SMITHSONIAN INSTITUTION LIBRARIES | Bequest of S. STILLMAN BERRY HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX SANS VERTÉBRES. TOME SIXIÈME. 7 HISTOIRE NATURELLE ANIMAUX SANS VERTÈBRES, LES GARACTÈRES GÉNÉRAUX ET PARTICULIERS DE CES ANIMAUX, LEUR DISTRIBUTION , LEURS CLASSES, LEURS FAMILLES , LEURS GENRES, ET LA CITATION DES PRINCIPALES ESPÈCES QUI S'Y RAPPORTENT ; PRÉCÉDÉE D'USNE INTRODUCTION Offrant la détermination des caractères essentiels de l’Animal ; sa distivetion du végétal et des autres corps naturels; enfin , l’exposition des principes fondamentaux de la Zoologie. PAR 3. B. P. A. DE LAMARCK, MEMBRE DE L’iNSTITUT DE FRANCE > PROFESSEUR AU MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE. Nihil extra naturam observatione notum. DEUXIÈME ÉDITION, REVUE ET AUGMENTÉE DE NOTES PRÉSENTANT LES FAITS NOUVEAUX DONT LA SCIENCE S'EST ENRICHIE JUSQU'A CE JOUR ; Par MM. G. P. DESHAYES ET H,. MILNE EDWARDS. TOME SIXIÈME. HISTOIRE DES MOLLUSQUES. PARIS. 3. B. BAILLIÈRE, LIBRAIRE, RUE DE L'ÉCOLE DE MÉDECINE ; 13 BIS; A LONDRES, MÊME MAISON, 219, REGENT STREET. J 1835. 7 HV ê fi À 4 GR } ' 7 ; ] A " k . nor ALT q: in 9 d AU ( ; at te lt (UE) 4 “h noob 12 K'4 o'enises MN. 4 d " PU POP ab prié fes Sn ao M, ‘ parut } \ 1 À f « 4 ge à + ie h Le hf at nn: gt: À AAA MER ee + D” x a NB NAYrA “nr / à eu ps om dr cmt Pme Au Maple 0 mie à np gare et ohne ‘y DEL tte NBA Ed ae MALE F 4 rs à tal he de à rame vu ip ee ee — mme mis 4 4 # M ‘ } g N IQ \ fTQK) 17 30R Avr A HAE Fr. 49 À RE JU.) RAMOTEN à voté M EE « li : % “ ‘4 ) as un s'y UE s. L#: 2 l'A 40 PSE E ! \ \ + - ‘ PA * ut'4 Ù LL . 4, EYE Î mn} : AY 2 ROME dm | AVERTISSEMENT. En me chargeant de revoir la partie de l’ouvrage de Lamarck, qui traite des mollusques , je n'igno- rais pas que j'aurais quelques difficultés à vaincre ; mais j'avais pris la résolution de n’épargner ni tra- vail ni recherches pour les surmonter autant que cela dépendrait de moi. Plusieurs choses importantes étaient à faire pour rendre mon travail utile à côté de celui du célèbre auteur de l Æ'istoire des animaux sans vertèbres : des additions devenaient indispensables aux généralités sur les groupes de divers degrés , ordres , familles , genres, etc., pour indiquer les changements, les améliorations que les progrès de la science y ont rendus nécessaires. Des genres nouveaux ont été proposés par divers zoologistes : je n’ai pas eu la prétention de les intro- duire tous dans cet ouvrage ; il fallait choisir les plus utiles, les plus importants, pour les intercaler à la place où les aurait sans doute mis Lamarck dans sa IT AVERTISSEMENT. méthode, s’il les avait connus ou s’il eût jugé conve- nable de les adopter. Les coquilles qui ont servi de type à la plupart de ces genres n'ont pas été incon- nues à Lamarck ; mais leur trouvant des caractères à peu près en rapport avec ceux des genres déjà créés, il les confondit parmi les espèces qu'ils renferment. Puisque Lamarck rangeait telle espèce dans tel genre, à plus forte raison aurait-il placé le genre fait pour cette espèce dans le voisinage de celui où elle était d’abord confondue. Ceci a déterminé l’or- dre des intercallations des nouveaux genres , et cela se comprendra mieux par un exemple. Je trouve parmi les Anatines une coquille dont M. Schuma- cher a fait son genre Périplome. dé nvassure qu'en effet ce genre est fondé sur de bons caractères ; et dès lors je le mentionne à la suite des Anatines, êt ainsi des autres. Une autre partie de mon travail devait me présen- ter beaucoup plus de difficulté, c’est celle relative aux espèces. Après les avoir reconnues , il à fallu vérifier toute leur synonymie, pour celles qui en ont une, et la compléter par la citation des ouvrages prin- cipaux qui ont été publiés depuis celui de Lamarck ; et j'espère que ccs additions puisées sur-tout dans les auteurs allemands et anglais, rendront Vouvrage ütile en présentant dans la synonymie ane concôr- dance plus complète qu’autrefois. Un lassez grand nombre d'espèces nouvelles très intéressantes ; tant vivantes que fossiles, ont été publiées’, soit dans des AVERTISSEMENT. Ii _ traités particuliers, soit dans des recueils académiques ou des journaux scientifiques. J'ai pensé qu’il ne serait point inutile de les ajouter à celles de Lamarck, lorsque leur description est accompagnée de bonnes figures. Ces espèces indiquées par un signe particu- lier sont placées à la fin des genres. Lamarck avait négligé d'indiquer à la suite de l’espèce le nom de l’auteur qui le premier l'a fait connaître. J’ai réparé ces omissions, et j’ai indiqué dans des notes les chan- gements qu'il faudra faire subir à cette partie de la nomenclature. Parmi les espèces.inscrites par Lamarck dans cet ouvrage, un certain nombre ne peut être reconnu parce qu’elles manquent de synonymie, J'avais l’espé- rance en commençant cette nouvelle édition de pou- voir les examiner toutes, soit dans la collection du Muséum , soit même dans celle de Lamarck. de vou- lais donner sur elles des renseignements utiles, ou y ajouter en synonymie la citation des ouvrages dans lesquels elles ont été figurées depuis quelques années sous des noms nouveaux. Peu s’en est fallu qu’il me füt impossible de faire l'examen nécessaire dans l’une et lautre de ces collections. Cependant celle du Muséum a été mise à ma disposition ; et comme pres- que toutes les espèces de {a classe des conchifères ont été nommées par Lamarck et les noms écrits de sa main, cette collection m’a été d’un très grand secours, et je me plais à témoigner ici à MM. les professeurs administrateurs de ce bel établissement, la juste iv AVERTISSEMENT: réconnaissance que j’éprouve des facilités qu’ils ént bien voulu m’accorder pour favoriser ce travail. Je n'ai pu obtenir la même faveur pour l’exa- men de la collection de Lamarck; ce quime fait vive- ment regretter qu’elle n’appartienne pas à l’un des établissements scientifiques de Paris. Comme les étrangers qui s'occupent d'histoire naturelle et qui viennent à Paris sont accueillis avec distinction dans le magnifique cabinet du possesseur actuel de la collection de Lamarck , comme il leur a été possible d'y prendre des notes , d'examiner et de comparer les objets de leur étude ; en supposant que les mêmes facilités m'ont été accordées, ils pourraient peut- ètre espérer trouver dans mes observations relatives aux espèces dont il est question, des renseignements qui ne peuvent malheureusement se trouver dans cet ouvrage. Mais ne youlant pas que cette imperfection de mon travail soit attribuée à une négligence qui de ma part eût été inexcusable , je dois déclarer que j'ai vainement sollicité la faveur d'examiner dans la col- lection de Lamarck les espèces qu’il est impossible de connaître autrement. Desuayes. Paris, 22 février 1835. mm RS HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX SANS VERTÈBRES. CLASSE ONZIÈME. —————— LES CONCHIFÈRES. ( Conchifera. ) Animaux mollasses, inarticulés, toujours fixés dans une coquille bivalve; sans tête et sans yeux; ayant la bouche nue, cachée, dépourvue de parties dures, et un manteau ample, enveloppant tout Île corps, for- mant deux lobes laminiformes : à lames souvent libres, quelquefois réunies par-devant. Génération ovo-vivi- pare; point d’accouplement. TT Branchies externes, situées de chaque côté entre le corps et le manteau. Circulation simple; le cœur à un seul ventricule. Quelques ganglions rares; des nerfs divers, mais point de cordon médullaire ganglionné. Coquille toujours bivalve, enveloppant entièrement ou en partie l’animal: tan!ôt libre , tantôt fixée : à val- ves le plus souvent réunies d’un côté par une charnière ou un ligament. Quelquefois des pièces testacées, acces- soires et étrangères aux valves, augmentent la coquille. Animalia mollia , inarticulata, in test& bivalvi per- petud affixa ; capite oculisque nullis ; ore nudo, abs- TomE v. 1 a HISTOIRE DES MOLLUSQUES. condito, partibus solidis destituto ; pallio amplo, cor- pus totum amplectante, lobos duos laminiformes for- mante : laminis vel liberis vel anticè coadunatis. Ge- neralio ovo-vivipara ; copulatio nulla. Bra chiæ externæ, intrà corpus et pallium recon- ditæ. Circulatio simplex ; : cor uniloculare. Gangliones aliquot rari; nervi var; at chorda medullaris nodosa nulla. Testa semper bivalvis, animal peniüüs vel partim recondens , modù libera, mod affixa : valvis sœpissi- mè cardine vel ligamento marginali unitis. Partes tes- taceæ , accessoriæ , valvis alienæ, testam interdùm am- plificant. OrservarTions. Lorsqu'on a commencé à instituer des classes pour diviser les animaux, particulièrement ceux qui sont sans vertèbres, on a d’abord considéré nécessaire- ment les plus grandes généralités qui les distinguent; et nos premières coupes, quoique justement limitées par les caractères choisis pour les circonscrire, ont embrassé des plans d'organisation vrarment Aifféretité, C’est ainsi que, pour détérminer la classe des insectes, on n’a d’abord considéré, parmi les animaux sans vertèbres, que ceux qui ont des pattes articulées. Dès lors, les arachnides et les crustacés se trouvèrent rangés parmi les insectes. Linné porta même singulièrement loin la généralisation ; ; Carayant déterminé les insectes, comme je viens de le dire, tous les autres animaux sans “Mure ris el privés de pattes ee furent considérés, par lui, comme ne formant qu’une seule classe, celle des vers : classe énorme, qu’il partagea en cinq sections : les intestinaux, les mollusques, les tes- tacés , les lithophytes et les HobbhE 448) Comme section des vers, les mollusques de Linné embrassaient effectivement de vrais mollusques, toutes les radiaires, des annelides, des cirrhipèdes ; tandis que d’autres vrais mollusques en étaient séparés , parce qu ’ils ont une coques Cette mau- vaise détermination est encore celle qu’on trouve dans le Systema naturæ. FY CONCHIFÉRES. 3 Trouvant cet ordre de choses établi, j’en commencçai le changement dans mon premier cours au Muséum ; je plaçai les mollusques avant les insectes, après en avoir écarté les radiaires et les polypes ; et, peu d’années après, profitant des observations anatomiques de M. Cuvier, pour les caractériser convenablement , les mollusques 2 rent nettement distingués, parmi fe autres animaux sans. vertèbres, comme étant les seuls qui sont à la fois inarticulés, doués d’un système de circulation et d’un système nerveux dépourvu de cordon médullaire gan- glionné dans sa longueur. De cette détermination, résulta une rectification qui parut suffire, parce que les animaux qu'elle associait, tenaient LA EE les uns aux autres par des rapports au moins très généraux. Cependant, le caractère choisi pour déterminer les mollusques, porte encore sur une généralité si grande, qu’elle embrasse deux plans d’ organisation tout-à-fait dif- férents ; car celui des conchifères, dont je vais parler, n’est iénelt pas le même que celui des vrais moilusques. Jusques-là , je m'étais borné à les distinguer comme un ordre parmi les mollusques; mais considérant enfin les particularités importantes de l’organisation de ces ani- maux , je les en séparai eutièrement dans mon cours de 1816, et les présentai, comme classe particulière, sous la dénomination que je conserve ici. (x) l (x) I n’y a qu’un très petit nombre de zoologistes qui aient admis la séparation établie ici par Lamarck, entre les conchifères ct les mollusques. Sans revenir à l’opi- nion de Linné, sans adopter celle de Cuvier qui nous semble moins heureuse, nous pensons que le grand type des animaux iaéfsdués, doit constituer une des grandes classes du règne animal, et qu’il peut être ensuite diviséen deux embranchements dont la jonction se fait a l’aide de quelques genres réellement intermédiaires. Ces genres ne furent pas assez complètement connus de Lämarck pour qu’il en appréciât bien la valeur : il est à présumer qu’il serait revenu à sa première opinion, s’il avait pu exami. ner les animaux dont il s’agit, 1* A HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Cette coupe était déjà exposée comme classe, par M. Cuvier , sous la dénomination d’acéphales ou de mol- lusques Le ; dénomination subordonnée que je ne pus adopter, parce qu’elle est contraire aux principes convenables et de tout temps admis, sur la manière de diviser les productions de la nature. ‘ En effet, ce savant n’attache plus au mot classe, l’idée qu'on en avait eue pénéralement avant et depuis Linné, celle de réunir toutes les races d’un groupe naturel sous une dénomination générale et commune; puisque mainte- nant le groupe d'animaux auxquels il donne le nom com- mun de mollusques, est divisé, par lui, en six classes, qui ne sont que des coupes secondaires. Aussi ses acépha- les se trouvent-ils être la quatrième division de ses mol- lusques (Cuvier, Règne animal, Paris 1817, vol. 2, p. 453). Lorsqu'on ne veut pas bouleverser tout ce qui a été fait en histoire naturelle, ni détruire l’ordre si simple, établi dans la mauière de subordonner les divisions, on ne forme point des classes dans une classe. Si quelqu’un avait la fantaisie de donner le nom de classe à chacun des ordres des insectes, et conservait néanmoins le nom d’in- sectes aux animaux de toutes ces coupes , je dirais que, dans le fait, les insectes seraient encore une véritable classe pour lui; et je pense la même chose des mollusques de M. Cuvier. Pour moi les conchifères sont 1out-à-fait ctrangers aux mollusques. Ces animaux, véritablement particuliers, n’ont effecti- vement point de tête distincte, jamais d’ycux , jamais de vrais tentacules. Leur bouche, toujours cachée sous le manteau , entre les points de réunion de ses deux lobes, n’offre ni trompe, ni mächoires, ni dents cornées : 6p un mot, aucune partie dure, et ne parait propre qu’à don- ner entrée aux aliments, js l'organe de la digestion. Cette bouche, qui n’est que l’orifice d’un œsophage court, est assez grande, et présente quatre feuillets minces , triangulaires, qui paraissent tenir lieu de lèvres, mais qui ne sont point des tentacules. (1) ne RER UNE (1) Ces quatre feuillets sont trop constants pour qu'ils” CONCHIFÈRES. 5 Ces mêmes animaux ont un cœur placé vers le dos ; des vaisseaux artéricls et des vaisseaux veineux; par consé- queni, la circulation en eux est complétement établie. Néanmoins leur cœur est petit, caché, plus difficile à apercevoir que celui des mollusques. (1) Il n’y a pas de doute que les animaux dont il s’agit, n'aient réellemeut un cerveau , et qu’ils ne jouissent du sentiment. Mais ce cerveau, qui paraît ici très imparfait, est dans sa nature essentieilement unique cet indivisé; ce qui est évident pour ceux qui se sont fait une juste idée de sa fonction. Cependant M. Cuvicr le dit formé de deux ganglions séparés, savoir, un sur la bouche et un autre vers la partie opposée; ajoutant que ces deux ganrlions sont réunis par deux cordons nerveux qui embrassent un grand espace { Anat. comp. Paris, an vin, vol. 2. p.309). Il me paraît probable qu’un seul de ces ganglions, celui qui est au- dessus de la bouche , est le véritable cerveau, et qu’il con- tient le foyer ou centre de rapport pour les sensations. Si ce cerveau est si peu développé, c’est qu’en effet, dans les animaux dont il est question, le sentiment est encore très obscur , ce que l’observation d’une ht d’une mou- le, etc., atteste suffisamment. Au reste, il n’y a dans ces Mau , non plus que dans tous ceux de la série à la- quelle ils appartiennent , ui cordon médullaire ganglion- né, ni moelle épinière. (2) ne soient sans usage ; leur surface interne est striée ou folia- ceé, et ils reçoivent de nombreux filets nerveux. Il est très probable qu’ils goûtent les matières alimentaires: on leur donne le om de palpes labiales; elles se distinguent bien des lèvres dont elles sont cependant la continuation. (1) Le cœur dans le plus grand nombre de ces animaux est symétrique : le ventricule placé sur la ligne dorsale et médiane, correspond au bord cardinal de la coquille : il embrasse si complétement le rectum, que cet intestin sem- ble passer à travers. (2) En conservant les définitions rigoureuses, exactes des anatomistes, on reconnaitra facilement que les mollusques 6 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Tous les conchifères paraissent privés de sens particu- liers , et réduits à très peu près au sens général du toucher. fans beaucoup d’entre eux néanmoins , ce sens paraît $e particulariser dans les filets tentaculaires qui bordent les lobes du manteau, ou seulement certains endreits de leur bord. Ces filets tentaculaires, qui paraissent très sensibles, qui sont au moins très-irritables , sont nombreux en géné- ral, courts, très-fins, et s’agitent quelquefois avec une ‘vitesse extrême. Il résulte toujours de cette réduction des sens à un seul, que les conchifères sont inférieurs en perfectionne- ment et en facultés aux vrais mollusques ; mais ils sont les seuls qui s’en rapprochent par leurs rapports géné- Taux. Les conchifères semblent aussi avoit certains rapports avec les tuniciers, et néanmoins ils en sont éminemment distingués par leurs caractères, par le plan même de leur organisation. J’ose dire plus, les conchifères sont moins rapprochés des tuniciers qu’on ne l'a pensé; car, outre leur forme tout-à-fait particulière, la nature et la situa- tion de.leur organe respiratuire, n’offrent rien d’ analogue ni de comparable dans les tuniciers ; et, quelque faible que soit le sentiment en eux, on ne Hu douter qu’ils en jouissent, tandis qu’il est plus que probable que les tuniciers en sont privés. * Tous les conchifères $e reproduisent sans accouplement et paraissent être hermaphrodites. Sans doute ils se suffi- sent à eux-mêmes, ou bien ils se fécondent les uns les autres par la voie du fluide environnant qui sert de véhi- cule aux matières fécondantes. Leur corps, enveloppé dans un ample manteau , n’a pu 'RTERCTEERS ni aucun autre animal inver tébré, n’ont de cerveau ; mais seulement des ganglions ARR RE disposés. fans un certain nombre de ces animaux, quelques ganglions rappro- chés à la partie antérieure du corps, servent probablement de centre de sensation, sans cependant remplacer un véri- table cerveau et en remplir les fonctions. CONCHIFÈRES. L] développer sa tête, ct des yeux, nécessairement sans usage, n’ont pu s’y former. L’ample manteau de ces con- chifères nous offre quelques particularités remarquables j qui caractérisent certaines familles de ces animaux. Tantôt il est ouvert par-devant , et offre deux grands lobes bien séparés, et tantôt il l’est seulement aux deux extrémités , imitant un fourreau cylindracé, ouvert aux deux bouts, Ce même manteau fournit, dans plusieurs familles, des - replis prolorgés , conformés en tubes, plus ou moins sail- lants au-dehors, et auxquels on a donné le nom de trachées où de siphons. De ces tachées, qui sont au nombre de deux , l’une conduit l’eau aüx branchiés et à la bouche de Lhbniat | l’autre lui sert pour ses déjections. Les conéhiféres ont un foie volumineux, qui embrasse l’estomac et une grande partie du canal alimentaire. En général, on peut dire que le système des partiés pires semblables est presque aussi marqué à l’intérieur qu’à l'extérieur, dans ces animaux. Leurs bshichies sont externes: élles paraissent plus particulièrement telles dans ceux qui ont le manteau ou- vert par-devant; car étant placées au-dehers, sous le manteau , ou peut les observer sans détruire suce partie de l'añinäl ; en soulevant les lobes qui les recouvrent, Ces brauchies sont opposées, plus psvandes que celles des mollusques, et offrent , dans leur situation et leur forme , des caractères qui leur sont particuliers. Ce sont de grands feuillets vasculeux , ordinairement taillés en crois: sant, placés de chaque côté sous le manteau, et qui re: couvrent Île ventre de l'animal, sur les côtés duquel ils sont le plus souvent attachés deux à deux. Ces feuillets, dont souvent la largeur épale presque celle du corps, sont formés par un tissu de petits vaisseaux repliés, serrés lés uns contre les autres, et disposés à à-peu-près comme des tuyaux d’orgue. Tous les conchifères sont des animaux testacés. Îls sont revêtus dgnc enveloppe solide ; qui est toujours formée de deux pièces, soit uniques , soit principales. Ces pièces sont opposées l’une à l’autre, et constituent la pt oi tout-a-fait particulière de ces animaux. 8 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Ainsi, la coquille des conchifères est essentiellement bivalve. Elle est composée de deux pièces opposées , pres- que toujours jointes ensemble, près de leur base, par un ligament coriace, un peu corné, qui, par son élasticité, tend sans cesse à faire ouvrir les valves. Le point d’union des’ deux valves a lieu sur une partie de ieur bord, repré- sente une charnière, et le plus souvent se trouve, en outre, affermi par Le dents ou protubéramies testacées qui sont à cette charnière. Les deux valves d’un conchifère sont tantôt inégales entre elles : elles forment alors une coquille dite znequi- valve ; et tantôt , au contraire, ces valves se ressemblent entièrement par leur forme générale et leur grandeur : on dit, dans ce second cas, que la coquille est équivalve. Parmi les coquilles équivalves , on en trouve qui, lors- que les deux valves sont fermées , offrent néanmoins, vers leurs extrémités latérales, une ouverture ou un bâäille- ment plus ou moins considérable. Dans celles où le bäille- ment est considérable , on a observé que l’animal a presque toujours le manteau as par-devant. La coquille des conchifères est si US aux ani- maux de cette classe, que, lorsqu'on en observe une dont l’animal n’est pas connu et de quelque pays qu’elle nous soit apportée, on peut toujours déterminer, en la voyant, non-seulement la elasse à laquelle appartient l’animal qui l’a formée, mais même quelle est celle des principales familles de cette classe à laquelle cet animal doit être rapporté. Le ligament des valves est tantôt extérieur et tantôt in- térieur. Dans les deux cas, il sert non-seulement à con- tenir les valves ; mais en outre à les entr’ouvrir, Lorsque ce ligament est extérieur , si la coquille est fermée, il est alors tendu. Dans ce cas , si le muscle qui tient les valves fermées se relâche, l’élasticité seule du ligament suffit pour les ouvrir, Lorsqu’au contraire le ligament est in- térieur , il se trouve comprimé tant que la coquille est fer- mée ; mais dès que le muscle qui tient les valves fermées se relâche; l’élasticité du ligament comprimé suffit encore pour ouvrir ces valves. DEA | CONCHIFERES. 9 Les conchifères. ne rampent jamais sur un disque xen- tral, comme beaucoup de mollusques (3); mais, parmi eux , il yen a qui possèdent un corps musculeux, con- tractile, souvent comprimé et lamelliforme, que l'animal fait sortir et rentrer à sou gré. Ce corps leur sert à se dé- placer avec leur coquille, quelquefois à exécuter une espèce de saut (2), quelquefois eucore à attacher des fils tendineux, pour se fixer aux corps marins. Comme leurs moyens de mouvement 5e trouvent à peu près réduits à ceux de leurs muscles d’attache et de leur manteau musculeux, ces deux sortes de parties ont obtenu chez eux un grand développement. L’épaisseur du muscle qui attache l’huître à sa coquille, et l’am- pleur du manteau de tous les conchifères, sont assez con- nues. Considérons d’abord les muscles qui attachent ces animaux à leurs coquille, parce qu’ils fournissent des caractères utiles à employer dans la détermiration des rapports. Il y a des conchifères qui, comme l’huître, n’ont qu’un seul muscle qui leur traverse en quelque sorte le corps , pour s'attacher aux valves de la coquille , ce. qu’Adanson a observé. | D’autres en ont deux, tels que les vénus, les tellines, etc. ; et ces muscles, écartés entre eux, traversent les deux extrémités du corps de l’animal, pour s’attacher aux ex- trémités latérales de la coquille. IL y en a même parmi ces derniers, comme dans les mulettes , les anodontes, qui semblent se diviser et paraissent avoir trois ou quatre muscles d’attache. (3) (1) I paraît cependant qu’il existe quelques exceptions : à en croire quelques observateurs les nucules auraient un pied propre à ramper: nous n’avens pu jusqu’à présent vérifier le fait. (2) D'ou vient la dénomination de HMolusca subsilientia que le célèbre anatomiste Poli a donné à toute cette classe des conchifcres de Lamarck. (3) Il est nécessaire d’observer que tous Jes mollusques 10 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Ces muscles ont ordinairement beaucoup d'épaisséur. Ils sont composés de fibres droites, vérticales , et, à l’en- droit où ils s'unissent à la coquille, ils acquicrent une dureté remarquable. Leur usage est de fermer les valves en se contractant ; lorsqu'ils se relâchent, le ligamént de ces valves suffit, par son élasticité, pour les ouvrir. Pendant la vie de l’animal, ces muscles changent réël- lement de place, sans cesser un instant d’attacher l’ani- mal à sa coquiile. [ls s’oblitèrent, se dessèchent et se détachent insensiblement et successivement d’un côté, tandis qu’ils s’accroissent ou se multiplient de l’autre côté, par l’addition de nouvelles fibres, de manière à garder toujours la même position, relativement aux pat- ties de la coquille à mesure qu’elle accroît son volume. Lorsque l’animal est enlevé, ces muscles d’attache lais- sent, sur la face interne de la coquille, des impressions qui font connaître leur situation, leur nombre ét les dé- placements qu’ils ont éprouvés. ) Dans les conchifères , l'animal n’a jamais de coquille , e conchiferes, ne se rangent pas toujours facilement daus ces deux catégories. On conteste encore si certains genres sont monomyaires ou dimvyaires: on remarque, en effet, que le muscle antérieur diminue successivement de volume ; de- vient rudimentaire dans les moules , les modioles, etc. et finit par disparaitre entièrement. Cette disparition par dégrés insensibles de l’un des muscles, rend difficile Ja séparation des deux ordres, et ôte beaucoup de la valeur attribuée par Lamarck à ce caractère; cependant il peut être utilement conservé, en l’appuyant sur d’autres caractères tirés de l’organisation des animaux envisagée d’une ma- nière plus profonde. (1) Ce nn est des plus remarquables dans cer- taines coquilles; c’est ainsi que dans les grandes huîtres, par exemple, l’animal s’est ayancé dans sa COQUE de sept à huit pouces, depuis son jeune âge jusqu’à l'instant de la mort : l’examen attentif de l’une de ces coquilles en apprendra plus à cet égard que toutes lés descriptions. GONCHIFÈRES. | 11 ni de parties dures à l’intérieur. Son corps est toujours molasse, toujours enveloppé, souvent ovale, plus ou moins comprimé, et sa bouche est ordinairement située vers Ja partie la plus basse de la coquille, au côté gauche de sa charnière. Tous les conchifères sont aquatiques : aucun ne saurait vivre habituellement à l’air libre, comme beaucoup de mollusques. Quelques races vivent dans les eaux douces ; toutes les autres vivent dans les eaux marines. La plu- part sont libres, d’autres sont fixées sur les corps marins par leur coquille, et d’autres encore s’y attachent par des filaments cornés, auxquels on a donné le nom de byssus. Comme la coguille n’est pas le propre d'animaux d’une seule classe ; que beaucoup de mollusques, d’annelides et tous les cirrhipèdes en sont munis; que d’ailleurs, je suis obligé, par mon plan, de me resserrer considérablement dans cet ouvrage, je n’en ferai pas ici l'exposition , non plus qu’en traitant des mollusques. Je renvoie, pour tout ce qui concerne la coquille , aux articles conchifères , con- chyliologie et coquille , que.j’ai publiés dans le Diction- naire d'Histoire Naturelle, édition dernière de Deter- ville (1). Maintenant que nous savons que les conchiferes appar- tiennent à la branche des animaux inarticulés ; qu’ils sont eu quelque sorte intermédiaires entre les mollusques et les tuniciers, quoique très différents des uns et des autres; qu'ils ne se lient point aux cirrhipèdes, malgré les appa- rences de rapports qu’offrent des brachiopodes et les cirrhipèdes pédonculés; enfin, que les conchifères sont (1) Nous devous prévenir que Lamarck, à l’exemple de Linné et de Bruguière, place la coquille renversée pour en déterminer les parties, ce qui n’est pas ra- tionnel : la manière de M. de Blainville doit être préfé- rée. Ce savant zoologiste en effet détermine les parties de la coquille d’après la position que lui donne l'animal marchant devant l’observateur. TAU 12 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. les seuls qui offrent généralement une coquille bivalve, presque toujours articulée en charnière, nous allons faire l'exposition de ceux de leurs genres qui nous sont cou- nus, ainsi que des principales espèces qui appartiennent a ces genres , sans les décrire. Nous divisons cette classe en dix-neuf familles, que nous partageons eu deux ordres, de la manière suivante. DIVISION DES CONCHIFÈRES. Onpre 1”. Conchifères dimyaires. Ils ont au moins deux muscles d’attache. Leur co- quilie offre intérieurement deux impressions muscu- laires séparées et latérales. (1) Coquille régulière , le plus souvent équivalve. (a) Coquille en général béante aux extrémités latérales , ses val- ves étant rapprochées. (*) Conchifères crassipèdes. Leur manteau a ses lohes réunis par-devant, entièrement ou en partie ; leur pied est épais, postérieur ; le bâillement de leur coquille est toujours remar- quable , souvent considérable. Les Tubicolées. Les Pholadaires. Les Solénacées. Les Myaires. (**) Conchifères ténuipèdes. Leur manteau n'a plus ou presque plus ses lobes réunis par-devant; leur pied est petit, comprimé; le bäillement de leur coquille est souvent peu considérable. (+) Ligament intérieur, avec ou sans complication de ligament externe. Les Mactracées. Les Corbulées. (++) Ligament uniquement extérieur. Les Lithophages. Les Nymphacées. CONCHIFÈRES, 13 (b) Coquille close aux extrémités latérales , lorsque les valves sont fermées. Conchifères lamellipèdes. Leur pied est aplati, lamelliforme, non postérieur. Les Conques. Les Cardiacées. Les Arcacées. Les Nayades. (2) Coquille irrégulière, toujours inéquivalve. Les Camacées. ORDRE Il. Conchifères monomyaires. Ils n’ont qu’un muscle d'attache. Leur coquille offre intérieurement une seule impression musculaire subcentrale. * (1) Coquille transverse et équivalve. Les Bénitiers. (2) Coquille, soit longitudinale , soit inéquivalve. (a) Ligament marginal, alongé sur le bord , sublinéaire. Les Mytilacées, Les Malléacées. _(b) Ligament resserré dans un espace court sous les crochets, toujours connu et point conformé en tube. Les Pectinides. Les Ostracées. (c) Ligament, soit inconnu , soit formant un tube tendineux sous la coquille. | Les Rudistes, Les Brachiopodes (1). (1) Cette distribution méthodique des conchifères, pro- 14 HISTOIRE DES MOLLUSQUES:« ORDRE PREMIER. CONCHIFÈRES DIMYAIRES. Leur coquille offre intérieurement deux impressions musculaires séparées et latérales. Cet ordre embrasse la principale et la plus grande portion des conchifères, et comprend des animaux testacés, attachés à leur coquille par deux muscles au moins, qui sont fort écartés, et s’insèrent vers îes extrémités latérales des valves. Lorsque l’animal n’est plus dans sa coquiile , ces muscles laissent à l’intérieur des valves, des impressions plus ou moins marquées, posée par Lamarck depuis bientôt seize années, ne peut plus être adoptée sans modifications. De nombreuses ob- servations ont été faites; des génres nouveaux sont con- nus; des genres établis d’après la coquille seule doivent être supprimés depuis que les animaux ont été étudiés avec plus de soin. La même étude des animaux a conduit à perfectionner les rapports généraux des familles et des genres, de sorte que tout en admettant les principes gé- 2éraux qui ont guidé Lamarck, et en y apportant les per- fectionnements que l’état de la science exige, la méthode devra subir des changements assez considérables. Nous ne pouvons ici faire l’histoire de ces perfectionnemens, mais on en Sentira l’importance à mesure que l’on pren- dra connaissance des annotations que nous mettons à cha- cune des grandes divisions de ia méthode, CONCHIFÈRES. 15 qui font reconnaître leurs points d'attache et l’ordre de la coquille. Je rapporte à cet ordre treize familles toutes assez distinctes, auxquelles appartiennent les plus belles co- quilles bivalves connues. Sauf la deérnièré de ces fa- milies, toutes les autres offrent des coquilles régulières dont les valves sont parfaitement égales et semblables entre elles. Pour en faciliter l’étude, je partage les conchifères dimyaires ou à deux muscles, en quatre sections; sayoir : °° SECTION. Conchifères crassipèdes. II Secrron. Conchifères téruipèdes. - lite Section. Conchifères lamellipèdes. IV: SEecrion. Conchifères ambigus, ou les Cama- cées (1). fD Nous avons vu dans une note précédente, qu’il était difficile de séparer nettement les dimyaires des mono- myaires , et qu’il ne fallait pas s’en rapporter seulement à la présence bien évidente des deux impressions muscu. lairés sur la coquille; les doutes sur certains genres sont lévés par l’examen dn système nerveux; il est dans toutes ses parties parfaitement symétrique dans les dimyaires, même dans les dimyaires irréguliers ; il n’est pas complé: tement symétrique dans les vrais monomyaires. C’est d’a- près ces considérations, que nous avons cru nécessaire d'introduire la famille des tridacnées dans l’ordre des di- myaires. Les quatre sections que Lamarck établit dans ce grou- pe d’après la forme du pied, sont peu naturelles et fort diffi- ciles à circonscrire, parce que l'organe locomoteur est un des plus variables et celui dont les variations, quant à la forme, ont le moins d'influence sur le reste de l’orga- nisaiion, 16 __ HISTOIRE DES MOLLUSQUES. CONCHIFÈRES CRASSIPÉDES. Leur manteau est entièrement ou en partie fermé par devant ; leur pied est épais, postérieur ; ; leur coquille fermée est bdillante par les côtés. Par les rapports qui semblent les lier entre eux , les conchifères crassipèdes me paraissent constituer une coupe assez naturelle, dont je forme la première section des dimyaires. Ces animaux ne se déplacent point ou presque point, quoiqu’ils ne soient pas fixés; ils vivent habituellement dans le même lieu ou ils se sont enfon- cés, les uns dans la pierre ou dans le bois qu’ils ont percé, les autres dans le sable. Ceux qui ont été obser- vés oat les deux lobes du manteau plus ou moins com- plétement réunis par-devant. Les deux siphons qui sont saillanis à l'opposé du pied, sont réunis dans ceux que l’on connaît, sous une enveloppe commune que fournit le manteau. | Dans ceux encore dont on connaît le pied, il est épais, gros ou petit, subcylindrique , plus générale- ment postérieur et plus propre à des mouvements ver- ticaux ou en avant de la coquille , qu’à ceux de trans- lation ou de locomotion ordinaires. Ce pied ne présente point un corps aplati sur les côtés en forme de lame, comme dans les conchifères ténuipèdes et lamellipèdes, où il sort par l’ouverture des valves pour se fixer sur les corps marins, afin de déplacer la coquille en se contractant. Je diviseces conchifères en quatre familles, de la manière suivante. 4 CONCHIFTERES, 1” DIVISION DES CONCHIFÈRES CRASSIPÉDES. (1) Gogpille,, soit contenue dans un fourreau tubuleux distinct de ses vaives, soit entièrement ou en partie incrustée dans la par oi de ce foarrcau, soit saillante au dehors. Les Tubicolées. (2) Coquille sans fourreau tubuleux. | (a) Ligament extérieur, (*) Coquille, soit munie de pièces accessoires, étrangères à ses valves, soit très bâillante antérieurement. Les Pholadaires. (**) Coquille sans pièces accessoires, et bâillante seulement aux extrémités latérales. Les Solénacées. - (b) Ligament intérieur. Les CAE LES TUPBICOLÉES. Coquille , soit contenue dans un fourreau testacé, dis- tinct de ses valves, soit incrustée, entièrement ou en partie, dans la paroi de ce fourreau , soit saillante en dehors. D’après la manière dont la nature procède dans ses productions, l’on doit toujours trouver à l'entrée, comme à la fin de chaque classe, des objets plus diffé- rents , et en quelque sorte plus singuliers que ceux qui forment la masse principale de la classe même: et ici, comme dans les autres classes que nous avons établies, ces différences sont très marquées, puisque nous com- mençons nos conchifères par les arrosoirs, et que nous Tour v. 2 / 18 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. les terminons par la lingule, dernier genre des bra- chiopodes. Les tubicolées, dont il s’agit ici, sont assurément des conchifères, mais d’unesingularité si grande, que cer- taines d’entre elles ont été rapportées à d’autres classes par des naturalistes modernes, quoique très éclairés. 11 - est en effet bien singulier de trouver une coquille bi- valve enfermée dans un tube testacé, et bien plus sin- gulier encore, de la voir incrustée dans la paroi de ce tube concourant à compléter cette paroi. La singularité des tubicolées , ainsi que celle des pho- lades, a fait méconnaître ce que les coquilles qui y appartiennent ont réellement d’essentiel; savoir : deux valves semblables, égales, régulières et articulées en charnière. Comme parmi Îes coquilles des tubicolées, il y en a qui ont des pièces accessoires , étrangères à leurs valves, ainsi qu’on en voit dans les pholades, on les a prises pour des coquilles multivalves ; c qui a donné lieu à des associations bizarres, comme nous le montrerons en traitant des pholadaires. Ici , les doutes, relativement aux rapports classiques des tubicolées, et à ceux qu’elles ont avec Îles phola- daires, sont évidemment levés par les caractères de transition qui lient les arrosoirsaux clavagelles , celles: ci aux fistulanes, et bientôt ensuite aux tarets qui, eux-mêmes, tiennent aux pholades. Les coquillages de cette famille sont térébrants, s’en- foncent dans la pierre, dans le bois, et même dans les coquilles à test épais; quelques-uns cependant restent dans le sable. Voici les six genres que nous rapportons à cette famiile (2). (1) La famille des tubicolées, proposée depuis long-temps par Lamarck, est une preuve de la sagaeité profonde de ce savant z0ologiste : il sut deviner avec une grande justesse, ARROSOIR. 19 ARROSOIR. (Aspergillum.) r Fourreau tubuleux, testacé, se rétrécissant insensi- blement vers sa partie antérieure, où il est ouvert, et grossissant en massue vers l’ aulre extrémité. La massue ayant, d’an côté, deux valves i incrustées dans sa paroi. Disque terminal de la massue convexe, percé de trous épars , subtubuleux , ayant une fissure au centre. Animal inconnu. 4 agina tubulosa , testacea, antice sensim atienuala, apice pervia, versùs alieram extremitatem in clavam ampliata : clavé uno latere , valvis duabus in pariete incrustatis. Clayæ discus terminalis convexus 3 for ami nibus sparsis subtubulosis instructus, centro fissurd notalus. Animal ignotum (1). Osseryarions. L’arrosoir, connu depuis long-temps dans les collections, toujours assez rare et recherché , est sans dans un temps où iisétaient rejetés, les rapports quilient in- contestablement les différents genres de cette famille. Il nous à paru possible, depuis long-temps, de l’améliorer en la simplifiant. Les genres arrosoir, clavagelle, fistulane, doivent la former à eux seuls, tandis ie les trois autres genres cloisonnaire, trédine et taret, ont la plus grande analogie avec les Hulade par flute des caractères ; les coquilles sont de formes analogues ; elles ont un 4 pendice dans les crochets, ce qui se voit aussi dans les pholades ; elles n’ont point de véritable ligament. Ces trois derniers genres passent donc dans Ja familles des pholadaires. (1) M. Ruppel a rapporté un animal de ce genre; c’est celui de l’aspergillum vaginiferum, qui vit dans la mer rouge ; il paraît qu’il a Pnitl d’analopie avec celui des | pholades. 2* 20 HISTOIRE DÉS MOLLUSOUES. contredit le fourreau testacé d’un conchifère, mais des plus some Il constitue un genre remarquable, quia, jus- qu’à présent, fort embarrasséles naturalistes pour le classer et assigner son véritable rang parmi les animaux testacés. Linne le rangeait parmi les serpules, c’est-à-dire, parmi les annelides testacées, et j'ai été moi-même fort indécis à cet égard, le considérant néanmoins comme PRO PEER à la classe des mollusques. Depuis, j'ai enfin reconnu que ce genre est très voisin des fistulanes, et que sa coquille, véritablement bivalve et équivalve, existe toujours, mais se trouve adhérente au fourreau, complétant , par ses deux valves ouvertes et enchâssées, une partie du tube qui contient l'animal. Le genre qui EUX n'’offrant plus qu’une valve enchâssée dans la paroi du fourreau, fournit une preuve en faveur du rapport attribué à rs ER C’est sans doute par erreur qu’on a dit et représenté larrosoir, comme étant fixé sur les rochers, par son extré- mité la plus petite. Il est nécessairement ouvert à cette ex- trémité, comme les clavagelles et les fistulanes, et ne doit pas être plus fixé que ces coquillages. ESPECES (1). Arrosoir de Java. Aspergillum Javanum. Lamk. A, vagind lævi; disco postico , fimbrio , radiato , cireumdato. Serpula penis. Tin. Syst. nat. p. 1267. | * Schroter Einl. in Conch. t. 2. pag. 554, n° 16. * Ramph. amb. tab. 41. fig. 7. tel (1) Voulant ajouter quelques espèces intéressantes a celles de Lamarck , nous les indiquerons par ce signe +. Plusieurs ouvrages importants ayant été publiés de- puis celui-ci, tant en France qu’en Allemagne et en Angle- terre, nous ajouterons à la synonymie l’indication des meilleures figures. Ces additions seront indiquées par ce signe +: ARROSOIR. 1 * Valentyn. Amb. t. 10. fig. 89. Gualt. Conch. tab. 10. fig. M. Martin. Conch. 1.t. 1. fig. 7. * Penicillus Javanus. Brug. Encyc. méth. p. 128. $yno, ple- risque exclusis. * Serpula aquaria. Dilwin. Cat. t. 2. p. 1083. n° 35. * S, Brookes intr. to the stud. of Conch. pl. 9. fig. 130. * Blainv. Malac. pl. 8r. fig. 2. * _Aspergillum sparsum. Sow. Gencra of Shells. n° 25. fig. 3. 4.5. Habite l'Océan des grandes Indes, Mus. n. Mon cabinet. . Arrosoir à ads Aspergillum vaginiferum. pe avr A, vaginé longissim@, subarticulat&, ad articulos vaginis Jfoliaceis auctd ; fimbria disci postici brevissimd. An phallus testaceus marinus ? List, Conch. t. 548. f. 3. " Savigny. Grand ouvrage d'Égypte. Part. d’hist.nat. PI. fig. gr à 99. * Desh. Eucycl. méth, vers. t. 2. pag. 52. n. 1. Sow. Gener. of Shells. n. 27. fig. 1. 2. Habite la mer Rouge. Mon cabinet. M. Savigny en a receuilli de grandes portions de la partie antérieure du tube. Il doit avoir plusieurs pieds de longueur. Le dernier article posté- rieur que je possède est long de 22 centimètres. 3. Arrosoir de la Nouvelle Zélande. Aspergillum No- væ Zelandie. Lamk. A. vaginé nudä, postice clavata ; clavæ disco terminal parvo, Jfimbrii destituto. Favan. Conch. pl. 70. fig. E. Habite la Nouvelle Zélande. Espèce très rare, moins grande et plus en massue que les prétAenes Son disque postérieur est aussi poreux, mais nest plus entouré par une fraise rayonnante. | 4. Arroscir agglutinant. Aspergillum agglutinans. Lamk. R À. vaginä varié curvd, subclavald, corpora aliena agglutinante; clavæ disco nudo , tubulis distinctis echinato. Desh. Encycl. métlr vers, L. 2. pag. 73. n.° 2. Mus, n.° 23 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Habite les mers de la Nouvelle Hollande. Péron et Lesueur. Plus grêle et à massue moins grosse que dans Péspèce pré- cédente, son disque postérieur est aussi sans fraise rayon- nänte, mais ce disque , au lieu d’être simplement percé de pores , offre des tubes saillants, séparés, inégaux, et une fissure au centre. Partout au dehors, à l'exception du dis- que, ce tuyau testacé est recouvert de fragments de sable , de coquilles et de madrépores. Longueur, 92 millimètres ; ‘ mais ce tuyau n’est pas entier. + 5. Arrosoir de Leognan. Æspersillum Leognanum . Hoœning. A. vaginä subclavatä ; corpora aliena agglutinante; disco tu- bulis frequentibus echinato, etiam corpora aliena agglutinante, Jimbrid et fissur& destituto. Hoœning. Descr. d’une arr. foss. fig. 1, 2. Desh. Encycl., méth. vers. t. 2, pag. 74, n 3. CLAVAGELLE. (Clavagella. ) Fourreau tubuleux, testacé , atténué et ouvert anté- rieurément , et terminé en arrière par! une massuüe ovale, OL comprime hérissée de tubes spiniformés. Massue offrant d’un côté une valve découverte enchâssée dans sa paroi; l’autre valve libre dans le fourreau. Vagina tubulosa, ktabed ; anticè attenuata et äperta, posticè in clavam ovätam, subcompressam , tubulis 5 piniformibus echinatam terminata : clavé hinc valvam detectam in pariete fixam prodiente ; altera in tubo libera. Orservarions. Les clavagelles sont évidemment moyen- nes , par leurs rapports, entre les arrosoirs ét les fistula- nes. Dans lesarrosoirs, les deux valves della coquille sont ouvertes, fixées et enchäâssées dans la paroi de la partie postérieure du fourreau , et paraissent au-dehors ; dans les CLAVAGELLE. 23 clavagelles , une seule des deux valves est enchâssée dans la paroi du fourreau, et se montre aussi au-dehors, tandis que l’autre valve est libre dans l’intérieur du SA Fi enfin dans les fistuianes; aucune valve n’est fixée; la co- quille est tout-à-fait libre au fond du fourreau. Si la mas- suë des arrosôirs offre de petits tubes disposés en frange circulaire autour du disque postérieur ; la massue des Fos vagelles présente aussi de petits tubes saillants qui la rendent hérissée et comme épineuse , soit sûr un de ses côtés, sôit à son sommet; et ces petits tubes, ni les pores tubuleux du disque; ne se retrouvent plus EH les fistulanes. Par- tout, c’est là partie postérieur du fourreau qui est la plus DE et qui contient la coquille bivalve et équivalve, celle-ci n’enveloppaut que la partie postérièéure de lanimal, comme dans le taret; tandis que la partie antérieure dé fourreau va ibUjbtn en se réttécissant , et $é trouve ou- verte pour le passage des deux siphons de l’auimal. à * Le premier, nous ayons fait connaître une clavagelle qui établit bien plus intimement les rapports dece genre avec les arrosoirs. Dans la clavagella coronata, en effet, le tube est terminé par un disque, à la sb 00 dE quel naissent des tubulures dichotomes, distantes et beau- coup moins nombreuses que celles des arrosoirs ; le cen- tre du disque n'est point criblé de trous, mais il offre une fente qui descend vers les crochets des valves, en se bifürquant. Lamarck ne connut que des espèces fossiles de clavagel- les. M. Sowerby, dans son Genera , en décrit une vivante fort remarquable, dont le tube ai court et largement évasé. M. Rang, dans son Manuel de conchyliologie, en à indiqué uñe seconde espèce qui ; comme la première, vit énfoncée dâns l’epaisseur des corps sous-marins.] ESPÈCES. + 1. Clavagelle couronnée. Clavagella coronata. Désk: C. tubo recto, elongato, cluvato, spinis furcatis coronato; disco 24 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. minimo; valvé inclust subundulaté, ovaiä, alier& majore; _ cardine auguslo, subuni-dentato. #2: Desh. Desc. des Cod. foss. des env. de Paris. t. 1. p. 8. n° 1. pl. 3. fig. 9. 10. Idem. Encycl. méth. vers. t. 2, pag. 239. no 1 Sow. Min. conch. pl. 480. fig. 1. 2. 3. Rang et Desmoulins. Bull, de la Soc. d’hist. nat. de Bord. .t. 3. 5e livr. fig. 1-5. + 2, Glsvagell bacillaire. Clavagella bacillaris. Desh. C. tubo subrecto, elongato , angusto, postice vaginis foliaceis sœpe terminato, antice disco plano, fisso spinis dichotomis coronato; valvé liberé ovato-elongatd, tenuissimd,, depressé, margaritaced ; cardine edentulo. Desh. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 239. n° 2 3. Clavagelle hérissée. Clavagella echinata. Lamk. _ C. vaginæ clavé venitricos&, uno latere aculeis tubulosis undiquè echinat. Fistulana echinata. Annales du Mus. vol. 5. p. 429. no 3. et vol. 12. pl. 43. f£. 9. * Desh. Desc. des Coq. foss. t. 1. pag. 9. n° 2. pl. 1. fig. 7. 8.9. Habite... Fossile de Grignon. Cabinet de M. de Roissy. 4. Clavagelle à crête. Clavagella cristata QG). C. vaginæ clavä utroque latere muticd'; Jfimbriä vertuicali € tubulis spiniformibus distinctis cristam œmulante. Habite... Fossile de Grignon. Mon cabinet. (1) Ces deux espèces de clavagelles doivent être réunies en une seule ; elles ne différent que par la taille et par l’âge. La valve libre de cette clavagelle, ou de la tibiale, a été placée parmi les glycimères par Lamarck, sous le nom de glycimère nacrée. s FISTULANE. 29 5. Clavagelle tibiale. Clavagella tibialis. Lamk. à vaginæ clava muticd , subcompressä , Valvam testæ detec- tam hinc prodiente. Fistulana tibialis. Annales du Mus. vol 5. p. 428. n° 2. et vol. 12. pl. 43. f. 8. * Desh. Desc. des Coq. foss. t. 1. p. v1.n° 5. pl. 1. f. 6 et 10. | Habite. Fossile de Grignon. Cabinet de M. de France. Sa massue n’ayant plus de tubes spinuliformes , cette espèce fais le passage aux fistulanes. 6. Glavagelle de Brocchi. Clavagella Brocchii. Lamk. C. vaginä pyriformi; clavä hinc tubulis brevibus inæqualibus subprominulis asperati. Teredo echinata. Brocch.Conch. vol. 2. p. 270. t.15.f. 1. Habite. Fossile d'Italie. 4 7. Clavagelle ouverte. Clavagella aperta. Sow. C. vaginé abbreviaté, vale clavaté, postice latissimé apertd, aperturé vaginis foliaceis , undulosis , infundibuliformibus instructd ; testé valvis triangularibus hiantissimis, marga- ritaceis; valvd liberd, crassä, transversim rugosd. Sow. Gener. of Shells. n. 13. fig. 1. 2. 3. 4. Desh. Encycl. méth. vers. t. 2. pag. 240. n° 5. FISTULANE. ({ Fistulana.) Fourreau tubuleux , le plus souvent testacé, plus renflé et fermé postérieurement , alténué vers son ex- trémité antérieure ; ouvert à son sommet, contenant uue coquille libre et bivalve. Les vaives de la coquille égales et bâillantes lorsqu'elles sont fermées. Animal.... ayant, à sa partie antérieure, deux calamules cyathifères. 26 | HISTOIRE DES MOLLUSQUES. V'agina tubulosa, sæpiüs tesiacea, posticè türgidior etclausa; versüs extremitatem anticam atten uata , apice aperta, testam liberam bivalvem includens ; sai AE testæ æqualibus , in conjugationé hiantibus. Animal, : . . anticd parte calamulis duobus cyathi- Jeris instructa. OssErvarions. J’ai exposé, dans les Annales du Muséum, à l’article fistulane (vol. 7. p. 425); les difficultés [que j'avais rencontrées pour caractériser convenablement ce génre dé coquillage, parce que je prenais > comme tous les naturalistes, le fourreau tubuleux que renferme l’a- nimal et sa coquille, pour la coquille elle-même. Mais aper- _ cevañt enfin que le fourreau dont il s’agit est une pièce tout-à-fait étrangère à la coquille, je reconnus bientôt les rapports qui lient entre eux les divers pere de la fa- mille des tubicolées à celle dés phoiadaires; ÿ'exposai ces rapports dans mon cours de l’an X, tels qu’ils me pa- Yaissent encore actuellement, et j’én insérai; à l’article cité des Anüales, quelqués-unés ‘a pr:ncipalesconsidérations auxquelles je renvoie le lecteur. Les fistulanes , voisines des clavagelles et des arrosoirs, out leur coquille libre dans l’intérieur de leur fourreau, et aucune des valves de cette coquille ne se trouve plus enchâssée dans la paroi de ce tube, comme dans les deux genres précédents. Dans quelques-unes , le fourreau offre à l’intérieur, des cloisons commencées, en quart de voûte , et à lonvedtie antérieure, deux petits tubes non lits à au- dehors, et qui sout formés par une cioison longitudinale peu prolongée. Ces fistulanes indiqnent leur voisinage de notre genre clavagelle. On ne connaïssait aucune partie de l’animal des fistu- lanes, et l’on supposait seulement sa grande analogie avec celui du taret. Mais, d’après des observations fécéfhs ment communiquées par M. Lésueur, pendant Son voyagé en Amérique, nous sävous que l'animal. d'une fistulane qu’il a observée, quoique dans l’état sec; est muni, de deux calamules qui font saillie en avant, par la partie ou- FISTULANE. 27 verte du fourreau testacé qui le contient, c’est-à-dire, par l'extrémité grêle de ce fourreau.Ces calamules sont de longs appendices filiformes, fistuleux, calcaires, terminés cha- cun par cinq à huit godets- pe te etre semi-cornés ou calcaires, empilés les uns au-dessus des autres, et qui peuveut s’écarter, puisqu’ ils se séparent dans l’état sec. Ils font paraître la partie supérieure de chaque calamuie comme verticillée. (1). Ces appendices ou calamules , que M. Lésueur n’a ob- servés que sur une espèce , existent sans doute dans toutes les autres , avec les modifications qui tiennent aux diffé- rences spécifiques. Ce sont pour nous, les branchies ou plutôt les supports des branchies de l’animal. Ils sont ana- logues aux deux palmules observées par M. Cuvier, dans un taret. Ce ne sont point des bras articulés, analogues à ceux des cirrhipèdes, puisque leur pédicule filiforme; fistuleux et calcaire , est sans articülations; ce ne sont pas non plus les deux palettes pierreuses des tarets ici chan- gées , car la fistulane, munie des calamules citées, n’en à pas moins ces deux palettes : elles sont démi-circulaires, striées , avec une dent triangulaire. Il était nécessaire que , dans les fistulanes, les calamu- les (comme branchiales) fussent transportées vers l’extré- mité ouverte du fourreau testacé, puisque cé fourreau est fermé à l’autre extrémité. Mais dans les tarets, où le four- 22 ne ‘ # a) Cette observätion faite par M. Lesueur, ne S ‘applique pas à une fistulane , mais à un véritable tdret. Ce qui fait l'erreur de la ” FAR des conchyliologues, c'est qu’ils sup- posent gratuitement que tous les tarets vivent dans le bois; que leur tube n’est jamais libre, et toutefois qu’ils 44 servent un tube libre, ls Vattribuent aux Béncs. Une autre source de leur erreur provient de ce que l’on donne pour caractère aux tarets, d'avoir le tube ouvert aux deux extrémités : il n’en est rien cepen ant. Tous les tarets ferment leur tube du côté le plus élargi, lorsqu'ils ont pris tout leur accroissement. 320 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. reau calcaire est ouvert aux deux bouts, cette nécessité n’a point lieu. (1) | Les fistulanes vivent dans ie sable, dans le bois, dans les pierres et même dans l'épaisseur de quelques autres coquilles qu’elles savent percer. On prétend qu’il y en a dont l’animal, après avoir percé une coquille étrangère, ÿ vit sans autre fourreau que les parois du trou qu’il a creusé. Peut-être qu’alors son fourreau, très mince et ap- pliqué contre les parois du trou, n’a pu être remarqué. Les valves de certaines de ces coquilles ressemblent un peu à celles des modioles. | [Quoique Lamarck ait rendu je genre fistulane plus na- turel, il a laissé cependant plus d’une erreur qu’il est né- cessaire de rectifier. Nous avons observé depuis long- temps, que le genre gastrochène de Spengler, était le même que celui nommé fistulane par Lamarck, avec cette différence cependant, qdue:ce genre de Spengler était plus, naturel. Lamarck a conservé un genre gastrochène dans la famille des pholadaires, mais il ne peut être maintenu, et voici pourquoi : il existe certaines fistulanes (fistulana clava) qui se font un tube coinplet et toujours libre comme celui des arrosoirs; d’autres espèces vivent tantôt dans le sable, et se font un tube compiet; tantôt s’enfoncent dans l'épaisseur des corps sous-marins, et leur tube sert d’en- ELLE (à) Il est évident que Lamarck s'est complétement mé- pris en supposant que les calamuies, qu’il croit exister daus les fistulanes, sont destinées à porter les organes de la respiration ; cette erreur est rendue certaine par deux moyens : 1° c’est que les vraies fistulanes, quoique fermées d’un coté n’ont jamais de calamules ; 2° c’est que ces cala- mules appartiennent exclusivement aux tarets , et les tarets ont leurs branchies disposées comme dans tous les con- chiferes et non dépendantes de ces calamules. Il est donc certain que ces parties n’ont pas l’usage que Lamarck sup- pose ; elles sont destinées à clore l’entrée du tube, comme uue sorte d’opercule. FISTULANE, 3Q ‘duit à la cavité qu’elles habitent (/istulana ampullaria) ; enfin , il existe une troisième sorte de fistularnes: elles s’en- foncent toujours dans l’épaisseur desmadrépores,'des grosses coquilles ou des rochers calcaires tendres ; leur tube revêt la cavité qu’elles occupent : mais comme ce n’est qu’en brisant ces corps que l’on obtient les coquilles, des obser- vateurs peu attentifs ant cru qu’elles étaient dépourvues de tube, et c’est pour ces espèces incomplétement connues que Lamarck a conservé le genre gastrochène. Pour nous qui avons observé avec beaucoup de soin toutes les espèces des deux genres, et qui avons reconnu l'identité de leurs caractères génériques, quelle que soit leur manière de vivre dans un tube libre ou inclus, nous croyons que l’un des deux genres doit être supprimé. À ces observations générales , nous en ajouterons quel- ques autres relatives à plusieurs espèces admises par La- marck au nombre des fistulanes : 1° Fistulane corniforme : les tubes calcaires , qui, dans la collection de Lamarck portent cenom, appartiennent sans exception au genre taret, et l’un d’eux se rapproche beaucoup de la figure citée de Favanne. Quantà la figure de l’Encyclo- pédie ajoutée la synonymie de cette espèce, nous ne savons comment Lamarck a pu tomber dans une pareille erreur : cette figure en effet, représente l’animal complet de la fis- tulane en paquet sorti de son tube avec sa coquille et ses calamules, laquelle, comme nous le verrons, appartient au geare taret. 2° Fistulane en paquet : si la structure de la coquille doit l’emporter sur celle du tube qui la contient, pour dé- cider de son genre , il est bien certain que cette-espèce doit appartenir aux tarets. Lorsque l’on retire de son tube con- tourné, la coquille de cette espèce, on la trouve très courte, sans ligament et offrant dans les crochets, comme cela a lieu dans les tarets et les pholades, un grand cuilleron re- courbé : avec cette coquille tout-à-fait analogue à celle des tarets, on trouve quelquefois les deux calamules, qui, au lieu d’être simples et en palettes, comme dans le taret commun, sont alongées, dentelées et striées ; ces calamules n'existent jamais dans les vraies fistulanes; elles appar 30 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. tiennent exclusivement au genre taret et le caractérisent de la manière la moins équivoque . Quant au véritable genre de l'espèce qui nous occupe, son animal représenté entier dans l Encyclopédie (pl. 167, fig. 16) ne laisse aucun doute à cet égard; c’est celui d’un taret; et cependant La- marck, comme nous venons de voir, le cite comme le tube ete de la fistulane corniforine. | 3° Fistulane lagénule : nous n’avons point vu la co- quille intérieure de cette espèce; elle pourrait bien aussi appartenir au genre taret, mais cela est encore douteux. 4° Fistulane ampullaire : cette espèce est une vraie fis- tulane, mais remarquable en cela, que selon les circons- tances , elle fait un tube libre enfoncé dans le sable , ou perfore les corps calcaires, et son tube sert d’enduit à la cavité qu’elle habite; cette espèce appartiendrait donc aux fistulanes dans le premier cas et au genre gastrochène dans le second , si ce genre était conservé. 5° Füistulane poire : nous ne connaissons pas compléte- ment cette espèce; mais d’après la forme de son tube, elle appartient très prebablement aux fistulanes; il serait pos- sible que ce fût la même espèce accidentellement libre, que celle nommé Pholas hyans par Brocchi, elle serait alors comme la précédente, un exemple de plus de l’inutilité du genre gastrochène.] ESPÈCES. Fistulane massue, Fistulana clava. Lamk. F. vaginé tereti-clavalé , recté ; testæ valvis elongatis, extre- mitatibus subfornicatis. ) Encyclop. pl. 167. f. 17-22. Fayan. Conch. pl. 5. fig. K. * Gastrochena, Spengler. Ney: Act. Dani.t. 2. pag: 194. fig, 1-7, * Blainv. Malac. pl, 81. f. 3. * Sow. Genera. n° 27, f, 1-5, * Desh. Encycl. méth. vers..t, 2 pag. 140. n° 7. Habite l’Océan des Grandes Indes. Mus. n°. Mon cabinet: FISTULANE,. 31 2, Fistulane corniforme. Fistulana corniformis. Lamk. F. vaginé tereu-clavaiä , undato-tortuosd; aperturd anticä tubulis duobus inclusis divisé. Encyclop. pl. 167. f. 16. Favan. Conch, pl. 5. fig. N. (b) Var. vagind longiore, magis contortà ; posticè septis ali- quot fornicalis. Habite l'Océan des Grandes Indes. Mon cabinet. D’après un dessin envoyé, il paraît que c’est l’animai de cette espèce que M. Lesueur a observé, et dont il a vu et fait passer les deux calamules. Nous les avons maintenant sous les yeux. 3. Fistulane en paquet. Fistulana gregata. Lemk. F, vaginis pluribus clavatis , aggregatie ; testæ" valyis an- _ gustis arcualis; aliis duabus unguiculatis, serr rulatis. * Teredo clava. Gmel. p. 3948. Teredo.. Schroet. Ein]. in Conch, à. p. 574. t. 6. £. 20. Eacycl. pl. 167. f. 6-16. Guetard. Mém. vol. 5. t. 70. f. 6-9. * Teredo clava. Dilw. Cat. p. 1090. n° 4. Habite... Mus. n°. Mon cabinet. Cette fstulane a les pee dentelées, munies d’une dent subulée, L. istilane lagénule. Fistulana lagenula. Lamk. F. nan, latere affi xd; vaginé lagenœformi, denrées trans versis articulaté, Encyclop. pl. 167. f. 23. Habite... Mus. n°. Sur une valve d’anomie, où il s’en trouve deux individus. Elle est représentée, sur une valye de pei- gue, dans l’Encyclopédie. 5. Fistulaneampullaire. F'istulana ampullaria. Lamk. F. arenulis obducté ; vaginé ampullaced continu : aperturé intus bicarinatt. Fistulane ampullaire. Annales du Mus. vol. 7, p.428. Faujas. Géologie. vol. 1. p. 93. pl. 3. f. 1-5. * ,Desh. Descript.des Coq. foss, t. 1. L. pag, 19. n° 2, pl. 1.f, 17, 18. 20, 21. Habite. Fossile de Grignon et Beynes. 39 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. k. 6. Fistulane poire. Fistulana pyrum. Lamk. F. vagind pyriformi nudw. Mus. n°. : Habite. Fossile de Sienne en Italie. Cup: (1) CLOISONNAIRE. (Septaria. ) Animal. ... Tube testacé très long , insensiblement atténué vers sa partie antérieure, et comme divisé intérieurement par des cloisons voûtées, la plupart incomplètes. Ex- trémité antérieure du tube terminée par deux autres tubes grêles, non divisés intérieurement. Animal. . .. Tubus testaceus longissimus , antice sensim attenua- tus, septis fornicatis plerisque, incompletis internè subdivisus. Tubi extremitas anterior tubulis duobus alirs gracilibus, intùs indivisis terminata. Ogservarions. Quoiqne l'animal et la coquille de la cloisonnaire ne me soient pas connus , les grandes portions de son fourreau testacé que j'ai vues, m’ont convaincu que Vanimal est analogue à celui des fistulanes, qu’il n’en diffère principalement que par sa taille, et parce que ses deux siphons antérieurs sont fort longs et se sont formés chacun un fourreau particulier testacé. Cet animal doit donc avoir postérieurement une coquille bivalve, qui a échappé à ceux qui ont recueilli le grand tube ou les por- ; ps é ‘ (r) Ajoutez ici les trois espèces du genre Gastrochëne; ajoutez aussi celles que nous avons décrites dans notre ouvrage sur les fossiles des environs de Paris. 2 CLOISONNAIRE, | 33 tions qu’on en voii dans les cabinets. Je n’ai vu que des cloisous rares, inésalement distantes et toutes incompiè- tes. Quelques fistulanes ont aussi des cloisons en voûte dans la partie postérieure de leur fourreau; mais la partie menue ou antérieure de ce fourreau n’offre point de tubes particuliers saillans au-dehors. Au reste, la Cloisonnaire n’est guères qu’une fistulane exagérée, et mérite à peine d’être distinguée comme genre. (1) à ESPÈCE. 1. Cloisonnaire des sables. Septaria arenaria. Lamk. Serpula polythalamia. Lin. Syst. nat, p. 1269, * Teredo gigantea. Dilw. Catal. t. 2. p. 1087. n°1 * Serpula gigantea. Schroter Einl, t. 2. p. 559. n° 4 Solen arenarius, Ramph. Mus. tab, 4:. fig. D.E. Seba Mus. 3. tab. 94. (tubi duo majores ). Martini. Conch. 1. tab,1.f.6 et. *. Teredo giganiea, Sir Eve. Home. Trans. Phil. 1806. p. 276. phae 2. f. 1 à7. Habite l'Océan des Grandes Indes, dans le sable. Mus. no. (1) Si, à la place du mot fistulane , on substitue celui de tarets, dans les observations relatives aux cloisonnaires elles seront parfaitement justes. Ce genre que l’on croyait propre à la mer des Indes, a été trouvé, il y a quelques années dans la Méditerranée. M. Mathéron a publié sur l’animal de la cioisonnaire méditerranéenne, une notice dans les Annales des sciences et de l’industrie du midi de la Trance. (Marseille 1832, tom. 2. pag. 312), dans laquelle il prouve que cet animal est semblable a celui des tarets; cette ressemblanee que nous avions supposée depuis long- tems, confirme lopinion que nous avons sur la nécessité de réunir les cloisonnaires aux tarets. Tome v. 3 34 HISTOIRE DES MOLLUSOUES. TÉREDINE. ( Teredina. ) Fourreau testacé, tubuieux, cylindrique, à extré- mité postérieure fermée, montrant les deux valves de Ja coquille ; à extrémité antérieure ouverte, V'agina testacea, tubulosa, cylindrica; extremitaie posticä testæ valvas duas prodiente; anticä extremitate apertd. Ossenvarion. Comme il s’agit ici d’une mogification particulière, différente de celles qu’offrent les genres pré- cédents, j'ai cru devoir distinguer, comme genre, les deux coquillages que j'y rapporte, quoiqu’on ne les connaisse que dans l’état fossile, (1) ESPÈCES 1. Térédine masquée. Teredina personata. Lamk. T. tubo recto tereti-clavato ; clavd sinubus lobulisque larvam simulante. (1) Le genre curieux des térédines, n’a pas été bien con- nu de Lamarck, sans cela il lui aurait donné des caractè- res plus complets. La térédine est une véritable pholade globuleuse fixée à l'extrémité d’un tube; cette coquille a en effet, les caractères extérieurs des pholades, elle porte un écusson sur les crochets, et à l’intérieur elle est pourvue de ces appendices qui distinguent si faciiement les tarets et les pholades des autres senres. La coquille est toujours extérieure et soudée par l’extrémité postérieure de ses valves, à la partie antérieure du tube. Ce tube est fort épais et terminé par une partie noirâtre d’une apna- rence cornée dont la surface intériegre est quelquefois divisée en huit carènes régulières, Q9 Cr TARET. Fiswulana personata. Aunalesdu Mus. #. p. 4209. n° 4. Ibid. vol:12. pl. 43. f. 6-5. * Teredo antenautæ. Sow. Min. Conch. tab. 102. fig. 3 * An eadem spec.? Sow. tab. 102. fig. L. 24 24e * Desh. Desc. des Foss.st. à. p. 18. n. 1. pl. 1.f, 23. 26. 28. * Idem. Encycl. méth, vers. t. 3. pag. 1031. n. 1. * Blainy. Malac. pl. 81. f. 5. | * Sow. Genera of Shells. n. 29. fig. 1. 2. 3. 4. Habite. Fossile de Courtagnon, de Champagne. >. TFérédine bâton. Zeredina bacillum. Lamk. T. testé solidi ; tubo recto teret, vix infernè crassiore. Teredo bacillum. Broech. Conch. 2. p. 273. tab. 16. f. 6. Habite... Fossile des environs de Plaisance, en Italie. [Cette coquille n’est pas de ce genre: d'après la description et la figure de Brocchi ce ne peut être qu’une clavagelle ou une fistulane ; ce n’est pas cependant la clavagelle tibiale, comme l’a cru M. de Blainville. | TARET. (Teredo.) Animal fort alongé , vermiforme, couvert d’un tube testacé , perçant le bois; faisant saillir antérieurement deux = À courts et deux corps operculifères adhérents aux côtés des tubes , et faisant sortir postérieurement uu muscle court , recu dans une coquiile bivalve à la- quelle il est rs Tubetestacé > cylindrique, tortueux, ouvertaux deux extrémités, étranger à lacoquille et recouvrant l’animal. Coquille bivalve, située postérieurement en dehors du tube. Animal prœlongum , vermiforme , tubo testaceo ves- titum, lignum terebrans; anticè tubulos duos breves exerens , corporaque duo operculifera lateribus tubu- 7x ) 36 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. lorum adhærentia; postice musculum breve testä bivalvi receptum el affixum emittens. . . À Tubus testaceus, cylindricus, flexuosus, uträque extremitate pervius, à testé alienus, animal vestiens. Testa bivalvis, posticè extrà tubum disposita. OnservarTions. Les tarets sont de véritables conchife- res, qui appartiennent, comme les cinq genres qui précè- dent , à la famille des tubicolées. Ils ont encore, comme les animaux de ces genres, un fourreau testacé qui les en- veloppe, qui est étranger à leur coquille, et qu’on ne re- trouve plus dans les pholades. Mais ici, le fourreau est ouvert aux deux extrémités; et non-seulement la coquille, au lieu d’être intérieure, se montre au-dehors, mais elle n’est plus immobile, adhérente, fermant le fourreau postérieurement. (1) (Nous pensons que l’on a donné trop d’importance à ce caractère, de percer le bois, que l’on attribue aux tarets: les pholades ont la même faculté, et il pourrait se faire que certains tarets vécussent dans le sable, ou s’appuyassent sur des corps :10us comme des éponges, ou pussent, com- me certaines fistulanes, vivre, selor Îles circonstances, dans un tube libre ou dans un tube inclus. L'observation con- firme ce que nous disons: la fistulane coraiforme est un taret, la fistulane en paquet appartient également à ce genre; la cloisonnaire n’est elle-même qu’un taret gigan- tesque, de sorte que sous ce rapport de la manière de vivre, les caracières du genre doivent être réformés. Nous trou- vons dans ces caractères génériques un autre sujet d’obser- vations : il est dit que la coquille bivalve est située postérieurement au dehors du tube. Cette assertion n’a rien de bien fondé ; cela est juste pour les individus jeu- nes des tarets, car les vieux, ceux qui ont atteint tout leur développement, ferment leur tube postérieurement, et dès lors la coquille y est entièrement contenue, comme cela à lieu dans les fistulanes, TARET. 37 La coquille des tarets se con:poce de deux valves qui, dans l’espèce commune, sont presque en losange,concaves, munies chacune d’ure pièce subulée en dedans, et qui portent sur leur dos l'empreinte bien marquée de deux palettes pinnées, tout-a-fait sembiables à celles mention- nées dans la deuxième espèce. Ces palettes existent donc dans les deux espèces, et toujours à l’extrémité postérieure de l'animal. £a coquille dont il s’agit w’est pas sans doute proportionnée à ia grandeur de lPanimal; mais c’est le propre des coquilles de cette famiiie, d’être incapables de renfermer complétement je corps auquel elles adhèrent. A l’orifice antérieur du fourreau, l’animal présente deux petits tubes ou siphons qu’il tient à l’entrée du trou qu’il habite, et deux corps particuliers opposés qui semblent operculifères. Les palmules ou palettes pinnées ; uous pa- raissent branchiales. (1) 11 nous semble que de toutes les observations qui pré- cèdent, sur les différens genres de la famille des tubicolés, on peut conciure avec uous , que cette famiile caractérisée trop exclusivement, dansie but d’y rassembier tous les acé- phalés vivant dans un tube, contient en effet deux sortes de TE qui se distinguent très nettement d’après la coquille: dans les uns, la coquilie # un ligament extérieur, et n’a jamais d’appendices dans l’intérieur des crochets; dans les seconds, il n’y a point de ligament, et les crochets à l’in- iérieur, sont pourvus d’appendices recourbés : ces der- niers genxes se lieut aux pholadeset doivent faire partie d’une même famille. ll () D’après cela il semblerait que les tarets ont à la fois despaleites operculifères et des palmules pirnées, mais il ’en est rien: tous lestarets ont des palettes simples, striées, piunées ou infundibuliformes selon les espèces, les- quelles sont destinées à fermer l’extrémité posterieure du tube. Quant à la supposition que les palmules sont brau- chiales , elle n’a rien de fondé, et pour la faire, il a fallu que Lamarck, oubliât entièrement les travaux de Sellius, danson ; et de plusieurs autres , qui ont donné la des- + 35 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Les tarets font beaucoup de tort en perçant les bois des vaisseaux, les pieux qui sont sous l’eau dans les ports, en ruinant les digues, etc. ESPÈCES. 1. Taret commun. Teredo navalis. Lin. T°’. -anticé palmulis duabus brevibus , simplicibus , callo oper- culiformi terminatis. Teredo navalis. Lin. Syst. nat. p. 1267. * Schrater Einl. in Conch. t. 2. pag. 592. no 7. * Sellius Hist. nat. Teredinis. tab. : et tab. 2. f. 1-0. * Blainv. Malac. pl. 8r. fig. 6.a. b. * Sow. Genera of Shells. n° 29. * Fossile. Brocchi Conch. subapp. t. 2. pag. 269. no r. foss. Italie. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. p. 1003. no 1. * Sow. Min. Conch. tab. 102. fig. 5, 6.7. 8. Fossile du Crag, Angleterre. Le Taret. Adans. Sénég, p. 264. pl. 19. Encycl. pl. 167. f. 1-5. * Dilw. Cat. t. 2. p. 1089. no 2. Habite en Europe, dans les bois enfoncés sous les eaux ma- rines. 2 : 2. Taret des Indes. Teredo palmulatus. Lamk. T, palmulis longiusculis, pinnato-ciliatis, subarticulatis. Adans. Act. de l’Acad. des Sciences, 1759. pl. 9. f. 12. Teredo bipalmulata. Syst. des anim. sans vert. p. 129. Cuv. Règn. anim. vol. 2. p. 494. * Blainv. Malac. pl. 80. fig. 8. a. b. x Habite l'Océan des Pride Indes, les mers des pays Monts, Ce taret, dont nous n’avons vu ni le tube ni la coquille, ne cription de l’organe branchial des tarets, organe placé de chaque côté du corps comme dans tous s les autres acér al de cet ordre. TARET. 39 diffère peut-être du précédent que par sa taïlle plus grande, et parce que ses palmules, plus longues, ont été facilement observées. (1) Obs. Le ropan d'Adanson (Sénég. pl. 19. f. 2.) appartient à cette famille. Sa coquille est enfermée dans un fourreau mince qui reste attaché au corps pierreux dans lequel il est enfoncé. Nous ne le connaissons pas (2). LES PHOLADAIRES. (3) Coquille sans fourreau tubuleux , soit munie de pièces accessoires , étrangères à ses valves, soit très bail- lante antérieurement. Nous ne rapportons que deux genres à cette famille; mais l’un d’entre eux, fort nombreux en espèces, est (1) D’après les observations précédentes sur les fistula- nes et les cloisonnaires, on peut ajouter à ces espèces : 1° Taret corniforme, Teredo corniformis, Nob. ; Fistu- lana corniformis, Lamarck. 2 Taret en paquet, T’eredo gregatus, Nob. ; Fistulana gregrala, Lamarck. (voyez le genre Fistulane. ) 3° Taret des sabies, Teredo arenarius, Nob. ; Septaria arenaria, Lamarck. (voyez le genre Cloisonnaire.) (2)M. Rang, habile conchyliologue, de retour d’un voyage au Sénépal, où il put observer le ropan d’Adan- son, reconnut que cette coquille curieuse n’appartenait ni aux tarets , comme le croit Lamarck, ni aux pholades, comme le dit Bosc, et encore moins aux pastrochènes, comme le suppose M. de Blainville: c’est une modiole dé- jà connue , modiola caudigera. (3) La famille des pholadaires ne peut plus actuelle- ment rester telle que Lamarck la faite. Les gastrochènes sont , comme nous l'avons vu, de véritables fistulaues, et, soit que l’on adopte de préférence l’un de ces genres ; l’aur 40 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. extrêmement singulier, en ce que la coquille est munie de pièces accessoires , étrangères à ses valves; c’est le genre des pholades. Il est; en effet, fort singulier de trouver en dehors, sur la charnière des pholades, des pièces particulières attachées, couvrant et cachant le ligament, et d’en observer d’autres en dedans, fixées sous les crochets. Dans un temps où l’on donnait fort peu d’attention à l'importance des rapports, on n’a considéré, dans la coquille des pholades , que le nombre des pièces qu’elle présentait; on l’a regardée comme une coquille multi- valve , et, lui associant celle des anatifes , des balanes et des oscabrions, on en a formé une division à part parmi les coquilles. Cette association est assurément tellement disparate que maintenant personne n’oserait la reproduire. On reconnaît actuellement que toutes les pholades sont des coquilles bivaives, équivalves, régulières ; que leurs valves sont réunies ou articulées en charnière, et que toutes conséquemment sont des conchifères. Mais, outre ces deux valves toujours existantes , ces coquilles présentent des pièces singulières, que l’on doit regarder comme accessoires , car leur nombre varie selon les es- pèces, et l’on sait que les deux valves essentielles se retrouvent toujours enveloppant immédiatement l’a- nimal. Parmi ces pièces accessoires, quelque adhérence qu’aient , avec l’animal, les deux pièces isolées qui sont situées en dedans sous les crochéts, ces pièces ne cons- tituent nullement le ligament des valves, celui-ciétant tre doit disparaitre ; le genre pholade resterait donc seul dans cette famille, si les rapports évidents qui le lient aux genres taret el térédine , ne rendaient nécessaire la réunion de ces trois genres en une seule famille na- turelle. YARET. 41 réellement extérieur, quoique caché par l'équipage des pièces testacées qui le recouvrent (1). Les pholadaires sont térébrantes, s’enfoncent dans la pierre, le bois et les masses madréporiques, où elles vivent solitairement. Quoique leur famille soit peut- être assez nombreuse en genres divers, nous n’y rap- portions encore que les genres pholade et gastrochène ; ce dernier même paraissant déjà très différent des pholades. (1) Il nous semble naturel de supposer, que ces pièces accessoires extérieures des pholades ne sont autre chose que des vestiges du tube complet des tarets : cette opi- nion pourrait s’appuvyer sur ce fait, que les pièces accessoi- res sont d'autant plus grandes, que la coquille est plus bäillante postérieurement et les parties extérieures de l’animal plus grandes; aussi voit-on que la coquiile des ta- rets, ue pouvant recouvrir qu’une très petite partie de l’a- nimal , il y supplée par un grand tube : à mesure, au con- traire , que la coquille des pholades est mieux close, le nombre et la grandeur des pièces diminuent. Lamarck dit que ces pièces recouvrent le lisament qui est extérieur. Nous sommes convaincu, d’après les obser- vations de Poli, aussi bien que d’après les nôtres, que les pholades n’ont pas un véritable ligament : il en est de même dans les tarets. Ure partie du muscle antérieur vient s’insérer sur les callosités cardinales et remplace le ligament. Une expansion postérieure du manteau se glisse entre ces callosités , pénètre dans le tissu poreux placé au- dessous des callosités, et vient former au dehors une sur- face charnue plus ou moins grande, sur laquelle sont fixées les pièces postérieures. Quant aux appendices inté- rieurs, partant des crochets et qui ont un peu la forme de cuillerons, ils s’enfoncent dans l’épaisseur de l’animal et embrassent dans leur concavité une partie du foie, Île cœur et l'intestin, 42 | HISTOIRE DES MOLLUSQUES. PHOLADE. ( Pholas.) Animal habitant une coquille bivalve, dépourvu de fourreau tubuleux; faisant saillir antérieurement deux tubes réunis, souvent entourés d’une peau commune, et postérieurement faisant sortir un pied ou un muscle court, très épais, aplati à son extrémité. Coquille bivalve, équivalve, transverse, bâillante de chaque côté; ayant des pièces accessoires diverses, soit sur la charnière , soit au-dessous. Bord inférieur ou postérieur des valves, recourbé en dehors. Animal testam bivalvem inhabitans, vaginätubulosä destitutum ; tubulos duos coalitos, tegumento communi sæœpè vestitos , anticè exerens ; posticè pedem vel mus- culum brevem crassissimum, apice retusum emittens. Testa bivalvis, æquivalvis, transversa, utroque la- iere hians ; accessoribus testaceis variis suprà vel infra cardinem adjunctis. Margo inferior aut posterior valva- rum supernè reflexus. Osservarions. Quelque singulière que paraisse la co- quille des pholades par les pièces accessoires qui se 1rou- vent à sa charnière, elle n’en est pas moins parfaitement conforme au caractère de toutes les coquilles bivalves dont l'essentiel est. d’avoir les deux valves réunies en charnière, en un point de leur bord. Mais ici, outre les deux valves qui constituent la coquille, l’on voit des piè- ces particulières, diversement situées, en nombre varia- ble, et toujours plus petites que les véritables valves. Dans les pholades , la coquille enveloppe elle-même, en grande partie, le corps de l’animal, et alors il n’a pas besoin de fourreau pour le défendre ou le garantir; mais, dans les genres précédents, le corps de | PAPER à étant fort alongé PHOLADE. 43 et n’ayant sa coquille bivalve qu’à son extrémité posté- rieure, il lui a fallu un fourreau pour le garantir des accidents, et c’est celui qu’on observe en effet. Les pholades sont, la plupart, des coquillages téré- brants. Elles percent les pierres, le hois, ou s’enfoncent dans le sable (1); elles vivent , comme stationnaires, dans les trous ou les conduits qu’elles se sont pratiqué. Leur coquille est en général mince, fragile, blanche, à côtes ou stries deniées, rudes au tact. Leur genre est assez nom- breux en espèces ; on en mange plusieurs. ESPÈCES. 1. Pholade dactyle. Pholas dactylus. Lin. Ph. 1esi& elongat&, posücè angustato - rostratd ; costis posücalibus dentaio-muricaus ; latere antico mutico por- reclo. Pholas dactylus. Lin. Syst. nat. p. 1110. List. Conch. tab. 433, Pennani. Zool. brit. 4. tab, 39. f. 10. Chemn. Conch. 8, tab. 101. f. 850. (1) Parmi les espèces qui vivent dans les bois, 1l en est une qui s’y enfonce profondément; elle est très courte, globuleuse et sa pièce postérieure est trés petite. S’ap- puyant sur ces caractères peu importants, M. Turton a cru nécessaire d'établir pour elle , un genre Ÿylophaga qui , uous le pensons, doit être rejeté comme inutile. Un autre genre proposé dans le Bulletin de la Soc. linn. de Bordeaux par M. Desmoulins, sous le nom de Jouannetia, ne doit pas être conservé non plus; il a été étabii, pour une pholade très globuleuse: très courte, et ayant une scule pièce dorsale très grande. Si des genres aussi peu caractérisés que ceux-ci étaient adoptés, il y au- raït autant de raison de faire de chacune des espèces de pholades un geure particulier. 44 HISTOIRE DES MOLLUSQUES,. * Poli. Test. des Deux-Siciles. 1. 1, pl. 7. fig, 1-11, pl. 8, fig. 1-11, * Bonanni. Rect. part. 2. f. 292. * Born. Mus. pl. 1. £. 7. * Sow. Gener. of Shells. no 24. f. 1. * Dilw. Cat.t. 1. p. 35.n0r. * Desh. Encycl. vers. t. 3. p. 753. no r. Encycl. pl. 168. f. 2-4 (8) V’ar. costis posticalibus crebrioribus plicato-ssammulosis ; latere antico abbreviato. Habite les mers d'Europe, dans les rochers marins. Mus. n°. Mon cabinet. La variété (b) est moins alongée , plus écail- leuse postérieurement, 2, Pholade orientale, Pholas orientalis. Gmel. Ph. testé elongatx, posticè rotundaté , non rostratd'; costis posticalibus exquisité dentatis; latere antico mutico. List. Conch. tab. 431. Encycl. pl. 168. f. 10. Chemn. Conch. 8. tab. 101. f. 860. * An. Phol. Chiloensis. Lin. Gmel. p. 3219. n° 10? * Pholas orientalis. Gmel. p. 3216. * Dilw. Cat. t. 1. p. 36, n° 2. Habite les mers orientales, celles de l’Inde. Mon cabinet. Elle ressemble un peu à la ph. dactyle ; mais elle n’est point rostrée postérieurement. 3, Pholade scabrelle, Pholas candida. Lin. Ph. testé oblong&, posticé non rostraté ; undiquè costis strus- que transversis denticuliferis. Pholas candidus. Lin. Syst. p. 1111, Encycl. pl. 168. £. ir. Gualt. Conch. tab. 106. fig. E Pennant. Zool. brit. tab. 30, f. 1r. Chemn. Conch. 8. tab. ror. f. 867. * Lister. Hist. anim, tab. 5. f. 30. * Schroter. Ein]. in Conch. t. 3 p. 539. ne 4. Dilw. Cat. t. 1. p. 36, n° 4. Desh. Encycl. vers. t. 3. p. 553. no 2. Fossile. Phol. cylindricus. Sons Min. cha, pl. 198. fig. x. 2. super. (b) Eadem minor et angustior. k + + PHOLADE, 45 Habite l'Oocañ d'Europe, les côtes de France, dans la Manche, et offre quelques variétés. On la trouve enfoncée dans la vase ; quelquefois elle se loge dans le bois des bords de la mer. Sa taille est médiocre ov petite. Mon cabinet. 4. Pholade dactyloïde. PhAolas dacty loides (1). Lamk. Ph. testà parv&, ovali-oblongé, posticé sinuato-rostraté, vix | costaid'; sulcis transversis denticulatis. An Pennant. Zool. brit. 4, pl. 4o.f. 13 ? Habite l'Océan britannique. Mon cabinet. Communique par M. Leach, sous le nom de pholas parva, Montag. 5, Pholade silicule. Pholas silicula. Lamk. Ph. testé oblongo-angusté , subpellucidé, costellis dentiferis radiaté ; dente calloso in uträque valvé, | | Habite à l’île de France. Mon cabinet. Longueur, 24 milli- mètres. 6. Pholade grande taille. Pholas costata. Lin. Ph. 1esté magnd, oblongo-ovaté, costis dentatis elevatis undi- qué siriatd; latere postico rotundo. Pholas costatus. Lin. Syst, nat. p. 1111. List, Conch. pl. 434. Gualt. Conch. t. 105. fig. @. Chemn. Conch. 8. tab. 101. f. 863. * Schrot. Einl. in Conch. t. 3. p. 537. no 5, Encycl. pl. 169. f, 1, 2. | * Dilw. Cat. t, 1. p. 36. n° 3. * Blainv, Malac. pl. Go. fig. 6. * Sow. Gen. of Shells. n° 23. pl. 1. * Desh. Encycl. vers. t. 3. pag. 754. n. 5. Habite l’Europe australe, les mers d'Amérique, sut les rochers des côtes. Mon cabinet. Mus. n°. Grande espèce très dis- tincte. Les côtes de son côté postérieur sont plus élevées et plus écartées que les autres. (1) L’examen que nous avons fait de cette esp èce dans la collection Lamarck, nous a convaincu qu’elle n’est qu’une variété peu importante de la Pholæs dacty- luisj n° 1. 46 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. 7. Pholade crépue. Pholas crispata. Lin. Ph. test& ovali, hine obtusiore, hiantissim& , crispato-striaté ; sulco longitudinali unico, submediano. Pholas crispata. Lin. Syst. nat. p. 1111. * Solen crispus. Gmel. p. 3228. * Lister. Hist. Conch. pl. 436. * Lister. Hist. anim. t. 5. fig. 38. * Sibaldt. Scotia. illustr. tab. 20. f, 1. 2. 3. * Schrot. Einl. in Conch. t. 3, pag. 541. n° 6 * Dilw. Cat. t. 1. p. 4o. ne 11. * Olaffsen. Isl. t. 11. fig. 4 à 6 Pennant. Zool. brit. 4. pl. 4o. f, 12. Chemn. Conch. 8. tab. 102. f. 872—874. Encycl, pl. 169. f. 5—"7. Copiée de Chemnitz, Habite l'Océan d'Europe, les côtes de la Manche. Mus. n°. Mon cabinet. L'animal devient fort gros, à siphons réunis, longs , avancés. 8. Pholade calleuse. Pholas callosa. Lamk. Ph. testé ovato-oblongé, sinuat& , posticé crispato-striatd ; latere antico lœvi; valvarum callo cardinali prominulo globoso. * Lister, Hist. Conch. tab, 433. *_Pholas dactylus.Brookes, Inirod. ofConch. pl. 1. fig. 7.8. Mon cabinet. Habite aux environs de Bayonne. 9. Pholade en massue. Pholas clavata. Lamk. Ph, testé posticé turgidé, obtusissimé , anticè elongato-com- pressé; strüs clavæ arcuato-divaricatis : partis posticalis decussato-denticulatis. (a) Pholas clavata major. Pholus striata. Tin. Gualt. Conch. tab. 106. fig. F Chemn. Conch. 8. tab. 102. f. 367—860. * Dilw. Cat. t. 1. p. 37. n° 6. * Sow. Gener. of Shells. n° 24. pl. 1.f. 2 (b) Pholas clavala media. Chemn. Conch. 8. tab, 102. f. 850. 85r. (c) Pholas clavata minima. Pholas pusills, Lin. Brown. Jam. 415%. tab. 4o. Ÿ. 11. Chemn. Conch. 8, tab, 102, f. 864—866.: PHOTADE. 47 Encycl. pi. 169. { 8—10. Habite les mers de l’Europe australe et d'Amérique. Mus. n°. Mon cabinet (r). Etc. Voyez la pholude julan. Adans. Sénés. pl. 19. f. 1. En- cycl. p. 160. f, 3. 4. Elle se rapproche de la ph. crêpue. + 10. Pholade xilophage. Pholas xilophaga. Desh. P. iest& globulosé, lœvigat&, luteo virescente, anticè hiante; . margine cardinali parte anteriore producto ; umbonibus turgidis, subcallosis ; zonuld interiore, incrassaté, tuberculo terminaté cireumdante hiaiu valvarum. Xilophaga dorsalis, Turton. Idem. Sow. Genera of Shells. n° 29. tab. 101. Espèce très intéressante, courte et globuleuse, à coquille mince , soutenue à l’intérieur par une côte décurrente transverse, placée un peu au-dessous du bâillement des valves. L'’écussonr est très petit et divisé en deux parties. Cette coquille fait le passage des tarets aux pholades, mais elle appartient à ce dernier genre, parce qu’elle n’a pas de tube et qu’elle a un écusson. Elle vit dans le bois en s’y creusant des galeries profondes et sinueuses , ce que ne font pas les autres pholades vivant dans le bois. + 11, Pholade de Jouannet. Pholas Jouanneti. Desh. Ph. testé sphæricé# , scuto magno, bipartito anticé clausé , posticé caudigerd appendiculatd, intus appendice cardinali septiformt divisé; striis lenuibus , regularibus , crispatis , in medio angulatis ; cardine calloso, callo dilatato. Nob. Jouannetia semi-caudata. C. Desmoulins. Bull. d’hist. nat. de ja Soc. linn. de Bord. t. 2. p. 244. fig. 1-13. Habite fossile dans les faluns de Mérignac, près Bordeaux, dans les pierres et les polypiers qu’elle perfore. Coquille (1) N'ayant pas sous les yeux les trois coquilles que La- marck réunit sous le nom de Pholas clavata et jugeant d’a- près les figures seulement , nous croyons qu’il a confondu au moins deux Mg que Linné avait très bien distin- guées, sous le nom de Pholas striata et Pholas pusillus. Il est nécessaire de les rétablir dans les Catalogues, 45 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. singulière; son écusson, très grand, recouvre, comme une. calotte hémisphérique , tont le bâillement antérieur des valves ; celles-ci sont très courtes et terminées postérieu- rement par un appendice caudiforme. Les cuillerons car- dinaux sont soudés dans toute leur longueur et forment une sorte de cloison en arc-boutant. GASTROCHÈNE. (Gastrochœna. ) Coquille bivalve, équivalve, presque cunéiforme, très bâillante, à ouverture antérieure très grande, ovale, oblique; la postérieure presque nulle. Charnière linéaire, marginale , sans dents, Testa bivalvis, œquivalvis, subcuneiformis , hiantis- sima; aperturd anticd maximd , ovali, obliqué&; pos- tic subnullä. Cardo linearis. marginalis, edentulus. Gsservarions, Le genre gastrochène de Spengler tient de très près aux pholades et semble néanmoins appartenir à une famille différente. On dit que l’animal a les deux lobes du manteau libres et non réunis par-devant , et qu’il fait saillir antérieurement, par la grande ouverture de la coquille, deux gros tubes ou siphons réunis. Son pied, qui est à l’opposé, paraît petit, et ne pouvoir sortir qu’en écartant un peu les valves. Quant à la coquille, elle n’a point de pièces accessoires , et elle est térébrante. (1) (1) H'est évident que Lamarck a eu sur ce senre des renseignements très erronés. L’animal a deux siphons pos- iérieurs très courts, lorsqu’il est contracté; les lobes du manteau sont réunis jusqu’au bâillement des valves et même un peu plus haut; ce bäillement des valves ainsi que l’écartement des lobes du manteau, donnent passage à un gros pied court et cylindrique comparable à celui des pholades : cette ouverture n’est pas du tout destinée au passage des siphons, comme Île supposait Lamarck. GASTROCHÈNE. Â9 ESPÈCES. 1. Gastrochène cunéiforme. Gastrochœna cuneiformis. Lamk. G. testé cuneiformi, tenui, subpellucidé; valvarum stris transversis arcuatis. Gastrochœna. Spengl. Nov. Act. Dar. 2.f. 8—11. Cux. Règn. anim. 2. p. 490. Pholas hians. Ghemn.Conch. 10, p. 364.tab, 192.f. 1678— 1681. | Gmel. p. 3217. * Pholas hians. Dilw. Cat. t. 1. p. 39. n° 10. * Blainv. Malac. pl. 70. fig. 5. 5. a. * Pholas pusilla. An eadem species? Poli. Test. des Deux-Si- GHES TC 1. D 7. Hp 17. * Sow. Genera of Shells. no 11. fig. 3. 4. 5. Habite à l’île de France, aux îles d'Amérique, dans les rochers calcaires. Mus. n°. Couleur d’un blanc grisâtre. 2. Gastrochêne mytiloïde. Gastrochœna mytiloides. Lamk. G., testf ovatd ; valvis areé longitudinali pyramidaté dis- tinciis : rugis transversis fuscis. Mus. n°. Habite à l’île de France. 3. Gastrochêne modioline. Gastrochoœna modiolina. Lank. G. testé parvul& ; natibus anté basim prominulis. My a dubia. Pennant. Zool. brit. 4. pl. 44. £. 19. Encycl. pl. 219. f. 3. 4. Von bene. * Sow. Genera of Shells. n° 11. fig. 1. 2. Habite près de la Rochelle et sur les côtes d'Angleterre. Elle est petite, très fragile; ses valves séparées sont très difficiles à réunir , à cause du bäïllement considérable qui doit ré- sulter de leur réanion. Mon cabinet, | Tome v. 4 5o HISTOIRE DES MOLLUSQUES. LES SOLENACÉES. Coquille alongée transversalèement , sans pièces acces- soires, et bdillante seulement « aux extrémités laté- rales. Ligament extérieur. Les solénacées ne sont si des coquilla ges térébrants, comme les pholadaires et les tubicolées qui percent les pierres et le bois, maiselles s ’enfoncent das le sable où elles vivent iGNAirdnentté ou du moins sans se dépla- cer. Par leur pied épais, subcylindrique, souvent fort long, et par les deux lobes de leur manteau réunis par devant et ouverts aux deux extrémilés, ces coquillages présentent des rapports, d’une part, avec les phola- daires , et de l’autre, avec les miyaires. La plupart des solénacées sont fort remarquables par la singularité de forme que nous offre leur coquille. Ce sont des coquilles bivalves, équivalves, souvent très alongées transversalement, et qui chacune ressemblent à un bâton ou à un cylindre droit ou arqué, ouvert et bâillant aux extrémités latérales. Piusieurs cependant sont plus ou moins aplaties, élargies même, et néan- moins toujours transversales. En général , leurs crochets sont petits, peu saillants, à peine visibles. Les dents cardinales des solénacées sont très variables, suivant les espèces. Il y en a qui n’en ont aucune; et dans celles qui en possèdent, on n’en trouve pas plus de cinq entre les deux valves. On en voit tantôt une seule sur chaque valve, tantôt une sur une valve et deux sur l’autre, tantôt enfin deux sur l’une et trois sur l’autre valve. Le point de réunion des valves ou le lieu de la charnière varie aussi beaucoup, selon les es- pèces. Après en avoir séparé quelques genres que l’on SOLEN. . 51 confondait parmi les solens, nous réduisons cette fa- mille aux trois genres qui suivent : solen, ut ti glycimère. (1 ) SOLEN. ( Solen. ) Coquille bivalve, équivalve, alongée transversale- ment, bäiilante aux deux bouts; à crochets très petits, non saillants. Denis cardinales petites, en nombre variable, quel- quefois nulles, rarement divergentes, plus rarement s’insérant dans des fossettes. Ligament extérieur. Testa bivalvis, œquivalvis, transversim elongata, utroque latere hians ; natibus minimis , sœpè vix per- spicuis, Dentes cardinales parvi, numero variabiles ; inter- dùm nulli, rard divaricati, in foveas rariüs intrantes. Ligamentum externum. Animal à manteau fermé par devant, faisant sortir, par une extrémité de sa coquille, un pied subcylin- drique, et par l’autre, un tube court contenant deux tubes réunis. (x) Plusieurs autres genres doivent venir se ranger dans la famille des solénacées ; celui des Pholadomyes établi par M. Sowerby et celui des Solécurtes fait par M.de Blainville aux dépens des solens, pour ceux qui, tels que le Sérigilatus, ont dans la coquille et l’animal, des caractères distinctifs suffisants. Üntroisième genre pourrait encore venir s’y pla- cer dans des rapports plus naturels que ceux donnés par La- marck. Les solémyes en effet, par l'animal, se rapprochent beaucoup ces solens. Nous donnerons ici en note les caractères des deux premiers genres cités tels qu’ils ont été établis par leurs auteurs. A 53 _ HISTOIRE DES MOLLUSQUES, OssEnvarions. Les solens, vulgairement appelés manche à couteau, sont des coquilles bivalves, marines, transver- salement oblongues, c’est-à-dire, fort étendues en largeur, tandis que ce que l’on doit prendre pour leur longueur, estextrêmement borné.Elles sont obstuses ou arrondiesaux extrémités; et offrent, de chaque côté, une ouverture ou un bâillement plus ou moins considérable et représntant un tuyau un peu aplati, ayant quelquefois la figure d’un manche de couteau. Les unes sont droites et les autres un peu courbées. | Ces coquilles singulières sont composées de deux valves égales, réunies par une charnière, plutôt latérale que si- tuée au milieu du bord inférieur. Souvent même cette charnière se trouve très près de l’une des extrémités. Les crochets sont très petits, peu renflés, quelquefois à peine apparents. Enfin,le ligament est extérieur et situé près de la charnière. En ouvrant les valves, ou aperçoit deux ou trois petites dents cardinales, qui ne sont point divergentes. Ces dents se joignent latéralement lorsque les valves sont fermées, et ne s'enfoncent point dans des cavités préparées pour les recevoir. (x) (1) On remarque aussi deux impressions musculaires, dont la forme doit être étudiée avec soin, parce qu’elle est d’un grand secours pour distinguer des espèces très voisi- ues, et que l’on pourrait prendre pour les variétés d’un seul type : ces impressions sont très rapprochées du bord cardinal; l’antérieure est presque toujours très étroite et fort longue ; la postérieure est ovalaire. L’impression pal- léale a une échancrüre postérieure peu profonde , mais placée assez haut dans la coquille. Poli daus son bel ou- vrage : Testacés des Deux Siciles, a donné des détails tres étendus sur l’anatomie des solensauxquels sous reuvoyons. Plusieurs conchyliologues ont pensé qu'il était néces- saire de démembrer le genre solen äe Lamarck. M. de Blainville dans son Traité de malacologie n’a admis dans les solens que la 5° section de Lamarck, et quelques es- SOLEN. 53 Les solens vivent sur les bords de la mer, dans Île sable, où ils s’enfoncent quelquefois jusqu’à deux pieds de profondeur , dans une position verticale. Ainsi, lorsque lanimal est vivant, ce coquillage est toujours situé perpendicu'airement sur un des côtés de sa coquille, et présente supérieurement, c’est-à-dire, vers l'entrée de sen trou, le côté de la coquille où ses deux tuyaux peuvent sortir. Toute la manœuvre de ce coquillage consiste à remonter, du fond de sôn trou, jusqu’à la su- perficie du sable ou même au-dessus, et à rentrer ensuite dans son trou, au moyen des extensions et contractions de son pied musculeux, qui se trouve à l’extrémité la plus enfoncée de sa coquille. Voyez les Mémoires de l’Académie des Sciences, année, 17192, p. 116. ESPÈCES. Dents cardinales contiguës au bord antérieur. 1. Solen gaîne. Solen vagina. Lin. (1) S. test lineari, rectd; extremitate alter marginatt ; cardini- bus unidentatis. Solen vagina. Lin. Syst. nat. p. 1113. Gmel. n° 1. Lister. Conch. tab. 409. f. 255. et tab, 412. f, r. Gualt. Conch. tab. 05. fig. D. Encycel. pl. 222, f. 1. a. b. c? * Poli. Test. des Deux-Siciles. t. 1. pl. ro. f. 5-15, pl. 11, 1-11 pèces des seconde et troisième sections : il a fait son genre soléleiline dont nous parlerons par la suite, et son genre solécurte qui doit être conservé. (1) Quelques observations sont nécessaires à l’égard de celte espèce: nous en ayons vu autrefois les types dans la collection Lamarck : nous pouvons assurer que les trois va- riétés constituent trois espèces distinctes. Nous pouvons ajouter que, trompé par une ressemblance, dans la forme extérieure , Lamarck a donné comme analogue fossile de la 54 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. *, Blainv. Malac. pl. 79. f, 2, * Brookes. Introd. of Conch. pl. 2. f. 13. * Sow. Genera of Shells. n. 32. f. 2. * Fossile. Brocchi. Conch, subap. t. 2. p. 496. no 1. (a) Solen vagina major. Chemn. Conch. t. 6. &. 4. f. 28. (b) Solen vagina abbreviata. Rumph. M. t. Lu À M. Chemn. Conch. t. 4.f. 26. * Lister. Conch. t. 410, 256. * Dilw. Cat. t. 1.p. 57. n. 1. * Blainv. Malac. pl. 70. f. 2. (c) Solen vagina minor, maculis variüs picta. Mon cab. Habite l'Océan d'Europe, d'Amérique et de l'Inde. Commun dans les collections. Il offre différentes variétés de colora- tion et de taille. La var. B se trouve fossile à Grignon. Solen corné. Solen corneus. Lamk. S. testé parv&, lineari , recid, immaculaid'; cardinibus uni- dentatis. Mus. ne. Habite à l’île de Java. Laichenau. Mon cabinet. Couleur de corne. Longueur, 5o millimètres. 3. Solen vaginoïde. Solen vaginoides. Lamk. S. testé lineari, subarcuatd , rubellé ; cardinibus uniden- datis. Mus. n°. Habite au canal d’Entrecastaux, et à toutes les iles de la * Nouvelle Hollande. Très commun ; il est un peu courbé. Largeur, 85 millimètres, variété B, une espèce qui en est parfaitement distincte aussi bien que des autres. Ainsi, en réalité, quatre espèces, dont une fossile, se trouvent confondues et réunies sous la seule dénomination de Solen vagina. Nous devons ajou- ter qu’il serait injuste d'attribuer cette confusion à La- marck ; il l’a prise de Linné. Nous rétablissons la syño- nymie, de manière à ce que le nom de l’espèce demeure a celle qui vit si abondamment dans l'Océan d'Europe et la Méditerranée. - SOLEN. 55 4. Solen silique. Solen siliqua. Lin. $. testé lineari, recti; cardine altero bidentato. Solen siliquaæ. Lin. Syst. nat. p. 1113. Gmel. n° * Lister, Anim. angl. t. 5. f. 37. (a) Soler siliqua major. Pennant. Zool. brit, 4. pl. 45. f. 20. List. Conch. t. 413? Chemn. Conch. 6. pl. 4. f. 29. et Litt. d, Knorr. Vergn. 6.t.".f. 1. * Oliv. Zool. Adriat. p. 97. n° 2 * Dilw. Cat. t. 1. p. 58. n° 4. Encycl'p. 222: f 2. a. b. (b) Solen siliqua minor. Mon cabinet. Tabite les mers d'Europe. Commun dans les collections. Schroeter en cite une var. de l’Inde. Einl. in Corch. 2. t. 7. f, 6. La coq. semble un peu courhée. On confond aisément cette espèce avec la première, lorsque les dents cardinales ne sont pas en bon état. 5, Solen sabre. Soler ensis. Lin. S. testé lineari, subarcuaté ; cardine altero bidentato, $Solen ensis. Lin. Syst. nat. p. 1 114, Gmel. n° 3. (a) Solen ensis major. * Lister. Anim. angl. App. t. 2. f. 0. Schroet. Einl. Conch. 2. p. 626. t. 7. f. 6. 7. Chemn. Conch. 6. t. 4. f. 29. 30. Encycl. p. 223. f. 3. * Diiw. Cat. pag. 59. n. 6. (b) Zd. minor et angustior. List. Conch. t. 411. f. 25". * Favanne. Conch. pl. 55. f. A. 3. “ Olivi. Zool. Adriat. pag. 97. n. 3. Encyel. pl. 223. f. 1.2. * Poli, Test, des Deux-Siciles. t. 1, pl. 11, f. 14. Pennant. Zool. br. 4. pl. 45. £. 22. * Donovan. Brit. Shells. t, 2. tab. 5o. * Dorset. Cat. pag. 28. tab. 4. £. 3. * Brocchi. Conch. subap. t. 2. pag. 497. ne 2. ( Fossile.) * Payreaudau. Cat, pag. 27. n° 32. “* Desh. Encyci. méth, vers. t. 3, p. 959.nc 3. Habite les mers d'Europe et if One Très commun dans les collections, 56 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Dents cardinales un peu écartées du bord antérieur. 6. Solen nain. Solen pygmœæus. Lamk. S. tesit minimd, lineari, subarcuaté ; cardinibus subbiden- falis, Solen pellucidus. Pennant. Zool. brit. 4. pl. 46. f. 23, Solen minutus. Montag. ex. D. Leach. * Dilw. Cat, t. 1. p. 60, n° 7. (b} Jar. cardine altero unidentuio. Habite l'Océan d'Europe , sur les côtes de France et d’An- gleterre. Mon cabinct. 7. Solen ambigu. Solen ambiguus. Lamk. S. testé lineari, subrecté, pallidé, obscuré radiaté ; cardinibus unidentatis. * Desh. Encycl. méthod. vers. t. 3. p. 960. no 4. Mon cabinet. Mus. n°. | Habite. Je le crois des mers d'Amérique. On le prendrait pour le $. vagina; mais sa charnière est bien plus reculée, et il a des rayons blancs et obliques sur un fond fauve pâle. Longueur, un décimètre. 8. Solen coutelet. Solen cultellus, Lin. S, tesi& tenut, ovali-oblong&, subarcuait, maculos& ; car- dine altero bidentato. Solen cultellus. Lin: Syst. nat. p. 1114. Gmel. ne 5. * Schroter. Einl. in Conch. t. 2. p. 628. n° 5. * Gualt. Ind. Test. tab. 90. f. E. * Favanne. Conch. pl. 55. f. O.? Rumph. Mus. t. 45. fig. F. Chemn. Conch. 6. t. 5. f. 36. 37. Encycl. pl. 223. £. 4. a. b. ( vulg. la gousse de pois.) * Dilw. Cat, t. 1. p. 61. n°9. # Blainv. Malac. pl. 70. f. 3. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. pag. 960. ne 5. Habite les mers de l'Inde. Espèce jolie , très distincte; com- mune dans les collections. a Solen plat. Solen planus. Lamk. $. testé planulait , lineari , rectd; extremitatibus rotundauis ; cardinibus bidentatis. Cr I SOLEN. Sole maximus. Gmel. n° 15. Chemn. Conch. 6. tab. 5. f. 35. Encycl. pl. 223. f. 5. * Dilw. Cat. t. 1. p. 61, no rr. * Desh. Encycl. meth. vers. t. 5. pag, 960. n° 6. [HI serait convenable de rendre à cette espèce le nom de Solen mazximus que, long-temps avant Lamarck, Gmelin et Chem- nitz lui avaient donné.] Habite les mers de l'Inde. Mon cabinet. Espèce rare, plus aplatie que les autres. Les deux dents cardinales de Ir valve gauche sont obliques et divergentes. 10. Solen double côte. Solen minutus (1). $. tstninimé , transversim oblong&; latere antico costis duabus serratis; cardinibus unidentatis. Solen minutus. Lin. Syst. nat. p. 1115. * Schroter Einl. in Conch. t. 2. p.632. n° 10. Montag. Test, Brit. 1. 53. t. 1. f. 4, Ex D. Ecach. Chemn. Conch. 6. t, 6. f. Sr. 52. Habite l’Océan britannique. Mon cabinet. Communiqué par M. Leach, sous le nom de Biapholius spinosus. Dents cardinales (ou charnière) plus voisines du milieu que du bord antérieur. 11. Solen gousse. Solen legumen. Lin. S. testf lineari-ovali, recté ; cardinibus medus didentatis ; al- tero bifido. Solen legumen. Tin. Syst. nat. p. 1114. Gmel. n° 4. * Schroter. Einl. in Conch. t, 2. p. 627. no 4. Planc. Conch. tab. 3. f, 5. Born. Mus. p. 25. tab, 2.f, 1. 2. (1) Cette coquille n’appartient point au genre solen; c’est une saxicave byssifère dont Lamarck a fait le type de son genre hyatelle. En consultant la synonymie de l’ya- tella arctica, on y trouvera le Soen minutus de Linné et de Chemnitz; Lamarck ne s'étant pas aperçu saus doute de cette répétition facheuse. 58 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Chemn. Conch. 6. tab. 5. f. 32—34. Encycl. pl. 225. f. 3. * Gualt. Ind. tab. g1. f. A. * Olivi. Zool. Adriat. pag. no 4. * Poli. Test. tab. 11. f. 15, * Donov. Brit. Shells. tom. 2. t, 53.. * Dorset. Cat. p. 29. t. 4. £ 4. :* Dilw. Cat. t. 1. pag. 61. no g. * Solecurtus legumen. Blainv. Malac. pl. 80. f, 1. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 3, p. 961, n° 9. (b) Var. testé transversim longiore ; cardine altero triden- talo. Habite la Méditerranée, l'Océan atlantique. La variété b, que je ipossède, me paraît être le chama subfusca de Lister Conch. tab. 420. f. 264. 12, Solen de Dombey. Solen Dombeii. Lamk. $. test lineari-ovali, rectä, radiat& ; cardinibus medüs subbi- dentatis : dente altero breviore obsoleto. Encycl. pl. 224, f. 1.a.b. c. Habite les mers de l’Amérique méridionale , les côtes du Pé- rou. Dombey. Mus. n°. Mon cabinet. 13. Solen de Java. Solen Javanicus. Lamk. S. testé lineart, rect&, transversim angusté ; alterius valvæ cardine bidentaio , alterius unidentato : medio bifido. * An Solen bidentaius ? Chem. Conch. t. 11, tab. 198. £. 1939. * An Solen fragilis ? Dilw. Cat, t. 1. p. 65. n. 19. Mon cabinet. Habite à l’île de Java. M. Laichenau. Largeur ou longueur transversale, 60 millimètres. Couleur jaune à épiderme rembruni. 14. Solen des Antilles. :Solen caribœus., Larnk. S. testé oblongo-ovali, rectt, pallidè fulvd'; alterius valvæ cardine bidentato, alterius dente üunico bifido. List. Conch. tab. 421. f. 265. * Solen Guincensis. Chemn. Conch. t. 11. tab. 198. f. 1957. * Klein. Ten. Ostr. pl. 11.f.68.a. h. SOLEN. 5g * Le Tagal. Adans. Seneg. p. 255. pl. 19, f. 1, * Solen guineensis. Dilw. Cat. t. 1. p. 62. n° 13. Encycl. pl.225.f.1. Habite l'Océan des Antilles. Coq, non radiée; couleur fauve pâle ; des stries d’accroïssement ou transverses , et point d'autres. Mon cabinet. 15. Solen sublamelleux. Solen antiquatus. Lamk. (1). S. testé oblongo-oyali, sub epiderme albid&; strüs trans- versis, ad latera basimque sublamellosis ; cardinibus biden- tatis. Solen cultellus. Pennant. Zool, brit. 4. pl. 46. f. 25. Solen antiquatus. Montag. ex D. Leach. Habite l'Océan britannique , la Méditerranée. Mon cabinet, Communiqué par M. Leach. 16. Solen resserré. Solen constrictus. Lamk. S. testé albé , tenui , oblongé, subrecté , læviusculé&, exiremi- tatibus rotundatis ; medio subconstricto. Mus. no, Habite les mers de la Chine ou du Japon. Péron. 17. Solen rétréci. Solen coarctatus. Gmel. S. tesid ovali-oblongd , transversè striald , medio coarctatd’, utrinque rotundaté , cardine aliero bidentato. * Lin. Gmei. p. 3227. n° 16. * Cemn,Conch. t.6.tab, 6.f, 46. * Schroter. Flus, Conch. tab, o. f. 17. * Dilw. Cat. t. 1. p. 64. no 18. Syn. plerisque exclusis, * Desh. Encycl. méth. vers. t. 3, pag. 961. n° 9. * Solen coarctatus. Brocch. Conch, 2. p. 497. n° 3. Habite. . . Fossile d’lialie, envoyé par M. Ponelli. Mus. no, Largeur, 27 millimètres. Dents cardinales obliques; une sur une valve et deux sur l’autre, insérées dans une fos. sette. je (1) Cette espèce est la même que le Solen coarctatus de Gmelin , inscrite ici sous len° 17; elle fait double emploi, et doit être retranchée. Il est donc nécessaire de réunir sous un seul nom toute la synônymie de ces deux Solen antiquatus et coarctatus. 6a ; HISTOIRE DES MOLLUSQUES. 18. Solen rose. Soler strigilatus. Lin. $. testé ovali-oblongd , valdé convext , Poseu radiis binis albis ; strüs qu Sen LeS Solen RS Lin. Syst. nat.p. 1119. Gmel. n° 7. List. Conch. t. 416. f. 260. Gualt, Conch, t. or. fig. c. * Bonanni, Conch, part. 2. f. 97. * Le Golar. Adans, Sénég. pl, 19. f. 2, Chemn. Conch: 6. tab. 6. f, 41. 42. Encycl. pl. 224. f. 3. * Olivi. Zool, Adriat. pag. 97. n° 6. * Poli. Test. t,,1. pl. r2 et pl. 13. * Dilw. Cat, f. 1. p. 64. no 17, * Solecurtus strigilatus. Blainv. Malac. pl. 70. f. 4. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. pag. 962. ne 10. (b) Zd, minor; cardinis dente unico recto. Habite la Méditerranée, l'Océan atlantique. Mus. no. Mon cabinet. On le trouve fossile près de Bordeaux et à Dax. 19. Solen radié. Solen radiatus. Lin. S. testé oblongo-ovali , recté , violace“ ; radiis quatuor albis. Solen radiatus. Lin. Syst. nat. p. 1114. Gmel. n° 6. List. Conch. tab. 422. f. 266. Guait. test. tab. o1. fig. b. * Schroter Einl. in Conch. t. 2. p. 628. n° 6. * Rumph. Amb. tab. 45. f. E. Chemn. Conch. 6. t. 5. f. 38. 39. Encycl. pl. 225. f. 2. *, Dilué Cat. tv 1: p.63. n° 16, * Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. pag. 962. no 11. Habite l'Océan asiatique et les Grandes Indes. Mus, n°. Mon cabinet. 20. Solen violet. Solen violaceus. Lamk. S. testé oblongo-ovali, extremitatibus rotundaté, violaced ; rudiis binis; cardinibus "1 nymphis: promi- nentibus. * Psammobia violacea. Desh. Euéyall méth. vers. &. 5. pag: 852. n° 6. SOLEN. . Gt Mon cabinet: Habite i'Océan des Grandes Indes. Je l’ai d’abord pris pour le Solen diphos ; mais il est moins grand , et n’est point rostré antérieurement. Il a l’épiderme vert, et deux rayons blanchâtres au-dessous. Son test est violet en dedans comme ‘en dehors. Solen rostré. Solen rostratus. Lamk. (1). S, test iransversim oblongé , violace“ ; radüs pluribus obscuris ; latere antico atienuaio rostrato: cardine altero bidentato. Solen diphos. Chemn. Conch. 6. p. 68. t. 7. f. 3. 54. Gmel. n° 13. Encycl. pl. 226. f. 1. An solen virens ? Lin. Syst. nat. p. 1115. * Valeniyn. Amb. pl. 15. fig. 5. * Dilw. Cat. t. 1. p. 63. n° 15. S: diphos. * Soletellina radiaia. Blainv. Malac. pl. 79. f. 5. * Psammobia rostraia. Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. pag. 853. n° 7. Habite l'Océan des Grandes Indes. Mus. no. Mon cabinet, Espèce très distincte de la précédente, ayant de même l’épi- derme vert , et les nymphes ou les callosités du ligament saillantes en dehors. Etc. Voyez le Solen diphos chinensis de Chemn. Conch. XI. p. 200. tab. 198. f. 1933. Voyez aussi le Solen linearis, Chemn. Conch. XT. p. 198. t. 198. f. 1931. 1932. [M. de Blainville, en établissant son genre solécurte, donna comme type principal de ce nouveau genre le Solen strigilatus de Linné : en effet cette espèce, par tous ses ca- ractères, mérite cette distinction ; mais M. de Blainville y juigait la plupart des solens de la 3° section de Lamarck ; et c’est d’après cet ensemble qu’il caractérisa les Méuites, Ayant étudié avec soin Îles animanx des So/en legumen, (1) Ces deux dernières espèces appartiennent au genre solételline de M. de Blainville. Pour nous, elles doi- vent entrer dans le genre psammobie, d’après les ca- ractères des coquilles seulement, car les animaux ne sont pas connus. 62 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. caribœus et coarctatus, et les ayant comparés avec ceux des Solen vagina et ensis, d’une part , et celui du Solen strigilatus , de l’autre, nous ayons reconnu que ces trois espèces sont très analogues aux deux autres, qu’elles :ap- partiennent au même groupe générique et qu’elles s’y lient par des nuances insensibles. Le Solen strieilatus, au contraire, est séparé de toutes les autres es | par des caractères particuliers; c’est pour cette raison qu’en adop- tant le genre solécurte de M. de Blainville, nous le réduisons à deux ou trois espèces qui ont toutes les mêmes caractères que le strigilatus. Le genre dont il s’agit peut être caractérisé de la manière suivante : Genre Sozkcurte. Solecurtus. Blainy. Coquille ovale-oblongue, transverse, couverte de stries onduleuses, obliques et longitudinales, bâillante à ses deux extrémités. Charnière médiane, deux dents car- dinales sur une valve, une, rarement deux sur l’autre, non intrantes; nymphes calleuses, épaisses, portant un ligament externe épais et bombé; impression palléale très profondé- ment sinueuse. Animal beaucoup trop grand pour sa coquille ; les lobes du manteau épais en avant, soudés dans leur moitié pos- térieure et prolongé, de ce côté, en deux gros siphons iné- gaux réunis jusque près de leur sommet; pied linguiforme, gros, fort épais; palpes labiales très longues et étroites; bran- chies étroites très longues , s'étendant dans toute la lon- geur du siphon branchial. | Osservarions. Lorsque dans nos articles Solen etSolécurte de l'Encyclopédie méthodique, nous rejettions le genre solécurte comme peu nécessaire, nous ne connaissions pas les animaux d’autres espèces, et nous supposions que les Solen carybœus, Dombeyi, etc., viendaient servir dé liaison; mais il n’en est rien. Nous avons vu Îles animaux des trois ee vivantes, du genre qui nous occupe; et nous n'avons observé aucune variation im portante dans leurs caractères, Nous revenons donc aujourd’hui à une autre \ SOLÉCURTE, | 63 opinion , et nous adoptons le genre solécurte, en le res- treignant aux quatre espèces dont les noms suivent : 1° Solen rose, Solen strigilatus , Linné. 2° Solen blanc, Soler candidus , Renieri. Brochi Conch. foss. subap. t. 2. pag. 497. n° 4. Chemn. Conch. t. 6. tab. 6. f. 43. Vivant dans la Méditerranée.Fossile en Sicile et en italie. 3° Solen de Quoy. Solen Quoyi. Desh. Solen candidus. Quoy. Voy. de ’Astrolabe, pl. 83. f. 11. 12. Mart. Conch t. 6. tab. 6. fr. 44. Vivant dans l'Océan pacifique austral : plus petite et proportionnellement plus large que la précédente. 4° Solen parisien. Solen parisiensis. Desh. Solen strigilatus. Lamarck. Ann. du Mus. 1. n. pag. 428. n° 4,ett. 12. pl 43. f. 5. a. b. Id. Desh. Descr. des coq. foss. t. 1. pag. 28. pl. 2. F. DAS. é | À l’exemple de Lamarck, nous avons confondu cette es- pèce avec le strigilatus de Linné, quoiqu'il en différât constamment par sa taille, toujours plus petite, la sinuosité de ses valves, la finesse et le grand nombre de ses stries. Il est fossile aux environs de Paris, Grignon , Courtagnon, Mouchy, Parnes, etc. PHOLADOMYE. ( Pholadomyÿa. ) Coquille mince, transparente, blanche ou jaunâtre, transverse, ventrue, ovale ou cordiforme, inéquila- térale, bäillante des deux côtés ; charnière ayant une petite fossette alongée, subirigone, et une nymphe marginale, saillante sur chaque valve; ligament ex- terne , court, inséré sur Îles nymphes; crochets pro- tubérants très rapprochés; impression palléale pro- fondément sinueuse postérieurement, Oseavarions Depuis long-tems on avait observé, dans 04 HISTOIRE DES MOLLUSQUIS. les terrains secondaires, de nombreux moules de coquilles bivalves, que l’on ne pouvait avec certitude rapporter à un genre connu; aussi ceux des conchyliologues qui, dans l'intérêt de la géologie, les mentionnèrent dans leurs ouvrages , les placèrent uniquement d’après des rap- ports trompeurs de leur forme extérieure, les unes dans les myes, les autres dansles lutraires, quelques-unes dans les cardites, dans les mulettes, et même parmi les trigonies. La découverte faite, il y a quelques années, d’une coquille vivante, semblable pour la forme et les autres caractères à la piupart des espèces fossiles, détermina M. Sowerby à créer le genre qui nous occupe dans le n°19 de son Genera. Depuis ce moment il n'existe plus d’incertitude sur la place que doivent occuper les moules fossiles dont nous ve- nons de parler. Ils se groupent très naturellement dans le genre pholadomye, lequel est réellement voisin des pho- lades par la nature du test, et très rapproché des panopées par la charnière. ESPÉCES. Pholadomye obtuse. Pholadomya obtusa. Sow. P. testé antice truncat&, undai& , subtransverso-trigoné lon- gitudinaliter costait; costis rotundatis subtuberculatis, prim& eminentiore, latiore. Cardüa obtusa. Sow. Min. Conch. pl. 197. fig. 2. Pholadomya obiusa. id. t. 6. pag. 86. Pholadomye angulifère. Pholadomya angulifera. Desh. My a angulifera. Sow. Min. Conch. tab, 224. fig. 6. 7. Knorr. Petrif. tom. 4. suppl. pl. 5. c. fig. 2. Mya angulifera Zieten, Petrif, du Wurt. pl. 54. f. 4. a. b. c. Var. é Nob. Mya litterata. Zieten. Loc. cit, pl. 54... 5. a. b. c. PANOPFE. 65 Pholadomye à grands crochets. Pholadomya pro- ducta. Sow. umbonibus magnis, productis ; costis sex septemve longitu- dinalibus, latis, depressis, simplicibus : latebus hyantibus; latere antico depresso plano. Cardita ? producla. Sow. Min. Conch. pl. 197. f. 1. Pholadomya producta. Id. t,6. pag. 86. P. testé oblongé , t'ansversé, utrinque rotundat#, giblosd' ; Pholadomye blanche. Pholadomya candida. Sow. P, testé transversim oblongé , antice brevissimé, rotundaté ; mediand parte stris divaricats, decussatis , ab umbone de- currentibus ; posticé elongaté, subquadratd. Sow. Genera of Shells. no 19. Desh. Encyclop. méth. vers. t. 3. pag. 756. Id. Dict. class. d’hist. nat. t. 13. p. 397. PANOPÉE. ( Panopæa. ) Coquille équivalve, transverse, inégalement bäil- lante sur les côtés. Une dent cardinale conique sur chaque valve, et à côlé une callosité comprimée, courte , ascendante, non saillante en dehors. Ligament extérieur sur le côté alongé de la coquille, fixé sur les callosités. Testa æquivalvis, transversa, latcribus inæquali- ter hians, Dens cardinalis unicus , conicus , in uträque valv, et hanc callum breve, compressum , ascendens, - non éxsertum. Ligamentum externum , callis affixum, in latere productiore testæ. Ozservarions. C’est avec raison que M. Ménard de la Groye a établi le genre des panopées. Ces coquilles sont distinguées des glycimères par leur charnière munie de dents, et par leur ligament situé sur leur côté ToME v. 5 66 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. alongé. Elles avoisinent plus encore les solens; mais leurs crochets sont très protubérants. La situation du ligament des valves ne permet pas de les associer aux myes. Je ne citerai que l’espèce non fussile, n’ayant pas l’autre sous les yeux, et qui d’ailleurs n’en est peut-être qu’une variété, (1) ESPÈCES. +1. Panopée abrupte. Panopæœa abrupta. Desh. P. testt ovato-transpersé, inæquiluter“ , postice breviore, angustiore , subiruncatd', anticé rotundaté , quadricostatd ; costis in mediæ testo, radiantibus, distantbus. Pholadomya abruntd. Conrad. Foss. Shells of North Ame- rica. n° 2. pag. 26. pl. 12. Habite fossile aux environs de New Yorck, Amér, sept. , dans le terrain tertiaire, Cette coquille, que M. Conrad place dans les taie ; est pour nous une véritable panopée : elle est très remar- quable , petite , transverse et munie dans son milieu de quatre côtes longitudinales très divergentes. + 2. Panopée zélandaise. Panopæœa celandica. Quoy. P. testé regulariter ovato-oblongé, subæœquilaterd, transversim et irregulariter rugosd, posticè hyantissind, anticè sub- clausé, umbonibus minimis vix prominentibus. (1) Le genre panopée doit en effet être conservé; il est.très voisin des solens et surtout des solécurtes : l’ani- mal n’étant pas encore connu, ces rapports que nous indiquons pourraient être modifiés par la suite ; mais dans de courtes limites. Lorsque aide puhhait cette partie de son ouvrage ,il ne connaissait qu'une. seule espèce de panopée. Depuis, en examinant la collection du célèbre professeur, nous reconnûümes que sa glycimère arctique était une panopée. Quätre autres espèces, tant vivantes que fossiles, se joignent à ces deux-ci pour com- plèter le genre, PANOPÉE. 07 Quoy et Gaym. Voyage de V'Astrolabe. pl. 83, f. 7. 8. 9. Habite la Nouvelle Zélande. Espèce fort curieuse, rapportée, pour la première fois, par MM. Quoy et Gaymard : elle est bien distincte ; elle se rapproche des lutraires par Ja forme et la grandeur; ses crochets sont très petits ; elle est aussi large d’un côté que de l’aatre. x + 3. Panopée australe. Panopæa australis. Sow. P. testé ovato-oblongé, transversd, antice latiore, postice obli- què subiruncatt, Sow. Genera of Shells, no 4o. f. 2. An eadem Fanopæa reflexa. Say. Journ. de l'Acad. de Philad. 4. Punapee d’Aldrovande. Ro Alérovandi Lamk. Aildrovande de ex Ang. pag. 473. 474. Chama Glycimeris. * Bonanni. Recreat. t. 2, f. 59. Lister. Conch. t. 414. f. 258. * Gualtier. Ind. tab. 90. f. A. * Klein. Ostrat. tab. 11.f. 72. Born, Mus. Cæs. vind. Test. tab. 1. f. 8. Chemn. t. 6. p. 33. tab. 3. f. 25. Mya Gilymeris. Lin. Gmel. p. 3222. n° 17. Panopæœa Aldrovandi. Ménard. Ann. da Mas. : 9. pag. 131. n° 1. E adem species fossilis. Panopæœa Faujasi. Menard. Ibid. poa. pl. 12. * Mya glycimeris. Dilw. Cat. t, 1. p. 41. n° 1. * Blainv. Malac. pl. 80. f£. 2. rain. * Mya Panopæa. Brocchi. Conch. subapp. t. 2. pag. 532. no 4. # Desh. Encycl. méth. vers. t, 3. pag. 698. * Panopæa Faujasi. Sow. Genera of Shells. no 40. f. 1. Habite la Méditerranée. Mon cabinet. La panopée fossile se trouve près de Parme, en Italie. Elle est figurée, table 12, au lieu cité des Annales, et appartient à Faujas de Saint- Fond, M, Ménard la considère comme une espèce dis- tüincte. 68 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. GLYCIMÈRE. (Glycimeris.) Coquille transverse, très bâillante de chaque côté. Charnière calleuse, sans dent. Nymphes saillantes au dehors. Ligament extérieur. Testa transversa , utroque latere valdè hians. Cardo callosus ; ; dente nullo. Nymphæ extüs prominentes. Li- gumentum exlernum. Osservarions. Le petit nombre de coquilles connues qui appartiennent à ce genre, a été rapporté au genre des myes; mais ces coquiiles n’ont ni la charnière des myes, ni celle des mulettes dont on faisait des myes. Les glycimères ont beaucoup dé rapports avec les solens et avec les saxicaves; mais elles en diffèrent par le liga- ment situé sur le côté court de la coquille, et en outre se distinguent des solens par leur charnière sans aucune dent. { Aux caractères donnés par Lamarck aux glycimé- res, il faudrait en ajouter quelques autres, au moyen desquels ce genre n’admettrait plus qu’une espèce , la seule en effet qui doive y rester: ces caractères se trouveraient facilement dans le grand bäillement des valves, l’épiderme épais et débordant la partie calcaire (1) Nous avons examiné les coquilles comprises par La- marck dans le genre glycimére ; la première seule appar- tient au genre, la seconde est une véritable panopée, et la troisième est une valve détachée et trouvée libre d’une clavagelle de Grignon, saus qu’il nous soit possible, quaut à présent, de dire si c’eit de l’hérissée ou de la : tibiale qu’elle provient. GLYCIMERE. 69 de ia coquille ; dans la forme et la position des impres- sions musculaires et du mantcaë. Dès 1830, nous avions fait ces rectifications dans l'Encyclopédie Mihodique lorsque M. Audouin leva tous les doutes à l’égard des gly- cimères , en donnant une très-bonne figure et des détails anatomiques complets sur lanimal , qui jusqu'alors était resté inconnu. Nous rendons plus eûtière la con- naisance du geure en donnant ici les caractères de l’ani- mal d’après le mémoire de M. Audouin. MCE Animal alongé , épais, cylindracé, ayant les lobes du manteau très épais, ouverts seulement à l'extrémité an- térieure pour le passage d’un petit pied cylindrique ; terminés postérieurement en deux siphons réunis en une seule masse cylindrique très charnue etne pouvant jamais entrer dans la coquille ; bouche médiocre ovale, accompa- gnée de chaque côté de deux grandes palpes égales , trian- gulaires, soudées par leur base au muscle adducteur antérieur. Branchies longues et épaisses, deux de chaque côté presque égales. ] ESPÈCES. 1. Glycimère silique. Glycimeris siliqua. Lamk. GL. testé transversim oblongé, epiderme nigré ; natibus de- corticatis ; valvis intus disco calloso incrassatis, Mpya siliqua. Chemn. Conch, tom. 11. p. 192. pl. 198 fig. 1934. * Favann. Conch. pl. 62. f. E.E. Glycimeris incrassata, Jiamk. Syst. des anim, sans vert, pag. 126. * Bosc, Hist, nat. des Coq. tom. 3. pag. 5. pl. 17. f. 1. 2. Cyrtodaria. Daudin, Bull. des scienc. Nivose an 7. n° 22. Roissy. Buff. de Sonnini. t. 6. p. 428. pl. 50. f. 3. Ma siliqua. Dilw. Cat. t. 1. p. 49. no 2r. Blainv. Maiac. pl. 80. f. 3. * Sow. Genera of Shells. n° 8. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 171. * Audovuin, Ann, des sc, nat, 1833. pl. 14. 15, 16, K * + * 70 HISTOIRE DES MOLLUSQUES, Habite les mers du nord. Terre Neuve, Mus. n° Mon cabinet. 2. Glycimère arctique. Glycémeris arctica. Gl. testé oval&,. ventricosé, anticè truncaté, transverse striatd; costis duabus obtusis. je Habite l’Océan arctique, la Mer Blanche. Mon cabinet. Ce n’est point le mya arciica d’Oth. Fabricius. À l'extérieur , cette glycimère ressemble au mya truncala. Glyeimère nacrée. Glycimeris margaritacea. Gl. testé ovat&, anticè truncaté , tenu, intus margart- tace“. ï Mon cabinet. Habite. Fossile de Grignon. Coq. très bäillante antérieure- ment. Valves minces, fragiles. Largeur, 30 millimètres. Etc. Voyezle mya edentula de Pallas. Iter. 1. p. 26. n° 87. LES MYAIRES. Ligament intérieur. Une dent élargie et en cuilleron, soit sur chaque valve, soit sur une seule, donnant attache au ligament. La coquille est bäillante aux deux extrémités latérales ou à une seule. Les myaires nous ont paru devoir suivre immédiate- ment les solénacées, venir après les glycimères , et con- duire naturellement aux mactracées. Néanmoins elles diffèrent éminemment des solénacées par la situation du ligament de leurs valves ; celui-ci étant tout-à-fait inté- rieur, et recu tantôt sur une seule dent élargie en cuilleron et saillante en dedans, tantôt sur deux dents semblables et intérieures. L'animal fait saillir anté- rieurement un gros tube formé de la réunion de deux autres qu’il enveloppe, et postérieurement un pied qui MYE:, 71 n’est plus cylindrique comme celui des solens, mais comprimé et de taiile médiocre (1). Voici les deux genres que nous rapportons à cette famille : #ye, Anaiine (2). MYE. (Mya.) Goquille transverse , bâiliante aux deux bouts. Valve gauche munie d’une dent cardinale grande, comprimée, arrondie, sailiante presque verticalement. Une fossette cardinale à l’autre valve. Ligament intérieur s’insérant sur la dent saillante et dans la fossette de la valve op- posée, (1) Le manteau des myaires est fermé dans presque tout son contour; il ne laisse qn’une très petite ouverture antérieure pour le passage du pied; celui-ci est très pe- tit; il forme un petit mamelon court ou cylindracé, a l’extrémité d’une masse abdominale assez considérable, de chaque côté de laquelle s’etendert les feuillets bran- chiaux. | ; (2) La distinction faite par Lamarck entre les conchife- res crassipèdes et ténuipèdes, l’a porté, sur des caractères peu importants, à éloigner certains genres qui ont entre eux beaucoup d’analogie. Les anatines $e rapprochent beaucoup des myes; mais les lutraires ont avec eiles non moins de rapports, et les corbules en ont encore plus; de sorte que si l’on voulait supprimer la division des con- chifères crassipèdes et ténuipèdes, et que l’on rétablit des rapports plus naturels, on pourrait former un petit groupe des myaires. (Mvye, Corbuie, Pandore), un autre des ana- uses (Avatine, Thracie, Périplome, etc), qui seraient in- termédaires entre les myaires et les mactracés (Lutraire, Mactre, etc ;. Ê | 72 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Testa bivalvis , transversa, utrinque hians. Dens cardinalis unicus, magnus, dilatato-compressus, ro- tundatus , verticaliter prominens ad valvam sinistram. . Fovea cardinalis in alteré valvd. Ligamentum inter- num, dente prominulo , foveique alteræ valvæ inser- lum. Conchifère à manteau fermé par devant, ayant à une extrémité un pied court, comprimé et assezépais, et faisant sortir, à l’autre extrémité, un grand tube qui en contient deux autres, l’un pour l'entrée de l’eau , et l’autre pour l'anus. OsservarTions. Les myes sont des coquilles marines bi- valves, trausverses , inéquilatérales , imparfaitement équi- valves, et ouvertes plus ou moins aux deux extrémités latérales comme les solens. Elles n’ont qu’une seule dent a la charnière, mais qui est extrêmement remarquable. Cette dent, qui tient à la valve gauche, est grande, re- levée presque perpendiculairement au plan de la valve, élargie, comprimée, obronde, et creusée d’un côté comme un cuilieron pour recevoir le ligament. Elle ferme l’entrée de la fossette cardinale de l’autre valve , lorsque les deux valves sont resserrées. Le ligament des valves est intérieur , court et épais. IL s'attache d’une part à la dent saillante, ct de l’autre part dans la fossette de la valve droite. Le pied de l’animal est court, suborbiculaire. Linné a confondu mal à propos, dans le même genre, les myes avec les mulettes, qui sont des coquilles d’eau douce, et dont la charnière est fort différente. Les myes se tiennent enfoncées dans le sable, a travers lequel elles font saillir le long tube qui envélogié ses deux tuyaux. [ En appréciant, mieux que ne }’a fait Lamarck, les caractères de quelques coquilles, on peut déterminer plus naturellement les rapports des myes avec les geures MYE. 73 environnants. Dans les myes comme dans les lutraires, il y a en réalité deux cuillerons pour le ligament, leur posi- tion seule est différente : dans les myes le cuilleron de la valve gauche se relève perpendiculairement sur le bord cardinal, la coquille étant posée à plat sur un plan hori- zontal ; celui de la valve droite s’enfonce au contraire perpeudiculairement dans la cavité du crochet: cette dis- position reste la même, avec une très faible différence dans la forme du cuilleron, dans un certain nombre de corbules dont M. Turton a fait son genre sphène. Il y a quelques espèces qui lient tellement les myes aux sphènes, qu’on ne peut déterminer leur genre qu’arbitrairement. Nous citerons, par exemple, les mya plana, subangulata, gregaria de M. Sowerby (Myn. conch.) à l’appui de ce que nous venons de dire. Entre les sphènes et les corbules proprement dites, il existe une transition insensible qui permet encore moins que pour les myes, de séparer les. deux groupes. C’est en examinant avec toute l’attention nécessaire plus de quarante espèces de corbules, tant vivan- tes que fossiles actuellement connues, que l’on découvre les rapports avec les myes tels que nous venons de les exposer. ji Si l’on suppose que les cuillerons d’une mye sont de- venus flexibles , et qu'il à été possible de les amener à la position horizontale, de perpendiculaires qu’ils étaient, on auraévidemment une charnière de lutraire; maisenarrêtant le mouvement de torsion des cuillerons sous un angle de quarante-cinq degrés environ, on aura la charnière de la mya tugon d’Adanson (anatina globulosa , Lamarck), qui est en effet intermédaire entre les myes et les lu- iraires. ] ESPÈCES. 1. Mye tronquée. Mya truncata, Lin. M. testé ovat, ventricosé, anterius truncatä ; cardinis dente - antrorsum porrecto rotundato integerrimo. My a truncata, Lin. Syst, nat. p. 1112, Gmel. n° x, HISTOIRE DES MOLLUSQUES. SE Es * Schroter, Einl. in Conch. t. 2, p. 600, n° f. * Lister, Conch. tab. 428. f. 260. * Lister. Hist. anim. teb. 5. f. 36. Gualt. Conch. t. or. fig. D. * Olaffsen. Isl. tab. 11. f, 1. 2. Chemn. Conch.6.t.1.f.1.2, * Olivi. Adriat. pag. 05. n° a. Pennant. Zool. brit. 4. pl. 41. Encycl. pl. 220. f. 2. a. b. * Dilw: Cat. t. 1. p. 42, no. * Brookes. Intr. of Conch. pl. 1. f. 10. * Desh. Encycl. méth. vers. t, 2. p. 591. / Habite l'Océan d'Europe. Mon cabinet. 2. Mye des sables. Mya arenaria. Lin. M. test“ ovat&, anteriüts rotundatà ; cardinis dente denticulo laterali acuto. Mya arenaria. Lin. Syst. nat. p. 1112. Gmel. no 2. * Lister. Conch. pl. 418. £. 262. Bast. Op, subs. 2. p. 69. t. 7. f. 1. * Favanne. Zoom. pl. 72. f. H. Chemn. Conch. 6. t. 1. f. 3. 4. Encycl. pl. 229. f. 1. a. b. Pennant. Zoo!. brit. 4. pl. 42. 7 ilw. Cat. Loire D. A2. 00 9e * Blainv. Malac. pl. 79. f. 1. * Sow. Gener. of Shells. n° 32. * Id. Min. Conch. pl. 364. Fossilis. * Desh. Encycl. méth, vers. t. 2. p. 592. Habite l'Océan d'Europe; commune dans la Manche, sur les côtes de France. Mon cabinet. : 3. Mye érodone. Wya erodona. Lamk. (1). M. testé ovat& , anticè subrostratéä ; cardinis dente nudo recto. (1) La coquille qui, dans la collection Lamarck, porte ce nom, est une grande et magnifique corbule vivante, au moîins aussi grande que les plus orands individus de la Corbula gallica. | La Tellina guinaica de Chemnitz nous paraît être une ANATINE. LE Erodona mactroides. Daud. Bosc. Hist, des Coq. vol. 2, pl, 6. PL Roissy. Hist. des Coq. vol. 6. p. 431. t. 69. f. 5. An tellina guinaica ? Chemn. GConch. 10. p. 348. t. 170. f. 1651—1653. Habite. probablement les côtes d'Afsique, 4. Mye solémyale. Mya solemyalis. Lamk. (1). M. testé transversim oblongé, tenui, pellucid&; extremitatibus obtusä; latere posüco brevissimo : antico productiore, obli- qué radiato. k Mus. no. Habite les mers de la Nouvelle Hollande, Coquille blanchätre, singulière, un peu bäillante antérieurement , et qui serait une solémye si chaque valve était munie d’une dent élargie et saillante, Largeur, 20 à 22 millimètres. ANATINE. ( Anatina.) Coquille transverse, subéquivalve, bäillante aux deux côtés ou à un seul. Une dent cardinale nue, élar- gie, en cuilleron , saillante intérieurement, insérée sur chaque valveet recevant le ligament. Une lame ou une côte en faux, adnée, obliquement courante sous les dents cardinales, dans la plupart. Testa transversa , subœquivalvis , utrinque vel uno latere hians. Dens cardinalis nudus, dilatatus, cochlea- riformis, internè prominulus in uträque valvd ligamen- tumexcipiens. Lamella vel costa falcata, adnata , infra dentes cardinales obliquè decurrens , in sd autre espèce bien distincte, appartenant aussi au genre cor- bule, à la section de celles qui sont irrégulières. (1) Cette coquille n’est point une mye; elle appartient a notre genre ostéodesme, dont ous donnons les caracté- res à la suite des Haute mm - HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Osservarions. Les anatines sont bien distinguées des myes, puisqu'elles ont une dent en cuilleron sur chaque valve, tandis que les miyes n’en ont qu’une en tout. Elles semblent faire le passage aux lutraires, et lier les inyaires aux mactracées. Chaque cuilleron des anatines est comme soutenu par une lame dans les unes, ou par une côte dans les autres, qui est obliquement courante sur la coquille. Le ligament est intérieur, et s'attache dans le creux de chaque cuilleron des valves: Souvent , à côté de chaque crochet, part une fissure décurrente qui forme quelquefois une saillie, imitant une seconde lame courante. [Il y a peu de genres qui méritent une réforme aussi complète que celui-ci ; il semble que Lamarck en ait fait, a dessein, une sorte d’incertæ sedis, dans lequel il a mis toutes les espèces de l’ordre qu’il ne pouvait placer dans leur véritable genre. Des observations nombreuses nous ont convaincu que le genre anatine pouvait être divisé en plusieurs groupes très bien caractérisés. Ayant décou- vert qu’il existe à la charnière de plusieurs des anatines de Lamarck, ainsi qu’à celle d’autres espèces qu’il ne connut pas, un osselet caduc, libre, retenu seulement par une partie du ligament, nous avons circonscrit des gen- res, fondés sur la forme et la position de cet osselet, parce que nous avons reconnu que cette forme et cette posi- tion, entraînaient des modifications dans Jes autres caractères des coquilles ; c’est ainsi que dans Îles trois premières espèces de Lamarck, ilexiste un osselet tricuspide appuyé sur le côté antérieur ‘des cuillerons; deux bran- ches de l’osselet atteignent au crochet et y occasionent une fente naturelle.et corstante , fermée par une mem- brane tres mince; le cuilleron est-étroit et soutenu en dessous par une lame en arc-boutant. Ces coquilles sont excessivement minces et très bâillantes postérieurement, Dans l’anatine trapézoïde , dont Bruguière faisait une cor- bule et avec laquelle M. Schumacher a fait son genre Pé- riplome, l’osselet cardinal est en forme de coin, placé entre ANATINE. . 77 le bord dorsal et le cuilleron ; le crochet n’est pas fendu, et la coquille fort inéquivalve n’est point bâillante. Une plaque osseuse quadrangulaire appliquée le long du bord et soutenue entre des cuillerons très étroits non saillants : caractérise un autre genre auquel nous avons donné le nom d’ostéodesme ; l’anatine longirostre n° 4 en fait partie. Enfin l’Anatina myalis, Lamarck , paraît n’avoir point d’osselet à la charnière; mais son ligament et ses cuillerons ont une forme particulière. M. Leach a établi, pour elle son genre Thracie, que nous avons adopté et rendu plus complet en y ajoutant plusieurs espèces. Nous réduisons les anatines à trois espèces seulement, et nous introduisons à la suite de ce genre , les genres Péri- plome, de M. Schumacher, Ostéodesme de Nous, et Thracie de M. Leach.] ESPÈCES. 1. Anatine lanterne. Anatina lanterna. Lamk. A, testé ovatt , nuissimé pellucidé, fragili, utringue ro- +. tundatd. An mya anserifera ? Cheim Conch. XI. p. 193. ve 26. lit. À. B. mala, * Born. Mus, Cæs, Vind. pag. 23. Vign. f. 6. * Desh. Encycl. méth. vers. 2. p. 39. no Habite l’Océan des Grandes Indes. Mon Fo A Elle est ren- flée , n’est point rostrée antérieurement. On la connaît sous . | le nom de lanterne, Elle est très rare: = 2, Anatine tronquée. Anatina truncata. Lamk. À. testé ovatd, tenui,.transversé striaié 3 antic subtruncaid ; à punctis prominulis minimis extüs asperatt. *“ Sow. Genera of Shells. no 33. fig. 1. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 2, p. 4o. n° 3. Mon cabinet. L Habite dans la Manche , près de Vannes, Commaniquée par M. Aubry , médecin, Le Muséum en possède un individu un peu plus grand, plus transparent, assez semblable d’ail- 18 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. leurs, qui vient de l’île Saint-Pierre et Saint-François , à la Nouvelle Hollande (1). 3, dde subrostrée, Anatina subrostrata. Bai; A, testé ovaté , membranaced; antico latere attenuato : su- brostrato. Solen anatinus. Lin. Gmel, no 8. | * Schroter, Einl. in Conch. t. 2. p. 631. ne w $. Rumph. Mus. t. 45. fig. O . Chemn. Conch. 6. t. 6. f. 1648. Encycl. pl. 228. f. 3. a. b. * Blainv. Malac. pl. 76. f. 6. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 2. pag. 4o. no2, Habite l’Océan Indien, les mers de la Nouvelle Hollande, Mus. n°. 4. Anatine longirostre. Anatina longirostris. Lamk. (2). A. testé ovato-oblongé, membranace&, pellucidd, fragili ; latere antico longiore attenuato rostriformi; dente cardinali minuto excavalo. ÿ * Tellina cuspidata. Olivi. Zool. Adriat. pag. 101. t: 4. f.3. * Mya rostrata. Dilw. Cat. t. 1. p. 45. n° 9. Mya rostrata ? Chenin. Conch. XI. p. 195. Vign. 26. litt. C. D. Habite. Mus. no. L’exemplaire du Muséum est jeune, moins (1) Nous avons comparé les individus de la Nouvelle Hollande rapportés par M. Quoy , avec celui de la collec- tion Lamarck, et nous avons reconnu des différences suffisantes pour en faire deux espèces. : (2) Cette coquille n’est pas du genre anatine; c’est une belle espèce de corbule qui vit dans la Méditerranée; la figure citée de Chemnitz représente un individu très grossi, ou gigantesque s’il est de grandeur naturelle. Nous avons vu cette coquille dans la collection des espèces de la Méditerrarée rapportée de Naples par M. Bertrand Geslin. Olivi l'avait figurée sous le nom de Tellina cus- pidata : nous en avons plusieurs individus fossiles de la Sicile, ANATINE. 79 grand que dans la fig. citée, et nn peu fruste, 11 provient probablement des mers australes. 5. Anatire globuleuse. Anatina giobulosa. Lamk. (1), A. testd subglobost, decussatèm striaté , albd', pellucidd'; laicre antico brevissimo hiante. Mya anaüna. Gmel. p. 3221. n° 11. Le tugon. Adans. Seneg, L 19. Î. 2. Chemn. Conch. 6. &. 2.f, 13—16. Encycl. pl. 229. f. 3. a. b. * Mya anatina. Dilw. Cat. p. 44. n° 6 * Fossilis. Mya ornata. Bast. Mém. de la Soc. d’Hist. nat, de Paris. t. 2, p. 95. pl. 4. f. 25. * Mya tugon. Desh. Encyci. meth. vers. t. 2. p. 592. no &. Habite sur les cêtes d'Afrique, à l'embouchure des fleuves. 6. Anatine trapézoïde. Anatina trapezoïides. Lamk. (+) A. testé rotundato-quadratä, convexé , tenui, pellucidd, lævi- gaid; denite cochleari obliquato. Corbula. Encyci. pl. 230. f. 6. a. b. * Periploma inæquivalvis. Schum. Essai d’un Syst. deConch. p. 115. pl. 5. f. 1. a. b. * Osteodesma trapezoïdalis. Blainv. Malac. pl. ds: f. 8. * Periploma trapezoides. Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. p. 730. Habite... Mus. n°, Mon cabinet. Elle est un peu.inéquivalve. La coquille de Petiver ( Gazoph. t. 94. fig. 4. c. 51.) y ressembie un peu. 7. Anatine ridée. Anatina rugosa. Lamk. A. testé rotundato-subquadraté , convex , tenui, pellucidd'; rugis obliquis insculpus. Mon cabinet. (1) Nous croyons qu’il conviendrait de rendre à cette _. le nom qu’Adanson le premier lui avait donné. Ce n’est point une pholade comme ce savant auteur le croyait, mais bien une véritable mye intermédiaire, par la position oblique de ses cuillerons , entre ce geure et les hutraires, 80 . HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Habite à Saint-Domingue. Elle est un peu plus grande que la précédente. Ses cuillerons sont moins isolés. 8. Anatine imparfaite. Anatina imperfecta. Lamk. A, testé ovatd, subinæquivalyi, tenui, lævigatd; latere antico abbreviato ; dente cérdinali anguslo > Margini adnato. Mus. n°. Habite à la Nouvelle Hollande, dans la baie des Chiens marins. Blanche, mince, transparente, ayant une côte antérieure. Largeur, 35 miliimètres. 9. Anatine myale. Anatina myalis. Lamk. (++) A. tesid magnd, ovatd, ventricosd, inœquivalpi, punctis minuussimis asperaté ; cochlearibus brevibus rotundatis , unidentatis. Mya declivis. Pennant. Zool. De 4. p. 66. no 15. Ligula pubescens. Montag. Habite aux îles Hébrides, Mon cabinet. Communiquée par M, Leach. Coquille assez semblable au Mya arenaria par son aspect extérieur , plus grande même , assez solide , et néanmoins demi-transparente. Elle habite aussi la Médi- terranée et se trouve fossile en Sicile, 10. Anatine rupicole. Ænatina rupicola. Lamk. (1). A. testé parv& , ovaio-oblongd, extüs transversim sulcatd ; latere antico longiore, truncato. Rupicole. Extr. du cours, etc. p. 108. Habite aux environs de la Rocbelle, dans les rochers, comme les lithophages. M. 1 leuriau-de-Bellevue. Largeur, 12 millim. [(-H)Cette espèce est la seule nié té présent qui appartienne au genre Periploma de M. Schumacher (Essai d’un Système de conch., pag. 115). Avant de connaître l’ouvrage de cet auteur, nous avions aussi établi un genre pour la même coquille. Nous avons adoptélenom donné par (1) Cette coquille appartient aux corbules lithophages dont nous connaissons déjà plusieurs espèces fossiles ayant eu cette même propriété de perforer les pierres. PÉRIPLOME. 8t M. Schumacher, parce qu’il était antérieur au nôtre. Dans les dernières additionset corrections à son traité de malaco- logie, M. deBlainviile crut, à tort, que nous faisionsde cette coquille notre genre ostéodesme , et a conservé ce nom au genre, en y ajoutant l’anatine rupicele, qui est une cor- bule perforante. Nous adoptons le genre périplome, et nous rendons ses caractères plus complets, parce que nous possédons l’osselet cardinal qui était resté inconnu. Genre PErrecomr. Periploma. Schum. Coquille ovalaire, très inéquivalve et très inéquilatérale; le côté postérieur court, subtronqué et à peine bâillant; la charnière ayant sur chaque valve ur cuilleron étroit, obli- que, formant avec le bord supérieur une profonde échan- crure dans iaquelle est enclavé un petit osselet triangu- laire qui adhère par ure partie du ligament ; impression musculaire antérieure très étroite et submarginale, la pos- térieure très petite et arrondie. | Orservarions. Le périplome est une coquille singulière; elle est nacrée, très inéquivalve comme les corbules, et très inéquijatérale : son côté antérieur est arrondi, le pos- térieur est très court et subtronqué. La charnière présente, sur chaque valve, un cuilleron étroit, horizontal, et lais- sant entre lui et le bord supérieur une échancrure pro- fonde, dans laquelle l’osselet triangulaire vient s’enclaver; il complète par une de ses faces la cavité du cuilleron , et reçoit une partie du ligament qui le retient en place. L’im- pression musculaire antérieure est alongée, étroite, placée le long du bord; la postérieure est petite, arrondie, l’échan- crure palléale est peu profonde. Nous re connaissons qu’une seule espèce à laquelle 2ous donnons le nom suivant: PÉRiPLOME TRarezoïne, Periploma trapezoëles. Desh. C’est la même coquille que l’anatina trapezoides de Lamk, ,n.6, à laquelle rous renyoyons pour la syno- Dre nymie, TomE v. | 6 52 HISTOIRE DES MOLLUSQUES, [++ Le genre thracie dans lequel cette coquiile doit ve. nir se placer avec six autres espèces, soit vivantes, soit fos- siles, a été établi par M. Leach, et depuis adopté pat nous dans le Dictiontiaire classique d’histoire naturelle, ainsi que par M. de Blainville, dans son traité de malacolopie , et par M. Rang, dans son Manuel: il est, par ses carac- tères, très voisin des myes, des atatines et des corbules. Nous ignorons si toutes les thracies ont un‘osselet caduc à la charnière ; nous sommes certains du moins, pour l’a- voir vu, qu'il existe toujours dans uñe des espèces; et l’on peut conclure, par analogie , qu’il se trouve aussi dans les autres ; cet osselet est cylindrique, arqué en demi-cercle et placé à l'extrémité des cuillerons , de manière à être rete- nu par une petite partie du He L'animal a été communiqué à M. de Blainville par M. de Gerville : c’est de lui dont il est question à la page 659 du Traité de ma- lacologie, et donné pour caractériser le genre Ostéodesme, que M. de Blainville suppose, à tort, être le même que le périplome de M. Schumacher. D’après M. de Blainville l'animal de l’Anatina myalis « a le manteau épais, ouvert seulement à la partie antérieure pour le passage d’un pied médiocre et comprimé. Une sorte de gaine, qui entoure une sorte de repli du manteau, contient losselet cardinal. Les lobes du manteau, réunis postérieurement, forment un seul tube assez court. » M. Rang dit, qu’à son sommet, ce tube se divise en ceux siphons trés courts. La bouche est petite, ovale; les palpes labiales sont larges et foliacées; les branchies sont grandes , striées très obliquement, et cha- que paire est complétement séparée. Quant aux coquilles, voici les caractères du genre : Genre Tnracie. T'hracia. Leach. Coquille ovale, oblongue, subéquilatérale, corbuli- forme, inéquivalve, un peu bâillaute aux extrémités ; charnière ayant sur chaque valve un cuilleron pius ou moins grand, horizontal , recevant un ligament interne dont le côté postérieur donne attache et retient fortement un osselet en demi-anneau , impression musculaire anté- TARACIE. - 83 rieure, étroite , réunie à la postérieure, petite et arrondie par une impression palléale profondément échancrée pos- térieurement. Ossenvarions. Les coquilles du genre thracie sont minces , fragiles et la plupart épidermées ; elles sont très inéquivalves et ressemblent , par cela, aux corbules. Les cuillerons de la charnière sont étroits ; il semble que ce soit les nymphes un peu rentrées à l’ Pine le ligament qu'ils recoivent est étroit et paraît un DE dehors. Nous ajouterons ici l'indication de trois espèces de ce genre : elles sont bien caractérisées et peuvent en donner une idée suffisante. Thracie corbuloïde. T'hracia corbuloides. Desh. T°. tesif ovato-transversé, griset, inœæquivalvi, inœquilatert, bisinuaté ; umbonibus magnis, inferiore emarginato. Thracia corbuloides. Desh. Dict, class. d’hist, nat. tom. 16. atlas, 6e Liv. fig. 4. De Blainv. Malac. pag. 565. pl. 76. f. 7. Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. p. 10390. ne. On la trouve dans la Méditerranée, pe dans la rade de Toulon. Elle est fossile en Sicile. Thracie pubescente. Thracia pubescens, Leach. T. 1esté ovato oblongé, subdepressé, inœquivalyi, æquilateru', albo-grised, anticé rotundaté, posticè truncaix et angulatd ; cardine foveolis internis instructo. Mya pubescens. Pennant. Zool. brit. T'hracia pubescens. De Blainv. Malac, pag. 565. Desh. Encycl. méth. vers, t. 3. pag. 1039. n° 2. Vivant dans la Manche, dans la Méditerranée, et fossile en Sicile. Thracie plissée. Thracia plicata. Desh. Th, testé ovato-oblongd, transversd, œquilaterd, inœquivalyi, depressd, transversim plicaté, compressd', albd. Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. p. 1039. n°3. Vivant probablement dans les mers du Sénégal. Nous n’en connaissons que deux valves dans cet état. Fossile à Bor- deaux. Elle est très mince, fragile, d’un blanc de lait. | 6* 64 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. [Le troisième genre qui doit venir à læsuite des anatines, parce qu’il y est lié intimement , est celui que nous avons nommé Ostéodesme. Compesé de coquilles transverses très minces, il est particulièrement caractérisé par l’osselet car- dinal réduit en une petite plaque quadrangulaire , appuyée par ses deux bouts sur des cuillerons très étroits, enfoncés au-dessous du bord supérieur des valves. Genre Osréonesme , Osteodesma, Desh. Coquille oblongue, transverse, trigone, mince, inéqui- valve, un peu bäillante à ses extrémités. Charnière li- néaire ayant sur chaque vaive un cuilleron très étroit, ac- colé profondément le long du bord supérieur ou dorsal des valves, un osselet quadrangulaire maintenu entre les cuil- lerons par le ligament auquel il adhère par toute sa face supérieure. Impressions musculaires très petites , l’anté- rieure alongée, Îa postérieure arrondie. Impression pal- léale échancrée postérieurement. OrsEervarTions. Nous ne connaissons encore que cinq es- pèces appartenant à ce genre curieux : toutes sont vivantes, nacrées , fort minces , fragiles, couvertes d’un épiderme très mince dans la plupart des espèces, quelquefois assez épais et débordant. Les cuillerons de la charnière ressem- blent beaucoup à ceux de certaines amphidesines ; ils sont plus étroits, plus enfoncés sous les crochets; ils sont adhé- rents dans toute leur longueur. Lorsqu'on réunit les val- ves, on voit ces cuillerons s’écarier depuis leur origine sous le crochet jusqu’à ieur extrémité. Cette disposition s'accorde très bien avec Fa forme de l’osselet qui, bien que quadrangulaire , est cependant plus étroit à son extrémité antérieure. Nous n niet ici qu’une seule espèce, parce qu’elle est la seule qui, jusqu'à présent , ait éLé mentionnée ct figurée. Une autie espèce a été confondue par Lamarck avec les myes. La nya solemyalis est une véritable ostéodesme à laquelle nous dounons le uom d’osteodesma solemyalis. CONCIIFÈRES TÉNUIPÉDES. 8 Ostéodesme corbuloïde. Ostevdesmr corbuloides. Desh. O. testé ovato oblongd, inœquivalvi , tenui ; latere postico longiore, angulaïo , truncato ; sub epiderme longitudinaliter lenue-striat. Mya norvegica. Chemu. Conch. t. 10. p. 345. tab. 170. | f. 1647. 1648. s Anphidesma corbuloides. Lamk. Anim. s. vert. t. 5. p. 492. n° 12, Gmelin, pag. 3222. no 24. CONCHRIFÈRES TÉNUIPEDES (1). Leur manicau n’a plus ou presque plus ses lobes réunis par devant. Leur pied est petit, comprimé. Le bail- lement latéral de leur coquille est le plus souvent peu considérable. Je rapporte ici un assez grand nombre de coquillages qu'il a jusqu’à présent été fort diflicile de ranger con- venablement selon l’orare de leurs rapports, parce qu’ils appartiennent à des familles qui, dans l’ordre de leur production, ne forment point une série simple. Les uns parurent tenir de très près aux solens , et même y furent réunis; quoiqu'il soit probable que l’animal, et sur-tout son pied , aient une forme, des proportions et même une disposition trés différentes. D’autres fu- (1) Dans une note précédente, nous avons déjà dit ce que cette division des crassipèdes et des ténuipèdes a de dé- fectueux. Nous ne la croyons pas susceptible de recevoir des améliorations, parce que le caractère principal est trop exclusif, et que pour le suivre rigoureusement dans son application , il faudrait rompre des rapports très naturels qui lient certains genres, quoique le pied reste dans sa forme. ; 66 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. rent rangés parmi les myes; d’autres le furent parmi les teilines et les vénus; enfin quantité de cés coquil- lages restèrent dans les collections sans détermination et sans trouver, daus les cadres déjà formés, de rang convenable. Obligé d'augmenter le nombre de ces cadres , afin de faciliter le placement de quantité d'objets qui eussent embarrassé ailleurs, et effacé les limites des familles, ma division des conchifères ténuipèdes comprend qua- tre coupes distinctes, dont une seule {les lithophages) paraît plus artificielle que les autres, sans néanmoins cesser d’être utile : voici la citation de ces coupes. (a) Ligament intérieur, avec ou sans complication de liga- ment externe. Les Mactracées. Les Corbulées. (b) Ligament uniquement extérieur. Les Lithophages. Les Nymphacées (1). LES MACTRACEES. L'animal a le pied petit, mais comprimé et propre à des mouvements de déplacement. (1) Ces quatre familles sont actuellement insuffisantes et ont dùü subir des changements assez importants à me- sure que de nouvelles observations ontété faites. Les genres qu’elles renferment sont liés d’ailleurs d’une manière in- sensible aux conchifères lamellipèdes ; de telle sorte qu’il est impossible de séparer cette section de celle qui précède, ou de celle qui suit, si ce n’est arbitrairement. Il faut donc réunir tout cela en un seul grand ordre, dans lequel il est facile de disposer convenablement des familles naturelles. MACTRACÉES. 87 Coquille équivalve, le plus souvent bdillante aux ex- trémités latérales, Ligament intérieur, avec ou sans comptiication de ligament externe. Les mactracées tiennent évidemment de très prés aux myaires; neanmoins, comme l’animal a le pied pe- tit, comprimé et propre à ramper ou changer de lieu, elles appartiennent à une coupe différente, qui doit suivre celle des myaires. Elles ont effectivement, comme les myaires, ie ligament intérieur, et cette situation du ligament se retrouve encore la même dans les corbulées qui en sont très distinctes. Après les cor- bulées, le ligament des valves est uniquement exté- rieur dans le reste des conchyfères dimyaires. Si l’on n’en excepte quelques lutraires, la coquille des mactracées n'offre à ses exirémités latérales qu’un bäil- lement médiocre, très petit, même postérieurement , quelquefois presque nul ou tout-à-fait nul. Je rapporte ici sept genres, savoir : (1) Ligament uniquement intérieur. (a) Coq. bäillante sur les côtés. Lutraire. Mactre. (b) Coq. non bäillante sur les côtés. Crassatelle. Érycine. (2) Ligament se montrant au-dehors, où étant double , Vun interne et l’autre externe. Onguline. Solémye. Amphidesme (2). (1) Nous avons adopté la famille des mactracées , mais 88 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. LUTRAIRE. { Lutraria.\ Coquille inéquilatérale, transversalement oblongue ou arrondie, bâillante aux extrémités latérales. Char- miére ayant une dent comme pliée en deux, ou deux dents dont une est simple, et une fossette adjointe, deltoïde , oblique, saillante en dedans. Dents latérales nulles. Ligament intérieur, fixé dans les fossettes car- dinales. | Testa inœquilatera , transversim oblonga, vel rotun- data, extremitalibus lateralibus hians. Cardo denite unico subcomplicato, vel dentibus duobus : altero sim- plici, cum foved adject&, deltoide&, obliquä, intüs prominente. Dentes laterales nulli. Lisamentum in- ternum, in foveis affixum. OsservarTions. Les lutraires sont éminemment distin- guées des mactres, parce qu’elles manquent de dents laté- en la modifiant selon que l’exigeait l’état des observations. Les sous-divisions que Lamarck y a établies, peuvent: être supprimées , sur-tout si l’on admet notre genre méso- desme, quilie les mactresaux crassatelles, et si l’on éloigne les ongulines très rapprochées des lucines , et les solémyes plus voisines des solens que de tout autre genre. Les am- phidesmes réduites à celles qui sont minces, sont à peine distinctes des érycines et ne doivent pas faire partie de deux groupes distincts d’une même famille. Nous devons ajouter que les deux sections principales fondées sur la disposition du ligament, ne sont pas établies sur des faits incontes- tables , car il est certain que dans toutes les coquilles à li- gament intérieur, il y a une petite partie extérieure très distincte, semblable à celle des amphidesmes. LUTRAIRE. 89 LA rales, et elles offrent une transition aux myaires par leurs rapports avec les anatines. Leur charnière présente en effet, sur chaque valve, une protubérance comprimée, creusée en fossette en dessus , et, à côté, une ou deux dents, dont uneest comme pliéeen deux, tandis que l’autre est simple. Ces coquilles, sur-tout celles qui sont transversalement oblongues, sont plus bâillantes que les mactres. L’animal fait sortir par Îe côté antérieur de sa coquille, qui est le plus ouvert, deux siphons, et par le côté opposé un pied petit, comprimé. (1) (1) Quoi qu’en dise Lamarck, les lutraires ne sont point aussi nettement distinguées des mactres, qu’on pourrait le croire. D’abord , il existe entre les animaux des deux gen- res une ressemblance telle, qu'isolés de leur coquille, il serait impossible de les reconnaitre. Si l’on examine les coquilles elles-mêmes, on trouve entre les Iutraires et les mactres un passage insensible. Dans les deux premières espèces de lutraires , on trouve d’abord un cuilleron et la dent cardinale en forme de V, comme dans les mactres : les dents latérales sont effacées ou rudimentaires; mais dans ia troisième espèce, Lutraria rugosa , les dents latérales , quoiqne très courtes, se mon- trent cependant aussi fortes que dans plusieurs espèces de mactres ; et si nous faisons suivre cette espèce conservant la forme extérieure des lutraires, de la mactre striatelle et de quelques autres, nous aurons établi le passage des deux genres ; car ii sera devenu impossibie de trouver dans les charnières de ces espèces , des caractères génériques suf- fisants. Si ces trois premières espèces de lutraires passeut insen- siblement aux mactres , il n’en est pas tout-à-fait de mêine de la plupart de celles de la seconde section qui, par leurs caräctères généraux , ont plus de rapports avec les amphi- desmes. Cependant ces espèces conservent avec les lutraires queiques traits de ressemblance qu’il re faut pas négliger, pour les placer d’une manière naturelle. L'animal de ces espèces se rapproche plus de celui des tellines par la forme (3 18) HISTOIRE DES MOLLUSÇGUES. ESPÈCES. Coquille transversalement oblongue. 2. Lutraire solénoïde. Lutraria solenoides. Lamk. L. tesid oblongé ; striüs transversis rugœformibus ; latere an- lico prælongo, apice rotundato, valdé hiante. * La Coauille longue. Rondelet. Liv. 1. Des poiss. couverts d’un test dur, pag. 15. * Concha longa. Aldrov. test. p. 453. Mya cblonga. Gmel. p. 3221. Gualt. test. t. go. fig. À. 2. * Rumph. Amb. tab. 45. f. N.? Dacosia. Conch. brit. p. 30. t. 17. £. 4. Chemn. Conch. 6. tab. 2. f. 12. * De Roissy. Buff. de Sonnini. Conch. t. 6. pag. 354. ne 1. * Mactra hians. Dilw. Cat, t. 1. p. 146. n° 38. * Lutricola solenoïdes. Blainv. Malac. tab. 77. f. 3, * Sow. Genera of Shells. n° 24,f, 1. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 389. no 1. Fossilis. Brocchi. Conch. subap. t, 2. p. 336. no 4. Habite l'Océan d'Europe. Mus. n°. Mon cabinet. Grande coquille d’un blanc sale ou roussâtre , très bäillante, ven- _ true, à côté postérieur court, arrondi. Deux dents à côté de la fossetie. Largeur, un décimètre et 10 millimètres. On la trouve fossile au Mont Marius , près de Rome. < 2. Lutraire elliptique. Lutraria elliptica. Lamk. L. testé ovali-oblongé, lœviusculd ; stris transversis exiguis ; lateribus rotundatis : antico longiore. Mactra lutraria. Lin. Gmel. p. 3259. * Schroter. Einl. t. 3, p. 99. n° 8. (Mactra lutraria.) * Lister. Hist. anim. t. 4. f. 10. et la longueur des siphons, que de celui des lutraires et des mactres ; de sorte qu’en attendaut que les rapports soient définitivement fixés, il serait peut-être bon de conserver le genre ligule institué par Leach pour elles. he LUTRAIRE, 9 List. Conch. t. 415. £. 259. _ * Bonanni. Récr. class. 2. f. 19. Chemn. Conch. 6.t. 24. f. 240. 241. |; Zool, brit. 4. pl. 52. f. 44. " *'De Roissy. Buff. de Sonn. Conch. t. 6. pag. 355. ne 2. * Brookes. Intr. of Conch. tab, 2. f. 20. * Mactra lutraria. Dilw. Cat. t. 1. p. 146. no 37. * Fossilis., Scill. de corp. mar. tab. 17. f. 1. * Brocch. Conch. subap. t. 2. p. 336. n° 5. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 387. n° 2. (b) Far. antico latere attenuato, obtusé acuto. Habite l’océan d'Europe, dans le sable des côtes. Mon cabinet. Elle est presque aussi grande que la précédente , un peu moins bäillante, à crochets petits. On la trouve fossile en Italie. 3. Lutraire ridée. Lutraria rugosa. Lamk. L. testé ovatt , albido-flavescente ; striis longitudinalibus ele- vaiis, transversas minus elevatas decussantibus. Maotra rugosa. Gmel. p. 3261. Chemn. Conch. 6. tab. 24. f. 236. 237. Encycl. p. 254. f. 2. a. b. (b) Var. strüs longiüudinalibus posticis rariortbus , magis elevaus. * Desh. Encyci. méth. vers. t. 2. p. 387. n° 3. Mus. ne. Habite l'Océan enropéen, où elle paraît rare, Mon cabinet. La variété b vient de Saint-Domingue. Coquille orbiculaire ou subtrigone. 4. Lutraire comprimée. Lutraria compressa. Lamk. L. test£ tenui, compressé, rotundato-trigoné& , squalidé , transversè striatd. Pectunculus latus, etc. ILäst. Conch. t, 253. f. 88. Dacosta. Conch. brit. p. 200. tab. 13. f, 1. Encyci, pl. 257. f. 4. Ligula compressa, ex D. Léfet. An mactra Pr: ? Gmel. p. 3261 ? Habite dans la Manche , sur les côtes de France, où elle est très commune. Mon er Elle est d’un gris sale, quel- quefois jaunètre ou roussâtre, ÿ 92 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. pe 5. Lutraire calcinelle. Lutraria piperata, Lamk. L. tesi& ovai& , compressé , transversè striatd': de: nimis ; foveol& magn& obliquatd. 6 Poiret, voyage en Barb. 2. p. 15. A Mactra piperata. Gmel. p. 3267. | * List, Hist, anim. pl. 4. f. 23. | * Cacinella. Adans. Sen p. 232. t. 17... du Chemn. Conch. 6. t. 3.f, ar. * Mactra piperata. Dilw. Cat. .i, 1. p. 142. n° 26. * Lutricola compressa. Blainv. Malac. pl. 77. f. 2. Habite dans la Méditerranée. Mon cabinet. Cette lutraire est plus aplatie et moins arrondie que la précédente. Elle est assez mince , transparente, jaunâtre, quelquefois très blanche. 6. Lutraire tellinoide. Lutraria tellinoides. Lamk. L. testé ovaié, tenui, pellucidé, albd, stris transversis inoe- qualibus tenuibus; Late postico brevi, subplicato. Pa pellucida ? Gmel. p. 3260. Habite. On la dit des côtes de la Guinée. Mon cabinet. Cette lutraire et les cinq suivantes sont difficiles à caracté- riser, étant également blanches, minces et transparentes. 7. Lutraire blanche. Lutraria candida. Lamk. L. testd ovait , tenui, pellucidé , candid& ; siriis transversis inœqualibus ; latere postico anticum superante. Mus. n°. Habite... C’est peut-être à celle-ci qu’appartient Le Hactra pellucida, cité ci-dessus. Les deux espèces sont néanmoins très distinctes. (1) Nous avons fait observer dans l'Encyclopédie, à l’art. lutraire , qu’il n’y avait pas de caractères suffisants pour distinguer la Lutraria compressa de la piperata. Toutes deux appartiennent à une même espèce vivant depuis les mers du Nord jusqu’au Sénésal et dans toute la Méditerranée. Comme toutes celles qui vivent à des latitudes si diverses, cette espèce est très variable , et il n’est pas étonnant qu’a défaut d’observations suffisantes, on ait fait deux espèces pour deux variétés. LUTRAIRE. 03 8. Lutraire papyracée. Lutraria papyracea. Lamk. L. testé ovato-rotundaté, tenui, pellucid&, transversèm striatd ; latere antico patulo-hiante, line& elevaté longitudinali utrinque distincto. Mactra papyracea ? Gmel. ne 3. Chemn. Conch. 6. t. 23. f. 23r? Encycl. pl. 257. f. 2. a. b? * An lutraria lineata? Say. Amér. Conch. t. 1. ne 1. pl. 9. Habite l'Océan indien. Mus. n°. Mon cabinet. Elle a , près de son côté antérieur , des stries longitudinales très fines, en une place isolée. En vieillissant , elle devient très bail lante. 9. Lutraire petits-plis. Lutraria plicatella. Lamk. L. tesii ovato=rotundat&, ienui, pellucid&, alb&; plicis tenuibus transversis , crebris ; latere antico brevi sub- angulato. An mactra papyracea ? Gmel. p. 3257. Chemn. Conch. 6.t.-23. f. 231? Habite... Probablement l'Océan indien. [Elle vit sur les ce sablonneuses de l'Amérique septentrionale.] Mus. ne. Lutraire gros-plis. Lutraria crassiplica. Lamk. L, testé ovaio-rotundaté, tenui, pellucidd, alb&, convexd'; plicis transversis, majusculis, compositis; latere postico brevissimo. * An mactra vüræ ? Chemn. Conch., t. x1. t. 200. f. 1950. 1960. * Id! Düw. Cat. t. 1. p. 133. n° 4, (b) An cjusd, var. ? Encycl. pl. 255. £. 2. a. b. Habite... probablement l'Océan indien. Mus. n°. Largeur, 30 millimètres. 11. Lutraire aplatie. Lufraria complanata. Lamk. L. tesid ovai&, ienui, arcuatim plicatt; plicis transversim striatis. Mactra complanaia. Gmel, p. 3267, Chemn. Conch. 6. t, 24. f. 238, 230, Encycl. pl. 258.f, 4. * Mya planata. Dilw. Cat. t, 1, p. 145, n° 36. 94 HIST OIRE DES MOLLUSQUES. Habite l'Océan indien. Je n’ai point vu cette espèce; et, quoi- qu’elle soit sans doute très voisine de la précédente, elle est différente et plus alongée transversalement. A 12. Lutraire dent épaisse. Lutraria crassidens. Lamk. L, testé ovat&, solid&, opacé, transversè substriatd'; dente cardinali crasso ; foved ligamenti non prominente. * An lutraria sanna ? Bast. Mém. de la Soc. d’hist, nat, de Paris, t. 2. p. 94. n° 1. pl. 9. fig. 13. * Desh. Encycl. méth, vers. 1. 2. pag. 389. n° 8. Mon cabinet, Habite... Fossile des faluns de la Touraine. 7 13. Lutraire sabre. Lutraria ensis. Quoy. L. testé elongato-ovatt, angusté , transversé , inœquilaterd, arcuaid , luteo-grised, transversim irregulariter sulcatd'; latere antico brevissimo, rotundaio. Quoy et Gaym. Voy. de l’Astrolabe, Moll. pl, 83. £. 5. 6. + 14. Lutraire très large. Lutraria latissima. Desh. + EL, testé opato-ellipticé, complanaté, inæqguilaterd, anticé rotundaté ; posticè subangulaté , transversim tenuiter striat{; cardine produclo, dente laterali postico minuto instrucéo. Desh. Encycl. méth. Hist. nat. des vers. pag. 389. n° 7. Fossile des environs de Bordeaux. Il y a une lutraire vivante au Cap de Bonne-Espérance qui en est le sub-analogue. 120 Lutraire de Cotiard, Lutraria Cottardi. Payraud. L. testé ovali, trigond, compressd, pellucidd', nitidd; subo- quilater&, posticè subangulaté anticè rotundaté, alb&, transversim læviter striatd; umbonibus acutis, minimis; fos- sul ligamenti minimu, obliqud; dentibus cardinalibus obsoletis. Payraudeau. Cat. des annel. et des moll. de Corse, pag. 26. n° 35. pl. 1. fig. 1, 2. Desh. Encycl. méth, des vers. t. 2. pag. 389. n° 6. Habite la Méditerranée, la Corse, la Sicile , etc. + 16. Lutraire grimace. Lutraria sanna. Bast. L. iest& ellipticé, transversim elongatd, inæquilaterd', irregu- LUTRAIRE. 95 larüer striaté, anticè rotundat&, posticé attenuaté, inferné arcuatd: cardine dentibus lateralibus obsoleiis instructo. Bast. Mém. sur les env. de Bordeaux. Mém. de la Soc. d’hist. mat. de Paris. tom. 2. p, 94. n° «:pl. 9. fig. 13. Desh. Encycl. méth. des vers. t. 2. pag. 389. n° 8. Fossile de Bordeaux et de Dax. [ Dans le 40° numéro de son Genera, M. Sowerby a pro- posé deux genres qui, s'ils étaient adoptés, vieadraient se placer , le premier, Anatinella , entre les lutraires et les thracies, et le second, Cumingia , entre les lutraires de la seconde section et les amphidesmes. De ces deux genres, celui des anatinelles nous semble fondé sur de meilleurs caractères que le second, et, selon que l'animal lors sera connu, aura plus de rapports avec Îles thracies qu'avec les lutraires , le genre sera placé dans l‘ane ou l'autre fa- mille. Nous domine ici les caractères de ce genre. Genre ANATiNELLE , Anatinella. Sow. Animal inconnu. Coquille ovale, transverse, subéquilatérale , mince, subnacrée à l’intérieur. Charnière offrant sous le crochet un cuilleron alongé, étroit, profond, fort saillant à l’in- térieur de la coquille et sur chaque valve deux très petites dents cardinales à la partie antérieure du cuilleron. Im- pression musculaire antérieure, étroite, alongée ; la pos- térieure petite , arrondie. Impression palléale simple, non sinueuse postérieurement. Osservarions. Nous ne connaissons que la scule espèce figurée par M. poyerhy Genera aies n° 40. Nous en pos- sédons une valve, n'ayant pu jusqu’à présent nous procurer un individu complet. Cette coquille est très mince, fragile, subnacrée à l’intérieur; son cuilleron horizontal est étroit, profond , et présente sur son bord antérieur deux petites dents obliques et divergentes. ] 1819] HISTOIRE DES MOLLUSQUES. MACTRE. ( Mactra.) Coquille transverse, inéquilatérale, subtrigone, un peu bäillante sur lés côtés, à crochets protubérants. Une dent cardinale comprimée, pliée en gouttière sur chaque valve, et auprès une fossette en saillie, Deux dents latérales rapprochées de la charnière, com- primées, intrantes. Ligament intérieur, inséré dans la fossette cardinale. ; Testatransversa, inœquilatera, subtrigona, lateribus paulisper hians ; natibus prominentibus. Dens cardinalis in utrâque valvd compressus , pli- cato-canaliculatus , cum adjectä& foveolé iniùs promi- nuld. Dentes laterales duo compressi, utrinque propè cardinem admoti, inserti. Lisamertum internum, in foveolà cardinali insertum. Osservarions. Les mactres débarrassées des lutraires qui en obscurcissaient le caractère ou le rendaient inexact, constituent un très beau genre, assez nombreux en espèces. Ce sont des coquilles marines, souvent un peu grardes, presque toujours trigônes, légèrement bäillantes sur les côtés, soit lisses , soit ridées ou sillonnées transversale- ment. Le caractère de leur charnière cest assez singulier : on voit sur chaque valve, sous les crochets, une dent com- primée , pliée en gouttière, quelquefois comme divisée en deux pièces divergentes ; et à côté se trouve une fossette subcordiforme oblique, qui donne attache au ligament des valves. On remarque en outre deux dents latérales com- primées et intrantes ; Pure rapprochée plus ou moins de la fossette du ligameni, et l’autre de la deut cardinale, Quand la fossette est fort large , comme cela a lieu dans certaines espèces , la dent cardinale est très oblique, rétré- VITRE. MACTRE. 97 cie, et même en partie avortée ; mais les dents latérales existent toujours. (1) Par un des côtés de sa coquille (2), l’animal fait sortir deux tubes qu’il forme avec son manteau, et par l’autre, un pied musculeux , comprimé. ESPÈCES. 1. Mactre géante. Mactra gigantea. Lamk. M, tesié magnd, solid&, albido-fulv&, transversim sub- striaté , intra nates hiarte; fove“ cardinal maximä cordaté. Encycl. pl. 259. f. 1. Mactra solidissima. Chemn. Conch. 10.t, 150, £ 1656. * Mactra solidissima. Dily. Cat. t. 1. p. 140. n° 22, * Desh. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 394. no 1. | Habite les mers de ! Amérique septentrionale. Mus, no. Mon cabinet. Le bäillement entre les crochets est ici dans le sens de l’ouverture des valves, et en cela fort différent de celui de l’espèce suivante, 2. Mactre de Spengler. Mactra Spengleri. Lin. M. testé trigond, lævi; vulvé pland'; nalibus distantibus, aperturé lunaté separatis. Mactra Spengleri. Gmel. p. 3256. * Schroter. Einl. in Conch, t. 3. p.72. n° 1. * Spengl. Cat. t., 3. f, 1.2. 3. (1) Il existe des mactres dans lesquelles les dents laté rales elles-mêmes sont très réduites ; cela se remarque sur: tout dans les espèces très inéquilatérales : elles servent ainsi de passage vers les lutraires. D’autres espèces ont le test plus épais, la charnière est plus solide et les dents latérales moins lamelleuses : celles-là forment le passage vers notre genre mésodesme ; mais ce dernier genre ‘est plus nette- ment tranché par rapport aux mactres, que ceiui des lu- traires. (2) Par le côté postérieur, TomE v. 08 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Chemn. Conch. 6. t. 20. f. 199—201. Encycl. pl. 252. f. 3. a. b. * Dilw, Cat.t. 1e p. 132. n° 1. * Sow. Genera of Shells. n° ah tudr. * Desh, Encycl. méth. vers, t. 2. p. 394. n° 2. Habite les mers du Cap de À an ao Mus. n°. Mon cabinet. Espèce peu commune, recherchée et très distincte par ses caractères. 3. Mactre striatelle, Mactra striatella. Lamk. ÎVL. testé magn&, pellucid&, albd, convex& ; vulvé obliquè striaté, angulo obtuso cireumscriptd; natibus substriatis. Encycl. pl. 255.f. 1.a.b. * Fossilis. Bast. Mém. de la Soc. d’hist. nat. de Paris. t, 2. pl. 7. f. 2. a. b. * Mactra albina. Desh. Encycl. méth. vers. t, 2, p. 395. n° 4. Habite... les mers de l’Inde ? Mus. n°. Mon cabinet. Je crois que cette espèce a été confondue avec la suivante, dont elle est bien distincte. Elle devient plus grande. 4. Mactre carinée. Mactra carinata. Lamk. M. testé trigond, pellucidé, albd', convexd, vulv& angulis la- mellé elevaté carinatis cireumscripti; natbus lœvibus. Gualt. Test. tab. 85. fig. F. Knorr. Vergn. 6.t. 34. f. r. * Fav. Conch. pl. 48. f. C. Encycl. pl. 251. f. 1. a. b. c, An mactra striatula ? Gmel. p. 3257 (Gadie Habite... la Méditerranée ? l'Océan des Indes? Mus. ne. Mon cabinet. La planche 257. f. 2. et celle 252. f. 1. de l'Encyclopédie, représentent une mactre à angles du cor- selet aigus, mais point carinés. Je crois que ce n’est qu’une variété. (1) La mactra striatula de Linné est la même que celle’ci; il faut seulement en ôter la figure qu’il cite de Chemnitz (pl. 21, f. 205, 206), figure qui représente une autre espèce. MACTRE. 0G 5, Mactre fauve. Mactra helvacea. Chémn. M. testé ovalo-trigond , pallidé albé, fulvo-radiait ; vulvd lunuläque convexis , rufis ; dentibus lateralibus remotis. Mactra glauca. Gmel. Excluso Bornü synonymo. Mactra helvacea. Chemn. Conch. 6. p. 234.1. 23. f. 232. 233. Encycl. pl. 256. f. 1. a. b. Poli Test. 1.t. 18. f. 1—3. * Donovan. Br. Conch. t. 4. tab. 125. * Payraud. Cat. p. 29. n° 36. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 2. p. . ne 6. Habite les côtes d’Espagne, de l'Italie. Mus. n°. Mon cabinet. Elle devient fort grande; ses crochets sont lisses. Les vieux individus sont roux, obscurément rayonnés. 6. Mactre rostracée. Mactra grandis. Chemn. W. testé trigon&, anticé productiore subrostraté, lævi, cer- vind, pallidé radiaté; natibus tumidis, Jusco-violaceis. Mactra grandis. Gmel. n® 12 Chemn. Conch. 6. t. 23. f. 228. Encycl. pl. 253. f. 1. a. b. Bona. * Dilw, Cat. t. 1. p. 139. n° 10. Habite... Ses rapports avec la suivante , dont elle est cepen- dant très distincte, font présumer qu’elle vit dans l’Océan atlantique et peut-être européen. Mon cabinet. 7. Mactre lisor. Mactra stultorum. Lin. (1) M. testé ovato-trigoné , lœvi, subdiaphan4 , pallide fulva 5 radüs albidis obsolets ; facie intern& albido - purpuras- cente. Mactra stuliorum. Gmel. n°. 11. * Dacosta. Brit. Conch. tab. 12. f. 3. (1) Nous possédons depuis peu de temps la mactre du Sénégal à laquelle Adanson a donné le nom de Z#sor. La localité est certaine, et tous ses caractères s’accordent par- faitement avec la description d’Adanson. La comparaison minutieuse de la coquille du Sénégal avec celle de nos côtes, à laquelle Linné a donné le même nom, nous a convaincu qu’elles appartenaient à deux espèces bien dis- tinctes qu’il conviendra de séparer et de bien décrire. 5 fi 100 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * Gualt. Index. tab. 91. f. C. * Born. Mus. pag. 50 ; vignette. * Schrot. Einl. in Conch. 1. 3. p. 77. n° 6. * Brookes. Intr. of Conch. pl. 2. f. 21. * Olivi. Zool. Adriat. p. 105. n° 2 * Fav. Conch. pl. 48. f. M. Lisor. Adans, Seneg. tab. 19. f, 16. Chemn. Conch. 6. t. 23. f. 224, 225. Encycl. pl. 256. f, à. a. b. Poli. Test. 1.t. 18. f. 10—12. * Roissy. Buff. de Sonn. Moll. 6. p. 352. pl. 65. f. 5. * Blainv. Malac. pl. 73. f. 5. * Fossilis. Brocchi. Conch. Foss. subapp. t. 2. p. 535. n°2 * Desh. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 396. n° 7. * Payr. Cat. p. 29. n° 37. | * Dilw. Cat.t. 1. p. 138. n° 18. (b) Var. testé minore , pallidiore; natibus albidis, Habite la Méditerranée , Océan d'Europe et l'Atlantique. Mus. no. Mon cabinet. Les individus parfaits ont les cro- chets violets, comme dans la M. rostracée, mais leur côté antéricur ne s’ayance pas de la même manière. 8. Mactre mouchetée. Mactra maculosa. Lamk. M. testä ovato-trigond, spadiceo-rufi, radis maculisque albis variegatd ; natibus vulyd lunuläque subviolaceis. Mus. n°. Habite. Elle est plus brillante, plus vivement colorée et moins trigone que la précédente, Intérieurement, elle a trois taches pourprées dans la partie inférieure de ses valves. 9. Mactre paillée. Mactra straminea. Lamk. (1). M. testé ovato=trigont, tenut, lœvi, subirradiatd; natibus oëbsoleté rufis. Mactra nitida. Schroët. Einl. in Conch. 3. t. 8. f. 2, * Mactra nitida. Gmel. p. 3258. (1) H nous semble qu’il conviendrait de rendre à cette espèce. le nom que Schroter lui donna le premier ; car il est bien certain que cette mactre paillée est la même que celle de l’auteur allemand. LE 2 MACTRE, J01 Mon cabinet. Habite. Je soupconne qu’elle n’est qu'une variété de la M. lisor ; mais elle est singulière , presque unicolore et lui- sante. 10. Mactre australe. Mactra australis, Lamk. (1). M. testé trigon, solida, albd; striis transversis tenuibus, sub- Jfurcatis; facie intern&, maculis violaceis nebulosis. * Mactra glabrata. Tin. Syst. nat. p. 1125. * Schroter. Einl. t. 3, p. 75. An mactra glubrataï Gmel. n° 7. Chemn, Conch. 6. t. 22. f. 216. 217. y * Dilw. Cat. t, 1. p. 136. n° 12. * Desh. Encycl. méth. t. 2. p. 396. no 8. ZONE | Habite les mers de la Nouvelle Hollande, au port du Roi Georges. Largeur, 39 millimètres. ii. Mactre violette. Mactra violacea. Chemn. M. testd ovato-trigoné, tenui , intüs extusque violacet ; nat. bus saturioribus ; vulvé anoque albidis. Mactra violacea. Gmel, no 18. Chemn. Conch. 6. t. 22.f. 213. 214. * Schroter. Einl.t. 3. p. 82. Encycl. pl. 254. f. 1, a. b. Dilw. Cat. t. 1. p. 135. n° 9. Variet. exclusa. Habite l'Océan Indien , sur la côte de Tranquébar, Mus. n°. Mon cabinet, Elle est très obscurément rayonnée. » 12. Mactre fasciée. Mactra fasciata. Lamk. ÎT. testé trigond, lœvi, tenui, subdiaphané, albd; zonis distan- tibus violaceis ; vulvd striatd. Gualt. Conch. t. 71. fig. B. An mactra corallina ? Gmel. n° 0. (b) Var. testé radis pallidé fulvis ornaté. Habite. probablement l'Océan atlantique. Mon cabinet. (1) L'examen que nous avons fait attentivement de la Mactra australis nous a convaincu qu’elle était de la même espèce que la Mactra glabrata de Linné. Il serait donc juste de rendre à cette coquille le nom que Linné iui imposa. 102 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Coquille, dont je ne connais pas de figure passable, toujours _ornée de zones violettes, d’un blanc violet intérieurement, ventrue, rare dans Les collections. 15. Mactre enflée. Maetra turgida. Gmel. M. testé ovato-trigoné , tumid& , tenui, lœvi , alb&; natibus rubescentibus ; vulv& it striaté. List. Conch. t. 263. f, 99? Chemn. Conch. t. 21. f. 210. 212. * Schroter. Einl. t. 3. p. 81. n° 3. Mactra turgida. Gmel. n° 17.. Encycl. pl. 255. f. 3. a. b. * Dilw. Cat. t. 1. p. 134. ne 8 *. Sow. Genera of Shells. no 24. f, 2. Habite les mers de l’Inde. Mus, n°. Elle a une tache rouge pourprée sous chaque crochet. 14. Mactre plicataire. Mactra plicataria. Chemn. M. testé alb& , diaphan& , transversè rugoso-plicaté ; vulvé planiusculd; ano depresso , oblongo. * Schroter. Einl. in Conch. t. 3. p. 73. n° 2. * Dilw, Cat. t. 1. p. 132. n° 2. Chemn. Conch. 6. t. 20. f. 202—204. Encycl, pl. 265. f, 2. a. b. Mactra plicataria. Gmel. pag. 3257. n° 2 * Desh. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 396. n° 9. Habite l'Océan Indien. Mon cabinet, | 15. Mactre rufescente. Mactra rufescens. Lamk. M. testé ovato-trigon®, tumid& , basi lœvigatä& fulvosrufes- cenle ; Superné striato-plicatd. Mus. n°. Habite à la Nouvelle Hollande , dans la baïe des chiens ma- rins. La pointe des crochets est violette. Largeur, 55 mil- limètres, 16. Mactre tachetée. Mactre maculata. Lin. M. testé obtusé trigond , inflaté , tenui, albidd ; maculis spa- diceo-rufis; ano impresso. % Lin. Gmel. p. 3260. n° 16. Chemn. Conch. 6. tab. 2r. f. 208. 209. MACTRE. 103 * Æneycl. méth. pl. 254. £ 3, a. b, * Dilw. Cat, t. 1. p.134.n°7 Habite les mers de l'Inde. he cabinet. 17. Mactre subplissée. Macira subplicata. Lamk. (1). M. testé trigond , tenui, alb&; lateribus baseos subplicaté : disco lœvi; cardinis dente laterali bilobo. * Mactra lœvis. Chemn. Conch. t. 6. pl. 21. f. 205. 206. Mus. n°. Habite. Le corselet est circonscrit de chaque côté par un angle, comme dans la M. plicataire; néanmoins sa forme et son aspect la distinguent. 18. Mactretriangulaire. Mactra triangularis. Lamk. D. testé triangulari, sotidd, albd, transversè plicat&; maculis spadiceis sparsis : superioribus majoribus. Encycl. pl. 253. f, 3. a. b. c. Habite... Mas, n°. Mon cabinet. Coquille très rare, 19. Mactre lactée. Mactra lactea. Poli. (2). M. testé ovato-trigont, subturgid&, tenui, pellucidé, alb4'; fasciis lacteis ; striis transversis tenuissimis. Poli. Test. 1. tab. 18. f. 13. 14. An Mactra lactea ? Gmel. n° 10. * Mactra solida. Payr. Cat. p. 30. no 26. (1) Grande et belle espèce , intermédiaire entre la mactre carinée et la striatelle, mais bien distincte par sa charnière. Nous croyons que la figure citée de Chemnitz la représente; et si nous ne nous trompons pas , elle serait la même que la Mactra striatula de Linné, Syst. nat., p. 11925. (2) Nous avons vu dans la collection du Muséum le type de la WMactra solida , déposé par M. Payradeau et étiquetée de sa main : c’est incontestablement un individu de la mactre lactée, et nous avons dù réunir à cette espèce les deux roue de l’auteur. Il n’est pas certain que la Mactra lactea % Chemnitz et de Gmelin soit la même que celle-ci, à en juger du moins par la figure de Chemnitz. 104 _ HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Ë * Payraud. Cat. p. 30. n. 39. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 397. n° 10. Habite la Méditerranée, au golfe de Tarente. Mon cabinet. Coquille très blanche. Largeur, 35 millimètres. 20. Mactre raccourcie. Mactra abbreviata. Liamk. M. testé obtusé trigonä, transversim abbreviaté, albd; ano vul- väque eleganter plicatis. Mus. ne. Habite les mers de la Nouvelle Hollande, au port Jackson. Largeur, 34 millimètres. 21, Mactre ovaline. Mactra ovalina. Lamk. M. test& ovaté , tenui, pellucidä , superné tenuissimé striatd ; vulvd angulo circumscript& ; natibus lævissimis. Mon cabinet. Habite... l’Océan Indien ? Elle est blanchâtre. Largeur, 35 millimètres. 22. Mactre blanche. Mactra alba. Lamk. M. testà obtuse trigont , turgid@ , subpellucid&, alb&; striis . transversis minimis; lineis longitudinalibus raris , obso- letis. An mactra lactea, etc. Chemn. Conch. 6, t. 22.f, 220. 2a1. Encycl. pl, 254. f. 5? * Desh. Encyc. méth. vers. t. 2. p. 397: no 11. Habite... les mers de l’Inde, Mus. n°. 23. Mactre solide. Mactra solida. Lin. M. testé trigoné, opacä, lœviusculä, subantiquatd. Mactra solida. Lin. Syst. nat. p. 1126. Gmel. n° 13. * Schroter. Einl. in Conch. t. 3. p. 78. n° 3. (a) Testa unicolor, albido-cinerascens aut flavescens. List. Conch., t, 253. f. 87. :Pennant. Zool. brit. 4. t. 51. f. 43. A. Encycl. pl. 258. f. r, : Chemn. Concb. 6. t. 23. f. 230. * Donovan. Brit. Conch. t. 2: tab. 61. * Dorset. Cat. p. 32. tab. 6. f. 6. (b) Ver. testé cingulis olivaceis fuscis aut cœruleis picta. MACTRE. 10 Dacosta. Test. brit, tab. 15.f. r. Knorr. vergn. 6. t. 8.f. 5. Chemn. Conch. 6. t. 24. f. 229. * Dilw. Cai. t. 1. p. 140. no 21. * Desh. Encycl. méth. vers, t. 2. p. 397. ne 12. * Sow. Genera of Shells. no 24. f. 3. Habite l'Océan d'Europe. Très commune dans la Manche. Mus. n°. Mon cabinet. J’en ai une variété à zones es : pliciformes , de la Manche. 24. Mactre marron, Mactra castanea. Lamk. (1). M. testé parvulé, trigont , opacd, subantiquaté, saturatè castaneû... Mus. n°. Habite. Elle fut envoyée de Lisbonne , et vient peut-être du Brésil. On pourrait la regarder comme une variété de la précédente; mais elle est Dr ionnelenent moins élevée. Largeur, 34 millimètres. 25, Mactre rousse. Mactra rufa. Lamk. (2). M. testé ovato-trigoné, turgidé, tenui, lœvi, fulvo-rufd ; ra- dis albidis obsoletis; natibus subviolaceis. Mus. n°. Habite... Elle est bombée et fort différente di la M. lisor. Largeur, 40 à 42 millimètres, 26. Mactre sale, Mactra squalida. Lamk. I. testé subtrigoné , tumidé , inœquilater& , fulvo-squalida ; latere antico macul& fusct lincto. (1) Cette espèce doit être retranchée : elle a été faite avec quelques valves roulées dans la vase de la Mactra solida , variété un peu comprimée , de la partie méridionale des mers d'Europe. (2) Celle-ci, comme la précédente, a été établie sur les valves roulées et altérées dans leur couleur par leur long séjour dans la vase. Malgré ce qu’en dit Lamarck , et si les individus que nous avons examinés dans la collection du Muséum , sont les mêmes que ceux qu’il a vus, nous pou- vons affirmer que cette espèce est un double empioi de la Mactra lisor. 106 HISTOIRE DES MOLLUSQUES: Mus. no: | Habite... Elle est d’un blanc jaunâtre, obscurément tachetée : de fauve, sans ressembler à la M. tachetée. Largeur 47 mil- limètres. 27. Mactre du Brésil. Mactra Brasiliana. Lamk. DL. testé ovato-elliptic#, subtrigon@ , alb&, læviusculé ; vulvd strüs longitudinalibus obliqué divaricatis, epidermè fuscé teclis. * Mactra fragilis. Chemn. Conch. t.6. tab. 24. f. 235 ? * Lin. Gmel. p. 3261. n° 22. Mus. no. Habite à Rio Janeiro, Lalande fils. Largeur, 91 millimètres. Elle est presque équilatérale. 28. Mactre donacie. Mactra donacia. Lamk, (1). 2. testé solidé , transversé striat& ; latere postico brevissimo , subtruncato; antico valdé productiore. Mus. no. Habite. Elle est très différente de la latraire solénoïde , et presque aussi grande. Je n’en ai vu qu’une valve. 29. Mactre déprimée. Mactra depressa. Lamk. M. 1est& subovat&, tenui, pellucid&, candid& , convexé ; disco lœvi depresso ; lateribus striaio-plicatulis. Chemn. Conch. 6 tab, 24. f. 234. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 398. no 15. Habite. les mers de l'Inde. ? Mus. n°. Largeur, 48 millim. 30. Mactre lilacée. Mactra lilacea. Lamk. DT. testä ovato-trigon&, solid&, albo-violacescente, superne eleganter plicaté, infernè lœvigaié ; cingulis natibusque violaceis. Mus. n°. Habite... Elle vient de Lisbonne, peut-être rapportée du Brésil. Elle offre, à l’intérieur, une grande tache fauve sous chaque crochet. Largeur, 43 millimètres. L 4 mm ms € (1) Cette coquille n’est point uïe mactre; elle appar- tient à notre genre mésodesme : nous en donnons les ca- ractères dans les notes relatives au genre amphidesme. MACTRE. | 107 31. Mactre trigonelle. Mactratrigonella. Lamk. M. testé trigoné, inœquilaterd, alb& ; dentibus cardinalibus obsoletis, subnullis. Encycl. pl. 269. f. 2. a. b. c.? Habite à la baïe des chiens marins. Mus. n°. 32. Mactre deltoïde, Mactra deltoides. Lawmk. (2). M. testä ovaio-trigond , inœquilater& , albd ; latere postco breviore ; vulvé anoque eleganter plicatis. Mus. n°. h * Desh. Desc, des Coq. foss. t. 1.p. 31.n01.pl. 4.f.7a ro. * Idem. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 398. n° 14. (b) Eadem testé majore, fossil. de Grignon. (c) Eadem testé multo minore, fossil. de Bordeaux. Habite. La variété b. fossile est large de 34 millimètres. 33. Mactre crassatelle. Mactra crassatella. M. testé trigond, solidé, umbonibus tumidé, transversé striatd, subantiquaid; dentibus lateralibus crassiusculis. Mactra truncata. Montag, ex. D. Leach. 7 Habite l'Océan britannique. Mon cabinet. Communiquée par M. Leach. Couleur fauve, avec quelques zones rousses ou livides. + Mactre mince. Mactra deiumbis. Conrad. M. testé ovato-oblongdé, transversd, subæquilateré, lœvigaté, tenui, fragili, antice angustiore , rotundaté, postice latiore, subangulatd; cardine angusto ; dente cardinali antico ob- solelo. Conrad; Foss. Shells of north Amer. t. 1. p. 26. pl. 11. Fossile à Claiborne. Amér. sept. Grande et belle espèce mince, fragile, lisse, ayant la dent latérale antérieure presque nulle ; l'impression palléale a postérieurement une sinuosité étroite et peu profonde. + Mactre élégante. Mactra elegans. Sow. I. testä rotundalo-trigond, tumidé , tenui, postücé acute cari- (2) La variété C nous paraît bien distincte de celle des environs de Paris : elle doit constituer une espèce à part. 108 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. natë , superficie eleganter concentricé sulcatd'; sulcis rolun- datis ; dentibus lateralibus brevibus. Sow. Cat, de la coll. Tenk. p. 11. no 116. pl. r. f. 3. + Mactre déprimée. Mactra depressa. WT. testé trigond , depressd'; umbonibus subprominulis , dente cardinali simplici, non plicato, dentes laterales admoti cardine ; lunula depressa non striata. N. Desh. ur des Coq. foss. de Paris. tr. pi 4. fig. 11. 19, 13. 14. CRASSATELLE, ( Crassatella. ) Coquilleinéquilatérale, suborbiculaireoutransverse, à valves closes. Deux dents cardinales subdivergentes et une fossette à côté. Ligament intérieur, inséré dans la fossette de chaque valve. Dents latérales nulles ou obsolètes. Testa inœquilatera, suborbicularis vel transversa, clausa. Dentes cardinales subbini, cum fove& lateral: ad- jecté : laterales nulli aut obsoleti. Ligamentum inter- num, foveold cardinali insertum. Osservarions. Les crassatelles ont beaucoup de rapports avec les mactres et avec les lutraires ; et en effect , dans cha- cun de ces trois genres, le ligament des valves est inté- rieur ct attaché dans la fossette cardinale de chaque valve. Mais , dans les crassatelles , es valves réunies sont tout-à- fait closes, au moins sur les côtés; ce qui n’est pas ainsi dans les mactres ni dans les lutraires. Il n’y a que deux dents cardinales apparentes dans les crassatelles, parce que la fossette un peu large a fait avor- ter la troisième ; ce qui fait que cette fossette se trouve à côté des dents cardinales. Dans certaines espèces, le liga- CRASSATELLE. 109 ment , quoique intérieur, se montre un peu à l'extérieur, mais moins que dans les amphidesmes. (1) Toutes les crassatelles sont des coquilles marines, régu- lières, équivalves, inéquilatérales , libres, ou qui n’adhè- rent point aux corps marins. La plupart des espèces ac- quièrent avec l’âge beaucoup d'épaisseur. ESPÈCES. Coquille non fossile. 1. Crassatelle de King. Crassatella Kingicola. Lamk. C, testà ovato-orbiculaié, subgibb&, albido-flavescente, obso- leté radiatd'; strüs transversis exiguis ; natibus plicatis. Mus. n°. Annales, vol. 6. p. 408. * Sow. Genera of Schells. n° 3. pl. 2. * Desh. Encycl. méth. vers. t, 2.p. 20. n° r. Habite les mers de la Nouvelle Hollande, à l’île King. Peron et Lesueur. Son épiderme est brun, manque à la base de la coquille. Largeur, 75 millimètres. oo (1) En réduisant le genre crassatelle aux seules espèces qui ont deux dents cardinales et à côté d’elles la fossette du ligament large et superficielle , on le rendra beaucoup plus naturel que Lamarck-ne l’a fait; dès lors le nombre des espècs vivantes se réduira à sept ou huit actuellement conuues, et les autres qui ont la fossette du ligament mé- diane, profonde, et de chaque côté une dent cardinale, se placeront convenablement dans notre genre mésodesme. Les coquilles des deux genres se distingueront encore au moyen de l’impression palléale toujours simple dans les crassatelles , toujours sinueuse postérieurement dans les mésodesmes. Ces coquilles sont d’ailleurs si différentes des crassatelles véritables, que M. Sowerby n’ayant pas connu les vraies érycines, donna dans son Genera, comme type de ce genre, plusieurs des crassatelles de Lamarck, avec lesquelles nous complétons actuellement notre genre mésodesme, IOI HISTOIRE DES MOLLUSQUES. 2, Grassatelle donacine. Crassatella donacina. Lamk. C. testé ovato-trigond, valdè inœquilateré, gibbd; strüs trans- versis exiguis ; natibus lœvibus. | Mus. n°. Annales, vol. 6. p. 408. (b) Eadem natibus plicato-rugosis. Mon cabinet. Habite les mers de la Nouvelle Hollande. Épiderme mince, brun roussûtre. Le côté postérieur plus court et arrondi ; l’anus et le corselet enfoncés. 3. Crassatelle sillonnée, Crassatella sulcata. Lamk. (1 ). C. testf ovato-trigoné, valdè inœquilater4, gibbd, trans- versim sulcato- plicait ; latere antico angulato produc- liore. Mus, n°. Annales, vol. 6. p. 408. (b) Eadem testé minore fossili. Crassatelle sillonnée. Annales du Mus. vol. 6. p, 409. n° 2. * Blainv. Malac. pl. 73. £. 4. (c) Var. testä magis depressd, elegantissimé plicaté. Habite les mers de la Nouvelle Hollande, à la baïe des chiens marins. Elle est partout élégamment plissée et sillonnée transversalement; ses crochets néanmoins sont presque lisses. Taille des précédentes, La coquille (b) se trouve aux environs de Beauvais. La variété (c) se trouve à l’ile aux Kanguroos. Voyez. Chemn. Conch. vol. 10. tab. 192. f. 1668-1669. C’est de cette espèce que paraît se rapprocher notre crassatelle renflée fossile. 4. Crassatelle rostrée. Crassatella rostrata. Lamk. C. testé crassä, ovato-trigond', lœvigat&, rostratä; latere an- tico productiore subangulato; intus margine crenuiato. (1) Sur un examen incomplet, Lamarck a regardé comme analogues les individus fossiles à Beauvais et ceux vivant à la Nouvelle Hollande. Nous avons pu nous convaincre que , quoique très voisins par leurs rapports , ces indivi- dus doivent constituer deux espèces bien distinctes. La figure citée de Chemnitzne représente pas l'espèce vivante, mais bien la valve droite d’une grande espèce de corbule. Quant à la Crassatella tumida, elle se rapproche plus de la Kingicola que de toute autre. CRASSATELLE. 111 Mus. n°. Annales, vol. 6. p. 408, Mon cabinet, * Encycl. pl. 253. f. 2. a. b. * Sow. Genera of Shells. n° 3, pl. 1. £. 3. Habite l’Occan des Antilles, de l'Amérique méridionale, Épi- derme brun ; test fauve ou jaunâtre à l’extérieur , finement rayonné par des lignes verticales peu apparentes. 5. Crassatelle polie. Crassatella glabrata. Lamk. (1). C. tesié trigoné , solidé, superné anticèque sulcatd'; natibus umbonibusque glabratis. Mactra. Encycl. pl. 257. f. 3. Crassatella glabrata. Annales du Mus. 6, p. 408. An mactra glabrata ? Gmel. p. 3258. Habite. l'Océan d'Afrique? de l'Inde ? Mus. n°. Mon cab. 6. Crassatelle subrayonnée. Crassatella subradiata. Lamk. C. testé trigond , subæqguilater“, transversé sulcat&, griseo- Julvé; radüs albis interruptis, obsoletis. Cabinet de M. Valenciennes: Habite l'Océan austral. Rapportée par M. #äilbert, du voyage de Baudih. Petite coquille formant presque une trausition à l’espèce suivante. Largeur, 16 à 17 millimètres. Le #actra striata , Chemn. Conch. 6. t. 22, f. 222, en offre un peu l'aspect. 7. Crassatelle de Guinée. Crassatella contraria. Lamk. C. testé trigoné , tumidé&, albé aut fulvo-rubescente, maculis spadiceis varid ; anlicé striis transversalibus, posticé longi- tudinalibus. Vénus. Chemu. Conch. 6. p. 318.t. 30. f. 317-319. Crassatella undulata. Annales du Mus. 6. p. 408. Venus contraria. Gmel. “A (a) Testd alb&, maculis rufis flexuosis pictd; natibus lividis. (b} Testa fulvo-rubescens ; É es Juscis varüs ; natibus rubris. (1) Cette espèce n’est point une vraie érassatelle ; elle a tous les caractères de notre genre mésodesme : Mbps Ja note à la suite du genre amphidesme. 112 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Habite l'Océan d’Afrique, les côtes de Guinée. Mon cabinet. Cette crassatelle obtusément trigone, renflée dans les deux variétés , est crénelée au bord interne des valves. Ses cro- chiets sont colorés. 8. Crassatelle en coin. Crassatella cuneata, Lamk. (1). C. testé solid&, transvers&, lœvi, subcuneatd'; latere postico. brevissimo subtruncato. Mus. n°. Habite les mers de la Nouvelle Hollande, à l’île aux Kan- guroos. Forme d’un donax; couleur blanchâtre, Largeur, 27 millimètres. Crassatelle érycinée. Crassatella erycinæa. Lamk. C. testé trigond , lœvigat&, fulyo-virescente , depressiusculd ; natibus decorticutis. Mus. n°. Habite les mers australes. Mon cabinet. Communiquée par M. Labillardière. Largeur, 18 à 20 millimètres. Crassatelle cycladée. Crassatella cycladea. Lamk. C. testé obtusé trigond, gibbé, tenui; striis transversis EXIBUIS; dentibus lateralibus longiusculis. Mus. n°. Habite les mers australes. Voyage de Péron. Taiïlle et forme de la cyclade cornée. Couleur, gris rougeàtre. . Crassatelle striée. Crassatella striata. La C. testé trigond, compressd'; stris transversis, crassis, sulcifor- mibus ; umbonibus lœvigats. Mactra striata. Gmel. p. 3257. Chemn. Conch. 6. tab. 22. f. 222—223. * Mactra. Schroter. Einl. t. 3. p. 83. n° 7. Encyel. pl. 254, f. 4. * Erycina striata. Sow. Genera of Shells..n° 10. f. 2. * Mesodesma striata. Quoy et Gaym. Astrol. Moll. pl. 82. f 15.116. xs Habite... Cabinet de M. Valenciennes. Mus. ne. Coq. blan- a EU TO Er (1) Ces quatre dernières espèces appartiennent aussi à : notre genre mésodesme. CRASSATELLE.. 113 chatre. Largeur, 25 millimètres. On la dit de la Nouvelle Hollande, | Coguille fossile. 12. Crassatelle renflée. Crassatella tumida. Lamk. C. testé ovaio-trigond , œtate gibbé crassissimd ; antico laters añngulaio ; natibus transversè sulcatis ; margine intus denti- culato. * Venus. Schroter. Einl. t. 3. p. 193. n° Si. Annales du Mus. vol. 6. p. 408, ettom. 9. pl. 20. fig. 7. a. b. * Bosc. Buff. de Deterv. t. 3. pl: 20. fig. 5. * De Roissy. Buff. de Sonn. t. 6. pl. 65. f. 4. Chemn. Conch. 7. t. 69. litt. a. b. c. d. Venus ponderosa. Gmel. p. 3280. Encycl. pl. 259. f. 3. a. b. Æn mactra cycnus ? Gmel. * Venus plombea. Dilw. Cat. t. 1. p. 191. n° 75. * Sow. Gener. of Shelis. n° 3. pl. 1. f. 1. Habite... Fossile de Grignon. Mus. n°. Mon cabinet, Son analogue vivante paraît être la crassatelle sillonnée , n° 3. Elle est striée et, dans certains individus , tout-à-fait sil= lonnée transversalement. 13. Crassatelle sinuée. Crassatella sinuata. Lamk. C. testé oblique. trigoné, tumidd , transversè sulcat&; latere antico subangulaio sinuato. Mus. n°. Habite... Fossile des environs de Bordeaux. \ 14, Crassatelle striatule. Crassatella striatula. Lamk. C. testé ovato-trigond ; strüs sulcisve transversis, crebris, tenuibus. Habite. Fossile du cabinet de M. Valenciennes, trouvé près de Saïint-Brieux. 15. Crassatelle comprimée. Crassatella compressa. Lamk. | C. test& ovato-orbiculat#, planiusculé , anticè angulaté ; sulcis transversis tenuibus ; scalariformibus , ad nates emi- nentioribus, Tome v. | 8 11/4 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Cr. compressa. Annales du Mus. vol. 6. p. 4107 n° 4', et tom. 9. pl. 20. fig. 5. a. b. * Sow. Gener. of Shells. no 3. pl. 1. f. 2, * Desh. Coq. foss. de Paris. t, 1. pag. 37. n° 6. pl. 3. f. 8. 0. * Idem. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 22. n° 10. Habite. Fossile de Grignon et de Courtagnon. Mon cabia. Mus. no. Le bord interne des valves est finement crénelé. 16. Crassatelle lameileuse. Crassatella laméllosa. ù Lamk. C. testé transversim oblongé , planiusculé , anticè angu- lat; cingulis transversalibus erectis , remous , lamellifor- mibus. Crass. lamellosa. Annales du Mus. vol. 6. p. 410, ettom. o. pl. 20.f. 4. à. b Brander. Foss. h. tab, 7. f. 69. pro. 89. T'ellina sulcata. (b) War. testé turgidiore, transversim breviore. * Desh. Desc. des Cox, de Paris. t. 1. p. 34. pl, 4. €. 14. 15. * Idem. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 24. n° 6. Habite... Fossile de Grignon. Mus. n°. Mon cabinet. Elle a aussi le bord interne des valves finement crénelé. 17. Crassateille trigonée. Crassatella trigonata. Lamk. C. testé parvul& , orbiculato-trigond , transversim elegan-" terque sulcatd ; natibus lœviusculis : margine integerrimo. Crassatella triangularis. Anvales du Mus. 6. p. 411.ettom. 9. pl. 20. f. 6.a. b. * Desh. Desc. des Coq. foss. de Paris. t, 1. n° 5. pl. 3. f. 4,10: * Idem. Encycl. méth. vers. t. 2. pag. 22. n° 9. Habite. Fossile de Grignon et de Magnitot. Mon cabinet. Eic, Ajoutez la Cr. lisse et la Cr. bossue des Annales, dont je nai pas d’exemplaire sous les yeux. 18. Crassatelle large. Crassatella latissima. Lamk. C. testé ellipticé , compressé, maximé, transversim inœ- qualiter sulcata; latere antico subangulato ; margine in- tegro. Cabinet de M. Faujas de Saint-Fond. ‘Habite. Fossile de Saint-Iriès, près de Boulenne, parte ment de Vaucluse. Elle est large, plate et d’unetaille extraor- dinaire, Largeur, 132 millimètres. _ CRASSATELLE. 115 + 19. Crassatelle rayonnée. Crassatella radiata. Sow.* C. tesié arcualt , anticé, acuité rostraid, carinatd superficie arcuato- sulcaté, maculis spadiceis interruptis radiaié, Sow. Cat. Tank. Coll. ij. n° 121. pl. 5. f. 2. + 50. Crassatelle bossue. Crassatella gibbosula. Lamk. C. tesid ovaié, tumido-gibbosd; angulo antico eminentissimo ; lamellis transversis, exiguis, prominentibus et posticè tu- berculo minimo seriatim interceptis; luruld profundè lanceo- lat, ‘ae Lamarck. Ann. du Mus, t, 6, pag. 410. n° 5, Desh. Descr, des Coq. foss. de Paris, t. 1. pl. 5. fig. 5. 6. 7. n° 7. d + 21. Crassatelle scutellaire. Crassatella scutellaria. Desh. C. testé ovaio-trigond, depressé , angulat&, irrégularüer sul- cat, lunulé lanceolaté, profundd'; : sn minimuis, Crassatella scutelleria. Desh. Dict. class. d’hist. nat. Desh, Descr. des Coq. foss, de Paris. t. 1. pl. 5. fig. 1. 2. n° 11. Idem. Encycl. méth. vers. t. 2. pag. 2r. n° 3. + 22. Crassatelle lisse. Crassatella lævigata. Lamk. C. tesid suborbiculaté, transversé, FE lh natibus subacu- tis, erectiusculis. Lamarck. Ann, du Mus. t. 6. pag. 411. Desh. Desc. des Et foss, de Paris, t. 3, pl: Ô. #6 11.49: n° 10. + 23. Crassatelle à fines stries. Crassatella tenui-stria. Desh. €. testé ovato-transversé, tenu, subgibbosd; strüs tenuibus , regularibus; umbonibus depressis ; lunulé ovatd. Desh. Descr, Ales Cog. foss. de Paris. t. 1. pl. 5. fig. 13. 14. 2° 9. / + 24. Crassatelle sinueuse. Crassatella sinuosa. Desh. C. testé ovato-inflaté, anticé angulaté, sinuatd; sulcis nume- rosis, irregularibus, lœvibus; margine crenato ; lunul& pro- fundé, ovatt. 8* 116 . HISTOIRE DES MOLLUSQUES. + Desh. Descr. des Coq. foss, de Paris. L. 1. pl. 5. fig. 8. get 10. n° 6. T 25. Crassatelle épaisse. Crassatella alta. Conrad. C. testé ovato-trigond , crassé ,tumidé , irregulariter striatd ; umbonibus lamellosis, acutis; lunulé lanceolaté, profundd; ano arspso, profundissimo; cærdine lato; ; Joveold ligament minimd , brevi: dente cardinali crasso, uncinato , altero minore subbifido; marginibus crenulatis. Conrad. Foss. Shells. of North. Amér. t. 1. p. 21. pl, 7. Fossile à Claiborne. Amér. sept. Grande coquille épaisse, assez semblable à la Cr. . tumida des environs de Paris, mais plus longue et à charnière moins fortement articulée. ERYCINE. ( Erycina.) Coquille transverse, subinéquilatérale, équivalve, rarement bâillante. Deux dents cardinales inégales, divergentes, ayant une fossette interposée. Deux dents latérales oblongues, comprimées, courtes, intrantes. Ligament intérieur, fixé daus les fossettes. Testatransversa, subinæquilatera, œq uivalvis, rar hians. Dentes cardinales duo, inæquales, divaricati, cum foveold interposità. Dentés laterales duo, oblongi, compressi, breves, inserti. Ligamentum internum, in _ foveolis affixrum. OrservarTions. Les érycines sont des coquilles en quelque sorte équivoques, dont le vrai caractère de la charnière est assez difficile à juger. On y aperçoit deux dents inégales divergentes entre lesquelles est une fossette. Mais l’une de ces dents se réunissant avec la base de la dent latérale de ce côté , on la prend quelquefois pour une dent bifide, et l’on croit voir dans son lobe externe, l’élément de la dent pliée des mactres. Néanmoins l’enfoncement qui, dans l’autre valve, correspond à ce lobe, suffit pour montrer 00 ÉRYCINE. 117 l’erreur. Je ne citerai ici qu’une espèce , parce que celles que j'ai indiquées dans les Annales du Muséum ne sont plus sous mes yeux. (1) (1) Ce petit genre n’a pas été bien compris par quelques auteurs, et cela n’est pas surprenant, puisque Lamarck le caractérisa d’après ure seule espèce , et qu’il négligea de revoir celles qu’il décrivit à l’état fossile, dans les Annales du Muséum ; il est cependant indispensable pour se faire une juste idée du genre érycine, d’en examiner plusieurs espèces, parce que les caractères génériques ne se retrou- vent pas d’une constance absolue dans toutes les espèces ; qu’ils sont variables dans des limites, qui, du reste ne dé- passent pas celles des autres genres. | Les érycines sont de petites coquilles minces, transparen- tes, fragiles, très rapprochées desamphidesmes par plusieurs de leurs caractères. Aussi, sans s’en apercevoir, Lamarck a mis parmi ces dernières ( amphidesma physoides) une véritable érycine. Leur charnière offre quelques variations selon les espèces: le ligament est petit, placé dans une fos- sette intérieure triangulaire, tantôt submédiane comme dans les mactres, tantôt obliques et s’approchant du bord, comme dans les amphidesmes. De chaque côté du ligament se trouve une dent latérale, soit comprimée et sublamel- leuse, soit en forme de tubercule. L’une de ces dents, l’antérieure, est en général plus rapprochée du ligament que la postérieure. Les impressions musculaires et du manteau sont difficiles à distinguer dans les espèces min- ces et transparentes. Dans celles qui sont un peu plus épais- ses ei plus opaques, on trouveles impressions musculaires presque égales, oblongues, réunies par une impression palléale, profondément sinueuse postérieurement. Il y a quelques espèces, et notamment celles dont les dents sont en forme de tubercule , qui paraissent avoir l’impression palléale simple , comme dans les lucines, et, comme chez elles le ligament est oblique, peut-être ces caractères se- ront-ils suffisants pour l'établissement d’un genre lors- qu’ils pourront être confirmés par ceux de l’animal. | 118 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. | ESPÈCES. 1, EE cardioïde. Erycina cardioides. M od E,. testé ovato-orbiculari, parvulé , decussatim striaté : Striis transversis remolis, longitudinalibus, creberrimis. * Blainv. Malac. pl. 93. f. 77. a. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 2, P- 117. N°1. Mus. n°. . Habite les mers de la Nouvelle Made au port du Roi Georges. Trouvée sur le sable. Lors 9 ou 10 milli- mètres. +2. Erycine de Geoffroy. Erycina Geoffroyi. Payr. E. testé, parvé ovalo-trigoné, tenui, compressé, nived, pellu- cidd , niid&, subæquilater&, transversim læviter striatä; lineis parvulis , fuscis longitudinalibusque concisis ornat&. Payr, Cat. des annel. et des moll. de Corse. Pe 30. n° 40. pl. 1. f. 3.4. 5. Habite la Méditerranée. Coquille petite, mince, blanche, transparente, lisse, brillante et subtrigone. 1 7 Erycine miliaire. Erycina miliaria. Lamk. E, testé ovalo-trigond obliqué, minimé fee lœvi; cardine unidentato. Si, en caractérisant le genre érycine dans son Genera of Shells, M. Sowerby avait consulté notre ouvrage sur les coquilles fossiles des environs de Paris, il aurait pu fa- cilement éviter la méprise dans laquelle il est tombé, et n'aurait pas donné, comme il l’a fait , pour exemple d’un genre qu’il ne connaissait point en nature, deux crassa- telles et une amphidesme de Lamarck : bien que ces trois coquilles ne doivent pas rester dans les genres où La- marckles avait placées, cependant elles diffèrent d’une ma- : nièere notable des véritables érycines ; ce qui nous a porté à les comprendre dans notre genre mésodesme. Ce genre est composé actuellement de douze espèces, parmi lesquelies deux seulement sont vivantes. ÉRYCINE, 119 Lamk. Ann. du Mus. t. 6. pag- 419.0 10, ett. 9. pl. 3r. fig. 7. a. b. Desh. Descr. des Coq. foss. de Paris. pl. 6. fig. 22. 23.24. 26, + 4. Erycine tellinoïde. Erycina tellinoides. Desh. ÆE, iesid ovaié, pellucidé, lœvigaté, fossuld obliqué minima, dentibus cardinalibus adjecté. Lamwk. Tellina pusilla. Lamk. Ann. du Mus. t. 7. p. 237. n° 8, et tom. 12. pl. 42. fig. 2. a. b. . Desh. Descr. des Coq. foss. de Paris. pl. 6. fig. 27. 28, 29. 30. Ho: Erycine orbiculaire. Erycina orbicularis. Desh. E. testé pellucidä, radiatim subcostulaté, orbiculaté, tenuis- simd ; dentibus cardinalibus, brevibus, lateralibus nullis ; aliero complicato. Erycina pellucida. Lamk. dur. au Mus. t. 6. pag. 415. n° 8. Desh. Descrip. des Coq. foss. de Paris. pl, 6. f. 27. 28. 29. 30. no 7. + 6. Erycine transparente. Erycina pellucida. Lamk. E. testé ovato-orbiculat#, nitida&, subpellucidé; cardine biden- Lato; dente taterali distincto.. Lamk. Ann. du Mus. t, 6. pag. 413. ne 2. Def. Dict. des scienc. t. 15. Desh. Descrip. des Coq. foss. de Paris. pl. 6. fig. 19. 20. 21. & 6." ! + 7. Erycine élégante. Erycina elegans. Desh. E. testé ovato-transversä pellucid& , eleganter tenuissimé striatd; cardine bidentato; dentibus lateralibus obsoletis. Desh. Descr. des Coq. foss. de Paris. pl. 6. fig. 13. 14. 15. no 5. 7 8. Erycine fines stries. Erycina tenui-striata. Desh. A . .… ° 0 ° . Æ. testé ovato-transversé, pellucidd; stris tenuissimis, crebris; cardine bidentato; dentibus lateralibus binis. Desh. Descr. des Coq. foss. de Paris. pl. 6. fig: 7. 8. 9. n° 4: + 9- Erycine elliptique. Erycina elliptica. Lamk. E. testé subrotundé, depressiusculd, tenuissimeé striaté ; strits lamellosis; dentibus sarétralipas binis. 120 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Lamk. Ann. du Mus. tom. 6. pag. 418, n° 6, ect. 9. pl. 31. fig. 6. a. b. Def. Dict. des scienc. tom. 15. Desh. Descrip. des Coq. foss. de Paris. pl. 6. fig. 16. 17. 18. + 10. Erycine rayonnée. Erycina radiolata. Lamk. E. testé ovato-compressd:; natibus minimis; striis longitudina- libus radiatis; cardine bidentato, foveola in medio ; dentibus lateralibus subperspicuis ; margine crenato. Lamk. Ann. du Mus. tom. 6, pag. 418.n0 11, ett. 9. pl. 31. fig. 8. a. b. Def. Dict. des scienc. nat. t. 15. Desh. Descrip. des Coq. foss. de Paris. pl, 6: Ge. 1/2 9. n° 2, + 11. Erycine fragile. Erycina fragilis. Lamk. E, testé ovato-transversé, pellucidé, lœvi, nitidd, cardine bi- dentato. Lamk. Ann. du Mus. tom. 6. pag. 413. ne 5 Def. Dict. des sc. nat. tom. 15. pag. 264. Desh. Descrip. des Coq. foss, de Paris. pl. 6. fig. 4. 5. G. n° 1. + 12. Erycine obscure. Erycina obscura. Lamk. E. testé rotundatd-trigoné , obliqud, lævi, cardine bidentato. Lamarek. Ann. du Mus. t. 6. pag. 414. n° 0, et t. 9. pl. 3r. fig. 9. a. b. Desb. Descr. des Coq. foss. de Paris. pl. 6. fig. 26. n° 10. ONGULINE. ( Ungulina.) Coquille longitudinale ou transverse, arrondie su- périeurement, presque équilatérale ; à valves closes. Les crochets écorchés. Une dent cardinale courte et subbifide sur chaque valve, et à côté une fossette oblongue, marginale, divisée en deux par un étranglement. Ligament inté- rieur s’insérant dans les fossettes, ONGULINE, 121 Testa longitudinalis aut subtransversa , supernè ro- tundata, subæœquilatera ; valvis non hiantibus. Nates decorticati. | Dens cardinalis in uträque valvd, brevis, subdivisus, cum adjecta foved oblongä , marginali, medio angustato divisé, Ligamentum internum foveis insertum. Osservarions. Ce genre , établi par Daudin, est remar- quable par la fussette qui reçoit le ligamert. Elle est oblon- gue et comme divisée en deux fossettes l’une au bout de l’autre. Quoique le ligament soit intérieur, or l’aperçoit au-dehors , à cause, de la situation presque marginale des fossettes. Les ongulines sont sillonnées au-dehors, et tein- tes de rouge en dedans. (1) (1) Il nous semble que les caractères de ce genre n’ont pas été bien appréciés par Lamarck; ce qui est cause, sans aucun doute, qu’il ne l’a pas mis dans ses rapports na- turels. Si l’on vient à le comparer avec les lucines, on re- connaîtra qu’il en est extrêmement voisin. Leligament n’est pas intérieur comme Lamarck l’a cru, mais extérieur et reçu comme cela a lieu pour plusieurs lucines et cythérées, sur des nymphes très aplaties, séparées dabord par un sil- lon profond , dans lequel s’insère la partie la plus super- ficielle de ce ligament. Quant à la seconde partie de la fossette dont parle Lamarck , elle est produite par l’extré- mité de la nymphe sur laquelle s'étale une petite portion du ligament ; mais cette partie étalée ne sert pas à aug- menter les points d’attache des valves entre elles. Les dents cardinales sont peu saillantes et obsolètes, comme dans la plupart des lucines ; la valve gauche en offre une pyra- midale, épaisse, fendue à son sommet; la valve droite en a deux divergentes. Les impressions musculaires sont très alongées , étroites et tout - à - fait semblables à celles des lucines. Elles sont réunies par une impression palléale simple. : Des observations nouvellement faites par M. Rang , ont 192 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. ESPÈCES. 1. Onguline alongée. Ungutina oblonga. U. testé fulvo-fuscé, arcuatim rugosé, superné rotundaté , longitudine latitudinem superante. Ungulina. Daud. Bosc. Hist. nat. des Coq. 3. p. 76. pl 20. f, 3.10 * Ungulina rubra. De Roissy. Buff. de Sonn. Mol. t. 6. P- 76. pl0.f. 1.2. * Sow. Gen. of. Shells. no 10. * Blainv. Malac. pl. 73. f, 6. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. pag. 665. Habite... Patrie inconnue. [ Elle vit dans les mers du Séne- gal, d’après M. Rang, | Mon cabinet. Longueur, 27 mill. Coquille convexe, enflée, arrondie dans sa jeunesse, s’alon- geant avec l’age. | Ouguline transverse. Ungulina transversa (1). U. testd rotundaio-transversd , rugost, fulvo-fusc&. Mus. n°. Habite... Cette onguline n’est peut - être qu’une variété de la précédente. Elle est seulement un peu plus large que longue. appris que lesongulines sont des coquilles perforantes, ce quenous savions déjà pour une espèce fossile des environs de Bordeaux. Cette manière de vivre explique les varia- tions nombreuses dans la forme de ces coquilles, et justifie l’opirion quenous avons publiée dans l'Encyclopédie, sur la nécessité de réunir en une seule les deux espèces de Lamarck. () Cette esnèce de Lamarck n’est. en réalité, quiune L: 1 ArArA ants PA EP OS EURE ARE vari iété de 1eccacnte, ct nOUS ies 1E€URiISsOMS. SOLEMYE. 25 SOLÉMYE. ( Solemya. ) Coquille inéquilatérale, équivalve; alongée trans- versalement, obtuse aux extrémités, à épiderme lui- sant, débordant. Crochets sanssaillie, à peine distincts. Une dent cardinale sur chaque valve, dilatée, compri- mée , très oblique , légèrement concave en dessus, re- cevant le ligament. Ligament en partie intérieur eten partie externe. Testa inæquilaiera, æquivalvis , transversim oblon- ga, extremitatibus obtusa ; epiderme nitido marginem prominente. Nates non prominuit, vix distincti. Dens cardinalis in uträque valvt, dilatatus, compressus, perobliquus, superrè subconcavus , ligamentum exci- piens. Ligamentum partim internum, partim exter- num. [ Nous pouvons ajouter ici les caractères de l’animal, que nous avons pu observer dans l'espèce de la Méditer- ranée. Animal ovale, transverse; Iobes du manteau réunis dans leur moitié postérieure, terminés pee deux siphions courts et inégaux; pied proboscidiforme, tronqué ‘antéricurement par un disque ou une sorte de ventouse , dont les bords sont frangés ; une seule branchie de chaque côté en forme de plumule, dont les barblés sont isolées jusqu’ a la base; anus terminal non flottant. ] Orsenvarions. Au premier aspect , les solémyes ressem- blent à des modioles, et néanmoins leurs caractères es rapprochent des solens et plus encore des anatines. Ce sont des coquilles minces , transversalement oblongues, presque cylindriques ou cylindriques, déprimées, obtuses aux extrémités, et munies de rayons écartés, divergents, 124 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. qui partent des crochets et vont se terminer au bord su- périeur des valves, ainsi qu’à leurs extrémités latérales. Elles sont Re d’un épiderme brun , très luisant, qui déborde la coquille en se déchirant , sur-tout vers cn côté antérieur. Ces coquilles ne sont De bâillantes pos- térieurement , mais elles le sont un peu à leur côté anté- rieur. Les deux dents cardinales qui reçoivent le ligamert ont une callosité courante au-dessous de chacune d'elles ; mais ce ligament resserré entre la dent et le bord de cha- que valve, se montre en outre au-dehors , env eloppant le bord de té valve. (1) ESPÈCES. 1. Solémye australe. Solemya australis. Lamk. S. testé oblongä, fuscé , nitidd , radiaté ; valvis propé nates emarginalis, Mus. n°. Mya margini pectinata. Péron. * Blainv. Malac. pl. so. f. 1. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. ». 959. Habite les mers de la Nouvelle Hollande , au port du Roi Georges. Largeur, 40 à 5o millimètres. (1) C’est dans l'Encyclopédie, que nous avons décrit pour Ja première fois l’animal singulier des solémyes.La descrip- tion en est trop longue pour que nous la reproduisions ici. Elle offre la preuve que Lamarck a mis ce genre dans des rapports qui ne sont pas dgturels, quoiqu il les ait en quelque sorte pressentis. Parfaitement caractérisé par la structure de la branchie , il se rapproche plus des solens que de tout autre genre, par le reste.de son organisation. Nous avions pensé, avant que l’animal du geure glicymère fût aussi complètement connu et ea nous appuyant sur les rapports des coquilles, qu’il fallait mettre les deux gen- res glycimère et solémye au commencement de la famille des solénacés, AMPBUIDESME, 195 2. Solémye méditerranéenne. Solemya mediterranea. Lamk. $. testa oblongé, fuscé, niidä, flavo-radiald; valvis ad nates indivisis. Poli. Test, 2, p. 42. et vol. 1. tab. 15. f. 20. Selen. Encyci. pl. 225, f. 4. * Sow. Genera of Shells, n° 7. f. 1. 2. _ * Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. p. 955. Habite la Méditerranée, dans Le sable, Cabinet de M. V’alens ciennes. AMPHIDESME, (Amphidesma.) Coquille transverse, inéquilatérale, subovale ou ar- rondie, quelquefois un peu bäillante sur Îles côtés. Chartière ayant une ou deux dents, et une fossetie étroite, pour le ligament intérieur. Ligament double : un externe court; un autre interne, fixé dans les fos- settes cardinales. Testa inæquilatera , transversa , subovalis vel rotun- data, interdüm lateribus subhians. Cardo dente unico vel dentibus duobus, cum foveol& angust& ligamento interno idonæd. Ligamentum duplex : externum breve ; internum in foveolis cardinalibus affizum. Ossenvarions. Les amphidesmes semblent, par leur réu- nion, former un groupe artificiel, et néanmoins ils se tien- nent tous par ce rapport singulier, d’avoir deux liga- ments: un extérieur qui maintient les valves, et un autre intérieur, fixé dans les fossettes de la charnière. Quelques- uns offrent, outre les dents cardinales, des dents latérales plus ou moins saillantes, Depuis assez long-temps, j'avais établi ce geure dans mes cours , sous le nom de donacille (extrait du cours, etc. p. 107), parce que l'espèce que j’ai connue d’abord avait l’aspect d’une donace. 126 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * Ces coquillages font une sorte de transition des mactra- cées aux conchifères dimyaires à ligament extérieur. La plupart sont de petite taille. ESPÈCES. 1. Amphidesme panaché. Amphidesma variegata. Lamk. A, testé suborbiculaié , convexo-depress, tenut , albido-pur- purascente ; maculis lüturæformibus spadiceis ; natibus con- tauis, radials. Tellina. Encycl, pl. 291, f. 3. * Sow. Gen. of Shells. n° 9: f. 1. * Desh. Encycl. vers. t. 2. p. 24. no 1. (b)An ejusd:var. Mactra achatina? Chemn. Conch. XI. t.200. f. 1957. 1958, Habite. les côtes d'Afrique ? Mon cabinet et celui de M. Re- gley. La coquille de Chemnitz vient de l’Inde, Plis dés telli- nes. Largeur, 42 millimètres. 2, Amphidesme donacille. Amphidesma donacilla. Lamk. A. testé ovalo-trigond, posterius breviore obtusd, albido, Julvo fuscoque variegaté, subirradiat. Mon cabinet. Mactra cornea. Poli. Test. 2. tab. 19. f.9—11. Habite la Méditerranée, dans le golfe de Tarente, Coquille petite, très variable dans ses couleurs. Largeur, 20 millim. ( c'estgune mésodesme, ) 3. Amphidesme lacté. Amphidesma lactea. Lamk. (1)- | A. testé rotundato-ellipiicé , tenui, albd, nitidd ; latere antico subhiante ; Strits transversis tenuissimis. re (x) Nous ferons observer que pour cette apÉés et l’Am- phidesma lucinalisn°6, Lamarck a faitun double emploi fort singulier ; ici il met ces coquilles parmi les amphidesmes et établit deux espèces ,- ayant chacune leur synonymie, tandis qu’il les réunit en une seule dans le genre lucine AMPHIDESME. 197 Tellina lactea. Poli. Test. 1. tab. 15. f, 28. 20. Habite la Méditerranée, dans le golfe de Tarente, Mon cab. La coquille est moins orbiculaire que le T'ellina lactea de Linné. Ses fossettes plus courtes, plus larges. 4. Amphidesme corné. Amphidesma cornéa. Lamnk. A. testé ovato-trigond, posiérius brevissim, corneo-rufescente, immaculaté, = Habite... les mers de l’Ile de France ? Largeur , 26 millimèt. Il semble avoisiner les crassatelles, ( Elle appartient à notre genre mésodesme. ) | | | 5. Amphidesme albelle. Amphidesma albella. Lamk. (1) “A. testé ellipticé, tenui, pellucidé , lævigati; dente cardinali Jovedque minimis, Mus. n°. ; Habite... les mers australes, Voyage de Peron. Blanc, ldisant, transparent. Largeur, 20 à 22 millimètres. 6. Amphidesme lhénale: Amphidesma lucinalis. Lamk. A. testé orbiculaté, gibbd, albd, pellucidd, lœvi; foveis cardi.. nalibus angustis, perobliquis. Tellina lactea. Lin. Gmel. n° 69. Gualt. Test. tab. 71. fig. D. Chemn. Conch, 6, t. 13.f. 125. Lucina. Encycl. pl. 286. f. 1. a.b. c. Habite l'Océan d'Europe. Commun dans la Manche. Mon cabinet, sous le nom de Lucina lactea; lucine pour laqueile il rassemble la synonymie partagée ici entre les deux am- phidesmes dont il est question. Le fait est que ces deux espèces sont distinctes, mais appartiennent réellement zux lucines et non aux amphidesmes. (x) Nous avons vainement cherché cette espèce dans la collection du Muséum. Nous ne pouvons donner ancun renseignement à son égard. 128 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. 7. Amphidesme de Boys. Amphidesma Boysit. Lamk. _ A. testé ovatd , glabrd', albd ; foveolis cardinalibus brepius- culis. Mactra Boysu. Maton, Act. Soc. linn. 8. p. 72. n° 10. Wood, Act. Soc. linn. 6. t. 18. f. o. 12. * Mactra Boysü. Dilw. Cat. t. 1: p. 143. no 28. Habite les côtes d'Angleterre, etc. Largeur, 18 millimètres. 8. Amphidesme exigu. Amphidesma tenuis, Lamk. A. tesi& minimd orbiculato-trigoné , suhœquilateré ; dentibus lateralibus remotis. * Montag. Test. p. 572.t. 17. f, 7. * Mactra tenuis. Dilw. Cat. p. 142. Mactra tenuis. Maton, Act. Soc. linn. 8. p. na. 1 ne 8. A bra tenuis. Leach. Habite les mers d'Angleterre. Communiqué par M. Leach. 9. Amphidesme sinué. ÆAmphidesma flexuosa. Lamk. (1). A. testd parvuld, subglobosé, tenerrimd'; sinu ab umbone ad marginem decurrente. Teilina flexuosa. Maton, Act. Soc. linn. 8. p. 56. ne 16. * Venus flexuosa. Donovan. tab. 42. f. 2. * T'ellina flexuosa. Dilw. Cat. p. 99. n° 64. Thyasira flexuosa. Leach, Habite les mers d'Angleterre. Communiqué par M. Leach. Amphidesme mince. Amphidesma prismaiica. Lamk. A. testé ovaio-oblongd, submembranace&, pellucidd; dentibus cardinalibus subnullis; lateralibus remotiusculis. Ligula prismatica. Montag. Test. brit. suppl. 23. t. 26. f. 3. Ex D. Leach. * Mya prismatica. Dilw. Cat. pag. 47. n° 16 Abra prismatica. Leach. Habite les côtes d'Angleterre. Communiqué par M: Leach. (1) I est à présumer que cette coquille est la même que la pandore flexueuse de Sow., mentionnée plus loin. AMPHIDESME. 120 11. Amphidesme phaséoline. Amphidesma phaseolina. Lamk. A. testé ovatë, subdepressä, tenui, alb& ; latere antico brevë, angulato, truncato. Mon cabinet et celui de M. Valenciennes. Habite à Cherbouig , dans la Manche. Coquille blanche , à fossettes cardinales, étroites. Dents cardinales fortes ; les latérales nulles. Largeur, 20 millimètres. 12. Amphidesme corbuloïde. Amphidesma corbu- loides (1). A, testé ovato-oblongé , inœquivalvi, tenui; latere antico -longiore, angulato, truncato; epiderme longitudinaliter striaté Mya Norwegica. Chemn. Conch. 10. p. 345. t. 190. f. 1647. 1648. Habite la mer du Nord, et dans ia Manche. Mon cabinet et celui de M. Regley. 13. Amphidesme glabrelle. Amphidesma glabrella (2). Lamk. A. testé subovali, albd, subpellucidé; striis transversis RE T latere antico breviore, obliquèé truncato. Mus. n°. Habite les mers de la Nouvelle Hollaide à l’île aux Kangu- roos. Largeur, 24 millimètres. ” 14. Amphidesme pourpré. Amphidesma purpurascens. Lamk. A. testé ovali, tenui, obsoleté transversim striat&, parvulé , albido-purpurascente. (1) Nous avons mentionné cette espèce et nous avons complété sa synonymie en la donnant comme exemple de notre genre ostéodesme , auquel elle pe incoutes- tablement. (2) Cette coquille a tous les caractères des mésodesmes, et nous la comprenons dans ce senre, TomE v. 9 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. 130 Habite les côtes de France , près, de Cherbourg. Gahinet de M. de France. 15. Amphidesme nucléole. Æmphidesma nucleola. Lamk. “A. testé minimd, rotundaté, inæquilateré , cOnVExÉ , albidé ; lateribus puniceis. Habite les côtes de France, aux environs de Cherbourg, Ca- binet de M. de France. Largeur, 5 ou 6 millimètres. 16. Amphidesme physoïde. Amphidesma physoides (1). Lamk. A. testé orbiculato-slobosé, hy aliné, vesiculari. Mus. né. Habite au port du roi Ce. Péron, Taille d’un pois ordi- naire. [ Ce genre tel que Lamarck l’a conçuici , mérite d’être examiné avec attention ; il est peu naturel et ne doit être conservé qu'après avoir subi les réformes nécessaires. Après avoir créé le genre douacille, Lamarck crut nécessaire de le supprimer et de le réunir aux amphidesmes ; mais ilne s’a- perçut pas que plusieurs autres coquilles qu’il mit parmi les mactres et les crassatelles, avaient absolument les mé- mes caractères que la donacilie, et différaient, dans leur ensemble, dela plupart desamphidesmes, des mactres et des crassatelles. Pour rendre ces genres plus naturels, il fallut donc en retirer les espèces dont il est question, et ce qui (1) Cette espèce appartient au genre érycine. C’est après avoir examiné avec toute l’attention néces-. saire, toutes les espèces du genre amphidesme de Lamarck, que nous avons reconnu la nécessité des changements que nous y proposons : nous y trouvons en effet, 1° deux lu- cines ; 2° une ostéodesme; 3° une érycine ; 4° trois méso- desmes, c’est-à-dire, que sur seize espèces, il en faut retran- cher sept, et sur les neuf restantes plusieurs sont encore très douteuses, MÉSODESME. 131 Fe remarquable, c’est que, rappr ochées, elles constituent un genre très paturel et parfaitement distinct de tous les autres. C'est à la suite de ces observations que nous avons créé le genre mésodesme; d’abord, d’après les coquilles seulement et ensuite d'après l'animal que M. Quoy vou- lut bien nous communiquer au retour. de son dernier voyage de circumnavigation. C'est ainsi complété dans l’ensemble de ses caractères, que nous le publiâmes dans le tome deux des Mollusques.de l Encyclopédie : méthodi- que. Ses caractères sont les suivants :, Genre MÉsonesme. Mesodesma. Nob. nb ovalaire ou subtrigone, aplati; les jpbes du man-. teau réunis dans les deux tièrs postérieurs de leur lon- gueur et pourvus, à leur extrémité postérieure, de deux. siphons courts, prolongés en dedans par une membrane. très mince; pied très aplati, quadrangulaire, en partie ca-. ché par les branchies, celles-ci courtes, tronquées ei sou- dées postérieurement , la pairé externe, Ph patièe et sub | auriculée. tite th Coquille ovale, transverse ou triangulaire; épaisse et ordinairement close. Charnière ayant une fossette en cuil- leron, étroite et médiane pour le x et de Po côté une dent oblongue et simple. Ossenvarions. Les coquilles de ce genre s sont facilement ñ reconnaissables ; elles ont toujours le test plus épais que ; les mactres : élles sont plus comprimées, mieux fermées, et ” sous ce rapport se rapprochent des crassatelles. Leur char- | nière est particulièrement remarquable : au milieu du bord, | et immédiatement au-dessous du crôchet , ést placée une fossette en cuilleron , triangulaire, bréféude! et dont le" bord fait saillie dans Pintéieut des valves, comme cela à | liéu dans la plupart des lutraires. De chaque côté de ce cuilleron , dans lequel le ligament s’insère , on voit Sur chaque valve une grande dent épaisse, ishyle: et derrière, | une fossette pour recevoir la dent de la valve opposée. Les impressions musculaires sont inégales, lantérieure est la plus grande, elle est alongée ; la pôstérieure est obronde. g* 152 HISTOIRE DES MOLLUSQUES., L’impression palléale dans les espèces qui se rapprochent des mactres, offre une sinuosité postérieure médiocre ; on voit cette sinuosité s’amoindrir de plus en plus à mebure que les espèces ont plus de rapports avec les crassatélles ; cependant cette sinuosité persiste dans toutes les espèces du genre. D’après les caractères que nous venons d’exposer , il nous semble évident que les mésodesmes diffèrent des mactres par leur ligament, l’épaisseur de leurs dents, et sur-tout par l’absence à leur charnière de la dent en Fiige de V. Elles diffèrent des crassatelles,en ce que dans celles- ci le ligament est toujours à côté de dents cardinales, et que ces dents sont toujours à la partie antérieure de la charnière. L’impression palléale des crassatelles est cons- tamment simple ; elleest toujours sinueuse dans les méso- desmes. Enfin, les différences entre les amphidesmes et les mésodesmes sont encore plus grandes. Les amphidesmes sont des coquilles minces orbiculaires pour Île plus grand nombre ; elles ont sur le côté postérieur un pli irrégulier comme celui des tellines. La fossette du ligament est étroite , fort longue, très oblique et couchée ie long du bord postérieur et supérieur; à l’extrémité antérieure de la fossette se trouvent deux dents cardinales très minces; di- vergentes sur la valve droite et une seule sur la gauche; de chaque côté de cette charnière , et à peu près à la même distance s'élève une dent latérale courte, aplatie et triangu- laire. Les impressions musculaires sont grandes, arrondies, et l'impression palléale très profondément échancrée du côté postérieur est quelquefois irrégulièrement sinueuse dans son contour. La conclusion qu il est naturel de tirer des obsexvations. qui précèdent; c’est que les mésodesmes constituent .un genre distinct plus différent des amphidesmes que. des mactres et des crassatelles. Nous proposonsde le placer dans la méthode, entre ces genres , pour leur servir d’intermé- diaire ou de point de jonction, servant ainsi à confirmer les rapports établis par Lamarck, entre les mactres et les cras- satelles ; rapports que plusieurs zoologistes ont youlu dé- truire sans raisons suffisantes. MÉSODESME . 133 Les espèces que Lamarck a confondues avec les mactres, les crassatelles et les amphidesmes, et qui appartienrient inconstestablement à celui-ci, sont les suivantes : x. Mésodesme donacie. Mesodesma donacia. Desh. Mactra donacia. Lamk. n° 28. Mesodesma donacia. Desh. Encycl. méth. vers. t. 1. p. 442. n° ; 2. Mésodesme Pa Mesodesma glabrata. Desh, Crassatella polita. Lamk. n° 5. Erycina complanata. Sow. Gen. of Shells, n° 10. f. 1. La figure citée de l’Encyclopédie appartient à une autre espèce voisine de celle-ci, 3. Mésodesme en coin. Mesodesma cuneata. Desh. Crassatella cuneata. Xamk. n° 8. 4. Mésodesme cycladée. Mesodesma cycladea. Desh. Crassatella cycladea. Lamk. n° 10. Petite coquille assez ventrue, subnacrée à l’intérieur. 5. Mésodesme striée. Mesodesma striata. Desh. Crassatella striata. Lamk. no 11. Mesodesma striata. Desh, Encycl, méth. vers. t. 2. p. 443. n° 4. Li ( Voyez le reste de la synonymie au n° 11 des Crassatelles.) 6. Mésodesme donacille, Mesodesma donacilla. Desh, ÆAmphidesma donacilla. Lamk. n° 2 Erycina plebeia. Sow. Genera of Shells. n° 10. fig. 3. Desh. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 444. n° 5 to Payr. Catal. des Moll, de Corse, p. 31. n° 42. 7. Mésodesme corné. Mesodesma cornea. Desh. Amphidesma cornea. Lamk; n° 4. 8. Mésodesme glabrelle. Mesodesma glabrella. Desh. Amphidesma glabrella. Lamk. no 13. 15, Blainv. Malac. pl. 58. f, 6. 134 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. An. Mesodesma Gaymardi. Desh. Encycl. mél vers. & 2. p.444. n° 6? , 9. Mésodégne érycinée. Mesbllonm dis erpoihéses. Desh. Crassaiella erycinœa. Lamk. no 0. Mésodesme de Diemen, Quoy et TE, Astrol. LL 82. f. 12, 13, 14. 10. Mésodesme de CGhemnitz. Mesodesma Chemnitzi. Desh. Testé ovato-oblongé, transversé , subæquilater , crassé, s0- lidd; luteo virescente, leièdté, intus albd'; cardine incras- sato ; fossuld ligamenti profundé', basi product dentibus tarlitatibts subæqualibus. Desh. Encycl. méth. vers. t, 2. p. 443. n° 2 Quoy et Gaym. Astrol. moll. pl. 82. £. 9. 10. 11. Mya australis. Gmel. p. 3321. Mya Novæ Zelandiæ. Chem. Conch. t. 6. tab. 3. f. 19. 20. My a. n° 6. Schroeter. Einl. t. 3. p. 616. Mactra australis, Dilw. Cat. p. 141. n° 25. ] LES CORBULÉES. Coquille inéquivalve. Ligament intérieur. L’inégalité des valves n’est point uniquement le propre des coquilles irrégulières : elle se rencontre aussi dans certaines coquilles véritablement régulières; c'est-à-dire, dont tous les individus d’une espèce se ressemblent entièrement , auxdifférences près des âges. On en trouve effectivement des preuves dans quelques bucardes et autres, qui sont néanmoins-des coquilles régulières , et c’est aussi le cas des corbuléesqui, comme coqu illés régulières , ne doivent point faire parte de la famille des camacées. Ainsi, les corbulées sont des coquilles régulières, CORBULE. 135 inéquivalves, inéquilatérales et transverses, Elles avoisinent évidemment les mactracées, et tiennent aux crassatelles et aux érycines par leurs rapports ; mais comme coquilles inéquivalves , elles s’en distin- guent et constituent une petite famille à part. Les corbulées sont des coquilles marines, en général de petite taille ou de taille médiocre. Elles ne sont point sensiblement bâillantes sur les côtés, et l’un de leurs crochets est toujours plus protubérant que l’autre. Je ne rapporte à cette petite famille que deux genres, savoir : celui des corbules et celui des pandores (1). CORBULE. ( Corbula.) Coquille régulière, inéquivalve, inéquilatérale, point ou presque point bäillante. Une dent cardinale sur chaque valve, conique, courbée, ascendante et; à côté, une fossette. Point de dents latérales. Ligament intérieur fixé dans les fossettes. Testa regularis, inæquivalvis, inœquilatera, sub- clausa. Dens cardinalis in uträque valvä, conicus, curvus , ascendens , cum foved laterali adjeciä. Dentes (1) La famille des corbulées dans le cas où on l'adopterait telle que Lamarck l’a donné, n’est point ici à sa place, comme nous l’avons fait observer dans une note relative aux myaires : plus on observe d’espèces de myes et de cor- bules, et plus on est embarrassé pour trouver une sépara- tion rationnelle entre ces genres. Ces rapports nous ont déterminé à rapprocher les corbules et les pandores dés myes, et à former de ces trois genres la famille des myai. res, après en avoir écarté les lutraires qui se placent natu- rellement dans la famille des mactracés. 136 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. laterales nulli, Ligamentum internum in foveis ün- sertum. | dau OgservaTions. Bruguière ne connaissait point les corbu- les en formant son tableau des genres des coquilles ; mais quoiqu'il n’en ait pas donné les caractères, il les reconnut et leur assigna un nom générique, lorsqu'il fitdessiner les bivalves. Ces coquilles avoisinent l’onguline et les crassa- telles par leurs rapports; mais elles s’en distinguent émi- nemment par l'inégalité de leurs valves, et par cette dent cardinale forte et relevée qni les caractérise. On en con- naît déja un assez grand nombre d’espèces. Leur taille est médiocre ou petite. [Les corbuies ne sont pas les seules coquilles qui soient inéquivalves et régulières , les myes et presque toutes les coquilles de notre famille des ostéodesmes le sont égale- ment ; ce caractère n’est que d’une valeur secondaire dans l’établissement des rapports naturels des genres. Les cor- bules sont des coquilles variables quant à la forme exté- rieure et à la manière de vivre; elles sont en général sub- globuleuses, courtes , épaisses, quelquefois triangulaires ; d’autres sont plus alongées, plus minces, et se rapprochent assez bien des ostéodesmes par leurs caractères extérieurs. Presque toutes les espèces connues sont marines. M. Dor- bigny nous a appris que quelques-unes vivent dans les eaux douces, et parmi les marines nous en connaissons plusieurs qui ont veçu dans l’intérieur des pierres qu’elles ont perforé à la manière des saxicaves. Malgré ces modifi- cations nombreuses des corbules, les caractères de leur charnière peuvent les faire reconnaître assez facilement , quoiqu’ils varienteux-mêmes dans certaines limites.Enéta- blissant les rapportsentre les espèceset en prenant d’abord celles qui se rapprochent le plus des myes, pour passer à celles qui constituent les corbules proprement dites ; voici ce que l’on observe à la charnière : sur la valve gauche, qui est la plus petite , s'élève une dent en cuilleron très mince, lamelliforme, ordinairement triangulaire ; une dé- pression ou plutôt une impression se voit dans le crochet CORBULE, 197 de l’autre valve , destinée à correspondre au cuilleron. Ces deux surfaces reçoivent le ligament, dont on voit au- dehors une très petite partie, par une échancrure triangu- laire, entaillée dans toute l'épaisseur du bord cardinal de la valve droite. La plupart des espèces qui ont la charnière constituée de cette manière, sont minces et triangulaires. M. Turton a cru nécessaire de former avec elles un genre Sphène , lequel est inadmissible, comme nous allons le voir. En effet, en continuant l’examen des corbules , on voit la dent lamelleuse de la valve gauche s’épaissir peu à peu dans des espèces plus globuleuses ; la surface cor- respondante dans la valve droite s'enfonce dans l’épais- seur d’un bord cardinal plus épais; bientôt après naît à côté de la fossette un petit tubercule, lequel s’accroît pro- gressivement d'espèce en espèce à mesure qu’elles devien- nent plus épaisses et plus globuleuses , et finit par devenir cette dent en crochet si remarquable de la valve droite de la corbula gallica, et autres espèces analogues. Les impres- sions musculaires sont petites; l’antérieure un peu alongée vers le bord, la postérieure est arrondie, l’impression pal- léale est très faiblement échancrée du côté postérieur, et cependant l’animal est pouvu de ce côté de deux siphons assez longs. Aux observations qui précèdent, nous devons ajouter que, pour ne pas introduire dans le genre corbule des coquilles qui lui sont étrangères, il faut se souvenir de la position du ligament toujours intérieur comme dans les myes, fixé sur la dent perpendiculaire de la valve gau- che et dans la fossette correspondante de la valve droite. Ce que nous venons de dire prouve , ce nous semble, d’une manière suffisante les rapports des myes et des cor- bules ; ces rapports sont tels, que Lamarck a compris au nombre des myes une grande et belle espèce de corbule , comme nous l'avons fait remarquer au sujet de la mye érodone. Nous devons rappeler que l’anatina longirostris de La- marck est une corbule.] 138 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. ESPÈCES. L. Corbale australe. Corbula australis. Easik. po C. testd .ovat&, valdè inœquilaterd , lateribus subhiante ; strüs transversis undaüis ; latere antico longiore , an» gulatos * Corbula australis. Blainy. Malac: pl. 7621 3. Mus. no. (b) Var. testé minore, anterius magis depressä. Mus. n°. Habite les mers de la Nouvelle Hollande, au port du Roi Georges, et ailleurs, Elle semble se rapprocher de la Venus monstrosa , que Bruguiïère a rangée parmi ses corbules ( Encycl. pl. 230. f. 2. a, b. c.) ; maïs la nôtre est diffé- rente. Coquille blanchätre , à côté postérieur très court. Largeur, 35 millimètres. 2, Corbule sillonnée. Corbula sulcata. Lamk. C. testé subcordaté , transversim sulcat4 , obsolète radiait; natibus gibbis purpurascentibus. * Valvulæ solitariæ ignoti et dubü generis: Chemn. t. 10. p. 358. pl. 172. fig. 1668 à 1671. ‘Corbula. Encycl. pl. 230. f. 1. a. b. c. Corbula sulcata. Syst. des anim. sans vert. p. 137. Habite l’Océan indien ? Mon cabinet. Largeur, 20 à 22 mill, 3. Corbule dent-rouge. Corbula erythrodon. Lamk. C. testd ovatd , transversim sulcatd ; latere antico productiore subacuto , margine inlerno purpurascente. Mus. no. Une valve. Habite... On la dit des mers de la Chine et du Japon. [ Elle est des mers du Pérou et du Chili. | Largeur, 30 millim. (x) Cette coquille n’est point une corbule , c’est une saxicave, dont une variété a été donnée plus loin par La- marck sous le nom de Saxicuva australis, n° 4. Lamarck a été entrainé à cette erreur, parce qu’ii n’a pas fait attention que dans sa corbule australe le ligament est extérieur, les valves sont bäâillantes, peu régulières, inégales, et la ét nière a une dent saillante, comme cela se voit dans la plu- part des saxicaves. CORBULE. I 39 4. Corbule ovaline. Corbula ovalina. Lamk. C. testé ovai&, parvul&, transversè sulcat&, rubro-radiaté ; _latere antico subacuto. Mus. n°. Un Habite les mers de la Nouvelle Hollande. Largeur, 8 ou 9 millimètres, 5, Corbule de Taïti. Corbula Taïtensis. Lamk. C. testé ovato-trapeziformi, biangulaté , radiat&; sulcis transversis scalariformibus ; interslitiis longitudinaliter striatis. | Mus. n°. ( Habite à l’île de Taïti. M. Patersoon. Largeur, 12 ou 13 mill. # G. Corbuie noyau. Corbula nucleus. Lamk. C. testä globoso-trigon& , transversim striatd , subantiquatd ; umbone altero gibbosicre. * Tellina gibba Olivi. Zool. Adriat. pag. 101. * Mjra inœquivalvis. Montagu. Test. p. 38.t. 26. f. . * Id. Maton et Racket. Lin. Trans. t. 8. p. 4o. tab. 1. f. 6. * Id, Turton. pag. 39. tab. 3. fig. 8. 9. 10. * Id. Dilw. Cat. pag. 55. no 36. * Corbula. Encycl. pl. 230. fig. 4. a. b. c. d. * Payr. Cat. pag. 32. n° 44. * Sow. Genera of Shells. n. 18. f, 1. * Desh. Encycl. méth, vers. t.2. p. 8. n. 2, * Fossilis. Corbula gibba. Brocchi. Conch. subap. t. 2. 987 2/15. Habite l’Océan d'Europe, la Méditerranée. Fossile en fie, en Sicile, à Dax et en Touraine. 7. Corbule enfoncée. Corbula impressa. Lamk. (1). C. testé ovato-trigoné, turgidé, transversim sulcaté; pube pland; ano profundé impresso. Mus, n°. Habite... Petite coquille d’un gris rougeätre ou pourpré, Lar- geur, 12 millimètres. ms mm . (x) Celte coquille ne se distingue pas de la corbule ova- line, dont elle n’est qu’une variété. Nous ne donnons cette opinion qu'après un examen attentif. 140 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. 8. Corbule porcine. Corbula porcina. C: tesid transversim oblongd, albidd, lævisculé: latere postico rotundato ; antico angulato , subrostrato , truncato. Corbula. Encycl. pl. 230. f. 3. a. b. c. Habite. On la dit des mers australes (1). Mus. n°, Mon cabinet. Par sa forme elle tient ni ue cie corbu- loïde. 9. Corbule graine. Corbula semen. Lamk. (2), C. testé perparvé, ovato-trigond, tenui, pellucidé, læviusculd. Mus. no. Habite les mers australes, au port du roi Georges. Largeur, 7 à 8 millimètres. Espèces fossiles. 10. Corbule gauloise. Corbula gallica. Lamk. C. testé ovato-transvers& ; valv majore turgidé ; ad nates tenuissimé striatd ; umbone lœviusculo. Corbula gallica. Ms. Annales, vol. 8. p. 466. Encycl. tab. 230. f. 5. a. b. c? * Corbule unie. Bosc. Buff. de Sonn. t. 2. pl. 8. f. 6, * Sow. Gencra of Shells. n° 15. f. 2. 3. * Desh. Coq. foss. de Paris. t. 1. p. 49. pl. 7. f. 1. 2. 3. * Id. Encycl. méth. vers. t. 2. p.8. n°4. Habite... Fossile de Grignon. Mus. n°. Commune. Je n’ai vu qu’une valve. 11. Corbule petites-côtes. Corbulacostulata. Lamk. (3). C. testé ovato-trigond, valvd minore, costellis longitudinalibus radiaté : nate lævi, (1) Elle n’est point des mers australes , elle est de la Méditerranée et se trouve sur-tout dans les sables de Ri- mini. (2) Cette espèce, la précédente et la Corbula MD À Sow. fossile, ont des rapports avec les PRES et Le ep” sent le passage des deux genres. (3) Cette espèce est en réalité établie pour la valve supé- CORBULE. 141 Mus. n°. \ | Habite. Fossile de Grignon. J'avais pris la valve de celle-ci, comme étant la supérieure de l’espèce précédente. 12. Corbule ridée. Corbula rugosa. Lamk. C. testé trigond, ventricosd, subgibbd; sulcis transversis gros- siusculis ; Latere aniico angulato, subacuto. Corbula rugosa. Mus. Annales, vol. 8. p, 467. n° 2. * Desh. Coq. foss. de Paris. t. 1. p. 5x. pl. 7. f. 16, 17, 22. _ $Syn.exclus. * Id. Encyc!. méth. vers. t. 2. p. 10, n° 11. (b) Far. testæ sulcis scalariformibus. Mus. n°. (1) (c) Var. testé sublævigatd, Mus. n°. Mon cabinet. Habite. Fossile de Grignon. La variété b se trouve aux environs de Bordeaux et en Italie. La variété c est de Grignon. 13. Corbule striée. Corbula striata. Lamk. C. testé ovato-transversé , subrostratd; strüs transversis te- nuibus elegantissimis. Corbula striata. Mus. Annales, vol. 8. p. 467. no 3. * Desh. Coq. foss. de Paris. t. 1. p. 53. no 8. pl. 8. f. 1, 2, 3. et pl. 9. f. 1 à5. * Id. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 10. n° 0. Habite... Fossile de Grignon et de Courtagnon. Mon cabinet: Etc. Voyez dans le vol. 8 des Annales du Muséum, p. 468, 469, d’autres espèces que je n’ai point sous les yeux, + 14. Corbule à gros sillons. Corbula exarata. Desh, C. test£ ovato-transversé , tumidé , valvé inferiore sulcis pro« fundis exaraté, superiore sublævigatd; costulis subprominu- lis longitudinalibus radiata. Corbula exarata. Desh. Dict. class, d'Hist, nat. t. 5, 5e Liv. pl: 5. fig. 4. rieure de la corbule gauloise : nous l’avons prouvé dans notre ouvrage sur les Coq. foss. des environs de Paris. (x) Nous avons cru, comme Lamarck, que cette variété dépendait de cette espèce : un examen minutieux sur un très grand nombre d’individus nous à convaincu qu’elle devait former une espèce distincte, 149 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Idem. Desc. des foss. pl. 7. fig. 4, 5, 6, 7» Etp np fig. 4. Habite. Fossile des environs de Paris à Mouc y-le-Châtel, Château-Rouge. T 19. Corbule ombonelle. Corbula umbonella. Desh. C. testé ovato-transversé, crassé, globosd, anticè rostraté ; na- tibus magnis, recurvis, prominentibus: striis scalariformibus _grossiusculis. Desch. Desc. des Foss. de Paris pl. 7. fig. 18. 19. ne 7. Habite. Fossile aux environs de Parts à à Château-Rouge, Ab- becourt près Beauvais. + 16. Corbule naine. Corbula minuta. Desh. C. testé minimé , subquadraté, depressé , æquilaterali, tenui, lævigatä, anticè biangulaté; cardine die 2 aliero bidentato, Desch. Desc. des Foss. de Paris. pl. 8. bg. “EU À 33, 34, 35. n° 13. Habite... Fossile à Valmondoïs. + 17, Corbule disparate, Corbula dispar. Desh. C. testé ovato-acuté , tenuissimd , anticè biangulaté, rostratd; valvd dextré sulcaté, sinisiré lævigaid. Desch. Desc. des Foss. de Paris. 1. 1. 57. pl. Bufg. 36, 37, 38. n° 17. Habite. . Fossile du bassin de Paris à à Parnes. k. 18. Corbule rayonnante. Corbula radiata Desh. C.tesid fragili, subrostraté, costis minimis, radiantibus ornat' margine crenalo; cardire unidentato ; dente conico, com> presso. Desch. Desc. des Foss. de Paris. pL. 9, fig. 11, 194 n° 20. Habite. Foss. des environs de Paris à Cale + 19. Corbule aplatie. Corbula complanata. Sow. | C. testé ovato-subtrigond , transversä, depressé, læevigaté'; umbonibus subnullis ; dente yalvæ inférioris, bi otames b superioris, depresso minimo. Sow. Minéral. Conch. t. 3. p. 86. pl. 362. fig. 7, 8 Erycina trigona. Lamk, Ann. du Mus. t. 6. p. 413. n° :3, PANDORE 145 Desch. Desc. des Coq. foss. de Paris. pl. 7. fig. 8, 9, 13, 14. n° 5. \ - Habite. Fossile dans le crag d'Angleterre, à Bordeaux , dans les faluns de la Touraine, et aux environs de Paris. PANDORE. (Pandora.) Coquille régulière, inéquivalve, inéquilatérale, transversalement oblongue , à valve supérieure aplatie, et l’inférieure convexe. Deux dents cardinales oblongues, divergentes et inégales à la valve supérieure; deux fossettes oblongues à l’autre valve. Ligament intérieur. Testa regularis , inœquivalvis, inœquilatera , trans- versim oblonga ; valvä superiore planulatd ; inferiore convexa. L 4 Dentes cardinales duo oblongi, divaricati, inæquales, in valyä superiore; foveolæ duæ oblongæ ad valvam alieram. Ligamentum internum. OBSERVATIONS, Par leur charnière, les pandores semblent se rapprocher des placunes; mais elles ont deux impres- sions musculaires, et, quoique inéquivalves comme les ca- macées, leur coquille régulière et libre les en éloigne et les rapproche des corbules. + [ Les pandores sont de petites coquilles marines, nacrées, très aplaties, à valves inégalés ; leur charnière a beaucoup d’analogie avec celle de certaines corbules, très aplaties. Dans les corbules la valve droite est la plus grande et la plus profonde; l’inverse a lieu dans les pandores, aussi pour bien reconnaître l’analogie qui existe entre ces deux genres , il faut comparer les valves du même côté : alors on verra que la dent saillante et recevant le ligament de ia valve gauche des corbules, forme, dans la pan- 1 44 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. dore, par suite de l’aplatissement considérable de la co- ak, une cicatricule étroite, une peu saillante et oblique, sur laquelle s’insère également le ligament. À côté de cette cicatricule et antérieurement, se voit un fossetteou échan- crure triangulaire destinée à recevoir la dent de la valve opposée. Si nous comparons de la même manière la valve droite des corbules et des pandores, nous trouverons dans l’une et dans l’autre , une dent triangulaire plus ou moins épaisse sur le côté antérieur , et à côté une fossette pro- fonde dans la corbule dont la cavité est profonde ») Super- ficielle dans la pandore, parce que la valve est très aplatie, quelquefois même bombée en dedans. Cette ressemblance incontestable entre les coquilles des deux genres; l’ana- logie non moins incontestable des corbules et des myes; les rapports qui existent entre l’animal des pandores et celui des myes et des mactres, justifient le rapprochement que nous avons proposé de ces deux genres avec les myes pour les rassembler dans une même famille, celle des myaires; arrangement qui fait voir l’inutilité de la famille des corbulées. Les impressions musculaires des pandores sont petites , arrondies , peu écartées , et fort rapprochées du bord cardinal ; une impression abdomirale courte et simple s'étend de l’une à l’autre. Lamarck n’a connu que deux espèces vivantes de pandores. Depuis ,M. Sowerby, dans son Species conchyliorum , en a fait connaître sept espèces de plus, et M. Say dans sa Conchyliologie améri- caine en a décrit une septième; enfin M. Quoy dans le voyage de l’Astrolabe en a décrit et figuré une espèce bien intéressante par sa forme et ses autres caractères. À ces six espèces vivantes, nous pourrions en ajouter deux fossiles , l’une des environs de Paris, et l’autre d’Italie : de sorte qu’il existe maintenant douze espèces dans un genrepeu recherché, et dans lequel on n’en connaissait que deux il y a quelques années.] PANDORE. 145 ESPÈCES. 1. Pandore rostrée, Pandora rostrata. Lamk. P, testé latere antico longiore , allenuaio , rostralo , hinc in uträque valvd angulato. Tellina inœquivalvis, Lin. Syst, nat. p. 1118, Gmel. n° 2. * Donovan. Conch. t. 2. tab. 41.f. 1. * Dilw. Cat. p. 86. n° 32. * Payraud, Cat. des An. et des Moll. p. 33. ne 46. Poli. Test. 1. tab. 15. f. 5, 6, 7 eto. Chemn. Conch. 6. tab. 11, f. 106. a. b. c. Pandora. Encycl. pl. 250. f. 1. a. b. c. Pand. margaritacea. Syst. des Anim. sans vert. p. 137. * Sow. Gen. of Shells. n° 2. f, 1,2, 3. * Sow. Spec. Conch. Gen. pardora. p. 2. n° 2. f, 7, nd: à * Blainv. Malac. pl. 78. f. 6. a. b. * Desh. Encyc. méth. vers. t. 3. p. 699. n° 1. Habite la Méditerranée et dans la Manche, sur nos côtes. Mon cabinet. 2, Pandore obtuse. Pandora obtusa. Lamk. P. test latere antico versus extremitatem dilatato, obtusis- simo, hinc obsolaëè angulato. Pandora obtusa. Leach. * Payrau. Cat. p. 34. n° 47. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 3, p. 697. n° 2. * Sow. Spec. Conch. Genre pand. p. 2 n1.f. 1, c. ME À Habite. lOcéan britannique? Mon cabinet. Communiqué par M. Leach. Espèce plus petite et très distincte de la précédente, T 3. Pandore oblongue. Pandora oblonga. Sow. Le P. testi elongati, latere postico subrostrato , margine su- periore rectiusculo, dente in valvd planulatt ligamento- que minimis. Sow. Spec. Conck. Pandora, fig. 10. p. 2. Habite la Méditerranée, les côtes de Sicile, mince, traus- parente , proportionnellement plas étroite que la Ros- trée. NUE ER, À TomME v. 10 146 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. + 4. Pandore déprimée. Pandora depressa. Sow. P. testé ovaté, depressä, latere postico dilatato, dentibus in valvé planulaté duobus validis j*in valvé alierd unico maximo, margine superiore subarcuato, leviter recurvo. Sow. Spec. Conch. Pandora. fig. 11 à12.p.3. * Anomia tabacea. Gronovius, Zooph. tab. 18. f. 3. Habite les îles de l'Océan pacifique. Coquille courte, très iné- quilatérale » presque aussi longue qne large et très dé- primée. T5. Pandore glaciale. Pandora glacialis. Sow. P. testé anticé subproducté, obtusè angustatt, umbone sub- centrali; margine superiore rectiusculo. Denie in valvä pla- nulaté minimo. Sow. Spec. Conch. part, 1. Pandora fig. 4, 6. p. 3. Habite les mers du Nord sur les côtes de la Norvège. Ce n’est peut-être qu’une variété un peu moins Aeratrale de la pandora obtusa. + 6. Pandore flexueuse. Pandora Jlexuosa. Sow. P. test& oblongé, gibbosiore, subrostratd; margine inferiore À six. superiore bicarinato, subarcuato , recurvo; la- mind internd , submarginali postico, elongaté, in valpé planulatt. Sow. Spec. Conch. part. 1. pandora fig. 13 à 15. p. 3. Sow. Geñera of Shells. no 2. f. 4, 5. Payraud. Cat. des Ann. et des Moll. de Corse: p. 34. no 48. Habite le golfe persique, Sow. la Méditerranée en Corse et en Sicile. + 7. Pandore onguliforme. Pandora unguiculus. Sow. P. testé oblongé, depressiusculd, posticè subrostratd'; margine superiore rectiusculo, extus obtusè bicarinato ; anticé rotur- dato vel subtruncato. Sow. Spec. Conch. part. 1. bains 0 16, 17. p. 5. Habite... Espèce très voisine de la M de et dont elle n’est probablement qu’une variété. +8. Pandore à long-bec. Pandora nasuta. Sow. P. testé elongatd, flexuosé, posticé rostraid;margine superiore posticè arcuato , recurvo ; anticé subalato; dente valido;, et PANDORE. 147 lamin& intern& submarginali, posticé , elongatt, in valv& planulai&. Sow. Spec. Conch. part. 1. Pandora. fig. 18—19. p. 3. An pardora trilineata. Say. Conch. Amer, n° 1. pl. 2? Habite. L’espèce de M. Say paraît peu distincte de celle-ci; cependant, s’il faut avoir confiance dans les figures, la charnière présenterait des différences assez grandes pour justifier la séparation des deux espèces. 9. Pandore irilinéolée. Pandora trilineata. P. testé ovato-oblongé ; inæquilaterd, anticé obtusé, posticé arcuaté, rostraté, pellucidé, lævigat&; rostro bicarinato. Say. Amer. Conch. no 1. pl. 2. Habite les côtes de la Géorgie et des Florides ; elle est mince, brunâtre en dehors; elle a beaucoup d’analogie avec la Pan- dora nasuta. Ce n’est peut-être qu'une variété de cette espèce. + 10. Pandore striée. Pandora striata. Quoy. P, tesié ovato-trigon® , solidulé , transversèm striato-plicatd , depressä, anticè obiusd, posticé subangulatd, sub æquilaterd; apice acuto, emarginato. ; Quoy. Voy. de F'Astrol. Moll. pl. 83. £. 10. Habite la Nouvelle Zélande. Coquille singulière, aplatie, épaisse , presque équilatérale et subtrigone ; les valves sont couvertes de stries ou plutôt de petits plis concentriques. 11, Pandore de Defrance. Pandora Defrancü. P.1esié minimd, ellipticd, depressé, anticè subangulaté, mar- garilaced , ad cardinem angulat&, cardine bidentato. Desh. Desc. des Foss. de Paris pl. 0, fig. 15, 16, 19. n° 1. Idem, Encycl. méth. vers. t. 3. p. 697. n° 3. Habite... Fossile de Grignon. Petite coquille très dépri- mée ; remarquable par un petit bec à son' extrémité an- térieure. LES LITHOPHAGES. U Î 4 ? 4 . . Coquilles iérébrantes, sans pièces accessoires, sans fourreau particulier, et plus ou moins bäillantes à 10* L 148 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. leur côté antérieur. Le ligament des valves est extérieur. Les animaux de ces coquilles savent percer les rochers calcaires, s’y établissent à demeure, et y vivent habi- tuellement. Ils s’y enfoncent de manière que leur ex- trémité antérieure, placée vers l’entrée du trou qui les contient, est toujours à portée de recevoir l’eau dont ils ont besoin. Ces coquillages bivalves restent ainsi cachés toute leur vie dans des trous assez profonds qu'ils se sont creusé dans les rochers. On ne connaît pas encore les particularités de l’organisation de ces animaux; mais leurs habitudes étant analogues à celles de la plupart des pholadaires , ils nous avaient d’abord paru devoir s’en rapprocher au moins sous ce rapport : depuis, nous les en avons écartés. Cependant nous n’entendons pas rassembler ici toutes les coquilles bivalves térébrantes, ou qui percent les pierres; car nous ferions en cela un assemblage évi- demment disparate. Nous convaissons effectivement des coquilles pareïilement térébrantes, qu’on ne peut écarter les unes des vénus, les autres des modioles, les autres des lutraires, les autres enfin des cardites, et ce n’est point de celles-là dont il est maintenant question. Parmi les conchifères térébrants, nos lithophages sont des coquiiles plus ou moins bâillantes antérieure- ment, à côté postérieur court, arrondi ou obtus, à ligament des valves toujours extérieur, qui vivent ha- bituellement dans les pierres, et dont, quant à présent, nous ne connaissons point de famille particulière à la- quelle il soit plus convenable de les rapprocher. Nous citerons néanmoins parmi elles quelques espèces dont les habitudes ne nous sont pas connues (1). (1) Par ce motif qu’il ne serait pas rationnel d’établir un : PANDORE, 149 M. Fieuriau de Bellevue nous à fait connaître la plupart de ces coquillages, en à traité dans le Journal de physique de l’an io, et dans je Bulletin des Sciences de la Soc. Philom., 5° 62.11 pense que les coquilles téré- brantes ne percent point Îes pierres à l’aide d’un frot- tement de ia coquille contre la pierre; mais au moyen d’une liqueur amollissante ou dissolvante que l’animal répand peu à peu. | Par la réduction que nous exécutons parmi nos ltho- phages , leurs genres se bornent aux trois qui suivent. [ Depuis long-temps on discute sur cette singulière propriété dont jouissent quelques mollusques acéphalés. Quelques auteurs ont supposé que le frottement des valves contre la pierre suffisait pour l’user peu à peu, et qu’ainsi l’animal y formait une loge suffisante pour le coutenir. Olivi, qui partageait cette opinion, l’a appuyée sur ce fait qu’il prétend avoir observé que les mollusques perforants peuvent attaquer des laves ou autres roches non calcaires. Depuis cette assertion de l’auteur italien , aucune obser- vation bien faite n’est venue J’appuyer, tandis qu’au con- traire on a rassemblé un très grand nombre de preuves, que les mollusques perforants ne se logeut jamais que dans les pierres calcaires. Cette manière de vivre rend très probable l’opinion de M. Fleuriau de Bellevue, qui croit Vauimal pourvu d’uue sécrétion acide, au moyen de Îa- ._ quelle il dissout, à mesure qu’il s’accroîit, les parois de la genre où une famille pour les modioles ou les cardites qui percent les pierres , de même il ne serait pas convena- ble de rejeter de la famille des lithophages des coquilles qui ne sont pas perforantes, et dans lesquelles on retrouve cependant tous les autres caractères essentiels des espèces qu’elle contient. C’est pour cette raison qu’il convient de rapprocher les byssomies et les hyatelles des saxicaves, et de laisser dans ces genres des espèces qui ne sont point perforantes. 150 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. cavité qu'il habite. Une observation qui nous est propre, c’est que le plus grand nombre des mollusques perforants sont contenus dans des loges trop justes et peu faites pour permettre des mouvementsde rotation; qu’elles sont ovales lorsque la coquille a cette forme; et l’on voit presque toujours s’élever entre les crochets des valves une crête calcaire qui ne permet aucun mouvement de rotation. Plusieurs zoologistes ont cru qu’il était peu nécessaire de conserver la famille des lithophages. M. de Ferussac met les saxicaves dans le voisinage des gastrochènes et des solens, et il place les vénérupes près des vénus. M. de Blainville a adopté une opinion presque semblable : nous ne l’admettons pas plus que celle de M. Ferussac, et nous conserverons la famille des lithophages de Lamarck ; telle que ce savant l’a établie dans cet ouvrage. Nous appuyons notre opinion sur la connaissance de plusieurs animaux appar tenant aux trois genres saxicaves, pétricoles et véné- rupes ; ils sont liés par des rapports communs; c’est ainsi que le manteau à peine ouvert pour le passage d’un pied rudimentaire dans certaines saxicaves, s’ouvre un peu plus dans les pétricoles et plus encore dans les yénérupes ; le pied suit un développement à peu près analogue, tout en restant cependant proprotionnellement plus petit que dans les autres mollusques chez lesquels cet organe est in- dispensable à la locomotion.] SAXICAVE. ( Saxicava. ) Coquille bivalve, transverse , inéquilatérale, bail- lante antérieurement et au bord supérieur. Charnière presque sans dents. Ligament extérieur. Testa bivalvis, transversa, inæquilatera, anticè marginique superiore hians, Cardo subedentulus. Liga- mentum exlternum. Ossenvarion. Les saxicaves, que M. Fleuriau de Bellevue SAXICGAVE:. 191 vous a d’abord fait connaître,sont deslithophagesremarqua- bles par leurs charnières, en ce qu’elles sont tantôt dépour- vues de dents cardinales , et que tantôt elles offrent deux tubérosités écartées, relevées, obsolètes, à peine dentifor- mes. Ces coquilles sont transverses, à côté postérieur court et obtus; à côté antérieur plus alongé, moins renflé, sou- vent tronqué. Elles percent les rochers. Taille petite ou médiocre. | [ Lamarck n’a connu qu’un très petit nombre de saxica- ves et il n’en a pas mentionné de fossiles ; il en existe ce- pendant aussi : on compte actuellement dans ce genre onze ou douze espèces, Lorsque l’on examine les coquilles des byssomies et qu’on les compare à celles des saxicaves , on ne trouve entre elles aucune différence , tandis que dans les animaux il en existe beaucoup plus, puisque les bysso- mies ne sont point perforantes, et portent en arrière d’un pied rudimentaire, un byssus comme celui des moules; le manteau est fermé dans une grande partie de sa longueur, et se prolonge en arrière en deux siphons accolés jus- qu’au sommet. Si l’on veut apprécier ces différences à leur juste valeur, on s’apercevra facilement qu’elles ne sont pas d’une aussi grande importance qu’elles le paraissent ; car un byssus est un moyen de vivre en un même point aussi bien quela faculté de percer les pierres. Il a fallu que le ca- ractère du byssus dans les byssomies fût considéré comme de peu de valeur ; car le plus grand nombre des zoologistes ont réuni ce genre aux saxicaves. Îl sera nécessaire de réu- nir aussi aux saxicaves le genre Hyatelle de Lamarck, placé par lui dans la famille des cardiacées. Nous ferons obser- ver au sujet del’hyatelle arctique, que Lamarck a compris la même espèce dans deux genres très différents : ainsi, son solen minutus et V’hiatella arctica, sont une seule et même coquille; et pour s’en convaincre il suffit de comparer les synonymies. Le fait est que la coquille dont il s’agit ici n’est point un solen, et ne doit pas non plus constituer un genre particulier, car elle appartient aux saxicaves byssifères, comme nous nous en sommes assuré par l’exa- men de l’animal. 152 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. ESPECES. 1. Saxicaye ridée. Saxicava rugosa. Lamk. (1) S. testé rudi, ovaté, utrdque extremitate obtus@, transversè striatd. 140 FE * Lister Anim. Angl. t. 4. f. or. * Schroter Einl. tom. 3. t. a. f. 14. * Sow, Genera of Shels, n° 25. f. 1, 2. 3. 4. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. p. 927 n° 1. Mytülus rugosus. Lin. Syst. nat. p. 1156. Pennant, Zool, brit. 4. pl.63.f.72. Habite l'Océan du Nord, les mers britanniques. Communi- quée par M. Leack. 2. Saxicave gallicane. Saxicava gallicana. Lamk. S. testé ovato-oblongd, transversé striaid ; latere antico pro- ductiore, compresso, truncato. Mon cabinet. | À Habite la Manche, sur Les côtes de France, à Saint-Vallery et à la Rochelle. M. Fleuriau de Belle- Vue. Elle est moins grande et moins renflée que la précédente. 3. Saxicave pholadine. Saxicava pholadis. S. testé oblongé , rudi, transversim rugos&; posticè obtusiore. Mytilus pholadis. Lin. Mant. Gmel. p. 3357. Mull. Zool. Dan. 3. tab. 87. f. 1 —3. Mya byssifera. O, Fabr. Faun. Groënl. p.408.n° 409. * Chemn. Conch. t. 8. pl. 82. f. 735? * Schroter. Einl. t. 3. p. 448. * Blainv. Malac. pl. 80. fig. 5. * Desh. Encycl. méth. vers. t, 3. p. 927. no 2. Byssomie. Cuv, Règn. anim. 2. p. 400. Habite la mer du Nord, dans les fentes des rochers, et perçant Jes pierres. (1) Des deux premières espèces Saxicava rugosa et galli- cana , l’une doit être supprimée n’étant en réalité qu’une variété peu importante de l’autre. . SAXICAVE. 153 4. Saxicayve australe. Saxicava australis. (1) S. testé ovatt, turgidé, transversim striat@ ; latere antico, costé obliqué subangulato. * Saxicava australis. Blainv. Malac. pl. 80. f. 4. Mas. n°. Hactra crassa. Péron. | Habite à l’île des Kanguroos. Péron. Etc. Le mytülus rugosus de Schroeter. Einl. in Conch. 3. p. 420. t. 9. f. 14, paraît être de ce genre. 5. Saxicave vénériforme. Saxicaya ÿgeneriformis. S. testé transversèm oblongd; striis transversis vartis. Mus. no. Habite. Elle est beaucoup plus grande que les autres. + 6. Saxicave de Guérin. Saxicava Guerini. Desh. S. testé transversim elongatd , compressiusculé tenui, pellu- cidé, albo-flavescenie œquivalvi inæquilaterd; latere postico longiore, rotundato ; cardine bidentato ; üimpressione pallü, simplict. Byssomya Guerinü. Payr. Cat. des A. et des Moll. de Corse. D: 32. ne 45%plr. 6,78: Habite la Méditerranée. Coquille mince, jaunätre, transpa- rente, souvent irrégulière. 4 5: Saxicave rhomboïde. Saxicava rhomboïdes. Desh. S. testé rhomboidet, convexiusculd | hyante, inæquilatert , distorté, irregulariter transversim striaid; latere antico (1) Toutes les coquilles qui, comme celles de ce genre et des deux suivants, sont souvent gênées dans leur dévelop- pement, prennent des formes diverses qui peuventen impo- ser aux observateurs les plus habiles, sur-tout lorsque l’o:: n’a à examiner qu’un très petit nombre d'individus. C’est ce qui est arrivé à Lamarck, qui pour une même coquille a fait la corbule australe , la saxicave australe et la saxicave Ménériforme ; de sorte que dans un catalogue bien fait, il faudra réunir sous un même nom ces trois espèces, et leur faire prendre place parmi les saxicaves. 154 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. brevissimo, postico lato, biseriatim oblique aculers instructo; cardine altero bidentato. Donax rhomboides. Poli. Test. t. 2. p. 81. ett. r. se 14. f. 16. pl. 15.f. 12, 13, 16. Solen minutus. Linn. Sys. nat. 12. p. 1115. n° 4. Chemn: Conch. t, 6. tab. 6. fig, 51. 52. | Schroter. Einl. t, 3. p. 632. no 10. Lin. Gmel. p. 3226. no r1. Montagu. Test. p. 53. tab. 1. f. 4. Lamarck. Anim. s. vert. t. 5. p. 453. no 10. Solen minulus . Hiatella arctièg. Lamk. Loc. cit. t. 6. p. 30. Dilw. Cat, t. 1. p. 69. no 30. Fossile. Mya elongata. Brocchi. Conch. subap. t. 2. pl. 12. fig. 14. a. b. T 8. Saxicave de Grignon. Saxicava Grignonensis. Desh. $. tesié ovaié, gibbosé, subsinuat&, transversim irregulariter siriaté, hiante ; cardine unidentaio ; umbonibus prominulis subcordatis. Desh. Descrip. des Coq. foss. des env. de Paris. pag. 64. pl. 9. fig. 18. 10. Idem, Encycl. méth. vers. t, 3. p. 928. n° 3. Habite. Fossile à Grignon. Coq. non perforante et cepen- dant irrépulière , assez voisine par sa forme de la saxicave de Guérin, mais plus épaisse et plus solide. T 9. Saxicave vaginoïde. Saxicava vaginoïdes. Desh. S. test& ovato-elongaté, subcylindric&, substriaté ; umbonibus minunis; cardine unidentato. Desh. Descrip. des Coq. foss. des env. de Paris. pag: 66, pl. o. fig. 25. 26. Idem. Encycl. méth. vers. tom. 3. pag. 928. n° 7. Habite. Fossile à Acy, dans un madrépore; petite, fragile, très mince , une seule dent cardinale sur chaque valve. \ + 10. Saxicave modioline. Saxicava modiolina. Desh. S. testé ovatd, transversd, tenuissim@, pellucidé', transversim tenuissime striaid ; cardine unidentato, umbonibus produc- tioribus. Desh. Mém. de la Soc. d’hist. nat. tom. 1. pag. 254. no 3. PÉTRICOLE. 155 pl. 15. fig. 11; et Descrip. des Cou. foss. des env. de Pa- ris. pag. 65. pl. 9. fig. 27. 28. 20. Idem. Encycl. méth. vers. tom. 3. pag. 928. no 4. Habite... Fossile de Valmondois , dans les madrépores. Co- quille très mince, élégamment striée. far. Saxicave aplatie. Saxicava depressa. Desh. S. testé subrotundat&, compressé, submargaritace& , hiante , trregulariter sulcosé ; cardine unidentato. | Desh. Mém. de la Soc. d’hist. nat. tom. 1. pag. 254. no 2. pl. 15. fig. 10. et Descrip. des Coq. foss. des env. de Pa- ris , pag. 66. pl. 9. fig. 20. 21. , Idem. Encycl. méth. vers. t. 3. pag. 928. n° 6. Habite. Fossile de Valmondois, dans les pierres calcaires et les madrépores. Elle est mince, très déprimée et nacrée à l’intérieur. Elle est très rare. T 12. Saxicave nacrée. Saxicava margaritacea. Desh, S. testé ovato-depress&, tenuissimé, irregulariter striaté, mar- garitace“ , hiante, cardine subunidentato. Desh. Mém. de la Soc. d’hist. nat. t. 1. pag. 264. no 1. pl. 15. fig. 9. et Descrip. des Coq. toss. des env. de Paris. pag. 65, PL. 9. fig. 22. 23. 24. Idem. Encycl. méth. vers. t. 3. pag. 028. ne 6. Habite... Fossile de Valmondois, dans les pierres calcaires et les madrépores. Elle ressemble à la vaginoïde , mais elle est nacrée à l’intérieur. PÉTRICOLE. ( Petricola. ) Coquille bivalve , subtrigone, transverse, inéquila- térale; à côté postérieur arrondi; l’antérieur atténué, un peu bäillant. Charnière ayant deux dents sur cha- que valve ou sur une seule. Testa bivalvis, subtrigona, transversa , inœquilate- ralis ; latere postico rotundato ; antico attenuato, pau- lùm hiante. Cardo dentibus duobus in uträque vaivä, vel in unicd. 156 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Osservarions, Je réunis ici mes genres pétricoles et ru- pellaires. Le caractère du premier était d’offrir deux dents sur une valve et une seule sur l’autre; celui du second, de présenter deux dents sur chaque valve ; mais ayant trouvé quelque variation à cet égard, et la forme de la co- quille étant à peu près la même de part et d'autre, il ya de l'avantage à les réunir. (1) Les pétricoles dont il s’agit maintenant sont térébrantes, du moins celles dont l’habitation est connue, et constituent un genre assez nombreux en espèces. Il me serait assez difficile de leur assigner ailleurs une place plus conve- nable. | ESPÈCES. 1. Pétricole lamelleuse. Petricola lamellosa. Lamk. P. tesif ovato-trigond, obliqué; lamellis transversis; reflexo- ereclis ; interstitits tenuissime striatis. An donax irus ? Lin. Syst. nat. p. 1128. ÆAnvenus rupestris ? Broech. Conch. 2. t. 14. f. 1. * Payr. Cat. des Moll. de Corse. p. 54. no 49. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. p. 746. n° 1. Habite la Méditerrance. Mon cabinet. Rapportée d'Italie, dans l’état fossile, par M. Faujas. Elle est plus grande que Virus. Largeur, 24 millimètres. Deux dents sur une valve, et une seule sur l’autre. J’ai une autre coquille que je rap- porte à l’érus. (1) Lamarck a très bien senti qu’il était nécessaire de réunir ses geures rupellaire et pétricole, qui, en effet, ont si peu de différence, qu’une même espèce aurait pu se pla- cer dans l’un ou l’autre, selon l’état de conservation ou de développement de la charnière. Peut-être que l’on sera obligé par la suite de faire la même réunion entre les gen- res pétricole et vénérupe, qui en réalité diffèrent très peu l’un de l’autre. Cette ressemblance existe non-seulement entre les coquilles , mais encore entre les animaux qui les habitent. PÉTRICOLE. ::) 007 >. Pétricole ochroleuque. Petricola ochroleuca. Lamk. P. testé tenui, ovato-trigon& , albo-lutescente ; stris trans- | versis remotiusculis ; ad interstitia strüs exilicribus vertica- libus. * Tellina fragilis. Linné. Syst, nat. p. 1117. * Chemn. Conch. 1. 6. pl. 9. f. 84. * Schrotter. Einl. t. 2. p. 646. * Lin. Gmel. p. 5230. n° 6. * Tellina fragilis. Dilw. Cat. t. 1. p.78. n° 14. * Petricola ochroleuca. Payr. Cat. p. 34. n° 56, pl. t. f. 9. 10. Poli. Testa. t. 1. pl. 15. f. 22. 24. * Sow. Genera of Shels. no 15. f. 4. Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. p. 7947. n° 2. Mon cabinet. Habite toute la Méditerranée, l'Océan d'Europe, la Manche, la mer du Nord, etc. Fossile en Italie, en Sicile, etc. En- voyée de Bordeaux. Largeur, 26 millimètres. Deux dents sur une valve, et une en cœur sur l’autre. * * 5. Pétricole demi-lamelleuse. Petricola semi-lamellata. Lamk. . P, test tenui, albd , trigon&; sulcis transversis remotius- culis; superioribus lamellosis; interstitiis longitudinaliter striatis, Mon cabinet. Habite aux environs de la Rochelle , dans les pierres, d’où je l'ai retirée. Elle est petite, demi-transparente. Deux dents sur une valve et une sur l’autre. 4. Pétricole lucinale. Petricola lucinalis. Lamk. (1). P. testé suborbiculari, inflat&, margine superiore subdepressd; strüs transversis arcuatis , aliisque longitudinalibus interpo- sitis varie inflexis. (1) Cette coquille pourrait aussi bien faire partie du genre vénérupe par quelques individus qui ont trois dents à la charnière ; mais la plupart n’en ont que deux. La Fe- nus divaricata de Chemnitz est bien la même espèce; elle se trouve aussi dans l'épaisseur des polypiers rapportés de l’Ocean Indien. HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * Venus divaricata. Chemn. Conch. t. 10. p. 357. tab. 172. f. 1666. 1667. Mus. n°. ” Habite à la Nouvelle Hollande, au port du roi Georges. Péron. Deux dents sur une valve et une sur l’autre. Largeur de l’ongle. 5, Pétricole striée. Petricola striata. Lamk. P. testé ovato-trigon&, sulcis longüudinalibus creberrimis strialé ; Strüs transversis rar is j : latere ve 74 4 are * Payr. Ca des Moll. de euraèYp . 35. no 5 Mon cabinet. Habite près de la Rochelle, dans les pierres. Fleuriau de Pelle Vue. Deux dents sur une valve et une dent bifide sur l’autre. 6. Pétricole costellée. Petricola costellata. Lamk. P. testé inflaté , trigon& ; costellis longitudinalibus , crebris, undatis subacuis. * Payr. Cat. des Moll. de Corse. p. 35. n° 52. Mon cabinet. Habite près de la Rochelle, dans les pierres. leuriau de Belle Vue. Une dent large et deux petites sur une valve; une seule sur l’autre. 7. Pétricole roccellaire. Petricola roccellaria. Lamk. 8. P, testd ovaio-trigoné , sulcis longitudinalibus radiatèm ru- gosd ; striis transversis raris. * Payr. Cat. des Moll. de Corse: p. 35. n° 53. * An.Pol. Test. pl. n.f. 14. 15? Mon cabinet, Habite près de la Rochelle, dans les pierres. Fleuriau de Belle Vue. Deux dents sur une valye ; une dent obsolète sur l’autre. Pétricole menue. Petricola exilis. Lamk. P. tesi& minim@, subellipticd ; siris transversis remoüs, longi- tudinalibus, crebris, tenuissimis. Mon cabinet. ‘à Ar Et Habite:.. Fossile des environs de Pont-Leyoïs, à huit lieues de Blois, Tristan. PÉTRICOLE. 129 9. Pétricole ruperelle. Petricola rüperella. Lamk. P. tesid ovato-trigond ; latere postico inflaio , lœvi ; antico longitudinaliier rugoso. Ruperelle striée. Fleuriau de Belle-Vue. (b) Jar, undiquè sulcis longitudinalibus rugosa. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. p. 747. no 3. Habite aux environs de la Rochelle, dans les rochers cal- caires. Deux dents sur chaque valve , dont une au moins est bifide. La variété (b) vient des environs de Bayonne. 10. Pétricoie chamoïde. Petricola chamoïdes. Lamk. P. tesié ovaté, inflatd, crassd; rugis longitudinalibus marginem superum lamelloso-crispis; latere antico latiore. * An Venus lühophaga? Var. Brocc. Conch. Foss. pl. 13, f. 15.a. b? Mon cabinet. Habite. Fossile d'Italie, communiqué par M. Faujas, Deux dents sur chaque valve. Largeur, 30 millimètres. 11. Pétricole pholadiforme. Petricola pholadiformis. - Lamk. | P. testé transversim elongaté ; latere postico brevissimo, sulcis . longitudinalibus lamelloso-dentatis utrinque radiaio; aniüco subglabro. * Sow. Genera of Shells. n° 15. f, 1. 2. * Desh. Encycl. méth. vers. &. 3. p.747. no 4. Mon cabinet. | 1 Habite. Coquille très rare, non fossile, provenant du eabinet demadame de Bandeviile jet ayant, à l’extérieur, l’aspect d’une pholade. Deux dents cardinales à chaque valve. Côté antérieur un peu bäillant. Largeur, 46 millimètres. 12. Pétricole fabagelle. Petricola fabagella. Lamk. P. testé ovali, strüs longitudinalibus exilibus transpersisque; aliquot decussatt. Mus, n°. Habite à la Nouvelle Hollande, dans les madrépores. LA 160 HISTOIRE DES MOLTLUSQUES, 13, Pétricole languette. Petricola linguatula. Lamk.(:). . P. testé parvd, transversim oblongd; latere postico brevissimo; antico elongato subtruncato. Mus. n°. Mya solenoides. Péron, Habite à la Nouvelle Hollande, port du Roi Georges. Etc. Voyez Venus lithophaga. Gmel. n° 145. et Brocch. Conch. 2.t.13.f. 15. Voyez aussi Venus lapidica. Gmel. n° 148. Chemn. Conch. 10. t. 172. f. 1665. 1666. +14. Pétricole élégante. Petricola elegans. Desh. P, testé transvers »eleganter anticé lamellosd', strüs radian- tibus ornat& , posticé glabrd', hiante ; latere postico brevis- simo ; cardine bidentato , dentibus snblioiete) obliquis- simis. Desh. Mém. de la Soc. d’hist. nat. de Paris. tom. 1. pag. 255. pl. 15. fig. a. b. c. / Idem. Encyel. méth. vers. t 3.p. 948. n° 5 Habite. Fossile à Valmondois, dans les pierres. Coquille étroite, cylindracée, assez semblable à la P. pholodiforme, mais parfaitement distincte par la charnière. + 15. Pétricole coralliophage. Petricola coralliophaga. Desh. P. iesté ovaio-transverst , inœquilaierd , lœvigatä ; umbonibus minimis ; cardine bidentato, altero unidentato. Desh. Desc. des foss. des env. de Paris. t. 1. pag. 68. pl. 10. fig. 8. 9. 10. Idem. Ency#l. méth, vers. t. 3. pag. 748. n° 6. Habite... Fossile à Parnes ct à Chaumont, dans les madré- pores. Elle est petite, ovale, mince, déprimée et à peine de la grandeur de l’ongle. Elle est très rare, (1) Espèces très semblables à la Saxicava rugosa, dont ele a la forme, la couleur et l’irrégularité. S’il existe en- tre ces deux coquilles des caractères spécifiques, il n”y en a point de génériques, et nous croyons que la Petricola lin- guatula doit se ranger parmi les saxicaves. VÉNERUPE, 161 VÉNEÉRUPE. (Vencrupis.) Coquille transverse, inéquilatérale, , à côté postérieur fort court , l’antérieur un peu bäillant. Charnière ayant deux dents sur la valve droite, trois sur la valve gauche , quelquefois trois sur chaque M pe) : ces dents étant petites, rapprochées, parallèles et peu ou point divergentes. Ligament extérieur. Testa transversa, inæquilateralis; latere postico brevissimo, antico subhiante. Cardo dentibus duobus in valvé dextré, tribus in sinisträ, interdüm tribus in utrâque : omnibus parvis, approximalis, parallelis, vix divaricatis. Ligamentum externum. Osservarions. Les venérupes ou vénus de roches, sem- blent effectivement avoir une charnière analogue à celle des vénus, et cependant leurs dents cardinales, un peu différemment disposées, suffisent pour faire reconnaître leur gente. Ce sont des coquilles lithophages ou perforan- tes, très inéquilatérales , et qui ne sont distinguées de nos pétricoles que parce qu’elles ont trois dents cardinales, au moins sur une valve. [La plupart des vénérupes diffèrent à peine des pétricoles: elles offrent le plus souvent trois dents cardinales sur une valve, deux et rarement trois sur l’autre. Lorsque dans quelques individus l’une de ces dents est avortée, ce qui se voit assez souvent , la même espèce pourrait être com- prise à la fois dans les deux genres. Les animaux des véné- rupes perforantes sc distinguent à peine de ceux des pétri- coles ; le manteau est seulement un peu plus fendu et le pied est un peu plus grand. Dans les vénus ces parties sont différentes ; ct cela prouve qu’il était nécessaire de maintenir assez Sdiéée deux genres que Cuvier et M. de Blainville ont cra nécessaire de réunir ou de rapprocher. Nous ne prétendons pas contester cependant l’analogie TomE y. II 162 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. qui se montre d’une manière évidente entre certaines vé- nérupes et les vénus. Nous pensons que les vénérupes seu- es doivent être retirées du genre et placées parmi les vé- vus, parce que les animaux sont en effet semblables ; seulement les uns s’enfoncent dans la vase durcie, tandis que les autres vivent dans Je sable. Et quand même ils jouiraient de la faculté de perforer la pierre , ce ne serait pas une raison suffisante pour les rejeter des vénys > Puis- que nous avons vu que dans un grand nombre de geures appartenant à des familles très éloignées, : il existait des espèces perforantes ; aussi nous concevons très bien qu il y ait des vénus perforantes , mais cela ne nous empêche pas d'admettre un genre yénérupe dont les caractères nous paraissent suffisauts.] ESPÈCES. 3. Vénérupe perforante. F’enerupis perforans. Lamk. V”. testé ovato-rhombed, transversim striaté latere antico pro- ductiore, lamelloso,'subtruncato. Venus perforans. Montag. Test. brit. p. 127.t. 3.8 6. Mat. Act. Soc. linn. 8. p. 89. * Dilw. Cat, t. 1. p. 206. n° 130. * Desh, Encycl. méth. vers. t. 3. P‘1110. n° 1. (b) Æadem minor et angustior ; lamellis substriatis. Habite sur les côtes d'Angleterre, dans les pierres. Mon ca- binet. Communiquée par M. Leach. Largeur, 38 millim. La variété b. se trouve sur Les côtes de France. M. Fleuriau de Belle-V'ue. Vénérupe noyau. Fenerupis nucleus. Lamk. Fe | V’. 1:s1d ovaté , extremitatibus obtusd, ad umbones lævigatd; siris transversis; latere antico lamelloso: ” . Mon cabinet. ay": Habite dans les pierres, aux environs de la Rochelie. M. nt riau de Belle- Fue. Trois dents sur une yalye et deux sur l’autre. Largeur, 12 millimètres. VÉNÉRUPE. 163 3. Vénérupe lamelleuse. 7'enerupis irus. Lamk. PV, tsiä ovali, anticé longiore, latiore, subangulato , lamellis transversis cincid interstitiis lonsitmdinaliter striatis. Donazx irus. Lin. Syst. nat. p. 1128. Gel. n° 11. * Schroter. Einl. t. 3. p. 100. Gualt. Test. t. 95. fig. À. à Chemn. Conch. 6. t. 26. f. 268—270. * * Däcosta. Brit. Conch. p. 204. tab. 15. f. 6. * Venus lithophaga. Olivi. Adri. p. 108. * Donov.t. 1. tab. 20. f. 2 F Dorset. Cat. p. 34. tab. 10. f. 6. * Brookes. Introd. of Conch. tab. 2. f. 22. * Dilw. Cat. t. 1. p. 156. n°27. dé Poli. Test. 2. t, 19. f. 25. 26. Encycl. pl. 262. 4, 4. * Payr. Cat. des Moll. de Corse. p. 35. n° 54. * Desh. Encycl. méth. t. 3. p.1110.n° 2. (b) Eadem minor, fucis adhcærens. Habite la Méditerranée et s’enfonce dans les ises à Mon ca- binet (1). | | 4. Vénérupe étrangère. V'enerupis exolica. Lamk. F. testé ovali-oblongé, extremitat ibus obtusé, lamellis trans- versis cincli ; ünterstitis transversim striatis , localiter sub- decussatis. Mus. n°. Habite. Elle est du voyage de Péron. Largeur, 17 mill. (1) Nous devons faire observer , pour éviter des erreurs aux personnes qui étudient le Traité de malacologie , que M. de Blainville a donné sous le nom de V’énérupe lamel- leuse, une coquille qui n’est pas la même que celle-ci, elle nous paraît une variété de la Ve enus decussata , et cepen- dant M. de Blainville lui donne en sy nonymie la fig. 4 de la pl. 262 de nine figure qu’il cite sans doute de mémoire, puisqu'elle n’a aucune ressemblance avec l’espèce qu’il représente sousle même nom (Malac., pl. 56. f. # } Al suffit de comparer les deux figures pour se con- vaineréque notre observation est juste. * 11 164 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. 5. Vénérupe distante. Venerupis distans. Lamk. V. testé ovato-rhombed", albé, fulvo-maculaitd; striis lon= gitudinalibus tenuibus ; lamellis transversis, raris, distan- tibus. Mus. n°. s] Habite les mers australes, aux îles St-Pierre et St.-François. Péron. Cette espèce et les précédentes ont des rapports avec l’irus. ( 6. Vénérupe crénelée, ’enerupis erenata. V. testé ovati , longitudinaliter transversimque sulcaté , intus violace“ ; sulcis superioribus lamellosis, crenatis. Mus. n°. Habite les mers de la Nouvelle Hollande. Voyage de Péron. | Largeur, 40 millimètres. 14 7. Vénérupe carditoïde. F’enerupis carditoides, V, testé ovato-oblongé, extremitatibus obtusé, albd, lamellis transversis cinctd ; interstitits PRE costatis. Mon cabinet. | Habite les mers de la Nonvelle Hollande. Pis. Largeur , 32 millimètres. + 8 Vénérupe de Lajonkaire. enerupis Lajonkairii. Payr. V’, testé orbiculari, 'subæquilaterd , gibbé, albé transversim sulcatd, longitudinaliter striatä ; umbonibus tumidis nati- bus approximatis uncinatis; ano onda. Payr. Cat. Desc. et méth. des annelides et des moll, de Pile de Corse. p. 36. n° 55, pl, 1o.f. 11. 12. Habite la Méditerranée ( Corse, Sicile ). Glbdalf , ‘strice k blanche. | % e “#5 + 9- Vénérupe globuleuse. r. enerupis globosa. Desk. V, testé ovato-globosé , obliqué , subcordatt', tenué striaté , pellucidd', posticé hiante; cardine tridentato, altero bi- dentato. VÉNÉRUPE. 16 Desh. Mém. de la Soc. d'hist. nat, de Paris. tom. 1. p. 256. n° 5. pl. 15. fig. 13. 14. TId: Descr. des Coq. foss. des env. de Paris. tom. 1. page 69. pl. 10. fig. 3. 4. 5. fi Encycl. méth. Hist, nat. des vers. pag. 1111. n°0 3. Habite. Fossite de Valmondois, dans les pierres tendres. Coq. globuleuse, mince, très fragile, finement strice. Elle est de la grosseur d’un noyau de cerise. + 10. Vénérupe striatule. Venerupis striatula. Desh. V. testd ovato-transverst, inœquilater&, globulosd , tenuis- simé et irregularitzr striatd'; striis obsoletis ; cardine triden- tuto, altero bidentato ; umbonibus minimis. Desh. Descript. des Coq. foss. des environs de Paris, tom. 1, pag. 70. pl. 10. fig. 6.5 Idem. Encycl. méth. d’hist. nat. vers. pag. 1111. n° 4. Habite... Fossile de Senlis. Coquille plus grande que la précédente, mince, fragile, couverte de stries inégales et obsolètes. LES NYMPHAGÉES. Deux dents cardinales au plus sur la méme valve. Coquille souvent un peu bdillante aux extrémités latérales. Lisament extérieur ; nymphes , en général, saillantes au dehors. Sous la coupe des nymphacées, je rassemble diffé- rents coquillages qui furent en quelquesorte vaciliants, pour les naturalistes, entre les solens et les tellines, dont effectivement plusieurs d’entre eux furent rap- portés, les uns aux solens, et les autres au genre des tellines, et cependant dont aucun n’appartient réelle. ment ni au premier, ni au second de ces genres (1). (1) Cette famille des nymphacées est assez naturelle, et les genres qu’elle renferme sont placés dans des rapports 166 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Les zymphacées avoisinent plus les conques par leurs rapports que les solénacées. L’animal de ces coquillages a le pied petit, souvent comprimé, et non conformé ni disposé comme dans les solénacées et les myaires. Si la coquille est bâillante aux extrémités latérales, c’est en général de peu de chose. Les dents sn © 2-60 sont ra- rement divergentes , ec on n’en voit jamais trois sur la même valve. Ces coquillages sont littoraux. Toutes les zymphacées s’avoisinent par leurs rap- ports, et les différents genres établis parmi elles ne paraissent, dans leurs caractères distinctifs, que les résultats de changements successifs ét presque insensi- bles survenus parmi ces coquillages. Je les partage en deux coupes, de la manière suivante: (1) Nymphacées solénaires. Sanguinolaire. Psammobie. Psammotée. (2), Nymphacées tellinaires. assez convenables. Nous ferons remarquer que plusieurs genres ont besoin d’être réformés, et d’autres entièrement supprimés, parce qu’ils sont mieux connus que du temps de Lamarck. C’est ainsi que les psammotées peuvent être réunies aux psammobies , les tellinides aux tellines ; les capses aux donaces. C’est ainsi que les crassines, en réalité lus voisines des vénus que des teliines, doivent passer dans la famille des conques. En admettant ces change- meñts, nous proposerions de former deux familles à la place de celle-ci : dans la. première nous mettrions les genres sanguinolaire, psammobie ( psammotée), telline (tellinide), et donace (capse). Dans la seconde nous place- riofs les corbeilles, les lucines et les onigulines. 3ANGUINOLAIRE. | 16; (a) Des dents latérales : une ou deux. | | Télline. s Corbeille: Lucine. Donace. (b) Point de dents latérales. Capse. Crassine. SA NGUINOLAIRE. ( Sanguinolaria. ) Coquille transverse, subelliptique, un peu bäillante aux extrémités latérales; à bord supérieur arqué , non parallèle à à l’inférieur ; pes Poe offrant sur chaque valve deux dents rapprochées. Tésta transversa, sübelliptita, ad latera paulisper hians ; margine supero arcuato, inferiorin non parallelo. Cardo dentibus duobus approximatis in uträque valvé, OrsErvaTioNs. Quéique les ébquillés dont il s’agit ici paraissent tenir dé très près aux solëns , dont même on ñe les à point distinguées ; ellés n’en ont plus la formé géné- rale et commencent à s’en éloigner. Elles n’offrent plus effectivement cette forme transversalement alongée, ayant le bord supérieur parallèle à l’inférieur, comme dans la plupart des solens. Elles ne sont plus que médiocrement bâillantes aux extrémités latérales, et il est probable que l’animal de ces coquilles n’a Re ce pied cylindrique tout-à-fait postérieur dés solens ; que les deux lobes de son manteau ne sont plus qu’en partie fermés ou réunis par devant, peut-être même ne lé sont point du tout. [ Le genre sanguiuelaire a été créé par Bruguièré sous le nom de capse, dans les planches de l'Encyclopédie. La- 168 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. marck ayant réuni ces capses de Bruguiere à ses sanguino- laires, supprima par le fait le genre capse ; mais plus tard il reprit cette dénomination. pour l’appliquer à un genre que Bruguière confondait avec les donaces. ot Des quatre espèces introduites dans ce genre par La- marck , une seulement, selon nous, doit y rester, c’est la dernière, les trois autres sont des psammobies. M. Sowerby a bien senti aussi que ce genre avait besoin d’être réformé : il a conservé comme type des sanguino- laires, le Solen sanguinolentus de Linné, auquel il a joint ceux des solens dont M. de Blainville avait fait ses solétel- lines, tandis qu’il met au nombre des psammobies les deux espèces qui selon nous sont les vraies sanguinolaires. Nous n’admettons pas l’opinion de M. Sowerby, non-seu- lement parce qu’elle est postérieure à la nôtre; mais encore parce que nous croyons que les sanguinolaires de cet auteur ont tous les caractères des psammobies; ce qui n’est pas pour l'espèce que nous conservons dans le genre qui nous occupe. Cette espèce, en effet, n’est point comprimée et tellinoïde;. elle est épaisse, régu- lière, assez bien close; des nymphes très longues et fort épaisses donnent insertion à un ligament extérieur très bombé et très épais. Les dents cardinales au nombre de deux sur chaque valve sont inégales , les plus grosses sont bifides et cordiformes ; les impressions musculaires sont presque égales, arrondies , et l’impression palléale forme, du côté postérieur, une sinuosité étroite et peu profonde. ESPÈCES, 1, Sanguinolaire soleii-couchant, Sanguinolaria occi- dens. Lamk. s $. testé subelliptict , transversim striatd, albo rubelloque ra- diatd et maculatd; nymphis prominentibus. Sol occidens. Chemn. Conch. 6. p. 74. t. 7. f. 61. Solen occidens. Gmel. n° 21. SANGUINOLAIRE. 169 Encycl. pl. 226. f. 2. a. b. * Solen occidens. Dilw. Cat. 1. r.p. 68. no 26. * Sanguinolaria occidens. Blaïinv. Malac. pl. 78. f. 4. Habite... Mus. n°. Mon cabinet. Grande et belle coquille très rare. Elle est un peu renflée ou ventrue , à crochets légèrement protubérants. Elle a près d’un décimètre de largeur. | 2. Sanguinolaire rosée. Sanguinolaria rosea. Lamk. $. teslé semi-orbiculaté, levier convexé, alb&; natübus rosets; stris transversis , arcualis, List. Conch. t. 397. f. 236. Knorr. Vergn. 4. t. 5. f. 4. Chemn. Conch. 6.t.9.f. 56. # Solen sanguinolentus. Gmel. p. 3227. * Schroter. Einl. t. 2. p. 636. n° 5. * Encycl. pl. 227.f. 1. * Tellina rosea. Gmel. p. 3238. n° 58. * Sanguinolaria rosea. Sow. Genera of Shells. no 25. £. 1.2, * Solen sanguinolentus. Dilw. Cat. t. 1. p. 67. n° 25. * Brookes. Introd. t. 2. f. 14. * Psammobia rosea. Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. p. 832. n° à. Habite à la Jamaïque. Mus. n°. Mon cabinet. Elle est bien connue, 3. Sanguinolaire livide. Sangüinolaria livida. Lamk. (1). S. testé semi-orbiculaté, tenui, violacescente, lvigatd'; latere postico subirradiato, Mus. no, Habite à la Nouvelle Hollande, baïe des Chiens marins, Péron. Largeur, 55 millimètres Elle a trois rayons blanchätres sur Je côté postérieur, a d 1 k + (1) Cette coquille est la même que la Psammobia flavi- cans , n. 8. Nous renvoyons à la üote qui concerne cette espèce. 170 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. 4. Sanguinolaire ridée. Sanguinolaria rugosa. Lamk. S. testé ovatd, ventricosé , longitudinaliter rugost ; posterius, violacel ; ny mphis violaceo-nigris; ano nullo * Venus deflorata. Lin. Syst. nat. 12. p. 1133. no 132: Id. Lin. Gmel. p. 3274. n° 24. | * Jd. Schroter. Einl. t. 3. p. 131. n° 21. Lister. Conch: t: 425. f. 272. 273. y * Knorr, Vergn. t. 2. iab. 20. £. 8.1. 5. tab. af. 2. Chemn. Conch. 1. 6. tab. 9. f. 79 à 85. * Rumph. Mus. amb. tab. 45. f. C. * Gualt. Index. Test. tab. 86. £.B. C. * Fav. Conch. t. 40. f. P. * Encycl. méth. pl, 231. f. 3. 4. * Brooks. Introd. p. 66. tab. 3. f. 28. * Venus deflorata. Dilw. Cat. t. 1. p. 186. n° 65. * ÆEadem species Venus versicolor. Gmel. p. 326. n° 63. " Id. Venus purpurata. Gmel. p. 3289. n° 100. * derniere rugosa. Desh. Encycl. méth. t 3. p. 926. n° r * Pearl rugosa. Sow. Gen..of Shells. ne 35. É. 1: (b) Var. testé extus rose& , non radiatd: Habite les mers de l’Inde et celles de l'Amérique. Mus. n°. ‘Mon cabinet. La coquille b. semble devoir être distinguée comme espêce. # PSAMMOBIE, ( Psammobia:) Coquille transverse, elliptiquesou ovale-oblongue, plantuscule, un peu bäiliante de chaque côté, à cro- chets saillants. Charnière :yant deux dents sur la valve gauche, et une seule dent intrantc sur la valve op- posée, + > + Testa transverse, clliptica art cvato-oblonga, pla- niuscula, utroque laiere paulisper l.ians ; natibus pro=” PSAMMOBIE, 171 minulis. Cardo dentibus duobus in valvd sinistra ; dente unico inserto in oppositd. Osservations. Comme les sanguinolaires , les psammo- bies semblent tenir aux solens parce qu’elles sont un peu bâillantes par les côtés, et plusieurs y ont été effective- ment réunies. Néanmoins elles en diffèrent par leur forme qui se rapproche plus de celle des tellines. Outre qu’elles sont bâillantes par les côtés, elles n’ont point le pli irré- gulier du côté antérieur IE tellines, quoiqu elles aient souvent, sur ce côté, un angle ou un pli qui est symétri- que sur les deux valves. Ces coquilles sont assez jolies, souvent ornées de couleurs vives , et leurs espèces sont assez nombreuses (1). ESPÈCES. sammobie vergeiée. Psammobiavirgata. Lamk. (2). P. testé ovat&, anticé subangulat®& , albid& , radis roseis picté ; rugis transversis crassiusculis, (1) Genre utile à conserver : voisin des tellines par ses rapports , il en diffère plus par la coquille qui n’a pas le pli postérieur irrégulier, que par l’animal , du moins, si l’on s’en rapporte uniquement à celui qu par Poli ; car l’espèce que nous a fait connaître MM. Quoy et Chao dans lé Voyage de l’Astrolabe présenterait des caractères particuliers que n’ont pas offert jusqu’à présent les tel- lines. Cet animal a les lobes du manteau très épais, den- telés et débordant au-dessus dé là coquiile qui dévient ainsi demi-intérieure. Il existe, comme dans l’espèce de la Méditerranée, deux longs siphonus postérieurs, grêles isolés et inépaux. (2) Nous avons peine à comprendre comment Lamarcka été entraîné à la confusion qui existe parmi les psammo- bies et les psammotées : il est probablé que s’il avait exa- miné avec toute l'attention convenable, un gran nombre 172 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. An tellina angulata ? Born. Mus, p. 6. La SE Encycl. pl. 227. f. 5. * Blainv. Malac. pl. 98. f. r. (b) Eadem ? transversè longior; rugis tenuioribus. Mus. n°. Habite l'Océan indien. Mon cabinet. 11 semble que le Solen striatus de Gmelin ait des rapports avec cecic espèce ; mais on ne lui attribue qu’une dent cardinale. Psammobie boréale. Psammobia fervensis. Lamk. P. testé oblongo-ovatf, subtiliter transversim striaté, albé , radis roseis picté; are& anguli antici decussatèm striatx. T'ellina feroensis. Gmel. p. 3235. * Lister. Conch.t. 394. f. 24r. * Tellina Borni . Gmel. p. 3231. * Tellina radiata. Dacosta. Brit, Conch. tab. 14:1f. 1, T'ellina incarnata. Pennant. Zool. brit. pl, 47. f. 31. * Tellina angulata. Born. Mus. p. 30. t. 2. f. 5. * Fossile. T'ellina feroensis. Fran Conch. Suhap. t. 2, p. 512. n° 6. * Eadem junior. Tellina muricata. Brocchi. Loc. cit. n° 4. plis, f a. d'individus de plusieurs espèces, il aurait supprimé l’un des deux genres, etil est à présumer aussi qu’il aurait réduit le nombre des espèces et aurait été moins embarrassé pour leur rapporter leur synonymie. C’est ainsi que nous ne devinons pas le motif qui a déterminé la séparation de la psammobie vergetée, de la psammobie vespertinale et de la psammobie fleurie. Nous ne voyons là que les variétés d'une même espèce, et nous pouvons l’affirmer d'autant mieux que nous avons sous les yeux des individus des Jocalités citées par Lamarck. Si l’oa veut comparer dans Ja synonymie de la Psammobia virgata, la figure de Born et celle de l'Encyclopédie, on reconnaîtra qu’elles n’appar- tiennent pas à la même espèce ; la première représente une variété de ia Psammobia feroensis, tandis que Îa se- conde se rapporte évidemment au Solen vespertinus de Linné, c’est-à-dire, au type duquel nous réunissons les trois espèces ci-dessus mentionnées, PSAMMOBIE. | 173 | Habice les mers du Nord. Mon cabinet. Commaniquée par M. Leach. Ce n’est presque qu’une variété de la précé- dente, Cependant ses stries sont plus fines sur les deux facettes de son côté antérieur ; elle est treillissée près des crochets. a 3. Psammobie vespertinale. Psammobia verspertina. Lamk. (1). P. testé ovali-oblongé, albidé ; natibus fulvo-violaceis ; radüs violaceo-rubellis ; rugis transversis , anticé eminen- tioribus. Solen vespertinus. Gmel. p. 3228. * Tellina albida. Dilw. Cat. t. 1. p. 78. no 16. * Psammobia vespertina, Turton. Conch. t, 6. f. 10. * Donovan. t. 2. tab. 41. * Dorset. Cat. p. 29. t. 5. £, 1. * Payr. Cat. p. 37. n° 56. * Desh. Eneycl. méth. vers. t. 3. p. 85r. n°1. *_ Psammocole vespertinale. Blaïinv. Malac. p. 91. f. 4. Chemn. Conch. 6. t. 7. f, 59. 60. (b) Eadem magis violacea; radiis intensioribus, Mas, n°. Born. Mus, tab. 2. f. 6. 7. Habite la Méditerranée, l'Océan atlantique. Mon cabinet. La variété b. tout -à - fait violette à l’intérieur , se trouve dans les lagunes de Venise , près de Chioggia, Mon cabinet. (x) Il est bien à nrésumer que sous les noms de T'elina alba, T'ellina Gari et Solen vespertinus , Linné et Gmelin out compris deux espèces seulement dont ils n’ont pas bien su distinguer les variétés : il était d’ailleurs difficile d’éviter ces erreurs, puisqu'ils ne pouvaient citer que des figures médiocres ou mauvaises. Quoique M. Dilwyn dans son excellent Catalogue ait cherché à mettre de l’har- monie dans la synonymie de cette espèce ,nous ne pen- sons pas qu’elle doive être adoptée dans son entier, parce qu’elle comprend plusieurs figures qu’il est impossible d'appliquer exactement. 174 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. 4. Psammobie fleurie. Psammobia floridai Lamk. P. testé ovali=oblongé , lutescente ; radis rubris, albo ma- culatis. MATE 4 Mon cabinet. T'ellina. Poli. Test, v. tab. 15, f. 19.21. 23. * Payr. Cat. p. 37. n°57. dus Habite dans les lagunes de Venise, près de Chiogsia, ex dans le golfe de Tarente. 5. Psammobie maculée. Psammobia maculosa. Lamk. (x). P. testé ovali, rubelld'; radis spadiceis interruptis; maculis albis variis; rugis transversis strütsque obiiquis decus- santibus. An Encycl.? pl. 228. f. 2. (b) Eadem major, testé vix radiat&. Mon cabinet. Habite les mers de l’Inde. Mus, n°. Belle espèce remarqua- ble par des stries fines, très obliques, qui traversent les rides transverses. Ces rides , sur le côté antérieur, sont relevées presque en lames. 6. Psammobie bleuâtre, Psammobia cœærulescens. Lamk. (2) P. testé ovali-oblongé , anticè angulat&, subviolaced ; rugis transversis , tenuibus, furcatis, anastomosantibus ; lineolis verticalibus minimis. (1) M. Dilwyn rapporte la figure citée de l'Encyclopédie à la Tellina albida, Psammobia vespertina, Lamk. , quoi- qu’elle constitue une espèce bien distincte, ce que La- marck a très bien senti. (2) Il est presque impossible de rapporter d’une manière exacte la Tellina Garide Linné à une espèce bien détermi- née. Cette dénomination de Tellina Gari, estempr intée à Rumphius qui lavait appliquée à une coquille figurée, tab. 45, fig. D, dans son Muséum d’Amboine. Lorsque Linné inscrivit cette coquille dans la dixième édition du Systema naturæ, il ajouta à la figure deRumphius, celle de PSAMMOBIE. 179 An Tellina Gari? Lin. Gmel. p. 3229. Chemn. Conch. 6. p. 100.t. 10. f. D? 93. *# Sow. Genera of Shells. n° 35. f. 5. (b) Eadem multiradiata. Mus. ne. Habite les mers de l'Inde. Mon cabinet. Sa couleur est due violet rougeâtre ou gris de lin. Son pli antérieur est régu- lier, et ne ressemble point à celui des tellines. . Ja pl. 25, fig. 1 de d’Argenville. Cette figure de d’Argenville _ représente uue autre espèce que celle de Rumphius, de sorte que dès l” origine il yeut de l’incertitude pour bien dé- terminer cette espèce. La figure de d’Argenville se rapporte assez bien à la psammobie vesvertinale , tandis que celle de Rumphius a plus d’analogie avec la psammotée violette (7. la note relative à cette espèce).Six ans après Linné dans le Muséum dela princesse Ulrique donna ladescri iption dela Fellina Gari. Cette description n’a presque point de rap- ports avec les figures citées; et les quatre variétés placées à la fin appartiennent à d’autres espèces que celle décrite. La même confusion resta dans la douzième édition de Linné. Chemnitz s’en aperçut, et confiant dans la description, il rejeta la synonymie; il fit représenter (pl. 10, fig. 92, 93) les deux coquilles dont les caractères s RLStE t le mieux avec la description de Linné. Ces deux coquilles appar- tiennent à deux espèces bien distinctes. Les auteurs qui vinrent après Chemnitz, jetérent de nouveau la confusion dans cette espèce. Schroter ordinairement si exact, aux figures de Chemnitz et de Knorr, continue d’ajouter celle de d’Argenville ei en donne une (pl. 7, fig. 9 ), qui est encore différente des précédentes. Gmelin a conservé toutes ces erreurs de synonymie, et n’a même (ei rejeté la figure si douteuse de Rumphius, M. Dilwyn n’a guère été plus heureux puisqu'il accepte da die l'espèce de Linné, presque toute la synonymie de Gmelin. D’après ce qui précède, il est facile de COAFEVOR pourquoi Lamarck, pour sa psammobie bleuâtre, n’a cité qu'avec doute la T'ellina Gari de Linné. 176 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. 7. Psammobie alongée. Psammobia elongata. Lamk. P. test ovato-elongati , pallid@ violiuto audit; ; natibus Julvis, tumidis, Mon cabinet. Habite dans la mer Rouge, Largeur, 70 à 80 millimètres, 8. Psammobie jaunâtre. Psammobia flavicans. Lamk. (21). P. testé elliptic&, carneo - flavescente ; strüs transversis exiguis. | * Var. À. Desh. Sanguinolaria livida, Lamk. An.s. vert. 5. p. 511. n° 3. Mus. ne, Habite à la Nouvelle Hollande, port du Roi Georges. Péron, Mon cabinet. Largeur, 60 à 64 millimètres. 9. Psammobie écailleuse. Psammobia squamosa. Lamk. P. test ovali-oblongé , violacet , transversim rugos4, obliqué striatd; costis posticis imbricato-squamosis. Mon cabinet. Habite... Coquille mince , comme le Solen bullatus de Linné, dont nous faisons un Cardium, qui a aussi son bord postér, crénelé, mais qui est un peu plus petite et plus étroite. Elle est très rare, et nous la croyons des mers des grandes Indes. Largeur, 33 millimètres. 10. Psammobie blanche. Psammobia alba. Lamk. (2). P. testd ovali, alb&, subirradiaté, tenui; striès transversis minimis. (1) Nous nous sommes assuré par un examen attentif des individus de la collection du Muséum, que la sanguinolaire livide est une variété de cette psammobie; il faut donc sup- primer la sanguinolaire, car les caractères de la coquillene s’accordent point avec ceux du genre dans lequel élleétait placée. On concevra d’après cela que la réforme du genre sanguinolaire telle que nous l’avons proposée était indis- pensable. | (2) Elle est très voisine, par sa formés de la Psammobia flavicans dont elle n’est pente qu’une forte variété. PSAMMOBIE. 177 Mus. n°. Habite à La Nouvelle Hollande, port du Roi Georges. Voyage de Péron. Largeur, 30 millimètres. 11. Psarmmobie de Cayenne. Psammobia Cayennensis. Lamk. P. test ovali, albé , posticè rotundati ; latere antico angus- tiore, subrostrato. Solen constrictus. Brag. Cat. Mém. de la Soc. d’hist. nat. p. 126. n° 3. Habite à Cayenne. Mon cabinet. Communiquée par M. Le Blond. Voyez Encycl. pl. 227. f. 1. Elle lui ressemble un peu. 12. Psammobielisse. Psammobia lævigata. Lamk. (1). P. testé ovaié, lœvi, posticè latiore rotundatd , unticé angus- tiore ; ratibus pallidè roseis. Mus. n°. Habite. Elle est blanche, avec une légère teinte rose vers les crochets Largeur, 44 millimètres. 13. Psammobie tellinelle. Psammobia tellinella. Lamk. (2). P, testé oblongé , subæœquilateré, transversèm striatd, albidi ; radis rubris interruptis. Habite dans la Manche, près de cat Cabinet de M. J'alenciennes. Ce n’est point le Tellina donacina. de Linné. Point de dents latérales. 14. Psammobie gentille. Psammobia pulchella. Lamk. P. testé ovali-oblongé , tenui, rubro-violacescente, elegan- tissimé striaid ; striis lateris anticis cum alüs discordan- übus. (1) La coquille qui porte ce nom dans ia collection du Muséum est une véritable telline très voisine, pour la forme et la taille, de la teiline n'ymphale, n°50. (2) Par suite d’une erreur de copiste, c’est cetie espèce ps nous‘avons décrite dans l’Encyciopédie ( t. FAR: 851, n° 2 } sous le nom de Psammobia florida. Tome v. 12 179 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Mus. n°, Habite... Du voyage de Peron. Largeur, 22 millimètres. Un angle, en ligne oblique, sépare les stries transverses de celles du côté antérieur. 15. (*) Psammobie orangée. Psammobia aurantia. Lamik. P. testé ovalo-oblongé, parvulé, tenui, pellucid&, superné hiante. Mus. no. Habite à l’île de France. M. Mathieu. Petite coquille d’un jaune orangé, dont les valves réunies sont bâillantes au bord supérieur. Largeur, 13 à 14 millimètres. 16. Psammobie fragile. Psammobia fragilis. Lamk. P. test ovali-oblongé, purpureo-violascente, tenuissimé , Jragilissimd; ; striis transversis exiguis lineolisque verticali- bus minimis interruptis. Habite la Méditerranée ? Cabinet de M. 7 PEER Coquille très mince, transparente. Largeur , environ 30 millimètres. 17. Psammobie livide. Psammobia livida. Lamk. P. testé oblong&, anticé angulaté, carneo-lividé , transversé striatd; lineolis longitudinalibus, exiguis, interruptis; vulvd angustd inœæquali. Mus. n°. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, à la baie des Chiens marins. Elle est luisante, et à son corselet, l’une de ses valves est plus sillonnée que l’autre. Largeur, 50 milli- mètres. 18. Psammobie Galatée. Psammobiu Gualatæa. Lamk. (x). P. testé ellipticé, depressd, lacted , striis minimis reticulatd ; aliis transversis , aliis longitudinalüer perebkiant, Mus. n°. (1) Les espèces de ce genre auxquelles nous n'avons . . » ' . 2? point ajouté de synonymie, ou sur lesquelles nous n'as GALEOMMA. 17G Habite... les mers australes ? Coquille toute blanche, tant à l’intérieur qu’au dehors. Son côté antérieur obliquement tronqué, n’a point de réticulation. Largeur, 36 millimèt. [ (*) Petite coquille fort intéressante et qui doit faire partie d’un genre établi par M.Turton, sous le nom de GazrommaA, dans le Zoolosical Journal ( n° 7, octobre 1825, p- 361). Ce petit genre est fort remarquable par deux caractères principaux : la charnière est sans dents et le ligament est intérieur ; le bord inférieur de la coquille est coupé de telle sorte qu’il offre un grand bâillement ovalaire alongé, par lequel on voit l’intérieur des valves : voici les carac- tères de ce genre. Genre GALEOMMA. Turton. Animal inconnu. Coquille transverse, équilatérale, équivalve. Le bord inférieur largement bâillant ; bäillement ovale, oblong. Charnière sans dents, calleuse, ayant sous le crochet une petite fossette pour un ligament sub-intérieur. Deux im- pressions musculaires très petites , très écartées. Impres- sion palléale simple. Osservarions. Il est assez difficile d’établir convenable- ment Jes rapports naturels de ce genre avec ceux déjà con- nus. Le bâillement des valves et la position de ce bäille- ment , l’écartement des impressions musculaires, la forme de l’impression palléale, sa largeur relative et les rides dont elle est chargée, tout annonce que les coquilles de ce genre appartiennent à un animal qui ne peut y être entiè- rement contenu. La charnière est calleuse , les crochets petits, à peine saillants, et le ligament très court est placé dans une petite fossette sub-intérieure. Il existe un genre qui offre la plupart des caractères que nous venons de Ré, & vOns pas fait d'observations, sont bien distinctes, doivent êtreconservées dans les Catalogues, mais ne paraissent pas avoir été figurées,. 192* 180 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. mentionner , c’est celui des glycimères, et nous croyons que ce sera dans son voisinage que devra se placer celui- ci. Les glycimères, comme on le sait, sont bâillants; leur charnière est calleuse , les impressions musculaires sont écartées, et l'impression palleale est simple quoique l’ani- mal soit terminé par deux siphons réunis en un masse cylindrique très épaisse. Les différences qui existent entre les deux genres, c’est que dans l’un, les glycimères, la co- quille est couverte d’un épiderme épais et débordant; ce qui n’a pas lieu dans les galéomma, et que le ligament est extérieur au lieu d’être sub-intérieur : ces différences sont, à ce qu’il nous semble, d’une moindre importance que les ressemblances que nous venons de faire remarquer. On ne connaît encore dans ce genre que les deux espèces sui- vantes. 1. Galeomma de Turton. Galeomma Turtoni. Sow. G. testd ovato-oblongé , transverst, alb& , tenuissimé et lon- gitudinalüer striati ; cardine incrassato ; impressione pallit rugoso , simplici. Sow. Zool. Journal. n° 9. p. 361, pl. 13. f, 1. Id. Gen. of Shells. f, 1, 2, 3. Habite l'Océan britannique. Petite coquille, blanche, mince, couverte de stries longitudinales onduleuses. Elle est pres- que équilatérale. Sa largeur est de 10 à 12 millimètres. 2. Galeomma orangé. Galeomma aurantia. Desh. G. testé ovato-oblong&, parvulé, tenui, pellucidé, aurantid , subæquilaterd , lœvigatd'; cardine calloso ; impressione pallii simplici. Psammobia aurantia. Tamk: An. sans vert. t. b. p. 515. n° 15. | (Galeomma maritiana. Sow. Gen. of, Shells, f, à. 5. ] : : 7 PSAMMOTÉE. { Psammotæa.) Coquille transverse, ovale ou ovale-oblongue, un peu bâillante sur les côtés; uneseule dent cardinale sur chaque valve , quelquefois sur une seule valve. PSAMMOTÉE, 181 Testa iransversa , ovata vel ovato-oblonga,, ad latera paulisper hiars. Dens cardinalis unicus in utrique valvä, interdüum in vaivd unicd. Osservarions. Les psammotées ne sont que des spam- mobies dégénérées : elles n’en ont plus les trois dents car- dinales [ deux sur une valve et une seule sur l’autre |; car la valve gauche qui devrait offrir deux dents,n’en présente plus qu’une; quelquefois l’une des valves est sans dents, et l’autre valve en montre deux. Ces coquiiles ne sont point des solens, n’en ont point la véritable forme, et out les crochets protubérants. Leur ligainent est extérieur , s’attache sur des nymphes un peu sailiantes , et leur côté antérieur n’offre point le pli irrégulier des tellines. (1) ESPÈCES. 1. Psammotée violette. Psammotæa viotacea. Lamk. (2). P. testé ovato-oblongé, subventricosd', albido-radiatd ; stris transversis. * Blainv. Malac. pl. 76. f. 2. Mus. ne. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, Voyage de Péron, Largeur, environ 5o millimètres. (1) Ce genre, comme nous l’avons vu, ne peut-être con- servé. Comme Lamarck lui-même le dit ici, les psammo- tées ne sont que des psammobies dégénérées; ce sont donc des psammobies, car l’altération des caractères ne porte que sur ceux d’une moindre importance. (2) Cette coquille est, selon nous, une véritable sangui- nolaire : en admettant les réformes que nous avons propo- sées pour ce genre, elle a tous les caractères de la sangui- nolaire ridée , et elle ressemble beaucoup aux individus artificiellement polis de cette dernière. Cette coquille, comme Îa sanguinolaire ridée, est très variable dans ses couleurs ; tantôt elle est d’un violet foncé, tantôt de la 182 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. _ 2. Psammotée zonale. Psammotæu zonalis. Lamk. P. testé ovato-oblongé, planiusculé, albido-lutescente ; zonis lividis transversis. Mon cäbinet. Habite... Elle est striée transversalement, et offre des linéoles verticales, blanches, interrompues, très fines. Largeur, 42 millimètres. 3. Psammotée solénoïde. Psammotœa solenoïdes. (1). Lamk. P. 1estt oblongo-elliptict, lævigaté; natibus subprominulis; cardinibus medis, unidentatis. Mon cabinet. Habite. Fossile de Grignon. 4. Psammotée transparente. Psammotæœa pellucida. Lamk. . P. tesi& ovali-oblong&, depressä, pellucid&; latere antico lanceolato, subangulato, plicato. Mon cabinet, Habite... Deux dents cardinales sur une valve; aucune sur l’autre, Coquille mince, blanchâtre. Largeur, 45 milli- mêtres. 5, Psammotée sérotinale. Psammotæa serotina. Lamk. P. testé ovali-oblongä, subdepressé, pallidé violace“ ; na- tibus albis; radüs binis albidis, obsoletis. * Psammobia violacea. Sow. Genera of Shells. n° 35. f. 2. même couleur avec quelques rayons d’un violet moins inteuse; ces rayons deviennent blancs, beaucoup plus nombreux, et on arrive par une série de variétés à des in- dividus blancs rayonnés de violet. De ces individus La- marck a fait sa psammotée sérotinale, qui est pour nous un double emploi de la psammotée violette. (1) Cette coquille fossile est une variété du Solen effusus de Lamarck , lequel appartient en réalité au genre psam- mobie. PSAMMOTÉE. 183 Habite... On la dit des mers de l'Inde. Cabinet de M. Re- gley. Elle est mince, violacée à l’intérieur. Largeur , 48 millimètres. Mus. n°. 6. Psammotéeblanche, Psammotæacandida. Lamk. (1). P. testé ovali-oblongé , tenui, pellucid&; latere antico brevis- simo, angulato ; striis transversis, exilissimis, longitudina- libusque aliquot radiantibus. An Chemn. Conch. 6. t. 11. f. 992. Tellina hyalina. Habite les mers de la Nouvyelle-Hollande, à l'ile aux ani- maux. Mus. n°. La dent cardinale de chaque valve est bifide. Largeur, 6o millimètres, 7. Psammotée tarentine. Psammotæa tarentina. Lamk. P. test& orbiculato-ovaté&, subdepressé, albidä, decussatt'; striis transversis , arcuatis, tenuibus : verticalibus exilissi. mis; nalibus flavis. Mon cabinet. Habite la Méditerranée au golfe de Tarente. Coquille à côte _ postérieur arrondi et plus court. Largeur, 26 millimètres. 8. Psammotée donacine. Fsammoiæa donacina. P. testd ovat&, subdepressä, albidé&; radis rubris remotis ; strüs transversis, exiguis, elegantissimis. Habite... l’Océan d'Europe ? Mon cabinet. Largeur, 22 millimètres. (1) L'espèce désignée sous ce nom par Lamarck , n’est point une psammotée ni une psammobie , mais bien une tellire de la section sans dents latérales. La figure citée de Chemnitz ne représente pas l’espèce : nous ne connais- sons aucune figure qui puisse s’y rapporter exactement. . 184 HISTOIRE DES MOLLUSQUES, NYMPHACEÉES TELLINAIRES. , Ces nymphacées sont plus nombreuses que celles que j'ai nommées solénaires, peu ou point bâillantes aux extrémités latéralés, et n’offrent aussi presque jamais plus de deux dents cardinales sur la même valve. Les animaux de ces coquillages ont tous le manteau à deux lobes libres, sauf les plications qu’il forme pour les deux siphons antérieurs, soit réunis , soit séparés, qu’on leur connaît. Leur pied, qu'iis font sortir de la coquille, lorsqu'ils veulent se déplacer, est en général aplati en lame plus ou moins large , et néanmoins il est quelquefois étroit, alongé et er cordelette. Dans les coquilles de cette division , le ligament des valves est extérieur; mais il est quelquefois plus ou moins enfoncé, et il arrive que lorsque les bords de l’écusson se trouvent trés rapprochés, il paraît inté- rieur. Ces coquillages vivent dans le sable, à peu de distance des côtes. Parmi les genres quiappartiennent à ces nypmhacées, nousallons d’abord exposer ceux qui , outre leurs dents cardinales, quelquefois presque effacées, offrent une ou deux dents latérales ; tels quelles tellines, tellinides , corbeilles , lucines et donaces. Nous présenterons ensuite les capses et les crassines, qui n’ont point de dents latérales (1). (1) Cette famille des nymphacées tellinaires est peu na- turelle et doit être réformée ; les tellines en effet, se lient d’une manière presque insensible d’un côté aux psammo- bies, et d’un autre aux donaces; ces rapports s’établissent non-seulement d’après les caractères des coquilles, mais sur-tout d’après ceux que fournissent les animaux. Dans TELLINE, 185 TELLINE. (Tellina.) Coquille transverse ou orbiculaire, en général apla- tie, à côlé antérieur anguleux, offrant, sur ls bord, RE UD PR dd cp fe Re Ur les tellines, les tellinides, les donaces et les capses, on re- marque dans la coquille une impression palléale profon- dément échancrée postérieurement; cette échancrure indi- que que lanimal à les deux lobes du manteau réunis postérieurement, et prolongés en deux siphons contrac- tiles , fort alongés; dans les autres genres, au contraire, corbeille , lucine, crassine, l’impression palléale est sim- ple, ce qui annonce dans ces animaux une organisation différente. Ce caractère de la forme de l’impression pal- léale, a plus d'importance sans doute, que celui des dents latérales à la charnière que Lamark a préféré. On voit en effet, les dents latérales des tellines et des donace:, s’a- moindrir de plus en plus, et finir par disparaître complé- tement sans que cependant, dans l’un et l’autre genre, les caractères les plus essentiels aient subi d’altération. Lors- que les dents latérales ont disparu dans les donaces, La- marck croit nécessaire d'établir le genre capse. Le genre tellinide est établi sur un caractère d’une tres faible im- portance , le pli irrégulier des tellines disparait non moins insensiblement que les dents latérales, et nous pourrions eu trouver la preuve dans nos observations précédentes, qui nous ont appris que Lamarck avait confondu plusieurs tellines avec les psammobies et les psammotées , ce qui n'aurait pas eu lieu si le pli postérieur n’avait été à peine sensible. Ainsi ces deux genres dont la suppression nous paraît nécessaire devraient, du moins dans le cas de leur conservation , avoir d’autres rapports. C’est ainsi que les teilines , les tellinides , les donaces et les capses se sui- vraient et formeraient un groupe, tandis que les lucines, les corbeilles et les crassines en constitueraient un autre ; t / 186 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. un pli flexueux et irrégulier. Une seule ou deux dents cardinales sur la même valve. Deux dents latérales sou- vent écartées. î Testa transversa vel orbicularis, ut plurimüm pla- nulata ; latere antico angulato , margine inflexo, aut . Tee | . Al's . e . . plicaturd irregulari flexuosd insignito. Dens cardinalis unicus vel dentes cardinales duo in eädem valva. Dentes laterales duo , sæpe remoti. Orservarions. Le genre des tellines, établi par Linné, est naturel, et n’avait besoin que d’un peu plus de préci- sion dans ses caractères, afin d’être débarrassé de quelques coquilles qui lui sont étrangères et qui y furent réunies. Les tellines tiennent de très près aux nymphacées solénai- res par leurs rapports, et d’un peu plus lain aux solens. Le pli flexueux qu’on remarque sur leur bord supérieur, près de leur côté court, les rend facilement reconnaissables. Presque toutes d’ailleurs ont des dents latérales qui, sur une valve, sont aplaties. On les distingue des conques, non-seulement par leur pli irrégulier , mais parce qu’on me leur voit pas trois dents cardinales sur la même valve. Ces coquilles sont marines , littorales, point ou peu bâil- lantes sur les côtés, souvent lisses, quelquefois écailleuses, et en général d’un aspect agréable par les couleurs vives qui les ornent. Dans les tellines , comme dans les donaces et les capses, c’est le côté le plus court de la coquille qui porte le liga- mais nous pensons que puisqu'il est nécessaire d’apporter des changements dans la distribution des genres de cette famille , il vaut mieux sur-le-champ adopter les réformes que réclame l’état actuel de l'observation , et nous avons vu précédemment ce qui nous a paru convenable de pro- poser : ces changements seront justifiés par l’ensemble des observations sur tous les genres de la grande famille des nymphacés de Lamarck. ; ) TELLINE. 187 ment des valves ; ce ligament est uniquement extérieur. Quoique ces coquilles soient équivalves dans leur circon- scription, les deux valves du même individu ne se ressem- blent pas toujours parfaitement. Quelquefois une valve est plus bombée que l’autre ; quelquefois encore les stries d’une valve, ou de l’un de ses côtés, ne sont point sembla- bles à celles de l’autre. Dans quelques espèces , la char- nière ressemble à celle des capses : mais le pli du bord l’en distingue (1). | Ce genre est fort nombreux en espèces, et souvent elles sont assez difficiles à caractériser. Des figures ne suffisent pas toujours; on en a peu de bonnes, et il faudrait des des- criptions ; mais nous n’en pouvons donner ici. ESPÈCES. Coquille transversalement oblongue. 1. Tellinesoleil-levant. Tellina radiata. Lin. T. 1esi& oblong&, longütudinaliter subtilissimé strialé, nitidd, alb& ; radis rubris. Tellina radiata. Lin. Syst. nat. p. 1117. Gmel. p. 3232. n° 21. * Sow. Gen. of Shells. n° 31.f. 3. _* Lister. Conch. t. 393. f. 240. * D’Argenv. Conch. pl. 22.f. À, \ * Favann. Conch. pl. 49. f. A. * Schroter. Einl. in Conch. t, 2. p. 650. (x) Ce que nous avons dit de la famille des nymphacées en général , nous laisse peu d’observations à faire sur le genre telline en particulier ; il est tres naturel et mieux caractérisé par le pli irrégulier postérieur que par la char- nière: ce pli fort remarquable est très prononcé dans quel- ques espèces , il diminue peu à peu et finit par disparaître presque entièrement. Si faible qu’il soit on laperçoit tou- jours assez bien pour ne laisser aucun doute pour la clas- sifcation des espèces. 155 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Gualt. Test. tab. 80. fig. 1. * Born. Mus. cæs. p. 34. * Klein. Ost. tab. 11. f. 60. Chemn. Conch. 6. tab. 15. f. 100— 103. * Brooks. Intr. p. 161.t.2.f. 17. . * Dilw. Cat. t. 1. p. 83. no 26. * Blainv. Malac. pl. 91. f, 4. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. p.100. n° 1. Encycl. pl. 289. f. 2. | Habite l'Océan d'Europe et d'Amérique. Mus. n°. Mon cabinet. Belle et assez grande espèce, commune dans les collections. 2. Tellineunimaculée. Tellinaunimaculata. Lamk. (1). T'. testé oblongé, longitudinaliter subtilissimé striaté, subpo- lité, albd; natibus purpureis; intüs flavescente. Encycl. pl. 289, f. 3. Habite l'Océan d'Amérique. Mus. n°. Mon cabivet. Quoique trés voisine de la précédente, elle en est constamment distincte, Dans tous les âges, elle est sans rayons. 3. Telline semizonale. Zellina semizonalis. Lamk. T. testé oblongä, angustd, longitudinaliter subtilissimé striatd, albido-violacescente, subzonaid'; intus purpured. Mon cabinet. Habite. Cetie espèce, moins grande et vlus etroite que les précédentes, est pourprée intérieurement, avec deux rayons blanchätres très obliques au côté antérieur. 4. Telline maculée. Tellina maculosa. Lamk. T. testé oblong&, anticè rostraté, transversim striaté , sub- scabrä, albidi; maculis litturiformibus spadiceis ; pube lamellosa. (1) Nous sommes actuellement convaincu que cette es- pèce ne doit pas être conservée : c’est une variété blanche de la Tellina radiata; car à l’exception de la couleur, tous les autres caractères plus essentiels que celui-là restent les mêmes dans tous les individus des deux espèces de Lamarck. TELLINE. 189 List. Conch.t. 399. f. 238. Chemn. Conch. t. 8. f. 73. Favan. Conch. t. 49. fig. F. 1. Encycl. pl. 288, f. 7. * Tellina interrupta. Dilw. Cat. t. 1. p. 5 n$ 6. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. p. 1008. no 3. (b) Jar. testà albo-radiaté. (c) Var. testé albidé, immaculatä. Mus. n°. (1) Chemn. Conch. 6. t. 11. f. 104. Encycl, pl. 288. f. 5. Habite. Elle est toujours plus alongée que la Tellina virgata. Je la crois des mers de l'Inde et de l’île de France. Mus. n°, Mon cabinet. Valg. la pince de chirurgien. 5. Telline vergetée. Tellina virgata. Lin. T°. testé oval , anticè angulaté, transversim striat4, radiis virgatd; maculis nullis. Tellina virgata. Lin. p. 1116. Gmel. p. 3229. * Born. Mus. cæs. p. 30. * Schroter. Einl. in Conch. t, 2. p. 642. * Gualt. Test. tab. 86. f. G. Ramph. Mus. tab. 45. fig. H * Favan. Conch. pl. 49. f. F. 2. F. 3. Chemn. Conch. 6. t. 8. f. 67—71. Encycl. pl. 288. f. 2—4. * Dilw. Cat. t. 1. p. 74. n° 5. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. p. 1008, ne 4. (a) Testé albd'; radiis rubris. (b) Testé flavd'; radis rubris. (c) Testé rubré ; radis albis. Habite l'Océan indien. Mus. n°. Mon cabinet. Elle est com- mune dans les collections, qu’elle orne par ses variétés. 6. Telline staurelle. Tellina staurella. Lamk. (ai T°. testé ovali, anticè angulatd, transversè striat&, albidd obsoleté radiatd'; natibus sæpe cruce purpure“ notatis. (1) Cette variété peut être admise; mais il est évident que les figures citées ne la représentent pas; celle de Chemnitz sur-tout qui se rapporte bien mieux à la T'ellina sulphurea, n° 11. (2) Cette coquille diffère très peu de la précédente; il 190 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. (a) T'esta cruce radiüsque ornata. * Chemn. Conch. 1. 6. tab. 8. f. 6G. (b) T'esta crucigera ; radiis nullis. (c) Testa subradiata; cruce nullt, Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Voyage de Peron. Quoique voisine de la précédente, elle en paraît très dis- tincte. Largeur, 52 millimètres. Mus, ne. 7. Telline porte-croix, Tellina crucigera. Lamk. T°, testé ovato-oblongé , subrostrai& , transversè tenuissi- mèque striatä, candid@; natibus cruce purpured insi- gruus. Mus. n°. Habite. Du voyage de Péron. Celle-ci n’est point rayonnée, et diffère de la précédente par sa forme. Largeur , 45. millimètres. 8, Telline de Spengler. Tellina AL Chem. T. tesid angusto-elongaté , transversim striat&, subiàs uuroque latere angulaid : laterum angulis serratis. Tellina Spengleri. Gmel. p. 3234. Chemn. Conch. 6. tab. 10. f. 88—90. * Schroter. Einl. in Conch. t. 3, p. 4. n° 8. * Spengler. Besch. Berl. natur. t. 1.p. 389. tab, 9.f. r. 2, 3. * Dilw. Cat. t. 1. p. 80. n° 19. Encycl: pl. 287. f. 5. a. b. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. p. 1009. n° 5. (b) An ejusd. var. ? List. Conch. t. 398. f. 239. (1) Habite aux îles de Nicobar. Mus. n°. Mon cabinet. Espèce tranchée et fort remarquable, Elle est blanche, un peu rosé près des crochets. est bien à présumer qu’elle r’en est qu’une variété : nous n’osons pas encore décider la chose, parce qu’il existe en effet des différences, sur-tout dans l’impression palléale, ainsi que dans la ÉROE relative du bord cardinal; il est large dans la Tellina virgata, fort étroit dans Lao T.. staurella. (1) La coquille figurée par Lister appartient à une autre espèce qui se trouve à la Martinique, mais que Lamark n’a TELLINE. 191 9. Telline rostrée. Tellina rostrata. Lin. T. testd oblongé, puspurascente, nitidd, anterits angulato. rostrat& ; rostro recto, superné sinu separalo, An tellina rostrata ? Lin. Gmel. n° 22. List. Conch. t, 382. f. 225, Rumph. Mus. t, 45. fig. L, Gualt. Test. t. 88. fig. T. Chemn. Conch. 6. tab. 11. f.-105. Knorr. Vergn. 4.t. 2. f. 3 et 5. * D’Argenv. Conch. pl. 22. f. O. * Dilw. Cat. t. 1. p. 84. n° 28. Encycl. pl. 289, £. 1. es * Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. p. 1009. n° 6. - Habite l'Océan indien. Mus. n°. Mon cabinet. Elle est mince, fragile, à stries très fines, d’un pourpre plus foncé aux crochets. 10. Telline latirostre. Tellina Re Lamk. T°. testé oblongé, purpurascente, subradiat#, anterius sinuato- angulatä ; rostri margine infimo ascendente. * Encycl. pl. 288. f. 6, Mon cabinet. Habite... les mers de l’Inde, Espèce voisine , mais distincte de la précédente. | 11. Telline sulfurée. Tellina sulphurea. Lamk. (x). T.. testä oblongd, citrin& vel albido-lutescente, anteriüs sinua- to-angulatd; ligamento iramerso. # point connue. M. Dilwyn donne cette même figure de Lister dans la synonymie de sa T'ellina pallescens; mais il est évident qu’elle ne lui appartient pas davantage, car cette pallescens est la même que la su/phurea de Lamarck, laquelle est toute lisse, tandis que celle-ci est striée. (1) Nous avons pu examiner un assez grand nombre d'individus de deux espèces de Lamarck, n° 10 et 11, et nous nous sommes assuré qu’elles devaient être réunies en un seule. En effet, tous les individus ont la même 102 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * Chemn. Conch.t. 6. p. 112. tab. 11. f. 104. Tellina. Born. Mus, tab. 2.f. 12. * Dilw. Cat. t. 1. p. 84. no 27. Tellina pallescens. * Desh. Encycl. méth. t. 3. p. 1000. n° 7. (b) Var. testé majore , albid& , basi pallide fulvé. Habite l'Océan indien. Mus. n°. Mon cabinet. La variété (b) est blanchâtre, un peu fauve vers les crochets, et teinte d’orangé en dedans. Elle se trouve dans la baie de tous les Saints. 12. Telline langue-d’or. Tellina foliacea. Lin. T. testé ovali, tenui, valdè depressé, aureo-fulvd ; rimä serratd. Tellina foliacea. Lin. Syst. nat. p. 1119. Gmel. n° 18. . * Schroter. Einl. in Conch. t. 2: p. 649. Rumph. Mus. t. 45. fig. K. Chemn. Conch. 6. t. 10. f. 95. * D’Argenv. Conch. tab. 22. f. E. * Favan. Conch. pi. 49. f. S 1.8 2. * Dilw. Cat. t. 1. p. 80. n° 20. Encycl. pl. 287. f. 4. * Desh, Encycl. méth. vers. t. 3.p. 1010. Habite l’Océan indien. Mus. no. Mon cabinet. Valves très minces. Dents latérales fort rapprochées des cardinales. Ld 13. Telline bicolore. Tellina operculata. Gmel. T°. testd oyato-oblongé, purpured, albo-fasciaté; latere antico productiore, subrostrato; valvé alterd.convexiore. Tellina operculata. Gmel. p. 3235. n° 32. Var. exc. forme, la même charnière, les mêmes accidents extérieurs, et seulement les uns sont d’un jaune pâle ( l’ellina sul- phurea ), les autres ont les sommets un peu rosâtres et subrayonnés ; d’autres ont.des rayons d’un rose très pâle, mais-larges et de toute la longueur de la coquille ; enfin la coquille devient d’un rose plus foucé et elleest rayon- née de blanc jaunâtre : cette dernière variété a été nommée Tellina latirostra, TELLINE, . L10ÿ T'ellina rufescens. Ghemn. Conch. G. t, 11. f. 97. * Schroter. Eini, t, 3. p. 5. no 11. * Tellina rufescens. Dilw. Cat. t. 1, p. 85. n° 29, *_ Tellina opercularis. Sow. Genera of Shells, n° 3:.£. 1. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. p. 1010. n° 0. Habite l'Océan des Antilles. Mus. n°. Cabinet de M. Dufrêne. Les dents latérales nulles. Stries fines et croisées vers le bord supérieur. Deux callosités blanches, à l’intérieur, près du pli de ce bord. Largeur, 66 millimètres. 14. Telline rose. Teilina rosea. Lamk. (x). T°. testé ovaté, trigond , albido-rose“ ; propè nates magis colo- ratd, strüs decussatis obsoletissinis. Mus. n°. Habite. Elle est grande, plus rose en dedans qu’en dehors, un pen convexe, Cest peut-être la Tellina rosea, Gmel. n° 58. Mais la figure qu'il cite de Knorr , n’en donne pas une idée. Largeur, 92 millimètres ; longueur, 48. 15. Telline chloroleuque. Tellina chloroleuca. Lamk. (2). T°. testi ovali, tenui, pellucente ; albidd', tenuissimé striatà ; latere postico majore rotundato; natibus purpureis. . (b) Eadem testé, radis rubris obsoletis. Habite. Mus. n°. Espèce assez grande, à valves très minces, teintes en dedans d’un jaune faible et verdâtre. Largeur, 65 millimètres, 16. Telline elliptique. Tellina elliptica. Lamk. T. testé oblongo-ellipticé, tenui, albidd, tenuissimé striatés intus aurantiä ; nalibus subpurpureis. , (1) Cette telline n’est pas la même que la T'ellina rosea de Gmelin ; celle-ci est une grande et belle espèce qui n’a point encore été figurée ; celle-là est un double emploi du Solen sanguinolentus de Linné , Sanguinolaria rosea ÿ La- marck. (2) L'examen de cette coquille dans la collection du Mu- séum nous a convaincu qu’elle était une variété jeune et un peu plus oblongue de [a Tellina lœvigata, n° 36. TomE v. 13 194 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Gualt. Test. tab. 89. fig. G. (a) Habite... Mus. n°. Cette espèce avoisine beaucoup la précé- dente; mais sa forme, sa taille et ses couleurs sont diffé- rentes. Elle est un peu teinte d’orangé ; une de ses valves est plus colorée que l’autre. Largeur, 76 millimètres. 17. Telline albinelle. Tellina albinella. Lamk. T. test ovato-oblongd , tenui, pellucidé , albd ; latere antico attenuato , subangulato ; umbonibus absoleté corneis. Mus. no. Habite les mers de la Nouvelle Héllendes à l’île St.-Pierre, St.-François. Péron. Elle est fort aplatie. Largeur, 43 millimètres. 18. Telline perle. Tellina margaritira. Lamk. T. testé ovali, ienui , pellucid&, nitidé , margaritacet ; later € antico atlenuato. Mus. ne. Habite à la Nouvelle Hollande, au port du Roi Georges. Péron. Largeur, 17 à 18 millimètres. 19. Telline zonelle. Tellina strigosa. Gmel. T, testé ovato-oblongd , extüs intusque candidd , obscuré zonatd ; dente cardinali in utrique valsd subunico. An Tillina strigosa? Gmel. p. 3239. n° 64. \ * Schroter. Einl. t. 3. p. 24. n° 86. Vagal. Adans. Seneg. t. 17. f. 19. * Dilw. Cat. t. 1. p. 82. n° 23. * Fossilis. Tellina zonaria. Lamk. 4. * Id. Bast. Mém. de la Soc. d'hist. nat. de Paris. t. 2. p. 7, no 5. pl. 6. f. 5. * Tellina planata. Dubois de Montpéreux. Conch. Foss. de Podolie. p. 54. pl. 5.f, 1.2 (1) Nous ferons observer que Lamarck cite la même figure de Gualtiéri dans la synonymie de la T'ellina pla- nata , n° 20. Elle ne peut cependant convenir à toutes deux à la fois, et le fait est qu’elle ne représente exacte- ment ni l’une ni l’autre ; elle se rapproche néanmoins plus de la T'eilina elliptica que de la planata. TELLINE. 105 * Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. p. 1010. no 10. Habite sur les côtes occidentales de l’Afrique, Mus. n°, Mon cabinet. Elle est très blanche, avec quelques zônes obscure:, pèles, grisätres , quelquefois jaunâtres ; planiuscule striée iransversalement. Largeur, 70 millimètres. 20. Telline aplatie. Tellina planata. Lin. (1). T. testé ovat&, compressé, transversim substriät& , albidd ; umbonibus lœvibus fulvo-rubellis : intus pallidé rosed. Tellina planata. Lin. Syst. nat. p. 1117. Gmel. pag. 3232. n° 19. Tellina complanata. Gmel. p. 3239. n° 6o. * Schroter. Einl. t. 3. p. 22. ne 80. * Olivi. Adriat. p. 100. : Gualt. Test. tab. 89. fig. G. Poli. Test, 1. t. 14, f. 1 à 15. Born. Mus. tab. 2. f. 0. An. Chemn. Conch. 6.t. 11. f. 98? Encycl. pl. 280, f. 4? * Dilw. Cat. t. 1. p. 81. n° 22. * Payr. Cat. de Corse. p. 38. n° 59. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. p. 1011. n° 11. * Fossilis. Brocchi, Conch. Foss, subap. t. 2. p. 510. n° 1. Habite la Méditerranée, Mon cabinet. Espèce grande, fort aplatie , très distincte. (1) Dès sa dixième édition Linné a donné dans la syno=- nymie de cette espèce la fig. G de la pi. 89 de Gualtiéri ; il est évident que cette figure ne représente pas l’espèce; on devrait plutôt la rapporter à la Tellina unimaculata , n° 2 de Lamarck. En copiant Linné, les auteurs ont con- servé cette mauvaise indication, et nous avons vu que La- marck citait celte même figure pour sa Tellina elliptica, n° 16. Si dans l’ouvrage de Gualtiéri il y a un figure qui puisse se rapporter à l'espèce dont il est question, ce serait pl. 86, fig. D. La figure 98 de Chemnitz appartient à cette espèce : elle représente une variété striée que nous avons vue plusieurs fois. 13" LL D * 190 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. 21, Telline pourprée. Tellina punicea. Born, T, testé ovatt, subirigont, planulaté, transversim densè striatd; dentibus cardinalibus bifidis. Tellina punicea. Born. Mus. tab. 2. f. 2, * Schroter. Eïnl, t& 3. p. 22. n° 70. * Tellina angulosa. Gmel. p. 3244. n° 90. Gmel. p. 3239. n° 59. Encycl. pl. 297. f. 2. * Chemn. Conch. t. 10. tab. 170. fig. 1654. 1655, is striata. * Dilw. Cat. t. 1. p. go. n° 4. * Desh. Encycl. méth. vers. 1. 3. p. 1011. n° 12. Mus. n°. Habite la Méditerrranée, Elle varie à zônes blanchâtres, iné- gales. Couleur d’un blanc pourpré au pourpre intense. Largeur, 40 millimètres. 22. Teliine palescente. T'ellina depressa. Gmel. T'. testé ovaté, inæquilaterd, planiusculd', tenuissimé striaté , pallidè incarnatd; umbonibus purpurascentibus. Tellina. Guali. Test. t. 88. fig. L. - Tellina depressa. Gmel. p. 3238. n° 55. Tellina incarnata. Pol, vol. 1. tab. 15.f. 1. vol, 2. p. 36. * Donovan. t. 5. tab. 163. * Dorset. Cat. p.30. tab. 5. f. 2. * Dilw. Cat. t. 1. p. gt. n° 45. * Payr. Cat. p. 39. n° 63. Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. p. 1011. n° 13. Tellina squalida. Mont. Test. brie, p. 56. Habite la Méditerrance et l'Océan d'Europe. Mus. n°. Mon cabinet. Elle a deux rayons blancs sur le côté antérieur. 23. Telline gentiile. Tellina pulchella. Lamk. T. tesid ovato-oblongd', depressé, nütidw, anticè rostraté , transversin striati, rubri; radiis albidis. * Chemn. Cunch. t. G. tab. 8. f. 52. Tellina rostrata. Born. Mus. tab. 2. f. 10 Poli. Test. tab. 15. 1.8. ctvol:250 28 * Payr. Cat. p. 38. n° Gr. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 3, p. 1012. n° 14. Habite la Méditerranée, dans le golphe de Tarente. Mus, ne, . TELLINE. 197 Mon cabinet. Espèce petite, jolie, analogue au Tellina vir- gala, maïs élroile et constante. 24. Telline févéroile. Zellina fabula. Gmel. T’, testä ovatd, compressà , anterius subrostrat& ; valvi alterd lœvi, alter obliqué substriatd; strits reflexis. * Gronovius. Zooph. p. 263. n° 1111. tab. 18. 1e 9. Tellina fabula. Gmel. p. 3239. n° 61. Montag. Test. brit. p. 61. * Donovyao. Brit. Conch. t. 3. tab. 97. Maton. Act. Societ. linn. 8, p. 52. no 9. * Dilw. Cat.t. 1. p. 92. * Desh. Encycl. méth. vers, t. 3. p. 1012. n° 15. Habite l'Océan boréal d'Europe. Mon cabinet. Communiquée par M. Leach. Petite coquille blanche, un peu teinte de fauve. Ses stries obliques sont sur le côté antérieur d’une de ses valves , quelquefois sur la face entière de la valve. Largeur, 15 à 18 millimètres, Telline mince. Tellina tenuis. Lamk. (:). . T, testé ovato-trigond , tenui, planiuscult, tenuissimé siriatd , rubellé ; supernè fascüs angustis albicantibus, (1) Nous ne savons si cette coquille se distingue plus ou moins de la Tellina iricarnata de Linné; ce qui nous sem- ble le moins incertain, c’est qu’il est presque impossible aujourd’hui de dire à laquelle des espèces connues on doit rapporter la T'ellina incarnata. Dans la dixième édition du Systema naturæ, Linné a cité une figure de Lister et une autre de Gualtiéri; [a première ressemble à la Tellina solidula, la seconde à la T'ellina tenuis, Lamk. Linné con- serva cette synonymie dans la douzième édition, et Gme- lin la compiéta à sa manière, c’est-à-dire qu’il y laissa les citations incertaines de Linné et en introduisit d’autres non moins équivoques ; de sorte que Gmélin confondit au moins trois espèces. Si nous étudions la phrase caractéris- tique de Linné, il nous semble qu’elle s’appliquerait avee plus d’exactitude à la Tellina depressa de Gmelin qu’à toute autre : :l est donc presque impossible de dire à 195 HISTOIRE DES MOLLUSQUES.# List. Conch. t. 405. f. 251. * Born. Mus. p. 36. t. 2. f. 15. FA * Chemn. Conch. t. 6. tab. 12, f, 10, Tellina tenuis. Mat. Act. Soc. Liun. 8. p. 52. n° 8. °* Tellina incarnata. Dilw. Cat. t. 1. p. 87. no 36. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. p. 1012. n° 16. Habite l'Océan britanniqne. Mon cabinet. Elle est très dis- tincte de la T'ellina incarnata de Tinné. Elle a des siries verticales interrompues. 26. Telline délicate. Tellina exilis. Lamk. T. testé ovato-trigon&, tenuissimé , compress® , pellucidé , purpurascente ; stris transversis subtilissimis. Mon cabinet. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. p. 1013. n° 15. Habite. Elle est plus mince et plus délicate que la précédente. Côté antérieur fort court, oblique, obtusément anguleux. Largeur, 12—14 millimètres. 27. Telline donacée. Tellina donacina. Lin. T, test” ovatd , compresso-planiusculé, tenuissimé striata , anterius obtusissimd, albid&; radüs rubris interrupus. T'ellina donacina. Lin. Syst. nat. p. 1118, * Schroter, Einl. t. 2. p. 656. * Olivi. Zool. Adriat. p. 105. * Gmel. p. 3234. no 26. Tellina variegatà. Poli. Test, 1. tab. 15. f, 10. et vol. 2. p. 45. Tellina donacina. Mat, Act. Soc. linn. 8. p. 5o.t,. 1. f. 7. * Montag. Test. p. 58. t. 27. f. 3. * Dilw. Cat. t. 1. p. 89. n° 41. * Payrau. Cat. p. 39. n° 64. ; * Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. pag. 1013. no 18. Habite la Méditerranée et l’Océan d'Europe. Mon cabinet et celui de M. Valenciennes. quelle espèce on doit rapporter la Tellina incarnata. Aussi M. Dilwyna eu le soin dene laisser dans la synonymie que la figure de Gualtiéri et une de Born que Linné ne connut pas. C’est cette J'ellina incarnata ainsi rectifiée par l’auteur Anglais, que nous admettons dans la syno- nymie de la Tellina tenus. Ras pee! TELLINE, y 199 à Telline onix. Tellina nitida. Poli. T'. testé ovato-trigoné , oblongé , compressé, subœæquilaterd , eleganier striaté , pallidé fulvd ; zonis lacteis; inlus au- ränli. Tellina nitida. Poli. Test. 1.t. 15. f. 2—4. * Payr. Cat. de Corse. p. 38. n° 62. * Desh. Éncycl. méth. vers. t. 3. p. 1013. n° 19. Habite la Méditerranée. Du cabinet de M. Valenciennes. Très distincte de la T, zonelle. Largeur, 36 millimètres. 29. Telline scalaire. Tellina scalaris. Lamk. | T. testé ovaid, compressiuscul&, albo-flavescente, trans- versim eleganterque striatd ; latere antico subbiangulato ,' breviore. Mus. n°. Habite. Voyage de Péron ? Elle semble avoir des rapports par sa forme et ses stries, avec notre telline scalaroïde, fossile, Largeur, 34 millimètres. 30. Telline psammotelle. Tellina psammotella. Lamk. T. testé ovaté , transversim subtilissime striaté, albidd ; latere antico brevi angulato sinuato ; natibus roseo-linctis. * An Chemnitz. Conch. t. 6. t. 10. f. 87? Mus. n°. Habite. .Elle semblese rapprocher du T. angulata de Gmelin. no 90. Chemn. Conch. 10.1. 170: f. 1654. 1655. Elle offre à l’intérieur des rayons aurores, et d’autres roses ou pour- pres, inégaux, incomplets. Largeur, 35 millimètres. Coquille orbiculaire, ou arrondie-ovale. 31. Telline pétonculaire. Tellina remies. Lin, (1). T. tesid suborbiculai&, compress&, crass&, albidd ; strüs transversis tenuissimis ; verticalibus interruptis Jissuræfor- mibus. sx (1) Il est évidentque, par Tellina remies, Linné entendait une telline sillonnée, puisqu'il la caractérise par le mot rugosa, Dans sa synonymie il cite deux figures seulement, 2G0 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. T'ellina remies ? Lin. Gmel. n° 66. List. Conch. t. 266. f. 102. * Chemnitz. Conch. t. 6. tab. 12. f. 112. * Tellina fausta. Dilw. Cat, t. 1. p. 94. n° 52. Born. Mus. tab. 2. f. 11. Encycl. pl. 290. f. 2. * Téellina remies. Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. p. 1014. n° 20: : : ù Habite l'Océan indien et américain. Mus. n°. Mon cabinet. Coquille grande, commune dans les colletions. Deux dents cardinales sur chaque valve. 32. Telline sillonnée. Tellina sulcata. Lamk. | T. tesiä suborbiculaté, convexiusculd , transversim sulcato- rugos&, alb&; natibus lœvibus. * Tellina remies. Lin. Sys. nat. p. 1119. * Id. Gmel. p. 3239. Syn. plerisque exclusis. AnChemn. Conch. 6. tab. 12. f. 113? Encycl. pl. 290. f. 3. * Zd. Schroter. Einl. t. 2. p. 656. * Ramph. Amb. tab. 42. f. 1. * Tellina remies. Dilw. Cat.t. 1. p. 94. n° 61. * Tellina sulcata. Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. p. 1014. n°21. (b) Var. testé fasciis rufis obsoletis. Habite la mer des Indes et celle de la Nouvelle Hollande, à une dans Rumphius, qui est une vraie telline , l’autre dans Gualtiéri représentant sans aucun doute la Cytherea concentrica de Lamarck. Chemuitz supprima bieu la figure de Gualtiéri, mais il introduisit à la place plusieurs autres synonymies parmi lesquelles quelques-uns appartienvent à une autre espèce bien distincte ; Gmélin suivit cet exem- ple. Plus tard lorsque M. Dilwvn et Lamarck s’aperçu- rent de cette confusion et voulurent la rectifier, le pre- mier conserva le num de T'ellina remies à l'espèce sillonnée, et donna le nom de T'ellina fausta à celle qui est striée. Lamarck, à tort sans doute, fit le contraire, donna le nom de Remies à la fausta de Dilwyn et le nom de sulcata à la veritable Remies. HS TELLINE. 201 la baie des Chiens marins , ainsi qu’au port Jackson. Mus. n°. Mon cabinet. Il paraît qu’on l’a confondve avec la pré- cédente, dont elle est cependant très distincte. 33. Telline striatule. ZTellina striatula. Lamk. T, testé suborbiculaté, tenui transversim subtilissimé striaté , albidä; valvé alter“ dente cardinali unico. List. Conch. t. 267. f. 103. An tellina fausla ? Montag. Act. Soc. lin. 8. p. 52. Habite. lOcéan d'Europe? Mus. n°. Mon cabinet. Elle est toujours moins grande que la T. pectonculaire, et à valves minces. | 34. Telline râpe. Tellina scobinata. Lin. T. testé lenticulari , convexd', scabr& ; squamis lunatis quin- cuncialibus, Tellina scobinata. Lin. Syst. nat. p. 1119. Gmel. p. 3240. n° 68. Gualt. Test, tab, 76. fig. E Chemn. Conch. 6. t. 13. f, 122—124. Encycl. pl. 291. f. 4. a. b. c. d. * Schroter. Einl.t. 2. p. 558. * Lister. Conch. t. 302. f. 143. * Favanne. Conch, pl. 46. f. G. * Dilw. Cat. t. 1. p. 98. n° 61. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. p. 1014. n° 22. * Sow. Genera of Shells. n° 31. f. 2. Habite l’Océan indien. Mus. n°. Mon cabinet. Coquille un peu grande, écailleuse , blanche, à taches ferrugineuses, quel- quefois disposées par rayons. 35. Telline rayonnante. Tellina crassa. Penn. T. testé suborbiculat, incrassatd, transversim sulcat, albidd, roseo-radiaté ; umbonibus purpurascentibus ; intüs sœpe sanguineo-maculaté. List. Conch. t. 290. f. 136. Encycl. pl. 201. f. 5. Tellina crassa. Peunant. Zool. brit. 4. p. 73. t, 48. f. 28. Venus crassa. Gmel. p. 3288. * Favanne. Conck. pl. 48. f. O, * Venus, n° 62. Schroter. Einl. & 3. p. 176. 202 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * Dorset. Cat. p. 30. t. 7. f. 4. * Donovan. 1, 3. tab. 103, * Dilw. Cat. t. 1, p. 96. n° 67. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. p. 1015. n° 23. Habite l'Océan d'Europe, etc. Mus. no. Mon cabinet. Elle devient assez grande, plus ou moins rayonnée, et est élé- gamment sillonnée transversalement. 36. Telline doigt-d’aurore. Tellina lævigata. Lin. T, testé orbiculato-ovaté, disco lævigaté, versus marginem striato-sulcaié, albidd'; radis margineque aurantis; nym- phis inflexis. Teilina lœævigata. Lin. Syst. nat. p. 103. Gmel. p. 3232. n° 20. Chemn. Conch.6.t. 12.f, 111. Schroet. Einl. 2. p. 649. t. 7. f. 10. * Dilw. Cat. t, 1. p. 82. no 24. * Desh. Encycl. méth. vers. t: 3. p. 1015. no 24. Habite l'Océan Européen et indien. Mus. ne. Belle espèce, plus grande que la précédente. Les nymphes font un peu le cuilleron en-dedans. Couleur blanche à l'intérieur; avec une teinte citrine de chaque côté. 37. Telline langue de chat, Tellina lingua felis. Lin. T.. testé rotundato-ovaté, anticé obtusissimé , albé, radis ro- seis pictä ; squamulis lunatis quincuncialibus. Tellina lingua felis. Lin. Syst. nat. p. 1116. Gmel,p. 3229. * Schroter. Einl. t. 2. p. 641. Rumpb. Mus. t. 45, fig. G. * Born. Mus. c. vind. p. 29. * Gualt. Conch. t. 76. f. B. * Klein. Ostr. 1. r1. f. 62. * Fay. Conch. t. 49. f. O. Knorr. Vergn. 2.t. 2.f. 1. Chemn, Conch. 6.t. 8.f. 65, Encycl. pl. 289. f. 6. * Dilw. Cat. t. 1. p. 73. no 5: * Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. p. 1015: no 26. Habite l'Océan indien. Mus. no, Mon cabinet. Jolie espèce, bien distincte. TELLINE. 203 38. Telline ridée. Tellina rugosa. Born. T. testé rotundato-ovat& , alb&; natibus Jflavescentibus ; rugis transversis, undato-flexuosis. Tellina rugosa. Born. Mus. tab. 3. f. 3, 4. Chemn. Conch. 6.1. 8. f. 62. * Schroter. Einl. t. 3. p. se * Gmel. p. 3230. * Fav. Conch. pl. 49. f. _. * Dily- Cat.t, 1:p. 75. n° 2 Encycl. pl. 290. f. 1. Habite les mers de ?’Inde et la Nouvelle-Hollande. Mas. n°, Mon cabinet. 39. Telline contournée. Tellina lacunosa. Chemn. T. 1esié rotundaito-ovatä, ventricosé , lenut, transversim striai&, supernè medio depressé, contorto-lacunosd ; denti- bus lateralibus nullis. Tellina lacunosa. Chemn. Conch. 6. t. 9. f. 78. Tellina papyracea. Gmel. pag. 3231. n° ro. * Tellina. Schroter. Einl. t, 3. p. 2. n° 4. * Fossilis. T'ellina tumida. Brocchi. Conch. foss. p. 513. n° 9. M,.42 £ 30: Encycl. pl. 290. f. 14. * Desh. Encycl. méth. t. 3, p.1016. n° 56. Habite les côtes de Guinée. Mus. n°. Cabinet de M. Valen- ciennes. Coquille blanchätre. Largeur, 51 millimètres. 40. Telline dentelée. Zellina gargadia. Lin. T. testé rotundato-ovaié , compressd, superius anteriisque undato-rugosé, albd'; rim& dentatd ; natibus lœvibus. Tellina gargadia. Lin. Syst. nat, p. 1116. Gmel. p. 3228. n° 1. * Schroter. Einl. t. 2. p. 647. Ramph. Mus. t, 42. fig, N. Chemn. Conch, 6. 1. 8. £. 63. 64. Encycl. pl. 28. f. 2. * Dilw. Cat. t. 1.p.72.n° r. Habite l'Océan indien. Mus. n°, Mon cabinet. Largeur, 34 millimètres, 204 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. 41. Telline scie. Zellina pristis. Lamk. T. testé rotundato-ovat&, transversim pereleganter striaté , - alb& ; vulvd lanceolatd concavd ; dentibus exiguis utrinque armatd. Encycl. pl. 287. f. 1. a. b. Habite. l'Océan indien. Mus. n°. Elle est striée , même sur les crochets, Largeur, 38 millimètres. Le Z'ellina serrata , Brocch, Test, 2. p. b10. t. 12.f. 1. paraît avoisiner cette espèce. } 42. Telline multangle. Tellina multangula. Gmel. (1). T, testé lato=trigond, subventricosé, transversim striat&, propè marginem subdecussaté , albd'; latere antico longiore, si- nualo, subbiangulato. Tellina poly gona. Chemn. Conch. 6. t. 9. f. 77. Tellina multangula. Gmel. p. 3230. n° 9. * Schroter. Einl. t. 3. p. 5. n° * Tellina polygona. Dilw. Cat.t. 1. p. 76. n° 9. Habite Les côtes de Tranquebar. Mus. n°. Point de dents laté- rales ; les crochets jaunâtres , ainsi que l’intérieur. 45. Telline polygone. Zellina polygona. Gmel. T. testé trigond, ventricosé , transversim striaté, albd'; mar- gine superiore sinualo, flexuoso. Tellina guinaica. Chemn, Conch. 10. t. 1790. f. 1651 — 1653. Tellina polygona. Gmel. p. 3244. no 91. * Tellina guinaica. Dilw. Cat. t. 1. p. 96. n° 55. Habite les mers de la Nouvelle - Hollande et l'Océan indien, (1) I uous semble qu’il aurait été convenable de laisser à cette coquille le nom de Polygona que Chemnitz le premier lui donna; et pour ne pas la confondre avec la suivante il aurait fallu conserver à celle-ci le nom de Tellina guinaica. La Tellina multangula pax sa charnière se rapproche beaucoup des vraies sanguinolaires, mais elle a le pli postérieur très profond et doit à cause de cela demeurer parmi les tellines jusqu’à ce que l’animal en soit connu. TELLINE. 205 Mus. n°. Celle-ci est teinte d’un orangé pâle aux crochets et à l’intérieur ; elle n’a pas de dents latérales, Malgré sa forme , je présume qu’elle n’est qu’une variété de la pré- cédente, 44. Telline capsoïde. Zellina capsoides. Lamk. T. test” lato-trigond , subœquilaterd , transversim striatt , striis verticalibus subdecussaté ; lateris antici angulo bi- sulcato. “Mus. n°. Habite à l’île Saint -Pierre-Saint-Francçois. Péron. Coquille blanche, qui semble tenir à la telline multangle , mais qui en est distincte. Largeur , 48 millimètres. Des dents laté- rales. 45. Telline treillissée. Zellina decussata. Lamk. T.. testé orbiculato-trigont , subœquilaterd, sulcis verticalibus striüsque transversis decussaté ; natibus flavescentibus , læ- piusculis. Mus. n°. Habite à la Nouvelle Hollande, au port du Roi Georges. Pé- ron. Elle diffère du Pirel d’Adanson ( Tellina cancellata , Gmel.) cient presque équilatérale ; couleur blanche; des dents latérales. 46. Telline du Brésil. Zellina Aro Lamk. T. testé obovato-trigont , tenui, albd, margaritaced'; extus intusque fascid obliqué purpuret ex nate ad latus pos- licum. Mus. no. Habite l'Océan du Brésil, à Rio-Janciro. £alende. Largeur, 30 millimètres, | 4. Telline oblique. Zellina obliqua. Lamk. T. testé ovali-trigond, compressd, transversim tenuisimé striatd'; latere antico obliqué attenuato, longiore ; postico brevissimo , rotundato. An. Tellina Madagascariensis ? Gmel, n° 44. List. Conch. t. 386. f. 233. * An eadem spec. ? Tellina Madagascariensis. Dilw. Cat. t. 1. p, 82, n° 25, 206 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Habite... à Madagascar? Mon cabinet. Couleur grisâtre. Largeur , $o millimètres, Inflexion du bord et côté antériene, à peine sensible. 48. Telline ombonelle. Zellina umbonella. Lamk. T, testd jovali, subtrigond, convexd', albidd , subantiquatd ; striis tenuissimis ; umbonibus hy alinis. Mus. n°. Habite à la Nouvelle Hollande, à l’île King. Le côté antérieur est plus court et un peu anguleux. Largeur, 39 millimètres. 49. Telline deltoïdale, Zellina deltoidalis. Lamk. T. testé orbiculato-trigoné , compressé, transversèim striatd = latere antico obliqué attenuato , inflexo, pau alter“ sul- cato. * Tellina lactœa. Quoy et Gaym. Voy. de Han Moll. pl: 81, ER 15. 16. Mus. n°. (b) Var. testé stris elegantioribus ; latere antico vix inflexo. Habite les mers de la Nouvelle Hollande, à l'ile Saint-Pierre- Saint-François. Couleur blanche ; largeur, 34 millimètres. 50. Telline nymphale. Tellina nymphalis. Lamk. T°. testé rotundato-ovaté, supernè transversim slriatd'; latere antico obliqué attenuaio, angulato sulcato ; nymphis internis dilataus. - Mus. n°. Habite... Elle est blanchätre, à côté postérieur large, ar- rondi. Ses crochets sont lisses ; une dent sur une valve et deux fort inégales sur l’auire ; ‘point de dents latérales. Largeur, 41 millimètres: 51. Telline solidule. Zellina solidula. Solander. T. testé orbiculato-trigoné , convex& , anterius subangulatd , rubellé aut flavescente: fascis concentricis albidis. * Tellina zonata. Gmel. p. 3238. n° 52, * Schroter. Einl. t. 3. p. 15. n° 4o. * Lister. Anim. ang. t. 4. f, 25. * Lister. Conch. t. 405. f. 250. Bonan. Recr. 2. f. 44. Petiv. Gaz. t. 94. £. 6. Tellina carnaria. Pennant, Zool. brit. 4. t. 40. f, 32. TELLINE. 207 Tellina rubra. Dacosia. Conch. brit. t. 12. f, 14. Maton. Act. Soc. linn. 8. p. 58. * Tellina zonata. Dilw. Cat. t. 1. p. 100. no 66. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. p. 1016. n° 28, (b) Var, testé minore subglobos. Habite l'Océan européen, les côtes de France et d'Angleterre. Coquille commune dans les collections , quelquefois rou- geâtre, sur-tout sur les crochets, plus souvent jaunâtre, avec des zônes fasciales. Elle tient à la telline mince par ses rapports ; mais elle est moins large, plus convexe et plus solide. Ses dents cardinales varient beaucoup ; néanmoins il n’y en a jamais plus de deux sur la même valve. 52, Telline bimaculée. Zellina bimaculata. Lin. T°. testé triangulo - subrotund&, latiore, lævi, albid&; intus maculis duabus sanguineis. Tellina bimaculata. Lin, Syst. nat. p. 1120, Gmel. p. 3240. no 71. Chemn. Conch. 6. tab. 13. f. 127. * Schroter. Einl. t. 2. p. 661. * Dilw. Cat, t. 1. p. 101. n° 67. * Desh. Encycl. méth. vers, t. 3. p. 1017. no 29. Encycl. pl. 290. f. 9. Habite l'Océan européen. Cabinet de M. de France. Largeur, 16 millimètres. 53, Telline six-rayons. Zellina sexradiata. Lamk. T.. testé rotundato-trigond', inæquilaterd , albidd'; intüs prœ- serüm radis sex fusco-cœruleis, subinterrupiis. Chemn. Conch. 6. tab. 13.f. 132. lite. b. Eucycl. pl. 290. f. 10. * Tellina bimaculata; varietas. Dilw. Cat. t. 1. p. 1o1. n° 67. Habite l'Océan d'Europe. Cabinet de M. de France. Taille de la précédente, mais distincte. 54, Telline ostracée. Tellina ostracea. Lamk. T°, testä ovato-rotundatä , complanaté , tenui, albido-grised ; strüis transversis elevatis ; lutere antico obliqué truncato , biplicato. Encycl. pl. 290. f, 13. 208 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Habite les mers de l’Inde. Mon cabinet. Petite coquille gri- sâtre , à stries inférieures fines , tandis que les supérieures sont presque lamelliformes. Taille du Tellina tenuis. (1) 7 55. Telline élargie. Tellina lata. Quoy. T', testé ovatd, lat&, depress&, inæquilater& , posticé breviore, angulaté transversim striatd', alb& rubro eleganter radiatd ; radüs interruptis ; umbonibus acutis purpureis ; PRE maculis rubris et albis alternis notatis. Quoy et Gaym. Voy. de l’Astrolab. Moll. pl. 81. f. 8. 9. 10. Habite les mers australes; rapportée pour la première fois par M. Quoy. Grande et magnifique coquille se rappro- chant , par sa coloration , de la Tellina donacina. Elle est jaunâtre en dedans. + 56. Telline élégante. Tellina pulcherrima. Sow. T. testé transversim oblongd; latere altero rotundato , altero acutangulo; pallidä, roseo radiat& ; disco centrali lævius- culo , obliqué striato , extremitatibus squamuloso-asperis ; intus pallidè aurantiact. Sow. Cat. de la Coll. Tancarville. Appendix. p. 3. n° 150. pla, Ce Habite. Très belle espèce oblongue, transverse, d’un beau rose pourpré, rayonné de blanc. Ses extrémités sont char- gées de tubercules écailleux, nombreux et rapprochés. + 57. Telline lozangée. Tellina clathrata. Quoy. T. testd, oblongd , transversé inœquilaterä, postice breviore, truncatä, striis exilibus transversis et obliquis clathratd, tenui, fragili, albä, rosed, rubrâve ; sinu postico vix per- spicuo. (1) Aux cinquante-quatre espèces vivantes données ici par Lamarck , on pourraît actuellement en-ajouter quinze à vingt autres qu’il n’a pas connu, et quelques-unes plä-, cées dans d’autres genres, quoiqu’elles n’en dépendent pas: nous mentionnerons particulièrement la Tellina carnaria confondue avec les lucines, et la Tellina balaustina que M. Payraudeau a introduite dans le même genre. + 58. TELLINE. 208 Quoy et Gaym. Voy. de l’Astr. Moll. pl. 8r. f. 4. 5. 6. 7. Habite les mers australes. Petite coquille voisine, par ses ça- ractères , de la Tellina fabula, mais présentant les stries obliques sur les deux valves, Teiline triangulaire. Tellina triangularis. Chemn. T. testé ovato trigoné , albo-grise#, transversé, inœquilaterd, depressé , antice breviore rotundat&, transversim striatd'; strüs valvæ dextræ, subito, postice divaricatis ; cardine bi- dentato , dentibus lateralibus nullis. Chemn, Conch. t. 6. p. 96. pl. 10. f. 65. Habite Le Cap de Bonne-Espérance. Coquille mince , blanche ou grisätre , comprimée ; le côté antérieur est court et ar- rondi , la surface des valves est striée, et sur le côtéipos- tériear de la valve droite les stries quittent subitement leur direction pour se diriger vers le bord inférieur. + 59. Telline carnaire. Tellina carnaria. Lin. T. testé orbiculato-trigond , inæquilater& , convexo-depressd , extus intusque incarnatd ; strüs tenuibus varüs : hènc undato reflexis. Linné. Syst. nat. p. 1110. Gmel. pag. 3240. n° 70. Schroter. Einl. t. 2. p. 660. Lister. Conch. pl: 339. f. 176. Chemn. Conch. t. 6. p. 130. tab. 13. f. 126. Born. Mus. p, 39.1. 2. f, 14. Donovan. t. 2. t. 47. Dilw. Cat. t. 1. p. 100. n° 65. \ Lucina carnaria. Lamk. A. s. vert. t. 5. p. 541. no 8. Id. Payr, Cat. de la Corse. p. 4r. n° 68. Habite... On la dit de la Méditerranée et de l'Océan euro- péen. Nous observons qu’elle n’est inscrite ni dans Olivi, ni dans Poli, et M. Payraudeau seul la mentionne dans son Catalogue de la Corse, Cette coquille est une telline véri- table et n'on une lucine, comme l’a cru Lamarck. f 6o. Telline balaustine. Tellina balaustina. Lin. L, testd parv&, orbiculato-trigond , pellucidt , albd , nitidé, tumidd, œquilaterd, transversim eleganter striatd, radis longitudinalibus et transversis rubris ornat. TomE +. 14 210 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Tellina balaustina. Tin. Syst. nat. p. 1119. Id, Gmel. pag. 3239. n° 65. JL Pol. Test. ti: 2.1 ne L'un. Lucina balaustina. Payr. Cat. p. 43. pl. 1. f. 21, 22. Habite la Méditerranée. Petite coquille suborbiculaire, en- flée , élégamment rayonnée de rose sur un fond jaune pâle. Les caractères donnés par Linné à la Tellina balaus- ina s'accordent parfaitement à ceux de cette coquille, et il n’en est pas de même à l'égard de la Teilina balaustina de M. Dilwyn et des auteurs anglais : la synonymie prouve que ce nom a été appliqué à une espèce voisine de la 7. tenuis, maïs que Linné ne connt pas. + 61. Telline de Lantivy. Tellina Lantivyi. Payr. T°. testé ovato-trigoné , tenui compressé, albd, pellucidé , ni- add, valdè inæquilaterd, eleganter transversim striatd ; latere posiico lonsiore, rotundato; antica ubbreviato , angulato. | Payr. Cat. des Moll, de Corse. p. 4o. n° 65. pl.x.f. 13. LA 10 Ÿ Habite la Corse. Telline petite, blanche, mince, fragile, transparente , très comprimée. Son côté postérieur est très court et tronqué. + 62. Telline d'Oudara. Tellina Oudardi. Payr. T, testé ovati, compressé, nitidi, pellucidé, obliqué cancel- latd, lineis transversis albisque, rubris parvulis longütudi- nalibus ornatd; anticè et posticé radis luteo-rubescentibus ; intus etextus rubr&. Payr. Cat. des Moll. de Corse. p. 40. no 66. pl. 1. £. 16. bide Habite la Corse. Coquille mince, aplatie, brillante, striée. Elle est ornée de nombreuses lincoles longitudinales et transverses blanches. Eile est rouge en dedans et en de- hors. TELLINEe. ATi Coquilles fossiles. :. Telline patellaire. Zellina patellaris. Lamk. T. testi ellipticd, compressiusculd'; striis transversis subœqua- libus tenuissimis ; cardine bidentato. Annales du Mus. 7. p. 232. no 1, ett. 12, pl. 41. f, 9. a. b. * Desh. Desc. des Coq. foss. de Paris. t. 1. p. 97. pl. T1. 0. 6413. 14 * Id. Encycl, méth. vers. t. 3. p. 1017. n° 30. Habite. Fossile de Grignon. Cabinet de M. de France. 2. Telline scalaroïde. Zellina scalaroides, Lamk. T, testé rotundato-ovai&, compressé, subangulaté; strüs transversis, elevaus, remotiusculis, tenuibus ; cardine bi- dentato. Annales du Mus. 7. p. 233. n° 2. ett, 12. pl. 41. f, 7. a. b. * Desh. Descr. des Coq. foss. de Paris. t. 1.p. 8r. pl. 12. f. 9. 10. Habite. Fossile de Grignon. Mon cabinet et celui de M. de France. L'une des deux dents cardinales est canaliculée, comme divisée en deux. ; 3. Telline rostrale. Zellina rostralis. Larnk. à T. testé oblongo-transversé, angust& , transversim sulcaté ; latere antico rostrato , subbiangulato. Annales da Mus. 7. p. 234. n° 6.ett. 12. pl. 4: f. 10. a. b. * Desh. Desc. des Coq. foss. de Paris. t. 1. p. 80. pl. 11. _ ie de À * Idem. Encycl. Méth. vers. t. 3. p. 1018. n° 36. Habite. Fossile de Grignon et de Parnes. Cabinet de M. de France et le mien. 4. Telline zonaire. Tellina zonaria. Lamk. (1). T, testé ovatd, complanaté#, transversim subtilissimé striat ; Zonis rufis , inœqualibus; latere antico angulato subacuto. (x) Cette coquille a l'identité la plus parfaite avec la tellina strigosa n° 19 ; elle fait donc un double emploi qui 1/,* 21à HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Annales du Mus. 3. p. 235. obs. Habite. Fossile des environs de Dax et de Bordeaux. Mon cabinet. Largeur, 49 millimètres. | Etc. Voyez le septième volume des Annales du Muséum pour d'autres tellines fossiles qui y sont renfermées. ce j. Telline erycinoïde. Tellina erycinoides. Desh. T. testé ovato-subtrigond, depressiusculd', eleganter sulcatw, sulcis transversalibus, planulatis; valvd dextré profun- diore. Besh. Desc. des Coq. foss. des env. de Paris. t. 1. p. 98. pli 11. fe. 1x 19, | Idem. Encycl. Méth. Hist. nat. des vers. p. 1019. n° 31. Habite... Fossile des environs de Paris à Mouchy, Parnes, Liancourt, Par sa forme elle ressemble à la D. patellaris ; elle est élézamment sillonnée en travers. + 6. Telline élégante. Tellina elegans. Desh. T. testé ovato-ellipticé, tenuissimd, fragilissimd,, striis regula- ribus transversis ornatd ; cardine bidentato , altero uriden- taio , dente profundèé bifido. Desh. Desc. des Coq. foss. des env. de Paris, t. 1. p. 78. pl. 11. fig. 9. 8. Idem. Encycl. Méth. Hist, nat. des vers. p. rr17. n° 32. Habite... Fossile des environs de Paris à Parnes, Mouchy. Elle est très mince, fragile, ovale, et ses valves sont couvertes de stries fines, élégantes par leur régularité. + 7. Telline lunulée. T'ellina lunulata. Desh. T. testé suborbiculaté, complanatt, posticé relusd', subplicaur; strits transversis, suhtilissimis. Donazx lunulata. Lamk. Ann. da Mus. t, 9.p. 230 et. 12. pl. 41. fig. 5. a. b. Donux lunulata. Def. Dict. des scienc. nat. ne doit plus subsister. C’est en supposant que cette espèce inutile disparaîtra des catalogues, que nons l’avons men- tionnée à la Tellina strigosa, et que nous en avons alors complété la synonvmie, TELLINE.. 213 Desh. Desc. des Coq. foss. des envir. de Paris. p. 79. pl. 11 fig. 3, 4. Idem. Encycl. Méth. Hist. nat. de vers, p. 1018. no 34. Habite:.. Fossile des envir. de Paris à Houdau, Lisy, Mary, Tencrou, etc., espèce singulière, arrondie, aplatie, mince, presque lisse, à pli postérieur à peine marqué. + 8. Telline obronde. Tellina subrotur:da. Desh. T. testé orbiculaté, profund&, crass® , tenuissimé striaté, lamellosé ,_ posticé subplicat& , cardine bidentato, altero unidentato; dente laterali unico. Desh. Desc. des Coq. foss. des envir. de Paris. p. 81: pl. 1x. fig. 16. 17. Idem. Encycl. Méth. Hist. nat. des vers p. 1018, n° 39. An eadem? T'ellina filosa. Sow. min. Conch. pl. 402. f. 2 Habite. Fossile des environs de Paris à Senlis, Valmondois. Obeshde, épaisse, couverte de stries fines, rapprochées et lamelleuses. \ + 9. Telline lamelleuse. Tellina lamellosa. Desh. T. testé rotundato-subtrigoné, lamellosd'; lamellis obtusis , concentricis , regularibus; sinu postico ferè nullo. Desh. Desc. des Coq. foss. des envir. de Paris. p. 31. pl. 12 fig. 3.4. Idem. Encycl. méth. Hist. nat. des vers. p. 1019. no 38. Habite... Fossile des environs de Paris à Valmondois. Espèce curieuse et rare, semblable par sa forme à la T°, lunata. Elle est . garnie de lames élégantes , très minces et rappro- chées. + 10. Telline biangulaire. Tellina biangularis. Desh. T, test ovaio-elliptict ; tenuissimé striaié , sublamellos® , postité biangulaté; stris rectis, lamellosisque inter angulos. Desh. Desc. des Coq. foss. des env. de Paris. p. 82. pl. 12. fig. 1 Idem. Encycl. Meth. Hist. nat. des vers. p. 1019. n° 40. Habite. Fossile des environs de Paris à Parnes. Espèce rare, élégante, ovaie, couverte de strics lamelleuses, et preé- sculant deux augles çus sur le pli irrégulier postérieur. 214 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. + 11. Telline petit-be Tellina rostralina. Desh. T. testé ovato-elongaté, tenuissimé striatd'; stris anticé sub- lamellosis ; cardine unidentato, in utrdque valvd. Desh. Desc. des Coq. foss. des env. de Paris. p. 82. pl. 12. fig. 13. 14. 15. Idem. Encycl. méth. Hist. nat. des vers. p. 1019. no 41. Habite. Fossile des environs de Paris à Parnes, Grigrion, : Mouchy. Petite coquille mince, étroite, transverse, termi- née postérieurement en un bec étroit et court : elle est ornée de stries transverses très fines. + 12. Telline lucinale. Tellina lucinalis. Desh. °T. testé rotundat& , subgibbos&, lævigatä, æquilater“ , latere antico vix sinuato; dente laterali unico. Desh. Desc. des Coq. foss. des envir. de Paris. p. 85. pl. 13. fig. 7. 8. Idem. Encycl. méth. Hist. nat. des vers. p. 1020. ne 45. Habite. Fossile des environs de Paris à Valmondois, Betz, Tancrou. Petite coquille mince, fragile, ovale, obronde, ayant le pli postérieur à peine marqué , et semblable à une . lucine par son aspect extérieur. Elle a, du reste, tous les ca- ractères des tellines ; des stries transverses très fines la recouvrent entièremente + 13. Telline oblique. Tellinaobliqua. Sow. T. testé ovato-subtrigoné , inœquilateré, obliqu&#, anticè ro= tundatä, posticè truncat& , subangulaté, irregulariter et transversèm striat&; cardine bidentato , dentibus lateralibus obsoletis. Sow. Min. Conch., pl. 161. f, 1. Habite. Fossile dans le Crag d'Angleterre. Elle est-subtri- gone, ovalaire, presque aussi longue que large. Ses stries sont irrégulières et plus nombreuses sur le côté’antérieur. Les dents latérales ne se voient bien que sur la valve droite. T 14. Telline ovale. Tellina ovata. Sow. T. test& ovaté, inæquilaterd, anticé rotundaté, posticé truncaté, subangulaté, irregulariter striatd ; lævigatdve ; cardine bi- dento , dentibus lateralibus obsoletis ; impressione palli profundissimd, irregulariter sinuosa. TELLINIDE. 215 Sow. Min. Couch. pl. 161. f. 2. Habite... Fossile du Cfag d'Angleterre. Coquille plus ova- laire que la précédente, un peu moins bombée, étagée par des accroissemenis irréguliers et se distinguant sur-tout par la forme particulière de l’impression palléale. + 19. Telline obtuse. Tellina obtusa. Sow. T. 1est& ovato-subrotundé, inœquilateré, anticé longiore ob- tus& , posticè obscurè inflexé , transversim regulariler striaté ; cardine bidentaio ; dentibus lateralibus magnis. Sow. Min. Conch. pl. 179. f. 4. Habite. Fossile du Crag d'Angleterre. Espèce bien distincte des deux précédentes; ses siries sont régulières, nom- breuses ; le pli postérieur est à peine apparent, et les dents latérales sont bien développées. Cette coquiile a beaucoup d’analopie avec la variété de la Tellina crassa, qui vit dans les mers du Nord. + 16. Telline épineuse. Tellina muricata. Broc. T. testd'oblongé, compressé, subülissimé striaté, anticé rotundd, obtusé, posticé truncatd, angülosd; pube serrato, muricato; radiis longitudinalibus strias transversas decussantibus. Brocchi. Conch. Foss. subap. t. 2. p. 511. no 4. pl. 12. f. 2. Habite la Méditerranée, la Sicile, Fossile en Italie et en Sicile; espèce bien distincte dela Tellina pristis, qui a comme elle des dentelures sur la carène du corselet. Il ne faut pas la confondre avec la Tellina muricata de Chemnitz, laquelle est une lucine , Lucina scabra | Lamarck. TELLINIDE. (Tellinides. ) Coquille transverse, inéquilatérale , un peu aplatie, légèrement bäillante surles côtés; à crochets petits, non enflés; sans pli irrégulier sur le bord. Charnière à deux dents divergentes sur chaque valve. Deux dents laté- rales presque obsoïètes, dont uñe postérieure est rap- prochée des cardinales, sur une valve. 216 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Testatransversa, inoquilatera, planulata , lateribus paulisper hians ; natibus parvis, subdepressis ; margine plicaturä irregulari non inflexo. Cardo dentibus duobus : divaricatis in uträque valva. Dentes laterales duo, sub- obsoleti; unico postico propè cardinem. admoto in unicd valvd. Osservarions. Je me vois obligé de présenter comme type d’un genre particulier, une coquille qui ne peut être placée convenablement dans aucun de ceux qui l’avoisi- nent. Elle diffère des psammobies par ses dents latérales, des tellines par son défaut de pli marginal DÉMEN, des lucines, parce qu elle est bâilante et qu’elle n’en a point les i impressions fasciales intérieures. Une de ses valves pa- rail avoir trois dents cardinales, à cause de la dent latérale rapprochée de la charnière. (1) ESPÈCE. s. Tellinide de Timor. Zellinides Timorensis. Lamk. * Blainv. Malac. pl, 72. f. 2. 2, a. * An eadem species ? Tellinides timorensis, Sow, Genera of Shells. no 31.f, 2. (1) Dans une uote relative à la famille des nymphacées tellinaires, nous avons fait pressentir la nécessité de sup- primer le genre Tellinide. Si on examine ses caractères, on reconnait qu’ils sont exactement semblables à ceux des tellines, moins le pli postérieur irrégulier. Ce pli, cons- tant dans un grand nombre detellines diminue peu à peu, comme on le voit, dans les T'ellina bimaculata, solidula, psammotella, et finit par disparaître dans les Z'ellina car- naria , balaustina que l’on pourrait tout aussi bien placer dans le genre Tellinide, que la coquille qui lui sert de type. Pour être conséquent, il faut ou supprimer le genre Tellinide, ce qui nous semble préférable, ou faire entrer dans ce genre des coquilles qui appartiennent saüs con- testation aux tellines. CORBEILLE, 217 Mus. n°. Cabinet de M. J’alenciennes. Habite l'Océan des Grandes Indes ou australes,près de Timor. Coquille ovale-elliptique, aplatie , blanche , assez mince, à stries transverses, concentriques, ayant une dépression sur le côté antérieur de chaque valve, et le bord supérieur onde. Largeur, 55 millimètres. CORBEILLE. ( Corbis.) Coquille transverse, équivalve, sans pli irrégulier au bord antérieur; ayant les crochets courbés en dedans, en opposition. Deux dents cardinales ; deux dents laté- rales, dont la postérieure plus rapprochée de la char- nière. Impressions musculaires simples. Testa transversa, œquivalvis , anteriùs hinc ad mar- ginem non deformiter flexa; natibus oppositè incurvis. Cardo dentibus duobus. Dentes laterales duo : postico ad cardinem propiùs admoto. Impressiones musculorum simplices. | Osservarions. Les corbeïlles, que je réunissais comme Bruguières avec les lucines, en paraissent réellement dis- tinguées , sur-tout par les animaux qui les produisent. Aussi n’ont-elles pas, comme les lucines, une de leurs impressions musculaires prolongée en bandelette. Elles tiennent de plus près aux tellines ; mais elles n’ont pas, comme ces dernières , un pli irrégulier au bord antérieur et supérieur des valves. Ainsi, je suivrai M. Cuvier, qui vient d’en former un genre à part. [ Le genre corbeille est très bien caractérisé et c’est avec raison que M. Cuvier la institué; il se rapproche plus des lucines que des tellines. La coquille est épaisse et solide, comme dans les lucines; elle conserve plus de régularité : ia charnière est très différente de celle des vé- 319 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. nus, parmi lesquelles Linné la confondait ; elle est plus pe que dans les lucines où l’on mur cette partie varier dans chacune des espèces ; les impressions muscu- laires sont grandes et presque égales , elles sont très iné- gales dans le plus grand nombre des lucines ; l’impres- sion palléale est simple et diffère ainsi beaucoup de celle des tellines pour se rapprocher de celles des lucines. Lamarck ne connut qu’une seule espèce vivante de cor- beille : nous en possédons une seconde très rare et très belle ; elle devient plus grande et se rapproche beaucoup par l’ensemble de ses caractères de la corbeille pétoncle, fossile aux environs de Paris ; elle conserve cependant des caractères suffisants pour être distinguée comme espèce. M. Brongniart, dans son Mémoire sur les terrains cal- caréo-trapéens du Vicentin , a donné le nom de Corbis Aglauræ, à une coquille Aou: il n’avait pas vu la charnière, et que nous avons reconnue depuis pour une vénus, qui se trouve également fossile aux environs de Bordeaux.] ESPÈCES. 1, Corbeille renflée. Corbis fimbriata. Guy. C. testé iransversè ovali, gibb&, longitudinaliter striatd'; sul- cis transversis undulatis ; margine crenulato. Venus fimbriaté. Lin. Syst. nat. p. 1133. * Gmel. p. 3275. n° 25. * Schroter. Einl. t. 3. p. 133, * Lister. Conch. t. 1056. f. 1. * D’Argenv. Conch. pl. 21. f. G. 2. * Gaualt, test. t. 75. f. C. Chemn. Conch. 7. p. 3. Vign. ett. 43. f. 448. pi Encycl. pl. 286. f. 3.a. b. c. Lucina. * Born. Mus. t. 5. f. 4. Corbis fimbriata. Cuv. Règn. anim. 2. p. 481. Venus fimbriata. Dilw. Cat. t. 1. p. 187. n°.66. Idotœa perforata. Schuma. Conch. t. 18. f, 3, Blainv. Malac. pl. 50. f. 4. * Sow. Gencra of, Shells. no 2. * Desh. Encyci. méth. vers, £. 2. p. 6. n° 1. Encycl. pl. 273. f. 2.a. b. et fig. 3. a. b. ; * Venus ornata. Dilw. Cat. L. 1. p.184. no 61. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 57. n° 16, * An venus pectunculus. Gmel, p. 3287. _ (1) Cette espèce devra être supprimée, car Lamarck l’a établie avec une variété remarquable de la cytherea cas- Urensis. (2) il existe de la confusion dans la synonymie de cette espèce , la plupart des auteurs l’ayant rapportée à la cythe- rea castrensis : dans une collection , il est assez facile de distinguer ces espèces, mais cela devient très embarras- sant pour classer les figures données par les auteurs. 9210 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * Idem. Dilw. Cât, 4. 1. p. 184. n° 59. Syn. plerisque ex clusis. Habite l’Océan indien. Mus. n°. Mon cabinet, En NE f plus petite que les deux précédentes, cette cythérée pré- sente quantité de variétés qui en sont néanmoins toujours distinctes. La plupart offrent un réseau plus ou moins serré, et des taches blanches trigones. Il y en a qui sont un peu rayonnées, Elle est plus arrondie que la suivante. 34. Cythérée tigrine. Cytherea tigrina. Lamk. C. testé ovaté&, medio lœvi, lateribus iransversim sulcatd, alb&'; maculis fusco nigris trigonis ; ano cordato, parvo, Jusco. An Chemn. Conch. 6. t, 35. f. 354. 375 ? * Valentyn Amb. rar. pl. 15.f, 16. Habite la mer de l’Inde. Mon cabinet. Ses taches sont petites, inégales, éparses : largeur, 35 millimètres. Si l’on réunit cette cythérée avec ies trois précédentes , où s’arrêtera-t- on ? | 35. Cythérée vénitienne. Cytherea venetiana. Lamk. C. testé oblique cordatf , transversim striat& , alb&, luteo seu rufo radiaté ; ano pubeque rufo-fuscis. * Venus rudis. Poli. Test. t. 2. pl. 20. f. 15. 16. * Venus pectunculus. Brocchi. Conch. Foss. subap. t. 2. p. 360. n° 26. pl. 13.f, 12. Habite dans les lagunes de Chioggia , près de Venise. Petite coquille , ayant quelqués rayons jaunes roussâtres, en par- tie composés de taches brisées, aRÉUIENSER Largeur, 19 ou 20 millimètres. 36. Cythérée jouvencelle. Cytherea juvenilis. C. testé orbiculari, convex& , alb&, rufo maculat4; natibus obliqué prominalis ; ; sulcis transversis soncombrigis » anle- rius et posterius lamellatis. . Venus juvenilis. Gmel. p. 3287. n° 84. Venus juvenis, Chemn. Conch. 7. t. 38. f. 405. * Venus. Schroter. Einl, t. 3. p. 167. nS 36. Encycl. pl. 280. f. 2.a.b. * Dilw. Cat. t. 1.p. 196. n° 86. * Desh, Encycl. méth, vers. t. 2.p. 57. n° 17. CYTHÉRÉE. I! © Habite la mer de l’Inde. Mus. n°. Mon cabinet. Elle est un peu rayonnée. Sa lunule est petite, en cœur, enfoncée, Largeur, 28 millimètres. 37. Cythérée rousse. Cytherea rufa. Lamk, (1) C. testi lenticulari , convex& , fulvo-rufescente ; radüis binis saturaüoribus; sulcis transversis concentricis, ad laiera sublamellosis. An List. Conch. t. 29. f. 131 ? Habite. Elle tient à la précédente et en est très distincte; lunule petite, en cœur, enfoncée. Largeur, 27 millimètres, Mon cabinet. 38. Cythérée atlantique. Cytherea guineensis. Lamk. (2) C. test obliqué cordaid&; siriis transversis elevato-lamellosis; ano vulvdque saturaté purpureis mulicis. Venus guineensis. Gmel. p. 3250. n° 10. (a) Zesta rubens aut purpurascens, albido-radiata. List. Conch. t. 306. f. 139. Ÿ Venus circinata. Born. Mus. t. 4. f. 8. * An eadem? Venus rubra. Gmel. p. 3288. no 92. (1) Cette espèce ne restera pas probablement dans les catalogues ; elle n’est pour nous qu’une variété fauve ou rousse de la précédente. Nous avons vu plusieurs variétés intermédiaires qui prouvent que notre observation est juste. (2) Il aurait été convenable de conserver à cette espèce le nom que Born le premier lui imposa. Il la nomma venus circinata , que Dilwyn a très bien fait d'adopter, puisque celui de guineensis , donné par Gmélin , est postérieur. La figure citée de Lister nous semble bien douteuse ; celle de la planche 396 du même ouvrage représente l’espèce d’une manière plus exacte. Admettant dans cette espèce le tosar d’Adanson , M. Dilwyn met dans sa synonymie la tellina senegalensis de G“mélin ; mais cetie coquille, incompléte- ment décrite et mal figurée , nous semble trop incertaine pour être mentionnée, 31 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * Venus. Schroter. Linl. t. 3. p. 155. no 4 et 5. *. Le tosar, Adans. Seneg. p. 229. t. 19.f, 14? * Tellina senegalensis. Gmel. p. 3244. n° 89. * Venus circinata. Dilw. Cat. t. 1. p. 169. no 24. Chemn. Conch. 6. t. 30. f, 311. (b) Testa albida, rubello-radiata, Encycl. pl. 265. f. 1. a. b. (c) Testé albidé; radiis nullis. Habite l'Océan atlantique , ‘sur les côtés occidentales de l’A- frique. Mus. n6. Mon cabinet. Forme de la C. épineuse , maïs mutique et très distincte. 39. Cythérée épineuse. Cytherea dione. Lamk. C. testé obliquè cordait , roseo-purpurascente ; sulcis trans- versis, elevato-lamellosis; pube vulvdque ad margines spi- nosis, \ V'enus dione, Lin. Syst. nat. p. 1128. Gmel. p. 3266. no 1. * Schroter. Einl. t. 3. p. 109. n° 1. List. Conch. t. 307. f. 140. * Rumpb. 1.48. f. 4. * Petiver. Gao. t. 31. f. 9. Gualt. Test. t, 76. fig. D. D’Argenv. Conch. t. 21. fig. I. * Fav. Conch. pl. 47. f. E. 3. Knorr. Vergn. 1.t.4.f. 3. 4. * Knorr. Del. chois, t. 1. p. 54. pl. BV. f. 0. Chemn. Conch. 6. t. 27. f. 271. — 273. * Born. Mus. p. 58. Vig. p. 57.f. a. Encycl. pl. 275. f, 1. a. b. * Venus dione. Dilw. Cat, t, 1. p. 158. n° r. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 2.p. 57. no 16. Habite l'Océan américain. Mus. n°. Mon cabinet. Coquille peu rare, mais recherchée ct précieuse , lorsque ses épines sont bien conservées. Elle est singulière par sa forme, et célèbre par la belle description métaphorique qu’en a don- née Linné. é 4o. Cythérée arabique. Crytherea arabica. Lamk. (1) C. testé rotundato-cordaté, transversè sulcaté et striaté, al-' bidä, rufo vel spadiceo maculaié& , subradiaté. | ETVRLLS CEA" (tr) Nous rapportons avec certitude à cette espèce les f-! CS CYFHÉRÉE. 31 An Venus cordata ? Forsk. Descript. anim. p, 123. * Venus lentiginosa. Chemn. Conch. t. 11. p. 223. pl. 20r. f. 1963. 1964. * Venus bicolorata. Idem. Fig. 1965 à 1967. * Venus arabica. Idem. Vig. 1968 à 1950. Habite la mer rouge. M. Savigny. Mon cabinet. Elle offre plusieurs variétés : les unes sans rayons, maïs ayant, soit des lignes rouge-brun brisées ou en zig-zag, soit de très petites taches arénuleuses ; les autres avec des rayons di- vers. À l’intérieur, elle est tachée de violet d’un côté, et a le disque blanchätre ou rose.Largeur, 25 à 30 millimètres. 41. Cythéréetrimaculée. Cytherea trimaculata. Lamk. C. testé obliquè cordat#, superné transversim sulcaté , castà- ned ; natibus lævibus anoque violaceis ; intus alb4, trima- culati. An Venus phryne ? Gmel. n° 21. Habite. Mus. n°. Elle a, sur le côté postérieur, trois ou quatre rayons blancs ; et à l’intérieur , trois taches d’un violet-brun et arrondies. Largeur, 25 millimètres. 42. Gythérée sans taches. Cytherea. immaculata. Lamk. | C. testé rotundato-cordaté, anterius breviore et tumidiore ; albé ; strüs transversis, concentricis ; ano subcordato. Habite... Elle ressemble un peu au pectunculus de Lister. tab. 265. f. 99; mais elle est toute blanche au dehors et au dedans. Mus. n°. Largeur, 36 millimètres. 43. Cythérée transparente. Cytherea pellucida. Lamk. t C, testé ovali , tenui, pellucid&, alb&, lineolis fulvis , littu- ratis , transversim pict@ ; natibus obliqué inflexis, rufis. Habite les mers de la Nouvelle Hollande. Mus. n°. Elle a un 2 tache violette à la base de la lunule. Largeur, 34 mällim. gures 1963 à 1979 de Chemnitz, parce que nous avons sous les yeux une série de yariétés dans laquelle existe la liai- son insensible des diverses modifications de la coloration. _ Cette coloration est si variable dans l’espèce, qu’il n’existe pas deux individus semblables sous ce rapport. 314 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. 44. Cythérée hépathique. Cytherea hepatica. Lamk. C. testé rotundato-obliqué , inæquilateré , transversim tener- rimé striaté, albidä ; maculis rufo-violaceis lividis ; lineo- lis longitudinalibus, minimis interrupüs. Habite... les mers australes. Mus. n°, Mon cabinet. Elle est tachée et comme livide au dedans et au dehors ; sa lunule est presque effacée. Largeur, 22 millimètres. 45. Cythérée lucinale. Cythérea lucinalis. a iR : C. testé lenticulari, subæquilater& , anterius angulaié , albi- do-violace“ ; natibus rufis ; striis concentricis elevatis; ano lined impressé ccaPHerpE Habite les mers d'Amérique, à l’île de St.-Thomas. Cabinet de M. Valenciennes ét le mien. Elle à aussi des linéoles longitudinales , mais non interrompues, et elle est d’une couleur livide à l’intérieur. Largeur, 28 millimètres. 46. Cythérée lunaire. Cytherea lunaris. Tamk. C. testé suborbiculari, obliqu&, albd ; strüs transversis con- centricis ; nalibus purpureo üinctis ; ano cordao. Venus lupinus. Poli. Conch. 2. tab. 21.f. 8. * Payr. Cat. p. 48. n° 80. Habite la Méditerranée , dans le golfe de Tarentc. Mon ca- binet. Largeur, 22 millimètres. 47. hais lactée. Cytherea lactea. Lamk. C. test minimé , rotundato- cllipticd , alb& , pellucidé ; nat- bus subpurpureis. s Habite. Elle est à peine de la taille de la lucine lactée , mais elle est cythérée par sa charnière. Mus, n°. Largeur, 10 inillimètres. 48. Cythérée exolète. Cytherea exoleta. Lamk. C. testd orbiculari, subæquilater&, albidd; maculis Bneis radiisve rufis piéb: striis concentricis , au bdetgieÿ ano cordato impresso, snblameiloso. Venus exoleta. Lin. Syst. nat, p. che Gmel. p. suié n° 75. * Schroter. Einl. t. 5. p. 142. CYTHÉRÉE. 315 List. Conch. t. 2971. f. 127. et t. 292. f. 128. Guali. Test. t. 75. fig. F. * Pennaut. Zool. brit. t. 4. p. 94. pl. 54. f. 49. A. * Donavan. t. 2. pl. 42. f. 1. * Montagu. Test. p.116. Born. Mus. t. 5.9. Le Cotan. Adans, Sénég. t. 16. f. 4. Chemn. Conch. 7. t. 38. f. 402. 404. Maton. Act. Soc. linn. 8, t. 3. f. 1. Encycl. pl. 270. f. 5. et pl. 280. f. 1, a. b. Poli. Test. 2. tab. 21, f. 9,10. 11. * Dilw. Cat. t. 1. p. 195. ne 84. * Payr. Cat. pag. 47. n° 78. * Venus. Blainv. Malac. pl. 74. f. 2. * Fossilis. Venus lentiformis. Sow. Mine. Conch. pl. 203. * Desh. Encycl. méth. vers.t. 2. p. 58. no 19. Habite la Méditerranée , l'Océan atlantique, les côtes d’An- gleterre. Mus. n°, Mon cabinet. Elle offre différentes va- riétés , soit dans sa teinte principale, soit dans ses taches, ses lignes brisées ou ses rayons. Ses stries concentriques sont moins fines , moins serrées, moins lisses que dans la suivante. | 49. Cythérée lustrée. Cytherea lincta. Lamk. (1) C. test suborbiculari, obliqué , incæquilaterd, albidé , imma- culaté ; strüis concentricis, confertis, tenuissimis, loœevibus. List. Conch. t. 289. f. 125 et t. 290. f. 126. Mäton. Act. Soc. linn. 8, tab. 3. f. 2. * Venus concentrica minor. Chemn. Conch. t. 7. p. 20. pl. 38. f. 4o3. * Venus lupinus. Lin. Syst. nat., édit. r0 p. 689. n° 123. * Venus sinuata. Var. y. Gmel! p. 3285. ne 76. * Venus exoleia. Junior, Dilw. Cat. t. 1. p. 196. es (1) La plupart des auteurs ont confondu cette espèce _ ayec la précédente, et il est bien à présumer que Lamarck a fait un double-emploi en conservant celle-ci et la cythé- rée lunaire. Cette dernière à laquelle Poli rapporte aussi la venus lupinus de Linné, n’est, selon toute apparence, que Ja variété méditerranéenne de la cytherea lincta. 316 HISTOIRE DES MOLLUSQUES,. * Possilis. Bast. Mém. de la Soc. d’hist, na. 4, 2. p. 90. pl. 6.f, 10. * Desh, Encycl. méth. vers. t, 2. p. 58. n° 20. Habite les côtes d'Angleterre, etc. Mon cabinet. Communi- quée par M. ZLeuch. Son côté antérieur est oblique, moins arrondi et plus grand que le postérieur. Largeur , 33 mill. Dans celle-ci et la précédente, le ligament est enfoncé , à peine à découvert. 50, Cythérée concentrique. Cytherea concentrica Lamk. {1) C. test orbiculari , convexo-depressé, subœquilaterd', albd ; striis concentricis, confertis; ano cordato impresso , lœvi. Venus concentrica. Gmel. p. 3286. n° 82. * Schroter. Einl. t. 3. p. 185. n° 31. * Gualt. Test. pl. 76, f. F. List. Conch. t. 261. f. 97 ?? ett. 288. f. 124. ‘Le Dosin. Adans. Seneg. 1. 16. f. 5. * Fav. Conch. pl. 48. f. F 3. Bora. Mus. t. 5. f. 5. Chemn. Conch. 7.t. 37. f. 392. Encycl. pl. 270. f. 2. a. b. * Dilw. Cat.t.,1. p. 196. no 85. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 2, p. 58. no 21. * Sow. Genera of Shells. Genre Cytherea. {. 4. (2) Ead. testé antiquatä ; ano cordato-oblongo. Encycl. pl. 270. f. 4. a.b? Habite l'Océan américain et atlantique. Mus. no. Mon cabi- net. Coquille blanche, assez grande et élégamment striée ou sillonnée. Le ligament est bien à découvert. La variété (2) vient de la Nouvelle Hollande, Largeur, 98 millimèt. (1) Plusieurs espèces sont confondues sous cette déno- mination. En prenant pour type la figure 124 de Lister, celles de Born , de Chemnitz, Gualtieri, Favanne, et 2 de la pl. 279 de VER Ho déAie, 3 faudra en rejeter les autres introduites par Chemnitz, Gmélin et Dilwyn. La variété de Lamarck est une autre espèce bien distincte mes autres. CYTHÈRÉE 37 51. Cythérée dentifère. Cytherea prostrata. Lamk. (1) €. testé orbiculari, convexo-depress&, albidé seu fulvd'; striüs concentricis, ad latera crassioribus, magis elevatis > pube marginibus dentiferis. Venus prostrata. Lin, Syst. nat. p. 1133, Gmel, pag. 3283. n° 70... Venus excavata. Gmel. n° 83, Born. Mus. tab. 5. f, G. Chemn. Conch. 6. t. 29, f. 298. Encyel. pl. 297. £. 1. a. b. * Dilw. Cat. t. 1. p. 192. n° 78. Habite l'Océan indien. Mon cabinet. Forme et aspect dé la C. concentrique , maïs très distincte par ses côtés inégale ment ridés, presque écailleux , et par son corselet bordé de dents calleuses. Lunule enfoncée, cordiforme, Largeur, 38 millimètres. (1) Linné a décrit pour la première fois cette espèce dans le muséum de la princesse Ulrique ( p. 504, n°66);ilne lui donna aucune synonymie, et l’inscrivit sans additions - dans les dixième et donzième éditions du $ystema naturæ. Born est le premier qui ait donné la figure d’une espèce _à laquelle Ia description de Linné püt convenir en grande partie. Cependant si la figure est fidèle, elle ne lui con- vient pas tout-à-fait. Chemnitz fut plus heureux, ce nous semble , sa figure s'appliquant en tous points à la descrip- tion linnéenne: il convient donc d'adopter pour type de la venus prostrata la seule figure de Chemnitz. Schroter, et Gmélin après lui, ont mis dans leur synonymie, ayec ceile de Chemnitz , la figure de Born. Plus tard , la figure de l’Encyclopédie représentant exactement la venus pros- trata de Chemnitz, fut ajoutée par M. Dilwyn et par La- marck; mais ce dernier introduisit à tort la venus exca- vata de Gmélin , laquelle est toujours différente de la ve- nus prostrata de Chemnitz. | 318 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. 52. Cythérée interrompue. Cytherea interrupta. Lamk. (1) C. testé suborbiculari , convext, albé, intus luteo-virescente , transversim sulcatd ; strüs longitudinalibus in utroque la- tere : medio subnullis. Encycl. pl. 279 f. 1. a. b. Habite. l'Océan indien ? Mon cabinet. Elle avoisine la sui- vante; mais elle n’est treillissée que sur Les côtés. Les stries longitudinales sont très fines, manquent sur le milieu du disque. Le bord interne n’est ni rose, ni pourpré. Largeur, 48 millimètres. 53. Cythérée tigérine. Cytherea tigerina. Lamk. (>) C. testé lentiformi, convexiusculé , decussatim striaté , albd ; intus margine infero purpureo ; ano trigono impresso mi nimo. Venus tigerina. Lin. Syst. nat. p. 1133. Gmel. p. 3283. n° 69. List. Conch. p. 339, f. 174. * Bonanni. Recr. part. 2. f. 69? Rumph. Mus. t. 42. fig. H. Gualt. Test. t, 77. fig. À. * D’Argenv. Conch. pl. 21.f.E. * Fav. Conch. pl. 49. f. Di. * Knorr. Vergn. t. 4. pl. 2. f. 1. et t. 6. pl. 37. f. 2. La (1) Cette coquille n’est point une cythérée, mais bien une lucine. C’est une variété du Sénégal de l'espèce sui- vante. Lamarck cite la même figure de ont D pour la vénus de Dombey n° 21. | (2) Nous avons fait voir, dans le Dictionnaire classique d'Histoire naturelle, que ceite espèce et la suivante n’a- vaient pas les caractères des cythérées, maïs bien ceux des Jucines. ll suffit, pour s’en assurer, d’examiner les impres- sions musculaires et celles du manteau ; on les trouvera conformes à celles des lucines. Nous rappeler que dans ce dernier genre les impressions musculaires sont très grandes, el l'antérieure sur-tout., L’impression palléale est simple et le Himbe intérieur est ponctué , ocellé ou strié, \ CYTHÉRÉE. 319 * Le Codok. Adans. Sénég. p. 223. pl.16, f. 3. Venus üigerina. Chemn. Conch. 7. p. 6. t. 37. f. 390. 391. * Venus tigerina. Schrot. Einl. t. 3. p. 136. n° 25. Encycl. pl. 227. f, 4. a. b. . * Venus tigerina. Dilw, Cat. t. 1. p. 191. no 56. * Lucina tigerina. Desh. Encycl. méth. vers. 1. 2. p. 384. no 37. * Lucina tigerina. Sow. Genera of Shells, Genre Lucina. * Venus. Blainv. Malac. pl, 74. f. 3. (2) Var. testé intüs penitus alod. (3) Var. testé exasperaté , subgranosd': striis transversis emi- nentioribus. Habite l'Océan indien et américain. Mus. n°. Mon cabinet. Coquille assez grande, treillissée, blanche en dehors, et à l’intérieur , teinte de rose ou de pourpre en son bord , du côte de la charnière. 54. Cythérée bord-rose. Cytherea purctata. Lamk. C. testé lentiformi, convexiusculé, longitudinaliter sulsatd'; sulcis planulatis ; limbo interno roseo : disco incrassato subpunctato. | Venus punctata, Lin. Syst. mat. p. 1134. Gmel, p. 3284, n° 74. * Schrot. Einl. t. 3. p. 140. Rumph. Mus. ti. 43. fig. D. Gualt. Test. t, 75. fig. D. Chemn,. Conch. 7. p. 15.t. 37.f. 397. 308. Encycel. pl. 257. f. 3. a, b. c. * Lucina punaata. Desh. Dict. class. d’hist. nat. t. 9. * Idem. Sow. Genera of Shells. f. 1. _ * Idem. Desh. Encycl. méth. t. 2. p. 385. n° 38. Habite l'Océan des Grandes Indes. Mus. n°. Mon cabinet. Espèce intéressante , qui avoisine celle qui précède , mais qui en est toujours distincte. Lorsqu'on l’a polie, son bord rose paraît au dehors. 55. Cythérée ombonelle. Cytherea umbonella. Lamk. C. tesui cordat, tumidi, inœquilaterd , basi purpurascente , superné albd'; antico latere lævi ; postico transverse sulcato; umbonibus tessellatis, Habite... Gn Ja dit de la Mer Rouge. Cabinet de M. Dufresne, 320 : HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Grande et belle coquille, à lunule en cœur arrondi, en- foncée ; à crochets bombés, parquetés. Elle est blanche à l’intérieur , avec une tache violette au côté de devant. Largeur , 75 millimètres. 56. Cythérée ondatine. Cytherea undatina. Lamk. (:) C. testä lentiformi, convexo-depressé , transversim sulcaté lineisque ferrugineis undatis pictd ; natibus depressis ; liga- mento tecto. Habite l'Océan des Grandes Indes. Mus. n°. Espèce rare, voisine de la suivante ; mais qui en est très distincte. Son ligament est caché et intérieur. Son bord antérieur est ar- qué jusqu'aux crochets. Le corselet et la lunule sont noirs, et très étroits. Largeur, 41 millimètres. 57. Cythérée plate. Cytherea scripta. Lamk. C. testé lentiformi, complanaté, basi angulo recto terminaté, transversim striaté, varie picté seu litturat& ; natibus com- pressis ; ligamento extüs conspicuo. Venus scripta. Lin, Syst. nat. p. 1135. Gmel. p. 3286. n° 79: * Schroter. Einl.t. 3. p. 145. Rumph. Mus. t. 42. fig. C. Gualt. Test. t. 97. fig. C. D’Argenv.t. 21. fig. M?? Knorr. Vergn. 5. t. 15. f. 3. (1) Nous avons examiné,avec toute i’attention convena- ble , cette coquille. En la comparant avec la suivante, nous avons trouvé une ressemblance exacte dans tous les carac- tères essentiels de la charnière, de l’impression pailéale , de la forme générale, et des accidents particuliers de la lunule et du corselet. La coloration extérieure seule dif- fère, et personne n’ignore maintenant, connaissant les variations si étonnantes des coquilles sous ce rapport, qu’il n’est plus permis d'établir des espèces uniquement sur ce caractère. Nous connaissons d’ailleurs, dans la col- lection remarquable de M. Lajoye, des variétés qui lient, par nuances insewsibles , cette cytherea undatina avec la scripla. é ÆE CYTHÉRÉE. 1 CO €hemn. Conch. 7. t. fo. f. 420—426. Encycei. pl. 2. AE NE OU AE * Dilw. Cat, L. 1. p. 201. n° 99. * Venus Hanare. Gmel. p. 3291. no 193. (Ex Dilwyn \. * Regenf. Conch. 1.t.7.f. 12. ( Ex Gmelin. ) * Desh. Encycl. méth. vers. 1. à. p.58. n° 22. Habite l'Océan indien. Mus. n°. Mon cabinet. Jolie coquille, la plus aplatie de son genre, quoique légèrement convexe en son disque, et fort remarquable par ses varictés de couleurs , par les lignes rouge-brun , anguleuses ou en zig- zag, dont elle est souvent ornée, sur un fond blanc, quel- quefois jaunàire; lunule et corselets bruns , enfoncés, fort étroits. 58. Cythérée numuline, Cytherea numulina. Lamk.(1) C. test suborbiculatd , depresst, albidé, basi purpureo-ni- gricante ; stris longitudinulibus bifariam divaricatis; nati- bus subaculis , prominulis. Habite les mers de la Nouvelle Hollande, au port du Roi Georges. Mus, no. Les stries longitudinales n’atteignent point le bord supérieur , et sont un peu treillissées par d’autres stries transverses. Largeur, 28 millimètres. 59. Cythérée piqûre de mouche. Cytherea muscaria. Lamk. (2) C. testé ovali, convexo-depressä, albid&, punctis rufis ad- spersd ; sulcis transversis, et ad latus anticum longitudi- nalibus, obliqué arcuatis. Venus dispar. Chemn. Conch. XI. 1. 202. f. 1981. 1982. Habite. Elle est déprimée supérieurement, toute blanche à l’intérieur. Sa lunule est oblongue, presque lancéolée, d’un rouge très bran ; son corselet est litturé. Largeur, 29 ou 30 millimètres. Mon cabinet. (1) Nous avons vu cette coquille dans la collection du muséum , et nous sommes convaincu que ce n est qu une variété e la cytherea cuneata n° 68. (2) Cette coquille, ainsi que la cytherea pulicaris, ne sont que des variétés peu importantes de l’espèce suivante, cytherea mixta. Tome vi. 21 ’ 322 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. 6o. Cythérée pulicaire, Cytherea pulicaris. Lamk. C. testé ovali, convexiusculd, albidé, maculis rufis adsper- sd ; sulcis transversis, el anticis longitudinalibus rugæfor- mibus ; ano oblongo fusco. (2) ’ar. testé albo spadiceo violaceoque variegatd. Habite. lle est blanche à l’intérieur, avec une ou deux ta- ches , d’un roux-brun , sous les crochets ; le corselet est un peu litturé, Largeur, 32 millimètres. 6i. Cythérée mixte, Cytherea mixia. Lamk. C. testé ovato-cuneat&, albo-cærulescente , spadiceo macula- ui 3 sulcis medianis transversis : laterun: longitudinalibus obliqué curvis ; ano lanceolato. Encycel. pla251. f. 2. a. b. Habite... Espèce distincte , de taille petite ou médiocre ; ses sillons divergents et latéraux sont Icgèrement crénelés. Lar- geur, 30 millimètres. 62. Cythérée raccourcie. Cytherea abbreviata. Lamk. C. testà obovatà, anticé retus&, ruf& , albo-fasciatd; striis transversis et in antico latere longitudinalibus obliquis sub- bifariis. Habite. l’Occan indien ? Mon cabinet. Elle a une couleur rousse ou marron, avec deux fascies blanches litturées, et a une tache rousse , à l’intérieur, sous les crochets: son corselet est blanc et itturé, Largeur, 25 millimètres, >. Bord interne des valves crénelé ou dentelé. 63. Cythérée pectinée. Cytherea pectinata. Larmk. (1) C. testé ovaiâ , albo spadiceoque variegatd; sulois granulo- sis : medianis longitudinalibus ; lateralibus obliquatis, cur- vis bifidis : ano ovato. (1) Linné confondait deux espèces sous lenom de venus pectinata. Dikwyn le reconnut, et voulut ies séparer ; mais il crut que la venus discors de Gmélin était l’espèce con- CYTHÉRÉE. 3923 V’enus pecunata. Tin. Syst. nat, p. 1135. Gmel. p. 3285. n° 78. * Schroter. Einl. t. 3. p. 144. n° 33. List. Conch. t. 312. f. 148. Gualt. Test. t. 72. £ E. F.et t. 75. f. À. D’Argenv. Conch. t. 21. f.P. Chemn. Conch. 9. t. 39. f. 418. 419? Encyel. pl. 291. f. 1. a. b. * Jenus Discors. Dilw. Cat, t. 1. p. 199. n° 93. $yn. plur. exc. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 59. ne 23. * Venus. Blainv. Malac. pl. 74. f. 4. Habite l'Océan indien. Mus. n°. Mon cabinet. Coquille assez commune , vulgairement rommée l’amande , et que l’on a confondue ayec la suivante, quoiqu’elle aït toujours les sillons plus grêles, et qu’elle ne soit jamais renflée de même près des crochets. Elle est par-tout panachée de blanc et de rouge-brun. Largeur, 46 millimètres. 64. Cythérée gibbie. Cytherea gibbia. Lamk. C, testé subcordat& , œtate gibbosissim&, alb&, rard macu- latd ; sulcis longitudinalibus crassis , crenatis , antico la- tere obliquis. Chemn. Conch. 7. t. 39. f. 415. 416. List. Conch. t. 313. f. 149. E specimine juniore. Knorr. Vergn. 6.t. 3. f, 3. Id. * Fay. Conch. pl. 46. f. Er. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 59. no 24. * Sow. Genera of Shells, Genre Cytherea. f. 3. Encycl. pl. 271. f. 4.a. b. | (2) Var, testé spadiceo-maculaté; pube violacescente, l- neatld. fondue , et dès lors il rangea sous ce nom plusieurs figures des auteurs. En examinant ces mêmes figures , on est sur- _pris que l’auteur anglais leur ait trouvé de l’analogie. Gmélin emprunte le type de sa venus discors à Schroter : la figure qu’ii en donne a quelque ressemblance avec la cythérée testudniale de Lamarck , mais aucunement avec la pectinala ei la gibbia. 21* 324 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. | Habite. l'Océan indien ? Mus. n°. Mon cahimet. Soit sur les jeunes, soit sur les vieux individus, cette espèce est tou- jours reconnaissable par ses rides longitudinales prossières, par-la lunule et le corselet colorés, et par le renflement qu’elle acquiert. Largeur, 52 millimètres. 65. Cythérée ranelle. Cytherea ranella. Lamk. (1) C. testë ovato-rotundatd, depressd, alba; sulcis longitudi- nalibus crassiusculis , crenatis ; nulvd anoque angustatis, coloratis. Encycl. pl. 271.f. 5. a. b? Habite... l’Océan indien ? Mus. no, Mon cabinet. Celle-ci, même grande, est toujours aplatie, et paraît encore dis- tincte : la lunule est ovale, oblongue , violâtre. Le corselet est maculé de rouge-brun. 66. Cythérée divergente. Cytherea divaricata. Lamk. C. testé cordato-rotunduté, albidä, maculis - angularibus fulvis aut fuscis variegatd'; strüs longitudinalibus confertis, bifariis ; supernè divaricaüs , transversas decussantibus. Venus divaricata. Gmel. p. 3297. n° 35. Chemn. Conch. 6. 1. 30. f. 316. List. Conch. t. 310, f. 146. * Venus incrustata. Born Mus. p. 73. * Fay. Conch. pl. 46.f. E 2. Encycl. ph 275, f, 5. a. b. * Brooks. Introd. p. 66. pl. 2. f. 24. * Venus divaricata. Dilw. Cat. t. 1. p. 200. n° 96. Habite l'Océan des Indes orientales. Mus. no. Mon cabinet. Le corselet et le côté de la lunule sont liltnrés, (1) Nous ne savons si la coquille nommée ainsi par La- marck , dans sa collection, constitue une espèce distincte; ce que nous pouvons affirmer, c’est que celle qui porte le même nom davs la collection du muséum, est un jeune âge de la précédente. CYTHÉRÉE « 325 67. Cythérée testudinale, Cytherea testudinalis. Lamk. (1) C. testé cordato-rotundatd', depressé , rufo-fuscescente ; striis longitudinalibus bifarks , divaricatis , transversas decussan- uibus ; pube angusté, variegatd ; radiis obscuris. Mon cabinet. Encycl. pl. 274. f. 2. a. b. Habite l'Océan des Grandes-Indes. On pourra considérer cette coquille comme une variété de la précédente; mais elle en est constamment distinguée par les proportions de ses parties et par sa coloration. Largeur , 5o millimètres. 68. Cythcrée en coin. Cytherea cuneata. Lamk. (2) C. test rotundato-cuneaté , convexiusculé, albidi'; sulcis transversis ; ad umbones longitudinalibus divaricatis, gra- nulosis ; ano pubeque purpureo-fuscis. Habite les mers de la Nouvelle Hollande , au port du Roi Georges. Mus. n°. Larseur, 28 millimètres. 69. Cythérée placunelle. Cytherea placunella. C. testé orbiculato-ellipticé, planulaté, tenui, albid“; sul- cis longitudinalibus bifarüs, angulatim divaricatis , trans- versé strialis. Chem. Conch. XI. p. 229. t. 202. f. 1980. Encyci. pl. 271, f. 3. a. b. Habite... Mus. no. Petite coquille mince, transparente. Ses sillons divergents atteignent son bord supérieur ; sur le côté antérieur, elle n’a que des stries transverses. Largeur, 8 millimètres. (1) Cette espèce a été établie sur une variété de la précé- _dente ; il sera nécessaire de la supprimer. (2) Nous avous vu, dans la coliection du muséum, cette coquille-et la suivante; nous croyons qu’elles appartien- nent. à une seule espèce. La coloration fait leur différence, et on sait combien elle est variable dans le genre cythérée, 326 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. 70. Cythérée rugifère. Cytherea rugifera. Lamk. (1) C. testé rotundato-trigon& , plano-convexé , albidd ; sulcis transversis pliciformibus, lineolatis; pube anoque ferrugi- neis ; natibus depressis, corrugalis. * Venus scripta. Var. Gmel. p. 3286. no 70. * Venus. Schroter. Einl. t. 3.p. 169. ne 4o. * Venus corrugata. Dilw. Cat. t. 1. p.201. n° 98. Bornü excluso synonymo. WE | | Venus corrugata. Chemn. Conch. 9. p. 25. t. 39. f. 4ro. 411. Habite la mer d'Egypte. Montfort. Mon cabinet. Elle est aplatie, d’un rouge fauve en dedans. Sa lunule est lan- céolée , peinte , ainsi que le corselet, de linéoles ferrugi- neuses très fines. Largeur, 54 millimètres. 71. Cythérée plicatine. Cytherea plicatina. Lamk. (2) C. testé rotundato-trigond, plano-convex&, albid&; lineis spadiceis flexuoso-angulatis ; sulcis transversis pliciformi- bus ; pube litturatd. Habite l'Océan austral, à la Nouvelle Hollande. Mon cabinet. Coquille très voisine de la précédente, mais distincte. Ses crochets sont un peu comprimés, mais sans rides ; elle est bianche en dedans. Largeur, 45 millimètres. 72. Cythérée crénulaire. Cytherea flexuosa, Lamk. (3) C. testé cordato-trigon& , latere antico productiore ; rugis transversis subcrenatis; pube anoque impressis, liüturatis. — (x) Les trois auteurs dont nous ajoutons la citation ont confondu avec cette espèce une coquille qui nous semble fort différente, et que Born a figurée, pl. 5, f. 7. (2) Celle-ci est en effet différente de celle qui précède: elle a de l’analogie avec la cytherea scripta, et n’en est peut-être qu’une forte variété. (3) Nous sommes persuadé que cette coquille n’est point du genre cythérée de Lamarck : elle n’a que trois dents cardinales à la charnière ; elles sont très divergentes, et l’antérieure est placée dans la direction du bord de la lu- nule. Malgré cette disposition, elle ne peut être prise pour la dent latérale des cythérées, CYTHÉRÉE. 327 Venus flexuosa. Lin. Syst. nat. p. 1 31. Gmel p. 3270. n° 12: * Schroter. Einl. t. 5. p. 119. n° 10. Rumph. Mus. t. 44. fig. M. Gualt. Test. tab. 83. fig. I. Born. Mus. t. 4. f. 10. Chemn. Conch. 6. t. 31. f. 333 et 534. Encycl. pl. 266. f. 6. a. b. (2) Var, testé punctis litiurisque Juscis picti. Encycl. pl. 266. f. 7. a. b. (3) Var. testé transversim breviore ; angulis lateris antici ele- valis, « Encyel. pl. 267.f. 1. a. b. * Dilw. Cat. 1. 1.p. 172. no 52. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 59. no 25. Habite i’Occan indien, Mus. no. Mon cabinet. Coquille com- mune dans les collections , d’une taille médiocre, blanchà- tre, roussâtre ou grisätre , plus ou moins tachetée, et qui offre des variétés si peu constantes, qu’il est difficile et même inconvenable de les séparer. 73. Gythérée grosse dent. Cytherea macrodon. Lamk. C. testé cordato-trigon& , flavescente, immaculatä ; rugis transversis integris , superné obsoletis ; dente anali ma- ximo. Mon cabinet. Habite. les mers australes ? Du voyage de Péron. Elle avoisine la précédente ; mais elle n’a point ses rides créne- lées par des stries longitudinales. Largeur , 29 millimètres. 74. Cythérée lunulaire. Cytherea lunularis. Lamk. C. testé cordato-trigont , lividé , transversim sulcat@ , supernè radiaté ; ano basi maculé triangulari alb&. Mus. no. Habite... l'Océan américain ? Élle vient du cabinet de Lis- bonne. Largeur, 33 millimètres. 75. Cythérée écailleuse. Cytherea squamosa. Larak. (1) C. testé cordato-trigoné , sulcis longitudinalibus transversis- que cancellaté ; ano rotundato fuscescente. (1) Cette coquille n’est pas non plus une cythérée : elle 9326 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Venus squamosa. Lin. Syst. nat. p. 1133. Gmel. p. 3275. n° 27. * Schroter, Einl. L. 3. p. 135. no 24. * Gualt. Test. pl. 83. f. G. * Dilw. Cat. t, 1. p. 190. no 72. Chemn. Conch. 6.t. 31. f. 335. “Habite les mers de l’Inde. Mus. n°, Mon cabinet. -Coquille d’un blanc roussâtre, qui tient, par ses rapports, à la C. Jtexuosa. Largeur, 38 millimètres. 76. Gythérée cardille. Cytherea cardilla. Lamk. (1) C. testé cordatd, inœquilaterà , convexd, albd, Jferrugineo- litiuratd; sulcis longitudinalibus, radiantibus, strias exiles transversas decussantibus. = Mus. n°. Habite... Elle vient du cabinet de Lisbonne, et provient peut-être du Brésil. Lunule ovale; corselet ferrugineux. Largeur, 35 millimètres. 77- Cythérée cygne. Cytherea cygnus. Lamk. (2) C. testé cordatd'; tumidd, intus extèsque albd ; siriis trans- versis elevatis , versus marginem minoribus ; ano cordato. Mus. n°. ï Habite. Elle est toute blanche, enflée, à crochets recour- bés vers la luaule. Largeur , 38 millimètres. u’a jamais, comme la crénulaire , plus de trois dents très divergentes à la charnière. (1) Lamarck, par inadvertance sans doute, a inscrit une même espèce dans deux geures et sous deux noms diffé- rents. La cythérée cardille est en effet une variété d’âge de la vénus cardioïde n° 18;.nous conserverons à l’espèce ce dernier nom, et la maintiendrons dans les vénus, parce qu’elle n’a que trois dents très diver gentes à la charnière. (2) Coquille bien distincte. Elle avoisine par ses carac- tères la cytherea guineensis , mais elle en diffère sous plu- sieurs rapports. Elle a son analogue fossile en Italie et en Sicile, ce qui nous fait présumer qu’elle habite la Médi- terranée. | CYTUÉRÉE, 32q 78, Cythérée dentaire. Cytherca dentaria. Lamk, C. testé triangulari, laté‘transversé, pallidé fulv&, albo ra diaté ; latere antico inius maculato. - Mus. ne. Habite les côtes du Brésil, près de Rio-Janeiro. Lalande. Elle a une tache d'un roux-brun au côté antérieur , plus marquée en dedans qu’en dehors. Largeur, 61 millimètres. Espèces fossiles. 1. Gythérée erycinoïde. Cytherea erycinoïdes. Lamk . C. testé ovatd , depressiusculé , albidé, rufo submaculat& ; sulcis t'ansversis obtusissimis ; ano ovato. Mus. n°. Mon cabinet. Habite... Fossile des “nvirons de Bordeaux. Cette coquille paraît l’analogue ancien de la cythérée cedo-nuili, no 6. 11 est très curieux de la trouver fossile en France. On la trouve aussi au Montmarin , près de Rome. 2. Cythérée multilamelle. Cytherea multilamella. Lamk. (1). C. testé cordato-rotundaté , inœquilater& ; sulcis uransversis distinctis , erectis, lamellæformibus ; ano cordato. Mus. n°. Habite. Fossile du Montmarin, près de Rome, et des envi- rons de Turin. Mon cabinet. Les interstices des lames sont aplatis, substriés. Elle ressemble un peu à une venus ca- sina fossile, et paraît différente de la vénus aphrodite de Brocch. Conch, 2. p. 541. t. 14. f. 2, Largeur, 47 milli- mètres, a M ét din (1) Cette coquille a les plus grands rapports avec la venus rugosa ; Lamk. n° 8. Dans l’une et l'autre espèce, la dent antérieure est très petite, avortéc au point que ces coquilles peuvent être aussi convenablement placées dans les cythérées que dans les vénus. 330 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. 3. Gythérée scutellaire. Cytherea scutellaria. Lamk, (1) C. testé suborbiculat&, planiusculé , tenu ; striis transversis distantibus. Annales du Mas. 7. p. 133. n0 1. * Critherea scutellaria. Def. Dict. Scienc. nat. ,t. 12, p. 427. | * Cyprina scutellaria. Desh, Dict. class. d’hist. nat., t. 3. * Idem. Descr, des Coq. foss. de Paris. t. 1. pl. 20. f. 1 alt * Idem. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 46. no 2. Habite... Fossile des environs de Beauvais. Cabinet de M. Defrance. Largeur, 60 millimètres. 4. Gythérée demi-sillonnée. Cytherea semi-sulcata. Lamk. C. testé ovato-trigond , subdepressä ; supernè anticoque latere transversim sulcat ; pube excavat& : lateribus planaiis. Annales du Mus. 7. p. 133. n° 2. * Desh. Descr. des Coq. foss. de Paris. pl. 20. f. 4. 5. Habite... Fossile de Grignon et de Courtagnon. Mus. n°. Mon cabinet. Elle est plus aplatie, plus trigone que la suivante, et remarquable par son corselet enfoncé, ayant ses côtés comprimés, plats. : 5. Cythérée luisante. Cytherea nitidula. Larwak. C. testé ovaté, convexé , inœquiluterali; sirüs transversis exiguis, interdum obsoletis. Anuales du Mus, 7. p. 134. n° 3 ett. 12. pl. 4o. f. 12. * Desh. Descr. des Coq. foss. de Paris. pl. 21. f. 3.4.5. 6. * Idem. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 61. ne 32, Habite... Fossile de Grignon. Mus. n°. Mon cabinet. Go- quille très commune, souvent luisante. {1) En examinant avec attention la charnière de tette coquille, on reconnaîtra avec nous qu’elle doit faire partie. du genre cyprine. L’impression palléale simple confirmera la justesse de cette opinion. CYTHÉRÉE. 391 6. Cythérée polie. Cytherea polita. Lamk. C. testé ovatä , lœvi À dde tee ; natibus perparvis , recur- vis, acuminalis. Annales da Mus. 7. p. 134. n° 4. * Desh. Desc. des Coq. foss. de Paris. pl. 23. f. 3.4. 5. * Idem. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 62. no 54. Habite. Fossile de Houdan. Cabinet de M. Defrance. 7. Gythérée étagée. Cytherea antiquata. Lamk. C. testé trigoné , subcordat&, antiquaid', transversim slriaid ; sinu posticali infrà nates. Mus. n°. Habite... Fossile de Pontchartrain. Largeur, 35 millimètres. 8. Cythérée lisse. Cytherea lævigata. Lamk. C. tesié oblongo-transversd , lœvi, nitidé ; natibus obtusis , TECUrVIS. Annales du Mus. 7. p. 134. n° 5.ett. 1a. pl. 4o. f, 5. a. b. * Def. Dict. Scienc. nat. t. 12. * Desh. Desc. des Coq. foss. de Paris. t. 1. p. 18. no 1. pl. 20 £.00 2, 13. * Idem. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 60. n° 56. Habite... Fossile de Grignon. Courtagnon. Mus. no. Mon cabinet. 9. Cythérée tellinaire. Cytherea tellinaria. Uamk. C. testé obovaté , trigoné , lœvi, anterius coarctalo-sinuatt ; lunulé ovato-oblongd. | Annales du Mus. 7. p. 135. no 6, ett. 12. pl. 4o. f. 4. Desh. Descr. des Coq. foss. de Paris. no 4. pl. 22. f.4, 8. Idem. Encycel. méth. vers. t. 2. p. 60. n° 28. Habite... Fossile de Grignon. Mon cabinet. Taille petite. Largeur, 15 à 18 millimètres. Mod le 7e volume des Annales da Mus. p.135 cet 136. 332 HISTOIRE DES MOLLUSQUES, VENUS, ( Venus.) Goquille équivalve, inéquilatérale, transverse ou suborbiculaire. Trois dents cardinales rapprochées surchaque valve: les latérales divergentes au sommet, Ligament exté- rieur recouvrant l’écusson. Testa œquivalvis , inœquilatera , transversa vel suborbicularts. Cardo dentibus tribus, omnibus approximatis, in ulräque valvd : lateralibus apice divergentibus. Liga- mentum externum nymphas labiaque obtegens. Osservarions. Le genre des venus est un des plus beaux que l’on connaisse parmi les conchifères. Réduit, comme je l’ai fait, aux espèces qui n’ont jamais quatre dents car- dinales sur aucune valve, il est encore fort nombreux en espèces , et il l’était one trop lorsqu’on suivait la dé- termination faite par Linné. ° Les venus ne sont point distinguées par leur forme gé- nérale, des cythérées ; en sorte que pour reconnaître leur genre, il faut examiner leur charnière. Cependant elles sont plus généralement transverses qu’orbiculaires. Ce sont des coquilles toutes marines, libres , régulières , très agréablement variées dans leurs couleurs. Leurs dents car- dinales sont toutes’'très rapprochées ; celle du milieu , qui est souvent bifide, est droite , tandis que les latérales sont obliques et divergentes. Il y a néanmoins quelques es- pèces , en petit nombre, qui ont toutes leurs dents cardi- nales presque droites. C’est ici sur-tout que la détermination des espèces est difficile, prête à l'arbitraire, et qu’on est effectivement VÉNUS. 333 exposé à donner pour espèces de véritables variétés , ou à prendre pour variété ce qui devrait plutôt être considéré comme espèce; car on est,en général, fortriche en coquil- les de ce genre dans les collections. | Afin d'éviter toute méprise, je n’indiquerai que les es- pèces dont j’ai eu les objets sous les yeux, et je réponds de la réalité des caractères que j’ai cités ; mais pour être plus aisément saisi , il eût fallu des descriptions que le plan res- serré de cet ouvrage ne permet pas. Il paraît que l’animal des venus a le manteau ouvert par devant, donrant lieu à deux siphons plus ou moins sail- lants au dehors. Son pied est comprimé, lamelliforme, de taille et de forme variables. Les vénus vivent dans le sable, à une médiocre distance des côtes. On en trouve dans toutes les mers, quoiqu’el- les soient plus nombreuses et plus variées dans celles des climats chauds {1). ESPÈCES. 1. Bord interne des valves, crénelé ou dentelé. (a) Des stries lamelleuses. 1. Vénus bombée. Venus puerpera. Lin. (2) V. testé cordato-rotundaté#, gibbi, subglobost, albidd vel Jferrugined ; strüs longitudinalibus confertis ; transversis (1) Ce que nous avons dit précédemment sur les con- ques en général et sur jes cythérées en particulier ; nous dispense de revenir sur l’adjonction de ce genre avec celui des vénus. Nous renvoyons donc, pour ce qui les con- cerne , aux notes relatives au genre cythérée. (2) À suivre rigoureusement la description que Linné donne de cette espèce , il nous paraît évident que la plu- part des auteurs ont confondu avec elle des espèces diffé- “ 334 _ HISTOIRE DES MOLLUSQUES. membranaceis remotiusculis; aro cordato: labüs superné vulvam oceultantibus. Venus puerpera. Lin, Mantissa. p. 545. Gmel. p. 3276. no 28. / * Schroter. Einl. t. 3. p. 152. {1) Test albid& , ferrugineo maculat&; lamellis transversis brevibus. rentes, ou ont donné comme type de l’espèce une coquille qui ne lui appartient pas. Il nous semble que la figure 2 de la planche 278 de l'Encyclopédie convient parfaitement à la description de Linné. Plusieurs auteurs, et Dilwyn, l’ont conservée de cette manière. Lamarck, au contraire, croit que les deux figures de la même planche appartien- nent comme variétés à l’espèce qui nous occupe. Si l’on compare ces deux figures, il semble que cette opinion n’a rien de fondé ; si l’on compare les coquilles, sur-tout des individus jeunes, on leur trouve une ressemblance incon- testable dans la structure des lames et des stries, dans la forme de la lunule et du corselet. La forme générale dif- fère toujours; les dents de la charnière sont plus étroites dans la coquille, figure 2 , que dans l’autre; la lame car- dinale est moins épaisse ; l’impression palléale est sembla- ble dans ies deux coquilles ; enfin, la coloration offre quel- ques légères différences. A l’intérieur, la coquilie fig. 2, est d’un blanc jauvâtre, avec une tache violacée peu fon- cée sur l’impression musculaire postérieure. Dans l’autre À la couleur est d’un rose safrané, quelquefois couleur de chair, et , dans quelques individus, tout le côté postérieur est orné d’une graude tache d’un brun-violet. Quant à Ja coloration extérieure, elle est trop variable , en général, pour que nous dussions en tenir compte. Comme on le voit, la somme des ressemblances est égale à celle des dif- férences. Il nous semble donc convenable de faire deux espèces de ces deux coquilles, en attendant que de nou- veiles observations viennent décider la question à leur égard, Dès lors il convient de prendre pour type de la venus puerpera de Linné la coquille que FAN Ja fi- gure 2, planche 258 de PEncycicpédie. VÉNUS. 335 List: Conch. t. 336, f. 173. Knorr. Vergn. 6. tab. 15. f. 1. Chemn. Conch. 6. t. 56. f, 368. 389. Encycl. pl. 278. f, 1. a.b. (2) Var. testd albidé ; lamellis transversis elevatioribus, sub- ÿ crispis ; ano magis elongato. List. Conch. 1. 347. £. 178, Encycl, pl. 278. f. 2. a. b. * Fav. Concb. pl. 46. f.B 1. * Venus reticulata. Pars. Dilw. Cat, t. 1.p. 188. n° 67. * Venus puerpera. Idem. n° 68. Habite l'Océan indien. Mus. n°. Mon cabinet. Grosse co- quilie épaisse, pesante , blanchâtre ou tachée de rouille, et qui semble réticulée par les stries transverses et lamel- leuses , qui croisent celles qui sont longitudinales. Elle est blanche en dedans, quelquefois tachée de rouille ou de violet au côté antérieur. Largeur, 75 à 98 millimètres. 2. Vénus crêpue. Venus reticulata. Lamk. (1) V. tesit cordato-rotundaté , tumid&, albé, rufo-maculatd ; striis longitudinalibus distinctis ; transversis , membrana- ceis , plicato-crispis, subgranulosis. (1} En recherchant l’origine de ceite espèce, on trouve que Linné l’avait d’abord fort bien caractérisée dans le muséum de la princesse Ulrique : il dit que la charnière en est rougeâtre , et il cite dans la synonymie la seule fi- gure F de la planche 26 de d’Argenville (premitre édition). Ceci était une amélioration sensible sur la dixième édition du Systema naturæ , dans laquelle on trouvait dans la sy- nonymic de la verus reticulata une figure de Rumphius, qui n’a avec elle aucune analogie. Plus tard Linné rendit cette synonvmie beaucoup plus défectueuse dans la dou- zième édition , car à la figure de d’Argenville il en joignit une de Bonanni , une de Lister, une de Guaïtierri, et le codok d’Adanson. De ces quatre fgures, qui n’ont presque aucune analogie avec celle de d’Argenville , les trois pre: mères sont fort mauvaises, et pourraient s’appliquer assez bien à la venus tigerina. Quant au codok, il appartient, 336 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Venus reticulata. Tin. Gmel. p. 3256. Chemn, Conch. 6. t. 36. f. 382—384. Favan. Conch. pl. 46. fig. B 1. | : (2) Var. testé lamellis transversis magis elevatis ; intus vio- - laceo rubroque tinctd. E Nov. Hollandié. * Encycl. pl. 267..£ 7. Habite l'Océan des Grandes Indes. Mus. no. Elle est très 2 sans contestation , à cette dernière espèce. Il résulte de ce qui précède, qu’en adoptant la première opinion de Linné sur l’espèce , il faut rejeter presque toute la synonymie de la douzième édition du Systema natuiræ. C’est en effet ce que Chemnitz fit très sagement, et la figure qu’il donna est suffisante pour ne plus laisser de doute sur l’espèce. La synonymic de Gmélin est assez bonne; il ne faut cepen- dant en prendre que les figures de Knorr et de Chemnitz, les autres n’étant pas assez bien faites pour être admises avec certitude. Schroter a été plus exact que Gmélin, et son exemple n’a point été suivi par Dilwyn qui , probable- ment , n’avait point à sa disposition une collection qui lui permit de vérifier les descriptions : il confondit plu- sieurs espèces sous le nom de venus reticulata. Lamarck embarrassé, sans doute , de toute cette synonymie , en général mal faite, ne se donna pas le soin de rechercher l’origine des espèces , et il donna le nom de venus reticu- lata à une coquille que Linné ne connut pas, et qui est une jeune de la variété (2) de la venus puerpera ; il intro- duisit à côté d’elle, et à titre de variéte, une autre espèce très distincte que Chemnitz a figurée pl. 29 , figure 306, 307, et imposa le nom de venus corbis à la véritable venus reticulata de Linné et de Chemnitz; de sorte que, pour rétablir convenablement la venus reticulata de Linné. il faudrait épurer la synonymie des auteurs et supprimer la venus corbis, pour la rapporter à l'espèce linnéenne. Les observations que nous avons faites à l'égard des espèces de Lamarck sont le résultat de notre examen descoquilles types de ces espèces étiquetées de sa main dans la collec- tion du muséum. a + VÉNUS. 333 voisine de la prccédeute; mais eile devient moins grande. Sur un fend tout-à-fait blanc, elle est tachée ou rayonnée d’orangé ou de roux, et ses lames transverses sont toujours plissées et comme frisées ou crépues. Largeur, 65 millim. Dans la variété (a), les plis des lames transverses for- ment une granulation sur le dos de ces lames. Cette va- riété indique les rapports de cette espèce avec les sui- vantes. 3. Vénus pygmée. Venus pygmæa. Lamk. V, testé ovatà , depressiusculd , subdecussaté, albidä , rufo aut fusco maculaté ; lamellis transversis undato-crispis ; pube lamellosé; natibus roseis. Cabinet de M. Valenciennes. Habite la mer des Antilles , à l’île de St.-Thomas. Coquille extrêmement petite, jolie, qui tient à la précédente par ses lames transverses, quoique plus couchées; et à la 7’, marica, par les lames qui Jose son aéhaiet. Largeur , 10 millimètress 4. Vénus corbeille. 7enus corbis. Lamk. V’. testf cordato-rotundatéä , tumidaä, albd, spadiceo-macu- lat ; stris longitudinalibus, transversisque decussatis , granulosis ; cardine croceo. * Venus reticulata. Lin. Mus. Ulr. p. 503. n° 64. et Syst. nat. Edit. 12. p. 1133. n° 134. Syn. plerisque exclusis. * Schroter. Einl. t. 3. p. 134. n° 23. List. Conch. t. 335, f. 192. * Chemn. Conch. pl. 36. fig. 382 à 384. * Knorr. Vergn.t. 6. pl. 10. f. 3. Encycl. pl. 276. f, 4. a. b. c. * Dilw. Cat. t. 1. p. 188. n° 67. Syn. duobus ultimis'ex- clusis. Mon cabinet. Habite l'Océan des Grandes-Indes. Coquille très rare , que l’on a coufondue avec la précédente , et qui en est très distincte. Ses lames transverses, tout-à-fait couchées À n’offrent qu’une assez fine granulatiou , et aucune lamelle en saillie. La crénelure du bord interne des valves ne s’a- perçoit plus. Elle est blanche en dedans , avec une teinte aurore ou safranée , qui est très marquée sur la charnière, On la nomme Corbeille de Flnde ; mais elle n’a point d’a- TomE vi, 23 336 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. nalogie avec notre genre corbeille. Largeur, 6o milli- mètres, 5, Vénus crénulée. J’enus crenulata. (CLERE V, testd cordato-trigonà , albidé , corset fulvo-maculaté ; striis longitudinalibus obsoletis ; transversis prorinulis cre- nulatis ; ano latè cordato. Venus crenulata. Chemn. Conch. 6. p. 390,1. 36. f. 385. * Venus crenata. Gmel. p. AE 5o. Varietaie exclust, * Schroter. Einl. t. 3. y. 164. n * Venus crenulata. Dilw. Cat. t, 1. p. 189. ne G9. Syn. plur. excl. Habite les mers de l’Inde. Mon cabinet. Elle est toate blan- che en dedans. Le bord, sous la lunule ; est fortement silonne. Largeur, 45 millimètres. 6, Vénus discine. Venus discina. Lamk. V. testd obovato-rotundatà , depresst , alhidx', obsoleté ma- culosd'; Lamellis transversis concentricis , ad datus anticum majoribus, abinet de M. Walenciennes. Habite dans la Manche, sur les côtes du Cotentin. Elle dif- fère de la Ÿ. casina , parce qu'elle est aplatie , et que ses lames transverses sont égales, régulièrement espacées. Lu- nule en cœur oblong. Largeur, 35 millimètres. 7. Vérus à verrues. Venus verrucosa. Lin. V’, testd cordato-rotundaté, convex , albidi , rufo-macula- id ; strüs longitudinalibus obsoletis ,'«d latera divaricatis ; transversis membranaceis , antrorsüm imprimis verrucosis. Venus verrucosa. Lin. Syst. nat. p. 1130, Gmel. p. 3269, n° 6. * Schroter. Einl. 1. 3. p. 114. * Olivi. Adriat. p. 107. n° 1. * Venus dysera. Var. D, Lin. Mus. Ulri. p. 498.nc ” * D’Argenv. Conch. édit. 1.pl. 24.4. Q. * Venus dysera. Var. ®. Lin. Syst. nat. édit. 12.p. 1130. List. Conch.t. 284. f. 122. Guait. Test. t. 75. fig. H. Born, Mus. t. 4.'f.". ‘Chemin. Conch.'6. t. 29. f. 299—300. Pennant, Zoo! brit. 4.1. 54, f. 48. VÉNUS. 339 * Favan. Conch. pl. 49.f. E.9. * Donovan. Brit. Shells. t. 2. pl. 44. * Dorset. Cat. p. 34. pl. 6. f. 1, * Poli. Test. Sicil. t. 2. p. go. pl. 21.f. 18. 19. “ Payr. Cat. p. 45..n2 Sr 44 * Desh.Encyc!. méth. vers. t. 3. pl. 113. ne 4. * Junior. J’enus Lemani. Payr. Cat. p. 53. n° 91. pl. 1. f. 29. 30.31. (1) * Fossilis. Brocchi. Conch. Foss. subap. p.545.n 7. (2) Var. testé minore, magis verr ucosà ; verrucis per series longitudinales obliquas dispositis. ! E IVové Holl. (3) Var. testé minore, pleniore, minus verrucost. Nov Holl. Habite les mers d'Europe, des Antilles et Australes. Mus. n°. Mon cabinet. Coquille assez commune dans les collections. La lunule est en cœur ; Le corselet est maculé d’un côté. 4 Vénus ridée. Venus rugosa. Gmel. (2) V. testé cordatà', iumid@ , albd , rufo-maculatd ; striis trans - versis membranaceis crebris ; ano latè cordato. * Venus dysera. Var. 8. Lin, Syst. nat. édit. 12, p. 1130. n° 115. Venus rugosa. Gmel, p. 3276. n° 31. * Lister. Conch. pl. 286. f. 123. * Schroter. Einl. t. 3. p. 154. * Venus rigida. Dilw. Cat. t. 1. p. 164. nv 13. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. p. 1114. n° 5. Venus rugosa orientalis. Cheinn. Conch. 6. t. 29. f. 303. (1) Nous avons vu cette coquille dans la collection du Muséum, et nous avons reconnu que c'était un très jeune individu très bien conservé de la Venus verrucosa. (2) Cette coquille a un rudiment de dent lunulaire : à la charnière ; elle a aussi une trés grande analogie à avec la Cytherea mullilamella (fossile n° 2). Cette dernière a éga- lement la dent lunulaire aussi rudimentaire que celle-ci ; c’est donc arbitrairement que ces espèces sout rangées plu- tôt dans un genre que dans l’autre. Ceci vient à l'appui de notre opinion sur la nécessité de réunir les deux geures. Voyez les observations à ce sujet, à la suite des générali- tés des cythérées. 22 * 340 HISTOIRE DES MOLLUESQUES, Encycl, pl. 255. f. 4. a. b. x ; Habite les mers de l’Inde. Mus. n°. Mon cabinet. Elle est blanche eu dedans. Sa charnière est presque celle des cythérées, la quatrième dent paraissant encore , ainsi que sa fossette, sur l’autre valve , quoïque très petite. Dans les interstices des stries lamelleuses, on voit d’autres stries transverses non élevées. Les stries longitudinales sont ob- solètes. Largeur, 65 millimètres. 9. Vénus chambrière. Fenus casina. Lin. V’. testé cordato rotundaté, fulvé ; sulcis transversis, inœqua- libus, elevatis, lamelliformibus ; ans subcordato. Venus casina. Lin. Syst. nat. p. 1130? Gmel. p. 3270. no 7. List. Conch. t. 286. f. 123?? (1) Pennant. Zool. brit. 4. t. 54. f. 48. A. Chemn. Conch. 6. 1. 29. f. 301. 302. Schroter. Einl. in Conch. 3. p. 115. t. 8. £. 6. Maton. Act. soc. linn. 8. p.79.t. af. 1. * Encycl. pl. 295. f. 6. a. b. * Dilw. Cat.t. 1. p. 165. ne 14. * Payr. Cat. p. 49. n° 82. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. p. 1114. n° 6. * Junior. Venus Rusterucii. Payr. Cat. p. 52. pl. 1. f. 26. 27. 28. Habite l'Océan atlantique européen. Mus. no. Mon cabinet. Elle est toute blanche en dedans, d’une couleur fauve au dehors, avec une teinte rousse plus foncée aux crochets et sur le côté postérieur. Largeur, 5o millimètres. 10. Vénus crébrisulque. 7’enus crebrisulca. Lamk. (2) V. testé cordato-rotundaté, albidä, rufo-maculatd ; sulcis transversis crebris , obtusis, ad latus anticum eminentiori- bus , sublamellosis. (1) Cette citation de Lister convient mieux à l’espèce précédente, cette figure représentant en effet très exacte- ment la J’enus rugosa. (a) Cette espèce est en effet bien distincte, mais c’est à tort que Lamarck , à titre de variété, y a compris la fig. 6 de la pl, 275 de l'Encyclopédie, La coquille représentée VÉNUS. 341 Eucyel. pl. 296. f. 1. a.b. (2) Var. testé minore, sulcis laterum crassioribus subcallosis. Encycl. pl. 275. f. 6. a. b. Habite... l'Océan indien ? Mon cabinet, Belle espèce, très différente de celle qui suit, et avec laquelle il paraît qu’on l’a confondue. La lunule est en cœur oblong, presque lamelleuse, rousse, avec une petite tache blanche à sa. base. Le corselet est enfoncé, étroit , bordé de tubercules inégaux, souvent litturé d’un côté. Largeur, 46 millimèt, 11. Vénus lévantine. Venus plicata. Gmel. V. testé subcordat&, anterius angulatà , albo-rosed'; s'riis transversis elevato-lamellosis, distantibus ; vulvd anoque rubellis. Venus dysera. Var, Lin Syst. uat. 12. p. 1130 Venus plicata. Gmel. p. 3276. n° 30. Argenv. Conch. t. 21. fig. K. Favan. pl. 45. fig. E. 9. Born. Mus. t. 4. f. 9. Ë specimine Juniore. Chemn. Conch. 6. t. 28. f. 295—297. * Valentyn. Rar. Amboi. pl. 15. f. 21. Encycl. pl. 295. f. 3. a. b. * Dilw. Cat. t. 1. p. 162. no9. * Desh. Encycel. méth. vers. 1. 3. p. 1115. n°8. Habite l’Océart indien. Mus. n°. Mon cabinet. Espèce rare, précieuse et fort recherchée dans les collections. Elle cs blanche , avec une Leinte rose ou pourprée, sur-tout dans les individus jeunes. Le corselet est glabre, enfoncé ; la lunule est en cœur ; le bord interne des valves est très ié- gèrement dentelé. Largeur, 70 millimètres. On la trouve fossile près de Turin. Mus. no. 12. Vénus cancellée. Venus cancellata. Lin. (a) V. testé cordaté , longitudinaliter sulcatd , cingulis elevatis , est une variété de nos côtes de la venus casina. Comme nous possédons ces espèces et variétés, nousen parlons avec certitude. ‘ (1) Ilest pour nousévident que cette espèce de Lamarck est la même que la J’enus dysera telle que Chemnitz l’a ré- tablie. Linné a donné pour la première fois la Ÿ’enus can- cellata sous le nom de V’énusziczac, dans la dixième édi- 342 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. remolis , transversim cinctä, albidt, spadiceo vel fusco maculaté ; ano cordato. *“ Venus ziczac. Lin. Syst. nat. édit. 10. p. 689. n° 110. * Idem, Mus. Ulr. p. 506. n° 71. * Venus cancellata: Lin. Syst. nat. édit./12. p. 1130. tion du Systema naturæ. I] la reproduisit sous le même nom dans le muséum de la princesse Ulrique. L'espèce est décrite dans ce dernier ouvrage, mais Linüé ne donne aucune synonymie. Ce fut dans la douzième édition du Systema naturæ, que Linné donna un autre nom à l’es- pèce : il lui‘imposa celui de Fenus cancellata, conserva les caractères principaux de la description faite dans le Mus. Ulr., et ajouta en synonyme la fig. D de la pl. 88 de Gualtieri. Cette figure comprise dans l’ouvrage que nous venons de citer dans la synonymie de la variétéde la 7’enus dysera,une s’accordant point avec la description, il fautdonc s’en tenir à cette dernière, c’est ce que firent en effet Chem- nitzet Schrôter qui n’hésitèrent point à supprimer la cita- üon de Gualtieri, et la remplacèrent, l’un par de nouvelles figures, l’autre par la citation d’une figure de Knorr. Les fi- gures de Chemnitz appartiennent évidemment à deux es- pèces distinctes : les unes, 304 , 305, pl. 20, représentent, à ce qu’il nous semble, un jeune individu de la Venus putr- pera ; les autres, 306, 307 de la même planche, donnent exactement la var. (2) de Lamarck de la J’enus reticulata °2 (voyez la note relative à cette espèce), Dilwyn et d’autres auteurs ont admis l’espèce de Linné ou ‘plutôt de Chemnitz, mais y ont laissé la confusion que nous venons de : Ra Po Dilwyn, ordinairement si exact, a complété la synonymie en rapportant toutes les ou qui peuvent 5 “appliquer avec plus ou moins d'exactithde aux deux es- pèces confondues par Chemnitz. Lamarck népligea toutes les rectifications à faire pour rendre bonne la synon! mie, et trouvant de la ressemblance entre la Venus dysera et celle-ci, éprouvant de la difficulté à les distinguer, 1 il les confondit , et attribua à sa Venus plicata uné partie de la synbtpntié de la dysera qu’il n’inscrivit pas ‘dans son catalogue. Si l'on voulait actuellément éon$erver , comme VÉNUS. 343 * Venus dysera. Var. Lin. Syst. nat. édit, 12. p. 1130. * Schroter. Einl. t, 3. p. 116. * Gmel. p. 3290. no 8. Lisier, Couch, t. 278. Ê 115. É * Bona. Recr. 3. f. 348 ? * Knorr. Verg. t.2. pl. 28. f. 3. * Gronov. Zooph. pl. 18. f. 8. “ x * Fav. Conch. pl. 47. f. E. 6. Venus dysera. Linnei, Chemn. Conch. 1. 6. p. 294. pl. 28. f. 287 à 290. *, Encyel. pl. 268. £. 1. a. b. Dilw. Cac. 1. 1. p. 165. n° 15. Syn. plerisque exclus. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. p. 1119, n° 9. Habite les mers d'Amérique, Mus. n°. Mon cabinet. Coquille commune dans les collections, qui est fort différente de notre Ÿ. dysera, et à laquelle il est assez difficile d’assi- puer le nom que lui a donné Linné. Le bord des valves est crénelé. Largeur, 45 millimètres. Elle offre, dans ses taches et l’écartement de ses petites lames transverses, différentes varictés. A l’intérieur, elles ont une tache brune sur le côté antérieur. La var, (2) est de Cayenne ; elle est sans tache en dedans. Vénus subrostrée. Zenus subrostrata, V, testé cordat#, strüs longütudinalibus transversisque can-= cellait , albid& , radiatim rufo maculatà ; ano cordato. Encycl. pl. 267. f. 7. a. b? (1) x on le doit , dans un spectes bien fait, les espèces de Linné, il faudrait rechercher à quelle coquille doit appartenir le nom deff’enus dysera, mais en même tempsil serait néces- saire de supprimer la Æ ncellata.Pour nous, convain- cu , d’après sa descri ue Linné a donné le nom de Venus cancellata , à de Jeunes individus, soit de la enus puerpera, soit de ja Venus rugosa, peut-être même de la venus casina , BOUS croyons qu’il sera convenable de sup- primer cette espèce, et de donner un nom spécifique à la variété de Chemnitz, qui est bien distincte. (1) C’est avec raison que Lamarck a mis un point de doute à cette figure, car elle représente ‘très exactement la variété 2 de la Venus reticulata, espèce sur laquellenous avons déja fait nos observations. 344 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Habite les mers des Antilles, à l’île St.-Jean, Richard, Elle est très voisine de la précédente; mais ses stries transverses sont fréquentes , régulièrement espacces; et à l’intérieur, elle est toute blanche, Largeur, 30 millimètres. (b) Point de stries lamelleuses. 14. Vénus rudérale. J’enus granulata. Gmel. V. testi cordato-rotundaté', longitudinaliter sulcaté, striis transversis decussat&, albid&, fusco-maculaté ; pube lit- luratd. Venus granulata. Gmel. p. 3275. n° 33. * Venus violacea. Gmel. p. 3288. no 94. * Schroter. Einl. t. 5. p. 156. * Idem, p. 177. n° 68. List. Conch. t. 280, f. 118. t. 338. f. 175. Venus marica. Born. Mus. t. 4, f. 5. 6. Chemn. Conch. 6. t. 30.f. 313. Encycl. pl. 292. f. 3. a. b. (2) Var. Encycl. pl. 274. f. 5. a. b. * Venus granulata. Dilw. Cat. t. 1. p. 171. n° 29. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. p. 1116. n° 10. Habite les mers d'Amérique, aux Antilles. Mus. n°. Mon cabinet. Coquille assez commune et néanmoins encore peu connue. Taille petite ou médiocre; couleur grisatre ou blanchâtre , avec des lignes ou des taches brunes diverses. A l’intérieur, elle est tachée d’un violet noirâtre. Lunule en cœur, souvent colorée. Largeur, 30 à 4o millimètres, Blle a l’aspect d’un petit 15. Vénus pectorine. Venu orina. Larmk. V. testé ovato-cordaté , longitudinaliter radiatimque sulcaté , strüs transversis decussaté , pallidè fulvé , intus immacu- laté ; pube liütturis fuscis ornatd. Habite... les mers d'Amérique ? Très voisine de la précé- dente. Elle est plus élégamment sillonnée, n’est tachée au dchors que par les litturations de son corselet. Lunule grande, en cœur, incolore. Largeur, 36 millimètres. Mon cabinet, VÉNUS. 345 Venus squamifére. l’enus marica. Lin. V. testé subcordut@, sulcis lorgitudinalibus striisque trans- versis decussaté , albidé , fusco maculatd ; pube appendici- bus squamifor mhE utrinque marginaté. Venus marica. Lin. Syst. nat. p. 1130. Gmel. p. 3268. _.s0m°3 : * Schroter. Eial. t. 3 P- 112. Chemn. Conch. 6. t. 27. f. 282—284. Encycl. pl. 275. f. 2. a. b. * Dilw. Cat. t. 1. p. 160. n° 5. * Desh. Encycl, méth. vers. t. 3. Pe 1116. n0 117. Habite à Timor et dans les mers d'Amérique. Mus. no. Mon cabinet. Coquille petite, ayant l’aspect de la V. rudérale , mais un peu moins renflée, et caractérisée par les appen- dices qui bordent son corselet. Lunule en cœur oblong. Largeur, 26 millimètres. 17. Vénus sanglée. Venus cingulata. Lamk. PV. testé cordaté, valdéè convexé , annulis transversis crenu- latis cinct& ; striis intermedits tenuissimis ; maculis fuscis, subradiatis, An venus radiata ? Chemn. Conch. 6.‘t. 36. f. 386? * Venus crenata. Var. 8. Gmel. p. 3280, n° 50. * Schroter. Einl. t. 3. p. 165. no 29. Habite... Mus. nc. Elle n’a point de stries longitudinales. En dehors, elle est blanchâtre, avec des taches brunes en rayons ; et à l’intérieur, elle est toute blanche. Lunule en cœur. Largeur, 28 millimètres. 18. Vénus cardioïde. # cardioides. Lamk. V. test orbiculato-trigond , albidé aut fulv& , radiatim sul- cat ; stris transversis exilibus sulcos decussantibus; ano oblongo. Encycl. pl. 274. f. 3. a. b. Habite à Cayenne et à la Jamaïque, sur les côtes. M ns n. Mon cabinet. A l'extérieur, celle-ci a l’aspect d’un cardium ou d’un peigne, par la disposition rayonnante de ses sillons longitudinaux. Elle est rarement tachée. La lunule est saus couleur, en cœur oblong. Dans uné variété, le corse : let est litturé de rouge-brun. Largeur, 38 millimètres. 346 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. 19. Vénus grise. Venus grisea. Lamk. V.1estd ovaté , transversd, extüs grise&, intäs violaceo ma- culatt, decussa& ; sulcis longütudinalibus eminentioribus ; ano ovali. Habite... Du voyage de Péron ? Elle a ün peu le port de la . decussata ; maïs son bord crénelé Pen éloigne. Largeur, 25 millimètres. Mus. no, * 50. Vénus elliptique. 7enus elliptica. Lamk. V”. testé elliptica, subæquilater&, albid&, immaculatd'; sulois transversis , confertis ; ano lanceolato. Encyci. pl. 265. f. 5.a. b. Habite. Mon cabinet. Elle est très distincte des autres par sa forme générale, sans offrir de particularités remarqua- bles. Largeur, 32 millimètres. 21. Vénus de Dombey. Venus Dombei. Lamk. V. testé ovato-rotundat&, crassd', testaced ; sulcis planulatis strias transversas decussantibus; intus alb4, punctis impres- sis erosd; ano ovato. An,Encycel. pl. 270. f. 1. a. b? on bene(a). Habite les côtes du Pérou. Dombey. Mus. n°. Mon cabinet. Elle semble tenir de la Cytherea punctata.; mais c'est une vénus qui a une forme moins arrondie, plus renflée, et qui offre au dehors une couleur de brique, tandis qu'elle est blanche à l’intérieur, avec des points enfoncés et très irré- guliers dans le disque. Largeur, 47 millimètres. 2%. Vénus tachée, Venus mercenaria. Lun. V. testa solidé, obliquè co {, transversim striaio-sulcaté, stramined, ano cordato; intüs violaceo maculatd. Venus mercenaria. Lin. Syst. nat. p. 1131. Gmel. p. 3271 n° 14. * Schrot. Eini. t. 3. p. 122. (1) H n’est point étonnant que Eamarck trouve cette figure mauvaise relativement à cette espèce, ca elle repré- sente la Cytherea interrupta , n° 52, où elle se trouve déjà rapportée. * VENUS. 347 List. Conch. t. 271. f. 107: Chemn. Conch. 10. p. 352. t. 171. f. 1659. 1660. Encycl. pl. 263. f * Spengler. in Berlin naturf. t. 6. p. 307. pl. 6. £. 1 à 3. * Desh, Encycl. méth. vers. t. 3. p. 1117. n° 13. Habite l'Océan boréal de l'Amérique et de l’Europe. Mus. no. Mon cabinet. Coquille assez grossé, solide, pesante, et qui, à l'extérieur , ressemble à la Cyprine d'Islande ; mais elle n’a point de dent latérale, et offre complètement le caractère des vénus. Elle est blanche en dédans, avec une belle tache bleue ou violette sur lé côté antérieur. 23, Vénus gélinotte. 7’enus lagopus. Lamk. V. testé cordato-trigoné, candidé, fulvo-maculaté, intus roseo tincià; sulcis transversis, erectis, confertis, latere crenulaus; ano oblongo. Mus. n°. Habite les mers de la Nouvelle - Hollande, au port du Roi Georges. Jolie coquille , très remarquable par ses sillons trausverses, serrés et crénelés en leur côté supérieur, et qui, sur le côté antérieur, sont presque lamelleux. Largeur, 4o millimètres. 24. Vénus poule. Venus gallina. Lin. (1) V. testé cordato-trigoné , supernè rotundat&, albidt, rufo- radiatd ; sulcis transversis, elevatis, albo et rufo articulatim pics. Venus gallina. Tin, Syst. nat. p. 1130. Gmel. p. 3250. n° 9. * Bona. recreat. part. 2. f. 45. .. List. Conch. t. 282. f. 120. * Schroter. Einl. t. 3.p. 118. Born. Mus. p. 57. Vion: fig. b. (1) Dans la 19° édition du Systema ñnaturæ, Linné ne donne, pour cette espèce, qu’une seule synôn ymie; il cite les figures 64 et 65 de Bonauni , 2° partie, mais ces figures ne s’accordant aucunement avéc sa description, puis- qu’elles représentent la Cytherea chione, doivent être re- jetées. Chémnitz a as$ez bien réctifié la synonymie, mais il y à introduit une figure de Lister et une autre de Gual- tien qui me lui appartiennent pas. 348 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Chemn. Conch, 6. t. 30. f. 308—3:0. Knorr. Vergn. 5. 1. 14. f. 2 et 5. * Klein. Ostrac. t. 10. f. 54. * Venus Lusitanica. Gmel. p. 3281. n° 58. Encycl. pl. 268. f. 3. a. k. * Dorset. Cat. p. 35. t. 8, f. 2. * Dilw. Cat. t. 1. p. 168. no 23. * Payr. Cat. p. 49. n° 83. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. p. 1115. n° 14. * Fossilis. Venus senilis. Brocchi. Conch. Foss.t. 2. p. 539. n° 2. pl. 13. f. 13. (2) V’ar. sulcis ad latus anticum furcatis. Habite l'Océan d'Amérique et les mers d'Europe. Mus. n°. Mon cabinet. Coquille de taille médiocre, assez commune dans les collections. Sa lunule est en cœur oblong; son corselet est souvent rayé ou litturé de fauve ou de rouge- brun. Elle n’a que trois rayons. Largeur, 32 à 35 mil- limètres, ’ } 29. Vénus poulette. F’enus gallinula. Lamk. V. testé cordato-ellipticé, albidé, lineis, longitudinalibus rufis subangulatis picté ; sulcis transversis elevatis scala- riformibus, Mus. ne. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande , à l’ile King. Pé- ron. Coquille jolie, élézamment ornce de linéoles rousses, interrompues , et qui tient de la précédente , mais en est très distincte. Lunule ovale ; corselet assez court, un peu étroit. Elle est teinte de pourpre violâtre à l’intérieur. Sa largeur la plus grande est de 35 millimètres. 26. Vénus pectinule. Venus pectinula. Lamk. (1). V’. testä rotundato-trigoné, albido fulvd, longiüudinaliter sul- catd; sulcis crenulatis, radiantibus ; ano ovato * Venus radiata. Bsnebbl Conch. Foss. a | t. 2. p. 543. no 6. pl.14.f. 3 (1) M. Defrance a eu la bonté de nous communiquer cette espèce et la suivante : dans la première, nous avons reconnu l’analogue vivant de la ’enus radiata de Brocchi, et dans la seconde, l’analogue vivaut d’une espèce intéres- sante de Crassine, Crassina incrassata, Nob. , n° .3, p. 257. VÉNUS, 349 Tabite la Manche, à Cherbourg. Elle ressemble à La coquille figurée dans les Actes de la Soc. linn. vol. 8. t. 2, f, 5. Cabiuet de M. Defrance. :9. Vénus sillonnée. Fenus sulcata. Lamk. (1) V. testâ rotundato-trigond , castaned', transversim sulcatd ; sulcis superioribus obsoletis; natibus subacutis. Venus sulcata. Maton, Act. Soc. linn, 8. p. 81.t. a.f. à, Habite surles côtes de France, à Cherbourg. Cabinet de M. Defrance. Largeur, 18 millimètres. [2] Ze Bord interne des valves très entier. 28. Vénus belles lames. Venus lamellata. Lamk. V. testé ovali, anterius angulatd, albidd; lamellis trans- versis, distantibus , anticè appendiculaüs , latere superiore striatis. (2) Var. testé subdepress ; lamellis angustioribus , non ap- pendiculatis. Habite les mers de la Nouvelle - Hollande, au canal d’En trecasteaux. Péron et Lesueur. Mus. n°, Mon cabinet. Belle et rare coquille, voisine de la V. lévantine par ses rapports, mais qui en est très distincte, et qui n’a point le bord des valves dentelé. Elle est singulièrement remar- quable par ses lames transverses élevées, distantes, re- courbées et presque frangées en leur bord supérieur, ayant leurs parois supérieures striées verticalement , et formant À sur le côté antérieur, des appendices en caual. Corselet glabre , à côtés inégaux; lunale sublamelleuse, en cœur oblong. Largeur, 60 millimètres. La variété (a) vient aussi de la Nourelle-Holgtee, et m'a été communiquée par M. Macleay. 29. Vénus blanche. Venus Éralbida. Chemn. V. testé ovali, plano=converd, extus intüsque albd, transversim sulcaté; sulcis acutis sublamellosis ; ano oblongo. List, Conch! t. 269, f. 10h ? V. exalbida. Chemn. Conch. XI. p. 8 t. 202. £ 1974. (1) Voyez la Crassina incrassata, p. 157, n° 3,à la synony- mie de laquelle il faudra, par la suite, joutercette Venus sulçata, 350 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Eucycl. pl. 264. f. 1. a. b. * Dilw. Cat.t. r.p: 170. n° an. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. p. 1119. n° 15. Habite les mers d'Amérique ? Mus. n°. Mon cabinet. Coquille assez grande , peu rare, d’une couleur partout uniforme , et qui, sans être fossile, en a l'apparence. Largeur , 90 millimètres. à 50. Vénus rousse. Venus rufa. Lamk. V’. testé ovali, tumidd, transversim sulcaté, rufd, intus albé, puncls asperaid ; stris longitudinalibus exilissimis. Habite les mers australes, Péron; et celles du Pérou, Dombey. Mus. n°. Belle et grande coquille , ayant le limahe du bord supérieur blanchâtre. Largeur, 86 millimètres, 81. Vénus dorsale. Fenus dorsaia. Lamk. (1) V'. test& ovali, tumidd, latere antico elevatv, obtusé angulato; sulcis transversis crebris: ; Superioribus sublamelloss, ano oblongo fusca. (1) Testé stramined ; pube submaculatw. (a) Testé subalbidd , lineis spadiceis lütturatd. Habite les mers de la Nouvelle - Hellande, Péron. Mus. n°. Elle est blanche en dedans , avec une teinte couleur de chair dans le disque. Le das us est fort étroit. Largeur, 70 millimètres. 32. Vénus hiantine. ’enus hiantina. Lamk. V. testé ovaié , inflaté , anticé angulatd , albido-rufescente ; sulcis transversis , crebris , irregularibus ; ano nullo ; vulod hiante. Habite les mers australes, Mon cabinet. Elle est blanche en dedans, et offre au dehors, dans une variété , deux ou trois rayons obscurs. Largeur, 65 millimètres. Mus. n°. 33. Vénus gros-sillons. Wenus crassisulca. Lamk. V. testé ovaio-oblongé , anticè subangulaté, albidd, immacu- laté ; sulcis transversis lats subscalariformibus. (r) Cette coquille ne diffère én rien d’essentiel dé la Venus turgida, n° 30; elle est seulement un peu plus courte. C’est une variété individuelle ou peut-être de localité. VENUS. 351 Mus. n°. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, à la baïé des Chiens marins. Peron, Elle est d’un blanc sale, un peu jaunâtre. On n’en a qu’une valve. Largeur, 61 millimètres. 34. Vénus rugelle. 7’enus corrugata. Gmel. V”. testé ovatd, exalbidd ; rugis transversis undaus inœquali- bus ; strüs longitudinalibus exiguis rugas decussantibus ; ano oblongo. (1) Var. testé albidé , intus flavd; lateribus violaceo macu- latis ; ano violacescente, (2) War. testé intus albd ; latere antico violaceo. Venus obsoleta. Chemn. Conch. 7. p. 5o. t..42. f. 444. Venus corrugaia. Gmel. p. 3280. n° 32. * Schroter. Einl. t. 3. p. 172. n° 40. * Venus obsoleta. Dilw. Cat. t. 1, p. 206. n° 107. Habite les mers de la Nouyelle-Hollande. Mus. n°. La variété (2) vient de la Méditerranée, selon Gmelin. Jene lai point vue. 35. Vénus de Malabar. Venus Malabarica. Chemn.(1} TV. testé oblongo-ovaté, obscure radiaté, cinered; sulcis trans- versis elevatis crebris ; ano cordato ; vulvd angustd. Venus Malabarica. Chemn, Conch. 6. 1. 31. f. 324, 325. Venus gallus. Gmel. p. 3257. n° 37. * Schroter. Ein}. 1. 3. p. 159. n° 14. * Dilw. Cat. t. 1. p. 174. n° 36. Habite l'Océan indien. Mus. n°. Mon cabinet. Coquüille rare, d’un blanc cendré, un peu fauve , luisante , élégamment sillonnée, ayant quatre rayons obscurs, bruns ou bleuâtres, et des lignes anguleuses, litturaires , peu apparentes, Lar- geur, 65 millimètres, (1) La coquille à laquelle Lamarck a donné le nom de Venus Malabarica, dans la collection du Muséum , diffère beaucoup de celle de Chemnitz et doit constituer une espèce distincte. Elle a les sillons gros et larges comme la Venus papilionacea, et conserve des caractères qui lui sont propres. 353 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. 36. Vénus aile-de-papilion. Venus papilionacea. L. (2) W. testé ovato-elongatt, transversim sulcatd, fulvd; radis quatuor spadiceis , interruptis ; margine violacescente. * Venus rotundata. Lin. Syst. nat, p. 1135. * Schrot. Einl. t. 3. p. 149. Chemn. Conch. 9. t, 42. f. 441. Venus rotundata. Gmel. p. 3294. n° 134. * Fav. Conch. pl. 49. f. 13. * Knorr. Vergn. 2. pl. 18. f. 4. Encycl. pl. 28r. f. 3.a. b. * Dilw. Cat. t. 1. p. 204. n° 105. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. p. 1118. n° 16. * Pullastra papilionacea. Sow. Genera of Shells, f. 3. Habite l'Océan indien. Mus. no. Mon cabinet. Jolie coquille alongée transversalement , à sillons aplatis, ayant le cor- selet et la lunule lancéolés, litturés ainsique le limbe supé- rieur , et des taches d’un rouge-brun, disposées en rayons. Largeur, 1 décimètre, 37. Vénus lichnée. ’enus adspersa. Chemn. (2) (1) Il sera convenable et juste de restituer à cette espèce son nom linnéen : Brocchi a cru trouver son analogue fos- sile en Italie, mais il a été dans l’erreur; la coquille fossile doit constituer une espèce particulière. Les sillons sont plus gros, plus arrondis; elle est moins inéquilatérale et la charnière , ainsi que l’impression du manteau, offrent d’autres différences constantes. (2) Cette espèce est bien distincte dela V’enus lilterata, avec Jaquelle Gmélin et Dilwin l’ont confondue. Il nous semble que Lamarck réunit ici deux espèces : les fig. 439 de Chem- nitzet x de la pl. 282 de l'Encyclopédie représentent une coquille fort différente des deux variétés.Si nous consultons Chemnitz, t. 7, p. 44, nous verrons qu’il donne la figure 438 pour la V’enus ad spersa, tandis qu’il impose le nom de V'enus litterata reticulata à la fig. 439. Nous croyons donc qu’il sera convenable d’ôter de la synonymie de l'espèce qui nous occupe , la fig: 439 de Chemnitz, la fig. x de la pl, 282 de l'Encyclopédie, ainsi que la var, n° 5, VÉNUS. 353 F. testé oblongo-ovaté , anticé subangulaté , obtusé , auran= ‘tio=fulbé ; sulcis planulatis ; radis Le spadiceïs inter- ruplis. Chemn. Conch. 7. t. 4a. f. 438. fac: . Encycl. pl. 282. f. 1. a. b. (2) Var. tesia maculis spadiceis rarioribus. : Encycl. pl. 281. f. ha. b. " * Venus litterata. Var. D. Dilw. Cat. t. 1. p. 203. n0 163, * Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. p. 1118.n° 17. (3) Var. tesut albidé , subpunctaté; radis nullis. Habite l'Océan indien. Mon cabinet. Mus. n°. Cette coquille n’est pas moins A elle que La a elle paraît plus large, par sa hauteur plus grande, n’est point litturée et ne ._ nous semble point , non plus que la suivante , devoir être ” une variété de la 7. ditturata. 38. Vénus ponctifère. Venus punctifera. Lamk. V. testé oblongo-ovatä, anticé subangulaté , obtusd ; pallitè stramine“ ; striès transversis, confertis ; Le x ie tenuissimis. Venus punctata. Chemn. bd. 7. t. 8 £ 436. k37. * Valentyn. Verhand. Amb. pl. 15. f. 19. * Venus literata. Var, C. Dilw. Cat. ts 1. pe 203, n° 103, * Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. p. 1118. n° 18. Habite l'Océan indien. Mus. n°. Mon cabinet. Celle ci n'a / point Sig État es sillons larges et aplatis de la précédente; elle est généralement d’une couleur pâle, tantôt avec des taches en rayons imparfaits et des points épars , et tantôt est "14 sans Ne 39. Vénus renflée. Pis turgida. . DL V, testé ovali, turgidé, transversé sulcaté, Julé, lineis angu- latis obscuré litturaté, subbiradiaté; ano Opalo. Mas. n°. Habite l'Océan des Grandes Indes. Elle est act forme, très distincte de la cave Largeur, 73 millimètres. 4 ko. Vis écrite. Venus litterata. Lin. V."testé ovaté , anterius subangulat tr transversim spuiterque sulcaté, albidä; lineis angulatis SMS aut maculi Juscis picté; natibus lævibus parvulis, x Tome vi. 23 sa HISTOIRE DFS MOLLUSQUES. PER RH bin. LS ù nr, Ciel. p. 3294. mn 135 ESS GRR 2 Rumph. Mus. t. a. fe. B , etre Argenv. Conch, t. 23. fig. MD tn | ie List. t. 402. f. 245. A MN TT Æ $ # E Gualt. Téèt. t: 86. Mg. Le ANSE LE Kaorr. Verg. 1.t. 6. f. 4 Me : ‘Chémn. Conch:. 7 P- 39. % 2 gs. rs mn £ pl. 47. €: A. T: it VE yü. Vérhand. Ab, Pl. 13. f. 6. dt 13. * Schrôt. El. t.3. p.148. | * Diliw. Cat. t. vb. 303.89 de Var. ee Exclus. * Desh. Escÿcl. méth. vers. t. 3. ÿ. 1176! ñ 10. Enéÿel. pl. 286. £. 4. à. het pl. 581. fr. (2) Var. testé huuratä ma culisque. Para duo, Chemn. Conch. 7.t. 41. f. 434. (3) Var. test subalbidé maculis HN. nigricdntibus. Venus nocturna. Chemn. Conch. 7: te #5 hs 435. Amb. p #4 10, 11. 14. * RAT Ve erhand. Amb. pl. 14. Lo S:3 15. 19. 18. rot. Einl. 1. 5, P. A7 node. M ES es : Pallastré Litiurüta. PAU "enerà of _—— ; Habite l'Océan indien. Ms. 1 n° : fon cabinet, D ae et belle espèce , offrant diverses variétés dans sa litiuration , et qui, dans hi variété OÙ n'en présente plus de vesti e. Les cro- #1) LE ‘A Hat chets : sont Loujours isses, sans tac} cs. Elle eit blanche à À #} intérieur. Largeur, un ts V1 43. Yévus siboniairen: Pire endsvié a Lamk. r# est Hogenne entre la D : ÿ Ent À F. testé cpatolobliiet: . | paltidé, “ VU wi | V. testé ovaBoblotieé albidéà Parurés "Paco fée subreticu- laiis pictd; sulois see latus änticum sein latio- rifus. | us, n° 3 Habite. … l'Océa céan ès À mr ces ‘très distincte, récédente a ce le < i suit. Ses cro- chets sont très petits, bla Han, nes æ lisses. Sa for mé s estcelle de Ja sûivante ; mais al ttes r remärquab AE par, ses sillons étroits postérieurement , larges et Se té à Fu Largeur , 70 millimètres. tissue, Venus té exilé ; Re pd; lineis an- Frise ae = VÉNUS: | 355 gulato-flexuosis, pie «vis ) ae äno pubeque düturatis, re Gmel. p. 3280. ne Bus chrot. Einl. t. 3. p. 1gu air st Cor n p. +. 4oo. £. 239. M HA à à t. CASE fa. ELONAL RS 5 Pc 1119. n° 20. 6. n°. Mon cabinet. Elle [imètres. BA a h3. Vénus entrelacéé. Venus textürata. La ik. (1) V. tesid ovaté, antiquaté} albidés Encisflañterhellis. varüs, _ subreticulatis ; striis transvérsis leñuissimis ; ano ovato. » Chemn. Coach. 7. t. %ai f 443 à 0 _ Habite l'Océan indien. Mus. n°. Ge éoqnille est fort diffés : rente de celle qui précède. » tant par ,sa forme, que par ses autres caractères. Sa lunule est plus large; plus courte ; ses crochets sont plus élevés. den 4o millimètres. Mon cabinet. À * Encycl. 7 “283. LE Fa ma® . * Desh. Encycl. méth, vers. t. 3upe Habite les côtes du Malabar, e etc. n’est point rare. Largeur, 6e PE 44. Vénus géograp hique. Ven enus gcographica. Chemn. mn V. 1esià ovato-obloi valdè inaquilateré, a jé, ! Buy Usco- ï subreliculatd ; subis transpérsts strüs lo £ Hibus n obsoletis. ‘4 L _ Venus geographica. G Gél. p. 3293. n° 188. Te © Chemn. Conch. 7, t 4o. f. M 2 | sure tas * Schroter. Einl. t. 3. p. 171.n° 47. “à nn Fa literata ongle Pol, Te Ha f. 12. 38... | ar vire TT AUTO RNNMENNNR © à ERECET l'e, Chemnitza confondu cette espèce a re FRE il füt imité par Gmélin et par Dilwyn. Lamarck les sépara d’après : dé boñis caractères ; mais si Lamarck y avait porté ‘16uté son attention, il eût vu que cette coquille né diffère ‘én rien de la Venus florida,si ce n’est paï da coloration; ; et * Hôus verrons, à l’occasion de cette florida, À 6 n’est plus variable que les couleurs. 23* 356 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * Dilw. Cats t. 1. p:903. n° 104. ohatié 4 M méth. vers, t. 3. p. Fur mar. * Payr. Cat, p. br. n 87. NAT IOUE Encyel. pl. 283, f. 2. a. b. (1). AUTRE Habite la Méditerranée. Mus, n°. ae Crochets pe- tits, peu saillants. Largeur, 30 à 36 millimètres. 45. Vénus rariflamme. 7° enus : rari Lamk. (2) V. test£ ovato-oblongé, PURE : suleaté ae : flammis Julvis, iaritibus. brebis BU it né * Le Pégon. Adans. Seneg, pl, 17. f. 12. * Venus dura. Gmel, p. 3292. n° 126. * Schroter. Eù Ii. 1.3. P- 196. n0 Le Encycl. pl. 283.f.5.a.b. _ Habite... les côtes d'Afrique. Mus. n°. Mon cabinet, Coquille | de taille médiocre, élégamment sillonnée , à erochets' très petits, presque lisses, Outre ses flammes brunes et courtes, accompagnées quelquefois de taches blanches irigones, elle est plus ou moins marquée de linéoles fauves-brunes, très faibles. Lunule alongée, peudistincte. Le Pégon d’Adanson, Sénég. pl. 17. f. 12 semble avoir des rapports avec cette espèce, #.. 46. Vénus croisée. Venus decussata. Lin. V. testé ovatä, anterius subangulatéä, decussatim striatd : strüs WPA (1) Cette Eco de l'Encyclopédie n° appartient pas à cette espèce ; elle est sillonnée ; le corselet et la lunule sont dif- férents de ceux de la géographique : elle représente fort exactement une HN de inde use nous avons sous les yeux. 4 (2) Nous avons vu, dans la Séliectioi du. Mise , la coquille à laquelle Lamarck donne ce nom: De de ractères s’accordent exactement avec la descri p n qu’A- danson donne de son pégon; nous croyons, en conséquence devoir rétablir la synonymie de cette espèce curieuse. Nous ferons remarquer que Dilwyn confond cette ps | avec la Fe enus virginea, ce qui a puit d élonner, pour éviter une telle confusion , il 2 fait suffi de ire 4 nes 4 d’Adanson. usluos s6f sw dlalrer . VENUS. 357 longitudinalibus eminentbus ; albidé; litturis maculis aut radüs fuscis vel rufis pictä. ur Venus decussata. Lin. mat mat. p. 1136. Gme, 3294. no135. . ë * Venus fusca. Gmel. p. 3281. n° o 5e. * Venus obscura. Gmel. p. 3289. n° 99. * An Venus sanguinolenta ? Gmel. p. 3295. no a: | * Tellina rhomboides. Gmel. p. 3237. n° 5o. Var. exclus. * Schroter. Éinl. t: 5..p..2896. : | . * Lister. Anim, Angl. t. 4.f. 20. 6. List. Conch. t. 423. f. 271. Es Gualt. Test. t. 85. fig. L. Born. Mus. us. fa. 3 Chemn. Conch. 7. t. 43. f. 455. 456. Encycl. pl. 283. % 4. * Venus florida. Poli. Test.t. 2. pl. az. f, 16, 17. * Donovan, Brit. Shells. t, 2. pl. 67. * Dilw. Cat. t. 1. p, 205. n° 208. * Payr. Cat. p. 5o. n° 85. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. p. 1130. °n° 22. (2) Var. testé rhombed, transversim breviore, cinered, imma-= culatd. 1 Gualt. Test. t. 85. fig. E (3) Var. testé albido- rune: striis longitudinalibus te- nuioribus. Venus decussata. Maton. Act. Soc. linn. 8. t. 2. f. 6. (4) Var. test& minore, albido-fulvo -fuscoque variâ ; pube lineis oppositis fuscis sect4. E. Nov. Holl. * Fossilis. Desh. Coq. foss. de Paris. t, 1. p. 142. pl. 25. -f. 8. 9. ss, Habite la Méditerranée, l'Océan européen, les Mers australes, . Mus. n°. Mon cabinet. Coquille commune, dont on a une multitude de variétés et dont on mange l’animal en Pro- vence et ailleurs. Elle est treillissée par des stries lonpgitu- dinales et par d’autres transverses ; mais les pr sont les plus apparentes et les 516 serrées. 47. Vénus fines siries. Venus pullastra. Montagu. F. testé oblongo-ovaté, sœpius albidé, delicatissimé decussa- tèm striaté ; striis longitudinalibus subobsoleus. *_ Venus pullastra, Mont. Test. p. 124. . *# Dorset. Cat. p. 36. p!. 1. f. 8. * Wenus Senegalensis, Gmel. p. 3282. n° 67. 358 | HISTOIRE DES MOLLUSQUES. # Le Lunot. Adans. Seneg. pl. 19. £. 11. * Venus Senegalensis. Dilw: Cat. t. 1. p.206. n° 109. * Wenus pullastra: Maton. Act. Soc. linn.'8. p. 88. t. 2. f. 7. Habite l'Océan d’ Europe, les côtes de France et d’ Angleterre. Mon cabinet. Les stries transverses sont les plus apparentes; elles devieanent lamelle ses sur le côté antérieur. landina. Lamk. Gr) F. testé oblongé, transversé , decussatim tenuitérque sirial& : albo et rufo varid'; intis umbonibus Matereque antico db maculatis. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, Ce n’est peut-être qu’une variété de la F. decussata ; mais son aspect Jui est particulier ; ; elle est lustrée 4 : subrayonnée. Largeur , 25 millimètres. Mas. : n° ; 48. Vénus sbudine Venus é 49. Vénus tronquée. enus truncata. Lamk. (2) y. testé ovatd, albido-fulvé, Jusco- cærulescente varié, subde- eussatd sulois longitudinalibus erinentioribus; antico tatere latiore subtruncato. Habite... Elle est du voyage de Péron. Sonaspect est celui id’ une W. decussata raccourcie, élargie et comme tron- ‘quée antérieurement. Elle est jaune ou dorée : à l’intérieur. Larger, 33 millimètres, Mus. no. nu Fm. D à Vénus rétifére. Fa enus reti era. Lamk. r. testé ovato-oblongé , transversèm id albidé ; dineolis (1) Nous avons examiné cette + coquille avec beaucoup d'attention, et nous avons reconnu qu'elle ne diffère en rien dr une var iété commune de la F énus géographique, que l'on trouve + ns la Méditerranée ; aussi nous ayons peine à croire que les individus de la collection du Muséum viennent de la Nouvelle - Hollande. Il est à présumer que cette indication est le résultat d’une erreur; nous le croyons d'autant mieux , que nous n'avons eu cette co- quille dans aucune collection des mers aust (2) Nous pourrions faire sur cette vénus les mêmes ob- servations que sur la précédente : elle fous paraît une vVa- riété de la Venus decussata.. é VÉNUS Ve subangulatis ; fulvis, in radios retiforman coadunatis | oblongo pubeque fuscis. Habite... les mers d'Europe? Elle est blanche à l'intérieur. Largeur, 4o millimètres. | Cabinet de M. Valenciennes. 51. Vénus anomale. J’enus anomald. Eamk. F. test ovali- -oblongé, +. subangulatd, 2 de à dei striis transversis, latere antico sublamello Losis ; dentibus cardina alibus réglis. % cs 2) Var. testé alb&, transpersène longiore. Habite les mers australes, à la baie des Chiens marins. Couleur pâle, un peu rougeâtresvers les. crochets; poiut de lunule; corselet alongé et bäillant; son côté postérieur estfort court. Ua millimètres ; © E elle de k variété (2) est " 34. { 1" Le LEE EL x Mus. n n Pts DaHbUte, Ve enus galgcuites. Lamk. V”. testé ovato-elongaté, anterins subangulaté, candidé, sub decussatd ; sulcis longitudinalibus cminéntioribus ; dentibus “y inœquila - cardinalibus reclis. 4 . Mus. no. Habite les mers de la Nouvelle - Hollande , au Mort du Roi 2 Georges. Elle a la forme d” une cardite ke devient assez grande; point d de lanule. Largeur, 62 millimètres. 53. Vénus délicate. T7 nus. exilis. Lamk. F. testé ablongo-eliptic, tenui, pellucidd, albé, a antiquaté; striis transversis tenuissimis: Tnbinliralbls obsoletis; ano aullo. FES Habite... Petite coquille un peu convexe; à charnière tri- dentée, fort petile ; à côté postérieur . très ca”. Largeur, 16 ibgiléns: Mus. n°. : 54. Vénus scalarine, dus scalarina. Launk. V. testé subcordatf , , depressd, albidà, chiot aculaté ; ps transversis elevatis ; ano rte Laio ; natibus vio- ns D EP f À l À Ce) de À F safari # Habite les mers ses a Q. syerses s sont élevés, Lg © Bart > nd petites taches Lo re ; ; les nymphes ) lle, a des rapports 360 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. 55. Vénus d’Ecosse. Venus Scotica. Maton. V’. testé subcordatid, subcompressd ; sulcis transversis, paral- … delis regularibus ; margine lœvi. Venus Scotica. Maton. Act. Soc. linn. 8. DeSrt.a:# 3. * Montagu. Sup. Britt. Sels. p: 1 MÈRE * Dilw. Cat. t. 1. p. 167. n° 20. - Habite l'Océan britannique. Mon cabinet. Communiquée par M. Macleay. Coquille petite, blanche, immaculée. Largeur , 16 millimètres. 56. Vénus. dorée. 7’enus aurea. Gmel. V. testé subcordaté , Ar Hesse , transversim subtiliter sulcatd; strüs longitudinalibus inœqualibus ; ano ovato. Venus aurea. Gmel. p. 3288. ne 98. Maton, Act. Soc. linn. 8. p. 90. t. 2. f. 9. List. Conch. t. 404. f. 240. Chemn. Conch. 5. t. 43. f. 458. * Schroter. Eial. t. 3, p. 179. n° 78. * Dilw. Cat.t.1.p.207. n°112. * Payr. Cat. p. 5o. n° 84. P . Encycl. pl 283. f. 3. a. b. Habite les côtes d'Angleterre. Mon cabinet. Communiquée par M. Leach. Largeur, 35 millimètres. Élle acquiert une teinte orangée à l'intérieur. 57. Vénus virginale. Venus virginea. Lin. V. testé subovat , anterius obtusé angulaié, pallidé fulvé ; ” striis transversis versus latus anticum majoribus ; ; pube tu- midé , subcurvd. An Venus virginea? Linn. ne nat. p. 1134. Gmel, p. 3294. n° 136. * Schroter, Einl. t. 3. p. 15r. * Venus edulis. Chemn. Conch. t. 9. p. 60. t, 48. f. 12 List. Conch. 1. 403. f. 247. : Pennant. Zool. Brit. 4. t. 55. fig..dextra. * Dilw. Cat. t. 1. p. 207. n° 111. Syn. as de exclus. (2) Var. testé albo , rufo , fuscoque varid. Venus virginea, Mb. Act. Soc. linn. 8. p. 88. t. 2. f. 8. ‘Habite l'Océan d’Europe. Mon cabinet, Les espèces avoisi- * mantes rendent ; pour moi, très difficile la connaissance de la coquille que Linné a désignée sous le nom de W, virgi- VÉNUS: 261. nea. Les fig. de Chemnitz que cite Gmelin , me paraissent étrangères à cadre espèce. % 58. Vénus marbrée. Venus marmorata. Lamk. Fr. testé ovaté , transversim sulcaté albo, Julvo rufoque va - riegaté “ano D apice fusco-violacescente; pube magné { coloraté, lineolaté. ; Habite les mers de l’Erope australe. Elle est blanche à l’in- térieur ; le corselet et la lonule sont teints d’un fauve ou brun lue très marqué. Les crochets sont petits» blancs , un peu en étoile. Largeur, 38. pins. Mon cabinet. / 59: Vénus ovulée. 7’enus ovulæa. Lama) V. test& oblongo-ovali, tumidä , anterius obtusé angulatà , transversèm sulcaté , albidé, intus flavicante ; natibus læ- vibus. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, au port du Roï Georges. Elle a quelque chose de la V. virginale ; maïs elle est grande, renflée , à lunule fauve et oblongue. Elle est obscurément litturée et rayonnée de fauve dans sa partie . supérieure. Largeur, 58 millimètres. Mus. n°. 60. Vénus latérisulque. Venus laterisulca. Lamk. V. testé subcordaté , rubellé , albido maculosé ; sulcis trans- versis , medio obsoletis substriatis ; pube rufo maculatd ; ano ovali-oblongo. _ Cabinet de M. Valenciennes. Habite. Elle est blanche à l’intérieur. Je la trouve distincte de toutes celles que je connais. Largeur, 44 millimètres. 61. Vénus belle étoile. J’enus callipyga. Born. (2) V. testé subovat&, anierius subangulat#, transversim sulcaté, maculis lineolisque rufis pict& ; umbonibus stellä alb&, an- gulat& notatis. L 4 (1) Lamarck a établi cette espèce ave cun jeune individu, roulé et en partie décoloré, d’une coquille avec laquelle il avait déjà faittun double emploi; nous avons vu, en effet, que la J’enus dorsata était la même que la turgida;celle-ci doit encore y être réunie. | . (2) 11 est certain , pour nous, quelda 7enus callipyga de 36% HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Venus callipyga. Born. Mus. t, 5. for. À "7 no 66 Encycl. pl267. f. 6. a. b: CR a (2) Far testé fuled, subimmaculaté. Bonann. Recr. 3..f. 62: Habite les côtes du Portugal. Mus. no, Mon cabi t. Espèce © remarquable par la tache blanche en étoile angulaire de sa base. Elle est variée de jeunâtre, de fauve et de blanc. Ses nymphes s sont violettes à à l'intérieur. ‘Sa lunule est petite , alongée. Largeur, 35 : à fo millimètres. niloeus 4 . Venus grasse. Zenit opima. Gmel. (a). W. testé subcordaté , tumidé , Crassé , ; leva at&, pallidé fulv&; ano impresso subcordato ; H pube lineat® gr iseo-Cœru” lescente. Bou est d’ une autre Éaphüb que be ché à | lanuelle Lamarck a donné le même nom dans la collection du Mu- séum. Cette callinyga de Born a la plus rrande ressem- blance avec une variété de la Cythereg « arabica. Dilwyn confirme notre opinion en rapportant < celte dernière : à la coquille de Born, observation. qui nous a échappée lorsque nous avons complété 1 la âynon yanie dela Crtherea arabica. La coquille du Muséum est une véritable vénus que ne ÉPTESERTE, pas la figure citée de l'Encyclopédie. | Ïl sera nécessaire, lorsque l’on aura réuni la Venus calli- pyga de Born à la Venus arabica de Chemnitz, de donner un nom par ticulier à la coquille du Muséum qui est d’une autre espèce, cela n offrira aucune difficulté, car Lamarck, sur les différences de coloration, a fait trois espèces pour celle-ci , en comparant les Venus rimularis ét flammiculata à la callipy ga; on verra facilement qu’elles ne diffèrent que par des nuances dans la coloration. Nous ferons remar- quer que la variété introduite par-Born et appuyée par une figure de Bonanni , doit être rejetée, car cette figure représente une coquille orbiculaire , dont les bords sont crénelés et qui représenterait TE mieux un pile qu’une Vénus. PIEE (3) H sera convenable, par la suite, de al Liste coquille le nom de V’enus pinguis, que Chemnitz lui donna le premier , il faudra y joindre la enus triradiata du “nus. 363 en nel. p. 3279. n° 44. fe PA 3. p. 163. » o 99. ue Chemn. Fa 6. p. 335. + kr À. f. 355 — x he 4 as Encycl. rl 266. f. 3. a. Fe Wa , « (2) War. testé umbone maculis albis sel s picto. *Encycl. Ibid. £. 5. a.b. * Venus pinguis. Dilw. Cat. t. 1. pe 182,4 no Br. * Venus opima. Desh. frere méth. vers. 1. 3. p. 1121. n° 93. Venus triradiatu. Chémn, Cia t. 6. rs Ms 358. Fr frire Gmel. P: 3279. 1 n° HT Schroter. Einl. t. 3. p. 163. n° 23. Venus triradiata. Dilw. Cat. t. 1. P- 181. n° " * Habite l'Océan indien. Mus. n°. lon « cabinet. Belle espèce , très distincte, épaisse, lisse, luisante, comme grasse , plus ou moins renflée; fauve , avec des til obscurs, bruns ou are quelquefois nuls ; blanche en dedans,'ayant, sous la charnière du côté postérieur une callosité apla- s tie, munie d’une fossette La variété (2): a des taches blan- ches aux crochets ; OU quelques rayons blancs. Largeur , 35 millimètres. K + K_A+À 63. Vénus nébuleuse. Venus nebulosa. Chemn. PV. testé subcordat# , glabré& , pallidè fulv&; lineolis subangu- latis radüsque fuscis vaut cæruleo violaceis ; pube anoque lineatis , cærulescentibus. ji Venus nebulosa. Gmel. p. 3279. n° 46. À L2 Chemn: Conch. 6. t. 34.f, 359—361. © * Schroter. Ein. t. 3. p. 163. no 24% ! Venus nebulosa. Dilw. Cat. t. 1. p. 182. n° 53. (2) War. testé majore, transversim sulcaté. | 0648 Habite la mer de l’Inde, à Tranquebar. Mon cabinet. Plus petite que la précédente, elle y tient par ses rapports; sa lunule est moins latge, un peu releyée au milieu. Largeur, « 26 millimètres. La variété (2) est du cabinet de M. Va- lenciennes. # | à même auteur , ainsi que sa 2 enus tébédéser ces \apèces abt été Fiivès sur des variétés de ddlératioù de la Venus opima. 364 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. , » e + { e 64. Vénus phaséoline. Venus phaseolina. Lamk. V. testé ovaté , tenui transversim striaté , grise& aut pallidè fulvé, radiatä ; aro ovato ; natibus subviolaceis. Mon cabinet. ul BL + : ere. Habite... Elle est marquetée de petites taches blanches, trigones ; rayons étroits, quelquefois obsolètes. Largeur , 32 millimètres. | 65. Vénus carnéole. Venus carneola. Lamk. V. testé ovali, transversim striat& ; strüs longütudinalibus te- nuioribus ; ano lanceolato ; natibus violaceis. . Mon cabinet. . Habite... Elle est couleur de chair, non maculée. Largeur, 30 millimètres. 66. Vénus fleurie. Venus florida. Lamk. (1) V’. testé ovaté, transversim striaté, parvulà, albo-rufo-spadi- ceoque varié picté ; vulvé brevi ; ano oblongo. * Venus florida. Payr. Cat. p. 51. no 86. Venus læta. Poli. Test. 2. tab. a1.f, 1, 2. 3. 4. Mon cabinet. Habite la Méditerranée, dans le golfe de Tarente. Petite coquille assez jolie , peu renflée , offrant une multitude de variétés dans la disposition de ses couleurs. Elle est tantôt rayonnée, tantôt sans rayons ; Le corselet, après l’écusson, (1) Ce n’est pas à cette espèce que Poli a donné le nom de V’enus florida , mais bien à la decussata , comme nous l'avons vu. Nous ne savons pourquoi l’auteur italien a imposé le nom de f’enus læta à l'espèce qui nous occupe, car elle n’a pas la moindre analogie avec celle que Linné a nommée ainsi. Poli a bien reconnu que cette espèce est très variable quant à la couleur; il est fâchéux que La- marck n’ait pas tenu compte de cette observation, il aurait évité plusieurs doubles emplois qu’il a faits pour des va- riétés de cette coquille : c’est ainsi qu’il faudra y joindre et par conséquent supprimer descatalogues,les, V'enus bi- color, catenifera et probablement la petalina , la floridella et la pulchella. ” VÉNUS. 365 est un peu élevé en carène; elle se rapproche de la V. géo- on Largeur, 26 = sta 67. Vénus pétaline. Venus petalina. Lamk, (r) V. testé ovaté, transversim , striatä, carneé, uni seu biradiatd ; natibus violaceis. F An Poli, Test. 2. tab. 21. f. 14:15 P Habite la Méditerranée, dans le golfe de Tarente. Taille et forme de la sitodilentes mais à stries très fines et à colora- tion différente. Mon cabinet. | 68. Vénus bédau. V’erus bicolor. Lamk. (2) V. tésté ovaté, PR longitudinaliterque tenuissime striat& , alb& ; pube uno latere fusct. _ Mon cabinet. An Poli. Test 2. t. 21. f. 3 Habite la Méditerranée. Quoique les 4 précédentes aient quelques stries longitudinales, celle-ci en a davantage; elle en est sans doute toujours distincte. 69. Vénus floridelle. 7 enus floridella. Lamk. F. testé ovaté , depressiusculé , transversim sulcat4 , albidé ; radis nebulosis, purpureo-violaceis; extremitate antict oblique truncaté. Habite... les mers d'Europe ? Elle est plus grande et très distincte de la V. fleurie; son écusson est alongé; sesrayons, d’an violet pâle, vont, en s’élargissant, vers le bord supé- rieur. Largeur, 36 millimètres. Mon cabinet. D — - & tte coquille une synonymie qui ne lui appartient p car la figure citée qe Rois re- présente très os la De TU n° 28. (2) Nous connaissons actuellement trois espèces qui ont des variétés que l’on pourrait comprendre dans cette ‘ espèce , si on ne faisait attention qu’à à la col Joration ces variétés appartiennent ala Fenus geographica, , à la Venus aurea , et à celle-ci Venus bicolor qui est une variété de la florida. 366 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. 70. Vénus. catéifète. 7 purs s caieniféra. 1 Laink. ( ) NAS V. tesid opat , mBrerulsata, albidé , radis quatuor fuscis Bnkenthile Fr. ano à. Né subédrdatil rÔ Habite. la Méditerranée. En RAT elle est tachée d’aurore. Largeur, Lo RL RE Cab et de M. Dufresne. ja. Venus gentille. Vénus pulchélla. Lidie, V. tesid parbuld obali, nitidé;albo-ru :fo-miniatoquevariesatd; superné transversim sulcatt ; umibonibus lœvibus. Hey la Méditerranée: ler 25 millimètres. Cabinet de M. Défresne. rh . MS 3. Vénus sinueuse: Vénus Sintosa. Lamik. V, testé subcordatä , transversim sulcatd , pallidéyfulvé ; ano . pubeque lituratiss D Ps sinuoso. Mon cabinet. ra Habite les mers australes, Couleur au fau pale ; lanule ovale, presque en cœur, brune à sa base; “gir nee obs- j “euré ; subarticulés: Largeur, 4o hilinetrés > HO 00 73. Vérus triste. J’enus tristis. Lamk. (2) FT. testé das - transversèn pe falvo-rufescente ; … intis maculd aurantid et margine infero cæruleo. sois ) Var. testé radis interruptis fuscis. Mus, no. Habite les mers de la Nouyelle-Hoilande, Elle avoisine la précédente et en. est distinote ; ; elle a une, tache aurore sous les crochets ) comme rap la Ÿ. dorée, Largeur, 39 milli- mètres. La variété (2)estrayonnée, et a aussi in enc une tache aurore TE presque point de bleu à RAT bord inférieur. Mon cabine binet. 14 Lane P (1) Nous avons vu cet coquille ue la colles du Muséurr: c’est une petite variété de la venus florida. . | (2) L'espèce est bien distincte et ses caractère fisants : üne variété de couleur à! étés se par 70 pour une "espèce particulière ;:1l l’a RM ne dé venus elegantina : il Serà nécessaire de la di : celle-ci. : | ss 3 VENUS: ©, 0. à 363 74. Vénus rimulaite. Venus rimularts. Eamk. (1) V. testé subcordaté, umidé , transversim sulcatä, albd vel + 2518539 LA rufescente obscuré } ra édités, rimâ his Habite à Va Nouvelle. Ho Îlande. Le, corselet est courbé , un peu convexe, quelquefois | litturé; à l'intérieur elle est blan- che, avec une teinte bleue sc sous 1 ñymphes. Largeur, 5o SAM tres: Mus. n°. 75. Yénne oiné: V’enus vulvina. Lamk. V. test { subcordaté, transversim sulcat, pallide faloé subra= diatt ; pube convexd'; vülvé an cine lisridis, Habite... Elle est toute blanche à l'intérieur: Largeur, 4: millimètres. Mus. n°. 76. Vénus vermiculeuse. Venus vermiculosa. Lamk. TV’, tesié sbconlard: tumidé Fransversèm striaté > Julvd, dit- turis rufrs aut Fa Mcuteré. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Elle a extérieure mént l'aspect de la Ÿ. dorée! mais elle est blanche en de- dans, : avéc une téinte bleue sous lés ymphes. Largeur, 36 millimètres. Mus. n°. 711: Vénusliamimiculée. Vénus flañimicilata. Larnk (2) … Vi testé ovali, convert , transversin Suleatd : striatäque , pal- lide Jalot >? flammulis albis radiantibus ; vdulvd pubeque cærulescentibus, Häbite la Nouve LR > Sés Sillons transverses sont striés et, én Outre, élle a des striés longitudinales très ” fines; elle est blanché en dédäns ét tachéé de bleu sous la lunule et le corselec. Largeur , 35 milliiètrés. Mus. no. (1) Celle-ci est une variété de la callipyga, uon de celle de Born, mais de celle nommée de même et à tort par Lamarck, dans la collection du Muséum, (2) Cette espèce doit êbre suprimmée, RU, l'ayant > avec une variété de la Venus callipyga,, de la ion du Muséum, oyez | # note relative, à cette dernière espèce. 23 Là 368 HISTOIRE DER MOLLUSQUES. à LEA | 1 | 78. Vénus cônulaire. Venus conularis. Lamk, Go) V. testé conoided, obliqué, parvuld, cœruleo-purpurascente; sulcis transversis elevatis ; ano subnullo. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande , à l'ile St.-Pierre- St.-Francais. Ses crochets sont pourprés; elle est, à l’inté- rieur, d'un bleu-violet ou pourpré, comme au dehors. Largeur, 25 millimètres. Mus. n°. d À 79. Vénus alongée. V enus strigosa. Lamk. (2) ( no 4 V. testä obliquè conic®, convexé , sulcis elevatis transversis cinctf, albidd'; lineis rufis varüs ; vulvé glabrd. | Venus strigosa. Péron. (1) Testé albido-fulvd, immaculatà. | (2) Var. festé alb& lineis rariusculis simplicibus aut ir an- gulum coadunatis picté. 0 Habite les mers de la Nouvelle - Hollande, au port du Roi Georges. Mus. n°. Elle est blanche à l’intérieur, avec une tache bleuätre, plus ou moins apparente au côté antérieur. Largeur, 4o millimètres; celle de la variété (3) n’est que de 15 millimètres. | AU \ 80. Vénus aphrodine. Venus aphrodina. Lamk. (3) V. testé obliquè cordaté , transversim densé striaté , nitid&, griseo-fulvd; ano oblongo, subcordato. (2) Var. testé lineolis rufis varié pictd. | Habite les mers de la Nouvelle-Hollande , à l’île aux Kan- guroos et à celle Maria. Elle est Do en dedans, ayant souvent une tache bleuâtre au côté antérieur, M oi 26 millimètres. Mus. n°. ds : LA unique de varaste : rs ph sl t naturellement ces trois espèces de Lamarck; il ést nécessaire de les réunir sous un seul nom, à dy joindre | AS VAS ri DOS cinq ou six autres variétés remarquables. LUUR TE \ 467 3 Le jet TRE MP bide, à intits AUrAnLE et Un." AT. | nigricante bimavulatés sulcis planulatis ; natibus lœvibus. _ Habite les mers de la Nouvelle - Hollande, au port du Roi a . Georges, Espèce très distincte; lunule ovale, “is Lar- : geur, 36 millimètres. à Mus. n°. ? 8a 8 2] NA Le . Vénus aphrodinoïde. 7. enus aphrodinoïdes. DL se é V. test subcordaté', obliquë conic&, transpersim dense sul- € catä, albid& inlus violaceo rip ee À s 162 Fe Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Mon cabinet. Elle “Rte tient de la 7. Peronii et de la 7. aphrodina ; mais ses # - crochets sont plus saillants, ses sillons transverses plus 2 éminents, et son intérieur est fortement taché de violet. PR . Largeur, 36 à à 4o millimètres. Ms. n°. | + 83. Vénus élégantine. Venus elegantina. Lame (a 7. testà ovato-cordaté, transversim eleganterque sulcatä, pal- | lidè fulvé, subradiatd; pube lineati anoque violaceis. _ Habite les mers de la Nouvelle - Hollande. Elle a une tache aurore à li intérieur, et quelques taches violertes : à la char_ 7 |. nière. Largeur, 25 à à 29 millimètres. Mus. . CAPEUS ;. Fa Vénus flambée. V. enus flammes. Lamk. F de po PF. testâ Snbordaut transversèm sulcaté, albidé! » lineis spa- diceis angularibus picté ; natibus lœvibus; ano cblongo. Venus flammea. Gmel. p. 3278. n° 58. j … Schroter. Eial. in Conch. 3. p. 200. t. 8. £ 12. | ; * Dilw. Cat. t. 1. p. 174. n° 37. ( | Habite la Mer Rouge. Mus. n°. Elle est ee à l’ bcen rs | avec une légère teinte aurore sous les “AGTHQES Harseur él 4° cat LENS es. / ÿ 2 où Nous pourrions “sn au sujet dé cette espèce etde la _ suivante, la même observation que sur celles qui pré- . cèdent: cette coquille est en effet très variable. dans ses * couleurs, qui changent avec l’âge. Il sera juste de con- _ server à l” espèce , le nom sr célèbre TON ex qui la rap- Jorta le premier. ‘ (2) Jolie variété de la Ven 00 triste, Tone vi. | ( 2/1 UM F2 # 57 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. NA 85. Vénus bidule piia HHlu OS TS Lamk. Va testd trigond, sublævigatt, albidd ; lineis rufis transpersis, | undulosis, confertissimis; ano oblonso rufescente, Mus. no. ù Habite les mers de la Koi)ehe Holtände , à la baie dl Chiens marins, ct äu fiort du Roi Georges. Péron. Elle a j des stries transverses, Ur très fi ines, el des lignes rousses ; On- dulées, en zig-zag , très serrées et très délicates. Largeur, 31 nues 4 RAR RITAIT Ha AN DT TE UE EUREL 86 Vénus naine. Venus pumila. Lamk. V, testd ovato-rotundatd', tenui , albülo-grised ) fusco macu- laté aut radiatd ; striis trunsversis ; uno lanceolato, Habite la Méditerranée , à Cette. Elle est blanche, un peu jaunûtre à l’intérieur. Soû corselet est étroit et cour. Lar- geur, 12 millimètres, Cabinet de M. Defrance, ” 87. Vénus ovale. De enus ovata: Lamk: FV.. testé ovato-trigonid, parvuli, longitudinaliter sulcat , striis transversis decussati ; umbonibus rubellis. vd Venus ovata. Maton. Act. Soc. liun. 8. p. 85. t. 2.f. 4 | Habite la Manche, près de Valogne, Cabinet de Y. Defrance. On ne l’y trouve que fort Lout Larsen environ 10 mil- limètres. Met 88. Vénus souillée. ’enus inquinata. Lamk. V, testd cordato-rotundatd, tumidd, albido-lutescente, spurcd;". striis transversis concentricis : longitudinalibus obsoletissi-| as mis ; natibus lœvibus. 1 An Venus triangularis ? Maton. Act. Soc. linn. 8. p. 83. Habite dans la Manche, à Cherbourg: Cabinet dé M. de Ger- ville. Coquille peu commune, de taille médiocre, raccour- cie, bombée , à crochets saillants. Largeur, 26 millimètres Etc. Je passe sous silence beaucoup de Vénus des’ auteurs, | n’ayant pas eu occasion de les voir. EN 4 +89. Vénus fasciée. Venus fasciata. Donov. V’.testà rotundato-trigond, compressé, transpersint costa costis latis , depressis; lunulé ovato-depress®, tenuissimé strialé ; RENE tenuissimé crenatis ; curdine tridentato, aliero bidentato ; colore variabili. BRL 0 Mure Lee “ VÉNUS. ne. Gi M37r | Var. & Testé albë, a die spadiceis triradiate. De Var: £- Testé luteolé, immaculaté. | - À Var. y. Testé luteolé, triradiaté, radis rubescentibus, Fi Var. ë. Testé luteolé, fusco : triradiaté.. 570 Far. <. Testé luteold, rubro bide Ur. « Testé rubro fusca, immaculaté. ' "44 enus fasciata. Dono jan. 25, L'ETos Venus paphia. Var. b, Gmel. p. 3268. n° 2. Schroter. Einl. t. 3. P- 153. AT NE Chemnüz. t. 6. p, 290. pl. 27. f. 277. 278. Encycl. pl. 276. f. 26" Venus fas ciata. Dilw. Cat. t. 1. p. . 150. n° 5 Venus Brongniartü. Payr. Cat. p. 6r. n. 88. .… Habite l'Océan d'Europe, la Méditerranée , fossile aux envi .rons d'Anvers. Coquille aplatie, subtrigone, variable dans . sa coloration , blanche en dedans, rose ou violacée dans les crochets; l'impression _palléale e aune sinuosité posté- | rieure très petite et triangulaire. à 7 J sg 3% go. Vénus paphie. Venus paphia. Lin. | MP: testé subcordaté , trigont transversim rugosd ; rugis in- crassatis , pube atenuatis, lamellosis ; lunulé ovato cor- daté , depressé, tenuissimè striaté, litturaté vel rubrd, TAN « _marginibus tenuissimé dentatis ; testé alba lineis confertis, ‘AYA D _ angulaiis, undique litturata. QE _ Venus paphia. Lin. Syst. nat. p. FR “418% is iroter. Einl. t. 3. p. 110. Lit 4, Gmel. p. 3268. n° 2. FR L. , An, Lister. Conch. t. 279 f. 116? faute Ke + Bona, Recr. 2. f. 75. past de 5 Pr Romph. Mus. Amb. t. 48. f. 5. | | _ … Gualt. Test. t. 85.£. A. . Argenv. Conch. pl, 21. f. B. de ” Kaorr. Verg. t. 2. pl. 28. f. 2, ett. 6. pl. 6. É ad 4 1 D $ Chemn. Conch. t. 6. p. 287. pl. 29.4, 274 376. | ® À ÆEncycl. méth. pl275, f. 5. a, b. M AA .# A Dilw. Cat. t. 1, p. 159. n° 2. L'an) NT Habite les côtes du Portugal dunes onu: , celles de l'A mérique, Davila , la Caroline et le Fu d’après So : lander. Coquille trigone , épaisse , | solide ë ‘eordiforme , chargée de _ côtes transyerses très larges, épaisses , terminées en lames minces vers le corselet. Celui-ci souyent rouge ou littaré. 24. 4, À 4 354 HA GIE Des. Lt sut. PV, testé An ue » compressé) albä r “HEAR rade Has ect, tenuibus distantibu ] ss ÿ SYIAR | pr arts lunula ovat der a s4 D AD tenuis= simé crenatis; letere postico intis violaceo. Fe ConchaV'eneris orientalis. Chemn. Conch" . 6: ] f. 279 à 261. Gualt, Test. pl. 88. f. D. È Encyel. pl. 275. f. 4. a. b. Venus thiara. Dilw. Cat. t. 1. p. A n° 8. THabite les mers de l'Inde, Chemnitz. Très jolie co rare dans les collections; elle est ornée de flames : Arès AE | LARSY ÉPREeS FEcresstes, elles diminuent hau plus minusve latis, obscurioribus ; natibus eo 1e ; ovatd, impresst, striatä; mar günibus tenuissènet cren latis An Lister. pl. 396. f. 243? gas id DU Chemn. Conch.t. 11. p. 229. pt 202. s 1079 Dilws Catit.2r. p/ 1820592728 : ï Jar les côtes de Coromandel d’ da Chem, Geus à NT E une rte he ponctuations pâles ” oussâtres. tr petites ; l’échancrure de li ENS palléale < est | œil étroite, tres aiguë, +93. Vénus intermédiaire. Venus intermedia V. testd ovaté , transvers , albo- cinerascente Pre wransversèm striatà , » SLrüts LUS | terno er: cardine A % À IN Jidis. fs Quoy et Gaym, pr, de PAstrl, Mo .. Ta vagin vidu. Cette coquille est ovale, assez renflée, à a test peu “à NÉ épais; le côté postérieur est couvert de pros sillons larges, rs = LS. 4 ” 2 2 : nt LR s ; tranchants par leur bord inférieur ; : ils se bifur- LR. É Fo a leur extrémité ontérieure et donnent ainsi nais- 4e NT: 94. Vénus épaisse. F n. spissa. EE > V. testé ovati e Bosé albo- fucescente obscuré fusco uni vel biradiaté, _ intus violaced ; umbonibus munis VIx proeinentibus , ue lunulà ovaté , oblong sd, striatà, Rai lenuissimé crenalis. | | Quoy el Gaym. 7 de ul Moll. pl. 54. f. 7. &, ÿ | Habite Ja Nouvelle-Zélande. Coquille ovale, transverse, or | que équilatérale , d’un blanc roussätre , sale au dehors, avec un ou deux rayons | brunâtres, SPues A l’intérieur , elle est blanche au centre et d’un violet foncé sur les bords: _ ceux-ci sont très finement crénelés. La lunule est circon- LS L'OES scrite par une strie projondé: LT 95 + Ve Zélendaise. Ve enus Zéilanica. cu CE ANS RE &: EEE SLA testd { ovato-cord: iformi, uraidé De aie costatà _ transversin lamelloso-striaté, livido-fuscd, intüs lutescente ; pa. _ latere postico violaceo ; lunullé nullà; cardine tridentato ; 1: dentibus duobus bi ifidis. _ : Quoy et Gaym. Vor. de l’Astrol. Moil. ik 84. f. 5. 6. ' Habite la Nouvelle- Zélande. Lette ‘espèce se reconnaît à ses SAN PeûLEes longitudinales, plus grosses sur le côté postérieur, | traversées par des lamelles courtes ; , plus ou moins régu ie à l’intérieur elle cst d’un blaue jaunätre, avec.une v tache d'un violet foncé sur le ebté pee LT 96. Vénus à grosses côtes. [4 enus crassieosla. Quoy. PV testi ovato-transversd , cor diformi , lon gitudinaliter cos - ‘tatd'; lamellis transversis distantibus , brevibus, énstructé ; Hu lutescente, intus albé , nue violaced ) marginibus Lenuissimé crenulatis. fa Quoy c: Gaym. V'oy. de l’Astrol. Moil. pl. 84. de Le € - Habite à la Nouvelle-Z Zélande. Trés voisine de la précédente ; nn _ cile est ovale, cordiforme ; assez épaisse ; les côtes son! vins ie ‘MAR "Rite Ha bite là Nouvelle-Zélande. i. Quoy a fait diuter d un jeune | transversd o subæquilaterà , transversim ru= nl 374 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. A & Cu égales, arrondies et traversées, à d'assez Batides d istances, de lames courtés et minces, MpÉPRRES onduleuses. Te côté postérieur est toujours orné, à li intérieur, d une grande tache violette. L; 1: SARA OBSERVATIONS SUR LA VENUS DYSERA DE LINNE. Etonné de ce que Lamarck n’avait pas conservé la venus dysera de Linné, parmi ses espèces , nousvoulons réparer cette omission ; ce qui nous a entrainé à des re > cherches dont nous présenterons: ici les résultats. Nou$ trouvonsla venus dysera dans la dixiémeédition du Systéma naturæ : la figure K de la planche 24 de d’Argenville sert. de type à l'espèce, et trois variétés y sont réunics. Nous avons sous les yeux toutes les figures citées ; nous pouvons. dire que ces variétés ne sont pas de la même espèce que le” M type: la première variété est bien reconnaissable, 14 seconde ne l’est pas, et la troisième nous paraît là repré-w sentatiou d’un individu roulé de la venus verrucosa. Quant à la figure de d'Argenville citée comme type, elle représente d’une manière imparfaite la venus, plicata. .\ Dans le musénm de la princesse Ulrique , Linné a porté jusqu’à huit le nombre des variétés de la venus dysera; il reproduisit celles que nous venons deciter, et augmenta la confusion en ajoutant des figures de Gualtiéni, qui se rapportent à deux espèces bien distinctes des trois a cédentes. Linné reconnut que cette synonymie était dé-w fectueuse , et il la réforma en partie dans la douzième édition du Systema naturæ ; il revient à trois variétés, qui ne sont pas toutes les mêmes que celles de la dixième» % édition ; il donne dans la première variété, trois figures. N de Lister, qui n’ont point la moindre ressemblance ; la L première, t. 278, f. 115, représente la venus cancellata deu Lamarck. Quelques auteurs ont pris cette espèce, pour type de la dysera. La seconde figure, 1. 285, f. 192% à deux espèces sous ce même numéro, dira l'ouvrage de Lister; la première est exactement la venus verrucosa ;. : la DENT est une coquille presque lissé,. eLil estibien a présumer que ce n’est pas celle-là que Linné a ec | ès + PR. L : À 4 TP ny r “à fe &: : Fa G; ci * #4 s D » 1@ J À 9 < — | LE Vénus. F 375 | désigner, puisque pour la troisième de ses variétés ) il cite une figure de d’Argenville, qui représente aussi la venus verrucosa. La trosième figure citée de Lister porte le n° 123, pl. 186; cette figure est une représentation tres fidèle de la venus rugosa de Lamarck et de la plupart des auteurs. Quant aux. autres variétés , nous les con_ naissons déjà : la figure de d’Argenville de la venus plicata est conservée, mais elle ne sert plus de type. à | l'espèce : _ il nous SA que FUN E pouvons rigoureusement conclure de ce qui précède, que 1 Linné a toujours laissé de la con- fusion dans la synonymie de l'espèce qui nous occupe, et AE est impossible de dire à laquelle des sept ou huit _ espèces mentionnées, le nom de venus dysera doit être appliqué. Chemnitz reconnut bien les erreurs de Linné et. choisit arbitrairement une des espèces, quil indiqua pour Jui conserver Je nom de venus dysera. Il est certain que par venus dysera Linnœi, Chemnitz a voulu désigner une coquille assez commune, à laquelle Lamarck donna le nom de venus cancellata. ni est à remarquer que cette espèce choisie par Chemnitz , est celle qui a été le moins _ mentionnée par Linné. Quoi ‘qu il en soit, la synonymie nique, Chemnitz Jui donne est très hou Puisque pour conserver la venus dysera daus les catalogues , il fallait Pa une des coquilles indiquées par Linné, il aurait été convenable de conserver celle si bien caractérisée par Chemnitz. Schroeter ne suivit pas cet exemple, et l’on retrouve beaucoup de confusion dans la synonymié de sa venus dysera. Gmelin copia à peu près exactement Schroeter, en aupmentant encore la confusion, et c’est dans cet É 2 que Dilwyn et Lamarck tr ouvèrent la syno- nymie de Vespèce qui nous occupe. Le prémier de ces auteurs, rejetant la synonymie de Linné, et celle des autres auteurs, à donné le nom de venus dysera , à deux - autres espèces que Linné ne connx | … Au milieu de cette confusion >. j: se | marck prit le parti le plus: sage en n’admettant plus la venus dysera. Après ces. observations , quelle que soit la manière d'envisager l'opinion des conchyliologues qui FE 376 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. "M ont cité la venus dysera de Linné, à l’état fossile, sue certain pour nous qu’ils ont fait un rapprochement erroné, “+ à moins que de l’établir sur une bonne synonymie, ce qui n’a pas été fait. Cette raison jointe à tout ce qurpre “+ cède, nous fait préférer l'exemple de Lamarck à tout autre, et en conséquence nous croyons que l’on ne doit plus inscrire comme espèce la venus dysera dans un cata- logue bien fait. Espèces fossiles. Vénus cassinoïde. J’enus tro Lamk. V”. testd cordaté, obliqua, COMPTE RE» ‘anticé angulaté ; sulois a transversis sublamellosis, superné crebrioribus. ; * Basterot. Mém. de la Soc, d’hist. nat. de Paris. t. 2. P: 89: no 2. pl. 6.f.1r. Mon cabinet. : Habite... Fossile d'Italie. Elle est aplatie comme la vénus lévantine, et rapprochée de la venus casina, par ses lames \ . nombreuses, mais fort peu élevées. On en trouve, près de Bordeaux, une variété moins grande, à lames plus écartées. Vénus paphie. Fenus paphia. Lamk. (1) V’, testé subcordata, subcompressé, obliqué ; rugis transversis \ cr'assissimis . Mon cabinet. Habite... Fossile de Wilminston, dans la Caroline du Nord. Michaux. 3. Vénus aratine. V’enus aratina. Tank. V. testé subcordaté, trigonoided ; sulcis transversis concentri- cis ; ano cordato ; margüie inleriore AE $ FRE Mon cabinet. mi Habite... Fossile de la Touraine. Lapylaie. Elle. est pere , (1) Quoique voisine de la venus paphia de La celle-. cine peut être regardée comme:son analogue Fo. il sera douc convenable de chose ce nom qui BEBE, fai commettre des erreurs. éé comme la € PET NE. ] # He A: 2 22. f. 1e ycl. me AA Na pu 1129. n° > 27. 4 28 le de eo Mon cabinet. à # te gi RE et pe SE aussila Condo . 24. 22 et 31 # EE vers. te :3. pei Le surface extérieure en C - | ? 47e f if ) Cette coquille | est. lune lucine : nous l'avons men- n née dans ce genre, pages 26 , Le Has 2 F . a] “ # n * À œ À x 4 : LM “ Ke À , ir 2 ! rue érycine ou à cédomullis mais k a t. nn à fo. £ ni 7. a. j | 27 376 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. da F8. Vénus turgidule. Venus turgidula. Desh. o. V’. testé ovato-obliqué;, tenw, fragili, inoquile terall, PE transversim irregulariter tenuissimè siriatà ; lunulé us 1 pube depressé ; ‘dentibus tribus sublamellosis. \ $ Desh, Descript. des Coq. foss. des env. de Paris. tom, 1. pag. 146. pl. 23. fig. 1430. | Id. Encycl. méth. vers. t. 3. p. 1121. n° 25. 4 Habite... Fossile de Maulette, près Hou dan. Coquille enflée, cordiforme , mince , res couverte de stries très fines, reMeen ee La Dole n’est point marquée. T9: Vénus solide. Z’enus solida. Desh.. Ÿ 1 Le à V.. test& ovato-transversé , A Pere à maximé Jane terd, lævigatä, crasst , solid, lunuld mad, ovalä ; car- dine tridentato. H Desh. Descript. des Coq. foss. des env. de Paris. tom. 1.00 pag. 144. pl. 26. fig. 3. 4. ji F Id, Encyclop. méthod. vers. t, 3. p. 1122. no 26. Habite... Fossile de Mary , Tancrou, Betz. Petite coquille très oblique, épaisse, solide, abec AO et comprimée ; elle est lisse en dessus ; trois petites dents rdiheles sur chaque valve. La lunule est grande et ovale; meta par. une strie, | T 10. Vénus petite râpe. Venus DO Del Th V, testé ovato-subtrigoné, depressd, strus obliquis granoso- squamosis chlatratd ; umbonibus minimis obliquis; lunulé magnà, cordaté; cardine tridentato; dentibus divaricaiis. Lamk. Ann. du Mus. tom. 7. p. 130,n° 75. et tom. 9. pl. 52. fig. 8. a. b. 4 Desh. Descript. des Coq. foss. des env. de Paris. tom. 1. pag. 145.pl. 22. fig. 19. 20. 21. Id. Encycl. méth. vers. t. 3: p. 1122. n° 28. Habite... Fossile de Grignon , Parnes, Mouchy; etc. Petite, coquille triangulaire , assez solide, comprimée ; hérissée | de petites papilles disposées très régulier quen en Mia conce. ji % pe> / ir. Vénus enfantine. Z’enus puellata. Lamks. D. W. testé ovalo - ventricosé , tenuissimd , Frans transversim "à tenuissimé striatà ; lunulé ovaté, sublanceo atà; umbonibus 1108 minumis obliquis, recurvis, £ VÉNÉRICARDE. | | 379 Lamk. Ann. du Mus. tom. 7. k 130. ne 6.. _Desh.. Descript. des Coq. foss. des” env: de Paris, & 1 p 145. IRON PAR CAR RSR, Habite. Ke Fossile à à Grilgnon, | la ferme de lo UT _ petite, mince, fragile, transparente, ventrue, très oblique, » 4» finement striée en CE Ja. anule est Rance: ovale ; lancéolée. à « | 4 Éd 1 R s. + 12. _ Vénus lucinoïde. Fu enus À Iucinoïdese Desh. V. testé rotundaté , tumidé , obsolelé radiat ; E tes 4 # _obliquis, minimis ; lunulé ovatd ; cardine bidentato alero AFP | wridentato, à re pallii simplici.… at | Desh. Descript. des Coq. foss. des env. de, Paris. tom. 1. pag. 146. pl. 23. fig. 12. 13. _ Ja. Encycl. méth. vers. t. 3. p. 1123. no hr Habite... Fossile de la Chapelle, près Senlis. Coquille mince, _ fragile, très renflée , ayant deux dents cardinales à une _ valve et trois à l’autre : elles sont petites el rapprochées ; 5 te FA es 1 impressions Re sont petites, ; mais Vimpression : - palléale est simple. Ce pourrait être une lucine. FEAR # F 13. Vénus vieille. LÆ er1us vetula. Bast. A V, testé ovato-transversä, inœquilaterd, transversim sulcatà , SL sulcis depressis, irregularibus, umbonibus minimis;lunulä vix * perspicué ; dentibus cardinalibus tribus divaricatis, conicis . proeminentibus : pouce valvæ dextræ bifido ; marginibus integris. | -Basterot. Mém. de la Soc. dhist. nat, de Paris. t. 2. p. 89- | _ n°3.pLG.f7. 4 Habite. -Fossile de Saucats et de Leognan, près Bordeaux, les . faluns de la Touraine. Par sa forme elle se rapproche de Ja vénus papilionacée ; ses sillons transverses sont plats, peu réguliers ; ils sont tantôt larges , tantôt étroits sur le même individu. Les bords sont lisses, très entiers: 2: 2 PERS ML VÉNÉRICARDE {Venericardia). ; + 7 be 2. D tb Le _ _ Coquille équivalve, pere ba suborbiculaire, … Je plus souvent à côtes longitudinales pyonnanies- & Deux dents cardinales obliques, dirigées du même côté. } 380 HISTOIRE DÉS MOLLUSQUES: + à Testa æquivalvis, inæquilatera, suborbiéulata s sœ- piùs costis longitudinalibus radiantibus. Dentes duo cardinales obliqui secundi. _ Osservanons. Les vénéricardes semblent faire le pas- 4 sage des conques aux cardiacées ; elles ont entièrement l'aspect des bucardes, parleurs cites rayonnantes, et elles tiennent aux conques par leur charnière , QUI serait sem- 5 blable à celle des vénus, si elle avait , sur chaque valve, une troisième dent divergente, Néanmoins, il paraît qu’elles ne diffèrent des cardites que parce qu’elles man- quent de dent lunulaire, leurs deux dents obliques re- présentant la dent latérale des cardites, qui est toujours canaliculée. La lunule de ces coquilles est d’ailleurs tou- jours enfoncée comme celle desicardites, et plus ou moins. apparente. ie Presque toutes les vénéricardes ne sont connues qaé ÿ dans l’état fossile. Dans les pEsILer espèces, de caractère qui Es distingue ce genre des cardites n’est pas toujours faÇies à saisir (1). (1) Dans les observations qui sont à la suite des géné- ralités sur les conques marines, nous.avons fait pressentir qu'il serait nécessaire de changer Îes rapports dounés par Lamarck au genre Vénéricarde, et même de le supprimer” pour joindre les espèces qui y sont rassemblées à celles du genre Cardite. Plusieurs raisons d’une grande valeur nous conduisent à ces résultats. Poli, dans son bel ouvrage, au donné les figures des animaux de deux espèces, dont l’une appartient aux cardites , et l’autre aux vénéricardes de La” marck. La ressemblance de ces animaux dans tous les ca ractères essentiels prouve, avec la dernière évidence, qu” ils dépendent d’un même genre; ce fait de la ressemblance des animaux sera confirmé par celle des coquilles: Nous voyons que Lamarck a compris, dans ses cardites,des cor quiile es alongées, transverses, très inéquilatérales, ayant, à la charnière , une ou deux denis très obliques dans la di-. rection du Dar supérieur. Sans doute qué si toutes les: RUE à ESPÈCES. 4 NL MR à : Vénéricarde à côtes tee r grd Do P : Lune PRE ex | SOA PACE LU Y. testé que TES crassissimé ; costis planis, integr ONE | Ex posticis anticisque transversim nn. Nate à. Annales du Mus. vol. 9. p. 55. et vol, 9. pl. 31. f. 10. ‘ -* Seba. Mus. t. 4. pl. 106. p. *36: F Knorr. Foss. part. 2. tab. 23. £. 5. Mis D Swerby. -Conch. min. n° 9. tab. 50. (2) Eudem ? Minor. Annales du Mus. 9. tab. 32. f. ei à Desh. Coq. foss. t. 1, p. 140. pl. ai fa à À + cardites étaient transverses , et .que la charnière présentât quelques caractères particuliers, il aurait été assez ration- nel de les séparer, en poor que les animaux ne soient pas connus ; mais il n’en est rien, et Lamarck lui-même a compris parmi les cardites , des coquilles arrondies qui -ont exactement tous les caractères des véréricardes. En réunissant toutes les espèces vivantes ou fossiles des deux genres, en les plaçant dans leurs rapports les plus naturels, À on verra s'établir entre eux un passage tellement insensi- | ble, qu'il deviendra impossible de dire où finit le genre s vénéricarde et où commence celui des cardiies. Quand on examine ensuite tous les caractères, on reconnaît la même ressemblance que. daas les rude extérieures. Presque sans exception, les vénéricardes et. les cardites ont é côtes longitudinales , leur coquille t épaisse et solide, b, . lunule est petite, très enfoncée, Ja charnière est plus ou 4 moins épaisse selon les espèces, # offre quelques modifi- À cations peu importantes, selon que la coquille est arrondie - ou transverse; elle se compose de deux dents cardinales - sur chaque valte , lorsque la coquille est arrondie ou peu se | transverse ; : ces deux dents sont obliques : cette obliquité ; ‘se remarque même dans quelques espèces tout-à-fait transverses ; mais dans le Spies ot pérbre de ces der- \ + sd na ri ut PUR CNET NE 77 boss den he = den ER VD et * ee LA 382 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. "5 * Cardita planicosta, Desh. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 198. n° 5. h Habite. Fossile se trouvant en France, en An TE et An l'Italie, en Piémont et à Florence. Le chama rhomboïdea ; Brocc. Conch. 2. p. 523. tab. 16. £. 12, semble une va- riété de cette espèce ; la lunule est enfoncée et très appa-. Je ): nières la dent antérieure devient très petite et perpendi- culaire à la première: ces différences s’établissent par nuances en passant d’une espèce à l’autre. impression palléale est toujours simple dans son contour , et Ce carac- ière important se trouve aussi bien dans les vénéricardes que dans les cardites. Il est nécessaire de rappeler i ici que, dans les conques, l'impression palléale n’est jamais simple; on voit postérieurement une inflexion triangulaire, cela annonce que tous les animaux de cette famille sont pour- vus postérieurement de deux siphons : les vénéricardes et les cardites n’en ont pas ; les bords da manteau sont hbres! dans toute leur étendue, comme cela a lieu dans les mu- lètes. Jusqu’a présent on a regardé , comme d’une grande valeur, l'existence ou l’absence des siphons, la réunion ou la séparation des lobes du manteau , et l’on s’est servi avec avantage de ces caractères pour É formation des fa- milles , si celle des conques, pour être naturelle , ne doit Be que des animaux siphonés Déni »etil est certain que cela doit être ainsi, il devient évident que le genre vénéricarde doit être PA ailleurs; et comme nous avons vu qu’il se confond avec les cardites, il devra subir les changements de rapports devenus nécessaires. pour ce dernier. (1) Cette coquille est en effet fort commune aux envi rons de Paris; on la trouve également en Angleterre, en Belgique, à Valognes ; mais nous ne la connaïssons ni du Piémont , ni de l'Italie; il est à présumer que Lamarck à été trompé sur ses localités. Quant au chama rhomboïdea de Brocchi , elle constitue une espèce très distincte de celle-ci. VÉNÉRICARDE. 383 2. Vénéricarde pétonculaire, Venericardia petuncu- laris. Lamk. F7. testé orbiculari, subæquilaterd; costis convexis, sub-imbri- caus : laieralibus muricatis. Annales du Mus, 7. p. 58. ne 6 Venus de l'Oise. Cambry, Descripi. du dép. de l'Oise, pl. 7 LA * Desh. ou HE des Se foss. t. 1. p. 150. n° 2. pl. 6. ÊCE 2 die petuncularis. Id. Encycl. méth. vers. t. 2. p, 198. n° 6. Habite... Fossile des environs de Beauvais, à Bracheux. Mus.n. Mon cabinet. Eilea la forme d’un peigne sans oreillettes ; sa lunule, très enfoncée, paraît à peine en dehors. 3. Vénéricardé imbriquée. Venericardia imbricata. Lamk. V. 1est@ suborbiculaté ; costis convexis , imhricato.squamosis, nodosis, asperis. Venus imbricata. Gmel. p. 3277. n° 34. List. t. 497. f. 52. Chemn. Conch. 6. t. 30. f. 314. 315. Encycl. pl. 274. f. 4. Lamk. Ann. du Mus. 7. p. 56. n° 5. et vol 9. pl. 32. fr * Desh. Descript. des Coq. foss, t. 1. p. 152, n° 4. pl. 24. Mettre): #* Blainv. Malac. pl. 68. f. 3, * Cardita imbricata. Desh. Ercycl. méth. vers.t.2. p. 190. n° 8, Habite. … Fossile de Grignon. Mus. n°, Mon cabinet. Très ‘commune. On en trouve une variété à Courtagnon. La vé- néricarde tuilée, n° 8 des Annales, me paraît n’être aussi qü'une variété de cette espèce. 4. Vénéricardeaustrale. V’enericardia australis. Lamk. V. estä suborbiculat4, minimd , purpureo üncti ; costis an gustis , imbricato-squamosis , subnodosis. * Quoy et Gaym. Voy. de l’Astrol. Mol!, pl. 98. , 12 a 14. Habite jes mers de la Nouvelle- Hollande, Largeur, 4 à 5- JBÀ Hiüine ÉEs MotLHEDUE taillimèttes. Je l'ai tfouvée dans le A. que baba uné coquille de cetie région. Je crois que c’est l' ‘analogue vivant de la RU imbriquée, dont je n’ai que, des individus très Jones elle Jui ressemble en RUE Mon cabinet. “ 5. Vénéricarde côtes nu, Venericardia Done 0 Lamk. V. test& suborbiculaté ; costis carinatis Rs OL ; subasperis. . Annales du Mus, . p. 57. n° 4. ett. o. pl. 35. f. 2. * Desh, Descript. des Coq. foss. t. 1. p. 153. n° 5. pr 25. f. 7. 8. * Cardita acuticosta. Id. Encycl. méth. t. 2. p. 200. n° 10. Habite... Fossile de Courtagnon. Mon cabinet, Sa lunule est apparente. On la trouve aussi à Grignon. 6. Vénéricarde douce. Z’enericardia mitis. Lamk. V’. testä suborbiculatä ; costis crebris , separatis > COMpPFESSIS ; dorso lœvibus : posticis crenulatis. * Desh. Descript. des Coq. foss. t. 1.0, 153. n° 8. pl. 25: f. 9. 10. Mus. n°. | “: Habite... Fossile des environs de Paris, à Boves. Mon cabin. ÿ 7. Vénéricarde décrépite. 7’enericardia senilis. Lamk. V. testi oblique cordat& , valdé inœquilaterd ; costis magnis, convezxis, obsoleté crenatis, muticis. Annales du Mus. 7. p. 57. n° 5. Habite... Fossile des environs d'Angers. Ménard. La In nule , très apparente, est en cœur court ct enfoncé, Celte UE a l'aspect d’une cardite, mais elle est une vénérie “% carde. Mon cabinet. a £ 8. Vénéricarde côtes lisses. J’enericardia lævicosta. | Lamk. 6 | me | V. testd obliqué cordaté ; costis convexo - - planulatis, SES 0 lœvibus, lateribus dentatis. ; Mon cabinet. Habite... Fossiles des Faluns de ToNtdn) FX UE 37 millimètres, LES CARDIACÉES. | 385 9. Vénéricsife) concentrique. 7 enericardiar concen=" irica. Lamk. Ÿ. testé suborbiculaté, deprei icuid: sulcis iransversis con ceniricis , elevato-lamellosis . Habite... Fossile de Chaumont. Brongniart. Petite coquille élégamment sillonnée comme la Cyth. ar Largeur 13 millimètres. Mon cabinet. dj io. Vénéricarde treillissée. Venericardia decussata. Lits £a | F. . testé suborbiculaté ; costis longitudinalibus strüsque . transversis cancellaté ; dentibus cardinalibus.divaricatis. Aunales du Mus, t. 7. 59. n° 9. et t. 9. pl. 32. f. 5. a. b. % :* Desh. Descr. des, Coq. foss. t. 1. p. 159. n° 14. pl. 26. 4.78, Habite. | Fossile de Cyr Mon cabinet. Coquille très peite, qui semble se rapprocher des lucines, offrant l’ap- parence d’une dent latérale: sie * 13; Véntsituade élégante. V enericardia ton. V. testé suborbiculatd costis ROSES -elevatis, cOmpressts, dorso squamoso-serratis. V'encricardia elegans. Annales du Mus. t 7. p. 0. n° 10. et t. 9. pl..32. £, 3. a. b., Mala. * Desh. Descr. des a foss. t. 1. P. 12 n° 12. #1 26. £..14. 19. 16. Habite... Fossile de PTT Elle tient de très près à la V. imbriquée ; mais ses côtes sont plus étroites, comprimées æ sur les côtés et serriformes. Mus. n°. - LES CARDIACÉES. 4 _ Dents cardinales irrégulières , soit dans leur forme, soit dans leur situ ation, et en générallaccompagnées d’une ou deux dents latérales. bb: TION 60 1h ‘ur: Les cardiacées se composent d’un petit nombre de enres qui paraissent convenablement rapprochés par 5 qu P PP P TomE vi. 25 386 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. leurs rapports, et forment une famille assez distincte, sous certaines considérations générales. Ici la charnière n’offre plus trois dents cardinales rap- prochées, dont cclles des côtes sont divergentes, comme dans les conques, à moins qu#l n’y ait une longue dent latérale , et la plupart de ces cardiacées sont des coquil- les ventrues , presque toutes munies de côtes longitu- dinales rayonnantes, et qui offrent en général la forme d’un cœur, lorsqu'elles sont vues antérieurement. Ces coquilles sont équivalves, régulières, quelquefois bâil- lantes lorsque les valves sont fermées. D’après l’obser- vation de M. Cuvier , sur lemuscle d’attache de l’ani- SR mal , j'en écarte les genres tridacne et hippope , qui - me semblaient appartenir à cette famille. Elle se ré- duit maintenant aux cinq genres qui suivent: bucarde, cardite , cypricarde , hiatelle et isocarde. [Les genres que Lamarck a réunis dans cette famille, semblent avoir entre eux beaucoup de rapports et con- stituer un groupe ou une famiile naturelle; cependant il n’en est pas tout-à-fait ainsi. Pour juger la question d’une manière convenable , il ne faut pas seulement s'arrêter à l'examen des coquilles, il faut aussi voir les animaux qui les produisent. Nous croyons qu’il est convenable de prendre le genre Bucarde comme type de la famille des Cardia- _cées , pour y joindre ceux des genres connus’ quisont avec lui assez de ressemblance pour entrer dans la même famille. L'animal des bucardes a un pied assez long , cylindrique , coudé et très bien disposé pour faire un saut ou un mouvement de bascule. Les lobes du man- teau sont réunis postérieurement; mais dans la com- missure , au lieu de siphons alongés, on n’en trouve que de très courts, et le plus souvent deux perforations 22 les rem: se “Wir : ces perforations du manteau sont nr Fr F CARDIACÉES. 387 ciliées à leu bord , comme les Siphons le sont à leur Rae: 1% Ces siphons ou pEôe ces perforations des bucardes sont tellement courtes » qu “elles n’ont pas de musclestétracieurs propres, et de là vientque dans les coquilles limpresion du manteau est simple, dans soi contour. Si, avec ces premières, données nous exami- nons les genres compris avec les bucardes dans la fa- mille des cardiacées , nous verrons 10 que les cardites ayant les lobes du manteau essentiellement désunis, et par conséquent n'ayant ni siphons ni perforations , elles doivent sortir de cette gi 2 que le genre je RE laisse encore du doute, ee n’est pas connu. Par la coquille , il se rapprocherait assez des conques, parce que l'impression du marteau est un peu sinueuse postérieurement ; quelques espè- ces par leur babiière se rapprochent un peu de cer- taines isocardes , de sorte qu’il faut attendre de nou veaux faits pour se décider à l’égard de ce genre : 30 nous ayons vu en traitant des solens et des saxicaves que le genre HiateMleyait être supprimé, puisque la seule espèce qui le constitue a tous les caractères des saxicaves ; 4° le genre Isocarde a beaucoup de rapport evec les bucardes, par l’animal, et aussi par la coquille ; ; lie à à certaines cypricardes grandes et cordiformes, | pourrait bien avoir plus d’analogie avec les cy- prines qu on ne le suppose habituellement. Il résulte de cé qui précède, que les deux genres, cardites et hiatelle, ne peuvent rester dans la famille des E q cées. Ce groupe se trouvera donc réduit à trois genres, parmi lesquels celui des cypricardes est encore dou- ni | x + . * ! # sk, ë, 25 388 HISTOIRE DES MOLLUSQUES, 7 01 Æ, $ ÿ BUSARDE (Cardium), # G " he J rt + Pr # Coquille équivalve, subcordiforme , à crochets pro- tubérants, à valves dentées ou pm spé Ras interne. Charnières ayant quatre dents sur * chaque valve > dont deux cardinales rapprochées et obliques, s’articu- lant en croix avec leurs correspondantes , et deux latérales écartées , intrantes, Testa æquivalvis , subcordata ; natibus prominulis : | valvis margine interno dentatis vx plicatis. Cardo , in uträque valvd , dentibus quatuor : duo- bus cardinalibus appreximatis , obliquis , mutud in- serlione sesé cruciatim excipientibus ; duobus later libus remotis, insertis. | + Ossenvarions. Les bucardes constituent, parmi les con- chifères, un genre nombreux en espèces, fort intéressant, très naturel, bien caractérisé par les dents de la charnière, ct qui a été très bien déterminé par Linnœus. Ce sont dés coquilles marines bivalves , équivalves , presque équilaté- raies, libres, dans lesquelles la protubérance dés crochets est fort pére. et qui ont, en général), la forme d cœur. Elles sont, tement, assez généralement. con nues sous le nom de cœurs, LUE qui léur fut. Jonné d’ bord par Langius, et ensuite par Dargenville, ; tous: mais comme ces auteurs, dans leur déterminaison, n’avaient égard qu’ ’a la forme extérieure de la coquille, ils donunè- rent aussi le nom de cœur à à quantité de coquilles qui ne sont pas du genre cardium. Cette considération a ‘a engag Bruguière à changer le nom français cœur, en Celui de bucarde , afin d’éviter la confusion introduite. principale ment par Darge + La plupart des bucardes ont, comme Îles vénéricardes, je peignes, ete , la cofivexité ge. leurs valves garni ie de BUGARDE. 410 359 côtes longitudinales plus ou moins éminentes et souvent chargées de stries,td’écaiiles tuiléés ou d’é pu à mais l’in- térieur des valves est en grande partie lisse et n’est sillonné que vers le bord. 1 Dans toutes les espèces, le ligament des valves est exté- rieur, très court, et les impressions musculaires, qui sont au nombre de deux, ont peu d'apparence. L'animal fait sortir, à l’ anges côtés de sa coquille, deux tubes inégaux, plus courts e général que ceux des con- ques et des tellinacées , ciliés à leur orifice ; et à l’autre côté, un grand pied musculeux,.en forme de bras, plié gs courbé en faux. Dans quelques espèces, on prétend : l’animal file, lorsqu'il veut s'attacher aux corps Fer à Les bucardes vivent ordinairement enfoncées dans le sable , à la proximité des côtes. On en trouve dans toutes les mers connues, et on reconnaît , parmi les fossiles de l'Europe, quelques espèces qui ne tiveni maintenant que dans les mers de l'Océan asiatique {1)._ ESPÈCES. Point d'angle particulier sur les crochets , et le côté an- lérieur au mnoëns aussi grand que le postérieur. . Bucarde exotique, Cardium costatum. Lin. C. testé ventricosd, subglobosd subæquivalyi; costis elevatis , car Lralis, concavis; latere antico hiante. ae costatum. Lin. Syst. nat. p. 1121. Gmel. p. 3244. 1. Brug. RU 224. 0 20- M: jé Conch.t. 327. f. 164. x mé Rumph. Mus. 1. 48.f. 6. Re ès (1) Cuvier , dans la première init du Règne animal a proposé, sous le nom d’hémicarde,un sous-genre fait aux dépens des bucarces, pour celles des espèces qui sont com- primées d’avant en arrière et qui sont carénées dans leur milieu ; mais cé sous-cenre ne peut être admis qu’à titre desection, section que Lamarck a lui-même établie ici. 390 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Gualt. Test, t.:72. fig. D: 11108 tt + Le Kaman. Adans. Sénég. t.18.f. 2,4%. 1 1e 1 dt ol * Born. Mus.p.4o. y nt nl CR * Schrot. Einl. t. 3. p.29 ul * Barbut. Verm. p. 28. pl. 3. f. 7. Me Chemn. Conch. 6. t. 15. f. 151. 152, Encyclop. pl. 292. f. 1. a. b.et #n Fa 1, a. -b. c. * Vood. Conch. p. 23r. pl. 56. f. r. * D’Argenv. Conch. pl. 23. f. A. * Knorr. Vergn. t. 1. pl. 28. f. 2. * Fav. Conch. pl. 52. f. B. * De Roissy. Buff. deSonnini. t. 6. p. 380. no * Dilw. Cat. t. 1, p. 109. n°ir. Habite l'Océan d'Afrique, les côtes de Guinée et du Sénégal. Mus. n°. Mon cabinet. Coquille rare et précieuse, sur-tout lorsqu'on possède les deux valves du même individu. Elle estmince , blanche, avec trois ou quatre des interstices de ses côtes d’un fauve orangé. Inférieurement, elle est pres- que auriculée. Celle du Muséum est d’une taille extraordi- naire. Largeur, 126 millimètres; hauteur, 100. ll Bucarde des Indes. Cardium Indicum. Lamk. (1) C. test” cordaté, tumidé, subæquilaterali ; costis , obtusis ; anticis margine serrato-spinosis , posticis squamiferis ; lateris anticis aperturd patuld : marginibus profundissime serratis. v (1) Cette belle et précieuse coquihe est réellement le type vivant d’une espèce bien connue à l’état fossile, et dont Brocchi a donné une bonne figure sous le nom ‘dé cardium hians. Le cardium bardigalinum de Lamarck est, pue nous , une variété de localité de la même espèce, je c’est dans cette opinion que nous réunissons ces coquilles sous une même dénomination. À l’égard du nom qui doit rester à l’espèce, nous croyons que celui de Brocchi, donné depuis 1814, lois tempsavant Lamarck, doit être bleus non-seulement à cause de l’antériorité, mais encore parce que les noms de localités sont , en général , les plus mau- vais et que par conséquent celui-ci, cardiüm indicum, dis- = É paraîtra de la nomenclature. À PAUNPS : BUCARDE. 391 * Cardium hians. Brocchi. Conch. foss. Me UE p. $o8. no 12. pl. 13.f. 6. 5 * Cardium bardigalinum. Lamarck. An. s. vert. t. 6. p. 18. no3. * Id. Barterot. Mém. de la Soc. d’hist. nat. de Paris. t. 2. p. 82.nc 2. pl. 6. f. 12. : Habite l'Océan des Grandes Indes. Mis. n6. On’ ef à qu'une valve. Espèce très distincte de la précédente , dont les _côtes ne sont point carinées , et qui paraît être l’analogue vivant du cardium hiaäns de Brocchi [Conch:. 2. t, 13. f. 6.]. Elle est blanche , roussâtre sur les crochets, et teinte de : Les côtes de son côté postérieur _ portent des écailles en cornets , un peu distantes. 3. Bucarde grimacier. Cardium ringens. Chemn. (1) C.“esté rotundaté, ventricosé, albidd'} margine antico hiante, profundé serraïo ; costis uticis : anterioribus suhcarinatis. List. Conch. t. 330. f. 167. Le Mofat. A dans. Seneg. t. 18. f. 1. Cardium ringens. Chetin, Conch. 6, t. 16. f, 170. (1) Nous avons fait, depuis long-temps, une observation relative à cette espèce et à la précédente. En réunissant les diverses variétés fossiles du cardium bardigalinum , dont nous avons pu nous procurer un grand nombre d’inkividus de Dax et de Bordeaux, nous avons biéntôt reconnu, que quelques-unes de ces variétés avaient tellement tous Îles caractères du cardium ringens, qu’il était impossible de les séparer ; nous avons également vu que d’autres variétés passaient, par nuances insensibles, au cardium bardigali- uum lel qu’il a été figuré par M. dé Basterot, et de celui-ci au Cardium hians de Brocchi; dé sorte qu’à l’aide des seules variétés fossiles , nous avons établi une série de modifications au de desquelless on passe insensibie- ment du cardium Pete au cardium hians. Pour nous, ces deux espèces n’en constituent one seule ; maïs nous désirons, avant de les réun mitivement, que nos ébééryatiohs soient confirmées par Ares conchy- liologues. * fi ae 39% HISTOIRE DÉR MOLLUSQUES. * Gmel. p. 3254. n°3r. ù * Schrot. Einl. 1. 3. p. 54. n°15. TE DU DDR à | ? * Knorr. Vergn. t. 4. pl. 14. f. 5. | de. *Fav. Conch. pl. 52. f.F, * Brug. Encycl. méth. vers. &. 1. p+ 125. me rt * Dilw. Cat. t. 1. p. 119. n° 20. Encycl. pl. 296. £. 3. ET Habite les côtes d'Afrique et les mers défile. Mus. no. Mon cabinet. Il est teint de rose sur le côté antérieur. Les côtes de ce côté sont élevées en carêne obtuse et sillonnées irrégulièrement sur une face. | VERS 4. Bucarde asiatique. Cardium asiaticumn. Chemn. C. testé cordaté, tumidd'; costs parvulis , crebris , punctis eminentibus asperatis ; anticis lamelliferis. % Chemn. Conch. 6. p. 160. t. 15. f. 153, 154. Cardium asiaticum. Brug. UE méth, vers. t. 1,p. 124. n° 19. k Cardium lima. Gmel. p. 3253. ne 30. * Schrot. Einl. t. 3. p. 52. no 83. Encycl. pl. 293. f. 2. * Dilw. Cat. t. 1. p.110. no 2, Cardium lima. Habite l'Océan asiatique , aux iles de Nicobar. Mus, no. Mon cabinet. Elle est d’un fauve pâle ou bianchâtre , à crochets rougeûtres , et à peine bäillante à son côté antérieur. Les LL" lames de ses côtes antérieures sont sillonnées d’un côté, 4 ? " comme dans le B. poruleux. Lunule lisse, en cœur. 5. Bucarde côtes - menues. Cardium tenuicostatum. Lamk. n'7 ) 4 Le ? C. testé subcordatd, albidd; costis creberrimis, muticis ; anticis ._ obsoleté A à natibus roseis. Mus. n°. Habite à Timo et à la Nouvelle Hollande. Coquille tout-à- ns lu nule distincte , finement et élégamment dec Ses ie hl lisses. Largeur, 56 mil- limètres. no e à jusqu'a 48 côtes. Les individus de la s Nouvelle ”’Héllande ont je ee unpeu moins msn 4 latérale, s HR toit BUGARDE. | 338 6. Bucarde frangé. Cardium fimbriatum. Lamk. (x) C. testé fbcordaté, | albidé , 'nargine en cristatis fim- briat&'; costs 36 LAN EE , nuticis, apice tantum lamelli- . feris ; natibus subviolaceis. ad fr diu Mus. n°. Habite... les mers de l'Inde? Elle vient de la blection de Hollande , et tient à la précédente par SSapports. La Tanüle est ovale, à à bords internes renflés, avec une callo- sité sous les crochets. Les côtes du côté postérieur sont sans lame à lear extrémité, Largeur, 30 millimètres et | 2. CS Sd è 7. Bucarde brésilien. Cardium brasilianum. Lamk. C. tesié obliqué oveté | lœvigaté , cinereà, iniùs spadicet, lineis longitudinalibus rufis partèm pictà ; pube fusco ma- culaté. Mus. n°. Habite les côtes da Brésil, à Rio-J anciro. Lalande, Cette co- quille n’ofire ni côtes, ni stries longitudinales distinctes , mais seulement des lignes colorées. Le bord interne est dentelé. Largeur, 24 millimètres, * 8. Bucarde membraneux. Cardium apertum, Chemn. C. tesià subcordaté, inœquilaterd@, tenuissimd, pallide fulv& ; latere antico producto , hiante ; costis teñuibus aculis, dis= tinctis : anticis planulatis. Cardium rugatum, Gronoy. Zocph. p. 266. no 1125. pl18. A À R * Schrot. Einl. t. 3. p. as: no 8. Cardiur virgineum. Var, 6. Gmel. p. 3253. no 0 Cardium rugatum. Dilw. Cat. t. 1. p. 125. no 31. Cardium apertum. Chemn. Conch. 6. p. 189. t: 18. f. 18r —183, Cardium apertum. Brug. Encycl. méth. vers. t. 1. p. 226, no 22. k + x + (1) La coquille qui, dans la cofietion du Muséum,porte ce n0m , est certainement un jeune individu du cardium asiaticum, n° 4, et devra lui être ajouté. , 0 394 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. : Encycl. pl. 296. f. 5. a. b. Habite. On le dit de l'Océan abatiqtté el TA es de la Jamaïque. “Mon cabinet. Espèce très rare , très distincte. Crochets lisses, d'un fauve orangé. 9. Bucarde papyracé. Cardium papyraceum. -Chemn. C. testé cordatä, fragilj , longitudinaliter obrleil striatd , al. ve natibus rufo-purpureis; intiss pPilisrdepiaculaté Cardium papyraceum. Chemn. Conch. 6. t. 18. f. 184. * Gmel. p. 3254: no 32. * Schrot. Einl. t. 3. p. 55. no 9 Cardium papyraceum. Brug. Encycl. méth. vers, t. 1. p. 231. no 29. * Dilw. Cat. t. 1. p. 125. n° 30. Habite l’Océan des Grandes-Indes. Mon cabinet. Il est plus petit que le précédent , moins inéquilatéral, tout aussi mince , à stries longitudinales fines et séparées, et à lunule grande, ovale. Largeur, 34 millimètres. Il est un peu bäil- lant au côté antérieur. % , 10, Bucarde soléniforme. Chibi: bulle Lamk. C. testé transversè ovatd, fragili, longitudinalitèr sulcaté, la- tere antico producto hiante : margine serrato. Solen bullatus. Lin. Syst. nat. p. 1115. Gmel. p. 3226. 4 n° 10. * Schroter, Einl. t. 2, p. 632. * Solen bullatus. Dilw. Cat. t. 1. p. 69. n° 29. List. Conch. t. 342. f. 199. f Gualt, Test. t. 85. fig. H. Chemn. Conch, 6. t. 6. f. 49. 50. Cardium soleniforme. Brug. Diet. n° 34. Eucyel. pl. 206. f. 6. a. b. Habite les mers d'Amérique, à Saint-Domingue, la Martini- que, etc. Mon cabinet. Elle est blanchâtre, tachetée de rouge ou de pourpre, à crochets lisses, rougeätres. 1. Bucarde rave-épine. Cardium ciliare. Gmel. (1) C. testé rotundato-cordaté , tenui, albidé, luteo subzonaté ; costistriquetris , subcari inatis, éréteats" interstilits Planis, transversé rugosis. # (x) Pour nous, les eardium ciliare et aculeatum me fox- BUGARDE. 395 Cardium ciliare. Gmel. no 9. FI 4 Testa costis carinalis ; aculeis Fu ds , basi compres- tantibus, du 3 r, Vergn. 6.t. 5.5, 0N Cher in. Conch. 6.4: 17. Ê. 171.192. Encycl. pl. 298. f. 4. di [b] Var. tuberculis, brevioribus obtusioribus : lateris postici | cochleariformibus. * ’ La Là Gualt. Test. tab. 72. fig. C. Poli. Conch. 1. tab. 16. f. 20, * * sd Payr. Cat. p. 58. n° 100, k ment qu’une seule espèce ; nous avons bien examiné les coquilles , et nous ne trouvons. d’autres différences que celles de l’âge. À voir certaines variétés, on serait porté à joindre à ces.deux premières espèces les cardium echina- tum, tuberculatum et Deshayesii, Payr. Il y a, en effet, tant de rapportsentre toutes ces espèces, qu'après les avoir mises dans un ordré convenable , on les voit passer de l’une à - l’autre par des nuances insensibles: cependant nous croyons que l’on peut, quant à présent, conserver deux types, l’un pour le cardium aculeatum, auquel le ciliaire serait réuni, et l’autre pour le cardium echinatum, dans lequel on con- fondrait les cardium tuberculatum et Deshayesit ; Payr. D’après ce que nous venons de dire, il n’est point éton- nant que la synonymie de ces espèces soit à refaire com- plètement; ce qui expliqueaussi pourquoi tousles auteurs, depu Le se sont mutuellement accusés de confusion dans leur synonymie. Pour empêcher cette confusion, il fallait rigoureusement déterminer les caractères spécifi- ques , ce qui était difficile avant d’avoir étudié les diffé- rents âges et les variétés de localités. Obligé que nous sommes de respecter le travail de La- marck, il nous est impossible d'améliorer, comme nous Patridbs voulu, la synonymie, puisque, pour établir les espèces convenablement ; il faudrait en supprimer trois, et faire des transpositions de synonymie qui ne laisseraient plus rien d’entier du travail de Lamarck sur les cinq espèces qu’il a maintenues dans son catalogue. 306 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * Fossile. Brocch. Conch. Foss. subap. t.'2. . n° 4. Habite É Afrique, celles des îles Fa ique , etc. Mon cabinet. La coquille [a] est petite, ur-Lout ayant ses Si _conferyées. La variét tuberculi- __ fère qu’épineuse. Cabinet de M. Vale iGiennes. ér a "" confondu cette espèce avec la suivante. 2. Bucarde dppilles- Cardiurn echinatum. VE " C.test“ cordaté, tumidé, subæquilaterd; costis His line päpilliferé exaratisx papillis subtubulosis, cobBibariformi- bus aut spatulatis. »> Cardium echinatum. Lin. * .. Cardium ciliare. Brug. Dict. n° 11, ’ fa] Testa minor; costis dorso subcarinatis : Range posticali- bus cochlearibus. List. Conch. t. 324. £. 161. Poli Test. Fe Frel D À 7: 8. Chemn. Conch. XI. p. 213. ! 200.f. Re cet * Broch. Conch. Foss. subap. p. 502. n°.5. s * Cardium Deshayesi Payr. Cat. p. 56. noë. ne) 19 À 330 34. 35. * Fossilis. Basterot, Mém. de la Soc. d’hist. nat. de Paris. t. 2. p. 82. n° 4. " °* Fossilis du bois de Mont. Foss. de Pod. pl.:6..f. 13. 14. _[b] Testa major; costis dorso planulatis, sulço exaratis : pa- à péllis crassioribus ; anticis auriformibus. Mull. Zoologia dan. tab. 13. etc. Encycl. pl. 298. f. 3? Da Costa. Brit. Conch. t. 14. HER 4 1$ Pennant. Zool. Brit. 4. t. bo. £. 37 & Habite lesymers d'Europe. Mon cabinet. Espèce assez com- mune, très différente de celle qui précède. Ses papilles sont toujours en cornet ou en spatule auriculaire, selon qu’elles sont sur le côté antérieur ou sur Je postérieur. 13. Bucarde fausse-lime. Cardium pseudo-lima. Lamk. €. testé cordat&, ventricosä , albd'; sulois 38, planulaus, ad " umbones lævibus, tuberculis minimis serialibus medio aspe- ralis. su das TO Habite... Grande coquille ventrue, à sillons peu élevés, sans rides transverses dans les interstices, et qui paraît très dis-. L. tincte de la précédente. Largeur, 1 10 millimètr es. Cabinet de M. Dufresne. : BUCARDE. 307 14. + épineux. Cardium aèuléatum. Lin. C. st subcordaté, chiquate, costis convexis, lined exaralis ; | anticis ae en papilliferts. Cardium aculeatum: Lin. Gmel. n° 7. Brug. n° g. ’ Gualt. Test. t. 52. fig. A. D’Argenv. t. 23. fig. B. Seba.. Mus. 3. t. 86. f. 4. Poli. Test, 1. t. 17. f, 1—3. Pennaxt. Zool, Brit. 4. t. 5b. {374 Chemn* Conch. 6. t. 15. f. 156. Encycl. pL. 298. f.r. * Payr. Cat. p. 55. n° 93. ï Habite POcéan d'Europe. Mus. n°. Mon cabinet. Coquille commune. Les côtes de son côté postérieur n’ont point d’é- pines, mais des papilles aplaties sur les côtés. Se 15. Bucarde hérissonnée. Cardium erinaceum. Lamk. 14 C. testé MANS cordaté Ë bon 24 ; costis confertis, line“ subinterrupt& exaratis ; aculeis inflexis numerosis. Cardium echinatum. Brug. Dict. n° do. Seba. Mus. 3. t. S6. f. 3. $ Favanne. Conch. t. 52; fig. A: 2. 1 Chemn. Conch. 6. t. 15. f. 157. Encycl. pl. 297. £. 5: Poli. Test. 1.t. 17, f. 4—6. * Cardium spinosum. Dilw. Cat. t. 1. p. 115. n9 13. * Payr. Cat. p. 57. n° 97. * Fossile. Cardium echinatum. Broch. Conch: Foss. t. 2, p- $o2. no 6. Habite la Méditerranée. Mus. n6. Mon cabinet. Espèce bien disüncte de la précédente. Elle est fauve ou blanchà- tre. Les côtes de son côté postérieur ont des papilles courtes, comprimées, mucronées très obliquement. Lar- _geur, 77 millimètres. 16. Bucardetuberculé. Cardiutuberculatum. Lin. ( 1) C, testä Re 4 tumidé , albidé, rafo Z0natf ; costis ob= tusis, transverse FR supernè posticèque nodoëts. Cardium bn LEA Yi Brug, Dict. n° 12. (1) Cette coquille est une variété du cardium dans Voir a: note du cardium ciliare. HISTOIRE DES MOLLUSQUES. List. Conch. t. 329. f. 166. Rumph. Mus.t. 48, £a. Gualt. Test. 1. 71. HÉmMe (M. #., Chemn. Conch. 6.t, r72f. 173. A Encycl. pl. 300, EE FRS TS *) Cardédihs niberentfe Sow. ( * Payr. Cat. p. 55. n° 94. * Fossile. Brocchi. Conch. Foss. t. 2. p. 503 n° 6. Habite la Méditerranée, Mus. n°, Mon cabinet. Il est souvent sans nodosités. e F Le nera of Shells. f. 3. 17. Bucarde tuilé. Cardium isocardia. Lin. C. testé obliqué cordaté, tumidd; costis conis,s syüamiféris ; squammis fornicatis, PS aneue, Cardium isocardia. Lin. Syst. nat. P 11922. Du Dict n° 8. De É ‘dy M "Fe ne 12. de soi nie t. 3, p. 38. * Cardium | PRE MT P. 3256. no 4. * Bonanni. rari. 2. f. 95. * List. Conch. t. 323. f. 160. * Gualt, Test. pl. 71.f. N? x ma * Seba. Mus. t. 3. pl. 86. f. 5. # Rumph. Mus. t. 48. f. o. " , D'Argenv. Conch. t. 23. fig. M. Favanne. Conch. pl. 52. fig. C. 2. Born. Mus. p. 39. Vign. Chemn. Conch. 6. t. 17. f. 174—:176. © Encycl. pl. 297. f. 4. * Dilw. Cat. t. 1.p. 118. n° 17. [2] Var. ‘testé minore, breviore. Seba: Mus. 3. t. 86. f. 13, Habite les mers d'Amérique. Mus. n°. Mon cabinet. À Pine térieur , la coquille est teinte ou tachée de rouge. La va- riété [2] est del céan atlantique. COR Li A 18. Bucarde muriqué. Cardium muricatum. Lin. + mé C. testé cordato- ovaté, albo dre varid; nié ad la- Lera muricalis ; PR tuberculis obliquis. Cardium muricatum. Lin. Syst. nat. p. 11 23. Brug.-Dict. sr n° 52. | s" épais de * Gmel. p. 3250. n° 16. dr fc jf: % * Schroter. Einl. t. 3. p. 41. D0 RS à List. Conch. t. 322. f. 159. ie ne BUCABDE. 399 Chemn. Conch. 6. t. 17. f. 199. Encycel. pl. 297. f. 1. Te * Dilw, Cat. t. 1. p. 120. n° 21. a” [2] Var. testä l flavicante. Chemn. ibid. f. 178. Habite l Océan américain. Mus. n°. Mon cabinet. La coquille a une tache double et cblongue à li ntérieur. # 19. Bucarde anguleux. Cardium angulatum. Lamk. (1) C. testd longüudinali, ova*é, obliqud, albidà, superné purpu- reo zonatd; costis 32 dorso angulatis , transversè sulcatis ; anterius hiante. Seba. Mus. 3. tab. 86.46. Habite, … les mers d'Amérique ? Mon cabinet, Les côtes du côté postérieur sont comme erénelées obliquement par des tubercules alongés. Longueur, 68 millimètres. Le Muséum eu possède une variété blanche nuée de fauve. 20. Bucardemarbré. Cardium marmoreum, Lamk. (2) C. testé ovali, longitudinali, RO. albo aurantio rubroque varid; costis 32 , convexo-planis : posticis trans- versè sulcaiis, 2 EAP List. Conch. t. 331.f. 168. Cardium Leucostomum. Born. Mus. tab. 5. f. G. 9. Chemn. Conch. 6. p. 189. t, 17. f. 179. Encycl. pl. 297. f. 3. * Cardium magnum. Var £. Gmel. p. 3250. p° 16, * Schrot. Einl. t. 3. p. 54. n° 6. * Seba. Mus. t. 3. pl. 80. f, 2? * Fav. Conch. pl. 52. £. G. bi * Cardium elongatur. Sow. Genera of Sh 1% f. «x. El Var. tesid majore ; ano lanceolato, aiabro. abite à la Jamaïque. La variété [2] vient de l’île de Cey- lan. M. Maclay. La coquille, toujours moins grande et (a 1) 1 coquille qui, dans la collection du Muséum, porte cémom , est uu grand et bel individu du cardium rugo- sum, n° ‘23. Nous ne savons s’il en est de même de la co- sitio de la collection de Lamarck. p* (2) Born étant lefpremier qui ait donné un nom à cette espèce , il sera convenable de le lui restituer et de rejeter par conséquent celui imposé par Lamarck, 400 29, ni * HISTOIRE DES MOLLUSQUES. autrement colorée c que celle de l'espèce suivante, n'a point ses côtes aplaties et latéralement anguleuses comme elle. À l'intérieur, elle est blanclie ; , avec une e tache j jaune sur le _côté antérieur. !Bearde alongé. Cardium sat Lamk. _C. testé oblongé, sue fbems. albo ES aut fulvo varid ; costis 4o planulatis , latere em serratis : = posticis _transversé sulcatis. . * Cardium elongatum, Brug. Dict, n° 6. Erolusd EE An Seba. Mus. 3. tab. 86. f. 2? : | Habite... les mers d'Amérique? Mon ciblé Cette espèee , beaucoup plus alongée er plus renflée que la précédente, : et que Bruguière a décrite d’après mon cabinet , ayant 40 côles longitudinales, ne saurait être le Chu magnum de Linné. Aiinitérieur, elle est blanche, avec une tache pourprée sur le bord du côté antérieur. Longueur, 98 mil- limètres. Bucarde veatru. Cardium ventricosum. Brug. C. testé maximä , obliquë cordaté , ventricosä , antice subde- pressé, coslis 35 planulis, angulatis , posticis r'ansversim ; sulcatis. *_ Cardium maculatum. Gmel. p. 3255. no 38. * Schroter. Einl. t. 3. p. 59. | Cardiüm magnum. Born. Mus. tab. 3, f. 5. Cardium veniricosum.Brug. Dict. n° 25. Encycl. pl. 299. f. 1. Le Gen. t. 328. f: 165. Habite les mers d'Amérique, la côte de Campèche, Mon cabi- net. Elle est très inéquilatérale. Larseur, 107 millimètres. Bucarde. ridé Cardium rugosum. Lamk. C, testû PAS FLE inœquilateré, albidd, immaculaté ; costis rotundatis, ant AMOR lateris anticis sgua- moso-scabris. 13 SR OT pr : : An cardium fav Lin.? | #E PTE Schroet. Einl. in Conch. 2.t. 7. f. 11.4. b. re bligr Card. magnum, Chemn, Conch. 6; p. 196. 1. pt 191. Seba. Mus. 3. t. 86. f.7? CAR | +a0p1l € aies: | Encyd, pi. 297. Î, 2. FPÈ % Be Ex | AM à à [2] Var. teslä minore, sad ‘ BUCARDES. Aoû Habite l'Océan indien, Mon tabiñef, Éspiécé tanchée, très distincte, La coquille ést blanche, quelquefois teinte de fauve ou d’un roux ferrügineus. Ses côtes, aü nombre de 28 à 32, sont arrondies , un peu arquées , sillonnées et comme ridées transversalement. Largeur, 69 millimètres. Le cardium regulare, Brug. Dict. n° 24, n’est qu’une va- riété de cette espèce. Elle n’est pas réellement équilatérale, On la dit d'Amérique. ANT Te 24. Bucarde sillonné. Cardium sulcatum. Lamk. €. testé oblongd, inæquilaterd', turgidd, flavo-virente , longi- tudinaliter sulcatd'; latere antico lœvi, depresso ; margine in-. &eriore serraio. * Gmel, p. 3254. no 3 #, * Cardium serratum. M. Encycl. vers. t. 1. p. 229.0 27, * Dilw, Cat. t. 1 p. 122. n° 26. Cardium flavum. Born. Mus. t. 3.f. 8. Gardium oblongum. Chemn. Conch. 6. t. 19. f. 190. Encyel. pl. 298. f. 5. Schroet. Einl. 2.t. 7. f, 12(1). * Payr. Cat. p. 58. n° 98. * Fossile. Cardium oblongum. Prop. Conch. Fos:, t, 2. p. 503, n° %, Habite... la Méditerranée. Mon Aaet IL avoisine beau- coup l'espèce suivante, mais il est plus grand, plus alongé, bien sillonné, Crochets lisses et roussätres. Je rapporte ici les card, oblongum et card. crassum de Gmelin. Voy. card, flavum, Poli. Conch. 2. t. 19. f. 9. 25, Bucarde denté. Cardium serratum. Lamk. (1) C. testé obovaté, inæquilaterd, lœviusculé; sulcis longitudina- libus obsoletis, ad latus anticum nullis ; margine interiore serralo. . # (1) La figure de Schroter nous paraît trop mal faite pour être rapportée à cette espèce avec certitude. Bruguière a eu le tort de changer le nom que Chemnitz avait ie pre- mier donné à cette coquille, et Lamarck n’a pas Yéparé le tort de Bruguière, en imposant un troisième uom à la même coquille. 4 (1) Si l’on en croit uniquement Ja description que ToME vi, 26 + 492 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Cardium serratum. Lin. List. Conch. t. 332. f. 169. pr gl vs ; x Pennant. Zool. Brit. 4. t. 51. f, 4o. TRE. Encycl. pl. 290. f. 2. Habite l'Océan d’ Europe, la Manche. Mus. n°, Mon cabinet. Il est blane à l'igférienr, Linné donne dans le Muséum de Ja princesse Ulrique du cardium serratum, on sera forcé de convenir qu’elle se rapporte beaucoup pires exactement au cardium læviga- tum de Lamarck , qu’à la coquille à laquelle Lamarck à donné le nom de cardium serraturm. Comme Linné n’a donné aucune synonymie, il est très difficile de décider la question. Tandis que Lamarck appliquait le nom linnéen à une espèce, Dilwyn le conservait au cardium lævigatum. Nous croyons que c’est l'exemple de l’auteur anglais qui doit être suivi de préférence. Îl serait possible cependant que les opinions de ces auteurs ne fussent bonnes ni l’une ni l’autre, et que la coquille que connut Linné fût une espèce distincte des deux que nous venons de mentionner, Voici nos doutes à cet égard : Linné, dans le Muséum de Ja princesse Ulrique, p. 490 , n° 44, donne les détails sui- vants sur le cardium lævigatum. Testa obovata; striis obsoletis longitudinalibus. — Habitus præcedentium (car- dium flavun:, magnum, muricatum); sedstriæ loco sulcorum circiter, 56. — Color rufus albo maculatus. Ces caractères ne peuvent s'appliquer exactement ni au cardium læviga- tum , tel que Dilwyn l’a compris, ni à la coquille nommée de la même manière par Lamarck. Ils conviennent au con- traire en tout à une coquille rare, jusqu’à présent, prove- nant des côtés du Portugal, et que nous possédons. La figure 3 de la planche 299 de l'Encyclopédie la représente exactement : elle a , en effet, une forme ovale, sa surface montre des stries très effacées, obsolètes et longitudinales; elle a Paspect des espèces mentionnées et sur-tout du ear- dium. flavum , et ayant en effet cinquante-six, stries.qui se terminent sur le bord en un nombre égal de dentelures: La coquille est rousse en dehors avec des taches nuageuses plus où moin$ grandes, d’un blanc assez pur; d’autres fois | BUCARDE. | 403 26. Bucarde lisse. Cardium lœvigatum. Lamk. , C. test À ohobalf , glabré , nitidulé ; strüs longiudinalibus ob. soletis. Cardium lœvigatum. Lin. Brug. Dict. n° 30. Gualt. Test, t. 82. fig. A. a. Kanorr. Vergn. 2. t, 20. f. 4. et part. 5.t. ro. fin. Chemn. Conch. 6.t. 18. f. 189. jé Encycl. pl. 300. f. 2. Von bene. Habite l'Océan atlantique et américain. Mus. n°. Mon cabi - net. Cette coquille offre quelques variétés dans la forme et les couleurs. Les unes sont blanches, avec les crochets roses ou pourprés; d’autres sont pâles ou jaunâtres, avec le côté antérieur teint de pourpre; il y en a qui sont en ovale alongé, et d’autres sont courtes et élargies supérieurement. Toutes sont lisses , à stries à peine visibles. Elles sont ta- chées ou colorées à l’intérieur. le blanc domine et la coquille est parsemée de petites taches rousses. Après cette recherche sur le cardium lœvigatum, il ne sera pas inutile de s’assurer de la même manière ce que c’est que le cardium serratum de Linné. Nous prenôns, comme la plus complète, la description assez étendue que l’on trouve à la page 491, n° 45 du Mus. Ulri En suivant la description avec le même soin que pour l'espèce précédente , nous voyons qu’elle s’applique avec une rigoureuse exactitude à la coquille que Gmélin a prise pour le vrai cardium lævigatum ; ce qui n’est cepen- dant pas exact , comme nous venons de le voir. C’est de cette se vor de Gmélin, que celle de Dilwyn et La- marck out pris leur origine. Chemnitz a très bien reconnu le cardiurm serratum de Linné, mais nous ne croyons pas qu'il ait été aussi heureux pour # lœvigatum. Schroter, Gmé- lo, Bruguière, Dilwyn, Lamarck, tout en cherchant à bien déterminer ces espèces de Linné, ont entièrement échoué , puisqu'ils ont substitué le nom d’une espèce à une autre. On concevra facilement , d’après ce qui précède, qu’il nous est impossible d'améliorer la synonymie; car l’amé- lioration devrait consister à tout détruire pour tout réta- blir, en suivant les indications que nous venons de dounér. 26* Âd4 HISTOIRE DÉS MOLLUSQUÉS, 27. Bucarde double-raie. Cardium biradiatutu. bis €, testé ovato-oblongd, depressà, albo Julvoque varié, longi- . tudinaliter striatä; lateribus purpureo mac intus radüs binis purpurascentibus. Cardium biradiatum. Brug. Dict. n° 28. Cardium serratum. Chemn. Conch. 6. t. 18. £. 185. 166. Encycl. pl. 298. f. 6. ié * Cardium serratum, Dilw. Cat. t. 1. p. 124. no 29. Syn. pler, exclus. R Habite l'Océan asiatique, à l'île de Ceylan. Mon cabinet, Jolie espèce, très distincte. LE 28. Bucarde double-face. Cardium æolicum. Born. (2) C, testé subcordati, gtbbé, albi, rubro maculatt ; Strüis ante- rioribus, posterioribus transversis. * Bonan. Rar. 3. f, 91. Disk, Conch. t. 314. f. 150. * Cardium pectinatum. Lin. Syst. nat. p. 1194. * Id. Gmel. p. 3253. n° 24. , * Cardium eolicum. Born. Mus. p. 48. * Cardium eolicum. Gmel. p. 3254, n° 33. * Cardium dispar. Musch. Mus. Geyers, p. 442. n° 1631, * Schrot. Einl, t. 3. p. 56. n° 10. (2) Pour quiconque se donnera la peine de lire atten- tivement la description du cardium pectinatum que donne Linné dans le Muséum de la princesse Ulrique sil restera prouvé que la coquille que Linné a eue sous les y était la même que celle nommée plus tard cardium. eolic llest vrai que Linné donna, pour synonymie de son ah dium pectinatum. une figure dé Gualtiéri, qui représente Ja venus peclinata; mais, avec une‘description aussi exacte, il failait simplement supprimer la citation dé cette figure; dès lors le nom de cardium pectinatum devenait d’une ap- plication très facile. Et nous sommes surpris que Lamarck, par une substitution fâcheuse , ait donné le nom de car- dium eolicum au cardium pectinatum de Linné. Dilwyn n’a pas fait cette faute et a très bien établi la dant > de cette espèce. | BUCARDE. "405 Knorr. Vergn. 5. t. 26, f. 2. et t. 29. f. 8. Chemn. Conch. 6. t. 18. f. 187. 188. Cardium pectinatum. Brug. Dict. n° 18. Encyel. pl. 296. f. 4. * Cardium pectinatum. Dilw. Cat. L. 1. p. 129. n° 41. Habite l'Océan des Grandes-Indes , et, selon Gmelin , à la Guinée et aux Antilles. Mus. ne. Mon cabinet. Coquille rare, extraordinaire dans ce genre par la disposition de ses stries. On la nomme vulgairement l’ortent et loccident. 29. Bucarde pectiné: Cardium pectinatum. Lamk. (1) *% C. testé subcordatd , transvers&, albidd'; costis 25 transversé sulcatis ; umbonibus flavescentibus. An cardium pectinatum ? Lin. Murr. Fund. Test. tab. 3. f. 18. Habite la Méditerranée. Mon cabinet. Les sillons qui traver- sent les côtes sont un peu séparés. Ce bucärde est moin inéquilatéral que les deux qui suivent , et y tient par ses rapports. Largeur, 34 à 35 millimétres. 30. Bucarde rustique. Cardium rusticum. Lamk. (2) C. tesid subcordatà , ventricosé , transvers&, albidi, superne antiquatà ; costis 23 transverse sulcalis ; latere antico sub- hiante : intus livido-fucescente, * Lin. Syst. nat. p. 1124. * Gmel. p. 3252. n°. 23 ‘ (1) Ilest certain pour nous que cette coquille n’est pas et cardium pectinatum de Linné; ce pourrait être une va- riété du cardium edule (Noyez la note relative au cardium eolicum, cardium pectinatum de Linné). - (2) Nous croyons qu’il sera nécessaire de joindre cette espèce à la suivaute. Nous possédons un grand nombre de variétés que nous peusions d’abord pouvoir distribuer à chacune de ces deux espèces ; mais ce partage nous fut impossible, parce que plusieurs de ces variétés offrant à la fois une partie des caractères de chacunes d’elles, il aurait fallu les placer au hasard plutôt dans l’un que daus l’autre. De ce passage insensible, nous avons conclu , comme nous lavons fait pour beaucoup d’autres espèces, qu’il était nécessaire de réunir celles dontilest ici question. 406 HISTOIRE DES, . MOLLUSQUES: * Schrot. Einl. t. 3. p. 18. * Born. Mus. p. " « | * Brug. Encycl. méth. vers. t."1. p. 222. An cardium rusticum ? Chemn. Conch. 6. t. xg. f. 197. Pectunculus..…. List. Conch.4t."333. f. 190. Habite... Mon cabinet. La coquille que j'ai sous les yeux avoisine beaucoup Le card, edule , maïs en est distincte. Je n’ai pas encore reconnu le card. rusticum de Linné. Celui de Poli [ Test. 1. tab. 16. f, 5—-7.] paraît différent du mien. Largeur, 37 millimètres. La coquille citée de Lister est delaJ amis Le card. edule de Poli Test. 1. tab. 17. f. 11. 12.] n’en diffère pas beaucoup, et néanmoins semble un peu différent dé celui de la Manche. 31. Bucarde sourdon. Cardium edule. Lin. C. test rotundato-cordaté , obliqué, subantiquaté ; sulcis 26 transversè striatis , supernè postcèque cs subimbri- calis. Cardium edule. Lin. Syst. nat. p. 1124. Gnl. p. 3292. ne 20, Brug. Dict. n° 13. - * Schrot. Einl. t. 3. p. 47. List. Conch. t. 334. £. 171. * List. Anim. Angl.t. Bb. f. 34. Gualt. Test. tab. 71. fig. F * Knorr. Vergn. t.46. pl. 8. £. 2 et 4 Da Costa. Brit, Conch. 1.13. f. 6, Pennant. Zoo!. Brit. 4. t. 51. f. 4o. Chemn. Conch. 6. t. 10. f. 194. Encycl. pl. 312. f. 2. * Poli. Test. Sicil. t. n. pl. 19.f. 12 à 15. * De Roissy. Buff. de Sonn. Moll. £. 6. p. 380. no 5. Dilw. Cat. t. 1. p. 127. no 36. AU Blainv. Malac. pl. 70 bis. £. 3. # Payr. Cat. p. 58. n° 90. Fossile. Brocchi. Conch. Foss. subap. L. 2. p. 499, no 1. Id, Id, Cardium clodiense, n° 2. pl 68.:1:0 OMR P d Id, Cardium rusticum. n° 3. | [2] Cardinm glaucum. Brug. Dict. ne 14. Habite l'Océan d'Europe ; commun dans la Maté sur. Fa côtes de France. Mon cabinet, La variété [2] est de la Mé- _diterranée. Cette espèce est d’une taille moyenne, et mé me e °° Ke À au-dessous. Elle est d’un blanc teint de rouille, et en de- dans son cotMantéreur est taché de brun. BUCARDE. 407 32. Bucarde du Groënland, Cardium Groentandicum. Chemn. . €. testé subcordaté, tenui, ins rise, flammulis rufo-fuscis picté ; sirüs A pese obsoletis , trans versis, tenuissumis, confertis; margine subintegro. Gmel. p. 3232. n° 22. Brug. Dict. no 17. Cardium Groenlandiceum. Chémn. Conch. 6. t. 19. f. 198. Encycl. pl. 300. f. 7. * Sehrot. Einl, t. 3: p. 59. n° 15. é * Cardium pee rt Sow. Genera of Shells, f. 2. * Dilw. Cat. t. 1. p. 129. n° 40. . Habite les côtes du Groenland et les anses de Terre- Neuve. Mon cabinet. M. Lapylaie. Grände coquille , mince, grisâtre, présque lissé au dehors, et dont Chemnitz n’a vu qu’un individu jeané. À l'extérieur son aspect est celui d’une mactre. Largeur , 96 millimètrés [ environ 3 pouces, 9 lignesk . 33. Bucarde large. Cardium latum. Born. C. testé transversé ovaté, valdè inœquilateré, TL flavicante; costs medio muricatis, asperis ; nalibus violaceis. Cardium latum, Brug. n° 33, Gmel. p. 3255. no 36. * Schrot. Einl. t. 3. p.57. n° 13, Knorr. Vergn. 6. t. 7. f. 6. Born. Mus. tab. 3.f. 9. Chemn. Conch. 6. t. 19. f. 19%. r93. Encyel. pl. 296. f. 7. * Dilw. Cât,. t. 1. p. 125. n° 32. * Sow. Genera of Shells. £, 4. ‘ Habite l'Océan asiatique , aux îles de Nicobar et à la côte de Tranquebar. Mon cabinet. Sur le dos de chaque côte, le milieu est occupé par une fangée de petits tubercules qui forment les aspérités de la coquille, Largeur, 47 mil- limètres. 34. Bucarde crénulé, Cardium crenulatum. Lamk, (1) C. testé cordat#, rotundaté, transbersé, subœquilaterd; costis © contes rm me mere : : - Dit oence com. (1) Nous croyons que celui-ci est encore une variété du cardium edule , n° 31. 408 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. 20 convexo-planulatis, subcrenatis ; rugis transvengie , re- motiusculis, creniformibus. Habite l'Océan d'Europe, dans la Manche. Coquille que l’on a pu confondre avec le cardium edule, maïs qui est moins ivéquilatérale , a crénelures plus séparées, et qui n’est point tachée à l’intérieur. Largeur, 26 millimètres. Mon cabinet. PT 35. Bucarde pygmée. Chili exiguum. Gmel. C. testi minim& , obliqué cordaté, subangulatd; costis 22 tu- berculatis; latere, postico brevissimo. List. Conch, t. 317. f. 154. | An cardium exiguum ? Gmel. p. 3255. n° 37. Cardium exiguum. Maton. Act. Soc. linn. 8. p. 61. * Dorset. Cat. pl. 31.t. 2. f. ir. * Donov. Brit. Shel. t, 1. pl. 32. f. 3. * Dilw. Cat, t. 1. p.114. n°11. Habite l'Océan britannique. Mon cabinet. Gutiguouiqué par M. Leach. 36. Bucarde nain. Cardium minutum. Lamk. C. testé minimé, cordato-rhombed, alb& , pellucidd'; costis 20 convexis, transversé rugOsis. Mus. no. Habite les mers de la Nouvelle Hollande , au port du Roi Georges. Taille du précédent. Bucarde rose. Cardium roseum. Lamk. C. testé minimé, cordato-rotundatà , tenui, albo-rosed ; costis crebris, convexis, transversé strialis mulicis. Habite dans la Manche , près de Cherbourg. Largeur, 8 mil- limètres. Cabinet de M. de France. 38. Bucarde râpe. Cardium scobinatum. Eamk. C. testd suborbiculaté, tenui, convexd, albid& , submaculaté; cosüs crebris echinato-squamosis, ad umbones lœvigatis. Habite... les mers d'Europe ? Il a des taches rares, rougeà- tres. Largeur, 12 millimètres, Mus. n°. # tr, BUCARDES. 409 Crochets carénés ou munis d’un angle ; le coté posté- rieur souvent plus grand que l’antérieur. 39. Bucarde arbouse. Cardium unedo. Lin. C. testé subcordatt, turgidä, albé, purpureo maculatd; costis lunulis transversis, elevatis, coloratis. ÿ. Cardium unedo. Ln Syst. nat. p. 1123. Brüg. Eneycl. meth. vers. t, 1. p. 214. n° 7. Gmel. p. 3250. n° 14. List. Conch. t. 315.f. 151. * Bonan. Rect. Pars. 3. f. 375. Rumph. Mus. t. 44. fig. F Gualt. Test. t. 53. fig. À. Knorr. Verg. 2.t. 20. f. 2. * Seba. Mus. t. 3. pl. 86. f. 12. * Da Costa. Elem. of Conch. t. 6. f. &. Chemn. Conch. 6. t. 16. f. 168. 169. Encycl. pl. 295. f. 4. * Brooks. Introd. p. 161. pl. 2. f. 19. * Dilw. Cat. t. 1. p. 119. n° 19. Habite l’Océan indien. Mus. n°. Mon cabinet. Belle espece très distincte. Vulg. la fraise blanche, tachetée de rouge. #. 40. Bucarde bigarré. Cardium medium. Lin. C. testé subcordaia, turgidé , angulaté , albidä, rufo aut Jusco nebulosé et maculat& ; costis lunulis transversis sub- elevatis. [1] Testa rubro aut rufo maculata; costis subasperis. [2] Testa fusco aut spadiceo marmorata; costis mitioribus. * Lin. Syst. nat. p. 1121. | * Gmel. p. 3246. n° 6. Var. exclus. ? * Schrot. Ein. t. 3. p. 32. * Bonan, Recr, Pars. 2. f. 94. * Knorr. Vergn: t. 2. pl. 29. f. 5. Favanne. Conch. t. 51. fig. I retI 3. Chemn. Conch, 6. t. 16. f. 162—164, Encycl. pl. 296. f. 1. * Born. Mus. p. 48. * Brug. Encycl. méth, vers. t, 1. p.213. * Dilw. Cat. t. 1. p. 113. n° 0. Habite... l'Océan indien ? Mus. n°. Mon cabinet, ÂAtÔ HISTOIRE DES MOLLUSQUES. 4x, Bucarde sans taches. Cardium fragum, Lin. C. tèst sübcordaté , angülaid , albido-étifiné , tiaculatd ; costis tubérculis, lunatis, asperatis. * Lin. Syst. nat, p. 1133. * Schrot. Einl. t. 3. p. 39. * Gmel. p. 3249. n° 13. * Brug. Encycl. méth. vers. li. Ta DAT. * Bonan. Recr. Pars. 3. . Pré. * Rumph. Amb. t. 44. f. G. * Gualt. Test, t. 83. f. E. List. Conch. t. 315. f, 15a. Cardium imbricatum. Born. Mus. tab. 3. f. 5.4. Chemn. Conch, 6. t. 16. f. 166. 167. Encycl. pl. 295, f. 3.a.b. c. * Dilw. Cat. t. 1. p. 118. ne 18. Habite l’Océan indien. Mon cabinet, Vulg. la fraise blanche, 42. Bucarde cœur-de-Diane. Cardium retustm. Lin. "4 } C. testd cordaté, albä; umbonibus caritiatis 3; côstis dorso granulatis, ad interstitiæ punetaiis; ane lumari, calloso intrus0. [1] Zesta penitus alba. Cardium retusum. Lin, Syst. nat. p, 1121, Gmel. Das. n° 4. Brug. Encycl. méth. vers. t. 1. p. 210. n6 2. * Sehrot. Ein. t. 3. p. 3e. * Cardium auricula. Forsk: Faun. Arab, p. 152, no 52. “ Id, Gmel. p. 3255, n° 27. | * Kegenfuss. Conch. t. à. pl. 9: f. 20. Born. Mus. tab. 3. f. 1. 2. Chemn. Conch. 6.t, 14.f, 139—142. Encycl. pl. 294. f. 3. a. b. c. d. [2] Testa punciis sanguineis picta. Habite l’Océan indien, le golfe Persique, la mer Rouge. Mon cabinet. Espèce très singulière par sa lunule en saillie dans une cavité profonde et cordiforme. 43. Bucarde à boursoufflurés. Cardium tumoriferum. Lamk. C. testà cordaté, inflat, subquadrilatéré ; costs omnibus sublævibus ; ano magno lœvr. Mus. #°. < BUCARDES. xx Habite l'Océan de la Nouvelle Hollande, à la baïé des Chiens- Marins. Mon cabinet. Il avoïsine l’éspèce suivante par sa formé générale; mais ses côtes , même celles de son côté postérieur, sont présque entièrement mütiques, et sa lunule n’est point entourée de grosses rides. On lüi trouve souvent des boursoufflures à l’intérieur. 44. Bucarde soufflet. Cardium hemice re . Lin. C. testé cordata, tumidé, REA pe sie anticis loevi- bus, posticis nbiroulats-chnais: ano cordalo, rugis crassis marginato. Cardium hemicardium. Lin. Syst, nat. p. 1121. @Gmel. p. 3246. n° 5. Brug. Encycl.méth. vers. t. 1. p. 211. n° 3. * Schrot, Einl. t. 3. p: 31. * Born. Mas. p. 42. Ramph. Mus. t. 44. fig. H Gualt. Test. t. 83. fig. C. Kanorr. Vergn. 6. t. 3. f, 2. Chemn. Conch. 6. t.16. f. 159—161. Eucycl. pl. 295. f. 2. a. b. c. à * Dilw. Cat. t. 1. p. 113, n° 8. * Blainv. Malac, pl. 70 bis. f. 4. ! Habite la mer des Indes. Mon cabinet. Mus. no. Cétte espèce est toute blanche, et fort remarquable par son renflement postérieur 45. Bucarde cœur-de- Vénus. Cardium cardissa. Lin. C. 1estä cordaté , utroque latere convex@; valvarum carina dentatä; costis granulatis : posticis éminentioribus. Cardium cardissa. Lin. Syst. nat. p. 1121. Brug. Encycl. méth. vers. t, 1. p. 208. Var. À. * Schroter, Einl. t. 3. p. 29. * Gmel. p. 3245. ne 2. List. Conch. t. 318. £, 155. Rumph. Mus. t. 43. fig. E. Gualt. Test, tab. 84. fig. B. C. D. Born. Mus, tab. 2.f, 17. 18. * D'Argenv. Conch. t. 23. f, I * Fay. Conch. 1, 51.f. E 2. Chemn. Conch. 6. tab. 14. f. 143. 244. * Barbut. Verm. p. 28. t. 3... 8. Encycl. pl. 293. f. 3. | * De Roissy. Buff, de Sonn. Moll. t. 6. p. an) n° 1 $ 412 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * Dilw. Cat. t. 1. p. 110. no 3. 1 * Sow. Genera of Shells. f, 5. Habite l'Océan indien. Mus. n°. Mon cabinet. Coq. curieuse. d’une forme élégante, et singu! ièrement remarquable par l’aplatissement de ses valves en sens contraire des autres bivalves aplaties. Sous ce rapport, on y réunit, comme va- riétés, les deux espèces Mu a qui en sont constamment distinctes. Celle-ci est la seule dont les deux côtés soient convexes. Couleur ordinairement blanche ; étendue d’une carène à l’autre, 62 millimètres. 46. Bucarde cœur - de - Cérès. Cardium inversum. Lamk. (1) C. testä cordaté , valvarum carind subdentatä; latere postico , concavo , costaio , suhgranulato ; antico convexo , læviüter sulcato. { Cardium cardissa. Lin. Cardium cardissa. Var. D. Brug. Encycl. méth. vers. t. 1. p. 209. * Cardium monstrosum. Gmel. p. 3253. ne 29: * Schrot. Einl. t. 3. p. 52. no 2. Cardium monstrosum. Chemn. en 6,t. @" if 149. 150. Encycl. pl. 295. f. 1. a. b. Habite la mer des Indes, aux iles de Nicobar. Mon cabinet. Cette coquille, inverse de la suivante ; quant au côté con- cave, n’est point une monstruosité, puisque cetie forme se répète dans différents individus. Elle est blanche, quelquefois marquée de linéoles roussâtres, et a son côté - antérieur éminemment convexe, Étendue d’une carène à l’autre, 31 millimètres. 47. Bucardecœur-de-Junon. Cardium Junonicæ. Lamk. C. test cordatd ; carin® valvarum subintegré ; latere antico concavo, lœviter sulcato; postico costato, subgranulato. * Cardium cardissa. Var. g. Lin. Mus. Ulr. p. 484. Id. Brug. Encycl. méth. vers. t. 1. p. 208. (1 ) Chemuitz avait depuis long-temps désigné cette es- pèce à laquelle il donna le nom de cardium monstrosum , que Lamarckaurait dû adopter; il sera convenable de sup- primer le nom de Lamarck , et de lui substituer celui de Chemnitz. BUCARDÉS, | À 13 List. Conch t, 319. f. 156? Born. Mus. t. 2.f. 15. 16. Cardium humanum. Chemin. Conch. ë. t. 14. f. 145. 146. Encycl. pl. 294. f, z. a. b. * Cardium humanum. Dilw. Cat, t. 1.p. 111. n° 4. * Fav. Conch. pl. 51, f. E1? {2] Chemn. Conch. 6. t. 14. f. 147. 148. [3] Enéycl. pl. 294. f. 2. a. b. Habite l’Océan indien. Mus. n° Mon cabinet. Cette espèce, tout aussi singulière que les deux précédentes, est en gé- néral plus jolie par sa couleur pourprée ; ou par les lignes ou Les points couleur de sang dont elle est souvent ornée : j en connais trois variétés remarquables. L’étendue d’une carène à l’autre, dans la plus grande, est de 50 milli- mètres. 48. Bucarde radié. Cardium lineatum. Lamk. C. testé cordatä , carinaté , anterius due truncat, tenui , glaberrimé , sa bide radiatd' strüs transversis un= datis. Cardium lineatum. Gmel. n° 51. Habite les mers d'Amérique. Cabinet de M. de France, qui la tient de M. Æichard ; après son retour de la Guyane. Espèce très distincte par sa forme et son défaut de côtes externes. Elle est rougeûtre à l’intérieur, sous les crochets. Les côtes paraissent en dedans vers le bord supérieur. Largeur , 26 millimètres. . + 6 Espèces fossiles. 1. Bucarde côtes-distantes. Cardium distans. Lamk. C. testé cordaté , tumid&, subœquilaterd ; costis 16 obtusis , lævibus , distantibus. Mon cabinet. ‘ Habite. Fossile d'Angleterre. 2. Bucarde äpapiiles. Cardium echinatum [b]. Lin. (1) ‘C. testé cordatd , tumid& , subæquilaterd ; cosus planulatis, sulco exaratis: papillis crassis auriformibus. (4) Cette coquille est en effet l’analogue fossile du cardium echinatum , n° 12, à la synonymie duquel nous renyoyons, 414 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Mus. n°. An card. proboscideum ? Sowerby. Goneh, n° 97. t. 100, Er. Habite... Fossile de Plaisance. On let trouve aussi dans la Touraine, et près de Bordeaux, où il est toujours plus pe- tt. Mon cabinet. ÿ 3. Bucarde de Bordeaux. Cardiüm Burdigalinum. Lamk. (1) | C. testé cordaté, tumid&, subæquilaterali; anticè hiante costis medianis muticis; anticis serrato-spinosis ; posticis crenato- squamosis ; aperturœ marginibus profundèé serratis. Mon cabinet. Habite. Fossile des environs de Bordeaux. Coquille voisine du cardium hians de Brocchi, et de notre cardium Indi-. cum; mais qui paraît un peu distincte de l’une et de l’autre. On en trouve deux variétés : dans l’une les côtes du milieu sont trigones, sans être carénées , et dans l'antre elles’ sont obtuses. 4: Bucarde poruleux. Cardium porulosum, Lamk. C. testé cordaté , subæquilateré ; margine dentibus ligulatis seprato; eoslis carinatis, crenulutis, basi porulosis. Aonales du Mus. vol. 6. p. 342. n° 2. et vol. 9. pl. : f. 9. a. b. Cardium porulosum. Brand. Foss. Hant,. n°. 90. t. 8. f. 09. * Seba. Mus. t. 4. pl. 106. f. 47. à 5o. * Sow. Min. Conch. pl, 340. f. 2. Y Desh. Coq. Foss. de Paris. t. 1. p. 160. no 7. pl. 30. f, 1.2. 3: 4. à Id. Coq. Caract. p. 22. pl. 5. f. 7.8. ; Habite. l'ossile de Grignon. Mon cabinet. Coquille très re-" marquable par les dents ligulaires de son bord , et par les carènes lamelleuses et porulenses de ses côtes. Elle tient, par ses rapports, au card, asiaticum. % (x) Gette espèce est certainement l’analogue fossile du cardium indieurm , et par conséquent le même que le car- diumthyans de Brocchis voyez la synonymie de cette pre- mière espèce ét la note qui la concerne, ainsi que le cardliune rèngens. | BUCARDES. 435 5, Bucarde sulcatin. Cardium sulcatinum. Lamk. C. testé oblongo=ovaté , subæœquilaieré, longitudina biter sul : caid; ano pubeque lævigaiis. Mus. n°. Habite... Fossile de. Cette coquille semhle avoisiner notre card. sulcatum par ses rapports, maïs elle est moïns grande et moins iméquilatérale. 6. Bucarde rhomboïde. Cardium PRAPANE La- mark. (1) C. testé cordaté, obliqu&, subtransversé ; costis 16 distanti- bus, transversé sulcatis. Mus. n°. Habite... Fossile d'Italie, des environs de Sieune, Cuvier. Largeur , 31 millimètres, 7. Bucarde diluvien. Cardium diluvianum. Lamk. (2) C. tsst8 cordaté, anticé angulaté ; costis 14 distantibus , con- vexis; vulyd elevaté, subcarinat&. Mus. n°. Habite... Fossile d'Italie, des environs de ne. Cuvier. Largeur, 80 millimètres. 8. Bucarde serrigère. Cardium serrigerum. Lok. (3) C. testé rowundato-cordaté, subasperd ; costis 30 confertis , elevats, dentatis serræformibus : laieris anticè dentibus acu- tiortbus. (1) Pour nous,nous ne voyons dans cette espèce de Lamarck, qu’une variété sans importance du cardium edule, fossile si abondant en Îtalie. (2) Cette espèce a été faite avec un moule intérieur mal conservé, auquel nous trouvons la plus grande ressem- blance avec celui que donnerait le cardium hians de Broc- chi. Nous croyons donc que cette espèce peut être sup- primée du catalogue. (3) Nous avors fait observer dans notre ouvrage sur les fossiles des environs de Paris , tom. 1 , p. 164 , que ce cardium serrigerum faituu double emploi dela venericardia aculicosta, y 416 __ HISTOIRE DES MOLLUSQUES, Mus, ne, Habite... Fossile de Grignon. Cette coquille paraît avoir des rapports avec notre bucarde aspérule des Annales du Mu- séum [ vol. 6. p. 343 | ; néanmoins nous l’en croyons dis- tincte. Largeur, 35 millimètres. On la trouve près de Bor- deaux, à côtes un peu plus séparées. 9. Bucarde cœur-de-Tellus. Cardium Telluris. Lamk. C. testé cordat& , valvarum dorso carinat,-sulcaté ; antico latere planulato; postico convexo; carinis obtusis integris. Mon cabinet, Habite... Fossile de Saint-Jean-d’Assé, département de la Sarthe , communiqné par M. Drouet du Mans. On le trouve aussi près de Chauffour, à deux lieues du Mans. M. Ménard. Coquille rapprochée du cardium eardissa et des espèces avoisinantes. Étendue d’une carène à l’autre, 26 millimètres. . Bucarde aviculaire. Cardium lithocardium, Larok. C. testé cordatà, subtrilaterd; valvis AA carinatis, superné attenuatis, peracutis ; lt untieo, sulcis squamiferis aspe- ralo; cariris muricalis. An cardium lithocardium ? Lin. Gmel. p. 3246. n° 5o. Cardita avicularia. Ann. du Mus. 6. p. 340. et vol. 9. pl. 19. f. 6. a. b. Encycl. pl. 300. f. 9. a. b. * Hippopus ? Avicularis. Sow. Genera of Shells. n° 13. f. 2. * Cardium aviculare. Desh. Coq. foss. de Paris. t. 1. p. 176. n° 14. pl. 29. f. 5. 6. Habite... Fossile de Grignon et des environs de Paris, à Beyne, à Pontchartrain, et près de Montfort-Lamori. Mon cabinet. Mus n°. On en connaît quelques variétés. 11 Bucarde cymbulaire. Cardium cymbulare. Lamk. C. testd cordato-elongatd , subirilaterd' ; valvis carinatis, su- pernë attenuato-aculis , utr'inque mutcis , longüudinäliter sulcatis. * Desh. Cou foss. de Paris. t. 14 p. 178. ue 15. pl. 29. “A1. 12. : di A Cabinet de M. de A Habite. Fossile de Valogne, près de Cherbourg et des envi- rons de Paris, Ce n’ést peut-être qu’une variété de la pré- BUCARDES. 414 cédente; mais elle est plus grande, plus alongée, à valves cymbiformes, mutiques, non muriquées sur leur carène, Bucarde ombonaire. Cardium umbonare. Lamk. C. testé oblique cordaté ; costis 19 transversé sirialis ; natibus MASTNIS. Cabinet de M. Defrance, Habite... Fossile de Sienne , en Italie. Largeur , 16 milli- mètres. ‘ 13. Bucarde de Hill. Cardium Hillanum. Sow. C. test rotundaté, obliquè cordatd; stris transversis concen- tricis, confertis ; antico latere longiudinaliter sulcato. Cardium Hillanum. Sowerby. Conch. Min. n° 3. p. 41.t. 14 Habite... Fossile d'Angleterre. Cabinet de M. Defrance. Largeur, 33 millimètres. 14. Bucarde irlandais, Cardium hibernicum. Sow. C. testé rotundaid ; valvis carinatis, sulcatis ; lateribus trans- versim productis, extremitate pervüs ; postico lutere breviore, truncato, medio prominente. Cardium hibernicum. Sowerby. Conch. Min. n° 15. p. 189. t. 92. Habite. Fossile d'Angleterre, etc. Cabinet de M. Defrance. Cette coquille est si singulière par sa forme générale , que, quelques rapports qu’elle puisse avoir avec les bucardes, et sur-tout avec ceux qui ont les valves carénées, je ne doute nullement qu’on n’en forme un genre particulier , lorsque sa charnière nous sera connue. Etc. Ajoutez les autres espèces fossiles mentionnées au vol. 6 des Annales du Muséum [p. 342 et suiv.|, et celles publiées dans différents ouvrages, en Bucarde à côtes nombreuses, Cardium multicos- tatum. Broch. C. 1esid cordaio - obliqu& , lateribus lamelloso -tuberculatis, cosüs rumerosis , complanalis ; HE profundèé crenato, anticé serrato.. Brocchi. Conch. Foss, subap, t. 2. p. 506. n° 9. pl. 13. £. 2. Basterot: Mém. de ja Soc. d’hist. pat. t. 2. p. 83. no 6. pl. 6. £. 9. ToME vr. 27 x 418 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Habite... Fossile d'Italie, de Morée, de Bordeaux et des fa- lans de la Touraine. Belle coquille fossile ayant environ 55 côtes sur lesquelles s s “élèvent une lamelle tuberculeuse caduque. FR bin, À + 16 Bucarde de Pallas. Cardium Palassianum. Bast. C. testû multicostatà , suboœquilater& , ennui, fragili; costis - tuberculoso-imbricatis; interstitiis EM striatis. Basterot. Mém. de la Soc. d’hist. nat. de Paris. t. 2. P. 83. n° pl GE. Habite... Fossile de Bordeaux. Coquille mince, cordiforme, à crochets opposés, peu inclinés, 52 à 54 côtes, fines, rapprochées , chargées de petites écailles un peu épaisses, tuberculiformes. On voit des stries L'ARSYRESES très fines entre les côtes. À Ne Bucarde différente. Cardium discrepans. Bast. . testé cordatà,inflatd,subæquilaterä, long gitudinaliter suriatà, latere antico, rugis incqualibus insiruclt; rugis LRU margine superiore acutis; marginibus serratis. Bast. Mém. de la Soc. d'hist, nat. de Paris. t 2, P 83. n° 3. pl. 6. f, 5 ” Habite. Fossile de Bordeaux, Dax et les falans de la Tou- raine. Coquille qui devient presque aussi grande que le cardium hippopeum des environs de Paris; mais elle en est bien distincte. Elle avoisine beaucoup Île Pure pectina-- tum de Linné( cardium eolicum, Born. ). Les stries Icngitu- dinales se montrent partout, A HE transyverses dominent sur le côté antérieur. l + 18. Bucarde pied-de-cheval. Cardium hy ppopeum. Desb. C. testé magné , crass&, globos&, valdé cordiformi, obliqu& undiquè longitudinaliter striat&; margine crenato, anticè incrassalo ; dente cardinali magno , conico in uträque vulvé, Cardium Gigas. Def. Dict. des Scienc. nat.t.5. ., Desh. Desc. des Coq. foss. de Paris. are B 164. n° 1. pl,2r. L'OPT. Habite... Fossile des environs de Paris, Elle est une des plus BUCARDES. 419 grandes espèces connues dans le genre. Les sillons de la surface sont petits, peu saillants, nombreux et aboutissent à un grand nombre de crénelures le long des bords. Sur chaque valve l’une des dents cardinales est très grosse, co- nique, un peu en crochet. U + 19. Bucarde agréable. Cardium gratum. Def. C. testé rotundaté, cordiformi, tenui, fragilt, multicostatd'; costis lœvigaiis , interstitis transversim lamellosis : lamellis creberrimis ; marginibus profundè denticulaiis ; dente late- rali postico magno, compresso, conico, aculo. Desh. Descr. des Coq. foss. de Paris. t. 1. p. 165. n° 2. pl, 28, Mas De Habite. Fossile de Parnes, Mouchy, aux environs de Paris. Coquille fort élégante , mince, fragile, arrondie, cordi- forme, ornée d’un grand nombre de petites côtes lisses. Les interstices sont étroits et on y voit un grand nombre de petites lamelles très fines et transverses. La dent laté- rale postérieure est comprimée, mais fort saillante et pointue. + 20. Bucarde discordante. Cardium discors. Lamk. C. testé ovato-obliqué, cordiformi, tenui, fragili, polité ; la- lere postico longitudinaliter tenui-striato, antico oblique eg transversim sulcato ; sulcis remotis. Lamk. Ann. du Mus. t. 6. p. 341. n° 1. et & 9. pl. 19. f. 10. a. b. Def, Dict. des Scienc. nat.t. 5. n° 1. Desh. Descr. des Coq. foss. de Paris. t. 1. p. 166. n°3. pl. 28. 9 9- Habite. Fossile de Grignon , Parnes, Mouchy, Senlis. Voi- sin da cardium eolicum ou pectinatum , ainsi que du dis- crepans , mais toujours plus petit et bien distinct de ces espèces. Re 22: Bucarde aspérule. Cardium asperulum. Lamk. C. testé rotundat, cordiformi , subobliqu& , subinœquilater& , longitudinalier crebricostatd ; costis convexis., squamosts ; squamis numerosis, fornicatis, erectis ; margine postico pro- Jundèé denticulato. Lamk. Ann. du Mus, &. 6. p. 343. n° 3. ctt, 9. pl. 19. f. 7. a. b. * 2) 420 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Desh. Descr. des Coq. foss. de Paris. t, 1. p. 167. n° 4. pl. 25 f. 7. 8. et pl. 30. fig. 13. 14. Habite... Fossile de Grignon, Parnes, Mouchy , etc. Très jolie coquille mince et fragile, très bombée; ses côtes, assez, souvent inégales, sont armées de grandes écailles redres- sées. Cette espèce est rare. + 22. Bucarde lime. Cardium lima. Lamk. C. test& rotundatd, tenuissimd&, fragili, tenuissimé Striaté; str is longitudinalibus squamulis minimis numerosissimis instruc- tis ; umbonibus minimis vix proeminentibus. Lamk. Ann. du Mus. t. 6. p. 344. n° 9. et t. 9. pl. 20. f, 2. a. b. Desh. Descr. des Coq. foss. de Paris. t. 1. p. 167. n°. 5. pl. 27, É, HA 2 Habite. Fossile de Grignon, Parnes, Chaumont, aux envi- rons de Paris, et à Valognes. Petite espèce obronde, très mince, subdéprimée , ornée de très fines côtes longitudi- nales, sur lesquelles s’élève ‘un très g'and nombre d’é- cailles très petites et très fines. Elle est voisine du cardium obliquum , rmaïs très distincte. 23. Bucarde hibride. Cardium. hibridum. Desh. C. tesii magn&, valdé cordaté, æquilaterd , longitudinaliter costatà ; costis latis, depressis, sulco angusto separatis ; la- melié angustissimé, serrat&, in sulco decurrente; derte late- rali antico magno. Desh. Descr. des Coq. foss. de Paris. t. 1. p° 168.n°6.pl. 28. A Habite. Fossile de Bracheux et d’Abbecourt, près Beauvais. Celle-ci a beaucoup d’analopie avec le cardium porulosum Elle s’en distingue aussi bien par une plus grande taille que par la charnière et les lames de la surface elles-mêmes fort saillantes et jamais poruleuses. 4. Bucarde granuleuse. Cardium granulosum. Lamk. . C: lesid ovato-rotundat# , cbliquè cordat&, inæquilaterd,, tur- giduld , costaid ; costis numerosis depressis, in medio punc- tato-granulosis; interstitiis tenuiter punctatis. Lamk. Ann. du Mus. t. G. n° 6. ett. 9. ple 19. f. 8, a; b. \ BUCARDES. 421 Desh. Deser. des Coq. foss. de Paris, t. 1.fp. 171. no 8. pl. 30. f 5.6.9 ra. Habite... Fossile à Grignon, Courtagnon , Senlis, Valmon- dois, etc. Elle a de l’analogie avec le cardium latum , ses côtesi étant chargées de petites granulations comme dans cette espèce; mais elle est plus petite, plus arrondie, et la charnière offre des différences constantes et plus impor- tantes. + 25. Bucarde oblique. Cardium obliquum. Lamk. C. testé cordiformi, rotundat& , subœquilaterä, posticé suban- gulaié obliquaté, costis numerosis, radiantibus, squamosis; squamis rnimis ereclis; margine dentato. Lamk, Ann. du Mus. t. 6. n° 5. t, 9. pl. 29. f. 1. a. b. Desh. Descr. des Coq. foss. de Paris. t. 1. p. 171. n° 9. pl. 50. MAL UIRE. d Habite... Foss. des environs de Paris, dans presque toutes les localités. Coquiile de taille médiocre , obronde, cordi- forme, oblique, ayant un assez grand nombre de côtes sur lesquelles s’élèvent de petites écailles: il est rare de ren- contrer des individus sur lesquels elles soient conservées. + 26. Bucarde verruqueuse. Cardium verrucosum. Desh. C. testé rotundat, cordiformi , turgidé@ , subœquilaterä , lon- giludinaliter costaid; costis posticalibus latioribus, alteris alternatim majoribus, majoribus tuberculitis margine ser- rato, dente laterali postico, minimo. Cardium asperulum Brong. Vicent. pl. 5. f, 13. a. b. Desh. Descr. des Cod. foss. de Paris.t. 1. p. 193. n° 10. pl. 29. f: 9. 6. Habite... Fossile de Mouchy, Castelgomberto. La coquille figurée par M. Brongniart sous le nom de Cardium aspe- rulum, est actuellement dans la collection du Muséum; ce qui nous a permis de nous assurer qu’elle est exactement semblable à notre | E et non à celle citée de Lamarck. + 27. Bucarde demi-striée. Cardium semi-striatum. Desh. L 4 4 Q « « s . €. testi subrotundä, cordiformi , nflutd , posticè subangulutä el tenuissime longitidinaliter striatd ; tuberculis munulissi- 422 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. mis in aliquibus intersüitüs striarum dispositis; marginibus tenuissimé dentatis; dente cardinali au Desh. Descr. des Coq. foss. de Paris. t. 1. p. 7h. n° 11. PL 20: L 9: 10. Habite... Fossile de Parnes et Moëéhfi Coquüille très facile à distinguer. Elle a des stries fines et nombreuses sur le côté postérieur, seulement dans quelques-uns des interstices il y a de petits tubercules graniformes. + 28. Bucarde demi-granuleuse. Cardium semi-granu- losum. Sow. C. testé subrotundé , cordiformi ; latere postico subangulato sulcato ; sulcis omnibus granulosis ; marginibus tenué den- lalis. Sowerby. Min. Conch. pl. 144. Cardium plumstedianum. Id. Min. Conch. pl. 14. Duc jigu- ro in medio tab. Desh. Descr. des Coq, foss. des env. de Paris. t. 1. p. 174. n° 13, pl. 28. f. 6:97. Habite... Fossile de Bracheux, Abbecourt , Chaumont, Val- mondoïs : environs de Paris; Barton en Angleterre. Espèce curieuse, voisine de celle qui précède. Son côté postérieur a des sillons assez gros , qui tous sont chargés de granula- tions : le reste de la coquille est lisse. 1 29, Bucarde bossue. Cardium rachitis. Desh. C. testé ovato-oblongé, obliqud, cordiformi, inflaté, gibbosd, costaté ; cosus numerosis, longitudinalibus depressis, ins- tructis lamellis tenuissimis, arcuatis, transversalibus; umbo - nibus magnis, obliquis, subspiratis. Desh. Descr. des Coq. foss. de Paris. t. 1.p. 17b. n°13. pl. 50. LoBride Habite... Fossile à Valmondois, Tancrou, Chaumont. Co- quille très remarquable, qui, par ses caractères, se rappro- che un peu des Me Elle est très bossue , et ses côtes très aplaties sont rémplies de lamelles très fines, très serrées eL transverses. + 30. Bucarde échancré. Cardiumemarginatum. Desh: C. testé clongato-trigoné , inferné atienuatd , cordiformi, dorso acuté angulatà , longitudinaliter costatà ; latere pos- tico drevi, plano , hyante ; in hyatu margine dentato, CARDITES. 133 Désh. Dééer. dés Cod. foss. de Paris. t, s. p. 178. n° 16. pl. 29. f.3. 4. Habite! .… Féssile à Valmondois. Cette espèce a de l’änaloÿie avec le cardièm lithocardium. 11 en diffère par plusieürs choses essentielles ; le bord antérieur fort épäissi laisse un large passage qui semble convenir à l'issue d’an byssus, Ceite échancrure ressemble un peu à celle des tridacnes. CARD1TE ( Cardita }. Coquille libre, régulière, équivalve, inéquilatérale. Gharnière à deux dénts inégales : l’une courte, droite, située sous les crochets; l’autré oblique, ea sé prolongeant sous le corselet. Tésta libera, regularis ; ne æquivalois, inæqüilätére. Cardo derntibus duobus inæqualibus : dente primario brévi, recto, sub nalibus ; altero, obliquo marsinali sub vulya porrecto. ÉA / Onservarions Brüpuière, daus sés DURS ; chibrässait celies dont il s’apit fe ; É Hg : nô$ cypricardes, et ième Vhiatéllie: Mäintenatit n0$ coVaités : réduites &ux éspèces qui n’üht qué deux deuts, dont ue ést coùtté, droite, située sous le crochet , tandis qué l’autre est oblique, la- térale, märÿinäle et se prolotige sôus le corsélet, cônsti- tuent un géüte très distinct, mais qui äVoisine BAR eSUE celui des anéticidés. Les Éarailas paraissent ; én effet, télleñiént dériver des vénéricardes ; qu’à l'égard dé cer- taines espèces, il ést facilé dé se tré Ber dähs la détérmi- nätioti de leur gente, si l’ôn né fait attéhtion à la direction des deüx dents. Ces deüts, quoique inégales én longueur, sont toutes les deux De et dirigées du même côté dans les vénéricardes, ce dui n’a pas lieu ainsi däns les cärdites. Linné confondait ces coquilles avec les cames; mais, outre qu’elles ne sont pas inéquivalves et irrégulières ;, aucune d'elles n’est fixée, par sa valve inférieure , sut les corps marins, comme le sont les cames. 424 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Toutes les cardites sont des coquilles marines. La plu- part ont un aspect particulier, et semblent des coquilles longitudinales, parce qu’elles ont le côté antérieur fort alongé, et le postérieur très court. On dit que quelques espèces s’attachent aux corps marins par des fils, à la ma- nière des moules et des arches (1). (1) En lisant, dans cet ouvrage , ce que Lamarck a dit des vénéricardes et des cardites, on reconnaït facilement qu’ilconservait des doutes sur la valeur de ces deuxgenres, et qu’il n’ignorait pas la grande analogie qui existe entre eux ; aussi 1l a cherché à corriger l’ambiguité des carac- tères par quelques observations ; mais, loin de nous con- vaincre que les deux genres sont nécessaires, ces observa- tions nous confirment dans l’opinion que nous avons émise ( voyez la note sur le genre vénéricarde) touchant la nécessité de les réunir. Nous ayons exposé, dans la note précitée, les motifs de notre opinion : il nous reste main- tenant à examiner si le genre cardite, tel que nous l’en- tendons, c’est-à-dire contenant les vénéricardes , devra rester dans les rapports que lui donne Lamarck. Nous avons vu, précédemment , que les zoologistes , à l'exemple de Poli, réunissent, d’un côté, tous les mollus- ques acéphalés qui ont les lobes du manteau réunis , et d’un autre, ceux qui ont ces lobes complétement séparés. La seule énonciation de ce fait indique que les zoologistes ont donné beaucoup d’importance à ce caractère, et, à tort ou à raison , ils l’ont préféré pour former les grandes divi- sions. Nous pensons que, dans les mollusques acéphalés, ce caractère étant l’un des plus faciles à observer, et offrant, par sa constance, une importance réelle, il était juste d’en faire un cAplab rationnel. Lamarck semble l'avoir, né- pligé, et cependant , entrainé par d’autres caractères naturels, la plupart de ses divisions s'accordent assez bien avec celles qu’il aurait pu faire en se servant des ca- ractères que fournit le manteau. Le principe de la division des mollusques acéphalés , d’après les caractères du manteau, étant une fois adopté, ii devient évident que CARDITES. 425 ESPÈCES. Coquille subcordiforme ou ovale, plus transverse que longitudinale. 1, Cardite canelée. Cardita sulcata. Brug. (1) C. testà subcordaté, albo-rufo fuscoque tssellatä; costis lon- güudinalibus convexis, transversim striatis. les cardites ne sont pas ici à leur place, car elles ont les lobes du manteau désunis dans toute leur étendue, tandis que les autres mollusques de la même famille ont ces lobes réunis postérieurement et perforés de deux ouvertures: il sera donc convenable de suivre l’exemple de Cuvier et de M. de Blainville, et de rapprocher/les cardites des mulè- tes. Lamarck semblait croire que certaines cardites ont un byssus : quelques individus, gênés dans leur accroisse- ment et devenus irréguliers , ont donné lieu à cette opi- n{0n, qui nous paraît sans fondement. (1) Cette espèce, assez commune dans la Méditerranée, a son analogue fossile en Italie , à Perpignan, etc. Lamarck n'ayant pas reconnu cette analopie, a donné le nom de cardita etrusca aux individus fossiles. Il est nécessaire de réunir les deux espèces dans une bonne synonymie. Nous ignorouns pourquoi Bruguière a changé le nom donné par Linné à l’espèce : il noussemble qu’il conviendrait de le lui rendre. Il est vrai que sous le nom de chama antiquata, Linné confondait deux espèces, mais il aurait suffi de re- tirer de sa synonymie la cardita ajar d'Adanson et dèslors V’espèce dont nous nous occupons aurait été convenable- ment circonscrite. Au lieu de faire cette rectification , les auteurs ajoutèrent à la confusion, en introduisant, dans la synonymie , des espèces que Linné ne connut pas. Born commença; Chemnitz, Schroter, Gmelin, ne firent que l’ac- croître, et Bruguière crut pouvoir la réparer en changeant le nom de l’espèce et en rectifiant sa synonymie ; mais il laissa encore échapper quelques fautes. Dilwyn, en ren- 436 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Chama antiquata. Tin. Syst. nat. 12. p. 1138. me M. Exclusa Adansoni synony mia. Id. Chemnitz. Conch. 5. p. 108. pl. 48. f. 488. 489: Sy non. plerisque exclus. * Id. Schrot. Einl. t. 3. p. 234. n0 4. * Gmel. p. 3300, ne 4. Synon. plerisque exclusis. Id. Po. Test. t. 2. p. 115. pl. 23. ve tr à 19 et 18. 21. * Id. Dilw. Cat. t. 1. p. 215. ne 6 Cardita sulcata. Brug. Encycl. os vers. t. 1. p, 405. n°3. Lister. Conch. t. 346: f. 183. * Bonan. Recr. 2. f. 98. * Gualt, Ind. Test. pl. 71. f. L. * Wenericardia sulcata. Payr. Cat. p. 54. Fossilis cardita etrusca. Lamk. Anün. sans vert. L. 6. PL. n° 8. - Cardita sulcatus. Sow. Gcnera of Shells. fig. 3. Habite la Méditerranée. Mus. n°. Mon cabinet. Ses côtes sont arrondies et non angulenses, comme dans celle qui suit. ” . Cardite ajar. Cardita ajar. Brug. (1) C. testà subcordatt, rufa vel albo et fulvo varid ; costis lon- gitudinalibus compressis, angulatis ; sulcato - ME abatés : ano rotundato , impresso. dant à l’espèce soh nom linnéen aurait pu lui donner une synonymie plus parfaite, en rejetant les figures qu'ilcite de Knorr et de l'Encyclopédie. LU est certain que cette figure de l'Encyclopédie, également citée par Lamatck; maisavec doute, doit être définitivement supprimée ; car elle repré- sente très exactement une autre espèce, cardita bicolor , n° 10. (1) Linné confondit cette espèce avec la précédente, ét il fat imité en cela par les auteurs jusqu’à Brugüuière qui Ja rétablit dans l’Encyclopédié ; mais Bruguière confofidit avec elle deux espèces, l’une fossile (venericardiæ imibri- cata, Lamk.), et l’autre vivante ( cardita bicolr, Larmk., n° 10). Après avoir examiné un grand nombre d'individus, nous croyons que la venericardia pinnula de M.de Bas- serot;est l’analogue fossile de l’Ajar d’Adanson.Dilwin;dans CARDITES. 45 Came ajar. Adans, Sénég. pl. 16. f. à, Cardita ajar. Brug. Dict, n° 4. Syn. plérisque exclusis. * Dilw. Cat. t. 1. p. 216. no 7. Syn. plerisque exclusis. Habite les côtes de l'Afrique, au Sénégal. Mon cabinet. Elle est rousse, à pème tachètée de blanc; mais jen ai une va- riété blanche , avec des ondes rougeâtres ou fauves. La lunule est petite. Largeur, 28 millimètres. 5. Cardite enflée. Cardita turgida. Lamk: (1) ge ! crenalis ; uno cordato impresso. Chama. Chemn. Conch. 7. tab. 48. £. 490. 491. Encycl. pl. 235. f. 2. non bene. [b] Jar, vulvd magis elevat&; costarum erenis crebrioribus. Habite l'Océan indien. Mus. no. Mon cabinet. Elle est plus grande , plus enflée que les deux qui précèdent , et a 18 à 20 côtes longitudinales. Son corselet est large, sa lunule un peu grande , en cœur arrondi avec une petite pointe. Largeur, 4o à 5o millimètres. La variété [b] est d’une taille moins grande, 4. Gardite écailleuse. Curdita squamosa.Lamk. (2) C. testé parvulé , obliqué cordaté, falvd ; coftis compressis squamiferis : squamis fornicalis ; an0 cordato parvo. son catalogue , a confondu cette espèce avec la bicolor de Lamarck. (1) La coquille qui, dans la collection du Muséum, porte ce nom écrit de la main de Lamarck lui-même, est fort différente des figures citées dans la synonymie. Ces figures, en effet , représentent exactement dé grands individus de la cardita bicolor , n° 10. Il serait donc convenable, pour éviter toute confusion , de consérver le nom de cardita turgida à la coquille du Muséum , laquelle n’a pas encore été figurée , et de transporter la synonymie à la bicolor déja confondue avec les deux espèces précédentes. (2) Lamarck a donné ce nom à une espèce à laquelle Poli a imposé celui de chama muricata. La figure qu’en donne l’auteur italien représente un grand individu de la \ 428 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Poli. Conch. 2. tab. 23. f. 22, | Habite la Méditerranée , au golfe de Tarente. Mon cabinet. Largeur, 18 millimètres. 5, Cardite gailicane. Cardita gallicana. Lamk. C. testé rhombeo-rotundaté, obliqué ; costis radiantibus, sub- squamosis , supernë distantioribus ; squamis - remotius- culis. Mon cabinet. Habite... Fossile des environs d'Angers. Largeur , 12 mil- linsètres, Z 6.Cardite intermédiaire. Cardita intermedia.Lamk. (1) C. testé obliquè cordatd, transversd; latere postico brevissimo ; costis separatis, rotundatis, crenatis : posticis ad latera sul- calis. Chama intermedia. Brocchi, Conch. 2. p. 520. t. 12.f. 15. Habite les mers de la Nouvelle - Hollande. Mus. n°., et se : trouve fossile en Italie, près de Sienne. Mus. n°. Cuvuer. 7. Cardite rudiste. Cardita rudista. Lamk. C. testé obliqué cordaté, transversd; costis rotundatis | sepa- ratis : anlicis squamoso-echinatis ; posticis muticis. * Chama rhomboidea. Broc. Conch. Foss. subap, t, 2. p. 523. n° 6. pl. r2. f. 16. Mus. no. | Habite... Fossile d'Italie, près de Sienne. Cuvier. cardita trapezia : il sera donc nécessaire de supprimer la cardita squamosa et de la réunir à la trapezia, dont elle est un double emploi. (1) Nous avous vu, dans la collection du Muséum , les deux valves de cette espèce, que Lamarck croit vivantes dans les mers de la Nouvelle-Hollande. Elles sont transpa- rentes, lourdes , décolorées , dans un état qui annonce un assezlong enfouissement dans le sable. Quantà leuridentité avec les individus fossiles d’Italie, elle ne saurait être plus parfaite. CARDITES. 429 8. Cardite de Toscane. Cardita Etrusca. Lamk. (1) C. test obliqué cordaté; costis convexo-planis, vix prominu- dis lœvigatis. | Mus. n°. Habite... Fossile de Sienne, en Toscane. Cuvier. 9. Cardite trapézoïde. Cardita trapezia. Brug. C. testé trapezid, rubente; sulcis longitudinalibus crenulatis. Chama trapezia. Mull. Zool. Danic. Prod. p. 247. Gmel. p. 3301. * Lin. Syst. nat. p. 1138. Schroet. Einl. in Conch. 3. p. 236. tab. 8. f, 17. * Chemn. Conch, t. 11. p. 240. pl. 204. f. 2005, 2006. Cardita trapezia. Brug. Dict. n° 5. Encyclop. pl. 234. £ 7. * Chama trapezia. Dilw. Cat. t. 1. p. 216. no 8. Habite la mer de Norwége , l'Océan européen , la Méditer- ranée. Fossile dans les faluns de la Touraine ou en Si- cile, etc. Mus. n°. Petite coquille rougeätre, médiocrement renilée, transparente, presque aussi large que longue. Lar- geur, 6 millimètres. 10. Cardite bicolore. Cardita bicolor. Lamk. (2) C. testé obliquè cordaté , alb&, rufo maculaté ; costis angu- lato-planis , plerisque lœvibus : posticalibus creberrimé crenalis, L * Knorr. Vergn. t: 2. pl. 20.f. 3, * Chemn. Conch. t. 7. pl. 48. f. 490. 4o1. * Encycl. méth. pl. 233.f. 2. 3. * Brooks. Introd. pl. 3. f. 33. * Aneadem? Valentyn. Verth. pl. 16. f. 30. Mus. n°. (1) Analogue fossile de la cardita sulcata, n° 1. (Joy. la note relative à cette espèce.) (2) La coquille étiquetée par Lamarck dans la collection du Muséum, ne laisse aucun doute, et c’est avec certitude que nous lui donnons sa vraie synonymie: nous avons vu qu’elle avait été confondue avec la sulcata, l’ajar et la turgida. 430 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, de l'Inde, de bar me Rouge. Largeur , 44 millimètres. Cardite déprimée. Cardita depressa. Lamk. €. test obliqué, ovali, depressd, albä, subferrugined; cost is confertis, convexo-depressis, anticè obsolet is. Mus. n°. Habite... Du voyage de Péron. Elle a l'apparence de l’état fossile. Largeur, 35 millimètres. Coquille plus longitudinale que transverse. Cardite brune. Cardita phrencetica. Lamk. (1) C'jtestäoblongo-ovatd,superné compressé, rotundatä, latiore: sulcis longitudinalibus , transversé strialis; MAGIE PRE crenulato. An chama semi-orbiculaté : ? Lin. Syst. nat. pe 1138. * Gmel. P: 3301. n° 6. d Chama phrenetica. Born. Mus. p. 83. “ Chama cordata. Var. &. Gmel. p. 3301. n° 8. * Valentyn. Verthan. pl. 16. f. 27. Knorr. Vergn. 2. tab. 23. f. 7. Chemn. Conch. 7. tab. 5o. f. 502. 503. Encyclop. pl. 233. f. 4. Cardita semi-orbiculata. Brug. Dict. n° 10. Habite la mer Rouge , celle de l’Inde et de la Nouvelle- Hollande. Mus. no. Mon cabinet. Espèce très distincte, et qui devient assez grande. La coquille est. d’un roux très brun en dedans comme en dehors dans sa partie supé- rieure ; mais elle est blanche en son côté postérieur ; en dehors et intérieurement. Longueur, 56 millimètres. 13. Cardite grosses-côtes. Carditacrassicosta. Lamk.(2) C. testà elongatà , posticè coarctato-sinuatd , albé, purpuneo spadiceoque lineaté aut maculaté ; costis crassis, imbri- nn (1) La description que Linné donne, dausle Muséum de la princesse Ulrique, de la chama semi-orbiculata, est telle que l’on ne peut douterqu’ellesoit exactement la même que celle-ci;il conviendra donc de lui restituer son nomlinnéen. (2) Cette espèce nous paraît distincte de celle figuré ée CARDITES. 451 calo - - squamosis s squamis obtusts - superioribus | semi- erectis, An jeson ? Adans. Sénégal. tab. 15. f. 8. Eccyclop.? pl. 234. £. 1.a.b. c. Habite... Du voyage de Péron. Mus. n°. Longreur 55 mil- limètres. Bord interne simplement ondé ; dix à douze côtes. x 14. , Cardite roussâtre. Cardita rufescens. C. testé oblongd, posticè coarctaio-sinuaté, fulvo-rufescente; costis 17, imbricato-squamosis : squamis incumbentibus ; margine undato. List. Conch. 1. 349. f. 185? Habite .. Mon cabinet. Celle-ci paraît tenir à la précédente, mais elle a des côtes moins grosses, plus nombreuses, et sa couleur n’est pas la même. La description du cardita pectunculus de Bruguière , n°. , ne se rapporte pas à notre espèce. Cardite mouchetée. Carditacalyculata. Lamk. (+) C. test& oblongé, anticè retusé , albä » maculis fuscis lunatis pictâ : costis imbricato-squamosis : : squamis OT aRs ü- cumbentibus. dans l'Encyclopédie; elle a beaucoup plus de ressemblance avec le jéson d’Adanson , et elle est pour nous l’analogue vivant de la cardita rat n° 25, fossile daus les faluns de la Touraine. La fig. 5 de la plarche 234 de l’Encyclo- pédie la représenterait plus exactement. (1) est certain pour nous que l’on a substitué à l’es- pèce de Linné une coquille qu’il ne connaissait pas. Si, en effet , on lit attentivement la courte description de son ps ms calyculata dans les 10° et 12° éditions du Systema naturæ , on voit qu’elle s'accorde très exactement avec les caractères d’une espèce de la Méditerranée, laquelle est la même que ia cardila sinuata de Lamarck. Il est certain que la synonymie de cette espèce, dans la 19° édition, est très fautive, puisqu elle rappoxe à une seule trois espèces distinctes ; mais il ne faut pas s'arrêter à la seule synony- Â32 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Chama calyculata. Lin. Gel. n° 5. * Schrot, Einl. t. 3. p.238 List. Conch. t. 347. n° 184. Favanne. Conch. pl. 5o. fig. L. * Cardiüa variegata. Brug. n° 6. Born. Mus. tab. 5. f, 10. 11. Chemn. Conch. 7 t. 50. f. 5oo. 5or. Encyclop. pl. 235. f. 6. *_ Chama calyculata. Dilw. Cai. t. 4. p. 217. * Cardita calyculatus. Sow. genera of Shells. f. 1. 2. * Blainv. Malac. pl. 69. f. 1. Habite l’Océan atlantique, etc. Mus. n°. Mon cabinet. Belle espèce , à laquelle on a eu tort, selon nous, de rapporter le jeson d’Adanson. Elle a vingt ou vingt et une côtes écailleuses, qui sont crénelées sur les côtés. Longueur, 50 millimètres. 16. Cardite raboteuse. Cardita subaspera. Lamk. (1) C. testà oblong&, gibbd', albidd ; costis 23 , rufis, imbricato- squamosis : squamis fornicatis, semi-erectis , subacutis ; margine crenato. mie, et ne conserver que celles des figures qui s'accordent avec la description : cet accord ne se montre qu'avec celle de Gualtiéri. Au lieu de rectifier la synonymie de Linné, Chemnitz, Schroter, Dilwyn, etc., ont pris pour type de l’espèce une figure de Lister qui, bien que citée par Linné, n’a cependant point de ressemblance suffisante avec sa description. Bruguière avait raison de vouloir rendre aux espèces confondues leur véritable synonymie , et il con- viendra de l’imiter. Nous croyons cependant qu’il a fait une erreur en mettant le 7éson d’Adanson avec la cardita calyculata. Nous pensons que ces deux espèces se distiu- guent suffisamment. Il nous semble que ces observations conduisent à ce résultat : de substituer le nom de cardita variegata donné par Bruguière à la cardita calyculata de Lamarck, et celui de cardiia calyculata à sa sinuata. (x) Nous n’avons pu vérifier, dans la collection de La- warck , si en effet cette espèce diffère de la cardita caly- L CARDITES. 433 Cardita variegata. Brug. Dict. no 6. Synonymis exclusis. Habite... Mon cabinet. C’est d’après la coquitle que je pos- sède , que Bruguière a fait sa description. Je ne connais ni figure, ni autre synonymie qui Lui convienne. Longueur, 38 millimètres. 17. Cardite noduleuse. Carta nodulosa. Lamk. C. testé oblongo-trapezi4, sibbé, rufo-rubente; costis 16, ro- tundatis , crenato-nodosis : margine integro. * Chemn. Conch. t. 11. pl. 204. fig. 1999 à 2002 ? * Encyci. pl. 234. f. 1. a. b. c. Mus. n°. Habite les mers dela Dr Rs a la baie desChiens- Marins. Mon cabinet. Ce n’est point le chama trapezia de Linné, figuré par Schroeter. Longueur, 32 millimêtres. On en a, des mers de la Chine , une variéte bigarrée de blanc et de roux-brun. / 18. Cardite sinuée. Cardita sinuata., Lamk. . C. testé oblongu , albid& ; latere postico sinuato ; Costis 18, dE Sue ON L duié laterali subacuto. * Chama calyculata. Lin. Syst. nat. 12. p. 1138. * Cardita calyculata. Brug. Encycl. méth. vers. p. 408. n° 7. Exclus. Adansoni synonym. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 201. n°14. Mus. n°. Habite... A l’intérieur, elle a une tache noirâtre vers son sommet. Son côté postérieur a deux sinus, dont un plus profond. Longueur, 28 millimètres. 19. Cardite chambrée. Cardita concamerata. Brug. C. test ovaio-oblongé, albidé , longitudinalüer costaté ; costis transversé Striatis, subcrenatis; valvis interne camera aucus. Walch. Naturf. 12. t, 1. f, 5—1, Chemn, Conch. 3. t. 5o. f, 506. a. b. c. culata des auteurs, toujours est-il que la description donnée par Bruguière de la cardita Vartegata s'accorde avec une très grande exactitude à l’espèce nommée à tort calycu- lata par les auteurs. Voyez la note sur lespèce précé- dente. Tome vr. 28 434 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * Gmel, p. 3504. n° 16. | Cardita concamerata. Brug. Dict. ne 8. * Chama. n° 3, Schroter. Einl. t. 3. p. 249. * Dilw. Cat, L 1. P. 219. n° 15. Encyclop. pl. 234. f. 6: a. b, c. À Habite l'Océan américain. Mus. ne. Petite coquille fort sin- gulière par la loge t vdet, qui occupe le milieu intérieur de chaque valve, et qui est due à un repli rentrant de son bord postérieur. Ce n’est qu’un grand sinus de ce bord rentré en dedans. Cardite aviculine. Cardita aviculina. Lamk. (1) C. testé ovalo-oblongé, albidé; costis imbricato-squamosis longitudinaliter sulcaid ; squamis superioribus fornicatis semi=ereciis. Mus. n Habite les mers de la Nouvelle - Hollande , à la baie des Chiens-Marins et à l'ile King. Mon cabinet. Elle a des taches orangées sur ses côtes dans les plus grands indivi- dus, et tient à la C. mouchetée; mais ses écailles sont plus bete et sa taille est : toujours inférieure. Longueur, 22- à 24 millimètres. # 21, Cardite citrine. Cardita citrina. Lamk. (2) C. tesià oblongo-spatulatd, lutescente, intés albd'; costis lon- situdinalibus imbricato-squamosis : squamis supremis pos- terioribusque erectioribus. | Mus. n°. Habite les mers de la Nouxelle-Hollande. Petite coquille d'un jaune-citron, bien écailleuse , assez jolie et très distincte. Longueur, 20 millimètres. Cardite lisse. Cardita sublævigata. Lamk. (3) C. testâ ovali-oblongä, albo et rufo zonatà, subradiatd; strüs transversis tenuissimis; margine inlegerrimo. (1) Espèce très voisine de la calyculata des auteurs, et qui en est peut-être une forte variété de localité. | (2) 11 n’existe, dans la collection du Muséum, qu’ un seul individu de cette espèce. Il est jeune, et nous paraît une variété de couleur de ia cardita crassicosta, n° 13. (3) Coquille fort curieuse, ayant des rapports avec la en CARDITES. 435 * Desh. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 202. n° 15. Mas. n°. Habite. Elle provient de la collection d’Hollande. Véritable cardite, maïs sans côtes longitudinales. Longueur, 18 mil- limètres. 23. Cardite corbulaire. Cardita corbularis. Lamk. C. testé ovali , subtrapezié, tenui, lævigaté ; latere postico perparvo ; margine integerrimo. Cabinet de M. Defrance. Habite... sur des plantes marines, des coralloïdes, Longueur transyersale, 12 millimètres. Cardite lithophagelle. Cardita lithophagella. Lam. C. tesi& oblongd, cylindrace&, supernè compressé, tenut, albid“; angulo obliquo, aPiuse;; striis transpersis tenuissi- mIS ; trie Julvis. Mon ET Lu Habite... les mers d'Europe? Petite coquille DE l'aspect de notre cypricardia coralliophaga , mais à charnière de cardite. Je crois qu’elle habite dans FE pierres. Longueur, 17 millimètres. 25. Cardite grossière. Cardita crassa. Lamk. (1) C. test& oblongd, posticé subsinuatä, costis crassis, rotundais, imbricato-squainosis : squamis obtusis. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 201. n° 12. * Id. Descrip. des Coq. foss.t. 1. p.181. n° 1, pl. 30. f; 17438: Mon cabinet. Habite... Fossile de la Touraine. C’est probablement celle dont parle Bruguière à la suite de sa cardite n° 9. Je lui trouve plus de rapports avec notre cardite grosses-côtes. Elle a 16 à 18 côtes non crénelées sur les côtés. Longueur, 52 millimètres. cardita nephretica, par sa forme et par sa charnière avec les cypricardes , cependant elle n’en a pas tous les carac- tères. Cetie coquille ambiguë est intermédiaire entre les deux genres. # H (1) Nous croyons que cette espèce est l’analogue fossile de la cardita crassicosta ME és à 28* 36 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. . Es. + 26. Cardite hippope. Cardita hippopea. Bast. C. testé oblongé, subinæquilaterd , ovato -transversé costis radiantibus incrassalis subsquamosis , posticis eminentiori- bus; lunulé ovato-cordaté, minima “4 Éd ; cardine an- gusto; dente exteriore divaricato. Bast. Mém. de la Soc. d’hist. nat. de Paris. t. 2. p. 79. pl. 5. f. G. Desh. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 202. n° 15. Habite... Fossile de Bordeaux et de Dax. Cette espèce trans- verse est moins inéquilatérale que la plupart des autres cardites. Ladernière côte postérieure est fort saillante , et au-dessous d’elle il y a une dépression dans laquelle on remarque une ou deux petites côtes. + 27. Cardite de Jouannet. Cardita Jouanneti. Desh. C. test& transversä ovatd, longitudinaliter costatd ; costis planis , latis, apice subgranulosis ; cardine unidentato , al- tero bidentato ; marginibus undato dentatis. V'enericardia Jouanneti. Bast. Mém. de la Soc. d’hist. nat. de Paris. t. 2. p. 80. ne 2. pl. 6. f. 3. Cardita Jouanneti. Desh. Encycl.méth. vers.t. 2. p.197. n°4. Habite... Fossile de Bordeaux, Dax, Touraine et les environs de Vienne, en Autriche. Coquille ovale, transverse, à luaule petite, très profonde, cordiforme , aussi large que haute, Les côtes sont plus saillantes sur Îles crochets; elles s’aplatissent en s’élargissant vers les bords: ceux-ci sont garnis de crénelnres très larges. + ob: Cardite rude. Cardita aspera. Lamk. C. testé ovato-elongaté, subquadrilater“, cbliquissimd, inoe- quilaterd , mullicostaté ; cosiis convexis , squamosis imbri- catis, asperatis; margine crenalo, Lamk. Ann. du Mus. t. 6. p. 340. n° r. et t. 9. pl. 1 fig. 5. a. b. c. Cardita asperula. Def. Dict. des scienc. nat. t. 7. Desh. Coq. foss. de Paris. t. 1. p. 182. n° 2. pl. 50. £. 15. 16: Habite... Fossile de Grignon , Bouconviller, Valmondois, : Trés jolie petite coquille alongée, transverse, très inéquis * latérale , tronauée de chaque côté. Elle est ornée de 18 à . 20 côtes, convexes, étroites, saillantes, chargées de petites écailles imbriquées. Deux dents cardinales sur une valve, ue seule sur l’autre. CYPRICARDES. Fa (SE) 2 CYPRICARDE (Cypricardia ). Coquille libre , équivalve , inéquilatérale , alongée obliquement ou lransversalement. Trois dents cardi- nales sous Îes crochets, et une dent latérale se pro- longeant sous le corselél Testa libera , æquivalvis , inœquilatera , ne vel transversim elongata. Cardo dentibus tribus infrè na- tes , et «lente laterali sub vulvd porrectis. Osservarions. Les cypricardes ressemblent aux cardites par leur forme générale ; aussi Bruguière ne les en distin- gua point. Mais , au lieu d’une seule dent sous les crochets, elles ont trois dents comme les vénus , et néanmoins elles sont munies d’une dent latérale alongée , comme les car- dites. Je n’en connais encore aucune qui ait des côtes lon- gitudinales analogues à celles de la plupart des cardites et des bucardes. [Lescypricardes ressemblent,en effet, par leur forme,aux cardites , cependant, en les examinant avec soin, on voit qu’elles ont plus de rapports avec les bucardes ; c’est ainsi que quelques espèces de ce dernier genre perdent la dent latérale antérieure; d’autres , au lieu d’avoir lés dents car- dirales en croix , les ont presque égales et divergentes, comme dans les vénus. Si l’on vient à réunir dans une seule coquiile les deux modifications des bucardes, on a une cypricarde. D’un autre côté, la position des impres- sions musculaires, leur étendue, l’impression palléale presque simple où à peine sinueuse postérieurement, le grand espace qu’elle laisse entre elle et le bord, nous fout supposer que l’animal des cypricardes a, comme dans les bucardes, les lobes du manteau réunis postérieurement et _percés dans la commissure de deux ouvertures inégales. Quelques espèces de cypricardes vivent à la manière des modioles lithophages; elles s’enfoncent dans la pierre ten- dre ou dans les masses madréporiques. Lamarck à compris daus le genre anemne espèces fos- siles qui, par leur forme extérieure, s’en rapprochent un 438 HISTOIRE DER MOLLUSQUES. peu, mais qui, par leur charnière, appartiennent au genre crassine. Ces espèces sont actuellement remplacées par d’autres également fossiles dépendantdes terrains oolitiques ou des terfains tertiaires. ] ESPÈCES. 4 Cypricarde de Guinée. Cypricardia Guinaica. Lamk. (1) | “ C. testé oblongé , oblique angulat&, decussatim striaté, albo- lutescente ; antico latere versüs extremitatem compresso ;, apice rotundato. Chama oblonga. Lin. Syst. nat. p. 1139. Gmel. p. 3302. n° 10. “ Schrot. Einl. t. 3. p. 241. Chama guinaica. Chemn. Conch. 5. tab. 5o. f. 504. ee Cardita carinata. Brug. Dict. n° 9. Encyclop. pl. 234. f. 2. * Chama oblonga. Dilw. Cat. t. 1. p. 219. n° 14. * Blainv. Malac. pl. 65 Bis. f. 6. Habite les côtes de Guinée. Mus. ne. Elle a l’aspect d’une modiole. Elle est blanche à l’intérieur, mais au dehors elle est un peu jaunätre. Largeur, 60 millimètres. Cypricarde anguleuse Cypricardia angulata. Lamk. C, testà oblongä, anterius obliquè angulaté , decussatim striatà; ulba; antico latere obliqué truncato, carinato. * Chama oblonga varietas. Chemu. Conch. t. 11. pl. 203. fig. 1993. 1994. * Cypricardia oblonga. Sow. genersof Shells. Mus. no, . Habite les mers de la Nouvelle - Hollande , à la baïe des Chiens - Marins. Elle a des sillons transverses , plus gros que les stries qui les croisent. Longueur , 36 millimètres. Elle est un peu bâillante à la base de son côté antérieur. (1) Lions avait donné le nom d’ a en à cette espèce ; il sera nécessaire de le lui rendre et de supprimer celui de Chemnitz imposé plus tard. Dilwyn a confondu en une seule ces deux premières espèces du genre. Jr CYPRICARDES. 439 3. Cypricarde rostrée, Cy pricardia rostrata.Lamk. (1). C. testà oblongd, anterius obliqué angulaté , decussatim striatà , albéä ; antico latere producto , attenuato , subros- tralo. Mus. n°. Habite les mers de la Nouvelle - Hollande, à l'ile aux Kangu- roos. Longuéur, 40 millimètres. LG ypricarde datte. Cypricardia coralliophaga. G. testà oblongé, cylindracea', tenui, albd, decussatim striatd, anterids compressé ; strüs mar ‘ginalibus in Lariinas promi- nulis, Chama coraliiophaga. Gmel. p. 3306. ne 25. Chemn. Conch. 10. p. 359. t. 172. {. 1693. 1654. Cardita dactylus. Brug. Dict: neo 13. Encycl. pl. 234. f. 5. a. b. Fossilis Brocch. Conch. 2. t, 13. f. 10 a. b. * Chama coralliophaga. Dilw. Cat. t, 1. p. 220. n° ii É Coralliophage carditoide, Blainv. Malac. pi. 76.1.5 Habite les mers de Saint-Domingue, dans les masses Ets poriques , les coraux. Mon cabinet. Aspect d’une modiole blanche, mince, un peu transparente ; les pointes descro- chets pourprées. Longueur , 53 millimètres. On la trouve fossile en Italie. 5. Cypricarde modiolaire. Cÿpricardia modiolaris. Lamk. (2) C. testé ovali-oblonsd, tumidd; strüs transversis arcualis: ano ovalo impresso. ns (r) Celle-ci est une variété de la précédente. Lamarck a établi cette espèce pour un seul individu gêné dans son accroissement € et ayant l'extrémité postérieure plus rétré- cie. Les caractères essentiels restent les mêmes que dans l’espèce précédente. (2) Cestrois dernières espèces se trouvent à l’état fossile dans la grande oolite de France et d’Angleterre. Lamarck, qui n’en avait pas vu la charnière, les a rapportées, d’après leur forme, augenre cypricarde; mais, plus heureux, nous 440 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Cabinet de M. Defrance et le mien. Habite... Fossile des environs de Caen. Le côté postérieur , quoique fort court, fait une bosse avancée et arrondie. Longueur, 53 millimètres. 6. Cypricarde oblique. Cypricardia obliqua. Lamk. C. testé obliqué cordaté, convexdé, sublœvigaté ; margine su- periore rotundato ; striis transversis nullis. Habite... Fossile des Moutiers, route de Caen à Condé-sur- Noireau. Cabinet de M. Ménard. Longeur, 42 millimètres. 7. Cypricarde trigone. Cypricardia trigona. Lamk. C. testé cordato-trigond, subangulaté , abbreviaté ; strüs transversis exiguis ; pube lunulique distinctiusculis. Habite. Fossile des mêmes lieux que la précédente. Cabinet de M. Ménard. Longueur et largeur, 24 millimètres. + 8. Cypricarde oblongue. Cÿpricardiaoblonga. Desh. C. testf ovato-transversd', inœquilaterd', obliqué , lœvigaté ; umbonibus obliquis, recurvis ; cardine angusto , trid entato ; dente laterali obsoleti. Desh. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 44. no 6. Id. Coq. ‘oss. des env. de Paris. t. 1. p. 185. no s. pl. 3r. f. 3.4. Habite... Fossile aux environs de Paris, Parnes, Mouchy, Chaumont, Retheuil. Elle a de l’analogie avec la cypricar- dia cyclopea de M. Brongniart (Terr. du Vic., pl. 5, f. 12); mais elle en diffère suffisamment pour être distinguée. Elle est alongée , transverse, très inéquilatérale, toute lisse, trois dents divergentes à la charnière ; la dent latérale est presque entièrement effacée. + 9. Cypricarde carinée. Cypricardia carinata. Desh. C. testà ovato-obliqué , turgid@ , cordiformi, posticé obliquè truncaté, angulatä, eleganter striatd; striis tenuibus, trans- avons des valves séparées dont nous avons dégagé la char- nière de la gangue pierreuse , ett nous avons reconnu que cescoquillesavaient tous les caractères des crassines, genre auquel nous renvoyons. FT CYPRICARDES. 44x versis, regularibus ; cardine bidentato , altero tridentaio , laterali magno. Desh. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 45. no 6. Id. Coq. foss. des env. de Paris. t. 1. p. 186. n° 2. pl. 31, f 1.14 Habite... Fossile de Chaumont. Belle espèce oblongue; cor- diforme , ayant un angle aigu oblique descendant des cro- chets à l’angle postérieur des valves et limitant tout le côté postérieur ; les stries sont transverses , simples , régu- lières ; la dent latérale postérieure est fort grosse. + 10. Cypricarde cordiforme. Cypricardia cordiformis, Desh. | C. testé ovato-transversé, inæquilaterä, turgidé , cordiformi, posticé angulatä , lœvigat& ; umbonibus magnis, obliquis , recurvis ; cardine bidentato ; dentibus lateralibus magnis ; margine integro, postice subsinuato. Desh. Encycl. méth. vers. t, 2. p. 44. n° 3. Habite. Fossile de l’oolite de Caen, de Bayeux, etc. Grande coquille cordiforme, ventrue, que l’on prendrait pour une cucullée, sil’on s’en rapportait uniquement à sa forme extérieure; mais elle a la charnière des cypricardes : la dent latérale postérieure est fort grande. + 11. Cypricarde corbuloïde. Cypricardia corbuloides. Desh. C. testé parvuld , subtetragond, turgidd, inæquilaterali , postice angulaid ; umbonibus minimis , obliquis ; cardine bidentato ; dente laterali postico , valdè separato, minimo ; marginibus crenulatis. Desh. Encycl, méth. vers. t. 2. p. 44. n° 4. Habite... Fossile aux environs de Caen , de Bayeux et dans la grande formation oo!itique.On la trouve aussi en Angle- terre. Elleest oblongue, très inéquilatérale, subquadrilatère. Son côté postérieur est tronqué. La Innule est très petite ; deux dents cardinales et une dent latérale postérieure très petite et fort écartée sur chaque valve. 442 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. HIATELLE (Hiatella ).(r) Coquille équivalve, très inéquilatérale, transverse, bâillante au bord supérieur. Charniëre ayant une pe- tite dent sur la valve droite , et déux dents obliques un peu plus grandes , sur la valve gauche. Lisament extérieur. \ Testa œquivalvis , valdè inæquilatera , transversa, margine supero hiante. Cardo dente unico parvo in valvé dextrd : dentibus duobus obliquis , pauld majo- ribus, in sinisträ. Ligamentüum externum. Osservarions. Ce genre, établi par Daudin, ne m'est pas connu. Néanmoins l'espèce principale sur laquelle on l’a fondé me parait beaucoup plus voisine des cardites, par ses rapports, que les solens , quoique la coquille soit bâillante. (1) Nous avons eu occasion de parler du genre hiatelle dans une note relative au solen minutus ( voy. page 57, n° 10). Nous avons fait remarquer que ce solen minutus était la même coquille , la même espèce que lhzatella arc- tica, d’où nous avons conclu, ou à la suppression du solen minutus , où à celle du genre hiatelle. Cette conclusion res- sort évidemment du double émploi fait par Lamarck pour une seule espèce de coquille. Maintenant, si nous exami- nons cette coquille dans tous ses caractères. nous recon- naissons qu’elle est habitée par un animal tout-à-fait sem- blable aux saxicaves byssifères, et nous voyons, en effet , dans la forme du test, la charnière , lestmpressions mus- culaires , celles du metres; que le voièn minutus où hia- tella ae qui est la même espèce, doit venir se placer dans le geure saxicave. Nos observations nous conduisent donc à supprimer à la fois le so/en minutus et le gts hia- telle. ISOCARDE. 443 ESPÈCE. 1. Hiatelle arctique. Hiatella arctica. A. iesié transversim oblongé ; antico latere longiore , apice truncato ; valvarum angulis binis PHPFOR : aliero valde obliquo ; striis transversis. Mya arctica. Lin. et O. Fabr. Faun. Groenl. p. 407. Solen minutus. Lin. Chemn. Conch. 6. t. 6. f. 51. 52: Cardila arctica. Brug. Dict. n° 11. Encyclop. pl, 234. £. 4. a. b, Hiatella. Daud. Bosc. Coq. 3. p. 120.t. 21. Habite les mers du Nord, dans Le sable, et se rencontre parmi les fucus. Coquille petite et blanchâtre. ISOCARDE | Isocardia ). Coquille équivalve , cordiforme , ventrue , à cro- chets écartés , divergents , roulés en spirale d’un côté. Deux dents cardinaies aplaties, intrantes, dont une se courbe et s'enfonce sous le crochet ; une dent latérale alongée , située sous le corselet. Ligament extérieur , fourchu d’un côté. Testa œquivalvis , cordata, ventricosa ; natibus dis- tantibus , secundis , divaricatis , involutis. Dentes car- dinales duo , compressi ; intrantes , uno sub natè re- curvo ; dens lateralis elongatus , infrà vulvam. Liga- mentum externum , hinc furcatum. OzsservaTions. La grandeur, la forme et la situation des crochets, ainsi que le caractère des dents cardinales , sont si particuliers aux coquilles de ce genre, que j’ai cru devoir les distinguer ds cardites, quoiqu’on n’en connaisse en- core que très peu d’espèces. Il n’y a qu’une dent cardinale dans les cardites; on en trouve trois dans les cypricardes ; mais ici l’on en voit deux, dont une offre une disposition singulière. Des quatre espèces que je vais citer, je ne connais que la pre- 444 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. mière. L'animal a ses po courts, et le pied assez grand et ovale. | [Linné confondait les coquilles de ce genre parmi les cames , et Bruguière Îles rangeait au nombre des cardites : elles s’éloignent cependant de l’un et de l’autre genre par des caractères particuliers. Les isocardes ont, à la vérité, les GENE grands et con- tournés, comme c cames et les dicérales, mais elles sont régulières et toujours libres, tandis que les vraies cames sont adhérentes et irrégulières. Elles s’éloignent non moins des cardites , autant par la coquille que par l’ani- mal. Ainsi nous ide vu, dans les cardites, les lobes du manteau séparés dans toute leur longueur et dépourvus de siphons. Dans les isocardes les lobes du manteau sont : réunis postérieurement et pourvus de deux siphons courts ou plutôt de perforations comparables à celles des bucar- des. Sans doute que les isocardes se rapprochent par-là des bucardes, mais lorsque l’on compare le pied des ani- maux de ces deux genres et la forme des branchies , on reconnait qu’en effet ils constituent deux genres tres distincis. Dans les bucardes le pied est cylindracé, très long , coudé dans le milieu ; ici, au contraire, il est plat, subquadrangulaire et assez cr Les coquilles du genre isocarde sont fort remarquables et en général faciles à reconnaître , à cause de la grandeur et de la proéminence des crochets. La charnière est particu- lière à ce genre. Deux dents cardinales, dont la supérieure semble s’enfoncer par son extrémité antérieure dans la ca- vité cardinale ; l’autre dent est parallèle au bord : elle est aplatie latéralement , oblongue et fort saillante sur le côté postérieur ; et à l’extrémité du corselet s’élève sur le bord une dent latérale assez grosse ; le ligament est alongé, extérieur, étroit, assez saillant : arrivé à l’origine des cro- chets, il se bifurque, et chacune de s@ parties remonte dansune petite goutière, jusqu’à l’extrémité de cescrochets. Les impressions musculaires sont fort écartées, assez srandes, superficielles et réunies par une impression pal- léale simple. ISOCARDES. 445 Îl existe un plus grand nombre d’espèces que n’en a connu Lamarck : on mentionne seulement deux espèces vivantes et onze ou douze espèces fossiles. Nous avons vu, dans la collection du Muséum, la coquille à laquelle La- marck donne le nom d’isocardia semi-sulcata. Il est à pré- sumer que le savant professeur l’avait jugée d’après la forme seulement , ou qu’elle fut ajoutée à son catalogue depuis sa cécité; car sa charnière et ses divers caractères dénotent qu’elle appartient , comme nous le verrons, à un genre particulier. / ESPÈCES. 1. Isocarde globuleuse. Zsocardia cor. Lamk. I. testé cordato-globosé, lœvi, fulv&; natibus àlbidis. Chama cor. Lin. Syst. nat. p. 1137. Gimel. p. 3290. List. Conch. t. 275. f. 111. * Plancus de Conck .pl. 10. f. A. * Rumph. Amb. pl. 48. f. 10. Gualt. Test. tab. 71. fig. E. * Bonna. recreat. 2. f. 88. * Seba. Mus. t. 3. pl. 86. f. r. * Knorr. Vergn. t. 6. t. 8. f. 1. * Regenfuss. Test. 1. 2. pl. 4. f. 32. * Fava. Conch. pl. 53. £. G. Chem. Conch. 7. t. 48. £. 483. Poli. Conch. 2. tab. 23. f. 1. 2. Encyclop. pl. 232. f. 1. a. b. c. d, Cardita cor. Brug. Dict. n° 1, Schroter. Einl. t. 3. p. 228. Montagu, Test. p. 134. Donovan. Test. t. 4. f. 134. Brooks. {ntrod. pl. 3. £. 33. Cardium humanum. Lim. Syst. nat. 10. p. 682. Chama cor. Dilw. Cat. t. 1. p. 212. n° 1. Id, Olivi. Adriat. p. 114. n° 1. Isocardia cor. De Roissy. Buff. de Sonn. t. 6. p. 383. pl.66. f. 5. Blainv. Malac. pl. 69. f. 2. * Bulwer sur l’/socardia cor des mers d'Irlande. Zool. Journ. t. 3. p. 357. pl. 15 supplémentaire. * Sow. Genera of Shells: f, 1. 2, D IN SNA Ni M. Voix x 446 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * Payr. Cat. pag. 60. n° 103. N. à *_ Fossilis imperato. Mus. p. 587. — scilla de Corp. Mar. Lapid. pl. 16. f. A. — 'moscardo. Mus. p. 183. f. 1. — . aldrovande. Mus. Métal. p. 480. — an eadem spec. ? Isocardia fraterna. Say. Mémi. sur les foss. du Maryland. Journ. de l’Acad. de Phy1. t, 4. phhsisf 7 * Desh. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 321. n° 1. [b] Æadem fossilis ; natibus breviusculis. Mus. n°.’ Habite l'Océan d'Europe, la Méditerranée, etc. Mus. n°. Mon cabinet. Son épiderme, roussâtre , a des stries longi- tudinales très fines. Le ligament se bifurque, et ses bran- ches divergent en se prolongeant sous chaque crochet. La variété fossile se trouve en Italie, près de Plaisance, et aux environs de Bordeaux. On en trouve aussi le moule inté- rieur d'individus plus petits, à Saint-Jean-d’Assé, au nord du Mans. M. Ménard (1). x + *X + 2, Isocarde ariétine. Zsocardia arietina. Lamk. I. testé oblongo-cordat& , ventricosd'; sulcis longitudinalibus profundis , crebris ; natibus magnis , in gyros subduplices contorls. .Chama ? arictina, Brocchi. Conch. 2. p. 668. t. 16. f. 15. Habite... Fossile d'Italie , trouvé dans le Plaïsantin. Quoi- qu'on n’ait rencontré qu’un fragment de cette coquille, clle indique assurément l'existence, subsistante ou dé- truite , d’une véritable espèce de ce genre, et en confirme l'établissement. FIST (1) Lamarck dit que l’anologue fossile de cette espèce se trouve non-seulement dans le Plaisantin , mais encore aux enviroÿs de Bordeaux et du Mans. En effet, la co- quille fossile du Plaisantin, de la Sicile, de la Morée et des environs d’Anvers , est tout-ä-fait analogue à celle qui vit dans l'Océan européen ; mais il n’en est plus de même pour la coquille fossile de Bordeaux, pour laquelle il faudra établir une espèce particulière. Quant à celle du Mans elle est très différente de l’isocardiacor ; c'est elle que M. Defrance à nommée isocarclia bazochiana. ISOCARDE. 447 LÀ blé des Grandes-Indes. /socardia Moltkiana. - Lamk.- I. testé cordatd, subtrigoné, inœquilateré, oblique sulcatd ; valvis carinaus; latere antico breviore, depresso, lævigato. * Spengler. Berlin Schrift. t. 4. p, 321. pl. r4. Chama Molkiana. Chemn. Conch. 7.t. 48. £ 484—487. Schrot. Ein!. 3. p. 248. no 1. Carditæ Moltkiana. Brug. Dict. no 2. Encycelop. pl. 233. f. 1.a. b, c. d. Chama Molikiana. Gmel. n° 55. - * Jsocardia Molkiana. Desh. Encycl. méth. vers. t. 2 p. 322. n° 2. * Sow. Genera of Shells. f. 3. Habite les mers des Grandes - Indes et de la Chine. Par sa forme générale, cette coquille, très rare, approche des bucardes à valves carénées , et néanmoins elle paraît véri- table ment appartenir au genre des isocardes. 4, Isocarde demi-sillonnée. Zsocardia semi - sulcata. Lamk. (1) I. testé cordaté, tenui, subpellucilé , alb&, transversim strlaté ; antico latere longitudinaliter sulcato. (1) Il est à présumer que cette coquille a été ajoutée aux isocardes de Lamarck, depuis la cécité du savant profes- seur : il faut croire qu’elle a été placée ainsi, parce que l’on n’a fait attention qu’à sa forme extérieure, qui s’approche en effet de celle des isocardes ; car si l’on eût examiré la charnière et les autres caractères essentiels, on eût reconnu que cette coquille n’a rien des isocardes: nous croyons” qu’elle se rapproche des myes et des anatines, et qu’elle doit constituer un genre particulier. Mous avions HE depuis long-temps , dans la col- Jection de M. Michelin , une petite coquille fossile des environs de Senlis, qui nous offrit des caractères particu- liers , ce qui nous détermina à la comprendre dans un que nous nous proposions d'établir dans le groupe tines, Ce genre était déjà créé sous le nom de Pé- Â48 HISTOIRE DÉS MOLLUSQUES. | Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, à l’île St.-Piérre- St.-François. Mus. n°. Elle n’est point fossile, et offre seu- lement, sur le côté antcrieur, 10 sillons longitudinaux fort remarquables. Elle a une dent cardinale recourbée , bilo- bée, concave en dessus ; et une autre, s’alongeant sous le corselet en forme de lame tronqnée à son extrémité laté- rale. Longueur de la coquille, 24 millimètres. ù oo riplome par M. Schumacher, et nous avons dû adopter la dénomination imposée avant nous par l’auteur allemand. Depuis M. De Haan, connu par son travail sur les ammo- nites et d’autres ouvrages importants, nous fit voir une valve d’une coquille vivante de la Nouvelle-Hollande , et présentant exactement tous les caractères du fossile de M. Michelin ; c’est alors que nous reconnümes que ces deux espèces ne pouvaient faire partie du geure périplome, et devaient constituer un genre nouveau: La coquille que nous a communiquée M. De Haan estla même que celle nommée Zsocardia semi-sulcata pax La- marck. Nous croyons qu’elle doit servir de type à un genre nouveau , pour lequel nous proposons le nom de cardilie cardilia, et auquel les caractères suivants conviennent : Genre CarniziEe. Cardilia. Dés. Caractères génériques. Coquille ovale, oblongue, longi- tudinale, blanche, cordiforme, ventrue; à crochets grands, saillants; charnière ayant une petite dent cardinale re- dressée et à côté une fossette; un cuilleron, pour recevoir ur ligament intérieur; impression musculaire antérieure, arrondie , superficielle ; la potsérieure étant sur une lame mince, horizontale, saillante dans l’intérieur. Quoique l’animal du genre cardilia ne soit pas connu, on peut, au moyen de la coquille seule , établir ses rap- ports. Deux familles renferment toutes les coquilles ayant le à se te intérieur inséré dans un cuilleron hôrizontal; dans l’une, celle des anatines, le héaent trouve un ap- pui sur un basse qui n’est point soudé à la ch Ê: dans l’autre , celle des mactraeées, cet osselet pas. Dans la famille des anatines, toutes les € LES ARCACÉES. AÂg 4 + 5. Isocarde sillonnée. Zsocardia sulcuta. Sow. 1. iesié mnimé, rotundaté, inflatd, globulos& , longitudinali- ter sulcat&; umbonibus magnis remous. 3 Sow. Min. Conch. pl. 295. f. 4. | Habite... Fossile provenant du canal de Islington , en partie creusé dans l’argile de Londres. Cette coquille, fort rare à ce qu'il paraît, est globuleuse, très ventrue , élégamment sillonnée dans sa longueur. Elle est un peu plus grosse qu’un gros pois : les crochets sont grands et écartés. sont inéquivalves; elles sont ÉdPvaiNes dans la famille des mactracées. Bien que nous n’ayons vu, jusqu’à présent, dé des valves séparées de cardilia, nous croyons qu’il n’y a point d’osselet cardinal, et que les valves sont égales. Ce genre doit donc se placer dans le voisinage des lu- traires et non loin des anatines. f. Les cardilies sont des coquilles minces, cordiformes, ovales , oblongues , longitudinales. Leur charnière offre, vers je bord antérieur, une petite dent cardinale qui se prolonge au-delà du box du cuilleron et se relève un peu en crochet. À côté d’elle et postérieurement est placé le cuilleron pour le ligament; il est petit, profond, et il est séparé du bord supérieur par une échancrure triangulaire assez profonde. Ce qui , à l’intérieur des valves, rend sic ticulièrement les coquilles de ce genre remarquables, c’est l'impression musculaire postérieure. Une lame presque horizontale assez large s’avance du fond du crochet en passant sous le bord cardinal, et vient se terminer vers le bord postérieur , un peu ae del du tiers supérieur de sa longueur. Cette lame, peu épaisse, est adhérente , par un -de ses bords, à la sfrde interne de la coquille. L’ extré- mité inférieure de la surface externe donne attache au muscle postérieur. Nous ne connaissons , dans aucune autre coquille, une impression musculaire comme celle-ci. Dans les cucullées on trouve bien quelque chose d’analo- gue, mais la lame dans ce genre n’est point aussi isolée, et Tome vi. + 29 4950 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. + 6. Isocardeconcentrique. Isocardia concentrica. Sow. I. testé ovato-oblongé , turgidd, cordi iformi, tenui, transver- sim sulcatd; sulcis regularibus angustis, posticè RE ec. ribus. Sow. Min. Conch. pl. 491. f. 1. Habite... Fossile de Normandie et de Bulwick, en Angle- terre , dans les marnes calcaires nommées cornbrash par les Angeli Cette espèce est ovale, oblongue , à sillons transverses, peu épais, réguliers ; les crochets sont grands et rappellent ceux de l’isocardia cor. C’est cette forme de crochets qui a déterminé le genre de cette espèce, car on n’en connaît pas la charnière. T 7. Isocarde oblongue. Zsocardia oblonga. Sow. I. testé ovato-oblongé, subquadrangulari , inflatd , inoœquila- terd , lœvigatd, posticè dilatatt , anticè angustliore ; umbo- nibus inflatis approximaus. Sow. Min. Conch. pl. 4or. f.2. Habite... Fossile du calcaire de transition des environs de Dublin. Quoique l’on ne connaisse pas là charnière de cette coquille et qu’on la irouve dans les terrains eoquil- lers des plus anciens, on ne peut s'empêcher de l’admettre d’alleurs elle ne reçoit pas, comme ici, le muscle tout entier. js Nous ne connaissons que deux espèces que l’on puisse rapporter à ce genre: l’une est vivante. Cardilie demi-sillonnée. Cardilia semi-sulcata. Desh. (Tsocardia semi-sulcata. Lamk.) L'autre est fossile, Cardilie de Michelin. Cardilia Michelini. Desh. (emicyclonosta Michelini. Besh.) Fossiles rares dela collection de M. Michelin, publiés par lui-même, premiere feuille, fig. 8, 9. N'ayant plus ces coquilles sous les Yeux, nous né pou- vons ea donner une description complète, et nous nous bornons à les indiquer ici. | LES ARCACÉES. | 45% parmi les isocardes , car elle en à la forme ; son test est très mince et son extrémité antérieure plus étroite que la postérieure. T 8. Isocarde Parisienne. Jsocardia Parisiensis. Desh. I. tëstt globülost , valdé cordiformi, longitidinaliter Striatd ; strüs tenuibus , distantibus; convexis | subdepressis ; ñnuürne- rOSES. ; | Desh. Descrip. des Coq. foss. des env. de Paris. t. 1. p. 189. pl. 30. f, à. Id. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 322. no 3. Habite... Fossile dé Mouchy. Nous avons vu le moule inté- rieur \et quelques fragments de test. Cette espèce est d’un médiocre volume , ornée de côtes longitudinales très ré- gulières, es aplaties, semblables à de petits rubans épais, collés sur une surface plane. Elle est très Tare e À LES ARCACÉÉS. Dents cardinales petites , nombreuses , intrantes, et disposées , sur l’une et l’autre valve , en ligne , soit droite, soit arquée ; soit brisée. La famille des arcacées ou polyodontes, est extré- memeñt remärquable par la charnière des coquilles qu’elle embrasse. Ces coquilles sont équivalves, régu- lières ; à crochets ordinairement écartés, à ligament tout-à-fait extérieur, et à impressions musculaires, latérales. Les unes sont transverses , les autres sont arrondies. Plusieurs d’entre élles ont leur épiderme plus ou moïns velu. Quelques-uns de ces coquillages se fixent aux rochers par des fils tendineux que l’animal y éttache , et leur coquille y est plus ou moins bäil- Jante à son bord supérieur. La plu part des arcacées vivent enfouis dans le sable à peu de distance des côtes , et toutes sont marines. Néanmoins, les trigonies, que j'avais placées à la fin de 29" 452. HISTOIRE DES MOLLUSQUES. cette famille , semblent avoisiner les naïades par leurs rapports avec la castalie , et devoir en être séparées pour former une petite timille à part. Quoique fort nombreuses, les arcacées n’ont été divisées qu’en quatreeennes : cucullée, arche, pétoncle et nucule , et jusqu’à présent ce nombre a pire suflire. En voici l'expo 0e (2) - (x) La plupart des conchyliologues pensent que la fa- mille des arcacées est très naturelle et ne devra subir au” cuns changements. En effet, les genres qui la composent, démembrés du grand genre Arca de Linné, semblent avoir les plus grands rapports, et ils sont certainement incon- testables entre les cucullées, les arches et les pétoncles. Les différences qui existent entre eux sont si peu impor- tantes, que l’on adopterait facilement leur réunion en un seul grand genre naturel. Le genre nucule ne nous paraît pas aussi bien lié aux précédents; les nucules sont nacrées, çe qui ne se voit dans aucun des genres que nous venons de mentionner. Les dents de leur charnière ont une forme différente, et en général elles sont plus saillantes que celles desarches et des pétoncles : elles se distinguent mieux encore par la position du ligament. Dans les trois genres précé- dents ce ligament est à l’extérieur comme une toile coilée derrière la charnière ; daus les nucules il est interne et reçu dans un petit cuilleron placé dans l’angle que fait le bord cardinal. Il est vrai que parmi les nucnles on com- prend ordinairement plusieurs espèces, dans lesquelles le ligament est extérieur comme dans les pétoncles : ces espèces ne sont point nacrées. Peut-être serait-il conve-. nable de retirer ces espèces du genre nucule, de les mettre parmi les arches ou les pétoncles, et de séparer ainsi les nucules de la famille des ar cacées : cette famille serait alors très bien caractérisée par {a position du ligament et 4 na- ture ile la charnière. M. Quoy a donné, dans le Voyagede l’Astrolabe , la figure d’un.animal de ren) ; placé au- dessous de celui de latrigonie: on ne peut disconvenir l CUGULLÉES. 453 CUCULLEE ( Cucullæa ), Coquille Éväbres inéquilatérale ) tra péziforme ventrue ; à crochets écartés , séparés par la facette du Bpéeñts Impression musculaire antérieure formant une saillie à bord anguleux ou auriculé. Charnière linéaire, droite , munie de petites dents transverses , et ayant à ses die deux à cinq côtes qui lui sont parallèles. Ligament jout-à-fait extérieur. Testa æquivalvis, inœquilaiera, trapeziformis, ven- tricosa; natibus distantibus , ared. ligamenti separatis. Tmpréssio muscularis antica , elevata : margine angu- lato vel in auriculam prédilètos Cardo linearis , rectus , dentibus minimis transversis instructus ; utrâque extremitate costis 25 , sibi pa- rallelis. Ligamentum penitüs externum. Osservarions. Les cucullées tiennent, sans doute, de très - près aux arches; mais elles offrent, dans leur forme cons- tante,et sur-tout dans leur charnière, des particularités si remarquables, qu’il nous a paru nécessaire de les distin- guer, Ce sont de grosses coquilles très renflées , trapézi- formes , à côté antérieur tronqué cbliquément , formant un corselet large, cordiforme , aplati , un peu relevé vers son milieu. La charnière est celle des arches ; mais elle se déplace à mesure que la coquille grandit ou vieillit; et laissant à ses extrémités les restes de ses anciens bords, elle donne lieu aux côtes parallèles qui la terminent , ce qu’on ne voit pas dans les archés. Ces côtes sir Mières sont dans une direction:très différente de celle des dents 2 ‘qu’il existe entre eux plus d’analogie qu’on ne l’aurait d’a- bord supposé ; mais il faut dire que l'animal de la nucule représentée , appartient à une espece dont le ligament est extérieur et qui, par cela même, se rapproche plus que les autres des trigonies. Nous reviendrons sur ces genres dans les notes qui les concernent en particulier. 454 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. sériales de la charnière , et ne sauraient être considérées elles-mêmes comme vs dents. On remarque, par les espè- ces fossiles, que ces coquilles prennent beaucoup d'épais- seur en Ent et qu’alors les côtes latérales de leurs charnières sont progressivement plus nombreuses. La fa- cette du ligament : s’élargit aussi proportionnellement et acquiert plus de sillons ( 1). ESPÈCES. 1. Cucullée auriculifère. Cucullæa auriculifera.Lam.(2) C. testé obliqué cordaté, ventricosd, decussatim pee Julvd; cardine utrinque DATES * Arca concameraia. Martini. Besch. Berl. naturf. t. 3. p. 292. t. 7. f. 15. 16. ; Arca cucullus. Gmel. p. 3311. Arca cucullata. Chemn. Conch. 7e ts DD: £. 526, 527. * Fav. Conch. pl. 5r.f. A. * Davila. Cat, t. 1. pl. 18. ns ns (1) Les cucullées different fort peu des arches, et quoi- qu’elles aient un facies particulier, il y a quelques espèces de ce dernier genre qui établissent le passage entre lui et le pre- mier. Ce qui distinguele plus essentiellement les cucullées des arches, ce sont les côtes transverses placées aux extrémi- iés de la charnière; ces côtes s’articulent comme le feraient les dents cardinales des arches. Toutes les arches n’ont pas les dents cardinales sur une ligne droite; cette ligne, dans quelques espèces, se courbe aux extrémités, et alors les dents deviennent obliques et dans quelques espèces elles deviennent transverses : ces espèces se rapprochent infini- ment des cucullées pour la charnière. C’est en nous ap- puyant de cesobservations, que nous ayons manifestécette | opinion, qu’il était convenable de réRuir les cucullées aux arches à titre de sous-division. (2) Martini , en décrivant le premier cette coquille, La donna le nom d’arca concamerata. M faudra lui restituer cette dénomination et la nommer cucullæa concamerala. by 2 CUCULLÉES. 455 : * Cucullæa te in éd Lamk, Syst. des anim. sans vert. p. 116. * Id. De Roissy. Buff. Moll. t. 6. pl. 68. f. 3. | * Sow. Genera of Shells, £. 1. 2. * Blainy. Malac. pl. 65. f. 4. je * Desh. Encycl, méth. vers. t. 2.p. 35. n° 1. Ærca concamera. Brug. Dict. n° 11. , Encyclop. pl. 304. f. 1. a. b. c. Bona. Habite l’Occan des Grandes Indes. Mus. n°. Mon cabinet. Coquille rare, nommée vulgairemement coguelrichon. Ses stries longitudinales sont plus fortes que les transverses. * Elle est grande , d’un fauve cannelle au dehors, et d’un brun vyiolètre en dedans, au côté antérieur. Largeur , 96 millimètres. Cucullée crassatine. Cucullæa crassatina. €, testé subcordaté, ventricosd; sulcis longitudinalibus inter- ruptis, interdum subnullis; auriculo interno brevissimo, Cucullæa crassatina, Ann. du Mus. G. p. 338. * De Roissy. Buf. Moll. t. 6. p. 403. n° 2. * Knor. Reliq. t. 2. part. 2. pl. B, II. a. f. 4. * Desh. Encycl. méth. vers.t. 2: p. 35.. * Id. Foss. de Paris. t. 1. p. 193. n° 1. pl. 31. f. 8. 9. Habite... Fossile des environs de Beauvais. Mus. n°. Mon cabinet. L’impression musculaire antérieure ne forme qu’un angle arqué et saïllant. Les côtes cardinales sont au nombre de 4 à 5. Largeur, 98 millimètres. + 5. Cucullée glabre, Cucullæa glabra. Sow. C. tesid subrhomboided turgidé , cordaté , inœquilateré ; de- cussatim.tenue Striald; latere antico breviore obtuso, pos- uco angulato; cardine brevi ; dentibus lateralibus simplici- bus, marginibus integris. Cucullæa glabra ? Park. Organ. rem: t. 3. 171. 6x. SOw. Sow. Min, Conch. pl: 67: fire 2.134 Habite... Fossile de Blackdown, en a TEE Elle est subquadrangulaire , oblique , aussi longue que large. Elle ‘est couverte de stries très fines, transverses et Jongitu- dinales s’enirecroisant régulièrement. La charnière est courte, arquée et les dents terminales sont simples. Cette coquille à autant les caractères des arches que des cu- cullées. R 456 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. 7 4. Cucullée oblongue. Cucullæa oblonga. Sow. C. testä transversé ovato-oblongé , inœquilater& , obliqué , in- _ Ja, cordiformi , longitudinaliter strietd ; umbonibus mag- nis valdé separatis ; arca lig gamenti Laté , profundè et multi sulcat&, cardine in medio subedentulo ; dentibus laie- ralibus tribus ; marginibus simplicibus. Sow. Min. Conëh. pl. 206. f. 1. 2. Habite... Fossile de Dundwy , en Angleterre, De Norman- die et de la Lorraine, dans l’oolite inférieure. Cette espèce est presque aussi grande que la cucullée crassatine. Elle a à peu près sa forme, Elle est striée en longueur; les sillons . de sa surface cardinale sont nombreux et les valves réunies; ils forment des losanges les unes dans les autres. + 5. Cucullée treillissée. Cucullæa decussata. Park. C. testé ovato-transversé ; cordiformi é tureidé , incrassaté , inœquilater& ; obliquä , decussatim striatd ; ; latere antico breviore obtuso ; postico subangulato ; umbonibus magnis a distantibus ; area ligamenti angusta, sulois raris EXT: marginibus denticulatis. 2. Cucullæa decussata. Park. Org. rem. t. 5.1 Sow, Min.-Conch. pl. 206, f. 3. 4. | Id. Genera of Shells, f. 3 Habite... Fossile des environs de Feversham, en Angleter re, Elle a de l’analogie avec la glabra. Elle est très ventrue , ovale , transverse ; le côté antérieur est court ; la Mrfage da frene est dé : n’a qu'un petit sobre de sillons écartés. Les dents de la charnière sont presque effacées dans le milieu. + 6. Gucullée carinée. Cucullæa carinata. Sow. er 4 C. test& transvers® obliqu& , inœquilateré , lævigaié ; latere ? antico breviore, obtuso, postico angulato dns épi Sow. Min. Conch. pL 2057. f.r. + Habite... Fossile de Black Down, en tennis Coquille % transverse, très oblique, très inéquilatérale, cunéiforme, lisse ; Le côté postérieur est séparé du reste gr un angle assez aïgu , lequel aboutit.à l’extrémité postérieure pro- longée un peu en bec; le côté antérieur est fort court. + 7. Cucullée fibreuse. Cucullæa fibrosa. Sow, ' 4 # CO. tesié ovatd, obliqué, turgidé, inœquilaterä, Striis s elevatis, _ ARCHES. | 457 longitudinalibus ornaté; latere antico obtuso » brevi; umbo- nibus brevibus. Sow. Min. Conch. pl. 207. f, 2. Habite... Fossile de Black Down, en Angleterre. Elle est ovale , très oblique, très inéquilatérale et chargée de stries lisitudinalts saillantes ; le bord cardinal est court; les crochets sont écartés et peu saillants. , ARCHE. ( Arca.) Coquille transverse , subéquivalve, inéquilatérale ; à crochets écartés, séparés par la facette du ligament. Charnière en ligne droite, sans côtes aux extrémités , et garnie de dents nombreuses sériales et intrantes. Ligament tout-à-fait extérieur. Peu a | Testatransversa , subæquivalvis , inœq uilatera ; na- tibus distantibus, ared“ligamenti separatis. Cardo. linearis > rectus ad extremitates non costalus : denti- : ‘bus numerosis ; serialibus', confertis , alternatim in- serlis. Ligamentum externum..  OBSERVATIONS. Les arches, réduites au caractère plus res- -serré que je leur assigne, sont des coquilles marines, très faciies à reconnaître par la forme particulière de leur dix” nière. Elles constituent, dans la réunion de leurs espèces, uu groupe naturel qui se détache nettement des autres grou- pes de cette famille ,.et leur étude en devient plus facile. Linné fut le premier qui établit les principes d’une bonne classification des coquillages ; mais il ne put alors que former un dégrossissement essentiel. Maintenant, par l’accroissement assez considérable de nos collections, la science a des besoins nouveaux MF il convient #À satisfaire avec mesure. . nés 06 # Les coquilles auxquelles j ai conservé lenom d’arche sont transverses, en général, très-inéquilatérales, presque rhomboïdales, Ainarg débile la plupart par l’écartement de leurs crochets. Lorsqu’ on les renverse, et qu’on les pose sur Jeur bord supérieur, elles présentent l’aspect d’un na- 458 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. vire, sur-tout les espèces qui sont les plus alongées trans- versalement, ce qui leur a valu le nom qu elles portent. Ces coquilles sont souvent bäillantes àleur bord supérieur, parce que l’animal fait sortir, par cette ouverture, des fils tendineux qui l’attachent aux rochers. L’écartement des crochets donne lieu à une facette ex- terne, plane ou en vallon, de figure rhomboïdale plus ou moins alongée, et sur laquelle s'applique le ligament des valves. Cette facette est marquée de siilons qui forment des losanges quand les valves sont réunies. A l’intérieur, les deux impressions musculaires sont apparentes sur les côtés. L'animal des arches n’offre point de siphons saillants au dehors; son corpsest muni d’un pédoncule comprimé, Ler- miné par des filets tendineux us s 'attachent aux rochers. Poli, Test. 2, p. 199. t. 94. Les arches vivent dans le voisinage des. FR les unes enfoncées dans le sable, les autres au dehors. Plusieurs d'entre elles ont la coquille recouverte d’un épiderme écail- leux'ou velu. Il y en a qui, quoique ayant les valves sem- blables pour la forme, en ont une qui dépasse l’autre, au bord supérieur. [ L'organisation des archesest connue depuis la publica- tion du bel ouvrage de Poli sur les Mollusques des Deux- Siciles : il a fait l'anatomie de Panimal de l’arca Noë; il serait à souhaiter maintenant que l’on fit connaitre de la même manière celui d’une espèce parfaitement close, de l'arca antiquata , par exemple. L'animal a une forme extérieure pes se rapproche beaucoup de-celle de la coquille elle- mème : les lobes de son manteau sont désunis dans toute leur longueur; is sont, minces et laissent vers leur partie moyenne un petit bâillement correspondant : à celui de la coquiile; le corpsest assez épais. De la partie moyenne de la masse abdominale s’élève un pied très court, épais, tron- qué, et offrant dans sa troncature une masse bvalèfét assez considérable d’une matière cornée, compacte, qui rem- plaçant le byssus soyeux de plusieurs autres mollusques, sert à la fois à l’attacher et à fermer le-bâillement des val- 4 ARGHES. ‘ ‘45g ves dans lequel il passe. De chaque côté du corps ôn voit dans presque toutela longueur de l'animal, deux branchies presque égales , composées de filaments détachés très fins et très flexibles. À la partie antérieure du pied et delamasse abdominale se voit une fente transverse d’une médiocre étendue, ayantde chaque côtédeux lèvres peusaillantes, ‘mais prolongées jusque sur les parties latérales du corps : cette fente est l’ouverture buccale, et ceslèvres les palpes labiales. L'animal a deux muscles adducteurs qui l’attachent à sa coquille : ils sont écartés, et à chaque extrémité, le postérieur est le plus considérable, Ce mollusque est également pourvu de muscles propres au pied, et ces muscles puissants laissent sur la surface interne et supérieure une impression particu- lière beaucoup plus grande que dans la plupart des autres animaux de cette classe. L'ouverture buccale donne dans un æsophage étroit et assez long, à côté duquel et s’ouvrant à sa partie inférieure, existe une petite poche alongée daus la- quelleest contenu un petit stylet corné.Get æsophage abou- tit à un estomac fort petit, globuleux , dans les parois du- quel on remarque de grands cryptes par lesquels le foie qui V enveloppe, verse le produit de sa sécrétion. L’intestin est grêle, ne fait qu’un seul circuit pour gagner la ligne dor- sale et médiane, passe derrière le muscle rétracteur posté- rieur, et se termine par un anus renyersé en bas. Les or- ganes de la circulation ont une disposition toute particu- jière dans les arches, fort différente de ce qui est connu dans les autres mollusques acéphalés. Dans presque tous les mollusques de cette classe, le cœur a un seul ventricule embrassant le rectum et so dans la ligne dorsale et mé- diane de l’animal. Daus les arches,le dos de l’animal étant fort large, les branchies fort écartées à leur insertion sur les parties latérales du corps, il existepour chaque paire de branchies un'ventricule et une oreillette, c’est-à-dire que dans ce genre il ya deux cœurs. Le système nerveux est fort considérable : on en voit les principales b branches sur la sur- : face interne du muscle rétracteur postérieur. Si l’on compare cette organisation à celle des pétoncles, il va des différences suffisantes pour justifier la séparation 460 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. des deux genres; mais en serait-il de même si l'on connais- sait l’animal des arches sans byssus ? ] | ESPÈCES. Bord supérieur non crénelé en dedans. 1. Arche bistournée. Arca tortuosa. Lin. A. testé torl& , parallelipipedé , striaté ; valvis obliqué cari- nalis ; natibus parvis, recurvis. Ærca tortuosa. Lin. Syst. nat. p. 1140..Gmel. p. 3306. ne 1. * Schrot. Einl. t. 3. p. 258. * Bonn. Recr. Supl. f. 27. 28. Ramph. Mus. t. 47. fig. K Gualt. Test. t. 95. fig. B. 1. 2. 3. D'Argenv. Conch. t. 19. fig. I * Klein, Ostr. t. 8. £ 16. Knorr. Vergn. 1. t. 23. f. 3. * Fav. Conch. pl. 5r. f. G. 2. Chemn. Conch. 7. t. 53.1. 524. 525. * Barbut. Conch. pl. 7. f. 1. * Dilw. Cat. t. 1. p. 225. n° 1 * Blainv. Malac. pl. 65 bis. f.: 1. # .. Brug. Dict. no 1. Encyclop. pl. 305. Ex. 2.0 j Habite l'Océan indien. Mus. no. Mon cabinet. Coquille sin- gulière, précieuse , recherchée dans les collections. Les valves , réunies , ne ferment qu’incomplétement au bord supérieur de er côté court. L’une d’elles est plus carénée que l'autre. >, Arche demi-torse. Arca semi-torta. Lamk. . A. tesiä semi-tort&, dilatatä | oblongo-ellipticéä , striata ; valvis obsoleté carinatis, extremüatibus rotundatis ; natibus recurvis. * Fav. Conch. pl. 51. f. G. 1. 2 Mus. ne. Habite {es mers de la Nouvelle - Hollande , à la terre di. Diémen. Peron, Elleest plus large, moins carénée et:moins torse que. la précédente , et n’est point tronquée à l’ex- trémité de son côté long. Largeur, 91 millimètres. Sa charnière , quoique cn ÿ gne dr 4 se courbe un peu à ses extrémités. ARCHES. 461 3, Arche de Noé. Arca Noe, Lin. A. testé oblongé, striaté , apice emarginaié ; natibus remo= tissümis , incurvis; margine hiante. Arca 2 Lin. Sy nat. p. 1140. enté P 3306. n° à Brag.'Dict. n° 2 * Bona. Recreat. 2. f. 32. * Gualt. Test. pl. 87. f. H. Rumph. Mus. t. 44. fig. P. * D’Argenv. Conch. t. 23, £ G. L * Knorr. Vergn. t. 1. pl. 16. f. 1. 2, * Fava. Conch. pl. 51. f. D. 4. * Regenf. Conch. t. 1. pl. 12. f. 73. Chemn. Conch. 7. t. 53. f. 529. * Born. Mus. p. 58. Vign. p. 86. f. 6. * Schrot. Einl. t. 3. p. 260. * Pennant. Zool. Brit. t. 4. p. 215. * Olivi. Zool. Adriat. p. 115. n° 1. * Montagu. Test. p. 1390. Encyclop. pl. 303. f.r. a. b. c. * De Roissy. Buff. Moll. t. 6. pl. 68. fe 3, * Dilw. Cat. p. 226. n° 2 * Sow. Genera of Shells. f. 1 * Blainy. Malac. pl. 65. f, 2. *_ Payr. Cat. pl. 60. n° 104. {b] Eadem strüs areæ crebris, angalato-flexuosis. Mus. n°. [ce] Eadem are& cardinali albo maculatä; strüs rarioribus, List. Conch. t. 368. f. 208. Poli. Test, 2. tab. 24. f. 1. 2. Encyclop. pl. 305. f. 2.a. b. * Fossilis. Brocchi Conch. subap. t, 2. p. Go. Habite les mers d'Europe , l'Océan atlantique, etc. Mus. n°. Mon cabinet. Coquille commune, très connue, Elle est sillonnée longitudinalement, et rayée en zigzags d’un roux ferrugineux rembruni, On en a de . Le for- mant de légères variétés. 4. Arche tétragone. {rca tetragor.a. Poli. (1) A. testé transvers& , oblongo-quadraté , decussatim striat4 ; / (1) Chemnitz confondait cette espèce avec la précédente; 462 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. valyis cost& obliqué eminente ; ; Mmargine héantas ad sea subcrenato. * Gualt. Test, pl. 87. f. G? * Arca Noe. Var. Chemin. Conch. t;: 7. pl 84 f: 533. Ærca tetragona. Poli. Conch. 2. € 25, f. ra. 13 An arca navicularis ? Brug. Dict: ne pilule Encyclop. pl. 308. f. 3. * Dilw. Cat. tir. p. 227. n° 4, Area refbictenl. * Arca tetragona. Payr, Cat. p. 61. n° 105! « Habite la Méditerranée et l'Océan atlantique. Mas. no. Mon cabinet. Elle est toujours moins aloñgée ;ÿ moiñs grande que l'arche de Noë, treillissée, àsillons granuleux, et d’un roux nué de brun. A l’intérieur, elle est brune ôu bleuâtre. Ses crochets sont un péu voûtéss 5. Arche grands-cfochets. Æ7éa ümbonata. Lamk. A. testé transversim oblongé , ventricosd ) angulato-sinuaid, decussatim subsiriaté ; umbonibus magris, afCualis : rs postico brevissimo. List. Conch. t. 367. f. 207. * Gualti. Test. pl 87. f. I. * Le Mussole. Adans. Seneg. pl. 18. f. 9. * Fossilis, Arca biangula. Bast. Mém. de la ir d’his. nat. de Paris. t.2. p.75. n° r. Habite les mers de la Jamaïque. Mus. n°. Elle ést très bäil- lante au bord supérieur. Largeur, 5o millimètres. 6. Arche sinuéë. 4rca sinuata. Lamk. (x) A. testé ovali, utroque latere obtusé, obliqué angulaté; mar. gine superiore sinualo , hiante. Mus. n°. Bruguière la distingua etlui donnalenomd”’arca navicularis. Quelques années après, Poli ne connaissaut pas sans doute le travail de Bruguière, proposa pour la même coquille le nom d'’arca Letragona. Il sera juste, à cause de son antério- rité, de conserver à cette espèce le nom que Bruguière lui imposa. L’analogüe fossile de cetté espècé se trouve en Italie. | (ah Caagille ayant beaucoup de rappant avec l’arca ITel- bingii, n° 24, et qui nest peut-être qu’une forte variété. ARCHES. 465. Habite à la Nouvelle-Hollande. Elle a des stries treillissées, Largeur, 36 millimètres. 3. Arche noisette. 4rca avellana. Lamk. A. testé ovatà, ventricosé | abbreviat&, decussatim striaté ; pube cordaté; natibus arcuatis. Mas. no. Habite les mers de la Nouvelle- Hollande, à l’île Saint- Pierre-Saint-Francois. Élle est petile , renflée, nucléi- forme, blanchâtre, tachée de brun à l'intérieur. Largeur, 19 millimètres. 8. Arche cardisse. rca cardissa. Lamk, | A. testé rucleiformi, transversim cordat&; valvis dorso cari- naiis j natibus Subnullis; aréé cardinali rhombed, planà. Mon cabinet. Habité dans la Manche, près dé Quiriper. Petité coquille inéquilatérale , d’ane formé éxtraordiniaire Pôur ce genre, Posée sur l’extrémité en pointe de son côté alongé, elle a une forme analogue à celle du cardium cardissa, maïs sans crochets apparents. Ainsi, sa base est aplatie, avec une facette cardinale en losange ; et sa partie supérieure est convexe et bâillante en son bord. Largeur, 15 millimètres. 9. Arche ventrue. Arca ventricosa. Lamk. (1) A. testé ovato-transversé , ventricosé ; decussatim striatt 4 anterius comprésso-acutd ; emarginalä ; posterius obtusis= simé ; natibus fornicatis. : Rumph. Mus. t. 44. fig. L Chemn. Conch. 7. t. 53.f. 530. An arca imbricata ? Brug. Dict. n° 3. (1) D’après les individus de cette espèce qui sont dans la collection du Muséum, nous pensons qu’elle devra être supprimée des catalogues et se placer parmi les variétés de Varea Noe : elle n’endiffère que par sa forme; elle est plus courte et proportionnellement plus enflée. Nous croyons que c’est à tort que Lamarck donne pour elle la synonymie actuelle : aucune des figures citées n’a une ressemblance suffisante ; l'arca imbricata de Bruguière ne lui convient 464 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Habite les mers de l'Inde. Mus. no. {Elle a | beaucoup de rap- ports aveë l’arche de Noé ; mais elle est plus courte, très ventrue, à crochets voûtes » et plus blanche postérieure ment. Largeur, 70 millÿmètres. Coquille HURARE | Arche rétuse. ‘4rca retusa. Lamk. (au: A. testé oval, ventricosé , utroque latere obtusd : decussatim striatlà , hs Po nieae subimbricatis ; 5 are& cardi- nali glabrd , fuscd. | Chemn. Conch. 7. t. 54. f. 532. Habite à Timor. Mus. n°. Mon cabinet. Coquille fort diffé- rente de l’espèce qui précède , et toujours moins grand. Largeur, 4o millimètres. Coquille bäillante. Arche sillonnée. Area sulcata. Lamk. A. testd ovat& , posterius obtusissimé , anterius obliquë trun- caté, integré; sulcis longüudinalibus transversè striaus , subcrenatis. Mus. n°. pas davantage, car la description de cet auteur, si remar- quable pour sa précision, s'accorde fort bien avec les carac- ières de l’arca umbonata, n° 5. Si ces observations sont jus- tes, comme nous le croyons, il sera convenable de restituer à l’urca umbonata de Lamarck le nom d’arca imbricata que Bruguièrele premier lui a donné. Il faudra supprimer larca ventricosa et POLE sa Ua Ur à l’arca umbonataou imbricata, puisque c ’est la même coquille portant ces deux noms. Cette coquille habite au Sénégal , dans l'Océan de l'Inde, la Mer rouge, et son analogue fossile se trouve aux environs de Bordeaux, de Dax, d'Angers et dans les falluns de la Touraine. C’est cet analogue que M. de Bastoret, dans son mémoire sur les fossiles de Bordeaux, a confondu avec l’arca biangula, et lui a donné lemêmenom. (1) Nous ne savons si la coquille de la collection de La- marck constitue une espèce particulière; ce quenous pou- vons assurer après un examen attentif, c est que la coquille ui dans la collection du Muséum . ce nom , est un vieil individu de l’arca (EtrRREnE DA, ROUE ARCHES, | ” 465 - Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Elle est nuée d’un roux-brun sur un fond blanchätre ; crochets peu écartés. Largeur, 38 millimètres. Coquille bäillante. 2. Arche ovale. Arca ovata. Gmel. (1) A. testé ovat& , in medio depressé , subsinuat& , decussatim striaté ; epiderme pullé, squamosd ; margine hiante. ÆArca ovata. Gmel. p. 5307. n° 6. Arca nivea. Chemn. Conch. 7. t. 54. f. 538. * Schrot. Einl. t. 3. p. 280.n° 4. Encyclop. pl. 309. f. 3. = Habite la Mer Rouge. Mus. ne. des et large coquille, blanche, à épiderme brun, écaiileux. Foi de lunule. Lar- , geur, 86 millimètres. 13. Arche barbue. 4rca barbata. Lin. A. testé oblongd, transversd, depressé, subsinuaté, decussa- tim striaté ; striüs longüulinalibus granulatis, epiderme barbatis ; margine subclauso. Arca barbata, Lin. Syst. nat, p. 1140. Gmel. p. 3306, n° 3. Brug. n°8. * Schrot. Einl. t, 3. p. 262. Bonan. Recr. 2. f. 79. Gualt. Test. t. 91. fig. F D’Argenv. Conch, t. 22. fig. M. Knorr. Vergn. 2. 1. 2.f.5 Chemn. Conch. 7.1. 54. f. 335. Encyclop. pl. 309. f. 1. Poli. Conch. 2, t, 25. f. 6. 7. * Olivi. Zool. Adriat. p. 215. n° 2. * Payr. Cat. p. 61. n° 106. * Dilw. Cat. t. 1. p. 220. n° 9. (1) Cette coquille a la pius grande ressemblance avec l’arca Helbingii, n° 24, et nous pensons qu’elle en est une variété de locaiité. Nous appuyons notre opinion sur l’exa- men de nombreuses variétés qui prouvent le peu de valeur des caractères sur lesquels ces espèces ont été distinguées. Si l’on veut conserver cette espèce , il conviendra de lui rendre le nom d’arca nivea que lui donsa Chemnitz long- temps avant Gmélin. | TomE vi. _30 466 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * Born. Mus. p. 89. * Roissy, Buff. Moll. t. 6. p, 400. * Blainv. Malae, pl, 65. f. 1. * Fossilis. Brocchi. Conch. foss. t, 2. p. 476. no 2. Habite les mers d'Europe. Mus: 5°, Mon cabinet. Coquille commune , blanchôtre vers le milieu, et d’un reux-brun sur les côtés. Les crochets sont peu écartés. 14. Arche brune. 4rca fusca. Brug. A. testé ovato-oblongd, utroque latere rotundutd, decussatim sutiait, fuscd; natibus approximatis , albo radiatis ; mar- gine subclauso. * Arca barbata, Var. £'et y, Gmel. p, 3305. * Schrot, Eint. t. 3. p. 299. n° 2. List. Conch.t. 231; f, 65. Gualt. Test, t. Do fig. B Chemn. Conch, 5.1. 54.£. 534 ÆArca fusca. Brut, Dict. nc 10. * D'Avila. Cat.,t. 1. pl... f. R. Eucycloy. pl. 308. f. 5. * Dilw. Cat. L 1. p. 2371. no 14. * Arca bicoloräta. Chemn. Conch, t. 11. p. 243. pl. 204. f. 2007. * Id +Diw.)Cat. it: 1.7.0) Tr. Habite les mers de Madagascar et à la Barbade, Mus. n°. Mon cabinet. Vuigairement, lamande rôtie, Elle est d'un roux très brun , et n’est point déprimée et simuée dans sa partie moyenne, comme Îa précédente, 15. Arche de Magellan. rca Magellanica. Cheran.. À, testé transversim oblongd, curvé, decussatim striatd, su- pernè medio coarctaté ; latere dokeb attenuato CRE margine hiante. ; * pat pe S$rr. ne 24. ; * Schrot. Einl, 1. 3. p. 281. no 5. Arca Magcellanica. Brug. Dict. ne 7. Chemn, Conch. 7. Lt. 4. f. 539. Encyclop. pi. 309. f. 4. * Dilw. Cat. 1. 1. p. 220. n° 8 Habite au détroit de Magellan. Mon câbinet, Coquilte blanche ou un peu ferrugineuse , à épiderme très ccailleux, d’un brun-noir. Les crochets obliques et ‘fort rapprochés. Ear- geur, 55 millimètres, ‘ ARCHES. 467 16. Arche de Saint-Domingue. Arca Domingensis. Lamk. (1) A. testé transversèm oblonsé, decussatim striat&; antico la- tère producto, subacuto, granoso; natibus approximatis. Pt Coneh. t. 254. 6:07. À Habite l'Océan des Antilles, à Saint-Domingue. Mon cabinet. Elle est d'un rouse-brun, nuce de fauve blanchâtre, et un peu bäillante au bord supérieur , où elle n'a que quelques crénelures obscures , sans constance. Largeur, 33 milli- mètres. Elle paraît différénte de l’'arca reticulata de Gmelin. 17. Arche lactée. Arca lactea. Lin. À, test ovali subquadraté ; sulcis long oitudinalibus transver- sèm striatis ; laterum extremitatibrsgbuusi : are cardinali profundé cast. *° Arca lactea. Lin. Syst. nat. p. 1141. * Gmel. p. 3300. sine " * Schrot. Einl. t. 3. p. 265. n° 6 * Brug. Encycl. méth. vers. t. 1, p. 105. List. Conch. t. 235. f. 60. ”Pennant. Zool. Brit. 4.1. 58.1. 59. Arca modiclus, Poli. Test. t..2. pl. 25. f, 20.921, 22, * Dilw. Cat. t. 1. p.236. n° 24. * Arca Quoyi? Payr. Cat. p. 62. n° 109. pl. 1. f. joë 43. * Fossilis. Arca nodulosa. Brocchi. Conch. Foss. t. 2. p.498: pl. 11.f.,6,a: b.c. Habite l’Océan européen. Mon cabinet. Elle est blanche, transparente , non créneléc au bord supérieur. Largeur, 12 à 24 millimètres, Épiderme velu. 18. Arche trapézine. Ar ca trapezina. Lamk. (2) * A, testé ovatà, subtrapezid, dépressd, pellucidd; sulcis longi- -tudinalibus transversim siriatis; umbonibus lœvibus. (1) Cette espèce devra disparaître du catalogue , car elle est la même que l’arca squamosa, n° 35. Après vérification nous avons reconnu qu “elle pouvait à peine former une variété. (2) Espèce peu distincte de l’arca Helbingü. En est-ce encore une variété ? 30* 468 HISTOTRE DES MOLLUSQUÉS. Mas. ho, " sy Habite les mers australes , à ibior ct a Pile King. Mon ca- . binet. Facette cardinale concave, un hop étroite. Largeur, 34 millimètres. 19. Arche pistache. Ærca pistachia. Lamk. (1) A. testé ovatd , decussatèm striaté, extüs grised , intus fusco- nigricante ; natibus proximis. Mus. n°. Habite les mers australes, à Timor et à l’île King. Ses valves sont striées à l’intérieur. Largeur, 21 millimètres. 20. Arche pisoline. Arca pisolina. Lamk. A, testé minimä , obovat&, ventricost , decussatim striatd ; strüs longätudinalibus eminentioribus ; natibus approxi- mais. Mus. n°. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Elle est nacrée à l’intérieur. Largeur, 6 ou 7 millimètres. Sa coupe approche de celle de l’arche lactée. 21. Arche cancellaire. Arca cancellaria. Lamk. A. testé ovali, subquadratd , intus extusque fusco-violaced ; sulcis longitudinalibus transversé striatis, granosis; natibus approximalis. Cabinet de M. Defrance. Habite. Sa coupe approche encore de celle de l'arche lactée; mais elle est plus iméquilatérale , à crochets plus obliques. Largeur , 22 millimètres. Elle a des rapports avec l’arca pistachia, ei vient peut-être des mers australes. Arche callifére, {rca callifera. Lamk. A. testé ovali-oblongé , utroque latere rotundaté ; fusco vio- lacescente ; sulcis longitudinalibus transversé striatis ; car- dinis extremitatibus gibboso-callosis. Cabinet de M. Defrance, Habite... Ses crochets sont obliques, peu saillants , rappro- chés. Largeur, 21 millimètres. L 0 (1) Celle-ci diffère très peu de l’arca fusca : elle est plus petite , et les valves sont d’un beau brun-noir à l’in- térieur. ARCHES. \. . 409 23. Arche irudine. Arcæirudina. Lamk. A. testd ovali, tumid&, decussatim striaid, anterits el superné squämosd; ARR approximalls, des Cabinet de M. Defrance. Habite... Elle a presque l'aspect de Pirus à l’extérieur. Lar- geur, 18 à 22 millimètres. Bord supérieur crénelé en dedans. 24. Arche blanche. Arca Helbingi. Brug. (1) À. tesié transversé, anteriüs produciä, poslerius truncat& ; sulcis longitudinalibus crenulatis, anticè duplicatis; margine hiante. | * Lister. Conch. pl. 229. f. 64. * Gronov. Zoophi. pi, 18. f. 7. * Arca Jamaicensis. Gmel. p. 3312. n° 25. * Schroter. Einl. t. 3. p. 282. n° 8. Zd. p. 288, no 21. Arca Heïbingi. Brug. Dict. no 5. _Arca candida. Chemn. Conch. 7.1. 55.f. 542. Arca candida., Gmel. p. 3311. n° 26. * Arca candida. Dilw. Cat. 1. 1. p. 228. n° 6. Habite les côtes de Guinée , celles du Brésil , etc. Mus. n°. Mon cabinet. Ses crochets sont peu écartés ; son épiderme ‘ est fort écailleux ; son bord est médiocrement crénelé. Largeur, 52 iriHihdeut cé: FA sut LOS 25. Arche esquif. Arca scapha. Lamk. (2) A. test” transversim oblongd, ventricos&, multicostat&; costs sulco divisis, umbonibus obliquis rufescentibus. (1) En examinant un grid nombre de variétés de cette espèce et en les comparant à l’arca oval& et à l’arca tra- pezia, on voit disparaître peu à peu et par nuances insen- sibles les caractères peu importants sur lesquels ces espèces ont été établies ; aussi nous croyons qu'il sera nécessaire par la suite de réunir ces espèces en une seule à laquelle on conservera le nom d’arca nivea. (2) L’arca scapha se distingue très bien de À suivante en prenant pour type le grand et bel individu de la Col- 470 HISTOIRE DER MOLLUSQUES. Chemn, Conch. 7. p. 201.1. 58. f. 548. Encyclop. pl. 306. f. r.a. b. / [b] War. costis pluribus indivisis ; natibus minus remous. -Habite les mers de l’Inde, et ailleurs celles des climats chauds. . Mus. n°. Mon cabinet. Grande coquille toujours alongée , en forme de navire , et que l'on ‘a confondue avec la’ sui- vante. Elle a 29 à 34 côtes ; les arcuations de ses crochets sont fort obliques. ne 109 millimètres. ‘ 26. Ârche anadara. Ærca antiquata. Lin. (1) : A. testé transvers#, obliquè cordaté, ventricosé, multicostatd; cosiis 27, transverse striatis, muticis : posticis bifidis. ÆArca antiquata. Lin. Gmel. n° 16. Brag. n° 12. Gualt. Test. t. 87. fig. B. Adans. Sénég. t. 18. £. 7. Poli. Test. 2. t. 25. f. 14 et 15. Chemn. Conch. 9. p. 205. t. 55! f. 20: Encycilop. pl. 306. £. 2. a. b. Habite POcéan indien , les côtes d'Afrique , la Méditerrance. Mus. n°. Mon cars, ‘Coquiïlle blanche , renflée , moins alongée transversalement que la précédente, à FE moins obliques, à côtes plus simples, moins nombreuses. LOIR ARR © EN ee MR GE ANIME EN Lage Bn re lection du Muséum, Cette coquille est assez mince, blan- che, etses côtes, sur-tout celles du côté antérieur, sont étroites, fort A Tu: tes, et toutes sontdiviséesen deux par- ties égales par un so étroit mais presque aussi profond _que les intervalles des côtes. K est certain qu'aucune des figures citées dans les auteurs ne représente cette espèce; aussi il scra nécessaire de supprimenrtoute la synonymie, et de faire de la variété une espèce Ronnie par fa tenees distincte de Celle-ci et de toutes jes autres du même genre. (1) Nous sommes convaincu que depuis Liuné, de eux es- pèc csau moins ont ét é confondues sous cette A el” d'arca antiquata; elles se dist: ‘nguent cependant avec faci- lité: l’une, plus transverse, a la surface cardinale toujours siilonnée en losanges lorsque les valves sont réunies (Gual- tieri, Lest. pl, 87, f. B. Cheme; Conch. t. 7} pl. 55 f 549? Encyclop. p4. 306, f:) EF autre ayant le te tplus épais, les côtes plus plates, She larges et striées, Te nas desili ons sut la surface cardinale. Lette derrière étant la plus com- - ARCHES: IVE: 27. Arche rhomboïde. rca rhombea. Born. A. testé cordaté, mullicostald; costis Wransversim slrialis; na- libus ineurvalis remotis. | * Born. Mus. p. go. * Gmel. p. 3314. n° 39. * Schrot. Einl. t, 3. p.284. n° 13. * Lister. Conch. pl. 239. f, 95. Rumph. Mus. t. 44: f. N. Gualt. Test. 87. f. A. * Fav. Conch. pl. 5r. f. C. 3. Arca rhombea. Brug. Dict. no 14. Chemn. Conch. 7. &. 66. f. 553. a, b. Eneyelop. pk 307, f, 3. a. b. * Diiw, Cat, t. 1. p.233. no 19. Habite POcéan indien. Mus. no. Elle tient de très près à la suivante ; mais elle à ses crochets plus coartés,rt ses côtes sans tubereules. 28. Arche greuue. “rca granosa, Lin. A. tesii cordaut, ventricosé, costati; umbonibus prominenti- bus, subrectis, incurvis; costis tuberculatis aut crenalis. [a] Testa costis 25 s. 26; umbonibus magnis. * Lin. Syst. nat. p. 1142. *. Schrot. Einl, t. 3. p. 268. 1 * Gmel. p. 3310. no 18. * Rumph. Amb. t, 44. £. K. D’Argeuv. Conch. pl..25. f. C. List. Conch. 1, 244. {. 59. Gualt, Test, t. 87. fig. E. * rs mune, la plus anciennement connue, couservera sans doute le nom d’arca antiquata. Nous y rapportons les figures sui- vantes qui la représentent le mieux ( Guaït. Test. pl. 87 f. G: Ciemn. Conch. t. 3. pi. 55 f. 548. Encyciop. pl. 306. f. 2. Gronov. Zooph. pl. 18. f. 13.) Nous ferons remarquer que la coquilie figurée par Poli et que Lamarck cite dans la synonymie, constitue une espèce distincte des deux autres. Celle-ci, qui habite la Méditerranée , est l’analosue vigant de l’arca diluvii. L'arca amtiquata de Brocchi n’est pas non plus ur véritable aatiquata, mais l’arca diluvii analogue fossile de l’espèce fs urée par Poii. 472 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Favan. Conch. t. 51. fig. C. Encyclop. pl. 307. f. 1. a. b. * Sow. Genera of Shells. f. 2. [b] Teste costis 18 ad 20; natibus remotiusculis ; costarum tuberculis rs List. Conch. t. 241. £f Knorr. Vergn. 6. t. 34. à 2. Arca granosa. Lin. Gmel. n° 18. Chemn. Conch. 7. t. 56. f. 557. [ce] Testa costis 18 ad 20; natibus magis approximatis ; costis crenalis. Habite l’Océan indien et américain, Mus. n°. Mon cabinet. Cette espèce offre des variétés que l’on pourrait distinguer. Elles se rapprochent néanmoins par de grands rapports. 29. Arche auriculée. {rca auriculata. Lamk. A. testé cordaté, ventricosé , multicostaté ; costis os à umbonibus ob de aie emarginalé. Mus. no. Habite l'Océan indien. Mon cabinet. Elle tient à l'arche rhomboïde ; maïs ses crochets sont peu écartés , et elle ne devient pas aussi grande. Largeur, 42 millimètres, 30. Arche inéquivalve. {rca inæquivalvis. Brug. (1) "A testé obliquè cordaté , ventricosé, imæquivalvi, multicos- tat& ; costis planulatis , FR TASER Arca on. Brug. Dict. no 16. ù * Schrot. Einl. t. 3. p. 284. Chemn. Conch. 7.t. 56. f. 552. Encyclop. pl. 305. fig. 3. b. * Arca indica. Var. Dilw. Cat. t. 1. p. 235. Habite l'Océan indien. Mus. n°. Mon cabinet. Coquille blanche , toujours mince, à valves semblables, mais dont une dépasse l’autre au bord supérieur et au côté antérieur. Largeur, 60 millimètres. La facette qui sépare les crochets est toujours très distincte. j (1) Cette espèce est différente de l’arca indica de Gme- lin, avec laquelle qt uelques auteurs, et Dillwvya particulie- remeat, Pont confondue. Nous FRE remarquer que, dans son Gencera, M. Sowerby a donné le nom d’arca inœqui- valvis à L’arca brasiliana de Lamarck , n° 33. À ARCHES. . 473 ‘31. Arche indienne. Æ{rca indica. Gmel. A. testé ovaté, inœquivalei , multicostaté ; costis mediis sulco divisis ; natibus proximis ; ared nulld. Arca indica. Gmel. n° 27. Warictate exclusd. * Schrot. Ein!. t. 3. p. 282. Chemn. Conch. 7. t. 55. f. 543. List. Conch. t, 232. f. 66. * Dilw. Cat. t. 1. p. 234. n° 21. Var. exclusa. Habite l'Océan indien. Mon cabinet. Coquiile mince , tres distincte de la précédente, et d’une moindre taille. 32. Arche larges-côtes. AÆrca senilis. Lin. : A. testé oblique cordaté, turiidd; umbonibus maximis ; cosus latis, muticis, subduodenis. Arca Pa nu Syst. nat. p. 1142. Gmel. p. 3309. n° 15. Brug. n° 15. List. Conch. t. 238. f. 52. Gualt. Test. t, 87. fig. D. Le Fagan. Adans. Sénég. t. 18.f. 5. Chemn. Conch. 5. t. 56. f. 554—556 * D’Argenv. Conch: pl. 23. f.K. * Fav. Conch. pl. 5r. f. C. 2. Encyclop. pl. 308. £. 1. a. b. * Dilw. Cat. t. 1.p. 234. Habite l'Océan américain, les côtes d'Afrique. Mus. no. Mon cabinet. Coquille épaisse, bien connue , et facilement distincte. Elle est blanche , et se colore en vieillissant. Elle a 8 côtes, plus grandes que les autres dans sa partie moyenne. 33. Arche du Brésil. {rca Brasiliana. Lamk. A, testé cordait, anterius subangulat&, albo-rufescente, mul- licostatf; cosits anticis mulicis; posticis crenulatis. * Arca PORTA M Sow. Genera of Shells. f. Si Cabinet de M. Defrance. Habite les côtes du Brésil , à Rio-Janeiro. Largeur, 35 milli- mêtres. 34. Arche corbicule. {rca corbicula. Gmel. A. testé ovaté , Subtrapezid , allé; sulcis longitudinalibus transversim slrialis ; ared cardinali angustiusculd. 44 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. 4 List. Conch7t, 234. f. 68. * Gmel. p. 3310. n° 19. * Schrot, Emi. t. 3. p. 285. n° 18. * Klein. Ostr. pl, 10. f. 43. 44. Ex Listero. Chemn. Conch. 7. t. 56. f. 559. Encyclop. pl. 309, f. 5. ÆArca aculeata. Brug. Dict. no 17. * Arca corbula, Dilw. Cat. t. 1. p. 235. no 02. Habite les mers du Cap de Bonne-Espérance et celles de l'Inde. Mon cabinet. Je ne lui vois point de piquants. Ses crocheis sont médiocrement écartés. Largeur, 28 mil- limètres. 39. Arche écailleuse. Ærca squamosa. Lamk. (1) A. testé ovaio-cuncatt, cancellatèim striaté ; natibus tumidis approximatis ; pube obliqu&, imbricato-szamost. An arca reticulata ? Gmel. n° 25. Habite les mers de la Nouvelie-Tfollande, à l'ile King. Mus. n0, Largeur, 21 millimètres. La coquille de Ztster, Conch. t. 233. f. 67, et celle de Chemnitz, Conch. 7. +. 54, f. 5o, en approchent, mais en sont au moins des variétés, 36. Arche de Cayenne. A/rca Cayenensés. Lamk. } A. tesi& ovali-obliqué#, pectiniformi, lubeo-rufeseente, radia- im costatd; costis angulato -planis, muticis, nRUMErOSIS. Mon cabinet. [a] War. testé obliquè ecrdatd'; costis subcrenaits. (x) Cette espèce est sans aucun doute la même que l’arèa Domingensis, n°16: il faudra les réunir sousune seule déno- mination. C’est encore lé même qui, à Pétat fossile, ést ans- crite sous le nom d’arca clathrate, n° 6. Nous avions d’a- bord pensé que cette espèce était la même que la reticulata de Chemnitzet Gmélin; mais naus avons reconnu qu’elle constituait ue bonne espèce voisine de | ÆMelbingii par ses rapports, et à laquelle ne convenait nuilemeñtia figure 67, pl.233 de Lister, citée par ces auteurs dans leur synonyimic. Pour introduire l’arca reticulata dans le catalogue, il sera nécessaire d’en supprimer la citation dc Lister, el pour con- server la squamosa de Lamarck, ii faudra y joindre larca Dorningensis et Varca clathrata. ARCHÉS: 475 Habite les mers de la Guyane. Communiquée par M. At chard. Son côté antérieur est large, obliguement arrondi, Elle a au moins 30 côtes, et est sillonnée à l’intérieur. Largeur, 29, millimètres. La variété [b] est bien moins large, et pourrait être distinguée. 37 Arche bisillonnée Ærca bisalcata. Lamk A. testé t'ansversèm oblongé , anse angulaté , longitudina- liter sulcatd; sulcis transversè striatis, alternis minoribus. Mon cabinet. [2] Var. sulcis pluribus PORN Habite les mers de la Guyane et du Brésil. Elle est d’un blanc jaurätre ou roussâtre ; son bord interne est obscuré- ment crénelé. Largeur, 30 millimètres, + 38. Arche ciliée. {rca lacerata, Lin. À, Lesté transverst, fase, subovatd, depressä ; striis longitu- dinalibus ciliato-laceratis | granulaiis , inœqualibus ; mar- gine subcrenato , clauso ; areé cardinali angustissimd. Ærca lacerata. Lin, Mus. Vesta P: — _mo,2: pl. 16.1. 1. Seba. Mus. t. 3. pl. 88. f. 13, Chemnitz. Conch:t. +. p. :8g. pl. 54. f. 536. 537. Schrot, Ein|, t. 3..p. 280. n° 3. Brug. Encyclop. méth. vers. t. 1. p. 101. n° 9. Arca barbata. Var. 3. Gel. p. 3307. a° 3. Fav. Conch. pl. 5x. f, C.'6. Encyclop. méth. pl. 309. f. 2. Arca lacerata. Dilw. Cat. t. 1. p. 229. n° 10. Habite les mers de l'Inde. Espèce voisine de la barbata. Elle est très inéquilatérale, La surface cardinale du liga- ment est si étroite , que les crochets se touchent. Elle est ‘brune, sous un épiderme verdâire. Des poils alongés de , cet épiderme sont disposés à des distances régulières sur dessiries longindinales réyonuantes. + 39. Arche réticulée. idees reticulata. Chemn. s v 2 L- . Al A, test ovato - rhomboide“ , subcompressä | decussatim Ne Ne: : ! ie striatd, albidé ; siris œqualibus, umbonibus minimis, ap- proximatis ; arcé ligantenti angustt, tenué sulcatd ; margt- Pnibus crenatis. * Area reticulata. Chema. Conch. t. 7. p. 193. pl, 54, £ 540. Id, Gmel. p. 3311. n° 25. 476 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Schrot. Einl. t. 3. p. 3311. n° 6, Dilw. Cat. t. 1. p. 237. no 25. Habite les mers de l’Inde.Coquille voisine de l'arca Helbingii. Il ne faut pas confondre avec elle l’espèce figurée par Lister. Cette figure de Lister représente L'Areo Doiagbasss et l’arca squamosa qui sont de la même espèce , mais tou- jours différente de celle-ci. L’arche réticulée est ovale, subrhomboïde , très inéquilatérale, treillissée par des stries. assez fines. Elle est blanche sous un épiderme brun. + 4o. Arche de Gaimard. ./rca Gaimardi. Payr. A. testé parvé , quadratd', ventricosd, albidé , œquilateré , cordiformi, cancellatim striat#: natibus recurvis., approxi- matis ; are“ card'nali profundd. 4 Payr. Cat. des Moll. de Corse. p. 61. n° 108. pl. 1.f. 36—39. Habite la Méditerranée, l’île de Corse, la Sicile, Petite co- quille blanche, Rue JL à écailaférale » couverte d’un fin réseau de stries longitudinales et transverses, Elle est enflée, cordiforme ; ses crochets sont grands , opposés, et la surface cardinale forme une goutière étroite et pro- fonde. . Espèces fossiles. Arche esquif. {rca seapha. Lamk. Ê À. tesi& transversim oblongd, Ventricos, var NRsIAtE coslis planulatis; umbonibus us Mas. n° Habite à “Tinror , dans P état de demi-fossile. . Arche du déluge. Arca dilupit Lamk (1 C: A. testé ovato-transvers# | ventricosd | albd ÿ. PR Lu à ; costis planulatisytransversé striatis; ared declivi, sulcis tribus quatuorve instructd; mar gine c genre, , ; , - * Arca antiquata. Poli. Test. t. 2. pl. 25.f. 14 16. * Gualt, Ind. Test, pl. Ke B? Wa 7 FL ue me (1) Nous avons cru autrefois que toutes les coquilles nommées ainsi par Lamarck appartenaient à une seule es- pèce; un nouvel examen nous a convaincu que cet auteur en avait confondu trois sous la même dénomination : l’une, dont le type vivant est connu , a été figurée” par Poli sous \ ARCHES, | 477 * Fossilis. Ærca antiquata. Brocchi. Conch. Foss. t. 2. p. 477. n° 4. TN | Vivante dans la Méditerranée, la Mer Rouge. Fossile à _ Asti, Parme , Sienne , en Sicile, à Perpignan. Arca diluvii. Annales du Mus. 6. p. 210. [a] Testa tumida, subinæquivalvis. [b] Testa æquivalvis. Habite... La coquille [a] se trouve fossile, près de Plaï- sance. M. Cuvier. Largeur, 55 millimètres. La coquille [b] se trouve fossile et de différentes tailles, à Sienne en Italie, près de Turin, aux environs de Bordeaux et dans la Tou- raine. Mus. n°. Mon cabinet. Elle a 32 à 36 côtes. 3. Arche à deux angles. 4{rca biangula. Lamk. A. testé transversim oblongé , decussatim striatd'; striis gra- nulato-squamosis; antico latere hiangulato, productoi Arca biangula. Annales du Mus. 6. p. 210. et vol. 9. pl. 19. f. 2. a. b. * _ArcæBranderi? Sow. Min. Conch. pl. 276, f. 1. 2. * Desh. Descrip. des Coq. foss. t. 1. p. 198. no 1. pl. 34. f. 1—6. Habite... Fossile de Grignon. Mus. n°. Largeur, 35 milli- mètres et plus. 4. Arche scapuline. {rca scapulina. Lamk. (1) A. test& oblongo-ovaté, transversä, medio sinuato-coarctatd; sulcis longitudinalibus confertis subgranulatis. le nom d’arca antiquata : c’est celle que Brocchi à citée à l’état fossile, sous cette dénomination fautive. Nous lui conserverons le nom d’arca diluvii. Nous ne connaissons la seconde espèce qu’à l’état fossile; on la rencontre aux environs ds Bordeaux , à Saint-Léger près Nantes. La troi- sième se trouve particulièrement dans les faluns de la Touraine ; elle se distingue par un angle postérieur et la surface cardinale lisse et sans sillons, tandis que cette sur- face a un grand nombre de sillons fins dans la seconde, et deux ou trois fort écartés dans la première. Les variétés indiquées par Lamarck ne correspondent pas aux trois es- pèces que nous signalons. (1) Lamarck réunit ici deux espèces très distinctes , et Le 478 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Arca scapulina, Annales du Mus. 6. p. 221. et vol, 9. pl. 16. F.'F0/ A0 * Desh. Descrip. des Coq. foss. t. 1. p. 216. n° 22. pl. 33. fQ. T0. TT. Arca barbatula, Añnalès du Muüs. 6. p. 21g. no 3. Habite...:. Tossile de A ue Mus. n°. Mon cabinet. Des indiidus plus grands m’avaient fait distivguer ; comme espèce, l’arca barbatula citée , qui n’en est qu’ une variété d'âge. Largeur, 34 millimètres. | 5. Arche interrompue. #rca interrupta. Lamk. A, testé ovato-oblongé , transversé , depressd , longüudina- liter sulcaté; cardine interrupto, paucidentato; natibus con- ug SULS , Me interrupta. Annales du Mus. 6. p. 290. * Desh. Descrip. des Coq. foss. t. 1. p. 213: n° 19, pl. 32. f. 10. 20. Habite... Fossile de Parnes, aux environs de Paris. Mon cabinet. . 6. Arche grillée. {rca clathrata. Def. (1) A, testé ovato=transvers& , depressä, cancellatèm striald ; ans tico latere obliquo ; natibus appro rimes. Mon cabinet. * Lister. Conch. pl. 487. f. 43. Fossilis. * Def, Diet. nat, t. 2. suppl. p: 115. j * Basterot. Mém. de la Soc. d’hist, nat. de Paris. , 2. p. 75. n°3 Pl 0:1fs 22: Habite... Fossile des environs d'Angers. M. Ménard. Lar- geur, 20 millimètres, + 1 il avait bien saisi les caractères dans ses mémoires sur 35 fossiles de Grignon. L’arca scapulina est une très pelile a aie de trois où quatre lignes de largeur; la barbatula | a toujouts plus d’un pouce. Cette UE NE , sans doute involontaire, est le résultat de quelque dérangement dans les notes manuscrites de Lamarck , aveugle pendant que cétte partie de son ouvrage s’imprimait. (1) Voy. la note relative à l’'arca squamosa, n. 35. ARCHES, 479 7. Arche étroite. Ærca angusta. Lamk. À. testé transversim oblongé , angustaté, depressiusculà , deeussatim striaté ; natibus approximatis. Annales da Mus. 6. p. 220. n° 4. et vol. g. pl. 19, f. 4. * Desh. Descrip. des Coq.-foss. &. 1. p. 201. n° 4. pl. 32. APE Habite... Fossile de Grignon. Mus. n°. Mon cabinet. 8. Arche quadrilaière. {rca quadrilatera. Lamk. À, testé transversé, oblongo - quadrat& , medio sinuato-de- pressd ; strüs decussatis : Me we eminentioribus. Annales du Mus. 6. p. 221. n°. es vol, Q. pl. 19. f. r. * Desh. Descrip. des Coq. foss. t. 1. p. 203. n° 7. pl. 34. 0 (Es CRUE Habite... Fossile de Grignon et des environs de Paris , en divers lieux, Cabinet de MM. Defrance et Dufresne. 9. Ârche myüloïde. Ærca mytiloides. Broe. A. tesid oblongä, sluberrimé, obsoleté longitudinaliter siriaid; valyis in medio compressis. ArGa mytiloides. Brocch. Conch. 2. p. RATE 1. a. b. Habite... Fossile de Plaisance et des environs de Tarin. Mus. n°, Largeur, go millimètres, | « Ÿ 210. Arche pectinée, 4rca pectinata. Broc. À, testé subrhombed , anterius depressé, posteriüs rotundatt : costis complanatis circiler trigenté, profundo sulco dis- crelis ; margine tnius serralo; areû ligamenti, angustd, tenue striatd, Brocchi. Conch. Foss. subap. t. 2, p. fau. nf 3% pl. 10. V9 Arca dütuvi, Bast. Mém. de la Soc. d’hist, nat, t, ». P. 76. no 4, Habite... Fossile de l’Astesan et du Plaisantin. Goquilie particulière par son aspect et très différente de l’arca diluvit avec laquelle M. Basterot l’a confondue. Elle est iransyerse , inéquilatérale, fort oblique ; les côtes sont nombreuses, aplaties , peu,convexes ; la charnière est étroite , les dents du milieu sont effacées ; la surface du ligament est fort rétrécie, et l’on y remarque quelques siries irrégulières, 480 | HÉSTOIRE DES MOLLUSQUÉS. f 11. Arche de Breislak. 4rca Breislaki. Bast.. A testé transversd, valdè obliqué , longüudinaliter sulcaté,; sulcis simplicibus, complanatis; cardine angustissimo; den- tibus confertis , tenuibus umbonibus PP PIRE are“ ligameniti angust4 , margine crenato. Bast. Mém. de la Soc. d’hist. nat. de Paris. t. 2. p. 76. n° 6. pl. HS à 9: Habite... Fossile à Dax et à Bordeaux. Petite en oblon- gue , transverse , inéquilatérale , fort oblique. Les côtes sont simples, aplaties, peu convexes; la charnière très étroite est garnie, d’un très grand nombre de dents fines et très serrées LA surface du ligament est très étroite ; aussi, quoique peu proéminents, les crochets sont très rap- prochés. T6 Arche cardiforme. {rca cardiformis. Bast. À. testé subtrapezid, inflatd, cordiformi; costis rnumerosis gra- nulatis ; umbonibus magnis, obliquis ; ared cardinali pro- Jundé, PTT , striat& ; dentibus cardinalibus confertissimis _ tenuibus. Basterot, Mém. de la Soc, d'hist, nat. t. 2. p. 96. n° 5. pl. 5 f, 7. Habite... Fossile de Bordeaux et de Dax. Coquille très ven- true, cordiforme, ayant beaucoup de rapports avec l’arca rhombea. Son côté postérieur est subtronqué; son bord est crénelé profondément, et la surface du ligament a des stries fines en lozanges. + 13. Arches à côtes plates. rca planicostata. Desh. A, testd transversd, elongati, subquadrilaterd', anticè rotun- daté, postice subangulatä; costis planis bipariitis, longi- : tudinalibus, stris transversis decussuntibus;cardine angusto, pauci-dentato; aret ligamenti angustà, tenuë striutd. Desh. Descrip. hr Coq. foss. de Paris, t, 1. p. 204. n° 6. 4 Die 2e Le Te Habite... Fousile des environs de Paris, à Mouchy, Parnes , Grignon , Senlis, Valmondois. Coquille ovale , oblongue, inéquilatérale , ayant la charnière droite très mince, sur- tout dans le milieu. Les dents sont petites et peu nom- breuses ; la surface du ligament forme une gouttière étroite assez profonde, couverte de fines stries en losanges , lors- que les valves sont réunies. ARCHES. 481 + 14. Arche barbatule. #rca barbatula. Latnk. A, testé ovato-oblongé, subdepressé , angust& , posticè su- bangulatd, tenuiter striaté; strüs numerosis, approximatis, granulosis | anterioribus biparütis, posticis distantibus ; margine integro , hyante. Lamk. Annales'du Mus. t: 6. p. 219. n° 3. et t. 9. pl. 19. f. 3. Id. Arca scapulina. Var. Anim. sans vert. t. 6. p. 46. n° 4, An eadem ? Brand. Foss. haut. p. 8. f. 106. Desh. Descrip. des Coq. foss. de Paris. t. 1. p. 205. no 9e pl. 32. f. 11. 12, Habite... Fossile des environs de Paris, Commune dans les calcaires grossiers , Grignon, Parnes , Courtagnon , etc. Espèce ovale ; transverse , très distincte de l’arca scapu- lina , avec laquelle Lamarck l’a confondue dans son der- nier oavrage. Elle est moins grande que l’arca barbata, et elle a avec elle de l’analogie. + 15. Arche cucullaire. Ærca cucullaris. Desh. À : testé ovat , inæquilaterd, posticé latiore, obliquä, longi- tudinaliter striaté ; strüs tenuissimis , regularibus , œquali- bus , aliquando clathratis ; cardine angusto , recurvo ; den- tibus anterioribus longitudinalibus, posticis transversalibis; are“ ligamenti angustissimé ; margine integro. Desh. Desc. des Coq. foss. de Paris. t. 1. p. 206. n° pl, 33. f, 1—53. Habite... Fossile des environs de Paris , à Parnes, Coquille transverse, très oblique, élargie postérieurement , couverte de stries fines etrégulières. La charnière est des plus singu- lières. Elle est courte et très étroite ; les dents antérieures sont longitudinales , les postérieures transverses. Cette espèce participe ainsi des caractères des arches et des cu- cullées. + 16. Arche rude. {rca rudis, Desh. A. testé ovato-oblongà , obliquissimd, depressé , irregulari, incrassaté , gibbos&, longitudinaliter rugos4 , costaté ; costis clairaié , squamosis ; cardine subrecto; dentibus medio obsoletis , alteris obliquis ; are& ligamenti magnd, obliqué , tenuissimé multistriatä, Desh. Descrip. des Coq. foss. de Paris. t. 1, p, 210. no 15, pl. 33, f, 7. 8. ToME vi. 31 482 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Habite... Fossile des environs de Paris , à Valmo er faluns de la Touraine, d'Angers, Vs Va LE: et belle coquille ayant , par sa forme, les plus grands rap- ports avec l’arca Helbingit, dont elle n’est peut-être qu’une forte variété. La surface du ligament forme un angle pro- fond lorsque les valves sont réunies. + 17, Archefiligrane. #rca filigrana. Desh.. A. iesté ovaté , depressd, gibbosul ; dregulaÿe , decussatd ; stries ER CT numerosis; granulosis ; Brere postico angulo separato, costis tribus quatuorve granoso squamosis sulcato ; cardine paucidentato ; ared { ligamenti angustissimd strialé ; a Pure crenatis. Desh. Descrip. des Coq. foss, de Paris. t. r. pe 212, n° 17. pl. 33. £. 15. 16. 17. Habite... Fossile des environs de Paris, la ferme de l’Orme, Chaumont. Coquille déprimée , quelqueïoïs un peu bossue êt irrégulière, Ses stries sont nombreuses ; fines , granu- leuses et quelquefois divisées en deux à leur partie infé- riéure. La surface du ligament est étroïté , finement strice et forme un angle rentrant lorsque les valyés sont réunies. T 18. Arche modioliforme. Ærca modioliformis. Desk. A. testé ovato=transversé , angustd, elongaté, gibbosd, valdé inæquilateré j chliqué ; modioliformi , longitudinaliter striatd; strüs anterioribus elevatis , posticis undatis, depres- sis, distantioribus ; cardine in medio interrupto, edentulo ; extremitâtibus gen pat Desh. Descrip. des Coq. foss. de Paris. t. 1. p. 214. n° 20. pl. 32. f, 5. 6. | , Habite. Fossile des environs de Pari. Rétheuil , Maulle, Valmondois. Elle est alongée, étroite , très inéquilatérale. Les crochets sont presque terminaux et Le rétrécissement | du côté antérieur rappelle la forme des modioles. les dents médianes de la charnière sont effacées ; les latérales sont obliques et peu nombreuses; l’espace du ligament est étroit, profond et sillonné. , PÉTONCLES. . . 483 PÉTONCLE ( Pectunculus ) Coquille otbiéulaire., presque lenticulaire , due valve , subéquilatérale , close. Charnière arquée, gar- nie de dents nombreuses,sériales, obliques, intrantes ; celles du milieu étant obsolètes, presque nulles. Li- gament extérieur, Testa orbiculata , sublenticularis, æquivalvis , sub- æquilatera , cause Cardo arcuatus ; dentibus nume- TOSIS , obliquis . serialibus , alternatim insertis : me- dianis obsoletis, subnullis. Ligamentum éxternum, Osservarions. Les pétoncles avaient été er ape eu avec les arches par Linné et les naturalistes qui l’ont suivi. Ils s’en rapprochent, en effet, par la considération des dents nombreuses ét sériales Es leur charnière, et par celle de leur ligament extérieur. Néanmoirs, À nv ces coquil- lages offrent, dans leur forme générale et même dans leur charnière, des caractères communs, très-propres à les distinguer, il nous a paru convenable d’en former un genre particulier, qui semble très naturel, puisqu'il détache un groupe toujours distinct et assez ch Meme en espèces. On distingue aisément les pétoncles des arches, non-seu- lement par la forme orbiculaire des ces Milles, mais principalement parce que leur charnière est arquée, c’est- à-dire, en ligne courbe, et non droite comme celle des _arches. Leurs dents sont aussi moins nombreuses, moins serrées et plus grossières. Leur coquille n’est jamais bäil- lante , et l’animal ne l’attache point aux rochers par des filets tendineux. Il paraît que cet animal a un pied sécuri . forme, lobé transversalement. Il n’offre pit de trachées saillantes. Quoique les crochets des petoncles soient en général peu écartés, ils sont néanmoins toujours séparés par une facette externe, étroite, creusée en vallon, et qui.donne attache à un ligament extérieur. Cette facette externe, munie de ses 91* 484 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. sillons anguleux, les distingue essentiellement des nucu- les , celles-ci ayant leur ligament en partie intérieur, et n’offrant point de faceite entre les crochets. Les pétoncles sont des coquilles marines, qui semblent se rapprocher des peignes par leur forme, par leur bord interne toujours crénelé , et souvent par des côtes longitu- dinales rayonnantes. Plusieurs espèces sont susceptibles d'acquérir avec l’âge une épaisseur quelquefois très consi- dérable. Beaucoup de ces coquillages changent de forme en vieillissant, ce qui rend leurs espèces difficiles à déter- miner. C’est sans doute à cette difficulté qu’il faut attri- buer l’imparfaite détermination deces espèces, et la confu- sion de leur synonymie , telles au moins qu’elles me pa- raissent dans les id ie que j'ai consultés et qui en trai- tent ; et c’est sur-tout à l’égard des espèces les plus com- munes et les plus anciennement connues, que la difficulté de reconnaître à quels objets se rapportent les détermina- tions publiées , est devenue pour moi inextricable. L’arca glycimeris est dans ce cas, et bien d’autres. Je suis donc forcé de donner des noms nouveaux aux espèces que je ve puis rapporter aux déterminations existantes , et je re- grette que le plan de cet ouvrage m'interdise les descrip- tions qui seraient nécessaires, n’ayant presque point de bonnes figures à citer. [Si, dans qelques points importants, l’organisation des pétoncles diffère de celle des arches, dans d’autres elle a beaucoup d’analogie. Les pétoncles n’ayant point de bys- sus vivent librement, et ont un pied taillé à peu près comme le tranchant d’une hache; lorsque l’organe est contracté, le bord paraît simple, mais lorsque l’animal le dilate, sa partie inférieure offre un disque oblong cir- conscrit par un bord aigu : ce disque, ressemble beaucoup à celui sur lequel marchent les gastéropodes. Les bran- chies sont formées de longs filaments, comme dans les ar- ches ; la masse abdominale est considérable, et c’est dans tonte sa longueur que le pied est attaché. L'ouverture buccale est entre là partie antérieure de 1a masse abdo- minale çt le muscle rétracteur antérieur; elle est en fente PÉTONCLES. 485 transverse entre deux lèvres qui se prolongent de chaque côté du muscle et remontent jusque près de la base des branchies. L’œsophage est long et étroit, et il n’a point de stylet corné; il aboutit à un estomac pyriforme, d’où sort un intestin grêle cylindrique, fort long, qui, après avoir fait plusieurs circonvolutions, vient gagner la par- tie médiane et dorsale de l’animal , passe derrière le mus- cle adducteur postérieur, se contourne pour suivre sa sur- face et aboutir vers son bord inférieur où il se termine en un anus flottant. Le cœur est simple ; un seul ventricule embrasse le rec- tum ; les oreillettes sont très grandes, et elles ne versent pas le sang aux branchies par leur bord , mais elles se ter- minent antérieurement par deux vaisseaux qui se recour- bent en arrière pour fournir un petit vaisseau à chacun des filets branchiaux. | ESPÈCES. Des sillons longitudinaux , distants ; souvent en outre des stries fines, soit transverses , soit longitudinales. 1. Pétoncle large. Pectunculus glycimeris. (1) P. testé orbiculat&, transvers@ | subæquilater& , longitudina- liter sulcaté et striatà, seniore turgid&, crassissimd ; zonis transversis obscuris. (1) En recherchant dans les travaux de Linné l’origine de cette espèce, on voit que, dans la 10° édition du #ys- tema naturæ , il y rapportait celles des figures des auteurs qui paraissent le mieux la représenter. Cependant on peut, dans cette première synonymie, distinguer deux espèces , l’une représentée par Gualtieri, pl. 72., fig. G, et l’autre, dans le même ouvrage, pl. 82, fig. C. D. On remarque encore, dans la même synonymie, une figure de Rumphius, si mal faite, qu’il est impossible d’affirmer si elle se rapporte à cette espèce ou à toute autre. En décrivant la coquille dans le Muséum de la princesse Ulrique, Linné rectifia lasynoymie; il la réduisit à la figure 486 HISTOIRE DES MOLLUSQUES: An arca glycimeris ? Lin. Gmel. n° 35. Brug. D Dict t. n° 39. , Gualt. Test. t. 82, fig. C. D. E. List, Conch. t. 247. f. 82 ? Sulci longitudinales omissi. de Rumpbh, et à la fig. G. de Gualtieri. Par la courte deserip- tion dans laquelle il dit que la coquille a des stries trans- verses obsolètes; qu’elle est blancheen dedans, flammulée de roux en dehors, et que les flammules se réunissent quelquefois en fascies’ transverses , il donne le moyen de reconnaître d’une manière exacte ce qu’il entend par arca glycimeris. En appliquant ces caractères, ainsi que celui du nombre des dents cardinales, ils ne peuvent convenir qu’à la coquille inscrite antohllee dans les catalogues sous le nom de pectunculus pilosus. Îl nous paraît évident que, pour cette espèce, une substitution de nom aété faite. L'examen dela synonymie de la douzième édition du Systema naturæ nous confirme dans cette opinion, car Linné ajoute une figure de Bonanpi représentant le pectun: culus pilosus; il ajoute aussi le vovan d’Adanson, dont lades- cription se rapporte anssi à cette dernière espèce. Linné, dans le même ouvrage, caractérise pour la première fois l’arca pilosa; et il nous paraît que cette espèce a été établie avec une variété peu importante dela première, car il dit qu’elle est blanche en dedans , et il y rapporte cependant une figure de Bonanni RARE Ar eur avec assez dé fidélité le pectunculus glycimeris des auteurs. Si Linné avait lu ce que Bonanni dit de cette coquille, ilse serait assuré qu’elle n’est pas blanche en dedans, et peut-être que cette indication aurait pu lui faire distinguer deux bonnes espèces. Ces deux espèces existent en effet; mais, comme elles ont quelques caractères communs, TE ont té faci- lement confondues. En faisant DA LRRE rectifications à Ja synoymie linnéenne , il aurait été possible de conserver les dénominations proposées pat. l’auteur du Systema na- turæ. Mais les auteurs qui ont suivi, ont augmenté Ja con- fusion, non-seulement, comme l’a fait C hemnitz, en trans- portant le nom Le cn d’une espèce à l’ autre, dr encore en distribuant à chacune ps la synonymie d’une ma- PÉTONCLES: 487 Knorr: Vergn. 6. t. 14. f. 3. Poli. Test. 2. t. 25. f. 19. Chemn. Conch. 7. t. 57. f. er p nière fautive. Loin ; dans le Muséum , a bien distingué l’arca pilosa, en rectifiant la synonymie ie Linné, et cette synonymiese rapporte à l’espèce nommée au jousd'hui pec- tunculus elycimeris. Tous les auteurs, du moins tous ceux que nous avons pu consulter, ont confondu, comme Chemnitz, les variétés des deux espèces , et ont consacré la substitution de leurs noms. Poli, Bruguière, Dilwyn, n’ont pas été exempts des mêmes erreurs, et Lamarck lui- même, dans l’embarras qu'il a SR Ce n’ayant pas re- monté 42 source de la confusion, n’a pu la réparer. Les deux espèces sont, il est vrai , A8SeZ CHEGIES à distinguer : l’une, l’arca Cenee ; Linn., est lenticulaire, déprimée, blanche en dedans; la surface du ligament est 1e petite, plus étroite, et les stries transverses sont plus apparentes; l’autre, l’arca pilosa, Linn., est plus enflée ; elle est brune, treillissée par des stries égales; elle est blanche à l’inté- rieur , avec une grande tache brune sur le côté postérieur. Il serait possible que, par la suite, ces caractères distinc- tifs, paraissant actuellement suffisants aux conchyliolo gues, devinssent d’une moindre importance ; car nous suppo- sons que, lorsque toutes les variétés des deux espèces se- ront connues et étudiées avec soin, on ne trouvera plus de caractères pour les séparer. Autrefois, Lamarck ayait donné le nom de pectunculus pulvinatus à une espèce des envi- rons de Paris; ici il a confondu sous le même nom plu- sieurs espèces, parmi lesquelles nous avons reconnu l’a- nalogue fossile de l’arca pilosa de Linné. Cette erreur de Lamarck à été cause de celle des géologues, qui ont cité le pectunculus pulviratus presque partout dans les terrains tertiaires , tandis que cette espèce ne se rencontre xéelle- ment que dans le terrain parisien : ce sera donc à l’arca pilosa qu’il faudra, à l'avenir, rapporter le pectunculus pul- vinatus , cité à Dax, à Perpignan; dans les faluns de la Tourraine, ceux d'Angers, en Italie, en Sicile, en Morée, etc. 488 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * Arca undata. Id. pl, 57. f. 560. F4 * Arca marmorata. \, f. 563. ‘ * Encyclop. pl. 310. f. 3. [b] Far. testé Dr M albo - flavescente , fulvo zonaté. Pennant. Zool. Brit. 4. t. 58. f. 58. Habite la Méditerranée et l'Océan te Mon cabinet. Ses crochets sont à peine obliques, les intervalles entre les * sillons longitudinaux sont striés longitudinalement. Cette coquille devient très grande et très épaisse avec l’âge. Largeur d’un vieil individu , 102 millimètres. La variété [b] se trouve dans la Manche (1). | 2. Pétoncle flammulé. Pectunculus pilosus. P. testé orbiculato-ovaté, tumidé,, decussatim striaté; natibus obliquis; epiderme fuscé, pilosd. [a] Testa gibba, fusco fulvoque nebulosa; margine supero irregulari, producto. List. Conch. t. 240. f. 97. Poli. Test. 2. tab, 26. f. 79. * Born. Mus. p. 92. * Knorr. Vergn. t. 2. pl. 23. f. 6. * Gualt. Test. pl. 73.f. A. * Sow. Genera of Shells. f, 1. Chemn, Conch: 7. 1. 57. f. 565. 566. Encyclop. pl. 310. f, 2. [b] Testa suborbiculata , tumida, albida , flammulis rufis picla; margine supero rotundato , subregulari. Arca pilosa. Lin. | | Gualt. Test. t. 72. fig. G. Poli. Test. 2. tab. 25. f. 17. 18. * Fossiis. Arca pilosa. Brocchi. PR Foss, t. 1:p. 487. n° 16. (1) Il existe dans la collection du Muséum un individu très grand de l’arca pilosa de Linné:; il vientdu golfe de Ta- rente ; il est tout-à-fait identique, pour la taille ettous les caractères, au grand pétoncle fossile du Peel Brocchi a justement donné le nom linnéen. Ce toncle fossile a été confondu par plusieurs auteurs avec le pectunculus pulvinatus. PÉTONGLES. 489 * Pectunculus pulvinatus, Bast. Mém. de la Soc, d’hist, nat. t. 2. p. 77. n° 2. | * Pectunculus pulvinatus. Var. Tourinensis et Pyrenaicus. Brongn. Vicent. p. 97. pl. 6.f. 15. 16. a. b. * An eadem species ? Sow. Genera of Shells. £. 2. Habite la Méditerranée et l’Océan atlantique. Mus. n°. Mon cabinet. Son épiderme velu n’est point ce qui distingue cette espèce; beaucoup d’autres l’ont aussi. Elle est moins à transverse que la précédente ; ses crochets sont plus obli- ques , et elle devient plus gibbeuse, plus irrégulière en vieillissant; alors elle acquiert aussi beaucoup d’épaisseur; enfin elle a une grande tache d’un roux-brun à l'intérieur. Largeur, 78 millimètres. 3. Pétoncle ondulé. Pectuncuius undulatus. Lamk. P. testé orbiculato-ovaté , tumidé , inæquilaterd , anticé an- gulaté, albé ; maculis rufis undatis per series transversas ; natibus rectè incurvis. An arca undata. Lin.? Gmel. n° 32. Brug. n° 29. Habite... Océan d'Amérique ? Mon cabinet. Je ne connais aucune figure qui exprime les traits de cette coquille. Ses sillons longitudinaux sont bien apparents. Ses taches on- duleuses sont nombreuses, petites et par zones fréquentes. Corselet grand , ovale , ayec des raies rousses transverses. Largeur, 38 millimètres. 4. Pétoncle marbré. Pectunculus marmorat us. Lamk. (1) P. testé lenticulari , subæquilater& , convexo-depressé , de- cussatim subtilissimé striaté, albid& ; flammulis subangula- ts, flavis rufis aut spadiceis, per fascias inæquales digestis, Arca marmorata. Gmel. no 4o. Chemn, Conch. 5. t. 57. f. 563. Habite l'Océan d’Europe et américain, Mon cabinet. Elle n’est point rare , et offre des variétés dans la couleur et la quantité de ses taches. Largeur, 59 à 60 millimètres, Mus. n°, (1) D’après la collection du Muséum et la figure de Chem- nitz, cette espèce serait faite avec un jeune individu du pectunculus glycimeris. Nous croyons qu’il sera nécessaire de la supprimer du catalogue. 490 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. 5. Pétoncle écrit. Pectunculus scriptus. Larmk. (1) P. testé orbiculari , convexo-depressé, decussatim striaté , albidé, lineis angulatis Julvis picté. Arca scripta. Born. Mus. p. 93. tb. 6. k de 4 List. Conch. t. 246. f. 80. ! “HA * Schrot. Einl. t. 3. p. 289. n° 25. * Dilw. Cat. t. 1. p. 243. n° 30. | Brug. Dict. n° 33, Encyclop. pl. 311. f. 8. Habite à la côte de Saint-Domingue. Mon cabinet. Largeur, 45 millimètres. 6. Pétoncle pennacé. Rectunculus pennaceus. Lamk. P. testé orbiculari, tumidé, decussatim striaté, albé; maculis spadiceis longitudinalibus fasciculatis ; natibus ligamenti extremilale anticä inflexis. An arca decussata ? Lin, Syst. nat. P- 1142. Gmel. p. 3310. n° 20. Arche tachetée. Brug. Dict. n° 26. Knorr. Vergn. 5, t. 30. f,3. Bona. Chemn. Conch. 5. t. 59. f, 561? Encyclop. pl. Bso; £. 5? * Schrot. Einl. t. 3. p. 270. * Dilw. Cat. t. 1, p. 239. n° 3. Habite la mer des Indes, Mon cabinet, Espèce remarquable par la nature de ses taches , et sur-tout: “par les crochets qui ont leur pointe dirigée tout-à-fait à à l'extrémité anté- rieure du ligament, de manière que ce ligament est entiè- rement hors de l'intervalle qui les sépare. La lunule est en cœur, avec des raies rousses transyerses. Largeur , 5o millimètres. 7. Pétoncle rougeâtre, Pectunculus rubens. Lamk. (2) P. testé orbiculari, convexd , strits tenuissimis decussat , pallidè rubente maculosé , multizonatä. (x) Nous croyons que celui-ci est une variété de l’arca pilosa, Linn., pectunculus pilosus , Lamk.; cependant, d’a- près la description de Bruguière , faite sur lindividu de la collection Lamarck, cette coquille aurait éigre caractères propres à la fie distinguer. à (2) La figure citée de Dee nn 4 20 acts ment l’arca glycimeris de Linné. PETONCLES. 49! Encyclop. pl. 310. £. 3? Habite... Je la crois étrangère aux mers d'Europe. Coquille grande, rougeâtre à taches petites, nombreuses, plus fon- cées, et à facette cardinale très étroite, Elle a une grande tache d’un roux-brun à l'inérieur. Largeur , 68 millimé- tres. Mon cabinet. 8. Pétoncle anguleux. Pectunculus angulatus. Lamk. (a à | P. tesi& subcordaté, ventricos anterius angulaté , longitu- - dinaliter sulcaté et striaté ; ared ligamenti breviusculé, Arca angulosa. Gmel. p. 3315. n° 41. Brug. no 28. List. Conch. t. 246. f, 96. Chemn. Conch. 7. t. 57.f. 567. * Dilw, Cat.t. 1. p. 240. n° 34. Habite les mers d'Amérique. Mon cabinet. Taïlle médiocre ; couleur roussâtre , nuée de blanc. Quoique éminemment sillonnée et striée longitudinalement, elle a des stries transverses très fines. Largeur, 44 millimètres. rs grande tache roux-brun à l’intérieur. 9e. Pétoncle étoilé. Pectunculus stellatus. Lamk. P. testé orbiculato-cordai&, fulué ; natibus albo-stellaus ; strits longitudinalibus rematiusculis. Bonan. Recr. 2. f. 62. Arca stellata, Brug. Diet. nf 32.. * Venus stellaia. Gmel. p. 3289. n° 104. * Venus. Schrot. Einl. t. 3. p. 181. n° 87. * Dilw. Cat. t. 1. p. 242. n° 38 (2). . Habïte l'Océan atiantique , les côtes du Portugal. Mon cabi- net. Largeur, 44 millimètres. 10. Pétoncle pâle. Pectunculus pallens. Lamk. P. de lenticulari, inœquilateré , decussatim striaid, sulcis ongitudinalibus eminentioribus : ratibus approximatis, ad nullum latus obliquatis. (1) Dilwyn rapporte à cette espèce le‘vovau d’Adanson; mais nous croyons que cette coquille a beaucoup plus de ressemblance avec le pectunculus pilosus. (2) Les observations judicieuses de Bruguiïère sur cette 492 HISTOIRE DÉS MOLLUSQUES. Ærca pallens. Lin. Syst. nat. p. 1142. Gmel. p. 331 1. no 22. er Einl, in Conch. 3. p. 270. t. 9. f. 1. “ Brug. Encyclop. méth. vers. t. p.112. * Dilw. Cat. t. 1. p. 246. n° 33. Habite l'Océan indien. Mon cabinet. Coquille d’assez petite taille , blanche , nuée ou tachetée de violet très pâle. Lar- geur , 27 millimètres. J’en ai une variété plus colorée , à crochets un peu moins rapprochés, obscurément obliques, et qui vient du golfe de Tarente. "1. Pétoncle violâtre. Pectunculus violacescens. Lamk. (1) P. testä orbiculato-cordaté , tumidé , griseo rubroque viola- cescente ; sulcis longitudinalibus distantibus ; pube ovaté, Juscd. * Payr. Cat. p. 63. ne 112. pl. 2. f. 1. * Fossilis. Arca insubrica. Brocc. Conch. hr t. 2. p. 492. no 19. pl. 11.f. 10. Mon cabinet. [2] Var. natibus albo maculatis. Mus. n°. Habite la Méditerranée. Belle coquille qui tient un peu du pétoncle velu , mais qui en est distincte par sa forme et sa coloration. Elle est d’un gris-de-lin violâtre | marquée de sillons bien séparés, que croisent des stries transverses très fines, à peine apparentes. La variété [2], d’uprès un indi- vidu du cabinet de M. Defrance , vient des îles d’Hières. Largeur, 58 millimètres. Pétoncle zonal. Pectunculus zonalis. Lamk. P. testé cordat# , tumidd', fulvd; zonis fuscis undato-sinuosis espèce prouvent qu’il est impossible de savoir d’une ma- nière positive à laquelle des espèces actuellement répan- dues dans les pélections, la description de Linné convient, Les contradictions qui s’y trouvent, auraient dû empêcher Schroter d'appliquer ce nom à une espèce : au reste, nous présumons qu’elle a été établie avec un jeune individu du pectunculus violacescens. (1) Lamarck a nommé l’analogue fossile de cette espèce : pectunculus transversus , n°5, de sorte que déjà cette co- quille a reçu trois noms. PETONCLES. 493 picté; natibus albo-maculaiis; stris longitudinalibus distan- tibus simplicissimis. : Bonan. Recr. 2. f. 63. Habite la mer de Cadix. Mon cabinet, Jolie coquille, qui n’est point treillissée par des stries transverses, élégamment zonée de fauve et de brun, toute blanche à l’intérieur , inéquilatérale, et dont les crochets ne sont point obliques. Largeur, 49 millimètres. 13. Pétonele striatulaire. Pectunculus striatularis. Lamk. P, testé ovato-cordat# , transversé , albido-rufestente ; strüs longitudinalibus tenuibus numes osissimis ; natibus subobli- quis; epiderme fuscé, holosericea. Mus. no. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande , au port du Roi- Georges. Bord interne crénelé , comme dans les autres. Coquille blanche à l’intérieur, avec une grande tache d’an roux-brun- Largeur, 31 millimètres. 14. Pétoncle nummaire. Pectunculus nummarius. Lamk. (1) P. testé lenticulari, subaurité , transversim striat&', albidd, pallidé pictä ; natibus medianis. An arca nummaria ? Lin. Gmel. n° 37. Brug. n° 34. Habite la Méditerranée. Mon cabinet. Ses sillons longitudi- naux fins et séparés s’aperçoivent un peu. Elle a des nébu- losités fauves ou rougeàtres. Largeur, 16 millimètres, Voyez l’'Encyclop. pl. 311. f. 4. Sans sillons apparents. Des côtes longitudinales, en saillie et rayonnantes, avec / Ou sans stries transverses, 15. Pétoncle marron. Pectunculus castaneus. Lamk. P. testé orbiculaté, subæœquilaterd, castaneé, albo maculaté; costis crebris longitudinaliter striatis | inferné obsoletis, Arca œquilatera. Gmel. p. 3311. n6 21. Chemn, Conch, 7.t. 57. f. 562. Encyclop. pl. 11. f. 2. (1) Nous n’avons pu nous assurer si cette espèce est la même que l’arca nummaria de Linné. HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * Schrot. Einl. t. 3. p. 286. n° 16. # Dilw. Cat. t, 1. p. 240. n° 32, Habite. les mers d'Amérique ? ? Mus. no. Largeur 4 42 milli- mètres. Elle est blanche à l'intérieur; les crochets ne sont pas obliques, ni dans les suivantes. 16; Pétonele péctiniforme. Pectunculus pectiniformis. Lamk, P. testé lenticulari, subaurité, depresso-convexé, albd, fusco maculaté; costis crassis, tränsvérsé Striatis ; nafibus parbik, recté inflexis. Arca pectunculus. Lin. Syst. nat. p. 1142. Gmel. p. 33:3. . n° 33. Brug. p.11t. n° 2. * Schrot. Einl. t. 3. p. 273. List. Conch. t. 230. f. 73. Gualt. Test. t. 72. fig. H Chemn. Conch. Te te 58. f. 568. 560. J D'Arg. Conch. pl. 24. f, B, # Fay. Conch. pl. 53. £, K ? D. 6. * Brook. Intr. p. 73. pl. 3. f. 37. * An cardium Amboinense ? Gmel. p: 3255. n0 43. * Id. Schrot. Einl. t, 3. p: 62. n° a7. k: Dilw. Cat.t. 1.p. 239 n° 29. * Blainv. Malac. pl. 65. f. 3. Encyclop. pl. 311. f. 5. Habite l'Océan asiatique et américain. Mus. n°. Mon cabinet. Largeur, 40 : à So millimètres. Vulgairement le peigne sans oreilles. 17 Pétonele petites côtes. Pectunculus pectinatus. Lamk. P. test lenticulari; depresso-convexé, M aut Rues cente, maculis subquadratis picid'; costis ruerodiss parvu- lis, transversè strialis. Arca pectinata. Gmel, p. 3313, ne Le * Schrot. Einl. t. 3. p. 287. n° 19. * Lister. Conch. t. 243, f. "4 * Fav. Conch. pl. 53. f. D. 7? Chemn, Conch. 7. tab. 58. f. 57o et 571. Encyclop. pl. 31. f. 6. * Arca pectunculus. Var. Brug. n° 25. * Arça pectinata. Dilw. Cat. t. 1. pe 239. n6 30. PÉTONGLES. 495 [2] Eadem testé candidä ; maculis rufis. . Habite les mers d'Amérique. Mon cabinet, Cette espèce est toujours moins grande et a côtes plus nombreuses que la . précédente. Elle offre des variétés élégamment parquetées de petites taches d’un roux-brun. La variété [2] vient du Brésil. Cabinet de M. Defrance. 18. Pétoncle rayonnant. Pectunculus radians. Lamk. P. testé suborbieulart, transversé ; inœquilaterd, rufé ; umbo- nibus albissimis ; 3 costis tenuibus , longitudinaliter striatis , creberrimis. [b} Var, costis latioribus. Habite les mers de la Nouvelle- Blidadé. Espèce très dis- tincte. Largeur, 33 millimètres. Cabinet de M. Defrance. La variété [b] est au Muséum, 19. Pétoncle vitré. Pectunculus vitreus. Lamk. P, testé orbiculari , planulaté , subauritä , tenui | pellucid&, longitudinaliter costatd; costis transversé striaüis ; cardine fracto angulato. Mos. n°. Habite les mers australes ? Du voyage de Péron. Espèce extrémement remarquable; et qui Semble avoir la char- mière des nucules, mais offrant la facetté intermédiaire des pétoncles pour le ligament extérieur. Coquille mince, tran$parente, blanche, avec de petites taches rares, auro- res, Ses côtes sont presque granuleuses, Sa charnière est formée de deux lignes droites, séparées sous les crochets , disposées en angle presque droit, ayant chacune 12 à 15 dents obliques. Largeur , 35 millimètres Crochets petits, non obliques, + 20. Pétoncle à à stries nombreuses. Ford multi- striatus. Desh. = P, testé œquivalvi, compressiusculé , longüudineliter multi et tenué striatd , rubicundéä , intus Jusc ; nalibus incurvis ; margine planato, irtegerrimo. Arca multistriata, Forsk. Descr, anim. p. 123. Id, Chemn. Conch. p. 240. pl. 58. f 573. Id, Brug. Encyclop. méth. vers, t, 1. p. 118. Arca striata. Gmel. p. 3308. Schrot. Einl, t, 3. p, 244. no 41. 496 HISTOIRE DÉS MOLLUSQUÉS. Dilwr. Cat. t. 1. p. 244. n° 41. Arca multistriata, Habite la Mer Rouge, Petite coquille orbiculaire ; très com- primée, subéquilatérale, chargée de stries fines, légèrement onduleuses. Sur les intervalles on voit des stries transverses extrêmement fines ; les bords sont très entiers et l’espace du ligament est très étroit, brun, rougeâtre en dehors, quelquefois brun en dedans. % Espèces fossiles. : - ï. Pétoncle élargi. Pectunculus pulvinatus. Lamk. (1) P. testé orbiculaté,, transversé, subæquilaterd; sulcis striisque longitudinalibus costellas simulantibus ; natibus parvis me- dianis. 1 4 Pectunculus pulvinatus. Annales du Mus. 6. p. 216. ne 2. et t, 9. pl. 18. f. 9. a. b. * Def. Dict. sc. nat, t. 39. p. 223. Synon. exclus. * Desh., Coq. carac. pl. 5. f. 9. 10, * Id, Descrip. des Coq. foss. t. 1.p. 219. n° 1. pl. 36. f. 15. 16. 17. | [2] Idem, testé majore, crassiore, obscuré zonaté |de Dax]. [3] Idem, testé maximé, latissimd, subobliqué [d’Italie]. Habite... Fossile de Grigoon, de Courtagnon, des environs de Beauvais, de la Touraine; le même, variété [2], est com- mun près de Bordeaux, de Dax, etc.; le même, variété [3], se trouve en Italie, dans le Piémont et à Sienne. M. Cuvier, Ce pétoncle, régulier et presque symétrique, est celui qui acquiert avec l’âge les plus grandes dimensions. Je le crois l’'analogue du P. glycimeris. Il a jusqu'a 136 millimètres de largeur. 2, Pétoncle cœur. Pectunculus cor. Lamk. (2) P. testé obliqu cordat&, tumid@, subinœquilaterd; sulcis lon- gitudinalibus distinciiusculis; umbonibus subturgidis. HR PUIS PERS EEE SES (1) Voyez, pour cette espèce, la note relative au pectun- culus glycimeris. Voyez aussi Descript. des Cog. caract. des terrains , pag. 27. (2) L’arca insubrica de Brocchi est l’analogue. fossile du pectunculus violacescens , et il diffère du peatunçulus cor, avec lequel il ne faut pas le confondre. PÉTONCLES. 497 [a] Testa lœviuscula ; margine superiore rotundato. [b] Testa subovali; margine superiore medio paululum producto, An arca insubrica ? Brocch. Test, 2. p. 492. t. 11. f. 10. Habite. …. Fossile dés environs de Bordeaux. Mus. n°. Mon cabinet. Il est moins grand et plus inéquilatéral que celui qui précède. Je le crois l’analogue du P. pilosus. La variété [b] vient du Monimarin, près de Rome, Mus. n°. M. Cuvier. Voyez le nota des Annales, vol. 6. P: 2197. 3. Pétoncle ovoïde. Pectunculus obovatus. Lamk. P. testé obovaté, convexé, subœquilaterd , crassissimd a mar- gine superiore rotundato. * An eadem? Wolfart. Hist. nat. Hassi® inf, pl. 4.f. 15. 16. Mon cabinet. Habite... Fossile da Weissenstein, près de Cassel, On ne lui aperçoit point de stries longitudinales. Longueur, 55 mil- limètres. Il est un peu moins large. 4. Pétoncle planicostal. Pectunculus planicostalis. Lamk. (1) P, testé ovato-orbiculaté , subinœquilaterd'; ts crebris , planulatis, uno latere desulités) radiantibus ; stris trans- versis obsoletis., Pect, terebratularis. Annales du Mus. 6. p. 216. * Desh. Descrip. des Coq. foss, t. 1. p. 221. n0 2+pl. 35. £f, 10. 11. Exclusé Lamarkit varietate. * Id. Encyclop. méth. vers. t. 3. p. 742. no 5 [2] War. testé subtransversé, maÿjore; costis obsoleiis. Pectunculus Joersianus. Le Sueur. Habite... Fossile de Pontchartrain , aux environs de Paris et (1) Dans les Annales du Muséum, Lamarck avait donné le nom d’angusticostatus à ce pétoncle, et le distinguait du terebratularis, dont il diffère en effet d’une manière no- table. Ici il réunit les deux espèces et il leur donne le même nom dans la collection du Muséum. Nous croyons nécessaire de rejeter cette dernière opinion du savaut pro- fesseur pour adopter celle qu’il publia la première. Tome vi, 32 498 HISTOIRE, DES MOLLUSQUES. des environs de Beauvais. Mus. n°. Mon cabinet. Largeur, 32 millimètres. La variété [2] se. Hour à Repure » prés d'Étrechi, route d’Étampes. 5. Pétoncle transvérse. Pectunculus transversus. Lamk. (1) P. testé transversim ellipticd , tumidiusculd , subœquilaterd ; sulcis longitudinalibus remotis, strias exiles transversas de- cussäantibus. Mus. n°. Habite... Fossile de Plaisance. Ia quelque chose de la forme du P. glycimeris ; maïs il est plus transverse et en est'dis- tingué par ses stries. Largeur, 38 millimètres, 6. Pétoncle nudicarde. Pectunculus nudicardo. Lamk. (1) P. testé transversim ellipticé, tumidé; cardine medio edentulo, ad extremitates paucidentato. Mus. n°. Habite... Fossile de... Largeur, 52 millimètres. Par sa forme, il semble n’être qu’une variété du P. pulyinatus. Cependant ses siries transveres supérieures sont très ondulées , et on lui aperçoit des sillons longitudinaux qui ne sont point siriés dans le même sens, dans leurs intervalles. La char- nière d’ailleurs est singulière. 7. Pétoncle subconcentrique. Pectunculus subconcen- tricus. Lamk. P. testé subovali, rotundati , convert , longitudinaliter striatd ; superné sulcis aliquot transversis concentricis dis- tantibus. An pectunculus decussatus ? Sowerby. Conch. Mus. n° 5. t, 27. | (1) C’est encore l’analogue fossile du pectuneulus viola- cescens. ( Voyez la note de cette espèce, ) di (2) Nous pensons que cette espèce a été faite avec un vieil individu du pectunculus cor, n° 2, fossile desenyirons de Daxet de Bordeaux. PÉTONCLES. 499 Habite... Fossile de Coulaines , près du Mans, M, Ménard. Mon cabinet. Il n’a que quelques sillons d’accroissement dass sa partie supérieure , qui traversent ses stries longi- tudinales, et conserve des vestiges d’une couleur roussitre. Largeur, 28 à 30 millimètres, 8. Pétoncle monnoyer. Pectunculus nummiformis. Lamk. P, test“ lenticulari, inauritd , læviusculd ; j stris transversis concentricis striisque longitudinalibus simultaneis vel sepa- ratim instrucià. An Brocch. Test. 2. tab. 11. f. 8? Habite... Fossile de la Touraine ; on le trouve aussi à Gri- gnon. Mon cabinet. Toujours sa petite taille , il semble l’analogue du pectunculus nummarius ; mais il n’est pas auriculé, et varie beaucoup. 9. Pétoncle pygmée, Pectunculus pygmœus. Lamk. {1) P. testé, orbiculari, subœquilaterä, depresso-convexé4, mi- nimä ; sirüis transversis concentricis strias longitudinales decussantibus. Mon cabinet. Habite... Fossile de Grignon. Largeur, 9 millimètres. Etc. Ajoutez le P. nuculatus. Annales, 6. hé “217, et Vol, 9. pl. 16. f, 8. ) + 10. Pétoncle déprimé. Pectunculus depressus. Desh. P. tesi& roturdaixi, obliqué , inœquilaterali, depressissimd , scutiformi , longitudinaliter obsoletè costat& ; umbonibus minimis , oppositis , approximatis ; cardine angusto multi- dentaio ; ared ligamenti minimd, abbreviatd. Desh. Descript. des Coq. foss. des env. de Paris. t. 1. p. 229. pl. 35. 6g. 13.14. (r) Nous n’avons jamais pu avoir connaissance d’une espèce distincte à laquelle ces caractères convinssent, tandis que nous avons trouvé, à Grignon et ailleurs, un grand nombre de jeunes pr Ve du pectunculus Hies tus auxquels ils s'appliquent très exactement. 32 500 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Id. Encyclop. méth. vers. t. 3. p. 742. n°4. Habite. Fossile de Valmondois et Betz aux environs de Paris. Coquille arrondie, oblique , inéquilatérale , très déprimée. La charnière est étroite et les dents qui la garnissent sont petites, nombreuses et rapprochées, + 12. Pétoncle de l'Oise. Pectunculus dispar. Def. P. testé rotundatä, subœquilaterd , subventricosé , posticé su- bangulat4& , longitudinaliter sulcatd'; sulcis planiusculis , eleganter decussatis ; cardine angustissimo , multidentato ; marginibus crenulatis. Desh. Def. Dict. des Scienc. nat. art. Pétoncle. Desh. Descript. des Coq. foss, des env. de Paris. t. 1. p.223. pl. 35. fig. 7. 8. 0. Id. Encyclop. méth. vers. t. 3. p. 943. no 6. Habite. Fossile aux environs de Paris, à Parnes, Chaumont, Mouchy. Espèce bien distincte , ayant le test mince , cou- vert de petites côtes longitudinales très aplaties, ce qui n'empêche pas toute la surface d’être ornée d’un fin réseau de stries longitudinales et transverses presque égales. Elle est enflée et arrondie, presque équilatérale. + 12. Pétoncle à côtes étroites. Pectunculus angusti= costatus. Lamk. P. testé orbiculaté, convexé , scutiformi, longitudinaliter costatd; coslis æqualibus, rotundatis , transversèm substria- tis ; umbonibus recurvis , minimis ; cardine valdè arcuato , multidentato, | Lamk. Ann. du Mus. t. 6. p. 216. n°1. ett. 9. pl. 18. fig. 6. a. b. Var. [b] Desh. Testé costis angustis ornaté , transversim cre- berrimeé striatà. Pectunculus costatus. Sow. Minér. Conch. t. 1. pl. 27. fig. 2, Desh. Descript. des Coq. foss. des env. de Paris. t. r. p. 234. pl. 34. fig. 20. 21. Id, Encyclop. méth. vers. t. 3. p. p. 743. n° 7. Habite... Fossile des environs de Paris, à Versailles , à Pontchartrain, à Étampes , de Valognes , département de la Manche. En Angleierre à Barton. Espèce très distincte de toutes celles connues. Elle a des côtes longitudinales régulières , plus où moins larges , selon les variétés, avec des stries transverses entre elles, et plus ou moins appa- rentes, selon les individus, PETONCLES. 5o1i Ÿ 13. Pétoncle nuculé. Pectuncutus nuculatus. Lamk. P. tesid ovalo-transversd , obliquatd » inœquilaterali , trans- versim tenuissimèé striaté; stris erectis , lamellosis , denticu- latis ; margine cardinali lato, ne: ; Dee Due 2. Desh. Lamk. Ann. du Mus. t. 6. p. 2197. ne 5. et t. 9. pl. 18. fig. 8. a. b. Mala. Desh. Descript. des Coq. foss. des env. de Paris. t. 1. p. 225. pl. 36. fig. 1. 2. 3. Id. Encyclop. méth. vers. t. 3. p.744. n° $ Habite... Fossile de Grignon. Très petite coquille ayant à peine trois millimètres de large. Sa surface est couverte d’un grand nombre de stries lamelleuses , redressées , cré- nelées. La charnière est large , ayant un petit nombre de dents obliques. ‘ + 14. Pétoncle nain. Pectunculus nanus. Desh. P. testà ovato-elongaté | ventricosé, obliqué, inæquilater& , mainimé , tenui, fragilé, radiatim costaté , transversim latè striaté ; cardine subrecio , angustissimo ; marginibus crenu- latis. Desh. Descript. des Coq, foss. des env. de Paris. t. 1. p: 226. pl. 36. fig. 4. 5. 6. Td. Encyclop. méth. vers. t. 3. p. 744. n° 9 … Habite... Fossile des environs de Paris, à Grignon, Parnes, Mouchy. Elle est un peu plus grande que la précédente, Elle est mince, bombée ; ses eôtes sont petites, longitu- dinales et traversées par un petit nombre de stries. Le bord cardinal est tres étroit, presque droit; les dents postérieures sont très obliques; les antérieures longitu- dinales. + 15. Pétoncle granulé. Pectunculus granulosus. Lamk. P. testé orbiculaté , lenticulari, convexo-depressé , subæqui- lateral, decussatim striatd ; strüs longitudinalibus , angus- tioribus , granulosis cardine interrupto fove& triangulari ligamenti. Lamk. Ann. du Mus. t. 6. p. ans no 4. ett. 9. pl. 18. fig. 6. a. b. Desh. Descript. des Coq. foss. des env. de Paris. t. 1. p. 227. pr. 3549745, 6! Id, Encyclop. méth. vers, t, 3. p. 545. n° 1 $ 5o2 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Habite... Fossile des enÿ. de Paris, à Grignon, Parnes, Mouchy , Senlis. Il est petit, lenticulaire , orné de stries granuleuses ; très curieux pour sa charnière. Le ligament étant reçu ae une petite cavité triangulaire nettement ‘circonscrite dans l’espace oblique des crochets : cette dis- position rapproche cette coquille des nucules, NUCULE (Nucula). Coquille transverse, ovale-trigone ou oblongue, équivalve, inéquilatérale. Point de facette entre les crochets, Charnière linéaire, brisée, multidentée, in- terrompue au milieu, per une fossette ou un cuille- ron oblique et saillant : à dents nombreuses, s’ayançant souvent comme celles des peignes. Crochets contigus, courbés en arrière. Ligament marginal, et en partie interne , inséré dans Ja fossette où le cuilleron de la charnière. Testa transversa, ovato-trigona vel oblonga , æqui- valvis, inœquilatera. Area intermedia nulla. Cardo linearis, fractus , medio fove& vel cochle& obliquè pro- ductä interruptus : dentibus numerosis, subacutis , sœpè ut in peclinibus productis. Nates contigut, posticè in flexi. Ligamenturm marginale, parlim internum , foved aut eochleä cardinali insertum. Osservarions. Ce n’est pas seulement par la considéra- tion de leur charnière brisée ou en ligne anguleuse , que les nucules ont mérité d’être distinguées des arches et des pétoncles , mais c’est sur-tout par celle de leur ligament qui est en partie intérieur, et à la fois par leur défaut de facette intermédiaire, qui manque nécessairement dans ces coquillages. Ainsi, les aucules , véritablement rappro- chées des pétoncles et des aches par leurs rapports, en sont éminemment distinctes; et formant, par la situation du ligament de leurs valves ; une transition évidente aux trigonies , elles lient ces dernières à la famille des arcacées. NUCULES. 503 Les nucules sont de petits coquilläges marins, à coquille trigonoïde, plus ou moins nacrée à l’intérieur, et donton connaît quelques espèces dans l'état frais ou vivant, et plusieurs dans l’état fossile. En conduisant aux trigonies, qui sont pareillement nacrées à l’intérieur, elles annoncent le voisinage des nayades. Je n’ai pas cru devoir faire un genre séparé de celles qui ont le bord entier. [ Quoiqu'il existe dans la Manche et dans la Méditerranée uue espèce de nucule assez abondammentrépandue, cepen- dant l’animal de ce genre était resté inconnu jusque dans ces derniers temps, que M. Quoy, dans le voyage de V’Astrolabe , en fit représenter une assez grande et fort cu- rieuse. L'animal, comme Lamarck l’avait prédit, a beau- coup d’analogie avec celui des pétoncles et des arches : il a le pied comprimé latéralement, et fendu à son bord libre, de manière à ce qu'il us. le dilater en disque pour marcher en rampant. Les lobes du manteau sont désunis dans toute la longueur de leur bord inférieur. La masse abdominale est peu épaisse, et le pied y est attaché dans toute sa longueur; de chaque côté, et en haut, se trouvent les branchies : elles sont presque aussi Isugues que tout l’animal , et fort étroites. D’après la figure elles sem- blent TR de filaments détachés, comme dans les ar- ches et les pétoucles. En avant de la masse abdominale et tout près du muscle abducteur antérieur, setrouve la bou- che, de chaque côté de laquelle on voit une paire de pal- pes trèsétroites, et très alongées de chaque côté de la masse viscérale : ces palpes sont foliacées à leur surface interne. Quant à l’organisation intérieure elie n’est point connue ; mais on peut dire d'avance qu’elle doit avoir beaucoup de ressemblance avec ceile des pétoncles. : Lorsque Lamarck publiait cette partie de son ouvrage, on ne connaissait encore qu'un très petit nombre d’es- pèces vivantes ou fossiles, qui appartinssent au genre nucule. M. Sowerby, dansle Mineral conchology, en figura plusieurs fossiles fort curieuses; il en ajouta quelques-unes de vivantes dans son Genera, mais C’est à M. Cuming que Pon doit d’en avoir fait connaître le plus : il les a décrites 5o4 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. dans les Procedings de la Société zoologique de Londres, et les a fait figurer dans les Illustrations conchyliologiques que publie M. Sowerby. ll en a inscrit trente-quatre espèces vivantes : nous en connaisons trente-cinq fossiles de divers terrains ; et ce genre qui paraissait peu considérable, ras- semble actuellement un fort grand nombre d’espèces. ESPÈCES. [ Dans l’état frais ou vivant. ] 1. Nucule lancéolée. Nucula lanceolata. Lamk. NN. testé transversim longissimé, tenui , fragili, hralin&; an-- tico latere lanceolato , obtusiusculo : postico æqué “#0 latiore obtuso. * Sow. Genera of Shells. f. 1. * Caming. Conch. Illust. genre nucula. pl, 1. f. 1. Mon cabinet. Habite... Coquille rarissime , la plus grande et la plus sin- gulière de ce genre, chaque valve ayant presque la forme d’une lame de lancette ou de scalpel. Sa charnière est à peine sensiblement coudéc ; son bord supérieur est légèrement arqué et entier , comme dans les quatre qui suivent, 2. Nucule rostrée. Nucula rostrata. Lamk. NN. testé transversé, oblong& , convexiusculd, tenui, transver- sim striaté ; antico latere longiore, attenuato, rostrato, * Arca rostrata. Martini. Besch. Berlin. naturfo. t. 3. P. 296. pl. 7. f. 17. 18. * Gmel. p. 3308. n° 8. " Montagu. Conch. supp. p. 55. pl, 27. f.7. Arca fluviatilis. Schrot. Flusc. p. 187. pl. 9. f. 2. * Schrot. Einl.t. 3. p. 285. n° 11. * Fav. Conch. pl. 80. f. E. Arca rostrata. Brug. no 23. Chemn. Conch. 9. t. 55. f. 550. 551. * De Roissy. Buff, t. 6. p. 411.n02., Dilw. Cat. t. 1. p.245. ne 45. Arca rostrala. Nucula fluviatilis. Sow. Genera ofShells. f. F1 Id. Cuming. Conch. Illustr. Genre Nucule. p. 2. no 10. + % x x * NUCULES. 5ob Eacyclop. pl. 309. f. 7. a. b. Habite la mer Baltique , les côtes de la Norwége, Mon cabinet. On la connaît dans l’état fossile. 3. Nueule sillonnée. Nucula pella. Lamk. IN. testä transversim ovat&, subtriangulari, anterius acuté , tenui, pellucidé ; sulcis transversis regularibus. Ærca pella. Lin. Syst. nat. p. 1141. Gmel. p. on n° 6. Brug. n° 21. * Schrot. Éinl, t. 3. p. 264. Chemn. Conch. 7. tab. 55. f. 546. Encyclop. pl. 309. f. 9. * Dilw. Cat. t. 1. p. 237. n° 27. * IVucula pella. Sow. Genera of Shells. f. 4. * Id. Cuming. Conch. Illustr. Genre /Vucula. p. 2. n° 8. pl. 2. f. 6. * Id. Payr. Cat. p. 64. n° 114. Habite la Méditerranée. Mus. no. Cabinet de M. Dufresne. Sa taille ordinaire est petite ; néanmoins celle de l’exem- plaire du Muséum est assez grande. Largeur , 21 millimè- tres. Cette coquille est assez élégamment sillonnée. 4. Nucule de Nicobar. Nucula Nicobarica.. Lamk. IN. tesié transversé, ovato-ellipticä vel ovato-oblongé , ani- ticé subangulaid , tenui, pellucidé ; laterum extremitatibus obtusis. * Arca lævigaté. Spingler. Cat. rais. pl. 1. f, 10. 11. * Shrot. Einl. t. 3. p. 281. n°». * Arca lœvigatd. Dilw. Cat, t. 1. p. 237. n° 26. * JVucula D Moses oc Conch. Illustr. Genre /{Vucula, pl'>.f. #: [a] Testa ovato-ellipiica. Cabinet de M. Dufresne. {[b] Testa ovato-oblonga. Arca ÎNicobarica. Brug. Dict. n° 20, ÆArca pellucida. Gmel. p. 3308. n° 7. Chem. Conch. 9. t. 54. f. 541. litt.a. b. Encyclop. pl. 309. f, 8. Habite l'Océan indien. Cabinet Re MM. Dufresne ct De- france. Largeur de la coquille [a], 25 millimètres. 5. Nucule oblique. Nucula obliqua. Lamk. I. testé obliqué ovaté, subellipiicé, tenui, pellucidä, lœvius- culd ; margine integerrimo, 506 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * Cuming. cn Illus. Genre Vucula. cr 3. f. or. Mus. n°. Habite les mers australes , au Cap aux nina) Péron. Forme de la suivante, mais plus oblique , et à bord comme dans celles qui précèdent. Largeur, 11 millimètres. 6. Nucule nacrée. Nucula margaritacea. Lamk. IN. testé obliqué ovaté, trigond , lœviusculé x déntibus cardi- nalibus rectis | acutis ; margine crenulato. * Arca nucleus. Lin. Syst. nat. p. 1143. * Pennant, Zool. Brit. t, 4. p. 217. n° #. * Schrot. Einl. t. 3. p. 277. * Gmel. p. 3314. no 38. * Donovan. Conch, t. 2. pl. 63. * Montagu. Test brit. p. 141. * Dorset. Cat. p. 37. pl. 12. f. 6. * Brooks. Intr. p. 73. pl. 3. f. 36. Chemn.: Conch. t, 9. p. 241. pl. 58, f. 554. Arca margaritacea, Brug. Encycl. méth. vers. t, 1. p. 109. n° 22. * IVucula margarüacea. Lamk. Syst. des Anim. sans, vert. 1801, pe 118. * Glycimeris argentea. Dacosta. Brit, Coneh. p. 190. pl. 15. f, 6. * Tellina adriatica. Gmel. p. 3243. n° 83. * Donax argentea. Gmel. p. 3265. n° 15. * Bona. Recr. p. 2. f. 34: Pessima. * Petiver. Gaz, pl. 17. f. 9. … Le * Gualt. t. 88. f.R Encycl. pl. 3x1. f. 3. a. b. * Olivi. Zool. Adriat. p. 116. rca nucleus, * Poli. Test. pl. 25. f. 8. 9. du * * Nucula margaritacea, De Rossy. Pr La 6. P: 410. pl. 68. £.5. * Arca nucleus. Dilw. Cat. t. 1. p. ss n° 4%. * Nucula margaritacea. Blainv. Malac. ee 15. £.6. * Payr. Cat. p. 64. n° 113. * Sow, Genera of Shells, f. 7. ” * Cuming. Conch. Illust. Genre Vucula. p. 4. ne 26.4 * Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. p. 633. no 1. * Fossilis. Lamk. Ann. du Mus. t. 6. »p. 129e n° 1. ett. 9e pl. 18. f. 5. a. b. n NUCULES. 507 * Arca nucleus. Brander. Foss. haut. p. 40. * Jd. Brocchi. Conch. foss. t. 2. p.480. * Def. Dict. sc. nat, t. 55. * An eadem spec. ? Basterot. Mém. de la Soc. d’hist. nat, t. 2. p. 78. no 2. * Desh, Descrip. des Coq. foss. t. 1. p. 231. pl. 36. f, 15—20. félle Habite l'Océan européen , à Cherbourg, sur les côtes d’An- gleterre et dans la mer du Nord. Mus. no. Mon cabinet. On la trouve fossile en divers lieux de la France, eton en a de différentes tailles. C’est la seule espèce connue vi- vante dont le bord soit crénelé (1). + 7. Nucule crénifère. Nucula crenifera. Cuming. N. testé elongaté, lanceolatd, lævigaté, teruissimè longitudi- naliter striaid ; marginibus dorsalibus carinaus; carinis concinné crenulatis. Caming. Proc. of the Zool, Soc. part. 2. 1832. p. 197. Id. Conch. Illustr. Genre /Vucula. p. 2. no 4. pl. 1. f.3. Habite sur les côtes de Colombie, Espèce très remarquable, voisine de la lVucula lanceolata. Elle a des stries longi- tudinales très fines, et le bord dorsal aigu et cariné a les carènes finement crénelées. | f 3. Nucule polie. Nucula polita. Cuming. IN. testé oblong& , anticè rostraté, alb&, epidermide vires- cente, polité ; margine dorsali anticé lœvi; strüs nonnuilis obliquis anticis. Cuming. Proc. of the. Zool., Soc. part. 2. 1832. p. 198. Id, Conch. Illustr. Genre Vucula. p. 3. n° 16. pl. 2. f. rr. Habite à Panama. Coquille assez grande , voisine de la ros- trala, maïs moins inéquilatérale; son extrémité postérieure se termine par un bec fort aigu. Elle a quelques stries antérieures obliques , et elle est couverte d’un épiderme verdätre. (1) Nous avons ajouté une figure très mauvaise de Bo- nanBi, parce que la description supplée à ce qui lui man- que, et indique clairement l’arca nucleus. Nous avons dù ajouter aussi la £ellina adriatica de Gmel faite sur cette figure de Bonanni, 508 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. + 9. Nucule costellée. Nucula costellata. Cuming. I. testé oblongé, tenui, anticè rostraté, acuminaté , costis duabus dorsalibus approximaiis, crenulatis ; costellis acutis concentricis, tolam superficie tegentibus. Cuming. Proc. of the Zool. Soc. part. 2. 1832. p. 198. JId. Conch. Illustr. Genre Vucula. p. 3. no 13. pl. 2. f. 8. Habite Panama. Coquille transverse, inéquilatérale, terminée postérieurement par un long hec, a l'extrémité duquel aboutit une côte dorsale finement crénelée. La surface est chargée de petites côtes transverses régulières ; l’épiderme est brun verdätre. + 10. Nucule bossue, Nucula gibossa. Cuming. NN. testé oblongd, gibbosé, anticè acuminato-rostraté, longi- tudinaliter sulcaté ; dorso antico depresso, marginibus cen- tralibus elevatis. Cuming. Proced. of the Zool. Soc. part. 2. 1832. p. 198. Id. Conch. Illustr. Genre Vucula. p.3. no 14. pl. 2. £. 9. Habite les mers du Pérou, près des rivages. Elle est subéqui- latérale, terminée postérieurement par un bec large, auquel se termine une petite côte dorsale qui circonscrit le cor- selet. Elle est plissée transversalement et ses sillons mé- dians sont les plus gros. [Dans l’état fossile. ] 1. Nucule rostrale. Nucula rostralis, Lamk. (1) IN. testé transvesä , oblong&, anterius attenuato-rostraté ; umbonibus tumidis ; pube lanceolat& concavd. Mon cabinet. Habite. Fossile de la Bourgogne. Elle paraît être l’analogue de la N. rostrée. Longueur transversale, 22 millimètres. 2. Nucule échancrée. Nucula emarginata. Lamk. (2) IV. testé ovatd; strüs transversis, obliquis ; latere antico pro- ductiore , attenuato , angulato , emarginato. (1) Cette coquille a en effet de la ressemblance avec la nucula rostrala, mais elle en diffère constamment par de bons caractères : elle provient des argiles du Lias. (a) Espèce bien distincte de la nucula pella, ct que l’on NUCULES. 509 * Arca interrupta. Poli. Test. p!. 25. f. 4.5. * JVucula emarginata, Payr, Cat. p. 65. n° 115. * Bast. Mém. de la Soc. d’hist. nat. t. 2. p. 77. n° 1. An arca pella ? Brocch. Test. 2. p. 41.t. 9. f. 5. a. b. Habite... Fossile des environs de Bordeaux, Mon cabinet. Ce n’est point l’arca pella de Linné , quoïque son bord supérieur soit entier. Elle est un peu rostrée antérieure- ment, ayec une échancrure. Largeur, 7 à 9 millimètres. 3. Nucule deltoïde. Nucula deltoidea. Lamk. N. testé triangulari , inflaté ; latere antico obliqué truncato, acuto ; postico breviore rotundato ; pube plan, I. deltoidea. Annales du Mus. 6. p. 126. et vol. o. pl. 18. fr ñ: * Desh. Descrip. des Coq. foss. t. 1. p. 136. pl. 3% £, 22—925. * Id, Encycl. méth. vers. t. 3. p. 635. n° 5. * Sow. Min. Conch. p. 554. f. 1. [b] Var. striis tenuissimis decussatis. Habite. Fossile de Grignon. Mon cabinet. 4. Nucule de Plaisance. Nucula Placentina. Lamk. I. testé majusculé, ovato-transversé, obliqué , longitudina- liter striaté, intus margaritaced, margine crenulato. Mus. n°. Habite... Fossile des environs de Plaisance. Mon cabinet, On la trouve aussi près de Kome , au Montmarin. Largeur, 25 millimètres. Etc. Ajoutez la N. nacrée fossile et la N, striée des Annales, vol. 6. p. 125. Voyez les espèces figurées dans l’ouvrage de M. Brocchu , vol. 2. pl. 11.f. 3 et 4. Enfin voyez celles de M. Sowerby, Conch. min. n° 31. tab. 180 , et n° 33. tab. 192. + 5. Nucule ovalaire. Nucula ovata. Desh. IN. testé ovaté, depressd, lœvigaté, margaritaced; latere an- tico, rotundato, inflexo; umbonibus minimis, aculs, anticè ne mentionna d’abord qu’à l’état fossile, les auteurs ayant oublié sans doute la bonne figure de Poli, qui la décrit sous le nom d’arca inlerrupta. Depuis Poli, elle a été re- trouvée également vivante en Corse par M. Payraudeau. 51o HISTOIRE DES MOLLUSQUES. refiexis ; cochle“ angusté , profundé ; simplici dente cardi- nali adquncto. An Nucula lœvigata ? Sow. Miner. Eoach pl. 195. fig. s. 2. Desh. Descripi. des Coq. foss. des env. de Paris. te 1. p. 7 pl. 36. fig. 13. 14. Id. Encycl. méth. vers. t. 3. p. ce n° 2. Habite... Fossile aux environs de Paris, à Mouchy et à Va- lognes, département de la Manche. Elle est assez grande, ovale, déprimée, toute lisse ; sa lunule est circonscrite par un sillon et saïllante dans le milieu ; sa surface est lisse. Elle se repproche de la Nucula SEA ES + 6. Nucule fragile. Nucula fragilis. Desh. IV. tesid ovato-iransversé, obliqué, depressé , lœvigat#, intus margaritaced; latere antico brevi, lunulato; lunulé productä ; cochle“ cardinali angust& , derté < dE nd car- dine angustissimo ; dentibus minimis. Desh, Descript. des Coq. foss. des env. de Paris. t. 1. p. 234. pl. 36. fig. 10. 11. 12. Id. Encycl. méth. vers: t. 3. p. 635. n° 3 Habite... Fossile a Abbecourt et à Noailles près Beauvais: Elle se rapproche de la Vuc. margaritacea. Elle est plus déprimée et beaucoup plus oblique. Le bord cardinal est plus étroit, les dents plus petites et il n’y a PS une dent cardinale à côté du cuilleron. 7. Nucule siriée. Nucula striata. Last IN. testé ovato-transversd, anticé angulatd, depressd , regula- riter et tenuê striatd; lunuld lanceolatd, margine cardinali angulatd® dentibus serialibus acutissimis. Lamk. Ann. du Mus. 1. 6. P- 162, n° 2. et t. 9. pl. 18. fig. 4. a, b. Def. Dict. des Scien. nat. art. Nucule. Desh. Descript. des Coq. foss. des env. de Parisat. x. p. 236, … pl. 42. fig. 4. 5.6. Id. mo RE méth. vers. t. 3. p. 635. no 4. Habite... Fossile des environs de Paris, à Grignon, Mou- chy, PHEAES, Chaumont, Courtagnon. Elle est transverse; presque équilatérale , très régulièrement strice en travers ; la lunule est étroite, lancéolée. Cette coquille-est blanche, non nacrée à l’intérieur et de petite taille : six à huit mil- limètres de large, TRIGONIES. * Dai LES TRIGONÉES., Dents cardinales lamelliformes, striées transversale- ment. D’après les réflexions de M. J’alenciennes, aide-na- turaliste du Muséum , et fort instruit dans les sciences zoologiques , je fbEntt sous le nom de trigonées, une petite famille qui nese trouve point indiquée dans mon tableau de la classe (vol. 6. P: 13,), mais qui lie én quelque sorte celle LM arcacées à celle des nayades. Les 1rigonées embrassent des coquilles libres , régu- lières , équivalves, inéquilatérales ,; munies de côtes, soit longitudinales, soit transverses, et singulières par les dents de leur charnière, qui sont lamelleuses et striées transyersalement. Ces stries élevées ettransver- ses représentent les dents lamelleuses et transverses des arcacées ; mais ici elles sont sur des lames séparées , au lieu d’être sur la charnière même. Jene rapporte cette petite famille que deux genres, SaYOir : : les trigonies et la castalie. Le premier com- prend des coquilles marines , parmi lesquelles la seule espèce vivante connue a les PAT un peu écorchés ; le second embrasse une coquille qui paraît fluviale, et très voisine des nayades. [ Cette famille des trigonées fut créée avant que l’on connût l’animal des trigonies , et avant que l’on eût cbservé en France les nombreuses et étonnantes modi- fications que subissent , dans diverses localités, les es- pèces d’Unio. Si ces observations eussent fait partie du domaine de la science, Lamarck , sans aucun doute, aurait conservé sa première opinion , qui était de réu= nir le genre trigonie à ceux de la famille des arcacées, et de mettre les castalies 2armi ceux de la famille des nayades, C’est à celte première opinion de Lamarck, Br * HISTOIRE DES MOLLUSQUES, que l’on est forcé de revenir aujourd’ hui, à moins de saisir les faibles nuances qui séparent les trigonies des nucules , et de faire de ce premier genre une fa- mille particulière; car les castalies ont tant de rapports avec les unios, qu'il est impossible de les en séparer. On pourra voir dans les notes relatives aux genres de la famille des nayades , par quelle série d’observations nous ayons été conduit à regarder comme nécessaire actuellement la réunion des genres qu’elle renferme en un seul fondé sur des caractères naturels. ] TRIGONIE. (Trigonia. ) Coquille équivalve , inéquilatérale, trigone, quel- quefois suborbiculaire ; dents cardinales oblongues, aplaties sur les côtés, divergentes, sillonnées transver- salement : dont deux sur la valve droite, sillonnées de chaque côté, et quatre sur l’autre valve, sillonnées d’un seul côté. Ligament extérieur, marginal. Testa œquivalvis , inæquilatera , trigona, interdüm suborbicularis. Dentes cardinales oblongt , lateribus compressi , divaricati, transversim sulcati : quorum duo in valvulà dextré utroque latere sulcati ; in alterd valvulé quatuor, uno tantüm latere sulcati. pie 0h tum externum , marginale. Osservarions. Le genre des trigonies fut établi par Bru- guière, d’après l’examen d’un individu fossile dont il par- vint à voir la charniére de l’une de ses valves, de celle qui n’a que deux dents; et il ne sut point que la valve gauche en avait quatre, disposées par paires, et dans une situation propre à recevoir entre elle les deux dents de l’autre valve. PRE , NOUS avons eu occasion de compléter le caractère des trigonies, le voyage de M. Péron à la Nouvelle Hol- lande nous ayant fait connaître une espèce vivante , quoi- que appartenant à une division particulière du genre. TÉICONTES. 513 Les trigonies sont des coquilles régulières, libres, très inéquilatérales, qui, par leur aspect, semblent tenir un peu des cardites et des bucardes , mais, néanmoins, pa- raissent voisines de la famille des arcacées, Ces coquilles se rapprochent des Ha par les Hat A elles ont avec la castalie. é: La plupart des espèces de ce genre ne sont connues que dans l’état fossile ; ce sont des coquilles trigones, angu- leuses, sillonnées ou tuberculeuses au dehors, et qui sont du nombre des coquilles pélagiennes, c’est-à-dire qui ne vivent que dans les grandes profondeurs de la mer. On les trouve, en effet , toujours fossiles, avec les gryphées, les ammonites ; etc., dans les terrains schisteux ou d’ancienne formation , et dans les argiles des lieux montagneux. Ces coquilles trigones et anguleuses paraissent former une di- vision particulière dans le genre; et il faudra les distinguer de celles qui ont une forme presque orbiculaire, à la ma- nière des peignes, et dont on a un exemple dans l’espèce vivante rapportée par Péron. Celle-ci, qui est très nacrée, paraît moius pélagienne que les trigonies fossiles. [Quoique la découverte d’une trigonie vivante faite par Péron , ait rendu la détermination des rapports du genre plus fnoile, il restait cependant encore des doutes qui ne pouvaient être éclaircis que par l'inspection de Panimal. M. Quoy, pendant son dernier voyage, ayant eu la bonne fortune de ie rencontrer, l’a fait représenter dans l'Atlas zoologique ; qu’il a puis les zoologistes pourront ainsi compléter la connaissance d’un genre curieux et impor- tant. L'animal a la forme générale de la coquille; les lo- bes de son manteau sont désunis dans les trois quarts de leur circonférence. Épaissi sur les bords, il offre dans cette partie des ondulations en nombre égal à celui des côtes de la coquille : son bord est très finement cilié. La masse viscérale est peu considérable. À sa partie antérieure, est fixé un pied d’une structure très singulière : il est très alongé, fort étroit, et courbé en coude dans le milieu comme celui des bucardes; mais il en diffère essentielle. ment en ce que sa première partie, celle qui s'attache à la ToME vi. 39 514 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. masse abdominale, est creusée en dessous, d’une large gouttière triangulaire dans laquelle la seconde partie du pied peut être reçue. Cette seconde partie n’est point. ax- rondie, elle est triangulaire et son bord inférieur, comme dans les pétoncles et lesnucules, peut sedilater en un dis- que étroit , sur lequel il est à présumer que l’animal peut ramper. La structure du pied dans lestrigonies, fait suppo- ser qu’elles ont deux sortes de locomotions; l’une énsau- tant comme font les bucardes, et l’autre en rampant, ou en creusant un sillon dans le sable. L’ouvertüre de la bou- che est petite ; garnie d’une lèvre assez saillante, terminée de chaque côté par de petites palpes labiales beaucoup plus courtes que dans les nucules et les pétoncles; une paire de feuillets branchiaux est de chaque côté du corps ; mais nous. ignorons s'ils sont formés de filaments désunis comme dans les nucules, les arches et les pétoncles: Bien que l’on n’ait point encore de détailssur l’organisation in- térieure de cet animal, ce qui en ést connu suffit pour déterminer , d’une manière assez tigoureuse ; la place du genre dans la méthode; il est évidemment voisin des nucu- les; et la discussion des 2oologistes s’élevera sur ce point de savoir s’il doit faire partie de la famille des arcacés ou constituer à lui seul urie petite famille dans le voisinage de celle-là. ] ‘ ESPÈCES. 1. Trigonie pectinée. Trigonia Débit Lans T, testé suborbiculatd, radiatèm costaté, intus margarilaced; costis elevatis, verrucosis, subasperis; margine plicato, Trigonia margaritacea, Annales ds Mus. n p. 355. pl. 67. f. 2. - * Trigonia margaritacea. Sow. Pt of Shells, f, 1. ani * Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. p. 1048. n° d * Blainv. Malac, pl, 70. f, 1. * Quoy et Gaym. Voy. de l'Astrol, Moll. pl. 58. gi—4. Habite les mers de la Noüÿellé= Hollande , à Tile King, et ailleurs. Mas. nv, Coquille précieuse , | décédvérte. par Péron; véritable trigonie , maïs done serion pile TRIGONIES, 515 dagenre. Ellea, au dehors » l'aspect d’un Paigne sans oreillettes. ere à 42 : à 46 millimètres. Ç est la seule espèce vivante connu. a. Trigonie scabre. Trigonia scabra, Lamk. T, testé ovato-trigoné, anteriks product) müllicostaté; costs transversis tuberculato-scabris ; other crebri is, Mis: prominulis. Encyel. pl. 239. £ 1. a. b. c. d. * Brong. Géol. de Paris. pl. ae Ge el ou uton * Desh. Descript. des Coq. caract. p. 35, pi: 13.f. 45. Trigonia spinosa ? Sowerby. Conch. Min. n° 16. p. 196. NATIONS Habite... Fossile de Saint-Paul-Trois-Châteaux , départe-- ment da Puy-de-Dôme: M. Ménard. Mon cabinet. Le corselet aaussi des rides transyerses, mais à tubercules plus petits. Trigonie crénelée. Trigonia crenulata. Lamk, T, testé ovato-trigoné, anterius producté, multicostaid; costis transversis, arCuatis > CAPE crenalis ; crenis oblongis cre- berrimis. | is, Habite. .… Fossilé des énvirons du Mans, Cabinet de M. Me- nard, Coquille voisine de la précédente ; mais , au lieu de tubercules élevés, ses côtes sont chatbées de crénelures alqugées et transyerses. 4. Trigonie rude. Trigonia aspera. LL. T. test ovaio-trigoné ; subcompressé, anterius productà ; costis transversis, remotis;tuberculato-asperis; pube elevato- carinaté, lœvigatiore, Éncycl, pl, 237, f. 4 a. bc. * Trigonia clavellata. Zieten. Petrif. pl. 58. £. 3. * Zuingeri. Act. Helvetica. t. 3. pl. 8.f.F Habite. .. Fossile de... Mus.ns. Les inhesiléé de ses côtes sont peu serrés, inégaux, présque pointus. Le corseiet offre deux lignes lonsitaÿ je un peu geADres, sur valves L ANUS DO | +4 4) Cette trigonia pinobn de Ne une espèce bien. distincte de Ja scabra. 33* 516 HISTOIRE DES MOLLUSQUÉS. 5. Trigonie dédale. Trigonia dædalea. Sow. T°. testé ovato-rhombed, subangulaté, depressiusculd ; lateris antici tuberculis hemisphæricis majusculis, per series transversas ; tuberculis posticalibus minoribus , per series Varias, Trigonia dædalea. Sowerby. Conch. m. n° 16, p. 198. t. 88. Park. 3. t. 12.1 6. Habite. .…. Fossile de Coulaines, près du Mans. Cabinet de M. Ménard. Je n’en ai vu qu’un fragment, mais il suf- fisait. 6. Trigonie noduleuse, Trigonia nodulosa. Lamk. T, testé ovato-trigond anterius producté ; costis transversis, remotis , tuberculato«nodosis : tuberculis crassiusculis , ob- tusis ; pube supernèé elev ao-carinatd. * Luid. Lithoph. pl. 9. £. 70m * Lister. Conch. pl. 502. f. 56 ? Encycl. pl. 237. f. 2. a. b. Trigonia clavellata ? Sowerby. Conch. m. n° 16. p. 197. t. 8 Habite, .… Fossile de PARA AIRE Mus. n°. Mon cabinet. Voyez Knorr. Petrif. suppl. V. a. pl. 173. f. 5. Coquille commune dans les collections. Elle est nacrée à l'in- térieur. 7. Trigonie navire. Trigonia navis. Lamk. T. testé ovato-trigoné , anteriùs producto-compressé ; costis longitudinalibus tuberculato-nodosis ; ared posticé planu- laté, puppiformé, transversé costatd. Encycl. pl. 2137. f, 3. et pl. 238. f. 4. Kaorr. Petrif. suppl. V. c. tab. 195. f. 1. * Zieten. Petr. p!. 58. f. 1. ” [b] Eadem testæ ared posticé medio elevatiore. Habite... Fossile de Gundershofen. Mus. n°. Mon cabinet. La variété [b] est du cabinet de M. Ménard. 8. Trigonie à côtes. Trigonia costata. Lamk. T. testé opato-angulaté, trigond ; costis transpersis, lævibus ; É pube magné , longitudinaliter sulcaté, Ava sarinatd , altiore. TRIGONIES. 517 * Lister, Conch. pl, or. f. 55. * Luid. Lithoph. pl. 9. f. 714. * Zuingeri. Acta. Helvet. t. 3. Pr 8. f. D. * Zieten. Petrif. pl. 58. f. 5. Encycl. pl. 238: f, 1. a. b. Kanorr. Petrif, part. 2. B. I. a. pl, r7.f. 7. Trigonia costata. Sowerby. Conch. m. no 16.t. 85. [b] Jar. testæ latere postico lunulé impressd. Fm (x (x). Encycl. pl. 238. f. 2. a. b. c.? * Trigonia elongata. Sow. Min. Conch. p.431. f. 1. 2.3. * Sow. Genera of Shels. f. 3. Habite... Fossile de... On la dit des environs du Hävre. Mus. no. Mon cabinet. Elle n’est pe rare dans les col- lections. _g. Trigonie sillonnaire. Trigonia sulcataria. Lamk. T. testé trigoné , subcuneaté, anterius producté', attenuato- compressd ; sulcis posticis transversis , anticis longitudina- libus; pube transversim striaté, Mon cabinet et celui de M. Ménard. Habite... Fossile de Coulaines, près du Mans. M. Ménard. Espèce commune et de taille médiocre, Largeur, 30 mil- limètres au plus, 10. Trigonie sinueuse. Trigonia sinuosa. Lamk. (2) T. testé ovato-angulat{, trigond ; lateris antici costis trans- versis lœvibus , sinuoso-angulatis ; pube lœvigatä. * Def. Dict. des Scienc. nat. t. 55. p. 296. Habite... Fossile de... Cabinet de M. Defrance. Très dis- tincte du 7, costata. (1) Nous croyons que de cette variété on pourra faire une espèce, comme l’a proposé M. Sowerby, sur-tout lorsque l'on aura pu examiner la charnière, et si cette partie offre avec celle de la trigonia costata des différences suffisantes. (2) D’après cette caractéristique et ce qu’ajoute M. De- france dans l'ouvrage précité, nous pensons que cette es- pèce pourrait être la même que la trigonia angulata, Sow. Min. Conch. pl. 508. fig. 1. 518 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. 11. Trigonie ridée. Trigonia Tugosa. Lamk. (:) T. testé obato-trigond, depressé, subangulaté ; vostis trans- versis rugæformibus ; ere antici lævibus, postici subtu- berculosts 4 È Park. 3. t, 19. f. 174 * Def. Dict. des Scienc. nat, t. 55. p. 406. Habite... Fossile des environs de Caen. Cabinet de M. De- france. Elle est encore très distincte du 7, costata. 12. Trigonie flexueuse. Trigonia flexuosa, Lamk. T. tesiä sublongitudinali, ovaté, angulaté ; ; lateris antici costis conferlis, transversis, arcualls , propë latus posiicum angulato-flexuosis. . Habite... Fossile des environs du Mans, au coteau de faponz fier. M, Ménard. 13, Trigonié crassatelline. Trigonia crassatellina. Lamk. (2) T. testé trigond , depressä; sulcis transversis plicato-angu- latis , scalariformibus ; margine crénulato. | Habite... Fossile de..:.. Cabinet de M. Défrance, Elle a extérieurement l’aspect d’une crassatelle ; mais sa char- nière bien apparente décide son genre. Lajégns à » 21 mil- linrètres, 24, Trigonie cardissoide. Trigonia cardissoides. Lamk. (2) T', testà cordat&, lateribus depressä ; valvis dorso in carinam planulatam elevatis ; natibus prominentibus subremotis. (1) M. Defrance croit que cette espèce a été faite pour une variété de la trigonia costala. (2) M. Defrance fait observer que cette coquille, dont il a vu la charnière, n’est pas du genre trigonie, mais. de celui des crassines : nous ne savons à auEIté espèce de ce dernier genre il faudra la rapporter. (3). Cette coquille n’est pas du genre ete comme l’a cru Lamarck, ni de celui des cardites, comme | Je suppose M. Sowerby : elle n’a exactement Îles caractères d’aucun TRIGONIES. 519 * Opis cardissoïde. Blainv. Malac. pl. 70 bis. £. 1, * Cardüa lunulata. Sow. Min. Conch. pl. 232. f 1,2. Gabinet de M. Defrance. des genres connus, et nous croyons que M. Defrance a bien fait d’en créer un particulier pour elle, et quelques autres espèces également fossiles dans les terrains ooliti- ques. M. Defrance propose le nom d’Opis pour son nou- JRAU BEUTE ; et nous SOYONS qui il doit être adopté. M, Defrance n ayant eu à sa disposition qu’un seul individu mal conservé de ce genre, ne peut | le caractériser complé- tément. Étant parvenu à à vider entièrement une valve; et à dégager sa charnière de manière à la rendre aussi vette que celles des coquilles vivantes, nous POUrrONS SUP- pléer aux renseignements insuffisants donnés par M, De: france. . Genre OPIS, Opis. Defrance. Caractères génériques. Coquille cordiforme, à crochets £rands et saillants, le côté postérieur séparé de l’antérieur par un angle ou une carène; charnière large ayant sur la valve droite une grande dent comprimée un peu oblique y pyramidale, et à côtéet postérieurement une cavité étroite etpeu profonde, ayant les bords parallèles; surla valvegau- che, une grande cavité conique pour recevoir la dent de la valve opposée, et à côté une dent peu saillante alongée le long du bord postérieur ; ; ligament extérieur; impression palléale simple; impressions musculaires superficielles , arrondies. | : Osservarions. Les Opis sont des coquilles fort singu- lières que, sur leur forme extérieure, on pourrait prendre our des bucardes de la section des hémicardes ; elle sont en effet plus longues que larges, très PR. | à Dans l’une des espèces les crochets dominent une grande cavité lunulaire, semblable à celle du cardium retusurr. La char- nière n’est pas semblable sur les deux valves : la valve droite présente sur le bord antérieur une grande dent un peu oblique, comprimée latéralement et en pyramide 520 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Habite... Fossile de...: Sa forme singulière se ‘rapproche un peu de celle du cardium cardissa , et chaque valve ressem- ble à un cabochon comprimésur le côtés. Néanmoins son côté postérieur est moins aplati que l’antérieur. Je n’ai vu qu une valve : elle a une dent cardinale aplatie, saiilante, à stries lâches, et, à tr un dd vide Pour la dent de l’autre valve. triangulaire. Derrière elle, et le long du bord postérieur se montre une cavité peu profonde, subtrigone, étroite, elle, doit recevoir une dent peu saillante de la valve gauche. À côté de cette dent sur le bord antérieur, cette valve gau- che a une grande cavité LEA He recevoir la dent de la valve opposée : nous n’apercevons aucune trace de dents latérales antérieures ou postérieures. Le ligament est extérieur; il @ù fixé sur des nymphes très courtes et peu dilla nié : l'impression palléale est simple. D'après ces caractères ; il est. assez facile d’établir les rapports du genre, d’un côté, avec les astartés, et d’un autre, avec les cypricardes ou Le cardites. Nous ne connaissons encore que deux espèces oué ce genre : il est à présumer qu’une petite coquille, figurée par M. Philips dans son Illustration de la Géologie du Yorkshire, pi. 1:, fig. 39, sous le nom de Cardila similis , constitue une troisieme espêce. 1. Opis cardissoïde. Opis cardissoides. Def. Trigonia. Lamk. 2. Opis semblable. Opis similis. Desh. Cardita similis. Sow. Min. Conch. pl. 232. f. 3. Idem. Philips. Géol. Ilustr. pl. 3. f. 23. Fossile d'Angleterre et de France. La lunule n’est point eufoncée. | + TRIGONIES: | bot Espèces fossiles dont le genre est ici supposé , mais . dont la charnière n’est pas connue. (1) 15. Trigonie enflée. Trigonia in flata. Lamk. : T. testé trigond , turgidä , anterius producté, cuneatim com- pressé, sublævigaté \posterius retusd ; ared posticé maximd, cordaté. Bourguet. Pctrif. tab. 28. f. 153. 7 [b] Var, testé minore, anticè cuneatä ; aret posticali obliqué sulcaté ; sales crenulatis. Habite.. .. Fossile des environs du Mans. La variété [b] se trouve à Saint-Jean - d’Assé , à quatre lieues du Mans. M. Ménard. Mon cabinet. 1’ une et l’autre offrent quel- ques côtes longitudinales obsolètes sur le côté antérieur. Mus. n°. 16, Trigonie arquée. Zrigonia arcuata. Lamk. T°. testé trigoné , longitudinali , arcuatd ; costis longitudina- libus obsoletis, sulcos transvër sos decussantibus ; natibus compressis. Mon cabinet. Habite... Fossile de... Son côté postérieur est arqué en re- lief ; l’antcrieur l’est en creux et ne s’avance en carène que vers l'extrémité du corselet. Longueur, 42 millimètres. T 17. Trigonie aliforme. Trigonia alæformis. Sow. T°. tesld triangulari, anticé rotundati , posticè proboscided, _rostralé , obliquè costatd; costis nodulosis ; apice obliquo, acuto ; ano angulato , striato , biparüto. Sowerby. Min. Conch. tab. 215. Parkinson, Org. rem. t. 3. p. 176. tab. 12. fig. o. Def. Dict. des Scienc. nat. t. 55. p. 297. Desh. Descript. des Coq. carac. p. 33. pl. 10. fig. 6 et 7. Knorr. Reliq. Diluv. p. 11. pl. B. I, d. f. 1. Habite..…. Fossile dans laicraie inférieure , en France, dans les départements de l’Eure et de l’Orne, à Ronen, à Sauces, (1) Le genre de ces espèces est aujourd’hui connu; elles dépendent de celui nommé pholadomye par M. Sueebyl Voyez page 63 de ce volume. 522 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. prés Rethel, etc., en Angleterre, dans plusi e Elle est prolongée en bec du côté postérieur ; : es S0m) finement granuleuses, ce qui la rapproche de là 7, senbra. T 28. Trigonie bossue, Trigonia gibbosa. Sow. T. testé ovato-subtrigoné, tymidé , gibbosé, tndiquilaieré » sublævigaié, aliquandd iryegulariter grand) ano magno, angulo obtuso , separato. Sowerby. Min. Condk. pl. 235, Var. 8. Sow. Tesié latiore; rugis nt vw Néto- granosis. Id, Loc. cit. pl. 236. Desh. Descript. des Coq. carac. p. 37. pl. ro. fig. 8. Habite... en Angleterre, à Tisbury, en Wilishire. Coquille ovale, subtrigone, épaisse, enflée, presque lisse, ou irrégu- lièrement et obscurément granuleuse: Elle a un peu laspect d’une pholadomye; mais elle a la charnière des trigonies , d’après M. Sowerby. CASTALIE. ( Castalia. ) Coquille équivalve, inéquilatérale , 4rigone:; à cro- chets écorchés, recourbés postérieurement. Gharnière à deux dents lamelleuses , srtiées transvyersalement : l’une postérieure écartée , raccourcie, subtrilamellée; l’autre antérieure ; alongé , latérale. vent raté, rieur, Testa æquivalvis, inœquilatera, rene natibus decorticatis , posticè in flexis. Cardo dentibus duobus lamellosis , transversè strialrs : unus posticu ;, remotus, RON. , subirilamellatus ; dlier anticus » longitu- dinals, dignes. Ligamentum externum. Ossxrvarions. Je me trouve forcé de présenter comme type d’un genre particulier, une coquille singulière ayant l'apect d’une trigonie , et les dents de la charnière lamel- leuses et striées Wransversalement, tantôt sur l’une de leurs patois, et tantôt sur les deux comme celles des trigonies ; mais ces dents lamelliformes sont, en nombre eten dispo- ; sition, différentes de celles des \Hgéntés , et plus rappro- 488 CASTALIE | 523 chées de celles des mulettes. Cette coquille, néanmoins, ne saurait être associée ni à l’un ni à l’autre de ces deux gen- res; elle parait moyenne entre EUX, forme une sorte de FA Là de l’un à l’autre; et comme elle semble fluvia- tile, elle indique que iles trigonées forment une transition des arcacécs aux nayades,. (1) ESPÈCES. 1, Castalie ambiguë, Casiälia ambigua. * Muleite castalie. Blainv. Malac. pl. 67. f. 4. * Unio ambiguus. Sow. Genera of Shells. pl. x. £. 2. Habite... Cabinet de M. le marquis de Drée , provenant de la collection d’Hollande, Coquille ovale , trigone, enflée, rétuse, et en cœur antérieurement ,munie de côtes longi- tadinales planulées , transyersalement siriées, et qui n’at- (1) Lorsque l’on ne connaissait qu’un très petit nombre d'espèces du grand genre des mulettes, avant que l’on eût découvert en Amérique toutes ces étonnantes modifications de formes dont les coquilles de ce genre sont suscepti- bles, il était possible de créer des geures pour certaines de ces modifications. Alors, cestypes isolés dans lescollections semblaient offrir des caractères naturels : l’insuffisance des matériaux justifie très bien la création de genres dont les naturalistes voient actuellement l’inutilité. Celui des castalies et quelques autres dont nous parlerons] bientôt, a été proposé par | Lamarck pour une coquille qui paraissait, il ya vingt ans, fort différente des mulettes alors connues, mais qui se lie , aujourd’hui à ce genre par plusieurs espè- ces ayant des caractères propres à servir de passage d’un genre à l’autre sans qu’il soit possible rationnellement de déterminer une limite entre eux. Il devient nécessaire d’en- visager ces genres avec d’autres éléments d’observations, de les supprimer ou de les modifier. selon Jes besoins de la science. Celui dont nous nous occupons pourra disparaî- ire sans inconyénient, et le petit nombre d’espèces qu’il contient réunies en une petite section du grand genre mulette. 524 HISTOIRE DER MOLLUSQUES. teignent point le bord supériear, Son épidetme est brun, son bord très entier , et l’intérieur offre une nacre très brillante, Largeur, 42 millimètres. [ On sait actuellement que « cette coquille et quelques autres espèces voisines , vi- vent dans les eaux douces du Pérou et du Chili.] LES NAYADES. Coquilles fluviatiles dont la charnière est tantôt munie d'une dent cardinale irrégulière , simple ou divisée, et d'une dent longitudinale | ‘qui se prolonge sous le corselet : et tantôt n’offre aucune dent quelconque , ou est garnie dans sa longueur de tubercules irrégu- liers, granuleux. | Impression musculaire postérieure composée. Les cro- chets écorchés , souvent rongés. Les nayades sont très distinguées, par leur charnière et par les animaux qu’elles comprennent , des conques fluviatiles dont il a été déjà fait mention dans l’exposi- tion des conques : elles composent une petite famille particulière qui paraît tenir de très Le” aux trigo- nées , et devoir les suivre. | | Ce sont des coquillages d’eau douce, qui vivent dans les rivières , les étangs et les lacs. Leur coquille est li- bre , régulière , équivalve , inéquilatérale, toujours transverse, et munie d’un épiderme verdâtre, rem- bruni , et qui manque sur les crochets où il est con- stamment rongé ou détruit. Les impressions muscu- Jaires de ces coquilles sont latérales, bien séparces ; mais ce qui les distingue des autres conchifères dy- miaires , C’est qu'ici l'impression musculaire du côté postérieur est composée de deux ou trois impressions distinctes et inépales. | L'animal de ces coquillages n’a point de tube ou siphon saillant en dehors. Son pied est une lame MULETTES. 525 alongée transversalement et arrondie, qu’il fait sortir entre les valves , et qui lui sert à se déplacer. Sa co- quille se tient en partie enfoncée dans la vase, ayant ordinairement ses crochets en bas ou moins à découvert. Je ne rapporte à cette famille que quatre genres : savoir : mulette , hyrie, anodonte et iridine. En voici l’exposé. (1) ———— MULETTE. (Unio). Coquille transverse , équivalve , inéquilatérale , li- bres ; à crochets écorchés , presque rongés. cr = rates musculaire postérieure composée. (1) La famille des nayades devra subir des changements notables, par suite des nouvelles observations acquises à la science : ces observations sont le résultat des recherches des uaturalistes Américains, qui ont fait connaître un grand nombre d’espèces très remarquables par leur forme et les modificationsde leur,charnière. C’est au moyen d’une série plus complète d’espèces que l’on s’est aperçu que, depuisles mulettes dans lesquelles la charnière est tres épaisse, on pouvait passer par degrés insensibles aux anodontes dans lesquelles iln’existe plus de charnière articulée; c’est ainsi que la ressemblance dans les animaux des deux genres, annoncée par Poli et si facile à vérifier journellement, de- vant conduire à leur réunion, on y est entraîné par d’au- tres faits surabondants en dues sorte tirés des coquilles seules. En continuant les mêmes observations sur le genre hyrie, et tous ceux successivement démembrés des mulettes : (dipsas, alasmodonte, symphynote, amblémide, obliquaire, etc.) on arrive pour tous à des résultats semblables à ceux obtenus pour les anodontes, c’est-à- -dire que des animaux semblables pour l’organisation ; habitent des coquilles dont les modifications sont nombreuses, aussi tous les caractères saisis par les naturalistes pour la séparation des genres, se sont trouvés successivement combinés, enghainés avec ceux ba6 HISTOIRE DES MOLLUSQUES« Charniéré à deux dents sur chaque valve : l’un cardinale ; courte ; irrégulière, simple où divisée-en deux, substriée ; l’autre alongée, comprimée!, latérale, se prolongeant sous le corselet. Ligament extérieur: des mulettes proprement dites de telle manière, qu il a âé impossible de leur conserver de la valeur, après un examen quelque peu attentif. Nous pourrions prendre pour exem- ple celui des genres qui est considéré comme l’un des mieux caractérisés. Le genre symphynote. est fondé. sur ce caractère remarquable, que les deux valves sont soudées entre elles le long du bord supérieur : cette soudure se fait au moyen d’appendices aliformes qui recouvrent ordinai- rement le ligament. Si ce caractère singulier se présentait dans des coquilles ayant une charnière constante, on pour- rait admettre ce genre, maïs il n’en est rien, car il y a des symphytotes anodontes, des symphynotes à charnière de mulettes proprément dites, et des symphynôtes alasmodon- tes ; il y en a même qui offrent quelques-unes des autres térabinäisotis qui servent à lier les mulettes aux autres genres. Ce qué nous venons de dire peut ré rethuiest up. pliquér non-seulement aux symphynotes, mais encoré , et sans éxception à tous les genres proposés par M. Ramiel que ou d’autres naturalistes. En résumant les éléments de fx question, On peut dire, tous les animaux observés jusqu’à présent dans les divers gxoupes des mulettes, et les genres qui ont été établis à leurs dépens, étant sé BATAEE toutes les modifications des coquilles se nuançant par degrés insensibles , de ie sorte qu’il est impossible de saisir les limites pbodér ces modifications , nous concluons que tout ce granc semble ne peut et ne doit forfaér qu’un seul genre € ae à lui seul la famille des fiyades. 71 résent nous n° os pas sets ps | que Ti à compris dans sa famille ; ndÿades. IL était impossible de prévoir, pour les One, des rapports MULETTES, 527 Test@ transversa, œquivalvis , inœquilatera ; non affixa, natibus decorticatis ; suberosis. fraprène mus= cularis postica composita. Cards deñtibus duobus in uträque palyd : dens car- dinalts unicus , brevis , irregularis, simplex aut bipar- titus , das à alter elongatus , compressus , late- APR infrà Je productus. Ligamentum externum. plus natüréls, âyant que la connaissincé de Vanimal eût prouvé que les prévisions à son égard étaient faüêses, L'animal dont il est question ayant les lobes du manteau réunis postérieurement , tandis que dans les mulettes , les anodontes, etc., ces lobes sont désunis dans toute leur lon- gueur, il doit être éloigné de la famille des nayades, tout le lemps queles naturalistesidonneront une grande impor- tance à ce caractère, et fonderont sur lui les principales divisions de la classification. Nous avions le projet, après avoir examiné les espèces de inulettés ét d’anodontes de la colléction du Muséum, de mettre en accord la synonymie ; et de donner ainsi ke concordance des noms de Lamarck avec ceux des auteurs américains: il ne nous à pas été possible de le faire pour un assez grand nômbre d'espèces. Des envois considérables de mulet :$ et d’anodontes ayant été adressés au Musé: um, on s’éempressa de les mettre en ordre, et on rejeta tous We Haiyidés de l’ancienne collection qui pouvaient être rém- placés par de plus beaux; on ne fit malheureusement pas attention que les cartons sur lesquels ils étaient fixés, portaient le nom spécifique écrit de la main de Lämarck, et qu’en les ôtant on perdait le moyen de vérifier à l'avenir la validité des espèces établies dans ces genres difficiles par ce grand naturaliste. M. Lea, qui s’est beaucoup occupé des mulettes de l’A- mérique, ; à puüblié plusieurs Mémoires sur ce gente, dont les espèces sont singulièrement multipliées dans ce pays. M. Lea, aussi bien que d’autres naturalistes américains , a chérché à mettre de l'accord dans Ia ‘synonymie et de rap 528 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. OssEnvaTioNs. Le genre mulette, établi par Bruguière , comprend des conchifères fluviatites que Liunéconfoudait avec les myes , quoique celles-ci soient des coquilles mari- nestrés. difféventes par leur forme, leur charnière ; la posi- tion de leur ligament, et l’ Met qu'elles envolopetnt. Les mulettes ressemblent extérieurement aux anodontes, qui sont aussi des coquillages d’eau douce, et y tiennent de très près par leurs rapports; mais elles acquiérent or- dinairement beaucoup d'épaisseur , et c’est sur-tout par leur charnière qu’elles en sont éminemment distinctes. Chaque valve présente une dent cardinale courte, qui est ordinairement simple sur la valve gauche, et divisée en deux lobes sur la valve droite; en outre, une dent latérale alongée, comprimée, canaliculée , qui se prolonge sous le corselet, et occupe un grand espace, en dessous, le long du bord inférieur de ce côté. Ces deux dents de chaque valve s’articulent entre elles, lorsque la coquille est fer- mée. (1) porter aux espèces figurées celles mentionnées par Lamarck dans cet ouvrage. Nous croyons que M. Lea a fait mt erreurs indépendantes de sa volonté , et: par suite de l’im- possibilité où il se trouvait dre la collection du Muséum de Paris. Malheureusement, comme nous venons de le dire, il n’existe plus maintenant dans cette collection les moyens de vérification. Malgré cette imperfection ; qu’il ne pouvait empêcher, le travail. de M. Lea se recom- mande à l’attention des naturalistes par des observations judicieuses, des descriptions exactes et la représentation d’un grand nombre d’espèces nouvelles très intéressantes. (1) Ces renseignements sur les mulettes sont aujourd’hui insuffisants : l’animal est tout-à-fait semblable à celui des anodontes, et les coquilles seules offrent des différences, soit dans leur épaisseur, soit dans le mode de leur articu- lation en charnière; mais nous avons vu que Ces caractè- res étaient pour ces genres de peu d’i mportance, car on voit dans une grande série d’espèces la charnière des mulettes s'amincir peuà peu, les dents cardinales s’effacer, seréduire MULETTES, . 5 EL ; \ j Le test des rnulettes est formé d’une nacre en général très brillante, et, au dehprs, il est recouvert d’un épi- derme verdâtre ou brun, qui manque sur les crochets, ceux-ci étant toujours comme écorchés et plus où moins cariés. Enfin, au-dessus de la dent jatérale, la lame du bord de la coquille offre une troncature ou un sinus qui paraît recevoir l’extrémité ou une portion du ligament. Ces coquillages vivent dans les rivières d'Europe et dans celles des deux Indes ; ils se tiennent enfoncés dans la vase, avant leurs crochets tournés en bas, et plusieurs d’entre eux fournissent d’assez belles perles. Plusieurs aussi ont leurs valves un peu bâillantes et mal closes. Ge qui se montre dans tous les genres où nos collections se sont bien enrichies, savoir, que les espèces se nuancent et se fondent les unes dans les autres dans le cours de à une simple inflexion du bord, qui elle-même disparaît à: son tour, et laisse le bord simple et entier; comme dans les anodontes proprement dites. D’autres modifications se présentent encore : on voit dans les mulettes proprement dites unedeni posterieure, alongée, étroite reçue entre deux. lamelles de la valve opposée. Cette dent, dans certaines es- pèces, s’épaissit et reste très courte; dans d’autres, elle dimi- nue et finit par disparaître , tandis que la dent. cardinale antérieure a persisté : c’est alors que l’on arrive, par une se- conde série-des mulettes, aux alasmodontes { nom donné aux espèces ayant ladent antérieure seulement). Dans une troisième série, on observe la disparition graduelle de la: dent cardivale antérieure, tandisque la postérieure persiste. Une quatrième série offre d’autres modifications : la dent antérieure, quelquefois simple dans certaines mulettes, se charge de siilons et semble comme hachée dans d’autres espèces. Ces sillons, en persistant dans les espèces qui ont. la charnière étroite, donnent lieu à la dent décomposée en Jameilesrayonnantes deshyries. Lorsque les sillons exis- tent de chaque côté des dents cardinales ; Soit antérieure soit postérieure, on a la modification propre au genre castalie. TomE vi. | 34 530 HISTOIRE DES MOLEUSQUES. | leurs variations , se fait ici encore plus fortement remär- < LEE Hat : SE LEE 9 Q 9. quer qu’ailleurs, et confirme ce que j’ai dit de l’espéce dans ma Philosophie zoologique et autres ouvrages : aussi la dé, termination des espèces du genre mulette est-elle très dif-, ficile, R if ESPÈCES. Dent cardinale courte, épaisse, non en crête, et substriée. 1. Mulette sinute. Unio sinuata. Lamk. (1) U. testé ovato-oblongé, supernè coarctato-sinuatd, crassd ; natibus subprominulis ; dente cardinali crasso, lobato, strioto dente postieo magne. (1) Nous avons signalé plusieurs fois le peu de soin que les auteurs ont mis pour reconnaître avec précision Îles çs- pèces de Linné. Nous avons faii remarquer que sous un nom linniéen était inscrite une espèce qué le célèbre auteur du Systema naturæ ne connut pas : cette altération à eu lieu sur-tout lorsque deux espèces voisines ont assez de ca- ractères communs pour que la phrase caractéristique de Linné, où plutôt sa synonymie, convint assez bien à toutes deux. Cette confusion s’étabiit d'autant miéux que l’on négligé ordinairement quelques indications ‘ès utites pour arriver à une détermination plus exacte de l'espèce : c’est ce qui est arrivé pour le mya margaritiféra de Liñné. Gi l’on consulte la douzième édition du Systema nature ct les divers ouvrages cités dans la Synonymie , si l’on re- cherche dans la Fauna suecica, on a bientôt reconnu à quelle coquille convient le nom de mnya marguritifera. jette coquille, connue de Linné, se trouve sur-tount dans le nord de l’Europe, et elle est très abondante dans les: eaux douces de la Norwége. Tous les auteurs, jusqu’à Draparnaud , avaient bien reconnu l'espèce de Liuné, et il aurait suffi d'apporter quelques rectifications à leur sy- nonymie; mais Draparnaud ayant cru reconnaîtte la #1ya margaritifera dans une coquille du Rhin, lui imposa le MULETTES,. 531 * Fay, Conch. pl. 62.f.F, * Unio margaritiférus. Nils. Moll. Suecie. p. 103, n° 1. Syn. plerisque exclus. * De Blainv. Malac. pl. 63. f. 3. Draparn. Hist. des Moll. p. 132, pl. 10. f, 8: 16. 19. Encyel. pl. 248. f. 1. a. b. Habite dans le Rhin , la Loire et les autres grandes rivières du continent européen tempéré et austral. Mus. n°. Mon cabinet. Coquille grande, épaisse, pesante, ct ayant une forte dépression sinueuse dans sa partie supérieure, Lon- gueür transversale, 140 à 145 millimètres. - 2. Mulette alongée. Unio elongata. U. testé transversèim oblongd ; curvd' , anterius obtusé angu- latd , supernè subcoarctatd ; ra REËs RE dente cardi- nali Parvis subconico. * Mya margarüiftra. Lin. Syst. nat. p. 1115. * Muller. Verm. p. 210. * Pennant. Zool. Brit. 1812. t. 4. pl. 46. f. à. * Schrot. Fluss. Conch. p.168, pl. 4.f.2. ’ * Jd, Einl. t. 2. p. 606. * Born. Mus. p. 21. * Cherm. Conch. t. 6. p. 15. pl. 1. f.5. * Dacosta. Brit, Conch. p. 236, pl. 15. f. 3: * Gmel. p. 3219. n° 4. “ Barbut. Verm. p. 18, pl 2, f. 2. * Encycl. méth. pl, 240. f. 5. nom de Linné. Lamarck, en cherchant à compléter la sy- nonymie de l’espèce de Draparnaud, s’aperçut bien que le nom ne lui convenait pas, en proposa un autre, mais lui ätiribua une synonÿmie qui appartient presque tout en- tière à la margaritifera. N'ayant pas retrouvé dans la mu- lette margaritifère de Draparnaud l'espèce de Linné, il inscrivit celle-ci sous le nom d’urio elongata , la considé- rant sans doute comme une espèce que Linné n’avait pas connue. Aiñsi, en rectifiant lés erreurs et la synonyÿmie, on pourrait conserver le nom d’unio sinuata à la margarti- tifera de Drapärnaud, et restituer à l’unio elongata, qui est la vraie mya margaritifera de Linné, son nom linnéen. 34* 532 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * Lister. Anim, Angl. suppl, pl. 1. f: 1. * Id. Conch. pl. 149. f. 4: * Knorr, Vergn. t. 4. pl. 25. f. 2, * Unio margaritifera, Jeune. Drap. Moll. de France. pl. 11, f. 5. Roissy. Buff. de Sonn. Moll. t. 6. p. 322. n° 3. Exclus. Draparn. Syÿn. Mÿa margariifera. Dilw. Cat. t. 1. p, 52. n°29. Unio margarüifera. Pfeiff. Syst. anord. pl. 5, f. 11. Unio elongatus. Nils. Moll. Suec. pl. 106. no 2. * Unio margaritifera. Kickx. Syn. Moll. Brabantiæ. p. 8a. n° 1017, * Turton. Manual of Shells. p. 19. n° 9. pl. 2. f. 9. Habite dans les rivières de l'Angleterre , et probablement du nord de l’Europe. Mus. n°. Mon. cabinet. Elle est, pro- portionnellement , plus étroite, plus alongée et moins si- nueuse que la précédente ; ses 2 sont surbaiïssés, et sa dent cardinale petite. C'est peut-être l’unio margariti- fera de Linné. * + * x 3. Mulette dent épaisse. Unio crassidens. Lamk. U. testé ovali, tumidé&, crass&, posticé rotundaté, anticé an- gulis binis ternisve subsinuosé ; dente cardinali crassissimo lobato, angulato, striato. [a] Testa sub epiderme albo-rubens, iridea; latere antico obli- qué truncato. [Du Mississipi,] List. Conch. t. 150. f. 5. [b] Testa subepiderme albo-rubens; latere antico magis atte- nuato , obtuso. [Du lac Érié.] [ce] Testa sub epiderme albida, subiridea, anterius attenuato- rotundaia. | Unio crassa. Encycl. amér. Conch. tab. 1. f. 8, * Unio cuneatus. Barnes, Sillim. journal, Habite l'Amérique septentrionale, dans le Mississipi, l’'Ohi et plusieurs lacs. Mon cabinet pour la coquille [a]. Mus. n°. pour les coquilles [a et b]. Espèce à coquille épaisse, dont la nacre est très belle, sur-tout dans les coquilles [a et -b]. Largeur de la coquille [a], 105 millimètres. ÿ Ÿ 4. Mulette du Pérou. Unio Peruviana. Lamk, U. testé ovatd, crass&, posterius brevissimé ; antico latere plicis pluribus undaiis sinuoso ; umbonibus tumidis ; dente cardinal crasso , stri&to, MULETTE. CODE 533 Encycl. pl. 248. f. 7. * Unio undulatus, Barnes. Sillin. journ. t. 6. p. 120. pl. 2. * Unio undulatus. Say. Amér. Conch. pl. 16. * Unio multiplicatus. Lea. Observ. 2° part. p. 80. pl. 4. À Habite au Pérou, dans les rivières. Mus. n°. Mon cabinet. Dombey. Belle espèce , remarquable par ses plis ondés , obliques et nombreux. Largeur, 109 millimètres. 5. Mulette à plis rares. Unio rari-plicata. Lamk. (1) U. test ovaté, subalat, crassé ; antico latere plicis obliquis raris sinuoso ; pube ele vatd, compresso-carinaté. * Unio plicatus. Barnes. Sillim. journ. t."6. p. 120. n° 3. pl. 4. fig. 3. * Desh. Encycl. méth, vers. t. 2. p. 578. no 1. . Mus. n°. Habite la rivière de l'Ohio. Michaud. Elle tient de la précé- dente , et en est très distincte. Largeur, 62 millimètres. 6. Mulette pourprée. Unio purpurata. Lamk. U. testé ovato-ellipticé , tumidd , anterius subbiplicuté, intus viridi-violaceo purpureoque tinctd; dente laterali crenulato. An List. Conch.t. 155. f. 10 ? | * Unio ater. Lea. Observ. on Gen. Unio. p. 40. pl. 7, f, 9. * Unio lugubris. Say. Amér. Conch. pl. 43. * Unio atra. Desh. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 582. no ro. Habite (le Mississipi Ft Je la crois des grandes rivières de l'Afrique. Mus. n°. Mon cabinet. Belle et grande coquille à nacre pourprée ayec des taches irrégulières d’un vert violâtre, sur-tout sous les crochets. Largeur de mon exemplaire, 139 millimètres. La dent cardinale est épaisse, mais de taille médiocre. L'autre dent est très finement crénelée. 7. Mulette ligamentine. Unio ligamentina. Lamk. (2) U. testé ovali, tumidä, sub epiderme candidé ; ligamento subduplici : unico externo detecto ; altero inträ natem et cardinem obtecto. (x) Nous croyons que cette espèce est la même que celle nommée unio heros où unio plicata par les auteurs amé- ricains. (2) Lamarck a pris pour un caractère alu une dis- 534 HISTOIRE DES MOBLUSQUES. Mus. no, LANILUES LIMS Habite la rivière de l'Ohio. 4. Michaud. La coquille a sur chaque valve un angle obtus au côté antérieur. Son test est très blanc. Son corselet est un peu élevé en carène. Dent cardinale fort épaisse. Largeur, 77 millimètres. 8. Mulette oblique, Unio obliqua. Lamk. U, testé sublongitudinali, ovato - rotundaté , obliqué ; » : sub epiderme candidé ; ligamento subduplici; dente cardinali crasso , sulcato , bipartito. * Unio dndta rte Barnes. Sillim. journ, t. 6. p. 121. pi. {” î 4. Mos. no. | Habite la rivière de l'Ohio. 4. Michaud. Distincte de la pre- cédente par sa forme; elle est renflée vers les crochets, déprimée vers l’autre extrémité, bisillonnée sur le côté antérieur. Longueur apparente, 6i millimètres, 9. Mulette rétuse. Unio retusa. Lamk. (1) U. test& rotundaté , tumidé , inths violaced ; natibus retusis, __ erosis ; dente laterali breviusculo. Mus. n°. Habite les rivières de la Nouvelle - Écosse. À. Michaud. Test épais ; épiderme d’un vert jaunätre ; dent cardinale grossière, sillonnée, divisée en deux, Longueur apparente, 47 millimèires. o. Mulette sillon rare. Unio rari-sulcata. Lamk. U. testé ovato-rhombed; fusco-utescente, intüs violacescente ; sulcis transversis, elevatis, disiantibus. position du ligament qui se trouve dans presque toutes les mulettes , soit par suite d’une maladie , soit à cause de la vieillesse; la charnière s’altère peu à peu, et la matière cal- caire est remplacée par une substance cornée peu solide, semblable à celle d’un ligament décomposé. Au reste, cette espèce a beaucoup d’analogie avec l’unio multiradiata , Lea , qui en est très probablement un très jeune individu. (x) Celle-ci est très probablement la même que l'uro incurvis de Say. MULETTES, 535 Habite dans Le lae Champlain. Cabinet de M. Dufresne. Ses rapports Ja rapprochent de la suivante ; mais son bord su- périeur n’en a point lc rétrécissement en sinus. Largeur, ÿo millimètres. 11, Mulette resserrée, Unio coarctata. Lamk. (a) U. testé ovato-oblongé, convexo-depressd , anterius suban- gulalé, superné coarctato - sinuald'; intüs livido - purpu- rascenmie, : * Desh. Encycl. méth. t. 2. p. 581. n° 8. [2] War. epiderme radis longitudinalibus obliquis picut. Habite la rivière d'Hudson. Cabinet de M. Valenciennes. C'est l’analogue , étranger et én moindre taille , de notre U. margaritifera, que Klein nomme dichonca crassissima, tab. 10. n% 47. Mais l’espèce américaine est médiocrement épaisse, plus déprimée, et assez distincte. 12. Mulette purpuürescente, Unio purpurasceèns. Lamk. U. testi ovato-oblong&, convexd, anteriës subangulaii, su= pernè depressd, medio subsinuatd, intüs purpurascente. Unio purpureus. Encycl. amer. Conch. pl. 3. f. 1, [b} War. test tenui, ints albo-rubescente. [c] Var. testé crassiore, intüs albidé&. * Barnes. Sillim. journ, t: 6. p. 264. ne 16. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 581. n° 0. Habite les rivières de FÉtat de New-Yorck. Cabinet de M. Falenciennes. Cette espèce avoisine la précédente par ses rapports , et en est distincte. La variété [b] est du lac Sarratoga , et la variété [e} du lac Champlain. Le Sueur. Mus, no, 33. Mulette rayounce. Unio radiaia. Lamk. U. testé obovaté, convexo-depressi , tenuissimè transversim striaté ; aniico latere lutissimo ; epiderme flavicante , longi- tudinalitér radiad. My a radiata. Gmel. p. 3220. * Mya. Schrot. Einl. t. 2. p. G14. n° 1. * Mya radiata. Dilw. Cat. t, 1, p. 51. n° 25. Syzon. Chem nitzii et Encycl. exclusis. er … PE > 2 DA En e PETT ZA A4 MS par (1) Ne serait-ce pas lunio gibhosa des auteurs américains? 536 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * Desh. Encycl. méth. vers. 1. 2. p. 581, no 7. List. Conch. t. 152. f. 7? Unio ochraceus. Encycl. amér. Conch. pl. 2. f. 8. [b] Var. testé majore , pauld crassiore , anterius magis pro- ductd. Habite le lac Sarratoga. Cabinet de M. Jalenciennes. Lar- geur, 60 millimètres. Cette coquille est mince. La variété [b] vient du lac Saint-Georges. On l’a prise pour une va- riété de l'Unio purpurea. Largeur ; 77 millimètres. Le Sueur. Mus. n°. 14. Mulette bréviale. Unio brevialis. Larmk. U. testé transversim ovaté, anterius obsoletè angulatd'; latere postico breviore rotundato. Habite à l’île de France. M. Mathieu. Mus. n°. Cabinet de M. Valenciennes. Largeur, 63 millimètres. 15. Mulette rhombule. Unio rhombula. Lamk. U. testé ovato-rhombed, transversim striatä, anterius undato- angulaté, obliquè rotundaté; natibus retusis. [b] Var. testé pauld breviore. Habite au Sénégal, dans les rivières. Mon cabinet. Dent car- dinale sillonnée. Coquille rougeàtre intérieurement. Lar- geur, 65 millimètres. La varicté [b] vient de la rivière Hudson des États - Unis, Cabinet de M. Valenciennes. Largeur, 5o millimètres. | 16. Mulette carinifère. Unio carinifera. Lam. U, test“ ovato-rhombe&, subdepressé , tenui ,intus purpureo- violaced, pube elevaté, compresso-carinaté; dente cardinali parvulo, striato. Habite la rivière Hudson de l’État de New-Yorck. Cabinet de M. Valenciennes. Très distincte de l’U. purpurea. Lar- geur, b2 millimètres. 17. Mulettegéorgine. Unio georgina. Lamk. U. testé oblongo-ovaté, transversim striat& , intus cærules- cente ; pube compresso - carinatd ; denis cardinali parvo, striato. Habite le lac George. Cabinet de M. P alicenhel "Elle n’a rien de bien remarquable , et cepeñdant je n’ai pu l’asso- cier à d’autres. Largeur, 59 millimètres. MULETTES. 537 18. Mulette massue. Urio elava, Lamk. U. testé sublongitudinali , oviformi, inferné tumidé, obtusd' ; postico datere brevissimo ; dente lateral prœlongo. [b] Var. testé versus extremitatem lateris antici sensim de- press, magis attenuatd. * Unio modioliformis. Say. Amér. Conch. Habite dans le lac Érié. Michaud fils. Mus. n°, Test très blanc. Longueur apparente, 72 millimètres. La variété [b] \ vit dans la rivière de la Nouvelle-Écosse. Mus. n°. Lon- gueur apparente , 53 millimètres. 19. Mulette droite. Unio recta. Lamk. U. testé transversim elongaté , angusté, convexé , anterius subangulat&; latere antico striis Éneitudina lle obliquis, remots , obsoletis. * Unio an Barnes. Sellim. journ. t. 6. p. 261. no 13. pl. 14. f. 11, Mus. ne. Habite le lac Érié. Michaud. Elle a presque la forme du mytilus lithophagus. Son test est blanc, recouvert d’un épiderme brun noïirâtre. Largeur, 100 millimètres. Mulette naviforme. Unio naviformis. Lamk. _ UV, testé transversim oblongé, recté , anterius angulatä, com- * pressé subemarginatd ; sulcis transversis latis ; lateris antici undulatis. Unio cylindricus, Encyclop. amér. Conch. pl. 4.f.,3? * Desh. Encycl. méth. vers, t. 2. p. 580. no 5. Habite La rivière de l'Ohio. AZichaud fils. Mus. no. Elle a presque la forme de l'arche de Noë. Largeur, 35 millimè- tres. Le corselet est comprimé en carène. 21. Mulette glabre. Unio glabrata. Lamk. U, est transversim oblong, anteriiss subangulatd, intus li- vidé ; dente cardinali parvulo , crasso, diviso. Mus. n°. Habite la rivière de l'Ohio. Michaud, Ses stries transverses sont menues ; son côté antérieur es un peu dilaté et s’ar- rondit obliquement à l'extrémité. Largeur, 50 millimètres. Elle n’a rien de remarquable, et néanmoins elle est distincte des autres. 538 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. 22. Mulette grand nez. Ünio nasuta. Lamk, :: ! : U. testé transversim oblongé , angusié, dnterius angulaté, obliquè attenuaté, curv&; margine superiore sinubus binis. * Unio gibbosus. Barnes. Sillir, journ. t. 64 p. 262. n° 14. Pl 2. 1: 412.17 n,unio nasutus ? Encycl. amér. Conch pl 4. f. 1. Habite le lac Érié. Michaud. Mus. nô, Cet violätre à l’intérieur, Largeur, 64 millimètres. 23. Mulette ovale. Unio opata. Lamk. U. testé ovaté, sublumidé , lateribus subhiante ; ; cpiderme lu- tescente ; ins prominulis. [b] Var. testé radüs longitudinalibus picté. Unio ovatus. Encycl. amér. Conch. pl. 2. f. 7. * Unio ventricosus. Barnes. Sillim. journ. t. 6. P- 267. n° 20. pl. 14. f. 14. * Unio subovatus. Lea. Observ. sur le sense Enio , 2e part. pl. 18. f, 46. * Unio occidens? Lea. Loc. cit, 1*e part, p. ri ne 14. pl. 10. f. 16, * Unio ventricosus, Say. amér. Conch. pl. 32. Habite la rivière Susquehana et Mankauks. Michaud, Mus. n°. La variété [b] vit dans le lac Saint - George, le lac Érié, etc. Le Sueur. Mus. ne. Coquille d' une épaisseur médiocre, assez enflée, un peu ondée sur le côté antérieur, avec des stries presque lamelleuses. Largeur, 75 à 75 mil- limètres. 24. Mulette arrondie. Unio rotundata. Lamk. U. testé ellipuco-rotundai& , inférné ventricosd, sub cpiderme splendidè margaritaced ; cardine arcuato. Habite... Cabinet de M. Daudebard, et celui de M. Faujas, Coquille rare, d'une forme siagulière pour le gènre, et dont la nacre est argentée , légèrement teinte de rose, irisée et très brillante. Largeur, 78 millimèires. File a a un pli sur le côté antérieur. | 25. Mulette littorale. Unio littoralis. Lamk. “ U. testé laté ovatd, subquadraté, pue suleo marginali utrin- que distincté; hanche rugosis. Unie littoralis, Syst. des Anim, sans vert. p. 114, MULETTES. 539: Hya rhomboidea. Schroet. Fluss, tab, 2. f, 3, Draparn. p. 133. n° 3. pl. 10. f. 20. Encyel. p. 248. f. 2... Act, Soc. Lin. 8. tal acipe f. 8! | * De Roissy. Buff. Moll. t. 6. p. 321. n0 2. * Brard. Hist. des Coq. des env. de Paris. pl. 8. f..6. . * An eadem species ? Unio littoralis. Preffer. Syst. anord. p. 117. n° 4. pl. 5. f. 12. us * Desh. Encycl. miéth. vers. t. 2. p. 580. n° 6.. Habite dans les rivières de France. Commune danë la Seine. Mon cabinet. Coquille assez épaisse, striée et même sil- lonnée transyersalement, a très AT Largeur, 66 millimètres. | 26. Mulette demi-ridée, Uniosemi-rugata. Lamk. U. testé ovaté, tenui, viridi-lutescente, ebeuré radiaté ; um- Bonibus rugis, transversis, undaiis, subinierrupüs. Habite... Mus. n°. Mon cabinet, Elle a l’aspeet extérieur de l’'Unio corrugata; mais elle en est distincte et un peu plus grande. Largeur, 4o millimètres, 17e Mulette naine. Unio nana. Lamk. Ü. testé transversé, subellipticé, panapers ins: rugOs4 ; rUgis umbonorum. angulato - flexuosis , SAGE : cardinis dentibus crassis , breviusculs. ‘Habite dans la Franche-Comté. Cabinet de DE de Ferussac. Largeur, 15 à 16 millimètres. 28. Mulette ailée. Unio alata. Lamk. U. testé magnd , ovato-trigoné , transversim striaté ; ; pube in alam maximam elevatd: valyis margine connatis ; liga- mento occultato. Unio alatus. Say. Encycl. amér. Conéh. pl. ANT, * Barnes. Siilim. journal, t. 6. p. 260. n° 12. * Symphynota alata. Lea. Observ. sur le genre Unio. p. 6. n° 3. * Unio alatus, Sow. Genera of Shells. LÉ, 5. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 583. no 14. À Habite dans les lacs Champlain , Saint-Georges, etc. Mas. n°, M. Le Sueur. Mon cabinet. Ici comme ailleurs, dans ce genre , le ligament est en dehors de la charnière ; néan- moins , comme les valves sont connées au bord fhfétieur de Vaile du corselet, M. Le Sueur , qui a observé cette 540 HISTOIRE -DES MOLLUSQUES. réunion , pense qu’on doit former un genre particulier avec cette coquille. Nos hyries auraient-elles une pareïlle réunion à la carène de leur corselet? Au reste , elles sont auriculées , et diffèrent de la mulette ailée par leur dent postérieure. 29. Mulette délodonte. Unio delodonta. Lamk. U. testé ovatd, anteriks obtusè angulaté; dente cardinali crassiusculo , compresso, subdiviso. Habite... Mon cabinet. Elle diffère de toutes celles que j’ai mentionnées. Elle est ovale, un peu renflée, et offre à l’intérieur une nacre argentée, assez brillante. Par sa dent cardinale , il sémble qu’elle appartienne autant à la seconde division qu’à cette première. Largeur, 76 mil- limètres. 30. Mulette dent cannelée. Uuio sulcidens. Lamk. U. test oblongo-ovaté, depressiusculé , anteriùs subbiangu- laid, intus purpurascente; dente cardinali basi intern& mul- tisulcaté. Habite dans une rivière du Connecticut [ M. Ze Sueur |, et dans la rivière Schunglkill. M. Fanuxem. Mus. n°. Mon cabinet. Espèce assez remarquable par les sillons de sa dent ‘cardinale, et sur-tout par ceux de sa base interne. Largeur de celle du Connecticut , 80 millimètres. Elle est moins pourprée à l’intérieur. Largeur de l’autre , 56 millimètres. Nacre d’un violet pourpré. Dent cardinale courte , comprimée , relevée et souvent en crête. 31. Mulette rostrée. Unio rostrata. Lamk. (1) U. testé transversim elongati, anterius attenuato-rostraté , cxtremitate subtruncatä. (1) Cette espèce a la plus grande ressemblance avec la suivante, et quand on observe avec soin Îles nombreuses variétés d’un même type, on est porté à croire qu’il est convenable de réunir en une seule les deux espèces que Lamarck sépare ici, et que les auteurs ont adoptées d’a- près lui. MULETTES. 541 * Desh. Encycl, méth. vers. t, à, p. 586, n° ar. *. Lister, Conch. pl. 147. f, 2, * Unio tumidus, Nills. Moll. Suec. p, 79. * Unio rostrata, Michaud. Sup. au Drap. p. 108. n° 4. pl. 16. f. 25. * Pfeiff. Syst. anord, p. 114. n°1. pl. 5. f. 8. * Kickx. Moll, Brab. p. 85. pl. 1. f. 17. 18. Habite dans le Rhône et dans les grandes rivières de l’Alle- magne, de la Silésie , etc. Mus. n°. Mon cabinet. Elle est plus alongée, plus lancéolée antérieurement que la suivante, et en diffère sur-tout parce que le bord de la petite carène de son corselet est droit et ne fait point angle. Largeur , 99 millimètres, 32. Mulette des peintres. Unio pictorum. Lamk. U. testé ovato-oblongé , anterius rhombeo-attenuaté , extre- : mitate obtusè acuté ; natibus subverrucosis, * Muller. Hist. verm. p. 212. * Swammerd. Bibl. nat. pl. 10. f. 6. 7. * La Moule des rivières. Geoffroy. Goq. p: 142. pl. 2. * Lister. Anim, angl. pl. 2, f, 30. * Id. Conch. pl. 147. f. 3. et 146. f. 1. 1 Mya pictorum. Pennant. Brit. A. 1812, t 4. p. 162: pl. 46.f, 1. Mya pictorum. Lin. Syst. nat. p. 1112. Gmel. p. 3218. Bonan. Recr. 2. f. 4o. 41. Gualt. Test. tab, 7. fig. E. Mya angustata. Schroet. Fluss. t. 4. f. 6. Eucycl. pl. 248. f. 4. Sturm. Faun. 6. n° 2. pl. a. b. c. [{b] Var. natibus undato-rugosis, subtuberculosis. * Dacosta. Brit. Conch. p. 228. pl. 15. f. 4. Born. Mus. p. 20. Schrot. Einl. t. 2. p. 604. * Dorset. Cat. p. 28. pl. 12. f. 4. *, Wood. Conch. p. 104. pl. 19. f. 3.4: Ï * Mya angustata. Schrot. fluss, Conch. p. 184. pl. 3. f. 3. * Mya pictorum. Dilw. Cat. t. 1. p. 49. n° 3. * De Roissy. Buff. Moll. 6. p. 320. n° 1. pl. 64. . 4. * Chemn. Conch. t. 6. pl. 1.f. 6? *. D’Arg. Conch. pl. 27. f. 10. no 4. * Drap. Conch. pl. 11.f, 1. 2. 4. Exclusa, Var. 8. *X x 542 *% * * * * * * ,. * HISTOIRE. DES MOLLUSQUES. Unio pictorum. Nills. Moll. Suec. p, 117. no n. Pfeiff. Syst. anord. p. 115, n° 2. pl. 5! f. 9: ro. Brard.. Coq. des env. de Paris. p. 226. pl. 8. f. 1. ‘Poiret; Coq. du départ. de l’Aîne: Prod, p. 104. n° 3. Mysca pictorum. Turton. Man. p. 20. n° 11,f, 11. Kickx. Moll. Bräb. p. 84. n° ro4: Blainv. Malac. pl. 67. f. 2. Unio ovalis. Sow. Genera of Shells. £. +: Desh. Encycl. méth. vers. t, à. p. 586. ño 50. Mya ovalis. Montagu. Mya ovata. Maton. no 10. Habite en France, dans les rivières. Mus. m0. Mon cabinet, Elle est toujours moins grande ; moins alongée que celle qui précède. Sa nacre est argentée, brillante. La variété [b] est obscurément FINE: 32: Mulette obtuse. Tito batava. Lamk. U. testé ovatä , tumid, è viridi lutescente | rädiaté ; latere + se y postico brevissimo : antico obliquë curvo, extremitate ro- tundato. Mya batava. Dilw. Cat. i, 1. p. 49. n° 22. Exclus, ple- risque synonym. Unio pictorum, Var. 8. Drap. Moll. pl. 11. £, 3, Unio batäva. Pfeiff. Syst. anord. p. 119. pl. 5. f. 14. Nills. Moll. Suec. p. 112. n° 8. Mysca batava. Türton. Manual. p. 20, n° 10! pl. 2. f. 10. Mysca ovata. Y. Loc. cit. no 12. pl. 2. f. 12. Unio batava. Kickx. Moll, Brab. p. 85. n° 105, f, 19. Desh. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 584. no 15. Schroet. Fluss, tab. 3. f. 5. Encyél. pl. 248. f. 3. Mya batava ? Maton. no 8, Habité dans la Seine , etc. Mon cabinet. Elle offre quelques variétés d'âge , mais elle est très obtuse aux extrémités de ses côtés, et devient plus épaisse que la précédente. 34. Mulette ridée. Unio corrugata. Lamk. (1) U. testé ovato-rhombed , tenui, viridi; umbonibus rugosis ; rugis angulato-flexuosis, sublongitudinalibus. (1) Il est impossible aujourd’hui d'établir une espèce de mulette.pour celles qui ont des rides sûr les crochets, car MULETTES. | 543 =: [a] Testa diridis, pubis cariné lœvigata. Mya corrugata. Mall. Vert. p. “té, Ginel, p« 3221. no 15, * Schrot. Einl, t, 2,p. 617. n° 8. * Mya corrugata. Dilw. Cat. t. 1. p. 52, n° Be, Chemn.' Conch. 6.t. 3. £ 22. Encyel. pl. 248. f, 8.a. b. [b] Tesia fulvo-virescens ; pubis carin& rugosd! Mya rugosa. Gmel. p. 3222. n° 32. Chemn. Conch. 10. t. 170: f. 1649. Encycl. pl. 248. f. 6. * Mya rugosa. Dilw. Cat. t: 1, p. 55. no 31. Habite les rivières de l’Inde, à la côte de Coromandel. Mon cabinet pour les deux coquilles. On peut les séparer; mais je Les regarde comme variétés l’une de l’autre. La coquille tout-à-fait développée est arrondie, rhomboïdale. Largeur, 42 millimètres. Mulette noduleuse. Unio nodulosa. Lamk. U, testé ovatd, tenui, virente, obscuré radiat& , anterius an . gulaté ; natibus rugoso-modosis , subverrucosis. Mya nodosa, Gmel. n° 23. Chemn, Conch, 10. tab. 190. f. 1650. Encycl. pl. 248. f, .9 :* Mya nodosa. Dilw. ‘Cat. t. 1. p. 54. ne 33. Habite le lac Champlain d'Amérique. Cabinet de M. V’a- tenciennes. Elle est moins alongée que la variété [b] de l’unio pictorum, qui a aussi ses crochets tourmentés et no- duleux, 36. Mulette variqueuse. Unio varicosa. Lamuk. U. testé ovato-rhombceé ; tenui, fusco-virente , radiati ; ; na tibus rugis, cr'assis, una PORTE un grand nombre d'espèces offrent ce caractère dans le jeune âge, et le conservent dans la viellesse lorsque les crochets ne sont pas rongés, comme cela arrive le pire souvent. Donnant trop d'importance à ce caractère, il n’est pas surpreñänt que Lamarck ait confondu ici deux espèces, et qu’il soit difficile de les reconnaître. Les figures de Chem - nitz sont insuffisantes , et celles de l'Encyclopédie qui en sont la copie, ne peuvent les suppléer. 4: 544 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Habite la rivière de Schuglkill, près de Philadelphie. M. #a- nuxem. Mon cabinet. Elle se trouve aussi dans le lac Cham- plain. Cabinet de M. J’alenciennes. 37. Mulette grenue. Unio granosa. Brug. U. testé obovatd, convexo-depressé, fusco-rufescente, anticé latiore rotundat&; striis obliquis graniferis ; granis con- Jertis. Unio granosa. Brug. Journ. d’Hist. nat, 1. p. ro7. pl. 6. f. 3. 4. Encycl. pl. 249. f. 2. a. b. * Desh. Encycl. méth. vers. t, 2. p. 582, no 12. Habite dans les rivières de la Guyane. Mus. n°. Mon cabinet. Coquille mince, d’un blanc bleuâtre à l’intérieur. Largeur, 36 millimètres. 38. Mulette aplatie. Unio depressa. Lamk. U, testé ovato-oblong&, depressé, tenui , intus cœrulescente ; daterum extremitatibus rotundatis. * Lesson. Voy. de la Coquille Moll. pl. 15. f. 55? Habite dans les rivières de la Nouvelle-Hollande. Mus. n°. Mon cabinet. Épiderme brun. Largeur, 52 millimètres. 39. Mulette de Virginie. Unio Virginiana. Lamk. U. testé ovato-rhombed, tenui, rufo-fucescente, radiati; liga- mentlo parlim interno. Habite la rivière de Potowmac, en Virginie. Mon cabinet. La dent latérale est séparée de la cardinale par deux sinus que remplit le ligament. Largeur, 60 millimètres. Aspect. extérieur de l’Unio radiata. 40. Mulette jaunâtre. Unio luteola. Lamk. U. testé oblongo-ovatt', tenui, subpellucidé , luteo-virente, radiatt ; latere antico majore ; latiore, rotundato, Habite la rivière Susquehana et celle Mohancks, dans les . États-Unis. Mus. n°. Le ligament passe entre le crochet et. Ja charnière. Largeur , 69 millimètres. 41. Mulette marginale. Unio marginalis. Lamk... U. testä ovato-oblongé , subrhombe& ; tenui , iñtus cærules- cente; fascüs transversis marginalibus ; dente cardinali parvo compresso. MULÉTYES, 545 Éncycl. pl. 347. f. 1.a. b. c. [b] Var. testé minore, breviore. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 587. n° 23. Habite au Bengale, dans les rizières. Son épiderme est brün, avec quelques bandes transverses , fauves ou jaunâtres, rapprochées du bord supérieur. La variété [b] vient de l’île de Ceylan. Largeur, 75 millimètres, Mon cabinet. 42. Mulette étroite. Uruo angusta. Lamks U. testé transversim oblongé, angust& , subsinuat& ; anterius angulis duobus obsoletis ; laterum extremitatibus rotundatis. An. List. Conch. t. 147.f. 5? Habite... Mus. n°. Épiderme brun jaunètre. Elle est un peu striée longitudinalement sur la dépression de sa partie moyenne. Largeur, 61 à mNenètees, 43. Mulette de Bourgogne. Unio manca. Lamk. U. testé transversim oblongä; natibus depressis; dente laterali sinistro duplicato seu profundé canaliculato. Habite en Bourgogne, dans la Drée. Cabinet de M. de Fe- russac, qui l’a nommée Unio manca. Elle a l’aspect de notre Unio elongata; mais elle est plus petite, eta sa dent cardinale comprimée , striée d’un côté, et sa dent latérale gauche profondément canaliculée. Largeur, 73 milli- mètres. 44. Mulette enflée. Unio cariosa. Say. U. testé obovatéä, tenui, inflatä, subvesicali ; antico latere la- tissimo, rotundato ; dente laterali breviusculo. Unio cariosus. Say. Encycl. amér. Conch, pl. 3. f, 2. [2] Var. testé minore, anticé subproductiore. Habite le lac Érié et Me les rivières de l’État de New-Yorck. Mus. n°. M. Le Sueur, La variété [2] se trouve dans la rivière Schuylkill. M. Wanuxem., Mon cabinet, Espèce remarquable par sa forme vésiculaire. 45. Mulette bâtarde. Unio spuria. Lamk. U. test& ovato-rhombed, convexé , transversim striaté; epi- derme fusco-lutescente ; natibus obsolete rugosis. * Mya spuria. Gmel. p. 3222. * Encycl. pi. 249. f, 3? ali. Tome vi. 35 546 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Zn Schroet. Einl. in Conch. à. p. 617. t. 7. f. 5? Habite... les régions australes de l'Asie ? Du voyage de RE Mus. n°. Elle est distincte de la précédente, Lar- geur, 48 millimètres. L6. Mulette australe. Unio aaistée Lamk. U, testé transversim avaté, oi: subsinuaté ; et niaibure lateralibus rotundats ; dente cardinali parvo > compresso , subacuto. Habite à la Nouvelle - Hollande. Mus. n°. Largeur , 55 mil- limètres. 47. Mulette anodontine. Unio anodontina. Lamk. U. testé transversim oblongé , anterius producté ; natibus re- tusis ; cardinis dentibus angustis , vix prominulis. Habite dans la Virginie, Mon cabinet. Le peu de saillie des dents de sa charnière pourrait la faire prendre pour une anodonte, si on n’y donnait de l’attention. Coquille droite. Largeur, 60 millimètres. 48. Mulette suborbiculée. Unio suborbiculata. Lamk. U. testé orbiculato-trigond , ventricosd, anterius obsoleté an- gulatd ; dente postico diviso , multistriato. * Unio glebulus, Say. amér. Conch. pl. 34. Habite... les eaux douces des climats chauds ? Cabinet de MM. Daudebard et Faujas. Belle espèce , très singulière par sa forme, et dont la nacre, fort brillante, est d’un blanc rougeâtre et irisée. Largeur, 80 millimètres. T 49. Mulette sandale. Unio calceola, Lea. U. testé inæguilaterali , transversé , aliquantulum cylin- draced, tnuiter rugat&; dente cardinali proeminente. Lea. Observ. sur le Genre Unio. p. 7. pl. 3. f, 1. Habite l'Ohio. Petite coquille subtrapézoïde , mince et cou- verte d’un épiderme d’un vert foncé , avec quelques rayons pâles. Elle est blanche en Rs Sa dent latérale est très étroite et à peine distincte du bord, tandis que sa dent cardinale est fort saillante, assez épaisse et pyrami- dale. Cette coquille sert d’intermédiaire entre les Mulettes ” proprement dites et les Alasmodonies, / MULETTES. 347 7 50. Mulette lancéolée. Unio lanceolata, Lea. U. testà transversim elongaté, compressé, posticé subangu- laid; valvulis tenuibus ; umbonibus vix dc gg à dente cardinali acuto Bud: Lea. Observ. sur le genre Unio. p. 8. neo. Log. 3. {, 2. Desh. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 585. n° 8. Habite la rivière de Tarboroug , Amér. sept: Petite coquille . oblongue , étroite, transverse, très inéquilatérale , saban- guleuse postérieurement. Elle est revêtue d’un épiderme jaune brunûtre, Elle est blanche en dedans.Sa charnière est très étroite, Ne serait-ce pas le jeune âge de l'Unio an odonloides de Say? + 51. Mulette donaciforme, Unio donaciformis. Lea. U. testé inœquilaterali, transversd', cuneat#, rugatd : dente cardinali proeminente; umbonibus posticé angulaiis; marsine dorsali posteriori, subcarinat&. Lea. Observ. sur le genre Unio, p. 9. n. 3. pl. 4. f. 3. Habite l'Ohio , Amér. sept. Coquille subovale , transverse , subéquilatérale, subrostrée postérieurement. Son épiderme est vert jaunätre, obscurément rayonné. Elle est blanche en dedans. Sa charnière étroite offre deux dents cardinales sur la valve gauche, s’entre-croisant. i 52. Mulette ellipsoïde. Unio ellipsis. Lea. U. tesié figuram ellipseos habente, longsitudinali, ventricosd'; valyulis crassis , umbonibus ban terminalibus ; Rntbes grandibus et distinctis, Lea. Observ. sur le genre Unio. p. ro. n° 4. pl. 4. f. 4. Say. Amér. Conch. pl. 14. Habite l'Ohio. Coquille ovalaire; épaisse, cordiforme , re les crochets presque terminaux. Son épiderme est brun. verdâtre , avec queiques linéoles vertes , onduleuses sur le côté postérieur ; la nacre intérieure ést d’un beau blanc, Timpression musculaire antérieure est petite et très pro- fonde , les deux dents cardinales sont très obliques, pres- que parallèles et dans la direction du bord supérieur. + 53. Mulette arrosée. Unio irrorata. Lea. U. testé in quiatetal, sub-orbiculaté, longitudinali, tuber- culaté, rugosé, longitudinalüter uni-sulcaié ; dente laterali abrupié ierminanie. 35* 548 “HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Lea. Observ. sur le genre Unio. p, 11: n°5, pl. 5. f. 5, Desh. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 579. n° 3. Habite l'Ohio. Coquille plus longue que large, épaisse, cordi- forme , plissée par des accroïssements épais et présentant un petit nombre de tubercules écrasés. Sous un épiderme jaune verdâtre, on remarque des rayons formés d’une multitude de petits points d’un vert foncé. La nacre est blanche ; la charnière est fortement arquée , au point de rendre ses deux parties presque parallèles. + 54. Muleite rouillée. Unio rubiginosa. Lea. U. testé inœquilaterali, transversé, posticè subbiangulari, -anticè rotundaté; valvulis subcrassis ; natibus proeminenti- bus, recurvis , posticé subangulatis ; dente cardinali magno lateräli crasso ; margarité salmonis colore. Lea. Observ. sur le genre Unio. p. 4r. n° 8. pl. 8.f. 10. Habite l'Ohio. Belle coquille inéquilatérale , ovale, presque aussi longue que large, subbianguleuse postérieurement, ayant le bord postérieur sinueux. Elle est couverte d’un épiderme brun clair, et à l’intérieur sa nacre est d’une couleur jaune rougeâtre ochracée. La charnière est très épaisse. + 55. Mulette hétérodonte. Unio heterodon. Lea. U. testé rhomboido-ovaté , inæquilatr* il! , ventricosé ; val- vulis tenuibus ; dentibus cardinalibus compressis , latis; dentibus lateralibus subcurvatis; dente laterali valyulæ dextræ , duplici ; natibus proeminentibus ; ligamento sub- brevi; margarité albd. Lea. Observ. sur le genre Unio. p. 42. n°9, pl. 8. f, 11. Habite l’étang de Schuylkill. Amér. sept. Petite coquille ovale, oblongne, transverse , inéquilatérale , à crochets très petits, arrondie antérieurement, subanguleuse du côté postérieur, épiderme vert foncé , nacre blanche, charnière étroite. La dent antérieure lamellaire, très comprimée ; la postérieure courte et lamelliforme. ‘ + 56. Mulette sillonnée. Unio sulcata. Lea. U. testé sub-ellipticé, inœquilaterali, ventricosé, sub-emarz ginatd; valvulis crassis; natibus ferè terminalibus; dentibus cardinalibus lateralibusque magnis, et duplicibus in valyulis ambabus ; margarité purpure&. TE SE MULETTES. 549 Lea. Observ. sur le genre Unio. p. 44. ne 10. pl. 8.f, 12. Say. Amér. Conch. pl. 5. Habite l’Ohio. Cette espèce ressemble, par sa forme, à l’Unio ellipsis. Elle est ovale , oblongue, très inéquilatérale, cor- diforme. Elle est brune en dehors et chargée de gros sil- lons d’accroïssement ; sa nacre est d’un beau rose pourpré peu foncé ; la dent postérieure est courte et épaisse ; les dents rules sont fortement DECO par des silions profonds. + 57. Mulette planulée. Unio planulata. Lea. U. testé inœquilaterali, ovato-ellipticé, transvers& compla- naté per umbones à natibus usque ad marginem inferio- rem, maculis quadratis radiatim pictd; natibus prominulis; dente cardinali parvo , laterali magno, crasso , curvato ; -margarité sub-cœruleo-albd. Lea. Observ. sur le genre Unio. p. 45. nô 11. pl. 9. f, 13. Unio phaseolus, Say. amér. Conch. pl. 22. Habite l'Ohio. Coquille ayant à peine deux pouces de large. Elle est ovale, oblongue , déprimée , inéquilatérale , obli- que , à crochets peu saillants ; son épiderme est verdâtre et laisse apercevoir un petit nie de rayons formés de taches d’ un vert foncé. Les valves sont épaisses, blanches en dedans; la charnière est épaisse et solide ; la dent pos- térieure es très courte. ‘+ 58. Mulette circulaire. Unio circulus, Lea. U. tesid, circulari, ventricosé | subæquilaterali ; valvulis crassis ; nalibus prominulis ; dentibus cardinalibus laterali- busque magnis ; ligamento brevi crassoque ; margarüd alb& et iridescente, Lea. Observ. sur le genre Unio. p. 47. ne 12. pl. 9. f. 14. Habite l’Ohio et plusieurs autres rivières de l'Amérique sep- tentrionale. Coquille singulière , arrondie; très épaisse , globuleuse , cordiforme. Son épiderme ‘est brun. Elle est blanche en dedans , avec une tache rosée pâle vers le mi- lieu. La charnière est très arquée, épaisse et la dent posté- rieure est fort courte. £ +5 9. Mulette muli-rayonnée. Unio multi-radiata. Lea. U, testé ellipticé , inæquilaterali , ventricos# , mulii-radiaté ; valyulis tenuibus; natibus prominulis; dentibuscardinalibus 550 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. érectis , tin valvulis ambabus duplicibus à dateralibus lamelliformibus et abruptis ; margarü& cœruleo-alb4. Lea. Observ. sur le genre Unio. p. 48:n0 13. pl. 9. f. 15. Habite l'Ohio. Celle-ci est ovale , transverse, déprimée , à test épais et solide. Son épiderme est vert jaunâtre , au- dessous duquel il y a un assez grand nombre de rayons d’an vert foncé. La nacre est d’un blanc pur ; les crochets sont très petits et obliques ; le côté postérieur estun peu anguleux, Si la figure de M. Lea est fidèle, comme nous le pensons, cette espèce seraït lé jeune âgé de l'Unio Liga- mentina, Lamk. ne 7. + 60. Mulette en hache. Unio securis. Lea. Ü. testé subtriangulari , inœyuilaterali, pér mbones vaidé complanata ; valvulis crassis ; natibus elevatis, recurvatis ; compressissimisque; dente cardinali magno, latérali crasso, ligamento breviusculo , crassoque ; margaril& alb& et iri- descente. Lea. Obsetv. sur le genre Unio. p. 5i. n° 15. AL 11. {, 19. Desh. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 598. no 2. Habite l'Ohio. Très belle espèce, subtriangulaire, comprimée, ayant le test très épais et solide. Elle ést inéquilatérale. Ses crochets très obliques sont peu saillants. L’épiderme est d’un jaune-brun. Il laissé apercevoir plusieurs rayons étroits formés de petites taches subarticulées; d’un vert- brun très foncé. La hacre intérieure est blanche, la chär- nièré est large , ét les dênts sont très épaisses et RU profondément. Î 61 Mulette Iris. Unio Iris. Lea. U. testé nvdsirellie de) inœquilaterali , sub-ventricosé ; ; valyulis tenuibus; natibus prominulis; dente cardinali in valvul& sinistré ; duplici, in dextr& sub-bifido , parvo, erecto ; dentibus lateralibus longis tenuibusque ; margarité sub.cæruleo alb4. Lea. Observ. sur le genre Unio. p. 53; n° 16.p. 11. f. 18, Habite l'Ohio. Coquille d’une petite taille , rappelant l’Unio Baiava par sa forme. Elle est oblengue, oblique, d’ôñ vert foncé et rayonné de brun. Les rayons sont étroits : en de- , dans sa nacre est d’un jaune pâle irisé, La charnière est très étroite, La dent antérieure de la valve gauche est MULETTÉS. 55 bifide , redressée, La dent postérieure est mince et peu saillante. 62. Mulette zigzag. Unro zigzag. br Ü. tèsié ovaté, inæquilaterali, ventricosé; valvulis subcrassis; dentibus cardinalibus magnis , ereciis ; lateralibus curvatis; . natibus prominülis ; radis ex lineis angulaus compositis ; ligamento brévi crassoque ; margarité albé!. Lea. Observ. sur le genre Unio. p. 54. no 17. pl. 12. f. 19. Habite l’Ohio. Petite espèce remarquable par sa coloration, Elle est d’un vert brunâtre et ornée d’un grand nombre de linéoles brunes en zigzag et formant quelques rayons obscurs ; elle est ovale, oblongue , transverse, blanche en . dedans ; sa dent postérieure est courte : l’antérieure est grosse et saillante. + 63. Mulette élargie. Unio RAA à Lea. , U: testé ovaté, compressä , cuneiformi , inœquilateralt, obli- qu& ,transvérsé ; umbonibus compressis ; valyulis subcras- sis; natibus subterminalibus ; dente cardinäli parvo; late- rali longo et sub-curvuto ; margarüté alb&. Lea. Obsery. sur le genre Li pe 95. n° 18. pl. 12. f, 20. Habite l'Ohio. Coquille oväle, oblongue, transverse, aplatie, cunéiforme, inéquilatérale, très oblique. Son épiderme est brun foncé, verditre, interrompu par des fascies trans- verses jaunâtres. Les valves sont épaisses, d’une nacre blanche et brillante. La dent postérieure est très épaisse et peu alongée ; la dent cardinale de la valve gauche est profondément bilobée. + 64. Mulette capigliolo. Uno capigliolo. Payr. U; testé ovato-ellipticé , compressiusculé ; epiderme transver- sèm plicaié, extus flavaque viridifuscescente ; latere antico maximo, subangulato ; postico brevissimo, rotundato ; na- tibus valde decorticatis ; intus albido-cærulescente ; dente cardinali triangulari ; crenulato ; crasso. Payraudeau. Cat. des Annel. et Moll. de l’île de Corse. p. 66. n° 117. pl. 2.f. 4. An eadem ? Unio pictorum. Var. Poli. Test. pl. 9. f: 5. Habite l’île de Corse, la Sicile , l’Italie, dans les rivières et les ruisseaux, Coquille ovale, oblongue, obtuse à ses extré- mités, transverse , très inéquilatérale, à crochets petits , 552 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. d'un brun verdâtre, non rayonnée. Nacre blanche ou jaunûtre. Deux dents cardinales sur la valve gauche; la première plus saillante, très comprimée, lamelliforme; une seule épaisse, conique sur la valve droite. + 65. Mulette de Turton. Unio Turtoni. Payr. U. testé transversim elongaté, tenui, olivaced, utroque latere hiante; antico longiore, attenuato ; ur tumidis ; na- tibus Rs | 3 Struts transversis exilissimis ; ints albd ; ÿ dente cardinali parvo , compresso, Payraudeau. Cat. des Annelides et Moll. de l’île de Corse. p. 65. no 116. pl. 2. f. 2. 3. R An eadem species ? Unio requienü. Mich. Suppl. à Drap. pl. 16. €. 24. Habite l’île de Corse, la Sicile, le lac de Côme en Italie. Nous croyons quejc’est une variété de l’espèce que Poli a décrite sous le nom de Mya pictorum ( pl. 9. f. 6. 7 }. Co- quille ovale, transverse , oblongue , subanguleuse posté- rieurement , brune en dehors , blanc bleuâtre en dedans , quelquefois jaunâtre. Elle est mince, fragile; sa charnière est très étroite. : + 66. Mulette du Nil. Unio Nilotica. Caill. U. testé ovato-oblongé , subdepress& , striat& fusco-virente, anticé obtusé , posticè obscuré angulat#', inlus purpured ; cardine bidentato , angusto ; recurvo: Caïllaud. Voy. à Méroé. t. 2. pl. 61. f. 8. 9. Desh. Encycl, méth. vers. t. 11. p. 583. n° 17. Var. 8. Nob. Testé angustiore , umbonibus rugis, undulatis, ornatis. Habite le Nil et les eaux douces du Sénégal. Coquille dde ÿ oblongue, transverse, renflée, ayant le corselet un peu saillant. L’épiderme est d’un brun-vert foncé. La nacre est rose en dedans. La dent cardinale de la valve droite est fort saillante et comprimée : celle de la gauche est courte et bifide ; la variété a des plis en zigzag sur les - crochets. + 67. Muülette Égyptienne. Unio Euyptiaca. Caill. U. testé fNuprbree, inœquilateré , turgidé , latere postico lato , dilatato; cardine angurto , bidentato ; lamellé posti- MULETTES. 553 ul cali angustissiméä , acutd ; epidermide fusco-viridi, subra- diato ; margarité albo-rosed, . Var. testé minore, posticé dilataté, subalat#, nigricante. Caïllaud. Voy. à Méroëé. t. 2, pl. 61. fig. 6. 7. Desh, Encycl. méth. vers. t. 11. p. 587. n° 22. Habite le Nil, les caux douces d'Égypte et celles du Séné- gal. Coquille ovale, oblongue, enflée, subéquilatérale , couverte d’un épiderme vert-brun, rayonnée de jaunätre. Les valves sont minces, fragiles , d’un rose pâle , irisé de bleu. La charnière est presque linéaire, et les dents très comprimées et assez longues, sont lamelliformes. + 68. Mulette mytiloïde. Unio mytiloides. Desh. U. test@& elongat& , transversé , obliqu&', inœæquilaterali, in- flaté virescente, intus alb&, margaritaced ; cardine biden- tato , altero unidentato ; lamellé posticali, angusté , trun- caiä. | Encycl. pl. 240. fig. 4. + Desh. Ençycl. méth. vers. t. 11.p. 585. n° 19. Habite... Petite coquille renflée , très transverse , subcylin- drique , très courte antérieurement et ayant un peu la forme des moules de la section des modioles. Son épi- derme est d’un vert pâle. Sa nacre intérieure est blanche. La dent cardinale de la valve. droite est grosse et pyra- midale. | + 69. Mulette raboteuse, Unio confragosa. Say. U. testé ovaio-transvers& , subœquilateré , tumidé , anticé rotundaté, posticè obliqué truncaté subangulat#, oblique rugos et irregulariter. suléatd; umbonibus tumidis tuber- culato-rugosis ; ; cardine ‘angusto ; dente postico obsoleto , antico valvé sinistrd bipartito. Alasmodonta confragosa. Say. Amér. Conch. pl. 27. . Habite le Bayou-Tèche, Louisiane , le Mississippi, à la Nou- velle-Orléans. Espèce très curieuse , assez grande, enflée, ovale, Ses crochets saillants sont couverts de rides et de tubercules irréguliers , et sur le côté postérieur on voit de gros sillons obliques , irréguliers ainsi que des petits plis. Les valves sont minces, blanches en dedans. La dent pos- térieure manque à la charnière. | + 70. Mulette monodonte. Unio monodonta. Say. U. testé oblong& , transversé , solenéforini à in medio arcuaté ; 554 Sey. Amér. Conch. pl. 6. ; Habite le Wabash. Coquille alongée, transverse, soléniforme, HISTOIRE DES MOLLUSQUES. compressé, utroque latere obtusé , extus nigrescente , inties albo-lividé ; umbonibus minimis , compressis ; cardine an- gusto dente anteriore unico, simplici in utréque valvé; dente postico nullo. très inéquilatérale, arquée dans sa longueur , obtuse à ses extrémités. Elle est couverte d’un épiderme noir, écailleux. En dedans, elle est d’un blanc bleuâtre avec des taches livides. Il n’y a qu’une seule dent cardinale, conique, obtase, courte, sur une valve : point de dent poste- rieure, mais un ligament très fort s'étend sur presque tout le bord supérieur. + 71. Mulette triangulaire. Unio triangularis. Barnes. U. testé ovato-trigoné#, convexd, tumidé&, posticé valdé trun- calé , obsoleté sulcaté, anticé lævigaté, subangulaté; vires- cente radiaté, intüs albd; cardine bidentato, altero uniden- tato; dente posticali brevi ; dentibus $triatiss Barnes. Sillim. Journ. t. 6. p. 272. pl. 13, f x7. Unio cuneatus, Swain. Till. Mag. décembre 1825. Unio triangularis. Say. Amér: Conch. pli 4: Habite l'Ohio. Espèce remarquable par sa forme et ses carac- tères, qui participent de ceux des Mulettes et des Casta- lies. Elle est triangulaire, presque inéquilatérale, très bom- _ bée et cordiforme. Son côté postérieur est court, tronqué, presque plat et pourvu de quelques sillons aplatis. L’épi- derime est jaunâtre, mince, et laissé apercevoir des taches et des rayons étroits d’un vert foncé. Les dents de la char- Castalies. : _ nière sont striées , mais moins régulièrement que dans les É “se A + 72. Mulette tellinoïde. Unio dehiscens, Say. U.'testé oblongé, angusté, compressé , tenui, hiante inæqui- _ laterd', anticè obtus& , posticé angulato-t'uncaté; epiderme virescente, viridi eleganter radiatd, intus albo-violacescente; umbonibus minimis ; cardine edentulo arigusto. Saÿ. Amér. Conch, pl. 24. | | Habite le Wabash river. Petite coquillé , fort remarquable par sa forme et sès caractères. Elle a l’apparence d’une Telline ou d’une Psammobie. Elle est alongée, transverse, À - û CS . A, ? me H bâillante, comprimée, mince, Le cote postérieur est obli- MULETTES. 555 quement tronqné et bianguleux; l’épiderme est très fin, d’un jaune verdätre , et laisse apercevoir un grand nombre de rayons d’un phrad vert foncé. À l’intérieur, la coquille est blanche vers les bords, pourprée dans les crochets. La charnière est très étroite, linéaire et sans dents, ou plutôt ne montre que de très faibles rudiments de charnière: Cette coquille constitue le dernier terme du passage des mulettes aux anodontes, et elle pourrait aussi bien faire partie de ce dernier que de celui-ci. + 73. Mulette petite-aile. Unio tetralasmus. Me U. testé ovato-oblongé', transversé , inæquilateré , tenut , tu- midé, anticè obtus#, posücé Subrostraié, supernë côm- pressé, sinuosé, brevialaté ; margine superiore inferiore pa- rallelo ; epiderme nigro-virescenie , interiore albo; cardine anguslo , inlerrupio. Say. Amér. Conch. pl. 23. Habite le Bayou Saint-John, près la Nouvelle-Orléans. Belle espèce oblongue, transverse , inéquilatérale y ayant ses bords supérieur et inférieur : presque parallèles ; le côté antérieut est obtus , le postérieur subrostré. Une sinuosité sépare , à la partie supérieure et postérieure , une petite aile comprimée. La coquille est enflée , à test mince, re- couvert d’un épiderme d’un vert noïrâtre foncé ; la char- nière très étroite est interrompue dans le milieu. T 74. Mulette abrupte. Unio abrupta. Say. U. testé ovato-quadraté, turgidé, cordiformi , crassé ponde- rosd, posticé truncal#, obliquissim&, intus rubrä, extüs épi= dermi fusco indutd; cardine incrassato valdè arcuato; dente anteriore magno bipartito , posteriore brevi. Say. Amér.Conch. pl. 17. Habite le Wabash-river, où elle est commune. Coquille sub- quadrangulaïre, très oblique, ventrue, cordiforme, épaisse, a A Son épiderme est jaunâtre. La surface extérieure ést étagée par des accroïissements irréguliers et espacés: A l’intérieur, elle est d' un rouge un peu briqueté. Sa char- nière est épaisse, fortement arquée. La dent cardinale de la valve gauche est bilobée, + 75. Mulette subridée, Unio subtenta. Say. U, testé ovato-oblongé , transvers@ , obliqu@ incquilateré, HISTOIRE DES MOLLUSQUES. arcuaté utrâque extremitate obtusé , transversim striatd , posticé rugis obsoletis divaricatis ordi épidermi viridi, induté , intus luteolé cardine arcuato ; dente postico brevi. \ Say. Amér. Conch. pl. 15. ” Habite Les eaux douces de la Caroline du Sud. pas mulette est ovale, oblongue, transverse , déprimée ; un peu arquée dans sa longueur , obtuse à ses extrémités. L’épiderme est vert brunâtre; l’intérieur est jaune; les bords sont blancs; la charnière assez étroite a une dent postérieure courte et épaisse. La dent antérieure est peu saïllante et-bilobée sur la valve gauche, 3 76° Mulette déclive. Unio echo. Say. + U. test transversé , inœquilateré , obliqué » depressé , anticé obtusé , posticè obliqué truncatd', rostraté , margine supe- riore compressé , intus albé vel pallidè rosed , extüs epi- derme nigro virescente induté; cardine angusto; dente car- dinali minimo bilobato in uträque valvd. Say. Amér. Conch. pl. 35. Habite le Bayou-Tèche , Louisiane. Cette espèce a quelques rapports avec l'Unio purpurascens, Elle est moins com- primée ; elle est ovale, oblongue , transverse. Ses crochets ne sont point saillants sur le bord; son côté postérieur, obliquement tronqué , se termine par un angle assez aigu. Une dépression limite le corselet qui se relève en aile. La charnière est très étroite; la dent antérieure est très petite et fort inégale. 77: Mulette interrompue Unio interrupta. Say. U. testé oblongé , transversd , inœquilaierali, posticé angu- laté , obliqué truncaté et corrugatä , epiderme nigro , intus _ violaceé, cardine crasso; dente anteriore magno, valvé dex- tré inœqualiter trilobato, sinistr& bilobato ; dente postico prœlongo. Unio interruptus. Say. Transyl. Journ. t, 4. p. 525. Id. Amér. Conch. pi. 33. | | Unio trapezialis. Lea. Observ. sut le genre Unio, 2e part. p. 50. pl. 3.f. 1. Habite le Boyou-Tèche, Louisiane. Cette espèce est alongée, transverse, élargie postérieu remenl, obliquement tronquée de ce côté, vbtuse antérieurement, très inéquilatérale, un MULETTES. 554 angle obtus descendant du crochet, sépare lecôté supérieur et postérieur. On remarque sur ce côté quelques grosses côtes obliques, et cinq ou six autres plus grosses sont pla- cées sur la partie de la coquille comprise entre l’angle postérieur et le milieu. La surface extérieure est couverte d’un épiderme noir ; à l’intérieur, la nacre est d’un violet obscur. La dent cardinale de la valve droite est en trois parties très inégales ; la médiane est grande , conique, épaisse, profondément sillonnée. Les deux latérales sont très petites. + 78. Mulette de Deshayes. Unio Deshaysi. Michaud. U, testé elongato-transver sd, uumidiore anticé obtusd, posticé subangulaté , latiore infernè subsinuatd; epiderme luteo- viridè induté, intus albo-cærulescente ; cardine angustis- simo; dente antico valvé sinistré unico,prœælongo, depresso, in dexträ proeminentiore , lamelloso ; dente posticali præ- longo lamelloso. Michaud. Complément de Dräparn! pe té. pl. 16. f. 26 et 30. Habite en Bretagne , à Quimper, Coquille oblongue , trans- verse, renflée , très inéquilatérale , ayant les crochets peu saillants. Son côté antérieur est obtus ; le postérieur est plus large et terminé par un angle ; l’épiderme est mince, d’un jaune verdâtre ; la nacre est blanche et bleuâtre ; la charniére très étroite offre des dents antérieures , petites et lamelliformes; la postérieure est gt aille et fort mince. + 79: Mulette de Roissy. Unuo Roissyi. Michaud. U, testé oblongé, atré , rugosê | crass& , tumidé » Undique hiante , anterius pr angulaté, posterites latiore supernè arcuaté intès carneo-cæruleo-margaritace“ , viridi macu- laté ; natibus depressis, decorticatis ; dente cardinali crasso, parvo, subacuto, laterali subnullo. Michaud. Compl. de Drap. p. 112. pl. 16. f. 27. 28. Habite Tour-la-Ville, près Cherbourg. Nous ayons repro- duit textuellement la phrase caractéristique de M. Mi- chaud , et nous avons apercu , comme lui, qu’il existait quelques différences entre cette coquille et l'Unio elon- gata ou plutôt margaritifera de Linné; pour nous qui ayons sous les yeux'un très grand nombre d’individus et 558 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. | de variétés de diverses localités , nous ‘pensons que l’Unio Roissyi n’est qu'une des nombreuses variétés de l'Unio mar gariti iféra de Linné. L 80. Mulette lisse. Did UsVisth. Desh. U. iesté atlas; inc diels » dransversim ru- gosé, subventricosd’; valvulis tenuissimis, superné bi-alatis, anle et post nales connais ; dentibus cardinalibus et ie ralibus lineam curvatam Sanson ; natibus prominulis ; ligamenio celato; margariüt& purpured etiridescente. Symphynota lœpissima. Lea. Observ. sur le genre Unio. p. 58. ne r. pl. 13.f. 23. Habite l'Ohio. Grande et belle coquille, voisine de l’Unio alata par ses caractères. Elle est ovale, transverse, très oblique, mince, fragile, :médiocrement bombée. Les cro- chets sont roses ; le reste est couvert d’un épiderme vert, très lisse; à l’intérieur, la nacre est d’un beau rose; la 25 nière est presque droite : elle est très simple, très étroite et n'offre que les rudiments de celle: des mulettes ; au dessus de la charnière le bord supérieur se relève en deux ailes, dont la postérieure est la plus grande, Au bord su- pérjeur de ces ailes les deux valves se soudent de telle sorte que pour les séparer , il faut non-seulement rompre le ligament, mais encore briser le test dans l’endroit de sa soudure. + 81. Mulette bi-ailée. Unio bi-alata, Desh. U. testé ovato-triangulari, inequilotsra EEE rugosd, subventricosé; margine dorsali bi-alaté ; ualyulis tenuibus, ante et post nates connaüs ; natibus et alæ posterioris basi apiceque undulaiis ; Ari haud prominentibus ; dente la- melliformi unico in valpulé uträque ; ligamento celato ; margarü& tenut et tridescente. nid bi-alata. Lea. Observ. sur Le Éi. Unio. p. 59. 14. Î. 24. it - Espèce voisine de la précédente, mais ayant les ailes du bord supérieur beaucoup plus saïîllantes. La coquille est plus mince , d’un blanc verdâtre ou jaunâtre en dedans, d’un vert-brun en dehors, A la base de l’aïle postérieure on remarque quatre ou cinq gros plis très courts; la charnière se rapproche plus encoré de celle des anodontes que celle MULETTES. | 559 de la précédente espèce, car elle est réduite en une petite côte courbe , simple, le long du bord. + 82. Mulette aplatie. Unio complanata. Desh. U. iesté ovato-triangulari , inœquilateralt, transversim ru- gosé, compressé; valvulis crassis ; margine posteriori dor- sali alai& connatäque ; dente unico cardinali in valvulà uiräâque ; plano irregulari calloso sub ligamento ; natibus compressis , sub-prominulis; ligamento celato ; margariüä aib& , iridescentr. | Alasmodonta complanata. Barnes. Sillim. Journ. t. 6. p. 278. n° 3. pl. 14. f. 22. | Symphynota complanata. Lea. Observ. sur le genre Uno. p. 62. n° 4. Habite le Fox-river, le Wisconsan , l'Ohio. Grande et belle coquille très aplatie, ayant la charnière des alasmodontes et offrant aussi le caractère des symphynotes. Elle est subquadrilatère, presque aussi lortgue que large, tronquée postérieurement. Son aile postérieure est grande et sillon- née ; les crochets sont aplatis , très entiers. La coquille est couverte d’un épiderme noir. Elle est , en dedans , d’une näcre argentée. + 93. Mulette délicate. Unio fr oi Barnes. U. test& subtriangulari-ovaié, inæquilateral transversim rugos ; subcompress&; valvulis tenuibus jfragilibusque ; margine posteriori dorsali subalaté , ‘'connatäque; dente cärdinalt in valvulé dextré elevato , recurvo; natibus sub- prominulis ligamento celato; a violaceo-purpured et iridescente. Barnes. Sillim, Journ. t. 6. p. 274. n° 27. Unio fragilis. Swainson, Zool. Illustr, t. 3. octob. 1823. Id. Desh. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 587. n° 24. Habite l'Ohio. Coquille mince, fragile, assez déprimée, ayant l’aile postérieure fort courte. Elle est ovale, oblon- gue , rétrécie antérieurement, très large du côté posté- rieur , très inéquilatérale. Son épiderme est d’un vert jau- nâtre et branâtre; sa nacre est d’un rose pourpré très pâle; la charnière est très étroite; la dent antérieure est pres- que nulle ; la postérieure est ins saillante, mais très mince. + 84. Mulette élégante. Unio concinna. Sow. U, 1est4 gvala-oblongé , transversé , inæquilaieré , anticè 560 _ STORE DES MOLLUSQUES, ütlenuaté, posticé rotundaté , transversim trregulariter ru gosd ; utnbonibus acutis | mIRIMES ; gun postioo brevi, crässo, anteriore obsoleto. #30 ‘Fe 4 SOw. Min. Conch. pl. 223.f. 1. 2, Habite... Fossile dans l’oolite inférieure , à Cropredy, près Banbury, en Oxfordshire. Coquille épaisse, solide, ovale, oblongue , transverse. Elle est peu profonde ; sa char- nière est large, courbée dans sa longueur ; la dent anté- rieure est obsolète ; la postérieure est come. épaisse et subitement tronquée ; la nymphe est peu alongée. 85. Mulette hybride. Unio hybrida. Sow. U. testä ovalo-transversé, subtrigond, inœquilateré, nee 66 antiquaté , anticè obeié posticé subangulatd , superné arcualà ; umbonibus minimis , lunult profundd incomben - tibus. Sow. Min. Conch. pl. 154. Habite... Fossile dans les calcaires anciens du Notting- hamshire , en Angleterre. On ne connaît pas la charnière de cette coquille , et on ne la rapporte au genre Unio que parce qu’elle se trouve dans les terrains houillers, et parce qu’elle a la forme et l’aspect extérieur de plusieurs espèces vivantes du même genre. Ses crochets sont courts ct incli- nés sur une lunule assez profonde. BYRIE. (Hyria.) Coquille équivalve, obliquement trigone , auricu- lée , à base tronquée et droite. Charnière à deux dents rampantes : l’une, postérieure ou cardinale , divisée en parties eine: divergentes , les intérieures étant les plus petites ; l’autre, antérieure ou latérale, étant fort longue, lamellaire. Ligament extérieur , linéaire. Testa æquivalvis, obliquè trigona , auriculata , basi truncat4d, rectä. Cardo dentibus duobus répentibus ; ; dens posticus vel cardinalis , multipartitus ; partibus internis minoribus ; alter, anticus vel lateralis, lamel- larts, prælongus. Ligamentum externum, lineare. HYRIES. 56t Ossenvarions. Les hyries, distinctes des mulettes par leur forme générale et par leur dent cardinale, sur-tout celle de la valve droite , offrent une transition de ces der- nières aux anodontes, par les dipsas de M. Leach. Ce sont des coquilles rapprochées, des avicules par leur forme, et qui vivent probablement + des lacs exotiques, plutôt que dans des rivières. Elles ont intérieurement les impres- sions musculaires latérales des nayades, et une nacre très brillante. Leur dent cardinale ou postérieure est divisée en plis nombreux et lamelleux, dont les intérieurs sont très- petits : elle semble offrir un paquet de lames divergentes et très inégales. Cette dent composée est plus rampante qu'élevée, et se dirige toujours vers le côté postérieur de la coquille, au lieu de s’élever perpendiculairement au plan de la valve. (1) ESPÈCES. L: Hyrie aviculaire. Hyria avicularis. H. testé umbonibus natibusque lævigatis ; auriculis magnis, caudatim producis , subacutis. * Mya syrmatophora. Gronoyv: Zooph. p. 260. n° 1093. pl. 18. f 1. (1) Ce que nous avons ‘dit dans les notes relatives à la famille des nayades , et au genre mulette en particulier, nous dispense d’entrer dans beaucoup de détails à l’égard du genre hyrie. On sait actuellement que c’est dans les rivières de l'Amérique méridionale, que ces coquilles se trouvent, et lorsqu'on les compare à certaines espèces d’u- nio d’autres localités, on reconnaît facilement, ‘comme nous l’avons déja dit , des nuances qui lient insensiblement les deux genres ; l’unio glebulus, par exemple, ayant la dent antérieure découpée, pourrait être convenablement placé parmi les hyries, si sa forme avait avec elles plus d’analo- gie. Nous le répétons, nous croyons qu’il sera convena- ble de supprimer le genre dont nous nous occupons pour le réunir à celui des mulettes. Tome IV. | 36 7 562 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * Id. Schrot. Einl. t. 2. p. 620. . * Id, Dilw. Cat. t. 1. p. 64. no 34. * Moulette ridée. Blainv. Malac. pl. 67. £ 17. * Unia avicularis. Desh. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 583. : A HU TS. * Hyria syrmatophora. Sow: Genera of Shells, f, 1. * Paxyodon ponderosus, Schum. Essai d’une classif, je Coq. pl. 11. f. 2. QU, Mya syrmatophora. Gmel. p, 3222. L [b] Far. testé tronsversim abbreviaté ; natibus prominentio ribus. List. Conch. t. 160, f. 16, Habite... Mon cabinet. Épiderme vert-brun: stries trans- verses très fines ; angle du côté antérieur très oblique ; oreilleites terminées en pointes : la postérieure fort alon- _ gée. Largeur, 110 millimètres. La variété [b] vient du cabinet de Lisbonne. Je la crois du Brésil. Elle est plus raccourcie , à angle antérieur moins oblique , à oreïllettes moins ne à. Mus. n°. Largeur , 76 millimètres. 2. Hyrie ridée. Hyria corrugata. Ms H. testé trigond ; umbonibus longitudinaliter rugosis ; rugis anticis crassioribus subdivisis ; auriculis Boris ; antict obtusd. Encycl. pl. 2497. f, 2. a. b. [b] V'ar. auriculf antic& basi sinuos&, subplicaté. * Sow. Genera of Shells. f. 2. Habite... Mus. n°. Mon cabinet. Espèce fort remarquable et tranchée, Stries transverses moins fines , presque sem- blables à des sillons. Largeur, 90 millimètres. Etc. Ajoutez Le »mya variabilis. Maton. Act. soc. Linp. X. p. 327. tab. 24. f. 4. 5.6. 7. ANODONTE. ( Anodonta. ) Coquille équivalve , inéquilatérale , transverse. Charnière linéaire , sans dent. Une lame cardinale l glabre , adnée, tronquée ou formant un sinus à son extrémité antérieure , termine Ja base de la coquille, ANODONTES. 563 Deux impressions musculaires écartées , latérales sub- gémminéées. Ligament linéaire extérieur, s’enfonçant à son extrémité PIQUE - dans le sinus de la line cardinaié Tesia œquivalvis , inæquilatera , transvérsa. Cardo linearis edentulus. Lamina cardinalis glabra, adnata, anticè truncata aut sinu desinens , testæ basim termi- nat. Impressiones musculares duæ, rémotæ laterales , | subgemellæ.Ligamentum lineare externum , extremi- tate anticä in sinu laminæ cardinalis demissum. Osservarions. Les anodontes, que Linné confondait avec les moules, et que Bruguière a reconnues, sont des co- quilles fluviatiles à valves ordinairement très-minces, et qui acquièrent un assez grand volume. Elles ont de si grands rapports avec es mulettes, que, sans la considé- ration de leur charnière , on ne saurait les en distinguer. Comme les mulettes , leur test est nacré, et, en dehors, il est recouvert d’un Le épiderme mince, rabditre > Sou- vent un peu rembruni ; leurs crochets sont pareillement écorchés, comme rongés, toujours obliques , et en partie dirigés vers le côté postérieur. Mais ce qui les distingue éminemment, c’est qu’ ici la dent cardinale et la dent latérale des mulettes ont tout-à-fait disparu, et que la charnière n'offre plus qu’un bord interne uni, qu’une espèce de lame adnée ou appliquée sous la nymphe, qui se termine antérieurement par une troncature ou uüu sinus. C’est dans ce sinus ou dans le petit espace que laisse cette troncature que l’extrémité antérieure du ligament vient s’enfoncer; c'est aussi tout ce qui reste ici de communavecla charnière des mulettes et des hyries. ; Ces coquillages vivent dans les eaux douces des étangs et des lacs, et s’enfoncent plus ou moins dans la vase de leur fond” 2. # L'animal des anodontes offre deux ouvertures tubifor- mes, courtes, qu’il forme avec l'extrémité postérieure de son manteau, et qui sont garnies de petits filets tentacu- 36* 564 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. laires (1). il n’a point de byssus, et > Pour se déplacer, il fait sortir, entre ses valves, un ia très grand, com- primé, qui ressemble à une plaque presque arrondie et musculeuse. Il est hermaphrodite et semble vivipare , car, les œufs passent entre les branchies, où l’on trouve les pe- tits avec leur coquille toute for hé. ia Les valves des anodontes étant, en pénétat} ina creuses, très-minces et légères, Herbe dans qi France boréale, » à écrêmer le lait et à prendrele fonce ESPÈCES. Point d'angle distinct à l'extrémité postérieure de la ligne cardinale. 3 . Anodonte dilatée. Anélorita cygreu. Lamks A. testd ovat&, fragili, postic dilataté , rotundat& ; sulcis transversis inœqualibus; natibus retusts, Myulus cygneus. Lin, Fa nat. p. 1158. Gmel. p. 3358. n°. 15. * Schrot. Einl. t. 3. p. 440. * Mall. Hist. vers. t. 2. p. 208. * Geoffr. Coq. p. 139. n° 1. pl. 2, * Lister. Anim. Angl. App. t. 1. f. 3. * Id, Conch. t. 156. f. 11. Gualt. Test. tab. 7. fig. F. Bona. Pennant. Brit. Zool. 4. t. 67. f. 78. Schroet. Fluss. tab. 1. £. 1. # (1) Les anodontes, pas plus que les mulettes, n’ont pas, comme le croyait Lamarck, deux ouvertures tubiformes an manteau. Dans ces mollusques, les lobes du manteau sont séparés dans toute leur longueur, ce qui lés distingue éminemment de ceux des familles précédentes dans les- quels il existe en effet des siphons ou des perforations postérieures. Lamarck a très bien saisi, au reste, touteW’a- nalogie qui existe entre lesmunlettes et les anodontes ;mais il n’a pas conclu, comme nous le faisons actuellement, que les deux genres dussent être réunis en un seul. ANODONTES. 563 * De Roissy. Buff. Moll. t. 6. p. 316. no 1, * Drap. Moll. de France. pl, 11. f. 6. pl. 12. f. 1. * Mytilus cygneus. Dilw. Cat. t. 1. p. 315. nô 33. * Anodontites cygnea. Poirret. Prod. p. 198.ne r. * Brard. Hist. des Coq. p. 234. pl. 10. * Peiff. Syst. anord, p. 111. pl. 6. f. 4. * Kickx. Moll. Brab. p. 80. n° 99. * Turton. Manual. p. 19. n° 8. pl. 1. f. 8. * Blainv. Malac. pl. 66. f. r. Habite les lacs et les étangs de l’Europe. Mus, n°. Mon ca- _ binet. Espèce commune. Coquille grande, très mince, large ou dilatée postérieurement et supérieurement , ayant le sinus de la lame cardinale fort petit. Nacre très argentée. Largeur, 177 millimètres. | 2. Anodonte des canards. nee nb. Lamk. A. tesif ovato-oblongé, fragili, posticé rotundatä, anticé subangulat& ; sulcis transversis inœqualibus ; natibus re- lusis, . Myulus anatinus. Lin. Syst. nat.p. 1158. Gmel. p. 3355. n° 16. * List, Conch. pl. 153. f. 8. * Lister. Anim. Angl.pl. 2. f. 20. Gualt. Test. tab. 7. fig. E. * Muil. Verm. Hist. t. 2. p. 207. * Schrot. Fluss. Conch. pl. 1. f. 2. * Chemn. Conch. 1. 8. pl. 86. f. 763. * Schrot. Einl. t. 3. p. 442. * Brooks. Introd. p. 86. pl. 4. £. 49. * Anodonta anatina. Drap. Moll. de France. pl. 12, f. 2. * Poirret. Prodr. p. 10g. n° 2 * Mytilus anatinus. Dilw. Cat. te 1. p. 317. n° 36. * Pfeiff. Syst. anord. p. 112: pl. 6. f. 2. * Sow. Genera of Shells, pl. 1. f. 1. 2. Pennant. Zool, Brit. t. 68. f, 79. Draparn, Hist. des M. pl. 11. f. 6. et pl. 12.f. 1 (1), gEabite en Europe, dans les étangs, les rivières. Mon cabinet. (1) C’est par erreur sans doute que Lamarck cite ici cette figure de Draparnand, car elle représente très exactement V’espèce précédente, anodonta cygnea. 566 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Aussi côminiune que la précédent ; elle n’éft jamais aussi dilatée qu Welle ne ann 3. Anodonté sillonnée. Anodonta sr Lu A. testé ovato-oblongé , fragili , transversim sulcaté , poste- rius rotundaté ; antico latere press biangulato sub- rhombeo ; natibus retusts. Anodonta marginata ? Encycl, amér. Conch. pl. 8, f. 5. An Schroet. Fluss. t. 2, f. 1 ? Encycl. pl. 202 f. 1... b. Habite le lac Ladoga et les rivières des États-Unis. Mon ca- binet. Coquille extrêmement voisine de la précédente par ses rapports. Néanmoins ses sillons sont plus marqués , mieux espacés; les deux angles et la forme subrhomboïde de son côté antérieur suffisent pour la faire reconxiaître, Largeur , 181 millimètres. (e 4. Anodonte fragile. Anodonta fragilis. Lamk. A, testé anguslé ovaté, tenut, frasilissiné, anterius rhombeo- compressé ; sulcis transversis remolis ; | natibs prominulis , undato-rugosis. Habite les lacs de Terre-Neuve. M. Lapylaie. Mon cabinet. Son côté postérieur est arrondi , court. Ses crochets sont un peu saillants au-dessus de la base cardifälé. Largeur, 68 millimètres. 5. Anodonte large: Anddôntà cataratta. Say. A. testé tenui, fragili, late ovatäs posteris à rotundaté , ante- rius coréssa-carinaté, biangulatd; natibus subprominulis rugulosis. Anodonta cataracta. Encycl. ämér. Conch. pl. 3, f. 4. Habite la rivière Hudson > aux États - Unis. Cabinet de M. Valenciennes. Elle est obscur iment rayonnée, et sa lame cardinale n’offre qu un, léger LAS FR , 85 millimètres. 6. Anôdonte rougeâtre. til bent Sn. (1) | A. testé ovato-rotundatd crassé, rubente ; epiderme Juscé ; cardine arcuato ; sulcis transversis sBiolétiés (1) Nous avons vu l’animal de cette espèce. M. Caillaud ANODONTES. #89 Encyel. pl, 567. f. 1. a, b. : * Caïillaüd. Voÿ: à Meroë. t. 3: pl. Go. f. 13. * Jridina rubens. Desh. Encycl. méth. vers. t. 2; p. 320.n° 2. Habite au Sénégal. Mon cabinet. Espèté retiarquable , à test assez épais et rougeñtre. Le sinus de la lame cardi- nale forme un angle aigu et profond. Largeur , 66 milli- mètres. 7. Anodonte crépue. Anodonta crispata. Lamk. A. testé oblongo-ovaté, sibdepressd; tentii, mediv coarctatd ; costellis baainalis confertis ; oi transversèm : sulcalo-crispis. Encycel. pl. 203. f: 3: 4; b. Habite... dans les rivières dès régions australes ? Du voyage de Baudin. Mus: n°. Mon cabinet; Son épiderme offre sur le milieu et presque sur le côté postérieur , des côtes “rayohnäntes ; aplatiés ; traversées par des sillons arqués, fréquents et ondés: Cet épiderme ést d’un brun fauve. Largeur, 51 millimètres. 8. Anodonte uniopside. Anodonta uRIOPSIS. Lamk. A. testé oblongo-ovaié, anterius subangulaté , iransversim striat ; laméllé cardinali crassiustula , poslicé callo pro- minulo terminaté: Habite... les régions australes? Du voyage de Baudin. Mis, dé: Son épidérine est bruñ. Sés érochéts sb£ un pêu saillants ; le ligament PE entre les crochets et la char- nière. feinte bleuñtre à l’intérieur, vers le bord. Largeur, 57 millimètres. 9. Anodonte de Pensylvanie, Anodonta Sn es Lamk. À. testé ovbatt , conveto-dépressd, tehui , anterius sübañngu- lat; natibus prôminülis ; varicoso-rugosis. Habite. la rivière deSchuglkill, près de Philadelphie. M. #a- nuxem. Elle est petite ; mincé ; fragile, à nacre intérieure set pu l’a trouvé dans le Nil et a bien voulu nous le communi- quer. Nous lui avons reconnu tous les caractères princi- paux desiridines.;Cette coquille devra donc désormais faire partie du genre iridine de Lamarck. 568 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. bleuâtre vers le bord. Largeur , 5o millimètres. Mon ca- binet. Ce n’est peut-être qu’une variété de l’4. catéracta n° 5; mais son côté postérieur est proportionnellement moins large. o. Anodonte mitoyenne. Anodonta intermédia. Lamk. (a) A, tesié ovalé, subradiaté, posticé brevi, rotundaté ; pube cle- valä, compresso-carinaté : nalbus relusis. Chemn. Conch, 8. t. 86. f. 763. Schroet. Fluss. tab. 1. f. 2. Encycl. pl. 2or. f. 2. [b] Jar. testé minore; radiis nullis. Schroet. Fluss. t, 1. f. 3 Habite en France dans la Loire, etc. Cabinet deM. Dufrésrie La variété [b] se trouve dans la Seine. Mon cabinet. Cette coquille semble intermédiaire entre |’ 4. änatina et | À. trapezialis. Elle mérite d’être distinguée. A l'extérieur, elle a presque l’aspect, mais plus en petit , de la suivante. Largeur, 121 millimètres. Le sinus de sa lame cardinale est petit et médiocre. + Un angle distinct ë l'extrémité postérieure de la ligne cardinale. 11. Anodonte trapéziale. Anodonta trapezialis. Lamk. A. testf ovat&, fragili ; pube elevaté , compresso-alaté ; basi postic& angulo terminat& ; natibus prominulis. Chemn. Conch. 8. t. 86. f. 762. J (1) Nous avons voulu constater sur un grand nombre d'individus de diverses localités, si, en effet, quelques-uns offraient des caractères constantssuffisants pour l’établisse- mentd’une bonne espèce. Nous dirons que nous avons bien trouvé des jeunes individus de l’anodonta cygnœa et de l’anodonta anatina se rapportant à la description et aux figures mentionnées ici, d’ou nous avons conclu sur ces seules observations que cette espèce pouvait être suppri- mée et sa synonymie reportée aux deux espèces que nous venons de citer. ANODONTES. 569 Schroet. ia tab. 3. f. 1 (1). Encycl. pl. 205. f. 1. a. b. Optima. Habite... des eaux douces étrangères à celles de l'Europe : ù Mus. no. Mon cabinet. Coquille grande , mince, à épi- derme d’un vert jaunâtre, et qui paraît avoir été con- fondue avec l'A. cygnea , quoiqu’elle soit très différente, Sa base est en ligne droite , se termine postérieurement par un angle. Le sinus de sa lame cardinale est grand, et forme un angle rentrant, aigu. Largeur , 140 millimètres. Anodonte exotique. Ænodonta exotica. Lamk. (2) A. testé ovato-oblongé | transversin sulcatä , bast posticä angulo terminatt ; sinu cardinali magno ; natibus pro. minentibus. Habite... les rivières de l’Inde ? Mon cabinet. Belle espèce à épiderme d’un vert-brun , et qui, sous une forme plus alongée , tient à la précédente par ses rapports. A l’inté- rieur , elle offre une nacre brillante , argentée et irisée. Largeur , 148 millimètres. Anodonte glauque. 4rodonta glauca. Lamk. A. testé ovait , tumidé, fragili, obsoleté radiatd , anterius compresso/alatf ; epiderme glauco-virente; natibus promi- nulis. - $ | A. glauca. Valenciennes, Habite en Amérique , dans des eaux douces voisines d’Aca- pulco. Collection de MM. le baron de Humboldt et Bon- pland. Belle espèce , très distincte , à coquille mince, très fragile, Largeur, 98 millimètres. Mon cabinet. 14. Anodonte sinueuse. Anodonta sinuosa. Lamk. A. test& ovali ; transversè striatä , supernè coarctat& ; line& cardinali undato-sinuosd; natibus prominulis , lævigatis, violaceo maculatis. (1) Selon nous, cette figure de Schroter ne représente pas l’espèce : elle convient beaucoup mieux à une variété que nous connaissons de l’anodonta cygnæa. (2) Cette belle et grand espèce, remarquable par l'épais- seur et la solidité de ses valves, ne vient pas des rivières de l’Inde, comme le supposait Lamarck, mais de celles de l’A- mérique méridionale, du Pérou particulièrement. 570 HISTOIRE DÉS MOLLUSQUES. Encycl. pl. 203. f. 2. a. b. Habite... Cabinet de M. Déuhbira. Espèce télnarquable par sa big cardinalé courbe et sinueuse , pâr lé ligament qui passe sous les crochets , et paï sa fiacré brillante , ar- gentée et irisée. Le sinus de Sa létñé cäfdinale est assez grand, mais né forme pôint un anglé rentrant. Largeur, 85 millimètres. 15. Anôdonte des Patagons. Anodonta Patagonica. Lamk. À. test obobätt, añtèrius anghleté ; ad pubeni compresso- carinatä ; strüis sulcisqué transversis concentricis ; lateribus rotundatis. Encycel. pl. 203. £. 1. a. b. Häbite dans l'Amérique ; les rivières ï la Plata et celles du pays dés Pätagons. Mus. rio. Mon cabinet: Crochets un péu saillants. Épidérme d’un vért jianâtre ou rembruni. Sinus de ia lame cardinale en angle aigu et rentrant. Lar- geur, 72 à 80 millimètres. \ TIRIDINE. (Iridina.) Coquille équivalve , inéquilatérale , transverse , à crochets petits ; recourbés, presque. droits. ein musculaire comme dans les anodontes. Charnière longue ; linéaire , atténuée vers le milieu, tuberculeuse dans sa longueur , presque crénelée : à tubercules inégaux , fréquents. Ligament extérieur , marginal. [ Animal oblong, transverse , assez épais, jaunâtre ayant les lobes du manteau réunis postérieurement , et prolongés en deux tubes inégaux , très courts. Pied comprimé , tranchant, bouche petite, ovale , trans verse, ayant de chaque côté, une paire de palpes ‘un peu coriaces, oblongues , striées à leur surface intefne. Les branchies MARNE , presque égales , réunies entre elles postérieurement au dessous du pied. } j IRIDINES. 5ft Testa æquivalvis , inœquilätera , transVersa ; nali- bus parvis, subréctè inflexis. Impressiones musculares ut in anodontis. Cardo longus , inearis, versùs medium ; attenuatus, per longitudinem tuberculosus , subcrenatus ; tuber- culis inœqualibus crebris. Ligamentum externum , marginale. Osservarions. Assurément l’iridine est si voisine desano- dontes par ses rapports, que Bruguière a pu être autorisé à l'y réunir; mais sa charnière ms Eau dans toute sa longueur, « est en cela si singulière, que) en ait fait le type d’un genre particulier. La coquille qui ya donné lieu à le test assez épais, d’une nacre brillante, rougeûtre, sut- tout à l'intérieur, et qui réfléchit les Elo dé l'iris (1). is 1. ridine ésotique. fridina exotica. Lämk. * Desh. Mém. de la Soc. d’hist. nat. t: 3. pl. 1 * Jridina nilotica. Sow. Zool. jour. n° 1. pl. 2. * Anodonta exotica. Blainv. Malac. pl. 66. £. 2. (1) En jugeant le genre titiat d’après sa coquille, les au- teurs qui ont suivi Lamarck étaient justement autorisés à le regarder comme un double emploi inutile du genre anodonte. On devait s’attendre à la justification de cette opinion lorsque l’on viendrait à connaître l’animal de ce genre. Jusque dans ces derniers temps les iridines étaient très rares dans les collections et ‘payées fort cher par les ama- teurs; on supposait qu “elleshabitaient le grands fleuves dela Cha M. Caillaud, dans so son voyage à Méroé, le découvrit en a$sez grande nn des le Nil, et ayant eu le soin de recueillir quelques individus dans be > il les rap- porta en France, et nous en fit l'abandon dans l'intérêt de la science. Nous étions alors persuadé comme M. de Férus- sacet la plupart des auteurs, que legenre dontil est question 572 HISTOYRE DES MOLLUSQUES. * Caïll. Voy. à Meroé. t. 2. pl. 60. f. 11. * Le Mutel. Adans. Voy. au Sénég. pl. 17. f. 21. * Iridina exotica. Desh. Encycl. méth, vers, t. 2. p. 319. n° 1, * Jridina elongata. Sow: Genera of Shells. £. 1. devait être réuni aux anodontes, etnous nous attendions à trouver un animal semblable à celui bien connu de cegenre. Aussi nous avons été fort étonné en trouvant dans la co- quille un animal différent de ce que nous l’avions supposé : nous avonsditqueles mulettes etlesanodontesontles lobes du manteau séparés dans toute leur longueur. Dans lesiri- dinesil en est autrement; les lobes du manteau sont réunis postérieurement , et se terminent par deux tubes courts n'ayant pas, comme dans les premières familles des acé- phalés, un muscle rétracteur propre des siphons; voila donc un animal ayant une coquille, semblable à celles des anodontes, et offrant dans ses caractères essentiels des différences très notables avec tous les animaux de la famille des nayades. Ayant fait une anatomie complète de l’animal de l’iridine rapportée par M. Caillaud, elle est devenue le sujet d’un mémoire publié parmi ceux de la Société d’his- toire naturelle de Paris. Nous avions annoncé à la fin de ce travail qu’une autre coquille également rapportée par le même voyageur et dont nous avions l’animal sous les yeux, devait constituer un genre nouveau. Mais la diffé- rence avec les iridines consistant en ce que les lobes du manteau se réunissent dans une moindre partie de leur lon- gueur, nous pensons que cette coquille doit faire partie actuellement du même genre. Elle n’était point nou- velle pour la conchyliologie : Lamarck l’a fait connaître sur le nom d’anodonta rubens. Quant au reste de l’organisa; tion, les iridines different très-peu de mulettes ; elles ont un piedgrand et comprimé, linguiforme, DuUtE. une masse abdominale assez considérable, de chaque côté de laquelle se trouvent les feuillets branchiaux. La bouche et les pal- pes labiales diffèrent peu de celles des mulettes; l’intestin est proportionnellement plus alongé et forme des cour- CDS PTT ESS IRIDINES. | 573 Encycl. pl. 204 [dis]. f. 1. a. b. Habite... les rivières des climats chauds. Mon cabinet. Co- quille transversalement oblongue, à stries longitudinales bures pius grandes ; le cœur et les or eillettes sont sembla- bles dans les deux genres. Une question se présente à l’occasion des iridines : jus- qu’a présent les zoologistes ont donné aux formes du manteau une grande importance pour la classification ; les autrés caractères ont été considérés par eux, comme de moindre valeur , et ils ne les ont fait entrer que pour dé- terminer les dinilles ou les genres. Ce qui a lieu dans l’iri- dine, vient infirmer d’une manière notable la règle établie, puisqu ‘elle offre cette singulière combinaison, d’un animal très voisin des mulettes par les principaux organes inté- rieurs , et se rapprochant des conques fluviatiles ou mari- nes à la disposition de son manteau. Il est donc, en réalité, fort difficile de classer rationnellement le genre qui nous occupe; car si on le maintient, à l’exemple de Cuvier, à la suite des mulettes et des UE » il est évident que certains rapports sont rompus, puisque dans ces genres les lobes du manteau sont séparés. Si, en suivant notre première opinion, on place les iridines dans la familles des conques fluviatiles , les rapports seront peut-être plus exactement observés ; mais il restera dans l’organisation profonde des animaux des différences assez considérables pour rompre certaines analogies que nous avons signalées enire les mulettes et cet animal. Lamarck avait fondé le caractère extérieur des iridines sur un accident qui ne se montre guère que dans les vieux individus : la charnière reste simple comme celle des ano- dontes dans ceux qui sont jeunes, et dans ce cas il n° va véritablement aucune différence entre les coquilles des deux genres. Il est à remarquer cependant que dans ceiles des iridines que nous connaissons actuellement , il existe à la partie antérieure de la coquille deux impressions mus- culaires beaucoup plus grandes qu’elles ne le sont habi- tuellement dans les anodontes. 574 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. très fines sur le test même, à bords latéraux arrondis , et à crochets un peu saillants au-dessus de la charnière. Lar- geur, 138 millimètres. LES CAMACÉES. Coquille inéquivalve, irrégulière, fixée. Une seule dent grossière ou aucune à la charnière. Deux impressions musculaires séparées et latérales. à IL est assurément bien singulier de trouver , parmi les conchifères dimyaires, c’est-à-dire, parmi iles co- quillages qui ont deux muscles d’attache bien séparés et latéraux, des coquilles inéquivalves , irrégulières et fixées elles-mêmes sur les corps marins , comme les huîtres , les spondyles , et plusieurs autres conchifères monomyaires. Ce fait montre que nulle part la nature ne passe brusquement d’un ordre de chose À un autre, sans laisser quelque jraces de celui qu’elle abandonne, et même sans en offrir encore quelques-unes au com- mencement du nouvel ordre qu’elle établit. Ainsi, les camacées semblent indiquer le voisinage des conchifères monomyaires, par leur coquille inéqui- valve , et doivent par conséquent terminer les dimyai- res; tandis que les tridacnées , en commençant le se- cond ordre de la classe , rappellent par leur coquille équivalve et régulière , qu’elles tiennent encore quel- que chose des conchyfères dimyaires. | Les camacées ont le ligament extérieur , et quelque fois enfoncé irrégulièrement vers l’intérieur ; par leur charnière , elles ont quelque analogie avec les bénitiers ou tridacnées ; enfin ces coquilles irrégulières sontsou- vent lamelleuses et hérissées de pointes, et ont leurs crochets toujours inégaux , quelquefois grands et con- tournés. L’animal n’a que des siphons courts, désunis, LES CAMAGÉES- | 575 ._ Les coquillages dont il s’agit sont fixés sur les rochers, les coraux, et souvent les unssur les autres. Ceux que l’on connaît, ne sont pas encore fort nombreux , et je ne les divise qu’en trois genres , dicérate , came et éthérie , dont voici l'exposé. (1) (1) Plusieurs observations peuvent être faites sur la fa. mille des camacées composée actuellement de trois genres. Nous pensons qu’elle devra subir des modifications assez importantes, C’est ainsi qu’en comparant les jeunes dicé- rates aux cames, on n’aperçoit point de différencesnotables; mais il faut ajouter qu’à mesure que les coquilles de ce premier genre vieillissent, les caractères de la charnière s’exagèrent de plus en plus, sans cependant s’altérer au point d’être entièrement dissemblablesavec ce qu’ils étaient dans le jeune âge. On peut donc dire eæ réalité que les dicé. rates ne sont que des cames exagérées dans leur volume, leur épaisseur, la proéminence de leurs crochets et la gran- deur des dents cardinales. Il n’y aurait donc aucun incon- vénient à réunir en un seul les deux genres, et de former pour chacun d’eux une section qui aurait ainsi moins de valeur qu’un genre établi pour chacune d'elles. Les étheries ont été pendant long-temps le sujet de doutes sur la piace qu’elles doivent occuper dans la série zoolopi- que. Lamarck-croyait que ces curieuses coquilles vivaient dans la mer. Îlles supposait marines, mais propres à l’em- bouchure des fleuves. Il était réservé à M. Caillaud de iever toutes les incertitudes à cet égard ; il annonça avoir trouvé des étheries dans le haut Nil, au dessus des cataractes. Depuis, lemême genre a été retrouvé dans d’autres grands fleuves de l'Afrique centrale , et entre autres dans le Niger à plus de cent lieues de son embouchure. M. Caillaud n’2. vait pu, pendant son séjour en Egypte, se procurer l’a- nimal de ce genre curieux , mais il ne manqua pas de le solliciter de personnes qu’il connaissait en position de lobtenir. La plupart des zoologistes avaient adopté sur ce genre lPopinion de Lamarck. Cuvier, en le mentionnant 576 | HISTOIRE DES MOLLUSQUES. DICÉRATE. ( Diceras. ) Coquille inéquivalve, adhérente ; à crochets coni- ques, très grands , divergents , contournés en spirales irrégulières. Une dent fort grande, épaisse, concaÿe ;: subauriculaire, en saillie dans la plus grande valve. Deux impressions musculaires. pour la première fois, donna une nouvelle opinion, et le plaça dans la famille des ostracées entre les pernes et les arondes. La connaissance de la coquille seule ne justifie que difficilement cette opinion du savant zoologiste. Aussi sans adopter celle de Lamarck que nous croyons pouvoir modifier, nous avons cependant rejeté celle de Cu- vier. Quoique les étheries soient irrégulières, adhérentes et pourvues, comme les cames, de deux muscles adducteurs, nous avons pensé qu’elles avaient les lobes du manteau complétement séparés, et par conséquent sans tubes et sans siphons. Dès lors nous en avons fait une petite famille particulière du second ordre des acéphalées dimyaires sans siphons : elle est comprise dans le deuxième sous- ordre renfermant des coquilles irrégulières, et elle n’est point éloignée de la famille des nayades faisant partie du 2° sous-ordre. Cette distribution méthodique , et ces rapports nouveaux établis pour le genre qui nous occupe, étaient publiés dans l'Encyclopédie Jlong-temps avant que l’on connût l’animal du genre. Les demandes de M. Caillaud eurent enfin leur succès : il_ obtint plu- sieurs exemplaires , bien conservés dans la. liqueur , de l’animal de l’éthérie du Nil. M. Rang en fit la description dans les Annales du Muséum, et nous avons vu avec plai- sir se réaliser nos prévisions ; ainsi il n’a point les lobes du manteau réunis, il est dépourvu de siphons,etil a beau- coup de ressemblance, quant aux autres caractères exté- rieurs, avec les animaux des mulettes et des anodontes. En concluant de ce qui précède, on voit qu’il devient né- cessaire de séparer les éthéries de la famille des camacées, DICÉRATES. 591 . « e j € P CR 0 - Testa inæquivalvis, adhærens; natibus Conicis,maæi- mis , divaricatis, in sptras irregulares contortis. Dens : maximus , crassus , concavus, subauricularis, in valv4 majore prominens. Impressiones musculares ducæ, Osservarions. La dicérate , par sa forme extérieure, rap- pelle en partie l’idée de l’isocarde; maïs celle-ci est une coquille régulière, libre, équivalve, et en est d’ailleurs très distinguée par le caractère de sa charnière. C’est des cames proprement dites qu’il faut rapprocher la dicérate, et c’est même parmi les espèces de ce genre que Bruguière, qui a connu cette coquille, a cru pouvoir la ranger. Ce- pendant elle diffère tellement des cames par sa charnière et ses crochets singuliers , qu’elle nous a paru devoir cons- tituer un genre à part dans la même famille. Il y à appa- rence que, pendant la vie de l’animal , la coquille était fixée , et qu’elle r’adhérait aux corps marins que par un petit espace de l’une de ses vaives, peut-être à la manière des gryphées. Je ne connais encore qu’une seule espèce de _ce genre,et seulement dans l’état fossile. F pù é ESPÈCES. Dicérate ariétire. Diceras arietina. Lamk.. Annales du Müs. vol. 6. p. 300. pl. 55. f, 2. a. b. Sauss: Voyage des Alpes. 1..p. 190. pl. 11.f. Fr Favanne. Conch. pl. 80. fig. 8. Chama bicornis. Brug. Dict. n° 8. * De Roissy. Buff. Mol. t, 6. p. 197. pl. Gr. f, 2. e * Desh. Encycl. méth, vers. t à. p. 89. n° r. * Sow. Genera of Shells. f, 1. à Blain. Malac. pl.no.f. 4, H abite.… Fossile du mont Salève, et des environs de Saint. - Mihiel , dans la ci-devant Lorraine. Cabinet de M. Gilet- Laumont. * Nota. On trouve dans le département à, FE dd et dans celui de Ïa Sarthe , à Cherré, près de la erté- Bernard , des moules intérieurs d’une décérate qui pourrait être une ce èce, car tous sont constamment de plas petite taille, et n’ont pôtitt 1 empreinte que la cavité de là D. ariétine aurait dû lear laisser. L :'TouE vi. Pis CVS JE 57 578 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. 2, Dicérate gauche. Diceras sinistra. Desh:; D. testé oblongé , cordiformi, postice subangulaid ; umboüt- bus minimis ; inversis,; cardine obliquè bidentato. Desh, Dict. class. d’hist. nat. atläs. n° 8. f. 1. a. be. Id. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 88. n° 2. Habite. Fossile des environs de Saïnt-Mïhiel , dans l’oolite ‘supérieure, Coquille différente de la précédente ; non- seulement par la charnière, maïs encore par les välyes. La valve droite est ici la plus grande et celle qui est adhérente, ta ndis que c’est la gauche dans la première espèce. CAME. ( Chama; ) Coquille irrégulière, inéquivalve, fixée ; à crochets recourbés, inégaux. Charnière à une seule dent épaisse, oblique, subcrénelée, s’articulant dans une fossette de la valve opposée. Deux impressions musculaires .dis- tantes , latérales. Ligament extérieur enfoncé. Testa irregularis, inæquivalvis, adhcerens; dentibus incurvis , inœquälibus. Cardo dente unico cra$so, obli- quo, tuberculaio, in fossulé valyæ oppositæ inserto. Impressiones duæ musculares distantes, laterales. Ligamentum etterrum depressum. Osservarions. Linnéavait réui, dans'son géiire chama, des coquilles trop disparates pour que cetté association puisse être conservée , car elle réunissait des coquilles ré- gulières et équivalves avec d’autres qui sont inéquivalves et irrégulières, des coquilles libresavec des coquilles fixées sur les corps marins, enfin des coquilles qui ont deux muscles d’attache bien séparés avec d’autres qui n’en ont qu’un seul. Bruguière ayant senti les inconvénients de gette association ;a refait le genre chäma de Linné, et a réservé ce nom générique aux espèces à coquille irrégu- jière, inéquivälve, adhérénte, ét qui n’a qu’une dent à la charnière. | ui choïtuété APTE Ainsi les cames sont des coquilles irrégulières, gros- sières, raboteuses, écailleuses ou épineuses, dont les valves sont très inégales, et dont la charnière n’offre qu’une dent ! CAMES. | 578 épaisse, oblique, transverse, comme calleuse, et en géné- ral crénelée ou sillonnée. Lés deux crochets sont courbés en dedans, fort inégaux, et l’un des deux seulement est en saillie à la base de la coquille. D’après ces caractères, l’isocarde, les cardites, les cypri- cardes, les tridacnées, etc., ne sont plus et ne doivent plus être des cames. | Ces dernières vivent ordinairement à une petite profon- deur dans la mer. On les trouve toujours attachées par leur plus grande valve aux rochers, aux coraux, ou grou- pées les unes sur les autres d’une manière très variée. Sauf les espèces qui sont écailleuses ou lamelleuses, elles offrent rarement des couleurs brillantes. Leurs rapports les rap- prochent, d’une PAtL de la dicérate, et, de l’autre, des éthéries (x). ESPÈCES. Crochets tournant de gauche à droite. 1. Cäme feuilletée. Chama lazarus. pan, (2) Ch, testé imbricatd ; lamellis diatali,, préc SUbIE- batis, obsoleté striaus. F (x) Ce n’est pas seulement par la coquille que les cames se distinguent des genresenvironnants, l’animal a aussi des caractères propres, et il suffit pour s’en assurer de jeter les yeux sur le bel ouvrage de Poli. L'animal est moins irré- gulier que la coquille, ilest cordiforme, les deux lobes de son manteau se réunissent postérieurement, et l’on voit dans la commissure, deux siphons très courts ciliés comme ceux des isocardes. Sur la masse abdominale s’élève un petit pied cylindracé, tronqué, coudé; la bouche est petite et accompagnée de chaque côté die paire de pal- pes subquadrangulaires et obliquement tronqués. Tous les individus d’une même espèce sontadhérents par la valve du même côté, et les crochets s’enroulent dans Ja même di- rection. (2) Nous avoñs à faire plusieurs observations sur cette espèce, Inscrite pour la première fois par Linné dans la 37* 580 HISTOIRE DÉS MOLLUSQUES. F Seba. Mus. 3, tab. 88. f. 8, : Knorr. Vergn. 1. tab. 8. f, 1. - Favanne. Conch. pl. 43. fig. Ar,etAo. . Chama macerophy lla. Che. foule, tab. 52. f. sa H5. Encycel. pl. 106. f. 4.5. _ * C€hama gryphoides. Brug. Encycl. méth. vers. tr. p. 388. . n2. $yn. plurib. exclus. * Id. Dilw. Cat.t. 1. p.221. n° 19. Sy. Pr ‘exclus, * ‘Chama lazarus. Sow. Genera of Shells. f. 3. | Habite l'Océan américain. Mus. n°. Mon cabinet. Vulgaire- ment le géteau feuilleté. Coquille commune dans les col- lections , et que l’on a confondue avec la suivante, Elle n’est point tachée, mais elle est tantôt entièrement rouge- pourpre, et tantôt presque uniquement jaunâtre. Came cornes-de-daim: Chama damæcornis. Lamk. Ch. test imbricatd; lamellis profundè lobatis; lobis elongatis, dorso 1ondéledinebter sulcatis, apice fra) * Chama lazarus. Linn. Syst. nat. p. 1139. 10° édit. du Systema naturæ , on trouve dans la synonymie des figures qui ne représentent pas l’espèce à laquelle La- marck' et d’autrés auteurs attribuent le nom linnéen; ces figures représentent le chama damæcornis de Lamarck. La courte description donnéé plus tard dans le Muséum de la princesse Ulrique, confirme la synonymie précédemment citée; seulement nous observerons que Linné, parmi les figures qu’il indique dans Séba, comprend un véritable spondyle. Cette erreur est répétée dans la douzième édi- tion du Systema naiurc ; mais lorsqu’ elle est rectifiée il ne peut plus yavoir le moindre doute sur l’espèce,. car la description et les figures s’accordent parfaitement. Cette observation avait été faite avant nous par Schroter et la plupart des auteurs qui ont suivi Piund Quant à l’es- pèce en elle-même , tous les auteurs jusqu’à Lamarek ont été d'accord pour etait avec Linné le nom de cham lazarus à la coquille 1ommée chama damæcornis marck. Cette subtitution fâcheuse sera d'autant. Plug Mile à réparer, que Chemnitz avait très bien distingué le chama dazarus de Lamarck , et lui avait donné le nom de macero- phylla qu'il conviendra de lu; conserver, à- CAMES. 581 * Rumphius. Amb. pl. 48. f. 3. \ Seba. Mus. 3. tab. 88. f. 12. et tab. 89. n°6. 9et rr. * D’'Argenv. Conch. pl. 20. f. F. K. * Valentyn. Abhand. pl. 13. f. 4. Favanne. Conch. pl. 43. fig. À 3.44 4. et pl. 44. fig. A 1. À 2. 4 Chemn . Conch. 5.t. 51. f. 5o7—509. Born. Mus. t. 5. f. 12—14. * Schrot, Einl. t. 3. p. 242. * Gmel. p. 3302. n° 11. * Brug. Encycl. méth. vers, t. 1. p. 3839. no 1. Encycl. pl. 197. f. 1. a. b. c. * De Roissy. Buff, Moll. t. 6. p. 193. n° 2. * Dilw. Cat. t. 1. p. 221. n° 18. sf * Chama damæcornis. Sow. Genera of Shells, f. 1. Habite l'Océan des Grandes-indes. Mus. n°. Mon cabinet. Belle espèce, recherchée dans les collections, blanche avec des taches roses pourprées à la base des lames. 3. Came gryphoïde. CÆama gryphoides. Lin. (1) . « Li e h . Ch. testä imbricatä, submuricatd ; lamellis brevibus , adpres- sis , plicats , fornicatis , subasperis. (1) Les figures citées par Linné dans la synonymie de cette espèce sont toutes si mauvaises, qu’il.est impossible avec les coquilles sous les yeux, de déterminer celles aux- quelles le nom peut convenir, et ici il n’y a pas de des- “cription qui puisse suppléer aux figures. Outre ce fâcheux inconvénient, Linné a ajouté celui de confondre dans cette espèce une coquille qui en est bien distincte, décrite et figurée par Adanson sous le nom de Jataron. Les au- teurs qui suivirent tentèrent bien quelques rectifications, mais aucuu ne réussit, laissant toujours Îe Jataron comme type principal de LR Quelques-uns ajoutérent même à la confusion, en introduisant dans la synonymie des espèces que Linné ne connut, pas. Bruguière ordinaire- ment si exact, et Dillwyn lui-même, qui tous deux ont cherché à améliorer la nomenclature de Linné, ont échoué à l'égard de cette espèce, et il suffit pour s’en convaincre de vérifier, comme nous l’avons fait, toute leur synony- mie.On comprendra, d’après cela, qu xl nous est)mpossible 582 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Chama gryphoides. Lin. Gmel. n° 12, Brug, no 2. List. Conch, t. 212. f. 47. et t. 215. £. 51. Gualt. Test. t. 1o1. fig. C. D. E. Poli. Test. 2.t. 23. f, 3. é Chemn. Conch. 1. t. 5r. f, 5r0—513 Encycel. pl. 197. f. 2. a. b. c. * Came feuilletée. Blainv. Malac. pl: 7o. f. 2, Habite la Méditerranée, l'Océan américain ? Mus. n°. Mon cabinet. Le bord i interne de la coquille n’est pain Fu sur les côtés: 4. Came crénelée. Charae crenulata. Lamk. Ch. testé subimbricaté, muticé, longitudinalüer rugosé; rugis inœqualibus, varis; margine crenato. [a] Testa rugis mediis cr assis, planulatis, brevibus , subinter- ruplis. Jataronus. Adans. Seneg. pl. 15. Encycl. pl. 196. f. 2. a. b. [b] Jar, testé rugis plerisque gracilibus, suleiformibus, squa- mulosis. Encycl. pl. 196. f. 2. a. b. S Habite les côtes d'Afrique, celles du Sénégal, sur lesrochers. Mon cabinet. Coquille rougeâtre , ayant sur le côté anté# rieur deux côtes interrompues, calleuses. 9. Came unicorne. Chama unicornis. Brug. (1) Ch. testé lamellos&; lamellis valvæ superioris adpressis; nate À L L] - Al valvæ majoris elongatä, intorté, valdè producté. d’ajouter à la synonymie de Lamarck, à moins que de ré- former d’abord ce qui a été fait par ses devanciers, ce que nous ne pouvons faire ici. (x) Il est facile de comprendre que les cames vivant atta- chées sur des corps fort irréguliers, participent souvent de cette irrégularité, et nous l’avons remarqué dans les es- pèces fossiles aussi bien que dans les vivantes. L’une des irrégularités qui se répêtent le plus! ‘habituellement est l'a- longement du crochet de la valve fixée, Lorsque, pour s’at- tacher, l’animal a rencontré un corps long et étroit, 1 il cher- che à assurer sa solidité en multipliant les points d’adhé- rence, et il y parvient en alongeant son crochet par son CAMES. | 583 Chama unicornis, Brug. Dict. n° 3. Gualt. Test. tab. 107. fig. F: et G. Schroet. Einl. 3. tab. 8. f. 18. ’ Chama cornuta. Chen Conch. 7. 4. 52. f. 5 19. 520. Encyel. pl. 196. f. 6. Habite... Onla dit de la Méditerranée, des mers de l’Inde et d'Amérique. Mon cabinet. La valve supérieure est mu- tique. 6. Came fleurie. Chama pra Ch. testä suborbiculari, imbricaté, albo luteo roseoqué varid; \ squamulis Jornicatis per series transpersas Ébidnals. que dispositis ; margine integro. * An eadem ? dise cornuta. Var, Chem, Conch. t. 7 ploô2. f. 518. Habite les mers de Saint-Domingue. Mus. n°. dbieieue cette came , fort jolie | ar ses couleurs , Surtout dans les jeunes individus, a été confondue avec la C. griphoïde, Elle me parait différente. 7. Camedimbule. Chama limbula, Lamk. Ch. testé semi-orbiculari, oblique fixé » submuticé , crass& Embo interno violaceo. [b] Var. valv& minore gibbä. Habite les mers de la Nouvelle - Hollande. Péron. La va- riété [b] vient de l’Ile de France. M. Mathieu. Mus. no. En dessous , sur-tout dans sa jeunés se, cette Me est un peu écailleuse. 8. Came rouillée. Chama œruginosa. Lamk, Ch. test& suborbiculari , rufo-rubente ; vaW& maÿjore subius foliaced ; aliere valvæ squamis minimis, fornicatis ; mar- gine integro. accroissement. Ce phénomène n n’a pas lieu pour une espèce seulement ; nous l’avons vu se reproduire dans plusieurs, et nous pensons qu’il peut se présenter dans toutes. On concevra maintenant qu’il n’est point rationnel d'établir, comme om l’a fait, une espèce sur ce caractère unique; aussi, en examinant plusieurs coquilles portant ce nom dans Lin collections , nous ayons reconnu en elles des va- riétés de la came rare et de la feuilletée, 564 . HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Habite à Timor et à la baie.des Chiens- Marins. Mus, no, Elle correspond à la C. gryphoïde, dont elle: est distincte. 9. Cameaspérelle. Chama asperella. Lamk. (a) Ch. tesi& imbricaté, albidé, squamulis\ fornicatis sursum ele- vatis echinaté ; margine. crenulato. 3 [b] Var. ? testé squamulis brevioribus, subdecumbentibus. Habite... les mers australes ? Mus. n°. La variété [b] vient de la baïe des Chiens-Marins. Came treillissée, Chama decussata. Lamk. Ch. testé subglobosd, decussatim striaté,squalidé; striis trans- versis versus marginem eminentioribus. Habite l'Océan indien. Mon cabinet. Communiquée par le professeur J’ahl. Elle est ventrue, globuleuse; de la taille d’une petite prune. Le bord non crénelé,. Crochets tournant de droite à gauche. 11. Came arcinelle. Chama arcinella. Lin. Ch. testé subcordat&; vostis longitadinalibuse SPinoOSissimis , eostarum interstilis excavato-punctatis ; ano cordato. Chama arcinella. Lin. Syst. nat, Pa 1130. Feel: sp 3303. n° 14. Brug. no 90. * Born. Mus. p. 85. * Schrot. Einl. t, 3. p.246. * Bona. Rect. 3. f. 336. * Lister. Conch. pl. 355. f. 192. * Davila. Cat. t. 1. pl. 17. f. T. Knorr. Vergn. 4. t. 14. f. 1. et 6. t. 36.4, x. 2. Chemn. Conch. 7. tab. 52. f. 522. 523. Encycl. pl. 197. f. 4. a. b. * Fav. Conch. pl..52. f. E. * Dilw. Cat.t.'r. p. 224. n° 25. * Sow. Genera of Shells. f. 2. 0 Habite l'Océan américain , etc. Mus. no, Mon cabinet. Co- ‘ quille blanche, quelquefois teintè de rose, et très épineuse: On ne distingue sa plus grande valve que parce que son crochet est un peu plus élevé que celui de l’autre. ?: +" (1) Celle-ci vient de la Méditerranée, et eile estil’analo- gue vivant du chama echinulata fossile, n° 5. Il faudra donc ces deux espèces. 1° . CAMES. 585 Came rayonnante. Chama radians. Lamk. © Ch. testé rotumdatt, crassd, oblique affixé;albo et rufo radia- 14; lamellis brevissimis,confertis, adpressis; margine inlegro. Favanne. Conch. pl. 80. fig. D. Chemn. Conch. 9. tab. 116. f. 992. Encycl. pl. 196. f. 3. Habite... l'Océan des Grandes-Indes ? Mon cabinet. Ce n’est pas le chama sinistrorsa de Bruguière ; je ne la possédais pas alors. Cette coquille, très rare, a la dent cardinale très obtuse, à peine saillante. 13. Came cristelle. Chama cristella. Lamk. Ch. testé semi-orbiculari , oblique affixé , alb&, aurantio maculalé ; squamis transversis ; remous , plicæformibus se margine crenulato. List. Conch. t. 213, f. 48 ? et Klein. Ost. t) 2210 86? Chen. Conch. 9.t. 116. f. 993? Habite l'Océan des Grandes-Indes. Mon hair Cette espèce et l’arcinelle sont les seules, tournant. de droite à gauche, que je possédais lorsque Bruguière consulta ma collection. Celle-ci est très distincte de la précédente. Élle est en crête, ét a sa valve supérieure aplatie. 14. Came blanchätre Chama aibida, Lamk. (1) Ch. testé semi-orbiculari , oblique affixé , glabré ; lamellis transversis , , undiquè adpressis. Habite la merde Java. Mus. n°. hop. Couleur, blanc jaunätre. Longueur, 45 millimètres. \ 73 (r) Gette coquille , très curieuse, est devenue pour M. Sowerby le type d’un genre très intéressant auquel il a donné le nom de cleidothærus. Sa charnière contient à l’in- térieur un osselet caduc retenu par des parties du liga- ment et s’étendant d’une valve à l’autre. Nous avons fait remarquer dans d’autres genres de la famille des myaires et voisins des anatiues, ainsi que dans les anatines elles- mêmes , un osselet cardinal retenu seulement par le liga- ment; dans cés genres, cet osselet est régulier et symétri- que. Ici, appartenant-à une coquille adhérente, irrégulière ét inéquivalve , il n’a point la même régularité, quoiqwil remplisse les mêmes fonctions dans la charnière. Quoique, sous ce rapport, le nouveau genre de M. Sowerby ait beau- 586 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. | 15. Came rudérale. Chama ruderalis. Lamk. Ch. test orbiculari, lamellos#, albid4 , roseo tinct&; lamellis partèim elévatis, valvæ majcris undato-plicatis. ns coup d’analogie avec ceux que nous venons de mentionner, on ne peut cependant les rapprocher dans une même fa- mille; on ne peut voir là que la répétition d’un même phé- nomène , aux deux extrémités de l’embranchement des acéphales dimyaires. Ce genre nouveau , fondé sur une seule espèce que Lamarck ne put convenablement juger : puisqu'il n’en connut pas les caractères principaux, est . caractérisé de là manière suivante par M. Sowerby. Genre CLEIDOTHÈRE. Cleidothærus. Caractères génériques. Animal inconnu.Coquille inéqui- valve, irrégulière, adhérente; une dent cardinale conique sur la valve libre reçue dans une fossette de la valve op- posée. Un osselet calcaire alongé, recourbé, retenu dans des impressions profondes de chaque valve par un ligament convexe ; deux impressions musculaires sur chaque valve, l’antérieure très alongée ; la postérieure arrondie. Impres- sion palléale simple, ligament externe. Osservariôns. On ne peut contester l’analogie de ce genre avec celui des cames. La valve droite qui est la plus grande est adhérente comme dans les cames sénestres ; le test est subnacré, solide, et avant d’avoir ouvert la coquille ou en lexaminant lorsqu'elle est dépourvue de l’osselet, on la prendrait pour une came. La charnière est proportionnelle- ment plus réduite que dans les coquilles de ce genre, mais cependant assez semblable, puisqu'on y trouve une petite dent sur la petite valve reçue dans une cavité correspon- dante de la valye opposée. L’osselet estassez gros, alongé, courbé et retenu par ses extrémités dans le fond des,cro-, chets de chaque valve au moyen d’un ligament particulier; le ligament principal est extérieur comme dans les cames. Une seule espèce est actuellement connue. Lamarck lui a donné le nom de chama albida; elle devra prendre celui de Cleidothærus Albidus. , | Cleidothærus Chamoides. Sow. Genera. of Shells. £. x. 2.3. ol | CAMES. 587 [b] Jar. testé lamellis Bréribs subcrispis ; + val minore | convexiuscul#. | Habite les mers australes. Mon cabinet. La variété [b] vient du port Jackson. Mus. n°. 16. Ce safranée. Chama croceata. Lamk. Ch. testé suborbiculari, croced; squamulis albidis prominulis shbasper& ; valvé minore convexé. Habite... les mers des climats chauds : ? Mon cabinet. Bord interne entier. Couleur d’an jaune r roussätre ‘a l’intérieur , ayec les impressions musculaires très "blanches et arquées . 17. Came du J apon. Chama Japonica. Lamk. : Ch. test& ovato-rotundaté& , convexé , rubente ; valv& majore nate subsinistr& ; infernè sulcis longitudinalibus granu- losts. Habite les mers du Japon. Mus. n° . Petite coquille , dont la valve supérieure est comme DOTE à sillons trans- verses concentriques, et à crochet sans saillie. Bargeur, 12 millimètres. Coquilles fossiles. , 1. Came lisse, Chama lævigata. Lamk. Ch. testé sinistrors& , oblique fixé , lœvigaté ; valv& minore plané, subconcavd. Habite... Fossile de... Mon cabinet. Je ne connais aucune came vivante qui puisse être l’analogue de cette coquille ; ainsi c’est une espèce distincte. : Came gryphine. Chama gryphina. Lame, G) Ch: test& sinistrorsé, imbricaté ; ce valvæ minoris, inœqualibus , plerisque Apr margine parlim cre- - nulato. * Knorr. Mon. Dil. t. 2. pl. D. 3. £. 3. 4. * Chama sinistrorsa. Brocch. Conch. Foss. subap. t. 2. p. 519. n° 3. (x) Nous connaissons l’analogue vivant de cette espèce ; il vit dans les mers de Sicile. L’espèce n° 3 est une variété de celle-ci, tandis que les valves citées des environs d’An- gers appartiennent à une autre espèce. . 588 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. [b] Var. testé curvd, latere postico fix. Habite. Fossile du Piémont, colline de Lastesan. Mus. ne. Cette coquille paraît tenir du Ch. gryphoides ; néumol ©. son grand crochet tourne de droite à gâuche. On en trouve des valves supérieures aux environs ARE M. Ménard. À ! 3. Came à mantelet. Chama lacernata. Lamk. Ch. testé... valv& minore planulaté, subantiquatd; lacernulis transversis, margine incrassatis el undatis, dorso longitudi- naliter striatis. Habite. Fossile du mont Marius, près de Rome. M. Cu- vier, Mus. n°. Je n'ai vu que la valve supérieure. Le cro- . chet tourne à droite. 4. Came turgidule. Chama turgidula. Larnk, Ch. testé rotundaté , turgidé , dexir&; valyé minore con- vex& , imbricata : lamellis brevibus decumbentibus, dorso striatis. 4 * Scba. Mus. t. 4. pl. 106. f. 55. 56. * Chama rustica. Desh. Coq. foss. de Paris. t. 1. p. 149. n° 5. pl. 37, fr. 8. pl. 38. f. 4. Habite... Fossile de... Mus, n°. Mon cabinet, Taille mé- diocre. 5. Came hérissonnée. Chama echinulata. Lamk. (1) Ch. testé ovali, tumidé , sa plurimis subtubulosis echinulatt. Habite... Fossile pd environs de Plaisance, en [ialie. 6. Came unicornaire Chama unicornaria. Lamk. (2) Ch. tesitt subimbricatd, squamis inœqualibus, fornicatis, semi- x erectis asperd ; nale valvæ majoris productd. Habite... . Fossile des environs de Plaisance. Mus, n°. C’est au moins une variété de la came unicorne. (1) Celle-ci est l’ NA. Rosaile de la chama asperella, n° O, vivant actuellement dans la Méditerranée. (2) Cette espèce a été faite pour une variété à grands crochets de la charna gryphina, n° 2. Ï faudra donc désor- mais réunir en une seule les trois espèces suivantes, chama gryphina, lacernata et unicornaria. | CAMES. 589 7. Came lamelleuse. Chama lamellosa. Lamke Ch. testé ovato-rotundaté , transversèm plicaté ; plicis con- centricis, acutis , fémbriatis, lamelliferis ; lamellis den- latis. Annales du Mus, 8. p. 348. n° 1. ett. 4. pl. 23.f. 3. a. b. Chama squamosa. Brand. Foss. t. 7. f. 86. Chama lamellosa. Chemn. Cenéh. ut. 52: f. ie Chama rugosa. Brug. Dict. n° 5. Encycl. pl. 197.f. 2. a. b.c. * Desh. Coq. foss. de Paris. t. 1. p. 247. n° 3. pl. 37. £. 4 2. * Sow. Genera of Shells, F L. - Habite... Fossile de Grignon. Mus. no. Mon cabinet. Les plis transverses, sur-tout les supérieurs, portent des lames linéaires, dentées sur les côtés et canaliculées en dessus. 8. Came en éperon. Chama calcarata. Lamk.’ Ch. testà , orbiculaié ; plicis transversis acutis distantibus : ailes spinis prœlongis, canaliculatis, radiatim echi- natis. * Seba. Mus. t. 6. pl. 106. f. 43. 54. £ * Chama punciata. Brug. Encycl. méth. yersut, 1. P- 392. n° 6. ; * Desh. Cog- foss. des env. de Paris. t, 1: P- 246. no 2, pl. 38. f. 5. 6. 7. « Annales du Mus. 8. p. 349. ett. 14. sb 23. f, 4. a. b. Encycl. pls- 197. f. 3. a. b. Habite... Fossile de Grignon. Mus. n°. Mon cabinet. Les PR dans la figure citée de l'encyclopédie, + 9. Came géante. Chama gisas. Desh. Ch. testé ovato-rotundatä , gibbosd, crassé , Joliaced , lœvi- gaid; lamellis numerosis, concentricis, latis ; irregulariter sectis ; dente cardinali magno, DE Desh. TT des Coq. foss. de Paris. t. 1. p.245. n° 1. pl. 37. fig. 5. 6. É Habite... Fossile à Parnes, C Sale dans le bassin de Paris. Elle est la plus RAT espèce que nous connais- sions à l’état fossile. Elle est couverte de lames concen- iriqués, saillantes, minces, onduleuses, non découpées, en épines ou en lanières : ces lames sont lisses , ainsi que la surface de la coquille elle-même ; les impressions muscu- Jaires sont grandes, 5go HISTOIRE DER MOLLUSQUES. f 10. Came pesante. Chama ponderosa. po 5 Ch. testé orbiculaté, incrassat& , irregulari, convexd , ja lamellai& , intus lœvigaié; lamellis valvæ pr 3 Brevi- bus , simplicibus , valvæ superioris longioribus laceris, pl- !-catis ; dente cardinali magno , valdè sulcato. … : Desh. Descript. des Coq. foss. de Paris. t. 1, p. 248. no 4. pl. 37. fig. 9. 10. * Habite. Fossile aux environs de Paris, à Vale An- vers, Tancrou, Betz. Ses valyes acquièrent, avec l’age, une épaisseur. remarquable; l’inférieure a des! lames peu sail- lantes et simples ; la supérieure les a plus nombreuses, plus saillantes, découpées à leur bord et finement plis- sées. Les dents de la charnière sont épaisses ; solides, sil- lonnées: les crochets sont peu proéminents. + 11. Came sillonnée. Chama sulcata. Desh. Ch. testé ovato-orbiculaiä, convexé , turgidé. profundé , transversim sublamellosä , longitudinalitèr multisulcatf; lamellis irregularibus , brevissimis ; sulcis undulatis , nume- rosis, convexis; dente cardinali oblongo, brevi, sulcato. Desh. Descript. des Coq. foss. de Paris. t, 1. p. 250. n° 6 pl. 37. fig. 8. 9. Habite... Fossile aux environs de Paris, à Chaumont. Co- quille orbiculaire profonde, aÿant la valve inférieure étagée par des accroissements , et ornée de sillons longitudinaux assez réguliers. La valve supérieure est Sillonnée sur le côté antérieur, Les lames sont transverses ; les Sillons sont longitudinaux. T 12, Came substriée. Chama age Desh., Ch. testé suborbiculaté, sublus convexé, insuper planulaté, multilamellaté ; lamellis magnis, tenuissimis, papyraceis, substriatis ; ide minimis , Vix productis ; dente car- dinali minimo , oblongo, transversali. | Desh. Descript. des Coq. foss. de Päris. t, 1. p. 250. no 7. . pl..37. fig. 1. 2.3. du Habite. Fossile aux environs de Paris, à Senlis, Cette espèce . est d’une taille médiocre , rOsEe , Chargée de lames transyerses Û minces » élégantes, et finement striées en dessus. La valve inférieure est très eoncave. la supérieure est aplatie et son crochet n’est point proéminent; les bords des valves sont très entiers sans la moindre crénelure. CAMES: 5gt + 13. Ca me fines lames. Chama papyracea. Desh: | Ch, testé suborbiculat, subcordiformi, levigait , lamellosé ; lamellis raris , tenuibus , latis , papyraceis , transversalibus fragilissimis ; cardine unidentaio ; dente minimo, apice le- viter crenato ; marginibus integris. Desh. Descript. des Coq. foss. de Paris. t, 1, p. 251. n0 8. pl. 37. fig. 3. 4. Habite... Fossile aux environs de Paris, à Valmondbis. Elle a beaucoüp d’analogie avec la came substriée. Elle est pourvue de lames concentriques très minces, saillantes, “isses. Le reste de la coquille est également lisse ; à l’in- térieur, les valves, vers le centre sur-tout , sont très fime- _ ment ponctuées. ETHERIE. (Etheria. ) Coquille irrégulière , inéquivaive , adhérente; à crochets courts, comme enfoncés dans la base des valves. Gharnière sans dent, ondée, subsinuée, inégale, Deux im pressions müsculaires distantes latérales, oblongues. Ligament extérieur, tortueux , pénétrant en partie dans la coquille. , Testa irregularis, inœquivalvis, Here ; natibus brevibus , bañt testæ sub immersis. Cardo élenbihs undatus, Hbstiulèns, inæqualis. Impréssiones muscu- lares du , distantes, laterales, oblongc. Ligamentum externum, COntortum , intüs pariim penetrans. [ Animal oblong, assez variable dans sa forme, aplati latéralement, ayant les lobes du manteau désunis dans toute leur longueur; deux lames branchiales inégales , de c aque côté , en forme de croissant , fortement striées et réunies entre elles au-dessous de la termi- nâison du piéd, de manière à former avec le manteau un canal borgne, dans lequel se terminel’anus, Bouche grande, ovalaire , accompagnée de chaque côté d’une paire de palpes labiales demi-cireulaires, soudées par Jeur côté supérieur et striées sur leur a interne, Un pied grand , épais , oblong et oblique. ] 592 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Ossenvarions. Les éthéries sont des coquilles très rare peu connues, et qui avaient échappé aux recherches des MO AE pee ©: 8 parce qu’elles sont attachées sur les rochers à une assez grande profondeur dans la mer. On les prendrait, au premier aspect, pour des huîtres, à cause de leur forme irrégulière; maïs elles tiennent aux cames par leurs rapports , offrant comme elles deux. impressions musculaires séparées et latérales, et ne s’en distinguant, en effet, que parce qu’elles n’ont point de dent à leur char- nière. Elles sont d’ailleurs bien plus nacrées et, plus bril- lantes à l’intérieur que les cames, et leur test est entiëre- ment feuilleté comme celui des huîtres. La plupart sont d’une assez grande taille, et toutes sont fixées par leur valve inférieure. On leur dr à l'intérieur, des boursoufflures singulières, inégales, Dallnnes mais qui paraissent ac- cidentelles. Enfin , il y en a qui ont une callosité subcy- lindrique, qui est comme incrustée dans la base de la co- quille, sans former de saillie à l’intérieur (1). + ee ee ee ee ee ee éme me = (1) Nous avons déjà donné quelques renseignements sur ce genre dans la note qui est à la suite des observations générales sur la famille des camacées, et nous avons vu que M. Caillaud avait été le premier à faire connaître ce fait intéressant , que les espèces qui eu dépendent vivent dans les eaux douces. M. de Férussac ayant recueilli les renseignements rapportés par M. Caillaud , publia dans le premier volume des Mémoires de la Société d'histoire naturelle, une notice iutéressante à ce sujet, dans laquelle il revit avec soin les espèces d’éthéries proposées par La- marck, les rectifia en les fondant sur des caractère: : >ser- vés sur un plus grand nombre d'individus; il rédu sit les quatre espèces de Lamarck à deux seulement, etien-ajouta une troisième, à laquelle il donna ie nom de, savant VOYa- geur auquel on en doit la découverte. Depuis cette notice de M. de Férussac , nous avons traité du même : genre d l'Encyclopédie DUAERS, et nous ayons constaté ce ee curieux que, dans €e genre, les individus d’une “ème espèce adherent indistinctenent par” l’une ou l'autre valve, ce qui n’a pas lieu dans.les cames ou les hiifres; et nous 2 ÊTHÉRIES. 593 donnons la preuve de ce fait en montrant deux valves droi- tes soudées dans toute leur longueur, ce qui ne pourrait être sans cette faculté des animaux de s’attacher par l’une ou l’autre valve. Pendant un voyage au Sénégal , M. Rang fit des observations intéressantes sur les éthéries, qui vi- vent à plus de deux cents lieues de l’embouchure dans le fleuve Sénépal. Il s’entendit avec M. Caillaud, qui venait de recevoir l’animal de l’éthérie du Nil, pour publier en com- mun leurs observations; ce qu’ils firent en effet ,'et don- nèrent un Mémoire plein d'intérêt dans lequel cet animal est décrit pour la première fois. Ge Mémoire fait partie du recueil des Mémoires du Muséum d'histoire naturelle. L'animal des éthéries est très voisin de celui des mu- lettes. Les lobes du manteau sont désunis dans toute leur iongueur; ils n’ont par conséquent ni tubes ni siphons. Au-dessous du pied, les branchies du côté droit se réunis- sent à celles du côté gauche dans la ligne médiane, et lais- sent au-dessous d’elles un assez large canal dans lequel l’anus aboutit. Cette disposition se montre la même dans les mulettes. Les feuillets branchiaux sont inégaux, forte- ment striés et festonnés à leur bord libre; la bouche est assez grande , et accompagnée de chaque côté d’une paire de palpes semblables à celles des mulettes. Enfin, ce qui est très singulier dans un animal qui vit attaché, il est pourvu d’un pied fort grand, comparable, pour la forme et la posi- tion , à celui des mulettes. Lorsque l’on examine des co- quilles de ce genre dont le ligament n’est point rompu, on reconnaît qu’il n’est pas tout-à-fait intérieur ou sub- intérieur comme celui des huîtres, mais qu’il a compléte- ment la structure des ligaments extérieurs. C’est quand les coquilles sont jeunes que l’on reconnaît le plus facilement la structure du ligament. Il y a deux impressions muscu- laires , toujours bien distinctes dans les vieux individus ; mais dans les jeunes, il arrive quelquefois que l’on nepeut en distinguer qu’une seule. C’est sur un individu dans cet état particulier que M. de Férussac a établi son genre mul- lérie, qu’il est impossible actuellement de conserver. Quant TomME vi. 58 504, HISTOIRE DES MOLLUSQUES, ESPÈCES. Une callosité oblongue dans la base de la coquille: 1. Ethérie elliptique. Etheria elliptica. Lamk. (1) Æ, testé ellipticé, complanaté, versus apicem dilatatd; nati- bus vix remotis. Annales du Mus. vol. 10. p. 4o1. pl. 29. et pl. 3r. f. s. * Blainv. Dict. des sc. nat. art. Éthérie. Malac. pl. 70 b&, 15, à * Desh. Dict. class. d’Hist. nat. art. Éthérie. * Id. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 120. né 1. * ÆEtheria Lamarkü, Féruss. Mérm. de la soc. d’'Hist. nat. t. r, p. 359. * Id. Rang. et Caill. Mém. du Mus, troisième série. t. 3. p- 143. | Habite... la mer des Grandes-Indes ? Cabinet de M. Faujus. Grande coquille, l’une des plus belles et des plus brillantes que je connaisse. | 2. Ethérie trigonule. Etheria trigonula. Lamk. . E. testé subtrigoné , gibbosulé, superné basique attenuatd ; nate inferiore productiore | remotissim. Annales du Mus. 10. p. 403. tab. 30. et tab. 371. f: 2. * Blainv. Dict. des Se. nat. art. Éthérie. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 120. n° 2., Habite... la mer des Grandes- Indes ? Cabinet de M. Faujas. aux crénelures de la charnière dont parle M. de Férussac, nous avons vu sur l’individu même que cet auteur a eu dans les mains quelques petites cassures résultant, à ce qu’il nous a paru, de ce que la coquille ayant été prise avec l’animal , on a séparé les valves en attaquant le ligament avec un instrument tranchant. (1) M. de Férussac réunit en une seule ces deux pre- mières espèces de Lamarck en leur donnant le nom: de ce grand naturaliste. Nous croyons que cet exemple doit être suivi; il sera donc nécessaire de réunir toute la syno- nymie. ÉTHÉRIES, 595 Point de callosité incrustée dans la base de la coquille. 5, Ethériesemi-lunaire. Etheriasemi-lunata. Lamk. (1) E. testé obliquè ovatä, semi-rotundat&, gibbosulé ; latere postico recto; natibus secundis , subæqualibus. * Etheria plumbea. Fér. Mém. de la Soc, d’Hist. nat. t. 1. p. 359. * Id. Rang. et Caïll. Mém. du Mus. troisième série. 1. 3. . p.144. Annales du Mus. 10. p. 404. tab. 32. f. 1, 2. * Blainv. Diet. des Sc. nat. Éthérie. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 121. n°4. * Sow. Genera of Shells, Genre Éthérie. * Var. Spinosa. £'theria Carteroni. Michelin. Mag. de Conch. Premiere livraison. pl, r. Habite sur Les rochers des côtes de l’île de Madagascar ? Mon cabinet. Elle est moins grande que les deux précédentes. 4. Ethérie transverse. Etheria transversa, Lamk. E, testé ovato-transversé , perobliqué , subgibbosd ; natibus inæqualibus. « (1) M. de Férussac a également réuni avec juste raison en une seule ces deux espèces. Lamerck n’avait vu qu’un très petit nombre d'individus, et ignorant entièrement leur extrême variabilité, ilavait cru bien faire en établissant les espèces d’après la forme. Ii est certain que si l’on vou- lait aujourd’hui suivre la même indication , on établirait une espèce pour chaque individu. Ces variations ne se bor- nent pas à la forme, car M. Rang fait judicieusement ob- server qu’il y a dans une même espèce des individus épi- neux et d’autres qui ne le sont pas, et ce caractère a des nuances si insensibles, qu’il est impossible de lui accorder la moindre importance. C’est en utilisant cette observa- tion que M. Rang réunit l’etheria tubifera de Sowerby à l’etheria Caillaudi, Fer., et l’etheria Corteroni de M. Mi- chelin à l’etheria plumbea , Fer, Nous croyons que c’est à cette dernière espèce qu’il faudra rapporter le genre rul- lertia. + 506 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Annalés du Mus. 10.p. 406. tab. 32, f. 3.4: 1: , 0 * Blainv. Dict. des Sc. nat. art. Éthérie. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 2. p.121. n06. , 4 © 2 * Junior. Nob. Muileria. Fér. Mém, de Fe Soc. ? Hist. nat. t. 1. p. 368. sk * Mulleria. Sow, Genera of Shells. f. 1, 2. ” Habite sur les rochers maritimes de l'île de Madagascar. Mon cabinet. + 5. Ethérie de Caillaud. Etheria Caillaudi. Férus. E. testé ovato-oblongd, extus virescente, intus argente“; um- bonibus magnis , prœlongis, acutis. Férus, Mém. de la Soc. d’hist. nat. t. 1. p. 359, n° 2 Caïll, Voy. à Méroë. t. 2. p. 5r.f. 1. 2. 3. Desh. Encycl. méth, vers. t. 2. p. 121. n° 3. Rang. et Caïllaud, Mém. du Mus. troisième série. p. 144. pl. 6. pour l’animal. Var. A. Testé ovata tubifera. Etheria tubifera. Sow. Zool. Jour. t. 1. p.523. pl 19. Var. g. Testa longiore , umbone valvæ majoris , longissimo , intus septis foliaceis diviso. Habite le Haut Nil et ses affluents, Coquille très commune, alongée, ayant quelquefois, avec l’âge, le talon de la valve sdhésnte , d’une longueur extraordinaire ; mais il n’a- lourdit pas beaucoup la coquille , car il est mn de cloi- sons très minces, irrégulières, assez distantes, résultant des accroissements. | FIN DU SIXIÈME VOLUME. TABLE DES MATIERES. 597 TABLE DES MATIÈRES CONTENUES DANS CE VOLUME. Ciasse onzième. LES CONCHIFÈRES, Concmirera. | Division des Conchifères. 12 Ordre premier. CONCRIFÈRES DYMIAIRES. 14 CONCHIFÈRES CRASSIPÈDES. 16 Division des conchifères crassipèdes, 17 Les TuriCotéEs. ibid. Arrosoir. Aspergillum. 19 Clavagelle, Ciavagella. NP. Fistulane, Fistulana. 25 Cloisonnaire. Septaria. | 32 Térédine. T'eredina. 34 Taret. T'eredo. 35 LEs PHOLADAIRES. - & 39 Pholade. Pholas. 42 Gastrochène. Gastrochæna. 48 Les SOLÉNACÉES. 5o 598 TABLÉM DES MATIÈRES. Solen. Solen. , 51 Solécurte. Solecurius. 62 Pholadomye. Pholadomya. 63 Panopée. Panopæa. ; 65 Glycimère. Glycimeris. i 68 Les Myaires, ; | 70 Mye. Mya. 71 Anatine, Anatina. 75 Periplome Periploma. 81 Thracie. T'hracia. "# Osteodesme. Osteodesma. 84 CONCHIFÈRES TÉNUIPÈDES 85 Les MACTRAGÉES. 86 Lutraire. Lutraria. 88 Anatinelle. Ænatinella. 95 Mactre, Mactra. 96 Crassatelle. Crassatell a. 108 Érycine. Erycina. 116 Onguline. Ungulina. 120 Solémye. Solemya. 123 Amphidesme. Æmphidesma. | 120 Mésodesme. Mesodesma. 131 Lzs CoRBULÉES. * 134 Corbule, Corbula. 135 Pandore. Pandora. 143 Les LATHOPHAGES. 47 Saxicave. Sazxicava. 150 Pétricole. Petricola. 155 Vénérupe. Venerupis. 161 Les NyMPHACÉES. 165 Sanguinolaire. Sanguinolaria. 167 Psammobie. Psammobia. | | 170 Galéome. Galeomma, | 179 Psammotée. Psammotæa. 180 NYMPHACÉES TELLINAIRES. | | 184 Telline. 'ellina. 185 TABLE DES MATIÈRES, 5oÿ Tellinide. Tellinides. ‘216 Corbeille. Corbis. 217 Lueine. Lucina. 219 Donace. Donax. 236 Capse. Capsa. 253 Crassine. Crassina. 255 Les Conques. 262 Conques fluviatiles. 264 Cyclade. Crclas. 265 Cyrène. Cyrena. 271 Galathée. Galathea. 282 Conques marines. "286 Cyprine. Cyprina. 287 Cythérée. Cytherea. É 203 Venus. ’enus. | 332 Observations sur la Venus dysera de Linné. 374 Vénéricarde. Venericardia. 379 Les CARDIACÉES. 385 Bucarde. Cardium: 388 Cardite. Cardita. 423 Cypricarde. Cypricardia, 437 Hiatelle. Hiatella. 442 Isocarde. Zsocardia. 443 . Cardilie. Cardilia. 448 Lxs ARCACÉES. 45x Cucullée. Cucullæa. 453 Arche. ÆArca. 457 Pétoncle. Petunculus. 485 Nucule. Vucula. 502 Les TRIGONÉES.' Srt Trigonie. Trigonia. Sra Opis. Opis. S19 Castalie. Castalia. S22 Les Navyanes. 524 Mulette. Unio. at 525 Hyrie, Hyria. 560 de Su 2, Anodonte: PA DURS RTE" + Jridine "Agnes * Ne | AE ec a te à LA EL TOR 2 il à UN 1 Vo ay | o \ ‘x À Ÿ 7 LE Re CA ù à ; id be : } Ul . ge . sil ob vend ae ci Lu ei" R' Mairies 4