CR Re Q Re US ads 4 DOCS mire te Telatr 2 * € otrt ne net CRT en e near as aus à « 00 ES 2 SSSR (7 # G qe 1! Que it » t' pe 2 } Q »! Q Ke >, G le 4e e He , « #9) SE ; : a ANG F ER ti 4 nu RS RS ASUS RE JOUR # HISTOIRE PHYSIQUE, NATURELLE ET POLITIQUE DE MADAGASCAR. Dr A PARIS, ï LIBRAIRIE HACHETTE ET Cr, BOULEVARD SAINT-GERMAIN, 79. É L ARR x Tv" HISTOIRE PHYSIQUE, NATURELLE ET POLITIQUE MADAGASCAR PUBLIÉE PAR ALFRED GRANDIDIER VOLUME XII. HISTOIRE NATURELLE DES OISEAUX PAR MM. ALPH. MILNE EDWARDS ET ALF. GRANDIDIER. TOME I. — TEXTE. PARIS. IMPRIMÉ PAR AUTORISATION DE M. LE GARDE DES SCEAUX À L’IMPRIMERIE NATIONALE. AUTHSON AT MAR O 4 1987 LIBRARIES M DGCG LXXIX. PRÉFACE. La faune ornithologique de Madagascar est très remarquable. Si, en eflet, l’on excepte les oiseaux d’un vol puissant, tels que les Échassiers, les Palmipèdes et certains Rapaces, la plupart des es- pèces qui habitent cette île ne se retrouvent point ailleurs, et i y a beaucoup de genres qui lui sont particuliers. L'intérêt qu’elle présente m'a décidé, malgré les travaux impor- tants auxquels elle a déjà donné lieu, à faire figurer non seulement tous les oiseaux propres à l'ile et ceux qui, lui étant communs avec d’autres régions, sont peu où mal connus, mais, autant que mes collections l’ont permis, leur squelette et quelquefois leurs viscères. M. Alphonse Milne Edwards, professeur au Muséum de Paris, à bien voulu se charger de l'étude anatomique : personne ne pouvait traiter cette partie de l'histoire naturelle des Oiseaux de Madagascar avec autant d'autorité que le savant auquel on doit l'ouvrage sur les Oiseaux fossiles de France. Je me suis occupé de la partie biblio- graphique et zoologique. Paris, le 1° avril 1879. ALFRED GRANDIDIER. No HISTOIRE NATURELLE DES OISEAUX DE MADAGASCAR. Er y i— FAMILLE DES PSITTACIDÉS. Gexre CORACOPSIS. Les Coracopsis’ appartiennent à la famille des Perroquets propre- ment dits. Ils sont caractérisés par leur tête allongée, par la peau nue qui entoure leurs yeux, par leur bec robuste, dont la base est couverte d'une large membrane, par leurs grandes narines, par leur queue longue et carrée, par leur plumage d'un gris sombre. On ne trouve de repré- sentants de ce genre qu'a Madagascar et dans les iles voisines, aux Co- mores et aux Seychelles. 1° CORACOPSIS OBSCURA, Bechstein. (PL I, Il et V.) Woures-eINTE?, Fr. Cauche, Relat. véritables et curieuses de l’isle de Mad. (1651), p. 133. Vaza (pro parte)#, Flacourt, Histoire de la grande isle de Madagascar (1661), p. 163. ! Litt. qui ressemblent aux corbeaux, de corbeaux; on les nomme Woures-meinte (Voro- x0paË, corbeau, et ëVss, physionomie. mainty), oiseaux noirs. » ? «Il y a dans la province de Malegasse 3 «Vaza, c’est le perroquet, qui est noir des perroquets noirs et gros comme nos en ce pays. Il imite la parole de l'homme.» Oiseaux. 1 19 MADAGASCAR. Pennoquer 6ris!, Dubois, Voyages aux îles Dauphine et Mascarenne (1674), p. 172. Psirracus niGer, Bory de Saint-Vincent, Voyage dans les quatre îles principales d'Afrique GiBon); 11 p.201: et t ll, p.164. GranD vaza, Levaillant, Hist. nat. des Perroquets, t. I (1805), p. 15, pl. LXXXT. Psirracus ogscurus, Bechstein, Lathams Alloemeine Ucbersicht der Vopel, Nürnberg, t. IV, (1811), p. 89, nec Linné?, Systema Naturæ, 10° édition, t. 1 (1758), p. 97- Psirraous Vasa (Vasa Parrot), Shaw, General Zoology, t. VIE, 2° partie (1812), p. 528. Psirracus Vasa, Kuhl, Conspectus Psittacorum cum specierum definitionibus, Nova Acta Academie Cesar. Leop.-Carol. Naturæ Curiosorum, t. X, 1"° partie (1820), p. 29. Vasa Parror, Latham, À General History of Birds, L. IT (1822), p. 213, n° 145. Psrrracus Vasa, Desmarest, Dictionnaire des Sciences naturelles, t. XXXIX (1826), p. 72. Pcarycgrous Vasa, Vigors, Sketches in Ornith., Zool. Journ. of London (1828), p. 244. Psirraous vasa, Cuvier, Le Règne animal distribué d'après son organisation, 9° édition, t. 1 (1829), p. 463, en note, et 3° édition, Oiseaux (1836), p.229, en note. Psirracus vasa, Griffith, The Animal Kingdom, t. VIT (1829), p. 487. PLarvcgrous vasa, Bennett, The Gardens and Menag. of the Zool. Soc.,t. IF (1831), p.247. Psirracus Vaza (pro parte), Lesson, Traité d'Ornithologie (1831), p.197, n° A9. Coracopsis niGrA (pro parte), Wagler, Monographia Psittacorum, Abhandlungen der Kôniplichen Bayer. Akademie der Wissenschaften, 1.1 (1839), p. 500. Vicorsra vasa, Swainson, On the Nat. Hist. and Classif. of Birds, t. W (1837), p. 304. Psrrracus niGEr (pro parte), Sganzin, Notes sur les Mammifères et l'Ornithologie de Ma- dagascar, p. 35, Mémoires de la Société du Muséum d'Hist. nat. de Strasbourg , t. HT (18/0). Coracorsis NiGRA (pro parte), Gray, Genera of Birds, 1. IT, p. 4o7 (1846). Psirracus vasa (pro parte), Gerbe, Dict. univ. d'Hist. natur., t. IX (1847), p. 64h. Coracopsis vasa, Bonaparte, Conspectus Generum Avium (1850), p. 7, n° 38. Coracopsis vasa, Lichtenstein, Nomencl. Avium Musei Berolin. (1854), p. 71. Coracopsis vasa, Bonaparte, Tabl. des Perroquets, Rev. et Mag. de Zool. (1854), p. 155. Coracopsis vasa, Bonaparte, Nuovi Annali Scienze natur., Bologna (1854), p. 176. Coracopsis vasa, Bonaparte, Tabel. Ueb. der Papag., Naumannia (1856), p. 352. Coracopsis noir, Chenu, Eneycl. d'Hist. nat., Oiseaux, t. (1856), p. 169 (tête et patte). Vaza oscura, Schlegel, Handleïding tot de Beoefening der Dierkunde, 1. 1(1857), p. 71. Coracopsis Vasa, Pelzeln, Vügel aus Madagascar, Naumannia (1858), p. 497. ! Dubois parle, dans sa relation, de per- Bechstein dans le tome I de sa traduction roquels gris qui sont aussi bons que des pigeons. Voilà le meilleur gibier de l'ile.» Aujourd'hui encore on trouve des C. obscura à Bourbon, mais il n'y a pas de C. nigra. 2? Le Psütacus obscurus de Linné, cité par Latham dans son Synopsis, t. [, p. 206, et dont la description a été reproduite par allemande (1793), p. 180 et p. 697, doit être considéré comme une espèce non ave- nue; elle a été fondée, en effet, sur un per- roquet du nord de l'Afrique dont parle le voyageur Hasselquist, et qu'il est impossible d'identifier avec aucun oiseau connu. En tout cas, ce n’est point un Coracopsis. OISEAUX. 3 Conacorsis vasa, Kollar, Über Pfeiffer's Send., Site. d. Ak. d. Wiss. zu Wien (1858), p. 549. Coracopsis vaza, Gray, List of Birds, 3° partie, 2° section, Psittac, (1859), p. 2. Coracopsis vasa, Hartlaub, Uebers. d. Vüg. Madag., Cabanis Journ. f. Ornith. (1860), p. 106. Coracopsis vasa, Hartlaub, Ornithol. Beitr. zur Fauna Madagascar’s (1861), p. 58, n° 1. Coracopsis vaza, Maillard, Notes sur l'ile de la Réunion (1862), p. 16. Perroquer noir (pro parte), Louis Lacaille, Connaissance de Madagascar (1862), p. 17. 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Coracopsis vasa, Grandidier, Ois. de Madag., Rev. et Map. de Zool. (1867), p. 389. Psrrracus vaza, Finsch, Die Papageien, t. I (1868), p. 301. Psirracus ogscurus, Schlegel et Pollen, Rech. sur la Faune de Madag., t. I (1868), p. 51. Psirracus vasa, Sibree, Madagascar and üts people (1869), p. A7. Coracopsis (Vaza) vaza, G. R. Gray, Handlist of Birds, t. Il (1870), p. 159, n° 8264. Psirracus osourus, Schlegel, Rev. de la Coll. des Perr. du Mus. des Pays-Bas (1874), p.10. Coracopsis vasa, À. et E. Newton, On Psittaci of the Mascarene, Jbis (1876), p. 284. Coracopsis vaza, Hartlaub, Die Vôoel Madagascars (1877), p. 228. Les grands Vazas, comme Levaillant appelle ces perroquets, sont d’un brun noir avec les ailes et la queue de couleur cendrée, mais l'oiseau vivant parait tout pris, ses plumes étant couvertes, comme celles de quelques autres Psittacides, d’une poussière blanchâtre farineuse. Les barbes internes des rémiges et des rectrices sont foncées. La peau nue périophthalmique est jaunâtre, et le bec, noir apres la mue, se décolore avec le temps et devient blanchâtre. L'iris de l'œil et les pattes sont d’un brun sombre. La taille de ces oiseaux est assez variable; il y a entre les diverses par- tes, surtout entre la longueur des ailes de certains individus, des diffé- rences de près d'un cinquième. Les dimensions les plus ordinaires sont 1. L MADAGASCAR. les suivantes ! : longueur totale, 0,51; aile, 0",305; queue, 0,915. Bec : arête, 0",050; bord, 0",031; hauteur, 0",037. Tarse, 0",096; doigt médian, 0,038; pouce, 0",017. On trouve des grands Vazas dans toute l'ile, au moins jusqu'à une certaine distance des côtes, là où 1l y a des forêts et des arbres; ear les montagnes nues et arides de l'intérieur ne leur offrent point d'asile. Hors de la saison des amours, 1ls vivent d'ordinaire par pelites bandes de six à huit individus, se nourrissant de fruits sauvages, de graines, de racines, et faisant, au moment de la récolte, de grands ravages dans les rizicres. [ls se servent moins habilement de leurs pattes pour porter les aliments à leur bec que la plupart de leurs congénères, et ils se con- tentent le plus souvent de les fixer avec leurs doigts sur une branche ou sur le sol. Ils marchent assez bien à terre; on les voit souvent se promener dans les plantations de manioc à la recherche de quelque racine pointant à la surface du sol. Ce sont des oiseaux défiants; ils volent d'ordinaire haut en poussant des cris assourdissants, et se posent de préférence sur les grands arbres. Quand un d'entre eux vient à tomber sous un coup de fusil, ses camarades arrivent de suite aux cris aigus qu'il pousse lorsqu'on le ramasse, et ils se mettent à voler au-dessus du chasseur, comme s'ils voulaient venir en aide au blessé; 1l est alors facile d'en tuer plusieurs. Pendant la forte chaleur du jour, ils se tien- nent cachés dans le feuillage des hautes futaies, et ce n'est que le matin ou le soir qu'ils vont à la recherche de leur nourriture. La ponte a lieu pour ces perroquets, ainsi du reste que pour la plu- part des oiseaux malgaches, au commencement de la saison pluvieuse, vers octobre ou novembre; à cette époque, ils se réunissent en grandes bandes et les mâles se livrent des combats. Ils font, comme leurs congé- néres, leurs nids dans des creux d'arbre. Leurs œufs sont ovoïdes, tout 1 La longueur totale est prise en suivant oiseaux, comme les Rapaces par exemple, les contours de la face supérieure de l’oi- dont la base du bec est recouverte d'une seau; l'aile est mesurée en ligne droite, du membrane, la courbe de l’arête n’est donnée carpe à la pointe de la rémige la plus que jusqu'à la cire. Dans les dimensions des longue, et la queue depuis l'anus; chez les doigts du pied lesongles ne sont pas compris. OISEAUX. 5 blancs, et mesurent 0",040 sur 0",030. Les Vazas s'apprivoisent faci- lement et apprennent à parler et à siffler. Leur chair est bonne à manger. Les Antankaräs et les Sakalaväs du Nord appellent ces oiseaux Koera ; les Betsimisarakäs les désignent sous le nom de Boeza, les Hovas sous celui de Boloky, et les Antimenäs (Sakalaväs du Menabé) sous celui de Siotsä. Dans tout le Sud de l'ile, ils ont nom Vaza!. Le grand Vaza est un oiseau sacré pour la famille royale des Andri- volas. L'un de ses membres, Lahimerisä, qui règne sur le pays de Fihe- renanà, a expliqué lui-même à l’un de nous, un soir de veillée, inter po- cula?, la raison de la vénération toute particulière que lui et les princes ses parents ont vouée aux perroquets. [l paraît qu'un Andrivolä, il y a fort longtemps de cela, se promenant seul dans une de ses plantations de manioc à quelque distance du village royal, fut surpris par des ziri- käs ou pillards qui venaient en maraude du pays Barà; ces bandits ne connaissaient pas le roi, dont rien, dans la tenue n1 dans les vêtements, ne trahissait le haut rang. Apercevant un beau quadruple d'or dans ses cheveux tout couverts, suivant l'usage sakalavä, d'une épaisse couche blanche de graisse de bœuf, ils se jetèrent sur lui à Pimproviste, lui passèrent leurs zagaies au travers du corps, et, après s'être emparés du précieux métal objet de leur convoitise, ils ensevelirent leur victime dans une fosse creusée à la hâte sous bois. Combien le roi resta-t-11 dans cette tombe improvisée? C'est ce que personne ne sait, mais 1l n'était pas mort, et, quand il reprit connaissance, ne voyant qu'obscurité autour de lui, sentant la terre peser lourdement sur sa poitrine, il se crut dans l'autre monde; il était plongé dans le plus grand découragement, lorsque tout d'un coup il lui sembla entendre des cris aigus et percants, comme ! Sganzin a donc eu tort de reprocher à Flacourt d’avoir donné le nom de Vaza au Perroquet de Madagascar; il confondait les deux mots, bien distincts par leur pronon- ciation comme par leur signification, de Va- zäha (étranger, blanc) et de Väza (per- roquet) : ce dernier a donné naissance à plusieurs verbes ou substantifs malgaches, tels que mivaza, parler haut avec bruit et clameurs comme des perroquets, vazavaza, lapage, etc. 2? L'ivrognerie est un vice très répandu chez tous les Malgaches des côtes, et les rois des tribus sakalaväs ne se distinguent de leurs sujets que par la plus grande fréquence et la plus longue durée de leurs libations. 6 MADAGASCAR. si une bande de perroquets passait au-dessus de sa tête. Il écoute atten- tivement : les cris qui ont frappé son oreille se rapprochent. Plus de doute, la troupe bavarde et remuante s'est abattue sur un arbre voisin. Mais 1l n'y a pas de perroquets dans l’autre monde, pense notre Andri- volä, je ne suis pas mort! [l reprend courage, et, se débarrassant par un effort surhumain de la couche de terre qui lui couvrait le corps, il aper- çoit le soleil tout brillant et tout éclatant, aux rayons duquel se jouaient des perroquets sur les plus hautes branches des arbres voisins. L'espé- rance renait en lui et il se traine non sans peine jusqu'à son village, où, entouré de soins, 1l revient à la santé. Par reconnaissance pour les oiseaux dont les cris l'avaient tiré de sa torpeur et lui avaient donné le courage de sortir de son tombeau, il promit solennellement, en son nom et au nom de tous ses descendants jusqu'aux générations les plus reculées, qu'aucun de ses parents ne tuerait jamais de perroquets. Lahi- merisä ne s'oppose pas néanmoins à ce que les étrangers agissent comme bon leur semble envers les Vazas : ce sont des vœux qui n'engagent que la famille de celui qui les fait; 1l n'est pas cependant bien sûr qu'en véritable esprit fort, ce roi andrivolä n'ait pas quelquefois manqué à la parole donnée aux perroquets par son aïeul. Tout s'en va, même la superstition, dans les pays sauvages. Les grands Vazas ne se trouvent pas seulement à Madagascar: 1l y en a à Anjouan et aussi dans certains bois de l’île de la Réunion, quoiqu'ils y soient aujourd'hui très rares; du temps de Dubois, en 1672, et plus récemment, à l’époque du voyage de Bory de Saint-Vincent’, ils y étaient communs. 2° CORACOPSIS NIGRA, Linné. (PL. I, IV et VL.) Vaza (pro parte), Flacourt, Histoire de la grande isle de Madagascar (1661), p. 163. BLacxk Parror, Edwards, À Nat. Hist. of uncommon Birds, t. 1(174h), pl. V. Psirracus Ex NIGRO CÆRuLEUS (rostro brevissimo), Klein, Hist. Avium Prodr. (1750), p. 25. ! Bory de Saint-Vincent parle, dans son dans les forêts de l'ile Bourbon, et auxquels Voyage aux quatre îles principales d'Afrique il applique à tort le nom de Psittacus niger; (1804), de perroquets noirs qu'il a vus c’étaient des grands Vazas. OISEAUX. 7 Psirraous niGer (pro parte), Linné, Systema Naturæ, 10° édit. €. 1 (1758), p. 99, n° 17. Psirracus gracayurus NIGER, Linné, Anim. Specierum Meth. Dispositio (1759), p. 36, n° 17. Psirraous MADAGASCARIENSIS NIGER et P. ruscus, Brisson, Ornitholopie ou Synopsis métho- dique, in-h°, t. IV (1760), p. 317 et 314, et in-8°, t. If (1763), p. 129 et 198. PsiTTACULA NIGRA MADAGASCARIENSIS, Manelti, Lorenzi et Vanni!, Storia naturale degli Uccelli adornata de figure, t. (1769), p. 20, pl. CXXVIIT. Psirracus niGer, Müller, Linné Vollst. Natursystems, t. I (1773), p. 143. Vaza ou Perroquer voir, Buflon, Hist. nat. des Oiseaux, in-4°, t. VI (1779), p.119, pl. IV. Le Perroquer 8ruN, Buffon, Histoire naturelle des Oiseaux, in-4°, 1. VI (1779), p. 121. Back Parror, Latham, À General Synopsis of Birds, t. 1 (1781), p. 264, n° 71. Browx Parrot, Latham, À General Synopsis of Birds, 1. 1 (1781), p. 266, n° 73. Vaza ou Perroquer noir, Buffon, Hist. des Ois., in-fol., t. VIT (1783), p. 96, et PL. enl. D. Le Perroquer 8run, Buffon, Histoire naturelle des Oiseaux, in-folio, t. VIT (1783), p. 98. Psirraous nier, Boddaert, Tableau des Planches enluminées de Daubenton (1783), p. 29. Psrrracus nier, Hermann, Tabula Affinitatum Animalium (1783), p. 183. Psirracus ruscus?, Gmelin, Systema Nature, 13° édit., t. T (1788), p. 333, n° 99. Psirracus nicer, Gmelin, Systema Nature, 13° édit., L. 1 (1788), p. 336, n° 29. Psirracus nier et P. ruscus, Latham, /nd. Ornith. (1790), p. 111, et (1810), p.116. Psrrracus cer, Bechstein, Lathams Uebers. Vôg.,t. 1 (1793), p.225, ett. IV (1811), p.89. Der Braun Paracon, Bechstein, Ueb. d. Vôo., t. (1793), p. 226, ett. IV (1811), p. go. Le »erir vaza, Levaillant, Hist. nat. des Perroquets , t. IT (1805), p. 17, pl. LXXXIT. Psirracus nicer (Smaller Vasa Parrot), Shaw, Gen. Zoolopy, t. VIE, 2° partie (1812),p.529. Psirraous nicer (Perroquet vasa), Vieillot, Now. Dict. d'Hist. nat., t. XXN (1817), p.317. Psirracus nicer, Kuhl, Conspectus Psittacorum, Nova Acta Academiæ Cæsar. Leop.-Car. Nature Curiosorum, t. X, 1° partie (1820), p. 28. Psirracus nier, Kuhl et Swinderen, Buffoni et Daubentoni Fip. Av. Nom. Syst. (1820), p. 9. Back et Asa-Browx Parrot, Latham, Gen. Hist. of Birds, t. Il (1822), p. 219 et 914. Psirracus nier, Bonnaterre et Vieïllot, Tableau encyclopédique et méthodique des trois Fègnes, Ornithologie, t. IT (1823), p. 1369, pl. CCXXVIE, fig. 2. Psrrracus nicer, Desmarest, Dictionnaire des Sciences naturelles, &. XXXIX (1826), p. 71. Psirracus niçer, Griffith, The Animal Kingdom, t. VIT (1827), p. 486. Prarycercus niGer, Vigors, Sketches in Ornith., Zool. Journ. of London (1828), p. 244. PerRucHE NOIRE LATICAUDE, Drapiez, Dictionn. class. d'Hist. natur., t. XHT (1828), p. 256. Psirracus nier, Guvier, Le Rèone animal distribué d’après son organisation, 2° édition, t. (1829), p. 463, en note, et 3° édition, Oiseaux (1836), p. 229, en note. 1 Buffon, dans son Histoire naturelle des nateur Gerini, à qui appartenaient les origi- Oiseaux, cite souvent l'Ornitholopia Ltaliana de Gerini; cet ouvrage n’est autre que la Storia naturale degli Uccelli des docteurs Ma- netti, Lorenzi et Vanni, en tête de laquelle se trouve un frontispice représentant le sé- naux des planches gravées. 2? Cette espèce repose, comme celle de Brisson, sur un Psüttacus niger décoloré par le temps et devenu roussätre, ainsi qu'il arrive à beaucoup de spécimens. 8 MADAGASGAR. PLarycgrous niGer, Voigt, Cuvier das Thierreich, t. 1 (1831), p. 729. Psrrracus Vaza (pro parte), Lesson, Traité d'Ornithologie (1831), p. 197, n° 49. Coracorsis niëra (pro parte), Wagler, Monographia Psittacorum, Abhandlumgen der Kôniglichen Bayer. Akademie der Wissenschaften (18392), t. T, p. 502. Psirraous ruseus, Wagler, Abhandl. d. K. Bayer. Akad. der Wissens. (1832), t. T, p. 739. 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Les perroquets noirs (Coracopsis niora) sont d'un tiers plus petits que leurs congénères malgaches (Coracopsis obscura), et, quoiqu'ils n'en dif- OISEAUX. 9 férent guère par le plumage, leur taille moindre suffit pour les faire dis- lüinguer à la première vue; ils sont caractérisés en outre par leur bec. leur doigt médian et leur pouce, qui sont relativement courts. Ils sont d'un noir grisätre avec les ailes et la queue cendrées; leurs plumes sont, comme celles des grands Vazas, couvertes d'une sorte de farine blanchâtre qui leur donne, pendant la vie, une couleur générale assez claire. La peau nue périophtalmique est rosée, et le bec, noir après la mue, devient blanchâtre avec le temps, comme chez leurs congénères. L'iris de l'œil est d’un brun foncé, et les pattes sont noirâtres. La taille de ces perroquets est moins variable que celle des grands Vazas; l'écart maximum entre les individus que nous avons pu mesurer atleimt à peine un dixième, comme chez la plupart des oiseaux. Voici leurs dimensions moyennes : longueur totale, o"Ao; aile, 0" 25; queue, 0"179. Bec : arête, 0" 030; bord, 0" 021; hauteur, 0" 023. Tarse, 0"022; doigt médian, 0"030; pouce, 0"0192. Ces oiseaux sont aussi communs que leurs congénères dans toutes les forêts de Madagascar et ils ont les mêmes mœurs, perchant d'ordinaire comme eux sur des arbres très élevés; mais ils vivent toujours en troupes distinctes”. [ls sont moins sauvages, et on les voit plus souvent encore dans les plantations chercher leur nourriture à terre. Ils s'apprivoisent plus facilement et apprennent plus vite à parler. Leur voix est criarde, comme celle des grands Vazas. Leur chair est bonne à manger. Les Antankaräs et les Sakalaväs du Nord appellent ces perroquets Koera-kely (petits koeras), et les Betsimisarakäs Boezantsikotrà (petits boezas), pour les distinguer des Koerambé (grands koeras) et des Boe- zambé (grands boezas). Les Hovas, qui habitent les montagnes nues du centre de l'ile, et qui, par conséquent, connaissent mal les animaux des forêts, n’ont que le même mot Boloky pour les deux espèces de perroquets malgaches. Les Sakalaväs du Sud-Ouest désignent les Coracopsis noirs sous le nom de Vaza ou mieux de Vazakakio (vazas de petite taille). ! C'est par erreur que l’un de nous a écrit, dans la Revue et magasin de zoologie (1863), p- 389, que les deux espèces se trouvaient quelquefois mélées. Oiseaux. Ë 12 10 MADAGASCAR. Ces oiseaux n'ont encore été trouvés que dans l'ile de Madagascar. Les Coracopsis, par l'ensemble de leurs caractères ostéologiques, appartiennent au groupe des Psittacidés, qui comprend les Psittacus ou Perroquets vrais, les Poicéphales, les Pionias, les Chrysotis ou Ama- zones, les Psittacules, les Éclectes et les Tanygnathes; ils se dis- ünguent cependant de tous ces oiseaux par des particularités impor- tantes, qui justifient leur séparation générique. Nous passerons succes- sivement en revue les pièces principales de leur squelette en indiquant quelles sont les différences ou les ressemblances les plus saillantes qu'elles présentent avec leurs analogues dans les genres voisins. La tête est allongée, et sa longueur dépend principalement du déve- loppement du crâne”, ainsi que le montrent les chiffres suivants : È LONGUEUR DU CRANE. , CHRAUE DOICRÈNE NOMS DES ESPECES DANS LA REGION TEMPORALE. a DONT LE CRÂNE À ÉTÉ ÉTUDIÉ. Dimensions | Dimensions | Dimensions | Dimensions réelles. relatives, réelles. relatives. mm mm (HOrACOPSISKOPSCUTA EEE eee eee ccccticicece cer 0,050 0,033 66,6 Coracopsis nigra 0,037 ! 0,025 67,5 BSITEACUSRERYCTACUB ere creer eee ere rem nee 0,043 0,032 7h, Poicephalus Meyer: 0,030 ! 0,023 76,6 ECISCLUS)PUNICEUS se eee enter -s-tce 0,037 0,099 73,8 CRDYSOHS AMAZON ee een see eee erepeeseuree 0,043 0,032 70,2 On voit, d'après ce tableau , que la longueur de la boîte crânienne, com- parée à sa largeur, est notablement plus considérable chez les Vazas que chez les Amazones el les Éclectes. et surtout que chez les Perroquets et les Poicéphales. La petite espèce des îles Seychelles à laquelle M. E. Newton a donné le nom de €. Barklyi® s'éloigne, sous ce rapport, des Goracopsis de Madagascar pour se rapprocher des Chrysotis; en effet, la longueur de son crâne étant comptée pour 100, sa largeur est de 70. 1 Voyez, pour le Coracopsis obscura , 2 Birds from the Seychelles Islands, Procee- pl. IT et pl. V, fig. 1; pour le Coracopsis ni- dinps of the Zoolopical Society of London, 1867, gra, pl IV et pl. VE fig. 1. p. 346, pl. XXIL. OISEAUX. 11 Chez les Vazas, la portion du frontal qui est située entre l'orbite et la mandibule supérieure et qu'oceupent les os nasaux, dont la soudure est complète comme d'ordinaire, est plus étendue que dans les genres voisins. La surface interorbitaire du frontal est plate et très large; le cercle orbitaire reste incomplet en arrière et en dessous”?; l’apophyse postorbi- taire est fort peu développée et forme un angle obtus; au contraire, dans toutes les espèces américaines du même groupe, 1l existe, ainsi que l'a montré M. E. Blanchard”, une arcade orbitaire complète, qui est for- mée par le lacrymal uni à l’apophyse postorbitaire du frontal postérieur. Ce caractère fournit des indications d'autant plus précieuses, qu'il ne présente pas d'exception connue pour la petite famille des Psittacidés, à tel point que, dans le genre Pionas, tel qu'il a été délimité par Finsch, on peut constater que toutes les espèces du Nouveau Monde ont le cercle orbitaire complet, tandis qu'il est plus ou moins incomplet chez les espèces de l'Ancien Continent. Dans le genre Coracopsis, l'apophyse tem- porale est large et forte, et elle se dirige en avant de façon à rencontrer l'apophyse fronto-lacrymale, mais elle ne s'y soude pas, et elle ne s’y rat- tache que par une bride ligamenteuse. Chez le Psittacus erythacus de l'Afrique occidentale, ces saillies osseuses sont beaucoup plus courtes. Chez le Mascarin, elles sont, au contraire, semblables à celles des Vazas. La mandibule supérieure est longue, peu élevée et épaisse; son bord dorsal est beaucoup plus arrondi que chez les Perroquets vrais, les Chry- sots et les Poicéphales : il est cependant beaucoup moins renflé que chez le Mascarin, où cette partie de la face est tellement développée qu'elle semble boursouflée *; les narines sont plus largement ouvertes que dans les genres précédemment nommés, et elles ne sont séparées que par un inter- valle étroit, tandis que, dans le genre Eclectus, les ouvertures nasales sont ! Voyez pl. Vet ph VI, fig. 1. mie des sciences, t. XLIII, séance du 8 dé- ? Voyez pl. Il et IV. cembre 1856). 3 E. Blanchard : Des caractères ostéolo- 4 A. Milne Edwards, Recherches sur la giques chez les Oiseaux de la famalle des Psit- faune ornithologique éteinte des iles Masca- lacidés (Comptes rendus des séances de l Acadé- reignes et de Madag., in-4°, pl. IV, fig. 5 et 6. 2 12 MADAGASCAR. très écartées et logées dans une sorte de dépression transversale qui occupe la partie supérieure de la mandibule au-devant de la ligne articulaire du frontal!. Le crochet rostral des Goracopsis est bien développé. Sa surface pala- tine, qui est lisse et non pas sillonnée transversalement comme chez le Mascarin, a la forme d'un triangle à base élargie et tournée en arrière; ses bords latéraux ou mandibulaires sont peu saillants, surtout dans leur partie postérieure ?. Le bord destiné à recevoir l'extrémité antérieure des os palatins est très concave, et, au-dessus, les trous incisifs sont fort petits au lieu d'être largement béants comme chez les Amazones, les Eclectes et le Mascarin ; ils ressemblent davantage à ceux des Poicéphales et des Per- roquets vrais. Les os palatins, dilatés en avant, laissent entre leurs branches antérieures un espace considérable, et leurs lames postérieures sont très élevées. La mâchoire inférieure est fort allongée et relevée vers l'extrémité, de sorte que le bord antérieur ou mandibulaire est presque sur la même ligne que la crête coronoïdienne*; dans tous les genres voisins, au con- traire, celte crête forme avec le bord antérieur un angle bien marqué. Le cadre sublingual, qui est limité latéralement par les deux branches mandibulaires, est allongé et plus ogival que dans tous les autres Psitta- cides dont nous avons eu l’occasion d'étudier la tête osseuse. L'appareil sternal est vigoureusement constitué"; le brechet est re- marquable par le développement de sa partie antérieure, dont l'angle est fortement arrondi et atteint presque le niveau de l'apophyse épister- nale : cette dernière s'élargit en avant de manière à donner naissance à une surface triangulaire et déprimée, beaucoup plus grande que chez les Chrysotis, chez les Poicéphales et même que chez les Perroquets vrais. Les 1 Voyez pour le bec de l'Eclectus Linnei, 5 Voyez, pour le Coracopsis obscura, pl. IF, A. Milne Edwards, Op. cit., pl. IV, fig. 11. et, pour le Coracopsis nigra, pl. IV. ? Voyez, pourle Coracopsis obscura, pl. V, # Voyez, pour le Coracopsis obscura, pl. I fig. 2, et, pour le Coracopsis niora, pl. VI, et pl. V, fig. 3, et, pour le Coracopsis mgra, fig. 2. pl. IV et pl. VI, fig. 3. OISEAUX. 13 lames latérales sont étroites, et se terminent en arrière par un bord cin- tré, en avant duquel existent deux fenêtres ovales ou arrondies; la forme de ces dernières varie d’ailleurs beaucoup : souvent elles ne sont pas sy- métriques, et l’une d'elles peut se fermer entièrement par les progres de lossification, tandis que l’autre reste béante'. La surface destinée à l'insertion du musele pectoral profond est fort étroite et limitée en dedans par une petite crête, qui s'étend de la rainure coracoïdienne Jjus- qu'auprès de la fenêtre postérieure. En avant, le sternum est beaucoup plus arrondi que chez les Chrysotis et les Amazones; les branches hyo- sternales sont petites, et leur extrémité se dirige en dehors et en arrière. Les coracoïdiens sont robustes surtout dans leur portion antérieure ?; en arrière, leur articulation est très oblique, et l'apophyse hyosternale destinée à l'insertion du muscle sterno-coracoïdien est plus large que chez les Amazones et chez les Éclectes. L'os furculaire est complet et présente la forme d'un UÜ; ses branches sont plus ouvertes que dans les genres voisins. Il est trop court pour pouvoir s'appuyer sur le sternum, dont il est toujours fort écarté”. Les ailes sont relativement longues"; les os qui constituent la mam sont plus développés que d'ordinaire, et ils dépassent un peu l'avant- bras, tandis que, chez les Perroquets vrais, les Chrysotis et les Éclectes. ils sont plus courts que ce dernier. L'humérus est remarquable par le développement de ses extrémités articulaires”; la tête de l'os est haute et surtout très élargie d'avant en arrière, tandis que, chez les Perroquets proprement dits et chez les Ama- zones, elle est beaucoup plus comprimée. La coulisse articulaire qui est destinée à recevoir le bord inférieur de la facette glénoïdale de l'omo- plate est profonde, et le trochiter interne sur lequel s'attache le tendon du muscle petit pectoral est fort saillant. La surface interne de l'os ré- pondant à l'aponévrose de la courte portion du biceps est bombée et très !_ Ces fenêtresne sont passymétriques sur # Voyez, pour le Coracopsis obscura, pl. Il, le sternum qui est représenté pl. V, fig. 3. et, pour le Coracopsis nigra, pl. IV. 2 Voyez pl. V et pl. VI, fig. 3. 5 Voyez mêmes planches el pl. V, fig. 19, 3 Voyez pl. IT et IV et pl. V et VI, fig. 3. pl. VE, fiv. 14 et 15. LA MADAGASCAR. développée en dedans, où elle se termine par un bord arrondi. La fosse sous-trochitérienne s'ouvre en arrière de cette surface: elle est moins large que dans les genres voisins, bien que les orifices pneumatiques qui en occupent le fond soient grands. Les os de lavant-bras ne présentent rien de particulier à noter. La main, ainsi que nous venons de le dire, est fort longue, et les deux branches métacarpiennes sont peu écartées entre elles !. I suflit d'étudier le bassin du Coracopsis pour se convaincre que ce perroquet est plus terrestre et moins arboricole que les autres espèces du même groupe. Gette pièce osseuse est en effet plus aplatie et plus large en avant”; les fosses iliaques externes, dans lesquelles s'insère le muscle moyen fessier, n'ont pas la forme de toit qu'elles offrent chez les Perro- quets vrais, les Chrysotis et les Poicéphales; elles sont très peu inclinées, et les crêtes iléo-ischiatiques qui les bordent en haut sont fort accusées, et se prolongent jusqu'en arrière des cavités cotyloïdes. Le bouclier pel- vien, c'est-à-dire toute la portion de la face supérieure du bassin située en arrière de ces lignes, est aplati, et les lames iliaques sont, dans cette région, solidement soudées au sacrum. Le trou sciatique, au lieu d'être très ovalaire, est presque régulièrement arrondi, et les lames ischiatiques sont hautes, mais elles s'étendent peu en arrière, tandis que, dans les genres voisins, elles dépassent beaucoup la pointe des iliaques. Lorsqu'on examine la face inférieure du bassin, on remarque que les fosses rénales moyennes et postérieures, confondues entre elles, sont limitées en avant et surtout en arrière par des bords plus saillants que d'ordinaire. Les vertèbres caudales sont fortes et pourvues de longues apophyses transverses en rapport avec le développement des plumes de la queue; on compte, en général, cinq de ces osselets complètement libres, indé- pendamment de l'os en soc de charrue, qui est large et très élevé”. Le tibia de la plupart des Perroquets se reconnaît facilement à l'ab- l Voyez pl. IE et IV; pl. V, fig. 13, os de la 2? Voyez, pour le Coracopsis obscura , pl. Il main du Coracopsis obscura; pl. VE, fig. 16 et pl. V, fig. 4 et 5, et, pour le Coracopsis et 17, os de l’avant-bras, fig. 18 et 19, os niora, pl. IV et pl. VE, fig. 4 et 5. de la main du Coracopsis nigra. 5 Voyez pl. IL et pl. IV. OISEAUX. 15 sence du pont osseux sous lequel passe le tendon de l’extenseur commun des doigts, et qui est remplacé par une simple bride ligamenteuse sem- blable à celle qui existe chez les Rapaces nocturnes; cependant l’un de nous a déjà signalé la présence d’un pont osseux chez la plupart des Perruches d’ pole et chez les Strigops, et nous avons pu constater que ce caractère se retrouve aussi chez les Coracopsis obseura”, C. migra” et C. Barklyr. On ne doit pas cependant attacher une grande importance à cette particularité; car l'absence où la présence de ce pont osseux dépend de l'ossification incomplète ou complète d’une bride ligamenteuse, et ce qui le prouve, c’est que parfois 1l existe chez des espèces où d'ordinaire il manque : ainsi nous l'avons trouvé chez quelques Psitacus erythacus, bien que son existence doive être alors considérée comme une exception, tandis que jamais nous ne l'avons vu manquer chez les Coracopsis adultes. Le tibia est moins arqué dans son ensemble que celui des genres voisins, et les deux condyles qui terminent son extrémité inférieure sont plus égaux et occupent presque le même niveau, tandis que, chez les Amazones, les Poicéphales, les Éclectes, et surtout chez les Perroquets vrais, le con- dyle externe descend beaucoup plus bas que l'interne. Nous devons ajouter que la coulisse externe dans laquelle s'engage le tendon du muscle court péronier, ou péronier inférieur, est remarquablement élargie*. L'os du pied, ou tarso-métatarsien, est plus orêle et bien moins large, surtout dans sa portion articulaire he , que celui des autres représentants de la même famille; à cet égard, il se rapproche davantage de celui des Cacatoës et même de certaines Perruches austra- liennes. L'extrémité supérieure de cet os est très surbaissée, et la saillie calca- néenne est percée, en arrière, de deux tubes pour le passage des ten- dons des muscles fléchisseurs des doigts. Ces deux coulisses sont confon- dues chez les Perroquets vrais et chez les Chrysotis. Les doigts sont ! Voyez pl. V, fig. 7. $ Voyez pl. Il, pl. IV, , fig. 6, 8, 2 Voyez pl. VI, fig. 8 et 9. et pl. VE, fig. 8, 9 et 10. 16 MADAGASCAR. comparalivement plus grêles que chez ces derniers; aussi les poulies articulaires correspondantes sont-elles beaucoup moins larges”. TABLEAU DONNANT LES DIMENSIONS RÉELLES ET RELATIVES DES PRINCIPALES PIÈCES DU SQUELETTE CHEZ LE CORACOPSIS OBSCUR, LE CORACOPSIS NOIR ET LE CORACOPSIS DE BARKLY. CORACOPSIS CORACOPSIS CORACOPSIS ; OBSCURA. N . BARKLYI. PIECES DU SQUELETTE : Dimensions DONT LES MESURES ONT ÉTÉ PRISES. Dimensions a — Longueur de la colonne vertébrale mesurée de la pre- mière vertébre à l'extrémité de la queue £ 1,000 1,000 Longueur du cräne, du bord frontal à l'occiput 0,204 3 0,194 Largeur dans la région lemporale 3,° 0,139 2,5 0,191 Largeur dans la région interorbitaire................ 0,118 c 0,105 Longueur de la mandibule supérieure (en suivant la cour- Durerduibec) EE e-commerce h,6 0,188 8 0,147 2,5 0,156 Longueur de la mandibule inférieure 0,220 3, 0,179 c 0,181 Longueur du sternum ; 0,294 ù 0,299 3,8 0,231 Largeur du sternum en avant 5 0,191 2, 0,137 0,118 Largeur du sternum en arrière 0,151 2, 0,142 >, 4 0,190 Hauteur du brechet 9 0,098 0,109 ; 0,069 Longueur du coracoïdien h,5 0,184 0,174 0,162 Longueur de l'omoplate 0,20/ 0,200 0,194 Donpueur de NuMÉnUus Re. Re-eemmrenheneneeecre 7,9 0,294 5 0,289 0,262 Longueur de l'avant-bras.-....................... 0 0,371 5,6 0,347 0,319 Longueur du métacarpien ; 0,220 0,221 0,194 Longueur du doigt principal ë 0,163 0,163 0,190 Longueur du bassin ; 0,22/ 0,194 9 0,200 Largeur du bassin en avant 2, 0,110 8 0,147 0,094 Largeur da bassin en arrière des cavités cotyloïdes.. . £ 0,143 5 0,191 0,131 Longueur du fémur G 0,212 0,210 0,212 Longueur du tibia 7,6 0,310 0,316 0,306 Longueur du métatarsien 0,114 0,126 0,118 Longueur du doigt externe 0,163 0,163 0,156 Longueur du doigt médian 0,184 7 0,119 0,187 Longueur du doigt interne 0,129 Ë 0.191 0,131 Longueur du pouce 2 0,098 0,089 0,087 Nous n'avons pas à insister sur les différences ostéologiques qui existent 1 Voyez, pour le Coracopsis obscura, pl. V, fig. 9, 10, 11, et, pour le Coracopsis nigra, pl. VE, fig. 11, 19, 13. OISEAUX. 17 entre les deux espèces de Coracopsis de Madagascar; elles sont très peu importantes, et consistent principalement dans des différences de taille, dont on peut se rendre compte dans le tableau précédent, où sont con- onées les dimensions comparées des diverses pièces du squelette chez le Coracopsis obscur, le Goracopsis noir et le Coracopsis de Barkly. Il est très regrettable que nous n'ayons pas eu à notre disposition le sque- lette du Coracopsis des Comores. Gexre PSITTACULA. PSITTACULA MADAGASCARIENSIS, Brisson. (PI. VII et VIII.) Massasse, F. Cauche, Relations véritables et curieuses de l'isle de Madag. (1651), p. 1331. Saravoza, Flacourt, Histoire de la grande isle de Madagascar (1661), p. 1632. Perroquers (pro parte), Dubois, Voyage aux isles Dauphine et Bourbon (1674), p. 173%. PsrrracuLa mapaGascariensis, Brisson, Ornithologie où Synopsis méthodique, in-4°, t. IV (1760), p. 394, n° 88, pl. XXX, fig. 2, et in-8°, t. [T (1765), p. 151. 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Porropsira cana, Cabanis, Decken’s Reisen in Ost-Afrika, t. HT, Vügel (1869), p. 4o. Psrrracuca (Pouropsrra) cana, Gray, Handlist of Birds, t. H (1870), p. 167, n° 12. Psirracuza caxa, Finsch et Hartlaub, Die Vôpel Ost-Afrikas (1870), p. 502. Psirracuca cana, Sharpe, Catalooue of African Birds (1871), p. 19, n° 179. Psirracuca caxa, Schlesel, Rev. de la Coll. des Perroqg. du Mus. des Pays-Bas (1874), p. 31. Psirraouza caxa, Hartlaub, Die Vôgel Madagascars (1877). p. 234. Les Perruches de Madagascar sont de jolis petits oiseaux qu'on apporte souvent en vie à la Réunion, à Maurice et même jusqu'en Europe. Les sexes se reconnaissent à la première vue par la différence très notable de leur plumage. Les mâles adultes ont toute la tête, le cou et la poitrine d'un gris de perle, les parties supérieures d’un vert foncé teinté de brun ou de roux et les parties inférieures d’un beau vert jaunâtre. Leurs rémiges ont les barbes externes vertes et les barbes internes brunes: les sous- alaires sont noires. Leurs rectrices, jaunes à leur base et d'un vert vif comme le croupion et les sus-caudales dans leur seconde moitié, sont coupées, vers leur extrémité, par une large bande noire qui se détache sur la queue en demi-lune. Les femelles et les jeunes mâles n'ont point le capuchon pris des mâles adultes, et leurs parties supérieures, y compris la tête, sont d’un vert roussätre plus pâle. Touies leurs parties inférieures sont, ainsi que les sous-alaires, d’un vert jaunâtre. Leurs rectrices, jaunes à la base et d’un beau vert franc dans toute leur partie visible, sont coupées vers la pointe, comme celles des mâles, d’une bande noire, mais moins large. Lis de l'œil est d’un brun clair; le bec, les tarses et les doigts sont d'un beau pris de perle. Les deux sexes ne diffèrent pas de grandeur. Longueur totale, 0®15: a 2», 20 MADAGASCAR. aile, 0" 09; queue, 0° 05. Bec : arête, 0" 014; bord, 0"010; hau- teur, 0"0o1/. Tarse, 0" 019; doigt médian, 0" 01/4; pouce, 0" 006. Les Psittacules à tête grise sont très abondantes à Madagascar, excepté dans les montagnes arides des provinces centrales, qui n'offrent aucune ressource à la plupart des oiseaux. On les rencontre surtout dans les endroits découverts ou à la lisière des bois; elles sont toujours en bandes considérables, sauf pendant la saison des amours où elles vont par paires. Il nest pas rare de voir dans les plaines cultivées une centaine de ces Jolis oiseaux perchés à côté les uns des autres sur les branches d’un arbre mort dont ils semblent être les feuilles vivantes, tandis que d’autres vont et viennent au pied, cherchant les graines dont ils font leur nourriture. À l’époque de la moisson, ces perruches font de grands ravages dans les rizières. Leur cri est perçant. Sur la côte orientale de l'ile, les indigènes en prennent souvent à la glu ou au piège, et les vendent sur le marché de Tamatave, soit vivantes pour l'exportation, soit mortes pour la table des Européens, car leur chair est assez dé- licate. Les Betsimisarakäs et les Hovas appellent ces perruches Karaoka, nom imitatif de leur cri aigu, et les Sakalaväs, Sarivazo. Ce n'est pas seulement à Madagascar qu'on trouve des Perruches à tête grise; 11 y en a aussi dans les îles de la Réunion, de Maurice, de Rodrigue et de Mafia (sur la côte orientale d'Afrique), mais on n'en a encore Jamais tué dans les Comores. Les Psittacules sont rangées par la plupart des auteurs dans la famille des Psittacidés à côté des genres Psittacus, Poicephaluset Chrysotis, mais, si elles ressemblent à ces oiseaux par leurs formes extérieures et par la brièveté de leur queue, elles en diffèrent par d'autres caractères impor- tants, tels que l'absence de clavicule furculaire, la constitution du ster- num el de la tête osseuse et les proportions des pieds, qui, au contraire, les rapprochent des Platycerques. La tète osseuse, très renflée en arrière, se rétrécit notablement dans la région lacrymale; aussi la portion faciale semble-t-elle petite quand on la compare à la boîte crânienne. Les orbites sont grandes et in- OISEAUX. 21 complètes en dessous'. L'apophyse lacrymale est grêle, courte et ne s'avance pas assez pour rencontrer l’apophyse temporale : il existe entre elles un intervalle plus large que chez les autres Psittacules dont nous avons pu étudier le squelette, et surtout que chez les Vazas, les Éclectes, les Chrysotis et les Perroquets vrais. L’apophyse post-orbitaire est tout à fait rudimentaire comme chez les Platycerques, contrairement à ce qui existe dans les genres Melopsittacus et Nymphicus, où elle s’avance, comme chez les Perroquets américains, de facon à se souder avec l'extrémité de la tige lacrymale. L'écusson sphénoïdal, situé au-devant du trou basilaire, est triangulaire et s'élargit beaucoup en arrière; il est limité latérale- ment par une crête mince et saillante, qui se détache de lapophyse mastoïde et se perd en avant du sphénoïde; cette disposition se remarque aussi chez beaucoup de Platycerques?. Les lames palatines sont peu éle- vées et se terminent postérieurement par un prolongement apophysaire très grêle. Le bord préhensile de la mandibule supérieure est fortement denté; en arrière de la dent, il devient droit ou même légèrement concave, au lieu de s'arrondir comme chez la plupart des Perroquets. Le bord inféro-postérieur de la mandibule, destiné à l'articulation des palatins, n'est pas régulièrement courbé comme d'ordinaire; 11 s'a- vance sur la ligne médiane pour s'échancrer sur les côtés. La mandibule inférieure est tronquée en avant, de manière à présenter la forme d'un U: à cet égard, elle ressemble à celle des Macrocerques, mais les branches articulaires sont beaucoup plus faibles. Comme chez les Perruches ondulées, une large fenêtre ovalaire s'ouvre vers la moitié de leur lon- oueur Ÿ. Le plastron sternal est très développé comparativement à la grosseur de l'oiseau”. Il diffère beaucoup, par ses caractères généraux, de celui des véritables Perroquets pour se rapprocher de celui des Platycerques australiens; en effet, au lieu d’avoir ses bords latéraux à peu près paral- lèles, 1l est très étroit en avant, et, au contraire, très-large en arrière, les branches hyposternales étant longues et divergentes et le bord posté- 1 Voyez pl. VII, fig. 1, 2. 3 Voyez pl. VIIE, fig. 1. ? Voyez pl. VIIL, fig. 3. # Voyez pl. VIT, fig. 1, 5, 6. 22 MADAGASCAR. rieur étant fortement arqué de façon à se prolonger beaucoup sous l'ab- domen’. De chaque côté, il existe une fenêtre ovalaire dont le grand axe est longitudinal. Le brechet est énorme; son angle antérieur est arrondi et très avancé, et son bord antérieur se termine en haut par une apophyse épisternale qui s'élève bien au-dessus des rainures coracoïdiennes. Ces der- nicres sont petites, fort resserrées et en rapport avec les faibles dimen- sions des os qui s’y articulent. Les coracoïdiens sont effectivement grêles et courts; 1ls sont presque de moitié moins longs que le sternum?, tan- dis que, chez les Goracopsis, les Éclectes, les Amazones et les Perroquets ordinaires, ils ont près des deux tiers de la longueur de ce bouclier. Les omoplates sont aussi fort petites, et il n'existe, comme chez les Platycerques et les Mélopsittacus, aucune trace d'os furculaire; 11 n'y a même pas de court stylet osseux représentant cette pièce : une simple bride ligamen- teuse rattache la tête coracoïdienne au sternum, et c’est en avant de celle-ci que repose l'énorme Jabot de ces Perroquets. Les ailes sont longues”, et cette longueur dépend principalement du développement de la main, qui, dans la famille des Perroquets propre- ment dits, ne dépasse guère l’avant-bras, tandis que, chez la Psittacula madagascariensis, elle le déborde de plus d'un quart. La portion digitale est remarquablement grande et forte“. Le bassin ressemble beaucoup à celui des Platycerques; de même que chez ces derniers oiseaux, il est très développé dans toute sa portion précotyloïdienne”. Les fosses iliaques sont longues et étroites, et l'écusson pelvien est fort réduit; au contraire, les lames ischiatiques sont grandes, et s'étendent beaucoup en s'amincissant. Les trous scratiques sont ova- laires, et les branches pubiennes sont très faibles®. Les fosses rénales postérieures sont peu profondes et moins nettement limitées en arriere que chez les Perroquets proprement dits. On compte cinq vertèbres cau- dales libres, indépendamment de l'osselet terminal. 1 Voy. pl. VIE, fig. 6. madagascariensis, pl. VIIE, fig. 16, 17; pour ? Voyez pl. VIE, fig. 5. les os de la main, fig. 18, 19. 3 Voyez pl. VIIE, fig. 1. 5 Voyez pl. VIII, fig. 7, 8. # Voyez, pour l’humérus de la Psittacula 5 Voyez pl. VIT, fig. 1. OISEAUX. 23 Les pattes sont très grèles et bien plus semblables par leurs propor- tons à celles des Platycerques et des Perruches ondulées qu'a celles des véritables Perroquets. Le fémur a environ les deux tiers de la longueur du tibia'; ce dernier os, de même que celui des Coracopsis et de beau- coup de Platycerques, est pourvu, dans sa partie inférieure, d’un pont osseux sous lequel passe le tendon du muscle extenseur des doigts”. Le corps du tarso-métatarsien est très rétréci1; l'apophyse calcanéenne fait en arrière une saillle considérable. L’articulation digitale est très com- primée d'avant en arrière”. Les doigts sont remarquables par leur lon- oueur. TABLEAU DONNANT LES DIMENSIONS DES PRINCIPALES PARTIES DU SQUELETTE DE LA PSITTACULA MADAGASCARIENSIS, Longueur de la colonne vertébrale, mesurée de la première vertèbre à l'extrémité de la queue Longueur du crane, du bord frontal à l’occiput Largeur de la région temporale Largeur de la région interorbitaire Longueur de la mandibule supérieure (en suivant la courbure du bec) Longueur de la mandibule inférieure Longueur du sternum Largeur du sternum en avant Largeur du sternum en arrière Hauteur du brechet Longueur du coracoïdien Longueur de l'omoplate Longueur de lhumérus Longueur du cubitus Longueur du métacarpien Longueur du doigt principal Longueur du bassin Largeur du bassin en avant Largeur du bassin en arrière des cavités cotyloïdes Longueur des vertèbres caudales Longueur du fémur Longueur du tibia Longueur du tarso-métatarsien Longueur du doigt externe Longueur du doigt médian Longueur du doigt interne Longueur du doigt postérieur La langue de la Psittacule de Madagascar est charnue, large et courte. L Voy. pl. VIIE, fig. 9, 10. — ? Voy. pl. VIE, fig. 11,12. — 3 Voy.pl. VIII, fig. 13, 14,15. 2h MADAGASCAR. Le corps de l'hyoïde ou basihyal, fort élargi dans sa partie basilaire, se . \ 1? BON ° . , . prolonge en une sorte de tige à l'extrémité de laquelle s'articule l'os lin- gual ou glossohyal. Celui-ci est formé de deux pièces symétriques, unies, sur la ligne médiane, par des brides ligamenteuses', La branche posté- rieure de ces pièces est plus longue que chez les Perroquets proprement dits. FAMILLE DES AQUILIDÉS. Genre HALIÆTUS. HALIÆTUS VOCIFEROIDES, Desmurs. (PI. IX, IX a et IX a bis.) Haurærus vocrreroïnes, Desmurs, Revue zoologique, &. VII (1845), p. 175. Hacraëros vocireroines, Hartlaub, Burmeister’s Zeitung für Zoolopie und Zootomie (1848), et Annals and Magazin of Natural History, 9° série, L. I (1848), p. 386. Hasiærus vocireroïnes, Desmurs, conographie ornithologique (1849), pl. VIL. Hacraërus vocireroïpes, Gray, Genera of Birds (1849), Appendix, p. 2. Hacrærus vocireroides, Bonaparte, Conspectus Avium, t. L (1850), p. 15, sp. 6. Haziaërus vocireroines, Brehm, Journal für Ornithologie von Cabanis (1853), p. 491. Hazraërus vocireroines, Müller, Vôgel Afrika’s, Journal für Ornithologie (185 Cuncuma vocreroies, Bonaparte, Ois. de proie, Rev. et Mag. de Zool. (185 Haciærus vocirer, Strickland, Ornithological Synonyms (1855), p. b2. Hazraëros vocireroines, Hartlaub, Vüg. Madag., Journ. für Ornith., & VIT (1860), p. 12. Hacraëros vocireroines, Hartlaub, Ornitholog. Beitrag zur Fauna Madag. (1861), p. 16. Hazrærus vocireroines, Chenu, Desmurs et Verreaux, Leg. sur les Os. , t. IT (1869), p. 323. Hazrærus vocireroines, Pollen, Nederl. Tijdschrift v. d. Dierkunde, t. L (1863), p. 297. Augrus vocrer, Auguste Vinson, Voyage à Madagascar (1865), p. 88. Cuxcuua vocreroïpes, Verreaux, Ann. B au Voyage à Madag. de Vinson (1865), p. 1. Hacraërus vocrreronnes, Schlegel, On Anim. from Mad. , Proc. Zool. Soc. (1866), p. 420. 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Hazragros vocrreroines, Hartlaub, Die Vôrel Madagascars (1877), p. 4. Le Pygargue malgache est d’un brun foncé sur le dos; toutes les plumes sont plus ou moins bordées de roux suivant l'âge et la saison. Le bonnet et la gorge, qui sont roussâtres chez le jeune, deviennent gris chez l'adulte. Les plumes de la poitrine et des jambes sont brunes, mar- quées au centre de flammèches rougeâtres; le ventre est d’une teinte plus claire que les parties supérieures. Dans le plumage définitif, la région parotique, les sous-caudales et la queue sont blanches; dans la première livrée, ces parties sont brunes comme le reste du corps, et ne deviennent grises, puis blanches, que successivement après plusieurs mues : les rachis des rectrices, surtout ceux de la paire médiane, restent noirs lonp- temps encore après que les barbes ont entièrement blanchi. Les rémiges sont grises en dessous, ainsi que les grandes sous-alaires, les petites conservant la couleur rousse des autres parties inférieures; c'est un des principaux caractères de cette espèce. L'inis de l'œil de l'Hahætus vocferoides est d'un brun clair; le bec est noir; la cire et les pattes sont blanchâtres. La femelle est plus grande que le mâle, comme le montrent les mesures suivantes, qui ont été prises sur quatre individus, dont deux mäles et deux femelles. © Longueur totale, 0"68 ; aile, 0"50 ; queue, o"2/h. Bec: arête, 0"060; bord, 0"051; hauteur, 0"026. Tarse, 0"085; doigt médian, 0"05: pouce, o"oh1. ® Longueur totale, 0"81; aile, 0"b5; queue, 0"29. Bec: arête 0"070; bord, 0"0o54: hauteur, o"o27. Tarse, 0"0o90: doigt médian, 0"060; pouce, 0"oh1. L'espèce malgache ne se distingue de son congénère africain (Halietus vocifer) que par des caractères d’une faible importance, par la moindre étendue de ses parties blanches, par sa coloration générale moins rousse Oiseaux. n 26 MADAGASCGAR. et par la teinte grise de ses grandes sous-alaires et de la face inférieure de ses rémipes. Cet Aquilide, le plus grand et le plus puissant oiseau de Madagascar, a les mœurs des autres Pygaroues. On ne le rencontre que le long des côtes où chaque couple fait choix d'une baie sur laquelle il exerce exclu- sivement son empire. Le matin et le soir, ces aigles se perchent sur un arbre situé au bord de l'eau, presque toujours à la même place; de temps en temps, on les voit s'élever à une grande hauteur dans les airs et y dé- crire des cercles en jetant des cris perçants : hoa, hoaï. Ils se nourrissent principalement de poissons, et pêchent avec beaucoup d'adresse ceux qui viennent imprudemment se montrer à fleur d'eau; resserrant les ailes, ils fondent la tête la première sur la proie, et, si elle est trop lourde pour qu'ils l'enlèvent dans leurs serres, ils se cramponnent à elle, lui brisent la tête à coups de bec, et la remorquent en se servant d’une de leurs ailes comme d'une voile. La nuit ils se retirent dans les forêts voisines. Les Pvgaroues de Madagascar sont assez méfiants, et 1l n’est pas très facile de les approcher. Ils nichent vers le commencement de la saison pluvieuse et n'ont d'ordinaire qu'un seul œuf”, rarement deux; quand l'aiglon est assez fort pour se suflire à lui-même, 1l est chassé par ses parents, el il s'en va quérir une place favorable dans les environs : le nid, qui est fort grand, est composé de branches sèches et placé au sommet d'un palé- tuvier ou de tout autre arbre au bord même de l'eau. Les Malgaches de l'Est comme ceux de l'Ouest désignent le Pygargue vociféroïde sous le nom d’Ankoaï à cause de son cri. Get oiseau n’a en- core été trouvé qu'à Madagascar. L'Haliwtus vociferoides est un oiseau à formes plus grêles et à ailes moins grandes que le Pygargue ordinaire”. Sa tête osseuse est beaucoup moins allongée et ressemble davantage à celle des Aigles véritables; la boite crânienne est en effet courte et très large. L'espace frontal interor- bitaire est plus étroit que chez l'Haliætus leucocephalus, les os lacrymaux ! Du moins, c’est ce que nous conjectu- M. Pollen, d’une part, et par l'un de nous, rons, puisqu'on n'a trouvé qu'un seul aiglon d'autre part. dans les nids qui ont été découverts par 2? Voyez pl. IX 4 bis. OISEAUX. 27 sont comparativement plus grands, et la mandibule supérieure est moins longue, plus comprimée, plus crochue à son extrémité; les os palatins et ptérygoïdiens ont la même disposition chez les deux espèces. Les vertèbres cervicales, au nombre de treize, n'ont pas la force de celles de l'Hahætus leucocephalus, et la gouttière de leur face antérieure est beaucoup plus superficielle. On compte huit paires de côtes, dont la pre- mière est flottante; les sept suivantes s’articulent directement avec le sternum, et elles sont, à l'exception de la dernière, pourvues d'apophyses récurrentes, qui sont larges à leur base et très élevées. Le sternum des Pygargues est toujours facile à distinguer de celui des Aigles proprement dits : chez ces derniers, cette pièce est beaucoup plus large et plus raccourcie, les lames latérales sont plus étendues, et les in- sertions du muscle grand pectoral se prolongent en arrière de façon à couvrir les branches hyposternales, tandis que, chez les Pygargues, elles ne s'étendent pas Jusqu'au bord postérieur de celles-ci, et laissent entre elles et le bord ventral de los un espace considérable, que couvrent les muscles abdominaux; au contraire, les surfaces d'attache du muscle sterno-coracoïdien sont plus allongées et plus étroites que chez les Aigles. Les rainures coracoïdiennes sont plus obliques; aussi l'apophyse épisternale s’avance-t-elle davantage en simulant une proue de navire au-dessus de laquelle les cavités articulaires se croisent, au lieu de rester séparées; leur bord supérieur est pourvu d'une saillie osseuse très déve- loppée qui sert à l'insertion du ligament sterno-coracoïdien; chez Îles Aigles, cette apophyse est à peine indiquée. L'extrémité supérieure du coracoïdien des Pygargues est remarquablement développée, et la tubé- rosité s'élève beaucoup au-dessus de la surface articulaire antérieure sur laquelle s'appuie la fourchette. La coulisse du muscle pectoral profond ou releveur de l'aile est plus large que chez les Aigles et moins profondé- ment encaissée. Nous ajouterons que l'os fureulaire est plus arqué et que ses branches sont plus dilatées. Tous les caractères que nous venons de signaler comme distinctifs du genre Haliætus existent chez l'espèce de Madagascar, et quelques-uns d'entre eux s'y accentuent : telles sont surtout l'étroitesse et la grande h. 28 MADAGASCAR. longueur du plastron sternal. La face supérieure de l'os est profondé- ment excavée en forme de bateau par suite de linclinaison des lames latérales et de la saillie des bords antérieur et postérieur". Les très nombreux orifices pneumatiques qui s'ouvrent sur la ligne médiane et sur les côtés des lames hyosternales, donnent à l'os une grande pneuma- cité et, par conséquent, une grande légèreté. Les bords latéraux sont légérement concaves et portent sept larges faceltes costales?; le bord postérieur est dépourvu d'échancrures ou de fenêtres, et il s'étend un peu plus sur la ligne médiane que sur les côtés. Le brechet est grand, mais son angle inférieur s'avance peu. L'espace réservé, sur les côtés des lames sternales, à l'insertion des fibres du grand pectoral , est relativement beau- coup plus étroit que chez l'Hahætus albicilla®. Los furculaire est forte- ment arqué", et ses branches, qui se rapprochent dans leur partie supé- rieure, forment à peu près les deux tiers d'un cercle; le coracoïdien est très développé dans sa portion hyosternale* ; l'omoplate est longue, falciforme et terminée par une pointe grêle. Les caractères disuincüfs qui existent entre le sternum de l'Hahætus vociferoudes et celui de l'A. vocifer sont peu marqués; cependant, chez le second, les bords latéraux sont moins excavés, le bord postérieur est plus large, le bouclier pris dans son ensemble est moins caréné, et les coracoïdiens, ainsi que la four- chette, sont relativement moins développés. L'os du bras se prolonge en arrière Jusqu'au niveau du trou sciatique, tandis que, chez le Pygargue ordinaire, il atteint presque la pointe ischia- tique. Les os de l'avant-bras et de la main sont plus grêles et plus ro- bustes que ceux de ce dernier oiseau, mais leurs caractères essentiels sont les mêmes. Le bassin du Pygargue de Madagascar est, comme celui de toutes les espèces du même genre, extrêmement allongé dans sa portion préco- tyloïdienne®; les lames iliaques se réunissent au-dessus des gouttières ver- tébrales, et forment, sur la ligne médiane, un sillon beaucoup plus large ! Voyez pl. IX À, fig. 3. 4 Voyez pl. IX 4, fig. 1, 5. 2? Voyez pl. IX 4, fig. 2. 5 Voyez pl. IX 4, fig. 1, 6. 3 Voyez pl. IX 4, fig. 1, 4. 5 Voyez pl. IX a bis. OISEAUX. 29 que chez les Aigles”. Le trou sciatique est ovalaire, et son diametre lon- oitudinal excède de beaucoup son diamètre vertical; chez les Aigles et même chez le Pygaroue à tête blanche, ce trou est presque circulaire. TABLEAU DONNANT LES DIMENSIONS RÉELLES ET RELATIVES DES PRINCIPALES PIÈCES DU SQUELETTE DES HALIÆTUS VOCIFEROIDES ET H. LEUCOCEPHALUS HALIÆTUS HALIÆTUS . VOGIFEROIDES. LEUCOCEPHALUS. PIECES DU SQUELETTE A | | DONT LES MESURES ONT ÉTÉ PRISES. relatives. Dimensions Dimensions relatives Dimensions Dimensions Longueur de la colonne vertébrale Longueur de la tête osseuse Longueur du cräne, de la suture frontale à l’occiput Largeur du crâne dans la région temporale Largeur maximum du crâne Largeur de l’espace interorbitaire du frontal Largeur du frontal entre les os lacrymaux..................,.... Distance entre la pointe des apophyses orbitaires des lacrymaux Longueur de la mandibule supérieure (en suivant la courbure du bec). Largeur des os palatins Longueur des os ptérygoïdiens Longueur de la mandibule inférieure Longueur de Yhumérus Longueur du cubitus Longueur du métacarpien Longueur du doigt principal Longueur du bassin (sur la ligne médiane) Largeur du bassin en avant Largeur du bassin en arrière des cavités cotyloïdes. ............... Pongneuridumfémuremrceerrc ceci te terre ere de Longueur du tibia Longueur du mélatarsien Longueur du doigt externe Longueur du doigt médian Longueur du doigt interne Longueur du doigt postérieur Le détroit inférieur du bassin est plus resserré que chez les autres es- ? Voyez pl. IX 4, fig. 7. — ? Voyez, pour le sternum et le bassin , l’autre tableau, p. 30. 30 MADAGASCAR. pèces du même genre, et les branches pubiennes qui s'avancent au-devant l'une de l’autre se touchent presque sur la ligne médiane’, TABLEAU DONNANT LES PRINCIPALES DIMENSIONS DU STERNUM ET DU BASSIN DES HALIÆTUS VOCIFEROIDES, H. VOCIFER ET H. ALBICILLA. HALIÆTUS HALIÆTUS HALIÆTUS \ VOCIFEROIDES. VOCIFER. ALBICILLA. PIECES DU SQUELETTE DONT LES MESURES ONT ÉTÉ PRISES. Dimensions Dimensions relatives. Dimensions Dimensions relatives. Dimensions Dimensions relatives, Longueur du sternum (sur la ligne médiane) Largeur du sternum en avant un © 1,000 0,500 = ww o 0,481 0,226 0,613 0,273 Largeur du sternum en arrière Hauteur du brechet Longueur du coracoïdien Largeur de l'extrémité inférieure du coracoïdien b b wi oo 0,174 0,726 Largeur de l’extrémité supérieure du coracoïdien Longueur de l’omoplate 0,594 0,302 Largeur maximum de la fourchette Ecartement des extrémités supérieures de la fourchette. . Hauteur de l'os OA AO SI RM OCT PINOT OT 0,190 Longueur du bassin (sur la ligne médiane).......... Largeur du bassin en avant Largeur du bassin en arrière des cavités cotyloïdes.. . .. Longueur de la portion précotyloïdienne du bassin... . Longueur de la portion postcotyloïdienne du bassin... Le fémur est robuste?; le trochanter forme une saillie considérable, et le trou pneumatique qui s'ouvre en dedans de cette apophyse est grand et ovalaire. Les pattes sont plus élancées que chez l'Hahætus leucocephalus , et elles rappellent, par quelques-unes de leur particularités ostéologi- ques”, celles des Aigles. Ainsi le tarso-métatarsien est plus rétréei vers son üers inférieur que cela n'a lieu chez les grandes espèces du même genre: sa forme rappelle davantage celle d'un prisme triangulaire”, et la gout- ! Voyez pl. IX 4, fig. 8. — ? Voyez pl. IX 4, fig. 9, 10. — * Voyez pl. IX a bis. OISEAUX. 31 uüère de la face postérieure est plus encaissée. Enfin les doigts sont plus courts comparativement au pied, Genre EUTRIORCHIS. Le genre Eutriorchis ! a été établi par M. R. Bowdler Sharpe pour un bel Aquilide malgache à tarses nus et réticulés, très voisin des Dryo- triorchis, que caractérisent sa huppe, dont les plumes arrondies forment un capuchon, ses ailes courtes et sa queue très longue. EUTRIORCHIS ASTUR, Sharpe. (PI. IX 5.) Eurriorcais asrur, Sharpe, On the Orn. of Madag., Proc. Zool. Soc. (1875), p. 73, pl. XII. Euvrriorcuis asrur, Hartlaub, Die Vôrel Madagascars (1877), p. 6. Evrriorcis asrur, Gurney, Notes on M. Sharpe’s Catalogue, Jhis (1878), p. 88. On doit la découverte de ce bel oiseau à Crossley, voyageur naturaliste anglais. On n'en connaît encore qu'un seul exemplaire, qui figure dans les riches collections du Musée britannique. Il est remarquable à la pre- mière vue par son plumage analogue à celui des Autours. L'Eutriorchis a ses parties supérieures d'un brun assez clair; toutes les plumes de la tête et de la nuque et quelques-unes de celles du dos et des couvertures alaires sont lisérées de blanc : ces dernières sont coupées de raies brunes alternativement claires et foncées. Les rémiges et les rec- trices, brunes en dessus, grisätres en dessous, sont traversées, les pre- mières par sept, les secondes par huit bandes sombres. Toutes les parties inférieures sont blanches, rayées de brun. Lüris de l'œil, la cire et les pattes sont jaunes. Longueur totale, 0"66; aile, 0"34; queue, o"32. Bec: arête, 0"038; bord, 0"030; hauteur, 0"o20. Tarse, o"ogo:; doigt médian, 0"0h3; pouce, 0"0923. ! Littéralement «bel oiseau de proie,» d'eÿ, bien, et rprépyxns, Buse. 32 MADAGASCAR. L'Eutriorchis a été tué à Ampasimanavy, petit hameau situé dans les bois, à une Journée de marche du village Andakanä, où l'on passe le Man- soro en pirogue lorsqu'on va de Tananarivo à Mahanoro. On ne connait pas ses mœurs |. FAMILLE DES FALCONIDÉS. Gexre FALCO. 1° FALCO COMMUNIS, VAR. MINOR, Schlegel. Épenvier noyau (Vourmahelal ou Vourmaher), Sganzin, Notes sur les Mammifères el l'Ornithol. de Madagascar, p. 20, Mém. de la Soc. d'Hist. nat. de Strasbourg , t. I (1840). Faucon commux pu Cap, Schlegel, Traité de Fauconnerie (1844), p. 29. Facco communis minor, Schlepel cité par Bonaparte, Conspectus Avium , t. 1 (1850), p. 23. Fazco mivor, Bonaparte (d’après Schlegel), Rev. et Mag. de Zool. (1850), p. 184. Farco rapama, Bonaparte (d’après un ms. de Verreaux), Tableau des Oiseaux de proie, Revue et Magasin de Zoologie (1854), p. 535, espèce 141. Fauco communis var. minor, Sundevall, Framstallmino af Fogel (1855), p. 26, et traduc- tion française, Revue et Magasin de Zoologie (1865), p. 326. Facco ranama , Hartlaub, Syst. Uebers. d. Vôg. Madag., Cabanis Journ. [. Ornith. (18 Fazco Rapama, Hartlaub, Ornithologischer Beitrap zur Fauna Madagascar’s (1861), p. 17. p- A 60), p.12. Fazco communis minor, Schlegel, Muséum des Pays-Bas, Falcones (1862), p. 4. Fauco rapawa, S. Roch et E. Newton, On Birds obs. in Madag., Ibis (1869), p. 266?. Vouroux-mauère, Lacaille, Connaissance de Madagascar (1862), p. 18. Facco Ruapama, Coquerel, Album de l'ile de la Réunion (1863), p. 85 et 14». Fazco rapama, Pollen, Nederlandsch Tijdschrift voor de Dierkunde (1863), p. 295. Fauco Ranawa, Vinson, Notes d'hist. nat. dans Trois mois à Mad. par Dupré (1863), p.261. Fazco minor, Sclater, On the Birds of the Comoro Islands, Jbis (1864), p. 298. Fazco Rapawa, Vinson, Voyage à Madagascar (1865), p. 88 et 180. 1 M. Pollen compte au nombre des oi- seaux habitant Madagascar un autre Aquilide, le Lophoætus occipitalis; mais rien n’est moins prouvé que lexistence de cet aigle dans celte île. En effet, M. Pollen ne l'y a point tué; il a aperçu de loin, perché sur une branche de palétuvier, un oiseau de proie à huppe qu'il a cru pouvoir rapporter à l’espèce afri- caine. Îl est douteux que l'identification soit exacte, aucun naturaliste n'ayant jamais rapporté en Europe de Lophoëte malgache. 2 Outre les individus vus à Ambodinan- gavo et à Tananarivo, MM. Roch et New- ton en citent, p. 267, un autre qui à été capturé en mer non loin de Tamatave; ce dernier, qui était un mâle et qui a été donné au Musée de Norwich, n’est, paraît-il, qu'un Falco Eleonoræ jeune. OISEAUX. 33 Fauco Ranama, Verreaux, Annexe B au Voy. à Madagascar de Vinson (1865), p. 1. Fazco cowwonis, Schlepel, On new Anim. from Madag., Proc. Zool. Soc. (1866), p. 420. Facco coumunis minor, Grandidier, Ois. de Mad., Rev. et Map. de Zool. (1867), p. 319. Fauco communs, Schlegel et Pollen, Rech. sur la Faune de Madap.., 1. W (1868), p. 30. Facco Rapama, Gray, Handlist of Birds, &. 1 (1869), p. 19, n° 170. Fazco minor, Gurney, On the Birds of Prey from Madag., bis (1869), p. 443. Fazco communis, Schlegel, Muséum des Pays-Bas, Revue des Accipitres (1873), p. 33. Fazco minor, Sharpe, Ann. and Mag. of Natural History, 4° série, t. XI (1873), p. 224. Farco minor, Sharpe, Catalopue of the Accipitres of the Brit. Mus. (1874), p. 383, pl. XII. Farco minor, Hartlaub, Die Vogel Madagascars (1877), p. 10. Il est inutile de donner la description de cet oiseau, qui est bien connu de tous les ornithologistes comme habitant l'Afrique australe, et qui ne diffère du Faucon commun que par une taille plus petite. Trompé par le plumage encore imparfait du premier individu tué à Madagascar, plu- mage si variable, comme on le sait, chez les Rapaces, Jules Verreaux l'a décrit sous le nom de Falco Radama, mais M. Schlegel à fait remarquer avec raison quil ny a pas le moindre caractère essentiel qui puisse au- toriser cette séparation spécifique. C'est un simple Faucon commun. Toutefois le savant directeur du Musée des Pays-Bas ne rattache pas l'oiseau malgache à la race de petite taille qui habite l'Afrique australe: il le considère comme identique au Falco communis typicus qui se trouve dans presque toutes les parties du monde, et 1l a reproché à l'un de nous d'avoir commis une erreur en l'identifiant avec le petit Faucon commun du Sud de l'Afrique '. Nous avons au Musée de Paris quatre de ces Faucons maloaches, trois femelles et un mâle; l'étude attentive de ces oiseaux, dont deux sont bien adultes, nous a fortifiés dans notre première opinion, qui a été adoptée par MM. Gurney et Sharpe. Nos trois femelles ont, à quelques millimètres près, les mêmes dimen- sions. Voici celles de l'individu le plus grand et le plus adulte : Longueur totale, o"46; aile, 0"305 ; queue, "17. Bec: arête, o bord, 0"028; hauteur, 0"018. Tarse, 0"0h5; doigt médian, 0"048: pouce, 0"09/ ?. m 027; ! Voyez p. x1 des Recherches sur la Faune 2 Les deux autres femelles moins adulles de Madagascar, t. I (1868). nous ont donné respectivement les dimen- Oiseaux. 5 34 MADAGASCAR. Le seul mâle de Madagascar qui soit dans nos collections est tout à fait adulte comme la femelle dont nous venons de parler. Ses dimensions sont les suivantes : Longueur totale, 0"415; aile, 0"280; queue, 0"135. Bec : arête, 0"020; bord, 0"o27; hauteur, 0"016. Tarse, 0"o5; doigt médian, o"o3; pouce, 0"o21. Or les mesures prises à Leyde sur les types du Falco communs minor nous ont donné à peu près les mêmes grandeurs: & longueur totale, 0"4o; aile, 0"27; queue, 0"135; tarse, o"o4o ; doigt médian, o"oh9, et ® longueur totale, 0"45; aile, 0"32; queue, 0"17; tarse, 0"045; doigt médian, 0"05. Il est donc bien évident que le Faucon malgache appartient à la petite race de l'Afrique australe, comme on devait s'y attendre par suite de la proximité des deux régions. Ajoutons que la femelle rapportée au Musée de Leyde par M. Pollen? a les mêmes dimensions que nos oiseaux, dimensions en tout pareilles du reste à celles que le professeur Schlegel donne comme caractéristiques de la race sud-africaine ?. Tous les Faucons communs tués jusqu'a ce jour à Madagascar appar- tiennent à la variété noire qui, rare partout ailleurs, est commune dans l’Archipel indien et surtout en Australie; sans la petite différence de taille qu'on constate entre les oiseaux malgaches et les oiseaux australiens, il serait impossible d'établir aucune distinction entre eux, le plumage des individus de notre île, aussi bien des Jeunes que des adultes, étant en tout pareil à celui des Falco conmmunis var. melanopenys. Ce mélanisme de tous les Faucons communs de Madagascar et d'Australie est d'autant plus intéressant à noter que la plupart des Perroquets de ces deux mêmes pays sont remarquables par leurs teintes sombres. Ces Faucons ont les mêmes mœurs que leurs congénères des autres sions suivantes : longueur lolale, o"A5 et 2? Voyez Muséum des Pays - Bas, Fal- 0435; aile, o"32eto"315; queue, 0"18 cones, p. 4. La queue est cependant quel- ebons. quefois un peu plus longue dans les indi- 1 Vovez Recherches sur la Faune de Mada- vidus malgaches que dans lés* individus gasear, t. Il (1868), p. 31. venant des régions ausirales de l'Afrique. OISEAUX. 39 contrées. On les trouve aussi bien dans les forêts des côtes orientale et occidentale que dans les montagnes déboisées du centre de l'ile, où ils font la chasse aux prands et aux petits oiseaux; ils sont du reste assez rares. Leur force et leur courage leur ont valu le nom de Voro-mahery (htt. «Oiseau fort»), que leur donnent tous les Malgaches. Les Hovas font de ce Faucon un emblème royal”. 2° FALCO ZONIVENTRIS, Peters. (PI. X.) Facco (Hyporriorcnis) zoniveNTRIS, Peters, Bericht über die Verhandlungen der Akademie der Wissenschafien zu Berlin (1853), p. 783. Farco (Hyporriorcnis) zonivenrris, Hartlaub, Systematische Uebersicht der Vügel Mada- gascars, Journal für Ornitholopie von Cabanis, t. VIIT (1860), p. 12. Fazco (Hyporriorcnis) zonivenTis, Hartlaub, Ornith. Beitr. z. Fauna Madap. (1861), p.137. Fazco zonwvenrris, Pollen, Nederl. Tidschr. v. d. Dierkunde (1863), p. 296. Dissonecres zonivenrris, Sclater, On the Birds of the Zambesi Region, Jbis (1864), p.306. Hyporriorcuis zoniventris, Verreaux, Ann. B. au Voy. à Mad. de Vinson (1865), p. 1. Facco (Æsaron) zoxivenrris, Schlegel et Pollen, Commentaire au Synopsis des Oiseaux de Madagascar par Hartlaub, p. x1, Recherches sur la Faune de Madagascar, t. I (1868). Hyporriorcuis (Dissonecres) zoxivenrris, Gray, Handlist of Birds, t. 1 (1869), p. 21. Dissopgcres zoxivenrris, Gurney, On the Birds of Prey of Madag., Jbis (1869), p. 446. Facco zoxivenrris, Schlegel, Muséum des Pays-Bas, Rev. des Accipitres (1873), p. 37. CercaNeis zoNIvENTRIS, Sharpe, Catal. of the Accipitres (1874), p. 447, pl. XIV, fig. ». Cercaxeis zonivENrRIS, Sharpe, Contrib. to the Orn. of Mad., Proc. Zool. Soc. (1875), p. 74. Dissongcres zonivenrTris, Hartlaub, Die Vôgel Madagascars (1877), p. 7. Le Faucon à ventre rayé a les ailes courtes et n'appartient point par conséquent au sous-genre Hypotriorchis, que caractérisent des ailes très longues. Si le professeur Peters a rangé cet oiseau parmi les Hobereaux, c'est que le type tué par lui à la baie de Saint-Augustin ayant été perdu. il n'a eu pour faire la description qu'un simple dessin. Ce n'est pas non plus un Æsalon; sans sa coloration spéciale, il se rattacherait plutôt ! Il existe, à Cambridge, dans la collec- que, tandis qu'à Madagascar on n'a encore tion de MM. AIf. et Ed. Newton, un Falco trouvé que des Falco communis minor, il soit communis typicus, qui a été tué au mois de venu dans l'une des Mascareignes un vrai décembre dans l'ile Maurice. H est curieux Faucon commun. 36 MADAGASCAR. au genre des Crécerelles’ : son bec gros et fort, ses pattes puissantes, et surtout sa queue allongée, rappellent en effet, tout en les exagérant, cerlains caractères de ce groupe, trop naturel cependant pour qu'on y in- troduise, sous peine d'en rompre luniformité, un oiseau aussi dissem- blable sous le rapport du plumage. L'oiseau adulte a toutes ses parties supérieures d'un gris ardoisé avec la tige des plumes noire. Les rémiges primaires sont d’un brun sombre dans leur partie externe, et ont leurs barbes internes, marquées de raies blanchätres; les secondaires et les plumes humérales sont coupées de raies grises subégales, alternativement foncées et claires. La paire mé- diane des rectrices est unicolore; les autres plumes de la queue, surtout les plus externes, sont traversées par six bandes blanches ou grisâtres, la terminale plus large que les autres. En dessous, la gorge et la poi- trine sont grises avec tous les rachis foncés; l'abdomen et les sous-cau- dales sont blanchâtres, coupés de raies nombreuses d'un brun rous- sâtre ?. Le jeune se distingue de l'adulte par la tente cendrée plus claire de ses parties supérieures, qui sont légèrement teintées de roux, et par la couleur blanchâtre et non grise de sa gorge et de sa poitrine, qui sont largement linéolées de brun clair. Les raies transversales de l'abdomen sont moins foncées et moins serrées. Chez les très jeunes individus les parties claires de la face supérieure sont non point grises, mais d'un beau roux. La cire, linis de l'œil et les pattes sont d'un beau jaune. I ny a que peu de différence de taille entre les sexes. Longueur to- tale, 0"36; aile, 0"29 ; queue, 0"17. Bec : arête, 0"0921; bord, 0"021 hauteur, 0"015. Tarse, 0"037; doigt médian, 0"026; pouce, 0"o13. On a trouvé des Faucons à ventre rayé dans les bois des côtes orien- tale et occidentale de Madagascar; c'est un oiseau assez rare, qui n'a pas de nom particulier chez les Malgaches, et qui parait être plus abondant dans l'Ouest que dans l'Est de l'ile. Il n’a pas un vol rapide, et reste per- ! Cest ce qu'a fait M. Sharpe. est un peu plus petite et plus foncée que ? La femelle tuée à la baie d'Antongil celles de la côte ouest. OISEAUX. 37 ché sur la lisière des forêts, attendant patiemment sa nourriture, qui con- siste en petits oiseaux, en reptiles et en insectes. 3° FALCO CONCOLOR, Temminck'. (PI. XI, XII et XIT 4.) Faco concozor, Temminck, Nouv. Rec. de PI. Col. d'Ois., t. 1(1838), texte de la pl. CCCXXX?. Fazco coxcocor, Hartlaub, Syst. Ueb. d. Vog. Mad., Journ. f. Ornith., L. VIT (1860), p. 12. Facco concocor, Hartlaub, Ornith. Beitr. zur Fauna Madagascar’s (1861), p. 18, sp. 3. Farco coxcocor, Verreaux, Sur les F. concol. et Eleon. Rev. et Mag. Zool. (18692), p. 177. Fazco concocor, Pollen, En. Anim. vert. Maday., Ned. Tijdsch. v. d. Dierk. (1863), p. 296. Hyporriorcmis concocor, Verreaux, Ann. B au Voy. à Madag. de Vinson (1865), p. 1. Fazco concocor, Schlegel et Pollen, F. de Mad., L. IL (1868), p. 31, pl. XIF, fig. 1 (jeune). Hyporriorcns (Dissopecres) coxcocor, Gray, Handlist of Birds, t. 1 (1869), p. 21, n° 189. Hyporriorcmis concoor, Gurney, The Birds of Prey of Madagascar, /bis (1869), p. 445. Fazco (Hvporriorenis) concocor, Finsch et Hartlaub, Die Vôgel Ost-Africas, Decken’s Reisen, t. IV (1870), p. 69 et frontispice (fig. de l'adulte, du jeune et de l'œuf). Fazco concocor, Schlegel, Muséum des Pays-Bas, Rev. des Accipitres (1873), p. 4o. Fazco coxcocor, Sharpe, Catalogue of Birds, t. [ (1874), p. ko, n° 95. Fazco concoLor, Sharpe, Contrib. to the Ornithol. of Madag. , Proc. Zool. Soc. (1875), p. 74. Farco coxcocor, Hartlaub, Die Vôoel Madagascars (1877), p. 14. Le Faucon concolore est remarquable par sa forme grêle, par ses ailes très longues et falciformes, qui dépassent l'extrémité de la queue, et par son bec court et fortement denté: c’est un vrai Hobereau; il appartient par conséquent au sous-penre Hypotriorchis. Les adultes sont tout entiers d'un gris cendré, plus sombre sur la tête et sur le cou, avec les tiges des plumes noirâtres. Les pennes primaires sont brunes; les secondaires et les rectrices sont grises, ces dernières plus foncées et portant sur leurs ! Bien qu'il existe au musée de Norwich un jeune Falco Eleonoræ tué en mer par M. Roch, à 15 milles de Tamatave (Jhis, 1869, p.267, pl. XVI), et qu'un autre in- dividu, décrit à tort par Maillard sous le nom de Falco Rhadama (Notes sur l'Île de la Réunion, 1862, p. 160) et appartenant, d'a- près M. Edward Newton, à la même espèce, ait été pris à la Réunion, nous ne pouvons, jusqu'à nouvel ordre , admettre dans la faune malgache ces Hobereaux, dont la présence dans ces parages semble tout accidentelle. ? La planche représente le Falco ardesiacus et non le F. concolor, mais, comme on l'a déjà fait remarquer souvent, la description s'applique à cette dernière espèce. 38 MADAGASCAR. barbes internes des taches claires. Une petite raie noire coupe la joue sous l'œil. Les jeunes ont la tête et le dos d'un gris ardoisé avec le rachis des plumes foncé comme chez les adultes, mais leur nuque est coupée par un collier blanc rouillé, et la bande noirâtre sous-oculaire est plus large. Les couvertures des ailes, qui sont d'un gris brun, ont une bordure roussâtre plus ou moins large suivant l'âge de l'individu. Les rémiges, d’un brun foncé, sont lisérées de clair sur leur bord interne. Les rectrices sont grises avec une bordure terminale d’un blanc roux; elles sont marquées, sur leurs barbes internes, de huit à neuf bandes de couleur rosée. Leurs parties inférieures sont de couleur de chair avec des taches ovalaires d’un gris brun dans toute la région pectorale et abdominale; les sous-caudales sont grises avec une frange roussâtre. L'iris de l'œil est brun; la cire et les pattes sont jaunes. Les sexes ne se distinguent entre eux ni par la coloration du plumage ni même par la taille, qui est à peine plus grande chez les femelles que chez les mâles. Longueur totale, 0"34; aile, 0"270; queue, 0"150. Bec : arête, 0"o15:; bord, 0"o20:; hauteur, 0"o19. Tarse, 0"0o33: doigt médian, 0"032:; pouce, 0"01 4. Si l'on compare ces dimensions du Hobereau africain à celles de notre Hobereau commun , on voit que les deux oiseaux ont à peu près la même taille, mais que l'espèce d'Afrique a les ailes encore plus longues que l'espèce d'Europe. Les faucons concolores sont vifs et agiles; ils volent en tenant leurs ailes recourbées en faucille à la manière des hirondelles, avec lesquelles ils rivalisent de vitesse. Ils n'apparaissent. à Madagascar que pendant la saison pluvieuse, et viennent d'Afrique à la suite des nuées de sauterelles qui traversent fréquemment le canal de Mozambique, et dont 1ls font leur principale nourriture en cette saison de l’année. On les voit poursuivre ces insectes comme les hirondelles pourchassent les moucherons. Leur nid ressemble à celui de tous les Falconides, et leurs œufs, qui sont ovalaires et d'un blanc gris, semé de taches d’un rouge brun surtout OISEAUX. 39 vers le pros bout, rappellent ceux des autres hobereaux; ils mesurent 0"039 sur 0"030. Ces oiseaux sont assez communs sur la côte Ouest de Madagascar pen- dant les mois de décembre, de janvier, de février et de mars. Les Sakala- väs les nomment Tsiasara (littéralement : + qui ne se trouvent pas pendant la saison sèche ») ou Fandrantsambary (Hittéralement : « qui ont l'habitude d'émonder, de nettoyer le riz», parce qu'ils se nourrissent des sauterelles, la plaie des rizières malgaches). Le squelette du Falco concolor se rapproche beaucoup par sa taille de celui du Hobereau commun, mais les proportions ne sont pas les mêmes: les pattes sont plus faibles, et l'appareil alaire est beaucoup plus déve- loppé. La tête osseuse ressemble à celle de l'espèce d'Europe; on peut ce- pendant l'en distinguer à laide de certaines particularités peu im- portantes, mais dont la présence est constante. La partie postérieure du crâne n'est pas plus élargie, mais l’espace frontal interorbitaire l'est au contraire bien davantage ’. Les os lacrymaux sont moins grêles et plus divergents. La mandibule supérieure est plus forte à sa base, et le sillon qui limite en haut l'empreinte de l'étui corné du bec est profondément indiqué. Le sternum est pourvu d’une carène médiane très développée, qui se prolonge en avant jusqu'au niveau de l’apophyse épisternale?, tandis que, chez le Falco subbuteo, le brechet est beaucoup plus échancré dans sa partie antérieure. Les rainures coracoïdiennes se croisent fortement sur la ligne médiane, celle de droite s'étendant au-dessous de celle de gauche. Une petite saillie se détache de leur bord supérieur et s'avance parallèlement à lapophyse épisternale, de manière à enchâsser ainsi l'angle interne des coracoïdiens °. Les bords latéraux sont plus excavés que chez le Hobereau commun, et ils présentent le même nombre de facettes costales. Le bord postérieur est épais, presque droit, et sur- monté de deux fenêtres ovalaires. La lame sternale supérieure est per- 2 Voyez pl. XIT et pl. XIL4, fig. 1 et 2. — ? Voyez pl. XII et pl. XILA, fig. 3. — $ Voyez pl. XII, fig. 4. 10 MADAGASCAR. cée en avant, sur la ligne médiane, de quelques larges trous pneuma- tiques. Les coracoïdiens sont plus grands et plus forts que ceux du Hobereau d'Europe’, leur corps est plus épais et leur tête articulaire plus large. L'os furculaire présente la forme d'un U dont les branches seraient très élargies dans leur portion supérieure ?. L'humérus est peu allongé, mais il est relativement robuste; son extré- mité supérieure s'élargit beaucoup, et la crête externe, sur laquelle s'in- sère le grand pectoral, est triangulaire, très haute et très longue”; la fosse sous-trochitérienne, dans laquelle s'ouvrent quelques orifices aériens, est grande et profonde. L'extrémité inférieure est épaisse et surmontée en dehors d'une saillie sus-épicondylienne grosse et épatée. Le cubitus est plus gros que chez le Falco subbuteo ; il est un peu plus arqué, de telle sorte que l'espace interosseux est plus large”. Les os de la main n'offrent rien de particulier à noter: ils ressemblent beaucoup à ceux des Hobereaux ordinaires. Le bassin, étroit en avant dans toute la partie qui correspond aux fosses iliaques, s'élargit au contraire beaucoup en arrière; aussi l'écusson pelvien présente-t1l une grande surface. Ce caractère, qui s'observe dans tout le groupe des Faucons, est plus accentué que d'ordinaire chez le Hobereau concolore. Les crêtes sus-ischiatiques sont très saillantes, surtout en arrière. Les fosses ischiatiques, où s'insère le muscle carré de la cuisse, sont profondes, mais peu élevées: le trou sciatique, qui occupe leur partie antérieure, est ovalaire. Les branches pubiennes sont extré- mement grêles en avant: elles s'élargissent en arrière des pointes ischia- tiques. ; Le fémur est très pneumatique: 1l reçoit l'air par de larges orifices situés en dedans d'une petite crête qui borde en haut la tubérosité tro- chantérienne®. Le tibia, comme celui de tous les Faucons, est très comprimé d'avant 1 Voyez pl. XII, fig. 3. # Voyez pl. XII et pl. XITA, fig. 18. ? Voyez pl. XI, fig. 3 et 5. ® Voyez pl. XIlA, fig. 6 et 7. 3 Voyez pl. XII et pl. XIT4, fig. 16 et 17. 5 Voyez pl. XI. OISEAUX. 41 en arrière dans sa portion inférieure, et, au lieu d'être creusé en avant d'une simple gouttière, destinée à loger le tendon du muscle extenseur des doigts et recouverte par un pont osseux unique, il est pourvu de deux brides osseuses et obliques, qui se réunissent dans leur partie infé- rieure et qui limitent ainsi trois orifices, l’un supérieur, les deux autres inférieurs placés au-dessus des condyles !. Le tarso-métatarsien est plus grêle que chez le Hobereau commun; il s’amincit beaucoup vers son tiers inférieur”. La crête interne du talon est plus en dedans, bien qu'elle soit, comme dans tout le groupe des Fau- cons, très rapprochée de la ligne médiane. Les poulies digitales sont sur une ligne médiane très arquée : l'interne porte en dedans une forte saillie divergente , l'externe est, au contraire, très comprimée latéralement. Les doigts sont plus longs que chez notre Hobereau; ainsi celui du côté externe offre à peu près la même longueur que le tarso-métatarsien, tandis que, chez l'espèce d'Europe, 1l est beaucoup plus court. Les pha- langes qui les constituent sont prèles et faibles; celles destinées à porter l'ongle sont longues et très pointues *. Le tableau suivant, qui indique les proportions réelles et les propor- tons relatives des différentes pièces du squelette du Falco concolor et du Falco subbuteo, permettra de se rendre un compte exact des différences de proportions qui existent entre ces deux oiseaux. Les chiffres qui y sont inscrits montrent que, chez l'espèce de Madagascar, la largeur du crâne est moindre, dans ses régions temporale et interorbitaire, que chez le Falco subbuteo, et que cependant la longueur totale de cette boîte osseuse et sa largeur en arrière sont presque les mêmes chez ces deux oiseaux; que le bec du Falco concolor est relativement un peu moins allongé, que le sternum est plus développé et le brechet plus élevé; que les proportions du bras et de l'avant-bras sont les mêmes que chez le petit Faucon d'Europe, que la main est plus allongée, que le bassin est plus faible, que la jambe et le pied sont comparativement plus grêles et enfin que les doigts sont plus longs, surtout celui du milieu. ! Voyez pl. XII, fig. 8, 9 et 10. — * Voyez pl. XIIA, fig. 11, 12, 13, 14 et 15. — * Voyez pl. XIL et pl. XITA, fig. 11. Oiseaux. 6 42 MADAGASCAR. TABLEAU DONNANT LES PROPORTIONS RÉELLES ET LES PROPORTIONS RELATIVES DU FALCO CONCOLOR ET DU FALCO SUBBUTEO. FALCO FALCO PIÈCES DU SQUELETTE CONCOLOR. SUBBUTEO. | | | | DONT LES MESURES ONT ÉTÉ PRISES. Dimensions réelles Dimensions relatives Dimensions réelles Dimensions relatives. Longueur de la colonne vertébrale, mesurée de la 1° vertèbre à l'extré- mité de la queue Longueur du crâne, du bord frontal à l’occiput Largeur du crâne dans la région temporale Largeur maximum du crâne en arrière Largeur du crâne dans la région interorbitaire Longueur de la mandibule supérieure (en suivant la courbure du bec). Longueur de la mandibule inférieure Longueur du sternum (sur la ligne médiane) Largeur du sternum en avant Largeur du sternum en arrière Hauteur du brechet Longueur du coracoïdien...................................%. Longueur de l'omoplate Longueur de l’humérus Longueur du cubitus Longueur du métacarpien Longueur du doigt principal Longueur du bassin (sur la ligne médiane) Largeur du bassin en avant Largeur du bassia au milieu de la portion précotyloïdienne Largeur du bassin en arrière des cavités cotyloïdes Longueur des vertèbres caudales Longueur du fémur Longueur du tibia Longueur du tarso-métatarsien Longueur du doigt externe Longueur du doigt médian Longueur du doigt interne Longueur du doigt postérieur OISEAUX. 43 Gexee TINNUNCULUS. TINNUNCULUS NEWTONIL!, Gurney. (PI. XIII [adultes], XIII a [jeunes], XIV et XIVA.) Fazco punararus (pro parte), Smith, Afric.Zool., S.-Afric. Quart. Journ. (1833), p.310 (Obs.). Le Perir Faucon mououeré, Spanzin, Notes sur les Mammifères et l'Ornithologie de Mada- gascar, p. 19, Mémoires de la Société du Muséum d'Histoire naturelle de Strasbourg (1840 ). Fazco puxcrarus (The spotted Falcon), Gray, List of Birds, Accipitres (1844), p.29. Tinvuneuzus puncrarus, Kaup, Monogr. Falcon., Jsis von Oken (1847), p. 53 et p. 364. Tixwuncuzus Puxcrarus (pro parte), Hartlaub, Burmeister's Zeitung für Zoologie und Zootomie (1848) et Annals and Magazin of Natural History, 2° série, t. Il (1848), p. 386. Fazco puncrarus, Gray, List of Birds in the Brit. Mus., 2° édit. (1848), Accipitres, p. 60. Fazco (Tinvuncuzus) puncrarus (7 nec 8), Bonaparte, Consp. Avium., t. T (1850), p. 27. Tivunouzus puncrarus, Kaup, Ueb. d. Falc., Wieom. Arch. f. Naturg. (1850), t.[, p. 30. Tinnuneuzus puncrarus (pro parte), Kaup, Monograph of the Falconidæ, Jardine and Selby's Contributions to Ornitholopy, 3° partie (1850), p. 53. Fazco puxorarus (pro parte), Müller, Vogel Afrika’s, Journal für Ornithologie (1854), p.392. TixnuxeuLus puncrarus, Kollar, Sitz. d. K. Ak. d. Wiss. zu Wien (1858), p. 342. Tixnuxouzus puncrarus, Pelzeln, Vôgel aus Madagascar, Naumannia (1858), p. 196. Fazco (Tivwuncuzus) Puncrarus ( nec 2), Hartlaub, Systematische Uebersicht der Vôgel Madagascars, Journal für Ornithologie von Cabanis, t. VIIT (1860), p. 12 ?. Fazco puxcrarus ( nec £), Hartlaub, Ornith. Beitr. zur Fauna Madag. (1861) Fauco eraoms, Roch et Newton, On Birds obs. in Mad., Proc. Zool. Soc. (1862) Fazco puxorarus (pro parte), Schlegel, Muséum des Pays-Bas, Falcones (1869), p. 2 ! Il est assez probable quele faucon dési- gné par Latham sous le nom de Johanna Fal- con , et qui a été tué à l’île d’Anjouan comme l'indique son épithète spécifique, n’est autre qu'un jeune Tinnunculus Newtoni, autant du moins qu'on peut le dire d'après une des- cription faite sur un mauvais dessin. Il fau- drait alors ajouter à la synonymie ci-dessus les citations suivantes : Jonanxa Fazcow, La- tham, Gen. Syn. of Birds, Supplément (1787), p+ 92. — Faco Jonannexsis, Latham, /n- dex Ornith. (1790), p. 47. — Jonanxa Far- > P- »P cox, Bechstein, Lathams Uebers. d. Vôgel, t. I (1793), p. 103. — Fazco Jouannesis, Dan- din, Traité d'Orn., t. I (1800), p.127. — Jomanna Fazcon, Shaw, Gen. Zoolopy, t. VIT, part. I (1809), p. 169.—Fazco Jonanxexsis, Bechstein, Lathams Uebers. d. Vôgel, t. IV (1811), p. 47. — Joanna Fazcow, Latham, A Gen. Hist. of Birds, t. I (1821): p. 197- 2 Le mâle, avec ses rectrices coupées de bandes grises, est en effet l'oiseau de Mada- gascar; la femelle, avec sa queue rousse rayée de noir, est l'oiseau de Maurice. 6. hh MADAGASCAR. Tinnuncuzus Newroni, J.-H. Gurney, On a new Kestrel, Zhis (1863), p. 34, pl. IT. Tinuvcuzus Newroni, E. Newton, À second Visit to Madagascar, Ibis (1863), p. 336. Fazco Newron, Pollen, Énum. Anim. de Mad., Ned. Tijdsch. v. d. Dierk. (1863), p. 296. Tinnuncuzus Newrowr, Pelzeln, Uebersicht der Geier und Falken, Verhandlungen der Kaï- serlich Küniglichen Zoologisch-Botanischen Gesellschaft in Wien (1863), p. 42. Tixnuncuzus Newront, Sclater, Mamm. and Birds from Mad. , Proc. Zool. Soc. (1863), p.161, Tinuveuzus 6raaus, Vinson, Voyase à Madagascar, (1865) p. 88 (en note) et p. 468. Tinnuncucus Newron:, T. éracitis gr T. puncrarus, Verreaux, Ann. B au Voy. à Mad. p. 1. Tinxuncuzus Newroni, À. Newton, Proceedings of the Zoological Society (1865), p. 833. Fazco puncrarus (pro parte), Schlegel, Nederl. Tijdschr. v. d. Dierk., t. IT (1866), p. 80. Facco Newroxr, Schlegel, On new Animals from Madag., Proc. Zool. Soc. (1866), p. 420. Tinnuncuzus Newroni, À. Newton, Ibis (1866), p. 211. Tixnuxcuzus Newront, Grandidier, Ois. de Madag., Rev. et Mag. de Zool. (1867), p. 319. Fazco Newronir, Schlegel et Pollen, Faune de Mad., t. W (1868), p. 32, pl. XE, fig. 1 et 2. Tinnuncuzus Newroni, Gray, Handlist of Birds , t. [* (1869), p. 23, n° 207. Tinnuxoucus Newron:, Gurney, On the Birds of Prey of Madag., bis (1869), p. 446. Fazco Newronn, Schlegel, Muséum des Pays-Bas, Rev. des Accipitres (1873), p. 43. Cercawgis Newroni, Sharpe, Catalogue of the Birds in the Brit. Mus. t. 1(1874), p. 433. Cercuaneis Newron:, Sharpe, Contrib. to Ornith. of Madag., Proc. Zool. Soc. (1875), p. 74. Tinnuxeuzus Newroxi, Hartlaub, Die Vogel Madagascars (1877), p. 17. La Crécerelle malgache est un oiseau commun dans toute l'ile; elle rappelle son congénère européen par sa coloration, mais sa taille est plus petite, et les individus adultes des deux sexes ont les bandes claires de la queue d'un gris cendré. Les anciens ornithologistes l'ont confondue avec l'espèce de Maurice (Tinnunculus punctatus), et même quelquefois avec celle des Seychelles (T. grachs) : elle se distingue, à la première vue, de l’une par ses sus-caudales et ses rectrices cendrées”, de l’autre par sa taille plus grande et par ses parties inférieures fortement tachetées de brun?; de ce que les teintes de la queue varient suivant les sexes dans les Crécerelles européennes, ils avaient pensé qu'il en était de même dans l'espèce malgache, et, faute de renseignements suffisants sur le sexe et sur la provenance des oiseaux qu'ils avaient entre les mains, ils avaient considéré le Tinnunculus Newton comme le mâle du T. punctatus. Les ! Le Tinnunculus punctatus a les couver- ? Le Tinnunculus gracilis est beaucoup tures supérieures de la queue et les bandes plus petit, et, chez l'adulte, les parties in- claires des rectrices rousses. férieures sont unicolores. OISEAUX. 5 nombreuses collections! qui ont été faites récemment à Madagascar, à Maurice et aux Seychelles, montrent que chacune de ces îles a sa cré- cerelle propre, et que le Tinnunculus Newtonn est non seulement une bonne espèce, mais la seule espèce malgache. Les teintes des Crécerelles de Newton varient suivant l’âge et la saison. Les jeunes oiseaux ont toute leur face supérieure et une partie de leur face inférieure, la gorge et la poitrine surtout, d’un roux brun que cou- pent de larges bandes noires transversales; les plumes de la tête el de la nuque sont noirâtres bordées de roux. Les rémiges et les rectrices, qui sont brunes, sont traversées, les premières sur leurs barbes internes seulement, de bandes d’un gris roussâtre, et elles sont toutes bordées d'un liséré clair plus ou moins fin suivant l’âge. Chez les oiseaux adultes, dont les couleurs sont du reste très variables, les bandes noires sont remplacées par des taches plus où moins grandes. Les uns, tout entiers d'un rouge de brique, ont, à l'extrémité de la plupart de leurs plumes, une petite larme noire de forme arrondie ou triangulaire; leur tête et leurs joues sont d'un gris foncé striolé de brun; leurs rémiges primaires sont foncées, marquées, sur leurs barbes in- ternes, de grosses taches blanches ou roussâtres suivant l’âge, et les se- condaires sont rayées de rouge et de noir; leurs sous-alaires sont blanches, semées de taches noires cerclées de roux; leurs rectrices sont brunes, cou- pées de sept ou huit bandes grises ou quelquefois roussâtres : à la bande terminale, qui est foncée, il y a un petit liséré clair. Les autres, en plu- mage de noces, ont aussi les parties supérieures d’un rouge de brique. mais sans taches sur les interscapulaires : le dos et les couvertures alaires seuls sont semés de points noirs petits et peu nombreux; leur queue a ses bandes grises plus claires et son extrémité est blanche. Les parties infé- rieures, toujours abondamment semées de stries noires sur la poitrine et de points noirs à l'abdomen, ne sont plus rouges, mais d'un blane tantôt presque pur, tantôt roussâtre; les sous-alaires sont blanches légérement ? L'un de nous a tué, pendant son séjour trales, plus de cent crécerelles de tout âge à Madagascar, tant sur la côte Est que sur et des deux sexes, et M. Pollen en a rap- la côte Ouest et dans les provinces cen- porté une trentaine au Musée des Pays-Bas. A6 MADAGASCAR. tachetées de noir. Il n'y a pas de différences appréciables entre les cou- leurs des deux sexes. L'iris est brun chez les jeunes oiseaux et jaune chez les adultes; la cire et les pattes sont jaunes. Les mâles sont généralement un peu plus petits que les femelles, d'un dixième environ. & Longueur totale, o"30; aile, de 0"165 à 0"19b: queue, de 0"115 à 0"1/40. Bec : arête, 0"017; bord, 0"015; hauteur, 0"011. Tarse, 0"036:; doigt médian, 0"021; pouce, 0"o11. ® Longueur totale, 0"33; aile, de o"190 à 0"205; queue, de 0"13 à 0"19. Bec : arête, 0"019; bord, 0"o17; hauteur, 0"012. Tarse, 0"039; doigt médian, 0"093:; pouce, 0"011. On trouve des Crécerelles de Newton dans toute l'ile de Madagascar, sur les côtes comme dans l'intérieur, mais elles sont plus abondantes au bord de la mer et auprès des endroits habités que dans les mon- tagnes désertes du centre. Elles recherchent surtout les grandes plaines défrichées par les indigènes, où on les voit souvent perchées sur un arbre mort, attendant une proie; dans les contrées dénudées, elles se posent sur des rochers. Leur nourriture consiste en petits rongeurs ou insec- lüivores, en lézards et surtout en insectes, principalement en sauterelles. Leur vol est assez lourd et peu rapide; cependant elles s'élèvent quel- quefois à une certaine hauteur dans les airs, et elles planent souvent en quête d’une proie. Elles ne sont pas farouches et se laissent facilement approcher. Elles nichent indifféremment, suivant les localités, tantôt sur les arbres, dans le creux de vieux troncs, à la bifurcation des branches ou dans des touffes d'orchidées, tantôt au fond de trous pratiqués dans des parois de terre; quelquefois elles se contentent de s'approprier le nid d'autres oiseaux'. La ponte a lieu vers le mois d'octobre; les œufs, au nombre de quatre ou cinq, sont ovalaires, d'un blanc rouillé, semés de points et de taches d'un rouge brun, très semblables en un mot à ceux !M. Ed. Newton a trouvé une fois de pas moins de 1" 1/2 de haut sur 1" de dia- jeunes crécerelles dans un grand nid de mètre, nid dont il attribue la construction à forme ovoïde où donnaient entrée deux lar- une Ombrette. Voyez les notes sur les oiseaux ges ouvertures latérales, et qui ne mesurait observés à Madagascar, Ibis (1862), p. 267. OISEAUX. 47 m de la crécerelle vulgaire; ils mesurent 0"033 sur 0"0o27. Le mâle sur- veille le nid pendant que la femelle couve. Leur cri ubike-lihke leur a fait donner par les Malgaches le nom de Hitkrtkà, Hitsiaitsikà, Kinkitikà où Kutsihutsikä, suivant les provinces”. La Crécerelle de Madagascar se distingue facilement de celle d'Eu- rope par la disposition de son squelette. Ses membres sont beaucoup moins robustes et moins trapus; ses pattes sont plus longues et ses ailes relativement plus courtes?. La tête osseuse est petite et ressemble beaucoup, par ses propor- tions, à celle du Ténnunculus sparverius du nord de l'Amérique; chez le Tinnunculus alaudarius, elle est massive et plus large. Ges différences dé- pendent surtout du moindre développement de la portion crânienne, car la région frontale interorbitaire est, au contraire, fort élargie®. Les os la- crymaux sont grêles et s'étendent très loin en arrière au-dessus de l'orbite. Le bec, plus long que celui du Tinnunculus sparverius, est moins crochu que chez le Tinnunculus alaudarius; Va dent qui, de chaque côté, arme le bord préhensile de la mandibule est peu saillante, et la crête médiane de la région palatine est faible et ne s'étend pas en arrière jusqu'à l’ori- gine des os du palais; ceux-ci sont larges et divisés, comme chez les Crécerelles européennes, par une arête longitudinale qui limite deux fosses destinées aux insertions musculaires, mais la fosse externe est de beaucoup la plus étroite *. Les vertèbres cervicales sont, comme d'ordinaire dans ce genre, au nombre de douze; elles sont plus longues et plus grêles que chez le Tin- nunculus alaudarius. Le sternum est petit; il s’élargit notablement en arrière pour se ter- miner par un bord presque droit”, en avant duquel existent deux fenêtres ! Ce nom, donné par onomatopée aux crécerelles malgaches, a servi de racine à un verbe mihitikitikä, qui signifie avoir de l'amour-propre, se pavaner, parce que ces oiseaux, qui sont très communs dans toute l'île, se tiennent toujours bien en vue sur des branches mortes, et semblent appeler l'attention. ? Voyez pl. XIV. Voyez pl. XIV à, fig. 1. Voyez pl. XIV, fig. 2. Voyez pl. XIV et pl. XIV, fig. 3 et 4. = ,©œ Gi] 48 MADAGASCAR. ovalaires dont les dimensions varient suivant l’âge et même suivant les individus. Les bords latéraux sont très concaves, et les lames hyosternales se dirigent beaucoup plus en dehors et moins en avant que chez la Créce- relle ordinaire. Les rainures coracoïdiennes se croisent fortement sur la ligne médiane, celle de droite passant sous celle de gauche; au-dessous d'elles, s'avance une très petite apophyse épisternale, et, au-dessus, sur la ligne médiane il existe une saillie très peu marquée du bord articulaire supérieur‘. De nombreux trous pneumatiques s'ouvrent sur la table supé- rieure sternale, dans la région hyosternale et au-dessus du brechet. Les coracoïdiens sont moins divergents que chez le Tinnunculus alaudarius, et la fourchette, notablement plus faible, est moins évasée dans sa partie inférieure ?. Ainsi que nous l'avons déjà dit, les ailes sont courtes. Le corps de l’humérus est un peu courbé en $S, et ses extrémités articulaires sont peu élargies *. Les proportions du bras et de l’avant-bras sont à peu près les mêmes que chez la Crécerelle d'Europe, mais le cubitus est notable- ment plus grêle *. La main est relativement plus courte”. Le bassin, moins élargi en arrière que celui du Hobereau , indique des insertions musculaires plus puissantes ?; mais, à cet égard, il est infé- rieur à celui de notre Crécerelle; les lames iliaques se relèvent moins au- dessus de la colonne vertébrale, et l'espace réservé à cette dernière est plus large. Les crêtes sus-ischiatiques forment au-dessus des cavités co- tyloïdes une saillie considérable; enfin le détroit inférieur du bassin est plus ouvert que chez le Tinnunculus alaudarvus. La longueur des pattes est principalement due au développement du pied ?. Le tarso-métatarsien est fort grêle; il est presque aussi long que celui de la Crécerelle ordinaire , qui est cependant beaucoup plus robuste, surtout dans sa portion diaphysaire ; les extrémités articulaires sont aussi moins élargies et les poulies digitales plus rapprochées. ! Voyez pl. XIV, fig. 4. 5 Voyez pl. XIVA, fig. 20. ? Voyez pl. XIV et pl. XIV, fig. 3 et 5. 6 Voyez pl. XIV et pl. XIV 4, fig. 6 et 7. 3 Voyez pl. XIV 4. fig. 17 et 18. 7 Voyez pl. XIV. = Voyez pl. XIV, fig. 19. 5 Voyezpl.XIV,fig.19,13,14,15et16. OISEAUX. 49 La Crécerelle des îles Seychelles, que l’on a décrite sous le nom spé- cifique de Tinnunculus pracilis, se distingue du Tinnunculus Newton non seulement par quelques particularités de coloration, mais aussi par cer- tains caractères ostéologiques. TABLEAU DONNANT LES DIMENSIONS DES PRINCIPALES PIÈCES DU SQUELETTE DES TINNUNCULUS ALAUDARIUS, T. GRACILIS ET T. NEWTONII. TINNUNCULUS TINNUNGULUS TINNUNCULEUS \ . NEWTONIL d'. GRACILIS d'. ALAUDARIUS d'. PIECES DU SQUELETTE | DONT LES MESURES ONT ÉTÉ PRISES. Dimensions Dimensions Longueur de la colonne vertébrale, mesurée de la 1°° ver- tèbre à l'extrémité de la queue Longueur du cräne, du bord frontal à l’occiput Largeur du crène dans la région temporale Largeur maximum du cräne en arrière Largeur du crâne dans la région interorbitaire Longueur de la mandibule sup” (en suivant la courbure). Longueur de la mandibule inférieure Longueur du stercum (sur la ligne médiane) Largeur du steranum en avant 0,134 Largeur du sternum en arrière 9 0,180 Hauteur du brechet FD 0,076 Longueur du coracoïdien 0,171 D O1 = O1 O1 Longueur de l’omoplate 0,228 Longueur de l’humérus 0,323 Longueur du cubitus 8 0,361 Longueur du métacarpien g 0,191 Longueur du doigt principal 0,161 Longueur du bassin (sur la ligne médiane) 9 D) 0,209 0,230 0,171 0,330 0,111 Largeur du bassin en avant 7 5 0,104 EN & Largeur au milieu de la portion précotyloïdienne ù 0,096 0,094 Largeur du bassin en arrière des cavités cotyloïdes. . ... 5 0,161 0,164 Longueur des vertèbres caudales 9 0,238 Longueur du fémur E É 0,304 Longueur du tibia 3€ 0,409 Longueur du tarso-mélatarsien 5 0,285 Longueur du doigt externe 3 0,171 Longueur du doigt médian 9 2 l 0,228 9 KO æ = C9 LD O2 D OUT > 0,203 0,302 = 0 © nn a 0,394 0,262 0,190 9 Go 0,210 Pongueuriduidoigbinternete eee cree 5 0,171 0,197 D OO D & Oo Ft Longueur du doigt postérieur 0,193 0,195 Oiseaux. 1 50 MADAGASCAR. On voit, dans le tableau précédent, que la plupart des os du Tinnun- culus graals sont relativement plus pelits que ceux du Tinnunculus Newton; sa tête est plus large dans la région lacrymale, et l'espace interorbitaire du frontal est plus excavé; sa mandibule supérieure est moins robuste, surtout à la base. Son sternum s’élargit moins en arrière, et la forme de la fourchette se rapproche davantage de celle d'un V. L'os du pied est plus étranglé dans sa portion moyenne et plus élargi dans ses extrémités articulaires. L'existence de ces caractères ne permet pas de confondre le squelette de ces deux Crécerelles. FAMILLE DES POLYBOROÏDÉS. Gene POLYBOROIDES. POLYBOROIDES RADIATUS, VAR. MADAGASCARIENSIS , Scopoli. (PI. XV [adulte], XVI [jeune], XVII et XVIII). Le Hancnal, Flacourt, Histoire de la grande isle de Madagascar (1661), p. 166. Aurour À VENTRE RAYÉ DE MapaGascar, Sonnerat, Voy. aux Indes orient. et en Chine, 1" édit., in-4°, t. [* (1982), p. 153 et 181, pl. 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(1829), p. 334 ,et 3° édit. (1836), p.45. Fazco cyuxogexys, Griffith, The Animal Kingdom, t. VI (1829), p. 68. Pozysonoies rypicus (pro parte), Smith, South-African Quart. Journ., t. K' (1830), p. 107. Gyuocenys MapagascariENsis, Lesson, Traité d'Ornithologie (1831), p. 64. 1 «Hancha, c'est un grand oyseau gris,» que Flacourt range parmi les Rapaces. OISEAUX. 51 Pozysoroines ryricus (pro parte), Smith, African Zoology, South-African Quarterly Journal, Cape-Town, t. IN (1833), p. 277 (Observation). Le Faucon aux Joues nues, Lesson, Atlas du Compl. à Buffon (1836), pl. VE, fig. 9. Fazco GvunoGenys (pro parte), Temminck, Nouveau Recueil de Planches coloriées d'Oi- seaux, t. [ (1838), pl. CCCVIT (59° livraison), et Tableau méthodique (1838), p. 4. Pozysoroines rapratus, Gray, List of Birds (18h40), p. 6. L'ÉPervier cuanTEur, Sganzin, Notes sur les Mammifères et l'Ornithologie de Madagascar. p. 19, Mémoires de la Société du Muséum d'Histoire naturelle de Strasbourg (1840). 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Le Polyboroïde rayé de Madagascar a toute la tête, la région cervicale, le dos, la gorge et la poitrine, d'un gris cendré clair; les plumes de l'occi- put sont assez longues, et forment une sorte de capuchon en arrière de la tête. Les couvertures alaires, également grises, sont plus ou moins chi- nées suivant l'âge et la saison, et ont une petite bordure terminale foncée cerclée de blanc; elles deviennent toutes grises chez l'oiseau en plumage de noces; les plumes extérieures sont celles qui ont les dessins les mieux marqués et qui les conservent le plus longtemps. Les rémiges primaires sont d'un noir verdâtre : leurs barbes internes sont irrégulièrement chi- nées dans leur partie basilaire, et leur extrémité est lisérée de blanc; les secondaires, grises à la base, ont la pointe noire frangée de clair : celte partie foncée est d'autant plus étendue que les pennes sont plus externes. Les plumes humérales sont grises; à leur extrémité, 11 y a une petite bordure d'un brun sombre qui est cerclée de blanc, et en avant de laquelle est placée, sur la plupart d’entre elles, une grosse tache noire de orandeur et de forme irrégulières. Les rectrices, d’un noir verdâtre comme les pennes primaires, ont leur base toute blanche, et sont tra- versées par trois bandes équidistantes de la même couleur, la première mince et irrégulière, la seconde large et plus ou moins chinée de brun, et la troisième, qui est terminale, assez étroite. L’abdomen, les jambes, les couvertures supérieures et inférieures de la queue et les sous-alaires, sont d'un beau blanc finement rayé de brun. Les jeunes Polyboroïdes de Madagascar ont, comme ceux de l'Afrique, un plumage entièrement différent de celui des adultes. [ls sont non pas gris, mais d’un brun clair; les plumes de la tête et de la nuque sont blanches avec une tache ovalaire brune à leur extrémité. Les cou- vertures des ailes sont frangées de blanc; les pennes primaires, d'un brun foncé sur les barbes externes, plus claires et partiellement chinées de blanc sur les barbes internes, sont coupées de bandes sombres; les secondaires sont d’un brun elair avec les bandes de leur partie interne semées de blanc et une bordure roussâtre à leur pointe. Les rectrices ont cinq bandes d'un brun foncé alternant avec quatre bandes plus claires , qui d'ordinaire sont chinées, et dont les deux médianes sont plus OISEAUX. 53 larges que les autres. Les sus-caudales sont rayées de brun et de blanc. La gorge est blanche. Les autres parties inférieures sont brunes, semées cà et là de taches claires. La peau nue des joues, qui est d'ordinaire d'un jaune pâle, devient légèrement rosée à l'époque des noces; l'iris de l'œil est d'un brun foncé. et les pattes sont d'un jaune blanchätre. Il n'y a aucune différence entre les sexes au point de vue du plumage: les femelles, qui sont d'ordinaire un peu plus grandes que les mâles, se font surtout remarquer par des tarses plus forts et des doigts plus gros et plus longs. Longueur totale, de 0"60 à 0"62; aile, de 0"38 à o"Ao; queue, de 0"28 à 0"30. Bec : arête, 0"029; bord, 0"038; hauteur, 0"017. Tarse, de 0"080 à 0"10; doigt médian, de 0"038 à 0"045; pouce, de 0"029 à o 02/4. La race africaine ( Polyboroïdes radiatus, var. melanostictus”) se distingue de la race malgache par sa coloration générale un peu plus foncée et par les raies abdominales noires, qui sont plus larges. Sa taille est un peu plus grande. | Les zoologistes qui croient à l'unité primordiale de tous les êtres vivants ne voient dans les différences spécifiques qui les séparent que des caracteres accidentels et passagers. Ceux qui pensent, comme les an- ciens naturalistes, que les espèces ont eu chacune leur centre propre d'apparition, regardent au contraire ces différences comme immuables, ou tout au plus comme variant dans des limites étroites. Nous n'avons pas, dans une simple monographie, à discuter la valeur des deux théories ! Synonymie: Pozysoromdes Trypious, p. 292. Quoique le nom de Polyboroides Smith, South -Afr. Quarterly Journal, t. I (1830), p. 107; GymNocenys MELANOSTICTUS, Lichtenstein, Nomencl. (185h), p. 5; Pozy- BOROIDES RaDrATus, Strickland, Ornitholog. Syst. (1855), p. 143; Gyunocenys mazzacnr, J. et E. Verreaux, Rev. et Mag. de Zool. (1855), p. 349, pl. XIIT; Gyuvocexys ArRI- canus, Heuglin, Journ. f. Ornith. (1867), typicus soit antérieur à celui de P. mela- nostictus, nous adoptons ce dernier pour l'oiseau africain, parce que la race type est non pas l'oiseau d'Afrique, mais l'oiseau de Madagascar, et que, dans notre système de nomenclature, nous sommes obligés de réserver l'épithète de typicus aux races qui ont été connues les premières. 5h MADAGASCAR. qui divisent aujourd'hui les savants, ni à nous prononcer pour l'une ou pour lautre. Ce qu'il nous importe de dire, c’est que, quelle que soit l'idée que l’on se fasse de l'espèce au point de vue tout spéculatif de l'ori- gine des êtres, on est convenu, en histoire naturelle, de la considérer comme l'unité zoologique. Le genre n'est qu'un groupement artificiel d'un certain nombre de ces unités ou espèces qui, tout en ayant dans le monde actuel une origine différente, présentent certaines analogies de forme, et qu'on rassemble sous un chef unique pour la facilité des re- cherches et des études. Or il ne semble pas possible, dans une classifi- cation méthodique, de laisser sur le même rang des espèces qui sont bien caractérisées dans toutes leurs parties internes et externes, et d’autres, au contraire, qu'une petite différence de taille, une modification plus ou moins légère dans la distribution ou dans l'éclat des couleurs, distin- guent seules de leurs similaires, Qui ne sait par expérience que les ani- maux transportés au loin dans des pays nouveaux, et laissés en liberté, éprouvent plus ou moins vite de petits changements dans leurs teintes et dans leur grandeur, et que, dans ce cas, ces modifications sont hérédi- taires. Les voyageurs attestent tous ce fait incontestable. En ne sortant pas du cercle des observations actuelles et laissant de côté les hypothèses faites pour ou contre lunité primordiale des êtres, nous ne pouvons douter que chacune des espèces connues aujour- d'hui n'est pas plus tout à fait immuable qu'elle n'est variable à l'infini; et, en disant que toutes les espèces sont soumises à certaines variations, nous ne parlons pas des anomalies extraordinaires et accidentelles qui se rencontrent chez quelques individus exceptionnels, nous faisons allusion aux petites différences de taille, de teintes, de mouchetures, qui existent entre des individus incontestablement de même origine. Ces variations, toutes petites qu'elles sont, n'en sont pas moins évidentes; ne serait-il pas, du reste, étonnant de voir des animaux d'une même espèce trans- portés dans des milieux différents ne présenter aucune dissemblance? Il est naturel que, dans ces circonstances, les petites variations indivi- duelles s'accentuent et amènent quelques nouveaux caractères exté- rIeurs. OISEAUX. £ si ot Quand un pays comprend deux régions tout à fait différentes, comme Madagascar, par exemple, dont la partie orientale est toute monta- gneuse, rocheuse, boisée, humide, et dont la partie occidentale, au contraire, est toute plate, sablonneuse, aride, sèche, l'expérience montre que les oiseaux issus originairement de parents communs, mais cantonnés dans des milieux opposés, présentent, et toujours dans le même sens, des différences de taille et de plumage; ces dissemblances, dues simple- ment à l’action des agents extérieurs, ne peuvent être considérées comme des caractères vraiment spécifiques, sous peine de compliquer très inu- tilement la classification déjà si embrouillée, et d'introduire entre les espèces une inégalité fâcheuse; elles ne doivent être regardées que comme des caractères de race, si lon tient à voir dans les espèces, sans s'oc- cuper du reste de leurs rapports dans le passé, les vraies unités z00- logiques. Il est certain que le mot race ne peut avoir la même signification pour ceux qui admettent l'unité primordiale de tous les êtres et pour ceux qui acceptent l'immutabilité des espèces. En effet, les espèces étant, pour les monogénistes, éminemment variables, elles ne sont toutes à leurs yeux, en réalité, que des races plus ou moins différentes, mais ayant une origine commune; pour les polygénistes, au contraire, la race ne se confond point avec l'espèce; elle en est une fraction qui reste distincte et immuable tant que les conditions extérieures ne changent pas : nous répétons ici qu'il faut se garder de confondre les caractères différentiels et permanents d'une race avec les modifications toutes passagères que certains individus exceptionnels présentent par hasard dans la taille et dans le plumage. Tous les zoolopistes savent combien il existe de degrés dans les diffé- rences quon est habitué à regarder comme spéaifiques; les unes sont, même aux yeux des polygénistes, des variations de petite importance, qui sont évidemment dues à des actions de milieu plus ou moins ré- centes et démontrables : telles sont celles qui touchent à l’ensemble de la taille et à certains détails de coloration; les autres, plus considérables, atteignent l'organisme entier : la parenté des espèces ainsi caractérisées 26 MADAGASCAR. avec les espèces voisines ne peut s'expliquer qu'en supposant la dispa- rition des types intermédiaires. Or, quelle que soit l'idée que l’on se fasse, à un point de vue théorique, de la race, il y a tout avantage à employer le mode de fractionnement de l'espèce, dont M. le professeur Schlegel a le premier donné l'exemple en dénommant la petite race sud-africaine du Faucon commun Falco communs, ar. minor. Les noms ternaires présentent, en effet, le remar- quable avantage de permettre aux naturalistes de distinguer de suite les espèces que séparent des caractères sérieux et importants de celles qu'on a tort de mettre aujourd'hui au même rang, et que distinguent seule- ment de faibles différences presque insignifiantes. Cette méthode sim- plifie le classement, permet une répartition plus logique des animaux, et établit, si nous osons dire, un niveau plus égal entre les diverses espèces. Il n'est plus besoin alors de dédoubler des genres très naturels, et d'avoir recours, pour caractériser les nouveaux venus, à des différences qui ne sont nullement typiques. La classification y gagne autant en sim- plicité qu'en exactitude. Comme nous ne faisons dans notre ouvrage qu'une simple monogra- phie des oiseaux malgaches et non point une étude des genres et des espèces dans leurs rapports mutuels, nous avons le plus souvent gardé les noms adoptés par la plupart des ornithologistes modernes , quoique nous ne soyons peut-être pas, à cet égard, d'accord avec eux sur tous les points; ce nest que pour les races dont l’origine n'est pas douteuse pour nous, comme pour les deux races malgache et africaine de Polyboroïdes par exemple, que nous avons modifié les dénominations acceptées d'ordi- naire. Quand nous faisons suivre le nom spécifique du mot var. ou varietas, ce n'est point, par conséquent, d'une variation individuelle et tout excep- tionnelle que nous parlons, mais d'une variété locale, ou race, qui ne dif- fère de l'espèce type que par des caractères de médiocre importance, et dont on peut le plus souvent suivre toutes les modifications successives lorsqu'on a sous les veux de nombreuses séries d'individus tués à tout âge et sur tous les points intermédiaires entre leurs habitats extrêmes. OISEAUX. 57 Le Polyboroïde n'est pas un oiseau rare à Madagascar; on le rencontre soit seul, soit par couple, à la lisière des petits bois, dans les endroits “humides, surtout auprès des rizières et des champs défrichés, où, perché sur un arbre, il attend patiemment une proie. Son vol est lourd et pares- seux ; 1l frappe l'air lentement de ses grandes ailes et semble prendre son essor avec peine; 1} plane quelquefois à la manière des milans, en dé- crivant dans l'air de grands cercles, pour chercher sa nourriture, qui consiste en petits mammiferes, en reptiles et en insectes. Îl est, du reste, peu farouche. Son cri consiste en une sorte de sifflement qui lui à fait donner par les Malgaches le nom imitatif de Fihiakä; les Hovas l'ap- pellent aussi quelquefois Fisio-paty (Hit. «siffleur de la mort»). Le Polyboroides radiatus se distingue de tous les autres oiseaux de proie par la singularité de ses formes, et l'étude de ses aflinités z0olo- giques a d'autant plus embarrassé les naturalistes, qu'aucun d'eux n'a pu en examiner le squelette. Aussi, lorsque M. E. Blanchard publia, en 1859, son beau mémoire sur la Description du système osseux dans la série des types de l'ordre des Tropidosterniens, 1 signala l'intérêt qu'il y aurait à bien connaître les caractères ostéologiques de cet oiseau : «Il «y a encore, disait-il, un type curieux d'Oiseaux de proie, dont le sque- “lette malheureusement m'est tout à fait inconnu : c'est celui qui est “devenu le genre Polyboroïdes. Une espèce anciennement connue (le & Vultur radiatus, Scopohi, ou Falco Madagascariensis, Daudin) est origi- «naire de Madagascar; deux autres habitent le continent africain. Les -z0ologistes de l'époque actuelle ne sont pas d'accord sur le proupe dans «lequel on doit placer ce type. Le prince Ch. Bonaparte le range parmi «les Polybores (subfam. Polyborinæ), M. G. R. Gray le classe avec les Bu- +sards (subfam. Circinæ), mais tous sont d'avis qu'il avoisine, à beau- «coup d'égards, le Serpentaire. D’après cela on comprend tout l'intérêt «quil y aurait à connaître son ostéologie. J'appelle donc sur ce point « l'attention des naturalistes et surtout des voyageurs !. » L'un de nous s'est procuré, pendant son séjour à Madagascar, le sque- * Annales des sciences naturelles, Zoologie, 4° série, t. XI (1859), p. 45. Oiseaux. S 08 MADAGASCAR. lette du Polyboroïdes radiatus, et nous avons ainsi pu combler quelques- unes des lacunes que présentait l'histoire de cet oiseau. Les analogies qu'il offre avec le Serpentaire d'Afrique ne sont qu'ex- térieures; la hauteur des pattes, la longueur des plumes de la tête, lui donnent une certaine ressemblance avec cet oiseau, mais son organi- sation est tout à fait différente. Il se rapproche beaucoup plus des Bu- sards, et MM. G. R. Gray et Sharpe avaient assez justement apprécié ses liens de parenté lorsqu'ils le rangeaient, l’un dans le groupe des Gircinæ, et l'autre dans celui des Accipitrinæ. Cependant le Polyboroïde radié pré- sente, dans son organisation ostéologique, certains caractères spéciaux qui ne permettent de le placer ni dans l'un ni dans l’autre de ces groupes; il doit former, à côté de ceux-ci, une autre sous-famille, qui, jusqu'ici, ne se compose que du genre Polyboroides, comptant deux races, l’une propre à Madagascar et l'autre propre à l'Afrique. Le têle osseuse se fait remarquer par son allongement”. La portion crânienne post-orbitaire est très développée ; les fosses temporales sont fort larges, mais superficielles : elles sont limitées en avant par une apo- physe courte et très relevée. Les lames qui cloisonnent en arrière la fosse auditive ne sont pas, à beaucoup près, aussi grandes que chez les autres Rapaces, et l'articulation de l'os tympanique est tout à fait super- ficielle. Les lignes courbes occipitales s'élèvent peu au-dessus du trou basilaire. L'espace interorbitaire du frontal est aplati et de largeur médiocre. Les os lacrymaux sont remarquablement petits, surtout dans leur portion supérieure; ils ne s'arliculent avec le frontal que sur une longueur de 5 où 6 millimètres, et leur apophyse sus-orbitaire, qui est courte et arrondie, ne concourt pas à former le plafond de la cavité où repose le globe de l'œil; leur apophyse descendante est grêle, non boursouflée, et elle s'appuie par son extrémité sur l'arcade jugale. La mandibule supérieure est longue et comprimée latéralement; les ouvertures nasales y sont fort larges”; les bords préhensiles sont presque droits dans les trois quarts de leur longueur, et ils ne se courbent en bas 1 Voyez pl. XVII et XVIIL, fig. 1 et 2.—? Voy. pl. XVIIL, fig. 1. OISEAUX. 59 que vers la pointe du bec; il n'existe pas, sur la ligne médiane, de petite crête longitudinale comme chez les Faucons. Les os palatins sont resserrés en avant, et ils ne s'élargissent que derrière les ouvertures nasales pos- térieures. La mandibule inférieure est relativement forte !. Si l'on compare cette tête à celle des autres Rapaces, on voit que, chez aucun de ces oiseaux, si ce n'est peut-être chez certains Vulturides tels que les Percnoptères, on n'observe une semblable réduction des os lacry- maux ; chez les Aigles, les Buses, les Faucons, les Milans, ces os se joignent largement au frontal et s'étendent fort loin en arrière au-dessus de l'œil; chez les Busards, ils se réduisent beaucoup et ressemblent davantage à ceux des Polyboroïdes, quoiqu'ils soient encore beaucoup plus grands; ceux du Serpentaire sont, au contraire, énormes, et, chez les individus tout à fait adultes, ils se joignent au bord frontal dans presque toute son étendue sur une longueur qui peut atteindre jusquà L centimètres; nous ajouterons que le sphénoïde de ces Rapaces échas- siers est pourvu, de chaque côté, d'une apophyse très saillante, qui va s'appuyer sur les os ptérygoïdiens; rien de semblable n'existe chez le Polyboroïde *. L'espace interorbitaire est toujours plus étroit chez les Busards que dans le genre qui nous occupe en ce moment; chez les Autours, il est comparativement aussi dilaté, tandis que, dans le groupe des Aigles, des Faucons et des Milans, il l'est bien davantage. Les dimensions et la forme des ouvertures nasales rapprochent aussi les Polyboroïdes des Busards; chez tous les Faucons, et même chez le Caracara, qui ressemble évidemment beaucoup à ces derniers, les narines sont, au contraire. très petites. Le cou est long, ce qui tent non seulement aux dimensions de chacune des vertèbres qui le composent, mais aussi à leur nombre, qui est de quatorze”, tandis que, chez les Busards, les Éperviers et la plupart des oiseaux de proie, il est de treize. Cependant il y en a aussi quatorze chez le Cathartes aura, et lon en compte quinze chez le Vultur fulous. ? Voy. pl. XVIT. — ? Voy. pl. XVII, fig. 2. — 3 Voy. pl. XVII. 60 MADAGASCAR. Les vertebres dorsales sont au nombre de six et toutes libres, comme dans le genre Creus, tandis que généralement, chez les Faucons, quatre de ces osselets se soudent ensemble. Il existe huit côtes : la première est grêle et flottante, les six suivantes portent, comme celles des Busards, des apophyses récurrentes peu élargies à leur base. Les deux dernières côtes sont soudées au bassin, etles deux premières, au lieu de s’articuler avec le sternum, s'appuient par leur extrémité inférieure sur l'antépé- nultième !, Le sternum est peu développé comparativement à la grosseur de l'oi- seau; il est fortement bombé, les lames latérales étant très inclinées en forme de toit. Le brechet est peu proéminent; son bord inférieur est arrondi, et son angle antérieur ne s'avance pas à beaucoup près jusqu'au niveau des articulations coracoïdiennes : celles-ci sont disposées très obli- quement, et se croisent lésèrement sur la ligne médiane, au-dessus de l'apophyse épisternale, qui est large et déprimée à son sommet. On n'observe aucune trace d'apophyse sur le bord supérieur des rainures, comme cela existe d'une manière si nette chez les Faucons. Les lames hyosternales sont petites et ne se dirigent pas en avant, mais seule- ment en dehors. Les bords latéraux sont faiblement excavés, et ils ne portent que cinq facettes costales. Le bord postérieur est fortement échancré sur la ligne médiane, formant une courbe régulière à con- vexité antérieure, On ne remarque aucune trace d'échancrures ou de fenêtres latérales. Le sternum du Polyboroides radiatus ressemble beaucoup plus à celui des Busards qu'à celui d'aucun autre Rapace diurne. Chez les Circus cependant, ce bouclier est plus allongé?, le brechet est plus grand et plus avancé, et le bord postérieur est plus droit et souvent surmonté de chaque côté d'une fenêtre dont les dimensions et les formes varient d'espèce à espèce et même d'individu à individu; enfin les bords laté- raux portent six facettes costales. Chez les Éperviers, le sternum est plus long, plus élargi en arrière ; ! Voyez pl. XVIE. — ? Voyez pl. XVII et pl. XVIIT, fig. 3. OISEAUX. 61 le brechet s’avance de manière à dépasser de beaucoup Îles articulations coracoïdiennes; l'apophyse épisternale est très grande et styliforme; enfin les fosses hyosternales, destinées à l'insertion du muscle sterno-coracoi- dien, sont beaucoup plus allongées, et, au lieu de ne s'étendre que jusqu'à la troisième facette costale, elles se prolongent Jusqu'à la cin- quième, et même, chez certaines espèces, jusqu'à la sixième”. Les coracoïdiens sont larges et ramassés sur eux-mêmes; ils diffèrent beaucoup, à cet épard, de ceux des Busards?. L’apophyse hyosternale est grêle, comme pouvait le faire prévoir la petitesse de la fosse du muscle sterno-coracoïdien. Au contraire, l’'apophyse sous-claviculaire est très large et percée à sa base d’un trou pour le passage des vaisseaux. La tête de l'os est très obtuse à son extrémité supérieure. La clavicule fureulaire est fort surbaissée, en forme d'U très ouvert, et ses branches sont peu arquées en arrière. L’omoplate est semblable à un sabre et grande comparativement au sternum. Les ailes sont courtes *, ce qui dépend de la brièveté de l'avant-bras et de la main, car los du bras est relativement presque aussi long que chez les Busards. L'humérus est grêle et fortement courbé en dehors; son extrémité supérieure est peu élargie; la crête externe, sur laquelle s'insèrent le deltoïde et le grand-pectoral, se prolonge beaucoup plus bas que chez les Cüreus, et son bord est régulièrement arrondi; la surface bicipitale est étroite dans sa partie inférieure, et elle se prolonge en haut jusqu'au tro- chiter. La fosse sous-trochitérienne est petite et entièrement occupée par un énorme trou pneumatique. L’extrémité articulaire inférieure est relati- vement plus large que celle des Busards; elle est fortement comprimée d'avant en arrière; l’épicondyle, qui est gros, lui donne une certaine ressemblance avec celle du Serpentaire. L’empreinte d'insertion du muscle brachial antérieur est grande et nettement limitée; la tubérosité susépi- condylienne est forte, arrondie et placée très bas. Le cubitus est à peine plus long que l'humérus, tandis que, chez les Busards, 1l dépasse cet os d'environ un quart de sa longueur; il est orêle, ! Voyez pl. XXXVI, fig. 4. — ? Voyez pl. XXIX. — 5 Voyez pl. XVII. 62 MADAGASCAR. peu arqué, et porteen dehors neufempreintes quiindiquent l'insertion des grandes plumes de l'aile. L'espace interosseux est fort étroit. Le radius est faible et légèrement tordu sur lui-même, Le métacarpien est gros et court; l'espace interosseux, large dans sa partie inférieure, est très resserré près de l'articulation carpienne; la petite branche est effectivement beaucoup plus arquée que chez les Circus. Les phalanges des doigts sont peu développées. Le bassin présente l'exagération des caractères propres aux oiseaux de proie diurnes; il est remarquablement étroit et allongé dans toute sa portion précotyloïdienne‘. Les fosses iliaques, assez larges en avant où elles sont limitées par un bord épais et surbaissé, se rétrécissent beau- coup vers leur partie moyenne, s'inclinent fortement en manière de toit, et leur bord interne se relève sur la ligne médiane, de façon à clore complètement les gouttières vertébrales et à se rencontrer au-dessus de la crête épineuse. En arrière, ce bord se développe en une arête qui sur- plombe Îles cavités cotyloïdes. La portion située derrière ces articu- lations est courte et fortement inclinée; l'écusson pelvien est terminé de chaque côté par la crête sus-ischiatique, qui se développe beaucoup en dehors, au-dessus du trou sciatique, et se termine carrément en arrière: aussi les fosses iliaques postérieures sont-elles très profondes et en forme de gouttière; au-devant de celles-ci s'ouvre le trou sciatique, qui est presque circulaire. Le trou obturateur est fermé en bas par une expan- sion du bord inférieur de l'ischion. Les fosses rénales sont profondément encaissées , el, en arrière, elles se prolongent latéralement jusqu'au bord postérieur des trous sciatiques. Les stylets pubiens sont très petits, très faibles, et s'unissent, dans une petite étendue, à l'angle ischiatique. Enfin nous ajouterons que le détroit postérieur est extrêmement resserré. Le bassin des Aquilides offre beaucoup de ressemblance avec celui des Polyboroïdes; cependant la portion précotyloïdienne y est plus courte, et les angles de l'ischion se prolongent davantage. Chez les Serpen- taires, l'écusson pelvien a une forme tout à fait différente, et se rapproche ! Voyez pl. XVIT et pl. XVIIL, fig. 4. OISEAUX. 63 de celui des Grues; effectivement, sa surface est aplatie et peu déclive en arrière, et les trous sciatiques sont énormes; enfin le détroit pelvien postérieur est très évasé. Le fémur est long; chez les oiseaux à grandes pattes, il présente rarement des dimensions relatives aussi considérables. N'est cylindrique dans toute sa portion diaphysaire, et peu élargi à ses extrémités arti- eulaires !; il est très pneumatique, et reçoit l'air par un petit orifice ovalaire qui existe en dedans du bord antérieur du trochanter. Le tibia est remarquablement grêle *; aucun autre oiseau de proie ne peut être comparé, à cet égard, au Polyboroïde. Ses extrémités articulaires sont très comprimées latéralement, l'inférieure n'ayant pas beaucoup plus de largeur que la portion correspondante du corps de l'os. La crête antérieure est peu saillante, ainsi que la crête péronière, dont la longueur est considérable. Le péroné offre la forme d'une baguette longue et très grêle, qui se prolonge jusqu'au-dessus du condyle externe de l'os de la jambe. L'articulation tarsienne, au lieu d'être aplatie d'avant en arrière, est comprimée latéralement : c'est une disposition qu'on n'a encore observé chez aucun autre oiseau de proie; les condyles sont étroits et fort avancés, au lieu d'être gros et surbaissés. La gouttière dans laquelle plisse le ten- don du muscle extenseur des doigts est placée dans le sens de l'axe de los, tandis que, chez les autres Rapaces, elle est très oblique en dedans; il en résulte que le pont osseux qui surmonte cette coulisse est disposé transversalement, au lieu de se porter de haut en bas et de dedans en dehors. Chez le Serpentaire, le tibia ne ressemble aucunement à celui du Polyboroïde; 11 est beaucoup plus robuste, et les crêtes supérieures sont courtes, mais très hautes. La crête péronière est petite, et le péroné ne se prolonge guère au delà de la moitié de la jambe. L’extrémité tarsienne est beaucoup plus large que la portion correspondante de la diaphyse; la gorge intercondylienne est plus évasée, et la gorge postérieure est pro- ? Voyez pl. XVIT et pl. XVI, fig. 5. — ? Voyez pl. XVII et pl. XVII, fig. 6, 7 et 8. 64 MADAGASCAR. fonde et encaissée par-des bords très saillants; aussi celte extrémité articulaire ressemble-t-elle plus à celle d'un Échassier de la famille des Cigognes qu'a celle d'un Rapace ordinaire. Quelques-uns des caractères que nous venons de signaler pour le tibia se retrouvent sur le tarso-métatarsien ‘; cet osse distingue de celui de tous les autres Rapaces, et présente des particularités tellement frap- pantes, que, si l'on n'avait que lui sous les yeux, on hésiterait beau- coup à l'attribuer à un oiseau de proie. Il est, en eflet, d'une lar- geur uniforme dans toute sa longueur, ses extrémités articulaires ne débordant pas les côtés de la diaphyse; l'extrémité lübiale, loin d'être comprimée d'avant en arrière, est très large dans ce sens: les facettes glénoidales sont petites et peu profondes, et la tubérosité qui les sépare en avant est bien indiquée. Les deux crêtes calcanéennes, qui sont tou- jours peu développées chez les Rapaces, et dont lexterne n'est souvent constituée que par un tubercule osseux, sont très rapprochées, et encais- sent une gouttière profonde, où s'engagent les tendons des muscles flé- chisseurs des doigts. Sa face externe est large, tandis que celle du côté opposé n'est représentée que par un bord très mince; il résulte de cette disposition que la diaphyse offre une forme prismatique triangulaire plus accusée que chez les autres oiseaux du même groupe. L'extrémité inférieure est très comprimée, et les poulies digitales sont groupées d'une manière différente de celle qu'elles affectent d'ordinaire chez les Rapaces, où les trois trochlées articulaires sont situées sur le même plan. La poulie médiane est la plus avancée de toutes; la poulie externe est remarquablement étroite et rejetée un peu plus en arrière; la poulie interne, la plus large de toutes, se dirige à la fois en dehors et en arrière. Chez les Serpentaires, les extrémités articulaires sont élargies; le talon est court et limité par une crête peu saillante: la face antérieure de l'os est profondément creusée pour recevoir le muscle extenseur du pouce et l'adducteur du doigt externe: enfin l'extrémité inférieure se dilate comme 1 Voyez pl. XVI et pl. XVII, fig. 9, 10, 11 et 12. OISEAUX. 65 d'ordinaire , et les poulies digitales sont situées sur une ligne régulière- ment arquée. Les doigts du Polyboroïde sont très grêles, et celui du côté externe est beaucoup plus court que l'interne. TABLEAU DONNANT LES DIMENSIONS DES PRINCIPAUX OS DU POLYBOROIDES RADIATUS, VAR. MADAGASCARIENSIS. Longueur de la colonne vertébrale Longueur totale de la tète osseuse Longueur du crane, mesuré du bord frontal à locciput Largeur du cräne, dans la région temporale Longueur des os lacrymaux Longueur du sternum (sur la ligne médiane).........,.............. 000000000000 10 00000 Largeur du sternum en avant Largeur du sternum en arrière Hauteur du brechet Longueur du coracoïdien Longueur de lomoplate.................................sss.ssesessscersee 10000 Hauteur de la fourchette Longueur de l’humérus Longueur du cubitus Longueur du métacarpe Longueur du doigt principal......................... ADOO0d00060b00Do00EDo0T 0 UT ooe Honpueur du bassin. "2" Re ER E EE N RNENE Po 00C0000 000000 0oOIDA TOO Parreurduibassinien ayant nee rrerienenentritllLberentecerceceeli HD00000000DT 00 U Largeur du bassin au milieu des fosses iliaques ........................... 0000060000 Largeur du bassin en arrière des cavités cotyloïdes Pongueut dut ÉMUr. EE ee stsicielelelcielelele ete eee ts ecole 0000000000 00000 0000000000 LO Largeur de l'extrémité inférieure du fémur Longueur du tibia Largeur de l'extrémité supérieure du tibia Largeur de l'extrémité inférieure du libia Largeur de la diaphyse du tibia au niveau du pont osseux Longueur du péroné Longueur du tarso-métatarsien. ............... n0N00000000000000000P000 0000000000 00008 Largeur de l’extrémilé supérieure du tarso-métalarsien Largeur de l'extrémité inférieure du tarso-métatarsien Largeur du corps du tarso-métatarsien Longueur du doigt externe Longueur du doigt médian Longueur du doigt interne Longueur du doigt postérieur. Jules Verreaux assure que les Polyboroïdes se servent de leurs lon- Oiseaux. 9 66 MADAGASCAR. gues pattes pour arracher les reptiles des trous où ils sont blottis, et qu'ils peuvent plier leur articulation tarsienne aussi bien en arriere qu'en avant; nous n'avons rien vu dans la disposition des surfaces arti- culaires qui nous paraisse permeltre ce mouvement anormal; nous avons essayé de le produire sur un de ces oiseaux conservé dans l'alcool, et, en tirant avec force sur le tendon des muscles gastro-cnémiens, c'est à peine si nous avons pu amener une légère flexion du pied en arrière. FAMILLE DES MILVIDÉS. Gexre MIL VUS. MILVUS KORSCHUN, VAR. ÆGYPTIUS, Gmelin. Paraxeno !, Flacourt, Histoire de la grande isle de Madagascar (1661), p. 166. Accrpirer KORSCHUN, Gmelin, Nov. Comm. Acad. Petrop., 1. XV (1771), p. hhh, pl. XI°. Farco æcvrrius, Gmelin, Systema Naturæ, 13° édition , t. 1 (1788), p. 261, n° 61. Fazco parasirus, Daudin, Traité complet d'Ornithologie, t. W (1800), p. 150. L’AIGLE BRUN NUANCÉ DE FAUVE (Papans), Sganzin, Notes sur les Mammifères et lOrnitho- logie de Madagascar, p. 21, Mém. de la Soc. du Mus. d'hist. nat. de Strasbourg (18h40). Mivus æcyrrius, Gray, List of Birds in the Brit. Mus., 9° édition (1848), p. 44, Mivus parasiricus, Hartlaub, Syst. Ueb. d. Vüg. Madag., Journ. f. Ornith. (1860), p. 13. Mivus parasirious, Hartlaub, Ornithol. Beitr. zur Fauna Madag. (1861), p. 19. La papanGuE, Louis Lacaille, Connaissance de Madagascar (1862), p. 18. Misvus parasiricus, S. Roch et E. Newton, On Birds obs. in Madag., Ibis (1862), p. 268. Mivus æGyprius, Pollen, Anim. vert. de Mad., Ned. Tijdsch. v. d. Dierk. (1863), p. 297. Mizvus Parasiricus, Sclater, On Mamm. and Ornith. from Madag., P. Z. S. (1863), p.16. Miuvus parasirious, E. Newton, On a second Visit to Madag., Ibis (1863), p. 336. Misvus ater, E. Newton, On a second Visit to Madagascar, Jbis (1863), p. 337. Parano (Circus Maiscarni!!), Vinson, Trois mois à Madap. par Dupré (1863), p. 21. Mivus æcvrnius, Sclater, On the Birds of Comoro Islands, Jbis (1864), p. 298. ParaxGo (Circus Maiccarni!!), Vinson, Voyage à Madagascar (1865), p. 468. Mizvus parasrrious, Verreaux, Annexe B au Voy. à Madag. de Vinson (1865), p. 1. Mizvus æcyerius s. parasiricus, Schlegel, On new An. from Mad., P. Z. S.(1866), p. 420. 1 «Papangho, c'est le Milan.» Les Mal- Les créoles de l'ile de la Réunion appli- gaches se servent encore aujourd’hui du quent cette dénomination aux Busards ( Cir- même nom pour désigner le Milous æpyptius. cus Maillardi, J. Verreaux). OISEAUX. 67 Micvus parasirious, Grandidier, Ois. de Madag., Rev. et Mar. de Zool. (1867), p. 320. Micvus æzcvrnius, Schlegel et Pollen, Rech. sur la Faune de Madap., & I (1868), p. 44. Micvus (Hyproïomnia) venus, Gray, Handlist of Birds, t. 1 (1869), p. 27, n° 247. Micvos æcvrerius et M. micraxs, Gurney, On the Birds of Prey of Mad., Ibis (1869), p. Ak9. Mizvus micrans, Schlegel, Muséum des Pays-Bas, Rev. des Accipitres (1874), p. 128. Mizvus æcxerius et M. korseuuv, Sharpe, Catal. of Birds, Accip., t, 1 (1874), p. 320. Mivus æcyrrius et M. korsouun, Hartlaub, Die Vôoel Madagascars (1877), p. 27. Le plumage du Milan parasite adulte est d’un brun roux, plus clair sur la têle et sur les couvertures des ailes que sur les autres parties supé- rieures du corps; les rachis de toutes les plumes sont noirâtres. Les rémiges sont d'un brun sombre, et les rectrices, de teinte plus claire, sont coupées de huit bandes foncées peu marquées. Les parties inférieures sont rousses, surtout dans la région abdominale; le menton est grisâtre; la poitrine est d'un brun roux, striolée de brun noirâtre. L'iris de l'œil est brun; la cire et les pattes sont d’un beau jaune; Île bec, qui est jaune _chez les oiseaux adultes, est noir chez les jeunes. Les deux sexes ont la même taille. Longueur totale, 0" 59; aile, 0" 45; queue, 0" 28. Bec: arête, 0" 028; bord, 0"036; hauteur, 0" 015. Tarse, 0®092; doigt médian, 0" 034; pouce, 0" 018. Les jeunes milans différent des adultes par leur coloration générale plus foncée et par leur bec noir; c'est un de ces oiseaux au plumage sombre qui a induit en erreur MM. E. Newton et Gurney en leur faisant admettre au nombre des oiseaux malgaches le Milous korschun typicus ", dont le seul caractère distinctif constant consiste dans la couleur du bec, qui est toujours noir chez l'adulte comme chez le jeune, tandis que, dans la race africaine, le bec devient jaune chez les adultes. Les Milans parasites sont les plus communs de tous les Rapaces malgaches; on les trouve depuis le bord de la mer jusqu'au centre même de l'ile, mais c'est surtout sur les côtes, dans le voisinage des villes et des villages, qu'on en voit un grand nombre. Ils volent lentement, lourdement même, mais ils planent avec grâce, en décrivant de grands * Syn.: Le mizan noi, Brisson, Orn., t.T p. 44h; Fauco micraxs, Boddaert, Tabl. PI. (1760),p.413; Accivrrer korsenux, Gme- enl. (1783), p. 28; Fauco ater, Gmelin, lin, Nov. Comm. Petrop., t. XV (1771), Syst. Nat, t. I (1788), p. 262. 68 MADAGASCAR. cercles sans remuer les ailes, pendant des temps fort longs, et ne se gui- dant que par des mouvements de queue, jusqu'à ce qu'apercevant une proie ils viennent s'en saisir en rasant le sol. [ls se nourrissent de petits mammiféres, d'oiseaux, de reptiles, d'insectes, de détritus divers, et ils ont souvent limpudence de venir jusque dans les villages enlever les poussins et même les volailles. On les voit fréquemment aussi planer au- dessus des terrains nouvellement défrichés, où ils trouvent une nourri- ture abondante. L'aire du milan à bec jaune est, comme celle de la race à bec noir, grossièrement construite avec des branches sèches , et garnie intérieure- ment de feuilles, de paille et de mousses. Les trois ou quatre œufs dont se compose la couvée sont jaunâtres, à marbrures brunes. Les Malgaches de la côte orientale appellent les milans Papango (lit- téralement «qui épient les assemblées, » par contraction de papy, action de guetter, d'épier, et d'angon&, réunions), parce qu'ils planent continuel- lement au-dessus des villages, ou Pariakorovanü (litt. «qui dispersent les merles»). Les Sakalaväs leur donnent le nom de Tsimilaho (lit. + qui ne demandent pas») parce qu'ils prennent les poussins sans en demander aucunement la permission. Gexre BAZA. BAZA MADAGASCARIENSIS, Smith. (PI. XIX, XX et XXL.) Pernis mapaGascariensis, Smith, Afric. Zoology, South. Afric. Quart. Journ., 1.1 (1833), p.285. PerNis MADAGASCARIENSIS, Gray, Genera of Birds, App., p. 2 (1849). Avicna Verreauxn, Hartlaub, Vôg. Madao., Journ. für Ornith., &. VIT (1860), p. 13. Avicuna Verreauxn, Hartlaub, Ornithologisch. Beitrag zur Fauna Madagasc. (1861), p. 19. Baza cucuzoes, Pollen, Én. Anim. de Mad., Ned. Tijdsch. v. d. Dierk. (1863), p. 298. Pernis mapagascariensis, S. Roch et E. Newton, Birds obs. in Mad., Jbis (1863), p. 177. Avicena Verreauxn,Verreaux, Ann. B au Voy. à Mad. de Vinson (1865), p. 1. Baza mapacascariensis, Schlegel, On Anim. from Mad., Proc. Zoo. Soc. (1866), p. 420. AVIGEDA MADAGASCARIENSIS, Grandidier, Ois. de Mad., Rev. et Map. de Zool. (1867), p. 319. Baza manaGasoariensis, Schlepel et Pollen, Faun. de Madag., t. W (1868), p. 45, pl. XVI. Baza (Avicepa) mapaGascaRiensis, Gray, Handlist of Birds, L. 1 (1869), p. 25, n° 536. OISEAUX. 69 Baza mapaGascariensis, Gurney, On the Birds of Prey of Madagascar, Jbis (1869), p. 450. Baza mapaGascariensis, Sharpe, Catalogue of Birds, Accipitres, t. 1 (1869), p. 353. Baza mapaGascariensis, Schlegel, Mus. des Pays-Bas, Rev. des Accipitres (1873), p. 136. Baza manaGascariensis, Hartlaub, Die Vôgel Madagascars (1877), p. 22. Le Baza de Madagascar se distingue de tous ses congénères, que ca- ractérisent leurs teintes foncées, les bandes plus où moins nombreuses de leurs parties inférieures et leur crête, par son plumage, qui ne diffère pas de celui de la Buse brachyptère. Ges deux oiseaux sont si semblables d'aspect, que les indigènes les confondent l’un avec l’autre et leur don- nent le même nom; les naturalistes eux-mêmes, lorsqu'ils en aperçoivent un perché au loin sur une branche, ne peuvent savoir à laquelle des deux espèces il appartient avant qu'il ne soit tombé sous leur plomb. Le Baza malgache ne se différencie en effet de la Buse brachyptère que par les deux dents acérées dont sa mandibule supérieure est munie de chaque côté, par ses narines linéaires et par la brièveté et la force de ses tarses, qui sont réticulés et partiellement emplumés, caractères génériques im- portants, mais peu ou point perceptibles à distance. Les parlies supérieures du Baza malgache sont d'un brun plus ou moins clair suivant l’âge; toutes les plumes ont la base blanche. Il n’y à pas de crête. Les lores sont couverts de petites plumes entremélées de quelques soies, comme chez les autres Bazas. Les rémiges, dont la qua- trième est la plus longue, sont coupées, en dessus, de bandes brunes alternativement claires et foncées avec des taches blanches sur les barbes internes, en dessous, de bandes blanchâtres et noirâtres. Les sous-alaires sont rousses, variées de blanc. Les sus-caudales sont brunes avec la base blanche. La queue est traversée par quatre bandes foncées, dont les deux premières sont souvent bordées de blanc, et elle est terminée par un petit liséré clair; toutes les pennes ont leur tiers basilaire blanc. La gorge est d'ordinaire blanchâtre, striée longitudinalement de brun, mais, chez l'oiseau en plumage de noces, elle est d’un brun roussâtre; tout le reste des parties inférieures est blanc, semé, chez les jeunes individus, de taches ovalaires d’un brun clair sur la poitrine, sur l'épigastre el sur- tout sur l'abdomen, et coupé, chez les adultes, au-dessous de la poitrine, 70 MADAGASCAR. par une large bande sombre et irrégulière. Les sous-caudales et les plumes des jambes sont toutes blanches chez l'oiseau adulte. L'iris de l'œil est jaune: la cire et les pattes sont blanchâtres. Les femelles ne se distinguent des mâles que par une taille un peu plus grande”. & Longueur totale, o"A5; aile, de o°29 à 0"32; qeue, de 0"19 à 0"20. Bec: arête, 0"o25; bord, 0"o31; hauteur, 0"o17. Tarse, 0"034; doigt médian, 0"036; pouce, 0"020. ® Longueur totale, o"47; aile, 03h; queue, 0"205. Bec : arête, 0"025; bord, 0"031; hauteur, 0"017. Tarse, 0"035; doigt médian, 0037; pouce, 0"021. Ces oiseaux sont assez rares à Madagascar: on en a trouvé sur la côte Est depuis Tamatave jusqu'à la baie d'Antongil et dans la baie de Pa- sandava sur la côte Nord-Ouest. Il semble probable, du reste, qu'ils ha- bitent toute la côte orientale, mais on n’en a encore tué ni dans le Sud ni dans l'Ouest de l'ile: nous n'avons pas à parler du centre, où la faune est, comme l'on sait, la plus pauvre qui se puisse imaginer. Les Bazas malgaches vivent seuls, sauf à l’époque des amours; on les trouve d'ordinaire sur la lisière des bois, perchés sur un arbre où ils restent des heures entières immobiles en observation. Leur vol est lourd. Ils se nourrissent principalement d'insectes (coléoptères, hyménopteres, névroptères, etc.) et probablement aussi de petits mammifères. Les Betsimisarakäs donnent à ces oiseaux, qui sont lents et qui ont l'air sot et maladroit, le nom d'Endrinä, mot qui signifie, en langue mal- gache, +rustre, lourdaud.» C'est le même nom qu'ils donnent à la Buse 2. ! Les bazas maloaches sembleraient être très variables dans leurs proportions d'après le tableau que M. Hartlaub donne des di- mensions de six exemplaires (Oiseaux de Madagascar, p. 24), mais il y a eu évidem- ment quelque faute d'impression, car les tarses des deux oiseaux du Muséum d'his- toire naturelle de Paris, qui mesureraient, d'après lui, 0"035 el 0"0A6, ne mesurent réellement que 0"034 et 0"0o35, et ceux des oiseaux du Musée de Leyde qui, tou- jours d'après lui, auraient une longueur de 0"098 et de o"oho, n'ont, par le fait, que 0"034 et 0"0o36. La seule différence nolable que présentent ces divers exem- plaires, consiste dans la longueur des ailes. 2? Ilexiste à Londres, dans le Musée bri- tannique , une jeune Bondrée apivore (Per- OISEAUX. 71 M. R. B. Sharpe, dans son Catalogue des Oiseaux de proie diurnes du Musée britannique, rapproche les Bazas des Faucons proprement dits, et les place dans la sous-famille des Falconme, tandis qu'il met les Pernis dans la sous-famille des Aquilinæ. est impossible de séparer les Bazas des Pernis dans une classification naturelle des Oiseaux, et ces deux genres doivent prendre place dans la même famille, à côté des Milans; à cet égard, le mode de groupement adopté par G. R. Gray dans son Handhst of Birds rend très exactement compte des affinités des Bazas. La cinquième sous-famille qu'il forme, sous le nom de Milvinæ, avec les Baza, les Perms, les Milous, les Nauclerus, les Rosthramus, les Cymindis, les Élanus, les Gampsonyx et les Ictima, est très naturelle. La tête osseuse du Baza madagascariensis est très différente de celle des Bondrées, des Milans et de tous les Rapaces avec lesquels nous avons pu la comparer; elle est courte, très élargie en arrière, et les orbites se déve- loppent tellement, dans leur portion postérieure, qu'elles s'étendent jus- qu'au niveau de l'articulation de l'os tympanique : aussi la boîte cérébrale est-elle remarquablement petite‘. L'espace interorbitaire est peu élargi et déprimé sur la ligne médiane? La cloison qui sépare les globes ocu- laires est percée d'une énorme fenêtre ovalaire, tandis que, dans les genres voisins, cette perforation est petite. Les fosses temporales sont grandes, et elles sont formées, sur les côtés, par l'apophyse post-orbitaire, qui, au lieu de constituer une simple saillie osseuse, se dilate en forme de lame*. Le bord postérieur de l'entonnoir auditif est, au contraire, peu saillant. La ligne de suture qui sépare le frontal de la mandibule Nis Apivorus, Linné, Syn. : Aoicida? (juv.) Bp., Comptes rendus de l Acad. des Sc.,t. XLT, 1895, p. 651), qui a étédonnée par Sir A. Smith comme venant de Madagascar. Les nombreux voyageurs naturalistes qui, de- puis une quinzaine d'années, ont parcouru cette Île dans tous les sens, n’y ont jamais rencontré cette espèce, et il nous semble probable que le spécimen en question vient plutôt d'Afrique, ou que, si réellement il a été tué à Madagascar, c'est un individu que les vents y ont jeté. Nous ne compterons donc pas, jusqu’à plus ample informé, le Pernis apivorus parmi les oiseaux malgaches. l En voyant la tête recouverte de ses té- guments, on croirait que la boîte cranienne est large, mais cette apparence est due au développement des crêtes post-orbitaires. 2? Voyez pl. XX et pl. XXI, fig. 1. 3 Voyez pl. XXT, fig. 1. 72 MADAGASCAR. supérieure est très enfoncée, et l'arête du bec forme une courbe indé- pendante bien marquée, qui ne continue pas le profil du cräne. Les na- rines sont moins largement ouvertes que dans les genres voisins, tels que les Bondrées et les Milans. La pointe du bec n’est pas pourvue en- dessous d’une petite crête médiane semblable à celle que l'on trouve dans tout le groupe des Faucons”. Le cou se compose de treize vertèbres grêles et peu allongées. Toutes les vertèbres dorsales sont libres, à l'exception de celles qui font partie du bassin. Les sept paires de côtes sont faibles et pourvues, comme celles des Bondrées, d'apophyses récurrentes peu développées; la première paire est flottante; la dernière, qui ne se continue pas jusqu'au sternum, s'appuie, par son extrémité, sur la pénultième côte et, par sa base, elle se soude aux os iliaques ?. Le sternum s'élargit beaucoup plus dans sa portion postérieure que chez les Bondrées; cependant 1l n'est pas, à beaucoup près, aussi déve- loppé que dans le genre Milan*. Comme chez les premiers de ces oi- seaux, le brechet est peu élevé, peu avancé, et, en arrière, il se pro- longe presque jusqu'au bord postérieur, tandis que, dans les groupes voisins, ainsi que chez les Aquilides, il s'arrête à une certaine distance et ne se continue plus que par deux lignes saillantes qui se portent en dehors vers les angles sternaux, de façon à limiter une surface triangu- laire, souvent très étendue, sur laquelle les muscles abdominaux prennent des points d'attache. L'apophyse épisternale est très petite, et ne se dé- veloppe pas en une pointe aiguë comme chez les Faucons, ou en un gros tubercule aplati en avant comme chez les Milans et chez les Buses. Les lames hyosternales ne s'élèvent pas, à beaucoup près, autant que chez les Falconides, et la fosse qui occupe leur base est peu étendue ; ces carac- tères existent aussi dans le genre Pernis. De même que chez les Bondrées, on ne comple que cinq facettes costales sur les bords latéraux du sternum, en avant desquelles le sommet de la branche hyosternale joue le rôle d'une sixième facette, puisqu'il recoit le ligament émané de la première ! Voyez pl. XXI, fig. 1°. — ? Voyez pl. XX. — 3 Voyez pl. XXI, fig. 2. OISEAUX. 73 côle; la plupart des Rapaces sont pourvus d'une facette costale de plus. Le bord sternal postérieur est droit et surmonté de deux fenêtres ovalaires représentant les échancrures qui existent chez les Bondrées. Les orifices pneumatiques de la lame supérieure de cet os sont peu nombreux, et, sur l'exemplaire que nous avons pu étudier, ils sont situés en arrière et sur la ligne médiane. Les os coracoïdiens sont courts, et la fourchette, très ouverte en forme d'U, est grêle dans sa portion sternale, comme dans le genre Pernis !. Les ailes sont beaucoup plus courtes que celles des Milans, et sont même un peu moins développées que celles des Bondrées. L'humérus se prolonge en arrière un peu au delà du bord antérieur du trou sciatique ? ; il est très rétréci dans sa portion supérieure et très élargi dans sa portion inférieure” ; il ressemble d'ailleurs beaucoup à celui des Bondrées: ainsi la surface bicipitale est courte, et la fosse sous-trochitérienne est située très haut; elle est moins profonde que chez ces derniers et creusée d'un plus grand orifice pneumatique. Les os de l'avant-bras sont grêles, et le cubitus, qui est presque cylindrique, est pourvu d’une empreinte très allongée pour l'insertion des fibres du muscle brachial antérieur. Le mé- tacarpien est peu robuste; son apophyse radiale est plus longue et plus relevée que chez les Bondrées; les deux branches de l'os sont faiblement écarlées, el l’espace interosseux, étroit en haut, s'élargit sensiblement dans sa portion inférieure“. Les caractères du bassin rappellent ceux que l’on observe à la fois chez les Bondrées et chez les Milans’. De même que dans ce dernier groupe, les fosses iliaques antérieures sont grandes et terminées en avant par un bord large et aplati semblable à celui des Nauclerus; les gouttières vertébrales sont complètement cloisonnées en dessus, tandis que. chez les Milans, les lames iliaques ne s'étendent pas toujours jusqu'à la crête épi- 1 Voyez pl. XXI, fig. 2. 5 Voyez pl. XXI, fig. 5. Cette figure 2 Voyez pl. XX. montre cependant que la crète épineuse se $# Voyez pl. XXI, fig. 3 et 3°. prolonge en avant d’une manière plus mar- Voyez pl. XXI, fig. 4. quée que chez les Bondrées. Oiseaux. 10 7! MADAGASCAR. neuse, et laissent à découvert une partie plus ou moins considérable de ces cavités. Chez les Bondrées, la disposition est la même que chez le Baza de Madagascar. La portion postcotyloïdienne du pelvis est compara- tüivement développée, large et peu déclive. Le sacrum constitue une lame aplatie et en grande partie pleine, si ce n'est en arrière, où se re- marquent quelques petites perforations, ou trous sacrés, existant dans l'intervalle des apophyses transverses des vertèbres correspondantes. Les Nauclères et quelques Milans ressemblent beaucoup, à cet égard, au Baza, tandis que, chez les Bondrées, les trous sacrés sont grands et très nombreux. Les crêtes sus-ischiatiques sont peu saillantes, et elles ne se dilatent pas en arrière comme chez le Milan royal, mais elles se con- ünuent régulièrement avec l'angle de lischion comme dans les genres Nauclerus et Permis. Les fosses rénales sont moins encaissées que d'ordi- naire et plus larges dans leur portion postérieure’; enfin les trous obtu- rateurs sont incomplètement fermés en dessous. Le fémur est très court, très massif, et la diaphyse, au lieu d’être arquée, est presque droite”; le trou pneumatique s'ouvre en avant et à la base du trochanter; la gorge rotulienne et la fosse poplitée sont superficielles ; les condyles sont gros et renflés. Le libia ressemble plus à celui des Bondrées qu'a celui des Milans” ; en effet, 1l est peu élargi dans sa partie supérieure, et la crête anté- rieure est faible. La crête péronière est bien développée, et le péroné se prolonge sous la forme d'une baguette très grèle jusqu'au-dessus du condyle. La gouttière de l'extenseur des doigts est grande et profonde ; le pont osseux qui la surmonte est étroit, très arqué, et sa direction est peu oblique. Les condyles, comme ceux des Bondrées, sont séparés par une gorge large el peu excavée. Le tarso-mélatarsien du Baza malgache est construit exactement sur le même plan que celui des Perms, et, par conséquent, il est très facile à distinguer de celui de tous les autres Rapaces. Il est très court, n'ayant ouère plus de la moitié de la longueur du Ubia; il est large et forte- 1 Voyez pl. XX et pl. XXI, fig. 5 et 5°. —? Voyez pl. XX. —* Voyez pl. XXI, fig. 6. OISEAUX. 75 ment comprimé d'avant en arrière’, ce qui le différencie nettement de los du pied des Milans, des Faucons, des Aquilides, etc. La face externe est très étroite; l'extrémité supérieure est nettement caractérisée par la disposition des pouttières tendineuses des muscles fléchisseurs des doigts; la crête externe du talon, au lieu d'être, comme d'ordinaire, petite et tuberculiforme, se développe beaucoup, et, se recourbant en dedans, vient à la rencontre de la crête interne, de manière à trans- former en un tube presque complet la coulisse évasée qui existe chez les Milans et chez la plupart des autres Rapaces”. L’empreinte d’inser- ton du muscle tibial antérieur est située très bas sur la face antérieure de l'os. Les poulies digitales, au lieu d'être placées sur une ligne trans- versale arquée, ainsi que cela a lieu d'ordinaire dans le même groupe, sont disposées sur une ligne presque droite. La trochlée interne est la plus développée de toutes; elle se prolonge plus bas que les autres et se déjette un peu en dehors; la trochlée médiane est très surbaissée : enfin, la trochlée externe est la plus petite. Au-dessus d'elle s'ouvre le canal destiné à livrer passage au muscle adducteur du doigt externe: ce canal est très large, mais 1l ne se prolonge pas en gouttière sur la face antérieure de l'os *. Le doigt externe est faible et plus court que l'interne, dont les pha- langes sont grosses et fortes, surtout la première qui s'élargit beaucoup à sa base ; le doigt médian est de beaucoup le plus long, mais il est peu robuste ; le doigt postérieur est pourvu d'un ongle aussi développé que celui du doigt interne: l'ongle externe est de tous le plus petit. Cette étude détaillée des caractères ostéologiques du Baza madagasca- riensis montre que cet oiseau diffère trop complètement des Faucons pour pouvoir prendre place dans la même famille, qu'il ressemble bien plus aux Milans et aux Bondrées, et que, si la forme de sa tête osseuse et de son appareil sternal n'était pas toute spéciale, on pourrait le considérer comme appartenant au genre Permis. 1 Voyez pl. XXI, fi ge. 7. 3 Voyez pl. XXI, fig. 7°. ? Voyez pl. XXI, fig. 7 8. à Voyez pl. XXI, fig. 7 et 7°. 10. 76 MADAGASCAR. TABLEAU DONNANT LES DIMENSIONS LES DIFFÉRENTES PIÈCES DU SQUELETTE DU BAZA MADAGASCARIENSIS. . DIMENSIONS PIECES DU SQUELETTE EE DONT LES MESURES ONT ÉTÉ PRISES. g RÉELLES. | RELATIVES. Longueur de la colonne vertébrale mesurée de la première vertèbre à l'extrémité de la queue. Longueur de la tète osseuse Longueur du crâne, du bord frontal à l'occiput.... Largeur du cräne dans la région temporale........................ POoouoaebodag Largeur maximum du crâne en arrière : Dés PSE Largeur du cràäne dans la région interorbitaire............. 300 Longueur de la mandibule supérieure (en suivant la courbure du bec)...... Longueur de la mandibule inférieure Longueur du sternum (sur la ligne médiane)........... Largeur du sternum en avant Largeur du slernum en arrière.......... Hauteur du brechet Longueur du coracoïdien........ Longueur de l’omoplate........., Longueur de l'humérus Longueur du cubitus..... Longueur du métacarpien... Longueur du doigt principal Longueur du bassin (sur la ligne médiane)...... Largeur du bassin en avant... Largeur du bassin au milieu de la portion précotyloïdienne.......................... Largeur du bassin en arrière des cavités cotyloïdes....,....... Longueur des vertèbres caudales........,....,.,..., : Longueur du fémur LONPUEULIAUTIDIAS + = ehte teste slaoiole elesie « Longueur du tarso-métatarsien. ..............,......... Longueur du doigt externe......... Longueur du doigt médian... Longueur du doigt interne. ..... Longueur du doigt postérieur — — OISEAUX. FAMILLE DES MACHÆRAMPHIDÉS. Gevre MACHÆRAMPHUS. MACHAERAMPHUS ANDERSSONIT, Gurney. (PI. XXIV, XXV, XXVI et XXVI a.) Srrixéonyx Anpersson:, Gurney, Proceedings of the Zoolopical Society (1865), p. 618. Macnærampnus ALCINUS (pro parte), Bartlett, Proceedings of the Zool. Soc. (1866), p. 324. Macagirampuus anus (pro parte), Gurney, Trans. of Z.S.,t. VI (1867), p.117, pl. XXIX. Macuagrampaus ALanus (pro parte), Gray, Handlist of Birds, &. 1 (1869), p. 26, n° 240. Macuærampaus ANDERSSON, Sharpe, Proceedings of the Zool. Soc. (1871), p. 501. Macaæraupuus Anperssont, Andersson, Notes on the Birds of Damara land (1872), p. 23, n° 32, pl. III (figures du sternum et de la langue). Macuærampaus ANDERSsONI, Sharpe, Catal. of Birds, &. T, Accipitres (1874), p. 343. Macuærampaus AnDErsson, Sharpe, Contr. to the Orn. of Mad., P. Z. S. (1875), p. 74. Macuærampaus ANDERSSONI, Sharpe, On Birds of Prey at Paris, {bis (1875), p. 254. Macuaerampaus aNperssont, Hartlaub, Die Vôgel Madagascars (1877), p. 25. Le Wachæramphus Anderssoni se trouve à Madagascar comme dans le Sud de l'Afrique ; il diffère spécifiquement de son congénère asiatique par sa taille moindre, par son bec relativement plus petit, par le moindre développement de sa crête, par ses sous-alaires rayées de blane et par les bandes dont sont coupées ses rémiges et ses rectrices; il est d'un brun plus clair. Quant au caractère que quelques ornithologistes ont cru pouvoir tirer de la coloration des parties inférieures, il n’a point de va- leur puisque des deux spécimens qui existent au Muséum de Paris, lun a l'abdomen tout brun et l’autre n’a qu'une petite tache blanche à la poitrine. Ces deux individus sont des femelles adultes, dont l’une a été tuée sur son nid : leurs parties supérieures sont d'un brun roussätre foncé, toutes les plumes ayant leur base blanche; la nuque est coupée par un collier blanc; autour des paupières et quelquefois entre l'œil et les na- 78 MADAGASCAR. rines, il y a de toutes petites plumes blanchâtres; les barbes externes des rémiges et la face inférieure des rectrices sont traversées par des bandes plus pâles. La poitrine et l'abdomen sont un peu plus clairs que le dos; les sous-caudales sont blanches. L'exemplaire que possède le Musée britannique, et qui est probable- ment un mâle, diffère des nôtres par la couleur des parties inférieures, qui sont blanches variées de brun. Ses rémiges ont leurs barbes internes traversées par des bandes blanches. Liris de l'œil est d'un jaune clair; la cire et les pattes sont d'un gris bleuâtre. Longueur totale, 046; aile, 035; queue, 0"195. Bec: arête, 0"021; bord, o"oho; hauteur, 0"016. Tarse, 0"055; doigt médian, 0"045; pouce, 0"016. Cet oiseau est fort rare dans les collections, ce qui se comprend à cause de ses habitudes nocturnes. Nos spécimens ont été tués, l'un sur la côte occidentale, à Morondava, et l’autre, comme les deux exemplaires du Musée britannique et du Musée À. et E. Newton, sur la côte Est près de Tamatave. L'un d'eux avait dans l'estomac des os et des plumes de petits oiseaux. Les Betsimisarakäs les désignent, nous a-t-on assuré, mais nous en doutons, sous le nom de Fandrantsandambo (littéralement + qui ont l'habitude d'ébrancher les Sangliers, » c'est-à-dire de prendre et de manger les marcassins) : c'est le nom que portent les Busards. Bien que, par les traits essentiels de son organisation, le Machæramphus Anderssont apparlienne au groupe des Oiseaux de proie diurnes, il offre certaines particularités qui le rapprochent des représentants de la famille des Engoulevents. Ce sont là de ces caractères d'adaptation biologique qui peuvent être parfois assez apparents pour masquer les affinités véri- tables des animaux, mais qui cependant ne doivent pas être pris en grande considération quand il s'agit du groupement des êtres. Le Machæ- ramphe nous fournit une nouvelle preuve que, chez des espèces appar- tenant à des types zoologiques très différents, des conformités dans le régime ou dans les mœurs peuvent amener de grandes similitudes exté- rieures, sans que l’essence de l'animal en soit altérée. Ce fait ne peut OISEAUX. 79 manquer de frapper l'attention des naturalistes, car 1l se répète dans la plupart des groupes du règne animal. C'est entre les représentants de la famille des Bondrées et ceux de la famille des Milans que doit se pla- cer le Machæramphe de Madagascar, et cependant son crâne ressemble, à beaucoup d'égards, à celui d'un Caprimulous. Ces modifications sont, suivant toutes les probabilités, en accord avec son mode d'alimentation. La tête osseuse est remarquablement large et surbaissée”, Les cavités orbitaires sont en rapport avec la grosseur des yeux; elles s'étendent très loin en arrière, où elles se terminent par une faible apophyse, plus forte cependant que chez les Permis où elle est presque styliforme au lieu d'être lamelleuse, mais beaucoup plus courte et plus divergente que chez les Buses; sa direction est presque la même que dans le genre Milan. En dessus, les voûtes orbitaires sont très échancrées, et l'espace frontal qui existe entre leurs deux bords est tout à fait aplati, tandis qu'il est déprimé chez la plupart des Oiseaux de proie diurnes. Les fosses temporales ne sont pas larges et elles sont trés-superficielles, indiquant peu de puissance dans les muscles de la mandibule. Les os lacrymaux s'articulent avec le crâne sur une étendue considérable, puis ils se rétrécissent graduelle- ment en se dirigeant plutôt en dehors qu'en arrière?, contrairement à ce qui se remarque chez les Buses; à cet égard, ils ressemblent davantage à ceux des Bondrées, mais leur articulation maxillo-frontale est beaucoup plus large; la lamelle osseuse accessoire qui les termine se porte directe- ment en arrière, et forme avec l'axe du lacrymal un angle très marqué, au lieu de se prolonger dans la même direction, comme cela a lieu d'ordinaire. Les os palatins sont plus larges que chez aucun autre oiseau de proie’; ils sont très aplatis et ne portent pas de gouttières latérales n1 longitudinales, ainsi que cela se remarque chez les Bondrées et les Buses: ils rappellent un peu la disposition propre aux Caprimulous. Les os ptérygoidiens s'insérent à leur angle interne et postérieur: ils sont très courts, élargis et aplatis en avant, styliformes en arrière. L'écusson sphé- noïdal est peu bombé, mais fort développé transversalement; l'étrangle- L Voyez pl. XXVI, fig. 1 et 1° et 2 Voyez pl. XXVI A, fig. 6. pl. XXVI A, fig. 6 et 6°. $ Voyez pl. XXVI, fig 1. 80 MADAGASCAR. ment qui le sépare de l'extrémité du palatin est très court, ce qui con- tribue à donner à cette partie de la tête osseuse des Machæramphes une certaine ressemblance avec celle des Engoulevents. La mandibule supé- rieure est large et aplatie dans sa région basilaire; les ouvertures na- sales sont ovalaires, et occupent une étendue beaucoup plus considérable que chez les Bondrées, les Milans et les Buses; vers leur extrémité, le bec se rétrécit beaucoup: son arête devient saillante en forme de ca- rène, et 1l se termine par un petit crochet très aigu et brusquement arqué”. La mandibule inférieure est très faible?; ses branches, au lieu d’être comprimées latéralement, comme d'ordinaire dans le groupe qui nous occupe, sont presque cylindriques. L'apophyse interne de l'articulation est petite, et la symphyse est extrêmement courte, peu élargie et à peine creusée en gouttière. L'aplatissement du crâne, le développement des cavités orbitaires, la largeur et la forme crochue de la pointe du bec, enfin la largeur des os palatins sont les principaux caractères qui rendent la tête osseuse du Machæramphe si différente de celle des Oiseaux de proie ordinaires, et qui lui donnent quelque ressemblance avec celle des Engoulevents, dont ils ont les mœurs nocturnes. La portion cervicale de la colonne vertébrale est grêle et courte; elle comprend treize vertèbres, qui sont petites et dont le corps est étroit. Les vertèbres dorsales sont toutes indépendantes; les quatre premières sont pourvues en dessous d’une apophyse épineuse inférieure beaucoup moins allongée que celle des Buses et des Bondrées. Il y a huit paires de côtes : la première est flottante, et les 2°, 3°, 4°, 5° et 6° porte nt uneapo- physe récurrente longue et élargie à sa base; toutes, à l'exception de la première, vont se fixer au sternum comme dans les autres espèces du même groupe”. Le sternum, comparé au corps de l'oiseau, est grand et surtout fort allongé; il est très élargi dans sa portion costale, et régulièrement bombé“ 1 Voyez pl. XXV. 3 Voyez pl. XXV. ? Voyez pl. XXVI, fig. 1°. # Voyez pl. XXVI, fig. 2. OISEAUX. 81 en forme de bouclier. Le brechet est bien développé; il s'avance beau- coup, etse termine par un angle arrondi, qui est situé presque au niveau de l'apophyse épisternale; en arrière, il ne se prolonge pas jusqu'au bord postérieur, dont il est séparé par un espace triangulaire, limité en avant par deux crêtes légèrement obliques, qui circonscrivent inférieure- ment l'insertion des muscles grands pectoraux. Une fenêtre ovalaire existe de chaque côté au-dessus de ces petites crêtes; de nombreux orifices criblent la lame supérieure du sternum sur la ligne médiane; enfin les angles hyosternaux sont peu saillants. Les souttières coracoïdiennes sont profondes, de manière à maintenir solidement les os coracoïdiens; elles sont séparées par une saillie épisternale courte et déprimée à son extrémité comme dans le genre Pernis. Les coracoïdiens sont comparati- vement plus courts que chez les Bondrées, et leurs extrémités articulaires sont moins massives. La fourchette est plus resserrée en bas et res- semble moins à un U. L'humérus rappelle beaucoup celui des Bondrées; la crête pectorale est cependant plus saillante, l'extrémité articulaire supérieure plus large, et le trou pneumatique plus développé". Les os de l'avant-bras dépassent de beaucoup celui du bras. Le cubi- tus est plus arqué que celui des Bondrées, ce qui donne une plus grande largeur à l'espace interosseux. Nous n'avons rien de particulier à dire des os de la main, qui sont aussi longs, mais plus grêles que dans le genre Pernis?. Le bassin se rapproche plus de celui des Buses que de celui des Bon- drées; en effet, chez ces derniers oiseaux, les fosses iliaques s'élargissent beaucoup en avant, ce qui n'a pas lieu pour notre rapace de Mada- gascar®. Les crêtes qui les limitent en dessus sont fort écartées l'une de l'autre : cependant les gouttières vertébrales sont complètement cachées sous une voûte osseuse. La portion postcotyloïdienne est courte et arquée; les fosses rénales sont étroites dans leur portion antérieure, ets'élargissent graduellement en arrière“. ! Voyez pl. XXV et pl. XXVI, fig. 3et 3°. 3 Voyez pl. XXVI, fig 5. ? Voyez pl. XXVI, fig. 4 et Le. # Voyez pl. XXVI, fig. 5°. Oiseaux. 11 82 MADAGASCAR. Les vertèbres caudales sont courtes et faibles, et l'osselet terminal n'est pas à beaucoup près aussi élevé que dans les genres voisins |. Les pattes sont grêles. La longueur du fémur est égale environ aux deux tiers de celle du tibia. Ce dernier os, dont les extrémités articulaires sont assez étroites, ne présente aucune particularité digne de remarque*. Le tarso-métatarsien est loin d'être aussi court et aussi large dans sa portion diaphysaire que celui des Bondrées*; le corps de l'os est, au con- traire, très rétréci et de forme prismatique triangulaire comme chez les Buses. Les crêtes calcanéennes laissent entre elles, en haut et en arrière, une gouttière fort large, destinée au passage des tendons des muscles flé- chisseurs des doigts", tandis que, chez les Permis, leurs bords se rappro- chent de manière à transformer cette coulisse en un tube presque entiè- rement fermé. Les poulies digitales sont disposées suivant une ligne beaucoup plus arquée que dans ce dernier genre, et elles encaissent davantage la gouttière qui existe en arrière du tarso-métatarsien”. Les doigts sont longs et prêles, au lieu d'être courts et forts comme ceux des Buses et des Bondrées. Les phalanges onguéales sont remar- quablement faibles, surtout celles du doigt médian et du doigt externe°. La langue du Machæramphe a des bords épais et arrondis, qui Hmitent un sillon médian assez profond, placé sur le dos de cet organe; une ligne de papilles cornées et spiniformes la termine en arrière. La glotte est largement ouverte, el ses replis postérieurs portent une série longitudinale de papilles; deux séries de pointes analogues se voient sur les côtés. Le corps de l'hyoïde ou basihyal est gros, très renflé et arqué en dessous; l’apophyse postérieure ou urohyale est longue; l'os lingual ou glossohyal est court, échancré sur la ligne médiane, et pourvu de deux grandes cornes postérieures et de deux cornes antérieures très petites. Le gésier est peu musculaire; sa paroi interne, qui est molle et 1 Voyez pl. XXV. # Voyez pl. XXVI a, fig. 7°. YEZ VEZn 8: 7 2 Voyez pl. XXVI A, fig. 6. 5 Voyez pl. XXVIA, fig. 7°. # Voyez pl. XXVI, fig. 6 et pl. XXVIA, 6 Voyez pl. XXV et pl. XXVE, fig. 6. fi. 7. OISEAUX. 83 plissée longitudinalement, se continue presque insensiblement avec celle du ventricule succenturié. L'intestin est pourvu d'une paire de cæcums rudimentaires qui sont situés environ à 3 centimètres 1/2 au-dessus de l'ouverture anale, et qui mesurent à peine 3 millimètres. TABLEAU DONNANT LES DIMENSIONS DES PRINCIPALES PIÈCES DU SQUELETTE DU MACHÆRAMPHUS ANDERSSONII. PIÈCES DU SQUELETTE DIMENSIONS A DONT LES MESURES ONT ÉTÉ PRISES. ñ RÉELLES. | RELATIVES. La Hongueurdedaïcolonneiventébrale cher teee eee mec rte 21,5 1,000 LonpueurideHdaltételosseuse ntm eermeee eee Ce Cr certe 7,0 0,325 Longueur du crane, de la suture frontale à l’occiput............................... 4,7 0,218 Largeur/du crane dans la région temporale. 2.222000 2,3 0,106 Larreurmaximumiduicrane ect eetnel EC eee eee cc l,1 0,190 Largeur de l’espace interorbitaire du frontal. ...:................................ 1,2 0,055 Largeur du frontal entre les os lacrymaux....................................... 1,2 0,055 Distance entre la pointe des apophyses orbitaires des lacrymaux..................... EN 0,162 Longueur de la mandibule supérieure (en suivant la courbure du bec)................. 3,5 0,162 Pargeuridestosipalatins Eee EEE CC rene creer cc CC 2,0 0,093 Lonon do conéotioscoconponcaegeonconnodonpasccodogencosodausvvo0o 1,0 0,046 Grand diamètre du cercle osseux de la selérotique. ................................ 2,5 0,116 Honrueuridearmandibulenntérieuneset-teneeiectieeececeeeneer cree 5,3 0,246 Longueur du sternum (sur la ligne médiane)..................................... 6,2 0,288 Parpeuridussternumientavan tete ce cn e ie e ee CCC 3,4 0,128 l'argeuridu/sternum'entarrièress 10e ER RETRO 3,9 0,151 Hauteuridubrecheleeese-re meer creme eee Tec LC 1,9 0,069 Honsueuriduicoracoidiensrerrete entree cree Eee ec l,1 0,190 HauteuvideHarfourchettessresmeemeeie eee C0 21 0,162 Pongueuridemiomoplate ere cer neeeeeLet EC elec cette 5,3 0,246 Loan (bloréassoccouoocauoocvoupocveccageoboococoocenoousooodououce 9,2 0,427 Ponpueuradutéubitus eee Loc Cure ce ere 11,00 0,911 lonrardamdeuiGnovoscontoncbodauobesoocosoosocosovaudoncnono0ogtboe 5,5 0,255 Lofrar(orénmnénmhooosoccocnoocccoonuooncocoooobodoocecocttocououdd 3,7 0,173 Longueur dubassin (sur laldligne médiane). :.224%% "Rene CRE ee 5,0 0,232 Parreuridubassinientavanteeeete-ter-eceri teen eeet-eeeece recente 2,1 0,097 Largeur du bassin au milieu des fosses iliaques antérieures. ........................ 4,7 0,079 Largeur du bassin en arrière des cavités cotyloïdes................................ 2,5 0,162 Largeur du bassin au niveau du milieu des angles ischiatiques. ...................... 3,6 0,167 Iopnptn imac éécodeononodédtoneuscnocoocedtoccansoocodosdooncoe 6,0 0,279 MonpueuriduAUbia eee er cc eriid ce ceci cercle 8,5 0,399 Ponsueundumétatarsien-eteeee ect ceci eerm CCC re-ceeeee 5,5 0,295 Dongueurnduidoiptextenmesenrereele eee erete CC 3,6 0,167 Ponsueurdutdoigtmedian ere eee ne CCC 5,3 0,246 Fongueuriduidoigtintenneseecerreieereieeeeneemeceeeneeec-UeLeerecr ce 3,4 0,198 Mongueuridurdoistipostérieur etre etes ceci 2,8 0,130 8h MADAGASCAR. FAMILLE DES BUTÉONIDÉS. Gexre BUTEO. BUTEO BRACHYPTERUS, Pelzeln, (PI. XXII, XXII et XXVI a.) Bureo sr., Kollar, Uber Ida Pfeiffer’s Send., Site. d. K. Ak. d. Wiss. zu Wien (1858), p. 949. Burso sp. nov., Pelzeln, Vügel aus Madagascar, Naumannia (1858), p. 496. Bureo racnarpus et B. gracayererus, Hartlaub, Journal für Ornith. (1860), p. 11. Burso racnarous et B. gracayprerus, Hartlaub, Orn. Beitr. zur Fauna Madag. (186 1), p.19. Bureo gracuyprerus, Pelzeln, Verh. der Zool. Bot. Gesellsch. in Wien (1862), p. 145. Bureo »racayprerus, S. Roch et E. Newton, Birds obs. in Mad., Ibis (1862), p. 266, pl. VII. Burso Decazanni (pro parte), Desmurs, Revue et Magasin de Zoologie (1862), p. 52. Burro eracuyprerus, Pollen, An. vert. de Mad. , Nederl. Tijdsch. v. d. Dierk. (1863), p. 297. Burso vuzrinus et B. Bracayprerus, Verreaux, Ann. B au Voy. à Mad. de Vinson (1865), p. 1. Bureo sracayererus , Schlegel, On new Anim. from Madag. , Proc. Zool. Soc. (1866), p.420. Bureo peserrorun, Grandidier, Ois. de Madag., Rev. et Map. de Zool. (1867), p. 319. Burso eracuyprerus, Schlegel et Pollen, Rech. sur la Faune de Madag.., t. H (1868), p. 44. Burco racuyprenus, Gray, Handlist of Birds, t. 1 (1869), p. 6, n° 41. Burso Bracuyprerus, Gurney, On the Birds of Prey of Madag., Ibis (1869), p. 449. Burco sracuyprerus, Schlegel, Musée des Pays-Bas, Rev. des Accipitres (1873), p. 108. Burso Bracuyrrerus, Sharpe, Catalogue of Birds, Accipitres, t. [(1874), p. 183. Bureo sracayprerus, Gurney, Notes on a Cat. of Accip. by Sharpe, Jbis (1876) p. 365. Bureo sracuyprerus, Hartlaub, Die Vôgel Madagascars (1877), p. 1. La Buse brachyptère, dont on doit la découverte à Ida Pfeiffer, est un oiseau propre à Madagascar; elle diffère des deux espèces originaires de l'Afrique australe: on ne peut en effet la confondre avec le Rounoir ( Buteo jakal), dont le système de coloration est tout autre, et elle se distingue du Rougri (Buteo desertorum), qui est, comme on sait, à peine différent de notre Buse vulgaire, par sa taille moindre, ses ailes courtes, son plumage toujours clair, sa queue coupée de cinq bandes et à base blanche très étendue. Les adultes n'ont pas un plumage plus foncé que les jeunes, contrairement à ce qui se voit chez leurs congénères de l'an- cien monde. OISEAUX. 85 Le Buteo brachypterus est, en dessus, d’un brun toujours assez clair, quoique la teinte soit variable suivant les individus; les plumes du cou et du dos ont leur base d’un beau blanc : aussi y a-t-1l, çà et là, lorsqu'elles viennent à se déranger, des taches blanches irrégulières sur la nuque et sur le corps. Les rémiges sont brunes, rayées de petites bandes plus fon- cées, avec les barbes externes largement marquées de blanc; les primaires sont même presque noirâtres. Les rectrices, blanches dans leur premier tiers, ont leur extrémité brune, coupée de cinq ou six bandes plus fon- cées, la terminale frangée de clair. Les parties inférieures sont blanches, semées de taches irrégulières brunes. Chez les Jeunes oiseaux, la poi- trine et l'abdomen sont presque entièrement bruns, et, suivant l’âge ou la saison, on voit ces plumes brunes blanchir par leurs bords jusqu'à la décoloration complète. Le menton et les joues sont striolés de blanc et de brun plus ou moins foncé et plus ou moins roussätre suivant les in- dividus. La gorge est brune. Les plumes qui recouvrent les jambes sont tantôt roussâtres avec un petit liséré blanc, tantôt blanches semées de taches brunes. Les sous-alaires sont blanches, plus ou moins variées de brun suivant l’âge et la saison. L'iris de l'œil est Jaune, la cire est bleuâtre, et les pattes sont blan- châtres. Les femelles ne se distinguent des mâles que par une taille un peu plus grande, & Longueur totale, 0"A8; aile, o"39; queue, 0"19. Bec : arête, 0"098; bord, 0"035; hauteur, 0" 017. Tarse, 0"060; doigt médian, 0" 055; pouce, 0" 021. ? Longueur totale, 0" 51; aile, 0" 34; queue, 0"2°. Bec : arète, 0"030; bord, 0"037; hauteur, 0" 017. Tarse, 0" 063; doigt médian, 0" 039; pouce, 0" 023. Les Buses brachyptères sont communes dans toute l'ile de Mada- vascar, sauf dans les régions désolées et montagneuses du centre. On les trouve d'ordinaire auprès des champs cultivés ou dans les terrains nou- vellement défrichés; perchées sur un arbre à la lisière des forêts, elles restent immobiles, ramassées sur elles-mêmes, en attendant qu'une proie se présente. Elles se nourrissent de petits mammifères, de reptiles et d'in- 86 MADAGASCAR. sectes. Ce sont, comme tous leurs congénères, des oiseaux lents et mala- droits. Leur cri est perçant. Leur vol est lourd; ils s'élèvent cependant haut dans les airs et planent avec une certaine majesté. Les Dronpos (Dicrurus forficatus) sont leurs ennemis acharnés; dès que ces petits oiseaux aperçoivent un de ces rapaces, ils se plaisent à le poursuivre et à le harceler. Les Buses malgaches sont cependant hardies et défendent leurs pelils avec courage. Elles s’accouplent vers les mois d'octobre ou de novembre; leur nid, qui est toujours posé au sommet des arbres les plus élevés, et qui rap- pelle celui de notre Buse vulgaire, est grossièrement construit avec des branches et tapissé intérieurement de feuilles sèches; elles pondent de trois à quatre œufs qui sont semblables à ceux des autres Buses; ils sont ovalaires et mesurent 0,"053 sur 0,"o43; leur couleur est d'un blanc jaunâtre avec quelques points et quelques traiînées d’un brun clair vers le pros bout, d'un brun foncé vers le petit bout. Cet oiseau ne porte pas le même nom chez toutes les tribus. Les Betsimisarakäs de la côte orientale l’appellent, comme le Baza de Ma- dagascar, Endrinà (mot qui signifie, ainsi qu'il a été dit plus haut, rustre, gauche, lourdaud); les Antanvaraträs du Nord et les Antanalas, Berirmä ; les Antavaraträs du Sud-Est, Tsipara; les Antandroys du Sud, Bevorotinà (littéralement + qui a un gros ventre»); les Sakalaväs de l'Ouest, Bobakü (qui est enflé); les Sakalaväs du Nord et les Antankaräs, Tinoro. Il aurait été intéressant de comparer le squelette de la Buse de Ma- dagascar avec celui des deux espèces africaines qui s'en rapprochent le plus, c'est-à-dire avec celui du Bulteo jakal et du Buteo desertorum ; malheureusement les éléments d'étude nous ont fait défaut, et nous de- vons nous borner à indiquer les différences qui existent, à cet égard , entre la Buse à ailes courtes et l'espèce d'Europe. Les proportions générales ne sont pas les mêmes : la tête, comparée au corps, est plus grosse; l'appareil sternal et alaire est moins développé, et les pattes sont plus grêles ?. 1 Voyez pl. XXI. OISEAUX. 87 La boite crânienne est très comprimée d'avant en arrière et élargie latéralement", les apophyses postorbitaires se développant en forme de lames très dilatées. L'espace frontal interorbitaire est court et fort large. Les os lacrymaux sont grands, et une pièce ovalaire les continue en arrière. Les os palatins, au lieu d'être tronqués presque carrément à leur extrémité ptérygoïdienne, se terminent en s'amincissant graduel- lement. L'arête supérieure du bec est moins renflée entre les ouvertures nasales que chez la Buse commune. Les vertébres cervicales sont, comme d'ordinaire, au nombre de treize. Il existe huit paires de côtes étroites et pourvues d'apophyses récurrentes longues et prêles; toutes, à l'exception de la première, s’articulent di- rectement avec le sternum”. Ce plastron est peu développé; 1l ressemble d'ailleurs beaucoup, par ses particularités ostéologiques, à celui de notre Buse. Le brechet est peu saillant et se termine en arrière par un méplat triangulaire, en avant duquel existe, de chaque côté, une fenêtre très petite et arrondie. Les facettes costales, au nombre de sept, occupent plus de la moitié antérieure du bord latéral; dans leur intervalle s'ouvrent de nombreux pertuis pneumatiques; d’autres ouvertures du même genre se voient sur la lame supérieure dont elles occupent la ligne médiane et les angles latéraux. Les rainures coracoïdiennes sont très superfi- cielles; au-dessous d'elles s’avance l'apophyse épisternale, qui est assez forte, très surbaissée, et terminée par une surface aplatie ; aucune saillie n'existe au-dessus de celle-ci sur la ligne médiane. La fourchette est très arquée et en forme d'U; ses branches, qui sont grêles dans leur por- üon symphysaire, s'élargissent beaucoup vers leur articulation coracoï- dienne. Chezles Buses d'Europe, l'humérus atteint ou dépasse mêmela cavité co- tyloïde du bassin, tandis que, chez l'espèce de Madagascar, il ne s'étend pas, à beaucoup près, aussi loin; Le corps de l'os, chez cette dernière, est plus mince, mais les extrémités articulaires ne présentent rien de particulier à noter”. L’avant-bras est plus grand; il dépasse le bras d’un peu plus du l Voyez pl. XXVI a, fig. 1. — ? Voyez pl. XXIII. — 3 Voyez pl. XXVI A, fig. 4 et 4°. P 8 MOZAT VCZ2P 8 88 MADAGASCAR. sixième de sa longueur. Le eubitus et le radius sont plus grêles et moins renflés vers leur articulation carpienne”. Le métacarpien est petit et sa longueur n'est même pas égale à la moitié de celle du cubitus; ses deux branches sont peu écartées*. Le bassin est très étroit et sa portion précotyloïdenne est plus courte que d'ordinaire. Les fosses iliaques antérieures s’élargissent en avant; elles sont fort échancrées en dehors, et se relèvent en dedans de telle sorte que leurs bords internes viennent se toucher sur la ligne médiane, au- dessus de la crête épineuse du sacrum, tandis que, chez la Buse ordinaire, ces bords restent toujours écartés et laissent entre eux une dépression longitudinale plus ou moins profonde en forme de coulisse. L'écusson pelvien a l'apparence d'un triangle beaucoup moins allongé que chez l'espèce européenne; au lieu d'être aplat, il est très déprimé, surtout au milieu, et en quelque sorte encaissé par les crêtes iléo-ischiatiques qui, en arrière des cavités cotyloïdiennes, se dilatent beaucoup en dehors. La cuisse, comparée à la jambe, est plus courte que d'ordinaire; le fémur est arqué en dessus, très pneumatique, et son condyle externe porte une forte saillie osseuse sur laquelle s'attache la bride liga- menteuse destinée à servir de poulie de renvoi à la longue portion du muscle biceps crural°. L'extrémité inférieure du tibia est moins élargie que chez la Buse ordinaire; la gorge intercondylienne est moins évasée, et le condyle interne est moins rejeté en dehors". La coulisse de l'exten- seur des doigts devient profonde sous le pont osseux; ce dermier est très peu oblique. Les proportions relatives de l'os du pied et de celui de la jambe sont les mêmes que chez notre Buse commune. Le tarso-métatarsien est for- tement cambré en avant”; son extrémité supérieure est assez étroite, ce qui dépend surtout de la petitesse de la facette glénoïdale interne °. La crête correspondante du talon est peu saillante, et la coulisse dans laquelle passent Les tendons des muscles extenseurs des doigts est moins large que 1 Voyez pl. XXII. # Voyez pl. XXVI 4, fig. 3 et 3°. 2? Voyez pl. XXVI a fig. 5. 5 Voyez pl. XXVIA, fig. 2, 2°, 2}. 3 Voyez pl. XXIIT. 5 Voyez pl. XXVI a, fig. 2°. OISEAUX. 89 d'ordinaire. Le corps de l'os est resserré vers son tiers inférieur, au- dessus de la surface articulaire du doigt postérieur. TABLEAU DONNANT LES DIMENSIONS DES PRINCIPAUX OS DU SQUELETTE DU BUTEO BRACHYPTERUS ET DU BUTEO VULGARIS. BUTEO BUTEO : BRACHYPTERUS. VULGARIS. PIÈCES DU SQUELETTE | : | | Dimensions Dimensions relatives, Dimensions Dimensions DONT LES MESURES ONT ÉTÉ PRISES. Longueur de la colonne vertébrale, mesurée de la 1° vertèbre à l'extré- mité de la queue 1,000 Longueur de la têle osseuse ù 0,296 Longueur du crane, du bord frontal à l'occiput 0,196 Largeur du crâne dans la région temporale 0,126 Largeur maximum du crâne en arrière 0,173 Largeur du crane dans la région interorbitaire 0,053 Longueur de la mandibule supérieure (en suivant la courbure du bec). 0,190 Longueur de la mandibule inférieure h 0,211 Longueur du sternum (sur la ligne médiane) 0,261 Largeur du sternum en avant 0,138 Largeur du sternum en arrière 0,173 Hauteur du brechet 0,065 Longueur du coracoïdien 0,179 Longueur de l'omoplate 0,230 Longueur de Yhumérus . 0,415 Longueur du cubitus 6 0,488 Longueur du métacarpien 0,242 Longueur du doigt principal 0,153 Longueur du bassin (sur la ligne médiane) 0,211 Largeur du bassin en avant P 0,107 Largeur du bassin au milieu de la portion précotyloïdienne 0,069 Largeur du bassin en arrière des cavités cotyloïdes 0,138 Longueur des vertèbres caudales 0,196 Longueur du fémur 0,300 Longueur du tibia 0,330 Longueur du tarso-métatarsien 0,300 Longueur du doigt externe 0,138 Longueur du doigt médian 0,180 Longueur du doigt interne 0,150 Longueur du doigt postériear 0,134 Les poulies digitales sont situées sur une ligne transversale à cour- Oiseaux. 12 90 MADAGASCAR. bure régulière; elles descendent toutes à peu près au même niveau, et celle du côté interne se projette beaucoup en dehors. Le doigt externe est le plus petit de tous, en comptant même le doigt postérieur; ses deuxième et troisième phalanges sont remarquablement courtes, tandis que la première est bien développée. La première phalange du doigt interne est plus large à sa base qu'elle n'est longue; l’ongle de ce doigt est presque aussi robuste que celui du pouce. FAMILLE DES CIRCIDÉS. Gexre CIRCUS. CIRCUS MAILLARDI, VAR. MACROSCELES , A. Newton. (PI. XXVIT, XX VIII et XXIX.) Circus sp. indet., S. Roch et E. Newton, On Birds obs. in Madag., Ibis (18692), p. 268. Circus macroscezes, À. Newton, Proceedings of the Zoological Society (1863), p. 180. Cimous macrosceLes, E. Newton, À second Visit to Madagascar, Ibis (1863), p. 337. Circus macrosceLEs, Pollen, An. vert. de Mad., Ned. Tijds. v. d. Dierk. (1863), p. 297. Circus Maicrarnr, Sclater, On the Birds of the Comoro Islands, Jbis (1864), p. 298. Cincus ranivorus et G, Marccanonr, Verreaux, Ann. B au Voy. à Mad. de Vinson (1865), p. 1. Circus Marcrarpn (pro parte), Schlegel et Pollen, Faune de Madag., t. K (1868), p 4o. Cincus Maiczanpu (pro parte), Gray, Handlist of Birds, t. 1 (1869), p. 36, n° 361. Cincus macroscezis, Gray, Handlist of Birds, 1. 1 (1869), p. 36, n° 362. Cireus macrosceLes, Gurney, On the Birds of Prey of Madag., bis (1869), p. 451. Circus Marzzaron (pro parte), Schlegel, Mus. des Pays-Bas, Rev. des Accipit. (1873), p. 51. Circus maizzarDt (pro parte), Sharpe, Catal. of Birds, Accipitres, t. 1 (1874), p. 59. Circus macrosceis, Sharpe, Catal. of Birds, Accipitres, t. 1 (1874), p. 73. Cineus MACROSCELIS Sharpe, Contr. to the Orn. of Madag., Proc. Zool. Soc. (1875), p. 71. Cinceus macrosceus, Gurney, Notes on M. Sharpe’s Catal. of Accip., {bis (1875), p. 230. Circus macrosceuis et C. maizzarni, Sharpe, On Birds of Prey, {bis (1875), p. 253. Circus macrosceuis, Gurney, Ibis (1876), p. 129. Circus macrosceLus, Gurney, 1bis (1876), p. 278. Circus macrosceLus et C. Marcrarnt (pro parte), Hartlaub, Vôy. Mad. (1877), p. 38 et 39. Le Cireus Maillardi macrosceles dont il n'existe encore que six exem- OISEAUX. 91 plaires dans les musées d'Europe”, se distingue du Circus Maillardi typieus par sa taille, qui est plus grande d’un cinquième, par la hau- teur de ses tarses, par la brièveté relative du doigt médian et surtout par la longueur de ses ailes. Ces deux busards sont cependant très voi- sins; il n'y a pas de différences sensibles entre leur plumage. On a un assez grand nombre de spécimens de Busards de l'ile de la Réunion, pour en suivre les diverses livrées”, et, comme les quelques Circus de Madagascar que nous avons eu occasion d'étudier ont leurs si- milaires parmi eux, il n’est pas douteux que la description des uns ne convienne aux autres, sauf bien entendu en ce qui concerne les gran- deurs, soit absolues, soit relatives, de leurs diverses parties. Aussi com- mencerons-nous par donner la description générale des Circus Mallardi typreus ; elle nous servira pour leurs congénères malgaches. Les Circus Mallardi typicus mâles sont, en dessus, d’un brun plus ou moins foncé suivant l'âge et la saison. Les plumes qui, chez l'oiseau en noces, sont noirâtres, sont frangées de roux chez le jeune, surtout sur la tête; celles de la nuque, blanches à la base, sont terminées par une tache noire chez les uns, brune avec une bordure roussâtre chez les autres. Les grandes couvertures et les pennes secondaires des ailes deviennent grises chez les adultes, tout en conservant une bande foncée à leur extrémité. ! Iyatrois Circus macrosceles au Musée de Norwich: l'un, encore jeune, qui est le type de l'espèce, vient de Madagascar, et les deux autres, qui ne sont pas encore tout à fait en plumage de noces et qui sont des mâles, de l'ile d’Anjouan. Un quatrième, probablement une jeune femelle, est à Cam- bridge dans le musée A. et E. Newton; un cinquième, jeune oiseau pris au nid, a été donné par l’un de nous au Jardin des Plantes de Paris, et le sixième, mâle presque adulte qui a le même plumage que les bu- sards d’Anjouan, vient d'être acquis par le Musée britannique de Londres. Ces trois derniers ont été tués à Madagascar, deux sur la côte orientale, un sur la côte ocei- dentale. D’après M. le docteur Hartlaub, M. Félix Bedingfield à vu au Musée de Saint-Denis (ile de la Réunion) deux bu- sards venant de Madagascar. ? I yen a au Musée de Paris dix exem- plaires, dont deux pris au nid, un mâle en plumage de noces, un autre male presque adulte, et les autres en diverses livrées; le Musée de Leyde en possède quatre, dont un mâle adulte, un mâle jeune, une femelle et un jeune pris au nid, et MM. Newton en ont dans leur collection particulière deux dont un mäle adulte. Enfin il y en a un au Musée britannique de Londres. 92 MADAGASCAR. Les sus-caudales, qui sont rousses chez les jeunes, deviennent blanches chez l'oiseau en plumage de noces; entre ces extrêmes, on trouve tous les passages : tantôt en effet elles sont coupées transversalement par une ou deux bandes foncées, tantôt elles portent seulement dans leur partie moyenne une tache allongée brunâtre. Les rectrices différent aussi suivant l'âge; chez les jeunes mâles, les pennes sont à peu près uniformément brunes; chez les adultes, elles deviennent toutes grises, tandis que, dans les livrées intermédiaires, elles sont traversées par six bandes foncées, dont la dernière, fort large, est frangée de blanc roux, sauf à la paire médiane; la coloration grise ne se produit du reste que graduellement, et les barbes externes des rectrices sont souvent cendrées, tandis que les barbes internes sont encore roussâtres. La région parotique et les côtés du cou sont d’un brun roux foncé chez les jeunes individus, striolés chez les adultes, et noirs chez l'oiseau en noces. Mais, tandis que, dans le pre- mier plumage, les parties inférieures sont d'un brun uniforme tournant au roux sous le ventre et sur les jambes, elles sont toutes blanches chez les adultes à l’époque des amours, excepté à la gorge et à la poitrine, qui sont striolées longitudinalement de brun noirâtre ; les oiseaux dans l'âge moyen ont toutes les plumes de leur face inférieure, blanches ou roussätres, marquées au centre de longues flammèches brunes; c'est la région abdo- minale qui blanchit graduellement, tandis que la gorge et la poitrine restent toujours plus foncées. Les sous-alaires, qui sont toutes blanches chez le vieil oiseau, sont ou foncées ou tachées de brun chez le jeune. Les femelles ont souvent une taille supérieure d'un dixième environ à celle des mäles, mais elles ne s'en distinguent guère par le plumage. Cependant leurs parties supérieures semblent être toujours un peu plus claires, moins sombres que celles des mâles de l’âge correspondant, et la frange roussâtre très fine qui borde les plumes du dos est plus distincte. La bande foncée des deux rectrices médianes, qui est terminale chez les jeunes mâles, n'est que subterminale chez les femelles comme dans les autres pennes de la queue. Leurs parties inférieures ne diffèrent de celles des mâles en plumage correspondant que par la teinte plus claire des taches. OISEAUX. 93 Le jeune oiseau pris au nid est couvert d’un duvet blanchätre au milieu duquel paraissent des plumes brunes sur le dos, sur les ailes et sous le corps; le croupion et l'extrémité de la queue sont roussâtres. Les trois mâles adultes de la race malgache (Circus Maillardi macro- sceles') qu'on connait aujourd'hui sont en tout pareils, pour la distribu- tion des teintes, à ceux de la race de l’île de la Réunion (Crreus Maillardi typicus), qui n'ayant pas tout leur plumage de noces, ont encore leurs couvertures caudales coupées de bandes brunes. Le jeune in- dividu, type de l'espèce, qui est conservé au Musée de Norwich et que M. H. Gurney a eu l'obligeance de nous communiquer, et la Jeune femelle ? qui fait partie de la collection particulière de MM. Alfred et Edward Newton, et que nous avons pu également étudier grâce à la bien- veillance de ces savants ornithologistes, présentent la même livrée que l'un des jeunes Circus Maillardi typicus du Musée de Paris dont nous avons donné la description plus haut: ils ont toutes les parties inférieures semées de flammèches brunes, et l'individu du musée À. et E. Newton montre, comme lui, du gris sur les grandes couvertures et sur les pennes des ailes. En résumé, le plumage des Busards de Madagascar ne diffère de celui des Busards de l'ile de la Réunion que par le nombre des bandes fon- cées de la queue : il y en a une de plus. Les très jeunes oiseaux sont tout pareils dans les deux espèces. Liris est brun; la cire et les pattes sont d'un beau jaune. S Aile, 0" A3; tarse, o"ogo. Q Longueur totale, o"67; aile, 0" 435; queue, 0" 26. Bec: arête, ! On en connait, comme nous venons de femelle est adulte (Die Vôgel Madagascar, le dire, trois individus: deux tués dans l'ile p. 39). Nous ne pouvons partager son avis d'Anjouan el un à Madagascar; ce dernier, à cet égard, et nous pensons, au contraire, qui est au Musée britannique, n’est pas que c’est un jeune oiseau. tout à fait adulte, sa queue étant encore $ Ces dimensions sont les mêmes, à quel- coupée de sept bandes foncées et les sus- ques millimètres près, dans les deux mâles caudales étant traversées par deux raies adultes d'Anjouan et dans l'exemplaire ori- brunes. ginaire de Madagascar que possède le Mu- * M. le docteur Hartlaub pense que cette sée britannique. 94 MADAGASCAR. 0"032; bord, 0" 040; hauteur, 0" 020. Tarse, 0" 096; doigt médian, o"oh; pouce, 0" 026. La longueur totale des Busards de l’île de la Réunion que nous avons pu mesurer! varie de 0" 51 à o" 57, leur aile mesure de 0" 35 à 0" 39, leur queue de 0" 23 à 0" 25, leur tarse de 0" 075 à 0" 085, et leur doigt médian de o"oh2 à o"oh4. M. Gurney a parfaitement raison de réunir les Busards de Madagascar et ceux de l'île d'Anjouan?, et d'en séparer au contraire ceux de l'ile de la Réunion. [Il est, en effet, certain que, si ces oiseaux sont très voisins les uns des autres, ils sont constamment différents par les dimensions de leurs diverses parties; on ne peut toutefois les regarder que comme de simples races locales. Ajoutons que les Circus Maillardi se rapprochent assez des Circus Wolfi pour qu'on se demande si les Busards de l'ile de La Réunion et ceux de la Nouvelle-Calédonie ou de la Nouvelle-Guinée appartiennent en réalité à deux espèces distinctes. La troisième rémige de ces derniers est plus longue que la quatrième; chez les oiseaux de Bourbon, c’est le con- traire. Telle est la seule différence que l’on puisse constater entre eux, et nous doutons, ainsi que MM. Salvadori et Oustalet, que ce-soit bien là un caractère d'espèce. Quant à nous, il nous semble que le Circus Wolfi doit être considéré comme une troisième race de l'espèce dont nous nous OCCupons en ce moment. Les Busards macroscèles se trouvent dans toute l'île de Madagascar. On en a tué sur la côte orientale entre Tamatave et la baie d’Antongil, on en à vu planer dans la vallée du Mangoro, et l’un de nous s'est procuré, à la côte occidentale, un jeune oiseau encore au nid. D'après M. Ed. New- ton, les Betsimisarakäs leur donnent le nom de Fandrantsandambo (litté- ralement « qui ébranchent, qui émondent les sangliers, » parce qu'ils tuent 1 Nous avons mesuré onze individus tannique, parmi les Circus Maillardi typicus. d'âges divers et des deux sexes. La longueur des ailes de ces oiseaux et la ? M. le docteur Hartlaub range les bu- hauteur de leurs tarses montrent qu'ils sards adultes tués à Anjouan. ainsi que celui appartiennent à la race des Circus Maillardi d'origine malgache qui existe au Musée bri- macrosceles. OISEAUX. 95 et mangent les marcassins"'); c'est le même qu'ils appliquent aussi, dit-on, au Machæramphus Anderssonu. La tête osseuse du Creus Maillardi ressemble beaucoup à celle du Circus ærupinosus; les proportions générales et les dimensions sont à peu près les mêmes; cependant, chez l'espèce de Madagascar, les voûtes or- bitaires sont plus élevées en avant dans la portion qui confine aux os lacry- maux. La mandibule supérieure est plus renflée dans sa portion basi- laire que chez le Circus cyaneus et chez le Circus cineraceus. Le cou est court, et compte treize vertèbres. Les quatre premières ver- tèbres dorsales portent une apophyse épineuse inférieure. Il y a huit paires de côtes; la première, courte et styliforme, ne mesure guère plus d'un centimètre; la seconde, qui est encore notablement moins forte que les autres et presque entièrement dépourvue d’apophyse récurrente, s'articule directement au sternum ainsi que toutes les côtes suivantes. Le sternum est très bombé, et ses lames latérales sont entièrement os- seuses; chez les individus adultes, elles ne présentent en arrière ni échan- crure ni fenêtre, ainsi que cela a lieu d'ordinaire chez nos espèces euro- péennes. Le brechet s'arrête à une distance assez grande du bord posté- rieur; cette carène est d’ailleurs peu élevée, et elle se termine en avant par un angle presque droit. Les rainures coracoïdiennes sont peu obliques; elles se croisent très légèrement sur la ligne médiane, et au- dessous d'elles on remarque une très petite saillie épisternale. La por- tion costifère des bords latéraux se prolonge très loin en arrière; enfin les apophyses hyosternales sont larges à leur base et peu élevées. De nombreux orifices pneumatiques existent sur la table supérieure de l'os au-dessus du brechet. Les os coracoïdiens, fort larges dans leur portion articulaire inférieure, samincissent beaucoup vers le haut. La fourchette, de même que celle de tous les Busards, est très évasée, et figure un U à branches courtes. Les ailes sont longues. L’extrémité de l'humérus atteint en arrière le ! Dubois écrivait, dès 1653, que «les emportant les petits qu'ils peuvent attraper Papangues (Busards de l'ile de la Réunion) et les mangeant.» Ces Papangues, ajoute-t- détruisent bien des cochons et des cabris, il, valent bien une volaille au pot. 96 MADAGASCAR. niveau de la cavité cotyloïde; il est de beaucoup dépassé par l'avant-bras, et la main est grande et forte. Les deux branches métacarpiennes laissent entre elles un espace considérable. L'apophyse radiale sur laquelle s'in- sère le tendon de l'extenseur de la main est très grosse et fort saillante. Le doigt principal est long et à arêtes vives. Le bassin est étroit et en quelque sorte ramassé sur lui-même: sa portion précotyloidienne est très grande, comparée à celle qui est placée en arrière de l'articulation de la cuisse; les fosses iliaques sont fortement inclinées en forme de toit; les crêtes sciatiques sont très saillantes, et les fosses rénales profondément encaissées. Les vertèbres coccypiennes sont pourvues d'apophyses transverses robustes. Les pattes du Busard de Madagascar sont moins grêles que celles des espèces européennes, et elles indiquent beaucoup plus de vigueur. Le tibia est plus court et plus large; la gouttière tendineuse située sous le pont osseux inférieur est plus profonde, et les empreintes d'insertion du muscle jambier antérieur et de l'extenseur des doigts sont plus appa- rentes. Le tarso-métatarsien ressemble à celui de certains Autours, car 1l est moins rétréci dans sa portion diaphysaire que cela n'a généralement lieu dans le genre Busard. L'extrémité supérieure est fort aplatie d'avant en arrière, et les crêtes du talon sont peu saillantes. Les poulies digitales sont plus étroites et disposées sur une ligne moins arquée que chez les Autours; les doigts sont effectivement moins vigoureux : l'externe et le médian sont grêles, l'interne offre beaucoup plus de force, et sa pha- lange basilaire est très élargie; sa phalange onguéale est presque ausst développée que celle du pouce. D'après l'exposé des caractères ostéologiques du Circus Maillardi, on peut se convaincre que, si cette espèce ressemble au Circus æruginosus par la constitution de la tête et de l'appareil du vol, elle en diffère par le mode de conformation de ses pattes, qui sont beaucoup moins élancées et notablement plus fortes. 1 Voyez pl. XXIX. OISEAUX. 97 TABLEAU DONNANT LES DIMENSIONS DES DIFFÉRENTES PIÈCES DU SQUELETTE DU CIRCUS MAILLARDI TYPICUS. Longueur de la colonne vertébrale................ Dobobe Longueur de la tête osseuse..................... Longueur du crane, de la suture frontale à l’occiput Largeur du cräne dans la région temporale Largeur maximum du eràne.... Largeur de l'espace interorbitaire du frontal. ............ Largeur du frontal entre les os lacrymaux...... Distance entre la pointe des apophyses orbitaires des lacrymaux Longueur de la mandibule supérieure (en suivant la courbure du bec)........ Largeur des os palatins Longueur des os ptérygoïdiens..... Longueur de la mandibule inférieure. Longueur du sternum (sur la ligne médiane)... Largeur du sternum en avant...........,, Largeur du sternum en arrière Hauteur du brechet Longueur du coracoïdien................................ oac Hauteur de la fourchette. ..... Longueur de l’omoplate. Longueur de lhumérus Longueur du métacarpien... Longueur du doigt principal......,... Longueur du bassin (snr la ligne médiane)... Largeur du bassin en avant..... Largeur du bassin au milieu des fosses iliaques antérieures Largeur du bassin en arrière des cavités cotyloïdes.. ..... Largeur du bassin au niveau des angles ischiatiques Longueur du fémur Longueur du tibia..... Longueur du métatarsien Longueur du doigt externe Longueur du doigt médian Longueur du doigt interne. Longueur du doigt postérieur. . . Oiseaux. 13 98 MADAGASCAR. FAMILLE DES ASTURIDÉS. Genre ASTUR. 1° ASTUR HENSTII, Schlegel. (PI. XXX et XXX'.) Asrur Hexsru, Schlegel, Muséum des Pays-Bas, Revue des Accipitres (1873), p. 62. Asrur nensri, Sharpe, Catalogue of Birds, t. 1, Accipitres (1874), p. 97. Asrur Hensri, Hartlaub, Die Vôgel Madagascars (1877), p. 29. Ce bel autour n'est encore représenté dans les musées d'Europe que par deux exemplaires (S et @) qui ont été rapportés à Leyde de la côte occidentale de Madagascar par MM. Van Dam et Van der Henst, voya- geurs naturalistes hollandais, et que M. le professeur Schlegel a bien voulu nous permettre d'étudier, et par trois individus (5, ç et À) que l’un de nous a donnés au Musée d'histoire naturelle de Paris. I rappelle, par sa taille et par sa coloration générale, l’Astur palumbarius, mais il en diffère par ses tarses et ses doigts plus longs, par ses ailes plus courtes et par ses bandes caudales plus nombreuses. Le mâle est, en dessus, d’un brun foncé roussâtre; les rémiges ont leurs barbes internes variées de brun clair; les rectrices sont coupées de six ou sept bandes foncées, et leur pointe est bordée d'un liséré blanc chiné. Les parties inférieures sont finement rayées de brun et de blanc; le menton est linéolé de brun : toutes les plumes ont les rachis noirs. La femelle ne diffère du mâle que par sa taille, qui est d’un cinquième plus grande; sa teinte générale est cependant un peu plus claire. Les jeunes oiseaux ont une livrée différente de celle des adultes. Les plumes des parties supérieures sont brunes, lisérées de roux. Les pennes des ailes et celles de la queue sont rayées alternativement de brun clair et de brun sombre; on compte sept bandes foncées sur les rectrices, qui ont à leur extrémité une frange blanche. La face inférieure est de cou- OISEAUX. 99 leur de rouille, chaque plume portant au centre une grosse tache noirâtre de forme ovale ou ronde. Les cuisses sont tachetées de noir. Liris de l'œil est jaune, la cire verdâtre, le bec de la couleur de la corne, et les tarses d’un jaune verdätre. S Longueur totale, 0" 59; aile, 0" 28; queue, 0" 26. Bec : arête, 0" 096; bord, 0" 028; hauteur, 0" 015. Tarse, 0" 082; doigt médian, 0" 05; pouce, 0" 027. ® Longueur totale, 0" 62; aile, o "32; queue, 0"29. Bec : arête, 0"030; bord, 0" 039; hauteur, o"o19.Tarse, 0" 092; doigt médian, 0" 060; pouce, 0" 0332. Les individus adultes ont été tués à la côte Ouest de Madagascar, sur les bords du Morondava, et le jeune vient des environs de Tamatave. sur la côte orientale. Ces autours sont très rares; 1ls sont connus des Sakalaväs sous le nom de Rekila. Ils font une guerre acharnée aux pintades, aux sarcelles, aux gangas, et même, dit-on, aux makis. 2° ASTUR FRANCESIT, VAR. TYPICUSU), Smith. (PI. XXI, XXXII [fig. 1], XXXIII et XXXIV.) Fanprasse ?, Flacourt, Histoire de la grande isle de Madagascar (1661), p. 166. Accrpirer Francs, Smith, Afr. Zool., S. Afric. Quart. Journ., t. 1 (1833), p. 280 (S ad.). Faucon ris À ventre BLANC, Soanzin, Notes sur les Mammifères et l'Ornithologie de Ma- dagascar, p.19, Mémoires de la Société du Muséum d'histoire naturelle de Strasbourg (1 840). Accupirer Frances, Gray, List. of Birds, Accipitres (1844), p. 36. Nisus (Scecospiza) Francessi, Kaup, Mon. Falcon., 1sis (1847), p. 173 et p. 366. Accpiter Fraxcesir, Hartlaub, Burmeister’s Zeitung für Zoologie und Zootomie (1848), et Annals and Magazin of Natural History, 2° série, &. I (1848), p. 386. 1 Ilexiste dans les îles Comores un petit autour qui ne diffère de l'Autour de Frances que par une taille un peu plus petite et par la couleur de sa face inférieure, qui est d’un blanc pur dès le premier plumage, sans au- cune trace de raies. C’est le Scelospizias pusillus de M. Gurney. (Voy. la pl. VII dans l'Ibis de 1564.) Ces caractères ne nous semblent pas devoir être considérés comme spécifiques. Nous avons vu en effet des individus de Ma- dagascar qui avaient la teinte grise de leurs parties supérieures très foncée et l'abdomen tout blanc, et que la taille seule différenciait un peu de l’Astur Francesi, var. pusillus. 2? «Fandrasse, c’est un Épervier. » Fan- drasa, en langue malgache, signifie: «qui à l'habitude de diviser, de briser,» parce que ces oiseaux lacèrent leur proie. 100 MADAGASCAR. Accrpirer Francesu, Gray, Genera of Birds , t. 1, p. 29 (1849), sp. 19. Micronisus FRANCESIT, Bonaparte, Conspectus Generum Avium , t. I (1850), p. 39. Nisus (Scecospizia) Francessir, Kaup, Wiegm. Archiv f. Nature. (1850), t. I, ( 3h. SceLospizia FRANCESSI, Kaup, Mon. of the Fale., Jardine’s Controb. to Ornith. 0), p. 63. Sparvius (SceLospiz1a) FRANGISCE, Bonaparte, Rev. et Mag. de Zool. (1854), p. Nisus Frances, Müller, Vôgel Afrika’s, Journal für Ornithologie (1854), p. 394. AGCIPITER FRANCESI, Strickland et Jardine, Ornithol. Synon., Accip. (1855), p. 115. Nisus Frances, Hartlaub, Syst. Uebers. d. Vügel Mad., Journ. f. Ornith. (1860), p. 14. Nisus manaGascariensiS, Hartlaub, Journ. f. Ornith. (1860), note et non diagnose, p. 14. Nisus Frances, Hartlaub, Ornithol. Beitrao. zur Fauna Madag. (1861), p. 20. Nisus mapaGascartensis, Hartlaub, Beit. 2. F, Mad. (1861), note et non diagnose, p. 20. Nisus mapaGascariensis, Roch et Newton, On Birds obs. in Mad., Jbis (1862), p. 268. Micronisus Fracesir, Chenu, Desmurs et Verreaux, Leg. sur les Ois., t. IT (1869), p. 350. Nisus Francesir, Pollen, Anim. vert. de Mad., Ned. Tijdschr. v. d. Dierk. (1863), p. 296. Nisus mapaGascariensis, E. Newton, À second Visit to Madagascar, Jbis (1863), p. 337. Accprrer Francesi, Sclater, Birds of Comoro Islands, bis (1864), p. 298, pl. VIT (& ad.). Micronisus mADAGAsGaRIENSIS, À. Newton, Proc. Zool. Soc. (1865), p. 833. Accrvirer Francesi et manaGascariensis, Verreaux, Ann. B au Voy. de Vinson (1865), p. 1. Nisus Franczsr, Schlegel, On new Anim. from Madag., Proc. Zool. Soc. (1866), p. 420. Accrpirer Kraxcesn, Grandidier, Ois. de Madag., Rev. et Mag. de Zool. (1867), p. 320. Nisus Francesn, Schlegel et Poïlen, Rech. sur la F. de Mad., t. (1868), p. 36, pl. XIV. Acciprrer Franciscæ et MADAGascaRIENSIS, Gurney, Birds of Prey, {bis (1869), p. 447. Micronisus (Scecosriza) Francesit, Gray, Handlist of Birds, t. 1 (1869), p. 35, n° 349. Acciprrer Francest, Sharpe, On Birds from Madag., Proc. of Zool. Soc. (1872), p. 868. Nisus Frances, Schlegel, Muséum des Pays-Bas, Rev. des Accipitres (1873), p. 94. Asrur rRAnciscæ, Sharpe, Catalogue of Birds, Accipitres, t. T (1874), p. 116. SceLospizias FRANCISCÆ, Gurney, On Sharpe’s Catal. of Accip., Ibis (1875), p. 358. Scgospiztas Franiscæ, Hartlaub, Die Vôo. Madag. (1877), p. 31 et p. 33. 538. L'Autour de Frances, ainsi nommé par le docteur Smith en l'honneur de lady Frances Cole, qui donna au Musée du Cap le premier spécimen connu de cet oiseau, s'éloigne des Accipiter ou Nisus, parmi lesquels la plupart des ornithologistes l'ont rangé, par ses tarses petits et forts et par ses doigts courts. [Il est très voisin de l’Astur badius de lnde, mais les mâles adultes ont un plumage très différent de celui des femelles, et, en outre, comme le fait remarquer M. le professeur Schlegel, la gorge et la poitrine du jeune oiseau sont coupées, comme l'abdomen, de raies transversales, tandis que, chez le jeune A. badius, elles sont marquées de taches longitudinales. OISEAUX. 101 Les mâles ont toutes leurs parties supérieures ardoïsées ou plutôt d’un oris bleu, et leurs parties inférieures, d’un beau blanc, sont rayées très finement de gris roussâtre : ces raies sont plus ou moins marquées sui- vant l'âge, et elles disparaissent même quelquefois complètement, surtout chez ceux de ces oiseaux qui habitent la région occidentale de Madagas- car. Les rémiges ont leurs barbes internes marquées de taches blanches, et les rectrices, foncées en dessus, claires en dessous, ont, à l'exception des médianes qui sont unicolores, leur partie interne coupée de bandes noiratres. Les femelles sont, en dessus, d’un brun roux foncé; les plumes de la tête et surtout celles de la nuque ont leur base d’un beau blane, et l'on voit souvent apparaître des taches blanches sur le cou. Les rémiges sont coupées de bandes alternativement brunes et roussâtres, avec des marques blanches sur les barbes internes. Sur les rectrices, on compte sept bandes foncées. Leurs parties inférieures sont plus ou moins finement rayées de blanc et de brun roussâtre; chez certains individus, ces raies brunes sont plus larges, quelquefois du double, que chez d’autres, et les parties in- férieures semblent alors d’un brun roux finement rayé de blanc. Les jeunes mâles et les jeunes femelles présentent la même distribu- tion de teintes que les femelles adultes, mais le brun du dos est cepen- dant plus clair, et les raies inférieures sont moins serrées, moins larges et moins foncées. L'iris de l'œil, la cire et les pattes sont jaunes. Les mâles sont un peu plus petits que les femelles. & Longueur totale, 0"30; aile, 0"16; queue, 0"15. Bec : arête, 0"015; bord, 0"016; hauteur, o"o10. Tarse, 0"oh9; doigt médian, o"o25; pouce, 0"o012. ® Longueur totale, 0"350; aile, 0"175; queue, 0"16. Bec: arête, 0"017; bord, 0"020; hauteur, 0"011. Tarse, 0"obo; doigt médian, 0*026; pouce, 0"o13. Ces autours sont communs dans toute l'île de Madagascar, où ils font la chasse aux petits oiseaux, aux rats, aux reptiles et aux insectes. On les voit souvent à la lisière des bois perchés sur un arbre d'où ils guettent patiemment leur proie; ils vont d'ordinaire par couple. Ce sont 102 MADAGASCAR. des oiseaux agiles et courageux. Ils n'ont encore été trouvés qu'a Madagascar et aux Comores. Leurs œufs, de forme ovalaire, sont blancs avec des marbrures d’un brun clair vers le gros bout: ils mesurent 0"036 sur 0"030. Les Sakalaväs de l'Ouest les désignent sous le nom de Fandrohankibo ou bourreaux des cailles, les Betsimisarakäàs de l'Est sous celui de Firasa (littéralement +qui divisent, qui brisent») ou quelquefois de Pariafody (+ qui dispersent les moineaux ») et les Antavaraträs du Nord sous celui un peu long d'Ampanapakaloha ny kibo (+ qui coupent les têtes des cailles » ). Les caractères ostéologiques des Autours et des Éperviers sont peu différents; évidemment ces oiseaux se rapprochent beaucoup par les traits principaux de leur organisation. Cependant, chez les premiers, les pattes sont plus courtes et plus fortes, les doigts sont moins grêles et moins allongés, et enfin la tête est relativement plus grosse. D'après ces particularités, l'oiseau dont l'étude nous occupe en ce moment n'appar- tient évidemment pas au genre Accipiter ou Nisus, comme le supposent plusieurs ornithologistes, et, comme nous l'avons dit plus haut, 1l doit prendre place dans le groupe des Astur, ainsi que M. Bowdler Sharpe l'a déja indiqué”. La tête osseuse est plus forte que celle de notre Épervier d'Europe. La boite cränienne est plus bombée, mais la protubérance cérébelleuse est beaucoup moins saillante”. Les os lacrymaux sont beaucoup plus larges, et ils se terminent en arrière par une extrémité tronquée comme chez l'Astur palumbarius. Les narines sont arrondies; la mandibule s’amincit notablement vers son extrémité, et le bord préhensile du bec est à peine ondulé. Les vertèbres dorsales sont au nombre de treize, tandis qu'on n'en compte que douze chez l'Autour ordinaire; mais, par contre, 1l ny a que huit paires de côtes au lieu de neuf : la première est grêle et flottante; la dernière, au lieu de s'articuler avec le sternum, se réunit à la pénultième: toutes les autres s'étendent jusqu'à ce bouclier pectoral. Les apophyses récurrentes sont longues, mais très étroites”. Le sternum est beaucoup ! R. Bowdler Sharpe, Catalogue of the Accipitres in the collection of the British Museum , in-8°, 1874, p. 132. —? Voyez pl. XXXIV, fig. 1, 2. —5 Voyez pl. XXXIIT. OISEAUX. 103 plus petit que celui de l'Épervier. Le brechet est moins grand, et son angle antérieur s'avance beaucoup moins’. Une grande fenêtre ovalaire occupe, de chaque côté, les lames latérales au-devant du bord posté- rieur. Les rainures coracoïdiennes sont peu profondes; elles ne se croisent pas sur la ligne médiane, et l'apophyse épisternale est peu élevée. Les ailes sont moins grandes que chez l'Épervier commun ?. L'humérus est fortement courbé en dedans: son extrémité supérieure est pourvue d'une fosse sous-trochitérienne très profonde, au fond de laquelle s’ou- vrent quelques petits orifices pneumatiques*. La crête pectorale est moins haute que chez l’Accipiter nisus. Les os de l'avant-bras sont grèles, et c’est à peine si l'on voit sur le cubitus les tubercules d'insertion des grandes plumes de l'aile“. La main est peu allongée, ce qui tient surtout à la briéveté de sa portion métacarpienne*. Le bassin est petit et fortement arqué d'avant en arrière°; les lames iliaques sont très inclinées en forme de toit, et l'espace qui sépare leur crête supérieure est beaucoup plus étroit que chez les Eperviers. L'écus- son pelvien est profondément encaissé, mais les fosses sciatiques sont plus superficielles que chez ces derniers oiseaux. La queue se compose, à l'état adulte, de sept osselets libres?. Le fémur est d’un tiers plus court que le tibia; il est arqué en arrière, et reçoit l'air des sacs pneumatiques par l'intermédiaire de deux orifices qui sont situés en dedans de la crête trochantérienne. L'os principal de la jambe est robuste, et sa longueur est à peu près la même que chez l'Épervier, tandis que l'os de la cuisse est beaucoup plus court que celui de cette dernière espèce®. La traverse osseuse qui recouvre la coulisse du tendon du muscle extenseur des doigts est dis- posée presque longitudinalement. Le tarso-métatarsien, un peu plus court seulement que celui de l’Accipiter misus, est plus fort et plus gros. Le corps de l'os est plus prismatique et sa face externe est plus élargie; la C1] 1 Voyez pl. XXXIV, fig. 3, 4. Voyez pl. XXXIIT et XXXIV, fig. 20,21. ? Voyez pl. XXXIII. Voyez pl. XXXIV, fig. 6, 7. 8 Voyez pl. XXXIV, fig. 17, 18. 7 Voyez pl. XXXIIT. * Voyez pl. XXXIII et pl. XXXIV, fig. 10. 8 Voyez pl. XXXIV, fig. 8, 9, 10, 11. a 104 MADAGASCGAR. face postérieure est creusée, en arrière, d'une gouttière plus marquée; les poulies digitales sont plus larges, et la facette d'insertion du métatarsien postérieur est placée plus haut ”. TABLEAU DONNANT LES DIMENSIONS DES DIFFÉRENTES PARTIES DU SQUELETTE DE L’ASTUR FRANCESII FEMELLE. DIMENSIONS TT DONT LES MESURES ONT ÉTÉ PRISES, RÉELLES. RELATIVES. PIÈCES DU SQUELETTE C Longueur de la colonne vertébrale 13,3 Longueur de la tête osseuse 4,5 Longueur du cräne, de la suture frontale à l'occiput 3,1 Longueur du cràne dans la région temporale 2,1 Largeur maximum du cräne Largeur de l’espace interorbitaire du frontal Largeur du frontal entre les os lacrymaux....................................... Distance entre la pointe des apophyses orbitaires des os lacrymaux................... Longueur de la mandibule supérieure (en suivant la courbure) Largeur des os palatins Longueur des os ptérygoidiens Longueur de la mandibule inférieure Longueur du sternum (sur la ligne médiane) Largeur du sternum en avant Largeur du sternum en arrière Hauteur du brechet Longueur du coracoïdien Hauteur de la fourchette Longueur de l'omoplate Longueur de l’humérus Longueur du cubitus Longueur du métacarpien Longueur du doigt principal Longueur du bassin (sur la ligne médiane) Largeur du bassin en avant Largeur du bassin au milieu des fosses iliaques antérieures Largeur du basssin en arrière des cavités cotyloïdes Largeur du bassin au niveau des angles ischiatiques Longueur du fémur Longueur du tibia Longueur du métatarsien Longueur du doigt externe Longueur du doigt médian Longueur du doigt interne Longueur du doigt postérieur 1 Voyez pl. XXXIV, fig. 12, 13, 14, 15 et 16. OISEAUX. 105 On voit dans ce tableau que le doigt médian n’a pas le tiers de la longueur de l'os du pied; ses phalanges sont courtes, et il ne dépasse que peu le doigt externe, contrairement à ce qui existe chez les Éperviers. Le doigt interne est robuste, et la phalange onguéale qui le termine est aussi grande que celle du pouce. D'après ce qui précède, 1l est facile de se convaincre que lAutour de Frances est un oiseau moins bon voilier que notre Accipiler nisus, mais que ses pattes, ses serres el son bec sont plus vigoureux. Il se rapproche beaucoup, sous ce rapport, de l’Astur poliocephalus de la Nouvelle-Guinée, ainsi que de lAstur Soloensis et de l’Astur cuculoides, qui habitent la Chine et l'archipel Indien. 3° ASTUR MORELIT, Pollen. (PI XXXIT, fig. 2 d'-) Nisuornes Morecn, Pollen, Bull. de la Soc. des Sc. et Arts de l'ile de la Réunion (1866), p. 102. Nisvornes More, Pollen, Mémoires scientifiques, Île de la Réunion (1866), p. b9. Nisus Moreun, Schlegel, On new Anim. from Madap., Proc. Zool. Soc. (1866), p. 420. Nisuornes Moreurr, Pollen, Rev. et Mag. de Zoologie (1867), p. 158. Accrerrer Moreur, Grandidier, Ois. de Madag., Rev. et Mag. de Zool. (1867), p. 320. Nisus Morezn, Schlegel et Pollen, Faune de Mad., t. I (1868), p. 39, pl. XIE, fig. 3. Microwisus (Scecosriza) Morezr, Gray, Handlist of Birds, t. 1 (1869), p. 35, n° 350. Accwrrer Morezr, Gurney, On the Birds of Prey of Madag., Jbis (1869), p. 448. Nisus Morezr, Schlegel, Muséum des Pays-Bas, Revue des Accipitres (1873), p. 99. Nisones moreut, Sharpe, Catalogue of Birds, Accipitres, t. 1 (1874), p. 129. Nisones morectr, Hartlaub, Die Vôgel Madagascars (1877), p. 36?. Cet autour, dont le plumage rappelle celui de lAstur Francesn femelle, se distingue de tous ses congénères par les bords de sa man- dibule supérieure, qui sont non point incurvés, mais rectilignes entre le crochet terminal et la commissure du bec; iris de son œil, qui est d’un blanc pur, est également caractéristique. MM. Pollen, Sharpe et Hartlaub ont pensé que ces caractères étaient suffisants pour autoriser sa sépa- ration générique des autres Autours, et ils ont introduit dans la nomen- 1 M. Hartlaub dit qu'il existe à Paris une Jardin des Plantes est un mâle venant de Ma- jeune femelle tuée à Mayotte. C’est une er- dagascar et donné par l'un de nous. L'oiseau reur, car le seul Astur Moreln qui existe au de Mayotte est un jeune Astur Brutus. Oiseaux. 1h 106 MADAGASCAR. clature le genre Misuoides. Nous ne croyons pas quil y ait une grande nécessité de créer un nouveau genre pour cet oiseau. Le mâle adulte est, en dessus, d’un brun foncé; les plumes nuchales ont leur base blanche. Les rémiges ont leurs barbes externes noirâtres et leurs barbes internes rayées de brun et de blanc. La queue, qui est presque carrée, est d’un brun sombre en dessus et grisâtre en dessous : elle est coupée de huit à neuf bandes étroites foncées dont la dernière est un peu plus large que les autres. La gorge est roussâtre; le reste des parles inférieures, également d'un blanc roussätre, est traversé de raies d'un brun roux foncé assez larges, plus nombreuses et plus serrées à la poitrine qu'à l'abdomen. Les sous-alaires sont roussâtres tachées de noir, et les sous-caudales sont blanches. L'iris de l'œil est d’un blanc pur; la cire et les pattes sont jaunes. Sd Longueur totale, 0" 30; aile, 0" 15; queue, 0"13. Bec : arêle, 0®016; bord, 0"018; hauteur, 0"011. Tarse, o" oh; doigt médian. 0",021; pouce, 0°,0192. Ces autours sont fort rares à Madagascar. Un négociant en a apporté de Tamatave à l'ile de la Réunion, en 1866, huit individus vivants qu'il a donnés au musée de Saint-Denis. Ge sont les seuls exemplaires connus jusqu'à ce Jour; aucun voyageur n'en a retrouvé depuis cette époque. M. Pollen, qui se trouvait alors à Saint-Denis, a décrit ce curieux Rapace, qu'il a dédié à M. Morel, directeur du musée de l'île de la Réunion. FAMILLE DES ACCIPITRINÉS. Gexre ACCIPITER. ACCIPITER MADAGASCARIENSIS, Verreaux. (PI. XXXV et XXXVI.) AGCIPITER MADAGASCARIENSIS, Verreaux, South-African Quarterly Journal, t. 1 (1833), p. 80. Accipirer MADAGASCARIENSIS, Smith, Afric. Zool., S.-Afr. Quart. Journ., 1.11 (1833), p. 282. AGCIPITER MADAGASCARIENSIS, Gray, Genera of Birds, t. 1, p. 29 (1844), sp. 9. OISEAUX. 107 Accirirer Mapacasoamiexsis, Gray, List of Birds, Accipitres (1844), p. 35. Facco Mapacascariexsis, Verreaux, Cat. de la Coll. d'Ois. du duc de Rivoli (1846), p. 2. AGGIPITER MADAGASGARIENSIS, Hartlaub, Burmeister’s Zeituno für Zoologie und Zootomie (1848), et Annals and Magazin of Natural History, 2° série, t. IT (1848), p. 386. AGcIPITER MADAGASCARIENSIS, Gray, List of Birds, 2° édition (1848), p. 72. Nisus maraGascariexsis, Kaup, Mon. of Falc., Jardine’s Contr. to Orn., t. IT (1850), p. 64. AccrPiTer MaDAGASGARIENSIS, Bonaparte, Conspectus Generum Avium, t. L (1850), p. 32. AGCIPITER MADAGASCARIENSIS, Bonaparte, Ois. de proie, Rev. et Mag. Zool. (1854), p. 538. Accrprter mapaGascariENsIs, Müller, Vogel Afrika’s, Journal für Ornithologie (1854), p.394. AGorPiTER MADAGASCARIENSIS, Strickland et Jardine, Ornith. Synon., Accip. (1855), p. 114. Nisus mapaGascariensis, Hartlaub, Journ. f. Orn. (1860), p. 14 (à l'exclusion de la note). Nisus mapaçascartensis , Hartlaub, Orn. B.z. F. Mad. (1861), diagnose, p. 20 (note exclue). Accipirer mapagascariensis, Chenu , Desmurs et Verreaux, Leg. Ois.,t. IT (1869), p. 349. Nisus mapagascariensis, Pollen, Anim. vert. de Mad., Ned. Tijd. v. d. Dierk. (1863), p. 296. Accrprter Laxrzn, Verreaux, Rev. et Mag. de Zool. (1866), p. 353, pl. XVII (jeune ). Nisus Laxrzn, Schlegel, On new Anim. from Madag., Proc. Zool. Soc. (1866), p. 420. Nisus Pozcenr, A. Grandidier, Revue et Magasin de Zoologie (1867), p. 85. Acarpirer Lawrz1, Grandidier, Mamm. et Ois. de Mad. , Rev. et Map. de Zool. (1867), p. 320. Nisus Lanrzr, Schlegel et Pollen, Rech. sur la F. de Mad., t. IT (1868), p. 39, pl. XIII #. AGCIPITER MADAGASCARIENSIS, Gray, Handlist of Birds, t. [(1869). p. 32, n° 308. Accrprter Lanrz1, Gurney, On the Birds of Prey of Madag., Ibis (1869), p. 448. Nisus Lanrzn, Schlegel, Muséum des Pays-Bas, Rev. des Accipitres (1873), p. 72. AccrPitEr mADAGASGARIENSIS, Sharpe, Catal. of Birds, t. 1, Accipitres (1874), p. 143. AcctPiTER MADAGASCARIENSIS, Gurney, On Sharpe’s Catal. of Accip., Ibis (1875), p. 184. Nisus mapaGascariexsis, Hartlaub. Die Vôgel Madagascars (1877), p. 34. L'Épervier décrit par Jules Verreaux dans le Journal africain du Cap de Bonne-Espérance sous le nom d'Accipiler madapascariensis”, est probablement l'adulte de son Accipiter Lantzi. Malheureusement la diagnose originale, dont on retrouve la reproduction textuelle dans la Faune ornithologique de Madagascar du docteur Hartlaub?, ne donne que la longueur totale de l'oiseau : les mesures si importantes de l'aile, de la queue, du tarse et du doigt médian, y sont omises, et cette longueur ! Voyez le South-African Quarterly Journal, diagnose de Verreaux les dimensions des di- 2° série (1833), Cape-Town, p. 80. verses parties de l'oiseau; mais il est facile ? Voyez Ornüthol. Beitrag zur Fauna Ma- de voir qu’elles ont été prises, non sur un " ? 4 \ . . . OC E . . . dagascar’s (1861), p. 20, à l'article Nisus ma- vrai Accipiter madagascariensis, mais sur une dagascariensis. M. Hartlaub a ajouté à la femelle de l'Astur Francesü. 108 MADAGASCAR. totale ne nous apprend rien, la femelle de l'espèce d’autour malgache à laquelle on pourrait aussi rapporter la description étant à peu près de même taille que le mâle de l'A. madagascariensis qui existe au musée de Londres, et que M. R. Bowdler Sharpe regarde comme le type de l'espèce. Cependant, comme la femelle de l’Astur Francesi ne dépasse pas 13”, et que notre Épervier mesure, d'après la Zoologie africaine, 13”6", comme, de plus, Verreaux dit que la queue de son oiseau a huit bandes foncées étroites, et qu'il ajoute que les sous-caudales sont blanches, que les barbes internes des rémiges sont rayées de blanc, et que les rectrices sont cen- drées en dessous, nous croyons que M. Sharpe a eu raison d'identifier les À. madagascariensis et les A. Lantzü : la femelle de l’Astur Francesu a en effet au moins neuf bandes foncées sur la queue et elles sont larges, ses sous-caudales sont variées de brun, les barbes internes des pennes de ses ailes sont rayées de roux et non de blanc, et les bandes claires de la face inférieure de ses rectrices sont roussâtres et non point grises. L'Épervier de Madagascar est très voisin de l'Accipiter misus qu'il rap- pelle par sa petite tête, par sa grande queue, par ses tarses grêles et hauts, par ses doigts minces et allongés; il s'en distingue par la teinte un peu plus foncée de ses parties supérieures, par l'absence de ligne sourciliaire blanche, par les raies de sa face inférieure qui sont plus nom- breuses, plus serrées, de couleur de schiste, et par un nombre de bandes caudales plus grand : il y en a huit au lieu de six. Les sexes diffèrent autant de taille dans l'espèce malgache que dans l'espèce européenne. Voici quelle est la distribution des teintes de l'Accipiter madagasca- riensis adulte. Il est, en dessus, d'un brun foncé tournant au roux sur les pennes secondaires et sur les rectrices; toutes ses parties inférieures sont blanches, finement rayées de noirâtre, sauf à la gorge qui est linéo- lée de brun foncé. Les sous-caudales sont blanches. La queue est coupée par sept ou huit bandes claires. Les jeunes oiseaux ont un plumage différent; leurs parties supérieures sont d’un brun clair, toutes les plumes étant plus ou moins finement frangées de roux, et leurs parties inférieures sont tantôt blanches, tantôt OISEAUX. 109 roussâtres, semées de larges taches ovalaires brunes. C'est, au reste, une de ces livrées communes, dans le jeune âge, à beaucoup d'éperviers, et qui ne sont nullement caractéristiques. Liris de l'œil est jaune, et la cire, comme les tarses, sont d’un jaune verdâtre. S Longueur totale, 0" 34; aile, 0" 17; queue, 0"155. Bec : arète, 0"013; bord, 0" 017; hauteur, 0" 009. Tarse, 0" 047; doigt médian, 0" 029; pouce, 0" 012. ® Longueur totale, o"Ao; aïle, o"22; queue, 0°195. Bec : arête, 0"017; bord, 0"021; hauteur, 0"o12. Tarse, 0" 059; doigt médian, 0" 038; pouce, 0" 016. L'Épervier de Madagascar porte, chez les Malgaches de la côte occi- dentale, le nom de Fandrohankibo, bourreau + cailles (littéralement «qui a l'habitude de briser les os des cailles »)* et celui de Firasa chez les Betsimisarakäs de l'Est?. Comme nous l'avons vu plus haut, ce sont les mêmes noms qui servent à désigner l'Autour de Frances (Astur Francesi). L’Accipiter madagascariensis n'est pas très commun à Madagascar: on le trouve cependant sur les deux côtes, où il habite de préférence les clai- rières des bois et la lisière des forêts; c’est un ennemi terrible de tous les petits oiseaux. [ est particulier à l'ile. L’Accipiter madagascariensis se rapproche beaucoup, par ses caractères ostéologiques, de notre Épervier d'Europe, et les différences qui existent entre le mâle et la femelle sont du même ordre; par conséquent, nous nous bornerons à signaler les quelques dissemblances, très légères d’ail- leurs, que nous avons pu constater entre ces deux espèces. er l'Épervier de Madagascar, les cavités orbitaires sont moins échancrées en dessus : il en résulte que l’espace frontal qui les sépare est plus large”; les os la- crymaux sont plus forts, et ne s'amincissent pas vers leur extrémité. Le mn sternum indique des membres plus vigoureux" et le brechet s'avance davantage au-dessous de l’apophyse épisternale”, dont il est séparé par une 1 De rohanä, douleur dans les os. 3 Voyez pl. XXXVE, fig. 1 à 3. ? Ce même nom de Firasa est donné par # Voyez pl. XXXVI, fig. 4, 5. les Sakalaväs aux hérons pourpres et cendrés. 5 Voyez pl. XXXVI, fig. 6. 110 MADAGASCAR. échancrure étroite et profonde. L'humérus est plus trapu ! et le cubitus est un peu plus gros. Les os de la patte sont entièrement semblables à ceux des Éperviers ordinaires 2. TABLEAU DONNANT LES DIMENSIONS DES DIFFÉRENTES PIÈCES DU SQUELETTE D'UN ACCIPITER MADAGASCARIENSIS FEMELLE. PIÈCES DU SQUELETTE DONT LES MESURES ONT ÉTÉ PRISES. Longueur de la colonne vertébrale Longueur de la tète osseuse Longueur du crâne, de la suture frontale à l’occiput Longueur du crâne dans la région temporale Largeur maximum du cràne Largeur de l’espace interorbitaire du frontal Distance entre la pointe des apophyses orbitaires des os lacrymaux.................... Longueur de la mandibule supérieure (en suivant la courbure) Largeur des os palatins Longueur des os ptérygoïdiens Longueur de la mandibule inférieure Longueur du sternum (sur la ligne médiane) Largeur du sternum en avant Largeur du sternum en arrière Hauteur:duibrechet: #20 escorte ce center Longueur du coracoïdien Hauteur de la fourchette Longueur de l'omoplate Honpueur de lhumMénussescaseeceeeeccct eme eccce-eebe-e-e ce LL: cce Longueur du bassin (sur la ligne médiane) Largeur du bassin en avant Largeur du bassin au milieu des fosses iliaques antérieures Largeur du bassin en arrière des cavités cotyloïdes Largeur du bassin au niveau des angles ischiatiques Longueur du fémur Longueur du libia Longueur du métatarsien Longueur du doigt externe Longueur du doigt médian Longueur du doigt interne Longueur du doigt postérieur ! Voyez pl. XXXVI, fig. 15. — ? Voyez pl. XXXVI, pour le tibia, pour le tarso-métatarsien, fig. 19, 13, 14. DIMENSIONS TR RÉELLES. RELATIVES. 1,000 0,312 0,129 0,142 0,162 0,01 0,058 0,199 0,149 0,06/ 0,038 0,194 0,363 0,136 0,183 0,097 0,207 0,149 0,285 0,383 0,234 0,129 0,084 0,162 0,142 0,331 0,461 0,396 0,240 0,311 0,291 0.188 fig. 9, 10, 11, et, OISEAUX. 111 FAMILLE DES STRIGIDÉS. Gexre STRIX. STRIX FLAMMEA, Linné,. Vouronpouce !, Flacourt, Histoire de la grande isle de Madagascar (1661), p. 164. Srrix FLAMMEA, Linné, Fauna Suecica (1746), p. 17, n° Lo, et Syst. Nat. (1756), p. 17. Srrix FLAMMEA, Julien Desjardins, Proceedings of the Zoolopical Society (1831), p. 45. Errrai De Mapagascar, Sganzin, Notes sur les Mamm. et l'Ornithologie de Madagascar, p. 22, Mémoires de la Société du Muséum d'histoire naturelle de Strasbourg (1840). Srrix FLAMMEA, Hartlaub, Burmeister’s Zeituno für Zoolopie und Zootomie (1848) et Annals and Magazin of Natural History, 2° série, t. Il (1848), p. 387. STrix FLAMMEA, Hartlaub, Ornithologischer Beitrag zur Fauna Madagascars (1861), p. 24. Srrix FLauMEA, S. Roch et E. Newton, On Birds observ. in Madag., fbis (1862), p.269. Srrix FLAMMEA, Pollen, Anim. vert. de Mad., Ned. Tijdsch. v. d. Dierk. (1863), p. 298. Srryx FLAMMEA , Vinson , Notes d’hist. nat. dans Trois mois à Mad. , par Dupré (1863), p.262. Srrix FLAMMEA, E. Newton, À second Visit to Madagascar, Ibis (1863), p. 339. Srrix FLAMMEA, Sclater, On Mamm. and Birds from Madag., P. Z. S. (1863), p. 16. Srrix FLAMMEA, Verreaux, Annexe B au Voy. à Mad. de Vinson (1865), p. 1. SrRix FLAMMEA, Schlegel, On new Anim. from Madag., Proc. Zool. Soc. (1866), p. 421. SrRix FLAMMEA, Grandidier, Mamm. et Ois. de Madag., Rev. et Map. Zool. (1867), p.321. Srrix FLAMMEA, Schlegel et Pollen, Rech. sur la Faune de Madap., t. HW (1868), p. 48. STRIX AFRICANA, Gray, Handhst of Birds, t. 1 (1869), p. 52, n° 550. Strix FLAMMEA, Gurney, On the Birds of Prey of Madapg., Jbis (1869), p. 452. Srrix FLamuEA, Schlegel, Muséum des Pays-Bas, Rev. des Rapaces (1873), p. 15. Srrix FLAMMEA, Sharpe, Catalogue of Birds, Striges, t. Il (1875), p. 291. STRix FLAMMEA, Hartlaub, Die Vôvel Madagascars (1877), p. 52. L'Effraie de Madagascar n’est autre que notre Effraie commune, qu'on trouve, comme on le sait, sur toute la surface de la terre; comme celle du Cap de Bonne-Espérance, elle est cependant un peu plus grande, et ses pattes sont proportionnellement plus fortes. Les Strix flammea d'une même contrée présentent, du reste, entre elles des variations si considé- ! #Vourondoule, c’est-à-dire Oyseau de mort; c'est ce que nous nommons en France Orfrayes ou Ossifraga : cet Oyseau sent de loin quelque homme moribond ou atténué de longue maladie, il vient faire des cris au- dessus ou auprès de la caze où il est, et ainsi estonne ces gens-cy ainsi qu'en France l'Orfraye. » 112 MADAGASCAR. rables dans leurs teintes et dans leur taille, qu'on ne peut pas délimiter, dans cetle espèce cosmopolite, de races locales nettement caractérisées. L'iris de l'œil est noir et les pattes sont d’un gris bleu. Longueur totale, 0" A9; aile, 0° 30; queue, 0"13. Bec : arête, 0%026; bord, 0"035. Tarse, 0"065; doigt médian, 0"030; pouce, 0"015. Ce sont des oiseaux communs dans toute l'ile de Madagascar; 1l n'est pas jusqu'aux rochers sur lesquels est bâtie la grande ville de Tanana- rivo qui ne leur servent d'asile. On en trouve aussi dans les forêts de la côte, où ils se tiennent pendant le jour dans des creux d'arbres. Leurs mœurs ne différent point de celles de nos Effraies d'Europe, et les Mal- gaches ont sur elles les mêmes préjugés qu'avaient jadis nos ancêtres; ils les regardent comme des oiseaux de mauvais augure, et leur donnent le nom significatif de Vorondolo, littéralement « Oiseaux des morts. » À Tananarivo, les Strix nichent en masse sur le versant occidental des énormes rochers à pie au sommet desquels s'élève le palais roval. Les œufs, au nombre de quatre ou cinq, sont déposés sur la pierre même. à peine couverte de quelques brins d'herbe, au pied de cactus qui n'abri- tent guère ces oiseaux des rayons ardents du soleil. Dans les forêts, leur nid est placé dans de vieux troncs d'arbre. Les œufs des Effraies mal- gaches sont plus elliptiques et beaucoup plus gros que ceux des Effraies européennes : ils mesurent 0,046 sur 0",034; ils sont tout blancs. Gevae HELIODILUS. La famille des Strigidés se trouverait réduite au seul genre Strix par suite de la réunion des Phodiles aux Syrniés”, si Madagascar ne nous avait pas fourni un nouveau Rapace nocturne qui, bien que différent des ! Comptes rendus de l'Académie des sciences , sciences, t. LXXXV (1837), p. 1173. Cet t. LXXXV (1877), p. 1282. oiseau, dont la fourchette est incomplète et 2? Voir la description du squelette du dont le bord postérieur du sternum est dé- Phodilus badius, donnée par lun de nous coupé par quatre échancrures profondes, dans les Comptes rendus de l'Académie des n'est pas un Strigidé. OISEAUX. 113 Effraies, doit prendre place dans le même groupe naturel. Get oiseau a été récemment envoyé à l’un de nous par M. Soumagne, consul hono- raire de France à Tamatave. Nous indiquerons plus loin les caractères ostéologiques qui, tout en le rapprochant des Strix, ont nécessité l'établis- sement du genre nouveau Heliodilus. Les disques périophtalmiques de l'Héliodile sont moins grands que ceux des vrais Strix, et, au lieu d'être en forme de cœur, ils sont arrondis, laissant le front plus découvert; leurs plumes nasales sont relativement courtes. Les ailes ne dépassent pas la queue; la seconde, la troisième et la quatrième rémiges sont subégales et notablement plus longues que la première et que la cinquième”. Les tarses sont proportionnellement un peu plus courts que chez l'Effraie, et les doigts sont plus robustes. HELIODILUS SOUMAGNEI, Grandidier. (PI. XXXVI A, XXXVI8 et XXXVIc) L'Héliodile de Soumagne est tout entier d'un roux ferrugineux, mou- cheté de noir. Les plumes des parties supérieures portent chacune, le long du rachis, deux ou trois petites taches sombres, plus nombreuses et moins grandes sur la tête que sur le dos; celles de la face inférieure, ainsi que les tectrices des ailes et les pennes de la queue, n’en ont qu'une à leur pointe. Les rémiges ont une partie des barbes externes et toutes les barbes internes coupées par de petites raies noires. Le disque facial, qui est régulier et bien développé, est d’un roux vineux pâle. La conque auditive est très grande et pourvue d'un opercule énorme. Par son aspect extérieur, ce rapace nocturne rappelle le Phodilus ba- dus , tout à côté duquel on l’eût certainement placé, si l'un de nous n'eût possédé un Phodile dans l'alcool, ce qui lui a permis d'en étudier le squelette et de montrer que, contrairement à l'opinion oénéralement admise par les ornithologistes, ce genre n'appartient point à la famille des Strigidés. L'Héliodile se distingue extérieurement des Phodiles par un bec plus ! Chez les Strix, la seconde et la troi- plus longues que la première; la quatrième sième rémige sont subégales et à peine est beaucoup plus courte. Oiseaux. 19 114 MADAGASCAR. comprimé et moins haut, par des disques périophtalmiques plus régu- liers et plus complets, par des larses plus allongés, par la couleur rousse et non blanchâtre de ses parties inférieures, et par l'absence de raies blanches sur les barbes externes de ses premières rémiges. Longueur totale, 0",30; aile, 0,20; queue, 0,11. Bec : arête, 0",026; bord, 0,035; hauteur, 0",012. Tarse, 0,06; doigt médian, 0",03; pouce, 07,015. Le premier exemplaire connu de cet intéressant Strigien a été tué par M. Soumagne, en 1876, sur la côte orientale de Madagascar, non loin de Tamatave. L'Heliodilus est un Strigidé à pattes plus robustes, à ailes plus courtes et à tête plus large que les Strix. Bien que tous les caractères essentiels du crâne des Effraies se trouvent dans ce nouveau genre, on remarque cependant un développement plus considérable dans la portion occi- pitale : les bosses susorbitaires sont plus élargies, et sont séparées par un sillon fortement marqué; la lame postorbitaire se prolonge davantage en dehors, et elle encaisse plus profondément la fosse temporale; les cavités des orbites sont plus grandes surtout d'avant en arrière, ce qui tient au peu de développement des os lacrymaux. Le bec est plus large à sa base, et les branches du maxillaire inférieur sont moins hautes. Les os ptérv- goïdiens sont grêles, courbés dans leur portion médiane, qui correspond à leur articulation sphénoïdale, et plus profondément enchassés en avant dans le bord postérieur des palatins. Ceux-ci sont relativement élargis , et leur trou antérieur est plus grand. Les vertèbres cervicales sont au nombre de treize; elles ont la même longueur que celles des Effraies, mais elles sont plus robustes, et les apo- physes épineuses des vertèbres dorsales sont plus élevées. Il y a sept paires de côtes. La première et la seconde sont styliformes et flottantes; les troisième, quatrième, cinquième et sixième, s’attachent directement au sternum, et portent toutes une apophyse récurrente longue et étroite; la septième, qui en est dépourvue, est très grêle, et s'unit à la sixième côte sternale près de son articulation. ! Voyez, pour le squelette et les détails, pl. XXXVI8 et XXXVI c. OISEAUX. 115 Le sternum de l'Heliodilus est faible et indique peu de puissance dans le vol; 1l ressemble beaucoup à celui des Effraies, quoique sa voussure soit cependant plus marquée. Comme chez celles-ci, en effet, son bord postérieur n’est pas entaillé par les quatre échancrures qui existent chez tous les autres oiseaux de proie nocturnes connus, la portion médiane étant réunie aux angles hyposternaux par une courbe peu marquée. Le bord antérieur est presque droit; il ny a pas d'apophyse épisternale, et les rainures coracoïdiennes ne se croisent pas sur la ligne médiane. L'espace qu'oceupe le muscle pectoral profond, et que limite, sur la face antérieure, une petite crête, est plus étroit que chez la plupart des autres oiseaux du même groupe. Les bords latéraux sont très concaves; ils por- tent quatre facettes articulaires costales, qui ne dépassent pas, en arrière, la surface d'insertion du muscle sous- clavier. L’apophyse hyosternale est plus pointue que chez les Effraies. La table supérieure du bouclier sternal est percée de nombreux trous pneumatiques, qui occupent sur- tout la ligne médiane. Le brechet est peu élevé; il ne se prolonge pas jusqu'au bord sternal postérieur, et il se termine par une bifurcation indiquée de chaque côté par une ligne saillante qui limite un court es- pace triangulaire; son angle antérieur ne s'avance pas Jusqu'au niveau du bord coracoïdien; son arête inférieure est courbe et renflée en avant. Les branches de la fourchette sont longues, grêles et lamelleuses; elles se soudent, comme dans le genre Strix, par leur extrémité inférieure, et forment un véritable os en V, dont la pointe s'appuie solidement sur l'angle antérieur du brechet, auquel il est rattaché par des ligaments au lieu d'en être plus ou moins distant, comme chez les autres Rapaces nocturnes. Les coracoïdiens sont courts, faibles et très écartés l’un de l’autre dans leur partie sternale, qui est étroite; ils se renflent dans leur partie supé- rieure, qui est largement unie à la fourchette par l'intermédiaire d'une grande apophyse sous-claviculaire de forme lamelleuse. L'os du bras ressemble beaucoup à celui de l'Effraie , dont il ne se dis- üngue que par sa moindre largeur, par la courbure plus forte de sa diaphyse, et par la faible profondeur de l'empreinte d'insertion du musele brachial antérieur. Les os de l’avant-bras sont plus courts, ainsi que la 19. 116 MADAGASCAR. portion terminale de l'aile, dont la première phalange du doigt principal surtout est moins développée. Gette pièce présente, comme dans le genre Strix, deux défauts d’ossification. Le bassin de l'Héliodile est plus large et plus robuste que celui de l'Effraie; il mdique une plus grande puissance musculaire dans les pattes. Les fosses iliaques sont plus profondes, et elles s'étendent davantage en avant et en dehors. L'écusson pelvien est limité extérieurement par des crêtes sciatiques très saillantes, et les angles de lischion ne se prolon- gent que peu en arrière. Les branches pubiennes sont courtes et faibles et les fosses rénales sont creuses. Les vertèbres caudales sont grèles et ont des apophyses transverses petites. L'os de la cuisse n'offre rien de particulier à signaler. Le tibia est plus long que celui des Strix et les proportions en sont différentes. Son extré- mité inférieure est plus robuste, quoique le corps de Fos soit tout aussi mince; la gorge intercondylienne est profonde, étroite et plus encaissée 5 que celle des Bubo et des Asio. Le tubercule sur lequel s'insère la bride ligamenteuse destinée à maintenir les tendons des muscles tibial anté- rieur et extenseur commun des doigts, est silué beaucoup plus haut que dans les Rapaces nocturnes ordinaires; 1l rappelle tout à fait la disposi- tion propre aux Effraies. La crête péromière est courte comme celle des Strix, et le péroné ne se prolonge pas aussi bas que chez les Ghouettes proprement dites et que chez les Hiboux. Si la jambe de l'Héliodile est plus longue que celle des Effraies, son pied est, au contraire, plus court. Les caractères ostéologiques de son tarso-métatarsien sont à peu près les mêmes que chez ces derniers oiseaux. La face antérieure de l'os, qui est très bombée inférieurement, pré- sente, dans sa moitié supérieure, une dépression très profonde au-des- sous de la saillie intercondylienne. Il n'y a pas de pont osseux pour brider le tendon de l'extenseur commun des doigts. L’empreinte d'insertion du muscle tibial antérieur est étroite et allongée; elle est située sur la ligne médiane au-dessous du pertuis supéro-interne , qui est lui-même très rap- proché de l'extrémité supérieure tarsienne. Celle-ci est plus épaisse que chez les autres Rapaces nocturnes; les cavités glénoïdales sont, par con- OISEAUX. 117 séquent, plus étendues d'avant en arrière. Les trochlées digitales sont dis- posées comme chez les Effraies, quoiqu'elles soient plus grosses”. TABLEAU DONNANT LES DIMENSIONS DES DIVERSES PIÈCES DU SQUELETTE DE L’HELIODILUS ET DU STRIX. PIÈCES DU SQUELETTE HELIODILUS STRIX DONT LES MESURES ONT ÉTÉ PRISES. SOUMAGNEI. FLAMMEA., In. Longueur de la colonne vertébrale 0,167 Longueur de la têle osseuse. ......:..........................,......u. 0,067 Longueur du crâne (de la suture frontale à locciput) 0,039 Largeur du crâne dans la région temporale 0,033 Largeur maximum du cräne 0,038 Largeur de l’espace interorbitaire du frontal 0,017 Largeur du frontal entre les os lacrymaux..............................,.... 0,015 Distance entre la pointe des apophyses orbitaires des os lacrymaux 0,025 Longueur de la mandibule supérieure (en suivant la courbure du bec) 0,039 Largeur des os palatins 0,011 Longueur des os ptérygoïdiens 0,013 Longueur de la mandibule inférieure. . . 0,048 Longueur du sternum (prise sur la ligne médiane) 0,037 Largeur du sternum en avant 0,029 Largeur du sternum en arrière 0,026 Hauteur du brechet 0,011 Longueur du coracoïdien 0,032 Hauteur de 1a fourchette Et 0,039 Longueur de l’omoplate 0,040 Longueur de l’humérus 0,080 longueur dUNCUDIEUS ER. eeepc Goboobbonad ce 00 0NoUbDe0 0000 0,089 Longueur du métacarpien 0,040 Longueur du doigt principal 0,031 Longueur totale de l’aile 0,240 Longueur du bassin (prise sur la ligne médiane) 0,037 Largeur du bassin en avant 0,019 Largeur du bassin par le travers des fosses iliaques antérieures 0,013 Largeur du bassin en arrière des cavités cotyloïdes 5800 0,024 Largeur du bassin au niveau des angles ischiatiques 0,015 Longueur du fémur 0,051 Longueur du tibia 0,083 Longueur du métatarsien 0,060 Longueur totale de la patte 0,194 Longueur du doigt externe 0,030 Longueur du doigt médian 0,087 Longueur du doigt interne 0,035 Longueur du doigt postérieur 0,024 ! Voyez pl. XXXVIs et pl. XXXVI c, fig. 9. 115 MADAGASCAR. Les doigts de l'Héliodile sont grands, surtout linterne et le medius, qui doivent leur longueur au développement de la deuxième phalange. L'externe, au contraire, a les trois premières phalanges très petites; aussi est-il, comme celui de l'Effraie, comparativement plus court que chez les autres oiseaux de proie nocturnes. Les phalanges sont beaucoup plus robustes que celles des Strix. FAMILLE DES ASIONIDÉS. Genre ASIO. 1° ASIO CAPENSIS, VAR. MAJOR, Schlepel. (PI. XXXVII.) Orus capexsis maso, Schlegel, Muséum des Pays-Bas, Rev. des Rapaces (1873), p. 3. Asio capexsis (pro parte), Sharpe, Catalogue of Bids, Striges, t. Il (1875), p. 239. Orus capexsis, Hartlaub, Die Vôrel Madagascars (1877), p. 47. Le Hibou du Cap est un oiseau commun dans le Sud de Afrique: 1 est très voisin de notre Hibou brachyote. La race malgache, que nous avons représentée planche XXXVIT-aux deux cinquièmes de la grandeur naturelle, ne diffère de l'espèce type que par une taille plus forte et par des proportions un peu différentes. Les deux seuls individus tués jusqu'à ce Jour à Madagascar, dont l'un, venant de la baie de Bombétok sur la côte occidentale, appartient au musée des Pays-Bas, et dont l’autre, pris à la baie d'Antongil sur la côte orientale, nous a été gracieusement prêté par MM. A. et E. Newion, sont environ d'un cinquième plus grands que les spécimens africains, et éependant leur queue est moindre, même en orandeur absolue. Les parties supérieures de ces hiboux malgaches sont brunes, légère- ment tachetées de roux; les couvertures alaires sont vermiculées de brun, de roux et de blanchâtre. Le disque périophtalmique est noir autour des veux, roussâtre au centre, et bordé en dehors d'un liséré brun foncé, Les OISEAUX. 119 pennes primaires des ailes et celles de la queue sont coupées de bandes alternativement brunes et rousses ; les bandes claires sont plus où moins chinées. Leur poitrine est d’un brun assez sombre, et leur abdomen est d’un blanc roux vermiculé de brun clair. L'exemplaire type du musée de Leyde est plus uniformément tacheté de fauve sur les ailes que celui du musée Newton, et son abdomen est plus nettement rayé de brun. Il semble que la race malgache a le plu- mage moins vermiculé que l'espèce type de l'Afrique australe. Exemplaire de Leyde : & longueur totale, 0" A6; aile, 0" 33; queue. 0®18. Bec : arête, o"oh; bord, 0"03. Tarse, 0059; doigt médian, 0"035; pouce, 0"018. Exemplaire du musée À. et E. Newton (Cambridge) : longueur totale, 0"45; aile, 0"32; queue, 0"18. Bec : arête, o"o45; bord, 0" 03. Tarse, 0" 057; doigt médian, o"033; pouce, 0"016. Les Hiboux du Cap sont assez rares à Madagascar, mais ils existent dans toute l'ile, puisque, comme nous l'avons dit plus haut, des deux exem- plaires connus, lun vient de l'Ouest et l'autre de l'Est. Les Malgaches les nomment Vorombozakà (littéralement «Oiseaux des herbes»), parce qu'ils vivent, comme les Hiboux ordinaires du Cap (Otus capensis typicus). Marsh-Owls des colons, et comme nos Hiboux brachyotes, dans les ro- seaux et les herbes. 2° ASIO MADAGASCARIENSIS, Smith. (PI. XXX VIII et XXXVIII a.) Vouron awgoua, Flacourt, Histoire de la grande isle de Madagascar (1661), p. 1661. Orus mapagascariexsis, Smith, Afric. Zool., South-Afric. Quart. Journ., 1. (1833), p. 316. Le Hisou ou Duc ne Mapacascar, Sganzin, Notes sur les Mamm. et l'Ornithologie de Ma- dagascar, p. 22, Mémoires de la Société du Muséum d'histoire naturelle de Strasbourg (18h40). STRIX MADAGASCARIENSIS, Verreaux, Catal. de la Coll. d'Ois. du duc de Rivoli (1846), p. 3. Orus mapagascariensis, Gray, List of Birds, 9° édition (1848), p. 106. Orus manaascarensis, Kaup, Uebersicht der Eulen, Jsis von Oken (1848), p. 770. n \f : ; RTE ae t Vouron amboua, c'est un oyseau qui un enfant nouveau-né. » Voronamboa sionifie prognostique malheur, il crie la nuict en langue malgache, «oiseau - chien+ ou comme un pelit chien, ou se plaint comme plutôt «oiseau qui aboie.» 120 MADAGASCAR. Buso mapaGascariensis, Pucheran, Archives du Muséum, 1. IV (1849), p. 328, pl. XXIIT. Orus mapaGascariensis, Cassin, Catal. of the Collect. of Strig. of the Ac. of Philad. (1849). Buso mapaGascariensis, Bonaparte, Conspectus Generum Avium, t. 1 (1850), p. 5o. Raivopryxx maDaGascarIENSIS, Kaup, Wieom. Archiv für Naturgesch. (1851), t. 1, p. 107. RuinopryNx maDaGascariENsIS, Kaup, Monograph of the Strigidæ, Jardine and Selby's Contributions to Ornitholopy, 5° partie (1852), p. 114. NisuELLA MADAGASGARIENSIS, Bonaparte, Ois. de proie, Rev. et Mag. Zool. (1854), p. 540. Orus wanaGascariensis, Müller, Vôgel Afrika’s, Journal für Ornithologie (1854), p. 398. Asio mADaGascariENsIs, Strickland et Jardine, Ornith. Synon., Accipitres (1855), p. 212 Bugo maDaGascariensis, Hartlaub, Uebers. d. Vüg. Madag., Journ. [. Ornith. (1860), p. 16. Bugo mapacascariensis, Hartlaub, Ornithol. Beitrag zur Fauna Madag. (1861), p. 23. RHiNOPTYNX MADAGASCARIENSIS, Kaup, Trans, of the Zool. Soc. t. IV (1862), p. 235. Buro manacascariensis, Chenu , Desmurs et Verreaux, Leg. sur les Ois.,t. (1862) ,p. 364. Orus mapaGascariensis, E, Newton, À second Visit to Madagascar, Ibis (1863), p. 338. Orus manaGascariensis, Sclater, On Birds from Mad., Proc. Zool. Soc. (1863), p. 162. Buso mapaGascariensis, Pollen, Nederl. Tijdschr. v. d. Dierk., t. 1 (1863), p. 298. NISUELLA MADAGASCARIENSIS, Verreaux, Ann. B au Voy, à Mad. de Vinson (1865), p. 1. Asi0 MaDAGAsCaRIENSIS, À. Newton, Anim. from Mad., Proc. Zool. Soc. (1865), p. 834. Buso managascariensis, Grandidier, Ois. de Madag., Rev. et Mar. de Zool. (1867), p. 353. Buso esp. ivpér., Pollen, Recherches sur la Faune de Madagascar, t. W (1868), p. 51. Buso (NisuezLa) mapaGascariensis, Gray, Handlist of Birds, t. T(1869), p. 44, n° 454. Orus mapagascariensis, Gurney, On the Birds of Prey of Madag., lhis (1869), p. 453. Orus manacascariexsis, Schlegel, Nederl. Tijdschrift voor de Dierkunde, t. IV (1873), p. 1. Orus mapaGascariexsis, Schlegel, Musée des Pays-Bas, Revue des Rapaces (1873), p. 2. AS10 MADAGASCARIENSIS, Sharpe, Catalogue of Birds, Striges, t. IT (1875), p. 232. Orus mapaGascariexsis, Hartlaub, Die Vôrel Madagascars (1877), p. 47. Le Hibou malgache est très voisin du Hibou vulgaire où Moyen-Due, mais il est de taille plus grande, ses ailes sont proportionnellement plus courtes, son bec et ses pieds sont relativement plus robustes, sa face et toutes ses parties supérieures sont plus foncées, ses grandes rémiges sont coupées par des bandes sombres jusqu'a leur base, et les raies qui tra- versent ses rectrices sont moins nombreuses et plus larges. Il est d'un brun roux; les plumes de la tête ont une frange jaunâtre, et le dos est semé de petits points et de raies fauves. Les couvertures alaires sont rayées et chinées de brun et de roux; les rémiges sont noirâtres, marquées de roux, et elles ont leur partie externe semée de gros points fauves. La queue est brune et coupée par six bandes claires chinées. Les aigrettes sont formées de quatre ou cinq plumes brunes, frangées de roux sur leurs OISEAUX. 121 barbes internes. Le disque facial est roussätre, bordé extérieurement d'un demi-cerele foncé; le tour de l'œil est noir. Ses parties inférieures sont d’un jaune roux semées, surtout sur la poitrine et sur les flancs, de orandes taches brunes allongées. L'ris de l'œil est jaune. Les femelles sont plus grandes que les mâles d’un cinquième environ, et elles ont des couleurs plus sombres, surtout sur la tête et sur le dos, qui sont moins vermiculés. Les jeunes ont des teintes plus ternes que les adultes. & Longueur totale, o"hoo; aile, o"2h45; queue, 0"160. Bec: arête, 0"029; bord, 0"031; hauteur, o"o19. Tarse, 0" 038; doigt médian, 0"028; pouce, 0"015. © Longueur totale, 0" 500; aile, 0" 325; queue, 0" 185. Bec: arëte, 0"033; bord, 0"035; hauteur, 0" 021. Tarse, 0"043; doigt médian, 0"032; pouce, 0"0117. Ces hiboux ne sont pas très rares à Madagascar, mais il n'est pas toutefois facile de s'en procurer à cause de leur vie nocturne. Ils habi- tent les forêts qui leur offrent une retraite sûre et paisible et où ils chassent pendant la nuit les petits mammifères et les oiseaux. Il y en a dans l'Est comme dans l'Ouest de l'ile, et ils sont connus des indigènes sous le nom de Hankanä ‘ ou de Voronalmä (lit. : «oiseaux de la nuit»). Les caractères extérieurs qui distinguent les Grands-Ducs (Bubo) des Moyens-Ducs (450), sont d’une très faible valeur; ils consistent principale- ment dans des différences de dimensions, les Bubo étant plus orands etplus vigoureux que les Asio. À ces particularités s’en ajoutent quelques autres fournies par la disposition des plumes de la tête: ainsi G. R. Gray, dans son Handlist of Birds, constitue, pour Les Buboninæ, une sous-famille dis- üncte de celle des Syrninæ, qui comprend les As; cependant la seule différence qu'il mentionne entre ces oiseaux consiste dans le développe- ment des aigrettes, plus considérable chez les premiers que chez les ! Les malgaches ont donné à ces hiboux, pendant la nuit rappelle en effet le bruit par onomatopée, le nom de Hankanä où Kan- produit par deux morceaux de bois que l’on hanä. Le cri qu'ils poussent fréquemment frappe l'un contre l'autre, kanka-kanka. Oiseaux. 16 122 MADAGASCAR. seconds, et dans la forme du disque facial, plus complet chez les Moyens- Ducs que chez les Grands-Dues. M. Schlegel caractérise de la manière suivante le genre Bubo , auquel il réunit les Ketupas : “orifice de l'oreille petit, formes robustes, taille ordinairement très forte.» Au contraire, dans les oiseaux appartenant au venre Olus (Asiw), l'orifice de l'oreille serait, d'après le même ornitho- logiste, très grand. M. Sharpe, dans son Catalogue of Birds, sépare les Rapaces noc- turnes en deux familles : les Bubonidæ et les Stroidæ. La première comprend deux sous-familles: celle des Buboninæ , qui a pour représentant principal le genre Bubo, et celle des Syrninæ, où se trouve placé le genre Asio. Chez les Buboniens, la conque auditive formée par les plumes n'est pas plus grande que l'œil et est dépourvue d'opereule; le disque facial est irrégulier, la portion située au-dessous de l'œil élant toujours beau- coup plus étendue que celle qui est placée au-dessus. Chez les Syrniens, la conque auditive est beaucoup plus grande que l'œil et est pourvue d'un grand opereule fermant l'oreille; le disque facial, toujours distinct, s'étend autant au-dessus de l'œil qu'au-dessous?. On comprend facilement que des caractères de cette nature puissent être interprétés de différentes manières; c'est ainsi que le Moyen- Duc de Madagascar a été rangé dans le premier de ces petits groupes par Pucheran, Bonaparte, Hartlaub et Pollen, tandis quil est placé parmi les 4si0 par Smith, Cassin, Newton, Sclater, Gurney, Schlegel et Sharpe. Nous avons suivi l'exemple de ces derniers, parce que, par ses caractères extérieurs, l'oiseau qui nous occupe en ce moment ressemble plus à un Moyen-Duc qu'a un Grand-Duc, mais, si l'on considère son squelette, 1l en est autrement; sous ce rapport, c'est plutôt un Bubo. La tête osseuse des Bubo se distingue facilement de celle des 4sw; elle est beaucoup plus large, plus aplatie, et elle n'est pas boursouflée par ! Schlegel, Muséum des Pays-Bas, 2° livraison, décembre 1863. ? R. B. Sharpe, Catalogue of the Striges of the British Museum (1875), p. 1 et 2. OISEAUX. 123 suite de l'existence de cellules pneumatiques. H n'y a pas au-dessus de l'œil de dépression sus-orbitaire; l’apophyse post-orbitaire se prolonge en forme de large lame qui cloisonne l'orbite en arrière. Les caisses tym- paniques sont médiocrement développées, tandis qu'au contraire, chez les senre Asio, elles s'étendent en dessous et 0 latéralement, et elles forment une grande crête lamelleuse qui limite, en olseaux qui appartiennent au arrière, une vaste dépression située au-dessus de l'oreille, et au fond de laquelle s'articule l'os tympanique; c'est autour de cette sorte de fosse que sont implantées les plumes qui consuituent l'entonnoir auditif. La forme de cette conque est en quelque sorte la traduction extérieure de celle de la fosse osseuse péri-auditive; elle doit donc fournir de bons caractères pour la distinction des genres. En arrière du crâne, les fosses temporales sont bien marquées chez les Bubo; elles sont, au contraire, petites chez les Asio. La tête osseuse de l’Asio madapascariensis ressemble beaucoup plus à celle d'un Grand-Duc qu'à celle d'un Moyen-Duc; la voûte pariétale du crâne est aplatie transversalement dans toute la région sus-orbitaire , et n'est pas relevée dans sa partie médiane en forme de toit. Le frontal est épais el large en avant, il se termine postérieurement par une apophyse sus-orbitaire contre laquelle s'appuie le cercle osseux de la selérotique qui se Joint en arrière à la lame post-orbitaire. L'orbite est énorme: elle doit ses dimensions extraordinaires au développement que prend le crâne en arrière. La fosse péri-auditive est plus grande que chez les Bubo, mais elle a la même forme, la lame temporale ne se continuant pas en dessus avec lapophyse post-orbitaire. La mandibule supérieure est remarquablement forte et crochue; elle se soude en arrière avec l'os la- crymal, qui est très celluleux et très boursouflé. Les os palatins sont beau- coup plus larges dans leur portion postérieure que ceux du Grand-Duc, du Brachyote et du Moyen-Duc; il en est de même pour les os ptéry- goïdiens. Les vertébres cervicales, au nombre de treize comme d'ordinaire, sont 1 Voyez pl. XXXVIII à. 124 MADAGASCAR. fortes et très ramassées, de telle sorte que le cou est plus court que chez les Bubo et que chez la plupart des espèces du genre Asio. L'appareil sternal est peu développé, si on le compare à la grosseur du corps. Le sternum est étroit et, sous ce rapport, 1l ressemble plus à celui du Brachyote qu'à celui du Moyen-Duc, mais les échancrures externes du bord postérieur sont plus profondes que chez ce dermier oiseau, et elles rappellent par leur forme la disposition qui est propre au Grand-Duc. Le brechet est peu arqué en dessous, et il se termine en avant par un bord presque droit. Les gouttières coracoïdiennes se croisent un peu sur la ligne médiane, et les lames hyosternales qui les surmontent forment un angle aigu. L'os furculaire ne s'appuie pas sur le brechet dont il reste séparé par un espace que remplit un ligament; ses branches, longues et grêles, sont moins écartées que chez les Grands-Ducs et que chez les Brachyotes; elles ressemblent plutôt à un U qu'à un V. Les ailes sont comparativement moins développées que dans le genre Bubo, où l'humérus s'étend en arrière Jusqu'à la pointe ischiatique, tandis que, chez le Hibou de Madagascar, cet os ne dépasse guère l'articulation du fémur. Les proportions de l'aile se rapprochent davantage de celles du Moyen-Duc et du Brachyote; lavant-bras ne déborde le bras que d’en- viron un sephième de sa longueur, tandis que, chez la plupart des Grands-Ducs, 1l le dépasse à peu près d’un sixième. Les os qui constituent cette partie de l'aile, ainsi que ceux de la main, ne présentent d'ailleurs aucune particularité digne de remarque. Les côtes sont faibles : la première est flottante: la dernière s'articule sur la pénultiène et ne se rattache au sternum que par l'intermédiaire de celle-ci. Les apophyses récurrentes sont grêles. Le bassin est très robuste ‘; il est large et bombé dans toute la por- tion médiane située entre les fosses iliaques. Celles-ci sont profondes, et leur bord externe s'étend latéralement vers le milieu de sa longueur, de facon à former un angle proéminent. La région post-cotyloïdienne est épaisse, mais courte; les crêtes sus-ischiatiques sont très saillantes et sur- 1 Voyez pl. XXX VIII à. OISEAUX. 125 plombent le trou sciatique, qui est petit et ovalaire. Les vertèbres cau- dales sont plus faibles que chez le Grand-Duc, et ressemblent à celles du Hibou brachyote. Les pattes sont courtes et comparativement plus fortes que celles des espèces du genre Bubo; à cet égard, elle diffèrent beaucoup de celles des Astro. Le fémur est long; sa diaphyse est cylindrique et grêle, et son extrémité tarsienne s'élargit beaucoup. Le übia est extrêmement robuste dans toute sa partie inférieure ; la gorge intercondylienne est très évasée et les con- dyles sont peu saillants. Le pont osseux sous lequel passe le tendon du muscle extenseur commun des doigts manque comme chez tous les oiseaux de la même famille; il est remplacé par une bride ligamenteuse très longue qui s’insère en dedans sur un petit tubercule situé sur le bord interne de l'os et comparativement plus élevé que chez les Grands et les Moyens-Ducs. Le tarso-métatarsien est plus trapu que chez toutes les espèces du genre Asio, et il est même plus vigoureux que celui des Bubo; sous ce rap- port, il se rapproche de celui du Harfang, bien qu'il soit moins élargi dans sa partie supérieure et moins profondément creusé pour l'insertion du muscle extenseur propre du pouce. L'empreinte d'insertion du tendon du tibial antérieur est située sur la ligne médiane et un peu au-dessus de la moitié de l'os, tandis qu'elle est placée vers le tiers ou même vers le 4 quart supérieur de celui-ci chez les Bubo et les Asw; l'extrémité infé- rieure est très élargie, les poulies digitales sont grosses, et l’externe est fortement rejetée en dehors, permettant ainsi au doigt correspondant de se porter facilement en arrière. Les doigts antérieurs sont très robustes et terminés par des ongles longs et acérés comme ceux des Grands-Ducs, tandis que, chez les Moyens-Dues, les Harfangs et les Chouettes, ils sont comparativement beaucoup plus faibles. Le tableau suivant, où sont indiquées les dimensions des principaux os du squelette de l’Asio madagascariensis, fera saisir facilement les rapports de leurs proportions. 126 MADAGASCAR. TABLEAU DONNANT LES DIMENSIONS DES PRINCIPALES PIÈCES DU SQUELETTE DE L’ASIO MADAGASCARIENSIS. DIMENSIONS A PIÈCES DU SQUELETTE DONT LES MESURES ONT ÉTÉ PRISES. ; RÉELLES. | RELATIVES. Longueur de la colonne vertébrale mesurée de la première vertèbre à l'extrémité de la queue. 1,000 Longueur du crâne, du bord frontal à l’occiput 0,208 Largeur dans la région temporale 0,187 Largeur maximum en arrière 0,248 Largeur du frontal en arrière de l’apophyse orbitaire 0,093 Longueur de la mandibule supérieure (en suivant 1a courbure du bec) 0,176 0,244 Longueur du sternum 0,248 Largeur du sternum en avant 6 0,160 Largeur du sternum en arrière 0,146 Hauteur du brechet 0,088 Longueur du coracoïdien 0,187 Longueur de l’omoplate 0,239 Ponpueurde#ihumernus ee er ete Ce cr-cerceucceessntitclseheeeest uote 0,471 Lonpueuridu CuDIUE RER ERe See esbl cecile tee -ccrentccceer cree 0,920 Longueur du métacarpien 0,222 Longueur du doigt principal 0,176 Longueur du bassin 0,320 Largeur du bassin en avant : 0,098 Largeur du bassin au milieu de la portion précotyloïdienne 0,137 Largeur du bassin en arrière des cavités cotyloïdes.....:............,....:........ 0,155 Longneur:des\vertébres Cauda1es:. 5.0 ses eeisteale menant see ans eess ces see sel 0,133 Longueur du fémur 0,280 Longueur du tibia 0,435 Longueur du tarso-métlatarsien 0,204 Ponpueur dudoigtiexterne 1e esseeccctrcece ; 0,187 Longueur du doigt médian 0,284 MOnCUEUr AUIdOIpE Antenne eee se semer sement seen see e cree Le 0,213 Longueur du doigt postérieur 0,133 Gexre ATHENE. ATHENE (nixox ) SUPERCILIARIS !, Vieillot. (PI. XXXIX et XXXIX 4). Srrix suPERCILIARIS, Vieillot, Nouv. Dict. d'hist. nat., 2° édit., t. VIT (1817), p. 33. Srrix SonxeraTi, Temminck, Nouveau Recueil de Planches coloriées d'Oiseaux, t. I (1822), pl. XXI (4° livr.), et Tableau méthodique (1838), p. 5. ! Dans les galeries du Muséum d'histoire lugubris qui a été acquis à Verreaux en 1837 naturelle de Paris, il y a un jeune Athene et qui est étiqueté comme venant de Mada- OISEAUX. 127 Srrix SONNERATI ET S. SUPERCILIARIS, Drapiez, Dict. class. d'hust. nat., t. IV (1823), p.83 et 8h. Srrix supeRcILIARIS, Bonnalerre et Vieillot, Tabl. des Règnes, Orn., t. IT (1823), p. 1293. Srrix Sonxerari, Lesson, Manuel d'Ornitholopie, t. 1 (1828), p. 111. Srrix Sonnerari, Cuvier, Le Rèone animal distribué d'après son organisation, 2° édition (1829),t.1, p. 346, et 3° édition, Oiseaux (1836), p. 60. Srrix Sonnerant, Griflith, The Animal Kingdom, 1. VI (1829), p. 85. Surnia (?) Sonxerani, Bonaparte, Osservaz. sulla 2° ediz. del Reg. Anim. (1830), p. 58. Nocrua Soxneraru, Lesson, Traité d'Ornitholopie (1831), p. 102, n° 8. Surnia (?) Sonxerari, Bonaparte, 1sis (1833), p. 1054. Srrix SoxxeraTu, Lesson, Compléments des OŒEuvres de Buffon, t. VIT (1836), p. 243. Nocrua Sonneraru, Lesson, Ind. Orn., L'Écho du Monde Savant (1843), 2°sem., p: 39. Avuexe Sonnerari, Blyth, Journal of the Asiatic Society of Bengal, t. XIV (1845), p. 155. Aruene Sonneratu, Gray, Genera of Birds, 1.1, p. 35 (18h45). Aruexe supercictARIS, Pucheran, Rapaces nocturnes, Rev. et Mag. de Zool. (1849), p. 19. Scops sursraLiaris, Blyth, Journ. of the Asiat. Society of Bengal, t. XIX (1850), p. 509. ATuENE superciiaris, Bonaparte, Conspectus Generum Avium, t. T(1850), p. 39. ATHENE SuPERGILIARIS, Kaup, Wieom. Archiv für Naturgeschichte (1851), L. T, p. 102. CEpHaLoGLaux superciLiaRIS, Kaup, Monograph of the Strigidæ, Jardine and Selbys Con- tributions to the Ornithology, 5° partie (1852), p. 107. Nixox superciuiaris, Bonaparte, Ois. de proie, Rev. et Map. Zool. (1854), p.543 ,n° Log. ATuene superciLiaRIs, Strickland et Jardine, Ornith. Synon., Accipitres (1855), p. 168. IeraGLaux superLraRIs, Kaup, Mon. of the Str., Trans. Zool. Soc., t. IV (1862), p. 215. Arnene superciziaris, Chenu, Desmurs et Verreaux, Leg. sur les Ois., t. IT (1862), p. 357. Noorua Pozexu, Schlegel, Nederl. Tijds. v. d. Dierk., &. HT (1866), p. 81. gascar. Aucun indice ne permet de penser qu'il a été rapporté en France par Goudot, comme le dit M. Hartlaub dans son ouvrage sur les Oiseaux de Madagascar, p. 51. Cest ce spécimen qui a été dénommé successi- vement par Smith* et par M. Pollen? Noc- tua hivsuta, par M. Hartlaub° Athene hirsuta , par Bonaparte, par MM. Hartlaub® et Gur- ney', Ninox madagascariensis, et enfin par MM. Hartlaubs, Gurney et Sharpe*, Nnox lugubris. H y a eu certainement une erreur sur la provenance de cet oiseau, qu'on ne peut pas séparer spécifiquement des Che- vêches indiennes et qu'aucun voyageur n'a trouvé à Madagascar. Il paraît que Snuth a prétendu avoir reçu de cette ile un exem- plaire de cette espèce de Chevêche, mais rien n’est plus douteux. * Voyez African Zoology dans South-African Quarterly Journal, Cape-Town, t. II (1833), p. 312. ? Voyez Nederlandsch Tijdschrift voor de Dierkunde, t. 1 (1863), p. 298. © Voyez Annals and Magazin of Natural History, 2° série, t. IT (1848), p. 387. © Voyez Rev. et Mag. de Zool. (1854), p. 543, et Compt. rend. de l’Ac. des se., t. XLT (1855), p. 652. ® Voyez Cabanis Journ. für Ornith. (1860), p. 15, et Ornithol. Beitrag zur Fauna Madag. (1869), p. 22. El # Voyez Die Vôgel Madagascars (1877), p. 50. Voyez On the Birds of prey of Madagascar dans l’Jbis (1869), p. 453. * Voyez Catalogue of the Striges or Nocturnal Birds of prey in the British Museum (1875), p. 155. 128 MADAGASCAR. Nocrua Pozcenr, Schlegel, On new Anim. from Madag., Proc. Zool. Soc. (1866), p. 421. Nocrua supercintaris, Grandidier, Ois. de Madag., Rev. et Map. de Zool. (1867), p. 321. Nocrua Pozcenr, Schlegel et Pollen, Rech. sur la F. de Mad., t. H(1868), p. 49, pl. XVII. ATuexe (TæNioGLAUx) supercramis, Gray, Handlist of Birds, 1. T(1869), p. Lo, n° 388. AraexE supercicianis, Gurney, On the Birds of Prey of Madag., 1bis (1869), p. 453. Nocrua superciuiaris, Schlegel, Muséum des Pays-Bas, Revue des Rapaces (1873), p. 25. Nixox supercitraris, Sharpe, Birds of Prey at Jardin des Plantes, Jhis (1835). p. 259. Nixox superciciaris, Sharpe, Catalogue of Birds, Striges, €. Il (1875), p. 181. Nixox surercitianis, Hartlaub, Die Vôoel Madagascars (1877), p. 49. On a cru pendant longtemps que l'Athene superciharis était un oiseau indien; l'exemplaire rapporté par Sonnerat, et qu'on croyait originaire de Pondichéry, est en effet resté unique dans les collections d'Europe jusqu'en 1864. À cette époque, M. Pollen tua à Madagascar une Chevêche à la- quelle M. le professeur Schlegel donna le nom de Noctua Pollenu : il n'a pas été difficile à l’un de nous’ de démontrer l'identité de l'oiseau mal- gache et du type prétendu indien, et aujourd'hui personne ne doute plus que l'individu donné par Sonnerat au Muséum d'histoire naturelle de Paris ne soit venu de Madagascar et non point d'Asie. Le plumage de la Chevèche malgache est, en dessus, brun, semé de taches blanches, et blanc, rayé de roux, en dessous. Les petits points blancs qui sont épars sur la tête et sur la nuque sont tantôt rares, tantôt abondants; il ya même des individus qui n'en ont point, et dont les par- lies supérieures, autres que les couvertures alaires et les rémiges, qui sont toujours marquées de taches blanches arrondies plus ou moins grosses et plus ou moins nombreuses, sont unicolores. La paire médiane des rectrices est toute brune; les autres sont marquées de blanc sur leurs barbes internes, et les latérales le sont aussi dans leur partie externe. Au- dessus de l'œil, 1l y a une raie sourcilière blanche, plus ou moins mar- quée suivant les individus, qui a fait donner à cet oiseau son nom spé- cifique. ; La gorge est blanche, souvent entourée par un collier assez large d’un brun foncé; le reste des parties inférieures est blanchâtre ou roussâtre, l Voyez, dans la Revue et Magasin de Zoologie, 2° série, t. XIX (1867), les Notes sur les Mammifères et les Oiseaux de Madagascar, p. 321, n° 12. OISEAUX. 129 coupé de raies plus ou moins larges d'un brun rouge. Les sous-caudales sont blanches, et les plumes des jambes sont rousses. On voit, d'après ce que nous venons de dire, que cet oiseau a, comme la plupart des Strigiens, un plumage assez variable, sinon dans ses teintes fondamentales, au moins dans le nombre, la grandeur et la disposition des taches blanches de sa face supérieure et dans la coloration du collier qui traverse la poitrine et qui quelquefois manque presque totalement, ainsi que dans la largeur des raies abdominales. L'inis de l'œil est jaunâtre et les pieds sont blanchätres. H n'y a pas de différence notable entre les sexes. Longueur totale, 034; aile, o°19; queue, 0" 12. Bec: arête, 02029; bord, 02023; hauteur, 0" 014. Tarse, 0"035; doigt médian, 0" 023; pouce, 0" 011. La Chevêche à sourcils blancs n'est pas un oiseau rare à Madagascar, au moins sur la côte occidentale. Elle aime les bouquets de bois épars dans les plaines et fréquente les clairières, où elle cherche sa nourri- ture, qui consiste en petits mammifères, en oiseaux et en insectes. Son cri ressemble au faible miaulement d'un chat. Les Malgaches lui donnent le nom de Torotorokä', eomme au Scops manadensis. La Chevêche de Madagascar appartient au genre Athene, petit sous- genre des Mnox, bien que, par les caractères de son squelette, elle se rapproche, à certains égards, des Surna. La têle, comparée au corps, est énorme. Elle est beaucoup plus dé- veloppée que chez les Chevêches proprement dites”, le plastron sternal est moins grand et les pattes sont plus courtes et plus robustes. Le crâne est large et fortement bombé longitudinalement dans sa por- ton frontale, qui est beaucoup plus élevée que la mandibule supérieure dont elle est séparée par un sillon transversal très profond. L’apophyse sus-orbitaire est plus longue que chez la plupart des Vino; elle ressemble davantage à celle des vrais Athene, mais elle est moins grêle et elle ne se dirige pas autant en arrière. L'apophyse post-orbitaire est lamelleuse et enchässe fortement le cercle osseux de la selérotique, dont la forme est * À cause de l’accentuation spéciale aux Malgaches, ce mot doit se prononcer Touretou- rouke. — ? Voyez pl. XXXIX 4. Oiseaux. 17 130 MADAGASCAR. elliptique. Les fosses temporales sont profondes et s'étendent en arrière jusqu'à la protubérance cérébelleuse, qui est bien dessinée. La lame posté- rieure de la bulle auditive, ou lame mastoïdienne, est très développée en dehors et en bas; elle se prolonge cependant moms que chez l'Athene noctua, où elle atteint presque l'articulation inférieure de los tympanique. La mandibule supérieure est plus comprimée latéralement que dans cette dernière espèce; elle l'est cependant moins que chez certains Ninoæ, le N. maculatus d'Australie par exemple. Les ouvertures nasales sont petites et dirigées obliquement en dehors et en avant; enfin la pointe du bec est très arquée, très pointue, et les bords préhensiles sont remarquable- ment concaves. La mandibule inférieure présente la forme d’un V dont les branches seraient très écartées. Le cou est court, et les vertèbres, qui sont comme d'ordinaire au nombre de treize, sont faibles et surbaissées. L'appareil sternal diffère de celui des Chevêches à cause de l’état rudi- mentaire des clavicules furculaires, qui ressemblent à de petits stylets rattachés à l'épaule par une extrémité élargie et terminés par une pointe grêle et allongée; la fourchette est complète chez les vraies Athene et chez les Nnox dont nous avons pu étudier le squelette, elle est incomplète chez les Chats-Huants du Canada (Surma funerea), dont l'Athene supercr- haris se rapproche par ce caractère et par la largeur du sternum. Ce plastron est effectivement beaucoup plus développé que chez les autres représentants du même genre; sa largeur est considérable surtout en arrière, tandis que, chez la Chevêche ordinaire, les bords latéraux en sont à peu prés parallèles. IT n'existe pas d’apophyse épisternale; c'est à peine si, sur la ligne médiane, on remarque une petite saillie terminée par une surface triangulaire qui sépare les rainures articulaires coracoï- diennes. Gelles-e1, loin de se croiser comme chez les Bubo, restent très écartées l'une de l’autre. Les lames hyosternales se prolongent en avant sous forme d'apophyses triangulaires assez longues, mais moins grêles que chez les autres Ghevêches. Les facettes d’articulation costale, au nombre de cinq, sont placées très en avant, et la première est située sur l'apo- physe hyosternale. Le bord sternal postérieur est profondément découpé OISEAUX. 131 par quatre échancrures; les deux externes sont plus profondes que les internes, et la partie médiane du sternum se prolonge beaucoup moins loin en arrière que les branches latérales. Le brechet est peu développé, surtout dans sa partie postérieure. Enfin nous ferons remarquer que la table supérieure de los est percée en avant d'un large orifice pneu- matique qui occupe la ligne médiane, tandis que, chez lAthene noctua, on ne trouve d'ordinaire aucune ouverture de ce genre. Les os coracoï- diens, assez élargis dans leur portion articulaire sternale, deviennent ensuite fort grèles, et ne se renflent de nouveau que près de l'épaule ; ils sont cependant plus robustes que chez les vraies Chevèches. Les ailes sont beaucoup plus longues que chez ces derniers oiseaux"; en effet l'humérus, au lieu de déborder à peine la dernière côte, s'étend jusqu'à la cavité cotyloïdienne du bassin; ses dimensions sont presque les mêmes chez le Ninox maculé. L'avant-bras est très grêle et l'espace interosseux est fort resserré. La main est courte, et les phalanges du doigt principal ont peu de force. Le bassin est beaucoup plus élargi et plus raccourci que chez notre Chevèche; les fosses iliaques présentent plus d'ampleur, et elles se di- latent bien davantage dans leur portion moyenne, de manière à consti- tuer de chaque côté, un peu en avant des cavités cotyloïdes, un angle saillant. L'écusson pelvien est très court relativement à sa largeur, et, au lieu d'être bombé d'avant en arrière, 1l est aplati; les crêtes sus-is- chiatiques surplombent beaucoup en dehors les fosses sous-jacentes. Les branches pubiennes sont très grêles et ne s'étendent pas loin en arrière. Les vertèbres caudales sont petites et pourvues d’apophyses transverses très courtes. L'osselet terminal est assez long, mais très comprimé et peu élevé. Le fémur présente moins de longueur que celui de la Chevêche d'Eu- rope; le corps de l'os est plus droit, le trochanter plus développé, les condyles articulaires plus gros. Le tibia est à peine arqué en dedans: il est pourvu d'une crête péro- 1 Voyez pl. XXXIX a. 132 MADAGASCAR. nière plus longue que celle de l’Athene noctua; son extrémité inférieure est comprimée d'avant en arrière, et la gorge intercondylienne est très Lé f * D L4 jé “1° 1 évasée comme chez les Surnies. Le péroné ne se soude au tibia qu'à peu de distance du condyle externe, au niveau du tubercule d'insertion du li- gament destiné à brider le tendon du muscle long fléchisseur des doigts. TABLEAU DONNANT LES DIMENSIONS DES PRINCIPAUX OS DE L’ATHENE (NINox ) SUPERCILIARIS. PIÈCES DU SQUELETTE DONT LES MESURES ONT ÉTÉ PRISES. Longueur de la colonne vertébrale mesurée de la première vertèbre à l'extrémité de la queue. Longueur du crâne , du bord frontal à l’occiput L'arpcuriduscrane/dans la région (éMPOrAIE: 2-2 eee ve - see ae sas Largeur maximum du crane en arrière Largeur du crane dans la région interorbitaire Longueur de la mandibule supérieure (en suivant la courbure du bec) Longueur de la mandibule inféricure Longueur du sternum Largeur du sternum en avant Largeur du sternum en arrière Hauteur du brechet Longueur du métacarpien Longueur du doigt principal Longueur du bassin (sur la ligne médiane) Largeur du bassin en avant Largeur du bassin au milieu de la portion précotyloïdienne Largeur du bassin en arrière des cavités cotyloïdes...................,............ Longueur des vertèbres caudales Longueur du fémur Longueur du tibia Longueur du tarso-métatarsien. ................................eeese SH Q Longueur du doigt externe Longueur du doigt médian Longueur du doigt interne Longueur du doigt postérieur DIMENSIONS Ra RÉELLES. € 12,8 3,7 3,8 4,0 1,9 2,8 L,a 3,8 2,2 1,0 3,1 3,7 6,0 ml 2,9 3,3 2,6 2,5 2,0 4,2 3,1 2,3 3,1 2,7 RELATIVES, 1,000 0,288 0,298 0,312 0,117 0,218 0,328 0,297 0,172 0,226 0,077 0,242 0,288 0,468 0,554 0,249 0,172 0,257 0,133 0,203 0,197 0,156 0,328 0,492 0,242 0,179 0,242 0,210 0,140 Le tarso-métatarsien est beaucoup plus robuste que chez les espèces du même genre dont nous avons eu Île squelette sous les yeux. Le corps OISEAUX. 133 de l'os est large et aplati, sans cependant pouvoir être comparé, sous ce rapport, à l'os du pied de la Surnia funerea. La gouttière que suivent, en arrière, les tendons du fléchisseur des doigts, est très pro- fonde. Les poulies digitales sont grosses, el celle du côté interne descend beaucoup plus que celle du côté externe; cette dernière est fortement rejetée en arrière. Les doigts sont courts, mais très robustes, et, par ce caractère, ils ressemblent plutôt à ceux des Moyens-Ducs qu'à ceux des Chevêches. Le doigt interne et le médian sont surtout très développés, le doigt ex- terne et le postérieur sont comparativement grêles. Les phalanges on- guéales sont grandes et pourvues d’un tubercule basilaire très saillant. L'Athene superciharis à les pattes plus trapues que la plupart des oi- seaux du même genre ; elle se distingue ainsi de l'espèce qui vivait autre- fois à l'ile Rodrigue, et à laquelle l’un de nous a donné le nom d’Athene murivora ‘; la taille de ce dernier oiseau est d’ailleurs plus considérable. Gexre SCOPS. SCOPS MANADENSIS, Quoy et Gaimard, (PI. XL et XL A.) Scops MANADENSIS, Quoy et Gaimard, Voy. de PAstrolabe, Ois., t. [ (1830), p. 170, pl. I. Eparavtes mananewsis, Hartlaub, Burmeister’s Zeitung für Zoolopie und Zootomie (1848) et Annals and Magazin of Natural History, 2° série, t. IT (1848), p. 387. Scors rurILUS, Pucheran, Revue et Magasin de Zoologie (18h09), p. 29 (en note). Scops ruriLus, Pucheran, Archives du Muséum, t. IV (1849), p. 326, pl. XXII. Epuravres RuTILA, Gray, Genera of Birds, Suppl., App., p. 30° (1849). Srrix (Scors) ruriLus, Bonaparte, Conspectus Generum Avium, t. T (1850), p. A8, n° 19. Mscascors rurizus, Kaup, Mon. ofthe Str., Jardine’s Contr. to Orn., 5° partie(1852),p.111. Pisoruina RurILUS et P. mananensis, Bonaparte, Rev. et Map. de Zool. (1854), p. 543. Scors ruriLus, Müller, Vôgel Afrika’s, Journal für Ornitholonie (1854), p. 397. Scops ruricus, Strickland et Jardine, Ornithol. Synon., Aecip. (1855), p. 204, n° 347. Scops RuTILUS, Hartlaub, Syst. Uebers. d. Vôg. Madag., Journ. für Ornith. (1860), p. 15. Scors ruriLUs, Hartlaub, Ornitholop. Beitrag zur Fauna Madagascar’s (1861), p. 22. Scops MENADENSIS, Hartlaub, Ornithol. Beitr. zur Fauna Madag. (1861), p. 23. * A. Milne Edwards, Recherches sur la faune ornithologique éteinte des iles Mascareiones et de Madagascar, in-4°, p. 128, pl. XXIX, fig. 0. 134 MADAGASCAR. Mecascors rumizus, Kaup, Monogr. of the Strig., Trans. Zool. Soc., t. IV (186), p. 2209. Mecascors manaDexsis, Kaup, Mon. of the Str., Trans. Zool. Soc., t. IV (1869), p. 230. Scors RuriLus et S. meNaDensis, Pollen, Nederl. Tijdschr. v. d. Dierkunde (1863), p. 298. Scops RuTILUS et S. MANADENSIS, Verreaux, Ann. B au Voy. à Mad. de Vinson (1865), p. 1. Scops mexapensis, Schlegel, On new Anim. from Madag., Proc. Zool. Soc. (1866), p. 421. SCOPS MADAGASCARIENSIS, À. Grandidier, Revue et Magasin de Zoolopie (1867), p.85 et 255. Scops menaDensis, Grandidier, Mamm. et Ois. de Mad., Rev. et Map. Zoo. (1867), p- 321. Scops mexapexsis, Schlegel et Pollen, Rech. sur la faune de Madag., t. W (1868), p Scops (PisoruiNa) mananewsis, Gray, Handlist of Birds (1869), p. 46, n° 450. Scops ruriLus, Gurney, On the Birds of Prey of Madag., Ibis (1869), p. 45». Scops RurILUS, Sharpe, On Birds from Madagascar, Proc. Zool. Soc. (1870), p. 399. Scops RuTILUS, Sharpe, On Birds from Madagascar, Proc. Zool. Soc. (1872), p. 868. Scops mExaDEnsis, Schlegel, Muséum des Pays-Bas, Revue des Rapaces (1873), p Scops RUTILUS, Sharpe, Catalooue of Birds, Slriges, t. IT (1875), p. 80. Scors RuTILUS, Hartlaub, Die Vôvel Madagascars (1877), p. 44. Le premier Scops que le Musée d'histoire naturelle de Paris a reçu de Madagascar avait un plumage roux; Pucheran l'a décrit comme appar- tenant à une espèce nouvelle: il n'avait pas fait attention que ces Stri- giens présentent d'ordinaire de grandes variations dans leurs teintes, et qu'il n'est pas rare de trouver nos Petits-Ducs avec une livrée rousse. Les nombreux Scops malgaches que les divers musées d'Europe possèdent aujourd'hui ne permettent de regarder l'oiseau qui a servi de type à l'espèce de Pucheran que comme une simple variété individuelle: ils sont en effet pour la plupart d'un brun plus ou moins foncé, tout bi- garré de gris, de roux et de noirâtre, comme les Scops de Manado dont ils ne peuvent en aucune façon être distingués. MM. Sharpe, Gurney et Hartlaub ont cependant constaté sur les Petits-Ducs de Madagascar cer- tains caractères qu'ils ont jugés suffisants pour en faire une sous-espèce distincte; les barbes internes de leurs rémiges sont en effet coupées près de leur base par de larges bandes jaunâtres, au lieu d'être finement rayées de roux dans toute leur étendue, et il n'y a que cinq ou six points clairs sur les barbes externes de la première penne primaire, au lieu de huit ou neuf; nous ne croyons pas que des différences aussi faibles, sur- tout dans des oiseaux variables dans leurs teintes comme le sont tous les petits Strigiens, puissent nous autoriser à considérer les Scops mal- OISEAUX. 135 oaches non seulement comme une sous-espèce, mais même comme une race, et nous les réunirons, comme M. le docteur Hartlaub l'a fait dans sa Faune ornithologique de Madagascar, aux Scops de Manado, avec lesquels nous les avons comparés soigneusement, et qui n'en diffèrent d'une ma- nière sensible n1 sous le rapport de la taille, n1 sous celui des teintes pénérales et des dessins. Le plumage de ces oiseaux est très bigarré, comme celui des Scops ma- gicus, dont ils ne différent que par une taille plus petite, et dont ils ne sont réellement qu'une race, et il est par conséquent très difficile à dé- crire; la planche où sont représentés deux Scops de Madagascar, l’un avec la livrée ordinaire, l’autre avec la livrée rousse, en donnera une meilleure idée que la description la plus détaillée. Ils ont d'ordinaire le dos d'un brun plus ou moins foncé, mêlé de gris et rayé longitudinale- ment de noir; les ailes sont marquées de blanc et les épaules de rou- oeâtre ; leurs parties inférieures sont variées de brun, de gris jaunâtre et de blanc plus ou moins pur : les plumes ont le rachis noir. Quelquefois leur teinte générale est d'un roux assez vif. Liris de l'œil est d’un jaune verdâtre, et les doigts sont jaunâtres. Longueur totale, 0" 26; aile, de 0" 15 à 0"16; queue, de 0" 08 à o"og. Bec: arête, 0"015; bord, 0"0o18; hauteur, 0"013. Tarse, 0"029; doigt médian, 0"018; pouce, 0"011. Ces Scops vivent, comme tous leurs congénères, de petits mammifères. d'oiseaux et surtout de reptiles et d'insectes; ils habitent les vieux arbres sur la lisière des bois. On en trouve dans toute l'ile de Madagascar, où on les connait, comme les Afhene supercihiaris, sous les noms de Toroto- rokä ou de Atoroko”, noms qui leur ont été donnés par imitation de leur cri. Le squelette du Scops manadensis est facile à distinguer de celui du Scops d'Europe, non seulement par les caractères de chacun des os consi- déré en particulier, mais aussi par ses proportions générales : ainsi la tête. comparée au corps, est beaucoup plus grosse”, la colonne vertébrale est ! Le mot Atoroko signifie : «je vais le dire.» Certains Malgaches considèrent en effet le cri de ces Scops comme une menace. — ? Voyez pl. XL a. 136 MADAGASCAR. plus forte dans toute sa portion cervicale, et les ailes sont plus longues. Le crane est extrêmement élargi en arrière, tandis qu'il est étroit dans sa par- tie frontale. L'apophyse sus orbitaire est remplacée par une simple sail- lie du bord frontal. L'apophyse post-orbitaire est grande, lamelleuse, et, comme chez tous les représentants du même genre, elle se réunit, dans sa partie supérieure, avec la crêle lamelleuse post-temporale, de telle sorte que le muscle crotaphyte, pour gagner la fosse temporale, passe sous une arcade osseuse. Le cercle de la sclérotique est circulaire, assez grand, mais peu épais. L'arête de la mandibule supérieure est très mince, et les ouvertures nasales se continuent en avant par une dépression ovalaire qui occupe les côtés du bec. Les os palatins sont plus arrondis dans leur partie postérieure que chezle Scops commun, et les branches de la man- dibule inférieure sont plus ouvertes en arrière. Le plastron sternal est plus élargi dans sa partie postérieure, et les échancrures de son bord ventral sont beaucoup plus évasées et plus pro- fondes, surtout celles qui occupent le côté externe. Le brechet est très peu développé, et 1l n'existe pas d'apophyse épisternale. Les rainures co- racoïdiennes sont placées presque transversalement; elles sont surmon- tées par une apophyse hyosternale très pointue et très longue. Les cora- coidiens sont plus allongés que ceux du Scops ordinaire. Nous n'avons pu étudier la disposition de la fourchette, cet os était brisé sur l'exem- plaire unique de celte espèce dont nous avons vu le squelette. Les ailes sont notablement plus longues que chez notre Petit-Due, où l'humérus atteint à peine, en arrière, la cavité cotyloïde, tandis que, chez l'espèce de Madagascar, l'extrémité de cet os se prolonge jusqu'au niveau du trou sciatique. L'avant-bras dépasse le bras d'environ un sixième de sa longueur: chez le Petit-Duc d'Europe là différence est à peu près d'un septième. Les deux branches du métacarpien sont beaucoup plus écartées, et indiquent une puissance plus grande dans les muscles propres de la main. Les phalanges du doigt principal sont plus larges. Le bassin n'offre rien de remarquable à noter: 1l ressemble beaucoup à celui de l'espèce d'Europe, et ses dimensions sont presque les mêmes. Les fosses iliaques sont cependant plus élargies, et les lames ischiatiques OISEAUX. 137 se prolongent davantage. Les vertèbres caudales sont plus longues, mais elles ont peu de force. TABLEAU DONNANT LES DIMENSIONS DES PRINCIPAUX OS DU SQUELETTE DU SCOPS MANADENSI£S ET DU SCOPS EUROPÆUS. PIÈCES DU SQUELETTE DONT LES MESURES ONT ÉTÉ PRISES. SCOPS MANADENSIS, —— " ——— DIMENSIONS | DIMENSIONS réelles. relatives. Longueur de la colonne vertébrale, mesurée de la 1"° vertébre à l’extré- mité de la queue Longueur du crane, du bord frontal à l’occiput Largeur du cràne dans la région temporale Largeur maximum du crâne en arrière Largeur du crane dans la région interorbitaire Longueur de la mandibule supérieure (en suivant la courbure du bec). Longueur de la mandibule inférieure Longueur du sternum (sur la ligne médiane) Largeur du sternum en avant Largeur du sternum en arrière Hauteur du brechet Longueur du coracoïdien Longueur de l’omoplate Longueur de lhumérus Longueur du cubitus Longueur du métacarpien Longueur du doigt principal Longueur du bassin (sur la ligne médiane) Largeur du bassin en avant Largeur du bassin en arrière des cavités cotyloïdes Longueur des vertèbres caudales Longueur du fémur Longueur du tibia Longueur du tarso-métatarsien Longueur du doigt externe Longueur du doigt médian Longueur du doigt interne Longueur du doigt postérieur SCOPsS EUROPÆUS. DIMENSIONS | DIMENSIONS réelles. relalives. 1,000 0,280 0,240 0,280 0,100 0,200 0,260 0,230 0,180 0,190 0,070 0,200 0,260 0,450 0,910 0,240 0,180 0,230 0,120 0,180 0,180 0,310 0,480 0,280 0,170 0,210 0,160 0,120 Les pattes sont relativement élancées, et l'oiseau est plus haut monté que le Petit-Duc. Le tarso-métatarsien est notablement plus robuste, et la profondeur de la gouttière qui occupe la face antérieure de l'os montre que le fléchisseur propre du pouce a plus d'épaisseur et plus de puis- Oiseaux. 18 138 MADAGASCAR. sance que chez le Scops ordinaire. Les doigts sont beaucoup plus longs et les phalanges sont plus robustes. FAMILLE DES CUCULIDÉS :. Gexre COUA*. (PI. XLI, XLI a et LXV.) Les Couas* sont des oiseaux particuliers à l'ile de Madagascar et carac- téristiques de sa faune. [ls sont remarquables par leurs ailes courtes et obtuses, par leurs plumes à barbes Tâches et peu serrées, par leur queue longue et roide, par leurs tarses hauts et couverts de grandes scutelles, par leur peau nue périophtalmique et par leur duvet sous-caudal. On n'en compte pas moins de douze espèces ou races qui sont parfaitement localisées; la plupart d'entre elles sont en effet cantonnées dans des dis- tricts d'où elles ne sortent point : celles qui vivent dans les forêts humides du versant oriental du grand massif granitique sont très distinctes de celles qui habitent les plaines sèches et sablonneuses de la côte occiden- tale. C'est ce que montre d'une manière nette la carte où nous avons indiqué leur répartition géographique *. Les diverses espèces de Couas ne différent pas seulement entre elles par la couleur, mais encore par les proportions des diverses parties de ! Bojer a rapporté de Madagascar un Zanclostomus qui, suivant MM. Hartlaub et Sharpe, est verdätre et non bleuâtre comme l'oiseau d'Afrique. M. Sharpe en fait une es- pèce, le Z. australis. (Proc. Zool. Soc., 1873, p.669.) Nous avons puétudier cet intéressant spécimen, grâce à l'obligeance du savant di- recteur du Musée de Vienne ,M. Aug. von Pel- zeln; ce n’est certes pas un oiseau malgache, mais un individu poussé à Madagascar par le même ouragan qui a amené exceptionnel- lement à la baie de Bombétok les divers oiseaux africains, tels que l’Andropadus fla- vescens, le Platystira affinis et le Dryoscopus affinis , qui ont été recueillis dans cette loca- lité par Bojer du 24 juillet au 24 août 1824. Peut-être même y a-t-il eu quelque erreur d'étiquelte? ? Le nom générique de Coua vient du nom local Koa, que les Betsimisarakäs donnent à quelques-uns de ces oiseaux. 3% Voyez dans l’Atlas la planche LXV. OISEAUX. 139 leur corps. Ainsi le bec du Coua Verreauxu est peut et fort; celui du €. ru- ficeps, du C. cursor, du C. gras et surtout du C. Coquereln, est long et mince; celui des C. Reynaudi, C. cærulea et C. cristata est plus court et plus gros; enfin celui du C. Serriana et du C. Delalander est remarqua- blement grand. Les ailes sont relativement plus courtes chez le Coua cursor et surtout chez le C. Reynaud que chez leurs autres congénères. Le Coua gigas, le C. Coquerelu et le C. ruficeps ont proportionnelle- ment la queue la plus longue. Les tarses des Coua pivas, C.cærulea, C. Verreauxi et C. cristata, sont relativement moins grands que ceux de leurs congénères; ce sont Îles C. ruficeps, C. Delalander et C. Serriana qui les ont les plus hauts. La plupart des Couas! habitent les grandes forêts, ou tout au moins les bois, où ils vont, sautant de branche en branche, à la recherche de leur nourriture qui consiste en insectes et surtout en mollusques: on trouve d'ordinaire dans leur estomac une masse gélatineuse fétide qui provient des limaces et coquilles terrestres dont ces oiseaux sont très friands? : ce sont de vrais grimpeurs. Les autres”, au contraire, se perchent rarement et vivent dans les plaines, où ils courent à terre sous bois; ceux-là se nourrissent surtout de vers et d'insectes, et, dans certaines sal- sons, de graines". Tous ces Couas, les grimpeurs comme les coureurs, pillent sans pitié les nids à la saison des couvées, et ils attaquent même quelquefois les petits oiseaux adultes ®. Ils ne sont pas sociables: aucun d'eux ne vit en troupes, et on les rencontre presque toujours isolés, sauf ! Ce sont les Coua Reynaudü, cristata, pyropyga, Verreauxù et cærulea. ? Nous ne croyons pas que cette masse gélatineuse provienne, comme le dit M. Ed. Newton, de la résine de certains arbres que mangeraient ces oiseaux. * Ce sont les Coua Serriana, gigas, Dela- landei, ruficeps, olivaceiceps, cursor et Coque- reli. * [y a sur la côte occidentale un arbre que les Sakalaväs nomment Tantananeoka, littéralement «que les Eokas (Coua gigas) aiment à toucher, dont les Eokas recher- chent les graines.» 5 Un bouvreuil nain (Spermestes nana), ayant été läché par lun de nous dans la cage où il élevait un jeune Coua ruficeps var. olivaceiceps, ne tarda pas à ètre capturé et dévoré; mais deux fodis ou cardinaux et trois cailles ne furent pas attaqués. 18. 140 MADAGASCAR. à la saison des amours. Il n'y a aucune différence de coloration ni de gran- deur entre les sexes. Leur vol est lourd et toujours en ligne droite; 1l s'exécute par des battements d'ailes multipliés et irréguliers; les Couas ne font, du reste, usage de leurs ailes que lorsqu'ils y sont forcés. Les Couas grimpeurs vont d'arbre en arbre, de buisson à buisson, ho- chant la queue et faisant de temps à autre résonner les solitudes des forêts d’un eri bref et aigu: ils rappellent la pie vulgaire par leurs mœurs, leurs habitudes et leur régime, mais ils ne recherchent pas, comme elle, la société de l'homme, sans cependant se montrer farouches ni méfiants. Ils nichent sur les arbres élevés. Les Couas coureurs passent la plus grande partie de leur vie à terre et ne volent qu'exceptionnellement; ils sont plus méfiants que leurs con- génères grimpeurs, et ne font jamais ou presque Jamais entendre leur voix. [ls sont vifs et se glissent silencieusement sous bois. Leur queue, qui est beaucoup plus étagée que celle de la plupart des Couas grimpeurs, surtout que celle des C. cærulea et des C. cristata, traine à terre et est toujours fortement usée. Leurs nids sont peu élevés au-dessus du sol’; ils sont faits de filaments minces et secs ou de petites branches; on n'y trouve d'ordinaire que deux ou trois œufs tout blancs. Les différences de proportions que nous avons signalées entre les diverses espèces de Couas ne tiennent pas à leur régime; car on trouve des Couas coureurs à tarses courts et d’autres à tarses longs, des Couas orimpeurs à bec fort et recourbé et d'autres à bec mince et allongé. Ce sont des caractères très variables d’une espèce à l’autre, qui n’auto- risent pas à faire des coupes génériques dans cette petite famille si na- turelle, ou bien il faudrait, pour être logique, établir au moins quatre genres distincts, lun pour le Coua Verreauxu, Vautre pour les C. cæ- rulea, C. Reynaud et C. cristata, le troisième pour les C. ruficeps, C. gigas, C. cursor et C. Coquerelu, et le dernier pour les C. Serriana et C. Delalandei, ce qui compliquerait bien inutilement la classification. 1 L'un de nous a pris un nid de Coua olivaceiceps dans un buisson, à deux pieds de terre. I était formé de feuilles de filao (Casuarina) et contenait trois œufs. OISEAUX. 141 1° COUA REYNAUDII, Pucheran. (PI. XLIIT.) Le Couziou vert, Sganzin, Notes sur les Mammifères et l'Ornithologie de Madagascar, p. 33, Mémoires de la Société du Muséum d'histoire naturelle de Strasbourg (1840). Coua Revxaunrr, Pucheran, Oiseaux nouveaux de Madagascar, Rev. Zool. (1845), p. 51. Coua Revnaunir, Pucheran, Magasin de Zoolopie (1845), p. 5 et pl. LVT. Coua Revywaunr, Gray, Genera of Birds, &. 1, p. 454 (1846). Cocevzus Revxacoir, Verreaux, Catal. de la Coll. d'Ois. du duc de Rivoli (1846), p: 25. Coua Revnaunir, Hartlaub, Burmeister’s Zeituno für Zoologie und Zootomie (1 818) et An- nals and Magazin of Natural History, 2° série, t. Il (1848), p. 391. Coua reywaupi et C. ruricgps, Bonaparte, Conspectus Avium (1850), p. 109, n° 243. Coua reyxauni et C. ruricees, Bonaparte, Consp. Av. Zyg., Aten. Ltal., LI (1854), p.120. Coua Revnauni, Chenu, Encyclopédie d'histoire naturelle, Oiseaux, t. 1 (1856), p. 284. Coua Reywaunir, Kollar, Ida Pfeiffer s Send., Sitz. d. Ak. d. Wiss. zu Wien (1858), p.349. Coua Reynaunir, Pelzeln, Vôgel aus Madagascar, Naumannia (1858), p. 497. Coua Reynauon, Hartlaub, Syst. Uebers. d. Vôg. Madag., Journ. für Ornithol. (1860), p. 108. Coua Revnaunnr, Hartlaub, Ornithol. Beitrag eur Fauna Madagascar’ s (1861), p. 60. Sericosomus Reynaunr, Cabanis et Heine, Mus. Heinean., L. IV, 1"° partie (1869), p. 73. Coua Revnaunit, Pollen, Anim. vert. de Mad., Ned. Tijds. v. d. Dierk. (1863), p. 300. Coua Reywaunn, Verreaux, Ann. B au Voy. à Madagascar de Vinson (1865), p. 3. Gua Reywaunn, Schlegel, Nederlandsch Tijdschritf v. d. Dierk., 1. HT (1866), p. 8. Coua Reynaunnr, Schlegel, On new Anim. from Madag., Proc. Zool. Soc. (1866), p. 494. Coua Reynaunr, Grandidier, Ois. de Madag., Rev. et Mag. de Zool. (1867), p. 390. Coua Reyxauir, Schlegel et Pollen, Rech. sur la Faune de Madag., t. H (1868), p. Coua Reynaunr, Gray, Handlist of Birds, &. H (1870), p. 208, n° 8889. SERICOSOMUS REYNAUDI, Sharpe, On the Cuculidæ, Proc. Zool. Soc. (1873), p. 615. r A 20. Coua Revnaunr, Hartlaub, Die Vôgel Madagascars (1877), p. 239. Les Couas de Reynaud ont leurs parties supérieures d’un vert cuivré. Chez les adultes, le sommet de la tête est d’un roux ferrugineux, et il v a. en avant du front et autour de la peau nue périophtalmique une petite bordure, de plumes noires; chez les jeunes individus, le front seul est roussâtre, et le reste du bonnet est de la couleur du dos. Les pennes des ailes et de la queue sont vertes, et ont, à l'exception des deux rectrices médianes, qui sontdorées, des reflets métalliques bleus. Les parties infé- rieures sont d'un gris d'acier, nuancées de vert à la poitrine et surtout aux flancs et à l'abdomen. Le duvet sous-caudal est foncé. 142 MADAGASCAR. Les très jeunes oiseaux sont olivâtres en dessus avec quelques reflets verts; toutes les plumes, même celles de la tête, sont largement fran- oées de roux. Les parties inférieures, d'un gris sombre, sont plus ou moins fortement teintées de roussâtre suivant l’âge. Les rémiges et les reclrices sont d'un vert métallique, les premières avec une large bordure rousse. Liris de l'œil est brun, et les pattes sont d'un gris ardoisé. La peau nue périophtalmique est d’un beau bleu indigo au-dessus de l'œil et à l'angle interne, d'un blanc azuré au-dessous et à l'angle externe. Longueur totale, o"/ho; aile, 0"1h; queue, 0"215. Bec : arête, m 0"02; bord, 0"025; hauteur, o"o10. Tarse, 0" 048; doigt médian, m 0" 020; pouce, 0 m 01 3 Les Couas de Reynaud sont assez rares à Madagascar; on n'en a en- core trouvé que dans la baie de Pasandava sur la côte Nord-Ouest et sur la côte orientale depuis Vohemar Jusqu'à Mahanoro. Ce sont des oiseaux grimpeurs, et ce n'est qu'exceplionnellement qu'ils cherchent à terre des larves et des insectes. Les Maloaches leur donnent le nom de Koa. 2° COUA CRISTATA, Linné. Le Coua huppé est le seul de ses congénères qui se trouve partout à Madagascar, au moins dans toutes les parties où 11 y a des arbres. Il est vrai que ceux des plaines sablonneuses de l'Ouest différent de ceux des lorêts orientales par quelques caractères extérieurs constants : ils sont d'une teinte générale un peu plus claire; leurs rectrices ont leurs bandes blanches terminales plus larges, et leurs sous-caudales sont d’un roux marron au lieu d'être simplement roussâtres. Nous ne croyons pas ce- pendant pouvoir séparer spécifiquement ces oiseaux; les différences de coloration qui existent entre eux el que nous venons d'indiquer, bien que constantes, sont trop petites pour que nous ne regardions pas le Coua cristala Var. pyropyga comme une simple race locale. Trop souvent en ornithologie on établit des espèces sur des caractères de faible impor- lance, ce qui complique sans grand avantage la classification; ainsi que OISEAUX. 143 nous l'avons déjà dit, il nous semble fâcheux et même illogique de baser des coupes de même valeur sur des caractères de valeur très inégale: les quelques variations que présentent, dans leurs teintes et dans leur taille, les Couas huppés orientaux et les Couas huppés occidentaux, sont certainement de moindre importance que les différences sur lesquelles sont fondées les autres espèces du même genre : on trouve, du reste, des passages d'une race à l'autre. PREMIÈRE RACE. COUA CRISTATA TYPICA, Linné. (PI. XLIV.) Tivoucn, Flacourt, Histoire de la grande isle de Madagascar (1661), p. 1667. Cuourus Mapacascariensis crisrarus, Brisson, Ornitholopie où Synopsis méthodique, in-h°. t. IV (1760), p. 149, pl. XIE, fig. 2, et in-8°, t. II (1763), p. 83. CucuLus crisratus, Linné, Systema Naturæ, 12° édition, €. [* (1766), p. 171. Cucuzus MapacascarieNsis crisratus, Manetti, Lorenzi et Vanni, Storia Naturale del Uccelli adornata de figure, 1. 1 (1767), p. 82, pl. LXX VI. Le Coua, de Montbeillard, Hist. nat. des Ois., in-h°, t. VI (1779), p. 365, pl. XV. Mapacascar cresteD cuckoW, Latham, À general Synopsis of Birds, t. 1 (1781), p. 52°. Le Coua, de Montbeillard, Hist. nat. des Ois. de Buffon, in-foho, t. VI (1783), p. 437. Le Coucou aurré pe Mapacascar, Buffon et Daubenton, P{. enlum. (1783), pl. DLXXNXIX. Cuouuus crisrarus, Boddaert, Tableau des Planches enluminées de Daubenton (1783), p. 36. CucuLus crisrarus, Gmelin, Systema Naturæ, 13° édition (1788), p. 420, n° 19. Cucucus crisrarus, Latham, /nd. Ornith. (1790), p. 212, et 2° édit. (1810), p. 135. Der Genaugre Mapacascar Kuexuk, Bechstein, Lathams Uebers. d. Voo., 1.1, (1703), p. 4130. Le Coua mâce, Levaillant, Oiseaux d'Afrique, t. V (1806), p. 67 et pl. CCXVIT. Cucurus crisrarus, Bechstein, Lathams Allo. Uebers. d. Vogel, t. IV (1811), p. 142. CucuLus (Coua) crisrarus, Cuvier, Règne animal, 1"° édition, t. 1 (1817), p. 425; »° édi- tion, t. 1 (1829), p. 454, et3° édition, Oiseaux (1836), p. 217. Coccyzus crisrarus, Vieillot, Nouv. Diet. d'hist. nat. (éd. Déterville), t. VII (1817), p. 274. Cucuzus (Coua) crisrarus, Dumont, Dict. des Sciences natur., t. XI (1818), p. 129. Cucuzus crisrarus, Kuhl et Swinderen, Buff. et Daubent. Fig. Av. Nom. Syst. (1820), p. 11. Mapacascar Cuarow, Batham, À General History of Birds, t. II (1822), p. 270. Coua uuppé pe Mapaçascar, Drapiez, Dict. class. d'hist. nat., L. IV (1823), p. 550. Cucurus crisrarus, Stephens, Shaw's General Zoolopy, t. IX, 1° partie (1815), p. 118. 29; 1 «Tivouch, c'est la huppe : il est tacheté de noir et de gris et a une belle creste.» 144 MADAGASCAR. Coceyzus crisrarus, Bonnaterre et Vieillot, Tableau encyclopédique et méthodique des trois Règnes de la Nature, Ornithologie, t. HT (1823), p. 1346. Coua Crisrarus, Griflith, The Animal Kinpdom , t. VI (1829), p. 458. Coccyzus crisrarus, Lesson, Traité d'Ornithologie (1831), p. 139. SérISOMUS crisrATUS, Swainson, On the Nat. Hist, and Classif. of Birds, t. W (183 7); p. 323. Coccyzus crisrarus, Temminck, Tableau méthodique (1838), p. 39. Le Couricou, Sganzin, Notes sur les Mammifères et l'Ornithologie de Madagascar, p. 34, Mémoires de la Société du Muséum d'histoire naturelle de Strasbourg (1840). Coccyzus Crisrarus, Verreaux, Catal. de la Coll. d'Ois. du duc de Rivoli (1846), p. 25. Coua crisrara, Gray, Genera of Birds, &. WE, p. 454 (1846). Coua crisratA, Hartlaub, Ann. and Mag. of Natural History, 2° série, t. IT (1848), p. 390. Coua crisrara, Reichenbach, Das natürl. Syst. der Vôgel (1849), pl. XLVI (tête et patte). Coua crisrara, Bonaparte, Conspectus Generum Avium, 1. T(1850), p. 109, n° 243. Coua crisrara, Bonaparte, consp. Voluc. Zygodact., Ateneo Italiano, t. H (1854), p. 120. Coua crisrara, Schlegel, Handleidins tot de Beocf. der Dierkunde, t. { (1857), p. 206. Le Coua mÂce, Sundevall, Xritik Framställning af Fogelarterna (1857), p. 48, et tra- duction française, Revue et Magasin de Zoologie (1865), p. 189. Coua crisrara, Chenu, Encycl. d'histoire naturelle, Oiseaux, t. L (1860), p. 285. Coua crisrara, Hartlaub, Uebers. d. Vüg. Madag., Cabanis Journ. f. Ornithol. (1860), p. 110. Coua (Serisomus) crisrara, Hartlaub, Ornithol. Beitr. zur Fauna Madag. (1861), p. 62. SERICOSOMUS CRISTATUS, Cabanis et Heine, Museum Heineanum , t. IV, 1° part. (1862), p. 72. Coua crisrara, S. Roch et E. Newton, On Birds observ. in Madag., This (1863), p. 166. Coua crisrara, Pollen, Anim. vert. de Mad., Ned. Tids. v. d. Dierk. (1863), p. 301. Cua crisrara, Schlegel, Muséum des Pays-Bas, Cuculi (1864), p. 46. Serisomus crisTaTus, À. Newton, On Animals from Madag., Proc. Zool. Soc. (1865), p. 834. Coua crisrara, Verreaux, Ann. B au Voy. à Madagascar de Vinson (1865), p. 3. Coua crisrara, Schlegel, On new Anim. from Madag., Proc. Zool. Soc. (1866), p. 424. Coua crisrara, Grandidier, Mamm. et Ois. de Mad., Rev. et Map. de Zool. (1867), p. 392. Coua crisrara, Schlegel et Pollen, Rech. sur la Faune de Madag., t. H (1868), p. 56. SERIGOSOMUS cRISTATUS, Cabanis, Decken’s Reisen in Ost-Afrika, t. HT (1869), Vôgel, p. 39. Coua crisraTa, Gray, Handlist of Birds, t. H (1870), p. 208, n° 8886. Coua crisrara, Sharpe, On Birds from Madagascar, Proc. Zool. Soc. (1870), p. 399. Coua crisrara, Sharpe, Catal. of African Birds (1871), p. 14. SERICOSOMUS CRISTATUS, Sharpe, On the Cuculidæ, Proc. Zool. Soc. (1873), p. 612. Coua crisrara, Pollen, Faune de Madag., Relat. de Voyage, t. [(1877), p. 198. Coua crisrara, Hartlaub, Die Vogel Madagascars (1877), p- 243. Les parties supérieures du Coua huppé sont d'un gris cendré à reflets verts plus marqués et plus foncés sur le dos que sur le reste du corps. Les rémiges primaires sont d'un bleu d'acier et les secondaires d’un bleu OISEAUX. 145 vert métallique. Les rectrices sont bleues à reflets violacés avec une bande terminale blanche longue de 25 millimètres, excepté aux deux mitoyennes qui sont unicolores. La huppe est longue, à barbes très Tâches et d'un beau gris cendré comme les joues; le menton est un peu plus clair. y a au-dessus de la peau nue périophtalmique une raie sourcihière noire. La poitrine est d'un jaune violacé, l'abdomen est blanc, et les sous- caudales, qui sont blanches chez les jeunes oiseaux, sont légèrement teintées de roussâtre chez les adultes. L'inis de l'œil est rouge et les pattes sont grises. La peau nue périoph- talmique est d'un bleu violacé tout autour et en avant de l'œil, et d'un blanc azuré dans l'angle externe. Longueur totale, o"ho; aile, 0" 14; queue, 0"215. Bec : arête, 0"020; bord, 0"027; hauteur, 0"011. Tarse, 0" oh2; doigt médian, m 0"025; pouce, 0"012. Ce Coua est très commun sur la côte orientale de Madagascar; on le trouve partout dans les grandes forêts comme dans les plus petits bois, où on le voit sautant de branche en branche à la recherche des insectes et surtout des mollusques, dont il fait sa nourriture presque exclusive; à chaque saut, en même temps qu'il hoche sa longue queue, il lève la têle et redresse sa huppe. I y en a aussi au Nord de Madagascar sur les bords de la baie de Pasandava. Son cri esl monotone et peut se rendre par {ohakä-tohakà. Les Betsimisarakäs donnent aux Couas huppés le nom de Taitohakä”, imitatf de leur eri, ou celui d'Ambotsanganü (lit. : «qui grimpent, qui se tiennent haut») et les Antambahoakäs ceux d’Antisoma (litt. : «qui aiment à jouer») ou de Fandikalalanä (Hit. : + qui traversent continuelle- ment les sentiers. ») À la baie de Pasandava, comme chez les Antanosis de la côte Sud-Est, ces oiseaux sont appelés Tivoka. ! D'où le mot malgache tohakä, qui signifie bruit fort et retentissant, son éclatant. Oiseaux. 19 146 MADAGASCAR. DEUXIÈME RACE. - COUA CRISTATA, VAR. PYROPYGA, À. Grandidier. (PL XLV, XLVI et LXI.) Coua pyropyGa, A. Grandidier, Revue et Magasin de Zoologie (1867), p. 86 et 255. Coua crisraTA, var. PYROPYGA, À. Grandidier, Rev. et Mag. de Zoolopie (1867), p. 392. Coua cristaTa, var. PYROPYGA, Gray, Handlist of Birds, t. I (1870), p. 208, n° 8886. SERICOSOMUS PYROPYGUS, Sharpe, On the Cuculidæ, Proc. Zool. Soc. (1873), p. 615. Coua PyrruopyGta, Hartlaub, Die Vôpel Madagascars (1877), p. 245. Cette race est, comme nous l'avons dit plus haut, très semblable à l'espèce type; elle est cependant un peu plus grande, et les plumes de la crête et de la nuque sont d'un gris cendré plus clair, le dos est moins foncé et a des reflets d’un vert plus pâle, les pennes des ailes et de la queue sont moins brillantes; mais la différence principale consiste, d’une part, dans la longueur plus grande des bandes blanches terminales des rectrices, qui mesurent environ cinq centimètres au heu de deux et demi. et, d'autre part, dans la couleur foncée des sous-caudales, qui sont d’un roux marron. Lüris de l'œil est rouge et les pattes sont grises. La peau nue pé- riophtalmique est colorée comme dans la race type. Longueur totale, o" {9 ;aile, 0" 15; queue, 0" 21. Bec: arête, 0" 020; bord, 0" 027; hauteur, 0" 011. Tarse, 0"043; doigt médian, 0" 025; pouce, 0” 0192. Ce Coua habite les bois épars dans les plaines occidentales de Mada- gascar, depuis linta (rivière qui se jette dans la rade de Masikora) jusqu'à la baie de Narinda; il a les mêmes mœurs que la race orientale. H porte chez les Sakalaväs le nom de Tsiloko ou de Tivokd. 3° COUA VERREAUXI, A. Grandidier. (PL. XLVII ) Coua Verreaux1, Grandidier, Ois. nouv. de Mad., Rev. et Mag. de Zool. (1867), p. 86. Coua Verreauxt, Grandidier, Mamm. et Ois. de Mad., Rev. et Map. de Zool. (1867), p.17. OISEAUX. 147 Coua Verreauxt, Gray, Handlist of Birds, t. H (1870), p. 208, n° 8895. Sericosomus VERREAUXI, Sharpe, On the Cuculidæ, Proc. Zool. Soc. (1873), p.612 (note). Coua Verreauxn, Hartlaub, Die Vôoel Madagascars (1877), p. 242. Le Coua de Verreaux est, avec le Coua cristata, le seul oiseau de ce genre qui ait la tête surmontée d'une huppe, mais les barbes en sont moins lâches et plus serrées. Il est de taille moindre; ses parties supé- rieures sont d'un gris plus cendré et ont des reflets moins brillants: sa poitrine est prisätre au lieu d'être violacée; la peau nue périophtal- mique n’est point bordée du cercle ordinaire de plumes noires; son bec, beaucoup plus court, quoique à peine moins haut, l'en différencie du reste nettement à la première vue, ainsi que de tous les autres Couas. En voici la diagnose : La tête et la nuque sont d'un gris cendré avec des reflets d'un vert sombre sur le sommet des plumes de la huppe; le bas du cou, le dos, le croupion et les épaules sont gris, nuancés de vert. Les rémiges sont grises, avec des reflets d’un bleu verdâtre sur les primaires et d’un vert clair sur les secondaires. Les rectrices sont d'un bleu d’acier; elles sont terminées, à l'exception de la paire médiane, par une longue bande blanche. Les parties inférieures sont cendrées, tournant au blanc sous le ventre el sous la queue. Sur les flancs, il y a quelques plumes roussâtres. L'iris de l'œil est rouge, et les pattes sont noirâtres. La peau nue pé- riophtalmique est peu étendue et d’un beau bleu. Longueur totale, 0"37; aile, 0"195; queue, 0"20. Bec : arête, 0"015; bord, 0" 021; hauteur, 0" 009. Tarse, 0" 039; doigt médian, 0"022; pouce, 0" 012. Cest le plus petit de tous les Couas. Cet oiseau, dont il n'existe en Europe que les deux exemplaires (Set o) donnés par l'un de nous au Musée de Paris, semble fort rare à Mada- gascar. [l a été trouvé dans la province méridionale d’Androy, sur le pla- teau sablonneux et aride qui domine les dunes du cap Sainte-Marie ul remplace, sur la côte Sud, les Gouas huppés des côtes orientale et ocei- 1 Un des Couas de Verreaux a été tué, en sautant de branche en branche; l’autre le 17 juin 1866, non loin de la mer, sur se trouvait dans un petit bois situé à quel- une euphorbiacée arborescente où il se jouait ques lieues plus au Nord. 19- 148 MADAGASCAR. dentale. Il a, du reste, les mêmes mœurs et le même régime que ses congénères. Les Antandroys donnent aux Couas de Verreaux le nom de Tivokä, le même que portent, chez les Antanosis et chez Les Sakalaväs du Nord, les Coua cristata. h° coua cÆRULEA, Linné. (PI. XLVIII, XLIX et LX.) Cuouzus Manaçascariensis cæruLEus, Brisson, Ornitholopie où Synopsis méthodique, in-4°, t. IV (1760), p. 156, pl. XII, fig. 1, et in-8°, t. [IT (1763), p. 85. Cuouzus cæruzeus, Linné, Systema Nature, 12° édition, t. 1 (1766), p. 171. CUGULUS MADAGASGARIENSIS CÆRULEUS, Manetti, Lorenzi et Vanni, Storia Naturale depli Uccelli adornata de figure, t. 1(1365), p.83, pl. LXXVIIT. Le Tarr-sou, de Montheillard, Hist. nat. des Ois., in-4°,t. VI (1779), p. 391 et pl. XVHI. BLue cuckow, Latham, À General Synopsis of Birds, t. 1(1781), p. 531. Le Tarr-sou, de Montbeillard, Hist. nat. des Ois. de Buffon, in-fol., t. VI (1783), p. 457. Le Coucou ezeu, Buffon et Daubenton, PL. enlum. (1783), pl. GCXCV, fig. 2. CueuLus cæruLeus, Boddaert, Tableau des Planches enluminées de Daubenton (1783), p. 18. Cuourus cæruceus, Gmelin, Systema Nature, 13° édition (1788), p. 418, n° 15. Cueuzus eæruLeus, Latham, Znd. Orn. (1790), p. 217, et 2° édit. (1810), p. 137, n° 33. DER BLAUE MADAGASCARISCHE KUCKUK , Bechstein, Lathams Uebers. d. Vor.,t. 1(1793), p. 437. Le Coua rarr-sou mâce, Levaillant, Oiseaux d'Afrique, 1. V (1806), p. 69 et pl. CCXVIIL. PororaiLus cæruLeus, Stephens, Shaw's General Zoology, 1. IX, 1° partie (1815), p. 26. Cucuzus (Coua) cærureus, Cuvier, Le Règne animal, 1° édition, t. 1 (1817), p. 425: 2° édition, t. 1 (1829), p. 454 (note 3), et 3° édition, Oiseaux (1836), p. 217. Coccyzus cænuLeus (Coulicou tait-sou), Vieillot, N. Dict. d'H. nat., t. VIT (1817), p. 278. Gucurus (Coua) cæruzeus, Dumont, Dict. des sciences naturelles, t. XT (1818), p. 130. Cueuzus cæruLeus, Kuhl et Swinderen, Buf. et Daub. Fio. Av. Nom. Syst. (1820), p. 6. Bius cucrow, Latham, À General History of Birds, t. 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(1848), p. 390. Coua cærucea, Bonaparte, Conspectus Generum Avium, t. [ (1850), p. 109. Coua cæruzea, Bonaparte, Consp. Av. Zygodactyl., Ateneo Italiano, 1. I (1854), p.120. Coua cæruzea, Chenu, Eneycl. d'histoire naturelle, Oiseaux, t. [ (1856), p. 285. Coua cæruLea, Schlegel, Handleiding tot. de Beoef. der Dierkunde, t. V (1857), p. 206. Le Coua rarr-sou, Sundevall, Kritik Framstälming af Fopelarterna (1857), p. 48, et tra- duction française, Revue et Magasin de Zoologie (1867), p. 189. Coua cærucea, Kollar, Ida Pfeiffer’s Send., Sitz. Ak. d. Wiss. zu Wien (1858), p. 340. Coua cærucea, Pelzeln, Vôgel aus Madagascar, Naumannia (1858), p. 497. Coua cæruLea, Hartlaub, Syst. Uebers. d. Vüg. Madag., Journ. für Ornith. (1860), p. 108. Cou cæruLea, Hartlaub, Ornitholog. Beitrag zur Fauna Madagascar's (1861), p. 60. Gzaucococeyx cæruzeus, Cabanis et Heine, Mus. Heinean., t. IV, 1° part. (1862), p. 71. Coua cæruzea, S. Roch et E. Newton, On Birds observ. in Madag., Ibis (1863), p. 166. Coua cæruLea, Pollen, Anim. vert. de Mad., Ned. Tijdsch. v. d. Dierk. (1863), p. 300. Coua cærucea, E. Newton, À second Visit to Madagascar, Jhis (1863), p. 453. Coccyzus cæruzeus, Vinson, Notes sur l'Histoire naturelle dans Trois mois de séjour à Ma- dagascar par le capitaine Dupré (1863), p. 262. Coua oæruLea, Sclater, On Birds from Madag., Proc. Zool. Soc. (1863), p. 164, n° 26. Coua cæruLea, Schlegel, Muséum des Pays-Bas, Guculi (1864), p. 46. Coua cæruzea, À Newton, On Anim. from Madagascar, Proc. Zool. Soc. (1865), p. 83/1. Tair-sou ou Coucou 8ceu De Mapagascar, Vinson, Voyage à Madagascar (1865), p. 144. Coua cærucea, Verreaux, Ann. B au Voyage à Madagascar de Vinson (1865), p. 3. Coua cæruces, Schlegel, On new Anim from Madag., Proc. Zool. Soc. (1866), p. 42h. Coua cærucea, Grandidier, Ois. de Mad., Rev. et Mag. de Zool. (1867), p. 390. Coux cæruLea, Schlegel et Pollen, Recherches sur la Faune de Madag., t. W (1868), p. 55. Coua (Gzaucococeyx) cærucea, Gray, Handlist of Birds, t. Il (1870), p. 208, n° 8894. Coua cærucea, Sharpe, Catalogue of African Birds (1871), p. 14. SERICOSOMUS CÆRULEUS, Sharpe, Proc. Zool. Soc. (1873), p. 616, et fig. de la tête, p. 608. Coua cæruzra, Hartlaub, Die Vogel Madagascars (1873). p. 248. Ce Coua a des ailes relativement grandes et des doigts longs. Il est tout entier d'un bleu fortement rabattu de noir : les barbes qui sont sous- traites à l'influence de la lumière sont d’un gris foncé; les pennes des ailes et celles de la queue ont de beaux reflets violacés. Ses rectrices son très larges. Liris de l'œil est brun et les pattes sont noires. La peau nue pé- riophtalmique est d’un bleu indigo. Longueur totale, o"50o; aile, 0"20: queue, 0"26. Bec : arête, 150 MADAGASCAR. 0" 023; bord, 0"035; hauteur, 0" 011. Tarse, 0" 055; doigt médian, 0090; pouce, 0" 01/4. Les Couas bleus sont des oiseaux communs à Madagascar ‘; ils habitent les mêmes régions que les Couas huppés types. On les rencontre en effet dans les forêts situées sur le versant oriental du grand massif granitique ainsi que dans les bois de la côte comprise entre Vohemar et le fort Dauphin, et il y en a aussi dans le Nord-Ouest de l'ile sur les bords de la baie de Pasandava, mais on n'en a jamais trouvé dans les plaines jurassiques de l'Ouest ou du Sud, depuis la baie d’Anorontsanganàä jus- qu'au Mandréré, Plus solitaires que les Couas huppés, ils recherchent surtout les grandes forêts où ils révèlent de temps en temps leur présence par un cri strident; ce ne sont pas cependant des oiseaux farouches ou méfiants, et ils ne sont pas plus difficiles à approcher et à abattre d'un coup de fusil que tous leurs congénères grimpeurs. M. Ed. Newton ra- conte qu'il a vu un de ces oiseaux blessé se servir de son bec, comme un perroquet, pour grimper à l'arbre. Les Couas bleus ont plusieurs cris qu'on peut rendre par Martha, Tésou, Kur-kuri. Les Malgaches prétendent que la femelle ne pond qu'un seul œuf. Dans le Nord-Est, on les appelle, par imitation de leur ert, Marha : dans le Sud-Est, leur nom est Teso, également par onomatopée. D° COUA SERRIANA, Pucheran. (PI. XLII et LX.) Le Coucar ou Coua ne Tinrinéue, Sganzin, Notes sur les Mamm. et l'Ornithol. de Mada- gascar, p. 34, Mémoires de la Société du Muséum d'histoire naturelle de Strasbourg (18h). Coua Serriana, Pucheran, Oiseaux nouv. de Madag., Revue zoologique (1845), p. 51. Coua Serriana, Pucheran, Magasin de Zoolopie (1845), p. 3 et pl. LV. Coua Serriaxa, Gray, Genera of Birds, 1.11, p. 454 (1846). Coua serriana, Hartlaub, Burmeister’s Zeitung für Zoologie und Zootomie (1848), et Annals and Magazin of Natural History, °° série, t. IT (1848), p. 391. Coua serriana, Bonaparte, Conspectus Generum Avium, &. (1850), p. 109, n° 243. Cova serresiaxa, Bonaparte, Consp. Av. Zygodaclyl., Ateneo Ltaliano , &. IE (1854), p. 190. 1 L'un de nous n’en a pas tué moins de cinquante-trois, en 1865, du mois de mai au mois de novembre, entre la Pointe à Larrée et la baie d’Antongil. OISEAUX. 151 Coua serRIANA, Hartlaub, Syst. Uebers. d. Vüg. Madag., Journ. f. Ornith. (1860), p. 109. Coua serRiANA, Hartlaub, Ornithol. Beitr. zur Fauna Madagascar’ s (1861), p. 61, n° 4. SERICOSOMUS SERRIANUS, Cabanis et Heine, Mus. Heinean., L IV, 1° partie (1862), p. 74. Coua Serrrana, Pollen, Anim. vert. de Madag., Nederl. Tijdschr. v. d. Dierk. (1863), p. 301. Cua Serriana, Schlegel, Muséum des Pays-Bas, Cuculi (1864), p. 46. Coua Serriani, Verreaux, Ann. B au Voy. à Madagascar de Vinson (1865), p. 3. Coua Serrrana, Grandidier, Mamm. et Ois. de Mad., Rev. et Mag. de Zool. (1867), p. 390. Coua serrianus, Gray, Handlist of Birds, t. 1 (1850), p. 208, n° 8890. SERICOSOMUS SERRIANUS, Sharpe, On the Cuculidæ, Proc. Zool. Soc. (1873), p. 615. Coua Serrrana, Hartlaub, Die Vôoel Madagascars (1877), p. 240. Les parties supérieures du Goua de Serres sont d'un olive brun, tem- tées de roussâtre surtout sur la nuque et sur les interscapulaires; le front est foncé, et la peau nue périophtalmique est entourée d’une bande de petites plumes noires qui s’élargit sous les yeux et vient former une sorte de rabat sous le menton et sous la gorge; les pennes des ailes et de la queue sont d’un bleu violacé à reflets métalliques. Le cou, la poitrine et l'épigastre sont d'un beau marron; le ventre est olivâtre , et les couvertures inférieures de la queue sont formées d’un duvet soyeux brunâtre. Le Jeune oiseau diffère de l'adulte par l'absence du bandeau noir sur le front, par le liséré rouge, souvent fort large, qui borde les plumes des couvertures alaires, et par la teinte rousse du dos. Liris de l'œil est rouge, et les pattes sont d’un gris de fer. La peau nue périophtalmique est d’un blanc azuré au-dessus de l'œil, et au-des- sous d’un bleu indipo. Longueur totale, 0"; aile, 016; queue, 0"91. Bec : arête, 0" 098; bord, 0" 032 ; hauteur, 0" 012. Tarse, 0" 056; doigt médian. 0" 032; pouce, 0"o1/. Le Coua de Serres est assez rare. On ne l'a encore trouvé que dans les bois de la côte orientale situés entre la baie d'Antongil et Tamatave : il est cependant probable qu'il descend plus bas dans le Sud, et que. dans le Nord, il remonte, au moins à certaines saisons, Jusqu à la baie de Pasandava. Les Malgaches lui donnent, comme aux Couas de Reynaud, le nom de Koa. C’est un oiseau coureur. 152 MADAGASCAR. 6° coua DELALANDEI, Temminck. (PI. L.) Coccyzus DeLaLzanper, Temminck, Nouveau Recueil de planches coloriées d'Oiseaux, t. HI (1828), pl. CCCCXL (74° livraison), et Tableau méthodique (1838), p. 39. Cucurus (Goua) Lazaxnir, Guvier, Le Règne animal distribué d'après son organisation, 2° édit., t. 1 (1829), p. 454 (3° note), et 3° édit., Oiseaux (1836), p. 217 (3° note). Coua Lacaxnu, Griflith, The Animal Kinpdom, t. VII (1829), p. 458. Coccyzus Decarannr, Lesson, Traité d'Ornithologie (1831), p. 138. Le Coua casseur n’escancors (Famacnacuore), Sganzin, Notes sur les Mamm. et l'Ornith. de Madag., p. 32, Mémoires de la Soc. du Mus. d'histoire naturelle de Strasbourg (1840 ). Coua Famac-acora, Ackermann, Note sur le Coua, Revue zoologique (1841), p.209. Coua Decarannr, Gray, Genera of Birds, t. Il, p. 45à (1846). Coua Decacaxnr, Hartlaub, Burmeister's Zeitung für Zoolopie und Zootomie (1848), et An- nals and Magazin of Natural History, 2° série, t. IL (1848), p. 391. Coua peLaLanpn, Bonaparte, Conspectus Generum Avium, 1. L(1850), p. 109. SERISOMUS DELALANDII, Bonaparte, Consp. Av. Zygod., Aten. Ttaliano, t. (1854), p. 120. Coceyzus (Coua) Decazaxnir, Chenu, Encyclop. d'hist. nat., Oiseaux, t. [ (1856), p. 284. Serisomus Decazanner, Schlegel, Handleiding tot de Beocf. der Dierk., t. 1 (1857), p. 206. Coua Decaranor, Hartlaub, Syst. Uebers. d. Vüg. Madag., Journ. für Ornith. (1860), p. 110. Coua (Serisomus) Dezazannr, Hartlaub, Ornithol. Beitr. zur Fauna Madag. (1861), p.62. CocuLorarausres Decaranper, Cabanis el Heine, Mus. Hein. , t. IV, 1°° part. (1862), p.74. Coua Derazaxnr, Pollen, Anim. vert. de Mad., Ned. Tijdsch. v. d. Dierk. (1863), p. 301. Cua Deraranner, Schlegel, Muséum des Pays-Bas, Cuculi (1864), p. 46. Coua Decarannr, Verreaux, Ann. B au Voyage à Madagascar de Vinson (1865), p. 3. Coua Decarannr, Grandidier, Ois. de Mad., Rev. et Map. de Zool. (1867),p. 392. Coua (Cocacorarausres) Decazanon, Gray, Handlist of Birds, t. Il (1870), p. 208. CocuLoTHRAUSTES DELALANDEI, Sharpe, On the Cuculidæ, Proceedings of the Zoolopical So- cety (1873), p. 617 (figures de la tête et de la patte, p. 608). CocuLorurausres Derazaxoer, Hartlaub, Die Vôrel Madagascars (1877), p. 250. Tandis que les Coua Verreauxu se distinguent de leurs congénères par leur bec court, les Coua Delalander sont, au contraire, remarquables entre tous par un bec extrêmement développé, gros, long et fort; 1ls sont, en outre, caractérisés par des doigts garnis de fortes scutelles, analogues à celles qui recouvrent les tarses. [ n'y a pas lieu cependant de les séparer génériquement des autres Couas; tous ces oiseaux, qui passent de lun à l’autre, forment en effet un groupe parfaitement naturel. OISEAUX. 153 Les parties supérieures du Coua de Delalande sont d'un bleu indigo foncé avec des reflets pourprés sur le dos et verdâtres sur les pennes des ailes et de la queue; les barbes des plumes qui sont soustraites à l’in- fluence de la lumière sont d’un roux noirâtre. Toutes les rectrices, sauf les quatre médianes, sont frangées de blanc. La peau nue périophtal- mique est entourée d’un cercle de plumes noires qui s’élargit sous l'œil. La gorge et la poitrine sont blanches; les flancs et le ventre sont d’un roux marron foncé; les sous-caudales sont brunâtres. L'iris de l'œil est brun, et les pattes sont noires. Longueur totale, o" 57; aile, 0" 29; queue, 0" 30. Bec: arête, 0" 043; bord, 0" 052; hauteur, 0" 019. Tarse, 0" 071; doigt médian, 0" oh; pouce, 0" 018. Ce Coua, qui est l’un des deux plus grands oiseaux du genre, habite certaines parties de la côte orientale. C'est dans l'ile de Sainte-Marie et dans les forêts de la Pointe-à-Larrée qu'il a été trouvé par MM. Soanzin et Ackermann; mais il y est fort rare, car l’un de nous, qui a chassé dans cette même région pendant six mois, n'en a pas vu un seul. Ce Coua va de roche en roche, de branche en branche , à la recherche des grosses agathines ou autres mollusques terrestres dont il fait sa prin- cipale nourriture : dès qu'il aperçoit une coquille, il la prend dans son bec et l'emporte auprès d'une grosse pierre sur laquelle 11 la frappe en tournant la tête alternativement à droite et à gauche; quand elle est cassée, 1l la maintient avec sa patte et retire le mollusque qu'il avale aussitôt. Son nom local est Famakiakora (littéralement : «hache des co- quilles »). 7° COUA GIGAS, Boddaert. (PL. LI, LIT, LXIT et LXIII.) Henoc, Flacourt, Histoire de la grande isle de Madagascar (1661), p. 1661. Le Coucou verpÂrre pe Mapacascar, de Montheillard, Histoire naturelle des Oiseaux de Buffon, in-4°, t. VI (1779), p. 364. Great Manaçascar Cuorow, Latham, General Synopsis of Birds, t. Il (1781), p. 521. ! «Hehoc, c'est une poulle de bois qui a la plume violette et les extrémités (ou parties inférieures) rouges. » Oiseaux. 20 154 MADAGASCAR. Le Coucou verpÂtre DE Mapacascar, de Montbeillard, Hist. nat. des Oiseaux de Buffon. infol., t. VI (1583), p. 435, et Planches enluminées de Daubenton, pl. DCCCXV. Cuourus Gicas, Boddaert, Tableau des Planches enluminées de Daubenton (1783), p. 50. Cuourus maDaGascariensiS, Gmelin, Systema Naturæ, 13° édit. (1788), p. 416. CucuLus maDaGascarIENSIS, Latham, /ndex Ornith. (1790), p. 212, et (1810), p. 135. Der Grosse Manacaskariscue Kuckux, Bechstein, Lathams Vôo., 1. I (1793), p. 429. Cucurus manaGascarieNsIS, Bechstein, Lathams All. Uebers d. Vôgel, t. IV (1811), p. 142. Cuourus Mapacascariensis, Stephens, Shaw's Gen. Zool., t. IX, 1"° part. (1815), p.101. Coccvzus virescens, Vieillot, Nouv. Dict. d'hist. natur., L. VIT (1817), p. 279. Cuouus (Coua) manaGascartensis, Cuvier, Le Règne animal, 1° édit., t. 1 (1817 )sp- 4255 2° édit., t. [ (1829), p. 454, et 3° édit., Oiseaux (1836), p. 217. CucuLus (Cou) manacascarrensis, Dumont, Dict. des sciences nat., t. XI (1818), p. 128. Cucuzus manaGascariensis, Kuhl et Swinderen, Buf. et Daub. Fi. Av. Nom. (1890), p. 15. Mavacascar Cucxow, Latham, À General Hist. of Birds, t. IT (1829), p.276, n° 17. Coccyzus virescexs, Bonnaterre et Vieillot, Tableau encyclopédique et méthodique des trois Règnes de la Nature, Ornithologie, t. HT (1823), p. 1349. Coua verpÂTre, Drapiez, Dict. class. d'hist. natur., &. IV (1823), p. 561. Coua Mapacascariensis, Griflith, The Animal Kingdom, t. VIT (1829), p. 458. Coccyzus mapaGascariensIs, Temminck, Tableau méthodique (1838), p. 39. Coua Mapacascarensis, Gray, List of the Genera of Birds (1841), p. 72. Coua G164s, Gray, Genera of Birds, t. Il, p. 454 (1846). Coua G16as, Hartlaub, Burmeisters Zeitung für Zoolopie und Zootomie (1848), et Annals and Magazin of Natural History, 9° série, t. IT (1848), p. 390. Coua mapaGascariensis, Bonaparte, Conspectus Generum Avium, t. 1 (1850), p. 109. Coua maDaGascaRIENSIS, Bonaparte, Consp. Av. Zygod., Ateneo Ttal., t. I (1854), p.120. Coua mapagascariensis, Hartlaub, Uebers. d. Vôg. Mad., Journ. f. Ornith. (1860), p. 110. Coua (SErISOMUS) maDAGAsCARIENSIS, Hartlaub, Orn. Beitr. 2. Fauna Madap. (1861), p. 62. SerICOSOMUS G164s, Cabanis et Heine, Museum Heineanum, 1. AV, 1°° part. (18692), p. 72. Coua maDaGascariENSIs, Pollen, Anim. de Mad., Ned. Tijds. v. d. Dierk. (1863), p. 301. Coua mapaGascariensis, Verreaux, Ann. B au Voy. à Madag. de Vinson (1865), p. 3. Coua mapaGascariensis, Grandidier, Ois. de Mad., Éev. et Mag. de Zool. (1867), p. 392. Cucucus mapaGascariEensis, var. 8 (Coccyzus Delalandi), Walden, On the Cuculidæ des- cribed by Linnæus and Gmelin, Jbis (1869), p. 333 et 337. Coua G16as, Gray, Handlist of Birds, t. Il (1870), p. 208, n° 8888. Sericosomus 6164S, Sharpe, On the Cuculidæ, Proc. Zool. Soc. (1873), p. 613. . Coua G16as, Hartlaub, Die Vôyel Madagascars (1877), p. 247. Le Coua géant, ainsi nommé par Boddaert parce que, s'il n’est pas le L Al Q \ plus pros et le plus fort de tous ses congénères, il est le plus grand à cause de sa longue queue, n'était connu que par la figure donnée par Dau- benton, lorsqu'en 1866 l’un de nous fut assez heureux pour tuer, sur la OISEAUX. 155 côte Ouest de Madagascar, entre Tullear et Morondava, plusieurs de ces oiseaux, qui sont aujourd'hui déposés dans le Musée d'histoire naturelle de Paris. Ces Couas habitent, en effet, une région de l'ile qui, jus- qu'alors, n'avait été explorée par aucun naturaliste, et le spécimen rap- porté jadis par Commerson avait été détruit. Le Coua sivas est en dessus d'un vert olive, fortement teinté de jaune d'ocre sur le dos et surtout sur la nuque; la tête est roussâtre, et les ré- miges sont de la couleur du dos. Les rectrices sont très étagées; la paire médiane est noirâtre avec des reflets violets lorsqu'elle est vieille ou verts lorsqu'elle est nouvellement poussée; les autres sont également vio- lacées ou verdâtres suivant l’âge, mais elles sont terminées par une bande blanche assez longue lorsque les plumes n'ont pas encore eu leur extrémité usée par le frottement sur le sol. En dessous, le menton est d'un blanc sale, la gorge et la poitrine sont d'un roux jaunâtre, l'ab- domen est d’un roux cannelle foncé, les cuisses sont brunes, et les sous- caudales sont noirâtres. Liris de l'œil est rouge, et les pattes sont noires. La peau nue périoph- talmique est d'un bleu indigo, excepté à l'angle externe, qui est d'un rose violacé. Longueur totale, 0®69; aile, 0" 25; queue, 0" 35. Bec : arête. 0" 03h; bord, 0" 039; hauteur, 0" 01/4. Tarse, 0" 066; doigt médian. 0"035; pouce, 0" 018. Le Coua géant est un oiseau coureur. [ habite les bois des plaines occidentales de Madagascar, entre la baie de Bombétok au Nord et le Mandréré au Sud’; ce n'est pas un oiseau rare: on le tue souvent comme gibier, et sa chair, sans être très délicate, n'est pas mauvaise. Il ne diffère, du reste, en rien des autres Couas coureurs, n1 sous le rap- port du régime, ni sous celui des mœurs. Les Sakalaväs le nomment £okà, mot que Flacourt a écrit Hehoc. ! Le Mandréré est une rivière située dans plaire du Coucou verdätre qui à servi de l'Ouest du Fort-Dauphin, qui sépare le pays type à la description de Bufon, et que des Antanosis de celui des Antandroys ; c'est Daubenton a figuré dans les Planches enlu- là que Commerson s'est procuré l'exem- minées. 156 MADAGASCAR. 8° COUA RUFICEPS, Gray. Les Coua ruficeps habitent la côte occidentale de Madagascar depuis la baie de Narinda jusqu'à celle de Masikora; mais, tandis que ceux des côtes du Nord-Ouest ont la tête rousse et l'abdomen d’une couleur d’ocre, ceux de l'Ouest ont le bonnet d'un olive violacé et le ventre d’un blanc roux. M. Sharpe les considère comme deux espèces distinctes; pour nous, ce ne sont que deux races locales : les caractères qui les séparent, et qui ne consistent que dans des différences partielles de coloration, nous semblent trop peu importants, étant donnée la similitude complète des autres parties de ces oiseaux, de leur port et de leur régime, pour que nous les séparions spécifiquement. Ce sont des Couas essentiellement coureurs. PREMIERE RACE, COUA RUFICEPS TYPICUS, Gray. (PL. LIL.) Coua ruricers, Gray, Genera of Birds, t. I, p. 454 (1846), et pl. CXV. Coua ruricers, Hartlaub, Burmeister’s Zeitunp für Zoolowie und Zootomie (1848), et Annals and Magazin of Natural History, 2° série, t. Il (1848), p. 391. Coua ruricers, Chenu, Encyclop. d'hist. nat., Oiseaux, t. T (1856), p. 283 (mauv. fig.). Journal für Ornith. (1860), p. 109. Coua ruricers, Hartlaub, Ornithol. Beitrag zur Fauna Madagascar s (1861), p. 61. Coua roricers, Hartlaub, Uebers. d. Vôg. Madag La Sericosomus ruricers, Cabanis et Heine, Mus. Heinean. , t. IV, 1° part. (1862), p. 73. Cova ruricers, Pollen, Én. Anim. de Mad., Med. Tijdschr. v. d. Dierk. (1863), p. 301. Coua ruricers, Verreaux, Ann. B au Voy. à Madagascar de Vinson (1865), p. 3. Coua ruricers (pro parte), Alfred Grandidier, Notes sur les Mammifères et les Oiseaux de Madagascar, Revue et Magasin de Zoologie (1867), p. 391, n° 79. Cova ruricers, Gray, Handlist of Birds, t. I (1870), p. 208, n° 8887. Sericosomus Ruricers, Sharpe, Onthe Cuculidæ, Proc. of the Zool. Society (1873), p. 614. Coua ruricers (pro parte), Hartlaub, Die Vogel Madagascars (1877), p. 246. Les Couas ruficeps types, dont on doit la découverte à Bojer, ont leurs parles supérieures d'un gris verdâtre, nuancées de lilas; la tête est rousse. Les rémiges sont d'un vert clair et ont des reflets métalliques. Les pennes de la queue sont d'un bleu d'acier avec une bande termi- OISEAUX. 157 nale blanche, à l'exception de la paire médiane, qui est unicolore et qui passe au violet avec le temps. En arrière de la peau nue périophtal- mique, il y a quelques plumes noires. En dessous, le menton est blan- châtre, les Joues et la gorge sont teintées de roux, la poitrine est lilas, l'abdomen est roussâtre, et les sous-caudales sont rousses. L'iis de l'œil est brun, les pattes sont noirâtres, et la peau nue pé- riophtalmique est d’un bleu indigo. Longueur totale, 0” Lo; aile, 0° 17; queue, 0" 24. Bec : arête, 0" 020; bord, 0" 031; hauteur, 0" 009. Tarse, 0" 055; doigt médian, 0#09217; pouce, 0 011. Cette race se trouve dans les bois et les taillis qui couvrent les bords des baies de Narinda, de Bombétok et de Baly. Son nom local est Ahotsà. DEUXIÈME RACE. COUA RUFICEPS, VAR. OLIVACEICEPS !, Sharpe. (PI. LIV, LV, LVI, LXI et LXIV.) Coua ruricers (pro parte), Alfred Grandidier, Notes sur les Mammifères et les Oiseaux de Madagascar, Revue et Magasin de Zoologie (1867), p. 391, n° 79. SERICOSOMUS OL1VAGEICEPS, Sharpe, On the Cuculidæ, Proc. of the Zool. Soc. (1873), p.615. Coua ruricers (pro parte), Hartlaub, Die Vôsel Madagascars (1877), p. 246. Les Coua ruficeps, var. olivaceiceps, que l'un de nous a découverts aux environs de Tullear, ont leurs parties supérieures d'un gris verdâtre: le bonnet est tantôt d'un olive violacé, tantôt roussâtre, et la nuque est grise. En dessous et en arrière de l'œil, 1 y a une petite bande de plumes noires. Les rémiges sont d'un vert clair métallique à reflets légèrement violets. Les sus-caudales sont lilas. Les rectrices sont d'un bleu d'acier lorsqu'elles sont nouvellement poussées, mais, lorsqu'elles sont vieilles, elles tournent au violet: elles ont toutes, à l'exception des ! L'un de nous, qui n'avait d'abord tué boka était le mâle. Depuis, ayant réuni une que des femelles de cette race, avait pensé collection plus complète, il s'est assuré que que les deux sexes différaient et que l'oiseau les mâles de la race du Sud-Ouest ressem- découvert par Bojer sur les bords du Betsi- blaient aux femelles. 158 MADAGASCAR. deux médianes, une bande terminale blanche. En dessous, le menton est blanchâtre, les joues et la gorge sont teintées de roux, la poitrine est d'un lilas vif, l'abdomen est roussâtre, et les sous-caudales sont jaunâtres. Le jeune oiseau a toutes les plumes de sa face supérieure, surtout celles des ailes, d'un vert olive pâle à reflets métalliques avec une petite bordure noire terminale frangée de roussâtre. La gorge est grise, striée transversalement de brun; le reste des parties inférieures est d’un blanc roux. Lüris de l'œil est brun, les pattes sont noires, et la peau nue périoph- lalmique est d’un bleu indigo. m Longueur totale, 0" 4/; aile, o" 18; queue, 0" 25. Bec: arête, 0" 020; Im im m bord, 0" 031; hauteur, 0" 009. Tarse, 0" 055; doigt médian, 0" 027: pouce, 0" 011. On voit, en comparant les descriptions que nous venons de donner des deux races de Coua ruficeps, que ces oiseaux différent un peu par la taille, la race méridionale étant d'ordinaire plus grande que l'autre, sans cependant que cette différence dépasse ce qu'on observe souvent entre des oiseaux de même espèce tués dans la même localité: cette race se distingue encore par la teinte terne du bonnet, qui a cependant, chez certains individus, une tendance à roussir, par la couleur d’un gris franc de la nuque, par sa poitrine d’un lilas plus vif et par son abdomen moins roux, toutes différences de faible valeur, mais qui sont constantes chez les individus du Sud-Ouest. Is portent, ainsi que les Couas ruficeps du Nord-Ouest, le nom d'A hotsà. On les trouve depuis le cap Saint-André jusqu'à Tullear. Q° COUA CURSOR, À. Grandidier. (PI. LVIL.) Haziours ou Harerers, Flacourt, Histoire de la grande isle de Madagascar (1661), p. 166 !. Coua cursor, Grandidier, Ois. nouv. de Madag., Rev. et Mag. de Zool. (1867), p. 86. Cou cursor, Grandidier, Mamm. et Ois. de Mad., Rev. et Mag. de Zool. (1867), p. 391. Coua cursor, Gray, Handlist of Birds, t. IH (1870), p. 270, n° 889». l -Haliouts ou harefets, grand comme un pigeon, gris et a la queuë grande.» OISEAUX. 159 Sericosomus cursor, Sharpe, On the Cuculidæ, Proc. of the Zool. Soc. (1875), p. 613. Coua cursor, Hartlaub, Die Vôrel Madagascars (1877), p. 241. Le Coua coureur est en dessus d'un gris légèrement teinté de vert. Une petite bordure de plumes noires entoure la peau nue périophtal- mique. Les pennes des ailes et de la queue sont brunâtres et ont quelques reflets violacés; les quatre rectrices médianes sont unicolores. et les latérales sont terminées par une bande blanche assez large. En dessous, le menton est blanchâtre, la gorge jaunâtre, et les côtés du cou d'un roux orangé; la poitrine est d'un beau lilas clair, l'abdomen est blanc, et les sous-caudales sont brunâtres. Lis de l'œil est rouge, les pattes sont noires, et la peau nue pé- riophtalmique est d’un bleu indigo, sauf à l'angle externe, où elle de- vient violacée. Longueur totale, 0" 39; aile, 0" 195; queue, 0" 18. Bec : arète, 0° 020; bord, 0" 029; hauteur, 0" 009. Tarse, 0" 046: doigt médian. 0 029; pouce, 0° 010. Cet oiseau habite les provinces méridionales de Madagascar; on ne le trouve que dans les plaines arides de l'Androy et du pays des Mahafalis". I n'est encore représenté en Europe que par les deux exemplaires donnés par l’un de nous au Muséum d'histoire naturelle de Paris; le premier a été tué, le 16 Juin 1866, à quelques lieues du cap Sainte-Marie, le second sur les bords de la baie d'Androkä, qui est plus connue des Européens sous le nom de Masikora. Les indigènes donnent aux Coua cursor le nom d'Alotsä, le même sous lequel les Sakalaväs désignent les Coua ruficeps. Ce sont, ainsi que l'indique leur épithète spécifique. des oiseaux essentiellement marcheurs. 10° COUA COQUERELIT, À. Grandidier. (PI. LVIII et LIX.) ! M. Hartlaub indique par erreur (Die Vôgel Madagascars, 1877, p. 242) la côte Sud- Est comme l'habitat de ces Couas. 160 MADAGASCAR. Coua Harrzausr, Grandidier, Ois. nouv. de Mad., Rev. et Mag. de Zool. (1869). p. 339. Coua Coquereur, Gray, Handlist of Birds, 1. I (1870). p. 208, n° 8891. Sericosomus Coquereuzt, Sharpe, On the Cuculidæ, Proc. of the Zool. Soc. (1873), p.611. Coua Coquereuut, Hartlaub, Die Vôgel Madagascars (1877), p. 237. Le Coua de Goquerel est en dessus d’un vert olive foncé, lépèrement teinté de roux, surtout sur la tête. Une bordure de plumes noires entoure la peau nue périophtalmique. Les rémiges sont de la couleur du dos. Les rectrices sont vertes ou olivâtres et ont des reflets métalliques : elles tournent au violet lorsqu'elles sont vieilles; les quatre médianes sont unicolores, et les latérales ont à leur extrémité une bande terminale blanche assez large lorsqu'elles ne sont pas encore usées par le frotte- ment sur le sol. En dessous, le menton et la gorge sont jaunâtres, et la poitrine est, ainsi que l'abdomen, d'un roux cannelle foncé; le duvet sous-caudal est olive. Lüris de l'œil est rouge, et les pattes sont noires. La peau nue périoph- talmique est d’un bleu clair et devient rosée au coin externe. Longueur totale, o" 2; aile, 0"1h; queue, 0"23. Bec : arête, 0" 0292; bord, 0" 039; hauteur, 0" 008. Tarse, 0" 04; doigt médian, im 0" 025; pouce, 0" 012. Les Couas de Goquerel habitent les plaines boisées de l'Ouest de Ma- dagascar, entre lAnolahinàä et le cap Saint-André. Ce sont des oiseaux essentiellement coureurs, qui ont le régime et les habitudes des Coua ru- Jiceps avec lesquels ils sont mêlés. Les Antimenäs les désignent sous le nom de Letsa et quelquefois d'Akokü. Le grand genre Coua forme, dans la famille des Cuculides, un groupe bien défini; 1l présente cependant des aflinités très grandes avec les Malcohas ou Phœnicophæus et les Centropes. Les opinions des auteurs nont d'ailleurs que peu varié sur la place quils doivent occuper. G. R. Gray, dans son Catalogue des Oiseaux du Musée Britannique, divise les Cuculides en neuf familles, sous les noms de : 1° /ndcalorine ; 2° Phœnicophæine ; 3° Couanæe; #° Saurotherine ; 5° Diplopterinæ ; 6° Cro- tophaginæ ; 7° Coccyaine; 8° Centropodine; 9° Cuculine. Le prince Charles Bonaparte, dans son Conspectus avium, place les OISEAUX. 161 Couas dans le groupe des Coccyzinæ , à côté des Cultrides, des Diploptères, des Piayas et des Coccyzes. M. Schlepel a adopté un mode de groupement analogue : pour ce savant ornithologiste, le genre Cua n'est qu'une sub- division des Coccyzus, comprenant aussi les Coccystes et les Geococcyx. Il nous semble que, dans ces différents essais de classification, les ornithologistes dont nous venons de citer les noms ont trop népligé les différences qui existent entre les vrais Coucous, d’une part, et, d'autre part, les espèces à pattes plus ou moins longues et à ailes courtes, telles que les Indicateurs, les Couas, les Malcohas, les Saurothères, les Cro- tophages, les Coccyzes, les Coucals, ete. I y aurait lieu d'en tenir compte, et 1l nous paraitrait utile de constituer d'abord, pour les Cuculides, deux groupes principaux. C'est dans le second que les Couas trouvent leur place, et l'étude ostéologique que nous allons en faire montrera quels liens étroits les rattachent aux Malcohas, aux Centropes et même à cer- laines espèces américaines des genres Praya et Crotophaga. La tête osseuse des Couas, bien que présentant l’ensemble des carac- tères que l’on trouve chez tous les Cuculides, se distingue par quelques particularités dignes de remarque”. La boîte cränienne est grosse, forte- ment bombée transversalement et d'avant en arrière, depuis la naissance du bec jusqu'au trou occipital. Celui-ci occupe plutôt le plancher du crâne que sa face postérieure; il est surmonté d'une ligne courbe occipitale très surbaissée et peu saillante. Les fosses temporales sont très superfi- cielles, assez larges, mais elles ne s'étendent pas l’une vers l’autre jusque sur la ligne médiane; elles n'occupent, au contraire, que les parties lalé- rales de la tête. L'espace frontal intercrbitaire est fort large: la cloison qui sépare les globes oculaires est incomplète, et la fenêtre qui existe sur ce point est très grande ; trois autres perforations analogues, résultant d’un arrêt d'ossification, existent sur la paroi antérieure de la boîte crâänienne: l'une est médiane et inférieure , Les deux autres sont symétriques et situées * Voyez, pour le Coua cristata, variété py- fig. 1 et 1°; pour le Coua ruficeps, variété ropyga, pl. XLVI et pl. LXI, fig. 1 eto; pour ohvaceiceps, pl. LVI et LXT, fig. 9 et 9°: le Coua cærulea, pl. XLIX et pl. LX, fig. 6 pour le Coua Coquerel, pl. LIX, et, pour le et 6°; pour le Coua gigas, pl. LIT et pl. LXIT, Coua Serriana, pl. EX, fig. 1. Oiseaux. 21 162 MADAGASCAR. au-dessus de la première. L’écusson sphénoïdal est étroit et profondément encaissé latéralement par les crêtes très élevées qui limitent en dedans les cavités auditives. Les os lacrymaux sont étroits, mais allongés : ils s'articulent, dans une étendue considérable, au bord maxillo-frontal; leur portion descendante s'appuie sur l'arcade jugale. La mandibule supérieure est forte et très élargie à la base: les ouvertures nasales sont grandes et ovalaires. Les os palatins laissent entre eux, sur la ligne médiane, une ouverture ou fente assez étroite qui correspond aux arriére-narines; ces os ne sont jamais très dilatés dans leur portion sphénoïdale, et ils se terminent là par une extrémité atténuée; 1l n'existe pas d’angles latéro-postérieurs saillants en forme d’apophyses. Les os ptérygoidiens sont très courts, très grèles, et ils ont une forme prismatique triangulaire; ils s'appuient, d'une part, sur l'extrémité des palatins et sur le sphénoïde antérieur, et ils vont, d'autre part, s'articuler avee la facette interne de l'os carré ou tympa- nique. Gette dernière pièce est peu développée, et la surface articulaire inférieure ne déborde guère, en dessous, les crêtes auditives ; son apophyse orbitaire est courte et comme tronquée en avant. La mandibule inférieure est formée par des branches comprimées, mais assez élevées, qui laissent entre elles un espace triangulaire très ouvert en arrière; la région mentonmière est courte; la région massétérienne, située en avant de la cavité articulaire, porte une fenêtre ovalaire plus ou moins étendue. Enfin l'apophyse articulaire interne de la cavité condy- loïdienne est courte et large. Les muscles qui mettent la mâchoire inférieure en mouvement sont beaucoup moins développés, et les fosses temporales sont moins larges et moins profondes, chez les Couas que chez les Phœænicophœus, les Croto- phaga, les Geococcyx, les Guira, les Coccyzus et les Centropus; les vrais Coucous leur ressemblent davantage sous ce rapport, mais leur région frontale interorbitaire est plus étroite, tandis qu'elle est plus développée chez les Coucals et chez les espèces américaines du genre Guira. La mandibule supérieure des Cuculides est rarement aussi large à sa base que celle des Couas, dont la tête rappelle celle des Gallinacés, et leurs OISEAUX. 163 narines, tantôt très petites et basilaires comme chez les Malcohas et chez les Crotophages, tantôt grandes et ovalaires comme chez les Coucous, ne sont pas aussi avancées vers la pointe du bec. C'est surtout par les dimensions et les proportions générales que les têtes des diverses espèces de Couas diffèrent entre elles. Le Coua g1- gas est facile à reconnaitre! par la longueur plus grande du crâne et la forme comprimée du bec. Chez le Coua ruficeps, celui-ci est plus aplati et moins crochu, et les os lacrymaux sont plus dilatés en dehors, ce qui augmente encore la largeur de la face *. Le crâne du Coua Coquerelu est notablement plus développé, et le cerveau de cet oiseau doit être beau- coup plus volumineux, toutes proportions gardées”; l’espace interorbi- taire est très large; les os lacrymaux sont aussi grands que dans l'espèce précédente, mais la mandibule supérieure est plus élevée, plus compri- mée au niveau des narines et plus arquée vers son extrémité; les os pa- latins sont plus grêles et les ptérygoïdiens plus petits. Chez le Coua Ser- rana, l'arête du bec est très saillante et continue la courbure générale du crâne", ce qui donne à sa tête osseuse une légère ressemblance avec celle de certains Porphyrions. La tête des Couas grimpeurs diffère peu de celle des Couas coureurs, et les différences qui existent, sous ce rapport, entre le Coua ruficeps et le Coua Coquerelu sont aussi accentuées que celles que l'on remarque entre les deux groupes. Cependant on constate d'une manière générale que la mandibule supérieure est plus courte et plus élargie en arrière des narines, et que les os palatins sont plus dilatés extérieurement, sans porter cependant d’apophyse postéro-externe. Chez le Coua cristata, La mandibule supérieure est fort surbaissée, et les ouvertures nasales oc- cupent près de la moitié de sa longueur; les os lacrymaux sont larges ?. Chez le Coua cœrulea, ces pièces sont très réduites. Les vertèbres cervicales des Couas sont au nombre de douze; elles sont 1 Voyez pl. LIT et pl. LXIT, fig. 1 et 1°. 4 Voyez pl. LX, fig. 1. ? Voyez, pour le Coua ruficeps, variété oli- ® Voyez, pour le Coua cristala, variété py- vaceiceps, pl. LVI et pl. LXT, fig. 9 et 9°. ropyga, pl. XLVI et pl. LXE, fig. 1 et ». 5 Voyez pl. LIX. 6 Voyez pl. XLIX et pl. LX, fig. G et 6°. 21. 161 MADAGASCAR. robustes. Les 2°, 3° et 12° portent en avant une petite apophyse épineuse: le corps des osselets suivants est, au contraire, creusé d’une gouttière assez profondément encaissée. Le canal dans lequel chemine l'artère ver- tébrale est largement cloisonné par suite de la soudure de lapophyse transverse avec la côte cervicale ou stylet. Les vertèbres dorsales sont toutes indépendantes; les apophyses épineuses, très basses en avant, s'élè- vent beaucoup au-dessus des quatre dernières vertèbres, et elles sont plus hautes et plus épaisses chez les espèces destinées à courir à terre que chez celles qui grimpent; de orandes apophyses se détachent en dessous du corps des vertébres. Les côtes sont au nombre de six paires, au lieu de sept comme cela se remarque chez les Coucous et chez les Eudynamys. La première est très courte et styliforme; la seconde est également flottante, mais elle porte une apophyse récurrente; les quatre dernières s'articulent toutes direc- tement au sternum, et elles sont pourvues, à l'exception de la derniére, d’apophyses du même genre, courtes, mais élargies à leur base ”. L'appareil sterno-claviculaire varie beaucoup dans ses caractères, sui- vant qu'on l'étudie chez les espèces terrestres ou arboricoles; nous l'exa- minerons d'abord chez le Coua gioas, qui nous servira de type pour le premier de ces groupes”. Le brechet est peu saillant; 1l se prolonge en arrière Jusqu'au bord postérieur du bouclier pectoral, et 1l se termine en avant par une pointe en forme de crochet. Les lames latérales, assez étroites antérieurement, s'élargissent beaucoup dans leur moitié postérieure, où elles sont profondément entaillées par deux échancrures: l'une, externe, plus large et limitée en dehors par la branche hyposternale, qui est longue et très élargie à son extrémité, l'autre, interne, de forme triangulaire. Les bords latéraux sont très sinueux. et les facettes costales, au nombre de quatre, n'occupent qu'une faible partie de leur étendue. L'angle hyo- sternal se dirige en haut et en dehors, et il est terminé par une pointe assez aiguë, Les facettes coracoïdiennes ont la forme de véritables rai- nures dont le bord inférieur est très saillant. Sur la ligne médiane, il 1 Voyez pl. XLVI, XLIX, LIT, LVI et LIX. —? Voyez pl. LIT et pl. LXIT, fig. 2. OÏSEAUX. 165 existe une apophyse épisternale mince et comprimée, qui s'avance en forme de petite lame entre la base des coracoïdiens. Quelques trous pneumatiques perforent la table supérieure de l'os sur la ligne médiane au-dessus du brechet. La fourchette est en forme de V; elle présente, à sa partie inférieure, une apophyse grêle et longue qui s'appuie sur l'extrémité du brechet et s'enchässe en quelque sorte dans le petit crochet terminal dont il a été question plus haut. Les branches furculaires sont très grèles et se dila- tent à peine vers leur extrémité articulaire supérieure. Les coracoïdiens sont longs et étroits ; leur apophyse hyosternale est orande et crochue. Leur bord interne constitue, au-dessous de la tête de l'os, une lame sous-claviculaire très haute et légèrement contournée, qui assure la solidité de l'articulation de la fourchette à laquelle elle est étroitement unie. Le tendon du muscle pectoral profond, ou releveur principal de l'aile, s'engage dans une coulisse dont les parois sont formées, en dedans, par cette lame et, en dessus, par la branche furculaire et la têle du coracoïdien. Une ligne très saillante et transversale marque, sur la face supérieure de l'os, l'étendue de l'insertion du muscle sterno-cora- coïdien. Le sternum du Coua ruficeps ressemble beaucoup à celui de l'espèce précédente, mais il est proportionnellement plus petit '; les lames latérales sont plus étroites, et les échancrures postérieures plus profondes. Ghez les vieux individus, l'échancrure externe se convertit quelquelois en une fenêtre par suite de la soudure de l'extrémité de la branche hypo- sternale avec la branche mitoyenne. Le lobe médian, situé entre les échancrures internes, est plus étroit que chez le Coua pas, et les apo- physes hyosternales sont plus grèles. Ghezles Coua Coquerelu, le bouclier sternal est plus large en arrière, et les échancures postérieures sont moins profondes?. Le sternum des Couas primpeurs est très différent; il est beaucoup ! Voyez, pour le Coua ruficeps, variété olivaceiceps, pl. LVT et pl. LXE, fig. 10, 10° et 10°. — ? Voyez pl. LIX. 166 MADAGASCAR. plus carré et plus bombé, et il fournit par conséquent aux muscles pecto- raux une surface d'insertion plus solide et plus étendue; ainsi, chez le Coua cœrulea, le bord inférieur du brechet est arqué au lieu d'être presque droit, les lames latérales sont larges, et les échancrures de leur bord postérieur sont étroites et peu profondes". La branche hyposter- nale est courte et très dilatée. Les bords latéraux forment une ligne réoulièrement arquée, l’apophyse hyosternale ayant presque la même courbure, mais en sens opposé, que la branche hyposternale. Les fa- celtes costales sont plus fortes, plus écartées et plus éloignées du bord antérieur. L'os furculaire est moins grêle, et son apophyse épisternale est plus dilatée vers son extrémité. Les caractères ostéologiques de l'appareil sternal du Coua cristala” sont, toutes proportions gardées, les mêmes que chez le Coua cœrulea. On voit, d'après ce qui précède, que ce sont les Couas grimpeurs dont le steruum ressemble le plus à celui des autres Cuculides; cet os se rap- proche effectivement beaucoup de celui des Phœnicophæus, des Melias et des Coccyzes. Chez les Coucous vrais, les caractères que nous venons d'indiquer s'accusent davantage: les échancrures ne sont plus qu'au nombre de deux, et les lames latérales, qui acquièrent une grande lar- eur, ressemblent un peu à celles des Engoulevents. Au contraire, le sternum des Couas terrestres est très particulier; 1l montre quelque ana- logie avec celui des Touracos et il se rapproche du type Gallinacé. Chez un jeune Coua ruficeps, variété olwaceiceps, dont les plumes étaient déja bien développées”, et dont nous avons pu étudier le squelette, le sternum n'avait pas, à beaucoup près, sa longueur normale, et les por- tions hyosternales seules étaient ossifiées complètement jusqu'en arrière des facettes costales"; celles-ci, au lieu d'être au nombre de quatre, comme cela existe chez l'adulte, n'étaient encore qu'au nombre de trois, et la der- nière côte se réunissait à la pénultième avant d’altemdre le sternum. Les lames hyposternales et le brechet étaient entièrement carülagineux. La 1 Voyez pl. XLIX et pl. LX, fig. 7. 3 Cet exemplaire, qui était encore au ? Voyez, pour le Coua cristata, Variété py- nid, est figuré pl. LV. ropyga, pl. XLVI et pl. EXT, fig. 3 et 3°. 4 Voyez pl. LXIV, fig. 4 et 4. OISEAUX. 167 fourchette, au contraire, était ossifiée jusqu'auprès de son extrémité supérieure; le coracoïdien l'était également, excepté à son extrémité hyosternale. Les ailes des Couas, tant grimpeurs que coureurs, sont très courtes: le bras ne s'étend guère que jusqu'au niveau de la quatrième ou de la cin- quième côte, tandis que, chez les Coucous et chez les Eudynamys, il se pro- longe plus loin en arrière’. L’humérus est fortement arqué en dedans et cambré en avant, ce qui le distingue de celui de tous les autres Cuculides, chez lesquels ces particularités sont beaucoup moins aceusées ?; l’extré- mité supérieure est très surbaissée, et la portion de la crête interne que recouvre la courte portion du biceps est tronquée en dedans*. La crête externe est très contournée, assez élevée, mais peu allongée, et, au lieu de border en quelque sorte los, elle est très oblique en bas; en dedans, de grosses aspérités circonscrivent l'insertion du muscle grand pectoral. Un très vaste orifice pneumatique s'ouvre au-dessous du trochiter; 1l est très superficiel, au lieu d'être creusé, comme d'ordinaire, au fond d’une fosse plus ou moins grande. L'extrémité inférieure est très large; l'épi- trochlée est très prolongée en bas et en dedans, et les condyles sont gros et massifs; l'empreinte d'insertion du muscle brachial antérieur est ova- laire, très oblique et superficielle. Le muscle extenseur de la main prend son insertion sur une saillie sus-épicondylienne beaucoup moins élevée que chez les Coucous. Chez le Coua pivas, Vos du bras est beaucoup plus robuste et plus trapu que chez les autres espèces terrestres du même genre, et la crête pectorale est plus courte“. Chez le Coua cœærulea”, le corps de los est encore très robuste, mais les empreintes d'insertions musculaires sont plus accu- 1 Voyez, pour le Coua cristata, variété fig. 4; pour le Coua cærulea, pl. EX, fig. 8 pyropyga, pl. XLVI; pour le Coua cærulea, et 8°; pour le Coua piras, pl. LXIT, fig. 3; pl. XLIX; pour le Coua gigas, pl. LIT; pour pour le Coua ruficeps, variélé olivaceiceps. le Coua ruficeps, variété olivaceiceps, pl. LVT, pl. EXI, fig. 11, et pour le Coua Coquerelà. et pour le Coua Coquerelii, pl. LIX. pl. LIX. ? A l'exceplion peut-être du Piaya. # Voyez pl. LIT et pl. LAIT, fig. 3. 3 Voyez, pour le Coua cristata, pl. LXI, 5 Voyez pl. XLIX et pl. LX, fig. 8, &*. 168 MADAGASCAR. sées. L'humérus du Coua cristata est plus grêle et relativement un peu plus allongé”. Les os de l’avant-bras sont plus courts que celui du bras, ce qui n'a pas lieu chez les véritables Coucous. Le radius est grêle, presque droit, etil figure la corde d'un arc représenté par le cubitus; celui-ci est gros, très courbé et comprimé latéralement”, et son bord inférieur constitue une arêle plus vive que chez aucun des autres représentants de la même fa- mille : sur cette arête se voient les tubercules d'insertion des grandes plumes, qui sont très gros, très saillants, et au nombre de sept. Les os de l’avant-bras du Coua gisas sont comparativement plus courts et plus massifs que ceux des autres espèces”. La main a environ la longueur de lavant-bras; elle est remarquable par son épaisseur. Le métacarpe est court; sa petite branche est fortement arquée; il en résulte que l’espace intermétacarpien est très ouvert". L'extré- mité arliculaire supérieure est large et l’apophyse radiale est très relevée. Tous les autres Cuculides que nous avons pu étudier, à l'exception des Piayas, ont le métacarpe plus allongé et ses branches moins écartées. La première phalange du doigt principal présente une forme prismatique; ses arêtes sont vives et son angle postéro-inférieur ne se dilate pas°; la phalange unique du métacarpien supérieur s'étend dans presque toute la longueur de celui-ci, et elle porte en dessus un tubercule très marqué. Les diverses espèces de Couas n'offrent pas entre elles de différences no- tables dans la constitution des os de la main; cependant, chez le Coua gigas, ils sont remarquablement massifs”. Le bassin est très élargi chez tous les Cuculides, mais c'est chez les Couas, surtout chez les espèces terrestres, qu'il est le plus développé dans sa région post-cotyloidienne. Le Coua gisas peut nous servir de type dans cette étude”. Les fosses iliaques sont étroites, très inclinées L Voyez pl. XLVE et pl. LXT, fig. 4. et pl. LX, fig. 3, 10; pl. LXI, fig. 6, 13; 2? Voyez pl. XLVI, XLIX, LIT, LVI, pl. LXIL, fig. 5, 5°. LIX, et pl. LX, fig. », 9; pl. LXI, fig. 5, ® Voyez les mêmes planches et les mêmes 12. figures. 3 Voyez pl. LIT et pl. LXIT, fig. 4. 6 Voyez pl. LIT et pl. LXIL, fig. 5, 5°. à Voyez pl. XLVI, XLIX, LIN, LVI, LIX, 7 Voyez pl. LIT et pl. LXIL, fig. 6, 6°. OISEAUX. 169 en forme de toit, et elles vont se souder, dans toute l'étendue de leur bord supérieur, à la crête épineuse du sacrum. Chez les Coucous, les Eudynamys, les Piayas, les Phœnicophæus et les Melias, les gouttières vertébrales restent, au contraire, plus ou moins découvertes en dessus. Les angles latéro-antérieurs de ces fosses se prolongent, chez les Couas, en forme d'apophyses. L'écusson pelvien est remarquablement élarpi : sa largeur égale en effet la longueur totale du bassin; il est limité en avant par une arête saillante qui le sépare des fosses iliaques, et il se prolonge latéralement et en arrière par un rebord sus-ischiatique, lamelleux, sail- lant et terminé par un angle postérieur très avancé. Les fosses ischia- tiques sont énormes; le trou sciatique est presque rond; une apophyse iléo-pectinée très grande s'avance au-devant de la saillie que forment les angles latéro-antérieurs des iliaques, tandis que, chez les Coucous, il en existe à peine des traces. Les branches pubiennes sont grêles et longues; l'angle ischiatique ne s'étend que peu en arrière : aussi le bassin semble-t-il tronqué dans cette région. Les fosses rénales sont énormes, cerclées par un rebord très saillant, et elles se prolongent dans les cornes sus-ischiatiques. Chez le Coua ruficeps, les os iliaques ne se réunissent à la crête sacrée qu'en avant et en arrière, laissant à décou- vert une partie des gouttières vertébrales'. L'écusson pelvien est un peu moins élargi que celui de l'espèce précédente, bien qu'il offre la même disposition générale. Chez les Couas grimpeurs, tels que le Coua cœærulea” et le Coua cris- tata*, le bassin ressemble davantage à celui des Phænicophæus, des Melias, des Piayas et des Crotophages; les gouttières vertébrales sont à découvert en avant, les lames sus-ischiatiques sont moins développées, ce qui amène le rétrécissement de l'écusson pelvien; enfin le détroit postérieur est beaucoup plus serré. Ces caractères sont en rapport avec le moindre dé- veloppement des muscles des cuisses chez ces oiseaux. Le bassin du jeune Coua ruficeps, variété ohivaceiceps, dont il a été question plus haut", était déjà très avancé dans son ossification. La par- * Voyez pl. LVI. 3 Voyez pl. XLVI et pl. LXI, fig. 7, 7°. ? Voyez pl. XLIX et pl. LX, fig. 11. # Voyez page 166. Oiseaux. 19 170 MADAGASCAR. te postérieure des iliaques et des ischions restait seule à l'état cartila- gineux; les éléments vertébraux étaient tous bien distincts, et l’on pou- vait en compter treize. La ligne de réunion des pubis, des ischions et des iliaques, se voyait distinctement au-dessous de la cavité cotyloïde”. Les vertèbres caudales sont généralement au nombre de sept, mais il peut y en avoir moins par suite de la soudure de la dernière avec l’avant-dernière ?; leurs apophyses transverses sont bien développées, et l'os en soc de charrue est très élevé et beaucoup moins renflé que chez les Phœnicophæus et chez les Melias. Chez tous les représentants du genre Coua, les pattes sont longues; mais 1l y a de grandes différences à cet égard suivant les espèces, et l'on ne remarque, comme nous l'avons déjà dit, aucune relation entre Îles mœurs de ces oiseaux et les dimensions des tarses; ainsi ceux-e1 sont longs chez le Coua cærulea, qui est arboricole, et chez les Coua pripas* el ruficeps", qui sont terrestres; ils sont, au contraire, courts chez le Coua Reynaudu et chez le Coua cursor, dont les habitudes sont très différentes, le premier étant un grimpeur et le second un coureur. De même que chez tous les Cuculides, le fémur est long et arqué?, mais ses extrémités indiquent plus de force que chez les espèces à grandes ailes, telles que les Coucous et Les Eudynamys; la tête fémorale est petite et relevée; le trochanter se termine en avant par un rebord très saillant, au dedans duquel ne s'ouvre aucun orifice pneumatique. L'extrémité inférieure est remarquable par la profondeur de la gorge intercondy- lienne antérieure, qui est dirigée un peu en dedans et limitée latérale- ment par des crêtes très élevées. En arrière, la fosse poplitée est très superficielle. Le Uibia est long et robuste; il rappelle un peu celui des Gallinacés°. ! Voyez pl. LXIV, fig. 5, 5°, b?. 6 Voyez pl. XLVI, XLIX, LI, LVI el 2 Voyez pl. XLVI, XLIX , LVT et LIX. LIX; et de plus, pour le Coua Serriana, 3 Voyez pl. LIT. pl. EX, fig. 4 et 4°: pour le Coua cærulea, # Voyez pl. LVL fig. 19 et 12°; pour le Coua ruficeps, 5 Voyez pl. XLVI, XLIX, LIL, LVI et pl. LXI, fig. 14 et 14°; pour le Coua pi- LIX. gas, pl. I XI, fig. 7 et 7°. OISEAUX. 171 Les crêtes de l'extrémité supérieure sont courtes, mais élevées, et l'externe se termine par une sorte de méplat très accusé. La gouttière qui est creusée sur la face antérieure de l'os, et dans laquelle s'engage le tendon du muscle extenseur commun des doigts, est peu profonde; elle est bridée, dans sa partie inférieure, par un pont osseux disposé obliquement en bas et en dehors et surmontant immédiatement les condyles; au- dessus de ce pont et du côté interne de l'os, il existe une empreinte peu élevée sur laquelle se fixe la bride ligamenteuse sous laquelle passe le tendon du muscle tibial antérieur. La coulisse du muscle court péronier est à peine marquée. L'arliculation tarsienne du bia est très serrée: la gorge intercondylienne, qui est étroite et profonde, présente en avant une forte dépression dans laquelle s'attache le ligament articu- laire antérieur, et où se loge, lors de la flexion du pied sur la jambe, la tubérosité supérieure du tarso-métatarsien. La gorge postérieure, sur laquelle glissent les tendons des fléchisseurs des doigts, est peu profonde et peu élevée. Le péroné est faible; 1l se soude au Ubia au-dessus de son tiers in- férieur. Les os de la jambe des Coucous et des Eudynamys sont plus courts, le tibia est beaucoup plus renflé dans ses extrémités articulaires, les con- dyles en sont gros, et la gouttière tubulaire de l’extenseur des doigts est fort étroite; le corps de l'os est arqué en dedans et cambré en avant; enfin le péroné est très faible, et souvent il ne dépasse pas la crête tibiale sur laquelle il s'appuie. Au contraire, l'os principal de la jambe des Phæ- mcophœus, des Zanclostomus, des Geococcyx, des Guwra, des Crotophaga. des Coccyzus et des Piaya, ressemble beaucoup, par ses proportions aussi bien que par ses particularités ostéologiques, à celui des Couas. Le tarso-métatarsien des Couas est remarquable par sa longueur ‘: il surpasse, sous ce rapport, celui de la plupart des Cuculides. Le corps de los est fort rétréci, et la face externe se prolonge en arrière par un bord lamelleux à arête vive, qui limite, du côté externe, la gouttière dans laquelle sont recus les fléchisseurs des doigts. Le talon forme une 1 Voyez pl. XLVI, XLIX, LIT, LVI et LIX. t 12 172 MADAGASCAR. saillie beaucoup plus prononcée que chez les Coucous; il se compose de deux crêtes principales et d'une troisième crête médiane qui circons- crivent deux coulisses tubulaires situées l’une à côté de l'autre; la face postérieure du talon porte l'empreinte de deux sillons tendineux. Les surfaces glénoïdales sont étroites , l'interne étant un peu plus relevée que l’externe, et elles sont séparées par une saillie intercondylienne assez haute. La facette d'insertion du muscle tibial antérieur, au lieu d'occuper. comme chez les Coucous, le bord interne de l'os, est placée beaucoup plus près de la ligne médiane, dans une dépression creusée à la partie supé- rieure de la face antérieure de l'os. L'articulation digitale est étroite et comprimée d'avant en arrière. La trochlée externe, qui est moins relevée que chez les Coucous, est très comprimée, rejetée en dedans et en arrière, etelle se termine par une sorte de tubereule pointu. Cest grâce à la forme de cette poulie que le doigt externe peut se porter facilement en arrière. La trochlée médiane est la plus grosse et la plus longue; la trochlée in- terne est large, arrondie, et placée sur un plan postérieur à celui de la trochlée précédente. Le pertuis inférieur, destiné à livrer passage au ten- don du muscle adducteur du doigt externe, est situé au-dessus d’une cou- lisse peu profonde, qui sépare la trochlée médiane de la trochlée externe. La facette sur laquelle s'articule le métatarsien postérieur est étroite et peu marquée. Ce dernier, très comprimé dans sa portion supérieure, se renfle en une extrémité arrondie, qui se dirige en arrière à la rencontre de la trochlée externe, de facon à fermer presque entièrement le canal dans lequel passent les tendons des fléchisseurs des doigts. Chez le Coua givas , Vos canon rappelle, par sa force et par ses propor- tions, celui de certains Gallinacés". Chez le Coua ruficeps, 11 est beaucoup plus grêle, et les extrémités en sont plus étroites”; chez le Coua Coquerelu, il est, au contraire, plus trapu, et le corps de l'os est plus large”. Le tarso- métatarsien des espèces qui grimpent, telles que le Coua cristala" et le Coua cærulea”, se reconnait à la profondeur de la gouttière métatar- sienne antérieure, indiquant ainsi la force plus grande du muscle exten- ! Voyez pl. LXIT, Gg. 8, 8° et 8°.— ? Voyez pl. LXI, fig 15 et 15°.— 5 Voyez pl. LIX. — * Voyez pl. LXT, fig. 8. — 5 Voyez pl. LX, fig. 13. OISEAUX. 173 seur propre du pouce, de l'adducteur du doigt externe, de l’abduc- teur du doigt interne et de l’extenseur propre du doigt médian, qui prennent leur insertion supérieure sur cette partie de l'os. Chez ces oi- seaux, l'extrémité inférieure est aussi plus comprimée d'avant en arrière. Les doigts du pied sont peu robustes; le médian est de tous le plus long; vient ensuite, sous le rapport des dimensions, le doipt externe, dont les deux premières phalanges sont les plus développées, puis le doigt interne, dont la phalange onguéale est plus faible que celle du doigt médian, et enfin le doigt postérieur, qui est court et grêle". La langue des Couas présente la forme d’un triangle très allongé?: elle est relativement assez flexible, et bordée, en arrière et latéralement, dans sa moitié postérieure, de petites papilles cornées et spiniformes; celles qui occupent les angles latéraux de cet organe sont plus longues que les autres. La glotte est étroite; ses replis supérieurs sont fort renflés, et terminés postérieurement par une grosse papille cornée, en avant de laquelle il en existe d’autres disposées irrégulièrement. Ces épines sont plus fortes chez l'adulte que chez le jeune, et elles sont relativement plus développées chez le Coua ruficeps* que chez le Coua pigas”*. Le corps de lhyoide ou basihyal est étroit et d’une largeur uniforme dans toute sa longueur*. L'urohyal, qui s'en détache en arrière pour soutenir le larynx supérieur, est court et articulé de manière à pouvoir exécuter quelques mouvements de latéralité peu étendus. Le glossohyal reste toujours à l'état cartilagineux: 1l est en forme de languette, évidé en dessus et souvent perforé près de sa base, sur la ligne médiane; ses apophyses postérieures sont peu développées. L'œsophage est garni de plis longitudinaux bien marqués, mais il n'est pas très dilatable. Chez le Coua gigas, il mesure 11 centimètres et ne ! Voyez pl. XLVI, XLIX, LIT, LVI, LIX ; variété olivaceiceps, adulte, pl. LXIV, fig. 1, pl. LX, fig. 5 et 13; pl. LXI, fig. 8, et et, pour celle du jeune, même planche. pl. LXIT, fig. 8. fig. 2. ? Voy.pl. LXNT, fig. 1; pl. LXIV, fig. 1 et 2. Voyez pl. LXIIL, fig. 1. # Voyez, pour la langue du Coua ruficeps, 5 Voyez pl. LXIV, fig. 3 el 3°. 174 MADAGASCAR. présente aucun renflement comparable au jabot; il se termine brusque- ment dans le ventricule suecenturié”. Les parois fort épaisses de cette poche logent une infinité de grosses glandes pepsiques dont les orifices, répartis d'une manière uniforme, criblent sa face interne”. Un étran- glement beaucoup plus marqué que d'ordinaire la sépare du gésier. Cet estomac est grand et arrondi, mais ses parois musculaires n'ont qu'une faible épaisseur; sa cavité intérieure est vaste et revêtue d’une couche cornée assez épaisse et irrégulièrement plissée longitudinalement : chez un Coua groas, le grand diamètre du gésier était de plus de 4 centi- mètres et demi. L'orifice pylorique de lintestin est très relevé et très étroit; le duodé- num forme une anse assez allongée dans laquelle est couché le pancréas®. L'intestin grêle constitue ensuite deux autres anses repliées sur elles- mêmes, puis, se recourbant, il remonte s'appliquer sur la portion duo- dénale à laquelle 1l est attaché par quelques brides péritonéales, enfin il se continue avec le gros Intestin. Celui-ci est pourvu de deux cæcums bien développés. Chez le Coua pivas, ils naissent à près de 6 centimètres au-dessus de la terminaison du rectum, et ils mesurent environ 10 cen- timètres". Ils sont un peu étranglés à leur base, renflés dans leur por- lion moyenne, et amincis vers leur extrémité, qui se recourbe en forme de crosse. Dans leur état naturel, ils sont appliqués contre une des anses de l'intestin grêle. Ce tube porte souvent un troisième petit cæcum rudi- mentaire. Chez le Coua ruficeps, les cæcums sont relativement plus longs, et, au lieu d'être plus étroits dans leur cul-de-sac, ils sont renflés en massue *. Les Couas sont pourvus d’une prande vésicule du fiel, tandis que ce réservoir manque chez les Coucous. Elle est placée au-dessous du lobe droit du foie, auquel elle n'est que faiblement rattachée, et elle se con- nue par un canal cystique, bien distinct, dans toute sa longueur, du canal cholédoque, qui débouche plus près du pylore°. ! Voyez pl. LXIIT, fig. 2 et 3. ! Voyez pl. EXIIT, fig. 3 et 5. ? Voyez pl. LXIIE, fig. 4. 5 Voyez pl. LXIV, fig. 6. 3 Voyez pl. LAIT, fig. 2. 5 Voyez pl. LXII, fig. 3. OISEAUX. 175 TABLEAU DONNANT LES DIMENSIONS DES PRINCIPAUX OS DU SQUELETTE DANS LE GENRE COUA. COUA COUA COUA COUA x OLIVACEI- PIÈCES DU SQUELETTE As. COQUERELIT. | PYROPYGA. | CÆRULEA. | | DONT LES MESURES ONT ÉTÉ PRISES. Dimensions Dimensions : ! rertébra’e | EF Longueur de la coionne vertébra'e 199, 1,000 Longueur de la Lèle osseuse 0000 ; 5,9 |lo,318 Longueur du cràne , dela suture frontale à l’occiput. | 0,194 Longueur du crâne dans la région temporale.....| © : BU Largeur maximum du crane s0p6 9 0,140 Largeur de l’espace interorbitaire du frontal... .. 2 |0,064 Largeur du frontal entre les os lacrymaux....... 3 |0,070 Distance entre les pointes des apophyses orbitaires | des lacrymaux. .. < Ê 8 |0.,097 Longueur de la mandibule supérieure (en suivant la courbure du bec). a [0,156 Largeur des os palatins.......... 2 [0,064 Longueur des os plérygoïdiens..... 0,048 Longueur de la mandibule inférieure. .......... 3 0,232 Longueur du sternum (sur la ligne médiane)... .. 3,5 0.189 Largeur du sternum en avant Se | 2,6 |0,140 Largeur du sternum en arrière Ë ë 0,166 Hauteur du brechet... 0,054 CRE co © Longueur du coracoïdien Hauteur de la fourchette Longueur de lomoplate Longueur de l'humérus Longueur du cubitus..... 200 Longueur du métacarpien og1 0,191 0,196 EE 1227 COR ,239 ES CS — Longueur du doigt principal.................. Longueur du bassin (sur la ligne médiane)...... 0,091 = » kw œ =] 0,294 Largeur du bassin en avant....... 0,151 Largeur du bassin au milieu des fosses iliaques an- térieures.. . . Largeur du bassin en arrière des cavités cotyloïdes. | 0 2 DE 0 | Largeur du bassin au niveau des anglesischiatiques. = ko © = S PS D rs Longueur du fémur....... C=] D & at © Longueur du tibia............ ©t Ww Longueur du mélatarsien. 9 O1 © & kb rs EE 1 Longueur du doigt exlerne Longueur du doigt médian Longueur du doigt interne Longueur du doigt postérieur W oO w = We © © = —] 12 = 176 MADAGASCAR. Le pancréas n'est pas très volumineux, il est divisé en deux lobes, dont l'un, inférieur, plus petit, occupe le fond de lanse duodénale, et dont le second, supérieur, étroit et allongé, remonte jusqu'à la face inférieure du foie. Les conduits pancréatiques sont au nombre de trois, mais sou- vent deux d'entre eux se réunissent près de leur extrémité. Ces canaux s'ouvrent vers le milieu de la deuxième portion de l'anse duodénale entre le canal cystique et le canal cholédoque. Gexre CUCULUS. CUCULUS POLIOCEPHALUS, VAR. ROCHIT, Hartlaub. (PI. LXVI.) CucuLus PociocepuaLus, Latham, Jnd. Ornith., t. 1 (1790), p. 214, el (1810), p. 136. CucuLus mimazayanus, Vigors, Proceedings of the Zoolopical Society (1831), p. 172. Gucurus Pouioceraazus, Gould, Centurie of Birds from the Himalaya (1832), pl. LIV. Gucuzus caxorus, Julien Desjardins, Proc. of the Zoolop. Society (1832), p. 111. LE PIGEON RAMIER GRIS ET VERDÂTRE, Sganzin, Notes sur les Mamm. et l'Ornith. de Mada- gascar, p. Lo, Mémoires de la Société du Muséum d'histoire naturelle de Strasbourg (1840). Cucuzus canorus, Hartlaub, Burmeisters Zeitung fur Zoolopie und Zootomie (1848), et Annals and Magazin of Natural History, 2° série, 1. Il (1848), p. 391. Cuoucus caxorus, Hartlaub, Syst. Uebers. d. Vôg, Mad., Journ. für Ornith. (1860), p. 110. Cucuzus caxorus, Hartlaub, Ornitholor. 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Ge ne sont point là des caractères d'espèce; tout au plus peut-on regarder le Coucou mal- sache comme une race du petit Coucou de l'Inde. On sait, du reste, que ce dernier a les mêmes teintes et les mêmes formes que notre Coucou commun d'Europe, dont il ne diffère que par une taille moindre et une queue relativement plus courte, et dont il pourrait presque être considéré comme une race naine; il nest donc pas très-étonnant de trouver la même petite espèce dans des pays qui sont séparés par des distances aussi considérables, puisque les contrées intermédiaires sont habitées par le Coucou commun. Le Coucou poliocéphale de Madagascar a le dos cendré, le ventre blane rayé transversalement de noir, et les flancs roussätres; la gorge, la poi- trine el les côtés du cou sont d'un beau gris; les rémiges, qui sont noi- ralres, ont les barbes internes fortement marquées de blanc dans leurs deux premiers tiers, et la queue est brune, semée, le long des rachis, de petites taches blanches. Les sous-caudales sont roussâtres. Lirnis de l'œil est d’un brun clair, comme celui du petit Coucou de l'Asie; la paupière et les pattes sont Jaunes. Longueur totale, 0" 28; aile, 0" 175: queue, 0" 16. Bec : arête, 0"019; bord, o0"o19; hauteur, 0,007. Tarse, 0,017; doigt médian, 0" 017; pouce, 0" 007. Les Coucous poliocéphales sont assez communs à Madagascar, mais * Nous avons cependant un Cuculus poliocephalus venant de Chine, dont l'aile et la queue ont absolument la même longueur que celles des Coucous malgaches. Oiseaux. *a3 178 MADAGASCAR. ils sont très-méfiants et ils vivent isolés. Ce n'est, du reste, que pendant la saison des pluies, de septembre à mars, qu'on en a trouvé, tant sur la côte orientale que sur la côte occidentale; 1l nous semble probable, puisque les provinces centrales sont entièrement déboisées et ne peu- vent leur offrir aucun asile pendant la saison sèche, que ce sont des oiseaux migrateurs qui viennent à Madagascar à la même époque que les Faucons concolores et les Rolliers; les Malgaches disent que leur arrivée annonce la saison où l'on doit défricher les forêts pour planter le riz. Ces Coucous se nourrissent, comme tous leurs congénères, d'insectes, tels que guêpes, chenilles, etc. Leur eri, peu différent de celui du Coucou commun, mais un peu plus sourd, leur a fait donner par les Sakalaväs le nom imitatif, au moins dans ses deux premières syllabes, de Kaonlaonkafoträ où Taontaonkafotrà. Les Malgaches de l'Est les appellent Kankafotrà. On a tué un Cuculus polocephalus, var. Rochi, au piton de File Maurice au mois d'octobre 18/45. 2° CUCULUS AUDEBERTI, Schlegel. (PI. LXYI' et LXVI”.) CueuLus auoegerti, H. Schlegel, Notes from the Leyden Museum (1879), p. 99. Le Coucou d'Audebert rappelle par sa taille, par les proportions de ses diverses parties et par la teinte générale de sa face supérieure, le Coucou sparvéroïde de l'Inde; il en diffère cependant à la première vue par son bee qui est plus fort et beaucoup plus large à la base, par ses narines, qui sont linéaires et non pas tubulaires, et par la couleur de sa face inférieure , qui est toute blanche !. Cet oiseau est brun en dessus, avec quelques légers reflets verdâtres ; la tête? et les couvertures caudales sont de la même couleur que le reste du corps; les pennes du pouce, les grandes couvertures des ailes et les rémiges* sont terminées par une petite frange blanche; les rectrices 1 Le Cuculus sparveroides a le menton noir, 2 L'oiseau indien a, au contraire, la tête la gorge et la poitrine d’un brun roussâtre, d’un gris cendré. l'abdomen et les sous-alaires rayés. 3 Ces rémiges sont très-pointues. OISEAUX. 179 ont leur pointe, qui est noirâtre, précédée d'une petite tache blanche sur leur bord externe et terminée par une bande de la même couleur. En dessous, 1l est tout blanc; les plumes des joues et les sous-alaires sont seules légèrement roussâtres; les sous-caudales, dont la plus longue ne mesure pas moins de 0",15, sont coupées un peu avant leur extré- mité par une bande noire de 0",012!. Lris de l'œil est noir; les pattes sont jaunes. © Longueur totale, o"h1; aile, 0"23; queue, 0"292. Bec : arête, 0"026; bord, 0"0o3h; hauteur, 0"o1; largeur à la base, 0"015. Tarse, 0"023; doigt médian, 0"024; pouce, 0"o1. Ce nouveau coucou, dont on ne connait encore que le seul exemplaire acquis récemment par le musée de Leyde, a été tué, au mois de Juin 1878. dans les environs de Mananara?, par M. Audebert, voyageur naturaliste. Gene CENTROPUS. CENTROPUS MADAGASCARIENSIS, Brisson. (PI. LXVIT, LXVIIT, LXIX, LXX et LXXXIV.) Cuouzus Mapacascariensis, Brisson, Ornitholopie où Synopsis méthodique, in-4°, t. IV (1760), p. 138, pl. XIE, fig. 2 (jeune), et in-8°, t. [l (1763), p. 80. Cucuzus Mapacascariensis iNpiGenis Toucou, Manetti, Lorenzi et Vanni, Storia naturale depli Uccelli adornata de figure, t. 1 (1767), p. 84, n° 97. Cuouzus Tourou, Müller, Linné Vollst. Natursystems, Supplements (1776), p. 90, n° 25. Tourou, de Montbeillard, Hist. des Ois. de Buffon, in-4°, t. VI (1779), p. 369, pl. XVIL Lonc-nEecen Cuckoo, Latham, À Gen. Syn. of Birds, &. 1 (1781), p. 524, n° 17. TouLou, de Montheillard, Hist. nat. des Ois. de Buffon, in-folio, t. VI (1783), p. 4ho. Le Coucou ne Mapacascar appezé Toucou, Buffon et Daubenton, PI. ent. GOXCOV, fig. 1. Cuoucus weLanoraynouus, Boddaert, Tabl. des PI. enlum. de Daubenton (1783), p. 19. Cucuzus Tozu, Gmelin, Systema Nature, 13° édit., t. 1 (1788), p. 422, n° 48 (adulte). Cuoucus rozu, Latham, {nd. Ornithol., t. I (1790), p. 213, et 2° édit. (1810), p. 135. Der Toru, Bechstein, Lathams Allgem. Uebersicht der Vôpel, t. 1(1793), p. 132. Cucuzus Tozu, Bechstein, Lathams Uebersicht der Vôpel, t. IV (1811), p. 142. ! Le Coucou sparvéroïde a, au contraire, 2 La petite ville de Mananara esl située les sous-caudales, qui sont du reste moins sur la côte orientale de l'ile de Madagascar, longues toutes blanches ou à peine marquées dans la partie sud-ouest de la baie d'An- de quelques taches noires irrégulières. tonpil. 1£ [4 180 MADAGASCAR. Porormus Touu, Stephens, Shaw’s General Zoolopy, t. IX, 1° partie (1815), p. 52. Coucou (Corynowyx) ne Mapacascar, Vieillot, Anal. d'une Nouv. Orn. élém. (1816), p. 28. Cexrropus roLu, Iliger, Tabellarische Uebersicht der Vôgel, Abhandlungen der Kônigli- chen Akademie der Wissenschaften in Berlin (1816), p. 224. Cucuzus (Cenrropus) rocu, Cuvier, Le Règne animal, 1° édit., t 1 (1817), p. 426; 2° édit., & [ (1829), p. 455, et 3° édit., Oiseaux (1836), p. 217. Cucuzus (Cenrropus) rozu, Dumont, Dictionn. des sciences naturelles, t. XI (1818), p.141. Corvronyx rozu, Vieillot, Nouv. dict. d'hist. nat., t. XXXIV (1819), p. 295. Cueuzus rozu, Kuhl et Swinderen, Buf. et Daubent. Fip. Av. Nom. Syst. (1820), p. 6. Lonc-ngeLen coucaz, Latham, À Gen. Hist. of Birds, 1. IT (1822), p. 245. Corvponyx Tozu, Bonnaterre et Vieillot, Tableau encycl. et méthod. des trois Règnes de la Nature, Ornithologie, t. IT (1823), p. 1359, et pl. COXVIIT, fig. 3 (jeune). Coucaz rouLou, Drapiez, Dict. class. d'histoire naturelle, 1. IV (1823), p. 563. Cenrropus rouLou, Stephens, Shaw’s General Zoology, 1. XIV, 1° part. (1826), p. 215. Cexrropus Tozu, Griflith, The Animal Kingdom, t. VIT (1829), p. 460. Cenrropus ToLU, G. AFFINIS ET GC. PHILIPPENSIS, VARIÉTÉ DE Mapacascar, Lesson, Traité d'Ornithologie (1831), p. 136, espèces 2, 4 et 5. Cenrropus roucou, Temminck, Tableau méthodique (1838), p. Lo. Le Tourou, Sganzin, Notes sur les Mammifères et l'Ornithologie de Madagascar, p. 53, Mémoires de la Société du Muséum d'histoire naturelle de Strasbourg (18h40). Cenrropus ArriNiS et C. MELANORaYNCHUS, Gray, Genera of Birds, &. 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Arch. du Musée, t. Il (1866), p. 23, pl. IL. Cexrropus Sakazava, Grandidier, Ois. de Madag., Rev. et Mag. de Zool. (1867), p. 83. Cenrropus LEUCOUROPYGA, Grandidier, Rev. et Mag. de Zool. (1867), p. 87 et p. 255. Cexrropus rozu, Grandidier, Ois. de Madag., Rev. et Map. de Zool. (1867), p. 389. Cenrropus mapagascariensis, Schlegel et Pollen, Faune de Madap., t. I (1868), p. 57. Cenrropus (Corvponyx) rouLou, Gray, Handlist of Birds, t. IT (1870), p. 214, n° 8970. Cexrropus (Coryponyx) Larresnayanus, Gray, Handlist of Birds, t. IT (1870), p. 214. Cenrropus rouLou, Sharpe, Catalogue of African Birds (1871), p. 13. Cenrropus rouLou, Sharpe, On the Cuculidæ, Proc. Zool. Soc. (1873), p. 624. Cenrropus rouLou, E. Bartlett, On Birds from Madag., Proc. Zool. Soc. (1875), p. 67. Cenrropus rozu, Pollen, Faune de Madag., Relat. de voy., t 1 (1877), p. 194. Cexrropus roLou, Hartlaub, Die Vôgel Madapascars (1877), p. 291. On sait combien tous les Coucals sont variables dans leur taille et dans leurs teintes; il n'est donc pas étonnant que la synonymie du Cen- tropus madagascariensis soit très confuse. Les ornithologistes avaient, avant qu'on ne connût l’histoire complète de ces oiseaux, établi des espèces nominales sur des caractères qu'ils croyaient spécifiques, et qui n'étaient que transitoires; cest ce que montrent les belles séries de Coucals océaniens rassemblées dans le Musée de Leyde par les soins de M. Schlegel. Les jeunes oiseaux revêtent, en effet, deux livrées différentes avant de prendre leur plumage parfait, et, dans un même canton, la taille entre individus du même sexe varie souvent du quart. Aujourd'hui il est certain qu'il n'y a à Madagascar qu'une seule espèce de Centropus. L'oiseau au nid”° est noir, rayé de roux en dessus et de jaunätre en dessous. Le jeune a ses parties supérieures d'un brun marron; toutes les plumes, surtout les rémiges et les rectrices, sont, comme celles de tous les jeunes Coucals, coupées par de nombreuses raies foncées. Les parties inférieures sont noires, fortement chinées de jaunâtre. La queue est verdâtre. À la première mue, les plumes de la tête, du cou, du dos et de l'ab- ! Voyez la figure du jeune Centropus madagascariensis qui, par une erreur du dessinateur, a été mise pl. LXXXIV, à côté du Leptosomus discolor Q. 182 MADAGASCAR. domen deviennent d'un brun noir roussâtre avec le rachis clair: les ré- miges el les rectrices perdent leurs bandes foncées, et sont alors d'un roux marron vif. Au moment des noces, vers la fin de la saison sèche, en octobre ou novembre, les Coucals malgaches deviennent tout noirs en dessus et en dessous, sans nouvelle mue, les ailes seules restant d’un roux marron vif avec la pointe des primaires et la face supérieure des secondaires salies de brun; mais, tandis que le corps est noir avec des reflets d’un bleu ver- dâtre, les rectrices sont d’un noir à reflets franchement verts, lorsqu'elles sont nouvellement poussées, et violets, lorsqu'elles sont vieilles. I y a, sur la côte occidentale, certains individus qui ont les sus-caudales toutes blanches; ils sont généralement de grande taille. _ Linis de l'œil est rouge, et les pattes sont d'un gris ardoisé. Longueur lotale, de o" Lo à 0" 50; aile, de 0" 150 à 0" 185; queue, de 0"9245 à 0" 290. Bec: arête, de 0" 027 à 0" 036; bord, de 0" 029 à 0" 038; hauteur, de 0" 014 à 0"017. Tarse, de 0"036 à 0"oho; doigt médian, de 0® 024 à 0" 026; pouce, 0"018. Les femelles sont d'ordinaire, mais non pas toujours, plus grandes que les mâles. Le Coucal malgache est un oiseau très-commun dans toute l'ile de Madagascar. Il n'est point méfiant et ne fuit pas l’homme; on le voit autour des villages sauter ou plutôt glisser de branche en branche dans les touffes de bambous ou dans les buissons épineux, en hochant la queue et ouvrant ses petites ailes lorsque l'espace à franchir est un peu grand ; il recherche de préférence les endroits humides et marécageux, le bord des rivières, où il trouve les insectes, les larves et les mollusques dont il fait sa principale nourriture. Il mange aussi quelquefois des petits oiseaux et même des petits mammifères; M. Pollen assure que, dans la saison sèche, il ne dédaigne pas les graines de certaines plantes. Le vol de ces Coucals est lourd: leurs petites ailes arrondies ne sup- portent que difficilement leur gros corps rendu plus pesant encore par leur longue queue. Mais, s'ils ne sont pas habiles à voler, ils sont, en revanche, des grimpeurs infatigables; leur plumage dur et raide est une vraie armure contre les épines et les petites branches à travers lesquelles OISEAUX. 183 ils se faufilent sans trêve et sans repos. Leur eri d'appel si triste et si monotone, toulouhou-toulouhou, fréquemment mêlé aux syllabes sourdes bop-bop, résonne souvent dans les campagnes malgaches. Ces oiseaux vivent d'ordinaire isolés ; ils ne s’accouplent que vers la fin de la saison sèche, en octobre ou en novembre. Les mâles n'ont qu'un seul testicule énorme; l’autre est constamment atrophié : c'est ce que lun de nous à constaté sur quarante individus de ce sexe qu'il a tués en 1866. D'après M. Pollen, le nid des Coucals, fait sans art de roseaux et d'herbes, est d'ordinaire placé dans des arbustes à 2 ou 3 mètres du sol; il est de forme sphéroïdale, et a une petite ouverture latérale. La ponte est de trois ou quatre œufs qui sont tout blanes, elliptiques, et qui mesurent 33 millimètres sur 24. Les Malgaches de l'Ouest donnent aux Coucals le nom imitatif de Toloho où quelquefois celui d’Abilimboronä (littéralement : «oiseau vil, grossier»); les Betsimisarakäs les appellent Monzo. Le Coucal de Madagascar est sacré pour une des principales familles Vezôs du Ménabé. L'un de nous, ayant tué un de ces oiseaux à Tsimanan- drafozanä, dut, pour ne pas déplaire à cette famille, abandonner le corps de l'animal, qui fut aussitôt enterré. Voici la cause du respect tout particulier que portait au Toloho ce Vezd : Un de ses ancêtres, qui tra- versait à la nage sans défiance le fleuve Tsijoboninà, fut happé au passage par un crocodile. Tous ceux qui ont vécu avec les malgaches savent que ces terribles reptiles ne dévorent pas leur proie sur-le-champ et qu'ils la portent à leur tanière pour la laisser pourrir à demi. Notre homme fut déposé tout évanoui dans un vaste trou de la berge qui servait de repaire habituel au monstre, et que la mer en baissant avait en partie laissé à sec; il dut à cette heureuse circonstance d’avoir la tête au-dessus du niveau de l'eau. Tout à coup il fut tiré de sa tor- peur par le eri répété d'un Toloho; on sait, par ce que nous avons dit des habitudes du Goucal malgache, que c’est un oiseau qui aime les en- droits humides et qui s'en va sautant de branche en branche dans les buissons sur le bord des rivières; il était done tout naturel que son cri perçant arrivât à l'oreille d'un homme enfoncé seulement à quel- 184 MADAGASCAR. ques pieds sous terre. Sortant de sa léthargie, 1l ne fut pas long à com- prendre qu'il n'était pas enseveli bien profondément, puisque les cris du Toloho arrivaient jusqu'à lui, et, sans attendre le retour de la bête qui veillait patiemment à l'entrée du trou, 1l fit si bien avec ses mains et ses ongles qu'en peu de temps il vit le jour. Il était sauvé. En recon- naissance du service, tout inconscient et involontaire qu'il fût, que cet oiseau avait rendu à leur ancêtre, ses enfants et ses petits-enfants firent vœu que ni eux ni leurs descendants ne tueraient jamais un Toloho, et c'est pourquoi il y a au Musée de Paris un Centropus madagascariensis de moins. Les détails que nous avons donnés sur l'ostéologie des Couas simpli- fieront beaucoup ce que nous avons à dire du squelette du Centropus madagascariensis. Ces oiseaux sont en effet très voisins des précédents, et nous nous contenterons d'indiquer les différences qui les séparent. La tête osseuse est remarquable par la longueur de la boîte crânienne et par l'élargissement de la portion du frontal située au-dessus des orbites". Nous ne connaissons, parmi les Cuculides, que les Piayas chez lesquels’ ce caractère soit aussi accusé. Les fosses temporales sont grandes et profondes; elles s'étendent à la rencontre l'une de l'autre, presque jusqu'à la ligne médiane; elles sont limitées en bas par la ligne courbe occipitale qui s'élève en forme d'arête saillante, mais leur démarcation supérieure est moins nelte. Une forte apophyse postorbitaire s’avance au-devant du trou auditif, et le bord supérieur de lorbite se continue en arrière par une lamelle en forme de crête, qui clôt en avant la fosse où sinsèrent les muscles releveurs de la mandibule. Les os lacrymaux sont plus petits que chez les Couas, et leur branche descendante, plus grêle, est située en avant du renflement ethmoïdal. Le bec est fort élevé et beaucoup plus comprimé latéralement que dans le genre précédent. Les narimes sont grandes et basilaires. Les os palatins, bien que peu élargis, ne s'amincissent pas en arrière,’et ils sont tronqués à leur extrémité. Les vertèbres cervicales sont beaucoup plus fortes que chez les Couas ; elles sont courtes, larges et au nombre de douze”. On compte six vertèbres 1 Voyez pl. LXIX et pl. LXX, fig. 1 et 1°. — ? Voyez pl. LXIX. OISEAUX. 185 costifères, dont les quatres premières portent de grandes apophyses épi- neuses inférieures; des apophyses semblables existent aussi sur les quatre dernières vertèbres cervicales. Les deux premières côtes sont flottantes, les autres s'articulent directement avec le sternum; des apophyses ré- eurrentes existent sur les 2°, 3°, 4° et-5° côtes !. Le bouclier sternal des Coucals ressemble plus à celui des Coucous qu'à celui des Couas; en effet, bien qu'il soit plus allongé et moins élargi en arrière”, son bord postérieur n'offre, de chaque côté, qu'une seule échancrure dont les dimensions varient notablement suivant les indivi- dus. Le brechet est tronqué en avant, au lieu de s'avancer en forme de rosire, comme chez les Couas;1l est moins haut que chez les Coucous, et son bord inférieur est presque droit. L’apophyse épisternale est remar- quablement courte, et les angles hyosternaux sont très-élevés. Les os coracoïdiens sont longs et grêles*; leur apophyse hyosternale est courte, tandis qu'elle se développe davantage chez tous les Couas et chez les Coucous. Les branches furculaires sont grêles et plus ouvertes dans leur partie supérieure que dans le genre Coua. L'apophyse in- férieure est petite; au lieu de s'étendre dans la direction de l'axe de la fourchette, elle forme avec celui-ci un angle obtus, et s'applique contre le bord antérieur du brechet. Les ailes sont courtes, mais plus longues cependant que celles des Couas”. L'humérus, qui a à peu près la même forme que chez ces derniers oiseaux, est plus faible; la crête pectorale est très-courte, et l'orifice pneumatique soustrochitérien est très-petit; la saillie susépicondylienne, sur laquelle s'insère le muscle long extenseur de la main, est plus rap- prochée du condyle radial°. L'avant-bras est moins long que le bras; le eubitus, moins comprimé que dans le groupe précédent, est relativement plus grêle; les tuber- cules d'insertion des grandes plumes sont arrondis et bien séparés les uns des autres. ! Voyez pl. LXIX. % Voyez pl. LXIX. ? Voyez pl. LXX, fig. 3. 5 Voyez pl. LXX, fig. 4 et 4°. Voyez même planche. 5 Voyez pl. LXX, fig. 5. Oiseaux. [2 re 186 MADAGASCAR. Le métacarpe ressemble davantage à celui des Coucous; effectivement, ses branches sont moins écartées que chez les Couas, et les phalanges sont, au contraire, plus courtes". Le bassin est intermédiaire par sa forme à celui des Phœnicophæus et à celui des Piayas; l'est beaucoup moins élargi dans sa portion posteo- tyloïdienne que celui des Couas; cependant la hauteur des crêtes mus- culaires indique une très-grande énergie dans les agents moteurs de la cuisse”. La crête épineuse du sacrum, très-élevée dans sa partie anté- rieure, envoie de chaque côté une branche osseuse qui limite en avant les fosses iliaques et qui passe au-dessus des gouttières vertébrales; celles-ci sont, comme chez les Piayas, en partie ouvertes en arrière de ce pont osseux. L'écusson pelvien est entouré d'un rebord beaucoup plus saillant en avant que chez les Couas. Les crêtes susischiatiques sont minces et très-dilatées; elles s'étendent au-dessus des fosses ischiatiques. Le bord postérieur de lischion est un peu sinueux et divisé en deux par- Les par un pelit prolongement dentiforme. Les trous obturateurs sont complets comme chez les Couas grimpeurs et comme chez quelques es- pèces du même genre à habitudes terrestres, telles que le Coua ruficeps. Les branches pubiennes sont extrêmement grêles et elles ne dépassent guère l'angle de lischion, auquel elles sont intimement unies. Les vertébres caudales sont grandes et fortes; l'os en soc de charrue ressemble à celui des Couas et n'est pas renflé comme chez les Phœnico- phæus. Les pattes sont longues et robustes”; toutefois le fémur est grêle, et ses extrémilés articulaires sont fines; l'inférieure est remarquable par la faible largeur de la coulisse antérieure qui est profondément encaissée le Le bia est, au contraire, plus trapu que celui des Gouas; sa crête ro- tulienne et sa crête péronière sont plus élevées, et l'extrémité inférieure est moins comprimée *. Le péroné, qui est très-court, se prolonge à peine jusqu'à la moitié de l'os principal de la jambe °. L Voyez pl. LXX, fig. 5°. * Voyez pl. LXX, fig. 7 et 7°. ? Voyez pl. LXIX et pl. LXX, fig. 6 et 6°. 5 Voyez pl. LXX, fig. 8 et &. # Voyez pl. LXIX. 5 Voyez pl. LXIX, mêmes figures. OISEAUX. 187 Le tarso-métalarsien est facile à distinguer de celui de tous les autres Cuculides. Le corps de los est très-large et surtout très-comprimé d'avant en arrière ; des lignes intermusculaires très-nettes sillonnent longitu- dinalement la face postérieure, indiquant l'insertion, en dehors, de l'ab- ducteur du doigt externe, et, en dedans, du fléchisseur da pouce. Le bord interne forme une arêle très-vive. L'extrémité inférieure ressemble beau- coup à celle des Coucous et des Eudynamys; elle est très-comprimée d’a- vant en arrière et les trois poulies digitales occupent presque le même plan ; l'externe présente en avant un sillon profond et se déjette forte- ment en arriere et en dedans. Les doigts sont proportionnellement plus grands que ceux des Couas: celui du côté externe est à peine plus petit que le médian”. Le pouce dépasse le doigt interne, ce qui est dû au déve- loppement de la phalange onguéale; en effet, celle-ci se fait remarquer, comme chez tous les représentants du même genre, par sa longueur et sa faible courbure. La langue du Centropus madapascariensis est plus longue et plus mince que celle des Couas; elle est très-renflée en arrière où elle offre une échancrure médiane profonde. Les papilles cornées qui la bordent dans sa partie postérieure sont petites, à l'exception de celle qui arme l'angle latéro-postérieur. Les replis de la glotte se terminent aussi par des épines beaucoup plus grosses que celles qui existent sur les côtés de cette ouverture. L'os lingual ou glossohyal n'est osseux que dans sa par- üe basilaire: il est cartilagineux dans tout le reste de son étendue et évidé sur la ligne médiane : il est beaucoup plus développé que chez les Couas. Le basihyal, au contraire, est plus courtet plus large, et enfin l'urohyal est articulé avec cette pièce, comme chez ces derniers oiseaux, et non point soudé à elle. ? Voyez pl. LXX, fig. 9, 9°, 9, 9°, et of. — ? Vovez pl. LXIX et pl. LXX, fig. 9. n 24 188 MADAGASCAR. TABLEAU DONNANT LES DIMENSIONS DES PRINCIPAUX OS DU SQUELETTE DU CENTROPUS MADAGASCARIENSIS. Éongueurdela/colonne Vertébrale:.= 22... etes:emeesee ec Longueur de la tète osseuse Longueur du crâne, de la suture frontale à l’occiput Largeur du crane dans la région temporale Largeur maximum du cräne Largeur de l’espace interorbitaire du frontal Bargeuviduifrontal(entre es os 1atrÿmaux ee ect eeceee ere e ete Distance entre la pointe des apophyses orbitaires des lacrymaux Longueur de la mandibule supérieure (en suivant la courbure du bec) Largeur des os palatins Longueur du sternum (sur la ligne médiane) Largeur du sternum en avant Largeur du sternum en arrière Hauteuriduibrechele hernie emescmeeceueccmtemcresessepemese-ccernne Longueur du coracoïdien Hauteur de la fourchette Honpueuredeomopiate sem metmnemeRiesecmemcreamnenense Ce ee Cie Longueur de lhumérus Longuear du cubitus Longueur du métacarpien Longueur du doigt principal Longueur du bassin (sur la ligne médiane) Largeur du bassin en avant Largeur du bassin au milieu des fosses iliaques antérieures Largeur du bassin en arrière des cavités cotyloïdes Largeur du bassin au niveau des angles ischiatiques Longueur du fémur Longueur du tibia Longueur du métatarsien Longueur du doigt externe Longueur du doigt médian Longueur du doigt interne Longueur du doigt postérieur DIMENSIONS RÉELLES. A — — RELATIVES, OISEAUX. 189 FAMILLE DES CYPSÉLIDÉS. Gens CYPSELUS. 1° CYPSELUS APUS, Linné. Hiruxno apus, Linné, Systema Naturæ, 12° édition, t. 1(1766), p. 344. Cypsezus aus, [lliger, Prodr. Syst. Mamm. et Av. (1811), p 230. Cypsezus BaLsronr, E. Bartlett, On Birds from Madag., Proc. Zool. Soc. (1879), p. 770. M. E. Bartlett a recu du pays des Betsileos, en 1879, deux martinets quil a décrits sous le nom de Cypselus Balstonr. Ces oiseaux ne nous semblent pas différer de notre martinet noir ou de murailles; leurs teintes générales un peu pâles, la couleur plus claire de leur gorge et les taches blanches de leur poitrine montrent que ce sont de Jeunes individus. Îl n'y a pas, du reste, lieu de s'étonner que ces martinets, qui sont très- répandus non seulement en Europe et en Asie, mais Jusque dans l'Afrique méridionale, traversent quelquefois le canal de Mozambique dans leurs migrations. 2° CYPSELUS PARVUS, Lichtenstein. (PI. LXXI, LXXIIT, LXXIV.) Cypsezus parvus, Lichtenstein (nec Lesson !), Verzeichniss der Doubleiten des Zoolopischen Museum der Kôniglichen Universitie zu Berlin (1823), p. 58. Gypsecus parvus, Griflith, The Animal Kingdom, t. VIT (1829), p. 60. Cypsezus amgrosiacus ?, Temminck, Nouveau Recueil de planches coloriées, t. IV (1837), pl. CDEX, fig. », et Tableau méthodique (1839), p. 57. ! Le Cyesezus parvus de Lesson (Traité d'ornithologie, 1831, p. 268), dont le type, originaire du Bengale, existe au Muséum d'histoire naturelle de Paris, el qui a la queue peu fourchue, n’est autre que le Cyrsecus arrinis de Gray et Hardwicke (11- lustrations of Indian Zoolopy, 1830-1834). ? La plupart des auteurs modernes ont considéré à tort le petit Martinet africain comme identique avec l'oiseau nommé par Gmelin Hiruno auerosraca. On sait, en effet, que l'HiruNpo amgrosiaca n'est 190 MADAGASCAR. Cypsiurus amprosiacus, Lesson, Index orn., Écho du Monde savant, 2° sem. (1843), p.134. Macropreryx AmBRosIAGUS, Gray, Genera of Birds, &. 1(1845), p. 54. Micropus parvus, Boie, Îsis von Oken (1844), p. 165. CyPsezus uicoor, Verreaux, Catal. de la collect. d'oiseaux du duc de Rivoli (1846), p. 18. Cypsecus amerosracus, Gray, List of Birds, t. Il (1848), p. 19. Cvpsezus parvus gr CG. augrosiacus, Streubel, Isis von Oken (1848) ,p. 351 et p. 356. DexprocueLinon augrostacum, Bonaparte, Conspectus Generum Avium, t. I (1850), p. 66. Cypsezus Parvus Er C. uxicoLor, Cassin, Hirund., Proc. of the Acad. of Plilad. (1853). CyPsELUS AmBROsIAGUS ET CG. unicoLor, Hartlaub, Journ. für Ornith. (1860), p. 82. Cypsecus amsrostacus et C. unicoLor, Hartlaub, Orn. Beitr. zur Fauna Madap. (1861), p. 26. Cyrseuus, esp. indét., S. Roch et E. Newton, On Birds obs. in Madag., Jbis (1862), p. 270. Cypsezus amgrosiacus, E. Newton, À second Visit to Madag., his (1863), p. 4h. Cypsezus AmBrosiacus Er C. unicocor, Pollen, Ned. Tijdsch. v. d. Dierk. (1863), p. 302. Cypsecus parvus, Sclater, On the Cypselidæ, Proc. of the Zool. Soc. (1865), p. 6o1. CyPseLus amsrostaous Et C. unicoLor, Verreaux, Ann. B au Voy. de Vinson (1865), p. 1. CyPsezus parvus, Schlegel, On new Anim. from Madag., Proc. Zool. Soc. (1866), p. 421. Cypsezus Amrosiacus, Grandidier, Ois. de Madag., Rev. et Map. de Zool. (1867), p. 353. Cypsezus parvus, Sclater, Über Cypseliden, Journ. für Ornith. von Cabanis (1867), p. 121. Cypsezus parvus, Pollen, Faune de Madag., Relat. de Voy., & 1 (1868), p. 123 et 135. CyPsezus parvus, Schlegel et Pollen, lech. sur la Faune de Madag., t. W (1868), p. 66. CypseLus unicoLor (pro parle), Gray, Handlist of Birds, 1. [ (1869), p. 63, n° 718. CyPsezus (Cypsiurus) Parvus, Gray, Handlist of Birds, t. 1 (1869), p. 64, n° 732. Cvpsezus parvus, Finsch et Hartlaub, Decken’s Reisen in Ost-Afrika, t. IV (1870), p. 131. Cypsezus GRaGILIS, Sharpe, Proceedings of the Zoolopical Society (1871), p. 315. Cypsecus parvus, Sharpe, Catalogue of African Birds (1871), p. 2. Cypsecus 6RaGILIS, Sharpe, On Birds from Madag., Proc. Zool. Soc. (1872), p. 868. Cyprsecus érAcIuiS, Hartlaub, Die Vôrel Madagascars (1877), p. 58. À Madagascar, les Martinets nains, comme beaucoup d'autres oiseaux de cette ile, n'ont pas tout à fait les mêmes teintes dans les deux régions de l'Est et de l'Ouest, qui sont si distinctes par leur climat et autre que FHiruNDo RIPARIA SENEGALENSIS, décrile par Brisson dans son Ornitholopie, t. II, p. 508, et figurée pl. XLV ; or, comme le fait remarquer M. Sclater dans Îles Comptes rendus de la Société Zoologique de Londres de 1865, p. 601, ce célèbre orni- thologiste a soin de marquer que cet oiseau a douze rectrices à la queue ; lHiruxno augrosiAcA nest donc pas un Martinet, mais une Hirondelle. On ne peut pas, par conséquent, conserver l’épithète d'ambro- siacus au Cypsèle africain dont nous nous occupons ici. La couleur et la taille de l'Hr- RUNDO RIPARIA SENEGALENSIS ne permettent, du reste, de l'identifier, ni avec le Cypsezus PARVUS, n1 avec le C. unicozor. OISEAUX. 191 par leur constitution géologique. Sur la côte occidentale, qui est plate et sablonneuse, ils sont, d'ordinaire, d’un gris cendré; ils ressemblent à la plupart des individus de l'Afrique, surtout à ceux du Nil Blanc. Sur la côte orientale, au contraire, qui est humide et montagneuse, 1ls ont une faille un peu supérieure, et la couleur de leur plumage est plutôt brune que grise; on ne peut cependant, malgré ces dissemblances de grandeur et de coloration, qui, du reste, ne sont pas toujours constantes dans une même localité, les séparer des vrais Cypselus parvus. Ce n’est pas seulement à Madagascar que les teintes de ces oiseaux sont variables; on trouve aussi, en Afrique, des individus à plumage sombre, et il existe, chez les Cypsèles adultes d'une même région, des différences dans la orosseur du bec et dans la longueur relative des rectrices. Les Martinets nains de Madagascar sont brunâtres ou gris avec des reflets métalliques sur les pennes des ailes et de la queue, qui sont plus foncées; la gorge est blanchâtre, linéolée de brun. Quelques individus 6 ont les plumes du dos et de l'abdomen finement frangées de blanc. Comme chez beaucoup de leurs congénères, les mâles sont plus grands et ont des leintes plus sombres avec des reflets violacés; les femelles, plus petites, sont d’une couleur plus pâle et présentent des reflets verts. Liris de l'œil est brun, et les pattes sont noirâtres. Longueur totale (jusqu'à l'extrémité des rectrices externes), de 0145 à 0"173; aile, de 0"139 à 0"160; queue, dans sa plus grande lon- gueur, 0"09b et, jusqu à la fourchure, o"o/o. Bec : arête, 0"005; bord. 0"019; hauteur, 0o"o0. Tarse, 0"o08; doigt médian, 0o"o04: pouce, 0°003. Les martinets nains, qu'on trouve partout à Madagascar, dans Îles clairières des forêts comme dans les plaines, ont les mêmes mœurs que leurs congénères de plus grande taille; ils sont plus communs dans l'ouest de l'ile que sur la côte orientale. Leur vol est très-rapide, et ils se nourrissent de petits insectes, tels que moucherons, coléoptères, ete. On les voit souvent perchés en grand nombre sur les feuilles des palmiers, à l'aisselle desquelles ils construisent leurs nids à l'instar des Martinets nains de l'Afrique. Leurs œufs sont tout blanes, cylindriques comme ceux de nos 192 MADAGASCAR. Cypsèles d'Europe, mais beaucoup plus petits; ils ne mesurent que 19 millimètres sur 12. Les Betsimisarakäs les appellent Manaw-andro (chauves-souris de jour '), les Sakalaväs du nord de l'ile, Fitilinandro (oiseaux de jour), et les Antankaräs, Voronandro, raot qui a la même signification. Les Hovas leur donnent le nom de Sidinisidinä (Nitt.: qui se remuent sans cesse et s'envolent au loin). Tous les zoologistes sont aujourd'hui d'accord pour reconnaitre les liens de parenté qui rattachent les Cypsélides, d’une part, aux Trochilides et, d'autre part, aux Caprimulgides, tandis que les Hirondelles, quelles que soient leurs ressemblances extérieures avec les Martinets, appartien- nent à la section des Ædornines ou Passereaux proprement dits. Lhermi- nier, Nitzsch, M. Burmeister, M. Blanchard, le docteur Sclater et l'un de nous ont, à plusieurs reprises, insisté sur les raisons anatomiques de ce mode de classification: 1l est donc inutile d'y revenir 1c1, et nous nous bornerons à indiquer les particularités ostéologiques des Martinets en général et du Martinet de Madagascar en particulier. Cette petite espèce appartient au genre Cypselus, et elle en offre tous les caractères distinctifs; elle se rapproche beaucoup, par la disposition de son squelette et par les proportions de ses différents os, du Cypselus palmarum (Gray), qui habite Le Sud de l'Asie et qui a les mêmes mœurs. Sa tête osseuse est moins élargie en arrière que celle du Cypselus apus; le bord sourcilier ne se relève pas comme dans cette dernière espèce de facon à former une sorte d'arête tranchante, et le sillon susorbitaire est à peine marqué”. Le front est faiblement excavé longitudinalement, et sa portion interorbitaire est plus resserrée que chez la plupart des autres représentants du même genre. La cloison qui sépare les orbites est for- tement perforée ; la mandibule supérieure, qui est très-courte, est large à sa base et mobile sur le eräne. Les caisses auditives sont grosses et elles forment de chaque côté, en arrière de la tête, une espèce d'ampoule. ! Le nom de Manavy (lit. : qui va et vient, qui reparaït après s'être éloigné) s’applique, sur la côte orientale de Madagascar, aux petites Chauves souris. — ? Voyez pl. LXXII, fig. 2, et pl. LXXIV, fig. 1. OISEAUX. 193 Les fosses temporales sont très-petites et très-étroites. L'arcade jugale est fort grêle, et les os lacrymaux, qui sont rudimentaires, sont soudés avec le prolongement celluleux de l'ethmoïde. La voûte palatine est très-incomplète; les maxillo-palatins laissent entre eux un intervalle con- sidérable, au milieu duquel se voit le vomer, dont le bord antérieur est excavé. Les os palatins, larges dans leur portion initiale, se dilatent latéralement, puis se rétrécissent pour s'unir aux ptérygoidiens’. Ces derniers sont très-grèles, très-allongés, et ils ne s’articulent pas avec le basisphénoïde. Les vertebres cervicales sont au nombre de treize; elles sont larges et courtes. La première paire de côtes est flottante: les 9°, 3°, A°, 5° et 6° s'articulent directement avec le sternum; la 7° et dernière s'appuie par son extrémité sur la pénultième ?. Le sternum est comparativement aussi développé que chez le Martinet ordinaire; il est cependant un peu plus court*. Le brechet, qui est extré- mement saillant, atteint en arrière le bord sternal, et son angle anté- rieur se prolonge bien au-dessous de l'os furculaire auquel il est rattaché par une lame fibreuse. Plusieurs défauts d’ossification se remarquent à la base de cette carène, ainsi que sur les lames sternales, et déterminent l'existence de fenêtres plus ou moins larges. Les rainures coracoïdiennes sont profondes, étroites et séparées par une petite saillie, à laquelle s'attachent les ligaments sternocoracoïdiens. Les angles hyosternaux sont peu proéminents. Les bords latéraux sont très-concaves; le bord posté- rieur est large, arrondi et entier. L'os furculaire est petit, en forme d'U; son apophyse médiane est re- présentée par une légère saillie, qui, dans les mouvements de l'épaule, peut s'appuyer sur le bord antérieur du brechet*. La facette articu- laire supérieure est large et ovalaire, et il existe en arrière un pro- ! M. Huxley a donné une bonne figure de la disposition de ces différents os dans son mémoire: On the Classification of Birds, Proceed. of the Zool. Soc. of London (1863). pl. LUN, fig. 34. Oiseaux. 2? Voyez pl. LXXIIT, fig. 2. 3 Voyez pl. LXXIV, fig. 1°, et pl. LXXIIT, fig. 2. 4 Voyez pl. LXXIIT, fig. 2 et pl. LXXIV, b fige 12 ot 19% MADAGASCAR. longement mince et étroit qui s'unit à l'omoplate. Le coracoïdien est court et trapu; il se Joint au sternum par une large surface ovalaire. L'omo- plate est longue et grêle, comme chez tous les oiseaux grands voiliers. Quoique l'aile soit énorme comparativement au corps’, l'humérus est remarquablement court; il est, comme chez tous les Martinets, presque aussi large que long”. Sa tête articulaire supérieure est haute et compri- mée; le trochiter s’avance en arrière et forme une sorte d’apophyse: la crête d'insertion du grand pectoral, qui est triangulaire et pointue, est excavée en dedans pour le passage du biceps; un tubercule osseux très- saillant, qui est situé sur son bord externe au-dessous de cette crête, sert à l'insertion du muscle long extenseur de la main; les condyles infé- rieurs, très-développés, assurent la solidité de l'articulation du coude; enfin, en arrière, la coulisse du tendon du triceps brachial est profon- dément encaissée. Le cubitus est très-robuste et beaucoup plus long que l’humérus; il est droit, et il s'applique dans presque toute sa longueur sur le radius qui est comparativement beaucoup plus grêle Ÿ. Le méta- carpe est plus grand que lavant-bras, et sa branche principale est presque aussi grosse que le cubitus*; il existe sur sa face externe une coulisse profonde, mais il n'y a pas d'apophyse intermétacarpienne. La première phalange du doigt médian, qui est bien développée, présente un défaut d'ossification qui n'existe pas chez le Cypselus apus; elle se termine par un angle qui dépasse l'articulation de la seconde phalange ; celle-ci est presque aussi longue que la précédente. Le bassin est très-ouvert en arrière *; les lames iliaques ne sont que faiblement unies au sacrum dont la largeur est considérable; les apo- physes transverses sont séparées par des fenêtres ovalaires. Les fosses iliaques sont étroites, et les crêtes susischiatiques, qui sont à peine mar- quées, sont trés-obliques et n'atteignent pas le bord pelvien postérieur. Les branches pubiennes sont libres dans toute leur longueur, et elles ! Voyez pl. LXXIIT, fig. 2. i Voyez pl. LXXIIE, fig. 1, et pl. LXXIV, 2? Voyez pl. LXXIV, fig. 1°, 1%, 1°. fig. 1° 3 Voyez pl. LXXUT, fig. 2. 5 Voyez pl. LXXIV, fig. 15. OISEAUX. 195 dépassent beaucoup l'angle de l'ischion. Les fosses rénales sont larges et mal délimitées en arrière. Les vertèbres caudales, qui sont au nombre de sept, sont grandes et pourvues d’apophyses transverses bien développées. Les pattes sont encore plus faibles que celles du Cypselus apus'. Le corps du fémur est relativement épais; l'extrémité inférieure estélargie, et la gouttière intercondylienne est profonde. Le tibia, comme celui de tous les Martinets, est facilement reconnaissable à la gorge profonde qui sépare en arrière les condyles inférieurs”. La gouttière dans laquelle glisse l'ex- tenseur des doigts est très-étroite, et le pont osseux qui la recouvre, placé au-dessus du condyle externe, est petit et difficile à distinguer, Le péroné est court; 1l ne dépasse pas la crête tibiale à laquelle il est fixé. Le tarso- métatarsien est plus faible et plus allongé que celui du Martinet ordi- naire *; son extrémité supérieure, qui est comprimée d'avant en arrière, se prolonge de chaque côté par une petite crête de façon à encaisser profondément la gouttière des muscles fléchisseurs des doigts; sa crête interne est la plus développée, l’autre est réduite à un simple tubercule. Les trochlées digitales sont situées à des niveaux très-différents et elles ont une toute autre disposition que chez le Cypselus apus; l'externe, qui est beaucoup plus relevée et plus rejetée en arrière, semble avoir été fortement comprimée latéralement. Les doigts sont très-courts, très-crochus, et les antérieurs ne sont composés que de trois phalanges”. Cette disposition, tout à fait anormale dans la classe des oiseaux, est connue depuis 1811 : la découverte en est due à Nitzsch; depuis cette époque, M. Sclater a montré que tous les vrais Cypselus et les Panyptila ont cette conformation particulière ?. Le pouce, formé de deux phalanges, est dirigé en avant, et il constitue avec le doigt interne un faisceau qui s'oppose à un second faisceau com- posé du doigt médian et du doigt externe ©. La face inférieure ou plan- taire de l'articulation métatarsienne des phalanges est garnie de deux ! Voyez pl. LXXIIT, fig. ». # Voyez pl. LXXIV, fig. 1°. ? Voyez pl. LXXIV, fig. 1°, 1°, 1. 5 Proc. Zool. Soc. (1865), p. 593. POVOYEADI A EXNIN he a am no AP. 6 Voyez pl. LXXIV, fig. 19. 20. 196 MADAGASCAR. pelotes correspondant chacune à l’une des branches de la pince digi- tale et séparées par un sillon profond qui leur permet des mouvements d'écartement ou de rapprochement. TABLEAU DONNANT LES DIMENSIONS DES DIFFÉRENTS OS DU CYPSELUS PARVUS. m. Longueur de la colonne vertébrale, mesurée de la 1° vertèbre à l'extrémité de la queue 0,095 Longueur du cràne, du bord frontal à l'occiput 0,016 Largeur du cràne 0,019 Largeur du crane dans la région interorbitaire 0,0025 Longueur de la mandibule supérieure 0,007 Longueur du sternum sur la ligne médiane 0,017 Largeur du sternum en avant 0,007 Largeur du sternum en arrière 0,014 Hauteur du brechet 0,009 0,008 0,015 0,008 0,012 0,014 0,013 0,012 Largeur du bassin au niveau des cavités cotyloïdes. ................,...................... 0,011 Longueur du fémur - 0,013 Longueur du tibia 0,020 Longueur du tarsométatarsien 0,011 ÉONpUCUTIAU Op IMEdtaNe ess een eee elsisuie eo nseee cesse eee ec 0,005 Genre CHÆTUPA. CHÆTURA GRANDIDIERI, Verreaux. (PI. LXXI et LXXVI.) Cazærura Graxniniert, Verreaux, cité par Schlegel dans les Proc. Zool. Soc. (1866), p. 421. Caærura Granniniert, Verreaux, Nouv. Arch. du Muséum, t. IE (1863), p.3, pl. L. Cuærura Granoiiert, Grandidier, Ois. de Madag., Rev. et Mag. de Zool. (1863), p. 353. Cyrsecus Graxniniert, Schlegel et Pollen, Rech. sur la Faune de Madag. 1. HW (1868), p. 65. CocLocazra Coquerezn, Pollen, nom manuscrit cité en synonymie dans l'ouvrage précédent. Caærura Granniiert, Gray, Handlist of Birds, 1. 1 (1860), p. 67, n° 975. Cuærura Granoidiert, Hartlaub, Die Vôgel Madagascars (1877), p. 61. Les Martinets épineux de Madagascar différent peu par leur couleur des Martinets nains: ils sont en dessus d’un brun sombre avec des reflets légèrement verdâtres sur les ailes et sur la queue; les plumes du crou- OISEAUX. 197 pion sont d'un gris blanchâtre et ont leurs tiges noirâtres. Leurs parties inférieures sont d'un gris foncé; la gorge, qui est d’une couleur un peu plus claire, est linéolée de brun. Liris de l'œil est brun, et les pattes sont noirâtres. Longueur totale, 0"19; aile, 0" 125; queue, 0" 05. Bec : arête, 0" 005: bord, 0" 014; hauteur, 0"002. Tarse, 0" 009; doigt médian, 0"007: pouce, 0" 004. Ces oiseaux, dont le vol très-rapide rappelle celui de notre Martinet d'Europe, font une chasse continue aux insectes, tels que papillons, moustiques, etc.; ils habitent les clairières des forêts qui se trouvent, ca et là, dans l'Est et le Nord-Ouest de Madagascar, et ils portent le même nom local que les Martinets nains avec lesquels les Malgaches les con- fondent. Ils ont le petit cri des Cypsèles, et, comme ceux-e1, ils aiment à se percher sur les feuilles des palmiers où on les voit souvent réunis en orand nombre. Le squelette des Chætures est construit sur le même plan que celui des Cypsèles. La différence la plus importante consiste dans la disposi- tion du pied dont les doigts, moins crochus et moins raccourcis, ont le même nombre de phalanges que ceux des autres oiseaux’ et ne constituent pas deux faisceaux opposables ?. Leur crâne est plus aplati que celui des Salanganes, et la portion in- terorbitaire du frontal est plus large et plus déprimée sur la ligne médiane *. Le bec est plus fort à sa base, ce qui rapproche ces oiseaux des Martinets, mais les os palatins sont moins élarois et les prolonge- ments latéraux de l'ethmoïde se renflent beaucoup. L'humérus est large", court el aplati d'avant en arrière; son trochiter forme une saillie relativement énorme et moins pointue que chez les Collocalia. La surface bicipitale est courte, le tubercule d'insertion du muscle long extenseur de la main est situé sur le bord externe de los, à peu près vers le milieu de sa longueur. De fortes saillies indiquent l'insertion des muscles pronateurs; elles occupent le bord interne de ! Voyez pl. LXXVI, fig. 5. 3 Voyez pl. LXXVI, Gg. 1, 1°, 1?. ? Voyez pl. LXXVI, fig. 6. & Voyez pl. LXXVI, fig. à, 2°, 9}, o°. 198 MADAGASCAR. l'humérus, et elles sont situées à une assez grande distance de l'épitro- chlée. La coulisse tricipitale creusée entre les deux condyles est longue et profonde. Les os de l'avant-bras et ceux de la main! ne nous offrent rien de particulier à noter; ils ressemblent tout à fat à ceux des Cypsèles. Au contraire, le tibia est semblable, dans ses caractères essentiels, à celui des Salanganes; son extrémité inférieure est large”, et les condyles, très- renflés, sont séparés par une gorge évasée, tandis que, dans le genre Cypselus, celle-ci est très-profonde en arrière et fortement encaissée. Le tarsométatarsien est court et comprimé d'avant en arrière*; les tro- chlées digitales sont petites et placées sur le même niveau; il existe en arrière de l'externe un canal tubulaire qui ne s'observe ni chez les Mar- tinets ni chez les Salanganes. TABLEAU DONNANT LES DIMENSIONS DE DIVERS OS DE LA CHÆTURA GRANDIDIERI. m. Mongueunitotale de adtéteOSSERSE tee esse essaie cu eemeeseem-reCos eee sespeheccee 0,025 LonvguennidedlaimaChoITE MIN IÉCIeUTE = Set eeicisies cieieele cicle siselste se sine sels et: cet 0,018 Longueur de l'humérus......... Vlan leieietenealerstelaiata Da create tele ee rois era niet shoes ete at etes al late 0,0089 MonpueurAAURCUbIIUS een eee ereebeeedmecereceereeccehercreccercrerecc ces 0,012 BONPHEUTATUAMÉLACATPE Eesti ste siete sie nteislelse snicle sise ses eilets prete eicleleiesceiele els a cf Voyez pl. LXXVIIE, fig. 6 et 6°. OISEAUX. 211 pubienne, qui est soudée dans presque toute sa longueur au bord des os ischions, ne laisse à découvert qu'un très-petit trou obturateur. Les fosses rénales sont grandes, mais mal délimitées et peu profondes. Les vertébres coceygiennes sont au nombre de six. Les os de la patte sont courts et faibles. Le fémur est presque droit et fort étroit vers son extrémité articulaire inférieure; aussi la portion cor- respondante du tibia est-elle comprimée latéralement. La crête antéro- supérieure de ce dernier os est haute et contournée en dehors’. La crête péronière est courte, peu saillante et en rapport avec le faible dévelop- pement du deuxième os de la jambe, qui est réduit à l'état de stylet. L'extrémité tibiale inférieure est comparativement forte; elle porte en dehors un tubercule osseux beaucoup plus élevé que chez la plupart des autres Passereaux. Les condyles sont séparés en avant par une gorge superficielle qui se continue en haut avec la gouttière du muscle exten- seur commun des doigts; celle-ci passe sous un pont osseux étroit et aplati. L'os du pied est court et remarquable par la forte saillie que forment en arrière les crêtes du talon *; celles-ci laissent entre elles une gout- üère tubulaire où passent les tendons des muscles fléchisseurs des doigts. Les poulies digitales sont placées sur une ligne transversale arquée; l'interne est rejetée en arrière et descend plus bas que l'externe Ÿ. Le doigt médian est très-long et dépasse par ses dimensions le tarso- métatarsien *; les doigts latéraux sont au contraire très-courts. Celui du côté externe ne se compose que de quatre phalanges, tandis que. chez presque tous les autres oiseaux, il est formé de cinq osselets dis- nets. M. Sclater a déjà appelé l'attention sur ce fait, et il a montré que ce nombre élait constant chez tous les véritables Engoulevents, tandis qu'il était de cinq chez les Podareus, chez les Nychbius et chez les Sieatorms, Le doigt interne, qui est plus long que le précédent, ! Voyez pl. LXXVIIL, fig. 7, 7° et 72. $ Voyez pl. LXXVIIL, fig. 9?. ? Voyez pl. LXXVIIE, fig. 9°. # Voyez pl. LXXVIIL, fig. 8. 27. 212 MADAGASCAR. a le nombre normal de phalanges. Enfin le pouce est très-court et très- faible, Le Caprimulous madapascariensis ne se distingue des espèces voisines du même genre que par des différences dans les proportions générales, TABLEAU DONNANT LES DIMENSIONS DES PRINCIPALES PIÈCES DU SQUELETTE DU CAPRIMULGUS MADAGASCARIENSIS COMPARÉES À CELLES DU CAPRIMULGUS EUROPÆUS. à CAPRIMULGUS CAPRIMULGUS PIÈCES DU SQUELETTE NADAGASCARIENSIS. EUROPÆUS. A , RE oo DONT LES MESURES ONT ÉTÉ PRISES. DIMENSIONS | DIMENSIONS | DIMENSIONS | DIMENSIONS réelles. relatives. réelles. relatives, A , Longueur de la colonne vertébrale, mesurée de la 1°° vertèbre à l’extré- Li In milé de la queue 0,104 1,000 0,106 Longueur du cràne, du bord frontal à l’occiput 0,022 0,211 0,021 Largeur du cräne dans la région temporale 0,018 0,173 0,019 Largeur maximum du cräne en arrière 0,029 0,211 0,023 Largeur du cràne dans la région interorbitaire 0,009 0,086 0,012 Longueur de la mandibule supérieure (en suivant la courbure du bec). | 0,019 0,182 0,020 Longueur de la mandibule inférieure 0,035 0,336 0,038 Longueur du sternum (prise sur la ligne médiane) 0,023 0,221 0,028 Largeur du sternum en avant 0,014 0,139 0,018 Largeur du sternum en arrière 0,019 0,182 0,023 Hauteur du brechet 0,010 0,096 0,014 Longueur du coracoïdien 0,019 0,144 0,020 Longueur de l’omoplate 0,020 0,192 0,028 Longueur de l’humérus 0,030 0,288 0,037 Longueur du cubitus 0,040 0,384 0,048 Lonsuenridumélacarpiens ee c#cc-erleteeee eme cserse 0,020 0,192 0,028 Longueur du doigt principal 0,018 0,173 0,027 , . . . ” qe ps Longueur du bassin (prise sur la ligne médiane) 0,017 0,169 0,021 Largeur du bassin en avant 0,008 0,077 0,011 Largeur du bassin (prise au milieu de la portion précotyloïdienne)..| 0,011 0,105 0,013 Largeur du bassin, en arrière des cavités cotyloïdes 0,015 0,144 0,020 Longueur du fémur 0,018 0,173 0,023 Longueur du tibia 0,029 0,278 0,032 Longueur du tarsométatarsien 0,016 0,154 0,019 Longueur du doigt externe 0,010 0,096 0,012 Longueur du doigt médian...... 0,019 0,182 0,020 Longueur du doigt interne 0,011 0,109 0,019 Longueur du doigt postérieur 0,006 0,058 0,006 OISEAUX. 213 2° CAPRIMULGUS ENARRATUS, Gray. (PL. LXXIX). CaPRIMULGUS ENARRATUS !, Gray, Ann. and Map. of Nat. Hist., L° série, &. VIT (1871), p.428. CapriImuLGus ENARRATUS, Sharpe, On Birds from Madag., Proc. Zool, Soc. (1872), p. 867. CaprimuLeus ENaRRATUS, Hartlaub, Die Vôgel Madagascars (1877), p. 55. Le Caprimulous enarratus, dont on ne connaît encore en Europe que les deux exemplaires envoyés par À. Crossley au Musée britannique et les quatre donnés par l’un de nous au Musée d'histoire naturelle de Paris, se distingue, à la première vue, de son congénère malgache par le collier jaunâtre qui coupe sa nuque, par la couleur rougeätre uniforme du bas de son cou, par sa teinte générale plus rousse et par ses plumes humérales d’un Jaune assez vif. Le bonnet est d'un brun pris, irrégulièrement semé de grosses taches d'un noir velouté, cerclées de roux, qui terminent quelques-unes des plumes de la tête; il est bordé en arrière par une ligne jaunâtre semi- circulaire. La nuque est d'un roux vif; les plumes humérales sont la plu- part d'un jaune roussäâtre dans leur partie externe et d’un beau noir dans leur partie interne. Les plumes du dos ont leur extrémité noire lisérée de roux ; dans la région lombaire, elles sont brunes et portent à leur extré- mité un petit losange foncé également entouré de jaunâtre. Les couver- tures des ailes sont roussâtres, chinées de brun et terminées par des taches sombres. Les rémiges primaires ont leur bord externe d’un roux clair que traversent de petites bandes brunes, et leur bord interne est brun; les secondaires sont ravées de brun et de roux. Les suscaudales sont brunes, chinées de roussâtre. Les rectrices sont ou d’un brun foncé avec des raies rousses (paires intermédiaires) ou rousses chinées de noir (paire médiane); les deux paires latérales sont terminées par une petite bande blanche. La gorge est d’un roux clair; les plumes du devant du cou sont rayées ! C'est à cet Engoulevent que faisait al- (1871), p. 317, du « New Goatsucker» rap- lusion M. R. B. Sharpe, lorsqu'il parlait, porté de Madagascar par le voyageur natu- dans les Proceedinps of the Zoological Society raliste A. Crossley. 214 MADAGASCAR. de roux foncé et de noir, et celles de la poitrine sont terminées par une tache noire cerclée de roux vif ou de blanchätre. L'abdomen est Jau- nâtre, rayé de brun clair. Les sous-alaires sont rousses, coupées de raies noires et terminées par une tache brune. Gomme dans toute cette famille, il ya des individus plus sombres les uns que les autres. Cet engoulevent se rapproche, par sa coloration générale, de plu- sieurs Caprimulgides océaniens et américains, surtout du Caprimulous Temmincki de Bornéo et de Sumatra. Longueur totale, o"24; aile, 0"145; queue, 0"105. Bec : arête, 0013; bord, 0"031; hauteur, 0"003. Tarse, 0"017: doigt médian, 0016; pouce, 0"007. Ces oiseaux, qui sont fort rares Jusqu'à présent dans les collections, viennent de la côte orientale. Tandis que leurs congénères malgaches se trouvent dans les plaines découvertes ou dans les clairières des petits bois, ils habitent exclusivement les grandes forêts; pendant le jour, ils se tiennent par terre entre les racines des gros arbres où il n'est pas difficile de les prendre même à la main”. FAMILLE DES CORACIDÉS. SOUS-FAMILLE DES CORACIENS :. Gene EURYSTOMUS. EURYSTOMUS GLAUCURUS TYPICUS, Müller. (PI. LXXX, LXXXI et LXXXIL.) Le Rozcier De Mapacascan, de Montheillard, Histoire naturelle des Oiseaux de Buffon. in-folio, t. IE (1734), p. 179, et in-4°, t IT (1535), p.148. Le Rouce De Mapagascar, Buffon et Daubenton, Planches enluminées (1774), n° DL. ! L'engoulevent africain Macrodipteryx ? Notre Rollier vulgaire, ou Coracias vexillarius, dont deux individus ont été pris garrulus, qui a été mis au nombre des en pleine mer dans le canal de Mozambique, oiseaux de Madagascar sur l'assertion de ne peut pas être considéré comme appar- J. Verreaux, n'appartient certainement pas tenant à la faune malgache. à la faune de cette île. OISEAUX. 215 Coracras écaucurus, Müller, Linné’s Vollst. Natursystem, Supplément (1776), p. 86. Mapagascar Rozzer, Latham, General Synopsis of Birds, t. 1 (1781), p. 413 Coracras ontenrauis, Boddaert, Tabl. des planches enlum. de Daubenton, (1783), p. 29. Coracias MADAGAscaRIENSIS, Hermann, Tabula affinitatum Animalium (1783), p. 197. Arrican Rozzer, Latham, Supplement to the Gen. Synopsis of Birds (1787), p. 86. Coracras MaDaGascaRIENSIS, Gmelin, Systema Nature, 13° édit., t. [ (1788) , p. 379. Coracras mapaGascariensis el G. arra, Latham, /ndex Ornith. (1790), p.170 et 172. Coracras mapaGascariensis, Bechstein, Lathams Uebersicht d. Vôgel, t. 1 (1793), p. 342. Tue Arrican Rozcer, Shaw, Naturalists Miscellany, pl. oi (1799). Coracias mapacascariexsis et C. arr, Daudin, Tr. d'Orn., t. (1880), p. 263 et 267. Le Graxn Rozce vioer, Levaillant, Histoire naturelle des Oiseaux de paradis et des Folliers . [ (1806), p. 96 et pl. XXXIV. Coracras mapagasoariensis et C. Arra, Shaw, Gen. Zool., t. VIT (1809), p. Aoh et Ao5. Corac1is mapaGascariensis, Bechslein, Lathams Allo. Ucbers. d. Vôel, t. IV (1811), p.119. Corac1as M Cuvier, Le Rèone animal, 1" édit., L. (1817), p. 4o1; 2° édil., t [ (1829), p. 425, et 3° édit., Oiseaux (1836), p. 175. on Su viozaogus, Vieillot, Nouv. dictionn. d'hist. nat., t. XXIX (1819), p. CORAGIAS MADAGASGARIENSIS , a Manuel dornithologie, 2° édit. (1820 un Coracras mapaGascaRiEnsiS, Kuhl, Fix. Avium Color. Nomina System. (1820), p. 9 Mapacascar Rozcer et Arrican Rocrer, Latham, Hist. of Birds, 1. HT(182°), p Eurysromus viocaceus, Vieillot, Tabl. des trois Règnes, Ornith., t. Il (1823), p. 872. 4e Cozaris vrocaceus, Dumont, Dict. des sciences naturelles, t. XEVI (1827), p. 174. Cozaris viozaceus, Wagler, Systema Avium (1827), Genus Colaris, sp. 1. Eunysromus maDaGascaRENSIS, Drapiez, Dict. class. d'hist. nat., t. XIV (1828), p. 650. Coracras mapaGascariesIs, Lesson, Manuel d'Ornitholopie, t. 1 (1828), p. 101. Coracias manaGascarieNsIS, Griffith, The Animal Kinpdom, t. VIT (1829), p. 188. Cozaris viocaceus, Lesson, Traité d'Ornithologie (1831), p. 356. Coraris MaDaGascarieNsIS, Temminck, Tableau méthodique (1839), p. 7, 15° genre Le Rorrier ne Mapacascar, Sganzin, Notes sur les Mammifères et l'Ornithologie de Madagascar, p. 29, Mémoires de la Société du Muséum d'hist. nat. de Strasbourg (1840). Eurysrouus MADAGASCARIENSIS, Gray, (renera of Birds, L. T, p. 62 (1845). CoLaris MapaGascariesiS, Verreaux, Catal. de la coll. d’ois. du duc de Rivoli (1846), p. 19. Eurysromus MaDaGascarensisS, Bonaparte, Conspectus Generum Avium, t. L (1850), p. 168. Coraris manaGascariensis, Reichenbach, Handbuch der speciellen Ornitho'opie, Meropinæ (1852), p. 56 et pl. CCCCXXXVIIT, fig. 3200. Ecrysromus MADAGAscARIENSIS, Bonaparte, Av. Anisod., Ateneo Ltaliano, t. IH (1854), p. 317. Eurysromus mapaGascarrexsis, Lichtenstein, Nomencl. Avium Mus. Berolin. (1854), p. 68. Eurysromus viouaceus, Müller, Journal für Ornith. von Cabanis (1855), p. 6. Eurysromus mapaGascarIENsIS, Chenu, Encyclop. d'hist. nat., Oiseaux, t. I (1856), p. 79. Eurysrouvs manacascariexsis, Schlegel, Handleidino tot de Beoef. der Dierk., &. 1 CorxoPio MapaGascariensis, Cabanis et Heine, Mus. Heineanum, 2° partie (1860), P: 119. 216 MADAGASCAR. Eurysromus mMADAGascaRIENSIS, Hartlaub, Ueb. d. Vüg. Mad., J. für Ornith. (1860), p. 83. Eurysromus mapagascamiensis, Hartlaub, Ornith. Beitr. zur Fauna Madag. (1861), p. 27. Eunysromus manaGascariensis, S. Roch et E. Newton, On Birds observed in Madagascar, Ibis (1862), p. 270, et (1863) p. 176. Eurysromus mapaGascariensis, Coquerel, Ab. de l'ile de la Réunion, S'-Denis (1863), p. 85. Eurysrouus managascariexsis, E. Newton, À second Visit to Mad., Jbis (1863), p. 341. Eurysromus mapaGascariensis, Pollen, Ned. Tijdsch. voor de Dierk., t. 1 (1863), p. 311. Coracras éLaucurus, Cassin, Proc. of the Acad. of Nat. Sc. of Philadelphia (1864), p. 24°. Ecrysromus maDpaGascariensis, Verreaux, Ann. B au Voy. à Mad. de Vinson (1865), p. 1. Eurysromus viozaceus, Pollen, Ab. de l'ile de la Réunion, (1865), p. 79; avec 2 planches. Eurysromus viozaceus, Pollen, Mémoires scientifiques (1866), p. 15. Eurysromus mapacascariexsis, Schiegel, Muséum des Pays-Bas, Coraces (1867), p. 145. Ecrysromus viocaceus var., Bianconi, Spec. Zool. Mosamb., fase. XVIIL (1867), p. 3 19 (juv.). Eunysromus viozaceus, Pollen, levue et Magasin de Zoologie (1867), p. 157. Eurystomus MADAGAscaRIENSIS, Grandidier, Rev. et Mag. de Zool. (1867), p. 354. Eurysromus mapaGascariensis, Schlegel et Pollen, Rech. s. la F. de Mad., t. (1868), p. 103. Eurysrouus (corNopro) GLaucurus, Gray, Handlist of Birds, t. 1 (1869), p. 76. Eurysrouvs éLaucurus, Sharpe. On Birds from Madag., Proc. Zool. Soc. (1870), p. 397. Eurysromus mapagascarensis, Finsch et Hartlaub. Die Vôrel Ost-Afrikas (1870), p. 191. Eurysromvs éLaucurus, Sharpe, Coraciidæ of the Ethiopian region, /bis (1871), p.271. Eurysromus éLaucurus, Sharpe, Catalogue of African Birds (1871), p. 5. Eurysromus éLaucurus, Edward Bartlett, On Birds from Madagascar, Proceedings of the Zoological Society of London (1875), p. 65. Eurysromus mapaGascartexsis, Hartlaub, Die Vogel Madagascars (1877), p. 67. Eurysromus manaGascariEnsis, L. Stejneger, Nyt Magazin for Naturvidenskaberne (1579). L'Eurystome malgache a sa face supérieure d'un brun rouge et sa face inférieure violette ; les ailes sont en dessus d’un beau bleu d'indigo, en dessous d'un bleu azuré, à l'exception des barbes externes et de la pointe des rémiges. Les rectrices, d'un bleu pâle, sont terminées par une large bande d'un bleu foncé. Les couvertures de la queue sont d’un bleu ver- dâtre. Les sous-alaires sont violettes. Comme chez tous les Coracides, les plumes du corps sont doubles; leur seconde branche est toute petite. I n'y a de différence entre les sexes ni sous le rapport de la coloration, ni sous celui de la taille. Les jeunes individus ont des couleurs moins vives que les adultes, et leurs parties inférieures ne sont pas violettes : ils ont la gorge rougeâtre, et leur poitrine est, ainsi que leur abdomen, d'un vert bleuâtre. OISEAUX. 217 Le bec est jaune, liris de l'œil est brun, et les pattes sont d'un jaune verdâtre. Longueur lotale, 0"33 ; aile, de 0"20 à 0"2° ; queue, 0"14. Bec : arête, 0"03; bord, o"o/; hauteur, 0"015. Tarse, 0"019; doigt mé- dian, 0"022 ; pouce, 0"012. L'Eurystome de la côte occidentale d'Afrique ne diffère de lEurystome qui habite la côte orientale et File de Madagascar que par sa taille, plus petite d’un cinquième, et par ses teintes un peu moins foncées et un peu moins vives; il n'en est, en réalité, qu'une simple race (Eurystomus glau- curus, Var. afer). Les Eurystomes ne passent pas toute l’année à Madagascar; ils n'ar- rivent guère dans cette ile avant le mois d'octobre, comme l’a déjà signalé l'un de nous en 1867", etils se répandent alors par bandes sur les côtes ; ils sont surtout abondants dans le Nord-Ouest et dans le Nord-Est, Ils partent, après la saison pluvieuse, au mois de mars, et les Sakalaväs. qui vont souvent pendant la nuit pêcher des tortues de mer, les enten- dent, à l'époque de leurs migrations, passer en coassant au-dessus de leurs têtes. Pendant la saison sèche, on n'en trouve plus; ils habitent alors la côte orientale de l'Afrique. Ce sont des oiseaux assez farouches, qui se nourrissent de reptiles et d'insectes, surtout d'hémiptères et d'orthoptères ; il paraît qu'ils mangent quelquefois des fruits et des graines. On les voit souvent perchés, tantôt seuls, tantôt en plus ou moins grand nombre, sur une branche morte d'un palétuvier ou d’un arbre situé au bord d'une clamière; ils restent longtemps immobiles au même endroit, regardant tout autour d'eux et attendant patiemment une proie : dès qu'ils l'ont aperçue, ils fondent sur elle, la prennent dans leur large bec et reviennent à leur place. Le matin et le soir, ils s'ébattent dans les airs et planent par paires au- dessus de la cime des arbres. Leur vol, quoique lourd et saccadé, est puissant et rapide. Leur coassement rauque et désagréable raka-raka ou kahakä-hahakä, qui est semblable à celui de notre Rollier vulgaire, retentit souvent dans les bois pendant la saison pluvieuse. ! Note sur les oiseaux de Madagascar, Revue et Magasin de Zoologie (1867),p. 354. Oiseaux. 28 218 MADAGASCAR. Au moment des noces, vers la fin du mois d'octobre et en novembre, les Eurystomes malgaches se becquètent comme les pigeons. Ils nichent dans le creux des troncs d'arbres, sans aucune préparation spéciale, et les diverses paires d'une même bande s'établissent les unes auprès des autres. Le mâle et la femelle couvent alternativement les œufs, et, quand lun va à la provision, l'autre veille sur les petits. À cette époque, ils sont hardis ; ils attaquent et poursuivent avec fureur les oiseaux de proie qui s'approchent de leur nid. Leurs œufs, de forme ovalaire, sont blanes et mesurent environ 34 millimètres sur 28 : ils ressemblent à ceux du Coracias garrulus. Les Sakalaväs appellent les Eurystomes Tsararakü, et les Betsimisa- rakäs Voronkahakä (litt. : oiseaux-kähakä) par imitation de leur cri rauque; les Antankaräs leur donnent le nom de Féhlimbaratra (tt. : oiseaux du tonnerre), parce qu'arrivant à Madagascar au commencement de la saison pluvieuse, 1ls sont les précurseurs des orages. Quelques Rolliers de Madagascar ont été portés par les vents Jus- qu'aux iles de la Réunion et de Maurice. Les Rolliers constituent, ainsi que Fa montré M. E. Blanchard’, un groupe très isolé dans la classe des oiseaux; ils présentent cependant des liens de parenté avec les Todiers, les Guépiers et les autres Syndac- tyles *; ces affinités deviennent évidentes quand on étudie leurs caractères ostéologiques. Le squelette des Eurystomes a une grande ressemblance avec celui des Coracias; les différences consistent principalement dans la forme de la tête osseuse, dans le développement de l'appareil sternoclaviculaire et dans la brièveté des pattes. Leur tête osseuse est très-courte et très-élargie *; la capacité de la boite cränienne est faible comme chez les Alcédinides, et l’encéphale, l E. Blanchard, Recherches sur les ca- 2 A. Milne Edwards, Recherches anatomi- ractères ostéologiques des oiseaux appliqués ques et paléontologiques pour servir à l'histoire à la classification naturelle de ces animaux, des oiseaux fossiles, {. I, p. 300 et suivantes. Annales des sciences naturelles, Zoologie, 3 Voyez pl. LXXXI et LXXXIT, fig. 1, h° série, t. XI, 1859, p. 136. etar OISEAUX. 219 bien qu'ayant une certaine largeur, est ramassé sur lui-même. Les fosses temporales sont grandes, limitées par des arêtes saillantes, et elles se prolongent sur les côtés de la tête vers la ligne médiane, sans arriver cependant à se rencontrer, comme cela a lieu dans le groupe des Martins-pécheurs. La protubérance cérébelleuse, qui occupe la ligne médiane de l'occiput, est renflée, surtout dans sa partie supérieure”. La portion interorbitaire du frontal est notablement plus large et plus aplatie que celle des vrais Rolliers; l'orbite est plus grande, mais, comme chez ceux-ci, il existe une apophyse postorbitaire très-déve- loppée, qui, partant de la crête temporale antérieure, descend presque verticalement jusqu'à l’arcade jugale, au-dessus de l'articulation de la mâchoire inférieure, et limite en arrière la cavité où repose le globe de l'œil ?. Les os lacrymaux, plus dilatés en dehors, se prolongent en dedans par une lame celluleuse très-étendue qui s’unit à l'ethmoïde, ferme en avant la cavité orbitaire, et s'appuie sur la branche jugale. La mandibule supérieure, au lieu d'être très-allongée comme chez les oiseaux du genre Coracias, est courte et large à sa base, et les ouvertures des narines sont surmontées d'un large hiatus pneumatique qui communique avec Îles cellules aériennes situées en avant de l'os lacrymal et de l'ethmoïide ; la peau passe au-dessus de cet orifice sans adhérer à ses bords ; une dispo- sition semblable existe chez les Rolliers, et, comme nous le verrons, chez quelques autres oiseaux qui doivent être rattachés à la famille des Coracidés, mais elle manque dans tous les autres genres du grand groupe des Passereaux proprement dits. La voûte palatine, qui est très-complète, a sur la ligne médiane une ouverture ovalaire; les os palatins s'étendent en arrière sous forme de lames très-légèrement concaves et non creusées en gouttière comme celles des Rolliers*. Le vomer est très-réduit, et les ptérygoïdiens ne s'appuient pas sur des prolongements apophysaires du basisphénoïde. Il y a treize vertèbres cervicales. Les côtes sont au nombre de sept paires : la première est flottante; les deuxième, troisième, quatrième , 1 Voyez pl: LXXXIT, fig. 12. — 2 Voyez pl. LXXXI. — 5 Voyez pl. LXXXIT, fig. 1°. 28. 2920 MADAGASCAR. cinquième et sixième, qui sont toutes pourvues d’apophyses récurrentes, s'articulent directement sur le sternum ; la septième, qui est très-grèle, se Joint à l’avant-dernière vers le milieu de sa portion sternale !, Le sternum est très-développé comparativement à la taille de l'oiseau ; mais ses caractères essentiels sont à peu près les mêmes que dans le genre Coracias. Le brechet, qui est très-saillant, occupe, sur la ligne médiane, toute la longueur de l'os, et il s’avance en forme de proue ?; son bord inférieur est arqué, et son bord antérieur est, au contraire, très-con- cave el surmonté d'une petite apophyse épisternale Ÿ à la base de laquelle s'ouvre un grand pertuis pneumatique. Les rainures coracoïdiennes sont larges et profondes, et les angles hyosternaux se relèvent plus que chez les Rolliers. Les bords latéraux sont plus excavés, et, des quatre échan- crures postérieures qui sont très-inépales, les internes sont les plus pe- ttes; les externes sont beaucoup plus profondes. La fourchette a la forme d’un U dont les branches seraient très-ouvertes ; l'apophyse fureulaire, si développée chez les Passereaux ordinaires, manque comme chez tous les Syndactyles. Les coracoïdiens sont larges à leur base, mais ne présentent rien de particulier à noter, si ce n’est leur longueur relative plus grande que chez les Coracias *. Les ailes sont très-longues. L'humérus s'étend en arrière jusqu'au niveau du trou sciatique”, tandis que, chez les Rolliers, son extrémité postérieure atteint à peine la cavité cotyloïde du bassin ; la crête externe destinée à l'insertion du muscle grand pectoral est haute, et elle se pro- longe beaucoup sur le corps de l'os°; le trochiter, qui est gros et tuberculiforme, surmonte une fosse dans laquelle s'ouvrent plusieurs orifices pneumatiques; l'extrémité articulaire inférieure, qui rappelle par sa forme ce qui existe chez les Alcédinides et chez les Mérops, est comprimée d'avant en arrière et ne porte pas de saillie susépicondylienne semblable à celle des vrais Passereaux. Les os de l’avant-bras dépassent ! Voyez pl. LXXXI. * Voyez pl. LXXXI et pl. LXXXIL, fig. 3. ? Voyez pl. LXXXII, fig. 3. 5 Voyez pl. LXXXI. 3 Voyez pl. LXXXI. Voyez pl. LXXXIL, fig. 4. OISEAUX. 221 de beaucoup en longueur celui du bras *; l'espace interosseux qui les sépare est assez large dans la moitié supérieure, mais il devient trés- étroit dans la partie terminale. Le métacarpe est comparativement plus long que celui des Rolliers ; ses deux branches sont presque parallèles ?, et il existe, à la partie supérieure de la principale, un tubercule d'inser- tion musculaire plus saillant que chez les Alcédinides ou que chez les Guépiers, mais cependant beaucoup moins développé que dans le groupe des vrais Passereaux. Le bassin est large en arrière et étroit en avant, où les lames iliaques. qui ne se réunissent pas à la crête épineuse du sacrum, laissent à décou- vert les gouttières vertébrales*. L'écusson pelvien est plus étendu que celui des Rolliers, et Les crêtes qui le limitent latéralement sont moins marquées et ne constituent pas un angle saillant avant de se réunir au bord postérieur. Enfin nous ajouterons que les lames ischiatiques sont plus grandes et disposées plus obliquement 1, Les vertébres caudales sont au nombre de huit. Le fémur se reconnait à la largeur et à l'aplatissement de son extré- mité inférieure, ainsi qu'à la faible profondeur de la crête rotulienne. Le corps du tibia est grêle dans sa portion moyenne et épais vers ses extrémités”, Les crêles de sa partie fémorale sont à peine marquées. Le pont osseux, sous lequel passe le tendon du muscle extenseur des doigts. est petit et presque caché entre les condyles tarsiens; ceux-ci sont ren- flés et séparés par une pouttière assez profonde. L'os canon ou tarso- métatarsien est remarquable par sa briéveté et par sa forme : il est élargi. comprimé d'avant en arrière °, et ressemble plus, à cet égard, à celui des Alcédinides qu'a celui de tout autre Syndactyle; il ne peut se con- fondre avec celui des Rolliers, qui est bien plus élancé. Le talon, qui est saillant, est traversé par une seule gouttière tubulaire”. Les trochlées digitales sont situées presque à la même hauteur”, et forment une ligne l Voyez pl. LXXXI. 5 Voyez pl. LXXXIL, fig. 7, 7°, 7°, 7° 7°: 2 Voyez pl. LXXXII, fig. 5. 6 PI. LXXXI et LXXXIL, fig. 8, 8° et 8b. 3 Voyez pl. LXXXIL, fig. 6. 7 Voyez pl. LXXXII, fig. 8°. d (o_e] 4 Voyez pl. LXXXI. 5 Voyez pl. LXXXIT, fig. 229 MADAGASCAR. très-peu arquée; le pertuis inférieur est large, et, en arrière, les surfaces d'insertion du muscle fléchisseur propre du pouce et de l'abducteur du doigt externe sont profondément déprimées et séparées l’une de l’autre par une forte crête, qui occupe presque la ligne médiane de los. La facette articulaire du petit métatarsien est grande et très-relevée. Les doigts sont plus courts et plus gros que dans le genre Coracias". TABLEAU DONNANT LES DIMENSIONS DES PRINCIPALES PIÈCES DU SQUELETTE DE L’EURYSTOMUS GLAUCURUS TYPICUS. m, Longueur de la colonne vertébrale, mesurée de l'allas à la dernière vertébre..,..:....,,......... 0,145 Longueur de la tête osseuse 0,055 Longueur du cräne, du bord frontal à l'occiput 0,029 Largeur du crane dans la région temporale.............................,.. Peas nee series 0,022 Largeur maximum du crane 0,032 Largeur du cräne dans la région interorbitaire 0,015 Longueur de la mandibule supérieure (en suivant la courbure du bec) 0,030 Marpeuridestos palatinse nets. sneeecrcmessesatesc-ccecceace-beasecacecese vor … 0,015 Longueur des os ptérygoïdiens 0,010 Longueur de a mandibule inférieure, 0,045 Longueur du sternum, mesurée sur la ligne médiane..........,,............ persos rose 0,039 Largeur\du sternum, en avant,...:..,.,......:..-....0..:. alsisinaie lee saisie seteleirie clocioiesieolale 0,022 Largeur du sternum, en arrière 0,030 Hauteuridurbrecheties sn ess see sea pe ce ae eie M ae ne aie lle tn en laleietr ete seen Se 0,012 LOnpienrdUCOrACDITEN ee mecs cie eee re-s cecile 6 10 71085 00 0 0 0,030 Longueur de l'omoplate 0,037 Lonpueurided'huménus:"22 20e DnTTaCocdUnTOpo00 00 HOSPODino oo on 0,055 Hongueuriduicuhbitus. 4-04, 0... esse c-cssse-sessocececcecccc 0,066 PONPUEULIAUPMÉLACANPIENE Terre elelaieis sie eloieioie eiote eee is sie eee eee ee CIC 0,032 POnPHEURIURAOIT PEN CIPAl A ee cereee ee ceerdeuecmoeeeele ere HADAD ONU a 0,026 Longueur du bassin, mesurée sur la ligne médiane 0,032 Largeur du bassin, au niveau des cavités cotyloides 0,025 Largeur maximum du bassin en arrière 0,030 Longueur du fémur 0,029 Longueur du tibia 0,036 DOnPHeUTAUTTANDMELATATSIEN Ses emis cessera ceece-cUrec no Le 0,018 Longueur du doigt externe 0,023 Longueur du doigt médian 0,026 Longueur du doigt interne 0,019 Longueur du doigt postérieur 0,015 L Voyez pl. LXXXIT, fig. 8. OISEAUX. e) Ra êv SOUS-FAMILLE DES LEPTOSOMIENS. Gexre LEPTOSOMUS. Les affinités du Courol ont été très-diversement appréciées par les ornithologistes, suivant l'importance plus ou moins grande qu'ils ont attachée à la disposition des doigts, à la forme du bec où à l'apparence extérieure. Les premiers l'ont considéré comme un Coucou, d’autres l'ont placé à côté des Barbus, quelques-uns enfin l'ont rangé parmi les Coracias. Il n'est plus douteux aujourd'hui, comme nous le verrons plus loin en étudiant l'anatomie du Leptosomus discolor, que sa vraie place est auprès des Coracides. | C'est un des genres les plus curieux et les plus intéressants de la faune ornithologique de Madagascar. Les deux houppes formées en avant des yeux par les plumes des lorums, qui sont très-développées et qui ne recouvrent pas moins de la moitié de la mandibule supérieure ?, la forme particulière du bec, qui est prismatique, et sa longueur, quoique à la première vue il paraisse court à cause des plumes qui le cachent en partie, les narines linéaires qui sont placées obliquement en avant des houppes des lorums plus près de la pointe que de la base”, la dis- position des doigts, deux en avant et deux en arrière, qui semblerait les rapprocher des Zygodactyles, quoique leur quatrième doigt soit arti- culé plus de côté, les plumes du trone qui, comme celles de tous les Cora- aides, sont doubles, c’est-à-dire divisées au-dessus du bulbe, mais à un plus haut degré, en deux tiges dont l'une est relativement courte. flexible et à barbes molles *, la présence des deux larges plaques duveteuses, de forme ovale, qui sont situées de chaque côté du croupion et qui sont des organes de lubrification graisseuse “, la répartition des plumes sur le trone qui est semblable à ce qui existe chez les Rolliers, sont autant de caractères disincüifs d’une valeur qu'on ne peut méconnaitre. Les ailes des Courols sont de grandeur moyenne; ce sont les troisième, qua- trième et cinquième rémiges qui sont les plus longues. Leur queue, qui 1 Voyez pl. LXXXIV. 3 Voyez pl. LXXXVIE, fig. 3. ? Voyez pl. LXXXVII, fig. 1. 4 Voyez pl. LXXXVIE, fig. 2°. 29h MADAGASCAR. est carrée, est composée de douze pennes. Leur tarse est court : il est égal au second doigt muni de son ongle ; il est scutellé. Les Courols sont des oiseaux exclusivement malgaches, et c’est à tort que Levaillant a prétendu en avoir tué en Cafrerie. Les deux sexes ont un plumage très-différent ; Lesson, trompé par les teintes bronzées du mâle et par la couleur rousse de la femelle, les a considérés comme apparte- nant à deux espèces distinctes, et Reichenbach a encore été plus loin : il les a placés dans deux genres différents. LEPTOSOMUS DISCOLOR, Hermann. (PI LXXXIIT, LXXXIV, LAXXIV', LXXXV, LXXXVI, LXXXVIF et LXXXVIIL.) CUGULUS MADAGASGARIENSIS MAJOR, Brisson, Ornith., &. IV (1760), p. 160, pl. XV, fig. 1 et 2. CUGULUS MADAGASCARIENSIS MAJOR, Manetti, Lorenzi et Vanni, Storia naturale degli Uccell adornata de figure, L. 1 (1765). p. 84, n° 98. Le Vourou-priou, de Montbeillard, Histoire naturelle des Oiseaux de Buffon, in-4°, t. VI (1779), p. 395, etin-folio, t. VI (1783), p. 460. Arricax Cuckoo, Latham, À General Synopsis of Birds, t. 1 (1782), p. 532. Le éranD Coucou MÂLE pe Mapacascar et FEMELLE pu GRAND Coucou pe Mapaçascar, Buffon et Daubenton, Planches enluminées, n° DEXXXVIT et DLXXX VII (1783). Cuourus niscocor, Hermann, Tabula aflinitatum Animalium (1783), p. 186. Cucuzus æxeus, Boddaert, Tabl. des planches enluminées de Daubenton (1783), p. 36. Cuouzus arr, Gmelin, Systema Nature, 13° édit., t. 1 (1788), p. 418. Cuourus arer, Latham, /ndex Ornithologieus (1790), p. 217. Le Vouroucpriou, Levaillant, Ois. d'Afrique, t. V (1806),p.94, pl. COXXVI et CCXX VIT. Bueco arricaxus, Stephens, Shaw's General Zoolopy, 1. IX, 1°° part. (1815), p. 25. Vouroupriou (Leprosomus) pe Managascar, Vieillot, Anal. d'une Orn. élém. (1816), p. 28. Cueucus arr, Cuvier, Le Règne animal, 1° édit., t. 1 (1813), p. 426; 2° édit.,t. ] (1829), p. 455, et 3° édit. (1836), Oiseaux, p. 218, pl. L, fig. 2 et 2° (bec). Leprosomus vourouG-priou, Dumont, Dict. des sciences nat., t. XI (1818), p. 145. Leprosomus viriis, Vieillot, Nouv. dict. d'hist. nat., t. XXXNI (1819), p. 291. VourouG-priou rer, Kuuz, Fig. Avium color. Nomina Systemat. (1820), p. 10. Leprosomcs arer, Temminck, Manuel d'ornithologie, 2° édit. (1820), pl. LXXIV. Leprosomus virinis, Vieillot et Oudart, La Galerie des oiseaux, t. 1 (1825). p. 29, pl. XL. Leprosomus viniis, Vieillot, Tabl. des trois Rèones, Ornith., t. IT (1823), p. 1342. Arrican Cuoxow, Latham, À General History of Birds, t. IT (1822), p. 271. Leprosomus arer, Drapiez, Dict. class. d'histoire naturelle, t. IN (1823), p. 607. Leprosouus 1rer, Stephens, Shaw’s General Zoolopy, t. XIV (1826), p. 207. Leprosomus vouroupriou, Lesson, Manuel d'ornithologie, 1. I (1828), p. 193. OISEAUX. 995 to © Leprosowus viripis el L. crouBus, Lesson, Compl. à Buffon, t. VI (1829), p. 417 et 418. Lerrosomus Arer, Griffith, The Animal Kingdom, t. VIT (1829), p. 161. Leprosoucs virinis et L. cromeus, Lesson, Traité d'ornithologie (1831), p. 13h: Allas, pl. XX, figure 1 (mâle). Leprosouus virinis, Swainson, On the Nat. Hist. and Classif. of Birds, t. I (1833). p. 333. Leprosomus arer et L. crouBus, Temminck, Tableau méthodique (1839), p. Lo. Leprosoucs vrrinis, Sganzin, Notes sur les Mammifères et l'Ornithologie de Madagascar, p. 32, Mémoires de la Société du Muséum d'histoire naturelle de Strasbourg (1840). Leprosouus virinis et L. cromeus, Gérard, Dict. univ. d'hist. naturelle, 1. IV (184), p. 350. Leprosomus virinis, Verreaux, Catal. de la coll. dois. du duc de Rivoli (1846), p. 27. Leprosonus arer, Gray, Genera of Birds, t. TT (1849), App., p. 22. Leprosomus arer, Gray, List of the Genera of Birds (1841), p. 74. Leprosonus virinis, Reichenbach, Das natürliche System der Vogel (1849), pl. L. CrowBus maDaGascariexsis, Reichenbach, Das nat. Syst. der Vôgel (1849), pl. XXXIV. Leprosoma (cceuzus) arr, Bonaparte, Conspectus Generum Avium, t. 1 (1850), p. 96. Crousus mapaGascarexsis, Reichenbach, Handbuch der Speciellen Ornithologie, Meropinæ (1859), p. 52, pl. CGCCXXXV, fig. 3190 (femelle). Leprosoma Fra, Bonaparte, Consp. Vol. Zygod., Ateneo Italiano, t. Il (1854), p. 198. Le Vourouc Driou, Sundevall, Aritik Framställning af Fogelarterna (1857), p. 49, et Revue et Magasin de Zoologie (1867), p. 191. Lerrosouus arer, Schlegel, Handl. tot de Beoef. der Dierk., t. 1 (1853), p. 208. Leprosouus 4rer, Kollar, Ida Pfeiffer’s Send., Sitz. d. K, Ak. d. W. zu Wien (1858), p. 34°. Leprosomus rer, Chenu, Encycl. d'hist. natur., Oiseaux, t. 1 (1860), p. 295. Leprosouus arer, Hartlaub, Journal für Ornitholopie von Cabanis (1860), p. 111. 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Lerrosonus 4rer, Pollen, F. de Madag. , t.1(1868), p.97, 101,105 (avec fig.), 191 el131. Leprosomus arer, Schlegel et Pollen, Rech. sur la Faune de Madag., t. H (1868), p. 54. Leprosouus niscocor, Gray, Handlist of Birds, t. I (1869), p. 77- Leprosoma piscocor, Sharpe, On Birds from Madag., Proc. Zool. Soc. (1870), p. 398. Lerrosoua piscozor, Sharpe, Ethiopian Coraciidæ, bis (1871), p. 285, pl. VIE, fig. 10. Oiseaux. 39 226 MADAGASCAR. Leprosoua piscouor, Sharpe, Catalogue of African Birds (1871), p. 5. Leprosomus niscoLor, Hartlaub, Die Vôpel Madagascars (1877), p. 295. Leprosouus piscouor, L. Stejneger, Nyt Magazin for Naturvidenskaberne (1879). Les Courols mäles adultes ont le front, les lorums, la nuque, les côtés de la tête et loutes les parties inférieures d'un gris cendré foncé, devenant plus clair dans la région abdominale. Le vertex est noirâtre, avec de légers reflets verts; une petite bande de plumes sombres part de la commissure du bec, va jusqu'à l'œil, et, continuant de l'autre côté, rejoint le bonnet. Le dos est d’un vert métallique irisé. Les ailes ont leurs pennes primaires d'un bleu d'acier à reflets verts dans leur partie externe et les pennes secondaires, ainsi que leurs couvertures, d’un vert métallique à vifs reflets pourprés. La queue est d’un vert foncé avec des miroitements violacés sur les barbes externes des rectrices médianes. Les sous-alaires sont d’un blanc gris. Les femelles ont un plumage tout différent. Leur tête est d'un brun noir, rayé transversalement de roussâtre. Le dos est d’un brun légère- ment verdätre, moucheté de roux à la pointe de certaines plumes, Les pennes des ailes sont, à l'exception des dernières qui sont brunes, bleues avec des reflets métalliques. Les couvertures, qui sont verdâtres, sont terminées par une large bande rousse; la queue est légèrement rous- sâtre, Les parties inférieures sont roussâtres avec une grosse tache ronde noire à l'extrémité de chaque plume. Les femelles adultes ont les sous- alaires rousses; elles sont tachetées de noir chez les jeunes oiseaux. Les mâles, avant de prendre leur livrée de noces, ont les mêmes cou- leurs que les femelles, un peu plus claires cependant. Ce sont les plumes du vertex et des couvertures qui se dorent les premières. On trouve sou- vent, aux mois de septembre et d'octobre, des individus dont les plumes du dos, rousses à la base, ont déjà la pointe grise. Les Courols ont le bec noir, l'iris de l'œil d'un brun clair, et les pattes d'un jaune orange. Les deux sexes ont la même taille. Longueur totale, o"bo; aile, 0"27; queue, 0"29. Bec : arête, 0"090; bord, 0"05/#; hauteur, 0" 020. Tarse, 0" 031; doigt médian, 0"033; pouce, 0" 019. OISEAUX. 227 Les Courols sont des oiseaux communs à Madagascar, partout au moins où il y a des bois. On n'en trouve pas dans les montagnes arides de l'intérieur; lun de nous en a cependant vu un planer au-dessus du fort d'Antongodrahoja. Ils vivent en petites familles de dix à douze indi- vidus où 1l ya toujours plus de mâles que de femelles; les jeunes restent longtemps avec leurs parents. Ils volent souvent pendant le jour à de grandes hauteurs, planant à la facon des oiseaux de proie et décrivant des cercles au-dessus de la cime des arbres. Mais c'est au moment des amours qu'ils se montrent le plus excités; de temps en temps alors, 1ls s'élèvent obliquement dans l'air en battant violemment des ailes, puis les fermant à demi, ils se laissent tomber Jusqu'au sommet de larbre pour remonter aussitôt, et ils continuent ce jeu pendant longtemps. Lorsqu'ils planent, ils poussent à intervalle régulier, en gonflant leur gorge et redressant les plumes de leur tête, un ert triste et plantif, dréo-dréo. C'est surtout sur la lisière des forêts ou dans les plaines boisées qu'on rencontre les Courols se livrant à la chasse des reptiles, des insectes, des sauterelles et surtout des chenilles dont ils font leur nourriture. Ils ne sont pas méfiants, et on les tue facilement lorsqu'ils sont posés sur une branche. Ce sont des oiseaux très-sociables: dès qu'un des leurs tombe sous un coup de fusil, les individus dont se compose la bande voltigent avec agitation auprès du chasseur, comme pour venir au se- cours de leur compagnon; ils planent alors à une petite hauteur ou bien ils se posent sur un arbre voisin, de sorte qu'on peut, si on le veut, tuer ces oiseaux les uns après les autres, presque jusqu'au dernier, sans que les coups de fusil les décident à s'éloigner. Une fois blessés, ils gonflent la peau de leur tête, hérissent leurs plumes et cherchent à se défendre en donnant de vigoureux coups de bec; ils prennent alors un air farouche et méchant. Ils nichent dans les creux des troncs d'arbres; leurs œufs sont, parait-1l, tout blancs. On trouve aussi des Leptosomes dans les iles Comores. On nomme les Courols, dans l'Est, Kirombo! (hitt. : qui planent), et L Kirombo, de Miromborombo, + être suspendu dans les airs, planer.» 298 MADAGASCAR. dans l'Ouest, à cause de leur cri, Vorondreo (litt. : oiseau dréo). Les Saka- laväs, qu'impressionne le chant si triste et si langoureux de ces oiseaux, composent un filtre d'amour avec certaines parties de leur corps, telles que l'œil, les plumes des ailes, ete. Il est arrivé à l’un de nous de perdre plusieurs belles peaux de Leplosomes, parce que ses porteurs les avaient en partie plumées dans cette intention sans sa permission. M. Sclater, qui a publié, sur les affinités du Courol, quelques observa- tions très-bien faites, n'a eu à sa disposition que la dépouille et le ster- num de cet oiseau; aussi n'a-t-1l pu établir avec certitude quels sont ses liens de parenté zoologique. Il termine son mémoire en disant : « Pour fixer définitivement la place que le Leptosome doit occuper dans “la série naturelle des oiseaux, 1l faudrait examiner la structure de «ses parties molles, et c'est ce que je n'ai pu faire; mais ce que l'on «connait déja me parait suflire pour montrer qu'il ne peut pas plus «longtemps être considéré comme formant un genre de la famille des « Cuculide, dont il diffère par beaucoup de caractères importants, prin- “cipalement par la forme de ses narines, par la présence d’une plume «auxiliaire sur les plumes du corps, par les douze rectrices de sa queue “et par la structure de son pied. Autant que je puis en ce moment “exprimer une opinion, il me semble que la place la plus naturelle du « Leptosome est auprès des Coracüdæ, bien qu'il doive former une famille «distincte !.» Nous avons pu étudier le squelette et les viscères du Leptosomus discolor, et nos observations ont confirmé les vues présentées par le savant secré- taire de la Société zoologique de Londres. Cet oiseau appartient bien à la famille des Coracides, et on peut le considérer comme rattachant les Rolliers proprement dits aux Brachypteracias. Sa tête osseuse est remarquable par le développement du bec”; la boite crânienne est, au contraire, très-petite. Les crêtes occipitales sont ! P.L. Sclater, On the structure of Lep- German, London, 1867 (Ray Society), tosoma discolor, Proceedings of the Zoolo- Appendix, p. 158. gical Society of London (1865), p. 682, et 2 PI. LXXXV, pl. LXXXVI, fig, 1,1° et1?, Niteschs Pterylography, translated from the et pl. LXXXVIT, fig. 1. OISEAUX. 229 moins saillantes et les fosses temporales sont moins profondes que chez les Rolliers et chez les Eurystomes. Comme dans ces deux genres, la cavité orbitaire est limitée en arrière par une apophyse qui s'étend jusqu'a la branche jugale, au-dessus de l'articulation de celle-ci avec l'os Lym- panique '; cette apophyse postorbitaire fournit des points d'insertion aux muscles temporaux. Los lacrymal est très-celluleux; sa branche infé- rieure s'étend jusqu'au jugal, mais elle est notablement moins élargie que celle des Coracias et des Eurystomes, et elle laisse entre elle et le prolongement latéral de l’ethmoïde un espace qu'occupe une mem- brane. La mandibule supérieure est haute, large à sa base, et très-pneuma- tique”; la narine consiste en une fente creusée obliquement et latérale- ment vers le tiers terminal”; il existe, en outre, dans sa portion initiale, un orifice qui, s'ouvrant au niveau des os lacrymaux, communique avec les sinus aériens situés entre ces dermiers os, l’ethmoïde et les maxil- laires “; l’espace compris entre cette ouverture et les narines est occupé par les houppes de plumes dont nous avons parlé plus haut; l'air peut pénétrer facilement en dessous de la peau où celles-ci s'implantent et en déterminer le gonflement. La voûte palatine est interrompue, sur la ligne médiane et sur une faible longueur, par une fenêtre étroite et lon- gitudinale, qui communique avec les cellules aériennes de la mandibule supérieure. L'ouverture postérieure des fosses nasales est située plus en arrière; elle est limitée par les crêtes internes des os palatins qui forment une sorte de bourrelet*. Les os ptérygoïdiens sont courts; leur forme est celle d'un prisme triangulaire. Les os tympaniques s’élargissent beaucoup dans leur portion articulaire. La mandibule inférieure est forte et pointue‘; sa portion symphysaire est courte, et ses branches sont beaucoup plus hautes que celles des Rolliers et des Eurystomes; un orifice pneumatique, qui manque chez 1 Voyez pl. LXXXV. # Voyez pl. LXXXVI, fig. 1. ? Voyez pl. LXXXVI, fig. 1». 5 Voyez pl. LXXXVE, fig. 1°. # Voyez pl. LXXXV, pl. LXXXVE, fig. 1 5 Voyez pl. LXXXV et pl. LXXXVII, et pl. LXXXVII, fig. 1. fig. 1. 230 MADAGASCAR. ces derniers oiseaux, s'ouvre en dedans de leur portion articulaire, à la face supérieure de l'os. Les vertèbres cervicales, au nombre de treize, sont larges et robustes. On compte sept paires de côtes, plus étroites que celles des Eurystomes, mais munies d'apophyses récurrentes relativement plus longues; la pre- mière est flottante, et les autres, à l'exception de la septième qui se réunit à l'avant-dernière, s’attachent directement au sternum !. Le bouclier sternal est plus court et plus élargi en arrière que celui des Coracias. Le brechet est moins arqué inférieurement, et son angle antérieur s'avance moins; son sommet qui est aplati et même déprimé, s’unit à la clavicule furculaire?, tandis que, chez les autres Coracides, ces deux pièces sont fort éloignées l'une de l'autre. Les rainures cora- coïdiennes sont profondes et se croisent légèrement sur la ligne médiane”. Les angles hyosternaux sont triangulaires, et se dirigent presque directe- ment en haut; les deux premières facettes costales occupent leur base. Les échancrures du bord postérieur sont au nombre de quatre“, mais elles tendent à se confondre par suite de la petite dimension ou de la disparition de la branche osseuse qui les sépare, aussi n'existe-t-1l sou- vent, de chaque côté, qu'une seule large échancrure*; parfois on en compte deux d'un côté, tandis que, de l'autre, il n'y en a qu'une seule: les internes sont toujours beaucoup plus profondes que les latérales. Les branches hyposternales sont plus larges que chez les Eurystomes. La table osseuse supérieure du sternum est perforée, en avant et sur les côtés, par de nombreux orifices pneumatiques. Les coracoïdiens sont notablement plus robustes que ceux des Rolliers ; leur apophyse hyosternale, qui donne attache au muscle sternocora- coïdien, est très-développée ainsi que leur apophyse sous-claviculaire °: celle-ci a la forme d’une lame contournée, et s'appuie largement sur la fourchette. Les branches furculaires se dilatent beaucoup dans leur 1 Voyez pl. LXXXV. * Voyez pl. LXXXV. 2 Voyez pl. LXXXVE, fig. 2. 5 Voyez pl. LXXXVF, fig. 2. Voyez pl. LXXXVI, fig. 2°. 6 Voyez pl. LXXXV. ce OISEAUX. 2: [MC] l partie supérieure, mais 1l n'existe pas, sur la ligne médiane, d'apophyse comme celle qui rend cet os si reconnaissable chez les Passereaux. Les ailes sont longues et fortes; elles rappellent par leur disposition celles des Eurystomes !, L'humérus est surtout remarquable par sa gros- seur; la crête externe, sur laquelle se fixent le grand pectoral et le deltoïde, se prolonge très-loin sur le corps de los”. Le trochiter est saillant et surplombe un grand orifice pneumatique. L'extrémité infé- rieure est large et creusée en avant d'une dépression profonde qui est destinée à l'insertion du muscle brachial antérieur; un gros tubercule susépicondylien donne attache au long extenseur de la main. Les os de l'avant-bras et de la main sont relativement plus courts que chez les oiseaux du genre Eurystomus, mais ils sont plus robustes *. Le bassin offre les mêmes caractères essentiels que celui des Rolliers*. Les os iliaques ne se réunissent pas à la crête épineuse du sacrum, et ils laissent à découvert les gouttières vertébrales. Les fosses iliaques sont étroites; les crêtes susischiatiques sont droites, et, par ce caractère, elles ressemblent plus à celles des Coracias qu'à celles des Eurystomes. Les ischions sont plus développés que chez ces oiseaux. Les branches pu- biennes sont très-gréles en avant et même incomplètes dans une partie de leur longueur. Les vertèbres caudales, qui sont au nombre de huit. sont grandes et fortes; la dernière est plus haute et plus lamelleuse que dans les genres voisins. Les pattes sont courtes et plus fortes que celles des Rolliers. Le fémur est très-renflé à ses extrémités articulaires®. Le tibia s'élargit infé- rieurement, et les condyles, qui sont séparés par une grande outtière, sont petits et étroits. La coulisse du muscle péromier inférieur est plus marquée® que d'ordinaire, et la gouttière dans laquelle s'engage le ten- don du muscle extenseur commun des doigts est placée en dedans, à la hauteur du condyle interne. Le péroné, qui est très-grêle, se prolonge ! Voyez pl. LXXXV. # Voyez pl. LXXXVI, fig. 6 et 6°. © Voyez pl. LXXXVI, fig. 3 et 3°. ® Voyez pl. LXXXV. 3 Voy. pl. LXXXV et pl. LXXXVI, fig. 4. $ Voyez pl. LXXXVI, fig. 7 et 7°. 232 MADAGASCAR. dans presque toute la longueur du tibia, tandis que, chez les Eurystomes, il dépasse à peine la crête péronière. Bien que le doigt externe des Courols puisse se porter, sinon tout à fait en arrière, du moins très en dehors, le tarsométatarsien diffère peu de celui des Rolliers; il est court, large et très-comprimé d'avant en arrière !. La face antérieure de cet os est fortement déprimée en haut, formant ainsi une sorte de fosse dans laquelle s'insérent le muscle abduc- teur du doigt externe et l'abducteur du doigt interne, La face postérieure est creusée en gouttière et légèrement excavée en haut, dans la portion qui correspond aux points d'attache du muscle fléchisseur propre du pouce et de l'abducteur du doigt externe. Les crêtes du talon sont peu sail- lantes, elles laissent entre elles deux gouttières tubulaires destinées aux tendons des fléchisseurs des doigts ?, tandis que, chez les Eurystomes, il n'existe qu'un seul de ces canaux osseux. L'extrémité inférieure est remar- quable par la forme de la trochlée externe, qui est plus relevée que les autres, et qui se prolonge en arrière par une saillie tubereuliforme *; chez tous les autres Coracides, cette trochlée ressemble tout à fait à ses voi- sines, et, par conséquent, le doigt correspondant ne peut pas se dévier latéralement, comme cela a lieu chez les Courols. Le doigt interne est de la longueur de l'os du pied; le doigt externe est un peu plus grand, et le doigt médian le dépasse beaucoup; le pouce est, au contraire, très-peu développé. Les phalanges unguéales sont grandes et très-comprimées *. La langue du Courol, qui est très-longue, est sèche et membraneuse dans presque toute son étendue”; les papilles épineuses de sa base sont petites, mais celles qui sont situées en arrière de la glotte sont plus grosses. Le corps de l'hyoïde ou basihyal a la forme d'un fer de lance dont la pointe serait dirigée en arrière; l'os lingual ou glossohyal est lormé de deux pièces courtes et larges que réunissent à leur base des ligaments; les cornes hyoïdiennes sont peu allongées °. ! Voyez pl. LXXXVE, fig. 8. “ Voyez pl. LXXXVet pl. LXXXVE, Gg. 8. ? Voyez pl. LXXXVI, fig. 9. ® Voyez pl. LXXXVIIE, fig. 1. ? Voyez pl. LXXXVEI, fig. 9°. 8 Voyez pl. LXXXVIIE, fig. 2 et 2°. OISEAUX. 19 © Ÿ2 TABLEAU DONNANT LES DIMENSIONS DES PRINCIPALES PIÈCES DU SQUELETTÉ DU LEPTOSOMUS DISCOLOR. mn, Longueur de la colonne vertébrale, mesurée de la 1° vertèbre à l'extrémité de la queue 0,193 Longueur du crane, du bord frontal à l’occiput 0,034 Largeur du cräne dans la région temporale 0,026 Largeur maximum du crane en arrière 0,032 Largeur du crâne dans la région interorbitaire 0,013 Longueur de la mandibule supérieure 0,047 Distance entre la narine et l'extrémité de la mandibule 0,015 Longueur de la mandibule inférieure 0,065 Longueur du sternum, prise sur la ligne médiane 0,037 Largeur du sternum en avant......................... poisse sis sie e ee alle os semelle venise 0,028 Largeur du sternum en arrière 0,032 Hauteur du brechet 0,013 Longueur du coracoïdien 0,030 Hauteur de l'os furculaire 0,027 Longueur de l’omoplate 0,042 Longueur de l’humérus 0,067 Lo GMAIMEEHocooodooodoonsanoeadoodocobodoodasbuonodonooouodnso do ouomone 0,079 Longueur du métacarpien 0,034 Longueur du doigt principal 0,024 Longueur totale de l'aile 0,204 Longueur du bassin, prise sur la ligne médiane 0.037 Largeur du bassin en avant 0,015 Largeur du bassin au-dessus des cavités cotyloïdes 0,028 Largeur du bassin en arrière 0,031 Longueur de la portion précotyloidienne 0,021 Longueur de la portion postcotyloidienne (les pubis étant enlevés) ; 0,093 Longueur du fémur 0,036 Longueur du tibia 0,053 Longueur du tarsométatarsien 0,030 Longueur totale de la patte 0,119 Longueur du doigt exterue 0,034 Longueur du doigt médian 0,040 Longueur du doigt interne 0,029 Longueur du doigt postérieur 0,019 L'œæsophage, qui est fortement dilatable, se termine dans un ventricule succenturié dont les parois sont épaisses et garnies de glandes très-ser- 4 1 2250 . . . . rées'; le gésier est vaste, mais peu musculaire. Le tube intestinal est court; 1l présente deux grands cœcums de longueur inégale?, qui sont ! Voyez pl. LXXXVIIE, fig. 3 et 4. — ? Voyez pl. LXXXVIIL, fig. 5. Oiseaux. 30 23h MADAGASCAR. rétrécis près de leur insertion et très-renflés dans le reste de leur éten- due. Enfin, nous ajouterons que le foie est pourvu d’une vésicule biliaire. Les muscles du Leptosome sont disposés de la même manière que ceux du Coracias. Il existe à la cuisse un fémorocaudal, mais sans le faisceau accessoire qui se rencontre chez les Cucuhdæ, oiseaux d’ailleurs très-dif- férents du Courol par la plupart des caractères de leur squelette: on trouve aussi le demi-tendineux et son accessoire, tandis que le muscle orèle ou ambiens fait défaut. SOUS-FAMILLE DES BRACHYPTÉRACIENS. Gexre BRACHYPTERACIAS. Les Brachypteracias” forment un groupe spécial, qui prend sa place lout à côté des Leptosomiens dans la famille des Coracidés dont ils se rapprochent par le bec, par les tarses, par les plumes du corps, dont le tube donne naissance à deux tiges garnies de barbes, l'une grande, l'autre petite et molle, et par les diverses pièces de leur squelette. Ce genre tout malgache est caractérisé par un bec gros et fort, garni de soies molles à sa commissure, par des narines linéaires et obliques, par des ailes petites et obtuses, dont la quatrième penne est la plus longue, la troisième et la cinquième étant un peu plus courtes et subé- gales, la deuxième et surtout la première étant plus petites, par des rectrices assez pointues lorsqu'elles sont nouvellement poussées, par des tarses scutellés, par le doigt interne qui est plus court que le doigt ex- terne, par des ongles tournés, le premier et le quatrième en dehors, les deux médians en dedans. Le groupe très-naturel des Brachypteracias a été subdivisé par plu- sieurs ormthologistes en trois sous-genres dont les caractères distinctifs ne peuvent s'énoncer très-nettement; l'un d'eux comprend deux espèces ! Sundevall (Forsôk till Fopelklassens Na- que les Atelornithide sont intermédiaires aux turenliga Uppställning, 1872, p. 155) dit Colious et aux Coracias. OISEAUX. 235 plus différentes entre elles par leurs proportions qu'elles ne le sont des aulres. Les Brachypteracias ont le bec épais, quoiqu'il y ait, sous ce rapport, de grandes diflérences entre Les divers individus que nous avons examinés. la queue assez longue, les tarses courts et robustes. Les Géobiastes ont le bee moins gros, les ailes un peu plus longues, la queue courte, les tarses très-hauts, les doigts armés d'ongles faibles et le pouce relativement petit. Les Atelornis ont le bec plus effilé et plus allongé, la queue très- grande, les tarses grêles, les doigts faibles, les ongles petits et le pouce court. En somme, la forme du bec, sinon sa grosseur relative, est la même dans ces trois sous-venres, et il y a entre les proportions des diverses espèces une dégradation évidente, ainsi que le montre le tableau com- paratif suivant, où les diverses parties de leur corps sont rapportées à la longueur totale prise pour unité : ATELORNIS RS ——, PITTOIDES. | GROSSLEYI. BRACHYPTERACIAS. | GÉOBIASTES. 1,000 0,405 0,410 0,110 0,048 0,060 0,099 0,075 0,033 1° BRACHYPTERACIAS LEPTOSOMUS, Lesson. (PI XCVI, XCVIA, XCVIT, XCVII, et XCIX.) Cocars Leprosomus, Lesson, {lustrations de Zoologie (1832), pl. XX. Bracnypreracias Leprosomus, Lafresnaye, Magasin de Zoologie, Oiseaux (1834), pl. XXXT. CuLoroPyGiA Lerrosomus, Swainson, Nat. Hist. and Class. of Birds, t. H (1837), p. 333. BRACHYPTERACIAS LEPTOSOMUS, Gray, List of the Genera of Birds (18h41), p. 11. 90 236 MADAGASCAR. Bracuypreracras Leprosomus, Lafresnaye, Dict. univ. d'hist. nat., t. I (1842), p. 712. Bracuypreracias Leprosomus, Gray, Genera of Birds, &. T (1845), p. 61. Bracaypreracias Leprosomus et B. coccaris, Pucheran, Revue zoologique (1846), p. 198. Couaris Leprosomus, Verreaux, Catal. de la coll. dois. du duc de Rivoli (1846), p. 19. Bracuypreracras Leprosomus, Gray, List of Birds in the Brit. Mus., Fissirostres (1848), p. 35. Bracayereracras LErrosomus, Hartlaub, Zeitung für Zoologie, Zootomie und Palæozoolopie (1848), et Annals and Magazine of Natural History, 1. H (1848), p. 387. BracuyprerAciAs coLLARIS, Gray, Genera of Birds, App. (1849), p. 4. Bracuypreracias Leprosomus et B. coczaris, Pucheran, Arch. Mus., t. IV (1849), p. 343. Bracaypteraci4s Leprosomus, Reichenbach, Das Nat. System der Vügel (1849), pl. XXXIV. BracaypreraciAs LepTosomus, Bonaparte, Conspectus Generum Avium, t. 1 (1850), p.166. Bracaypreracras Lerrosomus, Reichenbach, Handbuch der speciellen Ornithologie, Mero- pinæ (1852), p. 53, pl. CCCCXXXVI, fig. 3191-3192. BracuypTeracras LEProsoa, Bonaparte, Vol. anisod., Aten. Ltal., t. IL (1854), p. 317. Bracuyprenacias Leprosomus, J. W. V. Müller, Cabanis Journ. für Ornith. (1855), p. 5. Bracuyprenacras Leprosomus, Chenu, Eneycl. d'hist. nat., Ois., t. IT (1856), p.236 (fig.). Bracuvpreracras Leprosomus, Schlegel, Handl. tot de Beoef. der Dierk., t. 1(1857), p.254. Bracuypreracias Leprosomus, Hartlaub, Vüg. Madag., Journ. für Ornith. (1860), p. 83. Bracuypreracias Leprosomus, Hartlaub, Ornith. Beitr. zur Fauna Madagascar’s (1861), p. 28. Bracuypreracias Leprosomus, E. Newton, À second Visit to Madag., Jhis (1863), p. 341. Bnracnypreracias Leprosomus, Pollen, Énumération des animaux vertébrés de Madagascar, Nederlandsh Tijdschrift voor de Dierkunde (1863), p. 312. Bracaypreracias Leprosomus, Verreaux, Ann. B au Voy. à Madag.. de Vinson (1865), p. 1. Bracaypreracias Leprosomus, Sclater, Proceedings of the Zoolopical Society (1865), p. 689. Bracuypreracias LEprosomus, Grandidier, Rev. et Map. de Zool. (1867), p. 354. Bracayprenacras Leprosomus, Schlegel et Pollen, F. de Madag., t. H (1868), p. 158. Bracuypreracias LEProsoma, Gray, Handlist of Birds, t. 1 (1869), p. 77: Bracuypreracrs Leprosomus, Sharpe, Proceedings of the Zoological Society (1870), p. 398. Bracuypreracias Leprosomus, Sharpe, Ethiop. Corac., bis (1871), p.280, pl. VIE, fig. 7. BracaypTeracIAS LEPrOsoMA, Sharpe, Catalogue of African Birds (1871), p. D. BracayprerAciAs Leprosomus, Hartlaub, Die Vôgel Madagascars (1877), p. 70. Le Brachyptérolle leptosome a le bonnet et surtout la nuque d’un roux d'autant plus violacé que l'oiseau est plus adulte, les narines et les sour- cils d'un blanc plus ou moins roussâtre et les côtés du cou d'un brun terreux, tachetés de points blancs. Le dos est d’un vert fortement teinté de roux; la région lombaire est d'un bleu verdâtre. Les plumes des couver- tures des ailes, qui sont rousses, ont leur pointe noire, coupée par une raie blanche. Les rémiges sont brunes; une bande blanche traverse en tout ou en partie la base des primaires, et les barbes internes des secon- OISEAUX. 237 daires sont marquées de deux ou trois taches de la même couleur. Les sus-caudales sont verdâtres chez l'oiseau adulte, roussätres chez le jeune. Les rectrices, qui sont rousses, sont terminées par une bande noire que borde un liséré blanc, lorsque les pennes étant usées sont tronquées à leur pointe, ou une large frange bleue cerclée de blanc, lorsqu'elles sont nouvellement poussées et encore pointues, à l'exception des deux médianes, qui ne portent qu'une petite tache noire à leur extrémité. Les plumes de la gorge sont roussätres et ont à leur pointe une frange d’un brun terreux; un grand collier, blanc chez l'oiseau adulte, roux chez le jeune, traverse la poitrine. Le reste des parties inférieures est rayé de brun roux foncé; les sous-caudales sont blanchâtres. Les plumes des jambes sont brunes, lisérées de blanc; les sous-alaires sont blanches, va- riées de brun. L'iris de l'œil est brun, et les pattes sont rosées. Longueur totale, 0" 37; aile, 0"15; queue, 015. Bec : arête, o"oho; bord, o"0o8; hauteur, de 0" 014 à 0"018. Tarse. 0"035: doigt médian, 0" 027; pouce, 0"01/4. Les Brachyptérolles leptosomes habitent les forêts de la côte orientale de Madagascar, surtout celles du nord-est; on les trouve le matin et le soir dans les parties désertes et humides, tantôt seuls, tantôt par couples à la saison des amours. Ce sont des oiseaux assez rares; d'ordinaire ils courent à terre, grattant çà et là le sol à la manière des gallinacés", écartant avec leurs pattes la mousse et les feuilles mortes pour chercher leur nourriture, qui consiste en insectes (coléoptères, buprestes, fourmis, larves de palparès, etc.), en myriapodes (iules, glomérides, etc.), en vers et en petits reptiles. Ils se perchent quelquefois sur les branches basses des arbustes, mais ils volent peu et leur coup d’aile est lourd et saccadé: C'est à Ackerman , chirurgien de la marine française qui a passé trois ans tant dans l'île de Sainte-Marie qu'à Tintingue, qu'on doit la découverte de ce bel oiseau. Le type faisait partie de la collection du duc de Rivoli. ! Cest à cette habitude de gratter conti- chyptérolles, qui, comme nous l'avons dit nuellement la terre qu'il faut attribuer la plus haut, sont tournés, les deux externes disposition particulière des ongles des Bra- en dehors, et les deux internes en dedans. 238 MADAGASCAR. Les Brachvpteracias font la transition naturelle entre les Rolliers et les Guépiers; ils montrent les affinités qui rattachent les Coracides aux Syndactyles ainsi qu'aux Colious et aux Todiers. Tous ces oiseaux, dans une classification naturelle, devraient former un seul groupe de valeur ordinale. Au premier coup d'œil, la tête osseuse du Brachypteracias lepto- somus ressemble beaucoup à celle des Coracias et des Leptosomes. Comme chez ces oiseaux, il existe en avant de la fosse temporale une apophyse postorbitaire très-longue qui s'étend jusqu'à l'arcade jugale et s'y appuie‘. La branche descendante des os lacrymaux, qui est très-large, forme en avant de l'orbite une cloison presque complète. Le bec est grand et fort; il ne présente pas d'orifice aérien bien marqué? à sa base, en arrière des narines, et les deux ouvertures sont confondues en une seule qui est large et ovalaire : chez les Rolliers, quoiqu'il n'y ait pas encore de fusion de cette nature, elles sont très-proches l'une de l'autre. L'ou- verture postérieure des fosses nasales est bien moins limitée en avant, et, sous ce rapport, elle ressemble à celle des Alcedo”. Les fosses temporales, qui s'étendent presque jusqu'à la ligne médiane, sont, comme chez les Coracias, profondes et circonscrites par des arêtes saillantes. La mandi- bule supérieure est très-forte, et sa partie symphysaire est beaucoup plus étendue que celle des Courols*. Les vertébres cervicales sont robustes et pourvues de stylets fort allon- vés; elles sont au nombre de treize. Il y a sept paires de côtes, toutes étroites et grèles; les deux premières sont flottantes, les autres, à l'ex- ception de la dernière, s’attachent directement au sternum ?. Ce bouclier est grand et profondément échancré en arrière°. Le brechet s'avance en forme de proue, et sa pointe se Joint à une trés-petite apophyse de la fourchette; son bord antérieur est très-concave. Les rainures coracoïdiennes, fortes et triangulaires, sont très-profondes; on remarque entre elles une apophyse épisternale saillante, qui manque chez 1 Voyez pl. XCVIL. : 4 Voyez pl. XCVIIE, fig. 2. ? Voyez pl. XCVIIT, fig. 1. 5 Voyez pl. XCVI. $ Voyez pl. XCVIIL, fig. 1°. 6 Voyez pl. XOVIIE, fig. 3. OISEAUX. 239 les Courols, mais qui existe chez les Rolliers. Des quatre échancrures du bord postérieur, les deux latérales sont très-profondes et entament la lame sternale dans près des deux tiers de sa longueur: elles sont limi- tées en dehors par des branches hyposternales longues, grèles et élargies à leur extrémité. Les échancrures internes sont petites et séparées des précédentes par une tige osseuse qui est forte, étroite et moins longue que le prolongement médian du sternum. La table supérieure de cet os est percée de nombreux orifices pneumatiques. Les coracoïdiens sont très-élargis dans leur portion inférieure, qui repose dans une rainure arliculaire où elle est comme encastrée’. L'apo- physe hyosternale est grande et triangulaire; l'extrémité supérieure est comparativement faible. L'os fureulaire a la forme d'un U moins ou- vert que chez les Coracias et chez les Leptosomes; les branches sont plus étroites. Enfin nous ferons remarquer quil existe sur la ligne médiane une petite apophyse qui s'appuie sur le bord du brechet, apophyse dont on n'aperçoit aucune trace dans les genres dont il vient d'être question. L'omoplate est large et falciforme. L'os du bras est fortement arqué en dedans; sa crête pectorale, au lieu d'être très-allongée comme chez les Leptosomes, est au contraire fort courte et peu saillante*. L'empreinte d'insertion du muscle brachial antérieur n'occupe pas la ligne médiane; elle est située tout à fait en dedans. L'apophyse épicondylienne est très-peu marquée. Les os de l'avant-bras sont grêles et disposés comme ceux des Rolliers; l’espace interosseux est étroit, surtout en avant, où le radius et le eubitus se touchent presque dans la moitié de leur longueur”. Les os de la main sont relativement beaucoup plus courts que dans les genres précédents. Le métacarpien est pourvu d’une apophyse forte et lriangulaire, qui est située à la partie supérieure de l'espace imter- osseux; cette saillie fait défaut chez les Courols, mais elle commence à se montrer chez les Éurystomes. Les phalanges sont épaisses et très- courtes *. © Voyez pl. XCVII et pl. XCVIIE, fig. 3°. 3 Voyez pl. XCVIL. ? Voyez pl. XCVIIT, fig. 4 et 4°. ! Voyez pl. XCVIIE, fig. 5. 2A0 MADAGASCAR. Le bassin est beaucoup moins allongé que celui des Leptosomes et ressemble davantage à celui des Coracias et des Eurystomes; il s'en dis- tingue cependant par la largeur plus considérable des fosses iliaques et par la manière dont les crêtes susischiatiques se prolongent en arrière en formant une apophyse fort saillante'. Les os pubis sont petits et inti- mement unis au reste du bassin. Enfin les fosses rénales sont à peine limitées en arrière. Les pattes du Brachyptérolle leptosome sont robustes et courtes. Le fémur et le tibia ? ressemblent à ceux des Eurystomes. Le tarsométa- tarsien, qui est relativement beaucoup plus long”*, est remarquable par la profondeur de la coulisse osseuse dans laquelle est logé l'adducteur du doigt externe"; le pertuis inférieur où s'engage le tendon de ce muscle est beaucoup plus largement ouvert que d'ordinaire; le fléchisseur propre du pouce est très-gros et placé dans une dépression qui occupe la partie supéro-interne de la face postérieure. Les crêtes du talon sont saillantes et ne laissent entre elles qu'une seule gouttière tubulaire. Les trois poulies digitales sont situées sur une ligne transversale, presque droite, comme chez les Syndactyles”; elles sont à peu près de longueur égale et séparées les unes des autres par des échancrures peu profondes et étroites. Les doigts sont grèles; le médian est notablement plus court que le tarsométatarsien, tandis que, chez les Eurystomes, le rapport est inverse”, et l'externe est beaucoup plus long que l'interne; enfin le pouce est plus développé que chez les Rolliers, les Eurystomes et les Leptosomes. La langue est grande et membraneuse, comme celle des Courols, mais les papilles spiniformes qui arment sa base et la région glottique, sont plus fortes et plus nombreuses”. L'hyoïde et l'os lingual ont à peu près la même disposition que chez les Leptosomes; le basihyal est cepen- dant plus rétréei en avant, près de l'articulation du glossohyal®. Le ven- 1 Voyez pl. XCVIT et pl. XOVIIT, fig. 6. 5 Voyez pl. XCVIIE, fig. 9°. 2 Voyez pl. XOVIIT, fig. 7, 7°, et 7°. 6 Voyez pl. XCVIT et pl. XCVIIE, fig. 8. 3 Voyez pl. XCVIL 7 Voyez pl. XCIX, fig. 1. * Voyez pl. XCVIIL, fig. 8, g?et 9°. $ Voyez pl. XCIX, fig. 1°. OISEAUX. 241 tricule succenturié est moins distinct de lœsophage et du gésier; ses parois sont plus minces". Ce dernier estomac à une capacité considé- rable ; il est peu musculaire, et son revêtement intérieur est dur et corné. Le foie est pourvu d’une grande vésicule biliaire. L'intestin est court: il 9, a deux cœæcums bien développés et de longueur à peu près égale 2. 2° BRACHYPTERACIAS SQUAMIGERA, de Lafresnaye. (PI. XCVI®, XCIX, C, CI et CII.) BracayprerAciAas sQuAmIGERA , de Lafresnaye, Revue zoolopique (1838), p. 224. Le Pic (Sasang), Sganzin, Notes sur les Mammifères et l'Ornithologie de Madagascar, p- 30, Mémoires de la Société du Muséum d'histoire naturelle de Strasbourg (18ho). Bracuypreracias squamIGERA , de Lafresnaye, Dict. univ. d'hist. nat., t. I (1849), p. 719. ATELORNIS sQuamiIGERUS, Pucheran, Revue zoolopique (1846), p. 193 et 200. Arecornis squamiGerA , O. des Murs, Jconopraphie ornithologique (1846), pl. XXXIX. BrAcuYPTERACIAS SQUAMIGERA , Gray, Genera of Birds, App. (1849), p. 4. BRacaYPTERAGIAS SQUAMIGERA, Bonaparte, Conspectus Generum Avium, t. L (1850), p. 166. ATecorNis squamiGerA, Reichenbach, Handbuch der speciellen Ornithologie, Meropinæ (1852), p. 93, pl. GGCCXXXVE, fig. 3194. AÂTELORNIS SQUAMIGERA, Bonaparte, Consp. Vol. Anisod., Ateneo Ltal., t. I (185h),p. 317. Bracuypreracias squamiGerA, J. W. V. Müller, Cabanis Journal für Ornith. (1855), p. 6. ATELORNIS sQUAMIGERA, Chenu, Encycl. d'hist. natur., Oiseaux, t. IT (1856), p. 238. Arecornis squamiGerA , Schlegel, Handl. tot de Beoefening der Dierk., t. 1 (1857), p. 254. ATELoRNIS SQUAMIGERA , Hartlaub, Vôg. Madao., Journ. f. Ornith. (1860), p. 84. AvELORNIS SQUAMIGERA, Hartlaub, Ornith. Beitr. zur Fauna Madag. (1861), p. 28. ATELORNIS SQUAMIGERA , Pollen, Anim. de Mad., Ned. Tijdschr. v. d. Dierk. (1863), p. 312 Arecornis squamIGERA, Verreaux, Ann. B au Voy. à Madag. de Vinson (1865), p. 1. Bracaypreracrss sQuamIGERA, Grandidier, Rev. et Mag. de Zool. (1867), p. 354. Bracayereracias squamiGerA, Schlegel, Muséum des Pays-Bas, Coraces (1867), p. 138. Bricayereracias squamIGERA , Schlegel et Pollen, F. de Madag., L I (1868), p. 158. BRACHYPTERACIAS SQUAMIGERA , Gray, Handlist of Birds, t. L (1869), p. 77- Grograstes squamiGeRus, Sharpe, {bis (1871), p. 281, pl. VIE, fig. 1, © et 8. GEOBIASTES SQUAMIGERA , Sharpe, Catalooue of African Birds (1871), p. 5. Georastes squamiGErA , Sharpe, On Birds from Madag., Proc. Zool. Soc. (1871). p. 316. 9 G£ograsres squauGerus, Hartlaub, Die Vôgel Madagascars (1877), p. 7: ! Voyez pl. XCIX, fig. 1. — ? Voyez pl. CXIX, fig. 1°. Oiseaux. 242 MADAGASCAR. Le Brachyptérolle squamigère se différencie, comme nous l'avons dit plus haut, de son congénère le Brachyptérolle leptosome par une taille plus faible, par un bec moins gros et moins élargi, par des tarses plus srèles et plus allongés et par une queue relativement moins grande. Son bonnet est rayé de brun foncé et de blanc légèrement roussâtre ; une bande noire, qui part du front, traverse le vertex et l’occiput, et deux autres coupent les joues en arrière de l'œil. La région cervicale est d'un roux marron. Le dos est d'un vert roussätre; quelques-unes des plumes ont leur pointe noire, traversée par une raie blanche. Les plumes des couvertures alaires, qui sont d’un vert roux, ont, à leur extrémité, une petile bande blanche plus ou moins entourée de bleu clair et lisérée de noir, Les rémiges primaires sont d'un brun foncé, avec la pointe plus claire : elles sont toutes, à l'exception de la première, coupées, vers leur milieu, par une bande d'un blanc bleuâtre; les pennes secondaires ont leurs barbes externes d’un vert roussätre. La paire médiane des rec- lrices est verte à la base, rousse dans sa partie moyenne et bleuâtre à sa pointe; les autres, qui sont d'un bleu verdâtre à leur base et rousses au milieu, ont, à leur extrémité, une bande noire bordée de bleu clair. Les plumes de la gorge, des côtés du cou, de la poitrine et des flancs, qui sont d'un blanc roussätre, portent au centre une tache en forme de fer de lance d’un brun noir et ont sur leur bord une petite frange de la même couleur; toutes ces parties semblent écailleuses. L'abdomen est roussätre. Liris de l'œil est brun, et les tarses sont rougeätres. Longueur totale, 0" 31; aile, 0" 13; queue, 0"11. Bec : arête, 0" 035; bord, 0" 0/a; hauteur, 0" 015. Tarse, 0° 05 ; doigt médian, 0" 025; pouce, 0" 008. Les Brachyptérolles squamigères habitent, comme leurs congénères, les grandes forêts de la côte orientale de Madagascar, surtout entre Tamatave et Sambava, et ils ont les mêmes mœurs. Les indigènes ont dit à Crossley que ces oiseaux sont nocturnes ; il n'en est rien, ce sont seulement des oiseaux assez rares. Du reste, ils ne sont pas farouches. La découverte de cette remarquable espèce est due à Goudot, qui a OISEAUX. 243 tué le premier individu en 1834 sur le bord de la rivière Tsimianonä, au sud de la Pointe à Larrée; le type est au musée d'histoire naturelle de Paris. Les proportions générales du squelette du Brachypteracias squamipera sont très-différentes de celles du Brachypteracias leptosomus”", mais les ca- ractères essentiels de chacun des os considéré en particulier montrent que ces oiseaux, bien que dissemblables au premier abord, appartiennent au même genre. La tête osseuse est plus haute, plus étroite en arrière et plus bombée?. Les fosses temporales sont plus allongées et s'étendent jusque sur la ligne médiane ; la crête occipitale, qui les limite en bas, est moins saillante. L'apophyse postorbitaire est longue et s'étend, comme chez tous les repré- sentants de la même famille, jusqu'à l’arcade jugale. La mandibule infé- rieure est plus courte, moins haute et moins large*. Les narines anté- rieures ont d'ailleurs la même forme dans les deux espèces. Les vertèbres cervicales et les côtes sont en même nombre et dispo- sées de la même manière, mais elles sont plus grêles *. Le sternum est plus étroit, mais sa carène médiane est relativement plus haute*; l’apophyse hyosternale est plus grande et moims rétrécie à son extrémité. La ligne qui sépare la surface d'insertion du muscle grand pectoral de celle du pectoral profond est remarquablement saillante. Les échancrures du bord postérieur ne présentent rien de particulier à noter. Les coracoïdiens s'élargissent beaucoup moins dans leur partie in- férieure que chez le Brachyptérolle leptosome, et ils sont disposés moins obliquement ; aussi l'os fureulaire estl plus fermé en arrière °. Les ailes sont très-courtes. Le corps de lhumérus est grêle et les ex- trémités articulaires sont peu élargies ?; le cubitus et le radius ne sont pas beaucoup plus grands, et les os de la main n'excèdent guere la moitié de la longueur de l'avant-bras*. ! Voyez pl. CI. ® Voyez pi. CIE, fig. 3. ? Voyez pl. CIF, fig. 1 et 1°. 6 Voyez pl. CI et pl. CIF, fig: 3. 5 Voyez pl. CIF, fig. 2. 7 Voyez pl. CIF, fig. 4 et 4”. ! Voyez pl. CI. S Voyez pl. CI et pl. CIE, fig. 2. 9 1. 24h MADAGASCAR. Les pattes sont remarquablement développées et rappellent par leurs proportions celles de certains Passereaux, tels que les Pittes”. La cuisse est courte, mais la jambe et surtout le pied acquièrent une longueur considérable, Le tibia se distingue par la forme de sa tête articulaire inférieure, dont les condyles sont séparés par une gorge étroite et pro- fonde?: la coulisse du muscle extenseur commun des doigts, au lieu d'être située, comme chez le Brachypteracias leptosomus, sur la ligne mé- diane, est oblique et s'ouvre en dedans, immédiatement au-dessus du condyle correspondant. L'extrémité supérieure du larsométatarsien est remarquable par le développement des crêtes du talon qui, se confondant entre elles, forment une forte saillie calcanéenne où sont creusées quatre soutüères tendineuses et tubulaires”, les deux plus grandes situées sur la ligne médiane, les deux plus petites placées latéralement. Les trochlées digitales sont plus rapprochées, et celle qui correspond au doigt interne s'étend davantage en arrière et en dehors". Les doigts sont très-faibles ; leurs phalanges onguéales sont pelites et comprimées*. Le pouce est re- lativement plus court que chez l'espèce précédente ”®. Les viscères du Brachypteracias squamipera présentent la même dispo- silion que ceux du Brachypteracias leptosomus”. Le gésier est plus pelit, et ses parois ont une épaisseur un peu plus considérable *, Les cœcums de l'intestin sont plus grêles et plus allongés. 3° BRACHYPTERACIAS PITTOIDES, de Lafresnaye. (PI. CIV, CII", CITE et CIV). BracuyereraciAs pirrones, de Lafresnaye, Magasin de Zoologie (1834), pl. XXXIT. Le pic À mère BLEUE (Papacot?), Sganzin, Notes sur les Mammifères et lOrnithologie de Mad., p. 34, Mémoires de la Société du Muséum d'histoire naturelle de Strasbourg (18h40). BracnyeterAGias PiTTOIDEs, de Lafresnaye, Revue zoologique (180), p. 251. BracuyPTERACIAS PITTOIDES, de Lafresnaye, Dict. univ. d'hist. nat., t. IH (18h49), p. 712. ! Voyez pl. CI. 5 Voyez pl. CIE, fig. 8 et pl. CI. 2 Voyez pl. (CI fg. 7, 7'uret 7°. 5 Voyez pl. CIE, fig. 8. 3 Voyez pl. CIF, fig. 8°, 7 Voyez pl. XCIX, fig. 2. # Voyez pl. CIF, fig. 8? et 8°. S Voyez pl. XCIX, fig. °°, OISEAUX. 25 BracnyprerAGIAS PITTOIDES, Gray, Genera of Birds, 1. 1(1845),p. 61, et App. (18h09), p. 4. Arecornis PiTToiDEs, Pucheran, Revue de Zoologie (1846), p. 200. BracnvpteraGIAS PITTOIDES, Gray, List of Birds in the Brit. Mus., Fissir. (1848), p. 35. Bracuvpreracras prrroipes, Bonaparte, Conspectus Generum Avium, t. (1850), p. 166. Arecornis pirrones, Reichenbach, Handbuch der speciellen Ornithologie, Meropinæ (185), p. 53, pl. CCCCXXXVE, fig. 3193. Coraprrra pirroipes, Bonaparte, Consp. Vol. Anisod., Ateneo Ltaliano , t. H (1854), p. 517. Bracayvereracras prrroibes, J. W. V. Müller, Cabanis Journ. für Ornith. (1855), p. 6. Arecornis p1rro1Des, Hartlaub, Syst. Uebers. d. Vüg. Mad., Journ. [. Ornith. (1860), p. 8h. Areconnis PiTToinEs, Hartlaub, Ornith. Beitr. zur Fauna Madapascar’s (1861), p. 29. Areconnis prrroipes, Roch et Newton, On Birds of Mad., bis (1862), p.271, pl. IX. Arecornis pirromnes, E. Newton, À second Visit to Madagascar, Jhis (1863), p. 3/1. Arecornis prrroipes, Pollen, Anim. de Madap., Ned. Tijdschr. v. d. Dierk (1863), p. 319. AxeLornis prrroipes, Verreaux, Ann. B au Voy. à Madag. de Vinson (1865), p. 1. Bracuypreracnas prrroines, Schlegel, Muséum des Pays-Bas, Coraces (1867), p. 138. Bracaypreracras pirroines, Grandidier, Rev. et Mag. de Zool. (1863), p. 354. Bracuypreracias prrroines, Schlepel et Pollen, Faune de Madag., t. H (1868), p. 158. Bracuypreracras (AreLornis) PrrromDes, Gray, Handlist of Birds, t. T(1869), p. 77. ATeLoRNIS pirroipes, Sharpe, On Birds from Madag., Proc. Zool. Soc. (1870), p. 398. Arecornis proies, Sharpe, lbis (1871), p. 283, pl. VITE, fig. A, 9, 19, 14 et 16. AreLornis prrToIbEs, Sharpe, Catalooue of African Birds (1871), p. 9. Arecornis, Sundevall, Methodi naturalis avium disponendarum Tentamen, Forsok: till Fopelklassens Naturenlisa Uppställning , Stockholm (1872), p. 85 et 195. Arecornis piTroipes, Hartlaub, Die Vôoel Madagascars (1897), p. 74. Arecornis pirroies , Ë. Bartlett, On Birds from Madag., Proc. Zool. Soc. (1879), p. 770. Le Brachyptérolle pittoïde, qui a les pattes relativement presque aussi longues que le Brachyptérolle squamigère, en diffère par la forme des ailes, dont les pennes sont moins larges, et surtout par le bec, qui est moins fort. Il a le sommet de la tête d'un bleu sombre, plus vif au- dessus des yeux; toutes les plumes sont finement frangées de roux : chez les jeunes. oiseaux, le front est roussâtre. Les soureils sont noirs, semés de points et de traits blancs: les plumes des lorums, des joués et de la région parotique sont noires. La nuque est rousse; le dos est d'un vert légèrement roussâtre. Les rémiges sont brunes; toutes les primaires sont coupées vers leur milieu par une large bande blanche, à l'exception des deux premières, qui n'ont chacune qu'une simple tache sur leurs barbes internes; les sous-alaires sont roussätres, variées de noir. Toutes 96 MADAGASCAR. les rectrices, à l'exception des deux médianes qui sont rousses, sont en dessus d'un beau bleu d'indigo. La gorge et le devant du cou sont d'un blanc pur: un collier, bleu chez l'oiseau adulte, noirâtre chez le Jeune, entoure presque complètement ce rabat blanc; La poitrine et les flancs sont d'un roux marron: lépigastre est gris; l'abdomen et les sous-caudales sont blanchâtres. Lüris de l'œil est brun, et les pattes sont d'un gris rosé. Longueur totale, 026; aile, 0" 11 4 ; queue, o"1 1. Bec: arête, 0" 030: bord, 0"035: hauteur, 0"011. Tarse, 0"oho; doigt médian, 0"020: pouce, 0"008. Ces Brachyptérolles ont les mêmes mœurs que leurs congénères; ils habitent aussi les grandes forêts de la côte orientale de Madagascar, au moins depuis le Mangoro jusqu'a Sambava. Les indigènes prétendent qu'ils hivernent pendant la saison sèche , comme les Trandrakà (Centetes) dans des trous creusés en terre; cette croyance vient-elle de ce qu'ils nichent en terre comme les guêpiers ou entre les racines des gros arbres, cest ce que nous ne saurions dire Jusqu'à ce qu'on ait des données cer- taines sur leur mode de mdification. Cet oiseau a été découvert, en 1834, par Bernier: le type est au usée d'histoire naturelle de Paris. L'œuf du Brachypteracias pittoides, qui est blanchâtre avec quelques petites laches du côté du petit bout, est gros par rapport à la laille de l'oiseau : il mesure 37 millimètres sur 27; il est de forme ovoide. Les Betsimisarakäs donnent à ces oiseaux, suivant la localité, le nom de Rou-Telo, de Renmpgaly (tt. : mères des Nectarinias) ou de Voronsili- nanà (lt. : oiseaux au beau plumage). Le squelette du Brachypleracias pittoides ressemble beaucoup plus à celui du Brachypteracias squamipera qu'à celui du Brachypteracias lepto- somus |, La tête osseuse est même encore plus courte et plus étroite, et les losses temporales sont moins profondes?. L'espace interorbitare est plus large, et les cavités orbitaires, qui sont, comme chez tous les re- ! Voyez pl. CIV'. —? Voyez pl. CHI", fig. 5, 5° et 5°. OISEAUX. 2n7 2 A © 4 / , 4 présentants de la même famille, séparées des fosses temporales par une apophyse lamelleuse, sont plus petites. L'ouverture des narines, qui est disposée de même, est cependant plus éloignée de la pointe du bec!. Le brechet du sternum est moins saillant que chez le Brachyptérolle squamigère, et les différentes éminences qui servent à l'insertion des 2 muscles indiquent moins de vigueur”. Les échancrures externes se pro- longent très-loin en arrière, et celles du bord postérieur sont profondes. L'os furculaire est en forme d'U très-ouvert. Les coracoïdiens et l'omo- plate ne présentent rien de particulier à noter. Les os de l'aile sont prêles. L'humérus est fortement courbé en de- dans; la surface bicipitale se prolonge beaucoup en dehors, mais la crête pectorale est courte et basse, et la surface d'insertion de la portion humérale du triceps est profondément creusée au-dessous et en arrière de la tête articulaire de l'os. Les os de l’avant-bras et de la main n'offrent rien de particulier à noter, si ce n'est le développement de Fapophyse radiale du métacarpe *, qui, chez l'oiseau vivant, est revêtue d'un petit étui corné. Le bassin est peu allongé?. Les trous sacrés restent béants, comme chez le Brachypleracias squamusera; chez le Brachypteracias leptosomus. au contraire, ils s’ossifient. Les os iliaques, qui en avant sont très-écartés de la crête sacrée, laissent à découvert les gouttières vertébrales. Les pattes sont plus courtes que celles du Brachypteracias Squamio ere . mais les proportions relatives des différentes pièces sont à peu près les mêmes. L'extrémité inférieure du übia est cependant plus renflée, et la gouttière du tendon du muscle extenseur des doigts est moins profonde °: les condyles sont plus courts, et le tubereule destiné à l'insertion de la bride ligamenteuse sous laquelle s'engage le übial antérieur, au lieu d'être très-saillant, est, au contraire, surbaissé et peu apparent. Le tarso- mélalarsien est aplali d'avant en arrière dans sa portion articulaire infé- ù. ! Voyez pl. CII, fig. 5P. t Voyez pl. CIF”, fio. 2Noyez pl (CIE: 5 Voyez pl. CIV”. * Voyez pl. CH”, fig. 6 et 6*. & 6 Voyez pl. CIE”, fig. 9. 218 MADAGASCAR. rieure ; 1] ressemble d'ailleurs beaucoup à celui du Brachypteracias squa- mipera. Les doigts sont courts et faibles ?. TABLEAU DONNANT LES DIMENSIONS DES PRINCIPALES PIÈCES DU SQUELETTE DU BRACHYPTERACIAS LEPTOSOMUS , DU B. SQUAMIGERA ET DU B. PITTOIDES. BRACHYPTERACIAS | BRACHYPTERACIAS BRACHYPTERACIAS PIÈCES DU SQUELETTE LEPTOSOMUS. SQUAMIGERA. PITTOIDES. DD ln | EL | DONT LES MESURES ONT ÉTÉ PRISES. | swgxsrons | mimenstons | pimewsions | piwensrons | prmensions | prmensions réelles, relatives. réelles, relatives. réelles. relatives. Longueur de la colonne vertébrale, mesurée de| m m m. la 1°° vertébre à l'extrémité de la queue... ..| 0,160 1,000 0,145 1,000 0,137 1,000 Longueur du crâne, du bord frontal à l’occiput.| 0,036 0,229 0,039 0,221 0,030 0,21ÿ Largeur du crane dans la région temporale.. .. | 0,025 0,156 0,020 0,137 0,019 0,138 Largeur maximum du crane en arrière....... 0,033 0,206 0,024 0,165 0,022 0,160 Largeur du cräne dans la région interorbitaire. | 0.013 0,081 0,009 0,062 0,008 0,058 Longueur de la mandibule supérieure 0,042 0,262 0,031 0,214 0,029 0,211 Longueur de la mandibule inférieure 0,059 0,309 0,047 0,324 0,043 0,313 Longueur du sternum sur la ligne médiane... . | 0,040 0,250 0,037 0,295 0,033 0,240 Largeur du sternum en avant 0,023 0,141 0,018 0,124 0,016 0,116 Largeur du sternum en arrière ............. 0,029 0,181 0,024 0,105 0,023 0,167 Hauteur du brechet..... 0,013 0,081 0,011 0,079 0,008 0,08 Longueur du coracoïdien 0,023 0,14 0,029 0,200 0,028 0.204 Hauteur de l'os fureulaire 0,025 0,156 0,024 0,165 0,022 0,160 Longueur de Yomoplate 0,040 0,250 0,038 0,262 0,035 0,259 Longueur de l'humérus 0,047 0,293 0,039 0,269 0,039 0,255 Longueuriduicubitus........-...."-".. | 0,058 0,367 0,046 0,317 0,041 0,299 Longueur du métacarpien 0,023 o,14l 0,019 0,131 0,018 0,131 Longueur du doist principal 0,017 0,106 0,013 0,099 0,013 0,094 Longueur tolale de l'aile 0,145 0,906 0,137 0,991 0,107 0,781 Longueur du bassin, prise sur la ligne médiane.| 0,030 0,187 0,030 0,207 0,025 0,182 Largeur du bassin en avant 0,014 0,087 0,010 0.068 0,011 0.080 0,029 0,106 0,023 0,158 0,099 0,160 0,029 0,181 0,028 0,193 0,022 0,160 Longueur de sa porlion précotyloidienne 0,018 0,125 0.016 0,110 0,019 0,109 Longueur de sa portion postcolyloidienne.. . .. 0,023 0,144 0,022 0,191 0,021 0.103 Longueur du fémur 0,039 0,219 0,033 0,298 0,031 0,226 Longueur du tibia. ... 53 0,331 0,065 0,448 0,055 0,401 Longueur du larsométatarsien ,0: 0,231 0,049 0,338 0,049 0,300 Longueur lotale de li patte ,12: 0,781 0,147 1,013 0,131 0,926 Longueur du doigt externe > 0,179 0,02/ 0,165 0,020 0,145 Longueur du doigt médian 0,187 0,029 0.200 0,023 0,167 Longueur du doigt interne ,09: 0,137 0,020 0,130 0,017 0,124 Longieur du pouce : 0.106 0,013 0,090 0,010 0,072 1 Voyez pl. CIV' et pl. CIF, fig. 10 et 11°. —? Voyez les mêmes planches. OISEAUX. 219 L° BRACHYPTERACIAS CROSSLEYI, Sharpe. (PI. CII et CIP.) Arecornis Crosseyi, Sharpe, Proceedings of the Zoolopical Society (1835), p. 34, pl. XIV. Arecornis Crosscevi, Hartlaub, Die Vooel Madagascars (1877), p. 77. Le Brachyptérolle de Crossley rappelle par sa physionomie générale le Brachyptérolle pittoïde; par la plupart de ses proportions générales, il en est cependant plus éloigné que celui-ci ne l'est des deux autres espèces du même genre, le Brachypteracias leptosomus et le Brachypte- racias squamivera, comme le montre le tableau comparatif que nous avons donné plus haut. Son bec petit et relativement comprimé, sa queue longue et étagée, ses ailes courtes dont les pennes sont larges, les grandes soies qui s'élèvent au-dessus de ses narines, le différencient à la première vue de ses congénères. Il a les tarses assez hauts. Sa tête est d’un roux marron, vif sur le front, teinté de vert sur la nuque et sur le bas du cou. Le dos et les suscaudales sont d'un vert sombre ainsi que les couvertures des ailes; quelques-unes des grandes tectrices ont la base d’un beau bleu et la pointe blanche. Les rémiges primaires sont brunes dans toutes les parties qui ne sont pas exposées à l’action de la lumière : elles sont coupées dans leur milieu par une bande blanche ; les rémiges secondaires sont de la même couleur que le dos. La queue est d'un vert roussâtre foncé, Le menton, les côtés du cou et la poitrine sont d'un beau roux marron; un collier de plumes. noires sur leur bord, et blanches le long de la tige, coupe la gorge. L'abdomen est verdâtre, sauf dans sa partie médiane. Liris de l'œil est brun , et les pattes sont noires. Longueur totale, 0"29; aile, o"og4; queue, 0"136. Bec : arête. 0"023; bord, 0"033; hauteur, 0"009. Tarse, 0"oAo; doigt médian, 0023; pouce, 0"007. Le Brachypteracias Crossleyi est encore un oiseau rare dans les collec- tions. Tandis que ses congénères habitent les forêts qui sont étagées sur la moitié septentrionale du versant oriental du grand massif monta- Oiseaux. 32 250 MADAGASCAR. gneux, 1l ne se trouve que dans celles de la partie méridionale. Il a du reste les mêmes mœurs que ses trois congénères. C'est à Crossley, voyageur naturaliste anglais, qu'on doit la décou- verte de cette belle espèce; 1l a trouvé le premier exemplaire, en 1874, sur la côte orientale de Madagascar, à Ampasimanavy, non loin de l'endroit où la route de Manoro à Tananarivo coupe le Mangoro. FAMILLE DES ALCÉDINIDÉS. Gexre DACELO. Sous-Gexre ISPIDINA. ISPIDINA MADAGASCARIENSIS, Brisson. (PI. LXXXIX, LXXXIX', XCXI et CXVII A.) Ispina Managascarensis!, Brisson, Oruith., t.IV(1760), p.508, n°18, pl. XXXVII, fig 1. ALcGEDO mADAGAsGaRIENSIS, Linné, Systema Nature, t. 1 (1766), p. 179. Ispipa maDaGascaRiENsIS, Manetti, Lorenzi et Vanni, Storia naturale degli Uccelli adornata de figure, t. V(1776);p°7; n°16 Le Marnin-Pêcneur pe Mapaçascar, Buffon, Histoire naturelle des Oiseaux, in-h°, t. VII (1780), p. 199, et in-folio, t. VII (1783), p. 74. Aurous Kincsrisuer, Latham, À General Synopsis of Birds, t. 1 (1381), p. 630. Le Marnx-Pécueur roux, Buffon et Daubenton, Planches enluminées (178 S DTPORDEME ALGEDO MADAGASCARIENSIS, Gmelin, Systema Nature, 13° édit., t. 1 (1788), p. 49. ALCEDO MADAGAscARIENSIS, Latham, /ndex Ornithologicus (1790), p. 254. ALceno manaGascariensis, Bechstein, Latham's Allo. Uebers. d. Voel,t. IN (1811), p. 169. Rurous Kinesrisner, Shaw, General Zoology, t. VIT, 1°° partie (1811), p. 97. ALGEDO mipaGascariensis, Cuvier, Le Bègne animal, 1" édition, t. [ (1817), p. 417: > édition, t. [ (1829). p. 4h, et 5° édition, Oiseaux (1836), p. 202. ALcEDo MaDaGaseamiENsis, Vieillot, Nouv. dict. d'hist. natur., t. XIX (1818), p. 110. Azceno Manaçascariensis, Kuhl, Buff.et Daubent. Fig. Avium col. Nom. Syst. (1820), p. 14. ALcEDo maDaGascaRIENSIS, Temminck, Manuel d'Ornithologie, 2° édit. (1820), p. Lxxxvu. 1 Reichenbach, dans son Handbuch der rait ajusté les pattes d’un A/cedo quelconque. speciellen Ornithologie, Mcedineæ, p. 9, pré- Nous savons aujourd'hui d'une manière cer- tend que l'oiseau de Brisson n'est que l'/s- taine que l'espèce malgache est bien telle pida rufidorsa de Strickland, auquel on au- que l’a décrite Brisson. OISEAUX. 2} SL urous Kiesrisaer, Latham , À General History of Birds, 1. IV(18922),p. Lo. ALcEenO mapaGascariensis, Vieillot, Tableau des trois Reones, Orn., t. [ (1823), p. 298. ALCEDO MADAGASCARIENSIS, Dumont, Dictionn. des sc. natur., t. XXIX (1823), p. 270. ALCEDO MADAGaAsCaRIENSIS, Drapiez, Dict. class. d'hist. natur., t. X (1856), p. 230. ALCEDO maDaGascariENsIS, Griffith, The Animal Kingdom, 1. VIT (1829), p. 409. 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Ispipixa mapagascaiensis, Hartlaub, Ornith. Beitr. zur Fauna Madag. (1861), p. 30. IspipiNa mapagascariensis, S. Roch et E. Newton, Birds from Mad., bis (1862), p. 271. ALcEepo mapagascariensis, Anim. de Madag., Nederl. Tijdschr. v. d. Dierk. (1863), p. 310. Azcepo RuBrA, Vinson, Notes sur l'histoire naturelle dans Trois mois de séjour à Madagascar par le capitaine Dupré (1863), p. 263. IspipiNa mapaGascariensis, Verreaux, Ann. B au Voy. à Mad. de Vinson (1 LS P- Daceco maaGascariensis, Schlegel, Anim. from Madag., Proc. Zool. Soc. (1866), p. 421 Daceco mapaçascariensis, Grandidier, Revue et Magasin de Zoolopie (1867), p. 354. DAceLo mapacascariexsis, Schlegel et Pollen, Faune de Madagascar, t. W (1868), p. 59. IspiDiNA MaDAGaAscaRiENSIS, Sharpe, À Mon. of the Alcedinidæ (1869), p. 137, pl. Ne Ispipiva mapaGascariensIS, Gray, Handlist of Birds, t. 1 (1869), p. 96, n° 1172 Isp1DINA MaDaGiscarIENSIS, Sharpe, On Birds from Mad,, Proc. Zool. Soc. (1870), p. 398 IspipiNa MaDAGascaRIENSIS, Sharpe, Catalogue of African Birds (1871), p. 7. IspiDINa MADaGAscaRIENSIS, Sharpe, On Birds from Mad., Proc. Zool. Soc. (1872), p. 8 e] IspiDINA MADAGascaRIENSIS, Hartlaub, Die Vogel Madagascars (1837), p. So. Le Martin-Chasseur de Madagascar rappelle à la première vue le Ceyx tridactyle aussi bien par sa taille que par les teintes de sa face supé- rieure, mais 1l s'en distingue de suite par ses quatre doigts et par la couleur blanche de ses parties inférieures; 1l a aussi une grande ressem- blance avec le Ceyx rufidorsa. OS e] 252 MADAGASCAR. En dessus, il est d'un rouge orangé avec des reflets pourprés; en des- sous, 1l est tout blanc. Ses rémiges sont brunes, avec les barbes externes rousses. Les jeunes oiseaux ont les parties inférieures d’un blanc grisâtre. Le bec et les tarses sont d’un beau rouge vif; l'iris de l'œil est d'un brun rougeätre. Longueur totale, 0"140; aile, de 0"056 à 0"060 ; queue, 0"026. Bec : arête, de 0"026 à 0"029; bord, de 0"o32 à 0"036; hauteur, 0"007. Tarse, 0"008; doigt médian, 0"011:; pouce, 0"005. Les Martins-Chasseurs malgaches sont des oiseaux silvicoles. Ils ha- bitent les grandes forêts de la côte orientale et celles du nord-ouest de l'île, où on les voit, surtout dans les ravins humides, immobiles sur une branche basse, puettant une proie ; dès qu'ils aperçoivent un insecte, ils fondent sur lui avec rapidité, puis reviennent à leur même place. D'ordinaire silencieux, 1ls poussent un petit cri aigu lorsqu'ils sont dé- rangés. Ils sont assez rares, mais peu farouches; on les approche facile- ment, et, comme ils vivent par couple, si l'on en tue un, l'autre arrive au coup de fusil et il n'est pas difficile de le tuer à son tour. Les sexes ne présentent aucune différence. Les Malgaches lui donnent le nom de Vontsi-ala (litt. : Martin-Pécheur de la forêl). [est particulier à File de Madagascar. Tous les Alcédinides ont entre eux les rapports d'organisation les plus intimes , et, bien que les différences dans leur aspect extérieur soient quel- quefois relativement considérables, les caractères ostéologiques varient peu d'un genre à l'autre. ! ressemble beaucoup, par Le squelette de l'spidina madasascariensis tous les points essentiels de sa conformation , à celui des Alcedo proprement dits et entre autres à celui du Martin-Pêcheur d'Europe. Sa têle osseuse est cependant plus allongée et moins aplatie que celle des vrais Martins- Pécheurs et que celle des Todiramphes. Les régions pariétales, qui sont arrondies et renflées, sont séparées par un sillon peu profond?. Les fosses temporales sont étroites et limitées au-dessus et en dessous par des crêtes saillantes; elles s'étendent en arrière jusqu'à la ligne médiane, ce qui 1 Voy. pl. LXXXIX", fig. 1. — ? Voyez pl. XCL, fig. 2. OISEAUX. 253 donne au crâne de cet /spdina une grande ressemblance avec celui des Hérons. L'espace frontal interorbitaire est aplati et même légèrement déprimé ; l'espace interlacrymal est, au contraire, très-large. Les os lacrymaux se prolongent latéralement et forment un angle bien marqué: leur lame descendante s'appuie en bas sur la branche jugale, et constitue en dedans une lame fort élargie qui se relie à l'ethmoïde et clôt en avant la cavité orbitaire ; celle-c1, qui est très-étendue d’arrière en avant, com- munique largement avec celle du côté opposé: chez les Dacelo, chez les Todiramphus et chez les Alcyon, la cloison est beaucoup plus complète. La mandibule supérieure est plus large en arrière, plus déprimée et moins carénée en dessus que dans la plupart des espèces du genre Alcedo. Les os palatins sont aplatis et lamelleux ; comme d'ordinaire, ils se terminent par de petits stylets latéraux. Le sternum est plus élargi que celui des Alcedo, et il ressemble beau coup à celui des Corythornis, mais les échancrures de son bord postérieur sont moins profondes"; le développement de ses lames latérales et de sa carène médiane indique que les [spidines sont des oiseaux meilleurs voiliers que les Martins-Pêcheurs. L'humérus est très-grêle?; son extrémité supérieure est courte, et la crête destinée à l'insertion du muscle grand pectoral est peu élevée. Le corps de l'os est presque cylindrique ; il est arqué en dedans et se ter- mine en bas par une extrémité articulaire très-oblique, qui est remar- quable par la grosseur du condyle radial; la surface d'insertion du musele brachial antérieur est profonde et située du côté interne de l'os, au-dessus du condyle cubital. Les os de l'avant-bras sont d'un quart plus longs que celui du bras. Le cubitus, qui est très-arqué dans sa portion supérieure, devient presque droit dans le reste de son étendue; il porte trois rangées longitudinales de tubercules osseux sur lesquels se fixent les plumes principales de l'aile. L'espace interosseux est étroit, et le cu- bitus est presque contigu au radius dans sa moitié terminale. Les os de la main sont, dans leur ensemble, plus courts que l'humérus ; le méta- carpien principal porte une grosse apophyse de forme triangulaire, sur 1 Voy. pl. LXXXIX’, fig. 4. — ? Voyez pl. XCI, fig. 2°. 254 MADAGASCAR. laquelle s'insère le muscle fléchisseur supérieur de la main, et qui, beau- coup plus longue que chez les vrais Martins-Chasseurs, se soude par son extrémité avec la petite branche métacarpienne. Cette dernière est la- melleuse , et ses bords présentent des festons irréguliers qui correspondent à l'insertion des plumes terminales de l'aile?. Le bassin n'offre rien de remarquable. Ses caractères sont les mêmes que ceux des Alcedo, mais les vertèbres caudales sont relativement plus faibles. TABLEAU DONNANT LES DIMENSIONS DES PRINCIPALES PARTIES DU SQUELETTE DE L'ISPIDINA MADAGASCARIENSIS, m. Pongueurid'edarcolonne vertébrale... "#3.:2:-::"eLercr- crc CeceLe ee 0,065 Longueur totale de la Lète osseuse 0,046 Longueur du crane, du bord frontal à l’occiput 0,021 Largeur du crane dans la région temporale 0,013 Largeur maximum du crâne en arrière 0,019 Ponpueurdeilaimandibule/snpérieures-tee mec ccec-dmececm. cc: 0,029 Longueur du sternum 0,016 Largeur du sternum en arrière 0,015 Largeur du sternum en avant 0,011 Longueur de l'humérus 0,020 Longueur du eubitus 0,025 Honpueurduimeétacarpiense rem remercie cvleccenelecceti eee TO Tee 0,010 Longueur du doigt principal 0,008 Longueur du bassin, prise sur la ligne médiane 0,013 arreutdubassmientrerles cavilésteotyloides 2e e-mme e- UC Ce -ce rc 0,013 Targeurdu'hassinién:arrièreserse mette naeec nocif ie nie COL sn ee ee ai ce ce 0,016 Longueur du fémur 0,013 Longueur du tibia 0,0%! Longueur du tarsométatarsien 0,010 Longueur du doigt externe 0,013 Longueur du doigt médian 0,014 Longueur du doigt interne 0,007 Longueur du pouce 0.007 Les os de la patte sont très-grèles. Le fémur et le tibia* sont forte- ment pneumatlisés. Le tarsométatarsien est court, large et comprimé d'avant en arrière: l'extrémité articulaire supérieure est au contraire étroite et pourvue de grosses crêtes calcanéennes qui laissent entre elles L Voyez pl. XCL fig. 2. — ? Voyez pl. XCL, fig. 2°. — % Voyez pl. XCI, fig. 24, 9°, of. OISEAUX. 255 une pouttière tubulaire unique pour le passage des tendons fléchisseurs des doigts. Les trochlées digitales sont placées sur un même plan el à peu près à la même hauteur. Le doigt externe et le médian sont très-orêles, très-longs et ont presque la même dimension; le doigt interne, qui est très-court, dépasse à peine la seconde phalange du doigt voisin. Gene ALCEDO. Sous-Genre CORYTHORNIS. CORYTHORNIS CRISTATUS, Linné. (PI. XC et XCI.) [spina pHicippexsis crisrara!, Brisson, Ornithologie, t. IV (1760), p. 485, pl. XXXVIT, fig. 3, et in-8°, t. I1(1763), p. 180. Tas oresren Kicsrisner, Edwards , Glean. of Nat. Hist., 1. W(1761), p.264, pl. CCCXXXVT. Acceno cristata, Linné, Systema Nature, 19° édition, t. [ (1766), p. 176. Arceno crisrata, Sanders, Beytr. z. Gesch. d. Vôügel, Der Naturforscher (1779), p. 182. Le Vinrsi, Buffon, Histoire naturelle des Oiseaux, in-h°, t. VII (1780), p. 205, et in- folio, t. VIIT (1783), p. 79. Cresren Kinésrisner, Latham, À General Synopsis of Birds, 1. 1 (1781), p. 632. 1 Brisson s’esttrompésurla provenance de cet oiseau, comme, du reste, sur celle du Martin-Pécheur qu’il nomme /spida madagas- cariensis cærulea (t. IV, p. 496, pl. XXXVIIT, fig. 2). Ce dernier, qui est cité sous le même nom par Manetti, Lorenzi et Vanni, dans leur Storia Naturale degli Uccelli, t.V(1776), p- 7, n° 12, et qui n'est autre que l'/spida de Klein (Historiæ Avium Prodromus, 1750, p- 39, n° VII), le Grand Martin Pescheur de la rivière de Gambia d'Edwards (Hist. nat. des Oiseaux, t. I, p. vu, pl. VIT) et le Dacelo Jusca de Boddaert, n’est pas de Madagascar, comme l'indique la couleur rouge de son bec. Quant à l'Ispida philippensis cristata , la distribution des teintes, la couleur noire du bec et le nom local Vintsi ne laissent aucun doute sur sa patrie réelle, comme l'a fort bien fait remarquer Pucheran (Rev. et Map. de Zoologie, 1861); toutefois la synonymie donnée à ce Martin-Pêcheur par Brisson, ne serapporte pas à notre oiseau, car Klein, d'une part en décrivant l'Ispida rostro luteo , et Seba, d'autre part, en figurant son Alcedo amboinensis cristata, ont eu certainement en vue l’espèce ordinaire d'Afrique. L'individu qui a servi de type à Linné pour faire la descriplion de son Alcedo cristata, était, comme le précédent, originaire de Mada- gascar, puisqu'il avait le bec noir; il faut donc, comme l'ont fait avec raison plu- sieurs ornithologistes, appeler le Martin- Pêcheur malgache Corythornis cristatus. L'er- reur commise par Brisson vient de ce que les collections rapporlées par Poivre de Madagascar se sont trouvées mélées avec celles qu'il avait faites aux iles Phi- lippines. 256 MADAGASCAR. Le Perr Marris-Pêcueur nuepé pes Paiziprines, Buffon et Daubenton, P{ enl., n° 556. Accepo crisrara, Gmelin, Systema Naturæ , 13° édition, t, [ (1788), p. 447. Azceno crisrara, Latham, Index Ornithologicus (1790), p. 255. Le Vinrsi, Sonnerat, Voyage aux Indes orientales et en Chine, 1"° édit., in-h°, t. II (1806), p. 370, et 2° édit., in-8°, t. IV (1806), p. 223. Cresren KinGsrisuer, Shaw, General Zoology, t. VIT, 1° partie (1811), p. 98, pl. XI. Acceno crisrara, Bechstein, Lathams Allo. Uebers. der Vôgel, t. IN (1811), p. 162. Acceno crisrara, Guvier, Le Rèpne animal distribué d’après son organisation, 1° édit., t. I (1817), p. k17; 2° édit., t. 1(1899), p. 4h, et 3° édit., Oiseaux (1836), p. 202. Azceno crisrara, Vieillot, Nouv. dictionn. d'histoire naturelle, t. XIX (1818), p. 414. Acceno crisrara, Kuhl, Buffoni et Daubentoni Fig. Av. Col. Nom. Syst. (1820) p. 14. ALceno crisrara, Temminck, Anal. du Syst. d'Orn., p. xxxvinr, Wan. d'Orn., t. 1 (1890). Cresren Kivôsrisner, Latham, À General History of Birds, 1. IV (1892), p. 45. ALceno crisrara, Dumont, Dictionnaire des sciences naturelles, t, XXIX (1893), p. 270 Acceno crisrara, Vieillot, Tabl. encycl. et méth. des 3 Règnes, Orn., t. [(1823), p. 295. Acceno crisrata, Drapiez, Dict. class. d'hist. nat., t. X (1826), p. 227 et 250. Accepo crisraTA, Griffith, The Animal Kingdom, t. VIT (1829), p. 409. Azceo vinrsioines, Eydoux et Gervais, Voyage de la Favorite, Oiseaux, p. 30, pl. LXXIV, Magasin de Zoolopie (1836). Accepo vivrsiomnes, Lesson, Complément des œuvres de Buffon, t. IX (1833), p. 349. ALceno vinrsoines, Eydoux et Gervais, Voy. de la Favorite, t. V, Ois. (1839), pl. XXIL. Le Marrin-Pêcueur 8ceu, Sganzin, Notes sur les Mammifères et l'Ornithologie de Mada- gascar, p. 31, Mémoires de la Société du Muséum d'histoire naturelle de Strasbourg (1840). ALceno crisrara (pro parte), Gérard, Dict. univ. d'hist. nat., t. VIT (1846), p. 21. ALceno Vinrsioies, Verreaux, Cat. de la coll. d'ois. du duc de Rivoli (1846), p. 23. ALceno vinrstoies, Gray, Genera of Birds, t. 1 (1847), p. 81, et App. (1849), p. 5. Coryraonnis vinrsioines, Kaup, Die Familie der Eisvôpel (1848), p. 73. ALceo (Coryrnornis vixrsiones), Bonaparte, Consp. Gener. Avium, t. [(1850),p. 199. Coryruorxis vinrsioipes, Reichenbach, Handbuch der speciellen Ornithologie, Acedineæ (1851), p. 19, pl. CCCXCP, fig. 3404-3405, et pl. CCCXCNI, fig. 3059 (jeune). CorYraornis viNTsioipes, Cassin, Cat. of Haleyon., Proc. of the Acad. of Philad. (1852). Corvrnornis vixrsioines, Bonaparte, Vol. Anis., Ateneo Italiano, t. H (1854) p. 320. Azceno vixrsioipes, J. W. V. Müller, Cabanis Journal für Ornithologie (1855), p. 8. Acceno visrsiones, Kollar, Ida Pfeifler’s Send., Sitz. d. Akad. Wiss. zu Wien (1858), p. 342. Corvraornis vinrsioines, Hartlaub, Cabanis Journal für Ornithologie (1860), p. 86. Coryrornis crisrara, Pucheran, Revue et Magasin de Zoologie (1861), p. 336. Coryrnornis vinrsioines, Hartlaub, Ornith. Beitrag zur Fauna Madagasc. (1861), p. 31. Corvraornis vinrsioipes, S. Roch et E. Newton, Birds obs. in Mad., Jbis (1862), p. 271. Coryrnornis vixrsioines, Selater, On Birds from Madag., Proc. Zool. Soc. (1863), p. 162. Aucero crisrara, Vinson, Notes sur l’histoire naturelle dans Trois mois de séjour à Mada- gascar par le capitaine Dupré (1863), p. 263. OISEAUX. 257 Corvraonnis vivrsioines, E. Newton, À second Visit to Madagascar, 1bis (1863), p. 341. Acceno vivrsioines, Pollen, Anim. de Mad., Nederl. Tijdschr. v. d. Dierk. (1863), p. 310. Acceno vinrsiomnes, Schlegel, Muséum des Pays-Bas, Alcedines (1863), p. 12. Coryrnornis vinrsioipes, Vinson, Voyage à Madagascar (1865), p. 112. Coryrnornis vinrsiones, Verreaux, Ann. B au Voy. à Madag. du D" Vinson (1865), p. 1. Convrnonis vinrstomes, À. Newton, Anim. from Madag., Proc. Zool. Soc. (1865), p. 834. Accrno vivrsiones, Schlegel, New Anim. from Madag., Proc. Zool. Soc. (1866), p. 421. ALcepo vinrstoines, Grandidier, Ois. de Madag., Rev. et Mag. de Zool. (1863), p. 355. Acceno vinrsiones, Schlegel et Pollen, Rech. sur la Faune de Mad., t. Il (1868), p. 39. Coryrnonnis vinrsto1pes, Cabanis, Decken’s Reisen in Ost-Afrika, 1. HE (1869), Vôgel, p. 36. Coryrornis vinrsiones, Gray, Handlist of Birds, t. 1(1869),p. 96, n° 1168. Corvraornis vixrsioines, Sharpe, À Monograph of the Alcedinidæ (1869), p. 33, pl. X. Corvrnornis vivrsioines, Sharpe, Kingsfishers of South-Africa, /his (1869), p. 280. Coryraornis cristaTa, Sharpe, On the Birds of Angola, Proc. Zool. Soc. (1869), p. 568. Corvrnornis crisrara, Sharpe, On Birds from Madag., Proc. Zool. Soc. (1870), p. 398. Corvruonnis crisraTA, Sharpe, Catalooue of African Birds (1871), p. 6. Accro vinrsioines, Schlegel, Revue des Alcédin. du Mus. des Pays-Bas (1874) Coryraornis cristaTA, E. Bartlett, On Birds from Madag., Proc. Zool. Soc. (18 Acceno vinrsionnes, Pollen, Relat. du voy., Faune de Mad. , t. T (1877), p. 20 p- 6. 70), p. 65. 2 (fig.). Coryraornis cristata, Hartlaub, Die Vogel Madagascars (1877), p. 78. Corvraornis vivrsionnes, E. Newton, Birds of Anjuan, Proc. Zool. Soc. (1877), p. 297- Coryraonnis crisTATA, L. Stejnager, Nyt Magazin for Naturvidenskaberne (1879 et 1880). Convraonnis virstotpes , E. Bartlett, On Birds from Madag., Proc. Zool. Soc. (1879), p.771: Azceno visrsioipes, J. Sibree, The Great African Island (1880), p. 52. Le Corythorms cristatus se distingue de lespèce africaine par son bec noir, par la teinte pâle et terne de sa huppe et par la coloration noirâtre de ses ailes, dont les couvertures ne sont bleues qu'à leur ex- trémité. Le Martin-Pêcheur de Madagascar est d’un bleu foncé sur le dos et sur les sus-caudales, d'un bleu plus clair sur le croupion; les plumes du bonnet sont longues et brunes, coupées de raies d’un bleu pâle terne. Une bande d’un beau bleu foncé descend de l'œil Jjus- qu'au cou sur les côtés de la tête. Les plumes des couvertures des ailes sont noirâtres, frangées de bleu. Les rémiges sont brunes à reflets bleus sur leurs barbes externes, surtout sur celles des secondaires. Les rec- trices sont bleues. Le menton est d'un blanc jaunâtre : les Joues, toutes les parties inférieures et les sous-alaires sont de couleur marron. Oiseaux. 33 258 MADAGASCAR. Le bec est noir, l'iris de l'œil est brun, et les pattes sont orangées. I n'y a aucune différence de taille ni de couleur entre les deux sexes. Longueur totale, 0165; aile, 0069; queue, 0"036. Bec : arûte, 0"032; bord, 0"041; hauteur, 0"006. Tarse, 0"009; doigt médian, 0"012; pouce, 0"0006. On rencontre à Madagascar le Martin-Pêcheur huppé sur le bord de tous les cours d’eau dont les rives sont garnies d’arbrisseaux et de plantes ; mais 1l est rare d'en trouver dans le massif montagneux où les arbustes manquent presque complètement. L'un de nous en a vu cepen- dant quelques-uns dans la grande plaine d'Ampatranä, au sud du fort de Modongy. H n'est pas farouche comme le Martin-Pêcheur d'Europe, mais il a le même cri et les mêmes mœurs, et, comme lui, il est tou- jours solitaire; 1l reste pendant des heures immobile et silencieux sur la même branche, regardant. fixement l'eau et guettant patiemment une proie, redressant sa crête lorsque son attention est éveillée. Il se nourrit, comme ses congénères, de petits poissons et surtout d'insectes aquatiques, quil attrape en plongeant prestement et qu'il revient manger sur sa branche. I fait son nid en terre, au milieu des racines d'arbres. Ses œufs, qui sont ovalaires et tout blancs, mesurent 20 millimètres sur 15. Cet oiseau habite non-seulement Madagascar, mais aussi les îles Co- mores. Le nom malgache du Martin-Pécheur huppé est Vntsr. C'est le seul Martin-Pécheur qui existe à Madagascar. L’Alcedo cœruleo- cephala, que Gmelin et Latham disent être originaire de cette île, ap- partient à une tout autre région, puisqu'il a le bec rouge, et l'espèce asiatique, Dacelo fusca, à été aussi indiquée à tort comme sy trouvant : l'individu que Poivre a donné à Brisson venait certainement des îles Philippines où ce savant avait également fait des collections. Le Grand Martin, ou Alcedo melanoptera, n'est pas non plus, malgré l’assertion de Temminck, un oiseau malgache. l Le squelette du Corylhorns cristatus” ressemble beaucoup à celui de L Voyez pl. XCI, fig. 1. OISEAUX. 259 l'Ispidina madagascariensis ; les dimensions des os de ces deux espèces sont les mêmes. Cependant la tête osseuse du Martin-Pêcheur est plus étroite que celle du Martin-Chasseur, et ses membres sont plus robustes. La boîte crânienne a moins de largeur et est plus bombée, et l'espace in- terorbitaire est moins rétréci”. Les os lacrymaux sont disposés de la même manière, mais ils sont plus petits. La mandibule supérieure a la forme d'une pyramide triangulaire; les os palatins sont peu élargis, et les stylets qui les terminent en arrière et en dehors sont remarquablement allongés. Les os ptérygoïdiens sont grands, mais comprimés et grèles?. Les vertebres cervicales sont au nombre de douze; elles sont courtes et larges. On compte huit paires de côtes; la première est tellement petite qu'elle ne dépasse guère le bord de la vertèbre; la seconde et la troisième sont flottantes ; la quatrième, la cinquième, la sixième et la septième, s’articulent directement sur le sternum ; la dermière se fixe sur la pénultième. Son sternum est plus court et plus large que celui de lAlcedo ispida ; le brechet se prolonge beaucoup moins en avant et, par ce caractère, rappelle un peu ce qui existe chez les Dacelo et chez les Todiramphus. Cette carène, qui se termine par un angle avancé et aigu, présente en avant et en haut une apophyse très-saillante, qui se prolonge entre la base des deux coracoïdiens, tandis que, chez les Martins-Pécheurs, cette apo- physe est confondue avec le bord du brechet*; en dessus, elle est creusée d'une dépression profonde dans laquelle s'ouvrent des trous pneuma- tiques. Les rainures coracoïdiennes sont profondes ; leur bord supérieur, qui est épais, ne présente aucune saillie sur la ligne médiane. Les cornes hyosternales sont dirigées en avant et terminées par une pointe aiguë. La crête qui limite en dehors l'insertion du grand pectoral est fort marquée. Les bords latéraux du sternum sont peu excavés et portent quatre pe- ütes facettes costales. Le bord postérieur est entamé par quatre échan- crures, dont les internes; très-petites, sont souvent transformées en un trou arrondi par les-progrès de l'ossification; les latérales, qui ! Voyez pl. XCE fig. 1°. — ? Voyez pl. XCI, fig. 1. — 5 Voyez pl. XCI, fig. 1 et 1°. 3. O2 260 MADAGASCAR. vestent toujours béantes, ont des dimensions à peu près doubles des précédentes ; les branches hyposternales qui les ferment en dehors sont fortes et élargies vers leur extrémité. La clavicule furculaire est en forme d'U; elle est dépourvue d’apophyse épisternale, et, au lieu de s'appuyer sur le brechet comme dans lAlcedo ispila, elle en est séparée, comme chez les Martins-Chasseurs et chez les Todiramphes, par un espace qu'occupe une membrane *. Les branches furculaires s'élargissent beaucoup dans leur portion supérieure; elles se terminent par deux prolongements lamelleux fort remarquables, dont l’un se porte vers la tête du coracoïdien, et dont l'autre s’unit à une apophyse correspondante de lomoplate, de facon à assurer la solidité de l'articulation de l'épaule. Le coracoïdien se dilate beaucoup en bas et en dedans, tandis qu'en dehors 1l n'offre presque aucune trace de lapophyse ou surface hyoster- nale, qui d'ordinaire est très-développée chez les Passereaux et qui existe également, bien que très-réduite, dans le genre Dacelo. L'apophyse sous- claviculare forme avec la tubérosité supérieure, à laquelle la réunit une bride osseuse, une gouttière tubulaire où s'engage le tendon du muscle pectoral profond ou releveur supérieur de l'aile. Ses ailes sont comparativement plus fortes que celles de l'spidina ma- dagascariensis, et les os qui les constituent sont plus gros et plus robustes. Ces différences de proportions sont surtout appréciables pour lavant- bras dont le cubitus est beaucoup plus trapu que chez l'espèce précé- dente, tandis qu'au contraire l'humérus est un peu plus allongé?. Les os de la main, quoique plus massifs, ont à peu près les mêmes dimensions”*. Son bassin est large, aplati et très-semblable à celui du Martin-Pécheur d'Europe; nous remarquerons cependant que la crète épineuse du sacrum ", que les est plus marquée dans toute la portion pelvienne postérieure lames ischiatiques sont plus étroites, et que le trou sciatique est beaucoup plus grand et de forme ovalaire. Les vertébres coccygiennes sont pourvues d'apophyses transverses longues et très-grèles. L Noyez pl. XCI, fig. 4: 3 Voyez pl. XCI, fig. 1°. ? Voyez pl. XCI, fig. 1°. # Voyez pl. XCI, fig. 16. OISEAUX. TABLEAU DONNANT LES DIMENSIONS DES PRINCIPALES PIÈCES DU SQUELETTE DU CORYTHORNIS CRISTATUS. Longueur de la colonne vertébrale, mesurée de la 1° à la dernière vertèbre Longueur de la tète osseuse Longueur du crane, du bord frontal à l’occiput Largeur du crane, dans la région temporale Largeur maximum du cräne en arrière Longueur de la mandibule supéricure Longueur du sternum (sur la ligne médiane) Largeur du sternum en avant Largeur du sternum en arrière Profondeur des échancrures internes du sternum Profondeur des échancrures externes du sternum Longueur des coracoïdiens............................................................ Hauteur de la fourchette | Longueur de l’omoplate Longueur de l'humérus........................................eseesssesseessse Longueur du eubitns | Longueur du métacarpien Longueur du doigt principal Longueur du bassin sur la ligne médiane Largeur du bassin en avant Largeur du bassin au-dessus des cavités cotyloïdes......................................... Largeur du bassin en arrière Longueur du fémur Longueur du tibia Longueur du tarso-métatarsien Longueur du doigt externe Longueur du doigt médian Longueur du doigt interne Longueur du pouce Ses pattes sont comparativement plus grandes que celles du Martin- Pécheur ordinaire! ; comme chez ces derniers oiseaux, le fémur est cylindrique, presque droit, et se fait remarquer par l'aplatissement de son extrémité inférieure, dont la gorge rotulienne est évasée et peu m 0,073 0,049 0,020 0,012 0,019 0,029 0,019 0,011 0,019 0,003 0,009 0,017 0,014 0,018 0,021 0,029 0,010 0,009 0,014 0,007 0,013 0,016 0,011 0,023 0,010 0,014 0,019 0,008 0,008 profonde. Le tibia, très-renflé dans sa partie supérieure, est pourvu de crêtes peu marquées”; ses condyles tarsiens sont saillants el séparés par une gorge très-resserrée, qui se continue directement avec la gouttière de l'extenseur des doigts. L'os du pied, quoique plus large que celui de Vispidina madagascariensis, à à peu près les mêmes dimensions et 1 Voyez pl. XCE, fig. 1. — ? Voyez pl. XCL, fig. 1°. 262 MADAGASCAR. n'en diffère pas par des caractères essentiels’. Les doigts sont plus aHongés. FAMILLE DES MÉROPIDÉS. Gexre MEROPS. MEROPS MADAGASCARIENSIS TYPICUS, Brisson®. (PI. XG et XCII.) Le Crioucriou *, Flacourt, Histoire de la grande isle de Madapascar (1661), p. 166. APIASTER MADAGASCARIENSIS *, Brisson, Ornith., t. IV (1560), p. 546, pl. XXXII, fige Msrops superciciosus, Linné, Systema Nature, 19° édition, t. 1 (1766), p. 183. AprastEr maDaGascaRIENSIS, Manetli, Lorenzi et Vanni, 54. Nat, d. Uce.,t. V(17796), p. 8. Le Parmmicu?, de Montbeillard, Histoire naturelle des Oiseaux de Buffon, in-4°, t. VI (1779), p. 495, et in-folio, t. VI (1783), p. 537. Le Guèvier pe Mapagascar, Buffon et Daubenton, Planches enluminées (1783), n° 259. Surercicious Bee-rarer, Latham, À General Synopsis, t. (1781), p. 673. Merors superciLtosus, Gmelin, Systema Natyræ, 13° édition, t. [(1788), p. 461. Merors supercicrosus, Latham, Jndex Ornitholonicus (1790), p. 271. ! Voyez pl. XCLI, fig. 1°. ? Les ouëpiers de Madagascar, ainsi nommés par Brisson parce que le premier spécimen connu était originaire de cette ile, ne sont pas confinés à ce seul pays: ils se trouvent aussi dans {oute l'Afrique, dans l'Asie occidentale et dans le sud de FEu- rope. Ces oiseaux ont une synonymie {rès-em- brouillée à cause des différences constantes que présentent les individus adultes dans les diverses localités. Beaucoup d’ornitholo- pistes ont considéré de simples variétés locales comme des espèces nouvelles; lors- qu'on réunit de grandes séries de Werops madag'ascariensis, on trouve tous les passages entre le Guépier à dos vert el à front et à joues bleus de l'Égypte et le Guëpier à sourcils blanchâtres et à dos bronzé de Ma- dagascar. On doit cependant, pour la com- modité des déterminations, subdiviser celle espèce, dont Faire de dispersion est si vaste, en trois races : 1° Merops madagasca- riensis typicus, comprenant les guépiers mal- gaches; 9° Merops madapascariensis, var. æpyplius, comprenant les guépiers du nord de l'Afrique, et 3° Merops madagascariensis, var. persicus, comprenant les guépiers de l'ouest de l'Asie, $ «Crioucriou, c'est un oyseau vert qui ne chante que lEsté.» [ne faut pas confondre l’Apiaster mada- gascariensis de Brisson avec son À. madagasca- riensis lorquatus, qui est le A. viridissunus des auteurs modernes et le AZ. viridis (pro parte) de Linné (Syst. Nat., 1758, p. 117). 5 Le nom de Patirich tirich, que Brisson donne comme le nom local du Guépier à Madagascar, et qui a été conservé par Mont- beillard, est en effet la corruption du mot malgache Kirio-Kirio. OISEAUX. 263 Le Guërier roussr-corGe Er LE Guêrier rousse-rère, Levaillant, Histoire naturelle des Pro- merops et des Guépiers (1807), p. 52 et 57, pl. XVI et XIX. Merors surernciziosus, Bechstein, Lathams ne der Vôpel, t. IV (1811), p. 169. Merops supekaL1osus, Shaw, General Zoolooy, &. VIT (1812), p. 164. Merors sursrcriosus, MErops RUrICOLLIS ET es ruriCArILLUS, Vieillot, Nouveau dic- tionnaire d'histoire naturelle, 1. XIV (1817), p. 9, 22 et 23. Menops supercini1osus, Cuvier, Le Rèone animal, 1° édit., &. F (1817), p. 415; 9° édit. t. 1 (1829), p. ho, et 3° édit., Oiseaux (1836), p. 199. SureraLious Bge-Eater, Latham, À General History of Birds, L. IV (1822), p. 127. Merors superaztosus, Merors Ruricozuis £r Merors ruricarizzus, Vieillot, Tableau ency- clopédique des trois Règnes, Ornitholopie, t. [(1823), p.278, 391 et 392. Meroprs supercniosus, Lichtenstein, Verz. d. Doubl. des Z. Mus. Univ. zu Berlin(1823), p.13. Merops surerciciosus, Grifith, The Animal Kingdom, t. VI (1829), p. Lo1. Merops ÆGvprius, var., Smith, South-African Quarterly Journal, t. (1853), p.320. Merops superciziosus, Temminck, Tableau méthodique (1838), p. 54. Le Gran GuËrter, Sganzin, Orn. de Mad., p. 30, Mém. du Mus. de Strasbourg (18h40). Merops superaiosus, Temminck, Manuel d'Ornitholopie, L. IN (1840), p. 649. Merors superariosus, Gray, Genera of Birds, 1. 1 (1846), p. 86. Merops superaLiosus, Bonaparte, Conspectus Generum Avium, t. 1 (1850), p. 161. BLernaromeroP?s surerciciosus , Reichenbach, Handbuch der speciellen Ornithologie, I Abth. (1852), p. 74, pl. CDXLVIIT, fig. 3240. BLernaromerops superciriosus, Bonaparte, Vol. Anisod., Aten. Ltal., &. I (185 85 oh), p. 318. Merops supsrciiosus, J. W. V. Müller, Journal für Ornith. von Cabanis (1855), p. 9. Merors superciziosus, Kollar, Sitz. der Akad. der Wissensch. zu Wien (1858), p. 3/2. Merops superciniosus, Cabanis, Museum Heineanum, t. HW (1860), p. 140. Merors supercniosus, Hartlaub, Syst. Ueb. d. Vog.Mad., Journ. für Ornith.( 1860), p. 83. Merops superciniosus, Hartlaub, Ornith. Beitrag zur Fauna Madagascars (1861), p. 31. Merors supgrciriosus, Hartlaub, Cabanis Journal für Ornitholopie (1861), p. 106. Merors supercrtiosus, Allen, Jbis (1869), p. 359. Merops surerarziosus, Roch et Newlon, On Birds obs. in Madag., Ibis (1869), p. : Merors sursreosus, Ed. Newton, À second Visit to Madpanent Ibis (1863), p Merors siperciciosus, Pollen , Anim. de Mad., Nederl. Tijdschr. v. d. Dierk. (1863), p. CU D RS | mn NN OS = = Merors supercosus, Selater, On Birds from the Comoro Islands, bis (1864), p. 299. Merors surercriosus, À. Newton, On Anim. from Mad., Proc. Zool. Soc. (1865), p. 834. Merors supercintosus, Verreaux, Ann. B au Voy. à Madag. de Vinson (1865), p. 1. Merors surerciniosus, Schlegel, New Anim. from Mad., Proc. Zool. Soc. (1866), p. 421. Merors superoictosus, Finsch, Cabanis Journal für Ornithologie (1867), p.239 et245. Merops supencinosus, Grandidier, Ois. de Madag., Rev. et Mag. de Zool. (1867 Merovs supercziosus, Sperling, Ornith. Notes from Ethiop. reg., bis (1868), p. 288. Merors superciziosus, Schlegel et Pollen, Faune de 1 noie t. IL (1868), p. 6o. Menors (Brepmaromerops) superciniosus, Gray, Handlist of Birds, &. 1 (1869), p. 99. 26h MADAGASCAR. Merors superciosus, Cabanis, Decken's Reisen in Ost-Afrika, t. UT (1869), Vüg., p. 35. Merops superciniosus, Finsch et Hartlaub, Vogel Ost-Afrikas (1870), p. 178. Merops surerciLiosus, Sharpe, On Birds from Madag., Proc. Zool. Soc. (1870), p. 39. Merors supercitiosus, Sharpe, Catalogue of African Birds (1871), p. 3. Merors surercicrosus, E. Bartlett, On Birds from Madag., Proc. Zool. Soc. (1875), p. 65. Merors superciciosus, Hartlaub, Die Vogel Madapascars (1857), p. 81. Merops sueerciniosus, E. Newlon, Birds of Anjuan, Proc. Zool. Soc. (1837).p. 297. Merors superciziosus, Pollen, Relat. du voy., F. de Mad., t. 1 (1877), p. 96, 123 et 133. Msrops surerciriosus, L. Stejneger, Nyt Magazin for Naturvidenskaberne (1879 et 1880). Les Guêpiers de Madagascar diffèrent toujours, à l'âge adulte, des Gué- piers africains, par leurs teintes plus foncées et par la couleur de leur front, de leurs sourcils et de leurs joues, qui sont d’un bleu moins pur. L'un de nous en a lué un grand nombre de tout âge et à toutes les époques de l’année, et jamais 1l n'a eu entre les mains un seul individu dont les sourcils fussent complètement bleus et le bonnet vert. Le Merops madagascariensis typicus est d'un vert plus ou moins tenté de brun suivant la saison: la tête surtout est fortement bronzée. Le front et les bandes surciliaires et sous-oculaires sont d’un blanc légèrement bleuâtre; mais l'étendue de ces parties claires est moindre que chez les individus de race africaine, et les couleurs sont plus ternes. Une bande noire, comprise entre les deux bandes blanchâtres, s'étend en arrière de l'œil jusqu'au cou. Les pennes des ailes ont les parties de leurs barbes qui sont exposées à la lumière, vertes; les barbes internes sont rousses, el la pointe des principales primaires est bleuâtre. Les pennes du coude sont bleues à leur extrémité. Les sus-caudales et les rectrices, dont les deux médianes sont très-longues chez l'oiseau adulte, sont vertes avec des reflets bleus. En dessous, le menton est jaunâtre, la gorge est d’un beau roux marron, l'abdomen est d’un vert bleuâtre chez les adultes, plus ou moins brunâtre chez les jeunes oiseaux; les sous-caudales sont vertes et les sous-alaires sont rousses. L'inis de l'œil est d’un rouge de brique, et les pattes sont noirâtres. Les mâles ne diffèrent des femelles que par une taille un peu plus grande, des couleurs un peu plus vives, et aussi par un plus grand déve- loppement de la paire médiane des plumes de la queue. OISEAUX. 265 d adulte. Longueur totale, 0"299: aile, o"140; queue, 0"155. Bec : arête, o"oh1; bord, 0"053; hauteur, o"o09. Tarse, 0"010: doigt médian, 0"013; pouce, 0"006. © adulte. Longueur totale, 0"289; aile, 0"125; queue, 0"135. Bec : arête, 0"039; bord, o"ohg; hauteur, o"o0g. Tarse, 0"010: doigt médian, 0"013 ; pouce, 0"006. Les Guêpiers malgaches sont communs sur toutes les côtes de Mada- gascar, où 1ls habitent les plaines boisées, le bord des cours d'eau et la lisière des forêts. On n'en trouve point dans les montagnes nues du centre de l'ile; l’un de nous en a cependant vu dans la grande vallée d’Ampa- tranà où coule le Mangoko, au sud du fort de Modongy. Ils sont d'ordi- naire perchés sur une branche morte d’un arbre isolé, souvent même sur les pieux des palissades qui entourent les parcs à bœufs et certaines maiï- sons dans les villages ; dès qu'ils aperçoivent un insecte, ils fondent sur lui avec rapidité et reviennent ensuite reprendre leur place; souvent ils rasent l'eau à la poursuite de leur proie. De temps en temps, ils s'élèvent dans les airs et planent à la manière des hirondelles. Ils ont, du reste, le vol, les mœurs et le cri de nos Guëpiers vulgaires. Comme eux, 1ls se nourrissent exclusivement d'insectes qu'ils prennent au vol, et comme eux aussi ils nichent dans des trous profonds d'un mètre environ qu'ils creusent avec leur long bec dans les berges argileuses ou sablonneuses des rivières, et qu'ils garnissent intérieurement d'herbes sèches et de plumes. Leurs œufs, d'ordinaire au nombre de deux par couvée, sont ovalaires et lout blancs; ils mesurent 25 millimètres sur 22. À l'époque de la ponte, ils vivent en troupes. Pour dormir, du reste, ils se réu- nissent en grand nombre sur le même arbre. La mue parait avoir lieu au commencement de la saison sèche. Ce ne sont pas des oiseaux fa- rouches, et 1l est facile de les tuer à coups de fusil. Les Malgaches donnent aux Guépiers par onomatopée le nom de Atro- Kirio. Le Merops madagascariensis typicus se trouve aussi dans les îles Comores. Quant au Merops vuridissimus, que plusieurs auteurs ont signalé comme habitant Madagascar, 1 n'appartient pas à la faune de notre ile, a}. Oiseaux. 34 266 MADAGASCAR. Les Guépiers forment une famille nettement circonscrite qui a des liens étroits de parenté, d’une part avec les Alcédinides, et d'autre part avec les Huppes. Toutes les espèces du genre Merops se ressemblent beaucoup entre elles; elles ne diffèrent guère que par les proportions des pièces de leur squelette. Le Merops madagascariensis est, sous ce rapport, beaucoup plus petit et plus grêle que le Merops apiaster, et il se rapproche davan- tage du Merops Dauduu de l'archipel indien !. Sa Lête osseuse se distingue au premier coup d'œil de celle des Martins- Chasseurs par la déclivité du front qui s'abaisse brusquement vers la man- dibule, au lieu de se continuer avec elle en ligne presque droite. La boite crânienne est large et renflée?. Les fosses temporales, qui sont, comme chez ces derniers oiseaux, en forme de sillon, ne s'étendent pas aussi haut vers la ligne médiane. L'espace interorbitaire est extrêmement élargi; les os lacrymaux sont très-pelits, et leur branche descendante, qui est étroite, ne se relie pas, comme chez les Alcédimides, avec le pro- longement latéral de l'os ethmoïde. La mandibule supérieure est aplatie et dilatée en arrière. Les os palatins sont longs, grêles et rétrécis dans leur portion initiale ; ils sont dépourvus des apophyses styliformes latéro- externes dont nous avons signalé l'existence dans le groupe des Martins- Chasseurs. Les os ptérypoïdiens sont pelits et cylindriques °. Les vertèbres cervicales sont au nombre de treize; elles sont compa- rativement plus fortes que celles des Martins-Pêcheurs. On compte six paires de côtes ; la première est flottante; la dernière et l'avant-dernière s'attachent sur la quatrième; cette disposition n'existe pas chez les Alcé- dinides, dont le sternum porte quatre facettes costifères au lieu de trois *. Le bouclier sternal est étroit et beaucoup plus allongé que dans Île genre Nychiornis et que dans la famille des Alcédinides*. La description que M. E. Blanchard a donnée des caractères de cette pièce osseuse chez le Merops apraster® peut s'appliquer presque complètement à celle du Merops madagascariensis. L Voyez pl. XCI, fig. 1. : Voyez pl. XCIT, fig. 1. ? Voyez pl. XCIT, fig. 2. 5 Voyez pl. XCIL fig. 3, 3° et 3?. * Voyez pl. XCIL, fig. [M] 6 Ann. se. nat., Lool. (1859), p. 115. OISEAUX. 267 Le brechet est très-grand ; son angle antérieur, qui se prolonge sous forme d'éperon, déborde beaucoup les facettes articulaires des coracoï- diens; son bord antérieur est moins saillant que chez les Martins-Pécheurs, etil se termine en haut par une apophyse lamelleuse dont l'extrémité seule se soude avec l'apophyse médiane et bifurquée qui s'élève au-dessus des rainures coracoidiennes ; un trou largement ouvert sépare à leur base ces deux saillies. Les angles hyosternaux sont en forme de pointes et di- rigés en haut et en avant. La face supérieure est profondément creusée et encaissée entre les bords latéraux qui sont très-obliques. Le bord pos- térieur est découpé par quatre échancrures profondes et resserrées, dont les externes sont les plus grandes; quelquefois celles du côté interne sont transformées en fenêlres ovalaires par suite de la soudure des branches qui les limitent en dehors avec la portion moyenne et terminale du sternum. L'os furculaire est peu élevé; sa forme rappelle celle d’un U dont les branches seraient lévèrement écartées dans leur partie supérieure; il n'existe pas d'apophyse médiane. Le coracoïdien est fort élargi dans sa partie articulaire sternale , et il est pourvu d'une apophyse inféro-externe beaucoup plus grande et plus pointue que celle des Alcédinides. L'apophyse sous-claviculaire est aplatie, lamelleuse et très-vrande; elle est distincte de la tubérosité supérieure de los, de façon que la coulisse du muscle pectoral profond reste ouverte en dessus !. Les ailes sont grandes et fortes?. L'humérus diffère beaucoup de celui des Alcédinides ; au lieu d’être grêle et presque cylindrique, il est large et aplati d'avant en arrière; le trochiter est très-développé et surmonte une fosse où s'ouvrent les trous pneumatiques; la crête pectorale est peu saillante. L'extrémité inférieure se fait remarquer par la profondeur et la forme arrondie de l'empreinte d'insertion du muscle brachial antérieur, qui est petite et placée au-dessus du condyle cubital°. Les os de l'avant- bras dépassent beaucoup celui du bras. Le métacarpien est robuste ; sa face externe est creusée d’une gouttière profonde, et sa petite branche ! Voyez pl. XCIL fig. 3. — ? Voyez pl. XCIE, fig. 1. — 5 Voyez pl. XCIT, fig. 4. 3h. 268 MADAGASCAR. est très-lamelleuse et très-large!. L'empreinte d'insertion du muscle fléchisseur de la main est peu saillante; elle ne s'élève pas, comme chez les Alcédinides , de manière à rencontrer la petite branche métacar- pienne. La première phalange du doigt principal est très-grande, la se- conde est au contraire très-petite. Le bassin des Guêpiers n'est pas aussi large que celui des Martins- Pêcheurs ; leur bouclier pelvien est plus aplati, et les fosses rénales sont presque confondues entre elles”. Les vertèbres coccygiennes ont de fortes apophyses transverses ; la dernière est grande et très-élargie à sa base. Les pattes sont courtes”, et, comparativement aux autres parties, la cuisse est plus développée que chez les Alcédinides. Le fémur est presque droit, et le col est presque aussi gros que la tête articulaire, dont la face supérieure nest creusée que d'une dépression superficielle. Le tibia est peu allongé; les crêtes qui garnissent son extrémité supérieure s’é- lèvent à peine, et celle du péroné est remarquablement peu marquée ; son extrémité inférieure est renflée : elle porte deux condyles surbaissés entre lesquels s'ouvre la gouttière de l'extenseur des doigts; le pont os- seux qui la recouvre est étroit et disposé obliquement. Le tarso-métatarsien est court, large et remarquablement aplati d'a- vanten arrière5, Les pertuis supérieurs, qui sont très-développés, s'ouvrent au fond de la gouttière creusée sur la face antérieure de los. L'extrémité articulaire tarsienne se reconnait facilement par la hauteur du tubercule qui sépare les deux facettes glénoïdales. Les crêtes calcanéennes sont grandes et cloisonnent une coulisse tubulaire unique, dans laquelle s'en- gagent les tendons des muscles fléchisseurs des doigts. Les trochlées di- gitales, qui sont très-serrées les unes contre les autres, rappellent par ce caractère ce qui existe chez les Calaos ; elles sont situées sur le même plan, et elles ont presque la même longueur; il n'y a point de pertuis in- férieur comme chez ces derniers oiseaux. Les doigts sont très-longs°; l'externe et le médian sont réunis par la ! Voyez pl. XCIL, fig. 5. ! Voyez pl. XCIL, fig. 7 et 7°. ? Voyez pl. XCIL, fig. 6 et 6°. 5 Voyez pl. XCIL, fig. 8, 9, 9° et9?. 3 Voyez pl. XCI, fig. 1. 5 Voyez pl. XCIL, fig. 1 et 8. OISEAUX. 269 peau jusque vers le milieu de leur avant-dernière phalange; linterne est rattaché au doigt médian dans presque toute la longueur de la deuxième phalange de celui-c1; le pouce est très-petit. TABLEAU DONNANT LES DIMENSIONS DES DIFFÉRENTES PIÈCES DU SQUELETTE DU MEROPS MADAGASCARIENSIS. In, Longueur de la colonne vertébrale, mesurée de la 1"° vertèbre à la dernière 0,119 Longueur du cräne, du bord frontal à l’occiput 0,020 Largeur du cräne dans la région temporale 0,015 Largeur maximum du crâne en arrière . 0,019 Largeur du crâne dans la région interorbitaire 0,010 Longueur de la mächoire supérieure 0,033 Longueur de la mandibule inférieure 0,047 Longueur du sternum, prise sur la ligne médiane 0,030 Largeur du sternum en avant 0,012 Largeur du sternum en arrière 0,018 Profondeur des échancrures externes du sternum 0,012 Profondeur des échancrures internes du sternum 0,009 Longueur du coracoïdien 0,018 Longueur de l’omoplate 0,025 Longueur de lhumérus 0,029 Longueur du cubitus 0,036 Longueur du métacarpien 0,016 Longueur de la 1° phalange du doigt principal 0,010 Longueur de la 2° phalange du doigt principal 0,009 Ponrueuritotaletdentailemetieere mener CCC CCC 0,096 Longueur du bassin, sur la ligne médiane 0,020 Largeur du bassin en avant 0;007 Largeur du bassin au-dessus des cavités colyloïdes 0,016 Largeur du bassin en arrière C:0AS Longueur du fémur 0,022 Longueur du tibia 0,024 ongueuréduitarsométatarsiente- eee encre Riieti seen rereetenti-eere cut eCLe 0,011 Longueur du doigt externe 0,014 Longueur du doigt médian 0,016 Longueur du doigt interne 0,012 Longueur du pouce 0,009 FAMILLE DES UPUPIDÉS. Gexre UP U PA. 1° UPUPA EPOPS, Linné. Urura gpors, Linné, Systema Nature, 12° édit., Lt. 1 (1766), p. 183. M. Humblot, voyageur naturaliste français, a tué à Madagascar, en 270 MADAGASCAR. 1979, sur un plateau situé dans le grand massif montagneux entre le lac d'Alaoträ (dans le pays d'Antsihanakä) et le fort d’Ambodiamontanà, cinq huppes qui ne différent en aucune façon, ni par la taille, ni par les teintes, de la Huppe vulgaire d'Europe. Comme celle-ci, elles ont les parties supérieures d’un roux très-pâle ; le dos, les épaules et les ailes sont coupées de raies transversales alternativement noires et blanchâtres; les grandes couvertures ont une large bordure claire; les pointes noires des plumes de la crête sont, pour la plupart, précédées d'une raie blanchâtre; le ventre est Jaunâtre; les flancs sont semés de taches noires allongées, et la queue est noire, traversée par une large bande blanche. 2° UPUPA MARGINATA, Peters. (PI. XCIIT, XCIV et XCY.) Ürupa marGinara, Peters, cité sans description dans le Conspectus Volucrum Anisodac- tylorum de Bonaparte, Ateneo Italiano, t. (1854), p. 377. Urupra marGiNaTa, Cabanis, Museum Heineanum, t. I (1860), p. 127. Urupa marGiNaTa, Hartlaub, Uebers. d. Vôg. Madag., Journ. für Ornith. (1860), p. 87. Uvupa marGiNara, Hartlaub, Ornüthol. Beitrao zur Fauna Madagascar s (1861), p. 32. Urupa marGinara, Pollen, Anim. de Madag., Ned. Tijdschr. v, d. Dierk. (1863), p. 312. )epete Urura marGinara, Schlegel, On new Anim. from Mad., Proc, Zool. Soc. (1866), p. 421. Urura marginara, Grandidier, Ois.de Madag., Rev. et Mag. de Zool. (1867), p. 355. Urupa marGivara, Schlepel et Pollen, Rech, sur la Faune de Madag., t. H (1868), p. 62. Urupa marGinara, Verreaux, Ann, B au Voy. à Madag. de Vinson (1865 Urupa marGinara, Gray, Handlist of Birds, 1. 1(1869), p. 103, n° 1256. Urupa marGinara, Finsch et Hartlaub, Die Vôpel Ost-Afrikas (1870), p. 199. Urupa marginara, Murie, On the Upupidæ, Jbis (1873), p. 194. Upura marGinara, Pollen, Relat, du voyage, Faune de Madag., t. 1 (1877), p. 194. Urupa marGinata, Hartlaub, Die Vôgel Madagascars (1877), p. 84. Urupa marGinara, E. Bartlett, On Birds from Madag., Proc. Zool. Soc. (1879), p. 771. Upupa marGivaTa, L. Stejneger, Magazin for Naturvidenskaberne (1880). L'Upupa maroinata se distingue à la première vue de l'Upupa epops par l'absence de la raie blanchâtre qui, chez cette dernière, précède la pointe noire de la plupart des plumes de la crête, par les teintes de ses parties inférieures et par l'absence de taches longitudinales noirâtres sur les flancs, par sa queue qui est plus longue et dont la bande blanche OISEAUX. 271 est un peu plus étroite et plus éloignée de l'extrémité, par sa couleur générale un peu plus foncée et par la bande blanche des pennes primaires des ailes, qui est un peu moins large et qui manque sur les barbes ex- ternes de la seconde. Elle ne peut pas davantage être confondue avec la Huppe du sud de Afrique (Upupa africana), qui est un peu plus petite. et dont les rémiges primaires sont toutes noires sans aucune des taches ni bandes blanches qui existent sur celles de ses congénères. C'est de l'Upupa indica qu'elle se rapproche le plus; il n’y a que la taille et la bande blanche de la seconde rémige, qui, chez la Huppe indienne, traverse toute la penne, au lieu de ne marquer, comme chez la Huppe malgache, que les barbes internes, qui différencient ces deux oiseaux de patrie pourtant si éloignée, et qu'on peut presque considérer comme deux races. Îl est curieux qu'on trouve dans l'ile de Madagascar deux espèces de huppe analogues à celles qui existent dans l'Inde. L'Upupa maroinala a les parties supérieures rousses avec une teinte brune sur le haut du dos; les épaules et les rémiges primaires sont mar- quées de bandes alternativement noires et Jaunäâtres ; les secondaires sont frangées de clair; la crête est d'un roux foncé avec une grosse tache noire au bout de chaque plume. Le ventre est rosé. La queue est noire, coupée en son milieu par une large bande blanche. * La femelle est un peu plus petite que le mâle, et ses teintes sont un peu Moins Vives. L'inis de l'œil est brun, et les pattes sont ardoisées. S Longueur totale, 0"32; aile, 0"155; queue, 0"123. Bec : arète, 0"060: bord, 0"066; hauteur, 0"008. Tarse, 0"091; doigt médian, 0"018; pouce, 0"o11. a ® Longueur totale, 0"305; aile, 0"14; queue, 0"11h. Bec: arète, 0047; bord, 0"057; hauteur, o"o07. Tarse, 0"o20; doigt médian, 0*018; pouce, 0"011. Cette Huppe, qui a été découverte à la baie de Saint-Augustin par Île professeur Peters, habite les plaines sablonneuses, plus ou moins couvertes d'arbres, du Sud, de l'Ouest et du Nord-Ouest de Madagascar; elle n'est pas rare dans la orande vallée comprise entre la chaîne du Bemaraha et 272 MADAGASCAR. le massif montagneux du centre, où l'on ne voit cependant d'ordinaire que peu d'oiseaux, mais où existent de nombreux troupeaux de bœufs. Sur la côte Est, on ne la trouve que dans la partie la plus septentrionale, du cap d’Ambre à Sambava, où les conditions physiques et climatériques sont les mêmes que dans la région occidentale. Elle est le plus souvent à terre, recherchant les insectes de toute espèce, principalement, comme ses congénères, les scarabées, les vers, les mouches qui vivent autour des bouses des bêtes à cornes; aussi y en a-t-1l fréquemment auprès des parcs à bœufs que les Sakalaväs ont dans le voisinage de leurs villages; elle fouille aussi la terre avec son long bec. C'est un oiseau peu farouche. Les mœurs, le régime, le cri de ces Huppes, sont du reste semblables à ceux de l'Upupa epops. D'après M. E. Bartlett, leurs œufs sont d’un bleu gris pâle, semblables à ceux de l'espèce commune. Les Sakalavas leur donnent le nom de Takodarü par onomatopée, à cause de leur cri Takoud-Takoud, et les Antankaräs celui de Beravo (lit. : très-contentes), parce que, remuant continuellement leur crête, elles semblent saluer et remercier. Par leur aspect extérieur, les Huppes se rapprochent beaucoup des Passereaux à bec long et courbe, tels que les Promerops, les Xiphorhyn- ques, les Épimaques, les Frégilupes, etc., mais elles s'en éloignent par leur organisation intérieure, et elles constituent une famille parfaite- ment caractérisée, qui ne comprend que les deux genres Upupa et Irrisor. Déjà, en 1843, Strickland, dans un mémoire spécial, a rs en évidence les ressemblances que ces oiseaux présentent entre eux, et plus tard, M. E. Blanchard a insisté avec beaucoup de raison sur les caractères qui leur sont propres: 1 y a quelques années, l’un de nous a formé, pour ces oiseaux, un groupe particulier, auquel il a donné le nom d'Epopsinæ ". Enfin M. J. Murie, qui a fait sur ce sujet un bon travail, est arrivé aux mêmes conclusions ?. 1 Voyez A. Milne-Edwards, Æecherches their relationships, dans lJbis, a quarterly anatomiques et paléontolopiques pour servir à journal of Ornithology, 1873, 3° série, t. HT, l'histoire des Oiseaux fossiles , 1. IE, p. 299. p.181; trois planches ostéologiques accom- ? D' James Murie, On tbe ÜUpupidæ and pagnent ce mémoire. OISEAUX. 273 Les Epopsinæ ont des liens de parenté étroits avec les Syndactyles, et, parmi ces derniers, c'est le genre Guêpier (Merops) qui s'en rapproche le plus. L'Upupa marpinata ne diffère que peu de l'Upupa epops; elle est plus forte, sa tête est plus grande et son corps est plus gros, mais ses ailes sont plus courtes; ses caractères ostéologiques essentiels sont d’ailleurs les mêmes’. Son crâne se distingue facilement de celui des Guêpiers, en ce que la mandibule supérieure se continue régulièrement avec le front?: le sinciput est bilobé, et le sillon médian se prolonge en s'élargissant en avant dans la région interorbitaire. Les os lacrymaux sont énormes ; ils se réunissent au front et constituent la plus grande partie de la voûte orbitaire; leur branche descendante, qui est très-élargie et qui ferme l'orbite en avant, s'appuie sur l'os Jugal. Les narines sont petites et ar- rondies; en arrière, on observe deux trous pneumatiques bien déve- loppés qui rappellent ceux dont nous avons signalé l'existence chez les Leptosomes et chez les Rolliers. Les os palatins se prolongent en arrière et en dehors par un stylet osseux comparable à celui des Alcédinides”. La portion symphysaire de la mâchoire inférieure est très-étendue *. Les vertèbres cervicales sont au nombre de treize; elles sont grandes, fortes et pourvues d’apophyses très-saillantes. Les deux premières paires de côtes sont flottantes; cependant la seconde porte une apophyse récur- rente; la troisième, la quatrième et la cinquième s’articulent directement avec le stertr;:m ; la sixième et la septième s'appuient sur la précédente : la dernière est remarquablement grêle. Le sternum est étroit, peu bombé, et pourvu d'un énorme brechet°. Cette carène se termine par un angle arrondi; l'apophyse épisternale, qui est lamelleuse, se soude à une autre saillie qui nait sur la ligne mé- diane au-dessus des rainures coracoïdiennes; l'espèce de proue ainsi constituée est largement perforée à sa base; au fond de cette perforation, s'ouvrent de grands trous pneumatiques. Les articulations coracoïdiennes L Voyez pl. XCIV. # Voyez pl. XCV, fig. 2. 2? Voyez pl. XCV, fig. 1. 5 Voyez pl. XCIV. 3% Voyez pl. XCV, fig. 1°. 5 Voyez pl. XCIV et XCV, fig. 5. Oiseaux. 39 27h MADAGASCAR. sont courtes; les angles hyosternaux sont rejetés en arrière el terminés par une extrémité obtuse. Les bords latéraux, ainsi que nous l'avons dit, ne s'articulent qu'avec trois côtes. Le bord postérieur est entamé par deux échancrures que sépare une lame médiane beaucoup plus étroite que chez les Ædornines; l'extrémité des branches latérales est très-dilatée. La clavicule furculaire est petite, en forme d'U, et dépourvue de l’apo- physe médiane qui est si développée chez les vrais Passereaux; sous ce rapport, elle rappelle celle des Syndactyles ". Le coracoïdien est très-élarpi dans sa partie inférieure, où son apo- physe hyosternale est remplacée par une lame osseuse fort large; en haut, la saillie sous-claviculaire se soude à la tubérosité supérieure, et transforme la coulisse où glisse le tendon du muscle pectoral profond en un canal tubulaire. L'humérus est, comme celui des Guêpiers, fort et comprimé d'avant en arrière”. La crête pectorale est longue et saillante; la fosse sous-tro- chitérienne est grande et criblée de trous pneumatiques. L'extrémité in- férieure est disposée comme chez les Syndactyles: elle diffère de ce qui existe chez les Ædornines par l'absence du tubercule médian sur lequel s'attache, chez ceux-cr, le long extenseur de la main. Nous ajouterons que la tubérosité sus-épicondylienne est très-petite et qu'elle ne porte pas. comme dans ce dernier groupe, de pointe osseuse. Les os de l'avant-bras dépassent de beaucoup celui du bras°. Le cu- bitus est long et grêle; il a une certaine ressemblance avec celui des vrais Passereaux, mais 1l s'en distingue par le peu de saillie des em- preintes musculaires et des tubercules osseux destinés à l'insertion des grandes plumes de l'aile. L’apophyse olécranienne est longue et co- nique, et l'extrémité articulaire carpienne est peu renflée. La portion de l'aile qui correspond à la main est courte, et le méta- carpe présente des caractères très-particuliers*. L'espace qui existe entre les deux branches est très-large, à cause de la forte courbure de la plus petite; le bord postérieur porte une série de saillies où s'insérent les ! Voyez pl. XOV, fig. 3. 3 Voyez pl. XCIV et XCV, fig. 5 et 5°. ? Voyez pl. XCIV et XCV, fig. 4 et 4°. + Voyez pl. XCIV et XOV, fig. 6 et 6°. OISEAUX. 275 orandes plumes alaires. Il n'existe pas d’apophyse intermétacarpienne, et l’'apophyse radiale est faible. La première phalange du doigt principal présente la forme d'un prisme triangulaire; elle est très-étroite, mais elle a à son extrémité une forte éminence sur laquelle s'appuie le troisième doigt, qui, dans le reste de son étendue, est fort éloigné du bord de la phalange, ce qui d'ordinaire n'existe pas chez les Oiseaux. La portion antérieure du bassin est très-déprimée, et les gouttières vertébrales, ouvertes en dessus, s'élargissent en avant”. Les fosses 1lia- ques sont étroites. L'écusson pelvien présente une double série de fe- nètres qui correspondent à l'intervalle des apophyses transverses des élé- ments vertébraux et une crête médiane au moins aussi développée que chez les Martins-Pécheurs. Les crêtes sus-ischiatiques sont fortes, et elles portent, en arrière du trou dont elles sont percées, une saillie la- melleuse et triangulaire. Les lames de l'ischion sont petites; les branches pubiennes sont longues et remarquablement grêles?. Le corps des pre- micres vertèbres sacrées est garni, en dessous, d'une crêle médiane assez forte; les fosses rénales sont, comme chez les Guêpiers, complètement confluentes. L'os de la cuisse est très-pneumatique ; sa diaphyse est cylindrique et renflée, mais ses extrémités sont étroites; sa tête est presque sessile sur le corps de l'os, et la gorge rotulienne est superficielle. Le tibia rappelle par sa forme celui des Guêpiers; les crêtes sont peu saillantes *; le corps de l'os est presque aussi élargi que l'extrémité infé- rieure, qui d'ailleurs est remarquable par le faible développement de ses condyles. La gouttière du tendon du muscle extenseur des doigts est à peine creusée et passe sous un pont osseux dont l’ossification est très-tardive. Le tarso-métatarsien est court et large"; il se dilate beaucoup à son extrémité supérieure, dont les crêtes postérieures sont beaucoup moins grandes que chez les vrais Passereaux : elles cloisonnent une coulisse tu- bulaire, en arrière de laquelle se voit une profonde gouttière tendineuse ; une bride osseuse située en dedans du canon complète un autre canal 1 Voyez pl. XCV, fig. 7 et 7°. 3 Voyez pl. XOV, fig. 8 et 5°. 2 Voyez pl. XCIV. # Voyez pl. XCIV et XOV, fig. 9. 276 MADAGASCAR. tubulaire qui nexisle pas d'ordinaire chez la Huppe vulgaire'; mais nous devons faire remarquer que cette bride ne s'ossifie que chez les in- dividus très-adultes. Les poulies digitales sont toutes à peu près de la même longueur; celle du doigt interne, au lieu de se trouver sur le même plan que les autres, est rejetée en arrière et en dehors?. L'em- preinte d'insertion du petit métatarsien du pouce est profonde et ovalaire. TABLEAU DONNANT LES DIMENSIONS DES PRINCIPALES PIÈCES DU SQUELETTE DE L’UPUPA EPOPS ET DE L’U. MARGINATA. UPUPA UPUPA PIÈCES DU SQUELETTE EPOPS MARGINATA. ; Re | —_— — DONT LES MESURES ONT ÉTÉ PRISES. à VIMENSIONS | DIMENSIONS | DIMENSIONS | DIMENSIONS réelles. relatives. réelles. relalives. m m 0,137 0,145 1,00 Longueur de la colonne vertébrale, mesurée de la 1"° à Ja dernière ver- Longueur de la tèle osseuse. .......... 0,066 0,083 0,57 Longueur du crane, du bord frontal à l'occiput 0,023 0,025 0,17 Largeur du crâne dans la région temporale 0,015 0,016 0,11 Largeur maximum du cräne en arrière 0,017 0,020 o,1h Largeur du crane dans la région interorbitaire 0,010 0,011 0,08 Longueur de la mandibule inférieure 0,060 0,077 0,53 Longueur du sternum, prise sur la ligne médiane 0,034 0,040 0,28 Largeur du sternum en avant 0,015 0,017 0,12 Largeur du sternum en arri 0,018 0,021 0,15 Profondeur des échancrures latérales du sternum. ................ 0,011 0,014 0,09 Hauteur du brechet 0,013 0,019 0,10 0,092 0,026 0,18 0,029 0,034 0,24 0,039 0,037 0,26 Longueur du cubitus 0,048 0,047 0,33 Longueur du métacarpien 0,021 0,020 o,1/ Longueur du doigt principal 0,017 0,016 0,11 Longueur du bassin, prise sur la ligne médiane ................. 0,023 0,025 0,17 Largeur du bassin en avant 0,012 0,011 0,08 Largeur du bassin au-dessus des cavités cotyloïdes................ 0,017 0,017 0,12 Largeur du bassin en arrière 0,020 0,022 0,10 Longueur du fémur 0,099 0,025 0,17 Longueur du tibia............... . 0,039 0,038 0,27 Longueur du tarso-métatarsien 0,094 0,024 0,16 Longueur du doigt externe 0,020 0,00 0,14 Longueur du doigt médian 0,024 0,024 0,16 Longueur du doigt interne 0,017 0,019 0,13 Longueur du doigt postérieur 0,019 0,019 0,13 1 Voyez pl. XCV, fig. 10. — ? Voyez pl. XCV, fig. 10. OISEAUX. 277 Les doigts sont relativement beaucoup moins grands que ceux des Syndactyles !; le médian, qui est de beaucoup le plus long, égale Le méta- tarsien ; linterne est court; le pouce est bien développé. FAMILLE DES NECTARINIDÉS. Gexre NECTARINIA. 4° NECTARINIA SOUIMANGA, Gmelin. (PL GV, CVI*, CVIT et CVII*.) Souwaxenx, Flacourt, Histoire de la grande isle de Madagascar (1661), p. 1662. Certara MapaGascartensis viocacra, Brisson, Ornithologia sive Synopsis methodica sistens avium divisionem, t. HI (1760), p. 638, pl. XXXIT, fig. 2 et 3. Cerzia pr cocor vioLerro DEL Managascar, Manetti, Lorenzi et Vanni, Storia naturale depli Uccelli adornata de figure, t. I (1769), p. 60, n° »8. Le Souimaxca, de Montbeillard, Histoire naturelle des Oiseaux de Buffon, in-4°, t. V (1778), p. 49h, et in-fol., t. VI (1783), p. 331. Viozer crgeper, Latham, À General Synopsis of Birds, t. 1 (1781), p. 705. CerTuia souImaxGa, Gmelin, Systema Nature, 13° édit., t. 1 (1788), p. 471, esp. 31. Cerraia mapaGascariensis, Lafham, /ndex Ornithologicus (1790), p. 282. Le Sovi-maxea, Audebert et Vieillot, Histoire naturelle des Oiseaux dorés, t. Il (180), p- 39 et 41, pl. XVIII et XIX. Cerruti sourmanea, Bechstein, Lathams Allo. Uebers. der Vôpel, 1. IV (1811), p. oh CERTHIA MADAGASGARIENSIS (Violet creeper), Shaw, General Zoolopy, t. VIT (1812), p. 208. Cinvyris Mapacascariensis, Cuvier, Le Règne animal, 1° édit., & [ (1817), p. 412: 2° édit., t. [ (1829), p. 434, et 3° édit., Oiseaux (1836), p. 188. Cuwyris mapagascariensis, Vieillot, Nouv. dict. d'hist. natur., t. XXXI (1819), p. 192. Viocer cREEPER, Latham, À General History of Birds, t. IV (1829), p. 220. Cerrara Managascariexsis, Bonnaterre et Vieillot, Tableau encyclopédique et méthodique des trois Rèones de la nature, Ornithologie, t. I (1823), p. 591. Cinxyris MADAGASCARIENSIS, Dumont, Dictionn. des sciences naturelles, &. 1 (1827), p. 5. Cinvyris Mapacascariexsis, Lesson, Manuel d'Ornithologie, &. H (1828), p. : 20e Cinwyris Mapacascariensis, Grifhith, The Animal Kingdom, L. VIT (1829), p. 362. CINNYRIS MADAGASGARIENSIS, Quoy et Gaimard, Voy. de l’Astrolabe, Zool., t. 1 (1830), p.225 NeGTariNIA MADAGASGARIENSIS, Temmink, Tableau méthodique (1838), p. 52. 1 Voyez pl. XCV, fig. 9. — ? « Soumangha, violet, a le bec crochu et longuet, grand comme un passereau.» 278 MADAGASCAR. Le Sour À couter BLeu, Sganzin, Notes sur les Mammifères et l’'Ornithologie de Mada- gascar, p. 30, Mémoires de la Société du Muséum d'histoire naturelle de Strasbourg (1840). NECTARINIA MADAGASCARIENSIS, Jardine, Naturalis®s library, Ornith., t. XIII (1843), p. 276. Necrarinia Mapacascariexsis, Verreaux, Cat. de la coll. d’ois. du duc de Rivoli (1846), p. 21. NECTARINIA SOUI-MANGA, Gray, Genera of Birds, 1. 1 (1847), p. 98, n° 37. Cixxyris sour-maxGa, Bonaparte, Conspectus Generum Avium, t. 1 (1850), p. Ao7, n° 18. Cinyris SouimaxGa, Reichenbach, Handbuch der speciellen Ornithologie, Secansoriæ (1853), p.290, pl. DEXXVII, fig. 3928-3930. NecrariNia sOuI-MANGA , J.-W.-V. Müller, Cabanis Journal für Ornithologie (1855), p.15. NecrariniA Soui-maxea, Kollar, Ida Pfeiffer’s Send., Sitz. d. Wiss. z. Wien (1858), p. 34°. NecrariNiA SOUIMANGA, Hartlaub, Syst. Ueb, d. Vüg. Madag., Journ. [. Orn. (1860), p. 90. NecTaRINIA SOUIMANGA, Hartlaub, Ornith. Beitrag zur Fauna Madagascar’s (1861), p- 94. Necrarinia sOuIMAxGA, Roch et E. Newton, On Birds from Mad., P. 7.5. (1862), p.272. NecrariiA VIOLAGEA, Pollen, Anim. de Madag., Nederl. Tijdschr. v. d. Dierk. (1863), p. 303. Necrarinia sourmanGa , Sclater, On Birds from Madag., Proc. Zool. Soc. (1863), p. 162. Necrarinia sOUINANGA , E. Newton, Proc. Zool. Soc. (1863), p. 34 et pl. XIIT, fig. 1 (œuf). Cinwvris SouimaxGa, Auguste Vinson, Notes sur l'histoire naturelle dans Trois mois à Madagascar du cap. Dupré (1863), p. 263. NecrariniA sOUIMANGA, À. Newton, On Anim. from Madag., Proc. Zool. Soc. (1865 ), p.831. NEGTARINIA sOUIMANGA, Aug. Vinson, Voyage à Madagascar (1865), p. 87. NecrariniA SouiwaxGa, Verreaux, Ann. B au Voy. à Mad. de Vinson (1865), p. 2. NecrariNIA SOUIMANGA, Schlegel, On Anim. from Mad., Proc. Zool, Soc. (1866), p. 491. Necraninia sOuimaNGA, Grandidier, Ois. de Madag., Rev. et Map. de Zool. (1867), p. 355. Necrarinia suImANGA, Schlegel et Pollen, Rech. sur la Faune de Mad., t. H (1868), p. 70. Necrarinia (Civnyris) soviImanGa, Gray, Handlist of Birds, 1. 1 (1869), p. 107, n° 1293. NecTARINIA SOUIMANGA, Sharpe, On Birds from Madag., Proc. Zool. Soc. (1870), p. 388. NecraRINIA SOUIMANGA, Sharpe, Catalopue of African Birds (1871), p. ho, n° 374. NecrariNiA sOUIMANGA , E. Bartlett, On Birds from Madag., Proc. Zool. Soc. (1875), p. 65. Cinxyris souimanGs, Shelley, Monopraph of the Cinnyridæ (1836), p. 245 et pl. LXXVE Necrarnia souimanGa, Hartlaub, Die Vogel Madagascars (1877), p. 87. Necrarinia souIMANGA, L. Stejneger, Nyt Magazin for Naturvidenskaberne (1879). Le Souimanga mâle adulte a toute la tête, le cou, les petites couver- tures des ailes et la gorge d'un vert métallique foncé, irisés de violet. Un collier étroit d’un roux marron coupe la poitrine et sépare la gorge, qui a des reflets bleus, de l'épigastre qui est d’un noir jaunâtre; l'abdomen est jaune; un pinceau de plumes orangées recouvre l'épaule, lorsque les ailes sont fermées; le dos et le croupion sont d'un gris jaunâtre; les grandes couvertures et les pennes des ailes sont d'un brun clair; les rec- trices sont foncées. OISEAUX. 279 La femelle et le jeune mäle ont un plumage tout différent, moins varié et beaucoup plus terne. Leur face supérieure est d’un gris verdätre uniforme ; leur face inférieure est jaunätre avec des teintes sombres à la gorge et à la poitrine. L'inis de l'œil est d'un brun clair, et les paltes sont noires. S Longueur totale, 0" 120; aile, 0" 053; queue, 0" 037. Bec: arète. 0" 020; bord, 0" 021 ; hauteur, 0" 003. Tarse, 0" 015; doigt médian. 0" 00093; pouce, 0" 006. @ Longueur totale, 0" 110; aile, 0" 046; queue, 0" 03h. Bec : arète, ni 0"019; bord, 0" 019; hauteur, 0"003. Tarse, 0" 01/4; doigt médian, 0"008; pouce, 0" 00. Les Souimangas sont communs sur toutes les côtes de Madagascar. Ge sont des oiseaux très-sociables, qui vivent en troupes de quinze à vingt individus; on les voit dans les plaines boisées et dans les taillis, toujours en mouvement, voltigeant d'arbre en arbre, grimpant le long des branches pour boire le nectar des fleurs et chasser les insectes qu'ils capturent au vol ou qu'ils retirent du fond des corolles. [ls ne craignent pas l’homme et s’aventurent jusqu'auprès des villages. Leur vol est assez rapide, mais irrégulier; ils ne franchissent jamais un long espace d'une seule traite. Leur petit eri d'appel, {souhi-tsouli ou tsihou-tsihou. est bref et perçant; 1l s'entend surtout le matin, lorsqu'ils vont de branche en branche, de fleur en fleur, en quête de nourriture. On trouve toujours plus de mâles que de femelles. Leur nid, qui est petit et piriforme, est attaché à des arbustes, d'or- dinaire au bord des cours d’eau. Il est construit avec des brindilles d'herbes, des feuilles et de la mousse que relient quelquefois entre elles des toiles d'araignées; dans l’intérieur il y a peu ou point de duvet vé- gétal; l'ouverture est latérale. Les couvées sont composées de trois ou quatre œufs d’un blanc plus ou moins verdâtre, qui sont toujours ternes et que marbrent de petites taches et des traits rougeâtres ou bruns, plus abondants surtout vers le gros bout, où ils forment souvent une sorte de couronne foncée; ces œufs, qui varient beaucoup de grandeur, mesurent environ 15 millimètres sur 11. 280 MADAGASCAR. Ces oiseaux sont connus à Madagascar sous les noms de Soy, d'Antsiont, de Siokely (Hitt.: petit Sionä), noms qui leur ont été donnés par imita- üon de leur cri. Le nom de Souimanga que Flacourt, et plus tard de Montheillard, lui ont appliqué, et qui est devenu l'appellation générique de tous les Nectarinidés, signifie Soy bleu, à moins qu'il n'ait été formé par corruplon du nom local des Nectarinia notata, Sormangaladia. Le squelette des Nectarinias a de très-grandes analogies avec celui des Certhna. C'est surtout par les caractères de leur tête osseuse que ces oiseaux se distinguent: non seulement en effet le bec des Souimangas est compa- rativement plus long et plus recourbé, mais leur boîte crânienne est moins élargie, et elle est solidement unie avec la mandibule supérieure? qui est presque complètement immobile; on sait que, chez les Hémignathes, au contraire, comme chez les Perroquets, celte mandibule peut s'élever et s'abaisser avec la plus grande facilité. Leurs os lacrymaux sont étroits et s'étendent jusqu'a la branche jugale; leur suture avec l'os frontal se fait de très-bonne heure. Leurs narines, creusées à la base du bec. sont grandes et ovalaires. Leur mandibule supérieure est assez régulière- ment arquée, et sa face inférieure ou buccale est creusée d'une can- nelure longitudinale profonde. Les os ptérygoïdiens sont très-prêles, et les os tympaniques, avec lesquels ils s'articulent, sont petits. La por- on symphysaire de la mandibule inférieure occupe près de la moitié de la longueur totale de los. L'appareil sternal est peu développé *; l'os fureulaire est faible, ses branches sont peu ouvertes, et son apophyse médiane, qui est étroite et allongée, s'étend sur tout le bord antérieur du brechet jusqu'à la saillie épisternale. Celle-ci, qui est grande et fortement bifide à son extrémité, se prolonge beaucoup en avant; le brechet est haut et en forme de proue de navire. Les lignes d'insertion du muscle grand pectoral y sont nette- ment indiquées. Les apophyses hyosternales se font remarquer par leur largeur. Les os de l'aile sont grêles et peu allongés. L'humérus , qui est presque ! Ce mot se prononce Soui. 3 Voyez pl. CVIF, fig. 1°. 2? Voyez pl. CVI’, fig. 1. Voyez pl. CVIT, fig. 1. OISEAUX. 281 cylindrique dans sa portion diaphysaire, est dilaté vers ses extrémités articulaires"; la crête externe, destinée à l’attache du muscle pectoral, est haute et lésérement contournée en dehors; la fosse sous-trochantérienne est profonde. L’extrémité inférieure est facile à distinguer de celle de l'os du bras des Huppes, des Brachypteracias et des Coracias par l'existence du petit tubercule d'insertion musculaire qui surmonte la saillie sus- épicondylienne et qui existe chez tous les Ædornines ou vrais Passe- reaux. L’empreinte d'insertion du muscle brachial inférieur, qui est étroite, profonde et allongée, suit le bord interne de los; à côté de cette dépression, et presque sur la ligne médiane, se voit le tubercule sail- lant et arrondi sur lequel se fixe le tendon de la portion interne du muscle long extenseur de la main, dont la portion externe s'attache sur la petite saillie de la tubérosité sus-épicondylienne. Gette apophyse mé- diane n'existait pas chez les Oiseaux dont l'étude nous a occupés jusqu'a présent; nous la retrouverons chez tous les représentants de la famille des Ædornines. L'avant-bras déborde le bras d'environ le quart de sa longueur *; le cubitus est peu arqué et a un olécrane tuberculiforme et sallant: le radius est très-orêle. Le métacarpe est, comme chez tous les oiseaux du même groupe, court et fort robuste * ; 1l est pourvu d'une apophyse prande, lamelleuse et triangulaire, qui se détache de la branche principale et, s'avançant au-dessus de la petite branche mé- tacarpienne, se soude avec elle. Le bord supérieur du gros métacarpien est creusé d'une coulisse profonde où glisse le tendon du muscle flé- chisseur de la première phalange. Celle-ci est solidement articulée, grâce au prolongement de la petite branche métacarpienne qui dépasse la branche principale et s'étend sur une partie du bord postérieur de la phalange. Le bassin est court et élargi en arrière. Les os iliaques laissent entre eux, sur la ligne médiane, un intervalle considérable; aussi les gouttières vertébrales restent-elles ouvertes en dessus. Les trous sacrés ne sont pas oblitérés; les trous sciatiques sont grands, ovalaires et très-allongés; enfin les branches pubiennes sont grêles et divergentes. ! Voyez pl. CV, fig. 1°. — * Voyez pl. CVIT, fig. 1. — $ Voyez pl. GVIF, fig. 1°. Oiseaux. 36 9282 MADAGASCAR. Les pattes sont assez grandes et faibles; le Hibia, de même que celui de tous les vrais Passereaux, a, comme caractère distinctif, la saillie formée par la crête antérieure qui se recourbe en bas et simule un cro- chet pointu". La crête péronière est forte, bien que le péroné, qui est court et styliforme, ne s'élende pas au dela du tiers inférieur de Ja jambe. Le corps de los est presque cylindrique; son extrémité infé- rieure est élargie et pourvue de deux condyles à peu près égaux, que sépare une gorge trés-étroite au fond de laquelle se trouve une dépres- sion transversale bien marquée et destinée à l'insertion du ligament articulaire antérieur. La coulisse dans laquelle glisse le tendon du muscle extenseur des doigts, et qui est profonde et située presque sur la ligne médiane, passe sous un pont osseux transversal. La forme du corps de l'os et la disposition des extrémités articulaires permettent toujours de reconnaitre , à la première vue, le tarso-métatarsien des vrais Passereaux; les différences que lon observe dans les divers genres sont peu importantes. Chez le Nectarimia souimansa, cet os est peu robuste, comprimé d'avant en arrière dans sa portion inférieure, et pourvu d’un bord postéro-externe très-saillant et eristiforme. La coulisse du tendon de l'extenseur des doigts est recouverte par une bride osseuse qui est siluée prés des pertuis supérieurs. L'extrémité tarsienne est large et creusée de deux facettes glénoïdales déprimées, entre lesquelles s'élève une forte tubérosité médiane”, Le talon est bien développé ct porte quatre pouttières lubulaires où s'engagent les tendons des fléchis- seurs des doigts”. L'extrémilé inférieure est légèrement déjetée en de- dans; les poulies digitales sont situées sur le même plan et serrées les unes contre les autres; la médiane, qui est la plus grande, est creusée d'une gorge plus marquée que chez la plupart des autres Passereaux *. Les trochlées latérales sont étroites; interne est la plus pelite. Le doigt médian est le plus long de tous; l’externe est presque aussi grand, tandis que l'interne est beaucoup plus court. Le pouce, qui est grand et très- ! Voyez pl. CVIF, fig. 1e tte 3 Voyez pl. GVIF, fig. 15. [04 Le] 2? Voyez pl. CVIF, fig. 1°. # Voyez pl. CVIF, fig. 1". OISEAUX. 28: 83 robuste, est pourvu d'une phalange unguéale plus développée que celle des autres doigts. TABLEAU DONNANT LES DIMENSIONS DES PRINCIPAUX OS DU SQUELETTE DU NECTARINIA SOUIMANGA. m, Longueur de la colonne vertébrale, mesurée de Ja première à la dernière vertèbre.................. 0,055 Longueur totale de la tête osseuse 0,031 Longueur de la mandibule supérieure 0,019 Largeur du crâne 0,011 Longueur du sternum, prise sur la ligne médiane 0,014 rene COMTÉMELondacagcaotdascasocesondibadoncnosoo dass dougdadodon 000 0,013 Longueur du cubitus 0,017 Longueur de la main 0,019 Longueur du bassin, mesurée sur la ligne médiane 0,010 Longueur du fémur 0,011 Longueur du tibia 0,021 Longueur du tarso-métatarsien 0,016 Longueur du doigt externe 0,010 Longueur du doigt médian 0,011 Longueur du doigt interne 0,008 Longueur du pouce 0,009 23° NECTARINIA NOTATA, Muller. (PI. CVI, CVI À, CVIT et CVIT Cerruia Mapacascariensis virinis, Brisson, Ornitholopia sive Synopsis methodica sistens avium divisionem, t. HT (1760), p.644, pl. XXXHT, fig. 4 et 5. Cerzia veRDE DEL Mapacascar, Manelli, Lorenzi et Vanni, Storia naturale degli Uccelli adornata de figure, t. I (1769), p. 60, n° 29. Cerrura norarus, Müller, Linné Vollstandiges Natursystem, Suppléments (13736), p. 99. L'AnGaza-Diax, de Montbeillard, Histoire naturelle des Oiseaux de Buflon, in-4°, t. (1778), p. 510, etin-fol., t. VI (1783), p. 343. Le Grimpereau vert DE Mapacascar, Buflon et Daubenton, Planches enluminées (1783), \ DADIXXV, fo 2 et. Cerrata Lorexra, Boddaert, Tableau des planches enluminées de Daubenton (1783), p. 34. Cerraia Lotenta (pro parte), Gmelin, Systema Nature, 13° édit., t. T (1788), p. 483 ?. 1 Ce sont deux mâles, l'un adulte, l’autre tema Nature (1766), p. 188, n° 25, a, par Jeune, qui ont été figurés dans les Planches erreur, décrit sous le nom de Certhia Lote- enhuninées, et non un mâle et une femelle mia, bien qu'il donne ce nom comme syno- comme le titre l'indique à tort. nyme du Certhia madagascariensis viridis de ? Linné, dans la 19° édition de son Sys- Brisson, non point l'espèce malgache, mais 36. 281 MADAGASCAR. Cerraia LorentA, Bechstein, Ueb. d. Vôp.,1.1(1793),p. 58hett.IV(1811),p. 180. L’AxGaza-prax, Audebert et Vieillot, Histoire naturelle des Oiseaux dorés, t. I (1802), p. 19 et 20, pl. III et IV. CERTHIA ANGALADIANA (Angaladian creeper), Shaw, Gen. Z., 1. VIT (1819), p.194, pl. XXVIL Sour-maxca (MezcisuGa) ANGaza-pran, Vieillot, Anal. d'une Ornith. élém. (1816), p. A6. Cinnyris LOTENIA, Guvier, Le Règne animal, 1" édit. t. (1817), p. 193 9° édit., LI (1829), p. 43h, et 3° édit., Oiseaux (1836), p. 188. Cinnyris Lorexius, Vieillot, Nouv. dict. d'hist. natur., t. XXXI (1819), p. 493. NecrariNiA LOrERINA, Kuhl, Buffoni et Daubentoni Fig. Av. Col. Nom. Syst. (1820), p. 10. Lorex’s creeper (pro parte), Latham, À General History of Birds, &. IV (1899), p. 235. Cerrura Lorexra, Bonnaterre et Vieillot, Tabl. des 3 Rèpnes, Orn. (1823),L 11, p. 590. Cinyris LorENIUS, Dumont, Dictionnaire des sciences naturelles, t. L (1827), p. ». Cixnyris Lorenius, Lesson, Manuel d'Ornithologie, À. A AE D:r210: Cerraia LOTENIA, Drapiez, Dict. class. d'histoire naturelle, 1. XV Ne 829), p. b0g. Fu p- 360. 8), 4 Cinwyris souI-ManGa, Sganzin, Notes sur les Mammifères et l'Ornithologie de Mada- Cinnyris Lorexia, Griflith, The Animal Kingdom, t&. VI ( Necrarnia Lorexra, Temminck, Tableau méthodique (183 gascar, p. 29, Mémoires de la Société du Muséum d'histoire naturelle de Strasbourg (180). NECTARINIA ANGLADIANUS, Jardine, NaturalisUs Library, Nectar., t. XHE (1843), p. 276. Nscrarinia Lorexia, Verreaux, Catal. de la coll. d'ois. du duc de Rivoli (1846), p. 21. NECTaRINIA ANGLADIANA, Gray, Gen. of Birds,t. T(1843), p. 98, n° ho, et App.(18/9), p. 0. Necrarnia Lorexta, Gerbe, Dict. univ. d'histoire naturelle, &. XT (1848), p. 69. Cinxyris ANGLADIANA, Bonaparte, Conspectus Generum Avium. t. 1 (1850), p. Ao7, n° 9°. ANGALADIANA MADAGASGARIENSIS, Reichenbach, Handbuch der speciellen Ornithologie, Scan- soriæ (1853), p. 285, pl. DLXXHE, fig. 3902-4. NecrariNiA AaNGLADIANA , J.-W.-V. Müiler, Cabanis Journal für Ornitholowie (18 S55),p NécraniNiA ANGLADIANA, Hartlaub, Ueb. d. Vüo. Mad., Journ. f. Ornith. (1860), p. te NECTARINIA ANGLADIANA, Hartlaub, Ornith. Beitr. z. Fauna Madagascar’s (1561), p. 3h. NEGTARINIA ANGLADIANA, Roch et Newton, On Birds obs. in Madag., Ibis (1862), p. 272. NecTaRINIA ANGLADIANA, Sclater, On Birds from Mad., Proc. Zool. Soc. (1863), p. 162. NEGTARINIA ANGLADIANA, Pollen, Nederl. Tijdschr. v. d. Dierk. (1863), p. 303. NECTARINIA ANGLADIANA , E. Newton, À second Visit to Madagascar, Ibis (1863), p. 34. Gerra norarus, Cassin, Proc. of the Acad. of Natur. se. of Philadelphia (1864), p.°44. NEGTARINIA ANGLADIANA , À. Newton, On Anim. from Mad., Proc. Zool. Soc. (1865), p. 83/4. Cinxynis Lorenta, Auguste Vinson, loyage à Madagascar (1865), p. 477 le Falcinellus omnicolor Zeylanicus de Ceylan. Latham, dans son General Synopsis of Birds (Klein, Hist. Av, p. 107.) Cette confusion (t. I, p.715) et dans son /adex Ornitho- vient de ce que Brisson, s'étant trompé sur logicus (p. 286), a, comme Linné, donné l'identité de ce dernier oiseau, l'a considéré au Souimanga singhalais le nom de Certhia à tort comme originaire de Madagascar. Lotenia. ot OISEAUX. 98; NecTaRINIA ANGLADIANA, Verreaux, Ann. B au Voy. à Mad. de Vinson (1865), p. 2. NecrariNia aNGLaDIANA , Schlegel, On Anim. from Mad., Proc. Zool. Soc. (1866), p.21. NeoraRiNiA ANGLADIANA, Grandidier, Ois. de Mad., Fev. et Map. de Zool. (1867), p. 395. NecrariNiA ANGLADIANA, Schlegel et Pollen, Fech. sur la Faune de Mad., t. H (1868), p. 69. NECTARINIA ANGLADIANA, Gray, Handlst of Birds, . T (1869), p. 109, n° 1356. Cerrara norarus, Walden, On Sun-birds, Jbis (1870), p. 25 (en note). Necrarixta ANGLADIANA, Sharpe, Catalogue of African Birds (1871), p. 38, n° 55/. Necrarinia NoTaTA, Sharpe, On Birds from Madag., Proc. Zool. soc. (1871), p. 317. Ciswvmis xorarus, Shelley, Monograph of the Cinnyridæ (1856), p. 195 et pl. LIX Œ 9. NecrariNta ANGLADIANA, Hartlaub, Die Vorel Madapascars (1877), p. 89. Cixxyris xorara, Shelley, On Birds from the Comoro, P. Z. S. (1879), p.676. NecrariniA ANGLADIANA, L. Stejneger, Nyt Magazin for Naturvidenskaberne (1879 et 1880). L'Angaladian mâle adulte a toute la tête, le cou, la gorge, le dos et les sus-caudales d’un vert doré brillant, irisés de bleu et de violet surtout aux épaules. Un collier pourpre coupe la poitrine. Les grandes couver- tures et les pennes des ailes sont, ainsi que les plumes de la queue et tout l'abdomen, d'un beau noir bleuâtre. La femelle et le jeune mâle ont un plumage très-différent et moins éclatant. Îs sont en dessus d’un brun verdâtre et en dessous d’un jaune clair, varié de brun surtout à la gorge et à la poitrine. Certains individus ont cependant ces dernières parties d'un brun sombre et le reste de la face inférieure d’un jaune vif. Liris de l'œil est brun, et les pattes sont noirätres. d Longueur totale, 0" 145; aile, 0068; queue, 0"o045. Bec arêle, 0"032; bord, o"o32; hauteur, 0"0035. Tarse, 0" 016; doigt médian, 0010: pouce, 0"007. ® Longueur totale, 0" 140; aile, 0" 062; queue, 0" oh. Bec : arête, 0*027; bord, 0" 029; hauteur, 0" 0032. Tarse, 0" 016; doigt médian, 0"010:; pouce, 0" 007. Les Angaladians habitent les forêts des côtes Est et Ouest de Mada- gascar!. On les trouve, tantôt par couples, tantôt par petites bandes de quatre où einq individus, dans les grands bois, ou tout au moins sur leur lisière, plutôt que dans les plaines semées d'arbres que fréquentent I y à aussi des Angaladians dans les iles Comores. 286 MADAGASCAR. plus particulièrement les Souimangas. Ils se nourrissent du nectar des fleurs et surtout des insectes qu'ils vont chercher avec leur langue fortement protractile au fond des corolles : c’est surtout pour les pelites araignées qu'ils ont une prédilection toute spéciale : dans le gésier d'un de ces oiseaux, nous n'avons pas trouvé moins d'une trentaine de Jeunes épeires. On les voit explorer les arbres en fleurs et surtout les Ravenalas !, passant de branche en branche, grimpant le long du tronc, plongeant leur long bec dans toutes les corolles, se suspendant aux moindres rameaux, examinant les feuilles en dessus et surtout en dessous. Leur vol est vif et saccadé. Leur petit ert d'appel, dchip-dchip, qui ressemble à celui des Arachnotérides de lArchipel indien, trahit leur présence au milieu des forêts. Is sont plus craintifs que les Souimangas. On trouve toujours plus de males que de femelles. Leur nid, qui est construit avec de petites racines, des feuilles sèches, des herbes, des lichens, le tout réuni par des toiles d’araignée, est piri- 6 forme, avec une ouverture latérale ?, et suspendu à l'extrémité de petites branches, principalement au bord des cours d’eau ou torrents qui coulent entre les collines où ils vivent de préférence; contrairement à ce qui existe dans les nids des Souimangas, l'intérieur est tapissé d’une couche très-épaisse de fin duvet végétal. Leurs œufs, de couleur variable, tantôt claire et verdâtre, tantôt foncée et brunätre, sont toujours ternes; 1ls mesurent 19 millimètres sur 19. Les Malgaches donnent à ces oiseaux le nom de Soingaly où de Soi- mangaladia (HE. : Soy qui va el vient sans permission ). Le squelette du Nectarimia notata ne se distingue de celui du Nectarinia l Le Favenala madapascariensis, Poiret, ou UÜrania speciosa, Wildenow, communé- ment connu sous le nom d'Arbre du voya- geur, appartient à la famille des Musacées ; son tronc rappelle le stipe des palmiers, et il porte à son sommet un éventail de belles feuilles qui ressemblent à celles du bana- nier. Dans les aisselles de ces feuilles nais- sent des grappes de fleurs, renfermées dans une spathe épaisse et charnue; ce sont ces fleurs que les Angaladians recherchent d’une manière toute particulière. 2? C'est par erreur que, sur la foi d’Adan- son, Lesson dit (Man. d'Ornith., &. 1, p. 26) que l'Angaladian fait son nid en forme de coupe et qu'il n'y emploie pas d’autres matériaux que le duvet et la ouate des plantes. OISEAUX. 287 soumanga que par sa taille et ses proportions plus robustes !. La man- dibule supérieure est relativement plus longue, plus étroite et plus ar- quée; les os lacrymaux sont plus grands et font de chaque côté de la tête une saillie très-apparente”; les autres caractères sont d’ailleurs identiques. Le sternum est étroit et pourvu d’un brechet saillant; l'apophyse épi- sternale est plus longue que celle de l'espèce précédente, et les angles hyosternaux sont beaucoup plus divergents*. Les ailes sont plus fortes, et l'humérus est plus élargi à ses extrémités”. La portion qui correspond à la main est plus longue et plus robuste?. Les particularités fournies par le bassin et par les os des pattes” ont peu de valeur. TABLEAU DONNANT LES DIMENSIONS DES PRINCIPALES PIÈCES DU SQUELETTE DU WECTARINIA NOTATA. m. Longueur de la colonne vertébrale, mesurée de la premiére à la dernière vertèbre 0,07 Longueur totale de la tète osseuse 0,044 Fongueurideñaimandibulcisuperientemeremereete eee eee eee cle CCE 0,028 Largeur du cräne 0,01 Longueur du sternum, mesurée sur la ligne médiane 0,029 Largeur du sternum en avant 0,011 Hauteur de l'os furenlaire 0,014 PonpucurducoracoidienAe een PEL ee ie en LED eee ue LC 0,019 Longueur de l'omoplate 0,019 Longueur de l’humérus | 0,017 Longueur du cubitus 0,029 Longueur de la main et du doigt 0,018 Longueur du bassin, mesurée sur la ligne médiane 0,013 Pargeundutbassinfaudessus desicavitésicolylodes EC eee ere een Ut | o,010 Longueur du fémur 0,013 Longueur du tibia 0,0%/ Longueur du tarso-métatarsien 0,017 Longueur du doigt externe 0,013 Longueur du doigt médian 0,014 Longueur da doigt interne 0,012 Longueur du pouce 0,012 La langue du Nectarimia notata, qui est extrêmement longue et étroite. 1 Voyez pl. CVIT, fig. 2. # Voyez pl. CVIF’, fig. 2°. ? Voyez pl. CVIF, fig. 9 et 2°. 5 Voyez pl. CVIF, fig. 2°. 9€ of « RENE CO on 3 Voyez pl. CVIF, fig. »?. 5 Voyez pl.CVIF, fi 288 MADAGASCAR. porte, à sa base et en dessus, une dépression médiane en arriére de la- quelle existe une série de papilles spiniformes ?, et qui se continue par une cannelure longitudinale comprise entre les bords relevés de la langue et allant jusqu'a son extrémité; elle est bifide et légèrement frangée, mais les franges sont beaucoup moins développées que chez certaines espèces du groupe des Arachnothéres, les Hémignathes entre autres, chez lesquelles les bords Hinguaux sont divisés en languettes très-fines et très- étroites. Cette langue de lAngaladian de Madagascar est extrêmement protractile, el son mécanisme est facilité par le développement des cornes de l'hvoide qui, comme celles des Pics, se prolongent en se retournant au-dessus du crâne jusqu'a l'extrémité antérieure des os frontaux”. Le basihyal est très-allongé, et le glossohyal est double dans presque toute sa longueur”. Guxre NEODREPANIS. Ce genre est caractérisé par &n bec très-pointu et trés-recourbé, par des narines linéaires" placées assez en avant des plumes frontales, par la caroncule qui entoure l'œil des mâles adultes, par de petites ailes arron- dies qui comprennent neuf primaires, dont la première est un peu plus courte que la seconde et a ses barbes internes fortement échancrées en haut et en bas, avee sa partie médiane renflée*, et dont les quatre sui- vantes sont subégales, la troisième et la quatrième étant les plus longues, et par une queue extrêmement courte et tronquée. Les pattes sont sem- blables à celles des Nectarinias: le doigt interne est cependant un peu 1 Voyez pl. CVIF, fig. 2! veté excessive de la première rémige; c'est ? Voyez pl. CVIE, fig. 2”. une des plumes des couvertures qui, s'étant 3 Voyez pl. CVIF, fig. 2”. trouvée repliée sur l'aile, Fa induit en er- * Chez les Nectarinias, une membrane reur, En somme, comme l'aile du Neodre- ferme l'ouverture des narines, qui est placée panis ne contient que neuf pennes pris immédiatement en avant des plumes fron- maires, on doit considérer la première tales. rémige, qui est toujours très-petite chez les ° M. Sharpe, en décrivant ce genre, a Nectarinias, comme complètement atro- donné comme un de ses caractères la briè- phice. OISEAUX. 289 plus long relativement au doigt externe, et le pouce est proportionnelle- ment un peu plus grand. NEODREPANIS CORUSCANS, Sharpe. (PL CVIS, VII”, CVIII et CVIIT NeoprePANIS CORUSCANS, Sharpe, On the Ornithology of Madagascar, Proceedings of the Zoo- logical Society (1875), p. 75 (figures de la tête et de l'aile). Neonrepanis coruscANs, Shelley, On African Birds, {bis (1875), p. 380. Neoprepanis coruscans, Shelley, Mon. of the Cinnyridæ (1876), p. 1 et pl. L. Neoprepanis corusGANs, Hartlaub, Die Vogel Madagascars (1877), p. 94. On doit la découverte de cette curieuse espèce de Nectarinidé à Crossley, voyageur naturaliste anglais, qui a tué les trois premiers indi- vidus', en 1874, auprès du petit village d'Ampasimanavy, non loin de l'endroit où la route de Manoro à Antananarivo coupe le Mangoro. Depuis, d’autres voyageurs en ont envoyé un certain nombre, el aujour- d'hui ce n’est plus un oiseau rare dans les collections d'Europe. Le mâle adulte a ses parties supérieures d'un bleu métallique avec des reflets pourprés sur le dos, ses parties inférieures d’un jaune vif. Les principales pennes des ailes, qui sont brunes, ont une frange jaune à leur bord externe. Une caroncule d’un beau bleu entoure l'œil. Les femelles et les jeunes mâles n'ont pas un plumage aussi brillant ; ils sont en dessus d’un vert jaunâtre, sans reflets métalliques, et en dessous d'un beau Jaune, sauf à la poitrine, dont la couleur est plus sombre. Ils n'ont pas de caroncule. Chez les mâles en livrée de passage, ce sont les plumes de la région lombaire et de la queue qui prennent d'abord les teintes métalliques d'un si beau bleu, et la peau autour de l'œil se dénude, ! L'un, jeune mäle dont nous donnons dont tous les ornithologistes connaissent la la figure grâce à l’obligeance de MM. Gun- belle monographie sur les Cinnyridés, et ther et Sharpe, et qui est le type de l’'es- pèce, fait partie des collections du Musée britannique; le second, mâle en plumage de noces, appartient au capitaine Shelley, Oiseaux. qui a bien voulu nous permettre de le faire figurer ; le troisième, qui est également du même sexe. est à Turin dans le musée du marquis Turali. co De] 290 MADAGASCAR. Liris de l'œil est brun, et les pattes sont noires. & Longueur totale, 0"100; aile, 0"048; queue, 0"025. Bec : arête, o"030; bord, 0® 027; hauteur, 0" 003. Tarse, 0"o14; doigt médian, 0"009; pouce, 0" 006. Q Aile, 0" 046 ; queue, 0" 024. Bec : arête, 0" 025; bord, 0" 025. Les Neodrepanis habitent la partie la plus occidentale et la plus élevée de la bande de forêts qui s'étagent sur le versant oriental du orand massif montagneux, où on les voit, en petites troupes de trois ou quatre, chercher leur nourriture au milieu des plantes herbacées eou- vertes de fleurs; ils voltigent de préférence auprès des Balsamines (/mpa- lens Humblotiana”) qui s’y trouvent en grande abondance: leur long bec, en forme de fauaille, leur permet, en effet, de boire le liquide sucré qui se trouve au fond de l’éperon si recourbé de leurs belles fleurs rouges. Ils ne sont pas sauvages; on les tue souvent à coups de bâton. Ainsi. tandis que les Souimangas se trouvent surtout dans les plaines couvertes d'arbres et dans les taillis du littoral, et que les Angaladians préfèrent les collines couvertes de Ravenalas et les bois, les Neodrepanis sont cantonnés dans les grandes forêts. La tête osseuse du Neodrepanis coruscans ressemble beaucoup à celle du Neclarimia souimanga”; cependant la mandibule supérieure est plus forte et plus arquée, et la boîte crânienne porte en dessus, sur la ligne médiane, un sillon très-profond, indice du développement des muscles protracteurs de la langue. Les ouvertures nasales sont moins grandes, et la voûte palatine est plus incomplète. Quoique le sternum soit très- étroit, le brechet est saillant et se continue en avant par une pointe en forme de proue très-proéminente*. Les échancrures du bord postérieur sont profondes et peu larges. L'os furculaire est grand et faiblement courbé. Les ailes sont de longueur moyenne, et lavant-bras dépasse beaucoup le bras". La main, en y comprenant le doigt, est aussi plus longue que lhumérus. Les pattes sont construites sur le même plan que ! Cette balsamine, qui vient d'être dé- ? Voyez pl. CVIIT’, fig. 1, 2 et 9°. crite par M. le docteur Baïllon, a été décou- 3 Voyez pl. CVIIL*, fig. 1, 3 et 3°. verte par M. Humblot. Voyez pl. CVIF. 4 Voyez pl. CVIIL*, fig. 1, 4 et 4. OISEAUX. 291 celles des Souimangas ordinaires, et ne présentent rien de particulier à noter ! FAMILLE DES MÉLIPHAGIDÉS. Genre ZOSTEROPS. ZOSTEROPS MADAGASCARIENSIS, Gmelin. (PL. CXIII et CXIV.) MaxGorcue, Flacourt, Histoire de la grande isle de Madagascar (1661), p. 1662. Ficenuca Mapacascartensis minor, Brisson, Orn., t. IT (1760), p. 498, pl. XXXVIIT, fig. 2. Ficepuca Manacascariensis mivor, Manetti, Lorenzi et Vanni, Storia naturale degli Uccelli adornata de figure, &. IN (1973), p. 37, n° 24. Moracizza maperaspaTana, Linné, Systema Nature, 19° édit., t. 1(1766), p. 334, n° 28. Le Cnéric, Buffon, Host. des Ois., in-4°, t. V (1778),p.279, etin-fol., t. VI (1783), p.161. Warre-Even Warcer, Latham, À General Synopsis of Birds, 1. I (1783), p. 475. MoracrzLa maDaGascariensis, Gmelin, Systema Nature, 13° édit., t. 1 (1788), p. 981. SYLVIA MADAGASCARIENSIS, Latham, /ndex Ornithologicus (1790), p. 533. Le Toueric, Levaillant, Oiseaux d'Afrique, t. HE (1802), p. 136, pl. CXXXIT. SyLvia mapaGascaRiENsIs, Bechstein, Lathams Allo. Uebers. der Vôpel, t. IV (1811), p. 346. Syzvia Leucors, Vieillot, Now. dict. d'hist. nat., t. XT (1817), p. 222. Warre-eveo Warger, Stephens, Shaw's General Zoology, t. X (1817), p. 720 279. Syzvia LEucors, Bonnaterre et Vieillot, Tabl. des trois Rèones, de t. IL (1823),p. 441. Waure-eyen Wargcer, Latham, À General History of Birds, t. VIT (1823), p. 108. SyLviA ANNuLOSsA, Swainson, Zoolopical Illustrations (1820), pl. CLXIV. Syzvia Maperasparana, Griffith, The Animal Kingdom, t. VI (1829, p. 453. Zosrerops rLAvIGULA, Swainson, Animals in Menageries (1838), p. 29h. Syzvia Leucors, Dumont, Dict. des sciences naturelles, . XVI (1820), p Moraccza Mapacascariexsis, Lesson, Traité d'Ornitholopie (1831), p. 4h19. Le Cueric, Sganzin, Notes sur les Mammifères et l'Ornithologie de Madagascar, p. 27 Mém. de la Soc. du Mus. d'histoire naturelle de Strasbourg (18h40). Le Serix DE Mapaçascar, Sganzin, Même ouvrage, p. 28 (18h40). Losrerops maperaspaTans, Blyth, Catalogue of Birds of India, Journal of Asiatic Society of Bengal, t. XIV (1845), p. 56. SyLvia axNuLosA, Gerbe, Dict. univ. d'histoire naturelle, t. XIL (1848), p. 114. Losterops MADAGASGARIENSIS, Gray, Genera of Birds, t. 1 (1848), p. 198. ZostTEROPS MADAGASCARIENSIS, Bonaparte, Conspectus Generum Avium, t. [ (1850), p. 399. ! Voyez pl. CVIIP, fig. 1, 6, 7 et 8. — ? «Mangoiche, c'est une espèce de canarie ou serain. » 37. 299 MADAGASCAR. Losrerops mapagascariexsis, Cabanis et Heine, Museum Heineanum, 1. 1, (1851), p. 119 !. Losrerops mapagascariexsis, Reichenbach, Handbuch der Speciellen Ornithologie (1859), p. 90, pl. CDEX, fig. 3289. Losrerops mapaGascariexsis, JL. W. V. Müller, Journ. f. Orn. von Cabanis (1855), p. 208. Losrerops mapaGascariensis, Hartlaub, Uebers. d. Vüg. Madag., J. f. Ornith. (1860), p. 9. Losrerops MADaGascariENSiS, Hartlaub, Ornith. Beitrag zur Fauna Madag. (1861), p. Lo. Losrerors mabaGascariexsis, Heuglin, On Zosterops, bis (1861), p. 358. Losrerops mapaGascariensis, Sclaler, On Birds from Mad., Proc. Zool. Soc. (1863), p.163. Losrerops Mabagascariexsis, E. Newton, À second Visit to Madag., bis (1863), p. 346. Losrerops mapaGascariexsis, Pollen, Nederl. Tiydschr. v. de Dierk. (1863), p. 305. Losrerops mMaDaGascariexsIs, Verreaux, Ann. B au Voy. à Madag. de Vinson (1865), p. ». Losrenops mapaGascariENSIS, Hartlaub, Monogr. Zoster., Journ. f. Ornith. (1865), p. 11. Losrerops MaDaGascariensis, À. Newton, Anim. from Mad., Proc. Zool. Soc. (1865), p. 834. Losrenops mapagascariensis, Schlegel, Anim. from Mad., Proc. Zool. Soc. (1866), p. 122. Losrerops maDAGascaRIENSIS, Grandidier, Ois. de Mad., Rev. et Mag. de Zool. (1867), p. 357. Losrerops mapagascariexsis, Schlegel et Pollen, F de Mad., 1.1 (1868), p.71, pl. XIX, fig. 1. Losrerops MaDaGascarieNsis, Gray, Handlist of Birds, t. T (1869), p. 162, n° 9133. Losrenors Mapagascamensis, Sharpe, On Birds from Mad., Proc. Zool. Soc. (1870), p. 390. Losrerops MaDaGascamieNsiS, Sharpe, Cat. of African Birds (1871), p. 36, n° 339. Losrenops mapAGascariENsiS , E. Bartlelt, Proc. Zool. Soc. (1875), p. 65. Losrerops mapaGascaniexsis, Hartlaub, Die Vôoel Madagascars (1877), p. 102. Le Zosterops de Madagascar rappelle par sa taille el par la coloration de sa face supérieure le Zosterops du Cap, par son bec plus allongé et par les leintes plus vives et plus claires de sa face inférieure certains Zoste- rops de l'extrême Orient. Ses parties supérieures sont d’un vert jaunâtre. à l'exception des pennes des ailes et de la queue qui sont brunes; le bord seul des barbes externes des rémiges est de la même couleur que le dos. En dessous, le menton, la gorge et les sous-caudales sont d'un beau jaune de citron; la poitrine et l'abdomen sont d'un gris clair. Il n°y a pas de différence de coloration entre les sexes. Linis de l'œil est brun, et les pattes sont ardoisées. Longueur totale, 0" 115; aile, 0" 056; queue, 0" 043. Bec : arète, 0"012; bord, 0" 013; hauteur, 0"003. Tarse, 0" 016; doigt médian, 0"010; pouce, 0"00b. La femelle est d'ordinaire un peu plus petite que le mâle. ! Dans cet ouvrage, le Zosterops madagascariensis est indiqué à tort comme habitant l'Afrique australe. OISEAUX. 293 L'histoire des Zosterops de Madagascar et des iles voisines est restée embrouillée jusqu'à ce que les collections, qui ont été récemment faites en si grand nombre et avec tant de soin dans ces contrées, aient permis de se rendre compte que chacune d'elles a sa forme particulière; les iles Seychelles et l'ile de la Réunion en ont même deux. MM. Hartlaub et Schlegel ont parfaitement élucidé la question. À Madagascar, 1l n'y a que l'espèce dont nous venons de donner la description. Les Zosterops malgaches sont communs partout où 11 y a des forêts et des plaines boisées. Ils vivent en troupes de huit à dix individus et vont souvent en compagnie d'Æroessa tenella, de Newtonia brunneicauda et quelquefois de Nectarima souimanga. Ce sont des oiseaux agiles, oais, adroïts; on les voit toujours en mouvement, prenant les postures les plus diverses, grimpant le long des troncs, sautant de branche en branche sur les arbres en fleurs, dont ils fouillent l'intérieur des corolles avec leur langue qui est munie, à son extrémité, de petites fibres soyeuses. Leur nourriture consiste en insectes et en pollen; ils mangent aussi de petits fruits charnus. Ils ont un vol vif, mais saccadé et irrégulier: ils ne franchissent jamais un long espace d'une seule traite, et ils ne s'aventurent pas dans les endroits découverts. Ils poussent, tout en vole- tant et en chassant, leur petit eri d'appel fseri-{seri. Ils ne sont pas fa- rouches et se laissent approcher facilement. La chair des Zosterops est délicate. Ils nichent d'ordinaire dans des buissons peu élevés; leur nid, qui est fut d'herbes et de pelites racines, est petit, plus haut que large, en forme de bourse. Leurs œufs sont ovalaires et d’un beau vert clair; 1ls mesurent 17 millimetres sur 13. Les Betsimisarakäs les appellent tantôt Sabery, tantôt Tsaramaso (lite. : bel œil) à cause du petit anneau blanc qui entoure leur paupière, ou, par onomatopée, Ramanjeridkä. Les Antanosis et les Sakalaväs leur donnent le nom de Wanpoikia (litt. : qui sifflent), à cause du petit sifflement qu'ils font souvent entendre. Les Antankaräs les nomment Soy, comme les Souimanpas. Chez les Zos'erops madagascariens's, comme chez tous les représentants 294 MADAGASCAR. du même genre, la boite crânienne est très-developpée, surtout lrans- versalement, ce qui forme un contraste avec le peu de largeur de la voûte frontale interorbitaire. Leurs os lacrymaux sont moins dilatés que ceux des Nectarinia, et ils s'appuient, par leur extrémité inférieure, sur la branche jugale qui se dirige très-obliquement de haut en bas, de la base du bec vers l'os tympanique. La mandibule supérieure est faible; sa portion initiale est presque entièrement occupée par les narines externes dont les dimensions sont considérables !. Les os palatins sont grêles et styliformes en avant; les os ptérygoïdiens sont petits?. Le bouclier sternal est très-réduit: sa carène s'élève peu, et son angle antéro-inférieur est presque droit; lapophyse épisternale est grande, resserrée à sa base, fourchue à son extrémité, et les angles hyosternaux sont peu élargis °. Les os des ailes sont faibles; l'humérus est renflé dans sa partie supé- rieure “, et la fosse sous-trochantérienne est profonde, mais il n'existe pas, au-dessous de la tête articulaire, de fossette pour linsertion du triceps brachial. Les pattes sont longues et grêles. Le tibia est presque cylindrique dans sa portion diaphysaire °: le tarso-métatarsien est fort étroit et com- primé vers son extrémité inférieure, qui est légèrement déjeltée en de- dans: les trochlées digitales sont remarquablement petites. Le talon est percé de quatre gouttières tubulaires, qui sont destinées au passage des tendons du fléchisseur des doigts °. L'os hyoïde est moins grand que chez les Nectarimia, et ses cornes ne se recourbent pas au-dessus du crâne; elles sont cependant longues et remontent derrière locciput. Le basihyal est crêle et comprimé; le glos- sohyal, qui est triangulaire, en forme de fer de lance, est constitué par deux pièces solidement unies sur la ligne médiane”. La langue est étroite, cannelée en dessus et terminée par un pinceau de soies fines”. 1 Voyez pl. CXIV, fig. 1. 5 Voyez pl. CXIV, fig. 15 et 1". ? Voyez pl. CXIV, fig. 1°. 6 Voyez pl. CXIV, fig. 1, 1, 1°. 3 Voyez pl. CXIV, fig. 1°. 7 Voyez pl. CXIV, fig. 1°. à Voyez pl. CXIV, fig. 1° ct 1°. $ Voyez pl. CXIV, fig. 1°. OISEAUX. 295 TABLEAU DONNANT LES DIMENSIONS DES DIFFÉRENTES PIÈCES DU SQUELETTE DU ZOSTEROPS MADAGASCARIENSIS. Longueur de la tète osseuse Longueur de la mandibule supérieure Largeur du cräne Longueur du sternum Longueur de l'humérus Ponpueuriduicubiius ete -rer-cerCrec cc Longueur du métacarpien Longueur du tibia Longueur du tarso-métalarsien Longueur du doigt externe Longueur du doigt médian Longueur du doigt interne Longueur du pouce mn. 0,026 0,014 0,011 0,012 0,011 le lente ie tetes selle ete ele 0,013 0,007 0,023 0,018 0,012 0,014 0,010 0,011 FAMILLE DES MANUCODINÉS. Gexre PHILEPITTA :. Les Philépittes sont voisines des Paradigallas; dans ces deux genres, en effet, les mâles adultes revêtent un plumage velouté et ont les yeux L4 9 LA ornés d'une caroncule; tous deux ont un bec recourbé et non erochu, RS + ‘117 r . une langue légèrement pénicillée, sept écussons au tarse, le doigt externe partiellement réuni au doigt médian, les plumes molles et enfin LA Q L4 Ÿ/ un régime végétal. Le genre Philepitta est caractérisé par un bec plus ou moins long el plus ou moins gros suivant l'espèce”, mais toujours fortement caréné et ! Ce genre, qui a été créé en 1838 par Geoffroy Saint-Hilaire, est synonyme des genres Brissonia et Buddinghia, lun établi par le D' Hartlaub en 1861 d’après le Phile- pilta castanea mâle en livrée de passage, l’autre par M. Pollen (in ms.) d’après le Phi- lepitta Schlepelii. Ses affinités ont été très-di- versement appréciées par les divers ornitho- logistes. Geoffroy Saint-Hilaire regardait les Philépittes comme voisines des Philédons; Bonaparte les a rangées à côté des Étour- neaux et des Dilophes, Sundevall auprès des Myiothéridés, Gray parmi les Pittidés, M. Sharpe parmi les Paradisidés et M. Hart- laub parmi les Méliphagides. ? Dans l’une des espèces (Philepitta cas- 296 MADAGASCAR. convexe, par des narines en fentes linéaires qui s'ouvrent dans une fosse recouverte d'une membrane, par des ailes de grandeur moyenne, dont la première penne est très-longue et dont les trois suivantes sont subégales?, par une queue trés-courte et tronquée presque carrément, par des pattes assez fortes, dont le tarse est recouvert de sept écussons el dont le pouce est armé d'un ongle robuste, par un plumage lâche et mou, surtout chez les mâles, par une langue dont l'extrémité porte un petit pinceau de fibres étroites el raides et par la peau nue qui entoure l'œil chez les femelles et jeunes mâles ou par la belle caroncule qui orne la tête des mâles adultes. 1° PHILEPITTA CASTANEA, Müller. (PI. CIX, CX, CXI * el CXIL.) Meruca Mapacascariexsis auREA, Brisson, Ornith., &. I (1760), p. 247, pl. XXIV, fig. ». Turpus sive Meruza Mapagascariexsis aurEA, Manetti, Lorenzi et Vanni, Storia Naturale degli Uccelli adornata de figure, 1. I (1369), p. 50, n° 31. Le Saui-saca, de Montbeillard, Histoire naturelle des Oiseaux de Buffon, in-4°, t. HI (1795), p. 396, et in-fol. & IV (1997), p.117. Turpus casraxeus, Müller, Linné Vollstandisen Natursystems, Supplements (1776), p. 143. Le Mere poré pe Mapacascar, Buffon et Daubenton, PI. enlum., n° 539, fig. 2 (1783). Tunous 1414, Boddaert, Tableau des planches enluminées de Daubenton (1783), p. 31. BLack-cuseken Turusu, Latham, À General Synopsis of Birds, t. I (1783), p. 79. Tonous nicerrimus, Gmelin, Systema Nature, 13° édit., t. 1 (1788), p. 821. Turpus Saui-sata, Latham, /ndex Ornitholopicus (1790), p. 356. Luxuzaren Tarusu, Shaw, Naturalists Miscellanies (1802), pl. DEXXXV. Turous Niéerrimus, Bechstein, Lathams Allo. Uebers. der Vôvel, &. IV (1811), p.244. Bzacx-cuesxen Turusn, Stephens, Shaw's General Zoolopy, t. X (1817), p. 231. Turpus saur-saca, Vieillot, Nouv. dict. d'hist. nat., t XX (1818), p. 287. Turous micerrimus, Kubhl, Bufoni et Daubentoni Fix. Av. Col. Nom. Syst. (1820), p. 9. Bzack-cueexen Turusu, Latham, À General History of Birds, t. V (18922), p. 93. Turpus Saur-1aLa , Bonnaterre et Vieillot, Tabl. enc. des 3 Règnes, Orn., t. (1823), p.672. tanea) , le bec est long, assez grêle et pointu; à peu près aussi longue que les trois précé- dans l’autre (Philepitta Schlegelü),11 est, au dentes; chez le Philepitta Schlegeli, elles ne contraire, fort el assez court. sont pas falciformes, et la cinquième est ! Les rémiges du Philepitta castanea sont notablement plus courte que les deuxième, échancrées en dedans, et la cinquième est troisième et quatrième. OISEAUX. 297 Turpus Saui-1a14, Dumont, Dict. des sciences naturelles, t. XXX (1824), p. 159. Paiveprrra sericeA, Geoffroy S'-Hilaire, Comptes rendus Ac. des sc., &. VI (1838), p. 441. Paivgerrra sericea, Geoffroy S'-Hilaire, Ois. de Mad., Ann. sc. nat. (1838), p. 187. Paicgpirra sericea, Geoffroy S'-Hilaire, Revue zoologique (1838), p. 49. Puicepirra sericea, Geoffroy S'-Hilaire, Magasin de Zoolopie (1839), Ois., pl. IE. Turous Saur saLa, Temmink, Tableau méthodique (1839), p. 10. Paiverirra Grorrroyi, O. des Murs et F1. Prévost, Revue zoologique (1846), p. 241. PayLconnis 3aLA, Gray, Genera of Birds, t. [ (1846), p. 124. Paivepirra sericEA Er Pa. Georrrovi, Gray, Genera of Birds, t. 1(1846), p. 214, pl. LV, fig. 4, et Appendix (1849), p. 9. Paiveprrra sericea, O. des Murs, Jconographie ornithologique (1846), pl. XXXIT. Paiseprrra Isinort, O. des Murs, /conographie ornithologique (1846), pl. XXXIIT. Paisepirra sericea er P. Grorrrovi, Bonaparte, Consp. Gen. Avium, t. 1 (1850), p. 422. Paivgprrra, Reichenbach, Das Natürliche System der Vôgel (1850), pl. LVE. Paicgpirra SERIGEA , Gray, Cat. of Genera and Subgenera of Birds (1855), p. 43. Paiceprrra sericea et Pa. Gsorrrovt, J. W. V. Müller, Journ. f. Ornith. (1855), p. 388. Pucepirra sertcrA, Pu. Grorrrovi et BrissontA niGerrima, Hartlaub, Journal fur Or- nithologie von Gabanis (1860), p. 96. Paisgrirra sertosa, Pu.: Grorrroyi et Brissonia nicerrima, Hartlaub, Ornitholopischer Beitrag zur Fauna Madagascar s (1861), p. 42. Paicepirra seRicEA, Pa. Georrrovi et Brissonia Nicerrima, Pollen, Énum. des animaux vertébrés de Mad., Nederlandsch Tijdschrift voor de Dierkunde (1863), p. 305 et 306. Paicepitra sericEA, Pa. Grorrroyi et BrissoniA niGerrima, Verreaux, Annexe B au Voyage à Madagascar du docteur Auguste Vinson (1865), p. 2. Piveprrra saca, Schlegel, On new Anim. from Madag., Proc. Zool. Soc. (1866), p. 422. Paicepirra sa1a, Grandidier, Ois. de Madag., Rev. et Mag. de Zool. (1867), p. 356. Paiveprrra 414, Schlegel et Pollen, Faune de Mad., t. I (1868), p. 87, pl. XXXT. Puieprrra casraNEA, Gray, Handlist of Birds, t. L (1869), p. 297, n° 4383. Puiceprrra casranea, Sharpe, On Birds from Madag., Proc. Zool. Soc. (1870), p. 396. Puiveprrra casranea, Sharpe, Catalogue of African Birds (1871), p. 54. Paicepirra casranea, Sharpe, On Birds from Madagascar, Proc. Zool. Soc. (1832), p. 867. Paiceprrra 3aLA, Hartlaub, Die Vooel Madagascars (1877), p. 160. Paicepirra casraneA, E. Bartlett, Proc. of the Zool. Soc. (1879), p. 771. Le Saui-jala ou Merle doré de Madagascar, dont Brisson nous à donné le premier la description et que Buffon a très-bien représenté dans ses Planches enluminées, n'existait dans aucun musée, lorsque lun de nous, se trouvant, le 25 mai 1865, à la Pointe à Larrée, en tua un en compagnie d'un Phalepitla Geoffroyr. H ne lui fut pas difficile de s'as- surer que ces oiseaux étaient, l'un, le jeune mâle en plumage de pas- Oiseaux. 30 298 MADAGASCAR. sage, l'autre, la femelle du Philepitta sericea". Plus tard, il a pu se pro- curer un second mäle ayant la même livrée, mais présentant encore cà et là quelques plumes verdâtres du premier âge; il l'a donné comme le premier au Musée d'histoire naturelle de Paris. Aujourd'hui ces oi- seaux ne sont plus rares dans les collections. Le jeune mâle et la femelle ont les mêmes teintes. Ils sont en dessus d'un vert-jaune olive; toutes les plumes ont leur base d'un gris cendré foncé. Les pennes des ailes sont jaunes dans leur partie visible et ont leurs barbes internes brunes. La gorge et les sous-caudales sont jaunâtres: le reste des parties inférieures est d'un vert brun semé de nombreuses taches arrondies et d’un blanc-jaunâtre à la poitrine, jaunes et allongées à l'abdomen. Dans cette livrée, la peau nue périophtalmique est peu étendue et d'un vert foncé. On a longtemps considéré cet oiseau comme spécifiquement distinct des suivants ; c’est le Phailepitta Geoffroy de Des Murs et Prévost. Le mâle en plumage de passage est d’un beau noir velouté, avec toutes les plumes largement frangées de jaune, surtout à la face infé- rieure, à l'exception de celles du menton et des pennes des ailes et de la queue. Il a une petite épaulette d'un jaune orangé. La peau nue pé- riophtalmique est déja beaucoup plus large que chez les femelles et chez les jeunes mâles. C'est le Saui-Jala de Buffon ou Brissonia moerrima du D' Hartlaub. Le mâle en plumage de noces est d'un noir brillant avec une épau- lette orangée qui tranche sur le reste du plumage. L'œil est entouré d'une peau nue verdâtre et surmonté d'une caroncule étroite, mais al- longée?, qui est d’un beau bleu, bordée en bas par un liséré vert et en haut par une bande d'un vert velouté; les papilles seules sont co- lorées; la peau est noire. Cest la Philépitte veloutée ou Phulepitta se- ricea; Pindividu qui a servi de type à la description d'Isid. Geoffroy Saint- Hilaire a été envoyé au Muséum de Paris, en 1837, par Bernier. ! Vovez les Notes sur les Mammifères et 2? La hauteur de cette crête varie de 4 à les Oiseaux de Madagascar par Alfred Gran- 7 millimètres, landis que sa longueur didier, Rev. et Map. de Zool.(1863), p. 356. atteint à centimètres. OISEAUX. 299 L'inis de l'œil est brun, et les pattes sont verdâtres. Les deux sexes ont la même taille. Longueur totale, 0"16; aile, 0"085; queue, 0" 043. Bec : arête, 0" 018; bord, 0"026; hauteur, 0" 006. Tarse, 0" 022; doigt médian, 0" 015; pouce, 0" 009. Ces oiseaux habitent la côte orientale de Madagascar; dans le Nord- Ouest, ils sont remplacés par les Philépittes de Schlegel; on n'a en- core tué aucun représentant de ce genre, soit dans la région occidentale, soit dans les provinces du Sud. On les trouve dans les forêts où on les voit courir et grimper dans les branches en quête de nourriture; ils recherchent surtout les broussailles et les endroits fourrés. [ls volent en ligne droite, et ils franchissent rarement un long espace d’une seule traite. Leur port, du reste, est élégant, et leurs mouvements sont vifs. Ils ne sont pas farouches et se laissent facilement approcher. D'ordi- naire ils vont isolés ou par couples. Leur régime est végétal; ils mangent surtout de petits fruits charnus ”. Les mâles sifflent à la manière des merles, et, pendant qu'ils se livrent à leur chant, qui est doux et agréable, ils restent immobiles sur une branche. Leur œuf, qui est d'un beau blanc, mesure 28 millimètres sur 19. Les Betsimisarakäs donnent aux Philépittes le nom de Soi-Soy”, el les Antsihanakäs, par onomatopée, celui d'Asity. Par la disposition de leur squelette, comme par leur aspect extérieur, les Philépittes se rapprochent beaucoup de certains Paradisiers; elles présentent, sous ce rapport, comme nous l'avons déjà dit plus haut, des analogies incontestables avec le genre Paradipalla. Le crâne du Phulepitta castanea est, comme celui des Corvidés, fort élargi en arrière, et la boîte cérébrale est volumineuse *; toutefois l'espace postorbitaire est plus raccourei que chez les oiseaux que nous venons d'étudier, La lame frontale interorbitaire est étroite; elle se 1 Nous avons trouvé dans l'estomac de Montbeillard à cet oiseau, est probable- deux individus conservés dans l'alcool de ment une corruption des mots soy, nom nombreux fruits d’une Araliacée (peut-être local de loiseau, et jala, nom malgache un Panax). d'un arbre, ou peut-être ala, forêt. ? Le nom de Saui-jala, donné par de 5 Voyez pl. CXIT, fig. 1, 2 et °°. 300 MADAGASCAR. soude en avant aux os lacrymaux, dont la branche descendante, renflée et en quelque sorte bulleuse dans sa partie inférieure, et non petite et comprimée comme dans le groupe des Corvidés, déborde les os Jugaux et occupe tout l'espace compris entre ceux-e1 et les os palatins. La man- dibule supérieure est peu allongée; elle porte à sa base deux grands orifices nasaux de forme ovalaire. Les os ptérygoidiens sont gréles et placés très-obliquement. Les os tympaniques sont petits, et la mandibule inférieure est faible, sa portion symphysaire étant très-courte. Les vertèbres cervicales sont au nombre de treize. Il y a sept paires de côtes, dont cinq s'attachent comme d'ordinaire au sternum ‘. Ce bou- clier est robuste et presque quadrilatère. Le brechet, peu élevé, se ter- mine en avant par un angle pointu et saillant au-dessus duquel est placée une apophyse épisternale qui est plus étroite que chez les Corvidés et moins bifurquée que chez les Paradisiers”. Les angles hyosternaux sont courts et pointus. Les échancrures latérales du bord postérieur sont resserrées et peu profondes”. L'os furculaire est comparativement très- allongé; son apophyse médiane, qui s'appuie sur l'angle du brechet, est large, mais courte, comme chez les Paradigallas. Les coracoïdiens sont longs et peu robustes; la ligne intermuseulaire antérieure y est à peine marquée. Les os de l'aile ne présentent rien de particulier à noter”, si ce n'est que la portion qui correspond à la main est moins robuste et plus courte que chez les Corvidés; à cet égard, elle ressemble davantage à ce qui existe dans la famille des Paradisiers. Le bassin est long et rétréci*; sa portion précotyloïdienne est plus développée que d'ordinaire, et les gouttières vertébrales y sont moins ouvertes. Les trous sacrés de l’écusson pelvien sont largement béants; enfin les branches pubiennes sont soudées aux pointes ischiatiques. Les vertébres caudales sont faibles, la dernière est peu élevée. Les pattes sont médiocrement développées®. Le fémur est relativement 1 Voyez pl. CXIF, fig. 1. * Voyez pl. CXIL, fig. 1, 4 et 4°. ? Voyez pl. CXIL, fig. 3°. Voyez pl. CXIT, Gg. 5. $ Voyez pl. CXIL, fig. 3. ë Voyez pl. CXIT, fig. 1. en OISEAUX. 301 long; le tibia est pourvu inférieurement, comme celui des Paradisiers, de deux condyles séparés par une gorge très-profonde'; le péroné ne dépasse pas la crête tibiale. Le tarso-métatarsien est très-rétréei dans sa partie inférieure, et les poulies digitales sont fort étroites? ; 1l n'y a pas de pont osseux pour le passage du tendon du muscle long extenseur des doigts près de l’articulalion tarsienne. Le doigt postérieur est très-grand, et le doigt médian dépasse notablement le doigt externe. TABLEAU DONNANT LES DIMENSIONS DES PRINCIPAUX OS DU SQUELETTE DU PHILEPITTA CASTANEA. m. Longueur de la colonne vertébrale, mesurée de la première à la dernière vertèbre 0,096 Longueur totale de la Lète osseuse 0,039 Longueur de la mandibule supérieure 0,018 Largeur du cràne 0,017 Longueur de la mandibule inférieure 0,028 Longueur du stercum, mesurée sur la ligne médiane 0,031 Largeur du slernum en avant 0,015 Largeur du sternum en arrière 0,017 Hauteur de l'os furculaire ; 0,020 Longueur du coracoïdien 0,020 Longueur de l'omoplate 0,022 Pongueurdeihumenuseretreeee Ce CCC Ce ECC CCI Ce 0,021 Longueur du cubitus 0,027 Longueur de la main 0,023 Longueur du bassin, mesurée sur la ligne médiane 0,019 Largeur du bassin au-dessus des cavités cotyloïdes 0,01/ Longueur du fémur 0,029 Longueur du tibia 0,034 Longueur du tarso-métatarsien 0,024 Longueur du doigt externe 0,017 Longueur du doigt médian 0,020 Longueur du doigt interne 0,014 Longueur du pouce 0,016 Les cornes hyoïdiennes sont courtes et ne se relèvent pas derrière la tête. Le basihyal, qui est quadrilatère et aplati en avant, a son extrémité postérieure en forme de tête de lance; le glossohyal est double, et cha- cune de ses branches s'avance presque jusqu'au bout de la langue ?. * Voyez pl. CXIL, fig. 6. —? Voyez pl. CXIL, fig.7, 7°, 7°. — 3 Voyez pl. CXIT, fig. 9. 302 MADAGASCAR. Celle-ci est triangulaire et large à sa base et non longue et filiforme comme chez les Nectarima et chez les Zosterops ; elle se termine par une pointe bifide, très-lépèrement pénicillée ”. 29 PHILEPITTA SCHLEGELIT, Pollen. (PI. CIX, CXI et CXIA.) Puiserrrra Scuzeceur, Pollen, Proceedings of the Zoolopical Society (1866), p. 499. Puserrrra Scuceceut, Grandidier, Ois. de Madag., Rev. et Mag. de Zool. (1867), p. 356. Paicerirra Scuzeceur, Schlegel et Pollen, F, de Mad., t. I (1868), p. 88, pl. XXXII. Bupnixéura supers, Pollen, nom cité en synonymie dans l'ouvrage précédent (1868). Paiceprrra SouceGeut, Gray, Handlist of Birds, t. 1 (1869), p. 297, n° 41384. Paizerirra SouLeGeut, Hartlaub, Die Vôrel Madagascars (1877), p. 163. La Philépitte de Schlegel se distingue, à la première vue, de son con- génère oriental par un bec plus court, plus fort et plus déprimé à la base, par un système de coloration tout différent chez l'adulte, et par la forme de la caroncule qui entoure complètement l'œil; les femelles et Les jeunes mâles ont à peu près les mêmes teintes que les Jeunes Philepitta caslane«. L'oiseau en plumage de noces a le bonnet et la nuque d'un noir bril- lant, le bas du cou et toutes les parties inférieures d'un jaune vif, avec la base des plumes noire, le dos, les ailes et la queue d'un vert jau- nâtre. La caroncule, qui est toute granuleuse, est d'un beau bleu avec le bord vert. La femelle et le jeune mâle sont en dessus d’un vert bouteille, ne ti- rant pas au jaune comme chez le mâle adulte; les plumes de la tête et du cou portent, au centre, une tache longitudinale blanchâtre. La gorge est claire, et le reste des parties inférieures est d’un vert brun semé de nombreuses et larges taches Jaunätres. La peau nue périophtalmique a peu détendue ; elle est d’un vert bleuûtre. Lorsque le Jeune mâle prend son plumage de noces, c'est l'abdomen qui jaunit d'abord. Lis de l'œil est d'un brun clair, et les pattes sont d’un brun Jjaunâtre. 1 Voyez pl. CXIL, fig. 8. OISEAUX. 305 Longueur totale, 0" 125; aile, 0" 076; queue, 0" 040. Bec : arête, m 0"012; bord, 0" 018; hauteur, 0" 005. Tarse, 0" 019; doigt médian, 0"013; pouce, 0" 009. C'est à MM. Pollen et Van Dam, voyageurs naturalistes hollandais, qu'on doit la découverte de cette espece. Ils ont trouvé ce bel oiseau dans les forêts du Nord-Ouest de Madagascar, où il va sauüllant de branche en branche en quête de nourriture. Il n'est pas farouche. Son eri peut se traduire par shit-shut. I a un vol rapide, et ses mouvements dans les broussailles sont vifs. Les Sakalaväs lui donnent le même nom d’Asity que porte la Philé- pitte veloutée chez les Antsihanakäs. FAMILLE DES FALCULIDÉS. Gevre FALCULIA. Les Falculies ont été rangées jusqu'à ce jour par la plupart des ornithologistes dans la famille des Upupidés; nous verrons plus loin, en étudiant leur anatomie, qu'elles ne sont voisines ni des Jrrisor, comme le pensaient Geoffroy Saint-Hilaire, Bonaparte, Gray, M. Hart- laub, ete., qui s'étaient seulement appuyés sur leurs caractères extérieurs pour déterminer leurs affinités zoologiques, ni des Gorvidés, comme l'in- dique M. R. Bowdler Sharpe dans son Catalogue des Oiseaux du Musée britannique, mais des Promerops et surtout des Xphorynchus. Le genre Falculie est caractérisé par un bec grêle, très-allongé et for- tement comprimé, qui est recourbé en forme de faucille, par des narines arrondies et petites, par des ailes de grandeur moyenne, dont la premiere penne est courte, dont la seconde est double de la précédente, et dont les quatre suivantes sont subégales !, par une queue assez longue, qui est tronquée carrément et dont les rectrices sont élargies à leur pointe, par des pattes robustes, dont le tarse est recouvert de larges écussons, dont ! La quatrième et la cimquième sont les plus longues. 304 MADAGASCAR. le doigt interne est plus court que le doigt externe, et dont le pouce est armé d'un ongle puissant. Fazcurra Fazcuzia Fazcuzra Fazcurra Fazcuzia Fazcuzia FazcuLra FALCULIA PALLIATA, Îsid. Geoffroy Saint-Hilaire. (PI. GXVII, CXVII', CXVIIT, CXIX et CXX.) PALLIATA, Îsid. Geoffroy Saint-Hilaire, Bull. de la Soc. des sc. nat. (1835), p.115. PALLIATA, Isid. Geoffroy Saint-Hilaire, Mag. de Zool. (1836), pl. XLIX et L. PALLIATA, Gray, List of the Genera of Birds (1841), p. 15. PALLIATA, Gérard, Dict. univ. d'hist. naturelle, t. V (1844), p. 557. PALLIATA, Gray, Genera of Birds, 1. 1, p. 91 (1847), pl. XXXI, fig. 3. PALLIATA, Reichenbach, Das Natürliche System der Vôgel (1850), pl. XLT. PALLIATA, Reichenbach, Handb. d. sp. Orn. (1855), p. 333 , pl. DOXTIT, fig. 4097. Fazouzra parurara, Bonaparte, Consp. Vol. Anisod., Ateneo Ltaliano , 1. (1854), p. 378. Fazeuzra Fazcuzia Fazcuzia Faccuzra Fazcurra Fazcuzra Fazcuzra Fazcuzra Fazcuzia FazcuLra Fazcuzia FazcuLra Fazcuzra FazcuLra FazcuLia PALLIATA, J.-W,-V, Müller, Journ. für Ornith. von Cabanis (1855), p. 12. PALLIATA , Schlegel, Handl. Beoef. Dierk., 1.1 (1857), p.335, Vôg., pl. IE, fig. Lo. PALLIATA, Hartlaub, Syst. Ueb. d. Vüg. Madag., Journ. f. Ornith. (1860), p.88. PALLIATA, Hartlaub, Ornith. Beitr. z. Fauna Madagascar’s (1861), p. 33. PALLIATA, Pollen, Anim. de Madag., Ned. Tijdschr. v. d. Dierk. (1863), p. 312. PALLIATA, Verreaux, Ann. B au Voy. à Madap. de Vinson (1865), p. 1. PALLIATA, Schlegel, On new Anim. from Mad., Proc. Zool. Soc. (1866), p. 421. PALLIATA, Grandidier, Ois. de Madag., Rev. et Map. de Zool. (1863), p. 355. paLLiaTA, Schlegel et Pollen, Faune de Mad., t. I (1868), p. 105, pl. XXXHIT. PALLIATA, Gray, Handlist of Birds, 1. 1 (1869), p. 105, n° 1977. PALLIATA , Sharpe, Catalogue of African Birds (1871), p. 10. PALLIATA, Murie, On the Upupidæ, This (1873), p. 201. PALLIATA, Hartlaub, Die Vôrel Madagascars (1877), p. 86. PALLIATA, Pollen, Relat. de voy., Rech. sur la F. de Madag., 1. 1 (1873), p.198. PALLIATA, Sharpe, Catalopue of Birds, t. UE (1873), p. 145. La Falculie mantelée a toute la tête, le cou et les parties inférieures d'un beau blanc; le dos, les ailes et la queue sont d’un noir à reflets verts. IT n’y a pas de différences de coloration entre les sexes, mais le bec des mâles est d'ordinaire plus grand que celui des femelles. Chez les jeunes individus, le bonnet est oris et les plumes du dos et J 6 des couvertures des ailes sont lisérées de roux. Le bec est beaucoup plus court et moins recourbé que chez les adultes. L'iris est d’un brun foncé; le bec et les pattes sont d'un gris de perle. OISEAUX. 305 Longueur totale, 0"32; aile, 0"15; queue, 0"10. Bec : arète, de o"060o à 0"068; bord, de 0"0o57 à 0"068; hauteur, 0" 008. Tarse, 0" 031; doigt médian, 0" 023; pouce, 0" 018. Les Faleulies, dont on doit la découverte à Goudot, habitent les bois des plaines sèches et sablonneuses de l'Ouest et du Sud de Madagascar, où on les voit souvent grimper le long des gros troncs d'arbres et sautiller de branche en branche à la recherche des insectes et des larves qu'elles vont prendre dans les fissures du bois avec leur long bec faleiforme: on ne les trouve point dans les forêts humides qui couvrent le versant oriental du grand massif montagneux. Elles vivent en troupes de dix à quinze individus, et elles volent assez lourdement, à grands coups d’aile. Les forêts de l'Ouest retentissent souvent de leur eri fort et plaintif qui ressemble à celui d'un enfant. Quand un de ces oiseaux a été blessé par un chasseur, il pousse des cris stridents qui attirent ses compa- gnons; il est alors facile d'en tuer plusieurs. Le nid de la Falculie, qui est plat, légèrement excavé au milieu, con- siste en un amas grossier de petites branches sèches; il est garni intérieure- ment de brindilles d'herbes. D'ordinaire il est établi à de grandes hau- teurs, aux enfourchures des arbres, et il y a généralement de trois à quatre petits que les parents nourrissent longtemps encore après qu'ils ont quitté le nid, ces oiseaux étant, comme les Huppes, obligés d'ap- prendre à se servir de leur long bec, qui est parfaitement disposé pour explorer les trous des troncs d'arbre et saisir une proie, mais qui n'est pas du tout commode pour l’avaler. Le nom de Voron-zaza (tt. : oiseau petit-enfant), que les Sakalaväs donnent aux Falculies, vient de ce que leur cri rappelle tout à fait, comme nous l'avons dit plus haut, les plaintes d'un nouveau-né. Les Antankaräs les appellent Fitilintsaiky, mot qui a la même signification. Les zoolosistes, qui n'avaient jusqu'à ce jour que peu de données sur l'organisation des Falculies, et qui ne pouvaient, par conséquent, se ouider que par leurs caractères extérieurs, se sont, pour la plupart, mépris sur leurs aflinités naturelles: ils les ont, en eflet, rangées à côté des Irrisors, qui, comme l’on sait, appartiennent à la famille des Huppes ; Oiseaux. 39 306 MADAGASCGAR. l'étude de leur squelette, de leur tube digestif, de leur langue et de leur larynx, montre qu'elles en sont, au contraire, très-différentes et qu'elles se rapprochent beaucoup des Promerops et surtout des Xipho- rhynques, en un mot, de certains Ædornines à bec long et arqué. Au premier abord, leur tête osseuse offre certaines ressemblances de forme avec celle des Upupidés; cependant la boite crâmenne est beaucoup plus large, l'occiput est bombé et très-renflé, l'orbite est située plus en avant et l'apophyse postorbitaire, à laquelle s'attache le ligament suspenseur de la mâchoire, est plus forte et plus longue. La branche antérieure de los tympanique s'avance davantage, en forme de stylet, vers la cloison interorbitaire qui, au lieu d'être épaisse et con- üinue, est largement perforée”. La lame frontale interorbitaire est étroite, et les os lacrymaux sont beaucoup moins développés et libres. Les na- rines externes sont pelites, arrondies el creusées à un centimètre environ de l'articulation frontomaxillaire, tandis que, chez les Huppes et chez les Irrisors, elles se relient en dessus à un sillon qui se transforme en un canal et s'enfonce sous la lame frontale. Les os palatins, qui sont intimement soudés aux maxillaires en avant, forment, au niveau des os lacrymaux, deux lames élargies que terminent latéralement des pointes longues et aiguës, el que rattache aux os ptérygoïdiens une sorte de pédoncule très-prêle ?; cet étranglement terminal n'existe pas chez les Huppes. La symphyse de la mandibule inférieure est légèrement cannelée, au lieu d'être aplatie en dessus. Enfin l'apophyse qui est située en arrière de l'articulation de cette pièce est très-courte et tuber- culforme, au lieu d'être grande et lamelleuse comme dans la famille des Upupidés, et Fapophyse interne, à laquelle se fixent les muscles ptérygoïdiens, est, au contraire, beaucoup plus grande que chez ces der- niers O1Seaux *. Les vertèbres cervicales, au nombre de treize, sont, comme d’ordi- naire, peu élargies el peu robustes. Il v a, comme chez tous les Ædor- nines, sept paires de côtes; la première est flottante, les cinq suivantes, ! Voyez pl. CXVIIL — © Voyez pl. CXIX, fig. 1°. — 5 Voyez pl. CXIX, fig. 2. OISEAUX. 307 qui sont pourvues d'une apophyse récurrente, s’attachent directement au sternum, et la dernière, beaucoup plus grêle que les autres, se fixe à la pénultième ”. Le sternum de la Falculie est construit sur un plan tout à fait différent de celui des Huppes; il est large et subquadrilatère *. Les lames latérales sont grandes; le brechet est petit et peu arrondi en bas et en avant: l'apophyse à laquelle Cuvier a donné le nom d'épisternale, et qui s'avance obliquement au-dessous des rainures coracoïdiennes, se termine, comme chez tous les Passereaux proprement dits, par une sorte de fourche, et ne se soude pas au bord antérosupérieur du sternum, comme chez les Upu- pidés, au moyen d'un prolongement apophysaire; ce bord est uniformé- ment arrondi et ne présente aucune saillie médiane : ce caractère a, ainsi que l’a montré M.E. Blanchard, une importance véritable en raison de sa constance. Les rainures destinées à l'articulation des os coracoï- diens sont plus longues que celles des Huppes, et sont disposées plus obliquement que chez les Promerops. Les angles hyosternaux sont plus larges et plus courts que dans ce dernier genre. Les bords latéraux sont moins concaves que chez les Upupidés , et les facettes costales, qui occupent plus d'espace, sont au nombre de cinq, et non de quatre, comme chez ces derniers oiseaux. Le bord sternal postérieur, qui est tronqué brus- quement, présente de chaque côté une échancrure étroite et peu pro- fonde; les branches hyposternales, qui limitent en dehors ces échan- crures, sont larges, peu divergentes, et à peine dilatées à leur extrémité. De nombreux trous pneumatiques existent de chaque côté de la ligne médiane en arrière du bourrelet antérieur. L'os furculaire est court et en forme d'U très-resserré; 1l est pourvu, comme celui de tous les Ædornines, d'une grande apophyse médiane qui se détache à angle droit et s'appuie sur le bord antérieur du brechet; il n'existe aucune trace de cette apophyse chez les Huppes. Nous ajoute- rons que la lame coracoïdienne de la fourchette est énorme, au lieu d'être rudimentaire comme chez ces derniers oiseaux; enfin, un grand orifice pneumatique s'ouvre au-dessous et en dehors de cette lame. Les ! Voyez pl. CXVIIT. — ? Voyez pl. GXVIIT et CXIX, fig. 3. 308 MADAGASCAR. coracoïdiens sont très-peu dilatés dans leur portion hyosternale; leur facette articulaire est longue et très-concave, et l'apophyse sous-clavicu- laire ne se soude pas à la tubérosité supérieure, de sorte que la coulisse du muscle pectoral profond n’est pas transformée en un canal clos : ces caractères donnent au coracoïdien de la Faleulie un aspect bien différent de celui de la Huppe. Les omoplates sont larges et falciformes, et non grêles et presque droites comme chez ce dernier oiseau. Les ailes sont fortes et longues. L'humérus est caractérisé, comme celui de tous les vrais Passereaux, par l'existence du tubercule osseux qui surmonte les condyles et qui est destiné à l'insertion du tendon interne du long extenseur de la main; le tubercule susépicondylien, qui sert à l'attache de la portion externe du même muscle, est très- développé et a la forme d’un petit stylet'; nous avons vu que ces carac- tères manquent dans le groupe des Huppes. Le cubitus, plus gros et comparativement plus court que celui de ces derniers oiseaux, est pourvu d'apophyses musculaires plus fortes et de tubercules plus marqués pour l'insertion des grandes plumes de aile”. Le métacarpien est surtout facile à distinguer par la forme de son extrémité articulaire supérieure, qui est comprimée Ÿ; ses deux branches sont parallèles, tandis que, chez les Huppes, la plus petite décrit une forte courbe; l'apophyse musculaire de la branche principale, qui est très-forte et triangulaire, se soude au petit métacarpien, et les phalanges des deux doigts principaux sont en contact dans toute leur étendue et non pas séparées par un large intervalle. Le bassin se distingue par le développement des fosses iliaques externes, par la largeur des gouttières vertébrales, qui sont béantes dans toute la portion précotyloïdienne du pelvis, et par l'existence d'un trou oblurateur que limite nettement en arrière une traverse osseuse “. Les vertèbres coccygiennes sont plus étroites que dans le genre Upupa, mais leurs apophyses transverses sont plus larges et s'appuient les unes sur les autres. On en compte sept au lieu de six. 1 Voyez pl. CXIX, fig. 4 et 4°. 3 Voyez pl. CXIX, fig. 6 et 6*. >? Voyez pl. CXIX, fig. 5 et 5°. 1 Voyez pl. CXIX, Gg. 7 et 7°. OISEAUX. 309 Les pattes sont courtes et fortes”. Le fémur, qui est gros et très-pneu- mA ER PR ee matique, s'élargit beaucoup à son extrémité inférieure. Le tibia est re- marquablement trapu; ses extrémités, bien que volumineuses, ne différent en rien, par leurs caracteres ostéologiques, de ce qui existe chez les autres Ædornines ?. Le tarso-métatarsien est court; la saillie calca- néenne est traversée par quatre canaux tubulaires pour le passage des tendons des muscles fléchisseurs des doigts; un pont osseux recouvre la coulisse de l’extenseur, au-devant de l'articulation tarsienne. Le bord postéroexterne est cristiforme et lrès-saillant; l'extrémité inférieure est comprimée d'avant en arrière et formée par trois poulies articulaires, qui sont situées presque au même niveau et sur le même plan, et qui sont peu séparées les unes des autres. Le métatarsien du pouce est très-gros et se prolonge un peu au-dessous de la trochlée digitale interne“. Les doigts sont longs; leur phalange unguéale est très-crochue et le pouce est remarquablement développé*. La langue des Falculies est petite, triangulaire, en forme de fer de lance, très-sèche, et terminée par une extrémité dure et pointue; ses angles latéropostérieurs sont grands et acérés°. Les Drepanornis, dont le bec est presque semblable à celui des Faleu- lies, ont une langue beaucoup plus longue et beaucoup plus grêle; chez les Xiphorhynchus, cet organe ressemble davantage à ce qui existe dans le genre qui nous occupe; il est même relativement beaucoup plus petit. Les cornes de lhyoïde des Falculies sont faibles et courtes; le basihyal est étroit, et l'urohyal est très-développé en forme de spatule. Le larynx inférieur, ou syrynx, est gros et musculeux 7; il ressemble beaucoup à celui des oiseaux chanteurs et jaseurs, et ne présente que peu de différences avec celui des Pies et des Geais. Le muscle long releveur antérieur, qui est fort et épais*, constitue une sorte de ventre qui, uni à celui du côté opposé, cache presque complètement la partie inférieure il ! Voyez pl. CXVIIT. Voyez pl. CXIX, fig. 9. 2? Voyez pl. CXIX, fig. 8, 8°, 8! et 8°. 5 Voyez pl. OXX, fig. 5. 3 Voyez pl. CXIX, fig. 9, 9°, 9’, 9° et 9°. 7 Voyez pl. CXX, fig. 6 el 8. # Voyez pl. CXVII. 8 Voyez pl. CXX, fig. 6, a, et 7. 310 MADAGASCAR. de la trachée; il s'attache en bas à l'extrémité antérieure du troisième demi-anneau. Le muscle long releveur postérieur est plus faible ! et plus aplati; il s'insère à la pointe correspondante du même demi-anneau et recouvre entièrement le court releveur postérieur et le releveur oblique, qui s'attachent tous deux au second demi-anneau. Le releveur transversal est très-fort el se voit dans l'espace triangulaire laissé entre les faisceaux antérieurs et postérieurs ?; au-dessus de lui se détache le muscle sterno- trachéen ”. La membrane tympaniforme et la membrane semi-lunaire sont bien développées". TABLEAU DONNANT LES DIMENSIONS DES DIFFÉRENTES PIÈCES DU SQUELETTE DE LA FALCULIA PALLIATA. Im. 0,160 0,020 0,070 0,023 0,010 0,013 0,089 0,039 0,019 0,022 0,008 0,006 0,092 0,029 0,030 0,038 0,049 Largeur maximum du crane Largeur de la lame frontale interorbitaire Largeur du cräne au niveau des os lacrymaux Longueur de la mandibule inférieure, mesurée en suivant sa courbure Longueur du sternum, mesurée sur la ligne médiane Largeur du sternum en avant Largeur du sternum en arrière Hauteur du brechet Longueur du coracoïdien Longueur de l'omoplate Longueur de l'humérus Longueur du cubitus Longueur du métacarpien 0,025 Longueur du doigt principal 0,017 Longueur du bassin, mesurée sur la ligne médiane 0,097 Largeur du bassin en avant 0,011 Largeur du bassin au-dessus des cavités cotylaïdes.. ,....................................... 0,018 Largeur du bassin en arrière Longueur du fémur... ; 0,030 Honpueutidu IR Dia Eee Eee cceseesecece cac career Ce ; 0,047 Monpneuriduafarso=metatarsiemee 2: ect emreleleniisoeseeccerencer-r ut Ce 0,032 Longueur du doigt externe 0,029 Longueur du doigt médian 0,033 LONpUEURIAUAOIEEMNIERNE EE ere senee esse eee es ee ce eee CL 0,023 Longueur du pouce 0,028 0,020 1 Voyez pl. CXX, fig. 6,b, et7 # Voyez pl. CXX, fig. 8, représentant la ? Voyez pl. CXX, fig. 6, c, et 7. coupe du larynx : membrane tympaniforme , 3 Voyez pl. CXX, fig. 6, d, et 7. e; membrane semi-lunaire, f. OISEAUX. 311 Le ventricule succenturié n'est qu'imparfaitement séparé de lœso- phage, dont il n'est, en réalité, que la continuation; les glandes en sont petites, et la couche qu'elles forment est peu épaisse. Le gésier est ovoïde et très-musculeux dans toute sa partie supérieure *, au lieu d'être mem- braneux comme celui des Huppes. L'intestin est court et assez gros: les deux cæcums se font remarquer par leur extrême brièveté?; nous rap- pellerons que ces appendices manquent dans le genre Upupa. Enfin nous ajouterons que le pancréas est divisé en deux masses bien dis- tinctes*. FAMILLE DES STURNIDÉS. Gexre HARTLAUBIUS. Ce genre, qui est voisin du genre Saroplossu, est caractérisé par un bec orêle, assez long ét léoèrement convexe, dont la base n'est pas garnie de soies et que termine en avant un pelit crochet; par des narines arron- dies; par des ailes assez fortes, dont la première penne est très-petite et dont les trois suivantes sont subégales, la troisième et la quatrième étant échancrées intérieurement vers leur extrémité, qui est pointue; par une queue assez grande et lésèrement bifurquée; par des pattes assez fortes et de hanteur moyenne, dont le tarse est recouvert de larges éeussons. et dont les doigts latéraux ont à peu près la même longueur. et enfin par une langue pénicillée. HARTLAUBIUS MADAGASCARIENSIS, Prisson. (PI. XV, CXII? et CXVL.) Meruza Mapacascartexsis, Brisson, Ornitholonie, t. IT (1760), p. 274, pl. XXV, fig. 1. Turous sive Meruza Mapacascariexsis, Manetli, Lorenzi et Vanni, Storia Naturale degli Uccelli adornata de figure , &. I (1769), p. 51, n° 39. | Le Taxaowsé, de Montheillard, Histoire naturelle des Oiseaux de Buffon, im-4°, t. HI (1775), p. 386, et in-fol., t. IV (1777), p. 105. ! Voyez pl. CXX, fig. 1, 2 et 3. — ? Voyez pl. CXX, fig. 4. — $ Voyez pl. GXX, fig. Da p ep. 2 MADAGASCAR. Torous aurarus, Müller, Linné Vollst. Natursystem's, Supplements (1776), p. 140, et Proceedings of the Academy of Philadelphia (1864), p. 249. Le mere De Mapacascar, Buffon et Daubenton, Planches enlum. (1783), n° 557, fig. 1. Turpus manaGascartexsis, Boddaert, Tabl. des pl. enlum. de Daubenton (1783), p. 32. TurDus manaGascarius, Hermann, Tabula Afinitatum Animalium (1783), p. 210, note o. Mapacascar Tunusn, Latham, À General Synopsis of Birds, t. W (1783), p. 68. Turpus mapaGascariensis, Gmelin, Systema Nature, 13° édit., t. 1 (1788), p. 823. Turpus maDaGascaRIENSIS, Latham, /ndex Ornitholopicus (1790), p. 352, esp. 94. Turpus maDagascariensis, Bechstein, Lathams Allo. Uebers. d. Vôg., t. IV (1811), p. 24. Mapacascan Tarusu, Stephens, Shaw’s General Zoology, t. X (1817), p. 260. Tunous mapaGascariensis, Guvier, le Règne Animal, 1"° édit., t. (1817), p. 353; 2° édit. LT (1829), p.370, et 3°édit., Oiseaux (1836), p. 96. Turpus manaGascariensis, Vieillot, Nouv. dict, d'hist. nat., t. XX (1818), p. 290. Torpus mapagascariensis, Kuhl, Buffoni et Daubentoni Fig. Av. Col. Nom. (1820), p. 10. Mapacascar Turusn, Latham, À General History of Birds, &. V (1892), p. 76. Turous mapaGascariensis, Bonnaterre et Vieillot, Tableau encyclopédique des trois Règnes, Ornitholooie, t. IN (1823), p. 674. Turpus mapaGascariensis, Dumont, Dict. des sciences natur., t. XXX (1824), p. 199. Turpus mapaGascariensiS, Griflith, The Animal Kingdom, t. VI (1829), p. 379. TurDus mapaGascartexsis, Temminck, Tableau méthodique (1839), p. 10. Le merce De Mapacascar, Sganzin, Notes sur les Mammifères et l'Ornithologie de Mada- gascar, p. 26, Mémoires de la Société du Muséum d'histoire naturelle de Strasbourg (1840). SAROGLOSSA MADAGASCARIENSIS, Gray, Genera of Birds, L. Il (1846), p. 328, et app., p. 15. Tunpus mapagascariexsis, Verreaux, Cat. de la coll. d’ois. du duc de Rivoli (1846), p. 16. SAROGLOSSA MADAGASCARIENSIS, Bonaparte, Conspectus Generum Avium, t. 1 (1850), p. 418. SAROGLOSSA MADAGASCARIENSIS, Hartlaub, Exotisch. Ornith., J. f. Ornith. (1853), p. Lo. HarTLaUBIUS MADAGASCARIENSIS, Bonaparte, Notes sur les collections rapportées par Del- latre, Comptes rendus de l'Académie des Sciences, 1. XXXVIL (1853), p. 830. SaROGLOSSA MADAGASGARIENSIS, J.-W.-V. Müller, Journ. f. Ornith. von Cabanis (1855),p.459. HarTLauBius MaDAGAscARIENSIS, Hartlaub, Vüg. Madag., J. f. Ornith. (1860), p. 104. HARTLAUBIA MADAGASCARIENSIS, Hartlaub, Ornith. Beitr. z. Fauna Madap. (1861), p. 52. HarrcauBia MaDaGascariEnsis, S. Roch et Ed. Newton, bis (1862), p. 275. HarTLauBiA MADAGAscARIENSIS, Sclater, Anim. from Mad., Proc. Zool. Soc. (1863), p.163. HarriauBia MaDaGascariensis, E. Newton, À second Visit to Madag., lbis (1863), p. 349. HanTLauBra mManaGascariENsIs, Nederl. Tijdschr. v. d. Dierk. (1863), p. 315. HarrLauBia MADAGASGARIENSIS, Verreaux, Ann. B au Voy. à Madag. de Vinson (1865), p. 2. HarTLauBia mapaGascariensis, À. Newton, Proc. Zool. Soc. (1865), p. 836. HarTLauBia mapaGascariensis, Schlegel, Anim. from Mad., Proc. Zool. Soc. (1866), p. 423. HanrLauBra maDAGAscaRIENSIS, Grandidier, Rev. et Map. de Zool. (1867), p. 357. HarrzauBia MADAGascaRIENSIS, Schlegel et Pollen, Faune de Madag., t. HW (1868), p. 105. SaroGLossa (HarrzauBius) AuRATA, Gray, Handlist of Birds, t. W (1870), p. 28, n° 6397. OISEAUX. 313 HarTLauBrA MADAGASCARIENSIS, Sharpe, On Birds from Mad., Proc. Zool. Soc. (1870), p.396. HARTLAUBIA MADAGASCARIENSIS, Sharpe, Catal. of African Birds (1871), p. 56. HarrLaugra MaDAGascaRIENSIS, Hartlaub, Die Vôrel Madagascars (1877), p. 207. Dans le genre Hartlaubie, les deux sexes n'ont pas tout à fait les mêmes teintes. Les mâles adultes ont leurs parties supérieures d’un brun rous- sâtre, plus foncé sur la tête. Les pennes des ailes et de la queue sont d'un bleu d'acier à reflets verdâtres; les rémiges primaires ont, sur leur bord externe, à l'exception de la seconde, une frange blanche, qui. d'abord large, se rétrécit vers leur extrémité; les deux rectrices externes de chaque côté sont aussi bordées de blanc. Les parties inférieures sont brunes comme le dos; la poitrine et les flancs sont plus clairs, et l'abdo- men est blanc ainsi que les sous-alaires et les sous-caudales. Les femelles et les jeunes mâles ont un plumage un peu moins sombre et moins brillant que les mâles adultes; le brun est moins roussâtre et plus clair, surtout sur la tête et à la gorge, dont la teinte ne diffère pas de celle des autres parties. Les rémiges primaires et les rectrices ont à . peine un petit éclat métallique, et les rémiges secondaires ont leurs barbes externes d’un brun clair. L'inis de l'œil est brun, et les pattes sont noirâtres. Longueur totale, 0" 20; aile, 0" 11; queue, 0" 08. Bec : arèle, 0"020; bord, 0"027; hauteur, 0" 004. Tarse, 0" 091; doigt médian, 0"018; pouce, 0" 008. Les femelles sont d'ordinaire un peu plus pe- lites que les mâles. Les Hartlaubies sont des oiseaux éminemment sociables; 1ls sont tou- jours en bandes, le plus souvent de dix à quinze individus, quelquefois de cent et plus, et ils mènent une vie commune. Cependant, à l'époque des amours, ils deviennent d'humeur batailleuse, et les mâles se livrent des combats. Ils se tiennent dans les plaines humides ou tout au moins dans celles auprès desquelles coulent des cours d'eau; on en voit sur la côte orientale auprès des troupeaux de bœufs, tantôt grimpés sur le dos de ces animaux pour manger leurs parasites, tantôt courant sur le sol, inspectant chaque touffe d'herbe, ne négligeant aucune des bouses des bêtes à cornes; car ils se nourrissent, comme tous les Stur- / Oiseaux. Lo 314 MADAGASCAR. nidés, non seulement de fruits et de graines, mais surtout de vers, de larves et d'insectes. La nuit ils se perchent sur Ja cime d'arbres élevés. Ils volent facilement, mais un peu lourdement, à grands coups d’aile. Leur cri est monotone, Ce ne sont pas des oiseaux farouches; leur chair est assez bonne à manger. Les Hartlaubies ne se trouvent que sur les côtes Est et Nord-Ouest de Madagascar. Les plaines sèches et sablonneuses de la région occidentale ne semblent pas leur convenir. Ils émigrent, parait-1l, au moment de la ponte, et vont dans les forêts chercher des endroits convenables pour faire leur nid; pendant la saison pluvieuse, du mois de novembre au mois de mars, on nen trouve plus autant au bord de la mer. Leurs œufs sont d'un bleu clair, marqués, surtout vers le gros bout, de taches d'un brun rouge de grandeur variable; ils mesurent 23 nullimètres sur 17. Les Malgaches leur donnent le nom de Vorontianomby (Ut. : oiseaux amis des bœufs), parce qu'on les voit d'ordinaire en compagnie des trou- peaux de bêtes à cornes, ou de Vorontainomby (htt. : oiseaux-bousiers), à cause des recherches auxquelles ils se livrent fréquemment dans les immondices laissées par les bœufs dans les prairies. L'étude du squelette des Hartlaubies montre que ces oiseaux ont plus d'aflinités avec les Turdidés qu'avec les Sturnidés, ce qui prouve une fois de plus qu'une ressemblance extérieure et de grandes analogies de mœurs existent parfois entre des espèces dont l'organisation intérieure diffère cependant notablement. La tête osseuse de l'Hartlaubius madagascariensis rappelle en effet celle des Merles proprement dits; toutelois, considérée dans son en- semble, elle est plus aplatie, et la boite cränienne, qui est moins grande, indique une capacité cérébrale moindre’. L'ossification des parois antérieures du crâne est très-incomplète, et les orbites ne sont sé- parées de l'encéphale, dans une portion considérable de leur étendue, que par une lame membraneuse. La mandibule supérieure est comprimée de haut en bas et percée d'ouvertures nasales bien plus grandes que celles des 2 Voyez pl OX Go: etre OISEAUX. 315 Sturnidés. Les os lacrymaux sont plus renflés que chez ces derniers oi- seaux , surtout dans leur partie inférieure, et, à cet égard, ils ressemblent beaucoup à ceux des Merles. Les os palatins sont grêles en avant et pourvus en arrière d'un angle postéroexterne bien marqué”. Le vomer. comme celui de tous les vrais Passereaux, est large, tronqué et comme fourchu à son extrémité antérieure. Les prolongements internes des os maxillaires, que M. Huxley a désignés sous le nom de maxillo- palatins, se prolongent en arrière et en dedans sur les palatins, qu'ils recouvrent en partie, sans cependant se réunir sur la ligne médiane. comme cela a lieu dans le groupe des Turdide. Le bouclier sternal diffère beaucoup de celui des Étourneaux ; il est peu bombé et fort élargi en arrière où les échancrures latérales n’ont jamais une grande profondeur et sont limitées extérieurement par une grande branche hyposternale”. Le brechet est peu saillant; son angle est arrondi, et l'apophyse épisternale se bifurque à peine à son extrémité, contraire- ment à ce qui a lieu chez les Jcterus et chez les Sturnus, où la fourche ainsi formée est très-grande. L'os furculaire est pourvu d'une forte apophyse médiane, qui est lamelleuse, et qui s'applique sur le bord antérieur du brechet dans presque toute son étendue *. Les os de l'aile sont robustes. L'humérus est ramassé et trapu“; son extrémité supérieure, qui est très-large, fournit aux muscles du vol des points d'attache solides; la fosse sous-trochantérienne est grande et séparée par une cloison mince d'une autre fosse, presque aussi large et presque aussi profonde, qui se prolonge sous la tête articulaire de l'hu- mérus et loge la portion supérieure et humérale du triceps brachial. Le cubitus est peu arqué; son apophyse olécrane est saillante? et les tuber- cules d'insertion des grandes plumes de l'aile, au nombre de six, y sont nettement marqués; son extrémité carpienne est comprimée latéralement. Les os de la main sont grands, et la première phalange du doigt prin- cipal est très-développée, surtout en largeur”. ! Voyez pl. CXVE, fig. 9°. # Voyez pl. CXVI, fig. 4 et 4°. ? Voyez pl. CXVI, fig. 3 et 3°. 5 Voyez pl. GXVI, fig. 6. * Voyez pl. CXVI, fig.-1. 5 Voyez pl. CXVI, fig. 5. ho. 316 MADAGASCAR. Le bassin est robuste, comme chez tous les représentants du groupe des Turdide; les lames iliaques, très-écartées en avant de la crête du sacrum, laissent bien à découvert les gouttières vertébrales. Les trous sacrés de l'écusson pelvien sont béants, et les fosses rénales sont très-in- complètement limitées en arrière !. Les pattes sont courtes, bien que le fémur soit aussi allongé que chez les Turdidés haut-montés, mais le tibia et le métatarsien sont petits; ce dernier os est très-comprimé d'avant en arrière dans sa portion infé- rieure, el épais dans sa portion supérieure”. L'appareil hyoïdien est caractérisé par la forme grêle et allongée du basihyal, qui est pourvu en arrière d’une longue apophyse*; le glossohyal est constitué par deux pièces arrondies en avant et prolongées en arrière. La langue, qui est assez longue et sèche, est pémicillée à son extrémité *. TABLEAU DONNANT LES DIMENSIONS DES DIFFÉRENTES PIÈCES DU SQUELETTE DE L'HARTLAUBIUS MADAGASCARIENSIS. m. Longueur de la colonne vertébrale, mesurée de la première à la dernière vertèbre 0,111 Longunurde"lalléte osseuses encre mehr mtileeb ete ele se nietie ne elerisle ele eee cles 0,013 Longueur de la mandibule supérieure 0,092 Largeur du cräne 0,017 Longueur du sternum, mesurée sur la ligne médiane : 0,027 Largeur du sternum en avant 0,019 Largeur du sternum en arrière 0,021 Longueur du coracoïdien 0,022 Éonpueuride'omoplates 2.0.2 -crerércecre-enc-meccc rte ere meereree 0,026 Longueur de l'humérus 0,02 Ponpueuriduacubiius ets senererenceeer ects rire Cet ee CPE 0,030 Longueur des os de la main 0,026 Longueur du bassin, prise sur la ligne médiane 0,020 Largeur du bassin au-dessus des cavités cotyloides 0,016 Longueur du fémur 0,022 DONPNEURANIUIDIAE RE dec etes ensembles eee 0,035 Mon PUEUIABEATSOE ME LALATSIENE eee eee ee eee eee. CI 0,021 POnPHEUMAUUOIT EX ERNEAEEER-ee-e -mceei ceci; 0,018 Longueur du doigt médian 0,020 Éongueuridurdoiphinienne eee r-rt cercle cethenrie cUlo eo ee Ce 0,014 Longueur du pouce 0,013 1 Voyez pl. CXVI, fig. 7 et 7°. % Voyez pl. CXVE, fig. 10. ? Voyez pl. OXVI, fig. 8, 8° et 8?. “ Vovez pl. CXVI, fig. 9. OISEAUX. Co _ 1 FAMILLE DES SITTIDÉS. Gexre HYPOSITTA. Ce genre intéressant, qui a élé décrit, en 1863, par le professeur Alfred Newton sous le nom d'Hypherpes', et qui est voisin des Dendro- philas?, est caractérisé par un bec court, comprimé en avant des narines, à arête convexe et tranchante, à pointe légèrement crochue, à base relati- vement large, et garnie, comme chez les Gobe-mouches, de soies nom- breuses et rigides, et à mandibule inférieure assez haute et arquée en dessous; par des narines en frous arrondis, qui sont situées près du front et que recouvrent en partie des poils courts couchés et dirigés en avant; par des ailes de grandeur moyenne et subobtuses, dont la première penne est courte, dont la seconde est double de la première, et dont les quatre suivantes sont subépales*; par une queue de longueur moyenne, et tronquée à peu près carrément, qui est formée de douze pennes, dont les médianes sont plus longues que les autres, lorsque les rectrices sont nouvellement poussées "; par des pattes assez orèles dont le tarse est cou- vert de larges écussons, dont le doigt externe est beaucoup plus grand que le doigt interne et à peine plus court que le doigt médian, et dont ! M. À. Newton, ayant cu connaissance que ce nom d'Hypherpes avait déjà élé ap- pliqué à un genre d'insectes, vient d'y sub- slituer celui d'Hypositta (Proc. Zool. Soc., mars 1881). Les planches où est représenté cet oiseau étant déjà imprimées depuis long- temps, nous n'avons pu y faire la modifica- tion que nous introduisons dans le texte. ? Les Dendrophilas par leur bec moins cunéiforme et plus comprimé que celui des Siltelles, par les soies de la commissure du bec plus longues que celles des Torche- pots qui en ont, par leurs paltes moins ro- bustes et leur pouce plus long, par leur queue carrée et non échancrée, établissent un trait d'union entre les Süta et les Hy- posilla; cependant ces derniers se rap- prochent davantage des Sittelles par leurs ailes, qui sont à peine plus obtuses, et par leurs narines linéaires, qui sont cachées sous les plumes du front. 3 Ce sont la troisième, la quatrième et la cinquième qui sont les plus longues. * La plupart des individus ont du reste les rectrices fortement usées, et la queue semble alors carrée. 218 MADAGASCAR. le pouce très-long! est armé d'un ongle assez fort, recourbé en demi- cercle et pointu. Nous devons ajouter que le doigt médian est soudé, d'une part, avec le doigt externe presque jusqu'aux deux tiers de la seconde phalange, et, d'autre part, avec le doigt interne dans toute l'étendue de la première. HYPOSITTA CORALLIROSTRIS, À. Newton. (PI. CXXI, CXXI 4, CXXI® et CXXI SC.) Hypuerpes corazzirosrris, À. Newton, Proc. Zool. Soc. (1863), p. 85, pl. XIIL. Hypuerpes corazirosrris, E. Newton, À second Visit to Madagascar, Ibis (1863), p.34. Hypuenpes corazzirosrris, Pollen, Anim. de Mad., N. Tijdschr. v. d. Dierk (1863). p. 303. Hrpnerpes corazzirosrris, Grandidier, Ois. de Mad., Rev. et Map. de Zool. (1867), p. 358. Sirra corALLIROSTRIS, Schlegel et Pollen, Rech. sur la F. de Madag., t. H (1868), p. 158. Srrra (Hypnerpes) corazcirosrris, Gray, Handlist of Birds, 1, 1 (1869), p. 182, n° 2501. Hypnerpes coraLLirosrris, Sharpe, On Birds from Mad,, Proc. Zool. Sac. (1831), p, 317. Hypuerpes corazcirosrris, Hartlaub, Die Vogel Madagascars (1877), p. 109. Hypuerpes corazcirosrris, Schlegel, Notes from the Leyden Museum (1879), p. 119. Hyposrrra corazuirostRis, A. Newton, Proc. of the Zool. Soc. (mars 1881). L Hy Meet à bé de corail est Le seul sittidé malgache que l'on con- naisse Jusqu'à ce Jour. Le mâle est tout entier d'un beau bleu foncé. La femelle est en dessus d’un bleu terne; le front, les soureils, les joues et les parties inférieures sont d'un brun terreux; la poitrine est teintée de verdâtre. Les barbes internes des rémiges, qui sont foncées, ont un petit liséré Jjaunâtre; le bord externe des primaires est de couleur de rouille, et celui des secondaires est bleu comme le dos. Lis de l'œil est brun foncé, le bec est d’un rouge vif, et les pattes sont d'un gris bleuâtre. Longueur totale, 0" 14; aile, 0" 073; queue, 0" 057. Bec : arête, "010; bord, 0" 016; hauteur, 0" 004, Tarse, 0" 017: doigt médian, DOS POUCE, 0101 6, Cet oiseau a été découvert, en 1862, sur la côte orientale de Mada- gascar par M. Ed. Newton; il est aujourd'hui commun dans les collections. ! Le pouce, y compris son ongle, est plus long que le tarse. OISEAUX. 319 C'est un grimpeur infatigable et un insectivore, comme tous les Sittidés : il habite les grandes forêts où on le trouve surtout dans les ravins bu- mides; il grimpe le long des arbres, les contournant, montant en spirale. entrant dans tous les trous, courant le long des branches en quête de nourriture. Quand il a suffisamment exploré un tronc d'arbre, il descend en volant pour recommencer son inspection sur le tronc voisin sans en passer un seul. Il est toujours solitaire ou par couple et silencieux. Son vol est court et rapide, en ligne droite. Toutes les Hyposittelles que l'on connait Jusqu'à ce Jour ont été tuées dans l'Est de Madagascar. Les Betsimisarakäs lui donnent le nom de Sakody. Le squelette de l'Hypositta corallirostris se fait remarquer par la force des pièces qui le constituent et surtout par la puissance des pattes”. La boite cränienne, qui est très-développée, loge un encéphale d'un vo- lume considérable; sa surface supérieure est arrondie sur les côtés et légèrement déprimée vers la ligne médiane. L'espace interorbitaire du frontal est beaucoup plus large que chez les Grimpereaux, et le bec, court et trés-robuste à sa base, présente une solide insertion sur le crâne. Les ouvertures des narines sont grandes et ovalaires. La voûte palatine est trés-large, et forme à la cavité buccale un plafond presque continu. Les os ptérygoidiens sont faibles, prêles et styliformes ?. La colonne vertébrale est forte et peu allongée dans sa portion cervi- cale. Les côtes sont au nombre de sept paires, dont les deux premières sont flottantes, et dont les troisième, quatrième, cinquième et sixième. portent une apophyse récurrente assez large. Le plastron sternal est peu bombé; son brechet se termine inféricure- ment par un bord presque rectiligne, tandis que, chez les Grimpereaux. il est légèrement arqué. Il est peu saillant, et son angle antérieur est presque droit. En arrière, il existe une paire de petites échancrures que limite en dehors une branche hyposternale peu divergente. Les angles hyosternaux sont resserrés et pointus. L'os furculaire est proportionnelle- ment plus fort que chez les Certhia, et son apophyse inférieure est plus grande, mais de même forme *. 1 Voyez pl. CXX1”, fig. 1. ——? Voyez pl. GXXI”, fig. 2, 2°. — 3 Voyez pl. CXXF”, Go. 3. 2 320 MADAGASCAR. Les ailes sont longues et l’avant-bras dépasse non seulement le bras, mais aussi la main. L'humérus est large dans sa partie supérieure ; la fosse sous-trochitérienne est profonde, et l'on aperçoit à côté d'elle une autre dépression très-marquée où s'insère la portion supérieure du triceps”. Le bassin est très-bombé d'avant en arrière, et plus allongé que chez les Certhia?. Les crêtes susischiatiques sont peu saillantes et se prolongent à peine en arrière; le trou sciatique et le trou postobturateur sont grands. Les vertébres caudales sont très-grosses, ainsi qu'on pouvait le prévoir d'après le genre de vie de l'Hyposittelle; leurs apophyses transverses sont longues, et l'os en soc de charrue est tre s-dév eloppé. TABLEAU DONNANT LES DIMENSIONS DES DIFFÉRENTES PIÈCES DU SQUELETTE DE L'HYPOSITTA CORALLIROSTRIS. Longueur de la colonne vertébrale, mesurée de Ja preimére vertèbre à l'extrémité de la queue Longueur totale de la tète : Longueur du crâne, prise du bord frontal à l’occiput Largeur maximum du crâne en arrière Largeur du cräne dans la région interorbitaire Longueur du sternum, prise sur la ligne médiane Largeur du sternum en arrière Cacreur'dbisternunren avant #2: -beucmmeiue-au-speedcccerrCee cp CET Ce Longueur du coracoïdien Longueur de l’omoplate Longueur de lhumérus Pongueuriduicubiius #2" eee creer rome ee etre CCC Cet Longueur de la main Longueur du bassin, prise sur la ligne médiane Largeur du bassin au niveau des cavités cotyloïdes Longueur du fémur Longueur du tibia Longueur du tarso-métalarsien Longueur du doigt externe Longneur du doigt médian Longueur du doigt interne Longueur du pouce Les pattes sont courtes et fortes*. L'extrémité inférieure du tibia est très- élargie, et ses condyles sont forts et séparés par une large gorge, qui est en rapport avec le développement de la partie articulaire correspondante 1 Voyez pl. GXXI”, fig. 4. — ? Voyez pl. CXXI”, fig. 6. — * Voyez pl. CXX[”, fig. 1,7, 8. OISEAUX. 321 du tarso-métatarsien; la poulie digitale est creusée d'une gorge plus pro- fonde que celle qui existe chez les Grimpereaux. Le doigt externe et le doigt médian ont la longueur du tarso-métatarsien; le pouce est beau- coup plus long. FAMILLE DES LUSCINIDÉS. Gexre EROESSA. Les EÉroessa rappellent les Cisticola par leur bec effilé, mais c'est des Dryodromas et surtout des Æremomela qu'ils se rapprochent le plus. Ce genre est caractérisé par un bec de grandeur moyenne, grêle et pointu, dont l'arête est aiguë et lépèrement infléchie; par des narines cou- vertes d'un repli cutané, qui s'ouvrent en fentes linéaires; par des ailes courtes et obtuses dont la premiére penne est très-courte, dont la seconde est double de la première, et dont les trois suivantes sont subégales !; par une queue de longueur moyenne, légèrement arrondie, et par des pattes faibles, dont les tarses sont recouverts en avant par une série de scutelles, dont le doigt interne est plus court que le doigt externe, et dont les ongles sont petits. PRÉMIÈRE RACE. ÉROESSA TENELLA TYPICA, Hartlaub, (PI CXIIT, CXIIIS et CXIV.) Le »ens Simox pe Boursox ou Ficurer pe Mapacascar, Sganzin, Notes sur les Mamm. et l'Ornith. de Madag., p. 28, Mém. du Muséum d'hist, nat. de Strasbourg (1840). Erorssa vEexezLa, Hartlaub, Proc, of the Zool. Soc. (1866), p. 218 (fig. de la tête). Erogssa rexecta, Schlegel, On new Añim. from Madap., Proc. Zool. Soc. (1866), p. 492. Dar pusizza, Pollen, nom manuserit cité par Schlegel dans les P. Z. 8. (1866),p. 42°. Erorssa exeza, Grandidier, Ois. de Madag., Rev. et Map. de Zool. (1867), p. 357. Erorssa rexezca, Schlegel et Pollen, F. de Madap., t. (1868), p.92, pl. XVIII (fig.2). Dryuoica (Erorssa) reezza, Gray, Handlist of Birds , t. 1 (1869), p. 202, n° 2843. Enorssa mexeLLA, Sharpe, On Birds from Madag., Proc. Zool. Soc. (1870), p. 390. ! Ce sont les quatrième et cinquième rémiges qui sont les plus longues. }. Oiseaux. li 399 MADAGASCAR. Enozssa TENELLA, Sharpe, Catalogue of African Birds (1871), p. 34, n° 321. Enorssa rexezca, E. Bartlett, On Birds from Madapg., Proc. Zool. Soc. (1875), p. 65. Enogssa rexezca, Hartlaub, Die Vôpel Madagascars (1877), p. 111. L'Eroessa tenella est un joli petit oiseau qui vit toujours en compagnie des Zosterops malgaches, dont il a le port et les mœurs. Malgré son bec plus fin, plus pointu et plus recourbé, malgré ses ailes plus courtes, sa nuque d'ordinaire grise, son abdomen jaune et l'absence de l'anneau blane cireumoculaire, 1 n'est guère possible, à une certaine distance, de l'en distinguer. Sa face supérieure est d'un jaune verdâtre, à l'exception de la nuque, qui, d'ordinaire, est cendrée; les pennes des ailes, qui sont brunes, ont leurs barbes externes finement lisérées de jaune. Les sous-alaires sont jaunätres ou blanchâtres suivant les individus. La face inférieure est jaune, souvent semée, sous la gorge, de petites taches grises, comme chez le Dryodromas flavidus ; l'abdomen est blanchâtre ou cendré. L'œil est quelquefois surmonté d'une ligne surciliaire d’un jaune vif. Il n'y a aucune différence entre les sexes. Les teintes du plumage des Éroesses sont, du reste, variables; ainsi le front et une partie du bonnet sont tantôt d’un jaune assez vif, tantôt d'un gris verdtre, et quelquefois fa nuque est de Fa couleur du dos. I existe au Musée de Paris un exemplaire dont toute la face supérieure est d'un vert sombre, dont la gorge, au lieu d'être jaune, est d’un blanc à peine jaunâtre par places, et dont la poitrine et l'abdomen sont gris de fer. Le bec a la mandibule supérieure d'un brun clair et la mandibule in- férieure jaunâtre. Liris de l'œil est brun; les tarses sont brunâtres, et les doigts sont jaunes. Longueur totale, 0" 100; aile, de o" 0/1 à 0" 045; queue, de 0" 033 à 0" 038. Bec : arête, de 0" 009 à 0" 012; bord, de 0" 013 à 0" 016; hauteur, 0" 0025; largeur, de 0" 00h à 0" 005 ?. Tarse, de o" 01h à 0" 016; doigt médian, 0" 008; pouce, 0" 005. 1 Un des individus que possède le Musée de Madagascar, a le bec notablement plus d'histoire naturelle de Paris, et qui provient long, plus élargi à la base, plus déprimé, cependant, comme les autres, du Nord-Est el à arête plus aiguë. OISEAUX. 323 Ces oiseaux sont communs sur toutes les côtes de Madagascar, partout où il y a des arbres et des taillis;1ls vivent en société des Zosterops et des Newtonies. On les voit dans les bois, sautillant de branche en branche à la recherche des insectes qui forment, avec le suc des fleurs et certains fruits, leur nourriture. Leur vol est court et saccadé. Tout en fouillanit les corolles des fleurs ou grimpant le long des troncs d'arbres, ils font entendre leur petit sifflement {séri-tséri, analogue à celui des Zosterops malgaches. Leur nid est toujours placé dans des arbres peu élevés; il est en forme de coupe et construit avec des brindilles d'herbes. Leurs œufs sont cylindriques et blancs et ont une coque rugueuse; ils mesurent 14 mil- limètres sur 11. Les Betsimisarakäs donnent aux Éroesses, par imitation de leur er1, le nom de Jery”, et les Sakalaväs celui de Tsitsihy. DEUXIÈME RACE. EROESSA TENELLA, VAR. MAJOR, Grandidier, (PI. CXIII' et CXIII®.) Neowxis srriaTIGuLA, R. Bowdler Sharpe, Proc. Zool, Soc. (1881), p. 195 et pl. XIX? Certaines Éroesses se distinguent des précédentes par une taille plus forte, par un bec à arête un peu moins aiguë et par les teintes de leur face inférieure. Nous ne pouvons toutelois les regarder comme apparte- nant à une espèce différente, les proportions générales et la disposition des plumes des ailes et de la queue étant identiques; ce n'est même qu'avec hésitation que nous les séparons de leurs congénères comme formant une race particulière, car, étant données les différences que pré- sentent entre eux les Æroessa tenella typica, À n'est pas impossible qu'il n'y ait là que de simples variations individuelles. La face supérieure de l'Eroessa tenella major est semblable à celle de ! Ce mot se prononce Dseri. roessa tenella major, qui avait déjà été l'objet ? Le Musée d'histoire naturelle de Paris de nos études il y a plusieurs années; mal- possède depuis longtemps unexemplaire d'E heureusement, on en ignore la provenance. L1, 32/ MADAGASCAR. son congénère, un peu plus sombre cependant que dans les exem- plaires ordinaires; la gorge et la poitrine sont d'un jaune verdâtre très- fortement taché de gris; l'abdomen est d’un cendré foncé, L'arête du bec est mousse. L'individu qui existe au Musée britannique vient de Fianarantsoa. Longueur totale, 0" 11; aile, 0"05; queue, o"oh2. Bec : arête, 0 01/3; bord, 0" 018; hauteur, 0" 003. Tarse, 0" 016; doigt médian, 0"009; pouce, 0" 006. Le squelette de l'Eroessa tenella est remarquable par la forme de la tèle osseuse, qui est différente de celle des Drymoica, des Calamodyta et des Syloia'. La configuration de la mandibule supérieure, la manière dont elle se continue avec la ligne frontale rappellent ce qui existe dans le genre Sturnopaslor; les narines sont même plus petites que chez ces derniers oiseaux, et la mandibule est plus compacte. Dans le genre Dry- moica, les ouvertures nasales sont plus grandes et le bec est plus aplati dans sa portion basilaire. Les os lacrymaux des Éroesses sont très-petits: leur branche descendante est étroite et n'est pas celluleuse. Le sternum est faible et peu élargi en arrière; la pointe du brechet, qui s'avance peu, est débordée de beaucoup par l'apophyse épisternale, dont la largeur est considérable et qui occupe presque tout l'intervalle que laissent à leur base les os coracoïdiens, tandis que, chez les Luscinia et chez les Syloia, cette saillie osseuse est beaucoup plus étranglée à sa base. Les os de l'aile sont courts et grêles; l'humérus présente, au-dessous de sa tête articulaire supérieure, une fossette profonde, qui est située au- dessus de la dépression sous-trochantérienne et où s'insère la portion brachiale du triceps. Les'os'de la main sont trapus et remarquables par la largeur de la branche métacarpienne principale, dont lapophyse mus- culaire est triangulaire et grande. Le bassin est très-bombé d'avant en arrière, el ses crêtes susischiatiques sont saillantes. Les os des pattes sont longs et grêles; cependant l'extré- mité articulaire inférieure du tarso-métatarsien est plus élargie et moins déjetée en dedans que chez les Zosterops. ! Voyez pl. CXIV, fig. 2. OISEAUX. Lo [os Qt TABLEAU DONNANT LES DIMENSIONS DES PRINCIPALES PIÈCES DU SQUELETTE DE L'EROESSA TENELLA. m, Longueur de la colonne vertébrale, mesurée de la première à la dernière vertébre 0,060 Longueur de la tète osseuse o 0,026 Tonsueuridesaimandibule/supérieureee-creeeetet re cteenececeetreenCLe:- ecrire rreec-tr 0,012 Largeur du eràne 0,012 Longueur du sternum, prise sur la ligne médiane 0,013 Longueur du ceracoïdien 0,012 Longueur de lhumérus 0,014 Longueur du cubilus 0,015 Longueur des os de la main 0,012 Longueur du bassin, prise sur la ligne médiane 0,011 Longueur du fémur 0,013 Longueur du Libia 0,025 Longueur du tarso-métatarsien 0,018 Longueur du doigt externe 0,010 Longueur du doigt médian 0,013 Longueur du doigt interne 0,009 Longueur du pouce 0,010 Gexre CISTICOLA. CISTICOLA MADAGASCARIENSIS, Hartlaub. (PI. CXXX.) Dryuorca managascariesIS, Hartlaub, Orn. Beitr. zur Fauna Madagascar’s (1861), p. 53. Drymogca managascarrensis, Roch et Newton, Birds obs. in Mad., Jbis(1862),p. 272. Drymogca managascartexsis, E. Newton, À second Visit to Madag., Jbis (1863), p. 343. Dryuogca mapagascariensis, Sclater, Birds from Mad. , Proc. Zool. Soc. (1863), p. 162. Drymorca manaGascartexsis, Pollen, Nederl. Tijdschr. v. d. Dierk. (1863), p. 303. Cisnicoza mapaGascariexsIs, À. Newton, Anim. from Mad., Proc. Zool. Soc. (1865), p.835. Drimorca maDaGascartensis, Aug. Vinson, Voyage à Madagascar (1865), p. 87. Drymorca manacascartexsis, Verreaux, Ann. B au Voy. à Madag.de Vinson (1865), p. 2. Cisricoca mapaGascariensis, Schlegel, Proc. Zool. Soc. (1866), p. 421. Cisricoza mapaGascariENsIS, Grandidier, Ois. de Mad., Rev. et Mag. de Z. (1867 »P- He Cisricoza mapaGascariensis, Schlegel et Pollen, Faune de Madag:. , t. H (186 0 à Drymoica mapagascariexsis, Gray, Handlist of Birds, t. I oo 198. CisTiCoLA MADAGASsGARIENSIS, Gray, Handlist of Birds, t. 1 (1869), p. 20 CisricoLA maDAGascariENSIS, Sharpe, Birds from Mad., Proc. Zool. Soc. (1 Te 0), p. 391. Cisricoza mapaGascariensis, Sharpe, Catalogue of African Birds (18 CisricoLa mapagascariexsis, E. Bartlett, On Birds from Mad., P. Z. Cisticoza mapaGascariexsIS, Hartlaub, Die Vogel Madagascars (1837 326 MADAGASCAR. Le Cisticole malgache, qui ne se distingue guère de notre Cisticole schœnicole que par des teintes plus sombres, a le dos brun semé de taches noirâtres : le mulieu des plumes est foncé et les bords sont clairs. Les parties inférieures sont blanchâtres: les flancs tournent au gris. Les couvertures des ailes et les rémiges secondaires sont noirâtres . avec une frange roussâtre. Les rectrices ont leur pointe, qui est foncée, terminée par une bande blanche; cette distribution des couleurs est moins marquée sur la paire médiane, qui est plus claire. Lis de Poil est d’un brun pâle, et les tarses sont rosés. Longueur lotale, 0" 114; aile, o" oh4; queue, o"oh5. Bec : arête, 0"010: bord, 0"015; hauteur, 0" 003. Tarse, 0" 017; doigt médian, 0" 013; pouce, 0" 006. On trouve des Gisticoles dans toutes les plaines de Madagascar jusqu'au pied du grand massif montagneux, surtout dans les champs de maïs, dans les rizières, dans les Jones et les hautes graminées où 1ls vivent par petites familles de dix à douze individus, grimpant le long des tiges, voletant d'herbe en herbe, à la recherche des petits insectes, des sauterelles, etc. , dent ils se nourrissent. Ge sont des oiseaux vifs, agiles et gais; ils hochent continuellement la queue et ne s'envolent Jamais loin , mais ils se cachent si bien dans les touffes qu'il n’est pas toujours facile de les apercevoir et de les tuer. Hs ont le cri de leurs congénères européens: aussi ont-ils par onomatopée, chez les Malgaches de l'Est, le même nom Tentinà” (Tène- Tine), que porte le Cisticole schœnicole en Espagne (Tin-tin); on les ap- pelle encore Tsintsinà (lit. : petit, qui n’est pas plus gros qu'une goutte), et dans l'Ouest Kabantiny, Bakantiny, Adibo, Miky. Les nids des Cisticoles madécasses sont faits d'herbes et de petites feuilles que relient entre elles des fils d'araignées et de cocons de che- nilles, et ils sont garnis intérieurement d'une couche de duvet végétal qui est d'ordinaire très-épaisse et comme feutrée. Ils sont faits avec beaucoup d'art et sont placés au milieu des grandes herbes: ils ont, dans l'Est, la forme d’une coupe très-profonde, et, dans l'Ouest, celle d'une ! Le mot malgache Tentinà signifie aussi taches, mouchetures, probablement parce que ce pelit oiseau est semé de taches noires. OISEAUX. 327 poche avec une ouverture latérale. Leurs œufs sont d'un gris tantôt bleuté, tantôt verdâtre , lachetés de rougeätre : leur système de coloration et leurs dimensions sont, du reste, très-variables, car ces taches, qui sont grandes et ramassées vers le gros bout dans ceux de l'Est, sont petites et couvrent à peu près toute la surface dans ceux de l'Ouest, et les premiers sont d'ordinaire plus grands que les seconds, 16 millimètres sur 129 millimètres et demi, au lieu de 15 millimètres sur 11 mulli- mètres. Gexre ELLISIA. Les Ellisies sont très-voisines des Prinias indiens. Leur bec est de lon- oueur moyenne et de forme triangulaire, un peu déprimé à la base et garni de petits poils assez rigides, à arête aiguë et légèrement convexe, à pointe un peu crochue; leurs narines s'ouvrent en fentes linéaires: leurs ailes sont courtes et obtuses et ont la première penne assez courte, la seconde notablement plus longue, la troisième double de la première, et les trois suivantes subégales !; leur queue est grande, extrêmement étagée et formée de pennes étroites: leurs pattes sont de hauteur moyenne et fortes; elles ont le tarse scutellé, les doigts interne et externe subégaux, les ongles faibles, et le pouce assez robuste avec un ongle très-allongé. ELLISIS MADAGASCARIENSIS, Grandidier. Les Ellisia madagascariensis sont communs sur toutes les côtes de Madagascar, mais, quoiqu'ils aient partout les mêmes dimensions et les mêmes mœurs, ils prennent un plumage un peu différent suivant la région qu'ils habitent. Sur la côte orientale, ils ont la poitrine blan- châtre, très-légérement tachetée de brun; dans le Nord-Ouest, les parties inférieures sont d’une couleur uniforme, et tout l'oiseau est d'une teinte un peu plus sombre; dans les pays Sakalavä et Mahafaly, c'est-à-dire dans toute la partie de l'île qui est plate et sablonneuse, ils ont un plu- mage plus clair. Cet effet du milieu sur certaines espèces est, comme ? Cest la cinquième rémige qui est la plus longue. 328 MADAGASCAR. nous l'avons déjà indiqué, très-marqué à Madagascar, par suite de fa division si nette de cette île en deux régions bien distinctes, la région montagneuse et humide de l'Est, et la région plate et sèche de l'Ouest: chacune de ces régions a sa faune propre, mais les quelques espèces de mammifères ou d'oiseaux qui ont des représentants dans l'ile entière, et auxquelles cependant suflit un espace restreint, présentent toutes, d'une manière plus ou moins évidente, ce phénomène de décoloration des poils ou des plumes, quand on passe de la région orientale à la région ocei- dentale. En examinant une série nombreuse d'Ellisies malgaches tuées en di- verses localités et à divers âges, il est facile de se convaincre que ce genre ne peut pas se subdiviser en espèces bien caractérisées, mais en simples races locales modifiées sous l'influence des conditions de milieu. On trouve, en effet, des passages de l'une à l'autre. Les Ellisies habitent les bois et se plaisent surtout dans les buissons touffus ; vives et actives, elles se glissent au milieu des broussailles les plus serrées, passant avec agilité de branche en branche à la recherche des insectes qui forment leur nourriture. Le petit eri court et monotone, rétikiréhili, qu'elles répètent fréquemment en sautant et en hochant la queue, trahit seul leur présence au milieu des fourrés impénétrables à l'œil qu'elles ne quittent pas. Le chasseur ne peut guère les tirer qu'au jugé. Elles volent mal, comme tous les Sylviadés, et sont incapables de franchir de grands espaces d’une traite. Les races de l'Est et du Nord- Ouest recherchent de préférence les endroits humides. Leur nid, qui est placé dans des buissons impénétrables, à une petite distance du sol, est construit avec des feuilles sèches et des brindilles d'herbes que relient d'ordinaire entre elles des fils de cocons de chenille, et il est lapissé intérieurement de duvet végétal; il a la forme d'une coupe profonde. Les œufs, au nombre de trois ou quatre, rappellent, par leur mode de coloralion si typique, ceux des Bruants (Emberiza) : ils sont rosés ou violacés et tout marbrés de petits filets de couleur plus foncée qui s'entrecroisent et s'enchevêtrent souvent de la facon la plus bizarre: 1ls mesurent de 18 à 21 millimètres sur 14 ou 15. Les Ellisies OISEAUX. 329 de l'Ouest ont des œufs d'une couleur plus claire et moins vive que leurs congénères de l'Est. PREMIÈRE RACE. ELLISIA MADAGASCARIENSIS TYPICA, Hartlaub, (PL CXXVIT, CXXVIII:, CXXIX.) Ecusra rvrica, Hartlaub, Uebers. d. Vügel Madag., Journ. [. Ornithol. (1860), p. 92. Ecuisra rypica, Hartlaub, Ornithol. Beitrag zur Fauna Madagascar’s (1861), p. 37 Evrisra ryrica, E. Newlon, Ibis (1863), p. 343, pl. XIIT (fig. de l'œuf). Ecuisia rypica, Sclater, On Birds from Madag., Proc. Zool. Soc. (1863), p. 16. Ecuisia mvpica, Pollen, Anim. vert. de Madag., Ned. Tidjdschr. v. d. Dierk. (1863), p. 2 Errisia mvpica, Verreaux, Ann. B au Voy. à Madag. de Vinson (1865), p. 2. Eruisia rvpica, À. Newton, On Anim. from Madag., Proc. Zool. Soc. (1865), p. ca. Ecrisia mypica, Grandidier, Ois. de Madag., Rev. et Mag. de Zool. (1867), p. 358. Dryuoica Morezn, Gray, Handlist of Birds, t. 1 (1869), p. 198, n° 2748 1. Eruisia rypica, Gray, Handlist of Birds, t. [ (1869), p. 202, n° 28/5. Ecrisia rypica, Sharpe, On Birds from Madag., Proc. Zool. Soc. (1870), p. 391. Erzisia rypica, Sharpe, Catalogue of African Birds (1871), p. 32. Evrisia rypica, E. Bartlett, On Birds from Madag., Proc. Zool. Soc. (1875), p. 65 Ecurisra rypica, Hartlaub, Die Vôpel Madapascars (1877), p. 115, 7 L'Ellisia madagascariensis typica est en dessus d'un brun roux d'olive; la porge et la poitrine sont d'un blanc gris, plus ou moins varié de brun clair; l'abdomen est je les flancs et les sous-caudales sont de la couleur des parties supérieures. L'œil est entouré d'un anneau de petite plumes blanchâtres. Les sous-alaires sont roussâtres. Linis de l'œil est d’un brun clair, et les pattes sont brunâtres. Longueur totale, o" 17; aile, de o" 05/4 à 0" 063 ; queue, de o" 075 à 0"085. Bec : arête, 0"011 à 0"012; bord, 0"o17; hauteur, 0"004. Tarse, de 0"022 à 0" 025 ; doigt on de on on AO ONU: pouce, de 0" 008 à 0" 009. Les Betsimisarakäs donnent à ces Ellisies, par onomatopée, les noms de Tsiporiika?, Tsikirity où Tsangariträ. C'est le D° Bernier qui en a ! Voyez Sharpe, P.Z. S.(1870), p. 392: Malgaches pour signifier des bagatelles, de Drymæca Moreli = Ellisia typica. petits riens, parce que ces menus oiseaux = Ce mot est employé au figuré par les n'ont aucune valeur aux yeux des indigènes. Oiseaux. re 330 MADAGASCAR. envoyé en Europe les premiers exemplaires; ils sont déposés dans les collections du Musée d'histoire naturelle de Paris. DEUXIÈME RACE. ELLISIA MADAGASCARIENSIS, VAR. FILICUM, Hartlaub. (PI. CXXVII.) Drymorca eus, Schlegel, On new Anim. from. Madag., Proc. Zool. Soc. (1866), p. 491. Daymorca cuis, Schlegel et Pollen, F. de Mad., 1. W (1868), p.91, pl. XXVIIT, fig. 2. Ezuisia Fiicum, Hartlaub, Die Vogel Madagascars (1877), p. 115. Cette race est si semblable à la précédente qu'on a quelque peine à l'en différencier. Elle est d’une couleur générale un peu plus sombre; la oorge, d'un blanc roux, est bordée par un petit collier jaunâtre, et d’or- dinaire elle n’est pas semée, comme celle de PElhisia typica, de petites taches brunes; la poitrine et l'abdomen sont plus foncés et de couleur olivâtre. L'anneau cireumoculaire est moins clair, etil n°y a pas de ligne surciliaire blanchâtre. Liris de l'œil est brun, et les pattes sont brunätres. Longueur totale, 0" 17; aile, 0" 058; queue, 0"085. Bec : arète, 0"012; bord, 0" 017; hauteur, 0" 00/4. Tarse, 0"025:; doigt médian, o"o1{; pouce, 0" 008. Les Antankaräs donnent à cet oiseau le nom de Tetek&, par imitation de son cri. C'est à MM. Pollen et Van Dam qu'on doit la découverte de cette race lrés-semblable à celle de l'Est, comme on peut le voir par la compa- raison que nous venons d'en faire. Ils ont tué les individus que possède le Musée de Leyde dans un marais, au milieu de fougères. TROISIÈME RACE. ELLISIA MADAGASCARIENSIS, VAR. LANTZII, Grandidier. (PI. CXXVIII.) Euuisia Laxrzu, Grandidier, Ois. nouv. de Madag., Rev. et Mag. de Zool. (1867), p. 86. ELuisia Laxrzi, Grandidier, Ois. de Madag., Rev. et Mag. de Zool. (1863), p. 206 et 358. OISEAUX. 331 Drymoica (Ecrisia) Laxrz1, Gray, Handlist of Birds, 1. 1 (1869), p. 202, n° 28/6. Ecrisia Lanrzu, Hartlaub, Die Vogel Madagascars (1877), p. 116. Les Ellisies de l'Ouest sont plus différentes des deux autres races que celles-ci ne le sont entre elles; on les distingue, à la première vue, à leur couleur plus claire. Leur face supérieure est d'un gris légèrement rous- sâtre sur le dos; la gorge et l'abdomen sont blanchätres; les flancs sont cendrés. L'anneau cireumoculaire est blanc. C'est toujours la même dis- position générale de couleurs que chez les autres Ellisies; seulement le oris est substitué au brun. Lüris de l'œil est brun, et les pattes sont brunâtres. Longueur totale, o"17; aile, 0"063; queue, 0"085. Bec : arête, m 0"012; bord, 0"o17; hauteur, 0" 00h. Tarse, 0" 025; doigt médian, m 0013; pouce, 0"008. Les Sakalaväs les appellent, par onomatopée, Andretiky. Ces oiseaux sont communs dans les tallis et les buissons des côtes occidentale et méridionale. Ils ne recherchent pas, comme les Ællisia Jiheum , les endroits humides qui, du reste, sont rares dans le Sud et dans l'Ouest de l'ile. Par la disposition de son squelette, lEllisia madagascariensis diffère beaucoup de l’Eroessa tenella et se rapproche évidemment des Sylvia et des Pratincola. La tête osseuse est volumineuse et d'une capacité cérébrale relativement considérable; la voûte frontale interorbitaire est plus large que chez les Éroesses, et la mandibule supérieure, qui est aplatie dans sa portion basilaire, est creusée d'ouvertures nasales ovalaires, étroites et allongées”. Les os palatins et les ptérygoidiens sont semblables à ceux des Syluia ?. Le bouclier sternal est petit et indique un oiseau à vol peu soutenu ‘; le brechet est court, son angle antérieur est presque droit, etles échancrures latéropostérieures sont grandes. La fourchette est pourvue d’une apophyse médiane lamelleuse et peu allongée: les coracoïdiens sont grêles. Les ailes sont très-courtes ; c’est à peine si l'avant-bras dépasse le bras. ! Voyez pl. CXXIX, fig. 1 et 2.— ? Voyez pl. CXXIX, fig. 2°. — 5 Voyez pl. CXXIX, finies" ha. 392 MADAGASCAR. La partie terminale de l'aile qui correspond à la main égale presque le cubitus; la branche principale du métacarpe est large et séparée de la petite branche par un intervalle très-étroit ?. Les pattes sont longues et prêles. Les extrémités articulaires du tibia sont moins élargies que chez la plupart des Syloia”. Le tarso-métatarsien est pourvu d'une crête postéroexterne très-déve- loppée, qui canalise en partie la coulisse des tendons fléchisseurs des doigts *; son extrémité supérieure est pourvue d'une saillie calcanéenne surbaissée, et son extrémité inférieure est constituée par trois poulies digitales très-petites". L'os hyoïde est formé d'un basihyal étroit et prolongé en arrière par une longue pointe urohyale. Le glossohyal est double et a la forme d'un fer de lance*. La langue, qui est triangulaire, est à peine frangée en avant et est garnie en arrière de papilles spiniformes °. TABLEAU DONNANT LES DIMENSIONS DES PRINCIPALES PIÈCES DU SQUELETTE DE L'ELLISIA MADAGASCARIENSIS. m. 0,077 0,036 Lareuridu/Crâne:.2-"fe acces lumens men tovenee tient Cette 0,019 Longueur du sternum , mesurée sur la ligne médiane 0,017 Largeur en avant 0,010 0,012 0,019 0,014 Monpueur ide ThnMÉLUSe. encre eee cseetosenteccrcsreesss eee ceci eCrE 0,017 DONpUeUTIANGUDIUS Re re eme sbeiee cesse CO te CECI TER 0,018 Longueur de la main 0,016 Longueur du bassin 0,015 Longucur du fémur 0,020 RonpnEurAuiblasstiescosec seems saisies see sas er cesse: Cho Er: 0,030 Longueur du tarso-métatarsien 0,023 Longueur du doigt externe 0,012 DonpueunduAdoiptimedian eee etes celeron crc rerereccti Tr CCE 0,015 Longueur du doigt interne 0,011 Longueur du pouce 0,011 1 Voyez pl. CXXIX, fig. 1 et 4. # Voyez pl. CXXIX, fig. 7° et 7°. ? Voyez pl. CXXIX, fig. 6 et 6°. ® Voyez pl. CXXIX, fig. 9. 3 Voyez pl. CXXIX, fig. 7°. 6 Voyez pl. CXXIX, fig. 8. OISEAUX. (AC) ne [SC] Gexre DROMOLOCERCUS. Les oiseaux de ce genre, qui sont voisins des Drymoïcas et des Stipi- tures *, sont caractérisés par un bec grêle et assez court, à arête peu con- vexe, sans soies à la base; par des narines arrondies; par de petites ailes obtuses, dont la première penne est assez courte, dont la seconde est beaucoup plus longue, dont la troisième est à peu près double de la pre- micre, et dont les six suivantes sont subégales, la cinquième et la sixième étant les plus grandes; par une queue très-étagée, qui est formée de dix rectrices filiformes à barbes décomposées comme dans le genre austra- lien Shpiturus?; par des pattes assez longues dont le tarse est scutellé, dont le doigt interne est plus long que l’externe, dont le pouce est bien développé, et dont les ongles sont faibles. 1° DROMOEOCERCUS BRUNNEUS , Sharpe. (PI. CXXXT, CXXXI 5 et CXXVIIT À.) DrOmoEocERGUS BRUNNEUS, Sharpe, Proc. of the Zool. Soc. (1877), p. 23 et pl. Il, fig. 2. Drouwocercus BRuNNEUS, Hartlaub, Die Vôoel Madagascars (1877), p. 08. Ce Dromæocerque est en dessus d'un brun roux foncé, comme l'in- dique son nom spécifique; sa face inférieure est d'un marron assez vif; la gorge est variée de blanc. Longueur totale, 0" 155: aile, 0" 048; queue, o"089°. Bec : arête, 0"010; bord, 0" 015; hauteur, 6" 003. Tarse, o"o0o10; doist médian. 9 ? ? 9 ? O 0" 013; pouce, 0" 007. 1 . fa LR 2 , : ! ü. : a Get oiseau a été découvert récemment par un missionnaire anglais, M. A. Kingdon, dans la bande étroite de forêts qui està l'Est de Tananarivo. ! Les Dromæocerques se distinguent des autres vont en diminuant graduellement Stipitures australiens, qu'ils rappellent à la jusqu'à la paire latérale, qui est très-courte. première vue, par un bec un peu plus long sa longueur n'étant guère plus du quart de et sans soies à la base, et par le nombre celle des rectrices du milieu. des reetrices, qui est de dix au lieu de six. $ Beaucoup d'individus ont la queue for- ? La paire médiane est très-longue, les tement usée, el, par conséquent, raccourcie. 39/1 MADAGASCAR. 2° DROMOEOCERCUS SEEBOHMIT, Sharpe. (PI. CXXXI 4.) Drouorocercus Sessonmnt, Sharpe, Proc. of the Zoological Society (1879), p. 177. Le Dromæœocerque de Seebohm, qui vient, croyons-nous, des environs de Fianarantsoa, ne diffère de son congénère que par des teintes plus claires et par les barbes de ses rectrices, qui sont plus molles et un peu plus longues. Il a la tête et le dos d’un brun roussâtre, marqués de taches allongées, qui sont plus ou moins foncées suivant les individus, le menton el la gorge blanchätres, la poitrine et l'abdomen gris, les flancs roux. Longueur totale, 0" 155; aile, 0"049; queue, 0" 0go. Bec : arête, 0" 010; bord, 0" 015; hauteur, 0" 003. Tarse, 0" 019; doigt médian, 0"013; pouce, 0”007. Le squelette des Dromæocerques se fait remarquer par le peu de déve- loppement que présentent leur appareil sternoclaviculaire et leurs ailes, tandis que leurs pattes sont très-longues. La boite crânienne est large et l'espace interorbitaire du frontal est tres-resserré, Les os lacrymaux sont fort réduits, et la mandibule supérieure est faible. Les ouvertures nasales sont ovalaires; les os palatins, qui sont tout à fait styliformes en avant, ne se dilatent que peu en arrière. La cloison médiane des cavités orbi- taires est très-incomplète. Le sternum est extrêmement pelit; 1l porte en avant de très-longues apophyses hyosternales, qui dépassent la saillie épisternale. Le brechet s'ayvance peu, et les échancrures latérales sont relativement grandes. Les coracoïdiens sont très-prêles, et l'os fureulaire, qui est peu courbé, ne présente en bas qu'une petite apophyse sternale. Les ailes sont courtes et faibles; leur brièveté dépend surtout des dimensions très-réduites des os de l'avant-bras et de la main. Le bassin est fortement bombé d'avant en arrière; les tubérosités ischiatiques sont saillantes. Les pattes sont longues et grèles. Le tableau suivant donnera d'ailleurs une idée juste des proportions des diverses parles du squelette de ces oiseaux. OISEAUX. 339 TABLEAU DONNANT LES DIMENSIONS DES PRINCIPALES PIÈCES DU SQUELETTE DU DROMOCEOCERCUS BRUNNEUS. m. Longueur de la colonne vertébrale, mesurée de la première à Ja dernière verlèbre................. 0,068 Longueur de la tête osseuse. ..... bonus von oooens ad obooooonovonce pp DDDdEnO0o DH 0,030 Largeur du cràne en arrière 0,014 Longueur du sternum 0,013 Largeur du sternum en avant 0,008 Largeur du slernum en arrière .........................................s.s.ssesssssse 0,010 Lonpueuridefl'huménus-ertretneeeemcrrecertenrece-ercecreccrrc--crce-cercec-Leeee 0,015 Longueuridelavantbras Peer certe eee cer nCeRe crc Ree CCC ececre ec rE 0,014 Longueur de la main 0,013 Longueur totale de laile 0,052 Longueur du bassin sur la ligne médiane 0,013 Largeur du bassin au-dessus des cavités cotyloïdes 0,010 Largeur du bassin en arrière 0,013 Longueur du fémur 0,017 Longueur du tibia 0,030 Longueur du tarso-métatarsien 0,020 Longueur du doigt externe 0,013 Longueur du doigt médian 0,016 Longueur du doigt interne 0,011 Longueur du doigt postérieur 0,012 Gexre THAMNORNIS. Ce genre, qui est voisin des Orthotomes et des Prinias, est ca actérisé par un bec long, pointu, fortement comprimé, à arête aiguë et légère- ment infléchie, non crochu, muni à sa base de quelques petites sotes molles?; par des narines s'ouvrant en fentes linéaires sous un repli cutané couvert de petites plumes; par des ailes petites, dont la première penne est assez courte, dont la seconde est notablement plus longue, dont la troisième est à peu près double de la première, et dont les quatrième. ! L'oiseau de File Rodriguez dénommé ? Ce bec rappelle celui de l’Aëdon fami- par M. Newton Drymoica rodericana (Proc. laris; celui des Orthotomus est plus droit et Zoologic. Soc., 1865) semble appartenir moins comprimé: ces derniers oiseaux ont, à ce genre, quoiqu'il ait des soies fortes du reste, la queue autrement disposée, et et la première rémige relativement plus marquée de taches foncées à l'extrémité des longue. rectrices. 990 MADAGASCAR. cinquième, sixième el septième sont subégales'; par une queue assez grande, étroite et fortement arrondie, dont les rectrices sont assez poin- tues; par des pattes petites et faibles, dont le tarse est couvert en avant de scutelles. THAMNORNIS CHLOROPETOIDES, Grandidier. (PI. CXXVIIT et CXXVIIT A.) Ecruisra cucororeroines, Grandidier, Æev. et Mag. de Zoologie (1867), p. 256. Prixia cucoroperoines, Grandidier, Ois. de Mad., Rev. et Mag. de Zool. (1867), p. 35 Drymoica (Ecrisia) cucoroperoines, Gray, Handl. of Birds, t. 1 (1869), p. 202, n° 284 Orruorouus Graxniniet, Hartlaub, Die Vigel Madagascars (1877), p. 109. 7: 7: Le Thamnornis chloropétoïde est en dessus d'un gris légérement roussätre ; sa tête est plus foncée que le reste de la face supérieure; le bord des rémiges et des rectrices est d’un Jaune verdätre. Les parties inférieures sont d'un gris blanchâtre, et les flancs sont bruns. Lüris est brun, et les pattes sont Jaunâtres. Longueur totale, 0"148; aile, 0056; queue, o"064. Bec : arête, 0"019 ; bord, 0"020; hauteur, 0" 0035; largeur en avant des narines, 0"009. Tarse, 0"019; doigt médian, 0019. Le seul Thamnornis connu jusqu'à présent a été tué par l'un de nous dans les plaines sèches et arides qui s'étendent au Nord du cap Sainte- Marie, pointe la plus méridionale de l'ile de Madagascar, et qui sont couvertes de petits bois, de buissons épineux et de nopals?. Cet oiseau vit dans les broussailles et les taillis, cherchant les insectes qui forment sa nourriture; il a toute l’agilité des fauvettes malgaches (Ellisies). Les Antandroys le désignent à peu près sous le même nom que les Sakalaväs donnent à celles-ci : Kiritika (litt. : petit). Gexre CALAMODYTA. CALAMODYTA NEWTONIT, Hartlaub. (PI. CXXXI.) Cazamouerre Newroni, Hartlaub, Proc. of the Zool. Soc. (1863), p. 165. Cazamouerpe Newront, Ed. Newton, 1bis (1863), p. 344, pl. XIIL, fig. 3 (œuf). ! Ce sont les quatrième el cinquième rémiges qui sont les plus longues. — ? L'individu type est déposé dans les collections du Musée d'histoire naturelle de Paris. OISEAUX. 397 Cazamouerpe Newron, Pollen, Anim. de Mad., Ned. Tijdschr. v. d. Dierk. (1863), p. 304. Cazamonerre Newroni, Verreaux, Ann. B au Voy. à Madag. de Vinson (1865), p. 2. Cacamopyra Newroxt, Schlesel, On Anim. from Madag., Proc. Zool. Soc. (1866), p. 421. Cazauouerre Newron, Grandidier, Ois. de Mad., Rev. et Mag. de Zool. (1867), p. 358. Cazauopyra Newroxu, Schlegel et Pollen, F, de Mad., t. I (1868), p. 90, pl. XXVIIT. Cazamopyra Newront, Gray, Handlist of Birds, t. 1 (1869),.p. 207, n° 2936. CazauouerPe Newrowt, Hartlaub, Die Vôgel Madapascars (1877), p. 116. La rousserolle de Newton est brune en dessus, d’un gris jaunätre en dessous; le menton est blanc, et la gorge est marquée de brun. Lis de Fœil est d’un brun clair, et les pattes sont d'un gris de plomb. Longueur totale, 0" 175; aile, 0" 070 ; queue, 0" 082. Bec : arête, o®014: bord, 0"021; hauteur, o" 00h. Tarse, 0" 027; doigt médian. 0" 017; pouce, 0"010. Les rousserolles malgaches, dont les deux individus types ont élé tués sur la côte orientale par M. Edward Newton, sont communes sur toutes les côtes de Madagascar. Elles ont le port et les mœurs de toutes les Ca- lamodytes; comme leurs congénères, elles aiment l'eau et ne s’éloignent ouère du bord des rivières ou des lieux marécageux couverts d'herbes et de roseaux; on les rencontre rarement dans les buissons. Leur vol est lourd, mais elles se faufilent avec agilité à travers les Jones et les herbes à la recherche des larves, des insectes aquatiques et des diptères dont elles font leur nourriture. Leur chant est analogue à celui de la rous- serolle d'Europe. Elles nichent dans les roseaux, et elles attachent entre elles, au moyen de fils d’araignée et de cocons de chenille, les feuilles et üges d'herbes sèches avec lesquelles elles font leurs nids, qui sont plus hauts que larges”. Leurs œufs, au nombre de trois ou quatre par couvée, D, sont d'un gris tantôt pâle, tantôt verdâtre, tachetés de brun orangé et de brun sombre: ils mesurent 22 millimètres sur 15; dans l'Ouest, ils sont plus clairs et plus petits que dans l'Est. Les Malgaches leur donnent, sur la côte orientale, le nom de Voronan- drano (Hitt. : oiseaux d’eau) ou Voronjozoro (litt. : oiseaux des joncs). Dans l Ces nids ont la forme de ceux de notre Calamodyta arundinacea. US Oiseaux. 338 MADAGASGAR. le Nord-Ouest, elles sont connues sous le nom de Teteka, le même qu'y portent les Ellisies, avec lesquelles les Antankaräs les confondent. Les Sakalaväs les appellent Voronbararata (Hi. : oiseaux des roseaux). FAMILLE DES SAXICOLIDEÉS. Gsxre SAXICOLA. SAXICOLA ISABELLINA, Cretzschmar. SaxicoLa 1ISABELLINA, Cretzschmar, Rüppells Atlas zur der Reise im nordlischen Afrika Vôgel (1826), p. 52 et pl. XXXIV, fig. b. Sax1coLA 1SABELLINA , Alph, Milne-Edwards, Compt. rend. Ac. des se., L. XCT (1880), p. 1036. M. Léon Humblot, voyageur naturaliste français, a trouvé dans le massif central de Madagascar, à l'Est du fort hova d'Ambodiamontanà, le Lraquet africain connu sous le nom de Saxicola isabellina, qui a été découvert en Abyssinie par Rüppell. Le seul individu quil a rapporté à été donné par lui au Muséum d'histoire naturelle de Paris: il est, comme les exemplaires du continent, d'un gris roux isabelle, beaucoup plus pâle en dessous; ses rémiges sont brunes avec une frange claire; ses recirices ont la base blanche et la pointe noirâtre. Longueur totale, 0"17; aile, 0"095; queue, 0"06/4. Bec : arête. 0"015; bord, 0"020; hauteur, 0"00h5, Tarse, 0"032; doigt médian. 00 1 6 : pouce, 0"008. Gexre PRATINCOLA. PRATINCOLA TORQUATA, Linné. (PI. CXXXIT et CXXXIV.) Muscicara ronquara Cariris Box Srer, Brisson, Orn., t. (1760), p.379, pl. XXXVI, fig. Rueerra Managascariexsis, Brisson, Ornith., t. IT (1760), p. 439, pl. XXXIV, y. 4. Muscicapa rorquara, Linné, Systema Naturæ, 12° édit., E [(1766), p. 398. Moracicca Sigriza, Linné, Systema Naturæ, 19° édit., t. 1 (1766), p. 337. Le Firerr, Buffon, Histoire naturelle des Oiseaux, in-h°, 1. V (1738), p. 231, et in-folio, lNR(L709) pas: Sysil Wargcer, Latham, À General Synopsis of Birds, L I (1783), p. 450. Muscicapa rorquarTa, Gmelin, Systema Naturæ, 13° édition, 1. 1 (1788), p. 945. OISEAUX. 339 Sycvra siBiLa, Latham, fadex Ornithologicus (1790), p. 523. Le Traquer pÂTRe, Levaillant, Oiseaux d'Afrique (1805), ; 58, pl. CLXXX. Syzvia syBizza, Bechstein, Lathams Allo. Uebers. der Vogel, t. IV (1811), p. 339. Syzvra syBiLa, Vieillot, Nouv. dictionn. d'hist. nat., t. XI en p. 189. Sysiz Wargzer, Stephens, Shaw’s General Zoolopy, t. X (1817), p. 609. Le Traquer pÂrre, Cuvier, Le Règne animal, 1°° édilion, t. F (1817), p. 364; 2° édition, t. [ (1829), p. 383, et 3° édition, MU ai p- 114. Le Firerr, Dumont, Dictionn. des sciences naturelles, L. XVI (1820), p. 279. Sisvz Warecer, Latham, À General History Fr t. VIT (1823), p-63. Syzvia sygiLra, Vieillot, Tableau des trois Rèpnes, Ornith., t. IT (1823), p. 403. SaxicoLa RuBICOLA var., Vieillot, Tableau des 3 Règnes, Ornith., & [Il (1823), p. 4g1. Saxicoza pasror, Voigt, Cuvier Das Thierreich, t. 1 (1831), p. 511. Le Firerr ou Traquer De Mapaascar, Sganzin, Notes sur les Mamm. et lOrnith. de Madag., p. 27, Mém. de la Soc. du Mus. d'hist. nat. de Strasbourg (1840). PrarTincoza pasror, Strickland, Annals and Magazin of Natural History (1844), p. 10. Sax1cOLA SIBILLA, Gray, Genera of Birds, Appendix (1849), p Muscipera rorquara, Bonaparte, Conspectus Generum Avium, t. | (1850), p. 326. Prarixcoza pasror, Kollar. Ida Pfeiffer’s Send., Sutz. Ak. Wiss. zu Wien (1858), p. 3h. Praricoza syBizza, Hartlaub, Uebers. d. Vôg. Madag., Journ. f. Ornith. (1860), p. 93. Pranincoza syica et P. pasror, Hartlaub, Orn. Beitr. z. Fauna Madag. (1861), p. 38 et 39. Pearincoca syBiza, Roch et Newton, On Birds obs. in Madag., Ibis (1869), p. Fe Prarixcoua syeizca, Sclaler, On Birds from Madag., Proc. Zool. Soc. (1863), p. 163. Pranincoza siByLia, Ed. Newton, Jbis (1863), p. 345, pl. XIIT, fig. 2 . Prarixcoza siBizca et P. pasror, Pollen, Nederl. Tijdschr. v. de Dierkunde (1863), p. 304. Prarincoza sigyzza, À. Newton, On Anim. from Madag., Proc. Zool. Soc. (1865), p. 836. PrariNcoza syBizca et PratiNcoza pasror, Verreaux, Annexe B au Voyare à Madagascar du Docteur Vinson (1865), p. 2. SaxrcoLa RUBICOLA , Schlegel, On new Anim. from Mad., Proc. Zool. Soc. (1 ur p: 4920. Prarixcoca pasror, Grandidier, Ois. de Madag., Rev. et Mag. de Zool. (1867), p. 390. SaxicoLA TorquaTa, Schlegel et Pollen, Faune Ce Madagascar, t. H (1868), p. a Prarincoa (2?) sygicca, Gray, Handlist of Birds, . T (1869), p. 227, n° 3277. PrarincoLa sieyLLa, Sharpe, On Birds from Madag., Proc. Zool. Soc. (1870), p. 394. PrariNcoLa siByzzA, Sharpe, Catalogue of African Birds (1871), p. 28. Prarixcoca sysizra, E. Bartlett, On Birds from Madag., Proc. Zool. Soc. (1875), p. 66. PraTINcOLA syBizza, Hartlaub, Die Vogel Madagascars (1837), p. 121 PRATINCOLA syBizLa, Sharpe, Cat. of Birds in British Museum, t. IN no). P- 191. La série nombreuse de Tariers à collier, que possède le Musée de Leyde, a permis à M. le professeur Schlegel de prouver qu'il n'existe au- cune différence spécifique entre les Pratincola lorquala tués soit en Eu- 43. 340 MADAGASCAR. rope ou en Asie, soiten Afrique ou à Madagascar; il n'est même pas pos- sible de trouver, dans la taille ou dans la distribution des couleurs, des caractères qui puissent permettre de séparer ces oiseaux, dont l'aire de dis- persion est cependant si vaste, en races du Nord ou du Sud, de l'Est ou de l'Ouest, car on ne constate que des variations individuelles, plus fré- quentes peut-être dans une région que dans l’autre, mais jamais tout à fait sénérales dans la même contrée. Toutefois les teintes, comme on devait sy attendre, sont d'ordinaire plus pures et plus intenses chez les oiseaux originaires des pays chauds, dont les plumes du dos perdent leur petite frange rousse. Les Tariers mâles de Madagascar ont les plumes de leur face supé- rieure et de la gorge noires, avec des traces plus ou moins visibles du peut liséré roussätre qui, chez certains individus, est très large: leur poitrine est d’un rouge brun, leur abdomen et leurs sous-caudales sont d'un blanc gris’, quelquefois teintés de roux; le rabat noir qui couvre la gorge varie beaucoup de grandeur suivant les individus, et, par consé- quent, la bande pectorale rousse qui lui fait suite descend plus ou moins bas: chez certains individus, elle s'étend même exceptionnellement jusque sur le ventre; l'intensité de cette couleur est, du reste, souvent différente chez des oiseaux tués cependant à la même saison et dans le même canton. Il y a, de chaque côté du cou et sur les ailes, une tache d’un blanc pur. Les rémiges sont d’un brun noirâtre. Les couvertures de la queue sont lanlôt blanches, tantôt, et c’est le cas le plus rare, noirâtres?. Les femelles et les jeunes mäles ont des couleurs moins foncées et moins vives. Toutes leurs parties supérieures sont d'un brun légérement roussätre avec une frange grise à chaque plume; il ya, comme chez le mâle adulte, un miroir blanc sur l'aile, et le croupion est gris. La gorge est cendrée, la poitrine est d’un roux pâle, et l'abdomen est blanchätre ainsi que les sous-caudales. Au-dessus de Fœil, il y a une petite ligne surciliaire grise. l [semble que, chez les Tariers de Ma- ? Ce caractère. qui est celui sur lequel dagascar, l'abdomen est moins fréquemment est basée l'espèce P. sibilla de Linné, n'est teinté de roux que chez les Tariers d'Afrique. donc pas très-important. OISEAUX. 3 rs Fes L'iris de l'œil est d’un brun foncé, et les pattes sont noirätres. Longueur totale, 0"135; aile, 0"068; queue, 0"055. Bec : arête, 0"011; bord, 0"016; hauteur, 0"o03. Tarse, 0"023; doigt médian, 0"013; pouce, 0"007. Les Tariers de Madagascar sont communs sur les côtes de l'est et du nord-ouest de l'ile de Madagascar; on en trouve aussi dans la province d'Imerinä et dans tout le massif montagneux de l'intérieur, mais ils ne descendent pas dans les savanes de l’ouest ou du sud. Ils ont les mêmes mœurs que les Tariers d'Europe; comme ceux-ci, ils recherchent les plaines, les halliers, où on les voit tantôt sautant à terre, tantôt posés sur la branche la plus élevée d’un buisson ou d'un arbuste et attirant ainsi l'attention; de leur poste, ils guettent les insectes, sauterelles, diptères. ete., qui forment leur nourriture et qu'ils prennent au vol ou qu'ils ra- massent sur le sol. Dès qu'ils se perchent, ou même de temps en temps lorsqu'ils sont en repos sur la branche, ils s'inelinent en avant, battent des ailes et hochent la queue. Ils vivent isolés ou tout au plus par couple: ils sont peu farouches; leur cri d'appel peut se rendre par dek-dek, et leur chant est assez agréable, mais peu varié. Ces Tariers font leur nid au pied de touffes d'herbes ou à Fabn d'un buisson. Leurs œufs, d'ordinaire au nombre de trois ou quatre, ne différent point de ceux qu'on trouve en Europe. [ls sont d'un vert bleuâtre plus ou moins clair, marqués de petits points d’un jaune rouge qui sont quelquefois très-rapprochés du côté du gros bout: ils mesurent 18 millimètres sur 1/4. Les Betsimisarakäs et les Hovas donnent aux Tariers le nom de Filatrà. Le squelette du Pratincola torquata! est remarquable par la grosseur de la tête, le faible développement de lappareil sternal, la brièveté des ailes et la longueur des pattes. La boîte crâmienne est plus large et la mandibule supérieure est plus dilatée à sa base que chez le Tarier de France. Le sternum est aussi court que celui de notre espèce, mais 1l " Voy. pl. CXXXIV, fig. 1. 242 MADAGASCAR. est comparativement plus élargi, surtout en arrière où les branches hy- posternales sont fort divergentes. Les os des ailes, ceux des pattes et le bassin, n'offrent rien de particulier à noter: 1ls ressemblent beaucoup par leurs caractères à ceux des Pratincola rubetra. TABLEAU DONNANT LES DIMENSIONS DES PRINCIPALES PIÈCES DU SQUELETTE DU PRATINCOLA TORQUATA. mn, Longueur de la colonne vertébrale, mesurée de la première à la dernière vertébre. ..... ... 0,070 Longueur de la tète osseuse 0,033 Longueur de la mandibule supérieure 0,019 Largeur du crane 0,015 Longueur du sternum , mesurée sur Î1 ligne médiane 0,015 Largeur du sternum en arrière 0,014 MOnpUEUrTIdE RAUMENUS Eee ape meer cts eee ee ne -Ce CL 0,016 Lonene CNT 06 ds Star da baronne é demon ado 0,020 Longueur de la main 0,017 Longueur du bassin, mesurée sur la ligne médiane 0,013 Longueur du fémur 0,016 ne ave ones ot taocooe moon ne didado oc couacovdo 0,030 Longueur du tarso-métatarsien Den Se 0,024 Longueur du doigt exterue 0,012 Longueur du doigt médian rer 0,017 Longueur du doigt interne. 0,012 Longueur du pouce...…....... ae 0,011 FAMILLE DES MOTACILLIDÉS. Gexre MOTACILLA. MOTACILLA FLAVIVENTRIS, Verreaux. (PI. CXXXIII et CXXXIV.) SaLaLe Axaconprars, Flacourt, Histoire de la grande isle de Madagascar (1661), P16b1 MoracLa Fravivexrris, Verreaux, Catal. de la coll. d'ois. du duc de Rivoli (1846), p. 9. Journ. f. Ornith. (1860), p. 94. Moracizza FLAVIVENTRIS, Hartlaub, Ornith. Beitrag zur Fauna Madagascar’s (1861), p. 39. Moracizza rLavivENTRIS, Hartlaub, Uebers. d. Vüg. Madag 0°? Moracizza rLavivenTris, Roch et Newton, On Birds obs. in Madag., Jbis(1862), p. 273. ! «Salale anacondrats, C'est un oyseau qui remuë tousiours la queuë, que l’on nomme en latin Caudatremula.» OISEAUX. 343 Moracizza FLAvIvENTRIS, Sclater, On Birds from Madag., Proc. Zool. Soc. (1863), p.163. Moracizza FLavivenTRIS, E. Newton, À second Visit to Madagascar, lbis (1863), p. 346. Moraaizza FLAvIvENTRIS, Pollen, Nederl. Tijdschr. v. d. Dierk. (1863), p. 305. Moraciza FLAvIVENTRIS, Verreaux, Ann. B au Voy. a Madap. de Vinson (1865), p. 2. MoraciLza FLAVIVENTRIS, Grandidier, Ois. de Mad., fev. et Mag. de Zool. (1863), Moracizza FLAVIVENTRIS, Gray, Handlist of Birds, t. 1 (1869), p. 246, n° 3575. 7 Proc. Zool. Soc. (1 RS AUPREE : à 2 ù RENE MoraciLLa FLAVIVENTRIS, Sharpe, Catalogue of African Birds (1871), p. 73. MoraciLza FLAvIvENTRIS, Sharpe, On Birds from Madag ge 0), p. 399. Morascizea FLavivenTRis, Hartlaub, Die Vôrel Madagascars (1873), p. 123. Le Hochequeue malgache, qui rappelle par sa coloration certains Mo- tacilhdés indiens, a la tête et le cou d'un gris foncé et le dos d’un vert d'olive; les couvertures des ailes, les rémiges et les sus-caudales sont d'un brun roussâtre, et les rectrices sont noirâtres, à l'exception des deux ex- ternes de chaque côté, qui sont presque entièrement blanches: 1l vaun miroir blane sur l'aile. La gorge, qui est blanche, est encadrée par un collier noir ayant la forme d'un fer à cheval; l'abdomen est d’un jaune de citron, et les sous-caudales sont d’un blanc très-légèrement Jaunâtre à leur pointe. Les sous-alaires sont blanches. Les jeunes individus et les femelles ont des teintes moins vives que les adultes; leur région lombaire est moins verdâtre, et leur abdomen est d'un jaune plus pâle. Liris de l'œil est brun, et les pattes sont noirâtres. m Longueur totale, o"19; aile, de o"o8o à 0"085; queue, 0"0go. Bec : arête, de 0"019 à o0"o13: bord, de o"o14 à 0°017; hauteur, m 0°003. Tarse, 0"0923; doigt médian, 0"013; pouce, 0"007. Les Hochequeues malgaches ont les mêmes mœurs que tous les Mota- cllidés. Hs habitent le bord des rivières et des lacs et les lieux humides où on les voit toujours en mouvement, tantôt marchant pas à pas, tan- tôt courant avec rapidité après quelque insecte; 1ls hochent continuelle- ment la queue et ont les mouvements élégants el pracieux de leurs congénères. Leur vol est saccadé, et, en volant, ils rasent d'ordinaire le sol. Is vivent isolés ou par couple, se nourrissant de larves et d'insectes aquatiques qu'ils prennent sur le bord de l'eau, et ils sont aussi familiers que notre Hochequeue gris. 344 MADAGASCAR. Leurs œufs sont verdâtres, tout couverts de points et de traits d'un brun clair; 1ls mesurent 20 millimètres sur 15. On trouve des Hochequeues à Madagascar, sur les côtes orientale et occidentale. Les Antanosis les appellent Salaly, et les Betsimisarakäs leur donnent le nom de Seriträ (ltt. : moqueurs), par allusion au hoche- ment incessant de leur queue qui leur donne un petit air dégagé, ou de Tsi-tsio, à cause de leur cri d'appel qui ne diffère guère de celui de leurs congénères. Par la disposition de son squelette !, Le Motacilla flaviventris est un vrai Hochequeue; il se rapproche beaucoup de la Bergeronnette des roseaux (Motacilla alba). Sa tête est cependant un peu plus grosse, et sa mandibule supérieure est plus élargie à la base. Son bouclier sternal a à peu près la même forme; la lame médiane est grande et le brechet est très-saillant, mais l'apophyse épisternale est plus courte, plus grosse et moins oblique en haut et en avant. Son bassin est trapu, ramassé, aplati en dessus et très-large au niveau des cavités cotyloïdes. Ses pattes son! longues et grêles; elles ne présentent du reste aucune particularité Al a noter. TABLEAU DONNANT LES DIMENSIONS DES PRINCIPALES PIÈCES DU SQUELETTE DU MOTACILLA FLAVIVENTRIS. m, Longueur de la colonne vertébrale, mesurée de la première à la dernière vertèbre 0,078 Ponpueuride Haitéte LOSC) Crere eee cernes celtes semer Lecce Cr 0,033 DAPPEUTIAUICTANES: 2 ais dec cime ess se ee essence tes cercle: -CUee-Lie 0,014 Longueur du sternum, mesurée sur la ligne médiane 0.022 Largeur du sternum en arrière 0,016 Fonpueuride'RUMÉPUS: -e-nene sense nie ace eo anis eiois sfnlelelnie ete sieie à ie Seal e ee See e 0,021 PonpueugduiCubitus See. echec de ct mec der Vient LE: -C:ceCtre 0,025 Longueur de la main 0,020 Longueur du bassin, mesurée sur la ligne médiane 0,014 Largeur du bassin, prise au-dessus des cavités catyloïdes ................................. Dr 0,014 Longueur du fémur 0,016 Ponpueuridniibii ere ceccsecceccocc-Ce-ccoce-ecdecc eee CET 0,030 Longueur du tarso-métatarsien 0,095 Longueur du doigt externe 0,013 Longueur du doigt médian 0,016 Lonpueuriduidoigttinlenne se Er creree elec center Ce: Aeec ee CCE 0,012 Longueur du pouce 0,011 1 Voy. pl. CXXXIV, fig. 2. OISEAUX. 945 FAMILLE DES EUPÉTIDÉS. Gene MYSTACORNIS. Les Mystacornis", qui sont très-voisins de certains Eupètes, entre autres de l'Eupetes leucostictus de la Nouvelle-Guinée, dont ils se rapprochent par le bec, par les tarses et par la distribution des teintes, sont caracté- O LA risés par un bec long eo, droit, effilé en forme de poinçon, à mandibule supérieure légèrement crochue et à arête mousse, sans soies à la base: par des narines s'ouvrant en fentes linéaires sous un repli cutané; par des ailes de grandeur moyenne, subobtuses, dont la première penne est courte, dont la seconde est beaucoup plus longue, dont la troisième est double de la première et pareille à la huitième, dont les quatrième. cinquième et sixième sont égales; par une queue de grandeur moyenne, tronquée à angle droit, dont les pennes sont pointues; par des pattes dont le tarse est assez long el recouvert en avant de trois scutelles, la première très-grande prenant presque toute la jambe, les deux autres toutes petites: par des doigts à ongles faibles dont l'interne est un peu plus court que l'externe. Les sexes diffèrent de teintes, et le bec des femelles est pro- portionnellement un peu plus petit que celui des mâles ?. MYSTACORNIS CROSSLEYI, Grandidier. (PI. CXXI', CXXII et CXXIV.) Bernierta Crosseyt, Grandidier, Anim. nouv. de Mad., Rev. et Mag. Zool. (1870), p. 50. Mysracornis crosszei, Sharpe, Birds from Mad., Proc. Zool. Soc. (1870), p.392, pl. XXIX. Mysracornis crossceyi, Sharpe, Catalogue of African Birds (1871), p. 20. Mysracoris crosseyi, Sharpe, On Birds from Madag., Proc. Zool. Soc. (1871), p. 314. Mysracorxis crossey1, Sharpe, On Birds from Madag., Proc. Zool. Soc. (1872), p. 866. Mysracoris Crossceyr, Hartlaub, Die Vôoel Madagascars (1877), p. 166. Mysracorwis crossLeyi, Sharpe, On Timeliidæ, Proc. Zool. Soc. (1881), p. 196. ! Ces oiseaux se rapprochent aussi des Hydrobates, par exemple de l'Hydrobata asiatica et de certains Motacillidés, tels que les Enicurus. — ? Voy. pl. CXXE. Oiseaux. ll 346 MADAGASCAR. Le Mystacornis de Crossley est, en dessus, d’un roux d'olive, plus foncé chez le mâle. Gelui-ei a le front et souvent aussi la nuque cendrés; deux bandes, l’une noire qui est à la hauteur de l'œil, l'autre blanche qui est située au-dessous, s'étendent du bec jusqu'au cou; toute la gorge et la poitrine sont d'un gris noirâtre. La femelle à la tête et la nuque de la même couleur que les autres parties supérieures; deux bandes, lune surciliaire, qui est grise, l'autre noire, qui est à la hauteur de l'œil, partent du bec et s'étendent jusqu'au cou. La gorge est blanchâtre et la poitrine est d'un gris clair. Les Jeunes males ont la livrée des femelles. Les deux sexes ont les flancs roussâtres et l'abdomen grisätre. Lüris de l'œil est d'un brun foncé, et les pattes sont rosées. Longueur totale, 0"155; aile, 0"o7; queue, 0"05. Bec: & arête, 0"020; bord, 0"o27:; hauteur, 0"o04, et ® arête, 0°018; bord, 0"02/h. Tarse, 0"o2h; doigt médian, 0"o15; pouce, 0"008. Cet oiseau a été découvert dans les forêts qui se trouvent sur le ver- sant oriental du grand massif montagneux par Crossley, voyageur natura- liste anglais, auquel l’un de nous l'a dédié. Le premier exemplaire a été tué dans la province d’Antsihanakä, non loin du lac Alaoträ. Les Mystacornis de Crossley courent d'ordinaire à terre, suivant de préférence les sentiers et cherchant parmi les feuilles et les mousses les insectes qui forment leur nourriture. [ls habitent les grandes forêts hu- mides et vont le plus souvent par couple. [ls sont silencieux, et, lorsqu'ils volent, ils ne parcourent généralement d'une traite qu'une faible distance en rasant le sol. Les enfants malgaches s'amusent à les tuer avec des sar- bacanes. Les œufs des Mystacornis sont blancs, semés, surtout vers le petit bout, de taches et de points d’un rouge sombre; ils mesurent 20 milli- mètres sur 16. Les Betsimisarakäs donnent à ces oiseaux le nom caractéristique de Sorohitrala (Ntt.: alouettes des bois). Le squelelte des Mystacornis ressemble, dans ses parties prinei- pales, à celui des Becs-fins, mais il s'en distingue par plusieurs ca- OISEAUX. 347 ractères, surtout par la forme de la tête osseuse, qui est très-allongée. En effet, la boîte crânienne est relativement plus étendue d'avant en ar- rière, et la lame frontale interorbitaire est, au contraire, très-étroile; une petite apophyse post-orbitaire, très-grêle et styhiforme, donne attache au ligament du maxillaire inférieur. Les deux cavités orbitaires commu- niquent largement entre elles par de grandes lacunes que présente la cloison médiane. Les os lacrymaux ne sont pas très-développés: ils ressemblent à peu près complètement à ceux des Syloia. La mandibule supérieure, qui est longue, comprimée à sa base et légèrement caré- née, rappelle par sa disposition générale celle des Cinelus”, et les os palatins, qui sont plus étroits que chez les Sylia, offrent la même con- formation *. Les branches de la mandibule inférieure sont faibles, et leur portion symphysaire a sa face buccale creusée en goultière. Le sternum est remarquable par le peu de largeur de sa partie anté- rieure comparée à sa partie postérieure, qui est bien développée, et dont les branches hyposternales sont fort divergentes"; les échancrures laté- rales sont très-srandes et très-évasées, et la lame médiane est relative- ment étroite; lapophyse épisternale est longue et bifurquée à son extré- mité. Les ailes sont courtes et l'avant-bras ne dépasse le bras que d’un sixième environ de sa longueur. Le bassin, étroit en avant, s'élargit beaucoup en arrière”; les gout- üeres vertébrales sont très-ouvertes, ainsi que les trous sacrés. Les pattes sont grandes, ce qui tient à la longueur du tibia et du tarso- métatarsien®; le fémur est, toutes proportions gardées, peu développé. Le doigt médian est notablement plus long que lexterne et d'un cin- quième plus court que l'os du pied. La langue du Mystacornis est assez grande, aplatie en dessus et frangée dans sa portion antérieure comme celle du Cinclus aquaticus?. L'os hyoïde est étroit dans sa portion basihyale et urohyale *. 1 Voy. pl. CXXIV, fig. 1. 5 Voy. pl. CXXIV, fig. 1°. 2 Voy. pl. CXXIV, fig. 1°. 6 Voy. pl. CXXIV, fig. 1° et 1°. 3 Voy. pl. CXXIV, fig, 1°. 7 Voy. pl. CXXIV, fig. 1°. $ Voy. pl. CXXIV, Gg. 1°. 5 Voy. pl. CXXIV, fig. ni 318 MADAGASCAR. TABLEAU DONNANT LES DIMENSIONS LES PRINCIPALES PIÈCES DU SQUELETTE DU MYSTACORNIS CROSSLEYI. m,. Longueur de la colonne vertébrale, mesurée de la première à la dernière vertèbre. ........... Ocoape 0,084 Longueur de la Lète osseuse 0,040 Longueur de la mandibule supérieure 0,020 Longueur du cräne 0,015 Longueur du sternum 0,020 Largeur du slernum en avant 0,010 Largeur du sternum en arrière 0,015 Profondeur des échancrures latérales 0,007 Hauteur de l'os furculaire 0,017 PonpueurrduMéoracoldiensenseemeececeercmmertoecsesceeetrec- bee Lecce 0,018 Longueur de l’humérus Longueur du cubitus 0,020 0,022 Longueur des os de la main 0,017 Longueur du bassin, mesurée sur la ligne médiane Largeur du bassin au niveau des cavités cotyloïdes.......................................... Longueur du fémur 0,014 0,013 0,019 Longueur du tibia 0,033 Longueur du tarso-métatarsien 0,024 Honpueur/dudoighiexlenne EE CRC eRER- cer chocs -cecleececeec vise: Cent 0,016 Longueur du doigt médian 0,020 Longueur du doigt interne 0,014 Longueur du doigt postérieur 0,013 FAMILLE DES PHYLLASTRÉPHIDÉS :. Gexre BERNIERIA. Les Bermeria, qui sont très-voisins des Phyllastrephus, sont caractérisés par un bec plus ou moins long, suivant le sexe et l'espèce, mais très- comprimé latéralement, dont la base est garnie de longues soies dirigées en avant, et dont l’arête, tranchante et droite dans presque toute sa lon- oueur, se termine par une pointe fortement crochue chez les mâles; par 1 Les Phyllastrephus et les Bernieria ne sait G. R. Gray; ils forment un petit groupe peuvent pas être laissés dans la même fa- bien distinct, ainsi qu'on peut s'en con- mille que les Pyenonotidés, comme le pen- vaincre par les caractères indiqués ici. OISEAUX. 349 des narines ovales s'ouvrant sous un repli cutané partiellement recouvert de petites plumes; par des ailes de grandeur moyenne, dont la pre- mière penne est assez courte, dont la seconde est beaucoup plus longue. dont les quatrième, cinquième et sixième, sont subégales”; par une queue assez orande et arrondie, dont les pennes sont pointues; par des paltes dont le ltarse est assez court , dont le doigt interne est un peu moins long que le doigt externe, in le pouce est bien développé, et dont les ongles sont petits et faibles”. 1° BERNIERIA MADAGASCARIENSIS®, Gmelin. (PI. CXXIIT, CXXHI*, CXXIII * et CXXIV.) Ficepuca mapagascariensis masor , Brisson, Ornith., t. II (1760), p. 482, pl. XXIV, fig. 5. Beccarico DEL MADAGAseaR MAGGIoRE, Manetli, Lorenzi et Vanni, Storia Naturale depli Uccelli adornata de figure, t. IN (1773), p. 47, n° 16. Le Vira-ousé 6 Mapacascar, Sonnerat, Voy. aux Indes et en Li L. : (7 732 + P 198. Mapaçascar Fiycarener, Latham, À General Synopsis of Birds, (. (1783), p. 3 Muscicapa mapagascariensis, Gmelin, Systema Nature, 13° édition, t. [ (1788 ve P-9 Fe Muscicapa mapagasoariensis, Latham, /ndex Ornitholopicus (1790), p. 472. Le Vira-omBé pe Mapacascar, Sonnini, Voyage aux Indes et à la Chine de Sonnerat, 1" édit., t. II (1806), p. 198, et ! Cest la cinquième rémige qui est la plus longue de toutes. ? Voy. pl. CXXIIT»:. 3 Ces oiseaux ont été considérés, au dé- but, comme des Gobe-mouches, puis comme des Ramphocènes. Bonaparte, en établissant pour eux le genre Bernieria, les a placés dans la famille des Calamoherpidés (Tableau de la famille des Turdidés, p. 11, Comptes rendus de l’Académie des sciences, t. XXX VIII, 1854); M. Hartlaub les à mis d’abord parmi les Luscinidés, et plus tard, ainsi que G.R. Gray, parmi les Pycnonotidés, M. Schle- gel parmi les Tataridés, et M. Sharpe parmi les Timalidés. Ils se rapprochent des Phyl- 2° édit., t. IV (1806), p. 262. Muscrcapa mapaGascariensis, Bechstein, Lathams Uebers. d. Vor., t. [IV (1811), p. 307. lastrephus par la forme de leur bec, qui est très-comprimé latéralement, ei dont les man- dibules supérieure et inférieure ont à peu près la même hauteur, par leurs narines, qui s'ouvrent sous la forme de trous ovales, par leurs ailes, par leur queue composée de douze rectrices qui sont plus ou moins pointues et plus ou moins élagées suivant l'espèce, par leur plumage läche et mou. Maloré les rapports qu'ils ont avec les Rous- serolles de marais et de buisson ( Calamodyta et Ellisia), i fortement pincé en avant des narines, qui ils s’en distinguent par leur bec 5 tend cependant à devenir d'autant moins comprimé qu'il est plus court. 30 MADAGASCAR. Manaçascar Fivcarouer, Stephens, Shaw’s General Zoolopy, t. X (1817), p. 371. Muscicapa mapaGascaniensis, Vieillot, Nouv. dict. d'hist. nat., t. XXI (1818), p. 459. Maoacascar Fzycareuer, Latham, À General History of Birds, t. VI (1823), p. 170. Rampnocoenus vrrinis !, Lesson, Traité d'Ornithologie (1831), p. 377. Muscicapa MADAGASGARIENSIS, Gray, Genera of Birds, 1. 1, p. 263, esp. 38 (1816). Bennieria masor (c') et Bernierta aunor (®), Bonaparte, Oiseaux de la collection Delattre, Comptes rendus de l’Académie des Sciences, t. XXXVIIT (1854), p. 10 (en note). Tararé (Bernierta Mason), Pucheran, Archives du Muséum, t. VIT (1855), p. 369. Macrospuexus viriis, Cassin, Proc. Acad. of Philadelphia (1859), p. 41 (en note). Benvierra maDaGascarexsis (d‘) et Berxier1a minor (Q), Hartlaub, Syst. Uebersicht der Vügel Madagascar’s, Journal für Ornithologie von CGabanis (1860), p. 90 el 91. BERNIERIA MADAGASCARIENSIS (°) et Bernieria mixor (©), Hartlaub, Ornithologischer Beitrag zur Fauna Madagascar’s (1861), p. 53 et 54. Bennieria mapaGascariensIs (®),Ed. Newton, A second Visit to Madag., Ibis (1863 ),p. 343. BERNIERIA MADAGAScARIENSIS (X) et Bernieria mixor (®), Pollen, Énumération des ani- maux vertébrés de Madagascar, Nederl. Tijdschr. v. d. Dierk. (1863), p. 304. BerNiERIA mapagascariensis, Sclater, On Birds from the Comoro, 1bis (1864), p. 299. BerxiErtA MaDAGascaRIENSIS, Aug. Vinson, Voyage à Madagascar (1865), p. 200. BerNiErtA MADAGASCARIENSIS (°) et Berieria mixor (®), Verreaux, Annexe B au Voyage à Madagascar du docteur Aug. Vinson (1865), p. 2. Bernieria maso (') et Bernieria minor (®), Schlegel, On new Animals from Mada- gascar, Proceedings of the Zoological Society (1866), p. h21. Benrniena mapacascariensis () et Berxiera mivor (@) Grandidier, Oiseaux de Madagas- car, Revue et Magasin de Zoologie (1867), p. 358. Bennirra MaDAGascaRIENSIS, Grandidier, Rev. et Map. de Zool. (1868), p. 50. Tarare mapaGascariensis (‘) et Tarare minor (®), Schlegel et Pollen, Recherches sur la Faune de Madagascar, 1. H (1868), p. 89 et go. Crivicer (BerNERIA) minor (®) et Crinicer (BERNIERIA) MADAGAscaRIENsIS (G'), Gray, Handlist of Birds, t. 1 (1869), p. 275, n° 4o43 et Lol. BERNIERIA MADAGASCARIENSIS, Sharpe, Birds from Mad., Proc. Zool. Soc. (1871), p. 314. BERNIERIA MADAGASCARIENSIS, Hartlaub, Die Vôvel Madagascars (1857), p. 14h. BERNIERIA MADAGASCARIENSIS, Sharpe, On Timeliidæ, Proc. Zool. Soc. (1881), p. 196. Les Berniéries de Madagascar sont en dessus d'un vert jaunâtre; les barbes internes de leurs rémiges et de leurs rectrices sont brunes. Leur face inférieure est d'un jaune assez vif, surtout à la gorge et à la poitrine; les flancs, l'abdomen et les sous-caudales sont verdâtres. 1 L'individu qui a servi de type à la description de Lesson a été envoyé au Musée d'his- toire naturelle de Paris par Delalande, en 1820. OISEAUX. 39 L'iris de l'œil est d’un brun clair, le bee est d’un brun jaunâtre, et les pattes sont d’un gris rosé. Le mâle est plus grand que la femelle; il a surtout un bec relative- ment plus allongé. Bonaparte et, après lui, tous les ornithologistes, ont considéré ces deux sexes comme appartenant à deux espèces distinctes: c'est l’un de nous qui a rectifié celte erreur en examinant des collections rapportées de la baie de Pasandava par M. Lantz, le zélé conservateur du musée de l'ile de la Réunion '. Longueur totale, 0"21; aile, de o"o77 à o"o9h; queue, de 0"071 à 0"090. Bec : arête, 0"023; bord, 0"o29; hauteur, 0004. Tarse, 0"093 ; doigt médian, 0"015; pouce, 0"009. ® Longueur totale, 0"19;: aile, 0"078; queue, 0"07h. Bec: arête. 0"019; bord, 0"026; hauteur, o"003. Tarse, 0"021; doigt médian. m 0"013; pouce, 0"007°. Ces Bermiéries habitent les forêts de l'est et du nord-ouest de Mada- gascar; elles recherchent les buissons, les jeunes taillis, où on les voit sauter de branche en branche à la recherche d'insectes et d'araignées; elles ne volent pas volontiers et ne se risquent guère hors des fourrés qui leur servent de retraite. Elles vont par petites bandes de dix à quinze individus; leur cri d'appel, pike-pike ou tek-tèke, est produit par une sorte de claquement du bec. Elles établissent leur nid à une petite hau- teur au-dessus du sol. Les Antankaräs donnent à ces oiseaux, par onomatopée, le nom de Tetekala (htt. : Tektèke des forêts’). Les Betsimisarakäs les appellent Tretrekà. On a aussi trouvé des Bernieria madasascariensis à Mohély, l'une des iles Comores. ! Voyez Kevue et Magasin de Zoologie d’un Bernieria zosterops (Collection Newton); (1868). p. 50. peut-être même lexemplaire © du musée ? M. le docteur Hartlaub à mis par er- de Brême appartient-il aussi à cetle der- reur, dans le tableau où il donne les me- nière espèce. sures de six Bernieria madagascariensis ( Die 3 Le nom de Tetkà est donné par les Sa- Vôgel Madagascars, 1877, p. 145), celles kalaväs aux Ellisies. 302 MADAGASCAR. Par sa conformation générale, la tête osseuse des Berniéries de Mada- gascar | ressemble assez à celle des Mystacornis *, mais leur mandibule supérieure est plus aplatie, leurs narines sont plus éloignées de l'ar- üculation frontale, leurs os lacrymaux sont plus renflés, leur crâne est plus déprimé, et leur lame interorbitaire est plus large. Leurs vertebres cervicales sont longues et fortes”, mais leur bouclier sternal est faible et retréci en arrière “; les échancrures de son bord posté- rieur sont larges, profondes et limitées en dehors par des branches hy- posternales courtes et étroites. L'apophyse épisternale et les lames hyo- sternales sont grandes et saillantes. Le brechet est terminé en dessous par un bord convexe, et sa pointe s'avance peu. Los furculaire est faible; 1l est pourvu d'une apophyse sternale plus petite que celle des Calamodyta et des Motacilla. Les coracoïdiens sont peu élargis dans leur portion arti- culaire inférieure, et leur portion diaphysaire est grêle. Leurs côtes sont larges dans leur partie supérieure ou vertébrale, mais elles s'amincissent beaucoup dans leur partie moyenne et dans leur partie inférieure *; on en compte huit : la première est extrêmement petite et peu visible, la seconde est styliforme et a aussi son extrémité inférieure libre; les quatre suivantes s’articulent directement avec le sternum; la septième et la huitième se confondent dans leur portion sternale. Leurs ailes sont robustes ®. L'extrémité supérieure de l'humérus est très élargie; le cubitus et le métacarpien sont pourvus de tubercules osseux servant à l'insertion des grandes plumes de laile?. Leur bassin est comparativement plus étroit que celui des Calamodyta et des Motacilla ; les fosses iliaques sont plus allongées, et les crêtes ischia- tiques sont plus saillantes et plus rapprochées l'une de l'autre en ar- rière *. Leur tarso-métatarsien”? se distingue par l'élargissement de son extré- 1 Voyez pl. CXXIIF, fig. 1 et 2 (G') et 6 Voyez pl. CXXIIF, fig. 1. pl. CXXIV, fig. 2 et 2° (©). 7 Voyez pl. CXXII', fig. 4, L°, 4? et 5 2? Voyez pl. CXXIV, fig. 1, 1° et 1°. (&) et pl. CXXIV, fig. 2? et »° (Q). 3 Voyez pl. CXXII!, fig. 1. 5 Voyez pl. CXXIIF, fig. 1, 6 et 6°. # Voyez pl. CXXIIP, fig. 3. ° Voyez pl. CXXIIF, fig. 1, 8, 8°, 8?, 8° 5 Voyez pl. CXXIL”, fig. 1. et 84 (c') et pl. CXXIV, fig. 24, 2° et 2° (9). OISEAUX. mité articulaire inférieure, dont la trochlée digitale interne est rejetée plus en dehors que d'ordinaire; son extrémité supérieure est large, et la saillie du talon, qui est surbaissée, est percée de quatre gouttières tubu- laires. Nous avons comparé attentivement ces diverses pièces chez les deux sexes des Berniéries, que le prince Ch. Bonaparte avait distingués sous les noms de Bernieria major et de Bernieria minor, et nous avons constaté que les dimensions seules varient et que les caractères ostéolo- piques sont exactement les mêmes. TABLEAU DONNANT LES DIMENSIONS DES PRINCIPALES PIÈCES DU SQUELETTE DU BERNIERIA MADAGASCARIENSIS MÂLE. Longueur de la colonne vertébrale, mesurée de la première à la dernière vertèbre Longueur de la tète osseuse Longueur du crâne, prise de la suture frontale à l'occiput. ................................. Longueur du sternum, prise sur la ligne médiane Largeur du sternum en avant Pargeuriduisternumieniarrièrenmre--rerecerte ee cereeneticcec ee leeertiesceclslelseis Hauteur du brechet Longueur du coracoïdien Hanteur de la fourchette Longueur de lomoplate Longueur de humérus Longueur du cubitus Longueur des os de la main Longueur du bassin, prise sur la ligne médiane Largeur du bassin, prise au milieu des fosses iliaques antérieures Largeur du bassin, prise en arrière des cavités cotyloïdes Largeur du bassin, prise au niveau des angles ischiatiques Longueur du fémur Longueur du tibia Longueur du métatarsien Longueur du doigt externe Longueur du doigt médian Longueur du doigt interne Longueur du doigt postérieur Oiseaux. l 3o/ MADAGASCAR. 2° BERNIERIA ZOSTEROPS , Sharpe. (PI. CXXIIL*, CXXV et CXXV:.) Berxienta mivor, Edward Newton, À second Visit to Madagascar, Ibis (1863), p. 345. BenxierrA zosreroPs, Sharpe, Proc. of the Zool. Soc. (1875), p. 76 avec fig. de la tête. Berxierta zosreroPs, Hartlaub, Die Vôgel Madapascars (1877), p. 146. Xanrnomixis zosteroPs, Sharpe, On Timeliidæ, Proc. Zool. Soc. (1881), p. 196. Le Bernieria zosterops se disüngue, à la première vue, de son congé- nère, le Bermeria madagascariensis, par son bec moins comprimé et moins allongé, en un mot de forme plus triangulaire, par l'anneau jaune qui entoure l'œil, par son tarse qui est lisse, et par sa taille plus petite. I a du reste les mêmes teintes, mais plus vives. En dessus, il est d’un vert d'olive terne; les rémiges et les rectrices, qui sont brunes, ont leurs barbes extérieures d’un vert jaunâtre. En des- sous, 1l est d’un beau jaune, surtout à la gorge et à la poitrine; ses flancs sont verdätres et les sous-alaires sont jaunätres. Son œil est entouré d'un petit cercle de plumes jaunes qui lui a valu son nom spécifique. L'nis de l'œil est d'un brun clair, et les pattes sont d'un brun rosé. Les deux sexes différent de grandeur, surtout par rapport au bec. & Longueur totale, 0"158; aile, 0"o71; queue, 0"068. Bec : arête, 0"019; bord, 0"o20; hauteur, 0"005. Tarse, 0"022; doigt médian, 0"0o192; pouce, 0"007. @ Longueur totale, 0146; aile, 0"065; queue, o"06/. Bec: arête, 0"012; bord, 0018; hauteur, "005. Tarse, 0"021: doigt médian, 0040 pouce, 0"007. Le premier Bernieria zoslerops qu'on a vu en Europe a été rapporté par M. Edward Newton, qui l'a tué sur la côte orientale de Madagascar le 3 octobre 1869; c'était une femelle. Il resta confondu avec les Bermeria madagascariensis Jusqu'en 1875, époque à laquelle, le Musée britannique ayant acquis de M. Crossley un mäle et une femelle. M. Sharpe à pu s'assurer que ces oiseaux appartiennent à une nouvelle espece. Ces Bermiéries se nourrissent, comme leurs congénères, de coléo- pières et autres insectes. Leur nid, qui est de forme hémisphérique, est OISEAUX. 390 placé dans des arbustes, à une petite hauteur au-dessus du sol; il est construit avee des herbes très-ténues. Leurs œufs, au nombre de trois ou quatre par couvée, sont d'un blanc rosé, semés de taches rougeâtres, qui sont plus grosses et plus nombreuses du côté du gros bout, où elles forment comme une sorte de couronne. Les Malgaches nomment cet oiseau Tetekü, comme son congénère, par imitation de son eri. Le squelette du Bernieria zosterops' diffère beaucoup par ses propor- lions de celui du Berneria madagascariensis. Son crâne est relativement plus court, plus large et plus bombé”*. L'espace interorbitaire du frontal est plus étroit, et les os lacrymaux sont moins développés. Son bec est. ainsi que nous l'avons déja dit, beaucoup plus court et plus élargi à sa base, mais les narines sont disposées de la même manière. La portion cervicale de la colonne vertébrale est peu allongée*, Le bouclier sternal est moins rétréei en arrière; aussi les échancrures postérieures sont-elles moins développées". La fourchette et les coracoïdiens présentent la même forme que dans espèce précédente. Il en est de même des côtes. Les proportions des ailes des deux espèces ne diffèrent guère; le bras est plus court que l'avant-bras; l’humérus est pourvu d'une pelite crête pec- torale qui est placée plus près de l'extrémité supérieure; 1l existe une fosse sous-trochitérienne plus resserrée et plus profonde que cñez la Bermiérie malgache °. Son bassin présente plus de ressemblance avec celui des Hochequeues que nous n’en avons trouvé pour l'espèce précédente; il est en effet plus arqué d'avant en arrière et plus élargi dans sa portion post-cotyloï- dienne®. Ses pattes sont moins longues que celles du Motacilla flaviventris’ ; cette différence est due principalement à la brièveté relative du tarso- métatarsien . ! Voyez pl. CXXV?, fig. 1. 5 Voyez pl. CXXV, fig. 1, 4 et Le. ? Voyez pl. CXXV, fig. 2 et 2°. 6 Voyez pl. CXXV, fig. 5 el 5°. 3 Voyez pl. CXXV’, fig. 1. 7 Voyez pl. CXXV’, fig. 1. : Voyez pl. CXXWV?, fiz. 1 et 3. 5 Voyez pl. CXXV, fig. 6 et 7. 5 356 MADAGASCAR. TABLEAU DONNANT LES DIMENSIONS DES PRINCIPALES PIÈCES DU SQUELETTE DU BERNIERIA ZOSTEROPS MÂLE. mn, Longueur de la colonne vertébrale, de la première à la dernière vertèbre 0,085 Longueur de la tête osseuse 0,039 Longueur du crane, prise de la suture frontale à locciput 0,019 L'argeur/du'cräne dans a répionitemporale "14%. Net. ceeeeccerecr-ccce Largeur maximum du crane 0,019 0,016 Largeur de l’espace interorbitaire du frontal 0,004 Longueur de la mandibule supérieura 0,019 Longueur de la mandibule inférieure 0,026 Longueur du sternum, prise sur la ligne médiane 0,017 Largeur du sternum en avant 0,010 Largeur du sternum en arrière Hauteur du brechet Longueur du coracoïdien Hauteur de la fourchette 0,013 0,009 0,016 0,016 0,019 0,016 Longueur de l’omoplate Longueur de l'humérus Longueur du cubitus 0,020 Longueur des os de la main 0,016 Longueur du bassin, prise sur la ligne médiane 0,013 Largeur du bassin, prise au milieu des fosses iliaques antérieures ............................ 0,006 Largeur du bassin, prise en arrière des cavités cotyloïdes 0,010 Largeur du bassin, prise au niveau des angles ischiatiques................................... 0,013 Longueur du fémur 0,016 Longueur du tibia 0,028 Pongueuridu/mélatarsien ete Mere EC derete 0,022 Eonpueuriduidoigtiexterne 2.215 --eesscmhecermhiRccc---ce-rrce chere 0,011 0.019 0,010 Longueur du doigt médian Longueur du doigt interne Longueur du doigt postérieur 0,011 FAMILLE DES TIMALIDÉS. Gexre OXYLABES. Les Oxylabes, qui sont très-voisins des Napothères indiens et de plu- sieurs Timaliens d'Océanie, sont caractérisés par un bec de longueur moyenne, comprimé latéralement, qui est garni de petites soies à la base, et dont l’arête convexe et aiguë se termine par une pointe crochue; par des narines, cachées sous un repli cutané, qui s'ouvrent sous la forme de OISEAUX. 397 trous ovales; par des ailes subobtuses, dont la première penne est assez courte, dont la seconde est notablement plus grande, dont la troisième est à peu près double de la première, et dont les trois suivantes sont subégales'; par une queue assez longue et élagée, dont les rectrices sont pointues; par des pattes robustes dont le tarse est scutellé, dont le doigt externe dépasse un peu le doigt interne, et dont le pouce, bien déve- loppé, est armé d’un ongle robuste ? 1° OXYLABES MADAGASCARIENSIS, Brisson. (PI. CXXVI, CXXVI* et CXXVI ”.) LusainiA mapaGascariensis, Brisson, Ornitholopie, t. HT (1760), p. 4o1, pl. XXI, fig. 1. Luscixia MapaGascariENsis, Manetti, Lorenzi et Vanni, St. depli Uccelli,t. IV (1773), p.38 Le Foupi-raa, de Montbeillard, Histoire naturelle des Oiseaux de Buffon, in-4°, t. \ (1778), p. 116, et in-folio, t. VI (1783), p. 30. Mapacascar Wargcer, Latham, À General Synopsis of Birds, t. I (1783), p. 419. Luscrnia mapaGascariensis, Gmelin, Systema Nature, 13° édit., t. 1 (1788), p. 952. SYLVIA MADAGASCARIENSIS, Latham, /ndex Ornitholopicus (1790), p. 507. SyLvrA MaDaGAscarIENsIS, Bechstein, Lathams Allo. Uebers. der Vôael, &. IV (1811), p.329. Mapacascar Warger, Stephens, Shaw’s General Zoolopy, t. X (1817), 2 579. SYLVIA MADAGASCARIENSIS, Vieillot, Nouv. dict. d'hist. nat., t. XT (1817), 1] ee Le Founi-sa1a, Dumont, Dictionn. des sciences naturelles, &. XV (1820), p. 27 Manacascar Wargcer, Latham, À General History of Birds , t. VI (1893), p. SYLVIA MADAGASCARIENSIS, Temminck, Tableau méthodique ne, p: 23. SyLvra (?) mapaGascariensis, Gray, Genera of Birds, App., p. 8 (1849). Ecrisra (?) managascariensis, Hartlaub, Vôg. Madag., Journ. f. Ornith. (1860), p. 92. Ecrisia (?) managascariensis, Hartlaub, Orn. Beitr. zur Fauna Madagascar’ s (1861), p. 37. Eccisia (?) mapagascariensis, Pollen, Nederl. Tidschr. v. d. Dierk. (1863), p. 303. Errasra mapaGascariexsis, Verreaux, Ann. B au Voy. à Madagascar de Vinson (1865), p. 2 Ecuista wanagascariensis, Schlegel et Pollen, Recherches sur la Faune de Madagascar, Gom- mentaires au Synopsis publié en 1861 par le D' G. Hartlaub, 1. IT (1868), p. x. Dryworca (Ezuisia) (?) manacascariensis, Gray, Handlist of Birds, t. I (1869), p. 202. OxYLABES MaDAGAscaRIENSIS, Sharpe, Proceedinos of the Zoological Society (1870), p. 386 (figures de la tête, de l'aile et du pied). OxyLaBEs mapagascariensis, Sharpe, Catalogue of African Birds (1871), p. 20. OxYLABES MADAGASGARIENSIS, Sharpe, Proc. Zool. Soc. (1872), p. 866, pl. LXXHIT. ! Cest la cinquième rémige qui est la plus longue. — ? Voy. pl. CXXIIL et CXXVE. 38 MADAGASCAR. 1874), p. 64. ), p. 165. OxvLages mapaGascariensIs, Sharpe, On Timelidæ, Proc, Zool. Soc. (1881), P. 197. Daymorca mapaGascariexsis, Giebel, Thesaurus Ornitholoniæ, t. HT ( OxvLaBEs mMapaGascaRiENsIs, Hartlaub, Die Vôrel Madagascars (1877 La face supérieure de lOxylabe malgache est d'un roux d'olive; le sommet de la tête et les joues sont d'un roux marron foncé; les plumes des lorums sont blanchâtres. Le menton et la gorge sont d’un blane pur: le reste de la face inférieure est d’un brun roux, plus vif à la poitrine qu'à l'abdomen. Les sous-alaires sont roussâtres. La femelle se distingue du mâle par la teinte plus verdâtre des parties supérieures, par la couleur plus terne de la poitrine, qui est roussâtre et non marron, et par la moindre longueur du bec. Liris de l'œil est brun, et les pattes sont d'un gris foncé. Longueur totale, 0"16; aile, 0"0692; queue, 0"065. Bec: arête, 0%01/4; bord, 0*023; hauteur, 0"00h4. Tarse, 0"o9h; doigt médian, 0016; pouce, 0010. Cet oiseau, dont un jeune individu a été décrit en 1760 par Brisson sous le nom de Rossionol de Madagascar, et dont il n'existait, Jusqu'à ces derniers temps, aucun exemplaire dans les Musées, a été retrouvé dans les forêts de la côte orientale par Crossley, voyageur naturaliste anglais, et aujourd'hui il n'est plus rare dans les collections. Les Oxylabes malgaches sont quelquefois mêlés avec les Bermiéries; comme celles-ci, ils cherchent leur nourriture dans les arbustes, dans les fourrés, où on les voit sauter de branche en branche: 1ls vont d'ordinaire par couple. Les proportions des pièces du squelette de F'Oxylabes madagascariensis mdiquent que cest un oiseau qui vole peu, mais qui saute avec agilité soit à terre, soit sur les arbres : le sternum et les ailes sont, en effet, moins développés que le bassin et les pattes ?. La boite crânienne est plus grande que chez les Timalidés que nous avons pu étudier: elle est arrondie en dessus? et l’espace interorbitaire du frontal est étroit; les deux orbites ne sont séparées que par une cloi- l Voy. pl. CXXVP, fig. 1. — ? Voy. pl. CXXVF, fig. 1 et 2. OISEAUX. 399 son laroement perlorée , et les os lacrymaux, qui ferment en avant cette cavité, sont renflés, mais peu élargis. Les narines sont grandes et ova- laires; la mandibule supérieure se termine par une extrémité grêle et pointue. À la face inférieure de la tête, les os palatins sont fort rétrécis en arrière, près de leur articulation avec les ptérygoïdiens: ces derniers ont la forme de baguettes très-faibles '. TABLEAU DONNANT LES DIMENSIONS DES PRINCIPALES PIÈCES DU SQUELETTE DE L'OXYYLABES MADAGASCARIENSIS. Im. Longueur de la colonne vertébrale, de la 1° à la dernière vertèbre 0,091 Longueur de la tète osseuse 0,087 Longueur du cräne, de la suture frontale à l'occiput 0,021 Largeur maximum du crâne 0,016 Largeur de l’espace interorbitaire du frontal 0,035 Longueur de la mandibule supérieure (en suivant la courbure du bec) 0,017 Longueur de la mandibule inférieure 0 0,030 Longueur du sternum, prise sur la ligne médiane 0,019 Largeur du sternum en avant 0,010 Largeur du sternum en arrière 0,019 Hauteur du brechet 0,005 Longueur du coracoïdien 0,017 Hauteur de la fourchette 0,017 Lonsueur de l’omoplate 0,020 Longueur de l’humérus 0,018 Longueur du cubitus 0,019 Longueur de la main 0,016 Longueur du bassin, prise sur la ligne médiane 0,019 Largeur du bassin en avant 0,006 Largeur du bassin, prise en arrière des cavités cotyloides 0,011 Longueur du fémur 0,021 Longueur du tibia 0,033 Longueur du mélatarsien 0,024 Longueur du doigt externe 0,015 Loto emCUburEnossooooécoanpossoobneandosbesaocooopanococobo dodo obobo no 0,020 Longueur du doigt interne 0,019 Longueur du doigt postérieur 0,016 Le sternum est étroit en avant”? ; les lames hyosternales sont très-avan- cées et pointues; l'apophyse épisternale est grande et profondément fourchue; les échancrures du bord sternal postérieur sont larges, et les ! Voy. pl. CXXVF”, fig. 2°. — ? Voy. pl. CXXVI”, fig. 1 et 4. 360 MADAGASCAR. L] branches qui les limitent sont assez robustes. L'os furculaire présente la forme d'un U, et son apophyse inférieure est relativement faible. L'humérus est un peu moins long que le cubitus'; la main est courte el trapue. Le bassin, qui est étroit en avant, s'élargit notablement dans la région intercotyloïdienne?; les gouttières vertébrales sont béantes, les lames iliaques ne les recouvrant pas; les crêtes sciatiques sont fort sail- lantes, et les angles ischiatiques sont pointus. Les vertèbres coccygiennes sont faibles. Le fémur est long proportionnellement aux autres os du membre inférieur. Le tibia est grêle et légèrement tordu en haut et en dedans; sa crête supérieure est haute, mais peu prolongée 5, Le tarso- mélatarsien est bien développé, mais très-étroit dans sa portion supé- rieure*. Les doigts sont relativement courts, surtout les trois antérieurs: le pouce, en eflet, est plus long que les doigts externe et interne. 2° OXYLABES CINEREICEPS , Sharpe. (PI. CXUI# et CXXIII*.) OxvLages ciereicgrs, Sharpe, On Timeliidæ, Proc. of the Zool. Soc. (1881), p. 197. Gelte nouvelle espèce, que le Musée britannique vient de recevoir de Madagascar, et que le docteur Günther et M. R. Bowdler Sharpe ont bien voulu nous permettre de faire figurer dans notre ouvrage, se dis- üngue de son congénére par son système de coloration et par les propor- tons de ses rémiges. Le bonnet, la nuque et les côtés de la tête sont d'un beau gris cendré; le reste de la face supérieure est d’un vert d'olive roussätre. La gorge est blanche: la poitrine et l'abdomen sont jaunes, et les flancs sont olivâtres. Longueur totale, 0"1/45; aile, o"07; queue, 0"06. Bec : arête, 0" 014: bord, 0" 018; hauteur, 0" 00h. Tarse, 0"092; doigt médian, 0" 015; pouce, 0" 007. Cet oiseau a été tué dans le pays des Betsileos, aux environs de Fia- narantsoa, par M. Cowan, missionnaire anglais. 1 Voy. pl. CXXVI", fig. 1, 5, 5° et Bb. 3 Voy. pl. CXXVI, pl. 1, 7 7retge 2? NVoy. pl. CXXVI”, fig. 6 et 6°. * Voy. pl. CXXVI’, pl. 1, 8, 9 et 9°. OISEAUX. 361 Genre CROSSLEYIA. Ce genre, qui semble voisin des Leiothrix, est caractérisé par un bec assez court, comprimé, qui est garni de soies molles à la base, et dont l'arête, légérement convexe, se termine par une pointe un peu crochue; par des ailes obtuses de dimension moyenne, dont la première penne est grande, dont la seconde est environ d'un quart plus longue, dont les trois suivantes sont subégales, la quatrième dépassant un peu les autres: par une queue bien étagée et formée de rectrices pointues; par des pattes longues, dont le tarse est garni de quatre scutelles, la première très-orande, qui recouvre les deux tiers de la jambe, et les trois autres petites ; par des doigts dont l'interne est un peu plus court que l’externe. et dont le pouce bien développé est armé d'un ongle robuste; par un plumage lâche et mou. CROSSLEYIA XANTHOPHRYS, Sharpe. (PI. CXXVI et CXXVI *.) OxxLages xanruoPnrys, Sharpe, Proceedinos of the Zoolopical Society (1875), p. 76. CrossLevia xanraoPurys, Hartlaub, Die Vôrel Madagascars (1877), p. 168. Crossceyia xanroparys, Sharpe, On Timeliidæ, Proc. Zool. Soc. (1881), p. 196. La face supérieure du Crossleya æanthophrys est d'un vert d'olive. teintée de roux; le bonnet est un peu plus foncé, à cause du petit liséré noirâtre qui en borde toutes les plumes. Les pennes des ailes et de la queue sont roussâtres. Une bande d'un brun foncé traverse les joues à la hauteur de l'œil, et est surmontée d'une bande surciliaire d'un jaune vif, qui s'étend des narines jusqu'à la nuque. La face inférieure est d'un beau jaune; la poitrine et surtout les flanes sont d’un roux verdätre. Longueur totale, 0" 17; aile, 0" 07; queue, 0"075. Bec : arête. 0"019; bord, 0"020; hauteur, 0" 003. Tarse, 0" 02h; doigt médian, 0" 019; pouce, 0" 009. Cet oiseau, dont on ne connait encore que l'exemplaire unique qui a été envoyé au Musée britannique par M. Crossley et qu'a décrit M. Sharpe. a été tué sur la côte orientale de Madagascar. Oiseaux. 16 362 MADAGASCAR. FAMILLE DES TURDIDÉS. Gesre COPSYCHUS. COPSYCHUS ALBOSPECULARIS. Les Copsychus albospecularis sont assez communs dans toutes les forêts de Madagascar. Comme beaucoup d'autres espèces d'oiseaux malgaches, qu'on trouve aussi bien dans les montagnes boisées et humides de l'Est que dans les plaines sablonneuses et sèches de l'Ouest, et dont cependant chaque individu ne quitte guère le petit canton où il est né, ils présentent des différences de coloration suivant qu'ils habitent l’une ou l'autre de ces régions; conformément à une remarque que nous avons déja faite et que nous aurons souvent encore loccasion de faire, les individus occidentaux ont une tendance à l'albinisme; ainsi, tandis que ceux de l'Est ont leurs parties inférieures et toutes leurs rémiges noires, ils ont tout l'abdomen, le bord externe de deux de leurs avant-dernières pennes secondaires et leurs rectrices latérales d’un blanc pur; c'est, avec la lon- gueur relative des trois premières pennes de la queue, qui sont un peu plus étagées chez les Copsychus de Ouest, la seule différence qui existe entre les deux races. Hs ont, du reste, les mêmes dimensions, les mêmes teintes générales sur leur face supérieure, les mêmes mœurs, le même chant. Ajoutons qu'à la côte orientale les jeunes individus ont l'abdomen varié de blanc; c'est ce qui avait fail penser à quelques ornithologistes que les individus de l'Ouest au ventre blanc étaient les adultes en plu- mage de noces; mais les deux races se distinguent à la première vue, depuis le plus jeune âge, par l'absence ou la présence des deux rémiges secondaires à bord externe blanc et des rectrices latérales également blanches. Les femelles se différencient des mâles par des teintes grises et rousses el par une laille plus petite. Les Copsychus malgaches habitent les grands bois et les forêts, où on les rencontre soit seuls, soit par couples. Ce sont des oiseaux gais et OISEAUX. 363 bons chanteurs; souvent on aperçoit le mâle perché sur une branche d'un arbre élevé, tout occupé à lancer des notes douces et flütées, et accom- pagnant son chant, qui est réellement mélodieux, de mouvements de tête, d'ailes, et surtout de queue. [ls se nourrissent d'insectes, de fruits et de petites baies. Leur vol a peu de puissance, et ils sautent le plus souvent de branche en branche, en hochant à chaque fois leur longue queue. Les naturalistes qui ont chassé cette espèce à Madagascar ont toujours tué beaucoup moins de femelles que de mâles; cela tient pro- bablement à ce que ceux-ci attirent davantage l'attention par leur cou- leur et surtout par leur chant, et se laissent surprendre plus facilement. Le nid de ces oiseaux, qui est le plus souvent placé au haut de grands arbres, a la forme d'une coupe peu profonde, et est construit avec de petites racines, des chaumes et des feuilles. Les œufs de la race orientale sont généralement plus foncés et plus gros que ceux de la race occi- dentale. PREMIÈRE RACE. COPSYCHUS ABBOSPECULARIS TYPICUS, Eydoux et Gervais. (PI. CXXXV et CXXXVL.) Turpus azso-specuLaris, Eydoux et Gervais, Mapusin de Zoolopie, Oiseaux (1836), p. 9 et pl. LXIV et LXV. Turpus azBo-specuLaris, Eydoux et Gervais, Voyage de la Favorite, t. V (1839), Zoologie, 2° partie, p. 35 et pl. XIT et XIIL. Le Mere noir, Sganzin, Notes sur les Mamm. etl'Ornith. de Madagascar, p.26, Mémoires de la Société du Muséum d'histoire naturelle de Strasbourg (18Lo). SaxICOLA ALBOSPECULARIS, Verreaux, Cat. de la coll. d'oiseaux du duc de Rivoli (1846), p. 14. Taamnogra ALBosPEcuLARIS, Gray, Genera of Birds, t. T1, p. 185 (1846). TaamvoBia aLpospecuLaris, Bonaparte, Conspectus Generum Avium, 1. L (1850), p. 298. Gervaisia azBospecuLarIs, Bonaparte, Notes sur la collection Delattre, Comptes rendus de l’Académie des Sciences, t. XXXVIII (1854), p. 6 (en note) et p. 10 (tableau). Gervaisia azsospecuLaris, Hartlaub, Ueb. d. Vüg. Mad., Journal f. Ornith. (1860), p. 94. GERvAISIA ALBOSPECULARIS, Hartlaub, Ornithol. Beitrag zur Fauna Madag. (1861), p. 39. Gervaisia azBosPecuLaris, Pollen, Nederl. Tijdschr. v. d. Dierk. (1563), p. 304. GervaisrA aueospecuraris, Sclater, On Birds from Mad., Proc. Zool. Soc. (1863), p. 163. Gervaista azsospecucaris, E. Newton, À second Visit to Madagascar, Jbis (1563) p- 345, pl. XII, fig. 4 (œuf). Gervesia auBospecuLanis, Verreaux, Ann. B au Voy. à Madap. de Vinson (1865), p. NO 6. 36h MADAGASCAR. Gervaisia AzBosPecuLARIS, Schlegel, On Anim. from Mad., Proc. Zool. Soc. (1866), p. 422. Corsyenus azsospecuLaris, Grandidier, Ois. de Madag., Rev. et Mag. Zool. (1867), p. 358. Corsycnus AuBisPecuLaris, Schlegel et Pollen, Faune de Madagascar, 1. H (1868), p. 96. Corsvonus (Grrvaisra) ALeisPEcuLARIS, Gray, Handlist of Birds, t. 1 (1869), p. 266. GervaisiA ALBOsPECULARIS et Corsycuus pica, Sharpe, Cat. of Afric. Birds (1871), p. 28. GervalsiA ALBISPECULARIS, E. Bartlett, On Birds from Mad., Proc. Zool. Soc. (1875), p.66. Corsyonus AzsospecuLarts, Hartlaub, Die Vonel Madagascars (1837), p. 134. Le Copsychus albospecularis typicus mâle est tout entier d’un beau noir à reflets bleuâtres, avec un petit miroir blanc sur l'aile formé par quelques-unes des couvertures moyennes et par les deux dernières plumes des grandes couvertures; les rémiges sont d’un brun roussâtre. La femelle est d’un brun roux avec la nuque, les côtés du cou, la gorge et la poitrine cendrés; elle porte sur l'aile le même petit miroir que le mâle. L'abdomen est d'un roux assez vif. Chez le jeune oiseau, les sous-alaires sont blanches, et l'abdomen est également, ainsi que les sous-caudales, plus ou moins blanchâtre; cette livrée a trompé M. Sharpe, qui a indiqué les Copsychus pica comme ori- ginaires de la côte orientale. Liris de l'œil est brun, et les pattes sont ardoisées. d Longueur totale, 0"18; aile, de o"o72 à 0"0o79; queue, de 0"072 à 0081. Bec: arête, 0"013; bord, 0" 021; hauteur, 0" 005. Tarse, 0° 026; doigt médian, 0" 016: pouce, 0"010. Q Longueur totale, o"17; aile, 0"o70; queue, o"o7o. Les Betsimisarakäs donnent à ces oiseaux le nom de Todia, Todihenä ou Todikà (lit. : qui ne cessent de tourner la tête); les Antanalas les appellent Fitatrala (tariers des bois) ou Vodivoto (oiseaux à queue longue). Les deux premiers exemplaires qu'on a vus en Europe ont été envoyés au Musée de Paris, l'un par Bernier en 1834 (9) et l'autre par Goudot en 1836 (&). M. Ed. Newton a trouvé un nid de Copsychus dans un creux d'arbre, à un mètre du sol: il avait une forme hémisphérique et il était fait d'herbes, de mousse et de duvet végétal; mais ces oiseaux nichent d'or- dinaire à une assez grande hauteur, à l’enfourchure de grosses branches. OISEAUX. 369 Leurs œufs sont d’un vert bleuâtre plus ou moins päle, finement mou- chetés de lilas et de brun; 1ls mesurent 23 millimètres sur 16. DEUXIÈME RACE. COPSYCHUS ALBOSPECULARIS, Var. PICA, Natterer. (PI. CXXXVI et CXXX VII.) Corsycaus (Turous) p1ca, Natterer, Catal. ms. du Musée de Vienne cité par Pelzeln dans Sitzunpsb. d. Kais. Akad. Wissensch. Naturw. Klasse zu Wien, t. XXXT (1858), p. 323. Copsyonus pica, Hartlaub, Syst. Uebers. d. Vôg. Madag., Journ. f. Ornithol. (1860), p. 93. Corsvouus pica, Hartlaub, Ornithol. Beitrag zur Fauna Madagascar’s (1861), p. 38. Corsyenvs pica, Verreaux, Ann. B au Voy. à Madag. de Vinson (1865), p. 2. Corsvenus pica, Schlegel, On new Anim. from Madag., Proc. Zool. Soc. (1866), p. 422. Corsyonus p1c4, Grandidier, Ois. de Madag., Rev. et Mag. de Zool. (1867), p. 358. Corsyonus p1c4, Schlegel et Pollen, Faune de Madag., t. H (1868), p. 95, pl. XXIX. Corsyonus pica, Gray, Handlist of Birds, t. 1 (1869), p. 265, n° 3888. Corsycaus pica, Sharpe, On Birds from Madagascar, Proc. Zool. Soc. (1870), p. 39. Corsycuus pica, Sharpe, On Birds from Madagascar, Proc. Zool. Soc. (1872), p. 866. Corsyouus pica, E. Bartlett, On Birds from Madag., Proc. Zool. Soc. (1875), p. 66. Copsyonus pica, Hartlaub, Die Vôoel Madagascars (1877), p. 131. Corsyonus p1ca, L. Stejneger, Magazin for Naturvidenskaberne (1879 et 1880). Le Copsychus albospecularis var. pica, qui a été découvert par Bojer en 1824 sur les bords de la baie de Bombétok, rappelle tout à fait par son système de coloration le Copsychus saularis de l'Inde et de la Chine, mais il est de taille plus petite. Le mâle est, comme dans la race tvpe, d'un beau noir bleuâtre en dessus; seulement, le miroir de laile est plus orand, et les bords externes de deux des avant-dernières rémiges secon- daires, une partie des barbes des trois rectrices latérales et la pointe de la quatrième, l'abdomen et les sous-alaires, sont d'un beau blanc, au lieu d'être d’un noir pur. La femelle de la race occidentale diffère de celle de l'Est par sa teinte générale, qui est plus claire et moins rousse, et par la couleur blanche du bord de deux des rémiges secondaires, des rectrices latérales et de son abdomen. L'iris de l'œil est brun, et les pattes sont ardoisées. & Longueur totale, 0"18; aile, de o"o74 à 0"o81; queue, de 366 MADAGASCAR. 0"080 à 0"083. Bec : arête, 0"013; bord, 0"0921: hauteur, 0"o005. m Tarse, 0"026:; doigt médian, 0"016; pouce, 0"010. © Longueur totale, 0"175; aile, 0"075; queue, 0"079. Les œufs des Copsychus occidentaux sont d'un vert clair, entièrement semés de petites taches d'un brun rougeâtre qui sont plus abondantes vers le gros bout; ils mesurent 19 millimètres sur 15. Les Sakalaväs donnent à ces oiseaux le nom de Fandimbiala, et les Antankaräs celui de Tsekitrà. Le Copsychus pica présente, par la conformation de sa tête osseuse, des analogies incontestables avec les Turdidés:; mais, par les autres parties de son squelette il se rapproche davantage des Pratincola. Son crâne est très-renflé en arrière, et la cavité cérébrale est grande”; la voûte frontale interorbitaire est plus élargie que chez les Pratincoles. La mandibule supérieure est déprimée à sa base; les narines sont hautes et ovalaires. Son sternum, qui est peu développé”, est, sous ce rapport, intermé- diaire à celui des Tariers et à celui des Bergeronnettes. La carène mé- diane est peu saillante, et l'angle antérieur s'étend plus loin que chez les Pratincoles, mais beaucoup moins que chez les Turdidés ; les échan- crures latérales sont grandes et évasées; les branches hyposternales sont très-élargies à leur extrémité. Les ailes sont faibles et courtes. L'humérus * présente, au-dessous de sa tête articulaire, une fossette assez profonde, où s'insère la partie su- périeure du triceps brachial; cette dépression existe également chez les Tariers et chez les Turdidés. Le cubitus est grêle, et les os de la main sont fort peu développés”. Les pattes sont longues et fines; elles n'offrent rien de remarquable à noter®. Le tibia est d'un quart plus long que le tarso-métatarsien: les doigts sont courts et faibles. 1 Voy. pl. CXXXVIL, fig. 1 + Voy. pl. CXXXVII, fig. 4. ? Voy. pl. CXXXVIL, fig. 2 et °°. 5 Voy. pl. CXXXVIL, fig. 5. 3% Voy. pl. CXXXVII, fig. 3 et 3°. 5 Voy. pl. CXXXVIT, fig. 7, 8 et 9. OISEAUX. 367 TABLEAU DONNANT LES DIMENSIONS DES PRINCIPALES PIÈCES DU SQUELETTE DU COPSYCHUS PICA. m, Longueur de la colonne vertébrale, mesurée de la 1° à la dernière vertébre 0,076 Longueurideantételossenseneremreer mere Lecce tre ct 0,039 Longueur de la mandibule supérieure 0,025 Largeur du cräne 0,019 Longueur du sternum, prise sur la ligne médiane 0,019 Longueur du coracoïdien 0,015 Longueur de lhumérus | 0,019 Longueur du cubitus | 0,021 Longueur des os de la main | 0,017 Longueur du bassin, prise sur la ligne médiane 0,013 Largeur du bassin, prise au-dessus des cavités cotyloïdes | 0,019 Longueur du fémur 0,017 Longueur du tibia | 0,032 Longueur du tarso-métatarsien | 0,025 Longueur du doigt externe | 0,016 Longueur du doigt médian 0,018 Longueur du doigt interne 0,013 Longueur du pouce 0,013 Genre COSSYPHA:. 1° COSSYPHA IMERINA ,- Harilaub. (PI. CXXXVIIT, CXL*, CXXXVIIT' et CXXXIX.) Cossypaa IMERINA, Hartlaub, Syst. Ueb. der Vôg. Madag., Journ. f. Ornith. (1860), p.97. Cossypna imeriNA, Hartlaub, Ornithol. Beitrag zur Fauna Madagascar s (1861), p. A3. Cossvpna 1MErINA , Pollen, Anim. vert. de Mad., Nederl. Tijdschr. v. d. Dierk. (1863), p: 306. Cossypna IMERINA, Verreaux, Ann. B au Voy. à Madagascar du D' Vinson (1865), p. 2. PrariNcoca mecanura, Lafresnaye, nom manuscrit cité par Jules Verreaux dans l'An- nexe B au Voyage à Madagascar du D' Vinson (1865), p. 2. Cossypna EmtRINA, Grandidier, Ois. de Mad., Rev. et Mag. de Zool. (1867), p. 359. Cossypna imErINa, Schlegel et Pollen, Rech. sur la Faune de Mad., t. I (1868), p. 158. Corsycnus 1MErINA, Gray, Handlist of Birds, t. 1 (1869), p. 266, n° 3890. Cossypna IMERINA, Hartlaub, Die Vôvel Madagascars (1877), p. 130. ! Les Cossyphas malgaches se distin- groupe naturel, et les Cossyphas sont aux guent de leurs congénères par la différence Pétrocincles ce que les Pratincoles à ailes de plumage des sexes; ils se rapprochent, petites et à bec triangulaire sont aux Saxi- sous ce rapport, des Petrocincla. Tous ces oi- coles à ailes longues. seaux appartiennent, du reste, à un même 368 MADAGASCAR. Les Cossyphas d'Imerinä mâles, qui rappellent les Saxicola rufocmerea et les Cossypha semirufa, sont en dessus d'un gris cendré. La gorge et la poitrine sont de la couleur du dos, un peu plus clairs cependant ; l'abdomen et les sous-caudales sont roux; les pennes des ailes et de la queue sont brunes, plus ou moins frangées de gris bleuâtre. Contrairement à ce qui existe chez les autres Cossyphas, leurs femelles ont, comme celles des Pétrocineles, un plumage trés-différent de celui des mâles. Leur face supérieure est d’un gris brun et leur face inférieure est blanchâtre, variée de brun clair. L'iris de l'œil est brun, et les pattes sont noirâtres. d Longueur totale, 0"17; aile, 0"081; queue, 0"075. Bec : arête, 0"016; bord, 0"023; hauteur, 0"o05. Tarse, 0"026; doigt médian, 07017; pouce, 0° 0017. Q Aile, 0"o73; queue, 0"069. Bec: arête, 0"016. Tarse, 0"026. On doit la découverte du Cossypha imerina mâle à M. le professeur Peters; ce savant naturaliste a tué à Tullear, sur la côte Sud-Ouest de Madagascar, un individu qui est conservé dans l'alcool au Musée de Berlin. Plus tard, l'un de nous s’est procuré, dans la même contrée, non seulement plusieurs mâles, mais deux femelles, les seules de cette espèce qui soient encore connues; il les a donnés au Musée de Paris. Ces oiseaux habitent les plaines désertes et arides du Sud et de l'Ouest de Madagascar, où on les voit perchés sur les grandes euphorbiacées qui y sont si communes. [ls sont assez rares et semblent peu sociables, ainsi que l'indique le nom que les Antandroys, les Mahafalys et les Sakalaväs leur donnent: Androbalkà (Hittéralement : qui se trouvent où tout est dé- truit). On les appelle aussi Pidriakä, Masontratra, Troviho. Hs ont tous les mouvements et les mœurs des Saxicoliens. Le Cossypha imerma a une tête osseuse relativement grosse et plus aplatie que celle des Copsychus; sa mandibule supérieure est surbaissée dans sa portion initiale”. Ses vertèbres cervicales sont larges et pourvues d’apophyses saillantes ?, Le bouclier sternal présente plus de largeur que 1 Voy. pl. CXXXIX, fig. 1, 2 et 2°. — ? Voy. pl. CXXXIX, fig. 1. OISEAUX. | 369 chez ces derniers oiseaux, mais la carène médiane n'est pas plus sail- lante”. Les os de l'aile sont plus robustes et plus longs*. La fossette d'insertion du musele triceps, qui est placée sous la tête articulaire, est très-profonde. Le bassin est large et relativement grand; le fémur est beaucoup plus développé que celui des Copsychus, des Pralincola et des Motacilla; les os de la jambe ‘et du pied* sont grèles, et les doigts sont faibles et allongés. TABLEAU DONNANT LES DIMENSIONS DES PRINCIPALES PIÈCES DU SQUELETTE DU COSSYPHA IMERINA. m. Longueur de la colonne vertébrale, mesurée de la 1"° à la dernière vertébre 0,080 Longueur de la tète osseuse | 0.049 0,021 0,017 Largeur du sternum, prise sur la ligne médiane 0,020 Largeur du sternum en arrière 0,015 Longueur du coracoïdien 0,019 Longueur de l'omoplate 0,022 Longueur de l’humérus 0,020 Longueur du cubitus 0,024 Longueur des os de la main 0,022 Largeur du bassin, prise sur la ligne médiane 0,015 Largeur du bassin au-dessus des cavités cotyloïdes 0,013 Longueur du fémur ; 0,021 ler din Miosoodoacsogocoocovauomocodus 0,027 Longueur du tarso-métatarsien 0,025 Hour (nc ht edarmonocobannsosevaotoscsoceocoocaontbooocadoosonocccocossocscon 0,015 0,019 0,013 0,019 2° COSSYPHA SHARPEI, Gray. (PI. CXXXVIIL*, CXL et CXL 4.) Cossypaa imerixa, Sharpe, On Birds from Madag., Proc. Zool. Soc. (1871), p. 316. Cossypna Suarpet, Gray, Annals and Magazin of Natural History (1871), p. 129. Cossypua Suarpet. Hartlaub, Die Vogel Madagascars (1877), p. 128. Cossypua Suarpir, E. Bartlett, On Birds from Madag., Proc. Zool. Soc. (1879), p. 771. 1 Voy. pl. CXXXIX, fig. 1 et 3. 4 Voy. pl. GXXXIX, fig. 6. 2 Voy. pl. CXXXIX, fig. 1 et 4. 5 Voy. pl. GXXXIX, fig. 7, 7°, 7°, 7° et 7°. 5 Voy. pl. CXXXIX, fps 5. 5 Voy. pl. CXXXIX, fig. 7. Oiseaux. L7 370 MADAGASCAR. Le Cossypha Sharpei diffère de son congénère malgache par le bec, qui à une longueur moindre, et dont la base est garnie de soies plus fortes, par ses teintes qui sont plus sombres, par la couleur rousse de son croupion et de ses rectrices latérales. Il est en dessus d’un gris bleu foncé, teinté de roux dans la région lombaire; la poitrine est de la même couleur que le dos, mais plus claire; les pennes des ailes sont brunes, frangées de roussâtre. Le croupion et surtout l'abdomen sont d’un roux vif, ainsi que les rectrices à l'exception de leurs pointes et de la paire médiane, qui sont brunes. La femelle a toute sa face supérieure olivâtre, et les pennes de la queue sont rousses, sauf les deux médianes, qui sont foncées. La face in- férieure est d'un jaune roussâtre, chinée de brun; une bande longitudi- nale blanche traverse la gorge". Le jeune oiseau a une livrée diflérente de celle des adultes. En dessus, il est d’un brun noir, tout marqué de points de couleur d'ocre; le crou- pion est lacheté de roux, les rémiges sont brunes avec une bordure rou- setre, les rectrices sont rousses avec une teinte brune à la pointe, à lexceplion des médianes, qui sont au contraire foncées et ont un liséré roussâtre. La face inférieure est jaunâtre; chaque plume est bordée d'une frange noirâtre qui est large, surtout à la poitrine. L'un des individus, que nous avons vu avec cette livrée, avait déjà quelques plumes d'un bleu cendré. Longueur totale, 0"16; aile, 0"o74: queue, 0"064. Bec : arète, o"o1h; bord, 0"o20; hauteur, 0"005. Tarse, 0"014; doigt médian, 0"016; pouce, 0"009°. Cel oiseau a été découvert, en 1869, par À. Crossley dans la partie de la bande de forêt qui passe à quelques milles dans l'est du fort ova ! Cette description a été prise sur un in- dividu appartenant au Musée de Paris, qui n'est pas lout à fait adulle. ? M. le docteur Hartlaub dit qu'il a con- slaté une différence remarquable de taille et de proportions entre les onze exemplaires qu'il a examinés; c’est qu'il a confondu ceux que l’un de nous a tués sur la côte sud- ouest de Madagascar, et qui sont des Cossy- pha imerina, avec les Cossypha Sharpei rap- portés de la côte Est par Crossley (Die Vogel Madagascars, 1877, p. 129). OISEAUX. 371 d'Ambatondrazakä ". On le trouve, au reste, dans toute la région orien- tale de l'île. Les Betsimisarakäs lui donnent le nom de Vorompotanü. FAMILLE DES PYCNONOTIDÉS. Gene ANDROPADUS. ANDROPADUS INSULARIS, Hartlaub. AxpropaDus INSULARIS, Hartlaub, Ornith. Beitrag zur Fauna Madagascar’s (1861), p. 44. Axpropapus FLAVESCENS ?, Hartlaub, Birds from Zanzibar, Proc. Zool. Soc. (1867), p. 825. Axpropapus OLEAGINUS, Peters, Neue Vogel. aus Mozambique, J. f. Orn. (1868), p. 133. AxpropaDus FLAVESCENS, Hartlaub, Decken’s Reisen in Ost-Afrika, t. IT, Oiseaux (Cabanis, 1869), p. 29, et t. IV (Finsch et Hartlaub, 1870), p. 295, pl. I, fig. 41. ANDROPADUS FLAVESGENS, Hartlaub, Die Vôrel Madagascars (1837), p. 147. Cet oiseau, qui appartient au groupe des Pycnonotidés, est d'origine africaine; on le trouve, en effet, sur toute la côle orientale du continent. Le seul individu connu de provenance malgache, et dont la présence à Madagascar est certainement accidentelle, a été tué, le 2 août 1824, dans la baie de Bombétok, et appartient au Musée zoologique de Vienne”. La face supérieure est lout entière d’un vert jaunâtre; sa face inférieure est Jaune. ! Ce fort est placé à la pointe sud du lac d'Alaoträ, dans le pays d’Antsihanakä. = L'un de nous à fait remarquer à M. le docteur Hartlaub, en 1875, que l'Andropa- dus insularis et T'Andropadus flavescens étaient un seul et même oiseau. 3 M. Pelzeln, qui nous a communiqué , avec une bienveillance dont nous ne sau- rions trop Île remercier, les oiseaux envoyés à Vienne par Bojer, nous a,en même temps, renseignés sur les dates auxquelles ce voya- geur se les était procurés; il résulte de ses recherches que certains d’entre eux ont été tués à Madagascar les 1%, 9,18, 90, 29 et 24 août 1824, et que d’autres, au con- traire, ont été tués dans les îles de Zanzibar et de Pemba les 13, 14, 15, 19 et °4 du même mois. On peut admetltre que, des deux navires anglais qui visilaient ces pa- rages sous le commandement du commo- dore Nourse, l’un se trouvait dans la baie de Bombétok pendant que l’autre était sur la côte orientale d'Afrique, mais il ne sub- siste pas moins dans notre esprit la pensée qu'il y a peut-être eu une erreur dans l'in- dication de la provenance de cet oiseau, dont la présence à Madagascar ne peut être considérée que comme accidentelle. L= 47e 372 MADAGASCAR. Longueur totale, 0"18: aile, 0"085; queue, 0"055. Bec : arête, 6 7 0"013. Tarse, 0"o922. Gexre HYPSIPETES. HYPSIPETES MADAGASCARIENSIS, Müller. (PI. CXLI, CXLI* et CXLIL.) Le Mere De Mapacascar, F. Cauche, Relat. vérit. et curieuses de Madag. (1651), p.133". Hourrouve, Flacourt, Histoire de la grande isle de Madagascar (1661), p. 166 ?. Meruza Mapacascariexsis cineneA, Brisson, Ornithologie, 1. I(1760),p.291, pl. XXV, fip. 2. 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Beitrag zur Fauna Madagascar s (1861), p. 4h. liypsiperes ouravanc, Roch et Newton, On Birds obs. in Madag., Ibis (1862), p. 273. Hypsiperes ourovae, Sclater, On Birds from Madag., Proc. Zool. Soc. (1863), p. 163. ! “J'ai aussi veu dans Madagascar des Aujourd'hui, comme il y a deux siècles, merles gris bruns, au bec jaune.» les Malgaches nomment en effet l'Hypsipète 2 «Hourrouve, c’est une espèce demerle.» Hordwyÿ ou Horovand. OISEAUX, 373 Hypsiperes ourovaxG, Pollen, Anim. de Mad., Nederl. Tijdschr. ». d. Dierk. (1863), p. 307. Hypsiperes ourovanG, Newton, Visit to Madag., Jbis (1863), p. 347, pl. XIE fig. 5 (œuf). Hypsipgres ourovane, Sclater, On Birds from the Comoro islands, his (1864), p. 298. Turpus mapaGascariensis, Cassin, Proc. Acad. of nal. se. of Philadelphia (1864), p.249. Proc. Zool. Soc. (1865), p. 835. Hypsiperes ourovane et Hypsipgres ouvacea, Vinson, Voy. à Madag. (1865), p. 87 et 92. Hvpsipgres ourovae, À. Newton, On Anim. from Madap., Hypsiperes Ourovane, Verreaux, Ann. B au Voyage à Madagascar de \inson (1865), p. 2. Hypsiperes mMaDaGascariensis, Schlegel, Anim. from Mad., Proc. Zool. Soc. (1866), p. 422. Hypsiperes ourovaxG, Grandidier, Ois. de Mad., Rev. et Mar. de Zool. (1867), p. 359. Hypsiperes urovane, Schlegel et Pollen, Rech. sur la Faune de Mad., E. (1868), p. 96. Hypsiperes (IxociNGLA) manaGascariensis, Gray, Handlist of Birds, 1. L (1869), p. 272. Hypsiperes ourovanG, Sharpe, On Birds from Madag., Proc. Zool. Soc. (1870), p. 385. Hypsipgres ourovaxG, Sharpe, On Birds from Madag., Proc. Zool. Soc. (1871), p. 313. HypsipeTes MapagascariEnsis, Sharpe, Catalogue of African Birds (1871), p. 21. Hypsiperes manaGascariexsis, E. Barilett, Birds from Mad., Proc. Zool. Soc. (1835), p. 66. Hypsipetes mapaGascariExsIs, À. Newton, On the Hypsipetes inhabiling Madagascar and neighbouring Islands, Ornithol. Miscellanies, L. I (1876), p. 49, pl. XI, fig. 1. Hypsipgres ourovanc, Hartlaub, Die Vôoel Madagascars (1877), p. 136. Hvpsrpgres ourovaxG, E. Newton, On the Birds of Anjuan, Proc. Zool. Soc. (1837), p. 299. L'Hypsipète malgache est d’un gris cendré, foncé sur le dos, plus clair à la face inférieure. Les plumes du bonnet, qui sont lancéolées, sont noires avec des reflets verts; les pennes des ailes et de la queue sont d'un brun roux. L’abdomen est plus ou moins blanchâtre suivant les indi- vidus, et les sous-caudales sont grises, frangées de blanc. Le bec est d’un heau jaune, liris de l'œil est d’un brun clair, et les pattes sont d'un brun jaunâtre. Les deux sexes ont les mêmes teintes et la même taille. Longueur totale, 0"25; aile, 0"115; queue, 0"11. Bec : arête, 0"092; bord, 0"027; hauteur, 0"005. Tarse, 0"020; doigt médian. 0"01/; pouce, 0"008. Les Ourovangs sont communs à Madagascar, partout au moins où il y à des forêts, des bois et des bouquets d'arbres; on les rencontre d'or- dinaire par pelites familles de huit à dix individus, plus rarement par couples. Ce n'est que dans les provinces nues et arides du centre de l'ile qu'on n'en trouve point. [ls aiment surtout les plaines boisées des côtes où on les voit sauter de branche en branche, en hochant la queue, à 374 MADAGASCAR. la recherche des petites baies, des fruits, des graines, des insectes, dont ils font leur nourriture. Ce sont des oiseaux actifs, peu farouches, que les Européens recherchent pour la table. Leur chant est court et mono- tone; leur eri d'appel peut se rendre par twt-hut. Leur nid, qui est d'ordinaire placé à une petite hauteur au-dessus du sol, est construit avec des racines et des herbes sèches: il est de forme hémisphérique. Leurs œufs, au nombre de trois ou quatre par couvée, sont d’un blanc rosé, mouchetés de grosses taches rouges qui sont sur- tout abondantes vers le gros bout, où elles forment quelquefois comme une sorte de couronne foncée; 1ls mesurent de 23 à 25 millimètres sur 18 à 19. Les Hypsipètes malgaches se trouvent non-seulement à Madagascar, mais encore aux Comores. Les îles de la Réunion, de Maurice et des Sey- chelles, ont chacune leur espèce particulière. Les indigènes donnent à ces oiseaux le nom de Horovanä ou Horovy. Les Antankaräs les appellent Solorovanä et les Antandroys Sokonmd. Le squelette de l'Hypsipeles madagascariensis est remarquable par ses formes lourdes et robustes *, Sa tête osseuse est bien celle des Pyenono- tidés: elle est peu élevée”, la boîte crânienne n'est que médiocrement renflée, les cavités orbitaires sont petites, et la lame frontale qui les sur- monte est très-large. Les os lacrymaux sont bien développés et celluleux: leur branche descendante s'appuie sur l'os jugal. La mandibule supé- rieure, fort large dans sa portion basilaire, est longue et pointue. Le sternum est très-grand*; sa carène médiane est fort saillante et s'avance beaucoup : son angle antérieur atteint presque le même ni- veau que l’apophyse épisternale. Les échancrures postérieures sont larges, profondes et limitées antérieurement par des branches hyposternales vrèles et très-divergentes. L'os furculaire est pourvu d'une apophyse mé- diaue remarquablement grande, qui s'appuie sur le bord antérieur du brechet depuis sa base Jusqu'à son extrémité. Les os de l'aile sont peu allongés et très-robustes. L'humérus est très- ! Voy. pl. CXLIT. — 2? Voy. pl. CXLIT, fig: 2 et 2°. — 5% Voy. pl. CXLIT, fig. 1 et 3. OISEAUX. 379 élargi à ses extrémités !; il est dépourvu de la fossette dans laquelle s'insère, chez les Sylviens, la partie supérieure du triceps brachial. Les os de l'avant-bras dépassent beaucoup le bras. Les os de Ja main sont orands et forts ?. Le bassin est court, large et bombé dans toule sa portion post-cotyloi- dienne*; les souttières vertébrales sont peu ouvertes, et les trous sacrés sont presque complétement fermés. Les vertèbres caudales sont grandes et pourvues de longues apophyses transverses. Les pattes sont peu déve- loppées, surtout dans la portion qui correspond à la jambe et au pied; le tibia est assez large vers ses extrémités articulaires"; le tarso-métatarsien se termine inférieurement par trois poulies digitales très-serrées les unes contre les autres Ÿ; les doigts sont longs et faibles°. TABLEAU DONNANT LES PRINCIPALES PIÈCES DU SQUELETTE DE L'HYPSIPETES MADAGA SCARIENSIS. m, Longueur de la colonne vertébrale, de la 1"° à la dernière vertèbre............................. 0,110 Lonrer eh CEToonoopososooceseauencoabasaoccesséduenceocuoaoooocaconco ec 0,044 Longueur de la mandibule supérieure 0,022 Largeur du cräne 0,017 0,035 Longueur du sternum, prise sur la ligne médiane 0,028 Largeur du sternum en avant | 0,014 Largeur du sternum en arrière 0,021 Hauteur de la fourchette 0,021 Longueur du coracoïdien 0,123 Longueur de l'omoplate. 0,031 Soon MtnitEosoaononobouveududoonooeneanecececacoccgtoosecucossbboroccoce 0,024 onpuenriduiCubilts eee EE CU rene En ee nie ee ne ee 0,032 Longueur des os de la main 0,025 Longueur du bassin, mesurée sur la ligne médiane | 0,018 Largeur du bassin, prise au-dessus des cavités colyloïdes .................................... 0,017 Largeur du bassin en arrière 0,022 Longueur du fémur 0,021 Longueur du tibia | 0,031 Longueur du tarso-métatarsien 0,019 Longueur du doigt externe | 0,016 Longneur du doigt médian | 0,020 Loge du Or Wleooconocéoecoscaonagesconconvonnedboduanoesencasenuvbodsoc ea | 0,014 Longueur du pouce - 0,013 1 Voy. pl. CXLIL, fig. 4. Voy. pl. CXLIT, fig. 7 et 7°. ? Voy. pl. CXLIT, fig. 5. ® Voy. pl. CXLIT, fig. 8 et 9. 3 Voy. pl. CXLIT, fig. 1 et 6. 5 Voy. pl. CXLIT, fig. 1 et 8. 376 MADAGASCAR. Genre TY LAS. Les Tylas sont voisins des Hypsipètes ; ils n'en différent que par un bec plus gros et plus large, dont la base est garnie de soies plus fortes, par des ailes relativement plus longues et par une queue plus courte. Ce genre est caractérisé par un bec triangulaire, à arêle aiguë, portant des soies rigides à la commissure; par des narines arrondies que recou- vrent de petites plumes; par des ailes dont la première penne est assez grande, dont la seconde n'est pas tout à fait double de la précédente, dont la troisième et la septième sont subégales, et dont la quatrième et la cinquième sont les plus longues: par une queue tronquée carrément et de grandeur moyenne; par des pattes faibles, dont le tarse est assez pelit et scutellé, dont le doigt interne est plus court que le doigt externe, et dont les ongles sont peu robustes. TYLAS EDUARDI. Les Tylas malgaches se divisent en deux ou trois races, l’une orientale, aux couleurs plus sombres, les autres occidentales, au plumage plus clair. Elles se distinguent en ce que la première a la face supérieure teintée de roux et que la face inférieure est de couleur d'ocre, sauf à la gorge qui est noire, landis que les autres sont en dessus d'un gris cendré, et blanchâtres ou roussâtres en dessous. Du reste, ces oiseaux ont absolu- ment les mêmes dimensions, le même système général de coloration et les mêmes mœurs. Les Tylas vivent par petites bandes dans les grandes forêts et dans les bois où on les voit sauter de branche en branche à la recherche des insectes et des baies dont ils font leur nourriture. Leur nid, qui res- semble à celui des Hypsipètes, est cependant construit avec plus de soin. ! On aperçoit, en eflet, des traces de quelquefois des pelites plumes noires à leur teinte roussâtre aux parties inférieures des gorge. Le collier blanc existe chez toutes les Tylas Eduardi, var. madagascariensis, et il y a races. OISEAUX. 377 PREMIÈRE RACE. TYLAS EDUARDI TYPICUS, Hartlaub. (PI. CXLI, fig. 2.) Tyzas euarni, Hartlaub, On a new Bird from Mad., P. Z. S.(1869),p.1592, pl. XVII. Tyzas enuarnr, S. Roch et E. Newton, On Birds obs. in Madag., Jbis (1862), p. 2 Tyzas enuarnt, Pollen, Anim. de Madag., Nederl. Tijdschr. v. d. Dierk. (1863), p. : Turous Gounoni, Verreaux, Nouv. Arch. du Mus. de Paris (1866), p. 77, pl. V, fig. 2. Tycas Enwanpsi (pro parte), Grandidier, Rev. et Mag. de Zool. (1867), p. 359. Tuorus Enwarni, Schlegel et Pollen, Rech, sur la Faune de Madap., t. W (1868), p. 158, Hypsipetes (TyLas) Enwarnr, Gray, Handlist of Birds, t. 1 (1869), p. 273. Tycas souarni, Sharpe, On Birds from Madagascar, Proc. Zool. Soc. (1870), p. 385, Tycas spuarnr, Sharpe, Catalogue of African Birds (1871), p. 21. Tycas rouarnt, Sharpe, On Birds from Madagascar, Proc. Zool. Soc. (1871), p. 314. Tycas enuarDi, Hartlaub, Die Vôgel Madagascars (1877), p. 142. Le Tylas Eduardr typicus est, en dessus, d’un olive roussâtre ; la tête en- tière, bonnet et gorge, est noire avec des reflets verdâtres, à l'exception du front qui est d'un gris cendré; un collier blanc étroit entoure com- plétement le cou. Les jeunes individus ont quelquefois au menton et à la gorge de petites plumes blanches. La poitrine, l'abdomen et les sous- 7: caudales sont d’un beau roux d’ocre. Lüris de l'œil est d’un brun jaunâtre, et les pattes sont noires. Les deux sexes ont la même couleur et la même taille. Longueur totale, 0" 23; aile, de 0"106 à 0"117; queue, de 0°085 à 0"099. Bec : arête, de 0"o19 à 0091; bord, 0" 027; hauteur, 0009. Tarse, 0" 023; doigt médian, 0" 016; pouce, 0" 009. Ce ne sont pas des oiseaux rares dans les forêts de la côte Est; on en a lué un grand nombre dans la province d’Antsihanakä, non loin du lac Alaoträ, où ils sont connus sous le nom de Kinkimavo. Le premier indi- vidu a été découvert à Alanamasaoträ, en 1861, par M. E. Newton. DEUXIÈME RACF. TYLAS EDUARDI, Val. MADAGASCARIENSIS, À. Grandidier. (PI. CXLIS, fig. 2; CXLIII et CXLIV.) Tyzas Enwarpsi (pro parte), Grandidier, Ois. de Mad., Rev. et Mag. Zool. (1867). p. 359. TyLas mapaGascariexsis, Grandidier, nom cité en synonymie dans l'article précédent. Le] Oiseaux. & 378 MADAGASCAR. Hvpsipgres (TyLas) MADAGAScARIENSIS, Gray, Handlist of Birds, 1. T (1869), p. 273. Trzas acsicuzamis, Schlegel, Ann. Zool. Mus. of the Netherlands (1877), 1"° part., 7° art. Tyzas azBieucaris, Hartlaub, Die Vôgel Madagascars (1877), p. 143. TyLas mapaçascamiEnsis, L. Stejneger, Magazin for Naturvidenskaberne (1880). Le Tylas Eduardi var. madayascariensis est, en dessus, d'un pris cendré; le front est grisâtre, et le reste du bonnet est d’un noir verdätre. Un petit anneau noir entoure complétement l'œil; les joues et les côtés du cou sont blancs. Toute la face inférieure est d'un gris tantôt pur, tantôt roussâtre à la poitrine ; certains individus ont le menton, les joues et la gorge tout noirs. Liris de l'œil est brun et les pattes sont noirâtres. Longueur totale, 0253; aile, 0"115; queue, 0"095. Bec : arète, 0"021; bord, 0027; hauteur, 0"005. Tarse, 0"022; doigt médian, 0016; pouce, 0"009. Ces oiseaux ne se trouvent que sur la côte occidentale", où ils sont connus sous le nom de Voromareninä (littéralement : oiseaux sourds). C'est l'un de nous qui a tué les premiers individus de cette race sur les bords du Morondava en 1866. TROISIÈME RACE. TYLAS EDUARDI, Var. STROPHIATUS, Stejneger. (PI. CXLIVA.) Tyzas srroPmiaTus, L. Siejneser, Ornith. Centralblatt, t. IV (1879), p. 182. Tycas srropmiatus, L. Slejneser, Wagazin for Naturvidenskaberne (1880). Cette troisième race de Tylas, qui habite aussi la région occidentale, ne diffère de la précédente que par la bande grise, large et à bords net- tement marqués, qui coupe la poitrine et sépare la gorge, qui est blanche, de l'abdomen qui est roussätre : chez les Tylas Eduardi var. madaoasca- riensis, la face inférieure est, suivant les individus, tantôt blanchâtre, tantôt grise, lantôt roussätre. M. Stejneger ajoute que son front est presque aussi noir que le reste de la tête, et que la bordure grise des ! Etnon pas sur la côle orientale, comme le dit par erreur M. le docteur Hartlaub, p. 142, Die Vogel Madagascars (1877). OISEAUX. 379 pennes des ailes est moins étendue; néanmoins nous sommes portés à croire que ces très-faibles différences, non de coloration, mais de distri- bution de teintes, sont toutes individuelles, et nous doutons fort que tous les Tylas de la région où ont été tués les quelques individus en- voyés au musée de Christiania soient, sous ce rapport, semblables entre eux. Les dimensions de ce Tylas sont absolument les mêmes que celles des autres individus de l'Ouest. Les proportions relatives des diverses pièces du squelette du Tylas Eduardi sont très-différentes de celles de l'Hypsipetes madasascariensis ; les ailes sont plus longues et plus fortes, et les pattes sont plus faibles et plus élancées ”. La tête osseuse est massive, très-dilatée en arrière dans toute sa por- tion sus-orbitaire ?. Les orbites sont très-ouvertes et la mandibule supé- rieure est beaucoup plus raccourcie et plus robuste que dans l'espèce précédente; enfin les os palatins sont notablement plus larges *. Le sternum porte, en dessous, un brechet très-grand et très-saillant, sur lequel la ligne d'insertion du pectoral profond se dessine nettement: l'apophyse épisternale est longue, très-relevée et terminée à son extré- mité par une fourche à branches relativement grandes. Les angles hyo- stérnaux sont petits; les lames hyposternales, qui sont, au contraire . bien développées et très-divergentes, limitent en dehors une échancrure du bord postérieur qui est largement ouverte “. L'apophyse furculaire médiane est plus courte”, mais plus dilatée que celle de l'Hypsipetes madag'ascariensis ; les coracoïdiens sont longs et étroits dans leur portion inférieure. L'humérus est à peu près de la même longueur que celui de cette dernière espèce, mais 1l est plus fort. Sa partie supérieure surtout pré- sente une grande étendue correspondant à la portion supérieure du muscle biceps; de même que chez les autres représentants de la famille * Voyez pl. CXLIV, fig. 1. 4 Voyez pl. CXLIV, fig. 3. ? Voyez pl. CXLIV, fig. 5 Voyez pl. CXLIV, fig. 1. 3 Voyez pl. CXLIV, fig. »°. 6 Voyez pl. CXLIV, fig. 4. © = ee] 380 MADAGASCAR. des Pycnonotidés, il n'y a pas de fossette située au-dessous de la tête articulaire pour l’attache du triceps brachial. L'extrémité inférieure est pourvue d’une forte saillie sus-épicondylienne, indiquant le développe- ment que prend chez les Tylas le muscle long extenseur de la main. Les os de l’avant-bras ont une longueur considérable, et le métacarpe se distingue de celui des Hypsipètes par la largeur de l’espace interosseux ’. TABLEAU DONNANT LES DIMENSIONS DES PRINCIPALES PIÈCES DU SQUELETTE DU TYLAS EDUARDI. Longueur de la colonne vertébrale de la 1°° à la dernière vertèbre Longueur de la tête osseuse Longueur de la mandibule supérieure Largeur du crâne Longueur de la mandibule inférieure Longueur du sternum, prise sur la ligne médiane Largeur du sternum en avant Largeur du sternum en arrière Hauteur de la fourchette Longueur du coracoïdien Longueur de lomoplate Longueur de l’humérus Longueur du cubitus Longueur des os de la main Longueur du bassin, mesurée sur la ligne médiane Largeur du bassin, prise au-dessus des cavités cotyloïdes Largeur du bassin en arrière Longueur du fémur ON GUEURIAUAHDIAS SES 1 = srieeimec eee ess -ccxbec--eerc-c-LCe- CPC CEE Longueur du tarso-métatarsien Longueur du doigt externe Longueur du doigt médian Longueur du doigt interne Longueur du pouce Le bassin est caractérisé par le développement de la portion précoty- loïdienne , qui est en rapport avec l'étendue des fosses iliaques externes; les gouttières vertébrales sont béantes et très-ouvertes. L'écusson pelvien est aplati et limité par des crêtes sus-ischiatiques beaucoup plus fortes 1 Voyez pl. CXLIV, fig. 5. — ? Voyez pl. CXLIV, fig. 1 et 6. OISEAUX. 381 que chez les Hypsipètes”. Le tibia est trapu, très-légèrement arqué en dedans et pourvu d’une crête rotulienne très-forte; son extrémité infé- rieure est formée de deux condyles saillants que sépare une gorge très-ouverte”. Le tarso-métatarsien est long et comprimé d'avant en ar- rière dans sa portion inférieure*; sa poulie articulaire interne dépasse les deux autres d'une manière beaucoup plus marquée que dans le genre Hypsipetes. L'os hyoïde ressemble beaucoup à celui des Gobe-mouches et des Pies-orièches; le basihyal est long et pourvu d'une grande apophyse urohyale*; le glossohyal est double, et ses deux moitiés laissent entre elles sur la ligne médiane un hiatus allongé. La langue* est large et obtuse à son extrémité? FAMILLE DES MUSCICAPIDÉS’, Gare NEWTONIA. Les Newtonies sont caractérisées par un bec assez court, déprimé, triangulaire, garni à sa base de soies fortes, à arête tranchante et à pointe crochue que précède une petite dent; par des narines s’ouvrant en fentes linéaires sous un repli cutané que recouvrent de petites plumes: par des ailes de grandeur moyenne dont la première penne est courte, 1 Voyez pl. CXLIV, fig. 6. dance les insectes dont ils se nourrissent, ? Voyez pl. CXLIV, fig. 7. * Voyez pl. CXLIV, fig. 8, 9, 9° et 9. # Voyez pl. CXLIV, fig. 11. 5 Voyez pl. CXLIV, fig. 10. 5 On a récemment importé de l'ile de la et il n’est pas rare de les y voir, comme les Hartlaubius madagascariensis, à la suite des troupeaux de bœufs. 1 Bojer a tué à la baie de Bombétok un Platystira affinis. Get oiseau à vraisembla- Réunion sur la côte Est des martins (Acri- dotheres tristis) qui y ont beaucoup pullulé ; ces oiseaux sont aujourd'hui assez communs dans les plaines situées entre Tamatave et la Pointe à Larrée où ils trouvent en abon- blement été apporté par un ouragan sur la côte Ouest de Madagascar; nous ne pouvons le regarder comme appartenant à la faune de cette île. 5 Voyez pl. CXLV*. 382 MADAGASCAR. dont la seconde est notablement plus longue, dont la troisième est double de la première, dont la quatrième, la cinquième et la sixième sont subégales Le par une queue assez grande, tronquée carrément; par des tarses assez hauts que recouvrent quatre scutelles, lune très-grande qui en prend les trois quarts supérieurs, la seconde beaucoup plus courte, et les deux autres toutes petites; par des doigts de force ordi- naire dont lexterne est un peu plus court que le médian et beaucoup plus long que linterne, et dont le pouce est bien développé et armé d'un ongle robuste. NEWTONIA BRUNNEICAUDA, A. Newlon. (PI. CXLV, fig. 1; CXLVA, fig. 4, et CXLVI.) EnvrarosrerNA (?) grunnercaupa, A. Newton, Proc. of the Zool. Soc. (1863), p. 180. Envrurosrerna (?) 8runnercauDa , E. Newton, À second Visit to Madag., Ibis (1863), p. 347. EnvrnrostenNa BRuNNEICAUDA, Pollen, Animaux vertébrés de Madagascar, Nederlandsch Tijdschrift voor de Dierkunde (1863), p. 307 (en note). Newronta BruNNercaUDA , Schlegel, Anim. from Mad., Proc. Zool. Soc. (1866), p. 422. Newroxx BRuNNEICAUDA, Grandidier, Ois. de Madag., Rev. et Map. de Zool. (1867), p. 385. Newronia 8ruNNEICAUDA , Schlegel et Pollen, Recherches sur la Faune de Madagascar, t. H (1868), p. 101, pl. XVII, fig. 3. PrRaTiNcoLA ARBoREA, Gray, Handlist of Birds, t. 1(1869), p. 228, n° 3280. Muscicapa (Newronta) BRuNNEIGAUDA , Gray, Handlist of Birds, t. 1 (1869), p. 323, n° A8A6G. NEWTONIA BRUNNEICAUDA €t SAXICOLA ARBOREA , Sharpe, P. Z. S. (1870), note de la p. 392. NewroniA BRUNNEICAUDA, Sharpe, Catalogue of African Birds (1871), p. 42. NewroxiA BRuNNEICAUDA, Hartlaub, Die Vogel Madagascars (1877), p.170. Newronia 8RuNNEIGAUDA, Collett, Christ. Vid. Selsk. Forhandl. (1877), p. 6. NewrTonIA BRUNNEICAUDA , Sharpe, Catalogue of Birds in the British Museum, t. IN (1879 , p. 148 (figure de l'aile). Les Newtonies sont de petits oiseaux d’un brun foncé en-dessus, d’un blanc roussâtre en-dessous; la face supérieure est lésèrement teintée de ; ( roux, et les pennes des ailes ont leurs barbes externes, surtout celles des rémiges secondaires, bordées d’un petit liséré clair; la poitrine est rousse. L'œil est d'un blanc jaunâtre; le bec est noir, et les pattes sont d'un gris d'ardoise. Longueur totale, 0"12; aile, 0"054; queue, o"oA8. Bec : arête, l Cest la cinquième rémige qui est la plus longue. OISEAUX. 383 0"011; bord, 0"015; hauteur, 0"003. Tarse, 0"020; doigt médian, 0"009; pouce, 0"006. Ces oiseaux, dont on doit la découverte à M. Edward Newton, habitent les petits bois et taillis des côtes orientale et occidentale, où on les voit presque toujours mêlés aux Éroesses et aux Zostérops, grimpant le long des branches, voltiseant d'arbre en arbre à la recherche d'insectes. Leur chant, qui est assez agréable, rappelle celui de notre Rouge-porge; les petits cris d'appel qu'ils répétent à tout instant leur ont fait donner par les Betsimisarakäs le nom de Aikitikä et par les Betsileos et les Anta- nalas celui de Trétré. La tête osseuse des Newtonies est remarquable par ses proportions !: fort large dans sa partie occipitale, elle diminue graduellement et se termine par un bec à pointe grêle. La boîte cérébrale, qui est peu déve- loppée dans le sens antéro-postérieur, est plus renflée que chez les Gobe- mouches et que chez les Tyrans; l'espace interorbitaire du frontal est très- étroit, et la cloison qui sépare les orbites est perforée par une large fenêtre. Les os lacrymaux sont petits et peu dilatés en dehors. Les pala- tins se rétrécissent beaucoup en arrière et se prolongent sous forme de stylets jusqu'à leur articulation avec les ptérygoïdiens; chez les Musci- capa, ils sont plus courts, plus épais et plus larges. Les ptérygoïdiens sont longs et prêles. Les narines sont oblongues et étroites. La colonne vertébrale est moins robuste que celle des Gobe-mouches ordinaires, et l'appareil du vol est faible; le sternum a un brechet peu saillant, mais son apophyse épisternale est très-proéminente*, et les échancrures hyposternales, de forme à peu près triangulaire, sont limi- tées en dehors par des branches qui s'élargissent beaucoup à leur extré- mité. Les coracoïdiens et l'os furculaire sont préles. Le bras est plus court que l'avant-bras et a la même longueur que la main. L'humérus est peu robuste dans sa partie supérieure, où existe, au-dessous et en arrière de la tête articulaire, une fossette destinée à l'insertion de la portion brachiale du triceps . * Voyez pl. CXLVT, fig. 1, 2 et 2°. — ? Voyez pl. CXLVE, fig. 1 et 3. — 3 Voyez pl. CXLVE, fig. 4°. 384 MADAGASCAR. Les paites sont longues et minces. Le tibia dépasse l'os du pied d’en- viron un cinquième; le péroné est très-réduit; le tarso-métatarsien est large dans sa portion articulaire inférieure, mais grêle dans sa partie diaphy- saire; les doigts sont comparativement robustes !. TABLEAU DONNANT LES DIMENSIONS DES PRINCIPALES PIÈCES DU SQUELETTE DE LA NEWTONIA BRUNNEICAUDA. Longueur de la colonne vertébrale Longueur de la tête osseuse Longueur du crane, de la suture frontale à l’occiput Largeur maximum du cràne Largeur de l'espace interorbitaire du frontal Distance entre la pointe des apophyses orbitaires des lacrymaux Longueur de la mandibule supérieure (en suivant la courbure du bec) Longueur de la mandibule inférieure Longueur du sternum, prise sur la ligne médiane Largeur du slernum en avant Largeur du sternum en arrière Hauteuridunbrechet-ttesrerreemecte creer crues eUereee-cee--ccCi PU Longueur du coracoïdien Hauteur de la fourchette Longueur de l'omoplate Longueur de l’humérus PongueuriduRcubiius er --t-rerrrLeecee cerise Cent CCeercer e PongueurideAÆaÿmaine Reste mire ie rc: Le LT DHdDonp An 00 7000 plan d Longueur du bassin, prise sur la ligne médiane Largeur du bassin en avant Largeur du bassin , en arrière des cavités cotyloïdes Largeur du bassin, au niveau du milieu des angles ischiatiques MONEUCDEIAUMÉMUE:E -eetsre ee cle encres: eee c-/ cc ice rTCSir Do 0 Longueur du tibia Longueur du métatarsien Longueur du doigt externe Longueur du doigt médian Longueur du doigt interne Longueur du doigt postérieur Gexre PSEUDOBIAS. Les Pseudobias”?, qui sont voisins des Platystira, sont caractérisés par un bec plat, assez court, de forme triangulaire, très-large à la base qui 1 Voyez pl. CXLVT, fig. 1 et 8. — ? Voyez pl. CXLV*, fig. 2. OISEAUX. 385 est garnie de soies rigides et nombreuses, à arête mousse et peu con- vexe; par des narines qui s'ouvrent en fentes étroites sous un repli cutané couvert de petites plumes; par des ailes de grandeur moyenne dont la première penne est très-courte, dont la seconde est double de la pre- ee, ee ES Fe : mière, dont la troisième, la quatrième et la cinquième sont subégales”, et dont la sixième est un peu plus petite que la précédente et plus grande que la septième; par une queue assez développée, tronquée carrément à son extrémité; par des pattes petites dont les tarses sont gréles et dont le doigt externe dépasse notablement l'interne. PSEUDOBIAS WARDI, Sharpe. (PI. CXLV, fig. 2; CXLV:, fig. », et CXLVI:)) Pseupogias warDi, Sharpe, On a new Muscicapine Bird, Ibis (1870), p. 498, pl. XV. Pseuposrasres warpr, Sharpe, Catalogue of African Birds (1871), p. 43. Pseunogras war, Sharpe, On Birds from Madag., Proc. Zool. Soc. (1871), p. 318. Pseunogras Warnr, Hartlaub, Die Vôoel Madagascars (1877), p. 172. Pseuporras warni, Sharpe, Cat. of Birds in Brit. Mus., t. IV (1879), p. 386 (fig. du bec). Le Pseudobias de Ward est, en dessus, d’un beau noir à reflets verts, avec une tache blanche sur les ailes, à la base des rectrices latérales et sur le bord externe des dernières rémiges secondaires. Le cou, la gorge et l'abdomen sont d’un blanc pur; une large bande noire, qui tourne au oris vers le ventre, traverse la poitrine. L'œil est brun; le bec est noir, et les pattes sont d'un gris d’ardoise. Longueur totale, 0"150; aile, 0"076 ; queue, 0"065. Bec : arête, 0"013; bord, 0"017; hauteur 0"006. Tarse, 0"012; doigt médian, 0"010; pouce 0"006. Les Pseudobias habitent les grandes forêts de la côte orientale, où ils vivent par couples, ne quittant guère les cimes les plus élevées des arbres. Ils se nourrissent d'insectes. Leur chant est agréable et rappelle celui du Copsychus albospecularis. C'est à Crossley, naturaliste anglais, que l’on doit la découverte de cette espèce intéressante. Leur squelette se rapproche, par la plupart de ses caractères, de celui ! Cest la quatrième et la cinquième rémige qui sont les plus grandes. Oiseaux 9 386 MADAGASCAR. des Tyrans; la tête est forte et l'appareil du vol est robuste, les pattes sont, au contraire, faibles'. Le crâne, aplati sur le sommet, est renflé dans la région temporale, où l'apophyse post-orbitaire se prolonge beau- coup; la portion interorbitaire du frontal, qui est large et épaisse, s’ar- ticule avec le bec suivant une ligne transversale droite ?; la mandibule inférieure est déprimée à sa base, où existent deux orifices qui commu- niquent avec les cellules aériennes de la région jugale, et qui rappellent la disposition propre aux Eurystomes. Les narines s'ouvrent beaucoup plus en avant sous forme de trous arrondis et latéraux. La voûte palatine se rétrécit en arrière pour s'arliculer avec les ptérygoïdiens. TABLEAU DONNANT LES DIMENSIONS DES PRINCIPALES PIÈCES DU SQUELETTE DU PSEUDOBIAS WARDI. Longueur de la colonne vertébrale Lonpueuride attéte OBSBURCs sertie mice icieielei= sioiee = sisele ele les esse sileieei-eireie Longueur du cräne, de la suture frontale à l'occiput Largeur du crâne dans 1a région temporale Largeur maximum du crane Largeur de l’espace interorbitaire du frontal Longueur de la mandibule supérieure (en suivant la courbure du bec) Tongueur'dé la Mmandibule INféTIPUTE; se. c-e1s clele à à eielebercisleleioletslsieteloleele cs ele loiele sie eisieleelelel Longueur du sternum, prise sur la ligne médiane Largeur du slernum en avant Largeur du sternum en arrière Hauteur du brechet Longueur du coracoïdien Hauteur de la fourchette Longueur de lomoplate l'onpueuride PhAMÉUs EEE. eee eme cceneseseshsnteeme- Loc -eceos Co erne ÉONDUEUTAUUCUPITS ee miel e re eteiele sise elec ere -eeeceererLrrC-c- cr c-cef Longueur de la main Longueur du bassin, prise sur la ligne médiane Largeur du bassin en avant Largeur du bassin en arrière des cavités cotyloïdes......................................... Largeur du bassin au niveau du milieu des angles ischiatiques Longueur du fémur Longueur du tibia Longueur du métacarpien Longueur du doigt externe POnpPuEUTIAUNAOIPEAMEMAN EEE Eee eee ec-Cee-- ce eebheec- cecile -Lo:e.rLec-ccC Longueur du doigt interne Longueur du doigt postérieur 1 Voyez pl. CXLVE', fig. 1. —? Voyez pl. CXLVF’, fig. 2 et 9°. OISEAUX. 387 La colonne vertébrale est robuste dans sa portion cervicale. Les côtes, au nombre de sept, sont assez longues et limitent une vaste cavité tho- racique. Le sternum, qui est disposé comme chez les Gobe-mouches, a le brechet proéminent, et ses branches hyposternales sont très-obliques et élargies en arrière”. Le bras est beaucoup plus court que l’avant-bras; sa partie articulaire supérieure, qui est large, offre une grande surface d'insertion aux muscles abaisseurs de l'aile; une fossette peu profonde creusée sous la tête articulaire reçoit la portion supérieure du triceps. Les os de la main sont robustes, et l'espace qui sépare les deux branches du métacar- pien est très-étroit. Le bassin est plus large que chez les Newtonies, surtout dans sa por- tion post-cotyloïdienne?. Les os de la patte sont peu allongés; le fémur et le tarso-métatarsien ont à peu près la même longueur; les doigts sont courts ÿ, Gers TERPSIPHONE. TERPSIPHONE MUTATA, Linné. (PI. CXLV:, fig. 3, CXLVIT, CXLVIII, et CXLIX.) Sicuerra, Flacourt, Histoire de la prande isle de Madagascar (1661), p. 166 *. Muscicapa Mapacascariensis Loncicaupa, M. MapaGascaRiENsIS ALBICILLA LONGICAUDA et M. varra LoxGicaupa, Brisson, Ornithologie, L. I (1760), p. 424, ka7 et L30 et pl. XL. Muscicapa murara, Linné, Systema Naturæ, 12° édit. (1766), p. 325. Muscicapa caupara, Müller, Linné Vollst. Natursystem, Supplements (1776), p. 168, et Proceedings of the Academy of Philadelphia (1864), p. 255. Le Souer, Le Scuer-azz et Le Scner-vouroucou, Buffon, Histoire naturelle des Oiseaux, in-4°, t. IV (1778), p. 567, et in-folio, t. V (1778), p. 278. Le Goge-moucne À Loxeue queue DE Mapacascar, Buffon et Daubenton, Planches enluminées (1783), n° 248, fig. 1 et 2. Muscicapa viripescens (SuerazL) et Sner voucoucou, Boddaert, Table des planches enluminées de Daubenton (1783), p. 15. Muragce rLycarcuer, Latham, À General Synopsis of Birds, t. Il (1783), p. 347 et 318. Muscicapa murara, Gmelin, Systema Nature, 13° édition, t. I (1788), p. 930. ! Voyez pl. CXLVF, fig. 1 et 3. # «Sichetra, il est noir et a une grande ? Voyez pl. CXLVF, fig. 7 et 7°. plume longue d'un pied toute blanche; il $ Voyez pl. CXLVF, fig. 1 et 9. est grand comme un petit merle.» h9- 388 MADAGASCAR. Muscicara murara, Latham, /ndex Ornitholopicus (1790), p. 481. Muscicapa murara, Bechstein, Lathams Uebersicht der Vôpel, t. (1794), p. 336 et 337. Le Suer roux et Le Suer Noir, Levaillant, Histoire naturelle des Oiseaux d'Afrique, t. (1802), p. 216, et pl. CXLVII-CXLVIIE. Muscicapa murara, Bechstein, Lathams Ally. 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Tels que le Terpsiphone Paradisi de décrit sous ce nom, et qui estéliquetécomme l'Inde, le T. afinis des îles de la Sonde, et originaire de l'Afrique orientale, provient le T. cristata de l'Afrique. de Madagascar. 390 MADAGASCAR. d'autre part, qui ont montré que ces oiseaux, considérés par les ormitho- logistes comme spécifiquement distincts, appartiennent par le fait à une seule et même espèce. La femelle est toute rousse, à l'exception du bonnet et de la nuque, qui sont noirs avec des reflets verts, et des rémiges, qui sont brunâtres. C'est le Terpsiphone holosericea des anciens auteurs. Le jeune mâle a, pendant les premiers mois, la même livrée que la femelle, mais son plumage ne tarde pas à foncer et devient d’un beau roux marron, puis bientôt et successivement les deux rectrices médianes s'allongent, les pennes des ailes noircissent et prennent une frange blanche, plus large sur les rémiges secondaires que sur les rémiges primaires, et une partie de leurs couvertures blanchit; les plumes du bonnet ont des reflets métalliques plus brillants. Quand les pennes médianes de la queue ont atteint une longueur à peu près double de celle des autres rectrices, les barbes externes de leur moitié terminale se décolorent et passent au blanc pur, tandis que le plus souvent celles de la base noircissent: leur rachis est noir dans la plus grande partie de leur longueur et blanc à l'extrémité; du reste, 1l n'est pas ordinaire qu'elles changent toutes deux de couleur en même temps. C'est alors seulement que les dernières rémiges secondaires et toutes les rectrices passent du roux au noir avec un liséré blanc autour des pennes des ailes et une frange de même couleur sur le bord externe des pennes de la queue. C'est le Ter- psiphone mulata des anciens ornithologistes. Au moment des amours, le dos et la gorge prennent les mêmes teintes que le bonnet, et la poitrine et l'abdomen deviennent blancs. La face supérieure est alors tout entière d'un beau noir à reflets d'un bleu verdâtre, à l'exception des sus-caudales, des rectrices médianes et des franges des pennes alaires et caudales, qui sont blanches; la face inférieure est toute blanche, sauf la gorge et les côtés du cou, qui sont de la couleur du dos. Avec le temps, le bord des plumes du dos se décolore et devient blanc. C'est le Terpsiphone prehosa de Lesson. L'œil est brun; il est entouré d’un anneau charnu d’un beau bleu. Le bec et les pattes sont d'un gris de perle. OISEAUX. 391 Longueur totale, 0"18: aile, de 0"076 à 0"080; queue, de 0"086 (chez la 9 et le jeune &) à 0"300 (chez le S adulte)”. Bec : arête, 0"01); bord, 0"o20; hauteur, o"ooh. Tarse, 0"016; doigt médian. 0"011; pouce, 0" 007. Les Terpsiphones malgaches se trouvent dans toute l'île, là où 1l existe des plaines boisées ou des forêts. Ils vont d'ordinaire seuls, excepté à la saison des amours. Ils sont toujours en mouvement, volligeant sur le même arbre de branche en branche, de liane en liane, à la poursuite des insectes dontils font leur nourriture; chaque fois, ils étalent leur longue queue et ils poussent souvent un petit eri perçant. Le nid de ces oiseaux, qui a la forme d'une coupe assez profonde, est tapissé intérieurement de fibres ligneuses très-fines et fait extérieurement soit avec de la mousse, soit avec des feuilles et des toiles d'araignée. Les œufs, au nombre de trois ou quatre par couvée, sont d'un blanc jaunâtre et portent, du côté du gros bout, une couronne de petits points rougeâtres; ils mesurent de 17 à 18 millimètres sur 13 à 14°. Dans l'Ouest, ils sont d'ordinaire un peu plus petits que dans l'Est, et leur coque est rugueuse, au lieu d'être lisse. Sur les côtes, on donne aux Terpsiphones, par imitation de leur cri. le nom de Sihetry; les Antimenäs les appellent cependant Anouritihr, Les Hovas Ramanerikä, les Antanalas Silangetrà, et les Betsileos, les Baräs. les Antaimoronäs et les Antanosis Singeträ. La tête osseuse de ces oiseaux est plus allongée et plus aplatie que celle du Pseudobias*. Le frontal, plus large chez les vieux mâles que chez les femelles et les jeunes oiseaux, a sa partie interorbitaire sillonnée par des stries longitudinales, comme chez le Terpsiphone Paradis de l'Inde. La mandibule supérieure est très-déprimée, et son arête est moins saillante et moins convexe que chez le Pseudobias; l'articulation avec le crâne est très-mobile. La mandibule inférieure est élargie en forme de cuiller dans sa portion symphysaire; ses branches sont très-faibles. L'appareil du vol est moins puissant que chez le Pseudobias. Le ster- ! On trouve toutes les longueurs entre 2 Voyez pl. CCCIV, fig. 1. ces deux extrêmes. 3 Voyez pl. CXLIX, fig. 1, 2 et 2°. 392 MADAGASCAR. num, toutes proportions gardées, est pourvu d'un brechet moins sail- lant, mais, d'autre part, la lame médiane qui est située entre les échan- crures postérieures est plus élargie et ces échancrures sont plus petites ‘. L'avant-bras est notablement plus long que le bras. Les extrémités arti- culaires de lhumérus sont larges, mais la fosse tricipitale supérieure est à peine marquée. La bassin est étroit en avant, mais il prend en arrière une largeur et une force qui sont en accord avec le développement des longues plumes de la queue *. Les pattes sont faibles, et le tibia n'est guère plus long que le tarso-métatarsien *. TABLEAU DONNANT LES DIMENSIONS DES PRINCIPALES PIÈCES DU SQUELETTE DU TERPSIPHONE MUTATA. Longueur de la colonne vertébrale Longueur de la tête osseuse Longueur du cräne, de la suture frontale à l’occiput Largeur maximum du cràne Largeur de l’espace interorbitaire du frontal Longueur de la mandibule supérieure (en suivant la courbure du bec) Longueur de la mandibule inférieure Longueur du sternum, prise sur la ligne médiane Largeur du sternum en avant Largeur du sternum en arrière Hauteur du brechet Longueur du coracoïdien Hauteur de la fourchette Longueur de l’omoplate Longueur de lhumérus Longueur du cubitus Longueur de la main Longueur du bassin, prise sur la ligne médiane Largeur du bassin en avant Largeur du bassin en arrière des cavités cotyloides Largeur du bassin au niveau du milieu des angles ischiatiques Longueur du fémur Longueur du tibia Longueur du métatarsien Longueur du doigt externe Longueur du doigt médian Longueur du doigt interne Longueur du doigt postérieur 1 Voyez pl. CXLIX, fig. 3. — ? Voyez pl. CXLIX, fig. 6. — 3 Voyez pl. CXLIX, fig. 1 et 9. OISEAUX. 393 La langue du Terpsiphone malgache, qui est courte et étroite, est légèrement péniallée à son extrémité et un peu frangée sur ses bords. Le gésier a des parois peu épaisses. Gexre CAMPEPHAGA. CAMPEPHAGA CINEREA, Müller. (PI. CLXIIT et CLVIA, fig. 2.) Muscicapa MapacascartEnsiS ciNEREA masor, Brisson, Ornithologie, t. Il (1360), p. 389, pl. XXXVII, fig. 3. Muscicapa cwerea, Müller, Linné Vollstandises Natursystem, Supplements (1776), p. 171, et Proceedinps of the Academy of Philadelphia (1864), p. 256. Le Kixxi-manou, Buffon, Hist. des Ois., in-h°, t. [V (1778), p. 584, et inf, £. V, p. 288. Le Gran Gogs-moucue cexDré, Buffon et Daubenton, Planches enluminées (1783), n° 541. Muscicapa kiki, Boddaert, Table des planches enluminées de Daubenton (1783), p. 31. Asu-cocouren FLiy-carcner, Latham, À General Synopsis of Birds, t. Il (1783), p. 332. Muscrcapa canal, Gmelin, Systema Naturæ, 13° édit., t. [ (1788), p. 940. 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Asa-coroureD FLv-carcner, Latham, À General History of Birds, t. VL (1893), p. 169. Cescepayris Cana, Grifhth, The Animal Kingdom, t. VL (1829), p. 362. Cesceryris érisea, Lesson, Traité d'Ornitholopie (1831), p. 369. Cescervris caxa, Rüppell, Mon. Ceblepyris, Museum Senckenbero., t. IL (1836), p. 29 Cercepyris canus, Lesson, Cadre spécifique des Laniadés, Rev. z0ol. (1839), p. 198. Cesceryris canus, Temminck, Tableau méthodique (1839), p. 15. Le Kinkr-manou, Sganzin, Notes sur les Mamm. et l'Ornith. de Madagascar, p. 25, Mémoires de la Société du Muséum d'histoire naturelle de Strasbourg (18h40). * Vieillot (Galerie des Oiseaux) a, par cæsia, et Cuvier (Règne animal) a confondu erreur, donné ce nom à lÉchenilleur de les deux espèces. l'Afrique australe qui est le Campephaga Oiseaux. 50 39/4 MADAGASCAR. CaupepuaGa Grisea, Gray, Genera of Birds, t. [ (18416), p.283, et Append. (18h49), p. 13. Cescepuyris Mapacascariexsis, Verreaux, Cat. de la coll. dois. du duc de Rivoli (1846 PE Cescepyris cana, Hartlaub, On the Ornith. of Madag., Burmeister’s Zeitung für Zoologie und Zootomie, et Annals and Magazin of Natural History, t. W (1848), p. 389. CaupepnaGa Cana, J.-W.-V, Müller, Journ. für Ornith. von Cabanis (1855), p. oo. CaupepnaGa cana, Sundevall, Kongl. Svenska Vetentskaps-Akad. Handlingar (1857), p. 16, el traduction, Revue et Magasin de Zoolopie (1867), p. 76. Cegcepyris caxa, Hartlaub, Syst. Ueb. d .Vügel Mad., Journ. f. Ornith. (1860), p. 100. Cercepyris CANA, Hartlaub, Ornith. Beitrag zur Fauna Madagascar’s (1861), p. 46. Ceeceryris caxa, Roch et Ed. Newton, On Birds obs. in Madag., Ibis (1869), p. 273. Cegcepyris caxa, Pollen, Anim. de Madag., Nederl. Tijdschr. v. d. Dierk. (1863), p. 308. Cescepyris Cana, E. Newton, À second Visit to Madagascar, Ibis (1863), p. 348. CampgpnaGa Cana, Hartlaub, Monogr. Campephag., Journ. f. Orn. (1865), p. 159. Oxvnorus mapagascariensis, Verreaux, nom manuscrit cité par Hartlaub dans le Journal Jür Ornithologie von Cabanis (1865), p. 159. Cescervris cana, Verreaux, Ann. B au Voy. à Madag. de Vinson (1865), p. 2. Cescepyris caxa, Schlegel, On new Anim. from Madag., Proc. Zool. Soc. (1866), p. 423. Cercepyris cANA, Grandidier, Ois. de Madag., Rev. et Mag. de Zool. (1867), p. 388. CampspHaGa caxa, Schlegel et Pollen, Rech. sur la Faune de Madap., t. H (1868), p. 81. CampepaaGa (Cegceryris) ciNeREA, Gray, Handlist of Birds, t. 1 (1869), p. 340, n° 5135. CegcepyriS Mayor, Sharpe, On Birds from Madag., Proc. Zool. Soc. (1870), p. 389. Cescepyris maror, Sharpe, On Birds from Madag., Proc. Zool. Soc. (1871), p. 314. CampepHAGa cana Er C. masor, Sharpe, Catalogue of African Birds (1871), p. 53. Cescervris cINEREA, E. Bartlett, On Birds from Madag., Proc. Zool. Soc. (1875), p. 66. CaupepHAGa cana, Hartlaub, Die Vônel Madagascars (1877), p. 180. Graucazus cinerEUS, Sharpe, Cat. of Birds in British Museum, t. IV (1879), p. 28. Les Échenilleurs de Madagascar sont d'un gris cendré, avec la tête entière, bonnet, nuque et gorge, d'un beau noir chez les mâles adultes, d'un gris foncé chez les femelles et les jeunes oiseaux ; la face inférieure est plus claire que la face supérieure. Les pennes des ailes sont brunes et ont leurs barbes externes lisérées de gris. La paire médiane des rec- trices el la pointe des deux dernières pennes latérales de chaque côté sont grises; le reste de la queue est noirâtre. Lüris de lœil est d'un brun foncé; le bec et les pattes sont noirs. Longueur totale, de 0"230 à o"24o; aile, de 0"105 à 0"113; queue, de 0097 à 0"101. Bec : arête, 0"018; bord, 0"024; hau- OISEAUX. 399 teur, 0" 008. Tarse, de 0" 024 à 0" 025; doigt médian, de 0014 à 0" 016; pouce, de 0" 009 à 0" 010. Ces oiseaux , qui sont toujours en petites bandes de huit à dix individus, A \ . y sont communs dans toute l'ile, là du moins où il y a de grands arbres, au sommet desquels ils se tiennent, volant de branche en branche à la re- cherche des insectes qui forment leur nourriture. Leurs œufs sont d'un blanc rosé, tout marbrés de taches irrégulières et de petits traits rouges, plus abondants vers le gros bout; ils mesurent 27 millimètres sur 20”. Les Betsimisarakäs les appellent Angavo ou Kikimavo, et les Sakalaväs, Voron-taniaomby. FAMILLE DES HIRUNDINIDÉS. Gexre PHEDINA. PHEDINA BORBONICA, VAR. MADAGASCARIENSIS, Hartlaub. (PI. CL, CLI et CLXIVA.) La GRANDE HIRONDELLE BRUNE À VENTRE TACHETÉ ou L'HIRONDELLE Des 8Lés, de Montheillard. Hist. nat. des Ois., in-4°, t. VI (1779), p. 694, et in-folio, t. VIT (1783), p. 341. L'Hironoeue DE Live pe Boursow, Buffon et Daubenton, PI. enl. (1783), n° 54h, fig. 9. Hiruxro Borgonica, Gmelin, Systema Nature, 13° édit., t. I (1788), p. 1017. Puepiva mapaGascariensIS, Hartlaub, Uebers. Vüg. Madag., Journ. für Ornith. (1860), p. 83. Puepiva mADAGAsGARIENSIS, Hartlaub, Ornith. Beitrag zur Fauna Madag. (1861), p. 27. Peenina ivper. er Hirunpo (?), Roch et E. Newton, Birds from Mad., Jbis (1862), p. 270. Pagpixa sp. ivper., E. Newton, À second Visit to Madagascar, bis (1863), p. 30. Puepina mapaGascariEensis, Pollen, An. de Mad., Ned. Tijdschr. v. d. Dierk. (1863), p. 302. PreniNa mapaGascariensis, Auguste Vinson, Voyage à Madagascar (1865), p. 201. PuepiNa mapaGascariensis, Ann. B au Voy. à Madag. de Vinson (1865), p. 1. Hirunpo 8orBonica , Schlegel, On new Anim. from Madag., Proc. Zool. Soc. (1866), p. 121. Hiruxpo 8orBonica, Schlegel et Pollen, Rech. sur la Faune de Madag.., t. Il (1868), p. 68. Hiruxpo (Puenina) BorBonica, Gray, Handlst of Birds, t. 1 (1869), p. 71, n° 834. PHEDINA MADAGASCARIENSIS, Sharpe, On Ethiop. Hirund., Proc. Zool. Soc. (1870), p. 2 Puenina mapacascariensis, Sharpe, On Birds from Mad., Proc. Zool. Soc. (1870), p. 388. Puepins mapaGascariensis, Sharpe, Catalogue of African Birds (1871), p. 5. PueniNa mapagascariensis, Sharpe, On Ornith. of Madag., Proc. Zool. Soc. (1875), p. PHeDiNa manaGascariensis, Hartlaub, Die Vôgel Madagascars (1877), p. 65. 1 Voyez pl. CCCIV, fig. 4. 50. 396 MADAGASCAR. La Phédine de Madagascar n'est pas spécifiquement distincte de la Phédine de Bourbon; tout au plus peut-on la regarder comme une race. La seule différence qu'il soit possible de constater entre les deux oiseaux consiste en effet dans la teinte un peu plus claire du plumage de l'oiseau malgache, surtout de l'abdomen et des sous-caudales; mais les dimen- sions sont absolument les mêmes. Sa face supérieure est d'un gris brun, le centre de toutes les plumes étant plus foncé; les ailes et la queue sont noirâtres. En dessous, elle est blanchâtre, toute linéolée de brun, sauf dans la région anale qui est blanche ainsi que les sous-caudales dont les rachis seuls sont noirs. Liris de l'œil est brun, et les pattes sont d’un gris noir. Longueur totale, 0"155; aile, 0"120; queue, 0"063. Bec : arête, 0"008; bord, 0"017; hauteur, 0"o02. Tarse, 0"011; doigt médian, 0"012; pouce, 0" 007. La Phédine malgache, qui est assez commune dans toute l'ile, a les mêmes mœurs que la plupart des Hirundinidés. Elle est aussi vive, aussi gracieuse que notre Hirondelle rustique, et, comme elle, on la voit dans les plaines et dans les clairières se livrer sans trêve ni repos à la pour- suile des insectes dont elle se nourrit, mais elle n’est point aussi familière avec l’homme. I n'est pas rare de la voir se percher soit sur des branches d'arbre, soit sur des rochers. Coquerel dit qu'à l'île de la Réunion, la Phedina borbonica construit son nid dans des cavernes; il est, parait-il, maçonné en terre et attaché aux parois de rochers. Il est probable que la race malgache niche dans les cavernes du Nord de File et dans les an- fractuosités des blocs énormes de granit qui sont si communs à Mada- gascar; leurs œufs sont blancs, semés de petites taches d’un brun clair assez abondantes vers le gros bout. Ces oiseaux portent à Madagascar le même nom que les Martinets : Manaviandro (litt. : chauves-souris de jour), Fiiliandro où Voronandro (litt. : oiseaux de jour) ou Sidinisidinä (lit. : qui volent sans cesse). Les Hovas les appellent encore Xiriodanitrà , les Betsileos et les Antaimoronäs, Firiringa, les Baräs et les Antanalas Firio, mots dont la racine semble OISEAUX. 397 être soit rionä, soit rinpilo, et qui signifient : galopant dans le ciel, pas- sant rapidement sans s'arrêter. Toutes proportions gardées, les Phédines ont, comme les Cotyles, le crâne plus large que les Hirondelles proprement dites, et la capacité de leur boîte cérébrale est plus considérable !; la face est, au contraire, fort réduite, et la base de la mandibule supérieure est moins dilatée. Les caractères de la partie inférieure de la tête sont d’ailleurs les mêmes. L'appareil sternal est comparativement aussi développé que chez l'Hi- rondelle rustique; le brechet est même plus haut, plus proéminent et s'unit à l'apophyse de l'os fureulaire sur une étendue plus considérable ?; les apophyses hyosternales sont étroites et longues. Les ailes sont plus faibles. L'humérus est court et très-élaroi à ses extrémités Ÿ; sa surface bicipitale est grande, et la crête externe sur laquelle s'insère le muscle grand pectoral est haute et triangulaire; en arrière, la . fosse sous-trochitérienne est peu profonde, bien qu'elle soit plus marquée que dans le genre Hirundo; l'apophyse sus-épicondylienne est grande, épaisse, triangulaire et plus élevée que celle des Passereaux ordinaires, et elle n’est pas, comme chez ces derniers, surmontée d’un petit tubercule osseux : elle paraît s'être confondue avec lui; le tubercule situé d'ordinaire au-dessus des condyles, et qui est destiné à donner attache au muscle long extenseur de la main, est tout à fait rudimentaire; l'empreinte d'in- serlion du muscle brachial antérieur est profonde, mais moins élargie que chez les autres Passereaux. Ces particularités, qui se retrouvent chez tous les Hirundinidés, n'ont encore jamais été signalées. L'avant-bras et la main sont plus faibles que chez l'Hirondelle rus- tique. Le métacarpe est, comme chez tous les Hirundinidés, très-robuste et comprimé latéralement"; l’apophyse interosseuse se soude largement par son extrémité à la petite branche de l'os, qui se prolonge beaucoup plus que la branche principale, aussi la surface articulaire du doigt in- terne se trouve-t-elle située plus bas que l'articulation du doigt prin- cipal. ! Voyez pl. CLI, fig. 1 et 2. 3 Voyez pl. CLI, fig. 1 et 4. 2? Voyez pl. CLI, fig. 1 et 3 4 Voyez pl. CLI, fig. 5. 395 MADAGASCAR. Le bassin est plus encaissé que celui des Hirondelles rustiques. Les pattes ont les mêmes caractères généraux, quoiqu'un peu plus robustes. TABLEAU DONNANT LES DIMENSIONS DES PRINCIPALES PIÈCES DU SQUELETTE DE LA PHEDINA BORBONICA. Donpueur delaïcolonnesvertébrale te te.-tteecee--srreeeceecereccrerctitteecte-c creer Longueur de la tète osseuse Longueur du cräne, de la suture frontale à l’occiput Largeur maximum du cräne......... Fran 0 Ada I IDD 0 on Do C D 700 000 000001 012100 Largeur de l'espace interorbitaire du frontal .::..............22 44 O0doo Largeur du frontal entre les os lacrymaux...................,..................s....s oo Longueur de la mandibule supérieure (en suivant la courbure du bec) Longueur de la mandibule inférieure Longueur du sternum, prise sur la ligne médiane Largeur du sternum en avant Largeur du sternum en arrière ..................... cn nener tresse Lit Hauteur du brechet Longueur du coracoïdien Hauteur/derla fourchette... 442.212. 10... tune nte enable afeielee Jo00 000 Dos Longueur de lomoplate Longueur de l’humérus Longueur du cubitus Longueur de la main Longueur du bassin, prise sur la ligne médiane Largeur du bassin en avant Largeur du bassin en arrière des cavités cotyloïdes Largeur du bassin au niveau du milieu des angles ischiatiques Longueur du fémur Longueur du tibia Longueur du métatarsien Longueur du doigt externe......... . Longueur du doigt médian Longueur du doigt interne Longueur du doigt postérieur ............................eee ee UE TOI Genre COTYLE. COTYLE PALUDICOLA, VAR.COWANI!, Sharpe. L'HironDeuLe pes marais, Levaillant, Oiseaux d'Afrique, pl. CCXLVT, fig. 2 (1806). Hiruxno Pazunicoza, Vieillot, Nouv. dictionn. d'hist. nat., t. XIV (1817), p. 511. Coryze Cowant, Sharpe, On a new Sand-Martin, Linnean Soc. Journ. (1882), p. 322. ! Les dernières planches de l'Atlas ayant paru à la fin de 1881, ce Cotyle, qui a été ap- porté en Angleterre par M. Cowan au commencement de 1889, n'a pu y être figuré. OISEAUX. . 399 Ce Cotyle est, en dessus, d’un brun foncé légèrement roussätre, en dessous, d’un gris cendré; la gorge est plus claire que l'abdomen et la poitrine, et les sous-caudales, qui sont très-longues, sont d’un blanc pur. Comme le fait remarquer avec raison M. R. Bowdler Sharpe, cet oiseau ne se distingue de son congénère, le Cotyle paludicola du Sud de l'Afrique, que par ses teintes générales plus sombres et par l'absence presque totale de blanc au ventre; mais ces petites différences de colo- ration ne peuvent être regardées comme d'ordre spécifique, surtout si l’on fait attention qu'a Madagascar les animaux d'une même espèce ont, en général, dans l'Est, un pelage ou un plumage plus sombre que dans l'Ouest. Les jeunes oiseaux diffèrent des adultes par la petite frange roussätre qui borde la plupart de leurs plumes. Longueur totale, o"1 1; aile, "098 ; queue, 0"06. Bec: arête, 0"00:; bord, 0"o11; hauteur 0"002. Tarse, 0"011; doigt médian, 0"008; pouce, 0*00/. Le Révérend Deans Cowan, à qui l’on doit la découverte de cet Hi- rundinidé, en a tué un certain nombre dans la forêt d’Ankafanà , à l'Est du pays des Betsileos, où il est désigné sous le même nom que les Phé- dines, Firirinoa. FAMILLE DES DICRURIDÉS. Gare DICRURUS. DICRURUS FORFICATUS, Linné. (PI. CLIT, CLII et CXLV#, fig. 4.) Le Merze Nom, F. Cauche, Relat. vérit. et curieuses de l'isle de Madag. (1651), p. 133 1. Muscicapa MADAGASCARIENSIS NIGRA Mayor crisraTa, Brisson, Ormthologie, t. Il (1760), p. 388, pl. XXXVII, fig. 4. !'«J'ai aussi veu dans Madagascar des merles noirs, ayant une huppe entre le bec et «la teste. » 100 MADAGASCAR. Lanius rorricarTus, Linné, Systema Nature, 19° édit., t. [ (1766), p. 134. Le Droxco, Buffon, Histoire naturelle des Oiseaux, in-h°, t. IV (1938), p. 586, et in- folio, t. V (1778), p. 290. Fork-raicen cResrED Surike, Latham, À General Synopsis of Birds, t. 1 (1781), p. 158. Gour-Moucne nuré De Mapacascar, Buffon et Daubenton, PL. enlum. (1783), n° 189. Muscicapa GazeaTa, Boddaert, Table des pl. enlum. de Daubenton (1783), p. 11. Lanius rorricarus, Gmelin, Systema Nature, 13° édit., t. | (f788), p. 297. Lanius rorricarus, Latham, /ndex Ornithologicus (1790), p. 66. Lanius rorricarus, Bechstein, Lathams Allo. Uebers. der Vôgel, 1.1 (1793), p. 144 et 690. Le Droxco, Levaillant, Oiseaux d'Afrique, t. IV (1805), p. 56, pl. CEXVI. Droxco Surike, Shaw, General Zoology, t. VIT (1809), p. 289. Lanius rorricarus, Bechstein, Lathams Ally. Uebers. der Vügel, t. IV (1811), p. 56. Dicrurus crisrarus, Vieillot, Nouv. dict. d'hist. nat., t. IX (1817), p. 587, pl. D 3, fig. 2. Epouus rorricarus, Cuvier, Le Règne animal, 1° édit., t, 1 (1817), p. 350; 2° édit., t. I (1829), p. 365, et 3° édit., Oiseaux (1836), p. 88. Evouus crisrarus, Dumont, Dict. des sciences naturelles , t. XIIT (1819), p. 513. Lanivs rorricarus, Kuhl et Swinderen, Buffoni et Daubentoni Figurarum Avium Coloratarum Nomina Systematica (1820), p. 4. Lanius rorricarus, Temminck, Anal. du Syst. d'Orn., p. xt, Man. d'Ornith., 2° éd.(1820). Fork-raicen cresren Surike, Latham , À Gen. Hist. of Birds, t. Il (1822), p. B9. Dicrurus crisrarus, Bonnaterre et Vieillot, Tabl. des 3 Rèones, Orn.,t. Il (1823), p.753. Dicrurus crisrarus, Vieillot et Oudart, Gal. des Oiseaux, 1. 1 (1825), p. 228, pl. CXLI. Dicrurus rorricarus, Stephens, Shaw’s Gen. Zoology, t. XIIT, 2° partie (1826), p. 138. Evous crisrarus, Griflith, The Animal Kingdom, t. VE (1829), p. 371. Lanius rorricarus (Drongo du Malabar), Lesson, Traité d'Ornithologie (1831), p. 380. Evouvs rorricarus, Temminck, Tableau méthodique (1839), p. 15. Le Droxco, Sganzin, Orn. de Mad., p. 25 , Mém. de la Soc. d'hist. nat. de Strasbourg (1840). Enouius crisrarus, Gérard, Dict. univ. d'hist. naturelle, t. V (1844), p. 134. Dicrurus rorricarus et D. Lopnorinus, Gray, Genera of Birds, t. 1 (1845), p. 286. Dicrurus Forricarus, Verreaux, Catal. de la coll. d'ois. du duc de Rivoli (1846), p. 6. Evouus rorricarus, Hartlaub, On the Ornith. of Madag., Burmeister’s Zeitung für Zoologie, et Annals and Magazin of Natural History, 1. I (1848), p. 389. Dicrourus rorricarus, Bonaparte, Conspectus Generum Avium, &. 1 (1850), p. 352, n° 18. Drorurus crisrarus, J.-W.-V. Müller, Journ. für Ornith. von Cabanis (1855), p. 399. Evouus rorricarus, Schlegel, Handl. tot de beoefening der Dierkunde, t. T (1857), p. 288. Le Droxco, Sundevall, Om Levaillants Oiseaux d'Afrique, Konpl. Svenska Vetenskaps- Akademiens Handlingar (1857), p. 43, et Rev. et Mag. de Zool. (1867), p. 77. Dicrurus rorricarus, Pelzeln, Ida Pfeiffer’s Vôg. aus Madag., Naumannia (1858), p. 497. Dicrurus rorricarus, Kollar, Ida Pfeiffer’s Send., Sitz. d. Wiss. Ak. Wien (1858), p. 342 Tue Raovi, Ellis, Three Visits to Madagascar (1859), p. 180. Dicrunus rorricatus, Hartlaub, Uebers. d. Vôg. Madag., Journ. [. Ornith. (1860), p. 101. OISEAUX. 401 Dicrurus rorricatus, Hartlaub, Ornith. Beitrag zur Fauna Madagascar’s (1861), p. 49. La Veuve, L. Lacaille, Connaissance de Madagascar (1862), p. 17. Dicrurus rorricarus, Roch et Newton, On Birds obs. in Madap., bis (1869), p. 274. Dierurus rorricatus, E. Newton, Visit to Mad., Jbis (1863), p.348, pl. XIE, fig. 7 (œuf). Dicrurus rorricarus, Pollen, Anim. de Mad., Nedert. Tijdschr. v. d. Dierk. (1863), p. 309. Dicrurus rorricarus, Sclater, On Birds from Madao., Proc. Zool. Soc. (1863), p. 163. Dicrurus rorricarus, À. Newton, On Anim. from Madag., Proc. Zoo. Soc. (1865), p.835. Dicrurus rorricarus, Verreaux, Ann. B au Voy. à Madag. de Vinson (1865), p. 2. Drcrurus rorricarus, Schlegel, On Anim. from Madag., Proc. Zool. Soc. (1866), p. 423. Dicrurus rorricarus, Grandidier, Ois. de Madag., Rev. et Mag. de Zool. (1863), p.386. Dicrurus rorricarus, Schlegel et Pollen, Rech. sur la Faune de Madag.., 1. (1868), p.79. Dicrurus rorricatus, Gray, Handlist of Birds, t. [ (1869), p. 286, n° 230. Dicrurus rorricarus, Sharpe, On Birds from Madag., Proc. Zool. Soc. (1870), p. 390. Dicrunus Forricarus, Sharpe, Catalopue of African Birds (1871), p. 47, n° 8h. Dicrurus rorricarus, E. Bartlett, On Birds from Madag., Proc. Zool. Soc. (1875 ), p: 66. Drerurus rorricarus, Ed. Newton, On the Birds of Anjuan, Proc. Zool. Soc. (1877), p. 297. Dicrurus rorricarus, Hartlaub, Die Vôoel Madapascars (1877), p. 148. Evouus rorricarus, Sharpe, Catal. of Birds in the Brit. Museum, t. UT (1877), p. 254. Drerurus rorricarus, Pollen, Faune de Madag., Relat. du voy., t. [(1873), p. 199 (fig.). Dicrurus rorricarus, Tweeddale, On the Dicruridæ, Ibis (1878), p. 69. Le Drongo malgache est tout entier d’un noir brillant à reflets verts; les pennes des ailes sont d’un brun roussâtre. Il a sur le front une huppe assez élevée, et sa queue est fourchue. Les sexes ne différent n1 de taille ni de teinte, mais les jeunes oiseaux ont les sous-caudales et les sous- alaires frangées de blanc. Lüris de l'œil est rouge, et les pattes sont noirâtres. | Longueur totale, 0"265; aile, 0" 192; queue, o"10 (jusqu'à la fourche) et 0"129 (dans sa plus grande longueur). Bec : arête, 0"020; bord. 0"027; hauteur, o"o10. Tarse, 0"020; doigt médian, 0"013; pouce, 07010. Ces Drongos vivent en petites troupes, et on les rencontre partout, aussi bien dans les plaines déboisées que dans les grandes forêts, auprès des villages comme dans les endroits écartés et déserts; ils se perchent de préférence sur les branches mortes, sur les toits des maisons, sur les pieux des palissades qui entourent les parcs à bœufs, d’où ils surveillent leur domaine, s'élançant à la poursuite des insectes qui passent à leur Oiseaux. 51 402 MADAGASCAR. portée. Ils ont un vol lourd et peu rapide, mais ils planent souvent. Ils passent pour contrefaire le cri des autres oiseaux. Leur nid a la forme d’une coupe peu profonde; il est assez grossière- ment fait avec de petites branches sèches. La ponte est de trois à quatre œufs, d'un blanc rosé, irrégulièrement semés de petites taches rondes brunes ou rousses : ceux des Drongos de l'Ouest semblent être, en général, plus blanes et avoir les taches plus petites que ceux de l'Est; ils mesurent de 25 à 26 millimètres sur 17 à 20 ‘. Les Betsimisarakäs appellent ces oiseaux Dronso, les Sakalaväs, les Hovas et les Antankaranäs, Raïlovy, les Baräs, les Antanalas et les Betsi- leos, Railomba, et les Antaimoronäs, Raïdonga. Le squelette du Dicrurus forficatus * ressemble beaucoup à celui du Dicrurus leucophœus de Tinde. La tête osseuse présente les mêmes pro- portions; la boite crânienne du Drongo malgache est cependant plus élargie et plus aplatie *. L'espace frontal interorbitaire est large et offre à la mandibule supérieure une surface d'implantation considérable. L'a- pophyse post-orbitaire est pointue et saillante. La mandibule supérieure est forte et un peu arquée; en dessus, elle est percée de grandes narines ovalaires; la voûte palatine est lévèrement excavée, et les bords du maxil- laire sont tranchants. Les os palatins se prolongent en arrière en une apophyse étroite qui s'articule avec les ptérygoïdiens. Les deux branches de la mandibule inférieure sont largement soudées vers leur extré- milé, qui est épaisse, triangulaire et très-creuse en dessus. Le cou, qui est long, comprend douze vertèbres pourvues en avant d’a- pophyses styliformes grêles et assez allongées. IT y a huit vertèbres dor- sales; la première côte est rudimentaire, la seconde est beaucoup plus longue, mais également libre, les troisième, quatrième, cinquième, sixième et septième, s'articulent directement avec le sternum et sont pourvues d'une longue apophyse récurrente, la huitième est grêle, dé- pourvue d'apophyse et se joint à la septième. Le bouclier sternal est grand et très-robuste; le brechet, dont le bord inférieur est arqué, se termine en avant par une pointe peu sail- 1 Voyez pl. CCCIV, fig. 2. — ? Voyez pl. CLHI, fig. 1. —3 Voyez pl. CLIN, fig. 2. OISEAUX. 103 lante ‘; l'apophyse épisternale, qui est large et profondément bifurquée dépasse les apophyses hyosternales; les échancrures postérieures sont peu profondes, et la branche hyposternale qui les limite en dehors est large et forte. Les os de l'aile indiquent une grande puissance musculaire. L'hu- mérus est gros et élargi à son extrémité comme celui des Dicrurus de lnde et des Bhringa; il est moins long que l'avant-bras, et il ne porte pas de fosseite tricipitale. Les deux branches métacarpiennes sont assez écartées; l’apophyse interosseuse est placée très-près de l'articulation carpienne. TABLEAU DONNANT LES DIMENSIONS DES PRINCIPALES PIÈCES DU SQUELETTE DU DICRURUS FORFICATUS. Longueur de la colonne vertébrale Longueur de la tète osseuse Longueur du cräne, de la suture frontale à l’occiput Largeur maximum du cräne Largeur de l’espace interorbitaire du frontal Distance entre la pointe des apophyses orbitaires des lacrymaux Longueur de la mandibule supérieure (en suivantla courbure du bec) Longueur de la mandibule inférieure Longueur du sternum , prise sur la ligne médiane Largeur du sternum en avant Largeur du sternum en arrière Hanteur du brechet Longueur du coracoïdien Hauteur de la fourchette Longueur de l'omoplate Longueur de l’humérus Longueur du cubitus Longueur de la main Longueur du bassin, prise sur la ligne médiane Largeur du bassin en avant Largeur du bassin en arrière des cavités cotyloïdes Largeur du bassin au niveau du milieu des angles ischiatiques Longueur du fémur Longueur du tibia Longueur du métatarsien Longueur du doigt externe Longueur du doigt médian Longueur du doigt interne Longueur du doigt postérieur ! Voyez pl. CUITE, fig. 1 et 3. 404 MADAGASCAR. Le bassin est étroit et bombé transversalement; les os iliaques sont séparés de la portion vertébrale par une large gouttière. Les vertébres coceygiennes sont moins fortes, mais aussi longues que chez le Dicrurus furcatus. Les pattes n'offrent rien de particulier à noter; le fémur est bien développé et presque aussi long que le tarso-métatarsien !. FAMILLE DES ARTAMIDÉS®. Gexre ARTAMIA. Les Artamies sont caractérisées par un bec fort, assez long, com- primé en avant des narines, dépourvu de soies à sa base, à arête mousse et convexe et à pointe crochue; par des narines arrondies, situées assez loin en avant des plumes frontales; par des ailes assez grandes et sub- aiguës dont la première penne est petite, dont la seconde est double de la précédente et notablement plus courte que la suivante, et dont la troisième, la quatrième et la cinquième sont subégales; par une queue tronquée carrément, dont les rectrices ont l'extrémité pointue; par des pattes, assez forles dont les tarses sont scutellés et les doigts armés d'ongles crochus et robustes, et dont le pouce est très-développé. ARTAMIA LEUCOCEPHALA. Les Artamies leucocéphales ont les mêmes teintes générales dans tout Madagascar, mais, comme chez beaucoup d’autres animaux de cette ile, ces teintes sont un peu plus päles dans l'Ouest que dans l'Est. Ces oiseaux ont, du reste, toujours deux livrées distinctes. Dans le jeune âge ils sont, en dessus, d'un gris brun avec la tête plus claire, en dessous, d’un blanc roussâtre, quelquefois coupé de petites raies un peu plus foncées: les plumes des couvertures alaires ont un liséré roux plus ou moins complet. ! Voyez pl. CLIII, fig. 1 et 7. il ne semble pas douteux qu'il n’y ait là ? Jules Verreaux a mis l'Oriolus galbula une erreur. au nombre des oiseaux tués à Madagascar; % La quatrième est la plus longue. OISEAUX. K05 Les adultes ont la tête et toute la face inférieure d'un blanc pur, et le dos d’un noir à reflets métalliques : c'est cette dernière partie dont la coloration se modifie la première; l'abdomen blanchit ensuite, et la tête reste encore assez longtemps grise. L'œil est d’un brun clair, et les pattes sont bleuâtres. Les Artamies leucocéphales habitent les bois et les forêts, où on les trouve par pelites troupes de dix à douze individus; elles ne quittent ouère les cimes élevées des arbres. Leur vol est rapide. PREMIÈRE RACE. ARTAMIA LEUCOCEPHALA TYPICA, Gmelin, (PI. CLIV, fig. 1 et 3; CLIV', fig. 1, et CLV.) Laxrus ManaGascariENsiS masoR virinis, Brisson, Ornith., t. Il (1760), p. 193, pl XIX. Vectra maGGiore veRDE DEL MapaGascar, Manetti, Lorenzi et Vanni, Storia naturale depli Uccelli adornata de figure, t. 1 (1767), p. 79, et pl. LIX, fig. 2. Le Tona-cuerr-8Ë, Buffon, Histoire naturelle des Oiseaux, in-4°, t. 1 (1770), p. 314, et in-folio, t. I (1771), p. 248. Laxius virmis!, Müller, Linné Vollständiges Natursystem, Supplements (1776), p. 72, et Proceedings of the Academy of Philadelphia (1864), p. 238. Waire-ueane Surike, Latham, À General Synopsis of Birds, t. | (1781), p. 180. La GranDe Pi-GRiècne verDATRE D6 Mapacascar, Buffon, PI. enlum. (1783), n° 37h. Lanius LeucocEPHALOoSs, Gmelin, Systema Naturæ, 1. T (1788), p. 307. Lanius ceucocepnazus, Latham, /ndex Ornithologicus (1790), p. 77- Laxius Leucocepnazus, Bechstein, Lathams Uebers. der Vôoel, t. 1 (1793), p. 161 et 69h. Ware-ueane Surike, Shaw, General Zoology, t. VIT (1809), p. 300. Laxivs eucocepmazus, Bechstein, Lathams Allo. Uebers. der Vôpel, t. IN (1811), p. 61. Laxius Leucocepæazus, Vieillot, Nouv. dict. d'hist. natur., t. XXNT (1818), p. 154. Laxius Leucoceraazus, Kuhl et Swinderen, Buffoni Fix. Av. Col. Nom. Syst. (1820), p. Waure-neanen Surike, Latham, À General History of Birds, t. Il (1822), p. 48. Laxius LeucocrpaLus, Bonnaterre et Vieillot, Tabl. des Règnes, Orn.,t. Il,(1823), p. 738. 1 Lepropreryx LEUCOCEPHALUS, Wagler, Systema Avium (1827), sp. 8. Lanrus LeucocepnaLus, Drapiez, Dict. class. d'histoire naturelle, t. XTIT (1828), p. 527. Laxivs LEucocepaazus, Dumont, Dict. des sciences naturelles, t. LIT (1828), p. 437. ! On ne peut pas adopter le nom de rait, un autre Artamidé ayant aussi été dé- Müller, malgré sa priorité incontestable, nommé wridis par Gmelin quelques années à cause de la confusion qui en résulte- plus tard : Artamia (Leptopterus) viridis. h06 MADAGASCAR. Ocvrrenus Levcocepuazvs, Griffith, The Animal Kingdom, 1. VI (1829), p. 287. Le Tonar-Cuerr-Bé, Lesson, Traité d'Ornithologie (1 831), p. 347. Le Cuar-cuerr-Bé, Lesson, Compl. des OEuvres de Buffon, 1"° édit., t. VIIL (1837), p. 398. Lawius LeucocepnaLus, Temminck, Tableau méthodique (1839), p. 14. La Gravoe Pie-cRiècue verpÂrre, Sganzin, Notes sur les Mammifères et l'Ornithologie de Madagascar, p. 23, Mém. de la Société du Muséum d'hist nat. de Strasbourg (1840). Anramia LEUCOGEPHALA, de Lafresnaye, Dict. univ. d'hist. naturelle, t. I (1842), p. 166. Anrauus LEUCOCEPHALUS, Gray, Genera of Birds, t. 1 (1845), p. 285, et App. (1849), p. 13. Arramus LEUCOCEPRALUS, Gerbe, Dict. univ. d'histoire naturelle, t. VIT (1846), p. 232. AnramiA LEUCOCEPHALA, Hartlaub, On the Ornith. of Madag., Burmeisters Zeitung für Zoologie, et Annals and Magazin of Natural History, t. U (1848), p. 388. ARTAMIA LEUCOCEPHALA, Bonaparte, Conspectus Generum Avium, t. 1 (1850), p. 344. Arrauia RurA d, Bonaparte, Notes sur les collections rapportées en 1853 par M. De- lattre, Comptes rendus de l’Académie des Sciences, 1. XXXVIIT (1854), p. 533 (en note). ARTamIA LEUCOCEPHALA C, Hartlaub, Ueb. d. Vôg. Mad., Journ. für Orn. (1860), p. 100. AnramiA LEuCOCEPHALA, Hartlaub, Ornith. Beitrag zur Fauna Madagascar s (1861), p. 47. ARTAMIA LEUCOGEPHALA, Pollen, Anim. de Mad., Nederl. Tijdschr. v. d. Dierk. (1863), p.308. AnTamiA LEUCOCEPHALA, E. Newton, À second Visit to Madag., bis (1863), p. 348. ARTAMIA LEUCOCEPHALA, Verreaux, Ann. B au Voy. à Madag. de Vinson (1865), p. 2. AnTamiA LEUCOcEPHALA , Schlegel, On Anim. from Madag., Proc. Zool. Soc. (1866), p. 423. AnTamIA LEUCOGEPHALA, Grandidier, Ois. de Mad., Rev. et Mag. de Zool. (1867), p. 386. ARTamiA LEUCOCEPHALA, Schlegel et Pollen, Faune de Madag., t. (1868), p. 85. ARTAMIA LEUCOCEPHALA, Grandidier, Revue et Magasin de Zoologie (1868), p. 48. Arrawus viriis, Gray, Handlist of Birds, t. 1(1869), p. 290, n° 4287. ARTAMIA LEUCOCEPHALA, Sharpe, Catalogue of African Birds (1871), p. 52. ARTAMIA LEUCOCEPHALA (pro parte), Sharpe, Proc. Zool. Soc. (1871), p. 318. ARTAMIA LEUCOCEPHALA , Sharpe, On the Ornith. of Madag., Proc. Zool. Soc. (1875), p. 7 ARTAMIA LEUCOCEPHALA, Hartlaub, Die Vorel Madagascars (1877), p. 151. 7: Les Artamia leucocephala typica adultes ont le bonnet, la nuque, Îles côtés du cou et toute la face inférieure, d’un blanc velouté; leur dos, leurs ailes et leur queue sont d'un noir à reflets verdâtres; leurs couvertures caudales ont la même couleur que le reste de leur face supérieure. Longueur totale, 020; aile, de 0" 106 à 0"118; queue, de o"o74 à 0" 082. Bec : arête, 0" 022: bord, 0" 025: hauteur, 0" 018. Tarse, 0*02/h; doigt médian, 0" 015; pouce 0"009. On trouve ces oiseaux partout sur la côte orientale et sur le versant du orand massif montagneux qui la borde. OISEAUX. 407 DEUXIÈME RACE. ARTAMIA LEUCOCEPHALA, VAR. ANNÆ, Stejneger. (PL. CLIV, fig. 9.) Anramia axn&, L. Stejneger, Magazin for Naturvidenskaberne (1879 et 1880). ARTAMIA LEUCOCEPHALA ANNÆ, Grandidier, cité en synonymie dans l'ouvrage précédent, Les Artamia leucocephala anne sont, dans le jeune âge, d’un gris plus pâle que les individus qui appartiennent à la race orientale; la face su- périeure des adultes est d’un noir à reflets plutôt bleuâtres, et leurs cou- vertures caudales sont blanches au lieu d'être de la couleur du dos. Leur taille semble être d'ordinaire légèrement plus grande. Le bec est un peu plus allongé et surtout plus déprimé et plus eflilé; sa largeur prise au niveau des narines n'est que de 5 millimètres au lieu de 6 mul- limètres 1/2 comme chez son congénère de l'Est. Ces oiseaux habitent la région occidentale. Les Sakalaväs leur donnent le nom de Tsetseky ou de Tretreky et de Remavo. Le squelette de l’Artamia leucocephala ressemble beaucoup à celui du Dicrurus forficatus par ses proportions générales, qui sont presque les mêmes, mais 1l s'en distingue par les caractères de sa tête osseuse et de son appareil du vol”. Le crâne rappelle celui des Loriots; il est très-large dans sa portion occipitale et lésèrement tronqué en arrière?, mais l'espace interorbi- taire du frontal est étroit, et la ligne de réunion de la mandibule supé- rieure avec le crâne est moins grande : cette union se fait par une sou- dure et non par une articulation transversale. Les narines s'ouvrent vers le üers basilaire du bec par des orifices presque arrondis, en arrière desquels se trouve un pertuis étroit qui communique avec le sac pneu- matique prélacrymal et que limite en dehors une petite bride osseuse formée par l'os nasal : ce pertuis très-caractéristique, qui manque dans le genre Dicrurus comme dans le genre Oriolus, se retrouve chez les Arta- 1 Voyez pl. CLV, fig. 1. — ? Voyez pl. CLV, fig. 2. 108 MADAGASCAR. mus. Les maxillaires sont moins larges et plus pointus à leur extrémité que ceux des Loriots; ils ressemblent un peu à ceux de certains Ictérides. Les os palatins sont fort étroits, et ils s’abaissent dans leur partie exté- rieure de manière à constituer une sorte de voûte. La mandibule infé- rieure est très-robuste, et sa portion symphysaire , qui est longue, se ter- mine en pointe aiguë. TABLEAU DONNANT LES DIMENSIONS DES PRINCIPALES PIÈCES DU SQUELETTE DE L'ARTAMIA LEUCOCEPHALA. Longueur de la colonne vertébrale Longueur de la tète osseuse Longueur du cräne, de la suture frontale à l’occiput Largeur maximum du cräne Largeur de l’espace interorbitaire du frontal Distance entre la pointe des apophyses orbitaires des lacrymaux.......................,....... Longueur de la mandibule supérieure (en suivant 1a courbure du bec) Longueur de la mandibule inférieure Longueur du sternum, prise sur la ligne médiane.............,......,.............e re Largeur du sternum en avant Largeur du sternum en arrière Hauteur du brechet Longueur du coracoïdien Hauteur de ‘a fourchette. .",4... 4 4....1.0,e. he. .0e OHDo dada ol unbdos an Longueur de l'omoplate.........,...... ieccssierles Pos -rereetee na cotes Longueur de l’humérus Longueur du cubitus Longueur dela main.......... Povsteosddnndp end n id oo TUnD 0 dant 00 do No Longueur du bassin, prise sur la ligne médiane Largeur du bassin en avant Largeur du bassin en arrière des cavités cotyloïdes......................................... Largeur du bassin au niveau du milieu des angles ischiatiques Longueur du fémur Lonpueuriduitibia 22e mertiescer-csccteekteerseee DJ ado 001000 0 0 Longueur du métatarsien Longueur du doigt externe Ponpneur JU dOiE MEANS eee lei clans ere siels nie autielee eeiejeleleiets iii Peine NPO0000 0 0 Ponpueuriduidoip un tenne errors enterrer .. LONBHEUDIOUTAOPEMPOSÉTICUTE EEE Es ieloeeie cie po ssle pis eiesieioe- sie ceeireece remet Les vertèbres cervicales sont au nombre de douze, et il y a huit ver- tèbres dorsales comme chez les Drongos. Les côtes sont disposées sur le A . 4 à £ même plan que celles de ce dernier genre; mais le sternum est diffé- OISEAUX. 409 rent ! : il est plus étroit en arrière, et ses branches hyosternales sont peu robustes; le brechet est plus bas, et son bord inférieur, au lieu d’être arqué, est presque droit, ce qui indique une moindre puissance dans les muscles pectoraux. L'os fureulaire est moins ouvert en arrière. L'humérus est plus allongé et plus faible que celui des Drongos, et il est pourvu d'une dépression peu profonde dans laquelle s'insère la por- tion humérale supérieure du triceps; la fossette où s'ouvrent les pertuis pneumatiques est, au contraire, très-grande. L’avant-bras et la main ont les mêmes dimensions que ceux du Dicrurus forficatus, mais ils sont rela- tivement plus grêles. Le bassin, qui est plus long et moins large, fournit aux muscles de la £ £ ; u ; cuisse une surface d'insertion plus étendue. Les gouttières vertébrales A lé =. = L4 TA sont très-étroites, et, en arrière, les trous sacrés sont tous entièrement fermés par le prolongement de la lame osseuse. Le fémur, le tibia et le tarso-métatarsien sont robustes, et les doigts sont notablement plus forts et plus allongés que ceux des Drongos?. Gexre CYANOLANIUS. Ce genre est caractérisé par un bec en forme de coin, dont la base est garnie de quelques petites soies rigides, et dont l’arête assez tranchante et convexe se termine par un petit crochet précédé d’une dent; par des narines s'ouvrant en trous arrondis; par des ailes subobtuses, dont la première penne est courte, dont la seconde est double de la première, dont les trois suivantes sont subégales, la quatrième étant la plus longue: par une queue lépèrement arrondie formée de pennes larges, surtout chez les mâles; par des pattes assez fortes, dont les tarses sont scutellés et dont les doigts antérieurs peu allongés sont armés d'ongles assez robustes; le doigt interne est notablement plus court que l'externe, et le pouce est relativement assez petit. ! Voyez pl. CLV, fig. 3. — ? Voyez pl. CLV, fig. 1, 7 et 8. Oiseaux. 5a L10 MADAGASCAR. CYANOLANIÜS BICOLOR, Linné. (PL. CLVI; CLVI*, fig. 1, et CLVII.) Lanius Maacascariensis cæruLeus, Brisson, Ornith.,t. I[(1760), p. 197, et pl. XVI, fig. 3. Lanius gicozor, Linné, Mantissa (1761), p. 524. Loxia mapaGascariva, Linné, Systema Naturæ, 12° édit., t. I (1766), p. 306. Vecra pi cocor 8Lù DEL Manacascar, Manetti, Lorenzi et Vanni, Storia naturale degli Uccelli adornata de figure, t. T (1767), p. 75, et pl. LX, fig. 1. La Pre-criècue BLEUE DE Mapacascar, Buffon, Histoire naturelle des Oiseaux, in-°, t. I (1770), p. 300, et in-folio, t. I (1771), p. 237. BLue Surike, Latham, À General Synopsis of Birds, t. 1 (1781), p. 178. La Pre-crièoue gceue pe Mapacascar, Buffon et Daubenton, PI. enl. (1783), n° 298. Lanius cocLurto var., Boddaert, Table des pl. enlum. de Daubenton (1783), p. 18. Lanius B1coLor, Gmelin, Systema Nature, 13° édit., t. 1 (1788), p. 305. Lanius grcocor, Latham, /ndex Ornithologicus (1790), p. 79. Laxius Bicozor, Bechstein, Lathams Allo. Uebers. der Vügel, t. (1793), p. 160 et 694. La Pis-criècne eLeue, Levaillant, Oiseaux d'Afrique, t. Il (1799), p. 91 et pl. LXXIII. Tue sLue Same (Lanius sicozor), Shaw, Naturalists Miscellanies , t. XIII (1802), pl. DXXT. Lanius Bicocor, Bechstein, Ueb. Guvier’s Einth. d. Vôg., Wiedem. Archiv. (1806), p. 274. Tue szue Sarike, Shaw, General Zoolopy, 1. VIT (1809), p. 322. Lanius gicocor, Bechstein, Lathams Ally. Ucbers. der Vôpel, 1. IN (1811), p. 60. Laxius gicocor, Cuvier, Le Règne animal distribué d'après son organisation, 1° édit., t. I (1817), p. 338; 2° édit., &. [ (1829), p. 351, et 3° édit., Oiseaux (1836), p. 67. Laxius icozor, Vieillot, Nouv. dict. d'hist. nat., t. XXXNI (1818), p. 156. Laxius Bicocor, Kuhl et Swinderen, Buffoni et Daubentoni Fig. Av. Nom. (1820), p. 6. Tue gcue Surire, Latham, À General History of Birds, t. I (1822), p. 46. Laxivs BrcoLor, Bonnaterre et Vieillot, Tableau des 3 Règnes, Ornith., t. I[(1823), p. 730. Suerga 81cOLOR, Lesson, Traité d'Ornitholopie (1831), p. 374. ANaLcipus B1COLOR, Swainson, On the Nat. Hist. and Classif. of Birds, t. I (1837), p. 222. Laxius Bicocor, Temmink, Tableau méthodique (1839), p. 14. ArTewra B1coLoR, Lesson, Cadre spécif. des Laniadées, Revue zoologique (1839), p. 197. ARTamiA BicoLor, de Lafresnaye, Dict. univ. d'histoire naturelle, t. I (1842), p. 166. Lanius Bicoor, Verreaux, Cat. de la coll. d'ois. du duc de Rivoli (1846), p. 7. Lanius Bicozor, Gerbe, Dictionnaire universel d'histoire naturelle, t. X (1847), p. 157, et pl. IT A de PAtlas des Oiseaux. Laniarius B1coLor, Hartlaub, On the Ornith. of Madag., Burmeisters Zeitung fur Zoologie und Zootomie, et Annals and Magazin of Natural History, t. HW (1848), p. 389. Laniarius B1coLOR, Gray, Genera of Birds, Appendix, p. 14 (1849). Dryoscopus 8icocor, Bonaparte, Conspectus Generum Avium, 1. 1 (1850), p. 361. Cyaxozamius BicoLor, Bonaparte, Notes sur les collections Delattre, Comptes rendus de l'Académie des Sciences, t. XXXVIITI (1854), p. 538. OISEAUX. 411 Lanrarius B1c0LOR, J.-W.-V. Müller, Journ. für Ornith. von Cabanis (1855), p. 453. Gxaxozanius B1coLor, Schlegel, Handl. tot de Beoefenine der Dierkunde, t. 1(1857), p. 286. La Prs-criècue eLeue, Sundevall, Om Levaillants Oiseaux d'Afrique, Kongliwa Svenska Vetenskaps-Akademiens Handlingar (1857), p. 32, et Rev. et Mag. de Zool. (1866), p. 45. Cxanozaxius B1coLoR, Hartlaub, Ueb. d. Vogel Madag., Journ. für Ornith. (1860), p. 102. Gyanozaxius BicoLor, Hartlaub, Ornith. Beitrag zur Fauna Madagascar’s (1861), p. A9. Cxanozaius B1co10R, S. Roch et E. Newton, On Birds obs. in Madag., Ibis (1862), p.274. Cxanozanius BicoLor, Pollen, Nederl. Tidjschr. v. d. Dierkunde, t. 1 (1863), p. 309. Lanius Bicocor, Cassin, Proc. of the Acad. of Nat. Sc. of Philad. (1864), p. 238. Cxaxozanius B1cocor, Verreaux, Ann. B au Voy. à Madag. de Vinson (1865), p. 2. ArTamia 81coLoR, On new Animals from Madag., Proc. Zool. Soc. (1866), p. 423. Antamra BIcoLOR, Grandidier, Ois. de Madag., Rev. et Mag. de Zool. (1867), p. 386. Artaura ricocor, Schlegel et Pollen, Faune de Madag., t. I (1868), p. 85 et pl. XXIV. Anrauus (Cyaxozanius) BicoLor, Gray, Handlist of Birds, t. 1 (1869), p. 290, n° 1989. ArTauia BICOLOR, Sharpe, Catalogue of African Birds (1871), p. 52. Gxaxozesres 81c01or, Sundevall, Forsôk till Fogelkl. Naturenlisa Uppställning (187 Leproprerus B160L0R, E. Bartlett, On Birds from Madag., Proc. Zool. Soc. (187 Cyanozanius B1coLor, Hartlaub, Die Vôrel Madagascars (1877), p. 157. CxanoLanius mapaGascarinus et C. misrauis, L. Stejneger, Magazin for Naturvidenskaberne (1879 et 1880). Les Cyanolamus bicolor mâles adultes sont, en dessus, d’un beau bleu. et d’un blanc pur en dessous ; les plumes du front, des lorums et du menton, sont, ainsi que celles du bas de la jambe, d’un noir velouté. Les pennes des ailes, qui sont noires, ont leur barbes externes bordées d’une frange bleue grande et large, surtout sur les rémiges secondaires. Les deux rectrices médianes sont d’un bleu verdâtre et ont leur pointe foncée, les deux rectrices latérales sont noires, et les paires intermédiaires ont une frange bleue sur la plus grande partie de leur bord externe. Les femelles et les jeunes mâles ont des teintes moins vives. Leur face supérieure est d’un bleu verdâtre terne; la face inférieure est roussâtre; les pennes des ailes et de la queue sont brunes et non d'un beau noir comme chez les mâles adultes. Les très jeunes oiseaux ont la plupart de leurs plumes lisérées de blanc. Liris de l'œil est rouge; le bec est d'un gris de perle avec la pointe noire, et les pattes sont d’un gris bleuté. L12 MADAGASCAR. Longueur totale, 0" 17; aile, de 0"081 à 0"093; queue, de 0" 068 à 0"077. Bec : arêle, de 0"013 à 0"016; bord, de 0" 017 à 0" 020; m hauteur, de o"o0o7 à 0"o0g. Tarse, 0"019; doigt médian, 0" 009; pouce, 0"008. | Le bec présente, chez les différents individus que nous avons pu étu- dier, des différences remarquables ; en effet, il en est qui ont la mandi- bule supérieure courte et forte (d’une longueur de 0" 013 et d’une hau- teur de 0" 008), et d’autres, au contraire, ont cette même mandibule relativement allongée et peu élevée (d’une longueur de 0" 016 et d’une hauteur de 0"007). On trouve, au reste, tous les passages entre ces extrèmes. Ces beaux oiseaux habitent lEst et le Nord-Ouest de l'ile; ils semblent préférer les forêts situées au haut du versant oriental du grand massif montagneux, où on les voit fréquemment voltiger de branche en branche, sur les cimes des arbres les plus élevés, à la recherche des petits coléoptères, punaises de bois, etc., qui forment leur nourriture ; ils vont d'ordinaire par troupe de quinze à vingt individus, poussant fréquemment un pelit cri bref; ils ne sont pas très-farouches. Leur vol est rapide. Ils vivent bien en captivité et mangent tout ce qu'on leur donne, insectes, graines, riz cuit, etc. Dans le Nord de Madagascar, on donne à ces oiseaux le nom de Voron- Isara-etra (lit. : oiseaux au bel habit); les Betsimisarakäs les appellent Raisasatrà. Par ses caractères généraux, le squelette du Cyanolanius bicolor res- semble tellement à celui de l'Artamia leucocephala que nous nous borne- rons à en indiquer les particularités différentielles. La boite cränienne est notablement plus aplatie, et en dessus, sur la ligne médiane, il y a un léger sillon; la lame frontale interorbitaire est plus grande; la man- dibule supérieure est plus large à sa base et plus surbaissée; l'orifice, qui est silué en arrière de la narine, est beaucoup plus ouvert. Ces carac- tères donnent à sa tête osseuse une ressemblance incontestable avec celle des Artamus, et, sous ce rapport, les Cyanolanius semblent être intermé- diaires à ce dernier genre et aux Arlamia proprement dits. OISEAUX. A13 Le sternum est robuste et le brechet, qui se termine en avant par un bord presque droit, fait saillie au delà des rainures coracoïdiennes ; son bord inférieur est légèrement convexe comme chez les Drongos. L’aile est longue, mais la main est comparativement plus courte que les autres parties du membre. Les gouttières vertébrales du bassin ont plus de largeur que chez les Artamies, et la partie post-cotyloïdienne du pelvis est plus courte. Les différents os de la patte n’offrent rien de particulier à noter; cependant les doigts sont courts et leurs proportions relatives avec le tarso-métatar- sien ressemblent davantage à celles des Dicrurus. TABLEAU DONNANT LES DIMENSIONS DES PRINCIPALES PIÈCES DU SQUELETTE DU CYANOLANIUS BICOLOR. Im. Longueur de la colonne vertébrale 0,083 Longueur de la tête osseuse 0,035 Longueur du cräne, de la suture frontale à l’occiput 0,019 Largeur maximum du crâne 0,016 Largeur de l'espace interorbitaire du frontal 0,005 Distance entre la pointe des apophyses orbilaires des lacrymaux 0,009 Longueur de la mandibule supérieure (en suivant la courbure du bec) 0,017 Longueur de la mandibule inférieure. .................................. COUDES hoc 0,026 Longueur du sternum, prise sur la ligne médiane 0,020 Largeur du sternum en avant 0,011 Largeur du sternum en arrière 0,014 Hauteur du brechet 0,005 Longueur du coracoïdien 0,018 Hauteur de la fourchette 0,015 Longueur de l’omoplate 0,022 Longueur de l’humérus 0,020 Longueur du cubitus 0,027 Longueur de la main 0,021 Longueur du bassin, prise sur la ligne médiane 0,014 Largeur du bassin en avant 0,008 Largeur du bassin en arrière des cavités cotyloïdes 0,011 Largeur du bassin au niveau du milieu des angles ischiatiques 0,015 Longueur du fémur. 0,017 Longueur du libia 0,027 Longueur du métatarsien 0,019 Longueur du doigt externe 0,010 Longueur du doigt médian 0,012 Longueur du doigt interne 0,011 Longueur du doigt postérieur. 0,010 A4 MADAGASCAR. Gex LEPTOPTERUS. Les Leptoptères sont caractérisés par un bec assez long et assez fort, dont l'arête mousse et convexe est terminée par une pointe légèrement crochue, et dont la base est garnie de deux ou trois petites soies; par des narines s'ouvrant sous forme de trous arrondis; par un anneau cireum- oculaire charnu; par des ailes longues, subaiguës, dont la première peune est très-courte et très-étroite, dont la seconde penne, très-grande, n'est pas beaucoup plus petite que la troisième qui est la plus longue, dont la quatrième et la cinquième vont en diminuant légèrement; par une queue courte, tronquée carrément ; par des pattes assez fortes, dont le tarse est scutellé, et dont le doigt externe est beaucoup plus long que linterne : les ongles sont peu robustes, et le pouce est bien développé. LEPTOPTERUS CHABERT, Muller. (PI. CLIVS, fig. 2 ; CLVIII, et CLIX.) Lanius MapaGascariensis minor virinis, Brisson, Ornith., t. IT (1760), p.195, pl. XV, fig. 3. Vecia VERDE MINORE DEL Mapaascar, Manetti, Lorenzi et Vanni, Storia naturale depli Uccelli adornata de figure, &. (1767), p. 76, n° 30. Le Toua-cuerr, Buffon, Histoire naturelle des Oiseaux, in-4°, t. T (1770), p. 310, et in-folio, t. [ (1771), p. 246. Laxius cuagerr, Müller, Linné Vollständiges Natursystem, Suppléments (1776), p. 72, et Proceedings of the Academy of Natural Sciences of Philadelphia (1864), p. 329. Green Surike, Latham, À General Synopsis of Birds, t. T (1781), p. 179. Pie-criècue De Manacascar, Buffon et Daubenton, PI. enlum. (1783), n° 39, fig. 2. Lanius viozaceus, Boddaert, Table des planches enluminées de Daubenton (1783), p. 3. Lanius virinis, Gmelin, Systema Naturæ, 13° édit., t. [ (1788), p. 306. Lamus virinis, Latham, /ndex Ornitholopicus (1790), p. 75. Lanius viriis, Bechstein, Lathams Uebers. der Vôpel, 1. 1 (1793), p. 160 et 694. GReëx Surike, Shaw, General Zoolopy, 1. VIL (1809), p. 321. Lanius viriis, Bechstein, Lathams Allo. Uebers. der Vôpel, t. IN (1811), p. 60. Arramus viris, Vieillot, Now, dict. d'hist. nat., t. XVIT (1817), p. 298. | Ocyprerus virinis, Cuvier, Le Règne animal distribué d'après son organisation, 1" édit., t. I (1817), p. 340; 2° édit., t. I (1829), p. 353, et 3° édit., Ois. (1836), p. 70. Lanius vrriis, Kuhl et Swinderen, Buffoni et Daubentoni Fig. Av. Nom. Syst. (1820), p. 1. OISEAUX. 415 Ocvprerus vininis, Valenciennes, Observations sur les Langrayens, Mém. du Mus. d'hist. nat., t. VI (1820), p. 27. et Traité d'Ornith. de Lesson (1831), p. 371. Ocyprerus vininis, Temminck, Anal. du Syst. d'Orn., p. 1x, Man. d'Ornith., 2° édit. (1820 ). Greex Surike, Latham, À General History of Birds, t. IT (1829), p. 47. Ocyererus virinis, Dumont, Dict. des sciences naturelles, t. XX (1822), p. 23 Arrauus viriis, Bonnaterre et Vieillot, Tabl. des trois Rèpnes, Orn., t. Il (18 Lans virinis, Drapiez, Dict. class. d'hist. naturelle, t. IX (1826), p. 209. 9 J 2 5 3), P: 799. Lepropreryx virinis, Wagler, Systema Avium (1827), sp. 7. Ocxerenus Virinis, Griffith, The Animal Kingdom, t. VI (1829), p. 288. Le Tsonacaerr, Lesson, Complém. des OEuvres de Buffon, 1"° édit., t. VIT (1833), p. 412. Arai virinis, Hartlaub, On the Ornith. of Madag., Burmeister’s Zeitung für Zoologie und Zootonre, et Annals and Magazin of Natural History, 1. I (1838), p. 388. ANALCIPUS HIRUNDINACEUS, Swainson, Animals in Menageries (1838), p. 284. Lanius viriis, Temminck, Tableau méthodique (1839), p. 14. AnteurA viriis, Lesson, Cadre spécif. des Laniadées, Revue zoologique (1839), p. 197. Arrama viripis (LanGrayen vert), Lafresnaye, Dict. univ. d’hist. nat., . (1849), p. 168. Arramus virinis, Gray, Genera of Birds, &. 1, p. 285 (1845). Ocyprerus virinis, Verreaux, Catal. de la coll. d'ois. du duc de Rivoli (1846), p. 11. Anrauus viriis, Gerbe, Dict. univ. d'histoire naturelle, t. VIL (1846), p. 232. Leproprerus virinis, Bonaparte, Notes sur les collections Delattre, Comptes rendus de l’Académie des Sciences, t. XXXVIIT (1854), p. 538. Anrauus vrnnis, J.-W.-V. Müller, Journal für Ornith. von Cabanis (1855), p. 339. Leproprerus virinis, Hartlaub, Uebers. d. Vogel Madag., Journ. für Ornith. (1860), p. 101. Leproprerus virinis, Hartlaub, Ornith. Beitrag zur Fauna Madapascar’s (1861), p. 48. Leprorrerus virinis, S. Roch et E. Newton, On Birds obs. in Mad., Ibis (1862), p. 273. Leprorrerus virinis, Pollen, Nederl. Tidjschr. v. d. Dierkunde, t. I (1863), p. 308. Leproprerus viriis, E. Newton, A second Visit to Madag., Jbis (1863), p. 348. Leproprenus virinis, Verreaux, Ann. B au Voy. à Madag. de Vinson (1865), p. 2. Leproprerus virinis, À. Newton, Proc. of the Zoolopical Society (1865), p. 835. Arraua (Leproprerus) virinis, Schlegel, Anim. from Mad., Proc. Zool. Soc. (1866), p.423. Arrawia virinis, Grandidier, Ois. de Madag., Rev. et Mag. de Zool. (1867), p. 386. Arras vininis, Schlegel et Pollen, Faune de Madap., t. I (1868), p. 84, pl. XXVIT. ARTANUS CHABERT, Gray, Handlist of Birds, t. 1 (1869), p. 290, n° 4286. Arras virinis, Sharpe, On Birds from Madag., Proc. Zool. Soc. (1870), p. 389. ArrTawia virinis, Sharpe, Catalogue of African Birds (1871), p. 52. Leproprerus viinis, Hartlaub, Die Vôgel Madagascars (1897), p. 155. Lerrorrerus virinis, E. Bartlett, On Birds from Madag., Proc. Zool. Soc. (1879), p. 771. Le Leptopterus chabert est, en dessus, d’un noir à reflets verts, en des- sous, d’un blanc pur. Les plumes des jambes sont noires. A16 MADAGASCAR. Les femelles ne diffèrent aucunement des mâles. Mais les jeunes oiseaux ont les plumes de leur face supérieure d’un brun roussâtre, bordées d'une frange blanche; celles du bonnet portent à leur pointe une petite tache triangulaire blanchâtre; leur face inférieure est d'un blanc sale. L'œil, qui est brun, est entouré, chez les adultes, d'un anneau charnu bleu; le bec est d’un gris de perle, et les pattes sont noires. Longueur totale, 0" 165; aile, 0"og7; queue, 0"o58. Bec : arête, 0"018; bord, 0023; hauteur, 0"007. Tarse, 0" 018; doigt médian, 0" 011; pouce, 0" 008. Les Leptloptères se trouvent surtout dans les petits bois, tant de l'Est que de l'Ouest; ils sont plus rares dans les grandes forêts. Ils vont par troupe de vingt à trente individus et se tiennent de préférence au haut des grands arbres, où on les voit voler de branche en branche à la re- cherche des insectes dont ils se nourrissent; leur vol est assez vif et rapide. Pour dormir, ils se rassemblent le soir en grand nombre, par centaines, sur un arbre isolé dans une clairière. Leurs œufs sont verts, tout marbrés de grosses taches brunes et rousses ; 1ls mesurent de 18 à 21 millimètres sur 16". Les Betsimisarakäs donnent à ces oiseaux le nom de Voron-vasatisaty, les Sakalaväs et les Antankaranäs celui de Soroanja, les Betsileos, les Baräs etles Antanalas, celui de Fantsasaträ, et les Antaimoronäs, celui de Vantsatrà. Par la disposition de son squelette, le Leploplerus chabert se rapproche beaucoup plus du Cyanolanius bicolor que de l'Artamia leucocephala?. Sa tête osseuse a la même forme que celle du Cyanolanius; la mandibule supérieure est également large à la base et lévèrement arquée en dessus, et les narines occupent la même position; elle n’en diffère que par la moindre largeur de la boîte cérébrale et de la lame frontale interorbi- taire. Toutes proportions gardées, ses ailes sont un peu plus dévelop- pées, ses pattes sont plus grêles et ses doigts sont plus longs; mais, en ! Voyez pl. CCCIV, fig. 3. — ? Voyez pl. CLIX, fig. 1. OISEAUX. 117 somme, ses caractères ostéologiques sont exactement les mêmes et il est inutile de nous y arrêter davantage. TABLEAU DONNANT LES DIMENSIONS DES PRINCIPALES PIÈCES DU SQUELETTE DU LEPTOPTERUS CHABERT. Longueur de la colonne vertébrale Longueur de la tèle osseuse Longueur du cräne, de la suture frontale à l'occiput Largeur maximum du crâne Largeur de l’espace interorbitaire du frontal Distance entre la pointe des apophyses orbitaires des lacrymaux Longueur de la mandibule supérieure (en suivant la courbure du bec) Longueur de la mandibule inférieure Longueur du sternum, prise sur la ligne médiane Largeur du sternum en avant Largeur du sternum en arrière Hauteur du brechet Longueur du coracoïdien Hauteur delaëfourchetteerreeetrereereereececrett oodoopododounnbob0 ob dd opb on Longueur de lomoplate Longueur de l’humérus Longueur du eubitus Longueur de la main Longueur du bassin, prise sur la ligne médiane Largeur du bassin en avant Largeur du bassin en arrière des cavités cotyloïdes.......... Lo0cocobodovonponaontonodoncoc Largeur du bassin au niveau du milieu des angles ischiatiques Longueur du fémur. Longueur du tibia Longueur du métalarsien Longueur du doigt externe Longueur du doigt médian Longueur du doigt interne Longueur du doigt postérieur Gexre LANTZIA. Les Lantzias sont caractérisés par un bec gros et épais, de forme co- nique, assez semblable à celui des Artamus, dont la mandibule supé- rieure, qui est crochue et armée d’une dent, a sa base garnie de longues soies et son arête mousse et convexe, et dont la mandibule inférieure est ! Voyez pl. CLIX, fig. 4, 5 et 8. Oiseaux. 53 L18 MADAGASCAR. forte; par des narines rondes que recouvrent de petites plumes et de petites soies dirigées en avant’; par des ailes de grandeur moyenne, dont la première penne est assez courte, dont la seconde n’est pas tout à fait double de la première, dont la troisième est notablement plus longue et évale à la septième, et dont les trois suivantes sont subégales; par une queue bien développée, tronquée carrément; par des pattes de gran- aeur ordinaire, dont les tarses sont scutellés et dont les doigts sont relativement fables. LANTZIA RUFA, Linné. (PI. CLX; CLXA, fig. 1, et CLXI.) Lanius MapaGascariensis Rurus, Brisson, Ornith., t. IT (1760), p. 178, pl. XVIIL fig. 4. Lanius rurus, Linné, Systema Naturæ, 12° édit., t. 1 (1766), p. 137. Vecra rossa DEL Manacascar, Manetti, Lorenzi et Vanni, Storia naturale degli Uccelh ador- nata de figure, t. T (1767), p. 75, et pl. LIX, fig. 1. Le Scner-8é, Buffon, Hist. des Ois., in-4°,t. [(1970),p. 313, etin-fol.,t. [ (1771), p. 248. Rurous Sarike, Latham, À General Synopsis of Birds, 1. 1 (1781), p. 180. La Pie-GRiècuE Rousse DE Mapacascar, Buffon et Daubenton, PI. enlum. (1783), n° 298. Laxius rurus, Boddaert, Table des planches enluminées (1783), p. 18. Lanius Rurus, Gmelin, Systema Nature, 13° édit., t. [ (1788), p. 303. Laxius Rurüs, Latham , /ndex Ornithologicus (1790), p. 77. Laxius rurus, Bechstein, Lathams Ally. Uebers. der Vôoel, t. 1 (1793), p.161 et 694. Rurous Surike, Shaw, General Zoolopy, t. VIE (1809), p. 287. Lanius rurus, Bechstein, Lathams Allo. Ucbers. der Vôgel, t. IN (1811), p. 61. Taauormizus ruriLus, Vieillot, Nouv. dict. d'histoire naturelle, 1. HI (1816), p. 317. Taawvopmizus ruriLus, Dumont, Dict. des se. natur., t. IV (1816), Supplément, p. 44. Lanius rurus, Cuvier, Le Règne Animal, 1° édit., t. 1(1817), p. 339; 2°édit., t. F (1829), p. 302, et 3° édit., Oiseaux (1836), p. 68. Lans rurus, Kuhl et Swinderen, Buffoni Fig. Av. Col. Nom. Syst. (1820), p. 6. Lanius nurus, Drapiez, Dict. class. d'histoire naturelle, t. I (1892), p. 222. Rurous Surike, Latham, À General History of Birds, t. H (1822), p. Lo. TaamvormLus rurus, Vieillot, Tableau enc. des 3 Règnes, Orn., t. I (1823), p. 747. Graucazus Rurus, Griffith, The Animal Kingdom , t. VE (1829), p. 294. Scnersa Rura, Lesson, Traité d'Ornithologie (1831), p. 374. Lanius mapaGascarieNsIS, Temminck, Manuel méthodique (1838), p. 14. ! Chez les trois genres précédents d’Arlamidés, les narines ne sont pas recouvertes de plumes. OISEAUX. 419 Lanius mapagascariensis, Temminck, Tableau méthodique (1839), p. 14. Arremia RurA, Lesson, Cadre spécif. des Laniadées, Revue zoologique (1839), p. 197. La Pie-crièoue rousse De Mapacascar, Sganzin, Notes sur les Mamm. et l'Ornithol. de Madagascar, p. 23, Mém. de la Soc. du Mus. d'hist. natur. de Strasbourg (1810). Arramia Rura, de Lafresnaye, Dict. univ. d’hist. naturelle, t. I (1842), p. 166. Arrauus (?) Rurus, Gray, Genera of Birds, Appendix, p. 13 (1849). Arrauta RurA (®), Bonaparte, Notes sur les collections Delattre, Comptes rendus de l’Aca- démie des Sciences, t. XXXVIIT (1854), p. 5335. ArTamIA LeucOcEPHALA, Hartlaub, Ueb. d. Vôg. Madag., Journ. für Ornith. (1860), p. 100. Arramia Rura, Hartlaub, Ornith. Beitrap zur Fauna Madagascar's (1861), p. 18. Arraua Rura, Pollen, Anim. Vert. de Madag., Nederl Tijdsch. v. d. Dierk. (1863), p. 308. Arramia RuFA, À. Newton, On Anim. from Madag., Proc. Zool. Soc. (1865), p. 835. Arraura Rura, Verreaux, Ann. B au Voy. à Madap. de Vinson (1865), p. 2. Caricauicus rurus, Grandidier, Ois. de Madag., Rev. et Mag. de Zool. (1867), p. 387. PacuycepuaLa RurA, Schlecel et Pollen, Faune de Madag., t. H (1868), p. 86, pl. XXVE. Arrauus Rurus, Gray, Handlist of Birds, t. | (1869), p. 290, n° 4988. VaxGa rura, Sharpe, On Birds from Madagascar, Proc. Zool. Soc. (1871), p. 319. Lanrzra RurA, Hartlaub, Die Vôoel Madagascars (1877), p. 194. Laxrzia rurs, L. Stejneger, Magazin for Naturvidenskaberne (1880). Les Lantaa rufa ont un plumage différent suivant l’âge et le sexe. Les jeunes mäles et les femelles ont le bonnet noir à reflets verts, la nuque d'un gris cendré, le reste de la face supérieure d’un rouge marron, les pennes des ailes brunes à l'exception des barbes exposées à la lumière, qui ont la même teinte que le dos. Le menton et le cou sont d'un beau blanc, ainsi que l'abdomen et les sous-caudales ; la poitrine est cendrée. Les mâles adultes ont la tête, la nuque, les côtés du cou et toute la gorge noirs à reflets verts; le reste de la face supérieure est d’un beau roux marron, plus vif et plus foncé que chez les femelles ; les rémiges, qui sont également brunes, ont leur bordure de la couleur du dos. La poitrine et l'abdomen sont d'un blanc pur. Les Lantzias de l'Ouest ont les teintes rouges du dos un peu plus pâles que ceux de l'Est, et ils paraissent être d'ordinaire un peu plus grands. Le bec est, du reste, variable de force et de largeur suivant les individus. L'œil est rouge ; le bec et les pattes sont d’un pris de perle. Longueur totale, 0" 22; aile, de 0" 097 à 0" 113 ; queue, de o"08/ 53. 120 MADAGASCAR. à 0"096. Bec : arête, de 0"o21 à 0"029 ; bord, 0" 026; hauteur, 0" 009; largeur, de 0" 0075 à 0"0085. Tarse, 0" 025; doigt médian, 0"01/; pouce, 0® 010. Ces oiseaux habitent les grands bois et les forêts aussi bien de l'Est que de l'Ouest, où on les voit par petites troupes de cinq à six individus voler de branche en branche au haut des grands arbres à la recherche des insectes qui forment leur nourriture. Le cri aigu qu'ils poussent assez fréquemment annonce au chasseur leur présence, mais, dès qu'on a tiré un coup de fusil sur l'un d'eux, ils se cachent et disparaissent sans qu'on les ait vus s'envoler. Les Betsimisarakäs leur donnent le nom de Siketri-ala. Par ses formes lourdes et massives, le squelette du Lanta rufa se distingue aisément de celui des Artamidés précédents et se rapproche de celui des Drongos'. Sa tête osseuse ressemble beaucoup à celle des Ar- lamus, en particulier à celle de VA. leucogaster de Java. La partie sus- orbitaire est très-développée aussi bien en longueur qu'en largeur; la mandibule supérieure est très-forte et d’un tissu très-dur, et les orifices situés à sa base en arrière des narines, qui sont plus grands que chez les autres espèces, rappellent la disposition propre aux Eurystomides. Les vertébres cervicales sont grosses. Le bouclier sternal est très-court et assez large; le brechet est peu élevé”. Les os des ailes sont trapus: les apophyses de l'humérus sont hautes et les extrémités articulaires sont grandes; sur le cubitus, les tubercules d'insertion des rémiges, qui sont au nombre de six, sont très-saillants; les os de la main sont peu développés. Le bassin et les pattes sont très-robustes. Le tibia, qui est court et renflé, a l'extrémité articulaire inférieure plus large que d'ordinaire ; aussi le tarso-métatarsien offre-t-1l une plus grande solidité que celui des autres Artamidés de Madagascar. Les doigts sont comparativement beaucoup plus longs que ceux du Cyanolamus bicolor*. 1 Voyez pl. CLXI, fig. 1. 5 Voyez pl. CLXI, fig. 4. ? Voyez pl. CLXI, fig. 3. 1 Voyez pl. CLXI, fig. 8. OISEAUX. 421 TABLEAU DONNANT LES DIMENSIONS DES PRINCIPALES PIÈCES DU SQUELETTE DU LANTZIA RUFA. mm, Longueur de la colonne vertébrale 0,090 Longueur totale de la tête osseuse 0,045 Longueur du crâne, de la suture frontale à locciput 0,024 Largeur maximum du cràäne 0,020 Largeur de l’espace interorbitaire du frontal 0,007 Distance entre la pointe des apophyses orbitaires des lacrymaux 0,012 Longueur de la mandibule supérieure (en suivant la courbure du bec). ....................,.. 0,022 Longueur de la mandibule inférieure 0,037 Longueur du sternum, prise sur la ligne médiane 0,023 Largeur du sternum en avant 0,014 Largeur du sternum en arrière 0,017 Hauteur du brechet 0,006 Longueur du coracoïdien 0,022 Hauteur de la fourchette : 0,018 Longueur de Yomoplate 0,025 Longueur de l'humérus 0,024 Pongueuridulcubitus ester teesieteleletetereleteefetetelel=icirisieiies eee ceci ie: c 0,030 Longueur de la main 0,025 Longueur du bassin, prise sur la ligne médiane 0,017 Largeur du bassin en avant 0,008 Largeur du bassin en arrière des cavités cotyloïdes 0,014 Largeur du bassin, au niveau du milieu des angles ischiatiques 0,020 Longueur du fémur 0,021 Longueur du libia 0,032 Longueur du métatarsien 0,022 Longueur du doigt externe 0,017 Longueur du doigt médian 0,020 Longueur du doigt interne 0,015 Longueur du doigt postérieur. 0,017 Gexne ORIOLIA. Les Oriolies sont caractérisées par un bec allongé, dépourvu de soies à la base, à arête presque droite et mousse, à pointe dentée et crochue: par de petites narines ovalaires s’ouvrant en avant des plumes frontales : par des ailes assez développées, dont la première penne est courte, dont la seconde est double de la première, dont la troisième et la cinquième sont égales, et dont la quatrième est la plus longue; par une queue assez grande, qui est tronquée carrément; par des pattes petites et fortes, dont le tarse est scutellé, et dont les doigts sont longs et robustes. 422 MADAGASCAR. ORIOLIA BERNIERI, Isid. Geoffroy Saint-Hilaire. (PI. CLIVA, fig. 3, et CLXII.) Orioua Bernier, Isid. Geoffroy-Saint-Hilaire, Revue zoologique (1838), p. 50. Omoura Bernier, Geoffroy-Saint-Hilaire, Ann. des sc. nat., Zool., t. IX (1838), p. 188. Orioura Berierr, Geoffroy-Saint-Hilaire, Compt. rend. de l Ac. des Sc. t. VE (1838),p.4o. Onoura Berniert, Geoffroy-Saint-Hilaire, Mag. de Zool. (1839), Oiseaux, p. 8, et pl. IV. Orouta Bernier, Gray, Oriolinæ, Genera of Birds, t. 1 (1845), p. 233. Orozra Berniert, Hartlaub, On the Ornith. of Madag., Burmeister’s Zeitung für Zool. und Zoot., et Annals and Magazin of Natural History, t. I (1848), p. 389. Orioua Bernier, Reichenbach, Orioliæ, Das Naturlich System der Vôgel (1850), pl. LNI (figure de la tête et des pattes). Orioua Bernier, Bonaparte, Conspectus Generum Avium, t. T (1850), p. 374. Orora Berniert, Hartlaub, Vôgel Madag., Journal für Ornithologie (1860), p. 97. Omozia Bernier, Hartlaub, Ornith. Beitr. zur Fauna Madagascar’ s (1861), p. 43. Orroura Bernen, Pollen, Anim. de Madag., Ned. Tijdschr. v. d. Dierk. (1863), p. 306. Orioua Bernier, Verreaux, Ann. B au Voy. à Madagascar de Vinson (1865), p. 2. Anrama Berniert, Grandidier, Oiseaux de Madag., Rev. et Mag. de Zool. (1867), p. 386. Arramia Bernien, Grandidier, Revue et Magasin de Zoologie (1868), p. 48. Arrama Bernier, Schlegel et Pollen, Faune de Madag., t. I (1868), p. 86, pl. XXV. Onoura Bernier, Gray, Artamidæ, Handlist of Birds, t. | (1869), p. 290, n° 4291. Oriouta Berniert, Sharpe, Oriolidæ of the Ethiopian region , Ibis (1870), p. 214 (en note). AnTAMIA LEUCOCEPHALA (pro parte), Sharpe, Proc. Zool. Soc. (1871), p. 318. AnramA Bernier, Sharpe, On the Ornith. of Madag., Proc. Zool. Soc. (1835), p. 77. Arrama Bernier, Hartlaub, Die Vogel Madagascars (1877), p. 153. Arrama Bernier, Schlegel, Notes from the Leyden Museum (1879), p. 111. Les Oriolies de Bernier ont un plumage différent suivant le sexe et l'âge. Les mâles adultes sont tout entiers d’un beau noir à reflets métal- liques d’un bleu pourpré, surtout sur la face supérieure, Les femelles et les jeunes mâles sont d’un roux châtain, finement rayés de noir; les pennes des ailes et de la queue sont toutes rousses, à l'ex- ception des six premières rémiges dont la pointe est d’un gris foncé. L'œil, le bec et les pattes sont d’un gris de perle. Longueur totale, 0"2h45; aile, 0® 12; queue, 0"o9. Bec : arête, 0%025; bord, "030; hauteur, 0" 009. Tarse, 0" 023; doigt médian, 0" 016; pouce, 0 009. Pendant longtemps, le Musée de Paris a possédé le seul individu connu OISEAUX. 423 de cette espèce intéressante, une femelle qui lui avait été envoyée par Ber- nier en 1837. Mais, en 1879, le Musée de Leyde en a reçu sept mâles et six femelles, et, depuis, cet oiseau n'est plus rare dans les collec- tions; MM. Audebert et Humblot en ont tué, en effet, un certain nombre. Les Oriolies ne sont pas, du reste, communes à Madagascar; on ne les trouve que dans les forêts qui s'étagent sur le versant oriental du grand massif montagneux. Elles sont toujours par couples et ne quittent pas les cimes des arbres les plus élevés, où elles restent souvent immobiles pen- dant longtemps. Ge sont des oiseaux insectivores. Le mâle pousse fré- quemment un petit cri plaintf et paraît trés-attaché à sa femelle : en effet, quand celle-ci tombe sous un coup de fusil, il descend comme une flèche. se pose auprès d'elle à terre et il n’est pas difhcile de le prendre; quand on tue d'abord le mâle, la femelle, au contraire, s'envole au loin. Gexre VANGA. Les Vangas sont très-voisins des Cassicans australiens, ou Cracticus. auxquels ils ressemblent par la forme de leur bec, par leur coloration gé- nérale, par leurs mœurs et par leur cri ou plutôt leur sifflement extraor- dinaire. Ils sont caractérisés par un bec allongé, fortement comprimé, dont la base est garnie de poils longs et durs, et dont l'arête mousse et presque droite est terminée par un crochet pointu que précède une forte dent; par des narines petites, que recouvrent en partie des plumes et des soies dirigées en avant; par des ailes obtuses, dont la première penne est courte, dont la seconde n'est pas tout à fait double de la première, dont la troisième est un peu plus petite que la quatrième et la cinquième, qui sont les plus longues et subégales à la sixième; par une queue grande et arrondie; par des pattes vigoureuses, dont le larse est scutellé et dont les doigts, assez forts, sont armés d'ongles robustes : l'interne est nota- blement plus court que l'externe, et le pouce est bien développé. VANGA CURVIROSTRIS, Linné. (PI. CLX:, fig. »; CLXVI, et CLXVIL.) Cozrurio Mapagascariexsis, Brisson, Ornithologie, t. II (1760), p. 191, et pl. XIX, fig. 1. 124 MADAGASCAR. Lans curvimosrris, Linné, Systema Naturæ, 19° édit., t. [ (1766), p. 135. VELIA MAGGIORE NERA E BIANCA DEL Mapaçascar, Manetti, Lorenzi et Vanni, Storia naturale degli Uccelli adornata de figure, 1. Y (1767), p. 75 et pl. EX, fig. 2. Le Vanca ou Bécarpe À VENTRE BLanc, Buflon, Histoire naturelle des Oiseaux , in-4°, t. I (1770), p. 312, et in-folio, t. [ (1771), p. 247. Hoox-#iczen Surike, Latham, À General Synopsis of Birds, t. 1 (1781), p.171. L'Écorcneur DE Mapagascar, Buffon et Daubenton, Planches enluminées (1 783), n° 298. Lanivs curvirosrris, Boddaert, Table des planches enluminées de Daubenton (1783), p. 14. Lanius curvinosrris, Gmelin, Systema Naturæ, 13° édit., t. [ (1788), p. 299. Lanius curvinosrris, Latham, /ndex Ornitholopicus (1790), p. 72. Lanivs curvirosrris, Bechstein, Lathams Ally. Uebers. d. Vôpel,t. 1 (1793), p. 154 et 693. Hook-Bizcen Surire, Shaw, General Zoolopy, t. VIT (1809), p. 299. Lanius curvirosrris, Bechstein, Lathams Allo. Uebers. der Vôgel, t. IV (1811), p.58. Vaxca, Vieillot, Analyse d’une nouvelle Ornithologie élémentaire (1816), p. 41. VanGa curvirosrris, Cuvier, Le Rèone animal distribué d'après son organisation, 1"° édit. t. [ (1817), p. 339; 2° édit, £. I (1829), p. 353, et 3° édit., Oiseaux (1836), p. 69. Taamormius LeucocepnaLus, Vieillot, Nouv. dict. d'hist. natur., t. XXXN (1819), p. 200. Vanca curvmosrris, Temminck, Analyse du Système général d’Ornithologie, p. lix, Manuel d'Ornitholopie, 2° édit., t. 1 (1820). Lanivs curvinosrris, Kuhl et Swinderen, Buf. et Daubent. Fig. Av. Nom. Syst. (1820), p. 4. Hook-#iucen Surike, Latham, À General History of Birds, t. IH (1822), p. 52. Taamnopmizus Leucocernazus, Bonnaterre et Vieillot, Tableau encyclopédique et méthodique des trois Règnes, Ornithologie, t. IT (1823), p. 749. Vanca LeucoceruaLAa, Lesson, Manuel d'Ornithologie (1828), p. 134. VaxGa curvirosrris, Dumont, Dictionn. des sciences naturelles, t. LVT (1828), p. 469. Laxius curvirosrris, Griffith, The Animal Kingdom, t. VI (1829), p. 285. Vaxca cunvrrosrris, Lesson, Compléments des OEuvres de Buffon, 1°° édit., t. VI (1829), p: 95, ett. VIII (1837), p. 398. Vaxca LeucocernaLa, Lesson, Traité d'Ornithologie (1831), p. 346. TuamxoPmLus curvirosrris, Temminck, Tableau méthodique (1839), p. 14. Vanca curvirosrris, Lesson, Cadre spécif. des Laniadées, Rev. 20olop. (1839), p. 198. La Pie-cniècue ÉcorcHeur DE Mapacascar, Sganzin, Notes sur les Mammifères et l’Ornith. de Madag., p. 23, Mémoires de la Société du Muséum d'histoire natur. de Strasbourg (1840). VaxGa curvirosrris, Gray, À List of the Genera of Birds (1840), p. 36. Vanca curvirosrris, Gray, Genera of Birds, t. TL, p. 299 (1845). Vaxca cunvirosrris, Hartlaub, Burmeister’s Zeitung für Zoologie und Zootomie (1848), et Annals and Magazin of Natural History, t. W (1848), p. 380. Vanca LeucocernaLa, Gerbe, Dictionn. univ. d'histoire naturelle, 1. XII (1849), p. 2. Vanca curvirosris, de Lafresnaye, Revue et Magasin de Zoologie (1850), p. 105. Vaxca curvirosrris, Bonaparte, Conspectus Generum Avium , t. 1 (1850), p. 366. VawGa curvirosrris, Reichenbach, Das natürl. System der Vügel (1850), pl. LXXI. OISEAUX. 425 VaxGa curvirostris, Bonaparte, Notes sur les collections rapportées par M. Delattre. Comptes-Rendus de l'Académie des Sciences, t. XXXVIIT (1854), p. 533. Vaxea curvirosrris, J.-W.-V. Müller, Journ. für Ornitholopie von Cabanis (1855), p. 455. Spasonnis curvirosTRIs, Van der Hoeven, Handbuch d. Zoologie (1856), p. 549. Vaxca curvirosrris, Hartlaub, Syst. Uebers. d. Vüg. Madag. Journ.f. Ornith.(1860),p.103. Vans curvirosrris, Hartlaub, Orn. Beitrag zur Fauna Madagascar s (1861), p. 51. Vaxes curvirosrris, S. Roch et E. Newton, On Birds obs. in Madag., {bis (1862), p.274. VaxGa curvinosrris, Pollen, Anim. de Mad. , Nederl. Tijdschr. v. d. Dierk.,t. 1(1863),p.310. VaxGa curvirosrris, E. Newton, À second Visit to Madagascar, Ibis (1863), p. 38. VaxGa curvirosrris, Sclater, On Birds from Madag., Proc. Zool. Soc. (1863), p. 163. Vaxca curvirosrais, Verreaux, Ann. B au Voy. à Madag. de Vinson (1865), p. 2. VaxGa curvirosrris, À. Newton, On Anim. from Madag., Proc. Zool. Soc. (1865), p.835. Vanca curvirosrris, Schlegel, On new Anim. from Madag., Proc. Zool. Soc. (1866), p. 425. VaxGa curvirosrris, Grandidier, Ois. de Mad., Rev. et Mag. de Zool. (1867), p. 387. VaxGa curvirosrris, Schlegel et Pollen, Faune de Madag., t. H (1868), p. 99 et 173. VanGa curvirosrris, Gray, Handlist of Birds, t. 1 (1869), p. 396, n° 600. . 2 7 Vanca curvirosrris, Sharpe, Catalogue of African Birds (1871), p. 50. VanGa curvirosrris, Sharpe, On Birds from Madag., Proc. Zool. Soc. (1871), p. 318. VaxGa curvirosrris, E. Bartlett, On Birds from Madag., Proc. Zool. Soc. (1875), p. 66. Vanca curvirostis, Hartlaub, Die Vogel Madagascars (1877), p. 188. Les Vangas ont un plumage un peu différent suivant l'âge et suivant le sexe. Les mâles adultes ont la tête et la face inférieure blanches; un bandeau noir partant des yeux couvre la nuque, qu'un collier blanc sépare du dos, qui est, comme le reste de la face supérieure, d'un noir tantôt roussätre, tantôt à reflets verts. [l y a un miroir blanc sur Îles ailes. La queue est grise avec une large bande foncée, bordée de blanc, à son extrémité. Les femelles et les jeunes mâles s'en distinguent en ce que la tache noire de la nuque est plus étendue et couvre une grande partie du som- met de la tête, et que les barbes externes de la plupart des rémiges secon- daires sont blanches; quelques-unes des primaires ont aussi un petit liséré blanc. L'oiseau au nid a la tête, la nuque, la gorge et les joues toutes blanches, à l'exception d'une bande noire teintée de roux, qui va d'un œil à l'autre sur l'arrière de la tête; le reste de leur face supérieure est semé de nombreuses plumes rousses. ot rs Oiseaux. 126 MADAGASCAR. La description que nous venons de donner s'applique aux Vangas de la côte Nord-Est et de la côte Ouest; mais ceux de la côte Sud-Est ont une tendance au mélanisme, et les mâles adultes ont tout le sommet de la tête noir, comme les femelles du Nord-Est, tandis que leurs femelles sont d'ordinaire grises et non blanches, et n'ont qu'un petit liséré blanc aux rémiges secondaires. Lis de l'œil est brun, le bec est noir, et les pattes sont d’un gris de perle. Longueur totale, 0" 255; aile, 0" 110; queue, 0" 115. Bec : arête, 0"0392; bord, 0" 038 ; hauteur, 0" 012; largeur, 0" 008. Tarse, 0" 031: doigt médian, 0" 019; pouce, 0" 014. Les femelles ont d'ordinaire une taille un peu moindre que les mâles. On trouve des Vangas dans toute l'île de Madagascar, partout, du moins, où 1l y a des petits bois et des forêts; ils se perchent de préférence sur les branches d’arbustes, restant immobiles au milieu des feuilles dans l'attente d'une proie; leur vol est rapide et en ligne droite; ils sont toujours solitaires et poussent de temps en temps un sifflement perçant qui révèle seul leur présence et qui, d'après les Malgaches, est surtout fréquent lorsque le temps est beau. [ls sont insectivores et semblent rechercher de préférence les orthoptères; on prétend que souvent les mâles mangent leurs petits. Les Vangas font leur nid à deux ou trois mètres du sol; leurs œufs sont blancs, tachetés, surtout au gros bout, de gris et de brun rou- geûtre; ils mesurent 30 millimètres sur 21". Ces oiseaux sont connus à Madagascar sous le nom de Vanga. Leur squelette est remarquable par ses proportions robustes; à beau- coup d'égards, il rappelle celui des Artamies?. La tête osseuse est très- allongée, même dans sa partie crânienne*; les crêtes occipitales sont nettement accusées et indiquent une grande force dans les muscles de la nuque; l'apophyse post-orbitaire est longue et forte. Les orbites sont bien cloisonnées en dessus, et la lame frontale qui les recouvre est large. Les os lacrymaux sont pelits, et ils ressemblent beaucoup, par leur dis- ! Voyez pl. CCCIV, fig. 5. —? Voyez pl. CLXVIT, fig. 1. — 3 Voyez pl. CLXVIL, fig. 2. OISEAUX. 427 position, à ceux des Artamies; leur branche descendante est forte et renflée. La mandibule supérieure, qui est longue et comprimée, est solidement fixée au crâne: les narines sont presque circulaires, et la mem- brane qui les limite en arrière est incomplètement ossifiée; un pertuis, semblable à celui qui existe chez les Artamia, s'ouvre en arrière à la base du bec. La portion symphysaire de la mandibule inférieure est tres allongée. TABLEAU DONNANT LES DIMENSIONS DES PRINCIPALES PIÈCES DU SQUELETTE DU VANGA CURVIROSTRIS. m, Longueur de la colonne vertébrale 0,120 Longueur de la tète osseuse 0,097 Longueur du crâne, de la suture frontale à l’occiput 0,027 Largeur maximum du crâne 0,022 Largeur de l’espace interorbitaire du frontal 0,008 Distance entre la pointe des apophyses orbitaires des lacrymaux............................... 0,013 Longueur de la mandibule supérieure (en suivant la courbure du bec) 0,032 Longueur de la mandibule inférieure 0,047 Longueur du sternum, prise sur la ligne médiane 0,028 Largeur du sternum en avant 0,015 Largeur du sternum en arrière 0,016 Hauteur du brechet 0,007 Longueur du coracoïdien 0,025 Hauteur de Ja fourchette 0,020 Longueur de l'omoplate 0,028 Longueur de lhumérus 0,028 Longueur du cubitus ë 0,034 Longueur de la main 0,028 Longueur du bassin, prise sur la ligne médiane 0,020 Largeur du bassin en avant................ Sono docodPocenuvordodsaoroncécesoutgeunc 0,008 Largeur du bassin en arrière des cavités cotyloïdes 0,015 Largeur du bassin au niveau du milieu des angles ischiatiques 0,017 Longueur du fémur 0,027 Longueur du tibia 0,041 Longueur du métatarsien 0,030 Longueur du doigt externe 0,019 Longueur du doigt médian < 0,024 Longueur du doigt interne 0,017 Longueur du doigt postérieur 0,018 Les vertèbres cervicales sont robustes et armées de orands stylets. Le bouclier sternal est long et étroit! : il se prolonge en avant par une 1 Voyez pl. CLXVIL, fig. 3. 428 MADAGASCAR. orande apophyse épisternale; les lames hyosternales sont courtes et larges; les branches hyosternales ne s'étendent pas aussi loin que la lame médiane du bouclier, et les échancrures latérales sont étroites et ova- laires; le brechet est faible. La fourchette est peu ouverte en arrière, et son apophyse sternale est petite. Les os de l'aile sont construits sur le même plan que ceux des Artamies !. Le bassin est étroit, et les pattes, qui sont très-vigoureuses, ont les doigts plus longs et beaucoup plus faibles que ceux des Lanius”?. Gexre XENOPIROSTRIS. Les Xénopirostris sont très-voisins des Vangas; ils sont caractérisés par un bec fortement comprimé, dont la mandibule supérieure, à arête convexe, est garnie à sa base de quelques soies, et dont la man- dibule inférieure est très-haute et recourbée vers le haut en forme de cimeterre; par des narines petites, s’ouvrant sous la forme de trous arrondis placés à la naissance même du bec; par des ailes subobtuses, dont la première penne est assez longue, dont la seconde est notablement plus grande, dont la troisième est double de la première, dont la qua- trième et la sixième sont subégales, et dont la cinquième dépasse toutes les autres; par une queue formée de plumes larges et tronquée carré- ment; par des tarses forts et des doigts robustes, armés d'ongles crochus. On connait aujourd'hui trois espèces, ou plutôt trois races de Xéno- pirostris, qui se distinguent entre elles par la distribution un peu différente de leur teintes, par les proportions relatives de leurs ailes et de leur queue, et surtout par la forme de leur bec : le bee des Xenoprrostris Lafresnayr est entre tous le plus haut et le plus comprimé, celui des Xenoprrostris Dam est toujours entr'ouvert par suite de la grande cour- bure du bord supérieur de la mandibule inférieure, et, enfin, celui des Xenopirostris Polleni est encore un peu plus petit et relativement moins comprimé que celui des deux autres. Les Xénopirostris de sexe différent ont la même taille et la mème coloration. 1 Voyez pl. CLXVIT, fig. 1, 4 et 5. — ? Voyez pl. CLXVII, fig. 1, 6, 7 et8. OISEAUX. 129 1° XENOPIROSTRIS LAFRESNAYI, Bonaparte. (PI CLXVIIT; CLXXS, fig. 1; CLXXE, fig. 1, et CLXXI.) Vanca xenorirostris, Lafresnaye, Revue et Magasin de Zoologie (1850), p. 106, pl. 1 (fig. de la tête 1-92). XENOPIROSTRIS LAFRESNAYI, Bonaparte, Conspectus Generum Avium, L. L (1850), p. 366. Xexorirosrris Larresayi, Bonaparte, Notes sur les collections rapportées par M. Delattre, Comptes rendus de l’Académie des Sciences, 1. XXXVIIT (1854), p. 533. VanGa xexormosrris, J.- W.-V, Müller, Journ. für Ornith. von Cabanis (1855), p.155. Xexorimosrris Larresnavi, Hartlaub, Vogel Madao., Journ. für Ornith. (1860), p. 103. Xevopimosruis Larresnayi, Hartlaub, Ornith. Beitrag zur Fauna Madagascar s (1861), p. 52. XENorirosrris Larresvayer, Pollen, Anim. de Mad., Nederl. Tijdschr.v. Dierk. (1865), p. 310. Xexorrmosrris Larresvayi, Verreaux, Ann. B au Voy. à Madag. de Vinson (1865), p. 2. Xexopirosrris Larresnayi, Grandidier, Ois. de Mad., Rev. et Mag. de Zool. (1863), p.383. Vaxca xexorimosrris, Schlegel et Pollen, Rech. sur la Faune de Mad. , t. W (1868), p.172. VanGa xexorinostis, Gray, Handlist of Birds, 1. 1 (1869), p. 396, n° 6006. Vanca (?) Dan, E. Bartlett, On Birds from Madag., Proc. Zool. Soc. (1875), p. 66. Xexorirosrris LarresNayi, Hartlaub, Die Vôrel Madagascars (1877), p. 191. Le Xénopirostris de Lafresnave, qui est le type du genre et qui est le plus grand de tous, est, en dessus, d’un gris cendré, à l'exception de la tête et des joues, qui sont noires avec des reflets verts, et du croupion, qui est blanchâtre. Un collier blanc entoure le cou. Les rémiges primaires sont d'une teinte foncée; les secondaires et les pennes humérales sont prises dans leur partie visible et ont leurs barbes internes brunes. Les rectrices sont grises. La face inférieure est toute blanche; cependant le menton est quelquefois noir. Les Jeunes oiseaux se distinguent des adultes par la couleur du front qui est non plus noir, mais d'un gris roussâtre, par l'éclat moindre des plumes du bonnet et de la nuque, et par la teinte blanchâtre des lorums; lesautres parties supérieures sont toujours grises, mais fortement nuancées de roux, surtout sur les pennes des ailes. La face inférieure est roussätre, principalement dans la région pectorale. L'œil est d’un brun foncé; le bec et les pattes sont d'un gris de perle. Longueur totale, 0235; aile, 0" 195; queue; 0" 100. Bec: arête, 430 MADAGASCAR. 0”023; bord, 0" 027; hauteur, 0"013. Tarse, 0" 028; doigt médian, 0"016: pouce, 0"012. Ces oiseaux habitent le Sud de l'île; ce n'est en effet qu'au Cap Sainte- Marie, dans un des petits bois qui sont clairsemés sur les plateaux arides de cette région, et aux environs de Tullear, que l'un de nous en a vu; ils sont insectivores et ne semblent pas se mouvoir avec une grande agi- lité ; ils restent pendant des heures immobiles, perchés sur une branche d'arbuste, guettant leur proie. Les Antandroys leur donnent le nom de Tsilovanga. TABLEAU DONNANT LES DIMENSIONS DES PRINCIPALES PIÈCES DU SQUELETTE DU XENOPIROSTRIS LAFRESNAYI. longueuxvdedaicolonne vertébrale nee eee ceci checstiectmcrtiteR pente Longueur de la tête osseuse Longueur du cräne, de la suture frontale à l’occiput Largeur maximum du crâne Largeur de l'espace interorbitaire du frontal Distance entre la pointe des apophyses orbitaires des lacrymaux.............,. .. ............. Longueur de la mandibule supérieure (en suivant la courbure du bec). ..................,..... Longueur de la mandibule inférieure Longueur du sternum, prise sur la ligne médiane Largeur du sternum en avant Largeur du sternum en arrière Hauteurduibrechet RER ocean cet cc Longueur du coracoïdien Hauteuridenatfounchette Re eeerets terre eeeecceeett-LC2c cree nererrerreec Ce Longueur de l'omoplate Longueur de l'humérus Longueur du bassin, prise sur la ligne médiane Largeur du bassin en avant Largeuridu bassin\en/arrière des tcavités cotyloïdes. "0.01. Re LUE MAR. ten... Largeur du bassin au niveau du milieu des angles ischiatiques. .............................. Longueur du fémur Longueur du tibia Longueur du métatarsien Longueur du doigt externe Longueur du doigt médian Longueur du doigt interne Longueur du doigt postérieur Par leurs caractères ostéologiques, les Xenoprrostris Lafresnayi se rap- OÏSEAUX. 131 prochent plus des Artamidés que des Pies-grièches. [ls offrent de très grandes ressemblances avec les Vangas ! : leur crâne est cependant plus large et moins allongé; la lame frontale interorbitaire est plus rétrécie, et les os lacrymaux sont plus grands et plus renflés; la mandibule supé- rieure est plus haute, plus comprimée et moins longue: les orifices des narines sont disposés de même. Les vertèbres cervicales, également au nombre de douze, sont moins robustes. Le bouclier sternal est construit sur le même plan”, mais le brechet est plus saillant, à cause du dé- veloppement plus grand de leurs ailes, dont la longueur, comparée à la grosseur et au poids du corps, est plus considérable; les détails ostéo- logiques des diverses pièces qui les constituent sont d'ailleurs les mêmes que chez les Vangas, mais la main et l'avant-bras sont plus grêles et plus allongés. Le bassin Ÿ et Les os des pattes “ont la même disposition générale; toutefois le tarso-métatarsien est beaucoup plus élargi dans sa partie supérieure, et fournit une large surface d'insertion au muscle extenseur propre du pouce. 2° XENOPIROSTRIS DAMIT, Schlegel. (PI. CEXX; CLXX; fig. 3, et CLXXP, fig. 3.) Xexoprmosrris Daun, Schlegel, Contributions à la Faune de Madagascar, Nederlandsch Tijdschrift voor de Dierkunde, t. IT (1866), p. 82. XeNopiRosTRIS ALBIFRONS, Pollen, cité dans le mémoire précédent, p. 83. Xenopirostris Daur, Grandidier, Ois. de Madag., Rev. et Mag. de Zool. (1867), p. 387. VaxGa Daun, Schlegel et Pollen, Faune de Madag., t. H (1868), p. 100 et 174, pl. XXX. Vaxca (Xenormosrris) Dam, Gray, Handlist of Birds, t. (1869), p. 396, n° Goo7. Xexopirostris Dawn, Hartlaub, Die Vôgel Madagascars (1877), p. 192. Cette espèce n’est encore représentée dans les Musées d'Europe que par les deux exemplaires qui ont été rapportés d’'Ambasohana (côte Nord-Ouest de Madagascar) par MM. Pollen et Van Dam, et que M. le professeur Schlegel a bien voulu nous prêter pour les décrire et les faire figurer, et par un troisième qui a été envoyé au Muséum de Paris par M. Lantz; mais, au Musée de l'île de la Réunion, il y en a cinq que l'un de nous a étudiés. 1 Voyez pl. CLXXI, fio. 1. 3 Voyez pl. CLXXI, fo. 6 et 6*. YEz P 5 yez T ü 2? Voyez pl. CLXXI, fig. 3. 4 Voyez pl. CLXXT, fig. 1 et 8. 132 MADAGASCAR. Des deux individus que nous avons vus à Leyde, l'un est adulte, l’autre, qui est le type du Xenoprrostris alhifrons, est jeune; c'est évalement un jeune mâle au front blanc qui existe à Paris. Ces oiseaux diffèrent des Xénopirostris de Lafresnaye par une taille moindre, par une queue relativement plus petite, par les teintes plus foncées de leurs parties supérieures, par leur bec noir, à mandibules moins hautes, dont l'inférieure est concave et laisse un vide au milieu. Les adultes ont la tête, les joues, la nuque et le dos d’un noir brillant à reflets verts; leur région lombaire tourne au gris, et leur croupion est blanc. Les côtés du cou sont blancs. Les rémiges primaires sont d’un noir verdâtre; les barbes externes des secondaires sont grises dans toute leur parle visible, et les barbes internes sont foncées. Leur queue, qui est courte relativement à celle des Xenopirostris Lafresnayi, est d’un gris noirâtre. Leur face inférieure est tout entière d’un beau blanc. Les jeunes oiseaux ont le front blanc et le reste des parties supérieures d'un gris roussâtre à l'exception du bonnet et de la nuque , qui sont d’un noir vert comme chez les adultes; toute la face inférieure est d’un blane roux sale, souvent avec quelques plumes noires au menton et même au haut de la gorge. L'œil est brun; le bec est noir, et les pattes sont de la couleur du plomb. m Longueur totale, de 0" 205 à 0"220; aile, de 0" 114 à 0" 117; queue, de 0"083 à o"o87. Bec : arête, de 0" 023 à 0" 026; bord, de 0" 026 à 0" 029: hauteur, 0" 019. Tarse, de 0" 099 à 0" 026; doigt médian, 0"015; pouce, 0"010. Ces oiseaux habitent le Nord de Madagascar; c'est de la baie de Pasandava que viennent tous les individus connus jusqu'à ce Jour. [ls se nourrissent de coléoptères, et vivent tantôt seuls, suivant M. Pollen, tan- tôt en petites bandes de six à huit individus, suivant M. Lantz. 9° XENOPIROSTRIS POLLENII, Schlegel. (PI. CLXIX; CLXX, fig. 2, et CLXX?, fig. 2.) Vanca Pouzenr, Schlegel, Recherches sur la Faune de Madagascar, 1. (1868), p. LT OISEAUX. 433 Vanca (Xevorirosrris) Pozcent, Gray, Handlist of Birds, L. [ (1869), p. 396, n° 6008. Xexopirosrris Poruext, Sharpe, Proc. Zool. Soc. (1872), p. 867. 9 Xenorirosrris Pocent, Hartlaub, Die Vogel Madagascars (1877), p. 195. Le Xénopirostris de Pollen, qui est encore fort rare dans les collections”. a été découvert par MM. Van Dam et Van der Henst sur la côte Nord-Ouest de Madagascar. Le Musée de Leyde en possède deux exemplaires, un mäle adulte et une jeune femelle, qui nous ont été gracieusement communiqués par M. le professeur Schlegel, et que nous avons représentés sur la planche CLXIX. Le mâle adulte a toute la tête, les joues, le menton et la gorge, d'un beau noir à reflets non plus verts comme dans les deux espèces précé- dentes, mais d'un bleu violacé; Le rabat foncé qui couvre la gorge suflit. du reste, pour le faire distinguer de ses autres congénères, qui ont toute leur face inférieure blanche. Un collier blane, très-étroit il est vrai, coupe le dessus du cou, tandis que, chez les autres Xénopirostris, il est plus ou moins interrompu par la bande noire nuchale. Les autres parties supé- rieures sont prises; les rémiges primaires sont foncées. Les ailes de cette espèce sont aussi longues que celles du Xenopirostris Lafresnayi, et sa queue à peu près aussi courte que celle du Xenoprrostris Damn. La face in- férieure est toute blanche, à l'exception du rabat noir caractéristique dont nous avons parlé plus haut. Le jeune oiseau a, comme l'adulte, le capuchon noir, mais les reflets sont moins brillants, et le rabat descend moins bas sur le cou; le collier blanchâtre est complet, séparant tout à fait la tête, d’une part, du dos. qui est roussätre, et, d'autre part, de la poitrine, qui est rousse ainsi que le reste des parties inférieures. Longueur totale, 0" 227; aile, 0"1925; queue, 0" ogo. Bec : arête, 0"022; bord, 0" 0206; hauteur, 0" 0192. Tarse, 0" 025; doigt médian, 0" 015; pouce, 0"010. Ges oiseaux habitent la côte Est de Madagascar, ainsi que la côte Nord-Ouest. MM. Crossley et Humblot en ont tué plusieurs individus dans ! Nous n’en connaissons encore que dans les Musées de Leyde, de Londres et de Paris. Oiseaux. 55 h34 MADAGASCAR. les forêts qui sont situées sur le versant oriental du grand massif mon- tagneux, où ils portent le nom, commun dans toute File pour certains oiseaux gris, de Ainkimavo. Is vivent par bandes de huit à dix individus et se nourrissent d'insectes, de petits reptiles, de grenouilles, ete. [ls ne volent pas haut et ne sont pas farouches. FAMILLE DES EURYCÉROTIDÉS. Gexre EURYCEROS. Les aflinités zoologiques de ce genre remarquable n'ont pas été, au début, bien comprises par les ornithologistes, qui, comme nous le verrons plus loin, l'ont tour à tour rangé à côté des Eurylaimes et des Toucans’, des Bucéros”, des Sturnidés*, des Corvidés" et des Pies-grièches”; en fait, c'est auprès des Artamidés, non loin des Vangas?°, qu'il doit prendre place. Le genre Eurycère est caractérisé par un bec en forme de casque très volumineux, fortement comprimé et renflé vers la base, qui s'avance jusqu'entre les yeux, dont l'arête très-convexe se termine par un crochet aigu que précède une grande dent, et dont la base est garnie de quelques soies; par des narines cachées sous une membrane recouverte de petites plumes et s'ouvrant sous forme de petites fentes linéaires; par des ailes assez fortes et subobtuses, dont la première penne est courte, dont la se- conde est environ double de la première, dont la troisième est un peu plus petite que la quatrième et la cinquième, qui sont les plus longues, dont la sixième est un peu plus courte; par une queue assez longue et légèrement arrondie; par des pattes assez robustes, dont le tarse est scu- tellé, dont le doigt interne est un peu plus court que l'externe, et dont le pouce est bien développé. L Lesson. # M.R. B. Sharpe. ? Bonaparte. 5 M. le D' Finsch. 3 G.-R. Gray. 6 M. le D' Hartlaub. OISEAUX. 135 EURYCEROS PREVOSTIT, Lesson. (PI. CLXXIT, CLXXIT 4, CLXXII, CLXXIV, CLXXV et CLXXVL.) Narakarac Hornsiz, Latham, À General History of Birds, 1. I (1822), p. 326. Euryceros Prevosrn, Lesson, Centurie zoologique (1830), p. 217, pl. LXXIV. Euryceros Prevosrr, Lesson, Bulletin des sc. nat. de Férussac, 1. XXN (1831), p. 339. Eurvosros Prevosru, Lesson, {lustrations de Zoologie (1833), pl. XII. Le Siquerer-8é, Lesson, Compléments des OEuvres de Buffon, t. VIT (1837), p. 460. L'Eurvoëre (Sirer-8é), Sganzin, Notes sur les Mamm. et l'Ornith. de Madag., p. 51, Mémoires de la Société du Muséum d'histoire naturelle de Strasbourg (18L0). L'Eurycère, Isid. Geoffroy-Saint-Hilaire, Essais de Zoolopie générale (18h41), p. 479. Eunvozros Prevosm, Gérard, Dict. univ. d'hist. natur., t V (1844), p. 517. Eurvceros Prevosrir, Verreaux, Catal. de la coll. dois. du duc de Rivoli (1846), p. 6. Eurvcrros Prevostu, Gray, Genera of Birds, t. I (1847), p. 398. Eurycgros Prevosru, Hartlaub, On the Ornith. of Madag., Burmeisters Zeitung fur Zoo- logie und Zootomie, et Ann. and Map. of Natural History, t. M (1848), p. 590. Euryceros Prevosru, Reichenbach, Lévirostres (Bucerotidæ), Das natürliche System der Vogel (1850), pl. XLIX (fig. de la tête, des ailes, de la queue et des pattes). Eurvczros prEvosri, Bonaparte, Voluer. Anisodactyl., Ateneo taliano, t. (1854), p. 313. Eurvceros Prevosri, J.-W.-V. Müller, Journ. für Ornith. von Cabanis (1355), p. 459. Euryceros Prevosn, Schlepel, Handl. tot de beoefening der Dierk., 1. L (1855), p. 315. Euryceros Prevosru, Hartlaub, Uebers. der Vüg. Madao., Journ. für Ornith. (1860), p.106. Euryceros Prevosri, Hartlaub, Ornith. Beitr. zur Fauna Madagascar’s (1861), p. 57. Euryceros Prevosru, Pollen, Anim. de Madao., Nederl. Tidsch. v. d. Dierk. (1863), p. 311. Euryceros Prevosrir, Verreaux, Ann. B au Voy. à Madup. de Vinson (1865), p. 3. Eurycenos Prevosri, Grandidier, Ois. de Madag., Rev. et Map. de Zool. (1863), p. 388. Euryceros Prevosru, Schlegel et Pollen, Faune de Madag.. , t. H (1868), p. xv el p. 159. Eurycsros Prevosri, Gray, Handlist of Birds, t. I (1830), p. 23, n° 6321. Euryceros prevosri, Sundevall, Forsok till Fopelkl. Natur. Uppstalln. (1852), p. 45. Eurvceros PREvOsTI, Sharpe, On the Ornith. of Madag., Proc. Zool. Soc. (1875), p. 77. Euryceros prevosni, Wallace, The Geopraph. Distrib. of Anim. (1876), p. 278 et pl. VI. Euryceros Prevosru, Hartlaub, Die Vogel Madagascars (1877), p. 198. Eunyceros prevosri, Sharpe, Catal. of Birds in the Brit. Museum , t. WI (1837), p. 326. L'Eurycère de Prévost a la tête, le cou, les ailes et la queue, à l'ex- ception des deux pennes mitoyennes, d'un noir velouté à reflets violacés. Un manteau d'un beau roux marron vif couvre le dos, les épaules et les lombes ; les deux rectrices médianes ont la même couleur. Toute la face inférieure est d'un beau noir, légèrement verdâtre, avec quelques petites stries blanches très-fines dans la région abdominale. ot Et 136 MADAGASCAR. Les femelles sont un peu plus petites et ont le bec moins fort. Les jeunes oiseaux ont toute leur face supérieure d’un roux terne, à l'exception des rémiges primaires qui sont foncées; leurs parties infé- rieures sont brunes, finement rayées de blanc. Liris de l'œil est d’un brun clair, les pattes sont noirâtres, et le bec est d’un beau bleu foncé. + Longueur totale, 0" 310; aile, 0" 145; queue, 0®13. Bec:arête, m 0065; bord, 0" 048; hauteur, 0" 029; largeur, 0" 016. Tarse, 0"030; doigt médian, 0" 020; pouce, 0"o01». e Aile, 0" 140: queue, 0" 12. Bec : arête, 0"058; bord, 0" 048; hauteur, 0" 025; largeur, 0" 015. Tarse, 0" 028. Les Eurvcères habitent les grandes forêts désertes de la région orien- tale, où on les voit aller silencieusement de branche en branche, d'arbre en arbre, par petits groupes de trois ou quatre. Leur vol est lourd et saccadé. [ls se nourrissent de gros coléopteres, d'orthoptères et autres insectes. Les Betsimisarakäs donnent à ces oiseaux le nom de Srketribe. I est facile de comprendre comment des opinions aussi différentes que celles dont nous avons parlé plus haut se sont produites relativement aux aflinités zoologiques de l'Æuryceros Prevostu. En effet, les ornitholo- gistes n'ont eu d'abord pour guide que ses particularités extérieures, particularités étranges, qui masquent en quelque sorte les caracteres essentiels de son organisation: aussi, en 1831, lorsque Lesson eut entre les mains le premier Eurycére, 1l a bien exprimé ses incertitudes en disant : « L'oiseau type du genre nouveau que nous représentons est une -des singularités les plus neuves et les plus remarquables de lornitho- «logie. C'est un passage entre les Toucans, les Calaos et les Eurylaimes: «c'est un lype caractérisé à placer comme lien intermédiaire entre Érolle et les Buceros. Les Eurycères appartiennent à nos Passereaux hétéro- -dactyles et à notre famille des Eurylaimes.» Isidore Geoffroy-Saint- Hilaire a adopté l'opinion de Lesson; mais le prince Ch. Bonaparte a placé TEurycère dans une famille spéciale, celle des £Eurycerotine, auprès des Toucans, à la suite des Calaos. M. Sharpe, M. Finsch et M. Hart- OISEAUX. 437 laub ont apprécié plus exactement les liens de parenté zoologique de cet oiseau; le premier de ces ormithologistes le range parmi les Corvidés, le second à côté des Pies-orièches et le troisième le considère comme une forme anormale voisine des Vangas. En effet, si l'on fait abstraction du bec, dont la structure est si remarquable, on voit que, par toute son organisation, l'Eurycère se rapproche beaucoup des Artamidés et, en par- ticulier, des Vangas; ses caractères ostéologiques, myologiques et splanch- nologiques sont les mêmes, et 1l est difficile de comprendre comment M. Eyton, qui a eu entre les mains le squelette de cet oiseau et qui en a donné une bonne figure, a pu avoir la pensée de le rapprocher des Ca- laos. Le squelette des Bucérotidés est, en effet, tellement différent de celui de tous les Passereaux proprement dits, ou Ædornines, qu'il est facile de distinguer la moindre des pièces qui le constituent”. La tête osseuse de l'Eurycère présente un tel développement, non seu- lement dans sa partie faciale, mais aussi dans sa partie crânienne , que l'on serait tenté, au premier abord, de l’attribuer à un oiseau beaucoup plus grand”. Le crâne est court, large et peu bombé; la lame frontale qui recouvre les orbites est plate et ne porte pas de traces de sillon sus- orbitaire*. La mandibule supérieure, qui, comme on le sait, semble hypertrophiée, s'articule avec le crâne suivant une ligne transversale droite, et elle s'élève et se renfle immédiatement après; sa structure est tout à fait celluleuse*. Les narines sont petites et ovalaires; il y a, en arrière, un autre orifice beaucoup plus vaste qui communique avec le petit sac pneumatique prélacrymal, et qui est disposé comme chez les Vangas, les Artamies et les Pies-grièches. Les os lacrymaux sont sem- blables à ceux de ces derniers oiseaux, et la voûte du palais est très- incomplète, au lieu d'être presque entière comme chez les Calaos: les os palatins sont, en effet, écartés de manière à circonserire une large fenêtre ! Eyton, Osteologia Avium, suppl. IE, pl. I also in the form of the pelvis and furcu- et pl. F (1873). Dans le texte explicatif Ium.» Voyez pl. CLXXIIT. Voyez pl. CEXXIV, fig. 1. Voyez pl. CLXXIV, fig. 1°. 19 de ces planches, nous trouvons la phrase Le suivante : «In all these particulars (ster- num, etc.), it agrees with Buceros and 438 MADAGASCAR. qui permet de voir le vomer et les maxillo-palatins. L'apophyse palatine postéro-externe est très-longue et très-prêle; beaucoup plus développée que chez les Corvidés et chez les Sturnidés, elle ressemble davantage à celle des Vangas, quoiqu'elle soit plus longue. En arrière, les palatins se rétrécissent beaucoup et limitent la fente nasale postérieure, qui est plus élargie que chez les espèces précédentes ; ils s'unissent aux os ptéry- goidiens non pas par une articulation, mais par une véritable soudure. La mandibule inférieure est celluleuse et très-épaisse dans toute la por- lon qui recouvre l'étui corné du bec. Les vertèbres cervicales, qui sont au nombre de douze, sont faibles relativement à la grosseur de la tête, bien que leurs apophyses styli- formes soient longues et solides. I y a huit paires de côtes : la première est très-courle; la seconde, plus longue, est également flottante: toutes les autres, à l'exception de la dernière, s’attachent directement au ster- num‘. Ce bouclier ressemble tout à fait à celui des Artamidés; l'apophyse épisternale est grande, large et épaisse; le brechet est plus saillant que celui des Vangas”?; les branches hyposternales sont robustes, et elles se dilatent à leur extrémité de manière à joindre les angles de la lame médiane et à fermer en arrière l'échancrure latérale. De nombreux trous pneumatiques existent sur la ligne médiane et perforent la lame supé- rieure au-dessus du brechet. L'os furculaire a la forme d’un U peu ouvert à ses extrémités. L'apophyse sternale s'applique contre le bord antérieur du brechet. Les caractères de l'os coracoïdien et de l'omoplate sont les mêmes que chez les Artamidés: ils différent complètement de ceux des Calaos”. Nous pouvons en dire autant des os de l'aile, si faciles à reconnaitre dans le groupe des Ædornines. L'humérus est court et élargi vers ses extrémités"; 1l présente au-dessus du condyle radial le petit tubereule où sinsère le muscle long extenseur de la main et au-dessus de l’épicon- dyle la petite saillie osseuse qui existent chez tous les Ædornines, mais qui manquent chez les Bucérotidés. Les proportions relatives du bras, de 1 Voyez pl. CLXXIIT. $ Voyez pl. GLXXIV, fig. 3 et 4. ? Voyez pl. CLXXIV, fig. 2. * Voyez pl. GLXXV, fig. 1. OISEAUX. 439 l'avant-bras et de la main, sont à peu près les mêmes que chez les Vangas”. Le bassin et les différents os du membre inférieur sont tout à fait diffé- rents de ceux des Calaos et sont presque semblables à ceux des Xénopi- rostris”. Les doigts du pied sont grêles, comme ceux des Artamidés, et non robustes et courts, comme chez les Pies-orièches Ÿ. TABLEAU DONNANT LES DIMENSIONS DES PRINCIPALES PIÈCES DU SQUELETTE DE L’EURYCEROS PREVOSTII. LE Longueur de la colonne vertébrale 0,147 Longueur de la Lèle osseuse 0,066 Longueur du crâne, de la suture frontale à l’occiput : 0,028 Largeur maximum du crâne 0,024 Largeur de l'espace interorbitaire du frontal 0,011 Distance entre la pointe des apophyses orbitaires des lacrymaux............................... 0,018 Longueur de la mandibule supérieure (en suivant la courbure du bec) 0,060 Longueur de la mandibule inférieure 0,053 Longueur du sternum, prise sur la ligne médiane 0,034 Largeur du sternum en avant 0,018 Largeur du sternum en arrière 0,026 Hauteur du brechet 0,008 Longueur du coracoïdien 0,029 Hauteur de la fourchette 0,024 Longueur de lomoplate 0,031 Longueur de l’humérus 0,034 Longueur du cubitus 0,043 Longueur de la main 0,034 Longueur du bassin. prise sur la ligne médiane 0,025 Largeur du bassin en avant 0,010 Largeur du bassin en arrière des cavités cotyloides 0,018 Largeur du bassin au niveau du milieu des angles ischialiques 0,020 Longueur du fémur 0,028 Longueur du tibia 0,043 Longueur du métatarsien 0,029 Longueur du doigt externe 0,023 Longneur du doigt médian 0,028 Longueur du doigt interne 0,021 Longueur du doigt postérieur 0,019 L'Eurycère a le tube intestinal relativement court, le ventricule suc- ? Voyez pl. CLXXIIT et CLXXV, fig. 1 2? Voyez pl. GEXXV, ! ig..3, 4, Bet 7. el), $# Voyez pl. CLXXV, fi 0 MADAGASCAR. F3 Pre De à nor SSL centurié peu épais, le gésier grand, à parois minces et revêtu intérieu- rement d'une membrane jaunâtre résistante l les appendices cœcaux tout à fait rudimentaires”. La langue est large et frangée à son extrémité”. FAMILLE DES LANIIDÉS:. Gexre CALICALICUS. Ce genre est caractérisé par un bec court, déprimé en avant des na- rines, dont la base est garnie de quelques petites soies, et dont l’arête, convexe, est terminée par un crochet que précède une dent profonde; par des narines s'ouvrant en trous arrondis sous une membrane que couvrent de petites plumes; par des ailes subobtuses, dont la première penne est courte, dont la seconde est environ double de la première, dont les quatre suivantes sont subégales et les plus grandes de toutes; par une queue tronquée carrément; par des tarses assez longs et des doigts assez forts, dont l'interne est notablement plus court que l’externe. CALICALICUS MADAGASCARIENSIS, Linné. (PI. CLXIVA, CLXIV, fig. 1, et CLXV.) Laxius Mapacascariensis mixor, Brisson, Ornith., t. I[(1760), p. 164, pl. XVI, fig. 1 et 2. Lanius maDaGascaiENsIS, Linné, Systema Naturæ , 12° édit., t. 1 (1766), p. 137. Vera mivore Dec MapaGascar, Manetti, Lorenzi et Vanni, Storia naturale degli Uccell adornata de figure, 1. 1 (1767), p. 75, n° 26. Le Caui-caric et Le Brura, Buffon, Histoire naturelle des Oiseaux , in-4°, 1. 1 (1770), p. 31, et in-fol., t. 1(1771), p. 200. Mapaçascar Sarre, Latham, À General Synopsis of Birds, t. T (1781), p. 174. La Penre Pie-Griècue pe Mapacascar, Buffon et Daubenton, PI. enlum. (1783), n° 299. l Voyez pl. CLXXVI, fig. 1, 2, 3 et 4. D. orientalis (?), Gray; Laniarius Salimæ (®), ? Voyez pl. CLXXVI, fig. 5. Hartl.), qui est déposé dans le Musée de 3 Voyez pl. CLXXVI, fig. 2. Vienne et que M. Pelzeln nous a gracieuse- # Bojer a tué, le 27 juillet 1824, à Bom- ment communiqué, mais dont la présence bétok, sur la côte occidentale de Madagas- dans cette île est certainement tout acciden- car, un individu de l'espèce africaine, Dryos- telle. Nous ne pouvons pas considérer cet oi- copus affinis (syn.: Dryoscopus Bojeri, Hartl.; seau comme appartenant à la faune malgache. OISEAUX. 11 Lanius manaGascariensis, Boddaert, Table des planches enluminées (1783), p. 18. Laxius mapaGascarie sis, Gmelin, Systema Naturæ, 13° édit. (1788), p. 30. Lanius mapaGascariensis, Latham, /ndex Ornitholopicus (1590), p. 79. Lanius mapaGascariensis, Bechstein, Lathams Allemeine Uebersicht der Vogel, t. 1 (1793), p.197 et 693, et t. IV (1811), p. 62. Mapacascar Surike, Shaw, General Zoolopy, &. VIT (1809), p. 332. Laxius mapaGascariENsIS, Dumont, Dict. des sciences naturelles , &. NT (1817), p. 233. Lanius mapaGascarensis, Cuvier, Le Règne Animal, 1"°édit., t. [ (1813), p.338; 2°édit., t. T'(1829), p. 351, et 3° édit., Oiseaux (1836), p. 67. Lawius manaGascarensis, Vieillot, Nouv. dict. d'hist. nat., t. XXVI (1818), p. 139. Laxivs manaGascariensis, Kuhl, Buffoni et Daubentoni Fig. Av. Col. Nom. (1820), p. 6. Mapacascar SuriRe, Latham, À General History of Birds, t. IL (1829), p. 47. Lanius MaDaGascariENSIS, Bonnaterre et Vieillot, Tableau encyclopédique et méthodique des trois Règnes, Ornithologie, & Il (1823), p. 732. Lanius manaGascarieNsis, Drapiez, Dct. class. d'hist. nat., t. XII (1828), p. 522. Laxius Manacascariensis, Griffith, The Animal Kinodom, t. VE (1829), p. 266. SHETBA MADAGASCARIENSIS, Lesson, Traité d'Ornithologie (1831), p. 374. Lanius mapaGascarieNsIS, Temminck, Tableau méthodique (1839), p. 14. Enromovorus mabaGascarrensis, Lesson, Cadre des Laniadées, Rev. z0ol. (1839), p. 197. LANTARIUS MADAGASGARIENSIS, Gray, Gen. of Birds, 1. [ (1845), p.299, et App. (1849), p.14. Laxius mapagascarsensis, Hartlaub, On the Ornith. of Madag., Burmeister’s Zeitunp [. Zool. und Zoot., et Ann. and Mag, of Nat. Hist., 1. I (1848), p. 389. Dryoscopus MADAGAscARIENSIS, Bonaparte, Conspectus Generum Avium (1850), p. 361. Cazicarious MaDAGascaRiENsIS, Bonaparte, Notes sur les coll. rapportées en 1853 par M. Delattre, Comptes rendus de l’Ac. des Sciences, t. 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(1870), p. 390. Caricaricus maDagascariensiS, Sharpe, Catalogue of African Birds (1871), p. LS. (er Caricarious maDaGAscARIENSIS, Hartlaub, Die Vooel Madapascars (1877), p. 18 Les Calicalics ont un plumage différent suivant l'âge et le sexe. Les Oiseaux. 56 D) MADAGASCAR. mâles sont, en dessus, d’un gris cendré tournant au brun sur le dos ; le front porte un petit diadème blanc qui va d'un œil à l’autre au-dessus des narines; les lorums sont d'un beau noir velouté; une épaulette d’un roux marron couvre le haut de l'aile; les rémiges sont brunes avee un petit liséré jaunâtre à leur bord externe; la région lombaire est rousse comme les couvertures de la queue; les rectrices sont d’un beau rouge marron, à l'exception de leur pointe et des deux médianes, qui sont bru- nâtres. En dessous, ils sont blancs; le cou et la gorge sont d’un beau noir foncé, et, sous l'œil qu'entoure un anneau de petites plumes noires, il y a une bande blanche qui part de la commissure du bec. Les femelles ont leur face supérieure d’un gris cendré tournant à l'oli- vâtre sur le dos; contrairement à ce qui existe chez les mâles, l'anneau qui entoure l'œil est blanc; 1l n'y a pas de diadème sur le front, les ailes ne portent pas d'épaulette rousse et leur frange jaunâtre est plus claire, le cou et la gorge ne sont pas noirs et ont les mêmes teintes que le reste de la face inférieure. La poitrine est roussâtre. Les jeunes individus ont toutes leurs parties supérieures d’un gris lége- rement roussätre ; leur tête n'a point la coloration cendrée qui caracté- rise les adultes; leurs parties inférieures sont plus rousses. L'œil est brun; le bec est noir, et les pattes sont d'un gris d’ardoise. Longueur totale, 0" 137; aile, 0" 065 ; queue, 0" 052. Bec : arête, o"01h; bord, 0" 015; hauteur, 0" 005. Tarse, 0" 020; doigt médian, 0" 011; pouce, 0" 007. Ces petites Pies-Grièches habitent les grands bois et les forêts, où elles voltigent de branche en branche, d'arbre en arbre, à la recherche d'in- sectes, surtout de coléoptères. Elles vont par couple et sont silencieuses. Les Betsimisarakäs donnent à ces oiseaux le nom de Kiboala, les Bet- sileos celui de Totkirisoy et les Antanalas celui de Tsikateokateok. Leur squelette a des caractères communs avec ceux des Pardalotes, des Pachycéphales et des Pies-Grièches. La tête osseuse indique moins de force que chez les Lanius”; les orbites sont plus développées, et la cloison qui ! Voyez pl. CEXV, fig. 1. —? Voyez pl. CLXV, fig. 2. OISEAUX. sépare les plobes oculaires est largement perforée, au lieu d'être presque pleme; la lame frontale interorbitaire est étroite, et les os lacrymaux, qui sont peu saillants sur les côtés, se prolongent en bas jusqu'à la rencontre des lames jugales; la mandibule supérieure est courte, relati- vement faible et moins courbée; les ouvertures nasales sont grandes. ovalaires et recouvertes en partie par une membrane fibreuse qui ne parait jamais s'ossifier. Les os palatins, au lieu de former de larges lames, se rétrécissent beaucoup en arrière, et les ptérygoïdiens auxquels ils s'unissent, comme chez les Artamies, par une branche fort étroite, sont orêles, allongés et non élargis à leur extrémité. TABLEAU DONNANT LES DIMENSIONS DES PRINCIPALES PIÈCES DU SQUELETTE DU CALICALICUS MADAGASCARIENSIS Longueur de la colonne vertébrale Longueur de la tèle osseuse Longueur du crâne, de la suture frontale à l'occiput Largeur maximum du crâne Largeur de l'espace interorbitaire du frontal Distance entre la pointe des apophyses orbitaires des lacrymaux Longueur de la mandibule supérieure (en suivant la courbure du bec) Longueur de la mandibule inférieure Longueur du sternum, prise sur la ligne médiane Largeur du sternum en avant Largeur du sternum en arrière Hauteur du brechet Longueur du coracoïdien Hauteur de la fourchette Longueur de l’omoplate Longueur de Yhumérus Longueur du cubitus Longueur de la main Tongueuriduÿbassin/#prise suraligne MÉAIANG Nesle losiele closes esse Largeur du bassin en avant Largeur du bassin au niveau du milieu des angles ischiatiques Longueur du fémur Longueur du tibia Longueur du métatarsien Longueur du doigt externe Longueur du doigt médian Longueur du doigt interne Longueur du doigt postérieur m. 0,071 0,031 0,020 0,016 0,003 0,008 0,013 0,023 0,016 0,010 0,014 0,005 0,012 0,012 0,019 0,018 0,023 0,017 0,013 0,007 0,010 0.014 0,017 0,025 0,019 0,011 0,013 0,009 0,011 hi! MADAGASCAR. Le bouclier sternal du Cahcalicus madagascariensis est court et large ?, et le brechet est haut et peu courbé sur son bord inférieur. L'appareil du vol, d’ailleurs, n'est pas robuste; l'os du bras, qui est assez faible, est creusé, au-dessous de la tête articulaire, d'une fossette profonde pour l'insertion du triceps ; lavant-bras est un peu plus long que lhumérus, et la main est petite. Le bassin est très-arqué d'avant en arrière; les os iliaques sont séparés de la crête sacrée par des pouttières longues et très-larges; le trou scia- lique est orand?. Les pattes sont faibles et les doigts sont courts; du reste, les différentes pièces qui les constituent n'offrent rien de particulier à noter *. FAMILLE DES CORVIDÉS. Gexre COR VUS. CORVUS SCAPULATUS, Daudin'. (PI. CLXXVIL.) Le Coacu, Flacourt, Histoire de la prande isle de Madapascar (1661), p. 166. La Corneicze pu Séxécaz, Buflon et Daubenton, PI. enluminées (1783), n° 327. Corvus cornix, Boddaert, Tabie des pl. enlum. de Daubenton (1783), p. 20. Corvus pauricus (pro parte), Gmelin, Systema Naturæ (1788), p. 367. LA Conneizce À scapuLzaiRe BLANC, Levaillant, Ois. d’Afr., t. I (1799), p.14, et pl. LUE. Corvus scxpucarus, Daudin, Traité complet d'Ornithologie, t. H (1800), p. 232. Convus pauricus, Pallas, Zoographia rosso-asiatica, 1. I (1811), p. 387 et pl. XV. Corvus scapucirus, Wagler, Systema Avium (1827), Corvi, sp. 8. Corvus Dauricus, Desjardins, Proceedings of the Zoological Society (1831), p. 45. Le Congeau pe Mapacascar, Sganzin, Notes sur les Mamm. et l'Ornith. de Madag. , p. 29, Mém. de la Soc. du Muséum d'histoire naturelle de Strasbourg (1840). Convus scapuzarus, Gray, Corvinæ, Genera of Birds, . IE, p. 315, n° 19 (1846). ! Voyez pl. CEXV, fig. 3. var. æthiops, C. curvirostris, C. leuconotus , C. 2? Voyez pl. CLXV, fig. 1 et 6. phæocephalus. 3 Voyez pl. CLXV, fig. 1 et 8. 5 «Coach, c'est la Corneille ou Corbeau * Cet oiseau, que l'on trouve dans toute de ce pays, noir sur le dos et blanc sous le Afrique, a été aussi appelé Corvus scapularis ventre.» OISEAUX. 445 Corvus aLBicozuis, Hartlaub, On the Ornith. of Madagascar, Burmeister’s Zeitung fur Zoo. und Zoot., et Ann. and Mag. of Natural History, &. I (1848), p. 389. Convus scapuzarus, Cabanis et Heine, Museum Heineanum, 1. T (1851), p. 231. Convus MADAGascaRIENSIS, Bonaparte, Notes sur les collections Delattre, Comptes rendus de l'Acadénne des Sciences, t. XXXVIT (1853), p. 829 (en note). Corvus soarucarus, Schlepel, Sur le Genre Corbeau, Bijdrap. tot de Dierk. (1859), p. Corvus maDaGASGaRIENSIS, Hartlaub, Uebers. d. Vôg. Mad., Journ. [. Ornith. (1860), p. 10 Corvus mapaGascariensis, Hartlaub, Ornith. Beitr. zur Fauna Madagascar’s (1861), p. 52. Convus mapagascariexsis, Roch et Newton, On Birds obs. in Madag., fbis (1862), p.274. Le Congsau pe Mapacascar, L. Lacaille, Connaissance de Madagascar (1862), p. 137. Corvus mapaGascariENSIS, E. Newton, À second Visit to Madag., lbis (1863), p. 349. 2. 9 DE Convus mapaGascaniexsis, Pollen, Nederl. Tijdschr. v. d. Dierk. (1863), p. 312. Corvus scapucarus, Vinson, Voyage à Madagascar (1865), p. 83. Corvus scapuzarus, Verreaux, Ann. B au Voyage de Vinson (1865), p. 2. Corvus scapuzarus, Schlegel, On new Anim. from Madas., Proc. Zool. Soc. (1866), p. 123. Corvus soapucarus, Schlegel, Muséum des Pays-Bas, t. 1, Coraces (1867), p. 3. Corvus soapuzarus, Grandidier, Ois. de Madag., Rev. et Mag. de Zool. (1867), p. 388. Corvus scapucarus, Schlegel et Pollen, Rech. sur la Faune de Madap:., t. W (1868), p. 102. Corvus scapuzarus, Pollen, Faune de Madag., Rel. du voyage, t. 1 (1869), p. 123. Corvus MapaGascariensis, Gray, Handlist of Birds, t. Il (1870), p. 13, n° 697. Corvus scapucarus, Finsch et Hartlaub, Die Vôgel Ost-Afrikas (1870), p. 374. Corvus scapuzarus, Sharpe, Catalogue of African Birds (1871), p. 57. Corvus scapucarus, Kersten, Decken’s Reisen in Ost-Afrika, t. I (1874), p. 205. Corvus manaGascartesis, E. Bartlett, Birds from Madag., Proc. Zool. Soc. (1875), p. 66. Convus manaGascarensis, Ed. Newton, On Birds of Anjuan, Proc. Zool. Soc. (1877), p.299. Convus scapucarus, Hartlaub, Die Vôrel Madagascars (18773), p. 201. Corvus scapucarus, Sharpe, Catal. of Birds in the Brit. Museum, t. WT (18335), p. 22. Le Corbeau de Madagascar est tout noir, à l'exception d'un manteau blanc sur les épaules et d’une large ceinture de même couleur sous la poitrine. L'œil est brun, et les pattes sont noires. Longueur totale, 0"A5; aile, 0" 35; queue, 0" 20. Bec : arète. 0% 093; bord, 0" 059 ; hauteur, 0" 020. Tarse, 0" 055; doigt médian, 0"033; pouce, 0" 0921. Cet oiseau a les mœurs de ses congénères ; comme eux, il est omni- vore, et on le rencontre partout à Madagascar, aussi bien dans les mon- tagnes nues et arides du centre que dans les plaines boisées des côtes, dans les endroits déserts qu'auprès des villages. Il fait son nid au haut 446 MADAGASCAR. des arbres avec de petites branches sèches et pond de quatre à cinq œufs d'un vert glauque, tout tachetés de points et de taches irrégulières d'un brun verdâtre plus ou moins foncé ; ces œufs, qui sont assez grands, me- surent 44 millimètres sur 30 !. Les Malgaches leur donnent, par imitation de leur eri, qui est analogue à celui de nos corbeaux d'Europe, le nom expressif de Goakä où Goailià ; les Betsileos et les Baräs les appellent aussi Gaga, et les Hovas Voron- kahakà?. FAMILLE DES PLOCÉIDÉS. Gexre PLOCEUS. 1° PLOCEUS PENSILIS, Gmelin. (PI. CLXXVII:, fig. 2; CLXXIX, et CLXXX.) Le Neuicourvi pe Mapaçascar, Sonnerat, Voy. aux Indes, t. W (1782), p. 200, et pl. CXIL. Pexsice GrosBeak, Latham, À General Synopsis of Birds, t. I (1783), p. 131. Parvus (Neuicourvi), Scopoli, Delicie Faune et Floræ insubricæ, 2° partie (1786), p. 96. LoxrA PExsitIs, Gmelin, Systema Naturæ, 13° édit., t. [ (1788), p. 860. LoxrA PExsiuis, Latham, Jndex Ornitholopicus (1790), p. 381. Loxra Pexsiuis, Bechstein, Lath. Ueb. d. Vôr., . IT (1794), p.125, et t. IV (1811), p. 258. Loxia Pensiuis, Daudin, Traité complet d'Ornithologie, t. HW (1800), p. 396. Le Nécicourvi pe Mapacascar, Sonnini, Voy. de Sonnerat, 2° éd., t. IV (1806), p. 250. Loxra Pexsiuis, Cuvier, Le Règne Animal, 1° édit., t T (1817), p. 384; 9° édit., t.] (1829), p. 4o7, et 3° édit., Oiseaux (1836), p. 147. PLocgus Pexsiuis, Vieillot, Nouv, dict. d'hist. nat., t. XXXIV (1819),p. 128 , pl. G 34, fig. 2. PLoceus rensiuis, Temminck, Anal. du Syst. d'Ornith., p. xx, Manuel. d'Ornith. (1520). Pexsize Grosgeak, Latham, À General History of Birds, t. V (1829), p. 227. PLoceus pexsicis, Bonnaterre et Vietilot, Tabl. des 3 Rèones, Ornith., t. 11 (1823), p. 699. Pcoceus pexsitis, Dumont, Dictionnaire des sciences naturelles, &. LIV (1829), p. h14. Pcoceus Pexsiuis, Griffith, The Animal Kingdom, t. VI (1829), p. 132. PLoceus rexsiuis, Lesson, Compléments à Buffon, t. VIT (1837), p. 311. (1844), esp. 7. PLoceus PExsiLis, Gerbe, Dict. univ. d'histoire naturelle, t. XIT (1848), p. 594. PLoceus necicourvr, Gray, Genera of Birds, 1. 1, p. 359 Proceus neicourvi, Hartlaub, On the Ornith. of Madagascar, Burmeister’s Zeitung für Zool. und Zoot., et Ann. and Mag. of Natural History, t. HW (1848), p. 389. ! Voyez pl. CCCIV, fig. 6. — ? Sur la côte, ce nom imitatif désigne le Rollier. OISEAUX. & ES =] Nezicurvius PENSILIS, Bonaparte, Conspectus Generum Avium, L. 1 (1850), p. 439. Necrcurvius Pexsiuis ©, Reichenbach, Handbuch der speciellen Ornwitholorie, Singvôgel (1853), pl. XXXIIT, fig. 261. Neuicurvius Pensiuis, Hartlaub, Uebers. d. Vüg. Madag., Journ. f. Ornith. (1860), p.104. Necicurvius Pensicis, Hartlaub, Ornithol. Beitrag zur Fauna Madagascar’s (1861), p. 54. Neurcurvius Pexguis, Pollen, Anim. de Madag., Nederl. Tijdschr. v. d. Dierk. (1863), p. 314. Neuicurvius Pexsuis, E. Newton, À second Visit to Madagascar, Jbis (1863), p. 349. Necicurvius PExsiuis, Verreaux, Ann. B au Voy. à Madap. de Vinson (1865), p. 2. PLoceus pexsiuis, Schlegel, On new Anim. from Madag., Proc. Zool. Soc. (1866), p. 493. Neucurvius Pensitis, Hartlaub, Proceedings of the Zoolopical Society (1867), p. 823. Necicurvius PENSLIS, Grandidier, Ois. de Madag., Rev. et Mag. de Zool. (1867), p. 388. Pcoceus Pexsiuis, Schlegel et Poïlen, Rech. sur la Faune de Madag., 1. HW (1868), p. 108. Pcoceus (Necrcurvius) pexsiuiS, Gray, Handlist of Birds, t. IT (1870), p. 4h. PLoceus pexsiuis, Sharpe, On Birds from Madapg., Proc. Zool. Soc. (1870), p. 395. Hypnanrornis pensiuis, Hartlaub, Die Vogel Madagascars (1877), p. 210. Necicurvius vecrcouvr, E. Bartlett, On Birds from Madag., Proc. Zool. Soc. (1879), p.771. Les Nélicourvis ont un plumage différent suivant l’âge et le sexe. Le mäle adulte a la tête et les joues d’un beau noir, la nuque, la gorge et la poitrine d'un Jaune vif, le reste de la face supérieure d’un vert jaunâtre. l'abdomen d'un gris de fer, les sous-caudales d'un marron foncé. Les pennes des ailes et de la queue sont brunes avec une frange verte plus ou moins large. La femelle diffère du mäle en ce que sa tête est tout entière jaune, sans trace de noir; une bande transversale verdâtre coupe le vertex et descend de chaque côté du cou en arrière de l'œil; elle est plus petite. Le jeune mâle a à peu près les mêmes teintes. L'œil est brun, et les pattes sont de couleur marron. 4 Longueur totale, 0" 16 ; aile, 0" 081 ; queue, 0" 058. Bec : arête, 0" 019; bord, 0" 016; hauteur, 0" 009. Tarse, 0" 021; doigt médian, 0" 019; pouce, 0" 009. 2 Longueur totale, 0" 15; aile, o" 079 ; queue, 0" 055. Ces Tisserins habitent les forêts des . Est et Nord-Ouest de Made gascar, où on les trouve par troupes assez nombreuses; ce sont des oiseaux vifs, acüifs, bruyants à certaines heures de la Journée, surtout le matin et le soir; 1ls se nourrissent de graines, de pelites baies, d'insectes. Comme Ln8 MADAGASCAR. beaucoup de leurs congénères, ils nichent en bandes; leurs nids, qui sont formés avec art de tiges d'herbes entrelacées et même tissées, ont la forme d’une gourde ou plutôt d'une cornue à col long et eflilé, tourné vers le bas, par lequel l'oiseau pénètre dans la chambre; ils sont pendus à des branches minces et flexibles, de sorte qu'au moindre vent ils se ba- lancent gracieusement; on en compte souvent jusqu'à trente et quarante sur le même arbre. La ponte est de quatre à cinq œufs tout verts qui mesurent de 20 à 22 millimètres sur 16!. TABLEAU DONNANT LES DIMENSIONS DES PRINCIPALES PIÈCES DU SQUELETTE DU PLOCEUS PENSILIS. m. Longueur de la colonne vertébrale 0,093 Longueur de la lète osseuse 0,033 Longueur du cräne, de la suture frontale à l'occiput 0,020 Largeur maximum du crâne 0,016 Largeur de l'espace interorbitaire du frontal 0,009 Distance entre la pointe des apophyses orbitaires des os lacrymaux 0,009 Longueur de la mandibule supérieure (en suivant la courbure du bec) 0,020 Longueur de la mandibule inférieure 0,029 Longueur du sternum, prise sur la ligne médiane 0,021 Largeur du sternum en avant 0,010 Largeur du sternum en arrière 0,016 Hauteur du brechet 0,006 Longueur du coracoïdien 0,020 Hauteur de la fourchette 0,018 Longueur de l'omoplate 0,023 Fonpueuride RUMEURS 2 28e eee coins ce ee siieioleis serie else ie els sieisie sieteie see mel aise 0,019 FONBUEUDATIEUDINS EEE Lee encens Cere Mec 0,023 Longueur de la main 0,020 Longueur du bassin, prise sur la ligne médiane 0,019 Largeur du bassin en avant 0,007 Largeur du bassin en arrière des cavités cotyloides 0,012 Largeur du bassin au niveau du milieu des angles ischiatiques 0,016 Longueur du fémur 0,019 om CIN MIentoncmoceesatoonennadabonebocdononnnonno oi born 00000 ot 0,031 Longueur du métatarsien 0,023 Longueur du doigt externe 0,014 Longueur du doigt médian 0,019 Longueur du doigt interne 0,013 Longueur du doigt postérieur 0,015 ! Voyez pl. CCCIV, fig. 8. OISEAUX. 419 Les Malgaches donnent à ces oiseaux le nom de Fodisay (Witt. : petit fody ou moineau d'ordre inférieur). Le squelette du Ploceus pensilis a tous les caractères de celui des Frin- oilles'. Le crâne est allongé et plus étroit que chez la plupart des autres Plocéides?. Les orbites sont grandes et terminées en arrière par une apophyse longue et épaisse qui est disposée très-obliquement. La mandibule supérieure, qui est solidement articulée avec le crâne, est étroite et ressemble, par ses proportions et par sa direction, à celle du Chardonneret, mais les narines sont beaucoup plus petites et placées en avant d'un pertuis qui communique avec le sac pneumatique pré- lacrymal. Le sternum , qui est beaucoup plus large en arrière qu'en avant”, a ses lames hyosternales très-dilatées et les échanerures postérieures grandes. Les ailes sont courtes et faibles". Nous n'insisterons pas, du reste, sur les autres pièces du squelette, qui sont copiées sur celles des Fringilles*. 9° PLOCEUS MADAGASCARIENSIS, Brisson. (PI. CLXXVIT:, fig. 3; CLXXXI, et CLXXXIL.) Foucmène, Flacourt, Histoire de la prande isle de Madagascar (1661), p.163. Carpinazis MapaGascariexsis, Brisson, Ornith., t. IT (1760), p. 112, et pl. VE, fig. 2. Loxra mapaGascariensis, Linné, Syst. Nat., 12° édit., t. | (1766), p. 300. Le Fou: Lenémené, Buflon, Histoire naturelle des Oiseaux, in-4°, t. IT (1775), p. 495, et in-folio, t. IV (1777), p. 199. Friérzza BRuANTE, Müller, Linné Vollstandiges Natursystem, Supplements (1776), p.168, et Proceedinos of the Academy of sciences of Philadelphia (1864). Euseriza rusco-ruzva, Boddaert, Table des pl. enlum. de Daubenton (1753), p. 20. Loxra mapaGascarrexsis, Gmelin, Systema Nature, 13° édit., t. 1(1758), p. S Loxia mapacascariexsis, Latham, /ndex Ornithologicus (1790), p. 376 et 4o9 1 Voyez pl. CLXXX, fig. _ 5 «Foulimène, c'est le pelit oyseau de ? Voyez pl. CLXXX, fig. 2. feu; j'en ai voulu eslever en hyver; ils $ Voyez pl. CLXXX, fig. 3. meuvent et s'entrebattent les uns les autres ! Voyez pl. CLXXX, fig. 4. continuellement; ils sont très-beaux à voir, 5 Voyez pl. CLXXX, fig. 5 et suivantes. ayans les plumes rouges comme escarlatle. - Oiseaux. 57 450 MADAGASCAR. LoxrA manacascariexsis, Bechstein, Lathams Ally. Uebers. der Vogel, t. 1 (1794). p. 114. Le Founr (LoxiA mapaGascariexsis), Vieillot, Histoire naturelle des Oiseaux chanteurs de la zone torride (1805), p. 96, et pl. EXT (7). Le Founis, Sonnini, Voy. aux Indes et à la Chine de Sonnerat, 9° édit. & IV (1806), p.247. Loxia mapaGascariensis, Sonnini, Voy. aux Indes Orient. de Tombe (1811), t. I, p. 135. Loxra mapagascariexsis, Bechstein, Lathams Allo. Uebers. der Vôgel, &. IV (1811), p. 256. Mapacascar Grosseax, Slephens, Shaw’s General Zoolopy, t. IX (1815), p. 244. Loxra mapagascariexsis, Vieilot, Nouv. dct. d'hist. nat., t. XII (1817), p. 235. Loxia mapaGascariexsis, Cuvier, Le Règne animal distribué d'après son organisation, 1° éd., t. 1 (1817), p. 389; 2° éd., t. I (1829), p. 413, et 3° éd., Oiseaux (1836), p. 156. FniGiLLa maDaGascartENSIS, Temminck, Analyse du Système général d'Ornithologie, p. Dxi, Man. d'Ornith., 9° édit.,t. T (1820). Loxia mapagascaniensis, Kubl et Swinderen, Bufoni Fix. Av. Nom. Syst. (1820), p. 3. Loxia maDaGascariENsIS, Dumont, Dict. des se. nat., 1. XIX (1821), p. 476 Mapacascar Gros8ear, Latham, À General History of Birds, &. V (18992), p. 25. FRINGILLA MADAGASCARIENSIS, Bonnaterre et Vicillot, Tableau encyclopédique et méthodique des trois Règnes, Ornithologie, 1. IT (1823), p. 975. PLoceus Ruger et LoxiA mapaGascariensis, Griflith, The Animal Kinodom of Cuvier with additional descriptions, 1. VIT(1829), p. 131 et 155. LoxiA mapaGascariEnsis, Lesson, Traité d'Ornithologie (1831), p. 446. EupLecres RuBRA, Swainson, Animals in Menageries (1838), p. 309. FrinGiza Rugra (pro parte), Temminck, Tableau méthodique (1839), p. 36. Le Carninar DE Mapacascar, Sganzin, Notes sur les Mamm. et lOrnith. de Madag., p. 28, Mém. de la Soc. du Muséum d'histoire naturelle de Strasbourg (1840). FRINGILLA MADAGASCARIENSIS, Gérard, Dict. univ. d'hist. nat., &. V (1844), p. 686. PLoceus maDaGascariENsIs el PL. RuBER, Gray, Genera of Birds, €. Il, p. 352 (1844). PLoceus mapaGascariensis, Hartlaub, Burmeister’s Zeitung für Zoolopie und Zootomie, et Annals and Magazin of Natural History, t. HW (1848), p. 389. PLoceus ruger, Ed. Blyth, Catal. of Birds of Mus. Asiatic Soc. of Bengal (1849), p. 111. Foupia manaGascariensis, Bonaparte, Conspectus Generum Avium, t. (1850), p. 445. PLoceus MapaGascariensis, de Lafresnaye, fievue et Magasin de Zoologie (1850), p. 394 et 325, pl. V (fig. du nid). Foupia maDaGascariensis, Reichenbach, Handbuch der speciellen Ornitholopie, Singvügel (1853), p. 68 et p. 248, pl. XXXT, fig. 243. Foupra mapagascariensis, J-W.-V. Müller, Journ. für Ornith. von Cabanis (1856), p. 114. Foupia manaGascamENsis, Hartlaub, Uebers. d. Vôg. Mad., Journ. f. Ornith. (1860), p. 105. Foupra mapaGascariENSIS, Hartlaub, Ornith. Beitrag zur Fauna Madag. (1861), p. 55. Foupri Re E. Newton, Ornith. Notes from Mauritius, Jbis (1861), p. 272. Founia ervrurocernaLa, S. Roch et E. Newton, On Birds obs. in Mad. Ha 862), p.279. Founia mabaGiscariexsis, Pollen, An. de Mad., Ned. Tijd. v. d. Dierk., 1. 1 (1863), p. 314. Founra manicascariexsis, E. Newton, À second Visit to Madagascar, Hé (1863), p. 350. OISEAUX. 151 Foupra wanaGascarensis, Coquerel, Bulletin de la Société d’Acclimatation de l'ile de la Réunion , t. I[ (1864), p. 16 et 147. LoxrA mapacascarrensis, Aug. Vinson, Voyage à Madagascar (1865), p. 14h. Foupia manacascariexsis, Verreaux, Ann. B au Voy. à Madap. de Vinson (1865), p. 2. Foupra mapagascariensis, A. Newton, Anim. from Mad., Proc. Zool. Soc. (1865), p. 836. Pcoceus manaGascariensis, Schlegel, On Anim. from Mad., Proc. Zool. Soc. (1866), p. 423. Foupra manaGascariensis, E. Newton, Birds from Seychelles, {bis (1867), p. 346 et 359. Foupia mapaGascariexsis, Grandidier, Ois. de Madag., Rev. et Map. Zool. (1867), p. 388. Pcoceus mapaascariexsis, Schlegel et Pollen, Faune de Madag. , 1. HW (1868), p. 109. CaLYPHANTRIA MADAGASCARIENSIS, Cabanis, Decken’s Reisen, L. TT, 1"°p., Vogel (1869), p. 31. CaLYPHANTRIA MADAGascARIENSIS, Finsch et Hartlaub, Die Vôpel Ost-Afrikas (1870), p. ho7. PLoceus mapaGascariensis, Gray, Handlist of Birds, &. Il (1870), p. 45. Founia manacascariensis, Sharpe, Catalogue of African Birds (1871), p. 62. Foupra mapaGascariensis, Sharpe, On Birds from Mad., Proc. Zool. Soc. (1871), p. 319. Foupra mapaGascariensis, E. Bartlett, On Birds from Mad., Proc. Zool. Soc. (1835), p. 66. Foupra mapacasoariexsis, Hartlaub, Die Vôpel Madagascars (1877), p. 212. Focpra mapacascanenxsis, Oustalet, Bull. de la Soc. Philomathique (1877), p.101. Foupia mapaGascariensis, Oustalet, Faune ornithologique des Seychelles, Bulletin de la Société Philomathique (1838), p. 174. Les Foudis revêtent des livrées très-différentes suivant l'âge, le sexe et la saison. Le mâle prend son plumage de noces vers le mois d'octobre; 1l a alors toute la tête, toute la face inférieure et les sus-caudales d’un beau rouge vif; les plumes du dos et des lombes sont noires avec une large frange rouge. Les grandes couvertures des ailes, les rémiges et les pennes de la queue sont d'un brun foncé avec un liséré clair. Une petite bande noire traverse les joues à la hauteur de l'œil. Quelquelois la couleur rouge est remplacée par un Jaune vif, comme chez certains perroquets. La femelle et le mâle, hors de la saison des amours, ont un plumage beaucoup moins éclatant; ils sont d’un brun clair avec des taches lonpi- tudinales foncées, et leur face inférieure est grisâtre. L'œil est brun, et les pattes sont rosées; le bec, qui d'ordinaire est brunâtre, devient noir chez les mâles en noces. Longueur totale, o"14; aile o"067; queue, 0"055. Bec : arête, 0"013; bord, o"o14; hauteur, o"o10. Tarse, 00193 doigt médian, m 0012; pouce, 0"007. Ces Tisserins n'habitent pas comme les précédents les bois et les fo- 27: 452 MADAGASCAR. rêts; on les trouve dans toute l'ile de Madagascar auprès des plantations et des champs cultivés où ils font souvent de grands dégâts; car, après la saison des amours, ils se réunissent en bandes quelquefois considérables et pillent les champs de riz au désespoir des indigènes. Leur vol est assez rapide, mais lourd , et ils ne vont jamais bien loin d’une traite. Ils ne nichent pas en société, et leur nid a tantôt la forme d’une gourde à orifice latéral, tantôt la forme d'une coupe assez grossièrement faite de petites racines et de tiges d'herbes. Les œufs, au nombre de quatre à cinq par ponte, sont d’un bleu verdâtre pâle et mesurent de 17 à 21 mulli- mètres sur 12 à 14. Les Malgaches appellent ces oiseaux Fody (dans l'Est) ou Foly (dans l'Ouest); les mâles en plumage de noces portent le nom de Fodimenü ou Folimenä (Foudis rouges) et les femelles celui de Fodimanta (lit. : Foudis qui ne sont pas mürs). On trouve aussi des Foudis dans les îles des Seychelles, de la Réunion et de Maurice. Le squelette du Ploceus madagascariensis a les mêmes caractères que celui du Ploceus pensilis; cependant la tête osseuse est plus large”, la mandibule supérieure est plus grande à la base, plus épaisse et plus brusquement coudée en bas, tandis que le reste de la charpente osseuse est plus grêle; les vertèbres cervicales sont proportionnellement moins robustes et moins longues. L'apophyse épisternale est plus allongée; les lames hyosternales s'avancent davantage, les échancrures postérieures du sternum sont plus profondes, et la lame médiane est plus étroite °. Le bassin n'offre rien de particulier à noter"; les membres inférieurs sont, relativement à la grosseur du corps, plus faibles que dans l'espèce précédente, le métatarsien est plus long et les doigts sont plus déve- loppés 2 ! Voy. pl. GCCIV, fig. 9. Dans les îles 2? Voyez pl. CLXXXII, fig. 1 et 2. Seychelles, à Maurice et à la Réunion, les 3 Voyez pl. CLXXXIL, fig. 3. œufs des Foudis sont d'ordinaire plus pe- 4 Voyez pl. CLXXXII, fig. 6 et 6°. tits; ils ne mesurent guère que 17 à 18 mil- 5 Voyez pl. CLXXXI, fig. 8. limètres sur 12 à 13. OISEAUX. 453 TABLEAU DONNANT LES DIMENSIONS DES PRINCIPALES PIÈCES DU SQUELETTE DU PLOCEUS MADAGASCARIENSIS. In, Longueur de la colonne vertébrale 0,063 Longueur de la lète osseuse 0,028 Longueur du cräne, de la suture frontale à l'occiput 0,017 Largeur maximum du cràne 0,014 Largeur de l'espace interorbitaire du frontal 0,004 Distance entre la pointe des apophyses orbitaires des lacrymaux. . Joopéeac 0,008 Longueur de la mandibule supérieure (en suivant la courbure du bec) 0,013 Longueur de la mandibule inférieure 0,019 Longueur du sternum, prise sur la ligne médiane 0,018 Largeur du sternum en avant 0,010 Largeur du sternum en arrière 0,013 Hauteur du brechet 0 0,005 Longueur du coracoïdien 0,017 Hauteur de la fourchette 0,015 Longueur de l’omoplate 0,020 Longueur de l’humérus 0,017 Longueur du cubitus 0,020 Longueur de la main........ 0,017 Longueur du bassin, prise sur la ligne médiane 0,013 Largeur du bassin en avant < 0,005 largeur duibassinientarriereldesICaVItésCOLYIOId ES. ee sesecieletsieie ee cs sleles see ee ec: 0,009 Largeur du bassin au niveau du milieu des angles ischiatiques 0,010 Longueur du fémur 0,017 Longueur du tibia... 0,027 Longueur du mélatarsien 0,018 Longueur du doigt externe 0,013 Longueur du doigt médian 0,015 Longueur du doigt interne 00 0,011 Longueur du doigt postérieur . 0,013 3° PLOCEUS SAKALAVA, Hartlaub. (PL CLXXVITS, fig. 2, et CLXXVIIL.) Pcoceus sakazava, Hartlaub, Orn. Beitrag zur Fauna Madagascar’s (1861), p. 54. Pcoceus sakazava, Pollen, Anim. de Madag., Nederl. Tijdsch. v. d. Dierk. (1863), p. 314. Proceus saxaLava, Verreaux, Ann. B au Voy. à Madap. de Vinson (1865), p. 2. Pcoceus sakazava, Schlegel, On new Anim. from Madap., Proc. Zool. Soc. (1866), p. 423. PLoceus sakazava, Grandidier, Ois. de Madag., Rev. et May. de Zool. (1867), p. 388. PLoceus sakaLava, Hartlaub, Proceedings of the Zoological Society (1867), p. 823. Necicurvus (PLoceus) sakazava, Schlegel et Pollen, Comm. au Synopsis du D'Hartlaub, p. xv, Recherches sur la Faune de Madagascar, 1. I (1868). h5h MADAGASCAR. Pcoceus (Foupra) sakazava, Gray, Handlist of Birds, 1. I (1850), p. 45, n° 6690. PLoceus sakaLava, Hartlaub, Die Vôgel Madagascars (1877), p. 209. Pcoceus sakaLava, L. Stejneger, Nyt Magazin for Naturvidenskaberne (1879). Les Tisserins sakalaves ont, comme leurs congénères, un plumage différent suivant l'âge et le sexe. Les mâles adultes sont d'un brun foncé avec un petit liséré roussätre à la plupart des plumes; leur tête tout entière, bonnet, nuque, joues et cou, est d'un jaune d'or; leur face inférieure est d’un gris cendré. Les femelles, dont le premier individu connu a été tué par l'un de nous sur les bords du Morondava, sont un peu plus petites etont un plu- mage plus päle; leur tête a la même coloration que le dos, et, de chaque côté, il y a deux raies d’un roux marron, l’une au-dessus de l'œil, l'autre au-dessous; leur face inférieure est blanchätre. L'inis est brun; la peau nue autour de l'œil est rosée chez les mâles en noces et verdâtre pâle chez les femelles; le bec est d’un gris de perle; les pattes sont rosées. S Longueur totale, "150; aile, 0078; queue, 0"060. Bec : arête, 0"016:; bord, 0°016; hauteur, 0"009. Tarse, 0"019; doigt médian, m 0"01/; pouce, 0"008. © Longueur totale, "1/40; aile, o"o72: queue, 0"056. Bec : arête, m 0"013 !; bord, 0"o15; hauteur, 0"009. Tarse, 0"018: doigt médian, 0"013; pouce, 0"007. Ces Tisserins habitent les bois de la côte occidentale où 1ls rem- placent les Nélicourvis de l'Est. [ls ont, du reste, les mêmes mœurs; leurs nids différent cependant de ceux de l'espèce orientale, car ils les con- strusent si près les uns des autres qu'ils ne forment qu'une masse; leurs œufs, qui sont, comme ceux de leurs congénères malgaches, d’un beau vert foncé, mesurent 22 mullimètres sur 1 5 *. Les Sakalaväs leur donnent le nom de Folisay, le même qui, chez les Betsimisarakäs, désigne les Nélicourvis. ! Chez les femelles, les plumes avancent plus sur le bec que chez les mâles. 2? Voyez pl. CCCIV, fig. 7. EE ot ot OISEAUX. Ge SPERMESTES. SPERMESTES NANA, Pucheran. (PI. CLXXVILS, fig. 4, et CLXXXIIT, fig. 1 et 2.) Hazazavie, Flacourt, Histoire de la prande isle de Madagascar (1661) p. 166 1. Le »ertr Maureau, Soanzin, Notes sur les Mamm. et l'Ornith. de Madagascar, p. 28, Mémoires de la Société du Muséum d'histoire naturelle de Strasbourg (1840). Pyrrauza NaN4, Pucheran, Revue zoologique (1845), p. 52. Pyrrnuza Nana, Pucheran, Magasin de Zoologie (1845), Oiseaux, pl. LVII. Pyrruuca Nana, Gray, Genera of Birds, L. I (1845), p. 398. Pyrrauza NANA, Hartlaub, On the Ornith. of Madag., Burmeisters Zeitung für Zool. und Zoot., et Annals and Mapazin of Natural History, t. (1848), p. 390. SPERMESTES NANA, Bonaparte, Conspectus Generum Avium, t. T (1850), p. 454. Lepinopycra Nana, Reichenbach, Handb. d. Ornith. , Singvôgel (1853), pl. XVIL, fig. 1592. SPERMESTES NANA, Hartlaub, Uebers. d. Vügel Madag., Journ. für Ornith. (1860), p. 105. SPERMESTES NAN, Hartlaub, Ornith. Beitrag zur Fauna Madagascar s (1861), p. 56. SPERMEsTES Nana, Roch et Newton, On Birds obs. in Madag., bis (1862), p. 275. SrerRMEsTES NANA, E. Newton, A second Visit to Madagascar, bis (1863), p. 350. SreRuESTES NANA, Selater, On Birds from Madag., Proc. Zool. Soc. (1863), p. 163. SPERMESTES NAN4, Pollen, Anim. de Madag., Nederl. Tijdschr. v. d. Dierk (1865), p. 315. SpermesTes nana, À. Newton, On Anim. from Madag., Proc. Zool. Soc. (1865), p. 836. SPERMESTES NANA, Verreaux, Ann. B au Voy. à Madap. de Vinson (1865), p. 2. SPERMESTES NANA, Schlegel, On new Anim. from Mad., Proc. Zool. Soc. (1866), p. koh. SPeRMESTES NANA, Grandidier, Ois. de Madag., Rev. et Map. de Zool. (1867), p. 389. SPERMESTES NANA, Schlegel et Pollen, Rech. sur la Faune de Madap.., t. HW (1868), p. 107. AwaDina (LepinopyGra) NANA, Gray, Handlist of Birds, 1. IT (1870), p. 54, n° 6751. SPERMESTES NANA, Sharpe, Catalooue of African Birds (1871), p. 64. AwaDiva NaN4, E. Bartlett, Proc. of the Zool. Soc. (1855), p. 66. SPERMESTES NANA, Pollen, Faune de Madap., Relat. du voy., & 1 (1875), p. 122. SperMEsTES NANA, Hartlaub, Die Vôoel Madagascars (1833), p. 219. Le Bouvreuil nain est d’un brun assez foncé en dessus, d’un brun elair en dessous; les pennes des ailes et de la queue sont sombres: les sus- caudales sont claires. [l y a, sous le menton des mâles, une grosse tache noire ronde; les femelles, au contraire, ont toute leur face inférieure de la même couleur. ! «Halalavie, c'est un petit oyseau gris brun, qui a le bec de perroquet.» 456 MADAGASCAR. L'œil est d'un brun rougeätre, le bec est noir, et les pattes sont ro- sées. Longueur totale, 0"10; aile, 0"0A6; queue, 0"036. Bec : arête, m 0"008; bord, 0"009; hauteur, 0"008. Tarse, 0"013; doigt médian, 0"010; pouce, 0"006. Ces petits oiseaux se trouvent à Madagascar partout où 1l y a des plan- tations et des champs cultivés; ils vivent en bandes de vingt, trente et même quarante individus et font souvent des dégâts considérables dans les rizières. Ils sont toujours en mouvement, grimpant le long des gra- minées, volant de touffe d'herbe en touffe d'herbe et se cachant adroite- ment. Leur nid est formé de chaumes entrelacés; les œufs, au nombre de trois à quatre par ponte, sont d'un vert clair marqué de quelques taches brunes surtout vers le gros bout; ils mesurent de 15 à 18 milli- mètres sur 11 ou 12 |. Dans l'Est, on appelle ces Bouvreuils Tsingoritsy, Tsiporiuka (hit. : petits, menus), Anourà (litt. : légers, folâtres), Tsikapiaka (de tsika, qui coulent, qui filent, et praka, qui sautent au loin rapidement), Tsiam- pire, ete. Les Antanosis et les Sakalaväs leur donnent le nom de Halalavy et les Hovas et les Baräs celui de Tsihkrity. On trouve aussi des Spermestes nana dans l'ile Mayotte. FAMILLE DES ALAUDIDÉS. Gexre ALAUDA. ALAUDA HOVA, Hartlaub. (PI CLXXVIT:, fig. 5; CLXXXIII, fig. 3, et CLXXXIV.) Horanora, Flacourt, Histoire de la grande isle de Madagascar (1661), p. 166 ?. Minarrra Hova, Hartlaub, Syst. Uebers. d. Vôg. Mad., Journ. f. Ornith. (1860), p. 106. Mirarrra HOVA, Hartlaub, Ornith. Beitrao zur Fauna Madagascar’s (1861), p. 57. Mirarra nova, Roch et Newton, On Birds observed in Madag., Ibis (1862), p. 275. 1 Voyez pl. CCCIV, fig. 10. hante la superficie de la terre ainsi que la ? «Hotahola, c'est un pelit oyseau qui caille.» OISEAUX. 457 Mirarra nova, E. Newton, À second Visit to Madagascar, bis (1863), p. 350. Mirarrra nova, Pollen, Anim. de Madag., Nederl. Tijdschr. v. d. Dierk. (1863), p. 315. Mirarra nova, Sclater, On Birds from Madag., Proc. Zool. Soc. (1863), p. 164. Mirarra nova, À. Newton, On Anim. from Madag., Proc. Zool. Soc. (1865), p. 836. Mirarra Hova, Aug. Vinson, Voyage à Madagascar (1865), p. 196. Mirarra nova, Verreaux, Ann. B au Voy. à Madap. de Vinson (1865), p. 2. Araua nova, Schlegel, On new Anim. from Madag., Proc. Zool. Soc. (1866), p. 424. Mirarra nova, Grandidier, Ois. de Madag., Rev. et Map. de Zool. (1867), p. 389. Azaupa nova, Schlegel et Pollen, Rech. sur la Faune de Madap., t. I (1868), p. 105. Mirarra nova, Gray, Handlist of Birds, t. Il (1870), p. 121, n° 7803. ALauDa nova, Sharpe, Catalogue of African Birds (1871), p. 72. Acaupa nova, Pollen, Faune de Madag., Relat. du voyage, t. 1 (1877), p. 199. Acaupa uova, Hartlaub, Die Vôsel Madagascars (1877), p. 221. L’Alouette malgache est rousse en dessus, avec le centre de toutes les plumes noirâtre, et blanche en dessous; un collier de points bruns coupe la poitrine. Les pennes des ailes et de la queue sont foncées et frangées de roux. Les individus du centre et de l'Ouest de File ont un plumage plus pâle que ceux de l'Est; leur teinte générale est d'ordinaire grise et non rousse, et les taches brunes qui occupent le centre des plumes de la face supérieure sont moins foncées et plus petites. Les rémiges et les rectrices sont aussi de couleur beaucoup plus claire; elles sont grises comme Île dos. Les taches du collier sont moins fortes. L'œil est brun; les pattes sont d’un pris rosé. Longueur totale, 0"13; aile, 0"o73:; queue, 0"o45. Bec : arête, 0"011; bord, 0"016; hauteur, 0007. Tarse, 0"021; doigt médian, 0"011; pouce, 0"007 (avec l'ongle, 0"021 ). À Madagascar, les Alouettes habitent non seulement les plaines de l'Est et de l'Ouest, mais on les trouve aussi très-fréquemment par petites troupes de six à huit, plus rarement par couple, au milieu des mon- tagnes arides et nues du centre de l'île. Elles ont les mœurs de leurs congénères européens, saluant de leurs chants le lever du soleil, s'élevant haut dans les airs après avoir plané quelque temps et puis se laissant tomber rapidement à terre, volant et courant de côté et d'autre à la re- cherche de graines ou à la poursuite de petits insectes; elles ont le carac- œ Oiseaux. ni 158 MADAGASCAR. tère batailleur, et, lorsqu'on les tient en cage, les mâles se livrent des combats acharnés qui se terminent d'ordinaire par la mort de l’un d'eux. Ces oiseaux nichent à terre, et leurs œufs, au nombre de quatre à six, sont d'un vert jaunâtre semés de nombreux points ou taches d'un brun roussâtre, et ils mesurent de 20 à 22 millimètres sur 14 ou 15 |; ceux de l'Ouest sont, en général, un peu plus clairs que ceux de l'Est. Le premier spécimen de cette espèce a été rapporté de la baie de Saint- Augustin (côte Ouest de Madagascar) par M. le professeur Peters. Les Hovas et Les Betsileos donnent aux Alouettes, par onomatopée, le nom de Sorohiträ; les Betsimisarakäs les appellent Sirotsy où Boria, les Antamoros Jboria, les Baräs Vorosoy, les Sakalaväs Kolokolontany (litt. : qui donnent toute leur affection à la terre). Le squelette de lAlauda hova ne diffère guère de celui de l'Alouette ordinaire?. Cependant, par ses proportions, la têle osseuse de l'oiseau malgache rappelle celle des Otocoris; la boîte cränienne, comparée à la portion faciale, est en effet plus développée et plus arrondie que dans l’espèce européenne”. L'apophyse post-orbitaire est assez étroite et elle se réunit, comme chez tous ses congénères, à une lame saillante qui se détache en arrière de los temporal. L’apophyse mastoïde, qui est orande, s'élargit sur les côtés et en arrière d’une manière remarquable; les os ptérygoidiens sont plus étroits en avant et les os palatins sont plus aplatis et plus larges que chez les Olocoris et les autres Alouettes. Les vertèbres cervicales, qui sont au nombre de douze, sont petites. et leur système apophysaire est peu développé; les côtes sont trés-grèles. Le sternum est pourvu d'un brechet saillant, dont la pointe s'avance en forme de proue"; l'apophyse épisternale est longue et étroite; les échancrures postérieures, très-larges, sont limitées en dehors par une branche hyposternale faible : ces caractères existent d’ailleurs dans tout le groupe des Alouettes, mais chez les autres Alauda et chez les Calandra, ce bouclier est plus élargi en arrière. L'os furculaire est très- arqué en avant; il a la forme d'un U à branches presque parallèles. L'os 1 Voyez pl. CCCIV, fig. 11. $ Voyez pl. CLXXXIV, fig. 2. ? Voyez pl. CLXXXIV, fig. 1. # Voyez pl. CLXXXIV, fig. 1 et 3. OISEAUX. 459 coracoïidien est trés-étroit. Les os des ailes sont moins robustes que ceux des autres Alouettes et des Calandres; le cubitus est d’un cinquième en- viron plus long que lhumérus, et la main est à peu près de la longueur de ce dernier os. Le bassin est comparativement moins large que celui des Alouettes ordinaires; les gouttières vertébrales sont à découvert en avant. Les os des pattes sont longs, grêles et semblables à ceux de leurs congénères par la disposition des apophyses musculaires et des gouttières tendineuses ". TABLEAU DONNANT LES DIMENSIONS DES PRINCIPALES PARTIES DU SQUELETTE DE L’ALAUDA HOVA, In, Longueur de la colonne vertébrale 0,070 Longueur de la tête osseuse 0,029 Longueur du crâne, de la suture frontale à l'occiput 0,018 Largeur maximum du cràne 0,019 Largeur de l'espace interorbitaire du frontal 0,003 Distance entre la pointe des apophyses orbitaires des lacrymaux....................... bbosag 0,007 Longueur de la mandibule supérieure (en suivant la courbure du bec) 0,012 Longueur de la mandibule inférieure 0,021 Longueur du sternum, prise sur la ligne médiane 0,019 Largeur du sternum en avant 0,010 Largeur du sternum en arrière 0,013 Hauteur du brechet 0,005 Longueur du coracoïdien 0,015 Hauteur de la fourchette 0,014 Longueur de Yomoplate 0,020 Longueur de lhumérus 0,020 Longueur du cubitus 0,025 Longueur de la main 0,020 Longueur du bassin, prise sur la ligne médiane 0,014 Largeur du bassin en avant 0,006 Largeur du bassin en arrière des cavités cotyloïdes 0,010 Largeur du bassin au niveau du milieu des angles ischialiques. ............................... 0,013 Longueur du fémur 0,016 Longueur du tibia 0,028 Lonpueuridummetatarsienn eee ceci cctecterCecer Creer eer cit 0,020 Fonpueutidurdoigtiexterne ere eee cer erececeee tee ccti 0,010 Longueur du doigt médian 0,016 Longueur du doigt interne 0,012 Longueur du doigt postérieur 0,013 1 Voyez pl. CLXXXIV, fig. 1 et 8. 160 MADAGASCAR. FAMILLE DES COLOMBIDÉS. Gexre TURTUR:. TURTUR PICTURATUS, Temminck*°. (PL. CLXXXV, CLXXXVI et CLXXXVIT ) Limonu, Flacourt, Histoire de la grande isle de Madagascar (1661), p. 163%. Cozumsa piorurara, Temminck, Hist. nat. des Pipeons et des Gall., t. 1(1813), p. 315. Cozuusa picrurara, Vieïllot, Nouv. dictionn. d'hist. nat., t. XXVT (1818), p. 357. Cocumra ricrurara, Stephens, Shaw’s General Zoology. t. XE (1819), p. 85. Cozuwsa Durresni, Leach, nom manuscrit cité par Shaw dans son General Zoolopy, t. XI (1819), p. 77, pl. HT. Cozumsa ricrurara, Bonnaterre et Vieillot, Tableau encyclopédique et méthodique des 3 Rèones , Ornithologie, t. [(1823), p. 383. Cozumsa picrurarTa, Wagler, Systema Avium (1827), Columbæ, sp. 61. Couuusa picrurara, Drapiez, Dict. class. d'hist. nat., t. XIIT (1828), p. 558. Cozumga picra (pro parte), Lesson, Traité d'Ornithologie (1531), p. 473. La TourrerezLe PeiNTE, Lesson , Comp. des œuvres de Buffon, t. VIT (1837), p. 50. Cozumga picrurarTa, Temminck, Planches color. d'ois., t. IV ,9° partie (1838), p . CCXLIT. La Tourrenezce (Lamocu), Sganzin, Notes sur les Mamm. et FOrnith. de Madag., p. lo, Mém. de la Société du Muséum d'histoire naturelle de Strasbourg (1840). Cozuusa picruraTa, Prévost et Knip, Histoire des Pireons, t. I (1843), pl. XXXV. 1 Sur la foi de J. Verreaux, M. le doc- teur Hartlaub a mis au nombre des oiseaux malgaches la Columba livia; nous ne croyons pas que le Biset appartienne à la faune de Madagascar. ? Le Turtur picturatus se trouve non seulement à Madagascar, mais aussi dans les îles voisines, aux Comores, aux Mascarei- gues, aux Seychelles, à Adabra, et jusqu'aux Mariannes; mais, tandis qu'à Mayotte, à la Réunion, à Maurice et à Mahé, il a conservé tous les caractères de la Tourterelle mal- gache, il a éprouvé à Anjouan, à l'ile Cou- sine, à Aldabra et aux Mariannes, certaines modifications qui lui ont fait donner tour à lour les noms de 7°. comorensis, T.rostratus, Fr T. aldabranus, T. prevostianus ; M. Oustalet a fait remarquer avec raison que, malgré les différences que présentent ces oiseaux dans la force relative du bec et des pattes, dans la dimension des ailes et dans la coloration plus ou moins foncée de certaines parties de leur plumage, différences qui ne sont pas, du reste, aussi constantes que l'ont pensé, au début, les ornithologistes, il y a entre eux une telle ressemblance générale, qu'on doit les regarder comme de simples races locales d’un seul et même type spécifique. 3 «La Tourterelle se nomme Zamonh, ce qui a fait nommer nos pigeons Limonh par les Nègres à cause du bruit qu'ils font ainsi que la Tourterelle. » OISEAUX. 161 Cocumpa picruraTa, Gray, Genera of Birds, {. I (1844), p. 470. Cozumga Picrurara, Verreaux, Catal. de la coll. d’ois. du duc de Fivoli (1846), p. 29. Cozuwsa picrurara, Gerbe, Dict. univ. d'histoire naturelle, &. X (1845), p. 179. Cocumsa picrurarTa, Hartlaub, Burmeisters Zeitung für Zool. und Zoot., el Annals and Ma- gazin of Natural History, 2° série, t. IL (1848), p. 391. Turrur ricrurarus, Ed. Blyth, Catal. of the Birds of the Mus. of Asiat. Soc. (1849), p. 236. Turrur prcrurarus, Reichenbach, Vollst. Naturo. d. Vôo., (1851), pl. CXXXTIE, fig. 1960. Turrur prcrurarus, Bonaparte, Coup d'œil sur les Pigeons, Comptes rendus de l'Académie des Sciences, t. XL (1855), p. 16. Turrur prcrurarus, Gray, List of the Birds of the British Museum (1856), Columbæ, p. 46. Torrur picrurarus, Bonaparte, Conspectus Generum Avium, 1. I (1853), p. 61 et 62. Torrur ricrurarus, Hartlaub, Uebers. der Vôügel Madag., Journ. f. Ornith. (1860), p. 161. Torrur picrurarus, Hartlaub, Ornith. Beitrao zur Fauna Madagascar’ s (1861), p. 66. Le Piceon mmisé, Louis Lacaille, Connaissance de Madagascar (1862), p. 17. Tourrerezze maLçacue, Maillard, Notes sur l'ile de la Réunion (1862), p. 163. Turrur picrurarus, Coquerel, Album de l'ile de la Réunion, t. HT (1863), p. 84. Turrur ricrurarus, Pollen, Nederl. Tijdschr. voor de Dierkunde, t. 1 (1863), p. 319. Turrur picrurarus, S. Roch et E. Newton, On Birds obs. in Madag., Jbis (1863), p. 163. Torrur picrurarus, E. Newton, À second Visit to Madag., Jbis (1863), p. 454. Turrur piorurarus, Sclater, On Birds from Madag., Proc. Zool. Soc. (1863), p. 164. Turrur picrurarus, Coquerel, Bull. de la Soc. d’Acclim. de la Réunion, t. IL (1864), p. 19. Turrur picrurarus, Verreaux, Ann. B au Voy. à Madag. de Vinson (1865), p. 3. Turrur picrurarus, Schlegel, On new Anim. from Mad., Proc. Zool. Soc. (1866), p. 424. Torrur picrurarus, Ed. Newton, 1bis (1867), p. 355, avec fig. du bec et de l'aile. Turrur picrurarus, Grandidier, Ois. de Madag., Rev. et Mag. de Zool. (186%), p. 118. Turrur pscrurarus, Schlegel et Pollen, Rech. sur la Faune de Madap.. ,t. (1868), p. 113. Torrur picrurarus, Gray, Handlist of Birds, t. I (1870), p. 238. Turror picrurarus, Sclater, On Birds from the Seychelles, P. Z. S. (1871), p. 693. Torrur p1cruraTus, Schlegel, Muséum des Pays-Bas, t. IV, Columbæ (1873), p. 129. Turrur prorurarus, E. Bartlett, On Birds from Madag., Proc. Zool. Soc. (1875) ©p. 67. Turrur picrurarus, Hartlaub, Die Vôgel Madagascars (1877), p. 268. Torrur proruratus, Oustalet, Ornith. des Seychelles, Bull. Soc. Philomath. (1838), p. 178. La Tourterelle malgache à la tête d’un beau gris cendré et le menton blanc; le cou, qui est tacheté de noir sur les côtés, le haut du dos, la gorge et la poitrine, sont d’une belle couleur violacée, plus foncée en dessus ; le reste de la face supérieure est verdâtre; le ventre est blane et les flancs sont rosés. Les jeunes oiseaux sont verdâtres avec une frange rousse aux plumes ; leur poitrine est brune, rayée de roux; leur ventre est roussâtre. 462 MADAGASCAR. L'œil est brun, le bec est de la couleur de la corne, la cire est d'un brun rougeätre, et les pattes sont roussätres. Longueur totale, 0"28; aile, 0"158; queue, 0" 113. Bec : arête, 0"020; bord, 0"023; hauteur, 0" 008. Tarse, 0" 025; doigt médian, m 0" 021; pouce, 0” 010. Ces Tourterelles sont très-communes dans toute l'ile de Madagascar, partout au moins où il y a des plantations et des champs cultivés; on les trouve par couples et quelquefois par petites bandes de six à huit indivi- dus. Comme leurs congénères d'Europe, elles marchent bien et volent avec rapidité, sans bruit, en faisant des détours habiles pour déjouer la poursuite de leurs ennemis; leur roucoulement est doux et monotone. Elles se nourrissent de graines et font de grands ravages dans les ri- zières, tant au moment des semailles qu'à l'époque de la moisson. Leur chair est très-délicate. Leur nid, qui, comme celui de tous les pigeons, est aplati et grossièrement fait d'herbes et de petites racines, est placé sur un arbre à une petite hauteur; leurs œufs sont blancs et mesurent 30 millimètres sur 23. Les Malgaches appellent la Tourterelle Domohinä, Lomolhinä ou Dinohy. La tête osseuse du Turtur picturatus ressemble beaucoup par sa forme et ses proportions à celle du Turtur javanicus. La boite cränienne est étroite, bombée d'avant en arrière; le front, très-arqué d'avant en arrière, est aplati transversalement, et la lame qui surmonte les orbites est fort large”. La branche descendante des os nasaux est grêle et très- oblique. Les os lacrymaux sont soudés au front, et leur branche infé- rieure se dirige fortement en arrière. Les intermaxillaires sont confondus entre eux sur la ligne médiane, mais ils restent distincts de la branche interne des os nasaux pendant toute la vie, et ils ne se prolongent pas jusqu'à la lame sus-orbitaire. Les fentes du nez sont larges et occupent presque toute la longueur du bec. Les os palatins sont fort étroits et re- courbés en forme de gouttière ; l’écusson sphénoïdal est resserré, et, de chaque côté du sphénoïde, se détache, comme chez tous les Pigeons, une courte apophyse qui s'articule avec les ptérygoïdiens. 1 Voyez pl. CCCIE, fig. 11.— ? Voyez pl. CLXXXVI. OISEAUX. 163 Les vertèbres cervicales sont au nombre de douze, et il y a sept paires de côtes; la première est flottante et dépourvue d’apophyse récurrente; la seconde, qui reste également libre à son extrémité, est, au contraire, pourvue d'une de ces apophyses; les quatre suivantes s’attachent directe- ment au sternum; la septième se joint à la précédente dans sa portion sternale. Les troisième, quatrième et cinquième vertébres dorsales sont soudées entre elles et pourvues d’une forte crète épineuse inférieure. Le sternum, qui est grand, indique une puissance de vol remar- quable”. Le brechet est énorme; son extrémité antérieure est arrondie et son bord inférieur est arqué. L'apophyse épisternale est courte et tron- quée. Les rainures coracoïdiennes sont très-larges; elles se confondent sur la ligne médiane. Les apophyses hyosternales sont petites, triangu- laires et dirigées en haut et un peu en arrière; les quatre facettes costales sont très-rapprochées les unes des autres. Les lames hyosternales sont étroites, peu allongées et légèrement recourbées; elles limitent incomplètement en dehors de grandes échancrures ovalaires. En arrière de la lame médiane du sternum on remarque, de chaque côté, une pelite échancrure qui est souvent transformée en une fenêtre par suite des progrès de lossification. La clavicule fureulaire est plus forte que chez la plupart des Colom- bidés; elle a la forme d'un U peu ouvert, et elle est dépourvue d’apophyse sternale. Le coracoïdien est court et robuste. L'omoplate est falciforme et très-élargie vers son extrémité ; elle se termine en pointe. Les ailes sont moins larges qu'on n'aurait pu le prévoir d’après le déve- loppement de l'appareil sternal. L'os du bras se distingue facilement, ainsi que celui de tous les Colombidés, par sa brièveté, par sa force et par l’apla- tissement antéro-postérieur et la faible courbure de sa diaphyse. La crète destinée à l'insertion du grand pectoral est courte, triangulaire et très- élevée. La tête articulaire est grosse et saillante, et la surface sur laquelle glisse le muscle biceps est courte et large. La dépression sous-trochité- rienne, où s'ouvrent les trous pneumatiques, est grande. L'extrémité in- 1 Voyez pl. CLXXX VIT. A6% MADAGASCAR. férieure est pourvue d'un condyle radial très-gros, et il existe au-dessus, à une assez grande distance, sur le bord externe de l'os, un petit tuber- cule sur lequel se fixe le muscle extenseur de la main. L'avant-bras, un peu plus long que le bras, est notablement plus court que la main; le cubitus est très-arqué ; le radius est presque droit. Le métacarpien se reconnait à la forte courbure de sa petite branche et à la faible saillie de l’apophyse musculaire intermétacarpienne qui est si développée chez les Passereaux; la première phalange du doiot principal et celle du troi- sième s'articulent sur le même niveau. TABLEAU DONNANT LES DIMENSIONS DES DIVERSES PIÈCES DU SQUELETTE DU TURTUR PICTURATUS. m. Longueur de la colonne vertébrale 0,160 Longueur de la tète osseuse 0,047 Longueur du crane, de la suture frontale à l’occiput 0,028 LarpeurimaximAmuiCrANEs 22e. secs eee sseseceeLiees-se--ecccL-e--cre-c-chuc-te 0,017 Largeur de l’espace interorbitaire du frontal. ...................:....:....:........ 00. 0,011 Distance entre la pointe des apophyses orbitaires des lacrymaux.............. ecrire 0,013 Longueur de la mandibule supérieure (en suivant la courbure du bec) 0,023 Longueur de la mandibule inférieure 0,034 Longueur du sternum, prise sur la ligne médiane 0,051 Largeur du sternum en avant 0,018 Largeur du sternum en arrière 0,033 Hauteur du brechet 0,022 Longueur du coracoïdien 0,029 Hauteur de la fourchette 0,029 Longueur de l'omoplate : 0,038 Longueur de l’humérus...............,,. MONO CHEN T0 00 COLIN ODA 0008.50 0 0,032 PONPUEULIAUNCUPILUS > Rrmeme se esse seems cemee-oesccemee--Ce Cr ci 0,049 0,049 0,032 0,024 Largeur du bassin, en arrière des cavités cotyloïdes. ....................................... 0,030 Largeur du bassin, au niveau du milieu des angles ischiatiques............................... 0,032 Longueur du fémur 0,033 0,047 0,027 0,023 0,029 0,022 0,016 Le bassin est court et large ; les os iiaques sont plats et une grande OISEAUX. 65 gouttière les sépare de la crête épineuse; les fosses externes sont fort développées en avant. La portion du sacrum qui est située au niveau de l'articulation fémorale se dilate notablement ; les trous sacrés sont à peine visibles. Les crêtes sus-ischiatiques sont saillantes, et leur angle posté- rieur a la forme d’une courte apophyse. Le trou sciatique est petit et ovalaire. Le fémur est court et presque droit; il ny a pas d'orifices pneuma- tiques au-dessous de son trochanter qui forme une crête assez élevée: la gorge rotulienne, qui est creusée à son extrémité inférieure, n'est pas profonde, et le condyle interne se dilate très-peu. Le tibia, qui est aussi presque droit, est relativement faible; son extrémité supérieure est renflée et les crêtes sont bien marquées; sur sa face antérieure, la gout- tière de l'extenseur des doigts est peu profonde; la gorge antérieure est étroite comparativement à ce qui existe d'ordinaire chez les Pigeons. L'os du pied est peu élargi dans sa partie supérieure; les deux pertuis, qui indiquent la séparation primordiale des éléments métatarsiens, sont très-petits; les crêtes du talon ne font qu'une faible saillie; l'extrémité inférieure est étroite ; les poulies digitales sont peu dilatées, et celle du côté interne s'avance à peine en arrière et en dedans. Les doigts sont assez courts et le pouce est faible. Gexre OENA. OENA CAPENSIS, Linné. (PL CLXXXVIIL et CLXXXIX.) Turrur Capinis BoNz spr1, Brisson, Ornith., t. 1 (1760), p. 120, pl. IX, fo. ». CozuuBa capexsis, Linné, Systema Naturæ, 19° édit., t. [ (1766), p. 286. LA TourTeRELLE À cravate Noire Du Cap pe Bonxe-Espérance, Buffon et Daubenton, Planches enluminées (1783), n° 140 (S). La TourTereLLe À cravate Notre, Levaillant, Oiseaux d'Afrique, t. VI (1508), p. 88 et pl. GCEXXIIT (&), CCLXXIV (8) et CCLXXV (jeune). CoLuugs capexsis (Cozouse Tourtezerre), Temminck et Knip, Histoire naturelle des Pi- geons, t. 1 (1811), les Colombes, pl. LIL (Z) et LIV (©). CorumBa arrocuzaris, Wagler, Systema Avium (1827), Columbæ, p. 108. Ecrorisres capexsis, Selby, The Naturalists Library, t. V, Gallinaceous Birds (1835), p. 189, pl. XX (2 adulte). OËxA capexsis, Swainson, Birds of Western-Africa, t. Il (1833), p. 214. Oiseaux. 59 166 MADAGASCAR. La Cououre TourreLerre, Temminck, Nouv. rec. de pl. col. (1838), n° 341, fis.2 (7 jeune). OEnxa carexsis, Reichenbach, Naturp. d. Vôr., Columbariæ (1851), pl. CLV, fig. 1390-1391. OExa capexsis, Hartlaub, Syst. Uebers. d. Vôg. Madag., Journ. f. Ornith. (1860), p. 162. OEva carexsis, Hartlaub, Ornith. Beitr. zur Fauna Madagascar’s (1861), p. 67. OExA carexsis, Pollen, Anim. de Madag., Nederl. Tijdschr. v. d. Dierk., t. 1 (1863), p. 319. OExa capexsis, S. Roch et E. Newton, On Birds obs. in Madag., Ibis (1863), p. 168. OExa capexsis, Verreaux, Ann. B au Voy. à Madagascar de Vinson (1865), p. 3. OExa capewsis, Schlegel, On new Anim. from Madag., Proc. Zool. Soc. (1866), p. 425. OEna capexsis, Grandidier, Ois. de Madag., Rev. et Mag. de Zool. (1867), p. 418. OExa capexsis, Schlegel et Pollen, Rech. sur la Faune de Madag., 1. I (1868), p.114. OExa capensis, Finsch et Hartlaub, Die Vôpel Ost-Afrikas (1870), p. 557. OExa capexsis, Hartlaub, Die Vôpel Madagascars (1877), p. 272. OExa carexsis, E. Bartlett, On Birds from Madag., Proc. Zool. Soc. (1879), p. 772. L'OEna capensis mâle est, en dessus, d’un gris rougeâtre avec le som- met de la tête, la nuque, les côtés du cou, les couvertures des ailes, la région lombaire et la queue, d'un beau gris cendré. Un masque noir enve- loppe toute la face, et une sorte de tablier de la même couleur couvre la gorge et le devant de la poitrine. Les pennes des ailes sont de couleur marron, bordées d'une frange brune plus ou moins large et plus ou moins foncée suivant les individus. Le reste de la face inférieure est blanc. Les sus-caudales sont grises, bordées de noir, ainsi que les rectrices, à l'ex- ception de la paire latérale qui a la plupart de ses barbes externes blanches. Les femelles, qui sont d'ordinaire un peu plus petites, ont des couleurs moins vives, etelles n'ont ni le rabat ni les grandes couvertures alaires noires des mâles. Elles sont en dessus d'un gris roux assez clair, sauf sur le front et sur les couvertures alaires qui sont cendrées; elles portent sur les ailes une tache d'un vert métallique irisé; leurs rémiges sont marron, bordées de brun foncé. En dessous, elles sont blanches, excepté à la gorge et à la poitrine, qui sont roussâtres. L'œil est brun; le bec est d'un jaune orangé foncé avec la cire rou- geàtre et la pointe noirâtre ; les pattes sont d'un beau rouge. Longueur totale, de 0" 28 à 0" 6; aile, de 0" 11 à 0" 10; queue, de 0" 145 à o"1/40. Bec : arête, 0"014; bord, 0" 015 ; hauteur, 0"004. Tarse, 0019: doigt médian, 0"012; pouce, 0" 006. OISEAUX. h67 Ces petites Tourterelles, qui sont si communes en Afrique, se trouvent aussi à Madagascar, surtout dans les plaines du Nord, de l'Ouest et du Sud de l'ile, où on les voit par bandes de quinze à vingt individus chercher à terre, surtout autour des villages abandonnés et dans les champs laissés en friche, les graines dont elles font leur nourrilure principale. Elles marchent bien, quoique lentement, et volent d'ordinaire en rasant le sol: souvent elles se posent sur des buissons. Ces oiseaux sont rares dans l'Est, où ils viennent en passage aux mois de décembre et de janvier. Leurs œufs sont tout blancs, allongés ; ils mesurent 22 millimètres sur 15. Les Sakalaväs, les Antankaranäs, les Betsileos, les Baräs, donnent à ces oiseaux le nom de Xaloto ou de Kwoto; ces derniers les appellent aussi Tsiazotononima (litt. : qu'on ne nomme pas, parce que, fréquentant surtout les endroits abandonnés, on les considère, dans le Sud de Madagascar. comme des oiseaux de mauvais augure, dont il ne faut pas parler”. Le squelette de l'OEna capensis diffère peu de celui du Turtur prctu- ratus?. Sa tête osseuse, quoique de dimensions plus petites, est construite sur le même plan général”; elle ressemble aussi beaucoup à celle de la Columba tiorima, mais sa lame frontale sus-orbitaire, qui est aplatie, ne porte pas, comme dans cette dernière espèce, un sillon profond sur la ligne médiane, Sa mandibule supérieure est, ainsi que les branches fort étroites des os nasaux qui la rattachent au front, assez longue et très- faible. Les os palatins sont remarquables par leur peu de largeur. Les apophyses latérales du sphénoïde sont à peine visibles, mais leur brièveté est compensée par la grande largeur des os ptérygoidiens, qui s'appliquent par leur bord interne sur l'écusson sphénoïdal. Les vertèbres cervicales sont longues mais peu robustes; il y en a douze comme chez le Turtur pichuratus. Les côtes sont disposées de même, mais elles sont moins élargies. L'appareil sterno-elaviculaire se distingue par le faible développement des coracoïdiens et de los furculaire, tandis que ! Aussi les indigènes nomment-ils assez d'un endroit tout à fait désert Tsy misy kitoto, souvent les pays abandonnés tany nanenoan- Hit. : Il n'y à même pas un kitoto! katoto, c’est-à-dire lieux où a chanté le Kaloto 2 Voyez pl. CLXXXIX, fig. 1. (nom local de l'OEna capensis). On dit aussi 5 Voyez pl. CLXXXIX, fig. 2. 29: 168 MADAGASCAR. le bouclier sternal est, au contraire, très-grand'. Les échancrures de la lame médiane sont petites, et elles tendent à s’ossifier avec l'âge. Les os de l'aile n'offrent rien de particulier à noter; ils ressemblent, par leur disposition générale, à ceux de la Tourterelle malgache, dont ils ne se distinguent que par leurs proportions relatives ; l’humérus est cepen- dant plus grêle et l'avant-bras est plus long. TABLEAU DONNANT LES DIMENSIONS DES PRINCIPALES PIÈCES DU SQUELETTE DE L'OŒNA CAPENSIS. m,. Longueur de la colonne vertébrale. .....,..................,,.........sssssssssssssse 0,100 Longueur de la tète osseuse 0,031 Longueur du eräne, de la suture frontale à l'occiput 0,019 Larpeur-MaximuUmM AU CrANE. 1: .uelissimieie = one eee eje\chrelale sisleisie »isle/e el e)s1olelelelsislcielers ete fers eise 0,013 Largeur de l’espace interorbilaire du frontal 0,006 0,008 Longueur de la mandibule supérieure (en suivant la courbure du bec).......................... 0,015 Longueur de la mandibule inférieure 0,022 Longueur du sternum, prise sur la ligne médiane 0,031 Largeur du sternum en avant 0,011 Largeur du sternum en arrière 0,018 Hauteurdutbrachet SM ste sc emtene een emmener en etcieciule el ele 0,013 LonpueuriduACorACOIdIEn ere nrerietemermeersemeeeselessrereeeecrenenpe-cerrreeercrieeCre 0,017 Hauteur de‘ aïfonrchette e-tetere cie enselsiele eee sisieieie aeielsie ce eue ele. 0,016 Honpueunideomoplate ter -c0reme-cee-ecemeeeccLecececcacesrch escroc CCC 0,022 Lonpueuride Ml DUMEPUBE, es ressneremseseecemceesrehereecese See ile steel else etes 0,029 PongueutiduECUbiUs EEE eee eee occ ce ehe ces cet Lee Pre 0,027 Longueur de la main 0,031 Longueur du bassin, prise sur la ligne médiane 0,019 Harpeur Anibassin en avant LEE ce Ce dechire DOODOTOTUDOU 00 1000 00 0,013 Largeur du bassin, en arrière des cavités cotyloïdes 0,018 Largeur du bassin, au niveau du milieu des angles ischiatiques..................,.....,,..... 0,018 Longueur du fémur 0,018 Longueur du tibia 0,025 DONBUEUTIAUNNELALANSIEN SEE Tee esteesis scie icieelsleieloelelersiaielole elsisicis = = ele se ee «eee . 0,014 Longueur du doigt externe 0,012 Longueur du doigt médian 0,015 Longueur du doigt interne 0,012 Longueur du doigt postérieur 0,009 Le bassin est large et court; il rappelle celui du Turtur picturatus, 1 Voyez pl. CLXXXIX, fig. 3. OISEAUX. 169 mais les os iliaques sont plus étroits en avant, et la portion moyenne du sacrum est plus dilatée. Les vertèbres coccypiennes sont pourvues d'apo- physes transverses très-longues'. Les os de la patte sont faibles rela- tivement à la grosseur de l'oiseau ; ils n'offrent d'ailleurs rien de remar- quable à signaler, et leurs caractères sont les mêmes que ceux des vraies colombes. Gene GEOPELIA. GEOPELIA STRIATA, Linné. Tue srriwen Dove, Edwards, À Nat. Hist. of uncommon Birds (1743), pl. XVE. Cozuusa sinica, Linné, Systema Naturæ, 10° édit. ,t. 1 (1758), p.164. Torrur sivexsis srriarus et T.ixpious srrrarus, Brisson, Ornith.,t. V(1760), p.107et109. Corumea srrrara et G. sinica, Linné, Syst. Nat., 19° édit., t. 1 (1766), p. 282 et 284. La perire ToURTERELLE DE Quépa, Sonnerat, Voy. aux Indes et en Chine, t.HL (1782), p. 165. CozuuBa BANTAMENSIS, Andreas Sparrman, Museum Carlsonianum, 1. IT (1788), pl. LXVIT. CozuuBa macacoensis, Gmelin, Systema Nature, 13° édit., t. [ (1788), p. 788. CocumBa BanTamENsIs, Latham, /ndex Ornitholopicus (1590), p. 615, n° 37. CozumBa mazaccexsis, Temminck et Knip, Histoire naturelle des Piseons, t. 1 (1811), les Colombes, pl. XLVII. GropeLia LixEaTA, Swainson, On the Class. and Nat. Hist. of Birds, t. I (1833), p. 348. La Pere Tourrerezce, Soanzin, Notes sur les Mammifères et l'Ornithologie de Mada- gascar, p. ko, Mémoires de la Société du Muséum d'histoire naturelle de Strasbourg (18h40). Ggopecera srriaTa, Reichenbach, Die vollstandisen Naturpeschichte der Vôpel, Columbariæ (1851), pl. CXLV, fig. 1385-86. Geopecra srrrarTa, Hartlaub, Ornith. Beitrag zur Fauna Madagascar’s (1861), p. 67. La Tourrerezze pu pays, Maillard, Notes sur l'ile de la Réunion (1862), p. 163. Cocumsa srriata, Coquerel, Bull. de la Soc. d’'Acclimat. de la Réunion, t. WE (1864), p. Le Geopecra srriara, Schlegel, On new Anim. from Madag., Proc. Zool. Soc. (1866), p.124. se Georecra srriaTa, Ed. Newton, On Birds from the Seychelles, Jbis (1867), p. 3 Turrur mazaccexsis, Schlegel et Pollen, Rech. sur la Faune de Mad., 1. I (1868), p. 155. Geopecra srriaTa, Hartlaub, Die Vogel Madagascars (1877), p. Lol. Gropezra srriata, Oustalet, Faune des Seychelles, Bull. Soc. Philomath. (1878), p. 180. La Ééopete striée est en dessus d’un brun roussâtre avec une frange s noirâtre à toutes les plumes du dos; le front et la gorge sont d'un gi cendré clair ; les côtés du cou, la nuque et les flancs, sont finement rayés ! Voyez pl. CLXXXIX, fig. 6 et 6°. 476 MADAGASCAR. de blane et de brun foncé; le milieu de la poitrine est rosé; le ventre est blanc; les rectrices latérales, qui sont fortement étagées, sont noires à leur base et ont leur pointe blanche. L'œil est brun; le bec est d’un jaune clair, et les pattes sont d'un jaune foncé. Longueur totale, 0" 230; aile, 0" 105; queue, 0" 110. Bec: arête, o"o1h; bord, 0" 018; hauteur, 0" 005. Tarse, 0" 0193 doigt médian, 0" 016; pouce, 0" 009. Les Géopélies striées, qui sont originaires des îles de la Sonde et des Moluques, ont été introduites, 1l y a longtemps déjà, dans le Nord de Madagascar !, où on les voit par petites bandes de huit à quinze individus, tantôt perchées sur des arbres ou arbustes, tantôt marchant à terre à la recherche des graines dont elles se nourrissent. Leur vol est rapide. Elles font leurs nids dans les toufles d'herbes, et la ponte est de deux œufs blancs, qui mesurent 23 millimètres sur 18 ?. FAMILLE DES TRÉRONIDÉS. Gexre VINAGO. VINAGO AUSTRALIS, Linné. (PI. CXC; CXC:, fig. 1 ; CXCI, et CXCII.) Le Rawier verr, Flacourt, Histoire de la prande isle de Madagascar (1661), p. 163. Pazumeus virinis Mapacascariexsis, Brisson, Ornith., t. [(1760), p. 142, pl. XIV, fig. 2 Cozuusa ausrrauis, Linné, Mantissa (1771), p. 526. CocumBaccro verpe DEL MapaGascar, Manetti, Lorenzi et Vanni, Storia naturale degli Uccel adornata de figure, &. MT (1771), p. 39, n° 51. Le Piceon RAMIER vert pe Mapacascar, Buffon, Histoire naturelle des Oiseaux, in-4°, 1. I] (1771), p. 54o, et in-tol., t. IT (1774), p. 42. Le Piceon ramier vert DE Mapacascar, Buflon et Daubenton, PI. enlum. (1783), n° 111. Mapacascar Pigeon var. À, Latham, À General Synopsis of Birds, t. (1783), p. 641. ! Ces petites tourterelles se trouvent aussi dans les îles des Mascaregnes, aux Seychelles. et, d'après J. Verreaux, à Sainte-Hélène. — ? Voyez pl. CCCIIT, fig. 10. OISEAUX. 171 CoLumsa maDaGascariensis var. 8, Gmelin, Syst. Nat., 13° édit., t. [ (1788), p. 779. Cocuusa ausrrauis, Latham, /ndex Ornitholopicus, 1. IN (1790), p. 604, n° L1. CoLumpA MaDAGAscaRIENSIS var. À, Bechstein, Lathams Uebers. d. Vôr., t. I (1794), p.618. Cocuusa ausrraLis (Tune Manacascar Piceon), Shaw, Nat. Mise. ,t. XVIT (1805), pl. DCCIX. Cozuuea ausrrauis , Temminck et Knip, Hist. des Piveons, 1. 1 (1811), Colombars, pl. IL. Cocuusa ausrrauis, Bechstein, Lathams Allo. Ucbers. der Vôrel, t. IV (1811), p. 382. Vinaco ausrrauis, Cuvier, Le Règne Animal, 1"° édit., t. (1817), p. 457; 2°édit., LI (1829), p. 92,et 3° édit., Oiseaux (1836), p. 266. Cocuusa ausrrazis, Vieillot, Nouv. dict. d'hist. nat., t. XXNI (18:18), p. 390. VixaGo ausrrauis, Stephens, Shaw’s General Zoology, t. XT, 1"° partie (1819), p. 115. Cocuwsa ausrrazis, Dumont, Dict. des sciences naturelles, t. XIV (1819), p. 363. Cocumsa ausrrauis, Kuhl, Buffoni et Daubentoni Fix. Av. Col. Nom. Syst. (1820), p. 2. Cocuusa ausrrauis, Latham, À General History of Birds, t. VIIT (1823), p. 79. Cocuusa numerauis (2), Wagler, Systema Avium (1827), Columbæ, sp. 2 1. Cocuusa ausrrauis, Drapiez, Dict. class. d’'hist. nat., t. XIII (1828), p. 556. Vixaco ausrrauis, Lesson, Traité d’Ornithologie (1831), p. 475. Le Coroupar marrsou, Lesson, Compl. des Œuvres de Buffon, 1"°édit., t. VIIT (1837), p. 18. CozuuBa ausrrauis, Temminck, Tableau méthodique (1838), p. 58. Le CocomBar vert, Sganzin, Notes sur les Mamm. et lOrnithol. de Madagascar, p. 39. Mém. de la Société du Muséum d'histoire naturelle de Strasbourg (1840). TrReroN ausrrauis, Gray, List of the spec. of Birds in the Brit. Mus., 3° partie (1844), p. 3. Trerox ausrrauis, Gray, Genera of Birds, t. IT, p. 167 (1844). Couuusa ausrrauis, Verreaux, Cat. de la coll. dois. du duc de Rivoli (1846), p. 29. Cozuusa ausrrauis, Gerbe, Dict. univ. d’hist. naturelle, t. X (1847), p. 177. Trerox ausrraus, Hartlaub, On the Ornith. of Madag., Burmeisters Zeituno für Zool. und Zoot., et Annals and Magazin of Natural History, t. I (1848), p. 391. Vixaco ausrrais, Reichenbach, Die vollständige Naturgeschichte der Vôpel, Columbariæ (1851), pl. CXLIX, fig. 3371-3372. Vinaco ausrraus, Bonaparte, Coup d'œil sur les Pigeons, Comptes rendus de l’Académie des Sciences, t. XXXIX (1854), p. 873. Vixaco ausrrauis, Bonaparte, Conspectus Generum Avium, t. Il (1857), p. 7. Vixaco ausrrauis, Hartlaub, Vôgel Madag., Journ. f. Ornith. (1860), p. 161. Vixaco ausrrauis, Hartlaub, Ornith. Beitrag zur Fauna Madagascar’s (1861), p. 61. Le Piceox sauve, Louis Lacaille, Connaissance de Madagascar (1862), p. 17. Vinaco ausrraus, Sclater, On Birds from Madag., Proc. Zool. Soc. (1863), p.164. Vixaco ausrrauis, Roch et Newton, On Birds obs. in Madag., Jbis (1863), p. 167. Viaco ausrrauis, E. Newton, À second Visit to Madag., Zbis (1863), p. 454. Vinaco ausrraus, Pollen, Anim. de Madag., Nederl. Tidschr. v. d. Dierk. (1863) ,p. 318. CoLumBa ausrraus, Cassin, Proc. of Ac. of Nat. Sciences of Philadelphia (1864), p. 248. l La Columba humeralis (&) de Wagler est le Treron Waalia. 472 MADAGASCAR. Cocuwsa ausrrazis, Aug. Vinson, Voyage à Madagascar (1865), p. 181. Vixaco ausrrazts, Verreaux, Ann. B au Voy. à Madap. de Vinson (1865), p. 3. Trerox ausrraLis, Schlegel, Anim. from Madag., Proc. Zool. Soc. (1866), p. h2h. Vixaco ausrrauis, Grandidier, Ois. de Mad., Mag. et Rev. de Zool. (1867), p. 418. Trerox ausrrauis, Schlegel et Pollen, Rech. sur la Faune de Madag. , t. M (1868), p. 117- Treron ausrrauts, Gray, Handlist of Birds, t. I (1870), p. 224, n° 9110. Treron ausrrauis, Finsch et Hartlaub, Vôel Ost-Afrikas (1870), p. 535 (en note). Trenon ausrraus, Schlegel, Muséum des Pays-Bas, t. IV, Columbæ (1873), p. 48. Trerox ausrrauis, E. Bartlett, On Birds from Madag., Proc. Zool. Soc. (1835), p. 67. Vinaco ausrrauis, Hartlaub, Die Vogel Madagascars (1877), p. 259. Vivaco ausrrauis, Pollen, Recherches sur la Faune de Madagascar, Relation du voyage, t. [ (1877), p. 194, 198 et 201. Les Colombars malgaches ont un joli plumage; leur dos est d'un vert olive; leur tête, leur nuque et la face inférieure sont d'un vert jaunâtre ; les rémiges primaires, dont la troisième porte à son bord interne une forte échancrure, et les rémiges secondaires, à l'exception des trois ou quatre dernières qui ont les teintes du dos, sont noirâtres; les plumes des grandes couvertures ont une large frange d'un blanc jaunâtre sur leur bord ex- terne, et les pennes des ailes ont un petit liséré plus ou moins étroit de la même couleur; quelques-unes des plumes des petites couvertures sont violacées, formant une épaulette de couleur lilas. Les rectrices, qui sont au nombre de quatorze, sont d'un gris foncé avec une large bande plus claire à leur extrémité, à l'exception des deux médianes qui sont toutes cendrées. Le bas du ventre et les cuisses sont jaunâtres. Les sous-caudales, qui sont très-longues et atteignent presque le bout de la queue, sont de couleur marron avec une large frange blanchâtre. H n'y a aucune diffé- rence entre les sexes. C'est Poivre qui a rapporté en Europe le premier individu de cette belle espèce. Ces oiseaux se font remarquer entre les autres Tréronidés africains par des pattes à plante large et par la partie nue du bec qui est relativement peu étendue. L'œil est bleuâtre; les pattes sont d’un beau jaune orangé; le bec et les ongles sont d'un gris de perle. Longueur totale, 0" 33; aile, 0" 17; queue, 0" 13. Bec : arête, OISEAUX. 173 0"018; bord, 0" 025; hauteur, 0" 008. Tarse, 0" 025; doigt médian, 0"02/; pouce, 0° 015. On trouve des Pigeons verts dans tous les bois et dans toutes les forêts de Madagascar, aussi bien à l'Est qu'à l'Ouest, mais ils changent fréquem- ment de canton, allant là où les attirent les baies et les fruits dont ils se nourrissent. Ils sont agiles sur les arbres, mais leur vol n'est pas très- rapide. Ils vivent par troupes de dix à vingt individus et se tiennent sur les cimes des arbres les plus élevés, restant dans une immobilité com- plète pendant la chaleur du jour. Leur roucoulement est triste. Is nichent en société; leurs œufs, au nombre de deux ou trois, sont blanes et me- surent 33 millimètres sur 24. Les Betsimisarakäs appellent ces oiseaux Finango, Boakü, Voronadubo (litt. : oiseaux du figuier Adabo, parce qu'ils sont tout particulièremeni friands du fruit de cet arbre). Les Sakalaväs leur donnent, dans le Nord, le nom de Fitili-adabo, qui est synonyme du précédent, et, dans le Sud, celui de Voromanpa (litt. : oiseaux sauvages). Leur chair est excellente. Le squelette du Colombar malgache est très-robuste*, Sa tête osseuse se distingue facilement de celle des Pigeons et des Colombes par la forme étroite de la boîte crânienne qui se resserre beaucoup dans la région occipitale en arrière des orbites. Les fosses temporales sont bien marquées, tandis que, chez les Ramiers, les Tourterelles, ete., il existe à leur place une surface bombée. La lame frontale sus-orbitaire est remarquablement large et épaisse; les os lacrymaux sont très-renflés ; la lame descendante des os nasaux est courte et large, et ia mandibule supérieure, qui est fort élargie à sa base et renflée à son extrémité, est tout à fait aplatie dans sa portion internasa e°. Les os palatins sont aussi étroits que chez le Turtur picturatus, mais h: sont moins recourbés en forme de pouttière. L'écusson sphénoïdal est large, et les apophyses ptérygoïdiennes qui s'en détachent de chaque côté sont très-prosses. Les vertèbres cervicales sont plus larges que chez la Tourterelle mal- gache, et leur système apophysaire est plus développé; il y en a douze. 1 Voyez pl. CCCIT, fig. 12.— ? Voyez pl. GXCI. — 3 Voyez pl. GXCIT, fig. 1. Oiseaux. 6o u7/! MADAGASCAR. La première vertèbre dorsale, au lieu de porter, comme chez les espèces précédentes de la famille des Colombidés, une côte flottante bien visible, n'est pourvue que d'un peut stylet si court qu'il faut une certaine atten- tion pour l’apercevoir; la seconde et la troisième côte sont flottantes, tandis que, chez les Colombes, cette dernière s'articule avec le ster- num. Ce bouclier est moins développé que chez les Tourterelles"; le brechet est moins haut, et il ne s'avance pas en forme de proue; les facettes costales du bord latéral ne sont qu'au nombre de trois, ce qui tent à la disposition particulière des côtes que nous venons de signaler. Les lames hyposternales sont plus fortes et surtout plus élargies à leur extré- mité, et elles ont une direction plus parallèle à l'axe du sternum, aussi les échancrures externes sont-elles moins larges; quant aux échancrures internes, elles sont très-étroites. Le système claviculaire est, comparati- vement au sternum, plus développé que chez les Tourterelles; l'os furcu- laire est plus grand et en forme d'U plus arrondi dans sa partie inférieure; les os coracoïdiens sont plus longs, et les omoplates sont moins élargies et plus droites. Les ailes sont un peu plus longues que celles du Turtur prcturatus, l'humérus est comparativement plus fort, la tête de l'os est plus haute et plus grosse, la fosse sous-trochitérienne est plus grande, l'extrémité inférieure est plus élargie, et le tubercule d'insertion du muscle long ex- tenseur de la main est plus saillant. Les os de lavant-bras et de la main ne différent de ceux de l'espèce précédente que par leurs dimensions un peu plus considérables. Le bassin est très-facile à distinguer de celui de la Tourterelle mal- gache, car, au lieu d'être large, aplati et court, 1l est allongé, légère- ment bombé transversalement, et il s'amincit dans sa partie antérieure”, les fosses iliaques devenant beaucoup plus étroites en avant. La partie post-cotyloidienne est grande et déclive, l'angle sus-ischiatique est obtus, et la crête du même nom ne se prolonge pas jusqu'à son extrémité. 1 Voyez pl. CXCIT, fig. 2. — ? Voyez pl. CXCIT, fig. 5 et 5*. OISEAUX. h75 TABLEAU DONNANT LES DIMENSIONS DES PRINCIPALES PIÈCES DU SQUELETTE DU VINAGO AUSTRALIS, m. Longueur de la colonne vertébrale 0,185 Longueur de la tèle osseuse 0,048 Longueur du eràne, de la suture frontale à l’occiput 0,030 Largeur maximum du crane 0,020 Largeur de l’espace interorbitaire du frontal 0,012 Distance entre la pointe des apophyses orbitaires des lacrymaux............................... 0,015 Longueur de la mandibule supérieure (en suivant la courbure du bec) 0,021 Longueur de la mandibule inférieure 0,035 Longueur du sternum, prise sur la ligne médiane 0,099 Largeur du steraum en avant 0,020 Largeur du sternum en arrière 0,036 Hauteur du brechet 0,020 Longueur du coracoïdien 0,031 Hauteur de la fourchette 0,030 Lonvpueurideñlomoplate ereermtetreeeceeercrertieleerrecrerieercecttee Lecce eee 0,040 Longueur de lhumérus ; 0,040 Longueur du cubitus 0,047 Longueur de la main 0,051 Longueur du bassin, prise sur la ligne médiane 0,039 Largeur du bassin en avant 0,023 Largeuridulbassin;tentarrière des/cavitésicotyloides "RARE ee eee eee 0,032 Largeur du bassin, au niveau du milieu des angles ischiatiques 0,033 Longueur du fémur 0,037 Longueur du tibia 0,045 Longueur du métatarsien 0,027 Longueur du doigt externe 0,022 Longueur du doigt médian 0,031 Lépine co cit OtooodocanconcocoenenobovocougdonodopaoboundooboctoodonSc 0000 0,021 Longueur du doigt postérieur 0,018 Les os de la patte sont robustes. Le fémur est relativement beaucoup ? Al 14 [2 . A plus long que dans l'espèce précédente; la diaphyse est plus grêle et plus courbée en dedans, le trochanter est moins élevé et il n°y a aucun orifice = \ E ? l£ , 12.0 ES o E 1 pneumatique à sa base; l'extrémité inférieure est arrondie et porte des condyles peu saillants, enfin la fosse poplitée, qui est située au-dessus d'eux et en arrière, est peu profonde. Le tibia est gros, légèrement com- primé d'avant en arrière et courbé en dedans; l'articulation tarsienne est large et le condyle interne est beaucoup plus fort que l'externe. Le tarso- métatarsien , qui est très-différent par sa forme de celui des Turtur, et qui 6o. 476 MADAGASCAR. ressemble beaucoup à celui des Carpophages, est très-court, très-élargi en haut et comprimé d'avant en arrière‘; les pertuis supérieurs sont remarquablement larges, surtout celui du côté interne, qui forme une orande fenêtre; l'empreinte articulaire du pouce est très-relevée et sur- montée d’un tubercule saillant; la poulie digitale interne se prolonge beaucoup en arrière et en dedans; les crêtes du talon sont très-vrandes et très-hautes. Les doigts antérieurs sont plus longs et plus forts que chez les Tourterelles, et le pouce est gros, robuste et terminé par une pha- lange unguéale très-crochue. Gexre FUNINGUS. Les Funimgus sonttrès-voisins des Phlopus océaniens, auxquels, du reste, ils peuvent très-bien être réunis ainsi que les Alectrænas et les Erythræna ; ils n'en différent, en eflet, qu'à l'état adulte par la peau périophtalmique qui est nue et par la disposition particulière des plumes de la nuque et du cou, caractères qui, en somme, ont peu de valeur. Ils ont un bec faible, les lores dénudés, les plumes du cou bifurquées par suite de l'allongement considérable de leurs barbes terminales, les tarses très-courts et entièrement emplumés, les doigts assez grèles, les ailes aiguës, la queue formée de quatorze rectrices, comme chez la plupart des Tréronidés, et tronquée carrément. La première rémige est très- longue et échancrée sur son bord interne, et la seconde et la quatrième sont subégales et à peine dépassées par la troisième, qui est la plus grande de toutes. Le doigt médian est très-allongé et l’externe est plus long que l'interne. FUNINGUS MADAGASCARIENSIS , Linné. (PI. CXC: , fig. 2; CXCIIT, CXCIV et CXCV.) Faxou manGue, Flacourt, Histoire de la grande isle de Madagascar (1661), p. 163?. Parumeus cæruLeus Mapacascariensis, Brisson, Ornithologie, in-4°, &. T (1760), p. 140, pl. XIV, fig. 1. CocumBa maDaGascariensis, Linné, Systema Naturæ, 12° édit., t. I" (1766), p. 283. 1 Voyez pl. CXCIT, fig. 8 et 9. mier qui a la plume violette; il est d'aussi ? «Fanou manghe, c'est le bizet ou ra- bon goust que le ramier vert.» OISEAUX. 477 Coruwgaccro BLù DEL Manaçascar, Manelti, Lorenzi et Vanni, Storia naturale degli Uccelli adornata de figure, &. HT (1771), p. 39, n° 50. Le Fouxixco, Buffon, Histoire naturelle des Oiseaux, in-h°, t. IT (1371), p. 539, et in- folio, t. [IT (1774), p. 41. Mapacascar Pigeon, Latham, À General Synopsis of Birds, 1. I (1783), p. 640. Le Picson rawier BLEU De Manacascar, Buffon et Daubenton, PJ. enl. (1783), t. IT, n° CozumsA mapaGascariensis, Boddaert, Table des pl. enlum. de Daubenton (1783), p. 2. CoLuuBA MADAGASCARIENSIS var. æ, Gmelin, Syst. Nat., 13° édit., t. [ (1788), p. 779. CozumBa manaGascarteNsiS, Latham, /ndex Ornithologicus (1790), p. 604, n° Lo. CocumBa mapaGascariENsIS, Bonnaterre, Tabl. des 3 Répnes, Orn., t.[ (1790), p. 235 Corumea manaGasaaniensis, Bechstein, Lathams Uebers. der Vôvel, 1.1 (1794), p. 618. Le Ramier Fouxixco, Levaillant, Oiseaux d'Afrique, t. VI (1808), p. 72 et pl. CCEXVI. CoLumBa maDaGascariensIs, Temminck et Knip, Histoire naturelle des Pigeons, t. T (1811), les Colombes, pl. XVIT. CozumBa mapaGascariensis, Bechstein, Latham’s Uebers. der Vovel, t. IV (1811 CoLumBa mapagascarIensis, Vieillot, Nouv. dict. d'hist. nat., t. XXVI (1818), p. CoLumBa maDaGascariensis, Stephens, Shaw’s General Zoolopy, t. XX (1 CAGE Re Cozumpa MapaGascariensis, Dumont, Duct. des sciences natur., t. XIV (18 ip CoLumBa mapaGascariensis, Latham, General History bi t. VIT (1823), p. 7 Cocuusa Paogxicura, Wagler, Systema Avium (1827), Columbæ, sp. 23. CoLuuBa mapaGascariensis, Drapiez, Dict. class. d'hist. nat., t. XUT (1828), p. 5. CoLumBa MaADAGAsGaRIENSIS, Cuvier, Le èone animal distribué d'après son orgamsation, 2° édit, t. I (1829), p. 491, et 3° édition, Oiseaux (1836), p. 264. LA Cocouse eue, Lesson, Traité d'Ornithologie (1831), p. 70, esp. 26. Le Fouxixco méxaragou, Lesson, Compl. de Buffon, °° édit., & VIT (1837), p. 20. CozuuBa mapaGascariensis, Temminck, Tableau méthodique (1838), p. 59. Le Pigeon Rauier BLEU (CoLumea ErvruronurA), Sganzin, Notes sur les Mamm. et l'Ornith. de Madag., p. 39, Mémoires de la Soc. du Mus. d'histoire natur. de Strasbourg (1840). CARPOPHAGA MADAGASGARIENSIS, Gray, Genera of Birds, t. I, p. 469 (1844). CozuuBa MapaGascarrensis, Verreaux, Catal. de la coll. d’ois. du duc de Rivoli(1 846), p. > Cocuusa mapaGascariensis, Gerbe, Dict. univ. d'histoire naturelle, &. X (1847), p. 181. CoLumsa maDagascariensis, Hartlaub, Burmeister’s Zeituno für Zool. und Zoot. (1848), et Annals and Magazin of Natural History, t. IL (1848), p. 391. PrILONOPUS MADAGASCARIENSIS, Gray, Genera of Birds, t. HT (1849), App., p. 23. FüxinGus managascariexsis, Reichenbach, Die vollständipste Naturgeschichte der Vôgel, Go- lumbariæ (1851), pl. CXLIT, fig. 1301. Furnxeus Seavzii, Chenu et O. des Murs, Encycl. d'hist. nat, Ois.,t. VE (185h), p. 32. Fuxixéus mapagascariensis, Bonaparte, Coup d'œil sur les Pigeons, Comptes rendus de l'Aca- démie des Sciences, t. XXXIX (1854), p. 880. FuxixGus MaDaGAscaRIENSIS, Bonaparte, Conspectus Generum Avium, &. IT (1857), p. 29. FuxixGus maDaGascaRIENSIS, Hartlaub, Vôg. Madag., Journ. f. Ornith. (1860), p. 111. 478 MADAGASCAR. FuxixGus manaGascaRIENSIS, Hartlaub, Ornith. Beitr. zur Fauna Madagascar’s (1861), p. 64. Le Piéron gceu, Louis Lacaille, Connaissance de Madagascar (1862), p. 17. Foxixeus mapaGascarensis, Pollen, Nederl. Tijdschr. v. d. Dierk., t. 1 (1863), p. 31 7- FuxinGus manacascariexsis, Roch et Newton, On Birds obs. in Mad., Jbis (1863), p.167. CoLomea mApaGascariensis, Vinson, Notes sur l'Histoire naturelle dans Trois mois de séjour à Madagascar par le capitaine Dupré (1863), p. 26. Fuxixeus manacascariexsis, Sclater, On Birds from Mad., Proc. Zool. Soc. (1863), p. 164. CoLuuga MaDAGascaRIENSIS, Auguste Vinson, Voyage à Madagascar (1865), p. 181. FuxixGus mapaGgascartensis, Verreaux, Ann. B au Voy. à Madag. de Vinson (1865), p. 3. Prizopus manaGascariensis, Schlegel, Contributions à la Faune de Madagascar, Neder- landsch Tijdschrift voor de Dierkunde, t. IL (1866), p. 88. Pricopus mapaGgascarrexsis, Schlegel, Anim. from Mad., Proc. Zool. Soc. (1866), p. 424. FoxixGus mapaGascariensis, Grandidier, Ois. de Madag., Rev. et Mag. de Zool. (1867), p.418. Priopus mapaGascariensis, Schlegel et Pollen, Faune de Madag., t. W (1868), p. 115. FuRNINGUS MADAGASGARIENSIS, Gray, Handlist of Birds, t. I (1870), p. 228. FuxinGus mapaGascariensis, Sharpe, On Birds from Mad., Proc. Zool. Soc. (1870), p.399. Pricopus mapacascarrensis, Schlepel, Mus. des Pays-Bas, t. IV, Columbæ (1873), p. 42. ÂLECTRÆNAS MADAGASCARIENSIS, Hartlaub, Die Vôsel Madagascars (1877), p. 262. Pricopus MapaGascariesIS, Pollen, Faune de Mad. , Rel. du voy., t. 1 (1873), p. 206 (fig.). ALEGTÆNAS MADAGASCARIENSIS, À. Newton, Proc. of the Zool. Soc. (1879), p. 4. FuninGus mapaGascariensis, E. Bartlett, Birds from Mad., Proc. Zool. Soc. (1879), p.772. Les Founingos sont d’un bleu noir avec le menton blanchâtre et une collerette d'un bleu gris clair. Les couvertures de la queue, tant supé- rieures qu'inférieures, les rectrices médianes et les barbes des rectrices latérales qui sont d'ordinaire exposées à la lumière, sont d'un beau rouge pourpre. [ n'y a aucune différence de taille ni de coloration entre les sexes. Les jeunes oiseaux n'ont ni les lores dénudés n1 le camail de plumes efhlées des adultes !: ils sont verdâtres avec un liséré clair. L'œil est d'un vert Jaunâtre entouré de rouge; les pattes sont d’un rose foncé; la peau nue autour de l'œil est d’un beau rouge vif; le bec est verdâtre à la base et jaunâtre à la pointe. Longueur totale, 0"31; aile 0"185; queue, 0"105. Bec : arête, 1! Comme l'a fait remarquer avec raison chez les oiseaux adultes; ce sont les anciennes M. Oustalet, ce n’est point à la suite d’une qui se modifient et dont les barbes s’allon- mue que ces plumes eflilées se développent gent avec l’âge. OISEAUX. 479 0°018; bord, 0"025; hauteur, 0"005. Tarse, 0"02h; doigt médian, 0"02/; pouce, 0"012. C’est Poivre qui a rapporté en Europe le premier Founingo. Les pigeons bleus sont aussi communs que les pigeons verts dans les bois et dans les forêts tant de l'Est que de l'Ouest de Madagascar. Comme ceux-c1, ils vivent en bandes, mais d'ordinaire plus nombreuses, car, lorsqu'ils émigrent à la recherche des graines, baies ou fruits dont ils se nourrissent, 1l n'est pas rare de les voir se poser par centaines sur des arbres dépouillés de feuilles qu'ils semblent affectionner. Leur vol est rapide. Pendant la chaleur du jour, 1ls se perchent sur des branches touflues où ils restent immobiles et silencieux. Leurs œufs, tout blanes, mesurent 35 millimètres sur 25 !- Dans l'Est, comme dans l'Ouest, on donne aux pigeons bleus le nom de Finaingo-maitso; au centre de île, on les appelle Fony ou Font. Leur chair est un mets délicat. La tète osseuse du Funingus madapascariensis ressemble beaucoup à celle des Phlopus; elle à aussi d'étroites analogies avec celle du Vinago austrahs et des autres Golombars*. Il est cependant facile de l'en distin- guer; la région frontale est moins épaisse et plus aplatie, la mandibule supérieure est plus faible et plus atténuée vers son extrémité, les os la- crymaux sont moins renflés, les fosses temporales sont moins profondes et les os palatins sont plus élargis et plus lamelleux. La mandibule in- férieure est plus arquée en dessous et plus faible que celle des Vinago. Les vertèbres cervicales sont plus courtes que dans ce dernier genre: leur nombre est, du reste, le même, et les côtes offrent une disposition semblable, la première étant tout à fait rudimentaire, et les deuxième et troisième ne s'articulant pas avec le sternum. Ce bouclier se distingue par la longueur des branches hyposternales, qui sont dirigées en arrière et circonserivent en dehors les échancrures latérales* d’une manière beau- coup plus complète, et par les échancrures internes, qui sont plus grandes: d'ailleurs, l'os ressemble à celui des Trerons dans ses autres particula- 1 Voyez pl. CCCIIT, fig. 13. — ? Voyez pl. CXCIV et CXCV, fig. 1. — 3 Voyez pl. CXCV. fig. 2 et 2°. 180 MADAGASCAR. rités. L'os fureulaire est très-grêle dans sa partie inférieure et plus ou- vert; les coracoïdiens n'ont rien de particulier; les omoplates sont plus élargies. Les os de l'aile, surtout ceux de l'avant-bras, sont plus longs que chez les Vinago australis; Vhumérus est plus arqué sur son bord interne et moins élargi à ses extrémités‘; le cubitus est plus droit, et la petite branche métacarpienne est moins courbée. TABLEAU DONNANT LES DIMENSIONS DES PRINCIPALES PIÈCES DU SQUELETTE DU FUNINGUS MADAGASCARIENSIS. In. Longueur de la colonne vertébrale . 0,180 Longueur de la tête osseuse 0,047 Longueur du crâne, de la suture frontale à l'occiput 0,031 Largeur maximum du cräne 0,020 Largeur de l’espace interorbitaire du frontal 0,010 Distance entre la pointe des apophyses orbitaires des lacrymaux 0,01/ Longueur de la mandibule supérieure (en suivant la courbure du bec) 0,019 Longueur de la mandibule inférieure 0,039 Longueur du sternum, prise sur 1a ligne médiane. ...,.......,........1.....s..smereseeese 0,050 Largeur du sternum en avant 0,022 Largeur du sternum en arrière 0,039 Hauteuriduibrec het nee muunersel casual ei auissls one loue en eee ie Sie 0,018 Longueur du coracoïdien 0,033 Hauteur de la fourchette 0,030 Longueur de l'omoplate 0,039 Longueur de l'humérus 0,040 Longueur du cubitus 0,049 Longueur de la main 0,050 Longueur du bassin, prise sur la ligne médiane 0,031 Largeur du bassin en avant 0,093 Largeur du bassin , en arrière des cavités cotyloïdes 0,030 Largeur du bassin, au niveau du milieu des angles ischiatiques 0,031 Longueur du fémur 0,034 Longueur du tibia 0,044 Longueur du métatarsien 0,023 Longueur du doigt externe 0,022 Longueur du doigt médian 0,030 Donpueur durdoipt ANler nee me tee sas sitole siaeelesie soie sets siecle cles esse se 6,020 Longueur du doigt postérieur 0,018 Le bassin est intermédiaire par sa forme à celui des Tourterelles et 1 Voyez pl. CXCV, fig. 3. OISEAUX. 181 à celui des Colombars; plus allongé que chez les premières, il est plus aplati et plus large en avant que chez les seconds. Les os de la patte ressemblent beaucoup à ceux du Vinayo australis ; le fémur est cependant plus droit et sa crête trochantérienne n'est pas sallante; le tibia est trapu, massif, légèrement courbé en arrière et presque cylindrique dans sa portion diaphysaire; les condyles sont gros et séparés par une gorge étroite. L'os du pied est également un peu arqué en arrière; la disposition des crêtes calcanéennes des extrémités articulaires et des doigts est la même que chez les Colombars !. FAMILLE DES PTÉROCLIDÉS. Gare PTEROCLES. PTEROCLES PERSONATUS, Gould. (PI. GXCVI, CXCVII et CXCVIIL.) Prerocces PErsoNaTUS, Gould, Proceedings of the Zoological Society (1843), p. 15. Prerocces Personarus, Gould, Zoolopy of the Sulphur, Birds (1844), p. 49, pl. XXX. Prerocces persowaTus, Hartlaub, On the Ornith. of Madag., Burmeister’s Zeitung für Zool. und Zoot., et Annals and Magazin of Natural History, t. I (1848), p. 391. Prerocces PeRsoNaTus, Bonaparte, Tableau des Gallinacés, Comptes rendus de l’Académie des Sciences, t. XLIT (1856), p. 880. Prenocces Personarus, Hartlaub, Uebers. d. Vôg. Madag., Journ. f. Ornith. (1860), p. 165. Prerocces PERsoNATUS, Hartlaub, Ornith. Beirag zur Fauna Madagascar’s (1861), p. 71. Prerooces PERsonaTus, Pollen, Nederl. Tijdsch. v. d. Dierk., t. 1 (1863), p. 317. PrerocLes pErsonarTus, Verreaux, Ann. B au Voyage à Madag. de Vinson (1865), p. 3. Prenocces Personatus, Grandidier, Ois. de Madag., Rev. et Map. de Zool. (1867), p. 419. Prenocces PErsoxaTus, Gray, Handlist of Birds, t. I (1870), p. 249, n° 9h60. Prerocces PERsoNaTUS , E. Bartlett, On Birds from Madag., Proc. Zool. Soc. (1875), p. 67. Prerocues personaTus, Hartlaub, Die Vôgel Madagascars (1877), p. 273. Les Gangas malgaches ont, comme leurs congénères, un plumage dif- férent suivant l’âge et le sexe. Les mâles adultes sont en dessus d'une couleur isabelle, avec le dos teinté de brun violacé; une frange noirâtre 1 Voyez pl. CXOV, fig. 8. Oiseaux. 61 82 MADAGASCAR. termine les petites couvertures des ailes, et les rémiges primaires sont foncées. En dessous, la gorge est blanchâtre, la poitrine est isabelle, et le ventre et les cuisses sont finement rayés de roux et de noir; les sous- caudales sont rousses; les rectrices sont grises, rayées et pointillées de jaunâtre, et ont, à l'exception des médianes, la pointe blanche. Un masque noir couvre toute la face. Les femelles et les jeunes mâles diffèrent des mâles adultes par l’ab- sence du masque noir et par les fines rayures brunes qui couvrent non plus seulement la région abdominale, mais tout le corps en dessus et en dessous, à l'exception de la gorge et de la poitrine, qui sont d’une couleur isabelle uniforme, et des sous-caudales qui sont rousses. L'œil est noir, le bee est d'un pris de perle, et les pattes sont d'un gris foncé; la peau nue autour de l'œil est d’un beau jaune clair chez les mâles en noces et noire chez les femelles. Longueur totale, 03/45; aile, 0"237; queue, 0"120. Bec : arête, 0015; bord, 0"019; hauteur, 0"008. Tarse, 0"030; doigt médian, 0016; pouce, 0"005. ® Longueur totale, 0"305; aile, 0"210; queue, 0"110. On ne trouve de Gangas à Madagascar que dans les plaines désertes et sablonneuses du Sud et de l'Ouest!. Ils ont, du reste, toutes les mœurs de leurs congénères; comme ceux-ci, ils fuient les bois et ne se plaisent que dans les lieux couverts de petits buissons et de graminées sèches dont les graines forment leur nourriture. Ils sont sociables et vont toujours par bandes de vingt à trente individus. Leur vol est rapide et saccadé, et ils courent à terre assez vite. Leur ouïe très-fine et leur vue excellente rendent leur approche assez difhcile; leur chair est assez bonne. Ils ont le eri caractéristique des autres espèces, Khata-khata; par onomatopée, les Sakalaväs et les Antandroys leur donnent, comme les Arabes du Nord de l'Afrique, le nom de Katakatakü. ! L'un de nous a tué cependant quelques d’Etremo, mais ce sont des individus qui y Gangas au centre même de Madagascar élaient venus de l'Ouest par la coupée du dans la grande vallée d’Ampatranä, qui est Mangokä à travers la chaine de Bemanga- située au Sud des forts de Modongy et rahara. OISEAUX. 483 Cette espèce a été découverte sur le bord de la baie de Mahajamba par les officiers du navire anglais le Sulphur. Par ses proportions générales, le squelette du Plerocles personatus ? ressemble beaucoup à celui du Pterocles arenarius. La tête osseuse, comme celle de tous les oiseaux de ce genre, est courte surtout dans sa portion faciale ?; l'occiput est très-surbaissé, et la lame frontale interorbitaire est déprimée sur la ligne médiane. Les ouvertures nasales sont grandes et ovalaires. Les os palatins sont trés-étroits el très-écartés l’un de l'autre. Les os ptérygoïdiens sont larges et courts; 1ls s'articulent avec une apo- physe du sphénoïde qui est disposée comme chez les Colombidés. Les vertèbres cervicales, qui sont au nombre de quatorze, sont grandes. I y a sept paires de côtes; la 1°° est formée par des stylets rudimentaires, la 2° est faible et s'articule en bas avec l'extrémité de la lame hyoster- nale, les 3°, 4°, 5° et 6° se fixent directement sur le sternum, la 7° s'unit à la partie sternale de la côte précédente. Les 3°, 4° et 5° vertèbres dor. sales sont réunies en une seule pièce qui porte en avant une forte crête épineuse inférieure. Le bouclier sternal ressemble beaucoup à celui des Pigeons; il est très-développé et pourvu d'un énorme brechet dont l'angle inféro- antérieur s'avance plus que chez ceux-ci *. La lame médiane est étroite et elle présente en arrière deux petites échancrures qui quelquelois se ferment par les progrès de l’ossification. Les échancrures latéro-externes sont profondes, mais la branche hyposternale, qui est très-courte, Les ferme incomplètement en dehors; les bords latéraux portent quatre facettes cos- tales; 1l existe en dessus, sur la ligne médiane, un grand trou pneumatique. Les coracoïdiens, qui sont lrès-courts, s'élargissent beaucoup dans leur portion articulaire sternale. La dépression qu'occupe le muscle coraco- huméral n’est pas limitée par un rebord saillant comme chez les Pigeons. et le bord interne de l'os est mince et tranchant. L’extrémité supérieure. qui est courte, se recourbe fortement en dedans et encaisse prolondé- ment la gorge dans laquelle passe le tendon du muscle releveur de l'aile. 1 Voyez pl. CXCVII. — ? Voyez pl. CXCVII, fig. 1. — 5 Voyez pl. CXCVIIE, fig. 2. 61. L8h MADAGASCAR. L'os furculaire, qui est très-pelit, reste toujours fort éloigné du sternum, et est, comme celui des Pigeons, dépourvu d'une apophyse épisternale; ses branches s'élargissent beaucoup dans leur partie supérieure pour compléter en dedans le canal du releveur de l'aile. L’omoplate est longue et d’une largeur presque uniforme, au lieu de s'élargir beaucoup comme chez les Colombidés. Les ailes sont très-grandes et très-fortes. L'humérus offre les mêmes caractères généraux que dans le groupe des Pigeons, et 1l diffère, au con- traire, beaucoup de celui des Gallinacés; il est trapu, presque droit et pourvu d'une tête articulaire très-élevée !; la fosse sous-trochitérienne est très-vaste et percée de quelques orifices pneumatiques ; la surface bi- cipitale est courte et large: la crête pectorale, qui est triangulaire et très- élevée, se prolonge peu sur le corps de los et se recourbe légèrement vers sa pointe; son extrémité inférieure est aplatie et pourvue, en dehors, d'un tubercule où s'insère le muscle long extenseur de la main et qui existe chez tous les Colombidés; l'empreinte d'insertion du muscle brachial antérieur est peu marquée; enfin, le condyle radial est étroit et très-sail- lant. L'avant-bras est notablement plus long que le bras, et, comme le cubitus est très-arqué, l'espace interosseux est très-large; il n'y a sur le cubitus aucune trace de tubercules pour fixer les grandes plumes de celte partie de l'aile. Les os de la main sont aussi très-différents de ceux des (Gallinacés, et ils ressemblent, au contraire, à ceux des Pigeons; en effet, l’'apophyse intermétacarpienne, au lieu d'être grande et pointue, est à peine visible, el elle ne s’avance pas vers la petite branche méta- carpienne; aussi l’espace interosseux est-il entièrement béant?. Nous devons ajouter que la poulie carpienne ne porte pas d'échancrure inter- articulaire sur son bord externe, et quela première phalange du deuxième doigt et celle du troisième s'articulent sur le même niveau. Le bassin, qui est intermédiaire par sa forme à celui des Gallinacés et à celui des Pigeons, est plus allongé que chez ces derniers oiseaux *. Les gouttières vertébrales sont larges et profondes, et il existe entre les ! Voyez pl. CXCVIIT, fig. 3 et 3°. — 2? Voyez pl. CXGVIIE, fig. 5 et 5°. — 5 Voyez pl. CXCVITE, fig. 4. OISEAUX. 485 lames ihiaques et le sacrum, en avant de l'articulation fémorale, un trou de forme ovalaire qui provient d'un défaut d'ossification, et qui est rempli par une membrane. Les fosses iliaques sont très-profondes, et il y a, en arrière du trou ischiatique, un tubercule osseux très-développé qui manque presque complétement chez le Pterocles setarius. Les angles ischiatiques sont tout à fait arrondis et, en dessous du bassin, les fosses rénales antérieures ne sont pas séparées des fosses postérieures. Le fémur diffère beaucoup de celui des Colombidés; 1l est plus ro- buste, la tête de los est très-petite, et le trochanter, qui est grand , s'élève au-dessus de la surface articulaire en une crête tranchante; la gorge ro- tulienne est profonde et bordée en dedans par une arête très-saillante. Le tibia est bien caractérisé, et il ne ressemble ni à celui des Pigeons m à celui des Gallinacés; il est massif et cylindrique, excepté vers son extrémité inférieure où il s'aplatit d'avant en arrière ‘; la coulisse dans laquelle s'engage le tendon du muscle extenseur des doigts est peu pro- fonde, et le pont osseux sous lequel il s'engage est très-étroit; les con- dyles articulaires sont surbaissés, très-rapprochés lun de l'autre, et la gorge intermédiaire, qui est par conséquent fort étroite, se termine en haut par une dépression profonde située immédiatement au-dessous du pont osseux; la gorge intercondylienne postérieure est resserrée, et son axe est dirigé obliquement en haut et en dehors. Le tarso-métatarsien se distingue facilement de celui de tous les autres oiseaux: il est droit, épais et très-court”; son extrémité supérieure est à peine plus large que le corps même de l'os, car elle est comprimée latéralement, et les facettes glénoidales, qui sont plus développées d'avant en arrière que transversa- lement, ont leur bord postérieur plus élevé que l’antérieur. Le talon est très-petit; la crête calcanéenne interne est plus saillante que l'externe. et entre elles se trouve une coulisse tendineuse profonde. Les pertuis supérieurs s'ouvrent au-dessus de l'empreinte d'attache du muscle tibial antérieur; la face postérieure de l'os est arrondie et ne porte pas de crête. 1 Voyez pl. CXCVIIL, fig. 6, 6°, 60. — ? Voyez pl. CXCVIIL, fig. 7. 186 MADAGASCAR. ce qui est dû au faible développement qu'a le muscle fléchisseur propre du pouce. Les poulies digitales sont très-courtes, et celle qui porte le doigt interne se prolonge très-peu en dedans. La surface articulaire du méta- tarsien postérieur est à peine visible. Les doigts sont courts et faibles; l'externe a à peu près la même longueur que linterne; au lieu d'être formé de cinq phalanges, comme d'ordinaire chez les oiseaux, il n'en comprend que quatre. Le nombre des phalanges des autres doigts est normal. Le pouce est rudimentaire. TABLEAU DONNANT LES DIMENSIONS DES PRINCIPALES PIÈCES DU SQUELETTE DU PTEROCLES PERSONATUS. Im. Longueur de la colonne vertébrale 0,220 ÉonpueurdeHastéte osseuse. 2eme -m-cme-eeeclesdeeeelecte clerc ccrierce. 0,047 Longueur du cräne, de la suture frontale à l'occiput 0,030 Largeur maximum du cràne 0,020 Largeur de l’espace interorbitaire du frontal 0,008 Distance entre la pointe des apophyses orbitaires des lacrymaux 0,013 Longueur de la mandibule supérieure (en suivant la courbure du bec)................,.,...... 0,021 Longueur de la mandibule inférieure 0,035 Longueur du sternum, prise sur la ligne médiane 0,077 Largeur du sternum en avant : 0,02/ Largeur du sternum en arrière 0,039 Hauteur du brechet 0,032 Longueur du coracoïdien à 0,036 Hauteur de la fourchette : 0,027 Longueur de lomoplate 0,052 Longueur de l’humérus 0,055 Longueur du cubitus 0,066 Longueur de la main 0,071 Longueur du bassin, prise'sur la ligne médiane... . 0. nee 0,048 Largeur du bassin en avant 0,023 Largeur du bassin en arrière des cavités cotyloïdes 0,037 Largeur du bassin au niveau du milieu des angles ischiatiques 0,035 Longueur du fémur 0,053 Lonanilitinonboneeapoesu2ao0o0enuboododnpane Dunod Ian 00 00 2Rn0T Te 0,060 LONPUBUTIAUAMETALATSIENE EEE EE eee eric ciecis eee «lee ceci eccLie enr 0,031 Longueur du doigt externe : 0,016 Longueur du doigt médian 0,023 Longueur du doigt interne 0,017 Longueur du doigt postérieur 0,006 OISEAUX. 187 FAMILLE DES PERDICIDÉS. Gexre MARGAROPERDIX. Les Margaroperdix, qui sont très-voisins des vraies Perdrix, sont ca- ractérisés par un bec court et assez fort, par des ailes dont la première penne est très-longue, dont la seconde et la troisième, à peine plus eat 0 Où] e orandes, sont égales, et dont la quatrième et la cinquième, encore un peu plus développées, sont aussi égales, par une petite queue formée de douze rectrices, par des pattes relativement faibles, dont les tarses réti- culés, sans ergots ni tubercules cornés, ont à peu près la longueur du doigt médian avec son ongle, dont le doigt externe est plus grand que le doigt interne, et dont le pouce est court. MARGAROPERDIX STRIATA, Gmelin. (PI. CXCIX, CC, CG 4, CCI ei CCI.) LA Perprix, F. Cauche, Relat. vérit. et curieuses de l'isle de Madag. (1651), p. 1311. SrpouBet, Flacourt, Histoire de la grande isle de Madagascar (1661), p. 166?. LA Grange Caizce De Mapacascar (SG) et La Caïzze BRUNE De Mapacascar (©), Sonnerat, Voyage aux Indes et en Chine, 1"° édit. (1782), p. 151 et 155. Terrao managascariexsis, Scopoli, Delicie Floræ et Faune Insubricæ, 2° part. (1786), p. 93. Terrao srriarus (G) et T. criseus (©), Gmelin, Syst. Nat., 13° édit., t. [ (1788), p. 763. Corurnix srriarTa (G) et Terrao érisea (©), Bonnaterre, Tableau encyclopédique et métho- dique des trois règnes, Ornith., t. (1790), p. 221, pl. XCVIT, fig. 2, et p. 220. Pernix srriaTa (S) et P. crisea (©), Latham, /ndex Ornitholopicus (1790), p. 654. Terrao srrrarus (S') et T. ériseus (©), Bechstein, Lathams Ueb. Vôp., t. (1794), p. 742. La Granne Caïicce De Mapacascar (S) et La Caïzze BRuNe De Mapagascar (©), Sonnini. Voyage aux Indes et en Chine de Sonnerat, 2° édit., t. IV (1806), p. 348 et 351. ? «Les Perdrix de Madagascar sont plus tre-tuent comme les nostres, lorsqu'ils sont grosses que les nostres, ont le bec rouge; il y en a de tannées (©), d'autres toutes noires (S); on les nomme Woures maheres, oiseaux forts, parce qu'ils se battent et s’en- en amour.» 2? «Sipouibei, c'est une espèce de per- drix.» Les Hovas donnent encore aujour- d'hui le nom de Tsipoy à cet oiseau. 188 MADAGASCAR. Pennix srniara (S) et P. crtsea (©), Bechstein, Lathams Ueb. d. Vôg.,t. IV (1811), p. 405. Corurxix rErLara, Temminck, Mist. nat. des Pig. et Gallin., t. IT (1815), p. A7o et 739. Pernix srriata (S) et P. Grise (©), Vieillot, Nouveau dictionnaire d'histoire naturelle , t. XXN (He); p 20481259: Corurnix srriarus, Cuvier, Le règne animal distribué d’après son organisation, 1° édit., t. I (1817), p. 452; 2° édit., t. I (1829), p. 486, et 3° édit., Ois. (1836), p. 258. Pernix srriaTa el P. GRisea, Latham, Gen. Hist. of Birds, t. VIT (1823), p. 310 et 300. Pernix srriaTa, Dumont, Dict. des sciences naturelles, t. XXXVIIT (1825), p. 449. Pernix srriata (S) et P. Grisea (©), Drapiez, Dictionnaire classique d'histoire naturelle, t. XIII (1828), p. 220 et 218. Pennix srriara, Temminck, Nouveau recueil de planches coloriées, t. V, 1"° partie (1838), n° 82 (S), et Tableau méthodique (1838), p. 63. La Perprix percée DE LA Cuine, Sganzin, Notes sur les Mamm. et l'Ornith. de Madagas- car, p. 37, Mém. de la Société du Muséum d'histoire naturelle de Strasbourg (1840). Corurxix srriaTa, Gerbe, Dict. univ. d'hist. nat., L. IX (1847), p. 614. PERDIX MADAGASCARIENSIS, Gray, Genera of Birds, t. IL (1847), p. 506. Corurnix Grise, Hartlaub, Burmeister’s Zeitung für Zoolopie und Zootomie (1848), et Annals and Magazin of Natural History, &. M (1848), p. 391. Pennix srriarus, Reichenbach , Handbuch der Spec. Ornith. (1848), pl. CXCVT, fig. 1704-5. 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Marçarorennix srriata, Verreaux, Ann. B au Voyage à Madag. de Vinson (1865), p. 3. MarGaroPernix striaATA , À. Newton, Anim. from Mad., Proc. Zool. Soc. (1865), p. 836. Pernix srriara, Schlegel, On new Anim. from Mad., Proc. Zool. Soc. (1866), p. 425. Mançarorernix srkiaTa, Grandidier, Ois. de Mad., Rev. et Mag. de Zool. (1867), p. 419. Pernix srriara, Schlegel et Pollen, Rech. sur la Faune de Madap.., t. IE (1868), p. 120. MARGAROPERDIX MADAGASCARIENSIS, Gray, Handlist of Birds, t. I (1870), p. 267. Mançarorennix srriata, Hartlaub, Die Vogel Madapascars (1877), p. 277. Mançanorernix srriaTa, L. Stejneger, Magazin for Naturvidenskaberne (1879). Le plumage des Perdrix malgaches varie suivant le sexe. Les mâles ont OISEAUX. 189 les plumes de leur face supérieure rousses, chinées et rayées de noir, avec le rachis jaunâtre; deux lignes blanchâtres, l'une sourciliaire, l'autre sous-oculaire traversent les côtés de la tête. La gorge est noire, la poi- trine est d'un roux marron, les côtés du cou sont d’un gris cendré, l'ab- domen est noir semé de grosses taches blanches: les plumes des flancs sont rousses avec leur centre Jaunâtre et bordé de noir. Les pennes de la queue sont finement rayées de blanc roussätre. Les femelles ont leur face supérieure d’un roux plus pâle, chné el rayé de brun, avec les tiges des plumes blanchâtres, et leur face inférieure Jjaunâtre, toute semée de petits croissants noirâtres; le menton et l'abdo- men sont blanchâtres. L'œil est brun foncé; les pattes sont ardoisées ; le bec est bleuâtre à la base et noir à la pointe. Longueur totale, 0" 31; aile, 0" 135; queue, o"o7o. Bec : arête, 0" 020; bord, 0"023; hauteur, o"o11. Tarse, 0" 035; doigt médian, 0" 030; pouce, 0" 008. Les Perdrix malgaches habitent principalement les plaines et les col- nes de la côte orientale, où on les voit courir, sauf à l'époque des amours, en compagnies de quinze à vingt individus au milieu des herbes, à la recherche des insectes et des graines dontelles font leur nourriture; elles ne perchent jamais, courent avec rapidité, et ne s’envolent que lorsqu'elles sont surprises, pour aller se poser quelques mètres plus loin; elles rasent alors le sol. Ce sont des oiseaux silencieux, dont le cri est sourd. Leur md, qu'elles cachent au milieu de toufles d'herbes, contient de quinze à vingt œufs d'un brun roussâtre, tout pointillés de brun foncé, qui me- surent 41 millimètres sur 29 *. Ces oiseaux, qui sont si communs sur la côte Est et qu'on trouve aussi dans certaines parties du centre de l'ile?, sont extrêmement rares dans les plaines sablonneuses de l'Ouest; suivant une croyance sakalavä, lin- dividu, qui, ayant trouvé un nid de Perdrix, n’en casse pas les œufs, cause la mort de sa mère, et, en les détruisant, au contraire, 1l cause la } Voyez pl. CCCV, fig. 1. — ? L'un de nous en a tué deux dans les environs du fort d'Ambodiamontanä, et ils ne sont pas rares dans le pays des Betsileos. Oiseaux. 62 190 MADAGASCAR. mort de son père; cette fable vient probablement de ce que ces oiseaux, extrêmement rares dans ce pays, n y nichent pas et que leurs œufs y sont introuvables. Les Betsimisarakäs appellent les Perdrix Trotro ou Traotrao, par onoma- topée, les Hovas, les Betsileos et les Baräs, Tsipoy, et les Sakalaväs, Timpoy. Par la forme de sa tête osseuse, la Wargaroperdix striata se rapproche beaucoup plus des Perdrix que des Gailles. La région occipitale est large el tronquée en arrière; les fosses temporales sont peu profondes et se pro- longent jusqu'au sinciput”; l'apophyse post-orbilaire est grande et se réunit par son extrémité à une lame osseuse très-élargie qui nait de la fosse temporale en avant de l'articulation de l'os tympanique, et qui résulte de lossification d’une partie de l'aponévrose du muscle crotaphite. Dans le genre Perdix, cette lame est moins développée; les orbites sont grandes et surmontées par une large lame frontale; les os lacrymaux, qui sont étroits et disposés de chaque côté de la face en forme de petites ailes, ont leur branche descendante tout à fait rudimentaire; les orifices des narines sont larges et élevés; la mandibule supérieure est très-robuste vers son extrémité, qui est plus massive que chez les Cailles et chez les Perdrix ; la face inférieure de la tête est disposée comme chez ces derniers oiseaux. La mandibule inférieure est plus robuste ; son système apophy- saire est plus développé, et il existe, comme chez les Gailles, une fenêtre post-dentaire. Les vertèbres cervicales sont courtes et fortes ; il y en a quatorze. Les deuxième, troisième, quatrième et cinquième vertèbres dorsales sont soli- dement soudées et forment une seule pièce qui porte en dessous une lorte crête épineuse inférieure. Les côtes sont au nombre de sept, dont les deux premières sont flottantes, et dont les troisième, quatrième et cin- quième seules s'articulent avec le sternum. Ge bouclier est comparativement plus court que chez les Perdrix ?, et il y a plus d'espace entre la pointe du brechet et l'apophyse épisternale qui est haute et coupée carrément en avant. Los fureulaire est très-solide 1 Voyez pl. CCI et CCI", fig. 1. — ? Voyez pl. CCI, fig. 2, 2°, a. OISEAUX. 191 et eu forme de V; la pointe qui constitue lapophyse sternale est longue et ovalaire, et non dilatée vers son extrémité comme chez les Cailles et chez les Perdrix. Les os coracoïdiens sont plus longs et moins élargis vers leur extrémité articulaire inférieure. Les omoplates, qui sont fort longues, s'étendent jusqu'au-dessus du bord antérieur du bassin. Les ailes sont courtes ; le bras est plus long que l’avant-bras. L'humé- rus est fortement courbé en dedans; il se distingue de celui des Perdrix par l'existence, à son extrémité supérieure, d’une fosse très-profonde, qui est creusée sous la tête de l'os et dans laquelle s’insère le muscle triceps” : il existe une dépression analogue chez les Gailles, mais elle est moins grande; elle est, au contraire, très-développée chez les Colins, chez les Odontophores et chez les Gallinacés fossiles du genre Palæortyæ. Le cubitus est très-comprimé et fortement courbé; 1l ne porte pas de tubercules pour l'insertion des rémiges. Le métacarpien est court, et l'apophyse intermé- lacarpienne est située plus loin de l'articulation que chez les Perdrix or- dinaires. Le bassin, qui est étroit et allongé, ressemble plus à celui des Cailles qu'a celui des Perdrix?. Les os iliaques sont solidement soudés en avant à la crête épineuse du sacrum, et en ce point ils recouvrent compléte- ment les gouthères vertébrales. L'apophyse iléopectinée, qui est située en avant de la cavité cotyloide, est très-prande. Les crêtes sus-ischiatiques sont saillantes et se prolongent en arrière par une forte apophyse ; les lames ischiatiques sont longues et s'étendent fort loin en arrière. Enfin les fosses rénales sont profondes et encaissées. Les pattes sont robustes, et Le fémur est relativement grand : son tro- chanter est fort élevé, et l’on ne voit à sa base aucun orifice pneumatique; le tibia est gros et court. L'os du pied est trapu * et ne porte pas sur sa face postérieure la crête externe que l'on remarque chez la plupart des Gallinacés, et qui manque aussi chez les Gailles et chez les Colins. Les doigts sont longs et robustes. 1 Voyez pl. CCF, fig. 3 et 3°. — 2? Voyez pl. CCF, fig. 5 et 5°, —3 Voyez pl. CCF, fig. 6, 7, 8. 62. 492 MADAGASCAR. TABLEAU DONNANT LES DIMENSIONS DES PRINCIPALES PIÈCES DU SQUELETTE DE LA MARGAROPERDIX STRIATA. m. Longueur de la colonne vertébrale 0,190 Longueur:de 1alféte "osseuse... "7.7," 01:00" . 0,045 Longueur du crâne, de la suture frontale à l'occiput Ses 0,026 Largeur maximum du cràne 6,021 Largeur de l'espace interorbitaire du frontal 0,006 Distance entre la pointe des apophyses orbilaires des lacrymaux 0,013 Longueur de la mandibule supéricure (en suivaut la courbure du bec) 0,022 Longueur de la mandibule inférieure : 0,036 Longueur du sternum, prise sur la ligne médiaue 0,028 Largeur du sternum en avant 0,020 Largeur du sternum en arrière 0,030 Hauteur du brechet 0,014 Longueur du coracoïdien 0,031 Hauteur de la fourchette 0,042 Longueur de l'omoplate 0,018 Longueur de l'humérus. .. 0,043 lonpueuruieubinseeerescr ee cent CELL Te eee ec 0,037 0,039 0,040 0,021 0,028 Largeur du bassin au niveau du milieu des angles ischiatiques. . 0,020 Longueur du fémur 0,090 Longueur du tibia 0,061 Longueur du métatarsien 0,039 Longueur du doigt externe..... . 0,029 Longueur du doigt médian 0,037 Longueur du doigt interne 0,035 Longueur du doigt postérieur 0,011 Gexre COTURNIX. COTURNIX COMMUNIS, Bonnaterre. Terrao corurix, Linné, Fauna Suecica (1746), p. 64, n° 173. La Ca, Buffon et Daubenton, Planches enlumunées (1383), t. Il, n° 170. Corurnix comuunis, Bonnaterre, Encyclopédie des trois Règnes, Ois., &. (1790), p. 217. Pernix corurnix, Latham, Jndex Ornithologicus (1799), p. 651, n° 28. Corurnix pacrvuisonans, B. Meyer, Kurze Beschreib. der Vôrel Liv-und Esthl. (1815) ,p. 167. Corurnix maso, C. mepia et C. mivor, Brehm, Vôpel Deutschlands (1831), p. 527-529. Corurix Euroræus, Swainson, On the Class. and Nat. Hist. of Birds, t. 1 (1837), p. 344. OISEAUX. 493 Coruaxix pacryisonaxs, Gould, Birds of Europe, t. IV (1833), pl. CCLXIT. Corurnix LeucoGENYs, Brehm, Naumanmia (1855), p. 288. Pernix corurix, Schlegel, Vogels van Nederland (1858), p.360, pl. CLXXX, fig. 1 et 2. Corurxix comuuxis, E. Newton, À second Visit to Madag., his (1863), p. 454. Pernix corurxix, Pollen, Nederl. Tijdschr. voor de Dierkunde, t. 1 (1863), p. 316. Corurxix coumuxis, Schlegel et Pollen, Rech. sur la Faune de Madap., t. W(1868), p. 120. Corurxix commuxis, Ed. Newton, On the Birds of Anjuan, Proc. Zool. Soc. (1875), p.301. Corurnix couwunis, Hartlaub, Die Vôrel Madagascars (1877), p. 282. Corurxix communis, Dresser, The Birds of Europe, t. VIT (1881), p. 143, et pl. CDELXXVI. Tout le monde connaît la Caille commune, ce Joli petit oiseau au dos brun, chiné de roux et rayé longitudinalement de jaune, à la poitrine et aux flancs roussâtres, à la gorge et au ventre blanchâtres, dont es rémiges d’un brun noirâtre sont semées de taches rousses et dont les rectrices jaunâtres ont les tiges blanches et sont coupées de bandes noires. On la trouve à Madagascar, comme, du reste, dans la plupart des pays de l'an- cien monde, mais ses couleurs y sont plus vives ; elle habite les montagnes dénudées du centre de File, et ses mœurs sont les mêmes que celles de ses congénères. Ses œufs sont d'un brun Jaunätre, semés de taches, de pots et souvent de grosses plaques d'un noir rougeâtre, entièrement sembla- bles, du reste, à ceux de la caille d'Europe; ils mesurent 23 millimètres SURMIOR Son œil est d'un brun rougeâtre clair; son bec est gris, et les pattes sont jaunâtres. Longueur totale, 0" 18; aile, 0" 115; queue, 0" 0/5. Bec : arète, 0012; bord, 0" 015; hauteur, 0" 007. Tarse, 0" 029; doigt médian, 0* 021; pouce, 0" 006. Les Hovas donnent aux Gailles le nom de Papelika; les Betsileos les appellent Xibomby et les Baräs Kibodolo. Cet oiseau est très-commun dans l'ile d'Anjouan. L Voyez pl. CCOV, fig. 2. 49% MADAGASCAR. FAMILLE DES TURNICIDÉS. Gexre TURNIX. TURNIX NIGRICOLLIS, Gmelin. (PI. CCI et CCIIL.) Tsaripouy, Flacourt, Histoire de la grande isle de Madagascar (1661), p. 1661. CoTurNIxX MADAGASCARIENSIS, Brisson, Ornith., t. 1 (1760), p. 252, pl. XXIV, fig. 2 (2). Corurnix mapaGascariensIS, Manetti, Loretti et Vanni, Storia naturale depli Uccelli adornata de figure, 1. IT (1771), p. 18, n° 9. Le Turnix où Carcze pe Mapacascar, Buffon, Histoire naturelle des Oiseaux, in-4°, t. IT (1771), p. 479, et in-fol., t. I[(1772), p. 478. Mavacascar Quaiz et Grev-raroaten Quai, Latham, Gen. Syn. of Birds, t. (1783), p.788. La Caice pe Manacascar, Buffon, Planches enluminées (1783), t. IE, n° 171. Terrao niéricouuis, Gmelin, Systema Naturæ , 13° édit., 1. (1788), p. 767. Turnix nicricozuis, Bonnaterre, Tabl. des trois Règnes, Ornith., t. [ (1790), p. 6. Pernix NiGricoLuis, Latham, Jndex Ornithologicus (1790), p. 656, n° 43. Pernix niricozuis, Bechstein, Lathams Allo. Uebers. der Vogel, t.IV (1811), p.407. Hewpopivs Niéricouuis, Temminck, Hist. des Pio. et des Gall. ,t. HT (1815), p.619 et 754. OnrryGis néricozuis, Cuvier, Le Règne animal distribué d'après son organisation, 1"° édit., t. F (1817), p. 453; o° édit., 1. T (1829), p. 486, et 3° édit., Oiseaux (1836), p. 259. Tunnix iericozus, Vieillot, Nouv. dict. d'hist. natur., t. XXXV (1819), p. 45. BLack-xecken Quiz, Latham, À General History of Birds, t. VII (1823), p. 339. Turxix niéricozuis, Dumont et Lesson, Dictionn. des sc. nat., . LVT (1828), p. 133. Pernix nNiGricoLLIS, Temminck, Tableau méthodique (1838), p. 64. Le Turnix ou Carze DE Manacascar, Sganzin, Notes sur les Mamm. et l'Orn. de Madag., p: 39, Mém. de la Soc. du Mus. d'histoire naturelle de Strasbourg (1840). Hemipooius niéricouuis, Verreaux, Cat. de la coll. d’ois. du duc de Rivoli (1846), p. 30. Tunnix Niéricouis, Gray, Genera of Birds, L. HT, p. 511 (1847). Turnix Méricouus, Hartlaub, Burmeister’s Zeitunp für Zoologie und Zootomie (1848), et Annals and Magazin of Natural History, 1. W (1848), p. 391. Turnix NiGricOLLIS (MaDAGascaRIENSIS), Tableau parallèle des Gallinacés, Comptes rendus de l’Académie des Sciences, t. XLIT (1856), p. 881. Turuix méencozus, Hartlaub, Syst. Uebers. d. Vôg. Mad., Journ. für Ornith. (1860), p. 164. Turnix niéricozuis, Hartlaub, Ornitholor. Beitrag zur Fauna Madagascar’s (1861), p. 70. l« Tsaripouy, c'est une Caille, mais plus petite qu'en France; les petits garçons les prennent à la course. » OISEAUX. 495 Turnix niéricouuis, Pollen, Nederl. Tijdsch. voor de Dierkunde, 1. T (1863), p. 317. Tunxix menicouuts, S. Roch et E. Newton, On Birds obs. in Madag., Ibis (1863), p. 168. Turux niericouuis, E. Newton, À second Visit to Madag., Jbis (1863), p. 454. Turnix Niénicouus, Verreaux, Ann. B au Voyage à Madagascar de Vinson (1865), p. 3. Turnix méricozuis, À Newton, On Anim. from Madas., Proc. Zool. Soc. (1865), p. 836. Turuix nienicozuis, Schlegel, On new Anim. from Mad., Proc. Zool. Soc. (1866), p. 125. Turxix miéricouis, Grandidier, Ois. de Madag., Rev. et Mag. de Zool. (1867), p. 419. Turuix mérrcouis, Schlegel et Pollen, Rech. sur la Faune de Madag., t. W (1868), p. 120. Turuix iéricozuis, Gray, Handlist of Birds, t. Il (1870), p. 270, n° 9733. Turxix nienicouzis, E. Bartlett, On Birds from Madap., Proc. Zool. Soc. (1835), p. 67. Turxix méricozuis, Hartlaub, Die Vôoel Madagascars (1877), p. 284. Turuix mérrcouuis, Pollen, Faune de Madap., Relat. voy., t. 1 (1837), p. 206 avec fig. Turnix mericozus, L. Stejneger, Magazin for Naturvidenskaberne (1880 ). Le plumage des Turnix varie suivant le sexe, et, contrairement à ce qui existe chez la plupart des oiseaux, les mâles ont des couleurs plus ternes et moins vives que les femelles: aussi n'est-il pas étonnant que, comme lun de nous l'a fait remarquer’, le D'Hartlaub, dans son Ornitholopie de Madagascar, ait confondu les sexes de l'espèce malgache, en décrivant l’un pour l'autre. La femelle est en dessus rousse, chinée de brun foncé ; les principales plumes du dos ont leur bord latéral blanc ; les couvertures des ailes et les rémiges secondaires sont couvertes de taches blanches. La tête, surtout le front et les parties qui entourent les yeux, sont pointillées de blanc. En dessous, un rabat noir couvre le ventre et le milieu de la gorge ; les épaules et les flancs sont d’un beau roux marron; la poitrine est d’un gris ver- dâtre ; le reste de la face inférieure est d’un blanc gris. Les mâles sont plus petits, d'un plumage plus pâle, et n'ont ni le rabat noir ni les épaulettes rouges des femelles. En dessus, ils sont d'un brun foncé, chinés de roux et rayés longitudinalement de blanc. Leurs couver- tures alaires sont rousses, ocellées de blanc et de noir; leurs joues sont tachetées de brun. Leur face inférieure est blanche, à l'exception de la poitrine qui est d’un roux jaunâtre et rayée transversalement de noir. L'œil est blanc, et les pattes sont de la couleur du plomb. ! Voyez les Notes sur les Oiseaux de Madagascar dans le Magasin et Revue de Zoologie (1868), p. 419. h96 MADAGASCAR. m 4 Longueur totale, 0" 15; aile, 0" 075; queue, 0" 040. Bec : arête, m 0"011; bord, 0" 015: hauteur, 0"00/. Tarse, 0" 020; doigt médian, 0" 01). 9 Longueur totale, 0" 16; aile, 0" 085; queue, o"oho. Bec : arête, 0®012; bord, 0"016; hauteur, 0" 00h. Tarse, 0" 021 ; doigt médian, 0010: C'est Poivre qui a rapporté en Europe le premier Turnix malgache. Les Turnix sont communs dans toute l'ile de Madagascar, excepté dans les montagnes du centre; ils habitent les plaines couvertes de prandes herbes et de buissons, ainsi que la lisière des bois, où on Îles trouve par couples. [ls courent rapidement çà et là, grattent la terre pour découvrir les insectes et les graines dont ils font leur nourriture, et ne s’envolent que lorsqu'ils sont surpris ; leur vol est du reste lourd, bruyant, et ils ne tardent pas à s'abattre et à continuer leur course. Ils sont particulièrement batailleurs, et les jeunes Malgaches s'amusent quelquefois à faire battre deux mâles. Leur nid est posé sur le sol et contient de quatre à cinq œufs d'un blanc roussâtre, semés, surtout vers le gros bout, de points, de raies et de taches brunes et rouges; ces œufs mesurent de 26 à 28 millimètres sur 20 |. Cet oiseau est lout parliculièrement commun dans les plaines arides et desséchées du Sud et de l'Ouest, car les Antandroys et les Mahafalys épargnent sa vie par reconnaissance. Voici l'histoire telle qu'elle a été racontée à lun de nous : Deux jeunes femmes étaient allées puiser de l'eau loin de leurs habitations; deux Jerikäs (voleurs de bétail et d'en- fants), qui étaient cachés auprès de la source, se précipitèrent sur les deux Mahafalys dont les cris ne pouvaient être entendus du village et les em- menèrent captives. À quelque distance de la, 1l leur fallut traverser un petit bouquet de bois; deux Cailles, en s'envolant presque sous leurs pieds, firent grand bruit, et les Jurikäs effrayés, croyant à une surprise, lâchèrent leur proie et cherchérent leur salut dans la fuite. À cette heureuse nouvelle, le chef de famille rendit grâces à Dieu, à la patrie et aux an- * Voyez pl. CCCV, fig. 3. OISEAUX. 497 cêtres et fit solennellement le vœu que lui, ses enfants et petits-enfants nés et à naître respecteraient dorénavant l'oiseau auquel leurs parents avaient dû la vie. Les Malgaches donnent aux Turnix le nom de Abo. Le squelette des Turnix diffère à beaucoup d'égards de celui des autres Gallinacés ; il a certains rapports avec celui des Tinamous’. Chez le Turnix migricollis, la boîte crânienne est très-pgrande par rapport à la face”; la région occipitale n’est pas tronquée comme chez les Perdrix et chez les Phasianides, et le trou qui donne passage à la moelle épinière a, comme chez certaines Colombes, une forme trapézoïde; la lame frontale sus-orbitaire est étroite et lépèrement déprimée sur la ligne médiane; les cavités orbitaires sont séparées par une cloison très-incomplète, et les os lacrymaux qui les ferment en avant sont peu élargis, mais très-renflés et très-pneumatiques dans leur portion descendante : ce caractère n'existe pas chez les Gallinacés ordinaires; la branche nasale descendante est très-orêle, et elle se détache du frontal au niveau du bord postérieur de l'os lacrymal, aussi les narines se prolongent-elles par une fente étroite beaucoup plus loin en arrière que chez les autres représentants de la même famille : cette partie de la tête rappelle ce qui existe chez les Co- lombidés et chez certains Echassiers du groupe des Totanides. À la face inférieure de la tête, l'écusson sphénoïdal est aplati, et les os ptérygoi- diens, qui sont très-courts, se font remarquer par l'étendue de leur arti- culation crânienne; les os palatins s’élargissent et se creusent en gouttière dans leur partie postérieure. La mandibule supérieure est faible ; la man- dibule inférieure est percée d’une fenêtre post-dentaire, et son articula- tion n'est pourvue que d'une très-courte apophyse angulaire. Les vertèbres cervicales sont au nombre de treize; elles sont faibles. Il y a sept paires de côtes”; les deux premières sont flottantes ; les troi- sième, quatrième et cinquième, s'articulent directement avec le sternum, et leurs facettes d'insertion sont si rapprochées qu'elles se touchent; les sixième et septième se fixent sur la portion costale de la précédente. 1 Voyez pl. CCIIT, fig. 1. — ? Voyez pl. COUT, fig. 2.— 5 Voyez p. CCI, fig. 1. Oiseaux. 63 198 MADAGASCAR. Le sternum des Turnix se reconnait au premier coup d'œil parce que, . A © à . , , Q 7, comme celui des Râles et des Tinamous, il n'a qu'une seule paire d’échan- crures très-profondes; la branche hyposternale, qui est grêle et très-diver- ° 1 à la branche externe d d res Gallinacés ! vente, correspond à la branche externe du sternum des autres Gallinacés ?, la branche interne manquant complétement. Le brechet est bien déve- loppé, mais son angle antérieur, qui est pointu, s'avance peu; l'apophyse épisternale n'est pas lamelleuse, mais elle est épaisse et porte des sil- lons profonds sur les côtés. Les rainures coracoïdiennes sont étroites, 2 , \ Q , , ne ë élevées et très-encaissées en dedans. Il n'y a pas d'orifices pneumatiques s'ouvrant sur la lame supérieure du sternum. L'os fureulaire est grand, en forme de V à branches très-resserrées; son apophyse sternale est la- melleuse, et elle se prolonge dans l'axe de l'os. Les os coracoïdiens sont remarquablement épais; ils s'élargissent très-peu dans leur portion arti- culaire inférieure où l'apophyse hyosternale est petite, très-relevée et triangulaire; leur face supérieure est profondément creusée en gout- üère. Les omoplates sont longues; elles n'offrent rien de particulier à noter. Les os de l'aile sont plus développés que chez les Gailles et chez les Perdrix; lavant-bras a la même longueur que le bras. L'humérus est grêle et très-courbé en dedans ?; sa tête est grosse et remarquablement élevée; la surface sur laquelle glisse le biceps est très-réduite , et la crête destinée à l'insertion du grand pectoral est petite, triangulaire et forte- ment recourbée en dedans en forme de crochet; en arrière, la fosse sous- trochitérienne, au fond de laquelle s'ouvrent de très-petits trous pneu- matiques, est énorme, et elle se prolonge par une coulisse sur la face Free , , PR Er r Q , 1° postérieure de l'os; l'extrémité inférieure est comprimée d'avant en ar- °N DrENS 7 1” pe 2 rière, et l’épicondyle est surmonté d’un gros tubercule d'insertion pour le musele extenseur de la main : on ne trouve cet ensemble de caractères dans l'os du bras d'aucun autre gallinacé. Le cubitus est très-arqué, et son bord porte des tubercules pour l'insertion des rémiges. Les os de la main sont remarquables par le faible développement de l'apophyse inter- 1 Voyez pl. COUT, fig. 3. — ? Voyez pl. CCI, fig. 4. OISEAUX. 499 métacarpienne qui ne s'étend pas, comme chez les autres Gallinacés. jusqu'à la petite branche du métacarpe”. Le bassin, qui est étroit et très-long, se distingue surtout par la gran- deur des lames ischiatiques, qui s'étendent en arrière bien au delà du sacrum ?; les os iliaques ne s'appuient pas sur la crête sacrée et laissent les pouttières vertébrales ouvertes; le trou sciatique est ovalaire et très- petit, et, contrairement à ce qui existe chez les Perdrix et chez les Cailles, les crêtes sus-ischiatiques sont à peine marquées; les branches pubiennes sont intimement appliquées contre les ischions; enfin les vertèbres du coccyx sont très-petiles. TABLEAU DONNANT LES DIMENSIONS DES PRINCIPALES PIÈCES DU SQUELETTE DU TURNIX NIGRICOLLIS. m. Longueur de la colonne vertébrale 0,090 Longueur de la tète osseuse 0,031 Longueur du crâne, de la suture frontale à l'occiput 0,020 Largeur maximum du cräne 0,014 Largeur de l’espace interorbitaire du frontal 0,004 Distance entre la pointe des apophyses orbilaires des lacrymaux............................... 0,008 Longueur de la mandibule supérieure (en suivant la courbure du bec) 0,012 Longueur de la mandibule inférieure 0,022 Longueur du sternum, prise sur la ligne médiane 0,032 Largeur du sternum en avant 0,010 Largeur du slernum en arrière 0,019 Hauteur du brechet 0,010 Longueur du coracoïdien 0,017 Hauteur de la fourchette 0,022 Longueur de Tomoplate 0,027 Longueur de Yhumérus 0,025 Longueur du eubitus 0,02/ Longueur de la main 0,025 Longueur du bassin, prise sur la ligne médiane 0,024 Largeur du bassin en avant 0,012 Largeur du bassin en arrière des cavités cotyloïdes 0,014 Largeur du bassin au niveau du milieu des angles ischiatiques 0,013 Longueur du fémur 0,025 Longueur du tibia 0,033 Longueur du métatarsien 0,018 Longueur du doigt externe 0,014 Longueur du doigt médian 0,017 Longueur du doigt interne 0,011 1 Voyez pl. CC, fig. 5. — ? Voyez pl. CCIIT, fig. 6 et 6*. 500 MADAGASCAR. Les pattes sont fortes". Le fémur est presque droit, et il est dépourvu d'orifices pneumatiques; son articulation inférieure est très-large. Le tibia est environ d'un tiers plus grand que l'os du pied; ses extrémités sont grosses, tandis que le corps de l'os est grêle. Le tarso-métatarsien ne peut se confondre avec celui d'aucun autre Gallinacé; la diaphyse est creusée en avant d'une coulisse large et peu profonde, et, en arrière, il ny a ni crête saillante ni dépression pour l'insertion du musele fléchisseur propre du pouce; l'extrémité inférieure est large, et la poulie digitale interne est beaucoup plus courte que les autres; il n'y a pas de facette articulaire pour le pouce. NUMIDA MITRATA, VAR. TIARATA, Bonaparte. (PI. GCIV, CCV, CCVI et CCVIL.) AcaxGa, Flacourt, Histoire de la grande isle de Madagascar (1661), p. 163?. Numina mirrata, P.S. Pallas, Spicilepia Zoologica, fase. IV (1767), p. 18, pl. 3, fig. 1. Nuwpa mirrata, Gmelin, Systema Nature, 13° édit., t. 1(1788), p. 745. Nuwma mrrrata, Latham, Index Ornitholopicus (1790), p. 622, n° 2. Nuwina mirrara, Bechstein, Lathams Ally. Uebers. der Vogel, t. H (1794), p. 659. Numipa wirrara, Bechstein, Lathams Allo. Uebers. der Vôpel, t. IV (1811), p. 390. Numipa mrrrara, Temminck, Histoire naturelle des Pigeons et des Gallinacés, t. I (1813), p.hhh, et t. IT (1815), p. 682. Numipa mirrara, Cuvier, Le Règne animal distribué d'après son organisation, 1° édit., E I (1817), p. kh7; 2° édit., t. I(1829), p. 476, et 3° édit., Oiseaux (1836), p. 247. La Pivrane, Sganzin, Notes sur les Mamm. et l'Ornith. de Madag., p. 37, Mémoires de la Société du Muséum d'histoire naturelle de Strasbourg (18h40). Nuwpa mirrara, Hartlaub, On Ornith. of Madag., Burmeister’s Zeitung für Zool. und Zoot. (1848), et Annals and Magazin of Natural History, 1. I (1848), p. 391. QuereLea miaraTa, Bonaparte, Tableau des Gallinacés, Comptes rendus de l'Académie des Sciences, t. XLIT (1856), p. 876. Nuwma riara, Gray, List of Birds, partie V (1859), p. 4h. Numpa cmisrara, Hartlaub, Uebers. d. Vügel Madag., Journ. für Ornith. (1860), p. 163. Numipa rarara, Hartlaub, Ornith. Beitrag zur Fauna Madagascar’s (1861), p. 68. La Pinrane À caroncuce verte, Louis Lacaille, Connaissance de Madag. (1862), p. 17. 1 Voyez pl. COUT, fig. 1, 7 et 8. — ? « Acanga, c’est la Poulle de Guinée, ditte autre- ment Pintade; il y en a grande quantité dans les bois.» OISEAUX. 501 Nompa Tiarara, Pollen, Nederl. Tidjschr. voor de Dierkunde, t. 1 (1863), p. 315. Nuwpa miarara, S. Roch et E. Newton, On Birds obs. in Madag., Jbis (1863), p. 168. NuwiDa riarara, E. Newton, À second Visit to Madag., This (1863), p. 454. Numina miarara, Sclater, On Birds from Madag., Proc. Zool. Soc. (1863), p. 125. Nuwipa mrarara, Ed. Newton, On Birds from Rodriguez, Ibis (1865), p. 153. Nuwpa miarara, Verreaux, Ann. B au Voyage à Madag. de Vinson (1865), p. 3. Numipa Tiarara, À. Newton, On Anim. from Madag., Proc. Zool. Soc. (1865), p. 836. Nowrpa rraraTa, Schlegel, On new Anim. from Madag., Proc. Zool. Soc. (1866), p. 425. Now miarara, Grandidier, Ois. de Madag., Rev. et Mag. de Zool. (1867), p. 418 Nuwipa Trarara, Schlegel et Pollen, Rech. sur la Faune de Madag., t. (1868), p. 118. Noa rrara, Finsch et Hartlaub, Die Vôoel Ost-Afrikas (1870), p. 570 (en note). Nomina mirrarTa, Gray, Handlist of Birds, t. I (1870), p. 263, n° 9633. Nouipa rraraTa, Sharpe, Proc. of the Zool. Soc. (1870), p. 399. Now wirrata, Elliot, Monooraph of the Phasianidæ (1872), pl. XLT. Nouipa rrarata, Ed. Newton, On the Birds of Anjuan, Proc. Zool. Soc. (1877), p. 301. Nowpa murrara , Hartlaub, Die Vogel Madagascars (1877), p. 275. Nuwpa mirrara, Pollen, Faune de Madag., Relat. du voy., t. 1 (1877), p. 195. La Pintade de Madagascar n’est, comme la Numida cornuta de Afrique méridionale, qu'une race de la Pintade du centre de l'Afrique (Numida mitrata, Pallas)"; elle est aussi très-voisine de l’autre Pintade du Sud de l'Afrique (Numida coronata) dont elle ne diffère que par ses pattes relative- ment plus courtes, par le tubercule calleux de sa tête, qui est plus petit, par ses caroncules moins longs, et par les teintes un peu différentes de sa gorge, qui estnon pas tachetée de petits points blancs, mais rayée trans- versalement. Le plumage de la Pintade malgache est d’un noir mat, semé de taches blanches régulières, plus grandes que chez la Pintade commune; les barbes externes des rémiges sont coupées de petites lignes blanches; la _puque et la gorge sont finement rayées. Les Pintadeaux ont le cou et le sommet de la tête couverts de du- vet; le bonnet est d'un brun noir, traversé longitudinalement par deux raies d'un brun marron. Les plumes du corps sont brunes et, au lieu ! La Numida mitrata de Pallas est la Pin- que par sa taille un peu plus grande et son tade du centre de l'Afrique (syn.: Numida casque relativement plus petit, mais qui à orientalis, Cabanis, Journal für Ornitholopie, également les plumes de la gorge finement 1876). qui ne diffère de la race malgache rayées. 502 MADAGASCAR. d'être ocellées, elles sont coupées de raies transversales d'un brun plus clair. L'œil est d’un brun clair; les pattes sont d'un gris de fer. La tête, la racine du bec et la pointe des caroncules sont d'un beau rouge de co- rail; le tour de l'œil, le cou et la base des caroncules sont d’un bleu foncé; le casque est d’un rouge vineux, et le bec est Jaune. Longueur totale, 0"60; aile, 0"29; queue, 0" 920. Bec : arête, 0"028; bord, 0" 038; hauteur, 0" 017. Tarse, 0" 078; doigt médian, m 0" 046; pouce, 0" 015. Les Pintades sont communes dans toute l'ile de Madagascar, excepté dans les régions nues et arides du centre. Elles vont par bandes de dix à vingt individus et habitent principalement les plaines couvertes de grandes herbes et semées d'arbres et d'arbrisseaux, mais on en trouve aussi dans les bois. Elles fuient l'homme et il n’est pas toujours facile de s'en approcher; le procédé le meilleur consiste à lancer à leur poursuite un chien, qui les fait envoler; dès qu'elles se sont posées sur un arbre, si le chien est dressé à cette chasse, il se met à aboyer sans trêve ni repos, el le chasseur peut alors abattre coup sur coup presque toute la bande sans que les oiseaux, craintifs et préoccupés des aboïements con- ünuels du chien, songent à se sauver. Les femelles ont la réputation d’être de très-mauvaises mères; les Sakalaväs prétendent, en effet, qu'elles se perchent chaque soir sur les branches les plus élevées d'un arbre, aban- donnant leurs petits au pied. Leur nourriture consiste, comme celle de tous leurs congénères, en graines, en insectes, en petites baies, etc. Leur cri est aussi désagréable que celui de la Pintade commune. Leurs œufs sont d'un jaune isabelle pointillé de brun, semblables à ceux de notre Pintade domestique, mais cependant plus foncés; ils mesurent 50 milli- mètres sur 4o !. Les Pintades portent à Madagascar le nom d’Akanga, le même qu'on leur donne dans l'Afrique orientale; les Baräs les appellent aussi Vitro, et les Sakalaväs du Nord Tomendry. ! Voyez pl. CCCV, fig. 4. OISEAUX. 503 Le squelette des Pintades ! indique les affinités que ces oiseaux ont, d'une part, avec les Gallinacés ordinaires tels que les Phasianides, et, d'autre part, avec les Alectorides, c'est-à-dire les Hoccos et les Pénélopes, auxquels 1l faut joindre le groupe des Mépgapodes. La tête se rapporte à un type bien caractérisé; chez la Numida harata, le sinciput porte une crête osseuse épaisse dont le bord, arrondi, est plus élevé en arrière qu'en avant ?; la répion frontale interorbitaire, qui est remarquablement large, porte de chaque côté une échancrure dans laquelle s’articulent les os lacrymaux, dont la portion horizontale est très-développée, mais dont la branche descendante est rudimentaire, et qui s'étendent en avant jusqu'au bord postérieur des ouvertures nasales; l'apophyse post-orbi- taire est très-large, mais courte et tronquée à son extrémité; la boîte crà- nienne se rétrécit notablement dans sa portion occipitale, et le trou qui donne passage à la moelle est très-élevé; sa région basilaire, qui est moins développée que chez les Phasianides et les Alectorides, est égale- ment moins saillante en arrière, au-dessous des protubérances mastoï- diennes, et les trous osseux qui existent de chaque côté sont moins bien délimités; l'écusson sphénoïdal est peu renflé latéralement, et 1l porte, comme dans le groupe des Paons, un bourrelet longitudinal sur la ligne médiane; enfin la fente palatine antérieure est remarquablement large en avant. Il y a quatorze vertèbres cervicales, qui sont longues et robustes. Les côtes, au nombre de sept, sont larges; les deux premières sont flottantes, et la dernière s'appuie sur la précédente. Le sternum est remarquable par le développement du brechet comparé à la faiblesse des lames laté- rales *; les échancrures internes sont étroites et peu profondes, et la branche hyposternale, qui limite les échancrures externes, s’élargit beau- coup à son extrémité; il y a quatre facettes costales sur le bord latéral, et l’apophyse épisternale, qui a la forme d’une lame, s’avance moins loin entre les coracoïdiens que chez les autres Pintades. Ces derniers os, qui sont très-longs et peu dilatés dans leur portion articulaire sternale, por- 1 Voyez pl. CCV. — ? Voyez pl. CCVI, fig. 1. — 3 Voyez pl. COVT, fig. 2. 504 MADAGASCAR. tent une grande facette glénoïdale. L'os fureulaire est bien développé; il se prolonge en bas par une forte apophyse lamelleuse, qui s'élargitvers son bord libre, mais 11 n'y a pas de poche osseuse semblable à celle qui existe chez la Numida cristata et dans laquelle se loge un repli de la trachée. Les os de l'aile sont courts et robustes !, L’humérus, qui est fortement courbé en dedans, s'aplatit dans sa portion supérieure où la crête articu- laire est remarquablement grosse; au-dessous du trochiter, 1l y a un très- grand trou pneumatique qui s'ouvre au niveau de la lame osseuse et non au fond d'une dépression; l'articulation inférieure est très-élargie. Le cubitus est à peu près de la longueur de l'humérus; son bord inférieur, très-tranchant, porte les empreintes des insertions des grandes plumes de cette partie de l'aile. Le métacarpe est, comme celui des Pénélopes et des autres Alectorides, dépourvu de l’apophyse intermétacarpienne, qui, au contraire, est si développée chez les Gallinacés ordinaires: l'espace laissé entre ses deux branches est grand, et les phalanges sont épaisses et robustes. Le bassin n'indique pas les mêmes aflinités : 11 ressemble à celui des faisans, et il s'éloigne, au contraire, de celui des Alectorides*; les trous sciatiques sont grands et ovalaires; les fosses rénales postérieures sont peu profondes, et les vertébres coccygiennes sont très-faibles. Les pattes sont extrêmement robustes”. Le fémur est long et lépère- ment tordu sur lui-même; le trochanter est très-saillant, et il n'y a pas de trous pneumatiques à sa base: la gorge rotulienne, que limite une crête interne très-élevée, est large et profonde. Le übia est remarquable par la profondeur de la gorge intercondy- lienne antérieure, qui est en rapport avec le développement de la saillie supérieure de l'os du pied. Le métatarse est très-comprimé d'avant en arrière; sa face postérieure ne porte pas de crête longitudinale sail- lante comme chez les Phasianides; le talon, peu proéminent, est pro- fondément déprimé en dedans pour l'insertion du muscle fléchisseur propre du pouce; les poulies digitales sont fortes, surtout la médiane, 1 Voyez pl. CCVE, fig. 3, 4 et 5. 3 Voyez pl. CCV et pl. COVIF, fig. 2, 3 ? Voyez pl. COVIT, fig. 1. et 4. OISEAUX. 505 et l'interne est trés-relevée et arrondie. Les doigts n'ont rien dans leur disposition qui mérite d'être signalé. TABLEAU DONNANT LA DIMENSION DES PRINCIPALES PIÈCES DU SQUELETTE DE LA NUMIDA MITRATA VAR. TIARATA 9. Longueur de la colonne vertébrale Longueur de la tête osseuse Longueur du cräne, de la suture frontale à l’occiput Largeur du crâne dans la région temporale Largeur maximum du crane Largeur de l’espace interorbitaire du frontal Longueur du coracoïdien Hauteur de Ja fourchette Longueur de lomoplate Longueur de lhumérus Longueur du cubitus Longueur du métacarpien Longueur du doigt principal Longueur du bassin, prise sur la ligne médiane Largeur du bassin en avant Largeur du bassin au milieu des fosses iliaques antérieures Largeur du bassin en arrière des cavités cotyloïdes Largeur du bassin au niveau du milieu des angles ischiatiques Longueur du fémur Longueur du tibia Longueur du métatarsien Longueur du doigt externe Longueur du doigt médian Longueur du doigt interne Longueur du doigt postérieur Oiseaux. GA 906 MADAGASCAR. FAMILLE DES CHARADRIDÉS. Gexe CHARADRIUS. 1° CHARADRIUS VARIUS, Brisson. Trinca sugrripactyLa, Hasselquist, Jter Palæstinum (1757), p. 252. TrinGa squararoLa, Linné, Systema Naturæ, 10° édition, t. 1 (1758), p. 149, et 12° édi- tion, {. [ (1766), p. 252. Vaxezzus varius, V. ériseus et V. nezvericus, Brisson, Ornithologie, t. V(1760), p.103, 100 et 106, pl. IX, fig. 2 et 1, et pl. X, fig. 1. TRiNGA squaraRoLA, Brünnich, Ornitholopia Borealis (1764), p. 52, n° 176. TrinGa varia et Tr. nezverica , Linné, Systema Naturæ, 12° éd.,t.1(1766), p. 252 et250. Trinca Hezverica, Forster, On Birds from Hudson-bay, Philosophical Transactions of Lon- don, t. LXIT (1772), p. 412. Le Vanneau suisse, LE VANNEAU Gris ET LE Vanngau varié, Buflon et Daubenton, Planches enluminées (1783), n° 853, 854 et 923. Vaneuzus meLanocasrer, Bechstein, Naturp. Vôrel Deutschl., t. IV (1809), p. 356. Caaraprius HYPOMELANUS et Cu. Parpeca, Pallas, Zoographia rossoasiatica, t. 1 (1811), p. 138, pl. LXIX, et p. 142. SQUATAROLA SQUATAROLA, Cuvier, Le Règne animal, 1"° édition, t. [ (1817), p. 467. Vannezcus nezverious, Wilson, American Ornitholopy, 1. VIT (1824), p. 49, pl. LVIT, fig. 4. Caaranrius nyromEeLas, Wagler, Systema Avium (1827), Charadrii, sp. 43. SQUATAROLA GINEREA , John Fleming, À History of Bristish animals (1828), p. 111. SQUATAROLA CINEREA, Gould, Birds of Europe, t. IV (1837), pl. CCXC. SQUATAROLA HELVETICA, Gould, Birds of Australia, t. VIT (1848), pl. XI. SQUATAROLA LONGrROSTRIS, Brehm, Journal für Ornithologie von Cabanis (1854), p. 79. SqQuaTaRoLA WiLsont, Lichtenstein, Nomencl. Avium Mus. Berolin. (1854), p. 95. SQUATAROLA MEGAREYNCHOS, Brehm, Vopelf. (1855), p. 284. SQUATAROLA RHYNCHOMEGA, SQ. HELVETICA et SQ. ausrralis, Bonaparte, Tabl. parall. des Échassiers, Comptes rendus de l'Ac. des sciences, 1. XLIIT (1856), p. 416. Vanezzus squararoLA, Schlegel, Vo. v. Nederl. (1858), p. 421 et pl. CCXVIT, fig. 1 et 2. SquaTaRoLA HELVETICA , Ed. Newton, On Birds from Mauritius, 1bis (1860), p. 201. SQuaTaRoLA WELVETICA, Hartlaub, Ornith. Beitrag zur Fauna Madagascar’s (1861), p. 72. Vaxezzus squararoLA, Pollen, Nederl. Tidschr. v. d. Dierk., t. 1(1863), p. 324. Piuvrauis varius, Schlegel, Muséum des Pays-Bas, t. IV, Cursores (1865), p. 53. SQUATAROLA HELVETICA, Verreaux, Ann. B au Voy. à Mad. de Vinson (1865), p. 3. SQuaTAROLA HELVETICA, Ed. Newton, On Birds from the Seychelles, Ibis (1867), p. 339. SQUATAROLA BELVETICA, Grandidier, Ois. de Mad., Rev. et Map. de Zool. (1867), p. L19. OISEAUX. 507 Piuviauis varius, Schlegel et Pollen, Rech. sur la Faune de Madag., 1. W (1868), p. 172. Cuaraprivs nezverious, Sundevall, Svenska Foglarna (1869), pl. XXXVT, fig. 4. Cuaranrius varius, Finsch et Hartlaub, Die Vôrel Ost-Afrikas (1870), p. 644. Æcrauimis varius, Harting, Ibis (1873), p. 262 et pl. VIE. SquararoLa variA, Hartlaub, Die Vogel Madagascars (1877), p. 286. SQuATAROLA HELvETICA, Oustalet, Faune des Seychelles, Bull. Soc. Phil, (1878), p. 181. SquaTaroLA HEeLvETICA, Dresser, the Birds of Europe, t. VIT (1881), p. 455, pl. DXVIT, fig. 1,et pl. DXIX, fig. 1. Ce pluvier, l'un des plus grands du genre, habite l'Ancien comme le Nouveau Monde. On sait qu'en été il est blanc , tacheté de noir, en dessus, et d’un noir intense en dessous, avec le sommet de la tête, les côtés du cou et les sous-caudales d’un blanc pur; mais à Madagascar comme en Afrique on ne trouve ces oiseaux que dans leur plumage d'hiver. Les in- dividus que nous avons examinés ont leur face supérieure brune, semée de taches d'un blanc jaunâtre; le front, les joues, la nuque et les couvertures des ailes sont plus claires que le dos; les rectrices sont coupées de larges raies alternativement brunes et blanches; leur face inférieure est blanche. striolée de brun clair sous la gorge et sur la poitrine; l'œil, le bec et les pattes sont noirs. Longueur totale, 0" 31; aile, o"193; queue, o"og. Bec : arête, 0* 026; bord, 0"030; hauteur, 0" 008. Tarse, 0" 06; doigt médian, 0° 027; pouce, 0" 002. On trouve cet oiseau aussi bien sur les rivages de l'Est de Mada- gascar que sur ceux de l'Ouest. I y porte, comme tous ses pareils, le nom général de Vorondriakä, ou, chez les Sakalaväs, de Vorongia, ce qui si- gnilie oiseau de rivage. 2° CHARADRIUS GEOFFROYI, Wapgler. Caaraprius mrarTiouLa, Savigny, Description de l'Égypte, Oiseaux (1809), pl. XIV, fig. 1. Cuaranrius astaricus, Horsfeld, On Birds from Java, Transactions of the Linnean Society. t. XIIT (1821), p. 187 !. Cuaranrius Grorrroyi, Wagler, Systema Avium (1827), Charadrii, sp. 19. Cnaranrius Lescuenaucrir, Lesson, Manuel d’'Ornithologie, t. I (1828), p. 322. 1 Pallas a décrit antérieurement sous ce même nom un autre pluvier (Reise, t. Il, 1773, = p- 715.) 64. 508 MADAGASCAR. Cnaranrius cozumBinus, Wapler, 1sis, t. XXIT (1829), p. 650. Caaraprius Nesucosus, Lesson, Manuel d'Ornithologie, 1. W (1829), p. 315. Cnaraprius ériseus, Lesson, Traité d'Ornitholopie (1831), p. 544, n° 15. Cuaranrius Rurinus, Blyth, On Birds from Calcutta, Annals and Magazin of Natural His- tory, t. XIT (1843), p. 169. Hiariouza ivonnarTa, Gould, Birds of Australia, t. VE (1848), pl. XIX. OEprexemus cocumsoines, Reichenbach, Syn. Av., Grallatores (1851), pl. CIV, fig. 664. Caaraprius ruscus, Guvier, cité par Pucheran dans Rev. et Mag. de Zool. (1851), p. 377. Hiaricuza cocumBina, Lichtenstein, Nomenclator Avium Musei Berolinensis (1854), p. 94. ÆGrauimis G64s, Brehm, Vogelf. (1855), p. 283. ; Cirrepinesmus Georrroyi, Bonaparte, Comptes rend. de l Acad. des sciences (1856), p. h17. Cuaranrius Georrroyi, Hartlaub, Ornith. Beitrag zur Fauna Madagascar s (1861), p. 72. Caaranrius Grorrroyi, Ed. Newton, À second Visit to Madagascar, Ibis (1865), p. 455. Cuaraprius Georrroyi, Pollen, Nederl. Tijdschr. v. d. Dierk., t. 1 (1863), p. 323. Caaraprius RurICOLLIS (pro parte), Temminck, cité par Schlesel dans son Muséum des Pays-Bas, Gursores (1865), p. 39. Cuarañrius Grorrroyi, Schlegel, Muséum des Pays-Bas, 1. IV, Cursores (1865), p. 39. Cuaraprius Grorrroyi, Verreaux, Ann. B au Voy. à Madag. de Vinson (1865), p. 3. Cuaranrius Georrroyt, Schlegel, On new Anim. from Mad., Proc. Zool. Soc. (1866), p. 425. Æcraurres Georrrovr, Ed. Newton, On the Birds from the Seychelles, Zhis (1867), p. 359. Cuaranrius Grorrroyi, Grandidier, Ois. de Mad., Mag. et Rev. de Zool. (1867), p. 419. Cuaranrius Georrroyr, Schlegel et Pollen, Faune de Mad., 1. W (1868), p. 129et172. ÆGrauris Georrroyi, J.-E. Harting, bis (1870), p. 378, pl. XI. Cuaraprius Georrrovi, Finsch et Hartlaub, Die Vogel Ost-Afrikas (1870), p. 648. Cnaranrius Grorrroyi, Heuglin, Atlas Orn. N. 0. Afrika’s (1873), pl. XXXIV, fig. 3 (tête). Cuaranrius Georrroyi, Hartlaub, Die Vôrel Madagascars (1877), p. 286. ÆcGraurris Georrroyi, Oustalet, Faune des Seychelles, Bull. Soc. Philom. (1878), p. 181. ÆGrauiris Grorrrovi, Dresser, The Birds of Europe, t. VII (1881), p. 475, pl. DXXT et pl. DXX, fig. 2. Le pluvier de Geoffroy, qui habite les parties chaudes de FAncien Monde, est en dessus d'un gris bleu plus ou moins roussâtre, avec le front blanc; sa face inférieure est blanche avec un collier gris chez les jeunes oiseaux; les pennes des ailes et de la queue sont brunes, plus ou moins frangées de blanc suivant les individus. Nous n'en avons encore vu aucun tué à Madagascar dans le plumage d'été, qui, comme l’on sait, est brun en dessus, avec le front blanc, la nuque et les côtés du cou roux, une orande tache sombre sous l'œil et les tiges des rémiges blanchâtres, el blanc en dessous avec la poitrine rousse. OISEAUX. 509 L'œil, le bec et les pattes sont noirs. Longueur. totale, 0"25; aile, 0o"146; queue, 0" 061. Bec: arête, 002; bord, o"030; hauteur, 0" 007. Tarse, 0" 037; doigt médian, 0" 017. Ces oiseaux ne sont pas rares sur les rivages de Madagascar où l’on en voit courir, surtout de grand matin et après le coucher du soleil, de petites bandes de six à huit individus à la recherche des vers, insectes, petits crustacés, etc., dont ils se nourrissent. 3° CHARADRIUS MARGINATUS VAR. TENELLUS, Hartlaub. Cuaraprius marGinarus, Vieillot, Nouv. dict. d'hist. nat., Lt. XXNII (1818), p.138, et En- cyclop. méthod., Ois. (1823), p. 335. Cuaraprius Leucorouius, Wapler, Systema Avium (1827), Charadrii, sp. 28. Cuaranrius nivirrons, Cuvier, Le Rèone Animal, 2° édit., t. (1829), p. 501 (en note l). Caaraprius Nivirroxs, Lesson, Traité d'Ornitholonie (1831), p. 54h, n° 12. Hismiouza Hevwoopr, Gray, Allen’s and Thomson’s Expedition to the Niger, t. H (1849), p.50. Cuaranrius pazuipus et Cr. ivirroxs, Strickland et Sclater, The Birds of Damara Country dans Jardine's Contributions to Ornithology, t. V (1853), p. 158 et 159. Hiamicuca Leucorozra, Lichtenstein, Nomencl. Avium Mus. Berolin. (1854), p. 99. Levcorozrus nivirrons, Bonaparte, Tabl, parall. des Échassiers, Comptes rendus de l’Aca- démie des sciences, 1. XLIIT (1856), p. 417. Caaranrius TENELLUS, Hartlaub, Ornith. Beitrag zur Fauna Madagascar’s (1861), p. 72. Caaranrius rexeLLus , Sclater, On Birds from Madag., Proc. Zool. Soc. (1863), p. 16/. Cuaranrius rENELLUS, Roch et Newton, Birds obs. in Madag., {bis (1863), p. 169. Cmaranrius rexezcus, Ed. Newton, À second Visit to Madagascar, {bis (1863), p. 155. Cuaranrius mexezzus, Pollen, Nederl. Tijdschr. v. d. Dierk., t. L (1863), p. 324. Caaranrius reNELLUS, Verreaux, Ann. B au Voy. à Madap. de Vinson (1865), p. 3. Cuaraprius xivIFRONS, Schlesel, Muséum des Pays-Bas, t. IV, Cursores (1865), p. 35. Caaraprius Nivirrows, Schlegel, On new Anim. from Mad., Proc. Zool. Soc. (1866), p. 125. Caararius Nivirrons et Cu. TENELLUS, Grandidier, Rev. et Mag. de Zool. (1867), p. 419. Caaranrius rexeccus, Finsch et Hartlaub, Die Vogel Ost-Afrikas (1870), p. 653 et 655. Crraranrius rENELLUS, Gray, Handlist of Birds, t. HT (1871), p. 16, n° 10018. Cnaraprius rexezLus, Hartlaub, Die Vôrel Madagascars (1877), p. 288. Ce petit pluvier ne diffère du Charadrius maroinalus de l'Afrique que par la couleur un peu plus foncée du sommet de sa tête. 1 C , Ur T0 ee e nom nest accompagne d'aucune description. »10 MADAGASCAR. Les individus de Madagascar sont d’un brun clair avec le front blanc et le vertex d'un brun sombre; un petit collier roux, quelquefois noirâtre, coupe la nuque, et, en avant comme en arrière de l'œil, il y a une petite bande noire; les pennes des ailes et de la queue sont foncées. Leur face inférieure est toute blanche. L'œil et le bec sont noirs: les pattes sont brunâtres. Les femelles sont plus petites que les mâles : & Longueur totale, o" 1 5 aile, 0"103; queue, 0"059. Bec: arête, 0" 015; bord, 0"020; hau- teur, 0" 00. Tarse, 0"026; doigt médian, 0" 012. Q Aïle, 0" 099; queue, o" 048; tarse, 0" 24. Ces pluviers sont communs sur toutes les côtes de Madagascar, où ils vivent par bandes de dix à douze individus. Leurs œufs sont d'un gris roussätre, tout marbrés de brun; 1ls mesurent 3/4 millimètres sur 23 !. L° CHARADRIUS TRICOLLARIS, Vieillot. Le pETIT PLUVIER À DOUBLE COLLIER, Temminck, Catalogue systém. du cabinet d’Ornith. et de la coll. de Quadrumanes (1807), p. 262. Cmaraprius rricozLanis, Vieillot, Nouveau dictionnaire d'histoire naturelle, t. XXVIT (1818), p. 147, et Enclyclopédie méthodique, Ornithologie (1823), p. 338. Cuaraprius iNpicus, Lesson, Traité d'Ornitholopie (1831), p. 544, n° 132. ÆçraLires BirorquaTUSs, Reichenbach, Syn. 4v., Grallatores (1851), pl. XOVIIE, fig. 724. Hiaricuza Birorquara, Lichtenstein, Nomencl. Avium Musei Berolinensis (1854), p. 94. ÆGraures civererCOLLIS, Heuglin, Vôg. N. O. Afrik., Sitz. Wien, t. XIX (1856), p. 308. Cnaranrius rricoLLaris, Hartlaub, Syst. Ueb. Vôüg. Mad., Journ. für Orn. (1860), p.166. Caaranrius TricozLaris, Hartlaub, Ornith. Beitrag zur Fauna Madagascar s (1861), p. 72. Cuaranrius rricozLanis, Pollen, Nederl. Tidschr. v. d. Dierk., t. 1 (1863), p. 324. Cuaranrius TricozLaris, Verreaux, Ann. B au Voy. à Madap. de Vinson (1865), p. 3. Cuaraprius rRiCOLLARIS, Schlegel, Muséum des Pays-Bas, 1. IV, Cursores (1865), p. 24. Cuaraprius TRicoLLARIS, Grandidier, Rev. et Mag. de Zool. (1863), p. 419. Cuaraprius TRicoLLARIS, Finsch et Hartlaub, Die Vôgel Ost-Afrikas (1870), p. 655. Cuaranrius TRicozLaRIS, Heuglin, Orn. N. 0. Afr. (1873), p. 1027, pl. XXXIV, fig. 5 (tête). ÆGrauitis TRiCOLLARIS, E. Bartlett, On Birds from Madag., Proc. Zool. Soc. (1875), p. 67. Cnaraprius rricoLLaRIS, Hartlaub, Die Vorel Madagascars (1877), p. 290. 1 Voyez pl. CCCV, fig. 5. — ? Latham a donné antérieurement ce même nom à un autre pluvier. OISEAUX. 511 Le petit pluvier africain à double collier habite aussi l'ile de Mada- gascar. Îl est d'un brun verdâtre foncé en dessus et il porte autour de la tête une couronne blanche; les joues et la gorge sont, ainsi que le front, d'un gris cendré; la poitrine est d’un brun noirâtre, coupée par une bande blanche étroite; l'abdomen et les sous-caudales sont d’un blanc pur. L'œil, d'un brun clair, est entouré de paupières d’un rouge foncé; le bec est rouge à sa base et noir à la pointe; les pattes sont rosées. Longueur totale, 0"20; aile, 0" 11; queue, 0"065. Bec : arête, 0"015; bord, 0" 015; hauteur, 0" 005. Tarse, 0" 025 ; doigt médian, 0® 014. Ce joli petit oiseau vit en bandes de dix à douze individus sur les ri- vages tant de l'Est que de l'Ouest. Les Malgaches l'appellent Vorombato (litt. oiseau de rocher). D° CHARADRIUS PECUARIUS, Temminck. Cnaraprius varius, Vieillot, Nouv. dict. d'hist. naturelle, t. XXVIT (1818), p. 143. Caaraprius pasror, Lesson, Manuel d'Ornitholopie, t. IL (1828), p. 319, et Traité d'Or- nitholowie (1831), p. 544. Craraprius pEcuARIUS, Temminck, Nouv. Rec. de Planch. col., t. V, 9° partie (1838), n° 183. Craraprius 1sA8ELLINUS, von Müller, Beitr. z. Orn. Afr., cité dans Naumannia (1851), p.29. Hiariauca pecroraus et H. rronrauis, Lichtenstein, Nomencl. Av. Mus. Berol.(1854), p.94. Craranrius LoNGIPES, Heuglin, Systemat. Uebersicht d. Vôgel N. O. Afrikas, Sitzungsbe- richt, Wien, 1. XIX (1856), p. 308, n° 584. Cnaraprius PEcuARIuS, Schleoel, Muséum des Pays-Bas, 1. IV, Cursores (1865), p. 34. Caraprius PscuArIUS, Heuglin, Orn. N. 0. Afr. (1867), p.1063, pl. XXXV, fig. 7 (tête). Cnaraprius kirruirz1, E.-L. Layard, The Birds of South-Africa (1867), p. 297. Cnaranrius PEcuarIUS, Grandidier, Ois. de Madag., Rev. et Mag. de Zool. (1867), p. 419. Cnaranrius PecuarIUS, Hartlaub, Die Vogel Madagascars (1877), p. 291. Ge pluvier africain se trouve aussi à Madagascar, sur les côtes de l'Est comme sur celles de l'Ouest. I est en dessus d’un brun roussâtre clair avec une couronne blanche autour de la tête qu'un diadème noirâtre sé- pare du front, qui est également blanc ainsi que les joues; la gorge, la poitrine, que traverse, chez les adultes, une large bande noire, et les 512 MADAGASCAR. sous-caudales, sont blanches; le ventre est roussâtre. Cette bande noire qui traverse la poitrine chez les adultes n’a pas encore été signalée chez les individus africains. L'œil, le bec et les pattes sont noirs. Longueur totale, 0"170 ; aile, 0" 103; queue, 0"0h5. Bec : arête, 0" 016; bord, 0" 020; hauteur, 0° 004. Tarse, 0" 039; doigt médian, 0"015. Nous n'avons pas à nous étendre sur les mœurs bien connues des di- verses espèces de pluviers qu'on trouve à Madagascar; elles sont les mêmes que celles de tous les Charadridés; ils ne se trouvent que sur les côtes de la mer, vivant par couples dans le voisinage les uns des autres et se réunissant en bandes plus ou moins nombreuses pour émigrer. Ce sont des oiseaux actifs, toujours en mouvement, frottinant à la recherche des mollusques et des petits crustacés qui forment leur nourriture, de temps en temps courant avec une extrême vitesse, volant facilement et rapide- ment. Leur cri aigu et strident est facile à reconnaitre. Les Malgaches donnent aux petites espèces le nom générique de Vila- vie ou de Xiboranto (litt. cailles qui courent au loin). Gexre STREPSILAS. STREPSILAS INTERPRES, Linné. TrixGa ivrerpres, Linné, Systema Naturæ, 10° édition, t. [ (1758), p. 148 et 19° édi- tion, t. [ (1766), p. 248. ArENARIA GiNEREA, Brisson, Ornithologie, t. V (1760), p. 132 et 137, pl. XI, fig. 2. TRixGa moriNezLa (juv.), Linné, Systema Naturæ, 19° édition, t. 1 (1766), p. 2h09. Le CouLon-cnaur, LE CouLon-cHaup DE CAYENNE et LE CouLoN-cHAUD GRIS DE CAYENNE, Buffon et Daubenton, Planches enluminées (1783), n° 856, 350 et 857. MomnecLa cocraris, Meyer et Wolf, Tasch. deutschl. Vôgelk., t. Il (1810), p. 383 (note). SrrepsiLas INTERPRES, [lliger, Prodromus System. Mamm. et Avium (1811), p. 263. Cuaraprius Cinczus, Pallas, Zoopraphia rosso-asiatica, 1. I (1811), p. 148. SrrepsiLas COLLARIS, Temminck, Manuel d'Ornithologie, 2° édit., t. IT (1820), p. 553. Srrepsicas INTERPRES, Wilson, American Ornithology, t. VIT (1824), p. 32 et pl. LVIE, fig. 1, TrinGa oanuexsis, A. Bloxham, Voy. of H. M. S. Blonde to Sandwich (1826), App., p.251. STREPSILAS MELANOCEPHALUS, Vigors, The Zoological Journal, t. IV (1829), p. 356. SrRepsiLAs INTERPRES, Naumann, Nat. d. Vôy. Deutschl., t. VIT (1834), p.303 et pl. CLXXX. OISEAUX. 51 SrrepsiLas coLLARIS, Gould, Birds of Europe, t. IV (1833), pl. CGCXVIIT. Cinezus inrerpres el C. meLanoceemaLus, Gray, Genera of Birds, 1. HT (1846), p. 549. STREPSILAS COLLARIS, S. BOREALIS, S. LITTORALIS et S. mINoR, Brehm, Vôgelf. (1855), p. 285. Srrepsizas INTERPRES, Schlegel, Vor. van Nederl. (1858), p. 423, et pl. CCXVIIT, fig. 1-2. STREPSILAS INTERPRES, Hartlaub, Syst. Uebers. d. Vôs, Mad., Journ. f. Orn. (1860), p.166. STREPSILAS INTERPRES, Hartlaub, Orniütholon. Beitrag zur Fauna Madagascar’s (1861), p.73. SrrepsiLas INTERPRES, Ed. Newton, À second Visit to Madagascar, 1bis (1863), p. 455. SrrepsiLas iNTERPRES, Pollen, Nederl. Tijdschr. v. d. Dierk., t. 1 (1863), p. 324. STREPSILAS INTERPRES, Sclater, On Birds from the Comoro, {bis (1864), p. 301. SrrepsiLas INTERPRES, Coquerel, Bull. Soc. Acclimat. de la Réunion, t, I (1864), p. 22. STREPSILAS INTERPRES, Verreaux, Ann. B au Voy. à Madap. de Vinson (1865), p. 3. Srrepsizas INTERPRES, Ed. Newton, On Birds from Rodriguez, Ibis (1865), p. 150. Srrepsizas INTERPRES, Schlecel, Muséum des Pays-Bas, t. IV, Cursores (1865), p. 43. SrrepsiLas INTERPRES, Ed. Newton, On Birds from Seychelles, Jbis (1867), p. 351et359. STREPSILAS INTERPRES, Grandidier, Ois. de Madapg., Rev. et Mag. de Zool. (1867), p.419. SrREpsILAS INTERPRES, Schlegel et Pollen, Faune de Madag., t. H (1868), p. 130. STREPSILAS INTERPRES, Sundevall, Svenska Foplarna (1869), pl. XXXVIE, fig. 6. STREPSILAS INTERPRES, Finsch et Hartlaub, Die Vôoel Ost-Afrikas (1870), p. 662. Srrepsizas INTERPRES, Ed. Newton, On Birds from Anjuan, P. Z. S. (1877), p. 301. SrRepsiLas INTERPRES, Hartlaub, Die Vogel Madagascars (1877), p. 203. STREPSILAS INTERPRES, Oustalet, Ornith. des Seychelles, Bull. Soc. Philom. (1878), p.183. Srrepsicas INTERPRES, Dresser, The Birds of Europe, t. VIT (1881), p. 555 et pl. DXXXIT. NY Cet oiseau cosmopolite est aussi commun sur les rivages de Mada- gascar que dans Îles autres parties du monde. En hiver, les plumes de sa face supérieure sont brunes avec une frange claire, surtout sur les ailes; les sus-caudales et la face inférieure, à l'excep- tion du cou etde la poitrine qui sont d’un brun assez foncé, sont d'un blanc pur. Les rémiges sont foncées avec la tige et une partie des secondaires blanches. Tous les Tourne-pierre tués à Madagascar que nous avons vus portent cette livrée. On sait qu’en été leur dos est noir, semé de taches rousses; le front, les joues, la nuque, la région lombaire, sont blancs: les rémiges sont noirâtres avec un muroir blanc, et les rectrices sont blanches avec une large bande noire auprès de leur extrémité. La face inférieure est blanche avec le cou et la poitrine noirs, el deux raies de même couleur, qui partent du bec, rejoignent le rabat qui couvre la poitrine. L'œil est brun, le bec est noir et les pattes sont d'un jaune orangé. Oiseaux. 65 914 MADAGASCAR. Longueur totale, 0" 2/45; aile, 0" 16; queue, 0075. Bec: arête, m 0"099; bord, 0" 025; hauteur, 0" 006. Tarse, 0" 025; doigt médian, 0"020; pouce, 0" 005. Les Tourne-pierres vont tantôt par bandes de douze, quinze et même vingt individus, lantôt par couple ou solitaires. Ils sont prudents et même crainüfs, et, dès qu'il y a un danger, leur cri percant met en éveil les autres oiseaux de rivage. Îls courent avec rapidité et volent bien. FAMILLE DES CICONIDÉS. Genre SCOPUS. SCOPUS UMBRETTA, Gmelin. (PI CCVIIT, CCIX et CCX.) Scopus, Brisson, Ornitholopie, t. V (1760), p. 505. Ta vmere, Peter Brown, llustrations of Zoology (1776), p. 90, pl. XXXV. Ouererre pu SéxéGaz, Buffon et Daubenton, Planches enluminées (1783), n° 796. Tas Turreo Uuser, Latham, À General Synopsis of Birds, t. IT (1785),p. 30, pl. LXXVI. Scopus uugrerra, Gmelin, Systema Nature, 13° édition, t. 1 (1788), p. 618. Scopus umBrerTA, Bechstein, Lathams Allwem. Uebersicht der Vôgel, t. IT (1796), p. 12. pl. LXXVIIE, et t. IV (1811), p. 412. Scopus umBretTTA, Latham, À General History of Birds, 1. IX (1824), p. 23, pl. CXLV. Ceppaus scopus, Wagler, Systema Avium (1827), Cepphus, sp. 1. Scopus umBreTTA, Desjardins, Proceedings of the Zoolopical Society (1831), p. 45. AnDea Fusca, Forster, Descriptiones Animalium (édit. Lichtenstein, 1844), p. 47. Scopus umereTTA, Hartlaub, On the Ornith. of Madag., Burmeisters Zeitung [. Zool. und Zoot., et Ann. and Mag. of Nat. History, t. I (1848), p. 392. Scopus uusrerTA, Reichenbach, Synopsis Avium, Grallatores (1851), pl. LXXXVI, fig. 513. Scopus umererTA, Schlegel, Handl. tot de beoef. d. Dierk. (1857), Vügel, pl. VIIE, fig. 85. Scopus uwgrerTa, Bonaparte, Conspectus Generum Avium, L. IT (1857), p. 14h. Scopus uwgrerra, Pelzeln, Naumannia (1858), p. 198. Scopus umBreTTA , Hartlaub, Syst. Uebers. d. Vügel Madag., Journ. f. Ornith.(1860), p.168. Scopus umgrerTA, Hartlaub, Ornith. Beitrap zur Fauna Madagascar’s (1861), p. 76. Scopus umsrerrA, Sclater, On Birds from Madag., Proc. Zool. Soc. (1863), p. 164. Scopus umgrerTa, Roch et Newton, On Birds obs. in Madag., Jbis (1863), p. 170. Scopus umgrerrA, Pollen, Anim. de Mad., Nederl. Tijdschr. v. d. Dierk., 1. 1(1863), p. 321. Scopus umBrerTA, Grandidier, Ois. de Madag., Rev. et Mag. de Zool. (1867), p.420. OISEAUX. 515 Scopus uusrerTA, Schlegel el Pollen, Rech. sur la Faune de Madag., t. H (1868), p. 198. Scopus uusrerTA, Finsch et Harilaub, Die Vogel Ost-Afrikas (1830), p. 727. Scopus umereTTA, E Bartlett, On Birds from Madag., Proc. Zool. Soc. (1875), p. 68. Scopus uuBreTTA, Hartlaub, Die Vôoel Madagascars (1837), p. 311. Scopus uusrerTA, L. Stejneger, Nyt Magazin for Naturvidenskaberne (1880). L'Ombrette, comme l'indique son nom spécifique, est tout entière d'un brun de terre d'ombre avec de légers reflets rosés sur les pennes des ailes et de la queue, un peu plus claire en dessous, surtout sous la gorge et aux joues; les rectrices sont coupées de bandes foncées dont la dernière est large. L'œil est brun, le bec est noir et les pattes sont noirâtres. Longueur totale, 0" 55; aile, 0"290; queue, 0" 165. Bec : arête, 0" 08; bord, 0" 09; hauteur, 0" 023. Tarse, 0" 072; doigt médian. 0" 0h3; pouce, 0" 018. L'Ombrette est un oiseau crépusculaire: elle habite les forêts des côtes aussi bien que l'intérieur’, où on la voit se promener solitairement le long des petits cours d’eau, cherchant les reptiles, mollusques, vers, etc. dont elle se nourrit, et faisant mouvoir continuellement sa huppe. C’est un oiseau silencieux et craintif; sa démarche est élégante, mais lente; elle vole à la manière des Hérons et plane souvent à de grandes hauteurs. Son nid, qui est placé tantôt sur des arbustes, tantôt sur des arbres élevés, et qui est très-artistement construit avec des branches et de l'ar- oile, est énorme; il a la forme d’un dôme de 1" 5o à 2 mètres de dia- mètre, percé d'une ouverture latérale et divisé à l'intérieur en trois chambres. Les deux œufs qui composent la couvée sont blancs et me- surent de 42 à 5o millimètres sur 33 à 34. Les Malgaches donnent à l'Ombrette, par onomatopée, le nom de Takaträ; les Sakalaväs l'appellent Takahaka. C'est pour eux un oiseau de mauvais augure, et, en parlant de personnes qui sont moins naïves qu'elles n'en ont l'air, ils disent qu’elles sont comme l'Ombrette au bord de l'eau, non pas sommeillant, mais nourrissant de mauvais desseins. 1 L'un de nous a vu un certain nombre d'Ombrettes dans les environs du fort hova d’Ankalamavony, et MM. Roch et Newton en ont tué une dans l'Est d’Antananarivo. 65. »16 MADAGASCAR. Les affinités zoologiques des Ombrettes ont été généralement mécon- nues. Le prince Ch. Bonaparte plaçait ces oiseaux entre les Savacous et les Euripygides, et G.-R. Gray les rangeait dans la famille des Hérons, tandis qu'en réalité, ainsi que l’un de nous a déjà eu l'occasion de le dé- montrer, elles appartiennent au même type que les Cigognes. La tête osseuse est très-forte relativement au reste du squelette ?. La région occipitale est peu développée; ses crêtes sont petites, et la saillie cérébelleuse est très-effacée. Les fosses temporales sont larges et plus profondes que celles des Cigognes, mais l'apophyse zygomatique qui en occupe l'angle postéro-inférieur, au lieu d'être forte et saillante, comme chez ces derniers oiseaux, est rudimentaire. L'espace sus-orbitaire du frontal est large, peu échancré latéralement et creusé sur la ligne mé- diane d’un sillon qui se continue sur la région pariétale. Les os palatins sont lamelleux et réunis en arrière; mais leurs bords ne se replient pas vers le bas comme chez les Cigognes; les os ptérygoïdiens sont courts et faibles, tandis qu'au contraire les os tympaniques ont une largeur et une épaisseur en rapport avec les dimensions de la mâchoire inférieure. Le bec est beaucoup plus élevé à sa base, et son arête est plus mince que dans le genre Cicona; un sillon profond continue en avant les narines et s'étend jusqu'au bout de la mandibule supérieure, Les vertèbres cervicales, qui sont au nombre de quinze, sont peu ro- bustes. Toutes les vertebres dorsales sont libres; on en compte six. Il ya sept paires de côtes. Le sternum est court, étroit et bombé*: le brechet forme une lame très-saillante à bord libre arqué et à extrémité arrondie; il n'existe pas de facette pour l'articulation du furculum, ainsi que cela se remarque chez les Cicognes, chez les Tantales, et chez beaucoup d’autres oiseaux de la même famille. La surface d'insertion du muscle pectoral profond est limitée par une ligne intermusculaire qui est moins marquée que d’ordi- naire; les rainures coracoïdiennes se croisent légèrement; au-dessus de l’apophyse épisternale, qui est très-petite , 11 y a une dépression triangulaire L A.-Milne Edwards, Oiseaux fossiles, t. I, 2? Voyez pl. CCIX et pl. COX, fig. 1. p- 18 et suivantes. 3 Voyez pl. CCX, fig. 2. OISEAUX. 517 superficielle que circonserivent des crêtes auxquelles se fixent les liga- ments sterno-coracoïdiens postérieurs. Les bords latéraux, qui sont assez allongés, portent cinq facettes d’articulation pour les côtes; le bord pos- térieur est creusé de deux échancrures peu profondes et évasées que bor- dent en dehors les branches hyposternales qui sont peu élargies. La face supérieure de los présente quelques orifices pneumatiques en arrière de l'articulation des coracoïdiens, mais elle en est dépourvue sur la ligne médiane. L'os furculaire a la même forme générale que celui des Cigognes, mais l'apophyse inféro-médiane est très-petite et très-mince, au lieu d’être forte et aplatie, et il existe en arrière une facette coracoïdienne arrondie, bien marquée; l’apophyse scapulaire est élargie, comprimée latéralement, et elle n’est pas perforée par un orifice pneumatique comme chez les Ci- gopnes. L'aile de l'Ombrette est forte ‘; sa longueur, comparée à celle de la patte prise comme unité, est de 1,29. Le bras et la main sont notable- ment plus courts que l'avant-bras; ainsi l'humérus étant représenté par 100, l'avant-bras mesurerait 120 et la main 90. L'os du bras est tres- preumatique; son extrémité inférieure est aplatie d'avant en arriére, et son extrémité supérieure est pourvue d'une forte crête pectorale. Le eubi- tus est peu arqué, et il porte de gros tubercules destinés à l'insertion des rémiges, qui sont au nombre de onze. Les deux branches du métacarpe sont séparées l’une de l’autre par un intervalle assez large; 1l n'y a rien de particulier à dire des phalanpges. Le bassin présente certains caractères qui se trouvent aussi chez les Totanides”?; en effet, les pointes ischiatiques se prolongent en arrière sous forme de lames étroites, qui dépassent notablement les angles sus- ischiatiques, mais, par ses autres particularités de structure, le pelvis des Ombrettes ressemble à celui des Giconides; les lames iliaques sont soudées à la crête épineuse et ont une largeur considérable. Les vertèbres coccygiennes, qui sont au nombre de sept, sont faibles et étroites. Les pattes ne sont pas fortes*. Le fémur ressemble à celui des Tota- 1 Voyez pl. COX, fig. 3 et 4. —? Voyez pl. COX, fig. 5.— * Voyez pl. COX, fig. 6 et 7. 918 MADAGASCAR. nides par l'absence d'orifice aérien; il est toutefois relativement plus long que dans cette famille; la diaphyse est grêle, et l'extrémité inférieure est plus fortement arquée en avant. Le bia est remarquable par la profon- deur de la gorge intercondyliennne antérieure; la coulisse du musele ex- tenseur des doigts s'ouvre presque directement dans cette gouttière. tandis que, chez les autres Ciconides, elle se trouve plus en dehors et au- dessus du condyle interne. La surface articulaire rotulienne est haute. Le péroné est très-court. TABLEAU DONNANT LES DIMENSIONS DES PRINCIPALES PIÈCES DU SQUELETTE DU SCOPUS UMBRETTA. In. Longueur de la colonne vertébrale 0,270 Longueur de la tête osseuse 0,119 Longueur du crane, de la suture frontale à l'occiput 0,036 Largeuridu/cranedans la répionatemporale. Re... eee -sseesecocs-cce--c-rce 0,020 Largeur maximum du crane 0,029 Largeur de l’espace interorbitaire du frontal 0,017 Longueur de la mandibule supérieure (en suivant la courbure du bec) 0,085 Largeur des os palatins - 0,007 0,007 0,100 Longueur du sternum, prise sur la ligne médiane..............................:........... 0,093 Largeur du sternum en avant 0,030 Largeur du sternum en arrière 0,029 Hauteur du brechet 0,020 Longueur du coracoïdien 0,040 Hauteur de la fourchette 0,035 Longueur de l'omoplate 0,046 Longueur de lhumérus - 0,090 Longueur du cubitus : 6,108 Longueur du métacarpien 0,047 Longueur du doigt principal 0,035 Lonpueuridu bassin prise sur da/lipne MEdIang se... 0e see ces sesscsse--sresrCeeese 0,043 Largeur du bassin en avant 0,020 Largeur du bassin au milieu des fosses iliaques antérieures 0,018 Largeur du bassin en arrière des cavités cotyloïdes 0,031 Largeur du bassin au niveau des angles ischiatiques 0,034 Longueur du fémur 0,046 Longueur du tibia 0,114 Longueur du métatarsien 0,079 Longueur du doigt externe 0,046 Longueur du doigt médian 0,05a Longueur du doigt interne 0,041 Longueur du doigt postérieur 0,020 OISEAUX. 519 L'’os métatarsien est notablement moins long que le tibia; 1l ressemble à celui des Ibis par la disposition des trochlées digitales, mais les gout- hères tendineuses qui traversent le talon sont plus compliquées, et elles rappellent par leur disposition celles de certains Totanides. Les deux crêtes latérales sont très-développées, mais la médiane est très-saillante, et, en s'unissant aux précédentes, elle circonscrit deux gouttières tubulaires complètes dont la face postérieure est elle-même cannelée par deux cou- lisses peu profondes. Les doigts sont longs et minces; le médian dépasse les autres; l'insertion du pouce se fait au niveau de l'extrémité des trochlées digitales antérieures. Gexre ANASTOMUS. ANASTOMUS MADAGASCARIENSIS, Alph.-Milne Edwards. (PI. COXI, COXIT, COXIIT, COXIV et COXIV à.) Axasrouus LAMELLIGERUS, Hartlaub, On the Ornith. of Madagascar, Burmeisters Zeitung für Zool. und Zoot., et Ann. and Map. of Nat. Hist., t. I (1848), p. 392. Axasromus LAMELLIGERUS, Hartlaub , Syst. Uebers. d. Vüo., Journ. f. Ornith. (1860), p. 168. Axasromus LAMELLIGERUS, Hartlaub, Ornithol. Beitrag zur Fauna Madap. (1861), p. 76. P Hraror LauezuiGerus, Verreaux, Ann. B au Voy. à Madag. de Vinson (1865), p. 3. Axasrouus LAMMELLIGERUS, Schlegel, On Anim. from Mad., Proc. Zool. Soc. (1866), p.425. Axasromus LAMELLIGERUS, Grandidier, Rev. et Mag. de Zool. (1867), p. 120. ANasromus LAMELLIGERUS, Schlegel et Pollen, Faune de Madap., t. H (1868), p. 128. ANASTOMUS LAMELLIGERUS (pro parle), Finsch et Hartlaub, Vôr. Ost-Afrikas (1870), p.726. Axasromus LAMELLIGERUS, Hartlaub, Die Vôgel Madapascars (1877), p. 313. ANasTomus LAMELLIGERUS, E. Bartlett, Birds from Mad., Proc. Zool. Soc. (1879), p. 772. ANasTOmUS mADAGASGARIENSIS, Alph.-Milne Edwards, Observations sur quelques animaux de Madagascar, Comptes rendus de l’Académie des sciences, t. XCI (1880), p. 1037. ANasromus rapaGascaRieNsiS, Humblot, Rapport sur une mission à Madagascar, Archives des Missions (1882), p. 156. L'Anastome ou Bec-Ouvert de Madagascar est de taille plus petite que son congénère africain; son bec est relativement moins élevé, a larête beaucoup plus droite, et est sillonné de cannelures longitudinales d'au- tant plus profondes que l'oiseau est plus adulte: chez l’Anastome à lames, ces cannelures sont remplacées par des stries fines et peu apparentes. 520 MADAGASCAR. Il a, du reste, les mêmes teintes générales, et les tiges des plumes de la tête, du cou, du dos, des couvertures des ailes et du ventre, se terminent aussi, chez les adultes, par des lamelles cornées qui sont plus ou moins longues et étroites’, et dont les reflets verts et rouges donnent au plu- mage, qui est noir, un éclat métallique tout particulier. Les rémiges ont, les primaires, des reflets verdâtres, et, les secondaires, des reflets violacés. Les jeunes oiseaux sont d'un brun roussâtre; 1ls ont le cou et même le dos mouchetés de blanc. L'œil est rougetre; le bec est d'un brun rose; les pattes sont noires, et la peau nue à la base du bec est d’un gris d’ardoise foncé. La taille du Bec-Ouvert malgache est très-variable suivant les indi- vidus, comme, du reste, celle de son congénère africain. Longueur to- tale, 0" 85; aile, de 0" 38 à 0" 41; queue, de 0" 19 à 0"22. Bec : arête, de 0"145 à 0182; bord, de 0135 à 0" 167; hauteur, de 0"030 à o"oho; Tarse, de 0"195 à 0145; doigt médian, de 0" 077 à 0" 085; pouce, 0" 033. Ces Anastomes sont communs sur toute la côte occidentale de Mada- gascar, où on les voit, par petites bandes de huit à dix individus, cher- chant, à l'embouchure des rivières ou sur le bord de la mer, les crustacés et les mollusques dont ils se nourrissent; ils pénètrent quelquefois assez loin dans l'intérieur, puisque M. Humblot en a tué dans le Sihanakä, auprès du lac d'Alaotrà, plusieurs individus qui avaient remonté la vallée du Mahajamba. On en trouve aussi sur la côte Sud-Est et dans l'Anka- ranä. [ls sont défiants comme la plupart des grands échassiers. Leur vol est lent, mais facile, et ils planent volontiers. Leurs œufs sont d'ordi- naire au nombre de trois ou quatre, d'un blanc sale ou roussâtre; ils mesurent 51 millimètres sur 38 ? Les Sakalaväs du Nord donnent à ces oiseaux le nom significatif de Famakakora (hitt. : hache des coquilles); ceux du Sud les appellent Mrzoa. Le squelette des Anastomes a une grande ressemblance avec celui des 1 Voyez pl. CCCV, fig. 6. orge), 8 (plume des scapulaires), 9 2 Voyez pl. CCXIV’, fig. 5 (plume de la (plume du dos), 10 (plume du ventre), 11 tête), 6 (plume du cou), 7 (plume de la (plume sous-caudale). OISEAUX. 521 Cigognes. La tête osseuse est cependant facile à distinguer ‘; le crâne est plus court et plus arrondi; les fosses temporales sont plus étroites, plus profondes et mieux délimitées; l’apophyse zygomatique est grosse et saillante; l’espace interorbitaire du frontal est large et un peu arrondi d'avant en arrière; les os lacrymaux sont lamelleux, et leur branche des- cendante ne se prolonge pas jusqu'a la branche jugale. Les os palatins, qui sont très-développés, se replient de manière à constituer, de chaque côté, une gouttière profondément encaissée; ils se terminent en arrière par une extrémité étroite articulée solidement avec les ptérygoïdiens qui s'élargissent beaucoup à cet effet. La mandibule supérieure est renflée à sa base, son arête est mousse, et elle n’est pas bordée latéralement par des sillons prénasaux, comme chez les Ombrettes. Le bout du bec est pointu, et ses bords sont arrondis. La mâchoire inférieure est plus courte que la mâchoire supérieure; elle est très-haute dans sa portion articulaire et se courbe d’abord en haut, puis s'infléchit pour se relever ensuite de manière à laisser une échancrure entre les bords préhensiles des deux mandibules. Le bec de ces oiseaux ne peut pas se fermer complétement, non pas, comme Cuvier l'avait supposé, à cause de lusure de son étui corné, mais par suite de la con- formation des parties osseuses qui le constituent. Les vertèbres cervicales sont au nombre de quinze”*; il y a six ver- tébres dorsales et sept paires de côtes, dont les deux premières sont flottantes, et dont les cinq autres s’articulent directement avec le sternum, qui porte un nombre correspondant de facettes. Le bouclier sternal est court, étroit et très-bombé*; le brechet est grand, et sa pointe s'élargit en une facette sur laquelle s'appuie l'os fur- culaire ainsi que cela existe chez les Cigognes, les Marabouts, les Jabirus et les Tantales; son bord antérieur est mince, et il est percé d'un trou pneumatique au-dessous de l’apophyse épisternale. Les rainures coracoï- diennes ne se croisent pas sur la ligne médiane comme dans le genre Ombrette; de nombreux orifices aériens se remarquent à la face supé- * Voyez pl. CCXII et pl. GOXIIE, fig. 1. — ? Voyez pl. COXIL. — 5 Voyez pl. CCXUI, fig. 3. Oiseaux. 66 522 MADAGASCAR. rieure de l'os, tant sur la ligne médiane qu’en arrière des coracoïdiens. La fourchette, ainsi que nous venons de le dire, s'articule solidement avec le brechet au moyen d'une apophyse revêtue d'un fibro-cartilage. Le coracoïdien est long, peu arqué, étroit dans sa parlie inférieure; l’apophyse hyosternale, qu'il porte en dehors, est peu développée etse ter- mine en haut par un petit tubercule; lapophyse sous-claviculaire est longue, lamelleuse et arrondie à son extrémité; 11 n'y a pas de véritable facette pour l'articulation du furculum, mais une crête arrondie et sail- lante qui borde l'extrémité supérieure de l'os. L’aile est de grandeur moyenne”. Les os de l’avant-bras dépassent no- tablement celui du bras :: 128 : 100; la main est à peine plus courte que le bras :: 98 : 100. L'humérus est très-léger et plein de cellules aériennes; le corps de cet os est gros et faiblement courbé; l'extrémité su- périeure est disposée comme chez les Cigognes; il en est de même pour le cubitus, le radius et les os de la main. La portion pré-cotyloïdienne du bassin est grande, et les fosses iliaques s'élargissent notablement en avant”; les os iliaques sont soudés, dans toute leur longueur, à la crête épineuse, et ferment ainsi complétement les goutlières vertébrales. La région intercotyloïdienne est large et déprimée sur la ligne médiane; le trou sciatique est grand et ovalaire, les angles ischiatiques sont très-saillants, et les branches pubiennes se recourbent en forme de baguettes étroites. Les vertèbres coccygiennes sont au nombre de six; la dernière est longue et presque droite. Les os du membre inférieur sont robustes”. Le fémur est court, comme chez tous les représentants de la famille des Ciconides; la diaphyse, presque droite, est cylindrique et très-renflée; 1l ÿ à un orifice aérien en dedans du trochanter qui se termine par un bord tranchant; l'extrémité inférieure de los, qui est légèrement arquée en dedans, présente des condyles sail- lants et séparés par une gorge étroite et profonde. Le libia est allongé, aplati en avant, arrondi en arrière et sur les côtés; son extrémité infé- rieure est très-comprimée; la gorge qui sépare en avant les condyles et ! Voyez pl. COXIIL, fig. 4 et 5. — ? Voyez pl. COXIIL, fig. 6. —5 Voyez pl. COXIIT, fig. 7, 8 et o. OISEAUX. 593 qui est étroite et profonde, porte à sa parte supérieure une fossette où se loge, pendant la flexion du pied, la tubérosité supérieure du métatarse: la gouttère du muscle extenseur des doigts s'ouvre en dedans et au- dessus de cette fossette; presque sur la ligne médiane, il y a un tubercule très-développé sur lequel se fixe le ligament destiné à brider le tendon du muscle tibial antérieur. TABLEAU DONNANT LES DIMENSIONS DES PRINCIPALES PIÈCES DU SQUELETTE DE L’ANASTOMUS MADAGASCARIENSIS. In. Longueur de la colonne vertébrale 0,425 Pongueurideftaltéle osseuse 22e ere sn cielee aires tee ile lee A fete laine cie ee eee 0,215 Longueur du crâne, de la suture frontale à l’occiput 0,048 Largeur du crâne dans la région lemporale 0,020 Largeur maximum du crâne 0,035 Largeur de l'espace interorbitaire du frontal 0,024 HarseuriduifrontalientreHesfosMlactyMmauxe eee eUr CCC 0,023 Distance entre les pointes des apophyses orbitaires des lacrymaux................. ............ 0,028 Longueur de Ja mandibule supérieure (en suivant la courbure du bec) 0,170 Largeur des os palatins 0,011 Longueur des os ptérygoïdiens 0,011 Longueur de la mandibule inférieure 0,017 Largeur du sternum, prise sur la ligne médiane 0,070 Largeur du sternum en avant 0,048 Largeur du sternum en arrière 0,048 Hauteur du brechet 0,033 Longueur du coracoïdien 0,061 Hauteur de la fourchette 0,055 Longueur de l'omoplate 0,068 Longueur de Yhumérus 0,137 Longueur du cubitus 0,198 Longueur du métacarpien 0,076 Longueur du doigt principal 0,054 Longueur du bassin, prise sur la ligne médiane............................ 100600S00000n000 0,071 Largeur du bassin en avant 0,038 Largeur du bassin au milieu des fosses iliaques antérieures 0,025 Largeur du bassin en arrière des cavités cotyloïdes 0,041 Largeur du bassin au niveau du milieu des angles ischiatiques 0,040 Longueur du fémur 0,071 Longueur du tibia 0,200 Longueur du mélatarsien : 0,150 Longueur du doigt externe 0,080 Longueur du doigt médian 0,093 Longueur du doigt interne 0,070 Longueur du doigt postérieur 0,041 Le tarso-métalarsien des Anastomes ressemble beaucoup à celui des 66. 524 MADAGASCAR. Tantales; les extrémités articulaires sont disposées de même, mais la tu- bérosité intercondylienne supérieure est moins saillante, le talon est plus comprimé, et la gouttière dont il est creusé en arrière est moins large et plus profonde. Les doigts sont grands; le médian dépasse tous les autres. Gexre PLATALEA. PLATALEA TENUIROSTRIS, Temminck'. (PI. CCXV, COXYI et COXVII.) Vouroxcoxprou, Flacourt, Histoire de la grande isle de Madagascar (1661), p. 164?. PLarazea TenuiRosrris, Temminck, Manuel d'Ornithologie, 2° édition, t. 1 (1820), p. ci. Pcaracea nivea, W.-J. Burchell, Travels in South-Africa, t. 1 (18292), p. 501 (en note). PLaraLea cuzororayNouos, Drapiez, Dictionnaire classique d'histoire naturelle, &. XN (1829), p. 231 etpl. LXXIT, fig. 2. PLarazea Nupirrons, Cuvier, cité dans le Traité d'Ornith. de Lesson (1831), p. 579,n° 2, et par Bonaparte dans son Consp. Gen. Avium, t. Il (1857), p. 148. Pcarazea Tecrairu, Vigors, Proc. of the Zool. Soc. (1831), p. h1,et(1832), p. 111. Pzarazea LeucoropiA, Desjardins, Proceedings of the Zoological Society (1832), p. 111. La Sparuze, Sganzin, Notes sur les Mammifères et l'Ornithologie de Madagascar, p. 46, Mémoires de la Société du Muséum d'histoire naturelle de Strasbourg, t. NT (1840). Praraea Tecraimn, Hartlaub, Burmeisters Zeitung für Zoot. und Zool, (1848), et Annals and Magazin of Natural History, &. KW (184 8), p. 399. PLaTaLEA TENUIROSTRIS Er P. NUpirroNs, Reichenbach, Synopsis Avium, Grallatores (1851), pl. LXXXXV, fig. 4135-37. PLarazea Tenuirosrris, Bonaparte, Consp. Av., t. IT (1853), p. 148. Prarazea Terrain, Hartlaub, Syst. Uebers. vôg. Mad., Journ. f. Ornith. (1860), p. 168. PLarazes Tecra, Hartlaub, Ornüth. Beitrag zur Fauna Madagascar’ s (1861), p. 76. PLarauea recrainn, Pollen, Nederlandsch Tidjschrift voor de Dierkunde, t. 1 (1863), p. 32°. PLatauea cucororayxoua, Schlegel, Muséum des Pays-Bas, t. V, Ciconiæ (1864), p. 29. PLaraLea renuirosrris, Verreaux, Ann. B au Voy. à Madag. de Vinson (1865), p. 3. Pzarazea Tecra, Schlegel, On new Anim. from Madag., Proc. Zool. Soc. (1866), p. 425. l Cest par erreur que les ornithologistes ont, jusqu'à présent, considéré comme syno- nymes de lespèce malgache la Spatule blanche et la Spatule huppée de l’île de Lu- çon dont Sonnerat a donné la description dans son Voyage à la Nouvelle-Guinée et dans son Voyage aux Indes et en Chine (Platalea cristata de Scopoli et PI. Luzoniensis de Bo- naparte), car, contrairement à ce que l'on pensait, il existe bien une Spatule à Lucon; M. Baer en a tué une que M. Oustalet a eue entre les mains et qui diffère de la Spatule ténuirosire. 2 « Vourongondrou, c'est l'Espatule, d’au- tant qu'il a le becq comme un espatule de chirurgien. » OISEAUX. 525 PLarTazea renuiRostris, Grandidier, Ois. de Mad., Rev. et Map. de Zool. (1868), p.1. Pcarazea cuzororuynenA, Schlegel el Pollen, Faune de Madag. ,t. I (1868), p.128. FLE Pcarazea renurrosrris, Finsch et Hartlaub, Die Vôpel Ost-Afrikas (1870), p. 718. PLarTaLea venuirostris, Gray, Handlist of Birds, 1. IT (1871), p. 37, n° 10201. PLarauea renuirosris, Heuglin, Orn. N. O. Afrikas (1873), p.1126 et pl. L, fig. : (œuf). PLaraLea rexuirosrris, Hartlaub, Die Vôsel Madagascars (1877), p. 314. PLarazea renuirosrris, L. Stejneger, Magazin for Naturvidenskaberne (1880). La Spatule de Madagascar, qui est la même que celle de l'Afrique, est blanche, avec toute la face et la gorge nues. Elle diffère de la Spatule leucorodie par son bec, dont l'extrémité est plus arrondie, plus bombée et plus large, par sa crête qui est moins longue, par les parties nues du sommet de la tête et des joues, qui sont plus étendues, par la couleur de ses pattes, qui sont rouges el non noires. L'œil est blanc; les pattes, la peau nue de la face et le bec sont rouges; ce dernier porte en dessus des stries longitudinales verdâtres. Longueur totale, 0" 90; aile, o" 42; queue, 0" 17. Bec: arête, 0°" 21: bord, 0" 20; hauteur, 0" 022; largeur à la base, de 0" 030 à 0" 03: plus petite largeur au milieu, de 0" 018 à 0" 020; plus grande largeur à la pointe, de o" 049 à 0" 056”. Tarse, 0" 155; doigt médian, 0" 089: pouce, 0" 035. On trouve des Spatules sur toutes les côtes de Madagascar, soit le long des rivières, soit à leur embouchure, où elles cherchent les poissons et autres animaux aquatiques dont elles se nourrissent. Leurs œufs, au nombre de trois, sont d'un gris roux, avec quelques taches brunes; ils mesurent 73 millimètres sur 46 ?. Les Hovas et les Betsileos donnent à ces oiseaux le nom caractéris- tique de Sotro-vava (lit. : bec en cuillère); les Sakalaväs les appellent Sotro-sony, mot qui a la même signification; les Betsimisarakäs Antavara- träs, Fanpadiambava (tt. : bec en forme de pioche); les Betsimisarakäs Antatsimôs, Vorondroko. 1 Chez les Platalea leucorodia, on trouve: lieu, de 0" 015 à 0" 018; plus grande lar- arête du bec, 0" 20; largeur à la base de geur à la pointe, de 0"038 à 0" 015. 0"029 à 0° 031; plus pelite largeur au mi- 2 Voyez pl. CCOV, fig 7. F 926 MADAGASCAR. La tête osseuse de la Spatule de Madagascar est facile à distinguer de celle de son congénère européen, car non-seulement le bec a une forme différente, comme nous l'avons déjà dit, mais la région pré-orbitaire est moins dilatée sur les côtés, et la boîte cränienne est beaucoup plus renflée, surtout en arrière des orbites!. Les vertèbres cervicales, qui sont au nombre de seize, comme chez la Platalea leucorodia, sont robustes et creusées en dessous d'une gouttière profonde dont les bords, se réunissant vers le dixième de ces os, forment un canal sous-vertébral *. Il y a sept vertèbres dorsales; les 2°, 3° et 4° sont soudées en une seule pièce. La première côte est flottante; toutes les autres s'arliculent directement avec le sternum; leurs apophyses récur- rentes sont faibles, très-relevées et soudées à l'os. Le sternum diffère de celui de la Spatule blanche d'Europe par l'exis- tence d’une seule paire d'échancrures postérieures Ÿ; sous ce rapport, 11 se rapproche de celui des Anastomes. Le brechet est bien développé, mais son bord est mince; il ne s'articule pas par son angle antérieur avec l'os furculaire. Les rainures coracoïdiennes $s'entrecroisent sur la ligne mé- diane, et, au-dessous d'elles, on remarque une très-petite apophyse épi- sternale. La face supérieure de ce bouclier thoracique est fortement excavée et percée en avant de trous aériens nombreux. Les facettes cos- lales occupent plus de la moitié du bord latéral du sternum. La four- chette à la forme d’un U dont les branches seraient très-arquées en ar- rière; elle ne porte sur la ligne médiane aucune apophyse; en ce point, elle est parfaitement arrondie. L'os coracoïdien est robuste et très-large dans sa partie inférieure; son bord interne, qui est fort saillant, s'appuie en haut sur la fourchette et sur l'extrémité du scapulum, et il cloisonne largement la coulisse du muscle pectoral profond. L'aile est grande; l'os du bras est notablement plus court que celui de n l’avant-bras :: 100 : 125 "*. L'humérus est très-pneumatique, et 11 est pourvu d'un grand trou aérien situé sous la tête articulaire; sa crête ex- L Voyez pl. CCXVI et pl. COXVIE, fig. 1. 3 Voyez pl. COXVIL, fig. 3. 2? Voyez pl. CCXVI. # Voyez pl. CCXVIT, fig. 4 et 5. OISEAUX. 527 terne, qui sert d'attache au muscle grand pectoral, est régulièrement ar- quée, au lieu d'être tronquée carrément comme chez les Anastomes, et l'empreinte d'insertion musculaire qu'elle présente est étroite; la sur- face bicipitale est peu renflée; l'extrémité inférieure est large et aplatie d’arrière en avant. TABLEAU DONNANT LES DIMENSIONS DES PRINCIPALES PIÈCES DU SQUELETTE DE LA PLATALEA TENUIROSTPIS. m. Longueur de la colonne vertébrale 0,520 Longueur de la tête osseuse 0,270 Longueur du crâne, prise de la suture frontale à l'occiput 0,048 ParseuriduicranerdansHagrésionttemporalese. ccm be: rec-re 0,032 Largeur maximum du cräne 0,038 Largeur de l’espace interorbitaire du frontal 0,025 Pargeuridusfrontallentre/lestosHacrymauxet eee eee tee rc 0,020 Distance entre les pointes des apophyses orbitaires des lacrymaux.............................. 0,025 Longueur de la mandibule supérieure (en suivant la courbure du bec) 0,220 Largeur des os palatins 0,019 Longueur des os ptérygoïdiens 0,011 Longueur de la mandibule inférieure 0,239 Longueur du sternum, prise sur la ligne médiane 0,091 Largeur du sternum en avant 0,092 Largeur du sternum en arrière 0,049 Hauteur du brechet 0,031 Longueur du coracoïdien 0,061 Hauteur de la fourchette 0,050 Longueur de l'omoplate 0,078 Longueur de Thumérus 0,145 Longueur du cubitus 0,173 Longueur du métacarpien 0,080 Longueur du doigt principal 0,060 Longueur du bassin, prise sur la ligne médiane 0,100 Largeur du bassin en avant 0,044 Largeur du bassin au milieu des fosses iliaques antérieures 0,030 Largeur du bassin au niveau des cavités cotyloïdes 0,057 Largeur du bassin au niveau du milieu des angles ischiatiques. ............................... 0,047 Longueur du fémur 0,090 More (ntiiEbavacoonoananoconscoosbdoocdanoocoonveucooooce G80S000040000060D0E 0,208 Longueur du métatarsien 0,198 Longueur du doigt externe 0,082 Longueur du doigt médian 0,098 Longueur du doigt interne 0,072 Longueur du doigt postérieur 0,043 Les os de l’avant-bras et ceux de la main n'offrent rien de particulier 598 MADAGASCAR. à noter; ils ressemblent beaucoup à ceux des Anastomes. La longueur de la main est à peu près la même que celle du bras. Le bassin est allongé ‘; les fosses iliaques antérieures sont moins larges que chez les Becs-Ouverts; la portion post-cotyloidienne est bombée trans- versalement,et, de chaque côté de la ligne médiane, 1l existe une série de petites fenêtres ovalaires; l'angle ischiatique se prolonge en une sorte de petite corne; les branches pubiennes sont faibles. Il y a sept vertèbres coc- cygiennes. Le fémur est dépourvu d'orifice aérien; 1l se fait remarquer par la pro- fondeur de la gorge qui sépare en avant les condyles du genou *. Le tibia est long; il ressemble beaucoup à celui des Anastomes, mais la gorge intercondylienne antérieure est moins profonde et la tubérosité qu'elle porte est notablement plus petite *. L'os du pied est surmonté en haut et en avant par une saillie osseuse trés-large, mais moins élevée que chez les Cigognes “; le talon se trouve presque au niveau de l'articulation; sa crêle interne est plus mince et plus avancée que celle du côté opposé. L'extrémité inférieure est disposée sur une ligne transversale plus arquée que chez les autres représentants de la même famille; la trochlée digitale interne est, en eflet, rejetée en arrière. Les doigts sont relativement très- longs. Genre TANTALUS. TANTALUS IBIS, Linné. lis 8LaNc, Perrault, Description anatomique de Fbis, Mémoires de l'Académie des sciences, t. [IT (1934), p. 61, pl. XIIL. Anoga 1818 er Tanrazus 1m1s, Linné, Systema Naturæ, 10° édition, t. 1 (1758), p.144, et 12% édition, t. 1 (1766), p. 2415. Iuis caxnia, Brisson, Ornithologie, 1. V (1760), p. 349. L'Tsis Banc, Buffon et Daubenton, Planches enluminées (17593), n° 389. Ecyprian 1818, Latham, À General History of Birds, t. IX (1824), p. 16. ), Tantali, sp. 3. Tanrazus ruoninorrenus, Wagler, Systema Avium (1827 1 Voyez pl. GOXVIT, fig. 6. # Voyez pl. COXVIT, fig. 9. 2 Voyez pl. CCXVIT, fig. 7. 5 La synonymie indiquée par Linné est $ Voyez pl. GOXVIT, fip. 8. mauvaise. OISEAUX. 529 Tanrazus 181$, Reichenbach, Synopsis Avium, Grallatores (1851), pl. LXXXV, fig. 516. 5), p. 299. Tanrazus Loncirosrris, Brehm, Der Vollst. Vogelfans (185 Tawrazus 1B1s, Hartlaub, Die Vôsel Madagascars (1877), p. 319. Le Tantale 1bis est blanc avec le dos rosé et les pennes des ailes et de la queue d’un vert violacé; les couvertures supérieures et inférieures des ailes, qui sont d’un blanc rosé comme le dos, sont partiellement teintées de rouge foncé. Les jeunes oiseaux sont en dessus d'un gris cendré el en dessous d’un gris Jaunâtre. L'oœil est d’un brun clair; chez les adultes, les parties nues de la face sont rouges avec une petite bordure jaune, et, chez les jeunes oiseaux, elles sont jaunâtres; le bec est d’un jaune d'or, et les pattes sont d'un rouge brique avec l'extrémité des doigts noire. Longueur totale, 0" 95; aile, 0" 195; queue, 0" 155. Bec: arête, 0"235; bord, 0"232; hauteur, 0" 045. Tarse, 0"210; doigt médian, 0"098; pouce, 0053. Les Tantales 1bis, qui sont des oiseaux africains, viennent jusque sur la côte occidentale de Madagascar où lun de nous en a tué plusieurs in- dividus entre le cap Saint-André et le cap Sainte-Marie. Ils se rencon- trent principalement sur le bord de la mer ou aux embouchures des ri- vicres et vont par bandes. Leur nourriture consiste en petits poissons, reptiles, mollusques, vers, etc. Les Sakalaväs donnent à ces oiseaux le nom de Me/o. Gevre IBIS. 1° IBIS FALCINELLUS, Linné. Le Héron À PLUMAGE viouer, F. Cauche, Relations vérit. de l'isle de Madap. (1651), p. 1321. Trinca auruunauis, Hasselquist, Lier Palæstinum (1757), p. 251. ! «Les Hérons de Madagascar ont de plumes; les jambes, longues et déchargées, grands et gros becs qui se courbent peu à sont d'un gris délavé comme est aussi le bec. peu en bas à la façon des coutelas polonnais, Le poussin est noir; lorsqu'il grandit il est leurs plumes sont violettes; les aisles finis- cendré, puis après blanc, puis rouge, et sent avec la queue, leurs cuisses jusqu'au enfin colombin ou d’un violet clair. I vit nœud de la jambe sont couvertes de petites de poisson.» Oiseaux. 67 530 MADAGASCAR. Nowenius virinis, N. casraneus, N. americanus Fuscus, N. mexicanus vanius, Brisson, Orni- thologte, t. V (1760), p. 326 et pl. XXVIT, fig. 2, p. 329, 330 et 333. TanTazus FALOINELLUS el ScoLorax GuarauNA, Linné, Systema Nature, 39° édition, t. I (1766), p. 241 et oh. Scozopax RuFA, Scopoli, Annus I Historico-Naturalis (1769), p. 93. Nuwenius 16xeus et N. virmis, Sam. G. Gmelin, Novi Commentarii Acad. Sc. Petropolitane , t. XV (1771), p. 460 et 462, pl. XVIII et XIX. Le Courcy praute, Buffon et Daubenton, Planches enluminées (1783), n° 819 (adulte). Tanrazus manizcexsis, Gmelin, Systema Nature, t. (1788), p. 649. L'Tgis noir, Savigny, Histoire naturelle de l’Ibis (1805), p. 36 et pl. IV. IBis razoxeLLus, Savigny, Description de l'Évypte, Oiseaux (1809), pl. VIF, fig. 2. Tanrazus razoveLLus, Meyer et Wolf, Taschenbuch der Deutschen Vôgelk., t. IT (1810), p. 32 avec planche (tête et patte). lBis sacra, Temminck, Manuel d'Ornithologie (1815), p. 385. Iris orp1, Bonaparte, Observations on the Nomenclature of Wilson’s Ornith. (18:16), p. 49. Tanrazus mexicanus, G. Ord, Journ. of Acad. of nat. se. of Philadelphia, t. 1 (1817), p. 53. Nuwexius Cara, Vieillot, Dict. d'hist. naturelle, t. VIIT (1817), p. 303. Nuwexivs cmicur, Dumont, Dict. des sciences naturelles, t. XI (1818), p. 253. fais ruscara, Vieillot, Enc. des 3 Règnes, Ornith., t. HT (1823), p. 1146 et pl. LXVF, fig. 2. Isis razonecLus, Polydore Roux, Ornithologie provençale (1825), pl. GCCIX. PLeGanis FALCINELLUS, Kaup, Skizz. Entwickt. und Nat. Syst. Europ. Thierw. (1829), p. 82. lis cuprea, L. Brehm, Vogel Deutschlands (1831), p. 606. Tanraues FazcneLLus, T. Guarauna et T. Caazcoprerus, Wagler, Isis (1832), p. 1231. lmis FALGNELLUS, Naumann, Nature. d. Vo. Deutsch., 1. VIT (1836),p. 359 et pl. CCXIX. Puis ervrunoruyneua, Gould, Proceedings of the Zoolopical Society (1837), p. 127 (jeune). Pis razcixezzus, Gould, Birds of Europe, t. IV (1837), pl. CCC. Tanrazus cnazcoprerus, Temminck, Nouveau recueil de planches coloriées (1838), n° 511. Le Couruis viocer DE Manaçascar, Sganzin, Mamm. et Ornithol. de Madagascar, p. 45, Mémoires de la Société du Muséum d'histoire naturelle de Strasbourg (18h). lis Brevirosrris, Peale, United States Explorins Expedition, t. NIIL (1848), p. 219. Fazcnezzus Guarauxa et F. 16xeus, Reichenbach, Synopsis Avium, Grallatores (1851), pl. LXXXIIL, fig. 1019-14. 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Jers razoneccus, Hartlaub, Die Vogel Madagascars (1837), p. 316. Pzecanis FazcineLLus, Dresser, The Birds of Europe, t. VI (1881), p. 335 et pl. CCCCIX. Ma => Le Falcinelle est un oiseau cosmopolite, de passage dans les pays tem- pérés, sédentaire dans les pays chauds. L’adulte est d'un brun mar- ron avec de beaux reflets bronzés sur la tête, les ailes, le dos et la queue; le jeune a le cou brun, moucheté de blanc, et le ventre d’un gris foncé. L'œil est brun, entouré d'une peau nue verdâtre; le bec est noir et les tarses sont d'un brun foncé. Longueur totale, de 0"50 à 0"6o; aile, de 0"26 à 0"30; queue. 0"012. Bec : arête, de 0"0o11 à 0"015; bord, de 0"0o11 à 0"o14: hauteur, de 0"016 à 0"018. Tarses, de 0"081 à 0"110; doigt médian, de 0"055 à 0"067; pouce, de 0"02/ à 0"030. On trouve des Falcinelles sur toutes les côtes de Madagascar, mais ils sont surtout communs sur la côte occidentale. Ils vivent en petites bandes. cherchant au bord des rivières, qu'ils remontent souvent à une grande distance de la mer’, et le long des estuaires qui sont si communs dans l'Ouest, les petits poissons, les mollusques, les crustacés, les insectes, les vers dont ils se nourrissent. Ce sont des oiseaux intelligents et prudents comme la plupart des échassiers. Les Sakalaväs donnent à ces oiseaux le nom de Kobabeo; les Antano- sis les appellent Manarasoy, les Antaimoros Manaranä et les Betsimisa- rakäs, Fitosiny. 2° IBIS ÆTHIOPICA VAR. BERNIERI, Bonaparte. (PI. CCXVIIT, CGXIX, CCXX et CCXXI.) Mancarenrsouy rourony, Flacourt, Hist. de la grande isle de Madagascar (1661), p. 164?. Tanrazus ærmiopious, Latham, Index Ornitholopicus (1790), p. 706, n° 12. 1 L'un de nous a tué plusieurs Falcinelles 2 « Manparentsouy foutchy où voula , oyseau dans les rizières qui entourent les villages de rivière grand comme l’Espatule; il est Antanosis de Saloavaraträ et de Salobé à blanc et a le bec long.» Ce nom, Manarasoy 110 kilomètres de la côte sud-ouest. Jotsy, est encore en usage aujourd'hui. 67. 532 MADAGASCAR. Nuwexivs Imis, Cuvier, Annales du Muséum d'histoire naturelle, t. IN (1804), p. 116, pl. LIT, et Discours sur les révolutions du globe (1826), pl. IV et V. Ieis reuiGiosa, Savigny, Hist. nat. de l’'Ibis (1805), p. 19 et pl. I, IT et IIT, et Oiseaux d'Égypte et de Syrie, Descript. de l'Égypte (1809), pl. VIT, fig. 1 (jeune). Treskionnis ærmiopica, Reichenbach, Syn. Avium, (1851), pl. LXXXI, fig. 539 et 540. IBis Bernier, Bonaparte, Conspectus Generum Avium, t. I (1857), p. 151. IBis reciGiosa, Hartlaub, Syst. Uebers. d. Vôy. Madag., Journ. f. Ornith. (1860), p. 169. 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Isis Bernieni, Reichenow, Syst. Uebers. d. Schreitvôgel, Journ. f. Ornith. (1877), p. 151. L'Ibis malgache est blanc avec les extrémités de toutes les rémiges, les scapulaires et les dernières pennes des ailes décomposées et souvent d'un noir bleuâtre chez les jeunes individus’. La tête et le cou sont nus et noirs chez les adultes, et couverts de petites plumes brunes et blanches chez les jeunes. L'œil est blanc; le bec dont la longueur est très-variable est noir, et les pattes sont d'un brun foncé. À l'époque des noces la peau du corps devient d’un beau rouge. Les Ibis mâles sont plus grands que les femelles. Longueur totale, de 1 La coloration des extrémités des ré- miges est très-variable suivant l'âge. L'un de nous ayant tué, le 25 mai 1869, six Ibis dans une même bande à l'embouchure du Morondava, sur la côte occidentale, a trouvé qu'un vieux mâle avait les rémiges toutes blanches; que de deux autres mâles égale- ment de grande taille, l'un avait les tiges de trois d’entre elles et l’autre toutes leurs tiges et leurs extrémités, sur une longueur de cinq centimètres, d'un beau noir; que deux jeunes femelles avaient une bande noire de deux centimètres au bout des ailes et qu'une autre femelle avait seulement le bord interne des pennes noir, sur une lon- gueur de quatre centimètres et demi. OISEAUX. 533 079 à 0"82; aile, de 0"33 à 0"39; queue, de 0"135 à 0"165. Bec: arête, de 0"190 à 0"186!; bord, de 0"110 à 0170; hauteur, de 0"020 à 0"025. Tarse, de o"o79 à 0"089; doigt médian, de 0"056 à 0"066; pouce, de 0"057 à 0"067. Les Ibis malgaches ne diffèrent que très-peu des [bis sacrés de l'Afrique; l'œil, qui est blanc et non rougeâtre , le cou, qui est plus dénudé et porte des papilles plus fortes à la chute des plumes après la seconde mue, l'absence de noir à l'extrémité des rémiges, sinon chez tous les individus, au moins chez beaucoup d'entre eux, sont les seules différences bien légères qui existent entre les deux races. On ne trouve d'Ibis à Madagascar que dans le Sud-Est dans l'Ouest et dans le Nord-Est jusqu'à Sambavany:; ils vivent aux embouchures des rivières ou le long des estuaires, par petites bandes de 10 à 15 individus. C'est surtout à la marée basse qu'ils montrent de l’activité, allant çà et là en quête des insectes, des crustacés, des vers, des mollusques dont ils se nourrissent; ils marchent, du reste, toujours d’un pas lent et mesuré, et on ne les voit jamais courir. Lorsque la mer couvre la plage, ils sé perchent sur des arbres, et il est alors assez facile de les approcher, au moins dans les lieux où l'on ne leur a pas fait la chasse. [ls volent avec une certaine majesté, le cou allongé. Leur chair est bonne à manger. Les Sakalaväs du Nord appellent ces oiseaux Fonli-benoy (lit. : oiseaux- chèvres) à cause de leur tête noire sur un corps blane, ce qui rappelle la couleur typique des chèvres malgaches, et les Sakalaväs du Sud, Voronosy, mot qui a la même sionification. Les Antanosis leur donnent le nom de Manarasoy fotsy (litt. : faleimelles blancs). Le squelette de l'Jbis Bernieri ne se distingue de celui de l'Ibis sacré de l'Afrique que par des particularités très-peu importantes. La tête osseuse est plus fine”, le bec est plus grêle; les intermaxillaires sont soudés aux maxillaires dans la plus grande partie de leur longueur, et les traces de leur séparation primordiale ne sont indiquées que par une gouttière linéaire profonde qui fait suite aux narines. La branche externe des os ! Les becs des six Ibis dont il vient d’être question étaient respectivement de o"186, de 017, deo"17, de 0"135,de 0135, et de 0"120. —? Voy. pl. CCXX et pl. GCXXT, fig. 1. 531 MADAGASCAR. nasaux, au lieu d'être étroite comme chez les Courlis, est large et lamel- leuse. Les os lacrymaux ne sont pas soudés au front, et ils descendent latéralement de facon à clore l'orbite en avant. La cloison interorbitaire est complète, et le bord sourcihier est arrondi. L'occiput se prolonge un peu en pointe en arrière et en haut, comme chez lbis de l'Inde. Les vertébres cervicales sont au nombre de seize”; la gouttière qu’elles portent en dessous, et dans laquelle passent les artères carotides, est en partie transformée en un canal par suite du rapprochement des bords des apophyses antéro-supérieures de la septième vertébre et des sui- vantes. On compte six vertebres dorsales, car la dernière vertèbre costifère fait partie du bassin; les 2°, 3° et 4°, sont soudées en une seule pièce. La première côte est flottante; toutes les autres, à l'exception de la dernière, s’articulent directement avec le sternum; la dernière s'attache à la pénul- tième. Le sternum est relativement plus étroit et plus allongé que chez les autres représentants de la famille des Ciconidés”?; le brechet est grand, et, de même que chez les Spatules, 1l ne s'articule pas directement avec l'os furculaire, qui est arrondi dans sa partie inférieure et ne présente pas d’apophyse médiane. Le bord postérieur du sternum porte deux paires d’échancrures que séparent des branches osseuses étroites et à peine dilatées à leur extrémité : chez lIbis de l'Inde, elles sont plus fortes; le bord latéral ne porte que cinq facettes costales. L’os coracoïdien et l'omoplate ressemblent beaucoup à ceux des Spatules. L'humérus est très-pneumatique”; sa tête est peu élevée et la gouttière articulaire qui existe à sa base est assez profonde; le trochiter, sur lequel se fixe le tendon du moyen pectoral, forme une saillie très-marquée. L'extrémité inférieure est remarquable par la profondeur de l'empreinte d'insertion du muscle brachial antérieur et par la saillie que fait la tu- bérosité sus-épicondylienne. Les os de l'avant-bras et de la main sont dis- posés comme chez les Anastomes et les Spatules”, 1 Voy. pl. CCXX. 5 Voy. pl. COXXI, fig. 4. 2? Voy. pl. CCXXI, fig. 3. # Voy. pl. CCXXI, fig. 5. OISEAUX. ot oo ot TABLEAU DONNANT LES DIMENSIONS DES PRINCIPALES PIÈCES DU SQUELETTE DE L’IBIS ÆTHIOPICA VAR. BERNIERI. In Longueur de la colonne vertébrale 0,420 Longueur de la lète osseuse 0,210 Longueur du cràne, de la suture frontale à l’occiput 0,076 Largeur du crâne dans la région temporale 0,027 Largeur maximum du crâne 0,033 Largeur de l’espace interorbitaire du frontal 0,019 Pargeundu frontalientre des (0S 1aCryMAUX--1- E-commerce elelsleieie eee esse 0,020 Distance entre les pointes des apophyses orbitaires des os laerymaux.............,............. 0,026 Longueur de la mandibule supérieure (en suivant la courbure du bec) 0,185 Largeur des os palatins 0,010 Longueur des os ptérygoïdiens 0,012 Lonrueurideaimandibulermtérieune rrmrteereet eue etre cbr 0,210 Longueur du sternum, prise sur la ligne médiane 0,079 Largeur du sternum en avant 0,045 Largeur du sternum en arrière 0,043 Hauteur du brechet 0,034 Longueur du coracoïdien 0,056 Hauteur de la fourchette 0,045 Longueur de l’omoplate 0,070 Longueur de l’humérus 0,130 Longueur du cubilus 0,150 Longueur du métacarpien........ DHRT000DG GTI HA0DCDIPEPO0T0OBÉT PDO MTS ObeUoC 0,072 Longueur du doigt principal 0,057 Longueur du bassin, prise sur la ligne médiane 0,079 Largeur du bassin en avant 0,038 Largeur du bassin au milieu des fosses iliaques antérieures 0,025 Largeur du bassin, en arrière des cavités cotyloïdes 0,047 Largeur du bassin au niveau du milieu des angles ischiatiques 0,052 Longueur du fémur 0,070 Longueur du tibia 0,145 Longueur du métatarsien 0,098 Longueur du doigt externe 0,070 Longueur du doigt médian 0,082 Longueur du doigt interne 0,060 Longueur du doigt postérieur 0,039 Il en est de même pour le bassin, cependant les fenêtres qui existent de chaque côté des vertèbres sacrées sont plus larges et les vertèbres coccy- giennes sont plus fortes’. Les pattes sont notablement plus courtes que celles des Spatules, mais le fémur présente les mêmes caractères”: 1l L Voy. pl. COXXI, fig. 6. — ? Voy. pl. COXXI, fig. 7, 8 et 9. 236 MADAGASCAR. est dépourvu d'orifice aérien. Le tibia est presque droit; son extrémité inférieure ne présente en avant qu'une coulisse peu profonde entre les deux condyles, et le canal de l’extenseur du pied est rejeté près du bord interne de los. Le tarso-métatarsien ressemble à celui des Spa- tules, mais la trochlée interne, qui descend très-bas, est placée moins en arrière; la surface d'insertion du fléchisseur propre du pouce est très- étendue et constitue, à la partie supérieure de l'os, une dépression pro- fonde; le pertuis inférieur est large. Les doigts sont grands; le postérieur est pourvu d'un ongle au moins aussi développé que celui du médian. Gexre LOPHOTIBIS. Les Lophotibis, par leurs proportions générales, différent beaucoup des vrais Ibis; ils constituent un groupe suboénérique très-naturel et sont ca- ractérisés par un bec grêle, très-allongé, recourbé, dont la mandibule inférieure est notablement plus courte que la mandibule supérieure; par des narines longues qui occupent près de la moitié de la mandibule; par une large peau nue autour des yeux; par des ailes subobtuses, dont la première penne est un peu plus courte que la seconde, qui est elle-même moindre que les troisième, quatrième, cinquième et sixième, qui sont les plus grandes et subégales; par une queue arrondie assez développée ; par des tarses forts et trapus; par des doigts relativement courts et ro- bustes, dont l'interne dépasse l’externe et dont les ongles sont vigoureux. LOPHOTIBIS CRISTATA, Boddaert. (PI. CCXXIT, CCXXIII, CCXXIV et CCXXV.) Le Farsax, F. Cauche, Relations véritables et curieuses de l’isle de Madag. (1651), p. 131?. AcouoLanémaLe, Flacourt, Hist. de la grande isle de Madagascar (1661), p. 163? et 166. l «Les Faisans de Madagascar sont plus 2? «Il y a à Madagascar le vray faizant beaux et plus gros que les nôtres, ayant dans les bois, qui chante ainsi que celuy comme des paons des miroüers sur la tête que nous avons en France; ils le nomment fort eslevez, les ailes rouges par dessous, Acoholahehale. » brunes par dessus; ils ont le col long de 3 « Acoholahehale, c'est un espèce de fai- couleur de celuy de pigeon.» sant qui a le bec crochu, un peu long.» OISEAUX. 537 Le Courcy aupé pe Mapacascar, Buffon, Histoire naturelle des Oiseaux, in-4°, t, VII (1781), p- 841, etin-fol.. t. VIIT (1783), p. 382. Le CourLy uuré pe Mapacascar, Buflon et Daubenton, Planches enluminées (1783), n° 841. Taxrazus crisrarus, Boddaert, Table des planches enluminées de Daubenton (1583), p. 51. Cresren 1B1s, Latham, À Gen. Synopsis of Birds, 1. TIT (1785), p. 118. Tanrazvs crisrarus, Gmelin, Systema Nature, 13° édition, t. 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Longueur totale, 0"50; aile, 0"33; queue, 0"145. Bec : arête, de 0"13 à 0°14; bord, o"14; hauteur, 0"018. Tarse, 0"078; doigt médian, 0"057; pouce, 0"028. Les Lophouibis ne se trouvent que dans les grandes forêts de l'Est et du Nord-Est de Madagascar; on n'en a encore jamais tué dans la ré- gion occidentale qui est sèche et sablonneuse. [ls vont d'ordinaire par paire et recherchent les endroits marécageux, si fréquents dans les bois de la côte orientale, qu'ils fouillent avec leur long bec pour y prendre les vers dont ils se nourrissent; ils mangent aussi des scolopendres, des iules, des blattes, et ils suivent les coulées pratiquées par les sangliers où 1ls trouvent, dans les déjections de ces animaux, des insectes et des annélides dont ils sont friands. Pour boire, ils plongent leur bec dans l'eau jusqu'aux yeux. Ils courent sous bois avec une grande rapidité en baissant la tête et volent facilement; la nuit, et le jour lorsqu'il y a un danger, ils se perchent sur la cime des arbres les plus élevés; ils nichent par terre et leurs œufs sont blancs. De septembre à mars, pen- dant lhivernage, les mâles font entendre fréquemment, surtout le soir, un cri perçant et fort; ce sont des oiseaux batailleurs. Ils vivent facilement en captivité: on les nourrit de vers et de tripes hachées. Leur OISEAUX. 539 chair est bonne à manger, et les Européens leur donnent le nom de Jaisans. Les Malgaches appellent ces oiseaux Akohoala où Akoholahinala (litt. : coqs de forêt). Les Betsimisarakäs leur donnent le nom d'Akohovohitrà (coqs de colline), de Tsihoko (par onomatopée) ou de Lamprrano (Hit. : qui s'embusquent auprès de l'eau ). Les proportions générales du squelette du Lophohbis cristala sont très- différentes de celles des vrais Ibis; la tête osseuse se fait remarquer par le faible développement du bec qui, large et aplati à sa base, devient en- suite très-grêle'; les ouvertures des narines, qui sont extrêmement allon- oées, occupent près de la moitié de la mandibule supérieure. La région frontale sus-orbitaire est large et bombée; les os lacrymaux sont petits et profondément enchässés en arrière dans le bord frontal, et leur apophyse descendante reste toujours fort éloignée de la branche jugale, au lieu de s'appuyer sur elle comme chez lÎbis Bermerr. La boîte crânienne est peu allongée et est renflée dans sa portion occipitale, qui ne se prolonge pas en arrière comme chez les Ibis blancs. La mandibule inférieure est étroite à son extrémité, et son angle postérieur ne se développe pas en une apophyse lamelleuse comme dans l'espèce précédente. Les vertèbres cervicales ne sont qu'au nombre de quinze, car le seizième de ces osselets porte une côte styliforme. Il y a donc huit côtes, dont les deux premières sont flottantes et dont loutes les autres s’articulent direc- tement avec le sternum; les apophyses récurrentes sont très-faibles. Les troisième et quatrième vertèbres dorsales sont soudées en une seule pièce. Le sternum est étroit” ; le brechet, qui est grand et très-mince, se ter- mine en avant par un angle arrondi; sur les lames du sternum se détache la crête intermusculaire des muscles pectoraux qui les traverse oblique- ment et se prolonge très-loin en arrière. Le bord postérieur du bouclier porte quatre échancrures limitées par des baguettes osseuses étroites qui ne s'étendent pas jusqu'au niveau dela lame médiane portant le brechet, aussi le contour du sternum est-il très-arqué dans cette région; les 1 Voyez pl. CCXXIV et COXXV, fig. 1. — ? Voyez pl. COXXIV et COXXV, fig. 3. 68. 540 MADAGASCAR. échancrures externes sont plus profondes que les internes. En avant, les angles hyosternaux sont très-petits. L'os furculaire reste toujours fort éloigné de la pointe du brechet et n'offre rien de remarquable, non plus que les os coracoïdiens et l'omoplate. Les os de l'aile sont moins allongés que chez lfhis Bermeri, mais leurs caractères essentiels sont les mêmes !. TABLEAU DONNANT LES DIMENSIONS DES PRINCIPALES PIÈCES DU SQUELETTE DU LOPHOTIBIS CRISTATA. Honpueurtdemarcolonne vertébrale nee cesceomee-sseccemeccecceeserertecccecccc Tonpueuride la téteOBSUSE. 0-6 eee secs sels sole cete cils see Cher Longueur du crâne, de la suture frontale à l'occiput VALEEUTINAXIMUMAUICTANE. 2e slenie ere ee ste sta sie /olale re eieie elele sisiete lc ie eieiete siecle e=lsleiete scies ici oies Largeur de l'espace interorbitaire du frontal Distance entre les pointes des apophyses orbitaires des lacrymaux.............................. Longueur de la mandibule supérieure (en suivant la courbure du bec) Lonpueur'delaïmandibule inférieure... mets sesssectec pese eme secrets Longueur du sternum, prise sur la ligne médiane Largeur du steruum en avant Largeur du sternum en arrière Hauteur du brechet LONpUENTIARICONACOIET Es ser = 0 else eee c=-ececes-ee--cee-e-se-c-ccccces--Lrt:c-cle Hauteur de la fourchette Longueur de l'omoplate Bonpneuride NMÉNUB EEE see ester elec ceescisae--seecre-ceeenececcsecrricecle PonpueuriduACubitus eee ces secouer crecceos ec ELe-rc-rereecrerer PONPUEUTIAUMÉACATPIEN ES Essence see s-recme-cr-ecccecre-l-ne-ce. Longueur du doigt principal Longueur du bassin, prise sur la ligne médiane Largeur du bassin en avant Largeur du bassin au milieu des fosses iliaques Largeur du bassin en arrière des cavités cotyloïdes.............,,.... ec Ce Lee Largeur du bassin au niveau da milieu des angles ischiatiques, .,........................... Longueur du fémur.......... Data ono D SGD TBD TIBOO THONON TE DD D 0000 00 0 Longueur du tibia Longueur du métatarsien Longueur du doigt externe Longueur du doigt médian Donpue ti doiptiINteTNE EE eee caresses cecile Jet LG rce Longueur du doigt postérieur Le bassin est étroit”; il a en avant la forme d’un toit, mieux marquée que chez l'espèce précédente, et, à cet égard , il rappelle un peu ce qui existe ! Voyez pl. COXXV, fig. 4 et 5. — ? Voyez pl. CCXXV, fig. 6. OISEAUX. 541 chez certaines Grues. La portion post-cotyloïdienne est peu élargie, et elle nest pas perforée de chaque côté de la crête sacrée par des fenêtres ova- laires. L’angle ischiatique est très-pointu, enfin les fosses rénales sont très-profondes. Les os de la patte sont courts’. Le fémur, comme d'ordinaire celui des Ibis, n'a pas d'orifice pneumatique; il est presque droit, et les con- dyles articulaires sont très-saillants et séparés par une gorge profonde. Le tibia est pourvu d’une crête antéro-supérieure assez forte, et les gouttières qui sillonnent sa face antérieure sont profondes et limitées par des crêtes saillantes. L'os du pied est court et élargi; le talon est percé d’un canal pour le passage des fléchisseurs des doigts; les poulies digitales sont grosses, et celle du côté interne est moins rejetée en ar- rière que d'ordinaire. Les doigts sont relativement courts, Gene ARDEA. Jusqu'à ce Jour, on a trouvé à Madagascar quatorze espèces différentes de Hérons. Les côtes de cette ile, qu'arrosent de nombreux cours d’eau et qui sont fréquemment coupées d’estuaires entourés d'arbres, conviennent en effet parfaitement aux oiseaux de ce genre. N'étant pas chassés par les indigènes, ils sont moins défiants que dans nos pays, surtout les petites espèces, et l’on peut d'ordinaire les approcher assez facilement. Nous n'avons pas à nous étendre ici sur leurs mœurs qui sont bien connues; comme les Hérons d'Europe, ils se nourrissent principalement de pois- sons, de crustacés, de mollusques, de vers; les plus grands mangent 6 même des reptiles, des oiseaux et des petits mammifères; ceux de taille moindre sont plus particulièrement inseclivores. On les voit souvent en bandes où plusieurs espèces sont mêlées, tantôt perchés sur les arbres qui étendent leurs branches au-dessus de l’eau et restant pendant des heures immobiles, le cou rentré, la tête reposant sur les épaules, tantôt s'avan- çant lentement soit sur la berge, soit dans l'eau, et dardant tout d'un coup leur bec sur une proie qui passe à leur portée. 1 Voyez pl. COXXV, fig. 7, 8 et 9. 512 MADAGASCAR. Les deux sexes diffèrent légèrement par la taille, et les jeunes oiseaux ont un plumage un peu moins beau que les adultes : pas de crête, pas de fanon au bas du cou, pas de scapulaires allongées et décomposées. Le nom générique des Hérons est Vano chez les Hovas, et Langoro, Dangoro ou Ranporo, sur les côtes. 1° ARDEA GOLIATH, Cretzschmar. Area Gozraru, Crelzschmar, Atlas zur Reise üm nôrdlichen Afrika zu Ed. Rüppell, Vogel (1826), p. 39, pl. XXVI. Area Gorar, Temminck, Nouveau recueil de planches coloriées (1838), n° 45h. Le Graxo Héron (Langourou), Sganzin, Notes sur les Mammifères et les Oiseaux de Ma- dagascar, p. 41, Mémoires de la Société du Muséum d'histoire naturelle de Strasbourg (18ho). Area noms, Blyth, On Birds from Calcutta, Annals and Magazin of Natural History, t. XIIT (1844), p. 175 (jeune). Area Gouraru, Reichenbach, Synopsis Avium, Grallatores (1851), pl. XCH, fig. 455-458. ArDea Gicaxrones, Lichtenstein, Nomenclator Avium Musei Berolinensis (1854), p. 89. AnpsomeGa Gouratu et À. nomitis, Bonaparte, Consp. Gen. Avium, t. I (1857), p. 109. Anpea GoLIATH, Hartlaub, Syst. Ueb. d. Vüg. Madag., Journ. f. Ornith. (1860), p. 166. 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Ce Héron géant, qui habite aussi bien l'Afrique que les parties chaudes de lAsie, vient jusqu'a Madagascar où il n'est pas commun. On l'y ap- pelle Vanobé où Langorobé (litt. : le grand Héron) et Dangoro vanga. OISEAUX. 543 9° ARDEA PURPUREA, Linné. ARDEA PURPURASCENS, À. GRISTATA PURPURASGENS et Boraurus masor, Brisson, Ornithologie, t. V(1760), p. 420, 42h et 455 (jeune), pl. XVT, fig. 2. ArDEeA purPuREA, Linné, Systema Naturæ, 12° édition, t. 1 (1766), p. 236. Area Rura el À. varieGaTa, Scopoli, Annus 1 Hist.-Natur. (1568), p. 87 et 88 (jeune). Anpea caspica, Sam.-G. Gmelin, Reise durch Rusl., 1. I (1774), p. 193 et pl. XXIV. Le Héron Poureré auré, Buffon et Daubenton, Planches enluminées (1753), n° 788. ARDEA PURPUREA, À. PURPURATA, À. RUFA, À. BOTAURUS et À. Bapra, Gmelin, Systema Na- ture , t. 1 (1788), p. 626, 641, 642, 636 et 64H. Arpea monricoLa, Picot de la Peyrouse, Manu. et Ois. de la Haute-Garomne (1599), p. 44. ARDEa purpuREA Var. Maxiexsis, F.-J.-E. 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Le menton est blanc; la gorge et le fanon sont blancs, striés de noir; le bas du ventre est noirâtre. oh! MADAGASCAR. Les jeunes oiseaux ont toutes leurs plumes d'un gris plus ou moins clair avec une large bordure rousse. L'œil est jaune; le bec est jaunâtre avec la pointe brune; les pattes sont d'un brun verdätre. Longueur totale, 0" go; aile, 0" 38; queue, 0" 14. Bec: arête, 0" 14: bord, 0" 170; hauteur, 0" 025. Tarse, 0"125; doigt médian, 0" 10; pouce, 0" 037. Ce Héron n'est pas rare à Madagascar. Les Sakalaväs lui donnent le nom de Firasa (litt. : qui divise, qui déchire), nom caractéristique indi- quant combien ces oiseaux sont, ainsi que la plupart de leurs congénères, méchants et haineux. Leurs œufs sont verts; 1ls mesurent 53 millimètres sur 40 ?. Les Betsimisarakäs l’appellent Lanporovalala (lit. : Héron aux saute- relles), et les Betsileos Danporovoanä (litt. : Héron aux insectes). 3° ARDEA CINEREA, Linné, Anoea cinereA, Linné, Systema Naturæ, 10° édition, t. 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Le jeune oiseau est tout entier d’un gris cendré en dessus, avec une huppe foncée, blane en dessous avec la gorge tachetée de noir et les flancs gris. L'œil et le bec sont jaunes; les parties nues de la face sont verdâtres, et les pattes d’un brun noirâtre. Les Hérons cendrés de Madagascar, comme ceux d'Afrique, sont nota- blement plus grands que ceux de l’Europe. Longueur totale, 1"00; aile, de 029 à 047; queue, 018. Bec: arête, de -0© 120 à 0"125; bord, 0" 155; hauteur, 0" 025. Tarse, de 0" 15 à 0" 18*; doigt mé- dian, de 0" 087 à 0"09b; pouce, de 0" 034 à o"045*. ! Cest le même oiseau que ceux décrits 2 Tarse d’un individu tué en France : dans le même ouvrage, p. 292 ,sous lesnoms 0190. d'Ardea major et d'A. cinerea. Ce nom d’A. $ Doigt médian d’un individu de France : cineracea a aussi été donné par Cabanis à 0"070. un jeune Ardea gularis (Decken’s Reisen, t. HT, # Pouce d'un individu de France : Vôgel, p. 49). 0024. Oiseaux. 69 546 MADAGASCAR. Les Hérons cendrés, qui, comme on le sait, ont été observés sur toute la surface de l’Ancien Monde, sont communs à Madagascar. On leur donne dans l'Ouest le même nom Firasa qu'aux Hérons pourprés; dans l'Est, on les appelle Lanporo mavo (litt. : Hérons gris). L° ARDEA HUMBLOTI, Alph.-Milne Edwards et Alfred Grandidier”. Ce nouveau Héron, qui par la forme de son bec et sa taille est très- voisin de l'espèce précédente, est tout entier d’un gris d’ardoise avec les plumes du sommet de la tête allongées et plus foncées; les couvertures des ailes sont plus claires et de couleur cendrée. Longueur totale, 1" 03 ; aile, o" 47; queue, 0" 17. Bec: arête, 0%1h4: bord, 0"17; hauteur, 0"027. Tarse, 0"189; doigt médian, 0" 095; pouce, 0"oho. Ce Héron, qui est déposé dans les galeries du Muséum d'Histoire na- turelle de Paris, a été tué sur la côte orientale de Madagascar par un voyageur naturaliste français, M. Léon Humblot, qui a fait dans cette île de belles collections et à qui nous le dédions avec plaisir. Les Betsimisarakäs donnent à cet oiseau le nom de Vandaniträ (litt. : Héron du ciel). 5° ARDEA MELANOCEPHALA, Vigors et Children. Anpea cyanopus, Gmelin, Systema Nature, 13° édit., t. 1 (1788), p. 644, n° 79. ARDEA MELANOCEPHALA, Vigors et Children, Narrat. North and Central Africa of Denham and Clapperlon, App. (1826), p. 201, et édit. française, t. IT, App., p. 242. Area ATRicOLLIS, Wagler, Systema Avium (1827), Ardeæ, sp. 4. Anpga arricouuis, Smith, Ilustr. of the Zool. of South Africa (1 8h9), pl. LXXXVI. Area arricouuis, Des Murs, conographie ornithologique (1849), pl. XXX. Arpea cyanopus, Reichenbach, Synopsis Avium (1851), pl. XG, fig. 1022 et 1093. Anpea arricoLuIS, Hartlaub, Ornithol. Beitrag zur Fauna Madagascar s (1861), p. 78. Anpea arricoLuis, Pollen, Anim. de Madag., Nederl. Tijdschr. v. d. Dierk., t.1(1863),p. 320. Area arricozuis, Verreaux, Ann. B au Voy. à Madag. de Vinson (1865), p. 3. Arpea arricoLuis, Schlegel, On Anim. from Mad., Proc. Zool. Soc. (1866), p. 125. Anpea arricocuis, Grandidier, Ois. de Madag., Rev. et Mag. de Zool. (1868), p. 419. l Ce Héron ne nous étant parvenu que depuis l’achèvement de l'Atlas, nous n'avons pu l'y faire figurer. OISEAUX. 547 Arpea armicouuis, Schlegel et Pollen, Rech. sur la Faune de Mad., 1. I (1868), p. 122. Area meLanoceenaLa, Finsch et Hartlaub, Die Vôsel Ost-Afrikas (1870), p. 660. ARDEA MELANOGEPHALA, Gray, Handlist of Birds, &. IT (1871), p. 26, n° 10100. Arpga arricouus, Hartlaub, Die Vôpel Madagascars (1877), p. 295. Area meLanocepnaza et À. arricozuis, Dresser, The Birds of Europe, t. VI (1881), p. 225 et pl. CCCXCVIT. Le Héron mélanocéphale est en dessus de couleur ardoisée, en dessous d'un gris cendré. La tête, la nuque et les interscapulaires sont d'un noir bleuté; les scapulaires sont décomposées chez les adultes et d'un gris souvent très-clair; la gorge est blanche, et Îa partie antérieure du cou est noire, tachetée de blanc; les rémiges et les rectrices sont d'un noir bleuâtre. L'œil est jaune; Les parties nues de la face sont verdâtres; la mandibule supérieure du bec est noire et la mandibule inférieure est jaunâtre avec la pointe foncée; les pattes sont noires. Longueur totale, 0" 95; aile, 0" 49; queue, 0"17. Bec: arête, 0%10; bord, 0"135; hauteur, 0"o2b. Tarse, 0"130; doigt médian, o"0o70; pouce, 0"030. Ce Héron africain n'est pas rare à Madagascar, au moins sur la côte occidentale. Ses œufs, qui sont tout verts, mesurent 39 millimètres sur 30. 6° ARDEA ARDESIACA, Wagler. (PI. COXXV a.) Area azgicoLuis ©, Vieillot, Nouveau dictionnaire d’hstoire naturelle, t. XIV (1817), p.109 , et Encyclopédie méthodique des 3 Règnes (1823), p. 11138. ARDea ARDEsIACA, Wagler, Systema Avium (1827), Ardeæ, sp. 20 !. ARDea cazceozatTa, Dubus, Sur un héron de Guinée, Bulletin de l’Académie de Bruxelles, t. IV (1837), p. Lo, pl. IIT?. Le Cragier 8Leu (ArDEA cærucEa), Sganzin, Mamm. et Ois. de Madagascar, p. 42, Mémoires de la Société du Muséum d'histoire naturelle de Strasbourg (1840). ARDEA FLAVIMANA, Sundevall, Oiseaux du Sud de l'Afrique, Ofversiot Kol. Vetensk. Akad. Fôrhdlo. Sjunde Argängen (1850), p. 111. ! Lesson a donné ce même nom à l’Ardea 2 Ce nom a été aussi appliqué par cœrulea (Traité d'Ornithologie, p. 595). Layard à l’Ardea pularis de Bosc. 69. 518 MADAGASCAR. Ecrerra concoor, Heuglin, Vüg. N. O. Afrik., Sitz. Wien, t. XIX (1856), p. 310,n°605 !. Arpea arpesiaca, Schlegel et Pollen, Rech. sur la Faune de Madag., 1. W (1868), p. 122. Area arpestAcA, Finsch et Hartlaub, Die Vôgel Ost-Afrikas (1870), p. 68. Anpga ARDestaca, Gray, Handlist of Birds, 1. HT (1871), p. 29, n° 10193. Anpea arpestaca, E. Bartlett, On Birds from Madag., Proc. Zool. Soc. (1875), p. 67. Anpea arDesiAcA, Hartlaub, Die Vôsel Madagascars (1877), p. 300. Le Héron ardoisé est tout entier d'un bleu noirâtre; les plumes de sa crête et de son fanon et ses scapulaires sont trés-longues. L'œil est brun: les parties nues de la face sont jaunâtres; le bec est noir, et les pattes sont noires avec les doigts jaunes. Longueur totale, 0" 55; aile, 026; queue, 0" 10. Bec: arêète, 0"068; bord, 0"o80; hauteur, 0"013. Tarse, 0"085; doigt médian, 0"0b2; pouce, 0" 024. Ce Héron africain n'est pas rare à Madagascar, au moins sur la côte occidentale. 7° ARDEA ALBA, Linné, AnDea azBa, Linné, Systema Naturæ, 10° édition, t. 1 (1758), p. 14h, et 19° édition, t. 1 (1766), p. 239. AnDea canpipa, Brisson, Ornitholopie, t. V (1760), p. 428. ARDEA EGRETTOIDES ?, Sam.-G. Gmelin, Reise durch Russland, 1. W (1774);'p. 193, pl. XXV. Le Héron 8Laxc, Buffon et Daubenton, Planches enluminées (1783), n° 886. Anpea gGrerra *, Bechslein, Lathams Allo. Uebers. d. Voo., t. IT (1796), p. 60. Heronras £érerra, Boie, Classif. des Ois. d'Europe, Jsis, t. X (1822), p. 559. Anpea rLavirosrris, Wagler, Systema Avium (1827), Ardeæ, sp. 9. Area Torra et À. Purea, Buchanan, Proceedings of the Zoolowical Society (1831), p.123. Anpe4 ALBA, Desjardins, Proceedings of the Zoological Society (1832), p. 111. Anpea mopesra el À. nirrrostris, Gray et Hardwicke, llustrations of Indian Zoology, t. I (1834), pl. XLIX, fig. 1 et 2. Anpea ALBA, Gould, Birds of Europe, t. IV (1833), pl. CCLXXVI. Anoga ALBA, Hartlaub, On the Ornith. of Madag., Burmeister’s Zeitung für Zool. und Zoot., et Annals and Magazin of Natural History, 1. KW (1848), p. 392. ArDea syrmaroPoRus, Gould, Birds of Australia, t. VI (1848), pl. LVI. 1 Blyth a décrit sous ce nom lArdea 3 L'Ardea epretta de Bechstein est diffé- sacra de Gmelin. rent du héron qui a été décrit sous ce ? Ce nom a été aussi appliqué par Tem- nom par Gmelin dans son Systema Naturæ minck à l’Ardea intermedia d'Hasselquist. (1788). OISEAUX. 549 Ecrerra mvea, Bonaparte, Rev. crit. de l'Ornith. europ. de Degland (1850), p.189, n° 399. Heropras azBa et H. syrwarornora, Reichenbach, Synopsis Avium, Grallatores (1851). pl. XCIT, fig. 1028 et 1029, et pl. CCXCVE, fig. 2407. Eronivs Vicrorix (Ecrerra niértrosrris), Macgillivray, Brit. Birds, t. IV (1852), p. 460. Ecrerra Larierir, Brehm, Journ.f. Orn. (1854), p. 80 (9), et Naumannia (1855), p. 290. Ecrerra MELANORuYNGuA, Bonaparte, Conspectus Generum Avium, t. I (1853), p. 117. Arpea azBa, Schlegel, De Vorels van Nederland (1858), p. 380, pl. CXC. ArDea ALBA, Hartlaub, Syst. Uebers. d. Vüg. Madag., Journ. für Ornith. (1860), p. 166. Anpea azBa, Hartlaub, Ornüthologisch. Beitrap zur Fauna Madapascar’s (1861), p. 74. Arpea sp. (?), Ed. Newton, À second Visit to Madagascar, Jbis (1863), p. 456. Aroea ALga, Pollen, Anim. vert. de Madag., Nederl. 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Ces Aigrettes ne sont pas rares à Madagascar où elles portent les noms de Vanofotsy où de Lanporofotsy (litt. : Hérons blancs), noms qui sont aussi appliqués aux autres Ârdéidés blancs. Leurs œufs sont d’un vert clair; ils mesurent 53 millimètres sur 309. 8° ARDEA GARZETTA, Linné. Vanonvanonx roucuy, Flacourt, Histoire de la grande isle de Madagascar (1661), p. 165 !. Ecrerra, Brisson, Ornitholopie ou Synopsis méthodique, t. V (1760), p. 431. ArDea GarzerTA, Linné, Systema Nature, 12° édition, t. 1 (1766), p. 237. 2 « Vahonvahon fouchy, c'est le Héron blanc.» Les Malgaches appellent encore aujour- d'hui la garzette Vano fotsy. 990 MADAGASCGAR. Anoea miwvea et À. sanrnopacrycas, Sam.-G. Gmelin, Reise durch Rusland (1774), &. F, p- 164, ett. IT, p. 253. L'ucrerre, Buffon et Daubenton, Planches enluminées (1783), n° 901. Arpga nivea et À. GarzerTa, Gmelin, Syst. Nat., 13° édit., t. 1 (1788), p. 640 et 628. Anpea Garzerra, Bechstein, Lathams Uebers. d. Vôpel., 1. HT (1796), p. 61. Anvea Garzerra, Latham, À General History of Birds, t. IX (1824), p. 87. AREA oRIENTALIS et À. NiGrirosrris, Gray, Zoolog. Miscellanies, t. 1 (1831), p. 20 et 19. Anpea Garzerra, Desjardins, Proceedings of the Zoological Society (1832), p.111. Anpga LONGIcoLLIS, F.-J.-E. Meyen, Nova Acta Acad. Nat. Curios., t. XVI (1834), p. 104. Arpea caxninissimA, F.-H. de Kittlitz, Voy. autour du Monde de Lutké, t. IT(1836), p. 327. AnDga GarzerTA, Gould, Birds of Europe, t. IV (1837), pl. CCLXX VIT. ARDea GarzerTA , Naumann, Naturp. d. Vo. Deutschlands , 1. 1X (1838), p. 101 et pl. CGXXHIT. Anoea NiGripes, Temminck, Manuel d'Ornithologie, 2° édition, t. IV (1840), p. 376. Anpea GarzerrA, Hartlaub, On the Ornuh. of Madag., Burmeister’s Zeitung für Zool. und Zoot. (1848), et Ann. and Mag. of Nat. Hist. (1848), p. 392. Heronias Gcarzerra et H. omenraus, Reichenbach, Synopsis Avium, Grallatores (1851), pl. XCIL, fig. 1033-1035, et pl. COXCV, fig. 2403-2404. Ecrerra carzerra, E. Livverwayert et E. sugara, Brehm, Naumannia (1855), p. 290. Ecrerra FLavirostris, Bolle, Kapverd. Vügel, Journal für Ornithologie (1856), p. 27. Anpea GarzerTA, Schlegel, On new Anim. from Madag., Proc. Zool. Soc. (1866), p. 425. ARDEA GarzerTA, Grandidier, Rev. et Map. de Zool. (1867), p. 420 (sans la synonymie). AnDea xanraopopa, Schlegel et Pollen, Commentaires au Synopsis des Oiseaux de Ma- dagascar d'Hartlaub, p. xvir, Faune de Madagascar, 1. IH (1868). Anoea GarzerrAa, Schlegel et Pollen, Rech. sur la Faune de Madag., t. H (1868), p. 123. Anpea GanzerrA, Finsch et Hartlaub, Die Vogel Ost-Afrikas (1870), p. 687. AnDEA GARZETTA, Gray, Handlist of Birds, t. IT (1871), p. 28, n° 10113. ARDEA GaRzETTA , Hartlaub, Die Vogel Madagascars (1877), p. 298. Anpe4 GarzerTA, Oustalet, Faune ornith. des Seychelles, Bull. Soc. Philom. (1878), p.187. Anpea GarzerTa, Dresser, The Birds of Europe, t. VI (1881), p. 239 et pl. GCCXCIX. La Garzette n'est pas rare à Madagascar; on sait du reste que, comme l’aigrette blanche dont nous venons de parler et à laquelle elle ressemble beaucoup, elle se trouve dans la plus grande partie de l'Ancien Monde. Elle est entièrement blanche, comme celle-ci, mais beaucoup plus petite, et ses scapulaires forment aussi une belle aigrette; elle a, en outre, un fanon léger et bien développé et deux plumes qui, tombant de la tête jusque sur le dos, forment un panache gracieux. Les jeunes oiseaux n'ont ni aigrette, ni fanon, ni panache. L'œil est jaune, le bec et les tarsessont noirs, et les doigts sont jaunâtres. OISEAUX. 551 Longueur totale, 0" 65; aile, 0"28; queue, 0"095. Bec: arête, 0"09; bord, 0"103; hauteur, 0" 016. Tarse, 0" 11; doigt médian, 0" 06; pouce, 0" 027. Les Malgaches donnent à ce Héron le même nom qu'à l'Ardea alba (Vanofotsy ou Lansorofotsy). Q° ARDEA GULARIS, Bosc. Vanonvanon maixrenY, Flacourt, Histoire de la grande isle de Madagascar (1661), p. 1657. Anoea GuLaris, Bose, Actes de la Société d'hist. nat. de Paris, 1.1 (1792), p. 4 etpl. IL. Arpea Guraris, Meyer, Zoolopische Annalen, t. 1 (1793), p. 149 et pl. L. Arpea aumrcouus S, Vieillot, Nouv. dict. d’hist. nat., t. XIV (1817), p. Log ?, et Galerie des Oiseaux, t. I (1825), p. 136, pl. CCLIIT. AnDEA (LEPTERODAS) somisracea, Hemprich et Ehrenberg, Symbole physicæ (1828), Aves. p- i, pl. VI (adulte, jeune et œufs). Area JuéuLanis (pro parte), Lesson, Traité d'Ornitholonie (1831), p. 574. Heropras arrinis et H. cuzaris, Gray, List of the specimens of Birds in the Bristish Museum . 3° partie 1844), p. 79 et 80. Area somisTAcEA, Reichenbach, Syn. Av., Grallatores (1851), pl. LXXXIX, fig. 475-457. Ecrerra somsracea, Lichtenstein, Nomenclator Avium Musei Berolinensis (1854), p. 89. Anpea somsracea, Hartlaub, Ornith. Beitrag zur Fauna Madagascar s (1861), p. 74. Heropras sonisracra, Verreaux, Ann. B au Voy. à Madagascar de Vinson (1865), p. 3. ArDea somisracea et A. Guraris, Schlegel, Proc. Zool. Soc. (1866), p. 425. Area Carceozara, Layard, The Birds of South-Africa (1867), p. 307. ArDEA GuLaris, Grandidier, Mamm. et Ois. de Mad., Rev. et Mag. de Zool. (1867), p. 120. Anoea quzaris, Schlegel et Pollen, Rech. sur la Faune de Madap.., t. I (1868), p. 193. Heropras civerAcEA, Cabanis, Journal für Ornithologie (1868), p. 414, et Decken’s Reisen in Ost-Afrika, t. EE, 1° partie (1869), p. 49, pl. XVIT (jeune). Area Gucaris, Finsch et Hartlaub, Die Vôgel Ost-Afrikas (1870), p. 691. Ares GuLaris, Hartlaub, Die Vôoel Madagascars (1877), p. 299. Ce Héron est d’un noir bleuâtre avec la gorge et les premières plumes des grandes couvertures alaires blanches. Les jeunes oiseaux sont tout blancs. L'œil est jaunâtre, le bec est noir, les tarses sont bruns et les doigts sont jaunes; la partie nue de la face est verdâtre. 1x Vahonvahon maintchy, c'est le Héron noir.» — ? L’A. albicollis © est l'A. ardesiaca. 552 MADAGASCAR. Longueur totale, 0" 60; aile, de 028 à 039; queue, 0"195. Bec : arête, de o"og à 0"102; bord, 0"105; hauteur, 0"o14. Tarse, de 0®105 à 0"115; doigt médian, de 0"053 à 0"063; pouce, de 0"095 AIDE 090! Ce Héron vit solitaire et ne semble pas aussi farouche que la plupart de ses congénères. Les Sakalaväs du Nord lappellent Fangah-motivoay (litt. : qui fouille les excréments des crocodiles), et les Hovas Fotsi-elatrà (litt. : aux ailes blanches), mais la plupart des Malgaches lui donnent le nom plus simple de Vano-maimty où de Langoro-manty (lit. : Héron noir). Ses œufs sont d'un blane légérement verdâtre; ils mesurent 5 millimètres sur 392. 10° ARDEA BUBULCUS, Savigny. (PI. G GXXVII .) Vouroncnonrsr, Flacourt, Histoire de la grande isle de Madagascar (1661), p. 1641. Arpea (Ibis) rora azëa, Hasselquist, Zter Palæstinum (1757), p. 248. Tanrazus Îmis, Linné, Systema Nature, 10° édition, t. 1(1758), p. 144. AREA caNDipa minor, Brisson, Ornitholopie où Synopsis méthodique, t. V (1760), p. 138. Anoga æquiNocriauis var 8 et Tanrazus 1B1s (pro parte), Gmelin, Systema Naturæ, 13° édition, L. [ (1788), p. 641 et 650. Arpea guguLcus, Saviony, Description de l'Égypte, Oiseaux (1809), pl. VITE, fig. 1. Arpea Fravirosrris, Bonnalerre et Vieillot, Tabl. 3 Règnes, Orn., t. HI (1823), p. 1124. ArDea Vera, Polydore Roux, Ornithologie provençale (1825), pl. CCOXVE. Anpea RussaTA, Waoler, Systema Avium (1827), Ardeæ, sp. 12. Lepreronas 1818, Hemprich et Ehrenbero, Symbole physicæ seu Icones Avium (1828), p- 1, note 2, et p. m. Anpea RussaTA, Gould, Birds of Europe, t. IV (1837), pl. CGLXXVIIL. Le Héron BLaxc, Soanzin, Notes sur les Mammifères et lOrnithologie de Madagascar, p. 1, Mémoires de la Société du Muséum d'hist. nat. de Strasbourg (18ho). ArpEoLA BUBULOUS, Gray, List of the spec. of Birds in Brit. Mus., 3° part. (1844), p. 82. Arpea Bueuccus, Schlegel, Rev. crit. des Ois. d'Europe (1844), p. xowin et p. 102. Aroea gu8ucous, Hartlaub, Burmeister’s Zeitung für Zool. und Zoot. (1848), et Annals and Magazin of Natural History, 1. I (1848), p. 392. l'«Vouronchontsi, ce sont des oyseaux bœufs, d'autant qu’elles ressemblent à des blancs qui suivent tousiours les bœufs et vi- aigrettes blanches, mais elles n’ont pas de vent de mouches qui suivent le bestial; elles belles plumes; elles sont si maigres qu'on sont nommées par les Français aigrettes de ne prend pas la peine de les chasser.» OISEAUX. 553 ot ArDEoLa coromanpa, Strickland, Proceedings of the Zoolowical Society (1850), p. 221 ArpeoLa Verann, Reichenbach, Synopsis Avium, Grallatores (1851), pl. XOV, fig. 1073. Buruus coromanpezicus, Lichtenstein, Nomencl. Avium Musei Berolinensis (1854), p. 89. Busuzeus rRuricrisra, Verreaux, cité par Bonaparte dans le Conspectus Generum Avruin, t. I (1853), p. 125. Anoea ruricrisra, Pelzeln, Ida Pfeiflers Vüg. aus Madag., Naumannia (1858), p. 497. 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VI (1881), p. 245 et pl. CCCC, fig. 1. Le Garde-Bœuf ibis, qui est tout entier d’un blanc éclatant comme les deux espèces précédentes, est aussi commun à Madagascar qu'en Afrique. ! On sait que le Garde-Bœuf ibis, qui est d'origine africaine, se trouve aussi dans le Sud de l'Europe, dans l'Asie Mineure et jus- qu'en Arabie et dans l'Inde. Les individus originaires de l'Inde ne se différencient des Oiseaux. individus provenant de l'Afrique que par la plus grande étendue des parties rousses de la tête et par la nature plus soyeuse des plumes de la crête. 5 MADAGASCAR. Dans son plumage de noces, les plumes du bonnet, du jabot et du dos. sont longues, eflilées et d’un roux violacé. Son œil est jaune, la partie nue de la face est verdâtre, le bec est orangé, et les pattes sont jaunätres. Longueur totale, o" bo; aile, 0" 26; queue, 0" 10. Bec: arête, 0" 06: bord, o"0o7; hauteur, 0" 01h. Tarse, 0" 08; doigt médian, 0" 055, pouce, 0"035. Les Garde-Bœufs, différant sous ce rapport de la plupart de leurs congénères, ne fuient pas les lieux habités; ils recherchent la société des gros quadrupèdes et ils suivent en bande les troupeaux de zébus sur le dos desquels ils ne craignent pas de se percher pour chercher les larves et les insectes dont ils sont friands et dont il Les débarrassent à leur grand avantage. C'est le Héron le plus commun et le plus répandu à Mada- gascar. Son œuf, qui est tout vert, mesure 46 millimètres sur 347. M. Ed. Newton, qui a vu, au coucher du soleil, des bandes de Garde-Bœufs se rendre à l'ile aux Prunes et à l'ile Fong, pense que ces oiseaux nichent dans ces ilots situés le long de la côte orientale. Les Betsimisarakäs et les Antankaranäs appellent les Pique-Bœufs Vo- ronkosy (litt. : Oiseaux de marais), les Hovas et les Betsileos Vorompolsy (lite. : Oiseaux blancs), les Antanalas Kiriaka (par onomatopée), les Sa- kalaväs et les Baräs Sikotry. On donne aussi très-fréquemment à ces oiseaux le nom de Voronomby ou Lansoro-aomby (htt. : Oiseaux où Hérons amis des zébus), de Vorongontsy et de Kilandy. 1 1° ARDEA COMATA, Pallas. (PI. CCXX VII c.) ArDex uæmaropos, Aldrovandi, Ornithologia, 1. IT (1603), p. 397 et 398 avec fig. CancroraGus Lureus et C. rurus, Brisson, Ornithologie, &. V (1760), p. h72 et 469. ARDEA RALLOIDES, Scopoli, Annus Î Historico-Naturalis (1768), p. 88. Anoe pumiLa, J. Lepechin, Descriptio quorumdam animalium, Nov. Comment. Acad. Sc. Petropol., t. XIV (1770), 1° partie, p. 502, pl. XIV, fig. 1. 1 Voyez pl. CCCV, fic. 9. OISEAUX. 3959 AnDEa castanea, Sam.-G. Gmelin, Rariorum Avium Expositio, Nov. Comment. Acad. Sc. Petropol., t. XV (1771), p. 454, pl. XV. Arpea comara, Pallas, Reisen durchversch. Provinzen des Russ. Reiches, &. W(1773),p. 715. et édition française, t. Il (1789), App., p. 535. Le Héron auré pe Manon, Buffon et Daubenton, Planches enluminées (1783), n° 348. Squacco Héron et Ren-Leccen Héron, Latham, À General Synopsis of Birds, t. HT(17585). p. 74 (non compris la var. A) et p. 73. ; ARDEA GOMATA, À. GASTANEA, À. PUMILA, À. SENEGALENSIS, À. ERYTHROPUS, À. SQUAIOTTA ef À. Marsieur, Gmelin, Systema Nature, 13° édition, t. [ (1788), p. 632 (non compris la var. 8), 633, 644,645, 634 et 637. Anpea aupax, La Peyrouse, Neue Schwed. Abhandl., 1. HT (1794), p. 106. ARDEA comaTA, P. Pallas, Zoographia rosso-asiatica, . IT (1811), p. 123 et pl. LV. Arpea comaTa, Gould, Birds of Europe, t. IV (1837), pl. CCLXX V. Anpea comaTa, Naumann, Nature. d. Vôo. Deutschlands , &. IX (1838), p.120 et pl. CCXXIV. ArpsoLa razcoines, Reichenbach, Synopsis Avium, Grallatores (1851), pl. LXXXVIT, : fig. L93, Agh et hou?. Bupaus icLyricus, B. comarus, B.razcoipes et B. casraneus, Brehm, Naum. (1855), p. 290. Area comara, Schlegel, De Vogels van Nederland (1858), p. 382, pl. CXCIT. ArDeA comara, Hartlaub, Ornithologischer Beitrag zur Fauna Madagascar’s (1861), p. 74. Arpea comara, E. Newton, À second Visit to Madagascar, Jbis (1863), p. 456. Anpea comara, Pollen, Nederl. Tidschr. v. d. Dierk., t. T (1863), p. 320. ArDEa comara, Sclater, On Birds from Anjuan, Ibis (1864), p. 301. Buraus comarus, Verreaux, Ann. B au Voy. à Madagascar de Vinson (1865), p. 5. ARDEA comara, Finsch et Hartlaub, Die Vogel Ost-Afrikas (1830), p. 697. Area couata, E. Bartlett, On Birds from Madag., Proc. Zool. Soc. (1875), p. 68. Area comata, Hartlaub, Die Vôrel Madagascars (1877), p. 301. L'Ardea comata, qui habite une grande partie de l'Ancien Monde, se 6 trouve aussi à Madagascar. Il est blanc avec un manteau roux violacé sur le dos; toutes les plumes de la tête sont blanches, bordées de noir, et tombent en panache jusque sur les épaules; le cou est jaunâtre et le fa- non est d'un oris clair. Les jeunes oiseaux ont toute la tête, le cou et la gorge, jaunâtres, rayés de noir, toute la région dorsale et lombaire d'un joli brun doré, les ales. la queué et le ventre, d’un beau blanc. L'œil est jaune, le bec est bleuâtre avec la pointe noire, et les pattes sont verdâtres, ainsi que la partie nue de la face. Longueur totale, 0" 50; aile, 0" 29; queue, 0" 09. Bec: arête, 0"065, 70. 556 MADAGASCAR. bord, 0"o80; hauteur, 0"o14. Tarse, 0"057; doigt médian, 0o"o48: pouce, 0"023. Les Hovas appellent ce Héron Fiandrivoditataträ (lit. : qui a l'habitude de se reposer dans les sillons des riziéres); on le trouve en effet non- seulement sur les côtes le long des cours d’eau, comme lous ses congé- uères, mais aussi dans les rizières de l’intérieur en compagnie de l’Ardea bubuleus et de VA. Ide. Ses œufs, qui sont verts, mesurent 43 millimètres sur 30 !. 12° ARDEA LEUCOPTERA VAR. IDÆ, Hartlaub. (PI. GEXXVI, COXXVII et COXXVII ,.) Anogs spec. nov., Pelzeln, Ida Pfeiffers Sendungen, Naumannia (1858), p. 197 (jeune). ArDea maLaccensis (?), Kollar, Über Ida Pfeiffer’ Sendungen, Sitzungbericht der Kon. Aka- demie der Wissenschaften zu Wien (1858), p. 340. Aroes Înæ, Hartlaub, Ucbers. d. Vôüg. Madag., Journ. für Orn. (1860), p. 167 (jeune). Arpga xanrnoPopa, Pelzeln, cité par Hartlaub dans le Journ. f. Ornith. (1860), p. 166 (ad). Anpea ELEGANS, Verreaux, cité par Hartlaub dans Fauna Madag. (1861), p. 73 (ad). Anpe4 Îoæ et À. xanruopona, Hartlaub, Ornithol. Beitr. z. Fauna Mad. (1861), p. 75 et 73. Anpea ELEGANs, Roch et Newton, On Birds observed in Madag., Ibis (1863), p. 170. Arpea EceGans, Vinson, Notes sur l'Histoire naturelle dans Trois mois de séjour à Mada- gascar par le cap. Dupré (1863), p. 263. Anpea xanraopopA et À. ELEGANs, Pollen, Nederl, Tijdschr. v. d. Dierk. (1863), p. 320. Ecrerra xanrnopopa, E. sceGans et Bupaus 10, Verreaux, Annexe B au Voyage à Mada- gascar du docteur Vinson (1865), p. 3. Arpea [nx, À. Newton, On Birds from Madag., Proc. Zool. Soc. (1865), p. 837. Anpea Înæ, À. Newton, On Anim. from Madap., Proc. Zool. Soc. (1865), p. 837. AIGRETTA ELEGANS et ARDEA 1DÆ, Aug. Vinson, Voyage à Madagascar (1865), p. 112. ARDEA LEucOPTERA, Schlegel, On new Anim. from Madag., P. Z. S. (1866), p. 425. Area Înæ, À. xaxrmopona (sans la synonymie) et A. gcecans, Grandidier, Notes sur les Mammifères et les Oiseaux de Madagascar, Rev. et Mag. de Zool. (1867), p. 420. ARDEA ELEGANS, Hartlaub, Proc. of the Zool. Soc. (1867), p. 823. Anora LeucoprerA Îoæ, Schlegel et Pollen, Rech. sur la Faune de Mad. ,1. 11 (1868), p.125. Area Înæ, Finsch et Hartlaub, Die Vôgel Ost-Afrikas (1870), p. 699. AnpeoLA Inox, Gray, Handlist of Birds, t. IT (1851), p. 30, n° 10139. Anpea [næ, Hartlaub, Die Vôrel Madagascars (1877), p. 303. On sait, d'après les recherches du professeur Schlegel?, que les Hé- 1 Voy. pl. COCV, fig. 10. — ? Voyez le Muséum des Pays-Bas, Ardeæ, p. 32. OISEAUX. 5957 rons leucoptères de l'Asie se subdivisent en trois races qui ne se distin- guent entre elles que lorsqu'elles ont revêtu leur plumage de noces, et qui habitent, l’une l'Inde, la seconde la presqu'ile de Malacca, et la troisième les îles de la Sonde. Le Héron décrit par le D" Hartlaub sous le nom d'Ardea Idæ appartient à la même espèce que les précédents, aux- quels il ressemble complétement dans le jeune âge; mais il en diffère à l'époque des amours par sa livrée toute blanche”, et forme, par consé- quent, une quatrième race bien caractérisée ?. Le Héron leucoptère malgache en noces est tout blanc à l'exception du sommet de la tête qui est roussätre. Les jeunes oiseaux ont la tête, le cou, le dos et la poitrine, bruns, plus ou moins fortement tachetés de blanc et de roux, les ailes, à l'exception des trois ou quatre premières pennes dont la pointe est teintée de brun, la queue et le reste de la face infé- rieure d'un blane pur; ils n'ont naturellement n1 la longue crête, ni la belle aigrette, ni le fanon des adultes. L’œil est jaune, le bec est noirâtre, et les pattes sont verdâtres avec les doigts noirs. La partie nue de la face est jaunâtre. Longueur totale, o" 4h; aile, de 0" 20 à 0" 23; queue, 0" 10. Bec: arête, 0"06; bord, 0"o75; hauteur, 0"012, Tarse, 0"o6; doigt mé- dian, 0"0b ; pouce, 0"023. Ces Hérons' recherchent les rizières où on les voit se promener en quête des insectes aquatiques dont ils se nourrissent. Ils sont souvent en compagnie d'Ardea bubuleus. Leur cri rauque rappelle le croassement des corbeaux; aussi les Sakalaväs les appellent-ils Goadrano (litt. : Cor- beaux d’eau); les Antanosis leur donnent le nom significatif d'Andevo- voronkosy (lit. : esclaves des pique-bœufs). 13° ARDEA ATRICAPILLA VAR. RUTENBERGI, Harllaub. (PL GEXXVIT».) ARDEA ATRICAPILLA, Afzelius, Acta Acad. Stockholm. (1803). Le cragter, Sganzin, Notes sur les Mammifères et l'Ornithologie de Madagascar, p. 42, Mémoires de la Société du Muséum d'hist. natur. de Strasbowro (18/10). 1 Voyez Rev. et Mag. de Zool. (1867), p. 420. — ? Cette race existe aussi en Afrique. 558 MADAGASCAR. AnDEA aTricapiLLa, Hartlaub, Syst. Uebers. d. Vôg. Mad., Journ. [. Ornith. (1860), p.167. Anpea arricapilLA, Hartlaub, Ornith. Beitrag. zur Fauna Madagascars (1861), p. 75. Burorines Arricapizra, E. Newton, On Birds from Mauritius, Ibis (18641), p. 275. AnDea arricapiLca, Pollen, Nederlandsch Tidjschrift voor de Dicrkunde, 1. 1 (1863), p. 321. Arpea ArricapiLrA, E. Newton, À second Visit to Madagascar, bis (1863), p. 456. AnDEa arricapiLa, Sclater, On Birds from Madagascar, Proc. Zool. Soc. (1863), p. 164. Buroripes Arricapizza, Verreaux, Ann. B au Voy. à Madagascar de Vinson (1865), p. 3. Arpea Arricapiza, Schlegel, On new Animals from Madagascar, P. Z. 8. (1866), p. 425. ARDEA ArriCApigLa, Grandidier, Ois. de Madag., Rev. et Map. de Zool. (1867), p. k20. Anpea arricapiLLa , Ed. Newton, On Birds from the Seychelles, Jhis (1867), p. 351 et 359. Anpea ArricapiLza, Pollen, Rech. sur la Faune de Mad., Relat. du voy., 1.1 (1868), p.108. Anpea arricariLia, Schlegel et Pollen, Rech. sur la Faune de Madap., t. H (1868), p. 125. ArDEA ATRICAPILLA (pro parte), Finsch et Hartlaub, Die Vôgel Ost-Afrikas (1870), p. 701. AnDea aTRicAPiLLA (pro parte), Gray, Handlist of Birds, t, IT (1871), p.32, n° 10158. Buromnes arricarizza, E. Bartlett, On Birds from Madag., Proc. Zool. Soc. (1875), p. 68. Burorines ArricariLza, Ed. Newton, On the Birds of Anjuan, P. Z. S. (1875), p. 301. Buronipes arricapiLLus, Oustalet, Bulletin de la Société Philomathique (1877), p. 101. Anpea aTricapicA, Hartlaub, Die Vôpel Madasascars (1877), p. 308. Buronies arricarizzus, Oustalet, Faune des Seychelles, Bull. Soc. Philom. (1878), p. 188. Anne RurexgerGr, Hartlaub, Proceedings of the Zoological Society (1880), p. 39. Ce Héron est, en dessus, d’un vert métallique, avec une frange d'un roux clair aux plumes des couvertures des ailes; la tête porte une belle crête d'un vert sombre, et sur les joues, en arrière de l'œil, il y a une petite raie blanchâtre; le cou et la face inférieure sont d’un gris cendré avec le menton blanc et une bande longitudinale d'un beau roux cannelle en avant de la gorge. Les jeunes oiseaux ont leur face supérieure brune, tachetée de blanc et de roux sur le dos et sur les ailes; le cou et la face inférieure sont variés de brun et de blanc: le sommet de la tête est verdâtre, moucheté de brun. Les individus adultes de Madagascar diffèrent d'ordinaire de ceux de l'Afrique et des Seychelles par une coloration générale plus foncée; la frange rousse des plumes de la face supérieure et la gorge sont d'une teinte plus vive. Nous en avons vu cependant, surtout dans l'Ouest, qui ressemblent complétement à ceux du continent; les jeunes oiseaux ont le même plumage dans les deux régions". ! L'Ardea atricapilla de l'Afrique, les A. virescens et A. scapularis de l'Amérique, l'A. juva- OISEAUX. 559 L'œil est brun, le bec est d’un noir bleuâtre avec la mandibule infé- rieure jaune, et les pattes sont verdâtres, ainsi que la partie nue de la face. Longueur totale, o" /L0 ; aile, 0" 18; queue, 0" 07. Bec : arête, 0" 06; bord, o"o8; hauteur, 0" 019. Tarse, 0" 045; doigt médian, 0" 039: , , , ° O ? 9 m pouce, 0° 015. Ce Héron est commun sur le bord de tous les cours d’eau, où on le voit perché solitairement sur un vieux tronc d'arbre ou sur une branche. attendant qu'un petit poisson, un crabe ou quelque insecte passe à sa portée. I se laisse facilement approcher et ne vole pas bien. Les Betsimisarakäs lui donnent le nom de Tambakoratsy où Vorompatsa (litt. : Oiseau des crevettes). Les Sakalaväs l'appellent, à cause de son croassement, Goadranolkely (litt. : petit Corbeau d'eau) ou simplement Vanomainty (htt. : Héron de couleur foncée). 1 {9 ARDEA MINUTA VAR. PODICEPS, Bonaparte. (PI. CEXXIX +, COXXX et COXXX A.) Arogoca popicers, Bonaparte, Conspectus Generum Avium, t. I (1857), p. 134. Anoga Pavesn, Verreaux, cité par le D' Hartlaub dans le Journ. f. Ornith. (1858), p. 42. Area Ponicers, Hartlaub, Syst. Uebers. d. Vôg. Madag., Journ. f. Ornith. (1860), p. 168. Arpea Ponicers, Hartlaub, Ornitholog. Beitrag zur Fauna Madagascar s (1861), p. 75. Anperra popicers, Gurney, On Birds from Natal, Jbis (1863), p. 330. Area Pontcers, Ed. Newton, A second Visit to Madagascar, bis (1863), p. 457. ARDEa anurTa ausrrauis, Schlegel, Muséum des Pays-Bas, t. V, Ardeæ (1863), p. 39. ARDEA miNUTA AusTRaLIS, Pollen, Nederl. Tijdschrift voor de Dierkunde,t. 1 (1863), p. 321. ArpeoLA Ponicers, Verreaux, Ann. B au Voy. à Madap. de Vinson (1865), p. 5. P Arpea pusizza, Hartlaub, On Birds from Zanzibar, Proc. Zool. Soc. (1867), p. 827. ARDEA miNura AUSTRALIS, Grandidier, Ois. de Mad., Rev. et Mao. Zool. (1863), p. Area minura ausrraus, Schlegel et Pollen, Faune de Madagascar, t. H (1868), p. 126. Aroea ponicers, Finsch et Hartlaub, Die Vôgel Ost-Afrikas (1870), p. 708. Arperra ponicers, E. Bartlett, On Birds from Madag., Proc. Zool. Soc. (1875), p. 68. Aroea Ponicers, Hartlaub, Die Vôgel Madagascars (1877), p. 307. 20. nica des îles Moluques et des îles Philippines talet l’a fait remarquer avec raison dans le et VA. stagnatilis de l'Australie, ne sont cer- travail qu'il a publié sur la Faune des Sey- tainement que des races d’une seule etmême chelles, ont entre eux la plus grande res- espèce; car tous ces Hérons, comme M. Ous- semblance. 560 MADAGASCAR. Le Héron nain de Madagascar ne diffère de son congénère africain que par une taille un peu plus petite”. I a le sommet de la tête, les épaules, le dos et la queue, d'un noir légèrement verdâtre, les couver- tures des ailes et la face inférieure du corps d'un roux marron, les ré- miges d'un brun foncé. Les jeunes oiseaux ont la tête noirâtre, les plumes du manteau brunes avec une frange claire et le ventre roux avec des taches foncées. L'œil est jaune; l'arête de la mandibule supérieure est bleuâtre et le reste du bec jaunâtre; la partie nue de la face et les pattes sont ver- dâtres. Longueur totale, 0" 31; aile, 0" 195 ; queue, 0" 047. Bec : arête, 0"0oh6; bord, 0"056; hauteur, 0"0o10. Tarse, 0"oh1; doigt médian, 0039; pouce, 0"018. On sait que le Héron nain est un oiseau nocturne; aussi n'est-il pas étonnant que les voyageurs n'aient pas rapporté beaucoup d'individus de Madagascar. Il y habite, comme en Afrique et en Europe, les petits élangs couverts de roseaux. Les Hovas donnent à cet oiseau le nom de Voromatinä. Tous les Hérons ont entre eux une si grande ressemblance sous le rap- port des caractères ostéologiques, que nous n'avons pas à décrire longue- ment le squelette des diverses espèces dont nous venons de parler. Nous nous contenterons de donner quelques détails sur deux d’entre eux, l'Ardea Idæ et l'Ardea minuta var. podiceps. La tête osseuse de l’Ardea Idæ offre beaucoup d'analogie avec celle des Aigrettes”; les fosses temporales sont profondes, sans cependant se réunir sur la ligne médiane, les crêtes occipitales sont fort saïllantes, et le trou qui sert au passage de la moelle épinière est situé non pas en dessous, mais en arrière de la boîte crânienne ; une gouttière large et su- perficielle traverse la région sagittale au milieu et se prolonge jusque sur le front. Les cavités orbitaires sont grandes et communiquent largement ! On sait que cette race africaine ne se ailes et de la face inférieure, qui sont d’un distingue de notre blongios européen que roux marron et non blanchätres. par la couleur du cou, des couvertures des 2? Voyez pl. GCXXVIT et CCXX VIF", fig. 1. OISEAUX. 561 l'une avec l'autre. Les os lacrymaux sont assez longs et se retournent en dedans et en dessous sans que leur apophyse descendante touche la branche jugale. Les os palatins sont très-étroits et excavés en gouttiére: le sphénoïde porte en dessous une carène médiane, et les os tympa- niques présentent en arrière un orifice pneumatique très-ouvert. Le bec. moins long que celui des Aïgrettes, mais cependant plus développé que celui des Garde-bœufs, est presque droit et tres-élevé. Les vertèbres cervicales sont au nombre de dix-sept‘; elles portent en dessous une gouttière profondément encaissée par les apophyses antéro- supérieures; la sixième est la plus longue de toutes, et elle s'articule avec la cinquième et la septième de façon à pouvoir se plier fortement sur celles-ci. Toutes les vertèbres dorsales sont libres. Les côtes, dont il v a sept paires, sont très-faibles, mais longues; les deux premières sont flottantes: les 3°, 4°, 5° et 6°, s’articulent directement avec le sternum: la 7° se fixe sur cette dernière. Le bouclier sternal est très-étroit et fortement excavé en dessus ?: le brechet, qui est grand, a le bord arrondi et l'angle antérieur très-aigu: les rainures coracoïdiennes se croisent fortement, et une paire d'échan- crures larges, mais très-superficielles, entament le bord postérieur du sternum. La fourchette, longue et grêle, s'appuie sur le brechet; elle est pourvue d'une apophyse médiane récurrente qui est courte et aiguë: les coracoïdiens, qui ont à peu près la même longueur que le sternum, sont étroits et fables. Les os de l'aile * sont longs et peu robustes. L'humérus est remarquable par le peu de développement de son extrémité supérieure comparée à son extrémité inférieure et à sa diaphyse. Le cubitus est peu arqué; il dépasse de beaucoup l'humérus, et il est appliqué contre le radius dans son tiers terminal. Les os de la main sont prêles: la tête métacarpienne est petite. Le bassin est étroit", et sa portion précotyloïdienne prédomine sur la région post-cotyloïdienne; les lames iliaques ne sont pas soudées dans 1 Voyez pl. CCXXVIL 3 Voyez pl. CEXXVIF, fig. 4 et 5. 2 Voyez pl. GOXXVIF:, fig. 3. # Voyez pl. COXXVIF, fig. 6. Oiseaux. 71 562 MADAGASCAR. toute leur longueur avec la crête du sacrum, comme cela a lieu chez les Aigrettes, et il existe quelques trous en arrière entre les apophyses trans- verses des vertèbres. Le coceyx est très -petit. Les os des pattes sont longs". Le fémur est plus développé relativement que chez les autres Échassiers: son trochanter est très-réduit, et 1l n'existe aucune perforation pour l'entrée de l'air; son extrémité inférieure est très- étroite. Le tibia ne porte pas de crêtes saillantes pour l'insertion des mus- cles; la gorge intercondylienne est profonde et élargie, au lieu d'être res- serrée comme chez les Ciconidés. Le péroné ne dépasse guère le milieu du übia. L’os du pied est aplati d'avant en arrière et légèrement courbé en dedans; le talon est percé de deux canaux tubulaires pour le passage des tendons. Les poulies digitales sont situées sur le même plan; celle du côté externe est plus élevée que les autres, celle du côté interne est la plus basse. Les doigts sont longs; le postérieur est fort développé et se termine par une phalange unguéale plus forte que celle des autres. Quant au squelette de FArdea minuta var. podiceps, 11 ressemble beau- coup à celui de la race type”. La tête osseuse est beaucoup plus aplatie en dessus que dans l’espèce précédente, et la boîte eranienne est plus allongée aux dépens des cavités orbitaires *. La région frontale est peu déprimée , et elle forme avec la mandibule supérieure une ligne presque droite. Le bec est plus grêle, et les ouvertures des narines sont beaucoup plus étroites. Les vertèbres cervicales sont fort allongées; elles sont en même nombre que chez l'Ardea Idæ, ainsi que les vertèbres dorsales et les côtes. Le sternum est remarquablement petit"; son bord postérieur est à peine échancré. L'apophyse récurrente médiane de la fourchette est orande et étroite. Les coracoïdiens sont extrêmement longs. Les os de l'aile sont relativement beaucoup plus courts que dans l'espèce précé- dente, et l’avant-bras dépasse à peine le bras Ÿ. Les os de la main sont très-faibles°, ! Voyez pl. CCXXVIF, fig. 7, 8 et 9. * Voyez pl. COXXX’, fig. 3. ? Voyez pl. CCXXX. > Voyez pl. CCXXX’, fig. 4 et 5. 3 Voyez pl. COXXX’, fig. 1. 5 Voyez pl. COXXX. OISEAUX. TABLEAU DONNANT LES DIMENSIONS DES PRINCIPALES PIÈCES DU SQUELETTE DE L'ARDEA IDÆ ET DE L'ARDEA MINUTA VAR, PODICEPS,. PIÈCES DU SQUELETTE DONT LES MESURES ONT ÉTÉ PRISES. Longueur de la colonne vertébrale Longueur de la tête osseuse Longueur du cräne, de la suture frontale à l'occiput Largeur du crane dans la région temporale Largeur maximum du crâne......... Largeur de l’espace interorbitaire du frontal Largeur du frontal entre les os lacrymaux. . . Distance entre les pointes des apophyses orbitaires des lacrymaux............ Longueur de la mandibule supérieure (en suivant la courbure du bec) Largeur des os palatins Longueur des os ptérygoïdiens......... : Longueur de la mandibule inférieure Longueur du sternum , prise sur la ligne médiane Largeur du steraum en avant Largeur du sternum en arrière Hauteur du brechet Longueur du coracoïdien Hauteur de la fourchette Longueur de l'omoplate Longueur de l'humérus Longueur du cubitus Longueur du métacarpien Longueur du doigt principal Longueur du bassin, prise sur la ligne médiane Largeur du bassin en avant oaû Largeur du bassin au milieu des fosses iliaques antérieures... .... Largeur du bassin en arrière des cavités cotyloïdes Largeur du bassin au niveau du milieu des angles ischiatiques Longueur du fémur Longueur du tibia Longueur du métatarsien............................ HP G00DPH0C DOC O Longueur du doigt externe Longueur du doigt médian Longueur du doigt interne. Longueur du doigt postérieur ARDEA IDÆ. mn. 0,360 0,104 0,039 0,017 0,022 0,011 0,011 0,018 0,064 0,007 0,007 0,094 o,o4l 0,020 0,018 0,019 0,038 0,033 0,048 0,085 0,100 0,048 0,033 0,041 0,019 0,009 0,020 0,029 0,053 0,097 0,063 0,049 0,060 0,043 0,035 563 ARDEA MINUTA VAR. PODICEPS. mn. 0,240 0,080 0,033 0,014 0,017 0,008 0,009 0,014 0,050 0,009 0,000 0,079 0,026 0,014 0,014 0,007 0,031 0,024 0,029 0,045 0,049 0,029 0,01 0,025 0,009 0,006 0,01 0,013 0,042 0,064 0.040 0,039 0,043 0,036 0,027 Le bassin se fait remarquer par la saillie des crêtes sus-ischiatiques”. l Voyez pl. CCXXX’, fig. 6. 564 MADAGASCAR. Le fémur est proportionnellement le plus gros et le plus grand de tous les os. Le tibia est grêle et se termine par une extrémité articulaire beau- coup plus renflée en dehors qu'en dedans”. Le tarso-métatarsien est court, large et déjeté en dedans; l'extrémité inférieure parait même lé- serement tordue à cause de la grande obliquité de la gorge de la trochlée médiane qui est dirigée en bas et en dehors ?. Les doigts sont très-longs et pourvus de phalanges unguéales recourbées qui leur permettent de saisir les roseaux avec une grande facilité Ÿ. Gexre NYCTICORAX. (PI. CCXXVIIT et CCXXIX.) NYCTICORAX GRISEUS, Brisson. Acceno (!) æcyrria, Hasselquist, Lier Palæstinum (1757), p. 245 (jeune). AnDea Nyoricorax, Linné, Systema Nature, 10° édition, t. [ (1758), p. 142. Nycricorax, ARDEA GRisEA, Boraurus NÆvius el ARDEA MExICANA crisrarA, Brisson, Ornith.. t. V(1760), p. 493, pl. XXXIX, p. 412, pl. XXX VE, fig. 1, p. 46° et p. L18. Area Nycricorax et À. Grisea, Linné, Syst. Nat., 19° éd., t. 1 (1766), p. 235 et 239. Anpea Kwaxwa, Sam. G. Gmelin, Nov. Conun. Acad. Se. Petrop.,t.XN (1771), p.452 ,pl.XIV. Le Binorgau et le Pouacre pe Cayewne, Buffon et Daubenton, Planches enluminées (1783). n® 758, 799 et 939 (jeune). Area nævia, Boddaert, Table des planches enluminées de Daubenton (1783), p. 56. Niçur Heron, Jamaica Niur Heron et Sporren Herox, Latham, À General Synopsis of Birds, t. IT (1785), p. 52, 54 et 70. ARDEA MACULATA, À. GRISEA, À. samaicensIs, À. Hoacrzr et A. nycricorax, Gmelin, Sys- tema Nature, 13° édition, t. [ (1788), p. 645, 625, 630 et 6924. Nyoricorax Europæus, Stephens, Shaw’s Gen. Zoolopy, t. XT (1819), p. 609, pl. XLVIT. Nyoricorax nycricorax, Boie, Ois. d'Europe, Jsis, t. X (1822), p. 560 et p. 7970. ARDEA AUSTRALASIÆ, À. Nycricorax, À. Macuzara, À. Hoacru et A. Tayaza-Guira, Bonna- terre et Vieillot, Enc. des 3 Règnes, t. IT (1823), p. 1130, 1128 ,1199,1129 et 1131. Anpea nyoricorax, Wilson, American Ornitholony, t. VIE (1824), p. 106 et pl. EXI. Nyericorax vuzéaris, Hemprich et Ehrenberg, Symbolæ phys. seu Icones Av. (1828), p. m. Nyoricorax Europæus, Gould, Birds of Europe, t. IV (1833), pl. CCLXXIX. Nycrrannea Europæ1, Swainson, On Nat. Hist. and Class. of Birds, t. I (1837), p. 359. Nyoricorax Garpent, Bonaparte, Geogr. and Compar. List of Birds of Europe and North America, Nuovo Giornale de Litterati, 33° numéro (1827), et tirage à part (1838), p. 48. 1 Voyez pl. GCXXX", fig. 7. — ? Voyez pl. CCXXX, fig. 8. — 5 Voyez pl. CGXXX’, fig. 9. OISEAUX. 565 ArDEa nyoTicorax, Naumann, Nat. Vôo. Deutschl., t. IX (1838), p. 139 et pl. CCXXV. Nyoricorax arpeoza, Temminck, Manuel d'Ornitholopie, 2° édition, t. IV (1840), p. 384. Nyericorax americanus, Hartlaub, System. Index zu Azara’s Apuntamientos para la historia de los paxaros del Paraguay (1847), p.22. Nvorrcorax Banius, N.merinionauts et N.Griseus, Brehm, Die Vollst. Vogelf. (1855), p.296. Nyoricorax Griseus, Hartlaub, Syst. Uebers. d. Vôg. Mad., Journ. f. Orn. (1860), p. 168. Nvonicorax ériseus, Hartlaub, Ornitholon. Beitrag zur Fauna Madagascar’ s (1861), p. 75. Area Nyoricorax, Schlegel, Muséum des Pays-Bas, t. V, Ardeæ (1863), p. 56. Arpea Nycricorax, Pollen, Anim. de Madag., Nederl. Tijdschr. v. Dierk., t. 1(1863), p.321. Nycricorax Griseus, Verreaux, Ann. B au Voy. à Madag. de Vinson (1865), p. 3. Nyoricorax Griseus, Grandidier, Ois. de Madag., Rev. et Map. de Zool. (1863), p. 420. Aroga Nycricorax, Schlegel et Pollen, Rech. sur la Faune de Madap., t. I (1868), p.126. Ares nyoricorax, Sundevall, Svenska Foglarna (1869), pl. LXXV, fig. 4. ArDea nyoricorax, Finsch et Hartlaub, Die Vôpel Ost-Afrikas (1850), p. 709. Nyoricorax suroPæuSs, Hartlaub, Die Vôsel Madagascars (1877), p. 310. Nyorrcorax Griseus, Dresser, The Birds of Europe, t. VI (1881), p. 269, et pl. CCCCIT. Le Bihoreau de Madagascar est le même que celui de l'Europe. A l'âge adulte, il a le bonnet et le dos d'un noir verdâtre, le front et deux plumes longues et étroites qui tombent en panache de la tête jusque sur le dos d'un beau blanc, le cou, les ailes et la queue d'un pris clair, la face in- férieure blanche ou quelquefois roussâtre. Les jeunes oiseaux sont d'un brun verdâtre, semés de taches triangu- laires plus ou moins jaunâtres; leur face inférieure est jaunâtre ou blan- châtre, avec de nombreuses taches brunes allongées; ils n’ont pas de buppe. L'œil est rouge chez les adultes et brun chez les jeunes: le bec est jaune à la base et noir à la pointe; la partie nue de la face et les pattes sont verdâtres. Longueur totale, 0"55; aile, 0"299; queue, 0"12. Bec : arête. 0"07; bord, 0"087; hauteur, o"o22. Tarse, 0"075; doigt médian, 0*060; pouce, 0"029. Les Bihoreaux sont, comme l’on sait, des oiseaux nocturnes: ils ne sont pas rares à Madagascar où ils ont les mœurs de ceux d'Europe, recher- chant les marais et les lagunes, qui sont si communs sur les côtes tant de l'Est que de l'Ouest. 566 MADAGASCAR. Les Malgaches leur donnent le nom de Goadrano (lit. : Corbeaux d'eau) à cause de leur eri qui rappelle celui du Goaka ou corbeau. Le squelette des Bihoreaux est beaucoup mieux équilibré que celui des Hérons proprement dits; le corps qui est plus robuste, le cou qui est moins long, les pattes qui sont plus fortes et plus courtes, lui donnent en effet un aspect moins disproportionné ?. La tête osseuse est très-développée dans toute sa portion crânienne, dont la face supérieure, au lieu d'être aplatie, est fortement arquée d’arrière en avant et porte sur la ligne médiane une dépression qui s’élargit beau- coup dans la région frontale. Les fosses temporales sont très-profondes et logent des muscles d’une épaisseur peu commune. Les orbites sont grandes et profondément échancrées en dessus. Les os lacrymaux sont solidement enchassés dans le bord frontal. La mandibule supérieure est forte, légèrement courbée et perforée à la base par des narines qui sont plus allongées et plus ouvertes en arrière que d'ordinaire. L'apophyse an- térieure de los carré ou tympanique s'élargit en forme de spatule; la surface articulaire de cette même pièce est grande, en rapport avec le développement de la mandibule inférieure, dont les branches sont très- hautes. Les vertèbres cervicales, beaucoup moins longues que celles des vrais Hérons, sont au nombre de seize. Les vertèbres dorsales sont toutes li- bres, et des sept paires de côtes, qui sont fort grêles et pourvues d'apo- physes récurrentes très-petites, la 1° et la 2° sont flottantes; toutes les autres s’articulent avec le sternum. Ge bouclier est, toutes proportions gardées, plus grand que chez les Hérons précédents; le brechet est plus épais, surtout en avant où il s'appuie sur la fourchette. L'apophyse épi- sternale est très-courte ; de grands trous pneumatiques perforent la lame supérieure de los sur la ligne médiane Les coracoïdiens et l'os fureu- laire sont plus robustes que d'ordinaire; cette dernière pièce est moins contournée et a la forme d'un V plus régulier; l'apophyse médiane est aplatie et à bord arrondi. Les ailes sont grandes et robustes; elles of- l Voyez pl. CCXXVIIT et CCXXIX. OISEAUX. 567 frent d’ailleurs les mêmes proportions relatives que chez les autres Ardéidés. TABLEAU DONNANT LES DIMENSIONS DES PRINCIPALES PIÈCES DU SQUELETTE DU NYCTICORAX GRISEUS. m, Longueur de la colonne vertébrale 0,400 Longueur de la tête osseuse 0,136 Longueur du crâne, de la suture frontale à l’occiput 0,058 Largeur du cräne dans la région temporale 9,026 Largeur maximum du crâne 0,039 Largeur de l’espace interorbitaire du frontal 0,018 PargeundusfrontalNentreestos) acnymauxerrrereerceece eee ere eee rec 0,016 Distance entre les pointes des apophyses orbitaires des lacrymaux.............................. 0,024 Longueur de la mandibule supérieure (en suivant la courbure du bec) 0,079 Largeur des os palatins 0,010 Longueur des os ptérygoïdiens 0,010 Longueur de la mandibule inférieure 0,127 Longueur du sternum, prise sur.la ligne médiane. .:....................................... 0,057 Largeur du slernum en avant 0,034 Largeur du sternum en arrière 0,030 Hauteur du brechet £ 0,019 one dt corotmoccosceonoocnouncosbeubootoooovpododocodooodb do abococooossoou 0,053 ete ee om ooooncoovoanocscobnosonocoodoaovooppc dodo car cb doododesdooe 0,090 Longueur de lomoplate 0,068 Fongueuridetihumernns pere cee reel eee eee CCS 0,113 Longueur du cubitus 0,120 Longueur du métacarpien 0,064 Longueur du doigt principal 0,040 Longueur du bassin, prise sur la ligne médiane 0,051 Largeur du bassin en avant 0,022 Largeur du bassin au milieu des fosses iliaques antérieures 0,015 Largeur du bassin, prise en arrière des cavités cotyloïdes 0,030 Largeur du bassin au niveau du milieu des angles ischiatiques 0,030 Longueur du fémur 0,073 Longueur du tibia 0,122 Ponpueuridutmetatansientereetrteeremecccece nec mc ee TC e 0,072 Longueur du doigt externe 0,058 Longueur du doigt médian 0,073 Longueur du doigt inlerne 0,058 Longueur du doigt postérieur 0,039 Le bassin dénote un animal plus marcheur; la portion post-cotyloi- dienne est plus large, plus aplatie et plus déprimée sur la ligne médiane que chezles Hérons, les Aigrettes etles Garde-bœufs; les lames ischiatiques sont plus fombantes, et les branches pubiennes sont plus grandes. Le fémur est remarquablement long en comparaison des autres os du membre posté- 568 MADAGASCAR. rieur; le tarso-métatarsien est court et robuste, et il est terminé par trois poulies digitales assez écartées l’une de l’autre, et dont l’interne descend beaucoup plus bas que la médiane. Le doigt du milieu est à peu près de la longueur de l'os du pied. FAMILLE DES RALLIDÉS. Gexre RALLUS. 1° RALLUS MADAGASCARIENSIS, Desjardins. (PI. CCXXX?, fig. 1, et CCXXXL) Razcus Minacascarrensis, J. Desjardins, Proceedings of the Zoological Society (1831), p. 45. Fazcus manaGascariensis, J. Verreaux, South-African Quarterly Journ., t. Il (1833), p. 80. Le Race pe Tivrincue, Sganzin, Notes sur les Mamm. et l'Ornith. de Madagascar, p. 46, Mémoires de la Société du Muséum d'histoire naturelle de Strasbourg (18h). Biexsis rypus, Pucheran, Sur quelques échassiers madécasses, Rev. Zool. (1845), p. 278. tALLUS MADAGASCARIENSIS, Verreaux, Catal. de la coll. dois. du duc de Rivoli (1846), p. 37. Razcus manaGascariensis, Gray, Rallidæ, Genera of Birds, t. IT, p. 593 (1846). iALLUS MADAGASGARIENSIS, Hartlaub, On the Ornith. of Madag., Burmeister’s Zeitung f. Zool. und Zoot., et Ann. and Mag. of Natural History, t. I (1848), p. 392. Biexsis ripus, Des Murs, Zconographie ornitholonique (1849), pl: XXIV. Biensis MaDAGascaRIExSIS, Reichenbach, Syn. Avium, Rallariæ (1851), pl. CCCVT, fig. 2476. Biensis, MapaGascariensIS, Bonaparte, Tabl. parall. des Échassiers, Comptes rendus de l’Académie des Sciences, 1. XLITI (1856), p. 599. Brexsis mapaGascariensis, Hartlaub, Uebers. Vôg. Mad., Journ. f. Ornith. (1860), p. 171. Brexsis MaDAGASCARIENSIS, Hartlaub, Ornitholog. Beitrag 2. Fauna Madap. (1861), p. 79. Biexsis mapacascariexsis, Pollen, Anim. de Mad., Ned. Tijdschr. v. Dierk. (1863), p. 326. Biexsis mapaGascariensis, Roch et Newton, Proc. Zool. Soc. (1863), p. 173. Brexsis mapaGascariensis, Verreaux, Ann. B au Voy. 4 Mad. du D" Vinson (1865), p. 4. Biexsis mapacascaniensis, À. Newton, Anim. from Madag., Proc. Zool. Soc. (1865), p. 837. Bazzus mapagascariensis, Schlegel, Muséum des Pays-Bas, Ralli (1865), p. 10. RazLus mADAGAscaRIENSIS, Grandidier, Ois. de Madag., Rev. et Mag. de Zool.(1868), p. 4. Biexsis mapaGascariENSIS, Sharpe, On Birds from Madag., Proc. Zool. Soc. (1870), p. Loo. Biexsis mapAGascaRIENSIS, Gray, Handlist of Birds, t. IT (1871), p. 57, n° 10374. Biexsis MADAGASCARIENSIS, Hartlaub, Die Vôsel Madagascars (1877), p. 340. Brensis mapagascariensis, E. Bartlett, On Birds from Mad., Proc. Zool. Soc. (1879), p. 772. Le Râle de Madagascar , dont le plumage rappelle le Râle de Virginie. OISEAUX. 569 est en dessus d’un vert d'olive, avec de nombreuses taches noires allongées, en dessous d'un roux vineux; le sommet de la tête, les joues et le menton sont d'un pris cendré; les sous-caudales sont blanches. L'œil est d’un brun rougeâtre; les pattes sont d’un gris brun. Longueur totale, 0"25; aile, 0"105; queue, 0"oh5. Bec : arête, o"oh1; bord, 0"0h3: hauteur, 0"008. Tarse, 0"037; ? doigt médian, 0"035; pouce, 0"011. On n’a encore trouvé cette espèce de râle que sur la côte orientale de l'île, où il vit dans les marais au milieu des jones et des roseaux; il court très-bien, comme tous ses congénères, aussi n'est-il pas aisé de s'en pro- eurer. Ses œufs sont d’un blanc rouseâtre, semés de points bruns au gros bout; ils mesurent 36 millimètres sur 27 ”. Les Betsimisarakäs donnent à ce räle le nom de Sikésa, Tsikôza, Tso- kéza ou Tikza: les Antsihanakäs l'appellent Kutanotand. 29 RALLUS GULARIS, Cuvier. (PI. COXXX?, fig. », et CCXXXII.) PazLus euLaris, Guvier, cité dans le Traité d'Ornith. de Lesson (1831), p. 536, n° 10 ?. Le Race pe Mapacascar, Seanzin, Notes sur les Mammifères et l'Ornithologie de Mada- gascar, p. 46, Mémoires de la Société du Muséum d'histoire naturelle de Strasbourg (1840). Razczus qucaris, Guérin-Méneville, Jconopr. du Rèpne anim., Ois. (1844), pl. LVIIT, fig. 1. Razzus Cuvieri, Pucheran, Sur quelques échass. madécasses, Rev. Zool. (1845), p. 279. Razzus Gurams, Verreaux, Catalogue de la coll. d'oiseaux du duc de Rivoli (1846), p. 37. Evraseonnis CGuviert, Gray, Rallidæ, Genera of Birds, t. IT, p. 595 (1846). Razcus Cuvieri, Hartlaub, On the Ornith. of Madag., Burmeisters Zeituno für Zool. und Zoot., et Ann. and Magaz. of Nat. Hist., 1. I (1848), p. 392. RazLus eucaris, Pucheran, Revue et Magasin de Zoologie (1851), p. 275. Roucerius Bernierr et R. cucaris, Bonaparte, Tableau parallélique des Échassiers. Comptes rendus de l'Académie des Sciences, t. XIII (1856), p. b99-. Roucerius Bernier, Hartlaub, Syst. Uebers. d. Vog. Mad., Journ. f. Ornith. (1860), p.171. Roucerius Berniert, Hartlaub, Ornith. Beitrag zur Fauna Madagascar s (1861), p. 79. Roucenius 8erxiert, Sclater, On Birds from Madag., Proc. of the Zool. Soc. (1863), p. 165. CanrrazLus kioLoDes, Roch et Newton, On Birds obs. in Madag., Jbis (1863), p. 1 Roucrrius Bernier, Ed. Newton, À second Visit to Madagascar, Lbis (1863), p. 458. 1 Voyez pl. GCCVI, fig. 1. —? Jardine et Horsfeld ont appliqué ce nom à un autre râle, au Rallus striatus de Linné. Oiseaux. 1 5 570 MADAGASCAR. Rouenius Berxient, Pollen, Anim. de Mad., Nederl. Tidjschr. v. Dierk., 1. 1 (1863), p. 326. Roucerius Berniert, Verreaux, Ann. B au Voy. à Madag. du D' Vinson (1865), p. 4. RazLus Guraris, Schlegel, Muséum des Pays-Bas, Ralli (1865), p. 13. RouGerius 8erxiert, À. Newton, On Anim. from Madag., Proc. Zool. Soc. (1865), p. 837. Razcus GuLaris, Schlegel, On new Anim. from Madag., Proc. Zool. Soc. (1866), p. 425. Razcus Bernier, Grandidier, Mamm. et Ois. de Mad., Rev. et Mag. de Zool. (1868), p. 4. Razzus Bernier et R. Guraris, Schlegel et Pollen, F. de Mad., t. IL (1868), p. 131. Raccus 8erniert, Sharpe, Proceedinos of the Zoological Society (1870), p. koo. Roueerius Berniert, Gray, Handlist of Birds, t. IT (1871), p. 56, n° 10373. Eurageonis Bernieri, E. Bartlett, Proceedinos of the Zoological Society (1875), p. 68. RazLus éucaris, Hartlaub, Die Vogel Madagascars (1877), p. 337. Pazzus éuLaris, Günther, On à Raïl from Aldabra, Ann. and Mag. Nat. Hist. (1879). Tareskionis BERNIERI, L. Stejneger, Nyt Magazin for Naturvidenskaberne (1880). Le Rallus gularis est en dessus d’un vert d'olive avec des taches noires çà et là; le sommet de la tête et la nuque sont d'un roux plus ou moins verdâtre; les joues, la poitrine et le haut du ventre sont d'un roux mar- ron; le menton, la gorge et les sous-caudales sont d'un blane pur; le bas-ventre est verdâtre, rayé tantôt de blanc et de brun, tantôt de rous- sâtre. Les sous-alaires sont variées de blanc. Chez les jeunes individus, la tête, la nuque et la poitrine sont verdä- tres comme le dos; l'abdomen et les sous-caudales sont tachetés; la gorge est rougelre et non pas blanche. L'æœil est rouge, les pattes sont verdâtres, et le bec, rouge à la base, a la pointe noire. Longueur totale, 0" 33; aile, de 0" 146" à 0" 152; queue, 0" 065. Bec : arête, de 0"033 à 0"043; bord, de o"oho à 0"050; hauteur, 0"010. Tarse, 0" 050 ?; doigt médian, 0" oo; pouce, 0" 012. Ce räle se trouve partout à Madagascar”, aussi bien au bord des la- gunes el le long des rivières que dans les petits bois marécageux, où il cherche les graines de plantes aquatiques, les insectes, les mollusques, 1 M. le D' Günther a fait remarquer que ? Les larses des individus d’Aldabra sont les ailes des Aallus gularis d'Aldabra sont un peu plus courts; ils mesurent 0" 042. plus courtes d’un cinquième que celles des 5 Cette même espèce se trouve aussi individus de Madagascar : elles ont 116 mil- non-seulement à Aldabra, mais encore à limètres au lieu de 149. Maurice. OISEAUX. 571 les vers, dont 1l se nourrit. Il n'est pas farouche. Comme lous ses congé- nères, 1l vole mal et lourdement, mais 1l marche et court bien au milieu des herbes et des roseaux. Son cri est fort; on l'entend surtout le matin et le soir. Il niche dans des touffes d'herbes aquatiques à deux ou trois pieds du sol, et pond de trois à quatre œufs d'un blanc jaunätre avec des taches verdâtres au gros bout et rougeätres au petit bout; ces œufs me- surent La millimètres sur 39 ‘. Les jeunes naissent couverts d'un duvet noir. Dans l'Est, on les appelle Tsikdza, comme les Rallus madasascariensis ; les Hovas leur donnent le nom de Tsikia, et les Sakalaväs du Sud celui d'Anoôly. Gexre CANIRALLUS. CANIRALLUS GRISEOFRONS , Gray. (PI. CCXXX °, fig. 3; COXXXIIT; GOXXXIIT À, et CCXXXIIIS.) GaLLINULA K10LOIDES, Pucheran, Sur des échassiers madécasses, Rev. Zool. (1845), p.279. CorernrurA GriseorroNs, Gray, Rallidæ, Genera of Birds, t. [IT (1846), p. 595. Orrycomerra GriseorRons, Gray et Mitchell, Planches du Genera of Birds (1846), n° 161. Gazznua kioLoIDes, Hartlaub, On the Ornith. of Madag., Burmeister’s Zeitung für Zool. und Zoot., et Ann. and Map. of Natural History, t. IL (1848), p. 392. EuLageonnis GriseirRoNs, Reichenbach, Syn. Av., Rallariæ (1851), pl. COGVE, fig. 2475. CanimazLus kioLoIDEs, Bonaparte, Tableau parallélique des Échassiers, Comptes rendus de l’Académie des sciences, t. XLIIT (1856), p. 6oo. Caxrrazzus KioLoIDES, Hartlaub, Uebers. d. Vôg. Madao., Journ. f. Ornith. (1860), p.172. Caximacius kioLoines, Hartlaub, Ornithol. Beitrag zur Fauna Madagascars (1861), p. 80. Caximazzus kiouoibes, Pollen, Nederl. Tijdschr. v. d. Dierk., t. 1(1863), p. 326. Caxrrazzus xioLoines, Verreaux, Ann. B au Voy. à Madap. du D' Vinson (1865) pu CanrmazLus kioLobes, À. Newton, On Anim. from Mad., Proc. Zool. Soc. (1865), p. 836. Razunwa riozones, Schlegel, On new Anim. from Madag., Proc. Zool. Soc. (1866), p. 125. Porzana ioromes, Grandidier, Ois. de Madag., Rev. et Mag. de Zool. (1868), p. 4. Razina riocomes, Schlegel et Pollen, Faune de Mad., t. Il (1868), p. 135, pl. XXXVI. CanmaLLus GriSEOrRONS, Gray, Handlist of Birds, t. IT (1871), p. 67, n° 10507. Rarcus ériseirrons, Sharpe, On Birds from Madag., Proc. Zool. Soc. (1872), p. 868. CaximaLLus GriseirroNs, Hartlaub, Die Vogel Madapascars (1877), p. 350. Le Canirallus griseofrons, qui ne diffère de son congénère de l'Afrique 1! Voyez pl. CCCVI, fig. 2. 1 13 572 MADAGASCAR. occidentale que par sa taille plus petite et par sa gorge blanche, ressemble par son plumage au Rallus gularis, mais il est plus petit et a des couleurs plus vives. [Il est en dessus d’un vert roussâtre avec le front, le bonnet et les joues d'un gris cendré clair, et la queue, ainsi que ses couvertures, d’un roux marron; en dessous, 1l est d’un beau roux vif avec un petit rabat blanc bordé de noir sous le cou; le bas abdomen est varié de brun, de jaunâtre et de roussâtre. Les sous-alaires et la face inférieure des rémiges sont coupées de bandes blanches. Les jeunes oiseaux n'ont pas le gris de la têle aussi étendu; les sous- caudales sont tachetées de jaunâtre. Les poussins sont tout entiers d’un vert roussâtre, sans aucune lache blanche sous la gorge. L'œil est rouge, le bec est bleuâtre avec la base noirâtre, et les pattes sont d'un brun rougeätre. Longueur totale, 0" 28; aile, de 0199 à 0"139; queue, 0" 06. 025 à 0"029; bord, de o m m Bec : arête, de o 039 à 0"039; hauteur, m 0"011. Tarse, de o"o4o à 0" 045; doigt médian, de 0" 030 à 0" 033: pouce, 0" 008. Ce Râle habite les grandes forêts qui sont situées sur les versants abruptes tant de l'Est que du Nord-Ouest de l'ile; 1l se nourrit de mol- lusques, de vers et d'insectes. Son nid, qui est en forme de coupe assez grossièrement faite avec des tiges fines d'herbes, des fougères et des feuilles d'arbres, est placé dans des fouillis de lianes à deux ou trois mètres du sol. Les œufs, au nombre de deux par couvée, sont d’un blanc rosé avec quelques rares points gris et rouges; ils mesurent 42 nulli- mètres sur 32. Les Maloaches de Est l'appellent Akoholahindrano (HE. : le coq d’eau) ou, par onomatopée, Hoetrikiä?. Chez ceRäle, le crâne, comparé au reste du corps, est très-gros et très- massif”; 1l est arrondi dans sa portion postérieure; l’espace interorbi- taire du frontal est assez élargi; les fosses Lemporales sont bien marquées, et elles portent quelques baguettes osseuses qui sont dues à l’ossification 1 Voyez pl. CCCVI, fig. 3. 3 Voyez pl. CCXXXII* et CCXXXIII”, ? A Madagascar, ce nom est aussi donné fig. 1 (tête osseuse vue en dessus) et 1° à la Foulque à crête et à la Poule d’eau. (tête osseuse vue en dessous). OISEAUX. 573 partielle de l'aponévrose du muscle crotaphyte; l'apophyse post-orbitaire est située très-bas, et l’apophyse mastoïdienne est rudimentaire. Les bulles auditives sont renflées. Les os lacrymaux sont étroits et forment en ar- rière deux petites cornes bien détachées; leur apophyse descendante s'étend jusqu'auprès de l'arcade jugale. Le bec est plus élevé à sa base que chez le Rallus creæ, et son extrémité est relativement plus forte et plus pointue. Les os palatins sont étroits et laissent entre eux une grande fenêtre médiane. La mandibule inférieure est plus robuste que chez le Râle d'Europe. Il y a treize vertèbres cervicales, courtes et lortes; leurs stylets sont al- longés, et l’apophyse épineuse inférieure qui existe sur les dernières est longue et large. On compte dix paires de côtes : les deux premières sont courtes et flottantes, les six suivantes s’articulent directement avec le sternum, la neuvième s'appuie sur la huitième, et la dixième est flot- tante. Le bouclier sternal est étroit et allongé”; sa portion coracoïdienne est trées-dilatée latéralement, et les rainures articulaires des coracoïdes sont bien séparées sur la ligne médiane où il y a une petite apophyse. Le bre- chet est très-développé et fournit aux muscles pectoraux une surface d'in- sertion qu'ils ne trouveraient pas sur les parties latérales de l'os. Les échancrures du bord postérieur sont étroites et profondes, ce qui est dü à la direction des branches hyposternales, qui, se portant en arrière et en dedans, s'appliquent presque sur la lame médiane du sternum. La face supérieure de cet os présente en avant trois excavations, l'une sur la ligne médiane, les autres en arrière des rainures coracoïdiennes; la cavité médiane manque chez le Râle des genets et chez la Marouette. L'os furculaire, très-créle, a la forme d’un U dont l'extrémité serait répulière- ment arrondie. Les coracoïdiens sont robustes et courts; leur face supé- rieure est profondément excavée pour l'insertion du muscle sterno-cora- coïdien. Les ailes sont courtes et assez fortes ?; les os du bras et de l’avant-bras 1 Voyez pl. CCXXXII/", fig. 3. —? Voyez pl. COXXXII, fig. 4 et 5. 974 MADAGASCAR. ont à peu près la même longueur et sont à peine plus petits que ceux de la main. La crête de l'humérus sur laquelle s'insère le muscle grand pec- toral est pelile et épaisse; la diaphyse est légèrement arquée en dedans, et son extrémilé inférieure est forte, caractères qui se retrouvent d’ail- leurs chez tous les Râles. TABLEAU DONNANT LES DIMENSIONS DES PRINCIPALES PIÈCES DU SQUELETTE DU CANIRALLUS GRISEOFRONS. Longueur de la colonne vertébrale Longueur de la téte osseuse Longueur du crane, de la suture frontale à l'occiput. ..............................:..:.... Largeur du crâne dans la région lemporale Largeur maximum du crane Largeur de l’espace interorbitaire du frontal Parseuridu frontal'entre es 05 1aCrYMaAUX- 2-22: -----0--23-.e.---see.s--rrlM-e-Le Lonpueurides oBiplémypOIdIens Et etes esc-eetrecc--Le-Le-iee Longueur de la mandibule inférieure Longueur du sternum, prise sur la ligne médiane Largeur du sternum en avant Marpeuridus ler nUMIENTANTIÈLE esse eee lenleeieeseieere ceme ceeee cecbeeeccee Hauteur du brechet Longueur du coracoïdien Hauteur de la fourchette Longueur de lomoplate Longueur de lhumérus Lonvueuriduvcubituss RER ch. -ecceer--cect sesssssessessessesereseesessesessesese Longueur du métacarpien Longueur du doigt principal Longueur du bassin, prise sur la ligne médiane Largeur du bassin en avant Largeur du bassin au milieu des fosses iliaques antérieures Largeur du bassin en arrière des cavités cotyloïdes Largeur du bassin au niveau du milieu des angles ischiatiques Longueur du fémur Longueur du tibia Longueur du métatarsien Longueur du doigt externe Longueur du doigt médian Longueur du doigt interne....................... ÉHOTDOOIOAADOATOOITOCODOL-I00STONGON Longueur du doigt postérieur. Le bassin est plus élargi et plus fortement charpenté que celui du OISEAUX. 575 Rallus creæ”; les lames iliaques ne s'unissent pas à la crête sacrée et laissent les pouttières vertébrales à découvert dans toute leur longueur; les crêtes iléo-ischiatiques, qui s'étendent en dehors, surplombent les fosses sciatiques et se prolongent en une véritable apophyse latérale; les fosses rénales postérieures sont très-profondes et creusées en partie dans l'épaisseur du bassin; enfin, le détroit inférieur est remarquablement resserré. L'os de la cuisse est très-robuste ?, le tibia est relativement peu développé et le tarso-métatarsien est un peu plus court que le fémur; les caractères essentiels de ces os sont, du reste, les mêmes que chez les autres représentants du genre Rallus. Les doigts ne sont pas très-longs; ils sont tous plus courts que los du pied *. Gexre ORTYGOMETRA. 1° ORTYGOMETRA INSULARIS, Sharpe. (PI. COXXX? , fig. 5; COXXXV et CCXXXVI.) Corererura Jarninn, Verreaux, Ann. B au Voy. à Madap. du D' Vinson (1865), p. 4. Crex Janin, Schlegel et Pollen, Faune de Madag., t.W (1868), p. 161, 166 et 172. Corerarura iNsuzarts, Sharpe, On Birds from Madag., Proc. Zool. Soc. (1870), p. oo. Corgrarura INsuLARIS, Sharpe, On Birds from Madag., P. 7.8. (1871), p. 315, pl. XXXI. OnrrYGomerrA iNsuLaRIS, Gray, Handlist of Birds, t. IT (1871), p. 63, n° 1047. CoregTaRuRA INSULARIS, Sharpe, On Birds from Madag., Proc. Zool. Soc. (1872), p. 869. Corsrarura ixsuzaris, E. Bartlett, On Birds from Madag., Proc, Zool. Soc. (1875), p. 65. Corerarura INsuLaRIS, Hartlaub, Die Vogel Madagascars (1877), p. 343. Le Crex insulaire est très-voisin de l'Ortypometra Jardinw. Le mâle adulte a la tête entière et toute la poitrine, ainsi que la queue, d’un roux marron; le reste du corps est noir, striolé de jaunâtre sur le dos et de blanc sous le ventre. Les rémiges sont d’un brun foncé. Chez son congé- nére africain, le bonnet rouge couvre non-seulement la tête, mais aussi la nuque et le cou. La femelle est, en dessus, d’un brun foncé, toute striolée de roux, en dessous, roussâtre, légèrement tachetée de noir sous la gorge et à la ! Voyez pl. COXXXIIP, fig. 6. — ? Voyez pl. CCXXXII, fig. 7 et 8. — ? Voyez pl. CCXXXIIF, fig. 9. 576 MADAGASCAR. poitrine et rayée sous le ventre. Les sous-caudales sont rousses, rayées de noir. L'œil est brun, le bec est noir, et les pattes sont brunâtres. Longueur totale, 0"150; aile, 0069; queue, o"o45. Bec : arête, 0"o12; bord, 0014; hauteur, 0" 005. Tarse, 0"099; doigt médian, 0"021; pouce, 0" 006. Ce petit Crex a été découvert par Alfred Crossley; il habite, paraît-il, la bande de forêts qui est située au haut du versant oriental du grand massif montagneux, ainsi que les vallons marécageux de ce massif. Les Hovas, les Betsileos et les Antanalas lui donnent le nom de Fangalatr'ovy ou Mangalatr'ovy (litt. : voleur d'ignames); les Baräs l'appellent Brry. Nous n'avons que peu de chose à dire sur le squelette de l'Ortygo- melra insularis, car, quoique de dimensions notablement moindres, 1l ressemble à celui de notre Marouette. La tête osseuse est étroite et ré- gulièrement arrondie en dessus ?; la mandibule supérieure, assez faible, est percée à sa base de narines ovalaires très-grandes; les os lacrymaux, les os palatins et les os ptérypoïdiens, sont disposés comme chez les Râles. Le cou est lons O ? petit et rétréei en arrière; ses branches hyposternales sont grêles, et quoiqu'il n'ait que treize vertebres. Le sternum est très- les échancrures qu'elles limitent sont étroites et profondes; le brechet est grand, mais son angle antérieur est peu proéminent; les facettes d'articulation des côtes, qui sont au nombre de cinq, occupent peu de place et sont rejetées très en avant. Les ailes sont faibles *; lhumérus est un peu plus long que le cubitus et presque de la même dimension o 9 \ / / Û r ER que la main. Le bassin est très-développé dans sa portion pré-cotyloïdienne, el, comme d'ordinaire chez les Râles, les lames iliaques ne s'unissent A 2 LA È A R pas à la crête sacrée”. Les pattes sont orèles et remarquables par la lon- gueur du fémur, qui dépasse beaucoup celle de l'os du pied; ce dernier a les mêmes dimensions que le doigt externe, mais le doigt médian est notablement plus grand; le pouce est petit et très-faible ©. 1 Voyez pl. CCXXXVI, fig. 1. # Voyez pl. CCXXXVI, fig. 1, 4 et 5. 2 Voyez pl. CCXXXVI, fig. 2. 5 Voyez pl. CCXXXVI, fig. 1 et 6. 3 Voyez pl. CCXXXVI, fig 3. 6 Voyez pl. CCXXXVI, fig. 1, 7 et 8. OISEAUX. 577 TABLEAU DONNANT LES DIMENSIONS DES PRINCIPALES PIÈCES DU SQUELETTE DE L'ORTYGOMETRA INSULARIS. In. Longueur dea colonne vertébrale 0,095 Longueur de la tête osseuse 0,034 Longueur du crane, de la suture frontale à l’occiput É 0,029 Largeur maximum du crâne 0,013 Largeur de l'espace interorbitaire du frontal 0,004 Largeur du frontal entre les os lacrymaux 0,009 Distance entre les pointes des apophyses orbitaires des lacrymaux.............................. 0,007 Longueur de la mandibule supérieure (en suivant la courbure du bec) 0,015 Longueur de la mandibule inférieure 0,025 Longueur du sternum, prise sur la ligne médiane 0,022 Longueur du coracoïdien 0,014 Longueur de l’omoplate 0,022 Loc TnEmMpEoboasoooncooncoboodoogeduencovoos dodo oo ooguoopoovododobeut 0,029 Longueur du cubitus 0,020 Longueur du métacarpien 0,014 Fonpueuriduidoigtiprincipale teen ereecectr CCE CCEr te cet Creer ete : 0,009 Longueur du bassin, prise sur la ligne médiane 0,017 Largeur du bassin en avant 0,008 Largeur du bassin au milieu des fosses iliaques antérieures 0.005 Largeur du bassin en arrière des cavités cotyloïdes 0.012 Longueur du fémur 0,029 Longueur du tibia 0,040 Longueur du métatarsien 0,023 Longueur du doigt externe 0,023 Longueur du doigt médian 0,027 Longueur du doigt interne 0,023 Longueur du doigt postérieur 0,010 92° ORTYGOMETRA WATERSI, E. Bartlett. (PI. COXXX», fig. 4, et CCXXXIV.) Zapornia Warersi, E. Bartlett, On Birds from Madagascar, Proceedings of the Zoolopical Society of London (1879), p. 772 et pl. LXIIT. L'Ortygometra Watersi mâle a toute la partie antérieure d’un beau roux marron, le dos olivâtre et tacheté de noir, la queue rouge avec l'extrémité des plumes des couvertures et des rectrices bordée de noir, l'abdomen d'un oris verdâtre. La femelle est brunâtre en dessus, tachetée de noir; la nuque, les Oiseaux. 73 578 MADAGASCAR. flancs et la queue sont fortement teintés de roux; les sourcils, le dos et les flanes sont pointillés de blanc. La face inférieure est grise. Le bec est noirâtre et les pattes sont brunes. Longueur totale, 0" 135; aile, 0"065; queue, 0" 035. Bec: arête, 0"01/4; bord, 0" 017; hauteur, 0" 005. Tarse, 0" 0292; doigt médian, 0” 025; pouce, 0" 006. Ce petit Crex a été découvert par M. Thomas Waters dans l'Est de la province des Betsileos; les individus types appartiennent au Musée Bri- tannique. Gevre PORZANA. PORZANA PYGMÆA, Naumann. SALALESOAMASSON, Flacourt, Histoire de la grande isle de Madagascar (1661), p. 165 1. Razzus Barzoxr, Vieillot, Nouv. dict. d'histoire naturelle, t. XXVIIE (1819), p. 548. Zaporxia Baiuconi, Gould, Birds of Europe, 1. IV (1837), pl. CCCXEIV. Crex PyGuÆ4, Naumann, Nat. d. Vôy. Deutschl., t. IX (1838), p. 567 et pl. CCXXXIX. Crex Baizzoni, Jardine et Selby, {ustrations of Ornithology (1839), pl. XV. Gazcinuza Barzzonn, Schlegel, De Vop. van Nederl. (1858), p. 479, pl. CCLV, fig. 1 et ». Ponzana PyGuæ4, Hartlaub, Syst. Uebers. d. Vüg. Mad., Journ. f. Ornith. (1860), p.172. Ponzana PyGuæÆa, Hartlaub, Ornith. Beitrag zur Fauna Madagascar’s (186:), p. 81. GazzinuLa Baizzonir, Pollen, Anim. de Mad., Ned. Tidjschr. Dierk., 1. I (1863), p. 325. Porzana PyGuæa, Ed. Newton, A second Visit to Madagascar, Ibis (1863), p. 158. Ponzana PyGemæa, Schlegel, Muséum des Pays-Bas, Ralli (1865), p. 30. Porzaxa PyGmæa, Verreaux, Ann. B au Voy. à Madagascar de Vinson (1865), p. 4. Porzaxa PyGuæ4, Sharpe, On Birds from Madag., Proc. Zool. Soc. (1871), p. 319. Ponzaxa PyGuæa, Hartlaub, Die Vôgel Madagascars (1877), p. 342. Zapornia pyGuæa, E. Bartlett, On Birds from Madag., Proc. Zool. Soc. (1879), p. 772. Ponzana garcon, Dresser, The Birds of Europe, t. VIT(1881),p. 275 et pl. CCCCXCVIT. La Porzane naine est d’un brun roux en dessus, avec le bonnet strié de noir el le dos tacheté de blanc, d'un gris bleuâtre en dessous avec les sous-caudales et les sous-alaires noires, rayées de blanc. Le jeune oiseau est d'une teinte générale plus pâle, et sa face inférieure est blanche, chinée de brun, au lieu d’être cendrée. L'œil est rouge, le bec est d'un noir verdâtre, et les pattes sont rosées. ! «Salalesoamasson, c'est un oyseau qui a les yeux bordez de rouge et est gris, pelit comme le Salaleanacondrats (Motacilla flaviventris).» OISEAUX. 579 Longueur totale, 0" 175; aile, 0" 075; queue, 0" 016. Bec: arête, 0"013; bord, 0"o17; hauteur, 0" 007. Tarse, 0"02; doigt médian, 0"03; pouce, 0" 008. Ce petit rallide, qui habite, comme l'on sait, le Sud de lAsie et une grande partie de l'Europe, se trouve également dans l'Est et au centre de Madagascar. Ses œufs sont bruns, poinüllés de rouge; ils mesurent 30 millimètres sur 21 !. Les Betsimisarakäs, les Hovas et les Betsileos lui donnent le nom de Menamaso (lit. : OEil rouge), et les Antanalas celui de Voronampombo ?; on l'appelle aussi assez souvent Manoananaluträ (hit. : qui se faulile à travers les herbes). Gexre PARPA. Les affinités zoologiques des Jacanas ont été diversement appréciées par les ornithologistes ; les uns les ont placés dans la famille des Rallides”, les autres les ont rapprochés des petits échassiers de rivage connus sous le nom général de Totanides, et M. W.-A. Forbes, dans un mémoire qu'il a publié récemment”, cherche à démontrer qu'ils forment, dans le groupe des Pluviers, une famille plus voisine des Charadrius que d'aucun autre genre. L'examen des caractères anatomiques des Parra albinucha et P. africana ne nous permet pas d'admettre ce mode de groupement qui ne nous parait basé que sur des ressemblances d'une valeur relativement secondaire, et nous maintiendrons ces oiseaux dans la famille des Ral- lides à côté des Râles et des Gallinules. 1° PARRA ALBINUCHA, Isid. Geoffroy Saint-Hilaire. (PI. GEXXXVIT, CCXXXVIIT et CCXXXIX.) Parra azsinucna, Isid. Geoffroy Saint-Hilaire, Magasin de Zoologie (1832), pl. VI. Para acminuona, Isid. Geoffroy Saint-Hilaire, Études zoologiques, Oiseaux (1832), pl. VI. ! Voyez pl. CCCVT, fig. 4. (A.-Milne Edwards, Oiseaux fossiles, t. IT, ? Littéralement: Vorona, oiseau, et Am- p. 110.) pombo, son de riz. 4 W.-A. Forbes, Notes on the Anatomy 5 L'un de nous a développé dans un and systematic position of the Jacanas (Par- travail antérieur les raisons qui doivent ridæ), Proceedings of the Zoolopical Society of faire adopter ce mode de classification. London (1881, p. 639). 71 Q9 580 MADAGASCAR. Parra arricozuis, SWainson, Animals in Menageries (1838), p. 334. Parra azginucua, Guérin-Méneville, Icon. du Règne animal, Ois. (1844), pl. LVIE, fig. 1. Meroriius aLBiNucuA, Gray, List of specim. of Birds in Brit. Mus., 3° partie (1844), p. 114. Parra aupnuoua, Gray, Genera of Birds, t. IT (1846), p. 589. Para azsinuoa, Gerbe, Dict. univ. d'histoire naturelle, 4. VIT (1846), p. 133. Parra azmnucna, Hartlaub, On the Ornith. of Madag., Burmeister’s Zeitung [. Zool. und Zoot., et Ann. and Mag. of Natural History, t. HW (1848), p. 392. Parra azsinuona, Reichenbach, Synopsis Avium, Rallariæ (1851), pl. CXT, fig. 11923. Parra AzBINucHA, Hartlaub, Syst. Uebers. d. Vüg. Mad., Journ. f. Ornith. (1860), p. 170. Parra azmnuona, Hartlaub, Ornithologischer Beitrag zur Fauna Madagascar’s (1861), p. 78. Parna azsinucna, Roch et Newton, On Birds obs. in Madag., Jbis (1863), p. 172. Parra azBinucaa, Ed. Newlon, À second Visit to Madagascar, Jbis (1863), p. 458. Parra azsinucya, Pollen, Anim. de Mad., Nederl. Tijdschr. v. d. Dierk., t. 1 (1863), p. 326. Parra azgnuca, Vinson, Notes sur l'Histoire naturelle dans Trois mois de séjour à Mada- gascar par le cap. Dupré (1863), p. 262. Parra azsinuoua, Aug. Vinson, Voyage à Madagascar (1865), p. 99. Merorinius azginucuus, Verreaux, Ann. B au Voy. à Madas. du D' Vinson (1865), p. 4. Parra acsinuons, Schlegel, Muséum des Pays-Bas, Ralli (1865), p. 70. Parra azsinucua, Schlegel, On Anim. from Madag., Proc. Zool. Soc. (1866), p. 124. Parra ALBINUGHA, Grandidier, Ois. de Mad., Rev. et Map. de Zool. (1868), p. 4. Parra azginuora, Schlegel et Pollen, Rech. sur la Faune de Madag.., t. I (1868), p. 136. Mgrorinius AzBiNucaus, Cabanis, Decken’s Reisen in Ost-Afrika, t. NT (1869), p. 5o. Parra azginucHa, Finsch et Hartlaub, Die Vôpel Ost-Afrikas (1870), p. 783. MzroPopius AzBinucuus, Gray, Handlist of Birds,t. IN (1871), p. 70, n° 10537. Meroponius AzgiNucuA, E. Bartlett, On Birds from Mad., Proc. Zool. Soc. (1875), p. 68. Parra azBiNuonA, Hartlaub, Die Vôoel Madagascars (1877), p. 352. Le Jacana malgache est d’un beau roux marron; les plumes du sommet de la tête sont noires, variées de blanc, et la gorge est d’un noir pur; le menton, la nuque et les sus-caudales sont blancs, ainsi que deux lignes | situées, l’une au-dessus, l'autre au-dessous de l'œil; les pennes primaires des ailes sont noires et les rectrices sont rousses !. Les jeunes oiseaux ont un plumage plus pâle : le sommet de la tête et la nuque sont noirs, variés de blanc; le cou est blanc, ainsi qu'une grande partie de la face inférieure; le dos etles couvertures caudales sont ! L'un de nous a tué, sur la côte occi- entier d’un isabelle clair, à l'exception des tale de Madagascar, un Parra albinucha dont rémiges primaires et de l'extrémité des rec- le plumage était non pas roux, mais out trices qui étaient noires. OISEAUX. 581 d'un roux légèrement verdâtre. La plaque frontale est plus petite que chez les adultes. L'œil est d'un brun clair; le bec, la cire et les pattes, sont d’un gris de perle. Longueur totale, de 0" 26 à 0" 31; aile, de 0" 145 à 0" 172; queue, de 0" 048 à 0" 052. Bec : arête, de 0" 030 à 0" 035; bord de 0" 031 à 0"037; hauteur, 0" 007. Tarse, de 0"060 à 0"063; doigt médian, 0" 055 à 0"059, et avec l'ongle 0" 087; pouce, de 0"017 à 0"020, et avec l'ongle 0" 070. Cet oiseau, très-commun dans tous les étangs et sur le bord de toutes les rivières de Madagascar, où on le voit continuellement courir avec ra- pidité sur les larges feuilles de nénuphars qui nagent à la surface de leurs eaux, est aussi svelte et aussi élégant que ses congénères. Comme eux, il se nourrit aussi bien d'insectes et de larves que de graines de plantes aquatiques. Les Betsimisarakäs Antatsimôs et les Betanimenäs donnent aux Jaca- nas le nom de Vorontsaraniony (ltt. : les beaux oiseaux de rivière) ou de Somanananä; les Betsimisarakäs Antavaratras les appellent Tskay ou Tsimava, les Antanosis Tolohorano (lit. : Coucals d'eau, à cause de leur couleur marron qui rappelle celle des Toloho ou Centropus) , les Antan- karanäs et les Sakalaväs Simadeky-tantano. 92° PARRA AFRICANA, Gmelin. Para arricana, Gmelin, Systema Nature, 13° édition, t. [ (1788), p. 709. Para arricana, Swainson, Zoolopical Illustrations, 2° série (1832), pl. VL. Parra capexsis, Smith, [lustr. of the Zool. of South Africa, Aves (1849), pl. XXXIT (jeune). Para arricana, Reichenbach, Synopsis Avium, Rallariæ (1851), pl. CXI, fig. 1191. Parra arricaxa, Brehm, Leben d. Vügel, Journ. f. Ornith. (1858), pl. XXXVIT (œuf). Parra arricaxa, Hartlaub, Syst. Uebers. d. Vôg. Mad., Journ. f. Ornith. (1860), p. 171. Parra arricana, Hartlaub, Ornitholopischer Beitrag sur Fauna Madag:. (1861), p. 79. Parra arricaxa, Pollen, Anim. de Mad., Nederl. Tijdsch. v. d. Dierk., &. 1(1863), p. 326. Parra arricaxa, Schlegel, On new Anim. from Madag., Proc. Zool. Soc. (1866), 5 6 Parra arricaxa, Schlegel et Pollen, Rech. sur la Faune de Madag., t. I (18 58), p-197- 262 MADAGASCAR. Parra arricaxa, Finsch et Hartlaub, Die Vogel Ost-Afrikas (1830), p. 381. Meroponius capexsis, Gray, Handlist of Birds, &. IT (1871), p. 70, n° 10536. Parra arricana, Hartlaub, Die Vôrel Madagascars (1877), p. 354. On trouve aussi à Madagascar le Jacana africain, qui se différencie de son congénère par la couleur du cou; la nuque est en eflet noire et la sorge est, au contraire, blanche; les sus-caudales sont de la couleur du dos, c’est-à-dire d’un rouge marron. Longueur totale, 0" 28; aile, 0"155; queue, 0"055. Bec: arête, o"o3o; bord, 0"031; hauteur, 0" 007. Tarse, 0"069; doigt mé- dian, 0" 059, et avec l'ongle, o* 081; pouce, 0®019, et avec l'ongle 0" 0)8. Cette espèce est beaucoup plus rare que la précédente, à laquelle elle se trouve du reste mêlée, et qui n'en est probablement qu'une race lo- cale. Les squelettes du Parra albinucha et du Parra africana ont la plus grande ressemblance quoique le premier soit plus fort et plus grand. La tête osseuse est plus allongée que celle des Räles'; la boîte crânienne est moins élargie dans sa portion occipitale, et les bulles auditives sont moins renflées; il n'y a pas de pertuis occipitaux. Les fosses temporales, qui sont étroites et qui ne portent aucune trace de l'ossification de l'apo- névrose du muscle crotaphyte, sont limitées en avant par une apophyse post-orbitaire plus longue, plus pointue et située plus bas et plus en ar- rière. Le frontal se renfle en avant des orbites, où 1l se soude avec les os lacrymaux, qui s'appliquent sur lui dans toute leur longueur, et qui ne con- stituent pas de petites ailettes latérales bien détachées, comme chez les Räles; sa partie interorbitaire est large. Les narines sont beaucoup plus longues que dans les genres précédents, et les maxillaires se terminent en arrière sous la forme d'une baguette très-grêle, comme chez la plu- part des Totanides; sous ce rapport les Jacanas, qui appartiennent au type Schizorhinal, tel qu'il a été défini par Garrod, diffèrent des autres Rallides. Les os palatins, qui sont très-écartés l'un de l’autre sur la ligne 1 Voy. pl. CCXXX VII et pl. CEXXXIX, fig. 1. OISEAUX. 583 médiane, laissent le vomer à découvert et ne se recourbent que faible- ment en gouttière. Les ptérygoidiens, qui sont courts et larges en avant, s'appliquent, dans une portion de leur longueur, sur le sphénoïde?. Les vertèbres cervicales, qui sont au nombre de quatorze, sont faibles et allongées”. Il y a neuf paires de côtes; les deux premières sont flot- tantes, les cinq suivantes s'articulent directement avec le sternum, les deux dernières s'appuient sur la septième. Les 3°, 4° et 5° vertèbres dor- sales sont soudées en une seule pièce. Le sternum est beaucoup plus développé que chez les Râles; ses lames latérales sont plus larges Ÿ; le brechet est grand , mais son angle, qui est très-arrondi, ne s’avance guère au delà de la troisième facette costale. Les lames hyosternales sont très-divergentes, triangulaires et pointues. Les branches hyposternales sont assez fortes et arquées en dedans, de sorte que, vers le bout, elles se rapprochent de l'extrémité dilatée de la lame médiane; aussi les échancrures latérales sont-elles presque entièrement fermées en arrière et d'une forme ovalaire régulière. Les os coracoïdiens sont courts et plus gros dans la partie supérieure que chez les Râles. La fourchette, qui est relativement très-forte, a la forme d'un U; ses branches sont arquées en arrière et son extrémité inférieure est ar- ‘rondie. Les ailes sont plus longues que chez les autres Rallides *. Les os de l'avant-bras dépassent notablement celui du bras, mais ils sont plus courts que ceux de la main. Le corps de l’humérus est très-pros, comparé à ses extrémités; la crête pectorale est courte et peu: élevée; la fosse sous- trochitérienne est large et profonde. Le cubitus est peu courbé:; son extrémité carpienne se dilate beaucoup dans sa partie inférieure. Le ra- dius est remarquable par sa forte courbure et par l'élargissement en forme de lame de sa portion moyenne dont le bord très-saillant et rugueux con- ! La face inférieure de la tête osseuse fig. 3. L'appareil sternal du Hetopidius albinu- du Parra Jacana a été figurée par M. Forbes, … chus (Parra) a déjà été figuré par M. Forbes. Proc. Zool. Soc. (1881), p. 643, fig. 1. P.Z.5. (1881) p. 645, fig. 2. 2 Voyez pl. CCXXXVIIT. # Voy. pl. GCXXXVIIT et pl. CCXXXIX, 3 Voyez pl. CCXXX VIII et pl. CCXXXIX, fig. 4 et 5. 584 MADAGASCAR. stitue une arme avec laquelle lanimal peut frapper *. Le mélacarpe ne porte qu'une apophyse radiale très-courte, tandis que, chez quelques Ja- canas, celte partie s'allonge en pointe armée d’un éperon. Le bassin est plus court * et moins aplati en dessus que celui des Râles, des Poules d'Eau et des Poules-Sultanes. Les fosses iliaques sont moins longues, et les lames qui les forment ne se soudent pas à la crête sacrée. Les crêtes sus-ichiatiques sont disposées à peu près comme dans la famille des Hérons, c'est-à-dire qu'elles ne se prolongent pas, à beau- coup près, autant en dehors que dans les autres genres de la même fa- mille. Les pointes de l'ischion s'étendent beaucoup plus loin en arrière que l'angle sus-ichiatique; l'échancrure postérieure qu'oceupent les ver- tèbres caudales, au lieu d'être resserrée, s'évase notablement; enfin les fosses rénales postérieures sont beaucoup moins profondes. Le fémur, comparé aux autres os de la patte, est plus court que dans les genres voisins et, sous ce rapport, il rappelle celui des Totanides*. Le übia est grêle et très-allongé. Le péroné est tout à fait styliforme; 1l ne se prolonge guère que jusqu'au milieu de los principal de la jambe; la crête péronière est petite, et la gorge intercondylienne inférieure est moins profonde et plus évasée que chez les Gallinules et chez les Râles. L'os du pied se distingue facilement de celui des autres représentants de la mêmie famille par la conformation des ses extrémités articulaires”; les lossettes glénoïdales qui recoivent les condyles du tibia sont limitées sur- tout en dedans par un bord cristiforme; la crête externe du talon est peu développée, tandis que la crête interne est grande. Sur le corps de l'os, la surface d'insertion du musele fléchisseur propre du pouce est grande, sans cependant l'être autant que chez les Porphyrions. Le canal qui sert au passage du tendon du muscle adducteur du doigt externe est plus largement ouvert que chez tous les autres oiseaux, et il se prolonge sur la face antérieure de l'os par un large sillon. La phalange unguéale est très-prande à tous les doigts, qui sont, L Voyez pl. CCXXXIX, fig. 4. L'avant- 2? Voy. pl. CCXXXIX, fig. 6. bras est aussi figuré par M. Forbes, Proc. 3 Voyez pl. CCXXXIX, fig. 7. & Zool. Soc. (1881), p. 646, fig. 3. Voyez pl. CCXXXIX, fig. 8. OISEAUX. 585 du reste, très-longs ‘; celle du pouce surtout est énorme : droite et styli- forme, elle dépasse de beaucoup la phalange basilaire. Le doigt interne est beaucoup plus développé que chez les autres Rallides; 1l est presque égal au doigt externe. TABLEAU DONNANT LES DIMENSIONS DES PRINCIPALES PIÈCES DU SQUELETTE DU PARRA ALBINUCHA. mn, Longueur de la colonne vertébrale 0,220 Longueur de la tète osseuse 0,065 Longueur du cräne, de la suture frontale à l'occiput 0,033 Largeur du crane dans la région temporale 0,019 Largeur maximum du crâne 0,019 Largeur de l’espace interorbitaire du frontal 0,007 Lireeuriduifrontal'entrellesiosNacrymaux--rrecmereemecr-e-terecc--cec-c-reereLeCCLCet 0,010 Distance entre les pointes des apophyses orbitaires des lacrymaux.............................. 0,013 Longueur de la mandibule supérieure (en suivant la courbure du bec) 0,034 Largeur des os palatins 0,007 Longueur des os ptérygoïdiens 0,006 Longueur de la mandibule inférieure 0,091 Longueur du sternum, prise sur la ligne médiane 0,092 Largeur du sternum en avant 0,022 Largeur du sternum en arrière 0,027 Hauteur du brechet 0,017 Longueur du coracoïdien 0,027 Hauteur de la fourchette 0,039 Longueur de l'omoplate 0,039 Longueur de l'humérus 0,053 Longueur du cubitus 0,060 Longueur du métacarpien 0,040 Longueur du doigt principal 0,028 Longueur du bassin, prise sur la ligne médiane 0,038 Largeur du bassin en avant 0,017 Largeur du bassin au milieu des fosses iliaques antérieures 0,013 Largeur du bassin en arrière des cavités cotyloides 0,020 Largeur du bassin au niveau du milieu des angles ischialiques 0,023 Longueur du fémur 0,039 Longueur du tibia 0,103 Longueur du métatarsien 0,070 Longueur du doigt externe : 0,072 Longueur du doigt médian 0,077 Longueur du doigt interne........................ ec nette ete a ee ele Sooaos 0,071 Pongueuridupdoiphpostérienneer certe Lee LEE e en ee rte eee-e Lee cerectpee 0,044 La langue du Parra albinucha est sèche, étroite et garnie, à la base, de 1 Voyez pl. COXXXIX, fig. 9. Oiseaux. gl 586 MADAGASCAR. papilles pointues. Le gésier a des parois assez épaisses, et les appendices cæcaux sont plus courts que chez les autres Rallides. Enfin, Garrod nous a appris qu'il existait deux artères carotides. Gexre FULICA. FULICA CRISTATA, Gmelin. La Granpe FouLrque À crère, Buffon, Histoire naturelle des Oiseaux, in-h°, t. VIT (1781), p.222, et in-fol., t. IX (1784), p. 120. La Foucque ne MapaGascar, Buffon et Daubenton, Planches enluminées (1783), n° 797. Tue Cresren Coor, Latham, À General Synopsis of Birds, 1. WT (1785), p. 278. Fuzica crisrara, Gmelin, Systema Nature, 13° édit., & 1 (1788), p. 704. Fuzica crisraTa, Latham, Index Ornithologicus (1790), p. 779, n° 3. Fuuca crisrara, Bechstein, Lathams Allo. Uebersicht der Vôrel, t. HT (1796), p. 247, pl. XOV, et t. IV (1811), p. 475. La GRANDE FOULQUE DE MapaGascar À crère, Sonnini, Voyage aux Indes de Sonnerat, »° édit., t. IV (1806), p. 371. Fuzica crisrara, Vieillot et Oudart, La Gal. des Ois., t. Il (1825), p. 175, pl. GCLXIX. Fucica crisrara, Cuvier, Le Règne Animal, 9° édit., (1829), t. 1, p. 5ho, et 3° édit., Oi- seaux (1836), p. 320. Furica crisrara, J. Desjardins, Proceedings of the Zoological Society (1831), p. 45. Fuurca crisrara, Temminck, Tableau méthodique (1838), p. 73. La Foucque À crère, Sganzin, Notes sur les Mammifères et lOrnithologie de Madagascar, p. D, Mémoires de la Société du Muséum d'Histoire naturelle de Strasbourg (180). La Foucque caroxcuLée, Barthélemy, Revue zoolopique (1841), p. 307. Fuzica crisrara, Verreaux, Catal. de la coll. d'oiseaux du duc de Rivoli (1846), p. 36. Fuuica crisrara, Hartlaub, On the Ornith. of Madag., Burmeister’s Zeitung [. Zool. und Zoot., et Ann. and Map. of Nat. Hist., 1. I (1848), p. 392. Fuzica crisrara, Reichenbach, Synopsis Avium, Fulicariæ (1851), pl. GVIT, fig. 1090-91. Fucica mirrara, Lichtenstein, Nomenclator Avium Musei Berolinensis (1857), p. 97. 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L'œil est rougeätre; le bec est d'un gris de perle avec la partie supé- rieure jaunâtre, et les pattes sont d'un gris verdâtre. Longueur totale, o" 43; aile, 0"21; queue, o"o7. Bec: arête, 0"030; bord, 0" 033; hauteur, 0" 017. Tarse, 0" 067; doigt mé- dian, 0"078; pouce, 0° 022. On trouve des Foulques à crête dans les pièces d'eau et lagunes de toute l'île, aussi bien sur les côtes de l'Est et de l'Ouest que dans le centre où elles ne sont pas rares; mais elles sont craintives et 1l n’est pas facile de les approcher et de les tuer. Sur la côte orientale, on les nomme Otkà'; les Hovas les appellent Vantsionä et les Sakalaväs Tsohia. Gexre PORPHYRIO. 1° PORPHYRIO SMARAGNOTUS, Temminck. (PI. COXLIT, COXLIII et CCXLIV.) Taceva, Flacourt, Histoire de la grande isle de Madagascar (1661), p. 1642. Furica vorpuyrio, Linné, Systema Naturæ, 12° édition, t. [ (1766), p. 258 $. Fuzica porpayrio, Scopoli, Annus 1 Historico-Naturalis (1769), p. 105. 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Il a les plumes violettes; le front, le bec et les pieds sont rouges.» 3 Le Fulica porphyrio de Linné est un oi- seau différent de celui qui a été décrit sous le même nom par Pallas. # La description est bonne, mais la syno- nymie est mauvaise. 5 La Gallinuia porphyrio de Latham est un oiseau différent de celui décrit sous le même nom par Temminck. 1 = 588 MADAGASCAR. Porpnyrio swaraGorus, Temminck, Manuel d'Ornithol., 2° édition, t. I (1820), p. 700. Porpayrio Cazoryxoros, Bonnaterre et Vieillot, Tableau des 3 Règnes, Ornithologie, t. III (1823), p. 1050 et pl. LXT, fig. 2. GazzinuLa Porrayrio, Latham, À Gen. Hist. of Birds, t. IX (1824), p. 425. Porpayrio ERyraropus, Slephens, Shaw’s General Zoology, t. XIE (1824), p. 255. Porpuyrio swaraGnorus, Dumont, Dictionnaire des sciences naturelles ,t. LIT (1828), p.146. Porrayrio smaragnorus, Cuvier, Le Règne animal distribué d’après son organisation, 9° édit. , t. [ (1829), p. blo, et 3° édit., Oiseaux (1856), p. 320. 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Bartlett, Proceedinos of the Zoolowical Society (1835), p. 68. Porpuyrio suaraGxorus, Hartlaub, Die Vôoel Madasascars (1877), p. 345. Porpuyrio suaraënorus, Dresser, The Birds of Europe, t. VIT (1881), p. 303 et pl. DE. Le Porphyrion de Madagascar ou Talève, comme l'appelle Buffon, est en dessus d'un vert à reflets cuivrés avec les joues et la gorge d’un bleu clair, et le bonnet, la nuque et le reste de la face inférieure d'un bleu foncé: les sous-caudales sont blanches. Il est en tout semblable aux Por- phyrions de l'Afrique orientale, et il diffère du Porphyrion bleu de l'Eu- rope méridionale par le manteau vert qui couvre son dos et par la teinte plus sombre de son ventre. L'œil est d'un brun rougeâtre; la plaque frontale, le bec et les pattes sont d'un beau rouge. Longueur totale, 0" A6; aile, de 0" 19 à 0" 23; queue, 0° 09. Bec : arête, 0" 045; bord, 0" oo; hauteur, 0" 027. Tarse de 0" 08 à 0" 09: doigt médian, 0" 085; pouce, 0" 035. Les Poules-sultanes de Madagascar habitent, comme tous leurs con- pénères, les marais, les étangs, les cours d'eau, où elles sont très-com- munes tant dans l'Est que dans l'Ouest de l'ile, et où, malgré leurs formes lourdes et massives, on les voit souvent courir avec grâce et agilité sur les feuilles de lotus qui en couvrent les bords; elles nagent bien et se faufilent avec prestesse à travers les jones et les roseaux; leur vol est lourd et peu soutenu. Elles vivent par couples, et se nourrissent de graines, de jeunes feuilles et d'insectes. Leur chair est bonne à manger. Leurs œufs sont d'un brun jaunâtre, pointillés et tachetés de brun foncé; ils mesurent 57 millimètres sur 39 |. Les Porphyrions portent à Madagascar le nom de Talevanà ; les Saka- laväs les appellent aussi Vatry. Le squelette de la Poule-sultane de Madagascar ressemble beaucoup à celui de son congénère de l’Indo-Chine (Porphyrio poliocephalus). La ! Voyez pl. CCCVI, fig. 6. 590 MADAGASCAR. boite crânienne est très-arrondie d'arrière en avant; le bec est très-élevé et en même temps court et arqué, de sorte que la face supérieure de la tête est assez régulièrement convexe de la pointe de la mandibule jusqu'au trou oecipital”. Les fosses temporales, larges et peu profondes, sont limi- tées en avant par une apophyse post-orbitaire qui est placée presque ver- üicalement, et les aponévroses des muscles crolaphytes qui s'y insèrent s'ossifient en partie et donnent naissance à de petites baguettes rigides plus ou moins longues. Le front, large entre les orbites, est très-bombé, et à peine échancré pour recevoir les os lacrymaux, qui sont petits, el dont la branche descendante reste fort écartée des arcades jugales. La cloison interorbitaire est très-incomplète. Les os palatins forment de chaque côté une gouttière profonde, et les ptérygoïdiens, qui en avant sont très- larges et lamelleux, se terminent en arrière par une pointe étroite. Les narines sont grandes et ovalaires. Les bords de la mandibule supérieure sont saillants; la mandibule inférieure est courte et pointue, et ses bran- ches, fort élevées, sont percées en arrière de deux fenêtres osseuses lar- sement ouvertes. Les vertèbres cervicales, qui sont au nombre de treize, sont courtes et ramassées ?; leurs apophyses articulaires sont larges et portent en avant des stylets grêles et allongés; la gouttière vertébrale antérieure est pro- fonde, mais ses bords ne se rapprochent pas de manière à former un canal; les dernières de ces vertèbres ont une apophyse épineuse inférieure bien développée. Il y a dix vertèbres dorsales, qui sont toutes distinctes et assez étroites; les premières sont pourvues d’une apophyse épineuse infé- rieure. Les côtes sont longues et très-grèles, et leur apophyse récurrente est grande et étroite; les deux premières paires sont styliformes et flot- tantes, les six suivantes s’articulent directement avec le sternum. Ce bouclier est remarquable par sa forme étroite et allongée, ainsi que par la profondeur des échancrures de son bord postérieur *. Le brechet est relativement assez développé; son bord inférieur est régulièrement arqué; son angle intérieur s'avance très-peu et n'atteint pas à beaucoup 1 Voyez pl. COXLIIL et pl. COXLIV, ? Voyez pl. CCXLII. fig. 1. 3 Voyez pl. CCXLIIL, fig. 3. OISEAUX. 591 près le niveau de lapophyse épisternale. Les lames latérales sont forte- ment échancrées dans leur partie costale, et les lames hyosternales, ainsi que les branches hyposternales, s'étendent davantage en dehors; ces der- nières se prolongent bien au delà de la lame médiane. Les rainures co- racoïdiennes, qui sont profondes et très-bien limitées, ne se croisent pas sur la ligne médiane. La fourchette est grêle et a la forme d'un V arrondi à sa pointe; elle ne s'appuie pas sur le brechet. Les ailes sont courtes, et l'os du bras est un peu plus long que celui de l’avant-bras'; le corps de l'humérus est grêle et légèrement tordu; le cubitus est gros et arqué , etle radius, au contraire , est presque droit, aussi l'espace interosseux est-il large. La deuxième phalange de laileron est bien développée. Le bassin est facile à reconnaitre à sa forme étroite et bombée?; la portion pré-cotyloïdienne est très-allongée, et les lames iliaques, qui sont réunies l’une à l’autre sur la higne médiane, sont fortement inclinées en forme de toit. La portion post-cotyloïdienne est courte et resserrée, et les lames ilio-ischiatiques sont presque verticales; les crêtes qui les bordent sur les côtés sont remarquablement saillantes et encaissent profondément en dessus le muscle carré de la cuisse. Le trou sciatique est petit et arrondi. En arrière, l'échancrure que laissent entre eux les os iliaques et qu'occupent les vertèbres coceygiennes est très-étroite. En dessous, les fosses rénales sont extrémement profondes et forment dans leur partie postérieure, en arrière de lilhaque, une véritable anfractuosité. Les os de la patte sont très-robustes*®. Le fémur est plus long que chez la plupart des Échassiers, autres que les Hérons. Les crêtes du tibia sont saillantes; ses souitières tendineuses sont profondes, etson extrémité inférieure est arrondie en dessous au lieu d’être aplatie ou déprimée comme chez presque tous les Échassiers. L'os du pied semble avoir subi un léger mouvement de torsion sur son axe; sa face antérieure est forte- ment excavée en dessus pour loger le muscle extenseur propre du pouce, 1 Voyez pl. GOXLIV, fie. 4,5. — ? Vovez pl. CCXLIV, fig. 6. —5 Voyez pl. COXLIV, fig. 7, 8 et 9. 592 MADAGASCAR. qui est puissant, et le muscle abducteur du doigt externe; en arrière, une fosse bien marquée est destinée à l'insertion du muscle fléchisseur propre du pouce; enfin nous ajouterons que la trochlée digitale interne est re- jetée plus en arrière que les deux autres. Les doigts sont longs, surtout le médian et l'externe. TABLEAU DONNANT LES DIMENSIONS DES PRINCIPALES PIÈCES DU SQUELETTE DU PORPHYRIO MADAGASCARIENSIS, Longueur de la colonne vertébrale Longueur de la tête osseuse Longueur du crane, de la suture frontale à l'occiput Largeur du crane dans la région temporale Largeur du frontal entre les os lacrymaux Distance entre les pointes des apophyses orbitaires des lacrymaux Longueur de la mandibule supérieure (en suivant la courbure du bec) Largeur des os palatins Longueur des os ptérygoïdiense..............1.."..4%40..... 00e ee ges Longueur de la mandibule inférieure Longueur du sternum prise sur la ligne médiane............................... Secr-oocte Largeur du slernum en avant Largeur du sternum en arrière Largeur du sternum au milieu Hauteur du brechet Longueur du coracoïdien Hauteur de la fourchette Longueur de l’omoplate Longueur de l'humérus Longueur du cubitus Longueur du métacarpien Longueur du doigt principal Longueur du bassin, prise sur la ligne médiane Largeur du bassin en avant Largeur du bassin au milieu des fosses iliaques antérieures Largeur du bassin en arrière des cavités cotyloïdes Largeur du bassin au niveau du milieu des angles ischiatiques Longueur du fémur Longueur du tibia Longueur du métalarsien Longueur du doigt externe Longueur du doigt médian Longueur du doigt interne Longueur du doigt postérieur OISEAUX. 593 2° PORPHYRIO ALLENI, Thompson. (PI. CGXLV.) Porrayrio Azcexr, Thompson, Annals and Magazin of Natural History, &. X (1842),p. 204, et Allen’s Expedition to the river Niver (18h09), t. 1, p. 322, et t. IF, p. 507. PorPayrio ALLeni, Gray, Gen. of Birds, t. IT, Rallidæ (1845), p. 598 et pl. CLXIT. Gazunuza muragmuis, Sundevall, Oiseaux du Nord-Est de l'Afrique, Ofversiot Kol. veten- skaps Akad. Fôrhdl. Sjunde Argängen (1850), p. 132. PorPuyrio mapaGascariensis et P. Arcexi, Reichenbach, Synopsis Avium, Rallariæ (1851), pl. CVIIT, fig. 1094-95, et pl. CIX, fig. 1104. GaLLINULA PorPayrio, Temminck, cité par Hartlaub dans le Journ. f. Orn. (1855), p. 357. Cesarornis Azcexr, Bonaparte, Comptes rendus de l'Acad. des sc., t. XLIIT (1856), p. 599. Hypronxra Porpuyrio et Porpuvrio Accent, Hartlaub, Ornith. Westafricas (1857), p. 2 Porrayrio minurus, Heuglin, Journ. für Ornithologie von Cabanis (1863), p. 169. Porpuyrio AzLent, Pollen, Anim. de Mad., Nederl. Tydschr. v. Dierk., t. 1(1863), p.325. Porruyrio Azenr, E. Newton, À second Visit to Madagascar, Jbis (1863), p. 458. Porpayrio Accent, Finsch et Hartlaub, Die Vogel Ost-Afrikas (1870), p. 785. Hyprioxra ALcent, Gray, Handlst of Birds, t. IT (1871), p. 65, n° 10487. Porpayrio Aceni, E. Bartlett, Proceedings of the Zoolopical Society (1875), p. 68. Porpayrio Azceni, Hartlaub, Die Vosel Madagascars (1877), p. 346. Porpayrio Azcexi, Dresser, The Birds of Europe, t. VIE (1881), p. 307 et pl. DIL. Le Porphyrion d'Allen, qui est beaucoup plus petit que son congénère malgache, est en dessus d’un vert roussâtre avec la tête et toute la face inférieure d'un bleu foncé. Les jeunes oiseaux sont d’un brun terreux, plus ou moins teintés, sui- vant leur âge, de vert en dessus et de bleu en dessous; les plumes du dos sont bordées d’une frange claire. L'œil est d’un brun rougeâtre; le bec et les pattes sont d’un beau rouge; la plaque frontale est verdâtre. Longueur totale, 0"29; aile, o"15; queue, 0o"o7. Bec: arête, 0® 022; bord, 0" 026; hauteur, 0" 012. Tarse, 0" 054; doigt médian, 0"092; pouce, 0"020. Ges jolies petites Poules-Sultanes habitent, comme les autres gallinu- lidés, le bord des marais et des lagunes qui sont si communs dans l'Est de Madagascar. Leurs mœurs semblent être les mêmes que celles des Porphyrions de plus grande taille. Elles portent chez les Betsimisarakäs le nom de Hesebrikä ou celui de Taleva kely (tt. : petit talève). Oiseaux. VE) 59% MADAGASCAR. Genre GALLINULA. GALLINULA CHLOROPUS VAR. PYRRHORRHOA, A. Newton. (PI. CCXL, CCXLI et CCXLI”".) Harerac, Flacourt, Histoire de l'isle de Madagascar (1661), p. 1641. Fuuica Cacoropus, Linné, Systema Naturæ, 10° édition, t. 1 (1758), p. 152, et 19° édi- lion, t. [(1766), p. 258. Furica Cucoropus, L. Desjardins, Proceedings of the Zological Society (1831), p. 45. Gazuinuca cacoropus, Temminck, Manuel d'Ornithologie, 2° édition, t. IV(1840), p. 441. La Fouique, Sganzin, Notes sur les Mammifères et l'Ornithologie de Madagascar, p. 45, Mémoires de la Société du Muséum d'histoire naturelle de Strasbourg (1840). Fuzica cncoropus, Hartlaub, On the Ornith. of Madag., Burmeister’s Zeitung [. Zool. und Zoot., et Ann. and Mag. of Nat. History, t. W (1848), p. 392. Gazuinuza cuLoropus, Hartlaub, Uebers. d. Vüg. Madag., Journ. f. Ornith. (1860), p.173. Gazzinuza?, Ed. Newton, On Birds from Mauritius, bis (1861), p. 116. GazLiNuLA PyRRHORRHOA, À. Newton, Proceedings of the Zoolopical Society (1861), p. 18. GaLLINULA PyRRHORRHOA , À. Newton, On Birds from Mauritius, Ibis (1861), p. 275. Gazunuza cucoropus, Hartlaub, Ornitholopischer Beitrag zur Fauna Madag. (1861), p. 81. GazziNuLa PYrraorrnon, Sclater, Proceedings of the Zoological Society (1863), p. 165. GazciNuLa PYrruorrnoa, Roch et Newton, On Birds obs. in Madag., This (1863), p.174. GaLLINULA PYRRHOoRRHOA , Ed. Newlon, A second Visit to Madagascar, Jbis (1863), p. 458. Gazuinuza cnLoropus et (G.Pvrrnorruoa, Pollen , Ned. Tidyschr.v. Dierk. 1. 1(1863),p.325. GazunuLa cacoropus, Coquerel, Bull. Soc. acclimat. de la Réunion, t. H (1864), p. 23. GaALLINULA PYRRBORRuOA, Verreaux, Ann. B au Voy. à Mad. du D' Vinson (1865), p. 4. GazunuLa cucoropus, Schlegel, Muséum des Pays-Bas, Ralli (1865), p. 47. Gazzinuza cucoropus, Schlegel, On new Anim. from Mad., Proc. Zool. Soc. (1866), p.25. GALLINULA GHLOROPUS Var. PYRRHORRHOA, Grandidier, Rev. et Mag. de Zool. (1868), p. 5. GALLINULA CHLOROPUS, Schlegel et Pollen, Faune de Madagascar, t. H (1868), p. 136. GALLINULA CHLOROPUS Var. PYRRHOPRHOA , Finsch et Hartlaub, Vôr. Ost-Afrik. (1870), p.787. GazzinuLa cucoropus, Gray, Handlist of Birds, L. HT (1871), p. 66, n° 10499. GazLinuLa PYrrHoRRHOA , E. Bartlett, On Birds from Mad., Proc. Zool. Soc. (1835 ), p. 68. GaLLiNULA PYRRHORRHOA, Hartlaub, Die Vôrel Madagascars (1877), p. 348. La Poule d'eau de Madagascar a la taille de celle d'Europe, et, comme elle, elle est d’un gris d'ardoise, avec des tons d'un vert roussâtre sur le dos et des taches allongées blanches sur les flancs; elle n’en diffère que ! «Haretac, c'est un Oyseau qui a une éminence rouge sur la teste, les plumes et les pieds noirs, grand comme une Cercelle. » nr OISEAUX. ; 95 © par la couleur des couvertures inférieures de la queue, qui sont d’un blanc roux, au lieu d'être d’un blanc pur comme chez la race type !. Lüris de l'œil comprend trois anneaux concentriques, l'un Jaune, le second noirâtre et l’autre rouge. Le bec est rouge à la base, comme la plaque frontale, et sa pointe est jaune. Les pattes sont d’un vert jaunâtre. Longueur totale, 0"36; aile, de 0" 169 à 0"185; queue, 0"0oqg. Bec : arête, 0" 030; bord, 0"035; hauteur, 0"010. Tarse, de 0" 050 à 0®0958; doigt médian, de 0"05/ à 0"o62; pouce, de 0"o1g à 0" 0929. Les Poules d'eau de Madagascar habitent, comme celles de nos pays, les petits élangs, si communs dans cette ile, dont les bords, couverts de roseaux et d'herbes, et dont la surface, en partie cachée par des nénuphars et autres plantes aquatiques, leur offrent un asile sûr, et où elles peuvent facilement trouver les insectes dont elles se nourrissent. Elles vont par couple, et leur er, fort et perçant, est le même que celui de notre poule d'eau ordinaire. Leurs œufs, dont la coquille est lisse et terne, sont d'un jaune roux pâle avec des taches, les unes grises ou violacées, les autres d'un brun foncé: ils mesurent 45 millimètres sur 39 ?. Les Malgaches donnent aux Poules d’eau, par onomatopée, les noms de Hoetrikià, de Hoitiky où d'Haretekü”. Le squelette de la Poule d'eau de Madagascar présente absolument les mêmes caractères que celui de notre Poule d’eau d'Europe *. La tête osseuse est étroite et resserrée dans sa portion orbitaire; les fosses tem- porales sont très-superficielles et les bulles auditives sont renflées; l'apo- physe post-orbitaire est courte et obtuse ; le front, très-bombé d'arrière en avant, s'articule suivant une ligne presque droite avec les os lacrymaux qui s'étendent en arrière sous forme d’ailettes; leur apophyse descen- dante est remarquablement grêle. Le bec est peu élevé à sa base; les ou- vertures des narines sont très-prandes et s'étendent sur près des deux 1 Cest la race malgache qui existe dans 2 Voyez pl. CCCVI, fig. 7. l'ile Maurice; aux Seychelles, au contraire, 5 Ces noms sont aussi quelquelois don- on trouve la race ordinaire à sous-caudales nés aux Foulques. blanches. # Voyez pl. GCXXXXI et COXXXXI'. 79. 596 MADAGASCAR. tiers de sa longueur. Les os palatins sont arrondis en arrière, et ils lais- sent entre eux, sur la ligne médiane, un intervalle très-considérable au fond duquel se voit le vomer. Les os ptérygoidiens sont très-grêles. La por- tion symphysaire de la mandibule inférieure est courte et faible, et son angle postérieur est peu marqué. Les vertèbres cervicales sont au nombre de quatorze, tandis qu'il nv en a que treize chez la Gallimula cristata. W existe neuf paires de côtes, dont les deux premières et la dernière sont flottantes et dont toutes les autres sont articulées avec le bord sternal. Le sternum, très-étroit dans sa portion moyenne, s'élargit en avant et surtout en arrière où les branches hyposternales sont grandes et très-di- vergentes; aussi les échancrures du bord postérieur sont-elles profondes et triangulaires; les lames hyosternales sont larges, et la pointe du bre- chet s’'avance presque autant que l'apophyse épisternale. Los furculaire est en forme d'U; ses branches sont presque droites. L'os coracoïdien est relativement court et élargi dans sa portion inférieure. Les ailes sont petites; les os de l’avant-bras sont notablement moins longs que ceux du bras. Le bassin ressemble beaucoup par ses caractères généraux à celui des Poules-Sultanes, mais les lames iliaques ne se réunissent à la crête sacrée que vers leur extrémité antérieure, et, en arrière, elles laissent les gout- tières vertébrales à découvert. Les crêtes 1éo-ischiatiques sont extré- mement saillantes, et l'échancrure où s'insèrent les vertèbres coccygiennes est très-étroite; les angles de lischion sont allongés. Le fémur a à peu près la même longueur que l'os du pied; il est assez robuste et pourvu d'une crête trochantérienne saillante. Le tibia est étroit dans sa portion articulaire inférieure et lésèrement déjeté en dedans. Le tarso-métatarsien est plus arrondi que chez les Porphyrions; 1l ne présente pas en arrière de dépression profonde pour loger le muscle fléchisseur du pouce, et, en avant, la surface d'attache de lextenseur de ce doigt est peu mar- quée. Le canal osseux dans lequel s'engage le tendon de l’adducteur du doigt externe est petit. La trochlée dipitale interne est fortement rejetée en arrière. Les gouttières osseuses qui sont creusées dans le talon pour OISEAUX. 597 le passage des tendons des muscles fléchisseurs des doigts sont-très profondes : il y en a deux; l’interne est souvent transformée en un ca- nal tubulaire par le rapprochement de ses bords. Les doigts antérieurs sont minces et très longs: le médian dépasse au moins d’un tiers la lon- gueur du tarso-métatarsien; le pouce est relativement beaucoup moins développé. TABLEAU DONNANT LES DIMENSIONS DES PRINCIPALES PIÈCES DU SQUELETTE DE LA GALLINULA CHLOROPUS VAR. PYRRHORRHOA. m. Longueur de la colonne vertébrale 0,220 Longueur de la tète osseuse 0,056 Longueur du crane, de la suture frontale à l’occiput 0,030 Largeur du crâne dans la région temporale 0,017 Largeur maximum du eräne 0,018 Largeur de l'espace interorbitaire du frontal 0,006 Parreuriduirontalientre esiOSHaCbYMauXe EEE CEE ee eee eee eee eee. 0,008 Distance entre les pointes des apophyses orbitaires des lacrymaux 0,013 Longueur de la mandibule supérieure (en suivant la courbure du bec) 0,025 Largeur des os palatins 0,006 Longueur des os ptérygoïdiens 0,006 Longueur de la mandibule inférieure 0,042 Longueur du sternum, prise sur la ligne médiane 0,04! Largeur du sternum en avant 0,023 Largeur du sternum en arrière 0,025 Hauteur du brechet 0,012 Longueur du coracoïdien 0,026 Ébulenr. 06 IE OnMlO ocobpooccoosocbomocconnodopcovecboodo ob ococboc oc voeu 50 0,027 Longueur de l’omoplate 0,047 Longueur de l’humérus 0,050 Longueur du eubitus 0,040 Longueur du métacarpien 0,030 Longueur du doigt principal 0,021 Longueur du bassin, prise sur la ligne médiane 0,043 Largeur du bassin en avant 0,025 Largeur du bassin au milieu des fosses iliaques antérieures 0,008 Largeur du bassin en arrière des cavités cotyloïdes 0,021 Largeur du bassin au niveau du milieu des angles ischiatiques................................ 0,020 Longueur du fémur 0,048 Longueur du tibia é 0,081 Longueur du métatarsien 0,047 Longueur du doigt externe 0,054 Longueur du doigt médian 0,068 Longueur du doigt interne 0,051 Longueur du doigt postérieur . 0,024 298 MADAGASCAR. FAMILLE DES MÉSITIDÉS. Gexre MESITES. Isidore Geoffroy Saint-Hilaire a fait connaître à l'Académie des sciences, le g avril 1838, un oiseau qu'un médecn de la marine. Bernier, lui avait envoyé de Madagascar, et il a insisté sur les carac- tères particuliers qui le distinguent de tous les autres représentants de la même classe; il lui a donné le nom de Wesites pour rappeler ses rap- ports mixtes. L'année suivante, il a publié sur cet oiseau un mémoire plus étendu et il Fa fait figurer *: malheureusement il n'avait comme guide dans son étude que ses caractères extérieurs, ses proportions gé- nérales, son plumage et la conformation de son bec et de ses pattes. Pour donner une idée de ses hésitations quand il voulut fixer la place des Mesites dans la série ornithologique, nous ne saurions mieux faire que de reproduire les conclusions de son mémoire: « En résumé, dit-il, on peut dire que la Mésite variée, d’après l’ensemble de ses caractères génériques, et Je puis même ajouter de ses caractères spécifiques, se rapproche des Héliornes par la têle, des Pénélopes et des Catracas par le corps, notamment par les ailes, des Pigeons par les pieds. Ces der- nières analogies sont évidemment celles auxquelles doit être attribué le plus de valeur, au moins jusqu'à ce que l'étude du squelette permette de prononcer à cet égard avec une entière certitude: et, s'il est incontes- table que le genre Mésite doit être considéré comme le type d'une famille nouvelle, cette famille paraît devoir se placer parmi les Galli- nacés passéripèdes, près des Colombidés. » Quelques années plus tard, M. 0. P. Des Murs décrivit, sous le nom de Mesites unicolor, un autre oiseau envoyé de Madagascar par Goudot en ! L. Geoffroy Saint-Hilaire, Comptes ren- ? Notice sur trois nouveaux genres d'Oi- dus des séances de l’Académie des sciences ,séance seaux de Madagascar (Philépitte, Oriolie et du 9 avril 1837, p. lo, et Annales des Mésite), Revue et Magasin de zoologie, 1839, sciences naturelles, 1838, t. IX, p. 189. Oiseaux, pl. V et VI. OISEAUX. 599 1838; mais cet auteur ne chercha pas à fixer la place systématique du cenre, et il se borna à donner dans la Revue zoologique! les caractères de l'espèce quil croyait nouvelle et à la faire figurer dans son /conogra- phie?. G. R. Gray, dans un travail d'ensemble publié sur les caractères cénériques des Oiseaux *, n'adopta pas complétement les opinions d'. Geoffroy Saint-Hilaire, et 1l rangea les Mésites dans la sous-famille des Meoapodide, à la suite des Lerpoa. C'est aussi à côté des Mégapodes que le prince Ch. Bonaparte place les Mésites, qu'il élève au rang de famille *. Ces auteurs, auxquels on doit ajouter Reichenbach * et Hartlaub °, tout en modifiant lévèrement les conclusions auxquelles était arrivé FE. Geof- froy, n'étaient donc pas en désaccord profond avec lui. Mais, à partir de cette époque, les idées des ornithologistes au sujet des aflinités zoologiques des Mésites se sont modifiées sous l'influence de J. Verreaux qui, sans s'appuyer sur des faits nouveaux, a apprécié d'une manière différente leurs caractères; J. Verreaux les regardait comme des Passereaux très-voisins des Æupetes, et, s'il ne publia pas cette manière de voir, il en fit part aux personnes avec lesquelles il était en rela- tion. Aussi remarquons-nous que, dans le Catalogue des genres et des espèces d'Oiseaux du Musée britannique, G. R. Gray, revenant sur sa première opinion, forme, pour les Mésites, une section de la famille des Eupetidæ *. CG. Sundevall reconnait l'exactitude de ce rapprochement. en faveur duquel il donne de nouveaux arguments”, et, dans le dernier travail qu'il vient de publier sur les Oiseaux de Madagascar, Hartlaub 1! O0. P. Des Murs, Description de quel- ques espèces nouvelles d'Oiseaux (Revue z00- logique. 1845, p. 176). ? Iconographie ornithologique , Paris, 1 845- 1849, pl. LIL. : 5 G. R. Gray, The Genera of Birds, com- prisino their generic Characters, etc., 1844- 1849, t. IT, p. 491, pl. CXXIV, 3. # Ch. Bonaparte, Conspectus systematis Ornithologiæ, (Annales des sciences naturelles , he sér., Zool., t. I, 1854, p. 145), el Tableau parallélique de l'ordre des Galli- nacés (Comptes rendus de l'Académie, t. LXIT, 1896, p. 876). 5 Reichenbach, Die Vollständigste Natur- gesch. der Tauben, pl. CGLXXVE. 6 Hartlaub, Ornitholopischer Beitrag zur Fauna Madagascar’s, 1861, p. 67. 7 G. R. Gray, Handlist of Genera and Species of Birds, in-8°, t. T, 1869, p. 267. 8 Carl Sundevall, Methodi naturalis Avium disponendarum Tentamen, Stockholm, 1872. p.157. — Voici le passage auquel nous fai- sons allusion : « Plerumque cum Columbis et 600 MADAGASCAR. modifie sa classification précédente et inserit la famille des Mesitidæ dans la tribu des Dentirostres à la suite des Motacilhde ?. Les deux Mésites envoyées au Muséum d'histoire naturelle de Paris par Bernier et par Goudot étaient les seuls représentants connus de ce type si singulier, et lon commençait à désespérer d'en voir d’autres. lorsqu'en 1877 on en reçut à Londres deux individus en peau *, et en même temps M. Soumagne, consul honoraire de France à Tamatave, nous en a envoyé deux conservés dans l'alcool. L'étude de ces derniers exemplaires a non-seulement ajouté beaucoup de faits nouveaux à ce que lon savait déjà, mais a montré que tous les auteurs s'étaient mépris sur la place que ce genre doit occuper parmi les Oiseaux *. Les Mésites, comme nous le prouverons en faisani l'étude du squelette, ne sont en effet ni des Passereaux, n1 des Gallinacés: elles doivent prendre place dans le groupe des Échassiers , où elles forment une famille bien caractérisée, voisine de celle des Râles et de celle des Hérons *. Gallinis consociatum est hoc genus, qui- buscum tamen ex nostra sententia nihil com- mune habet. Melius a G.R. Gray, juxta Eu- petem, cum quo similitudinem multam præbel, insertum; sed, ut scutelliplantare ab eo differt. In methodo supra exposita non male in familia Scylalopodum post Menuram inseritur, Habitu partibusque præsertim Chamaæzosam refert. » 1 G. Hartlaub, Die Vogel Madagascars, 1877, p. 129. = Cesexemplaires font partie de la collec- tion de M. R. J. Balston; ils ont été envoyés par M. Th. Waters de la côte sud-est de Madagascar. (Proceedings of the Zoolopical So- ciely of London, 1877, p. 292.) # C’est là une nouvelle preuve du peu de valeur que l’on doit attacher, en ornithologie, aux particularités extérieures, et L. Geoffroy se rendait bien compte de l'insuffisance des caraclères qu'il prenait en considération lorsqu'il disait: lei même, et surtout pour fixer la place de ce genre dans la série orni- thologique, l'ignorance où nous sommes des caractères ostéologiques du sternum, de l'épaule, du bassin, est extrêmement regrel- table et nous oblige à laisser dans notre travail des lacunes importantes que l'étude du squelette pourra seule permettre de remplir par la suile.» # M. Forbes pense que les genres We- sites, Eurypyga et Rhinochetus, doivent des- cendre d’une souche commune dont tous les autres représentants auraient élé anéanlis, tandis que ces trois types, qui sont répartis sur des points du globe très-éloignés les uns des autres, auraient seuls survécu. Les Mé- sites seraient plus voisines des Æhinochetus que des Eurypypa, et ancêtre commun à ces trois genres aurait été un oiseau voisin des Pluviers et pourvu de plaques du- veleuses. La recherche de origine des Mésites nous semble trop hypothétique pour que nous nous y arrêtions, et nous nous OISEAUX. 601 Extérieurement, les Mésites sont caractérisées par un bec grêle, de longueur moyenne, à arête mousse et légèrement convexe, sans crochet ni dent; par des lores dénudés; par des narines s'ouvrant en fentes li- néaires sous une membrane cutanée; par des ailes courtes et obtuses, dont la première penne est assez longue, dont la seconde, la troisième et la quatrième, sont de plus en plus grandes, et dont les trois suivantes sont égales; par une queue longue et fortement arrondie, qui est très- fournie et formée de trois étages de plumes superposées (seize sus-cau- dales, quatorze rectrices larges et un peu plus longues que les précé- dentes', et quatorze sous-caudales qui sont environ d’un quart plus courtes), par des pattes assez longues dont le tarse est scutellé et dont les doigts sont grêles : l'interne est un peu plus long que l'externe, et l'externe et le médian sont réunis à leur base sur une étendue très- petite. Leur plumage est mou, autant parce que les barbes sont peu serrées et peu adhérentes que parce que les rachis sont grêles et faibles. MESITES VARIEGATA, Îsid. Geoffroy Saint-Hilaire. (PI. CGXLVI, CCXLVIT, GCXLVIT*, CCXLVIIT, CCXLIX, CCXLIX*, CCL et CCLI.) Mesires varIEGaTA , Isid. Geoffroy Saint Hilaire, Compt.rendus Ac. des se. , 1. VI(1838), p.443. Mssires varieGara, Îsid. Geoffroy Saint-Hilaire, Ann. des se. nat., 1. IX (1838), p. 189. Mesires varteGara, Isid. Geoffroy Saint-Hilaire, Revue zoologique (1838), p. 50. Mesires varigGaTA, Îsid. Geoffroy Saint-Hilaire, Map. de Zool. (1839), p. 10 et pl. V-VI. Mgsires unicoror, Des Murs, Revue zoologique (1845), p. 176. Jesires varteGara et M. uxicocor, Gerbe, Dict. univ. d’hist. natur., 1. VIIT (1846), p.159. Mesires varigGara et M. unicocor, Gray, Gen. of Birds, t. IT, Megapodinæ (1843), p. A1. Mesires varigGaTa et M. unicoor, Hartlaub, On the Crnith. of Madag., Burmeisters Zeitung für Zool. und Zoot., et Ann. and Mag. of Nat. Hist., t. Il (1848), p. 391. Mesires varieGara et M. unicocor, Des Murs, Jconopr. ornithol. (1849), pl. XI et XI. Mssires varigéara, Reichenbach, Das Naturliche System der Vôpel, Columbariæ (Megapo- dinæ, 1850), pl. XXV (fig. de la tête, des ailes, de la queue et des pattes). Mgsogxas varieGara et M. uvicouor, Reichenbach, Synopsis Avium, Golumbariæ (1851), pl. GCEXXVE, fig. 1538 et 1538. bornerons à constater les affinités qui rat- ! Reichenbach et Geoffroy Saint-Hilaire , tachent ce type ornithologique à celui des qui n’ont eu entre les mains que des indivi- Pallides, bien qu'il en soit assez distinct dus imparfaits, donnent aux Mésites 12 rec- pour former une autre famille. trices seulement. Oiseaux. 76 Î 602 MADAGASCAR. Mesires varieGara et M. unicocor, Bonaparte. Ann. Sc. Nat. (1854), p. 145. Mesires varieGarA et M. uicocor, Bonaparte, Tableau parallèle des Gaflinacés (Gallinæ), Comptes rendus de l’Académie des sciences, . XLII (1856), p. 876. Mesires varigGara el M. unicocor, Schlegel, Hand. tot de beoef. d. Dierk., t. [(1857), p. 389. Mssires varigGaTA, Chenu, Encycl. d'hist. natur., Ois., L. VI (1860), p. 80, fig. 79 et 80. Mesires varieGara el M. unicocor, Hartlaub, Journ. f. Ornith. (1860), p. 162. Mesrres varigGaTa et M. uxicocor, Hartlaub, Orn. Beitr. 2. Fauna Mad. (1861), p.67 et 68. Mesires varigGara el M. uicozor, Pollen, Nederl. Tijdschr. v. Dierk., 1. 1 (1863), p. 317. Mesrres varigGara el M. unicocor, Verreaux, Annexe B au Voyage à Madagascar du doc- teur Vinson (1865), p. 3. Msrres varieGara, Grandidier, Ois. de Mad., fev. et Map. de Zool. (1867), p. 360. Mesires varieGara, Schlegel et Pollen, Recherches sur la Faune de Madagascar, t. H (1868), p. 128, et Synopsis, p. xvi el xvir. Mesires vareGara et M. uxicocor, Gray, Handlist of Birds, t. 1 (1869), p. 267. Mesrres varieGara et M. uicocor, Sundevall, Forsok till Fog. Nat. Uppst. (1872), p. 157. Mesires varteGara et M. uxicoror, Hartlaub, Die Vogel Madap. (1853), p. 125 et 127. Mesires varigGarTa, Ed. Bartlett, On the aflinities of Mesites, P. Z. S. (1877), p. 292 !. Mesires varieGarus, Ed. Bartlett, On Birds from Madag., Proc. Zool. Soc. (1879), p. 772. Masires varigGaTA, L. Humblot, Sur une mission à Mad. , Arch. des Missions (1882), p. 155. Mesires vaRi£GATA, Forbes, On pterylosis of Mesites, Proc. Zool. Soc. (1882), p. 625. Les différences de coloration qui avaient paru suflisantes à M. Des Murs pour distinguer le = Mesites unicolor du Mesites varieala sont dues au sexe. En eflet, la Mésite femelle que nous possédons est exactement pareille à l’unicolore, et le mâle, qui est semblable à l'individu décrit par Isidore Geoffroy Saint-Hilaire sous le nom de Mésite variée, est ce- pendant plus jeune et plus uniformément roux, ce qui lui donne avec l’autre une ressemblance assez grande pour permettre de reconnaitre qu'il ne doit pas en être distingué spécifiquement. Le mâle est, en dessus, d’un roux marron rabattu de noir, plus foncé sur la tête; ses joues sont coupées par deux raies roussâtres; en dessous, il est blanc, semé de taches noires, avec les flancs roux, rayés de brun. La femelle en diffère par la couleur de sa face inférieure, qui est d’un roux vif sous la gorge et sous la poitrine, et d’un brun roussâtre sous le ventre. Lüris de l'œil est brun, et les pattes sont de la couleur du plomb. 1 M. Bartlett met, comme M. Forbes, les Wesites auprès des Eurypyga et des Rlinochetus. OISEAUX. 603 Longueur totale, 0" 30; aile, 0" 120; queue, 0" 1/45. Bec : arêle, 0"019; bord, 0" 026; hauteur, 0" 006. Tarse, o"oho; doigt médian, 0"024; pouce, 0"01». Les Mésites ne sont pas rares dans les grandes forêts qui couvrent le versant oriental du grand massif montagneux, où on les voit marcher à Lerre, s'arrêtant tout à coup et levant la tête pour regarder autour d'elles, puis reprenant leur promenade. Elles ne volent pas, mais elles courent avec rapidité, en faisant entendre un petit cri sourd hou-hou. Leur cri d'appel peut se traduire par les syllabes Hoksi-ha-hiay. Elles se nour- rissent d'insectes, de fourmis, et font leur nid sur le sol avec des frag- ments de Jones ou avec des feuilles de vacoa (Pandanus) et de petites branches entrelacées: les Malgaches prétendent que, lorsque ce nid, qui est d'ordinaire placé dans un endroit bas, vient à être inondé, les parents le tirent jusqu'à ce qu'il soit hors de l'atteinte des eaux. On les appelle Roa-telo. Si on leur prend leurs petits, ils les suivent jusque dans le village, et c'est à cause de cet amour pour leur progéniture qu'ils sont fady, c'est-à-dire sacrés, pour les Betsimisarakäs : kara ny olonä, 11s sont comme des êtres humains, disent les naturels. L'étude du squelette du Mesites montre que cet oiseau est voisin des Râles et des Hérons ". La cavité crânienne” n'est pas, à beaucoup près. aussi développée que chez les Passereaux; elle est surtout moins large en arrière des orbites, et la protubérance cérébelleuse est fortement marquée sur l'occipital. Les fosses temporales, peu profondes, ne s'étendent pas jusqu'auprès de la ligne médiane, comme chez les Ardéidés. La face su- périeure du crâne est fortement bombée, surtout d'avant en arrière. ga, elle est beaucoup plus aplatie. Les os lacrymaux sont petits; leur lame supé- tandis que chez ces derniers oiseaux, ainsi que chez les Eurypy rieure est arrondie en arrière et en dehors; leur branche descendante est très-celluleuse et s'appuie sur l'arcade jugale : chez les Hérons, elle en reste très-éloignée; chez quelques Rallides, tels que les Jacanas, elle 1 Voyez Ann. Se. Nat., 6° série, t. VI, qu'il doit occuper dans la série ornitholo- article 6 : Alphonse-Milne Edwards, Remar- pique. ques sur le genre Mesites et sur la place 2? Voyez pl. CCXLVIIT et CCXLIX , fig. 1. 76. 604 MADAGASCAR. est disposée de même, mais elle est moins renflée. L'ouverture externe des narines, qui est très-grande, se rélrécit en arrière, où elle se termine par une pointe qui s'avance vers l'os frontal, et elle se prolonge en avant jusqu'à une petite distance de la pointe du bec : on sait que cette dispo- sition n'existe n1 chez les Passereaux ni chez les Gallinacés, où le bord antérieur de l'os nasal est concave et terminé par deux apophyses, dont l'une, l'interne, s'applique contre l'épine nasale de lintermaxillaire pour clore en dedans la narine, et dont l'autre, l'externe, se joint à l'apophyse postérieure du maxillaire ”. L'ethmoïde des Mésites fournit en dehors un prolongement ossifié et très-pneumatique, qui s'appuie en arrière sur l'os lacrymal et qui com- plète en avant la clôture de l'orbite; cette pièce n’est représentée ni chez les Ardéides n1 chez l'Eurypyga, où aucune cloison ne sépare l'orbite de la fosse nasale, tandis qu'au contraire les Rallides sont pourvus d'un pro- longement ethmoïdal généralement bien développé. Les os plérypoïdiens sont très-courts et très-lamelleux ; ils ne s'arti- culent pas avec le basisphénoïde, comme dans le groupe des Totanides, mais se portent directement de los carré à l'extrémité postérieure des pa- latins. Ces derniers sont étroits et se prolongent fort loin en arrière, après s'être unis l’un à l'autre sur la ligne médiane au delà des narines posté- rieures ; leur corps est creusé d'une gouttière assez profonde destinée à l'insertion des muscles. La voûte palatine est, comme chez les Rallides, incomplète dans presque toute la longueur de la mandibule supérieure. ! M. Garrod a désigné sous le nom de Holorhinaux tous les Oiseaux chez lesquels les os du nez offrent cemode de conformation; 11 a appelé Schizorhinaux, ceux qui ont, comme les Mésites, le bord postérieur des narines osseuses conslitué par la bifurcation de deux baguettes dirigées en avant et interceptant un espace triangulaire. Les Parra, parmi les Rallides, les Eurypyga et tous les petits To- tanides présentent ces caractères, auxquels il ne faudrait pas attacher une valeur exa- gérée, car leur existence ou leur absence dé- pend en majeure partie de la puissance plus ou moins grande que doit avoir le bec, et, par conséquent, ils varient souvent dans une même famille naturelle : les Spatules et les Ibis, par exemple, appartiennent au type schizorhinal, et les Tantales, qui leur ressem- blent beaucoup, se rattachent au type holo- rhinal. Les mêmes différences séparent les Gangas des Gallinacés et les Jacanas des Rallides. OISEAUX. 605 Les Mésites ont, comme les Râles, quinze vertébres cervicales, tandis que les Passereaux et la plupart des Gallinacés n'en ont pas autant; elles sont plus fortes et plus courtes que chez tous les Hérons et que chez l'Eurypyga. Les vertèbres dorsales sont petites; leurs apophyses épi- neuses sont très-courtes; ceiles des troisième, quatrième, cinquième et sixième, sont soudées. Il y a sept paires de côtes : la première est très- petite et styliforme; la seconde est près de moitié plus grande, mais elle reste également flottante; les troisième, quatrième, cinquième et sixième, s'articulent directement avec le sternum et portent des apophyses récurrentes très-petites; la septième, qui est très-grêle et en partie sou- dée à la lame iliaque du bassin, se joint par son extrémité à la sixième côte sternale, près de son articulation”. Le sternum” est très-remarquable; il n'indique qu'une très-faible puissance alaire et a des caractères tout à fait spéciaux, quoiqu'il rap- pelle un peu celui des Rallides, d’une part, et celui des Tinamous et de quelques Gallinacés, d'autre part. Les lames latérales sont extrêmement réduites et entamées de chaque côté sur le bord postérieur par une échancrure profonde. Les branches hyposternales, qui limitent en de- hors ces échancrures, sont beaucoup plus courtes que la partie moyenne du bouclier, et elles s'élargissent un peu à leur extrémité. Le brechet est peu saillant; il s'abaisse en avant de telle sorte que son angle antérieur se trouve placé vers le milieu du sternum, et il se continue par une arête saillante avec l'apophyse épisternale, qui est très-forte , très-longue, carénée en dessous, et qui se bifurque à son sommet pour fournir des points d'attache aux ligaments de l'épaule. Les rainures coracoïdiennes sont remplacées par de véritables facettes étroites, fort saillantes et très- rapprochées de la ligne médiane. Les angles hyosternaux s'avancent sous forme d'apophyses lamelleuses, qui limitent, en dehors, une échancrure profonde bordée en dedans par la saillie épisternale. Les bords latéraux, très-concaves, portent dans leur portion antérieure quatre facettes des- ünées à l'articulation des côtes; les deux premières sont placées en avant l Voyez pl. CCXLVNI. — ? Voyez pl. CCXLIX, fig. 2. 606 MADAGASCAR. des articulations coracoïdiennes. La table supérieure du sternum est criblée, sur la ligne médiane et près des angles hyosternaux, d'orifices pneumatiques nombreux et larges. La forme du brechet, la longueur des apophyses épisternale et hyosternales et les deux grandes échan- crures postérieures donnent à cette pièce osseuse une apparence très- particulière, qui ne se remarque chez aucun autre oiseau. Chez les Ral- lides, le sternum est souvent fort étroit et très-échancré en arrière, mais la carène médiane est généralement grande, excepté dans le genre Ocy- drome, et le bord antérieur de los est presque droit, la saillie épister- nale étant ou peu accusée, comme chez les Jacanas, ou tout à fait nulle; nous ajouterons que, dans ce groupe, les facettes costales sont situées beaucoup plus en arrière. La partie antérieure du sternum des Tina- mous, et surtout de celui des Turnix, rappelle beaucoup par sa confor- mation ce qui existe chez les Mésites : petitesse des facettes coracoi- diennes, développement des apophyses médiane et latérales, tous ces caractères s'y retrouvent, mais le brechet est tres-différent. Dans les types ornithologiques voisins, les différences sont beaucoup plus accen- tuées, et, à cet égard, les Eurypypa, les Ardéidés, les Gallinacés véri- tables et les Pigeons sont organisés sur un type tout autre. [n'y a aucune trace d'os furculaire; un ligament se détache de la tête du coracoïdien et s'attache sur l'apophyse épisternale !; il n°y a même pas, à sa partie supérieure, de stylet osseux comparable à celui qui existe chez certains Oiseaux de nuit, chez quelques Perroquets et chez quelques Go- lombes. Dans tous les autres groupes d'oiseaux ordinaires, les clavi- cules furculaires peuvent être faibles, mais elles existent; on les trouve même chez les Ocydromes, dont l'appareil alaire est tout à fait rudimen- taire. Les coracoïdiens sont très-grêles et comparativement fort allongés ; leur facette sternale est étroite, aplatie et fort épaisse. L'omoplate est large et grande. Les ailes sont extrêmement réduites, ainsi qu'on pouvait s'y attendre d'après l'examen du bouclier sternal. L’os du bras est assez gros et ses ! Voyez pl. CCXLVIIT et CCXLIX, fig. 2. OISEAUX. 607 extrémités sont larges '; la crête, sur laquelle s'insère le muscle grand pectoral, est élevée, mais elle ne se prolonge pas sur la diaphyse; la tête articulaire est épaisse et ovalaire; la fosse sous-trochitérienne est peu profonde, et l'on y remarque un orifice pneumatique; à l'extrémité inférieure, l'épitrochlée est très-développée, et 11 y a une très-petite saillie tuberculiforme au-dessus de l'épicondyle. Les os de Favant-bras ne sont guère plus longs que lhumérus; l’espace interosseux qui les sé- pare est assez large par suite de la courbure du cubitus, sur lequel se voient distinciement cinq sallies destinées à l'insertion des grandes plumes de l'aile?. La portion terminale du membre antérieur qui cor- respond à la main est plus courte que l’avant-bras et même que le bras”: la tête carpienne est grosse et large, mais la saillie radiale s’avance peu. L'intervalle compris entre les deux branches métacarpiennes est étroit: il n'existe pas d'apophyse musculaire intermétacarpienne, comme chez les Passereaux et les Gallinacés, et, sous ce rapport, cette portion de l'aile ressemble à celle des Rallides à vol peu soutenu. Le petit doigt est large, aplati et très-court; les autres n'ont rien de remarquable. Les caractères fournis par les os de l'aile des Mésites ne nous présen- tent que des indications d’une valeur secondaire, et l'on devait sy at- tendre, car généralement, quand un organe quelconque se réduit et cesse d'agir d'une manière active, ses caractères distinclifs tendent à s'effacer. Or les ailes des Mésites ne sont que de peu de secours à l’animal et ne Jui permettent pas de s'élever dans les airs. Autant le sternum est faible et étroit, autant le bassin est large ". Le sacrum est à découvert, et la crête médiane qui résulte de la soudure des apophyses épineuses des vertèbres sépare deux gouttières profondes où sont logés les muscles des lombes; ces gouttières ne sont pas recouvertes par le prolongement des lames iliaques, ainsi que cela a lieu chez les Gal- linacés, les Rallides et les Ardéides, et elles ressemblent davantage à celles de l'Eurypyga. Le bassin, fort étroit en avant, s'élargit oraduelle- ment; la portion pré-cotyloïdienne est plus allongée que la portion située 1 Voyez pl. CCXLIX, fig. 3. 3 Voyez pl. CCXLIX, fig. 5. 2 Voyez pl. COXLIX, fig. 4. # Voyez pl. CCXLIX", fig. 1. 608 MADAGASCAR. en arrière des cavités cotyloïdes, mais cette dernière est beaucoup plus large. L'écusson pelvien, au lieu d'être aplati comme chez les Râles et les Hérons, est un peu bombé comme dans l'£urypyga, mais on n°y ob- serve pas les nombreux trous sacrés qui existent chez ce dernier. La crête sus-ichiatique, sur laquelle s'attache le muscle biceps crural, est très-sail- lante et s’avance au-dessus de la fosse ischiatique; après s'être dirigée d'abord en arrière, elle forme un angle rentrant presque droit et se porte en dedans, ce qui n'existe mi chez les Hérons ni chez l'Eurypyga, mais se remarque dans les différents genres de la famille des Rallides. La fosse cotyloïde est pourvue, en avant, d'une petite apophyse 1léo-pectinée qui existe chez ces derniers oiseaux, mais manque chez les premiers. Le trou sciatique est très-petit et ovalaire. La tige pubienne est grêle et ne dépasse guère l'angle de lischion. Si l'on considère le bassin par sa face inférieure, on voit que les fosses rénales sont très-développées en longueur comme en largeur et nettement limitées en arrière par un rebord sail- lant, moins haut cependant que celui des Rallides, mais à peu près sem- blable à celui des Ardéides et des Eurypypa. Les vertèbres caudales sont au nombre de six, en comptant l'osselet terminal qui est grand, lamelleux et très-élevé. Les os de la jambe sont robustes '. Le fémur, qui est courbé en bas, est étroit à son extrémité, mais élargi vers son articulation tibiale. Il existe en arrière une fosse poplitée assez profonde et en avant une gorge inter- condylienne très-resserrée. Le tibia est droit et rappelle par sa forme celui des Rallides. Le corps de l'os est beaucoup moins arqué que chez les Foulques et les Porphyrions; il se rapproche davantage de celui des Räles et des autres espèces marcheuses, mais il est facile de l'en dis- üinguer à cause du faible développement du pont osseux qui bride le muscle extenseur commun des doigts et de la hauteur moindre des con- dyles; chez les Hérons, la gorge intercondylienne est plus ouverte. Les crêtes de l'extrémité supérieure du tibia des Mésites sont fort saillantes; le péroné est grêle et se soude à cet os vers le tiers inférieur de celui-ci. Le tarso-métatarsien, qui est beaucoup plus court que le tibia?, est 1 Voyez pl. CCXLIX', fig. 2, 3 et 4. — ? Voyez pl. CCXLIX, fig. 4 et 5. OISEAUX. 609 très-comprimé d'avant en arrière, comme celui des Hérons, et, contrai- rement à ce qui existe chez les Passereaux, chez les Gallinacés et chez les Rallides, la face antérieure est déprimée vers le haut, où s'ouvrent deux pertuis assez larges; l'empreinte d'insertion du muscle tibial anté- rieur esl très-élevée. L'extrémité supérieure porte des facettes glénoïdales excavées el séparées par une saillie assez forte. La partie postérieure de cette extrémité, ou talon, est perforée comme chez les Hérons par deux goutuères tubulaires qui livrent passage aux tendons des fléchisseurs des doigts. Les trochlées digitales sont larges, placées sur le même plan, et elles descendent à peu près au même niveau, tandis que, chez les Gal- linacés et chez tous les Rallides, les latérales sont beaucoup plus relevées que les médianes. Certains Hérons, les Bihoreaux par exemple, présentent une disposition analogue. Le métatarsien postérieur est gros et court, et il se prolonge autant que les autres poulies digitales, Le pouce est grêle et allongé. Le doigt externe est plus petit que le doigt interne, qui est notablement dépassé par le médius. Les muscles des Mésites ressemblent beaucoup par leur disposition à ceux des Rallides. Ceux qui s'insèrent sur le sternum sont très-épais, malgré le peu de force de ce bouclier; le grand pectoral le déborde beau- coup en dehors et s'étend en partie sur les côtes, et le pectoral moyen, qui est étroit mais fort allongé, arrive jusqu'à son bord postérieur. Les muscles de la cuisse sont énormes, et nous devons faire remarquer que certains d'entre eux, auxquels M. Garrod attache une grande importance au point de vue de la classification, existent chez ces oiseaux. Ge sont : 1° le fémoro-caudal, nommé par quelques auteurs fémoro-coceygien ou cruro-coccygien; 2° l'accessoire du fémoro-caudal; 3° le demi-tendineux; 4° le faisceau accessoire du demi-tendineux; 5° l'accessoire iliaque du fléchisseur perforé, que Sundevall et Garrod ont désigné sous le nom d'ambiens, et qui, partant de l'éminence 1léo-pectinée, est logé en dedans de la cuisse, puis se porte en dehors, et, s'engageant dans un canal au- dessous de la rotule, va s'insérer sur le fléchisseur superficiel des doigts. Tous ces muscles existent chez les Râles, tandis que, chez les Ardéidés et chez les Passereaux, on ne retrouve ni l'ambiens ni l'accessoire du fé- Oiseaux. 77 610 MADAGASCAR. moro-caudal; quant à l'Eurypyoa et au Rhynochetus, 1s possèdent tous ces muscles, à l'exception du fémoro-caudal. Les tendons des muscles fléchisseurs des doigts n'étaient pas ossifiés sur les Mésites que nous avons eues à notre disposition; ils l'étaient, au contraire, dans une grande partie de leur étendue sur l'individu qu'a étudié M. Forbes. Le long flé- chisseur du pouce est puissant; 1l est rattaché par quelques brides fi- breuses au fléchisseur profond des autres doigts. Les Mésites ont deux carotides, comme les Räles et la plupart des Ardéidés, tandis que la carotide droite manque chez les Mégapodes et chez tous les vrais Passereaux. La langue est longue, grêle, bifide à son extrémité, légèrement creu- sée en gouttière en arrière et bordée dans ses parties latéro-postérieures par des papilles pointues et récurrentes. Le syrynx, ou larynx inférieur, est peu compliqué et dépourvu de muscles propres. Les Mésites sont remarquables par l'existence de cinq paires de plaques duveteuses qui sont cachées sous les plumes et qui occupent, sur la face dorsale du corps, la région scapulaire et la région iliaque, et, sur la face ventrale, les régions pectorale, costale et abdominale. L'attention des naturalistes avait déjà été appelée sur ces particularités par M. Ed- ward Bartlett', Les Ardéides sont, de tous les oiseaux, ceux qui ont ces plaques duveteuses le plus développées et chez lesquels leur disposition rappelle celles des Mésites, bien qu'elles soient moins nombreuses et si- tuées un peu différemment. M. Forbes, qui a aussi étudié ces plaques”, reconnait qu'elles ont plus de ressemblance avec celles des Ardeide, des Leplosomus et des Podarous qu'avec celles des Rhinochetus, des Eurypyga et des Crypturus. La première paire” est placée en dessus, à la base du cou, et elle est comprise entre les deux lignes emplumées qui s'éten- dent vers la ligne médiane du dos; ces plaques ont une forme ovale et sont garnies de plumes duveteuses à tuyaux longs et gros, qui sont très- ! Proceedinps of the Zoological Society of that genus (Proceedings of the Zoological So- London, 1877, p. 292. ciety of London, 1882, p. 627.) 2? Forbes, Description of the Pterylosis of $ Ces plaques duveteuses sont figurées Mesites with remarks on the position of pl. CCL. OISEAUX. 611 serrées les unes contre les autres et dirigées d'avant en arrière et un peu en dedans, de sorte qu’elles se touchent presque sur la ligne médiane. La seconde paire est, au contraire, ventrale, et disposée parallèlement à los fureulaire et au bord antérieur des muscles pectoraux; les plumes qui la constituent sont dirigées du dehors en dedans et d'avant en arrière. La troisième paire occupe la région des flancs entre l'aile et la cuisse; elle est plus petite que les précédentes, et ses plumes se dirigent presque directement en bas. La quatrième paire est située dans la région abdo- minale entre les cuisses et formée par des plumes qui sont implantées d'avant en arrière. La cinquième paire est disposée de chaque côté du croupion, et ses plumes sont dirigées en dehors et en arrière. Toutes ces plaques sont enduites d’une matière grasse trés-abondante, qui permet à l'oiseau d'oindre son plumage et remédie à l'absence des glandes cocey- giennes, dont nous n'avons pas trouvé de traces. Les viscères des deux Mésites que nous avons étudiées avaient malheu- reusement été enlevés, de sorte que nous ne pouvons indiquer ni la dis- position du gésier m celle des cæcums intestinaux, qu'il serait cependant intéressant de connaitre. FAMILLE DES PHOENICOPTÉRIDÉS. Gevre PHOENICOPTERUS. Les Flamants sont de véritables Échassiers. Si quelques naturalistes les ont rapprochés des Palmipèdes lamellirostres, c'est parce qu'ils ont négligé les caractères anatomiques et qu'ils ont attaché une impor- tance trop grande à la disposition du bec et à l'existence de la palmure interdgitale : cette dernière particularité manque d'une manière presque complète chez certains Anatides, chez les Grèbes par exemple; d'autre part, quelques Échassiers, tels que les Avocettes, ont les doigts palmés: on ne peut donc considérer cette forme du pied comme fournissant des indications d'une précision absolue pour la place zoologique d'un oiseau. 77: 612 MADAGASCAR. PHOENICOPTERUS MINOR, Verreaux. (PI. CCLXIT et CCLXIIT.) Le Framanr, F. Cauche, Relat. vérit. et curieuses de l'isle de Madag. (1651), p. 130. Sage, Flacourt, Hist. de la grande isle de Madagascar (1661), p. 164?. Le Fcamwmanr, Sganzin, Notes sur les Mamm. et l'Ornith. de Madag., p. 47, Mémoires de la Société du Muséum d'hist. nat. de Strasbourg , t. HT (1840). Pnosnicoprerus anriquorum, Hartlaub, On the Ornith. of Madag., Burmeister’s Zeitung fur Zool. und Zoot. (1848), et Ann. and Map. of Nat. Hist., t. Il (1848), p. 393. Puornicoprerus ERYTHRÆUS, Hartlaub, Ueb. d. Vüg. Mad., J. f. Orn. (1860), p. 173%. Paoënicoprerus ervruræus, Hartlaub, Ornith. Beitrag zur Fauna Mad. (1861), p. 81. Puosnicoprerus ervruræus, Pollen, Nederl. Tijdschrift voor de Dierk., 1. 1 (1863), p. 326. Puosxicoprerus sP.?, E. Newton, À second Visit to Madag., Jbis (1863), p. A59. Puosxicoprerus Eryraræus, Coquerel, Bull. Soc. Accl. de la Réunion, t. Il (1864), p. 22. Puosnicoprerus Ervraræus, Verreaux, Ann. B au Voy. à Mad. du D' Vinson (1865), p. 4. Puogxicoprerus anriQuorum (pro parte), Schlegel, Mus. Pays-Bas, Anseres (1866), p.116. Puognicoprerus ervraræus, Grandidier, Ois. de Mad., Rev. et Map. Zool. (1868), p. 5. Puognicorrerus sp.?, Schlesel et Pollen, Rech. sur la Faune de Mad. , t. W (1868), p.144. Puosnicorrerus minor, Gray, On Büllsof Flamingos, lbis(1869),p. 442 ,pl. XIV, fig. 6 (tête). Puognicoprerus Ervraræus (pro parte), Finsch et Hartlaub, Vor. Ost-Afrik. (1870), p.795. Puognicopterus Ervraræus (pro parle), Gray, Handl. of Birds, t. IT (1871), p. 72. Puosxicorrerus ERtruræus, Hartlaub, Die Vôvel Madagascars (1877), p. 238. On trouve à Madagascar le même Flamant que dans l'Afrique aus- trale; il est d’un beau rose avec les plumes des couvertures des ailes d'un à es rouge pourpre vif, bordées de blanc; ses rémiges sont noires. l «Il y a des oiseaux que les insulaires de Madagascar appellent Woures fouches (Vo- rompotsy}), c’est-à-dire oiseaux blancs. Ils ont le bec plat et crochu en dehors par des- sus, avec lequel ils remuent l'arène et la vase de la mer comme avec un lochet, en- levans et attrapans les salicoques et petits poissons desquels ils vivent. Ils ont le col et jambes longues, comme aussi les ailes, les pieds comme nos oisons; leurs plumes sont rouges sur le dos, et blanches sous le ventre et la poitrine. Nous les appelons Fla- mans, à limitation des Portugais qui les nomment Flamancos.» 2? «Sambe, c’est l’oyseau que l’on nomme Fcamanr à cause des plumes qu'il a rouges, ressemblantes à des flâmes de feu; il se nomme autrement Phænicopterus.» 5 C’est par erreur que le D' Hartlaub et d'autres ornithologistes, sur la foi de Jules Verreaux, ont mis le Phœnicopterus erythrœus au nombre des oiseaux habitant Madagascar; on n'y a encore trouvé que le Ph. minor, qui diffère, comme l'on sait, de son congénère africain en ce que son menton est emplumé et non dénudé, et que son bec est courbé au tiers et non à la moitié de sa longueur. OISEAUX. 613 Les jeunes oiseaux sont d’un blanc plus ou moins grisätre, avec la tête, le cou et les épaules striés de brun. L'œil est jaune avec un anneau rouge; le bec est rouge à la racine et noir à la pointe; les pattes sont rouges. Longueur totale, 0" go; aile, 0" 3h; queue, 0" 12. Bec : arèête, de 0%119 à 0"125; bord, 009: hauteur, 0" 034. Tarse, 0° 20; doigt médian, 0" 062; pouce, 0° 00/. Les Flamants sont très-communs sur la côte occidentale de Mada- gascar, soit sur les barres ou bancs de sable que la mer en se retirant laisse à nu à l'embouchure des grands fleuves, tels que le Mangokä, le Tsijoboninà et le Manambol, soit au bord des lacs salés tels que le Tsi- manampesoträ, soit dans les grandes baies du Nord-Ouest. Ils sont plus rares sur la côte orientale, où cependant Gauche, Flacourt, Sganzin et Ed. Newton en ont vu des vols. Comme tous leurs congénères, dont ils ont du reste les mœurs, ils vivent en troupes nombreuses, recherchent les endroits découverts et ne se laissent pas approcher facilement. Les Malgaches donnent aux Flamants le nom de Samby ou de S- makä (htt.: qui sont désunis, fendus), à cause de leurs immenses pattes. Le groupe des Phœnicoptérides était représenté autrefois par plu- sieurs genres nombreux en espèces. À l'époque du dépôt des terrains tertiaires, les Élornis et les Palælodus étaient contemporains de véritables Phænicoplerus qui ressemblaient beaucoup aux Flamants actuels d'Égypte. D'ailleurs, les carctères ostéologiques des oiseaux de ce genre varient peu, et il est difficile de trouver entre les espèces des traits distinctifs autres que des différences dans la taille et dans la forme du bec. Nous avons constaté que les variations individuelles sont très-grandes chez le Phœnicopterus antiquorum, et Ton serait souvent tenté d'attribuer à des espèces distinctes des os qui proviennent d’une seule espèce: le bec lui-même présente des modifications sensibles, et G. R. Gray a mon- tré les dissemblances frappantes qui existent, à cet égard, entre les Fla- mants d'Égypte et ceux de l'Inde, qui cependant ne doivent pas être sé- parés spécifiquement. Le Flamant de Madagascar est notablement plus 614 MADAGASCAR. petit et plus grêle que celui de l'Égypte: son bec est beaucoup plus court et plus trapu; la courbure est plus rapprochée de la base, et la mandi- bule supérieure forme une gouttière plus profonde. Le sternum, le bassin, les ailes et les os des pattes! ressemblent par tous les traits essentiels de leur conformation à ceux du Flamant ordi- naire, dont la description a déjà été donnée par l'un de nous avec des dé- tails qui nous dispensent d'y revenir ici”, nous nous bornerons à indiquer les dimensions de quelques-unes des pièces du squelette du Phæncopte- Tus MINOT. Dongueurduisternum sur ia ligne MEdiane. 2e... cesse -leeeeshoscir-cecceeere Largeur du sternum en avant Largeur du sternum en arriére Pongueuridedlihuménusss 2e eee eee trmeniiesetete miss nee LI Longueur du métacarpien Longueur du bassin, prise sur la ligne médiane Longueur du bassin en arrière des cavités cotyloïdes Longueur du tibia Longueur du tarso-métatarsien FAMILLE DES DROMATIDÉS. Gexre DROMAS. DROMAS ARDEOLA, Paykull. (PI. CCLII et CCLIIT.) Dromas arproLa, Paykull, Beskrifning om ett nyit genus och species bland foglerna, Kgl. Vetensk. Akad. nya Handlor., t. XXVI (1805), p. 182 avec pl. Eron1A Awpuicensis, Salt, Travels in Abyssinia, trad., t. IL (1 816), App. p. 371, pl. XXXI. Drowas arproLA, Dupont, Ann. des sciences natur. , t. IX (1826), p. 184 et pl. XLV. Dromas arproLa, Temminck, Nouv. Rec. de pl. color., t. V, 2° part. (1838), n° GCCEXII. EroniA Aupmicexsis, Jardine et Selby, Illustrations of Ornithology (1839), pl. LXXV. AwmopriLA cHaraprionnes, Jerdon, Cat. 372, Madras Journ. Litt. Sc. (1840), p. 216. ! Voyez pl. CCLXIIT. — ? Recherches sur les Oiseaux fossiles, t. Il, p. 36 et suivantes. OISEAUX. 615 Dromas arpeoLa, Reichenbach, Syn. Avium, Grallatores (1851), pl. XCV, fig. 4ho-L2. Dromas arproca, Schlegel, Handleidino tot de beoef., Vogel (1853), pl. VE, fig. 77. Drowas arpeoca, Hartlaub, Ornitholop. Beitrag zur Fauna Madasascar’s (1861), p. 85. Drowas arpeoza, Pollen, Nederl. Tidschr. v. d. Dierk., 1. 1 (1863), p. 324. Drowas arproza, Verreaux, Ann. B au Voy. à Madap. du D' Vinson (1865), p. 4. Drowis arproza, Ed. Newton, On Birds from Seychelles, Jhis (1863), p. 351 et 359. Drowas arproza, Van der Hoeven, Nova Acta Acad. Nature Curiosorum, t. XXXI (1863). et Arch. Néerl. des sciences exactes et natur., Harlem, L. [IT (1868), p. 281. Drowas arpeoLA, Grandidier, Ois. de Mad., Rev. et Mag. de Zool. (1868), p. 6. Dromas arproa, Schlegel et Pollen, Rech. sur la Faune de Madag., t. W (1868), p. 150. Drowas arpsoLa, Finsch et Hartlaud, Die Vogel Ost-Afrikas (1870), p. 627. Drowas arpeoza, Gray, Handlst of Birds, t. IT (1871), p. 41, n° 10937. Drowas arproLa, Hartlaub, Die Vôvel Madasascars (1877), p. 320. Drowas arproLA, Oustalet, Faune Ornith. des Seychelles, Bull. Soc. Philom. (1878), p.184. Le Drome, que son bec très-comprimé et que ses pattes hautes et grêles distinguent de suite de tous les autres oiseaux de rivage, est tout blanc avec un manteau noir en forme de losange sur le dos; les barbes externes des pennes des ailes sont d’un brun foncé. Les jeunes oiseaux ont le sommet de la tête moucheté de brun et le dos et les couvertures alaires grises. L'œil et le bec sont noirs; les pattes sont d'un gris de plomb. I n'y a aucune différence entre les sexes, mais Îa taille varie suivant m m les individus. Longueur totale, o" Lo; aile, 0" 21; queue, 0" 075. Bec: arête, de 0"o5 à o"06; bord, 0065; hauteur, 0"016. Tarse, de 0"099 à 0"10; doigt médian, 0" 032; pouce, 0" 01. Les Dromes sont des oiseaux asiatiques qui habitent les pays situés entre l'Inde et la mer Rouge; ils descendent sur la côte orientale de l'Afrique jusque vers Natal, et l'on en trouve aussi sur toutes les côtes de Madagascar où ils vont par petites troupes de huit à dix individus à la recherche des poissons, des crustacés, des mollusques que la mer laisse à découvert; ils sont toujours en mouvement, courant vite, volant bien. et ne se laissant pas approcher facilement. Leur eri est rauque et rap- pelle celui des corbeaux. Tous les naturalistes qui ne se sont servis que des formes extérieures du Dromas ardeola pour discuter ses affinités sont arrivés à des résultats 616 MADAGASCAR. erronés: les uns l'ont rapproché des Hérons, les autres des Cigognes et des Anastomes. Van der Hoeven, qui a étudié le squelette de cet oiseau, a constaté qu'il appartenait au même type que les Vanneaux et les Plu- viers; il a publié sur ce sujet un travail intéressant”. Cependant, à cer- tains points de vue, les Dromas s'éloignent un peu des Totanides, et, par quelques-uns de leurs caractères, ils se rapprochent des Giconides. Quand on examine leur tête osseuse, qui, comparée au corps, est forte et mas- sive, on voit que les sillons sus-orbitaires sont disposés comme ceux des petits Échassiers de rivage”; la branche externe des os nasaux est très- grêle, et la conformation de cette pièce correspond à celle que Garrod a appelée schizorhinale, tandis que les Cigognes appartiennent au type holorhinal. Les os lacrymaux sont petits, arrondis à leur bord externe et réunis en dedans au frontal. Les os palatins sont séparés sur la ligne médiane par une large gouttière, mais, d'autre part, les maxillaires sont soudés à l'intermaxillaire dans presque toute la longueur du bec°; les fosses temporales sont profondes comme chez les cultrirostres ", Les vertèbres cervicales, qui sont au nombre de treize, sont courtes et pourvues en dessous d’une gouttière, plus marquée que d'ordinaire, pour le passage des tendons des muscles abaisseurs du cou. On compte neuf vertèbres dorsales qui sont toutes indépendantes; la première porte une côte tout à fait rudimentaire. La deuxième et la troisième côte sont flot- tantes : cette dernière est néanmoins pourvue d'une apophyse récur- rente. Les vertèbres coccygiennes sont peu développées, et l'os en forme de soc de charrue est petit et faible. Le sternum est étroit*. Le brechet est grand; sa pointe s’avance au uveau de lapophyse épisternale et reste toujours séparée de la sym- physe furculaire. Le bord sternal postérieur porte de chaque côté deux Schancrures; les externes sont profondes et larges, et les mitoyennes sont petites et disparaissent même quelquefois par suite de l'ossification de la membrane qui les remplit. De tous les Totanides, c’est l'Huîtrier 1 Van der Hoeven, Annotationes de Dro- 3 Voyez pl. CCLIIT, fig. 1°. made Ardeola, in-h°, 1866. # Voyez pl. CCLIIL, fig. 1}. 2? Voyez pl. CCLIIT, fig. 1. 5 Voyez pl. CCLIIE, fig. 2 et 2°. OISEAUX. 617 qui, sous ce rapport, ressemble le plus au Drome. L'os furculaire, qui est étroit, est assez robuste et se termine inférieurement par une petite lame à bord arrondi. Les coracoïdiens sont courts et pourvus d'une apo- physe hyosternale allongée; leur extrémité supérieure est étroite. L’omo- plate est longue; elle atteint la dernière côte en arrière. L'aile est peu développée’. L'avant-bras est plus allongé que le bras :: 110 : 100 et il à à peu près les mêmes dimensions que les os de la main :: 109 : 100. L'humérus présente les caractères que l’on retrouve chez tous les petits Échassiers de rivage, et qui manquent, au contraire, aux Ciconides; il est pourvu, comme celui des Huîtriers, d’une apophyse sus-épicondylienne en forme de crochet, qui sert à l'attache supérieure du muscle long extenseur de la main°. La crête pectorale est saillante, bien détachée, et son bord libre est arrondi; la coulisse où glisse le muscle biceps est nettement marquée; enfin la tête humérale est haute, et elle porte en arrière une très-petite cavité. La fosse sous-trochitérienne est grande et peu profonde. Les os de l’avant-bras et de la main sont con- struits sur le même plan que ceux des genres Himantopus et Numenrus. Le bassin est étroit” et plus bombé que chez les autres espèces du même groupe. Les fosses iliaques sont allongées et très-obliques; le trou ischiatique est grand et ovale. L'os pubis est grêle et s'élargit à peine vers son extrémité. Les trous du sacrum sont petits et quelques-uns sont entièrement fermés par les progrès de l’ossification. En dessous, les fosses rénales sont très-encaissées latéralement, mais mal limitées en avant et en arrière. Le fémur est court et presque droit; il s’élargit beaucoup dans sa portion articulaire inférieure, où le condyle externe est bien développé. Le tibia est long"; son extrémité supérieure est forte et pourvue en avant d’une petite crête très-saillante. La surface articulaire tarsienne est étroite. et Le condyle interne est plus gros et moins déjeté en dedans que d'ordinaire. La fossette intercondylienne est plus profonde que chez la plupart des Tota- nides; elle rappelle ce qui existe chez les Ciconides. L’os tarso-métatarsien 1! Voyez pl. CCLIT. 3 Voyez pl. GCLIIT, fig. 4 et 4°. 2? Voyez pl. CCLILT, fig. 3 et 3°. 4 Voyez pl. GOLIIT, fig. 5, 5° et 5h. Oiseaux. CS 7ù 618 MADAGASCAR. est presque aussi long que le tibia: si l'on rapporte ses dimensions à 100, l'os de la jambe mesure 108 et le fémur 46; l'extrémité supérieure est étroite’, ses facettes articulaires ne sont pas situées au même niveau, l'in- terne étant plus élevée que l’externe, et la tubérosité intercondylienne est arrondie et saillante; l'articulation inférieure est étroite et la poulie digi- tale interne est très-relevée. TABLEAU DONNANT LES DIMENSIONS DES PRINCIPALES PIÈCES DU SQUELETTE DU DROMAS ARDEOLA. Longueur du crane, de la suture frontale à l'occiput Largeur du cràne dans la région temporale Larpeurimanmumiaduicrane te 5-6 cbiem-Rise-cezeeeescre-seceeec-ccre-cesrec ec Lrre Largeur de l'espace interorbitaire du frontal Distance entre les pointes des apophyses orbitaires des lacrymaux Hongueuridleda Mmandibule SUPÉTIEUTE Re eee usb: -ljeeepeease:Ulee cs Largeur des os palatins Longueur des os ptérygoïdiens Longueur de la mandibule inférieure Longueur du sternum, prise sur la ligne médiane Largeur du sternum en avant Largeur du sternum en arrière Hauteur du brechet Longueur du coracoïdien Hauteur de la fourchette Longueur de l'omoplate Longueur de lhumérus Longueur du eubitus Longueur du métacarpien Longueur du doigt principal Longueur du bassin, prise sur la ligne médiane, Largeur du bassin en avant Largeur du bassin au niveau du milieu des fosses iliaques antérieures. .................,...... Largeur du bassin en arrière des cavités cotyloïdes...........,..,.......................... Largeur du bassin au niveau du milieu des angles ischiatiques. ............................... Longueur du fémur Longueur du tibia Longueur du métatarsien Longueur du doigt externe Longueur du doigt médian Longueur du doigt interne Longueur du doigt postérieur 1 Voyez pl. CCLUI, fig. 6, 6° 6P et 6°. OISEAUX. 619 L'os métatarsien du pouce est court et s'insère à une petite distance au-dessus de cette dernière poulie. Les doigts sont relativement peu allongés; l'externe et le médian ont à peu près les mêmes dimensions, l'interne est notablement plus court. FAMILLE DES SCOLOPACIDÉS. :- Gexre NUMENIUS. 1° NUMENIUS ARQUATUS VAR. MADAGASCARIENSIS, Brisson. (PI. CCLIV.) Menravaza, Flacourt, Histoire de la grande isle de Madagascar (1661), p. 165 !. Numenius mapaGascariensis où Le Couriy pe Mapacascar, Brisson, Ornithologie, L. V (1760), p. 321 et pl. XXVIIL. SCOLOPAX MADAGASCARIENSIS, Linné, Systema Naturæ, 12° édition, t. [ (1766), p. 242. Le Couruy DE Mavacascar, Buflon et Daubenton, Planches enluminées (1783), n° CXGVIIL. SCOLOPAX MADAGASCARIENSIS, Gmelin, Systema Naturæ, 13° édition, 1. 1 (1788), p. 695. Nuwexius mapagascariensis, Latham, /ndex Ornithologicus (1790), p. 710, n° 2. ScoLopax MADAGASCARIENSIS, Bechstein, Lathams Uebers. d. Vôpel, &. HIT (1796), p. 97. Numenius maagascariensis, Bechstein, Lathams Alle. Uebers. Vôgel, t. IV (1811), p. 432. Nuwexius mapaGascariensis, Vieillot, Nouv. dictionn. d'hist. natur., t. VII (1817), p. 306. SGOLOPAX MADAGASCARIENSIS, Dumont, Dictionn. des sciences natur., t. XI (1818), p. 250. Nuwenius MaDAGAscARIENSIS, Bonnaterre et Vieillot, Encyclopédie des 3 Règnes , Ornithologie t. IT (1823), p. 1156. SCOLOPAX MADAGASCARIENSIS, Drapiez, Dict. classique d'hist. nat., t. IV (1823), p. 606. Nomenius managascarensis, Lichtenstein, Doubleiten des Museums zu Berlin (1824), p.75. Nuwenius viréarus, Cuvier, Le Rèone animal distribué d’après son organisation, 2° édition, t. (1829), p. 521, et 3° édition, Oiseaux (1836), p. 299. NümENIUS MADAGASGARIENSIS, Desjardins, Proc. of the Zool. Soc., t. 1 (1831), p. 45. Nuugnius mapaGascariENsIS, Temminck, Tableau méthodique (1838), p. 71. Le Couruis Gris De Mapagascar (Manravasa), Sganzin, Mamm. et Ornith. de Madag., p. 43, Mémotres de la Société du Muséum d'hist. nat. de Strasbourg, t. UT (1840). NUMENIUS MADAGASGARIENSIS, Gray, Genera of Birds, t. IT, p. 569 (1847). ! « Mentavaza, c'est un oyseau qui a le bec long et crochu, grand comme une perduix, et est gris; ik hante le bord de la mer sur le sable; il est de très-bon goust.» 78. Î 620 MADAGASCAR. NUMENIUS MADAGASCARIENSIS, Hartlaub, Burmeisters Zeitung für Zool. und Zoot. (1848), et Annals and Magazin of Natural History, t. Il (1848), p. 391. NUMENIUS MADAGASCARIENSIS, Lichtenstein, Nomencl. Avium Musei Berolin. (1857), p. 91. NumENIUS MADAGASCARIENSIS, Hartlaub, Vôgel Madag., Journ. f. Ornith. (1860), p. 169. NumentUS MADAGASCARIENSIS, Hartlaub, Ornith. Beitrag zur Fauna Mad. (1861), p. 77. Le Corgueau, Louis Lacaille, Connaissance de Madagascar (1862), p. 17. Numenius maDAGAscaRIENSIS, Pollen, Nederl. Tijdschr. v. d. Dierk., t. 1 (1863), p. 323. Numenius mADaGascaRIENSIS, E. Newton, À second Visit to Madag., This (1863), p. 457. NUMENIUS MADAGASCARIENSIS, Coquerel, Bull. Soc. Acclim. de la Réunion, t. Il (1864), p. 22. NUMENIUS MADAGASGARIENSIS, Schlegel, Muséum des Pays-Bas, Scolopaces (1864), p. 91. Numenius arquarus, Ed. Newton, On Birds from Rodriguez, Ibis (1865), p. 150. Numenius MADAGASCARIENSIS, Verreaux, Ann. B au Voy. à Mad. de Vinson (1865), p. 4. Numenius arcuarus, Ed. Newton, On the Birds from Seychelles, Ibis (1867), p. 346. NumENIUS MADAGASGARIENSIS, Grandidier, Ois. de Madag., Rev. et Mag. de Zool. (1868), p. 4. Numenius mapaGascariensis et N. masor, Schlegel et Pollen, Recherches sur la Faune de Madagascar, t. W (1868), p. 133 et 172. Numenius ArQuATA, Finsch et Hartlaub, Die Vôgel Ost-Afrikas (1870), p. 736. NUMENIUS MADAGASGARIENSIS, Gray, Handlist of Birds, 1. UT (1871), p. 42, n° 10244. NuMENIUS MADAGASCARIENSIS, Hartlaub, Die Vogel Madagascars (1877), p. 323. Le Courlis de Madagascar est varié, en dessus, de brun et de jaune- roux clair; le bas du dos et les sus-caudales sont roussâtres, finement rayées de brun, et non pas blanches, marquées de taches disposées lon- gitudinalement, comme chez les individus d'Europe; les pennes des ailes sont noires avec leurs tiges et des taches blanches, et celles de la queue sont blanches rayées de brun foncé. En dessous, il est roussâtre, tacheté de brun. L’oœil est d’un brun fôncé; le bec est noirâtre avec la base de la man- dibule inférieure plus claire; les pattes sont d'un gris de plomb. Longueur totale, 0"63; aile, o"31; queue, 013. Bec : arète, 0179; bord, 0" 175; hauteur, 0" 017. Tarse, 0" 085; doigt médian, 0"oho; pouce, 0" 012. Le Courlis malgache, dont le premier individu à été rapporté en Europe par Poivre, est assez commun sur toutes les côtes de l'île, où on le voit, tantôt seul, tantôt par couple ou en petites troupes, cherchant, au bord de la mer, les petits poissons, les vers, les mollusques, les crusta- cés dont il se nourrit; on le trouve aussi quelquefois dans le centre de OISEAUX. 621 l'ile, au milieu des rizières. Îl est aussi méfiant et aussi craintif que notre Courlis cendré, et, à la moindre alerte, 1l s'envole en poussant des cris perçants qui font partir les autres oiseaux de rivage. Les Malgaches donnent à ces courlis le nom de Montavaza-be; dans le centre de l’île, 1l est connu sous les noms de Kitantano et de Kehakieha (ce dernier par onomatopée). 29 NUMENIUS PHOEOPUS, Linné. Scocopax PHosopus, Linné, Fauna Suecica (1746), n° 169. Scozopax pHogopus, Linné, Systema Naturæ, 10° éd., t. [ (1758), p. 146. Nuuwexius mivor, Brisson, Ornithologie, t. V (1760), p. 317, pl. XXVIT, fig. 1. Le Coruieu, Buffon et Daubenton, Planches enluminées (1783), n° DCCCXLIT. Saozopax Puosopus Et N. LuzoniENsis, Gmelin, Syst. Nat., t. 1 (1788), p. 657 et 656. Numenius Arricarizius, Bonnaterre et Vieillot, Enc. des 3 Règnes, Oiseaux (1823), p. 1195. Nuwexius Pnogopus, Polydore-Roux, Ornithologie provençale (1825), pl. GCCVIT. Numenius puogopus, Fleming, À History of British Animals (1828), p. 101. Nouenius PHoropus, Naumann , Nature. Vôa. Deutschl. , 1. VII (1836), p. 506 et pl. CCXVIT. Nuuenius PHosopus, Gould, Birds of Europe, t. IV (1837), pl. CCC. Numexius uropyGiAuis, Gould, Proceedings of the Zoological Society (1840), p. 175. Nowexius pnoropus, Bouteille et Labatie, Orn. du Dauphiné, t. I (1843), pl. LIIT, fig. 2. Nuwextus uropyGrauis, Gould, Birds of Australia, t. VI (1848), pl. XLIIT. Numenius PHogopus, Reichenbach, Syn. Av., Grallatores (1851), pl. LXXVI, fig. 54o-h 1. Nouexius næsirarus, Hartlaub, System der Vogel West-Afrika (1857), p. 233. Nuuenivus poropus, Schlegel, De Vogels van Nederland (1858), p. 467, pl. GCXLVIIL. Nuwenius P#oropus, Hartlaub, Ornitholopischer Beürag zur Fauna Madap. (1861), p. 37. Numexius pnogopus, Ed. Newton, On Birds from Mauritius, Jbis (1864), p. 276. Numexius pxoropus, Maillard, Notes sur Pile de la Réunion (1862), p. 163. Nuwexius paoropus, Pollen, Nederl. Tijdschr. v. d. Dierk., t. 1 (1863), p. 323. Numexius PHoropus, Roch et Newton, On Birds from Madag., Ibis (1863), p. 171. Nuwenius Pmogopus, Ed. Newton, A second Visit to Madag., Ibis (1863), p. 457. Numenius pHogopus, Coquerel, Bull. Soc. Acclim. de la Réunion, t. I (1864), p. 22. Numexius poropus, Ed. Newton, On Birds from Rodriguez, Ibis (1865), p. 150. Nuwexius Prosopus et N. uropyGrauis, Verreaux, Ann. B au Voy. de Vinson (1865), p. 4. Numenius pHosopus, Schlegel, Anim. from Madag., Proc. Zool. Soc. (1866), p. 425. Numexivs pnosopus, Ed. Newton, Birds from Seychelles, Jbis (1867), p. 346 et 359. Numexius pnosopus, Grandidier, Ois. de Madag., Rev. et Mag. Zool. (1868), p. 4. Numenius Puosopus, Schlegel et Pollen, Rech. sur la Faune de Madag. ; t. I (1868), p. 132. Numexius pnogopus, Sundevall, Svenska Foglarna (1869), pl. XXXVIIE, fig. 3. 622 MADAGASCAR. Nuwexius Pogopus, Finsch et Hartlaub, Die Vogel Ost-Afrikas (1870), p. 739. Nuwenius Puoropus, Hartlaub, Die Vogel Madagascars (1877), p. 322. Numexius PHosopus, Oustalet, Ois. des Seychelles, Bull. Soc. philomath. (1878), p. 185. Numexius Pnosopus, Dresser, The Birds of Europe, t. VIT (1881), p. 227 et pl. DLXXVI. Le petit Courlis est brun en dessus, semé de nombreuses taches blan- châtres irrégulières; la tête est foncée avec une raie médiane et des sourcils blancs; la queue est grise, rayée de brun. En dessous, 1l est blanc, avec les joues, le cou tout entier et la poitrine striés de brun, et le reste de la face inférieure plus ou moins marqué de raies transversales brunes, suivant l’âge et la saison. L'œil est brun; le bec est noiïrâtre, plus pâle à sa base; les pattes sont d'un gris de plomb. Longueur totale, 0" 50; aile, 0" 215; queue, 0" 11. Bec ; arête, de 0®075 à 0"09; bord, 0" 086; hauteur, 0" 012. Tarse, de 0" 058 à 0" 064; doigt médian, 0" 031; pouce, 0° 01. On sait que les petits Courlis habitent tout l'Ancien Monde ; ils sont plus communs à Madagascar que les grands, du moins sur les côtes. Ils sont toujours par bandes: leurs mœurs sont, du reste, les mêmes, et ils sont out aussi craintfs. Les Malgaches leur donnent le nom de Montavaza. Genre ACTITIS. ACTITIS HYPOLEUCUS, Linné. SALALESARAMENTAVAZA, Flacourt, Hist. de la grande isle de Madag. (1661), p. 165!. Gaczinuza aypoLeucos, Linné, Fauna Suecica (1746), p. 54, n° 147. Guinerra, Brisson, Ornithologie, t. V (1760), p. 183, pl. XVI, fig. 2. LA perre ALouerre pe Mer, Buffon, Planches enluminées (1783), n° DCCCL. Trinca nyPozeucos, Gmelin, Systema Nature, 13° édition, t. 1 (1788), p. 678. Trinça LeucoprerA, P. Pallas, Zoographia rosso-asiatica, t. U (1811), p. 196. Toranus quinerra, Leach, Systematic Catalogue of the indigenous Mammalia and Birds in the British Museum (1816), p. 30. ! «Salalesaramentavaza, c'est un petit oyseau fait comme le Mentavaza , mais petit dont il y en a grande quantité.» OISEAUX. 623 Acrimis uypoeucus, Classif. des Ois. d'Europe, Jbis, t. X (1822), p. 560. Acriris aypoLeucos, Naumann, Naturgeschichte der Vôrel Deutschlands , t. VUT (1836), p. 7 et pl. CXCIV (ad. et jeune). Toranus Hypozeucos, Gould, Birds of Europe, t. IV (1837), pl. CCCX VI. Le perir PLuvier où Cuevauier, Sganzin, Notes sur les Mammifères et l'Ornithologie de Madagascar, p. 42, Mém. de la Soc. du Muséum d'hist. natur. de Strasbourg (1840). Acrims empusa, Gould, P. Z. S.(1847),p. 222, et Birds of Austr., t. VI (1848), pl. XXXV. Acriris gmpusa, Reichenbach, Syn. Av., Grallatores (1851), pl COCXXX VE, fig. 2655-59. Acrimis cincLus, À. sracnarinis, À. Mecaruvnonus et A. rascrarus, L. Brehm, Vogelf. (1855), p. 313 et 314. Acrms SonLeGeznr, À. empusa et À. nypoceucos, Bonaparte, Comptes rendus de l’Académie des sciences, t. XLIIT (1856), p. 597. Acrims uyPozeucus, Schlegel, De Vôgels van Nederland (1858), p. 456 et pl. CCXL. Trixcoines yroceucus, Hartlaub, Uebers. d. Vüg. Madag., Journ. f. Ornith. (1860), p. 169. Trincoines aypozeucos, Hartlaub, Ornith. Beitrag zur Fauna Madag. (1861), p. 77. Trincoinss aypozeucus, Ed. Newton, On Birds from Mauritius, /bis (1861), p. 276. Trixcoies nypozeucus, Roch et Newton, On Birds obs. in Mad., 1his (1863), p. 171. Aorrmis uypozeucos, Pollen, Nederl. Tijdschr. v. de Dierk., t. 1 (1863), p. 323. TaiGoines ayroueuous, Ed. Newton, A second Visit to Madag., bis (1863), p. 457. Toranus nypoceucos, Coquerel, Bull. Soc. Accl. de la Réunion, t. Il (1864), p. 22. Trincorves ayrozeucus, Sclater, On Birds from the Zambesi, Jbis (1864), p. 301. Acnmis avpozeucos, Schlegel, Muséum des Pays-Bas, Scolopaces (1864), p. 80. Trincoines aypozeucos, Verreaux, Ann. B au Voy. à Madag. du D' Vinson (1865), p. 4. Acnms aypozeucos, Schlegel, On new Anim. from Mad., Proc. Zool. Soc. (1866), p. 425. Acmmis ayrozgucus, Ed. Newton, Birds from Seychelles, bis (1867), p. 346 et 359. TrivGornes nyporeucos, Grandidier, Ois. de Madag., Rev. et Mag. de Zool. (1868), p. 4. Aominis myrozeucos, Schlegel et Pollen, Rech. sur la Faune de Mad. , 1. IX (1868), p. 133. Acmmis uyroceucus, Sundevall, Svenska Foglarna (1869), pl. XLE, fig. 3. Acrmms aypoceucus, Finsch et Hartlaub, Die Vogel Ost-Afrikas (1870), p. 752. Acmmis nypozeucus, Hartlaub, Die Vooel Madagascars (1877), p. 327. TrivGoines ayroeucus, Ed. Newton, On Birds of Anjuan, Proc. Zool. Soc. (1877), p.301. Acrims uvpoceucus, Oustalet, Ois. des Seychelles, Bull. Soc. philom. (1878), p. 186. Toraxus nvpozeucus, Dresser, The Birds of Europe, t. NII (1881), p. 127 et pl. DCXHIT. La guignette vulgaire est en dessus d’un gris cendré à reflets verts; les couvertures des ailes et le dos sont chinés de brun; les pennes latérales de la queue ont leur pointe blanche. Toute sa face inférieure est d'un beau blanc, à l'exception des deux côtés du cou qui sont bruns. Les ré- miges secondaires et les pennes latérales de la queue sont blanches, plus ou moins rayées de brun. 62% MADAGASCAR. L'œil est brun; le bec est noirâtre avec la base plus claire, et les pattes sont d'un gris de plomb. Longueur totale, 0" 20; aile, de 0" 105 à 0" 115; queue, 0" 065. Bec : arête, 0" 026; bord, 0" 029; hauteur, 0" 005. Tarse, de 0" 093 à 0"027; doigt médian, 0" 018; pouce, 0" 006. La guignette vulgaire, qui est, comme l’on sait, un oiseau cosmo- polite, est aussi commune le long des côtes de Madagascar que dans le reste de l'Ancien Monde: on la trouve aussi dans le centre de l'ile. Il n y a aucune différence entre les individus tués en Asie, en Afrique, en Australie ou en Europe, et leurs mœurs sont partout les mêmes. Ces jolis petits oiseaux sont d'ordinaire seuls, ou, à l’époque des amours, par couple; leur démarche élégante appelle l'attention, et on les voit pen- dant toute l’année, au bord de la mer, courir à la poursuite des larves, des vers, des petits crustacés, etc., dont ils se nourrissent. Leur cri est perçant. Les Betsimisarakäs donnent aux guignettes le nom de Kiboranto (lit. : Cailles qui courent au loin); les Betsileos les appellent Fandehafasikà (litt. : qui vont et viennent sur le sable) ou Saosaodrano (lit. : qui touchent légèrement l'eau ), les Tanalas, Manaboandro (lt. : qui célèbrent le jour), et les Sakalaväs, par onomatopée, Toitoy. Genre TRINGA. 1° TRINGA SUBARCUATA, Gueldenstaedt. TRiNGA FERRUGINEA, Brünnich, Ornithologia Borealis (1764), p. 53, n° 180. ScoLopAx SUBARGUATA , À. [. Gueldenstaedt, Nova Commentaria Academiæ Scientiarum Petro- politanæ , 1. XIX (1775), p. 471, pl. XVII. L'Acouerre pe mer, Buffon et Daubenton, Planches enluminées (1783), n° DCCCEIT. SGOLOPAX PYGMÆA, S. AFRICANA et S, SUBARQUATA, Gmelin, Systema Nature, 13° édition, t. 1 (1788), p. 655 et 658. TrinGa 1sLaNDICA, Latham, Index Ornithologicus (1790), p. 737, n° 39°. Scocopax Dernarninénr, Siemssen, Handbuch zur Kenntniss der Meklenburger Land- und Wasservôgel (1794), p. 169. ! Ce même nom de Toitoy est aussi appliqué par les Malgaches aux Tringa subarcuata. ? Gmelin a décrit sous ce même nom un oiseau différent. OISEAUX. 625 Numenius reRRuGINeus, Meyer et Wolf, Taschenb. der Deutsch. Voselkunde, 1. W(1810),p.356. TrivGa FazoneLLa, P. Pallas, Zoopraphia rosso-asiatica, 1. I (1811), p. 188. Trinca suBarquara, Vieillot, Nouv. dict. d'hist. nat., &. XXXIV (1819), p. 454. AxcyLocuelLus suBaRquATUs, Kaup, Skizz. Syst. d. Europ. Thierwelt (1899), p. 50. 5 Trinca suparquara, Naumann, Naturgesch. d. Vogel Deutschlands, L. VIT (1834), p. 372 et pl. CCCGVIIL (ad. et jeune). TaivGa sugarquaTa, Audubon, Ornith. Biopr., t. If (1835), p. 44h et pl. CCLXIIT. Trinca susarquara, Gould, Birds of Europe, t. IV (1837), pl. CCCXXVIIT. Scozopax carrra, Forster, Descript. Anim. (édit. Lichtenstein , 1844), p. 49. SCHOENIGLUS SUBARQUATUS , Gray, List of the Birds in the British Museum , 1. H(184h), p.105. Trixça sugarquaTa, Reichenbach, Syn. Av., Grallat. (1851), pl. LXXIIT, fig. 6158-20. 316 Peciona SUBARQUATA P. ARQUATA et P. MACRORHYNCHUS, Ile Brehm Vorelf. 185 : Ê » ? (e4 2. P: à Tri sugarcuaTa, Schlegel, On new Anim. from Madag., Proc. Zool. Soc. (1866), p. TrinGa sugarquara, Schlegel et Pollen, Rech. sur la Faune de Mad., t. I (1868), p. Trixca suparquaTa, Sundevall, Svenska Foglarna (1869), pl. XLIT, fig. 3- TrinGa sugarouatTa, Finsch et Hartlaub, Die Vôgel Ost-Afrikas (1870), p. 761. Trinca suparouaTa, Hartlaub, Die Vovel Madagascars (1877), p. 330. Teixca susarquara, Dresser, The Birds of Europe, t. VII (1881), p. 59 et pl. DELHI. J L. Le Cocorli change de plumage suivant les saisons. Il est d'abord tout pris en dessus, avec une petite frange claire aux plumes des cou- vertures des ailes, tout blanc en dessous avec une ceinture grise sous la poitrine. En été, 1l devient roux avec de nombreuses taches irrégulières noires et grises sur la face supérieure; les plumes de la face inférieure sont frangées de blanc; les ailes et la queue sont brunâtres, avec une bordure rousse aux rémiges secondaires, et les sus-caudales sont blanches rayées de noir. L'œil est brun; le bec et les pattes sont noirâtres. Longueur totale, 0" 23; aile, de 0" 19 à 0" 13; queue, 0" 06. Bec : arête, de 0" 036 à 0" 042; bord, 0" 038; hauteur, 0" 005. Tarse, de 0" 025 à 0" 031; doigt médian, de 0" 016 à 0" 019; pouce, de 0" 003 à 0" 00). Les Cocorlis qui sont, comme beaucoup d'autres oiseaux de rivage, cosmopolites, ne sont pas rares sur les côtes de Madagascar, où on les voit courir en troupes sur les plages de sable à la recherche des petits animaux marins dont ils se nourrissent. Les Malgaches donnent à ces oiseaux le nom de Tortoy; les Sakalaväs les appellent Kiboandrano (it. : Cailles d'eau). Oiseaux. 79 626 MADAGASCAR. 29 TRINGA MINUTA, Leisler :. Trixça pusizca, Latham (nec Linné), Index Ornitholowicus (1790), p. 737, n° 38. Trivea minura, Leisler, Nachtrigen zu Bechstein Naturo. Deutschlands (1815), p. 74. Trivca Tewmincexn, Koch (nec Leisler), Syst. der Baierischen Zoologie (1816), p. 292. Perinna minura, Boie, /sis von Oken (1826), p. 979. Acronromas nurus, Kaup, Skizz. Entwict. und Nat. Syst. d. Europ. Thierwelt (1829), p. 55. Caupris ausrraLis, Cuvier, cité par Lesson dans son Traité d'Ornith. (1831), p. 558. Trivca minura, Gould, Birds of Europe, t. IV (1837), pl. CCCXXXIT. TrinGa asescexs, Temminck, Planches coloriées, 1. V, 9° partie (1838), n° XLT, fig. 2. SGHOENIGLUS MINUTA , Gray, List of the specimens of Birds in Brit. Mus.,t. IT (1844), p.106. Sonogniezus ALBESCENS, Gould, Birds of Australia, 1. VT (1848), pl. XXXI. Trinca ausrrauis, ©. minura et T. arescens, Reichenbach, Synopsis Avium, Grallatores (1851), pl. LXXIIL, fig. 613, 615-17 et 633. TrinGa minura, Schlegel, De Vogels van Nederland (1859), p. 4h73 avec planche. Trinca azgescens, Swinhoe, On Birds from Formosa, Ibis (1863), p. 413. Limicoza Harrzaugr, J. Verreaux, Ann. B au Voy. à Mad. du D' Vinson(1865),p.4et5. TrivGa minura, À. Brehm, Leben der Vôgel, 2° édit. (1867), fig. kg (œuf). Trinca mnura, E. Newton, On Birds from the Seychelles, Ibis (1867), p. 345. TrivGa PLaryraw ou, Schlegel et Pollen, Faune de Madag. , . H (1868), p. 160. Liwicoza Harrzaugu, Gray, Handlist of Birds, 1. IT (1871), p. 49. Limicoa Harrzaugn, Hartlaub, Die Vosel Madagascars (1877), p. 332. TrinGa minura, Dresser, Birds of Eur. , t. VIIT (1881), p. 29 et pl. DL, fig. 1, et DL, fig. 1. Le Tringa nain a, comme tous ses congénères, un plumage différent suivant les saisons. D'abord d'un gris elair, tacheté de brun, en dessus, et blanc en dessous, 11 devient roux en été avec une tache noire au centre de chaque plume, qui porte en outre une frange claire: la face inférieure reste blanche, mais la gorge et la poitrine sont traversées par une bande tantôt grise, tantôt roussâtre. Une raie blanchätre passe au-dessous de l'œil. L'œil est brun; le bec et les pattes sont noirs. Longueur totale, 0" 14; aile, 0" 095; queue, o"o4o. Bec : arête, 1! On n'a encore rapporté de Madagas- toutel’Afriqueet qu'on a aussi trouvée à Bour- car aucun spécimen de l'autre espèce de bon. Il n’est pas douteux toutefois qu'elle Tringa (T. cinclus), qui est commune dans doit s'y rencontrer à certaines époques. OISEAUX. 627 0*017; bord, 0018; hauteur, o" 004. Tarse, 0° 022; doigt médian, 0"014; pouce, 0"002. Ces Tringas, les plus petits de toute la famille, sont communs aux iles Seychelles. Le seul exemplaire qui ait été rapporté de Madagascar est celui que Verreaux a décrit sous le nom de Lümicola Hartlaubi, et qui appartenait à M. de la Fresnave. Gexre CALIDRIS. CALIDRIS ARENARIA, Linné. Cazipris GRISEA minor, Brisson, Ornithologie, t. V (1760), p. 236, pl. XX, fig. 2. TRiNGA aARENARIA ET Cuaraprius caLiDRiS, Linné, Syst. Nat., t. I (1766), p. 251 et 255. CHaranrius RuBIDus, Cu. caLipris et TrinGa ARENARIA, Gmelin, Systema Nature, 13° édit. t. 1(1788), p. 688, 689 et 680. ARENARIA VULGARIS ET À. GRisEA, Bechstein, Gemeinnützige Naturgeschichte Deutschlands nach allen drei Reichen, Vügel, t. Il (1791), p. 469 et 368, pl. XXIV, fig. 1. Arenaria cazmris, Meyer et Wolf, Taschenbuch der Deutschen Vôgelkunde, t. I (1810), p. 326 avec pl. (tête et patte). Taixca rripacryLa, Pallas, Zoopraphia Rosso-asiatica, t. Il (1811), p. 198. Caziris aRENARIA, Wilson, Amer. Orn., L. VIT (1894), p. 135 et pl. LXIIT, fig. 3. Cazioris rRinGonnes, Vieillot et Oudart, La Gal. des Ois.,t. I (1825), p. 95. pl. CCXXXIV. Cazipris AMERICANA, L. Brehm, Handb. d. Naturp. aller Vôo. Deutschlands (1831), p. 635. Cairis areNARIA , Naumann, Naturpeschichte der Vôpel Deutschlands, t. VIT (1834), p. 353 et pl. CLXXXIT (ad. et jeune). ARENARIA cazipris, Gould, Birds of Europe, t. IV (1837), pl. CCCXXXV. Cacinris Müccerti, C. arenaria er C. crisea, Brehm, Naum. , t. [, 9° part. (1850), p. 66-69. Cazipris ARENARIA , Reichenbach, Syn. Avium, Grallatores (1851), pl. LXXIT, fig. 605-607. TrixGa arexaria, Schlegel, De Vogels van Nederl. (1859), p. 4h9, pl. GCXXXV, fig. 1 et. Carinris arexaria, Roch et Newton, On Birds obs. in Madag., Jbis (1863), p. 169. TrixGa arenaria, Pollen, Anim. de Mad., Nederl. Tijdschr. v. d. Dierk., t. 1 (1863), p. 323. Cariris arexaria, Sundevall, Svenska Foglarna (1869), pl. LXXVI, fig. 3. Cariris arexARIA, Finsch et Hartlaub, Die Vôpel Ost-Afrikas (1870), p. 767. Caripris ArENARIA, Gray, Handhst of Birds, t. IT (1871), p. 51, n° 10324. Caripris ARENARIA, Hartlaub, Die Vôsel Madagascars (1877), p. 333. Cazipris aRENARIA, Dresser, The Birds of Europe, t. VIIT (1881), p. 101, pl. DLIX et DEX. Le Calidris des sables !, dans son plumage d'hiver, est d'un gris pâle ! On sait que les Calidris se distinguent de tous les autres Tringidés par l'absence de pouce. 79 628 MADAGASCAR. en dessus, avec les ailes et la queue plus foncées, et tout blanc en des- sous; en été, il a la face supérieure rousse, avec des taches blanches et noires, et la face inférieure blanche avec la poitrine roussâtre, plus ou moins striolée de brun; les ailes sont foncées. Le jeune oiseau est en dessus noirâtre, tout moucheté de blanc, avec la nuque et les lombes grises, et en dessous tout blanc. L'œil est brun, le bec est noir, et les pattes sont foncées. Longueur totale, 0"21; aile, 019; queue 0"o57. Bec : arête, 0"025; bord, 0"0o24; hauteur, 0" 006. Tarse, 0"025; doigt médian, 0"01/4. Les Calidris sont, comme l'on sait, des oiseaux cosmopolites. MM. Roch et Newton en ont tué plusieurs sur la côte orientale de Madagascar. Gexre RECURVIROSTRA. RECURVIROSTRA AVOCETTA, Linné. Recurvirosrra, Linné, Fauna Suecica (1746), p. 5o, n° 137. Avocerra, Brisson, Ornithologie, t. VI (1760), p. 538 et pl. XLVIT, fig. 2. Recurvirosrra Avocerra, Gmelin, Systema Nature, 13° édition, t. 1 (1788), p. 693. RecurvirosrRa AvocerTA, Naumann, Naturgeschichte der Vogel Deutschlands , t. VIT (1836), p- 213 et pl. CCIV (ad. et jeune). Recurvirosrra Avocerra, Gould, Birds of Europe, 1. IV (1837), pl. GCCVI. Recurvirosrra avocerrA, Reichenbach, Syn. Av., Grallat. (1851), pl. DXVI, fig. 9595-88. RecurvirosrrA Hecegr, À. Brehm, Journal f. Ornithologie von Cabanis (1854), p. 84. RecurvinosrrA rissiPes, R. mecevi et R. avocerra, L. Brehm, Vogelf. (1855), p. 325 et 326. RecurvirosrRa sivensis, Swinhoe, On Amoy Ornithology, Jbis (1867), p. 4o1. Recurvimosrra AvocerrA, Sundevall, Svenska Foglarna (1869), pl. XXXVII, fig. 1. L'Avocette, que son bec grêle, aplati et fortement retroussé à son ex- trémité fait reconnaître à la première vue, est toute blanche, avec le sommet de la tête, le haut de la nuque, les épaules et une grande tache sur le dos et les rémiges primaires d'un noir foncé. L'œil est rougeâtre, le bec est noir, et les pattes sont bleuâtres. Longueur totale, 0o"45; aile, 0"225; queue, 0"10. Bec : arète, 0"085; bord, o"08/4; hauteur, 0"007; largeur, 0"010. Tarse, 008»: doigt médian, 0" 038. OISEAUX. 629 On trouve des Avocettes à Madagascar comme dans tout l'Ancien Monde. C'est sur la côte occidentale que l’un de nous en a tué plusieurs; ces jolis oiseaux à la démarche élégante, et qui nagent si bien grâce à leurs pattes palmées, y trouvent en effet une plage coupée de nombreux bras de mer et où abondentles fonds vaseux et les flaques d’eau, qu'elles aiment à fouiller avec leurs longs becs pour y prendre les petits ani- - maux marins dont elles se nourrissent. Elles sont d'ordinaire en bandes. Gexre TEREKIA. TEREKIA CINEREA, Gueldenstaedt. MexTavaza-anGnaTou, Flacourt, Histoire de la grande isle de Madagascar (1661), p. 1651. ScoLopax cINEREA, À. [. Gueldenstaedt, Nov. Comment. Academ. Scient. Petropol., t. XIX (1975), p. 473 et pl. XIX. Scocopax Terek, Latham, Index Ornithologicus (1790), p. 724, n° 36. Livosa Terek, Gould, Birds of Europe, t. IV (1837), pl. GCCVIL. Terekia ciNEREA, Gould, Birds of Austraha, t. VI (1848), pl. XXXIV. Toranus verek, Schlegel et Pollen, Nederl. Tijdschr. v. d. Dierk., 1. I (1868), p. 172. Terekia ciNeREA, Sharpe, On the Ornith. from Madag., Proc. Zool. Soc. (1875), p. 77. Terekia ciNEREA, Hartlaub, Die Vôoel Madagascars (1877), p. 325. Terekia cinereA, Dresser, The Birds of Europe, t. VIT (1881), p. 195 et pl. DLXXIT. Les Téreks, que caractérise un bec long et grêle, légèrement recourbé vers le haut, sont, en dessus, gris, marqués de noir, en dessous, blancs avec la gorge cendrée. Les jeunes oiseaux n’ont pas de taches noires sur le dos et ont la face inférieure tout entière blanche. L'œil et le bec sont noirs; les pattes sont jaunâtres. Longueur totale, o"24; aile, 0"13; queue, 0"05. Bec : arète, 0"05; bord, 0"05; hauteur, 0"007; largeur, 0"006. Tarse, 0" 029: doigt médian, 0"019; pouce, 0" 00/4. Cet oiseau cosmopolite se trouve sur toutes les côtes de Madagascar: les individus que l’un de nous y a tués portaient tous la livrée d'hiver. 1 «Mentavaza-anghatou, c'est un oyseau gris, grand comme le Mentavaza, sinon qu'il a le bec droict et plus petit.» 630 MADAGASCAR. Gexre TOTANUS. TOTANUS GLOTTIS, Gmelin. Scozopax roranus, Linné, Fauna Suecica (1746), n° 145, et Systema Nature, 10° édition, t. 1(1958), p. 145, et 12° édition, t. 1(1766), p. 240. Limosa Grise, Brisson, Ornithologie, L. V (1760), p. 267 et pl. XXIIF, fig. 1. La Barce Grise, Buflon et Daubenton, Planches enluminées (1783), n° DCCCLXX VI. Scoopax GLorris et Sc. caxescens, Gmelin, Systema Naturæ, t. 1(1788), p.664 et 668. Toranus Griseus, T. risruzans et T. écorris!, Bechstein , Naturgeschichte der Vôrel Deutsch- lands, t. IV (1809), p. 231, 241 et 240. Toranus ccorris, Savigny, Description de l'Égypte , Oiseaux (1809), pl. XIV, fig. 3. Toranus cucoropus el T. ézorris, Meyer et Wolf, Taschenbuch der deutschen Vôogelkunde, t. [Il (1810), p. 371 et 372 avec pl. (tête et patte). Toranus écornis, Bechstein, Lathams Allo. Uebers. d. Vôy., t. IV (1811), p. 419, n° 23. Limosa roranus, Pallas, Zoopraphia rosso-asiatica , t. I (1811), p. 183. Gzorris narans, Koch, System der Baicrischen Zoologie (1816), p. 305. Limicuza écornis, Leach, Syst. Catal. of Mamm. and Birds in the Brit. Mus. (1816), p. 32. Gzorris FLonpanus, Bonaparte, Geogr. and Comp. List of Birds of Europe and North-Ame- rica, Nuovo Giornale de Literati, 33° numéro (1827), et tirage à part (1838), p. 51. Toranus ecorromes, Vigors, Proceedings of the Zoological Society (1830), p. 173. Toranus 6Lorroines, Gould, À Century of Birds from the Himalaya (1832), pl. LXX VI. Toranus éLorris, Naumann, Vôg. Deutschl., t. VIT (1836), p.145 et pl. CCT (ad. et jeune). Toranus cLorris, Gould, Birds of Europe, t. IV (1837), pl. CCCXIT. Gzornis canescens, G. vicorsir et G. orsriezon, Gray, List of Birds in British Museum , Grallæ (1844), p. 99. Gzornis éLorroines, Gould, The Birds of Australia, t. VT (1848), pl. XXXVL. Toranus ecorris, Audubon, Ornithological Biography, t. V (1849), p. 321, pl. GCLXIX. Toranus éLorromes et T. cLorns, Reichenbach, Synopsis Avium, Grallatores (1851), pl. LXXVIL, fig. 1001-4. Gzorris AzBicozuis, G. cacoropus, G. Grise el G. risruzans, L. Brehm, Vopelf. (1855), p. 210 et 311. Toranus écorris, E. Baldamus, Naumannia (1858), p. 253, pl. [, fig. 1 (œuf). Toranus 6Lornis, Ed. Newton, Birds from Seychelles, Ibis (1867), p. 346, 351 el 359. Toranus ecornis, Schlegel et Pollen, Rech. sur la Faune de Madag. , 1. (1868), p. 172. Toranus éLorris, Sundevall, Svenska Foglarna (1869), pl. XL, fig. 5. Toraxus canescens, Finsch et Hartlaub, Die Vôgel Ost-Afrikas (1870), p. 745. Toranus écorris, Hartlaub, Die Vôsel Madagascars (1877), p. 326. Toranus éLorris, Oustalet, Ois. des Seychelles, Bull. Soc. philomath. (1878), p. 186. Toranus canescens, Dresser, The Birds of Europe, t. NEIL (1881), p. 173 et pl. DLXX. ! L'oiseau auquel Linné a donné ce nom appartient au genre Limosa. OISEAUX. 631 Le Chevalier aboyeur est noir en dessus, avec des raies longitudi- nales blanches sur la tête et sur le cou et une bordure de même couleur aux plumes du dos, et blanc sur les lombes et en dessous; la poitrine est marquée de noir; la queue a ses pennes médianes grises et ses pennes latérales tachetées, sur les bords, de blanc et de brun. Dans son plumage d'hiver, la face supérieure est variée de gris, de brun et de blanc: le front et la face inférieure sont tout blancs. L'œil est brun, le bec est noirâtre, et les pattes sont verdâtres. Longueur totale, 035; aile, 0"193; queue, 0"087. Bec : arète, 0®060; bord, 0"065 ; hauteur, 0" 008. Tarse, o"o62; doigt médian, 0"030 ; pouce, 0" 006. Les Chevaliers aboyeurs, qui habitent aussi bien l'Ancien Monde que le Nouveau, sont des oiseaux méfiants qui vivent solitairement, de pré- férence sur le bord des rivières et des lacs où 1ls trouvent les animaux aquatiques dont ils se nourrissent. M. Van Dam en a tué plusieurs imdi- vidus dans le Nord-Ouest de Madagascar. Gexre LIMOSA. LIMOSA RUFA, Brisson. (PI. CCLY.) Scocopax GLortis, Linné, Fauna Suecica (1746), n° 171. Limosa RurA, L. Rura masor et L. Grise masor, Brisson, Ornütholonie, Lt. V (1760), p. 281 et pl. XXV, fo. 1, p. 284 et 272, et pl. XXIV, fig. 2. ScoLopax LapowicA et So. æGocepHaLa, Linné, Syst. Nat., 1. 1(1766), p. 246. La Bars rousse, Buffon et Daubenton, PI. enluminées (1783) ,n° DCD. Commox 6opwir, Latham, À General Synopsis of Birds, t. IT (1785), p. 144. Scozopax LeucopnÆa, Latham, /ndex Ornithologicus (1790), p. 719. Toranus érgGarnius, Bechstein, Nature. Deutschl., Vügel, t. IV (1791), p. 258. Toranus rerRuGINEUS, Meyer et Wolf, Taschenb. d. Deutsch. Vogelk., t. I (1810), p. 375. Liwosa meverr, Leisler, Nachtr. zu Bechstein Nature. Deutschl. (1815), p. 172. La Barge rousse a sa face supérieure noire, chinée de roux, avec le sommet de la tête et la nuque d’un roux marron, rayés longitudinale- ment de brun, les couvertures alaires bordées de gris ou de blane, les rémiges marbrées de blanc, le bas du dos blanc tacheté de brun et les 632 MADAGASCAR. rectrices coupées de raies transversales grises et blanches. En dessous, elle est d’un roux foncé avec des taches noires sur les côtés de la poitrine et les sous-caudales. Les femelles ont des couleurs moins vives que les males. Le plumage d'hiver des Barges est, en dessus, d'un gris cendré ta- cheté de brun, avec le croupion blanc et les couvertures des ailes noires bordées de blanc; en dessous 1l est d’un beau blanc. Longueur totale, 0" 36 ; aile, 0" 21; queue, 0"o82. Bec : arête, 0"075: bord, 0"075; hauteur, 0"0o12. Tarse, o"oh49; doigt médian, m m 02/4; pouce, 0"007. Les Barges vivent en bandes au bord de la mer. Le seul individu de provenance malgache que nous connaissions est représenté par un [o) squelette qui a été envoyé récemment au Muséum d'histoire naturelle de Paris. Par l'ensemble des caractères de leur squelette, les Barges” se rap- prochent beaucoup des Échasses, des Avocettes et des Courlis. Tous les petits Échassiers de rivage dont Cuvier formait la famille des Longirostres, à l'exception des Ibis, qui se rangent à côté des Spatules et des Cigo- gnes, forment un groupe très-bien délimité auquel se rattachent plu- sieurs genres qu'on plaçait autrefois dans la famille des Pressirostres, tels que les Pluviers, les Vanneaux et les Huitriers que, dans une clas- sification naturelle, il est impossible de séparer des précédents. Le crâne des Barges est arrondi et relativement grand; le sillon sus- orbitaire, où se loge la glande nasale, est peu marqué; les orbites sont allongées; les fosses temporales sont peu développées : ce caractère est en rapport avec la faiblesse des mandibules. La branche externe des os nasaux est étroite et placée très-obliquement d’arrière en avant et de haut en bas, comme chez tous les animaux qui se rapportent au type sch- zorhinal, tel qu'il a été défini par Garrod. À la face supérieure du crâne, il existe de chaque côté de l'écusson sphénoïdal, une petite saillie articu- laire qui s'appuie sur les os ptérygoïdes dont la briéveté est très-pgrande. ! Voyez pl. CCLV. — Le squelette de la Barge rousse est aussi représenté dans l'ouvrage d'Eyton intitulé Osteolopia Avium (1867), pl. 10 K. OISEAUX. 633 Les os palatins sont séparés par une fente qui se continue avec Îles ar- rière-narines ; ils sont peu élargis et portent une forte goutüère longitu- dinale. La structure des mandibules des Barges est si bien connue que nous n'avons pas à nous y arrêter longuement; leur parie terminale est criblée de petits orifices à travers lesquels passent les nerfs qui se distribuent à l’étui du bec et qui lui donnent une sensibilité tactile fort remarquable: les os maxillaires sont grêles, styliformes, et ils ne se soudent à l'intermaxillaire que par leur extrémité antérieure, de sorte que l'ouverture nasale se prolonge en avant par une fente étroite. La man- dibule inférieure porte, en arrière de l'articulation, une apophyse qui est relativement assez développée. Les vertèbres cervicales, au nombre de treize, sont courtes et peu ro- bustes. On compte neuf vertèbres dorsales indépendantes, qui s’articu- lent avec des côtes étroites, pourvues d’une longue apophyse récurrente. Le bouclier sternal est relativement grand; son bord postérieur, de même que celui des autres oiseaux du même groupe, présente quatre échancrures, mais les mitoyennes sont très-petites et elles tendent à s'ossifier de telle sorte qu'elles sont souvent complétement fermées chez les Barges très-adultes et qu'on n'aperçoit plus que les deux externes. La pointe du brechet ne se joint jamais à l'apophyse de l'os furculaire, bien que celle-ci soit plus développée que d'ordinaire. L'os coracoïdien est court et robuste, et l'omoplate, presque droite, se termine en avant par une petite saillie qui est plus ou moins pointue suivant les individus. L'aile est assez longue; l'os du bras est aux os de l'avant-bras ::100:118, et aux os de la main :: 100:108. Ce sont à peu près les mêmes proportions que chez les Bécasses et chez les Huitriers. La lon- oueur du squelette de l'aile comparée à celle du squelette de la patte est ::116,5:100. Les organes du vol sont, relativement à ceux de la marche, plus développés chez les Barges que chez les Chevaliers, les Pluviers et les Vanneaux. L'humérus est pourvu d'une crête saillante sur laquelle s'insèrent les muscles pectoraux, et l'apophyse sus-épicondy- lienne sur laquelle s'attache le muscle long extenseur de la main est peu proéminente. Les os de l’avant-bras n'offrent rien de particulier à noter. Oiseaux. 80 634 MADAGASCAR. TABLEAU DONNANT LES DIMENSIONS DES PRINCIPALES PIÈCES DU SQUELETTE DE LA LIMOSA RUFA. m. Longueur de la colonne vertébrale 0,225 Longueur de la tête osseuse. .........,..........., a te etre ete lac ele ele element CCS 0,117 Longueur du cräne, de la suture frontale à l’occiput 0,030 Largeur du crâne dans la région temporale 0,019 Largeur maximum du crâne 0,021 0,006 0,008 0,010 0,086 0,008 0,00 0,100 Longueur du sternum, prise sur la ligne médiane 0,063 Largeur du sternum en avant 0,025 Largeur du sternum en arrière 0,025 Hauteur du brechet 0,020 Longueur du coracoïdien 0,026 Hauteur de la fourchette 0,032 Longueur de l'omoplate 0,046 Longueur de T'humérus 0,061 Longueur du cubitus 0,066 Longueur du métacarpien 0,036 Longueur du doigt principal 0,030 Longueur du bassin, prise sur la ligne médiane 0,038 Largeur du bassin en avant 0,018 Largeur du bassin au milieu des fosses iliaques antérieures 0,016 Largeur du bassin en arrière des cavités cotyloïdes......................................... 0,026 Largeur du bassin au niveau du milieu des angles ischiatiques 0,026 Longueur du fémur 0,037 Longueur/dutibia.-...:.-...... c 0,076 Longueur du métatarsien 0,051 Longueur du doigt externe : 0,028 Longueur du doigt médian 0,031 Longueur du doigt interne 0,027 Longueur du doigt postérieur : 0,010 Le bassin est très-développé dans sa portion antérieure; les os 1la- ques ne sont pas soudés à la crête épineuse du sacrum, et ils sont très- inclinés en forme de toit et échancrés en dehors. La portion intercoty- loïdienne du sacrum est perforée de nombreuses fenêtres arrondies et béantes. La crête sus-ischiatique est bien marquée, mais l'apophyse de même nom est petite. Le trou sciatique forme un ovale arrondi; les OISEAUX. 635 branches du pubis sont minces, grêles et d’une largeur à peu près uni- forme dans toute leur étendue. À la face inférieure, les fosses rénales sont peu profondes et mal délimitées en avant et en arriére. La patte est assez forte et la longueur du tarso-métatarsien est à celle du tibia ::100:1h40 et à celle du fémur ::100:70. Chez l'Échasse, l'Avocette, le Courlis et beaucoup de Chevaliers, l'os du pied est compa- rativement beaucoup plus allongé. Chez les Barges, il est un peu comprimé latéralement et 1l est excavé en avant dans presque toute sa longueur. Les empreintes d'insertion du muscle tibial antérieur se confondent par leur base; les facettes glénoï- dales sont presque circulaires et limitées par un bord élevé. Le talon est large, et les gouttières tendineuses qui le traversent sont formées en de- dans par une crête bien développée; celle qui existe en dehors est au contraire très-faible. Gexre HIMANTOPUS. HIMANTOPUS AUTUMNALIS, Hasselquist. (PI. CCLIX.) Tacapace, Flacourt, Histoire de la grande isle de Madagascar (1661), p. 1651. Cuaraprius auTumNaLIS, Hasselquist, Zter Palæstinum (1757), p. 253. Caaraprius Hiwaxrorus, Linné, Systema Naturæ, 10° édit., t. I (1758), p. 151, et 12° édit., t. [ (1766), p. 255. Hiaxropus, Brisson, Ornithologie, L. V (1760), p. 33, pl. ILE, fig. 1. L'Écasse, Buffon et Daubenton, Planches enluminées (1783), n° DGCCLXXVIIT. Himanropus caxpipus, Bonnaterre, Tabl. des 3 Règnes, Ornith., t. [ (1790), p.24. Hiaxropus vuzéaris, Bechstein, Orn. Tasch. Deutschl., t. Il (1803), p. 325 avec pl. Hivanropus ruripes, Bechstein, Naturgesch. d. Vôp. Deutschl., t. IX (1809), p. 446. Hisaxropus arropterus, Meyer, Taschenbuch der Deutschen Vopelkunde, t. Il (1810), p. 315, avec pl. (tête et patte). Himanropus mecanoprerus, Meyer, Beitrag zur deutschen Ornith., Ann. Wetterauischen Ge- sellschaft, t. IT (1812), p. 177. Himanropus azgicozus, Vieillot, Now. dict. d'hist. nat., t. X (1817), p. 41. Hvpsigates mimanropus, Nitzsch, Ersch Grub. Encyclop., t. XVI (1827), p. 150. l + Tacapale, c'est un oyseau de rivière grand comme un pigeon, qui a les pieds très- grands, les plumes blanches sur le ventre et noires sur le dos.» 80. 636 MADAGASCAR. Himanropus Punn , John Fleming, À History of British Animals (1828), p.112. Hypsigates mimanropus, Naumann, Vogel Deutschlands, {. VIT (1836), p. 191 et pl. CCIIT. Himanropus mecanoprerus, Gould, The Birds of Europe, t. IV (1837), pl. CCLXXXIX. Himanropus Asraricus, Lesson , Revue zoologique (1839), p. 44. Himanrtopus masor, H. Loncres, H. gRevires et H. mecanocernazus, Brehm, Volist. Natur- gesch. d. Vüg. Deutschlands, Oken’s Isis (1840), p. 683. Himanropus RuriPes, Reichenbach, Syn. Av., Grallatores (1851), pl. XCVIT, fig. 638-40. Himanropus mecanorrerus, Verreaux, Ornith. West Africas d'Hartlaub (1853), p. 236. Himanropus minor, Natterer, cité par Hartlaub dans Journ. f. Ornith. (1860), p. 170. Himanropus minor, Hartlaub, Ornith. Beitr. z. Fauna Madagascars (1861), p. 78. Himanropus minor, Pollen, Nederlandsch Tijdschrift voor de Dierkunde, 1. 1(1863), p. 324. Himanropus minor, Verreaux, Ann. B au Voy. à Madag. de Vinson (1865), p. 4. Hiwanropus canninus, Grandidier, Ois. de Madag., Rev. et Map. de Zoologie (1868), p. 4. Himanropus cannious, Schlegel et Pollen, Faune de Madap. , t. H (1868), p. 160. Himanropus aurumnauis, Finsch et Hartlaub, Die Vôgel Ost-Afrikas (1870), p. 758. Himanroeus minor, Gray, Handlist of Birds, 1. WE (1871), p. 48, n° 10297. Himanropus cannipus, E. Bartlett, On Birds from Mad., Proc. Zool. Soc. (1875), p. 68. Himanropus canninus, Hartlaub, Die Vooel Madagascars (1877), p. 328. L'Échasse est toute blanche avec le manteau et les ailes entières d’un noir verdâtre chez les adultes, d'un brun roussâtre chez les jeunes. Au- cun des individus que nous avons eus entre les mains n’a ni locciput ni la nuque noirs, comme cela est fréquent en Europe, quoique Fun d'eux au moins soit certainement jeune. L'œil est rouge, le bec est noir, et les pattes, qui sont excessivement longues, sont d'un beau rose. m Longueur totale, 0"35; aile, de 0"290 à 0"235; queue, 0"10. Bec : arête, 0"06; bord, 0"065; hauteur, 0" 007. Tarse, de 0" 107 à 0"117; doigt médian, 0" 035. Les Échasses de Madagascar, qui ne différent en rien des Échasses de l'Europe et de l'Asie, comme l’un de nous l'a fait remarquer en 1867, se trouvent dans toute l’île, surtout dans le Sud et sur la côte occiden- tale, soit au bord de la mer, soit le long des cours d’eau, où elles cher- chent dans la vase les insectes aquatiques dont elles se nourrissent. Les Malgaches leur donnent le nom de Tapalà ou Takapalà. ! Natterer, pensant que l'Échasse malgache était de taille plus petite que celle d'Europe, lui avait donné le nom d'Himantopus minor; on sait aujourd'hui qu'il n’en est rien. o © SI OISEAUX. Gevre GALLINAGO. GALLINAGO NIGRIPENNIS VAR. BERNIERI, Pucheran. (PL CCLX.) Gauunaco Nicripennis et G. Macronacryza, Bonaparte, dans l’article sur le Gallinago Brehmi, Iconografia della Fauna italiana, t. 1 (1832). GaLLINAGO ELEGANS er G. mauriTIANA, Desjardins, Quatrième rapport annuel sur les travaux de la Soc. d'hist. natur. de l'ile Maurice (1834 ). LA Bécassine De MapaGascar (Raveravé), Soanzin, Mamm. et Ornith. de Madag., p. L2, Mém. de la Soc. du Muséum d'hist. natur. de Strasbourg (1840). Gazuinaco Bernierr, Pucheran, Sur des échassiers madécasses, Fev. Zool. (1845), p. 279. GaLLiNaGo ELEGANs el (G. mauriTIANa, Bonaparte, Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. XLIIT (1856), p. 579. Gazuinaco Bernier, Hartlaub, On the Ornith. of Madag., Burmeisters Zeiluno f. Zool. und Zoot., et Ann. and Mag. of. Nat. History, &. HW (1848),p. 392. Gazunaco Bernier, Hartlaub, Uebers. d. Vôg. Madag., Journ. f. Ornith. (1860), p. 170. Gazunaco Berniert, Hartlaub, Ornith. Beitrag zur Fauna Madagascar s (1861), p. 78. Gazuinaco Bernier, Roch et Newton, On Birds obs. in Madag., bis (1863), p. 172. Gazuwaco Bernier, Pollen, Nederl. Tijdschr. v. d. Dierk., t. 1 (1863), p. 323. Gazunaco Berniert, À. Newton, On Anim. from Madag., Proc. Zool. Soc. (1865), p.837. Gazuiwaco Berniem, Verreaux, Ann. B au Voy. à Madag. du D’ Vinson (1865), p. 4. Gazuiwaco Bernier, Grandidier, Ois. de Madagascar, Rev. et Map. de Zool. (1868), p. 4. Gazunaco Berniert, Gray, Handlist of Birds, 1. IT (1871), p. 52, n° 10334. Gazziwaco Berniert, Hartlaub, Die Vôrel Madagascars (1877), p. 333. Gazcaco Bernieri, E. Bartlett, On Birds from Madag., Proc. Zool. Soc. (1879), p. 372. La Bécasse de Madagascar (Gallinaso Bernieri) diffère à peine de la Bécasse de la côte orientale de l'Afrique (G. mpripennis), qui elle-même , du reste, est très-semblable à notre Bécasse commune (G. scolopacina), puisque la longueur plus ou moins grande du bec, l'absence ou la pré- sence de deux raies jaunes sur le dos, et le nombre, la largeur et la coloration des rectrices externes, sont les seuls caractères qui distin- guent ces espèces ou plutôt ces races. l Cetoiseau a aussi été dénommé Gaz tenstein (Nomencl. Avium Mus. Berol.), et G. NaG0 æquaroriALIs, Rüppel (Syst. Uebers. Vôp:. arrpennis, Hartlaub (Ornith. West-Africas.). Nord-Ost-Africas). G. Loncmosrris, Lich- 638 MADAGASCAR. Elle est noire en dessus, tachetée et chinée de gris el surtout de jaune roux; la tête est d'un brun foncé, coupée au milieu par une raie rousse; les joues et le menton sont jaunâtres, avec une raie brune allant du bec à l'œil; le cou tout entier et la poitrine sont bruns, variés de roux. Les pennes des ailes sont d'un brun clair. Les rectrices sont rousses avec la base noire et une raie de même couleur en avant de la pointe. Les flancs et les sous-alaires sont rayés de blanc et de brun, et le ventre est blanc. Les jeunes oiseaux sont semblables à ceux de l'Europe. L'œil et le bec sont noirs , et les pattes sont d’un gris foncé. Longueur totale, o"4o; aile, de 0"130 à 0145; queue, 0"075. Bec : arête, de 0" 097 à 0"11; bord, 0"10; hauteur, 0"008. Tarse, o"oh3; doigt médian, 0"o49; pouce, 0"009. On trouve des Bécasses à Madagascar, tant sur la côte Est que dans les forêts situées au haut du versant oriental du grand massif monta- gneux et dans les provinces voisines où elles se répandent au moment des pluies; elles recherchent les petits marais, les rizières et le bord des petits cours d'eau. Leurs mœurs sont, du reste, les mêmes que celles de leurs congénères. Leurs œufs, qui sont semblables à ceux de notre Bécasse, sont ovo- coniques, d'un jaune roux, semés de grosses taches rougeätres: ils mesu- rent de 43 à 50 millimètres sur 39 à 34!. Les Antanalas donnent à ces oiseaux, par imitation de leur cri rauque qui est analogue à celui de notre Bécasse commune, le nom de Voronka- halky (hitt. : oiseaux-kahaky). Les Betsileos les appellent Kekakeka aussi par onomatopée, les Hovas Kitantano * et les Betsimisarakäs Ravoravo. Gevre RHYNCHÆA. RHYNCHÆA CAPENSIS, Linné. (PI. CCLXL.) Gazzinaco capiris Bonæ-Sret, G. maperasparana et Toranus BENGaLENsIS, Brisson, Ornith. , t. IV (1760), Supplementum, p. 141, pl. VI, ett. V (1760) p. 308 et 209. 1 Voyez pl. CCCVI, fig. 8. — ? Ce sont les mêmes noms qu'ils donnent aux Courlis (Numenius madagascariensis ). OISEAUX. 639 Scocopax capensis el RazLus BeNGaLENsIS, Linné, Syst. Nat., t. 1 (1766), p. 246 et 263. La Bécassixe pu cap pe Bonxe-Espérance, LA BÉcassiNE DE LA Cine et la BÉcassixe DE Mapaçascar, Buffon, Pl. enl. (1783), n° CCLXX, DCCCLXXXI et DCDXXIT. ScoLopax MADAGascaRIENSIS et Sc. cminensis, Boddaert, Table des pl. enlum. (1783), p. 55. Cape Sxipe, Latham, Gen. Synops. of Birds, 1. IT (1785), p. 138 et 139, pl. LXXXI. Scocopax capENsIs, Sc. MADERASPATANA el So. INpica, Gmelin, Systema Nature, 13° édit. t. 1(1788), p. 666 et 667. Scozopax capewsis et Sc. sixensis, Latham, Jndex Ornith. (1790), p. 316 et 717. Scoopax capexsis, Bechstein, Lathams Uebers. Vôg., t. TT (1796), p. 110, pl. LXXXIIT. ScoLopax sixexsis (the Chinese Snipe), Shaw, Natur. Mise. ,t. XVIT (1799), pl. DCCXXIX. Ruvouæa capexsis, Savigny, Description de l'Égypte, Oiseaux (1809), pl. XIV, fig. 4. Ruynenæa capensis et R. sixexsis, Bonnaterre et Vieillot, Tabl. des 3 Règnes, Oiseaux, t. III (1823), p. 1163 et 1164, pl. LXIX, fig. 3 et 4, et pl. LXX, fig. 1. Ravyvouæa varieGaTa, Vieillot, Galerie des Oiseaux, t. W (1825), p. 109, pl. CCXL. Rayxeuæa orrexrauis, Horsfield, Birds from Java, Trans. Linn. Soc. ,t. VII (1828), p. 193. RayncHÆa ArRICANA, R. siNExsis, R. BENGALENSIS et R. mapacascariexsis, Lesson, Manuel d'Ornithologie, t. I (1828), p. 270. ScoLopax mauRiTIANA et Se. capensis, Desjardins, Proc. of Zool. Soc. (1831), p. 45. Puvnonæa varieGara et R. capensis, Lesson, Traité d'Ornith. (1831), p. 557. La Ruvnonée p6 Mapaçascar, Lesson, Atlas du traité d'Ornithologie (1831), pl. CIT, fig. 1. Raynouæa picra et R. capexsis, Gray, Zoological Miscellanies, &. 1(1831), p. 18. LA Bécassixe pe Mapacascar (Rhynchée), Sganzin, Notes sur les Mamm. et l'Ornith. de Madag., p. 13, Mémoires de la Soc. du Muséum d'hist. nat. de Strasbourg (1840 ). Paynonæa cmensis et R. capensis, Gray, Genera of Birds, t. IT (1846), p. 585. Ravvonæa ausrrauis, Gould, Birds of Australia, 1. VE (1848), pl. XLT. Ruyxeuæa capexsis, Hartlaub, On the Ornith. of Madag., Burmeister’s Zeitung [. Zool. und Zoot., et Ann. and Map. of Nat. Hist., t. HT (1848), p. 392. PuyNcHÆEA MADAGascaRIENSIS, R. capexsis et R. ausrrazis, Reichenbach, Synopsis Avium , Grallatores (1851), pl. LXXI, fig. 547-549, et pl. LXX, fig. 999 et 1000. Ruyxonæa BENGALENSIS, Blyth, Indian Ornith., dans Jardine’s Contr. to Ornith., t. V (1855), p. 52, pl. LXXXIX, fig. 1 (jeune poussin), 2 et 3 (œufs). Ravncnæa capensis, R. BENGALENSIS et R. ausrrazis, Bonaparte, Tabl. parall. des échass., Comptes rendus de l'Ac. des sciences, t. XLHIT (1856), p. 579. Rayxcæa capexsis, Hartlaub, Uebers. d. Vôg. Madag., Journ. f. Ornith. (1860), p. 170. Rayxcmæea capensis, Hartlaub, Ornith. Beitrag zur Fauna er ’s (1861), p. a Rayxcuæa capensis, Pollen, Anim de Madag., Ned. Tijdschr. Dierk., Fe . 323 Ruynenæa capexsis, Roch et Newton, On Birds obs. in Madapg., This ARE à 72. Fayncnæa carexsis, Ed. Newton, A second Visit to Madao., Jbis (1863), p. La Rayxcnæs capexsis, Schlegel, Muséum des ane Scolopaces (1864), p. 16. Faynenæa capensis, Verreaux, Ann. B au Voy. à Madap. du D' Vinson (1865), } Rayxosæa capexsis, Schlegel, On new Anim. from Madag., Proc. Zool. Soc. os ja. 640 MADAGASCAR. Ruynouæa capexsis, Grandidier, Ois. de Madag., Rev. et Mag. de Zool. (1868), p. 4. Rayvouæa varieGara, Schlegel et Pollen, Faune de Madag., t. I (1868), p. 131. Ruyvouæs, capensis, Finsch et Hartlaub, Die Vogel Ost-Afrikas (1870), p. 774. Rayvomæa capensis, Sharpe, On Birds from Madag., Proc. Zool. Soc. (1850), p. 399- Ruvnouæa capensis, Gray, Handlist of Birds, 1. IT (1871), p. 54, n° 10356. Raynonæa capexsis, Shelley, À Handbook to the Birds of Egypt (1872), p. 250 et pl. XI. Rayncuæa capensis, Ed. Bartlett, On Birds from Mad., Proc. Zool. Soc. (1875), p. 68. Ruvnouæa capexsis, Hartlaub, Die Vôgel Madagascars (1877), p. 335. La Rynchée du Cap, qu'on trouve dans toutes les parties chaudes de l'Ancien Monde, est un fort joli oiseau. Son bonnet est d’un noir ver- dâtre, coupé au milieu par une raie longitudinale rousse; un anneau blanc entoure l'œil et envoie une ramification jusque vers l'oreille; le menton est blanchâtre. Le cou est tout entier roux. Le dos est d’un vert de bouteille à reflets métalliques, finement chiné ou rayé de gris et de brun, surtout sur les couvertures des ailes; deux lignes, l'une rousse, l'autre blanche, partent des épaules, la première s'étendant jusqu'à la ré- gion lombaire, et la seconde allant à la poitrine. Les pennes des ailes sont d'un beau gris cendré clair, rayées et chinées de brun et semées sur leurs barbes externes de grosses taches d'un jaune doré en forme d'œils ; les rectrices sont de la même couleur et sont également ocellées. En dessous, un collier noir sépare la gorge, qui est rousse, du reste de la face inférieure, qui est d'un beau blanc. Les femelles ont des couleurs plus vives que les mâles. Les Jeunes oiseaux ont tout le dos, les ailes et la queue couverts d'ocelles d'un jaune roux; la tête est d’un brun verdâtre coupée par trois rales rousses; le cou entier est gris, varié de brun; le ventre est blanc. L'œil est d'un brun foncé; le bec est d’un noir rougeâtre, et les tarses sont d'un gris verdâtre. Longueur totale, 0" 30; aile, 0"13; queue, 0"05. Bec: arête, 0"05 ; bord, o"oh7; hauteur, o"o07. Tarse, 0" 05; doigt médian, 0"035 ; pouce, 0" 009. On trouve des Rynchées à Madagascar sur toutes les côtes; elles vivent au bord des marais et dans les champs humides par petites troupes de quatre à six individus. Leur vol est lourd et saccadé, mais elles courent OISEAUX. 641 vite au milieu des herbes et 1l n’est pas toujours facile de les apercevoir. Elles se nourrissent d'insectes aquatiques, de vers, de larves, etc. Leurs œufs, au nombre de deux, sont d'un pris rosé avec de grardes taches noires au gros bout; ils mesurent 37 millimètres sur 26 ". Les Betsimisarakäs donnent aux Rhynchées, comme aux Bécasses, le nom de Ravoravo; les Sakalaväs les appellent Fejo et Salaly. TRIBU DES LONGIPENNES. On sait que les Longipennes sont pour la plupart des oiseaux cosmo- polites que l’on trouve indistinctement dans toutes les mers; ceux mêmes qui ne font pas comme leurs congénères le tour de la Terre, ont au moins pour domaine un océan entier. Jusqu'à ce jour, on a tué, sur les côtes de Madagascar, 23 espèces de Longipennes dont nous allons donner une courte description, mais il n'est pas douteux que tous ceux qui fréquentent la mer des Indes viennent jusque dans ces parages et que ce nombre s’accroitra par la suite. Nous ne nous étendrons pas sur leurs mœurs, qui sont bien connues. Voiliers infatigables, ils parcourent les mers sans trêve ni repos, planant au- dessus des flots et prenant les proies vivantes ou mortes que ceux-ci leur apportent, ne se reposant qu'exceptionnellement, soit sur l’eau, soit sur le rivage, et plongeant fréquemment. Tous les oiseaux de mer portent à Madagascar le nom général de Sambo (litt.: navire). FAMILLE DES LARIDES. Les Larides, comme l’un de nous l’a mis en évidence dans un travail antérieur, ont de grandes analogies avec les petits Échassiers de rivage, tels que les Chevaliers, les Barges, etc. Plus récemment, M. Garrod a fait remarquer que les Goélands, les Mouettes et les Stercoraires se rat- 1 Voyez pl. GCCVI, fig. 9. Oiseaux. 642 MADAGASCAR. tachent au type schizorhinal, tandis que les Procellarides appartiennent, au contraire, au type holorhinal, et, dans un mémoire très-complet sur l'anatomie des Pétrels (Tubinares), W. À. Forbes a insisté avec raison sur la nécessité de les séparer de ces derniers. Leur place dans une classifi- cation méthodique est à côté des Totanides. Genre LARUS. LARUS CIRRHOCEPHALUS, Vieillot. Larus cirruocgrmaLus, Vieillot, Nouv. diet. d'hist. nat., t. XXI (1818), p. do2. Larus PHæocernazus, Swainson, Birds of West-Africa, 1. I (1837), p. 245, pl. XXIX. LA Pgrire mougrre cENDRÉE, Sganzin, Notes sur les Mamm. et l'Ornith. de Madagascar, p. 47, Mémoires de la Soc. du Muséum d’hist. nat. de Strasbourg (18h). Larus ripiBunpus, Hartlaub, On the Ornith. of Madag., Burmeisters Zeitung f. Zool. und Zoot., et Ann. and Mag. of Nat. Hist., 1. I (1848), p. 393. Larus Poiocepmazus, Reichenbach, Synopsis Avium, Natatores (1850), pl. XXIV, fi. 838. Xema PHæocernaLa, Strickland, Jardine’s Contrib. to Ornith., t. V (1851), p. 160. Gavia Harrzaugn, Bruch, Sur le genre Larus, J. f. Orn. (1853), p. 102, pl. IE, fig. 26. CHROICOGEPHALUS ciRRHOCEPHALUS, Lichtenstein, Nomencl. Avium Mus. Berol. (1854), p. 98. Gerasres Harrzausr, Bonaparte, Sur les Larides, Revue zoologique (1855), p. 17. CirrHocEPHALUS MAIOR et C. mixor, Bonaparte, Tabl. des Longipennes, Comptes rendus de lAcad. des se., t. XLIT (1856), p. 771. Gezasres Harrzaugn, Hartlaub, Uebers. d. Vôg. Madag., Journ. f. Ornith. (1860), p. 179. Gerasres Harrcauen, Hartlaub, Ornith. Boitrag 2. Fauna Madagascars (1861), p. 85. Larus sp.?, Roch et Newton, On Birds from Madag., his (1863), p. 175. Larus Harrzaugu, Pollen, Anim. de Madag., Tijdschr. v. d. Dierk., t. 1 (1863), p. 330. Larus Harrzaugn, Vinson, Notes sur l'hist. nat. dans Trois mois de séjour à Madagascar par le cap. Dupré (1863), p. 262. Gestes Harrzaugi, Vinson, Voyage à Madagascar (1865), p.73. Larus rinieuvous, Schlegel et Pollen, Rech. sur la Faune de Madap. , 1. H (1868), p. 146. Larus crruocepnacus, Sclater, Proc. of the Zoolopical Society (1871), p. 578. Lanus (Cirruocermazus) porocepmaus, Gray, Handlist of Birds, t. HT(1871), p. 11 Larus cirraocerHazus, Hartlaub, Die Vôgel Madagascars (1877), p. 378. GE Le Goéland cirrhocéphale est, en dessus, d'un gris cendré pâle avee un large collier blanc sur la nuque et, en dessous, tout blanc avec la gorge grise; les pennes des ailes sont noires avec les barbes externes de leur base et souvent deux grandes taches vers l'extrémité des deux premières OISEAUX. 643 d'un beau blanc. La queue est toute blanche. Chez les oiseaux tués à Madagascar, la tête est à peine teintée de gris et, chez l'un des indivi- dus, le front et la gorge sont d'un blanc pur. L'œil est foncé; le bec et les pattes sont rouges. Longueur totale, 0" 43; aile, 0" 39 ; queue, 0"19. Bec : arête, o"0/; bord, 0"052; hauteur, 0"013. Tarse, 0"05o; doigt médian, 0" 033: pouce, 0006. Ces Goélands ne sont pas rares à Madagascar, où ils suivent le cours des principaux fleuves, tant de l'Est que de l'Ouest. L'un de nous en a vu plusieurs sur le lac d'Alaoträ, ainsi que sur les bords du Mangokä dans la plaine d'Ampatranä, au centre même de l'ile. Genre STERCORARIUS. 1° STERCGORARIUS CATARRACTES VAR. ANTARCTICUS, Lesson. Larus cararracres, Linné, Systema Naturæ, 19° édition, L. 1(1766), p. 226. Lesrris cararracTes, Quoy et Gaimard, Voy. de l’Uranie, Oiseaux (1824), pl. XXXVII. Lesrris avrarcricus, Lesson, Traité d'Ornithologie (1831), p. 616. Lesrris cararractes, Gould, Birds of Australia, L. VIT (1848), pl. XXI. Lesrris axrarorica, Reichenbach, Syn. Av., Natatores (1850), pl. COCXXXIIE, fig. 2641. LEsTRIS CATARRACTES Var, MADAGASCARIENSIS, Bonaparte, Consp. Gen. Av. t. [1 (1857), p.207. Srercorarius axrarorious, Hartlaub, Vog. Madag., Journ. f. Ornith. (1860), p. 175. Lesrris anrarcricus et L. rusous, J. B. Ellman, On Birds of New-Zealand, The Zoolopist, t. XIX (1861), p. 7472. Srercoramius axrarcricus, Hartlaub, Ornith. Bet. zur Fauna Madagascars (1861), p. 85. Srercorarius anrarcricus, Pollen, Ned. Tijdschr. v. d. Dierk., t. 1 (1863), p. 330. Stencorarius anraroricus, Verreaux, Ann. B au Voy. à Madap. de Vinson (1865), p. 4. Srercoririus cararracres, Schlegel et Pollen, Faune de Madag., t. I (1568), p. 145. SrEeRcoRaRIUS ANTARCTIQUS, Howard Saunders, On Stercorariinæ , P. Z. 5.(1876),p. 321. Srercorarius anrarcrious, Hartlaub, Die } égel Madagascars (1877), p. 380. SrercoRARIuS ANTaRcrIus, Sharpe, Zoolooy of Kerguelen Islands, Plilosophical Transac- tions, t. CLXVNIIT (1879), p. 109, pl. VIE, fig. 1 et ». Srercorarius anrarcricus, Alph.-Milne Edwards, Ann. des sc. nalur., Zoologie (1881), Faune des régions australes, p. 17. Le Labbe antarctique est tout entier d'un brun foncé: il diffère de la race septentrionale par un bec plus fort. Les Jeunes oiseaux sont plus roussâtres et portent aux plumes du cou et du dos une frange claire. 81. 644 MADAGASCAR. L'œil est brun; le bec est d'un gris de plomb à la base et noir à la pointe; les pattes sont foncées. Longueur totale, 0"6o; aile, o"/Ao; queue, 0" 16. Bec : arête. 0%065; bord, 0" 065; hauteur, 0" 021. Tarse, 0" 075; doigt médian, 0"06; pouce, 0" 006. Cette race habite toutes les régions australes. Elle présente, suivant les localités, des différences assez notables de taille et de coloration qui, du reste, ne paraissent pas constantes. L'individu de Madagascar, dont parle le prince Bonaparte, est remarquablement petit et sa face infé- rieure est d'un brun roux au lieu d'être grise. 2° STERCORARIUS CREPIDATUS, Banks. Larus crepinarus, Banks, Harkesworths Voy., t. I (1773), p. 19. Larus crepinatus, Gmelin, Systema Naturæ, {. 1 (1788), p. 602. Lesrris parasiricA, F. Faber, Prodrom. d. Island. Orn. (1822), p. 105. Larus spiicaunus, Hardy, Revue zoologique (1854), p. 657. Lesrris spivicaupa, Verreaux, Ann. B au Voy. à Madag. de Vinson (1865), p. 4. STERCORARIUS ASIATICUS, Hume, Stray Feathers (1873), p. 169. On trouve aussi à Madagascar le petit Stercoraire de l'Afrique aus- trale. Il est tout entier d’un brun foncé. L'œil est brun; le bec et les pattes sont noirs. Longeur totale, o" 9; aile, o" 39 ; queue, 0" 19. Bec : arête, 0° 03; bord, 0"05; hauteur, 0"o1. Tarse, o"04»:; doigt médian, 0" 03 ; pouce, 0" 005. FAMILLE DES STERNIDÉS. Genre GLAREOLA. En parlant des Glaréoles, Guvier disait : + Leur vol, à cause de leurs ailes excessivement longues et pointues et de leur queue souvent fourchue, rappelle celui de l'Hirondelle ou des Palmipèdes de haut vol!. > Cepen- ! Cuvier, Règne animal, t. 1, p. 5h41. OISEAUX. 645 dant, l'ilustre anatomiste plaçait ces oiseaux à la suite des autres familles d'Échassiers à côté des Vaginèles ou Ghionis et des Flamants; Temminck les rapprochait des Kamichis, Gmelin et Latham des Huitriers; Meyer et Wolf les ont mis entre les Vanneaux et les Râles; la plupart des au- teurs modernes les ont rangés parmi les Charadridés, entre les Court- Vites et les Pluviers. Dans un travail précédent, l'un de nous a indiqué les affinitésque ces oiseaux offrentavec les Sternes”. Les Glaréoles occupent, par le fait, un rang Intermédiaire entre les Hirondelles de mer, d'une part, et, d'autre part, les Totanides et les La- rides qui ont entre eux des rapports si intimes ?. GLAREOLA OCULARIS, J. Verreaux. (PI. CGLVI, CCLVII et CCLVIII.) Gzareora oouLaris, J. Verreaux, South-African Quarterly Journal, t. Il (1833), p. 80. Gzareoza Georrrovi, Pucheran, Sur quelques échass. madéc., Rev. z00l. (1845), p. 51. GLareoza Georrroyi, Pucheran, Magasin de Zoolopie (1845), pl. LVIT. GLareoa ocucaris, J. Verreaux, Catal. de la collect. dois. du duc de Rivoli (1846), p. 36. GLareoza Georrroyi, Hartlaub, Zeit. f. Zool., et Ann. and Map. of Nat. Hist. (1848), p.391. GLareoza Georrroyi, Hartlaub, Uebers. d. Vüg. Madag., Journ. f. Ornith. (1860), p. 165. GLareoza Georrrovi, Hartlaub, Ornitholog. Beitrag zur Fauna Madagascars (1861), p. 71. Gzareoza Georrroxi, Pollen, Nederl. Tijdschr. v. d. Dierk., t. 1 (1863), p. 325. GLareora Georrroyr, Roch et Newton, On Birds obs. in Madag., Jbis (1863), p. 169. GLareora Georrroyi, E. Newton, À second Visit to Madagascar, Jbis (1863), p. 155. GLareoLa ocuLaris, Verreaux, Ann. B au Voy. à Madag. de Vinson (1864), p. 3. GLarEoLA ocuLaris, Grandidier, Ois. de Madag., Rev. et Mag. de Zool. (1863), p. 419. GLareoza ocucaris, Schlesel et Pollen, Faune de Mad., t. H (1868), p.130, pl. XXXVIIL. GLarEoLA oouLaris, Gray, Handlist of Birds, t. II (1871), p. 18, n° 10030. Gzareoza ocuLaris, Hartlaub, Die Vôgel Madagascars (1877), p. 292. La Glaréole malgache est en dessus d'un brun roussâtre avec de lé- gers reflets verts; le bonnet est foncé; les pennes principales des ailes sont noirâtres; les sus-caudales sont d’un beau blane, et les rectrices, à l'excep- tion des deux paires médianes, qui sont à peu près unicolores, ont la base 1 Oiseaux fossiles, t. 1, p. 368. — ? Voyez, pour le squelette, pl. CCLVIT. M. Eyton à figuré le squelette de la Glareola pratincola dans son Osteolopia Avium. 646 MADAGASCAR. blanche et la pointe d'un brun sombre. [y a une petite raie blanche sous l'œil. En dessous, la gorge, la poitrine et les flancs sont d'un gris brun; le haut du ventre et les sous-alaires sont roux; le reste de la face infé- rieure est blanc. Les jeunes oiseaux ont un plumage moins foncé que les adultes; la tête est de la couleur du dos, et le haut du ventre est d’un blanc roussâtre au lieu d'être roux. L'œil est d'un brun clair; le bec, d'un beau rouge à sa base, est noir dans le reste de son étendue; les pattes sont brunes. Longueur totale, 0"26; aile, 0° 20; queue, 0"08. Bec : arète, 0"014: bord, 0" 020; hauteur, 0" 007.Tarse, 0" 029; doigt médian, 0" 017; pouce, 0" 006. Les glaréoles vivent sur le bord de la mer où on les voit souvent courir par troupes de trente à quarante le long de la plage à la recherche des petits crustacés dont elles sont très-friandes; elles aiment à se percher sur les rochers battus par Les flots. On les trouve aussi, du reste, le long des cours d'eau et auprès des étangs où elles se nourrissent d'insectes et même de graines de lotus et autres plantes aquatiques. On en a tué dans l'Est et dans l'Ouest de l'ile et même dans le centre; mais elles ne sont pas sédentaires et voyagent d'une région à l'autre. Leur vol, qui rappelle un peu celui des hirondelles, est élésant et rapide, et elles planent avec grâce. Leurs œufs sont d'un blanc jaunâtre marbré de taches foncées; ils mesurent 36 millimètres sur 25 !. On a tué une glaréole de Geoffroy dans l'ile Maurice. Les Betsimisarakäs donnent à ces oiseaux, par onomatopée, le nom de Vekoveko; les Betsileos et les Baräs les appellent Hotsikutsidrano (lit. : émouchets de l'eau, parce qu'ils planent au-dessus des étangs à la manière des Tinnunculus Newtonn). La boîte cranienne de la Glareola ocularis est petite et arrondie en arrière”; les sillons sus-orbitaires qui sont fort étroits, bordent en quelque sorte la cavité orbitaire en dessus, au lieu d'occuper une largeur consi- l Voyez pl. GOCVE, fig. 7. — ? Voyez pl. CCLVIIT. fig. 1 et 4°. OISEAUX. 647 dérable comme chez les Totanides et les Larides. La branche supérieure des os lacrymaux est petite; mais la branche descendante forme une lame large, qui, en avant, ferme presque complétement l'orbite, et, en dedans, s'unit à la cloison interorbitaire. La branche externe des os nasaux, qui s'élargit notablement dans sa partie supérieure, s'appuie sur l'os lacrymal, laissant une échancrure plus large que d'ordinaire entre elle et la branche interne; aussi les Gla- réoles présentent-elles le type schizorhinal plus marqué que la plupart des Totanides et des Larides. De même que chez ces derniers oiseaux, l'écusson sphénoïdal ne porte pas d’apophyse articulaire sphénoïdienne: ce caractère les distingue des Totanides. Les os palatins, au lieu d’être étroits et creusés en gouttières profondes, sont, au contraire, larges et lamelleux. La mandibule supérieure est courte, élargie à sa base, com- primée et légèrement arquée à son extrémité. Les narines, comme chez les Siernes, ne se prolongent pas autant en avant que chez les Totanides et les Larides,. Le nombre des vertèbres cervicales est de douze !. Les vertèbres dorsales sont toutes Imdépendantes. Les côtes sont très-grêles, et, comme celles des Hirondelles de mer, elles portent une longue apophyse récur- rente. Le bouclier sternal est robuste et comparativement beaucoup plus grand que celui de la Glareola pratincola”. K s'élargit en arrière , où son bord est découpé par quatre échancrures, dont les internes sont les plus petites ; la lame médiane qui les sépare , et qui n'est que la prolongation du brechet, est,comme chez les Sternes, fort étroite. Les bords latéraux sont concaves, et ils portent cinq facettes costales. Le brechet est grand et s'avance en forme de proue. L'apophyse épisternale est peu saillante, mais large et triangulaire. Les rainures articulaires coracoïdiennes sont peu obliques. L'os furculaire ressemble à un U très-ouvert; son apophyse inférieure est bien marquée et comprimée latéralement. Les coracoïdiens sont très-courts et robustes; l'apophyse épisternale s'avance en forme de 1 Voyez pl. CCLVIT. — ? Voyez pl. CCLVII et CCLVIIT, fig. 2 et 2°. 648 MADAGASCAR. crochet comme celle des Sternes, et le canal où s'engage le tendon du muscle pectoral profond est creux et large; les omoplates s'étendent en arrière Jusqu'à la naissance du bassin. Cette dernière pièce offre des caractères qui semblent appartenir à la fois aux Totanides et aux Larides. En effet, le pelvis n'est pas aussi aplat que celui de ces derniers oiseaux, mais il est plus large que celui des premiers”. Les lames iliaques restent en avant fort écartées de la crête épineuse du sacrum, et les goutlières vertébrales sont béantes sur ce point. L'écusson pelvien est percé de larges fenêtres, ménagées entre les apophyses transverses du sacrum, comme chez les Mouettes; les pointes ischiatiques sont saïllantes et les branches pubiennes sont très- grêles. Les fosses rénales postérieures sont vastes, et les vertèbres coc- cygiennes sont robustes. Les ailes ont une longueur considérable et, comme chez beaucoup de Longipennes, l'humérus se prolonge en arrière jusqu'au niveau de l'arti- culation fémorale?: 1l est robuste comme celui des Larides. La tête arti- culaire est haute et bien détachée du reste de l'os: elle est limitée en dessous par un sillon transversal très-profond, dans lequel s'attache le ligament coraco-huméral, et qui en dehors se confond avec une dépres- sion où sinsère le deltoide. La fosse sous-trochitérienne est grande, mais elle ne porte pas d'orifice pneumatique. A l'extrémité inférieure, l'apophyse sus-épicondylienne se relève en forme de crochet. L'avant-bras est beaucoup plus long que le bras, et le cubitus porte neuf tubercules pour l'insertion des grandes plumes de cette partie de l'aile. Le radius est très-grêle et peu arqué. Les os de la main sont grands et forts*; la première phalange du doigt principal, sans présenter de grandes perforations comme chez les Larides, n’est cependant pas com- plétement ossifiée comme celle des Totanides, et l'on y remarque toujours un ou deux petits pertuis. Les os de la jambe sont faibles, peu allongés"; ils ressemblent plus à ! Voyez pl. CCLVIIT, fig. 5 et 5°. & Voyez pl. CCLVIT et CCLVIT, fig. 6 2 Voyez pl. CCLVII et CCLVIIE, fig. 3. et 6°, 7, 7° et 7°, 8, 9, g°, 9? et 9°. 3% Voyez pl. CCLVIIE, Gg. 4 et 4°. OISEAUX. 649 ceux des Larides qu'à ceux des Totanides. Les doigts sont peu dévelop- pés; le médian dépasse notablement les autres; l’externe est remarqua- blement court. TABLEAU DONNANT LES DIMENSIONS DES PRINCIPALES PIÈCES DU SQUELETTE DE LA GLAREOLA OCULARIS. m, Longueur de la colonne vertébrale 0,120 Longueur de la tête osseuse 0,045 Longueur du cräne, de la suture frontale à l’occiput 0,025 largeuriduicrane dans airépiONEMPOTAIE = Reise tee «22 cles ciesile ee eee: 0,015 0,019 0,00 0,008 0,013 0,023 0,010 0,006 0,039 Longueur du sternum, prise sur la ligne médiane 0,039 Largeur du sternum en avant 0,017 Largeur du sternum en arrière 0,021 Hauteur du brechet 0,014 Longueur du coracoïdien 0,020 Hauteur de la fourchette 0,018 Longueur de l’omoplate 0,031 Longueur de l’humérus 0,045 Longueur du cubitus 0,053 Longueur du métacarpien 0,029 Longueur du doigt principal 0,027 Longueur du bassin, prise sur la ligne médiane 0,026 Largeur du bassin en avant 0,013 Largeur du bassin au milieu des fosses iliaques antérieures 0,012 Largeur du bassin en arrière des cavités cotyloïdes. ........................................ 0,020 Largeur du bassin au niveau du milieu des angles ischiatiques................................ 0,018 Longueur du fémur 0,027 Longueur du tibia 0,04! Longueur du métatarsien 0,028 Longueur du doigt externe 0,017 Longueur du doigt médian 0,022 Longueur du doigt interne 0,015 Longueur du doigt postérieur 0,007 Gexre STERNA. 1° STERNA HYBRIDA, Pallas. SrErNA uyBriDA, Pallas, Zoopraphia rosso-asiatica , t. I (1811), p. 338. SrerNa LEUCOPAREIA, Natterer, nom cilé dans le Man. d'Orn. de Temminck (1820), p. 746. Oiseaux. So 650 MADAGASCAR. Srerna savanicA el Sr. GriseA, Horsfield, Trans. of the Linnean Soc. (1820), p. 198 et 199. Virazva avpica et V.ceucoparera , Stephens, Shaw’s Gen. Zool., 1. XIT(1825),p.171et169. Srerva Decamorrer, Vieillot, Faune française (1828), p. Lo». Srerna simiuis , Gray et Hardwicke, {llust. of Indian Zool., 1. (1832), pl. LXX, fig, 2. Hyprocnezion FLuvianicis, Gould, Birds of Australia, 1. VIT (1848), pl. XXXI. Hyprocuezinon Decazanpnr, Bonaparte, Comptes rend. Ac. des sc., t. XLIT (1856), p. 773. STERNA INNOTATA, Beavan, On various Indian Birds, /his (1868), p. 4o4. Hyorocaezinon ay8ripa, H. Saunders, On the Sterninæ, Proc. Zool. Soc. (1876), p. 640. La Sterna hybrida adulte est en dessus d'un gris cendré avec le som- met de la tête et la nuque d’un beau noir, le menton, les joues et les sous-caudales d’un blanc pur, le reste de la face inférieure d’un gris noir. Les jeunes oiseaux ont leur face supérieure variée de brun et le front blanc. L'œil est brun, le bec est rouge, les pattes sont d'un jaune orangé avec les ongles noirs. Longueur totale, 0" 32; aile, 0" 2/4; queue à peine bifurquée, 0° 09. Bec : arête, 0"028: bord, o"oh2; hauteur, 0"008. Tarse, 0" 023; doigt médian, 0" 018; pouce, 0" 007. Cette hirondelle de mer habite tout l'Ancien Monde. Ses œufs sont verdâtres, semés irrégulièrement de taches nombreuses d’un brun foncé; ils mesurent 38 millimètres sur 28 !, 2° STERNA CASPIA, Pallas. SrerNA caspla, P. S. Pallas, Descriptiones Quadrupedium et Avium, Nova Commentaria Ac. Scientiarum Petropolitanæ , t. XIV, 1° partie (1770), p. 582 et pl. XXIT, fig. 2. STERNA TSCHEGRAVA, J. Lepechin, Nov. Commentaria Petropolit., t. XIV, 1° partie (1770), p. oo et pl. XII, fig. 2. STERNA MEGARuYNCHOS, Meyer et Wolf, Taschenbuch d. Vôrel Deutschlands, t. I (1810), p. 57 avec pl. (tête et patte). Taazasseus caspius, Boie, Classif. des Ois. d'Europe, t. X (1822), p. 563. HyproPROGNE casprA, Kaup, Skizz. Entwick. und Nat. Syst. d. Eur. Thierwelt (1829), p. 91. SYLOCHELIDON BALTHICA, S. caspla et S. SuicuivGnt, L. Brehm, Handbuch d. Vopel Deutsch- lands (1831), p. 770. ! Voyez pl. CCCVE, fig. 10, où est représenté un œuf de Sterna hybrida sous la fausse dénomination de Sterna viridis. OISEAUX. 651 Hecopus caspius, Wagler, {sis von Oken, t. XXV (1839), p. 12994. Srerxa caspia, Gould, Birds of Europe, t. V (1837), pl. CCCCXIV. Taacassires meLANOTIS, Swainson, Birds of West-Africa, 1. I (1837), p. 253. Srerxa caspia, Naumann, Naturg. d. Vogel Deutschlands , 1. X (1840), p. 18 et pl. CCXLVIIT. SrerNa caspla, Yarrell, À History of British Birds, 1. UT (1845), p. 385 avec fig. SYLOGHELIDON STRENUUS, Gould, Birds of Australia, 1. VIT (1848), pl. XXIT. STERNA caspiA et ST. srRENUA, Reichenbach, Synopsis Avium, Natatores (1850), pl. X VIF, fig. 258-6o, et pl. CCLXXI, fig. 2263-64. Srerna caspia, Schlegel, De Vopels van Nederland (1858), p. 612, pl. CCCEX, fig. 1 et 2. SrerNa caspiA, Hartlaub, Syst. Uebers. d. Vog. Mad., Journ. für Ornith. (1860), p. 17. Srerxa caspra, Hartlaub, Ornitholog. Beitrag zur Fauna Madagascars (1861), p. 85. Tuarasseus caspius et Tu. mmperaror, Elliot Coues, Proceed. of the Acad. of Nat. Sc. of Phila- delphia (1862), p. 537 et 538. Srerva casria, Pollen, Anim. de Madag., Nederl. Tijdschr. v. Dierk., t. 1 (1863), p. 330. SyLocuezinon caspius, Jerdon, Bords of India, 1. HI (1864), p. 835. SyLocneLIDoN caspiA, Verreaux, Ann. B au Voy. à Madag. de Vinson (1865), p. 4. Srerxa caspia, Schlepel et Pollen, Rech. sur la Faune de Madag., t. H (1868), p. 147. Stern caspiA, Sundevall, Svenska Foglarna (1869), pl. XLVIIT, fig. 1. Tuarasseus caspius, Elliot, Birds of Northern America, t. I (1869), pl. LVI. Srerva caspra, Finsch et Hartlaub, Die Vogel Ost-Afrikas (1870), p. 826. STERNA (Tnazasseus) caspra, Gray, Handlist of Birds, t. IT (1871), p. 120, n° 11050. Srerxa caspiA, Hartlaub, Die Vogel Madagascars (1877), p. 382. Srerna caspia, Dresser, The Birds of Europe, t. VIT (1881), p. 289 et pl. DLXXXIV. La Tschegrava, ou Sterne de la mer Gaspienne, est d'un gris bleuté clair en dessus, avec les plumes allongées du sommet de la tête noires et la nuque et le haut du dos blancs; la pointe des ailes est plus foncée et la queue est plus claire que le manteau. La face inférieure est toute blanche. L'œil est brun, le bec est d’un beau rouge foncé, et les pattes sont noires. Longueur totale, 0" 52; aile, o"4o; queue, 0" 115 jusqu'à la fourche et 0" 155 jusquà l'extrémité. Bec: arête, 0" 065; bord, 0" 080; hauteur, 0"091. Tarse, 00h43; doigt médian, 0"029; pouce, 0" 008. Cette Sterne est cosmopolite. L'individu qui a été tué à Madagascar par Sganzin appartient au musée de Leyde. 652 MADAGASCAR. 3° STERNA BERGI, Lichtenstein. (PI. GEXCV et COXCVL.) Srerna Bercn!, Lichtenstein, Verzeichn. d. Doubl. d. Zool. Mus. zu Berlin (1823), p. 8o. Srerna crisraTa ?, Stephens, Shaw’s General Zoolopy, t. XIT (1825), p. 146. Srerna veLox %, Cretzschmar, Atlas zur Reise im Nôrdlichen Afrika zu Ruppell, Vügel (1896), p. 22 et pl. XII. STERNA PELECANOIDES, P. King, Survey of the coasts of Australia, 1. I (1827), App., p. 422. STERNA LONGIROSTRIS, Lesson, Traité d'Ornitholopie (1831), p. 621, n° 13. Pececanopus peLecaNoIDEs, Wagler, Isis von Oken (1832), p. 277 et 1225. Tuarasseus vezox, Wagler, Isis von Oken, 1. XXV (1832), p. 1295. Srerna POLIOCERCA, Gould, Proceedings of the Zoolopical Society (1837), p. 26. SyLocHeLinon vELox, Rüppell, Syst. Uebers. d. Vôg. N. O. Afrika’s (1845),p. 139, n° 517. Tuacasseus peLecanoiDes et T. poriocercus, Gourn, Birds of Australia, 1. VIT (1848), pl. XXII et XXIV. STERNA RECTIROSTRIS, Peale, United States Exped. (1848) ,p. 281, pl. LXXV, fig. 2 (jeune +). Srerna vecox, Reichenbach, Synopsis Avium , Natatores (1850), pl. XIX, fig. 268. Gecocueinon veLox, L. Brehm, Vogelf. (1855), p. 347. STeRNA ArrINIS, Tristram, On Birds from Palestina, Proc. Zool. Soc. (1859), p. 39. SrerNa VELOx, Kônig Warthausen, Ibis (1860), p. 127 et pl. V, fig. 4-8 (œufs). SrerNa BerGir, Pollen, Anim. de Madag., Ned Tijdschr. v. Dierk., L. 1 (1863), p. 330. Srerna VELOx, Ed. Newton, À second Visit to Madag., Jbis (1863), p. 460. Tuazasseus crisrarus, Jerdon, Birds of India, t. IT (1864), p. 8h. Srerna vELox, Ed. Newton, On Birds from Rodriguez, Ibis (1865), p. 153. Pececanorus vecox, Verreaux, Ann. B au Voy. à Madap. de Vinson (1865), p. 4. Srerna vELOx, Ed. Newton, On Birds from Seychelles, Jbis (1867), p. 359. Srerna BerGn, Finsch et Hartlaub, Die Vogel Ost-Afrikas (1870), p. 828. SrerNa BerGu, Gray, Handlist of Birds, 1. IT (1871), p.190, n° 11057. Srerxa BerGu, Heuglin, Ornith. N. O. Afrika’s (1873), p. 1436 et pl. L, fig. 7 (œuf). Srerna BerGu, Howard Saunders, On Sterninæ, Proc. Zool. Soc. (1876), p. 657. SrerNa VELOx, Oustalet, Oiseaux des Seychelles, Bullet. de la Soc. philom. (1877), p.101. SrerNA BerGn, Hartlaub, Die Vôrel Madagascars (1877), p. 384. Srera BerGn, Oustalet, Faune des Seychelles, Bull. Soc. philomathique (1878), p. 193. La Sterne de Berg, qui est plus srande que la précédente, est, en Donc I 5 I [l ! Reichenbach (Handbuch der Speciellen 2 Swainson a donné ce nom à la Sterna Ornithologie) et Hartlaub (Ornith. West-Afri- mazxima. kas) ont décrit sous ce nom un autre oi- 5 Gould et Hartlaub ont donné ce nom seau (51. maxima). à la Sterna media. OISEAUX. 653 dessus, grise, avec les plumes du sommet de la tête et de la nuque noires et un bandeau blanc sur le front, et, en dessous, toute blanche. Les jeunes oiseaux ont les couvertures et les pennes secondaires des ailes tachées de brun foncé, leurs pennes primaires et la queue d’un gris sombre, la tête rayée de noir et la face inférieure blanche, mouchetée de brun. L'œil est brun; le bec est d’un beau jaune avec une teinte verdâtre à la base; les pattes sont noires. Longueur totale, 0" 50; aile, 0"35; queue, 0"18. Bec : arête. 0°065; bord, o"og, hauteur, 0"015. Tarse, 0"028; doigt médian. 0*020; pouce, 0"0o0/. Les Sternes de Berg sont aussi communes à Madagascar, surtout au- tour de la pointe septentrionale de l'ile, que dans toutes les mers de l'Inde, de la Chine et de l'Australie. Elles déposent leurs œufs à même sur les rochers et couvent en masse, les unes à côté des autres. La tête osseuse de la Sterna Beroû est plus grande et plus robuste que celle de la Sterna cantiaca ?; les sillons sus-orbilaires, au lieu de se con- fondre sur la ligne médiane, sont séparés; les os lacrymaux sont plus proéminents; l'espace compris entre les deux branches de l'os nasal est plus étroit, ce qui tient au développement plus considérable du bec à sa base; les narines sont moins allongées, et les os palatins sont plus larges. De même que chez les Mouettes et les Glaréoles, le corps du sphénoïde ne porte pas de saillies articulaires pour les os ptérycoïdiens. Le nombre des vertèbres cervicales est de quatorze, comme chez toutes les Sternes; la première est très-faible, l'axis est surbaissé, les osselets suivants sont courts; les stylets ne sont bien développés que sur les aus et o°. Il y a huit vertèbres dorsalesÿ. Le sternum est lons O ? chez les Caugeks. Le brechet s’'avance en proue arrondie qui s'unit à étroit et beaucoup moins dilaté en arrière que l'apophyse symphysaire de los furculaire*; en arrière, il se prolonge 1 Les individus de l'Australie et de la 2 Voyez pl. CCXCV et GCXCVT, fig 1et 1°. Chine ont un plumage un peu plus foncé $ Voyez pl. CCXCV. que ceux de Madagascar et des Seychelles. Voyez pl. GOXCV el CCXCVE, fig. 2, 654 MADAGASCAR. jusqu'au bord postérieur de l'os. Il existe une apophyse épisternale la- melleuse qui est peu robuste. Le bord postérieur est découpé par quatre échancrures dont les médianes sont les plus profondes; la branche hy- posternale qui limite les externes en dehors est moins large que chez notre hirondelle de mer à bec noir. Les pointes hyosternales sont trian- oulaires et dirigées en haut et un peu en arrière. Les bords latéraux por- tent six facettes costales, dont la dernière est placée vers le milieu de l'os. La lame supérieure est percée d'un grand trou pneumatique sur la ligne médiane, en arrière de la rainure articulaire coracoïdienne. Les coracoïdiens et la fourchette sont plus allongés que chez la Sterna cantiaca. Les ailes sont plus grandes. L'humérus est grêle, mais pourvu de crêtes el d'apophyses saillantes'; le crochet sus-épicondylien est fort et situé assez loin du condyle. L'avant-bras est beaucoup plus long que le bras”; les tubercules qui existent sur le cubitus pour l'insertion des rémiges, sont peu marqués, et l’espace qui sépare cet os du radius est fort étroit. La main est presque égale en longueur à l'avant-bras; la première phalange du doigt médian est grande et largement perforée par deux fenêtres qu'une membrane ferme à l'état frais; la deuxième phalange est prismatique, triangulaire et très-développée. Le bassin est plus étroit et plus allongé que celui de la Sterna can- haca"; les fosses iliaques sont plus grandes : cette disposition est en rap- port avec la force des pattes qui est plus considérable; les lames ischio- ilaques sont plus inclinées en forme de toit. La partie moyenne du sacrum se dilate moins dans le région interco- tyloïdienne, mais 1l existe, de chaque côté, comme chez l'espèce euro- péenne, deux séries de trous sacrés. Le trou sciatique est étroit, et la branche pubienne suit presque exactement le bord de la lame ischia- tique. Les os des pattes sont relativements plus forts que chez la Sterna can- haca. Le fémur est presque droit et pourvu d'un trochanter cristiforme” ; 1 Voyez pl. CCXOVI, fig. 3 et 3°. à Voyez pl. CEXCVI, fig. 6 et 6%. ? Voyez pl. CCXCV. 5 Voyez pl. CCXCV et CCXCVE, fig. 7, 7° * Voyez pl. GCXCV et COXCVT, fig.5 et 5°. eye OISEAUX. 655 l'extrémité inférieure est peu renflée. Le tibia est grêle, mais 1l porte une A 4 RO \ L QG, Lo Tan] crête antéro-supérieure très-forte qui s'avance au-devant du genou’. Le tarso-métatarsien s'élargit notablement dans sa portion articulaire infé- rieure, où les poulies digitales sont relativement grosses. Le doigt interne est très-petit; c'est le médius qui est le plus grand”. TABLEAU DONNANT LES DIMENSIONS DES PRINCIPALES PIÈCES DU SQUELETTE DE LA STERNA BERGII. mm, 0,189 Longueur de la tète osseuse 0,083 Longueur du crâne, de la suture frontale à l’occiput À 0,040 Largeur du eràne dans la région temporale 0,018 Largeur maximum du crâne 0,024 Largeur de l’espace interorbitaire du frontal 0,005 Largeur du frontral entre les os lacrymaux 0,007 Distance entre les pointes des apophyses orbitaires des lacrymaux ............................. 0,017 Longueur de la mandibule supérieure 0,042 Largeur des os palalins 0,009 | Longueur des os ptérygoïdiens 0,011 Longueur de la mandibule inférieure 0,073 Longueur du sternum, prise sur la ligne médiane 0,046 Largeur du sternum en avant 0,022 Largeur du sternum en arrière 0,021 Hauteur du brechet 0,019 Longueur du coracoïdien 0,027 Hauteur de la fourchette 0,025 Longueur de l’omoplate 0,038 | Longueur de l'humérus 0,064 Longueur du cubitus 0,081 Longueur du métacarpien 0,039 Longueur du doigt principal 0,041 Longueur du bassin, prise sur la ligne médiane 0,034 Largeur du bassin en avant 0,016 0,019 0,022 0,024 0,027 0,052 0,024 Longueur du doigt externe 0,020 Longueur du doigt médian 0,023 Longueur du doigt interne 0,016 Longueur du doigt postérieur 0,006 1 Voyez pl. CCXCVE, fig. 8, 8°, 8? et 8°.—? Voyez pl. CCXCVE, fig. 9, 10 et 10°. 656 MADAGASCAR. 1° STERNA MAxIMA, Boddaert. GRANDE HIRONDELLE DE MER DE CAYENNE, Buffon, PI. enl. (1783), n° DCDLXXX VII. SrerNa Maxima, Boddaert, Table des pl. enlum. de Buffon (1783), p. 58. SrerNa GALERICULATA, Lichtenstein, Verzeich. Doubl. d. Zool. Mus. Berlin (1823), p. 81. Srenxa crisrara l, Swainson, Birds of West-Africa, t. I (1837), p. 247, pl. XXX. SrerNA REGIA, Gambel, Proc. Philad. Acad., &. IV (1848), p. 228. STERNA GALERIGULATA, Reichenbach, Synops. Avium, Natatores (1850), pl. XX, fig. 823. Pececanopus Bern et Paogrusa Gazericucara, Hartlaub, Orn. West Afric. (1857), p. 254. STERNA GALERICULATA, Schlegel, On Anim. from Madag., Proc. Zool. Soc. (1866), p. 426, STERNA GALERICULATA , Grandidier, Ois. de Madagascar, Rev. et Mag. de Zool. (1868), p. 6. STERNA GALERIGULATA, Schlegel et Pollen, Faune de Madag. , t. I (1868), p. 146. Srerna (Puogrusa) GagericuLaTA, Gray, Handl. of Birds, t. UT (1871), p. 120, n° 11094. STERNA GALERICULATA, Hartlaub, Die Vôvel Madagascars (1877), p. 383. La Sterna maxuma, qui est encore d'assez grande taille et dont la queue très-longue est profondément bifurquée, est, en dessus, d'un gris cendré très-pâle, avec les plumes du front, du sommet de la tête et de la nuque très-noires et les pennes des ailes chinées de blanc, et, en dessous, tout blanc. L'œil est foncé; Le bec est jaune-orangé chez les adultes, mêlé de noir chez les jeunes; les pattes sont noires. Longueur totale, o"Ah; aile, 0" 35; pennes médianes de la queue, 0" 11,et pennes latérales, 0" 15. Bec : arête, o"06: bord, 0"08; hau- teur, 0" 017. Tarse, 0"030; doigt médian, 0"023; pouce, 0" 004. Cette Sterne, qui habite l'Océan Atlantique, arrive jusqu'au canal de Mozambique où elle n'est pas rare. Il paraît, d'après les renseignements recueillis par M. Pollen, qu'elle niche dans les îles d'Aldabra, de Trom- lin, de Jean de Nova et des Cargados. D° STERNA MEDIA, Horsfeld. Srerxa mena ?, Horsfield, On Birds from Java, Trans. of Linn. Soc. t. XIIT (1821), p.199. Stern ArrINIS 5, Cretzschmar, Reise in Nôrd. Afrika zu Rüppell, Vüg. (1826), p. 23, pl. XIV. ! Stephens a donné ce même nom à la Sterna Berg. —? Forster a décrit sous ce même nom un autre oiseau. — % Horsfeld a donné ce nom à une autre Sterne. OISEAUX. 657 STERNA BENGALENSIS, Lesson, Traité d'Ornithologie (1831), p. 621, n° 9. Tuazasseus Torresi, Gould, Birds of Australia, t. VIT (1848), pl. XXV. Srerna Torres el Sr. arrms, Reichenbach, Synopsis Avium, Natatores (1850), pl. COGXXXI, fig. 2625-26 et pl. XIX, fig. 267. Tuazasseus maxuriensis, Lichtenstein, Nomenclator Avium Musei Berolinensis (1854), p.98. Srerna arrinis, Künig Wharthausen, Jbis (1860), p. 127 et pl. V, fig. 1-3 (œufs). Srerna veLox, Hartlaub, Ornith. Beitrag zur Fauna Madagascar’s (1861), p. 86. Srerna arrNis, Pollen, Anim. de Madag., Nederl. Tijdschr. v. Dierk., &. 1 (1863), p. 330. Srerna Arris, Schlegel, On new Anim. from Madag., Proc. Zool. Soc. (1866), p. 496. Srera AFrINIS, Grandidier, Ois. de Mad., Rev. et Mag. de Zool. (1868), p. 6. SrerNa MEDIA, Finsch et Hartlaub, Die Vogel Ost-Afrikas (1870), p. 830. Srerna (AcrocmeLinon) AFFINIS, Gray, Handlist of Birds, t. IT (1871), p. 119, n°11045. SrerNa MeDiA, Heuglin, Ornith. N. O. Afrika’s (1873), p. 1430 et pl. L, fig. 6 (œuf). SrerNa ArrINIS, Hartlaub, Die Vôoel Madagascars (1877), p. 383. Srerxa mea, Dresser, The Birds of Europe, t. NT (1881), p. 285 et pl. DLXXXIIT. La Sterna media est, en dessus, d’un gris cendré clair, avec une huppe noire couvrant l'arrière de la tête, et, en dessous, toute blanche; les barbes externes des rémiges sont argentées el les barbes internes sont foncées. L'œil est brun, le bec est jaune et les pattes sont foncées. Longueur totale, 0"3/4 ; aile, 0"28 ; queue, 0"1 1. Bec : arête, 0"053; bord, 0"067; hauteur, 0"011. Tarse, 0"023; doigt médian, 0" 013 ; pouce, 0003. Cette Sterne habite la Méditerranée et l'Océan Indien jusqu'au détroit de Torres. MM. Lantz et Pollen en ont tué plusieurs individus, le pre- mier sur la côte Nord-Est et le second sur la côte Nord-Ouest de Mada- pascar. 6° STERNA DOUGALLI, Montagu. Srerva Douéazur, Montaou, Ornitholopical Dictionary, Suppl. (1813). Srerxa Doucaurr, Temminck, Man. d'Ornith., 9° édit., t. II (1820), p. 738. Srerxa Doucazunr, Gould, Birds of Europe, t. VIE (1837), pl. CDXVII. Srerxa Douéazcr, Naumann, Nature. d. Vôp. Deutschlands ,t. X (1840), p.78 et pl. CCLT. STERNA PARADISEA, Keyserling et Blasius, Die Wirbelthiere Europas (1840), p. 247. Srerna Doueazunr, Yarrell, À History of British Birds, t. UT (1843), p. 393 (fig.) Srerxa Doucazr, Audubon, Birds of Amer., 9° 6d., t. VIL(1844), p.119 etpl. GDXXXVIL. SrerNa GrAGiuIS, Gould, Birds of Australia, t. VII (1848), pl. XXVIL. STERNA MELANORHYNGHA, Ed. Newton, À second Visit to Madag., Jbis (1863), p. 460. Oiseaux. 83 658 MADAGASCAR. Srerva Douerasnr, Schlegel, On new Anim. from Mad., Proc. Zool. Soc. (1 866), p.426. Srerva Douerasir, Schlegel, Obs. zool., Nederl. Tijdschr. v. d. Dierk., t. TI (1866), p- 349. Srerna Douerasir, Schlegel et Pollen, Faune de Madagasc., t. I (1868), p. 147. Srerna Versrer:, Pollen, nom manuscrit cité dans la Faune de Mad. t. H (1 868) ,p. 147. Srerna Douérasi, Hartlaub, Die Vogel Madagascars (1877), p. 385. Srerna Doucazur, Dresser, The Birds of Europe, t. VIT (1881), p. 273 et pl. DLXXXI. La Sterne de Douglas, dont la queue est fortement bifurquée , est, en dessus, d’un gris cendré clair, avec le sommet de la tête et la nuque d'un beau noir et les barbes externes des premières rémiges d’un gris très- foncé; sa face inférieure est toute blanche. Son æil est foncé, son bec est rouge avec la pointe noirâtre, ses pattes sont d'un jaune orangé avec les ongles noirs. Longueur totale, 0"39; aile, 0"23; queue, 0"20. Bec : arête, o"oh; bord, 0"05; hauteur, o"oog. Tarse, 0"o2; doigt médian, 0"016; pouce, 0"003. Cette Sterne est à peu près cosmopolite, puisqu'on la trouve dans l'Amérique du Nord, en Europe, en Afrique, en Asie et jusque sur les côtes de l'Australie; on en a tué plusieurs individus à Madagascar. 7° STERNA ANÆSTHETA, Scopoli. L'HironDeLLE DE mer DE Panay, Sonnerat, Voy. à la Nouv. Guinée(1776),p.125 ,pl. LXXXIV. STERNA ANÆSTHETUS, Scopoli, Dehiciæ Flore et Faunæ insubricæ, N° partie (1786), p. 92. STERNA PANAYENSIS, Gmelin, Systema Naturæ , 13° édit., t. 1 (1788), p. 607. STERNA OAHUENSIS, Bloxham, Voy. of H. M. S. Blonde to Sandwich (1826), App., p. 251. Srerva anrarcTIGA !, Cuvier, dans le Traité d'Ornitholopie de Lesson (1831), p. 621,n°12. STERNA MELANOPTERA, SWainson, Birds of West-Africa, 1. I (1837), p. 249. SrerNa FULIGULA, Forster, Descript. Anim. (édit. Lichtenstein, 1844), p. 276 (en note). STERNA FULIGINOSA (pro parte), Gray, Genera of Birds, t. IUT, p. 659, n° 14 (1846). Onvcnoprion Panaya, Gould, Birds of Australia, t. VIT (1848), pl. XXXIIL. SrerNa Paxaya, Reichenbach, Sy. 4v., Natatores (1850), pl. CCCXXXIT, fig. 2638-39. STERNA ANTARCTICA , Pucheran , Types peu connus du Mus. de Paris, Rev. 200l.(1850),p. 541. Srerna INFUSCATA, Heuplin, Ois. de la mer Rouge, Jbis (1859), p. 351. Hazipzans PANAYENSIS, Hartlaub, Ornith. Beitrag 2. Fauna Madagascar’ s (1861), p. 86. Hazipzaxa niscocor, Coues, On Central American Laridæ, Jbis (1864), p. 392. 1 Forster et Lesson appliquent ce nom à un autre oiseau. OISEAUX. 659 Haztpcana panayexsis, Verreaux, Ann. B au Voy. à Madap. de Vinson (1865), p. 4. STERNA PANAyENsIS, Schlegel, On new Anim. from Madag., Proc. Zool. Soc. (1866), p.426. Hazipzana panayewsis, Ed. Newton, On Birds from Seychelles, Jbis (1867), p. 347 et359. Srerna Panaya, Finsch et Hartlaub, Beitrag zur Fauna of Central-Polynesiens, Ornithologie (1867), p. 228, pl. IV, fig. 1-3 (œufs). STERNA PaNaAyENsIS, Grandidier, Ois. de Madag., Rev. et Mag. de Zool. (1868), p. 6. STERNA PANAyENsIS, Schlegel et Pollen, Rech. sur la Faune de Madag.., t. I (1868), p. 148. StERNA panaya, Finsch et Hartlaub, Die Vôgel Ost-Afrikas (1870), p. 833. < Stern (HazipLana) axosraærus, Gray, Handl. of Birds, t. IT (1871), p. 122, n° 11080. Srerna anæstuerA, H.Saunders, On Sterninæ, Proc. Zool. Soc. (1876 ),p.664 (fig. du pied). Hacipcana panayensis, Hartlaub, Die Vôgel Madagascars (1877), p. 388. STERNA ANÆsTHETA , Oustalet, Ornith. des Seychelles, Bull. Soc. philomathique (1878).p. 196. La Sterna anæstheta, dont la queue est bifurquée comme dans les deux espèces précédentes, cependant moins que chez la Sferna Dougall, est, en dessus, d’un gris brun, avec la tête d’un beau noir et la nuque blanche, et, en dessous, tout blanc; un diadème blanc, étroit, passe au-dessus des yeux et sur le front; les rectrices latérales ont leur base blanchätre. Les jeunes oiseaux de cette espèce ont, comme l'a fait remarquer M. Howard Saunders, la poitrine et les flancs d’une teinte claire, tandis que, chez les jeunes Sterna fuliwinosa, ces mêmes parties sont noirâtres. L'œil, le bec et les pattes sont noirs. Longueur totale, 0"35; aile, o"2h; queue, 0°15. Bec : arête, 0"038; bord, 0" 050: hauteur, o"oog. Tarse, 0"o018; doigt mé- dian, 0"019; pouce, 0" 005. Cette espèce, que l'on trouve dans toutes les mers intertropicales, est commune dans les parages de Madagascar, des îles Mascareignes et des iles Seychelles. Ses œufs sont d’un blanc rougeâtre, semés de taches brunes surtout vers le gros bout; ils mesurent 50 millimètres sur 35". Ï n'est pas douteux que la Sterna Bernsteini?, la Sterna melanogastra” ! Voyez pl. CCCVIIT, fig. 6. 2 La Sterna Bernsteini est, en dessus, d'un gris cendré clair avec le manteau très-pale et, en dessous, blanche. Son bec est jaune avec la base noirâtre. Aile, o"33; bec, 0%0))5; tarse, 0" 098. # La Sterna melanopastra est, en dessus, d'un gris cendré clair avec le bonnet et la nuque noirs, el, en dessous, noire avec le menton et la gorge gris. Son bec et ses pattes sont d'un jaune orangé. Longueur totale, 0"33; alle, 0"922; queue, 0" 16, et Jus- qu'à la fourche, 0" 07; arète du bec, 0° 036; tarse, 0" 013. (o O2 660 MADAGASCAR. et la Sterna fulioinosa, que l'on a trouvées auprès des îles Seychelles et des iles Mascareignes, fréquentent aussi les côtes de Madagascar. Il nous paraît aussi certain que la petite hirondelle de mer, ou Sterne naine?, qui est cosmopolite et que MM. Ed. Newton, de l'Isle et Lantz, ont trouvée aux îles Seychelles, vient aussi jusqu'a Madagascar. Gevre GYGIS. GYGIS CANDIDA, Gmelin. (PI. COXCI et COXCII.) Stern ALBA, Andreas Sparrman, Museum Carlsonianum, 1. T (1786), pl. XI. Srerva canpipa, Gmelin, Systema Naturæ, 13° édit., t. [ (1788), p. 6o7. GyGis canin, Wagler, Oken’s Isis, t. XXV (1852), p. 1224. GyGis canins, Gray, Genera of Birds, t. IT, p. 660 (1846). GyGis canpina, Gould, Birds of Australia, t. VIT (1848), pl. XXX. STERNA ALBA el G. canpina, Reichenbach, Synopsis Avium, Natatores (1850), pl. XXI, fig. 818-819, et pl. GOCXXX, fig. 2618-09. GyG1s Napozeowsis, Bonaparte, Comptes rendus Ac. des Sc., 1. XLIT (1856), p. 772. GyGis canpina, Hartlaub, Ornith. Beitrag zur Fauna Madagascar’s (1861), p. 86. GyGis caxnipa, Verreaux, Ann. B au Voy. à Madag. de Vinson (1865), p. 4. GyGis caxnina, Ed. Newton, On Birds from Rodriguez, Ibis (1865), p. 153. GyGis caxnipa, Ed. Newton, On Birds from the Seychelles, Ibis (1867), p. 342. SterNA ALBA, Schlegel et Pollen, Rech. sur la Faune de Madag., t. H (1868), p. 150. GyGis canina , Howard Saunders, On Sterninæ, Pruc. Zool. Soc. (1876), p.667 (fig. tête). GyGis Asa, Hartlaub, Die Vogel Madagascars (1833), p. 389. l La Sterna fulivinosa est, en dessus, d’un noir de fumée, avec le sommet de la tête d’un beau noir et les rectrices latérales en partie blanches, et, en dessous, toute blanche, avec les sous-caudales grises; son front et ses sourcils sont blancs. Son bec et ses pattes sont noirs. Les jeunes oiseaux sont entière- ment bruns. Longueur totale, 0" 42; aile, 0"29; queue, 0" 18; arète du bec, 004; {arse,0" 022. Sesœufs sont d’un blanc rosé, semés de taches rouges ou brunes souvent très-grosses; ils mesurent de 5o à 54 milli- mètres sur 37 (voyez pl. CCCVIIT, fig. 7). ? La petite hirondelle de mer (Sterna minuta, Linné) est, en dessus, d'un gris clair, avec le bonnet et la nuque noirs, la queue blanche et les rémiges foncées, et, en dessous, toute blanche; le front et les sourcils sont blancs. Son bec (à l'exception de la pointe qui est noire) et ses pattes sont jaunes. Les jeunes oiseaux ont un plu- mage varié de brun, et leur tête est blanche, entourée d’une couronne foncée. Longueur totale, 0923; aile, 0®174; queue, 0"08; arête du bec, 0" 029; tarse, 0® 015. OISEAUX. 661 Gyis caxnipa, Ouslalet, Ois. des Seychelles, Bull. de la Soc. philomathique (1837), p.101. GxGis caxnina , Oustalet, Faune Ornith. des Seychelles, Bull. Soc. philom. (1878), p. 200. La Gygis a un plumage tout blanc, avec les tiges des pennes des ailes et de la queue noirâtres. Ainsi que l’a indiqué M. Oustalet, l'oiseau au nid est couvert d'un duvet roux à pointes blanches, et le jeune est rayé en dessus de noirätre, avec la pointe des plumes jaunâtre. L'œil est foncé; le bec est noir avec une teinte bleutée à sa base; les pattes sont bleuâtres. ( Longueur totale, 0" 31; aile, 0" 2h; queue, 0" 12. Bec : arête, 0" 04; bord, 005; hauteur, 0"o1. Tarse, 0"o11; doigt médian, 0" 0»: pouce, 0" 005. Les Gygis, qui habitent les parties chaudes de l'Océan Pacifique et de la mer des Indes, ne sont pas rares dans les parages de Madagascar et des petites iles environnantes, où elles font une chasse acharnée aux poissons volants. M. Ed. Newton , qui a trouvé des Gypis en train de couver dans les ilots de corail auprès de Rodriguez et aux Seychelles, a constaté que ces oiseaux ne font pas de nid et qu'ils pondent tout simplement leurs œufs, qui sont au nombre de deux, à la bifurcation de grosses branches, à une petite hauteur au-dessus du sol. Ces œufs, qui sont glo- buleux, sont d'un blanc verdâtre ou d’un jaune pâle, légèrement tachetés de rouge-brun et de gris; ils mesurent {9 millimètres sur 34". La tête osseuse des Gygis a un profil très-différent de celui des Sternes proprement dites?; la boîle cranienne est beaucoup plus renflée et la région frontale s'incline plus brusquement vers le bec; les sillons sus- orbitaires sont étroits et, comme chez la Sterna Berow, ils ne se confon- dent pas sur la ligne médiane Ÿ; les os lacrymaux sont petits et forment une apophyse préorbitaire qui est pointue et non pas arrondie, comme c'est le cas ordinaire. L’arête supérieure de la mandibule est droite et sa pointe est très-prêle. La voûte palatine et les ptéryvoïdiens n'offrent rien de particulier à noter. 1 Voyez pl. COCVIIE, fig. 5. — ? Voyez pl. CCXCI. — % Voyez pl. COXCI, fig. # et 1°. 662 MADAGASCAR. TABLEAU DONNANT LES DIMENSIONS DES PRINCIPALES PIÈCES DU SQUELETTE DE LA GFGIS CANDIDA. Longueur de la colonne vertébrale Longueur de la lète osseuse Longueur du cräne, de la suture frontale à l'occiput Largeur du cräne dans la région temporale. .... OP O0dMaUs booba ed uo onto 0 Largeur maximum du cräne... Largeur de l’espace interorbitaire du frontal Largeur du frontal entre les os lacrymaux Distance entre les pointes des apophyses orbitaires des lacrymaux Longueur de la mandibule supérieure Largeur des os palatins Éongneurides os ptérypOTENse ere -slercersseee--scervecrr-----cde CL Longueur de la mandibule inférieure Longueur du sternum, prise sur la ligne médiane... ..........:..4.........0.....tet nec. Largeur du sternum en avant Largeur du sternum en arrière..................... Dipoocdr como UT encoooc eo - Hauteuriduibrechetre etienne rc eee CLeLCE CCC CEE Lonpueurducoracoidiens. "eee eee sets eceriens srsiola se silent sente core e olelf ele sie Hauteur de la fourchette Ponpueuridetomoplalestereesccreheeccneeerccer--2rec-remececrccererrercce--rLCCeE Longueur de l’humérus LOnpUERTAUICUPIIUS- Reese ess ce-er-eee-cLe---peee-ce-ce-e---cLceceLL- CCC rec Longueur du métacarpien Longueur du doigt principal Longueur du bassin, prise sur la ligne médiane Largeur du bassin en avant Largeur du bassin au milieu des fosses iliaques antérieures Largeur du bassin en arrière des cavités cotyloides Largeur du bassin au niveau du milieu des angles ischiatiques.......... ..................... Longueur du fémur Longueur du tibia Longueur du métatarsien Longueur du doigt externe Longueur du doigt médian Longueur du doigt interne Longueur du doigt postérieur Les quatorze vertèbres cervicales sont courtes; les côtes, qui sont au nombre de huit paires, sont très-faibles, mais leurs apophyses récurrentes sont longues. Le sternum ressemble plus à celui de la Sterna Beron qu'à celui du Caujek: il est, en effet, allongé et peu dilaté en arrière”. La 1 Voyez pl. CGXCI et CCXCIL, fig. 2. OISEAUX. 663 proue du brechet est large et peu proéminente; l'apophyse épisternale est assez développée. Les quatre échancrures du bord postérieur sont petites. L’orifice pneumatique de la lame supérieure est grand. L'os furcu- laire est en forme de V, et Les os coracoïdiens sont petits. L'humérus ne se prolonge en arrière que Jusque vers le milieu des fosses iliaques '; 1l présente dans sa partie postérieure, et au-dessous de sa tête articulaire, une fosse énorme qui est plus grande que la fosse sous-trochitérienne, et qui sert à l'insertion d'un des faisceaux du muscle triceps brachial. L'apophyse sus-épicondylienne est forte et très-relevée. Les os de la main sont très-longs et dépassent de beaucoup ceux de l'avant-bras. Les fenêtres osseuses de la première phalange du doigt mé- dian sont très-largement ouvertes ?. Le bassin ressemble beaucoup à celui de la Sterna cantiaca, mais la plupart des trous sacrés sont bouchés par une lame osseuse, assez mince cependant pour qu'on puisse les distinguer °. ‘Les pattes sont très-faibles. Le fémur est relativement assez allongé, tandis que le tarso-métatarsien est très-court; les doigts, au contraire, sont longs, surtout le médian“. Gexre ANOUS. ANOUS STOLIDUS, Linné. (CGLXXXIX et CEXC.) Srerxa srouina, Linné, Systema Naturæ, 10° édition, t. [ (1758), p. 137. Gavia rusca, Brisson, Ornithologie, t. VI (1760), p. 199 et pl. XVIII, fig. 2. SterNA srouipa el Sr. ruscaTa, Linné, Systema Naturæ , t. 1 (1766), p. 227 et 298. Le Perir Fouquer pes Paiippines, Sonnerat, Voy. Nouv.-Guinée(1776),p.125, pl. LXXXV. L'HIRONDELLE DE MER BRUNE DE LA Louisiane, Buffon, PI. enl. (1783), n° DCDXCVIT. Tue Noppy, Latham, À General Synopsis of Birds, t. IL (1785), p. 354. STERNA PILEATA , Scopoli, Deliciæ Floræ et Faune Insubricæ, W° partie (1786), p. 92, n° 75. STERNA PHiLipPiNA, Latham, Jndex Ornithologicus (1790), p. 805, n° 7. STERNASENEx , Leach, Anim. recueillis par Cranch, Exp. de Tuckey au Zaire, AUas (1818), p.11. Axous niGer, Stephens, Shaw’s General Zoology, t. XIII (1825), p. 140, pl. XVIL. STERNA UNICOLOR, Erman, Verzeichniss von Thüeren und Pflanzen (1835), p. 17 (jeune ois.). ! Voyez pl. CCXCII, fig. 3, 3°. 3 Voyez pl. COXCI, fig. 5 et 5°. ? Voyez pl. CCXCIT, fig. 4 et 4°. 1 Voyez pl. COXCIT, fig. 7, 8, et S'. 664 MADAGASCAR. Srera stouiA, Gould, Birds of Europe, t. VIT (1837), pl. CDXXI. Gavia Leucors, Swainson, Class. Birds, 1. IT (1837), p. 373. Srerna Srouina, Audubon, Birds of Amer., 9° éd., L. VIT (1844), p. 123 et pl. CDXL. Mecazoprerus renuirosrris !, Rüppell, Uebers. Vôr. N. O. Afrikas (1845), p.140, n° 590. Axous srouius, Gould, Birds of Australia, t. VIT (1848), pl. XXXIV. Srerna srozipa, Reichenbach, Synopsis Avium, Natatores (1850), pl. XX, fig. 287, et pl. COLXXIIE, fig. 2276-7357. Axous srouinus, Künig Warthausen, Jbis (1860), p. 128 (description de l'œuf). Axous Rousseaur, Hartlaub, Ornith. Beitrag z. Fauna Madagascar’s (1861), p. 86 (jeune ois.). Anous srouipus et À. rraTer, Elliott Coues, Proc. Ac. of Se. of Philadelphia (1862), p. 557. Srerna Rousseaur, Pollen, Anim. de Madag., Nederl. Tijdschr. v. Dierk. , t. 1 (1863), p. 331. Axous Rousseaur, Verreaux, An. B au Voy. à Madag. de Vinson (1865), p. 4. Avous srocipus, Ed. Newton, On Birds from Rodriguez, Ibis (1865), p. 153. SrerA srocinA, Schlegel, On new Anim. from Madag., Proc. Zool. Soc. (1866), p. 426. SrerNA sroLipa, Schlegel et Pollen, Kech. sur la Faune de Madap., &. I (1868), p. 149. Axous srouinus, Finsch et Hartlaub, Die Vôgel Ost-Afrikas (1870), p. 835. Axous srounus, Gray, Handlist of Birds, t. II (1871), p. 123, n° 11084. Axous srouincs, Heuglin, Ornith. N. O. Afrika’s (1873), p. 1459 et pl. LE, fig. 3-4. Axous srozinus, Howard Saunders, On Sterninæ, Proc. Zool. Soc. (1856), p. 669. Axous srourpus, Oustalet, Ois. des Seychelles, Bull. Soc. philom. de Paris (1877), p. 101. Axous srouinus, Hartlaub, Die Vôsel Madagascars (1877), p. 391. Avous srouus, Oustalet, Faune Ornith. des Seychelles, Bull. Soc. phil. (1878), p. 197. Le Noddi niais a tout le plumage d'un brun roux, avec le sommet de la tête gris et une tache noire au-dessus et en arrière de l'œil ; les pennes primaires des ailes et la queue sont noirâtres. Les jeunes oiseaux ont le bonnet beaucoup plus clair que les adultes et tout le plumage moins sombre. Son œil est foncé; son bec et ses pattes sont noirs. Lonoueur totale, o" Lo; aile, de 0" 245 à 0"275; queue, 0140. Bec: arêle, o"oho; bord, 0"050; hauteur, 0"010; largeur, 0"010. Tarse, 0"0929; doigt médian, 003; pouce, 0" 004. Les Noddis niais, qui habitent toutes les mers chaudes, aussi bien l'océan Atlantique que l'océan Pacifique et la mer des Indes, sont communs dans les parages de Madagascar. Leurs œufs sont d'un blanc rosé, mar- qués de grosses taches brunes; ils mesurent 53 millimètres sur 35 ?. 1 Ce n’est pas le même oiseau que celui décrit par Temminck sous ce nom, — ? Voyez pl. COCVIIE, fig. 4. OISEAUX. 665 2° ANOUS TENUIROSTRIS, Temminck. (PL. COXC: et CCXC:.) Mecacoprerus TENUIROSTRIS, Temminck, cité par Boié dans l’/sis (1826), p. 979. Axous renurosrris, Temminck, Nouv. rec. de pl. color., t. V, 2° part. (1838), n° CCI. Avous uecanors, Gould, On the penus Anous, Proc. Zool. Soc. (1845), p. 103. Axous mecanops, Gould, Birds of Australia, t. VIT (1848), pl. XXXV. STERNA TENUIROSTRIS et ST. LEUCOGEPHALA, Reichenbach, Synopsis Avium, Natatores(1850 ), pl. XX, fig. 288, et pl. CCLXXIIT, fig. 2272-35. Axous renuirostris, Kônig Warthausen, {bis (1860), p. 129 (description de l'œuf). Avous Texuirostris, Hartlaub, Ornithol. Beiwrag zur Fauna Madapascar’s (1861), p. 86. Le wacoua (Awous rexurrosrris), Maillard, Notes sur l’île de la Réunion (1862), p. 163. Axous Texuirostris, Verreaux, Ann. B au Voy. à Madap. de Vinson (1865), p. 4. STERNA TENUIROSTRIS, Schlegel et Pollen, Rech. sur la Faune de Madap.. , t. H (1868),p.150. Axous renuirostris, Howard Saunders, On Sterninæ, Proc. of the Zool. Soc. (1876), p.670. Anous renuirosrris, Hartlaub, Die Vôoel Madagascars (1877), p. 392. Axous renuirosrris, Oustalet, Ornith. des Seychelles, Bull. Soc. philomath. (1878), p.198. Le Noddi ténuirostre ne diffère de son congénère, le Noddi niais, que par sa taille qui est plus petite, par son plumage qui est plus foncé et par son bec qui est notablement plus grêle. La distribution des teintes est d'ailleurs absolument la même. Son œil est brun; son bec et ses pattes sont noirs. Longueur totale, 0" 32; aile, 0" 29 ; queue, 0" 12. Bec: arête, o" 04; bord, 0*05; hauteur, 0"008; largeur, 0" 008. Tarse, 002; doigt médian, 0"03; pouce, 0"003. Ces Noddis, que l’on trouve depuis l'Australie jusqu'à la côte orientale de lAfrique, ne sont pas rares dans les parages de Madagascar. Leurs œufs sont d'un blanc rosé, avec de grandes taches brunes vers le gros bout; ils mesurent 45 millimètres sur 32 !. I n'est pas douteux que le Noddi cendré? ne fréquente aussi les côtes 1 Voyez pl. CCCVIIT, fig. 3. à leur pointe. Le bec et les pattes sont noirs. ? L’Anous cinereus est tout entier d'un gris Longueur totale, o "29; aile, 0" 17; queue, cendré avec la tête et la poitrine plus claires 0" 065 jusqu’à la fourche et o" 092 jusqu'à et les pennes des ailes et de la queue noires; l’extrémité; arête du bec, 0" 024; tarse, les rémiges secondaires ont un liséré blanc 0"020. [92] res Oiseaux. 666 MADAGASCAR. de Madagascar, puisque Neboux a constaté la présence de cet oiseau dans les îles de Corail qui n’en sont pas éloignées". Le squelette des Noddis et du Noddi niais en particulier ressemble plus à celui des Sternes qu'à celui des Gygis, dont il a à peu près les proportions *. La tête osseuse se fait remarquer par la largeur du sillon qui sépare les gouttières sus-orbitaires dans lesquelles reposent les glandes nasales *; chez beaucoup d'Hirondelles de mer, ces glandes sont plus volumineuses, et leurs gouttières se rejoignent sur la ligne médiane. Les fosses temporales sont peu profondes, et la crête qui les limite en arrière et qui borde l'occipital est peu saillante; la saillie cérébelleuse semble beaucoup plus marquée. La branche descendante des os lacry- maux est grêle, et la portion du frontal qui est située entre ces pièces est plus large et plus déprimée que chez les Sternes. Les ouvertures nasales sont étroites et longues. L'extrémité de la mandibule se courbe légère- ment en bas. Les arrière-narines sont petles, et les os palatins ont plus de largeur que chez les autres représentants du même groupe. Le cou est assez grand, ce qui dépend des dimensions des vertébres, car leur nombre n'est que de quatorze comme chez toutes les Hirondelles de mer. Il y a aussi huit paires de côtes *. Le sternum est large; sa partie postérieure est plus élargie que chez les Gygis et que chez la Sterna Berou”; sous ce rapport 1l ressemble à celui de la Sterna cantiaca. Les échancrures du bord postérieur sont petites; les miloyennes disparaissent souvent d’une manière presque com- plète par suite des progrès de lossification; la lame médiane qui les sépare est plus large que chez les Sternes ordinaires. Le brechet est élevé, mais sa proue s'avance peu en avant: elle ne dépasse guère le niveau de l’apophyse épisternale. Les angles hyosternaux sont peu déve- loppés, et les branches hyposternales sont assez larges. La lame supé- rieure du bouclier thoracique est sillonnée de lignes rugueuses irré- pulières. 1 Voyez Rev. 2001. (18ho), p. 291, et 3 Voyez pl. CCXC, fig. 1 et 1°. Ibis (1876), p. 156. ! Voyez pl. CCLXXXIX. 2? Voyez pl. CCLXXXIX. 5 Voyez pl. CCXC, fig. 2. OISEAUX. 667 TABLEAU DONNANT LES DIMENSIONS DES PRINCIPALES PIÈCES DU SQUELETTE DES ANOUS. ANOUS ANOUS STOLIDUS. | TENUIROSTRIS. Le Longueur de la colonne vertébrale 0,162 Honpueuridehlaitételossenserteeeereee enorme Pr renene ter te CCL 0,071 Longueur du crane, de la suture frontale à l'occiput 0,032 Largeur du cräne dans la région temporale 0,014 Largeur maximum du cräne 0,020 Largeur de l’espace interorbitaire du frontal 0,009 Pargeurduifrontaltentre es ostlacrymaux-et eee mccrece-c creer Corel 0,007 Distance entre les pointes des apophyses orbitaires des lacrymaux ................. 0,014 Longueur de la mandibule supérieure 0,040 Largeur des os palatins 0,006 Longueur des os ptérygoïdiens 0,007 Longueur de la mandibule inférieure 0,062 Longueur du sternum, prise sur la ligne médiane 0,034 Largeur du sternum en avant 0,020 Largeur du sternum en arrière 0,021 Hauteur du brechet 0,012 Longueur du coracoïdien 0,021 Hauteur de la fourchette 0,020 Longueur de lomoplate 0,028 Longueur de l’humérus 0,045 Longueur du cubitus 0,052 Longueur du métacarpien 0,028 Longueur du doigt principal 0,028 Longueur du bassin, prise sur la ligne médiane 0,024 Largeur du bassin en avant 0,014 Largeur du bassin au milieu des fosses iliaques antérieures 0,012 Largeur du bassin en arrière des cavités cotyloïdes É 0,017 Largeur du bassin au niveau du milieu des angles ischiatiques Duo 0,020 Longueur du fémur 0,023 Longueur du tibia 0,038 Longueur du métatarsien 5 0,020 Longueur du doigt externe 0,028 Longueur du doigt médian 0,030 Longueur du doigt interne 0,024 Longueur du doigt postérieur 0,006 L'os furculaire est grand, et son apophyse symphysaire est étroitement appliquée contre le bord supérieur de la proue du brechet. Les coracoi- diens sont courts, et élargis à leur extrémité inférieure. L'os du bras est 84. 668 MADAGASCAR. robuste et relativement gros"; la fosse tricipitale, qui est si profonde chez les Gygis, y est à peine marquée; la fosse sous-trochitérienne est au contraire très-grande. La main est, comparativement aux autres parties de l'aile, moins longue que chez les Sternes ordinaires, et le métacar- pien est plus gros *. Les fenêtres osseuses de la première phalange du doigt médian sont largement ouvertes. Le bassin est construit sur le même plan que celui de l'Hirondelle de mer Caujek; il est plus aplati et plus élargi que celui de la Sterna Berpn*. Les vertèbres caudales sont pourvues d'apophyses transverses puissantes. Les pattes sont plus fortes que chez les Gygis; elles ont les mêmes proportions que celles des Sternes *. Le squelette du Noddi ténuirostre ne se distingue de celui du Noddi niais que par ses dimensions moindres el par quelques caractères de détail *. La tête osseuse est plus fine, le bec est notablement plus grêle, et les narines sont moins allongées°; le sternum est plus court 7: les ailes sont relativement plus grandes Ÿ, et le bassin est plus étroit ?; les doigts sont plus allongés et plus faibles"°. FAMILLE DES PROCELLARIDÉS. ——— Gex DIOMEDEA. 1° DIOMEDEA CHLORORHYNCHA, Gmelin. The yezzow-xosen Azsarross, Latham , Gen. Syn.of Birds 1. UE(1785 ), p.309 et pl. CCXCIV. Diouepea cazororuyneuos, Gmelin, Systema Nature, 13° édit., t. 1 (1788), p. 568. Diowenes cuzororuynenos, Latham, À Gen. Hist. of Birds, t. X (1824), p. 52, pl. CLXIX. Diomepea cucororuynena, Temminck, Now. rec. de pl. coloriées (1838), n° CDLXVHIT. Diomenea cazozorayncuos, Gould, Birds of Australia, t. VIE (1848), pl. XLII. 1 Voyez pl. CCLXXXIX et pl. CCXC, 6 Voyez pl. CCXC", fig. 1 et 1°. YEZRI [ yez P 8 fig. 3, 3° et 3. 7 Voyez pl. CCXC, fig. 2 et 2°. ? Voyez pl. CCXC, fig. 4 et L°. 8 Voyez pl. COXC”, fig. 3, 3°, 3°, het 4°. 3 Voyez pl. GCXC, fig. 5 et 5°. ® Voyez pl. COXC", fig. 5 et 5°. 4 Voyez pl. COXC, fig. 6, 6°, 7 et 8. 5 Voyez pl. CCXC:. 0 Voyez pl. CCXC”, fig. 8. OISEAUX. 669 Drowenr1 cacororuynenos, Reichenbach, Synopsis Avium, Nalatores (1850 ), pl. XV, fig. 597 et pl. XVI, fig. 794-705. Diowenea cucororaynenos, Hartlaub, Vog. Madap., Journ. für Ornith. (1860), p. 175. Diomepes cuororuyneuos, Hartlaub, Ornith. Beitrag 2. Fauna Madagp. (1861), p. 85. Dromeora cacororaynoua, Pollen, Anim. de Mad., Tijdschr. v. Dierk., t. (1863), p. 330. Drowepea cuzororaynonos, Verreaux, Ann. B au Voy. à Madag. de Vinson (1865), p. 4, Diowenea cacororaynona, E. Coues, Proc. Acad. Nat. Sc. of Philadelphia (1866), p. 184. Diowepsa cuzororaynoua, Schlegel et Pollen, Faune de Madag., t. H (1868), p.145. Diouepga cuzororaynona, Elliot, Birds of Northern America, 1. W (1869), pl. LVIIT. Diomenes cncororuynoua, Hartlaub, Die Vôrel Madagascars (1877), p. 378. Drowenes cucororayneua, Alph.-Milne Edwards, Annales des sciences naturelles, Zoologie ‘(1882), Faune des régions Australes, p. 9. L’Albatros chlororhynque adulte, qui est plus petit que son congé- nère le Mouton du Cap (Diomedea exulans) est blanc, avec le manteau, les ailes et la queue d’un brun foncé, et les joues d’un gris cendré pâle. L'œil est brun; l'arête du bec et les pattes sont jaunes. Longueur totale, 0" 75; aile, o" 49 ; queue 0" 2°. Bec : arête, 0"135: bord, 0"125; hauteur, 0" 038. Tarse, 0"076; doigt médian, 0"095. Cet Albatros se trouve dans toutes les mers australes. 92° DIOMEDEA MELANOPHRYS, Boié. Diowepra mecanopurys, Boié, nom manuscrit cité par Temminck dans son Nouveau recueil de planches coloriées, t. V, 2° partie (1838), n° CDLVI. L’ArBarrosse, Sganzin, Notes sur les Mammifères et l'Ornitholooie de Madagascar, p. 47, Mémoires de la Société du Muséum d'histoire naturelle de Strasbourg (1840). DioueneA mezanoparys, Gould, Birds of Australia, t. VIT (1848), pl. XLHL. Drowenes mecanoparys, Reichenbach, Synopsis Avium, Natatores (1850), pl. XV, fig. 346 et pl. XVI, fig. 797-8. Diowenes meraxoparys, E. Coues, Proc. Acad. Nat. Sc. of Philad. (1866), p. 184. Diowenea mecaxoparys, Alph.-Milne Edwards, Annales des sciences naturelles, Zoologie (1882), Faune des résions Australes, p. 8. L'Albatros mélanophrys ressemble beaucoup à son congénère à bec jaune; comme lui, il est brun en dessus, avec la tête, la nuque et le haut du dos blancs chez l'adulte, d’un gris cendré chez les jeunes: quelquefois une ligne noirâtre s'étend du bec à l'œil. La face inférieure est d'un beau blanc. 670 MADAGASCAR. L'œil est brun; le bec est verdâtre, et les pattes sont jaunes. Longueur totale, 0" 80; aile, 0" 59 ; queue, 0" 20. Bec: arête, 0" 1925; bord, 0"115; hauteur 0"030. Tarse, 0" 085; doigt médian, 0"110. Cet Albatros se trouve, comme le précédent, dans toutes les mers aus- trales, surtout entre le 35° et le 55° degré de latitude Sud. Gens PROCELLARIA. 1° PROCELLARIA FULIGINOSA, Kuhl. PROGELLARIA FULIGINOSA , Kuh], Beitr. +. Kennt. d. Procell. (1820),p.142 et148, pl. X, fig. 6. Procezcanta arLanricA, Gould, On Procellaridæ, Annals and Magazine of Nat. History, t. XIII (1844), p. 362. ProcecrariA macroprerA, À. Smith, {lustr. of South-African Zool., Aves (1849), pl. LIL. ProcezLarra macroprerA, Reichenbach, Syn. Avium, Natat. (1850), pl. XIE, fig. 786. Preroproma ATLanriCA, Hartlaub, Uebers. d. Vog. Mad., Journ. für Ornith. (1860), p.174. PreropromAa ATLanTICA, Hartlaub, Ornith. Beitrag 2. Fauna Madagascars (1861), p. 84. Proceccaria ruuiGrnosa, Pollen, Anim. de Mad., Tijdschr. v. Dierk., t. T (1863), p. 329. Preronroma arLanricA, Verreaux, Ann. B au Voy. à Madap. de Vinson (1865), p. 4. ProcezLaria FuLiGINOsA, Schlegel et Pollen, Faune de Madap., t. IL. (1868), p. 144. ProcezLariA FULIGINOSA , Hartlaub, Die Vônel Madagascars (1877), p. 373. Le Pétrel fuligineux est tout entier d'un brun cendré. L'æil est foncé; le bec et les pattes sont noirs. Longueur totale, o" A4; aile, 0" 39; queue, 0" 10. Bec : arête, 0" 05; bord, 0"055; hauteur, 0"017. Tarse, 0"054; doigt médian, 0"059; pouce, 0"003. 29 PROCELLARIA GIGANTEA, Gmelin. PROcELLARIA GIGANTEA, Gmelin, Systema naturæ, 13° édit., t. [| (1788), p. 563. Gran Perrez, Latham, À General Synopsis of Birds, t. VI (1795), p. 396, pl. C. ProceuLaria G16anTEA, Kubhl, Beiträge zur Kenntniss der Procellarien (1820), p. 140. ProceLLaRiA GIGANTEA, Latham, À. Gen. Hist. of Birds, t. X (1824), p. 170, pl. CEXXVI. ProceLLania ossirraGa, Forster, Descript. Animalium (édit. Lichtenstein, 1844), p. 343. OssirraGa G1GanTEA, Gould, Birds of Australia, t. VIT (1848), pl. XLV. ProcezLarta GiGaxTEA, Reichenbach, Synopsis Avium, Natatores (1850), pl. XIT, fig. 332. OssirRaGA G1GaNTEA, Hombron et Jacquinot, Voyage au pôle Sud de l’Astrolabe, 1. HT, Oi- seaux (1853), p. 148 et pl. XXXIT, fig. 39-h2. OISEAUX. 671 Proceccaria G1GaNTEA, Schlegel et Pollen, Faune de Madag., 1. I (1868), p. 145. OssirraGa G1Gantea, Hartlaub, Die Vôvel Madagascars (1877), p. 373. Focuarius Gréanreus, E. Bartlett, On Birds from Madag., Proc. Zool. Soc. (1879), 25) P°779 Proceccaria Gants , Alph.-Milne Edwards , Annales des sciences naturelles, Zoologie (1882), Faune des régions Australes, p. 2. Le Pétrel géant est tout entier d’un oris brun. Les jeunes ont un plu- mage blanchâtre. L'œil est foncé chez les adultes, et blanc chez les jeunes oiseaux; le bec est jaune; les pattes sont noirâtres. Longueur totale, 1"00; aile, 0" 55; queue, 0" 24. Bec : arête, 0"115: bord, 0"105; hauteur, 0"038. Tarse, 0"10; doigt médian, 0"19; pouce avec l'ongle, 0" 02. Le Pétrel géant, qui se trouve surtout dans la zône antarctique, re- monte quelquefois au-dessus du tropique du Capricorne; M. Th. Waters en a tué un sur la côte Sud-Est de Madagascar. Il n'est pas douteux que le Procellaria æquinoctialis ", le Pr. cinerea?, le Pr. aterrima et le Pr. (Daption) capensis”, que l'on a trouvés aux envi- rons des iles Mascareignes, n'habitent aussi les parages de Madagascar. Gexre PRION. PRION VITTATUS , Gmelin. (PI. COXCIIT et CEXCIV.) Proceccarta virrara, Gmelin, Systema Naturæ, 13° édit., t. [ (1788), p. 560. Proceccaria Forsrem, Latham, /ndex ornitholosicus (1790), p. 827, n° 21. ! Le Procellaria æquinoctialis (Majaqueus æquinoxialis, Reich.), qui habite toutes les mers australes, est d’un brun foncé avec une tache blanche de dimensions variables sous la gorge; le bec est jaunâtre et les pattes sont noires. Longueur totale, o" 58; aile, 0" 37; queue, 015; arête du bec, o"07; tarse, 0" 062. ? Le Procellariacinerenest ovisâtre, avec les côtés de la tête et du cou marqués de blane, les sous-alaires et les sous-caudales blan- ches, le bec et les pieds jaunes. Longueur totale, 0"52; aile, 035; queue, 0"14; arête du bec, 0" 065; tarse, 0"055. $ Le Procellaria aterrima est tout noir avec les pattes jaunätres. Longueur totale, 0" 34; aile, 0"24; queue, 0" 10; arête du bee, 0"03; larse, 0" 032. 4 Le Procellaria (Daption) capensis ,ou Da- mier, est blanc, tacheté de noir, avec le som- met de la tête, la nuque, les scapulaires et la gorge noirätres; les barbes externes des rémiges primaires et la moitié terminale de la queue sont noires; le bec et les pattes 6 MADAGASCAR. Pnocgccara virrara, Kuhl, Beitr. z. Kennt. d. Procell. (1820), p. 149, pl. XI, fig. 13. Pacayprica virrara, Temminck, Nouv. rec. de pl. col., t. V, 9° part. (1838), n° DXXVII. PacuvprizA Forsrert, Jardine et Selby, Hustrations of Ornitholopy (1839), pl. XLVIL. Procecraria cæruLes, Forster, Descript. Anim. (édit. Lichtenstein, 1844), p.21 (en note). Prion Banksu, Gould, Ann. and Mag. of Nat. Hist., 1. XUI (1844), p. 366. Prion virrarus, Gould, Birds of Australia, t. VIT (1848), pl. LV. PacuvpriLa Banks, Smith, [lustr. of Zool. of South Africa (1849), pl LW. Prion Baxksir, Reichenbach, Synopsis Avium, Natatores (1850), pl. X, fig. 776. Procezcarra vrrrara et P. Baxksnr, Schlegel et Pollen, F. de Mad. , t. 1(1868),p.14het145. Priox maGnimosrris, Gray, Handlist of Birds, &. IT (1871), p. 108. Prion ausrrauis, Potts, Jbis (1873), p. 85. Prion virrarus et P. Banxsn, Hartlaub, Die Vôgel Madapascars (1877), p. 376. Prion Banxsi,Ed. Newton , On the Birds of Anjuan, Proc. Zool. Soc. (1877), p. 302. Prion virrarus, Sharpe, Zool. of Kerguelen, Phil. Trans. , t. CLX VII (1879), p.139, pl. VIL. Prion virrarus, Alph.-Milne Edwards, Annales des sciences naturelles, Zoologie (1882), Faune des régions Australes, p. 15. Le Prion tacheté est en dessus d'un gris bleu, en dessous d’un beau blanc; les scapulaires et le croupion sont un peu plus sombres que le dos, et les pennes des ailes et de la queue ont la pointe foncée. Une raie blanche passe au-dessus des yeux. L'œil est brun; le bec est d'un gris de plomb, et les pattes sont bleutées. Longueur totale, 0" 31; aile, de 0" 185 à 0" 215; queue, 0" 115. Bec : arête, 0" 038; bord, 0o"oho; hauteur, 0" 013; largeur très- variable, de 0"013 à 0019. Tarse, 0" 034; doigt médian, 0" 03h; pouce, 0” 002. Ce Prion a été trouvé depuis le cap Horn jusqu'au delà de la Nouvelle- Zélande. I n'est pas douteux que le Prion desolatus ', dont M. Ed. Newton a sont foncés. Longueur totale, 0"37; aile, 0" 27; queue, 011; arète du bec, 0"035; tarse, 00/0. ! Le Prion desolatus (syn.: P. turtur, P. brevirostris, P. Ariel) a le bec plus étroit et relativement moins long que ses con- génères; il a le même plumage, d'un gris bleuté en dessus, avec le bout de la queue noirâtre, et tout blanc en dessous; ses pattes sont roussätres. Longueur totale, 0° 25 ; aile, 0"16; queue, 0"09; arête du bec, 002; largeur du bec à la base, 0" 008; tarse, 0" 03. Cet oiseau habite tout l'océan Antarctique. OISEAUX. 673 constaté la présence à l'ile Maurice, n'existe aussi dans les parages de Ma- dagascar. L'un de nous, dans un travail antérieur, a mis en évidence les affinités des Procellarides avec les Palmipèdes totipalmes grands voiliers; 11 y a en effet une grande ressemblance entre la constitution de la charpente osseuse des Pétrels et des Puflins, d’une part, et des Frégates et des Phaé- tons, d'autre part. Les Prions, par la forme de leur tête osseuse, diffe- rent beaucoup des autres représentants du même groupe *, mais, si l’on fait abstraction des caractères dus au développement exagéré des man- dibules, on remarque qu'ils se rattachent à la fois aux Puflins et aux Damiers. Le crâne du Prion vittatus est aplati et élargi; les fosses tem- porales ne sont pas aussi creuses que chez les Puflins; les sillons sus- orbitaires sont profonds, et se rapprochent beaucoup l’un de l'autre sur la hiygne médiane. Les os lacrymaux sont solidement soudés au frontal, qui est lévérement bombé en ce point et déprimé au milieu; la branche des- cendante du lacrymal s'appuie, en bas, sur los Jugal et, en dedans, elle s'élargit de manière à se souder à la cloison interorbitraire. L'écusson sphénoïdal donne naissance, de chaque côté, à une saillie osseuse qui s’ar- ticule avec les ptérygoïdiens; ce caractère existe chez les Totanides, mais fait défaut chez les Larides. Les ptérygoïdiens sont courts et grêles; les palatins sont plus développés que chez aucun autre Procellaride, La man- dibule inférieure est solidement unie au crâne; elle s’élargit à peu de distance de sa base, et se termine par un crochet mince et aigu; les ouver- tures des narines sont étroites et très-rapprochées l’une de l’autre; elles se continuent en avant par une cannelure qui borde de chaque côté la carène médiane du bec. En dessous, les bords mandibulaires sont aigus et portent un sillon. Il y a d'ailleurs, comme nous l'avons dit plus haut, de grandes variations dans la largeur du bec de cette espèce ?. Il y a quatorze vertèbres cervicales et huit paires de côtes. Le ster- num à la forme d'un bouclier large et bombé”*; le brechet est élevé, L Voyez pl. CCXCIII et pl. CCXCIV, fig.1, pl. CCXCIV, sous les n° 1 et 2, indiquent 1,2, 9°, ob et 9°, ces différences. ? Les crânes qui sont figurés sur la 5 Voyez pl. COXCIIT et CCXCIV, fig. 3. Oiseaux. 85 674 MADAGASCAR. mais sa pointe est peu proéminente; aussi l'os furculaire, qui s'appuie sur elle, est-il relativement grand. Le bord postérieur est entamé par quatre échancrures très-superficielles, qui ont toutes à peu près la même dimension. Les bords latéraux portent cinq facettes costales. La lame supérieure ne présente aucun orifice pneumatique. L'extrémité sternale des coracoïdiens est remarquablement large; elle se continue en dehors sous forme d'une apophyse hyosternale crochue. La coulisse qui est des- tinée au passage du tendon du pectoral profond est très-large. L’aile est forte *, mais l'avant-bras ne dépasse guère le bras, ainsi que cela a lieu chez les Sternes et la plupart des Larides. L’humérus est comprimé latéralement ?; la tête articulaire est surbaissée, le trochiter interne est très-saillant, et la fosse qui est située en arrière est assez profonde, mais aucun orifice pneumatique ne s’y ouvre. Les condyles ar- üiculaires inférieurs sont serrés, et l'empreinte d'insertion du court flé- chisseur de l’avant-bras est très-profonde; l'apophyse sus-épicondylienne ne fait pas une grande saillie, mais elle est large et forte. La main est plus longue que lavant-bras; l'espace interosseux du métacarpien est petit, et la première phalange du doigt médian n’est jamais percée de larges fenêtres, comme chez les Larides °. De même que chez tous les Procellarides, le bassin est étroit et diffère beaucoup de celui des Larides "; les os iliaques ne se réunissent pas à la crête sacrée, et les gouttières vertébrales restent béantes; les fosses 1lia- ques sont allongées; la portion postcotyloïdienne du sacrum est profon- dément encaissée entre les lames ischio-iliaques, et elle porte une série de trous percés entre les apophyses transverses. L'angle iliaque postérieur est bien marqué, mais il est dépassé de beaucoup en arrière par l’angle de l'ischion, qui se recourbe en bas pour se souder à la branche pubienne. Les fosses rénales sont bien délimitées en arrière par un rebord osseux. Les os de la patte sont peu robustes”, et le fémur n'est pas aussi arqué que d'ordinaire dans ce groupe °. La crête antérieure du tibia est très- ! Voyez pl. CCXCIIL. à Voyez pl. CCXCIV, fig. 6 et 6°. ? Voyez pl. CCXCIV, fig. 4 et 4°. 5 Voyez pl. CCXCIIT. 5 Voyez pl. CCXCIV, fig. 5 et 5°. 5 Voyez pl. COXCIV, fig. 7 et 7°. OISEAUX. 675 haute, et constitue une saillie rotulienne qui rappelle celle des Plongeurs A , RON Te v, 1 A 7 ‘1 . et emboîte en quelque sorte l'extrémité du fémur !; la crête péronière est peu allongée, et le péroné est faible et stylhiforme. Le tarso-métatarsien est comprimé latéralement *. Les doigts sont longs et grèles, le médian et l’externe ont à peu près la même dimension; en arrière, 1l existe des vestiges d'un quatrième doigt; mais le bord du métatarsien postérieur ne présente aucune facette pour son articulation. TABLEAU DONNANT LES DINENSIONS DES PRINCIPALES PIÈCES DU SQUELETTE DU PRION VITTATUS. m, Longueur de la colonne vertébrale 0,150 Longueuriderasiételosseuse rte ceci clofieisleiseie sisi sie elcleicieie selle le eee elle efetciele 0,069 Longueur du crâne, de la suture frontale à l'occiput 0,031 Largeur du crâne dans la région temporale 0,019 Largeur maximum du crâne 0,024 Largeur de l'espace interorbitaire du frontal 0,010 Distance entre les pointes des apophyses orbitaires des lacrymaux............................ 0,020 Longueur de la mandibule supérieure 0,038 Largeur des os palatins 0,014 Longueur des os ptérygoïdiens....................... D0bT0DDT Bd PATCH TT6 020000 : 0,007 Dongueuridelaimandibulerinférieure terre creceeeemr eee recricecer-ere-- Le 0,060 Longueur du sternum, prise sur la ligne médiane 0,032 Largeur du sternum en avant ; 0,025 Largeur du sternum en arrière 0,026 Hauteur du brechet 0,013 Longueur du coracoïdien 0,023 Hauteur:de la fourchette.....1..........11.0... Don Ho ioEe la bed a at 10 dE hadéoooobue 0,028 Longueur de Yomoplate 0,030 Longueur de l’humérus 0,058 Congueuriduicubitus retenir cerner em ecieememrececee 0,057 Longueur du métacarpien... .... 660060 dcouoboué0oo ob utneudoLooP eo bb 0,081 Longueur du doigt principal 0,031 Longueur du bassin, prise sur la ligne médiane 0,028 Largeur du bassin en avant 0,012 Largeur du bassin au milieu des fosses iliaques antérieures 0,009 Largeur du bassin en arrière des cavités cotyloïdes 0,016 Largeur du bassin au niveau du milieu des angles ischiatiques 0,018 Longueur du fémur 0,024 Longueur du tibia 0,094 Longueur du métatarsien 0,032 Longueur du doigt externe.........,..... Gococsotoconoacosdodaosstoomononnoebenonsoc ee 0,038 Longueur du doigt médian 0,037 Fonpueuridutdoigthinternentnrite- eee rcrereereeLe eee GÉCCoRo oo ogpovonoone 0,031 1 Voyez pl. CCXCIV, fig. 8, 8° et 8. — ? Voyez pl. CCXCIV, fig. 9 et 10. 85. 676 MADAGASCAR. Gexne THALASSIDROMA. 1° THALASSIDROMA TROPICA, Gould. ProcecLariA GRALLARIA !, Lichtenstein, Verzeichn. Doublett. z. Mus. Berlin (1823), p. 83. ProcecLarta OGEANICA, Bonaparte, Zoological Journal of London, t. IT (1827), p. 89. Taazassinroma TRoprca et Ta. mecanoGasrer, Gould, On Procellaridæ, Annals and Maga- zine of natural History, t. XIIT (1844), p. 366 et 367. TaaLassipRoma MELANOGASTER, Gould, Birds of Australia, t. VIT (1848), pl. LXIT. Tuacassiproma meLanoGAsrrA, Reichenbach, Syn. Av. ,Natat.(1850),pl. CCLX VIT, fig. 2239. FreGerra rropica, Bonaparte, Conspectus Generum Avium, t. H (1857), p. 197. TuazassipromA MELanoGasrRA, Roch et Newton, Birds from Mad., Ibis (1863), p. 175. ProcELLARIA MELANOGAsTRA, Pollen, Ned. Tijdschr. v. d. Dierk., 1. 1 (1865), p. 330. TaaLassipRomA MELANOGAsTRA, Hartlaub, Die Vôoel Madagascars (1877), p. 372. Ocganiris rRop1cA, Sharpe, Zool. of Kerguelen, Phil. Trans., t. CLXVIIT (1879), p. 130. Taazassinroma mropica, Alph.-Milne Edwards, Annales des Sciences naturelles, Zoologie (1882), Faune des régions Australes, p. 19. Le Pétrel des tropiques, qui est d'une taille beaucoup plus grande que le Pétrel tempête, est d'un brun noirâtre, avec les couvertures de la queue et les flancs d'un blanc pur. L'œil est foncé; le bec et les pattes sont noirs. Longueur totale, 0"20; aile, 0" 165; queue, 0" 08. Bec : arête, 0"017; bord, 0" 020; hauteur, 0"006. Tarse, 0" 036; doigt médian, 0” 099. 29 THALASSIDROMA OCEANICA, Kubl. (PI. COXCIX et CCC.) Le Pérrez, Buffon et Daubenton, Planches enluminées (1783), n° DCDXCIT. PRocELLARIA OcEANICA, Kuhl, Beiträge zur Kenntniss der Procellarien (1820), p. 136. ProcezLaria Waizsonit, Bonaparte, Stormy Petrels, Journ. of Acad. of Sc. of Philadelphia , t. IT (1824), p. 231, pl. IX et pl. VIIL, fig. 3 et 3° (bec et patte). Procezzaria Wizsonn ?, Wilson, Amer. Ornith., t. VIT (1824), p. 94, pl. LX, fig. 6. Tuazassinroma Wicsoxu, Audubon, Ornith. Biogr., 1. IT (1835), p. 486, pl. GCLXX. 1 Vieillot avait déjà donné ce nom en 1817 à un autre oiseau. — ? Linné avait anté- rieurement décrit un autre oiseau sous ce nom. OISEAUX. 677 Tuazassinroma PELAGICA, Gould, Birds of Europe, 1. V (1837), pl. CDXLVIT. ProcezLaria PELAGICA, Yarrell, À History of British Birds, 1. TT (1843), p. 639 (fig.). Tuazassinroma Wicson, Audubon, The Birds of America, 2° édit., t. VIT (1844), p. 225, pl. CDEX, fig. 1 9 et 2 ». Tuazassinroma Wisonu, Gould, Birds of Australia, t. VIT (1848), pl. LXV. Tuazassinroma oceaniea et T. Wizsonir, Reichenbach, Synopsis Avium, Natalores (1850), pl. XI, fig. 7983; pl. CCLXVIT, fig. 2237-8, et pl. COCCXLVI, fig. 2723-24. Ocanires Wisom et O. Waissoni var. ocEanicA, Bonaparte, Consp., t. II (1857), p. 199. ProcezLaria oceanica, Schlegel et Pollen, Rech. sur la Faune de Madag., t. (1868), p.145. Taazassibroma oceanica, Hartlaub, Die Vôgel Madagascars (1877), p. 372. Ocganiris oceanica, Sharpe, Zool. of Kerguelen., Phil. Trans., t. CLXVIIT (1879), p.132. Tuazassiproma oceanica, Alph.-Milne Edwards, Annales des Sciences naturelles, Zoologie (1882), Faune des régions Australes, p. 18. Le Pétrel tempête est tout entier d’un brun noir, à l'exception de la pointe des grandes couvertures alaires, qui est grise, et des couvertures de la queue, qui sont blanches. L'œil est brun; le bee et les pattes sont noirs. Longueur totale, 0"155; aile, 0"115; queue, 0"06. Bec : arête, 0012; bord, 0"01h; hauteur, o" 004. Tarse, 0" 021; doigt médian, 0" 017. Quoique les Thalassidromes ne vivent guère qu'en pleine mer, au loin des terres, M. Ed. Newton a tué un Thalassidroma tropica auprès de Tama- tave, et l'un de nous a tué deux Th. oceanica sur la côte occidentale même. Tandis que cette dernière espèce est cosmopolite, l’autre est confinée à l'hémisphère austral, surtout dans les mers antarctiques. Les Thalassidromes sont des Pétrels échassiers ; leur squelette est con- struit sur le même plan général que celui des Procellarides, mais leurs pattes sont plus longues et plus grêles, et elles sont si faibles que ces oiseaux ne peuvent ni se tenir debout ni marcher à terre; leurs talons fléchissent, et ils sont obligés de s'accroupir; ils ressemblent alors beaucoup aux Martinets. Leurs pattes leur servent à courir à la surface de l’eau, en battant des ailes; le nom de Thalassidromes que les natura- listes leur appliquent donne une idée exacte de leurs allures. La tête du Thalassidroma oceanica, comparée au reste du squelette, est grosse; elle est cependant plus petite que celle du Thalassidroma 678 MADAGASCAR. Leachn". Par sa conformation, elle ressemble beaucoup à celle du Pétrel Damier, mais les sillons sus-orbitaires sont moins grands, et la région frontale est plus renflée?; les os lacrymaux sont moins complétement soudés au crâne, et ils ne s'y appliquent pas dans toute leur longueur; la mandibule supérieure est plus comprimée, et les narines sont plus larges en arrière. Les vertèbres cervicales sont au nombre de quinze. Le bouclier sternal se distingue par l'absence d'échancrures sur son bord postérieur”, qui est droit et s’avance plus sur la ligne médiane que sur les côtés. Ce bouclier est court et large, et le brechet est très-proéminent. L'os furculaire est remarquable par le développement de son apophyse symphysaire, qui est longue, comprimée, légèrement recourbée en avant, et qui s'appuie sur l'angle du brechet. Les proportions des diverses parties de l'aile sont très-différentes de celles que l'on observe chez les autres Pétrels *; lhumérus est court et atteint à peine en arrière le niveau du bassin, mais la main est remar- quablement grande : ces proportions rappellent celles de l'aile des Mar- ünets. La crête pectorale de l'os du bras est peu saillante Ÿ; l'apophyse sus-épicondylienne, qui est grosse et courte, est située très au-dessus du condyle externe, disposition qui donne une grande puissance de contrac- ton au muscle long extenseur de la main. Le cubitus est gros, presque droit, et plus court que l'humérus; l’espace qui le sépare du radius est étroit. Le métacarpien est remarquablement robuste, et diffère de celui des autres Procellariens par la largeur de l'espace interosseux qui sépare les deux branches métacarpiennes. Le doigt principal est grand et ro- buste ©. Le bassin ressemble beaucoup à celui du Prion vitlatus”?, mais sa por- tion précotyloïdienne est plus allongée, le sacrum se dilate davantage en arrière”, et le trou sciatique est plus grand. Le fémur est court et et 1 Voyez pl. CCXCIX. ? Voyez pl. CCC, fig. 1, 1° et 1}. 3 Voyez pl. CCC, fig. 2. * Voyez pl. CCXCIX. Voyez pl. CCC, fig. 3, 3° et 3}. Voyez pl. CCC, fig. 4 et 4°. Voyez pl. CCXCIX. Voyez pl. CCC, fig. 5 et 2°. ® J © OISEAUX. 679 arqué *. Le tibia est extrêmement long et faible, et a sa crête péronière courte; cependant il a tous les caractères essentiels que présente cette partie du squelette chez les Pétrels”, et la crête supérieure s'élève notable- ment au-dessus des condyles du fémur. Le tarso-métatarsien est allongé: les gouttières tendineuses du talon, au lieu d'être au nombre de deux, se confondent en une seule; l'extrémité inférieure est très-étroite, et la trochlée digitale externe se prolonge fort bas . TABLEAU DONNANT LES DIMENSIONS DES PRINCIPALES PIÈCES DU SQUELETTE DU THALASSIDROMA OCEANICA. Longueur de la colonne vertébrale Longueur de la tête osseuse Longueur du crane, de la suture frontale à l'occiput Largeur maximum du cràne Largeur de l'espace interorbitaire du frontal Distance entre les pointes des apophyses orbitaires des lacrymaux............................ Longueur de la mandibule supérieure Longueur de la mandibule inférieure Longueur du sternum , prise sur la ligne médiane Largeur du steraum en avant Largeur du sternum en arrière Longueur de la fourchette Longueur du coracoïdien Longueur de l’omoplate Longueur de l’humérus Longueur du cubitus ongueuriduimétacarpienterdenitl ete eee CLioeceber teen ie Lecr CL Longueur du doigt principal Longueur du bassin, prise sur la ligne médiane Largeur du bassin en avant Largeur du bassin en arrière des cavités cotyloïdes Largeur du bassin au niveau des angles ischiatiques Longueur du fémur Longueur du tibia Longueur du tarso-métatarsien Longueur du doigt externe Longueur du doigt médian Longueur du doigt interne ! Voyez pl. CCC, fig. 6 et 6°.— ? Voyez pl. CCXCIX et pl. CCC, fig. 7, 7°, 7? el 7°. — 3 Voyez pl. CCC, fig. 8, 9, 9°, 9? et 9°. 680 MADAGASCAR. Genre PUFFINUS. 1° PUFFINUS CHLORORHYNCHUS, Lesson. (PL. CCXOVII et CCXCVIII.) Purrinus cuzororayNcuus, Lesson, Traité d'Ornithologie (1831), p. 613. Purrinus cacororny\caus, Verreaux, Cat. coll. d'ois. du duc de Rivoli (1846), p. 38. Pürrinus cucororayneus, Pucheran ,Types peu connus du Muséum , Rev. Zool. (1850), p.633. Tarezzus cucororaynonus, Bonaparte, Consp. Gen. Av., t. IT (1853), p. 201. Pureinus sp., Hartlaub, Ornithol. Beitr. 2. Fauna Madagascar’s (1861), p. 84. Purrinus cuzororay onus, Ed. Newton, On Birds from Mauritius, Ibis (1861), p. 181. ProceLLaria ciNerEA , Pollen, Nederl. Tijdschr. v. d. Dierk., 1. 1 (1863), p. 329. Puorrinus cuzororayncuus, Ed. Newton, On Birds from Rodriguez, Ibis (1865), p. 151. Necrris Gama, Verreaux, Ann. B au l'oy. à Mad. du D’ Vinson (1865), p. 4. Porrinus cuzororuyneaus, Ed. Newton, Birds from Seychelles, 1bis (1867), p. 359. ProcezLanra ciNEREA, Schlegel et Pollen, Faune de Madag., t. I (1868), p. 145. Porrinus cuLororuynenus, Gray, Handlist of Birds , 1. IT (1871), p. 103, n° 10844. Purrinus cucororuy\ouus, Hartlaub, Die Vôgel Madagascars (1877), p. 369. Purrinus cuLororayNouus, Oustalet, Ois. des Seychelles, Bull. Soc. philom. (1878), p.119 Purrinus cuLoronuynouus, L. Stejneger, Nyt Magazin for Naturvidenskaberne (1880). Le Puflin à bec vert est tout brun, plus foncé en dessus qu'en dessous, avec la gorge d’un gris cendré. L'æil est foncé; le bec est verdâtre, et les pattes sont Jaunâtres. Longueur totale, o" 43; aile o"29; queue, 0"14. Bec : arête, 0"050; bord, 0" 048; hauteur, 0" 010. Tarse, 0" 048; doigt médian, 0" 050; pouce, 0" 00/4. Ces oiseaux, qui semblent habiter exclusivement la partie de océan Indien où se trouvent Madagascar et les îles Seychelles et Mascareignes", ne pondent qu'un seul œuf, qui est d'un blanc gris et mesure de 6o à 67 millimètres sur 40°; M. Edward Newton les a observés, en novembre, en train de couver à l'ile Ronde (Seychelles). Chez tous les Pullins, et chez le Puflin à bec vert en particulier, la tête osseuse est plus élevée et moins aplatie que chez les Pétrels *; la mandi- 1 M. Oustalet croit en effet que les deux 2 Voyez pl. CCCVIIT, fig. 8. types de Lesson sont indiqués par erreur 3 Voyez pl. CCXCVII et CCXCVIIE, fig.1 comme originaires d'Australie. ete OISEAUX. 681 bule supérieure est aussi beaucoup plus étroite. Les sillons sus-orbitaires sont bordés en dedans par une crête saillante, qui se termine à la base de l'apophyse postorbitaire. Les os lacrymaux ne sont pas aussi intime- ment soudés au frontal, et la suture qui les en sépare est visible. Les fosses temporales sont larges, profondes, limitées en arrière par un re- bord cristiforme occipital, et elles se prolongent vers la ligne médiane de manière à ne laisser entre elles qu'un petit intervalle. Les os palatins sont étroits, et l'ouverture des arrière-narines est nettement circonserite par un bord très-saillant. Les os ptérygoïdiens sont plus longs que chez les Pétrels. La mandibule supérieure se rétrécit beaucoup en avant des ouvertures nasales; son arête est arrondie et limitée de chaque côté par un sillon qui s'étend des narines jusqu'au crochet du bec. Les branches de la mâchoire inférieure sont hautes, mais la portion symphysaire est très-faible et arquée en bas. Il n'y a que treize vertèbres cervicales. On compte dix paires de côtes, trois flottantes dont les deux premières sont extrêmement petites, six s'articulant directement avec le sternum, et la dernière très-grêle s'appuyant sur la pénultième *. Le bouclier sternal est très-élargi et fortement concave latéralement? ; les angles hyosternaux et hyposternaux s’avancent beaucoup en dehors. Le brechet est robuste, et sa proue se recourbe en crochet; l'apophyse épisternale est saillante. Le bord postérieur porte quatre échancrures, les mitoyennes peu profondes, les externes, qui en sont séparées par une lame courte et étroite, plus grandes; la lame hyposternale qui limite ces dernières en dehors, et qui est large, se prolonge au delà de la lame mé- diane sur laquelle se termine le brechet, et s'élargit aux angles de ma- nière à fermer en partie l'échancrure externe. La fourchette est grande, en forme de V; elle porte dans sa partie symphysaire une petite surface aplatie qui se réunit au brechet. L'extrémité inférieure du coracoïdien occupe toute la partie du sternum qui est comprise entre l'apophyse épisternale et l'angle hyosternal. 1 Voyez pl. CCXCVIL. — ? Voyez pl. CCXCVIITE, fig. 2. Oiseaux. S6 682 MADAGASCAR. L'ale est grande, et l’humérus s'étend jusqu'en arrière du trou scia- tique; le corps de l'os est grêle et comprimé latéralement, mais très- robuste ; l'extrémité supérieure est large, et la tête de l'os est peu sail- lante. La crête pectorale est triangulaire, et son bord forme une sorte de bourrelet; le trochiter interne est particulièrement développé : en arrière de cette tubérosité, s'ouvre une fosse arrondie où il n'y a pas d'orifices pneumatiques. L'extrémité inférieure est étroite; l'apophyse sus- épicondylienne est très-forte, et a la forme d’un crochet épais à sa base; la coulisse du tendon du triceps est très-profonde. L’humérus et la main ont les mêmes dimensions, et le cubitus est un peu plus grand”?. Le bassin est plus long et plus étroit que celui des Pétrels *. Les fosses illaques, qui sont très-resserrées en avant des cavités cotyloïdes, s'élar- gissent vers leur extrémité. La portion postcotyloidienne du sacrum est serrée entre deux crêtes très-hautes que fournit le bord des os iliaques. Il n'existe qu'une seule série de trous sacrés. Le trou sciatique est de forme ovale, et la lame ischio-iliaque est presque verticale; l'angle ischia- tique se prolonge en une lame grêle et recourbée. Les pattes sont comparativement assez fortes. L'os de la cuisse est ar- qué"; le col est court, et le trochanter ne fait pas de saillie; les condyles sont séparés par une gouttière large et superficielle. Le tibia porte à sa partie supérieure une crête fort mince et saillante qui se contourne en dehors”; la crête péronière est grande, et occupe environ un quart de la longueur de l'os. Le tarso-métatarsien est comprimé, et ses quatre faces sont bien marquées”. L'extrémité supérieure est étroite, et la fossette glénoïdale externe est plus basse que linterne; au-dessous et en avant de celle-ci, 1l existe un petit pont osseux qui est destiné à brider Île tendon du muscle extenseur des doigts. La poulie digitale externe est serrée contre la médiane. Les doigts antérieurs sont longs. 1 Voyez pl. COXCVIT et CCXCVILE, fig. 3 # Voyez pl. CCXCVIIT, fig. 6 et 6°. et 3°. 5 Voyez pl. CCXCVII et CCXCVIIE, 2 Voyez pl. COXCVIL et CCXCVIIL fig. fig. 7, 7° et 7. et 4°. e 5 Voyez pl. CCXCVIIL, fig. 8 et 9. 3 Voyez pl. CGXCVIIE, fig. 5 et 5°. OISEAUX. 683 TABLEAU DONNANT LES DIMENSIONS DES PRINCIPALES PIÈCES DU SQUELETTE DU PUFFINUS CHLORORHYNCHUS. Longueur de la colonne vertébrale, Longueur de la tèle osseuse Longueur du cräne, de la suture frontale à l'occiput Largeur du cräne dans la région temporale Largeur maximum du crane....... DobbOD00TB0000OD 0000 0A0POP000bOTADOOQTO0LDOUO000E Largeur de l’espace interorbitaire du frontal Distance entre les pointes des apophyses orbitaires des lacrymaux Longueur de la mandibule supérieure Largeur des os palatins Longueur des ptérygoïdiens Longueur de la mandibule inférieure Longueur du sternum, prise sur la ligne médiane Largeur du sternum en avant Largeur du sternum en arrière Hauteur du brechet Longueur du coracoïdien Hauteur de la fourchette Longueur de l’omoplate Longueur de l’humérus LONG dobososedonoonobocbocoaccédonncouovonocobaododoonoocooboncoudue Longueur du métacarpien Longueur du doigt principal Longueur du bassin, prise sur la ligne médiane Largeur du bassin en avant Largeur du bassin, au milieu des fosses iliaques antérieures Largeur du bassin en arrière des cavités cotyloïdes Largeur du bassin au niveau du milieu des angles ischiatiques...................... 6000000bS Longueur du fémur Longueur du tibia Longueur du tarso-métatarsien Longueur du doigt externe Longueur du doigt médian Longueur du doigt postérieur 29 PUFFINUS OBSCURUS, Gmelin. Procerraria o8soura, Gmelin, Systema Nature, 13° édit., t. 1(1788), p. 559. Purrinus orscurus, Audubon, Ornithological Biography, t. HT (1835), p. 690, pl. CCIC. et The Birds of America, 2° édition, t. VIT (1844), p. 216, pl. CDEVII Purrinus osseurus, Gould, Birds of Europe, t. V (1837), pl. CDXLIV. Purrinus ogsourus, Reichenbach, Syn. 4v., Natat. (1850), pl. CCLXIX, fig. 2250-51. 86. 684 MADAGASCAR. Purrinus Baizcont, Bonaparte, Tableau des Longipennes, Comptes rendus de l’Académie des sciences , L. XLIT (1856), p. 760, esp. 80 et 76. Purrinus NuGax var. Barzconi, Bonaparte, Conspectus Generum Avium , 1. I (1857), p.20. Purrinus ogsourus, Schlegel, De Vogels van Nederland (1858), p. 585, pl. GCCXXXIIT. Necrris Gama, Hartlaub, Syst. Ueb. d. Vôg. Madag., Journ. für Ornithol. (1860), p. 174. Necrris Gama et Purrinus osscurus, Hartlaub, Fauna Madagascar’s (1861), p. 84. L'Himonpezze De Mer (Purrinus o8sourus), Maillard, Notes sur la Réunion (1862), p. 163. Procezcarta oBscura, Pollen, Anim. de Mad., Ned. Tijdschr. v. Dierk., t. 1(1863),p. 329. Purrinus osseurus, Verreaux, Ann. B au Voy. à Madag. de Vinson (1865), p. 4. Purrinus osscurus?, Ed. Newton, On Birds from the Seychelles, Jbis (1867), p. 359. ProcezLaria oscura, Schlegel et Pollen, Faune de Madag., t. H (1868), p. 144. Porrinus Baiczont, Gray, Handlist of Birds, t. HT (1871), p. 103, n° 10840. Purrinus ossourus, Hartlaub, Die Vogel Madagascars (1877), p. 370. Purrinus ossourus, Oustalet, Orn. des Seychelles, Bull. Soc. philomat. (1878), p. 191. Le Puffin obscur est d’un brun foncé en dessus, blanc en dessous; ses sous-alaires sont variées de brun et de blanc. M. Oustalet a fait remarquer que, chez ces oiseaux, c'est, d'une part, le cou, et, d'autre part, la région anale qui conservent le plus longtemps le duvet brun du jeune âge. Cette persistance du duvet cervical et du duvet anal, qui sont formés, du reste, par la portion terminale et décom- posée de la plume }, se remarque chez beaucoup d'oiseaux de mer. L'œil est brun ; le bec et les pattes sont noirs. Longueur totale, o* 30 ; aile, 0" 20 ; queue, 0" 10. Bec: arête, 0" 093: bord, 0"035; hauteur, 0" 008. Tarse, 0" 040; doigt médian, 0" 035; pouce, 0"002. Ces oiseaux, qui habitent principalement la partie de l'océan Indien où se trouvent Madagascar, les Seychelles et les Mascareignes, remon- tent quelquefois dans le Nord jusqu'en Europe. Les œufs du Puflin obscur sont d’un blanc sale; ils mesurent 48 milli- metres sur 33. 1 Voyez l'article du D' Oustalet sur la Faune ornithologique des îles Seychelles dans le Bull. de la Soc. philomathique de Paris (1878), p. 201. OISEAUX. 685 FAMILLE DES TOTIPALMES. Gexre GRACULUS. GRACULUS AFRICANUS, Gmelin. (PI. CCLXXXII et CCLXXXIII.) Pezecanus arricanus!, Gmelin, Systema Naturæ, 13° édit., t. 1 (1788), p. 577. Le Cormoran D'ArRiQue, Savigny, Description de l'Égypte, Ois. (1810), pl. VITE, fi Cargo arricanomDes, Smith, Exp. to Central Africa from the Cape (1836), p. 57. Hariæus Loncrcaupus (juv.), Swainson, Birds of W. Afr.,t. [[(1837),p. 255 et pl. XXXI. GracuLus AFRIGANUS, Gray, Genera of Birds, t. II (1845), p.667. GraouLus ArrIcANUS et Gr. LoNGicaupus, Reichenbach, Synopsis Avium, Natatores (1550), pl. XXXIV, fig. 867 et 868. Paaracrocorax arricAnus, Heuplin, Vôg. N.O. Afrik., Sitz. Wien, 1. XIX (1856), p. 324. Graouzus coronarus, Wahlberg, Neue Sudafrikanische Vôo., Journ. f. Orn. (1857), p. 4. Haziæus arricanus, Bonaparte, Conspectus Generum Avium, t. IT (18573), p. 178. Hazieus arricanus, Hartlaub, Uebers. d. Vôgel Madag., Journ. f. Orn. (1860), p. Hazreus arricanus, Hartlaub, Ornithol. Beitrap. z. Fauna Madagascar’s (1861), p. 86. GracuLus arricanus, Pollen, Anim. de Mad., Nederl. Tidschr. v. Dierk., t. 1(1863), Ps Hazreus arricanus, Roch et Newton, On Birds obs. in Madagascar, Ibis (1863), p. Hazrœus sp. indet., Ed. Newton, À second Visit to Madag., Ibis (1863), p. 461. Hazræus arricanus, Vérreaux, Ann. B au Voy. à Madag. de Vinson (1865), p. 4. GraouLus arricanus, Schlegel, On new Anim. from Mad., Proc. Zool. Soc. (1866), p. 126. Hariæus arricanus, Grandidier, Ois. de Madagascar, Rev. et Map. Zool. (1868), p. 6. Graouzus arricanus, Schlegel et Pollen, Faune de Madagascar, t. Il (1868), p. 138. Gracuzus arricanus, Finsch et Hartlaub, Die Vogel Ost-Afrikas (1870), p. 847. Gracuzus arricanus, E. Bartlett, On Birds from Madag., Proc. Zool. Soc. (1875), p. 69. Harieus arricanus, Hartlaub, Die Vôrel Madagascars (1877), p. 398. Le Cormoran africain est tout entier d’un noir verdâtre, avec les cou- vertures des ailes semées de grosses taches d'un gris d'argent et le dos d'un roux doré tacheté de noir. Les plumes de la tête sont longues et efhilées. Les jeunes oiseaux ont la face inférieure d’un brun roux, et non noire comme les adultes. 1 M. Rüppel a décrit sous ce nom un autre oiseau. 686 MADAGASCAR. L'œil est d'un brun rouge; le bec est jaunâtre à sa base et noir à la pointe; les pattes sont foncées. Longueur totale, 0" 58; aile, 0" 235; queue, 0" 20. Bec : arête, 0"039; bord, 0"055; hauteur, 0" 013. Tarse, 0" 037; doigt interne, 0" 030; doigt médian, 0 042; doigt externe 0" 056; pouce, 0" 013. Les Cormorans africains sont communs à Madagascar, où on les voit, soit sur le bord des lagunes, soit le long des cours d'eau, perchés sur une branche d'arbre ou sur une roche dans l'attente d'une proie; ils déploient souvent leurs ailes au soleil, comme tous leurs congénères du reste. Ce sont de bons nageurs, et ils plongent avec adresse à la pour- suite des poissons dont ils se nourrissent, mais leur vol est lourd. Ils ne sont point, du reste, défiants, et on les approche facilement. Leurs œufs sont d’un blanc gris ; ils mesurent 4 millimètres sur 39". Sur les côtes, les Malgaches donnent aux Cormorans le nom de Reni- voay, Sakaïzaimboay, Rangahimboay où Voromboay (Hit. : mères ou amis des crocodiles), parce qu'ils se perchent très-souvent à côté de ces rep- üles, si communs à Madagascar. Dans l'intérieur, 1ls les appellent Aron- Vorompisaky ou a Le squelette du Graculus africanus® diffère peu de celui de grands Cormorans. La tête osseuse est cependant beaucoup plus courte, surtout dans sa partie faciale, et la boîte crânienne est plus développée *; la saillie cérébelleuse occipitale n'est pas surmontée d’une forte crête sa- oittale comme chez le Cormoran ordinaire. Les fosses temporales sont très-reserrées et profondes; elles ressemblent à d'étroites gouttières, au lieu d'être largement béantes. La région occipitale est surbaissée. Les apophyses mastoïdes sont moins fortes et, au-dessus du trou occipital, il existe un tubercule arrondi pour l'insertion de losselet cervical; l'écusson sphénoïdal est étroit et bien délimité en avant par une crête. Les cavités orbilaires ne sont séparées des fosses temporales que par une petite apo- physe; la cloison qui les sépare est seulement membraneuse. Le frontal ne porte aucun sillon pour les glandes nasales. Les os lacrymaux sont 1 Voyez pl. CCCVIIT, fig. 1. — ? Voyez pl. CCLXXXIL — 5 Voyez pl. CCLXXXIIT, fig. 1, 1° et 1°. OISEAUX. 687 petits, et leur branche descendante s'appuie par son extrémité sur l'os jugal. Les os palatins sont lamelleux et aplatis; ils se soudent l’un à l'autre en arrière de l'ouverture nasale; les ptérygoïdiens sont longs et robustes. L'os carré ou tympanique porte une apophyse orbitaire très-courte et, en dessous, de larges surfaces articulaires pour la mâchoire inférieure. La mandibule supérieure est comparativement faible; elle s'articule avec le crâne par un sillon transversal droit, qui lui permet des mouvements d'élévation et d’abaissement très-étendus. Les narines, qui sont encore plus petites que celles du Cormoran ordinaire, ne sont représentées que par un pertuis si étroit qu'on ne peut même pas y faire pénétrer une soie; un sillon longitudinal s'étend de chaque côté à partir de ce per- tuis jusque vers l'extrémité du bec. La mandibule inférieure est presque droite; ses branches ne présentent pas de fenêtre postdentaire; l'arti- culation est large et profonde, mais en arrière il n'existe pas d'apophyse. et la surface postérieure est, au contraire, profondément déprimée pour l'insertion de l’abaisseur de la mâchoire. I y a dix-huit vertèbres cervicales, toutes robustes, allongées et pourvues de stylets très-développés". Le deuxième et le troisième de ces osselets portent une apophyse épineuse inférieure, lamelleuse et saillante comme celle des grands Gormorans; des lames semblables se remarquent sous les cinq dernières vertèbres du cou et sous toutes les vertèbres dorsales. Ces dernières sont indépendantes et pourvues d'une forte crête épineuse supérieure. Le sternum est court et large?; 1l s'étend à peine au-devant de l'ab- domen. Le brechet se prolonge en avant, bien au delà du bord sternal, et sa pointe s'articule solidement avec la fourchette, mais ne se soude pas à cette dernière pièce comme chez les Pélicans et les Frépates; en arrière, 1l s’aplatit et se confond avec le sternum, dont le bord est régu- lièrement échancré; sur les côtés, 1l n’y a que quatre facettes articulaires costales, au lieu de cinq, comme chez le Cormoran ordinaire. L'angle hyosternal, qui est très-développé et triangulaire, dépasse beaucoup en dehors le coracoïdien. Aucun orifice pneumatique ne s'ouvre sur la lame 1 Voyez pl. CCLXXXIL. — ? Voyez pl. CCLXXXIIT, fig. 2. 688 MADAGASCAR. supérieure du bouclier pectoral; ce caractère existe aussi chez le Cormo- ran de Java. Les ailes sont longues", à cause des dimensions de lhumérus, qui est peu élargi à ses extrémités et à peine courbé?. La tête articulaire de cet os est grosse et comprimée d'avant en arrière; elle est limitée en dessous par un sillon large et profond, qui est destiné à loger le ligament coraco- brachial. La crête pectorale est mince et peu saillante, et la fosse sous- trochitérienne est très-grande et perforée par quelques petits orifices pneumatiques. L'extrémité inférieure se recourbe légèrement en avant; les condyles sont petits et arrondis; l'empreinte d'insertion du muscle bra- chial antérieur est très-allongée et très-oblique. Les os de lavant-bras, qui sont un peu plus longs que l'humérus*, sont serrés l'un contre l’autre. Les os de la main sont grêles; les deux branches du métacarpien ne sont séparées que par un intervalle étroit; le doigt principal est beaucoup plus court que le métacarpien". Le bassin est moins allongé dans sa portion cotyloïdienne que chez le Cormoran ordinaire. Les os iliaques sont soudés à la crête sacrée de façon à fermer complétement en dessus les gouttières vertébrales°; les fosses iliaques, qui sont très-larges en avant, se rétrécissent ensuite beaucoup; aussi leur bord externe est-il fortement échancré; elles ne pré- sentent pas les rugosités que l'on observe chez les grandes espèces du même genre. L'articulation des cuisses est très-rapprochée, et lécusson pelvien est fort étroit dans cette région. Les trous sacrés sont disposés en série régulière; ils sont d'autant plus larges qu'ils sont placés plus en arrière. Les crêtes sus-ischiatiques sont aussi fortes que chez le Cor- moran ordinaire, et elles deviennent très-saillantes au voisinage de la région coccygienne. Les angles ischiatiques ont la forme de longues pointes, qui s'appuient sur les apophyses transverses de la première ver- tèbre caudale. Le trou sciatique est plus long et plus ouvert que chez le Graculus carbo. 1 Voyez pl. CCLXXXIT. ‘ Voyez pl. CCLXXXIIE, fig. 4. ? Voyez pl. CCLXXXIIT, fig. 3 et 3°. 5 Voyez pl. CCLXXXIIL, fig. 5 et 5°. % Voyez pl. CCLXXXII. OISEAUX. 689 Les pattes sont courtes et fortes, et les doigts sont, au contraire, remar- quablement allongés; cependant l'externe est relativement moins grand que chez son congénère européen. Les os qui composent le membre inférieur ont, d’ailleurs, la même conformation dans les deux espèces ”. TABLEAU DONNANT LES DIMENSIONS DES PRINCIPALES PIÈCES DU SQUELETTE DU GRACULUS AFRICANUS. Longueur de la colonne vertébrale Longueur de la tête osseuse Longueur du cräne, de la suture frontale à l’occiput Largeur du crâne dans la région temporale.................. Déoaogussacononodo000v0uo00pnn Largeur maximum du crâne Largeur de l’espace interorbitaire du frontal Darreuriduifrontallentre leslos/lacrymaux = % 00e eee sec -cmmeeecceeres-crere Distance entre les pointes des apophyses orbitaires des lacrymaux Longueur de la mandibule supérieure Farreunidestosipalatinseeeeet 0e CREER ELEC Ce ee cc Sdosace Longueur des os ptérygoïdiens Longueur de la mandibule inférieure Longueur du sternum, prise sur la ligne médiane Largeur du sternum en avant Largeur du sternum en arrière Hauteur du brechet Longueur du coracoïdien Hauteur de la fourchette Ponpueuvideiiomoplate entretien rereereeneeiteieneerce Cercle Dodo o Longueur de l’humérus Longueur du cubitus Longueur du métacarpien Longueur du doigt principal Longueur du bassin, prise sur la ligne médiane Largeur du bassin en avant Largeur du bassin au milieu des fosses iliaques antérieures Largeur du bassin en arrière des cavités cotyloïdes Largeur du bassin au niveau du milieu des angles ischiatiques Longueur du fémur Longueur du tibia Longueur du métatarsien Longueur du doigt exlerne................. 00000060000b00poGsDd00o0dopodtouocoobaodoe Longueur du doigt médian Longueur du doigt interne Longueur du doigt postérieur 1 Voyez pl. CCLXXXIT et CCLXXXIIT, fig. 6, 6°, 7 et 8. Oiseaux. 8- 690 MADAGASCAR. Gevre PLOTUS. PLOTUS MELANOGASTER, Gmelin, (PI. CCLXXXIV et CCLXXXV.) Vouron FanxGæarac-vona, Flacourt, Hist. de la grande isle de Madap. (1661), p. 165, Pcorus meLanoGaster (pro parte), Gmelin, Systema Naturæ , 13° édit., t. [ (1788), p. 580. Pcorus mecanoGaster, Pennant, Indian Zoology, 2° édit. (1790), p. 53 et pl. XV. Pcorus Novæ-Hozzanniæ, Gould, Proceedings of the Zoolopical Society (1847), p. 34. Pcorus Novæ-Hozranniæ, Gould, Birds of Australia, t. VIT (1848), pl. LXXV. Pcorus Novæ-Hozcanniæ, Gray, Genera of Birds, t. IT, p. 664 (1848), pl. CLXXXIV. Prorus Novæ-Hoccanniæ, Reichenbach, Synopsis Avium , Natatores (1850), pl. GCLXX VIII, fig. 2302-2303 et pl. CCCXXXIV, fig. 2648-2649. PcorusmecanoGaster et PL. Novæ-Hozcaxni#, Bonaparte, Consp. Gen. Av. ,t.II(1857),p. 181. Pcorus sp. indet., Ed. Newton, À second Visit to Madag., Jbis (1863), p. 461. PLorus mecanoGasrer, Jerdon, The Birds of India, t. HT (1864), p. 865. Pcorus mecanocasrer, Schlegel, On Anim. from Madapg., Proc. Zool. Soc. (1866), p. 426. PLorus mecanoGasrer, Grandidier, Ois. de Mad., Rev. et Mag. de Zool. (1868), p. 6. PLorus mezanoGaster, Schlegel et Pollen, Rech. sur la Faune de Madap.., t. IE (1868), p. 137. PLorus mecanoGasrer, Hartlaub, Die Vôgel Madagascars (1877), p. 396. Pcorus Levaizzanru, E. Bartlett, On Birds from Madag., Proc. Zool, Soc. (1879), p. 773: L'Anhinga malgache est, en dessous, d’un beau noir verdâtre, comme ses deux congénères américain et africain ; une raie noire, bordée infé- rieurement de blanc, descend de la commissure du bec sur les côtés du cou, qui est d'un roux foncé dans sa partie supérieure et d’un roux fauve clair en dessous; le manteau et les couvertures des ailes ont le centre de leurs plumes d’un blanc argenté, avec le rachis et une large bordure noirs”. Les deux rectrices médianes ont leurs barbes externes gaufrées. Chez les jeunes oiseaux, les parties qui sont noires chez les adultes sont d'un brun fauve sur le dos, d’un blanc roussâtre sous le ventre. L'œil est d’un brun clair; les parties nues de la tête sont verdätres; le bec est noir, avec le bord jaunâtre; les pattes sont d’un gris jaune. l_« Vouron Fangharac-vohaà, c’est le pi- ? Chez les Plotus Anhinpa, les couver- lote du Crocodille, comme qui dirait le tures des ailes sont entièrement blanches, gardien du Crocodille, grand comme un y compris les rachis, et chez les Plotus Le- Cormorand et lui ressemble. » vaillant, elles sont d’une couleur sombre. OISEAUX. 691 Longueur totale, o"9h; aile, de o" 345 à 0"365; queue, 0" 29. Bec : arête, 0" 082; bord, 0" 10; hauteur, 0"017. Tarse, 0"0413 doigt interne, o" oh4; doigt médian, 0" 065; doigt externe, 0"070: pouce, 0"023. La présence à Madagascar de l’Anhinga océanien et asiatique, à l'ex- clusion de l’Anhinga africain, mérite de fixer l'attention. Les Anhingas sont communs à l'embouchure des grands cours d'eau qui se jettent dans le canal de Mozambique, et dont les bords boisés leur offrent un asile sûr; ils semblent plus rares dans l'Est de l'ile. Leurs mœurs sont celles de tous leurs congénères; excellents nageurs et plon- geurs plus parfaits encore, ils se nourrissent de poissons, qu'ils pêchent avec une grande adresse et qu'ils poursuivent souvent sous l'eau avec une rapidité étonnante; quand ils en ont pris un, ils le jettent en l'air et le reçoivent dans leur bec la tête la première. Dans le jour, ils sont d’ordi- naire isolés, perchés soit sur une branche d'arbre qui s’avance sur l'eau, soit sur un vieux tronc à moitié immergé, ou même sur un banc de sable, immobiles, les ailes souvent déployées et leur long cou de serpent re- courbé en S; on en trouve toujours un certain nombre dans la même région, mais à une certaine distance les uns des autres. Ils ne sont pas défiants dans les endroits où on ne les a pas chassés. Leur vol est rapide, quoique lourd. Leurs œufs sont d’un blanc jaunâtre et mesurent 55 mil- limètres sur 38. Les Betsimisarakäs et les Sakalaväs donnent aux Anhingas le même nom de Renivoay, Sakaïzaimboay où Rancahimboay, qu'aux Cormorans; dans l'intérieur de l'ile, on les appelle Ramangaranü. La tête osseuse du Plotus melanogaster est longue et très-étroite !; la boîte crânienne est fort aplatie, et les fosses temporales ont la forme de gouttières larges et peu profondes: elles s'étendent jusqu'à la base de la saillie cérébelleuse. La région occipitale est surbaissée, étroite et déli- mitée de chaque côté par les apophyses mastoïdes, qui se dirigent directe- ment en arrière. Le basi-sphénoïde porte une crête médiane saillante, et les os ptérygoïdiens, qui sont longs et droits, sont appliqués sur la base ! Voyez pl. CCLXXXIV et CCLXXXV, fig. 1 et 1°. w2] =] 692 MADAGASCAR. du crâne. Les orbites sont situées très en avant; elles ne portent en dessus aucun sillon, et elles sont séparées l’une de l’autre par une cloison membraneuse; l'apophyse postorbitaire est très-petite. Les os lacrymaux descendent jusqu'à l’arcade jugale, mais ils ne font pas saillie en dehors. Les os palatins sont aplatis et soudés l’un à l'autre en arrière de l'ou- verture nasale, L'os tympanique est petit, et ses deux condyles articu- laires inférieurs sont séparés par un sillon profond. La mandibule supé- rieure est solide et a la forme d’une pyramide triangulaire. Les narines sont presque fermées; c’est à peine si l’on peut y faire pénétrer un crin. La mandibule inférieure est longue et grêle; la cavité glénoïdale interne est très-profonde. Le crâne du Plotus Anhinga se distingue de celui de l'espèce à ventre noir par la largeur de la saillie cérébelleuse, qui est développée aux dépens des fosses temporales. Le cou est formé de dix-huit vertèbres fort longues et nettement carac- térisées !. Les premières sont très-allongées, surtout les 3°, 4° et 5°; les siylets sont soudés dans toute leur étendue au corps de los; ceux de la 8° vertèbre, qui sont très-grands et dirigés en avant, sont complétement libres, et il existe en arrière une petite apophyse épineuse. La 9° ver- tèbre est plus courte; elle porte aussi des stylets, et elle présente en ar- rière deux pièces osseuses en forme de V, qui s'attachent, en bas, par leur pointe au corps de l'os et, en haut, par leur extrémité, aux apophyses articulaires. À partir de la 9° vertèbre, la gouttière extérieure où sont logés les muscles abaisseurs du cou devient très-profonde et se transforme, en avant de chacun de ces osselets, en un canal tubulaire, comme chez les Pélicans. La 15° et la 16° vertèbres portent en dessous une puissante apophyse lamelleuse. Les mouvements du cou des Anhingas et les articu- lations des vertèbres entre elles ont été très-bien étudiées par Garrod? et, plus récemment, par Forbes*. Les quatre premières vertèbres dorsales 1 Voyez pl. CCLXXXIV. # Forbes, On some points in the anatomy 2? Garrod, Notes on the anatomy of Plotus of the indian Darter (Plotus melanogaster) Anhinga ( Proceedings of the Zoological Society and on the mechanism of the neck in the of London, 1876, p. 335, pl. XXVI, XXVIT Darters (Plotus) in connexion with the ha- et XX VIIT). Voir aussi, sur l'anatomie de cet bits, Proceedings ofthe Zoological Society, 1 883, oiseau, Garrod, P. Z. S., 1878, p. 679. p. 208, avec 2 figures dans le texte. OISEAUX. 693 sont pourvues, de chaque côté et en dessous, d’une apophyse; les sui- vantes portent une forte crête épineuse inférieure. Les côtes sont au nombre de sept paires, dont quatre seulement s’arti- culent directement avec le sternum. Ce bouclier est très-court !; le bre- chet se prolonge plus loin en arrière que chez les Pélicans et les Gormo- rans, il atteint le niveau des échancrures latéro-postérieures. En avant, il est proéminent et il se joint solidement à la fourchette. L'apophyse épisternale est rudimentaire; les rainures articulaires des coracoïdiens sont très-obliques. Les bords latéraux sont fortement excavés, et le bord postérieur est entaillé par deux grandes échancrures superficielles ; la lame médiane qui les sépare est arrondie, et les branches hyposternales, qui sont fortes et larges, la dépassent beaucoup : chez l’Anhinga d'Amé- rique, elles sont plus faibles et s'amincissent à leur extrémité. La table supérieure du sternum ne présente pas de trou pneumatique. L'os furculaire est semblable à celui des Cormorans; 1l a aussi la forme d’un V à branches très-écartées, mais plus fortes et plus courtes. Le coracoïdien est fort allongé et aplati d'avant en arrière; 1l ressemble d'ailleurs beaucoup à celui des Cormorans. L’omoplate est courte et faible. L'aile est relativement peu allongée, et le bras est plus long que l'avant-bras* :: 100 : 94, et surtout que la main:: 100 : 85, tandis que, chez les Pélicans , les Cormorans et les Phaétons, c'est l'avant-bras qui est plus long que le bras, et que, dans ces deux derniers genres, la main est aussi plus grande. Les caractères de l’humérus sont les mêmes que dans le genre Graculus, mais la crête pectorale se prolonge davantage sur le corps de l'os°: l'extrémité inférieure est plus ramassée, et la facette sur laquelle se fixe le ligament interne de l'articulation du coude est plus saillante. Le cubitus est robuste; l’espace interosseux laissé entre les deux branches du métacarpien est fort étroit". L'appareil de la locomotion terrestre et aquatique, c'est-à-dire le bassin et les pattes postérieures, est plus robuste chez le Plotus Anhinga que 1 Voyez pl. CCLXXXV, fig. 2. 3 Voyez pl. CCLXXXV, fig. 3 et 3°. ? Voyez pl. CCLXXXIV. # Voyez pl. GCLXXXV, fig. 4. 694 MADAGASCAR. chez le Plotus melanogaster ; chez ce dernier, les fosses iliaques sont moins élargies en avant, et le sacrum est plus étroit dans sa portion postcotyloï- dienne’. Cet écusson est limité de chaque côté par de fortes crêtes ischio- iliaques; il est perforé par une double rangée de trous disposés réguliè- rement. Le trou sciatique est moins allongé que chez les Cormorans ; l'angle ischiatique est grêle, et s'applique sur les apophyses transverses de la première vertébre coccygienne. L'os en soc de charrue est moins développé que celui de ces derniers oiseaux. Les pattes sont courtes et robustes”, moins cependant que chez l’An- hinga d'Amérique. Le fémur est plus droit que celui des Cormorans, et ses extrémités sont moins élargies. Le tibia est comprimé d'avant en ar- rière *; la crête péronière est peu allongée, et la crête tibiale est peu élevée. La coulisse du tendon de l'extenseur des doigts est large. L’arti- culation inférieure est moins oblique que chez les Pélicans, parce que le condyle interne ne descend pas aussi bas. La rotule est moins forte que dans le genre Graculus; elle est plus arrondie et présente, sur sa face antérieure, une coulisse oblique dans laquelle glisse le tendon du muscle orêle de la cuisse. Le tarso-métatarsien est court et très-comprimé d'avant en arrière“; sa face antérieure est fortement creusée en une gouttière destinée à lo- ver le muscle adducteur du doigt externe. Le talon, qui est très-saillant, est percé de trois canaux par lesquels passent les tendons des muscles fléchisseurs des doigts. L'extrémité digi- tale est très-large : la trochlée interne descend plus que les autres, et elle est déjetée en dedans; la médiane présente une gorge très-profonde; l'ex- terne est courte et plus relevée que la précédente. L’empreinte artieu- laire du pouce est large et profonde. Les doigts sont très-pgrands; l’externe est le plus développé”; le méta- larsien du pouce se prolonge jusqu'au niveau de l'extrémité des poulies digitales. 1 Voyez pl. CCLXXXV, fig. 5. ä Voyez pl. CCLXXXV, fig. 7, 7°, 7° 2? Voyez pl. CCLXXXIV. et 7°. 3 Voyez pl. CCLXXXV, fig. 6, 6* et 6°. 5 Voyez pl. GCLXXXIV. OISEAUX. 695 TABLEAU DONNANT LES DIMENSIONS DES PRINCIPALES PIÈCES DU SQUELETTE DU PLOTUS MELANOGASTER. Longueur de la colonne vertébrale. ......... Longueur de la tète osseuse... Longueur du crane, de la suture frontale à l’occiput............,,...... Largeur du cràne dans la région temporale ...............,................, Largeur maximum du crâne........... Largeur de l’espace interorbitaire du frontal. ..,..,,..... Largeur du frontal entre les os lacrymanx................. Distance entre les pointes des apophyses orbitaires des lacrymaux.. ... Longueur de la mandibule supérieure... Largeur des os palatins Longueur des os ptérygoïdiens . Longueur de la machoire inférieure. . . Longueur du sternum, prise sur la done en Soodtoo D ooopnu LarreuridusternumVentavantieenecrrececlcercclercererte Largeur du sternum en arrière............... Hauteur du brechet. .......... Longueur du coracoïdien..... Hauteur de la fourchette Longueur de l'omoplate... Longueur de l’humérus..... Longueur du cubitus Longueur du métacarpien. ... Longueur du doigt principal. .... © Longueur du bassin, prise sur la ligne ane 500 Largeur du bassin en avant.... ....... Largeur du bassin au milieu des fosses ee antérieures Largeur du bassin en arrière des cavités cotyloïdes. Largeur du bassin au niveau du milieu des angles ischiatiques. . Longueur du fémur Longueur du tibia Longueur du métatarsien. . ... Longueur du doigt externe Longueur du doigt médian. .... Longueur du doigt interne... Longueur du doigt postérieur. . . Gevre SULA. SULA PISCATOR, Linné. SULA cANpipA, Brisson, Ornitholopie, t. VI (1760), p. 5o1. Dysrorus sur, Iliger, Prodromus Systematis Mamm. et Avium (1811), p. 280. SULA ERYTERORHYNCHA, Lesson, Traité d'Ornithologie (1831), p. Go, n° 3. Suca piscaror, Gould, Birds of Australia, t. VIT (1848), pl. LXXIX. 696 MADAGASCAR. SuLa RugrIPEDA , Peale, United States Exploring Expedition (1848), p. 27h, pl. LXXIIT. SuLa riscaTRix, Hartlaub, On the Ornithology of Madagascar, Burmeisters Zeitung für Zoologie und Zootomie, et Ann. and Mag. of Nat. Hist., t. I (1848), p. 393. Sua piscaror, Reichenbach, Synopsis Avium, Natatores (1850), pl. XXIX, fig. 853 et pl. CCLXXVIT, fig. 2294-95. Sur piscaror, Hartlaub, Syst. Uebers. d. Voôg. Madag., Journ. f. Ornithol. (1860), p. 176. SuLa piscaTor, Hartlaub, Ornithol. Beitrag zur Fauna Madagascar’s (1861). p. 87. SuLa piscaTor, Pollen, Anim. de Madag., Nederl. Tijdschr. v. Dierk., t. 1(1863), p. 328. SuLa piscaror, Verreaux, Ann. B au Voy. à Madap. de Vinson (1865), p. 4. Suza sp. indet., Ed. Newton, On Birds from the Seychelles, Zbis (1867), p. 359. SuLa piscarrix, Schlegel et Pollen, Rech. sur la Faune de Madag. , t. H (1868), p. 140. SuLa piscatrix, Hartlaub, Die Vogel Madagascars (1877), p. 397. SuLa piscarrix, Oustalet, Ornith. des Seychelles, Bull. Soc. philomathique (1878), p. 202. Le Fou de Bassan est tout blanc, avec les premières pennes des ailes et la queue noirâtres et le sommet de la tête jaunâtre. La gorge est dénudée el rouge. Les jeunes oiseaux ont le dos d’un brun cendré, tacheté de blanc, et le ventre blanchâtre, marqué de taches foncées. L'œil est jaune avec les paupières vertes, le bec est bleuâtre, et les pattes sont rouges. Longueur totale, o"70; aile, 0"38: queue, 0"19. Bec : arête, 0"09; bord, 0"105; hauteur, 0"03. Tarse, 0"039; doigt médian, 0"057; pouce, 0"020. Les Fous, qui sont des oiseaux cosmopolites, se trouvent en aussi grande abondance dans les parages de Madagascar que dans le reste du Monde. Is sont d'ordinaire par petites bandes de huit à dix individus, et ils ni- chent, paraît-il, dans les petites îles du canal de Mozambique, telles que Jean-de-Nova, Aldabra, Tromlin , etc. On sait que ces oiseaux plongent et pêchent avec une grande habileté, mais que la petite Frégate leur donne une chasse acharnée pour leur faire rendre les poissons qu'ils ont pris et s'en nourrir. Leurs œufs sont d'un blanc rougeâtre, marqués de petits traits et de taches jaunâtres; ils mesurent 60 millimètres sur 4o”. 1 Voyez pl. CCCVIIE, fig. 2. OISEAUX. 697 Gexre PELECANUS. PELECANUS RUFESCENS , Gmelin. Le Pécican Brun et Le Pécican rose pe ice DE Luçon, Sonnerat, Voyage à la Nouvelle Guinée (1776), p. 91 et pl. LIT et LEV. Le Pécican Des Pamiprines, Buffon, Planches enluminées (1783), n° DCDLXV. Pececanus rurEscENS, P. paicippensis, P. manicuensis et P. roseus, Gmelin, Systema Nature, 13° édit.,t. 1(1788), p. 571 et 570. Pececanus crisrarus, Lesson, Traité d'Ornithologie (1831), p. 602, n° 2. Pececanus onocrorazus et P. Brevirosrris, Hodgson, Gray's Zool. Miscell. (1831), p. 86. Pezecanus Paæospizus, Wagler, Isis, t. XXV (1839), p. 1233. Pecgcanus rurescens, Lichtenstein, Faune de Californie, Abhandl. d. Akademie d. Wissen- schafien zu Berlin (1838), p. 439, pl. IT, fig. 3 (tête). Perrcanus RurEscExS, Verreaux, Ann. B au Voy. à Madap. de Vinson (1865), p. 4. Pececanus rurescens, Sclater, On Pelicans living in the Zoological Gardens, Proceedings of the Zoological Society (1868), p. 267, avec fig. 4, et pl. XXVL. Pececanus rurescens, Elliot, On the Genus Pelecanus, Proc. Zool. Soc. (1869), p. 583. Pececanus RurESCENS, Gray, Handlst of Birds, t. IT (1871), p. 130, n° 11155. J. Verreaux dit que le Pélican roux a été tué à Madagascar. I n’est pas en effet étonnant que cet oiseau, qui habite toute la côte orientale de l'Afrique, vienne quelquelois dans cette île. Il est blanc, avec les ailes et la queue grisâtres, le dos rosé et les rémiges noires. L'œil est brun; le bec est jaune, et les pattes sont noirâtres. Longueur totale, 1*50; aile, 0"60o; queue, o"20. Bec : arête. 033; bord, 0"3/; hauteur, 0"05. Tarse, "08: doigt médian, 0"105: pouce, 0"0/5. Gexre PHAETON. 1° PHAETON RUBRICAUDA, Boddaert. (PI. CCLXXXI et CCLXXXI : ) Le Parce en queue pe Lisce pe France, Buffon, Planches enluminées (1783), n° DCDLXXIX. Puagron rugricaupa, Boddaert, Table des planches a à 1783), p. Paagron PHoënicurus, Gmelin, Systema Nature , 13° édit., t. [ (1788), p. 583. “pl CHAN IT. Puaeron PHognicurus, Sonnini, Voy. aux Indes de Sonnerat, 2° éd., L. V (1806), p. 380. Tus Ren-raizen Tropic-Birp , Latham , Gen. Hist.of Birds ,t. X (182h),p. ss pl. CEXXXIIL. Oiseaux. 88 Puæagron pnoexicurus, Shaw, Naturalists Miscellanies , 1. V ot ) 698 MADAGASCAR. Puagron Pxoexicurus, Vieillot et Oudart , Gal. des Ois. ,t. IT (1825 ),p.199 et pl. CCLXXIX. Puagron æruereus , Bloxham , Voy. of the Blonde to Sandwich Islands (1826), App., p- 251. Le Paie EN Queue À gris RouGEs, Lesson, Atlas du Traité d’Orn. (1831), pl. CXIV, fig. 1. Puagron Pnoenicurus, F. Brandt, Sur les caractères des Phaétons, Bulletin de l’Académie des sciences de Saint-Pétersbourg (1837), p. 350. Paagron puoenicurus, Dubois, Ornithologische Gallerie (1839), p. 123, pl. LXXIX. Paagron pHognicurus, Brandt, Monogr. des Phaétons, WMém. de l’Ac. de S'-Petersb., Se. nat., LIT (1840),p.253, pl. L, fig.1 et 2, et pl. V(anatomie de l'hyoïde et du larynx). Puaagron pnoenicurus , Gould, Birds of Australia, t. VIT (1848), pl. LXXIIT. Paagrox Pnogvicurus, Hartlaub, On the Ornith. of Madag., Burmeisters Zeitung f. Zool. und Zoot., et Ann. and Mag. of Natural History, t. I (1848), p. 393. Puagron æraereus, Ed. Blyth, Cat. Birds of Mus. Asiatic Soc. of Bengal (1849), p. 296. Puagron Puoenicurus, Reichenbach , Synopsis Avium, Natatores (1850), pl. XXX, fig. 350- 301, et pl. COCXVE, fig. 2551-52. Paagron pnogxicurus, Jardine, Contr. to Ornith. 1. V(1853), p. 35 et pl. LXXXIV, fig. 1 (œuf). Puagron Pnogxicurus, Hartlaub, Uebers. Vüg. Madag., Journ. f. Ornithol. (1860 ), p. 175. Puagron PHoenicurus, Hartlaub, Ornith. Beitrag zur Fauna Madagascar’s (1861), p. 86. Puagron rugricauDA, Ed. Newton, On Birds from Mauritius, Ibis (1861), p. 180. Puagron rugricauDA , Pollen , Anim. de Madag. , Nederl. Tijdschr.v. Dierk.,t. 1 (1863), p. 329. Puaagron PHoenicurus, Roch et Newton, On Birds obs. in Madag., bis (1863), p. 175. Paagron pnoenicurus, Verreaux, Ann. B au Voy. à Madag. de Vinson (1865), p. 4. Puagron PHoExiGurus, Grandidier, Oiseaux de Madag., Rev. et Mag. de Zool. (1868), p. 6. Puaeron rugricaunA, Schlegel et Pollen, Faune de Madap., t. IH (1868), p. 140. Puagron rugricauparA, Finsch et Hartlaub, Die Vogel Ost-Afrikas (1870), p. 389. Puaagron Puoenicurus, Hartlaub, Die Vogel Madapascars (1877), p. 393. Le Phaéton à queue rouge est d'un blanc lépèrement rosé, avec une bande noire partant de l'œil; les plumes des épaules et des flancs sont noires; les deux pennes médianes de la queue, qui sont trés-longues, sont d'un beau rouge, avec la tige foncée. Dans le premier âge, ces oiseaux sont blancs, tachetés de noir. L'œil est brun; le bec est rouge, et les pattes sont bleutées, avec les doigts et les membranes interdigitales noirs. Longueur totale (sans les pennes médianes de la queue), 0" 59; aile, 0®3/; pennes médianes de la queue, 0" 43, et pennes latérales, 0" 13. Bec : arête, 0"065; bord, 0"o8; hauteur, 0"023. Tarse, 0" 03: doigt médian, 0" 04; pouce, 0" 01». Ces beaux oiseaux des tropiques, qui sont communs dans tout l'océan OISEAUX. 699 Pacifique et dans la mer des Indes, ne sont pas rares dans les parages de Madagascar. L'un de nous en a tué auprès du fort Dauphin, et te] [ RE MM. Roch et Newton en ont vu auprès de Tamatave. M. Ed. Newton en a trouvé en train de couver à l'ile Ronde, qui est située à une trentaine de milles au N.E. de l'ile Maurice. Les Phaétons à queue rouge ne ù je ; à $ à pondent qu'un œuf, qu'ils déposent soit tout simplement à terre, soit dans des crevasses de rocher; cet œuf, qui est tantôt rosé avec de petits 7 (] points plus foncés, tantôt d'un brun rougeâtre vermiculé de brun, mesure 70 millimètres sur 48 !. 99 PHAETON CANDIDUS, Brisson. (PI. CGLXXIX et CCLXXX.) Tae Tropic-Biro, Edwards, Nat. Hist. of uncommon Birds (1743), pl. CXLIX. Leprurus canpinus, Brisson, Ornithologie, t. VI (1760), p. 485, pl. XLIT, fig. 2. Le Païcce EN QUEUE BLANG DE LisLE DE L‘Ascewsion, Buffon, PJ. enlum. (1783), n° CCCLXIX. Puaeron mELANoRHYNCHUS (juv.) et Pau. ærmereus var. 8, Gmelin, Syst. Nat. (1788), p. 582. Paarron æruereus, Sonnini, Voy. aux Indes de Sonnerat, 2° édit., t. IV (1806), p. 580. Paagrox æruereus, Audubon, Ornithol. Biopr., &. IT (1835), p. 4h et pl. CGEXIT. Puaërox FLavirosrris, F. Brandt, Sur les caractères des Phaëtons, Bull. de l’Académie des sciences de Saint-Pétersbourg (1837), p. 349. Paagron rLavirostris, Brandt, Monoor. des Phaëtons, Wém. de l’Académie de Saint. Péters- bourg, Sciences naturelles, t. TIT (1840), p. 253 et pl. IT et IV. Paarron æruereus, Audubon, Birds of America, 2° édit., t. VII (1844), pl. CDXXVIT. Paagron caxnipus, Gray et Mitchell, Genera of Birds , t. IT, p. 663 (1847) et pl. CLXXXHIT. Puaeron rLavirosrris, Hartlaub, On the Ornith. of Madag., Burmeister’s Zeitung [. Zool. und Zoot., et Ann. and Mag. of Nat. Hist., t. II (1848), p. 393. Paagron rLavirosrris et Pa. Epwarpsir, Reichenbach, Synopsis Avium, Natatores (1850), pl. XXX, fig. 852-54, et pl. CCLXXVIL, fig. 2298. Paagron FLAvIRosTRIS, Jardine, Contr. to Orn., t. V (853), p.36, pl. LXXXIV, fig. 3 (œ D Paagrox cannius, Schlegel, Handl. tot de Dierk.,t. 1 (1853) ,p. 469, Vog., pl. VIIL, fig. 98. Paæagron FLavisosrris, Hartlaub, Uebers. Vôg. Madag., Journ. f. Ornith. (1860), p. 175. Paagron FLAvIROSrRIS, Hartlaub, Ornith. Beitrag zur Fauna Madagascar’ s (1861), p. 86. Puaagron FLavirosrris, Ed. Newton, On Birds from Mauritius, bis (1861), p. 181 et 276. Le Parcs en queue, Maillard, Notes sur l’île de la Réunion (1862), p. 163. Paagron caxpinus, Pollen, Anim. de Madag., Nederl. Tijdschr. v. Dierk., t. 1 (1863), p. 329. 1 Voyez pl. CCCVIT, fig. 6. 700 MADAGASCAR. Puagron rLavirostris, Roch el Newton, On Birds from Madag., Jbis (1863), p. 177. Paagron FLAvirostris, Verreaux, Ann. B au Voy. à Madag. de Vinson (1865), p. 4. Pæagrox cannious, Schlegel, On new Anim. from Mad., Proc. Zool. Soc. (1866), p. 426. Paagrow rLavirosrris, Ed. Newton, On Birds from Seychelles, Ibis (1867), p. 345 et 359. Puagrox caxninus, Schlegel et Pollen, Rech. sur la Faune de Madag. , t. H (1868), p. 138. Pæagron FLavIRosrRIs, Oustalet, Ois. des Seychelles, Bull. Soc. philom. (1877), p. 101. Puagrox canpious, Hartlaub, Die Vôoel Madagascars (1877), p. 394. Paagrox caxipus, Oustalet, Ornith. des Seychelles, Bull. de la Soc. philom. (1878) ,p. 201. Puagron caxninus, L. Stejneger, Nyt Magazin for Naturvidenskaberne (1380). Le Phaelon candidus est d'un blanc légèrement rosé; les pennes humé- rales et les barbes externes des rémiges primaires sont d’un beau noir; une raie également noire part du bec et se prolonge au dela de l'œil; les tiges des pennes de la queue sont foncées. L'œil est brun; les adultes ont le bec jaune, et les jeunes l'ont bru- nâtre; les pattes sont d'un gris bleuté, avec les doigts et les mem- branes interdigitales noirs. Longueur totale (sans les pennes médianes de la queue), 0" A2; aile, 0"27; pennes médianes de la queue, 0" 53, et pennes latérales, 0" 13. Bec : arête, 0" 05; bord, 0" 06; hauteur, 0" 018. Tarse, 0"023; doigt médian, 0" 03; pouce, 0" 009. Le Phaéton blanc ne diffère du Phaéton éthéré que par sa taille plus petite, par la plus grande étendue de la région noire de ses ailes, par les tiges de ses rectrices, qui sont foncées, et par la couleur de son bec, qui est jaune chez l'adulte. Les Phaétons blancs sont aussi communs dans les mers de Madagascar et des îles Mascareignes que dans la mer des Indes, où ils remplacent les Phaétons éthérés. L'un de nous en a tué au Pain-de-Sucre (ile Kivon]y), auprès des baies de Pasandava et d'Ambavatoby, et M. Ed. Newton en a vu sur la côte orientale. Leur vol est élégant, et ils plongent avec adresse à la poursuite des poissons, dont ils se nourrissent. Ces oiseaux nichent dans les iles de la Réunion, de Maurice, des Seychelles, et, en commun avec les Phaétons à queue rouge, dans l'ile Ronde, dans l'ile Plate, dans l'ile Coin-de-Mire; ils ne pondent qu'un œuf, qu'ils déposent soit dans des excavations de rocher, soit même sur des arbres. M. Newton a con- OISEAUX. 701 staté que ces oiseaux savent très-bien retrouver leur nid au milieu de tous les autres, quand on les en a chassés; ils se défendent, du reste, avec un certain courage, à coups de bec. Les œufs sont rougeätres, marbrés de taches et de points plus foncés; ils mesurent 53 millimètres sur 38 ”. Les Phaétons, parles caractères de leur squelette, rattachent les Gracu- lides, c’est-à-dire les Cormorans, les Anhingas et les Fous, aux Frégates. La tête osseuse est très-reconnaissable: chez le Phaeton rubricaudu, le crâne est très-large relativement à la face ?. La région occipitale se termine verticalement, et le trou destiné au passage de la moelle occupe, non pas la face postérieure, mais la face inférieure du crâne; la ligne courbe est épaisse; la saillie cérébelleuse est peu apparente; les apophyses mastoides sont très-petites; les fosses temporales sont courtes et larges. Les orbites sont très-grandes et pourvues en arrière d'une apophyse postorbitaire remarquablement forte, qui est presque horizontale. La cloison interor- bitaire est osseuse et perforée d'une ou deux fenêtres arrondies. Le frontal est large, lisse et bombé au-dessus de l'articulation de la mandibule; 1l n'est pas soudé, comme chez les Sula, aux os lacrymaux; cependant le lacrymal, au lieu d'être caché sous le frontal, en occupe les côtés et dé- borde latéralement; sa branche descendante est épaisse, et touche à l'arcade jugale. En dessous, l'écusson sphénoïdal est triangulaire et percé de plusieurs orifices pneumatiques. Les os tympaniques sont hauts et étroits; leur apophyse temporale est courte et arrondie à son extrémité. Les os ptérygoïdiens sont longs, grêles, subeylindriques et peu renflés à leur extrémité antérieure. Les os palatins sont épais: ils s’élargissent no- tablement en avant des narines postérieures et se rétrécissent au contraire en arrière, mais ils ne se soudent pas l’un à l'autre. La mandibule supérieure diffère beaucoup de celle de tous les autres Palmipèdes totipalmes; elle s'articule avec le frontal à l’aide d’un sillon transversal droit et très-enfoncé, qui lui permet des mouvements d'éléva- tion et d'abaissement étendus, comparables à ceux du bec des Fous : ce mode d'articulation de la branche jugale avec l'angle maxillaire postéro- inférieur facilite ces mouvements; les narines sont latérales, oblongues 1 Voyez pl. CCCVIT, fig. 5. — ? Voyez pl. CGLXXXI et CCLXXXT", fig. 1 et 1°. 702 MADAGASCAR. et largement ouvertes; elles ne se prolongent pas en avant par un sillon longitudinal ; l'extrémité de la mandibule est fine et légèrement arquée. Les branches de la mandibule inférieure sont hautes et creusées d’un pertuis postdentaire; leur bord tranchant est cannelé dans toute la partie qui correspond à l’étui corné du bec; de grands orifices pneumatiques s'ouvrent entre les surfaces glénoidales. Le cou est robuste, et composé de quatorze vertébres courtes et grosses dont les stylets sont très-larges à leur base”, Le sternum diffère de celui des autres Totipalmes par l'existence de quatre échancrures à son bord postérieur ? : cette disposition semble rattacher ces oiseaux aux Pétrels et aux Albatros; parfois cependant l’'échancrure externe sossifie Ÿ. Le brechet est grand et proéminent; il présente, un peu en arrière de son angle antérieur, et non à son extrémité, une surface aplatie sur laquelle s'appuie la fourchette. L'apophyse épisternale est peu développée; au- dessus, s'ouvre un large orifice pneumatique. Les lames hyosternales sont fortes et obtuses. Les bords latéraux, qui sont nettement concaves, portent six facettes costales. Les branches latérales sont larges et un peu dilatées à leur extrémité. La table supérieure du sternum porte en avant deux orifices pneumatiques, qui sont situés en arrière des rainures coracoïdiennes. La fourchette est grêle et a la forme d'un U très-allongé; elle présente dans sa portion symphysaire une surface aplatie destinée à s'articuler avec le brechet; l'extrémité scapulaire de ses branches est peu élargie. Le coracoïdien ressemble à celui des Cormorans, mais l'apo- physe hyosternale est située plus haut et affecte la forme d’un crochet dont la pointe serait relevée. L'omoplate est grêle, très-longue et amincie vers son extrémité, comme dans le genre Sula. Les os de l’aile sont robustes et relativement plus allongés que chez les Graculides *. Le bras est plus petit que l'avant-bras et que la main, res- pectivement :: 100 : 118 et :: 100: 106. L'humérus s'étend en arrière jusque vers le milieu des fosses rénales; la crête pectorale est grande et 1 Voyez pl. GCLXXIX et CCLXXXI. avons fait représenter cette disposition parti- ? Voyez pl. CCLXXX, fig. 2. culière. 3 Voyez pl. CCLXXX!', fig. 2, où nous # Voyez pl. CCLXXIX et CCLXXXI. OISEAUX. 703 triangulaire; l'extrémité inférieure est plus large que chez les Cormo- rans et les Anhingas !; la fosse sous-trochitérienne est perforée de trous pneumatiques. Le cubitus n’en a aucun, non plus que le métacarpien ni le doigt principal, qui sont longs et robustes. Le bassin est court et aplati?; les gouttières vertébrales sont béantes entre les fosses iliaques, et le sacrum porte de chaque côté une série de fenêtres arrondies. L’angle sus-ischiatique ne se termine pas en pointe comme chez les Graculides. Le fémur n'est pas arqué comme dans ce dernier groupe; il est dépourvu d'orifices pneumatiques à sa partie supérieure. Le tibia est faible et presque cylindrique, ce qui le distingue de celui de Cormorans et des Anhingas et le rapproche de celui des Fous *. Les crêtes tibiales sont peu saillantes: la face antérieure de l'os est arrondie transversalement, et l'on n'y aper- çoit presqu'aucune trace de la coulisse du muscle extenseur des doigts. L'extrémité articulaire inférieure est petite et très-courte; les condyles sont presque égaux. La rotule est peu développée et a la forme d'une pyramide à trois faces. Le tarso-métatarsien est aplati, et sa face antérieure est creusée d’une gouttière profonde, longitudinale, qu'occupe l'adducteur du doigt ex- terne“; le pertuis inférieur où s'engage le tendon de ce muscle est parti- culièrement large. Les fossettes plénoïdales de l'extrémité supérieure sont petites et séparées par une grosse tubérosité. Le talon est peu saillant et dépourvu de coulisses tubulaires tendineuses. Les trochlées digitales sont petites et situées sur un même plan transversal; la trochlée médiane des- cend plus bas que les latérales; la facette articulaire du doist postérieur est située très-haut. Les doigts sont grêles et relativement courts; le pouce est très-petit, tandis que le doigt interne est plus développé qu'il ne l'est d'ordinaire dans ce groupe. Les caractères qui distinguent le squelette du Phaeton candidus de celui du Phaeton rubricauda sont peu importants; ils dépendent surtout de la l Voyez pl. CCLXXXT', fig. 3. 3 Voyez pl. CCLXXXE, fig. 5, 5°, 5. ? Voyez pl. GCLXXXI et CCLXXXT, fig. 4 # Voyez pl. CCLXXXE, fig. 6, 6*, 6?, 6°. et 7. 70% MADAGASCAR. taille; cependant chez le Paille-en-queue à brins blancs, les pattes sont relativement plus grêles. On verra dans le tableau suivant les diffé- rences qui existent entre ces deux oiseaux |. TABLEAU DONNANT LES DIMENSIONS DES PRINCIPALES PIÈCES DU SQUELETTE DES DEUX PHAÉTONS DE MADAGASCAR. PH. RUBRIGAUDA. | PH. CANDIDUS, m. m. Longueur de la colonne vertébrale 0,270 0,225 Longueuride a tete 08SeuS6.. 520 eclee-srree steel cesse 0,117 0,091 Longueur du cràne, de la suture frontale à l’occiput 0,055 0,045 Largeur du crane dans la région temporale 0,030 0,025 DarpeUr MAXIMUM AU CTANC. + ee sie shoes cris se l=ialsloee see ce secs cc 0,046 0,036 0,020 0,010 0.030 0,021 0,036 0,027 0,06 0,045 Largeur des os palatins, mesurés en arrière..............................s.e 0,008 0,005 Lonpueur duiptérYpoidiens. eee. sers silo see ce ssesemesessseseeseeese 0,021 0,016 Longueur de la mandibule inférieure 0,110 0,083 Largeur du sternum, prise sur la ligne médiane. .............................. 0,070 0,050 Largeur du sternum en avant 0,049 0,037 Largeur du sternum en arrière 0,048 0,036 Hauteur du brechet 0,029 0,017 Longueur du coracoïdien 0,095 0,045 Hauteur de la fourchette 0,045 0,031 Longueur de l'omoplate 0,071 0,055 Longueur de l'humérus 0,098 0,082 DONPUEURAUICUDILUS ES eme cree ceesseeele cles less siseestekteleentelseialse 0,109 0,089 Longueur du métacarpien 0,091 0,043 Longueur du doigt principal 0,058 0,048 Longueur du bassin, prise sur la ligne médiane . 0,090 0,036 Largeur du bassin en avant 0,022 0,020 Largeur du bassin au milieu des fosses iliaques antérieures. ..................... 0,025 0,018 Largeur du bassin en arrière des cavités cotyloides 0,037 0,028 Largeur du bassin au niveau des angles ischiatiques 0,040 0,030 Longueur du fémur 0,038 0,031 Longueur du tibia . 0,058 0,043 Longueur du métatarsien 0,030 0,022 Lonpaeur du AOIPHELTEENE RE meer sie ce sn einen eee ce eco ecspte 0,043 0,034 Longueur du doigt médian 0,045 0,045 Longueur du doigt interne 0,037 0,030 Longueur du doigt postérieur 0,009 0,015 ! Le squelette de Phaeton candidus est figuré pl. CCLXXIX, et ses os isolés sont re- présentés sur la pl. CCLXXX. OISEAUX. 705 Gexre TACHYPETES. TACHYPETES AQUILA VAR. MINOR, Prisson. (PI. CCLXXXVI, CCLXXXVII et CCLXXXVIIL.) Fregara mixor, Brisson, Ornithologie, t. VI (1760), p. 509. Pececaxus mixor, Gmelin, Systema Nature, 13° édit., t. 1 (1788), p. 572. ATAGEN ARIEL, Gray el Mitchell, Genera of Birds, t. UT, p. 669 (1845) et pl. CLXXXV. ATAGEN aRIEL, Gould, Birds of Australia, t. VIT (1848), pl. LXXI. FrReGarTa aRteL, Reichenbach, Synopsis Avium, Natatores (1850), pl. XXXL, fig. 375, et pl. GCCXVE, fig. 2545-h6. Frecara mivor, Schlegel, Handl. tot de Beoef. ,t. 1 (1857), p. 468, Vog., pl. VII, fig. 97. Tacayperes minor, Hartlaub, Ornithologischer Beitrag zur Fauna Madagascar’ s (1861), p. 87. FreGara minor, Pollen, Anim. de Mad., Nederl. Tidschr. v. d. Dierk., t. 1(1863), p. 328. Tacayegres mor, Verreaux, Ann. B au Voy. à Madag. de Vinson (1865), p. 4. Freçara minor, Schlegel et Pollen, Rech. sur la Faune de Madag. , 1. U (1868), p. 141. ATAGEN mivor, Gray, Handlist of Birds, t. IT (1871), p. 131, n° 1116». Tacaypgres minor, Hartlaub, Die Vogel Madagascars (1877), p. 399. Tacuvrgres minor, Oustalet, Ornith, des Seychelles, Bull. de la Soc. philom. (1878), p. 203. La petite Frégate (Tachypetes minor) n'est qu'une race de la grande Frégate ( Tachypetes Aquila)". Gomme l’a fait remarquer M. le D' Oustalet, c'est par la présence d’une grande tache blanche sur les flancs, qui carac- térise les petites Frégates adultes, et non par la taille, qui est très-va- riable suivant les individus, qu'on peut les différencier. La petite Frégate est d’un brun plus ou moins noirâtre avec des reflets pourprés; les ailes sont nuancées de vert; les flancs sont blancs chez les adultes. Le gosier est dénudé et rouge. L'æœil est foncé; le bec est d'un brun rougeâtre, avec une partie de la couleur de la corne: les pattes sont rouges en dessus et orange en dessous. 1! M. Lantz a tué aux îles Seychelles une ce n’est par l'absence des taches blanches série de Frégates aigles; il n’est pas douteux sur les flancs : longueur totale, de 1 mètre que cette race ne fréquente aussi les parages à o"840; aile, de 0"660 à 0"580; queue, de Madagascar : son plumage ne diffère au- de o"Azo à 0"350; bec, de 0"135 à cunement de celui de la petite Frégate, si 0130; tarse, 0"016. Oiseaux. Dre] 706 MADAGASCAR. Longueur totale, 0"80; aile, 0"54; queue, 0"37, et jusqu'à la fourche, 0"17. Bec : arête, 010; bord, 0"095; hauteur, 0" 026. Tarse, 0"015; doigt médian, o"ohh; pouce, 0"o14. Ces oiseaux ne sont pas rares dans les mers de Madagascar’, où ils accompagnent les Fous de Bassan. Ils nichent, paraît-il, dans des creux de rocher et ne pondent qu'un œuf. Les Maloaches donnent aux Frégates, comme à toutes les Hirondelles de mer ou Sternes, le nom de Sambo (litt. : navires). Le squelette des Frégates est très-remarquable par le développement considérable des organes du vol; aucun autre oiseau ne peut leur être comparé sous le rapport de la perfection de cet appareil”. La tête osseuse est très-élargie et aplatie Ÿ. Les crêtes de la région occi- pitale sont peu saillantes, mais les apophyses mastoides sont grandes, plates, et dirigées, non pas en arrière comme chez les Plotus, mais en bas et un peu en dehors. Les fosses temporales sont assez larges, mais elles remontent peu vers le sinciput; la crête qui les limite en arrière est haute, et très-surbaissée en avant. L'angle postorbitaire forme une pointe assez longue et tombante. Les orbites sont séparées par une cloison osseuse, et sont dépourvues en dessus de sillons; l’espace interobitaire du frontal est plus large que chez les oiseaux que nous venons de passer en revue. Les os lacrymaux sont petits; ils se prolongent cependant plus en dehors que chez les Plotus; leur branche descendante est faible, et s'étend à peine Jusqu'à l'arcade jugale. L'écusson sphénoïdal est large et perforé de trous pneu- matiques; il s'avance entre les ptérygoïdiens, sous la forme d’une arête comprimée. Les palatins sont plats et très-larges*; ils se soudent sur la ligne médiane, en arrière de l'ouverture nasale, qui est étroite et longue. La voûte palatine est entière dans toute la portion qui correspond à la mandibule supérieure; celle-ci est très-élargie, mais moins robuste que celle des Cormorans, des Anhingas et des Phaétons. Les narines, large- 1 Étude sur la Faune ornithologique 2? Voyez pl. CCEXXXVT. des îles Seychelles, Bulletin de la Soc. philo- 3 Voyez pl. CCLXXX VIT, fig. 1. mathique de Paris (1858), p. 202 et 203. # Voyez pl. CCLXXX VIT, fig. 1°. OISEAUX. 707 ment séparées l’une de l’autre, s'ouvrent par un orifice arrondi, d'où part un sillon qui s'étend dans toute la longueur du bec Jusqu'au crochet ter- minal. La mandibule inférieure est peu robuste; la portion symphysaire est courte et faible, ce qui permet aux branches maxillaires de s'écarter beaucoup. Il n'existe pas de pertuis postdentaire, et la cavité glénoïdale qui est destinée à recevoir la tête articulaire externe de l'os tympa- nique est très-profonde. L'os tympanique est gros et pneumatisé. Les vertèbres cervicales sont au nombre de quatorze; leurs stylets sont peu développés, et la gouttière antérieure est partout superficielle et n'est, en aucun point, transformée en un canal tubulaire. Le sternum est très-court; il est fortement relié aux coracoïdiens et à la fourchette, qui est soudée, par son apophyse symphysaire, à la pointe du brechet et, par l'extrémité de ses branches, aux coracoïdiens !. Aucun autre oiseau n'offre ce mode de conformation. Le brechet est épais; son bord , au lieu d'être presque droit, comme chez les autres Totipalmes, est très-arqué; en arrière, il se prolonge presque jusqu'au bord posté- rieur de l'os, qui est droit et dépourvu d’échancrures, les lames hyposter- nales s'avançant de chaque côté. Les bords latéraux portent six facettes costales, dont la première est très-petite. En avant, l'apophyse épisternale manque, La table supérieure est rugueuse et perforée de plusieurs ori- fices pneumatiques; des trous du même genre existent à la jonction des coracoïdiens et des branches furculaires. Ces dernières sont longues et fortes, Les coracoïdiens ont aussi une grande puissance; les omoplates sont, au contraire, grêles et faibles. Les ailes sont énormes”, et le bras est beaucoup plus petit que l'avant- bras , et même que la main, respectivement :: 100 : 133 el ::100:105. L'humérus est remarquablement léger; il est percé d'orifices pneuma- tiques, qui sont situés, en haut, dans la fosse sous-trochitérienne et, en bas, dans la fosse olécranienne; d’autres trous du même genre se voient aussi sur l'empreinte deltoïdienne. La tête articulaire est très-allongée 1 Voyez pl. CCLXXXVI et CCLXXX VII, 2? Voyez pl. CCLXXXVI. fig 2 et 9°. 5 Voyez pl. CCLXXXVIL, fig. 3. 89- 708 MADAGASCAR. transversalement; elle est bordée en dessous par un sillon profond qui est destiné à loger le ligament coraco-brachial. La crête externe, sur laquelle se fixe le grand pectoral, est très-différente de celle des Cormo- rans et des Anhingas; elle s’avance en pointe obtuse et est de forme tri- angulaire, comme celle des Albatros". L’extrémité inférieure est large et comprimée obliquement; en arrière, la coulisse tricipitale est fortement marquée. Le eubitus est presque cylindrique; il s'élargit peu vers le coude, et 1l reçoit de l'air par de grands orifices: il en est de même pour le radius”. Le métacarpien ressemble à celui des Pélicans, mais il est moins renflé; son extrémité radiale est percée d'orifices à air. Les pha- langes du doigt médian sont énormes, et pneumatisées *. Le bassin est très-différent de celui des Cormorans et des Anhingas; il est très-large et très-court". Les os iliaques ne s'étendent pas en avant au dessus des gouttières vertébrales, qu'elles laissent à découvert; le sacrum, qui est très-dilaté, présente de chaque côté deux rangées de fenêtres, qui sont percées entre les apophyses transverses. Les lames ischio-iliaques sont larges et dépourvues de crêtes; leur angle postérieur est arrondi, et les angles ischiatiques ne forment pas de prolongements grêles, comme chez les Cormorans. Le trou sciatique est relativement petit; les vertébres coccygiennes sont très-fortes. Les pattes sont courtes et faibles*. Le fémur est renflé, petit et subcylindrique; la tête de los est presque sessile, et elle se détache à peu près à angle droit; la fossette d'insertion du ligament rond est grande. Les orifices pneumatiques s'ouvrent au fond de la cavité poplitée. Le tibia est très-bien caractérisé par la forme des extrémités articulaires”, dont la supérieure est grosse; les crêtes sont peu saillantes ; l'extrémité inférieure est courte et large; le pont sus-tendineux est moins oblique que chez la plupart des autres Totipalmes; les condyles sont épais, et l'interne est plus large que l'externe, contrairement à ce qui existe chez 1 Voyez pl. CCLXXX VIT, fig. 3. # Voyez pl. CCLXXXVI et CCLXXX VII, 2? Voyez pl. CCLXXXVI et CCLXXX VIIT, fig. 3. fig. 1. 5 Voyez pl. GCLXXXVI. 3 Voyez pl. CCLXXXVIIT, fig. 2. 5 Voyez pl. CCLXXXVIIE, fig. 4 et 4°. OISEAUX. les Cormorans, les Anhingas et les Fous; la crête péronière est peu sail- lante. La rotule est plus petite que chez ces derniers oiseaux. TABLEAU DONNANT LES DIMENSIONS DES PRINCIPALES PIÈCES DU SQUELETTE DU TACHYPETES MINOR. Longueur de la colonne vertébrale Longueur de la tête osseuse. ........... Convoobuoo 00USAO0aUboTONDOeUUIoONC Co 0eD ao uno Longueur du cràne, de la suture frontale à l’occiput. .... Dobococdbc _ Largeur du crâne dans la région temporale Largeur maximum du cräne Largeur de l’espace interorbitaire du frontal Largeur du frontal entre les os lacrymaux.. .... Distance entre les pointes des apophyses orbitaires des os lacrymaux Longueur de la mandibule supérieure er Largeur des os palatins............. Dao doSobobvobpootouooovovdoo va a Tovbdbovooocoo Longueur des os ptérygoïdiens..................... ete eleloisieteleisieelets ste PoonouvopDoochob Longueur de la mandibule inférieure. . .... Doocb6o0boa0b000 00000 LOTO P ab 0 Longueur du sternum, prise sur la ligne médiane Largeur du sternum en avant...........,... Doodvouotobo DD OU O0 do0cbddovocacvdoncooupou6o Largeur du sternum en arrière. .... JovoobooSoodeonoun dH000od0006adooonDodooecvonéoscsone Hauteur du brechet Longueur du coracoïdien................ oHbOTO0BTbDOToUTOE _ Hauteur de la fourchette... ....... 0d90000000000000H000000000P000 e Longueur de l'omoplate.................... 0d0d000000000000000000 sors. HH00É 000 TC Longueur de l'humérus....... ele lalslera ose os os ele se telalo sie © e1e1».» aodb0obo0so ann eine sie ess sein soie ee Fonpueuniduieubitus tree meer cceLerre Doocodaooboboue Dooo0boobovoodbouuvtoua Longueur du métacarpien............. 0000000060610000 6060 Longueur du doigt principal..................... Davodobo0060 000000 d0becvo0oudoncr 00008 Longueur du bassin, prise sur la ligne médiane............ seen. Dovusooudodpooovoe Largeur du bassin en avant............,. Gocoodoooscsbvoace Hodbo000000P00600000860040060 Largeur du bassin au milieu des fosses iliaques antérieures Largeur du bassin en arrière des cavités cotyloïdes Largeur du bassin au niveau du milieu des angles ischiatiques Ponpueurdutémuneteteereeremerrcicect cercle o6600030dou0v0uos2004d00600 TP ENINAsSoooooccaccococctoccocecoce Dodcooccdocoonesododootboosooncduaceuce Longueur du tarso-métatarsien Longueur du doigt externe Ponpueurdudoieumediannentertre bete rmen een in ee esmnheece daucdoDo00acepovonvuo Éonsueurdndoigthinternesttr=eterceeeecteecceer rence Dboovuonnancouuco Longueur du doigt postérieur Le tarso-métatarsien est remarquablement court et large l; sa face an- térieure est profondément excavée longitudinalement, et l’on y aperçoit 1 Voyez pl. CCLXXXVIIL, fig. 5, 6, 6°, 6b, 6° et 62. In, 0,332 0,142 0,045 0,029 0,043 0,017 0,020 0,027 0,097 0,019 0,017 0,129 0,051 0,057 0,041 0,020 0,066 0,062 0,064 0,164 0,220 0,100 0,090 0,060 0,042 0,037 0,047 0,050 0,046 0,070 0,020 0,049 0,095 0,036 0,022 710 MADAGASCAR. les traces de la division primordiale des trois métatarsiens; le talon ne présente qu'une seule gouttière tendineuse tubulaire; les trochlées digitales sont fort écartées et ressemblent à celles des Anhingas et des Cormorans. Les doigts sont très-longs relativement à l'os du pied, et le médian dépasse beaucoup l’externe. FAMILLE DES PODICIDÉS. PODICEPS MINOR VAR. PELZELNI, Hartlaub. (PI. GCLXXVI, CCLXXVIT et CCLXXVIIT.) Vivr, Flacourt, Histoire de la grande isle de Madagascar (1661), p. 1651. Cozvmsus minor, Linné, Systema Naturæ, 10° édition, t. 1 (1758), p. 191. Cocvueus minor, Desjardins, Proceedings of the Zoological Society (1831), p. 45. Poprogrs minor, Hartlaub, Burmeister’s Zeitung f. Zool. und Zoot. (1848), et Annals and Magazine of Natural History, 1. I (1848), p. 393. Poniesps minor, Hartlaub, Syst. Uebers. d. Vüg. Madag., Journ. f. Ornith. (1860), p. 174. Ponicers mivor et P. Pezzeunr, Hartlaub, Ornith. Beitr. +. Fauna Madag. (1861), p. 85. Ponicers mixor, Vinson, Notes sur l'Histoire naturelle dans Trois mois de séjour à Mada- gascar par le capitaine Dupré (1863), p. 262. Popicers minor et P. Pezzezxu, Pollen, Nederl. Tijdschr. v. d. Dierk., 1. 1 (1863), p. 326. Ponicgrs Peuzeuni, S. Roch et E. Newton, On Birds obs. in Madag., Ibis (1863), p. 175. Ponicers Pezzeuxi, E. Newton, A second Visit to Madagascar, 1bis (1863), p. 460. Ponicers Pezzecni, Sclater, On Birds from Madag., Proc. Zool. Soc. (1863), p. 165. Ponicers minor et P. Pezzecxu, Verreaux, Ann. B au Voy. à Mad. de Vinson (1865), p. 4. Ponicers Pezzeint, Grandidier, Oiseaux de Madagascar, Rev. et Mag. Zool. (1868), p. 6. Ponrcers Peczeunu, Schlegel et Pollen, Faune de Mad.,t. KW (1868), p. 151, pl. XL (jeune). Poniceps minor (pro parte), Finsch et Hartlaub, Die Vogel Ost-Afrikas (1830), p. 811. Ponrcps (Syzerocyouus) capensis (pro parte), Gray, Handlist of Birds, t. IT (1871), p. 94. Ponicers Perzernn et P. minor, Hartlaub, Die Vôoel Madagascars (1837), p. 367 et 368. Ponrcges Peczeuni, E. Bartlett, On Birds from Madag., Proc. Zool. Soc. (1879), p. 773. Le Grèbe castagneux est un oiseau cosmopolite. Les individus de Ma- dagascar ne diffèrent de ceux de l'Europe et de l'Afrique que par des l«Vivi, grand comme un Voroncoho; il est gris et blanc.» OISEAUX. 711 caractères de coloration qui ont peu d'importance; le bec des adultes est tout noir, sans bandeau orangé; chez les femelles, les côtés du cou sont seuls d’un brun rouge, les joues sont, ainsi que le menton, d'un gris clair avec une petite bande blanche en arrière de l'œil, et le ventre est d'un beau blanc; mais les mâles ont un plumage analogue à celui des Grèbes d'Europe. Le mâle adulte de la race malgache a le front, le sommet de la tête, la nuque, la partie des joues qui est située sous les yeux et le menton, noirs; le reste des joues, les côtés du cou et la gorge sont tout rouges. Le corps est brun, avec le milieu du ventre d’un blanc gris.Les ailes portent un miroir blanc. Les jeunes mâles ont le dessus de la tête d’un brun grisâtre, le bas de la nuque roux, la partie des joues qui est située sous l'œil et le menton noirâtre, les côtés du cou, la gorge et la poitrine d'un gris foncé, le ventre d'un beau blanc, les sous-caudales noirâtres. Les femelles adultes différent des mâles en ce que le menton est blan- châtre au lieu d’être noir, que les joues et la gorge sont d'un gris clair et non rousses, les côtés du cou seuls étant de couleur marron, et que le ventre est tout blanc et non presque entièrement brun. L'æœil est rougeâtre; le bec est tout noir chez les adultes et d'un jaune verdâtre chez les jeunes oiseaux; les lores et les pattes sont verdâtres. Longueur totale, 0"295; aile, de o"og1 à 0"108. Bec : arête, 0"023; bord, 0" 025; hauteur, 0" 009. Tarse, de 0" 033 à 0" 039; doigt médian, de 0" 038 à o"o4A; pouce, de 0" 007 à 0"010. On trouve des Grèbes castagneux à Madagascar aussi bien sur les côtes que dans l'intérieur; mais comme ïls sont prudents, et qu'ils nagent et plongent bien, il n’est pas facile de s'en procurer. Leur nourriture con- siste principalement en insectes aquatiques et en larves. Leurs œufs, qui sont tout semblables à ceux de nos Grèbes d'Europe, sont allongés, d'un blanc jaunâtre; ils mesurent 37 millimètres sur 26. Leur eri bibé ou vi leur a fait donner le nom de Vowy”. ! Les Sakalaväs donnent aussi ce nom au Dendrocypna viduata. 712 MADAGASCAR. La tête osseuse du Castagneux malgache se distingue de celle du Cas- tagneux d'Europe par sa longueur plus considérable” et par sa mandi- bule supérieure plus forte. La boîte crânienne est plus étroite, et la saillie cérébelleuse est plus forte; l’espace interorbitaire du frontal est plus large; les os lacrymaux, qui sont très-petits, ne débordent pas latérale- ment, et sont en partie appliqués contre la branche externe de l'os nasal. La portion postnasale de la mandibule est plus longue. Le bouclier sternal est plus allongé, plus étroit en avant, plus large en arrière”. Le bord postérieur de la lame médiane est fortement échan- cré en forme de V, et les échancrures latérales sont limitées en dehors par une branche hyposternale plus forte et plus courbée que chez le Podh- ceps minor typicus. La pointe du brechet touche la symphyse furculaire. Les coracoïdiens sont faibles, et trèes-écartés à leur base. Les ailes sont un peu plus courtes que celles du Grèbe castagneux ; la crête pectorale de l'humérus est plus forte, et indique une puissance plus grande du muscle abaisseur de l'aile. Les os de l’avant-bras et ceux de la main sont plus grêles*. Le bassin, qui est bien différent de celui de tous les autres oiseaux, est plus large, mais non plus long que celui du Castagneux d'Europe". Les lames iliaques sont très-écartées de la crête épineuse du sacrum , et lais- sent les gouttières vertébrales à découvert dans cette région; les lames iléo-ischiatiques se réunissent en arrière des cavités cotyloïdiennes, de manière à cacher complétement le sacrum; l'angle sus-ischiatique est obtus et tronqué; l'angle ischiatique forme une apophyse longue, grêle, pointue et droite, qui s'étend très-loin en arrière. Le trou sciatique est petit et ovalaire. Les vertèbres coccygiennes sont faibles, et presque complétement dépourvues d'apophyses transverses. 1 Voyez pl. CCLXXVII et CCLXXVII, 5 Voyez pl. CCLXXVII et CCLXXVIIT, lig. 1 et 1°. fig. 3,3°,4 et 4°. 2? Voyez pl. CCLXXVIL et CCLXXVIIT, # Voyez pl. CCLXVII et CCLXXVI, fig. 2. fig. 5 et b°. oO OISEAUX. 713 TABLEAU DONNANT LES DIMENSIONS DES PRINCIPALES PIÈCES DU SQUELETTE DU PODICEPS MINOR VAR. PELZELNI. Longueur de la colonne vertébrale Longueur de la tète osseuse Longueur du cräne, de la suture frontale à l’occiput Largeur maximum du crâne Largeur de l'espace interorbitaire du frontal Distance entre les pointes des apophyses orbitaires des lacrymaux ............................. Longueur de la mandibule supérieure Longueur de la mandibule inférieure Longueur du sternum Largeur du sternum en avant Largeur du sternum en arrière......... dD0Hocoobobocoodchodo void obnoboopIo0pÉant Hauteur du brechet Longueur du coracoïdien Hauteur de la fourchette Yongueuridenliomoplatesteneeermc-tleetee creer ceci Dodbtocooo000o0 bo Longueur de l’humérus Longueur du cubitus........ 006660000000 000000000000 OCT NOTOTOCUTOIO TOUS T0 Longueuriduimétacarpientrenneere-eerecerreerecLeeeesecc bDopoposécosonagoncooonae Longueur du doigt principal Longueur du bassin, prise sur la ligne médiane Largeur du bassin en avant Largeur du bassin au milieu des fosses iliaques antérieures Largeur du bassin en arrière des cavités cotyloïdes Largeur du bassin au niveau du milieu des angles ischiatiques Longueur du fémur Longueur du tibia Longueur du métatarsien Longueur du doigt externe Longueur du doigt médian Longueur du doigt interne Longueur du doigt postérieur Le fémur a les mêmes dimensions que celui des individus d'Europe: 1 est fortement arqué !, le trochanter est robuste, et l'extrémité inférieure est remarquable par le développement du condyle externe. Le tibia est plus fort et plus grand que celui de cette dernière race”; l'apophyse su- périeure, qui est plus haute et plus large, fournit au muscle triceps cru- © Voyez pl. CCLXX VIT et CCLXXVIIT, fig. 6, 6° et 6?. — ? Voyez pl. CCLXXVIIL, fig. Ts 7° et 7. Oiseaux. 90 714 MADAGASCAR. ral un bras de levier plus puissant; le bord interne de l'os est crisiforme, et l'extrémité articulaire inférieure se déjette en dedans’. Le tarso-méta- tarsien, plus long que celui des Castagneux européens, n'est pas plus ro- buste ; la facette glénoïdale interne est beaucoup plus élevée que l'externe, et la poulie digitale interne est placée très en arrière et au dessus des autres”. Les doigts sont longs, et les phalanges unguéales, surtout celle du doigt médian, s'élargissent en une lame mince, dont les bords sont arrondis *. FAMILLE DES ANATIDÉS. GExre NETTAPUS. NETTAPUS AURITUS, Boddaert. (PI. CCLXIV, GCLXV, CCLXVI et CCLXXV, fig. 2.) Voroxcono, Flacourt, Hist. de la grande isle de Madagascar (1661), p. 165 Tue Mapacascar Duck, Albin, Natural History of Birds, t. UT (1735), p. 41, pl. XCIX. La Sarcezce MÂLE DE Mapacascar, Buffon, Planches enluminées (1783), n° DCCELXX. Axas auriTa, Boddaert, Table des planches enluminées de Daubenton (1783), p. 48. La Sarcezce De Mapacascar, Buffon, Histoire naturelle des Oiseaux, in-L°, t. IX (1784), p. 274, et in-folio, t. X (1786), p. 121. Tue managascar Tear, Latham, À General Synopsis of Birds, t. IT (1785), p. 556. Anas maDaGAscaRIENSIS, Gmelin, Systema Naturæ, 13° édit., t [ (1788), p. 522. ANAS MADAGASCARIENSIS, Latham, {ndex ornithologicus (1790), p. 875, n° 105. ANAS MADAGASGARIENSIS, Bonnaterre, Tabl. des 3 Rèones, Orn.,t.[ (1790), p. 159, pl. XL. Anas maDaGascariensis, Bechstein , Ueb. Vogel, t. HT (1796),p. 477, ett. IV (1811),p. 524. ANAS MADAGASCARIENSIS, Lichtenstein, Verzeichn.d. Doubl. d. Zool. Mus.z. Berlin (1823), p.85. ANAS MADAGASGARIENSIS, Latham, À General History of Birds, 1. X (1824), p. 373. NerrapusmaDaGascariENsIS, Brandt, Descr. et Icon. Anim. Rossic., Aves, 1° fasc.(1836), p. 5. Cueniscus mADAGASCARIENSIS, Eyton, À Monopr. of the Anatidæ (1838), p. 88. Anser mINUTA, C.-F. Dubois, Ornithologische Gallerie (1839, p. 110, pl. LXX. La pertre Sarcece, Sganzin, Notes sur les Mammifères et l’Ornithologie de Madagascar, p. 48, Mémoires de la Société du Muséum d'hist. nat. de Strasbourg (18h40). Nerrapus auriTus, Gray, Genera of Birds, t. TITI, p. 608 (1844). 1 Voyez pl. CCLXXVIIT, fig. 7. 1 « Voroncoho, grand comme un pigeon, ? Voyez pl. CCLXXVIIT, fig. 8, 9, 9° les plumes rouges et blanches.» Ce même 9° nom (Voronkoikä) est encore en usage de 3 Voyez pl. CCCLX VII, fig. 8. nos jours. OISEAUX. 715 Anas mapagaseariensis, Verreaux, Catal. de la coll. d'oiseaux du duc de Rivoli (1846), p. Lo. Nerrapus aurirus, Hartlaub, Burmeister’s Zeitung für Zool. und Zoot. (1848), et Annals and Magazine of Natural History, 1. I (1848), p. 393. Nerrapus aurirus, Reichenbach, Avium Systema naturale (1850), pl. X. Nerrapus aurirus, Hartlaub, Syst. Uebers. d. Vügel Madag., Journ. [. Ornith. (1860), p.173. Nerrapus auRITUS, Hartlaub, Orn. Beitrag zur Fauna Madagascar’s (1861), p. 82. Nerrapus aurirus, Reichenbach, Synopsis Avium, Natatores (1850), pl. LV, fig. 9531-32 9 Le vouroux-Kouix, Louis Lacaille, Connaissance de Madagascar (18692), p. 17. Axas mapaGascariEnsis, Vinson, Notes sur l'Histoire naturelle dans Trois mois de séjour à Madagascar par le capitaine Dupré (1863), p. 26». Nerrapus aurirus, Pollen, Anim. de Madag., Nederl. Tijdschr. v. Dierk. ,t. [ (1863), p.327. Nerrapus aurirus, S. Roch et E. Newton, On Birds obs. in Madag., Ibis (1863), p. 174. Nezrapus aurirus, Ed. Newton, À second Visit to Madagascar, bis (1863), p. 159. Nerrapus aurirus, Sclater, On Birds from Madag., Proc. Zool. Soc. (1863), p. 165. Nerrapus aurirus, Aug. Vinson, Voyage à Madagascar (1865), p. 85. Nerrapus aurirus, Verreaux, Ann. B au Voy. à Madag. du D" Vinson (1865), p. 4. Nerrapus aurirus, Schlegel, Muséum des Pays-Bas, Anseres (1866), p. 75. Nerrapus aurirus, Schlegel, On new Anim. from Madag., Proc. Zool. Soc. (1866), p. 426. Nerrapus aurirus, Grandidier, Mamm. et Ois. de Madag., Rev. et Mag. Zool. (1868), p. 5 Nerrapus aurirus, Schlegel et Pollen, Rech. sur la Faune de Madap., t. I (1868), p. 141 Nerrapus aurirus, Finsch et Hartlaub, Die Vôgel Ost-Afrikas (1870), p. 804. Nerrapus auriTus, Gray, Handlist of Birds, t. IT (1871), p. 77, n° 10593. Nerrapus aurirus, E. Bartlett, On Birds from Mad., Proc. Zool. Soc. (1875), p 68. Nerrapus auairus, Hartlaub, Die Vôgel Madagascars (1877), p. 357. h1. Le Nettapus de Madagascar a le front et les joues d'un blanc pur, le sommet de la tête et la nuque d'un vert métallique foncé, les côtés du cou d'un vert pâle, encadrés par une bande noire qu'un collier étroit de couleur blanche sépare du corps; le dos est de couleur marron, fine- ment rayé de noir; tout le manteau et le reste de la face supérieure sont d'un beau vert à reflets bleutés sur les barbes internes des rémiges; 1l y a un petit miroir blanc sur les ailes. En dessous, il est tout blanc à l'exception d'une écharpe marron, rayée de noir, qui traverse le haut de la poitrine; la queue et les sous-caudales sont noirâtres; les flancs sont roux. Chez les oiseaux jeunes, le front est plus ou moins brun suivant l'âge. la raie noire qui entoure la nuque est peu marquée ou même ne l'est point du tout, et ni le haut du dos ni la poitrine ne sont rayés de brun. 90. 716 MADAGASCAR. L'œil est brun; le bec est d’un beau jaune avec la pointe noire; les pattes sont brunes. Longueur totale, 0" 36; aile, 0" 155; queue, 0"085. Bec : arête, 0"030; bord, 0"026; hauteur, 0"015. Tarse, 0" 026; doigt médian, 0"035; pouce, 0"00/. Ces jolis Palmipèdes sont communs aux embouchures des grands cours d'eau de Madagascar, et sur les lagunes et marais tant des côtes que de cer- taines parties de l’intérieur, partout où des fourrés de roseaux ou de joncs leur offrent une retraite sûre; on les trouve d'ordinaire par petites troupes de cinq à six individus, qui montrent beaucoup de prudence et qu'il n’est pas toujours aisé d'approcher. [ls ont un vol rapide, et ils nagent et plongent bien. Leur nourriture consiste, indifféremment, en petits animaux ou en jeunes feuilles et en graines de plantes aquatiques. Leurs œufs sont d'un blanc jaunâtre, semés de petits traits bruns; ils mesurent 45 milli- mètres sur 32 |. Sur la côte orientale, ces oiseaux portent le nom de Voronkoikà (litt. : oiseaux sifleurs) ou Vorontsara (lit. : beaux oiseaux); les Baräs les appellent Maroampinga, et les Sakalaväs Soa-fify (lit. : qui ont de jolies joues), à cause de l'élégance du plumage de leur tête. Dans leurs traits généraux, les caractères ostéologiques du Nettapus sont les mêmes que ceux des Bernaches ?. La tête osseuse est remarquable par le faible développement de la région mandibulaire Ÿ; la boîte crà- nienne, qui est complétement lisse en dessus, est peu élargie et fort élevée; 1l n°y a aucune trace de gouttières pour les glandes nasales, gout- üères qui sont très-développées chez les Céréopses et qui existent aussi chez les Bernaches ordinaires. Les os lacrymaux se prolongent peu en dehors, et ils ne forment pas une apophyse préorbitaire aussi saillante que chez ces derniers oiseaux; leur lame descendante est au contraire fort large. La cloison interorbitaire est perforée. La mandibule supérieure est haute et courte; les ouvertures des narines, qui sont placées très en arrière, sont remarquablement petites et très-rapprochées. La man- ! Voyez pl. CCCVIT, fig. 1. — ? Voyez pl. CCLXV. — 3% Voyez pl. CCLXVI, fig. 1 eme: OISEAUX. 717 dibule inférieure est forte !; sa portion massétérienne, qui correspond à la branche montante de la mâchoire des mammifères, s'élève en une lame étroite qui porte à sa base et en arrière un tubercule très-marqué pour l'insertion du muscle temporal. Le pertuis postdentaire, déjà très- réduit chez les Bernaches, l'est plus encore chez les Nettapus de Mada- gascar, où 1l disparaît presque complétement. Les cavités glénoïdales et l'apophyse articulaire interne ne présentent rien de particulier à noter. Les Nettapus n'ont que quatorze vertèbres cervicales, comme lOie des moissons, tandis que les Bernaches en ont dix-huit. Il y a neuf paires de côtes; la première est styliforme et flottante, les six suivantes s’articu- lent directement avec le sternum, la dernière est très-prêle et manque même quelquefois. Le sternum indique une grande force dans les muscles du vol?. Il diffère notablement de celui des Bernaches; en effet, 1l s'élargit beaucoup plus en arrière, et le brechet se prolonge jusqu'au bord postérieur, au lieu de se terminer par une plaque triangulaire. Les échancrures latérales sont assez larges et peu profondes; les branches hyposternales qui les limitent en dehors ne s'étendent pas au dela de la lame médiane du ster- num, dont les angles postéro-externes sont très-marqués et s’avancent de manière à fermer partiellement les échancrures latérales. Les angles hyosternaux ne sont pas larges et lamelleux comme chez les Bernaches, et ils se terminent en pointe bien marquée; l’'apophyse épisternale est très- saillante. L'os furculaire est remarquable par sa forme ramassée et par la grosseur de ses branches. Les coracoïdiens sont robustes et trapus. Les ailes sont très-courtes; le bras est plus grand que l'avant-bras°? et plus petit que la main”. Les caractères que présentent ces diverses pièces osseuses sont les mêmes que chez les autres Palmipèdes lamellirostres. Le bassin est comprimé latéralement ?; il ressemble plutôt, sous ce rapport, à celui des Oies d'Égypte qu'a celui des Bernaches. Les fosses 1 Voyez pl. CCLXV. # Voyez pl. CCLXV et pl. CCEXVI, 2? Voyez pl. CCLXV et pl. CCLXVI, fig. 2. fig. Let 4°. 3 Voyez pl. CCLXV et pl. CCLXVI, fig. 3 5 Voyez pl. CCLXV et pl. CCLXVI, fig. 5 et 3°. et 5°. 718 MADAGASCAR. iliaques sont très-étroites, même en avant. Le sacrum est peu élargi, et les trous qui existent entre les apophyses transverses sont moins nom- breux et plus petits que chez les autres oiseaux du même groupe. Les lames ischiatiques sont fortement inclinées en forme de toit, et elles sont plus courtes que chez les Bernaches; le trou sciatique est petit, et les branches pubiennes sont longues et grêles. Les vertèbres coccygiennes sont très-grosses. TABLEAU DONNANT LES DIMENSIONS DES PRINCIPALES PIÈCES DU SQUELETTE DU NETTAPUS AURITUS. Longueur de la colonne vertébrale Longueur de la tète osseuse. ..... ann s mie ele eisfolsiaie = =) ieiorelelele es ete sine eisie nie cie Sie =lcisis este eis ciel Longueur du cräne, de la suture frontale à l’occiput Largeur du crâne dans la région temporales...:...............4.....4.......44.4.. DOD00n: Largeur maximum du crane Largeur de l’espace interorbitaire du frontal Largeur du frontal entre 1es os lacrymaux Distance entre les pointes des apophyses orbitaires des lacrymaux............................. Longueur de la mandibule supérieure (en suivant la courbure du bec)........... ADO DD TOUT OO Larseurtdestosipalatins see eee eee siemens ciel eee Longueur des os ptérygoïdiens Longueur de la mandibule inférieure Longueur du sternum, prise sur la ligne médiane Largeur du sternum en avant HarreuridusternumYentarribrée ceselele elite eieleselresiemlrseeesseecls cesse cslertsisieste siecle Hauteurmduibrechet te scerer riens essences Longueur du coracoïdien Hauteur de la fourchette Longueur de lomoplate MonpReuridéNRUMEÉRUS Se merieee eitsls seteieiioeiciiesisese seche ce elec een cenus ÉOnpueurdUICUDILUE EEE meer c-e-cescecLec Cereeeecccheeereesce-Gecrere ce Le LOnpUeUTIAUMMEÉTACANPIENE = RE ee eee eioeieice else se et le = cioe es sisee eee ect Longueur du doigt principal Longueur du bassin, prise sur la ligne médiane Largeur du bassin en avant Largeur du bassin au milieu des fosses iliaques antérieures... ......,..,....................... Largeur du bassin en arrière des cavités cotyloïdes Largeur du bassin au niveau du milieu des angles ischiatiques Longueur du fémur PONPUEURIAUHbIAS ER EEE meisislelioloiaine ee nlels se ces emisie s siole sieie ee sise ee cie cjelnie iles Longueur du métatarsien Longueur du doigt externe Longueur du doigt médian Lonpueur duidoiptinterne. 210.2. ete see istialts es 1eieie e aale sis)o je ejelete = ele» 1 sers Lonpueuridu\doigt postérieur..." 4.4... 2112 «els aielelo ls foie ele eo ste cine recente mise .. OISEAUX. 719 Les os de la patte sont courts et robustes !. Le tarso-métatarsien se fait remarquer par la force de sa diaphyse, qui ressemble à celle de certains canards nageurs et diffère notablement sous ce rapport de celui des canards marcheurs; les poulies digitales sont très-serrées. Les doigts sont comparativement très-longs. Gexre SARCIDIORNIS. SARCIDIORNIS MELANOTUS , Pennant. (PL GCLXVIT, CCLXVIIT, CCLXVHI 4, CCLXVIH » et CCLXXV, fig. 1.) 2 Le Woure Feique, F, Cauche, Relat. véritables et curieuses de l'ile de Madag. (1651 ),p.130 2. Anser MELANOTOs, Pennant, Indian Zoology, 2° édit. (1790), p. 50 et pl. XIE. L'Ors pe ra côre pe Coromannez, Buffon, Planches enluminées (1783), n° DCDXXXVIT. Awas rricoLor, Boddaert, Table des planches enluminées de Daubenton (1783), p. 56. Axas meLanoros, Gmelin, Systema Naturæ, 13° édition, t. [ (1788), p. 503. Axas meLanorus (Goose BLAGK-BAGKED), Shaw, Natur. Miscell., t. XI (1800), pl. CDXXI. L'Ore rowzée, Sonnini, Voy. aux Indes et en Chine de Sonnerat, 2°édit., t. IV(1806),p.375. Awser MELANOTOS, Vieillot et Oudart, La Gal. des Ois.,t.IL (1825), p. 213 et pl. CCLXXXV. SARKIDIORNIS REGIUS et S. AFRICANUS, Eyton, Monogr. of the Anat. (1838), p. 102 et 103. Le CaxarD À 80sse, Sganzin, Notes sur les Mammifères et l'Ornithologie de Madagascar, p. 49, Mémoires de la Société du Muséum d'histoire naturelle de Strasbourg (18he). SARKIDIORNIS REGIA, Hartlaub, On the Ornith. of Madag., Burmeister’s Zeitung [. Zool, und Zoot., et Ann. and Mag. of Nat. Hist., 1. H (1848), p. 393. SarcipioRNIS REGIA, Reichenbach, Synopsis Avium, Natatores (1850), pl. LVT, fig. 227. etTabl. parall. des Palmipèdes, Comptes rendus de l’Acad. des sc. , 1. XLIIT (1856), p. 649. SARKIDIORNIS AFRICANA, Hartlaub, Uebers. Vôp, Madag., Journ. f. Ornith. (1860), p. 173. SARKIDIORNIS AFRICANA, Hartlaub, Ornith. Beit. z. Fauna Madagascar’s (1861), p. 81. SaRkIDIORNIS AFRICANA , Pollen , Anim. de Madag., Nederl. Tijdschr.v. Dierk. ,t.1(1863),p.327. Axser mEecanorus, Vinson, Notes sur l’histoire naturelle dans Trois mois de séjour à Mada- gascar par le capitaine Dupré (1863), p. 262. SARKIDIORNIS AFRIGANA, Aug. Vinson, Voyape à Madagascar (1865), p. 308. ! Voyez pl. CCLXV et CCLXVI, fig. 6, fait au moulinet, sinon qu'elle recourbe un CENT PNG CNE A) ? «Les canars de Madagascar sont gros comme sont nos oisons; ils ont entre le bec et la teste une excrescence de chair noire, plate et ronde comme un real d’Espagne peu sur le bec, représentant la figure des cognées des insulaires, c’est pourquoi ils appellent cette excrescence Feique(Famaky). qui veut dire cognée, et ces oiseaux WWoures Feiques. Ts sont du plumage de nos canars. » 720 MADAGASCAR. SARKIDIORNIS AFRICANA, Verreaux, Ann. B au Voy. à Mad. du D’ Vinson (1865), p. 4. Axas mecaxora, Schlegel, Muséum des Pays-Bas, Anseres (1866), p. 74. Anas mecaxora, Schlegel, On new Anim. from Madag., Proc. Zool. Soc. (1866), p. 496. SARKIDIORNIS AFRICANA, Pollen, Revue et Magasin de Zoologie (1867), p. 157. SARKIDIORNIS AFRIGANA , Grandidier, Ois. de Madag., Rev. et Mag. de Zool. (1868), p. 5. Axas mecanorus, Schlegel et Pollen, Rech. sur la Faune de Madag. , t. I (1868), p. 142. SarGIDIORNIS MELANOTUS, Finsch et Hartlaub, Die Vôrel Ost-Afrikas (1870), p. 799. SARCIDIORNIS AFRICANA, Sharpe, On Birds from Madag., Proc. Zool. Soc. (1870), p. 4o1. SARKIDIORNIS AFRICANA, Gray, Handlist of Birds, t. III (1871), p. 73, n° 10556. SaRCIDIORNIS AFRICANA , E. Bartlett, On Birds from Madag., Proc. Zool. Soc. (1875), p. 69. SARCIDIORNIS AFRICANA, Hartlaub, Die Vôrel Madagascars (1837), p. 355. Le Sarcidiornis mâle adulte est en dessus d’un beau noir avec des reflets violets et verts sur le dos, mordorés sur les ailes: la tête et le cou sont blancs, d'autant plus mouchetés de noir violacé que l'oiseau est plus vieux; le haut du dos est d'un blanc pur;une raie pourprée, plus ou moins large et plus ou moins brillante suivant l’âge des individus, couvre le sommet de la tête et descend sur la nuque. La face inférieure, à l'exception de la gorge, est toute blanche; chez les jeunes, elle est grisâtre. Une caron- cule, énorme chez les oiseaux en noces, surmonte le bec. Les individus de Madagascar sont d'ordinaire, comme ceux de l'Afrique, d’une taille un peu inférieure à ceux de l'Inde. Les femelles sont notablement plus petites que les mâles; le sommet de leur tête et leur nuque sont noirs, tachetés de blanc; la bande blanche qui traverse le haut du dos est moins large, et teintée de gris; une bande longitudinale brune réunit la raie nucale au dos; le manteau a des couleurs moins vives, surtout entre les ailes, où les plumes sont d'une couleur brunâtre. Le bec ne porte pas de caroncule. L'œil est brun; le bec et les pattes sont noirâtres; la caroncule, qui, chez les mâles adultes, atteint jusqu'à sept centimètres de diamètre ”, est d'un noir grisätre. S Longueur totale, 0" 70; aile, de 03/4 à 0" 39; queue, de 0"15 à 0"17. Bec: arête, de 0" 065 à 0" 07; bord, 0" 062 ; hauteur, 0" 026. Tarse, 0" 067; doigt médian, 0" 070; pouce, 0"013. 1 Voyez pl. CCLXXV, fig. 1 et 1°. OISEAUX. 721 ® Longueur totale, 0" 60; aile, 0" 30; queue, 0"135. Bec: arête, 0"09:; bord, o"o5h; hauteur, 0"029. Tarse, 0" 05h; doigt médian, 0" 055; pouce, 0"011. On trouve des Sarcidiornis dans toute l'île de Madagascar, partout au moins où 1l y a des étangs et des mares. Ils sont, d'ordinaire, par petites bandes de cinq à six individus, et se nourrissent de graines de plantes aquatiques, d'insectes et de mollusques. Leur chair est très-bonne à man- ser. Leurs œufs sont blancs; ils mesurent 61 millimètres sur /9 ?. Sur la côte orientale et dans le Sud, on donne aux Sarcidiornis le nom d'Angvonso ou de Tsvongo; les Sakalaväs les appellent Käbokä et Rasand, et les Hovas Arosy. La tête osseuse du Sarcidiornis est forte, comme celle du Plectroplterus?, mais la région frontale ne porte aucune gibbosité; on y voit au contraire sur la ligne médiane un sillon assez large, plus superficiel néanmoins que chez l'Oie d'Égypte; la région lacrymale est en effet fort renflée. Les angles préorbitaires sont arrondis comme chez lOie de Gambie; 1l n'y a pas de trace de sillons sus-orbitaires; la branche descendante des os lacry- maux, qui est courte et large comme chez les Plectroptères, est écartée de l'os jugal. La mandibule supérieure est robuste et peu mobile. Les ouvertures nasales sont largement ouvertes, et courtes. L'extrémité du bec est étroite, et se lermine par un crochet arrondi, qui est beaucoup plus marqué que chez l'Oie de Gambie; les os palatins sont plus courts et plus élargis en avant que dans cette dernière espèce. Ï y a quinze vertèbres cervicales, comme chez les Oies de Gambie et d'Égypte, et neuf paires de côtes, les deux premières flottantes, six s'ar- ticulant avec le sternum *, et la dernière s’attachant à la pénultième. Par sa forme générale, le sternum ressemble beaucoup à celui des Plectro- ptères; il s'en distingue cependant par l'existence d’une apophyse épister- nale qui manque dans ce dernier genre “, par l'épaisseur beaucoup plus grande du bord articulaire coracoïdien sur la ligne médiane et par la l Voyez pl. COCVIT, fig. ». 3% Voyez pl. CCLXVIIT. ? Voyez pl. GCLXVIIT et CCLXVIIF, fig. 1, ‘ Voyez pl. CCLXVIIL et CCLXVIIF, fig. 1. 1% et 1P, 1" et 1». Oiseaux. g1 7292 MADAGASCAR. moindre largeur des lames latérales. L'os furculaire est grand, et très- ouvert dans sa portion symphysaire, où 1l y a une petite apophyse; ses branches se resserrent au contraire à leur extrémité. Les coracoïdiens sont larges et épais. TABLEAU DONNANT LES DIMENSIONS DES PRINCIPALES PIÈCES DU SQUELETTE DU SARCIDIORNIS MELANOTUS. Im. Longueur de a colonne vertébrale. ..,..,...,..........,...,........ vo. 0,475 lonpueuridedaltéterosseuse.- 2. c-tehte chienne lentes rec cetreereree D3000 00 00 0,112 Longueur du crâne, de la suture frontale à l'occiput re 0,061 Largeur du crâne dans la région temporale...,..,..,.,... Pooanonoocodnao 0,027 0,036 0,014 Largeur maximum du crane Largeur de l'espace interorbitaire du frontal Largeur du frontal entre les os lacrymaux........ ' 0,017 Distance entre les pointes des apophyses orbitaires des lacrymaux . .... , DOUBUO UE 0,025 Longueur de la mandibule supérieure 0,054 Largeur des os palatins, mesurés en arrière 0,010 Longueur des os ptérygoïdiens 0,012 Longueur de‘la)mandibuletinférienre #15 ct frise ei bei sfelote solos deeniehshiee ec ectiie 0,100 0,120 0,056 0,093 Longueur du sternum, prise sur la ligne médiane....................................... s. Largeur du sternum en avant Largeur du sternum en arrière Hauteuntdusbrechet=rrerrenteneeeectl--ete mc eechesceeheeentee-ee EC CE ‘ 0,027 Longueur du coracoïdien 0,070 Hauteur de la fourchette Longueur de l’omoplate 0,045 0,099 0,142 0,130 0,075 0,053 PonpueurideflihumérUs eee -cee-ercee-cremese-s--scoocepcece-chcc--eu-.n....s Longueur du cubitus Longueur du métacarpien Longueur du doigt principal Longueur du bassin, prise sur la ligne médiane.......,.............. Éodadoiooio dont oo 0,097 Largeur du bassin en avant 0,026 Largeur du bassin au milieu des fosses iliaques antérieures 0,020 Largeur du bassin en arrière des cavités cotyloïdes........................................ 0,027 Largeur du bassin au niveau du milieu des angles ischiatiques 0,057 Longueur du fémur 0,070 0,120 0,067 0,071 Longueur dn tibia Longueur du métatarsien Longueur du doigt externe Longueur du doigt médian Longueur du doigt interne 0,079 Longueur du doigt postérieur 0,020 0,080 Les os de l'aile sont moins robustes que ceux de l'Oie de Gambie. OISEAUX. 723 L'humérus est moins renflé à ses extrémités articulaires ‘; la crête pec- torale est peu élevée, et ne se recourbe pas en dedans. La fosse sous- trochitérienne est très-grande; elle est percée d'un vaste orifice pneuma- tique. Le cubitus porte onze tubercules allongés, où s’attachent les grandes plumes de cette partie de l'aile; il est plus court que l'humérus. La main est longue et forte *. L'apophyse radiale du métacarpien est grosse et rugueuse ; elle constitue, non pas un éperon, mais une saillie qui est une arme offensive pour l'oiseau. Le bassin est moins resserré que celui des Plectroptères, et 1l ressemble davantage à celui des Oies d'Égypte, quoique toute la portion sacrée soit plus solide; elle ne présente en effet que de petites ouvertures, entre les apophyses transverses, au lieu d'une double rangée de larges fenêtres Ÿ. Les os des pattes sont beaucoup plus robustes que ceux des Plectro- ptères *, surtout le tarso-métatarsien dont la diaphyse est épaisse, dont les poulies digitales sont petites el très-serrées, et dont les coulisses tendi- neuses du talon sont transformées en canaux à parois complétement ossi- fiées*. Les doigts sont grands et forts; le médian dépasse de beaucoup les autres °. Gevre QUERQUEDULA. QUERQUEDULA HOTTENTOTA, Smith. (PI. CCLXXVA, fig. 3.) Taracu, Flacourt, Histoire de la grande isle de Madagascar (1668), p. 1657. Querquenuza norrenrora, Smith, cité dans Eyton’s Monopr. of Anatidæ (1838), p. 129. Querquenuza morrexrora, Smith, {lustr.of Zool. of South-Africa(1 849), Aves, pl. CV (&et®). QuerquEDuLA MapaGascariENsIs, Grandidier, Rev. et Map. de Zool. (1867), p. 87 et 255. Querquenuca norrenrora, Layard, The Birds of South-Africa (1867), p. 353. Querquenuca morrenrora, Grandidier, Ois. de Madag., Rev. et Mag. de Zool. (1868), p. 5. Querquenura morrexrora, Ed. Bartlett, Birds from Madag., Proc. Zool. Soc. (1875) ,p. 69. QuerquenuLa Horrenrora, Hartlaub, Die Vôgel Ost-Afrikas (1877), p. 365. La Sarcelle hottentote est, en dessus, d'un brun sombre avec un li- 1 Voyez pl. CCLXVIII, fig. 2, 2° et o?. 5 Voyez pl.. CCLXVIIF, fig. 4, 4°, 48 2 Voyez pl. CCLXVIIT. et 4°. 8 Voyez pl. CCLXVIIF, fig. 3 et 3°. 6 Voyez pl. CCLXVIIF, fig. 3. # Voyez pl. GCLXVIIT et CCLXVITF, fig. 2 7 «Tatach est un oiseau comme un Ha- et à. live, mais plus petit.» 724 MADAGASCAR. séré clair à chaque plume; le sommet de la tête est foncé, et les joues, ainsi que la gorge, sont roussätres; les ailes, dont les couvertures et les pennes sont verdâtres avec quelques reflets métalliques, portent un miroir d’un beau vert, que bordent en arrière deux bandes, l’une noire, l'autre blanche. La queue est d'un brun foncé. La face inférieure est rousse, avec des taches brunes à la poitrine, et les sous-caudales sont chinées. L'œil est brun ; le bec et les pattes sont noirâtres. Longueur totale, 0" 35; aile, 0" 144; queue, 0" 075. Bec: arête, 0039; bord, 0" 038; hauteur, 0" 015 ; largeur, 0" 013.Tarse, 0" 028; doigt médian, 0" 030; pouce, 0"006. Cette jolie Sarcelle n’est pas plus commune à Madagascar que dans l'Afrique méridionale. L'un de nous a tué quelques individus à l'embou- chure du Morondava, sur la côte occidentale, et MM. Lantz, Waters et Humblot s'en sont procuré plusieurs sur la côte Nord-Est, Les Sakalaväs donnent à cette Sarcelle le nom de Tatakä, et les Betsi- misarakäs celui de Rasasa. Gexre ANAS. 1° ANAS MELLERI, Sclater. (PL. CCLXIX et CCLXXV à, fig. 1.) Dariza ERvraroraynoua (!), Sclater, Proc. of the Zool. Soc. (1863), p. 165. Axas xanruoruyNonA, Roch et Newton, On Birds obs. in Madag., Jbis (1863), p. 174. Axas Mezcer, Sclater, Proceedings of the Zoolopical Society (1864), p. 487, pl. XXXIV. Axas Moreut, Grandidier, Æev. et Mag. de Zool. (1867), p. 88 et 255. Anas mascariNa, Vinson, Mém. de la Soc. d’acchim. de l'ile de la Réunion (1868), p. 5. Axas Bosouas var. Meccert, Grandidier, Rev. et Map. de Zool. (1868), p. 5. Axas Mezcent, Hartlaub, Die Vôsel Madagascars (1877), p. 360. Le Canard de Meller a les plumes de la face supérieure d’un brun noir avec un liséré roussâtre; la face inférieure est rousse, tachetée de brun. Les ailes portent un miroir d'un vert métallique, bordé en dessus et en dessous de deux petites bandes, l'une noire et l'autre blanche; les rémiges sont brunes. I n'y a pas de différence de coloration entre les sexes. OISEAUX. 725 Le bec est d’un gris noirâtre; l'œil est brun, et les pattes sont jaunes. Longueur totale, 0" 56; aile, de 0"24 à 0"26; queue, o"1/4. Bec : arête, de 0"ob7 à 0"0o64; bord, de 0"0o61 à 0"068; largeur, de 0"021 à 0"026; hauteur, 0"022. Tarse, de o"oho à o"o0h5; doigt médian, de o"047 à 0"052; pouce, 0"010. Les Canards de Meller habitent principalement les marais et les petits étangs de l'intérieur de Madagascar, où ils trouvent les animaux aqua- tiques et les jeunes feuilles ou les graines dont ils se nourrissent; sur les côtes, ils semblent plus rares, malgré le nombre considérable de lagunes et de cours d'eau qu'on y trouve de tous côtés ?. Leurs œufs sont jaunâtres; ils mesurent 59 millimètres sur 9°, Les Hovas, les Betsileos et les Antanalas donnent à ces canards, par onomatopée, le nom d’Angaka ou d'Akaka. 29 ANAS ERYTHRORHYNCHA, Gmelin. (PI. CCLXXV, fig. 4.) Hacu, Flacourt, Histoire de la grande isle de Madagascar (1661), p. 164%. Awas ERyraRORHYNOHA, Gmelin, Systema Nature, 13° édition, t. T (1788), p. 517. Axas Larvara, Cuvier, Galerie du Muséum (nom manuscrit). Axas puncraTA , Burchell, Travels in South-Africa, t. 1 (1822), p. 283, et t. IT, p. 346. PosciconirrA ERYrHRoRuYNCHA, Eyton, À Monopraph of the Anatidæ (1838), p. 115. Axas PyrRHORHYNGHA , Forster, Descriptiones Animalium (édit. Lichtenstein, 1844), p. 45. PorciLontrrA ERYrHROoRnYNGHA , Smith, [lustr. of Zool. of South-Africa, Aves (1849), pl. CIV. Avas puxcrara, Reichenbach, Synopsis Avium, Natatores (1850), pl. XLIX, fig. 915-916. QUERQUEDULA ERYTHRORHYNCHA, Bonaparte, Table parallélique des Palmipèdes, Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. XLIIT (1856), p. 650. Darica ERYTHRORHYNCHA, Hartlaub, Ornith. Beitrag zur Fauna Madagascar’s (1861), p. 82. Daricaeryraroruynona, Pollen, Anim. de Mad., Ned. Tijdschr. v. Dierk. , 1.1 (1863) ,p. 327. Darica ervrarorayNcua, Roch et Newton, On Birds obs. in Madag., This (1863), p. 174. ! L'un de nous a tué plusieurs indi- M. Humblot nous en a envoyé deux de la vidus depuis l'étang de Trabonjy, non loin côte Nord-Est. du fond de la baie de Bombétok, jusqu'à 3 Voyez pl. CCCVIF, fig. 3. Soatsimanampiovanä, dans l'Imerinä. ! «Hach, c'est une espèce de Sirire ou ? Cependant lun de nous en a tué un Cercelle qui est de couleur grise, et ses près de Tullear, sur la côte Sud-Ouest, et aisles sont rayées de vert et de blanc.» 726 MADAGASCAR. Dariza eRvraroruyNeua, Sclater, On Birds from Madag., Proc. Zool. Soc. (1863), p.165. Darica ervraroruyneuA, Verreaux, Ann. B au Voy. à Madag. du D' Vinson (1865), p. 4. Daria ervraroray\cnA, Schlegel, Muséum des Pays-Bas, Anseres (1866), p. 56. Darica ervrarornyxcnA, Schlegel, Anim. from Madag., Proc. Zool. Soc. (1866) ,p. 426. Darica ervrarORHYNGHA, Grandidier, Ois. de Madag., Rev. et Map. Zool. (1868), p. à. Axas ervraroruyNGua, Schlegel et Pollen, Faune de Madag., 1. W (1868), p. 141. Anas ervraRORHYNGHA, Finsch et Hartlaub, Die Vogel Ost-Afrikas (1870), p. 808. Querquenusa (Nernion) ERYruroRnYNCHA, Gray, Handlist of Birds, t. HIT (1871), p. 84. ANas ERYTHRORHYNCHA, Hartlaub, Die Vogel Madagascars (1877), p. 362. Le Canard à bec rouge a les plumes de sa face supérieure d'un brun sombre avec un liséré d'un roux très-clair à chaque plume; les ailes por- tent un miroir de couleur rosée que coupe en son milieu une bande d'un vert métallique. La tête et la nuque sont foncées, les joues et la gorge sont au contraire claires. La face inférieure est d'un gris plus où moins pur, tachetée de brun surtout sous la queue. Le bec est d’un rouge foncé avec l'arête noire; l'œil est d’un brun clair, et les pattes sont d'un gris bleuté. Longueur totale, o" 47; aile, 0" 21; queue, 0" 10. Bec: arête, o" 047; bord, 0" 047; hauteur, 0" 018; largeur, 0" 015. Tarse, 0" 036 ; doigt médian, o"o4o; pouce, 0"009. Les canards à bec rouge sont aussi communs à Madagascar qu'en Afrique, surtout sur la côte orientale, où on les voit en bandes assez nom- breuses tant à l'embouchure des grands cours d’eau que sur les étangs et les lagunes. Leur vol est très-rapide. Les Betsimisarakäs leur donnent le nom de Rahakä. Les Hovas les appellent Fotsi-elaträ (HU. : aux ailes blanches), à cause du miroir qui est d’un blanc rosé. 3° ANAS GIBBERIFRONS Var. BERNIERI, Verreaux. (PI. CCLXX, CCLXXI, CCLXXI 4 et CCLXXV, fig. 3.) Hauive, Flacourt, Histoire de la grande isle de Madagascar (1661), p. 1641. La Sarcezze pe Mapacascar, Sganzin, Notes sur les Mammifères et l'Ornithologie de Madagascar, p. 48, Mém. de la Soc. du Mus. d'hist. nat. de Strasbourg (18h). l x Halive, c'est une espèce de Cercelle qui a le bec et les pieds rouges.» OISEAUX. 727 Axas (Mareca) crB8ertrrons, S. Müller, Verhandlingen Land- en Volkenkunde (18h), p.159. Querquenuca Berniert, Verreaux, cité par Hartlaub dans le Journ. f. Ornith. (1860), p.173. Querquenuza Bernier, Hartlaub, Ornith. Beitrag zur Fauna Madag. (1861), p. 82. Axas Berniert, Vinson, Notes sur l'Histoire naturelle dans Trois mois de séjour à Madagascar par le capitaine Dupré (1863), p. 269. Querquenura Berniert, Pollen, Nederl. Tidschr. v. d. Dierk., t. 1 (1863), p. 327. Querquenua Berniert, Aug. Vinson, Voy. à Madag. (1865), p. 308. Querquenuca Berniert, Verreaux, Ann. B au Voy. à Madag. du D" Vinson (1865), p. 4. Axas assimiuis, Schlegel, On new Animals from Madag., Proc. Zool. Soc. (1866), p. 426. Dariza Vixsonr, Grandidier, Rev. et Map. de Zool. (1867), p. 87 et 255. QUERQUEDULA G1BBERIFRONS, Grandidier, Ois. de Madag., Rev. et Map. Zool. (1868), p. 6. Axas Gigserirrons, Schlegel et Pollen, Rech. sur la Faune de Mad., t. W(1868), p. 160. Axas capexsis (pro parte), Gray, Handlist of Birds, L. IT (1871), p. 82, n° 10640. Axas Bernier, Hartlaub, Die Vôrel Madagascars (1877), p. 363. Le Canard de Bernier est une race du Canard à front bombé de l'Océanie, dont 4 ne diffère que par la couleur du bec, qui est rouge et non noirâtre, par l'absence de la bosse frontale qui caractérise les vieux mâles océaniens, et par les taches de la poitrine qui sont moins marquées. [l est brun, plus pâle en dessous qu'en dessus, avec un liséré roussâtre à toutes les plumes. Les ailes portent un grand miroir, moitié blanc et moitié noir verdâtre à reflets métalliques, que borde en arrière une petite raie blanche; les rémiges sont brunes. L'œil est brun; le bec et les pattes sont rouges. Longueur totale, o"A5; aile, 0"19; queue; 0"095. Bec : arûête, 0"o4; bord, o" oh; hauteur, 0" 013; largeur, 0" 013. Tarse, 0" 036: doigt médian, 0" 036 ; pouce, 0" 008. Les Canards de Bernier ne sont pas rares sur la côte occidentale de Madagascar, où l’un de nous en a tué plusieurs; on les trouve par petites bandes, soit à l'embouchure des grands cours d’eau, soit dans des marais ou sur de petits étangs. Îl y en a aussi sur la côte orientale. Les Sakalaväs leur donnent le nom de Hakä, comme aux Canards à bec rouge avec lesquels 1ls les confondent. Le squelette du Canard de Bernier ressemble beaucoup à celui de la Sarcelle d'Europe ’. Les dimensions de la tête osseuse sont à peu près les 1 Voyez pl. CCLXXI. 728 MADAGASCAR. mêmes!; la mandibule supérieure est toutefois plus large, plus aplatie et plus renflée à son extrémité, les narines sont plus petites, le sillon médian du frontal est plus large et se prolonge davantage en arrière, l’apo- physe préorbitaire est moins marquée, l'orbite est plus allongée par suite de la forme de l'os lacrymal dont la branche descendante est plus échan- crée en arrière. TABLEAU DONNANT LA DIMENSION DES PRINCIPALES PIÈCES DU SQUELETTE DE L'ANAS GIBBERIFRONS VAR. BERNIERI. m, Longueur de la colonne vertebrale 0,249 HonpueurideMANFÉleNOSSEUBC eee Rise eeetiseese celui Count cer ee re 0,066 Longueur du crane, de la suture frontale à l'occiput 0,042 Pargeurduicrane dans 14 répiOnMeMporale :. > -- 04-2620 01e 01010 0 + so eein ie sis s10i0 1» 01e e 01e © 0,018 Largeur maximum du crane 0,021 Largeur de l’espace interorbitaire du frontal 0,007 Largeur du frontal entre les os lacrymaux..................... FORD d00 00000 0aTn TD 0,008 Distance entre les pointes des apophyses orbitaires des lacrymaux................... Dao done 0,013 Longueur de la mandibule supérieure 0,033 Largeur des os palatins, mesurée en arrière 0,009 Longueur des/ps ptérygoidiens.............1-............0.. see eeeeemaseneme 0,007 Longueur de la mandibule inférieure 0,065 Longueur du sternum, prise sur la ligne médiane 0,097 Largeur du sternum en avant 0,027 Largeur du sternum en arrière 0,030 Hauteur du brechet 0,013 Longueur du coracoïdien 0,033 Hauteur de la fourchette 0,020 Longueur de l'omoplate 0,047 Lonpueur de Tbumérus "2... hhenisesees-aehssnessentesceeeeeesccescelse 0,052 0,049 Longueur du métacarpien 0,030 Longueuridu doigt principal. .....:................ esse sos see eee ee cle cie se 0,023 Longueur du bassin, prise sur la ligne médiane 0,048 Largeur du bassin en avant 0,010 Largeur du bassin au milieu des fosses iliaques antérieures 0,009 'arpeur.dulbassin en arrière des/cavités:cotyloïdes..1.: 1.1.0. 20... eee. 0,020 Largeur du bassin au niveau du milieu des angles ischiatiques................................ 0,024 Longueur du fémur 0,030 Longueur du tibia 0,051 Longueur du métatarsien 0,027 Longueur du doigt externe 0,040 Longueur du doigt médian 0,042 Longueur du doigt interne 0,031 Longueur du doigt postérieur 0,008 ! Voyez pl. CCLXXE, fig. 1 et 1°. OISEAUX. 729 Il y a quinze vertèbres cervicales et neuf vertébres dorsales ". Le ster- num est un peu plus étroit que dans la Querquedula crecca; le brechet forme une pointe plus saillante”, lapophyse épisternale est plus grêle et les angles hyosternaux sont moins larges. Les branches furculaires forment une courbe plus régulière, et ont l'apparence d’un U°, tandis que, chez la Sarcelle ordinaire, elles sont plus resserrées dans leur portion symphysaire. L’aile est un peu plus courte, surtout dans la portion qui correspond à la main. Le bassin est beaucoup plus comprimé latéralement, et plus allongé dans sa portion précotyloïdienne*. Les fosses iliaques, qui sont fortement inclinées en forme de toit, sont étroites; les lames ischiatiques sont tom- bantes; en arrière du trou sciatique, 11 y a une seconde fenêtre qui est notablement plus petite; les branches pubiennes sont longues, conver- gentes et se touchent presque par leur extrémité inférieure. Les diffé- rents os des pattes sont plus trapus que chez la Sarcelle® . Genre DENDROCYGNA. 1° DENDROCYGNA VIDUATA, Linné. (PI. CCLXXV, fig. 5.) Srrire, Flacourt, Histoire de la grande isle de Madagascar (1661), p. 1647. Awas vinuara, Linné, Systema Naturæ, 12° édition, t. 1 (1766), p. 205. Le Cana À rAcE BLANCHE pu Maraënow, Buffon, Planches enlumin. (1783), n° DCCCVIIL. Axas vinuara, Bonnaterre, Table des 3 Règnes, Ornith., t. I (1790), p. 132. Paro cara BLanca, Fel. de Azara, Hist nat. del Paraguay y de la Plata (1803), n° CDXXXW. Dexprocyexa vinuara, Eyton, À Monograph of the Anatidæ (1838), p. 110. Axas vinuara, C. F. Dubois, Ormthologische Gallerie (1839), p. 71, pl. XLIV. Dexprocyena vinuara, Reichenbach, Syn. Avium, Natatores (1850), pl. LI, fig. 173-174. Anas personara, PP. de Wurtembere, Ornith. West-Afrikas d'Hartlaub (1857), p. 248. Dexprocyena viuara, Hartlaub, Orn. Beitr. zur Fauna Madagascar’s (1861), p. 83. 1! Voyez pl. CCLXXI. ® Voyez pl. CCLXXI et CCLXXF, fig. 5 ? Voyez pl. CCLXX/', fig. 2. et b°. 3 Voyez pl. CCLXXI. S Voyez pl. GCLXXI et CCLXX/', fig. 6, * Voyez pl. CCLXXI et CCLXXT', fig. 3 7, 8 et. et 4. 7 «Sirire, c'est la Cercelle. » Oiseaux. 92 730 MADAGASCAR. Axas vinuara, Vinson, Notes sur l'Histoire naturelle dans Trois mois de séjour à Mada- gascar par le capitaine Dupré (1863), p. 269. Dexprocyena vinuara , Pollen, Anim. de Mad., Nederl. Tijdschr. v. d. Dierk. ,t.1(1863),p. 327. Dexprocyexa vinuara, Roch et Newton, On Birds obs. in Mad., Ibis (1863), p. 174. Denprocyena vinuara, Ed. Newton, À second Visit to Madagascar, Jbis (1863), p. 459. Dexprocyena vipuara, Aug. Vinson, l'oyage à Madap. (1865), p. 85. Dexprocyena vinuara, Verreaux, Ann. B au Voy. à Madap. du D’ Vinson (1865), p. 4. Dexprocyexa vinuara, À. Newton, On Birds from Madag., Proc. Zool. Soc. (1865), p. 837. Axas vipuara, Schlegel, Muséum des Pays-Bas, Anseres (1866), p. 90. Dexprocyexa vinuara, Schlegel, New Anim, from Mad., Proc. Zool. Soc. (1866), p. 426. Dexprocyexa vipuara, Grandidier, Oiseaux de Madag., Revue et Mag. Zool. (1868), p. 6. Anas vipuara, Schlegel et Pollen, Rech. sur la Faune de Mad., t. I (1868), p. 143. Denprocyena vinuara, Finsch et Hartlaub, Die Vôpel Ost-Afrikas (1870), p. 806. Denprocyena vipuara, Gray, Handlist of Birds, 1. IT (1871), p. 79, n° 10613. Dexprocyena vinuara, E. Bartlett, On Birds from Madag., Proc. Zool. Soc. (1875), p. 68. Dexprocyexa vinuarTa, Hartlaub, Die Vorel Madagascars (1837), p. 358. Le Canard Maragnon a les plumes du manteau brunes, rayées de roux sur le dos et bordées d’une frange jaunâtre; la face est tout entière blanche; l'arrière de la tête et la nuque sont noirs; le haut du dos est de couleur marron; les pennes des ailes et de la queue sont foncées. En dessous, un collier traverse la gorge, qui est blanche; la poitrine est d’un roux marron, les flancs sont gris, rayés transversalement de noir, et le ventre est d'un beau noir. Chez les jeunes oiseaux, le masque est souvent roussâtre, au lieu d'être blanc. L'œil est d’un beau rouge; le bec est noir avec le bord bleuâtre en avant de l'onglet: les pattes sont d’un gris de plomb. Longueur totale , 0" A8 ; aile, 0" 23; queue, 0" og. Bec : arête, 0" 055; bord, 0" 05° ; hauteur, 0" 020. Tarse, 0" 055; doigt médian, 0"055; pouce, 0" 015. Les Canards Maragnons, qui sont aussi communs à Madagascar qu'en Afrique et dans l'Amérique du Sud, se trouvent en bandes nombreuses partout où 1l existe des lagunes, des marais ou des rivières. [ls marchent facilement, plongent bien, et volent avec une rapidité remarquable, en faisant entendre un cri perçant, qui est facile à reconnaître. Ils se nour- rissent d'insectes, de vers, de mollusques, de petits poissons, de crusta- OISEAUX. 731 cés, etc. Leurs œufs sont d’un blanc jaunâtre; ils mesurent 50 milli- mètres sur 38 !. Ces oiseaux sont le plus généralement connus à Madagascar sous le nom de Tsuiry, qui reproduit assez exactement leur cri. Sur la côte occi- dentale on les appelle Vivy?. 9° DENDROCGYGNA ARCUATA VAR. MAJOR, Jerdon. (PI. CCLXXIT, CCLXXIIT, CCLXXIV et CCLXXV:, fig. 5.) Taura, Flacourt, Histoire de la grande isle de Madagascar (1661), p. 1645. Dexprocyens arcuAtTa, Swainson, On the Natural History and Classification of Birds, t. II (1837), p. 369 (fig. de la tête et des pattes). DexprocyGxa masor, Jerdon, Illustrations of Indian Ornithology (1843), pl. XXII. Dexprocxexa arcuara, Roch et Newton, On Birds obs. in Madag., Ibis (1863), p. 175. Dexprocyena arcuara, Pollen, Anim. de Mad. , Ned. Tijdschr.v. Dierk., t.1(1863), p. 328. Dexprocyena arcuara, Ed. Newton, A second Visit to Madagascar, Ibis (1863), p. 460. Dexprocyexa masor, Jerdon, The Birds of India, t. NT (1864), p. 790. Dexprocyexa masor, Sclater, Proc. Zool. Soc. (1864), p. 300. Dexprooyexa masor, À. Newton, Anim. from Madag., Proc. Zool. Soc. (1865), p. 837. DexprocyGxa ARGUATA Var. AFRICANA , Grandidier, Ois. de Mad. , Rev. et Mag. Zool.(1868), p. 6. Dexprocvexa masor, Gray, Handhst of Birds, t. IT (1871), p. 79, n° 10611. Dexprocyena mor, Hartlaub, Die Vogel Madagascars (1877), p. 359. Le Dendrocyona arcuata var. major est de couleur marron, avec un manteau d'un brun sombre dont les plumes portent une large frange rousse; une raie noirâtre longitudinale coupe le bas de la nuque; les orandes couvertures des ailes, les rémiges et les rectrices sont foncées: toute la face inférieure est rousse avec un collier gris, marqué de brun au bas de la gorge; les plumes des flancs, qui sont de couleur marron, comme le ventre, portent au centre une large raie d'un blanc Jaunâtre li- serée de brun: les couvertures de la queue, tant supérieures qu'inférieures, sont blanchätres. Le bec et les pattes sont d'un gris bleuté; l'œil est brun. ! Voyez pl. GCCVIT, fig. 4. 3 « Tahia, c'est une espèce de Sirire (Sar- ? Ce même nom de Vivy est aussi donné celle) qui a les ailes, les pieds et le bec par les indigènes de l'ile de Madagascar noirs; son cri est comme son nom, car il aux Grèbes castagneux. crie Tahia. 92 732 MADAGASCAR. La présence à Madagascar de cette race indienne du Dendrocygna ar- cuala est intéressante à signaler !. Longueur totale, o" 47; aile, 0" 215; queue, 0"085. Bec : arête, 0"0953; bord, 0"055; hauteur, 0"022. Tarse, 0" 050; doigt médian, 0"058; pouce, 0"011. Ces Dendrocygnes sont moins communs à Madagascar que leurs con- géneres, et ils vont en bandes moins nombreuses; ils ne sont pas rares cependant, et l’on en trouve aussi bien sur les côtes de l'Est et de l'Ouest que dans l'intérieur. Leur cri leur a fait donner par les Betsimisarakäs, les Antanalas et les Hovas le nom de Tahia; les Sakalaväs les appellent Etsoa. Le squelette des Dendrocygnes se distingue facilement de celui des Canards proprement dits ?. L'orbite est complète par suite de la soudure de la branche inférieure de l'os lacrymal avec l'apophyse postorbitaire; ce caractère n'existe chez aucun autre Lamellirostre. L'espace inter- lacrymal du frontal est large, et déprimé sur la ligne médiane; chez les Dendrocygna arcuata, ce sillon se continue sur le dessus du crâne*. La mandibule supérieure est robuste à sa base, et les narines sont étroites et longues. I y a seize vertèbres cervicales“, comme chez tous les oiseaux du même genre, mais elles sont plus courtes que chez le Canard Maragnon (Den- drocygna viduata). Les côtes sont au nombre de neuf paires; la dernière est extrêmement grêle. Le sternum est bien caractérisé ; il est étroit, sur- tout dans sa partie postérieure dont les échancrures ne sont pas larges, et très-bombé transversalement”:; les facettes costales sont écartées les unes des autres, et la dernière est située très en arrière; le brechet s'avance Jusqu'au contact de l'os furculaire, et il n'y a pas de trace de 1 Chez les individus de la race africaine , la face inférieure est d’un roux plus vif, les ailes ont un miroir rougeàtre qui man- et le bas de la gorge n'est pas tacheté de que chez ceux de la race indienne, les noir. taches sur les flancs sont de moindre éten- 2? Voyez pl. CCLXXIIT. due, la raie nucale est moins marquée, 3 Voyez pl. CCLXXIV, fig. 1 et 1°. = le manteau foncé monte plus haut, les sous- Voyez pl. CCLXXIIE. Voyez pl. CCLXXIV, fig 2. a caudales sont rousses et non blanchâtres, OISEAUX. 73 Co l'apophyse épisternale. Ce bouclier est beaucoup plus développé que chez le Canard Maragnon. L'aile est beaucoup plus grande que chez ce dernier’. L'humérus s'étend en arrière jusqu'à l'articulation coxale ; l'avant-bras est plus long que le bras; les os de la main sont grêles et allongés. TABLEAU DONNANT LES DIMENSIONS DES PRINCIPALES PIÈCES DU SQUELETTE DU DENDROCYGNA ARGUATA Var. MAJOR. Longueur de la colonne vertébrale Longueur de la tête osseuse Longueur du crane, de la suture frontale à l'occiput Largeur du crane dans la région temporale Largeur maximum du cräne Largeur de l’espace interorbitaire du frontal Largeur du frontal entre les os lacrymaux Distance entre les pointes des apophyses orbitaires des lacrymaux Longueur de 1a mandibule supérieure ........,..................... Dobbovobanonobvoodooc Largeur des os palatins, mesurés en arrière Longueur des os ptérygoïdiens Longueur de la mandibule inférieure Longueur du sternum, prise sur la ligne médiane Largeur du sternum en avant Largeur du sternum en arrière Hauteur du brechet Longueur du coracoïdien Hauteur de la fourchette Longueur de l'omoplate Longueur de l’humérus PongueunduNeuDitus Tete nee ner Doduduebn 0000 booba 00000000 Longueur du métacarpien Longueur du doigt principal Longueur du bassin, prise sur la ligne médiane Largeur du bassin en avant Largeur du bassin au milieu des fosses iliaques antérieures ................................. Largeur du bassin en arrière des cavités cotyloïdes........ 060 06b00Daboo EU Se eeie ee sieiete Largeur du bassin au niveau du milieu des angles ischiatiques Longueur du fémur Longueur du tibia Longueur du métatarsien Longueur du doigt externe.......... Dobodrbr acc tdoonsbamonpodoonovobencodonsoonaoos : Longueur du doigt médian Longueur du doigt interne Longueur du doigt postérieur 1 Voyez pl. CGLXXIIT et CCLXXIV, fig. 3, 3° et 4. 73h MADAGASCAR. Le bassin est notablement plus étroit que celui des autres Canards !; la portion précotyloïdienne est grande, et les lames ischio-iliaques sont plus inclinées en forme de toit; l'écusson pelvien est resserré, et les fosses rénales sont remarquablement profondes. Chez son congénère, le Den- drocygna viduata, le pelvis est beaucoup plus court et plus déprimé dans sa porlion sacrée. Les pattes sont longues, ce qui tient au grand développement du tarso-métatarsien ?. Gevre AYTHYA. AYTHYA NYROCA, Gueldenstaedt. (PL. CCLXXVE, fig. 4.) Axas rurA, Linné, Fauna Suecica (1746), n° 134. Anas LarirosrrA, Brünnich, Ornithologia Borealis (1764), p. 21, n° 91. Axas nyroca, Gueldenstaedt, Nov. Comm. Ac. Sc. Petropol., t. XIV, 1" p.(1770),p. 403. Anas Luripa, S. G. Gmelin, Reise durch Russland (1774),t.1, p.70 ett. Il, p.182, pl. XVI. La SARCELLE D'ÉGYPTE, Buffon et Daubenton, Planches enluminées (1783), n° DD. Axas AFRIGANA , À. GaTTaIR, À. Nyraca et À. scanpraca, Gimelin, Systema Nature, t. 1 (1788), p. 522, ho et 590. Axas sxoor4, Müller, Zoolopia Danica (1788), n° 130. ANAS FERRUGINEA et À. Gueuini, Latham, /ndex ornitholopicus (1790), p. 866 et 876. ANaS FERRUGINEA, Relzius, Faunæ Suecicæ pars prima (1800), p. 130. Axas Leucorarazmus, Bechstein, Nature. der Vôgel Deutschl., t. IV (1809), p. 1009. Anas GLAUCION, Pallas, Zoographia Rosso-Asiatica, &. I (1811), p. 268. Avruya nyroca, Boié, Classif. des oiseaux d'Europe, Oken’s Isis, t. X (1892), p. 56/4. Nynoca Leucoruraazmos, John Fleming, À History of British Animals (1828), p. 121. Nyroca o8souera et Ayrais LEucopurHALMA, Brehm, Vôgel Deutschlands (1831), p. 917. Fusieuca Leucoparaazua, Gould, Birds of Europe, t. V (1837), p. GCCLXVIIT. Nyroca Leucoparaazmus, Eyton, À Monopraph of the Anatidæ (1838), p. 160. Axas nyroca, Naumann, Vôg. Deutschl.,t. XIT (1844), p. 41et pl. CCCIX (ad. et jeune). NYROGA LEUCOPHTHALMA, Gray, Genera of Birds, 1. HIT, p. 621 (1844). Avrara NyrocA, Alph.-Milne Edwards, Observations sur quelques animaux de Madagascar, Comptes rendus de l’Académie des sciences, 1. XCI (1880), p. 1036. NyrocA FERRUGINEA , Dresser, The Birds of Europe, 1. V1 (1881), p. 581 et pl. CDXXX VII. Avrara Nyroca, L. Humblot, Rapport sur une mission à Madagascar, Archives des missions (1882), p. 156. Les Fuligules nyroca ont un plumage variable suivant la saison et le 1 Voyez pl. CCLXXIV, fig. 5 et 5°. —? Voyez pl. CCLXXIIT et CCLXXIV, fig. 6, 7 et 8. OT OISEAUX. 73? sexe. Le mâle adulte en noces a la tête, le cou, le haut du dos et toute la poitrine d’un brun marron foncé; le dos est d’un brun noirâtre avec un liséré un peu plus clair à chaque plume; les ailes, dont les pennes sont grises avec une bordure brune, portent un miroir blanc; lesrectrices sont foncées, comme le croupion. En dessous, une large bande abdominale de couleur blanchâtre sépare la poitrine, qui est marron, du bas du ventre qui est d'un brun roux; les sous-caudales sont blanches. La femelle et le jeune mâle ont un plumage analogue, mais les teintes sont moins vives; la tête et le cou seuls sont roux, et la poitrine est blan- châtre, comme le haut du ventre. L'œil est blanc; le bec est d’un gris bleuté, avec la base et les bords noirs; les pattes sont d’un brun verdâtre. Les femelles sont plus petites que les mâles. Longueur totale, 0" 46: aile, de 0" 177 à 0" 197; queue, 0" 085. Bec: arête, de o" 048 à0" 053; bord, de 0" 045 à 0" 050; hauteur, 0" 018; largeur, de 0" 016 à 0" 020. Tarse, de 0" 031 à o"034; doigt médian, de 0" 047 à o" 050; pouce, 0" 011 Ces Fuligules, qui habitent, comme l'on sait, l'Europe et l'Afrique, ne semblent pas communes à Madagascar, puisqu'elles n'y ont encore été trouvées que par M. L. Humblot : ce naturaliste en a tué quatre dans le Nord-Est de l'ile; elles sont déposées dans les collections du Mu- séum d'histoire naturelle de Paris. Les Betsimisarakäs donnent à ces oiseaux, paraît-il, le nom d'Onotra ou Ony. Gexre THALASSORNIS. THALASSORNIS LEUCONOTA, Smith. (PI. CCLXXV à, fig. 2.) CraneuLa Leucoxora, Smith, Catalogue of the South African Museum (1837). Tuacassiornis LEUcONOTA , Eyton, À Monograph of the Anatidæ (1838) p. 168. Craxeura Leuconora, Smith, [lust. of the Zoology of South-Africa (1849), Aves, pl. CVIL. TaaLassronnis Leuconoros, Reichenbach, Syn. Av. (1850), pl. GCLXXXIT, fig. 2328-20. Taarassoris Leuconora, Hartlaub, Uebers. d. Vôg. Madag., Journ. f. Ornith. (1860), p.174. 736 MADAGASCAR. Tuazassonnis Leuconora, Hartlaub, Ornith. Beit. 2. Fauna Madagascar’s (1861), p. 83. TuaLassornis LeuconorTA, Pollen, Nederl. Tijdschr. v. d. Dierk, 1. 1 (1863), p. 398. Tuazassornis Leuconora, Verreaux, Ann. B au Voy. à Madag. du D" Vinson (1865), p. 4. Biziura LeuconorA, Schlegel, Muséum des Pays-Bas, Anseres (1866), p. 8. Tuazassornis Leuconora, Grandidier, Ois. de Madag., Rev. et Map. de Zool. (1868), p. 5. Tuaazassiornis ceuconoTa, Finsch et Hartlaub, Die Vogel Ost-Afrikas (1870), p. 810. Tuazassornis LEUcONOTA, Hartlaub, Die Vôgel Madagascars (1877), p. 366. Les Thalassornis leuconotes ont leur face supérieure noire, tachetée de roux marron; le sommet de la tête et le menton sont de couleur sombre: à la base du bec, de chaque côté, il y a une tache d’un blanc pur. Le cou est d'un roux ferrugineux, semé de petites taches brunes sur les joues, et une bande foncée assez large suit la nuque. Le reste de la face infé- rieure est d'un gris roussâtre tout chiné de noir; quelquefois cependant le milieu du ventre ne porte aucune tache; la région sous-caudale est plus foncée. L'œil est brun; le bec et les pattes sont d'un gris bleuté. Longueur totale, de 0" 56 à 0" 48; aile, de 0" 146 à 0" 164; queue, de 0"068 à o"080. Bec : arête, de 0" 045 à 0" 050: bord, de o" 043 à o"ol8; hauteur, 0"021; largeur, 0"019. Tarse, de 0"035 à m 0" 039; doigt médian , de 0" 055 à 0" 062; pouce, de o"o14 à 0" 016. Les Thalassornis ne sont pas plus communs à Madagascar que dans l'Afrique australe; on en trouve cependant aussi bien sur la côte orien- tale que sur la côte occidentale; ils vont d'ordinaire par couple. Ge sont des oiseaux qui se meuvent difficilement sur le sol et dont le vol est lourd; mais ils nagent rapidement et plongent souvent. Ils se nour- rissent de mollusques, de vers, de petits poissons, d'insectes, ainsi que de substances végétales diverses, notamment de jeunes feuilles, de fleurs et de graines des plantes aquatiques qui se trouvent en si grand nombre sur les cours d'eau et les lagunes de Madagascar. Les Betsimisarakäs donnent aux Thalassornis le nom de Mena-moloträà (litt.: qui ont les lèvres rouges); les Sakalaväs les appellent Waheri-loha (litt.: qui ont une grosse tête). RÉSUMÉ. La faune ornithologique de Madagascar excite depuis longtemps la curiosité des naturalistes. Il serait trop long d'énumérer tous les voya- geurs qui, au cours du récit de leurs explorations, ont incidemment donné les noms de quelques-uns des oiseaux qui habitent cette île’; 11 suffira de citer ceux qui en ont dressé une liste. Le premier de tous est Flacourt, qui, en 1661, dans le chapitre xr de son Histoire de Mada- pascar, a énuméré, sous leur nom local, il est vrai, mais qu'il est facile d'identifier avec les noms scientifiques”, 56 oiseaux, tant terrestres et aquatiques que sylvicoles. Dans son Ornithologie, Brisson a donné la description détaillée et fort bonne de 31 oiseaux malgaches, dont la plu- part avaient été envoyés par Poivre à Réaumur. En 1840, un ancien commandant de lile Sainte-Marie, Sganzin, a publié dans les Mémoires de la Société d'hustowre naturelle de Strasbourg les noms français et mal- gaches de 84 oiseaux qu'il est facile de reconnaître, malgré les nom- breuses erreurs de détermination commises par l'auteur. Mais c'est en 1848 qu'a paru, dans une revue allemande”, la première liste métho- dique des Oiseaux de Madagascar, dressée par le docteur Hartlaub; elle comprenait 44 espèces”. En 1861, dans un travail plus complet, dû au l François Cauche en 1651, Dubois en 1674, Commerson en 1770, Sonnerat en 1782, Bory de Saint-Vincent en 1804, La- caille et Vinson en 1863, Ellis en 1859 et 1867, Sibree en 1870 et 1879, etc. ? A l'exception du Voronpatra, «orand oyseau qui hante les Ampatres (éclaircies dans les forêts, plaines) et fait des œufs Oiseaux. comme l’autruche; c'est une espèce d’au- truche; ceux desdits lieux ne le peuvent prendre; il cherche les lieux les plus dé- serts. » 5 D’Alion und Burmeister’s Zeitung für Zoo- logie und Zootomie. 4 Le nombre d'oiseaux indiqués par le docteur Hartlaub est en réalité de 113, mais 93 738 MADAGASCAR. même savant!, ce nombre a été porté à 153°. Depuis, diverses listes ont été publiées, notamment en 1865 par Jules Verreaux*, et en 1867 par l'un de nous". En 1868, MM. Schlegel et Pollen, dans leur Faune de Madagascar, ont donné la description plus ou moins sommaire de 143 espèces d'oiseaux malgaches”, et en 1877, le docteur Hartlaub a fait imprimer une seconde édition revue et augmentée de sa Faune orni- thologique de Madagascar, où sont décrites 21/4 espèces d'oiseaux qui ont été trouvées dans cette ile°. La découverte de la plus grande partie des espèces d'oiseaux malgaches est due à des voyageurs français 7: Poivre et Sonnerat dans le siècle der- nier, Bernier, Goudot et Rousseau au commencement de ce siécle, et plus récemment MM. Lantz, Humblot et l'un de nous. Il n'est que Juste de aiter aussi M°° Ida Pfeiffer, MM. Roch et Ed. Newton, Ch. Meller, W.T. Gerrard, Crossley, Plant, T. Waters, Deans Cowan, Pollen, van Dam, van der Henst et Audebert, auxquels nous sommes redevables d’impor- il faut déduire de ce total 1 4 espèces exclu- sivement africaines, qui sont marquées à tort comme ayant élé trouvées à Madagas- car, et D espèces qui font double emploi. 1 Ornitholopischer Beitrag zur Fauna Ma- dagascar’s. 2 Dans ce mémoire, le docteur Hartlaub énumère 202 espèces, mais il y en a 10 qui font double emploi, et 39 n'ont jamais été trouvées à Madagascar. 5 Cette liste, qui est publiée dans le Voyage à Madagascar du docteur Vinson, comprend 216 espèces dont 15 font double emploi et dont 4h n'ont encore jamais été trouvées dans celte ile. 4 Voir les notes sur les Oiseaux de Ma- dagascar par Alfred Grandidier dans la Revue et Magasin de Zoologie, où sont énu- mérées 150 espèces dont 2 font double em- ploi. En outre de ces listes générales, il en a paru un cerlain nombre d’autres plus ou moins complètes : en 1863, par MM. Roch et Newton (comprenant 79 espèces dont 2 faisant double emploi, lbs), etpar M. Scla- ter (comprenant Lo espèces dont 1 faisant double emploi, Proc. Zool. Soc.); en 1865, par M. AIf. Newton (comprenant 4h espèces, Proc. Zool. Soc.); en 1866, par M. Schlegel (comprenant 108 espèces, Proc. Zool. Soc.); en 1870-1879, par M. Sharpe (compre- nant 58 espèces, Proc. Zool. Soc.); en 1875- 1879, par M. Edw. Bartlett (comprenant 83 espèces, Proc. Zool. Soc.); en 1879, par M. Leonhard Stejneger (comprenant 34 es- pèces, Nyt Magazin fur Naturvidenskaberne. ) Cet ouvrage contient en outre la des- criplion de:42 autres espèces propres aux iles voisines. 5 Des 295 oiseaux décrits dans cet ou- vrage, 79 ne se trouvent pas à Madagascar, et 2 font double emploi. 7 Environ 170, soit plus des deux tiers. OISEAUX. 739 tantes collections. Aujourd'hui, le nombre total des espèces ou races d'oiseaux trouvées à Madagascar s'élève à 238, qui, dans leur ensemble, donnent à cette île un caractère particulier, comme l'ont reconnu depuis longtemps les naturalistes. Lorsque l’on cherche à déterminer l'étendue d'un foyer zoogénique et les relations qu'il peut avoir eues avec les foyers voisins, 1l ne faut pas se borner à faire un dénombrement plus ou moins exact des espèces qui lui sont communes avec d’autres pays et de celles qui lui sont propres: il faut aussi donner à chacune d’entre elles la valeur qui lui appartient et lui attribuer en quelque sorte un coefficient. En effet, la présence dans des contrées très-éloignées les unes des autres d’un même oiseau grand voilier prouve seulement que cette espèce a des ailes assez puissantes pour lui permettre de franchir les bras de mer ou les autres obstacles qui s’opposaient à son passage; au contraire, si l’on trouve sur des terres qui sont sans communication entre elles un oiseau incapable de voler ou pourvu d'ailes courtes et faibles, 1l y a des présomptions sérieuses pour supposer que ces Lerres étaient autrefois rattachées les unes aux autres et qu'elles ont été séparées depuis l’époque d'apparition du type ornitholo- pique que l'on y trouve. Gette différence dans la localisation des animaux suivant la nature de leurs moyens de locomotion et l'orographie des régions où ils vivent est très-marquée. On doit aussi tenir compte de l’im- portance des caractères propres aux formes que l'on observe, car l'exis- tence sur des terres différentes d'un type organique spécial et fortement caractérisé semble indiquer qu'il a existé entre elles des relations à une époque sinon récente, du moins ancienne, tandis que si le type est très- répandu et en quelque sorte banal, les conséquences que l'on est en droit de tirer de sa présence ou de son absence ont peu de valeur. C'est en nous appuyant sur ces principes que nous chercherons à nous rendre compte du caractère de la faune ornithologique malgache, considérée en elle-même et dans ses relations avec les faunes voisines. Madagascar possède un nombre considérable de genres et d'espèces qui lui sont propres : 35 genres et 129 espèces se répartissant entre les 5/ familles suivantes : 93. 740 MADAGASCAR. TABLEAU INDIQUANT LA RÉPARTITION DES GENRES ET ESPÈCES D’OISEAUX MALGACHES ENTRE LES DIVERSES FAMILLES. FAMILLES. BRILÉACIAER ire ee close cet Oiseaux de proie diurnes....... Oiseaux de proie nocturnes... ... Cuculidés CYPÉÉN ES Fee ee-screeetetiee Caprimulgidés Coracidés NET HNGÉPoodoonaonos ob MérOopidés -Crnesrerre-cr-ccee Upupidést et: -trere.:-eer Néctarinidéseet eeepc Méliphagidés Manucodinés SAXICDIURE = eee teee Mofacillidés ecrire eee EUPÉtIdéS Eee cecetee Phyllastréphidés.............. MMA Enr meeemeneressee NAT RE sense cesce. Pycnonotidés Muscicapidés HiTUNINIAES eee messes Dicruridés Les 35 genres qui sont propres à Madagascar, et qui présentent pour la plupart un grand intérêt au point de vue ornithologique, sont : 1° Les Coracopsis, perroquets aux lores dénudés et de couleur noire comme ceux NOMBRE ne DE GENRES. D ©Q9 æ ©Q9 © O1 © D OS O9 69 D + æ Fr D'ESPÈCES. D © O1 @ © 6 2 1 2 3 1 Y NW OR À W © À» kB h de l'Australie ou de la Nouvelle-Guinée: ° Les Eutriorchis, grands oiseaux de proie rappelant les Dryotriorchis du Gabon; 3° Les Hehodilus, strigiens anormaux à ailes plus courtes, à pattes plus robustes et à tête plus large que l'effraie; FAMILLES. ATTAMIAES 2e een ete Eurycérotidés Laniidés Corvidés Ploceidésen cer AAA Een ceermeree GolOMbIAES =. ee.hrsrees Tréronidés Ptérochidés Pondicidés ee -...-cs-eer-ve Turnicidés Numididés CICONIdÉS creer rbee Ardéidés Rallidés se bemerersecorecet MES se nee smemen Phæœnicoptéridés Dromatidés SCOIOPACITÉS eee crer-ree-eCoe DATI. se sms s ete serial cie e Sternidés Procellaridés Totipalmes Golymbidés ="... -2.- Podicidéss 2". r-erterercr.. AMAUÉS EE creer NOMBRE DE GENRES. D ON À À D RE D WW RO & OR » À Dr À OUEN À À h h'00 D’ESPÈCES, = © = » » D Co à On à NW II On À WW RON SO EF à n e NN & OISEAUX. 741 4° Les Coua, qui forment dans la grande famille des Cuculidés un groupe bien défini, à côté des Malcohas asiatiques: »° et 6° Les Leptosomus et les Brachypteracias, qui rattachent les Rolliers aux Gué- piers et montrent les afhinités existant entre les Colious, les Coracidés et les Syndac- tyles; 7° Les Neodrepanis, nectarinidés à bec fortement recourbé, dont l'œil, chez les mâles, est entouré d’une belle caroncule; 8° Les Philepitta, petits paradisiens malgaches voisins des Paradigallas de la Nou- velle-Guinée ; 9° Les Falcula, qui rappellent les Xiphorhynques américains; 10° Les Hartlaubius, qui sont intermédiaires entre les Sturnidés, auxquels les rat- tachent leurs caractères extérieurs et leurs mœurs, et les Turdidés, avec lesquels leur squelette montre une grande analogie; 11° Les Hypositta, que les Dendrophiles océaniens relient aux Sittelles : 12° Les Éroessa, qui ressemblent aux Érémomèles africains; 13° Les Ellisia, qui sont voisins des Prinias indiens; 14° Les Dromæocercus, dont la queue est formée, comme celle des Stipitures austra- liens, de plumes à barbes filiformes et décomposées ; 12° Les Thamnornis, qui ont une grande ressemblance avec les Orthotomes asia- tiques; 16° Les Mystacorns, qui ont une analogie remarquable avec certains Eupètes de l'Asie: 17° Les Bernieria, qui se rapprochent des Phyllastrèphes africains ; 18 Les Oxylabes, qui se rangent à la suite des Napothères indiens et de plusieurs Timaliens de l'Asie: 19° Les Crossleyia, qui sont voisins des Leiothrix asiatiques: 20° Les Tylas, qui, malgré des proportions différentes, ne sont pas éloignés des Hypsipètes indiens; 21° Les Newtonia, muscicapidés à ailes anormales, courtes et très-arrondies ; 29° Les Pseudobius, intermédiaires entre les Platystira africains et les Myiagra océaniens; 23°, 24°, 25°, 26°, 27°, 28° et 20° Les Artama, les Cyanolanius, les Leptopterus, les Lantzi, les Oriolia, les Vanga et les Xenopirostris, dont les uns rappellent les Artamus des Indes orientales et de la Polynésie, et dont les autres sont très-voisins, soit des Cassicans ou Cracticus australiens (Vangas), soit des Clytorhynques de la Nouvelle- Calédonie (Xénopirostris ); 30° Les Euryceros, oiseaux très-remarquables, qui, malgré leur bec anormal, ont leur place auprès du groupe précédent des Artamidés; 742 MADAGASCAR. 31° Les Calicalicus, pies-grièches de petite taille; 32° Les Funingus, très-proches parents des Ptilopus océaniens; 33° Les Lophotihis, que leurs proportions très-différentes séparent nettement du groupe si homogène des vrais Ibis; 34° Les Mesiles, oiseaux très-curieux et très-particuliers qui sont de la famille des Échassiers et ont leur place entre les Râles et les Hérons; Et enfin 35° les Margaroperdix, qui sont très-voisins des vraies Perdrix, mais ont cependant quelques-uns des caractères des Cailles. Si des 238 espèces d'oiseaux dont l'existence a été reconnue à Mada- gascar nous retranchons certains Échassiers, les oiseaux de rivage et les oiseaux de mer, lels que les Charadridés”, les Ardéidés?, les Dromatidés, les Scolopacidés”, les Longipennes", et les Totipalmes”, tous oiseaux de haut vol et pour la plupart cosmopolites, il en reste 170, dont 1l faut en- core déduire 21 : trois Canards° qui ont un habitat très-étendu, six Ra- paces?, deux Martinets et une Hirondelle Ÿ, trois Ciconidés”, un Ibis et un Flamant !° , etquatre Anatidés !!, qui sont aussi de haut vol et auxquels leurs ailes puissantes permettent de traverser facilement le canal de Mozambique, et dont, par conséquent, la présence à Madagascar n'influe en rien sur le caractère général de la faune de cette ile. Sur les 149 es- pèces ou races restant, # ont une aire de dispersion très-considérable ?, 9 sont d'origine africaine , 7 d'origine asiatique ou océanienne ”, et 1 Moins le Charadrius tenellus. ? Moins l’Ardea Humbloti et VA. Rutenberpi, qu'on n’a encore trouvés qu'a Madagascar. 5 Moins le Numenius madagascariensis et la Gallinago Bernieri qui sont des oiseaux propres à Madagascar. # Moins la Glareola ocularis, qui semble être un oiseau exclusivement malgache. ® Moins le Plotus melanopaster, dont la présence à Madagascar est si remarquable. 6 Sarcidiornis melanotus, Dendrocygna vi- duata, Aithya nyroca. 7 Falco zoniwentris, F. concolor, Elanus me- lanopterus, Milous korschun var. ægyptus, Machæramphus Andersson, Strix flammea. 5 Cypselus apus, C.parvus, Cotyle paludicola. % Scopus umbretta, Platalea tenuirostris, Tantalus ibis. 10 Jbis falcinellus, Phœnicopterus minor. 11 Nettapus auritus , Querquedula hottentota, Anas erythrorhyncha, Thalassornis leuconota. 2 Upupa epops , Pratincola torquata, Cotur- nix communis , Porzana pypmea. 3° Eurystomus glaucurus typicus, Saxicola isabellina, Andropadus insularis, Corvus scapu- latus, OEna capensis, Parra africana, Fulica cristata, Porphyrio smaragnotus, P. Alleni. 14 Scops manadensis, Cuculus poliocephalus Collocalia francica , Geopelia striata , Plotus mela- nogaster, Anas gibberifrons, Dendrocygna major. OISEAUX. 743 129 sont propres à l'île, soit plus de la moitié des espèces trouvées à Ma- dagascar : c’est une proportion considérable pour un pays d'une étendue si petite; de ces dernières, 1 9 ont un facies tout spécial”, 21 n'ont pas de caractères bien tranchés?, 1 4 sont intermédiaires entre des espèces afri- caines et des espèces orientales *,21 sont voisines d'espèces africaines”. 1 Coracopsis obscura, C. nigra, Baza ma- dagascariensis, Buteo brachypterus, Astur Mo- reli, Heliodilus Soumagnei, Athene superci- liaris, Leptosomus discolor, Brachypteracias leptosomus, B. squamipera, B. pitoides, B. Crossleyi, Neodrepanis coruscans, Falculia pal- lata, Newtonia brunneicauda, Euryceros Pre- vostii, Margaroperdix striata, Lophotbis cris- tata, Mesites varierata. 2 Psiütacula madagascariensis, Tinnunculus Newton, Chetura Grandidieri, Nectarinia souimanga, N. notata, Cisticola madagasca- riensis, Calamodyta Newton, Terpsiphone mutata, Phedina madagascariensis, Calicalicus madagascariensis, Ploceus pensilis, P. mada- gascariensis, P. sakalava, Alauda hova, Ardea Humbloti, Rallus madagascariensis, Ortygo- metra Watersi, Parra albinucha, Glareola ocularis, Podiceps minor var. Pelzelni, Anas Melleri. 3 Falco conmunis minor (semblable par la taille aux petits faucons de l'Afrique australe et par ses leintes foncées aux faucons mé- lanogénys de l'Australie), Astur Francesü (voisin des races indienne et africaine de VA. badius), Centropus madagascariensis (qui rappelle, d'une part, le C. monachus de l'Afrique et, d'autre part, le C. rectunguis de lAsie), Caprimulous madagascariensis, Corythornis cristatus, Merops madagascariensis typicus (qui est très-voisin des deux races de l'Afrique et de l'Asie occidentale), Zosterops madagascariensis (intermédiaire entre les Zosterops du Cap et certains Zosterops de l'extrême Orient), Cossypha imerina et C. Sharpei (dont les mâles se rapprochent de leurs congénères africains, mais qui, par la différence de plumage des sexes, rappel- lent les Pétrocincles indiens et océaniens), Pseudobias Wardi (qui rappelle, d’une part, les Platystira africains et, d'autre part, les Myiagra océaniens), Turnix nigricollis Pterocles personatus, Gallinula chloropus var. pyrrhorrhoa , Numenius arquatus var. madagas- cariensis. * Hakaetus vociferoides, Eutriorchis astur (voisin des Dryotrorchis du Gabon), Poly- boroides radiatus typicus, Asio capensis major, Eroessa tenella et E. major (qui rappellent les Érémomèles du sud de l'Afrique), Bernieria madagascariensis et B. zosterops (de la famille des Phyllastréphidés africains), Campephaga cinerea, Dicrurus forficatus (dont le squelette cependant ressemble beaucoup au Dicrure leucophée de l'Inde) , Spermestes nana, Vinago australis (voisin des Tréronidés africains), Numida mitrata var. tiarata (qui appartient à la famille tout africaine des Pintades), Charadrius marginatus var. tenellus, Anastomus madagascariensis, Ibis æthiopica var. Berniert, Ardea atricapilla var. Rutenberoi, Canirallus griseofrons (très-voisin de son congénère afri- cain), Rallus gularis, Ortygometra insularis (proche parent de FO. Jardinii de l'Afrique), Gallinago nigripennis var. Bernieri (qui diffère à peine de la Bécasse de l'Afrique, laquelle est elle-même très-semblable à notre Bécasse commune ). 7h MADAGASCAR. Lo se rapprochent d'espèces asiatiques", et 14 rappellent des types océa- niens ?. 1 Astur Henstü (voisin de VA. palumba- rius de lInde*), Accipiter madagascariensis (très-voisin de l'Épervier asiatique ?), Asio madagascariensis (très-voisin du Moyen Duc d'Asie par ses caractères extérieurs et du Grand Duc par son squelette‘), Coua Rey- naudi, GC. cristata, C. pyropyga, C. Ver- reauxü, C. cœrulea, C. Serriana, GC. Dela- landei, C. gigas, C. ruficeps, C. olivaceiceps, C. cursor, C. Coquerelii (voisins des Malcohas asiatiques), Cuculus Audeberti (voisin du Coucou sparvéroïde de l'Inde), Caprimulous enarratus (voisin de plusieurs Caprimulgidés asialiques et américains, notamment du C. Temmincki de Bornéo et de Sumatra), Zspi- dina madagascariensis (qui rappelle certains Ceyx asiatiques), UÜpupa marginata (voi- sine de VU. indica), Hartlaubius madagasca- riensis (voisin des Saroglosses asiatiques), El- lisia madagascariensis, E. fiicum et E. Lantzü (voisins des Prinias indiens), Thamnornis chloropetoides (voisin des Orthotomes asia- tiques), Motacilla flaviventris (qui rappelle par sa coloration certains Hochequeues in- diens), Oxylabes madagascariensis et O. cine- reiceps (voisins des Napothères de lInde), Crossleyia æanthophrys (voisin des Leiothrix asiatiques), Copsychus albospecularis et C. pica (qui appartiennent à un genre exclusive- ment indien et océanien), Hypsipetes mada- gascariensis (qui appartient à un genre propre à l'Inde), Tylas Eduardi, T. mada- gascariensis et T. strophiatus (voisins des Hypsipètes), Artamia leucocephala, A. Anne , Cyanolanius bicolor, Leptopterus chabert, Lantaia rufa, Oriolia Bernieri (en tout six espèces qui appartiennent à la fanulle toute malgache des Artamidés, mais qui présentent une très-grande ressemblance avec les Artamiens asiatiques °). ? Circus Maillardi macrosceles (très-voisin de la race de l'ile de la Réunion et presque identique à celle de la Nouvelle-Calédonie et de la Nouvelle-Guinée, G. Wolf) et C. Humbloti, Philepitta castanea et Ph. Schle- gelü (voisins des Paradigallas de la Nouvelle- Guinée), Hypositta corallirostris (voisin des Dendrophiles océaniens qui les relient aux Sittelles), Dromæocercus brunneus et D. See- bohmii (voisins des Stipitures australiens), Mystacornis Crossleyi (qui appartient à la fa- mille des Eupètes, famille presque exclusi- vement océanienne"), Vanga curvirostris (voi- sin des Cassicans ou Cracticus australiens), Xenopirostris Lafresnayi, À. Damii et X, Polleni (oiseaux ayant des rapports avec les Clyto- rhynques de la Nouvelle-Calédonie), Turtur picturatus (dont il existe des races non seule- ment dans les archipels voisins de Madagas- car, aux Comores, aux Seychelles et aux Mascareignes, mais aussi jusqu'aux îles Ma- riannes, en pleine Polynésie) et les Funingus madagascariensis (très-voisins des Ptilopus océaniens ). * L’Autour des palombes se trouve aussi, comme l’on sait, en Europe. à L'Épervier asiatique est le même que l'Épervier d'Europe, et il habite aussi le Nord de l'Afrique. * On sait que le Moyen Duc d’Asie ne diffère pas de notre Moyen Duc d'Europe. % On trouve aussi des Malcohas dans les iles Célèbes. ‘ Il existe aussi des Arlamus en Australie. ! On ne connait qu’une seule espèce d’Eupète en Asie; elle habite la Malaisie. OISEAUX. 745 Il ressort de cette étude analytique que la faune ornithologique mal- sache a un caractère tout particulier, et que, malgré la petite distance qui sépare Madagascar du continent africain, ses aflinités sont beaucoup plus grandes avec l'extrême Orient qu'avec l'Afrique, puisque, si on laisse de côté tous les oiseaux de haut vol, il y a environ deux fois plus d'espèces voisines des espèces orientales que des espèces africaines, et qu'en outre la plupart des genres caractéristiques de l'Afrique y manquent complétement. On sait que Madagascar comprend trois régions bien distinctes par leur aspect physique, leur constitution géologique, leur végétation et leur climat : la région de l'Est et du Nord-Ouest, qui est montagneuse, humide et couverte soit de bois, soit de plantes herbacées plus ou moins grandes, suivant les localités; le massif central, qui est très-accidenté et nu, presque entièrement dépourvu d'arbres et d’arbustes, et dont une mauvaise herbe grossière cache mal le sol arpileux d’un rouge foncé; enfin la région de l'Ouest et du Sud, qui est plate, sèche et sablonneuse, avec cà et là des bois et des arbres clairsemés. Le centre de l'ile ne con- tient que peu d'oiseaux, presque tous de haut vol, principalement des oiseaux de proie, des martinets, des hirondelles et des échassiers !; en effet ces montagnes arides, où les bouquets même de quelques arbres sont rares, ne peuvent donner asile à beaucoup d'animaux; sous ce rap- port, la plus grande partie du massif central est à peu près déserte. Les deux régions littorales sont au contraire très-peuplées d'animaux de toutes sortes, et si la plupart de ceux-ci habitent indifféremment l'une ! Les oiseaux qu'on voit le plus commu- nément dans le centre de l'ile sont des cré- cerelles, des milans, des effraies, des mar- tinets, des martins-pêcheurs au long des nombreux cours d'eau qui l'arrosent, des traquets, des hirondelles, des corbeaux, des alouettes, des cailles, des hérons garde- bœufs et des hérons leucoptères au bord des rizières, des canards de Meller et des grèbes castagneux. L'un de nous y a aussi ren- Oiseaux. contré, quoique rarement et exception nellement, des perroquets, des faucons pélerins, des guêpiers, des huppes, des cislicoles, des newtonies, des cardinaux, quelques gangas du côté de l'Ouest et quel- ques margaroperdix du côté de l'Est, des turnix, des pintades, divers échassiers au bord des lacs ou le long des rivières, des porzanes naines, des bécasses, des glaréoles et des mouettes cirrhocéphales. 94 746 MADAGASCAR. ou l’autre, il n’en est pas moins un certain nombre qui sont cantonnés à peu près exclusivement dans chacune d'elles et qui leur donnent une physionomie particulière ; 11 y en a même qui se tiennent dans des limites encore plus étroites, ne sortant pas d'un district de petite étendue. Aujour- d'hui on connait 50 espèces propres à la région orientale ou à la région limitrophe et toute pareille du Nord-Ouest, et 23 espèces propres à la région occidentale *; nous considérons comme propres à une région les espèces qui n'ont encore été trouvées que dans cette région ou qui, très- communes dans l'une, ne se voient qu'exceptionnellement dans l'autre; il n'est pas douteux que l'avenir n'apporte des modifications à ces deux nombres, mais cependant le caractère particulier des deux faunes n’en ressort pas moins d'une façon nette et précise. Il est intéressant de noter qu'un certain nombre d'espèces, qui sont d'habitudes sédentaires, éprouvent des modifications sous l'influence des conditions physiques du milieu où elles vivent; en effet, comme nous l'avons dit plus haut, les conditions biologiques sont très-différentes dans les deux régions de l'Est et du Nord-Ouest, d'une part, et de l'Ouest et du Sud, d'autre part, et cette différence se manifeste chez les individus de l'Ouest par une diminution de taille et une tendance à l'albinisme ou 1 Baza madagascariensis, Coua Reynaud, sis, Geopelia striata, Margaroperdix striata, C, cristata, C. cœrulea, C. Serriana, C. Dela- landei, Cuculus Audeberti, Collocalia francica, Chœtura Grandidieri, Caprimulous enarratus, Brachypteracias leptosomus, B. squamigera, B. pittoides, B. Crossleyi, Neodrepanis corus- cans , Philepitta castanea, P. Schlegelii, Hart- laubius madagascariensis, Hypositta coralli- rostris, Ellisia madagascariensis , Dromæocercus brunneus, D. Seebohmii, Mystacornis Crossleyi, Bernieria madagascariensis, B. zosterops , Oxy- labes madagascariensis, O. cinereiceps, Cross- leyia æanthophrys, Copsychus albospecularis, Cossypha Sharpei, Tylas Eduardi, Pseudobias Wardi, Artamia leucocephala, Cyanolanius bicolor, Oriolia Bernieri, Xenopirostris Dami, À. Polleni, Euryceros Prevosti, Ploceus pen- Lophotibis cristata, Rallus madagascariensis, Canirallus griseofrons, Ortygometra insularis O. Watersi, Porzana pygmæa, Porphyrio Al- leni, Mesites variegata, Gallinago nigripenms var. Bernieri. 2? Falco concolor, Coua pyropyga, C. Ver- reauxi, C. gigas, C. ruficeps, C. olivaceiceps , C. cursor, C. Coquerelù, Upupa marginata, Faleulia palliata, Ellisia Lantzii, Thamnornis chloropetoues , Copsychus pica, Cossypha ime- rina, Tylas madagascariensis, Artamia Anne , Xenopirostris Lafresnayi, Ploceus sakalava, OEna capensis, Plerocles personatus , Anastomus madagascariensis, Tantalus ibis et Ibis Ber- nieri (qui se trouve aussi dans le N. E. et dans le S. E. de l'ile). OISEAUX. 747 une coloration générale plus pâle. Les Ellisia madagascariensis et filicum, les Copsychus albospecularis, les Tylas Eduardr, les Artamia Anne, les Xenopirostris Pollen et Damn, les Lantzia rufa, les Cypselus parvus et les Alauda hova ont des teintes générales plus colorées ou plus foncées et souvent une taille plus grande que les Ællisia Lantzn, les Copsychus pica, les Tylas madavascariensis, les Artamia leucocephala, les Xenopirostris La- fresnayi, les Lantaa rufa, les Cypselus parvus et les Alauda hova de Ouest, bien que la disposition de ces teintes, les proportions générales, les livrées dans le jeune âge, les mœurs et le chant soient les mêmes dans les individus des deux régions. Les œufs mêmes de certains de ces o1- seaux, des Ellisia Lantzu et des Copsychus pica par exemple, ont une couleur plus claire et moins vive et sont un peu plus petits que ceux de leurs congénères orientaux. Ces considérations générales suffisent pour montrer tout l'intérêt qui s'attache à l'étude de la faune ornithologique de Madagascar; c'est ce qui nous a décidés à donner une Histoire aussi complète des oiseaux de cette île!. ! Lorsque l'impression de la première partie de ce volume où sont décrits les Oi- seaux de proie, était déjà terminée, nous avons reçu de M. L. Humblot, voyageur na- turaliste français, un Busard d'espèce nou- velle et deux Elanus melanopterus, dont voici la description sommaire : 1° Circus Huwezonr, Alph.-Milne Edwards et Alfred Grandidier (PI. XXIX*, XXIX° et XXIX°). L'individu envoyé par M. Humblot, qui est encore jeune, est tout entier d’un brun roux, foncé en dessus, plus clair et varié de blanc roussâtre en dessous. I dif- fère de ses congénères de Madagascar et de l'ile de la Réunion par la plus grande lon- gueur des ailes qui atteignent le bout de la queue et par le bec qui est beaucoup pius court. — Longueur totale, 0"53; aile, o"h92; queue, 0"26. Bec : arête, 0" 029; bord, 0"o3; hauteur, o"o14. Tarse, 0"085; doigt médian, 0"036; pouce, 0022. 2° ELanus meraxoprerus, Daudin (PI. XXIX *). Les individus provenant de Mada- gascar sont, en dessus, d’un gris brun, avec le front cendré, les couvertures des ailes noires el les épaulettes blanches, et, en dessous, tout blancs. — Longueur totale : 0®35; aile, 0"26; queue, 013. Bec: arête, 0%021; bord, 0"o3o; hauteur, 0"019. Tarse, 0"035; doigt médian, 0"029; pouce, 0019. NUMÉROS des PLANCHES. TABLE DES DÉSIGNATION. CoracoPsis OBSCURA : moitié. Coracopsis ogsoura : bec, aile, queue et patte, de grandeur naturelle. Coracorsis osscura : squelette réduit aux quatre cinquièmes. Coracopsis ni6ra : figure réduite de moitié. figure réduite de Coracopsis NIGrA : neuf dixièmes. squelette réduit aux Coracorsis oscura : 1-2 crâne, 3 ster- num, 4-5 bassin, 6-8 tibia, 9 patte, 10-11 tarso-métatarsien, 12 humérus, 13 main (de grandeur naturelle). Coracopsis nIGRA : 1-2 crâne, 3 sternum, 4-5 bassin, 6-7 fémur, 8-10 tibia, 11 patte, 12-13 tarso-métatarsien, 1/- 15 humérus, 16-17 cubitus et radius, 18-19 main (de grandeur naturelle). Psirracura MADAGAscARIENSIS : figures du œ (en avant) et de la @ (en arrière), de grandeur naturelle. PsirTacuLA MADAGASCARIENSIS : 1 squelette de grandeur naturelle. Les os séparés sont au double de la grandeur vraie : 2-3 crâne, 4 os hyoïde, 5-6 sternum, 7-8 bassin, 9-10 fémur, 11-12 tibia, 13 patte, 14-15 tarso-métatarsien, 16-17 humérus, 18-19 main. Haxragrus vocrreroines : figure réduite au liers. Hazragrus vocrrenoiDes : 1-4 sternum, 5 os furculaire, 6 coracoïdien, 7-8 bas- sin, 9-10 fémur (réduits aux deux tiers). Harragrus vocrreroines : squelette réduit de moitié. Eurriorcuis ASTUR : quart. figure réduite au PLANCHES. NUMÉROS des PLANCHES. DÉSIGNATION. Evrriorcuis Asrur : bec, aile, queue et patte, de grandeur naturelle. Facco zonvenreis : figures du & (à gau- che) et de la © (à droite), réduites de moitié. Fazco concocor : figures de l'adulte et du jeune réduites aux deux tiers. Fazco coxcoLor : squelette de grandeur naturelle. Farco concoLor : 1-2 crâne, 3-4 sternum, 5 os furculaire, 6-7 bassin, 8-10 ti- bia, 11 patte, 12-15 tarso-métatarsien, 16-17 humérus, 18 cubitus et radius, 19-20 main (de grandeur naturelle). Tanuneuzus Newronxu : figures d'adultes réduites de moitié. Tinuneuzus Newronit : figures de jeunes réduites de moitié. Tixuneuzus Newroxn : squelette de gran- deur naturelle. Tinnuncuzus Newroni1: 1-2 crâne, 3-4 ster- num, 5 os furculaire, 6-7 bassin, 8-11 tibia, 12 patte, 13-16 métatarsien, 17-18 humérus, 19 cubitus et radius, 20-21 main (de grandeur naturelle). PoLYBOROIDES MADAGASGARIENSIS : figure de l'adulte réduite au tiers. PocyBonoipes MADAGAscaRIExSIs : figure du jeune réduite au tiers. PozysoroipEs MADAGASCARIENSIS : bec, aile, queue et patte, de grandeur naturelle. Pozxsoroibes Mapagascariensis : squelette réduit de moitié. PoLYBOROIDES MADAGASGARIENSIS : 1-2 crâne, 3 sternum, 4 bassin, 5 fémur, 6-8 tibia, gpatle, 10-12 tarso-métatarsien , 1 3-1 4 phalanges (de grandeur naturelle). 750 NUMÉROS des PLANCHES. XIX XIX: XX XXI XXII XXII XXIV XXIVA XXV XXVI XXVI* XAVIT XX VIII XXIX XXIXA XXIXS XXIXS XXX MADAGASCAR. DÉSIGNATION. Baza mapAGascaRIENSIS : figure réduite aux deux cinquièmes. Baza mapaGascarrensis : bec, aile, queue et patte, de grandeur naturelle. BazA MADAGASCARIENSIS : squelette réduit d'un quart. BAzA MADAGASGARIENSIS : 1-1? crâne, 2 ster- num, 3-3° humérus, 4 main, 5-5° bas- sin, 6 tibia, 7 patte, 7-7 tarso-méta- tarsien (de grandeur naturelle). Bureo sracuyPrenus : figure réduite aux deux cinquièmes. Burso gracuyprenus : squelette réduit d’un cinquième. Macnænampaus Anpenssonit : figure ré- duite aux deux cinquièmes. Macuæraupuus Anpenssoni : bec, aile, queue et pale, de grandeur naturelle. Macuærampuus Anperssonn : squelette ré- duit d'un quart. Macuænampaus ANDERSSONII : 1-1° crâne, 1° mandibule inférieure, 2 sternum, 3-3° humérus, 4-4" main, 5-5* bassin, 6 patte (de grandeur naturelle). BurEeo BRAcHYPrERUS : 1 crâne, 2 patte, 93-29? (arso-métalarsien, 3-3* libia, &-4° humérus, 5 main. — MicnæÆran- PHUS ANDEnssonIt : 6-6° crâne, 7-7° larso-métatarsien, 8-8" tibia (de gran- deur naturelle). Cinous macnoscezes : figure du jeune ré- duite au tiers. Cinous macrosceces : figure de l’adulte ré- duite au tiers (en avant). — Circus Marccanor rypious : figure du jeune réduite au tiers (en arrière). Cimous Marzcanpr : trois quarls. squelette réduil aux Circus Huwgzor: et ELANUS MELANOPTERUS : figures réduites respectivement aux deux cinquièmes et au quart. Circus HumgLorr, GC. macroscezes et C. Marzranni : becs et pattes de grandeur naturelle, Circus Huugcorr, C. macroscezes et C. MaizLanni : ailes et queues comparées de ces trois busards. Asrur Hexsru : figure du jeune réduite aux deux cinquièmes. NUMÉROS des PLANCHES. XXX: XXXI XXXII XXXII XXXIIT XXXIV XXXV XXXVI XXXVIA XXXVI XXXVIS XXXVP XXXVII XXXVIIT XXXVIIIS XXXIX XXXIX: XL XL: DÉSIGNATION. Asrur Hexsnir : figure de l'adulte réduite aux deux cinquièmes. Asrur Fraxcssir : figures du G' (à gauche) et de la ® (à droite), de demi-grandeur. Asrur Francesni : 1 figure du jeune de demi-grandeur.— A. More : 2 figure de demi-grandeur. Asrur Morecrr : tête, aile, queue et patte, de grandeur naturelle. Asrur Frances : squelette de grandeur naturelle. Asrur Francesir : 1-2 crâne, 3-4 sternum, 5 os furculaire, 6-7 bassin, 8-11 ti- bia, 12 patte, 13-16 tarso-métatarsien, 17-18 humérus, 19 cubitus et radius, 20-21 main (de grandeur naturelle). AGCIPITER MADAGASGARIENSIS : figures du jeune & (à gauche) et de la Q adulte (à droite), de demi-grandeur. ACCIPITER MADAGASGARIENSIS : 1-3 Crâne, 4-6 sternum, 7-8 bassin, 9-11 tibia, 12 patte, 13-14 tarso-métatarsien, 15 humérus (de grandeur naturelle). Hecronizus Soumacnet : figure réduite de moitié. Herioninus Soumacner : squelette réduit d'un tiers. Heciopicus Soumacxer : 1-1? crâne, 2 ster- num, 3 humérus, 4 cubitus et radius, 5 main, 6-7 bassin, 8 tibia, 9 patte, 9°-9* métatarsien (de grandeur natu- relle). Têtes, ailes, queues et palles (de gran- deur naturelle) : 1° de l’'Hecronizus Sou- MAGNEI; 2° de l’AÂTHENE SUPERCILIARIS. Asio capensis MAJOR : figure réduite aux deux cinquièmes. As10 MADAGASGARIENSIS : figure de la 9 ré- duile aux deux cinquièmes. Asio mapaascariensis : squelette réduit d'un tiers. Aruexe superciLiaris : figure réduite de moitié. ÂTRENE suPERCILIARIS : squelette de gran- deur naturelle. Scors manapexsis : figures des variétés brune et rousse, réduites d’un tiers. Scops maxanewsis : squelette de grandeur naturelle. TABLE DES NUMÉROS des DÉSIGNATION. PLANCHES. XLT | Têtes des 12 espèces ou races de Coua (de XLI grandeur naturelle). XLE Becs, ailes, queues et pattes des diverses XLIC espèces de Coua (de grandeur natu- relle). XLIT | Coua Serriani : figure réduite de moitié. XLIUIT | Coua Revnauor : figures de l'adulte et du jeune, réduites de moitié. XLIV | Coua crisrara rypica : figure réduite de moitié. XLV | Coua crisrara pyropy6a : figure réduite de moitié. XLVI |Coua crisrara pyropyGa : squelette de grandeur naturelle. XLVIT | Coua Verreauxir : figure réduite d’un tiers. XLVIIT | Coua cærurea : figure réduite de moitié. XLIX |Coua cæruzea : squelette réduit d’un dixième. L Coua Deraranpeï : figure réduite aux deux cinquièmes. LI Coua c16as : figure réduite aux deux cin- quièmes. LIT |Coua çicas : squelette réduit d’un cin- quième. LIII Coua noricers : figure réduite de moilié. LIV | Coua omvaceicers : figure réduite de moi- tié. LV Coua oL1vAcEIcEPs : oiseau au nid et œufs, de grandeur naturelle. LVI Coua ortvacerceps : squelette de grandeur naturelle. LVII Coua cursor : figure réduite d’un tiers. LVIIT | Coua Cooverecn : figure réduite de moitié. LIX Coua Coouerezir : squelette de grandeur naturelle. LX Coua SerrlaNaA : 1 crâne, 2 cubitus et ra- dius, 3 main, 4-4 tibia, 5 patte. — Coua cæruzea : G6-6*° crâne, 7 ster- num, 8-8° humérus, 9 cubitus et ra- dius, 10 main, 11 bassin, 12-19° li- bia, 13 patte (de grandeur naturelle). LXI Coua crisrara : 1-9 crâne, 3-3° sternum, 4 humérus, 5 cubitus, 6 main, 7-7° bassin, 8 patte. — Coua oLIVAGEICEPS, 9-9° crane, 10-1 o? sternum, 11 humé- rus, 12 cubitus, 13 main, 14-14° tibia, 15-15" tarso-métatarsien (de grandeur naturelle ). PLANCHES. 751 NUMÉROS des DÉSIGNATION. PLANCHES. LXIT EXIII LXIV LXV EXVI LXVIA LXVP LXVII LXVIIT LXIX LXX LXXI EXXIT EXXIIT LXXIV Coua G1ças : 1-1° crâne, 2 sternum, 3 bu- mérus, 4 cubitus et radius, 5-5° main, 6-6* bassin, 7-7" tibia, 8 patte, 8°-8? tarso-métatarsien (de grandeur natu- relle). Coua G1ças : 1 langue et arrière-bouche, 2 viscères, 3 pancréas, foie et vésicule du fiel, 4 ventricule succenturié et gé- sier ouverts, 5 gros intestin avec ses deux cæcums (de grandeur naturelle). Coua ocivacercers adulte : 1 langue et ar- rière-bouche, 3-3° os hyoïde, 6 gros intestin avec ses deux cæcums; el jeune : 2 langue, 4-4° sternum, 5-5? bassin. Carte de Madagascar à 1/6,000,000 où est indiquée la répartition géographique des douze espèces ou races de Coua. Gueuuus Pozroceraazus Rocau : figure ré- duite d’un tiers, Cueuzus Auveserni : figure réduite d’un tiers. Cueuius Aupsserri : têle, aile, queue et patte, de grandeur naturelle. Cenrropus MADAGascaRIENSIS : figure du tout jeune oiseau, de grandeur nalu- relle. CENTROPUS MADAGASGARIENSIS : figure d’un adulte à sus-caudales blanches (de demi-grandeur). Cenrropus MaDAGAscARIENSIsS : squelette de grandeur naturelle. CENTROPUS MADAGASCARIENSIS : 1-1° crâne, a mandibule inférieure, 3 sternum, h-4° humérus, 5 cubitus et radius, 5° main, 6-6* bassin, 7-7° fémur, 8-8° tibia, 9 patte, 9°-9° tarso-méta- tarsien (de grandeur naturelle). Figures de grandeur naturelle du Cxp- seLus Panvus (à droite) et de la Cux- TURA GRANDIDIERI (à gauche). Figure de la Cozrocazra rrancica et de son nid avec les œufs (de grandeur na- turelle). Squelettes de la CozcocaLta Francica et du CYPSELUS PARVUS. CyPSELUS PARVUS : 1-1° crâne, 1° sternum, 1°-1° humérus, 1° main, 15 bassin, 1-1) Gibia, 1-1" tarso-métatarsien, 1° pate, 1°-1? surfaces articulaires du tarso-mélatarsien, 11 palte avec ses Lé- NUMÉROS des PLANCHES. LXXV EXXVI LXXVII LXX VIII LXXIX LXXX LXXXI LXXXII LXXXIIT LXXXIV LXXXIVA LXXXV LXXXVI MADAGASCAR. DÉSIGNATION. guments. — COLLOCALIA FRANCICA 2 glandes salivaires au moment de la nidification, 2° plancher de la bouche avec les orifices des glandes, 2°? patte avec ses Léguments (très-grossis ). CoLLocALrA FRANCICA : 1-1° crâne, 2-9° ster- num, 3-3° humérus, 4-4° cubitus et radius, 5-5° main, 6-6* bassin, 7-7" ti- bia, 8 patte, 9 os hyoïde (très-grossis). Cuærura GrANDiDiERI : 1-1° crâne, 2-9° bumérus, 3 cubitus, 4 main, 5-5? ti- bia, 6 patte, 6°-6° tarso-métatarsien, 7 phalange unguéale, 8 patte avec ses téguments (très-grossis). CAPRIMULGUS MADAGASCARIENSIS : figures ré- duites d’un quart. CAPRIMULGUS MADAGASCARIENSIS : 1 sque- lette de grandeur naturelle. Os séparés grossis : 2-9° crâne, 3-3 sternum, h-4° humérus, 5-5° main, 6-6° bassin, 7-7” tibia, 8 patte, 9-9” tarso-méta- tarsien. CaPniMuLGus ENARRATUS : figures réduites d'un dixième. Evnysrowus eLaucunus : figure de l'adulte (réduite d’un tiers) et du jeune (à droite). Eurysromus 6Laucurus : squelelte de gran- deur naturelle. Eunysromus 6LAucuRus : 1-1? crâne, a man- dibule inférieure, 3 sternum, 4 humé- rus, 5 main, 6 bassin, 7-7° tibia, 8 patte. 8°-8° tarso-métatarsien (de grandeur naturelle, à lexception des extrémités articulaires qui sont grossies). Leprosouus piscozor : figure du æ de demi-grandeur. Leprosowus niscocor : figure de la Q de demi-grandeur (à côté est dessiné un jeune CENTROPUS MADAGASCARIENSIS au nid). Lerrosomus piscoLor : bec, aile, queue et pale, de grandeur naturelle, Leprosomus niscoLor : squelette réduit d’un dixième. Leprosomus piscoLor : 1—1° crâne, 2-9° sternum, 3-3* humérus, 4 main, 6- 6° bassin, 7-7" libia, 8 patte, 9-9" sur- faces arliculaires du tarso-métatarsien (de grandeur naturelle). NUMÉROS des PLANCHES. LXXXVII LXXX VIII LXXXIX LXXXIX: XC XCI XCII XCII XCIV XCV XCVI XCVIT XCVIIT DÉSIGNATION. Leprosomus niscoLor : 1 tête débarrassée des houppes de plumes qui cachent en partie le bec, 2 corps plumé pour mon- trer la répartition des plumes sur le tronc et la disposition des plaques duve- teuses a, 3 plume du tronc divisée en deux tiges. Leprosowus piscoLor : 1 langue et arrière- bouche, 2-2° os hyoïde, 3-5 ventri- cule succenturié, gésier, foie et tube intestinal avec ses deux cæcums. Isprina maDAGAscARIENSIS : figures de gran- deur naturelle. Ispipiva MADAGAscARIENSIS : 1 squelette, 9-9? crâne, 3 mandibule inférieure (de grandeur naturelle), et 4-4? sternum, » os de l'aile, 6 humérus, 7 main, 8-8* bassin, 9 os de la patte, 10 extré- mité inférieure du tibia (grossis). Figures de grandeur naturelle du Merops SUPERCILIOSUS MADAGASCARIENSIS et du CoRYTHORNIS CRISTATUS. Coryraonnis crisrarus : 1 squelette, de grandeur naturelle, et 1-1? crâne, 1° sternum, 1* humérus, 1° main, 15 bassin, 1" tibia, 1° patte (grossis). — ISPIDINA MADAGASCARIENSIS : 2 crâne (de grandeur naturelle) ,et2"humérus, 9? main, 2° tibia, 2° patte, 2°-9! sur- faces articulaires du mélatarsien (gros- sis). Merops MADAGASCARIENSIS : 1 squelette (de grandeur naturelle), et 2-°° crâne, 3-07 sternum, 4 humérus, 5 main, 6-6° bas- sin, 7-7° tibia, 8 patte, 9-9” tarso- métalarsien (grossis). Upupa MARGINATA quart. Upupa marivara : squelelte de grandeur naturelle. figure réduite d’un Upupa MARGINATA : 1-1° crâne, 2 mandi- bule inférieure, 3 sternum, 4-4° humé- rus, »-b° cubitus et radius, 6-6* main, 7-7" bassin, 8-8° tibia, g patte, 10-1 0? mélatarsien (de grandeur naturelle). BRACHYPTERACIAS LEPTOSOMUS : duite de deux cinquièmes. figure ré- BnacayprerAcrAs Leprosouus : squelette de grandeur naturelle. BRrAGHYPTERACIAS LEPTOSOMUS : 1-1° Crâne, 2 mandibule inférieure, 3-3° sternum, NUMÉROS des PLANCHES. CVIT CVITS CVIF TABLE DES PLANCHES DÉSIGNATION. l-4% humérus, 5 main, 6 bassin, 7-7 tibia et 8 patte (de grandeur natu- relle); 9-9° larso-mélatarsien (grossi). BrACHYPTERACIAS LEPTOSOMUS : 1 langue et arrière-bouche, 1° os hyoïde, 1 ven- tricule succenturié et gésier, 1° intestin avec ses deux cæcums. — BrAcuyprE- RACIAS SQUAMIGERA : 2 viscères avec les deux cæcums, le pancréas, le foie et la vésicule biliaire, °° ventricule succen- turié et gésier (de grandeur nalurelle). Bracaypreracras sQuAmIGERA : figure ré- duite d’un quart. BracnypreracrAs squauIGERA : squelette de grandeur naturelle. BRACHYPTERACIAS SQUAMIGERA : 1-1° crâne, 2 mandibule inférieure, 3 sternum, l-4% humérus, 5 avant-bras et main, 6 bassin, 7-7" tibia, 8 patte, 8°-8° tarso-métatarsien, 9 langue, 10 hyoïde (de grandeur naturelle, à l'exception des surfaces articulaires qui sont grossies). =] © [a NUMÉROS deg PLANCHES. CHI CII DÉSIGNATION Bracuypreracras Crosscesi : figure réduite d’un dixième. Plumes : 1 du Bracnypreracias LEPrOs0- mus, 2 du B. souawicera, 3 du B. prr- rones, 4 de J’Euvrysromus éLaucurus. BRACHYPTERACIAS PITTOIDES : D-5* crane, 6-6* humérus, 7 cubilus et ra- dius, 8 main, 9-9° tibia, 10 patte, 11-11° larso-métalarsien (grossis, à l’ex- ceplion du cräne et de la patte qui sont de grandeur naturelle). BracuyprerAcras prro1pes : figure au tiers de la grandeur. BRACHYPTERACIAS PITTOIDES : grandeur naturelle. squelette de Becs, ailes, queues et pattes: 1 du Bricux- PTERACIAS LEprosomus et 2 du B. souauI- GERA. Becs, ailes, queues el pattes : 1 du Bracay- prerACIAS CrossLeyr et 2 du B. prr- TOIDES. DEUXIÈME VOLUME DE L'ATLAS. NecrariniA souIman6a : figures du œ adulte (au milieu), du jeune & (en bas) et de la @ (en haut), de grandeur naturelle. Necrarinia norara : figures du æ adulte (en haut), du jeune & (au milieu) et de la @ (en bas), de grandeur naturelle. Becs, ailes, queues et pattes du Necra- RINIA NOTATA et du NEODREPANIS cORUS- cans, et tête et queue du Necrarinia SOUINMANGA. Squelettes : 1 du NEGTARINIA SOUIMANGA et 2 du N. xorara (de grandeur naturelle). NEGTARINIA SOUIMANGA : 1-1° crâne, 1° hu- mérus, 1° main, 1°-1° tibia, 1° patte, 151" surfaces articulaires du tarso-mé- talarsien. — N. norara : 2-9° crâne, 2? sternum, 2° humérus, 2° main, 2° bassin, 9'-a5 tibia, 9" patte, 9'-9* surfaces articulaires du tarso-métatar- sien, 2! langue, 2" hyoïde, 2° langue et cornes de l'hyoïde (grossis). N£ODREPANIS CORUSCANS Q : ces oiseaux sont représentés de grandeur naturelle volti- geant autour des fleurs d’une balsamine malgache (mpatiens Humblotiana). Oiseaux, CVIIT GVITTS Neoprepanis conusoaxs &': figures de deux jeunes (en haut) et d’un adulte (en bas), de grandeur naturelle. Neoprepanis corusoans : 1 squelette (de grandeur naturelle) et 2-2° crâne, 3-3° sternum, 4-4° humérus, 5 bassin, 6 ti- bia, 7 patte, 8 tarso-métatarsien (grossis). Figures : 1 du Pniveprrra casranEs Q et 2 du Pu. Seucecezn $ (de grandeur naturelle ). Puiceprrra casraneA : figures du jeune G' (en bas) el du & adulte (en haut), de grandeur naturelle. Paicerirra ScuLeceLn : figures du jeune (en bas) et du & adulte {en haut), de grandeur naturelle. Têtes, ailes, queues et pattes : 1 du Prive- PITTA CasTanEA (1 lèle du & adulte, 1° tête du jeune & et 1° lête de la @) et 2 du Parcerrrra ScuLeGeznt (2 tète du æ adulte, 2° têle de la @ ). Paieprrra casraxes : 1 squelette de gran- deur naturelle, et 2-2° crâne, 3-3° ster- CE) 7o4 NUMÉROS des PLANCHES. CXIITS CXIITS CXV CXVI CXVII CX VIT" CXVII CXIX MADAGASCAR. DÉSIGNATION. num, 4-4° humérus, 5 bassin, 6-6° ti- bia, 7 palle, 7"-7° surfaces articulaires du tarso-mélatarsien , 8 langue , 9 hyoïde (grossis). Figures : 1 de l'Enorssa renecLa et de son nid (en haut) et 2 du Zosrenops MaDa- Gascamensis (en bas), de grandeur na- turelle. Figures : 1 de l'EroESSA TENELLA VAR. MAJOR et 2 de l'OxYLABES CINEREICEPS. Têtes, ailes, queues et pattes : 1 de l'Eno- EssA TENELLA et 3 de l'Hanrzaupius. — 2 Tête de l’Enogssa TENELLA MAJOR, et longueur comparée des ailes, des queues et des tarses des trois individus du genre Enogssi dont les têtes sont fi- gurees. ZOSTEROPS MADAGASCARIENSIS : 1-1* Crâne, 1° sternum, 1°-1* humérus, 1° main, 1° bassin, 16-1" tibia, 1° patte, 1-1! surfaces articulaires du tarso-métatar- sien, 1°” langue, 1° hyoïde (grossis). — Enogssa renezLa : 2 squelette de gran- deur naturelle. HanrLausius MADAGASCARIENSIS : figure du œ de grandeur naturelle (à droite) et figure de la © réduite de moitié (à gauche). HanrLaugius MADAGASGARIENSIS : 1 squelette de grandeur naturelle, et 2-2° cräne, 3-3° sternum, 4-4° bumérus, 5 main, 6 cubitus, 7-7" bassin, 8-8! tarso-mé- | tatarsien , 9 langue, 10 hyoïde (grossis). Faccuura pazcrara : figures de l’adulte et du jeune, de grandeur naturelle. Fazcuzra Parciara : tète, aile, queue et patte, de grandeur naturelle. — Isri- DINA MADAGASCARIENSIS : tête, bec vu en dessus et en dessous, el patte. FaLcuLia PaLLIATA : squelette de grandeur naturelle. Fazcucra PALLIATA : 1-1° crâne, 2 mandi- bule inférieure, 3-3? slernum, 4-4° hu- mérus, b-b° cubitus et radius, 6-6* main, 7-7" bassin, 8-8° libia, 9 patte, 9°-9° Larso-mélatarsien (de grandeur naturelle). Fazcuzia PALLIATA : 1 visceres, 2 ventri- cule succenturié et gésier, 3 gésier, pan- créas, foie et vésicule biliare, 4 tube intestinal avec ses deux cæcums, 5 NUMÉROS des PLANCHES. CXXI CXXI: CXXT CXXIS CXXIT CXXHI CXXIITS CXXITI CXXIV CXXV CXXVA DÉSIGNATION RE langue et arrière-bouche, 6 larynx vu par sa face latérale (a muscle long rele- veur antérieur, b long releveur posté- rieur, c releveur transversal, d sterno- trachéen), 7 larynx vu par sa face antérieure, 8 coupe du larynx (e mem- brane tympaniforme, f membrane semi- lunaire), de grandeur naturelle. Hsposirra corazcimosreis : figare de la 9, de grandeur naturelle. Hyposrrra corazzmosrris : figure du , de grandeur naturelle. Hyposirra corazuirosrris : 1 squelelte (de grandeur naturelle), et 2-2° cràne, 3 sternum, 4-4° humérus, 5-5? main, 6-6* bassin, GE tibia, 8 patte, 9-9° tarso-métalarsien (de grandeur natu- relle, à l'exception des surfaces articu- laires qui sont grossies). Hyposrrra corazLirosrris : 1 tête, aile, queue et patte. — Mysraconnis Cross- LEYI : © tête, aile, queue et patte. Mysraconnis Crosszest : figures du & (en bas) et de la 9 (en haut), de gran- deur naturelle. BenviertA MADAGAscARIENSIS : figures du œ (en avant) et de la 9 (en arrière), de grandeur naturelle. 1 Tête. aile, queue et patte du BenrerrA manacascariensis æ', el 2 tête du B. m4- DAGASCARIENSIS $ , 3 léle, aile, queue et patte du BernieniA zosrerops œ', et h tête du B. zosrenors @, 5 tête de l'OxYLABES CINEREICEPS. Bennienra mAaDAGascarIENSIS d': 1 squelette (de grandeur naturelle), et 2-2° crâne , 3 sternum, 4-4? humérus, 5 main, 6-6° bassin, 7-7° libia, 8-8° tarso-mé- tatarsien (grossis). Mysraconnis Crosscexi : 1 squelette (de grandeur naturelle), et 1-1? crâne, 1° sternum, 1% bassin, 1°-1" tarso-mé- tatarsien, 1° langue, 1° hyoïde (grossis). BERNIERIA MADAGASCARIENSIS Q : 2-9° crâne, 2° humérus, 2° main, 2%! patle (grossis). figures du & (en bas) et de la @ (en haut), de grandeur naturelle. Bennienta zosrerors : 1 squelette (de gran- BERNIERIA ZOSTEROPS : deur naturelle), et 2-°° crâne, 3 ster- NUMÉROS des PLANCHES. CXXVI CXXVI* CXXVII CXX VIII CXXVITI* CXXIX CXXX CXXXI CXXXI: CXXXF CXXXII CXXXIIT CXXXIV TABLE DES PLANCHES. 75 DÉSIGNATION. num, 4-4° main, 5-5* bassin, 6-6° tibia, 7 patte. Figures de grandeur naturelle : 1 de l'Oxy- LABES MADAGASCARIENSIS et 2 du Cnoss- LEYIA XANTHOPHRYS. Têtes, ailes, queues et pattes : 1 de TEczisra mapaçascaniensis, 2 de l’'Oxy- LABES MADAGASCARIENSIS et 3 du Cross- LEYIA XANTHOPHRYS. OXYLABES MADAGASCARIENSIS : 1 squelette (de grandeur naturelle), et 2-9° crâne, 3 mandibule inférieure, 4 sternum, 5-5? humérus, 6-6* bassin, 7-7” tibia, 8 patte, 9-9° surfaces articulaires du tarso-métatarsien (grossis). Figures de grandeur naturelle : 1 de VEcrisra MADAGASGARIENSIS TYPICA (en haut) et 2 de VE. manacascarieNsIS var. riLIcun (en bas). Figures de grandeur naturelle : 1 de l'Eczista MapagascarieNsIs var. Lanrzir (en haut) et du Taawvornis cHLOROPE- TorpEs (en bas). Têtes, ailes, queues et pattes : 1 du Tnan- NORNIS CHLOROPETOIDES, 2 du Dromxo- cERCUS BRUNNEUS et 3 du Corsycuus ALBOSPECULARIS. Eczisra MaDaGascartexsis : 1 squelette (de grandeur naturelle), et 2-9° crâne, 3 sternum, 4 main, 5 bassin, 6-6° tibia, 7-7° tarso-métatarsien, 8 langue et ar- rière-bouche, 9 hyoïde (grossis). Cisricoca wapiGascariENsIs : figures de grandeur naturelle, avec le nid. Figures de grandeur naturelle : 1 du Dro- MÆOCERCUS BRUNNEUS (en haut) et » du Cazamopyra Newronrr (en bas). Drowxocercus Ssesonun : figures de gran- deur naturelle. Drowæocencus 8ruNNEUS : 1 squelette (de grandeur naturelle), et 9-9° crâne, 3-3" sternum, 4 humérus, 5 bassin, 6 tibia, 7 patte. Prarincoza rorouara : figures du œ (à droite) et de la $ (à gauche), de gran- deur naturelle. MoraciLia FLAVIVENTRIS : figure de gran- deur naturelle. Squelettes de grandeur naturelle : 1 du NUMÉROS des PLANCHES. CXXXV CXXXVI ot DÉSIGNATION. CXXX VII CXXXVIIT CXXX VIITS CXXXIX CXLIII GXLIV PrarincoLa ronquara et 2 du Moracizza FLAVIVENTRIS. CoPsycnus ALBOSPEGULARIS TYPICUS : figures du &(à gauche) et de Ja (à droite), de grandeur naturelle. Figures : 1 du Copsxcuus ALBOSPECULARIS rypicus jeune et 2 du Copsycaus 4LB0- SPECULARIS PiCA (@ à gauche et à droile), de grandeur naturelle. Copsyenus pica : 1 squelette (de grandeur | naturelle), et 2-2° cräne, 3-3° ster- | num, 4 humérus, 5 main, 6 bassin, 7-7" übia, 8 patle, 9-9° surfaces arti- culaires du farso-métatarsien (grossis). CossypnA IMERINA : figures du & à droite (de grandeur naturelle) et de la 9 à| gauche (réduite). Tête, aile, queue et patte du Cossypæa IMERINA, et tôte et aile du C. Saarper. CossxpxA InerixA : 1 squelette (de gran- deur naturelle), et 2-2° cräne, 3 ster- num, 4 main, 5 bassin, 6-6° tibia, 7 patte, 7°-7° tarso-mélatarsien (gros- sis). Cossypna Suarret : figures du & adulte (à gauche) el du jeune & (à droite), de grandeur naturelle. Figures de grandeur naturelle : 1 du Cos- SYPHA IMERINA © et » du C. Snarper 9. Figures de grandeur naturelle : 1 de l'Hypsrpetes MADAGascariENSIS (en haut) et 2 du Trzas Epuarpr rvprcus (en bas). Têtes, ailes , queues et pattes: 1 del’Hxpsr- PETES MADAGASGARIENSIS et 2 du Tyras MADAGASCARIENSIS (de grandeur natu- relle). HYPSIPETES MADAGASCARIENSIS : 1 squelette (de grandeur naturelle), et 2-2° crâne, 3 sternum, { humérus, 5 main, 6 bas- sin, 7-7" libia, 8 palte, 9-9 tarso- métatarsien (grossis). Tyzas EpuarDr var. Mapicascartensis : figures de l'adulte (de grandeur natu- relle) et du jeune (réduite de moitié). Tyzas Envarpr var. Mapacascartexsis 1 squelette et :-2° cräne (de grandeur naturelle), 3 sternum, 4 humérus, 5 main, 6 bassin, 7 tibia, S patte, 9-9° tarso-métatarsien, 10 langue, 11 hyoïde (grossis). NUMÉROS des PLANCHES, CXLIV: CXLV CXLV: CXLVIA CXLVII CXLVIII CLIT CLITT MADAGASCAR. DÉSIGNATION. TYLAS MADAGASCARIENSIS VAR. STROPHIATUS : figure de grandeur naturelle. Figures de grandeur naturelle : 1 du New- TONIA BRUNNEIGAUDA (en haut) et 2 du Pseunogras Wanpt (en bas). Têles, ailes, queues el pattes : 1 du New- TONIA BRUNNEICAUDA, 2 du PsEunogras Wanni, 3 du TerpsiPnone murara, 4 du Dicrunus Forricarus (de grandeur natu- relle). Newroxia grunNgicaupa : 1 squelette (de grandeur naturelle), et 2-°° crâne, 3 sternum, 4-4" humérus, 5 main, 6-6" bassin, 7 libia, 8 patte (gros- sis). Pseunogras Wanpi : 1 squelette (de gran- deur naturelle), et 2-°° crâne, 3 man- dibule inférieure, 4 sternum, 5-5" hu- mérus, 6-6" main, 7 bassin, 8 patte (grossis). Tenpsipnoxe murara : figures de la Q sur son nid et de deux & en livrée difé- rente (de grandeur naturelle). Tenpsipnoxe MurarA : figures de deux en plumage de noces (de grandeur natu- relle) et d’un jeune & (réduit de moilié ). Tenpsipnoxe murara : 1 squelette (de gran- deur naturelle), el 2-2° crâne, 3 ster- num, 4-4° humérus, 5 main, 6 bassin, 7-7° tibia, 8-8? tarso-métalarsien, 9 palle (grossis). PHEDINA BORBONICA var. MADAGASCARIENSIS : | figure, de grandeur naturelle. PHEDINA BORBONICA VAR. MADAGASCARIENSIS : 1 squelette (de grandeur naturelle), et 2-2" crâne, 3 sternum, 4-4° humérus, 5 main, 6-6° bassin, 7 fémur, 8-8* tibia, 9-9" tarso-métatarsien, 10 langue (grossis ). Dicnunus rorricarus : figure de grandeur naturelle. Dicnurus rorricarus : 1 squelette (de gran- deur naturelle), et 2-2" crâne, 3 ster- num, 4 main, 5-5° bassin, 6 tibia, 7 patte (grossis). Figures, à droite, de l’ArramiA LEUCOCEPHA- LA Typica adulle (de grandeur naturelle) et jeune (réduite aux deux cinquièmes) et, à gauche, de l'A. LEUCOCEPHALA va. NUMÉROS des PLANCHES. CLIVA CLVI CLVIA CLVII CLVIIL CLIX CLXI CLXII CLXII CLXIV DÉSIGNATION. Axe, avec ses sus-caudales blanches (ré- duite aussi aux deux cinquièmes). Têtes, ailes, queues et pattes : 1 de l’Ar- TAMIA LEUCOCEPHALA, 2 du Leproprenus cuagerr et 3 de l'Omozra Bernier: (de grandeur naturelle). AnTAMIA LEUCOCEPHALA : 1 squelette (de grandeur naturelle), et 2-9° crâne, 3 slernum, 4-4° humérus, 5 main, 6-6* bassin, 7-7° libia, 8 patte, 8° surface articulaire supérieure du tarso-métatar- sien (grossis). Cranozanivs B1coLor : figures du & (en haut) et de la Q (en bas), de gran- deur naturelle. Têtes, ailes, queues et pattes (de grandeur naturelle) : 1 du CyanoLanIUS B1COLOR æ et © et 2 du CAMPEPHAGA CINEREA. Cyanozaxius Bicoror : 1 squelette (de grandeur naturelle), et 2-9" crâne, : sternum, 4-4° humérus, 5 main, 6- 6° bassin, 7 tibia, 8 patte (grossis). Leproprerus cuagerr : figures de l'adulte (en haut) et du jeune (en bas), de grandeur naturelle. Lerroprenus cHasgrr : 1 squelette (de grandeur naturelle), et 92-2° crâne, 3 sternum, 4-4° humérus, 5 main, 6-6° bassin, 7-7" tibia, 8 patte, 8" sur- face articulaire supérieure du tarso- mélalarsien (grossis). Lanrzia nura: figures du & (à gauche), de grandeur naturelle, et de la $ (à droite), réduite d’un tiers. Têtes, ailes, queues et pattes (de grandeur nalurelle) : 1 du Lanrzra rura et » du VANGA CURVIROSTRIS. Lanrzia RurA : 1 squeletle (de grandeur naturelle), et °-°° crâne, 3 sternum, h-l* humérus, 5 main, 6-6° bassin, 7 libia, 8 patte (grossis). Onoura Bernier : figures du g' (à gau- che) et de la @ (à droite), de grandeur naturelle. CawPEPuAGA GINEREA : figures du œ (de grandeur naturelle) et de la $ un peu réduite. CazicaLicus MADAGASCARIENSIS : figures du (en bas) et de la $ (en haut), de grandeur naturelle. NUMÉROS des PLANCHES. CLXIVA CLXVI CLXVII CLXVIII CLXIX CLXX CLXX: CLXX? CLXXI CLXXII CLXXIIS CLXXIIT CLXXIV CLXXVI TABLE DES DÉSIGNATION. Têtes, ailes, queues et pattes (de gran- deur naturelle) : 1 du Caricarious MaDAGaAscarIeNsIS et 2 de la Pnepina MADAGASCARIENSIS. CALICALICUS MADAGASGARIENSIS : 1 squelette (de grandeur naturelle), et 2-2" crâne, 3 sternum, {-4" humérus, 5 main, 6-6" bassin, 7-7" tibia, 8 patte, 8° surface articulaire supérieure du tarso- mélalarsien (grossis). VANGA CURVIROSTRIS : nalurelle. figure de grandeur Vanca curvinosrris : 1 squelelle (de grandeur naturelle), et a-2° crâne, 3 sternum, 4-4" humérus, 5 main, 6-6* bassin, 7 bia, 8 patte ( grossis). Xexopimosrris Larnesnayi : figures de l'adulte (à gauche) et du jeune (à droite), réduites d’un cinquième. Xexorimosrnis Porzenn : figures de l’a- dulte (de grandeur naturelle) et du jeune (réduite aux deux cinquièmes). Xexopmosrris Dam : figures de l'adulte (en avant), de grandeur naturelle, et du jeune, réduite d’un cinquième. Têtes et pattes des trois espèces de Xexo- piosrris (de grandeur naturelle). Aïles et queues des trois espèces de XExo- »irosrris (de grandeur naturelle). Xevoprrosrris Larresnayi : 1 squelette (de grandeur naturelle), el 2-2"crâne, 3 sternum, 4-4* humérus, 5 main, 6-6° bassin, 7 tibia, 8 patte (gros- sis). Eunxcenos Prevosrnr : figure réduite d’un quart. Eurxcsros Prevosmit : tête, aile, queue et patte, de grandeur naturelle. Euryceros Prevosrir : squelette de gran- deur naturelle. Euryceros Prevosrir : 1-1 crâne (de grandeur naturelle), et 2-9? sternum, | 3-3" coracoïdien, 4-4° omoplate (gros- | sis). Eunvceros Prevosrir : 1-1" humérus, 2-9" main, 3-3° bassin, 4 fémur, 5- 5? tibia, 6 patte, 7-7° larso-métatar- sien (grossis). Eurxceros Prevosnnr : 1 viscères, 9 langue et arrière-bouche, 3-4 ventricule suc- PLANCHES. NUMÉROS des PLANCHES. CLXXVIT CLXX VIT CLXXVIIT CLXXIX CLXXX CLXXXI CLXXXII CLXXXIII CLXXXIV CLXXXV CLXXXVI CLXXXVIT CLXXX VIII CLXXXIX DÉSIGNATION. centurié el pésier, 5 tube intestinal avec ses deux cæcums. Convus scapuarus : figure réduite aux deux cinquièmes. Têtes et ailes des trois Proceus malga- ches, du Sreruesres Nana et de l’Acavpa Hova; pattes du Pcoceus mapacasca- rignsis et du P. pexsiis. PLoceus sakazava: figures du Z (à droite) et de la © (à gauche), de grandeur naturelle. PLoceus pexsiuts: figures du g (à gauche) et de la @ (à droite), de grandeur naturelle. PLoceus pExsizis : 1 squelette (de gran- deur naturelle), et 2-2" cräne, 3 ster- num, 4-4° humérus, 5 main, 6-6* bassin, 7 libia, 8 patte (grossis). PLoceus mapacascariensis : figures du (en avant) et de la @ (en ar- ritre), de grandeur naturelle. PLOCEUS MADAGASCARIENSIS : 1 squelette (de grandeur naturelle), et 2-°° crâne, 3 slernum, 4-4* humérus, 5 main, 6-6* bassin, 7 libia, 8 patte (gros- sis). Figures de grandeur naturelle : 1 du SpEruEsTEs xANA o (à gauche) et (à droite) et 2 de l'Araupa mova. AzauDa nova: 1 squelette (de grandeur naturelle), et 2-2° crâne, 3 sternum, h-4% humérus, 5 main, 6-6° bassin, 7-7" tibia, 8 patte, 8° surface arti- culaire supérieure du tarso-métatar- sien (grossis). Tonrur pierurarus tiers. : figure réduite d’un Tonrur picrurarus : squelette de gran- deur naturelle. Turrur picruraTus : 1-1° crâne, 2 man- dibule inférieure, 3-3° sternum, 4 coracoïdien, 5-5° humérus, 6-6° cu- bitus, 7 main, 8-5° bassin, 9 fémur, 10-11 tibia, 1° patte, 13-13° tarso- mélatarsien (grossis). OExa carexsis : figure réduite d’un cin- quième. OEna capensis: 1 squelette (de gran- deur naturelle), et a-°° cràne, 3 ster- num, 4-4 humérus, 5 main, 6-6* 758 NUMÉROS des PLANCHES. CXCII CXCIV CXCV CXGVI CXCVII CXCVII CCVIIL COXI MADAGASCAR. DÉSIGNATION. bassin, 7-7" tibia, 8 patte, 8° sur- face articulaire supérieure du tarso- mélatarsien (grossis). Vixacoausrrauis: figure réduite d’un tiers. Têtes, ailes, queues et pattes : 1 du Vi- na6o ausrrauis et 2 du Funixcus map4- GAscaRIENSIS (de grandeur naturelle). ViNAGO AUSTRALIS : squelette de gran- deur naturelle. VinaGo AUSTRALIS : 1-1° crâne, 2-92° ster- num, 3-3° humérus, 4-4 main, 5- 5° bassin, 6-6* fémur, 7-7° tibia, 8 patte, 9-9" tarso-mélatarsien (de grandeur naturelle). Fuxixeus Mapacascantensis : figure ré- duite aux trois cinqièmes. FuniNeus MApAGAscaRIENSsIS : squelette de grandeur naturelle. FUNINGUS MADAGASCARIENSIS : 1-1° crâne, 2-9° sternum, 3-3° bhumérus, 4-4* main, 5-5° bassin, 6 fémur, 7-7” ti- bia, 8 patte, 9-9" tarso-métatarsien (grossis). Prenocces PErsonATUS : figures du & (ré- duite de moitié) et de la @ (réduite au quart). PrenocLes PERsoNaTUS : squelette de gran- deur naturelle. PrEROGLES PERSONATUS : 1-1° crâne, 2 ster- num, 3-3° humérus, 4 main, 5-5° bas- sin, 6-6 tibia, 7 patte, 7° surface articulaire supérieure du tarso-méta- tarsien (de grandeur naturelle). NUMÉROS des PLANCHES. CXCIX CG CCIV CCV CCVI CCVII DÉSIGNATION. MARGAROPERDIX STRIATA : figure du &, réduite d’un tiers. Mançaropernix srrara : figure de la 9 avec ses poussins, réduite d’un tiers. Mançarorernix srriara : 1 tête du & et 2 tête de la 9, 3 tête vue en dessus, h aile, 5 queue, 6 patte (de grandeur naturelle). Mançcanoperpix srriATA : squelette de grandeur naturelle. 1-1? crâne, sternum, 3-3° humérus, 4-/4° main, 5-5° bassin, 6 fémur, 7-7? ti- bia, 8 patte, 8° surface articulaire supérieure du tarso-métatarsien (de grandeur naturelle). MARGAROPERDIX STRIATA 3 -ob Tonix niéricozLis : figures du G' (à gau- che) et de la @ (à droite), de gran- deur naturelle. Tunix niricozis : 1 squelette (de gran- deur naturelle) , et 2-2" crâne, 3 ster- num, 4-4° humérus, 5 main, 6-6° bassin, 7 tibia, 8 patte (grossis). Nuwipa quart. TIARATA figure réduite au Nuwipa riarata : squelette réduit aux trois cinquièmes. NumipA riarATA : 1-1° crâne, 2 sternum, 3-3 humérus, 4 cubitus et radius, CITE 5 main (de grandeur naturelle). Nomipa TiARATA : 1-1° bassin, 2-2° tibia, 3 patte, 4-4° tarso-métatarsien (de grandeur naturelle). TROISIÈME VOLUME DE L'ATLAS. SCOPUS UMBRETTA : deux cinquièmes. figure réduite aux Scopus umpnrerra : squelette, de demi- grandeur. Scopus UMBRETTA : 1-1" crâne, 2 ster- num, 3 buméras, 4-4° main, 5-5° bas- sin, 6-6° tibia, 7 patte, 8-8" surfaces articulaires du tarso-métatarsien (de grandeur naturelle). ANASTOMUS MADAGASCARIENSIS : figure au tiers de la grandeur. COXII COXIIT CCXIV CCXIV: ANASTOMUS MADAGASCARIENSIS : au tiers de la grandeur. squelette ANASTOMUS MADAGASCARIENSIS : 1-1” Crâne, sternum, 3 humérus, 4 main, 5-5° bassin, 6-6° tibia, 7-7° tarso- mélatarsien (de demi-grandeur). 2-9 Têtes de grandeur naturelle : 1 de VAna- STOMUS LAMELLIGERUS, 2 et 3 de l'A. ma- DAGASCARIENSIS, jeune et adulte. ANASTOMUS MADAGASGARIENSIS : 1 bec vu en dessus, 2 aile, 3 queue, A patte, NUMÉROS des PLANCHES. CCXV CCXVI CCXVII CCXVIIT CCXIX CCXX CCOXXI CCXXII CCXXIIT CCXXIV CCXXV CCXXV: COXXVI COXXVII COXXVIT* CCXX VIT TABLE DES DÉSIGNATION. 5 plume de la tête, 6 plume du cou, 7 plume de la gorge, 8 plume des scapulaires, 9 plume du dos, 10 plume du ventre, 11 plume sous-caudale (de grandeur naturelle). Prarazea Tecramt : figure au quart de la grandeur naturelle. Pcarazea Tecrarr : squelette au tiers de la grandeur. Prararea Tecrammi : 1-1° crâne, 2-9" ster- num, 3 humérus, { cubitus et ra- dius, 5 main, 6-6* bassin, 7-7” tibia, 8-8? farso-métatarsien (de demi-grandeur ). Isis ærniopica var. Berniert : têtes et extrémité d’une des pennes des ailes (de grandeur naturelle). mis ærniopica var. Bertert : figure aux deux cinquièmes de la grandeur natu- relle. Isis ærmiopica var. Benin : squelette réduit aux deux cinquièmes. Isis ærnioprca var. Berniert : 1-1? crâne, 2-2° sternum, 3 humérus, 4 cubitus et radius, 5 main, 6-6 bassin, 7- 7” bia, 8-8? tarso-mélatarsien (de demi-grandeur). Lopuorisis crisrarA : tête, aile, queue et patte (de grandeur naturelle). Lopnorimis crisrara : figure au tiers de la grandeur. Lopuorigis crisrata : squelette de demi- grandeur. Lopnortgis crisrara : 1-1° crâne, 2 ster- num, à humérus, 4 main, 5 bassin, 6-6° Libia, 7-7° tarso-mélatarsien (de grandeur naturelle ). Area ArDeslAcA : figure de demi-gran- deur. Aroea Înz: figure aux deux cinquièmes de la grandeur. Area Înæ : squelelte aux deux tiers de la grandeur. Area In : 1-1° crâne, 2 sternum, 3 hu- mérus, 4-h° main, 5-5° bassin, 6-6* tibia, 7 patte, 8-8* surfaces articu- laires du tarso-mélatarsien (de gran- deur naturelle). ARDEA BUBULGUS : 1-1° crâne, 2-9° ster- num, 3-3° humérus, 4-4 bassin, PLANCHES. NUMÉROS des PLANCHES. COXXVIIS CCXXVIP COXX VIII CCXXIX CCXXIX: GOXXX COXXX: CCXXX’ COXXXI GCXXXII COXXXIIT COXXXITIS COXXXIIE CCXXXIV COXXXV 759 DÉSIGNATION. 5-5° tibia, 6-6° tarso-mé ien 5-5° tibia, 6-6° tarso-métatarsien (de grandeur naturelle). ARDEA COMATA : 1-1” crâne, 2-92° ster- num, 3-3* humérus, 4-4* bassin, 5-5 tibia, 6-6° tarso-métatarsien (de grandeur naturelle). ARDEA ATRICAPILLA VAR. RUTENBERGI : figure aux deux tiers de la grandeur. Nyericonax europæus : squelette de demi- grandeur. Nycricorax EuROPæUs : 1-1° crâne, 2 ster- num, 3 humérus, 4 cubitus et ra- dius, 5 main, 6-6* bassin, 7-7 tibia, 8-8? farso-métatarsien (de grandeur naturelle ). ARDEA MINUTA VAR. PODICEPS : figure aux trois quarts de la grandeur. ARDEA MINUTA PODICEPS : squelette de grandeur naturelle. ARDEA MINUTA PODICEPS : 1-1° crâne, 2-9? sternum, 3-3* humérus, 4-/* bassin, 5-5° tibia, 6-6° tarso-métatar- sien (un peu grossis). Têtes : 1 du Rarzus MADAGASCARIENSIS, a du R. eurans, 3 du Canirarzus Griseornows, 4 de l’Orrrcomerra Wa- rersi et 5 de l'O. ixsucaris. — Aïles, queues et pales : 2 du RazLus cuzaris et 3 du GaximaLcus Griseorroxs (de grandeur naturelle). Razzus mapacascantensis : figure aux deux tiers de la grandeur. Rarzus curans : figure de demi-gran- deur. CanimaLLus 6RISEOrRONS : figure aux deux tiers de la grandeur. CANIRALLUS GRISEOFRONS : grandeur naturelle. squeletle de CANIRALLUS GRISEOFRONS : 1-1° crâne, 2 mandibule inférieure, 3-3° ster— pum, 4-4 humérus, 5-5° cubitus, 6-6* main, 7-7° bassin, 8-5? fémur, 9-9” tibia, 10-10° tarso-métatarsien (de grandeur naturelle). Ourycomerra Warenst : figures du & (à gauche) et de la @ (à droite), de gran- deur naturelle. Onrxcomerra INsuLaRis : figures du g(à droite) et de la © (à gauche), de grandeur naturelle. 760 NUMÉROS des PLANCHES. CCXXXVI CCXXX VIT CCXXXVIIT CCXXXIX CCXL COXLI COXLIA CCXLIT CCXLIIT CCXLIV CCXLV CCXLVI CGXLVII CCXLVII CCXLVIIT CCXLIX CCXLIX: MADAGASCAR. DÉSIGNATION. OnrycomerrA iNsuLARIS : 1 squelelle (de grandeur naturelle) et 2-°° cräne, 3 sternum, 4 humérus, 5 main, 6- 6° bassin, 7-7" üibia, 8 patte (gros- sis). Parna Azsinucua : figure aux deux tiers de la grandeur. Parna Azinucna : squelette aux deux liers de la grandeur. Parra ALBINucuA : 1-1" crâne, 2 ster- num, 3-3° humérus, 4 cubitus et ra- dius, 5 main, 6-6° bassin, 7-7° Ui- bia, 8 patte, 9-9" surfaces articulaires du tarso-métatarsien (de grandeur na- turelle). GALLINULA CHLOROPUS VAR. PYRRHORRHOA : figure de demi-grandeur. GaLrinuza pyrraonruoa : squelette aux quatre cinquièmes de la grandeur. GALLINULA PYRRHORRHOA : 1-1° crâne, 2 sternum, 3-3 humérus, 4-4° main, 9-5" bassin, 6-6° fémur, 7-7" tibia, 8 patte (de grandeur naturelle). Porpuyrio smanaGnorus : figure aux deux cinquièmes de la grandeur. PonPayri0 SMARAGNOTUS : squelette de demi-grandeur. PorPHYRIO SMARAGNOTUS : 1-1" crâne, 2 sternum, 3-3 humérus, 4 cubitus et radius, 5 main, 6-6° bassin, 7- 7° tibia, 8-8* larso-métatarsien (de grandeur naturelle). Porrayrio ALLEn! : figures de l’adulle (à droite), de demi-grandeur, et du jeune (à gauche), au quart de la grandeur. Mesires varieGara : figure de la @ , aux deux tiers de la grandeur. Mesires vaniecara : figure du g, aux deux tiers de la grandeur. Messrres vareGara : têle, aile, queue et patte, de grandeur naturelle. MESITES VARIEGATA : squelette de gran- deur naturelle. Masires variEGATA : 1-1° crâne, 2-2? ster- num, 3-3° humérus, 4 cubitus et ra- dius, 5-5° main (un peu grossis). Mesires varieGArA : 1-1° bassin, 2-9° fé- mur, 3-3° libia, 4 patte, 5-5° tarso- mélalarsien (un peu grossis). NUMÉROS des PLANCHES, CCL CCLII CCLHI CCLIV CCLV CCLVI CCLVII CCLVIIT CCLIX CCLX CCLXI CCLXIT CCLXIIT CCLXIV CCLXV CCLXVI DÉSIGNATION. Mesires varieGarA : figures de grandeur naturelle, montrant la disposition des plaques duveteuses : 1 pectorales, cos- tales et abdominales, 2 scapulaires et 3 iliaques. Mesires varigcaTa : 1 muscles de la poitrine et de l'aile, 2 langue et ar- rière-bouche, 3-4 trachée, 5 hyoïde, 6 muscles fémoraux, 7-8 muscles fléchisseurs des doigts et leurs ten- dons (de grandeur naturelle). Dromas anproza : squelette, aux deux iers de la grandeur. DrowAs ARDEOLA : 1-1° crâne, 2-9° ster- num, 3-3 humérus, 4-4° bassin, 5-5? tibia, 6-6° tarso-métatarsien (de grandeur naturelle). NUMENIUS ARQUATUS VAR. MADAGASCARIEN- sis : figure de demi-grandeur. Liosa nura : squelette aux deux tiers de la grandeur. GLareoLa ocuLaris : figure aux trois quarts de la grandeur. GLAREOLA OCULARIS : deur naturelle. squelette de gran- GLAREOLA ocuLARIS : 1-1° crâne, 2-2" ster- num, 3-3° humérus, 4-4° main, 5- 5° bassin, 6-6* fémur, 7-7° tibia, 8 patte, 9-9° larso-métalarsien (gros- sis). Hianropus aurumvaus : figure de demi- grandeur. GALLINAGO NIGRIPENNIS VAR. BERNIERI : figure aux deux tiers de la grandeur. Ruyncnæs capensis : figure aux deux tiers de la grandeur. Puosxicorrerus minor : figure de l'adulte (au quart de la grandeur) et du jeune (très-réduile). Pnogxicoprenus Minor : 1 sternum, 2-9° humérus, 3-3° main, 4 bassin, 5- 5? tibia, 6 patte, 6°-6% tarso-métatar- sien. Nerrapus aurirus : figure de demi-gran- deur, NETTAPUS AURITUS : squelette de gran- deur naturelle. Nerrapus AURITUS : 1-1° crâne, 2 ster- num, 3-3° humérus, 4-4° main, 5- 5° bassin, 6-6? fémur, 7-7 tibia, NUMÉROS des PLANCHES. CGLXVITI GCLXVIIT GCLXVIITA CCLXVIIT' CCLXIX CCGLXX CCLXXI CCELXXI* CCLXXII CCLXXII CCLXXIV CCLXXV CCLXXV: CCLXXVI GCLXXVIT CCLXXVIIT TABLE DES PLANCHES, DÉSIGNATION. 8 patte, 9 tarso-métaltarsien (de gran- deur naturelle). SARCIDIORNIS MELANOTUS : figure au Liers de la grandeur. SARCIDIORNIS MELANOTUS : squelette de demi-grandeur. SARGIDIORNIS MELANOTUS : 1-1° crâne, 2-2? humérus, 3-3° bassin (de gran- deur naturelle). SARCIDIORNIS MELANOTUS : 1-1” sternum, 2-9? libia, 3 patte, 4° tarso-méta- tarsien (de grandeur naturelle). Axas Merrent : figure aux deux cin- quièmes de la grandeur. Axas GrBBertrrONs var. BerNienI : figure aux deux cinquièmes de la grandeur. ANAS GIBBERIFRONS Var. BERNIERI : lette de grandeur naturelle. sque- ANAS GIBBERIFRONS VAR. BERNIERI : 1-1° crâne, 2 sternum, 3-3° humérus, H=4® main, 5-5° bassin, 6-6* fémur, 7-7” bia, 8 patte, 9-9* tarso-méta- tarsien (de grandeur naturelle). DENDROCYGNA ARGUATA VAR. MAJOR : figure de demi-grandeur. DENDROGYGNA ARGUATA VAR. MAJOR : sque- lette aux trois cinquièmes de la gran- deur. DENDROGYGNA ARGUATA VAR. MAJOR : 1-1° crâne, 2 sternum, 3-3° humérus, k main, 5-5° bassin, 6 fémur, 7-7 tibia, 8-8? tarso-mélatarsien (de gran- deur naturelle). Têtes de grandeur naturelle : 1 du Sar- CIDIORNIS MELANOTUS, 2 du NerraPus AURITUS, 3 de l’ANAS GIBBERIFRONS Var. Bennierr, de l’Axas ErxraroRayN- cu4, 5 du Denprocyena vipuara. Têtes de grandeur naturelle : 1 de Axis Mezrert, 9 du Tuarassonnis LEUco- NOTA, 3 du QUERQUEDULA HOTTENTOTA, h de l’Arraya nyroca, 5 du Dexpno- CYGNA ARCUATA VAR. MAJOR. Ponicers minor. var. PezeLnt : figure aux deux liers de la grandeur. Ponicers minor PELZELNI : grandeur naturelle. squelette de Popicers minor Peczecnt : 1-1° crâne, 2 sternum, 3-3" humérus, 4-4° main, Oiseaux. NUMÉROS des PLANCHES. CCLXXIX CCLXXX CCLXXXI | GCLXXXIA GCLXXXII CCLXXXIIT CCLXXXIV CCLXXXV CCLXXXVI GCEXXX VII CCLXXX VIII CGCLXXXIX COXC CCXC: CCXC? 761 DÉSIGNATION. 5-5* bassin, 6-6? fémur, 7-7” tibia, 8 patte, 9-9? tarso-mélatarsien (gros- sis). Puagron canpipus : squelette aux {rois quarts de la grandeur. Puagron canpipus : 1-1? crâne, 2 ster- num, 3-3° humérus, 4-4° main, 5-5° bassin, 6-6° tibia, 7 patte, 8-8*sur- faces articulaires du tarso- métatar- sien (de grandeur naturelle). Puagron rugrcaupa : figure aux deux tiers de la grandeur. PnAzToN RUBRICAUDA : 1-1° crâne, 2 ster- num, 3-3° humérus, 4 bassin vu par sa face supérieure, 5-5? ibia, 6-6° tarso-métatarsien, 7 bassin vu par sa face inférieure (de grandeur natu- relle). GracuLus Arricanus : squelette aux cinq sixièmes de la grandeur. GRAGULUS AFRICANUS : 1-1? crâne, 2 ster- num, 3-3" humérus, 4 main, 5-5° bassin, 6-6° tibia, 7 patte, 8 surface articulaire supérieure du tarso-méta- tarsien (de grandeur naturelle). PLorus meranoçasren : squelette de demi- grandeur. PLorus MELANOGASTER : 1-1" crâne, 2 ster- num, 3-3° humérus, 4 main, 5 bas- sin, 6-6° tibia, 7-7° tarso-métatar- sien (de grandeur naturelle). squelette de demi- TacuyP£etEs MINOR : grandeur. Tacuypgres minor : 1-1° crâne, 2-2° ster- num, 3 humérus (de grandeur natu- relle). Tacuypgres mor : 1 cubitus et radius, 2 main, 3 bassin, 4-4° libia, 5 patte, 6-6° tarso-métalarsien (de grandeur naturelle). Axous srozipus : squelette de grandeur naturelle. ANous sToLipus : 1-1" crâne, 2 sternum, 3-3? humérus, 4-4° main, 5-5° bas- sin, 6-6* libia, 7 patte, 8-8* tarso- mélatarsien (de grandeur naturelle). ANOUS TENUIROSTRIS : deur naturelle. squelette de gran- ANOUS TENUIROSTRIS : 1-1" Cràne, num, 3-3° humérus, 4-4 2-2° ster- a main , 96 NUMÉROS des PLANCHES. CCXCI CCXCII COX CII CCXCIV COXCV CCOXCVI CCXCVII CCXGVIT COXCIX CCC CCCI MADAG DÉSIGNATION 5-5° bassin, 6-6* fémur, 7-7° tarso- mélalarsien, 8 palte, 9-9” larso-méta- tarsien (de grandeur naturelle, à l’ex- ceplion des figures 7°-7° et 9-9?). GyYG1s cannipa : squelette de grandeur naturelle. GyGis canpipa : 1-1° crâne, 2 sternum, 3-3" humérus, 4-4° main, 5-5° bas- sin, 6-6° tibia, 7 patte, 8-8? {arso- mélalarsien (un peu grossis). Prion virrarus : squelette de grandeur naturelle. Prion virrarus : 1-1° et 2-92° crânes, 3 sternum, 4-4? humérus, 5-5° main, 6-6° bassin, 7-7* fémur, 8-8? libia, 9 patte, 10-10° tarso-mélatarsien (de grandeur naturelle). STerxA BerGnt : naturelle. squelelte de grandeur Srenxa Bençnr : 1-1° crâne, 2 slernum, 3-3" et 4 humérus, 5-5° main, 6-6° bassin, 7-7° fémur, 8-8° tibia, 9 patte, 10-10" larso-métalarsien (de gran- deur naturelle à l'exception des sur- faces articulaires qui sont grossies). Porrinus cuzonornynouus : squelette aux deux tiers de la grandeur. PurriNus cuLoronHYNCuUS : 1-1° crâne, 2 sternum, 3-3° humérus, 4-4° main, 5-5" bassin, 6-6° fémur, 7-7° tibia, 8 palte, 9-9" tarso-métatarsien (de grandeur naturelle). Tuarassinnoma ocranica : squelelle de grandeur naturelle. THALASSIDROMA OCEANICA : 1-1” crâne, 2 sternum, 3-3? humérus, 4-4° main, 9-5° bassin, 6-6° fémur, 7-7° übia, 8 patle, g-9° larso-métatarsien (gros- sis). OEufs de grandeur naturelie : 1 du Cona- copsis oscurA, 2 du GC. nicr4, 3 du Tinnuxcuzus Newroxu, 4 du Mairvus KORSCHUN , du BUTEO BRACHYPTERUS, 6 de PAsrur Fnancesn, 7 du Srrix FLAMMEA, $ du ScoPs MANADENSIS. OEufs de grandeur naturelle : 1 du Coua crisrara, © du C. ciças, 3 du C. our vaceicers, 4 du CENTRoPuSs MADAGASCA- niexsis, D du Cvrsecus parvus, 6 de la CozLocaLia rraxcica, 7 du Capn- MULGUS MADAGASCARIENSIS, 8 de l’Eu- ASCAR. NUMÉROS des PLANCHES. CGCII CCCIV CCCV CCCVI CCCVIT 2 DÉSIGNATION. RYSTOMUS GLAUCURUS, Q du Bracaypre- RAGIAS PITTOIDES, 10 du NecrariNIA SOUIMANGA, 11 du N. vorara, 12 du Corvyruonnis crisrarus, 13 du Merops supenciLiosus, 14 du PuireprTTA cas- TANEA, 19 du ZOSTEROPS MADAGASCA- miensis, 16 de l'EnoEssA TENELLA, 17 de l'HARTLAUBIUS MADAGASCARIENSIS, 18 du Benienta zosrenops, 19 du Mys- TACORNIS CROSSLEYI. OEufs de grandeur naturelle : 1 de l’'Ec- isiA mypica, 2 de l'E. Lanrzu, 3 du Cisricoca MaDaGAscariensis, 4 du Ca- Lanopyra Newronit, 5 du Pratincora TorRQUuATA, 6 du MoraciLLa FLAVIVEN- TRIS, 7 du CoPSYGHUS ALBOSPECULARIS, 8 du C. pica, 9 de l'Hypsiperes MADA- GASCARIENSIS, 10 de la GEOPELIA STRI- ATA, 11 du Turrun picrurarüs, 19 du Vixaco ausrrauis, 13 du Fonneus MADAGASCARIENSIS. OEufs de grandeur naturelle : 1 du Ter- PSIPHONE MUTATA, 2 du Dicrurus For- FicarTus, 3 du LEPTOPTERUS CHABERT, h du Caupepnaca cinerea, 5 du Vaxca cunvinosrris, 6 du Corvus SCAPULATUS, 7 du Proceus sakazava, 8 du PL. PEn- siLIS, Q du Pr. Mapacascaniensis, 10 du SP£rRMESTES NANA, 1 1 de l’ALauDA HOVA. OEufs de grandeur naturelle : 1 du Mar- GAROPERDIX StRiATA, 2 du Corurnix communis, 3 du TunNIX NIGRICOLLIS, 4h du Nuwipa viarara, 5 du Cnari- DRIUS TENELLUS, 6 de l’Axasromus Ma- DAGASCARIENSIS, 7 du PLATALEA TENUI- nosruis, 8 de l’ARDEA PurPUREA, 9 de VA. seusuLcus, 10 de l'A. cowara, 11 de VA. MELANOCEPHALA. OEufs de grandeur naturelle : 1 du Rar- LUS MADAGASCARIENSIS, 2 du R. cura- mIS, à du CANIRALLUS GRISEOFRONS, k de la Ponzaxa PyGMæ4A (marquée à tort sur la planche OnrycoueTrA PyG- mæs ), D de la GALLINULA PYRRHORRUOA , 6 du Porpuynio suaracnorus, 7 de la GLarroca ocucaris, 8 du GaLLiNAGO Bernie, Q du RuyYxcHÆA cAPEnsis, 10 de la Srenna uysripa (marquée à tort sur la planche Sr. vimnis). OEufs de grandeur naturelle : 1 du Ner- TAPUS AURITUS, 2 du SARCIDIORNIS ME- TABLE DES PLANCHES. 763 NUMÉROS NUMÉROS des DÉSIGNATION. des DÉSIGNATION PLANCHES. PLANCHES. Laxorus, 3 de l’Anas Mecceri, 4 du sroipus, » du Gycis caxpin4, G de Ja DenprocyexA vipuara, 5 du Pnaeron Srenna axæÆsTuera, 7 de la Sr. FüLI- cannipus et 6 du Pn. rugricaupa. Giosa et 8 du PurFinus cucororays- GCCVIIT | OEufs de grandeur naturelle : 1 du Gra- aus. Tous les œufs de Longipennes CULUS AFRICANUS, 2 du SULA PISCATOR , nous ont élé {rès-obligeamment com- 3 de l’Avous renurmosrnis, 4 de l'An. muniqués par M. Alfred Newton. TABLE DES MATIÈRES. Pages. PRÉFACE Ce CR PS DE 0 EE I CoNSIDÉRATIONS SUR L'ESPÈCE ET LA RACE... D3 OBSERVATIONS SUR LES CARACTÈRES DE LA FAUNE ORNITHOLOGIQUE DE MADAGASCAR. . ...... 737 Acorriter (= Astur) Francesir.......... 99 —— Lavrzn (= Acc. madagascariensis). . 107 —— MADAGASCARIENSIS. SYNODYIIE- eee 106 Description eee eee 0 107 Lisboa cecocosoouooc 109 IEC à 0 0 8 o 96 do du +. 109 AckIDoTuERESs TRisTis (en note)......... 381 ACTITIS HYPOLEUCUS. SYDODYINIE. - sel. ee ere 692 Description............. 623 Mœurs 2 ae 0 AITHYA NYROCA. Synonymie. ............ 74 Descripion Ferrer ce 754 ALAUDA HOVA. Synonymie, ............ 456 DEsCrpuon EEE Pere re 457 Mœurs rer eue 457 ANATOMIE SS see eme L58 ALcepo vinrsromnes (= Corythornis cristatus). 255 ANAS ERYTHRORHYNCHA. SYDONYIE eee ee 725 DEsanomoecoceceeoe. 726 —— GIBBERIFRONS VAR. BERNIERI. SYDONVIMEN ete CE 726 Description... .... MOEUR 727 Anatomie, ............. 727 Axas Mercerr. Synonymie, . ...... Description. . ...... AxasTomus LAMELLIGERUS (— À. madagasca- HET) endeoodosadooosedenoncc —— MADAGASCARIENSIS. SYNONVIME eee Description. . ........... MŒUrS SN PRES é Anatomie, 2:72 ANDROPADUS INSULARIS. Synonymie........ Description . ...... ANOUS GINEREUS. Description (en note) ——— STOLIDUS. SYRONYINIE eee Description. ........... Anatomie 2... —— TENUIROSTRIS. SYNONYME = ---ere Description..." "#7 IEEE 00 000 0 0 ARDEA ALPA. Synonymie. . ...... Descriplion.. . ..... —— ARDESIACA. Synonymie.. ...... Description... ..... ——— ATRICAPILLA VAR. RüTENBERGI. TABLE DES MATIÈRES. ARDEA BUBULCUS. SYDONYINEs eee 552 DESCHPHOn PME PEEE ET 553 MŒURS Re eee Se ee 554 CINEREA. SYDONVIUE- ee Lecce 544 Descriphon crc 545 COMATA. SYDONYMIE cer 554 Descipion er. 555 MŒurs rater es 556 GARZETTA. SDONVIMIE eee eee 549 Description eee" 550 GOLIATH. SYDONVNIE ee eee 5lo Description... ..... 549 GULARIS. SYDONVINIE-. : "+ - eric 551 Description cr rrAer er 551 MŒUrS RE mr oc ee 552 Housrori. DYNONVMIE.: + ee ee 546 Descrpuon.---.""" 7% 546 Ie (='A-leucoptera).......... 556 LEUCOPTERA VAR. [D&. DYDONYIMIE RS LE. 556 Descriphons "0"... 556 MŒUrS a en once 557 AMAtOMIE ee 0. 560 MELANOCEPHALA. SYDONVMIB ee ere: 54G DescHption rer cree 547 MINUTA VAR. PODICEPS. Synonymie............. 559 Desenphon te "PE". 560 Anatomie seen 562 PURPUREA. Synonymie............. 543 Description..." 543 RurexserGr (= A. atricapilla). . ... 557 Arramra. — Caractères génériques. . . ... —— (= Oriolia) BERNIERT. : —— (= Cyanolanius) s1coLor. ........ ——— LEUCOCEPHALA. Observations générales. . . MŒ@urs eee VAR. ANNE. Synonymie. ......... Description. . . . TYPICA. SYNONYNTIE. see Deéscripionsrreeretvr —— (= Lantzia) RUFA.............. —— (= Leptopterus) vrpis.......... ASI0 GAPENSIS VAR. MAJOR. Synonymie. ..........e.. Description t##"#. 0..." Mœurs.. ss MMA AsTur FRANCESIT TYPICUS. Synonymie. ............ Description." .#"".. MŒurS: een e ANATOMIE. recu — Hexsri. SYDONYMIC ere Descriphion Pete" Æ0Cr MŒœurs res ver — Moreur. SYDORYIME- Ce e Description en ---2"26 Arezornis (— Brachypferacias) Crosscex1.. —— (= Brachypteracias) PITTOIDES. . . .. —— (= Brachypteracias) sQuUAMIGERUS. . . ÂTHENE HIRSUTA (en note)............. —— LUGuBRIs (en nofe)....... HSE o 00 hoh ho5 TABLE DES MATIÈRES. ÂTHENE SUPERCILIARIS. BrAcayprErAcIAS SQUAMIGERA. Synonymie............. 126 Synonymie............. Description eee eee 198 Description se re P Mœurs. ...... éobgobone 129 EME oocotooocosscec Anatomie rer 129 INEdmbooscoccconcod nt . Brissonra icerrima (— Philepitta castanea). : YICEDA aza ) MADAGASCARIENSIS. ..... 69 É P BAZA MADAGASCARIENSIS! Bupo (— Asio) MADAGASCARIENSIS. . ...... SYDONYMIE.-......... 68 BUTEO BRACHYPTERUS. Descripion ere eccrte 69 Synonymie ........... Mœurs. ............... 70 Description "#0 cree EME 0 do ct 0e néon 71 Mae Re Berxienra. — Caractères génériques. . . .…. 348 Anatomie EC EEE EEEECE Ô \! 4 (= Mystacornis) CrossLevr.. ...... 345 | Garanonyra Newronir. DAC eca ni ER tel Synonymie. Re ice Synonymie. . .......... 349 Descrphon rer ere Description terre. +. 350 Mœurs.....,........... MERE 200000 50000080 351 | Caranouerre (— Calamodyta) Newronr.….. ÉMÉONMEE oo0000000000 352 ; RES PA Carrcazrous. — Caractères génériques... . . —— MAJOR (= B. madagascariensis).. . .. 349 re MADAGASCARIENSIS. —— aunor (= B. madagascariensis) .... 349 Synonymie............. ——— ZOSTEROPS. Descripion- "Fer "22r Synonymie............. 34 NUITS ARE Descriptions" "2" ccre 34 AnatOn ES EE Ne L : Mœurs. RM EU 304 (= Lantzia) nurus.......... L Anatomie ere 395 CALIDRIS ARENARIA. Brexsis (= Rallus) mapagascarienss. . . . .. 568 Synonymie. . . .… NE ; re Deseriphonr "0-2 BracaypTeracras. — Caractères génériques. 234 P Ce CAMPEPHAGA CINEREA. Synonymie.. ........... 249 Synonymie. Dobodoboe ne DEBNOE doucccopcor 249 Description... ........... MŒUrTS RE er 2/9 Mœurs. ............... SRG CANIRALLUS GRISEOFRONS. SYDONVDIE eee 235 D AT Un Descripion er ren cer 21090 nn HONPEECECEESECE MŒUTS PEN 237 cr SANTE RSS Aion os odbonceoddus 238 ANAOMIC EC ECEE CREER RS niN —— KIOLOIDES (— C. griseofrons). . .... Synonymie. ........... 24h CAPRIMULGUS ENARRATUS. DESCHIPUON RER RCE 245 SYRONVIMIE RES Ce Mœurs remet 246 DÉMO oSSo0000pce Anatomie ere ne 246 Mœurs. . ... ST Rate cd 768 TABLE DES MATIÈRES. CAPRIMULGUS MADAGASCARIENSIS. SYDONYINIE-. su... 206 Description. .......... . 206 MŒUTE AT EPP EE 207 Anatomie eee eee 208 CesLepyris Cana (— Campephaga cinerea). 393 Cenrropus LaFREsNAYANUS (— Centropus ma- dagasCariensis): ee mer cetre 179 —— LEUCOUROPYGA (= Centropus madagas- CATIENSIS) te Canne ele ee ee 179 — MADAGASCARIENSIS. SYNONYME EEE eee 0e 179 Descripuon RER 181 MŒœurs ee LR rue. 182 Anatomie Re Lecce 184 SAKALAVA (— Centropus madagasca- HENSIS) ET Ce AO 179 rozu (— Centropus madagascarien- Cercuners (— Tinnunculus) Newroxu. ... 43 —— (= Falco) zomventRis. . ......... 30 CHaRaDRIUS GEOFFROYI. SYNONYME. ee. 507 Description... ...--.. 5oë Mœurs "rec 509 —— MARGINATUS VAR, TENELLUS. DYNONYINE>.. +. = : 509 Descriphone ere 909 MéŒurs ei ere comics b10 — PECUARIUS. SYDONVMIES eee eee 511 Description. -"-.-trc: 511 MŒurS Re dr b12 — TRICOLLARIS. SYNONYME = - ere. -e b10 Description: b11 Mœurs ser ee. D11 — VARIUS. Synonymie............. 506 Description. . .......... bo7 Mœurs nee. . bo7 CuæTura GRANDIDIERI. SYNONYME. ere ere. 196 Description: #2... 106 Mœurs:.: ee Te 197 Anatomie ere eee 197 CaroropyGrA LEprosomus (— Brachyptera- cias leptosomus). . ....... AL Te 230 Cireus Humgcori. Description (en note). .... 747 — MaïLLARDI VAR. MACROSCELES. Synonymie............. 90 Descriphon"""-""ct. 90 Mœurs Ferre ere cet 94 Analomie eee eee 99 CiSTICOLA MADAGASCARIENSIS. SYNONYME. Es Isis. = 325 Description. ..."....... 326 Mœurs 2 Per ee 326 CoLaris Leprosonus (— Brachypteracias lep- IpSOMUS) ere etre SI OGE 23D CozLocarra Coquerezu (— Chætura Grandi- dieri)-- eco recourt 196 — FRANCICA. SYDONYMIE- 2 -----c- 198 Description. . ...... ... 200 MœŒurs Cet eee 200 AMNAOMIE ce 202 CopsycHUS ALBOSPECULARIS. Observations générales. . .. 369 Mœurst 20e tome emene 362 Anatomie eg: 366 VAR. PICA. SynONyM Ie 365 Description re PErCrReE 365 TYPICUS. SYDONYIMIE- ss ee sie 363 Descriptions" 364 Coracorsis. — Caractères génériques. . . 1 — NIGRA. SYDODVIIE ee 6 DescripHon Pr Cette 8 Mœurss teens 9 Anatomie ee. 410 TABLE DES MATIÈRES. 769 CoRACOPSIS OBSCURA. SYNONYMIE. +... 1 Description. :..4....... 3 MEamtbococoovogoc RO au MA IEtomEbococcoscoooeuc 10 Corerurura (= Ortygometra) INsuLARIS. .. 579 Corvus mapaGascariensis (= C. scapulatus). 444 ——— SCAPULATUS. SYTIONLVENIE ee eee ele eee hlh DesCriplon ee eee. hA5 MŒUTS RES ee. A5 CORYTHORNIS CRISTATUS. SYDONYMNIE Eee eee eee 255 Dsosifione 4580065400 257 Mœurseeeerer D sue 258 Anatomiesse mem 258 —— vinrsiomnes (= C. cristatus)....... 255 CossYPHA IMERINA. SON TE) 0 0 DB 0e © Do 0h € 367 Description... .......... 368 MŒœurs Om eee 368 AGE S606 6000000 1900 ——— SHARPEI. SynonyMiIe eee ce 369 Description. . ....:...... 370 MŒœurs Re cc cc 370 CoTurnix communs. Synonymie. ........... 493 Description... ... ele L93 CorTyLe PALuDIcOLA var. CowWant. SYDONYMIE Eee 398 Descripuione eee 399 Coua. — Caractères génériques. . . . .. 1190 MEATEy oo 000600000000 139 INfdiNboosooocoucs de 160 — CÆRULEA. Synonymie. ........... 148 Description e"""#""" : 149 Murs Meme 150 — CoQUERELIT. DYDONYVINIE Eee 159 Descripion tete ere 160 MŒUFS RE Core see 160 Oiseaux. Coua crisrara. — Observations générales. 149 VAR. PYROPYGA, SONT bonovotsonode 146 DesCriphon Pre EPrerr 146 MŒUTS EE 146 TYPICA, Synonymie. ........... 143 Descriptionerererectcre 144 Murs caen 145 —— CURSOR. SYHONYMIE eee E ee 158 Descripion terre 159 MŒUrS ER Re 159 — DeraranDer. SYDONYMIE Ter e 159 Description" ""e-"tr 152 MŒUrS EME 153 — GIGAS. SYNONYINIE = 153 Description rer ererrer 154 MŒUrSS RTE Ce 155 ——— MADAGASCARIENSIS (— Coua gigas)... 153 —— Reyxaunr. DYDONYINIE- eee Lee 141 Description... . .. bre 141 Mœurs. 2 Pre mere 1/9 ——— ruricers. — Observations générales. 156 VAR. OLIVACEICEPS. DYNONYMIE Eee eee 197 Description. . .......... 157 MŒUTSE an ne 158 TYPICUS. SYDONYMIE ee cer 156 DEaufiomeooccocococo 156 Mœurs Meet 157 — . SERRIANA. Synonymie. ........,.. 150 DEMOboococoscoese 15 Mœurss er ee 151 — VERREAUxII. SYDONYMIE. == - se 146 Description... . .. échos 147 MŒUrS ER ES rc 147 770 TABLE DES MATIÈRES. CROMBUS MADAGASCARIENSIS (— Leptosomus ÉeDIOn) Ce ere CCC cr 29/ Crosscevia. — Caractères génériques. ... 361 ——— XANTHOPHRYS. SYDODYMIC eee 361 Description. :-....."... 361 Cucuzus AuDEBERTI. DVDONVINE: ere ee 178 Descriphon #0 tte 178 —— POLIOCEPHALUS VAR. Rocuir. SYDONYNNEL eo 170 Description... 177 MŒurs et. cv 177 Gyanozawius. — Caractères génériques... 4og —— BICOLOR. SYDONVMIE eee ee ee 1 10 Descriphon "Fee Ctree h11 MŒurs nr eco h192 ANADMIEN ere ee h12 Cyanozestes (= Cyanolanius) BrcoLor. ... 410 Cyrsecus AmBrosracus (— Cypselus parvus). 189 — APUS. SYDODVIE eee: eee 189 Description." : 189 — Bazsront (— Cypselus apus)...... 189 PARVUS. SYDONYMIE. =... - - -- 189 Descriphont en"... 190 Mœurs eee 0. 191 AnatOMIe 22... “01102 Dacezo (= Ispidina) manaçascariensis. ... 250 Daura pusiLca (— Eroessa tenella).. ..... 321 Daprion (— Procellaria) capensis (en note). 671 DENDROCYGNA ARCUATA VAR. MAJOR. SNDONYINIE Se else cs aie 731 Description ere "07 731 AMAOMIE Re CE 732 VIDUATA. Synonymie. . . Deseniption eee... 730 DicruRus FORFICATUS. Synonymie. . ... Description DioMEDEA CHLORORHYNCHA. Synonymie. . +... ue Description. ---""""Rerr —— MELANOPHRYS. DYDODYUHE Se ee ce Descripion er ere ere Dissongcres (— Falco) zonvenTRis.. . .... Dromxocercus. — Caractères génériques. . BRUNNEUS. SYNONYME Near Description. . Anatomie... cc — SEEBOHMIL. Synonymie. . . . Deseripione eme rer DromaAs ARDEOLA. Synonymie. . ....... DesCriphion etre "ere MŒUrS Serre Rene Anatomie crc certe Drymorca Erusu (— Ellisia filicum).. . . .. —— (= Gisticola) MADAGASCARIENSIS. . . .. —— Morern (= Ellisia madagascariensis). Dryoscopus AFFINIS (en note)........... ELANUS MELANOPTERUS. Description (en note). .... Erzisra. — Caractères génériques... .... —— (= Thamnornis) GHLOROPETOIDES. . . . —— MADAGASCARIENSIS. Observations générales. . . Mœurs uen En re VAR. FILICUM. Synonymie. . Description. . .......... none TABLE DES MATIERES. 771 ELLISIA MADAGASCARIENSIS VAR. LANTzII. Synonymie. ........... 990 DÉBHMHON 0000000000 331 TYPICA. Synonymie. ........... 329 Description. ........... 329 Enogssa. — Caractères génériques... . ... 321 ——— TENELLA MAJOR. Synonymie. ........... 323 Description. . .......... 393 TYPICA. SUOMI 00 66 600000 0 391 Description "eee" Le 00e 329 MŒUrS Een ue 323 IESMEosoovdesoocoo 3°4 Ervrurosterxa (= Newtonia) BRuNNEIcAUDA. 389 Evryceros. — Caractères génériques... .. 434 — Prevosrir. Synonymie. . . -........ 435 Description. . ....... 435 MŒUTS See men ets 4136 ANATOMIE mc 436 EuRYSTONUS GLAUCURUS TYPICUS. SYDONYINIE se te MO Descripuon er Pere 216 MGŒUTS PRE EEE 217 Anatomie re ere ee 218 ——— MADAGASCARIENSIS (= E. glaucurus) .. 214 —— VIOLACEUS (= E. glaucurus)....... 21/ Evrriorcnis. — Caractères génériques. . .. 31 ASTUR. SYDONYMIe EEE OZ Destripuon ere tte 31 Facco communis mivor. SYNONYME ee O2 Descriphon cree 52 MŒurs Re ann en 34 ——— CONCOLOR. SYDONYIIE CRT 7 Descripuon etre ere 37 MŒurS Re Rene 38 ANATOMIE RE LC 39 Farco Rapawa (— F. communis minor)... 39 —— ZONIVENTRIS. Synonymie............ 30 Descriphon Pre er cer 35 MŒurs Re EC 36 Farcucia. — Caractères génériques. . . ... 309 —— PALLIATA. Synonymie............ 304 Descriphon Pere reeree 30/4 MŒUTS SERRE ren 305 Anatomie rer re 305 Foupia (— Ploceus) mADAGAscARtENSIS . . . . . 4h Fuzica cRisTaTA. Synonymie. ........... 586 Description. . .......... 586 MŒUTS RS EN PR 587 Furieuza (= Aithya) nyroca........... 734 Funixeus. — Caractères génériques. . . . 476 MADAGASCARIENSIS. SynOnYMIe re EE 476 Description. . .......... k78 Mœurs re et 479 Anatomie eee rer 479 GALLINAGO NIGRIPENNIS VAR. BERNIERI. Synonymie. ........... 637 Descripion-e---rerree 637 GALLINULA GHLOROPUS VAR. PYRRHORRHOA. SYNONYME eee -Cere 594 Description. .......... 594 Mo sen coocoogooce 599 Anatomie creme 595 Gecastes Harriaust (= Larus cirrhocepha- lus) ter LRO RE . 642 Gzortasres (— Brachypteracias) sQuamIGE- AUS A MN ER ee 241 GEOPELIA STRIATA. Synonymie. .....-...-. 469 Descaption rer 469 NEnbocssossosooonse k7o 772 TABLE DES MATIÈRES. Gervaisia (— Copsychus) azsosrecurams.. 363 | HycLormonsa ruüricILLA (— Calicalicus mada- gascariensis ©)" e do bo HT GLAREOLA OCULARIS. SyNOnyMIE eee 645 | Hypnerres (— Hypositta)........ O7 Descriptions 645 : L [ Hyposrrra. — Caractères génériques... .. 317 MŒœurs ere es eee . 646 9 — CORALLIROSTRIS. Anatomie eme ee 646 . DYDONYMIE CC MOIS GRACULUS AFRICANUS. Descriphon----"ecete 910 Synonymie. . .......... 685 More NN 318 Description Sa 0. T0 4 00 ro 685 Anatomie ae RER Er RP 3 1 9 ne Mœurs. ............... 666 | Hyrorrrorcuis (— Falco) zonivenrris. . 35 Anatomie, ...... SAP EE 686 HypsiPETES MADAGASCARIENSIS. GYGIS CANDIDA. SYNONYME Ce Ce 372 Synonymie. ......... .. 660 Description. ere 373 Description. -...°..... 1001 Mœuré 2228 120 AN 373 AMAtOMIE ee rer 661 ANATOMIE 37 l 4 ; ne Poe ee 2 Hazragrus vocrreraror (— H. vociferoides). 924 —— ouRovANG (= H. madagascariensis) - 072 —— VOCIFEROIDES. Is zrHiopica var. BERNIERI. Synonymie. ......... ol SYNONYMIE. +. « ......... 531 Descripuons #70 29 Descriptions "#0" Dao 30 Mœuri:s ere cime 26 MŒurs re ee 533 AnatoMe Re Rene 26 Anatomie cer ere nee 533 Haureus (— Graculus) arrrcanus. . ... .… 685 | —— (= Lophotibis) cmsrara....... - 096 : : —— FALCINELLUS. Haciprana (— Sterna) ruzieiosa.. ...... 66o L S ee SYNONYMIE. . ... - se... 020 a na) P lENSISS ie es ee D) 0 CPE (= Sterna) PaniTENsIS #3 Description... . Don Harriaumius. — Caractères génériques... 311 Mœurs er boues 531 MADAGASCARTENSIS. ISPIDINA MADAGASCARIENSIS. SYDONVIIE ee ce: 311 SynonymiIe. . .........+ 200 Descriphons ere ">. 313 Descripiont cc. 251 , 2) MŒUrS EN RE... 319 MŒurs 259 ANATOMIE... =... ee 31/ Anatomie. 2e. 20. CU 259 HetoniLus. — Caractères génériques. ... 112 | Laws (— Calicalicus) manacascamexsis. .. 44o — SOUMAGNEI. ; De Lanrzra. — Caractères génériques. ..... li DeSenpion eee er. 119 S 5 î 7 ANATOMIE Sec 114 RUFA. SynonymiIes = -:-er LLO HimANToPUS AUTUMNALIS. Descriphion "cr. h19 SYNODYMIE ee eee 635 Mous Mes D A fac Description. . .......... 636 A ET no MœŒunsre st ccrere 636 minor (— H. autumnalis)......... 635 PE PURE EUUE Synonymie............ 649 Hiruxro (— Phedina) soronica. ....... 399 Description Peerr eee .. 6h TABLE DES MATIÈRES. Leproprerus. — Caractères génériques. . . — CHABERT. SYNONYME Serre Description. ........... MŒurS ER te. Anatomie "nr — virinis (= L. chabert)........... Leprosomus. — Caractères génériques... . — AFER (= L. discolor):........... —— cromBus (= L. discolor)......... 6 —— DISCOLOR. SYNONYMIE ... . ......... Description..." MŒUTS SERRE INMEME Sococvoocon < —— viriis (= L. discolor)....... da vo Liosa RurA. Synonymie. . ........ ce Description. ........... Anatomie. ......... ae Lopuorisis. — Caractères génériques... . CRISTATA. DYDONYMIE eee Description. . .......... Mœurse ne AMatomie eee Macnærampaus AnDerssOMI. SYNONYME = ee ce - ee Description ere ere Maureen men Amie doccocouycons Marcarorernix. — Caractères génériques. . —— MADAGASCARIENSIS (= M. striata). . .. —— STRIATA. SYNODVINE EEE Description. . MEROPS MADAGASGARIENSIS TYPIGUS. Synonymie. ........... Destriphon eee eee MŒurS AMAR Analomie.......,.. ss Li La4 b15 L16 L16 hi 487 Merops supsroriosus(=M. madagascarien- ÉDbeboneconconouogooocccocvose Mosires. — Caractères génériques. . . ... —— unicoLor (= M. variegala). . ...... — VARIEGATA. Synonymie........... 2 y Descripion e---Feerer MŒUTS SE RAM IE oucpooooovacc k Micvus KORSCHUN VAR. ÆGYPTIUS. Synonymie. .. ......... Destrphont eee e etre Mœurs. ...... Rs MorTacILLA FLAVIVENTRIS. SYNONYME ere Description ereeeee ere Mhanbossogacoooouce : Nm oscocooocce Mysracornis. — Caractères génériques. . . — CROSSLEYI. Synonymie.. ........ 200 Description . ...... Énoue Mœurs....... DR er Anatomie er -c--ee NEcTARINIA ANGLADIANA (= N. notata)..... ——— MADAGASCARIENSIS (= N. souimanga). —— NOTATA. Synonymie............. Description . ........... Mittios coocesvosoouec MNilonn@conssoopobsooc ——— SOUIMANGA. Synonymie.. ........... Dsaione desececeser MŒurs CRE Anatomie. Nezicurvius (= Ploceus) PENSILIS. . . .... 349 343 343 3h 345 CU CU CU Co RER E& D A @ O1 774 TABLE DES Neoprepanis. — Caractères génériques... 288 — CORUSCANS. Synonymie............. 289 Description . ........... 289 MŒurR ere EM re 290 Anatomie ere Rre 290 Neomxis srriaTIquLa (— Eroessa tenella Hnoiboosseosoneusocsorconacok 323 NETTAPUS AURITUS. SYNONYME, + ee : > esse 714 Descriphone rene. 71 Anatomie eee rec 716 Newronia. — Caractères génériques... .. 381 — BRUNNEICAUDA. Synonymie............. 382 Descriptions 060 "0er 382 Mœurs:2. etre ae 382 AMafoMIe. rec 383 Nisvonnes (— Astur) Morezn........... 105 Nocrua PoiLenn (— Athene superciliaris).. 127 ——— Soxxerari (= Athene superciliaris).. 127 —— (= Athene) superciLIARIS.. . ...... 127 NUMENIUS ARQUATUS VAR. MADAGASCARIENSIS. SYDONVMIE nee ee see 619 Descniphon rer... 620 Mœurs meme. ee 620 —— PHÆOPUS. SYNONYME + +. 621 DeSCrIpHone eee rte 622 MŒUtS Sen ecran 629 NUMIDA MITRATA VAR. TIARATA. Synonymie. .-......-.. 500 Descriptions ce 5o1 Mœurs me cac ce 502 ANAlONNEL 26 serres bo NYGTICORAX GRISEUS. SYNONYMES Ce - 564 Destnponr ere 565 MŒnrs Re LENS 565 Anatomie ere ce -brte 566 MATIÈRES. OExa carensis. Synonymie............. 465 Description . .........,. 466 Méœurs st eee ete 467 Anatomie recette 467 Oriozra. — Caractères génériques. . .... Los BerNIERI. SYNODYIMIEN ee eee Lao Description . ........... Lao Murs Rene La3 Orraoromus GrannipiERt (— Thamnornis). 336 ORTYGOMETRA INSULARIS. SYNONYME eee 57 Description MP C rte 575 Mœurserereccecreer 576 Anatomie... Echec 576 —— Warersi. SYDONYMIE- eee ere 577 Description . ....... 577 Ossirraca (— Procellaria) G16ANTEA. . . . .. 670 Orus capexsis Mayor (— Asio capensis ma- JO) ccrce ceLtee Dents 118 MADAGASCARIENSIS (— Asio madagasca- ENS) 2 ee ne ee 119 Oxvrapes. — Caractères génériques... . .. 3956 — CINEREICEPS. Synonymie. - . . .:......1 360 Description. ........:.. 360 ——— MADAGASCARIENSIS. Synonymie............. 357 Descriphion-""7"""""220 358 Murs: MC PORTE 358 Anatonnes Le C CCE 358 —— xanruoparys (— Crossleyia)....... 361 PacaycspraLa RuFA (= Lantzia)........ L18 PARRA AFRICANA. Synonymie............. 581 Description ............ 582 Anatomie rer ec re 582 TABLE DES MATIÈRES. 775 PARRA ALBINUCHA. Synonymie............. 579 Description. ........... 580 MŒUrS SRE ET b81 Anatomie entree b89 PELECANUS RUFESCENS. Synonymie............. 697 Description............. 697 PHAETON cANDIDUS. Synonymie........... .. 699 Description ............ 700 AÉétNEouboovoancove 701 ——— RUBRICAUDA. SYNONYME ee es = 4e + » oo « 697 Description... """"""." 698 Anatomie ere eue 701 Synonymie............. 399 Descriphonte rer re eer 396 Mœurs recentrer 396 ANALOMIE.. 397 Paieprrra. — Caractères génériques. . .. 295 ——— CASTANEA. SyNONyMIE,............ 296 Description ............ 297 MŒUrS re PERTE 299 Anatomie." ce 299 —— Gsorrroyt (— Ph. castanea)...... 296 = JALA (= "Ph, castanca).- 1". "2" 296 — SCHLEGELIL. SYDONYMIE Eee 302 DÉGAAON ssovv0o0000e 302 lEbocoscecrcoo-dede 303 —— serICEA (— Ph. castanea) . .... .. 296 PHOENICOPTERUS MINOR. OYDONVINE RE EEE 612 Désengiioneces 8600600 612 MŒurS EE EE mr en 613 IMEMTMCo000000000 0000 613 PrarTaLeA Tecrairt (= PI. tenuirostris).... 524 PLATALEA TENUIROSTRIS. Synonymie, . ........... 524 Description ............ 5925 MŒUrS een 525 Anatomie ere ere 596 Pcarysrira AFFINIS (en note)........... 381 Pcoceus MADAGASCARIENSIS, Synonymie............. hh9 Description 44" "°°" h51 MŒUrS RENTE h51 Anatomie mere h59 — PENSILIS. Synonymie............. kh6 Description ............ kh7 Maures tee rene hh7 Anatomie es cree LA& SAKALAVA. SYNONYMIEN 453 Descriphont ere" erre 454 MŒUrS Eee ere L54 PLOTUS MELANOGASTER. Synonymie.. ........... 690 Destriphon = PRET E 690 lhsnodemsococeccoss 691 Anatomie.......,...... 6941 Poprceps MINOR var. PELZELNI. Synonymie............. 710 Description ............ 710 MED oogoscdocoso 712 Poriopsira caxa (= Psittacula madagasca- HEMSB)oDooocabeobcpoococoosoot 17 PoLYBOROIDES RADIATUS VAR. MADAGASCARIEN— SIS. Synonymie............. b2 Description ............ LE) Mœurs er en 57 Anatomie tree tree 57 Porpayrio ALLENI. Synonymie............. ET Description ............ 593 Mœurs tete eee cit 593 776 TABLE DES MATIÈRES. Porpaxr1o mapAGascARIENSIS — ( P.smaragno- Gas oto sas depooocoaodobnenne 587 —— SMARAGNOTUS. SYDONYIMIG-.. ee 587 Descriphione rer e ce 589 MŒUrRS ER hece ere 589 AnALOMIE eee see ces 589 PoRzaNA PYGMæÆA. SYNONYIMIE Se ce 578 Descripuoneeteneree ce 578 Mœurs ete er. 0e 579 PraTiNcoLa pasror (= Pr. torquata) . . ... 338 syBLLA (= Pr. torquata)......... 338 ——— TORQUATA. DYAONYMIB Serre eee 338 Description = #2." 339 Mœurs ete see 3/1 Anatomie. 20: ee 341 Prinia (— Thamnornis) cucoroperoines. .. 336 PRION DESOLATUS. Description (en note)..... 672 —— VITTATUS. Synonymie............. 671 Désonitinsonoroaccon 672 ANAlOMIE eee ee 673 PROGELLARIA ÆQUINOCTIALIS. Description (en note). .... 671 ——— ATERRIMA Description (en note)..... 671 ———— CAPENSIS. Description (en note)..... 671 ——— GINEREA. Description (en nole)..... 671 —— FULIGINOSA. SYNONYINIE ee... 670 Descriphone 2. 670 ——— GIGANTEA. SyYNONYMIE . ........... 670 DONS 6600000 671 Pseunogtas. — Caractères génériques. ... 384 Pseuporras Wanpi. SYDONYIMIE. ee 385 Descriphont--tcrr 385 MŒurs 2 Eee 385 INÉVOMEoHogoouoo con 385 PSITTACULA MADAGASGARIENSIS. Synonyme ere LE 17 Descriphon ER PE RACE 19 Mœurser este 20 ANATOMIE RER CE 20 PTEROCLES PERSONATUS. SON NEO Dos do p « h81 Descripione ere etre LS: Moœurse 2 "Peer 82 ADAOMIE ee Er CE 483 Pricopus (— Funingus) mapaGascarrexsis.. 476 PüFFINUS CHLORORHYNCHUS. SYNONYMIE Rene 680 Descripuone tee 680 AnatOMIEse ser --cce 680 — OBSCURUS. Synonyme re ---re ce 683 Descriphont et =... 684 Pyrrauca (= Spermestes) nana. ....... 455 QUERQUEDULA HOTTENTOTA. SYRONYINIE ect eee 729 Description. -c00e 723 RazLus GuLaRIs. SYDODYINIE - =. 569 Description ............ 570 MŒœurs ee. cnce ms 570 MADAGASCARIENSIS. Synonymie ..... ....... 568 Destriphon eee AE ee eErE 568 MŒurs: Le ce 569 RECURVIROSTRA AVOGETTA. SYDONYINIE. - ee ete 628 Descriphon ee eee cree 628 Mœurs:c-2: eee 629 RayNCHEÆA cAPpeNsis. Synonymie...-.-....... 638 tuiniDiosssospsonoc 640 Mœuürsi- NEA LE 64o TABLE DES MATIÈRES. Roucerius Berviert (— Rallus gularis)... 569 SARGIDIORNIS AFRICANA : - =. + else sisi sie 719 MELANOTUS. DYIIONYENIE ete l- ie 719 Descripioneer-#c#e"ecr 720 Anatomie nee tre 721 SAXICOLA ISABELLINA. SYDONYDNIE Eee eee 338 Dtenfonsesooncosooc 338 ScOPS MADAGASCARIENSIS (— Sc. manadensis). 133 —— MANADENSIS. DYLDONYMIC- eee ee 139 Descriplionteeer#re tre 134 MŒœurs PR ere ec 139 Anatomie ee ee 139 —— RUTILUS (= Sc. manadensis)... .... 193 SCOPUS UMBRETTA. SYNONYME EEE EC 514 DESCHIPHONnE EE EEE EC CET 515 Mœurs eee nr 515 ANATOMIE = EE eme 516 SERICOSOMUS (—|UOUA).... "0... 138 SPERMESTES NANA. OYDONYIRIE Eee 455 DEN ec asbeéco noce 455 MŒUrS EE NE 456 STERCORARIUS CATARRACTES VAR. ANTARCTICUS. SYDONVMIC CE RE ETL 643 DéSCrpuoneee Eee 643 —— CREPIDATUS. SAONE D 08 à 0 9 0 à 00 à à 644 DÉsemineodeesc docs 644 STERNA AFFINIS (= St. media)........... 656 — ANÆSTHETA. SYDONVMIE Re CRTC 658 Descripuoneeere Free 659 — Bercrr. SYNONYMIE ee een 659 Descriptone rer 652 ANatOMIese eee eee 653 Oiseaux. 777 STERNA BERNSTEINI. Description (en note). .... 659 —— CASPIA. Synonymie............. 650 Descripione ee rEPEre re 651 — Dove. DYDONVINIEN ere 657 Dainoncoeoaenooces 658 — FULIGINOSA. Description (en note). .... 660 ——— GALERICULATA (= St. maxima)..... 656 — HYBRIDA. OYNONYIDIE rer 649 Description ............ 650 —— MAXIMA. Synonymie............. 656 Déscripuon ere trece 656 —— MEDIA. SON IMESSoSoc soso 656 Descripaon 2reeerereet 657 ——— MELANOGASTRA. Description (en note)..... 659 —— MINUTA. Description (en note). .... 660 —— PANAYENSIS (= St. anæstheta)...... 658 STREPSILAS INTERPRES. SITONIMET OO bo Se 000 512 DesCripion eee eee eee 513 Mœurs serrer 514 STRIX FLAMMEA. SYDONVINIC ere de le 111 DEssmdiOneooscsecocec 111 Murs A GRR ee 112 SULA PISCATOR. SyYNONYINIE Eee 695 Description . . :......... 696 TACHYPETES AQUILA. Description (en note). .... 705 ——— AQUILA MINOR. SYDONYIMIE:- eee cie 709 DeSCHpHON EEE EEE EEE 70 Anatomie ct eee ete 706 98 778 TABLE DES MATIÈRES. TanTALUS 1BIS. Synonymie.. ...... Dove C0 Description ....... 0000 ui) Me soaccoconcovoo 529 Tarare (— Bernieria) mapagascartensis..…. . 3/49 Teurrrea cauvara (—Terpsiphone mutata).. 387 —— HOLOSERIGEA (— Terpsiphone muta- Hijssocconvseemocmempoodoncnc 387 —— (= Terpsiphone) muTaTA.. ....... 307 —— preriosa (— Terpsiphone mutata)... 387 TEREKIA CINEREA. TERPSIPHONE MUTATA. SYDONYONE ee Ce ee 307 Descripion. °°... 389 MŒUrE EE Et eee 391 Anatomie ec cr cer 391 THALASSIDROMA OCEANICA. SYDONVINE.- eee ee 676 Descripione eee re. 677 AMatOMIERe ce 677 — TROPICA, SYNONYMI Es SE ee ce ee 676 Descriptions..." 676 T'HALASSORNIS LEUCONOTA. SYTONYINIE Pres ee 799 Deschipione eee Cet 796 Taamnornis. — Caractères génériques... 335 —— CHLOROPETOIDES. DYDON VIE eee ce cie: se 336 Descripione ere... 336 MŒurE Rent 9290 Tivoncuzus Newronir. SYNONYME Se ec 43 Description "Fee tee hh MŒUrS eee ce de AG ANALOMIB oc eee 47 Toranus GLoTris. SYRONYIE re 630 Descriptontee-rrreerre 631 Treron (— Vinago) AusTRALIS. . ........ ko TRINGA cINGLUS. Description (en note). .... 626 ——— MINUTA. SYNONYME ce rec 626 Descriplionr etre "tete 626 ——— SUBARCUATA. SYNONYME» - eee ele 64 Description” eLAEF 20e 625 Murs eee 625 Tonus Gouporr (= Tylas Eduardi)...... 377 TurNix NIGRICOLLIS. SYTODYINIE.- = ee ee hg4 Destripione cree" 495 Mœurs ere h96 Anatomie: em... 497 TorTUR PICTURATUS. SyYNONYMIE.. se... L6o Descriphone een """" h61 Mœurs Re LGo ANAÏOMIE ee: ee L62 TyLas. — Caractères génériques. . ...... 370 — ALBIGULARIS (— T. Eduardi var. ma- dagastariensis)R ee ee crc 377 —— Eovannr. — Observations générales. 376 MŒur ER re ce 370 AMALOMIeZ ces re 379 VAR. MADAGASCARIENSIS. SYNONYIIE eee 377 Descriphone "rte" E"Er 378 VAR. STROPHIATUS. Synonymie............. 378 Descriptions PEREPERrE 378 TYPICUS. SYRONYINIE. ee ete 377 Descriphon REC PRECEE 377 Upcpa Epors. SYNONYMIE-- 269 DescripHon te EPSErErE 269 TABLE DES MATIÈRES. UpPupA MARGINATA. Synonymie.. . .......... 270 Description ........ 270 MŒUrS EPP EEE TETE 271 Anatomie eee tree 272 VanGa. — Caractères génériques... . .. Lo3 —— GURVIROSTRIS. Synonymie......... 00 DesCripHone eee CFE h25 MŒurs Er ere ce ce . ho6 Anatomie cree 426 — (= Xenopirostris) Dur ......... 431 —— (= Xenopirostris) Pocenr.. ...... L32 — (Sin) As 5606600080 418 ——— xeNorIrosTRis (= Xenopirostris La- MEME) 6oeccouoc TO ee L29 Vaza (= Coracopsis) nIGRa.. .......... —— (= Coracopsis) oBscura. ......... 2 VIvaGo AUSTRALIS. SYTODYINIE see ec h7o Descniptioneeree--ceccr h7e MŒurs eee ce L73 Anatomie... ... D Eee 473 Xavrnomxis (— Bernieria) zosTeroPps.…. . . Xenoprrostris. — Caractères génériques. . — ALBIFRONS (= X. Damii).......... mr Dan Synonymie............. DESCHIPHONPEEEEEEE EEE Mœurs: 15.0: 0.0 —— LAFRESNAYI. Synonymie......... Dee Description . ....... PO MŒursi. = ce Doc Anatomie et-cm-e — Port. Synonymie........... Danton o86-cs6ce MŒUrS meme. ZaxcLosrouus ausrraLIs (en note)....... Zavoria (= Ortygometra) Watersr. . . ZOSTEROPS MADAGASCARIENSIS. SYDONYMIE.. ---.. se Description ............ NMhSnfbonaosodocouvooeve Anatomie re CCC 7 L CHARGE PS A Pa rs PAPE ‘ + Wan ve CLEPN ss tsrxzt TAN à 34 f i FU ed ON DATA 1h SMITHSONIAN INSTITUTION LIBRARIES LUN 3 9088 00070 4742 457, na SNL NUS p ie L P %2 x » » 2149474440 Mn : a PR 3 14 pe % roE 508 tas Rroe e DURS ne <. sé fe (ur