaque côté de petits feuillets saillans. Ces lignes sont arquées et ont leur courbure en opposition; elles se réunissent par une barre transverse. Ce mollusque a la tête ronde, portée sur un cou rétréci. La bouche offre deux petites levres longitudinales et saillantes, sous les- quelles est une espèce de menton charnu et pointu qui constitue peut-être la trompe dont Péron a parlé. Les deux ailes ou nageoires sont charnues, plus petites que celles des . clios, et surtout que celles de l’hyale. Si leur petitesse n’est pas le produit d’un retrait, opéré par l’état de mort, elles ne paraissent pas avoir la proportion propre à faciliter la natation de l’animal dont 1l est question. « ESPÈCE. 1. Pneumoderme de Péron. Prneumodermon Peronit. Pneumoderme. Cuv. Annales du Mus. 4. p. 228. pl. 59; et Règn. anim. 2.;p. 380. F Pneumoderme. Pér. Annales du Mus. 15. p. 65. Habite l'Océan atlantique , d’où il a été rapporté par Péron. Nous devons la connaissance de ses caractères à M. Cuvier. Longueur , environ un pouce, SANS VERTÈBRES. 295 . ORDRE SECOND. LES GASTÉROPODES. Animaux à corps droit, jamais en spirale ni enveloppé dans une coquille qui puisse le contenir en entier ; ayant sous le ventre un pied ou disque musculeux uni au corps à peu près dans toute sa longueur, et servant à ramper. ” Les uns nus, d’autres ombragés par une coquille dor- sale, non cngaïnante , el d’autres encore. contenant une coquille plus ou moins cachée dans leur manteau. M. Cuvier, qui s’est beaucoup occupé des mollus- ques, et qui nous a fait connaître l’organisation d’un grand nombre d’entre eux sur lesquels nous n’avions que des notions fort imparfaites, a donné le nom de gasté- ropodes à tous ceux de ces animaux qui ont inférieure- ment un pied ou disque musculeux propre à ramper, soit que ce pied tienne au corps dans toute sa longueur, soit qu'il n’adhère qu’à la base du cou. Cette coupe assuré- ment n'est point inconvenable, et n’embrasse que des objets liés par des rapports. Cependant, comme elle est fort étendue, et que, parmi les races nombreuses qu’elle réunit, l’on trouve des difiérences considérables qui offrent une ligne de démarcation très-distincte entre les unes et les autres, jai cru devoir la partager en deux coupes particulières, qui se distinguent par des carac- tères tranchés et fort remarquables, 206 ANIMAUX En conséquence, je conserve le nom.de gastéropodes à ceux de M. Cuvier qui ont le corps droit, jamais con- tourné en spirale ni enveloppé daïs une coquille pareil- lement en spirale, et qui ont sous le ventre, pour ramper, un pied ou disque musculeux uni au corps dans presque toute sa longueur. Je donne ensuite le nom de traché- lipodes à ceux des gastéropodes de M. Cuvier qui ont le corps contourné en spirale postérieurement, en grande partie séparé du pied, et toujours enveloppé dans une coquille spirivalve. Ainsi, nos gastéropodes n’embrassent qu’une partie de ceux de M. Cuvier, et constituent pour nous un ordre particulier et très-distinct parmi les mollusques, lequel doit être immédiatement suivi par celui des tra- chélipodes. Foyez l'Extrait du Cours de Zoologie, P. 113 et suiv. Les gastéropodes étant des animaux rampans sur un p'ed qui n’est nulle part séparé du corps, sont éminem- ment distingués de tout autre mollusque qui aurait aussi le corps droit, mais sans disque pour ramper. Dans la marche de la nature, c’est-à-dire, dans l’erdre de sa production successive des animaux, ces gastéropodes paraissent devoir suivre immédiatement les ptéropodes. Aussi le glaucus , que Péron avait rangé parmi ces der- niers, mais qui appartient plutôt à la famille des tri- toniens , semble faire une transition entre ces deux ordres. Nous divisons nos gastéropodes en sept familles par- ticulières , savoir : 1°. les tritoniens; 2°. les phyllidiens ; 3°. les sémi-phyllidiens ; 4°. les calyptraciens ; 5°. les bulléens ; 6°. les laplysiens; 5°. les limaciens. Dans l'extrait du cours déjà cité, nous avions indiqué les SANS VERTÈBRES. 297 principaux genres qui appartiennent à chacune de ces familles. Dans les animaux des six premières, les branchies sont saillantes, soit qu'elles soient extérieures, soit qu’elles naissent dans une cavité particulière, et ne sont propres qu’à respirer l’eau; tandis que, dans ceux de la dernière, l'organe respiratoire, approprié à respirer l'air en nature, ne forme que des cordonnets ou lacis rampans sur la paroi interne de la cavité qui les con- tient, et qui n’y présentent que peu de saillie. Les gasiéropodes sont fort nombreux, Ceux qui ne respirent que l’eau vivent habituellement dans la mer; les autres vivent sur la terre, et se tiennent dans les lieux humides ou dans le voisinage des eaux. Tous sont en quelque sorte plus rampans que les trachélipodes , s'appuyant toujours sur leur pied, soit qu’ils se dépla- cent, soit qu'ils se reposent. DIVISION DES GASTÉROPODES. re. Section. — Branchies, quelle que soit leur posi- tion , s’élevant , soit en filets, soit en lames, soit en peignes ou panaches. Elles ne respirent que l’eau. [ Hydrobranches. ] [a] Branchies extérieures, placées au - dessus du manteau, soit sur le dos, soit sur ses côtés, et n’étant point dans une cavité particulière. ; Les Tritoniens. [b] Branchies extérieures, placées sous le rebord du manteau , et disposées en série longitudinale , soit autour du corps, soit d’un seul côté : n’étant pas non plus dans une cavité particulière. | 298 ANIMAUX Les Phyllidiens. Les sémi-Phyllidiens. [ce] Branchies placées dans une cavité parüculière sur le dos, située antérieurement près du cou. Les Calyptraciens [r]. : [d] Branchies placées dans une cavité particulière, vers la partie postérieure du dos, et recouvertes , soit par le manteau, soit par un écusson operculaire. [F] Point de tentaculess Les Bulléens. [tt] Des tentacules. Les Laplysiens. Ye. Secrion. — Branchies rampantes, sous la forme d'un réseau vasculeux, sur la paroi d’une cavité par- ticulière dont l'ouverture est un tou que l'animal contracte ou dilate à son gré. Elles ne respirent que l'air libre. [ Pneumobranches.] Les Limaciens. LES TRITONIENS. Branchies extérieures , placées au-dessus du manteau, soit sur le dos, soit sur ses côtés. Elles ne respirent que l'eau. Les tritoniens se distinguent de tous les autres gasté- ropodes par la situation de leurs branchies, qui sont: extérieures, tout-à-fait à découvert, et placées au-dessus [1] Nous avons jugé à propos de rapprocher provisoirement les ancyles de la famille des calyÿptraciens. SANS VERTÈBRES. 299 du manteau, ou quelquefois le long de ses bords, sans être au-dessous. Dans plusieurs genres, ces branchies paraissent être une dégénérescence du manteau, c’est- à-dire, qu'elles sont formées par des portions de ce même manteau, devenues branchiales. Ces gastéropodes sont nus, sans coquille, soit externe, soit interne , rampans, rarement nageurs, el ont le corps allongé , mollasse, bordé par un manteau tantôt étroit, quelquefois mème transformé en branchies et comme nul, tantôt enfin formant tout autour un large rebord. Les animaux dont il s’agit sont tous marins. Je les divise en six genres qui sont les suivans : glauque, éolide, tritonie , scyllée, téthys et doris. GLAUQUE. (Glaucus.) Corps allongé, subcylindrique, gélatineux, ayant une tète antérieurement, et terminé postérieurement par une queue grêle , subulée. Tête courte , munie de quatre tentacules coniques disposés par paires. Nageoires bran- chiales opposées, palmées et digitées à leur sommet, la- térales, horizontales , au nombre de trois ou quatre paires ; les postérieures presque sessiles. Les orifices de la génération et de l’anus disposés latéralement. Corpus elongatum , subcylindricume, gelatinosum , anticè capitatum , posticè caud& gracili subulata ter- minatum. Caput breve ; tentaculis quatuor conicis per paria digestis. Pinnæ branchiales oppositæ, apice pal- mato digitatæ, laterales, horizontales ; paribus tribus aut quaternis; posticis subsessilibus. Orificia genera- tionis et ani lateralia. à 300 ANIMAUX OBSERVATIONS. Le joli animal qui constitue ce genre a reçu de Forster le nom de glaucus. Il est fort remarquable tant par sa forme parüculière que par les belles couleurs dont il est orné. Il nage dans les mers qu’il habite , et ne rampe point. Ce mol- lusque se rapproche extrêmement des éolides et des tritonies par ses rapports; et cependant, comme ses nageoires sont opposées , et qu'il manque de pied pour ramper, il est réel- lement intermédiaire entre les ptéropodes et les gastéro- podes. Son corps est d’un gris de perle, et a sur le dos deux bandes longitudinales d’un beau bleu. Sa tête et sa queue offrent une couleur semblable, et on la retrouve, mais plus foncée, aux extrémités des filets qui forment les digitations des branchies. Ces filets sont inégaux et plus longs aux na- geoires antérieures qu'aux postérieures. Il nous paraît que les orifices de la génération et de l’anus sont plutôt sur le côté droit que sur le gauche, et qu’ils sont placés entre la prenuére et la seconde nageoires. Le glauque n’a encore été vu que flottant à la surface des mers où'il nage avec une grande vitesse. On le rencontre dans les temps calmes. ESPÈCE. s 1. Glauque de Forster. Glaucus Forsteri. Doris radiata. Gmel. p. 3105. Glaucus atlanticus. Blumenb. fig. d'Hist. nat. pl. 48. Scyllée nacrée. Bosc. Hist. des Vers. Glaucus. Cuv. Annales du Mus. 6. p. 427. Péron, Annales du Mus. 15. pl. 3. fig. 9. Glaucus. ‘Habite les mers des climats chauds. Longueur, environ un pouce et demi. SANS VERTÈBRES. 3o7 ÉOLIDE. (Eolis.) Corps oblong , rampant, terminé en pointe postérieu- rement, un peu convexe en dessus, plane ou canaliculé en dessous; à manteau nul. Tête courte, ayant quatre ou six tentacules. Branchies saillantes, en lames écail- leuses, papilles ou cirres, disposées sur le dos par ran- gées. Orifices de la génération et de l’anus sur le côté droit. Corpus oblongum , repens , posticè attenuato acutum, suprà convexiusculum, subtus planum vel canalicula- tum ; velo nullo. Caput breve , tentaculis quatuor s. sex instructum. Branchiæ exsertæ , per laminas squamifor- mes, papillas aut cirros , in dorso seriatim dispositæ. Orificia generationis et ani ad latus dextrum. OBSERVATIONS. Les éolides forment un genre particulier que M. Cuvier a établi. Ces gastéropodes, quelquefois fort petits, n’ont point, comme le glaucus, de manteau apparent, et sont tres-remarquables par des branchies saillantes , disposées par rangées, soit longitudinales , soit transverses. Ces branchies représentent tantôt des lames presque en forme d’écailles, tantôt des papilles ou des especes de cirres. Leur forme et leur disposition, ainsi que le nombre des tentacules, dis- tinguent éminemment les éolides des genres qui suivent. On ne confondra pas non plus ces mollusques avec les doris , l’anus de celles-ci étant autrement situé et enyironné par les branchies. Les éolides ne sauraient nager et rampent seulement dans le fond des mers. En saisissant , parmi leurs espèces , diverses particularités de la forme des branchies, 302 - ANIMAUX on en pourrait séparer plusieurs et en former autant de genres particuliers; mais cela ne serait nullement utile à la science, et ne ferait qu’aggraver l’encombrement de la nomenclature. ESPÈCES. 1. Eolide de Cuvier. Æolis Cuverti. £. corpore subovato ; supr& lamellis serialibus deorsum incumben- . tibus ; tentaculis sex. Eolide. Cuv. Annales du Mus. 6. p. 433. pl. 61. f. 12. 13. Limax papillosus. Yan. Syst. nat. 2. p. 1082. Doris. Bast. Op. subs. 1. p. 8r. t. 10. f. 1. Doris Bodoensis. Gunner, Act. Hawniens. 10. f. 11. 16. Doris papillosa. Gmel. p. 3104. Encyclop. pl. 82. f. 12. Habite les mers d'Europe. Longueur ; un pouce. L 2. Eolide fasciculée. Eolis fasciculata. E, corpore oblongo , posticè attenuato ; papillis dorsi acutiusculis subferrugineis ; tentaculis quatuor. Limax marinus. Forsk. Desc. An. p. 99. n°. 3; et Ie. t. 26. fig: G. Doris fasciculata. Gmel. p. 3104. Encyclop. pl. 82. f. 13. Habite la Méditerranée. Longueur, un pouce. è 3. Eolide grisètre. ÆEolis minima. Æ. corpore pallidè cinereo ; seriebus papillarum dorsalium quatuor. Limax minimus. Forsk. Desc. An, p. 100; et Ic. t. 26. f. H. Encyclop. pl. 82. f. 10. 11. Habite la Méditerranée. Quatre tentacules. Longueur, quatre ou cinq lignes. s 4. Eolide lacinulée. ÆEolis lacinulata. E. corpore minimo, albido , subovato ; papillis dorsi obovatis utrinque sex. zh Limax tergipes. Forsk. Faun. a'ab. p. 99; et Ic. f. FE. the: Doris lacinulata. Gmel. p. 3105. Tergipes. Cuv. Règn. an. 2. p. 394: Encyclop. pl. 82. f. 5, 6. Habite... SANS VERTÈBRES. 303 5. Eolide pélerine. Æolis peregrina. Æ. corpore lacteo ; cirrorum ex fusco cæruleorum in dorso seriebus decem. Cavolin. Pol. Mar. 3. p. 190. t. 7. f. 3. Doris peregrina. Gmel. n°. 16. Encyclop. D 00.114. Habite la Méditerranée. 6. Eolide pourprée. Eolis affinis. Æ. corpore purpureo ; dorso currorum seriebus septem. . Gavolin. Pol. Mar. 3. p. 193. t. 7. f. 4. Doris affinis. Gmel. n°. 17. . Encyclop. pl. 85. f. 5. * Habite la Méditerranée. TRITONIE. (Tritonia.) Corps ovale-oblong, convexe en dessus , rampant ; à tête très-courte, large, sessile; ayant deux tentacules rétractiles, simples ou divisés. Branchies dorsales, en houpes rameuses ou dendriformes, sur deux rangées longitudinales. Orifices de la génération et de l’anus situés au côté droit. Corpus ovato-oblongum , dorso convexum, repens ; capite brevissimo , lato, sessili; tentaculis duobus re- tractilibus , simplicibus aut divisis. Branchiæ dorsales, fasciculato-ramose , dendroides, biordinateæe : seriebus longitudinalibus. Orificia g generationis et ant in latere dextro. OBSERVATIONS. Les tritonies, que M. Cuvier a fait connaître , constituent un geure tres- distinct des colides, principalement par la forme des tentacules et la disposition des branchies. En effet, dans les #ritonies, les branchies sont constamment disposées 304 ANIMAUX en deux rangées longitudinales , au lieu qu’elles en forment souvent plusieurs, soit longitudinales , soit transverses , dans les colides. Celles-ci ont au moins quatre tentacules, tandis que les tritonies n’en ont que deux, qui sont d’ailleurs ré— tractiles, et rentrent , au gré de l’animal , dans une espèce de cornet. On a observé des parties dures à la bouche des mollusques dont il est question. Ils ont aussi deux yeux. Quant à leur manteau , il paraît nul. Les orifices pour la génération et pour l’anus sont au côté droit, sur des tubercules parti- culiers et séparés. Le pied des tritonies est canalicule, ainsi que celui des autre tritoniens , lesquels rampent assez habi- tuellement sur les tiges des fucus, à l’exception du glaucus qui nage seulement. En général, les sritonies ont l’aspect de limaces raccourcies. On en connaît plusieurs espèces. ESPÈCES. x. Tritonie de Homberg. Zritonia Hombergu. 7. corpore oblongo, subtetragono , supernè verrucoso ; lateribus planulatis lævibus ; branchiis confertissimis. Tritonia Hombergii. Cuv. Ann. du Mus. 1. p. 483. pl. 31. f. x, 2. Limace de mer palmifère. Diquem. Journ. de Phys. oct. 1785. pl TE Habite dans la Manche. C’est la plus grande espèce connue de ce genre. Elle a environ deux pouces et demi de longueur, selon M. Cuvier, et jusqu'à huit, selon Diquemare. Son extrémité pos- térieure se rétrécit en pointe mousse. 2. Tritonie arborescente. Tritonia arborescens. T!. corpore oblongo , tumido ; branchiis ramosis , distinctis, utrin- què quinis ; posterioribus sensim minoribus ; ore quadrilamelloso. Tritonia arborescens. Cuv. Ann. du Mus. 6. p. 434. pl. 6r. f. 8, 9, 10. Doris cervina. Gmel. n°. 12. Bommé, Mém. de Fless. 3. £. r. Doris arborescens? Gmel. n°. 23. Mull. Habite dans la Manche et la mer du nord. Elle est bien moins grande que la précédente, SANS VERTÈBRES. 30 8. Tritonic couronnée. Zritonia coronata. T. lactea, subtus hyalina ; papillis dorsi rubro punctati pyfami- dalibus utrinquè sex apice rubris. Gmel. Doris coronata. Gel. n°. 14. Bommé, Mém. de Fless. 1. pl. 3. Cuv. Ann. du Mus. 6, p. 435. Habite la mer du nord, près Walcheren, Tentacules fliformes. Etc. Ajoutez quelques autres espèces indiquées par M. Cuvier Règne animal, vol. 2. p. 391. ? SCYLLÉE. (Scyllæa.) Corps rampant, gélatineux, oblong, très-comprimé sur les côtés, canaliculé en dessous; à dos élevé en une crête bicarinée, ayant quatre ailes disposées par pairés ; et à tête à peine saillante, Deux tentacules dilatés supé- rieurement , comprimés, ondulés, rétrécis vers leur base. Branchies en forme de pinceaux, éparses sur la face interne des ailes. Orifices de la génération et de l'anus sur le côté droit. Corpus repens, gelatinosum , oblongum, lateribus valdè compressum, infrà canaliculatum ; dorso in ertis- tam bicarinatam et quadrialatam elevato : alis bipa- ribus ; capite vix prominulo. Tentacula duo supernè dilatata , compressa , unduluta, busi angustata. Bran- chiæ penicilliformes, in alarum facie internd sparsæ. Orificia gencerationis et ani ad latus dextrum. OBSERVATIONS. Si l’on n'avait égard qu’à la forme générale de l’animal de la scyllée, on pourrait le considérer comme une'tritonie plus comprimée sur les côtés, ce que j'avais fait dans mes lecons, depuis la publication du Système des Animaux sans Tome FI. 20 506 ANIMAUX vertèbres. Mais, outre cette compression singuliere du corps, les quatre ailes que porte sa crête dorsale , et ses branchies tres-particulieres que M. Cuvier a déterminées, ont autorisé ce savant à conserver le genre scyllæa de Linné, apres en avoir rectifié les caractères. Ainsi, le genre dont il s’agit , - quoique ayoisinant les tritonies par ses rapports, en est vé- ritablement distinct. Le corps de la scyllée est plus gélati- neux que celui des autres tritoniens, demi-transparent , très- comprimé sur les côtés, et fort élevé au milieu, où il porte quatre ailes membraneuses. Sur la face interne de ces ailes, sur le dos lui-même, et sur la crête caudale, se trouvent les branchies qui ressemblent à de petites houppes touflues de filamens tres-déliés, que l’animal étend dans l’eau. La tête est peu apparente; elle offre une bouche petite, dirigée en bas, près de l’extrémité antérieure du sillon , et porte deux tentacules comprimés, élargis, ondulés , étroits à leur base, susceptibles de s’allonger plus ou moins. La face inférieure ou le pied est creusé, dans presque toute sa longueur, d’un sillon profond dont les bords sont renflés , et par lequel l’a- nimal embrasse les tiges des fucus auxquelles il s'attache ou se suspend. On ne connaît à la scyllée pas plus de manteau qu'aux mollusques des genres précédens. Ce que nous avons dit des tentacules de cet animal ne concerne que leur partie inférieure toujours en saillie ; et, en effet, cette partie, di- latée vers son sommet, a le bord supérieur double, et n’est réellement qu’un cornet ou fourreau très-aplati, dans lequel rentre ou sort au gré de l’animal l’autre extrémité du ten- tacule. ESPÈCE. 1. Scyllée pélagienne. Scyllæa pelagica. $cyllæa pelagica. Lin. Gmel. p. 3147. Cav. Ann. du Mus. 6. p. 416. pl. 61. £. 1, 3, 4. Scyllæa Ghomfodensis. Gmel. n°. 2. Forsk.' Faun. arab. p. 103. n°. 15. Habite dans différentes mers. Mus. n°. SANS VERTÈBRES. 307 TÉTHYS. (Tethys.) Corps charnu, demi-transparent, oblong , rétréci en pointe postérieurement , terminé antérieurement par un manteau large, semi-circulaire, en forme de voile, recouvrant et débordant la tète. Bouche située sous le voile, en forme de trompe. Deux tentacules en saillie au-dessus de la base du manteau. Branchies dor- sales , saillantes, nues, en houppes ranieuses, disposées en deux rangées longitudinales. Orifices de la génération et de l’anus sur le côté droit. Corpus carnosum , semi-pellucidum , oblongum , pos- ticè attenuato acutum, anticè velo lato, semi-circulart, caput obtegente et marginante. Os infrà velum, pro- boscidiforme. Tentacula duo suprà basim veli emi- nentia. Branchiæ dorsales, exsertæ , nudæ , fasciculato- ramosæ , biordinatæ : seriebus longitudinalibus. Orificia generationis et ant ad latus dextrum. OBSERVATIONS. On doit à M. Cuvier d’avoir reconnu les branchies des téthys, et d’avoir montré qu’elles sont à nu et en saillie sur le dos de l’animal , comme celles des autres tritoniens. Ces gastéropodes, d’une assez grande taille, ont le corps charnu , un peu transparent, ovale -oblong, et fort remarquable, dans sa partie antérieure , par un manteau qui s’étend au- dessus de la tête, la déborde, la cache entièrement, et forme en s’y épanouissant un voile large , arrondi, coloré, frangé ou ondulé en son bord. Ce manteau se rétrécit inférieure- ment, ce qui forme l’espèce de cou qui distingue la partie antérieure de l’animal du reste de son corps. Sous cet ample 308 ANIMAUX voile et vers sa base, la bouche offre une cavité en forme d’entonnoir , d’où sort une trompe cylindrique percée à son extrémité, sans parties dures connues en son limbe interne. A la partie inférieure du manteau, et supérieurement, on remarque deux tentacules en saillie, séparés, imitant chacun une lame à bord supérieur ondulé, concave en avant , d’où l’on voit sortir un petit cône pointu. Les branchies présen- tent, de chaque côté du dos, une rangée longitudinale : ce sont des houppes rameuses , saillantes , dont les plus grandes d’une rangée alternent avec les petites de l’autre. On trouve les téhys dans la Méditerranée , pendant les temps chauds. Ces mollusques rampent au fond des mers; mais ils nagent fort bien au moyen de leur voile et s’élèvent jusqu’à la surface des eaux. D’après ceux qui ont été recueil- lis, on à cru pouvoir déterminer deux espèces. Nous sommes assurés de la première , observée et décrite par M. Cuvier ; mais nous laissons la seconde en doute, ainsi que ce savant l’a fait. ° ESPÈCES. 1. Téthys léporine. Zethys leporina. T. veli margine filameniis longiusculis fimbriato. Tethys leporina. Gmel. p. 3136. Téthys. Cuv. Ann. du Mus. 12. p. 265. pl. 24. Encyclop. pl. 81. f. 1, 2? Habite la Méditerranée. Mus. n°. Longueur , 6 à 8 pouces. 2. Téthys de Bohadsch. Z'ethys fimbria. T' veli margine subcrenato ; filamentis nullis ? Bohädseh. Mar. 54. t. 5° f. 1,2: Tethys fimbria. Gmel. n°. 2. Encyclop. pl. 81. f. 3 et 4: Habite la mer Adriatique. SANS VERTÈBRES. 509 DORIS. (Doris.) Corps rampant, nageant quelquefois, oblong, tantôt planulé, tantôt convexe où subprismatique , bordé tout autour d’une membrane qui s'étend jusqu'au-dessus de la tèie. Bouche antérieure et en dessous , ayant la forme d’une trompe. Quatre tentacules : deux placés anté- rieurement sur le corps, rentrant chacun dans une fos- sette ou une espèce de calice; deux autres situés près de la bouche. Anus vers le bas du dos, entouré par les branchies qui sont saillantes, laciniées, frangées. Ou- verture pour la génération au côté droit. | Corpus repens, interdum natans, oblongum, modo planulatum , modà convexum aut subprismaticum , un- diquè membrana cinctum, Os anterius et subtus, pro- boscidiforme. Tentacula quatuor : duo supra corpus antrorsum intra foramina aut tubos retractilia ; alia duo ad os. Anus posterius in dorso , branchiis exsertis, “laciniato-fimbriatis, stellatim cinctus. Apertura gene- rationis ad latus dextrum. OBSERVATIONS, Les doris, réduites aux espèces de gastéropodes qui ont l'anus sur le dos, vers l’extrémité postérieure , et les branchies tout-à-fait à nu, disposées en cercle autour de cet anus, étaient ainsi déterminées dans mes leçons , avant la publica- tion de mon Système des Animaux sans vertèbres. Elles con- stituent un genre non-seulement très-distinct, mais qui est singulierement tranché relativement aux divers tritoniens mentionnés ci-dessus, ceux-ci ayant les branchies et l’anus 310 ANIMAUX autrement disposés. Cette disposition des branchies autour de Vanus semble rapprocher les doris des laplysies et des dola- belles; mais ces dernières ont un opercule en forme de bou- clier au-dessus des branchies , tandis que, dans les doris , il n’y en a point. Dans les quatre premiers genres des tritoniens, le manteau n’est nullement apparent ; c’est dans les téthys qu’il commence à se montrer d’une manière remarquable à . la partie antérieure du corps; et, dans les doris, on le re- trouve tout autour de l’animal, quoique plus ou moins de- veloppé. Ces gastéropodes ont en général le corps aplati et obtus aux extrémités ; néanmoins, 1l en existe quelques es- pèces, que M. Cuvrer a fait connaître, dont le corps est bombé et quelquefois comme prismatique. Si le genre des doris est nettement circonscrit dans ses caracteres, il n’en est pas de même des espèces recueillies qui y appartiennent ; il paraît que ces espèces sont assez nombreuses ; mais ceux qui les ont observées n’ont pas déterminé avec précision les distinctions spécifiques et comparatives nécessaires pour les faire con- naître. M Cuvier a montré, dans son mémoire sur les doris, inséré dans les Annales du Muséum, que les auteurs , depuis Linné , n’ont donne presque rien de satisfaisant à ce sujet. Ce savant a vu diverses espèces de ces mollusques, parmi les- quelles plusieurs sont nouvelles, et il a fait quantité d’obser- vations intéressantes à leur égard. Nous nous bornerons ici à n’en citer que quelques-unes. ESPÈCES. 1. Doris semelle. Doris solea. D. corpore oblongo, planissimo ; tentaculis superioribus lævibus, conicis, à calyculis prominulis exserentibus. Doris solea. Cuv. Ann. du Mus. 4. p. 465. pl. 2. f. 1, 2. Habite la mer des Indes. Longueur, 3 pouces et demi. 2. Doris argus. Doris argus. D. corpore ovato-oblongo , planulato, lœvi ; tentaculis superioribus clavatis subverrucosis, à foveis nudis exserentibus. SANS VERTEBRES. 311 Doris argo. Gmel. p. 3107. Ærgo. Bohadsch, An. Mar. p. 65. t. 5. f. 4, 5. Encyclop. pl. 82. f. 18, 19. Habite la Méditerranée. Couleur rouge. Longueur, 2 pouces. S. Doris vérruqueuse. Doris VETTUCOSA, D. corpore ovato-oblongo, convexo, verrucoso ; tentaculis supe- rioribus intra lamellas duas eminentibus. Doris verrucosa. Cuv. Ann. du Mus. 4. p. 467. pl. 1. f. 4, 5, 6. Doris verrucosa ? Lin. Gmel. p. 3105. Habite la mer des Indes. Longueur , un pouce ou un peu plus. 4. Doris à limbe. Doris limbata. D. corpore ovali, dorso convexiusculo, fusco-marmorato ; limbo lutescente cincto ; tentaculis superioribus subclavatis, perfo- lialis. Doris limbata. Cuv. Ann. du Mus. 4. p. 468. pl. 2. f. 3. Habite la Méditerranée, près de Marseille. Ses branchies sont ti- pinnées. >. Doris tuberculée. Doris tuberculata. D. corpore ovali-oblongo , suprä tuberculis parvis granulato ; velo marginali angustiusculo. Doris tuberculata. Cuv. Ann. du Mus. 4. p. 469. pl. 2. f. 5. Doris obvelata ? Lin. Gmel, Synonymo Mulleri excluso. Planc. Conch. p. 105. t. 5. f. g, h. Habite l'Océan d'Europe , prés de l’ile de Ré. 6. Doris large-bord. Doris obvelata. D. corpore ovali-oblongo , supra tuberculis parvis punctato ; velo marginali lato repando. Doris obvelata. Mull. Zool. Dan. p. 8. t. 47. f. 1, 2. Encyclop. pl. 82. f. 3, 4. Habite la mer du nord. Cet animal est demi-transparent, et paraît plus petit que le précédent avec lequel il a néanmoins des rap- ports. Nous croyons cependant, comme M. Cuvier, qu’il doit en être distinct. 7. Doris à étoile. Doris stellata. D. corpore ovali, convexiusculo , fucescente ; supra tuberculis parvis rotundatis. Doris stellata. Gmel. n°, 25. Bommé, Mém. de Fless. 3. p. 98. f. 4. 312 ANIMAUX Cuv. Ann. du Mus. 4. p. 450. Habite près de La Rochelle. Ses tentacules supérieurs sortent de calices à bord Jacinié et ont leur sommet en plumet rond. 8. Doris pileuse. Doris pilosa. D. corpore ovali, valdè convexo , albo ; tuberculis conicis in pilos desinentibus. Doris pilosa. Gmel. n°. 27. Mall. Zool. Dan. p. 5. t. 85. f. 5—8. Cuv.: Ann. du Mus. 4. p. 450. Habite près de La Rochelle, etc. Elle ayoisine la précédente par ses rapports. g. Doris lisse. Doris lævis. D. corpore ovali, planiusculo, dorso convexo, albo ; tentaculis superioribus longiusculis. Doris lœvis. Lin. Gmel. n°. 22. MuJl. Zool. Dan. p.:9: t. 45. f. 3—5. Encyclop. pl. 82. £. 36, 17. Cuv. Ann. du Mus. 4. p. 472. Habite les mers d'Europe, près du Havre. Le dessus de son corps offre de petits points blancs sans saillie. 10. Doris brune. Doris fusca. 2. corpore ovali, supernè scabro, pünetato. Doris fusca. Lin. Gmel. n°. 2. Mall. Zool. Dan. p. 9. t. 47. f. 6—8. Encyclop, pl. 82. f. 1, 2.1a, b. Habite la mer du nord. 51. Doris muriquée. Doris muricata. D. corpore ovali, planiusculo, supra verrucis luteis undiquèë mu- ricato: Doris muricata. Gmel. n°. 20. Mall. Zool. Dan. p. 9. t. 85. £. 2—4. Habite les eôtes de la Norwège. Les deux tentacules supérieurs sont bruns , et de la grandeur des verrues. Muller ne dit rien de lanus ni des branchies qui doivent l’entourer, :2. Doris lacérée. Doris lacera. | D. corpore elongato, subprismatico, vesiculis dorsalibus inæqua- libus obtecto ; velo marginali, angusto, lacero ; sursum reflexo. Doris lacera. Cuv. Ann. du Mus. 4. p. 453. pl. 1. f. 1. Habite Ja mer des Indes, Péron. Longueur, trois à quatre pouces. SANS VERTEBRES. 313 13. Doris caudale. Doris atro-marginata. D. corpore elongato , subprismatico ; dorso prominulo, lined nigr4 lateribus distincto ; posticè acuto , subcaudato. Doris atro-marginata. Cuv. Ann. du Mus. 4. p. 473. pl. 2. f. 6. Habite la mer des Indes. Péron. Etc. Ajoutez les dorisiscabra, maculosa, tomentosa et pustulosa. Voyez en outre le genre Polycère de M. Cuvier , Règne animal, vol. 2. p. 390. LES PHYLLIDIENS. Branchies placées sous le rebord du manteau, et dis- P ; posées en série longitudinale autour du corps : elles ne respirent que l’eau. Les phyllidiens nous présentent des mollusques qui nous semblent convenablement rapprochés par un rap- port important, et qui constituent pour nous la seconde famille de nos gasiéropodes. Leurs genres ne sont pas nombreux, mais ils sont singulièrement tranchés dans leurs caractères, et deux d’entre eux ont leurs espèces très-variées. Ces animaux se réunissent tous sous la con- sidération de la disposition de leurs branchies, qui est unique parmi tous les mollusques ; et quoiïqu'’ils offrent, dans leur hermaphroditisme, quelques particularités qui les divisent, nous nous croyons autorisé à n’en former qu'un seul groupe. Les uns sont sans coquille, soit ex- térieure, soit intérieure, et les autres en ont une qui les recouvre tantôt complètement et tantôt incomplète- ment. Parmi ces derniers, il y en a dont la coquille est toujours d’une seule pièce, et d’autres où elle se trouve composée d’une rangée de pièces mobiles et distinctes. On voit donc que les différens genres de cette famille 314 ANIMAUX présentent des particularités bien remarquables dans leurs caractères. Nous avons dit que tous ces gastéropodes étaient réu- nis par un caractère commun, celui de la disposition particulière de leurs branchies. En eflet, ces branchies, qui sont à nu comme celles des tritoniens, sont toujours placées sous le rebord du manteau et non au-dessus ; et elles ne naissent point dans une cavité particulière, ainsi qu'on le remarque dans les quatre dernières familles des gastéropodes. Elles se montrent sous le manteau, tout autour du corps, à l’exception de la partie anté- rieure où se trouve la bouche, et forment une série en grande partie longitudinale, offrant des feuillets vascu- leux rangés à la file les uns des autres. Nous rapportons à cette famille les phyllidies , les oscabrelles , les osca- brions et les patelles. PHYLLIDIE. (Phyllidia.) Corps rampant, ovale-allongé, un peu convexe en dessus ; à peau dorsale coriace, variqueuse ou tubercu- leuse, formant un bord saillant autour du corps. Bran- chies disposées sous le rebord de la peau, en une série de feuillets transverses, occupant la circonférence du corps. Quatre tentacules : deux supérieurs, sortant cha- cun d’une cavité particulière, et deux inférieurs et co- niques situés près de la bouche. Les orifices pour la gé- nération sur le côté droit. Anus dorsal et postérieur. Corpus repens, ovato-elongatum, suprà convexius- culum ; cute dorsali coriacet , varicosé aut tuberculat&, in ambitu corporis prominente. PBranchiæ infra veli SANS VERTÈBRES. 515 s. cutis marginem per totam corporis periphæriam se- riatim dispositæ ; lamellis transversis confertis. Tenta- cula quatuor : duo supera, ex foraminibus exsertilia ; alia duo infera, conica , ad os. Orificia generationis in latere dextro. Ænus dorsalis et posticus. OBSERVATIONS. Les phyllidies, dont nous devons la connaissance à M. Cu- vier, semblent tenir aux doris par la situation de l'anus; mais la disposition et la forme de leurs branchies sont très- différentes, et les rapprochent évidemment des oscabrions et des patelles, quoique ces derniers soient munis d’une co- quille. Les phyllidies sont nues à l’extérieur; leur corps est recouvert d’une peau coriace, qui le déborde partout , et semble former une espece de bouclier. Cette peau est garnie de tubercules ou de grosses varices noueuses et jaunâtres ; et c’est sous son rebord que sont placées les branchies , disposées en une série de feuillets transyerses et serrés à la file les uns des autres autour du corps. La bouche est à la partie infé- rieure de la tête et accompagnée de deux petits tentacules coniques. Au-dessus de là tête , le bouclier est percé de deux trous qui reçoivent les deux tentacules supérieurs, et il est encore percé pour l’anus postérieurement. Sur le côté droit du corps, un tubercule offre deux trous rapprochés qui servent d’orifice pour les organes de la génération. Le disque charnu sur lequel rampe l’animal est plus étroit à la partie où 1l s’insere qu’à celle par laquelle id pose sur le sol. ESPÈCES. 1. Phyllidie variqueuse. Phyllidia varicosa. Ph. corpore ovali-elongato ; dorso nigricante, varicibus longitu- dinalibus subnodosis luteis ternis. Phyllidia varicosa. Syst. des An. sans vert. p. 66. Phyllidie, Cuv. Bullet. des Sciences , n°. 5r. 516 ANIMAUX Phytlidia trilineata. Cuv. Ann. du Mus. 5, p. 268. pl. 18. f. r. 4. Téthie. Seba, Mus. 3. t. 1. f. 16. Habite la mer des Indes. Mus. n°. C’est la seule espèce connue qui ait des lignes relevées et longitudinales en forme de varices. 2. Phyllidie pustuleuse. Phyllidia pustulosa. Ph. corpore subovali ; dorso nigro, pustulis latis, inæqualibus , sparsis, pallidè luteis, undiquë tecto. Phyllidia pustulosa. Cuv. Annales du Mus. 5. p. 268. pl. 18. f. 8. Habite la mer des Indes. 3. Phyllidie ocellée. Phyllidia ocellata. Ph. corpore subovali; dorso cinereo, ocellis quinis, annulatis, pedicellatis, subluteis ; interstitiis tubereulis minoribus. Phyllidia ocellata. Cay. Ann. du Mus. 5. p. 2609. pl. 18. f. 7. Habite la mer des Indes. OSCABRELLE. (Chitonellus.) Corps rampant, allongé, un peu étroït, en forme de chenille ; ayant le milieu du dos garni dans sa longueur d’une coquille plurivalve : à pièces alternes, la plupart longitudinales, et assemblées entre elles, par leurs ex- irémités, en manière de ruban. Côtés du dos à nu. Branchies disposées comme dans les oscabrions. Pied divisé longitudinalement par un sillon profond. Corpus repens, elongatum, angustiusculum , erucæ- Jorme; dorsi medio testé plurivalvi per longitudinem instructo : valvis alternis, plerisque longitudinalibus, extremitatibus inter se tæniatim subcoadunatis. Latera dorsi denudata. Branchiæ ut in chitonibus. Pes sulco profundo longitudinaliter divisus. | OBSERVATIONS, Les oscabrelles semblent former une transition entre les SANS VERTÈBRES. 917 phyllidies et les oscabrions. Ces animaux, à corps allongé, ayant en quelque sorte l’aspect d’une chenille, sont encore presque nus , et n’offrent qu’une coquille commencée , cons- tituée par un assemblage de pièces menues, jamais trans- verses , disposées comme un ruban étroit sur le milieu du dos. Ces pieces, inégales entre elles, sont réellement sépa- rées ; mais, sur J’animal mort et contracté, plusieurs pa- raissent réunies. On sent que les animaux dont il s’agit forment un genre tres-distinct , fort remarquable même , et qui avoi- sine de tres-près les oscabrions. Moins embarrassées que ceux- ci, par la disposition de leur coquille dorsale, les oscabrelles peuvent serpenter facilement à la manière'des vers, et cour- ber leur corps, soit à droite , soit à gauche, dans leurs loco- motions. Néanmoins, d’apres le sillon longitudinal qui divise leur pied en deux, on a lieu de penser qu’elles rampent habituellement sur les tiges des plantes marines. On n’en connaît encore que deux espèces, qui sont les suivantes. ‘ ESPÈCES. ï. Oscabrelle lisse. Chitonellus lævis. Ch. 1estæ valvulis lœvibus ; marginibus integerrimis : valvul& ultimä posticè mucronatd. Habite les mers de la Nouvelle Hollande. Péron et Le Sueur. Mus. n°. Longueur, un pouce et demi. Les valves postérieures de sa coquille paraissent plus écartées entre elles que les autres. La pre- mière du côté de la tête est arrondie.en avant et plus large que celles qui suivent. 2. Oscabrelle striée. Chitonellus striatus. Ch. testæ valvulis ex apice per longitudinem radiatim striatis ; marginibus serrulatis : valvulé uliimä posticè obtusd. Habite les mers de la Nouvelle Hollande, Péron et Le Sueur. Mus. n°. Espèce très-distincte, surtout par les valves de sa co- quille, qui ressemblent à de petites feuilles, sauf les deux der- nières qui sont arrondies ; leurs stries fines et rayonnantes, abou- tissant toutes aux bords, y forment les légères deutelures qu’on y observe. 519 ANIMAUX OSCABRION. (Chiton.) Corp$ rampant, ovale-oblong, convexe, arrondi aux extrémités, débordé tout autour par une peau coriace, et en partie recouvert par une série longitudinale de pièces testacées, imbriquées, transverses, mobiles, en- châssées dans les bords du manteau. Tête antérieure, sessile, ayant la bouche en dessous, ombragée par une membrane ; dépourvue de tentacules et d’yeux. Branchies disposées en série tout autour du corps, sous le rebord de la peau. Anus sous l’extrémité postérieure. Corpus repens, ovato-oblongum, convexum , extre- mitatibus rotundatum , in ambitu cute coriaced margi- natüm ; test& plurivalvi in serie unicä et longitudinal ordinat&, dorso incumbente : valvis mobilibus, imbri- catis , transversis , laterum extremitatibus cutis margine replicato connexis. Caput anticum, sessile, ore infero , membran& obumbrante tecto ; tentaculis oculisque nul- lis. Branchiæ infrà cutis marginem per totam corporis periphæriam seriatim dispositæ. Anus infrà extremi- tatem posticam. OBSERVATIONS. Le genre des oscabrions est si singulier, si tranché dans ses caractères, qu’il semble en quelque sorte étranger à ses avoisinans, même lorsqu’on le rapporte à sa véritable famille; ce qui est cause que quelques naturalistes ont douté non-seu- lement de la famille et de l’ordre, mais en outre de la classe où on devait le placer. Les oscabrions sont cependant de vrais wollusques ; et, parmi les animaux de cette classe, ce sont évidemment des gastéropodes, même dans le sens restreint SANS VERTÈBRES. 319 que j'assigne à cette coupe. Or, parmi les gastéropodes dont il s’agit, la forme et la disposition des branchies des osca— brions doivent nécessairement faire rapporter ceux-ci à la famille des phyllidiens , quelles que soient les particularités qu’ils offrent d’ailleurs. Ainsi les oscabrions sont des gastéro- podes phyllidiens qui, au lieu d’avoir sur le dos une coquille univalve, sont munis, par suite d’une nécessité dont nous parlerons tout à l’heure , d’une série de pièces testacées qui la représentent. Ces pièces sont enchâssées, par leurs extrémités latérales, dans les bords du manteau, lesquels constituent une membrane en forme de ligament , qui réunit les pièces dont il vient d’être question, et qui est coriace, plus ou moins épaisse, tantôt lisse ou ridée, et tantôt chagrinée, écailleuse , velue ou même épineuse. Cette membrane est doublée de fibres musculaires ; et les pièces testacées qu’elle réunit, étant en général imbriquées entre elles , n’empêchent nullement les contractions de l’animal , qui s’allonge et se raccourcit à son gré comme les limaces, et quelquefois se met en boule comme les cloportes. Lorsqu'on l’enlève, et que l’on conserve seulement l’assemblage de ses pièces tes- tacées, réunies par la membrane marginale du manteau qui les embrasse circulairement, cet assemblage offre réellement alors une coquille multivalve. Cependant, ces pièces testa- cées ne doivent être considérées que comme une coquille allongée que la nature a rompue transversalement , dès son origine , en plusieurs pièces particulières et mobiles, pour faciliter les mouvemens de l’animal. Au reste, l’ensemble des pièces solides des oscabrions forme une coquille ovale- oblongue, convexe en dessus, concave en dessous, à valves transversales au nombre de huit pour l’ordinaire , quelque- fois seulement de sept et même de six, dont celles du milieu sont un peu plus grandes que celles des extrémités, et qui le plus souvent se recouvrent en partie comme les tuiles d’un toit. Or, ces pieces n’ont aucune analogie avec les coquilles bivalves des conchiferes , ni ayec les multivalves des cirrhi- 520 ANIMAUX pèdes. Poli, savant napolitain, a donné l’anatomie de l’os- cabrion d’après le chiton cinereus, et nous a appris entre autres particularités que l’intérieur de la bouche ou de la gorge de cet animal est garni d’une multitude de dents, les unes simples et les autres à trois pointes , et que ces dents sont disposées en plusieurs rangées longitudinales. [ Poli, Hist. Test. vol. 1. p. 5. t. 3. f. 9.1 Les oscabrions rampent sur un pied ou un disque charnu et ventral, comme tous les gastéropodes, et conséquemment comme les phyllidies, les patelles, etc. Ils vivent dans la mer, à peu de profondeur et près de ses rives, et se fixent passagerement sur les rochers et les pierres. Ce genre est fort nombreux en espèces, et on en a figuré une assez belle suite dans l'Encyclopédie , pl. 160 à 163. Malheureusement, prive de la vue, et hors d’etat de constater nous-mêmes les carac- tères des espèces, nous n’en citerons qu’un petit nombre parmi celles que nous possédons. ESPÈCES: . 1. Oscabrion géant. Chiton gigas. Ch. testé octovalvi, crassä, convexä , albd ; valv& primé cre- nat, postremd dentaté : mediis emarginatis. Gmel. Chemn. Conch. 8. t. 06. f. 819. Chiton gigas. Gmel. p. 3206, Encyclop. pl. 161. f. 3. Habite sur les côtes du cap de Bonne-Espérance. Mon cabinet. Lon- gueur , 3 à 4 pouces. 2, Oscabrion écailleux. Chiton squamosus. Ch. testé octovalvi semistriaté ; corpore squamuloso, Lin Chiton squamosus. Lin. Gmel, n°. 5. Chemn. Conch. 8. t. 94. f. 588—%0r. Encyclop. pl. 162. f. 5, 6. PoliEitestiir. #30 fans 22. Habite la Méditerranée et les mers d'Amérique. Mon cabinet. Espèce très-remarquable, surtout par les très-petites écailles qui rendent ses bordures comme granuleuses. SANS VERTÈBRES. 3ai 3. Oscabrion péruvien. Chiton peruvianus. Ch. testé octovalvi, albo-cinerascente , substriatd ; corpore crinis migris echinato. , Encyclop. pl. 163. f. 7, 8. Habite les côtes du Pérou. Dombey. Mon cabinet. 4. Oscabrion épineux. Chiton spinosus. Ch. testé octovalvi glabrd ; vais binis extremitatum trilobis ; ligamento spinis testaceis, striatis, mobilibus , subarcuatis, nigrescentibus. Chiton spinosus. Brug. Journ. d’'Hist, nat. 1. p. 25. pl. 2. f. 1, 2. Habite les mers australes. Péron. Mus. n°. Ses valves sont lisses à leur superficie. Longueur, 3 pouces. 5. Oscabrion fasciculaire. Chiton fascicularis. Ch. testé octovalvi ; eorpore ad valvulas utrinque fascicu- lato. Lin. Ÿ Chiton fascicularis. Lin. Gmel. n°. 4. Chemu. Conch. 10. t. 173. f. 1688. Maton , Act. soc. Lainn, 8. p. 21. t. 1, f. 1. Encyclop. pl. 163. f. 15. Habite les mers d'Europe, les côtes d'Angleterre. Mon cabinet. Communiqué par M. Zeach. Il a de chaque côté, sur les bor- dures, des faisceaux de poils blanehîtres. 6. Oscabrion marginé, Chiton marginatus. Ch. éest& octovalpi : margine serrato reflexo lævi. Gmel. Chüon marginatus. Gmel. n°. 26. Pennant, Brit. Zool. 4. t. 36. f. 2. Maton, Act. soc, Linn. 8. p. 21. t. 1. f. 2, Habite sur les côtes d'Angleterre. Mon cabinet. Communiqué par M. Zeach. Etc. foyez les autres espèces à valves transverses , indiquées par Gmelin. PATELLE. (Patella.) Ê : è Q Corps entièrement recouvert par une coquille uni- valve ; ayant sur la tète deux tentacules pointus , ocu- lifères à leur base extérieure. Branchies disposées en Tomé VI. 21 322 ANIMAUX série tout autour du corps, sous le rebord du manteau. Anus et orifice pour la génération au côté droit an- téricur. Coquille univalve, non spirale, recouvrante, clypéi- forme ou en cône surbaissé, concave et simple en des= sous, sans fissure à son bord, et à sommet entier , incliné antérieurement. Corpus test& univalyi penitus obtectum ; capite ten- taculis duobus acutis, basi externd oculiferis. Bran- chiæ infra veli marginem per totam corporis periphæ- riam seriatim dispositæ. Orificia pro generatione et ano aû latus dextrum anticum. Testa umivalvis, non spiralis, animal obumbrans , clypeata vel retuso-conica, imperforata ; fissur& mar- ginali destituta ; cavitate simplici; apice anterius re- curvo. OBSERVATIONS. L'animal des patelles , quelles qué soient les particularités sexuelles qui le distinguent des phyllidies , nous paraît néan- moins appartenir à la même famille", car la disposition de ses branchies est tout-à-fait semblable. Son pied est un disque ovale, charnu , musculeux, susceptible des mêmes contrac- tions et dilatations que celui des autres gastéropodes. Sa tête ni ses tentacules ne peuvent rentrer et se retourner en de- dans, comme cela arrive dans beaucoup de mollusques à coquille univalve : ils ne peuvent que s’allonger et se rac- courcir. L'ouverture par laquelle passent les parties de la génération est placée latéralement sous le tentacule droit de l'animal. L’anus est au cou, presque derrière la tête. Le manteau double toute la coquille : il ne lui adhère que par le muscle qui y attache l’animal. La partie du manteau qui entoure ce muscle est garnie de fibres, et susceptible d’ex- tension et de contraction ; son bord est un peu renflé, dentelé SANS VERTÈBRES, 593 CES ou frangé, et doué d’un sentiment exquis. L’animal des patelles est recouvert entiérement par une coquille uni- valve, sans spire, ovale ou orbiculaire ; en cône évasé, plus ou moins obtus, et qui est creux ou concave en dessous. On trouve des patelles fort élevées; mais ordinairement elles ne présentent qu’un cône très-surbaissé, à base fort large; et toutes offrent un sommet terminé en pointe courte, inclinée antérieurement. Ce sommet est souvent la partie la plus épaisse de la coquille , et dans beaucoup d’espèces on distingue facilement ; dans la face concave, la place où était attaché l’animal; cette place est marquée par une décolo- ration ou par une couleur particulière. On voit même de quel côté était la tête de l’animial , et on remarque que c’est celui vers lequel le sommet s'incline. Les patelles sont tou- jours plus élargies postériéurement qu’antérieurement, et la circonscription de leur bord est en général de forme ovale ou elliptique. Quoique l’änimal de ces coquilles soit un yé- ritable gastéropode, ses mouvemens de locomotion paraissent rares et peu considérables; ear il semble vivre habituelle- ment dans la même place, et n’exécuter d’autres mouvemens que ceux de soulever légèrement sa coquille, pour faire arriver l’eau aux branchies. Néanmoins la présence de ses tentacules , et le besoin d’être à portée de prendre sa nourri- ture , indiquent qu'il doit jouir de temps à autre de ses fa- cultés de déplacement. | La coquille de ce mollusque à été nommée en latin patella à cause de la ressemblance qu’on a cru lui trouver avec un petit plat. Mais la plupart des conchyliologistes avant Linné lui donnaient le nom de /epas, nem tiré du grec et qui si- gnifie écaille. Comme on voit souvent un tres-grand nombre de patelles sur un même rocher, Rondelet les comparait à des têtes de cloux enfoncées dans la pierre. Ce genre est trés-beau , et fort nombreux én espèces , même après en avoir séparé es fissurelles, les émarginules, les na- vicelles, les omby#lles, les cabochons , les calyptrées et les 324 ANIMAUX crépidules que Linné ou Gmelin ÿ réunissait. Dans la plu- part des coquilles des patelles, des côtes plus ou moins grandes rayonnent de tous côtés du sommet jusqu’au bord. Tantôt ces côtes, élevées , longues et distantes , souvent entremélées d’autres plus courtes et moins élevées , rendent les bords de l'ouverture anguleux , sinués entre les angles; et tantôt à peu près égales en élévation et en longueur , souvent même grêles et fréquentes, elles ne produisent point d’angles véritables sur les bords, ni de sinuosités à ceux de l’intérieur. Je ci- terai seulement quelques espèces en exemple, parmi celles que je possede dans ma collection. ESPÈCES. 1. Patelle apicine. Patella apicina. P. testé valdè convexä, costato-angulaté; vertice prominente curvo. Habite... l'Océan indien? Mon cabinet. Espèce voisine de la sui- vante par la tache de son sommet, qui est noire en dehors et en dedans; mais ce sommet présente une pointe très-saillante, légè- rement inclinée et obtuse. La coquille d’ailleurs est plus élevée, à côtes plus espacées et plus anguleuses. Grand diamètre, 3 pouces et demi. à 2. Patelle œil-de-rubis. Patella granatina. P. testû angulaté; costis striisque numerosis muricatis ; apice intus et extus nigro-purpurascente. Patella granatina. Lin. Gmel. p. 3606. List. Conch. t. 533. f. 12; et t. 534:1f. 13. Gualt. test. t. o. fig. F. D’Argenv. Conch. t. 2. fig. G. Knorr. Vergn. 1. t. 30. f. 2. Martin. Conch. 7. t. 9. £. 71—74. l . Favanne, Conch. t. 2. fig. B 4. Habite l'Océan des Antilles, etc. Mon cabinet. Espèce commune dans les collections, bien anguleuse, assez jolie , &t remarquable par ses taches et ses couleurs. À l’extérieur, elle offre depuis la tache de son sommet des lignes nombreuses , transverses, ondées en zig-zag, d’un roux-brun, et de plus en plus serrées vers les bords, Elle acquiert une assez grande taille. [eL SANS VERTÉBRES. 52 3. Patelle œil-de-bouc. Patella oculus. P. iestä angulatd ; costis carinatis ; vertice fundoque albo. Born. Patella oculus. Born. Mus. p. 418. D’Argenv. Conch. t. 2. fig. B. Gualt. test. t. o. fig. H. Martin. Conch. 1. t. 10. f. 86. Favanne, Conch. t. 2. fig. B r. Habite les mers du Brésil. Mon cabinet, Cette espèce nous parait constamment distincte de la précédente. Elle est au moins aussi grande. Son sommet est obtus. 4. Patelle crépue. Patella barbara. P. testé dentatd ; costis novemdecim elevatis, fornicalo-murica- tis. Lin. Paiella barbara. Lin. Gmel. n°. 20. Born. Mus. p. 417. Knorr. Vergn. 5. t. 13. f. 5. Schroet. einl. in Conch. 2. t. 5. f. r. Habite aux îles Falkland, selon Gmelin. Mon cabinet. L’individu que je possède , et que je crois être le barbara de Linné, est assez grand, et a jusqu’à 22 côtes qui, dépassant le bord, le rendent anguleux, comme denté. Entre ces côtes, il y en a de beaucoup plus petites. Le sommet est acuminé et incliné. Cou- leur, d’un blanc jaunâtre en dehors, très - blanche à l’intérieur. Grand diamètre, 4 à 5 pouces. 5. Patelle tète-de-Méduse. Patella plicata. P. testé angulatd ; costis obtusis undulatis , transversim rugosis. Born. Patella plicata. Born. Mus. t. 18. f. 1. Knorr. Veren. 3:it..30..f. x. Davila, Catal. 1. t. 5. fig. D. Paiella plicaria. Gmel. n°. 83, Habite au détroit de Magellan. Mon cabinet. Eïle devient assez grande. 6. Patelle laciniée. Patella laciniosa. P. testé radiis elevatis inæqualibus ; extus crassioribus obtusis. Lin. Patella laciniosa. Lin. Gmel. n°. 18. Rumph. Mus. 1. 40. fig. C. Knorr. Vergn.' 6. t. 30. f. 2, 4,7, 8. D’Argenv. Conch. t. 2. Gg. O. 326 ANIMAUX Martin. Conch. x. t. 10. f. 8r. Habite les mers de l’Inde. Mon cabinet. 7. Patelle en étoile. Patella saccharina. P. test& angulaté ; costis septenis carinatis obtusis. Lin. Patella saccharina. Lin. Gmel. n°. 19. Æstrolepas. D’Argenv. Conch. t. 2. fig. M. List. Conch. t. 532. f. 10. Rumph. Mus. t. 40. fig. B. Martin. Conch. 1. t. 9. f. 56. Favanne, Conch. t. 2. fig. F 2, 3. Habite Océan des grandes Indes. Mon cabinet, Coquille peu con- vexe, d’une assez petite taille. S. Patelle tachetée. Patella angulosa. P. testé ovali, depressé, albid&, maculis rubris picté ; costellis 10 ad 12 radiantibus ; vertice submarginali; margine angulato. Patella angulosa. Gmel. n°. 56. List. Conch. t. 538. f. 21, B. Martin. Conch. 1. t: 8. f. 69. Habite... Mon cabinet. Coquille de taille médiocre, fort déprimée , et remarquable par l’excentricité de son sommet. 9. Patelle barbue. Patella barbata. P. testé ovali, convexé , albd; costis radiantibus , inæqualibus , carinatis, tuberculato - asperis, extra marginem prominulis ; crinis serialibus ad costarum interslitia ; vertice acuto. Habite... Mon cabinet. Les rangées fasciculaires de poils , con- sérvées dans cette espèce, ne sont que des restes du drap-marin. Les côtes, dépassant le bord, la rendent anguleuse. Elle est très- blanche à l’intérieur. Grand diamètre, 3 pouces. 10. Patelle longues-côtes. Patella longicosta. P. test& convexo-depressd , rufo-nigricante ; costis radiantibus 2 ad 15, subcarinatis, ultra marginem valdè prominentibus ; ver- tice albido , brevi, obtusiuscule. Habite... Mon cabinet. Cette coquille, dont je n’ai trouvé aucune figure dans les auteurs, est remarquable par la longueur de ses rayons, qui dépassent de beaucoup de bord. Son cône est très- suxbaissé. En dessous, elle est blanchâtre, et à bords tranchans. Sa forme est ovale. 11. Patelle spinifère. Patella spinifera. ., P. testé orbiculari, supernè elevato-conicé , albd ; radis 24, dorso SANS VERTEBRES. 527 carinatis, marginem excedentibus, anië extremitatem spin ascendente insiructis. Habite... Mon cabinet, Je crois cette espèce inédite comme la précédente. Une rangée circulaire d’épines ascendantes , dans le voisinage du bord, la-distingue éminemment. Elle est blanche en dessus et en dessous, et a ses bords internes crénelés par l’im- pression des côtes. Son sommet est pointu , subcentral. 12. Patelle rude. Patella aspera. P. testé ovato-rotundaté, convexiusculé, albido-rufescente ; cosuis radiantibus, inæqualibus, creberrimis, ultra marginem promi- nulis , dorso asperis ; intus margaritaced ; vertice obtuso. Favanne, Conch. t. 2. fig. G 2? Habite... Mon cabinet. Sa nacre est brillante et argentée. Taille , 2 pouces et demi. 13. Patelle jaunâtre. Patella luteola. P. testé ovato-rotundatä, convexd , unicolore, luteol&; striis ra- diantibus, subæqualibus , elevatis , distinctis, ultra marginem subprominulis ; subius margaritaceo-lutescente ; Vertice obtuso. Favanne, Conch. t. 2. fig. L? Habite... Mon cabinet. Coquille jaunâtre, tant en dessus qu’en dessous ; nn peu dentée sur les bords par la saillie des rayons. Elle nous paraît distincte de celles qui sont connues. Grand dia- mètre , environ 3 pouces. « 4. Patelle en pyramide. Patella pyramidata. P. testé magn&, ovali, elevato-convexd, subconicd ; costis ra- diantibus, numerosis, confertis , obtusis, dorso subimbricatis ; vertice acuto , cernuo; intus albä. Habite... Mon cabinet. Elle est d’un fauve rounssâtre en dehors ; son bord interne est crénelé par l'impression des côtes. Grand diamètre , 5 pouces et plus. 15. Patelle rose. Patella umbella. P. testé ovato-oblongé, convexiusculd, roseä, costellis albis sub- asperis radiaté ; margine dentato. Paiella umbella. Gmel. n°. 71. List. Conch. t. 538. f. ar. | Knorr. Vergn. 5. t. 19. f. 2, 3. Martin. Conch. 1. t. 8. f. 63. An libot? Adams. Sénég. t. 2. f. 1. Habite les côtes d'Afrique. Mon cabinet. Belle espèce, offrant des 328 ANIMAUX variétés nombreuses qui ornent les collections. Le grand bouclier rose de Favanne, t. 1. fig. H 1, paraît lui appartenir. 16. Patelle plombée. Patella plumbea. P. testé ovato-oblongé, convexiusculé, extus cinereo-nigrescente ; costellis radiantibus , muticis, separatis ; vertice subcentrali , obtuso , albo ; intus cærulescente. An patella cærulea ? Born. Mus. t. 18. f. 2. Habite les côtes du Sénégal. Mon cabinet. Elle a des stries fines entre tes côtes, et offre de petites taches brunes, assez régulière- ment rangées, qui lui donnent un aspect noirâtre, quoique le fond soit plombé. Le bord est légèrement dénté par la petite saillie de ses rayons. Je soupconne que c’est là le /ibot d’Adanson. 17. Patelle bleue. Patella cœrulea. P. testä ovali, tenui, convexé, extus cinereo-cærulescente ; striis radiantibus , inæqualibus , numerosis ; margine inæqualiter den- tato ; subtus Cærule“, nitidd. Patella cærulea? Lin. Gmel. n°. 24. Martin. Coneh. 1. t. 8. f. 64, 65? Habite... Je la crois de la Méditerranée. Mon cabinet. Elle est très-distincte de la précédente. Son sommet est pointu , incliné ; ses bords sont dentés irrégulièrement par la saillie inégale de ses rayons. Sauf une tache blanchâtre qui occupe le fond du som- met , elle est bleue et luisante en dessous. Taille médiocre. 18. Patelle rayonnante. Patella radians. P. testé ovali, depressiusculé , pellucidä, corne ; striis longi- tudinalibus maculisque nigris radiantibus ; vertice acuto, in- flexo , aureo. Patella radians. Gmel. n°. 144. Patella radiata. Chemn. Conch. 10. t. 168. f. 1618 ; et 11. t. 197. f. 1916. 1917. Patella radiata ? Born. Mus. t. 18. f. 10. ! Habite à la Nouvelle Zéelande. Mon cabinet. Quoique le bord de cette coquille soit entier , les stries rayonnantes , le dépassant un peu, le font paraître comme denté. En dessous , elle est d’une nacre argentée, quelquefois dorée. 19. Patelle scutellaire. Patella scutellaris. P. testé ovato-ellipticé ; lutéo-rufescente ; striis radiantibus , inæ- qualibus, numerosissimis : eminentioribus costæformibus ; ver- tice acuto, inflexo , albo. SANS VERTÈBRES. O1 29 Habite... Mon cabinet. Cette coquille nous parait différente de à toutes celles qui nous sont connues. Elle est blanche à l’inté- rieur, avec un limbe roux. 20. Patelle de Safi. Patella Safiana. P. testé ovato-oblongé, convexä, submuticé ; costis radiantibus, æqualibus, dorso planulatis, albis : interstitiis fuscis ; vertice subacuto , inflexo. Habite les côtes océaniques du royaume de Maroc. Mon cabinet. Elle est d’un blanc grisâtre au dehors, et radiée, entre ses côtes , par des rayons colorés, jaunâtres ou un peu bruns, Son limbe in- terne est d’un nacré bleuâtre. Grand diamètre, environ 4 pouces. 21. Patelle écaille-de-tortue. Patella testudinaria. P, testé ovato-rotundaté, convexiuscult | decussatim striaté : striis longitudinalibus eminentioribus ; intus argenteo-cærules- cente. Patella testudinaria. Lin. Gmel, n°, 134. List. Conch. t, 3r. f. o. D’Argenv. Conch. t. 2. fig. P. Rumpb. Mus. t. 40. fig. A. Gualt. test. t. 8. fig. B. , Kuorr. Verne ee Mar IE Te Martin. Conch. 1. t. 6. f. 45—48. Favanne, Conch. t. 1. fig. Q 1. Habite la mer de l’Inde. Mon cabinet. Très-belle coquille, recher- chée dans les collections, d’une taille assez grande, et fort rem- brunie en dessus. Son test, poli, un peu transparent , est pana- ché de quantité de taches irrégulières, d’un rouge-brun, sur un fond d’un jaune d’écaille. 22. Patelle en cuiller. Patella cochlear. P. testé ovato-oblongd , depressä, anticè angustaté, posticè di- latato-rotundaté4, albidd, striis tenuibus et inæqualibus ra- diatä ; vertice obtusissimo ; margine subintegro. Patella cochlear. Gmel. n°. 155. Knorr. Vergn. 2. t. 26. f. 3, Born. Mus. t. 18. £, 3. Favanne, Conch. t. 70. fig. B. Habite... Mon cabinet. Espèce singulière par le rétrécissement de sa partie antérieure et sa dépression générale. Elle prend en dessus une teirite fauve ou roussâtre en vicillissant, En dessous, sa partie étroite est creusée en canal, 5350 ANIMAUX »3. Patelle en bateau. Patella compress@. P. testé oblongé, tenuiter striaté , luteo-fulvé ; lateribus com- pressis ; vertice adunco ; margine indiviso. Patella compressa. Lin. Gmel. n°. 136. List. Conch. t. 541. f. 25. Knorr. Vergn. 6. t. 28. f. 1. Martin. Conch. 1. t. 12. f. 106. Favanne, Conch. t. 3. fig. B 3. Habite la mer des Indes. Mon cabinet. Espèce très-connue et sin- gulièrement distincte par sa forme. Un fait curieux et en quelque sorte inexplicable, consiste en ce qu’un jeune individu du P. com- pressa a son bord continué par une autre patelle très-différente, ponctuée de rose sur un fond blane. Mon cabinet. 24. Patelle granulaire. Patella granularis. P. testé dentaté ; striis elevatis angulatis imbricatis. Lin. Patella granularis. Lin. Gmel. n°, 21. List. Conch. t. 536. f. 15. Gualt. test. t. 8. fig. D. D'Argenv. Conch. 1. 2. fig. H. Martin. Conch. 1. t. 8. f. Gr. Habite les côtes de l’Europe australe, et au cap de Bonne-Espé- rance. Mon cabinet. Les petites écailles dont ses rayons sont im- briqués, étant blanchâtres, et sur un fond d’uu gris-brun , lui donnent un aspect granuleux. 25, Patelle rouge-dorée. Patella deaurata. P. testé ovali, convexo-conicé, costis creberrimis obtusis squa- moso-asperis radiatä ; margine crenulato ; vertice aurato ; intus argente. Patella deaurata. Gmel. n°. 142. Martyn. Conch. 1. t. 17. Chemn. Conch. 10. t. 168. f. 1616. a, b. Favanne, Conch. t. 1. fig. D'r;et3, fig. D 2, D 3. Habite les côtes de Magellan, et aux îles Falkland. Mon cabinet. Très-belle coquille, qui ne parait rayonnée de blanc à l’extérieur que lorsqu'on la polie et qu’on a fait disparaître ses côtes. L’in- térieur de son test est très-argenté , et son sommet est incliné et toujours doré, Elle offre quelques variétés de formes ; jen pos- sède une tout-à-fait conique. 20. Patelle de Magellan. Patella Magellanisa: ovali, consexo-conicd, albidä, papillis nigris circum - SANS VERTÈBRES. 531 daté, fasciis flavo-rufis radiatim picté, subtus margaritaced. Patella Magellanica. Gmel. n°. 52. Gualt. test. t. 9. fig. E. Martin. Conch. 1. t. 5. f. 40. a, b.. Habite au détroit de Magellan. Mon cabinet. Belle espèce, très- distincte. La 27. Patelle stellifère. Patella stellifera. P. testé ovali, integré , atro-fuscä , longitudinaliter striata, stel- laié et radiis albis instructé , intus argented. Chemn. Patella stellifera. Gmel. n°. 143. Chemn. Concb. 10. t. 168. f. 1617. Habite à la Nouvelle Zéelande, et aux iles des Amis. Mon cabinet. 28. Patelle commune. Patella vulgata. P. testä formé coloreque variabili, extus virente aut luteo-cine- re , intus flavo-aurantit, submaculaié ; costis tenuibus suban- gulatis.' Patella vulgata. Lin. Gmel. n°. 23. List. Conch. t. 535. f. 14. Knorr. Vergn. 6. t. 27. f. 8. Pennant, Brit. Zool. 4. t. 89. f. 145. 146. Martin. Conch. 1. t 5. f. 38. Habite les mers de l’Europe, sur les côtes; commune dans la Manche, et près.de La Rochelle. Mon cabinet. Quiconque n’au- rait qu’un exemplaire de cette coquille pourrait se trouver fort embarrassé pour le rapporter à son espèce, tant celle-ci est va- riable ; aussi les auteurs différent-ils beaucoup dans les descrip- tions et les figures qu’ils en donnent. 29. Patelle à mamelon. Patella mammillaris. P. test& conicé , striaté, subdiaphan& ; vertice reflexo , lævi. Patella mammillaris. Lin. Gmel. n°. or. List. Conch. t. 537. f. 17. Klein, Ostr. t. 8. f. r. Martin. Conch. 1. t. 7. f. 58. 50. Habite la Méditerranée et les côtes occidentales d’Afrique. Mon cabinet. Coquille de taille médiocre ; sommet subcentral, toujours blanchâtre ; stries très-fines. 30. Patelle rayée. Patella lineata. P. testé ovali, convexé, luteo-fuscescente , lineis flavis, 10 ad 12, ANIMAUX CI GY N radialim picié ; striis longitudinalibus , numerosissimis , con- Jertis ; vertice acuto, luteo. Habite... Mon cabinet. Son bord est tranchant. Longueur, plus d’un pouce. 31. Patelle côtes-blanches. Patella leucopleura. P. testé ovali, dorso-convexd , cinereo-rufescente, costis inæqua- libus albis radiatä ; vertice albo, line& ruf& cincto. Patella leucopleura. Gmel. n°. 34. List. Conch. t. 530. f. 22, Knorr. Vergn. 6. t. 28. f. 9. Martin. Conch. 1. t. 7. f. 56. 57. Habite... Mon cabinet. Coquille de petite taille. 32. Patelle marquée. Paiella notata. P. testé parvul&, ovali, radiatim striaté : striis coloratis ; mar- gine crenulato ; macul& sub fornice cordaté aut spathulæ- Jormi. Patella notata. Lin. Gmel. n°. 139. Schroet. ein]. in Conch. 2.p. 431. t. 5. f. 5. Chemn. Conch. 10. p. 324. Vign, 25. fig. C. D. Habite la Méditerranée, selon Linné; les Antilles, selon ma col- lection. Mon cabinet. Je possède de cette espèce un grand nombre d'individus ; tous, d’assez petite taille, se réunissent dans ce ca- ractère, savoir : d’oflrir sous la voûte interne de la coquille une tache en forme de spatule; mais chacun de ces individus pré- sente une variété particulière, tant dans la couleur de la tache, dans la convexité de Ja coquille, dans la coloration des stries, que dans la pointe plus ou moins marquée, plus ou moins droite du sommet. [l nous paraît done impossible de citer aucune de ces particularités dans le caractère qui doit être commun à l'espèce. 33. Patelle de Tarente. Patella Tarentina. P. testé ovali, convexiuscul&, costis longitudinalibus lineisque coloratis radiatd ; interstitiis costarum tenuiter striatis ; margine subdentato. Habite le golfe de Tarente. Mon cabinet. Coquille de taille mé- diocre , à sommet subcentral, un peu incliné ; à fond blanchâtre;; ayant 8 ou 9 côtes distantes, et des raies brunes dans leurs in- terstices. Elle est légèrement nacrée à l’intérieur. CA CN QN SANS VERTÈBRES. 34. Patelle ponctuée. Patella punctata. P. testé ovali, convext, albd, longitudinaliter et inæqualiter striatd ; punctis fuscis per lineas longitudinales radiatim pictä; margine integro. ( Habite le golfe de Tarente. Mon cabinet. Coquille de petite taille, et qui, malgré ses rapports avec la précédente, nous en paraît distincte, Son sommet est court, incliné, subcentral. Elle nous semble étrangère au P. punctulata de Gmelin, mentionné deux fois numéros 68 et 132. 35. Patelle points-roses. Patella puncturata. P. testé ovali, convexo-tumidé, alb&, punctis sanguineis pictd ; costellis radiantibus , inæqualibus , separatis; intus fornice ci- trino. x List. Conch. t. 537. f. 18. : An patella sanguinolenta? Gmel. n°. 130. Habite à la Barbade. Mon cabinet. Coquille de petite taille, qui nous paraît différente du P. punctulata de Gmelin. Son limbe interne est d’un beau blanc. Sommet subcentral et obtus. 36. Patelle de Java. Patella Javanica. P, testé ovali, convexiusculé, rufo-nigricante ; costellis radian- tibus, æqualibus, albis, separatis ; vertice nigro, acuto, cen- trali; margine crenato. Habite les côtes de: Java. Mon cabinet. Rapportée par M. Lesche- nault. Cette espèce rappelle le P. leucopleura par ses petites côtes blanches ; mais elle en diffère beaucoup d’ailleurs, Elle a des stries fines et longitudinales entre ses côtes. L'intérieur est noirâtre , bordé de jaune , avec un limbe blanc. 37. Patelle tuberculifère. Patella tuberculifera. P. testé ovali, convex&, griseo-rufescente, tuberculis albis se- riatis propè marginem circumdatd ; striis radiantibus, æqua- libus , separatis ; vertice cernuo, albo. An patella tuberculata ? Lin. Gmel. n°. 25. Habite... Mon cabinet. Coquille de petite taille. Quoique son bord interne soit entier, la légère saillie des côtes rayonnantes le rend comme denté en dessus. 38. Patelle mosaïque. Patella miniata. P. test& ovali, depressiuscul4, semipellucidé , albé, punctis ma- culisque roseis picté ; striis longitudinalibus tenuissimis ; vertice albo , excentradi. 33, ANIMAUX Patella miniata. Born. Mus. p. 420. Knorr. Vergn. 5. t. 8, f. 4—6. Martin. Conch. x. t. 7. f. 52. Habite les côtes d'Afrique. Mon cabinet. On a confondu cette co- quille avec le P. umbella, dont elle est constamment distincte. Ces deux espèces n’ont de commun que l’analogie des couleurs ; mais elles diflèrent dans presque tout le reste, et surtout dans la position du sommet. ; 39. Patelle viridule. Patella viridula. P. testé ovali, convexiusculé, alb&, lineolis fasciisque undulatis transversis virescentibus ; costellis radiantibus planiusculis; ver- tice centrali, albo , inflexo. Habite... Mon cabinet. Coquille très-rare et fort recherchée. Ses fascies sont transverses , comme en zig-zag, d’un vert un peu rem- bruni. Longueur , 14 à 15 lignes. 40. Paielle pectinée. Patella pectinata. P. 1est& ovali, tenui, obliquè conic& , fusco-nigricante ; striis longitudinalibus imbricato-squamosis, subasperis ; verticis apice propè marginem inclinato. Patella pectinata. Lin. Gmel. n°. 93. Born. Mus. t. 18. £. 5. Habite la Méditerranée. Mon cabinet. Taille moyenne. Sa forme semble annoncer le voisinage des cabochons. 41. Paielle Galathée. Patella Galathea. P. test ovali, tenui, pellucidä, convex& , candidissimé ; striis longitudinalibus tenuibus, conferiis | imbricato-asperis ; ver- ticis apice ad marginem inclinato. Habite... Mon cabinet. Petite coquille très-délicate, fort rare et recherchée. Elle est d’un blanc dé lait en dessus et en dessous ; ses stries longitudinales sont imbriquées d’écailles extrémement petites, ce qui la fait paraître un peu rude au toucher. Longueur, 7 à 8 lignes. 42. Patelle transparente. Patella pellucida. P. test& tenui, pellucidü, obovatä, gibb&; radiis cæruleis sub- interruptis ; verticis apice versus marginem inflexo. Patella pellucida. Lin. Gimel. n°. 133. List. Conch. t. 543. f. 27. Muller, Zool. dan. 3. t. 104. f. 1—4. Pennant, Brit. Zool. 4. t. go. f. 151. SANS VERTÈBRES. 355 Knorr. Vergn. 6. t. 28. f. 6. Born. Mus. t. 18. f. 9. Chemn. Conch. ro. t. 168. f. 1620. 1627. Habite les mers de l’Europe. Mon cabinet. Petite coquille couleur de corne, à rayons bleuâtres assez nombreux et comme inter- rompus. 43. Patelle à trois côtes. Patella tricostata. P. testé oväli , dorso obliquè conicé, posterius tricostaté, lateribus anticèque striaté, alb& ; vertice acuto , incumbente ; margini- bus sublaceris. Patella tricostata. Gmel. n°. 27. Chemn. Coñch. ro. t. 168. f. 1622. 1623. Habite les mers de l’Inde. Mon cabinet. Longueur, un pouce ou un peu plus. 44. Patelle australe. Patella australis. P. testé tenui, semipellucidé, obavaiä , dorso gibb&, oblique conicd , rufescente ; striis longitudinalibus crassiusculis ; vertice acuto, inflexo ; intus albé, fornice flavo. Habite les mers de la Nouvelle Hollande. Mon cabinet. Taille à peu près de la précédente , maïs d’une forme moins allongée. 45. Patelle cymbulaire. Patella cymbularia. P. testé tenui, pellucidä, oblongo-ellipticé , convexd, cinereo- cærulescente ; striis radiantibus, teñuibus, æqualiter remotis ; vertice ad mäarginem incumbente ; intus argented. Habite... Môn cabinet. Espèce fort remarquable, que je crois iné- dite. Les bords de son ouverture sont ondés et semblent légère- ment crénelés ou festonnés. L'intérieur offre une nacre très-bril- lante. Longueur , 2 pouces et plus. Etc. , ete. Ce que je viens d’exposér, d’après ma seule collection, que je n’ai pas même épuisée, est probablement très-peu de chose auprès de ce qu’eût été mon travail, si J’eusse fait l’examen des patelles du Muséum; mais ma cécité m’oblige de me borner aux seules espèces que j'ai citées en exemple. J’espère pouvoir re- prendre un jour ce travail, et le donner dans un supplément à ia fiu de mon ouvrage. à Obs. Le patella distorta de Montagne est une ürhicule, selon M. de Blainville. 9 ANIMAUX LES SÉMI-PHYLLIDIENS. PBranchies placées sous le rebord du manteau, et dis- posées en série longitudinale, seulement sur le côte droit du corps : elles ne respirent que l’eau. Sous le rapport de la disposition des branchies, les mollusques dont il s’agit semblent tenir d'assez près aux phyllidiens. Ils ont, en effet, leur organe respiratoire disposé en cordon longitudinal dans une portion du canal qui règne autour du corps, entre le rebord du man- teau et le pied; ce sont même, après les phyllidiens, les seuls mollusques connus qui aient une pareille disposi- tion dans leurs branchies: Mais, dans les phyllidiens, le cordon branchial garnit entièrement le canal dont il est question , tandis qu'ici on ne le trouve que dans une grande partie du côté droit. Ces mollusques sont donc en quelque sorte des demi-phyllidiens, dénomination qu'avait d'abord employée M. Cuvier à l'égard du pleu- robranche. Cependant, chose singulière ! si l’on en ex- cepte le rapport que je viens de citer, sous presque toutes les autres considérations les sémi - phyllidiens offrent bien peu de ressemblance avec la famille qui les précède; mais n'ayant point leurs branchies dans une cavité isolée, comme dans les genres qui suivent, quel autre rang aurais-je pu leur assigner parmi les gastéro- podes ? Ils forment une coupe qui n'embrasse jusqu’à présent que deux genres; et, sauf la disposition longi- tudinale des branchies, en cordon simple ou double; les animaux qui Y1 appartiennent ont entre eux peu de rap- SANS VERTÈBRES. 337 ports. Les deux genres dont il est question sont le pleu- robranche et l’ombrelle. PLEUROBRANCHE. (Pleurobranchus. ) Corps rampant, charnu, ovale-elliptique, couvert par un manteau qui le déborde de toutes paris , et distingué par un pied large, le débordant également ; d’où résulte un canal qui règne autour de lui, entre le manteau et le pied. Branchies sur le côté droit, insérées dans le canal, et disposées en série sur les deux faces d’une lame longitudinale. Bouche antérieure et en dessous, ayant la forme d'une trompe. Deux tentacules cylin- driques, creux, fendus longitudinalement au côté ex- ierne , et attachés sur le voile qui couvre la bouche. L'ouverture pour les organes de la génération en avant de la lame branchiale , et l’anus en arrière : l’un et l’autre au côté droit. Une coquille interne, dorsale, mince, aplatie, oblique- ovale, dans plusieurs. Corpus repens, carnosum , ovato-ellipticum , supernè velo marginante obtectum et subtus pede lato æqualiter prominente distinctum; undè canalis intra velum et pedem periphæriam corporis occupans. Branchiæ ad latus dextrum , canali insertæ , et in uträque pagin& laminæ longitudinalis seriatim adnatæ. Os anticum et subtus, proboscidiforme. T'entacula duo cylindrica, caya, externo latere longitudinaliter fissa, ad lami- nam os obtegentem affixa. Apertura organorum gene- rationis ante laminam branchiarurn et anus pone, in latere dextro. Tome VI. 22 358 ANIMAUX Testa interna, dorsais, tenuis, planulata, obliquè- ovata, in pluribus, OBSERVATIONS. Le genre des pleurobranches , dont on doit la connaissance à M. Cuvier, est singulier autant par la forme et la disposi- tion des branchies que par les tentacules des animaux qui y appartiennent. Ces gastéropodes, ayant des branchies sé- riales, placées sous le rebord du manteau , semblent tenir en quelque sorte aux phyllidiens , quoique ces branchies ne soient disposées que dans la partie du canal située au côté droit. Sous cette considération, ces animaux se trouvent rapprochés de l’ombrelle ; mais leur série branchiale se com- pose de deux rangées, tandis que celle de l’ombrelle est très- simple. D'ailleurs, le manteau , débordant de tous côtés , et le pied, qui déborde également , semblent enfermer le corps des pleurobranches entre deux boucliers égaux. Il n’en est pas de même de l’ombrelle , dont le pied est d’une ampleur si grande qu’il dépasse de beaucoup et de toutes parts le re- bord du manteau. Au reste, si le pleurobranche a quelque analogie avec l’ombrelle, ce n’est guere que par la disposition sériale des branchies, placées de part et d’autre dans la por- tion du canal qui est situce au côté droit de l’animal. Depuis la publication du genre des pleurobranches, on a cru trouver des rapports entre les animaux qu’il comprend et les laply- siens ; en sorte qu’on les a réunis dans la même division. Nous pensons différemment sur ce sujet; car la disposition des branchies est bien loin d’être analogue dans ces divers mol- lusques. En effet, celles des laplysiens sont dorsales et isolées dans une cavité particulière, ce qui n’est pas ainsi dans les pleurobranches. Et qu’on ne dise pas que la piece testacée, enfermée sous le manteau de ces derniers , réponde à l’oper- cule des laplysies qui contient une pièce analogue. Cet oper- cule protège les branchies qu’il recouvre, tandis que la pièce F7 SANS VERTÈBRES. 339 testacée des pleurobranches , ne recouvrant point les bran- chies, ne saurait offrir à cet égard aucun rapport de fonc- tions. Il paraît que plusieurs especes de pleurobranches ont déja été observées, car M. Cuvier en indique quelques-unes; maïs n’en connaissant point les différences spécifiques , nous nous bornerons ici à la citation de la seule espèce décrite par le savant que nous venons de nommer. ESPÈCE. 1. Pleurobranche de Péron. Pleurobranchus Peronii. Pleurobranchus Peronii. Cuv. Annales du Mus. 5. p. 260. pl. 48. fra: An lepus marinus ? Forsk. Arab. pl. 28. Habite les mers des Indes. Mus. n°. Péron. Longueur , environ un pouce et demi. Etc. M. Cuvier indique comme d’autres espèces de ce genre les P1. tuberculatus, Meckel, balearicus et aurantiacus, Laroche, et luniceps. OMBRELLE. (Umbrella.) Corps fort épais, ovalaire, muni d'une coquille dor- sale; à pied très-ample, lisse et plat en dessous , débor- dant de toutes parts, échancré antérieurement , et atténué en arrière. Tête non distincte. Bouche dans le fond d’une cavité en entonnoir située dans le sinus antérieur du pied. Quatre tentacules : deux supérieurs, épais, courts, tronqués, fendus d’un côté, comme lamelleux transver- salement à l’intérieur; deux autres, minces, en forme de crètes pédiculées, insérés aux côtés de la bouche. Branchies foliacées, disposées en cordon, entre le pied et le léger rebord du manteau, le long du côté droit, 340 ANIMAUX tant antérieur que latéral. Anus après l’extrémité posté- rieure du cordon branchial. Coquille externe, orbiculaire, un peu irrégulière, presque plane, légèrement convexe en dessus, blanche, avec une petite pointe apicale vers son milieu; à bords tranchans : sa face interne étant un peu concave, et offrant un disque calleux , coloré, enfoncé au centre, et entouré d’un limbe lisse. Corpus valde crassum , obovatum , test& dorsali onus- tum; pede amplissimo , subtus plano, undique promi-. nente, anterius sinu emarginato, postice attenuato. Caput non distinctum. Cavitas infundibuliformis in sinu antico pedis os in fundo recondens. Tentacula quatuor : superiora duo , crassa , brevia , truncata, hinc fissa, intus transversim sublamellosa; altera duo, te- nuia, cristata , pedicellata, ad oris latera. Branchiæ foliaceæ , seriatim ordinatæ, infra cutis marginem per totam longitudinem lateris dextri. Anus post extremi- tatem posticam branchiarum. Testa externa , orbicularis, subirregularis, planu- lata, superne convexiuscula, albida, versus medium mucrone apicali brevissimo præbita ; marginibus acutis: intern4 facie subconcavä ; disco calloso, colorato , ad centrum impresso, limbo lævi cincto. OBSERVATIONS. à M. de Blainville étant le seul naturaliste qui ait examine l'animal de l’ombrelle, et ayant bien voulu nous communi- quer l'extrait de ses observations, nous allons exposer cet extrait d’après lequel nous avons formé en.partie le caractère ci-dessus. Ce naturaliste donne le nom de gastroplax à l’ani- mal dont il s’agit. SANS VERTÈBRES. 544 « Corps large, ovalaire, tres-déprimé, pourvu inférieure- ment d’un large disque musculaire, échancré antérieure- ment, et dépassant de toutes parts le manteau qui est à peine marqué et fort mince. Quatre organes tentaculiformes : les deux antérieurs minces, foliacés , et cachés dans le fond d’une sorte d’entonnoir où se trouve la bouche; les deux autres fort gros, courts, et comme lamelleux intérieurement. Des folioles branchiales nombreuses et formant un long cor- don qui occupe toute la partie antérieure et latérale droite du sillon de séparation du pied et du manteau. Anus à la partie postérieure du cordon branchial. Les deux sexes de l'appareil de la génération sur le même individu; terminai- son de l’oviducte à la partie antérieure du côté droit et com- muniquant par un sillon court avec la racine de lorgane mâle situé en avant de la racine du tentacule postérieur droit. Une sorte de coquille excessivement déprimée ou tout- à-fait plate, non symétrique , à sommet à peine marqué, et adhérente , dans presque toute son étendue, sous le côté droit du disque abdominal. Dans cet animal, qui a près de quatre pouces de long sur trois de large, le pied est vérita- blement remarquable par son excessive amplitude, puisqu'il dépasse de beaucoup le corps proprement dit, en formant autour de lui une sorte de plan incliné. Sa forme est ova- laire, plus pointue en arriere , plus large en avant ; il est tout-à-fait lisse et plat en dessous, et tres-tuberculeux en dessus. Au milieu de son bord antérieur est une échancrure qui le prolonge en une sorte de canal jusqu’à ce qu'il ait atteint le sillon qui règne tout autour du corps proprement dit et qui le sépare du pied. C’est dans ce sillon , plus large à droite qu’à gauche , que l’on trouve un long cordon de pyramides branchiales bien distinctes et occupant toute la partie antérieure du sillon, ainsi que tout le côte droit. En arriere de ce cordon est l’anus, à l’extrémite d’un petit iube flottant ; et en avant l’orifice de l’oyiducte qui, au moÿen d’un sillon assez court qui passe entre les deux tentacules 342 ANIMAUX postérieurs, va communiquer ayec l’organe mâle de la gé- nération, place dans le sillon céphalique en ayant du ten- tacule droit. Les tentacules postérieurs, assez rapprochés l'un de l’antre, sont fort gros, comme tronqués et fendus dans toute leur longueur. Tout l’intérieur de cette fente est rempli par des replis transversaux. Ils sont placés à la partie médiane et antérieure du sillon branchial. Les ten- tacules antérieurs ou bucciaux ne sont pas visibles au pre- mier aperçu; en effet, ils sont situés au fond d’une large cavité en forme d’entonnoir qui occupe le bord antérieur du pied , et dans laquelle saille la bouche sous forme de mame- lon. Ces tentacules sont tres-minces, fort larges, en forme de crête de coq, et portés sur une sorte de pédoncule, per- pendiculaire à leur longueur. Toute la partie supérieure du corps proprement dit, qui n’est presque que la cavité bran- chiale, est couverte d’une peau ou membrane fort mince, blanche, à travers laquelle on peut un peu apercevoir les visceres, et dont les bords sont déchiquetés, ce qui indique sans aucun doute qu’il y avait en cet endroit adhérence à un corps protecteur. La forme de cette partie de la peau se trouve assez bien en rapport avec celle de la coquille, et cependant cette coquille a été trouvée adhérente à la face inférieure de l’animal. » La forme et la disposition des branchies de l’animal de l’on Lrelle ne sont nullement les mêmes que celles que l’on observe dans les laplysiens. Cette considération donne à cet animal un rapport qui le rapproche du pleurobranche, et qui rappelle la disposition des branchies des phyllidiens. Ici, comme dans ces derniers animaux, il n’y a point de cavité branchiale isolée et proprement dite. Quant à la coquille de l’ombrelle , il serait extraordinaire et contraire à l’ordre de la nature qu’elle fût attachée sous le pied ou sons le côté droit du pied de l’animal. Il nous paraît donc probable, et nous l'avons même oui assurer par M. Mathieu, qu l’a observée sur le v'vant à l'Isle de France, qu’elle est réellement dorsale. Vraj- SANS VERTÈBRES,. 345 semblablement la personne qui a recueilli Pindividu qu'a décrit M. de Blainville l'aura saisi par la coquille pour l’en- lever du plan sur lequel il rampait, aura déchiré en partie les chairs qui fixaient cette coquille, et le lambeau qui en sera résulté conservant encore une adhérence latérale qui s’étend jusqu’au pied , M. de Blainville n’a pu voir la coquille attachée qu’en cet endroit. Je connais maintenant deux es- pèces de ce genre : ce sont les suivantes. ESPEÉCES. 1. Ombrelle de l'Inde. Umbrella Indica. U. testé subtus concaviusculé ; disco striis radiantibus distincte. Patella umbellata. Gmel. p. 3720. n°. 146. . Chemn. Conch. 10. t. 169. f. 1645. 1646. Favanne, Conch. 1. t. 3. fig. H. Habite l'Océan indien, et commun à l’Isle de France. Mus. n°. Mon cabinet. La coquille se nomme vulgairement parasol chinois. Elle est assez mince, un peu transparente, à disque intérieur jaunâtre, muni de stries rayonnantes. Elle a jusqu’à quatre pouces de diamètre. 2. Ombrelle de la Méditerranée. Umbrella Mediter- ranea. U. testé complanaté ; disco paginæ inferioris non radiato. Habite le golfe de T'arente. Mon cabinet. Cette coquille, plus petite que celle qui précède , n’offrant paint de stries rayonnantes en.son disque inférieur, me paraît appartenir à une espèce distincte, hd € UE Pie si sh h sas LINE UE os raie + crea, 2. | _. pe de ae 1e 1. ah ne ah Mars of Aug do LH nn Ju Sp dut drp: PES sp: en à Ne HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX SANS VERTEÈBRES. races Je L'IMPRIMERIE DE GUIRAUDET, RUE Sr.-Hononé, n°, 515, vis-A-vis ST.-Rocx. HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX SANS VERTÈBRES, PRÉSENTANT LES CARACTÈRES GÉNÉRAUX ET PARTICULIERS DE CES ANIMAUX; LEUR DISTRIBUTION, LEURS CLASSES, LEURS FAMILLES, LEURS 2 GENRES, ET LA CITATION DES PRINCIPALES ESPÈCES QUI S'X RAPPORTENT ; PRÉCÉDÉS p’uxe Inrropucrron offrant la détermination des caractères essen- tiels de l’Animal, sa distinction du végétal et des autres corps paturels ; enfin, lexposition des principes fondamentaux de La Zoologie. Par M. Le Cuevauier DE LAMARCK, Membre de l'Académie Royale des Sciences de Paris, de la Légion-d’Hone- peur, et de plusieurs Sociétés savantes de l'Europe, Professeur de Zoologie au Muséum d'Histoire naturelle. Nihil extra naturam observatione noturm: TOME SIXIÈME. 200, PARTIE. PARIS, CHEZ L'AUTEUR, AU JARDIN DU ROI. Avril. — 1822. a IA ste, il Hu rnb WE Jar au Ru jte b 43 56 ‘at auf tt pu Ve NP re te Ve al ! EN L''WUTE 1 Pa D A | sa far ; js ete ss LA 15 x Ne: CAT FE 1 ag LRU # En PRARARAE RAF E Eee VAE x at k s Dane n dur CA Le RME # dé Ye LU, Lies ph APN TNT ENS STE EEE EN EVENT SENTE SAND DEEE TE HISTOIRE NATURELLE ANIMAUX SANS VERTÈBRES. ET A D 0 SUITE DES GASTÉROPODES. LES CALYPTRACIENS: Branchies placées dans une cavité particulière sur le dos, dans le voisinage du cou, et saillantes ; soit seulement dans cette cavité: soit méme au dehors. E Fat re respirent que l’eau. Coquille toujours extérieure , récouvrante. ‘ Ers calyptraciéns, qui constituent la quatrième. famille de nos gastéropodes, et qui sont encore ôbscurément ou im- parfaitement connus, quant aux animaux des genres que .nous y rapportons, tennent sans doute d’assez près aux phyllidiens, et surtout aux patelles, sous la considération de la forme et de la position de leur coquille. Ceux de ces animaux qui ont pu être observés en sont cependant très- distingués par les caractères dé leur organe respiratoire. Leurs branchies, effectivement, naissent dans une cavité isolée et particulière, placée. sur le dos.ét près du cou, et offrent en général une ou deux pièces pectinéés où pénicit- Tome TI. 1 2 ANIMAUX les, en saillie, soit seulement dansla cavité, soit au dehors. Ce caractère, bien différent de celui des phyllidiens, est assez remarquable pour exiger qu'on distingue séparément ja famille dont il est ici question. Comme on n'avait connu d’abord que les coquilles des calyptraciens , on les avait con- fondues parmi les patelles. Cependant, avant d’avoir aucune connaissance de leurs animaux, Brusuières et moi, consi- dérant certaines particularités de ces mêmes coquilles, que les nombreuses patelles connues n’offrent point, nous ju- geîmes convenable de les en séparer pour en former les di- vers genres que nous conservons encore. Cest, en eflet, Bruguières qui a établi le genre des fissurelles ; depuis, j'ai successivement proposé ceux des émarginules, des cabo- chons, des calyptrées et des crépidules ; enfin, depuis, en- core, M. de Blainville a fait connaître celui du parmo- phore. De ces six genres, il n’y a que celui des calyptrées dont Kanimal ne soit pas connu; celui des autres a été plus ou moins complètement observé. On ne trouve point d’oper- cule à la coquille dans aucun calyptracien ; conséquemment les navicelles sont étrangères à cette famille. Nous présen- tons dans l’ordre suivant les six genres que nous y rappor- tons, savoir: parmophore, émarginule , fissurelle , cabo- chon , calyptrée et crépidule. À leur suite, nous placons en appendice provisoire le genre ancyle, en attendant des ob- servations ultérieures sur l’organisation de l’animal qui pro- duit les coquilles de ce genre. PARMOPHORE. ( Parmophorus. ) Corps rampant, fort épais, oblong-ovale, un peu plus large postérieurement, obtus aux extrémités, muni d'un SANS VERTEÈBRES. 3 Lé manteau dont le bord, fendu en avant, retombe verticale ment tout autour, et recouvert plus ou moins par une co- quille en forme de bouclier. Tête distincte, placée sous la fente du manteau, portant deux tentacules coniques, con- tractiles. Deux yeux presque pédiculés, placés à la base ex- - terne des tentacules. Bouche en dessous, cachée dans un entonuüir éronqué obliquement. Cavité branchiale s’ouvrant antérieuremen. et derrière la tête par une fente transver- sale, et contenant les hranchies constituées par deux limes pectinées et sailiëntes. Orifice de l’anus dans ke cavité dés branchies. ii ca Coquille chlengues, subpreallélipipéde, un peu convexe en dessus, rétuse aux extrémités, échanérée antérieurément par un \éger sims, et ayant en dessus, vers sa partie posté- rieure, une petite pointe apicale, inclinée en arrière, Face inférieure eee con£ave. à Corpus repers, crassissimum, oblongo-ovatum , pos- tice latius ,extremitatibus obtusis, velo dependenteanterits Jfisso in ambitu merginatum , dorso testé scutiformi pars tim tectum. Caput distinctum infrà fissuram vel. Ten- tacula auo supera ,conica, contractilia. Oculigduo , subpe- dicellati, ad basis externam tentaculorum. Os subis , in infundibulo oblique truncato occultatum. Branchiarum cavitas anterius post caput rimé transversali aperitur : la- mellis duabus branchialibus pectinatis prominulis. An orificitum in cavitate branchiarum. Testa oblonga , subparallelipipeda , supernè convexius- cula , extremitatibus retusa , anterius sinu parvulo emar- ginata ; mucrone apicali minimo , retrorsüm inflexo, versus partem posticam. Interna facies testæ leviter concava, j 4 ANIMAUX OBSERVATIONS. On doit à M. de Blainville de nous avoir fait connaître l’anima} du patella ambigua de Chemniz, d’avoir déterminé les caractères de son genre et indique sa véritable famille. Cette famille est la même que celle à laquelle nous avons donne le nom de ca/yptra- ciens dans nos lecons [ extrait du cours de Zool., p. 114 Ps 16E qui est trés-distinguée des phyllidiens par la forme ct la disposition des branchies des animaux qui y appartiennent. L’inspection de la coquille du parmophore nous avait déjà fait présumer, ainsi qu'y Chemniz, qu'elle pouvait être écartée du genre des patelles; mais nous attendions la connaissance de lanim»l pour nous déci- der, Get animal, selon M. de Blainville, est un véritable gastéro= pode allongé, ovalaire ou elliptique , arrondi aux deux extrémités, un peu plus large cependant en arrière, mais surtout fort épais en y comprenant le pied : la partie supérieure n’offre de remarqua- ble qu'une coquille en bouclier plus ou moins allongée suivant l’es- pèce, c’est-à-dire recouvrant une partie plus ou moins considé= rable du dos, et spécialement Les organes de la respiration et de la circulation. Cette coquille est retenue dans sa place par les lèvres d’üne espèce de sillon creusé dans l’éparsseur de la peau, et par un empiètement plus ôu moins considérable de celle-ci sur ses bords, qui par conséquent ne sont pas libres. Le-pied, presque aussi large et aussi long que le:corps, et de même forme que lui à sa racine, est remarquable par.sa grande épaisseur.et la grande saillie de ses bords qui, dans l’état de vie, doivent être extrêmement larges; il peut cependantêtre ca ché latéralement par les bords du manteau qui sont encore plus étendus, fort minces, onduleux , et descendent presque verticalement autour du corps, et surtout en arrière. En avant, als sont fendus en deux lobes par une scissure verticale, profonde, qui permet, en les écartant, de voir la tête et les organes qui en dépendent. La cavité qui donne naissance aux branchies est située sous la partie antérieure du dos, et s’ouvre, derrière la tête, par une fente transverse. Elle contient deux lames bran- Criales, de forme scalène, pectinées, saillantes, et qui se réunis- SANS VERTEBRES. 5 sent à leur base. C’est au fond de cette cavité qu’on aperçoit l’ori- fice de l'anus. D’après les collections, l’on connaît déjà quatre espèces de ce genre que M. de Blainville a déterminées. ESPECES. 1. Parmophore austräl, Parmophorus australis. P. test& solidä , glabr&, dorsi animalis longitudinem œquante. Patella ambigua. Chemn. Conch, 11. t. 197. f. 1918. Scutus antipodes. Den. Montfort. Conch. 2. p. 59.: Parmophorus elongatus. Blainv. Bullet. des-Sc. fév. 1817. p. 28. Habite les mers de la Nouvelle Hollande et de la Nouvelle Zélande, Mon cabinet. Coquille à bords un peu épais, n’offrant en dessus que des stries d’accroissement. 2, Parmophore raccourci, Parmophorus breviculus. P. test& solid&, glabr& , dorsi animalis longitudinem nonæ- e qguante. Parmophorus breviculus. Blain. Bullet. des.Sc. :bid. Habite... Cette espèce ne m'est point connue. 3. Parmophore granulé. Parmophorus granulatus. L . . LA P. testä supernée tuberculis parvis granulatà. Parmophorus granulatus. Blain. Bullet. des Sc. ibid. Habite. Cabinet de M. Dufresne. 4. Parmophore allongé. Parmophorus elongatus. P. testé tenui, elongatd, anteriùs integr@ , striis exiguis radiat4; marginibus acutiss Patella elongata. Lam. Ann. du Mus. 1. p. 510. Parmophorus lævis. Blain. Bullet. des Sc. :bid. [b] Eàdem testa perangustä. Habite.….s l'espèce n®. 1. ÉMARGINULE. ( Emarginula.) Corps rampant.… Deux tentacules coniques, ayant les yeux à leur base externe. Manteau très-ample, recouvrant 6 ANIMAUX en partie la coquille par ses bords repliés. Pied large et fort épais. Coquille en bouclier conique; à sommet incliné ; à cavité simple; ayant une entaille ou une échancrure à son bord postérieur. Corpus repens... Tentacula duo conica; oculis ad ba- sim externam. Pallium amplissimum, marginibus repli- catis testam partim obtegens. Pes latus, erassissinus. Testa scutellato-corica; vertice inclinato ; cavitafe sim plici; margine posteriore fisso vel emarginato. OBSERVATIONS. Les émarginules ont été confondues jusqu’à présent avec les pa- telles, Bruguières même ne lesen avait point distinguées: cependant la fente ou Pentaille du bord postérieur de ces coquilles indiquait suffisamment que l’organisation de Panimal ne pouvait ressembler entièrement à celle dés patelliers. Nous savons maintenant, d’après M. Cuvier, que l'animal des émarginules ressemble beaucoup à celui des fissurelles; conséquemment ses branchies ne sauraient être placées comme celles des patelliers. Quelque analogie qu'il puisse y avoir d’ailleurs entre l’organisation de l’émarginulier et celle du fissurellier, il y a nécessairement quelque particularité dissemblable ; car si, dans ces deux sortes d'animaux, l’anus s’ou- vre dans le fond de la cavite branchiale, les excrémeus ne peu- vent avoir d'issue au dehors, dans l’émarginule , que par l’entaille du bord posteniené de la coquille ; tandis que, dans la fissurelle , la sortie de ces excrémens s'effectue par l’ouverture du sommet de la coquille. L’eau qui vient baigner les branchies entre dans la cavité branchiale par l’ouverture antérieure de cette cavité, et pour sor- ir, va gagner, soit l'ouverture du sommet de la coquille, comme dans Le fissurellier, soit l’échancrure de son bord postérieur, comme dans lémarginalier : dans son passage, elle nettoie la cavité bran- chiale en entraînant les déjections de l'anus. Les émarginules sont des coquillages de petite taille; il y en a même qui sont toujours fort petites. Daus les unes, la convexite de SANS VERTEBRES. 7 la coquille s'élève assez haut, sous Ja forme d’un cône qui S'in- cline vers le bord antérieur, qui est toujours le moins large, et opposé à celui qui porte l’échancrure ; dans les autres, le cône que forme cette convexité est extrêmement surbaissé et à peine appa- rent. Quoique les espèces connues de ce genre ne soient pas fort nombreuses, on en connait plusieurs dans état frais ou vivant, et d’autres dans l’état fossile. ESPÈCES. 1. Emarginuletreillissée. Emnarginula fissura. E,. testé ovali, convexo-conicé, costellis longitudinalibus striisque transversis cancellatä , pellucidä , albidä ; vertice curvo; margine crenulalo. Patella fissura. Lin. Gmel. p. 5728. n°. 192, Muller, Zool. dan. t. 24. f, 7-0. Lister, Conch. t. 543. f. 28. Petiv. Gaz. t. 75.f. 2. Pennant, Brith. Zool. t. 90, f, 151. Born, Mus. t. 18.f,12 | Martini, Conch, 1. t. 12. f. 109-110. Habite les mers de l'Europe. Mon cab. Elle est d’un blanc pale, avec quelques raies jaunâtres sur certaines côtes. Celles-ci sont après au toucher. Vulg. l’'entaille. 2, Émarginule rouge. Emarginula rubra. E, testé exigu& , ovato-oblongé , convexä, rubrä aut albo rubroque variegat@; strus longitudinalibus tenuissimis, confertis, minu- tissimè granulatis ; vertice acuto, subcurvo. Habite... Les mers de l'Europe. Mon cab. Très-petite coquille, en tout ou en partie d’un rouge foncé en dessus. :Elle a une eatuille au bord postérieur, et non un trou; ce qui la distingue particu- lièrement du P. fissurella de Gmelin. Espèces fossiles. 3, Emarginule à côtes. Emarginula costata. Æ. esta obliquè conic@, costatä ; costis carinatis ; vertice adunce Emarginula costata. Ann. du Mus. vol. 1. p.584. n°: 1. Habite... Fossile de Grignon. Mon cabinet, Elle n'a que à eu 6 mil limètres de grandeur. 8 À ANIMAUX Émarginule en bouclier. Emarginula clypeata. Æ. test& ellipticé , depress@ , striis decussatis cancellatä ; dorso ca- naliculato , bicarinato ; vertice NUE Emarginula clypeata. Ann. ibid. w°, Habes . Fossile de Grignon. Cabinet a M. Defrance. Espèce très- remarquable par sa forme, et par sa taille plus grande que celle des autres connues. Elle atteint quelquefois jusqu’à 25 millimètres de longueur. 3. Emarginule radiole. Emarginula radiola. E. testà ellipticé, depressd ; costellis crebris radiantibus ; Jissuré posticä, minimd. Emarginula radiola. ann. ibid. n°. 3. Habite... Fossile de Parnes, vers Pontoise. Cabinet{fde M. Defrance. Coquille petite, déprimée, à sommet incliné et presque central. Une multitude de petites côtes, disposées de son sommet vers jes bords, la font paraître rayonnée, et par leur saillie forment une dentelure dans son contour. FISSCRELLE. (Fissurella. ) Animal... ayant une tête tronquée antérieurement. Deux tentacules coniques, portant les yeux à leur base extérieure. Bouche terminale, simple, sans mâchoires. Deux branchies en forme de peigne dans leur partie supérieure, s’élevant de la cavité branchiale et formant une saillie de chaque côté du cou. Manteau très s-ample, débordant toujours ou saillant hors de la coquille. Pied large, fort épais. Coquille ei bouclier ou en cône surbaissé, concave en dessous, perforée à son sommet; sans spire quelconque ; à trou ovale ou oblong. Animal... capite anterius truncato. Tentacula duo co- nica ; oculis ad basim externam. Os terminale , simples 4 maxtillis nullis, Branchiæ duæ supérné pectinatæ , é ca- sitate branchiali utroque latere colli prominentes. : Pal- SANS VERTÈBRES. | 9 Liumi amplissimum , extrà testam semper prominulum. Pes latus, crassissimus. Testa clypeiformis aut depresso-conica , subtus cava , æertice perforata ; spiré nulld ; foramine ovato vel oblongo. LE OBSERVATIONS. % Les féssurelles dont il s’agit ici furent regardées comme des pa- telles par Linné ét par tous les conchyliologistes, à cause de leur forme générale; mais Bruguières , considérant que, parmi les pa- telles, toutes celles qui se trouvent constamment percées au som- met indiquent par là que leur animal est différent de celui des patelles non percées, a jugé, ‘convenable de les ASUHENEE comme genre, et c’est ce genre que nous ayôhs adopté. Le même natura- liste soupconnait déjà que la situation de l’anus de l'animal était laïcause dn-trou que l’on observe au sommet des f£ssurelles; et M. Beudant, en confirmant cette opinion , nous apprend en outre que les al du fissurellier , au lieu d’être placces autour du corps et sous le rebord du manteau, comme dans les patelles, sont au contraire en saillie au-dessus du cou de chaque côte, et dis- posées en sautoir. Le pied très-épais et le manteau débordent la coquille, au moins dans l’espèce observée par M. Beudant ; et il ne paraît point que les bords du manteau soient franges comme dans les patelles. Le fissurellier a beaucoup de rapports, par sa conformation gé- nérale, avec l’'émarginulier. L’anus, de part et d'autre, s’ouvre dans le fond de la cavité branchiale de ces animaux; et l’on a vu que cette cavité, dans les calyptraciens , est toujours située dans la partie antérieure du dos, et s'ouvre largement près du cou. Mais les déjections de Panus ne trouvent d’issue au dehors, dans le fis- surellier , que par un trou du manteau et celui du sommet de la coquille ; tandis que, dans l’émarginulier, elles obtiennent la leur par l’échancrure postérieure du manteau et de la coquille. Les jissurelles sont d’assez beaux coquillages , de forme ellipti- que ou oyale-arrondie, clypéacés, et à large ouverture; il y eu a 10 ANIMAUX d'assez grande taille et à test bien solide. Le trou de leur sommet west jamais rond , mais ovale ou oblong, et a été comparé à celui d’une serrure, C’est à ce trou qu’aboutit un conduit tubuleux qui fournit un passage à l'eau qui revient de la cavité branchiale, et aux excrémens. ESPÈCES. 1. Fissurelle de Magellan. Fissurella picta, F. test& ovali, convexä, solidä, albidä ; radis undulatis violaceo- purpurascentibus costisque te separatis ; ; foramine oblongo, lateribus angustato. ane Conch. pl. 3. fig. À, 4, Martini, Conch. 1. t. 11.F, go. Patella A Gmel. p. 3720. n°. 198. Habite les mers du détroit de Magellan et des îles POS, Mon cab. Très-belle coquille, d’une taille assez grande, à dos élevé en cône évasé et oblong, ayant le sommet presque central, percé d’un trou qui imite celui d’une serrure. Elle est \agréablement colorée en dessus de rayons d’un violet pourpre, divisés ou comme fasciculés, et qui, laissant paraître entre eux le fond du test , semblent alternativement violâtres et blanchatres. Sa face infé- rieure est d’un blanc mat et son bord interne est entier. Vulg, le trou de serrure. Diam. longit., 5 pouces une ligne. 2. Fissurelle en bateau. Æissurella nimbosa. F, tesi@ ovato-oblengä, convex@, albo-lutescente, radiis fusco- violaceis picta ; striis longitudinalibus crebris conjertis ; margine crenulato ; foramine oblongo. Patella nimbosa. Lin. Gmel. p. 5729. n°. 196. Lister, Conch. t. 528. f, 4. Bonanni, Recr. 1. f. 5. Gualt. Test. t. 0. fig. Q. R.S.T. D’Argenv. Conch. pl. 2. fig. C. Adans. Seneg. pl. 2 f. 6. le Dasan. Martini, Conch. 1. t, 11. f. 91. 92. Habite les mers de l'Europe australe, de V'Afrique occidentale , etc. Mon cab, Elle est distincte de la précédente par son bord interne crénelé, par une teinte verdätre en dessous , près du trou du som- met, -par sa coloration externe, par ses stries longitudinales nom- SANS VERTEBRES. rf breuses et égales entre elles, et par sa forme plus allongée. Diam. longit., 17 lignes. 3, Fissurelle épaisse, Fissurella crassa, F. testà oblonge-cilipucä , convexiusculé, crassé ; margine integro , crasso, sursùm revoluto ; foramine oblongo: lateribus coarctats, utrinquè unidentatis. An paiella avellana ? Gimel. p. 3791. n°. 206. Habite. , . . . Mon cabinet. Coquille singulière par son épaisseur, son bord cémme enroulé, et les deux dents placées au milieu des côtés du trou de son ssmmet. otre individu étant fort encroûté au dehors, nous ne pouvons connaître les caractères de sa surface, En dessous son limbe est blanc, et la place de l’animal est bleuatre et ridée, Diam. Yongit., 2 pouces 9 lignes. 4, Fissurelle cancellée, Fissurella græca. F. test& ovalo-oblongé, convexd, griseo-rufescente, subvariegalä ; striis elevat's, cancellatis , ad sectiones tuberculatis ; foramine parvo , «nnulo imperfecto cœrulescente cincio ; margine cre- nulato. Patella græca. Lin. Gmel. p. 3728. n°. 195. Lister, Conch. t. 527. f. 1. 2. Tournef. Recr. 1. pl. 94. Bonani , Recr. 1. f. 6, Gualt. Test. t. 0. f, N. D’Argenv. Conch. pl. 2. fig. L Klein, Ostr. t, 8, f. 3. Adans. Seneg. pl. 2. £. 4. le Gival. Knorr, Vergn. 1. t. 50. f. 5. Martini , Conch. 1. t. 11. f. 98-100. Habite la Méditerranée et l'Océan Atlantique. Mon cabinet. Le trou est en forme de fer à cheval, tronqué à une extrémité, et en- touré par une ligne bleue, en demi-cercle. Diam. longit., environ 15 ligues. D. Fissurelle noueuse. Æïssurella nodosa. F. testä ovali, convexo-pyramidat& , albidé , transversim annulatä ; stris longitudinalibus nodosis : nodis valdé elevatisl, lateri- bus compressis | apice ‘fissis, externis longioribus ; foramine oblongo. Patella nodosa. Born. Mus. p. +9 Zister, Conch. t. 528, f. 6. 2 ANIMAUX Martini, Conch. 1. t. 11. f. 94. Patella jamaicensis. Gmel. p. 3750. n°. 200. Habite les mers des Antilles. Mon cabinet, Elle est très-distincte de la précédente, surtout par la forme du trou de son sommet , et par celle des nœuds très-saillans dont elle est hérissée. Son bord interne est crénelé. Diam. longit., 15 lignes. 6, Fissurelle de Cayenne. Fissurella Cayenensis. F. testé oblongo-ellipticé , dorso convexo-conic@ , lateribus subde- press& , albida ; strüs longitudinalibusscrebris, strias transver- sasexiguas decussantibus ; margine crenulato ; foramine oblongo, inclinato. : [b] Var. test& albido-rose& ; striis radiantibus crassiusculis. Mon cabinet. Habite les mers de la Guyane. Mon cabinet. Elle se rapproche un peu par sa forme du P. compressa. Le bord postérieur du trou de son sommet est beaucoup plus élevé que lantérieur. En dessous , elle est d’un blanc jaunâtre, qui devient roussâtre près du trou. La var, [b] , que l’on devrait peut-être distinguer, est teinte de rose en dessus, avec le sommet blanc, et offre des stries longitudi- nales plus fortes, plus séparées, un treillis moins fin, et est tout- à-fait blanche en dessous. Elle vient des mêmes mers. Diam. longit., 18 lignes. 7. Fissurelle lilacine, Fissurella lilacina. A A u S 2) =. * I. testé parvul@ , ovato-oblongé, convexo-conicé, albidé , roseo cærulescente nebulosä ; striis longitudinalibus exiguis creberri- mis ; foramine ovali ; margine integro. Eabite les mers de la Guyane. Mon cabinet. Elle diffère de la précé- dente par le trou de son sommet non incliné , par le bord de son ouverture qui est entier et plus évasé latéralement , enfin par sa teinte d’un rose lilas sur un fond blanchâtre. En dessous, elle est d'un blanc sale, un peu verdätre. Diam. longit., 21 lignes et demie. . 8. Fissurelle rose. F1ssurella rosea. F. testé ovato-oblongä , convéxé , albidä, radis Jasciisque trans- versis subpurpureis pictà ; striis longitudinalibus tenerrimis ; Je- ramine ovali ; margine integro. Lister, Conch. t. 520. f. 22. Martini, Conch. 1. t. 12. f. 105. Parlla rosea. Gmel. p. 3750. n°. 204. SANS VERTEBRES. RU Habite les mers de la Guyane. Mon cabinet. Elle avoisine beaucoup la précédente. En dessous, elle est d’un blanc verdâtre , et a quel- quefois un anneau rose autour du trou de son sommet. Cet an- neau existe toujours en dessus, à Ja même place. Diam. longit., 1 pouce. 9. Fissurelle de la Barbade. Fissurella Barbadensis. F. testä ovato-oblongä, convex& , albido-lutescente , maculis rufis subpicté ; costis radiantibus inæqualibus', squamoso-asperis ; fo- ramine rotundo ÿ murgine crenato. Lister, Conch. t. 528. f. 7. Martini, Conch. 1. t. 11. f. 05 et 96-07. Patella barbadensis. Gmel. p. 5720. n°. 199. Habite les côtes de la Barbade, Mon cabinet, Elle est d’un blanc nué de vert en dessous. Ses taches rousses ou d’un rouge brun varient dans leur forme, et quelquefois ne sont presque point apparentes. Diam. lonsit., un peu plus d’un pouce. * 10, Fissurelle rayonnée. Fissurella radiata. F. testé ovato-oblong&, convexiusculé , albidä, fasciis spadiceis radivtä ; costellis radiantibu$ laxis ; foramine minimo , obovato ; £: maroine subcrenato. Petiv. Gaz. t. 80. f. 12. Schroëtter, Einl, in Conch. 2. t. 6. f, 13. An patella angusta? Gmel. p. 3752. n°. 210. Habite... L/Océan des Antilles ? Mon cabinet. Celle-ci nous semble avoisiner la précédente, mais elle est moins convexe, autrement tachée, et a le trou de son sommet fort petit, ovoïde, paraissant presque rond au premier aspect. En dessous, elle est d’un blanc ver- datre. Les ut de cette espèce offrent entre eux diverses va- riations. Diam. de la précédente. 11. Fissurelle verdâtre. Fissurella viridula. : Z. test@ ovato-oblongé, convextuscul@, virescente, coste lis albis ra- diatä ; forumine oblongo , inclinato, lined subeærulea cinclo ; margine crenulato. . Habite. ……. Mon cabinet. Coquille verdâtre, avec des côtes blanches rayonnantes, et remarquable par un anneau d’un bleu rem- bruni, qui entoure le trou de son sommet. Ce trou est incliné, son bord postérieur étant plus élevé que l'antérieur. Diam. longit., g lignes. 14 ANIMAUX 12. Fissurelle hiantule. Ztssurella hiantula. Fiesté oblongo-ellipticä, eonvexo-depressé ; extremitatibus elevatis fornicatis ; striis tenuibus ; verticis foramine maximo , prœlongo ; margine 1rte970. . Born, Mus. p. 414. Vign. fig. F. Habite les mers des Indes, Mon cabinet. Elle.est extrémiement re- marquable, soit par Ja grandeur du trou de son sommet, soit parce que, élant posée sûr son ouverture, élle ne s'appuie que sur ses deux côtés, Sa couleur en dessus est d’um roux lilas; en des- sous, elle est d’ur blanc mat. Son bord est entier, Diam. longit., 13 lignes et demie. 13. Fissurelle pustule. Fissurella pustula. F. testä rotundato-ellipticä , depressd, anteriüs subtruncatä , de- cussalim striaté , albidé ; striis longitudinalibus eminentioribus ; Joramine excentrali, parvulo, lineë rosed cincto ; margine cre- nulato. Patella pustula. Lin. Gmel. p. 3728. n°. 194. Lister, Conch. t. 528. f. 3, Petiv. Gaz. t. 5. & 12, Chemn. Conch. 10. t. 168. f. +632 1653. Habite l'Océan indien, etc. Mon cabinet. Jolie espèce, très-reconnais- sable par sa forme lunaire, Posée sur son ouverture ,.elle ne s’ap- puie que sur ses côtés, comme la précédente; mais son extrémité antérieure est comme tronquée, offre un léger sinus a milieu, et se relève un peu plus que la postérieure. Le tro de son soin- met est oblong, resserré sur les côtés, rapproché du bord anté- rieur, et constamment entouré d’un cercle rose pourpré. Diam. longit., près de 9 lignes. 14. Fissurelle fasciculaire. Fissurella fascicularis. F. testé parvul&, oblongo-ellipticä, depressiusculà , albo-flaves- cente, lineis fasciculatis fuscis radiaté ; striis confertis ; Fram elongato, line rubré cincto. | Habite... Mon cabinet. Celle-ci paraît avoir des rapports avec Ja “précédente; mais sa forme est plus allongée. Le trou de son som- met l’est également, et est moins excentrique. Enfin ses faisceaux de rayons bruns la rendent remarquable. Son bord interne semble entier. Diam. longit., 7 lignes. 15. Fissurelle de Java. Zissurella Javanicensis. F. test@ ovato-ellipticä , convexä , squalidé albä , fasciis olscuris ï SANS VERTEBRES. MS 4 rufis subradiaté ; striis transversis tenerrimus ; foramine oblongo, majusculo. Habite sur les côtes de Java. M. Leschenauli. Mon cabinet. Elle tient un peu du F. pustula. Ses deux extrémités sont relevées; le bord de l’antérieure est comme écrasé, et fait un pli en dessous : celui de la postérieure a un léger sinus. Les stries longitudinales sont à peine apparentes, et seulement près du sommet. Cette petite coquille, un peu épaisse pour sa taille, ressemble à une selle oblongue , et est blanche en dessous. Diam. long., 8 lignes et demie. 16. Fissurelle déprimée. Fissurella depressa. F. testé oblongo ellipticd, depressd, squalidè albä ; zon& obscurè violaceä marginali; foramine oblongo, magno ; margine fora- minis angulato-declivi. — Habite l'Océan indien. Mon cab. Les extrémités de cette coquille ne se relèvent point; en dessous, elle est d’un blanc mat. Dian.-longit., 9 lignes. f 17, Fissürelle du Pérou. Fissurella Peruviana. F. testé ovali, convexd ; subconicd, albido-rufescente ; fasciis fus- co-violaceis radiantibus ; striis longitudinalibus tenuibus ; fre mine ovato , subinclinato ; infimä facie albä. Habite sur les côtes du Pérou. MM. de Humboldret Bonpland. Mon cab. Le bord interne de cette coquille est un peu crénélé. Certains individus de cette espèce sont plus évasés à leur ouverture et moins coniques que d’autres. Diam. longit., 15 lignes et demie. 18. Fissurelle renflée, Fissurella gibberula. F. test@ parv&, ovato-oblongé , valdè convex@, laieribus subdes pressd , albidé ; strüs longitudinalibus remotiusculis ; veriice ex- centrali , inclinato; foramine ovali, obliquo , infra werticem pervio. : Habite... ... Mon cabinet. Petite coquille, subglobuleuse,. à dos renflé obliqueément, percée au-dessous de son sommet, ét qui est assez remarquable par sa forme singulière, Diam. longit., Loi de 4 lignes. 19. Fissurelle naine. Fissurella minuta. F. testé minimä , oblongo-ellipticé, convexé , albä , Uineis nigri- cantibus exilibus radiatim pictä ; striis tenuissimis decussatis : longitudinalibus subgranosis ; foramine exiguo, excenträli. ! Habite... ., Mon cabinet, Trés-petite coquille , dont je possède une 16 ANIMAUX douzaine d'individus, tous semblables, et qui me paraît constituer une espèce particulière. Diam. longit., 3 lignes et demie. 20. Fissurelle labiée. Æissurella labiata. F. test& fossili, ovato-oblong& , conico-depressä; striis decussatis subsquamosis ; foramine cbliquo , intüs labiato. Fissurella labiata. Ann. du Mus. vol. 1. p. 512. n°. 1. Habite. . ... Fossile de Grignon. Mon cabinet, Les individus très- jeunes ont le bord supérieur du trou terminé par une petite pointe en spirale, Diam. longit., 15 lignes trois quart. + CABOCHON. ({Pileopsis:) Coquille univalve, en cône oblique, courbée en avant: à sommet unciné, presque en spirale; à ouverture arrondie- elliptique ; ayant le bord antérieur plus court, aigu, un peu en sinus; le postérieur plus grand, et arrondi. Une impres- sion musculaire allongée, arquée, transverse, située sous le limbe postérieur. Animal... Deux Paul coniques; ayant les yeux à leur base extérieure. Branchies disposées en une rangée sous le bord antérieur de leur cavité, près du con. T'esta univalvis, obliquè conica, anterius recurva s apice uncCinato , subspirali; apertur& rotundato-ellipticä ; mar- gine, antico breviori à acuto, subsinuato ; postico na 1jor" La rotundato. Împressio muscularis elongata , arcuata , transversa , intus ad limbum posticum. Animal... T'entacula duo conica ; extern4 basi oculis duobus. Branchie propè collum , infra limbum anticum cavitatis uniordinatæ. OBSERVATIONS. La forme assez particulière de la coquille, dans les cabochons ; 1: SANS VERTEBRES. 17 ainsi que celle de leur muscle d'attache, me ‘paraissaient depuis long-temps exiger que ces coquillages fussent séparés des patelles avec lesquelles on les confondait généralement. Ce ne fut cepen- dant qu'après avoir appris que les branchies de ces gastéropodes avaient été observées, et qu’elles étaient placées près du cou de animal, que je me décidai à former, avec ces mollusques, un genre à part. On sent, en effet, que ce genre, déjà bien distinct | par la coquille même, doit appartenir à la famille des calyptra- ciens; l’animal n’ayant point ses branchies disposées tout autour du corps, comme celui des patelles, mais possédant sans doute, ainsi que les autres calyptraciens, une cavité branchiale particulière, si tuée près du cou. Si, comme lobservation le montre, l’animal des patelles se déplace peu ou rarement, on a des motifs pour penser que celui des caborhons se déplace moins encore, et peut-être ja- mais. C’est l'opinion de M. Defrance, depuis qu'il a observé, dans certains cabochons fossiles, un support de la coquille formé pen- dant la vie de l'animal par des dépots successifs de matière testa- cée : support qui constitue une pièce particulitre, fixée sur les corps marins, et qui conserve en dessus l'empreinte assez profonde des bords de l'ouverture de la coquille. D’après cette considération , on pourrait séparer ces derniers de nos cabochons proprement dits, l'animal de ceux-ci ne paraissant pas déposer de matière testacée sur le plan de position de sa coquille. ci, néanmoins, je ne pre- senterai ces cabochons à support reconnu que comme une division du genre; étant incertain si les autres m’offrent pas aussi quelque dépôt sur leur plan de position, assez léger pour avoir pu n’être pas observe. ESPECES: [a] Coguille sans support connu. à. Cabochon bonnet-hongrois. Pileopsis ungurica. P. testé conico-acuminatéä, striaté ; verlice hämoso, revoluto ; aper- tur& transversim latiore , intits roscd. Patella ungarica. Lin. Gmel, p. 309. n°. 80. Lister, Conch. t, 544%, f 32, Tome FL. 2 15 ANIMAUX Gualt. Test. t. 0. fig. VV. Klein, Ostr, t. 8. f. ro. D’Argenv. Conc. pl. 2 fig. R. Favanne, Concb. pl. 4. fig. E 2. Knorr, Vergn. 6. t. 16. f. 3. Born, Mus. p. 414 vign. fig. D. Martini, Conch. 1. t. 12. f. 107. 108. Habite la Méditerranée et l'Océan atlantique. Mon cabinet. Coquille commune dans les collections. Son drap marin est velu. Il paraît que c’est la seule espèce de ce genre dont l’animal ait été observé. 2. Cabochon feuilleté. Pileopsis mitrula. P. test@ ovato-rotundatà, obliquè conicé , solidé , albidä ; lamellis transversis laxè 1mbricals ; vertice adunco ; margine repando. Lister, Conch. t. 544 f. 51. Klein, Ostr. t. 8 f. 11. 12. Favanne, Conch. pl. 4. fig. F 1.F 2. Martini, Conch. 1. t. 12. f. 111. 112. Patella mitrula. Gmel. p. 3708. n°. 82. Habite les côtes de la Barbade, etc. Mon cabinet. Ses accroissemens divers nous paraissent plutôt offrir des lames que des rides ou de véritables plis. 3. Cabochon tortillé. Prleopsis intorta. P. testé ovato-rotundaté , obliquissimè conic& , albidä ; strus lon- gitudinalibus obsoletis ; vertice porrecto , laterali, spiraliter in- torto. Habite... Mon cabinet. Il n’y a aucun doute pour moi que cette co- quille ne soit une espèce distincte, le prolongement, l’inclinaison et la spirale latérale de son sommet la rendant fort remarquable. 4. Cabochon roussâtre. Pileopsis subrufa. P. testé ovato-rotundaté , obliquè conicé , alb& , rufo roseoque ne- bulosä ; strüs longitudinalibus strias transversas decussantibus ; vertice porrecto , inflexo. Lister, Concb. t. 544. f. 30. Klein, Ostr. t. 8. f. 0. Martini, Conch. 1. t. 12. f. 115. Habite... les mers d'Amérique ? Mon cabinet. Coquille petite, et qui constitue une espèce bien distincte. SANS VERTEBRES. 19 5, Cabochon spirirostre. Pileopsis spirirostris. P. tesi@ fossili, obliquè conicé , basi dilataté , antiquat@, longi- tudinaliter striaté ; vertice inflexo spirali sublateralr. Patella spirirostris. Ann. du Mus. vol. 1. p. 511. n°. 6. Habite. Fossile de Grignon. Mon cabinet. Coquille très-évasée à ea base, élégamment striée dans sa longueur, et coupée par étages qui interrompent les stries. 6. Cabochon retortelle. Prleopsis retortella. P. testà fossili, ovatä , lævigaté ; vertice laterali spirali obliquato. Patella retortella. Ann. Ibid. n°. 7. Habite... Fossile de Grignon. Cabinet de M. Defrance. I est très- petit, et n’a que 5 ou 4 millimètres. 7. Cabochon empenné. Pileopsis pennata. P. testé fossili , ellipucä , depresso-conicà ; striis posticé squamosis undulatis subimbricatis ; vertice cernuo spirato. Patella pennata. Ann. Ibid n°. 8. Habite... Fossile de Houdan. Cabinet de M. Defrance. Espèce fort jolie, remarquable par ses stries postérieures écailleuses, très-on- dulées , et qui semblent imbriquées comme les plumes d’un oiseau. Sommet fort incliné. 8. Cabochon en écaille. Pileopsis squamæformis. P. testà fossili, ellipticä, complanaté , lævi; vertice minimo , de- presso , submarginali. Patella squamæ/ormis. Ann. Ibid. n°. 0. Habite... Fossile de Parnes, près Pontoise. Cabinet de M. Defrance. Coquille plate comme une écaille de poisson ou un ongle. Sommet fort abaissé, presque marginal, terminé par une petite spirale que l’on trouve toujours tronquée. [b] Coquille ayant un support connu. Les Ayponices. Defrance. 9. Cabochon corne d'abondance. Pileopsis COrRUCOpi®. P. testä fossili, oblique conic , bast ovata, subrugosé , obsoletë de- cussaté ; vertice elevato , adunco. Knorr, Petrif. vol. 2. part. 2. t. 131. f, 5. Patella cornucopiæ. Ann. Ibid n° 5. Habite... Fossile de Grignon. Mon cabinet {sans support]. M. Defrance 20 ANIMAUX le possède avec son support, et la montré à l'Académie des Sciences, comme pièce à l'appui d’un Mémoire qu’il a lu à ce su- jet. Ce support est large, épais et composé de couches superposées les unes sur les autres. Au milieu de sa surface supérieure, on voit une impression assez profonde, formée par les bords de la coquille qui s’y trouvait posée et un peu enfoncée. Ce cabochon n’est connu que dans l’état fossile; on en trouve d’une assez grande taille. 10. Cabochon dilaté. Pileopsis dilatata. P. test@ fossili, oblique conicé , depressiuscul@ , rugosé ; siriis lon- gitudinalibus confertis undulatis ; vertice nutante ; apertur& am- plissimä , patuld , ovato-rotundatd. Patella dilatata. Ann. Ibid. n°. 4. Habite... Fossile de Grignon. Mon cabinet [sans support]. M. De- france possède ce cabochon avec son véritable support. fa :CALYPTRÉE. (Calyptræa.) Animal inconnu. Coquille conoïde, à sommet vertical, imperforé, et en pointe; à base orbiculaire. Cavité munie d’une languette en cornet, où d’un diaphragme en spirale. Animal isnotum. esta conoidea , basi orbiculata ; vertice erecto , imper- forato, subacuto. Cavitas labio adnato convoluto , vel seplo spirali instructa. OBSERVATIONS. Quoique l’animal des calyptrées ne soit nullement connu , 1l est évident qu’il ne peut avoir de rapports avec celui des patelles; et il est hors de doute qu’il puisse appartenir à aucune autre famille qu’à celle où nous le rapportons. Ainsi sa cavité branchiale doit être antérieure comme celle des autres calyptracieus. Néanmoins, la lame, soit en cornet, soit en diaphragme spiral, qui se trouve SANS VERTÈBRES. 21 dans la cavité de sa coquille, semble indiquer en lui un élément de forme qui paraïîtrait conduire à celle des #rochus. Serait-ce ici que les coquilles spirales à ouverture entière prendraient leur source et formeraient une série particulière en rameau latéral ? Quoi qu'il en soit, le patella trochiformis, qu'on a cru pouvoir rapporter à notre genre, nous paraît mieux placé parmi les érochus mêmes. Quant à la lame en cornet, fixée dans la cavité des calyptrees, elle est presque verticale sous le sommet, et a souvent l’un de ses bords décurrent et adné à la paroi interne de la coquille; dans d’autres espèces, cette lame, plus développée, forme un diaphragme plus horizontal et décurrent aussi presque spiralement. Les calyptrées présentent, dans leur forme générale, tantôt un cône élevé, plus ou moins régulier, à base peu évasée; et tantôt en offrent un fort surbaisse , à base étalée presque horizontalement. On en connaît différentes espèces, les unes dans l’état frais ou vi- vant, ct les autres fossiles, ESPECES. 3. Calyptrée éteignoir. Calyptræa extinctorium. C, test& suborbiculat&, conicä , basi lat& , læviusculd ; circulis in- æqualibus spiralibus ; verticesubacuto. Habite. l'Océan atlantique? Mon cabinet. Elle est grande, large à sa base, ct forme un cône assez élevé, dont le sommet se termine en pointe mousse, à peine un peu courbée. Couleur d’un blanc sale, jaunätre, quelquefois rembrunie. 2. Calyptrée chapeau-chinois. Calyptræa lævigata. C. test& orbiculari, depresso-convex&, tenui, lœæviusculé ; striis transversis, remotiusculis, spiraliter circinatis ; verlice. acuto, cerrnuo. Habite la Méditerranée. Mon cabinet. Couleur d’un blanc roussâtre ; taille médiocre. Je ne trouve point de figure qui convienne par- faitement à cette espèce. 5. Calyptrée scabre. Calyptræa equestris. C. test& suborbiculari, convexo-conic&, tenu, pellucidä, alba, strits longitudinalibus acutis, undulatis, subtuberculatis, versis Maroinem majoribus ; vertice subacuto > CUTVOs 22 ANIMAUX Patella equestris. Lin. Gmel. p. 5691. n° 1. ä Lister, Conch. t. 546. f. 38. Rumph. Mus. t. 40. fig. P. Q. Gualt. Test. t. 0. fig. Z. D'argenv. Conch. pl. 2 fig. K. Favanne, Conch. pl. 4. fig. A. Martini, Conch. 1. t. 15. fig. 117. 118. Habite Océan indien. Mon cabinet. Coquille toujours un peu irré- gulière, ét rude au toucher. Sa lame en cornet est suspendue sous le sommet presque verticalement. 4. Calyptrée toit-chinois. Calyptræa tectum sinense. C. testà orbiculari , subprolificé, tenui , lamellis transversis conta- bulaté, albä; vertice recto , obtuso. D’argenv. Conch. pl. 2. fig. S. Favanne, Conch. pl. 4. fig. b. 1. Martini, Conch. 1. t. 15. fig. 125 126. Patella tectum sinense. Chemn. Conch. 10 t. 168. f. 1650. 1651. Habite l'Océan des grandes Indes, des iles de la Sonde, Mon cabinet. Coquille singulièrement remarquable par sa forme, et que Gmelin a mal à propos considérée comme une variété de la précédente , à laquelle elle ne ressemble nullement. Ses lames transversales et bien séparées se multiplient pendant la vie de Panimal, et forment autant d’étages empilés les uns au-dessus des autres. Taille petite. CRÉPIDULE. (Crepidula.) Animal. ayant la tête fourchue antérieurement. Deux tentacules coniques, portant les yeux à leur base extérieure. Bouche simple, sans mâchoires, placée dans la bifurcation de la tête. Une branchie en panache, saillante hors de la ca- vité branchiale, et flottant sur le côté droit du cou. Manteau ne débordant jamais la coquilie. Pied très-petit. Anus latéral. Coquille ovale ou oblongue, à dos presque toujours con- vexe, concave en dessous ; ayant la spire fort inclinée sur le S ANS VERTÉDRFS. 5 bord. Ouverture en partie fermée par une lame horizon- tale. Animal. capite anterius furcato. T'entacula duo co- nica ; oculis ad basim externam. Os in axill& loborum ca- pitis, simplex ; maxillis nullis. Branchia unica, subpe- nicillata, è cavitate branchiali exserta , colli dextro latere prominens, Pallium extra testam nunquam prominulum. Pes minimus. Anus lateralis. Testa ovata vel oblonga , dorso sæpissime convexa , sub- tus cavaz spiré versus marginem valdè inclinatä. 4 per- tura lamin& horizontal: partim clausa. OBSERVATIONS. Parmi les Gastéropodes à coquille , aucun genre peut-être n’est aussi éminemment distinct que celui des crépidules, tant par l'animal que parsa coquille. Cependant les espècesqu’il comprend avaient été rangées parmi les patelles, avec lesquelles je pensai, d’après la seule inspection de la coquille, qu’elles n'avaient poi:t de rapports, et j'en formai un genre à part, dans mon Système des animaux sans vertèbres. Mon opinion fut confirmce par M. Beudant qu observa l’auimal du crepidula fornicata, et fit connaître la forme et la situation de ses branchies. D’après un individu conservé dans la liqueur, ct qui me fut communique par le même naturaliste, le corps du crépidulier m’a paru ovoïde-oblong, déprimé, peu épais, plus large et arrondi postérieurement, bilobeé à son extré- mité antcrieure, et muni sur le dos d’un appendice linguiforme , dirige antérieurement. Il parait que cet appendice dorsal est loge dans la portion de la cavité que cache la cloison partielle de la coquille, cloison qui se trouve effectivement du côté de la partie antérieure de lanimal. À l'égard de ce dernier, nous avons suivi le caractère du genre donné par M. Beudant, d’après l’observa-- tion d’une espèce dans l’état vivant. Néanmoins il pourrait exister dans d’autres espèces des différences que notre caractère n’exprime point; car, selon M. Cuvier, les branchies du crépidulier con- 24 ANIMAUX sistent en une rangée de longs filamens attachés sous Le bord auté- rieur de la cavité branchiale. Au reste dans les crépidules, comme dans les autres calyptraciens, quelles que soient les particularités de la forme des branchies, la cavité qui les contient est toujours situce dans la partie antérieure du dos, près du cou. La coquille des crépidules n’est pas seulement recouvrante, mais elle est aussi un peu engainante, puisque la loge que forme sa cloison contient toujours au moins une partie du corps de Pani- mal. Cette coquille est singulièrement caractérisée par Pabaissement de la spire près d’un des bords, où elle s'incline très-obliquement. Elle n’est jamais operculee, comme Le sont les navicelkes qui ap- partiennent à une autre famille. | Ces coquillages habitent les bords de la mer, et se trouvent ordi- uarement sur les rochers où ils paraissent se fixer définitivement, puisque, selon M. Beudant, leur coquille prend elle même le contour, souvent irrégulier, du plan sur lequel elle repose. [Nouv, Bullet. des Sciences, p. 237. no. 42.] ESPÈCES. 1, Crépidule voütée. Crepidula fornicata. Cr, test& ovali, posterius obliqué recurv& ; labie posteriori concavo. Gmel. Patella fornicata. Lin. Gmel. p. 3695. n°. 5. Lister, Conch. t. 545. f. 33. Knorr, Vergn. 6, t. 21. f. 3. Martini, Conch. 1.t. 13. f. 129. 130. Habite la mer des Barbades. Mon cabinet. C’est une des plus grandes de ce genre ; elle a 17 lignes de diam. longit. 2. Crépidule porcellane. Crepidula porcellana. Cr. testd ovali, apice recurvä ; labio posteriori plano. Gel. Patella porcellana. Lin. Gmel. p. 3692. n°. 4. Lister, Couch. t. 545. f. 34, Rumph. Mus t. 40. fig. O. Martini, Couch. 1. t. 15. f. 127. 128. Habite l'Oceau indien. Mon cabinet, Diam. longit., 14 lignes. ND Qx SANS VERTEPRES. 4 3. Grépidule épineuse, Crepidula aculeata. Cr. testé ovali, fusca, strüis aculeutis exasperald j vertice re- curvo. Gmel. Favanne, Conch. pl. 4. fig. f. 3. Chemn. Conch. 10. t. 168. f. 1624. 1625. Patella aculeata. Gmel. p. 5695. n°. 6. Habite les mers d'Amérique. Mon cabinet. Vulg. la retorte épineuse. Diam. longit., 11 lignes. 4, Crépidule onguiforme, Crepidula unguiformus. Cr. testé ovali, complanat&, tenui, lævi, subpellucidä ; labia plano. Patella crepidula. Lin, Gmel, p. 3695. n°. 17. Gualt. Test. t. Go. fig. H. Habite les mers de Barbarie, selon Gmelin. Mon cabinet. Elle est remarquable par la ténuité de son test. Diam. longit., 10 lignes. Cr k Crépidule dilatée. Crepidula dilatata. Cr. testä ovato-rotundatä, convexiuscul& ; labio brevi, plano. Habite... Mon cabinet. Cette espèce provient de la collection de madame de Bandeville. Elle a 15 lignes de diam, longit., et un pouce de transversal. 6. Crépidule péruvienne. Crepidula peruviana. Cr. test& rotundatd , convex& , dorso scabré ; labio undabo, subspiral. Habite les mers du Pérou. Dombey. Mon cabinet. Elle a au moins 20 lignes de diam. longit., ct constitue la plus grande des espèces connues de ce genre, ANCYLE. (Ancylus.) Corps rampant, tout-à-fait recouvert par une coquille. Deux tentacules comprimés, un peu tronqués ; ayant les yeux à leur base interne. Pied court, elliptique, un peu moins large que le corps. Coquille mince, en cône oblique, à sommet pointu, 1n- 26 ANIMAUX cliné en arrière, et à ouverture ovale, ayant ses bords très- simples. Corpus repens, test& penitüs tectum. T'entacula duo compressa, subtruncata ; oculis ad basim internam. Pes brevis , ellipticus , corpore angustior. T'esta tenuis, obliquè conica; apice acuto, posterius in- flexo ; apertur& ovali : marginibus simplicissimis. OBSERVATIONS. Les ancyles sont des coquillages fluviatiles que Linné et Bru- guières n’ont point distingués des patelles, que Geoffroi en a sépa- rés, leur donnant le nom qu’on leur conserve, et dont Draparnaud a forme avec raison un genre particulier. Le rang de ce genre est fort difficile à assigner dans l’ordre des rapports; parce que lani- mal des ancyles ne nous est encore counu que par quelques par- ticularités de son extérieur, et que ceux qui l'ont observé ont ne- glige de nous éclairer sur les principaux traits de son organisation. Si je considère la coquille de l'ancyle, elle me paraît tenir d’as- sez près à celle des calyptraciens. On croit même lui trouver quel- que ressemblance avec un cabochon qui serait lisse, très-mince et fragile. Mais, selon les observations de M. de Férussac, l'animal vient respirer l'air à la surface de l’eau, et offre, vers l'extrémité postérienre de son corps, un siphon cylindrique, court, contrac- tile et extérieur, par lequel pénètre le fluide respire. Cet animal a donc une cavité branchiale, et qui n’est point placée comme celle de nos calyptraciens. D’ailleurs ne vivant que dans les eaux douces, et s'étant habitué à respirer l'air, presque tout en lui est fort différent des animaux auprès desquels nous le rapprochons. Ainsi ce n’est que provisoirement que nous le plaçons ici. C’est ce- pendant un véritable gastéropode ; et dans aucune autre des fa- milles reconnues parmi eux il serait plus inconvenable encore de le ranger. Les gastéropodes dont il est question sont fort petits, vi- vent sur le bord des étangs et des eaux peu courantes , et rampent le long des tiges des plantes aquatiques, s’éleyant ainsi jusqu’à la surface de Peau. SANS VERTEBRES, 27 ESPECES. 1. Ancyle des lacs. Ancylus lacustris. A. testé semiovaté, membranaced ; vertice subcentrali ; apertur4 ovato-suboblongä. Drap. Patella lacustris. Lin. Gmel. p. 5710. n°. 97. Any lus lacustris. Muller, Verm. p. 199. n°. 385, D’Argenv. Conch. pl. 27. £. 1. et a did pl. 8. f. 1. Geoff. Coq. p. 122. l’'Ancyle. Ancylus lacustris. Drap. Hist. des Moll. pl. 2. f. 25-27. Habite en France, sur le bord des lacs. Mon cabinet. 2. Ancyle fluviatile. Æncylus fluviatilis. A. testé conoided ; mucrone verticis excentrico ; aperturé ovatä. Drap. Ancy lus uote. Muller, Verm. p. 201. n°. 586. Patella fluviatilis. Gmel. p. 3711. n° 98. Ancylus fluviatilis. Drap. Hist. des Moll. pl. 2. f. 25. 24, Patella cornea. Poiret, Prodr. p. 101. n°. 2. Habite en France, dans les ruisseaux et sur les bords des étangs. Sa coquille est plus solice , plus élevée et moins allongée que celle de la précédente. Elle a des stries fines et concentriques. 5. Ancvyle épineux. {ncylus spina-rosæ. Je EP 2h ] A. testä conoide&, semicompressd ; vertice aculeato , reflexo. Drap. Ancy lus spina-rosæ. Drap. Hist. des Moll, pl. 15. f. 10-12. Ancy lus spina-rosæ. Daudeb. Syst. Conch. p. 60. n°. 3. Habite les provinces méridionales de la France. Mon cabinet. On doit la découverte de cette jolie espèce à M. Daudebard de Férussac. LES BULLÉENS. Branchies placées dans une cavité particulière, vers l& P » partie postérieure du dos, et recouvertes par le man- teau. Point de tentacules. Les bulléens avoisinent les laplysiens par leurs rapports, et néanmoins en sont tellement distingués, qu’on peut les 28 ANIMAUX considérer comme constituant une petite famille particu- litre, Tous ont la tête à peine distincte, sont dépourvus de tentacules, et aucun d’eux n'offre cet opercule qui recouvre la cavité branchiale dans les laplysiens. Dans les uns, l’ani- mal n’a point de coquille, soit intérieure, soit extérieure; dans d’autres, il en contient une tout-à-fait cachée dans son manteau, et qui n’est point adhérente par un muscle d’atta- che; et dans d’autres encore , il possède une coquille visible au dehors, à laquelle il est fixé par un muscle, et où il peut rentrer en grande partie. La coquille des bulléens est enrou- lée sur elle-même, mais d’une manière si lâche qu’elle n’a point de columelle. Les mollusques que comprend cette pe- üte famille ont un aspect particulier , que n’offrent point ceux de la famille des laplysiens. Les genres qui s’y rappor- tent sont au nombre de trois, savoir : l’acère, la bullée et les bulles. ACÈRE. (Acera.) Corps ovale, convexe, divisé supérieurement en deux parties, l’une antérieure et l’autre postérieure, et comme ailé inférieurement par les dilatations latérales du pied. Tête peu distincte; point de tentacules en saillie. Les branchies sur le dos, très en arrière, et recouvertes par le manteau, Point de coquille, Corpus ovatum, convexum, in partem anticanr et posti- cam supernè divisum, pede utrinqué dilatato infernè suba- laturm. Caput vix distinctum 3 tentacula prominula nulla. Branchiæ dorsales, valdè posticè, pallio tectæ. Testa aulla. OBSERVATIONS. Le Gastéropode dont il est question est ur de ceux que M. Cu- vicr avait réunis sous le nom d’acère, et qu'il considérait comme SANS VERTEBRES. 29 formant un gerre bien caractérisé par l'absence des téntacules ; mais il proposa ensuite de sous-diviser ce genre en trois autres, et de réserver le nom d’acère, proprement dit, à la seule espèce connue où l’on ne trouve point de coquille. Le premier de ces sous-genres comprend le bula aperta de Linné, dont l'animal a une coquille intérieure tout-à-fait cachée; le second, les bul/æ plures du même auteur, dont lanimal est muni d’une coquille visible au dehors, dans laquelle il peut rentrer entièrement, selon M. Cuvier; et le troisième , le bulla carnosa que ee savant à fait connaître, et qui est dépourvu de coquille, soit interne, soit externe. Ces trois sous- genres forment pour nous les genres distincts acère, bullée et bulle, lesquels constituent la cinquième famille de nos Gastéropodes. Les acères ont le corps ovale-oblong , distingué supérieurement en partie antérieure et en partie postérieure. L’antérieure est un disque charnu qui s’avance sur la tête, où il est tronqué transver- salement, et qui se termime un peu en pointe vers le milieu du corps de lanimal. Les deux lobes latéraux du pied, dilatés et étendus, sont minces, aplatis, élargis au milieu, et ressemblent à des nageoires: Les branchies, couvertes par le manteau, sont tellement postérieures qu’elles paraissent être presque à l'extrémité du corps. Au dessus d’elles, on trouve l’espace qu'aurait occupé . . \a ! . à la coquille si elle eùt existé. Voici la seule espèce connue de ce genre. ÉSPÈCE. 1, Acèr € charnue. A Ccer& CAFNOSEe Bulla carnosa. Cuv. Ann. du Mus. 16. p. 10. pl. 2. f. 15, 16. Habite Ja Méditerranée, Longueur, environ un pouce et demi. F ’ BULLÉE. (Bullæa. ) Corps ovale-allongé, un peu convexe en dessus, divisé transversalement en partie antérieure et en partie posté- rieure. Les lobes latéraux du pied à bord un peu épais et se 50 ANIMAUX _réfléchissant en dessus. Tête peu distincte. Point de tenta- cules. Branchies dorsales, placées sous la partie postérieure du manteau. Coquille cachée dans l'épaisseur de ce manteau, au-dessus des branchies, et sans adhérence. Test très-mince, partiellement enroulé en spirale d’un côté, sans columelle et sans spire ; à ouverture très-ample, évasée supérieurement. ; Corpus ovato-elongatum ; convexiusculum , in partem anticam et posticam transversè divisum. Pedis lobi late- rales margine crassiusculi sursum reflexi. Caput vix dis- tinctum. Tentacula nulla. Branchiæ dorsales , pallii parte posticé tectæ. T'esta occultata , in pallio supra bran- chias inclusa , non affixa. T'esta tenuissima , uno latere partim et spiraliter con- voluta ; columell& spiräque destituté ; apertur& amplis- sim, supernèe dilatato-patuld. OBSERVATIONS. Les bullées teunent de très-près aux bulles par leurs rapports; “mais elles s’en distinguent néanmoins en ce que leur coquille n’est point visible au dehors, qu’elle est enchässée dans l'épaisseur du manteau, et qu’elle n’adhère à lPanimal par aucun muscle d’at- tache. Cette coquille d’ailleurs est très-mince, fragile, n’a presque point de concavité, et est partiellement enroulée d’un côté, ses tours n’offrant pas cette saillie conique qu'on nomme spire, ni son axe cette partie appelée columelle. Le dernier tour de sa volute se termine par le bord droit de son ouverture, qui est très-ample, évasé supérieurement, et fort aminci. Nous ne connaissons encore qu’une espèce de ce genre. ESPÈCE. 1. Bullée plancienne. Bullæa aperta. Bulla aperta. Lin. Gmel. p. 3424. n°. 8, Mull. Zool. Dan. 3. p. 50. t. 101. É tre eDe SANS VERTEBRES . 5 £ Phylina quadripartita. Ascan. Act. Stock. 1772. L. 10. fig. À. B. Amygdala marina. Planc. t. 11. fig. D.E. F. G. Chemn, Conch. 10. t. 146. f. 1554. 1355. Lobaria quadriloba. Gmel. p. 5145. n°. 1. ? Bullæa planciana. Syst. des Anim. sans vert. p. 65. Cuv. Ann. du Mus. 1. p. 16. pl. 12. f. 1—6. et vol. 16. p. 6. Habite les mers d'Europe. Mon cabinet. BULLE. (Bula.) Corps ovale-oblong, un peu convexe, divisé supérieure- ment en deux parties transversales ; ayant le manteau replié postérieurement. Tête très-peu distincte. Point de tenta- cules apparens. Branchies dorsales et postérieures, recou- vertes par le manteau. Anus sur le côté droit. Partie posté- rieure du corps recouverte par une coquille externe qui y adhère par un muscle. Coquille univalve, ovale-globuleuse, enroulée, n’ayant point de columelle, ni de saillie à la spire; ouverte dans toute sa longueur; à bord droit tranchant. Corpus ovato-oblongum, convexiusculum , superne transversim bipartitum ; velo postice replicato. Caput vix distinctum. Tentacula conspicua nulla. Branchiæ dor- sales, posticæ, velo tectæ. Anus ad latus dextrum. Cor- poris pars postica testé extern& musculo adhærente re- condita. Testa univalyis , ovato-globosa, convoluta; columellé nullé; spiré non exsert&. Apertura longitudine testæ ; ex- terno margine acuto. OBSERVATIONS. Dans les bulles, la coquille est complétement enroulée, se montre constamment à découvert, m'est que partiellement enve- ‘oppée par la partie postérieure de l'animal, et y adhère toujours Fr 0 3 ANIMAUX par un müscle d'attache. L'animal y rentre même et s’y renferme presque entièrement. Dans les bullées, an contraire, la coquille n’est qu'imparfaitement enroulée, se trouve tout-à-fait cachée dans la partie postérieure du manteau sans y adhérer, et ne se montre nullement au dehors. Ainsi ces deux genres, quoique très-rappro- chés par leurs rapports, sont suffisamment distincts. Linné avait donné une étendue vague et très-inconvenable à son gcnre bulla, comme on le voit par ses Z. ovum, achatina , ficus : terebellum, etc., coquilles qui appartiennent à des genres très- différens, même à diverses familles, et qu’on ne saurait associer aux véritables bulles. Bruguière réforma ce genre, et le distingua net- tement des ovules; cependant une des espèces qu’il y avait laissées, savoir le bulla aperta, offrant une coquille enfermée dans lépais- seur du manteau d’un gastéropode nu à lextérieur, tandis que celle des autres bulles, en général plus solide, indiquait par sa grandeur ; son enroulement complet et sa coloration , qu’elle était extérieure, j'ai cru devoir la distinguer comme un genre particulier, que j'ai établi sous le nom de bullæa. Bientôt après, M. Cuvier nous apprit que animal des bullées était très-voisin des laplysies par ses rapports; enfin de nouvelles observations de ce savaut sur les B. lignaria, ampulla et hydatis ; nous firent connaître que les coquilles en partie extérieures auxquelles nous donnons le nom de bulles appartiennent à des gastéropodes qui ont aussi les plus grands rapports avec les bullées, mais qui en sont distincts, au moins par la forme, la position et lPattache de leur coquille. Nous avons done maintenant une idée exacte de la famille des bulléens, qui sé compose des genres acère, bullée et bulle, d'après le memoire de M. Cuvier, inséré dans le volume 16 des Annales du Muséum. Les bulles sont des coquilles enroulces , sans columelle distincte, et sans spire extérieure ou n’eu ayant qu'une très-peu élevée. Eifes sont en général bombées et ont leur bord droit tranchant. Les espèces de ce genre sont assez nombreuses, SANS VERTEÈBPES. 33 ESPÈCES. 1. Bulle oublie. Bulla lionaria. B. test& oblongä , laxè convoluté , versus spiram attenuatà , trans- versim striatà , pallidè fulv& ; spiré truncatà , umbilicatä. Bulla lignaria. Lin. Gmel. p. 5425. n°. Di. Lister, Conch. t. 714. f. 71. Knorr, Vergn. 6. t. 37. f. 4. b. Martini, Conch. 1. t. 21. f. 194. 195. Bulla lignaria. Brug. Dict. n°. 15. Encyclop. pl. 550. f. 3..A. B. Habite les mers d'Europe. Mon cabinet. Coquille oblongue, large et évasée inférieurement, rétrécie et tronquée à son extrémité supé- rieure. Elle est mince et un peu transparente. Longueur , 2 pouces 7 lignes. 2. Bulle ampoule. Bulla ampulla. B. Testä ovato-subglobosé , inflatä , variè pict&; vertice umbili- cato. Bulla ampulla. Lin. Gmel. p. 3424. n°. 10. Lister, Conch. t. 715. f. 69. et t. 1056. f. 8. Rumph. Mus. t. 27 fig. G. Petiv. Gaz. t. 99. f. 14 et amb. t, 9. f. 16. Guait. Test. t. 12. fig. E. Seba , Mus. 5. t. 58. f. 34—44. Knoër,Véren (ati. fa Dét17. 5. 6. eh 6, ti 24iif. 2 Favanne , Conch. pl. 27. fig. F 6. Martini, Conch. 1. p. 274. vien. 14. f. 1. et t. 21. f. 188—105. Bulla ampulla. Brug. Dict. n°. 2. Encyclop. pl. 558. f. 3. A. B. Habite l'Océan indien et américain. Mon cabinet. Vulg. la muscade. Elle offre diverses variétés de coloration. Longueur, 2 pouces 2 lignes. 3.- Bulle stricée. Bulla striata. A A ne A 0 x : » « B. test ovato-oblongé , opac , infèrnè transversim striaté ; vertice umbilicato. Brug. Lister, Conch. t. 714. f, 72. Bonanni, Recr. 3. f, 5. Petiv. Gaz. t, 5o. f. 15 et D. Gualt. Test. t. 12. fig. F. Tome FT. 5 | " 54 ANIMAUX Adans , Seneg. pl 1 f. 2. Le Gosos. Favanne, Conch. pl. 27. fig. F 2. Martini, Conch, 1. t, 22. f. 202-204. Bulla striata. Brug. Dict. n°. 3. Encyclop. pl. 358. f. 2. A.B. Habite la Méditerranée, les côtes d'Afrique, l'Océan des Antilles, Mon cabinet. Elle est toujours moins grande que la bulle ampoule avec laquelle on l’a confondue comme variété; et elle offre cons tamment des stries transverses et séparées dans sa partie inférieure, qui ne se montrent jamais :lans l’ampoule. Du reste, sa coloration est à peu près la même. Longueur, 13 lignes. 4, Bulle papyracée. Bulla naucum. B. test@& rotundatd , pellucidä&, utrinquè subumbilicatäâ , undique &ansversim striat@, albä. Brug. Bulla naucum. Lin. Gmel. p. 3424, n°. 7, Lister, Conch. t. 714, f. 75, Bonauni, Recr. 5. f. 4. Rumpb. Mus. t. 27. fig. H. Gualt 'Lest.t. 13. fg. GG. Largenv. Conch. pl. 17. fig. Q. Favanne, Concb. pl. 27. fig. F q. Seba, Mus. 3. t. 58. f. 45. Knorr, Vergn. 6. t. 38. f. 2. 5. Martini, Conch. 1.t. 22. f. 200. 201. Bullu naucum. Brug. Dict. n°. 4. © Encyclop. pl. 359. f. 5. A. B. Habite l'Océan des grandes Indes et celui d'Afrique. Mon cabinet, Coquille mince, transparente, d’un blanc de lait, et singulière ment distincte par ses stries nombreuses et transverses. On en eonnaît une variété dont le milieu est lisse et sans stries. Longueur, 16 lignes trois quarts. 5 Bulle rayeé. Bulla physis. B. testé rotundato-ovaté , tenui, subpellucidä, lœævi, albidé, Uneo- lis fuscis transversis undulatis pictä ; spiré retusä. Bulla physis. Lin. Gmel. p. 3425. n°. 12. Lister, Conch. t. 715. f, 75. Gualt. Test. t. 15. fig. FF. Klein, Ostr. t. 5 f. 98. D’argenv. Conch, pl. 17. f. 1. Favanne, Coneh. pl. 27. fig. F 1. SANS VERTEBRES. (5) ur Seba, Mus. 3 t. 58. f. 46-50. Martini, Conch, 1. t. 21. f. 196-108. et p, 274. vign. 14, f. 3-6. Bulla physis. Brug. Dict. n°. 14. Encyclop. pl. 559. f. 4. À. B, Habite l'Océan des grandes Indes, Mon cabinet. Elle offre quelques variétés dans sa forme et dans la disposition des linéoles dont elle est ornée, Longueur, 14 lignes. 6. Bulle fasciée. Bulla fasciata. B. testä subglobosd , tenui , pellucid@ , albido-cinerascente, fasciis Juscis transversim pictä ; striis longitudinalibus tenuissimis. Bulla amplustre. Born , Mus. t. 0. f. 1. Chemn. Conch. 10. t. 146. f. 1548. 13409, Bulla fasciata. Brug. Dict. n°. 15. Bulla velum. Ginel. p. 3435. n°. 56. Encyclop. pl:350. f. 1. A. B. Habite l'Océan indien. Mon cabinet. Belle et rare espèce, très-mince, fragile , transparente , et ornée de quatre bandes brunes transver: ses, dont deux sur le milieu du dos, renfermant entre elles une fascie blanche , et les autres placées aux extrémités de la coquille. Longueur, 15 lignes et demie, 7. Bulle banderolle. Bulla aplustre. B. testé ovato-rotundaié , lævi , subpellucid@, nindä, albé ; fasciie duabus incarnatis ; spir& obtusé , productiusculä. Bulla aplustre. Lin. Gmel. p. 5426. n°. 15. Chemn. Conch. 10. t. 146. f. 1360. 1354, Bulla aplustre. Brug. Dict. n° 17. Encyclop. pl. 559. f. 2. A. B. Habite la mer des Indes orientales. Mon cabinet. Jolie espèce , assez rare, vulgairement nommée le bouton de rose. Commé sa spire est un peu avancée, il en résulte que l'ouverture de la coquilie né. gale pas entièrement sa longueur. Chacune de ses deux bandes roses a sur les bords un filet noirâtre, Elle est de petite taille, et n'a que 0 lignes de longueur. 8. Bulle hydatide. Bulla hydatis, B. test& ovato-rotundaté, tenui, pellucid&, longitudinaliter sub- striat& , corneo-flavescente ; lineolis transversis exilissimis ; ver tice umbilicato. Bulla hydaus. Lin. Gmel. p. 3424, n° 9. Gualt. Test. t. 15. fig. DD. 56 ANIMAUX Martini, Conch. 1, &. 21. f. 100. Chemn. Conch. 9. t. 118, f. 1019. Bulla hydatis. Brug. Dict. n°. 6. Bulla hyalina. Gmel. p. 5452. n°. 53. Encyclop. pl. 360. f. 1. A. B. Habite la Méditerranée. Mon cabinet. Coquille très-mince, transpa- rente, de couleur blonde, et qui n’a que 7 lignes de Mes \ 9. Bulle cornée. Bulla cornea. B. testd ovato-globos&, tenui, rudi, corneo-rufescente; striis transversis tenuibus subflexuosis ; vertice leviter wmbilicato. Builla crancki. ex. d. Leach. Habite dans la Manche, sur les côtes d'Angleterre, et se trouve aussi sur celles de France, près de Vannes, Mon cabinet. Quoique voisine de la précédente, cette coquille nous en paraît distincte. Elle est plus globuleuse, rude au toucher, et munie de stries transverses très-fines. Son ombilic est peu marqué. Longueur, 10 lignes. 10. Bulle fragile. Bulla fragils. B. test ovato-oblong& , tenuissimé&, fragilr , corneo-rufescente ; striis transversis subtilissimis ; vertice spirä distircto. An bulla akera ? Muller, Zool. dan. t. 71. f. 1 et 5. Habite dans la Manche, près de Nantes et de Noirmoutiers. Mon Ca- binet. Elle tient de très-près à la précédente ; mais elle offre une spire distincte, d’un à trois tours. Longueur, 10 lignes. 11. Bulle épaisse. Bulla solida. ‘ B. testä subcylindricä, crassd, utrinquè transversim Striat@, albà; labro supernè uniplicato. Brug. Favanne, Conch. pl. 27. fig. F. 5, Bulla cylindrica. Chemn. Conch. 10. t. 146. f. 1356. 1557. Bulla solida. Brug. Dict. n°. 8. Encyclop. pl. 360. f. 2. A. B. Habite l'Océan indien, les côtes de l'Ile-de-France. Mon cabinet; Elle est solide, luisante, et tient par sa forme particulière à nos volvaires. Longueur, 11 lignes. SANS VERTEBRES. 37 LES LAPLYSIENS. Branchies placées dans une cavité particulière, vers la partie postérieure du dos , et recouvertes par un écus- son-operculaire. Des tentacules. Les laplysiens ressemblent à de grosses limaces; mais leur corps est plus large et plus gros vers sa partie posté- rieure, et a les bords deson manteau plus amples. Leur tête est bien saillante en avant, et offre quatre tentacules, dont deux sont situés près de la bouche, et les deux autres plus en arrière. Ceux-ci sont plus grands, conformés presque en oreilles, ou quelquefois demi-tubuleux. Les /aplysiens. tien- nent de très-près aux bulléens par la situation de leur cavité branchiale; mais cette cavité est dominée par un écusson- operculaire qu’on ne trouve point dans les bulléens , et d’ail- leurs ceu: -ci en sont éminemment distincts par leur défaut de tentacules. Quant à l’écusson branchial des laplysiens, il contient une pièce particulière, concrète, enchâssée , non adhérente, cornée ou crétacée, qui constitue l’élément d’une coquille, laquelle n'offre jamais l’enroulement singulier de celle des bulles, ni même de celle de la bullée. Ces gastéro- podes ne respirent que l’eau, et composent une petite fa- mille naturelle où nous ne rapportons que les genres laply- se et dolabelle. LAPLYSIE. (Laplysia.) Corps rampant, oblong, convexe, bordé de chaque côté dun manteau large qui, dans linaction, recouvre le dos. Tête portée sur un cou; ayant quatre tentacules, dont deux 38 ANIMAUX Î supérieurs et auriformes, et les deux autres près de la bou- che. Yeux sessiles, en avant des tentacules auriformes. Un écusson dorsal, demi-circulaire, subcartilagineux, fixé par ün côté, recouvrant la cavité branchiale. Anus derrière les branchies. Corpus repens, oblongum, suprà convexum, utroque latere velo lato marginatum ; membranis in quiete supra dorsum reflexis. Caput collo elevatum. Tentacula quatuor: duobus superis auriformibus ; alteris ad os. Oculi sessiles, ante tentacula auriformia. Clypeus dorsalis, semi-circu- daris , subcartilagineus , uno latere affixus, branchiarum cavitatem obtesens. Anus subdorsalis , post branchias. OBSERVATIONS. Le genre dont il est question, auquel Zinné assigna le premier le nom de Zaplysia, et que d’autres depuis ont cru devoir chan- ger en celui d’aplysiæ, embrasse des gastéropodes géncriquement très-distincts. Ce sont des mollusques rampans ; à corps, droit, as- sez épais, oblong, convexe en dessus, offrant antérieurement une tête qui semble portée sur un cou, et remarquable par ses deux tentacules supérieurs, conformes comme des oreilles de lièvre. Le corps de ces animaux est bordé de chaque côté de larges membra- nes, qui, comme les deux bords d’un manteau, s’épanouissent laté- ralement, et présentent deux expansions libres dont l’animal se sert comme de nageoires lorsqu'il veut nager ou changer de place, et dont il se recouvre quand il reste en repos. Dans ce dernier état il ressemble à une masse de chair informe. Sa tête est munie de quatre tentacules qu'il allonge o4 raccourcit à son gré; les deux antérieurs sont moins grands, coniques, aplatis, et paraissent dus à des replis de la lèvre. La bouche, fendue en longueur presque comme celle d’un lièvre, offre deux grosses lèvres plissées qui s'é- largissent ou se rétrécissent au gré de laniwal. Les yeux sont sans .pédicule, et placés en avant des deux tentacules auriformes. Sur Varrière du dos, on aperçoit un écusson qui semble cartilagineux , SANS VERTEBRES. 59 et qui est fixé d’un côté par uu point d'attache; il recouvre la cavitedes branchies, et contient, dans son épaisseur, une pièce particulière, simplement enchâssée, cartilagineuse, très-mince, transparente, jaunâtre, de forme ovale , et qui n’est que l’élément d’une coquille. Les branchies qu’on voit sous l’écusson naissent d’un pédicule, et présentent de nombreux feuillets ramifiés presque dichotomique- ment, finement atténués vers leur extrémité supérieure. Derritre le point d'attache de l’écusson, l'anus s’ouvre sur le dos, un peu de cote. Nous renvoyons pour des détails plus étendus, ct surtout pour ceux de l’organisation intérieure des laplysies, au mémoire que M. Cuvier a inséré dans les Annales du Museum, vol. 2. p. 287. Nous dirons seulement que ce savant a confirmé l'observation déjà faite par Apulée de l'existence de petits corps solides, adhérens à la face interne de l'estomac de ces animaux. Ces petits corps sont demi-cartilagineux , pyramidaux, n’ont qu’une très-légère adhé- rence, et néanmoins forment une armure singulière aux parois de la cavité qui les contient. Les Zœplysies nagent facilement, mais elles rampent avec lenteur. On les nomme vulgairement. liévres marins où limaces de mer. CSPECES: 1. Laplysie dépilante. Laplysia depilans. L. corpore livido , fusco-nigricante , posticè obtuse. Laplysia depilans. Lin. Syst. Nat. 2. p. 1087. n°. 4. Aplysia depilans. Gel. p. 3105. n°. 1. Lernea [ graphice]. Bohadsch, Mar. 3. t. 1.2, 5. Encycl. pl. 83. f. 1. 2. Habite la Méditerranée. Son corps, ainsi que le bord des membra- nes et des tentacules, est nné de brun-noiratre. Lorsqu'on le tou- che, il transude une mucosité blanchätre, fétide, et qui excite des nausées et même le vomissement. On a prétendu que cette mucosité occasionnait la chute des poils. 2. Laplysie fasciée. Laplysia fcsciata. ZL. corpore nigro; membranarum tentaculorumque margine eve- eineo. Æplysia fasciata. Gmel. p. 5105. n°. 2. 40 ANIMAUX Poiret, Voyage en Barbarie, 2. p. 2. Habite les côtes de Barbarie. Elle est noire et a le bord de ses mem- branes ainsi que ses tentacules et même sa bouche d’un beau rou- ge-écarlate. Cette espèce, selon M. Porret, est plus grande que la précédente. Quand on la touche, elle laisse échapper une liqueur noire et rouge qui n’a point de mauvaise odeur, et ne’ paraît pas avoir de faculté dépilatoire. 3. Laplysie ponctuée, Laplysia punctata. L. corpore nigro-purpurascente , punctis sparsis pallidis notato. Laplysia punctata. Cuv. Ann. du Mus. 2. p. 295. pl. 1. f, 2. Habite la Méditerranée, près de Marseille. Etc. Voyez dans les Annales citées le laplysia carmelus de M. Cuvier; et en outre le laplysia viridis de M. Bose, Hist. Nat. des Vers et Dict. d Hist. Nat. de Déterville. DOLABELLE. ( Dolabella. Corps rampant, oblong, rétréci en avant, élargi à sa par- üe postérieure, où il est oué obliquement par un plan incliné et orbiculaire ; ayant les bords du manteau repliés et serrés sur le dos. Quatre tentacules demi-tubuleux, disposés par paires. Opercule des branchies renfermant une coquille , recouvert par le manteau, et situé vers la partie postérieure du dos. Anus dorsal, placé après les branchies, au milieu de la facette orbiculaire. Coquille oblongue, un peu arquée, en forme de doloir, plus étroite, épaisse, calleuse, et presque en spirale d’un côté; de l’autre, plus large, plus aplatie et plus mince. Corpus repens , oblongum , anticè angustatum , posticé latius et aret orbiculari declivi oblique truncatum ; velo marginali utrinquè strictè replicato. Tentacula quatuor semi-tubulosa, per paria digesta. Operculum branchia- rum testam includens , pallio tectum , versus partem pos- SANS VERTÈBRES. 41 ticam dorsi. Anus dorsalis, post branchias, areæ declivis Ccentrunt OCCUpPans. Testa oblonga, subarcuata, dolabriformis ; uno latere angustato, crassiore , calloso, subspirato; altero latiore, planulato , tenuiort. OBSERVATIONS. Tres-voisines des laplysies par leurs rapports, les dolabelles s’en distinguent par un manteau moins ample , plus serré sur le dos de Panimal, et cachant entièrement lopercule des branchies; par une coquille testacée, renfermée dans cet opercule; par la singu- lière facette inclinée qui se trouve à la partie postérieure de leur corps, et dont la circonférence est comme frangée; enfin, peut-être par le défaut d’yeux; car M. Cuvier, qui jusqu'à présent paraît être Le seul qui ait donné une description détaillée de Panimal des dolabelles , n’en fait aucune mention. Du centre de la facette or- biculaire, où est placé anus, règne une fissure qui s’étend au delà du bord supérieur de cette facette où elle s'élargit et s’arrondit. L’orifice qui donne issue à l’organe mâle est situé entre les deux tentacules du côté droit. Ne connaissant seulement que la coquille des dolabelles, avais senti d’après ses caractères qu’elle devait appartenir à des mollusques d’un genre particulier, et je jugeai convenable d’en faire mention dans mon Système des Animaux sans vertèbres. Cette coquille, évidemment intérieure, est en forme de coin allonge et arqué, rétrécie, plus épaisse et calleuse à une extré- mité, dilatée, plus mince et presque aplatie vers l’autre, et imite en quelque sorte la forme d’un doloir; sa substance est solide et cassante ; enfin , sa partie mince et transparente est un peu con- cave. Je ne citerai des dolabelles que deux espèces, dont une ne m'est connue que par la coquille. ESPECES. 1. Dolabelle calleuse. Dolabella Rumphu. D. testä bast crassé, callosd, subspirali ; supernè dilataté, tenu: , cuneatd. 42 ANIMAUX Rumph. Mus. Et 40. f. 12. Dolubella callosa. Syst. des Anim. sans vert. p. 62. Dolabella Rumphii. Cuv. Ann. du Mus. 5 p. 457. pl. ag. f. 1—4, Règne anim. p. 398. Habite l'Océan Indien. Elle a été rapportée de lIle-de-France par Peron , et se tient dans les baies tranquilles, où elle se recouvre d’une légère couche de vase. J’en possède la coquille, ainsi que celle de l'espèce suivante. 2 Dolabelle fragile. Dolabella fragilis. D. testé subfoliaced , valdè dilata!&, tenuissimé&, extüs longitude- naliter sulcatä; callo baseos obsoleto, recurvo. Habite... Mon cabinet. L'animal de celle-ci ne m'est pas connu. La coquille est fragile et mince, transparente comme une pelure d’oisnon, etc. Dans son Règne animal, M. Cuvier en cite deux autres espèces encore inédites. LES LIMACIENS. Branchies rampantes, sous la forme d’un réseau vascu- leux , sur la paroi d’une cavité particulière dont l’ouver- ture est un trou que l’animal contracte ou dilate à son gré. Elles ne respirent que l'air libre. Les limaciens constituent une famille naturelle très-re- marquable en ce que les animaux qui la composent sont les seuls, parmi les gastéropodes, dont l’organe respiratoire, véritablement branchial, ne respire que Pair libre. Ainsi ce sont pour nous des preumobranches. Ces mollusques sont nus ou presque entièrement nus. Leur corps est allongé, ram- pant sur un disque veniral qui n’en est point séparé, et bordé, sur les côtés, d’un manteau le plus souvent fort éiroit. Originaires des eaux, ils vivent habituellement dans leur voisinage; quelques-uns cependant habitent dans des en- droits qui en sont éloignés, mais presque toujours dans des lieux frais et humides, Ils se sont accoutumés à respirer l'air SANS VERTEBRES. 45 avec leurs branchies ; en sorte que cette habitude est devenue pour eux une nécessité. C’est donc ici que, pour la premitre fois dans les mollusques, l'air libre est le fluide respiré. Ce fluide pénètre par un trou, et sans trachée ni bronches, dans une cavité particulière, qui n’est point divisée en plu- sieurs loges ou cellules, et sur les parois de laquelie des cor- donnetsou des lacis de vaisseaux rampentsous diversesformes, et viennent recevoir linfluence de la respiration. On trouve une cavité semblable ou analogue dans un grand nombre de trachélipodes; mais dans ceux qui ne respirent que Pair, l'influence de ce fluide étant bien supérieure à celle de l’eau, p’exige dans l’organe qui lui est présenté que très-peu de surface. Aussi les cordonnets vasculaires qui rampent sur les parois de la cavité, et qui en cela sont semblables à ceux des Himaciens, ont-ils fort peu de saillie ; tandis que, dans ceux qui ne respirent que l’eau, la cavité offre à linfluence du fluide respiré des parties bien saillantes et vasculaires, telles que des lames pectinées de différentes tailles. Les cavités branchiales dont je viens de parler, même celle qui n’est propre qu’à respirer Pair, ne sauraient ètre raison- nablement confondues avecun poumon , organe respiratoire d’un mode particulier, adapté à des organisations d’un ordre supérieur, qui est essentiellement celluleux, et dans lequel le fluide respiré est introduit au moins par une trachée inté- rieure, et souvent en outre par des bronches. Ce mode d’or- gane respiratoire a done des caractères propres que les branchies , quelles que soient leur forme et leur situation, n’offrent jamais. Si, pour déterminer le nom ou lespèce d’un organe res- piratoire, on considère cet organe uniquement sous le rapport du fluide respiré, alors tous les animaux qui respirent Pair libre posséderaient un poumon; mais si, pour faciliter 44 ANIMAUX Pétude des différens modes d'organes qui servent à la respi- ration, et pour saisir les moyens qu'a employés la nature pour effectuer la composition progressive de lorganisation animale, ainsi que son perfectionnement, l’on considere les caractères propres de chaque sorte d’organe respiratoire, il sera dès lors évident qu'aucun mollusque ni aucun autre animal sans vertèbres ne respire par un poumon, quoique beaucoup d’entre eux respirent lair libre ou en nature. D’ail- leurs, indépendamment de la structure particulière et très- connue de tout poumon, Vair n’y pénètre jamais que par la bouche de l'animal, tandis que, dans tout organe respiratoire distinct du poumon, le fluide respiré, quel qu'il soit, est toujours introduit par une autre voie. Confondre des objets si différens, dont chacun d’eux est approprié au degré d'organisation auquel il appartient, et ne peut exister que dans celle de ce degré, c’est, à notre avis, rendre impossible la connaissance de l’ordre de la nature dans ses productions. En effet, dans le cours du règne ani- mal, une même fonction ne peut être exécutée que par un organe ou système d'organes différemment modifié, parce qu'il doit être en rapport avec l’état de lorganisation de laquelle il fait partie. Pour revenir à l’objet particulier dont nous nous occupons, je dirai que les branchies, quoique se présentant sous une mulütude de formes et de situations diverses, ne ressemblent jamais néanmoins à un poumon, Cet organe respiratoire est donc particulier; et on sait qu’il a la faculté de pouvoir S’habituer à respirer Pair. En effet, quantité de crustacés qui vivent presque continuellement sur la terre n’y respirent que ce dernier fluide avec leurs branchies. Si les colimacés, ainsi que les lymnéens, ont une cavité branchiale semblable à celle des limaciens , et ne respirent que l'air libre, cette SANS VERTEBRES. 45 cavité est aussi la même que celle des mélaniens et autres trachélipodes qui ne respirent que l’eau. Mais dans la pre- mière, l'organe respiratoire ne présente au fluide respiré que peu de surface; tandis que, dans la seconde, l'organe dont il est question en offre une beaucoup plus grande. De part et d'autre, ce sont toujours des. organes branchiaux, mais appropriés à la puissance de l’influence du fluide respiré, et qui sont situés dans des cavités analogues. Les limaciens comprennent cinq genres, savoir: orchide, parmacelle, limace, testacelle et vitrine, dont voici l'exposé. ONCHIDE. ( Onchidium.) Corps oblong, rampant, bordé de tous côtés par le man- teau. Tête en saillie sous le bord antérieur du voile; ayant deux tentacules cylindracés et rétractiles. Deux appendices auriformes aux côtés de la bouche : celle-ci en dessous et dépourvue de mâchoires. Deux orifices distincts, l’un pour Vanus et l’autre pour la respiration, disposés sous l'extrémité postérieure du corps. Corpus oblongum , repens, undique velo marginatum. Caput anticum , infra veli marginem prominulum ; ten- taculis duobus retractilibus , cylindraceis. Æppendices ducæ auriformes ad oris latera. Os subtus ; maxillis nullis. Orificia ant et respirationis distincta , infra extremitatem posticam disposita. OBSERVATIONS. Les onchides qui, par leur aspect, semblent très-voisines des limaces et des laplysies, sont néanmoins très-distinguees des pre- mières par la situation de leur anus et de leur cavité branchiale, 45 ANIMAUX et diffèrent éminemment des secondes en ce que leur cavité bran- chiale n’est point à découvert sur le dos, et ombragce par un écus- son-operculaire. Leurs ÿeux ne sont point connus. Leur corps est déborde tout autour par la saillie dn manteau qui forme un rebord plus ou moins large et flottant. Ces animaux sont du nombre de ces hermaphrodites qui ont besoin d’un accouplement pour l'exécution d’une fécondation réciproque. L’orifice pour la sortie de l’organe mâle est situe près du tentacule droit, un peu au-dessus; et celui de l'organe femelle est placé à côte de l'anus. Ils vivent dans le voisinage des eaux , et certains d’entre eux dans les eaux mêmes, où ils viennent de temps à autre respirer l’air à leur surface. ESPECE;S: 1. Onchide du T'ypha. Onchidium T'ypheæ. O. corpore tuberculis irregularibus minimnis obtecto ; veli margine angustiusculo. Onchidium Typhœ. Buchannan, Act. Soc. Linn. 5. p. 132. Onchide. Syst. des An. sans vert. p. 65. Habite au Bengale. Longueur, environ un pouce et demi. Les bords de son manteau , assez étroits, indiquent que cet animal ne nage jamais. 2. Onchide de Péron. Onchidium Peroni. O. corpore verrucis composiuis onusto; veli margine latiusculo repando. Onchidium Peronii. Cuv. Ann. du Mus. 5. p. 58. pl. 6. Habite la mer des Indes, sur les côtes. Cet animal, plus grand que celui qui précède, vit habituellement dans l'eau; et, quoiqu'il rampe sur la vase ou sur les rochers, les bords assez larges et flottans de son manteau font soupconner qu’il nage quelquefois, comme cela arrive aux laplysies. M. Cuvier en connait quelques autres espèces. PARMACELLE. (Parmacella, ) Corps rampant, oblong, renflé vers son milieu, où il est seuiellifère; se terminant par une queue comprimce sur les SANS VERTEBRES. 4” eôtés, et tranchante en dessus. Écusson ovale, charnu, adhé- rent à sa partie postérieure, libre antérieurement, contenant une coquille, et ayant une échancrure dans le milieu de son bord droit. Orifices pour Panus et la respiration sous ’échan- crure de l’écusson. Quatre tentacules : les deux postérieurs plus grands. Orifice pour la génération entre les deux tenta- cules du côté droit. Corpus repens, oblongum, dorsi medio suboibbum et scutelliferum; parte posticä caudiformi, lateribus com- pressé, supernè acutd. Scutellum ovatum, carnosum , posterius corpori adhærente testamque recondente , ante- riüs penitus liberum, margini dextro medio emargina- tum. Orificia ani et respirationis infra fissuram scutelli, Tentacula quatuor : duobus posticis majoribus. Orificium generationts inter tentacula dextri lateris. OBSERVATIONS, La parmacelle est un mollusque terrestre trouvé en Mésopotamie par Olivier. Elle a beaucoup de rapports avec les limaces; mais elle s’en distingue particulièrement par son bouclier qui est libre, non adhérent au corps dans sa moitié antérieure, et qui peut se retrousser. Ce bouclier est plus en arrière que celui partout adhc- rent des limaces. Comme l’un et l’autre sont destinés à protéger Les organes de la respiration, il en résulte que la cavité branchiale de la parmacelle est plus postérieure que celle des limaces, et elle est placée effectivement vers le milieu du corps. De part et d'autre, le bouclier contient dans son épaisseur un corps solide, crétacé; mais, dans la parmacelle , ce corps solide, qui n’est situé que dans la moitic adhérente de l’écusson , a déjà la forme d’une coquille; tandis que, dans l’écusson des limaces, le petit corps solide et déprimé qu’on y trouve n’en est plus que l'élément. La parmacelle a quatre tentacules sur la tête, placés par paires comme seux des limaces, et qui sont pareillement rétractiles. Olivier 45 ANIMAUX ayant communiqué cet animal à M. Cuvier, ce dernier savant en a constitué un genre particulier, et nous a fait connaître ses caractères. ESPECE. 1. Parmacelle d'Olivier. Ponant Oliviertr. Parmacelle. Cuv. Ann. du Mus. 5. p. 442. pl. 20. f: 12.-15. Habite la Mésopotamie. Corps ridé, ayant trois sillons longitu- dinaux depuis l’écusson jusqu’à la tête. Longueur, deux pouces. LIMACE. ( Limax.) Corps oblong, nu, rampant, convexe en dessus, muni an- térieurement d’une cuirasse ou bouclier coriace etun peu ridé, et offrant en dessous un disque longitudinal aplati. Quatre tentacules rétractiles : les deux postérieurs plus grands, oculi- fères au sommet. Cavité branchiale située sous la cuirasse, à la partie antérieure du corps. Orifice pour la respiration et pour l'anus au côté droit de la cuirasse. Celui pour la géné- ration placé en avant, entre les deux tentacules droits. Corpus oblongum , nudum, repens, dorso convexum , anterius clypeo coriaceo subrugoso instructum , subtus disco longitudinali plano. Tentacula quatuor retractilia : duobus posticis majoribus apice oculiferis. Cavitas bran- chialis infra clypeum, orificio latere dextro, ano com- muni. Generationis ortficium intra tentacula dextra. OBSERVATIONS. Les Zimaces sont des mollusques terrestres, nus, rampans , a corps charnu, mollasse, contractile, allongé, convexe ou en demi- cylindre en dessus, aplati en dessous; à peau plus ou moins ridée ou sillonnée extérieurement , et qui ont beaucoup de rapports avec les hélices et les bulimes, dont ils paraissent ne différer que parce qu'ils n’ont point de coquille, mais qui s’eu distinguent néanmoins + SANS VERTEBRES. 49 + par leur cuirasse et par d’autres particularités essentielles. En effet, leur dos, à sa partie antérieure , est pourvu d’uu écusson ou bou- clier charnu et coriace, sous lequel la tête et les autres parties du corps se retirent, quoique incomplétement, pendant la contraction de l’animal. Cet écusson contient, dans son intérieur, un osselet libre et aplati que l’animal ne lance point au dehors, comme le fait celui des hélices. Quelquefois néanmoins on ne trouve à sa place que des corpuscules arénacés qui semblent en être les élémens désanis. Les /imaces s’allongent et se traînent avec lenteur. Leur tête est garnie de quatre tentacules meégaux, qu’elles font sortir ou rentrer à volonté, et qui paraissent leur servir à palper les corps qui sont de- vant elles. On remarque que l'animal les fait rentrer ou sortir de la même manière qu'on développe les doigts d’un gant. Ces animaux sont hermaphrodites, en sorte que chacun d’eux excite, dans son voisin , l'acte de la fécondation, et en reçoit une excitation semblable. {ls sont très-voraces, et rongent les herbes, les plantes potagères et les fruits mûrs. On les trouve dans les lieux ombragés et humides, dans les bois, les champs et les jardins qu'ils infestent. M. Daudebard distingue, parmi les Zmaces , celles qui offrent un pore muqueux à l’extrémite postérieure de leur corps, et dont l’intérieur de la cuirasse ne contient que des corpuscules arénacés. Il leur donne le nom d’arion. Nous renvoyons le lecteur à l'inté- ressant ouvrage de ce naturaliste sur les mollusques fluviatiles et terrestres. On compte environ 15 espèces de ce genre, parmi les- quelles nous ne citerons que lés suivantes. ÉSPECES. 1. Limace rouge. Zimax rufus. L. corpore longitudinaliter sulcato, suprà rufo , subtàs albo, Zimax rufus. Lin. p. 1081. n°. 5. Limax succineus. Gmel. p. 5100. n°.5. Encycl. t. 84. f. 3, [B] Far. corpore fusco nigricante, Tome FI. [2 50 ANIMAUX Habite dans les jirdins, les allées des bois et des parcs, aux lieux ombragés, parmi les herbes. La Var. [ B] se rencontre dans les caves. Cette espèce est un arion pour M. Daudebard. Voyez lou- vrage de ce savant. 2. Limace blanche. Zzmax albus. L. corpore albo ; tentaculis margineque interdum coloratis. Limax albus. Lin. Gmel. p. 3100. n°. 2. Habite dans les bois. Blanche, et varie par ses bords dat jaunes et ses tentacules RE noirs. 3. Limace grise. Zimax cinereus. L. corpore cinereo, sæpius maculato. Limax cinereus. Gmel, p. 3100. n°. 4. Habite dans les jardins et les allées des bois. Cendrée, d’une seule couleur où tachetée de noir. 4. Limace agreste. Limax agrestis. JL. corpore albido; tentaculis nigris. Limax agrestis. Gmel. p. 5101. n°. 6. Habite dans les jardins, les prairies et les bois. Celle-ci est toujours d’une taille inférieure à celle de la précédente, etc. TESTAGELLE. ( Testacella. ) Corps rampant, allongé, limaciforme, muni d’une co- quille sur lextrémité postérieure, Quatre tentacules; les deux plus grands portant les yeux à leur sommet. Orifices pour Panus et la respiration à l'extrémité postérieure. Celui our les organes de la génération sous le plus grand tenta- P D 5 P cule du côté droit. Coauille très-petite, externe, presque auriforme, légère- q P Œ » LES ment spirale à son sommet; à ouverture fort grande, ovale p ? Oo ? D obliquement évasée, ayant le bord gauche roulé en dedans. Corpus repens, elongatum, limaciforme, supra extremi- tatem posticam test instructum, Tentacula quatuor ; duo- SANS VERTÈBRES. bf bus posticis majoribus apice oculiferis. Orificia ani et res- pirationis ad extremitatem posticam. Apertura organo- rum generationis infra tentaculum majus lateris dextri. Testa minima, externa, subauriformis , apice obsoletè spirata ; aperturd amplissimé, ovali, oblique effusé ; labio sinistro inuoluto. OBSERVATIONS: . È La testacelle ressemble tellement à une petite limace par son aspect, qu’on l’en croirait très-rapprochée par ses rapports et dis- tincte seulement par la ires-petite coquille qui recouvre son extré- mité postérieure. Elle est cependant bien moins voisine des limaces que la parmacelle; car sa cavité branchiale occupant le quart postérieur du corps, et l’orifice de cette cavité, ainsi que l'anus, se trouvant tout-à-fait à l’extrémité de la portion du corps citée, Péloigneut beaucoup plus des limaces, et semblent la rapprocher de Ponchide. Il est donc curieux de remarquer que la cavité bran- chiale est très-antérieure dans les /maces, qu’elle est placée vers le milieu du corps dans la parmacelle, et qu’elle est située posté- rieurement dans la éestacelle. Partout cette cavité est protégée, soit par un écusson qui la domine, et qui contient dans son épais- seur une pièce testacée, soit par une coquille devenue tout-à-fait externe. Ces objets sont bien connus par les détails qu’en a donnés M. Cuvier. La testacelle et la vitrine, munies d’une coquille ex- iérieure, dans laquelle l’animal ne saurait rentrer, et paraissant, surtout la dernitre, voisines des hélices sous certains rapports, for- ment une transition assez naturelle de nos gastéropodes à nos tra.- chélipodes ; aussi ces deux genres terminent-ils notre famille des limaciens. On a rarement occasion d'observer la £estacelle vivante, parce qu'elle se tient presque constamment enfoncée sous la térre, où elle se nourrit de lombrics. Il n’y a encore que l’espèce suivante qui soit bien connue. / B2 ANIMAUX ESPÈCE. 1. Testacelle ormier. Testacella haliotidea. T'estacella haliotidea. Faure Biguet, Bullet. des Sc. n°. 61. Draparnaud, Hist. Nat. des Moll. Terr. et Fluv. p. 121. pl. 8 f. 43. 48. et pl. 9. f. 12. 215. Daudebard de Férussac, Méth. Conch. p. 40. Cuvier, Ann. du Mus. 5. p. 440, pl. 20. f. 6. 7. Habite les provinces méridionales de la France. Mon cabinet. VITRINE. ( Vitrina.) Corps rampant, allongé, limaciforme, en grande partie droit; étant postérieurement séparé du pied, contourné en spirale, et enveloppé dans une coquille. Plusieurs appendices postérieurs du manteau se déployant sur la coquille et la re- couvrant en partie. Quatre tentacules : les deux antérieurs fort courts. ‘Coquille petite, très-mince, déprimée, terminée supé- rieurement par une spire courte; ayant le dernier tour très- grand. Ouverture grande, arrondie-ovale; à bord gauche arqué, légèrement fléchi en dedans. Corpus repens , elongatum , limaciforme , majori parte rectum ; parte posticä à pede separatd, in spiram contortd, testé obvolvente : veli appendices plures posticæ usquè ad testam se explicanteseamque partim obtegentes. Tentacula quatuor : anticis duobus brevissimis. Testa parva , tenuissima , depressa , spir4 brevi supernè terminata; ultimo anfractu maximo. Apertura magna , rotundato-ovata; margine sinistro arcuato , intus lœviter inflexo. SANS VERTEBRES. 53 OBSERVATIONS. Les vitrines font encore partie de nos gastéropodes, la principale portion de leur corps w’étant point en spirale, et ne pouvant rentrer entièrement dans la coquille; mais, comme elles tiennent de très- près aux hélices, on sent qu’elles forment une transition naturelle de l’ordre qu’elles terminent à celui de nos trachélipodes qui vient ensuite. Le manteau presque en cuirasse qui couvre le dos de ces animaux est assez analogue à l’écusson des limaces, et en fait jus- qu'a un certain point l'office. Effectivement, l'animal, dans ses contractions, s’y retire partiellement en dessous. Les bords poste- rieurs de ce manteau, ou au moins l’un d’entre eux, fournissent quelques appendices ou lobes contractiles, qui se déploient jusque sur le dos de la coquille, sy meuvent et semblent servir à la nettoyer. De même que dans les testacelles, la cavité pneumobran- chiale des vitrines est bien plus postérieure que celle des limaces; aussi les orifices pour l'anus et la respiration, quoique du côté droit, sont-ils fort en arrière. Les vitrines sont de taille médiocre, et vivent dans les lieux frais ou ombragés. Nous n’en citerons qu’une espèce. d ESPÈCE. 1. Vitrine transparente. /’itrina pellucida. Vitrina pellucida. Drap. Hist. des Moll. p. 119. pl. 8. f. 34.-37. *Helico-limax. Daud. de Férussac, Méth. Conch. p. 42. Habite en France, sur le bord je étangs et dans les lieux frais. Men cabinet. ‘ Voyez les Ÿ. Diaphana et elongate de Draparnaud, » 24 ANIMAUX ORDRE TROISIÈME. LES TRACHELIPODES. Le corps contourné en spirale dans sa partie postérieure, cette partie étant séparée du pied , et toujours envelop- pée dans une coquille. Le pied libre , aplati, attaché à la base inférieure du cou, ou à la partie antérieure du corps, et servant à ramper. Coquille spirivalve engat- nante. Les mollusques de cet ordre tiennent sans doute aux gasté- ropodes par de grands rapports; néanmoins ils en sont émi- nemment distingués, en ce qu’au lieu d’avoir le corps droit, ils l’ont, au contraire, contourné en spirale dans une grande portion de son étendue, portion qui est toujours la posté- rieure; et en ce que leur pied, au lieu de s’y réunir dans toute sa longueur, est libre en très-grande partie, et m'est attaché qu’à la base inférieure du cou, ou au moins qu’à la partie antérieure du corps. La portion de ce corps qui est contournée en spirale ne sort jamais de la coquille; elle ne le pourrait sans se rompre en certaines de ses parties, sa con- formation naturelle ne lui permettant pas de s'étendre où s’allonger en ligne droite. Si le pied de l’animal étendait son adhérence le long de cette portion du corps, il serait alors sans usage, Tousles #rachélipodes sont conchylifères, et leur coquille, ordinairement extérieure ou à découvert, est toujours plus SANS VERTEBRES. 55 ou moins fortement contournée en spirale, s'étant moulée sur le corps qu la portion du corps qu’elle enveloppe. Il serait très-inconsidéré de dire que c’est à la forme spi- rale de la coquille que animal doit sa conformation; car cet animal, dans tous les temps, fut toujours antérieur à sa coquille en existence, et c’est à lui seul que cette dernière doit sa forme. On a donné le nom de fortillon à la partie du corps des trachélipodes qui ne sort jamais de la coquille. Quant à la partie antérieure de ces animaux et à leur pied, ils peuvent sortir de la coquille et y rentrer facilement. Comme le tortillon, ou la partie du corps de ces mollus- ques qui est séparée du pied, est naturellement et constam- ment en spirale, at que néanmoins cette partie est très-di- versifiée dans sa courbure et même dans sa forme, selon les races, elle «a donné à la coquille qui la contient une forme tout -à-fait semblable à la sienne. Or, cette forme participe de toutes les modifications qu'offre la spirale du mollusque, ou de son tortillon dans sa manière de tourner. On sent que l'échelle de ces modifications est renfermée entre ces deux limites, savoir , depuis la forme discoïde, où la spirale tourne sur le même plan, comme dans les planor- bes , jusqu’à la forme turriculée la plus allongée, comme dans les vis et les turritelles. Ce n’est pas tout : non-seulement le éoréillon fait partici- per la coquille spirale à sa manière de tourner, mais il la fait aussi participer aux modifications de sa propre forme. En effet, depuis le tortillon qui est cylindrique, quelle que soit sa manière de tourner, comme celui des scalaires, des dau- phinules, des turbos, ete., jusqu’à celui, trés-aplati, des cones , des olives, etc. , il y a une suite de modifications in- termédiaires qu'il est utile de considérer dans l'étude des 56 ANIMAUX rapports, et dans la détermination des caractères à employer. ” Ilen résulte que la cavité spirale de la coquille exprime par- faitement, pour chaque espèce, la forme particulière du corps de lanimal, c’est-à-dire sa forme propre, et à la fois sa manière de tourner, Comme cest uniquement le collier du mollusque qi forme la surface extérieure de la coquille, ce que j'ai déjà démontré dans mes lecons, lorsque ce collier est simple et uni, il rend la coquille lisse en dehors; tandis que, lorsqu'il est lui-même ridé, tubereculeux, lamelleux ou frangé, la sur- face extérieure de la coquille présente alors des rides, des tubercules, des lames, des franges, etc. Ainsi la seule consi- * dération de la coquille fait connaître suflisamment les vrais caractères extérieurs de l’animal. Quant aux caractères d'organisation intérieure qui assu- rent la classe à laquelle l'animal appartient, il suffit d’obser- ver l'organisation de plusieurs, Dès lors, la coquille indique encore pour les autres, par sa propre nature, la classe où l’on doit les rapporter. Les trachélipodes connus sont beaucoup plus diversifiés et plus nombreux en genres et en espèces que ceux des gas- téropodes jusqu’à présent observés. Il y en a, et c’est le plus grand nombre, ui vivent habituellement us les eaux ma- rines : je les considère comme habitant encore le milieu li- quide dans lequel la nature les a originairement placés. Il y en a d’autres qui vivent dans les eaux douces, où, des mers ils ont su s’introduire. Enfin, d’autres encore sont passés des eaux douces et peut-être aussi des mers sur des sols à décou- vert, et vivent habituellement à l'air hbre qu'ils se sont ha- bitués à respirer. La coquille de ces derniers n’est point ou presque point nacre; et, en général, elle n’offre à l'extérieur aucune autre partie saïllante que des stries d’accroissement. SANS VERTEBRES. Er D'après ce que l’on sait déjà sur les habitudes de ceux de ces animaux qui ont été observés, et ensuite d’après les ana- logies des coquilles dont les animaux ne sont pas encore connus , il parait qu’on peut déjà partager les #rachélipodes en deux grandes divisions, fondées sur la considération de la coquille, et dénommées d’après les habitudes connues de beaucoup des animaux qui appartiennent à ces divisions. En conséquence, je partage lesgmollusques dont il s'agit en deux grandes coupes, savoir : 1°, En trachélipodes sans siphon [les phytiphages]; 2°. En trachélipodes à siphon [les zoophages]. DIVISION DES TRACHÉLIPODES. Ie, SEcTi0N. — Trachélipodes sans siphon saïllant, et res- pirant en général par un trou. La plupart phytiphages ei munis de mâchoires. Coquille à ouverture entière, n'ayant à sa basg ni échancrure dorsale subascendante ni canal. * Trachélipodes ne respirant que l'air. Coquille spirivalve, mutique, non distinctement nacrée. + « [a] Ceux qui habitent hors des eaux. Les Colimacés. à quatre . tentacules. à deux [b] Ceux qui vivent dans les eaux, mais qui viennent respirer l'air à leur surface. Coquille à bords de l'ouverture jamais réfléchis. Les Lymnéens. ** Trachélipodes ne respirant que l’eau. Branchies saillantes en forme de filets, de lames ou de houpes, dans la cavité branchiale. Coquille souvent nàcrée et souvent aussi ayant des parties pro- - tubérantes à sa surface. [a] Coquille fluviatile , operculée, dont le bord gauche n’imite pas une demi-cloison. [F] Coquille à bords désunis. . 56 ANIMAUX Les Mélaniens. {+ +] Coquille à bords réunis. Les Péristomiens. [b] Coquille fluviatile ou marine, dont le bord gauche imite une demi-cloison. Les Néritacés. [c] Coquille marine, dont ë bord gauche n’imite pas une demi- cloison. [f] Coquille flottante à la surface des eaux. Les Janthines. [ff] Coquille non flottante, ayant l’ouverture très-évasée ; point de columelle. Les Macrostomes. [f+ 1] Ouverture sans évasement particulier ; des plis à la co- lumelle. Les Plicacés. [ft f+7] Point de plis à la columelle. {a] Les bords de l'ouverture réunis circulairement. " Les Scalariens. [b] Les bords de l'ouverture désunis. Les Turbinacés. IE. Secrion. — Trachélipodes à siphon saillant, et ne res- pirant que l’eau qui parvient aux branchies par ce siphon. Tous sont marins, zoophages, dépourvus de màchoires, et munis d’une trompe rétractile. Coquille spirivalve, en- gaînante, à ouverture, soit canaliculée, soit échancrée ou versante à sa base. [a] Coquille ayant un canal plus ou moins long à la base de son ouverture, et dont le bord droit ne change point de forme avec Vage. SANS VERTEBRES. 59 Les Canaliféres. [b] Coquille ayant un canal plus ou moins long à la base de son ‘ ouverture, et dont le bord droit change de forme avec l’âge, et a un sinus inférieurement. Les Ailées. [e] Coquille ayant un canal court, ascendant postérieurement, ou une échancrure oblique en demi-canal à la base de son ouver- ture, ce demi-canal se dirigeant vers le dos. Les Purpuriféres. [d] Point de canal à la base de l’ouverture, mais une échancrure subdorsale, et des plis sur la columelle, Les Columellaires. [e] Coquille sans canal , mais ayant la base de son ouverture ‘échancrée ou versante, et ses tours de spire étant larges, com- primés , enroulés de manière que le dernier recouvre presque entièrement les autres. Les Enroulées. PREMIÈRE SECTION. [ Trach. Phytiphages. ] Trachélipodes sans siphon saillant , et respirant en géné- ral par un trou. La plupart se nourrissent de végétaux, et sont munis de méchoires. Coquille à ouverture entière, n'ayant à sa base ni échan- crure dorsale subascendante ni canal. Ce n’est sans doute que par généralité que nous donnons à ces trachélipodes le nom de phytiphages ; néanmoins tous ceux de ces animaux que l’on a connus, et dont les habitudes ont été observées, sont véritablement herbivores. La bouche 60 ANIMAUX de ces mollusques offre rarement une trompe rétractile, et peut-être que les Janthines sont les seules qui soient dans ce cas; mais on leur connaît un museau très-court, muni de deux mâchoires. Beaucoup de ces trachélipodes vivent sur la terre, et con- séquemment ne respirent que l'air libre. D’autres vivent dans les eaux douces, soit stagnantes, soit fluviatiles; et, parmi ces derniers, les uns ne pe que Pair et sont obligés de venir de temps en temps à la surface de l’eau, tandis que les autres ne peuvent respirer que l’eau même. Enfin, il y en a un grand nombre qui habitent dans les eaux marines: or, aucun de ceux-ci ne peut respirer l'air. I paraît que tous ceux de ces trachélipodes qui peuvent respirer ce dernier fluide ont leurs branchies non ou très-peu saillantes, mais rampantes, soif en cordonnets, soit en ré- seau, à la surface des parois de leur cavité branchiale. La supériorité de l'influence respiratoire de l'air sur celle de l’eau en est apparemment la cause. Ceux, au contraire, qui ne peuvent respirer que l’eau, étant obligés de présenter à à ce fluide une plus grande surface de leurs vaisseaux sanguins, ont leurs branchies saillantes dans la cavité branchiale, où,elles offrent des filets, des, lames, des peignes, ou des houpes vasculifères. Quelquefois même ces houpes, sortant par le trou de la cavité, font un panache saillant au dehors. La valvée & plumets et la val- vée piscinale sont dans ce cas. Selon les familles, les uns ont un opercule attaché au pied de l'animal , et les autres en sont dépourvus. Les trachélipodes ph ytiphag es se divisent en plusieurs - familles ; savoir : Les Colimaecs. ll L: ee à Ils ne respirent que l’air. Les Lymnéens. jet , a SANS VERTEBRES, Les Mélamiens. Les Péristomiens. Les Néritacés. Les Janthines. Les Macrostomes.* Les Plicacés. Les Scalariens. Les Turbinacés, Ils ne respirent que l’eau. LES COLIMACES. Trachelipodes aéricoles , munis ou dépourvus dopercule , et ayant les tentacules cylindracés. Coquille spirivalve, n'ayant d’autres parties saillantes à l'extérieur que des stries ou des costules d’accroissement, et dont le bord droit de l'ouverture est souvent recourbé ou réfléchi en dehors. Tousles colimacés sont terrestres, c’est-à-dire vivent sur la terre, quoique beaucoup d’entre eux recherchent l'ombre et les lieux frais; tous conséquemment respirent Pair libre , y sont habitués depuis long-temps, et, par suite de cette ha- bitude, ne sauraient respirer l’eau. Leurs branchies s'étant accommodées à l’air, il n’a plus été nécessaire qu’elles présen- tassent autant de surface au fluide respiré, et elles ont cessé de former des parties saillantes sur les parois de leur cavité branchiale. Les tentacules des colimacés sont cylindracés, au nombre de quatre dans la plupart, et de deux seulement dans les autres. Enfin, dans le plus grand nombre de ces trachélipo- des, il n’y a point d’opercule; mais certains d’entre eux s’en- ferment pendant la mauvaise saison dans leur coquille, en Ga * ANIMAUX formant une cloison qui en bouche l'ouverture, et qui w’adhère point à animal. Voici les genres que nous rappor- tons à cette famille : [a] Quatre tentacules. à Hdlice. = Carocolle, Anostome. Hélicine. Maillot. Clausilie, Bulime. Agathine. F Ambrette,. fb] Deux tentacules. Auricule. Cyclostome. HELICE. ( Helix.) Coquille orbiculaire, convexe ou conoïde, quelquefois globuleuse, à spire peu élevée. Ouverture entitre, plus large que longue, fort oblique, contiguë à l’axe de la coquille, ayant ses bords désunis par la saillie de lavant- dernier tour. Testa orbicularis , superne convexa vel conoidea, inter- dum globosa; spirä parum exsertd. Apertura integra , transversa , perobliqua , axicontigua; penultimo anfractu prominente, marginibus disjunctis. OBSERVATIONS. Les Aélices sont des coquillages terrestres qui, ainsi que les ca- rocolles, ont beaucoup de rapports avec les maillots et les bulimes, SANS VERTEBRES. 65 ét néanmoins qui en sont généralement distingués par les caractères assignés à leur genre. Si, sous le prétexte que c’est animal seul qui doit intéresser le naturaliste, on le considérait uniquement et l’on n'avait égard qu’à ses organes extérieurs, ainsi qu’à leur nom- bre et leurs proportions, pour classer méthodiquement les coquilles, sans doute les Aélices, les carocolles, les bulimes , les maillots, etc., ne formeraient qu’un seul et même genre. Mais on aurait tort de suivre cette marche, car elle serait très-fautive ; et en voici la rai- son : certes, ce n’est point la coquille qui, par sa forme, a donné lieu à celle de l'animal; c’est au contraire la conformation de l’ani- mal qui a amené celle de la coquille, celle-ci s'étant moulce sur son propre corps; ce que j'ai démontré dans mes leçons. S'il en est ainsi, l'étude des coquilles en obtiendra une véritable importance ; car ces enveloppes solides des animaux qui les produisent sont des indices certains de la forme particulière de ces derniers. En effet, si lon considère les coquilles spirales et leur manière de diriger leurs tours, comme depuis la spirale discoïde des planorbes qui s'exécute sur un seul plan, sans élévation, jusqu’à celle des vis qui tourne en formant une spire trés-allongée et fort étroite, on trou- vera dans les coquilles des exemples de toutes les manières inter- médiaires de tourner; et puisque ce n’est point la coquille qui a donné lieu à la forme de l’animal, il est donc évident que , parmi les trachelipodes, la conformation particulière de chacun d’eux nous offre tous les exemples pareillement particuliers dans leur manière de tourner qu'indiquent les coquilles qu’ils ont produites. La certitude de cette considération nous autorise à nous reposer sur elle pour juger, sans craindre de nous tromper, de la forme particulière des animaux dont il est question. Ainsi les différentes coupes que nous sommes parvenus à former, parmi les coquilles spirales, embrassent à la fois celles que nous aurions établies si nous eussions vu à nu les animaux dont ellës proviennent. On distingue les Aélices des maillots, non-seulement par leur forme générale , mais en ouire parce que leur coquille n’est jamais cylindracée et queles bords de leur ouverture sont désunis; et on ne saurait les confondre avec les bulimes, cette ouverture étant plus 64 ANIMAUX transverse que longitudinale’, et son plan étant très-oblique ét pres- que perpendiculaire à l'axe de la spire. Or, ces caractères, qui tiennent nécessairement à la forme particulière de ces trachéli- podes, font sentir qu’on a eu tort de réunir dans le même genre les hélices , les bulimes et les maillots, etc. Les hélices sont distinguées des planorbes avec lesquels Linné les confondait, parce que, dans ces derniers, l'axe de la coquille est fort écarté du bord gauche de ouverture, tandis qu'il y est contigu dans les premières. D'ailleurs les planorbes sont des co- “quilles discoïdes dont tous les tours de spire s’exécutent sur un même plan et s’aperçoivent très-bien, soit en dessus, soït en dessous. Enfin, dans les élices adultes, le bord droit de l'ouverture est en général courbe ou réfléchi en dehors, ce qui n’a jamais lieu dans les coquillages aquatiques, soit marins, soit fluviatiles. On reconnaît facilement les Aélices en ce que leur ouverture est échancrée par la saillie que fait en elle l'avant dernier tour; ce qui a fait dire à Linné, en exprimant leur caractère générique, apertur4 intùs lunaté ; segmento circuli demto. L’animal de ces coquilles ressemble beaucoup à la limace, et porte, comme elle, quatre tentacules, dont deux antcrieurs fort courts, et deux postérieurs plus "grands, oculifères au sommet; mais son dos n’est point muni d’une cuirasse, et son corps, en grande partie séparé du pied, est contourné en spirale. Comme la i- mace, il respire par une ouverture qui est située au côté droit du cou , à l'endroit qui touche à la coquille lorsqu'il rampe. Cette ou- vorture est contigue à deux autres, dont l’une sert d’anus, et l’autre donne issue aux organes de la génération. On sait que ces coquil- lages terrestres ne rampent, pour chercher leur nourriture, que dans les temps pluvieux ou dans les lieux ombragés et un peu humides. Dans les temps de sécheresse, ils se tiennent cachés sous des pierres, des feuilles, où dans les cavités des troncs d’arbres. Il ÿ a néanmoins des espèces qui sont parveuues à supporter l’ardeur du soleil. Ces animaux se retirent pendant l'hiver dans les fentes et les trous qui sont au bas des murs, des vieux arbres, etc. Ils ferment alors l'ouverture de leur coquille par un faux operoule qui les 2 SANS VERTÈBRES. 65 met à l'abri de ce qui peut leur nuire, et subsistént dans une espèce d’engourdissement. | Les Aélices sont innombrables en espèces diverses; car on a lieu de penser que toutes les parties de la surface du globe qui sont hors des eaux, en nourrissent quantité de races différentes. L’on conçeit d’après cela l'extrême étendue de ce genre, que l’on ne saurait comparer à aucun autre sous ce rapport, si ce n’est peut- être à celui des papillons, parmi les insectes. Les espèces qu'il comprend sont en général très-agréablement variées dans les cou- leurs qui les ornent. La plupart sont minces, presque diaphanes, non nacrées, quoique luisantes dans leur intérieur, et quelquefois même au dehors, Nous nous bornerons à la citation des espèces de nôtre collection, en conservant à la plupart d’entre elles les noms que nous leur avions donnés. \| ESPÈGUES. 1. Hélice vésicale. ÆZelix vesicalis. H. testé suborbiculari, depresso-convex& , perforaté ; téniuiusculé ÿ luteo-rufescente , obscurè zonaté ; anfractibus transverse striatis ; labro intùs albo, margine reflexo. Helix cornu giganteum. Chemn. Conch. 11. t. 208, f. 2051. 2052. Daudeb. Hist. des moll. pl. 16. £. 3. a. b. c. Habite à Madagascar. Mon cabinet. C’est une des plus grandes hé lices connues. Comme elle est assez mince, on l’a comparée à une vessie. Dans sa jeunesse, elle est renfermée dans un œuf d’un gris rosé, un peu rembruni ; de la grosseur de celui d’un pigeon; ayant un pouce de long sur trois quarts de largeur. Cette coquille ; dans son développement complet, a au moins 3 pouces de diam. Vulg. la vessie, 2, Hélice géante. Helix gigantea: H. testé orbiculato-convexé , imperforaté ; solidé ; albé ; epider- mide rufo-fuscä; anfractibus transversè striatis ; aperturé patuld; labro intüs albo ; margine reflexo: Helix cornu militare; Lin: Gmel: p. 3620. n°; 29; Knorr, Vergn, 6. t. 32. f, 2. Favanne, Conch. pl. 64. fig. C 2. Helix malum terræ, Chemn: Conch. 9. t. 120. f. 1142. 4145, Tome F1, 5 66 ANIMAUX Helix gigantea. Scopoli, Delic, Insubr. €. 25. fig, A. Gmel. p. 5646. n°, 104. Helix cornu militare. Daudeb. Hist, des Moll. pl. 15. f. 5—7. et pl. 32.8 2. Habite... Mon cabinet. Après la précédente, celle-ci est la plus grande de notre collection. Son test est blanc, sous un épiderme fort rembruni; sa spire est courte et obtuse. Diam., 2 pouces et demi. 5. Hélice polyzonale. Æelix polyzonalis. H. testé orbiculato-ventricosä , obliquè conoide& , imper/forat4, Julvo-rufescente , albo-zonatä ; ultimo anfractu maximo, zonis tribus inœqualibus cincto ; apertur& amplä ; labro margine inte- riore fusco , subreflexo. Helix magnifica. Daudeb. Hist. des Moll. pl. 10 f. 4. a. b. Habite dans les grandes Indes. Mon cabinet. Flle est encore d’une assez grande taille, et cependant elle est mince par rapport à son volume. Son dernier tour est fort grand. Diam., 2 pouces 4 lignes. 4. Hélice monozonale. /Lelix monozonalis. H. testé orbiculato-convexé , ventricosä& , umbilicat@ , pallidè ful- v&; ultimo anfractu zon& albä angustiusculé cincto; spir& bre- viusculd; labro acuto. Helix unizonalis. Encyclop. pl. 462. f. G. a. b. Daudeb. Hist. des Moll. pl. 91. f. 4. Habite. Mon cabinet. Cette belle hélice a 2 pouces de diam. 5. Hélice rousse. Æelix pulla. , H. test& subglobosd', ventricos& , imperforat& , lævi, rufo-casta- ne, albo-zonatä; labro margine interiore albo , reflexo. Lister, Conch. t. 42. f. 43. Knorr, Vergn. 1: t. 21 f. 3. Favanne, Conch. pl. 65. fig. M. THelix jamaicensis. Chemn. Conch. 9. t. 129. f. 1140. 1141. ; Gmel. p. 5644. n°. 254. Ejusd. helix pulla. p« 5650. n°. 115. Helix jamaicensis. Daudeb. Hist. des Moll. pl. 0 68. Habite à la Jamaïque. Mon cabinet. Elle est tellement lisse que ses stries d’accroissement sont difficiles à distinguer. Ses zones varient d’une à trois. Diam, , 25 lignes, SANS VERTEBRES. 67 6, Hélice lincolée, ÆLelix lineolata. I, test& globosä, imperforatä , luteo-rufescente ; lineis fimbriatis confertis inœqualibus fuscis cincté; spiré apice albd; labro mar- gine reflexo , intüs albo. Favanne, Conch. pl. 64. fig. C 1. Helix undulata. Daudeb. Hist. des Moll. pl. 16. f. 3—6. Habite en Amérique. Mén cabinet. Elle a une ou deux lignes de plus large que les autres sur le milieu de son dernier tour: Diam., en ‘“viron 21 lignes. 7. Hélice changée. Æelix mutata. H. testé globos , perforat& aut imperforaté , zonis duabus rufis Lans fuscc-maculatis cincté, albo-fasciatä; spirâ exsertiusculé ; pallide rufû , lineatä; labro margine reflexo. Helix castanea. Oliv. Voy. pl. 17. f, 1. a. b. Helix lucorum. Daudeb. Hist. des Moll, pl. 21. a, Habite en Italie et dans le Levant. Mon cabinet, Espèce bien dise tincte, qui paraît être le produit d’une variation de l’H. pomatia dans les lieux que l’on vient de citer. M. Daudebard pense que cette espèce’ est l'H. lucorum de Muller, Diam.; 19 à 20 lignes. 8. Hélice vigneronne. #/elix pomatia. H. test& globosé, subperforatä&, albid& vel pallidè fulv& ; zonis tribus luteo-rufescentibus cinctd; anfractibus transversè siriatis ; labro margine subreflexo. Helix pomatia. Lin. Gmel. p. 3627. n°. 47. Muller, Verm. p. 45. n°, 245. , Lister, Conch: t; 48. f. 46, a, Gualt. Test. t. 1. fig. A. B. C. E. 1.2. fig. B. D’argenv. Conch:'pl. 28. f et Zoomorph. pl. ©. f. 4; \ Le Vigneron. Geof, Coq. p. 24. n°: 1. Chemn. Conch. 0. t. 128. f, 1158. a. b. c. Drap. Moll. pl. 5. f. 20. Daudeb. Hist. des Moll. pl. 21. et pl. 24. . 2. Habite en France, etc., dans les vignes, les grandes allées des bois, Mon cabinet. Ses stries d’accroissement sont assez apparentes et ses zones souvent obscures. Quelquefois, par suite d’un état maladif de Panimal, la coquille est fortement. allongée en spirale plus ou moins lâche. Cette espèce se sert sur nos tables, Vulg. ] escargot, Diam. de la précédente ou à peu prés. e grand- 68 ANIMAUX 9. Hélice chagrinée. Æelix aspersa. H. test@ globosä, imperforat@, rugosiusculd , griseo-lutescente ; flammulis fuscis in zonas dispositis ; labro margine interiore albo , reflexo. Helix aspersa. Muller, Verm. p. 59. n°. 255, Lister, Conch. t. 49, f. 47. Gualt. Test. t. 1. fig. E. D’'Argenv. Conch. pl. 28. f. 3. Favanne, Conch. pl. 65. fig. D 3. Knorr, Vergn. 4. t. 27. f. 5. Le Jardinier. Geoff. Coq. p. 27 n°. 2 Schroëtter, Einl. in Conch. 2. t. 4. f. 7. Chemn. Conch. 9. t. 130. f. 1156—1158. Gmel. p. 3631. n°. 58. Draparn. Moll. pl. 5. f. 25. Daudeb. Hist. des Moll. pL 18. 10. pl. 21 B. f. 6. 7. et pl. 24. £. 5. Habite en France, etc., dans les haies et les jardins. Mon cabinet. Espèce très-commune. Diam. , près de 16 lignes. 10. Hélice vermiculée. Helix vermiculata. H. test& subglobos&, depressiuscul@ , imperforatä , albido grise& vel pallidè fulvä, subfäasciaté, punctis lineolisque albis minimis adspersä; spir& brevi; labro margine interiore albo. Helix vermiculata. Muller, Verm. p. 20. n°, 219. Petiv. Gaz. t. 52. f. 11. Gualt. test. t. v. fig. G. H. Favanne, Conch. pl. 64. fig. K 2. K 5. Chemn. Conch. 9. t. 129. f, 1148. a, b, c. Gmel. p. 5616. n°. 253. Drap. Mall. pl. 6. f. 7. 8. Daudeb, Hist. des Moll. pl. 37. et pl. 39. a. f. 5. 6. Habite la France méridionale , l'Espagne, l'Italie, etc., dans les vi- gnes et les jardins. Mon cabinet. Diam. 13 lignes. 11. Hélice d’Alicante. Æelix alonensis. H. test subglobosé , depressiuscul@ , imperforatä , alibdé , rufo et fusco fasciaté ; spir& brevi; aperturä lunari ; labro subacuto. Helix alonensis. Daudeb. Hist. des Moll. pl. 56. a. f. 4. et pl. 39. Habite en Espagne, aux environs d’Alicante. M. Daudebard. Mon cabinet. Elle est très-voisine de celle qui précède, et n’en diffère SANS VERTEBRES. 69 presque que par la rondeur de son bord droit. Diam. , 15 lignes et demie. 12. Hélice versicolore. ÆZelix versicolor. H. test& subglobosé , imperforatd , glabriusculé , albà , lineis fus- cis roseisque distinotis cincté ; spiré prominente ; columelld rosed ; labro simplici , acuto. Halix versicolor. Born. Mus. 1. 16. f, 9. 10. Gmel. p. 5651. n°. 195. Daudeb. Hist. des Moll. pl. 17. f. 1—53. Habite... Mon cabinet. Ses lignes roses sont principalement situées près des sutures. Diam., 11 lignes. 15. Hélice natice. ÆLelix naticoides. H. testä subglobosé , ventricosd , imperforatà , tenuissim&, fusco- virente; anfractibus transversè striatis ; aperturd ampla ; labro simplici, acuto. Gualt. Test. t. 1. fig. F. Helix apertu. Born, Mus. t. 15. f. 19. 20. Helix neritoides. Chem. Conch. 09. t. 133. f. 1204. 1205. Helix aperta. Gmel. p. 5651. n°. 192. Helix naticoides. Draparn. Moll. pl. 5. f. 26. 27. Daudeb. Hist. des Moll. pl. 11. f. 17—20. Habite le midi de la Franee, etc. Mon cabinet. Diam., 1 pouce. 14. Hélice peinte. Helix picta. H. test subglobosé , imperforaté , tenui , læviusculà&, citrinä vel cærule& vel rufä, fascus variüs longitudinalibus et transversis cruciatim disunctd; spird brevi, obtusd ; labro simplici, acuto. Helx picta. Born. Mus. t. 15. f. 17. 18. Knorr, Vergn. 1. t. 10. f. 2. Chem. Conch. 9. t. 130. f. 1162—1165. Gmel. p. 5650. n°. 189. Daudeb. Hist. des Moll. pl. 11. a. f. 14. pl. 12 et 15. pl. 14. f. 1—5. et pl. 25. f. 9. 10. Habite... Mon cabinet. Très-jolie espèce, offrant une infinité de va- riétés dans sa coloration. Diam. , 1 pouce, où un peu plus. 15. Hélice galactite. Æelix galactites. H. testé subglobos& , imperforat&', lœvissimä , nitidä, candidé , Jasciis rubro-fuscis cinctä ; ultimo anfractu trifasciato ; spirä obtusd; eolumellé lute@ ; lubro margine reflexo. #0 ANIMAUX Hielix murabilis. Daudeb. Hist. des Moll. pl. 31, f. 4—6. [b] Var. tesid supernè in conum elongatd. Habite... Mon cabinet. Belle coquille , trèsisse, d’un blanc de lait éclatant, et fasciée de larges bandelettes d'un rouge-bran, dont trois sur son dernier tour. Elle paraît imperforée, le bord gauche recouvrant et cachant lPombilie. Diam., 16 lignes. La var. [b) n’en diffère que par une forme bien plus allongée. 16, Hélice hémastome. Æelix hœmastoma. H. test& globoso-conoided, ventricosé , imperforat , rufo-castaned , infernè albo-zonatä; apice roseo; apertur& latere dilataté : funde albo; columella labroque purpureis. Helix hœmastoma. Lin. Gmel. p. 5649. n°, 112.. Muller, Verm. p. 78. n°. 274. Seba, Mus: 5. t. 40. f. 6. 7. Favanne, Conch. pl. 64. fig. À 4. Chemn. Conch. 0. t. 150. f. 1150. 1151. Schroëtter, einl. in Conch. 2. t. 4. f..5. 6. Daudeb. Hist. des Moll. pl. 32. b. f. 1. 2. 5. Habite dans les syandes Indes. Mon cabinet. Très-belle espèce, re- marquable par la forme et la coloration de son ouverture. Son bord droit est très-réfléchi. Diam. 21 lignes. Hélice boue-noir. Ælelix melanotragus. H. testä& globoso-conoided, ventricosä, imperforaté, castaneo- Juscä , infernè albo-zonatd; apice luteo; apertur& transversd : fundo albo ; columellé labroque nigris. Helix melanotragus. Born. Mus. p. 588. Helix hæmastoma. Chemn. Conch. 9. t. 150. f. 1152. 1155, Helix senegalensis. Encyclop. pl. 462. f. 4. a. b. : Blelix melanotragus. Daudeb. Hist, des Mol. pl. 52. B. f. 3. 4. G. Habite dans les grandes Indes. Mon cabinet. Coquille sans donte très-voisine de la précédente ; mais, outre qu’elle est en dehors d’un marron plus rembruni, et que son ouverture est bordée de noir, le cône obtus que forme sa spire est réellement plus allongé, et son dernier tour est plus bombé. De part et d’autre, louver= ture est transverse et le bord droit réfléchi en dehors. Diam. 20 lignes. 18, Hélice étalée. ÆZelix extensa. H. testé subglobosé , imperforatä, albä ; spir& brevi , obtusé ; aper- _ turd patulä; labro repando , margine reflexo. SANS VERTÈBRES. 7 I Felix extensa. Muller , Verm. p. 60. n°. 254. Gmel, p. 3651. n°. 59. Daudeb. Hist. des Moll. pl. 16. f. 1.2. Habite PAmérique, selon M. Daudebard. Mon cabinet. Notre co- quille est immaculée, ainsi que le dit Muller, .Diam., 19 lignes. 19. Hélice lucane. ÆHelix lucana. H. testé globosä , umbilicatä , crassiusculd , glabrä , infernè albä , supernè rubente; spir& breviusculd , conoideä ; aperturä rufo- violacescente; labro margine reflexo. Helix lucana. Muller, Verm. p. 75..n°. 270. Chemn. Conch. 9. t. 130. f. 1155. Gmel. p. 5636. n°. 78. . Daudebard. Hist. des Moll. pl. DB ELLE: Habite au cap de Bonne-Espérance, selon M. Daudebard. Mon Ca- binet. Le bord columellaire s’avance un peu sur l’ombilic. Diam, environ 15 lignes. 20. Hélice petit-globe. Helix Na ro IH. test subglobos@, perforatä; pallidè fulÿä , inférnè alba; an- fracubus transversè striatis ; are PreuE : ces £ labro sub- reflexo. PI Helix globulus. Müller, Vérm: p. 68. n°. 264. Lister, Conch. t. 44. f. PA lg L Chemn. Conch. 9. t. 130. f, 1159: 1160. Gmel. p. 5629. n°. 52 Daudeb. Hist. des Moll. pl. 26. f. 10-12. ; Habite aux environs de Pondichéry. M. Daudebard. Mon cabinet. Elle est moins globuleuse que celle qui précède. Diam, 15 lignes. 21. Hélice mélanostome. Helix melanostoma. IH. testä globosd umperforatà , crassiusculd , Litdiialie} Striaté , cinered ; subfasciat& ; apertur& rufo-fuscä; labro simplici , aculo. Gualt. Test. t. 2. fig. C. Helix melanosioma. Draparn. Moll. pl. 5. f. 24: Daudeb. Hist. des Moll. pl. 20. f. 5-6-0. Habite dans le midi de la France et en Égypte, d'où Bruguiéres m'en a envoyé plusieurs individus. Diam. , 13 lignes et demie. 22. Hélice ciselée. Æelix cœlaturx. H. testé subglobosd , imperforatä ; longitudinaliter transversimque striatà , intense rufa; Spirä exsertiuscula. ANIMAUX > | 1] Helix cælatura. Daudeb. Hist. des Moll. pl. 28. f. 5.4. Habite dans l’île de Bourbon. Mon cabinet. Dans la eoquille adulte, le bord droit est réfléchi, et a son limbe interne d’un beau blanc, Il est simple dans la mienne, qui est imparfaite. Diam., 13 lignes et demie. 25. Hélice microstome. ÆZelix microstoma. H. tesi& subglobos@, imperforat& , solidä , alb&; striis creberrimis undulatis elegantissimis ; sptr& brevi , obtusd ; fauce parvd; co- lumellä luteä; labro margine reflexo. Helix auricoma. Daudeb, Hist. des Moll. pl. 46 f. 7-9. Habite dans l’ile de Cuba. Mon cabinet. Jolie coquille , agréablement striée, et dont le test est assez épais. Diam. , 11 lignes. 24, Hélice maculeuse. Æelix maculosa. FH. 'testä glaboso-depressä , ventricos@ , subtus convex@ , perforatä , albd, fulvo-maculosä; nr transverse striatis; labro mar- gine subacuto. Helix maculosa. Born, Mus, t. ” f. 15-16. Gmel. p. 5622. n°. 164. Daudeb, Hist. des Moll. pl. 28. f. 9-10, Ejusd, helix irregularis. Hist. des Moll. pl. 28. f. 5-6. Habite dans les îles de l’'Archipel et en Égypte. Bruguières. Mon cabinet. Intérieur du bord droit d’un fauve roussâtre. Diam. , 11 lignes. 25. Hélice de Richard. Æelix Richardi. H. testé orbiculato-convexä, latè umbilicatä , squalidé albä; an- Jractibus transversè striatis : strüis confertis, undulatis ; Méca margine albo , valdé reflexo , ad basim subunidentato. Helix Richardi. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 174. Habite PAmérique septentrionale, dans l’état de Ténessé, aux en- virons de Knoxville. Michaux. Mon cabinet. Diam., 14 lignes. 26. Hélice de Bonpland. Æelix Bonplandii. I. testà orbiculato-convexé , subperforatä , squalidè albd ; anfrac- tibus transversé striatis : strüs tenuissimis , obliquis ; ultimo an- fractu obtusè angulato ; labro expanso , margine reflexo. Helix albolabris. Var ? Daudeb. Hist. des Moll. He Habite dans l’ile de Cuba , aux eavirons de la Havanne. M, Bon- pland. Mon cabinet. Diam, 15 lignes et demie. SANS VERTEBRES. 73 27. Hélice planulée. Helix planulatz. : H. testé orbiculato-depress@é, umbilicatä , lævi, albo et luteo-ru- bente marmoratd ; spiré retusd; apertur& subrotundä , compressd : murginibus connexis , reflexis ; albis, Habite... Mon cabinet. Belle coquille, très-remarquable par les ca- ractères de son ouverture. Elle est blanche en dessous, et a une petite dent à la base de son bord droit. Son dernier tour est légè- rement anguleux. Diam. , 17 lignes. 28. Hélice labrelle. ÆZelix labrella. H. testé orbiculato-convexé , subdepressä , laté umbilicatä, glabré , castaned, subtüs albo-zonatä, apice alb&; labro valdé expanso , intüs albo, margine reflexo. ù tHelix sepulchralis. Daudeb. Hist. des Moll. pl. 75. f. 1. Habite à Madagascar. Mon cabinet. Belle espèce, remarquable par l'ampleur de son bord droit. Diam., 18 lignes et demie. 29. Hélice onguline. Aelix ungulina. H. testé orbiculaté, ventricosé, suprà depresso-excavaté, infrà concavä, laté umbilicaté , aläbrh , intensè ruf&; labro intüs albo , margine reflexo. Helix FT Lin. Gmel. p. 3635. n°. 6. Muller, Verm. p. 69. n° 265. Rumph. Mus. t. 27. fig. R. Petiv. Amb. t. 12. f. 15. Seba, Mus. 3. t. 4o f. 11. Born. Mus. t. 15. f. 11 12. Helix badia. Gmel. p 3639. n°. 171. Helix ungulina. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 192. Habite dans lile de Java. Mon cabinet. Espèce presque discoïde ; La spire, au lieu d’être en saillie, est déprimée et même enfoncée de manière que la coquille est concave en dessus, comme elle l’est encore en dessous, indépendamment de lPombilic. Diam. , environ 18 lignes. 50. Hélice peau-de-serpent. ÆZelix pellis serpents. H. testà orbiculato-convex&, umbilicaté , griseo-flavicante , fasciis flammeis rubris albisque pict@ , subtüs seriebus pluribus puncto- rum rufescentium ornat@; spir& obtusissimd; ulüimo anfractu subangulato; labro marsine albo, reflexo. Lister, Conch. t. G6. f. 64. 4 ANIMAUX I Petiv. Gaz. t. 150. f.. 2. Favanne, Conch. pl. 63. fig. G 5. Telix m7 serpentis. Chemn. Conch. g. t. 128. f. Pr 1000, ÆEjusd. Conch. 11. t. 208. f. 2046. 2047. Gmel. p. 5620. n°. 254, Daudeb, Hist. des Moll. n°, 185. Habite en Amérique, dans les forêts de la Guyane, ete. Mon cabinet Très-belle espèce, agréablement variée dans sa coloration. Diam., 2 pouces. 51. Hélice simistrale. ÆZelix senevalensis. I. test& sinistrorsd ,orbiculato-convexé , umbilicat4 , albido-fulrà, lineis rufis confertis cinctä ; ullimo anfractu zon& alba distincto ; labro intüs albo, margine reflex. Helix senegalensis. Chemn. Conch. 9. t. 109. f. 917. 918. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 180. Habite... Mon cabinet. Coquille rare, singulière par sa manière de tourner. Diam., près de 20 lignes. 2 52. Hélice microdonte. Æelix unidentata. H. test& orbiculato-conoide&, subtüs convex& , imperforatä , rufdà; ulimo anfractuw obtusè angulaio, zon@ albidä cincto; lubro intüs albo, margine reflexo, basi unidentato. Helix unidentata. Chemn. Conch. 11. t. 208. f. 2049. 2050. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 515. Habite dans la Guyane. Mon cabinet. Diam. , 18 lignes. 33. Hélice enfoncée. Æelix cepa. IH. testé orbiculato-subconoide&, imperforaté , rufdà, albo-Jasciata ; ultimo anfractw prope labrum profundè excavato et infrà in dentem producto; lubro margine reflexo, basi unidentato. Helix cepa. Muller, Verm. p. 74. n°. 269. Lister, Conch. t. 88. f. 89. Nicolson , Saint-Domingue, pl. 5. f. 9. Gumel. p. 5619. n°. 28. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 115. Habite à Saint-Domingue. Mon cabinet. Coquille remarquahle par Pexcavation de son dernier tour. Diam., 20 lignes. 4, Hélice hétéroclite. ZZelix heteroclites. L H. testä orbiculato-convexé , imperforat@ , minutissimé et oblique striatà, pallidé fulvd; anfractu tertio ad periphœæriam acutan- SANS VERTEBRES. 75 gulo; spir& plunulatä, retusä; labro margine reflexo , basi bidentato. Helix Lamarcki. Var. B. Daudeb. Hist. des Moll. pl. 57. f, 2. Habite à la Jamaïque, selon M. Daudebard. Mon cabinet. Coquille singulière en ce que, outre son dernier tour qui est subanguleux , le troisième est comme soulevé et a son pourtour aussi tranchant que celui d’une earocolle. Diam. , 21 lignes. 35. Hélice discolore. Æelix discolor. H. test& orbiculato-convexé , imperforatä , glabrä , pallidè rufà ; ultimo anfractu zond castaned albo-marginat& cincto; spirä obtusd; labro margine valdè reflexo, basi dente obsoleto. Helix discolor. Richard. Daudeb. Hist, des Moll. pl. 46. f. 5-6. Habite à Cayenne. Richard. Mon cabinet. Limbe du bord droit rou- geatre. Diam. , 15 lignes. 56. Héhce lactée. Helix lactea. I. test& orbiculato-convex@, imperforatä, grise&, rufo vel fusco Jasciatä, punctis lacteis minimis notata ; spir& retusd; fauce nigré; labro expanso, margine reflexo. Helix lactea. Muller, Verm. p. 19. n°. 218. Lister , Conch. t. 51. f, 40. et t. 05. f. 06. Petiv. Gaz. t. 155. f, 8, Chemn. Conch. 9. t. 150. f. 1161. Gmel. p. 3629. no. 237. Daudeb. Hist. des Moll. pl. 45. Habite en Espagne, en Barbarie et dans l'ile de Ténérife. Aluuger. Mon cabinet. Espèce fort remarquable par ses caractères. Diam., environ 19 lignes. 57. Hélice zonaire. Helix zonaria. H. test& orbiculato-depressé, umbilicat&, glabr@, albida, fusco- zonaté , maculis rufis atlspersd ; spir& planulatd; labro expanso, margine reflexo , albo. Helix zonuria. Lin. Gmel. p. 5632. n°. 63. Muller, Verm. p. 35. n°. 237. Lister, Conch. t. 73. f. 72, Gualt. Test. t. 5. fig. LL. Seba, Mus. 3. t. 40. f. 52. 55, Chemn. Conch. g. t. 152. f. 1188. 1189. Daudeb, Hist, des Moll. pl. 72 et 75. 76 ANIMAUX [B] Var. testd alb& , nitidä, fusco-bizonaté. Seba, Mus. 5. t. 4o f. 55. Knorr, Vergn. 5. t. 21. f. 4. Daudeb. Hist. des Moll. pL 75. f. 6. Habite les grandes Indes. Mon cabinet. Diam. ,14 lignes. La variété citée à été recueillie dans l'Ile-de-France , par M. de Labillardiere. Celle-ci est plus petite, très-blanche, et marquée de deux fascies brunes sur le dernier tour. 58. Hélice tachetée. ZZelix guttata. H. testé orbiculato-convexé , depressiuscul&, imperforaté , tenui, grise&; maculis fulvis confertis fasciatim dispositis ; labro mar- gine albo , reflexo. Helix guttata. Oliv. Voy. pl. 31. f. 8. a. b. Daudeb. Hist. des Moll. pl. 58. f. 2. Habite dans le levant, aux environs d’Orfa. Mon cabinet. Diam. de la précédente. 59. Hélice de Madagascar. ÆZelix Madagascariensis. H.testä orbiculato-convexé , umbilicaté , tenuiter strialä ,corne , Jfusco-bifasciatä; spir& brevi, obtus& ; labro intüs albo, margine reflexo. Helix madecassina. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 180 bis. Habite à Madagascar, près du Fort-Dauphin, dans les bois. Bru- guières. Mon cabinet. Diam., 13 lignes. 40. Hélice de Java. Helix Javanica. IL. testé orbiculato-convex& , depressiuscul&, imperforatä, tenuiter striaté , corned ; ultimo anfractu fascüs duabus fuscis cincto; spir& brevissimé ; apertur& concolore ; labro acuto. Helix Javacensis. Daudeb. Hist. des Moll. pl. 92. f. 2. Habite dans l’île de Java. M. Leschenault. Mon cabinet. Diam. de la précédente. 41. Hélice du Pérou. Helix Peruviana. II. test& orbiculato-depressä, latè umbilicat&, tenui, rugulosé, fulvo-ruféscente, subtüs albido-griseé ; spirä obtusé ; labro acuto. Helix laxata. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 181. Habite dans le Pérou. Dombey. Mon cabinet. Tous les tours de spire s’apercoivent dans lombilic, Diam. , 11 lignes. SANS VERTEBRES. 7 a | 42. Hélice simple. Aelix simplex. H. testé orbiculato-convexé , imperforatä, oblique striat& , pallidè rufescente; spiré subconoideä, apice rubente; labro simplici , acutiusculo. Habite. Mon cabinet. Coquille assez mince, offrant un léger en- foncement au bas de son axe , sans être perforée, Diam., 16 lignes. 45. Hélice turban. Æelix cidaris. H. test@ orbiculato-conoide&, subumbilicat@ , obliqué striatä , albä ; ulimo anfractu lineä obscurè rubré cincto; spiré turgidd, apice obtusé; labro simplici, acuto. Helix citrina. Var. A. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 240. Habite dans l’ile de Timor. Mon cabinet. Diam., 15 lignes. 44. Hélice citrine, Aelix citrina. H. testé orbiculato-convexé, subumbilicatä , lævi, diaphandä, nitidä, pallidè lute&, ætate castane&; ultimo anfractu fasciä albä aut nigré cincto; spiré obtusd ; labro acuto. Helix citrina. Lin. Gmel. p. 5628. n°. 49. Muller, Verm. p. 65. n°. 260. Lister, Conch. t. 54. f. 5o. et t. Go, f. 57. Gualt. Test. t. 3. fig. D. E. D’Argenv. Conch. pl. 28 f. 10. Favanne, Conch. pl. 65. fig. 11. Seba, Mus. 3. t. 30. f. 1-10. Knorr, Vergn. 5. t. 22. f. 7. Born. Mus. t, 13. f. 14. 15. et t. 15. f. 1-10. Chemn. Conch. 9. t. 131. f. 1167-1175. Daudeb. Hist. des Moll, n°. 240. Habite dans les grandes Indes, selon M. Daudebard. Mon cabinet. Belle coquille, très -lisse, transparente, à bord droit toujours tranchant. Diam., 16 lignes. 45. Hélice peson. Æelix aloira. H. testé orbiculato-convexd, depressiusculé, latè umbilicaté, rugulosä, griseo-flavescente , immaculatä ; labro simplici , acuto. Helix Aloira. Lin. Gmel. p. 3615. n°. 11. Helix oculus capri. Muller, Verm. p. 59. n°, 259. Lister, Conch. t. 70. f. 80, Gualt. Test. t. 5. fig. G. D’Argenv, Couch, pl, 6. fig. E. r 6 ANIMAUX Favanne, Conch. pl. 65. fig. L 1. Born. Mus. t. 14. f. 5-4. Chemn, Conch. 9. t. 125. f. 1095. 1094. Helix œgophthalmos. Gmel. p. 3614. n°. 5. Helix Algira. Draparn. Mall. pl. 7. f. 58. 39. Daudeb. Hist. des Moll. pl. 81. £. 1. Habite dans le midi de la France, la Barbarie, etc. Mon cabinet. Dans l'état frais , elle a un épiderme verdatre. Diam., 19 lignes. 46. Hélice verticille. Æelix verticillus. IL. test orbiculato-convex& , latè umbilicat& , tenuiuscul& , subpel- lucidä , luteo et griseo virente, variegaté ; anfractibus transverse striatis ; apice obtuso ; labro simplici , acuto. Helix verticillus. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 202. Habite dans les provinces méridionales de l'Autriche. Mon cabinet. Elle a beaucoup de rapports avec la précédente. Diam., 11 lignes trois quarts. 47. Hélice semi-rousse. ÆZelix olivetorum. H. test& orbiculato-convex@, umbilicaté , tenui, pellucidä , suprà corneo-rufà, subtis albidä ; spir& obtusd ; labro simplict, acuto. Gualt. Test. t. 5. fig. G. Helix olivetorum. Gmel. p. 3659. n°, 170. Telix incerta. Drap. Moll. pl. 13. f. 8. 9. Felix olivetorum. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 205. Habite dans le midi de la France, VItalie: M. Daudebard. Mon ca- binet. L’ombilic laisse voir plusieurs des tours de la spire. Diam. , 9 lignes. 48. Hélice planospire. Æelix planospira. I. testé orbiculato-depressé, subtùs convex& , umbilicat@, glabrä, corneo-lutescente; spirä pland ; ullimo anfractu fascià albida rufo-marginaté cincto; labro margine reflexo , albo. Gualt. Test. t. 5 fig. O. Helix zonata. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 165. Habite en Italie. M. Ménard. Mon cabinet. Diam. ,environ 10 lignes. 49. Hélice de la Barbade. Æelix Barbadensis. IH. testä orbiculato-convex& , depressiuscul& , imperforaté , glabrä, > > UMP > pallidè ruyä; spir& obtusä; aperturâ angustatä : marginibus connexis, rufis ; labro extùs marginato. Helix isabella. Daudeb. Hist. des Moil. pl. 47. f, 2. SANS VERTERBRES. 79 An Lister, Conch. t. 74. f, 93? Habite dans la Barbade. M. Macleay. Mon cabinet. Elle a quelque - fois une fascie blanchâtre sur le milieu du dernier tour. Diam., 9 lignes et demie. 5o. Hélice sinuée. ÆHelix sinuata. H. testé orbiculato-globulosé , utrinque convex&, imper/oratä, glabrä , pallidè ru] ; aperturé elongato-angustalé : marginibus connexis ; labro infernè quadridentato, extüs plicis tribus im- pressis notalo. Helix sinuata. Muller, Verm. p. 18. n°. 217. Lister, Conch. t. 97. f. 98. Born. Mus. t. 14. f. 15. 14. Favanne, Conch. pl. 65. fig. F 8. Chemn. Conch. 9. t. 126. f. 1110—1112. Gmel. p. 3618. n°. 23. Daudeb. Hist. des Moll. pl. 54. f. 1. 2. Habite dans les Antilles. Mon cabinet. Espèce singulière et fort re- \ S : ; ; marquable par ses Caractères. Diam., environ 10 lignes. f b1. Hélice marron. ÆZelix hippocastanum. H. testé subglobosé , imperforaté , tenuissime striat@ , castaned; ultimo anfractu fascià albé cincto; apertur@ ringente; colu- mell& dente incrassato magno; labro maroine interiore multi- dentato. Helix hippocastanum. Lam. Journ, d'Hist. Nat. pl. 42. f. 5. a. b. Favanne, Conch. pl. 63. fig. F 6. Helix nux denticulata. Chem. Conch. 11. t. 200. f. 2055. 2056. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 93. Habite à la Martinique, sur les montagnes. Mon cabinet. Coquille très-singulière, distinguée éminemment par son ouverture grimMa- cante. Diam., près de glignes. 52. Hélice bidentale. ZZelix bidentalis. H. testé subglobosä, subtüs convex& , imper/oralé, strits exilissi- mis subdecussatä , lutescente; zonis Jasctisque virentibus; spirä brevi, conoide& ; labro albo, reflexo, superné bidentato, extis cost& carinatà instructo. Helix malleata. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 91. Habite dans Pile de Ténérife. Maugé. Mon cabinet. Espèce bien distincte, mais compliquée dans ses caractères. Dia. , 9 lignes et demie. 80 ANIMAUX 55. Hélice argile. ÆZelix aroilacea. H. test@ subglobosä, perforaté , diaphan&ä, corneo-rufescente; spirâ brevi, obtusä; labro margine albo, reflexo. Helix argilacea. Daudeb. Hist. des Moll. pl. 26. f. 1—3. Habite dans l’île de Timor. Mon cabinet. Son ombilic est plus ou moins recouvert par le bord gauche. Diam. , 10 lignes et demie. 54, Hélice macrostome. ÆZelix wittata. IH. testé subglobos& , perforatä , tenuiter striatä , alb&; spir& brevi, conoïideä , apice cœruleo-nigr&, apertur& fusco-nigricante ; labro expanso, margine albo , reflexo. Helix vittata. Muller, Verm. p. 76. n°. 271. Chemn. Conch. 0. t. 152. f. 1190—1192. Gmel. p. 3656. n°. 79. Daudeb. Hist. des Moll. pl. 26. f. 4—6. Habite dans l'ile de Ceylan et sur la côte de Coromandel. Mon ca- binet. Son dernier tour a une fascie bleue qui se continue jus- qu’au sommet de la spire, lequel est d’un bleu-noirâtre. Diam., 9 lignes. 55. Hélice rayée. Lelix alauda. I. testé globoso-conoideä&, imperforatä, glabrä , alb&, fulvo-cæ- rulescente zonaté ; anfractibus transversim rufo-lineatis , mar- gine superiore line fuscä interrupt& cinctis ; apice obtuso. Helix alauda. Daudeb. Hist. des Moll. pl. 1053. f, 2. 3. Habite... Mon cabinet. Les lignes colorées qui traversent ses tours sont nombreuses, serrées, et s'étendent depuis le sommet de la spire jusques sous la coquille, près de l'ouverture. Diam. , 10 lignes. 56. Hélice porphyre. Æelix arbustorum. H. testé subglobosä , perforatä , solidä , tenuiter striat@ , luteo-vi- rente, maculis rufis minimis creberrimis adspersé; ultimo an- fractu fascid fuscä cincto; spirä brevi, conoided ; labro margine albo, reflex. Helix arbustorum. Lin. Gmel. p. 5650. n°, 55. Muller, Verm. p. 55. n°. 248, Lister, Conch. t. 56.f. 53. Gualt. Test. t. 2. fig. AA. BB. Seba, Mus. 5. t. 58. f. 68. Chemn. Conch. 9. t. 155. f. 1202. Draparn, Moll. pl, 5. f. 18. SANS VERTEBRES. &i Daudeb. Hist. des Moll. pl. 27. f. 5—8. et pl. 20. f. 15. Habite la France septentrionale, dans les jardins, les haies, etc. Mon cabinet. M. Poiret n’en à onununiqué plusiéurs individus des environs de Soissons. On la trouve aussi en Alsace, Diam., près de 10 lignes. 57. Hélice porcelaine. Zelix candidissima. I. testé subglobosé , perforatä, striat@, sibtàs planiusculé et læ- viore , albé ; spiré turgitiulé, obtusä ; labro simplici. flelix candidissima. Drap. Moll. pl. 5. f. 19. Daudeb. Hist. des Moll. pl. 27. f. 9—15. et pl. 39. a. f. 2; Habite la France méridionale, etc., sur les tiges sèches des plantes des champs, Mon cabinet. Diam. ; 9 lignes. 58. Hélice némorale. ÆZelix nemoralis. I, testä subglobosé , imperforaté > tenuiter striaté ; colore varid : nunc unicolore; nunc divérsissime fasciaté ; labro margine in- teriore nigro Helix nemoralis. Lin. Gmel. p. 3647. n°. 108. Muller, Verm. p. 46. n°. 246. La livrée: Geoff. Coq. p. 29. n°. 3. Lister, Conch. t. 57 f. 54. D’argenv, Conch. pl.28 f. 8. et Zoomorph. pl. 0. f. 5, Favanne, Conch. pl. 65. fig. H. Born. Mus. t. 16. f. 5-8. Chemn. Conch. 9. t. 153. f. 1196— 1198. Draparn. Moll, pl. 6. f. 3—5. Daudeb. Hist: dés Moil. pl. 32. a. f. 2. pl. 35. 34. et pl. 30: a: f. 5, 4. Habite en France, etc. dans les jardins, les allées des bois. Mon ca binet. Cette espèce ne difière de la suivante qu’en ce que le limbe interne de son bord droit est très-brun ou même noirâtre, tandis que ce limbe est blanc dané l’autre. Elle est trés-commune et fort remarquable par les nombreuses variétés qu’elle offre, étant tan- tôt unicolore, soit blanche, jaune, rose ou brune ; et tantôt fasciée d’une ou de plusieurs bandes noires de diverses largeurs. Diam. 3 9 à 10 lignes. 59. Hélice des jardins. Æelix hortensis. H. test& subglobosé , impérforaté , glabré , subdiaphan& , colore variä, nunc unicolore , nunc diversissime fasciaté ; labro mar- ‘ gine interiore albo: Tome VI, 6 62 ANIMAUX Helix hortensis. Muller, Verm. p. 52. n°, 247. Born. Mus. t, 16. f. 18. 19. Chemn. Conch. 9. t. 155. f, 1199—1201. Gmel. p. 3649. n°. 109. Drap. Moll. pl. 6. f. 6. Daudeb. Hist. des Moll. pl, 55 et 56. Habite en France, etc., dans les jardins et sur les arbres, où elle est très-commune. Mon cabinet. Elle offre, pour sa coloration et le nombre de ses fascies, presque autant de variétés que la précé- dente. C’est encore une livrée pour Geoffroi. Diam., 7 à 8 lignes. 6o Hélice sylvatique. Helix sylvatica. H test subglobosé , imperforaté , minutissimé striat&, subtüs lu- tescente, superné albidä, fusco-fasciat& , lineis luteis interrup- tis cincté; spird obtusé ; labro tenui, margine exteriore péllide rubro. Helix sylvatica. Drap. Moll. pl. 6. f. 1. 2. Daudeb. Hist. des Moll, pl. 3o. f. 4—9. pl 32. f. 7. et pl. 52 a. f. 3—8. Habite en France, près de Lyon; on la trouve aussi en Suisse, selon M. Ménard. Mon cab. Diam., 9 lignes. 61. Hlélice rhodostome. Æ/elix pisana. H. testé globoso-depressä, perforat&, tenui, albidd@, lineis variis luteis fuscisque interruptis cincté; labro simplici, margine inte- riore roseo. Helix pisana. Muller, Verm. p. 60. n°. 255. Petiv. Gaz. t. 52. f. 12. Gualt. Test. t. 2 fig. E. Chemn. Conch. 0. t. 132, f. 1186. 1187. Gmel. p. 5631. n°. 6o. Helix rhodostoma. Drap. Moll. pl. 5. f. 14. 15. Helix pisana. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 290. Habite le midi de la France, l'Italie, etc. Mon cabinet. Outre que le limbe interne de son bord droit est plus ou moins complétement teint de rose, la columelle ou la saillie de lavant-dernier tour dans l’ouverture l'est aussi quelquefois. Diam., 9 à 10 lignes. 62. Hélice splendide. Æelix splendida. H. testä orbiculato-depressé , imperforatä, lœvi, nitid&, alb&, fusco-lineatd; spir& brevissimé ; labro margine interiore albo , semtreflexo. SANS VERTÈBRES. 85 Tielix splendida. Drap. Mol. pl. 6. f, g—11. Daudeb. Hist. des Moll. pl. 40. f. 1 — 6. Habite la France méridionale, sur les collines. Mon cabinet. Diam, près de 9 lignes. 63. Hélice serpentine. ITelix serpentina. H. test& orbiculato-depressä , suhperforat , tenui , glabriusculä ; albid&, maculis minimis fufo-fuscis inæqualibus creberrimis seriatim cinctd; spträ retusd; columell& ruf@; labro margine subreflexo. Helix serpentina. Daudeb. Hist. des Moll. pl. 40. f. 7. Habite en Italie, sur les murs de la ville de Pise. M. Ménard. Mon cabinet. Cette jolie coquille est très-distincte par la multitude de petites taches qui la recouvrent entièrement. Diam., 6 à 7 lignes. \ 64, Hélice bouche pourprée. Æelix niciensis. H. testé orbiculato-convex@, imperforat&, nitidulé, alb&, lineolis luteis interruptis seriafim cinctâ: serie median& majoribus Juscis ; spir& breviusculé ; fauce purpureo-violaceä ; labro sim- plici. Helix niciensis. Daudeb. Hist. des Moll. pl. 39 a. f. 1. et pl. 40 f. 9: Habite aux environs de Nice. M. Risso. Mon cabinet. Jolie espèce, bien distincte. Diam., près de 9 lignes. 65. Hélice variable. Æelix variabils. IH. testä orbiculato-conoide& , umbilicat@ , tenii , albid& , subfus- ciat&: fasciis rufo-fuscis ; spir& Subconicd, apice fuscd ; labro simplici, margine interiore rubro. Gualt. Test. t. 2. fig. H. L. Helix subalbide. Poiret, Prour. p. 83. n°. 18. Helix variabilis. Drap. Moll. pl. 5. f, 11. 12. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 284. Habite la France méridionale, etc., dans les champs et au bord des chemins. Mon cabinet. Tantôt fasciée et tantôt sans fascies, cette espèce est subanguleuse dans sa jeunesse. Diam., 7 à 8 lignes. 66. Hélice des arbustes, ÆZelix fruticum. H, testà orbiculato-convexé , umbilicatä, tenui, pellucid& , obso- 84 ANIMAUX leté striat@, albidä , luteo-fasciatà ; spiré subprominulé ; labro margine reflexo. Helix fruticum. Muller, Verm. p. 71. n°. 267. Chems. Conch, 9. t. 153. f. 1205. Ginel. p. 3635. n°. 77. Helix cinerea. Poiret, Prodr. p. 73. n°. 8. Helix fruticum. Drap. Moll. pl. 5. f. 16. 17. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 250. Habite en France, dans la Bresse, etc. Mon cabinet. Elle varie dans sa coloration et le degré de sa transparence. Diam., 6 lignes. 67. Hélice négligée. Helix neglecta. I. testé orbiculato-convex&, latè umbilicat&, tenut, striaté, albidä&, rufo aut fusco fasciatä; spird prominulä ; labro acuto. Helix neglecta. Drap. Moll. pl. 6. f. 12, 15. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 282. Habite dans le midi de la France. Mon cabinet. Diam., près de 6 lignes. 68. Hélice des gazons. Helix cespitum. H. test& orbiculato-convexé , subdepressé, latè umbilicat@, tenuiter striat@, alb@ aut lutescente , fusco-fusciaté ; spiré subprominulé ; Zlabro simplici. Helix cespitum. Drap. Moll. pl. G. f. 14. 15. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 285. Habite dans le midi de la France, aux bords des chemins, sur les gazons. Mon cab. Voisine de la suivante, elle en diffère en ce qu’elle est moins aplatie en dessous, et que sa spire est légère- ment saillante. Diam. , 7 à 8 lignes. 69. Hélice ruban. Æelix ericetorum. À H. testé orbiculato-depressé , latè umbilicat& , striat&, albid& , rufo aut fusco fasciatä ; labro simplici. Helix ericetorum. Muller, Verm. p. 553. n°. 256. Le grand-ruban. Geoff. Coq. p. 47. n°. 15. Chemn. Conch. 9. t. 152. f. 1195—1198. Gmel. p. 5652. n°. 65. Drap. Moll. pl. 6. f. 16. 17. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 281. SANS VERTEBRES. 85 Habite en France, sur les pelouses sèches des coteaux arides, où elle adhère aux herbes en saillie. Mon cabinet. Diam., 8 à 9 lignes. 70. Hélice interrompue. Æelix intersecta. IT. testé orbiculato-convexé , umbilicatä , tenui , striat& , albido-gri- seà, lineolis fuscis interruptis cincté; spirä subprominulé , apice fuscd ; labro simplici. Helix intersecta. Poiret, Prodr. p. 81. n°. 16. Helix striata. Daudeb. n°. 278. Habite en France, sur les pelouses sèches des coteaux arides, etc. Mon cabinet. Diam., à peu près 5 lignes. 71. Hélice bimarginée. Helix carthusianella. H. test@ orbiculato-convexé, depressiusculé , perforat&, lævi , pel- lucidä , albo-corned , obscurè fasciaté; labro margine intus fusco, extüs albo , subreflexo. Helix carthusiana. Muller, Verm. p. 15. n°. 214. La chartreuse. Geoff. Coq. p. 32. n°. 4. Chemn. Conch. 9. t. 127. f. 1130. 1151. Gmel. p. 5664. n°. 154. Helix carthusianella. Drap. Moll. pl. 6. f. 31. 32. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 257. Habite en France, dans les champs et les jardins. Mon cabinet. Diam., 5 à 6 lignes. 72. Hélice chartreuse. Helix carthusiana. H. testé orbiculato-convex&@, depressiusculä, perforatà , glabr&, pellucidé , alb& aut grise& ; spir& brevi ; labro margine subre- flexo. Helix carthusiana. Drap. Moll. pl. 6. f. 55. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 258. Habite la France méridionale, etc. Mon cabinet. Taille de celle qui précède. 79. Hélice diaphane. Æelix diiphana. FH. testé subglobosä, depressiusculé , imperforat& ,tenui, pellucidä , corneo-lutescente ; spir& prominul&, obiusä ; labro simplici. Habite dans l'ile de Ténériffe. Maugé. Mon cabinet. Diam. , 6 lignes et demie, 86 ANIMAUX 74. Hélice concolore. Helix concolor. I. testé orbiculaiä , plano-convex , subtus profundé umbilicatà et Jusco-castaneä , supernè cinered; ultimo anfractu subangulato ; labro simplici. Helix concolor. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 208. Habite dans l'ile de Porto -Ricco. Waugé. Mon cabinet. Elle a un peu l’aspect d’un planorbe. Diam., près de 8 lignes. 9. Hélice veloutée. Helix velutina. H. testà orbiculato -convex@ , subperforatä, minutissimé striaté , diaphand, corneo-lutescente ; spird brevissimd , obtusd ; labro te- nui , aculo. Helix tortula. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 227. Habite dans l'ile de Porto-Ricco. Maugé. Mon cabinet. Elle est comme veloutée. Diam., environ 6 lignes. 76. Hélice trigonophore. Æelix obvoluta. IH. testé orbiculato-planä, umbilicatä, glabr@, corneo-rufescente ; spiré subconcavd; apertur& triangulari; luro margine albo, reflexo , extüs sinu distincto. Helix obvoluta. Muller, Verm. p. 27. n°. 229. Gualt. Test. t. 2. fig. S. ét t. 5. fig. R. La veloutée à bouche triangulaire. Geoff. Coq. p. 46. n°, 12. Helix trigonophora. Lam. Journ. d’Hist. nat. pl. 42. f. 2. Helix obvoluta. Chem. Conch, 9, t. 127. f. 1128. a. b, c. Gmel. p. 3654. n°. 71. Drap. Moll. pl. 7. f. 27—20. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 107. Habite en France, dans les lieux ombragés. Mon cabinet. Son om- bilic est large et profond. Diam. , 5 lignes. 77. Hélice trochiforme. Helix Cookiana. H. test@ orbiculato-conoideä, trochiformi, imperforaté, minutis- simè striatd, alb&; anfractibus octonis, convexis ; spiré obtusé ; labro acuto. Helix epistylium. Muller, Verm. p. 57. n°. 250. Lister, Conch. t. 62. f. 6o. Trochus australis. Chemn. Conch. 9. t. 122. f. 1049. 1050. Helix Cookiana. Gmel. p. 3642. n°, 250. Ejusd. helix epistylium. p. 5650. w°. 55., Daudeb. Hist. des Moll. pi. 101. f. 4. SANS VERTÈBRES. 87 Habite la Jamaïque ; se trouve aussi dans les iles de la mer du Sud. Mon cabinet. Diam., 8 lignes. 78 Hélice bonnet. ÆZelix pileus. H. test4 conic&, subtüs planulaté , perforatd, gläbrä , alba, rufo et fusco fasciatä, inferné facie castaned ; spird apice sub- acutd, rubellü ; labro tenut, margine reflexo. Helix pileus. Muller, Verm. p. 80. n°. 277. Born. Mus. t. 16. f. 11. 12. Trochus pileus. Chemn. Conch. 9. t. 122. f. 1046-1048. Helix pileus. Gmel. p. 5637. n°. 89. ÆEjusd. helix pileata. p. 3639. n°. 175. Helix pileus. Daudeb. Hist. des Moll. pl. 65. a. f. 3—6. Habite... Mon cabinet. Espèce remarquable par sa forme conique. Diam. , 11 lignes et demie. "9. Hélice mammelon. ZZelix papilla. _ . test& conoideë, perforaté, longitudinaliter et obliquè sulcato- rugosd : sulcis albis ;interstitiis spadiceis ; apice obtuso, albido- Jlavescente; apertur& longitudinali; labro intüs albo, margine reflexo. Helix papilla. Muller, Verm. p. 100. n°. 298. T'rochus papilla. Chemn. Conch. 9. t. 122. f. 1053, 1054. Helix papilla. Gmel. p. 5660. n°. 137. Habite... Mon cabinet. Coquille très-rare, ayant la forme d’un mammelon conoïde, à sommet obtus, et aplatie en dessous. Diam. environ 15 lignes. 80. Hélice ponctifére. Æelix punctifera. H. test& orbiculato-conoide&, imperforat4, grise&; striis obliquis multipunctatis : punctis prominulis, granuliformibus ; labro intüs albo, margine reflexo. Helix lima. Daudeb. Hist. des Moll. pl. 46. f. 1. 2. Habite à Porto-Ricco. Maugé. Mon cabinet. Ses points graniformes ne sont bien apparens que sur son dernier tour. Celui-ci est angu- leux. Diam., un pouce, 81. Hélice plicatule. ÆZelix plicatula. H. test& orbiculato-depressé, imperforaté, creberrimé pleatä , griseo-violacescente; plicis longitudinalibus obliquis acutissimis labro expanso, margine albo, reflexo. 58 ANIMAUX Helix plicaria. Encyclop. pl. 462. f. 3. a. b. Daudeb. Hist. des Moll. pl. 42. f. 4. Habite dans l’île de Ténérifle. Maugé. Mon cabinet. Jolie coquille, très-distincte. Diam., 11 lignes. 82. Hélice planorbelle. Æelix planorbella. H. testé orbiculato-depressé, umbilicuté, minutissime plicatä : 4 . A . . . . . » luteo-virente, fusco-subfasciatä; plicis longitudinalibus obliquis acutis ; labro margine albo, reflexo. Encyclop. pl. 462. f. 5. a. b. Helix strigata. Var. B. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 162. Habite à Porto-Ricco. Maugé. Mon cabinet. Elle avoisine la précé- dente par ses rapports. Diam., 8 lignes. 85. Hélice scabre. Helix scabra. H. testä orbiculato- depressä, latè umbilicat&, striis elevatis crebris undatis scabrä, albo et rufo alternè coloratä, obscuré fasciaté ; aperturä rufä; labro tenui, acuto. Ar helix radiata ? Muller, Verm. p. 25. n°. 224. Lister, Conch. t. 70. f. Go. Petiv. Gaz. t. 104. f. 1. Helix radiata. Gmel. p. 3654. n°. 75. Helix alternata. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 199. Habite l Amérique septentrionale. Beauvois. Mon cabinet. Ses deux fascies sont composées de taches brunes interrompues. Diam. , 6 lignes et demie. .! Que . . 84. Hélice raboteuse. ÆLelix cariosa. H. test orbiculato-convexä, latè umbilicatä, rudi, albä; spir@ obtus& ; umbilico margine spirali acutangulo ; labro subre- Jlexo. Helix cariosa. Oliv. Voy. pl. 31. £. 4. a. h. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 140. Habite dans le Levant, aux environs de Barut. Mon çabinet. Elle est remarquable par son large ombilic, et par l’angle de son pour- tour qui est un peu cariné; ce qui lui donne l’aspect d’une caro- colle, Diam. , 8 lignes. 85. Hélice crénulée. ÆZelix crenulata. II. testé orbiculato-conoideé , subperforat& , oblique rugoso-striaté, albido-cinereé ; suturis crenulatis ; labro tenui , acuto. Helix crenulata. Oliv. Voy. pl. 31. f. 5. a. b. SANS VERTEBRES. 89 Daudeb. Hist. des Moll, n°. 300. Habite en Égypte, près d'Alexandrie. Mon cabinet. Elle est rugueuse au toucher. Pourtour un peu anguleux, Diam., 5 lignes. 86. Hélice planorbule. Helix planorbula. I, testé orbiculari, plano-convex&, umbilicat& , albä; anfractibus octonis, transversim et acuté striatis ; aperturä ab axe remotä, lunari; columell& unilamellatä; labro margine reflexo , extus Sinu050. Helix septemvolva. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 108. Habite dans les États-Unis. Mon cabinet. Coquille très-singulière, ayant l'aspect d’un planorbe. Diam. , 5 lignes et demie. 7. Hélice maculaire. Helix macularia. H, testé orbiculato-convexé , depressiusculä, subperforat& , tenui- ter striat&, luteo-corned ; maculis spadiceis sparsis; labro mar- gine subreflexo. Helix squamosa. Daudeb. Hist. des Moll. pl. 41. f. 5. Habite à Porto-Ricco. Maugé. Mon cabinet. Coquille mince, finc- ment striée. Pourtour un peu cariné. Diam., 7 lignes. 88. Hélice maritime. Æ/elix maritima. H. testé orbiculato-conoide& , subperforatä, albidä, fascus arti- culatis fusco aut nigro maculatis cinctä; labro tenu, acuto. Helix maritima. Drap. Moll. pl. 5. f. 9. 10. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 299. Habité en France, sur les plages de la Méditerranée, et dans Pile de Ténériffe. Maugé. Mon cabinet. L’angle de son pourtour est encore un peu cariné, Diam. , 4 lignes et demie. 89. Hélice orbelle. Helix strigata. Il. testé orbiculato-depressä, umbilicat&, eleganter striatä, al-. bidä, lineolis pallidè rufis pictä; spir& planulatä; labro tenui, subreflexo. Helix strigata. Muller, Verm. p. 61. n°. 256. Gmel. p. 3652. n°. 6 Daudeb. Hist. des Moll. n°. 162. Habite dans l’État romain , près de Terni , sur les rochers calcaires, et aux environs de Naples. M. Hénard. Mon cabinet. Diam., 8 à 9 lignes. 90 ANIMAUX 90. Hélice des murailles, Æelix muralis. IL. testé orbiculato-convexd, depressiuscul&, subperforat&, striat, grised, maculis sparsis rufis aut fuscis insignitd ; spirä pronmi- nul; labro margine reflexo, alho. Helix muralis. Muller, Verm. p. 14. n°. 215. Lister, Conch. t. 74. f. 74. Gualt. Test. t. 5. fig. F. Gimel. p. 3664. n°. 155. Daudeb. Hist. des Moll. pl. 41. f. 4. Habite en Italie, sur les murs de Rome. M. Ménard. Mon cabinet. L'animal renfermé dans sa coquille supporte l’ardeur du soleil le plus vif, ce qui est fort rare dans ce genre. Diam., 7 à 8 lignes. 91. Hélice ridée. Æelix rUgOSG. H. test& orbiculato-depressä, subtüs convex&, umbilicat&, argutè striato-rugosé , scabriuscul&, cinereo-rufescente ; spirä subpla- nulatä; labro simplici, margine interiore rufo. Helix groyana. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 276. Habite en Italie, sur la route d’Ancône à Sinigaglia. M. Ménard. Mon cabinet. L’angle de son dernier tour est un peu prononcé. Diam. , 5 lignes. 92. Hélice cornée. Æelix cornea. IL. test& orbiculato-convexä, depressiuscul&, umbilicatä, glabra, corne@ , rufo-subfasciaté ; spir@ brevrssimä, obtus&; labro mar. gine albo , subreflexo. Helix cornea. Drap. Moll. pl. 8. f. 1—5. Daudeb, Hist. des Moll. neo. 161. Habite dans la France méridionale , Italie, etc., sur les rochers om- bragés, sous les arbustes, les mousses. Mon cabinet. Il ne faut pas confondre cette espèce avec l'H. cornea de Linné, qui est pour nous un planorbe, et conséquemment une coquille fluviatile, Diam., 6 lignes èt demie. 99. Hélice linguifère. ÆZelix linguifera. H. test orbiculato-depressé , imperforatä, pellucidä , tenuiter striatä, corneo-lutescente ; spir@ planulatä; appendiculo tenut, linguiformi, albo, obliquo columellæ adnato; labro margine albo, reflexo. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 05. Habite dans l'Amérique septentrionale, aux environs de Nogeville, SANS VERTÈBRES. O1 état de Ténessé. Michaux. Mon cabinet. Petite coquille blonde, constituant une espèce singulière. Diam. , 7 lignes. 94. Hélice bord roux. Helix incarnata. H. testé subglobosé, depressiusculd, perforatä, pellucidä, corne&; spirä prominulé ; labro margine rufescente, subreflexo. Helix incarnata. Muller, Verm. pl. 65. n°. 259. Chemn. Conch. 9. t. 153. f. 1206. Gmel. p. 3617. n°. 17. Drap. Moll. pl. 6. f. 50. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 254. Habite en France, etc., dans les bois. Mon cabinet. Diam. , 5 lignes et demie. 99. Hélice cinctelle. Helix cinctella. H. testä orbiculatä, subdepressä, imperforatä, glabr&, cornet; ultimo anfractu carin& alb& cincto; spird prominulä; labro te- nuit, subreflexo. 4 Helix cinctella. Drap. Moll. pl. 6. f. 28. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 248. Habite dans le midi de la France, etc. Mon cabinet. Diam. de la précédente. 96. Hélice luisante. Æelix cellaria. H. testä orbiculato-convexiuscul&, subplanulat&, umbilicat& , tenui , pellucidä, tenuiter striat&, suprà pallidè corneä, subiüs lacte& ; labro simplici, acuto. Helix cellaria. Muller, Verm. p. 28. n°. 250. D’Argenv. Conch. pl. 28. f. 4. La luisante. Geoff. Coq. p. 36. n°. 7. Chemn. Conch. 9. t. 127. f. 1129. 1. 2. Gmel. p. 5654. n°. 70. Helix nitida. Drap. Moll.'pl. 8. f. 25-25. Helix cellaria. Daudeb, Hist. des Moll. n°. 212. Habite en France, dans les jardins, sous les haies. Mon cabinet. Diam., 5 lignes. « 97. Hélice lucide. Æelix nitida. H. testé orbiculato-depressé, umbilicat& , tenui, pellucidé , nu- nutissimèé Striaté , corneo-fusc@ ; labro simplict, acuto, Helix nitida. Muller, Verm. p. 32. n°. 254. 92 ANIMAUX Helix nitens. Gmel. p. 5655, n°. 66. Helix lucida. Drap. Moll. pl. 8. f. 11. 12. Helix nitida. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 218. Habite en France, dans les lieux humides et marécageux, Mon ca- binet. Elle est plus petite que la précédente, qu’elle avoisine par ses rapports. 98. Hélice plébéienne. Æelix plebeium. I. testé orbiculato-convexé , umbilicatä , tenut, pellucidé, corne, hispidä ; spiré obtusé ; labro margine albo, subreflexo. Helix plebeium. Drap. Moll. pl. 7. f, 5. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 269. Habite sur le Mont-Jura. Mon cabinet. L’angle de son dernier tour est marqué d’une ligne blanchâtre. Diam. , 4 lignes et demie. 99. Hélice grimace. Æelix personata. 100. 101: I. test& orbiculato-convexé, subdepressä , perforatä , minutissimè striat@, corneo-fuscescente ; apertur& subtriangulari, tridentatà, ringente ; labro margine albo, reflexo, sinuoso. Helix personata. Lam. Journ. d’Hist. nat. pl. 42, £. 1. Helixisognomostomos. Gmel. p. 5621. n°. 158. Helix personata. Drap. Moll. pl. 7. f. 26. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 103, Habite en Alsace et en Franche-Comté. Mon cabinet. Diamètre, près de 4 lignes. Hélice hispide. Æelix hispida. I. test orbiculato-convex& , subdepressä, umbilicat&, pellucidé , corneo-fuscescente, hispidä; apertur& semilunart; labro tenu, subreflexo. Helix hispida. Linn. Gmel. p. 5625. n°. 42. Muller, Verm. p. 75. n°, 268. 4 Petiv. Gaz. t. 05. f. 13. La veloutée. Geoff. Coq. p. 44. n°. 11. Chemn. Conch. 9. t. 122. f. 1057. 1058. Drap. Mall. pl. 7. f. 20-22. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 271. k Habite en France, dans les bois, les prairies, etc. Mon cabinet: Diamètre, 4 lignes. Hélice bouton. ÆZelix rotundata. H. testâ orbiculato- depress&, convexiuscul@, laiè umbiliwatd , 102. 103. 104. SANS VERTEBRES. 95 striat@ , grise@ aut rufescente ; spiré obtusissimä ; labro simplicr. Helix rotundata. Muller, Verm. p. 29. n°, 231. D’argenv. Zoomorph. pl. 9. f. 10. Le bouton. Geoff. Coq. p. 59. n°. 9. Gmel. p. 5653. n°. 60. Drap. Moll. pl. 8. f. 4-7. Daudeb, Hist. des Moll. n°. 106. Habite en France, sous les pierres et parmi les mousses. Mon cabinet. Elle est marquée de petites taches rougeâtres. Diamètre, 2 à 3 lignes. Hélice apicine. Helix apicina. H. test@ semiglobos@, subtus valdè convex&, umbilicat&, minu- tissimè striatä , alb& ; spiré apice fuscé ; labro tenui, acuto. Habite en France, dans les environs de Brives. M. Latreille. Mon cabinet. Elle est distincte de la suivante par son ouverture grande et évasée , par l'angle de son pourtour, qui est plus prononcé, et par la forte convexité de sa face inférieure. Diamètre, 3 lignes et demie. Hélice striée. Æelix striata. H. test@ globoso-depressä , conoided vel planulatä , subtüs convex&, umbilicaté, argutè striat, albidé, ad periphæriam subangula- tam rufo-fasciatä ; labro simplict. D'’argenv. Zoomorph. pl. 0. f. 6. La grande striée. Geoff. Coq. p. 34. n°. 5. Ejusd. Le petit ruban. p. 49. n°. 14. Helix striata. Drap. Moll. pl. 6. f. 18-21. Helix striata. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 278. ÆEjusd. helix candidula. Hist. des Moll. n°. 279. Habite en France, dans les champs, les fossés, Mon cabinet. Petite coquille très-commune, et offrant beaucoup de variétés. Diamètre, environ 3 lignes. : Hélice sale. ÆZelix conspurcata. H. testä orbiculato-convex& , subdepress&, umbilicat@, striat@ , squalidè alb&, hispidulé ; labro simplicr. Helix conspurcata. Drap. Moll. pl 7. f. 23-25, Daudeb. Hist. des Moll. n°. 277. Habite dans le midi de la France, sous les haies, daus les fentes des murs, Mon cabinet. Diamètre, 2 lignes. 94 ANIMAUX 10h. Hélice conique. Helix conica. 106. 107 H. testâ parvä, conicä, trochiformi, subtüs planulaté, perforatä, striat@&, albä, lineis fuscis cinctä; anfracuibus convexis; labro simplict. Helix trochoïdes. Poiret , It. Barb. 2. p. 20. Helix conica. Drap. Moll. pl. 5. f. 3—5. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 305. Habite la France méridionale, sur les bords de la Méditerranée, où on la trouve communément sur l'eryngium mariimum. Mon ca- binet. Hauteur, un peu plus de 2 lignes. Hélice conoïde. Æelix conoïidea. I. testé parv@, conoide&, trochiformi, subtüs convex, umbilicat4, albä, fusco-fasciaté ; anfractibus convexis; suturis impressis; La- bro simplici. Helix solitaria. Poiret , Prodr. p. 85. n°. 21. Helix conoidea. Drap. Moll. pl. 5. f. 7. 8. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 375. Habite en France; se trouve particulièrement sur les côtes de la Méditerranée. Mon cabinet. Taille de celle qui précède. Hélice mignonne. /Zelix pulchella. IH. test@ minutissim@, orbiculato-depressä, umbilicat@, alb& aut cinere ; labro margine crasso, albo , reflexo. Helix pulchella. Muller, Verm. p. 50. n°. 252. Ejusd. helix costata. Verm. p. 51. n°. 255. D’argenv. Zoomorph. pl. 9. f. 7. La petite-striée. Geoff Coq. p. 55. n°. 6. Helix pulchella. Gmel. p. 3635. n°. 67. Ejusd. helix costata. p. 3635. n°. 68. Helix pulchella. Drap. Moll. pl. 7. f. 30—52, Daudeb. Hist. des Moll. n°. 175. Habite en France ; commune dans les bois, sous les pierres et parmi les mousses. Mon cabinet. Elle n’a pas une ligne de diamètre. CAROCOLLE. (Carocolla.) Coquille orbiculaire, plus ou moins convexe ou conoïde en dessus, et à pourtour anguleux et tranchant. Ouverture SANS VERTEBRES. 95 plus large que longue, contiguë à l’axe de la coquille : à bord droit subanguleux , souvent denté en dessous. Testa orbicularis , supernè plus minusve convexa vel co- noulea , ad periphæriam angulato-acuta. Apertura trans- versa, axi contigua : labro subangulato , plicis infra lim- bum sæpè dentato. OBSERVATIONS. Ce n’est que pour diminuer la très-grande tendue du genre des hélices, que je propose la coupe des carocolles, ces différens co- quillages se liant les uns aux autres par les plus grands rapports. Néanmoins, sauf quelques espèces un peu ambiguës à l'égard des deux genres, cette coupe est en général bien tranchée et par con- séquent distincte, offrant des coquilles toujours orbiculaires, quel- quefois très-déprimées, et plus ou moins carinées ou aiguës à leur dernier tour. Or, si, d’une part, comme nous l'avons établi, la forme de la coquille résulte constamment de celle de l'animal, et que, de l’autre part, les carocolles soient distinguées des hélices par le pourtour aigu de leur coquille, il doit être évident que l’a- nimal des premières est different de celui des secondes par une par- ticularité quelconque dans sa forme. Voici les espèces. ESPÈCES. 1. Carocolle disque. Carocolla acutissima. C. test4 discoideä, utrinquè convexé , imperforat@, ad periphæ- riam compressé et acutissimé carinat@, fulv&; striis eXIQUIS , obliquis , minutissimè granosis ; labro margine reflexo , infernè bidentaio. Knorr, Vergn. 4. &. 5. f. 2. 3. Helix acuta. Encyclop. pl. 462. f. 1. a, b, 1 Helix Lamarcki. Dandeb. Hist, des Moll. pl 57. f. 3. Habite à la Jamaïque, selon M. Daudebard. Mon cabinet. Coquille très-rare, qui fut acquise pour mon compte en Angleterre, et me 96 ANIMAUX : parvint sans aucune désignation de lieu natal. Diam., 2 pouces une ligne. 2, Carocolle lèvre blanche. Carocolla albilabris. C. test@ orbiculato-conoide&, subtüs convex&, imperforatä , rufo- fuscescente; striis exiguis et obliquis ; anfractibus sex; fauce alb&; labro margine reflexo. Helix carocolla. Lin. Gmel. p. 5619. n°. 26. Muller, Verm. p. 77. n°. 275. Lister, Conch. t. 63. f. 61. Seba, Mus. 5. t. 40. f. 9. Helix tornata. Born. Mus. t. 14. f, 9. 10. Chemn. Conch. 0. t. 125. f. 1090. 1091. Helix carocolla. Daudeb. Hist. des Mall, n°. 131. Habite dans les Antilles, selon M. Daudebard. Mon cabinet. Elle est du nombre de celles qu’on nomme vulgairement /ampes antiques. Diam. , 22 lignes. 3. Carocolle angistome. Carccolla angistoma. C. test& orbiculatä, utrinquè convex&, subdepress&, imper/orat , subtilissimè striat@ , fulvo-rufescente; anfractibus septem an- gusts; aperturé angustä : marginibus connexis; labro margine re- Jlexo , rufo. Gualt. Test. t. 3. f. 1. Chemn. Conch. 9. t. 125. f. 1092. Helix angistoma. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 150. Habite dans les Antilles. Maugé. Mon cabinet. Espèce bien distincte parmi ses congénères. Son pourtour est déprimé et bien tranchant ; sa spire fort courte, obtuse , légèrement conoïde, Diam. , 19 lignes. 4. Carocolle labyrinthe. Carocolla labyrinthus. C. testé orbiculaté ; utrinquè convex&, latè umbilicatà, glabré , rufé; apertur@ subquadraté , plicis tribus inœqualibus coarca- té; marginibus connexis , reflexis, albis. Seba , Mus. 5. t. 40. f. 24. 25. Knorr, Vergn. 5.t. 26. f. 5. Favanne, Conch. pl. 65. fig. F 11. Helix labyrinthus. Chemn. Conch. 11. t. 208. f. 2048, Helix labyrinthus. Lam. Journ. d’'Hist. nat. pl. 42. f. 4. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 99. Ejusd. helix plicata. Hist. des Moll. n°, 100, Habite dans les grandes Indes, Mon cabinet. Coquille rare ; très-sin- L SANS VERTEBRES. 0 gulière, et dont l'ouverture sinueuse, et en quelqué sorte laby- rinthiforme , est embarrassée par trois grands plis qui l’obstruent ; de ces trois plis, un est situé sur la columelle et les deux autres sous le bord droit. Diam. , un pouce et démi. Vulg, le labyrinthe, 5, Carocolle albine. Curocolla lucerna, C. test& orbiculari, suprà convexo-pland , subtüs inflat&, umbil- cat , glabriusculé, utrinquè alb& ; spir& obtusissimé ; aperturä effusé ; labro margine reflexo, inferne bidentato, Helix lucerna. Muller, Verm. p. 15. n°. 212. Gmel. p. 3619. n°. 24, Daudeb, Hist. des Moll, n°. 128. Habite dans les Antilles. Mon cabinet. Diam., environ 17 lignes. 6. Carocolle enflée. Carocolla inflata. C. testé orbiculat@, suprà convex& , Sübtüs valdè turgidé, imper- Jforatä , oblique striaté , utrinquè albidä; anfractibus quaternis: duobus ultimis latis ; fauce trigon&; labro margine reflexo. Helix gualteriana. Chemn. Conch. 9. t. 126. f. 1100. 1101, Helix angulata. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 134. Ejusd. helix oblitterata. Hist. des Moll. n°. 156. Habite à Porto-Ricco. Maugé, Mon cabinet. Espèce remarquable par le grand renflement de sa face inférieure. Spire obtuse, Diam., 20 lignes. r. Carocolle scabre. Carocolla gualieriana. C. test& orbiculatä, suprà plané, subtüs convexo-turgid&, imper- Jforatä, scabr& , decussaiim striat@ , sordidè cinered ; spird pla- russimé ; labro ténui, margine reflexo. Helix gualteriana. Linn. Gmel. p. 5621. n°. 35. Gualt. Test. t. 68. fig. E. Helix obversa. Born. Mus. t. 13. f. 12, 13, Chemn. Conch. 5. p. 237. vign. #4. fig. A. B. C. Schroëtter , Einl. in Conch. 2. t. 4. f. 2. 3, Helix gualteriana. Daudeb. Hist. des Moll. pl. 62. f. 1. Habite en Espagne. Mon cabinet. Elle ést très-scabre , surtout en des- sous. Diam., 20 lignes. + . . 6. Carocolle bicolore. Carocolla bicolor. C. test& oriculato-conoidet , subtüs convexä , imperforat& , supra albé , infrà rufo-fuscä, ad suturus fusco-fasciata ; labro trnui, acuto. Tome VI 7 98 ANIMAUX Helix inversicolor. Daudeb. Hist, des Moll. n°. 152. Habite dans l’ile-de-France. Mon cabinet. Diam., un pouce et demi. 9. Carocolle guillochée. Carocolla mauritiana. C. testé orbiculari, utrinquè convexä ; imperforatä , subtüs rufo- Jfuscä, suprà griseä ; maculis angularibus rufis picté ; labro sim - plici, acuto. Helix inversicolor. Var. A. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 152. Habite à l'Ile-de-France. Mon cabinet. Elle a de grands rapports avec celle qui précède. Diam. , 16 lignes. 10. Carocolle de Madagascar. Carocolla Madagascariensis. C. test& orbiculari, utrinquè convexé , latè umbilicatä , oblique striaté , castane@; anfractibus quinque ; aperturé effusà ; labro intüs albo-cærulescente , margine reflexo, f[usco. Helix Madagascariensis. Encyclop. pl. 462. £, 2. a. b. Daudeb. Hist. des Moll. pl. 25. f. 5. 6. Habite à Madagascar. Mon cabinet. Diam., 17 lignes. 11. Carocolle marginée. Carocolla marginata. C. testä orbiculari, suprà convex@ , infra convexo-planulatd , umbilicatä, alb&, fasciis fuscis cincté ; labro murgine reflexo, albo. Helix marginata. Muller, Verm. p. 41. n°, 241. Born. Mus. t, 14. f, 7. 8. Chemn. Conch. 9. t. 125. f. 1097. Gmel. p. 5614. n°. 3, Ejusd. helix marginella. p. 5622. n°. 162. Helix marginata. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 140. Habite à Porto-Ricco. Maugé. Mon cabinet. Diam., 16 lignes. 12. Carocolle conoïde. Carocolla lychnuchus. C. testé orbiculato-conoide& , subtüs convexo-planulat@ , imperfo- raté, ruf& , obscurè fasciaté ; spirä apice obtusé ; labro bidentato, margine albo, reflexo. Helix lychnuchus. Muller, Verm. p. 81. n°. 278. Lister, Conch. t. 90 f. go. Helix lucerna. Chemn. Conch. 0. t. 126. f. 1108. 1109. Helix lychnuchus. Gmel. p. 5619. n°. 27. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 126. Habite dans les Antilles. Mon cabinet, Diam., 12 à 13 lignes. SANS VERTEBRES. 90 43. Carocolle semi-rayée. Carocolla planata. C. ‘test4 orbiculat@, supra plaño-convexiuscul&, pallidé fulvé , subtùs turgidä, perforatä, eleganter lineat& : lirieis alterne fus- cts et rosers ; labro simplici. Helix planata. Chemn. Conch. 11. t. 209. f. 2067— 2069. Daudeb. Hist. des Moll. pl. 50. f. 2. Habite dans le royaume de Maroc. Mon cabinet. Jolie coquille, re marquable par sa forme, et par les lignes brunes et roses qui la colorent en dessous. Diam., 9 lignes et demie, 14, Carocolle planaire. Carocolla planaria: C. test& orbiculari, utrinquè depresso-planulatä , ad periphæriam acutissimé , wmbilicaté , pellucidä , minutissimé strial&, cor- neo-lutescente ; labro tenui , subreflexo. Helix afficta. Daudeb. Hist. des Moli: n°. 151. Habite dans lile de Ténériffe. Maugé. Mon cabinet. Diam., 6 lignes et demie. 15. Carocolle hispidule. Carocolla hispidula. C. test& orbiculato-depressä, subtüs convexiore, umbilicaté , ienui- ter striat, rufo-fuscescente, subhispidä ; labro margine albo, reflexo. À Helix lens. Daudeb. Hist. des Moll, n°. 153. Habite dans l'ile de Ténériffe. Magé. Mon cabinet, Elle n’est point diaphane et n’a point sa carène comprimée comme la précédente. Taille à peu près la même. 16. Carocolle lampe, Carocolla lapicida. C. testé orbiculari , supernè depressé, subtüs convexiore , latè um- bilicatä , transversè siriatä ; griseo-corneé , maculis rubenti bus picté ; labiis margine continuis , reflexis, albis, Helix lapicida. Lin. Gmel. p. 66153; n°. 2. Muller, Verni, p. 40. n°. 240, Lister, Conch. t. Go. f. 68. Petiv. Gaz. t. 92. f. 11. La lampe. Geoff. Coq. p. 41. n°. 16. Chemn. Conch. 0. t. 126. f. 1107. Drap. Moll. pl. 7. f. 35—537. Daudeb, Hist. des Moll. n°. 150. Habite en France, dans les bois, sur les pierres ete, Mon eahintet, Jolie coquille, ayant environ 7 lignes de diamètre, 100 : ANIMAUX 17. Carocolle albelle. Carocolla albella. C. testé orbiculani, suprà plan&, subtüs convexd , late umbilicaté, transverse striatà, alb& aut luiescente ; centro migricante ; Labro simplici, acuto. Helix albella. Lin. Gmel. p. 3615. n°. 7. Helix explanata. Muller, Verm. p. 26. n°. 228. Lister, Conch. t. 6t. f. 62. et t. 72. f. 70. Helix planorbis marginatus. Chemn. Conch. 0. t. 126. f: 1102. a. b. Drap. Moll. pl. 6. f. 25-27. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 206. Habite sur les plages maritimes de la France méridionale! de l’Ita - lie, etc., sur les joncs. Mon cabinet. Diamètre de la précédente. 18. Carocolle élégante, Carocolla elegans. C. test conicä, trochiformi, perforatà, albä, rufo-subfasciaté ; strüs minutissimis confertis; anfractibus planis; labro sim- plici, acuto. Lister, Conch. t. G1. f. 58. Petiv. Gaz. t. 22. f, 10. Favanne, Conch. pl. 64. fig. O. Chemn. Conch. 9. t. 122. f, 1045. a. b. c. Helix elegans. Gmel. p. 3642. n°. 220. Drap. Moll. pl. 5. f. 1. 2. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 505. Habite dans le midi de la France, sur les plantes sèelies, dans les champs. Mon cabinet. Diamètre, 5 lignes un quart. ANOSTOME. (Anosioma.) Coquille orbiculaire, à spire convexe et obtuse. Ouver- ture arrondie, dentée en dedans, grimacante, retournée en haut ou du côté de la spire : bord droit ayant son limbe réfléchi. | T'esta orbicularis; spiré convexé , obtusä. Apertura ro- tundata , utrinqué dentata, ringens , sursm reversa : la- bro margine reflexo. SANS VERTÈBRES. I1OT OBSERVATIONS. L’Anostome est une coquille terrestre qui est tellement en rap- port avec les hélices, que Zinné ne l’en a pas séparée. Néanmoins la position de son ouverture est si extraordinaire qu’on a jugé de- puis qu’il était convenable d’en former un genre particulier. C’est ce qu'a fait M. Fischer, dans ses Tabulæ zoognosiæ ; et il faut avouer que ce genre est bien tranche dans son caractère. En effet, le dernier tour de la coquille se relevant à son extrémité, et of- frant l'ouverture dirigée en dessus vers la spire , est un exemple unique parmi les univalves. On en connaît dejà deux espèces que nous allons citer. ESPECES. 1. Anostome déprimé. Ænostoma depressa. A. testé suborbiculari , utrinqué convexä , depressiusculé , obtuse carinatä , imperforaté , glabrä, albidé ; superné lineà rubente circulart; apertur& quinquedentatd ; labro valde reflexo, Helix ringens. Lin. Gmel. p. 3618. n°. 22, Muller, Verm. p. 17. n°. 216, Lister, Conch. t. 90. f. +00. Petiv. Gaz. t. 20. f. 9. D’Argenv. Conch. pl. 28. f. 13. 14. Favanne, Conch. pl. 65. fig. F 10. Born. Mus. t. 14, f. 11. 12. Leach, Miscell. pl. 107. Tomogère, Montf. Coq. vol. 2. p. 359: Chemn. Conch. 9. t. 109. f. 919. 920. Daudeb. Hist. des Moll. n°, 115. Habite dans les grandes Indes. Mon cabinet. Coquille rare, re- cherchée et très-curieuse par sa conformation extraordinaire. Elle est quelquefois tachetée de fauve en dessous. Je ne lui ai vu que cinq dents, deux sur la columelle et trois sous le bord droit. I parait néanmoins que le nombre des dents de ce dernier varie, selon ce que les auteurs en disent. Grand diamètre, 16 à 17 lignes. Vulg. la Jampe antique. 102 ANIMAUX 2. Anostome globuleux. Ænostoma globulosa. A. testé subglobosé , obsoleté carinaté, imperforatä, glabrä, albidä ; anfractibus omnibus line& rubré distinctis; aperturé sexdentatä ; labro margine reflexo , sinu instructo. Habite. ..…... Cabinet de feu M. Valenciennes, et celui de M. Salé. Quelque variable que soit le nombre des dents du bord droit, je suis assuré que l'espèce que je cite difière de la précédente, non- seulement par son volume et la quantité de ses dents, mais sur- tout par sa forme particulière. Les individus des deux cabinets cités m'ont offert une coquille réellement globuleuse, quoique lésèrement déprimée, et d’une taille inférieure à celle de la pré- cédente. HÉLICINE. (Helicina. ) Coquille subglobuleuse, non ombiliquée. Ouverture en- tière, demi-ovale. Golumelle calleuse, transverse, planulée, à bord tranchant, formant un angle à la base inférieure du bord droit, Un opercule corné. T'esta subylobosa, imperforata. Apertura integra, se- miovalis. Columella callosa , transversa, planulata, mar- gine acuta, ad basim infimam labri subangulata. Oper- culum corneum. OBSERVATIONS. Par leur forme particulière , les Lélicines ont l'aspect de pe- ttes nérites. Ce sont néanmoins des coquillages terrestres ou qui habitent hors des eaux, les uns vivant sur les arbres, les autres à la surface du sol. Elles se distinguent des hélices par leur colu- melle transverse, calleuse, déprimée et amincie inférieurement. Ces coquilles sont exotiques et se trouvent dans les climats chauds. On ne doit point confondre avec elles le #rochus vestiarius de Linné, d’abord parce qu’il est marin, ensuite parce que sa callo- sité occupe toute la face inférieure de la coquille et la rend cou- SANS VERTEBRES. 303 vexe, landis que celle des Aélicines ne se trouve qüe sur le bord columellaire. L'animal de ces coquilles n’est pas encore connu. ESPECES. 1, Hélicine néritelle. ÆZelicina neritella. H. testé ventricosé, globoso-conoide , glabr@, albä; labro mar- gine reflexo. Lister, Conch. t. G1. f. 59. [] Var. testé rosed ; columell& lutescente ; labro margine crassiore, reflexo. Habite dans les Antilles. Mon cabinet. Son bord réfléchi prouve qu’elle est terrestre. Diam., environ 7 lignes. La variété est un peu plus petite. 2. Hélicine striée. Helicina striata. H. tesi& semiglobosé , tenui, subpellucidä , oblique striatä , albi- dd; columell& lutescente ; labro margine subreflexo. Habite dans l'ile de Porto-Ricco. Maugé. Mon cabinet. Diamètre, 5 lignes. 5. Hélicine fasciée. Helicina fasciata. H. testé orbiculato-convex&@, depressé, tenui, pellucidä , albido- corne , rufo-fasciatä ; labro margine interiore albo , subreflexo. Habite dans l’île de Porto-Ricco. Maugé. Mon cabinet. Son pourtour est subanguleux. Diam., 3 lignes. 4, Hélicine verte. elicina wiridis. sat, : : H. testä minim&, orbiculato-convexä, depressä, ad periphæœriam angulato-carinatd , lœævi, nitidä , viridi; labro simplici, acuto, Habite à Saint-Domingue, sur les feuilles d’un melastoma. Mon ca- binet. Elle a une fascie blanche sur sa carëne. Diamètre, près de 2 lignes. MAILLOT. (Pupa.) Coquille cylhindracée, en général épaisse. Ouverture irré- gulière, demi-ovale, arrondie et subanguleuse inférieure- 104 ANIMAUX ment ; à bords presque égaux, réfléchis en dehors, disjoints dans leur partie supérieure, une lame columellaire, tout-à- fait appliquée, s'interposant entre eux. Testa cylindracea , sæpissimè crassa, Apertura irre- gularis', semi-ovata , inferne rotundata , subangulosa ; marginibus subæqualibus, extüs reflexis, supernè dis- . « Man le - FUN à . \ . Junctis : lamin& columellari , penitus affixé , intra eos in- éerpostté. OBSERVATIONS. Les maillots sont des coquillages généralement terrestres, vi- vant toujours à l'air libre, et qu'on ne doit néanmoins nullement confondre avec les helices, parce que leur forme est très-différente, et qu’elle indique que celle de animal l’est pareillement. Ce serait avec les clausilies que l’on pourrait être tente de les réunir, si les caractères de louverture, dans ces deux genres, ne Les distin- guaient éminemment. Rien de plus opposé à la forme naturelle de toute hélice, que celle qui est propre aux maillots. En cffet, ceux-ci sont des co- quilles allongces, cylindracces, ét dont le dernier tour n’est pas plus grand ou plus large que le pénultième ; ce qui est fort différent de ce qu’on observe dans les hélices, en qui le dernier tour est beaucoup plus grand que celui qui le précède. En outre , le plan de l'ouverture des maillots étant droit, et parallèle à l'axe de la coquille, présente une situation qui n’a aucun rapportavec celle du plan de l'ouverture des helices, l'axe de ce dernier divergeant con- sidérablement avec celui de la coquille même. Au reste, le genre dont il est maintenant question, quoique fort naturel, a jusqu’à présent embarrassé la plupart des naturalistes qui ont classé les coquilles; car ils le dilacérèrent en disséminant ses espèces, les unes parmi les hélices, les autres parmi les turbos, ét les autres encore parmi les bulimes. Draparnaud nous paraît être le seul qui lait justement saisi et en ait bien déterminé les carac- tores, SANS VERTEBRES. 105 L'animal des maillots est un trachélipode à coller, mais sans cuirasse, comme celui des hélices. Sa tête est munie de quatre ten- tacules, dont deux postérieurs, plus grands et plus écartés, sont oculés à leur sommet, et deux antérieurs, plus petits, qui sont quelquefois très-peu apparens, de manière que dans les plus pe- tites espèces, on ne les aperçoit plus. Tel est le cas du genre vertigo de Muller, admis par M. Daudebard de F'érussac, ESPÈCES. 3. Maillot momie. Pupa mumia. P. testé cylindraceé , attenuaté , obtusé , crassä , albé ; sulcis an- fractuum longitudinalibus obliquis; apertur& rufo-fusca, bi- plicatä; labro margine reflexo. Lister, Conch. t. 588. f. 48. Martini, Conch. 4. t. 155. f. 1450. a. b, Bulimus mumia. Brug. Dict. n°. 87. Helix mumia. Daudeb. Hist. des Moll, n°. 459. Habite dans les Antilles. Mon cabinet. On l’a confondu avec le sui- vant, dont il est distinct. Longueur, 16 à 17 lignes. 2, Maillot grisâtre. Pupa uva. P. testà cylindrace&, obtusé , cinereû ; sulcis anfractuum longrtu- dinalibus rectis creberrimis; labro margine reflexo, basi unipli- cato. Turbo uva. Lin. Gmel. p. 5604. n°. 68. Helix fusus. Muller, Verm. p. 108. n°. 508. Petiv. Gaz. t. 27. f. 2. Gualt. Test. t. 58. fig. D. Seba , Mus. 5. t. 55. f. 21. Superné in angulo dextro, figuræ septem. Knorr, Vergn. 6. t. 25. f. 4. Born. Mus. p. 540. vign. fig. E. Favanne, Conch. pl. 65. fig. B 11. Bulimus uva. Brug. Dict. n°. 88. Helix uva, Daudeb. Hist. des Moll. n°. 458. Habite dans les Antilles. Mon cabinet. Longueur , 11 à 12 lignes. 5. Maillot bombé. Pupa sulcata. P. test& turgidé , ovali, obtus@, albä; sulcis tlenwbus longitudi- 106 ANIMAUX nalibus obliquis confertis; aperturé edentuld ; labro margine di- latato, reflexo. Helix sulcata. Muller, Verm. p. 108. n°. 587. Chemn. Conch. 9. t. 155. f. 1231. 1232. Bulimus sulcatus. Brug. Dict. n°. 7. * Turbo sulcatus. Gmel. p. 3610. n°. 91. Helix sulcata. Daudeb. Hist, des Moll. n°. 471. Habite dans les grandes Indes, l'ile de Ceylan. Mon cabinet. Coquille enflée, ovalaire, ayant un pouce de longueur. 4. Maillot candide. Pupa candida. P. test& ovali, subturgidä, attenuato-acutä, pellucidä , candidé ; Strüs tenuissimis longitudinalibus obliquis; labro tenui, bass uniplicato , maroine reflexo. Helix Jfragosa. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 421. Habite... Mon cabinet. Coquille très-blanche et bien transparente, et dont le limbe interne du bord droit offre une ligne orangée. Elle est probablement exotique. Longueur, 11 lignes. 5. Maillot oriental. Pupa labrosa. P. testé ovato-cylindrace& , obtusé , glabr@, subpellucidé , obso- Letè striatä, albido-corneä; apertur& edentulä; labro margine reflexo, dilatato. Bulimus labrosus, Oliv. Voy. pl. 51. f. 10. a. b. Helix labrosa. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 419. Habite dans le Levant, aux environs de Barut. Mon cabinet. Lou- gueur, 15 lignes. 6, Maillot fuseau. Pupa fusus. P. testé cylindricä, obtusé, albä ; strüs tenuibus longitudinalibus obliquis confertis ; aperturé unidentatä : dente columellari; la- bro margine subreflexo. Lister, Conch. t. 588. f. 40. Seba, Mus. 5. t. 55. f. 21. Figura uluma ad dexteram. Bulimus fusus. Brug. Dict. n°. 86. Habite dans les Antilles. Mon cabinet. Coquille blanche et cylin- drique , obtuse au sommet; elle n’est guère épaisse. Longueur, 15 lignes. 7. Maillot tridenté. Pupa tridentata. P. testé sinistrorsé , cylindraceé, attenuato-acutà, sublævigatd, SANS VERTEBRES. 107 albä ; stris longitudinalibus obsoletis; apertur& rufescente, tri- dentatä : dente columellari unico ; labro margine albo , reflexo. Gualt. Test, t. 4. fig. C. Helix Tournefortiana. Daudeb. Hist, des Moll. n°. 457. Habite dans le Levant. Mon cabinet. Coquille rare, remarquable par son ouverture. Longueur, 11 lignes. 8. Maillot fasciolé. Pupa fasciolata. P. test& tereti-conicä, subperforat@ , glabré&, albä ; fasciis fuscis longitudinalibus crebris, ad suturas interruptis , apice confer- tis ; aperturé fusc&, edentulé ; labro margine reflexo , albo. Bulimus fasciolatus. Oliv. Voy. pl. 17. f. 5. Helix fasciolata. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 391. “Habite dans l'ile de Candie. Mon Cabinet. Longueur, à peu près 8 lignes, 9. Maillot zèbre, Pupa zebra. P. testé cylindraceä, attenuato-obtusé , albé , lineis luteo-rufis lon gitudinalibus interruptis ornaté ; aperturé tridentat& ; labro margine subreflexo. Bulimus zebra. Oliv. Voy. pl. 17. f. 10. a. b. Helix zebriola. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 455. Habite dans le Levant. Mon cabinet. Longueur, 7 lignes et demie. 30. Maillot unicariné. Pupa uricarinata. P. testä cylindraceo-attenuaté , supernè conico-acut&, albido- grise& ; Striis longitudinalibus obsoletis ; ultimo anfractu carind parvulé cincto; apertur& edentulä; labro tenui , margine reflexo. Habite à la Guadeloupe. Mon cabinet. Longueur, près de 7 lignes. 11. Maillot tacheté. Pupa maculosa. « P. test cylindraceä , attenuato-acuté , pallidè corne&, apice rufä, maculis fulyis longitudinalibus sparsis picté ; aperturä quadri- dentatä ; labro tenui, marsine reflexo. Habite dans l’île de Ténériffe. Maugé. Mon cabinet. Les dents sont dans le fond de l'ouverture. Longueur, 5 lignes un quart. 2. Maillot clavulé. Pupa clavulata. P. testâ brevi, supernè turgidé, obtus@, oblique striat&, rufä ; aperturd angustä, plict columellar: unidentatä; labro margine reflexo. 108 ANIMAUX Habite à l'Ile-de-France. Mon cabinet. Ouverture blanche. Longueur, Lrois lignes un quart. 15. Maillot ovulaire. Pupa ovularis. P. test& ovato-turgid& , apice obtusé , glabrä , albà; apertur& sex- dentatä ; labro margine reflexo. Bulimus ovularis. Oliv. Voy. pl. 17. f. 12. a. b. Vertigo ovularis. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 9. Habite dans le Lévant. Mon cabinet. Longueur, environ 3 lignes. 14. Maillot germanique. Pupa germanica. P.testä brevi, turgiduld&; cylindricä, obtusä , obliquè striatà , albä ; apertur& edentul&; labro margine subreflexo. An pupa obtusa ? Drap. Moll. pl. 5. f. 44. Habite en Allemagne, sur les montagnes. Mon cabinet. Il à une pe- tite fente ombilicale bien prononcée. Longueur, 7 lignes. 15. Maillot cendré. Pupa cinerea. P. testä cylindrace, attenuato-acuté, striatä, cinered ; aperturd quinquedentaté ; labro margine reflexo. Gualt. Test. t. 4. fig. G. L’anti-nompareille. Geoff. Coq. p. 54. n°. 18. Bulimus similis. Brug. Dict. n°. 96. Pupa cinerea. Drap. Moll. pl. 5. f.55. 54. JHelix cinerea.Daudeb. Hist. des Moll. n°. 484. Habite en France, sur les rochers, :les pierres, etc. Mon cabinet. longueur, 5 lignes. 16. Maillot trois-dents. Pupa tridens. P. test@ oblongo-conicä, turgidul&, attenuato- subacutä, alb& ; apertur& tridentatä; labro margine reflexo. Helix tridens. Muller, Verm. p. 106. n°. 305. Gualt. Test. t. 4 fig.F. Bulimus tridens. Brug. Dict. n°. 90. Turbo tridens. Gmel. p. 3611, n°, 05. Pupa tridens. Drap. Mall. pl.5. f. 57. Helix tridens. Daudeb. Hist. des Moll. n°, 455. Habite dans la France méridionale, sous les mousses, Mon cabinet. Long, {lignes et demie. SANS VERTEBRES. 109 37. Maillot quatre-dents. Pupa quadridens. P. test& sinistrorsä , ‘cylindraced, attenuato-obtusé, lœvi, pellu- cidé , corneo:flavicante ; aperturd quadridentatä ; labro margine albo , reflexo. Helix quadridens. Muller, Verm. p. 107. n°. 506. Lister, Conch. t. 40. f. 38. L’anti-barillet. Geoff. Coq. p. 65. n°. 24. Chem. Conch. 0. t. 112. f. 965. Bulimus quadridens. Brug. Dict. n°. 91. Turbo quadridens. Gmel. p. 5610. n°. 92. Pupa quadridens. Drap. Moll. pl. 4. f. 3. Helix quadridens. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 45. Habite en France, sous les mousses. Mon cabinet, Longueur, 5 lignes un quart. 18. Maillot polyodonte. Pupa polyodon. P. test& cylindraceo-turgidulé, subacuté, striat&, corneo-fusces- cente ; aperturd angustaté, mulhdentat&; labro margine reflexo. Pupa polyodon. Drap. Moll. pl. 4. f. 1. 2. Helix polyodon. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 490. Habite aux environs de Montpellier , sur les rochers, parmi les mous- ses. Mon cabinet. Ila quinze à dix-huit dents, selon Draparnaud. Longueur, 4 lignes.et plus. 19. Maillot variable. Pupa variabilis. P. testé cylindrace&, attenuato-subacuté, colore vari& ; aperturä quinque vel sexdentaté; labro margine albo, reflexo. Pupa variabilis. Drap. Moll. pl. 5. f. 55. 56. Helix mutabilis. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 480. Habite le midi de la France, sous les mousses, les feuilles mortes. Mon cabinet. Il est un peu transparent. Longueur, 4 lignes et demie. 20. Maillot froment. Pupa frumentum. P. testä cylindrace&, attenuato-subacut&, tenuissimè striatä, ci- nereo-rufescente ; aperturd octodentat&; labro margine albo, re- Jlexo. Pupa frumentum. Drap. Moll. pl. 5. f. 51. 52. Ilelix frumentum. Daudeb. Hist. des Moil. n°. 437. Habite le midi de la France, sur les rochers, parmi les mousses. Mon cabinet. Longueur , prés de 5 lignes. 110 ANIMAUX 21. Maillot seigle. Pupa secale. P. testé cy lindraced ,attenuato-obtusiuscul&, striat4, pallide fuscd ; apertur septem vel octodentatd; labro maroine reflexo., Pupa secale. Drap. Moll. pl, 5.f, 49. 50. Helix secale, Daudeb, Hist. des Moll. n°. 488, Habite le midi de la France, parmi les mousses, Mon cabinet. Lon= gueur, 4 lignes. 22. Maillot avoine. Pupa avena. P. testé cylindraceo-conicé, striaté, fuscé; apertur@ septemden- tatd ; labro marvine reflexo. Le grain-d’avoine. Geoff. Coq. p. 52. n°. 16. Bulimus avenaceus. Brug. Dict. n°. 97. Pupa avena. Drap. Moll. pl. 5. f. 47. 48. Helix avena. Daudeb. Hist. des Moll, n°. 485. Habite en France, parmi les mousses, sous les pierres. Mon cabinet. Longueur, près de 3 lignes. 25, Maillot grain. Pupa sranum. P. testâ cylindraceä, attenuato-acuté , griseâ aut fuscescente ; strus longitudinalibus minutissumis ; apertur& quadridentatä ; labro margine albo, reflexo. Pupa granum. Drap. Moll. pl. 3. f. 45. 46. Helix granum. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 485. Habite le midi de la France, sous les haies. Mon cabinet. Longueur, une ligne et demie ou environ. 24. Maillot fragile. Pupa fragilis. P. testé sinistrorsé, elongatä, attenuato-conicé , pellucidé , luteo- fuscescente ; columellé subunidentatà. Turbo perversus. Lin. Gmel. p. 3609. n°. 88. Chemn. Conch. 0. t. 112. f. 959. a. b. Pupa fragilis. Drap. Moll. pl. 4. f. 4. Helix perversa. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 511. Habite en France, sur le Mont-Jura, etc. Mon cabinet. Longueur, & lignes. 25, Maillot baril. Pupa dolium. P. testé brevi, cylindricé, inflatä, obtusä, striat@, corneo-fusces- cente ; aperturd unidentat@; labro margine albo, reflex. SANS VERTEBRES. TIT Pupa dolium. Drap. Moll. pl. 5, f. 43. Helix dolium. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 477. Habite dans le midi de la France. Mon eabinet. Longueur, 2 lignes et demie. 26, Maillot ombiliqué. Pupa umbilicata. P. testé minimä, cylindricä, obtus@, subpellucidä , corneo-flaves- _cente ; aperturé unidentatä ; labro margine albo, reflexo ; um- bilico patulo. Bulimus muscorum. Brug. Dict. n°. 65. Pupa umbilicata. Drap. Moll. pl. 5. f. 39. 40. Helix umbilicata. Daudeb. Hist. des Moll. n°, 474. Habite en France, sous les haies , parmi les feuilles mortes. Mon ca- binet. Longueur , une ligne à peu près. 27. Maillot mousseron. Pupa muscorum. P. testä minim&, cylindraceä, obtus&, lœvi, corneo-fuscescente ; anfractibus convexis; suturis excavahis; apertur& unidentaté ; labro margine reflexo. Turbo muscorum. Lin. Gmel. p. 3611. n°. 94. Helix muscorum. Muller, Verm. p. 105. n°. 304. D’Argenv. Zoomerph. pl. 9. f. 11. Le petit-barillet. Geoff. Coq. p. 58. n°. 20, Chemn. Conch. 0. t. 125. f. 1076. a. b. Pupa marginata. Drap. Moll. pl. 5. f. 36—58. Helix muscorum. Daudeb. Hist. des Moll. n°, 475. Habite en France, dans les lieux humides et ombragés , ete. Mon ea- binet, Longueur du précédent, CLAUSILIE. (Clausilia. ) Coquille le plus souvent fusiforme , grêle, à sommet un peu obtus. Ouverture irrégulière, arrondie-ovale; à bords partout réunis, libres, réfléchis en dehors. Testa sæpissimè fusiformis, gracilis ; apice obtusius- culo. Apertura irregularis, rotundato-ovata ; marginibus undique connatis , liberis, extus reflexis. 112 ANIMAUX OBSERVATIONS: Le nom de c/ausilie fut d’abord significatif ; car, dans l’ori- gine, on l’appliqua à des coquilles dont l’entrée de l'ouverture, à une certaine profondeur , était fermée par une pièce mobile et particulière. Cette pièce, en effet, est ovalaire, testacée, soutenue par un pédicule mince et élastique, qui s’insère sur la columelle, Elle fait les fonctions d’opercule, et cède à la moindre pression du corps de animal lorsqu'il veut sortir de sa coquille ; mais dès qu'il y est rentré, elle reprend sa place par le ressort de son pédicule. On ne l’apercoit pas au dehors, parce qu’elle est située dans l’a- vant-dernier tour. Daubenton la fit connaître , dès l’année 1743, à l’académie des sciences , dans un mémoire qu'il lut à cette aca- démie, et qui avait pour objet une distribution méthodique des coquillages, dans laquelle le fait particulier de cette pièce à pédi- cule élastique se trouve rapporté et décrit (Voyez les Mémoires de l'académie des sciences , année 1743, p. 46 et suiv.). Depuis, Draparnaud, remarquant cette pièce operculaire dans certaines des coquilles qu’il observait, donna à ces coquilles le nom de clausilie. Mais j'ignore si toutes les espèces que nous rapportons au genre clausilie ont la pièce élastique dont il est question; je pré- sume seulement qu’elle s'y trouve , soit développée et complète, soit chauchée ou élémentaire. Le caractère essentiel dont il s’agit ici repose donc uniquement sur la considération de la forme et de l’état des deux bords de l’ouverture. Or, ce caractère consiste en ce que ces deux bords sont partout reunis, libres dans leur con- tour, et réfléchis au dehors. Ainsi nos clausilies comprennent toutes celles de Draparnaud, qui sont des coquilles fusiformes, et d’autres encore qui sont cylindracces. Toutes néanmoins sont réunies par le caractère des deux bords de louverture partout ré- fléchis, libres et continus. SANS VERTÈBRES. 113 ESPÈCES. 1, Cleusilie col-tors. Clausilia torticollis. CL. test@& sinistrorsä , cylindrace@ , truncaié , reciè strial@, rufo- ferrugined; collo angustato, anguloso et arcuato ; aperturé eden- ._ tuld. Bulimus torticollis. Oliv. Voy. pl. 17..f. 4. a. b. Helix torticollis. Daudeb. Hist. des Molf. h°. 513. Habite dans l’ile de Candie. Mon cabinet. Coquille singulière , ayant 7 lignes de longueur. 2, Clausilie troncatule. Clausilia truncatula. ‘CL. testé tereti, gracili, truncaté , longitudinaliter striat@ , albi- do-grised; aperturé ovato-rotundat&, edentul. Helix gracilicollis. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 505. Habite dans l'ile de Saint-Thomat. M. Daudebard. Mon cabinet. Longueur, 9 lignes. 5. Clausilie rétuse. Clausilia retusa. CL. est sinistrorsé , cylindrace& , truncatä, exquisité striatä , griseo-rufescente ; apertur& subplicatà. Bulimus retusus. Oliv. Voy. pl. 17.f. 2. a. b. Helix retusa. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 514. Habite dans l'ile de Candie. Mon cabinet. Longueur, six lignes ct demie. | 4. Clausilie costulée. Clausihia costulata. C1. test cy indraceo-fusiformi, obtusd, rufo-fuscescente; Striis te- nuissimis longitudinalibus obliquis ; costulis longitudinalibus rectis, remotis , strias decussantibus; apertur& alb& ; labro colu - mellari bilamellato. Turbo tridens. Chemn. Conch. 0. t. 112. f. 057. Telix bicanaliculata. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 525. p, 62, Habite dans l’île de Porto-Ricco. Maugé. Mon cabinet. Coquille sin- gulière par le croisement de ses côtes et de ses stries. Son ouver- ture et ses rebords sont d’un beau blanc; ces derniers sont fort amples. Longueur, près de 11 lignes. Tome F1. 8 114 ANIMAUX 5. Clausilie froncée. Clausilia corrugata. CL. test& sinistrors@ , fusiformi, opacä , lævi, cinered; anfractu in- fimo valdè rugoso ; apertur& biplicatä. Turbo corrugatus. Chemn. Conch. 9. t. 112. f. 961.962. Bulimus corrugatus. Brug. Dict. n°. 05. Clausilia corrugata. Drap. Moll. pl. 4. f. 11. 12. Helix corrugata. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 519. Habite dans la France méridionale et en Espagne, Mon cabinet. Le sommet de la spire est rougeatre ou d’un bleu noirâtre. Longueur, 10 lignes et demie. 6. Clausilie renflée. Clausilia inflata. CI. test sinistrorsé , fusiformi, opacä , valdè striatä, cinere , apice nigricante; ultimo anfractu rugis plicato; apertur& bi- plicatä. Bulimus inflatus. Oliv. Voy. pl. 17. f. 5.a. b. Helix inflata. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 521. Habite dans l'ile de Candie. Mon cabinet. Elle avoisine beaucoup la précédente ; mais elle a des stries élevées. Longueur, 10 lignes. 7. Clausilie amincie. Clausilia teres. CL. test sinistrorsé, fusiformi, subgracili, minutissimè striatä , -cinered, apice fuscä; ultimo anfractu subrugoso ; apertur& bi- licatä. Bulimus teres. Oliv. Voy. pl. 17. f. 6. à. b. Helix teres. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 517. Habite dans l’ile de Candie. Mon cabinet. Longueur, près de onze lignes. 8. Clausilie dentelée. Clausilia denticulata. CI. testé sinistrorsé , fusi/ormi, minutissimè et oblique striatä, ru- bro-violacescente; columell& uniplicaté ; labro intüs denticulato. Bulimus denticulatus. Oliv. Voy. pl. 17. £. 9. a. b. Helix denticulata. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 558. Habite dans l'ile de Scio. Mon cabinet. Longueur, 6 lignes et demie. 9. Clausilie collaire. Clausilia collaris. CI. testé fusiformi-subulatä, acutissimd , longitudinaliter et oblr- que striatä, rufescente ; anfractibus numerosissimis ; aperturä aninimé, rotundatà , edentula. SANS VERTEBRES. 115 Lister, Conch. t. 20. f. 16. Petiv. Gaz. t. 155. f. 4. Helix collaris. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 507. Habite dans l’île de Porto-Ricco. Maugé. Mon cabinet. Eongeur, 6 ligneset demie. 10. Clausilie papilleuse. Clausilia papillaris. C1. test@ sinistrorsé , fusiformi , pellucidé, exilissime striat@ , cor- neo-fusceScente; suturis line fusc@ marginatis papillisque albis crenulatis ; apertur& biplicatd. Turbo bidens. Lin. Gmel. p. 5069. n°. 87. Helix papillaris. Mulier, Verm. p. 120. n°, 517. Bonanni, Recr. 5. f. 41. Gualt. Test. t. 4. fig. D.E. Murray, Testac. Fundam. t. 1. f, 2. Chemn. Conch. 9. t.112. f. 965. 064. Bulimus papillaris. Brug. Dict. n°. 94. Clausilia papillaris. Drap. Moil. pl. 4. f. 15. THelix papillaris. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 528. Habite en France, dans le Languedoc et le Dauphiné, etc., et se trouve aussi en Italie. Mon cabinet. Jolie coquille, ayant 7 lignes de longueur. 11. Clausilie plicatule. Clausilia plicatula. CT. test& sinistrorsé , Jusiformi, striatà, rufo-fusc@; columell& quadri seu quinqueplicaté : plicis duabus magis perspicuis. Clausilia plicatula. Drap. Moll. pl. 4. f. 17. 18. Helix plicatula. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 540. Habite dans le midi de la France, etc., sous les mousses, au bas des vieux murs. Mon cabinet. Longueur, 7 lignes et demie, 12. Clausilie ridée. Clausilia TUgOSG. CI. testé sinistrorsé, tereti-attenuaté, gracili, acuté, striaté Pre bro-fuscescente ; aperturé bidentaté ; labro margine albo, reflexo. Helix perversa. Muller, Verm. p. 118. n°. 316. La nompareille. Geoff. Coq. p. 65. n°. 25. Bulimus perversus. Brug. Dict. n°. 92. Clausilia rugosa. Drap. Moll. pl. 4. f. 19. 20. Helix rugosa. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 545. Habite en France, dans les fentes des vieux arbres ; sous les mous ses, etc. Mon cabinet. Ses deux denis sont columellaires. Lon- gneur, 4 lignes trois quarts, 116 ANIMAUX BULIME. (Bulimus.) Coquille ovale, oblongue ou turriculée. Ouverture en- tière, plus longue que large, à bords fort inégaux, désunis supérieurement. Columelle droite, lisse, sans troncature et sans évasement à sa base. Testa ovata, oblonga vel turrita. ÆApertura integra , longitudinalis ; marginibus inwæqualissimis , supernè dis- Junctis. Columella recta , lævis, basi integra, non effusa. OBSERVATIONS. Le genre bulime est nombreux en espèces, et comprend des co- quillages terrestres que Linné avait placés, Les uns dans ses bulle , et les autres parmi ses Aelix. Ces coquilles sont toutes mutiques, lisses ou strices dans leur longueur. Les unes sont ovales, les autres oblongues ou turriculces, et le dernier tour de leur spire est plus grand que le pénultième. Les bulimes ne sont jamais orbiculaires comme les hélices, et ils différent fortement des maillots par la grande inégalité des deux bords de leur ouverture. Lorsque l’animal a atteint le terme de son développement, il forme souvent sur le bord droit de sa coquille une espèce de bour- relet qui est quelquefois assez épais. C’est un trachchipode à collier etsans cuirasse. Sa tête est munie de quatre tentacules dont les deux plus grands sont terminés par les yeux. Son pied est comme celui de lhelice, et il est dépourvu d’opercule. | ESPÈCES. : 1. Bulimeovale. Bulimus ovatus. B. testé oval&, ventricosä ; subperforat& , crassä , longitudinaliter striato-rugos@ , albido-fulvé& , apice purpured ; columellé albé ; dubro crasso , margine purpureo , reflexo. SANS VERTÈBRES. W 17 Helix ovata. Muller, Verm. p. 85. n°. 285. Lister, Conch. t. 1055. f. 1. Bulla ovata. Chemn. Conch, g. t. 119. f. 1020. 1021. Bulimus ovatus. Brug. Dict. n°. 55. Helix ovalis. Gmel. p. 3657. n°. 86. Helix ovata. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 410. Habite dans les Indes orientales, Mon cabinet. Très - belle coquille, ayant environ quatre pouces et demi de longueur. Vulg. la füusse- oreille-de-Midas. M. Daudebard Ya recue du Brésil. 2. Bulime hémastome. Bulimus hœæmastomus. B. testé ovato-oblongä ; ventricosé , subperforatä , longitudinaliter striatd , albido-fulvd ; labro columelläque purpureis. Helix oblonga. Muller, Verm. p. 86. n°. 284. Lister, Conch. t. 25. f, 21. Seba, Mus. 5. t. 71. f. 17-20. Born. Mus. t. 15. f. 21. 22, Favanne, Conch. pl. 65. fig. I 1. Bulimus hæmastomus. Scopoli, Delic. insubr. t. 25. f. 1. 2. b. Bulla oblonga. Chemn. Conch. 9. t. 119. f. 1022. 1025. Bulimus oblongus. Brug. Dict. n°. 54. Helix oblonga. Gmel. p. 3637. n°. 87. ÆEjusd. turbo hæmastomus. p. 3597. n°. 58. Helix oblonga. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 4u1. Habite dans là Guyane. Mon cabinet. Scopoli a le premier rapporte cette coquille à son véritable genre. Quoique grande, elle l'est uu peu moins que la précédente; bord droit de l’ouverture réfléchi en dehors. Longueur, 3 pouces 9 lignes. Les œufs de ce coquillage sont presque aussi gros que ceux d’un pigeon. 5. Bulime poule-sultane. Bulimus gallina-sultana. B. testé ventricoso-conicé , tenuissimä, fragili, diaphan& , longi- tudinaliter et exilissimè striaté , albä , lineis rufis longitudina- Libus flexuosis confertis pict@ ; ultimo anfractu fasciis tribus albo fuscoque articulatis cincto ; apertur& patul ; labro acuto. Helix gallina-sultana. Chemn. Conch. 11. t. 210, f, 2070. 2071. Helix sultana. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 558. Habite dans la Guyane, d’où M. Daudebard Va recue. Mon cabinet. Coquille très-rare, précieuse, et singulièrement mince pour son volame ; ce qui indique qu’elle n’est point marine. Largeur de la base , 21 lignes; longueur, 2 pouces 5 lignes. | 110 ANIMAUX 4. Bulime zigzag. Bulimus zig:ag. B. testé ovato-conicé , solidä , lœvi, alb&, Strigis rufo-fuscis lon- gitudinalibus angulatim flexuosis picté; labri margine interno columelläque rufo-fuscis. Favanne, Conch. pl. 65. fig. M 4. Habite... Mon cabinet. Coquiile rare et jolie, imperforée, et dont le bord droit n’est point réfléchi. Longueur , 22 lignes. 5, Bulime ondé. Bulimus undatus. B. testé ovatä , subconicä, tenui, glabr&, albidä, strigis fuscis longitudinalibus undatis ornatà , aliisque transversis cinclà; columell& luteo-fulv& ; labro acuto , margine fusco. Buccinum zebra. Muller, Verm. p. 158. n°.351. # Seba, Mus. 5. t. 59. f. 54. 55. Bulimus undatus. Brug. Dict. n°. 58. Bulla zebra. Gmel. p. 3431. n°. 31. Helix undata. Daudeb. Hist. des Moll. pl. 114. f. 5-8. et pl. 115. Habite dans les Antilles, etc. Mon cabinet. Longueur, environ vingt lignes. 6. Bulime de Riche. Bulimus Richui. I. testé ovato-conicé , solidä&, albido-lutescente; flammulis rufis longitudinalibus ; anfractibus convexis : ultimo spir& breviore, subrugoso; labro acuto. # Lister, Conch. t. 9. f. 4. Helix flammigera. Daudeb. Hist. des Moll. pl. 118. f. 5-7. Habite dans le Pérou. Riche. Mon cabinet. Longueur, 2 pouces 9 lignes. 7. Bulime inverse. Bulimus inversus. I. test& sinistrorsä, ovato-oblongä, lævi, albido-cœrule&; strigis longitudÿnalibus obliquis, aliis luteo-rufis, aliis fuscis; ultimo anfraetu lineä alb& cincto; labro margine reflexo , albo. Helix inversa. Mull. Verm. p. 95. n°. 290. Petiv. Gaz. t. 76. f. 5. Gualt. Test. t. 5. fig. O. Favanne, Conch. pl. 80. fig. N. Chemn. Conch. 9. t. 110. f. 925. 926. Bulimus inversus. Brug. Dict. n°. 28, Helix inversa. Gmel. p. 3644, n°. 07. SANS VERTÈBRES. 119 Daudeb. Hist. des Moll. n°. 414. Habite. dans les grandes Indes? Mon cabinet. Sa spire est un peu conique. Longueur, 2 pouces 2 lignes. 8. Bulime citron. Bulimus citrinus. I. testé sinistrors@ , ovato-oblongé , lævi, nitidä, citriné , vel im- maculaté vel maculis rufis tränsversim seriatis tessellat& ; labro intüs albo, margine reflexo. Helix perversa. Lin. Gmel. p. 3642. n°. 94. Helix sinistra. Mull. Verm. p. 00. n°. 268. Lister, Conch. t. 54. f, 35. et t. 55. f. 54. Gualt. Test. t. 5. fig. P. P'Argenv. Conch. pl. 0. fig. G. Favanne, Concb. pl. 65. fig. A 8. Chemn. Conch, 0. t. 110. f. 928-051. et t. 111. f. 054. 995. Bulimus citrinus. Brug. Dict. n°. 27. [6] Var. testä dextrà. Helix dextra. Muller, Verm. p. 89. n°. 287. Chem. Conch. 9. t. 154, f. 1210-1212. Gmel. p. 5645. n°. 99. Helix aurea. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 413. Habite dans la Guyane ; on le trouve dans les forêts de Cayenne, ete. Mon cabinet. Jolie coquille, recherchée dans les collections. Lon- gueur, 22 lignes. 9. Bulime sultan. Pulimus sultanus. B. test& sinistrorsä, ovaté , subperforat& , lœvi, nitidä , [ulvo-ro- sed; strigis rufis longitudinalibus angulatim flexuosis ; labro in- ts albo, margine reflexo. Helix inversa. Var. A. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 414. [6] Var. test& minore, dexträ , ventricosä, citrind; strigis undato- Jftexuosis. Habite dans l'ile de Java. M. Leschenault. Mon cabinet. Très-jolie coquille, nommée le sultan de Java. Longueur, 19 lignes. Sa va- riété est un peu moins longue et plus ventrue. 10. Bulime des Philippines. Bulimus Pythogaster. B. test& ovato-conoideé , longitudinaliter tenuissimé striatä , casta- ned ; anfractibus senis , convexiusculis : ultimo penultimoque ir- fra medium lineä impressä cinctis ; apertur& longitudinali ; labro intüs albo , margine reflexo. 120 ANIMAUX Bulimus pythogaster, ex D. Daudebard. Habite dans les îles Philippines. Cabinet de M. le marquis de Bon- nay, Espèce bien distincte, et probablement fort rare. Longueur, 1 pouce 11 lignes. Communiquée par M. Valenciennes. 11, Bulime ovoïde. Bulimus ovoideus. B. tesi4 ovat&, lœvi, nitid& , alb&, fasciis spadiceo-rufis cincté; spiré conoide& , obtusd; labro margine reflexo , albo. Lister, Conch. t. 13. f, 8. Bulimus ovoideus. Brug. Dict. n°. 64. Helix ovoidea. Daudeb. Hist. des Moll. pl. 112. f. 5. 6. Habite... Mon cabinet. Jolie coquille, lisse, luisante, légèrement _ renflée dans son milieu, à sommet obtus et d’un fauve rougeûtre, ayant trois fascies sur son dernier tour et une seule sur les autres. Longueur, 15 lignes. 12. Bulime interrompu. Bulimus interruptus. B. test sinistrorsä, ovato-conicä, perforatä, glabr&, albido-gri- seâ; fascüs transversis interruptis fusco-maculatis, articulatim tessellatis; anfractibus propè suturas depresso-courctatis; labro albo , margine reflexo. Helix contraria. Muller, Verm. p. 05. n°. 292 / Favanne, Conch. pl. 65. fig. À 6. Helix interrupta. Chemn. Conch. 0. t. 111. f. 938. 0959. Bulimus interruptus. Var. B. Brug. Dict. n°. 30. Helix contraria. Gmel. p. 3644. n°. 90. Helix interrupta. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 415. Habite dans les Moluques. Mon cabinet. Longueur, 17 lignes. 15. Bulime péruvien. Bulimus peruvianus. B. testé ovato-oblongd , tenui , longitudinaliter rugosé , griseo-fus- cescente; strigis longitudinalibus fuscis ; ultimo anfractu spird longiore , rugosissimo ; labro acuto. Bulimus peruvianus. Brug. Dict. n°. 37. Hlelix peruviana. Daudeb. Hist. des M6ll. pl. 114, f. 1—4, Habite dans le Pérou. Dombey. Mon cabinet. La partie inférieure du bord droif va s’insérer derrière la columelle, ce qui lui fait faire une légère saillie. Longueur, 1 pouce et demi. 14, Bulime de Favanne. Bulimus Fnvannit. B. testâ ovatd, ventricosä, perforat& , longitudinaliter et tenuis- sim striatd, alb@; maculis rufo-castaneis lutis quadratis trans- SANS VERTÈBRES. 121 versim seriatis; anfractibus septenis, convexis ; Labro tenur, acuto. Helix Favannii. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 408. Habite... Mon cabinet. Sutures peu profondes. Longueur, environ 22 lignes. 15. Bulime Kambeul. Bulimus K ambeul. B. tesid ovato-conicé, perforat@, tenui, subülissime decussatà , albidé aut griséo-fuscescente; anfractibus octonis, convexius- culis ; labro acuto. Adans. Seneg. pl. 1. f. 1. le Kambeul. Bulimus Kambeul. Brug. Dict. n°. 40. Helix Kambeul. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 388. Habite au Sénégal. Mon cabinet. Longueur, 2 pouces 10 lignes. 16. Bulime calcaire. Bulimus calcareus. B. testé elongato-turrit&, crass@, longitudinaliter et tenuissimè striatä , alb ; Spirä apice obtusd ; labro margine reflexo. Lister, Conch. t. 14. f. 0. Gualt. Test. t. 6. fig. I. Helix calcarea. Born. Mus. t. 16. f. 15. Favanne, Conch. pl. 80. fig. O. Chemn. Conch. 0. t. 135. f. 1226. Bulimus calcareus. Brug. Dict. n°. 5o. Helix calcarea. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 582. abite.... dans les grandes Indes? Mon cabinet. Il a jusqu'à &ix tours de spire. Longueur, près de 5 pouces. 17. Bulime décollé. Bulimus decollatus. B. testé cylindrico-turrité, tenuissimè striatä , albidä, apice truncat& , consolidaté ; labro simplici. Helix decollata. Lin. Gmel. p. 3651. n°, 115. Muller, Verm. p. 114. n°. 514, Lister, Conch. t. 17. f. 12. Petiv. Gaz. t. 66. f. 1. Gualt. Test. t. 4 fig. O. P. Q. Knorr, Vergn. 6. t. 52. f. 5. Favanne, Conch. pl. 65. fig. B 8. Chemn. Conch. 9. t. 156. f. 1254. 1255. Bulimus decollatus. Brug. Dict. n°. 40. Drap. Moll. pl. 4. {. 27. 28. 122 ANIMAUX Helix decollatæ. Daudeb,. Hist. des Moll. n°. 383. Babite la France méridionale, etc., dans les jardins et ailleurs. Mon cabinet. La troncature de sa spire est constante, et la ca- vité qu’elle forme en cet endroit est fermée. Longueur, 16 lignes. 10. Bulime bossu. Bulimus lyonetianus. B. test& conicä, rugoso-striaté , albid&; spir& obtusä; apertur& cucullatä : latere opposito gibboso ; labro margine reflexo. Helix lyonetiana. Pallas, Spicil. Zool. 10. t. 3. f. 7.8. Trochus monsiruosus lyonetianus. Chemn. Conch. 5. t. 160.f. 1515. a. b. Bulimus lyonetianus. Brug. Dict. n°. 6. Trochus distortus. Gmel. p. 3580. n°. 82. Helix lyonetiana. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 472. Habite dans l'Inde et l'Ile-de-France. Mon cabinet. Coquille très singulière, et surtout remarquable par la bosse subanguleuse qui est opposée au: côté de l’ouverture. Son bord droit est ample, ar- rondi et réfléchi. Longueur, un pouce; largeur presque égale. 19. Bulime enflé. Bulimus inflatus. B. test& ovatä, ventricost, perforat&, longitudinaliter striatà , squalidè albä; spiré obtusiusculd ; labro margine subreflexo. Helix costulata. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 405. Habite dans la Nouvelle-Hollande. Mon cabinet. Longueur, près d’un pouce. 20. Bulime radié. Bulimus radiatus. I. test& ovato-conicé , perforatà , glabr&, minuussime striatä , al- b&., Strigis longitudinalibus cinereis aut fuscescentibus picta; anfractibus convexiusculis ; labro simplici aut basi subreflexo. Helix detrita. Muller, Verm. p. 101. n°. 500. Gualt. Test. t. 5. fig. SS. Seba, Mus. 5. t. 39. f. 37. Chemn. Conch. 0. t. 154. f. 1225. a. b. c. d. Bulimus radiatus. Brug. Dict. n°. 25. Hélix detrita. Gmel. p. 5660. n°. 159, Ejusd. helix sepium. p. 3654. n°. 200. E£ buccinum leucozonias. p. 5489. n°. 78. Bulimus radiatus. Drap. Moll. pl. 4. £. 21. Helix radiata. Daudeb. Hist. des Moll. n°, 592. 123 SANS VERTÈBRES. Habite en Allemagne, en Italie, dans la France méridionale, etc, Mon cabinet. Longueur, près de 11 lignes. 21. Bulime fragile. Bulimus fragilis. H. testé oblongo-conicä, tenui , longitudinaliter striat& , albido-cœæ- rulescente; anfractibus septenis , convexiusculis ; aperturd ovaté ; labro simplict. Helix fragilis. Montag. ex D. Leach. Habite en Angleterre. Communiqué par M. Leach. Mon cabinet, Co- quille mince, d’un blanc bleuätre. Longueur, 1 pouce. Bulime de la Guadeloupe. Bulimus Guadalupensis. H. testé oblongä, subperforatä, glabriusculé, albidä, rufo aut Jusco fasciatä ; ultim& suturä coarctaté ; labro margine reflexo, medio intüs gibboso. Lister, Conch. t. 8. f. 1. Helix acuta. Chemn. Conch. 0. t. 154. f. 1224, 1. 2. Bulimus Guadalupensis. Brug. Dict. n°. 26. Helix Guadalupensis. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 594. Habite à la Guadeloupe. Badier. Mon cabinet. Sommet de la spire un peu obtus. Longueur, 10 à 11 lignes. 5. Bulime Mexicain, Bulimus Mexicanus. I. testé ovato - acuminat&, umbilicatä, tenui, pellucidä, alba, Jusco-zonaté; zonis aut fasciis subinterruptis; striis longitudi- nalibus tenuissimis ; labro maroine subreflexo. Helix vittata. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 597. Habite dans le Mexique. MM. de Humboldt et Bonpland. Mon ca- binet. Jolie coquille , ayant deux zones brunes sur le dernier tour et des fascies jaunâtres maculées de roux sur les autres. Longueur, 14 lignes. Bulime multifascié. Bulimus mullifasciatus. H. testé ovato-conic&, perforat& , lævi, nitidä, albä ; zonis rubro- violaceis , nigro-marginatis ; anfractibus convexis, ad suturas coarctatis ; spir& apice nigré; labro tenui , subreflexo. Helix picturata. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 400. Habite dans les Antilles. Mon cabinet. Jolie coquille, ayant 1 pouce 24, de longueur. 124 . ANIMAUX 25. Bulime du Bengale. Bulimus Bengalensis. IL. test& ovato-acuté , perforatä, tenui, diaphan&, glabrä, albo- lutescente, fusco-fasciaté ; ultimo anfractu subventricoso, bifas- ciato ; suturis line& nigr@ marginatis ; labro subreflexo. Habite dans le Bengale. Massé. Mon cabinet. Le sommet de sa spire est noir. Longueur , 10 lignes. 26. Bulime des Antilles, Bulimus Caribæorum. I. testd ovato-conicé , imperforat&, lævi, albä, strigis rufo-fuseis longitudinalibus interruptis ornaté ; anfractibus convexis : ulti- mo subangulato ; spird apice nigré ; labro tenui, margine fusco. Lister, Conch. t. 8. f. 2. Helix virgulata. Daudeb. Hist. des Moil. n°. 396. Habite dans les Antilles. Mon cabinet. Longueur, 9 lignes. 27. Bulime octone. Bulimus octonus. IH. test& cylindrico-attenuatà , subturritä, lævi , pellucidé , cornet, apice obtusiuscul&; anfractibus octonis, convexis ; suturis coarc- tato-concavis : Labro tenut , acuto. Helix octona. Ghemn. Conch. 9. t. 156. f. 1264. Bulimus octonus. Brug. Dict. n°. 47. Helix octona. Daudeb. Hist. des Moll. n°. "360. Habite dans les Antilles, Mon cabinet. Coquille allongée, un peu grêle, mince, à ouverture ovale. Longueur , 10 lignes. 28. Bulime térébraste. Bulimus terebraster. JT. testä cylindrico-turrité, glabriuscul&, corneo-fuscéscente ; an- fractibus novenis, planulatis : ultimo ventricosiore; labro tenur, acuto. Lister, Conch. t. 20. f. 15. Helix terebraster. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 570. Habite à Porto-Ricco. Maugé. Mon cabinet. Il avoisine le précédent , mais il en est bien distinct. Longueur , 9 à 10 lignes. 29. Bulime articulé. Bulimus articulatus. I. testé conico-acut&, subperforat , Striat@ , alb&, fascus articu- latis fusco-maculatis cincté : maculis subquadraüs; anfractibus planulatis : ultimo convexo ; labro tenui, acuto. Habite... Mon cabinet. Quoique petit, il est assez joli. Longueur , 6 lignes. (ex SANS VERTEBRES. 12 50. Bulime aigu. Bulimus acutus. B. testé oblongo-conicä , solidä , tenuiter striat@ , alba , strigis rufis longitudinalibus ornatà ; anfractibus convexis ; spird apice acu- tiusculdä; suturis coarctato-concavis; labro acuto. Ielix acuta. Muller, Verm. p. 100. n°. 297. Lister , Conch. t. 10. f. 14. Gualt. Test. t. 4. fig. JL. Turbo fasciatus. Pennant, Brith. Zool. 4. &. 82. f. 110. Bulimus acutus. Brug. Dict. n°. 42. Helix acuta. Gmel. p. 3660. n°. 156. Bulimus acutus. Drap. Moil. pl, 4. f. 29. 50. Helix acuta. Daudeb. Hist. des Moll. n°, 578. Habite dans le midi de la France. Mon cabinet. M. Latreille m’en a donné plusieurs exemplaires des environs de Brives, et M. Lavaux de ceux de Saintes. Longueur , 7 lignes. 51. Bulime ventru. Bulimus ventricosus, . B. test ovato-conicd, basi ventricosé , albé ; anfractibus omnibus Jfascié fuscé cinctis; suturis coarctatis ; labro tenui, acuto. Gualt. Test. t. 4. fig. L. N. Bulimus ventricosus. Drap. Moll. pl. 4. f. 51. 32. Helix ventrosa. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 377. Habite dans le midi de la France, en Italie, etc. Mon cabinet. Lon- ” gueur, environ 4 lignes. 52. Bulime montagnard. Bulimus montanus. B. testä ovato-oblongé , perforaté , striatä , corneo-f[uscé ; anfrac- tibus septenis , convexis ;apertur& semiovali; labro maroine albo, reflexo. Bulimus montanus. Drap. Moll. pl. 4. f. 22. Helix montana. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 425. Habite sur les montagnes des Cévennes et de la Savoie, sous les feuilles mortes. Mon cabinet. Longueur, 5 lignes. ré 33. Bulime grain-d’orge. Bulimus hordeaceus. B. testé parvulä, ovato-oblongä, glabr&, corneo-fuscescente; aper- turd ovatä ; labro margine reflexo , albo. Helix obscura. Muller, Verm. p. 105. n°. 302. La D’argenv. Conch. pl. 28. f. 15. Le grain-d’orge. Geoff. Coq. p. 51. n°. 15. 126 ANIMAUX Bulimus hordeaceus. Brug. Dict. n°. 67. Helix obscura. Gmel. p. 5661. n°. 141. Bulimus obscurus. Drap. Moll. pl. 4. f. 25. Helix obscura. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 424. Habite aux environs de Paris, parmi les mousses et sous les pierres humides. Mon cabinet. Longueur, 3 lignes et demie. 34. Bulime brillant. Pulimus lubricus. B. test& parv&ä, ovato-oblongé, lœvi, nitidissim&, corneo-fulvä; aperturé ovat&; labro simplicr. Helix subcylindrica. Lin. Gmel. p. 3652. n°. 118. Helix lubrica. Muller, Verm. p. 104. n°, 503. La brillante. Geoff. Coq. p. 53. n°. 17. Chemn. Conch. 9. t. 155. f. 1255. Bulimus lubricus. Brug. Dict. n°. 25. Helix lubrica. Gmel. p. 5661. n°. 142. Bulimus lubricus. Drap. Moll. pl. 4. f. 24. Helix lubrica. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 374. Habite dans l’Europe septentrionale ; commun aux environs de Paris, dans le voisinage des eaux. Mon cabinet. Long., 2 lignes et demie, AGATEHINE. (Achatina.) Coquille ovale ou oblongue. Ouverture entière, plus longue que large ; à bord droit tranchant, jamais réfléchi. Columelle lisse, tronquée à sa base. T'esta ovata vel oblonga. ÆApertura integra, longitudi- nalis; labro acuto, nunquam reflexo. Columella lævis , basi truncata. OBSERVATIONS. Dans la famille des colimacés, les agathines constituent un genre,naturel, très-beau , nombreux en espèces, lesquelles sont agréablement varices dans les couleurs qui les ornent , et dont il y en a même qui sont rares, précieuses et fort recherchées. SANS VERTÈBRES. 127 Lesagathines sont des coquillages en quelque sorte subterrestres; car, d’après Pexamen de leur bord droit, je présume que ces co- quillages vivent constamment dans le voisinage des eaux, sans être néanmoins réellement aquatiques, c’est-à-dire sans vivre ha- bituellement dans le sein même de ces eaux. Probablement les agathines ne respirent que l'air libre, et broutent l’herbe sur le bord des eaux douces , soit stagnantes, soit fluviatiles. Les coquilles dont il s’agit constituent un genre très-distinct des bulimes, en ce que leur bord droit n’est jamais réfléchi, même dans Pétat adulte, et qu’elles manquent de bord gauche, leur colu- melle étant constamment nue, très-lisse, et toujours tronquée à sa base. Elles sont , en général, d’une assez belle taille, et font l’or- nement des collections. L’animal qui les produit a quatre tenta- cules, dont les deux plus grands sont oculés au sommet. Il n’a point d’opercule. ESPÈCES. - Dernier tour ventru, non déprime. 1. Agathine perdrix, Æchatina perdix. A. test maxim&, ovato-oblongé, ventricos4, decussat& , albä, apice rosed; flammis longitudinalibus undulatis spadiceis ; colu- mellé purpureo-violaced ; labro intüs albo. Bulla achatina. Lin. Gmel. p. 5451. n°. 52. Buecinum achatinum. Muller, Verm. p. 140. n°. 532. Bonanni, Recr. 5. f. 192. Lister, Conch. t. 570. f. 54. Gualt. Test. t. 45. fig. B. Perperam buccinum parvum. D’argenv. Conch. pl. 10 fig. E. Fayanne, Conch. pl. 65. fig. M 5. Seba, Mus. 3. t. 71. f. 1—5. et 7—10. Chemn. Conch. 9. t. 118. f. 1012. 1013. Bulimus achatinus. Brug. Dict. n°. 101. Helix achatina. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 553. Habite dans les Antilles, la Guyane, etc. Mon cabinet. C’est une des plus grandes coquilles terrestres connues. Ses sutures sont lé gèrement crénelées, et elle est très-agréablement ornée par ses 128 ANIMAUX flammes d’un beau rouge brun. Longueur de nos plus grands in- dividus, près de 6 pouces. 2. Agathine zèbre. Achatina sebra. A. testâ maximd , ovato-oblongé, ventricos&, obsoletè decussatä , alb&; lineis aut strigis longitudinalibus undulatis confertis rufis et fuscis; labro intùs albo. Buccinum achatinum. Var. D. Muller, Verm. p. 141. D’argenv. Conch. Append. pl. 2. fig. L. Favanne, Conch. pl. 65. fig. M 5. Seba, Mus. 5. t. 71. f. 4. b. Knorr, Vergn. 5. t. 12. f. 2. Bulla achauna. Born. Mus. t. 10. f. 1. Bulla zebra. Chemn. Conch. 9. t. 118. f, 1014, Bulimus zebra. Brug. Dict. n°. 100. Helix zebra. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 554. Habite dans l'ile de Madagascar, et peut-être dans l’Inde. Mon cabi- net. Belle coquille, qui acquiert encore un assez grand volume. Ses sutures sont lésèrement crénelées, comme dans celle qui pré- cède. Longueur de notre individu , 5 pouces et demi; mais la coquille a quelquefois un pouce de plus, selon Bruguières. 3. Agathine immaculée. Achatina immaculata. A. testâ maximé , ovato-oblongé , ventricosä , longitudinaliter sul- cato-rugos@, fulv4, apice albidä; aperturé spir& longiore ; columellé roseo tincté; labro intüs albo, margine interiore fusco. Habite... Mon cabinet. Grande et belle coquille, qui paraît diffé- rente du bulimus fulvus de Bruguières. Elle à près de 6 pouces de longueur, et ce serait la plus grande des coquilles terrestres, si lon n’assurait que l'agathine perdrix acquiert une taille bien plus grande encore. 4. Agathine pourpre: Æchatina purpurea. A. testé ovatä ,ventricosä, decussal& , cinered , apice corned ; aper- turé purpured : labiis utrisque lineé fusc& marginatis. Lister, Conch. t. 581. f. 55. Knorr, Vergn. 4. t. 24. f. 1. Bulia purpurea. Chemn. Conch. 9. t. 118. f. 1017. 1018. Bulimus purpurascens. Brug. Dict. n°. 105. Bulla purpurea. Gmel. p. 5455. n°. 42. SANS VERTÈBRES. 120 Helix purpurea. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 551: Habite en Afrique et dans la Jamaïque, selon Lister. Mon cabinet. Belle coquille, fort recherchée pour la couleur pourpre de son test intérieur , et surtout de sa columelle, Elle n’a, ainsi qu'aucune de ce genre, nul rapport avec les bulles, et à cet égard, Chemniz s’est trompé. Sa spire est obtuse au sommet et ses sutures sont en- core un peu crénelées, Longueur , 4 pouces. 5. Agathine pointue. Achatina,acuta. A. testé ovato-conicé , elongatä, apice acuté , tenuissimé decussat, albé ; flammis longitudinalibus rubro-castaneis , inferriè confer- tis, subcoalitis, supernè separatis ; apertur& albd. Habite en Afrique, près de Sierra-Leona. Mon cabinet. Belle co- quille, bien distincte par sa forme, et vivement eolorée. Lon- gueur , 5 pouces environ. 6. Agathine bicarinée. Æchatina bicarinata. A. testé sinistrorsd , ovato-oblongd , veniricosd , longitudinaliter sub- rugosd, rufo-castaneé , apice obtusé , lutescente ; ultimo anfractu carinis duabus inæqualibus transversis subobsoletis ; labro intus cærulescente. Lister, Conch. t. 57. f. 36. Tournefort, Voyage, vol. 2. p. 440. Chemn. Conch. 9. t. 105. f. 875. 876. Bulimus bicarinatus. Brug. Dict. n°. 102. Helix bicarinata. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 350. Habite... dans le Levant, près de la mer Noire ? Rapportée en France par Tournefort. Mon cabinet. Coquille très-rare, précieuse, fort belle , et qui acquiert jusqu’à 6 pouces et demi de longueur. Celle de ma collection en a à peine 4. Les deux carènes du dernier tour étant peu éminentes, il paraît que le dessinateur de la figure citée de Chemruz les a négligées. 7. Agathine mauritienne. Æchatina mauritiana. Æ. testé ovato-conicé , longitudinaliter striat&, albido-lutescente; Strigis longitudinalibus confertis rufo-fuscis ; spird apice acutius- culà; aperturé albidä ; labro margine interiore fusco. Helix fulica. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 347. Habite dans l'Ile-de-France. Mon cabinet. Longueur, près de qua- tre pouces. Tome FI. 1350 ANIMAUX 8. Agathine marron. ÆAchatina castanea. A. testâ ovatä, ventricosû , tenuissimé striat&, nilidé, castaned, apice albidä ; suturis line alb& marginatis ; labro intüs albo. Habite... Mon cabinet. La moitié supérieure de son dernier tour est d’un beau marron, tandis que l’inférieure est d’un roux plus clair. Longueur, 2 pouces 8 lignes. 9. Agathine rôtie. Achatina ustulata. A. testà ovato-conicé, longitudinaliter striatä& , pallidè lutescente; flammis longitudinalibus anfractuum infernè latioribus fuscis, supernè attenuato-acutis rufescentibus; spir& apice obtusd ; labro Leriur. Habite... Mon cabinet. Celle-ci est peu ventrue, et, par suite, son ouverture est médiocrement dilatée. La forme de ses flammes la rend remarquable. Elles sont comme rôties inférieurement. Lon- gueur, 2 pouces 10 lignes. 10. Agathine pavillon. Achatina vexillum. A. testé ovato-conicé, læviuscul&, minutissièmé striat@, diversi- mode coloratä, fasciatä et maculatä; anfractibus octonis, con- vexiusculis; columellé rose&, œtate nigrä. Buccinum fasciatum. Muller, Verm. p. 145. n°. 534. Lister, Conch. t. 12. f. 7. Gualt. Test. t. 6. fig. C. D. D’Argenv. Conch. pl. 11. fig. M. et Append. t. 1. fig. G. Favanne, Conch. pL 65. fig. G 2. G 6. Seba, Mus. 3. t. 30. f. 62—74. Regenf. Conch. 1. t. 10. f. 46. Bulla fasciata. Chemn. Conch. 9. t. 117. f. 1004-1006, Bulimus vexillum. Brug. Dict. n°. 107. Bulla fasciatu. Gmel. p. 3450. n°, 25. Helix vexillum. Daudeb. Hist. des Moll. pl. 121. [b] Eadem test sinistrorsd. Habite dans les grandes Indes. Mon cabinet. Jolie coquille, très-va- riable dans sa coloration et la disposition de ses fascies , à laquelle on donne vulgairement le nom de ruban et quelquefois celui de pavillon-d’Hollande. Yen possède un individu qui tourne à gau- che, Longueur, 3 pouces 3 lignes. SANS VERTÈBRES. 1 O1 Du 11. Agathine ruban. Achatina virainea. A. testé ovato-conic@, lævi, alb&, fasciis rubris nigrisque elegan- ter circumdatä; anfractibus eonvexis; columellé rose; labro in- tùs cærulescente, uniplicato. Bulla virginea. Lin. Gmel. p. 3429. n°. 24. Buccinum virgineum. Muller, Verm. p. 145. n°. 553. Bonanni,, Recr. 5. f. 66. Lister, Conch. t. 15. f. 10. Petiv. Gaz. t. 22. f. 11. Gualt. Test. t, 6. fig. A. D’Argenv. Conch. pl. 11. fig. N. Favanne, Conch. pl. 65. fig. G 1. Seba , Mus. 5. t. 40. f. 38. Knorr, Vergn. 1. t. 50. f. 7. Bulla virginea. Chemn. Conch. 9. t. 117. f. 1000-1005. Bulimus virgineus. Brug. Dict. n°. 109. Helix virginea. Daudeb. Hist. des Moll. pl. 118. f. 3. 4. et pl. 120, [6] Eadem testé sinistrorsä. Favanne, Conch. pl. 65. fig. G 4. Chemn. Conch. 10. t. 173. f. 1682. 1685. Habite dans les Antilles et à la Guyane. Mon cabinet. Coquille fort jolie, et très-commune dans les collections. Sa variété gauche est rare. Longueur, 19 à 20 lignes. 12, Agathine Priam. Achatina Priamus. A. testé ovat@, ventricosé , tenui, lœævi, diaphan& , fulvo-roset ; punctis quadratis rubro-castaneis remotis per lineas transversas dispositis ; spir& brevi; labro acuto. Buccinuni stercus pulicum. Chemn. Conch. 9. t. 120. f. 1026. 1027. Bulimus Priamus. Brug. Dict. n°. 104. Bulla stercus pulicum. Gmel. p. 3454. n°. 45. Helix Priamus. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 355. Habite... dans la Guinée? Mon cabinet. Jolie coquille, remarqua- ble par ses rangées de points carrés, et à laquelle on donne vul- gairement le nom de chiure-de-puce. Elle est assurément terres- tre, comme toutes ses congénères. Notre individu, encore jeune , n’a que 18 lignes de longueur. 132 ANIMAUX Dernier tour déprimé et s’atténuant vers sa base. 13. Agathine gland. Æchatina glans. A. test@ elongato-fusiformt, lævi, pallidè castane&; ultimo àn- fractu spiré longiore ; aperturd perangustä. Bulla voluta. Chemn. Conch. 9. t. 117. f. 1009. 1010. Bulimus glans. Brug. Dict. n°. 111. Bulla voluta. Gmel. p. 5455. n°. 40. Helix glans. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 362. Habite dans les Antilles. Mon cabinet. Cette coquille est presque cy- lindracée , un peu plus renflée vers son milieu , n’a aucune tache, et a la columelle tronquée comme ses congénères. Néanmoins, d’a- près la forme de son dernier tour , on pourrait la considérer comme formant un genre particulier, si l'établissement de nouveaux gen- res, sans nécessité absolue, n’offrait un inconvénient réel pour la science. Longueur, 2 pouces 3 lignes. 14. Agathine du Pérou. Achatina Peruviana. A. testä cylindraceo-fusiformi , tenut , pellucidd, longitudinaliter elegantissimè striaté , Striis transversis subdecussat@ , alb , flam- mulis lineolisque rufo-fuscis variegaté ; suturis subcanalicula- tis ; ultimo anfractu spirä longiore, costulis incumbentibus ins- tructo. Habite dansle Pérou. Dombey. Mon cabinet. C’est une des plus jo- lies coquilles de ma collection. Elle est délicate, et offre huit tours qui sont agréablement panachés de flammules longitudinales étroi- tes, auxquelles viennent se réunir obliquement quantité de linéo- les. Longueur, 20 lignes. 15. Agathine raies-blanches. Achatina albo-lineata. A. test& subfusiformi, glabré , longitudinaliter striaté, castaned ; Lineis albis undatis remotis longitudinalibus alternis; striis mi- nutissimis undulatis ; spir& brevi, acutä. Martini, Conch. 4. t. 148, f, 1371. 1372. Naturforch. 4. t. 1. f, 5. 4. Voluta leucozonias. Gmiel. p. 3455. n°. 56. Helix leucozonias. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 565. Habite à la Martinique. M. Daudebard. Mon cabinet. Longueur, 16 Tignes. C1 SANS VERTEBRES. 15 16. Agathine raies-brunes. 4chatina fusco-lineata. A.testä subfusiformi , longitudinaliter et minutissime striatä , pal- Lidè rufä ; lineis fuscis longitudinalibus remotis alternis ; ultimo anfractu spiré breviore. Chemn. Conch, 9. &. 117. f. 1011. Bulimus maculatus. Brug. Dict. n°, 112. Bulla dominicensis. Gmel. p. 5455. n°. 41. Helix dominicensis. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 564. Habite Saint-Domingue. Mon cabinet. Longueur, 15 à 16 lignes. 17. Agathine turriculée. Achatina fulminea. A. testé turrité , subtilissimè decussaté ; maculis oblongo-quadra- is strigisque angulato-flexuosis rubro-violacescentibus , alter- nis, fundo albido separatis; suturis crispis ; spird apice obtusd. Helix fulminea. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 366. Habite... Mon cabinet. Coquille trèsrare et fort jolie, remarquable par ses taches et ses strigies colorées qui alternent et se détachent sur un fond blanchatre. Sommet de la spire cbtus et rougeatre. Longueur, 2 pouces b lignes. 10. Agathine follicule. Achatina folliculus. A. test parvulé , subturrit@, lœvwi, diaphand., albä aut corneo- lurescente; anfractibus convexis ; apice obtusiusculo. Helix folliculus. Gmel. p. 3654. n°. 190. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 375. Habite en Andalousie, etc. M. Daudebard. Mon cabinet. Longueur, 4 lignes. 19. Agathine aiguillette. Æchatina acicula. A. testé minutä, tereti-acuté, gracili , lævi, mtidé , alb&; uliimo anfractu spiram subæquante. Buccinum acicula. Muller, Verm. p. 150. n°. 340. Gualt. Test. t. 6. fig. BB. L’aiguillette. Geoff. Coq. p. 59. n°. 21. Bulimus acicula. Brug. Dict. n°. 22. Helix octona. Gmel. p. 36553. n°. 120. Bulimus acicula. Drap. Moll. pl. 4. f. 25. 26. Helix acicula. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 371. Habite en France, etc. Mon cabinet. Longueur , une ligne trois quarts, 154 ANIMAUX AMBRETTE. ( Succinea. ) Coquille ovale ou opaques Ouverture ample, en- tière, plus longue que large; à bord droit tranchant, non réfléchi, s’'unissant inférieurement à une columelle lisse, amincie, tranchante, Point d’opercule. Testa ovata vel ovato-conica. Apertura ampla, inte- gra, longitudinalis : labro acuto , non reflexo, cum colu- mellé angusto protractu confluente. Columella lœvis, at- tenuato-acuta. Operculum nullum. OBSERVATIONS. Les ambrettes, que j'ai distimguces comme genre, et nommées amphibulimes, avant de connaître le genre succinea de Dapar- paud, semblent, par leurs rapports, tenir le milieu entre les bu- limes et les lymnées. Ce sont des coquillages presque amphibies ; habitant le voisinage des eaux, s'y exposant souvent, mais vivant habituellement à l'air libre. Aussi ces trachélipodes ont-ils quatre tentacules dont les deux plus grands sont oculés au sommet, comme dans les bulimes, les hélices, etc. Ces coquilles sont distinguées des bulimes en ce que leur bord droit n’est jamais réfléchi ; et elles le sont des lymnées en ce que leur columelle est lisse , amincie, tranchante, et que le bord droit, en remontant sur cette columelle, n’y forme aucune apparence de pli. asp Voici les trois espèces que je rapporte à ce genre. ESPÈCES. 1. Ambrette capuchon. Succinea cucullata. S. test& ovato-inflaté, tenui, flavescente; stris obliqué ‘trans- versis ; spird brevissimd , rubrd; apertur4 valdè patuld. SANS VERTEBRES. 155 Bulimus patulus. Brug. Dict. n°. 15. Amphibulima cucullata. Annales du Mus. vol. 6. pl. 55. f. 1. a, b. c. Helix patula. Daudeb. Hist. des Moll, pl. 11, f 14—16. et pl. 11: a. 1219. Habite à la Guadeloupe. M. Daudebard. Mon cabinet. Coquille plus grande que les deux suivantes, et fort singulière par la grandeur et l’obliquité de son ouverture, ainsi que par le raccourcissement de sa spire. Longueur, 14 lignes; largeur, 9 et demie. 2. Ambrette amphibie. Succinea amphibia. S. testé ovato-oblongé, tenuissimä , pellucidä, flavidul&; spiré brevi; aperturé infernè dilatatä , subverticali. Helix putris. Lin. Gmel. p. 5659. n°. 255. Helix succinea. Muller, Verm. p. 97. n°. 296. Lister, Conch. t. 125. f. 25. a. Guait. Test. t. 5. fig. H. D’Argenv. Conch. pl. 28. f. 25. An Favanne, Conch. pl. 61. fig. E 4? L’amphibie ou lambrée. Geoff. Coq. p. 60. n°. 22, Chemn. Conch. 0. t. 155. f. 1248. ” Bulimus succineus, Brug. Dict. n°. 18. Succinea amphibia. Drap. Moll. pl. 3. f. 22. 25. Helix putris. Daudeb. Hist. des Moll. pl. 11. f. 4—10 et 15. et pl. 1x a. f, 7—10. Habite en France, dans les lieux humides, sur le bord des eaux douces. Mon cabinet, Coquille réellement terrestre. Longueur, 9 lignes. 5. Ambrette oblongue. Succinea oblonga. S. test& ovato-oblongä , tenui, longitudinaliter striaté@, albidä ; anfractibus quatuor convexis; suturis subexcavatis;.apertur& spiram vix superante. Succinea oblonga. Drap. Moll. pl. 3. f. 24. 25, Helix elongata. Daudeb. Hist. des Moll. pl. 11. f. 1—3, Habite dans le midi de la France, près des ruisseaux et des fon- taines. Mon cabinet. Longueur, 11 lignes, \ 156 ANIMAUX AURICULE,. (Auricula.) Coquille subovale ou ovale-oblongue. Ouverture longitu- dinale, très-entière à sa base, et rétrécie supérieurement, où ses bords sont désunis. Golumelle munie d’un ou de plu- sieurs plis. Labre à bord tantôt réfléchi en dehors, tantôt simple et tranchant. Testa subovalis aut ovato-oblonga. Apertura longitu- dinalis, basi intesgerrima , superne angustata cum mar- ginibus disjunctis. Columella univel pluriplicata. Labrum vel margine reflexum vel simplex et acutum. OBSERVATIONS. Toutes les volutes de Zinné dont l'ouverture n'offre aucune échancrure à sa base, Bruguières les a transportées dans, son genre bulime; et pour cela 1l n’eut aucun égard à la considération des plis de la columelle. Cependant ces plis indiquent évidem- ment une organisation particulière aux animaux qui les forment ; en sorte qu’on peut assurer que les animaux dont il s’agit sont es- seutiellement différens de ceux qui produisent des coquilles à co- lumelle non plissée , comme les vrais bulimes. Ces considérations m'ont engagé à ne pas confondre les auri- cules avec les bulimes, puisqu’elles en sont si éminemment distin- guées, et que d’ailleurs il paraît que les animaux de chacun de ces deux genres ont des habitudes différentes. J'avais d’abord pensé que, parmi les coquilles à columelle plis- sée et dont l’ouverture n’est point échancrée à sa base, celles qui ont le bord droit simple et tranchant étaient réellement fluviatiles; et j'en avais fait un genre particulier, sous le nom de conovule [conovulus.] Mais ayant appris, d’après des observations qui m'ont été communiquées par M. Valenciennes, que mes cono- vules étaient des coquilles terrestres , je supprime maintenant ce SANS VERTEÈBRES. 157 genre, et en réunis les espèces à celles de mes anciennes auricules. Ainsi le genre dont ilest ici question ne comprend que des co- quilles terrestres; et, quoique dans les unes le bord droit de l’ou- verture soit réfléchi en dehors, tandis que dans les autres il suit simple et tranchant, aucune d’elles n’est réellement fluviatile. Voici les espèces que nous'rapportons à ce genre. ESPÈCES. [Bord droit réfléchi en dehors.] 1. Auricule de Midas. Auricula Mide. A. test@ ovato-oblongä, crassissimd, strits decussatä, superne gra- nos, albä ; epidermide castaneo-fuscd; spir& brevi, conoided ; aperturä medio angustaté ; columell& biplicatà. Voluta auris Midæ. Lin. Gmel. p. 5455. n°. 1. Helix auris Midæ. Muller, Verm. p. 110. n°. 311. Lister, Conch. t. 1058. f. 6. Rumph. Mus. t. 35. fig. HH. Petiv. Amb. t. 8. £. 2. Gualt. Test. t. 55. fig. G. D’Argenv. Conch. pl. 10. fig. G. Favanne, Conch. pl. 65. fig. H 2. Seba, Mus. 3, t. 71. f. 21. 22. Knorr, Vergn. 6. t, 25, f. 1. Martini, Conch. 2, t, 45, f. 456—458. Bulimus auris Midæ. Brug. Dict. n°. 76. Auricula midæ. Encyclop. pl. 460. f. 6. a. b. Habite dans les Indes orientales et les Moluques. Mon cabinet. Be le coquille terrestre, fort rémArquable par sa solidité et son épais seur. Son dernier tour, qui est fort grand, offre une côte longitu- dinale, opposée au bord droit. Longueur, près de 4 pouces. 2. Auricule de Judas. AZuricula Jude. A. testâ oblongé , cylindraceo-conic& , crass@ , minutissimé decus- saté et granulosé, albido-fulya ; apertur& medio anguslalé ; co- lumella triplicatä. Voluta auris Judæ. Lin. Gmel. p. 5457. n°. 10. Helix auris Judæ. Muller, Verm. p. 109. n°. 510. 158 ANIMAUX Bonanni, Mus. Kirch. 5, f. 412. Lister, Conch. t. 52. f, 30. Martini, Conch. 2, t. 44. f. 449—451. Schroëtter, Einl. in Conch. 1. t. 1. f. 9. Bulimus auris Judæ. Brug. Dict. n°. 78. Habite dans les Indes orientales. Mon cabinet. Coquille solide, moins grosse que la précédente. Des trois plis de sa columelle, l'infé- rieur est le plus petit. Longueur, 2 pouces 3 lignes. 3. Auricule de Silène. Auricula Sileni, A. test4 ovato-oblongä, perforät@, minutissimè striat@, pallidé Julvd, flammulis luteo-rufis longitudinalibus ornatä; aperturä alb&, medio angustat&; columell& uniplicatä. Lister, Conch. t. 1058. f. 0. Seba, Mus. 3.t. Go. Absque numero infernè ad dexteram inter bulimos scarabæos. Voluta auris Sileni. Born, Mus.t. 9. f. 5. 4. Martini, Conch. 2. t. 43. f. 447. 448. Bulimus auris Sileni. Brug. Dict. n°. 81. Voluta auris Sileni. Gmel. p. 5456. n°. 9. Auricula Sileni. Encyclop. pl. 460. f, 4. a. b. Helix auris caprina. Daudeb. Hist. des Moil. n°. 442. Habite dans la Guyane et les Antilles. Mon cabinet. Longueur, 18 à 19 lignes. 4. Auricule de lièvre. Auricula leporis. A. test@ ovato-conic&, basi depressä, perforatä, albidä , flammu- lis luteo-fulvis nebulosis variegaté ; striis decussatis, ad inter- stias impresso-punctatis ; apertur& labiüis utrisque margine laio reflexis, albis ; columellé uniplicatd. Bulimus auris leporis. Brug. Dict. n°, 82. Helix auris leporis. Daudeb, Hist. des Moll. n°. 458. Habite à Madagascar ; découverte et rapportée par Bruguières. Mon cabinet. Coquille fort rare, remarquable par les rebords larges et minces qui entourent son ouverture. Longueur, 20 lignes. 5. Auricule de chat. Æuricula felis. A. testé ovali , crassiuscul&, transversim striatä , rufo-fuscescente; spiræ brevissimæ anfractibus planiusculis ; aperturä medio an- gustatä ; co lumellé triplicatd. Fayanne, Conch. pl. 65. fig. H 7. SANS VERTÈBRES. 159 Chemn. Conch. 9. t. 121 f. 1043. 1044. Bulimus auris felis. Brug. Dict. n°. 77. Auricula felis. Encyclop. pl. 460. f. 5. a. b. Habite. dans les grandes Indes et les îles de la mer du Sud? Mon cabinet. Cette coquille n’est assurément point marine , ce que constatent les bords bien réfléchis de son ouverture ; mais elle est terrestre, comme ses congénères. Longueur, 11 lignes. 6, Auricule aveline. Auricula scarabœus. A. testé ovatä, convexo-depressä, lateribus oppositis subangu- lat, glabrä, ætate rufo-castaned; spir& breviuscul&; aperturä ringente, utroque latere dentatä. Helix scarabœæus. Lin. Gmel. p. 3615. n°. 1. Helix pythia. Muller, Verm. p. 88. n°. 286. Bonanni, Recr. 5. f. 585, Lister, Conch. t. 577. f. 31. 52. Rumpb. Mus. t. 27. f, 1. Petiv. Gaz. t. 4. f, 10. et amb. t. 12. f. 8. Gualt. Test. t. 4. fig. S. D’Argenv. Conch. pl. 0. fig. T. Favanne, Conch. pl. 65. fig. D 1. D 2. D 4. Seba, Mus, 5. t. Go. Infrà ad dextram. Knorr, Vergn. 6. t. 10. f. 2. 53. Born, Mus. p. 364. vign. fig. A. Chemn. Conch. 9. t. 136 f. 1249—1255. Bulimus scarabæus. Brug. Dict. n°. TE, Habite dans les grandes Indes et les Moluques. Mon cabinet. Co- quille d’une forme très-particulière, et qui varie dans sa colora- tion , étant tantôt d’un roux marron, et tantôt tachetée de fauve sur un fond blanchâtre. Elle a trois dents sur sa columelle, et quatre ou cinq à son bord droit. Longueur, 16 à 17 lignes. Vulg. la punaise. 7. Auricule de bœuf. Auricula bovina. A. testä elongato-turrité , longitudiraliter rugos et striatä, pal- lidè castane& , apice albidé; anfractibus convexis : ultimo longi- tudine spiram subæquante; aperturd subdilatatä; columellà uni- plicatä ; labro intüs flavo, margine albo. Lister, Conch. t. 10b8. f. 8. Favanne, Conch. pl. 65. fig. V. Chemn. Conch. 0. t. 121. f. 1059. 1040. 140 ANIMAUX Bulimus bovinus. Brug. Dict. n°. 80. Helix auris bovina. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 447. Habite dans la Nouvelle-Hollande et dans la Nouvelle-Calédomie. Mon cabinet. Belle coquille , beaucoup plus grande que celle qui précède, sa longueur étant de 2 pouces 10 lignes. Vulg. Voreille- de-cheval. 8. Auricule de chevrotin. Auricula caprella. A. testé ovato-turgidà, subperforaté , nitid& , longitudinaliter strialt@, rufescente ; strigis longitudinalibus confertis, undatim Jlexuosis , castaneo - fuscis ; anfractibus subquinis; columellä uniplicat ; labro margine reflexo, albo. An Chemn. Conch. 11. t. 176. f. 1701. 1702? synonymis exclusis. Helix auris Sileni. Daudeb. Hist. des Moll. n°, 459. Habite... Mon cabinet. Belle coquille, très-rare et précieuse, vulg. nommée le pied-de-chevrotin. Longueur, 21 lignes. 9. Auricule myosote. Auricula myosotis. Æ. test& ovato-conicd, apice acuté , tenuiter striat&, corneo-fusces- cente ; anfractibus convexis; columellà triplicatd; labro margine albo, reflexo. Auricula myosotis. Drap. Moll. pl. 5. f. 16. 17. Habite dans le midi de la France, près des côtes de la Méditerranée , sur les bois morts et pourris. Mon cabinet. Longueur, 4 lignes. 10 Auricule pygmée. Auricula minima. A, testé minimd , ovato-oblongé, apice obtusd , lœævi, diaphanä, albidä ; aperturd tridentatä ; labro margine reflexo. Carychium minimum. Muller, Verm. p. 125, n°. 521. Helix carychium. Gimel. p. 5665. n°. 156. Auricula minima. Drap. Moll. pl. 3. f. 18. 10. Habite en France, dans les lieux humides, etc. Mon cabinet. Elle a à peine une ligne de longueur. [Bord droit simple et tranchant] 11. Auricule de Dombey. Æuricula Dombeiana. A. testé ovato-oblongé , tenui, longitudinaliter subrugosé ; fulva ; Jasciis quatuor transversis fusco-maculatis ; epidermide fusca ; spird conicé, apice erosé ; columell& uniplicata. Bulimus Domibeianus. Brug. Dict. n°. 66. SANS VERTEÈBRES. 141 Conovulus bulimoides. Encyclop. pl. 459. f. 7. a. b. Habite dans le Pérou. Dombey. Mon cabinet. Sa spire est plus allon- gée que celle des espèces qui suivent. Longueur, près de 16 lignes. 12. Auricule coniforme. Auricula coniformis. A. test@ turbinaté vel obversè conic4, basi attenuaté , longitudi- naliter subrugosä, albidä, fulvo-fasciaté ; spirä brevissimdä; co- lumellé triplicatä ; labro intüs dentato et sulcato. Voluta coffea. Lin. Gmel. p. 3458. n°. 15. Lister, Conch. t. 834. f. 59. Favanne, Conch. pl. 65. fig. H 8. Martini, Conch. 2. t. 45. f. 445. Bulimus coniformis. Brug. Dict. n°. 72. Conovulus coniformis. Encyclop. pl. 4509. f. 2. a. b. Habite en Amérique. Mon cabinet. Ouverture beaucoup plus étroite que celle de l'espèce qui précède. Longueur, 8 à 9 lignes. 15. Auricule luisante, Æuricula nitens. A. testé parvulé , ovato-oblongé , lævi , nitidulé , castaneo-fusces- cente; spiré exsertiusculé , acut@; columellé triplieatä; labro intus costé transversali instructo, substriato. Favanne, Conch. pl. 65. fig, H 4. Martini, Conch. 2. t. 43. f. 446. Bulimus ovulus. Brug. Dict. n°. 71. Voluta pusilla, Gmel. p.3456. n°. 7. Habite à la Guadeloupe. Mon cabinet. Longueur, 5 lignes et demie. 14. Auricule collier, Auricula monile. A. test@ parvul&, ovato-turbinaté, lævi, nitidul&, fulv&, albo- trifasciatà ; spiré brevi; columelld biplicaté ; labro intüs striato. Lister, Conch. t. 834. f. 6o. 61. Favanne, Conch. pl. 65. fig. H 1. Martini, Conch, 2. t. 45. f. 444, Bulimus monile. Brug. Dict. n°, 70. Voluta flava. Gmel. p. 3456. n°, 5. k Habite dans les Antilles. Mon cabinet. Taille de la précédente, ANIMAUX — LD D LA LS CYCLOSTOME. (Cyclostoma.) Coquille de forme variable, à tours de spire arrondis. Ouverture ronde, régulière ; à bords réunis circulairement, ouverts ou réfléchis avec Pâge. Un opercule. Testa variazs anfractibus cylindraceis. Apertura circi- nata, regularis : marginibus orbiculatim connexis , ætate patenti-reflexis. Operculum. OBSERVATIONS, Le genre des cyclostomes ne comprend que des coquillages ter- restres qui font partie de la famille des colimacés. Ces coquillages acricoles n’ont jamais leur test nacré, ont en général peu d’épais- seur, et n’offrent à l’extérieur ni écailles ni tubercules äpres ou pi- quans. Ainsi, quoique les scalaires et les dauphinules aient louver- ture ronde et les bords réunis circulairement, ces coquilles mari- nes et nacrées en sont bien distinctes. Les cyclosiomes ne sont pas les seules coquilles qui aient leur ouverture ronde, régulière , et à bords réunis circulairement , car les paludines sont tout-à-fait dans le même cas; mais les cyclosto- mes adultes ont les bords de l’ouverture réfléchis en dehors, tan- dis que, dans les paludines, ainsi que dans toute coquille univalve fluviatile, ces bords sont toujours tranchans, non réflechis. Ainsi, d’après la considération des bords réfléchis des cyclostomes, on est assuré qu'ils sont terrestres. Ces coquilles varient beaucoup dans leur forme générale, selon les espèces. Il y en a qui sont presque discoïdes comme les planor- bes ; d’autres sont coniques ou turriculees; et il s’en trouve qui sont presque cylindriques comme les maillots, dont elles se distinguent par leur ouverture régulière , non anguleuse. Les espèces de ce genre sont nombreuses et habitent dans diffé- SANS VERTÈBRES. 145 rens climats. Elles ont toutes un opercule corne qui ferme exacte- ment leur ouverture. L'animal est sans collier ni cuirasse; il a deux tentacules cy- lindracés, non aplatis, oculés à leur base externe. $a bouche ter- mine un mufle proboscidiforme. ESPÈCES. 1. Cyclostome planorbule. Cyclostoma planorbula. C. testä& anfractibus teretibus orbiculatim involutis, supernè pla- nulaté , subtüs latè umbilicatä, bizonatä, suprà luteo-rufescen- te, infrà castaned ; apertur& albd; labro margine reflexo. Petiv. Gaz. t. 1. f. 6. Cyclostoma planorbula. Encyclop. pl. 461. f. 5. a. b. Favanne, Conch. pl. 64. fig. P 1 ? Chemn. Conch. 0. t. 127. f. 1152? 1155? . An helix cornu venatorium? Gmel. p. 35641. n°. 227. Habite... dans le Sénégal? Mon cabinet. Belle coquille terrestre, difficile à reconnaître dans les ouvrages qui en ont fait mention, par l’imperfection des figures et des caractères exposés. Elle est glabre, à stries transverses très-fines. Le diamètre de notre co- quille est de 19 lignes. 2. Cyclostome trochiforme. Cyclostoma volvulus. C, testä& trochiformi, profunde umbilicatä , transversim striat&, al- bo luteo et rufo variegatd ; spirä acuminatd ; apertur& alb& aut luteé ; labro margine reflexo. Helix volyulus. Muller, Verm. p. 82. n°, 280, Lister, Conch. t. bo f, 48. Petiv. Gaz. t. 76. £. 6. Seba , Mus. 5. t. 40. f. 18. 19. Born. Mus. t. 14. f. 25. 24. Chemn. Conch. 9. t. 123. f. 1064-1066, Helix volvulus. Gmel. p. 3658. n°. 01. Cyclostoma vols ulus. Encyclop. pl. 461. f. 5. a. b. Habite... Mon cabinet. Diamètre de la base, environ un pouce et demi, 5. Cyclostome cariné, Cyclostoma carinata. Ce test& orbiculat@, subtrochiformi, profundè umbilicat@, tenui , 144 ANIMAUX pellucidd , multicarinatà , albidä ; anfractuum carinis prœcipuis subquinis eminentibus ; spir& breviusculä, Turbo carinatus. Born, Mus. t. 15. f. 5. 4. Turbo carinatus. Gmel. p. 3601. n°. 57. Habite... Mon cabinet. Coquille rare, mince, presque papyracée, à carènes inégales, dont certaines sont très-saillantes. Diamètre de la base, 15 lignes. 4. Gyclostome sillonné. Cyclostoma sulcata. C. testä orbiculaiä , ventricosä , subtrochiformi , umbilicaté »trans- versim sulcaté , alb; spiré brevi, acutd. Habite... Mon cabinet. Cette espèce est très-rare sans doute, puis- qu’elle me paraît inédite, Le bord de son ouverture est réfléchi comme dans les autres. Diamètre de la base , 15 lignes. ci A Cyclostome unicariné. Cyclostoma unicarinata. C. testä trochiformt, umbilicaté@, transversim striat4, luteo-ru- bente; ultimo anfractu medio carin@ prominente cincto; labro margine albo, valdè reflexo. Encyclop. pl. 461. f. 1. a. b. Habite dans l'ile de Madagascar. Mon cabinet. J'en ai une variété plus petite, qui est transversalement fasciée de brun. Diamètre de notre plus grande coquille, 14 lignes. 6. Cyclostome tricariné. Cyclostoma tricarinata. C. test& trochiformi, perforatä , transversim striaté et carinaté, griseo-rubente; anfractuum carinis præcipuis tribus : interme- di@ eminentiore; Spir brevi, subacutä; apertur& fuscatä ; labro margine albo, reflexo. Helix tricarinata. Muller, Verm. p. 84. n°. 282. Chemn. Conch. 9. t. 126. f, 1105. 1104. Helix tricarinata. Gmel. p. 5621. n°. 54. Habite... Mon cabinet, Diamètre de la base, un pouce. 7. Cyclostome obsolète. Cyclostoma obsoleta. C. testé orbiculaté , subtrochiformi, profundè umbilicaté, longitu- dinaliter tenuissimè striatä, cinered , fasciis cæruleo-fuscis ob- soletis cincté; spir4 brevi, acut&; labro margine albo , reflexo. Habite dans ile de Madagascar. Mon cabinet, Celui-ci n’est point cariné. Parmi les fascies de son dernier tour, celle du milieu est beaucoup plus large que les autres. Vu en dessous, il offre des SANS VERTÈBRES. 145 siries concentriques très-prononcées. Diamètre de la base, prés de 14 lignes. 8. Cyclostome ridé. Cyclosioma rugosa, C. test& globoso-conicé, subtrochiformi , umbilicaté , striis trans- versis exquisilis subrugosä , grised; spir4 brevi; labro margine reflexo. Habite... Mon cabinet. Coquille ventrue par la grosseur de son der- nier tour, et remarquable par la régularité de ses stries transver- ses, qui sont éminentes. Diamètre de la base, 11 lignes. 9. Cyclostome grand-rebord. Cyclostoma labeo. C. testä oblong& , obtusd , umbilicat@ , pellucidé , decussatim striat@ , alb& aut rubente; maculis minimis luteis furcatis trans- versim serialis; labro margine reflexo, albo, dilatato , patente, Nerita labeo. Muller, Verm. p. 180. n°. 567. Lister, Conch. t. 25. f, 25, Brown, Jam. t. 40. f. 5. Born, Mus. t. 15. f. 5. G. Cyclostoma labeo. Encyclop. pl. 461. f. 4. a. b. Chemn. Conch. 9. t. 125, f. 1061. 1062. Turbo labeo. Gmel. p. 5605. n°. 75. Habite à la Jamaïque. Mon cabinet, Jolie coquille, remarquable pat le large rebord de son ouverture. Longueur , 17 lignes. 10. Cyclostome interrompu. Cyclostoma interrupta. C. testä brevi, ventricoso-conoide&, apice obtusä, umbilicaté@ , te- nui, lævi, pellucidä, albd; fascüs lutéis transversis interruptis; labro margine reflexo, dilatato, patente. Habite... Mon cabinet. Coquille lisse, plus courte que celle qui pré- cède; elle lui ressemble par le rebord de son ouverture; mais elle en est bien distincte. Longueur, 7 lignes et demie ; largeur, 8 lignes. 1. Cyclostome ambigu. Cyclostoma ambigu, C. testé ovato-convidet, obtusä, perforat& , tenut, pellucidä , al- bidä; lineolis luteis interruptis transversim seriatis; striis longi- tudinalibus prominentibus ; labro margine reflexo, valdè dila- tato. À Habite... Mon cabinet. I est moins ventru que le précédent, et s’en distingue en outre par ses stries longitudinales bien saillantes, Longueur, 7 lignes. Tome WT. 10 146 ANIMAUX 12. Cyclosiome petit-rebord. Cyclostoma semilabris. C. tesi& oblongo-conoideä, subcylindric&, obtus& , obsolerè perfà- ratâ, tenui, pellucidé, minutissimè cancellatä, alb&; maculis luteis transversim seriatis ; labro margine angusto, subreflexo. Habite. .... Mon cabinet. Jolie coquille, très-mince, transparente, qui diffère principalement de celles qui précèdent par son rebord étroit. Longueur , 10 lignes et demie. k Cyclostome bouche-d’or. Cyclostoma flavula. C. test& cylindrace&, pupæformi, solidé, glabr4, luteo-rufes- cente; anfractibus octenis, convexiusculis ; aperturd annulo au- reo distincté ; labro extùs marzinato. Chemn. Conch. 0. t. 155. f. 1255. Helix crocea. Gmel. p. 5655. n°. 243. Cyclostoma flavula. Encyclop. pl. 461. f. 6. a. b. Habite dans l'ile de Porto-Ricco et dans celle de Ténériffe; j'en ai plusieurs individus de ces deux endroits, que Maugé m'a com- muniqués. Mon cabinet. Coquille remarquable par le cercle doré qui entoure son ouverture. Longueur, 15 lignes et deinie. 14. Cyclostome fascié. Cyclostoma fasciata. C. testä cylindracéd , apice truncatä , subperforat& , lævi, pellu- cidä, albd; fasciis duabus seu tribus violaceo - fuscescentibus ; apertur& parvul& , obliqué; labro subreflexo. | Favanne, Conch. pl. 65. fig. B 10. Chemn. Conch. 0. t. 156. f. 1256. 1257. Cyclostoma fasciata. Encyclop. pl. 461. f. 7. Habite dans Pile de Saint-Domingue. Mon cabinet. Il est remarqua- ble par la petitesse de son ouverture, relativement à son volume. Ses tours de spire, au nombre de 7 à 10, sont peu convexes; quelquefois il est sans fascies. Longueur , 15 lignes à peu près. Cyclostome momie. Cyclostoma mumia. C. test& cylindraceo-conicä, pupæformi, subperforatä , transver- sim minutissimè striatd, albid@; anfractibus convexis; suturis impresso-excavatis ; labro margine reflexo. Habite en France, dans les environs de Vannes. Mon cabinet. Lon- gueur , 11 lignes. 16. A7. 16. 19. 21. SANS VERTÈBRES, 149 Cyclostome quaterné. Cyclostoma quaternaia. _ C: testé cylindraceo-turgid4&, breviusculé, apice truncaté, sub perforaté, longitudinaliter tenuissimèque striatä, albidä ; an- fractibus quatuor, convexis ; labro margine subreflexo, Habite... Mon cabinet. IlLest court, un peu renflé, strié longitudi- 2 P ? Le) nalement , et a aussi quelques stries transverses vers sa base, mais peu apparentes ; le petit nombre de ses tours le rend remarqua+ ble, Longueur , 9 lignes. 5 AS Cyclostome ferrugineux. Cyciostoma ferriiginea. C. testä ventricoso-conicä, apice obtusd , striis transversis prominu: lis cinctä, albido-lutescente, ferrugineo-nebulosä ; anfractibus senis , convexis ; suturis excavaiis ; labro subreflexo. Habite... Mon cabinet. Longueur, 8 lignes. Cyclostome treillissé. Cyclostoma decussata. C. test ventricoso-conicA, subperforaté ;'decussatim striaté , lu teo-rufescente; lineis fuscis longitudinalibus flexuosis ; anfrac- tibus senis, convexis; labro margine albo, reflexo. Habite dans l’île de Porto-Ricco, Maugé. Moû cabinet. Son dernier tour est subanguleux près de sa base. Longueur, 7 lignes. Gyclostome linéolé. Cyclosioma lineolata. C. testä ventricoso-conicé, subperforaté, longitudinaliter tenuis- simèque striat , griseofulv&, lineis albis interruptis cinctd ; li- neolis rufo-fuscis longitudinulibus flexuosis ; anfractibus septenis, convexis ; labro margine albo, reflexo. Habite dans les Antilles. Mon cabinet. Spire gréle, un peu pointue, Longueur, 6 lignes et demie. Cyclostome mamillaire. Cyclostoma mammillaris. C. testd breviusculé , ovai& , subperforatä, transversim minutissi- mèque striatä, alb&, aàpice lutescente; anfractibus quinis aut senis, convexis ; Spir& mämmilliformi; labro subreflexo. Habite... Mon cabinet. Longueur, 7 lignes et demie. Gyclostome cerelé. Cyclostoma ligata. C. test& subglobosé , ventricos@, umbilicatä, glabr&, nitidä , albo- rubente, apice luted ; fasciis transversis rubro-fuscis; spirä bre- #1, acutd; lubro margine crassiusculo, reflexo. 145 ANIMAUX Nerita ligata. Muller, Verm. p. 181, n°. 568. Chemn. Conch. 9. t. 123. f. 1071 —1074. Habite dans l’île de Madagascar, Mon cabinet. Il a des stries concen- triques bien apparentes autour de son ombilic. Diamètre de sa base, 7 lignes et demie. Longueur moindre. 22. Cyclostome lincinelle. Cyclostoma lincinella. C. testé orbiculato-conicé, umbilicatä, tenui , longitudinaliter sub- tilissime striat@ , cinered ; ; Sptré brevi, acuté ; labro margine re- Jflexo, lato , patente. Lister, Conch. t. 26. f. 24. Cyclostoma lincina. Encyclop. pl. 461. f. 2. a. b. Habite à la Jamaïque. Mon cabinet. Il a des rapports par son ou- verture avec le C. Labeo ; mais il en est bien distinct. Diamètre de la base, 6 lignes. 25. Cyclostome orbelle. Cyclostoma orbella. C. test& orbiculari, superné planulatä , subtüs profundè umbilica- tà, scabriuscula, cinered ; anfractibus longitudinaliter striatis : strüis prominentibus ; spiræ apice submamillarti. Habite... Mon cabinet. Il est un peu planorbulé , et a des stries -éminentes dans la direction de ses tours. Largeur, 6 lignes. 24. Gyclostome frangé. Cyclostoma fimbriata. C. testä sentricoso-conoide&, subperforatd, transversim striatä, al- bido-lutescente ; anfractuum margine superiore plicis fimbriato ; spiré brevi, acuté ; aperturä luted. Habite dans la Nouvelle-Hollande. M. de Labillardière. Mon cabi- net. Il à une fascie brune sur son dernier tour. Largeur de la base, 5 lignes et demie. Cyclostome multilabre. Cyclostoma multilabris. C. test& ventricoso-conic& , perforat& , diaphand , cinere&, apice cærulescente; ultimo anfractu striis quinque acutis prominen- tibus asperato ; spir& brevi , acut@; labro margine reflexo, posticè marginibus pluribus antiquis subimbricato. Habite pre. la Nouvelle-Hollande. M. de Labillardière. Mon cabinet. Largeur de la base, 5 lignes. 5 CT Cyclostome élégant. Cyclostoma elecans. C. testé ovato-conic&, perforal&, strits transversis elegantissimis cincté, albido-cinered ; PES Are CONVEXIS ; Sub uR labro margine reflexo, ep) SANS VERTEBRES. 149 Nerita elegans. Muller, Verm. p. 177. n°. 365. Lister , Conch. t. 27. f. 25. Gualt. Test. t. 4. fig. A.B. D’Argenville, Conch. pl. 28, f. 12. et Zoomorph. pl. 9. f. 9. L’élégante-striée. Geoff. Coq. p. 108. n°. 1. Turbo elegans. Gmel. p. 3606. n°. 74. Cyclostoma elegans. Draparn. Moll. pl. 1. f. 5et 7. Habite en France, sur les pelouses sèches , où il adhère aux herbes ; je l’y ai trouvé en abondance. Mon cabinet. Le rebord de son ou- verture est étroit, et un peu réf£échi dans les adultes. Il est en gé= néral grisatre ou violâtre, et souvent on le trouve nuancé ou ma- culé, soit de violet, soit de jaune ou de roux. Longueur, 7 Hignes. Espèces douteuses. 27. Cyclostome évasé. Cyclostoma patulum. C. testé cylindraceo-aitenuat@, longitudinaliter striat&, cinereo- fuscä ; anfractibus convexis ; labro margine alho, reflexo. Cyclostoma patulum. Draparn. Moil. pi. 1. f. 9. 10. Habite en France, près de Montpellier , dans les fentes des rochers. Mon cabinet. S’il n’eüt pas eu un opercule, je l'aurais placé parmi les maillots, son ouverture n’étant point celle d’un cyclostome. Longueur, 3 lignes et demie. 23. Cyclostome,tronqué. Cyclostoma truncatulunn. C. testà cylindrace&, apice truncat&, pellucidä, longitudinaliter striat& , corneo-rufescente ; labro margine reflexo. Cyclostoma truncatulum. Draparn. Moll. pl. 1. f. 28—51. Habite sur les côtes de la Méditerranée, près des étangs, à terre parmi les plantes, etc. Mon cabinet. Coquille operculée comme la précédente , et dont l'ouverture a aussi ses bords désunis, Lon- gueur, 2 lignes et demie. LES LYMNÉENS. T'rachélipodes amphibiens , généralement dépourvus d'o- percule , et ayant les tentacules aplatis. Îls vivent dans l’eau douce et viennent respirer l'air à sa surface. 150 ANIMAUX Cog. spirivalve , de plus souvent lisse a sa surface externe , et ayant Le bord droit de son ouverture toujours aigu et non réfléchi. A mesure que les animaux se répandirent partout de proche en proche, il paraît que ceux des trachélipodes flu- viatiles qui habitèrent les eaux qui ont peu de profondeur, comme celles des petites rivières, des étangs et des marais, qui sont exposées à tarir, furent souvent réduits à vivre dans une vase plus ou moins desséchée, Ils se trouvèrent donc forcés à s’habituer à Pair, à le respirer. Or, cette ha- bitude ayant modifié leurs branchies, comme celles des colimacés, est devenue pour eux une nécessité; en sorte que, quoique vivant dans l’eau, ils sont maintenant obli- gés de venir de temps en temps à à sa surface pour y respirer l'air libre. Cette circonstance de leur manitre de vivre semble avoir influé à rendre un opercule inutile pour eux; aussi en sont- ils généralement dépourvus. Ceux, au contraire, des tra- chélipodes fluviatiles que nous sayons ne pouvoir réspirer que l’eau, ont tous un opercule. | Les lymnéens n’ont que deux tentacules : ils sont apla- üs et ne sont jamais oculés à leur sommet. Nous rapportons à cette famille les genres planorbe, plyse et lymnée. PLANOREE. (Planorbis.) Coquille discoïde, à spire aplatie ou surbaïssée, et dont les tours sont apparens en dessus et en dessous. Ouver- ture oblongue, lunulée, très- écartée de Vaxe de la co- SANS VERTEBRES. 151 quille, et dont le bord n’est jamais réfléchi. Point d’o- percule. Testa discoidea. Spira depressa, vix prominula; an- fractibus omnibus utrinquè conspicuis. Apertura oblonga, lunata , ab axe remotissima : margine nunquam reflexo. Operculum nullum. OBSERVATIONS. On sait que les coquilles discoides sont celles dont la spirale tourne sur un plan horizontal, de manière que ce que l’on nomme la spire ne fait point ou presque point de saillie, et qu’on aperçoit sur les deux surfaces opposées de ces coquilles, sans l’aide d’un trou ombilical, tous les tours dont leur spire est composée. C’est, en effet, ce qui a lieu dans les p/anorbes, dont la spire aplatie où presque point saillante se voit entièrement , soit en dessus, soit en dessous. La seule chose qui distingue la face inférieure de ces co- quilles , c’est qu’elle est toujours plus enfoncée que la supérieure, et qu’elle présente une espèce d’ombilic fort évasé, et non simple- ment un trou ombilical. h Les planorbes sont des coquillages fluviatiles ou qui habitent les eaux douces. Linne les rapportait à son genre hélix; mais Muller et ensuite Bruguières jugèrent qu’il étañ convenable de les en séparer, et en formèrent effectivement un genre particulier au quel ils ont assigné le nom de planorbe que nous avons adopté. Ils eurent d’autant plus de raison à cet égard, qu’outre qu’ils dimi- puaient par ce moyen la trop grande étendue du genre Aelix, ils en écartaieut, des animaux aquatiques qui n’ont que deux tenta- cules à la tête, et qui portent Les yeux ‘à la base de ces tenta- cules. Ces coquilles sont en géncral minces, fragiles, diaphanes ; les unes ont les tours presque cylindriques, et les autres les ont ca- rinés ou anguleux. Leur ouverture est un peu plus longue que large , et offre intérieurement une saillie formée par l’avant-dernier tour. Ses bords ne sont jamais réfléchis en dehors, comme ils le sont dans la plupart des coquilles terrestres. Qx 192 ANIMAUX L'animal, sans cuirasse et sans collier, a le cou allongé, deux ientaculessubulés, et les yeux à leur base interne. Les orifices pour Panus et La respiration sont au côté gauche. ESPECES. 1. Planorbe corne-de-bélier. Planorbis cornu arietis. PL. testé sinistrorsé , solid&, supernè plano-concavé et alb& , sub- ts latè umbilicatä , rufo-fuscescente ; anfractibus cylindraceis , lævibus : ultimo fasciis castaneis cincto. Helix cornu arietis. Lin. Gmel. p. 5625. n°. 41. Planorbis contrarius. Muller, Verm, p. 152. n°. 342. Lister, Conch. t. 156. f. 40. Petiv. Gaz. t. 92. f. 4. Seba , Mus. 3. t. 39. f. 14. 15. Knorr, Vergn. 1.t. 2. f. 4. B. Chemn. Conch. 9. t. 112. f. 952. 953. Planorbis cornu arietis. Encyclop. pl. 460. f. 3. a. b. Habite dans le Brésil, selon quelques-uns, et à la Chine, selon Gme- Tin. Mon cabinet, C’est le plus beau et le plus grand des planor- bes. Diamètre , 17 à 18 lignes. 2. Planorbe corné. Planorbis corneus. PI, testä opacä , superné plano-depressé , subtis latè umbilicatd, corneo aut castaneo fuscé ; anfractibus transversè striatis. Helix cornea. Lin, Gmel. p. 3625. n°. 55. Planorbis purpura. Muller, Verm. p. 154. n°. 545. Lister, Conch. t. 137. f. 41. Petiv. Gaz, t. 02. f. 5. Gualt. Test. t. 4. fig. DD. D’Argenv. Conch, pl. 27. f. 8. et Zoomorph. pl. 8. f. 7. Pennant, Brit. Zool. 4, t. 85. f. 126. Seba , Mus. 3. t. 59. f. 17. Knorr, Vergn. 5. t. 22. f. 6. Le grand planorbe. Geoff. Coq. p. 84. n°. 1. Chemn. Conch. 9. t. 127. f. 1113-1120. Planorbis corneus. Draparn. Moll. pl. 1. f. 42-44. Planorbis cornea. Encyclop. pl. 460. f. 1. a. b. Habite en France, dans les rivières, et très-commun aux environs de Paris, dans celle des Gobelins. Mon cabinet. C’est, après celui s SANS VERTEBRES. 153 qui précède , le plus grand planorbe. Il n’est point fascic. Diamé- tre, environ 14 lignes. 5, Planorbe caréné. Planorbis carinatus. PI. testé discoide& , supernè plano-depressä, ad periphærtam an- gulato-carinaté, subtùs magis concavä , pellucidä , cornèd ; an- fracubus infra angulum rotundatis. Helix planorbis. Linn. Gmel. p. 5617. n°. 20. Planorbis carinatus. Muller, Verm, p. 157. n°. 54%. Lister, Conch. t. 138. f. 42. Gualt. Test. t. 4. fig. EE. Born, Mus. t. 14. f. 5. 6. Pennant , Brit. Zool. 4. t. 83. f. 123. Le planorbe à quatre spirales à arêtes. Geoff. Coq. p. 90. n°. 4. Planorbis acutus. Poiret , Prodr. p. 91. n°. 5. Planorbis carinatus. Draparn. Moll. pl. 2. f. 15. 14. Encyclop. pl. 460. f. 2. a. b. Habite en France, dans les rivières, les étangs, etc. Mon cabinct. Diamètre, 7 lignes et demie. 4. Planorbe jaunâtre. Planorbis lutescens. PL. testé discoideo-depressé , subtüs concav& , diaphand , lutescen- te; ultimo anfractu subangulato. Habite... Mon eabinet. Il est bien distinct de ceux qui précèdent. Diamètre, 7 lignes. 5. Planorbe oriental. Planorbis orientalis. PL. testé discoided, utrinquè plano-depressé, subrugosä, fragili, corne ; ultimo anfractu subangulato. Planorbis ortentalis. Oliv. Voy. pl. 17. f. 11. a. b. Habite dans l’ile de Scio. Mon cabinet. Il a quatre à cinq tours. Dia- mètre, quatre lignes. 6. Planorbe spirorbe. Planorbis spirorbis. PL. test@ discoided , utrinquè plano-depressé, corned ; anfractibus subcontrariis : ultimo obsoletè angulato. Helix spirorbis. Lin. Gmel. p. 3624. n°. 56. Planorbis spirorbis. Muller, Verm. p. 161. n°. 547. Le petit-planorbe à cinq spirales rondes. Geoff. Coq. p. 87. n°. 2. Planorbis vortex. Var. B. Drap. Moll. pl. 2. £ 6.7. . Habite en France, dans les eaux douces. Mon cabinet. En placant Le, 154 ANIMAUX partie la moins concave en dessus, la coquille paraît gauche. Dia- mètre, 5 lignes ou un peu plus. 7. Planorbe tourbillon. Planorbis vortex. PL. testé discoided, planulatä, supernè concaviusculé, tenui , al bidä aut corned; anfractibus subsenis : ultimo angulato. Helix vortex. Lin. Gmel. p. 5620. n°. 30. Planorbis vortex. Muller, Verm. p. 158. n°. 345. Lister, Conch. t. 158. f. 43. Petiv. Gaz. t. 92. f. 6. Gualt. Test. t, 4, fig. GG. Le planorbe à six spirales à arêtes. Geoff. Coq. p. 93. n°. 5. Chemn. Conch. 0. t. 127. f. 1127. a. b. Planorbis vortex. Draparn. Moll. pl. 2. f. 4. 5. Habite en Franee, dans les eaux douces. Mon cabinet. Diamètre, 3 lignes et demie. 8. Planorbe difforme. Planorbis deformis. PL. test& orbiculari, supernè medio excavatd, sublùs umbilicaté, albidä ; anfractibus subquinis, rotundatis, sese partim obtegen- tibus : ultimo versis umbilicum inflexo et porrecto. Habite... Mon cabinet. Diamètre, 2 lignes et demie. 9. Planorbe entortillé. Planorbis contortus. PL. testd discoide&, superrè centro excavaté , subiüs umbilicalä, albidé ; anfractibus senis aut ultrà, rotundatis. Helix contorta. Lin. Gmel. p. 5624. n°. 57. Planorbis contortus. Muiler, Verm. p. 162. n°. 348. Petiv. Gaz. t. 92. f. 8. Le petit planorbe à six spirales rondes. Geoff. Coq: p. 89. n°. 5. Chemn. Conch. 9. t. 127. f. 1126. Planorbis contortus. Draparn. Moll. pl. 1. f. 59-41. Habite en France, dans les eaux douces. Mon cabinet. Diamètre, une ligne et demie. Il est souvent hispide. 10. Planorbe velouté. Planorbis hispidus. PI. test orbiculari, supernè plan, centro excavatä, subtüs pro- Junde umbilicatä, tenui, pellucid&, hispidä, fulvo-rufescente ; anfractibus ternis , decussatim striatis : ultimo angulato. Planorbis albus. Muller, Verm. p. 164. n°, 550, Petiv. Gaz. t. 92. f.17, Le planorbe velouté. Geoff. Coq. p. 06. n°. 7. SANS VERTÉBRES. 155 Helix alba. Gmel. p. 5625. n°. 39. . Planorbis villosus. Poiret, Prodr, p. 95. n°. 9. Planorbis hispidus. Draparn. Moll. pl. 1. f. 45-47. Habite en France, dans les eaux douces. Mon cabinet. Diamètre, 2 + lignes. 11. Planorbe poli. Planorbis nitidus. PL. test& orbiculari, complanaté, ad periphæriam carinaté , sul= tüs umbilicatä, diaphand, nitidé, pallidè cornet ; anfracubus quaternis. Planorbis nitidus. Muller, Verm. p. 165. n°. 349. Helix nitida. Gmel. p. 3624. n°. 58. Planorbis complanatus. Drap. Moll. pl. 2. f. 20-22. Habite dans les eaux stagnantes du midi de la France. Mon cabinet. Diamètre, une ligne. 12. Planorbe tuilé. Planorbis imbricatus. PL. testé discoided , superné plan , subtüs concavä, tenui, pellu- cid&, pallidè corned; anfractibus subternis , transverse lamel- losis : lamellis ad marginem prominentioribus, imbricatis. Turbo nautileus. Lin. Gmel. p. 3612. n°. 98. Planorbis imbricatus. Muller, Verm. p. 165. n°. 551. Le planorbe tuilé. Geoff. Coq. p. 97. n°. 8. Planorbis imbricatus. Draparn. Moll. pl. 1. f. 49-51. Habite en France, dans les rivières , sur les plantes aquatiques. Mon cabinet. Diamètre du précédent, PHYSE. (Physa.) Coquille enroulée, ovale ou oblongue, à spire saillante. Ouverture longitudinale, rétrécie supérieurement. Golu- melle torse. Bord droit très-mince, tranchant, s’avancant en partie au dessus du plan de louverture. Point d’o- percule. Testa convoluta, ovalis vel oblonga ; spird prominente. ÆApertura longitudinalis, supernè angustata. Columella 156 ANIMAUX tortuosa. Labrum tenuissimum , acutum , subfornicaturr aperturam partim obtegens. Operculum nullum. OBSERVATIONS. Le genre pAyse, établi par Draparnaud, comprend des coquilles fluviatiles, minces et fragiles, en général sinistrales, que l’on a comparées aux bulles, mais dont elles sont distinguées par leur spire bien saillante. Elles ont des rapports avec les Iymnées, et n’en différent qu’en ce que leur ouverture n’est point évasée, le bord droit s’ayvançant un peu au-dessus de son plan. L'animal de ces coquilles n’a ni cuirasse ni collier; il est muni de deux tenta cules aplatis, subulés, portant les yeux à leur base interne. On n’en connaît que peu d'espèces. ESPÈCES. 1. Physe marron. Physa castanea. PA. testä& sinistrorsé , ovato-oblongé , ventricosé , tenuissimä , pel- lucidé , castaned ; stris exiguis longitudinalibus obliquis ; spir& breviusculé , apice erosd. Encyclop. pl. 459. f. 1. a. b. Habite dans la Garonne. Mon cabinet. Elle est plus ventrue que celle qui suit. Longueur, 9 lignes et demie. 2. Physe des fontaines. PAysa Jontinalis. A 8 Ph. test& sinistrorsé, ovali, diaphané }'Imvi, luteo-corned ; spir& brevissimä , acuiiuscula. Bulla fontinalis. Lin. Gmel. p. 5427. n°. 18. Planorbis bulla. Muller, Verm. p. 167. n°. 555. Lister, Conch. t. 134. f. 34. Gualt. Test. t. 5. fig. CC. La bulle aquatique. Geoff. Coq. p. 101. n°. 10, Favanne, Conch. pl. 61. fig. E 5. Chemn. Conch. 9.t. 105. f. 877. 878. Bulimus fontinalis. Brug. Dict. n°. 17. Physa fonunalis. Drap. Moll. pl. 5. f. 8. 9. Habite dans les fontaines et les ruisseaux. Mon cabinet. Longueur, 6 lignes. SANS VERTEBRES. 157 5. Physe des mousses. PAysa hypnorum. Ph. test& sinistrorsé, ovato-oblongä, lœævi, diuphané, niüdé, lutescente ; spiré exsertä& , peracuté , nigro-maculatä. Bulla hypnorum. Lin. Gmel. p. 3428. n°. 19. Planorbis turritus. Muller, Verm. p. 169. n°. 554. Petiv. Gaz. t. 10. f. 8. D’Argenv. Conch. pl. 27.f. 6. figura septima ad dexteram. Chemn. Conch. 9. t. 105. f. 882. 885. a. b. c. Bulimus hypnorum. Brug. Dict. n°. 11. Bulla turrita. Gmel. p. 3428. n°. 20. Physa hypnorum. Drap. Moll, pl. 5. f. 12. 13. Habite dans les rivières, les TuisSCaUx , sur les plantes aquatiques. Mon cabinet. Longueur, 5 lignes et demie. 4. Physe subopaque. Physa subopaca. Ph. tesié simistrorsä , ovat&, semipellucidä&, læviuscul&, squalidè fulvé; anfractibus quaternis ; spird exsertiusculd. Habite aux environs de Montpellier, dans les eaux stagnantes: M. Chabrier. Mon cabinet. Elle me paraît inédite, et distincte non-seulement des espèces ci-dessus, mais aussi des PA. acuta et scaturiginum de Draparnaud. Longueur, 4 lignes et demie. LYMNÉE. (Lymnæa.) Coquille oblongue , quelquefois turriculée, à spire sail- lante. Ouverture entière; plus longue que large. Bord droit tranchant : sa partie inférieure remontant sur la co- lumelle, et y formant un pli très-oblique en rentrant dans l'ouverture. Point d’opercule. Testa oblonga , interdum turrita; spir& exsertä. Aper- tura integra, longitudinalis. Labrum acutum , infernè ad sinistrum revertens et ascendens, in columellam versis aperturam decurrit, plicamque obliquam mentitur. Oper- culum nullum. 158 ANIMAUX OBSERVATIONS. Les /ymnées constituent un genre assez nombreux en espèces; très-distinct des bulimes, ‘puisque l'ouverture de leur coquille a le bord droit tranchant , mais fort rapproché de celui des physes. On les distingue des bulimes par lespèce de pli très-oblique qui se montre sur leur columelle, et des physes, parce que le plan de leur ouverture n’est point irrégulier, et que le bord droit ne s’a- vance point au-dessus de cette ouverture. On ne les confondra pas non plus avec les ambrettes, celles-ci ayant la columelle arquée, sans apparence de pli. La coquille des /ymnées est oblongue, souvent un peu ventrue inférieurement, non nacre, en général mince. Les espèces sont difficiles à distinguer, n’offrant pour les caractériser que des diffe- rences de proportions dans la grosseur et RUE des tours de la spire, différences qui se nuancent d’une espèce à l’autre , et sont difficiles à exprimer. Bruguières, qui a fait dans les genres établis par Zinné , parmi les coquillages, des réformes si convenables, wa considéré, pour caractériser son genre bulime, qu'une ouverture entière plus lon- gue que large à la coquille. D’après ce caractère, trop général encore, il rangeait parmi les bulimes des coquillages terrestres , des coquillages fluviatiles, et d’autres marins; 1l réunissait donc dans la même coupe des animaux très-différens. C’est pour faire disparaître ces inconvéniens qu'aux dépens de ses bulimes, nous avons établi les /ymnées et divers autres genres qu’il sera probable- ment utile de conserver. La cavité spirale des /ymnées est complète, selon M. Daude- bard, l'ouverture de la coquille se rétrécissant en haut et lavant- dernier tour de la spire ne la modifiant nullement. L'animal n’a point de collier apparent, et offre deux tentacules aplatis, lesquels portent les yeux à leur base interne. SANS VERTEBRES. 159 ESPÈCES. 1. Lymnée columnaire. Lymnœæa columnaris. L. testé sinistrorsé, elongato-turritd , strüs exilibus decussatd, pallidè fulv&, flammulis longitudinalibus rufo-fuscis ornatà; anfractibus prope suturas planulatis; spir& apice obtusiusculé ; aperturé angustä. Buccinum columna. Muller, Verm. p. 151. n°. 541. Lister, Conch. t. 58. f. 37. et t. 30. f. 57. b. Favanne, Conch. pl. 61. fig. H 15. Chemn. Conch. 9. t. 112. f. 954. 955. et 11. t, 213. f, 5020. 5021, Bulimus columna. Brug. Dict. n°. G1. Helix columna. Gmel. p. 3653. n°. 122. Lymnœæa columna. Encyclop. pl. 459. f. 5. a. b. Habite dans les rivières de la Guinée. Mon cabinet, Coquille rare, recherchée et précieuse, suriout lorsqu'elle est bien conservée ; on l’a comparée à une colonne torse. Longueur, près de trois pouces. 2, Lymnée des étangs. Lymnæa stagnalis. L. testé ovato-acut& , ventricosé, tenui, pellucid@, longitudina- liter substriatä, griseo - rufescente ; ultimo anfractu supernè subangulato ; spir& conico-subulaté ; aperturä magnd& ; labro repando. Helix stagnalis. Lin. Gmel. p. 3657. n°. 128. Buccinum stagnale. Muller, Verm. p. 132. n°. 527. Lister, Conch. t. 125. f. 21. Bonanni, Recr. 3. f. 55. Gualt. Test. t. 5. fig. I Le grand buccin. Geoff. Coq. p. 72. n°. 1, Seba, Mus. 3. t. 39. f. 45. 44. Helix stagnalis. Pennant, Brith. Zool. 4. t. 86. f. 156. Born, Mus. t. 16. f. 16. _Favanne, Conch. pl. 61. f. 16. Chemn. Conch. 9. t. 155. f. 1237. 1258. Bulimus stagnalis. Brug. Dict. n°. 15. Lymneus stagnalis. Drap. Moll. pl. 2. f. 58. 39. Zymnæa stagnalis. Encyclop. pl. 459. f.6. a b. Habite en France, dans les étangs, Mon cabinet, Espèce fort com mune, Longueur, 2 pouces 5 à 4 lignes. 160 ANIMAUX 3. Lymnée des marais. Lymnœæa palustris. L. testâ ovaio-oblong&, longitudinaliter et tenuissimé striaté , strüs remotiusculis cincté , fuscescente, interdüm albido-cæru- lescente; spird conico-acutä; aperturd ovatà. Helix fragilis. Lin. Gmel, p. 3658. n°. 129. Buccinum palustre. Muller, Verm. p. 131. n°, 326, Lister, Conch. t. 124. f. 24, Gualt. Test. t. 5. fig. E. D’Argenv. Conch. pl. 27. f. 6. figura quarta. Favanne, Conch. pl. 61. fig. F 0. Chemn. Conch. 9. t. 155. f. 1259. 1240. Bulimus palustris. Brug. Dict. n°. 12. Helix palustris. Gmel, p. 3658. n°, 151. Ejusd. kelix corvus. p, 3665. n°. 205. Lymneus palustris. Drap. Moll. pl. 2. f. 40—42. et pl. 3.f. 1. 2. THelix palustris. Montag. ex D. Leach. Habite en France, dans les marais, les eaux douces. Mon cabinet, Elle est moins grande, moins ventrue , et à ouverture bien moins ample que celle qui précède. Ses tours sont arrondis et au nom- bre de six. Longueur, 9 lignés et demie. ! 4. Lymnée Ce Virginie. Lymnæa Virginiana. L. testé ovato-ventricosé , tenuissim& , diaphand , longitudinaliter rugosé , grisei ; anfractibus quinis : ultimo spiré longiore ; la- bro repando. 3 Habite en Virginie, dans les eaux douces. Mon cabinet. Sa ténuité la rend très-fragile. Longueur, 13 lignes. 5. Lymnée blonde. Zymnœæa luteola. L. testé ovato-ventricos@ , turgidä, tenuissim&, pellucidä, luteo- aure@ ; spir& ultimo anfractu breviore; labro repando. Habite au Bengale, dans les eaux douces. Massé. Mon cabinet. Son dernier tour est fort grand, couleur d’écaille blonde, et offre trois lignes transverses , blanchatres , peu apparentes. Longueur, un pouce: 6. Lymnée acuminée. Lymnæa acuminata. L. testé ovato-ventricosé , tenuissimé , hyalin@, subalbidé ; spirä brevissimä, apice acuminatä. Habite au Bengale, dans les eaux douces. Massé, Mon cabinet, Son SANS VERTEBRES. 161 dernier tour fait presque toute la coquille. Sa ténuité est extrême. Taille de la précédente. 5, Lymnée auriculaire. Lymnæa auricularia, L. testélampullacet , ventricosé , ovaté , ténui, diaphan& , pallide Julyd ; striis longitudinalibus ienuissimis confertis; spirä brevis- simé , acuminaté. Helix auricularia. Lin. Gmel. p. 3662. n°. 147. Buccinum auricula. Muller, Verm. p. 126. n°. 322. Bonanni, Recr. 3. f. 54. Lister, Conth. t. 123. f. 2, Gualt. Test. t. 5. fig. F. G. D’argenv. Conch. pl. 27. f. 7. pl. 28. f. 22. et Zoomorph. pl. 8. f. 6 Favanne, Conch. pl. 61. fig. E 3. E 21. Le radis ou buccin ventru. Geoff. Coq. p. 77. n°. 3. Helix äuricularia. Pennant, Brith. Zool. 4. t. 86. f. 138. Born, Mus. t. 16. f. 20. Chemn. Conch. 9i t. 135. f. 1241. 1242, Bulimus auricularius. Brug. Dict. n°. 14. Lymneus auricularius. Drap. Moll. pl. 2. f. 28. 29: Habite en France, dans les eaux douces. Mon cabinet, Son dernier tour fait à lui seul presque tôute l4 coquille. Sa spire très- petite wa que trois tours. Longueur totale, 10 lignes; largeur presque égale. 3. Lymnée ovale. Lymnœæa ovata. L. test& subampullaceä; ovali, longitudinaliter striat&, albidä ; anfractibus quinis ; spiré brèvi, acüt@; apertérä Ôvato-oblonga. Gualt. Test. t. 5. fig. NN? Helix teres. Gmel. p. 3667. n°. 217. Bulimus limosus. Poiret, Prodr. p. 59. n°. 7. Lymneus ovatus. Drap. Moil. pl. 2. f. 30. 31. Habite en France, dans les ruisseaux. Mon cabinet. Longueur, 6 lignes et demie. 9: Lymnée voyageuse, Lymnœæa peregra. L. testé ovato-oblongé ; tenui, pellucidé , longitudinaliter striatä ; pailidè corne; anfractibus convexis ; suturis excavatis ; Spird mediocri , acuté. Biüccinum peregrum. Muller, Verm. p. 150. n°, 324, Chemn. Conch, 9. t, 155. f. 124%, 1. 2, Tome FL. 11 162 ANIMAUX Bulimus peregrus. Brug. Dict. n°. 10. Helix peregra. Gmel. p. 3659. n°. 155. lyymneus pereger. Drap. Moll, pl. 2. f. 54—57. Ilelix peregra. Montag. ex. D. Leach. Habite.en France, dans les eaux douces. Mon cabinet. Elie a quatre tours et demi. Longueur, 7 lignes. L’animal sort quelquefois de l'eau, et grimpe, soit sur les troncs d'arbres, soit sur les murs. 10. Lymnée intermédiaire. Lymnœæa intermedia. L. test& ovali, tenuissimä , diaphanä, per longitudinem tenuis- simè striat@, corneo-rufescente ; anfractibus quaternis, con- vexis ; Spird brevi, fuscä, acutä. Lymnæa intermedia. ex D. Daudebard. Habite éh France, dans le Quercy, où elle se trouve dans les eaux douces. Mon cabinet. Longueur , 4 lignes et demie. … 11. Lymnée leucostome. Lymnæa leucostoma. L. test& elongato-turrité ;, longitudinaliter et tenuissimé striaté , fusco-nigricante; anj ractibus septenis , convexis ; aperlur& ab- brevial@ : marginibus intùs albidis. Bulimus leucostoma. Poiret, Prodr. p. 37. n°. 4. Lymneus elongatus. Drap. Moll. pl. 5. f. 3.4: Habite en France, dans les eaux douces. Mon cabinet. Longueur, près de 8 lignes. 12. Lymnée naine, Lymncœæa minuta. L. testé ovato-conicé, tenui, pellucidä , longitudinaliter striat& , cinereo-fuscescente ; anfractibus quinis, convexis; Suturis ex- cavatis. Buccinum truncatulum. Muller, Verm. p. 130. n°. 525. Le petit buccin. Geoff. Coq. p. 75. n°. 2. Bulimus truncatus. Brug. Dict. n°, 20. Helix truncatula. Gmel. p. 5659. n°. 132. Bulimus obscurus. Poiret, Prodr. p. 35. n°. 5. Lymneus minutus. Drap. Moll. pl. 3. £. 5—7. Habite en France, dans les ruisseaux, Mon cabinet. Longueur, 4 lignes. SANS VERTÉBRES. 163 LES MÉLANIENS. Trachélipodes fluviatiles operculés, ne respirant que l'eau. Deux tentacules. Coquille dont les bords de l'ouverture sont désunis : le droit toujours tranchant. Les mélaniens sont des coquillages fluviatiles, presqué tous exotiques , et qui ont leur coquille recouverte d’un épiderme d’un vert brun ou noirûtre. Îls ne respirent que l’eau , ne vivent que dans celle non exposée à tarir, ét ont tous un opercule corné. Ces trachélipodes tiennent de très-près aux péristomiens, dont ils ne diffèrent que parce que leur coquille a les bords de son ouverture désunis. Nous y rapportons es genres mélanie, mélanopside et pirère. MÉLANIE. (Melania.) Coquille turriculée. Ouverture entière, ovale ou oblon-- gue, évasée à sa base. Columelle Tisse', arquée en dedans. Un opercule corné. Testa turrita. Apertura integra, ovata vel oblonga , ad basim effusa. Columella lœvis, incurvwa. Operculum corneum. 6 BSERVATIONS. S'il y a quelques rapports entre les mélanies et les lyÿmnées 2 qui, de part et d'autre, sont des coquilles fluviatiles, turriculées on 104 ANIMAUX ovales-coniques, à ouverture entière, plus longue que large, ces rapports néanmoins sont un peu éloignés. En effet, les rré/anies sont des coquilles operculées , assez épaisses, souvent hérissées de vides où d’aspérités au dehors, à columelle lisse, et qui ont leur ouverture constamment évasée à sa base. Or, ces caractères ne se rencontrent nullement dans les lymnées, dont d’ailleurs Panimal ne respire que l’air. | Les mélanies sont exotiques ou la plupart étrangères à l'Europe. Presque toutes ont un épiderme brun ou noirûtre. ESPÈCES. Mélanie aspérulée. Melania asperata. D. testé turritä, apice subtruncatà, solidä, rufo-fuscescente ; cos- tulis longitudinalibus tuberculato-asperatis ; striis transversis acutis costulas decussantibus ; anfractibus convexis; suturis coarctato-excavatis. Habite... les rivières de l'Amérique méridionale? Mon cabinet. Son dernier Lour est un peu ventru. Longueur , environ 22 lignes. Mélanie tronquée. Melania truncata. M. testé turrit&, apice truncat&, solid@, fusco-nigricante ; costulis longitudinalibus : superioribus eminentioribus ; siriis fransversis crebris costulas decussantibus; anfractibus plano-convexis. Bulimus ater. Richard, Actes de la Soc. d’'Hist. Nat. de Paris, p. 126. n°. 18. Melania semiplicata. Encyclop. pl. 458. f. 3. a. b. Habite dans les rivières de la Guyane. Leblond. Mon Ca Lon- gueur, 22 lignes. 3. Mélanie strangulée. Melania coarctata. M. testé turrit@ , solid, fulvo-rufescente ; strits longifudinalibus tenuibus confertis; anfractibus convexis, supernè eoarctato-pla- nis, prope suluras plicato-fimbriatis ; Do anfractu longitu- dinaliter plicato, transversimque striato. Encyclop. pl. 458. f, 5. a. b. Habite... les rivières de l'Inde? Mon cabinet. Coquille rarissime. Longueur, près de 2 pouces. SANS VERTÈBRES. 165 4, Mélanie ponctuée. Melania punctata. M. testé turritä , apice acutä, glabr& , albidä ; ultimo anfractu in- Jernè punctis spadiceïs transversim seriatis cincto; Spir& maculis longitudinalibus angulato-flexuosis spadiceis ornatä ; anfracu- bus convexiusculis. Habite... Mon cabinet. Jolie coquille, qui me paraît inédite. Lon- gueur, 21 lignes et demie. LP — + . Mélanie froncée. Melania corrugata. M. test4 turrito-acutä, supernè longitudinaliter plicato-rugost , Jfuscä ; anfractibus convexis, ad suturas obsoletè fimbriauis. Habite... Mon cabinet. La moitié inférieure de celle-ci n'offre que de fines stries longitudinales, et d’autres transverses à sa base, en. sorte que la coquille n’est froncée que dans sa moitié supérieure. Longueur, 19 lignes et demie. ù Le 6. Mélanie subulée. Melania subulata. M. testé turrito-subulatd, glabré, longitudinaliter tenuissime stria - t& , supernè castaneo-fuscd, infernè squalidè rufescente fusciis- que albidis cinctd; anfractibus planulatis. ; Habite... Mon cabinet. Sa spire est eflilée, trèsaigué. Longueur, en- viron 18 lignes, 7. Mélanie lisse. Melania lœvivata. S AT. testé turritä, apice subtruncatä&, lœvi, alb&, superné pallidé Julv&; anfractibus planulatis ; suturis vix excavaus. Habite dans les rivières de l'ile de Timor. Mon cabinet. Longueur 15 à 16 lignes. 8. Mélanie clou. Melania clavus. D. testé abbreviato-turritä, apice attenuato-obiusa , sunerne longi- tudinaliter plicato-rugosé , inférné striis longitudinalibus remo- tiusculis distinct@, fulv&; anfractibus planulats. Habite... Mon cabinet. Elle est distincte du AZ. corrugata, amsi que des autres de ma collection. Longueur, 11 lignes. LL 9. Mélanje décollée. Melania decollata. __, M, testà cylindraced, apice decollato-truncat& , glabr&, fusco-ni- gricaude ; anfracubus convexiusculis : uliimo obsoleté plicdto. 3166 ANIMAUX Habite dans les rivières de la Guyane. M. Richard. Mon cabinet. Coquille courte et grosse, qui n’a que trois tours complets, et la moitié du quatrième. Longueur , près de 10 lignes. 10. Mélanie thiare. Melania amarula. M. testé ovato-conoide&, solid&, longitudinaliter costulaté , trans- versè striaté , fusco-nigricante ; costulis in spinas rectas porrectis ; anfractibus supernè angulato-planis : angulo margine spinoso 5 spiré exserté ; aperturé albo-cærulescente. Helix amarula. Lin. Gmel. p. 5656. n°. 126. Buüccinum amiarula. Muller, Verm. p: 137. u°. 530. Lister , Conch. t. x056. f. 8. Rumph. Mus.t. 55. fig. FF. Petiv. Amb. t. 4. f. 3. D’argenv. Conch. pl. 27. f. 6. Favanne, Conch. pl. 61. fig. G 2. Seba , Mus. 3. t. 55. f. 24. 25. Chemn. Conch. 9. t. 154. f. 1218. 1219. Bulimus amarula. Var. B. Brug. Dict. n°, 19. Melania amarula. Encyclop. pl. 458. f. 6. a. b. Habite les grandes Indes, Madagascar , l'Ile-de-France, etc., dans les rivières. Mon cabivet. Longueur, 16 lignes. L'animal de cette coquille ést très-amer, et passe pour un excellent remède contre lhydropisie. 11, Mélanie thiarelle. Melania thiarella. M. testä oblongé , tenui, glabriusculé , diaphand, albidä; costulis longitudinalibus obsoletis; spirä conico-acutä; anfractibus su- pernè angulato-planis : angulo denticulis instructo. Born, Mus. t. 16. f. 21. Bulimus amarula. Var. C. Brug. Dict. n°. 19. Habite les grandes Indes, dans les rivières. Môr cabinet. Elle est très-distincte de la précédente, tant par les proportions de sa spire comparée à son dernier tour, que par les petites dents qui la couronnent. Longueur, un pouce. 12. Mélanie spinuleuse. Welania spinulosa. M. test& oblong&, scabriuscul&, longitudinaliter costulat& , trans- versè striaté , fuscescente ; Spir& ultimo anfractu longiore; an- fractibus numerosis, supernè angulato-spinulosis. SANS VERTÈBRES. 167 Habite dans les rivières de Vile de Timor. Mon cabinet, Celle-ci est remarquable par sa spire bien plus allongée que le dernier tour. Longueur, environ 10 lignes. 15. Mélanie granifère. Melainia granifera. M. test& ovato-acut&, Stries transversis crassiusculis granosis cénc- tà, luteo-virescente; ultimo an/ractu ventricoso:; spiræ anfracti- bus planis ; aperturd albä. Encyclop. pl. 458 f. 4. a. b. Habite dans les rivières de Pile de Timor. Mon cabinet. Coquille sin- gulière par les granulations dont elle. est partout. chargée. Lon- gueur , 11 lignes. 14. Mélanie carinifère. Melania carinifera. M. testé ovato-oblongé , longitudinaliter subrugosä, fusco-nigri- cante ; anfractibus medio transversè carinalis : spiræ cartus erinentioribus. Habite dans l'Amérique septentrionale, pays des Chérokées , dans un ruisseau qui se jette dans la rivière d'Estan-Alley. De Beauvois. Mon cabinet. La spire est un peu plus longue que le dernier tour ; ses carènes sont très-prononcées , et sessutures sont légèrement gra- nuleuses. Longueur ,,7 lignes et demie. 15. Mélanie troncatule. Melania truncatula. M. test& oblongo-conic& , apice truncatà , longitudinaliter costula- t&, transversè Striatà, nigrä; anfractibus quinque convexis : pri- mario dimidiato ; suturis impresso-cavis. Habite dans les rivières de Vile de Timor. Mon cabinet. Longueur, 7 lignes et deniie, 16. Mélanie flammulée. Melania fasciolata. M. tesi& oblongo-subulatä, basi ventricos&, tenu, diaphand, te- nuissimé decussaté , albidä, flammulis longitudinalibus Luteolis ornatà ; anfractibus convexis, subdenis; suturis impresso-cavis ; spirä peracutà. Melanoides fasciolata. Oliv. Voy. pl. 31. f. 7. Habite en Egypte, dans le canal d'Alexandrie. Mon cabinet. Lon- gueur, près de 8 lignes. 168 ANIMAUX MÉLANOPSIDE. (Melanopsis. ) Coquille turriculée. Ouverture entière, ovale-oblongue. Columelle calleuse supérieurement’, tronquée à sa base, sé- parée du bord droit par un sinus. Un opercule. Testa turrita, Apertura integra , ovato-oblonga. Colu- mella supernè callosa , basi truncata, à labro sinu dis- Juncta. Operculum. OBSERVATIONS. Les mélanopsides sont des coquillages fluviatiles qui avoisinent par leurs rapports Les mélanies. Mais leur columelle, calleuse dans sa partie supérieure, les en distingue éminemment; et elle est d’ail- leurs tronquée à sa base, comme dans les agathines, ce qui n’a ja- mais lieu dans les mélanies. Elles sont très-rapprochées des pirènes par leurs rapports, et elles s’en distinguent principalement en ce que leur ouverture n’a qu’un sinus ou un évasement à sa base. Nous rapportons À ce genre les deux espèces suivantes. ESPÈCES. 1. Mélanopside à côtes. Melanopsis costata. M. testé ovato-oblongé , solidä, longitudinaliter costatä , fusco- nigricante ; anfractibus septenis : ultimo longitudine spiræ, me- co depresso. Melania costata. Oliv. Voy. pl. 51. f. 3. Melanopsis costata. Encyclop. pl. 458. f. 7. Habite en Syrie, dans l’'Oronte. Mon cabinet. Longueur, 10 lignes et demie. 2. Mélanopside marron. Melanopsis lævigata. AT. test& ovato-onicd , glabr&, castane4; anfractibus senis , ad spi- ram convexo-planiusculis : ultimo spträ longiore. SANS VERTEBRES. 169 … Melania buccinoidea. Oliv. Voy. pl. 17. f. 8. Melanopsis lœvigata. Encyclop. pl. 458. f. 8. Habite dans les rivières des iles de l’Archipel. Mon cabinet. Quoique glabre ,on y remarque des costules longitudinales obsolètes. Olivier lui donne huit tours. Longueur , 9 lignes. PIRÈNE. (Pirena.) Coquille turriculée. Ouverture plus longue que large; le bord droit tranchant, ayant un sinus à sa base et un autre au sommet. Base de la columelle courbée vers le bord droit. Un operculée corné, Festa turrita. Apertura longitudinalis ; labrum acu- tum , infernè supernèque sinu distinctum. Columella basi versus labrum incurva. Operculum corneum. OBSERVATIONS. Les pirènes sont des coquilles fluviatiles tres-voisines des méla- nies et des mélanopsides par leurs rapports. Elles sont distinguées de ces dernières principalement, parce que leur columelle n’offre aucune callosité particulière ; et l’on ne saurait les confondre avec les mélanies, leur bord droit ayant un sinus à sa base et un autre à son sommet. Ainsi l'ouverture des pirènes présente deux sinus, tandis que celle des mélanies et des mélanopsides n’en offre qu’uu seul. Voici les espèces que nous rapportons à ce genre. ESPECES. 1, Pirène térébrale. Pirena terebralis. P. testä turrito-subulat&, lævi, nigr&; anfrattibus planulatis ; aperturä albd. Strombus ater. Lin. Gmel. p. 5521. n°. 59. Nerita atra. Muller, Verm. p. 188, n°. 579. 170 ANIMAUX Lister , Conch. t. 115. f. 10. Rumph. Mus. t. 30. fig. R. Petiv. Amb. t. 15. f. 16. Seba , Mus. 3. t, 56. f. 13. 14. Favanne, Conch. pl. 61. fig. H 11. Chemn. Conch. 9. t. 155. f. 1227. Cerithium atrum. Brug. Dict. n°. 18. Habite dans les eaux douces des grandes Indes et des Moluques. Mon cabinet. Le sommet de sa spire est souvent un peu rongé. Elle a environ quatorze tours. Longueur ; près de 3 pouces. 2. Pirène épineuse. Pirena spinosa. P. tesld turritä, crassd , nigrâ, apice rufescente; anf/ractibus su: pernè tuberculato-spinosis : spinis ascendentibus ; spir& eroso- truncaté. Pirena madagascariensis. Encyclop. pl. 458. f. 2. a. b. Habite dans les rivières de lile de Madagascar. Mon cabinet. Espèce très-remarquable. Son dernier tour est ventru , et offre à sa base des stries concentriques, légèrement tuberculeuses; ouverture blanche, marginée de fauve à l'intérieur. Longueur, 2 pouces 8 lignes. «# 5. Pirène muriquée. Pirena aurita. P. test@ turritd, muricaté , rufescente; anfractibus medio tubercu- Lis compressis obtusis semipatentibus cinctis ; aperturä alba. Nerüa aurita. Muller, Verm. p. 192. n°. 579. Lister, Conch. t. 121. f. 16. Chemn. Conch. 0. t. 156. f. 1265. 1266. Bulimus auritus. Brug. Dict. n°. 58. Strombus auritus. Gmel. p. 3522. n°. 45. Habite en Afrique , dans les rivières. Mon cabinet. Le sommet de sa spire est un peu rongé. La coquille offre quelquefois une fascie blanche près de chaque suture. Longueur, 20 lignes et demie. 4. Pirène granuleuse. Pirena granulosa. P. test& turritä , ruf&; costulis longitudinalibus undaus ;granosis ; striis transversis costulas decussantibus; anfractibus convexis ; aperturd albd. ; Habite... Mon cabinet. Elle a huit tours. Longueur, 16 lignes. SANS VERTÈBRES. I —1 = LES PÉRISTOMIENS. Trachélipodes fluviatiles operculés , me respirant que l’eau. Coquille operculée, conoide ou subdiscoïëde ; à bords de p] . L Q l’ouverture réunis. Les péristomiens sont, comme les mélaniens, des coquil- lages fluviatiles, tous operculés, et dont la coquille est re- couverte d’un épiderme mince, verdâtre, où d’un brun plus ou moins foncé. Ils ne respirent aussi que l’eau; mais ils se distinguent des trois genres précédens , en ce que les bords de l'ouverture de leur coquille sont réunis. Nous y rappor- tons les genres valvée ; paludine et ampullaire. VALVÉE. (Valvata.) Coquille discoïde ou conoïde; à tours cylindracés, ne modifiant point la cavitéspirale. Ouverture obronde; à bords réunis , tranchans. Un opercule orbiculaire. T'esta discoidea aut conoidea ; anfractibus cylindraceis, cavitatem spiralem non deformantibus. Apertura rotiin- data; marginibus connexis , acutis, Operculum orbi- culare. OBSERVATIONS. Les valyées sont des coquillages d’eau douce dont Muller, ei en - suite Draparnaud , ont donné les caractères sous le nom géncrique que nous leur conservons. Elles sont très-distinguées des planorbes, 172 ANIMAUX quoique quelquefois discoïdes, parce qu’elles ne respirent que l’eau et qu’elles ont un opercule. Ces coquilles ont plus de rapports avec les paludines; mais leur cavité spirale est complète, c’est-à-dire n’est point modifiée par l’avant-dernier tour, et leur ouverture est arrondie, non anguleuse au sommet. L'animal a un pied court, fourchu antérieurement ; “He ten- tacules sétacés, oculés à leur base postérieure ; et un filet brah- chial et tentaculiforme au côté droit du cou, ou quelquefois une branchie en plumet et contractile, qu'il fait saillir hors de sa cavite. Des quatre espèces connues de ce genre, nous ne citerons que la suivante, qui est la seule que nous ayons dans notre collection. ESPÈCE. 1. Valvée piscinale. 7’alvata piscinalis. V. test& globoso-conoide , subtrochiformi , perforaiä , albidä ; an- fractüibus subquinis ; spir4 apice obtusd. Nertita piscinalis. Muller, Verm. p. 172. n°. 558. Le porte-plumet. Geoff. Coq. p. 115. n°. 4. Helix piscinalis. Gmel. p. 5627. n°. 44. Turbo cristata. Poiret, Prodr. p. 29. n°. 1. Cyclostoma obtusum. Draparn. Moll. pl. 1. f. 14. Habite en France, dans les petites rivières et les étangs. Mon cabi- net. Elle à quatre tours complets, cylindracés, le sommet non compris. Diamètre de la base, 2 lignes. é PALUDINE. (Paludina.) Coq. conoïde, à tours arrondis ou convexes, modifiant la cavité spirale, Ouverture arrondie-ovale, plus longue que large, anguleuse au sommet. Les deux bords réunis, tran- chans, jamais recourbés en dehors. Un opercule orbiculaire el corné. SANS VERTÉBRES. 175 Testa conoidea; anfractibus rotundatis vel convexis, cavitatem spiralem deformantibus. Apertura subrotundo- j à “de ovata , oblongiuscula , supernè angulata : marginibus connexis , acutis, rectis. Operculum orbiculare , cor- neuUm. OBSERVATIONS. Les paludines , dont plusieurs espèces ont été confondues, les unes parmi les cyclostomes, les autres avec les bulimes, et d’autres avec les turbos, sont des coquillages qui habitent presque généra- lement dans les eaux douces, et dont certains vivent aussi dans les eaux saumâtres et même tout-à-fait sales. Elles ne respirent que l’eau, ainsi que les valvées avec lesquelles leurs rapports sont irès-grands, mais leurs branchies sont intérieures. On les distingue des valvées par la forme de leur ouverture qui à . . est un peu plus longue que large, modifiée par le dernier tour, et qui présente un angle à son sommet. Leurs habitudes sont à peu près celles des lymnées, et on les voit souvent voguer à la surface de l’eau, Le pied tourné en haut, selon M. Beudant. L'animal a deux tentacules linéaires-subulés, oculés à leur base extérieure; sa bouche est terminale, munie de deux mâchoires; son pied est subtriangulaire ; et ses branchies, selon M. Cuvier, se composent de houpes de filamens qui tiennent aux parois de la ca- vité branchiale [ Annales, vol. XI. p. 170]. ESPÈCES. 1. Paludine vivipare. Paludina vipipara. P. tst@ ventricoso-conoided , tenui, diaphand, longitudinaliter tenuissimé striaté , viridi-fuscescente ; fasciis transversis Jusco- rubris obsoletis ; anfractibus quinis , rotundato-turgidis ; suturis valdè impressis. Helix vivipara. Lin. Gmel. p. 3646. n°. 105. PVerila vivipara. Muller, Verm. p. 182. n°. 370. à ] 74 ANIMAUX Lister, Conch.t. 126. f. 26. Petiv. Gaz. t. 99. f. 10. Gualt. Test. t. 5. fig. A. D’argenv. Zoomorph. pl. 8. f. 2. Favanne, Conch. pl. 61. fig. D 9. Seba, Mus. 5. t. 38. f. 12. Knorr, Vergn. 5. t. 17. f. 4. La vivipare à bandes. Geoff. Coq. p. 110. n°. 2. Cyclostoma viviparum. Draparn. Moll. pl. 1. f. 16. Habite en France, dans les rivières et les étangs. Mon cabinet. Dia - mètre de la base, un pouce. 2. Paludine agathe. Paludina achatina. P. testé ovato-conicé , tenui, albido-virente, fasciis rubro-fuscis cincté ; striis longitudinalibus tenuissimis obliquis ; anfractibus sentis, rotundatis. Nerita fasciata. Muller, Verm. p. 282. n°. 360. Gualt. Test. t. 5. fig. M. Seba , Mus. 5. t. 30. f. 55. 34. Helix fasciata. Gmel. p. 3646. n°. 106. Cyclosioma achatinum. Draparn. Moll. pl. 1.f. 18. Paludina achatina. Encyclop. pl..468. f. 1. a.b. Habite dans les eaux douces du midi de la France, et dans les fa- gunes de Comacchio, sur l'Adriatique. M. Ménard. Mon cabinet. Elle est plus allongée et mieux fasciée que la précédente. Longueur, 17 lignes environ. | 5. Paludine du Bengale. Paludina Bengalensis. P. testé ventricosé, ovato-acuté, tenui, wirescente , transversim fusco-lineaté ; striis exilissimis decussatis ; Spirä conicd ; anfrac- tibus septenis , convextis. Habite dans les rivières du Bengale. Wassé. Mon cabinet. Celle-ci est plus ventrue et moins allongée que celle qui précède. Elle n’est point fasciée, mais rayée transversalement. Sa spire est très-poin- tue au sommet. Longueur, 15 lignes. 4. Paludineunicolore. Paludina unicolor. P. test@ ventricoso-conoideë , tenui, pellucidä, glabré, corneo-vi rente ; anfracuibus subsenis ,convexis , superné planulatis ; spir acuté. s Cyclostoma unicolor. Oliv. Voy. pl. 51... 9. a. b. SANS VERTEBRES. 175 Habite en Égypte, dans le canal d'Alexandrie. Mon cabinet. Elle a cinq tours complets, non compris la pointe qui fait le sixième. Longueur, 9 lignes. 5. Paludine sale. Paludina impura. P. iesté ovato-conoide& , lævi, pellucidä, corneo-lutescente ; an- fractibus quinis : ultimo ventricoso; spiré acutd. Helix tentaculata. Lin. Gmel. p. 3662. n°. 146. Nerita jaculator. Muller, Verm.-p. 185. n°. 372. Lister, Conch. t. 132. f, 32. Gualt. Test. t. 5. fig. B. La petite operculée aquatique. Geoff. Coq. p. 113. n°. 5. Pennant, Brit. Zool. 4. pl. 86. f. 140. ‘ Chemn. Conch. 9. t. 155. f. 1245. ? Bulimus tentaculatus. Poiret, Prodr. p. 61. n°. 30. Cyclostoma impurum. Draparn. Moll. pl. 1. f. 10. Habite en France,’ dans les eaux douces. Mon cabinet. Longueur, 5 lignes. 6. Paludine saumâtre. Paludina muriatica. P.testâ minimd , conicé, lævi , sub epidermide fuscescente albidä; vertice acuto. Turbo thermalis. Lin. Gmel. p. 2605. n°. 61. Turbo muriaticus. Beudant, Mém. s Bulimus anatinus. Poiret, Prodr. p. 47. n°.15. Cyclostoma anatinum. Drap. Moll. pl. 1; f. 24. 25. Habite en France, principalement dans le midi, et en Italie, etc., dans les eaux douces, même celles qui sont thermales à 34 degrés, M. Ménard, et dans les eaux saumätres, voisines de la mer ; on la trouve aussi, selon M. Ménard, dans les eaux peu salées de la mer Baltique, où les canards s’en nourrissent. Mon cabinet. Lon- gueur, une ligne ou un peu plus. 7. Paludine verte. Paludina viridis. P. test@ minimé, subovatä, lœvi, pellucidä, pallidè virente; an- fractibus quaternis; vertice obtuso. Bulimus viridis. Poiret, Prod r..p. 45. n°. 14. Cyclosioma viride. Drap. Moll. pl. 1. f. 26. 27. Habite en France, dans les eaux douces, froides et vives, telles que celles des ruisseaux des montagnes et même des cascades. Mon ca- binct. Longueur, trois quarts de ligues, 176 ANIMAUX AMPULLAIRE. (Ampullaria. ) Coquille globuleuse , ventrue, ombiliquée à sa base , sans callosité au bord gauche. Ouverture entitre, plus longue que large; à bords réunis, le droit non réfléchi. Un opercule, Testa globosa, ventricosa, basi umbilicata : labro si- nistro non calloso. Apertura integra, oblonga ; margi- nibus connexis : dextro acuto, non reflexo. Operculum. OBSERVATIONS. Les ampullaires semblent avoisiner les planorbes par leurs rap- ports naturels; cependant ces coquilles en sont bien différentes par leur aspect. Elles sont globuleuses, très-ventrues, leur dernicr tour étant au moins quatre fois plus grand que celui qui le précède. Au reste, leur opercule les en distingue essentiellement. Ce sont des coquillages fluviatiles qui vivent dans les climats chauds. Leur bord columellaire est saillant, recourbé ou réfléchi sur l’ombilic, y formant un demi-entonnoir, sans y produire au : cune callosité; mais leur bord droit est toujours tranchant. La taille de ces coquilles est en général assez volumineuse. On en connaît un grand nombre d’espèces , parmi lesquelles plusieurs sont rares et recherchées. ESPECES. de Ampullaire de Guyane. ÆAmpullaria Guyanensis. A. vestà ventricoso-globos&, solidé , longitudinaliter et inæquali- ter striatä; epidermide fuscä; anfractibus sens : uliimo maxi- mo ; aperturà aurantià. Lister, Conch. t. 128. f. 28. Habite dans les rivières de la Guyane. Mon cabinet. Coquille pes SANS VERTÈBRES. 177 commune , et très-distincte de celle qui suit, en ce qu’elle n'offre que des stries d’accroissement ; son ombilic est en outre plus évasé ét la coloration de son ouverture est différente. Diamètre longitu= dinal, 3 poucés 7 lignes ; transversal, 3 pouces. 2. Ampullaire idole. #mpullaria rugosa. A. test@ ventricoso-globosé, solid&, rugosä , albido-fulv&; epider- mide castaned ; plicis longitudinalibus inæqualibus rugæformi- bus ; anfractibus senis : ultimo maximo; apertur& lacteé. Nerita urceus. Muller, Verm. p. 174. n°. 360. Lister, Conch. t. 125. f. 25. Favanne, Conch. pl. 61. fig. D 10. Chemn. Conch. 9. t. 128. f. 1156. Bulimus urceus. Brug. Dict. n°. 4, Ampullaria rugosa. Encyclop. pl. 457. f. 2. à. b, Habite dans le Mississipi. Mon cabinet. Coquille assez ràré et fort recherchée ; elle-est au moins aussi grosse qué celle qui précède, Vulg. Vidole ou le manitou dés sauvages. 5, Ampullaire cordon-bleu. 4 mpullaria fusciata. Æ. testé ventricos& , lævi, albidä, fasciis cœrulescentibus cincid; spird brevi, obtusé ; apertur& rufescente. Helix ampullacea. Lin. Gmel. p. 3626. n°. 45. Nerita ampullacea. Muller, Verm. p. 172. n°. 359, Lister, Conch. t. 130, f, 50. Rumph. Mus. t. 27. fig. Q. Petiv. Amb. t. 12. f. 14. Gualt. Test. t. 1. fig. R. D’argenv. Conch. pl. 17. fig. B. Favanne, Conch. pl. 61. fig. D 8. Seba , Mus. 3. t. 38. f. 1—7. Knorr, Vergn. 5. t. 5. f. 2. 5. Chemn, Conch. 9. t. 128. f. 1153—1155. Bulimus ampullaceus. Brug. Dict. n°. 5. Ampullaria fusciata. Encyclop. pl. 457. f. 5. a. b. Habite dans les rivières de l'Inde, des Moluques et des Antilles, Mot cabinet. Coquille recherchée dans les collections. Diamètre lon- gitudinal, 22 lignes; transversal, 2 ou 3 lignes de moins. Tome Pr, 12 L 170 ANIMAUX 4, Ampullaire canaliculée. Æmnpullaria canaliculata. A. test& ventricosä, tenui, longitudinaliter striatä, sub epider- mide virente transversim fusciat&; Spir& brevi , acutä; anfrac- tibus supernè concavo-canaliculatis; aperturé albo-cærulescente. Habite dans les rivières de la Guadeloupe. Mon cabinet. Quoique voisine de la précédente, elle en diffère en ce qu’elle n’est point lisse , que sa spire est pointue, que son ouverture est autrement colorée, et surtout que ses tours sont creusés et comme canaliculés en dessus. Diamètre longitudinal, 25 lignes ; transversal, 22. 5. Ampullaire œil-d’Ammon. Æmpullaria effusa. A. test@ orbiculato-ventricosé , latè umbilicatd , lævi, alb& , fas- ciis luteïs et fuscis cinctä; spird brevissimé ; aperturé& auran- tid : marginibus effusis. Nerita effusa. Muller, Verm. p. 175. n°. 561. Lister, Conch. t. 129. f. 29. Scba, Mus. 3. t. 40. f. 5-5. Chem. Conch. 6. t. 120. f. 1144, 1145. Bulimus effusus. Brug. Dict. n°. 1. Helix ocutus communis. Gmel. p. 3621. n°, 150. Habite dans les rivières des grandes Indes ct des Antilles. Mon cabi- net. La spire, étant fort surbaissée, fait paraître la coquille pres- que orbiculaire. Diamètre transversal, 2 pouces 5 lignes. 6. Ampullaire olivacée. Ampullaria guinaica. A. testé sinistrors@ , ventricoso-slobos&, umbilicat@ , tenui, lœvi, olivaceä aut albo-cærulescente ; spir& brevi, apice erosd. Helix lusitanica. Lin. Gmel. p. 3656. n°. 82. Helix varica. Muller, Verm. p. 70. n°. 266. : An Gualt. Test. t. 2. fig. T ? Chem. Conch. 9. t. 108. f. 913. 914. Æjusd. Conch. 10. t. 175. f. 1684. 1685. Helix varica. Gmel. p. 5655: n°. 76. Ampullaria olivacea. Encyclop. pl. 457. f. 1. a. b. Habite dans les rivières de la Guinée. Mon cabinet. Coquille pré- cieuse, recherchée, dite vulgairement la prune de reine-claude. Diamètre transversal, 19 à 20 lignes, SANS VERTDÈBRES. 179 7. Ampullaire verdâtre. Ampullaria virens. A. testé globosä , ventricos@ , subperforatä , virente ; spird brevi; anfractibus quinis : ultimo maximo ; aperturé rufescente : mar- ginibus albis. Habite... Mon cabinet. Celle-oi est droite , très-globuleuse, n’a qu’uné fente ombilicale, et ne saurait être confondue avec la précédente, Diamètre transversal, 19 lignes. 8. Ampullaire carénée. Ampullaria carinata. A. test@ orbiculato-ventricosé , latà umbilicatä , tenus , rufescente , albo-fasciaté ; spir4 brevi, apice erosé ; anfractibus transverse striato-rugosis ; umbilico spiraliter carinato, Cyclostoma carinata. Oliv. Voy. pl. 31. f. 2. a. b, Habite en Égypte, dans les eaux du Nil. Mon cabinet, Diam. trans: versal, 15 lignes. 9+ Ampullaire aveline. Ampullaria avellana. A. test@ suborbiculaté, supernè planulaté , perforaté , crassiuscul@, longitudinaliter rugos , luteo-fuscescente ; ultimo anfractu su- pernè angulato , subcarinato; spird brevissimé, acutd. Nerita nux avellana. Chemn. Conch. 5. t. 188. f. 1919. 1920. Bulimus avellana. Brug. Dict. n°, 2. Helix avellana. Gmel. p. 3646. n°. 181. Habite... On la dit de la Nouvelle-Zelande, Mon cabinet. Comme am pullaire, elle est fluviatile, et non marine, comme le soupcon- nait Bruguières. Aussi n’est-elle point nacrée. Diamètre transver- sal, 10 lignes et demie. 10. Ampullaire torse. Ærnpullaria intorta. Æ. test& sinistrorsé, ovato-globos4, perforatä, lævi , alb&; zon@ Jascisque rufo-violaceis ; an/fractibus quaternis, subintoriis , su- pernè planulatis ; labro tenui. Encyclop. pl. 457. f. 4. a. b. Habite... Mon cabinet. Diamètre transversal, 9 lignes. 11. Ampullaire fragile. Âmpullaria fragilis. A. test& semiglobos@ , umbilicatä, tenuissimd, pellucid@, griseo- corne ; Spir& exserld , acutd ; anfractibus subquaternis; suturis impresso-excay ais. Habite... Communiquée par Péron. Mon cabinet. Elle a trois tours 80 | ANFMAUX convexes, non compris la pointe apicale, Diamètre transyersil, 5 lignes. Nota. Parmi les coquilles fossiles que lon trouve à Grignon, il y em a plusieurs qui appartiennent véritablement au genre que je viens d'exposer. On en trouvera la description dans le vol. 5. des Annales du Muséum, p. 50 et suiv. LES NÉRITACES. Trachélipodes operculés, les uns fluviatiles, les autres Marins. Coquille fluviatile où marine, semi-globuleuse ou ovale- aplatie , sans columelle , et dont le bord gauche de l'ou- verture imite une demi-cloison. Cette famille est remarquable par la forme particulière des coquilles qui s’y rapportent; car toutes offrent cette singularité, qui est d’avoir le bord gauche tranchant, trans- verse, et imitant une demi-cloison , sans présenter la moin- dre apparence de celumelle. Les unes sont dépourvues d’ombilic, tandis que les autres en offrent un, tantôt ou- vert, mais ayant une callosité plus ou moins grosse, et tantôt caché, étant recouvert d’une callosité considérable. Toutes ces coquilles, soit celles qui n’ont point d’ombilie, soit celles qui en possèdent un, sont munies dun opercule qui s'articule avec leur demi-cloison. Les unes sont fluviatiles, et les autres marines. Je rapporte aux premières les genres navicelle et néritine , et aux secondes, les genres nérile et malice SANS VERTEBRES. 187 NAVICELLE. (Navicella.) Coquille elliptique ou oblongue, convexe en dessus, avee un sommet droit, abaissé jusqu’au bord, et concave en dessous. Le bord gauche aplati, tranchant, étroit, édenté , presque en demi-cloison. Un opercule solide, aplati, muni d’une dent subulée et latérale. Testa elliptica vel oblonga, supernè convexa, sublus concava ; spiré rect&, ad marginenv usque inflexé. La- _bium complanalum, acutum, angustum ; edentulum , transversum. Operculum solidum , planum., dente lateralr et acuto instructum. OBSERVATIONS. Les nayicelles sont des coquilles fluviatiles, exotiques, très-vor- sines, par leurs rapports, des nérites et principalement des néri- tüines. Leur sommet ne se contourne point en spirale oblique comme daus les deux genres cités, et s’abaisse jusqu'au bord. Leur bord sauche , aplati, tranchant, étroit, et transverse, forme pres- qu'une demi-cloison, mais ne recouvre jamais la moitié de [a cavité, ESPÈCES. E 1. Navicelle elliptique. Navicella elliptica. N. testé ovato-elliptica , sub epidermide viridi-fusca lœvi, niuda,. albo et cæruleo squamatim maculosd; apice recurvo , extr& marginem Subprominulo. Nerita porcellana. Ghema. Conch. 9. & 124. £. 1082, Navicella elliptica. Encyclop. pl. 456. f. 1. a. b. e. d. Habite dans les rivières de l'Ile-de-France, de l'Inde et des Molu- ques. Mon cabinet. Quelques-uns prétendent que son opercule es une pièce intérieure à lanumal, Ce que je puis dire à cet égard, 182 ANIMAUX c'est que cette pièce est d’une conformation analogue à celle de plusieurs nérites. Longueur de la coquille, 13 lignes. 2, Navicelle rayée. Navicella lineata. N. test@ elongat&, angustä, tenuissim& , diaphan&, luteo-aureé ; lineis spadiceis & vertice ad marginem anticam radiatim por- rectis ; apice vix ultra marginem prominulo. Encyclop. pl. 456. f. 2. a. b. Habite dans les rivières de l'Inde. Mon cabinet. Coquille étroite et fragile , légèrement nacrée à l'intérieur. Longueur, 8 lignes et demie. 5, Navicelle parquetée. Navicella tessellata. NN. testä oblongo-ellipticé, tenui, diaphan& , luteo et fusco macu- lis oblongo- quadratis tessellatä; vertice marginali, non exserto. Nawicella tessellaria. Encyclop. pl. 456. f, 4, a, b. [8] Var. tesid angustiore, fragil. Encyclop. pl. 456. f. 3. a. b. Habite dans les rivières de l’Inde.Mon cabinet. Celle-ci est très-dis- tincte, surtout par son sommet qui ne fait aucune saillie au delà du bord, Longueur de l'espèce principale, à peu près 11 lignes. NÉRITINE. (Néritina.) Coquille mince, semi-globuleuse ou ovale, aplatie en des- sous, non ombiliquée. Ouverture demi-ronde : le bord gauche aplati et tranchant; aucune dent ni crénelures à la face interne du bord droit. Opercule muni d’une apophyse ou d’une pointe latérale. Testa tenuis, semi-globosa vel ovalis, subtüs planulata, non umbilicata. Apertura semirotunda : labio planulato , acuto; labro intus nec dentato nec crenulato. Operculum dente laterals instructum. SANS VERTÈBRES. 183 OBSERVATIONS. Toutes les néritines sont des coquillages fluviatiles qui ont de si grands rapports avec les véritables nérites, que tous les natura- listes ne les en ont point distinguées. Cependant la dif'érence d’ha- bitation entre les espèces marines et les espèces fluviatiles m’ayant fait supposer que l'animal des premières devait aussi différer de celui des secondes, et que la coquille devait offrir quelques traces de ces différences, j'y ai trouvé, en eflet, celles que je soup- connais : 1°. Les néritines sont en général des coquilles minces, la plu- part lisses à l’extérieur, w’ayant Le plus souvent que des stries d’ac- croissement presque imperceptibles; 2°. Dans toutes les espèces connues, la face intérieure du bord droit de l'ouverture n'offre aucune crénelure ni aucune dent ; 3°. L’opercule, dans les espèces où il est connu, est muni d’un appendice ou d’une apophyse en saillie, qui se trouve sur un côté. L'animal des néritines a un pied court, et deux ientacules sé- tacés, à la base externe desquels sont placés Les yeux. ESPÈCES. 1. Nérnitine perverse. Neritina perversa. N, test& sinistrors , conoided , transversim obsoletë rugos , squa- lidè rufescente ; labio dentibus octonis serrato. Chemn. Conch. 9. *t. 114. f. 975. 976. Nerita perversa. Gmel. p. 5686. n°, 72. Habite... On ne la connaît que dans l’état fossile, et on m’a dit qu’elle était fluviatile; ce qui s'accorde avec le caractère qu’elle présente. C’est une grosse coquille, épaisse, solide , et d’une forme particulière, étrangère à celle des autres néritines, et qui tient en quelque sorte de celle des érochus, sauf son ouverture. Dia- mètre transversal, 2 pouces 7 lignes. Mon cabinet. 104 ANIMAUX 2. Néritine pulligère. Neritina pulligera. N. test& ovaté , tenuiter Striat@, fusco-nigricante, pullis puncufor- mibus ocellatä ; labro dilatato , tenui, intüs albo , margine acuno, limbo interiore flavicante ; labio denticulato. Nerita pulligera. Lin. Gmel. p. 3678. n°. 55. Nerita rubella. Muller, Verm. p. 195. n°. 582, Lister, Conch. t. 145, f. 37. Rumph. Mus. t. 22. fig. H, Petiv. Gaz. t. 12. f. 4. et Amb,. t. 11. f. 4, * Gualt. Test. t. 4. fig. HH. Seba, Mus. 5. t. 41. f, 23—26. Knorr, Vergn. 6. t. 15. f. 5, Born, Mus. t. 17. f. 9. 10. Favanne, Conch. pl. 61. fig. D 1. D 2. Neritina pulligera. Encyclop. pl. 455. f. 1. a. b. Ibid. Neritina punctulata. f. 2. a. b. Chemn. Conch. 9. t. 124. f. 1078. 1070. Habite dans les rivières de V Inde et des Moluques. Mon cabinet. Son diamètre transversal est de 14 lignes. 5. Néritine chamarrée. Neritina dubia. N. test& semiglobosd, glabrä, luteo-croce&; zonis tribus nigris margine fimbriatis ; aperturd albä; labio edentulo. Nerita dubia. Chemn. Conch. 5. t. 103. f. 2019. 2020. Gmel. p. 5678. n°. 54. Habite... Mon cabinet. Coquille fort rare, chamarrée de petites ta- ches, outre ses trois zones. Sa spire est très-courte, quoique un peu saillante, Diamètre transversal, 10 lignes et demie. 4, Néritine zébre. Neritina sebra. N. test& globoso-oblongé, glabrd, fulvo-rufescente; lineis nigris longitudinalibus flexuosis perobliquis; aperturé albä; labio den- ticulato. , Chemn. Conch. 9. t. 124, f. 1080. Nerita zebra. Brug. Actes de la Soc. d’'Hist. nat. de Paris, p. 126. n°, 21. Neritina zebra. Encyclop. pl. 458. £. 5. a. b, Habite dans les rivières de l'Amérique méridionale, Mon cabinet. Espèce fort jolie. Diamètre transversal, 10 lignes. ! SANS VERTÉBRES. 185 Néritine zigzag. Nerilina ziszag. N. testâ globoso-oblongä , glabrä, roseo-v colacescente , ineis ni- gris longitudinalibus angulato- -flexuosis creberrimis pictä; aper- turé albé ; labio subdenticulato. Habite... dans les rivières des Antilles? Mon cabinet. Espèce encore fort jolie. Diamètre transversal, 11 lignes. 6, Néritine jayet. Neritina gagates. N. test@ globoso-oblongé , nigré; spir@ subprominuld ; aperturd al- bä ; labio denticulato. Habite... Mon cabinet. Quelquefois son bord gauche offre une tache d’un jaune-orangé, Diamètre transversal, 10 lignes. 7. Néritine demi-deuil. Neritina lugubris. N. testé globoso-oblongä , lævigatä, nigricante; lineis flavidis lon- gitudinalibus obliquis angulato'flexuosis ; apice præmorso; aper- tur@ albd ; labio denticulato. Habite... Communiquée par M. Macleay. Mon cabinet. Diamètre transversal, près de 9 lignes. 8. Néritine longue-épine. Neritina corona. N\. testé globoso-oblongé , striat@ , nigré ; ultimo anfractu superné spinis longis erectis coronato; apice eroso; apertur& albd; labic denticulato. Nerita corona. Lin. Gmel. p. 3675. n°. 26. Muller, Verm. p.197. n°. 385. Runtph. Mus. t, 22. fig. O. Petiv. Amb. t. 5. f. 4. D’argenv. Conch. pl. 7. f. 2. Favanne, Conch. pl. 61. fig. D 7. Chemn. Conch. 0. t. 124. f. 1083. 1084, Habite dans les rivières de l’Inde, de l'Ile-de-France, etc. Mon cabi- net. Espèce singulière par les longues épines qui la couronnent. Diamètre transversal, 6 à 7 lignes. 9. Néritine courte-épine. Nerilina brevi-spina. N. testä'semiglobos@ , sub epidermide viridi-fuscescente zonatä ; ul- timo anfraciu superné angulato, ad angulum spinis brevibus coronalo; spir& planiusculé ; apertur& alb&; labio denticuluto. 186 ANIMAUX Habite dans les rivières de Pile de Timor. Mon cabinet, Diamètre transversal , 7 lignes. | | 10, Néritine crépidulaire. Neritina crepidularia. N. test@ ovali, convex@ , subis planulatä; dorso rudi , fuscescen- te; spiré ad marginem obliquè incurv@; apertur@ flavä; labio denticulato. An Lister, Conch. t. 601. f. 192 Habite... Mon cabinet. Sous un épiderme brun, on apercoit de pe- tites fascies jaunes qui traversent les tours, à peine au nombre de deux. Diamètre transversal, 7 lignes et demie. 11. Nénitine auriculée. Neritina auriculata. N. testé ovali, fusco-nigricante , dorso convexiusculd , subtüs pla- nissimd; spir& ad marginem obliquè incurvd ; labro tenuissimo, supernè biauriculato. Encyclop. pl. 455. f. 6. a. b. Habite dans les eaux douces de la Nouvelle-Hollande ou des îles avoi- sinantes ; rapporlée par Péror. Mon cabinet. Espèce fort singu- lière par sa conformation. Plus grand diamètre, 6 lignes 5 quarts. 12. Néritine de Saint-Domingue. Neritina Domingensis. N. test4 semiglobosä , rudi, vitente ; ultimo an/fractu subanguloso ; spir& exsertiusculd; apertur& albä; labio denticulato, supernè aururtio. Habite dans les rivières de Saint-Domingue, Mon cabinet. Diamètre transversal, 7 lignes et demie. 13. Néritine fasciée. Neritina fasciata. N. testé semiglobosä , tenui , lævi, albido-rosed aut citrin& , trans- versim nigro-fasciaté ; spirâ brevissimé ; apertura alb& ; labio ob- soletè denticulato. Encyclop. pl. 455. f, 5. a. b. Habite... Mon cabinet. Diamètre transversal, près de 9 lignes. 14. Néritine rayée. Neritina lineolata. N. test& semiglobosd, lævi, albé aut rufescente; lineis nigris lon- gitudinalibus tenuissimis creberrimis obliquis ; spir& obtusd ; la bio crasso, subcalloso, denticulato. Chem, Conch, 9. t. 124, f. 1081. SANS VERTÈBRES. 107 Encyclop. pl. 455. f. & a. b. Habite... Mon cabinet. Jolie coquille, qui me paraît inédite, et qui semble avoir des rapports avec le N. zebra ; mais elle en diffère en ce que ses lignes sont beaucoup plus fines, plus nombreuses, plus serrées, et surtout ne sont nullement flexueuses : ce qui est tout le contraire dans le zebra. Diamètre transversal, 7 lignes environ. 15. Néritine demi-conique. Neritina semi-conica. N. test& ventricoso-oblongé, læœvi, squalidè alb&, rufo-nebulosé ; ultimo anfractu punctis nigris transversim triseriats; Spiré exser- tiusculä , conico-acut&; labio denticulato. Chemn. Conch. 9. t. 124. f. 1087. Habite dans les rivières de l’Amérique. Mon cabinet. Elle à trois tours complets, non compris la pointe. Diamètre longitudinal » près de 10 lignes. 16. Néritine strigilée. Neritina strigilata. N. testé ventricoso-oblongé , lævi, nitidä, strigis longitudinalibus alternèé nigris et albis pictä ; spird exsertiusculé, acuté ; apertu- r& albd; labio denticulato. Lister , Conch. t. 604. f, 25. Nerita turrita. Chemn. Conch. 9: t. 124. f. 1085. Gmel. p. 5686. n°. 71. Habite dans les rivières des Antilles. Mon cabinet. Elle a encore trois tours, non compris la pointe. Grand diamètre, 8 lignes. ! 17. Néritine méléagride. Neritina meleagris. N. test& globoso-ovat&, crassiuscul& , lævi, ritid&, coloribus va- riegaté ; maculis squamæformibus imbricatis ; spird brevi , obtu- sé ; aperturä albä; labio denticulato. Chemn. Conch. 0.t. 124. fig. D. L. Habite à Saint-Domingue, dans les rivières. Mon cabinet. Diamètre transversal , un peu plus de 7 lignes. 18. Néritine vierge. Neritina virginea. N. testägloboso-ovat&, lævi, nitid&, punctatä » S@pius zonQiÉ , co- loribus vari&; spirä breviusculä ; labio denticulao. Nerita virginea. Lin. Gmel. p. 5679. n°. 42. An Lister, Conch. t. 606. f. 35-37 ? Chemn. Conch. 9. t. 124. fig. H. I. Habite à Saint-Domingue, dans les rivières. Mon cabinet, Jolie co- 199 ANIMAUX quille , élégamment ponctuée, et offgnt diverses variétés d’un as- pect agréable. Diamètre transversal, 7 lignes. 19. Néritine parce. Neritina fluviatilis. N. test@ parvul&, ovali, dorso convexä, glabré ,alb& , lineolis ma- culisque diversissimé pictà ; spiré inclinat& , lateral; labio den- ticulato. Nerita fluviatilis. Lin. Gmel. p. 3676. n°. 29. Muller, Verm. p. 194. n°. 581. Lister, Conch. t. 141. f, 58. Petiv. Gaz. t. 91. f. 3. Gualt. Test. t. 4. fig. LL. inferne ad sinistram. D’argenv. Conch. pl. 27. f. 3. La nérite des rivières. Geoff. Coq. p. 118. n°. 5. Drap. Moll. pl. 1. f. 3. 4. Habite en France, dans les rivières ; le sable qu’on retire de la Seine et de la Marne en est rempli. Mon cabinet. Diamètre transversai, 4 lignes et demie, 20. Néritine verte. Neritina viridis. NN. testé minim&, ovali, dorso convexd, lævi, pellucida, virid: ; spir& incumbente, lateral; lubio denticulato. e Nerita viridis. Lin. Gmel. p. 5679. n°. 41. Brown, Jam, p. 399: Chem. Conch. 9. t. 124. f. 1089. 1.12 Habite dans les rivières des Antilles. Mon cabinet. Diamètre trans- versa! , 3 lignes. 21. Néritine d'Andalousie. Neritina Bætica. N. test& minim&, semiglobosé, tenui, fusco-nigricante; Spira incum - bente, apice eros&; labio subedeniulo. | Habite dans les eaux douces de l’Andalousie ; trouvée par M. Dau- debard. Mon cabinet. Diamètre transversal, 2 lignes. NÉRITE. (Nerita.) Coq. solide, seni-globuleuse, aplatie en dessous, non ombiliquée. Ouverture entière, demi-ronde : le bord gau- SANS VERTEBRES. 189 che aplati,.seplüiforme, tranchant, souvent denté; des dents ou des crénelurés à la face interne du bord droit. Opercule muni d’une apophyse. T'esta solida , semi-globosa , subius planiuscula : um- bilico nullo. Apertura semi-orbicularis , integra : labium planulatum, septiforme, acutum , sæpits dentatum: la- brum intus dentatum vel crenulatum. Operculum appen- diculatum. OBSERVATIONS, Les mérites, réduites par les caractères ci-dessus, sont toutes des coquilles marines, solides, assez épaisses, et très-agréablement varices dans leurs couleurs. Elles sont remarquables par leur colu- melle oblique, relativement à l'axe de la coquille, aplatie, tran- a e als À chante, septiforme, souvent dentée, et qui fait paraître leur ou- verture demi-ronde. Leur spire s'élève peu au-dessus du dernier tour, ce qui les rend semi-globuleuses. Elles ont un opercule semi-lunaire , tantôt sim- plement corne, tantôt calcaire , et qui est muni d’un côté d’une dent ou d’une apophyse engrainante. Cet opercule ferme exac- tement l’ouverture; et lorsque l’animal sort, il se rabat, eomme un volet, sur la partie plate de la columelle. Ces coquilles sont distinguées des néritines, non-seulement par leur habitation, mais parce que la face interne de leur bord droit est dentée ou crénelee. Elles différent principalement des natices en ce qu’elles ne sont jamais ombiliquées. La hauteur du dernier tour est toujours moindre que sa largeur. L'animal a un pied large, court, et deux tentacules pointus, oculés à leur base externe ; les yeux sont élevés chacun sur un mamelon. 190 ANIMAUX ESPÈCES. 1. Nérite grive. Nerita exuvia. N. test& crass&, alb@, nigro-maculatä; costis transversis, dorso acutis, squamoso-scabris ; striis longitudinalibus costas decus- santibus ; labro intùs crenato; labio suprà verrucoso et margine dentato. Nerita exuvia. Lin. Gmel. p. 5683. n°. 51. Lister, Conch.t. 599. f. 15. Rumph. Mus. t. 22. fig. M. Petiv. Gaz. t. 100. f. 6. Gualt. Test. t. 66. fig. CC. Seba, Mus. 5.t. 59. f. 9. 10. Knorr, Vergn. 53. t. 1. f. 5. Favanne, Conch. pl. 11. fig. M. Chemn. Conch. 5. t. 191. f.1972. 1973. Encyclop. pl. 454, f. 1. a. b. Habite l'Océan des grandes Indes. Mon cabinet. Sa columelle est tachée d’un jaune aurore dans sa partie supérieure. Cette coquille est distincte de la suivante par ses côtes à dos aigu, ce qui lui a fait donner le nom de grive-à-vives-arêles. Diam. trans., 17 lignes. 2. Nérite nattée. Nerita textilis. N. test crassiusculä, alb&, nigro-maculatä; costis transversis , dorso rotundis, imbricato-squamosis ; sulcis longitudinalibus costas decussantibus ; labro intus sulcato; labio ut in præce- dente. Rumph. Mus. t. 22. f. 5. Petiv. Amb. t. 21. f. 5. Chemn. Conch, 5. t. 190. f. 1944. 1945. Nerita textilis. Gmel. p. 3685. n°. 55. Habite... l'Océan indien ? Mon cabinet. Quoique très-voisine de la précédente par ses rapports, elle en est bien distinguée par ses côtes tout-à-fait rondes, par son ouvérture moins dilatée , et parce que les points tuberculeux de la partie plane de son bord gauche sont très-petits. Diam. transv., 17 lignes. 3. Nérite ondée. Nerita undata. N. testé crass@, transversim striat@, cinereo-flavescente, flammulis fuscis et albis longitudinalibus undatim pict@; spirâ promi- SANS VERTEBRES. 107 nenie, acut&; labio suprà rugoso, quadridentato; labro intüs sulcato, supernè bidentato. Nerila undata. Lin. Gmel. p. 5682. n°. 50. Lister, Conch. t. 596. f. 7. Gualt. Test. t. 66. fig. P. Knorr, Vergn. 6.t. 15, f. 2. Chemn. Conch. 5. t. 190. f. 1950. 1951. Encyclop. pl. 454. f, 6. a. b. Habite l'Océan des Antilles. Mon cabinet, Diam. transv., 16 lignes. 4. Nérite saignante. Nerita peloronta. N. testé crassiuscul@, transversim sulcat&, cinere& vel luteo-ru- Jescente; strigis longitudinalibus flexuosis nigris aut roseis; spirä prominente ; labio medio bidentato : dentibus basi macul san- guine insignitis. Nerita peloronta. Lin. Gmel. p. 3630. n°. 44. Lister, Conch. t. 596. f. 1. Bonanni, Recr. 5. f. 214. Gualt. Test. t, 66. fig. Z. D’argenv. Conch. pl. 7. fig. G. H. O. Favanne, Conch. pl. 10. fig. L 1. L 2. Kuotr, Veren. 5. €. 3.1.2. Chemn. Conch. 5. t. 192. f. 1977—1984. Encyclop. pl. 454. f. 2, a. b. Habite l'Océan des Antilles et de l'Amérique méridionale. Mon ca- binet. Vulg. la quenotte-saignante. Son bord gauche est un peu concave en dessus. Diam. transv., 14 lignes et demie, 5. Nérite bouche-jaune. Nerita chlorostoma. N. testé crassiuscul& , transversim sulcatä, longitudinaliter tenuis- simé Striat@, nigrä; spir& prominulé , cinerascente ; apertur& luteolä : labio bidentato, suprà rugoso et verrucoso. Encyclop. pl. 454. f, 4. a. b. Habite... Mon cabinet. Diam. transv., 16 lignes. 6. Nérite noirâtre. Nerita atrata. N. test@ crassä, sulcis transversis depressiusculis cincté , IETÉ j spir& brevissimä, sublaterali; apertur& albä : labio déntato, suprà ruguloso. Nerita atrata. Chemn. Conch. 5, t. 190. f. 1954, 1955. Gmel. p. 3685. n°, 54. 192 ANIMAUX Habite l'Océan atlantique anstral et américain, Mon cabinet. Diam., transv., 16 lignes et demie. 7. Nérite polie. Nerita polita. N. test@ crass@ , glabr& , nitidul@ , longitudinaliter ténuissime striat@ , colore varid; spird retusissimd; labio dentato, suprà lævigato. Nerita polita. Lin. Gmel. p. 5680. n°. 43, Lister, Conch. t. Go2. f, 20. Rumph. Mus. t. 22. fig. L K. Petiv. Amb. t. 11. f. 5. G. Gualt. Test. t. 66. fig. C. D. F. G. et H? D’argenv. Conch. pl. 7. fig. K. Favanne, Conch. pl. 10. fig. S. ir medio tabulæ, Seba , Mus. 3. t. 38. f. 56. et t. 59. f. 1—53. Knorr, Vergn. 5. t. 1. f. 4, Born , Mus. t. 17. f. 11—16. Regenf. Conch. 1. t. 4. f. 45. Chemn. Conch. 5. t. 195. f. 2001—2014. Habite l'Océan indien. Mon cabinet. Espèce remarquable par son épaisseur , son poli, et surtout par la diversité de sa coloration ; le fond de son ouverture est un peu jaunûtre ; les sillons de la face interne de son bord droit sont fort petits, Diam. transv., 16 lignes, 8. Nérite albicille. Nerita albicilla. N. iestä solid@ , lateribus compress@ , sulcis latis planiusculis cinctà, albé; strigis longitudinalibus flexuosis rufo-fuscis; spirä ad latus oblique incurv&ä; labio dentato, suprà verrucoso. Nerita albicilla, Lin. Gmel. p. 3681. n°. 45. Lister Conch. t. 6oo. f. 16. Rumph. Mus. t. 22. f. 8, Petiv. Amb. t. 21. f. 10. D’argenv. Conch. pl. 7. fig. F. Favanne, Conch. pl. 10. fig. E. et pl. 11. fig. F. Knorr, Vergn. 6. t. 15. f. 4. Chemn. Conch. 5. t. 195. f. 2000. a—h. Habite les mers du Cap de Bonne-Espérance et de l'Inde. Mon ca- binet. Vulg. le palais-de-bœuf. Diam. transv., 15 lignes. 9. Nérite caméléon. Nerita chamuæleon. N. testé solid& , transversim sulcat4, flammulis longitudinalibus albis luteis rubris fuscisque variegat@; spir& brevi, subpromi- nul@ ; aperturé alb@ : labio dentuto, suprà rugoso el verrucoso. SANS VÉRTEBRES. 195 Nerita chameæleon. Lin. Gmel. p. 3682. n°. 49. Rumph. Mus. t. 22. fig. L. Petiv. Amb. t. 11. f. 7, Gualt. Test. t. 66. fig. X. D’argenv. Eonch. pl. 7. fig. Q. Favanne, Conch. pl. 10. fig. (. Knorr, Verge. 5. t. 15. f. 4. Chemn. Conch. 5. t. 192. f. 1988—1901. Nerita bizonalis. Encyclop. pl. 454. f. 3. a. b. Habite l'Océan de l'Inde et des Moluques, Mon cabinet. Diam. transv., 11 lignes. 10. Nérite versicolore. Nerita versicolor. N. test@ erassû , transversim sulcatä , ex albo rubro nigreque va- riegatä, subtessellatä; spir& prominulé; apertur& angustatd, subringente : labiis utrisquè valdè dentatis. D’Argenv. Conch. pl. 7. fig. etc. Favanne, Conch. pl. 10. fig. S. angulo sinistro, ad basim tabule. Chemn. Conch. 5. t. 191. f. 10962. 10653. Nerita versicolor. Gmel. p. 3684. n°. 57. Encyclop. pl. 454. f. 7. a. b, Habite la mer des Antilles. Mon cabinet. Bord columellaire très- froncé en-dessus. Diam. transv., 10 lignes et demie. 11. Nérite de l’Ascension. Nerita Ascensionis. N. test solidä&, transversim Sulcato-costaté, griseo-virente, albo et fusco maculaté; spir& prominente, apice luted; apertur& alb& : labio dentaio, suprà rugoso, maculä luie& notato. Chemn. Conck. 5. t. 191. f. 1956. 1957. Nerita Ascensionis. Gmel. p.3683. n°. 55. Habite sur les côtes de l'ile de l’Ascension, Mon cabinet, Diam. transv., un pouce, 12. Nérite espacce. Nerita malaccensis. N. testé crassiuscul@ , transversim costaté , atbidä aut ferrugined; costis elevatis , distantibus , nigro et albo articulatim maculatis ; spiré retusd , interdum prominuld ; apertur& utrinquè dertatä : labio suprà verrucoso; labro margine crenato. Chemn. Conch. 5. t. 192. f. 1976. Nerita malaccensis, Gmel. p. 3684. n°. 61. Habite les mers équatoriales, au détroit de Malacca, et sur les côtes Tome VI. 12% 104 ANIMAUX de Saint-Domingue, d'où je lai recue. Mon cabinet, Diam, transy., près d’un pouce. Nérite fines-côtes. Nerila lineata. N. test& solid, costis tenuibus nigris transversim lineaté : inters- titiis rubro-violaceis; spiré retusä; apertur& dilatatä : labio sub- edentulo, suprà lævigato; labro intàs striato. Nerita lineata. Chemn. Conch. 5. t. 191. f. 1958. 1959. Gmel. p. 5684. n°. 56. Habite dans le détroit de Malacca. Mon cabinet. Diam, transv., près d’un pouce. 14. Nérite côtes-rudes. Nerita scabricosta. N. test& solidä, transversim costatä: costis elevatis , anguslis , dorso asperulatis, nigris ; interstitiis albis; spir4 brevissimä ; aperturé ringente, utrinquè valdè dentatä; labio suprà rugoso. Habite... Mon cabinet. Diam. transv., 9 lignes. 15, Nérite plissée. Nerita plicata. N. test4 solid&, transversim costato-plicatä, squalidé alb& , apice luteä; spir& exsertiusculé ; apertur& angustatd , ringente : la- biorum dentibus inæqualissimis. Nerita plicata. Lin. Gmel. p. 3681. n°. 47. Lister, Conch. t. 505. f. 3. Gualt. Test. t. 66. fig. V. Seba, Mus. 3. t. 50. f. 18. Born, Mus. t. 14. f. 17. 18. Encyclop. pl. 454. f. 5. a. b. Habite l'Océan indien. Mon cabinet. Diam. transv., environ 10 lignes, 16. Nérite parquetée. Nerita tessellata. N. testé solidä , transversim suleatà , cinere&; sulcis confertissimis, convexis , albo et nigro tessellatim maculatis ; spir& exsertiusculä; Zlabiorum dentibus ut plurimüm parvulis. Chemn. Conch. 5, t. 192. f. 1998. 1990. Nerita tessellata. Gmel. p. 5685. n°. 65. Habite l'Océan atlantique équinoxial. Mon cabinet. Diam. transy., 9 lignes. SANS VERTEBRES. 1Qb Lu 17. Nérite australe. Nerita signata. N. testä parvul& , scabriusculé , transversim costaté et striat& , al- bo-lutescente, maculis spadiceis variegaté ; costis squamoso-sca- bris ; spir@ incumbente, sublaterali ; aperturæ labüs minuté den- tatis ; labio macul& sanguine notato. Nerita signata, ex D. Macleay. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande ; communiquée par M. Ma- cleay. Mon cabinet. Diam. transv., G lignes et demie. NATICE. (Natica.) Coquille subglobuleuse, ombiliquée. Ouverture entière , demi-ronde. Bord gauche oblique, non dénté, calleux : la callosité modifiant l’ombilie, et quelquefois le recouvrant. Bord droit tranchant , toujours lisse à l'intérieur. Un opercule. « Testa subglobosa , umbilicata. Apertura integra , semi- rotunda. Labium obliquum , edentulum, callosum : callo umbilicum coarctante interdumque obtegente. Labrum acutum, intus lævisatum. Operculum. OBSERVATIONS. Les natices sont des coquilles marines , assez solides en général, operculées, la plupart lisses en dehors, ornées d’agréables couleurs, et toutes ombiliquées, quoique leur ombilic soit plus ou moins obstrué, caché ou recouvert par la callosité du bord gauche, selon les espèces. Elles semblent avoir des rapports avec les nérites ; aussi Linné ne les en a point distinguées. Néanmoins Bruguières les en a séparées, et en a formé un genre particulier très-distinct, auquel il a donné le nom de natice , emprunté d’Adanson. En effet, les zatices diffèrent constamment des nérites par leur ombilie, par leur bord columellaire non dente, toujours uni et calleux , par leur bord droit lisse à l’intérieur, enfin par un aspect 100 ANIMAUX qui leur est particulier. Ces coquilles ont une ouverture demi- ronde, et sont munies d’un opercule, en général solide et pierreux, et sans apophyse. L'animal a un pied plus court que la coquille; une tête cylin- drique, échancrée par un sillon; deux tentacules longs et pointus, et deux yeux sessiles à la base externe de ces derniers. Les espèces connues de ce genre sont nombreuses, et la plupart vivent dans les mers des climats chauds. Nous en citerons les prin- cipales. ÉSPÈCES. 1. Naticeglaucine. Natica glaucina. N. test& suborbiculari, inflatä, crass@ , lævi, albido-fulv& et ccæ- rulescente ; spir& brevi, obliqué ; callo subdiviso , parlim um- bilicum obtegente, rufo. Nerita glaucina. Lin. Gmel. p. 5671. n°, 3. Lister, Conch. t. 562. f. 0. Le Gualt. Test. t. 67. fg, A. B. D’argenv. Conch. pl. 7. fig. V. Favanne, Conch. pl. 10. fig. K. L. Regenf, Conch, 1. t. 5. f, 34. Chemn. Conch. 5. t. 186. f. 1856-1850. [b] Var. testé valdè crassä, ponderosd ; ventre intense rufo; spirä productiuscula. Habite dans la baie de Campèche, selon Z#ster , et dans Océan in- dien, selon d’autres. Mon cabinet. C’est la plus grande des natices connues. Sa callosité est d’un roux très-intense , et forme une sail- lie au-dessus de l'ombilic, sans s’y enfoncer. Diamètre transversal, près de 35 pouces. 2, Natice planulée. Natica albuümen. 0 N, testä suborbiculari , convexo-depressé , crassiuscul@ , «labrd, ful- vo-rufescente , subtüs plan&, lacteä; spiré obliqué, retusissimdä; labii cailo subcordaio umbilicum partim latente. Nerita albumen. Lin. Gmel. p. 3671. n°. 5, Rumpb. Mus. t. 22. fig. B. Petiv. Amb. t. 10, f. 14. Seba, Mus. 3. t. 41. f. 9-11. J« 4. SANS VERTEBRES. 197 Knorr , Vergn. 4. t. 7. f. 4. 5. Favanne, Conch. pl. 11. fig. H 1. Chemn. Conch. 5, t. 189. f. 1924. 3928. Habite l'Océan des grandes Indes et des Moluques. Mon cabinet. Co- quille remarquable par sa dépression ; sa spire , obliquement cou- chée, s’abaisse presque jusqu’au bord. Diamètre transversal, 19 lignes et demie. Vulgairement le juune-d’œuf aplati ou le pain- d’épice. Nalice mamillaire. Natica mamillaris. N. test@ ovali, ventricosé , crassä , fulvo-rubescente; spirä promi- nente; apertur& albä; umbilico nudo , pervio. Helix mamillaris. Lin. Gmel. p. 5656. n°. 83. Lister, Conch. t. 566 f. 14. Favanne, Conch. pl. 11. fig. H 4. Chemn. Conch. 5. t. 189. f. 1932. 1935. Habite l'Océan des Antilles. Mon cabinet. Grande et belle espèce, dônt je ne trouve aucune bonne figure à citer. Son ombilic est bien ouvert. Des stries d’accroissement traversent ses tours. Diamètre transversal, 2 pouces une ligne. Vulgairement le mamelon fauve à grand ombilic. Natice mamelle. Natica mamilla. N. test& ovali , ventricosé, convexo-depressä , crassiuscul&, alb&; spiré prominulà ; callo labir umbilicum penitus obtegente. Nerita marrilla. Lin. Gmel. p. 5672. n°. 6. Lister, Conch. t. 571. f. 22. Rumph. Mus. t. 22. fig. F. Gualt. Test. t. 67. fig. C. D’Argenv. Conch. pl. 7. fig. X. Favanne, Conch. pl. 11. fig. H 2, Seba , Mus. 5. t. 41. f. 22. Knorr, Vergn. 1. t. 6. f. G. 7. Chemn. Conch. 5. t. 189. f. 1928-1951. Natica mamilla. Encyclop. pl. 455. f. 5. à. b. Habite l'Gcéan des grandes Indes. Mog cabinet. Coquille assez épais- se, d’un beau blanc de lait, luisante, dont la callosité recouvre entièrement l’ombilic. Diamètre transversal, 22 lignes et. demie, Vulgairement le téton blanc. 195 ANIMAUX 5. Natice bouche-noire. Natica melanostoma. N. testé ovali, ventricosä, convexo-depressé , tenut, albid&, ful- vo-zonat ; spir@ prominul&; labio fuseo-nigricante ; umbilico semiclauso. Lister, Conch. t. 566. £, 15. Gualt. Test. t. G7. fig. D. Seba, Mus. 3. t. 41. f. 20. Helix mamillaris. Born, Mus. t. 15. f. 13. 14. Favanne, Concb. pl. 11. fig. H 3. Chemn. Conch. 5. t. 189. f. 1926. 1927. Nerita melanostoma. Gmel. p. 3674. n°. 10. L2] Var. tesié rufà, non zonat@; labro albido, margine intüs ex- tèsque fusco+nigricante. Natica maura. Encyclop. pl. 455. f. 4. a. b. Eabite l'Océan indien. Mon cabinet. Coquille mince, légèrement trans- parente, vulgairement nommée le téton de négresse. Diamètre transversal , 19 lignes. La var, [b] est plus petite. 6. Natice orange. Nutica aurantia. N. testé ovali, ventricosä, crassiuscul@ , lævi, nitid&, luteo-au- rantié ; Spir subprominul&; apertur@ albä ; labit callo umbili- cum occultante. Knorr, Vergn. 4. t. 6. f. 5. 4. Regenf. Conch. 1. t. 5. f. 54. Chemn. Conch. 5. t. 180. f. 1954. 1955. Habite les mers de la Chine et de la Nouvelle-Hollande. M. Macleay. Mon cabinet. Espèce rare et jolie. Diamètre transversal, 16 lignes. Vulgairement le £éton orangé. 7. Natice conique. Natica conica. N. test& oblongo-conicé&, ventricosä , solid&, glabr&, squalidè Julvä, prope suturas rufo-zonaté ; spir@ producté ; umbilico cal- lo rubente partim tecto. Babite..... Mon cabinet. Celle-ci est très-remarquable par sa forme allongée, presque turriculée, Diamètre longitudinal, 18 lignes ; transversal , 14. 8. Natice plombée. Natica plumbea. N. testé subovalÿ, ventricosä, longitudinaliter substriatä, griseo- rufescente ; spirä productiuscula ; labro intüs purpureo-violaces- vente; labio circa umbilicum aurantio ; umbilico partim obtecto. à SANS VERTEBRES. 199 Habite... Mon cabinet. Belle espèce qui, comme Î2 précédente, nous parait inédite. Diamètre transversal, environ 20 lignes. g. Natice ampullaire. Natica ampullaria. N. test@ ventricoso-globosä, longitudinaliter substriatä , albo-glau- cescente ; spir& productiusculä, acutä; labro intüs luteo-viola- cescente ; umbilico nudo. Habite... Mon cabinet. Coquille grosse et ventrue, dont je ne connais aucun synonyme. Son diamètre transversal est de 20 lignes. 10. Natice flammulée. Natica canrena. N, testà subglobosé, lœvi, rufo et albo zonat&, flammulis fuscis longitudinalibus angulato-flexuosis ; spird prominul&; operculo solido , extüs arcuatim sulcato. Nerita canrena. Lin. Gmel. p. 5669. n°. 1. Lister, Conch. t. 56o. f. 4. Gualt. Test. t. 67. fig. V. D’Argenv. Conch. pl. 7. fig. A. Favanne, Conch. pl. 11. fig. D 4. Seba , Mus. 3. t. 58, f. 27. et 51. 52. Krorr, Vergn. 5. t. 15. f. 4. et t, 20. f. 4. Regenf. Conch. 1. t. 4. f. 43. Chemn. Conch. 5. t. 186. f. 1860. 1861. Natica canrena. Encyclop. pl. 455. f. 1. a. b. Habite l'Océan indien, etc. Mon cabinet. Sa callosité, en forme de massue, s'enfonce latéralement dans l’ombilic. Diamètre transver- sal, 20 lignes. 11. Natice fustigée. Natica cruentata. N. testé subglobosä, longitudinaliter substriat& , albidä , maculis sanguineis aut rufis inæqualibus adspersä; spir& breviuscula, obtus&; umbilico spiraliter contorto. Chemn. Conch. 5. &. 188. f. 1900. 1901. Nerita cruentata. Gmel. p. 3673. n°. 15. Habite... l'Océan indien ?-Mon cabinet. Elle est très-distincte par sx coloration et 1x forme de son ombilic; sa callosité est grêle et con-- tournée. Diamètre transversal, 20 lignes. 12. Natice mille-points. Natica millepunctata. N. test& subglobos&, lœvigat&, albo-lutescente, puncus purpureo- rufis sparsis undique pict& ; spiré subprominuld ; callo umbili- cali cylindrico. 200 ANIMAUX Lister, Conch. t. 564. f. 11, Petiv. Gaz. t. 101. f. 10. Gualt. Test. t. 67. fig. S. D’argenvy. Conch. pl. 7. fig. C. Favanne, Conch. pl. 11. fig. D 9. Seba, Mus. 5. t. 58. f. Go. 61. Chemn. Conch. 5. t. 186. f. 1862. 1863. Natica stercus muscarum. Encyclop. pl. 455. f, G. a. b. Habite l'Océan indien et sur les côtes de Madagascar. Mon cabinet. Diamètre transversal , 18 lignes. 15. Natice jaune-d’œuf. Natica vitellus. N. test& subglobosé, lævigatä, flavicante ; maculis albis per series transversas digestis ; spird brevi, subacutä ; umbilice nudo. Nerita vitellus. Lin. Gmel, p. 3671. n°. 4. Lister, Conch. t. 565. f. 12. Gualt. Test. t. 67. fig. L. Seba, Mus. 3. t. 58. f. 30. Knorr, Vergn. 1. t. 7. f, 2. et Vergn. 2. t. 8. f. 5. Tavanne, Conch. pl. 11, fig. D 3. Chemn. Conch. 5. t. 186. f. 1866. 1867. Habite l'Océan indien. Mon cabinet. Diamètre transversal, 16 lignes- 14. Natice helvacée. Natica helvacea. N. test@ ventricoso-globosé, glabr& , albido et fulvo-rubente zonatä? spir& brevi, prominulé; umbilico pervio, nudo. Chemn. Conch. 5. t. 188. f. 1806. a. b. et 1897. Habite. Mon cabinet. Diamètre transversal, 14 lignes. Jeunes in- dividus. 15. Natice collaire. Natica collaria. N. testà ventricoso-globosä, glabr@, albid@, rufo-zonatà, lineis lon- gitudinalibus rufis undulatiS confertis picté ; spir& brevt, pro- minulé ; umbilico partim tecto ,zon@ collari rufä circumdato. An Lister, Conch. t. 568. f. 19. a? Habite... Mon cabihet. Diamètre transversal, un pouce. 16. Natice monilifère. Natica monilifera. N. testä ventricoso-globos@, leviusculà, fulvo-glaucescente ; an- fractibus supernè maculis spadiceis unicé serie cinctis ; Sptrd pro- minulé ; umbilico nudo. or on ééholné DRE AREES SANS VERTÉBRES. 201 Favanne, Conch. pl. 10. fig. N. et pl. 11. fig. A. Habite... Mon cabinet. Vulgairement la brlle-d’agathe. Diamètre transversal, un pouce. C’est la même que la salope de Favanne. 17. Natice labrelle. Natica labrella. N. testé ventricoso-globosé , squalidé albä ; anfractibus supernèe pla- nulatis ; spir@ prominulé, acut@ ; labro intüs roseo-violacescente ; umbilico partim tecto. Habite... Mon cabinet. Diamètre transversal, 15 lignes. 18. Natice rousse. Natica rufa. N. testâ ventricoso-globos&, lævigatä, nitidulé, intensé rufà, fas- ciä albé prope suturas cincté ; spiré brevi ,prominuld; aperturà alb&; umbilico pervio, nudo. Rumph. Mus. t. 22. fig. D. Petiy. Amb: t110f3: Born, Mus. t. 17. f.5. 4. Chemn. Conch. 5. t. 187. f. 1874. 1875. Nerita rufa. Gmel. p. 3672. n°. 9. Habite les mers de l'Ile-de-France et des Moluques. Mon cabinet. Son dernier tour offre quelquefois, dans le milieu, une large fascie blanche. Diamètre transversal, 15 lignes. 19. Natice unifasciée. Natica unifasciaba. N. tesi& ventricoso-globosé@, lævi, violaceo-rufescente ; anfractibus supra medium fasciä albidä cinchs ; spiré subprominuld , obtu- sd ; umbilico partim occultato. Habite... Mon cabinet. Diamètre transversal , comme celui dela pre- cédente. 20. Natice rayée. Natica lineata. N. testé ventricos& , subglobosé, tenui, lœvi, albidä, longitudina- Liter lineatä: lineis luteis undulutis confertis; spird subprominu: lä ; umbilico semiclauso, angulo circumvallato. Lister, Conch. t. 559. f. 1. Born, Mus. t. 17. f. 1. 2. Habite... Mon cabinet. Diamètre transversal, 14 lignes, 202 ANIMAUX 21. Natce foudre. Natica fulminea. N. test ventricoso-globosä, glabrä, albido-lutescente, lineis spa- diceis longitudinalibus angulato-flexuosis pict@ ; ultimo anfractu supernè obtusè angulato ; spir& brevi; umbilico pervio , nudo. Lister, Conch. t. 567. f. 17. Gualt. Test. t. 67. fig. M. Seba , Mus. 3. t. 58. f. 53. Knorr, Vergn. 1. t. 10. f. 4. Adans. Seneg. t. 15. f. 4. le gochet. Favanne, Conch. pl. 10. fg. Z. Chemn. Conch. 5.t. 187. f. 1881—1884. Nerita fulminea. Gmel. p. 5672. n°. 10. Habite les mers de l'Afrique occidentale. Mon cabinet. Vulg. le point-d’Hongrie. Diam. transv., 13 lignes. 22. Natice maculeuse. Natica maculosa. N. testé subglobosä, glabr&, albid&, maculis punctisque innume- ris rubro-violaceis adspersä ; anfractibus supernè obsoletè angu- latis ; spirä prominulä, acutiusculä ; umbilico partim clauso. Habite les mers de YInde. Mon cabinet. Diam. transv., 10 lignes. 235. Natice laciniée. Natica vittata. N. testé Subglobos@, glabriuscul@, rufo-fusc&, maculis albis la- ciniato-fimbriatis biseriatim cinctä ; spir& prominulä , subacutä; umbilico pervio, intüs angulo spiraliter contorto. Chemn. Conch. 5. t. 188. f. 1917. 1918. Nerita vittata. Gmel. p. 3674. n°. 18. Habite sur les côtes de l'empire de Maroc. Mon cabinet, Ses masses colorantes, grandes ou petites, sont laciniées et comme frangces en leur bord. Diam. transv. , 9 lignes et demie. 24. Natice marron. Natica castanea. N. testé subglobosä, glabr@, castaned ; spir& prominulé, acuuus- culä ; umbilico subdetecto. Habite dans la Manche. Mon cabinet. Elle est blanchätre en dessous ; sa callosité ne recouvre qu’une petite portion de l'ombilic. Diam- transv., 8 lignes et demie. SANS VERTEBRES. 2053 25. Natice plurisériale. INatica marochiensis. N. testâ ovato-ventricos@ , glabriuscul&, griseo-cærulescente vel squalide rufä, maculis oblongis spadiceo-fuscis subquinque se- riatis cinct@ ; spiré exsertiuscul&; umbilico subtecto. Chemn. Conch. 5. t. 188. f. 1905—1908. Nerita marochiensis. Gmel. p. 3673. n°. 15. Habite les côtes de Maroc et des Antilles, ainsi que celles de la Guyane, d’où je l’ai recue. Mon cabinet. Ses quatre ou cinq ran- gées de petites taches la distinguent. Diam. transv., près de 9 lignes. 26. Natice arachnoïde. Natica arachnoidea. N. test& ventricoso-globosé, glabr&, albo et luteo zonatä, lineis spadiceis tenuibus variè dispositis pictä; spir& brevissimä; um- bilico nudo. Chemn. Conch. 5. t. 188. f. 1915. 1916. Nerita arachnoidea. Gmel. p. 3674. n°. 17. Habite... Mon cabinet. Diam. transv., 10 lignes. 27. Natice zèbre. Natica zebra. N. test& subglobosä , tenui, lœvi, nitidä, alb& , lineis flavis lon- gitudinalibus undatim flexuosis pic ; spir@ brevi, oblusé ; umn- bilico .subtecto. Lister, Conch. t. 561. £. 7. Rumph. Mus. t. 22. fig. G. Petiv. Amb. t. 4. f. 4. * Seba, Mus. 5. t. 58. f. 26. Favanne, Conch. pl. 11. fig. D 1. Chemn. Conch. 5. t. 187. f. 1885. 1886. Habite... l'Océan des Moluques? Mon cabinet. Diam. transv., en- viron 10 lignes. e 28. Natice zonaire. Natica zonaria. N. testé subglobosé, lævi , albo et rufo zonat&; zonis albis tribus lineis latiusculis rufo-fuscis transversim divisis ; spird brevi; um- bilico luto, callo labii modificato. Encyclop. pl. 455. f. 2. a. b. Habite... Mon cabinet. Diam. transv., 8 lignes. 204 ANIMAUX 29. Natice pavée. Natica chinensis. NN. test& ovalo-ventricosé, glabrä, albä, maculis spadiceis sub- quadratis quinque seriatis transversim tessellaté ; Spirä brevi, subacutä&; umbilico subtecto. Rumph. Mus. t. 22. fig. C. Petiv. Amb. t. 10, f. 11, Seba, Mus. 5. t. 58. f. G2. Favanne, Conch. pl. 11. fig. E. Chemn. Conch. 5. t. 187. f. 1887—1891. Encyclop. pl. 455. f. 3. a. b. Habite les mers de la Chine et des Moluques. Mon cabinet. Vulg. le pavé-chinois. Diam. transv., près de 10 lignes. 50, Natice de Java. Natica Javanica. N. test& ovali, ventricosä , lævi, supernè fulvo-rufescente, infernë albidé , puncuis maculisque spadiceis adspersa; spirä conoided , apice fuscd; umbilico subtecto. Habite les mers de Java. M. Leschenault. Mon cabinet. Jolie co- quille, ayant 8 lignes de diam. transv., et 9 et demie de diam. longitudinal. 51. Natice treillissée. Natica cancellata. N. testé subglobos&, decussatim striatd, punctis impressis nolatà , albä, aurantio-maculatà; spird brevi, obliqu&; umbilico laio , callo labis modificato. Lister, Conch. t. 566. f. 16. Born, Mus. t. 17. f. 5. 6. 2 Chemn. Conch. 5. t. 188. f. 1911—1914. Nerita cancellata. Gmel. p. 3670. n°. 2. Habite l'Océan des Antilles. Mon cabinet. Diam. transv., 9 lignes. JANTHINE. (Janthina.) Coquille ventrue, conoïdale, mince, transparente. Ou- verture triangulaire. Columelle droite, dépassant la base du bord droit : celui-ci ayant un sinus dans son milieu. Point d'opercule. \ M SANS VERTEBRES. 2609 Testa ventricosa ; conoidalis , tenuis, pellucida. Aper- tura triangularis 3 columell& recl& , labri basim ultra producté : labro ad medium sinu emarginato. Operculum nullum. OBSERVATIONS. Les janthines sont des coquilles marines très-singulières, uni- ques de leur famille et de leur genre , qui ne se rencontrent jamais qu’à la surface des eaux, et dont le test, toujours violet, tant en dedans qu’en dehors, est très-mince , transparent et fragile. Linné les avait rangées parmi ses Lelix, quoique ceux-ci soient des co- quillages terrestres, vivant à l'air libre, et tous véritablement phy- üphages, ce qui est tout-à-fait étranger à l’animal des janthines. En effet, ce dernier, comme marin, doit avoir des habitudes dif- férentes dans sa manière de vivre; aussi a-t-il une trompe, selon M. Cuvier, ce qui semblerait devoir l’éloigner de la division où nous le plaçons. S'il paraît avoir quatre tentacules, cela provient sans doute de ce que les deux tentacules de beaucoup de traché- lipodes marins portent les yeux élevés sur des tubercules qui sont à leur base, et qu'ici, ces tubercules plus allongés simulent des tentacules partieuliers. Dans les janthines, l'ouverture de la coquille présente infc- rieurement un angle formé par la columelle droite et par la base du bord extérieur. Au reste, la forme particulière de cette coquille, son peu d’c- paisseur qui la rend très-fragile, enfin sa couleur violette , la ren dent très-remarquable, et indiquent que l’animal auquel elle ap- partient est lui-même très-particulier. Ce mollusque flotte, étant suspendu à la surface des eaux par l’appendice vesiculeux qui adhère à son pied, et qu'il a, dit-on, la faculté d’enfler ou de contracter à son gré. Il ne respire que l’eau , et ses branchies sont des feuillets triangulaires attachés au plafond de la cavité qui Les contient. 206 ANIMAUX ESPÈCES. 1. Janthine commune. Janthina communs. J. test& ventricoso-conoide& , longitudinaliter subrugos@ , transver- sim tenuiter striat@, violace&; ultimo anfractu magno, angu- lato ; spirä apice obtusiuscula. Helix janthina. Lin. Gmel. p. 5645. n°. 105. Lister, Conch. t. 572. f. 24. Rumph. Mus. t. 20. f. 2. Gualt. Test. t. 64. fig. O. Sloane, Jam. 1.t. 1. f.4, Brown, Jam.t. 50. f, 2. Forsk. Descr. Anim. p. 127. n°. 75. D’Argenv. Conch. pl. 6. fig. S. Chemn. Conch. 5. t. 166. f. 1577. 1578. Janthina fragilis. Encyclop. pl. 456. f. 1. a. b. Annales du Mus. vol. XI. p. 123. Habite Océan atlantique et la Méditerranée. Mon cabinet. C’est la seule espèce de ce genre qui soit édite. Diamètre transversal, un pouce. 2, Janthine naine. Janthina exigua. J. testé ovato-conoide& , tenuissimä, subhyalinä, longitudinaliter elegantissimè striat&, violaced; spirä apice acutd; ultimo an- Jractu obtusè angulato. Encyclop. pl. 456. £. 2. a. b. Habite... Mon cabinet. Celle-ci, toujours plus petite que la pré- cédente, s’en distingue essentiellement en ce qu’elle n’a point. de stries transyerses. Diamètre transversal, trois lignes et demie à peu près. LES MACROSTOMES. Coquille auriforme, à ouverture très-évasée, et à bords dé: sunis. Point de columelle ni d’opercule. Les macrostomes forment une assez belle famille, qui, sauf les sigarets, semble avoisiner celle des turbinacés par SANS VERTEBRES. 207 ses rapports, et qui est remarquable par la grandeur et l'é- vasement de l’ouverture des coquilles qu’elle comprend. Ces coquilles sont nacrées, en général peu profondes, et ne sont point operculées. La plupart sont extérieures. Nous rappor- tons à cette famille les genres sigaret , stomatelle , stomate et haliotide. SIGARET. (Sigaretus.) Coquille subauriforme, presque orbiculaire; à bord gauche court et en spirale. Ouverture entière, très-évasée, plus . longue que large, à bords désunis. Testa subauriformis, suborbiculatas labio brevi, spi- raliter intorto. Apertura integra, dilatata , rotundato- oblonga ; marginibus disjunctis. GBSERVATIONS. La coquille des sigarets est cachée dans le manteau de l'animal qui la produit. Elle semble avoir quelques rapports avec les na- üces; mais l’evasement de son ouverture et sa columelle courte et en spirale l’en distinguent éminemment. L'animal de cette coquille a été observe par M. Cuvier [ Bulle- tin des sciences, p. 52, n° 31 |. Ce savant lui trouva d’abord l’ap- parence d’un mollusque nu, tel que serait un doris sans branchies extérieures; mais ensuite il découvrit qu'il portait une coquille cachée dans l’épaisseur de son manteau, et que la partie postérieure de son corps se moulait dans la spirale. Il crut même apercevoir les organes de la respiration placés sous le rebord du manteau. Ce- peudant il les trouva ensuite dans une cavité branchiale, sous la forme de deux lames pectinées et vasculeuses. 208 ANIMAUX ESPECES. 1, Sigaret déprimé. Sigaretus haliotoideus. S. testé auriformi, dorso convexo-depressé ; transversim undu lato- striat@, albidä&; spir& retusissimd ; apertur& valde dilatatä ; umbilico tecto. Helix haliotoidea. Ein. Gmel. p. 5665. n°. 152. Bulla velutina. Muller, Zool. Dan. 5. t. 101. f. 1—4, Rumph. Mus. t. 40. fig. R. Petiv. Gaz. t. 12. f. 4. Gualt. Test. t. Go. fig. F. Le sigaret. Adans. Seneg. t. 2. f. 2, D’Argenv. Conch. pl. 5. fig. C. Favanne , Conch. pl. 5. fig. C. Knorr, Vergn. 6. t. 30. f. 5. Martini, Conch. 1. t. 16. f. 151—154. Habite l'Océan atlantique , la Méditerranée, etc. Mon cabinet. Plus grand diam., 19 lignes. 2. Sigaret concave. Sigaretus concavus. S. testé ovatä, dorso convex&@, transversim undulato-striatä, fulvo- rufescente; spiré albidä, subprominuld ; apertur& valdè con- cav& ; umbilico semitecto. An helix neritoidea? Lin. Gmel. p. 3663. n°. 150. Habite... Mon cabinet. Il est moins grand et beaucoup plus convexe que le précédent , et a l'ouverture moins dilatée. Diam. transv., 15 lignes et demie. 3. Sigaret lisse. Sivaretus lævisatus. ? S, test& ovali, convexo-depress, lævi, alb&, supernè rufo-fustes- cente; spirä brevi, obtusa, perobliqu& ; labro intüs luteo-ru- Jéscente. Habite les mers de Java. Mon cabinet. Espèce singulière par son dé- faut de stries. Diam. transv., un pouce. 4, Sigaret cancellé, Sigaretus cancellatus. S. testé ovali, dorso convex&, scabriuscul&, transversim striatd, sulcis longitudinalibus decussaiä, alb&; spirä oblique versus marsinem incumbente ; umbilico partim técto. ss SANS ŸERTEBRES. 20Q Nerita cancellata. Chemn. Conch. 10. t. 165. f. 1596, 1597. Habite... POcéan indien? Mon cabinet. Espèce remarquable , tant par son treillis extérieur, que par le peu d’évasement de son ou- vérture. Diam. transv., 9 lignes. STOMATELLE. (Stomatella. }. .Coquille orbiculaire ou oblongue, auriforme, imperforée. Ouverture entière, ample, plus longue que large : bord droit évasé, dilaté, ouvert. Testa orbicularis vel oblonga , auriformis, imperforata. Apertura integra, ampla, sublongitudinalis : labro ef- fuso, dilatato, patente, OBSERVATIONS. Les stomatelles, jar leur forme générale, paraissent avoir beau- coup de rapports avec les stomates et même avec les haliotides. Néanmoins, elles n’ont point la côte transversale des stomates, n1 leur bord droit aussi relevé que dans ces dernières, et elles diffèrent encore davantage des haliotides, puisqu'elles sont impexforées, c’est- à-dire qu’elles manquent de cette rangée de trous qui caractérisent celles-ci. Les séomatelles nous paraissent donc constituer un genre particulier et trés-distinct. Les coquillages qui le composent sem- blent être des turbinacés trés-aplatis; mais leur forme et surtout leur défaut d’opercule les en distinguent essentiellement. Ce sont des coquilles marines, toutes nacrées intérieurement, et dont on connaît plusieurs espèces fort remarquables. ESPECÉS. 1. Stomatelle imbriquée. Sfomatella imbricata. St. test& suborbiculart, convexo-depressé , scabriuscul&, grised ; sulcis transversis confértis imbricato-squamosis; spir& subpro- minulé. Tome VI, ON P" 0 210 ANIMAUX Eneyclop. pl. 450. £. 2. a. b. Habite les mers de Java. Mon cabinet. Cest la plus grande des es- pèces de ce genre. Diamétre transversal , environ 17 lignes. 2. Stomatelle rouge. Somatella rubra. St. testd orbiculato-convex&, transversim striaté et bicarinatä , lon- gitudinaliter obsoletè plicat4 , rubrä, propè suturas albo-macu- laté; carinis nodulosis ; anfractibus supernè planulatis ; spir@ brevi, acutä. Stomatella suleata. Encyclop. pl. 450. f. 5. a. b. Habite les mers de l'Inde. Mon cabinet. Tres-jolie coquille; elle est jaunâtre en dessous, et a son ouverture bien nacrée. Diamètre transversal, 9 lignes. 3. Stomatelle sulcifère. Stomatella sulcifera. St. test& suborbiculaté, convex@ , tenui, transversim sulcatä, lon- gitudinaliter tenuissimé striatä, griseo-rubente; sulcis scabrius- culis; spir@ prominul. Habite les mers de la Nouvelle - Hollande. Mon cabinet. Diamètre transversal, 6 lignes et demie. 4. Stomatelle auricule. Stomatella auricula. St. test haliotoide& , ovato-oblongé , dorso convexä , lævigatä, lu- teo-rose@, fusco-lineaté ; spir& laterali, subprominulé; labro si- nu arcuato. Patella lutea. Lin. Gmel. p. 3710. n°. 94. Rumph. Mus. t. 40. fig. I. Favanne, Conch. pl. 5. fig. E. Martini, Conch. 1.t. 17. f. 154, 155. Stomatella auricula. Encyclop. pl. 450. f. 1. a. b. Habite l'Océan des Moluques et de la Nouvelle-Hollande. Mon cabi- , net. Elle a l'aspect d’une petite haliotide non percée de trous; son dos est un peu bombé; ses lignes brunes quelquefois articulées, Diamètre longitudinal, 9 lignes un quart. 5, Stomatelle planulée. Siomatella planulata. St. testä& haliotoide& , oblongé, planulat@ , dorso convexo-depressé, tenuiler striat@ , virente, fusco-maculaté ; spir& minymé , ad la- tus decumbente. Encyclop. pl. 450, f, 4, a, b. SANS VERTEBRES. 211 Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, Mon cabinet. Elle est voi sine de la précédente, mais plusaplatie ; spire très-courte, subla- térale. Diamètre longitudinal, 11 lignes et demie; transversal, 5 lignes et demie. STOMATE. (Stomatia. ) Coq. auriforme, imperforée ; à spire prominente. Ou- q , 5 verture entière, ample, plus longue que large : le bord droit aussi élevé que le columellaire. Une côte transversale et tu- berculeuse sur le dos. Testa auriformis, imperforata ; spir& prominente. Apertura integra , oblonga, ampliata : labro labioque æqualiter erectis, Costa dorsalis transversa, tuberculata. OBSERVATIONS. Les stomates ont un peu l'aspect et la forme générale des halio- tides; on voit même sur leur dos une côte transversale, subbicari- née et tuberculeuse; mais cette côte n’est nullement perforée dans les stomates , tandis qu’elle l'est constamment dans les haliotides. Ces coquilles sont marines et ont quelquefois une nacre très-bril- lante. Nous n’en connaissons encore que les deux espèces suivantes. ESPECES. 1. Stomate argentine. Sfomatia phymotis. St. testé haliotoide& , ovato-oblong&, dorso convexé, striatä, nodu- losé , argented; spiré parvulé , contortd ; labro tenui, acuto. Naturf. 18. t. 2. f. 18. et 18. e. Stomatia phymotis. Helhius, Privatg. 4, t. 2. f. 54. 55. Favanne, Conch. pl. 5. fig. F. Mala. Haliotis imperforata. Chemn. Conch. 10. t. 166. f. 1600. 1604. Gmel. p. 3690. n°. 11. Stomatia phy motis. Encyclop. pl. 450. f. 5. a, b. 2h00 ANIMAUX Habite l'Océan des grandes Indes. Mon cabinet, Coquille rare, très- Brillante, recherchée dans les coilections, Diamètre longitudinal, un pouce; transversal, 7 lignes et demie. 2. Stomate terne, Stomatia obscurata. St. testä haliotoïde&, ovaté , dorso convexo-depressé , striaté, no dulosä, albidä, non margaritaccä; spir& exsertiuscul&, con- tortà. Habite... Mon cabinet, Celle-ci diffère de la précédente , non seule- ment parce qu’elle est moins bombée et dépourvue de nacre, mais parce qu’elle se rétrécit antérieurement. Diamètre longitudinal , 31 lignes; transversal, 6. HALIOTIDE. (Haliotis.) Coquille auriforme, le plus souvent aplatie; à spire très- courte, quelquefois déprimée, presque latérale. Ouverture très-ample, plus longue que large, entière dans son état parfait. Disque percé de trous disposés sur une ligne paral- icle au bord gauche et qui en est voisine; le dernier com- mençcant par une échancrure. y Testa auriformis, sæpius planiuscula ; spur& brevis- simä, interdum depress&, sublaterali. Apertura amplis- sima, ovato-oblonga , in test& perfect& integra. Discus Jforaminibus seriatis pertusus ; serie labio vicino paralle- loque ; foramine ultimo emarginaturé incipiente. OBSERVATIONS. . Les Aaliotides constituent un très-beau genre, assez nombreux en espèces, et remarquable par la forme singulière, ainsi que par la nacre très-brillante de leur coquille. On leur a donné le nom d'oreilles de mer, parce qu’en effet elles représentent assez bien, pour la plupart, la forme du cartilage de l'oreille de l’homme. SANS VERTEBRES. 217 La coquille des Aaliotides est ovale-oblongue, en général aplatie, légèrement en spirale vers une de ses extrémités, et garnie d’une rangée de trous disposés sur une ligne courbe voisme du bord gauche et qui lui est parallele. À mesure que lPanimak grandit, il se forme un.nouveau irou sur Xe bord de la partie antérieure de la coqulle ; or, ce trou com- mence par une échancrure qui sert à donner passage au siphon court de l'animal, et se complète ensuite; en même tems, il s’en. forme un dans la partie postérieure. Dans sa situation naturelle, et lorsque lanimal marche, ceite coquille doit être considérée comme un bassin renversé, ayant ta convexite en dessus. Sa circonference est alors fortement débordée par le pied très-ample de l'animal, et.la spire se trouve dans la partie postérieure du corps de ce dernier. Les Aaliotides ne sont point operculées; dans eur repos, elles adhèrent aux rochers, comme les patelles, en s'appliquant su: leur surface. Elles se tiennent toujours à peu près à fleur d’eau, et pendant Les belles nuits d’éte, elles vont paître Vherhe qui croît près du rivage. 1 D’apres la description de Formrier [ l'animal de l'Aatiotide | que donne Ædanson, j'avais soupçonné que les branchies de cet animal étaient extérieures comme ceiles des phyllidiens; mais M, Cuvier m'a détrompé en m’apprenant qu’elles étaient cachces dans une cavité particulière. Ainsi lAaliotide appartient à la famille des-macrostomes. Relativement aux tentacules, peut-être n’y en a-t-il réellement que deux. Mais comme il est assez fréquent, parmi les tracheli- podes marins, de trouver les yeux. portés. chacun sur un inberculs qui naît à la base extérieure ou postérieure des tentacules, ces tubercules sont apparemment plus allongés ici qu'ailleurs; dans ce cas , les deux plus grands tentacules sont les antérieurs. 214 ANIMAUX ESPÈCES. 1. Haliotide oreille-de-Midas. ZZaliotis Midæ. H. testd rotundatä , maximd, crass@ , ponderosé ; dorso plicis Lon- gitudinalibus undulatis uno latere incumbentibus; spirä retusd ; margine sinistro curvo , elevatissimo. Halotis Midæ. Lin. Gmel. p. 5687. n°. 1. Lister, Conch, t. 615. f. 5. Gualt. Test. t. 6. fig. B. Knorr, Vergn. 5. t. 20. f. 5. Favanne, Conch. pl. 5. fig. A 5. Martini, Conch. 1. t. 14. f. 156. et t. 15. f. 141. Habite les mers du cap de Bonne-Espérancé et des grandes Indes. Mon cabinet. C’est une des plus grandes et des plus épaisses de ce genre; son bord gauche surtout est remarquable par son épaisseur et son élévation. Diamètre longitudinal, 5 pouces 10 lignes ; trans- versal, 4 pouces 10 lignes. 2, Halotide iris. Æaliotis iris. FH. test rotundato-oblongä, maxim&, tenui, rugoso-plicaté , ex viridi, rubro et cæœruleo nitidissimé varid ; spirä subprominul , obtusä; margine sinistro elevato. Forsters, Catal. p. 195. n°. 15535. Haliotis ris. Martyns, Conch. 2. f. G1. Favanne , Conch. pl. 70. fig. D. Chemn. Conch. 10. t. 167. f. 1612. 1615. Haliotis iris. Gmel. p. 5691. n°. 10. Habite les mers de la Nouvelle-Zéelande. Mon cabinet. Très-belle co- quille, précieuse , et fort recherchée dans les collections. Diamètre lonsitudinal , 5 pouces et demi ; transversal , 4 pouces. 5. Haliotide tubifère. Æaliotis tubifera. IL. testà ovali, basi subacut@, maximé& , crassiuscul&, rugosä , ex argenteo et rubro margaritace& ; foraminibus in tubos elongatos productis ; spirä subprominulé ; margine sinistro elevatissimo. Forsters, Catal. p. 193. n°. 1556. Martyns, Conch. 2. f. 63. Haliotis gigantea. Chemn. Conch. 10. t. 167. f. 1610. 1611. Gmel. p. 3691. n°. 18. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Mon cabinet. Grande et belle coquille, fort remarquable par ses trous qui, extérieurement , SANS VERTÈBRES. 215 se prolongent en tubes de 5 à 4 lignes de longueur; sx nacre est très-brillante, Diamètre longitudinal, 5 pouces 10 lignes; transver- sal, 4 pouces. 4, Haliotide concave, Æaliotis excavata.. IH. testé subrofundä , convexissimä, striato-plicat@ ,. inéis valde concav&, margarttace& ; cavitate wmbilicali subinfurdibul:- formi, detecté ; spirä prominente. [6] Var. testé excavatione mediozrt.. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Péron. Mon. cabinet. Es- pèce singulièrement remarquable par sa profonde excavation: et sa forme presque ronde. Sa variété, quoique un peu. moins concave, l'est encore beaucoup. Elle se trouve dans les mers de Java. M. Les= chenault. Dans l’une et l’autre, la. cavité ombilicale.est en enton- noir, hors du bord, et entourée d’une carène spirale. Diam. lon- gitudinal de là première, 2 pouces 8 lignes; transv., 2 pouces 3 lignes. Diam. longit. de la seconde, 2 pouces 7 lignes; transv., 2 pouces 2 lignes. 5. Haliotide australe. Æahofis: australis. I. testé ovato-oblongä, latusculä, convexo-depress&, rugos& et plcat&, intûs argenteo et rubro margaritace& ; spir& prominulü. Chemn. Conch. 10. t. 166. f. 1604. 1604. a. Haliotis australis. Gmel. p. 5689. n°. 9. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. M. de Zabillardière. Elle _se trouve aussi dans celles de ixNouvelle-Zéelande. Mon cabinet. Cette coquille est comme décussée sur le dos par des plis inégaux * qui traversent ses rides longitudinales. Longueur, 3 pouces; lar- geur, 2 pouces 3 lignes. 6. Haliotide commune. ÆZaliotis tuberculata. I. fest& ovato-oblongä , convexo-depressd , longitudinaliter striatt, transversè plicat& : plicis inæqualibus remotiusculis ; fossulà umbilicali perparvé , labio partim tectà ; spir& prominula. Haliotis tuberculata. Lin. Gmel. p. 3687. n°. 2, Bonanni, Recr. 1. f. 10. 11. Lister, Conch. t. 611. f. 2. Gualt. Test. t. 69. fig. I. D’Argenv. Conch. pl. 5. fig. A. F. et Zcomorpl pl. 1. fig. C. Favanne, Conch. pl. 5. fig. À 2. Knorr, Vergn. 1. t. 17. f. 2.:3. Adans. Seneg. pl. 2. f, :. l’'ormier. 210 ANIMAUX Regenf. Conch. 1. t. 8. f. 20. Martini, Conch. 1. p. 174. vign. 6. et t. 16. f. 146—140. Habite les mers d'Europe et l'Océan atlantique. Mon cabinet. Dans les croisemens entre les stries et les rides, on apercoit de petiès tubercules peu saillans ; elle est souvent marbrée en dessus de rouge et de vert; sa nacre est très-brillante. Diam. longit., 5 pou- ces une ligne; transv., 2 pouces une ligne. 5. Haliotide striée. Æaliotis striata. I. testé ovato-oblongé , dorso convexo-depressd, longitudinaliter striaté , transversim rugosé , ferrugined ; spird subprominula. Haliotis striata. Lin. Gmel. p. 5688. n°. 5. Martini, Conch. 1. t. 14. f. 158. Habite l'Océan indien. Mon cabinet. Elle u’a point sur le dos les pe- tits tubercules de l'H. tuberculara ; impression de ses stries longi- tudinales se remarque en sa face interne, dont la nacre est argen- tine. Diam. longit., 2 pouces 2 lignes; trans., 15 lignes et demie. 8. Haliotide en faulx. Æaliotis asinina. I. testé elongatd, angustiuseul&, subfalcatä, lævigatä, viridi, fusco-marmoraté ,intüs margaritaced ; striis undulatis obliquis.; spiré brevissimd. Haliotis asinina. Lin. Syst. nat. p. 1256. n°. 745, Lister, Conch. t. 610. f. 1. Rumph. Mus. t. 40. fig. E. F. Gualt. Test. t. Go. fig. D. D’Argenv. Conch. pl. 5. fig. E. Favanne, Conch. pl. 5. fig. À 4. Knorr, Vergn. 5. t. 15. f. 1. Regenf. Conch. 1. t. 9. £ 29. Martini, Conch. 1. t. 16. f. 150. Haliotis asinium. Gmel. p. 3688. n°. 6. Habite les mers de la Chine et des Moluques. Mon cabinet. Sa fos- _sette ombilicale est tout-à-fait cachée sous le bord. Diam. longit., 2 pouces 6 lignès ; transv., 15 lignes. 9+ Haliotide glabre. Haliotis glabra. II. testé ovali, convexoplanulaté, glabrä, tenuiter. striat&, albo et viridi marmoratä; spiré retusd.; internd fucie margarilaccd. Favanne, Conch. pl. 5. fig. À 1. Haliotis glabra. Chemn. Çonch. 10. t. 166. f. 1602, 1605. SANS VERTEBRES. 217 An haliotis virginea ? Ejusd. Conch. 10. &. 166. f. OT 1608, Haliotis glabra. Gmel. p. 5690. n°. 14. Ejusd. haliotis virginea ? p. 5690. n°. 16. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. M. de Labillardière. Mon cabinet. Convexité médiocre ; nacre très-brillante. Diam. longit., 19 lignes; transv., 15. 10. Haliotide lamelleuse. Ælaliotis lamellosa. I. testé ovato-oblongä, convexo-planulat&, lamellosä, aurantio- rubente ; dorso inæquali , longitudinaliter striato ; lamellis transversis strias decussantibus ; spir& subprominuld ; internä Jacie margaritaced. Habite... Mon cabinet. Espèce très-distincte, qui me paraît inédite. Son épiderme est grisâtre. Diam. longit., 20 lignes et demic; transv., 1 pouce. 11. Haliotide unilatérale. Aaliotis unilateralis. IL. testé ovali, convexo-depressä , rudi, subverrucosé, albido-fla- vescente, maculis fuscis pictä; labio elevato, anteriüs latere pro- ducto; Spirä prominulé, obtusä. An Rumph. Mus. t. 40. fig. G? H? Habite les mers de Timor et de la Nouvelle-Hollande. Mon cabinet. Bord droit fort court ; nacre peu brillante. Diam. longit. , 16 lignes; transv., 11 et demie. 2. Haliotide ridée. Zaliotis 'ULOSA. H. test& semiovali , convexo-depressä, longitudinaliter rugosd , albidä, maculis intense rubris pictä; spir@ contort&, superne planulatä, granulatd ; intern& facie obscuratà. An Martini, Gonch. 1. t. 15. f. 145? Habite... Mon cabinet. Forme un peu rapprochée de celle de la pré- cédente ; point de nacre à l’intérieur. Diam. longit., 16 lignes et demie ; transv., 10 lignes et demie. Haliotide canaliculée. Æaliotis canaliculata. IL. test& ovato-rotundatä, convexo-depressé, decussatim striat , costà singulari notaté, ferrugined ; internd facie margartaced, canaliculo exaratd. Haliotis parva. Lin. Gmel. p. 5689. n°. 7. Knorr, Vergn. 1. t. 20, f. 5 An Fayanne, Conch. pl. 5. fig. D? 218 ANIMAUX Martini, Conch. 1. t. 14. f, 140. Habite... l'Océan indien ? Mon cabinet. Vulg. Voreille-à-rigole. Diam. longit., 22 lignes; transv., 16. 14. Haliotide tricostale. Æaliotis tricostalis. H. test rotundatä, depressd, basi truncatä; dorso albo-ferrugi- neo, Striato, subtricostato ; lamellis transversis intra spiram et costam mediam ; intern& facie obscuratä , canaliculo exaratà. Habite les mers de Java. M. Leschenault. Mon cabinet. Coquille très-singulière par sa forme, ses trous s’allongeant un peu en tubes , et son bord gauche muni en dessous d’une rangée de tu- bercules, ce qui, avec la saillie du canal, la fait paraître tricos- tale ; elle est terne intérieurement. Diam. longit. , 14 lignes ; transv., près d’un pouce. 19. Haliotide douteuse. Æaliotis dubia. IT. testé parvd, haliotidiforme, uno latere truncalä, penitus im- perforatà, albä ; dorso longitudinaliter striato-noduloso ; internd fucie obscurata. Habite... Mon cabinet. Petite coquille singulière, ayant la côte des haliotides, mais imperforée. D’après cette côte, elle ne saurait ap- partenir aux stomatelles, et sa spire n’est nullement celle des stomates. Elle est arquée. Diam. longit., 11 lignes; transv., 5 ligues et demie. LES PLICACÉS. Coquille & ouverture non évasée, ayant des plis à la columelle. On aurait tort, d’après la considération des plis à la co- Jumelle, de réunir ces coquilles aux auricules, ces dernières étant terrestres, tandis que nos plicacés sont tous marins. Nous avons donc dû en former une petite famille partieu- lière. On ne les confondra point avec les volutes, les mi- ires, etc., qui sont pareillement marines , parce que celles- SANS VERTEBRES. 219 ci ont une échancrure à la base de leur ouverture qui les en distingue. Nous ne rapporterons à cette petite famille que les genres {ornatelle et pyramidelle. TORNATELLE. (Tornatella. ) Coquille enroulée, ovale-cylindrique, en ‘général striée transversalement , et dépourvue d’épiderme. Ouverture oblongue, entière; à bord droit tranchant. Un ou plusieurs plis sur la columelle. T'esta convoluta, ovato-cylindrica, sæpius transversim striata , epidermide destituta. Apertura oblonga, integra; margine exteriort acuto. Columella basi unit vel plurt- plicata. ! OBSERVATIONS. Les tornatelles sont des coquilles marines et enroulees que je confondais avec les auricules, à cause des plis de leur columelle.: Mais, outre la différence des lieux d’habitation , elles en sont bien distinguces par leur forme générale, qui rappellerait un peu celle des ovules , si leur spire saillante ne suffisait pas pour les en rendre distinctes. Ces coquilles sont presque toujours dépourvues de drap marin ou de ce qu'on nomme épiderme; et leur surface externe est strice transversalement, tantôt partout et tantôt localement. Elles ont sur leur columelle un ou plusieurs plis, ordinairement épais et obtus. ESPECES. 1. Tornatelle brocard. Tornatella flammea. T. test& ovali, ventrco:&, transversim striatà , alb&, strigis lon- gitudinalibus rubris undatis picté; spir& conoideä ; columellé uniplicata. 230 ANIMAUX Lister, Conch. t. 814. f. 24.4 Favanne, Conch. pl. 65. fig. P 1 ? Martini, Coneh. 2. t. 43. f. 450. Bulimus variegatus. Brug. Dict. n°. 63. Voluta flammea. Gmel. p. 3455. n°. 2. Tornatella flammea. Encyclop. pl. 452. f. 1. a. b. Habite... Mon cabinet. Longueur, 14 lignes ; largeur , 10 lignes. 2. Tornatelle mouchetée. Tornatella solidula. T. test& ovato-oblongé, subcylindricd, transversim striatä, albo- lutescente, nigro-punctatd; spirä conico-acutd; columellä bipli- cat& : plicä majore bilobä. Voluta solidula. Lin. Gmel. p. 5457. n°. 13. Favanne, Conch. pl. 65. fig. P 2. Martini, Conch. 2. t. 45. f. 440. 441. Chemn. Conch. 10. t. 1409. f. 1405. Bulimus solidulus. Brug. Dict. n°. 68. Habite... l'Océan indien ? Mon cabinet. Longueur, 9 lignes et de- mie; mais, selon Bruguières, elle peut atteindre jusqu'à 19 li- gnes. 3. Tornatelle fasciée. Z'ornatella Jasciata. T. testé ovato-conicé , transversim striat@, rufo-rubente, albo-b:- Jasciatd ; spird exsert&, acutä ; columellé& uniplcatd. Voluta tornatilis. Lin. Gmel. p. 3457. n°. 12. Lister, Conch. t. 855. f. 5&. Pennant, Brith. Zool. 4. t. 71. f. 86. Favanne, Conch. pl. 65. fig. P 3. Martini, Conch. 2. t. 45. f. 442. 445. Bulimus tornatilis. Brug. Dict. n°. 69. Tornatella fasciata. Encyclop. pl. 452. f. 5. a. b. Habite la Méditerranée et l'Océan européen. Mon cabinet. Les stries de sa base sont les plus éminentes. Longueur , 10 #hignes ; largeur , 5 lignes. 4. Tornatelle oreillette. Z'ornatella auricula. T'. test ovato-oblongé , glabrä , subpellucidä, alba; strus longi- tudinalibus remotiusculis; spird conoideä, oblusa ; columellé biplicata. Lister, Conch. t. 577. f. 32. b. Gualt, Test. t. 59. fig. F? SANS VERTÈBRES. 291 Bulimus auricula. Brug. Dict. n°. 75. Habite... Mon cabinet. Celle-ci est bien plus lisse que les autres; elle a néanmoins une strie transverse sous chaque suture. Lon- gueur , 9 lignes et demie. 5, Tornatelle luisante. Z'ornatella nitidula. T!, testé ovali, ventricosé, basi transversè striat& , albo-roseé , ni- tidulà; spir& brevi, acuté ; columell& biplicatä. Encyclop. pl. 452. f. 2. a. b. Habite les mers de l’Ile-de-France. Mon cabinet. De ses deux plis, Vinférieur est le plus gros. Longueur , environ 9 lignes; largeur, près de 5. 6. Tornatelle pietin. T'ornatella pedipes. T°. test& ovato - turgidd, ventricosé, solid&, transversim striaté , squalidè albd ; spird brevi, obtusé; apertur& ringente, quinque- plicaté. Adans. Seneg. t. 1. f. 4. le pictin. Bulimus pedipes. Brug. Dict. n°. 75. Habite les mers du Sénégal. Mon cabinet. Petite coquille , remar- quable par son ouverture grimacante. Sa columelle offre, dans sa partie supérieure, un grand pli lamelliforme , et, vers son milieu , deux autres plis fort petits; les deux plis du bord droit correspon- dent aux deux petits du bord gauche. Longueur, 3 lignes et de- mie; largeur, 3 lignes. PYRAMIDELLE. (Pyramidella.) Coq. turriculée, dépourvue d’épiderme. Ouverture en- tière, demi-ovale; à bord extérieur tranchant. Columelle saillante inférieurement, subperforée à sa base, et munie de trois plis transverses. T'esta turrita, epidermide destituta. Apertura integra , semiovalis ; labro acuto. Columella basi producta , subper- Jerata; plicis tribus transversis. 222 ANIMAUX OBSERVATIONS. Quoique l'habitation des pyramidelles ne soit pas indiquée d’une manière positive par les auteurs, je suis persuadé, par la considération du bord externe de leur ouverture, que ces coquil- les ne sont point terrestres, mais qu’elles sont marines. J’ai hésité sur la conservation de ce groupe particulier; mainte- nant je ne doute plus qu’on ne doive le maintenir. La columelle droite , un peu saillante au bas de l’ouveïture , le caractérise émi- nemment. ESPÈCES. 1. Pyramidelle forêt. Pyramidella terebellum. P. test& conico-turritä, umbilicatä, lævi, alb&, lineis rufis cinc- tâ; columelld recurvé ; labro intüs lævigato. Helix terebella. Muller, Verm. p. 125. n°. 319. Bonanni, Recr. 5. f. 379. Lister, Conch. t. 844. f. 72. Petiv. Gaz. t. 118. f, 15. Gualt. Test. t. 4. fig. M. Bulimus terebellum. Brug. Dict. n°. 08. Habite la mer des Antilles. Mon cabinet. Longueur, 15 lignes et demie. 2. Pyramidelle dentée. Pyramidella dolabrata. P. testé conico-turritä , perforat@ , lœvi , alb& , lineis luteis cinctä; columellä recurv& ; labro intus dentato et sulcato. Trochus dolabratus. Lin. Gmel. p. 5585. n°. 115. Helix dolabrata. Muller, Verm. p. 121. n°. 518. D’Argenv. Conch. pl. 11. fig. L. Favanne, Conch. pl. 65. fig. L. Knorr, Vergn. 6. t. 29. f. 2? Chemn. Conch. 5. t. 167. f. 1605. 1604. Bulimus dolabratus. Brug. Dict. n°. 00. Pyramidella terebellum. Encyclop. pl. 452. f. 2. a. b. Habite... les mers de l'Amérique méridionale? Mon cabinet. Elle ressemble beaucoup à la précédente; mais la face interne de son bord droit est dentée et sillonnée. Longueur, 11 lignes et demie. [°à SANS VERTÈBRES. 22 5. Pyramidelle plissée. Pyramidella plicata. P. test& ovato-oblongé , solid@ , longitudinaliter plicatä, albä, punctis rufis seriatim cinct&; plicis lœvibus : interstitiis trans- verse striatis; ultimo anfractu spiré tursidulé breviore. Encyclop. pl. 452. f. 3. a. b. Habite les mers de l’Ile-de-France. Mon cabinet. Espèce très-dis- tincte; ouverture petite; columelle imperforée. Longueur, près de 11 lignes. \ \ 4. Pyramidelle froncée. Pyramidella corrugata. P. testé elongato-turritä, gracili, longitudinaliter plicatä , albä , prope suturas punctis luteis raris pictâ; ultimo anfractu spirä multo breviore. Habite... Mon cabinet. Elle a de fines stries transverses entre ses plis. Longueur, 8 lignes. 5. Pyramidelle tachetée. Pyramidella maculosa. P. testé turrito-subulaté , longitudinaliter striat&, albidä , macu- lis punctisque rufis sparsim pictä; anfractibus numerosis : ul- timo spir& multo breviore. Encyclop. pl. 452. f. 1. a. b. Habite... Mon cabinet. Longueur , 9 lignes. LES SCALARIENS. Coquille n'ayant point de plis à la columelle : les bords de l’ouverture réunis circulairement. Parmi les trachélipodes qui ne respirent que l’eau, il n’y a que les péristomiens et les scalariens qui aient les bords de l’ouverture réunis; ces bords sont désunis dans tous les autres. Mais les péristomiens sont des coquillages fluviatiles, et les scalariens dont il s’agit ici sont tous des coquillages marins. Ces derniers forment donc une famille séparée. 224 ANIMAUX Dans les scalariens , la coquille a une tendance à ne for- mer qu'une spirale lâche; de manière que les tours de la spire sont souvent écartés entre eux, c’est-à-dire ne s’'ap- puyent point les uns sur les autres. Le vermet, la scalaire dite scalata , et quelques dauphinules en offrent des exem- ples. Ce sont des trachélipodes vermiculacés. Or, de même que l’on connaît des conchifères vermiculacés, tels que le taret, la fistulane et l’arrosoir, de mème aussi l’on observe des mollusques vermiculacés dans les scalariens. Nous rapportons à cette famille les genres vermet, sca- laire et dauphinule. VERMET. ( Vermetus. ) Coquille mince, tubuleuse, en spirale lâche, fixée par la spire. Ouverture orbiculaire , à bords réunis. Un opercule. T'esta tenuis, tubulosa , laxè spiraia ; spir& per apicem adhærente. Apertura orbicularis; marginibus connexis. Operculum. OBSERMATIONS: A la vue de cette coquille, on ne se douterait nullement qu’elle soit le produit d’un mollusque trachélipode ; on la prendrait plutôt pour la coquille d’une serpule, c’est-à-dire d’une anneide, parce qu’elle en a toute l'apparence. Cependant, selon la description et la figure qu’Ædanson a don- nées du vermet, il est évident que cet animal est un veritable mollusque, que c’est même un trachélipode, mais bien singulier sans doute, puisqu'il ne saurait se deplacer pour ramper ou nager. La coquille du sermet étant tubuleuse, mince, diaphane, pres- que cornée, et contournée en spirale, surtout dans sa partie pos - irieure , est fort singulière en ce qu’elle est adhérente ou fixée SANS VERTEBRES. 295 sur des corps marins, par l'extrémité atténuée et pointue de sa spire. Ces coquilles se trouvent communément par groupes plus ou moins considérables, et comme entortillées les unes dans les au- tres. Elles paraissent assez bien associées aux scalariens, qui offrent aussi parmi eux des coquilles tubuleuses par lécartement sin- gulier des tours de leur spire. L’animal, selon Ædanson, est vermiforme. Il a la tête tronquée ; deux tentacules ocules à leur base extérieure ; un pied cylindri- que , incapable de ramper, inséré au-dessous de la tête, portant un pétit opercule cartilagineux; deux filets à la base de la tête; et un manteau tapissant l’intérieur de sa coquille.” LE PEC € 1. Vermet lombrical. Z’ermetus lumbricalis. V.. test& apice spiræ affixé, anterius in tubum ascendentem por- rect&, tenut, pellucidä, luteo-rufescente. Adans. Seneg. t. 11. f. 1.le Vermet. Martini, Conch. 1. t. 3, f. 24. b. Habite les mers du Sénégal. Mon cabinet. L'animal de cette coquille n'a aucun rapport avec celui d’une scpule Nota. Daudin a décrit six autres espèces de coquilles qu'il rap- porte à ce genre. Au lieu d’être fixées par l'extrémité de la spire, comme le vermet, elles le sont latéralement, et rampent, soit sur les pierres, soit sur des peignes ou des huîtres, etc. Je ne crois pas que ces coquilles appartiennent à notre genre. SCALAIRE. (Scalaria. ) Coquille süubturriculée, garnie de côtes longitudinales, éle- vées, interrompues, presque tranchantes. Ouverture obronde: les deux bords réunis circulairement, et terminés par un bourrelet mince, recourbé. T'esta subturrita : costis longitudinalibus elevatis , sub- Tome VI. TS LI 226 ANIMAUX acutis, interruplis: Æpertura rotundata : imarginibus connexts, mañginatis, reflexis. OBSERVATIONS. Les scalaires, qu'on nomme aussi vulgairement scalvta, sont des coquillages marins très-distingués des cyclostomes, non-seule- meni par leur habitation, et leur forme subturriculée, mais sur- tont par leurs côtes longitudinales élevées, interrompues, un peu obliques, et presque tranchantes. Ces côtes ne sont que les bour- relets minces des anciens bords de l’ouverture. Elles-marquent les différens accroissemens de la coquille, et montrent que le rebord rejeté en dehors de la dernière ouverture est un véritable bour- relet qui a peu d’épaisseur, mais qui n’est point aigu. Ce rebord est très-différent de celui des coquilles terrestres, qui est toujours unique , et ne se retrouve point sur les anciens tours. La spire des scalaires est plus où moins allongée selon les espèces; mais dans toutes celles qui sont connues , le tour inférieur est un peu plus gros et plus grand que celui qui précède, et conse- quemment que les autres; ce qui fait que ces coquilles n’ont pas une forme cylindracée , comme les maillots, et sont turriculées. Parmi les espèces de ce genre, lune d’elles est fort remarquable par son ombilic, et surtout par l’écartement singulier des tours de sa spire , qui, ne se joignant pas les uns aux autres, montrent la coquille comme un iube tontillé en spirale làche, presque à la manière du vermet. L'animal des scalaires a deux tentacules qui se terminent cha- cun par un filet sétacé. Les yeux, situés à la naissance des filets, paraissent dans la partie moyenne de chaque tentacule. [ P/ancus, Conch. t. 5. f. 7.8 ]. Les scalaires habitent, les unes dans les mers des climats chauds, et les autres dans celles.qui bordent nos côtes de l'Océan. On en connaît déjà plusieurs espèces. ESPÈCES. 1, Scalaire précieuse. Scalaria pretiosa. Sc. testé conic4, umbilicaté, in spiram laxam contorté, pallidé U SANS VERTEBRES. 227 fulv&; cosuis albis; anfractibus disjuncas , lœvibus : ultime ventricos0. T'urbo scalaris, Lin. Gmél. p. 5605: n°. 62. # Rumph.Mus. t. 40. fig. A. Petiv. Amb. t. 2. f. 9: Gualt. Test. t. 10:.fig. ZZ: D’Argenv. Conch. pl. 11. fig. V.. Favanne, Conch. pl. 5, fig. A. Knorr, Vergn. 4. t. 20. f. 2. 3. et 5. t. 25. f. 1. ett. 24..f: 6: Regenf. Conch. 2. t. 5. f. 44. Martini, Conch. 4. t. 152. f. 1426, 1427. 1450; 1451. et t. 155:f. 1452, 1493. Scalariæ pretiosa. Encyclop..pl. 451. f. 1. a. b. Habite F Océan des.grandes.Indes.. Mon cabinet. Très-belle espèce, précieuse lorsqu’elle est d’un grand volume et bien conservée ; vulgairement le scalata. Longueur, 17 lignes. Elle en-acquiert au moins 6 de plus. 2. Scalaire lamelleuse. Sealaria lamellosa. Sc. teséd subturrité, imperforat@, pallidè fulv& aut rufescente ; costis.albis tenuibus lumelliformibus denticulatuis ; anfractibus contiguis, lævibus : ultimo basi carinifero.… \ Habite... Mon cabinet. Elie a Foro des lignes ne et transverses sur son dernier tour. Longueur, 15-à 14 lignes. >, Scalaire couronnée. Scalaria coronata.. Se: testé turrité”, apice acut&, imperforatä , scabriusculd., albidà , punctis lireolisve rufis seriatim cineté ; costis tenuibus lamell- Jormibus fimbriato- laceris creberrimis ; costä. transversaä busr coronat Encyclop. pl. 451. f. 5. a. b Habite... Mon cabinet. Coquillé rare, assez précieuse. Elle avoisine la précédente , et offre ,comme elle, une petite carène qui couronne la face inférieure de-son dernier tour. Longueur, 16 lignes. … Scalaire variqueuse. Scalaria varicosa. Sc. tesi turrit&, apice obtus&:, imperforatä, albà'; coshiSténuissi - mis incumbentibus crenato-fimbriatis creberrimis ; varicibus cras- stusculis alternis sparsis. « Sralaria fimbriata. Encyelop: pl. 451, f. # a. b. Wabite... Mon cabinet. Celle-ci est immaculée , et remarquable par 226 ANIMAUX des varices qui sout très-distinctes de ses côtes ; ces dernières sont lamelleuses et frangées; près des sutures, les aspérités de leurs franges sont plus aiguës. Longueur, 15 lignes et demie, Scalaire commune. Scalaria communis. Sc. test& turrité, imperforatä, albä aut pallidè fulvd; coslis cras- stusculis lævibus subobliquis. Turbo clathrus. Lin. Gmel. p. 5605. n°. 63. Lister, Conch. t. 588, f. 51: Rumph. Mus. t. 20. fig. W. Petiv. Amb. t. 13. f. 10. Gualt. Test. t. 58. fig. H. Bonanni , Recr. 5. f. 111. Plancus, Conch. t. 5. f 7. 8. Knorr, Vergn. 1. t. 11. f, 5. [0] Var, test longiore , roseo-violace; costis purpureo-maculatrs. Martini, Conch. 4. t. 155. f. 1454 et 1438. Encyclop. pl, 451. f. 5. a. b. Habite dans les mers d'Europe ; principalement dans la Manche, où elle est très-commune. Mon cabinet. Longueur, 16 lignes; la var. [6] en a 17 et demie. Vulgairement le faux-scalata. 6, Scalaire australe, Scalaria australis. Sc. testé turrité, gracili, apice obtus& , albd ; costis lævibus rec- tissimis , infra ultimum anfractus supra carinam impositis ; su- Luris vix excavatis. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. M. Macleay.Mon cabinet. Elle est imperforée, glabre, sans taches, et n’a qu’un pouce de longueur. 7. Scalaire côtes-rares. Scalaria raricosta. Sc. test turritâ, perforatà ; alb&@; striis transversis ténuissemts ; costulis longitudinalibus obsoletis; varicibus costæformibus 1n- terrupiis raris. el in locis singularibus confertis. An Martini, Conch. 4. t. 155. f. 1455? 1456? Habite... Mon cabinet. Espèce singulière, bien distincte, el très-dit- {rente du, seal. communis, n°, 5. Longneur, 8 lignes. SANS VERTEBRES: 299 Espèces fossiles. Scalaire erèpue. Scalaria crispa. Sc. testé subturrité ; imperforatä; costis lamellifi vrmibus inœqui- libus confertissimis; anfractibus ventricosis ; suturis excavalis, | Scalaria crispa. Ann. du Mus. vol. 4. p. 215. n°.1, Encyclop. pl. 451. f. 2. a. b. Habite... Fossile de Grignon. Mon cabinet. Longueur, 15 à 18 mil- limètres. Scalaire monocycle. Scalaria monocycla.: Sc testä conic& ; 1mperforata ; costis lamelliformibus inœquali= bus; ultimo anfractu basi filo transversali alligato. Scalaria monocycla. Ann. du Mus. vol. 4, p. 214. n°,.4. Habite... Fossile de. Grignon. Mon cabinet, Longueur, environ 18 millimètres. 5. Scalaire treillis: Scalaria decussata. Sc. test turrilé s ba imperforatà, éraris ersunt striaté,, COS 1: lis RNA TIMES creber rimis decussaté ; ; ulimo:an- Jfractu basi angulato. Scalaria decussata. Ann. du Mus. vol. 4. p. 215. n°. 2. Habite... Fossile de Grignon. Mon cabinet. Longueur, 18 mul- limètres. DAUPHINULE. (Delphinula.) Coquille subdiscoïde ou conique , ombiliquée, solide ; à tours de spire rudes ou anguleux. Ouverture entière, ronde, je Je trigone : à bords réunis, le plus souvent frangés ou mums d'un bouxrrelet. esta subdiscoidea vel conica , wmbilicata , solida ; an- fractibus asperis aut angulatis. Apertura integra, ro- tunda, interdtum tr igona : marginibus connexis, sæpius fembrialis aut incrassato-marginalis. 230 ANIMAUX OBSERVATIONS, Les dauphinules sont des coquilles marines que Linné rappor- tait à son genre {wrbo, comme ayant louverture arrondie; mais les bords réunis de cette ouverture les en distinguent au premier- aspect. Ces coquilles se rapprochent évidemment des scalaires par leurs rapports; et, parmi elles, on voit aussi des espèces dont ia spire est lâche et a ses tours séparés. La coquille des dauphinules est solide, assez épaisse, nacrée intérieurement ou.sous la couche externe, à tours de spire rudes, raboteux en dehors, ou au moins anguleux du côté de lombilic. Elle n’a point de columelle apparente, ‘et probablement Panimal a un opercule. ‘ La plupart des coquilles de ce genre sont hcrissces d’epines, de franges testacées subrameuses, de tubercules ôu de stries seabres. Ces coquilles marines sont fort différentes, par leur épaisseur , leur solidité, l’état de leur surface externe , des coquilles terrestres que nous nommons cyclostomes, quoique , de part et d’autre, les bords de ouverture soient réunis circulairement. E SPE CES: a x Dauphinule lacimiée. Delpluinula laciniata. D. testd subdiscoide&, crassé , transversim sulcalo-asperata, ap- pendicibus maximis curvis laciniato-ramosis armat& , rubro et fusco variä; spird retusd. Turbo delphinus. Lin. Gmel. p. 5599. n°. 44. Lister , Coneh. t. 608. f. 45. Rumpb. Mus. t. 20. fig. H. Petiv. Amb. t. 5. f. 1. Gualt. Test. t. 68. fig. C. D. Bonanni, Recr. 5. f. 51. D’Argenv. Conch. pl. 6. fig. H. Favanne, Conch. pl. 9. fig. G 1. G 2. Scba, Mus. 5. t. 59. f. 12—27. Knorr, Vergn. 1.t.22. f. 4. B'et &, t. 7. f. 2, 3. et t. 8. f.F, Regenf, Conch. 1. t. 8. f, 14. O1 27 SANS VERTÈBRES. 2 €hemn. Conch. 5. t. 195. f. 1727—1755. Delphinula laciniata. Encyclop. pl. 451. f. 1. a. b. Habite POcéan imdien. Mon cabinet. Elle.est remarquable par les grands appendices laciniés dont elle est hérissée. Diam. transv., 2 pouces une ligne, les appendices non compris. 2, Dauphinule distorte. Delplunula distorta. D. testé subdiscoide&, crassä, rubro-purpure&; sulcis transversis tuberculato-muricatis ; anfractibus supernè angulato-planulatis et longitudinaliter plicatis : ultimo disjuncto , separato. Turbo distortus. Lin. Gmel. p. 3600. n°. 46. Chemn. Conch. 5. t. 175. f. 1757—1759. Habite l'Océan indien. Mon cabinet. Espèce singulière par la dis- jonction de son dernier tour. Elle n’a point d’appendices laciniés comme celle qui précède. Diam. transv., 2 pouces. 3. Dauphinule turbinopside. Delphinula turbinopsis. D. testé ovato-conicä , albä, luteo-nebulaté; sulcis carinisque transversis imbricato-lamellosis": lamellis longitudinalibus uno latere decumbentibus ; umbilico parvo. Habite... Mon cabinet. Longueur , 15 lignes. Nota. J'ai donné le nom de delphinula trigonostoma à la coquille rarissime , vulg. appelée le bordstrape [Favanne, Conch. pl. 79. fig. CC.], coquille que j'ai vue, mais que je ne possède pas. Je n’en fais donc ici qu’une simple mention. Espèces fossiles. 1. Dauphinule éperon. Delphinula calcar. D. testé orbiculato-convex@ ; anfractibus scabris, medio carina- lis : cariné spinis armat&; spiré brevi, obtusa. Delphinula calcar. Ann. du Mus. vol.-4, p. 110, n°, 1. Encyclop. pl. 451. f, 2, a. b. Habite... Fossile de Grignon. Mon cabinet. Diam. transv., y compris les épines, 11 lignes, 2. Dauphinule râpe. Delphinula lima. D. testé orbiculato-convexä, scabr&, transversim striat@ : striis squamulis concavis echinatis ; anfractibus subangulatis teretibus. Delphinula lima. Ann. ibid. n°. 2. An turbo? Brander , Foss. Hanton. p. 10. t. 1. f. 7. 8. ét À ON PU è 252 ANIMAUX Habite... Fossile de Courtagnon. Mon cabinet. Diam. transv., 10 lignes. &: Dauphinule conique. Delphinula conica. D. test& conico-pyramidaté; anfractibus lœvibus carinatis : ul- timo bicarinato , sæpius disjuncto. Delphinula conica. Ann. ibid. n°. 3. Habite... Fossile de Ben, près Pontchartrain. Mon cabinet. Lon- gueur, près de 5 lignes. 4. Dauphinule à bourrelet. Delphinula marginata. D. testä orbiculato-convexd ; anfractibus lævibus; umbilici mar- gine incrassato subplicato. Delphinula marginata. Ann. ibid. p. 111. n°. 5. Habite... Fossile de Grignon. Mon cabinet. Diam. transv., 3 lignes et demie. 5. Dauphinule striée. Delphinula striata. D. testé orbiculato-convexd, transversim striat@; anfractibus sub- angulutis ; umbilico spirali. Delphinula striata. Ann. ibid. n°. 6. Habite... Fossile de Grignon. Mon cabinet. Diam. transv., 2 lignes et demie. 6. Dauphinule sillonnée. Delphinula sulcata. D. test& orbiculalo-convexä , depressiusculà; anfractibus profundè sulcatis; labro serrato. Delphinula sulcata. Ann. ibid. n°. 7. Habite... Fossile de Grignon. Mon cabinet. Diam. transv., 2 lignes un quart. 7. Dauphinule gauffrée. Delphinula Warnu. D. testä orbiculato-depressä , sulcis longitudinalibus et transversis clathratä ; aperturé primüm éxpansà : marginibus dein intror- sum inflexis. Delphinula Warnii. ex D. Defrance. Habite... Fossile de Hauteville. Mon cabinet. Coquille très-singu- lière par sa confgrmation. Diam. transv., près de 8 lignes. FIN DU SIXIÈME YULUME: 143935 at