RARE LORIENT tone he abeberà RE san he Patlite RESTE AE pret Le Mutint » Ds Anbratbet 98 ç VU es es te * Lt aie pa perte té bu 3 Ar ME tenter p tte ai Pl 9 CT tetrre AC DON PE 1899 AY L 4 CPE MOIS es LS 4 net : LS > LE é 4) ; | | & 1 : | Mu A NA? ' ass été : ON AE a je EL COLA ; PP ENT RE TIEN, TaNt : \PR 6- 1901 +. soie L'HORTICULTEUR BELGE. JANVIER, 1836. LI —— Discours prononcé par M. le vicomte HéricarT DE Taury, Présé Société royale d’Horticulture de Paris, à l'ouverture de la sixième exposition publique des produits de l'Horticulture, du 1” au 7 juin 1835, dans l’oran- gerie des Tuileries. Messieurs , il fut un temps, et ce temps n’est pas tellement éloigné que nous en ayons pu perdre le souvenir, où les nations les plus puissantes, pour un coin de terre, pour un propos, et souvent pour un rien, levaient des ar- mées innombrables , et quelquefois se levaient en masse pour ravager im- pitoyablement les villes et les campagnes. Aujourd’hui, plus calmes, mieux éclairées, ou dirai-je plus sages, je ne sais, mais enfin aujourd’hui par un esprit de gloire et de rivalité mieux en- tendu, les nations forment entre elles des congrès scientifiques. Nationaux et étrangers, Français, Anglais, Allemands, Suédois, Russes , Danois, Américains , enfin tous les peuples s’envoient réciproquement.leurs élus, leurs savans , et, dans leurs doctes et nombreuses réunions, les inté- rêts des sciences sont exposés, sont discutés mieux que jamais ont pu l’être les intérêts des nations dans leurs congrès politiques. Après et comme les sciences , les fleurs ont également eu leurs congrès , leurs concours, et, dans cette enceinte où, les années dernières , nous expo- sions entre nous les produits de nos serres et de nos établissemens horticoles, nous voyons, cette année, deux villes étrangères venir partager nos jeux floraux, franchir les frontières, affronter, pour les plantes les plus précieuses, tous les dangers d’un long voyage, les obstacles, les inconvéniens d’une sai- son souvent contraire, présenter dans la lice de riches envois de fleurs, admirables de beauté, de santé et de fraicheur, malgré les distances et le transport, enfin venir lutter glorieusement avec nos premiers horticulteurs, et leur disputer la palme de la victoire. Honneur leur soit, honneur soit à la nation belge, notre alliée, à cette nation plus qu'à demi-française par ses liens, par ses mœurs, son urbanité, son langage, et son amour pour les sciences, les arts et l’horticulture! Puisse le noble.exemple des villes de Gand et de Tournai se propager ! Puis- sent désormais les nations ne plus connaître d’autres rivalités, d’autres divi- Towe HE 1 D — sions, et ne lutter entre elles que pour des roses blanches ou des roses rouges, et toujours pour des roses sans épines ! Puissent-elles enfin ne plus ambitionner d’autres couronnes que celles de fleurs et de verdure que décernait le peuple le plus aimable et le plus policé, ce peuple plein d'esprit, de grandeur, de légèreté, d’inconstance , et tou- jours agité par les factions, hâtons-nous de le nommer de crainte de fausse in- terprétation , le peuple athénien. Ce peuple ornait le front des vainqueurs de couronnes, d’ Oliyier sauvage dans les jeux Olympiques, de couronnes de Lau- rier dans les jeux Pythiques, de couronnes d’Ache verte dans les jeux Néméens, enfin de celles d’Ache des montagnes dans les jeux Isthmiques, bel exemple de la touchante simplicité de ce peuple vraiment héroïque, et de son ardent amour pour la gloire. Chez nous tel est aujourd’hui l'amour , telle est l'influence des sciences, de ces sciences dont l’étude rapproche les nations les plus éloignées ; maïs telle est surtout et plus particulièrement l'influence de la culture des fleurs, de notre horticulfure , qui calme les passions, qui apaise les inimitiés et les fureurs, qui charme, qui console les affligés. Que d’infortunès, que de captifs, ont oublié leurs peines et l’injustice des hommes en cultivant des fleurs ! C’est, permettez-moi de vous le rappeler , c’est l’auteur de la Nouvelle Hé- loise, dans les illusions du printemps de la vie, cultivant des fleurs au ha- meau des Charmettes , et plus tard Rousseau, philosophe malheureux , Rous- seau demandant qu’on le ramène à la Bastille, pourvu qu’il y puisse soigner et arroser quelques plantes; c’est un père, dans sa profonde douleur , plan- tant lui-même un Cyprès sur la tombe de son fils; c’est une mère inconsola- ble, couvrant de Roses et d’Immortelles la sépulture d’une fille chérie; enfin, ce sont des enfans , mêlant leurs larmes à l'onde bienfaisante qu’ils répan- dent sur la pelouse émaillée qui recouvre les cendres chéries d’un père et d’une mère adorës! Mais jusqu'où peuvent s’élendre cette influence, cet effet salutaire et bien- faisant de ia culture des fleurs ? Voyez ce malheureux alièné : il a tout brisé, tout détruit, tout anéanti. D'un œil sec , il voit, il contemple les débris épars autour de lui. Au dernier degré de l’exaspération de son délire , il sourit de cet amas de ruines; cependant , au milieu de cet épouvantable désordre, son œil égaré rencontre une fleur, que, dans un moment de calme , il dédia à la pensée qui domine son esprit, qui subjugue son cœur. Aussitôt, quel chan- gement s'opère ! I s’attendrit; son œil se mouille, il verse des larmes, il en ar- rose cette fleur ‘: la tempête s’apaise, le calme renaïit dans son cœur, la raison dans son esprit, et c’est la seule vue, la simple vue d’une plante qui l’a rendu à lui-même. Telle est l'influence des fleurs et de leur culture. Aussi le ten. ‘est plus où, parce que quelques riches amateurs, par faste ou par amour-propre;, dépensaient follement des sommes énormes pour une fleur, les horticulteurs , sous le nom de florimanes, étaient tous indistincte- ment considérés comme afteints de manie. + Wi Mais étaient-ils donc si insensès , ceux auxquels la science doit ses progrès et son avancement , l'établissement des serres chaudes et des conservatoires ; ceux auxquels nous devons les plus belles plantes de nos jardins , vous, mes- dames, ceux auxquels vous devez vos plus belles, vos plus élégantes parures, ces fleurs enchanteresses qui vous empruntent leurs graces, leurs charmes, leurs attraits les plus séduisans , ces fleurs ravissantes sans lesquelles il n’est point de réunion , de soirée , de fêtes de famille , enfin ces fleurs admirables, dont l’art semblait ne pouvoir jamais approcher, et dont l’imitation artificielle est cependant devenue une profession, une branche d'industrie de la plus haute importance entre les mains de MM. Nattier, Battou, Bernardière, Huard , Nevers, Rouger , etc., etc., dont les succès merveilleux rivalisent avec ceux de nos plus célèbres horticulteurs ? Ah! si notre horticulture, aux yeux de quelques sayans trop austères, fut une manie , où donc auraient-ils classé certains amateurs d'histoire na- turelle, de livres, de tableaux , de gravures, de médailles ou de curiosités, dont les collections et les goùts sont bien autrement dispendieux que les fleurs ? Non , l’horticulture n’est point une manie, et nous en pouvons juger par l'approbation de cette foule immense qui se presse, qui vient applaudir à nos travaux. L’horticulture est un art, est une profession , disons mieux, est une science , et même une science exacte et profonde, comme toutes celles qui procèdent de l’histoire naturelle. Elle se lie à l’agricullure et à la botanique, elle en fait le lien, elle en est inséparable. A l’agriculture, elle emprunte ses moyens, elle les développe à son profit, elle les perfectionne , elle les rend plus actifs, elle en crée de nouveaux. Quant à la botanique, l’horticulture , en faisant l'application de la physi- que végétale dans la conduite des semis , des boutures, des greffes et de tous les moyens de reproduction, l’horticulture lui présente presque journelle- ment de nouveaux sujets d'observations dignes des plus hautes et des plus profondes méditations. Aussi plus juste et se dépouillant de cette austère gra- vité que lui inspirait l’étude un peu trop sévère des fleurs simples et sauva- ges de la nature , le botaniste ne dédaigne plus aujourd’hui lhorticulture ; il ne la considère plus comme ne produisant que des superfluités mondaines et insignifiantes pour la science , et, passez-moi l’expression , elle est, du reste, d’un savant botaniste , comme ne produisant que de belles monstruosités ; il reconnaît tout ce qu’elle est, tout ce qu’elle fait, enfin toute sa supériorité; il sait que , pour être horliculteur et bon horticulteur , il faut d’abord être botaniste , il faut connaitre les plantes, leurs mœurs, leur histoire, il faut savoir les cultiver , avancer, retarder leur floraison à volonté, les allier en- semble, les féconder l’une par l’autre ; il faut réunir la théorig à la pratique ; il faut enfin, entre autres qualités, une patience à toute épreuve, et surtout un esprit exact et fidèle observateur. Tels furent les pères, les auteurs de notre belle horticulture, de notre ee No. science chérie; tels sont la plupart de nos honorables confrères praticiens, dont vous connaissez les travaux , les succès, les importantes découvertes, et que je me serais fait un devoir de nommer, si je n'avais craint de blesser leur modestie ; tels sont enfin les maitres de ces beaux établissemens modèles où se professe avec tant de succès l’horticulture : les établissemens du Jardin des Plantes, du prince d'Essling, de Charles de l’Escalopier , de Soulage Bodin, de Cels, de Vilmorin , de Jacques, de Godefroy, de Jacquin , de Tamponnet, de Lémon, de Loth, de Mathieu de Morel et tant d’autres qui font la gloire de Vhorticulture française. Je viens de dire ce qu’est aujourd’hui l’horticulture. Je vais plus loin. Sa- vez-vous, Messieurs, quelle est l'importance de cette branche d'industrie ; quelqu'un de vous pourrail-il approximativement nous dire la valeur de ses produits? peut-être personne ne s’en est encore rendu raison. Eh bien ! Mes- sieurs, celte exposition, que vous avez tant admirée , cette exposition, à elle seule, vous présente pour plus de cent mille francs de fleurs et de plantes, et songez encore à quelle dépense elle a dù donner lieu, avant d’être en état de paraitre ici sous vos yeux. Notre brillant Marché aux Fleurs, qui, dans certains jours de grandes fêles, de ces fêtes patronales qui exigent tant de fleurs, notre marché qui, dans ses beaux jours, expose pour plus de vingt-cinq mille franes de fleurs de la plus grande beauté, ce marché présente par an une valeur de plus d’un million; or, pour donner un million de fleurs , quel mouvement de fonds se fait chaque jour! Encore r’ai-je pas compris dans cette valeur, 1° la vente des fleurs faite journellement dans les serres, les dépôts et les conservatoires sans.cesse fleuris , qui se multiplient dans tous les quartiers de cette captitale; et 2° la vente non moins importante de cette foule d'arbres et d’arbustes de tout genre, qui a lieu dans les nombreuses pépinières de fous les établissemens horticoles de Paris et de ses environs. Enfin, qui de vous me dira, ne füt-ce que par apercu, la valeur des fruits, des légumes, des plantes maraichères et généralement de (ous les produits d’horticulture consommés journellement dans Paris ? I faut avoir vu , 1l faut avoir parcouru, avant l’heure de leur ouverture, les grands marchés de eette capitale, pour avoir seulement une idée de son immense approvisionnement. Il faut avoir vu ces milliers de voitures , ces nombreux fournisseurs arrivant chaque nuit de toutes parts , et pour repartir de suite, se hâtant de déposer les produits de leurs veilles et de leurs sueurs sur la voie publique encombrée dans tous les sens. I faut avoir vu la rapidité avec laquelle ce prodigieux amoncellement de fruits, de légumes et de produits horticoles et maraichers se divise, s'écoule et disparait en peu d’heures; et lorsque ensuite, calculant et résumant froidement {outes les données recueillies auprès des autorités, auprès des syndics et des principaux fournisseurs, on veut se rendre raison du prix de cet approvisionnement journalier, on veut totaliser la valeur de la consommation annuelle , auprès avoir dépassé le chiffre énorme de cin- PRE: SE quante millions , l'esprit s'arrête étonné d’être encore au-dessous de la valeur ” réelle des produits horticoles et des fruits de toute espèce , consommés annuel- lement dans Paris : après cela qui pourra se flaiter de pouvoir apprécier le montant des capitaux journellement mis en mouvement pour produire de tels approvisionnemens , pour fournir à une aussi grande consommation ! Voilà, Messieurs , voilà ce qu'est aujourd’hui, encore n’esf-ce que par aperçu, voilà ce qu'est notre horticulture. Notre honorable confrère, M. Poiteau, vous rendra compte du jugement porté par votre Commission sur notre exposition. Je me bornerai à adresser les remercimens de la Société à tous les horticulteurs qui ont bien voulu con- courir ayec nous à son embellissement et à son succès. Cependant je ne puis me dispenser de citer ici particulièrement, 1° le beau Géranium obtenu de semis et cultivé au château du Lys par M. Bergman, sous les yeux du vénérable marquis de Latour-Maubourg , ancien gouverneur des Invalides, surnommé le Brave des Braves par le plus grand capitaire de no- tre siècle. Cette admirable fleur, nommée, par madame de Latour-Maubourg, Marie-Louise-Thérèse, nous rappelle les fleurs cultivées par les mains du grand Condé, à l'abri des Lauriers sous lesquels fléchissait son cousin, disait le grand Roi; 2° la belle collection de fleurs de madame la comtesse Hocquart de Louveciennes; et 3° celle de notre confrère Uterhart de Farcy-les-Lys, dont les jardins et les serres sont confiés à la directien de M. Étienne , l’un de nos praticiens les plus éclairés. Dans vos dernières expositions , Redouté et Bessa s'étaient successivement chargés de prouver que l’art du célèbre Van-Spaendonck n’avait rien perdu parmi nous et que ces deux habiles peintres soutenaient dignement sa gloire. Cette année, mademoiselle Bessin , une des premières élèves de Redoutë, a bien voulu, à notre demande, exposer son beau tableau de Camélia et de Dablia, couronné à l'exposition du Louvre. La Société m’a chargé de lui ex- primer le regret que son règlement ne lui ait pas permis de lui offrir le té- moignage authentique d’admiration qu’elle aurait voulu lui décerner pour son beau talent qui, déjà, la place si près de son maitre. Vous avez également regretté, Messieurs, qu’une omission dans le pro- gramme de votre concours, vous ait empêchés de décerner une médaille d’hon- neur aux célèbres horticulteurs de Gand et de Tournay qui, sur l’invitation de notre confrère M. Le Brument de la Quesnoy , sont venus cette année lut- ter avec nous. Vous leur eussiez décerné avec empressement une médaille d'honneur si votre réglement nous l’eùt permis. Vous aurez à prendre à cet égard une délibération, pour ne plus éprouver désormais les regrets que vous m'avez chargé d'exprimer publiquement à M. le Baronnet Oakes de Tournay et M. Mechelinck de Gand , en leur déclarant que vous les avez jugés dignes de la médaille d’honneur de première classe , qui aurait dù être décernée aux collections étrangères présentées au concours et que vous leur décernerez dorénavant. L0Q re Enfin, Messieurs, celte exposition , arrangée avec tant de goût par nos confrères MM. Paupaille , Dever et Boussière, cette exposition si brillante , si remarquable par elle-même, sera distinguée particulièrement , dans vos an- nales, de toutes celles qui l’ont précédée , par la visite dont le Roi et la fa- mille royale vous ont hier honorës. Vous avez vu, vous avez ét témoins de l’attention avec laquelle le Roi a tout vu, tout examiné , les détails dans lesquels il est entré , le compte qu’il s’est fait rendre sur chaque collection. Vous avez vous-mêmes recueilli, Messieurs, les témoignages du puissant intérêt que le Raï vous a dit prendre à vos travaux, lorsque , répondant à vo- tre demande d’investiture en Société royale , S. M. vous a publiquement rè- pondu : « Je saisis avez autant de plaisir que d’empressement cette occasion de vous prouver le puissant intérêt que je prends à vos travaux de culture et d’accli- matation, qui doivent contribuer au bonheur de notre pays. » Vous consignerez dans vos archives les détails de cette mémorable séance et la réponse du Roi vous accordant, à votre neuvième anniversaire, le titre de Socièlé royale d’Horticulture que vous sollicitiez depuis votre fondation. PHYSIQUE ET PHYSIOLOGIE VÉGÉTALES. Notice sur les graines de l’ Ananas. Par M. Accausre Pyr. DE CANDOLLE, Tout le monde sait que ce qu’on appelle le fruit de l’Ananas est composé des fruits et des bractées de plusieurs fleurs disposées en épis serrés, origi- nairement distinctes et qui se soudent pendant la maturation. Cette soudure est facilitée par la consistance charnue des ovaires partiels et des parties qui les avoisinent. En général , les fruits partiels dont l’Ananas se compose of- frent , à la maturité , les rudimens des loges destinées à renfermer les grai- nes ; mais les graines elle-mêmes avortent, et la plante ne se reproduit que par les surgeons qui naissent près du collet, ou par la plantation de la cou- ronne foliacée, qui surmonte le fruit général, résultant de la soudure des fruits partiels. L’absence habituelle des graines dans le fruit de l'Ananas est un fait connu de tous les cultivateurs, et elle paraissait d’autant plus naturelle qu’elle semblait conforme à ce qui se passe dans l’arbre à pain cultivé. Cependant on a déjà quelques témoignages positifs sur l’existence des grai- nes dans ce fruit. Ainsi Van Rheele (Hort. Malab. x1, p. 5) atteste l’exi- stence des graines , au nombre de trois, sous chacun des tubercules visibles à l'extérieur, et la description qu’il donne de leur situation, peu intelligible ASIA" RS quand on n’a pas vu ces graines, devient assez claire lorsqu'on les connait. Tournefort atteste aussi (Instit. p. 653) l'existence des graines dans l’Ananas, et les représente (pl. 428) d’une manière assez tolérable pour l’état où la car- pologie était à cette époque. La figure 566 de l’herbier de Blackwell, repre- sente aussi un fruit d’Ananas coupé en travers et les graines situées à l’inté- rieur; mais si les {aches brunes représentent réellement des graines , on peut dire qu’elles ressemblent peu à la réalité, soit pour leur position , soit pour leur forme et leur grosseur. Commelin (Hort. Amstel. v. 1, t. 57) a aussi vu les graines d’Ananas, et il assure les avoir vu semer et en avoir obtenu de jeunes plants, mais il ne donne aucun détail sur la structure et la position de ces graines. Rumphius ( Amboin. 5, t. 81), Loureiro (F1. Cochinch. 1, p. 237), Arruda (Diéss. pl. bras. p. 18), et quelques autres mentionnent les graines sans les décrire. Gærtner n’a décrit que le Bromelia Pinguin, et la plupart des modernes , quoiqu’ils aient beaucoup écrit sur la culture et la propagatiou de V'Ananas , n’ont fait aucune mention de ses graines. A la fin de l’été de 1833, M. Auguste Saladin a obtenu, dans ses serres de Prègny, prés Genève, plusieurs fruits qui, lorsqu’on les coupait en travers, à la maturité , présentaient des graines bien conformées. Un de ces fruits mu- nis de graines, ayant été communiqué à M. D. Candolle, celui-ci l’a fait immé- diatement dessiner par M. Heyland, et il en a donné, dans le Mémoire que nous publions presqu’en totalité , deux planches gravées réprésentant les dè- fails de l’organisation. Voici l'analyse de la description de ce fruit. La coupe de l’Ananas, faite vers le quart ou le tiers de sa longueur, pré- sentait l’aspect ordinaire de ces fruits. Maïs on y remarquait cà et là, sous les tubercules visibles à l'extérieur, quelques graines solitaires et qui semblaient éparses. On y voyait de plus, comme à l’ordinaire, des cavités superficielles qui sont les traces des fleurs partielles, et où l’on reconnaît les rudimens des pistils et des étamines plus ou moins déformés. Pour comprendre la vraie structure du fruit, M. De Candolle à fait enle- ver la portion correspondante à chaque tubercule externe; en insérant le dos d’un scalpel sous la bractée des tubercules voisins de la branche , on enlève avec facilité le fruit partiel tout entier. On obtient ainsi un corps en forme de cône renversé, qui se compose : 1° de la bractée qui était au-dessous de la fleur et qui s’est soudée avec elle ; 2 des débris de la fleur ; 3° d’une sorte de disque écailleux recouvert par les débris floraux, et qui est le sommet du véritable ovaire : 4° d’un corps charnu qui est le corps même de l’oyaire. Lorsqu’on coupe cet ovaire verticalement, on découvre, selon le hasard de la coupe, une ou deux loges dans lesquelles on trouve une graine pendante. Lorsqu'on le coupe en travers, on reconnaît l’existence de trois loges propres à la classe dont l’Ananas fait partie. Pour reconnaitre le mode d’aftache des graines dans chaque loge, M. Heyland a eu l’heureuse idée de soulever par en bas une portion char- nue de l’ovaire, portion qui représente un segment charnu formé du calice eh et du péricarpe ; ce segment se détache de bas en haut, à peu près comme on le fait quand on pèle une figue. Ce segment étant soulevé et rabattu sur le disque , on decouvre un corps blanc, ovale, divisé en sept ou neuf lobes comme rayonnans. C’est le placenta, et il est vraisemblable que chacun des lobes est un cordon ombilical avorté. Un seul d’entre eux, ou, plus rarement, deux des ces filets portent des graines pendantes. Chacun de ces placentas naït au-dessous du corps calleux que M. De Candolle désigne comme étant la par- tie supérieure de l'ovaire, et répondant à ce que plusieurs nomment disque ou aréole apicilaire dans d’autres familles. Rheede décrit assez bien cet ar- rangement, ef le compare à la position de la glande pinéale entre les nales du cerveau humain. Les graines, à l’état de maturité, sont ovoïdes, oblongues , un peu com- primées, de manière que leur coupe transversale est ovale ; leur surface ex- terne est d’an roux tirant sur le brun et marquée de très-petites stries longi- tudinales. Sur le côté le plus étroit de l’ovale, on apercoit une petite bande blanche et cellulaire , qui part de l'insertion du cordon ombilical et vient jus- qu’au sommet : on serait tenté de la prendre pour une sorte d’arille, mais son rôle ne paraît pas clair à M. De Candolle. La sommité de la graine porte un ombilic proëminent, petit, un peu conique. L'intérieur de cette graine offre un grand albumen très-blanc et très-fari- neux , et un petit embryon d’un blanc moins pur, situë à l’extrémité la plus voisine de l’ombilic : cet embryon isolé présente une forme oblongue; il est un peu plus épais du côté de l'ombilic qui représente la radicule , et légèrement aminci vers l’autre extrémité ; il est droif ou à peine courbé et indivis. Il résulte de cette dissection, que les graines sont à un état parfait de matu- rité, et qu’ainsi qu’il est arrivé à Commelin, on devait espérer de les voir germer. C’est en effet ce qui a eu lieu; semées à l’entrée de l’hiver , dans un vase de terre de bruyère placé dans la serre-chazde , elles ont levé à la fin de mai, c’est-à-dire au bout d'environ cinq mois et demi. M. De Candolle a donné les figures de cette germination ; on y voit la jeune plante de gran- eur naturelle , au moment où elle développe sa sixième ou septième feuille. La graine a donné sortie à l'embryon par celle de ses extrémités qui tenait au cordon ombilical. La jeune plante présente une radicule un peu rameuse, qui sort abruptement de la base de la tige; celle-ci porte latéralement la graine où ilest vraisemblable que le vrai cotylédon est resté enfermé dans lalbu- men , dont il tire probablement les sucs par une sorte d’imbibition. La tige porte de plus des écailles qui sont des rudimens de feuilles ; l’écaille infé- rieure est très-petite et se fend à son sommet, de manière à simulerun double cotylédon : les supérieures sont entières , disposées en spirale peu prononcée, et se transforment graduellement en feuilles de l'apparence des feuilles ordi- maires. Cette germination n’a pas paru à M. De Candolle différer notablement de celle du Maranta zebrina qu'il a eu sous les yeux en même temps. Si l’on compare cette description du fruit de Ananas cultivé avec celle LUE ‘ que Gærtner a donnée (vol.Ï, pl. x1) du Bromelia Pinguin, on voit évidem- ment que ces deux plantes ne peuvent rester dans le même genre. Plumier, qui les a le premier étudiées avec soin, dans leur sol nafal , avait senti leurs différences et avait très-justement formé le genre Ananas, composé des es- pèces connues aujourd’hui sous les noms de B. Pinguin et de B. lingulata.N avait été moins bien inspiré en établissant, sous le nom de Karatas, un troi- sième genre qui ne peut se séparer de son Bromelia. Linné a réuni ces trois genres en un seul , justement quant aux deux derniers , mais sans motifs suf- fisans pour le premier. Dès lors, Miller a admis la séparation du genre de Linné en deux, l’Ananas et le Karatas, qui comprenait le Bromelia et le Karatas de Plumier. Richard a aussi admis cette division, mais il a, sans aucun motif , transporté les noms, en donnant à l’Ananas le nom de Bromelia, et à l’autre genre celui de Karatas. Plus récemment M. Lindiey ( Bot. reg., n. 1068), et , à son exemple , MM. Schultz (Syst. Veg., n. 1486) ont admis la même division , avec une nomenclature plus conforme aux règles, en établis- sant les genres Ananas et Bromelia. Ces genres n'étaient jusqu'ici distingués que par la soudure des fruits dans l’Ananas et leur liberté dans le Bromelia. L'analyse de la structure des grai- nes et de leur germination, en confirmant la nécessité de la division , ajoute quelques nouveaux caractères plus intimes, savoir : le placenta charnu et palmatifide, la direction pendante des graines et la rectitude de l'embryon de l’Ananas, qui contrastent avec le placenta plus apparent, la direction horizontale des graines et la courbure abrupte de l'embryon du vrai genre Bromelia. Sur la fécondation, la fructification, le semis et la germination des orchidées; Par M. Cu. Mozrex. La culture des orchidées est en pleine vogue ; aussi y a-t-il peu de nos grands horticulteurs qui ne possèdent une serre spèciale pour ces plantes qui toutes se font admirer par leur forme singulière, quelquefois bizarre, mais toujours intéressante ; par la ressemblance qu’elle offre tantôt avec un casque, tantôt avec un papillon, une mouche, un singe, etc. Il faut avouer cependant que, jus- qu'ici, remarquer ces formes el les voir naître est à peu près tout ce que font nos amateurs et nos jardiniers. MM. Robert Brown et Lindley en Angleterre, et Adolphe Brongniart en France, ont, depuis quelques années, augmenté l’in- térêt que les orchidées inspirent par leur beauté, d’un autre genre de plaisir, celui de voir passer la fleur à l’état de fruit; et, par suite, la graine à l’état de plante parfaite ; ajoutons à ceci que ce mode de multiplication présente tou- jours des chances pour obtenir des variétés, et que la nouveauté de celles-ci devient, entre les mains d’un horticulteur, un objet de lucre , sinon d’amour- propre. Toxe III. Z RSS ||; Rte Nous avons été surpris de ne trouver, dans nos établissemens d’hortieul- ture , aucun homme qui se fût familiarisé avec les moyens qu'emploient chez nos voisins ceux qui fécondent artificiellement les orchidées, et néanmoins l’état de nos serres convient très-bien à la réussite de ces sortes d’expé- riences. A peine avions-nous montré à quelques personnes le mécanisme de cette opération, et à peine l’avions-nous faite nous-mêmes, que nous avons vu plusieurs plantes de cette famille porter des fruits qui tous ont étonné par leur volume , leur disposition et leur forme. Certes, nous n’avons pas toujours réussi ; mais sur douze espèces , trois seulement ont résisté à nos efforts. Le Brassia maculata,V Angræcum maculatum, Y Epidendrum cochleatum , le Cymbi- dium chinense, le Calanthe veratrifolia, trois espèces de Calanthe du Japon, le Vanda præmorsa, ont donné de fort beaux fruits ; l’'Oncidium bifolium a etè fécondé, mais la fructification ne s’est pas opérée. L’Ornithidium coccineum , l'Epidendrum fragrans et le Catasetum tridentatum n’ont présenté ni fé- condation, ni fructification. Nous ferons remarquer que si le temps ne nous eût manqué, nous aurions essayèé de féconder un plus grand nombre d'espèces, et tout nous fait présager que nos tentatives n’auraient pas été vaines. En général, nous remarquons que les jardiniers ont quelque difficulté de faire réussir l'opération ; cela tient chez quelques-uns à la vue ; les presbytes voient mal les objets de près, et comme la principale condition, dans cette opération, est de bien distinguer les parties, ils les manquent ou les combi. nent mal. Chez d’autres, c’est la rudesse des mouvemens manuels qui devient obstacle ; mais chez le plus grand nombre, c’est le défaut de connaissances botaniques. Là est la grande pierre d’achoppement , et c’est à la détruire que nous consacrons principalement ces lignes. Pour les presbytes ils feront bien de se servir d’une loupe et de la faire tenir fixement entre la fleur et l’œil, parce qu’il ne faut pas que l’opérateur soit géné dans les mouvemens de ses mains. Les personnes qui ont une maladresse ou une rudesse habituelle dans les mouvemens des doigts, celles qui tremblent des mains, éprouveront une diffi- culté difficile à surmonter. Il faut avoir grand soin d’agir avec propreté , de ne pas salir les fleurs, et on fait très-bien d’avoir à sa disposition et sous la main deux ou trois grandes épingles, un canif, des ciseaux et surtout une bonne pince à disjection, semblable à celle que les chirurgiens emploient dans l’autopsie des cadavres. Pour donner les connaissances scientifiques indispensables au succès de cette opération, nous allons communiquer à nos lecteurs une légère digression sur la structure de la fleur chez les orchidées ; nous l’appliquerons surtout à une plante commune dans nos serres : le Calanthe veratrifolia (R. Br. Bot. Reg. t. 720), dont nous représentons ici les organes. Il sera bon, pour les :personnes qui ne sont pas familières avec le langage de la science et la hs l'An distinction des parties, de s'exercer sur quelques fleurs de cette plante. Une fois la distinction des parties bien connue pour une orchidée, on peut, avec un peu d'intelligence, appliquer ses connaissances à la presque totalité des espèces. Il y a pourtant des exceptions, et il sera bon d’examiner aussi un Epidendrum , un Catasetum , un Cypripedium, ete., où la structure est sen- siblement différente. Le botaniste saisit de suite ces distinctions, mais nous faisons observer que nous écrivons ceci pour les jardiniers et les amateurs qui n’ont pas fait de la botanique une étude spéciale. Les fleurs , chez presque toutes les orchidées, sont disposées en épi, en grappe ou en panicules ; rarement elles sont solitaires. Quand on veut fécon- der ces fleurs avec succès, il faut préfèrer celle du bas de l’épi, de la grappe ou de la panicule, c’est-à-dire celles qui se trouvent placées le plus bas sur l’axe de la plante. C’est ainsi que nous avons remarqué, sur un long épi du Calanthe veratrifolia, dont beaucoup de fleurs avaient été fécondées, celles du bas devenir fruit, tandis que celles du haut avaient résisté à la fructification. C’est comme si la sève arrivait plus facilement aux fleurs inférieures. Le pédoncule ou le pied de la fleur (a fig. 1) est généralement assez court ; il faut s’habituer à bien le reconnaître, parce que, lorsque la fécondation a réussi, cette partie subit plusieurs changemens qui font juger de la réussite de l’opération ; en effet ce pied s’alonge et se penche quand l'ovaire a été fécondé. Comparez sous ce rapport la position de la fleur fig. 1, a, avec celle de la fleur fig. 13, a. La première n’est pas fécondée , la seconde l’est. En outre, la distinction du pédoncule est utile, parce que, lorsque la fleur est fécondée , on voit que cet organe se sépare nettement de l’ovaire qui est la partie qui deviendra le fruit. Ainsi, dans la fig. 1"°, le pédoncule a et l’o- vaire b sont d’une venue, tandis que, dans la fig. 15, on voit après l’ovaire un étranglement qui provient de ce que cette dernière partie a pris un plus grand volume. Avant la fécondation , le pédoncule, qui se distingue difficilement de l’o- vaire, à l’extérieur , présente quelques sillons qui se continuent sur l’ovaire, comme on le voit en c fig. 2; et comme la fleur , lorsqu'elle s'ouvre, se re- tourne de haut en bas , elle tord le pédoncule et l’ovaire ; tous ces sillons deviennent autant de stries spirales. Ce n’est qu’en coupant une fleur, longi- tudinalement en deux, qw’on voit intérieurement la cavité où sont contenues les jeunes graines encore infécondes, et qu’on distingue bien l'ovaire du pédoncule. Voyez la fig. 5 qui représente une fleur coupée en deux parties : a est le pédoncule, d la cavité de l’ovaire avec les jeunes graines (ovules),e le sommet de l'ovaire. Or, il faut remarquer maintenant que lorsque la fécondation est assurée, le pédoncule seul conserve ses stries en spirale ; celles de l’ovaire sont devenues des lignes droites , dont trois en sillons : ce sont les sutures du fruit ou de la capsule, et trois en côtes saillantes : ce sont les côtes de la capsule. Voyez, pour ces changemens, les figures 2et 13, b,b, c. 1 convient donc, comme on le voit, de distinguer ces stries en spirale , ge - pes pour posséder encore un moyen de reconnaitre si la fcondation a réussi ou non. Au bout de l’ovaire est la fleur proprement dite du vulgaire, c’est-à-dire le périanthe du botaniste; ce sont six folioles, dont trois externes et trois internes. Les trois externes sont étendues comme des ailes, dans un plan /,g, h, figure 1 ; ce sont les sépales. Aussi longtemps que la fécondation n’est pas accomplie , ils conservent leur direction ; mais à peine est-elle faite, qu’ils se courbent et convergent vers le centre de la fleur. Comparez sous ce rap- port la figure 1 et la figure 13, f,g,h. Ce mouvement est un des premiers signes de la fécondation, mais il ne faut pas {oujours conclure que la fructi- fication s’accomplira après l'influence du sexe mâle. Ainsi, les sépales auront pu se fermer sur une fleur et indiquer que l’imprégnation de l’organe femelle a eu lieu, et la fleur tout entière peut se faner après cela. Ceci provient de ce que le travail ne s’est pas continué. En dedans des sépales, on voit trois autres folioles , dont deux dirigées ho- rizontalement entre les sépales latéraux et le supérieur, et une autre dirigée en bas (quelquefois en haut, comme dans les Catasetum, les Epidendrum, etc.). Ce sont les pétales des botanistes. Le pétale inférieur, qui dans le Calanthe veratrifolia a quatre lobes, m, n, 0, p, fig. 1, est dirigé en avant; il est très-plat avant la fécondation et s’appelle le Zabellum, le tablier ou la lévre; il présente en haut quelques gibbosités g. Ce tablier , après s’être soudé avec la partie centrale et charnue de la fleur (colonne, gynostème des botanistes, s, fig. 1, 2, 5), fournit un long prolongement (qui manque pourtant chez quelques or- chidées) que l’on appelle l’éperon et qui est figuré en r, fig. 1, 2, 5, 10, 15, 14). Il devient très-utile de savair distinguer ces parties pour s’assurer que la fécondation s’est effectuée dans une fleur. En effet, avant cet acte, les deux pétales (1, k, fig. 1) latéraux sont raides et étendus dans le même plan que les stpales ; le /abellum est dirigé en avant et plat ; l’éperon est droit et en arrière (voyez Let r, fig. 1). Après la fé- condation , toutes ces directions sont changées : les pétales latéraux s’incli- nentén avant et viennent, avec les sépales, fermer la fleur ; l’éperon se recourbe en avant (fig. 14, r), et le labellum surtout se replie sur lui-mêmeet se rejette au devant du centre de la fleur ; il semble protéger ainsi la colonne ; en même- temps ses gibbosités ou caroncules s’enflent et paraissent défendre les organes de la génération. Il suffira de comparer les figures 1, 2, 5 avec les figures 13 et 14 pour saisir de suite les différences qui existent entre les fleurs fécondées et celles qui ne le sont pas. Il est donc évident, par ce qui précède, qu’il y à un grand nombre de phé- nomènes par lesquels il devient aisé de s’apercevoir que la fécondation a eu lieu. Ce ne sont pas les seuls, et, pour en rendre la listecomplète, nous de- vons énumérer encore plusieurs changemens. Au centre de la fleur des orchidées est un corps charnu , épais, qui s’a- vance en avant, est plus ou moins long et développé ; il résulte de l'union Janvier 2836. L'Horticulteur Belge Calanthe veratrifoha PF Brown. vdation artificulle Fc sn Ho de l'appareil mâle avec l’appareil femelle ; c’est la colonne des bolanistes an- glais et le gynostème des botanistes français (voyez s, v, fig. 2 et 3). La co- lonne présente parfois des ailes latérales ou des tubercules, commeen v, fig. 3. Or, dès que la fécondation a lieu, ces tubercules ou ces ailes se recourbent en dedans et semblent fermer l’ouverture à la surface de laquelle s’étend le stigmate, c’est-à-dire la partie de l’organe femelle, destinée à recevoir la ma- tière mâle. Sur l’Oncidium bifolium il n’a fallu que 6 heures pour voir opérer ces mutations. De toutes les parties de la fleur, c’est la colonne que le jardinier ou l'a- mateur doit s’efforcer de connaître le mieux , parce que c’est elle qui porte les organes sexuels qu’il s’agit de mettre en rapport. En effet, à son sommet, on rencontre un petit corps arrondi qui, lorsqu'on le touche tombe ou saute avec élasticité ; on dirait un petit capuchon qui en de- dans a plusieurs replis. Entre ces replis et dans les compartimens qu’ils lais- sent entre eux, on voit de petites masses de matière cireuse jaune, blanche, brune ou orange , quelquefois verdâtre, tantôt au nombre de deux, de quatre, tantôt au nombre de huit, etc. Lorsqu’on examine une fleur avec attention, on voit le petit capuchon attaché à la colonne, mais, comme une espèce de cou- vercle , il s’ôte facilement. Voyez en £, fig. 3 , ce capuchon en place; en 2, fig. 4, on l’a détaché; il reste alors un petit plan qui était destiné à soutenir l'appareil dont nous parlons maintenant. On voit en y; fig. 7, le capuchon isolé. La figure 6 représente le capuchon tombé, avec les petites masses cireuses en dedans; et la figure 8 donne une idée de ces masses réunies par une petite glande centrale et inférieure. La figure 9 représente les petites masses séparées et en leur nombre propre au Calanthe veratrifolia qui en possède huit. Le capuchon est ce que les botanistes appellent l’opercule ou le couvercle ; les masses qu’il contient sont les masses polliniques ; elles sont contenues dans les cavités de l’opercule que l’on nomme les locelles. Chaque masse pollini- que a un petit pied qui se réunit au pied d’une de ses voisines et souvent à plusieurs pour former ce que l’on désigne sous le nom de caudicule ou petite queue. Enfin, ces caudicules aboutissent à une petite glande visqueuse (voy.y;, fig. 8), qui est le retinacle, la glande ou la glandule des botanistes. I] ne faut pas que celui qui institue la fécondation artificielle des orchidées perde de vue ces détails, car il a besoin de les connaître pour assurer le succès de ses opérations. En effet, l’opérateur détache avec une épingle ou un canif l’opercule, et de manière à la faire tomber soit sur le creux de la main, soit sur un morceau de papier ou un linge propre que l’on tient sous la plante. L’opercule en tom- bant entraine presque toujours les masses polliniques. Quand cet organe est détaché on saisit avec la pince une des masses polliniques qu’on retire des lo- celles ; cette masse fait suivre après elle toutes ses voisines, parce que toutes sont attachées par le rétinacle. On pose ces masses sur l’ongle du pouce et de sorte que le rétinacle touche l’ongle. Ce rétinacle est toujours humide, vis- CA | Ps queux, et il adhère si fortement au doigt qu'après y être séché, on l’en sépare avec difficulté. Cette glande colle à l’ongle et permet de séparer avec le canif les diverses masses polliniques qu’on saisit avec la pince ou qu’on attache à l’épingle, non en les piquant avec cet instrument, mais en en mouillant l’extré- mité. Tout est préparé pour l'organe mâle; mais avant de l’appliquer sur lor- gane femelle, il faut avoir soin de bien reconnaitre celui-ci. En général, l’organe femelle se dénote par une surface humide et wvis- queuse. Sa position n’est pas toujours la même chez les orchidées, mais la présence d’une humidité particulière, qui se déclare à l’époque de la puberté, est un moyen facile de la reconnaître. Chez le Calanthe comme chez beaucoup d’orchidées elleest en haut du labellum, en dessous de l’opercule et de l'appareil mâle, et dans une cavité qui se trouve en avant de la colonne (voyez w, fig. 3, 4, 5). Chez d’autres plantes de cette famille, la surface humide se trouve dans une cavité quadrangulaire , creusée dans le corps même de la colonne (Catasetum, ete.). Ailleurs c’estla colonne qui se prolonge en deux filets portant à leur extrémité l’organe destiné à recevoir l'influence du pollen ou de la matière mâle (Bonatea,etc.). Enfin, cette position varie et l'habitude commeles connaissances botaniques sont des guides excellens pour la faire reconnaitre. Quand le stigmate est bien connu de l'opérateur, celui-ci s’assure si cet or- gane se trouve dans l’état requis pour recevoir avec succès la matière mâle ; il le dira dans cet état , lorsque toute la surface stigmalique est abondamment lubrefiée par une humeur visqueuse, gluante, gommeuse et quelquefois un peu sucrée. Alors il posera avec la pointe d’une épingle ou une brucelle, qui vautmieux, une des masses polliniques sur le stigmate, et fera attention que la matière mâle, prise par l'humeur, colle avec fermeté au stigmate (voy. fig. 10). La fécondation s’opère chez lesorchidées en peu de temps ; on le sait, parce qu’aussitôt que l’imprégnation a eu lieu , on observe dans la fleur de notables changemens. En effet , chez le Calanthe que nous avons pris pour exemple, ja colonne s’enfle , les rebords du stigmale se replient en avant, l’éperon se recourbe. Sur L’oncidium bifolium nous avions opéré la fécondation le matin à 9 heures ; à 3 heures du même jour les ailes du stigmate étaient repliées en avant et l’ovaire était enflé. Chez le Calanthe, l'ovaire grossit en deux jours, la fleur se penche (fig. 13), le tablier ou le labellum se replie en avant de la colonne , les autres parties du calice et de la corolle ferment la fleur. Dans toutes les orchidées, cet acte important se dénote au dehors , par des manifes- tations si extraordinaires que l’amateur les saisira de suite (voyez figu- res 13, 14). L'ovaire enflé , on y reconnait bientôt les graines; mais il faut au fruit un temps fort long pour mürir. Sur un Calanthe du Japon que nous avions fécondé au jardin botanique de Gand , le fruit est resté plus d’un an pour màrir. Plu- sieurs autres orchidées sont dans ce même cas. Le jardinier fait bien d’atten- dre le commencement de la déhiscence naturelle du fruit pour le cueillir. Las M On sème les orchidées sur du vieux bois de saule ou sur un arbre pourri et humide , en serre chaude. Nous-avons vu semer d’une autre manière et par faitement réussir. On prend une feuille de papier fort, ou mieux de parchemin ; on saupoudre la surface d’une terre très-fine , et formée d’humus en poudre ; on mouille cette couche qui ne peut avoir que 2 millimètres de hauteur ; on pose l’appareil sur un large pot rempli de terreau, d’humus et de débris de bois pourri. On sème les graines d’orchidées, qu’on entoure d’une atmosphère chaude et humide, dans une serre ad hoc. Quand elles germent on les aper- çoit facilement à la surface de cette terre unie; on retire alors avec adresse la feuille de parchemin humide en glissant la terre sur la surface du pot ; les jeunes plants dirigent bientôt leurs radicules entre les sinuosités du bois, du terreau et des débris des pierres qu’on a eu soin d’y mêler. Nous ne disons pas que cette méthode convienne toujours mais nous l’a- vons vu employer avec succès pour quelques orchidées, et notamment pour le Calanthe veratrifolia dont nous avons parlé dans cet article. CULTURE. Fructification des arbres. Il existe, parmiles arbres fruitiers, quelques variétés qui fleurissent abon- damment chaque année, et dont les fleurs tombent bientôt sans qu'aucun fruit noue, quoique le sol, l'exposition et les soins du cultivateur semblent concourir au succès de la récolte. Toute la sève de ces arbres, généralement plus vigoureux que les autres, semble s’épuiser en une production surabon- dante de fleurs, et si l’art n’y porte secours, il ne reste pas assez de force à l’arbre pour développer les fruits. On remédie avec succès à un tel inconvé- nient, en coupant avec des ciseaux une partie des fleurs ou boutons à fleurs formant le corymbe, aussitôt qu’ils se sont suffisamment alongés pour qu’on puisse faire passer entre eux la pointe de l’instrument, quelques jours avant leur épanouissement ; on laisse seulement cinq ou six fleurs sur chaque corymbe, selon sa force, ayant la précaution de conserver , de préférence , les fleurs portées par les pédoncules les plus vigoureux et qui se trouvent en même temps le plus près du centre. Cette opération a pour effet de faire refluer la sève aux fleurs conservées et de leur donner assez de force pour produire deux ou trois fruits sur chaque ombelle ; ce produit suffit pour indemniser des soins qu’il demande. — On peut aussi faire une autre opération plus simple, qui est pratiquée avec succès sur les jeunes arbres; elle consiste à re- tarder la taille ou le raccourcissement desnouveaux rameaux, jusqu’au moment où les fleurs soient parvenues au degré de développement ci-dessus indiqué , et de les couper alors à la longueur habituelle. Le retard que cela occasionne dans le mouvement de la sève, fait nouer le fruit en abondance. SR De la multiplication, par la greffe, du Mimosa LoNGiFoLrA ; Par M. Penir. Le Mimosa longifolia, arbrisseau charmant que la mode a adopté pour la coiffure des dames et la composition des bouquets, ne se multiplie ordinaire- ment que par le semis ou par le marcottage ; le premier de ces deux procédés est lent, et le second incertain. On sait, en effet , que, sur cent couchages, vingt réussissent à peine , et encore arrive-t-il assez souvent à la plante de fondre avant de faire de nouvelles racines : des insectes qui s’attachent aux yeux de la branche marcottée, sont généralement la cause de son dépérisse- ment. Convaincu que le Wimosa longifolia ne pouvait se propager par boutures, et que le couchage, l’incision à strangulation étaient des moyens qui don- paient des résultats trop peu sûrs, j'ai eu recours à la greffe par approche sur le Robinia pseudo-acacia, et une réussite complète a couronné mes essais. J’ai pris, à cet effet, des jeunes plantes de robinier faux-acacia, je les ai mis sé- parément dans des pots, et, après la reprise, jy ai greffé, par approche, du Mimosa longifolia. Après trois mois, les greffes ont commencé à pousser ; puis elles ont crà avec une rapidité extraordinaire (1). Sur les boutures herbacées. La greffe herbacée n’a plus besoin d’être vantée : depuis le baron Tschudy, MM. Larminat et Soulange-Bodin ont proclamé son mérite, ses avantages, et yraisemblablement il n’y a plus guère de cultivateurs qui ne l’aient pratiquée avec succès. Maïs il n’en est pas de même des boutures herbacées ; l’usageen est peu répandu. Il est bien entendu qu’il n’est pas question ici des boutures de Dablia , de Chrysanthème, de Senecon , efc., mais des végétaux ligneux dont on ne bouture habituellement les rameaux que quand leur bois est durei. Parmi ces derniers nous ne parlerons que des végétaux de serre, et ferons même une exception en faveur de ceux dont les boutures réussissent, quoique longues de 6 à 15 pouces , et produisent de suite une plante apparente et li- vrable au commerce. Parmi les végétaux ligneux qu’on essaierait vainement de bouturer avec de longs rameaux , il en est encore qui sont très-longtemps à s’enraciner ou qui manquent souvent , quoique le rameau soit très-court : c’est dans cette catégorie que les boutures herbacées doivent être essayées plus en grand qu’on ne l’a fait jusqu’aujourd’hui. Un cultivateur, qui ne se nomme pas, a inséré une note dans le Journal des Connaissances usuelles, dans laquelle il rend compte de ses succès et des espérances qu’il conçoit pour ses expériences ultérieures. On sent bien que la première condition pour réussir est de faire les boutures à l’étouffée, sous une cloche, dont la grandeur (1) Nous apprenons qu'un amateur , qui avait eu connaissance de l'essai tenté par M. Petit, l'a répèté de son cèté avec un égal succès. RES | soit proporlionnée au nombre et à la hauteur des boutures, et que les soins minutieux qu’exige l’opération ne soient point nègligés. Tous les essais de ce genre, pratiquès depuis quatre ou cinq ans, dans les serres du jardin botanique de Bruxelles, ont parfaitement réussi. Note sur le Yucca ALOIFOL1: ; Par M, Porreau. En 1834, le jardinier de madame Bicquelin avait deux Fucca aloifolia, Vun haut de 8 pieds, et l’autre de 10. Dans la pensée de les rendre égaux en hau- teur , il a coupé la tige du plus grand, à 2 pieds au-dessus de la caisse , et a bouturè le morceau supérieur, long de 8 pieds. La bouture s’est parfaitement enracinée, ainsi qu’il s’y attendait, et a donné des fleurs en 1835. Cette plante n’avait pas fleuri depuis plusieurs années, parce qu’elle manquait de nourriture et qu’elle avait une grande plaie au pied. Ce fait n’a rien de nouveau par rapport à la culture, puisque tous les jours on bouture des têtes de plantes grasses avec certitude du succès ; mais l’idée de raccourcir de cette manière des plantes grasses ou des liliacées caules- centes, dont la grande hauteur devient incommode, me semble assez ingé- nieuse pour mériter d’être signalée aux amateurs. Le vieux pied de ce Yucca n’a pas repoussé, il est mort très-peu de temps après l'opération, et il en est de même assez ordinairement, quant aux vieux pieds d’aloës caulescens dont on coupe la tête pour bouturer. Cela vient sans doute de ce que les bour- geons axillaires ou prédisposés de ces monocotylédones s’éteignent prompte- ment, et que les plantes n’ont pas la propriété de produire des bourgeons adventifs. C’est en outre un fait de plus à l’appui de l’opinion que les plantes grasses , dans leur état de nature , tirent plus de nourriture de l’air que dela terre. Sur une modification pratiquée dans la culture d’une plante épiphyte; Par M. Porteau. Dans beaucoup d’endroits de la Zône-Torride, il pleut rarement de mai à septembre ; un grand nombre de végétaux paraissent en souffrance; on ne sème ni on ne plante pendant cette saison ; les plantes épiphytes n’ont plus que la rosée des nuits pour aliment ; elle seule les empêche de mourir, et leur végétation est suspendue ; quoique la chaleur soit extrême , la sécheresse pro- duit à peu près là, sur beaucoup de plantes, ce que l'hiver produit dans les contrées septentrionales , c’est-à-dire un repos dans la végétation. Soit d’après cette connaissance , soit d’après tout autre raison , M. Pierre Kendall , amateur et cultivateur zelé de plantes de serre chaude, ayant recu du Brésil un Tillandsia stricta, qui est l’une des plus belles espèces du genre Towe HIL. d. UHR, et même de la famille des broméliacées , Va présenté à la Société Horticul- turale de Londres, avec l'exposé suivant de sa culture. « En juin je tire cette plante de la serre chaude; je la sors de son pot, je secoue la terre attachée à ses racines, puis je Ja pends contre un mur, à l'air libre, et l’y laisse sans eau , sans attention et sans aucune protection jusqu’au mois d'octobre suivant; elle se trouve ainsi dans une position à-peu-près pa- reille à celle qu’elle éprouve dans son pays, pendant la saison sèche. Quand le temps de remettre la plante en serre chaude est arrivé, on la trouve flétrie, déco- lorée; elte parait à moitié morte. Mais aussitôt qu’elle a éprouvé les effets com- binés de la chaleur et de l'humidité de la serre elle se refait promptement, pro- duit une nouvelle et vigoureuse végétation, et, dans l’espace de quelques semaines, de nouveaux œilletons naissent sur ses côtés ; elle pousse des épis de fleurs d’un bleu luisant, qui commencent à s'épanouir en mars et durent jus- qu’à la fin d'avril. Lorsque la période de sa végétation est terminée, quand sa hampe et ses fleurs sont flétries , juin arrive, et je la soumets derechef au {rai- tement indiqué précédemment. » Cetraitement est rationnel ; maison ne peut y soumettre que les Tillandsies, quelques autres genres qui en sont le démembrement , et {out au plus un petit nombre d’orchidées parasites à petites racines, qu’il faudrait avoir vues dans leur station naturelle. En outre, pour entreprendre de cultiver ainsi les Til- landsies , il faut déjà être très-fort en culture, et posséder une serre chaude basse , humide ct que l’on puisse ombrager facilement. Sur le GLAYEUL DE DAHLEN, Gladiolus Dahleni (Sert. Botan.); par M. le comte A. DE Rouvroy, à Fournes, arrondissement de Lille. On m'a envoyé un bulbe de ce glayeul, en avril 1855, au prix de 5 francs ; ce bulbe, planté en terre de bruyère, à l’air libre, m’a donné, en octobre 1833, une {ouffe de cinquante gros bulbes et cent quarante petits. Replantés en avril 1834, ces cent cinquante gros bulbes et les cent quarante petits ont produit cent soixante-cinq gros bulbes et mille cinq cents petits. Si, l’année prochaine, je plantais ces mille six cent soixante-cinq bulbes, j'en obtiendrais plus de quatre cent mille. Mon jardinier s’engage, si on lui en fait la demande, à en fournir cent mille à 1 centime la pièce. Ce serait un bel ornement pour un vasle jardin. Quand la nature est aussi proäigue de ses dons , c’est toujours dans un but de bienfaisance; on devrait donc faire des expériences pour découvrir si l’ognon du glaïeul de Dahlen ne serait pas de quelque utilité dans les arts, la médecine, la cuisine, etc. N. B. Nous répondrons à M. le comte de Rouvroy, que les expériences qu'il invoque, ont été faites depuis longtemps à Bruxelles, avec les bulbes de la plupart des g'ayeuls ; quelques espèces , et de ce nombre le G. Dahleni, se "08 ns ont offert à l’économie domestique une substance alimentaire dont elle pour- rai peut-être tirer un parti avantageux. Les bulbes de ces glayeuls, ainsi que ceux du Crocus vernus cuits dans l’eau ou sous la cendre , peuvent être mangés comme les chataignes , dont ils ont à peu près le goût et les pro- priétès. Sur la culture des plantes grasses. Par M. Boussière. C’est un axiome assez général dans la pratique , que les plantes grasses veulent peu d’arrosement en été, point du tout en hiver ; qu’il leur faut peu de terre, et ne les rempoter que lorsque les vases qui les contiennent, sont rem- plis de leurs racines. En cultivant d’après ces principes, on n'obtient que des plantes de triste apparence, qui ne croissent que de quelques lignes par année, fleurissent dif- ficilement, et sont d’un vert qui dénote leur souffrance, parce que ce traite- ment leur est contraire. Toutes ces plantes étant, en général, originaires des contrées où régnent des sécheresses de plusieurs mois, la nature, prévoyante et attentive à leur conservation , leur a donné la faculté de supporter ces sécheresses sans mou- rir ; et lorsque la saison des pluies succède , leur végétation suspendue reprend avec une vigueur extraordinaire : ainsi, elles peuvent supporter la sécheresse sans y succomber, comme le feraient nos autres plantes. De là, l'erreur qu’il ne leur faut pas d’eau ou du moins très-peu. L'expérience et l’observation m'ont convaincu que les plantes grasses ne craignent nullement l’humidité, surtout l’été : aussi je ne laisse jamais sécher leur terre en temps ordinaire , et je les arrose copieusement dans les séche- resses. Un indice naturel et, par conséquent certain , que ces plantes aiment l’hu- midité, c’est que dans les mois de septembre et octobre leur végétation a le plus de développement, alors que le hâle des sécheresses est passé. L’hi- ver , il ne faut que tenir leur terre dans une très-légère humidité, seulement pour empêcher qu’elle ne dessèche. * Quant aux rempotages, je les effectue annuellement, en augmentant toujours le diamètre des vases ; il m'arrive même souvent de rempoter , à la rentrée, de jeunes individus qui l’avaient été, la même année à la sortie de la serre, tant leur végétation a eu de développement. Je me garde bien d’attendre que toute la terre soit remplie de racines. ; En résumé, il leur faut, en été, humidité constante en temps ordinaire , et grands arrosemens dans la sécheresse ; l'hiver, empêcher seulement la terre de se dessécher : rempotages annuels et progressifs. Par ces procédés, j'ai des plantes qui croissent rapidement , qui sont dans un état de santé satisfaisant, et fleurissent bien. — 20 — ———…——…— —."….—….—….—"—"—…—"—."—."—"_—.——_—_—.—.—.—"—.————————————————————EEE mm ÉCONOMIE. Produit surprenant du Blé géant de Sainte-Hélène. Les résultats des expériences que nous avons entreprises avec la plus grande exactitude, sur le Blé de Sainte-Hélène, furent non-seulement des plus satis- faisans , mais outre-passèrent de bien loin notre attente. Nous sommes ravis que nos espérances aient été couronnées de succès. Le produit de ce froment, qui parait surprenant à plusieurs, ainsi qu’à nous-même , a été, l’an passé, de cent quatre-vingts pour un, de très-beaux grains. Pour confirmer l'expérience , on a semè , en novembre dernier , une once de ce Blé en bonne terre, sans addition d’aucun engrais , et celle once a donné, en juillet de l’année courante, 180 onces, ou bien 15 livres, exemptesde tous mauvais grains. Il n’y à pas à dire que le terrain avait été beaucoup fumé ; ce n’était pas même une bonne terre à froment. Cette grande récolte ne dépend pas autant de la longueur et du poids des épis, que de la grande facilité qu’a ce Blé de pulluler abondamment du pied : c’est pourquoi nous conseillons de le semer à la manière ordinaire , mais beaucoup plus clair. Ces 15 livres semées produiront 2,700 livres, qui, à 90 livres par boisseau, formeront 30 boisseaux; semées une seconde fois, elles produiront 5,400 bois- seaux , résultat vraiment surprenant ; mais quand même ce produit se rédui- rait de moitié, c’est-à-dire à 2,700 boisseaux, par quelque accident , ce sera toujours une récolte surprenante et de beaucoup supérieure à celle de tous les fromens connus jusqu’aujourd’hui. Les expériences faites par quelques au- tres personnes auxquelles nous avons distribué de ce Blè, obtiendront à peu près les mêmes résultats. Matelas de Zostère. Le Zostera marina est une plante de la famille des fluviales, extrêmement abondante sur nos côtes , où ses feuilles, longues de huit à dix pieds, mais larges seulement de quatre à six lignes, sont rejetées en si grande quantité par les marées, que , ne pouvant les employer comme engrais favorable, on est obligé de les brüler pour tirer la soude de leurs cendres. Souvent aussi on les fait servir à l'emballage des marchandises les plus fragiles, du verre, de la faïence, etc. Beaucoup de digues, en Hollande, sont construites avec cette Zostère. Depuis bien des années, M. Hauff, professeur en retraite de l’université de Gand, à recommandé l’emploi des feuilles du Zostère pour la confection de matelas que l’expérience a fait reconnaitre supérieurs à ceux qui sont bourrés de laine ou de crin. Or, comme ces dernières substances sont aujourd’hui fort chères, il convient d’appeler l’attention sur l’économie que la substitution des feuilles de la Zostère au crin et à la laine peut procurer aux administrations des casernes, des hôpitaux, des prisons et de tous les éta- blissemens d'utilité publique. On a l’habitude, dans notre pays, d'employer au couchage des enfans, les feuilles de fougères ; celles de la Zostère sont in- finiment préférables en ce qu’elles jouissent de plus de mollesse, d’élasti- cité, el qu’en outre elles absorbent moins d'humidité, et sont à peu près incorruptibles. Sur le Bamsou 1LLx ; Bambusa arundinacea. Arundo Bambos. EL. Le Bambou, que Linnée avait cru devoir assimiler au faible roseau , est une des plantes les plus extraordinaires et les plus majestueuses, non-seule- ment de la famiile des graminées , mais encore de toute la superbe végéta- tion des tropiques. On voit ses tiges percer l’humble sol qui emprisonne les racines , s’élever presque par enchantement, et rivaliser bientôt en hauteur avec ces beaux palmiers, résultat d’une végétation lentement réfléchie. A la yue de ces chaumes gigantesques, qui pourrait croire qu’ils ont mis moins de temps à s’élever qu’il n’en faut au simple fétu , qui pare nos champs et nos guerêts , pour accomplir la courte période de sa vie ? C’est cependant un fait de la plus sévère exactitude et dont on peut mêmese procurer la conviction, dans nos climats presque subpolaires. Il y a, dans les serres du jardin botanique de Bruxelles, des Bambous qui atteignent, un mois après leur sortie de la terre où ils végètent en liberté, huit à dix pieds de hauteur, et qui n’ont à leur base guère moins d’un pied de circonférence ; au bout de trois mois ces mêmes chaumes étaient parvenus à cinquante pieds, et à cette élévation, rencontrant les vitraux supérieurs, ils les auraient infailliblement traversés si l’on n’avait pris le parti de pencher leur noble sommité, et même de la retrancher dans les jets les plus ferts. Cette plante très-curieuse, comme on peut en juger, est également inté- ressante par les ressources qu’elle fournit aux indigènes des contrées où elle croit, où elle a pu être transplantée; elle contribue singulièrement à la physionomie pitloresque des paysages équinoxiaux. Dans l'Inde, sol originaire des Bambous , comme dans toutes les colonies européennes des deux hémi- sphères où elles ont pénétré à la suite de la civilisation , ces puissantes gra- minées forment les clôtures naturelles des grandes habitations. Ce sont des haies immenses que l’on appelle des balisages ; il est difficile de s’en faire une idée quand on n’en a point vu. Le frottement de leurs chaumes, qui se confon- dent dans leur épaisseur divergente, et qui, tout gros qu’ils sont, n’en demeu- rent pas moins flexibles, produit, quand le vent agite le balisage, un bruit tout particulier qui ne laisse pas d’être fort effrayant, surtout pendant les nuits orageuses telle qu’on les passe souvent aux Antilles. Les Bambous ont leurs rameaux piquans dans leur jeunesse ; leurs feuil- les sont du plus beau vert, et très-mobiles sur leur insertion, ce qui con- tribue à donner tant de jeu à leur verdure, quand les vents y pénètrent. Leurs fleurs présentent une panicule imparfaite , composée d’épillets interrompus’et sans ordre; elles se montrent rarement , et jamais sur les individus vigoureux, qui sont en pleine végétation. Les Bambous rivalisent encore avec les palmiers, pour les ayantages qu'ils procurent à l’économie générale. Leurs jeunes pousses renferment une moelle spongieuse, d’une saveur agréable et sucrée, qui plait beaucoup aux indigènes ; plus tard il découle des articulations des tiges un fluide fermentescible qui parait être le Tabaæir que les anciens peuples de l'Asie ont rendu célèbre par les propriétés qu’ils lui accordaient. Le bois de ces tiges est d’une extrême dureté ; les Indiens l’emploient à la fabrication d’une foule de meubles d’une grande solidité ; il sert également à la construction des palanquins , seules . voitures qui soient encore enusage chez la plupart des orientaux; il con- court à l’édification des temples, des palais, comme des simples cases. Divisé en lanières très-minces , il est converti en nattes que leur finesse fait quelque- fois admettre pour le couchage et mème pour le vêtement. Les tiges les plus grèles, coupées et séchées dans des circonstances favorables, deviennent pour l’élégant citadin un maintien que l’habitude rend indispensable. Divers essais tendent à faire espérer que l’on parviendra à naturaliser le Bambou dans le midi de l’Europe : un pied, qui avait environ douze pouces de hauteur, a été planté, vers les premiers jours d'avril 1833, dans un jardin à Hières, et a donné plusieurs tiges qui se sont élevées jusqu’à vingt-six pieds; le terrain dans lequel il est placé a été arrosè, par irrigation , pendant tout l'été. On ne sait pas encore quel degrè de froid il pourra supporter , car jus- qu’ici les hivers ont été peu rudes. Une tige qui ne faisait que sortir de terre le 3 septembre 1834, avait, le 29 octobre, 25 pieds d’élévation ; sa circonfé- rence à la base était de 9 pouces et à hauteur d'homme de 7 172 pouces. Le Bambou se multiplie par marcottes, par boutures , ou même par la sé- paration des rejetons. Il croit dans les terrains sablonneux les plus maigres, comme dans les sols les plus substantiels. INDUSTRIE ET CONSTRUCTIONS HORTICOLES. Sur les serres, les cultures et la machine à vapeur de M. Ch. de L'Escalopier, au château de Plessier, près Saint-Just (Cise) ; Par M. Cezs. M. Ch. de L’Escalopier , connu déjà à plus d’un titre par ses connaissances variées, a fait construire au printemps dernier, à son chàleau de Plessier près de St.-Just (Oise), un appareil à vapeur, servant au chauffage d’une serre de 60 pieds de long. Elle est divisée en trois parties : serre pour les Ananas, serre chaude, et serre tempèrée ou jardin d’hiver. 9] — 93 — Cet appareil, dont le succès outrepasse toute attente, est disposé de manière que l’on peut porter la chaleur dans telle partie de la serre que l’on désire, sans l’augmenter dans les autres , quoique les conduits les traversent , et il est possible de produire à volonté une chaleur humide ou sèche. Le fourneau se compose d’un foyer, qui reçoit la chaudière génératrice, et d’un cendrier. La fumée circule autour de la chaudière et entre dans la cheminée par un re- gistre destiné à régler l'intensité du feu. A la chaudière sont superposées deux soupapes de sureté, chargées à une atmosphère et garnies de rondelles fusibles à 127 degrés. Entre les deux soupapes s'élève le {tuyau conduisant la vapeur dans les ap- pareils de chauffage, et aboutissant à celui qui ramène, dans la chaudière, l’eau qui se produit par la condensation. Un manomètre à air libre indique la pression , et un niveau d’eau montre le point d’élévation de ce fluide dans la chaudière. En une heure , l'effet de cet appareil est produit , depuis le mo- ment où le fourneau est allumé, jusqu’à celui de l’évaporalion. Pour porter la chaleur où l’on veut , il faut connaitre les fonctions de di- vers robinets, dont les uns doivent être ouverts, et les autres fermés ; quand, le soir, on a un degré de chaleur suffisant , on peut laisser l’eau dans les con- duits, qui entretiennent la température pendant la plus grande partie de la puit. On peut aussi faire revenir l’eau dans la chaudière à volonté. Lorsque celle-ci a été remplie une fois, il n’y a pour ainsi dire plus nécessité de s’en occuper , car il suffit de remplacer , une fois seulement dans tout le cours de l'hiver, la déperdition d’eau qui s’y est opérée. La serre est disposée avec une élégance qui atteste le goût éclairé de M. de L’Escalopier, qui a été lui-même son architecte. Les portes de com- munication sont garnies de glaces, et les dalles qui soutiennent les plates- bandes de derrière sont en marbre blanc. Dans la serre tempérée se trouve un petit rocher avec cascade, dont toutes les fissures sont garnies de plantes qui produisent un effet très-agréable. Ces serres sont meublées des plantes les plus rares et les plus remarqua- bles de toutes les parties du globe : telles sont entre autres l’arbre à pain, l’Acajou , le Ravenala, le Cacaotier , le Santal, le Cookia anisata, le Quin- quina , l’Ébénier , le Cicas circinalis , le Mikania Huaco. | On y trouve une collection des plus beaux Palmiers, parmi lesquels il suffit de signaler les Cocos Nucifera et Amara, ainsi qu'une grande quantité de plantes à proprièlés économiques et autres, que M. de L’Escalopier s’est pro- curées à grands frais , et qu'il serait trop long d’énumèérer ici. Toutes ces plantes , pleines de vie et de fraicheur , attestent de la manière la plus efficace , la supériorité du procédé de chauffage que M. de L’Escalo- pier vient d'introduire dans sa propriété. 22 be Description de l'établissement scientifique de MM. VANDERMAELEN à Bruæelles.— Jardins. Nous trouvons dans la correspondance de l’Horticulteur Belge des re- proches quelque peu sévères sur le silence qu’il a gardé, touchant des établis- semens particuliers d’horticulture et de magnifiques jardins , où brillent des plantes rares et précieuses , que l’on observe peu fréquemment dans les col- lections publiques , quoiqu’elles soient instituées autant pour témoigner aux regards de tous, de la marche toujours croissante des découvertes en bota- nique, que pour procurer aux jeunes élèves dans l’étude de cette belle science, les moyens de faciliter leurs progrès. En prenant la direction de l’horticulteur, nous eussions pu décliner ces reproches, qui ne s’adressent qu’à nos devanciers; nous les acceptons au contraire, afin d’en saisir l’occa- sion de joindre à quelques mots de justification, l’assurance que de notre part rien ne sera négligé pour satisfaire des désirs qui sont aussi les nôtres. Sans doute l’on devait s'attendre à ce que l’Horticulteur Belge eut cherché à pénétrer dans ces belles villas, jetèes au sein de nos fertiles campagnes pour ainsi dire comme de gracieuses broderies sur un riche tissu pour en rehausser l'éclat , et qu’il eut fait connaitre à ses souscripteurs les objets nouveaux qui auraient principalement attiré son attention. Il s’en était imposé l'obligation, et nous n’ignorons pas qu’à plusieurs reprises il a tenté de la remplir; mais nous savons aussi, qu'intimidé par quelques obstacles qu’il ne comptait pas rencontrer , il s’est laissé aller trop vite en découragement, et que dans cet état de choses, il ne lui est resté d’autre ressource que de promener ses lec- teurs dans quelques établissemens publics, dont l’accès n’est interdit à per- sonne. Nous nous permettrons plus de hardiesse, nous aurons plus de persé- vérance, et avec cette noble franchise qu’inspire toujours l'amour du bien général, nous nous présenterons à St.-Josse-Ten-Noode, chez M. Reynders ; à Wilrick, chez M. le chev. Parthon-Devon; à Deurne, chez M. Desmet; à Anvers, chez M. De Catlers, chez M. De Kniff-de-Meulenaere; à Wondeghem, chez M. Van de Woestyne-d’'Hane ; à Gend-Brugge, chez M. Burgraeve, chez M. Van Tieghem ; à Gand chez M. Mechelinck ; au pare d’Enghien, où S. A, le duc d’Aremberg , fait cultiver dans des serres repu- tées les plus belles de la province, des plantes du plus haut prix et par leur croissance, et par leur rareté; à Soie, chez M. le baron de Blomard ; à Feroz, chez M. le marquis Ch. de Trazegnies; comme chez beaucoup d’autres hor- ticulteurs que nous pourrions encore citer. Là, avec l’éloquence naturelle que nous prêtera le sujet, nous solliciterons de ces opulens propriétaires botanistes par inclination ou portés par entrainement à la culture des plus jolies plantes, la faveur de divulguer des trésors que la modestie ne prescrit point de tenir cachés ; nous évoquercens leurs souvenirs sur la formation primitive de leurs collections ; nous établirons avec eux un parallèle de ce qu’elles furent alors et de ce qu’elles sont maintenant. En ressemblant ainsi des faits pour servir à VUE DE L ETABLISSEMENT GEO GRAPHIQUE DE BRUXELLES. Prise du cote des Serres. ART RE l'histoire de l’horticulture en Belgique, nous obtiendrons , nous n’en dou- tons pas , l'autorisation de les publier et de mettre ainsi à la disposition de qui voudra les employer, des matériaux pour cette histoire. Une première démarche a déjà obtenu un très-heureux résultat que, sans plus tarder, nous consignons ici; elle a êté faite auprès de M. François Van- dermaelen qui, avec une extrême obligeance, nous a introduits dans ses inté- ressantes serres : il nous en a même procuré la vue perspective que nous reproduisons dans la planche 1'° de ce volume, et nous a offert tous les ren- seignemens qu'il était en son pouvoir de nous donner. Les jardins d’agrément, ainsi que ceux d’expérience, font partie du vaste établissement scientifique fondé et érigé , de 1829 à 1830, par M. Philippe Vandermaelen , de l’autre côté du canal nouveau qui, à la porte de Flandres, longe le boulevard de Bruxelles. Ceux que l'amour des sciences portent à en visiter les sanctuaires partout où il s’en trouve, connaissent ce précieux dépôt de productions naturelles de toutes les classes, de tous les ordres et de tous les climats (1), rangès méthodiquement d’après les meilleurs auteurs systè- matiques dans chaque partie; ils ont pu apprécier cette bibliothèque remar- quable par le nombre et la rareté des ouvrages dont elle se compose; ainsi que cette Mappothèque (2), que l’on ne trouve aussi complète chez aucun autre particulier. Les amateurs sont admis au musée de MM. Vandermaelen chaque jour, depuis dix heures jusqu’aquatre , et aucun d’eux n’en sort sans avoir éprouvél’admiration que commande {oute chose grande, généreuse et vraiment utile, sans témoigner encore son étonnement de ce que deux simples citoyens, n’ayant d’autres but que celui de concourir à l’instruction générale, y sacri- fiant leurs veilles et leur fortune , soient parvenus en si peu de temps à élever un tel monument aux sciences. Honneur! . . . Honneur, à ces véritables patriotes! ils sont dignes de cette belle qualification trop souvent usurpée de nos jours par une tourbe d’intrigans qui ne savent rougir', pas même de leur pitoyable nullité. Ne fut-ce que pour contribuer à la publicité que méritent les vues éminem- ment philanthropiques de MM. Vandermaelen , nous devrons bien des fois, et sans nous écarter de notre ligne, revenir sur leur important établissement; aujourd’hui nous nous concentrerons dans leurs serres, nous y ferons un aperçu de leurs richesses, et plus tard nous entrerons dans l’école de botani- (1) En 1832, Messieurs Vandermaelen frères, ont envoyé au Brésil, deux élèves de leur établisse - ment, MM.G. Crabbe, jardinier, et Deyrolle, zoologiste, avec les instructions et les moyens nécessaires pour colliger des productions naturelles des trois régnes. Ces deux jeunes gens, après deux ans et demi de laborieuses recherches, sont revenus chargés d’une récolte des plus précieuses. En 1835, M. Galeotti, autre élève de l'établissement et minéralogiste distingué, dont l'académie de Bruxelles vient tout récemment de couronner un beau mémoire , est parti pour le Mexique avec des instructions semblables à celles qu'ont si bien remplies MM. Crabbe et Deyrolie. (2) Le savant baron de Zach a employé le mot Mappothèque, pour désigner un dépôt de vartes géographiques. Toxe II. 4. = 06 — que’, noùs parcourrons les divers jardins dont nous hp un plan général qûe nous sommes occupés à lever. Les serres, totalement construites en fer, sont adossées à l’une des ailes du bâtiment ; la plus grande a trois mètres d’élévation au dessus du niveau du jardin , trente mètres de longueur, sept mètres de profondeur , et huit mètres dehauteur. Elle est divisée par un diaphragme en vitraux, de manière äpouvoir maintenir l’une des deux parties à la température de forte orangerie et donner à l’autre une chaleur constante de dix à douze degrés de Réaumur. Dans la première partie, sont établies trois rangées de gradins de 6 à 14 élages, sur lesquels les pots sont placés avec tant de calcul et d’art que les plantes qu’ils contiennent , se font valoir réciproquement , sans qu'aucune d’elles puisse échapper à la vue. C’est dans cette première partie que nous avons admiré une collection magnifique de trois cents espèces ou variétés de Camellies , parmi les- quelles se trouvent celles qui ont été obténues le plus récemment et dont le prix , dans le commerce ; est encore extrémement élevé. La collection des Pelargones , dont le nombre dépasse cinq cent, tant espèces que variétés ou hybrides, est sans contredit l’une des plus belles et des plus complètes de celles qui existent dans le pays. On remarque ensuile quatre cents Rosiers du Bengale ; tous variés, et d’une superbe végétation, viennent encore d’autres collections non moins importantes, parmi lesquelles nous citerons celle des Rhododendron arboreum, où nous avons compté dix-sept variétés nouvelles, provenues d’un semis fait en Belgique , qui ont fleuri pour la première fois, vers le commencement de cette année (1835), et que l’éclat des corolles a dé- cidé M. Vandermaelen , à faire représenter ; un artiste des plus habiles a été chargé de ce soin ; et nous espérons pouvoir, plus tard, comprendre quel- ques-unes de ces variétés dans les Iconographies de l’Horticulteur Belge. Un Araucaria excelsa, de la plus haute taille , un Araucaria brasiliensis, des Melaleuca , des Eucalyptus , des Metrosideros, des Banksia, et une foule d’au- tres plantes, toutes au plus intéressantes et parvenues à de trés-grandes élévations ; garnissent cette serre tempérée qui a l'aspect d’un magnifique jardin d'hiver. Atienänte à l’orangerie se trouve la grande serre chaude ; elle est divisée en deux compartimens ; dans celui du fond les plantes sont en pleine terre ou dans la tannée ; dans l’autre toutes sont en tannée. Les bâches y sont construites en pierre bleue des Écaussines. Sur le devant, une planche, à hau- teur du mur d'appui, est destinée à recevoir, près du jour, un grand nombre de pots; au dessous est le conduit de chaleur. Pour renouveler l'air; on a - pratiqué des fenêtres à bascule, à la partie supérieure de la serre et des ouver- tures, qu’on ferme à volonté, le long du mur d’appuïi, sur le devant. Une pompe fournit l’eau nécessaire aux arrosemens. En dehors de ce mur, règne une gal- lerie de 30 mètres de longueur ; au centre communique un escalier en fer, par lequel on descend dans le jardin. Ca Aux deux extrémités de cette serre, se trouvent d’autres escaliers dérobés, au moyen desquels on se rend dans une autre serre qui à 30 mètres de lon- gueur, 3 mètres de profondeur , 3 mètres de hauteur; elle est comme la première, partagée en serre chaude et en serre tempérée. Dans la pleine terre de la grande serre chaude , nous avons remarqué les plantes suivantes : Caryota urens ; Chamcærops palmata , humilis et autres ; Dhœnix dactylifera ; Areca rubra; Zama lanuginosa; Saccharum officinarum ; trois espèces de Musa; les Coccoloba microstachya , pubescens; punctata, uvifera, excoriata ; deux Latania rubra , dont un trés-fort; plusieurs Latania chinensis ; Ardisia paniculata ; Uraniaspeciosa ; Calamus niger; Chamærop, flexilis ; des Arum nouveaux ; des Ixora; des Pothos cordata; un superbe Bromelia karatas, dont le fruit à 25 centimètres de diamètre; plusieurs Pandanus odoratissimus, dont deux très-forts; 25 à 30 Zamia, dont un Z. horrida, de 1 mètre de hauteur et de 1 mètre 10 centimètres de circonfé- rence, et un grand nombre d’autres qui nous ont paru indécrits; pres- que foutes les espèces de Sfrelitzia, et parmi elles un S. juncea, fort extraordinaire pour sa taille; les Croton pictus, discolor et autres; les Pasiflora elata, Princeps, Glauca, etc. ; les Dracæna brasiliensis, picta, terminalis, paniculata, draco : celui-ci, qui a # mètres de hauteur, a donné en 1834, une panicule longue de 4 pieds, dont la plupart des fleurs ont fructifié et produit une grande quantité de semences ; les Coco nucifera, elata sylvestris; Thrinax parvifolia; Coffea arabica; Euphorbia lahfolia, plusieurs Crinum amabile extraordinairement forts; les Crinum scabrum , Bronsonetti, et un grand nombre d’autres nouveaux ou peu connus , expédiés du Brésil, par M. Crabbe, en 1835; Myrtus pimenta ; Aletris fragans; Phyl- lanthus grandiflora, Ficus citrifolia, elastica, populifolia, etc.; des Tamus d'énormes dimensions, dont un inconnu, venant du Mexique; plusieurs Cycas revoluta, dont deux très-forts; un Astrapia wallichii, à fleurs blanches, de 4 à 5 mètres de hauteur; un Astrapia pubescens; un Cycas circinalis ; probablement le plus fort qu’il y ait dans le pays ; deux Cactus speciosissimus , dont l’un a donné , en 1835, 70 à 80 fleurs; une collection de 60 espèces ou variétés d'Amaryllis; un Lititwa geminiflora , qui a fleuri en 1834 , et dont la hampe, garnie de plus de douze cents fleurs, avait environ # mètres de lon- gueur; un Ardisia, encore inconnu, provenant du Brésil; un Dillenia spe- ciosa; différentes espèces de Mimosa, de Theophrasta et une foule d’autres plantes vraiment admirables ; enfin un très-grand arbrisseau , qui paraît ap- partenir aux malyacées, ou à quelque famille analogue, et qui est le résultat du semis d’une graine, parvenue du Brésil en 1814 ou 1815. La petite serre chaude offre également une multitude de plantes rares ; nous mentionnerons particulièrement une nombreuse collection d’orchidées, dont la floraison successive décèle souvent des espèces inconnues, pour lesquelles on doit même quelquefois créer des genres , ainsi que l’a fait dernièrement M. Dumortier, pour le Maelenia paradoxn, hommage. bien mérité par le nf | De zèlè propriétaire du jardin que nous explorons. Une de ces orchidées, précisé- ment en fleur, au moment où nous jetons sur la serre ce coup d’œil investi- gateur , justifiera l'intérêt que présente cette collection ; nous l’avons nommée Oncidium venustum , et nous la mettons au nombre des planches coloriées de l'Horticulteur (1). La collection des plantes, dites grasses, fait aussi partie de cette serre et ne contribue pas peu à son importance ; c’est dans cette collection que nous avons vu tout ce que les découvertes en botanique ont produit de plus nouveau et de plus singulier ; aussi plus de la moitié des espèces, est-elle encore sans voms, Les Cactiers y comptent au moins pour trois cents; les Cereus, n’y (1) ONCIDIUM VENUSTUM. — ONCIDIE mIGNONE. (PI. color. 49). cynandrie monandrie. Famille des orchidées, — CARACTÈRE GÉNÉRIQUE : Labellum explanatum, lobatum, basi tu- berculatum. Sepala et petala patentia. Columna alata. Massæ pollinis 2, posticè bilobæ, medio affixæ processu communi stigmalis. CARACTÈRE SPÉCIFIQUE : Scapo gracili ra- mifero ; sepalis petalisque ovatis, flexuosis, pauld brevioribus Labello undulato, tri- lobato : lobis lateralibus emarginatis; bulbo elongato, compresso ; foliis 3, oblongo- lanceolatis, acuminatis. Cette Oncidie faisait partie d’un envoi adressé du Brésil, à M. F. Vandermaelen, dans le cou- rant de 1834, et elle a fleuri au mois de juillet dernier. Son pseudobulbe est alongé , comprimé, d’un vert pâle, mais fort brillant ; il donne naissance à trois feuilles oblongues , lancéolées, acuminées, épaisses, d'un vert assez pur, longues d'un peu plus de cinq pouces, et larges de dix à onze lignes. La hampe sort de la base inférieure du pseudobulbe , et s'élève latéralement à la hauteur de huit pouces environ ; elle est grèle , cylin- drique , d’un vert tendre, entourée à sa base d’une spathe membraneuse , lancéolée , aiguë , d’un jaune brunâtre , longue de douze à quinze lignes , et qui se repète à plusieurs distances ou arti- culations, mais en diminuant insensiblement d’étendue ; elle se Lermine par une belle grappe composée d’une douzaine de fleurs assez brillantes, portées chacune sur un pédoncule de la lon- gueur de l'étendue de la fleur, c’est-à-dire, huit à neuf lignes. Les trois folioles extérieures du périanthe ou les sépales, sont étalées et creusées en gouttière, surtout la supérieure qui est presque orbiculaire ; les deux latérales inférieures sont ovales-lancéolées et toutes troïs d’un jaune verdâtre, marquées de plusieurs taches irrégulières et centrales, d'un brun fauve ; les deux folioles inférieures ou sépales , sont aussi étalées , presque planes , ondulces, ovales , avec les bords lobés ou échancrés en forme de violon, jaunâtres, traversées par trois ou quatre bandes plus ou moins interrompues et d’un brun pourpré. Le labelle est ondulé, trilobé : les lobes latéraux ont deux échancrures, dont une plus profonde ; ils sont d’un beau jaune doré, marqués d’une bande marginale, inférieure, brunâtre, qui prend de la naissance du lobe et s'étend jusqu’à l’échancrure ; le lobe inférieur ou intermédiaire est arrondi, presque orbiculaire, échancré à l'extrémité , jaune , avec une bande transverse, brune à sa base. Le gynostème est dressé, divisé en trois lobes , à bords tuberculeux. d un jaune vif, parsemé de points fauves, adhérent par sa base au labelle, terminé par une anthère operculée, dont la partie supérieure, globuleuse , arrondie , prolongée en bec et légèrement recourbée , renferme deux masses polli- niques ovoides, solides, portées par une caudicule commune , et recouvertes par une coiffe qui les enveloppe ainsi qu'une partie de l’anthère. Explication de La planche 49.— Fig. 1. La fleur vue par derrière. Fig. 2. Le sépale inter- médiaire vu de face et de côté. Fig, 3. Un pétale. Fig. 4. Le gynosième et l’anthère vus de face. Fig. 5. L'anthère vue de côté. Fig. 6. Les deux masses polliniques attachées sur l’anthère et vues de face. Fig. 7. Les mêmes vues de côté. Fig. 8. La coiffe qui recouvre les masses polliniques et une portion de l’anthère. arr ]\ ATOM all int} ll y Oncidum venustum.. Jarrorer- 240 LBorticcalierer à Be je Epiphy: mort Akermamn; 8. fasbuosa . = (SDS sontguère moins nombreux et l’on admire, parmi eux, plusieurs Senilis, de la plus grande rareté, parmi les Epiphyllum , nous avons remarqué une Hybride que M. F. Vandermaelen a obtenue de la fécondation du Cereus speciosis- simus , par le pollen de l'Epiphyllum ackermanni (1). Les Mesembryanthe- . mum ; les Crassula ; es Euphorbia ; les Stapelia ; les Aloe; etc. ; etc. ; com- plètent cette riche collection. Nous avons admiré, dans cette même serre, un très-fort Sfrelitzia regine, qui est en fleur en ce moment ; deux S, Spathulata ; un S. Augusta; un S, humilis; plusieurs Crinum; huit espèces de Zammia ; un Areca borbo- mica; un Pandanus amersü, très-rare; un Bonapartia gracillis ; une espèce de Tillandsia, qui a fleuri pour la première fois, en 1835 ; un Tamus elephan- tipes, ayant 75 centimètres de diamètre ; un Phœnix paludosa; plusieurs Calanthe, reçus directement de la Chine, en 1835 ; des Clerodendron, de la plus grande rareté, etc. Nous avons observé principalement, dans la petite serre tempérée , 20 es- pèces du genre Mimosa; 8 du genre Protea; 36 du genre Banksia; 10 du genre Hakea; 12 du genre Driandria ; 12 du genre Diosma ; 7 du genre Melaleuca ; 9 du genre Metrosideros ; 3 du genre Epimedium, envoyées du Japon ; etc. Toutes les serres réunies, nous ont paru renfermer environ quinze mille plantes bien choisies. Le jardin n’est pas moins riche en plantes rares acclimatées , en arbres et arbustes des différentes zônes, que les serres que nous venons de parcourir. Nous ayons remarqué une superbe collection de Pivoines de la Chine, dont plus de 200, provenant de semis et n’ont pas encore fleuri; un grand nombre de Rhododendron , d'Azalea, de Magnolia y forment d’épais buis- sons, qui se garnissent pendant l’été d’un nombre prodigieux de fleurs ; des K almia , des Lonicera, des Andromeda, plusieurs espèces d’Æsculus ; vingt- huit de Phloz ; quatre-vingt-huit d’Aster; vingt-cinq de Saxifraga ; vingt- cinq de Sedum; beaucoup d’espèces ou variétés de Dahlia, de Spirea, de Campanula, Iris, de Chelone, de Veronica, de Valeriana; des Quercus des États-Unis; vingt-quatre espèces de Fruxinus ; un grand nombre de Ca- talpa; des Lyriodendron ; des Pyrus japonica et une foule d’autres qu'il est impossible de comprendre dans une simple notice. Nous reviendrons , comme nous l’avons dit, faire une inspection plus d£- taillée de ce beau jardin qui intéresse non-seulement les bolanistes, mais aussi les agriculteurs. M. F. Vandermaelen , ne s’en tenant pas à une fastidieuse démonstration , vient de créer un jardin de naturalisation et de botanique, qui sera entière- ment consacré à l’étude de cette belle science; les plantes y sont rangées d’une manière pittoresque , d’après le système sexuel de Linné. (1) Voyez pl. 59, de l'Iconographie de l'Horliculteur Belge, LAS L’élang du grand jardin est destiné aux plantes aquatiques ; et un empla- cement a été réservé pour un essai de distribulion des plantes par familles naturelles. Le fondateur de cette école de botanique , y a attaché un savant professeur, M. Scheidweiler, qui donne , deux fois par semaine, des lecons gratuites de botanique et de physiologie végétale. Comme on le voit , l'immense quantité de plantes de pleine terre , d’oran- gerie , de serres chaude et tempérée, réunies par les soins de M. F. Vander- maelen , mettent son établissement hortieole au rang des plus beaux de l’Europe , et les nouvelles résolutions qu'a prises ce généreux citoyen , font espérer qu’il en sortira des élèves capables d’agrandir et de propager nos connaissances en horticulture. PLANTES UTILES ET CULINAIRES. Sur l'ANSÉRINE Quinoa. Chenopodium quinoa. Wiizp. Après la Pomme-de-Terre, après l’Oxalide à fleurs crénelées , voici une plante qui parait se présenter avec assez d’avantages pour que M. Loudon ait eru devoir lui consacrer un long article dans son Gardener's Magazine. C’est une plante potagère au Mexique, où elle croit sans culture, et que l’on juge susceptible d’être cultivée , avec utilité, dans les régions tempérées de l’Europe. M. de Humboldt place cette plante au rang de la Pomme-de-Ferre, du Maïs et du Blé, quant aux avantages qu’en tirent les Mexicains. Ses feuilles sont employées comme celles de l’Épinard, de l’Oseille et autres ana- logues. Ses graines peuvent remplacer le riz dans les polages; données aux gallinacées , elles ont la propriété de les échauffer, et conséquemment de les faire pondre plutôt. La plante est annuelle ; elle a l’apparence de l’Atripleæ hortensis ; elle atteint la même hauteur , c’est-à-dire quatre ou cinq pieds; ses tiges sont droites, rameuses, garnies de feuilles pétiolées, ovales, un peu triangulaires ; les supérieures lancéolées, plus étroites, un peu pulvérulentes dans leur jeunesse ; les fleurs sont disposées en grappes touffues, serrées, axil- laires, plus courtes que les pètioles. Les graines sont petites, d’un blane jau- nâtre , rondes , légèrement aplaties, n’ayant qu'environ une ligne de diamè- tre : elles pourraient être prises, si on n’y regardait de près, pour des graines de Millet. C L’Ansérine quinoa avait déjà été introduite en Angleterre, en 1822, et avait müri ses graines, dans le jardin de Kew. Mais on ne l'avait point cultivée dans l'intention d’en faire une application quelconque à l’économie domesti- que; ce n’est qu’en 1834, que, dans cette vue , M. A. B. Lambert, l’a semée à Boyton , où elle a produit des graines en abondance. M. Lambert, nous n’en Les OL douitons pas , va s’empresser de distribuer ces graines à ses nombreux corres- pondans , et nous espérons que, sur tous les points de l’Europe civilisée, des essais de culture seront entrepris. Les expériences doivent être tentées en plein champ, afin d'obtenir une récolte abondante. I faudra la semer très-clair , en rayons espacés de trois pieds , et à la même époque que l'orge, ensuite éelaireir les semis, de manière que les plantes se trouvent à un pied l’une de l'autre, dans chaque ligne. « Le botaniste voyageur Dombay, à son retour du Pérou, a beaucoup vanté l'Ansérine quinoa , comme plante nutritive ; il s’est même donné beaucoup de peines pour la naturaliser en France ; mais les graines qu'il avait apportées n’ont réussi qu'imparfaitement ; il est même probable que, maintenant, la plante a été entièrement perdue. On doit done de la reconnaissance à M. Lam- bert, pour avoir ramené l’attention sur ce végétal important et pour avoir prouvé le premier, que le Quinoa peut croître en Angleterre , tout aussi bien qu’au Mexique et au Pérou. Champignons monstrueux. La halle de Paris a offert , l'automne dernier, des champignons comesti- bles, Agaricus edulis, d’une grosseur extraordinaire, provenant de crois- sance spontanée. Un de ces champignons a été vendu 3 fr. 50 c. ; son volume était celui d’un petit melon, et il pesait huit livres. Son entier développement z'’était point encore atteint car sa forme était sphérique , et il n’y avait en des- sous , autour de son énorme pédoncule, qu'une faible ouverture, par où l’on apercevait la belle teinte rose de ses feuille{s ; son odeur de bon champignon était parfaite. Les couches de la société d’horticulture de Bruxelles, produi- sent assez fréquemment de ces champignons monstrueux , mais on a observé qu’en général ces produits, remarquables par leurs dimensions , l’élaient beaucoup moins par leurs qualités, aussi s’empresse-t-on de prévenir ces crois- sances prodigieuses, qui sont toujours préjudiciables à ceux qui les provo- quent. Truffes récoltées dans la forêt de Villers-Cotterets. Par M. MéRaT. Ces truffes ont été remises à M. Bailly de Merlieux, qui les a présentées à la société d’horticulture de Paris. Elles étaient petites , à peine du volume de l'extrémité du petit doigt , et le plus communement grosses comme un pois. Elles étaient irrégulières, glo- buleuses , de consistance presque ligneuse , et au moins de celle du Liège. A l'extérieur, et dans les enfoncemens, on apercevait avec le secours de la loupe , quelques poils fins et assez longs, à l’intérieur des grosses veines ER Vs blanches, anastomosées, avec une chair rosée dans les interstices ; elles n'offraient aucune odeur ni saveur. Ces petites Truffes sont , sans aucun doute, le Tuber album de Bulliard et le Rhizopogon albus de Fries, qu’il ne faut pas confondre avec le Tuber albidum de Cesalpin, ou grosse Truffe blanche, que l’on a trouvée en abondance au bois de Vincennes, il y a deux ou trois ans. A la première exposition publique de la Société d’horticulture de Paris, feu M. le comte Demurinais, présenta des petites Truffes, de la nature de celles de Périgord , venues artificiellement et dans les environs de Paris, par les soins d’un de ses amis. Il eùt été curieux de publier le procédé que l’on avait employé pour les faire croître : malheureusement on n’y songea pas, et il a échappé à la mémoire de ceux à qui il a été confié. Il a paru en 1826, la traduction d’un mémoire Allemand de Bornholz, sur la culture artificielle des Truffes; mais ce mémoire ne renferme rien de bien satisfaisant sur ce sujet. Le roi des Français en avait fait distribuer deux cents exemplaires à ses inspecteurs et garde-de-forêts, pour essayer ce genre de propagation artificielle, mais il n’a point été dit ou imprimé qu'aucun d’eux ait réussi à propager la Truffe, par les moyens indiqués dans ce mé- moire. Moyen de se procurer des Choux-fleurs pendant l'hiver. Un journal Allemand, annonce qu’on peut se procurer des Choux-fleurs , pendant l’hiver, en semant la graine au commencement de juillet, sur couche, au midi. Quand les plantes sont trop nombreuses, on les éclaireit de manière à laisser entre chacune d’elles un espace de douze à quatorze pouces ; et comme elles re peuvent supporter que trois ou quatre degrés de gelée, on les rentre vers la mi-novembre , et on les met dans du terreau, en laissant à leur racine le plus de terre possible ; on enlève les feuilles, à mesure qu’elles se forment et on coupe successivement les plantes qui paraissent ne plus pouvoir se soutenir. C’est ainsi qu’on en conserve jusqu’en février. M. Cock- burn , en a envoyé à la Société horticulturale de Londres, une tête dont le diamètre était d’environ trente pouces. Variété nouvelle de Haricot. Jusqu'ici, on ne connaissait que deux variétés du Haricot d’Espagne { Phaseolus multiflorus L. ) : une à fleurs rouges et l’autre à fleurs blanches ; mais en 1834, M. Laffay a obtenu une troisième variété de ce Haricot, dont la fleur a l’étendard rouge et les ailes blanches. Les graines sont variées de brun et de blanc et fort agréables au goût , après la cuisson. ARBRES FRUITIERS. Poume-Coixc. La variété à laquelle on vient de donner ce nom, provient, à ce que l’on assure , de la Reinette d'Angleterre. Elle existe à Paris, chez M. Noiïsette qui la cultive depuis 1826. La forme de ce fruit est si alongée qu’on a de la peine à la reconnaitre pour une pomme. Sa chair est blanche , fondante, sucrée, relevée d’une acidité agréable. La peau reste jaune dans l’ombre ; elle se nuance d’un beau rouge, sur les points exposés aux rayons solaires. El est probable que les bonnes qualités de cette variété , plus que sa forme curieuse et singulière , lui donneront bientôt accès dans nos pépinières. POMME DIVINE. Il parait que cette varièlé a pris naissance au midi de l’Europe; du moins c’est de Naples qu’elle a été envoyée, en 1830, à M. Jacques, direc- teur des Jardins royaux à Neuilly, qui l’a communiquée à M. Filette, à Ruelle; celui-ci en possède un certain nombre de pieds en plein rapport, dans ses pépinières. Sa chair est ferme, sucrée , d’une saveur qui approche de celle du fenouillé. PoIRE DE vin /Sageret); PoIRE BETTERAVE. Le seul mérite de cette poire consiste dans la singularité d’avoir la chair marbrée de rouge, comme une betterave , singularité qu’elle partage avec une autre poire anciennement connue, sous le nom de Poire sanguine. Elle a été obtenue de graines, par M. Sageret , et a donné son fruit en 1835. Il est petit , turbiné , régulier, lisse, lavé de rouge et finement piqueté de nom- breux points jaunes, dans le rouge; l’œil est gros, saïllant, à divisions épaisses, conniventes, fermées, blanchâtres en dehors ; la chair est gros- sière , d’abord granuleuse , puis fondante , marbrée de rouge, comme une betterave, plus encore sous la peau et autour des loges qu'ailleurs; l’eau est sucrée, assez abondante ; les pepins sont courts et noirs. Poire Épouarn (Sageret). Cette Poire est digne de la culture ; elle serait plus méritante si elle ne mèrissait pas en même temps que l’Épargne. Elle a été obtenue de graines par M. Sageret. Sa forme affecte celle d’un fuseau ventru ; elle est haute de 2 pouces et demi , pendue à une queue longue et mince; sa peau est lisse, d’un jaune clair, se lavant et se piquetant d’un peu de rouge, du côté du soleil ; son œil est presque à fleur , large, ouvert, à divisions longues et diver- Toxe Hi. FE ee |, RSS gentes. Sa chair est d’un blanc jaunâtre, demi-fine , fondante ; l’eau sapide, sucrée, fort bonne ; les loges petites; les pepins noirs, ovales, petits, très- courts. PoiRE SILVANGE VERTE. Depuis plusieurs années, M. Piérard, chef de bataillon du génie à Verdun, parle d’une silvange verte , dont il fait grand cas, et qu’il désireraît voir mul- tiplier davantage ; il en offre des greffes à tontes les personnes qui lui en de- manderont. GOYAVE POIRE, Psidium pyriferum L. M. De Beauregard ayant apporté du Fort-Royal, à la Martinique, des graines de Goyavier, et de l’espèce connue dans le pays sous le nom de Goyavier de Cayenne, ces graines ont été semées au mois d'avril 1826, dans le Jardin de M. De Beauregard, à Hyères, où elles ont produit quatre Goyaviers qui ont été plantés en pleine terre, contre un mur, où ils ont maintenant de dix à douze pieds de haut, quoiqu’on les ait recépés rez de terre, après l'hiver de 1829 à 1830. Ils ont déjà donné plusieurs fois des fruits qui sont venus à leur parfaite maturité, et qui avaient un goût fort agréa- ble ; on s’en est servi aussi pour faire des confitures et des marmelades, d’un goût délicieux. Ces fruits ressemblaient à de moyennes poires ; quatre ensem- ble pesaient une livre ; on en a retiré beaucoup de graines qu’on destine à de nouveaux semis. On peut aussi mulliplier cet arbre, par marcottes qui s’enracinent facilement. Chaque année, l’on obtient des fruits du Psidium pyriferum, que l’on cultive dans les serres du Jardin botanique de Bruxelles ; mais ces fruits sont loin de mériter l'éloge qui en est fait dans l’article précédent ; peut-être cela tient-il au mode de culture auquel on est obligé de soumettre , dans notre climat, les arbres ou arbustes qui les produisent. EXPOSITIONS HORTICOLES. Salons d'exposition des Plantes et autres produits de l’Horticulture. Nous allons présenter dans un seul article le résultat des expositions faites par les diverses Sociétés de Botanique et d’Horticulture dans le courant de l’année 1835. Nous saisissons celte occasion pour inviter avec instance Mes- sieurs les secrétaires de ces honorables Sociétés, à vouloir dorénavant nous adresser le plutôt et le plus régulièrement possible, les procès-verbaux imprimés qui transmettent au public les décisions des juris d’examen pour la distribution des prix, afin que nous puissions les comprendre successivement dans V’Horticulteur Belge , et contribuer de tous nos moyens à encourager, à pro- pager des institutions qui justifient au plus haut degré l’épigraphe d’un ancien philosophe, et qu’ont adoptée quelques-unes de ces Sociétés : uéile dulci. ss EE L'exposition d'hiver de la Société d'agriculture et de botanique de Louvain, a eu lieu les 6, 7 et 8 février; elle se composait de 388 plantes brillantes de fleuraison ; de 60 espèces ou variétés de Pommes toutes rares ou nouvelles , récoltées et conservées par MM. Demeester et J. Deheen. On y remarquait en outre un moulin à cylindre, avec engrenage en fer, destiné à fouler le raisin : à l’aide de cette machine, de l’invention ou perfectionnée par M. Vannes Delhaye, un seul ouvrier peut, en dix minutes, fouler assez de grappes et ex- primer assez de jus pour remplir une futaille ordinaire , et ce qui est d’un avantage inappréciable , pour la qualité du vin, c’est qu'aucun pepin n’est écrasé et que l’opération se fait avec une propreté dont on croit pouvoir se dispenser dans bien des pays à vignobles. —M. Hensmans a produit, avec l’in- tention de diriger les cultivateurs, dans le choix des Pommes-de-Terre , une collection de 142 variètés de ce précieux tubercule, la plupart cultivées par lui et dont il a fait un examen comparatif des produits en fécule. La Société de Louvain eut rendu un service signalé aux industriels en publiant le tableau des opérations de M. Hensmans et de leurs résultats particuliers. Le juri, présidé par M. le vicomte Descrhynmakers, a décerné les prix mis au concours , de la manière suivante : 1° Pour la collection la plus complète en plantes parfaitement cultivées, à M. le vicomte Deschrynmakers de Dormael. L’accessit a été obtenu par M. Deswert. 2° Le Camellia speciosa, exposé, sous le n° 208, par M. Deswert, a été jugé digne du prix de belle culture. Les n° 22, Camellia imbricata, apparte- nant à M. Deschrynmakers, et 308, Camellia Donkelarii, à M. Pascal d'Onin, ont remporté les deux accessit. La médaille pour une plante de grande rareté n’a pu être décernée. La SocIÉTÉ ROYALE D’AGRICULTURE ET DE BOTANIQUE DE GAnD, à tenu son exposition d'hiver, qui était la cinquante-deuxième , les 6, 7, 8 et 9 février ; on y comptait 2454 plantes, et le juri, sous la présidence de M. Vancrom- brugghe , a distingué comme le contingent le plus riche en plantes fleuries et parfaitement cultivées , celui de M. Ch. A. Maes; en conséquence la médaille d’or lui a été adjugée ; la collection offrait un ensemble de 104 plantes. Ve- naient ensuite les collections de MM. J.-J. Delehaye-Dael et Van de Woestyne- D’hane qui ont obtenu chacun une médaille d’argent ; des médailles de bronze ont été accordées comme second accessit aux collections de MM. Amand De Leu , J. De Cock et J. Wortman. Le prix de belle culture a été mérité par un Limodorum tankerville , n° 865, exposé par M. A. De Cock, à Loochristi. Le n° 347, azalea indica, coccinea, de M. J. De Cock , à Malle, a obtenu le premier accessit ; le second a été donné au n° 1738, Acacia decurrens , de M. J. Van Berghen , à Leerne-Sainte-Marie. Un concours extraordinaire avait été proposé pour la fleuraison du Lychnis chalcedonica , fl. Rubro pleno, mais aucune plante de cette variété n’a été présentée. 88 <_: On remarquait à cette exposition un Cyprès funéraire ; il indiquait le nom de Jean Henri Mussche, jardinier en chef du jardin de Gand , et membre de la société. Cet homme respectable, descendant de jardiniers intelligens , était doué d’un excellent esprit, d’une des mémoires plus heureuse et d’un jugement sain ; il avait acquis par sa longue pratique, une connaissance très-étendue des plantes et des modifications de culture dont elles sont susceptibles ; il en- tendait parfaitement le latin ; il savait par cœur son Linné et son Willdenow, et, avec une modeste réserve, il se permettait quelquefois de judicieuses critiques sur la classification et la nomenclature. Il était considéré de tous les jardi- niers des environs, qui venaient le consulter avec une sorte de respect filial. Le souverain récompensa d’une honorable distinction cet homme qui tenait tous ses talens de la nature et dont les vertus étaient la seule richesse. À Brucess, dans son exposition d’hiver, les 6, 7, 8 et 9 février, la Socréré PROVINCIALE D'AGRICULTURE ; D'HORTICULTURE ET DE BOTANIQUE DE LA FLANDRE- Occipenrare, sous la présidence de M. Coppieters-Twallant, a offert aux re- gards du public, 506 plantes parfaitement choisies , parmi lesquelles le juri a considéré comme digne du prix proposé pour la plante ou l’arbuste en fleur le mieux cultivé, un Astrapea Wallichii, portant le n° 338 , et faisant partie de la collection de madame Passeller. Le second prix a été voté en faveur d’un Camellia Japonica, anemoneflora, exposé sous le n° 278, par M. Jorris. Les ac- cessit ont été accordés 1° Au Camellia Japonica, variété Pressis eclipse, de la collection de M. Anthierens et au Strelitzia reginæ , présenté par M"° Pashel- ler, C’est au contingent de cette même dame, qu'est échu le prix pour la plus belle collection envoyée à l’exposition , et le second prix a été adjugé à M. Anthierens qui a, de plus, obtenu celui destiné à la plas belle collection de Camellies en pleine floraison. Mais un prix non moins important, voté avec sagesse par la Société de Bruges , est celui pour le jardinier qui, pendant le cours de l’année, aura ap- porté aux marchès hebdomadaires de la ville , les collections les plus riches en plantes d'agrément et d'utilité : Il a été acquis au sieur Huyttens, puis le sieur Durny a été mentionné honorablement. La Soci£ré pe FLoRE DE BRUXELLES, a (enu son exposition d'hiver du 22 au 24 février ; elle a offert aux regards des amateurs 848 plantes de la plus belle floraison. Le juri, présidé par M. ie baron Vandenvenne d'Ophem, a décerné le prix pour la plus belle collection à M. F. Reynders ; l’accessit a élé mé- rité par M. J. Gillot. M. Reynders a en outre obtenu le prix pour la plus belle collection de Camellies dans laquelle on admirait tout ce que ce beau genre peut offrir de rare et de magnifique. L’accessit a été donné à la collection de M"° Meeus-Vandermaelen , collection qui n’était guëre inférieure à la précé- dente. Un Garrya elliptica, exposé par M. Reynders, sous le n°631 a été dé- signé comme la plante la plus rare ou la plus rémarquable par la nouveauté de son introduction dans le royaume ; en conséquence le prix lui a été adjugé et l’accessit au n° 436, qui était un Macradenia lutescens, faisant partie du contin- G9 = gent de M. F. Vandefmaelen. Un Mimosa pubescens, de M. Reynders, et un Begonia papillosa, de M. Symon-Brunelle ont remporté les prix de belle culture. 799 plantes ont figuré à l'exposition d’hiver de la Sociéré n'Horricurrurg p'Anvsrs, les 1, 2 et 3 mars; et parmi les contingens envoyés au concours spécial, pour la plus belle collection de plantes en fleur, le juri, présidé par M. De Caters, a distingué celui de M. J. Van Hal, comme méritantleprix et ceux de MM. Le Brasseur-Vanden Bogaert et le chev., Parthon-Devon comme dignes de l’accessit. La plante en fleur la mieux cultivée, fut l’Ekianthus quinqueflorus, exposé, sous le n° 681, par M. J. Van Hal: le prix lui a été décerné etl’accessit à un Acacia Dodoncæfolia, de M. Le Brasseur-Vanden Bogaerd, n° 284. Un concours avait été ouvert pour des plantes d’une culture difficile : le prix a été adjugé au Laurus persea, n° 93, de M. De Caters, et l’accessit partagé entre le Theophrasta serrata, n° 456, de M: Moretus-Van Colen et l'Heliconia speciosa , (Sert. Bot.), 7235, de M. J. Van Hal. Les collections qui présentaient le plus grand nombre d’espèces, en fleur, d’un même genre, étaient celles des Camellies, présentées par MM. Le Brasseur-Vanden Bogeard, le chev. Parthon- Devon et Lemmens. La première a eu le prix, les deux autres l’accessit. L'exposition d'hiver de la Société pe FLoRE p’ALosr, les 1, 2 et 3 mars, se composait de 479 plantes, et le juri de six horticulteurs choisis par la société et présidés par son titulaire M. Chatillon. Le prix de belle culture a été donné au n° 277, Azalea phænicea , de la collection de M. Mechelynck, de Gand; l’accessit a été partagé entre les n° 105, Camellia Jap. var., Chandleri, à M. De Moor, et 271, Bletia tankervillæ , à M. Maes , de Gand. Des médailles d'honneur et des mentions honorables ont été accordées aux brillantes col- lections de MM. Verleuwen, de Gand; Van Langenhove; Josse Boone ; Ligot et Noy. La Société RoyALE »’Horricuzrurs DE Mons, a aussi tenu son exposition d'hiver les 25 , 26, et 27 mars; il y avait 661 plantes, et d’après la décision du juri que présidait M. Dumont-Ricart , les prix pour la plante la plus re- marquable par la beauté de sa fleur ou par sa culture soignée , ont été adjugès aux n°145, Banksia ericifolia, présenté au concours par M. Dethuin, à Mor- lanwelz , et 651, Cypripedium insigne, appartenant à M. Verschaffelt fils, jar- dinier à Gand ; l’accessit a été mérité par le n° 318, Epacris impressa, de M. Hoste jardinier fleuriste à Gand. La Collection du prince de Ligne a été jugée la plus importante, parmi celles des amateurs, et a remporté le prix ; celles de MM. Decat-Vanmiert et Gossart ont obtenu l’accessit. Enfin un con- cours spécial a été ouvert pour les jardiniers, et les collections de M. A. Ver- schaffelt, à Gand, et Hoste, ont eu, la première le prix , l’autre l’accessil. Est venu ensuite le tour de la SoctÉTÉ ROYALE p'HORTICULTURE DE BRUXELLES, qui tient régulièrement son exposition tous les dix mois; celle-ci offrait, les 1,2 et 3 avril, 1053 numeros sous lesquels se trouvaient des plantes, des fruits, des légumes, des instrumens et ustensiles, des ouvrages rélatifs à lhorticulture. Le juri , sous la présidence de M. Meeus-Wouters, a distingué dt | Ho comme la plus remarquable, par la nouveauté de son introduction en Belgi- que , une plante non encore décrite, du genre Maæillaria , n° 984, apparte- nante à M. le chev. Parthon-Devon à Anvers. Le choix pour l’accessit, est tombé sur le n° 723, Epacris campanulata, fl. roseo, présenté par M. Reynders. Le prix pour la plus belle collection de plantes en fleur, a été décerné unanimement à celle présentée par M. Reynders; et l’accessit à la collection de M. Stevens. Un second accessit a été voté en faveur d’une collection d'Ama- ryllis, de M. Knyff, d'Anvers. Le jury a également émis le vœu qu’une médaille en bronze füt accordée à une collection de plantes grasses, quoiqu’elle ne remplisse pas strictement les conditions du concours , ces plantes n’étant pas fleuries; mais, la beauté et la rareté des espèces, ont paru mériter cette distinction. La collection a été reconnue appartenir à M. Vanderaey , de Bruxelles. Le jury n’a pas cru devoir décerner le prix pour la plante dont la floraison a éprouvé beaucoup de difficultés; mais il a voté des accessit aux numéros 738, Banksia speciosa, présenté par M. Reynders, et 914, Camelia Japonica gigantea , de la collection de M°. Meeus-Vandermaelen. Le prix pour les plus beaux fruits de dessert, a été remporté par M. De Rasse, jardinier-fleuriste , à Tournay ; et l’accessit par M. Lebrun, à Lessine. Enfin, un dernier scrutin a été ouvert pour le fruit de dessert, dont l’état de maturité parfaite , est le plus éloigné de l’époque où il y arrive nalurelle- ment, dans nos climats. Ce scrutin est unanime en faveur des raisins noirs présentés par M. le comte Amédée De Beaufort. L’accessit est accordé aux raisins blancs envoyés par M. Vandersende, jardinier , à Meysse. L'exposition d’été de la Socréré pe FLore De BrUxELLES, a eu lieu les 13, 14 et 15 juin ; elle présentait 1123 plantes, parmi lesquelles le jury a considéré comme la plus rare ou la plus 1écemment introduite, celle présentée par M. Reynders , sous le n° 829, c’était un Bosmelia rubra; V'accessit a été donné au n°692 Cyrtopodium. . . . . . , espèce non décrite appartenante à M. Mechelynck de Gand ; un Banksia speciosa , n° 824 , et un Cactus acker- manm ,n° 1073, choisis dans le concours de bonne culture et de belle florai- son , ont obtenu le prix et l’accessit. La première plante appartenait à M. Reynders, l’autre à M. le baron Vanvolden. Le prix pour le contingent le plus remarquable par la beauté et la nouveauté des plantes qui le compo- saient , a été remporté par M. Reynders, et l’accessit par M. Hermans-Lub- bers , à Ixelles. Le prix pour la plus belle collection de Pelargones , en pleine floraison, a été dévolu à M. Hubert Gillot, et l’accessit à M. Kips, de Saint-Josse- Ten-Noode. (La suite au numéro prochain). SEE BIBLIOGRAPHIE. ARBRES FRUITIERS ; leur culture en Belgique et leur propagation par la graine; ou Pomonomie belge expérimentale et raisonnée , avec le cataloque des- criphif, abrégée, des bons fruits nouveaux , procréés et cultives à la pépi- nière d'expérience de l'auteur, à Louvain ; par Jean-Barisre VaN Mons, des Sociétés d Horticulture de Londres, Massachusset et Paris, et de la Société Pomologique d'Altenburg, Louvain, chez L. Dusart et H. Vandenbroeck, 1835; in-12 , tome premier. « Vous avez l'intention de parler de mon ouvrage; si vous le faites, rendez- » lui justice, en oubliant que vous êtes mon ami, car avec ce souvenir vous » ne manifesteriez par votre pensée tout entière. J’ai écrit ce livre pendant » ma maladie, et sous l'influence des idées de mort; je me suis hâté d’ex- » traire de ma tête quelques axiomes, quelques maximes qu’une prati- » que de 45 années m’a rendu familières; . . . Aussi quelle distribution » vicieuse, quel style barbare! . . . Cependant un Français, au langage pur » et élégant, M. Poiteau,apu lire ce livre d’un bout à l’autre sans le déposer; » l’amitié seule a pu le soutenir dans la tâche qu’il s’était imposée. » Cet arrêt, beaucoup trop sévère , et que nous avons extrait de notre correspon- dance, en nous permettant de n’examiner l’ouvrage que sous le point de vue de son utilité , ne nous dispense pas de payer à son auteur le tribut d’eloges que mérite un zèle bien remarquable et que n’ont pu attiédir des contrariètés inouies dans les fastes paisibles de l’horticulture. Inébranlable dans sa résolu- tion, surmontant des obstacles sans cesse renaissans , M. Van Mons est enfin arrivé à son but, et nous lui devons la solution de plus d’un problème, dont, avant lui, on avait désespéré. Déjà le savant horticologue cité plus haut, par un exposé parfait de la théorie Van Mons, exposé que nous nous sommes empressés de reproduire dans l’Horticulteur Belge (tome 2, p. 201 et suiv.) Nous a prévenus et a pré- venu M. Van Mons lui-même, dans la publicité qu’il a donnée à sa notice historique. Agité par la crainte, heureusement dissipée, que le professeur p’eut point le temps de réunir en un corps de doctrine, tous les faits impor- {ans que sa longue expériencelui avait acquis, M. Poiteau a cru devoirprendre l'initiative; nous lui en avons d’autant plus de reconnaissance qu’il a dêèter- miné la publication d’un livre du plus haut intérêt pour la pratique du jardinage. M. Vaso Mons, pour satisfaire à l’impatience de ses amis et des nombreux amateurs de la propagation des bons fruits , leur a d’abord donné son premier volume , sans attendre qu’il pùt être accompagné du second , dont nous sa- vons l'impression déjà fort avancée. Ce premier volume contient des considé- rations sur l'établissement d’une pépinière de vente ; sur les sujets propres à être greffés ; sur les semis pour greffe et sur la greffe proprement dite. Vien- pent ensuite les formes des arbres en pépinière; les formes des arbres plantés Lo à demeure; la transplantation des arbres ; la transplantation en pépinière des sujets pour greffe et des pieds greffés ; la transplantation des arbres qui doivent rester en place ; la taille sur arbres en pépinière ; la taille sur arbres en place ; la mise en fruit de l’arbre en place; l'influence du sujet sur le fruit de la greffe ; le point de maturité des fruits; la forme et la taille de la vigne ; les maladies des arbres fruitiers; la restauration des arbres fruitiers et l’amé- lioration des fruits ; les semis à l’usage des recherches ; le choïx de la graine pour les semis d'expérience ; les formes des arbres fruitiers en pépinière d'expérience ; la taille de ces arbres; la greffe pour recherche ; la mise à fruit des francs en retard de marquer; la stérilité des arbres soumis à l’expérience ; le point de maturité des fruits nouveaux ; les maladies des variétés nouvelles d'arbres fruitiers ; la variation, sa nature et ses effets. Voici maintenant l’énoncé des articles dont traitera le second volume. Déca- dence des arbres fruitiers par l’âge ; de la varièté et de la détérioration de leurs fruits; cause de la décadence de l'arbre et de la détérioration du fruit; défauts des fruits anciens; rajeunissement des arbres et amélioration du fruit par le semis ; cause de l’amélioration; but de l’amélioration : sa marche progres- sive ; embellissement de l’arbre, marchant de pair avec l’amélioration du fruit ; mérite des variétés nouvelles; caractères distinctifs des sortes vieilles et des sortes nouvelles ; remise sur la voie des améliorations ; perfectibilité con- tinue des fruits; suppression des variétés anciennes ; règles à suivre pour le remplacement des variétés supprimées ; amélioration de la vigne; fruits à noyaux sur sujets étrangers ; cause particulière du retard en rapport; durée de la germinabilité des pépins et noyaux; pépinières de recherche; arbres- étalons ; augure et triage ; épines ; dégustation des fruits nouveaux; étiquettes; plombs; noms et méthode de les appliquer; descriptions et figures des bons fruits nouveaux ; expéditions de greffes ; police des marchés à fruits; noms désormais sans objet ; pratique de la greffe devenue inutile. L'ouvrage sera terminé par un catalogue descriptif de Lous les arbres gagnés et cultivés par l’auteur; et l’on sait que le nombre en est considérable. Nous recourrons bien des fois aux excellens préceptes que l’on trouve à chaque ligne de ce guide fidèle du jardinier pépiniériste. L’abondance des matières nous force aujourd’hui à nous restreindre à l’exposé sommaire des chapitres qui le composent. BorTanicaz REGISTER, or ornamental Flower-Garden, and shrubbery, etc. Continuë par J. Linprex. vol. var. n° 11 de la nouvelle série. Décembre 1835. 1814. Ertcarysum Bicoror. Annuum; foliis lineari-lanceolatis , acuini- natis, basi obtusis, scabro-ciliatis : superioribus subulatis; caule glabro, ramoso; ramulis monocephalis, esquamatis ; bracteis involucri fulvis aureis- que acutis. Cette brillante Elichryse , qui a beaucoup de rapport avec certains Gnapha- = = les , a été découverte en Australie, à la terre de Van Diemen, par M. Gunn, qui en a enrich les collections européennes , dans le courant de l’année pas- sée. Elle est venue , par ses jolies fleurs , ajouter un charme nouveau à nos parterres , où nous la voyons étaler ses riches couleurs , pendant les mois de juin et de juin et de juillet. La plante est annuelle; Les tiges sont hautes de deux pieds , rameuse au sommet. Les feuilles sont lanctolées, linéaires, acuminées , sessiles, ciliées , longues de deux à trois pouces et d’un vert assez foncé. La calathide est solitaire à l’extrémité de la tige; les écailles de son involucre sont imbriquées, oblongues , scarieuses , persistantes, vertes à leur base, puis d’un beau jaune d’or, avec le sommet externe rougeâtre ; Le réceptacle est fovéolé , à réseau denticulé; le disque est large , formé de fleurs nombreuses , régulières , her- maphrodites , d’un jaune orangé, foncé, avec des anthères pourvues de longs appendices basilaires, membraneux et subulés ; les ovaires sont oblongs , mu- nis de papilles et surmontés d’une aigrette longue , composée de poils libres, égaux et faiblement plumeux. Les fleurs marginales ressemblent beaucoup à celles du disque. 1815. MacRADENIA TRIANDRA; Folüs coriaceis, lineari-oblongis acumi- nas ; racemo prostrato ; labello in medio trilamellato; clinandrio serrato ; antheris duabus sterilibus. M. Lance vient d'envoyer à la société d’horticulture de Londres, cette Macra- dénie, la troisième connue du genre, qui a été trouvée dans les forêts voisines de Surinam , et dont les fleurs ont paru vers les premiers jours de l’année: Le pseudobulbe est oblong, atténuë au sommet d’où s’élève une seule feuille oblongue, lancéolée, aiguë , coriace, striée, longue d’un peu plus de quatre pouces, large de huit à neuf lignes, et d’un vert foncé. La hampe est plus courte que la feuille; elle s’élance d’un point latéral de la base du pseudobulbe et rampe à la surface du sol; les sépales et les pétales sont oblongs , lancéolés , linéaires , pointus, d’un beau rouge sanguin à Vinté- rieur , bordé de verdâtre qui est la couleur de la surface externe. Le la- belle, plus court que les pétales, est sessile , obové , concave, divisé très- superficiellement en trois lobes, dont l'intermédiaire, beaucoup plus étroit et plus long, se réfléchit extérieurement ; les deux lobes latéraux ont leurs bords recoquillés en dedans. Le gynostème est libre , à peu près de la lon- gueur du labelle, cylindrique, s’évasant insensiblement vers le sommet qui est denté ; il est vert à l’intérieur et d’un gris pourpré extérieurement. L’an- thère est alongée , accompagnée à sa base et de chaque côté, d’un corps éga- lement alongé, mais qui en diffère par sa stérilité ; ces deux anthères stériles sont ovales, entières, verdâtres, bordèes de rouge. Les masses polliniques sont pyriformes , légèrement comprimées , portées sur un caudicule arqué, grèle et fort alongë. 1816. Coccocoga viens : Fois ovato-lanceolatis, obtusis, basi in petiolum augustahis; racemis nutantibus; floribus decandris. Toxe IL. 6. See M On n’a que des données incertaines sur l’origine de ce coccoloba , qui fait partie de la collection de sir A. Hume, à Wormleybury , mais tout porte à croire qu'il appartient au climat des Antilles. I a fleuri au mois d’août 1835. C’est un arbrisseau de sept à huit pieds de hauteur, dont la tige, recou- verte d’une écorce brunâtre , se divise en rameaux étalés ; ses feuilles sont ovales-lancéolées , obtuses au sommet, rétrécies à la base en une sorte de pè- tiole très-court, nervurées, d’un vert très-intense, longues de cinq pouces environ et larges de deux. Les fleurs sont petites , d’un blanc verdâtre , pé- donculées, rassemblées au nombre d’une trentaine , en une grappe lâche, axillaire et pendante . Le calice est monophylle , turbiné, partagé en cinq lo- bes concaves, à bords sinueux; la corolle est nulle. Les étamines ont leurs filamens plus courts que les divisions calycinales, insérés à leur base, élar- gis et un peu confluens à leur partie inférieure; les anthères sont jaunes , arrondies et biloculaires. L’ovaire est presque supère, renflé, surmonté de trois styles, divergens, terminés chacun par un stigmate simple et infléchi. 1817. Oxaus riorrÆ. Colla Hort. rip. p. 98. £. 1. 1818. GALATELLA PUNCTATA. GALATEA PUNCTATA. Cass. Dict. des sc. nat. 18. 57. Asrer puncraTus. W. Er KiT. PL. Hung. 2. 113. t. 109.— Sprenc. Syst. veget. 3. 930. j Nous donnons cette plante sous le nom que nous lui trouvons dans le Bota- nical Register, où nous présumons que l’on a susbliluë par erreur , Galatella à Galatea. Cassini, en désignant dans le genre Aster, cinq ou six espèces, dont les fleurs neutres de la circonférence et l’involucre composé de folioles coriaces, sans appendices, appliquées et vraiment imbriquées, établissent une légère différence avec les caractères que présentent les autres astères, n’a pas prétendu élever ce groupe au rang de genre mais bien de sous-genre ; or, comme telle n’a point été l'intention de l’auteur, nous ne voyons pas la nécessité de distraire du genre Astère, des espèces qui ne peuvent consti- tuer un genre distinct, et de surcharger inutilement la nomenclature gèné- rique. Quoiqu'il en soit, l’Astère ou la Galatée à feuilles ponctuées, a été signalée en 1805, par Waldstein et Kitaibel, dans leurs descriptions des plantes rares de la Hongrie ; elle est cultivée depuis dans nos jardins, où elle fleurit vers les mois de juillet et d’août. 1819. OcuranTus. nat. ord. mypericaccÆ. Pent. trig. Calyx membra- naceus , D-phyllus, imbricatus, corollæ pentapetalæ simillimus. Stamina. 6, hypogyna. Discus wrceolatus, pentagonus. Carpella 3 , basi junctis. Ovula cuique carpello 6, placentæ centrali afiixe. O. areura : Foliis oppositis, serratis, latis ; stipulis interpetiolaribus serratis ; floribus terminalibus , pallidis. Cette plante , originaire de la Chine , existe depuis une dizaine d’années, dans les serres de la Société d’Horticulture-de Londres, où elle vient de fleu- rir pour la première fois. M. Lindley, lui ayant reconnu des caractères qui ne se rapporlaient à aucun genre connu, a dû en créer un auquel, il a appliqué un nom dérivé des mots grecs cxpcs, pâle et 47%, fleur, faisant allusion à la couleur blanchâtre de la corolle. La floraison s’est effectuée au mois de mars. Sa tige est frutescente; ses feuilles sont opposées, glabres, pétiolées, oyales-lancéolées, acuminèes, finement dentées, entières vers la base, longues de cinq pouces environ , larges de deux, et d’un vert intense; les sti- pules sont axillaires, ovales , blanchâtres , bordées de jaunâtre. Les fleurs, en petit nombre, sont réunies en thyrse terminal, portées sur des pédicelles glabres ; chacune d’elles est composée d’un calice droit , étalé, irrégulier, à cinq divisions : les sépales sont concaves , obtus, inégaux ; les extérieurs un peu plus courts. Les cinq pétales sont hypogynes, avec une tendance à se rouler , oblongs, obtus , onguiculès, marqués de trois veines près du milieu et d’un blanc jaunâtre. Les cinq étamines ont leurs filamens alternes avec les pêtales ; les anthères, qui les couronnent, sont attachées par le centre, bilo- culaires et déhiscentes dans le sens de leur longueur. Le disque est cyathi- forme, à cinq angles eharnus et épais. L’ovaire est supère, ovale, à trois côtes obtuses , surmonté de trois styles subulés et droits. 1820. RnaopopenproN Purcuezzum. Brillante variété résultant de la fécon- dation du Rhododendron arboreum, par le pollen du Rhododendron cauca- sicum. Elle a été obtenue par M. Waterer de Knaphill, et fleurit en abon- dance , dès les premiers jours de mars. 1821. Eucopmia. Nat. ord. Orcainez. Gyn. mon. Pelala 5, distincta, con- formia, adscendentia, patentia. Labellum basi calcaratum; lamin& sessili cristat@ trilob&, postice indivisé. Massæ pollinis 2, bilobæ : lobulo posticè indiviso. E. Luripa ; Foliis lanceolatis, scapo ramoso multo brevioribus ; bracteis minimis , Subulatis; sepalis lineari-spathulatis, obtusis; petalis pauld latioribus ; labelli 3-partiti basi callosi lobis lateralibus obtusis, recurvis ; intermedio obcordato ; calcare cylindraceo , inflexo, obtuso. La formation du genre Eulophia est encore récente; nous la devons à M. Robert Brown, qui en trouva le type dans une plante qui venait d’être observée en Afrique , dans la province de Sierra-Leone. Le nom choisi par M. Brown est dérivé de evo, qui veut dire portant une belle crête, en considération de certaine conformation particulière du labelle, qu’offrait la première espèce observée. L’Eulophie luride est également originaire de Sierra-Léone, où elle paraît être fort commune; elle a été ajoutée aux sept ou huit autres qui composent actuellement le genre, par MM. Loddiges qui l’ont reçue l’an passé. Elle a fleuri au mois de janvier. Le pseudobulbe est conique, pyramidal , étagé. cannelé, garni à chaque articulation de membranes écailleuses , larges à la base, acuminées au som- met, d’un vert encore plus terne que celui du pseudobulbe, et même bru- nâtre. La feuille est alongée, réfléchie, striée et même plissée, longue de six 2 HORDE. à sept pouces, large de douze à quinze lignes, d’un vert olivätre. De la basedu pseudobulbe, et se redressant contre sa surface, part une hampe grêle, ra- meuse , presque aussi longue que les feuilles, chargée de fleurs assez petites, réunies en grappes élégantes. Les trois pétales extérieurs ou les sépales sont linéaires, lancéolés, spatulés, obtus , d’un pourpre foncè en dehors, beaucoup plus pâles en dedans ; les pétales sont presque semblables pour la forme , un peu plus larges et entièrement blancs. Le labelle est jaune, uni par sa base au gynostème , divisé en trois lobes, dont l'intermédiaire presque cordé et les deux latéraux obtus, recourbés et calleux à leur base. Le gynostème est plus court que le labelle, arrondi , concave, purpurin, recevant, dans leur loge les deux masses polliniques, qui sont arrondies, déhiscentes longitudinale- ment et portées chacune sur un caudicule très-grèle , attaché au centre de la glandule qui a la forme d’un disque. Curtis Boranicaz Magazine; or Flower Garden displayed ; in which the most ornamental foreing plants cultivated in the open ground, the green- house, and the stove, ar accurately represented and colored., etc.; par W.J. Hooker L.L.D., etc., vol.1x, n° 108, de la nouv. série. Décembre 1835. 3451. Brassia caupara. Linz. Bot. Reg. 832. — Hook. Ex. F1. t. 179.— Sprexc. Syst. veget. v. 3. p. 729. — Lixvz. Gen. et Sp. Orchid. p. 212. Maraxis cAupara, Wicip. Sp..pl. &. 4. p. 83. Erinexprum cauparuM. Lixx. Sp. pl. p. 1349. à HezLEsoRINE RAMosissiMa. Caulibus et floribus maculosis. PLUM. ic. £. vd 3452. PHacEL1A CONGESTA. Pubescens ; foliis inwqualiter pinnatis : pinnis inciso-lobatis ; racemis corymbosis, multifloris. Espèce nouvelle , découyerte dans la province du Texas , au Mexique , par le botaniste voyageur M. Drummond , qui l’a fait parvenir , en 1833, au Jar- din Botanique de, Glasgow. — C’est une plante annuelle, dont la tige, assez grèle , rameuse , cylindrique et pubescente, ne s’élève guère au delà de deux pieds. Les feuilles ,sont alternes ,. inégales , composées de quatre à cinq fo- lioles , profondément découpées, et dont la terminale , beaucoup plus grande, est en outre trilobée.. Les fleurs sont réunies en un beau corymbe terminal ; le calice est profondément divisé en cinq lanières étroites, subulées et poin- tues; la corolle est subcampanulée, à cinq lobes, d’un bleu pâle , faiblement pourpré. Les cinq étamines sont saillantes hors de la corolle ; elles ont leurs filamens très-grèles , insérés à l’orifice du tube et accompagnés à leur base de deux petites écailles membraneuses. 3453. Rueus nurkanus. De Can. Prodr. ©. 2. p. 566. — Linz. Bot. Regist. t. 1368. — Hook. F1. Bor. Amer. v. 1. p. 183. 3454. Raononexprox maximum. Hybridum. Laxpr. Bot. Regist. t. 195. RHODODENDRON FRAGRANS.. Hortulan. 3455. Bezuis irecnirotra. Mica. Am. ©. 2. p. 251. — Punsn. F1 Am. v. 2. p. 527. Eozrera iNTEGRiFoLIA. Srrenc. Syst. veget. ©. 3. p. 602. "Bracmycome xanrnocomornes. Less. Comp. p. 192? Linvæa. v. 9. p. 265? 3436. Verrarmmia crauca. ( Var. floribus rubescenti-purpureis ). Jaca. Hort. Schœnbr. ». 1. p. 40. t. 77. — Wan. Sp. pl. v. 2. p. 182.— Bot. Magaz. t. 1091. ( Flore albo ). — Srrenc. Syst. veget. v. 2. p. 75. Acvrris GLauca. Air. Hort. Kew. ed. 1. v. 1. p. 485. Var. floribus rubescenti-purpureis. Bot. Magaz. t. 3456. Versraeimra zauca. Repouré. Pl. Liliacées. v. 8.t. 440. La Veltheimie à feuilles glauques est anciennement connue ; on la cultive en Europe depuis 1781, et elle y a été apportée du cap de Bonne-Espérance, d’où elle est originaire , par F. Masson. — C’est une plante bulbeuse, garnie d’une dizaine de feuilles opposées, engainantes, étalées , lancéolées , ondu- lées, acuminées , d’un vert glauque et brillant en dessus, verdâtres en des- sous ; elles entourent une hampe cylindrique, d’un pourpre brunâtre, élevée de dix à onze pouces , supportant un bel épi composé d’une cinquantaine de fleurs pendantes , dont le périanthe , tubuleux ,, cylindrique , un peu renflé, a son limbe partagé en six divisions obtuses. La belle variété que décrit M. Hooker, ne diffère de l’espèce primitive , que par la couleur de la corolle qui est entièrement d’un beau pourpre foncé, dans la première , tandis que dans la seconde , elle se nuance du blanc au rouge de chair. Du reste toutes deux ont la même origine. 3457. Erinewprun coxoPseum. Brown. 1n Ait. Hort. Kew. ed. 2. ©. 5. p. 219. — Norr. Gen. Am. v. 2. p. 198. — Er. Carol. v. 2. p. 506. — SPRENG. Syst. veget. v. 3. p. 157. — Lino. Gen. et Spec. Orchid. p. 106. Erinenprom macwoux. Muur. Cat. 81. Brrrisn FLowEr GARDEN ; and ornamental shrubbery, etc. ; par Robert Sweet. F.L. S., etc. Seconde série n° LXX VII, décembre 1835. 313. SILENE REGtA. Sims. in Bot. Magaz:€. 1724. —Nurr. Gen. 1. p. 288. —Dr Can». Prodr. 1.p.382.—G. Dow. Gen. Syst. Gard. et Bot. 1. p. 413. 314. Lupinus srmacurarus. Perennis, procumbens ; foliolis 8, oblongo- spathulatis ; calycibus appendiculatis ; lubio superiore bi-partito ; inferiore indiviso , acuto, longiore ; lequminibus teretibus, tomentosis, sub -5-spermis. Ce Lupin a le Mexique pour patrie , et a été découvert en 1833 , dans la province de Texas, par M. Thomas Drummont , qui en a apporté des graines en Angleterre. Quelques -unes des plantes ont fleuri dans les serres du Df. Neill, à Canonmill, près d’Édinbourg, au mois de septembre dernier. — Les racines sont vivaces ; elles produisent des tiges herbacées, ordinairemeni couchées , rameuses, cylindriques, solides et longues d’un pied environ; les feuilles sont alternes, composées de cinq folioles ovales-oblongues, glabres gr EE et d’un vert très-pâle ; le pétiole est long d’un à deux pouces. Les fleurs, ras- semblées en grappe terminale, sont serrées, portées sur des pédicelles fili- formes, soyeux et longs de quatre lignes ; ils sont accompagnés de bractées lancéolées. Le calice est de la longueur des pédicelles , soyeux, divisé profon dément en deux lèvres : la supérieure à deux lobes, l’inférieure entière. La corolle est papilionacée, d’un bleu pourpré vif à l’étendard , dont le centre est d’un jaune orangé ; les ailes sont pourprées, et la carène est bleue. Les dix étamines sont monadelphes, avec cinq de leurs filamens plus courts que les autres. 315. Carrrorsis Drumuonprr.—Syngénésie polygamie frustranée. —Fa- mille des synanthérées. — Caracrère GENERIQUE : Achænium obcompres- sum, omnino calvum, intüs curvatum , apice truncatum , anguste bilabia- tuin ; disco epigyno, minuto ; alis concoloribus , integerrimis. Stylus disci ramis truncatis apiceque solo penicillatis. — CARACTÈRE SPÉCIFIQUE : pi- losa; foliis superioribus ternatis : segmentis ovatis ; flasculis disci 5-denta- his ; achœniis ventricosis , tuberculatis. Linné a retiré des genres Bidens et Corona-solis, de Tournefort , quelques espèces dont il a composé un genre nouveau sous le nom de Coreopsis. Ce genre, peu nombreux d’abord, et bien caractérisé, s’est accru successive- ment d’une multitude d’espèces que des botanistes, moins scrupuleux que Linné , y ont introduites assez légèrement. Il en est résulté une telle incer- litude dans le caractère générique que la nécessité d’une épuration s’est bientôt fait sentir. Le professeur Reichenbach , s’est particulièrement occupé de ce travail, et dans ses élaborations il a du créer quelques genres nou- veaux ; celui qui a reçu les Coréopsides à akènes comprimès , mais entière- ment nus et tronqués au sommet , a été nommé Calliopsis, de xxAlus, trés-beau et oJuc, figure , sans doute parceque les fleurs , en général, sont douées d’une grande beauté et font dans nos parterres l’effet le plus riche. La Calliopside de Drummond, a été observée par ce savant et infatigable collecteur , dans la partie septentrionale de la république mexicaine; et les graines qu’il en a rapportées ont produit les plantes que l’on a vu fleurir au mois de septembre passé, dans la collection du Dr. Neill, cité dans l’article précédent. Cette Cal- liopside, est la quatrième cullivée maintenant en Europe. C’est une plante annuelle , dont les racines, fibreuses, donnent naissance à une tige droite , cylindrique, striée , rameuse, d’un vert tendre, et élevéede deux pieds environ. Les feuilles sont opposées , partagées en trois segmens ou folioles, linéaires-oblongs ou lancéolés , dont l’intermédiaire est beaucoup plus grand que les latéraux ; les feuilles radicales sont plus longues et assez souvent composées de cinq ou sept segmens : leur couleur est le vert tendre , légèrement veiné et pubescent en dessous. La Calathide est terminale, soli- taire, portée sur un pédoncule fort élevé, filiforme et poilu à sa base; elle est entourée d’un involucre double, formé de huit segmens foliacés , linéai- res , aigus, glabres et d’un vert assez souvent sali de brunâtre ; elle est ra- RIT diée, avec les fleurons du disque tubuleux, nombreux , hermaphrodites et jaunes ; les fleurons de la circonférence sont au nombre de huit, disposés sur un seul rang , grands, cunéiformes , à trois ?obes , à bord supérieur irrégu- lièrement découpé et d’un beau jaune doré ; cette couleur tranche de la ma- nière la plus agréable avec celle de l’onglet qui est d’un brun pourpre, fort profond , et présente, lorsque les fleurons sont bien éfaiès, un disque dont la circonférence paraît repèter les cinq découpures du limbe. Le réceptacle est plane et palèacé. Les akènes sont renflés et tuberculés. Cette belle espèce , destinée comme le Calliopsis tinctoria , à devenir l’un des plus beaux ornemens de nos plate-bandes, demande à y être semèe d'assez bonne heure , aussitôt que l’on prévoit n'avoir plus à redouter les gelées tar- dives. Elle produit des fleurs en abondance. 316. Purox prummonpu. Pentandrie monogynie. — Famille des polémo- miacées. — CARACTÈRE GENÉRIQUE : Calyx prismaticus , 5-fidus. Corolla #ubo elongato ; limbo hypocrateriformi, 5-lobato. Stamina inæqualia, tubo inserta. Capsula 3-locularis, 3-valvis, subtrisperma. — CARACTÈRE sPEcIFIQUE Annua; patenti-pilosa, erecta ; folis oblongis, acutis, aristatis, basi sub- cordatis, semi-amplexicaulibus, infimis subspathulatis ; floribus corymbosis ; corollæ laciniis subulatis, acuminatissimis, reflexis corollæque tubo (calycis- tubum ter excedente ) hirsutissimis. Ce Phlox est originaire de la partie orientale du Mexique, qui constitue le Texas. Ses graines y ont èté récoltées par M. Drummond, durant son séjour ‘dans cette partie de l'Amérique septentrionale et à son retour en Angleterre, il en fit-le semis, de sorte que dars le courant du mois d’août 1835, il a pu jouir de ses jolies fleurs. — L’espèce est annuelle, et c’est vraisemblable- ment la seule du genre, qui présente une existence aussi limitée ; ses tiges sont simples ou divisées seulement au sommet ; elles sont cylindriques, her- bacées , velues, hautes d’un à deux pieds, garnies d’un petit nombre de feuilles sessiles, presque cordées à la base, demi-engaiînantes, lancéolées, aiguës , ciliées en leurs bords, d’un vert assez agréable, longues de deux pouces et larges de six lignes ; les radicales sont plus longues de près du double , spathulées et glabres dans leur partie antérieure. Les fleurs forment un brillant corymbe terminal; chacune d’elles est porlée sur un pédicelle courtet velu. Le calice est tubuleux avec son limbe divisé en cinq segmens Subulés, très-aigus , et réfléchis; la corolle offre une brillante couleur pour- prée , beaucoup plus pâle à l’extérieur; son tube est hispide à l’extérieur ; le limbe est rotacè , étalé , divisé en cinq folioles.ovales, presque rhomboïdales , rétrècies à leur base et pointues au sommet , l’onglet est d’un pourpre plus obscur , Mais l’orifice du tube s’éclaircit brusquement de sorte qu'il en résulte un petit disque très-pâle , lorsque la fleur est pleinement épanouie ; ce disque laisse apercevoir les cinq anthères qui couronnent un pareil nombre de fila- mens staminaux , insérés à la naissance du tube. L’ovaire est ovale, surmonté d’un style court et blanchâtre que terminent trois stigmates alongés. OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES , La FAITES A L'ÉTABLISSEMENT GÉOGRAPHIQUE DE BRUXELLES, PAR M. THÉODORE. (JANVIER 1836.) 8 HEURES DU MATIN. : MIDI. { HEURES DU SOIR. ÉTAT DU CIEL. Jours Ou | || du de la + mois. | lune.|| parom. A. 0 Hygr.|| Barom. ae Hygr.|| Barom. de Hygr.|[[a8h.dum.| à midi, |à4h.dus. mcm | = um | manne | ms ||comemmenemiarer | asememeonmemnene | 2" || meme | amenmenne| ss tt ét LE T3 1 77.03 [6.2 «| 76.0 | 77.38 | G.5ct.| 71.0 || 77.30 |— 8.0ct.] 76.0 | Couvert Beau Beau 2 | 14 || 77.98 |— 11.0 | 69.0 | 78.00 |— 76 |66.0 || 78.00 |— 8.2 63.0 || Serein Serein Nuageux a | 18° | 77.52 |— 5.0 |87.41 77.40 |— 25 191.0) 77.30 |— 2.0 |96.0 || Neige Couvert Couvert 4 | 16° || 76.80 |+ 2.5 93.0 || 76.70 |+ 3.7 92.5 | 76.63 |+ 4.9 91.0 || Pluie Pluie Pluie 5 | 17° || 76.65 | 4,5 90.0 | 76.75 |+ 6.5 |90.0| 76.75 |+ 5.7 91.0 || Couvert Couvert Couvert 6 | 18e || 76.89 |L 3.5 |93.0| 76.85 |+ 5.3 |89.0| 78.80 |+ 4.8 |88.0||Brouill. |Brouill. Brouill. 7 | 19e || 76.49 |— 2.3 | 60.3] 76.45 [+ 1.5 |56.0|! 76.40 |+ 1.2 |51.5 |[Serein Serein Serein 8 | 20° || 76.50 |— 3.5 | 85.01 76.55 |+ 0.9 |73.0|| 76.54 |— 0.1 | 84.0 ||Serein Serein Serein 9 | 21e || 76.50 | — 5.0 86.0 | 76.48 |— 1.9 65.0|| 76.40 |— 2.5 66.5 || Beau Beau Beau 10 | 22° || 75.70 | 6.0 | 74.0 | 75.48 |— 2.0 |80.0| 75.00 |— 0.5 | 93.0 Nuages Nuages Neige 11 | 23: || 74.90 | 3.0 |93.0| 74.85 |+ 4.0 |93.0| 74.90 |+ 3.6 |91.0 || Brouill. Pluie Couvert 12 | 24° || 75.00 |+ 2.3 84.4 || 75.10 | 5.5 |820|| 75.10 |+ 9.0 | 90.0 || Couvert Nuag. Neige 13 | 25° || 25.80 | — 2.0 95.0 | 76.05 |+ 2.5 |88.0|| 76.15 |+ 0.0 91.0 || Couvert Nuag. Couvert 14 | 26° || 76.40 |+ 2.5 |93.0| 76.39 |+ 6.2 |84.0|| 76.25 |+ 4.8 |84.0 Couv. gd vt. | Nuag. Nuag. . 15 | 27° || 75.40 |+ 4.7 | 85.0] 75.10 [+ 4.5 192.0] 75.05 |+ 3.5 |920 Nuag.gi vt.|Pluie temp, Pluie fine 0.-5.0-. | 0.-S.-0. S.-0. 16 | 28° || 76.15 |+ 1.8 92.0 | 76.45 |+ 4.8 81.011 76.52 |+ 1.9 91.0 || Couvert Nuag. Nuag. 0. N.-0. N.-0. 17 | 29° || 76.60 |— 2.0 | 90.0 76.60 |+ 2.5 |86.0|| 76.80 |+ 2.0 |95.0 |[Serein Vap. Couvert 0. N.-0. |O.-N.-0. 18 1" || 76.80 |+ 0.0 |92.0| 76.65 |+ 2.9 |86-0 76.40 |+ 2.1 82.0 || Couvert Couvert Couvert S.-0. S.-0. S.-0. 19 | 2 | 76.50 |+ 1.5 |860| 36.80 | 2.6 |70.0| 76.95 |+ 0.5 |85-0 Nuages : |Beau Serein ; N. N. 2 8° || 77.05 | — 4.0 910 77.00 |— 0.5 |73-0|| 76.90 |+ 2.1 75.0 || Serein Serein Sereiu S.-0, 0. 0. 21 4 || 76.30 |— 6.0 | 682.0 | 76.20 |+ 09 |63.0|f 76.00 |+ 1.1 |71-0 |ISerein Serein Serein S:-0. S.-0. S.-0. 2 5e || 75.75 |+ 2.0 | 8201 75.75 [+ 68 |75.0| 75.25 |+ G.2 |88:0 Nuages Nuag. Nuag. S.-0. S-0: S.-0. 23 Ge || 75.56 | 7.2 |96:0| 75.60 |-+10.2 |83.0|| 75.80 |+ 8.7 | 95.0 ||Couv.temp- Nuag. Pluie gd vt S.-0. S.-S.-0. S.-0. è4 2 || 76.35 |+ 7.1 |91-0| 76.40 |+ 9.0 |83.0|| 76-00 + 7.0 |84.0 |[[Nuages Couvert Nuag. S.-0. O. 0. 25 ge || 76.85 | 5.5 |94:0| 77.00 |+ 6.5 |75.0|| 77.05 |+ 5.0 |71:5 || Couvert Serein Serein S.-0. S.-0. S.-0. 28 | “ge || 77.28 |— 3.0 |95.0| 76.98 |+ 1.9 |96.0|| 76.85 |+ 1.4 |96:5 ||Serein Brouill. |Brouill. S.-E. S.-E. S. 27 | 10° || 76.60 |+ 0.2 | 88:51 76.55 |+ 5.6 |74.0| 76.50 |+ 5.5 | 76:0 || Nuages Beau Beau S.-0. S.-0. S.-0. 28 | 11° || 76.00 |+ 5.3 91:0 | 75.85 |+ 7.1 92.0|| 75.60 |+ 7.4 93.5 || Brouill. h®.|Brouill.h", Brouill.h". S.-0. S.-0. S.-0. 29 | 12e || 75.00 [+ 4.3 | 75.01 75.09 [+ 5.6 |680|| 74.85 |+ 6.7 |66 0 Couvert |Nuag. Nuag. S.-0. S.-0. S.-0. 30 | 13 || 73.80 |+ 1.0 |85-0| 74.09 |+ 3.2 |84.0| 74.20 |+ 3.0 |88.0 [Nuageux |Neige Neige N.-0. |O.-N.-0. | N.-0. 31 | 14 || 75.25 | + 0.5 + 3.7 + 3.5 |89.0 |[|Serein Couvert |Pluie 0 :/,S. O. [0 :f; S. O. 0.-S.-0. | 8-0 || 75.10 82.0 || 74.60 À L’'HORTICULTEUR FÉVRIER 1836. Notice sur la VorvaiA cONCRYLIO1DES; par M. Léon Durour , Correspondant de l'institut, à Saint-Sever. Sans adopter toutes les conséquences de la morphologie des Lichens, ex- posée par MM. Walroth, Meyer et Fries, il est néanmoins bien démontré à l'observateur attentif et consciencieux que les formes variées, sous lesquelles se jouent ces Protées de la cryptogamie , ont amené dans la détermination des espèces, d'innombrables erreurs. Les sources principales de celles-ci se trou- vent dans l’âge de ces productions , dans la nature du support où elles crois- sent , et dans les influences météorologiques. Ce n’est pas ici le lieu de se lais- ser entraîner dans des développemens à ce sujet : je rentre dans la spécialité de ma notice. C’est dans mon herbier même , et sur un échantillon (que je conserve en- core) cueilli par mon ami le docteur Villermë, aujourd’hui membre de Vinstitut , sur un grès friable , aux environs d’Étampes, que M. De Candolle fonda la Volvaria conchylioides de la Flore française. « Cette espèce de Lichen , dit-il, n’offre pas de croûte sensible ; on y remarque des tubercules arrondis, aplatis, blancs et légèrement enfoncés, qui s’ouyrent au sommet et mettent à découvert un réceptacle noir, orbiculaire, en forme de lentille. Dans cet état , on croirait voir un très-petit Lichen foliacé, dont chaque feuille porte un seul fubercule ; à la fin de vie de la plante le réceptacle tombe, et l’on voit alors une coupe concavye, blanche, crustacée et qui ressemble à une petite coquille (1).» M. Duby, dans le Botanicon gallicum (2), n’a pu que cal- quer une phrase spécifique sur la description de l’illustre auteur de la Flore française , et il a placé cette production dans le genre Thelotrema. Enfin, le sa- vant cryptogamiste, M. Fries, a compris, sans l’avoir vue, la Volvaria con- chylioides parmi les modifications de la Parmelia coarctata. (3). (1) Flore franc. 8° édit. (1805), t. 11, p. 373. _ (2) Botanic. gallic. Pars secunda (1830). p. 673. (3) Lichenograph. Europ (1831), p. 105. Toxe Hi. Se | SRE 7: WP Les botanistes qui se sont livrés à une étude suivie des Lichens , auront pu remarquer que , soit par les progrès de l’âge, soit par l’influence destructive des agens extérieurs, le disque coloré ou la lame proligère des apothécies de cerlaines espèces, notamment des Parmelia subfusca et atra, est sujet ou à se dèlacher et à disparaitre entièrement, de manière qu’il ne reste alors qu’une cupule blanchâtre d’une texture analogue à celle de la croûte, ou, dans une décrépitude avancée et par l’action prolongte de l'humidité, à tomber dans une sorte de déliquescence qui , surprise plus tard par une chaleur intense , se concrète de nouveau , mais devient informe. Le Lichen revêt, dans ces divers élats, un aspect étrange, une physionomie insidieuse , qui en imposent faci- lement à des yeux peu exercés. C’est précisément ce qui est arrivé pour l’établissement de la Vo/varia con- chylioides. Dans l'échantillon qui a servi à la description de M. De Candolle, le thallus ou la croûte, usé par l’action météorologique que favorisaient les petites aspérités caduques du support, est assez vaguement répandu et pres- que nul. Les apothécies s’y observent dans les divers états de détérioration dont je viens de parler. Il en est même un petit nombre avec le type normal inaltéré, qui achèvent de nous mettre sur la voie de l’espèce légitime à la- quelle appartient la Volvaria. Celle-ci se rattache évidemment aux innom- brables polymorphies de la Parmelia subfusca, ou Lichen subfuscus. Lin., et plus spécialement aux individus saxatiles de ce groupe. La Vo/varia con- chylioides doit donc disparaitre du catalogue déjà surchargé des Lichens , et ne devra désormais figurer que pour mémoire, dans la synonymie inextricable de ceux-ci. La Lecanora leucopis d'Acharius, à en juger par des échantillons reçus de M. Schleicher , qui communiqua primitivement l’espèce au célèbre fondateur de la Lichénographie , ainsi qu’on peut le voir dans sa Lichenographia uni- versalis (p. 354); présente les mêmes traits que la Volvaria dont je viens de parler , et doit éprouver le même sort. Seulement son état de détérioration est bien moins avancé, et sa croûte, qui repose sur une roche graniltique, support plus dur, moins altérable que le grès, est assez épaisse et continue, mais j'y vois, comme dans la Wo/varia conchylioides, des apothècies, les uns bruns, régulièrement arrondis, adultes, entourés d’un rebord blan- châtre, les autres noirâtres, informes, décrépits, comme difiluens ; enfin j'observe à la croûte des fossettes conchoïdes d’où la lame proligère a dis- paru. M. Fries (1. c. pag. 142), qui parait avoir eu sous les yeux des échan- tillons de la Lecanora leucopis avec une croûte épaisse, blanche, inégale, sorédiifère , {els que ceux que j'ai reçus d’Acharius lui-même , a rangé cette dernière production dans les variations de la Parmelia atra. Ainsi, il y a une grande conformité dans notre manière de voir sur ce point; et si ce profond lichënographe eùt vu , comme moi, les apothécies bruns de la L. leucopis, il n'aurait pas balancé à la placer dans les polymorphies de la Parm. sub- fusca. —— O1 — Sur le sommeil des plantes; par M. Mexyen. Dans son coup-d’æœil annuel sur les résultats des travaux faits en botanique physiologique, pendant l’année 1834, M. Le professeur Meyer, de Berlin, rapporte d’intèressantes observations sur le sommeil des plantes. Ce sommeil, tant nocturne qu'hibernal, est comparé à celui des animaux ; les différences que l’on remarque entre eux, ne sont que le résultat de l’organisation par- ticulière des plantes. Suivant M. Meyer, on peut étudier dans une mêmeplante, toutes les dégradations du phénomène du sommeil variant avec l’âge des feuil- les ; si l’on s’est bien pénètre de l’aspect d’une plante pendant la journée, et qu'on l’examine à la nuit, on s'aperçoit aussitôt que les feuilles les plus éle- vées el les plus jeunes retournent presque entièrement à l’état de bourgeon, et que la modification de forme et de position qui constitue le sommeil, est de moins en moins sensible vers la base, de sorte que souvent on ne reconnait pas la moindre altération aux feuilles inférieures. Plus la plante est jeune, plus son sommeil est profond; de même que, chez les animaux, fous les organes pe sont pas également soumis au sommeil. Le sommeil des plantes, comme celui des animaux, s’exprime par une modification journalière, par l’état du corps , qui se rapproche de celui qu’il affectait de préférence dans un âge moins avancé, et par une diminution d'intensité et de durée dans le phénomène à mesure que l’âge augmente. L'influence des sucs nourriciers sur le changement périodique de la veille et du sommeil , n’est pas très-évidente. M. Meyer a observé que la tige, crois- sant avec vigueur , s’accroit presque deux fois aussi vite le jour que la nuit, et il en conclut que la nuit arrête l’accroissement , et par conséquent l’aflluence des sucs , tandis qu’elle est accélérée par le jour ; on pourrait faire quelques objections à cette manière de voir. M. Meyer remarque très-bien que dans les piantes, comme chez les animaux, il y a quelques espèces qui dorment le jour et veillent la nuit, circonstance qui rend quelquefois très-difficile la détermi- nalion du sommeil. CULTURE DES PLANTES GPASSES. Extrait d’une lettre de M. scuuzvrss, au Lindengarten, à Zurich. « C’est avec le plus grand intérèt que j'ai lu le système que suit M. Bous- sière (1), dans la culture des plantes grasses ; il est absolument semblable à celui que je mets en pratique, depuis un nombre d'années, avec le meilleur (1) Voyez ci-dessus p. 19. ES. succès. L'exposition de mes plantes succulentes est vers l’est, appuyées contre un mur qui les garantit des coups de vent du nord et nord-ouest. Couvertes d’un toit vitre, elles jouissent du soleil jusqu’à trois heures après midi. Chaque pot a sa soucoupe pour de fréquens arrosemens pendant les mois de juin, juillet et août, suivant le temps plus ou moins chaud. Pendant ces trois mois, une pluie artificielle les rafraichit de temps en temps, c’est ce qui les nettoie en même temps des insectes et de la poussière ; pendant tout l'hiver, elles ne recoivent que deux à trois fois de l’eau dans les soucoupes. Quant à la forme et à la grandeur des pots, j’observe que les Cereus fleurissent plus abondamment quand les pots sont remplis de racines ; les Mamillaria , les Echinocactus, préfèrent un rempotage si leurs racines ont consumé beau- coup de terre. » Des essais faifs, depuis deux années par la fécondation croisée , me rêus- sissent assez bien, et je possède plusieurs individus hybrides cultivès de graines du Cactus speciosissimus fécondé par le pollen de l'Epiphyllum alatum, et vice versé ; quelques-uns fleuriront sans doute l'été prochain. » On voit, que M. Schultess pratique en Suisse, avec succès, exactement la même culture que suit M. Boussière , et l’on aura remarqué, sans doute, qu'il laisse les vases de ses plantes sur leurs soucoupes, à l’air libre, pendant l'été; M. Boussière les plonge dans la terre d’une plate-bande jusqu’au collet; il pense que cela est préférable , en ce que cette méthode procure aux plantes une humidité plus égale et plus continue : il faut les arroser moins souvent ; ensuite cela donne à celles qui ne sont pas loujours en rapport d’équilibre avec leurs vases , plus de solidité et de résistance aux vents; enfin, en lais- sant les vases exposés aux ardeurs excessives du soleil, ils s’échauffent trop, et quelquefois les racines en souffrent. Les soucoupes ne sont utiles qu’en hiver ; elles donnent la facilité d’arroser en dessous sans risquer de mouiller les tiges ou feuilles, ce qui est quelquefois mortel , pour ces plantes, dans cette saison. Notice sur le Haricot du Cap, de Lima, Phaseolus lunatus , Lix.; par M. Poireac. Cette espèce serait originaire du Bengale, selon Linné; et les noms de Hari- cot du Cap, Haricot de Lima, et enfin de Haricot ligneux de Saint-Domingue, indiqueraient que ce serait de ces divers pays, où elle est cullivée depuis longtemps , que nous l’aurions obtenue pour la faire entrer dans nos cultures économiques. Si ce n’est que depuis peu d’années que l’on vante les bonnes qualités de ce Haricot, ce n’est pas qu’il ne füt depuis longtemps cultivé dans les jardins botaniques ; mais alors la botanique appliquée n’existait pas ; les botanistes ne s'occupaient que des caractères physiques des plantes , et nulle- ment de leurs propriétés alimentaires. Ce ne fut que vers 1800 , qu’un bota- ES: piste célèbre, M. De Candolle , en remaniant les principes de la science, y introduisit la botanique appliquée , c’est-à-dire Pétude des plantes sous le rapport de leur culture et de leur utilité dans l’économie domestique , dans les arts agricoles et industriels. Depuis lors , les voyageurs ont mieux observé les usages et l'emploi des végétaux des pays qu’ils parcouraient. C’est ainsi que le célèbre M. de Humboldt a signalé un Froment qui mürit en soixante- dix jours au Pérou, et les usages de beaucoup de plantes chez les peuples qu'il a visités. C’est ainsi que plusieurs voyageurs nous ont fait connaitre le grand cas que l’on faisait du Haricot, dont je m'occupe, au Cap, à Bourbon, en Amérique et dans diverses colonies, et nous ont ouvert les yeux sur le mérite de celte plante, connue et cultivée depuis peut-être plus de cent ans dans les jardins botaniques de l'Europe, où elle ne figurait que comme un végétal de collection. Aujourd’hui, le Haricot du Cap figure parmi les plantes potagères, confites aux soins de M. Dalbret , au Jardin du Muséum d’histoire naturelle de Paris; et, quoiqu'il n’y soit qu’en petite quantité, les individus sont cependant assez nombreux pour qu’il nv’ait été possible de le décrire de manière à en donner une idée assez exacte. Sous le nom de Haricot, on confond en jardinage, deux genres de plantes que les botanistes distinguent par les noms de Dolichos et de Phaseolus. Le caractère du premier de ces genres est que l’étendard de la fleur, ou le pétale supérieur , a deux appendices saillans vers sa base intérieure. Dans le second, le caractère est que la carène , les étamines et le style sont contournés en spi- rale, Or, le Haricot du Cap, ayant la carène et les organes sexuels confour- nés en spirale, appartient évidemment au genre Phaseolus; et son fruit ayant quelque ressemblance avec un croissant, Linné a nommé la plante Phaseolus lunatus. Ces deux caractères étant très-faciles à voir et à distinguer , tousles jardiniers devraient se les rendre familiers , afin de ne plus confondre deux genres que les botanistes distinguent. Le Haricot du Cap est, comme je l’ai dit, originaire du Bengale , où sa tige devient ligneuse et s'élève sur les arbres à une grande hauteur, ainsi que dars l'Amérique méridionale, où il a été porté, à cause de l’excellence de ses graines. Dans nos jardins , il n’est qu’une plante annuelle, cullivé en pleine terre et à l’air libre , dont la tige volubile, pubescente et plus grosse que celle de nos autres Haricots, s’élèverait jusqu’à la hauteur de 8 à 10 pieds si on lui donnait des rames assez longues. Ses feuilles et leur pétiole , légè- rement pubescens comme la tige, ont les trois folioles ovales, alongées en pointe , d’un vert mat à cause de leur pubescence. Les stipules caulinaires et pétiolaires sont très-petites. Les fleurs sont petites , d’un blanc sale, réunies au nombre de quatre à six sur un pédoncule axillaire qui ne prend guère plus de 2 pouces de longueur. A ces fleurs succèdent des gousses longues de 3 à 5 pouces, larges d’un pouce et plus, courbées en manière de sabre, compri- mées ou très-aplaties, lisses , d’un vert foncé, excepté le long des deux sufu- Est res, où il y a une bande moins verte. En mûrissant et en séchant, ces gousses prennent la couleur Isabelle ou jaunâtre des autres Haricots. Elles ne con- tiennent que trois graines parfaites, et même fréquemment qu’une ou deux, qui sont grandes, ovales, aplalies, blanches lorsqu'elles n’ont pas varié, mais le plus souvent roses , bigarrées, tout à fait rouges ou violettes. Ce n’est qu’en mürissant que la robe de ces graines prend ces diverses couleurs ; en naissant elle est verdâtre, passe ensuite au blanc et y reste pendant tout le reste de sa croissance. Ce Haricot a une grande tendance à varier ainsi, car quand on en sème de parfaitement blancs, on en recueille qui sont diverse- ment colorès; mais cela ne diminue pas son mérite, puisque c’est en vert et toujours dérobés qu’il faut les manger sous notre climat, pour jouir de leur moelleux et de leur saveur supérieurs à tous les Haricots connus. Culture du Haricot du Cap. Un préjugé et une ignorance ont retardé jus- qu'ici l’extension de la culture de cet excellent Haricot : le préjugé, en ce que l’on disait qu’il ne peut pas mürir sous notre climat; l'ignorance, en ce qu’on ne savait pas que c’est en vert et dérobè qu’il faut le manger pour sa- vourer foules ses qualités. Madame Delatour est parvenue à faire taire le préjugé et à nous éclairer sur ce que nous ignorions. Voilà six ans qu’elle le fait cultiver dans son jardin à Saint-Leu, près de Montmorency , qu’elle en recueille chaque année de la semence pour l’année suivante, et que sa table en est pourvue depuis le mois d'août jusqu'aux gelées. Je dois avertir d’abord que le jardin de madame Delatour est une {erre sablonneuse , douce et favo- rable à la culture de tous les Haricots ; que le Haricot du Cap étant à rame et s’élevant très-haut, il faut n’en mettre qu’un ou deux à la touffe, et les espacer plus que nos autres Haricots; que, quoique volubile, il s’entortille moins autour des rames que les autres, et qu’il s’affaiserait sur lui-même et - produirait moins de fruits, si on ne lui donnait que de courtes rames peu ou point ramifiées. Dans la dernière quinzaine d’avril, madame Delatour fait semer , sur un bout de couche tiède , ou même en terre douce et sous châssis, ce qu’il faut de Haricots du Cap pour pouvoir en former ensuite une ou deux planches dans un carré de son jardin. On peut les semer en pot pour faciliter la tran- splantalion, ou à nu dans la terre ou le terreau sous chässis , et les lever en- suite en motte pour les replanter en place, dans le carré où ils doivent fructi- fier. Ce Haricot, vivace et ligneux dans son pays, forme naturellement de longues racines qui causent quelques difficultés dans cette première éduca- tion; car, si ces racines se contournent dans le fond des pots, la plante a de la peine à reprendre sa vigoureuse végétation lorsqu'on l’a mise en place, et lorsqu'on le sème à nu sous le châssis, sa racine pivotante , ne trouvant pas d’obstacle à son élongation, la plante se lève en motte avec difficulté lorsqu'on veut la planter au lieu qui lui est destiné. Dans lun et l’autre cas, il ne faut pas le laisser trop grandir en pépinière ; et c’est à l'intelligence du jardinier à faire coïncider son semis avec la saison, de manière que son jeune plant ne reste pas {rop longtemps sous châssis. Sous notre climat, c’est vers la mi-mai que les gelées cessent ordinairement, et c’est aussi à cette époque qu'il convient que le Haricot du Cap, de première saison, soit en état d’être mis en place dans le jardin, à l’air libre. Si cependant , lorsqu'il est en place, on craignait la plus petite gelée pendant les nuits , il faudrait, chaque soir, le couvrir , soit avec les pots dans lesquels on l’aura élevé , soit avec un peu de litière soutenue par de petits bâtons fichés obliquement au-dessus des plantes. Le jour où l’on mettra les Haricots élevés sous châssis en pleine terre, on semera de suite la provision que l’on voudra en pleine terre ; et comme ceux-ci ne leveront que huit ou dix jours après, ils n’auront pas de gelées à craindre. Le Haricot du Cap, ayant de fort longues racines , n’a pas besoin d’être rechaussé ; mais il faut le biner soigneusement , ne pas laisser durcir la terre , et le ramer à propos. Si tout a été bien fait, ceux élevés sous châssis et mis ensuite en pleine terre fructifieront plus tôt que les autres, et on se gardera bien de cueillir leurs premiers fruits , car ce sont eux qu’on doit laisser mûrir pour produire la semence de l’année suivante ; on en mênagera donc une quantité suffisante pour cet objet, après quoi on cueillera les autres quand leur grain sera assez gros pour être mangë, ce qui se reconnait quand sa robe est passée du vert au blanc. Le Haricot du Cap produit une assez grande quantité de gousses ; mais comme chacune d’elles ne contient que d’un à trois grains, fort gros, il est vrai, ce Haricot n’est pas très-productif, du moins dans notre pays; et je pense que cette considération, jointe aux soins qu’il faut prendre pour hâter sa végétation autant que possible , restreindra toujours sa culture parmi nous, et qu’on ne le verra guère que dans les jardins de bonnes maisons, où l’on donne au jardinier les moyens d'exercer {oute son intelligence. Cependant, je suis persuadé que si toutes les personnes riches connaissaient les bonnes qualités du Haricot du Cap, sa grande supériorité sur tous les autres, elles n’en voudraient plus manger d’autres. On dit que ce Haricot est également bon mangé sec : je ne l’ai pas éprouvé de cetie manière, mais je puis assurer que , quand le grain a pris toute sa croissance, si on le dérobe, qu’on le fasse cuire légèrement et sauter dans le beurre à la manière des petits Pois, c’est un manger délicieux et d’un moel- leux que ne possède aucun autre Haricot. C’est le 1“ septembre que j'ai fait cette expérience. Le 18 octobre, il y avait encore beaucoup de cosses et beau- coup de fleurs sur les tiges, les plantes poussaient toujours, tandis que tous les autres Haricots avaient été tuës par la sécheresse ou avaient fini na- turellement leur végétation. Le Haricot du Cap doit cet avantage à ce que sa tige est de nature ligneuse , à ce que sa racine a un très-long pivot qui lui fait braver la sécheresse, à ce qu’il n’a pas perdu chez nous la propriété qu'il a dans son pays, de fleurir et fruclifier continuellement , et à ce qu'il vivrait un grand nombre d'années si nos hivers ne le tuaient pas. Sur la Canne à Sucre; par M. Baumax, directeur du jardin botanique d’Iena. J'ai cultivé avec succès, en plein air, la canne à sucre, Arundo sacchari- fera. L.: et cinq kilogrammes de la tige , coupés sur une plante de deux ans, en septembre dernier , m'ont donné, par une forte expression, 5, kil. 5 d’un suc légèrement acide, dont le poids spécifique était 1,05. Ce suc mêlé avec un peu de lait de chaux, puis doucement chauffé, s’est débarrassé de l’albumine, que j'en ai séparée. Après plusieurs clarifications opèrées au moyen du charbon animal , et après la précipitation d’une certaine quantité de mucilage, par l'alcool, très-concentré, j'ai soumis le suc à l’évaporation , jusqu’à ce qu’il eut acquis la consistance d’un sirop épais; puis je l'ai abandonné à la cristallisa- tion. Au bout de quinze jours j'ai recueilli des petits cristaux aciculaires, hexaèdres, qui pesaient un peu plus de 6 grammes : le résidu consistait en 183 grammes et demi d’un très-bon sirop, dont j'attends encore des cristaux de sucre, du travail de la cristallisation. Depuis, M. Bauman, a comparé les produits de son expérience avec ceux qu’on obtient en Amérique , et il a trouvé que la canne à sucre cultivée à Iena, sous le 50° degré de latitude, contient environ quinze centièmes de suc en plus ; que le poids spécifique de ce suc est exactement semblable à celui fourni par les cannes d'Amérique , une plus grande quantité de mucilage et d’albu- mine et qu’en raison de cette circonstance, le produit en sucre a été inférieur de dix à onze pour cent. Sur la greffe du pêcher et de l’abricotier, par la méthode de l'écusson à niche ; par M. J.-B. Vax Mons. On sait que l’écusson à niche n’est autre que l’écusson ordinaire , auquel reste adhérente une lamelle du tissu ligneux ou bois, détachée du sujet avec l'œil , et replacé sur un autre sujet avec les mêmes circonstances, c’est-à-dire après avoir enlevé un volume de bois en tout semblable à celui que l’on ap- porte. Voici comment les horticulteurs américains pratiquent cette greffe : ils détachent latéralement l’écusson qui, étant levé par section , est néces- sairement étroit ; ils l’insèrent dans une entaille faite préalablement, et avec soin, sur le sujet qu’ils veulent greffer , et l’assurent avec un lien de jonc; ils enduisent la partie opérée de savon d’alumine (c’est du savon blanc décom- posé par l’alun) , afin de la rendre imperméable à l’eau, aussi bien qu'à l'air. On voit qu’il ne faut point user de grande adresse dans cette opération ; il suffit que l’extrémité de la lame de la serpette glisse entre l’écorce et le bois, et n’emporte que {rès-peu de celui-ci, et même pour le sujet il est bon que son bois ne soit qu’à peine entamé. Les bourgeons, pour cette greffe, doivent être coupés au premier dégel, après le solstice et fichés en terre, jusqu’au mo- ment de les employer, et l’on peut opérer dès que les yeux du sujet commen- 0 ARS LÉ Paca KR ne LA i x AN 70 , L ) FER cé “ Camelha Ja vomea Warratah Fevrier. 1436 Kurt: var L'Aorticatlter: [2 Edge cent à se gonfler. Lorsque les greffes sont destinées à voyager, qu’elles ne peu- vent conséquemment arriver que fort tard, on est forcé de différer l’opéra- tion, et on le peut jusqu’en mai, quand la couche corticale éclate ; alors on insère l’écusson levé sur le bourgeon recu sous l'écorce détachée , au lieu de le placer dans une niche. C’est encore un moyen de faire voyager l’abricotier et le pêcher en bourgeons et de leur faire parcourir, sans grand danger, des distances considérables. Un dernier moyen et qui manque rarement dans les cas de longs voyages, consiste à écussonner à œil dormant sur des bourgeons (de l’année) du prunier Saint-Julien dont, à dessein, on a provoqué la pousse par une faille large; on coupe les bourgeons écussonnifères, comme si on avait des pruniers à greffer, et on ente sur de bons drageons de ces derniers. On a soin de s’assurer à l'avance, que l’œil de l’écusson ne s’est point détaché en roule. Jai fait cette expérience sur le pêcher, en employant le franc de son espèce et l’abricolier ; je lai répètée sur l’abricotier, en faisant concourir son pro- pre franc et le pêcher; enfin tous deux ont été portés sur des drageons du pru- nier Saint-Julien , à défaut d’amandier ; j’ai coupé l’écusson comme on est obligé de le faire à la fin de la saison , lorsque l’écorce refuse d’éclater, et je me suis parfaitement bien trouvé de cette méthode. Je me propose de don- ner, sous peu, une suite étendue à mes expériences, en les variant aulant que je le croirai convenable aux intérêts des horticulteurs. PLANTES D'AGRÉMENT. Description et culture du CAMELLIA JAPONICA-WARRATAH, ©ar. KüRTz1. (PI. color. 51.) M. Edouard Kurtz, de Baltimore, a présenté à la Société d’Horticulture du Maryland, un Camellia Japonica,provenudeses semis, et dont la première fleur, qui a paru le 25 mars dernier, lui avait annoncé une variété nouvelle. En effet, la société après un mûr examen , a reconnu que le Camellia Taponica, qui lui était présenté, appartenait à la catégorie appelée par les amateurs arratah, et constituait une variété nouvelle, qui, au jugement de la société, devait rece- voir comme nom distinctif, celui du cultivateur aux soins duquel on la devait. M. E. Kurtz assure que la graine, qui a produit la variété dont nous nous oc- cupons , avait été récollée sur un ancien pied de Camellia Japonica, anémo- niflora ; le feuillage de la plante nouvelle offre en effet quelque ressemblance avec celui de / Anemoniflora, seulement on observe que les dentelures sont plus fines, plus aiguës et plus profondes. Les pètales aréolaires, au nombre de cinq, sont étalés , orbiculaires, échancrés au sommet, onguiculés à la base et d’un rouge de rose fort intense , tirant même au pourpré ; Ils sont rèticulés par des veines très-fines qui se croisent et s’anastomosent en sens divers. Les Toxe JL 8. [24 — +) — pétales du disque sont petits, dressés, très-nombreux , serrés, plissés, d’un blanc assez pur, veinés de bleu violâtre, avec quelques taches de cette même nuance, et pour la plupart bordés de jaunâtre. Il est inutile de pousser plus loin cette description, un simple coup d’æil jeté sur la figure, fera beaucoup plus que tout ce que nous pourrions dire, mais nous rapportons volontiers la méthode recommandée par M. E. Kurtz, pour le semis et la culture de ces beaux arbustes. Il est essentiel , selon ce cultiva- teur, que la graine soit semée immédiatement après sa récolte et sans atten- dre qu’elle soit arrivée à un élat complet de dessiccation. Le semis s'opère dans des pots ordinaires de quatre à cinq pouces de diamètre ; chacun d’eux ne reçoit qu’une graine que l’on enterre à la profondeur d’un pouce environ, dans un bon compost formé de deux parties de terre substantielle et grasse et d’une partie de terreau de bruyère , ou de terreau de feuilles bien consommé. on place les pots dans l’orangerie, et on les maintient dans un état d'humidité modérée. Un bon châssis peut fort bien remplacer l’orangerie ou la serre tem- pérée. La jeune plante commence à se montrer en avril, maisson développement s’effectue assez lentement. Ce n’est que lorsque la tige a atteint la hauteur de dix à douze pouces qne l’onsonge au dépotement : il s’opère avec toutes les pré- cautions possibles afin de ne point blesser les racines, et l’on transporte la motte dans un pot plus grand, où la plante demeure jusqu’à la fleuraison, qui n’a lieu ordinairement qu’au bout de quatre ou cinq années de végétation ou plutôt à dater de l'apparition de la première pousse (il est rare que, dans nos climats, les semis de Camellies soient aussi précoces; il leur faut bien le double de ce temps avant de porter fleurs). En été on tient les plantes en plein air, à l’ex- position du midi, et l’on s’en trouve beaucoup mieux que de les garder renfer- mées dans l’orangerie. On a soin de les séringuer deux ou trois fois la semaine afin de les rafraichir, de donner de la vigueur aux rameaux et surtout de dé- barrasser les feuilles d’une multitude d’œufs qu’y déposent de petits insectes qui pullulent autour de ces plantes. C’est par ce procédé que l’on obtient des pieds presque aussi forts que ceux que les voyageurs ont pu admirer au pays natal. V. M. INDUSTRIE ET CONSTRUCTIONS HORTICOLES. Notice sur les Jardins du prince de Salm-Dyck; tirée de l’'Hortus Botanicus- Dyckensis, in-8° de 368 pages. Dusseldorf. 1854. Le château et les jardins de Dyck sont situës à deux lieues des bords du Rhin, sur la route de Dusseldorf à Aix-la-Chapelle, au milieu d'un vaste pays de plaine, où le terrain ne présente que de légères ondulations ; le sol en est argilleux et favorable à la végétation des plantes qui n’exigent FE ED DD & 20 cui Li Hi loœ g © % D %& LANE GS 6 es & HQE re 8 G< 2? Æ TITI TT ETTAUT ATOUT e & 4 9 3 9 9 : & $ g DS p $ 9 4 & oe & $ 9 ? à 8 < £ | 9 @ 4 Q PRO DU GG Qu Q SGD ES PLAN CAHDD Cl CCD ttc tt de harpe ee Pie DE SALM-DYCK. se k< SA > : vu, 23 Lo = + ? TNT IE 4.5 6 6 « a MAN Roue Cr OEC ES “HO D Te VE EE ar IS EE AT IE CE Ce: Sr 9 D & & D 9 D % 9 $ SG 9 Q 4 9. BE Sp g T9 69 9 à © s Ÿ SRÉRIPPRE IE + SP 9 + 9 9 9 © 9 9 © p 9 9 999 06 9 9 D p G 9 9 9 4 9 4 D 9 à G 9 DO D 9 9 8 & © +9 9 0% %% \g —_ —_— ER: is pas exclusivement un terrain calcaire ou sablonneux. La fondation de ces jardins remonte à l’année 1800, époque à laquelle les événemens politiques et l'occupation de la rive gauche du Rhin par les armées françaises, menacaient d’une destruction complète beaucoup d’autres jardins publics et particuliers de ces contrées, et surtout ceux de Bonn et de Bruhl, appartenans à l'Electeur de Cologne. Le gouvernement provisoire, qui existait alors, n’ayant point de fonds à allouer pour leur entretien, ces beaux jardins ne se soutenaient que par les efforts constans des Sieurs Lenné et Weyhe, qui leur étaient pré- posés ; mais les serres enfin tombant en ruines, il ne leur fut plus possible d'y conserver les belles plantes qui en faisaient l’ornement , et surtout une assez riche collection d’Aloës et de Cactées que le prince de Salm s’empressa de recueillir chez lui. Cette circonstance est à observer car elle a eu une grande influence sur la détermination qu’a prise depuis, l’ülustre botaniste de faire de la culture des plantes grasses l’objet principal de ses soins et de son étude. Il avait déjà enrichi ses jardins de tout ce que le commerce des plantes avait pu lui fournir en France, en Belgique et dans toutes les contrées avec lesquelles il était possible de communiquer à cette époque. Il avait également établi des relations d'échanges avec beaucoup de jardins publics et particuliers tels que ceux de Paris, Bruxelles, Gand , Harlem, etc. Les efforts du prince ne tardèrent pas à être couronnès du succès le plus flatteur , car c’est à sa cor- respondance avec le célèbre Cavanilles, et à un voyage qu'il fit à Madrid, que nos jardins sont redevables de la possession du Cobaea scandens, du Mammnil- laria coronaria , du Cereus speciosissimus et de plusieurs autres plantes qui en font aujourd’hui l’ornement. Sa collection de plantes grasses , cependant, ne se composait encore en 1809, que de 335 espèces ou variétés, presque toutes mal déterminées. En 1814 et 1815, il visita les jardins de Vienne et ceux de Berlin. Les barons Jacquin père et fils, MM. Boose et Antoine, jardiniers en chef des jardins impériaux, ainsi que le Professeur Link, Directeur, et M. Otto, Inspecteur du jardin botanique de Berlin, s'empressèrent de lui faire voir Les richesses botaniques confiées à leurs soins , et il trouva dans ces jardins, non-seulement l'occasion d'augmenter beaucoup sa collection de plantes grasses ; mais celle, plus précieuse encore pour lui, de voir de ses propres yeux les espèces que Jacquin et Wilidenow avaient déterminées. Il possédait ainsi déjà , en 1817, 550 espèces ou variétés de plantes grasses; dont 114 appartenaient au genre À /oé. L'étude de ces plantes le mit à même de rectifier quelques erreurs, et de faire connaitre plusieurs espèces nouvelles, dans le Catalogue des espèces et variclés d'Aloës, qu’il publia à cette époque. Ce premier essai d’une monographie devait nécessairement être très-imparfait ; aussi n’était-il destiné qu’à faciliter les relations de l’auteur avec d’autres jardins, et surtout avec ceux de l'Angleterre. Haworth, qui possédait alors une belle collection de plantes grasses, à Chelsea, lui envoya toutes celles dont il pouvait disposer. MM. Aiton , Directeur du jardin de Kew, Hitchin de NT Re Norwich, et plus tarà Huntley de Kimbolton eurent la mème complaisance, et il dut à ces relations nouvelles un grand nombre de plantes précieuses qui, en 1822, portèrent sa collection de plantes grasses à plus de 900 espèces ou variétés constantes. Si, alors, cette collection n’était pas très-nombreuse encore, elle avait du moins l’avantage d’être en quelque sorte classique , puisque le prince tenait presque toutes les plantes , dont elle se composait , des mains des botanistes mêmes qui les avaient déterminées ; et cette circonstance, à laquelle il était redevable de la connaissance exacte de leurs travaux , lui permit de faire connaître dans les Observations botaniques, qu’il publia en 1820 , 21 et 22, quelques espèces nouvelles qui avaient échappé à leur attention. Enfin, en 1829, cette collection s’éleva à 1150 espèces et variétés, et la libéralité avec laquelle les jardins botaniques de Berlin, de Munich, de Genève, de Charlsruh, de Bonn, de Hambourg et de Leyde ont continué à lui faire part des richesses qu’ils possèdent , porte en ce moment sa collection à près de 1500 plantes grasses, en y comprenant celles qui ne sont pas encore déterminées. Cette collection ne fait cependant qu’une partie d’un plan plus étendu. Outre les familles des Portulacées, Crassulées, Ficoidées, Cactées, et les genres A/oë, Begonia, Euphorbia, Stapelia et autres, que l’on comprend sous la dénomination vulgaire de plantes grasses, le prince de Salm a voulu réunir encore dans ses jardins, toutes les espèces apparlenantes aux familles des Aroîdées, des Scitaminées, des genres Dracæna, Yucca, Iris, Saxifraga, Pæonia, ainsi que tous les arbres et arbustes qui peuvent vivre en pleine terre dans ces contrées, et en former, en quelquesorte, autantde mo- nographies vivantes; enfin il est aussi entré dans son plan de cultiver au moins une espèce de tous les autres genres intermédiaires, afin de conserver autant que possible leur série scientifique. C’est ainsi qu’au 1‘ novembre 1834, épo- que de l’impression du catalogue , les collections du prince de Salm offraient sept mille, deux cent soixante-quatorze espèces , prises dans tous les genres et dans toutes les familles. Tels sont le but et les limites que le prince a cru devoir assigner à ses cul- tures; et un jardin particulier, qui ne peut être conçu sur le plan de ces vastes établissemens botaniques voués à l'instruction publique, ne peut en effet espe- rer de devenir utile aux progrès de la science, qu’en se bornant à n’en em- brasser qu’une partie, et en se vouant à quelque spécialité. Le prince avait en outre conçu le projet de donner à son jardin botanique (restreint dans l’origine à l’espace marqué K et L sur le plan ci-joint) une beaucoup plus grande étendue, et d’en faire un jardin pittoresque, dans lequel les arbres et arbustes plantés par familles et par genres , devaient trouver l’exposilion qui leur était convenable , et former en même temps un ensemble agréable. Il a confié à Mr. Blakey, l’un des jardiniers les plus célèbres de l’ancienne école anglaise, l’exécution de ce projet, et l’on pourra juger par le plan topographique , le parti qu'il a su tirer du terrain. La lettre Q indique RE > les limites du jardin botanique, et les numéros de 1 jusqu’à 40 la place as- signée à chaque famille. Ces plantations sont abritées par de grandes parties boisées , composées de vieux chênes ou de hêtres ; elles sont entremélées de bosquets d'ornement , plantés sans ordre systématique , et dans le seul but de produire des effets pittoresques par l’opposition des formes et de la couleur du feuillage des arbustes qui les composent. Quant à l’espace K et L, consacré primitivement au jardin botanique , il est réservé aujourd’hui à l’exposition des plantes de serre et d’orangerie pendant la belle saison, et à la culture des plantes annuelles; ainsi qu’à celle de quelques genres privilégiés auxquels le prince désire donner des soins plus particuliers. Nous terminerons ce court apercu , que nous nous proposons d'étendre da- vantage lors d’une excursion projeltée chez le savant créateur des magnifiques jardins de Dyck, par l’énumération des différentes familles groupées dans les jardins, et indiquées sur le plan par des chiffres correspondans : 1. Aristolochiées. Juss. 24. Vignes. Juss. e 2. Elæagnées. Juss. 25. Malvacées. Juss. 3. Thymélées. Juss. 26. Tiliacées. Juss. 4. Laurinées. Juss. 27. Rutacées. Juss. 5. Jasminées. Juss. 28. Saxifragées. Juss. ( hrdrangea ). 6. Viticées. Juss. 29. Grossulariées. Juss. 7. Solanées. Juss. ( Zrcium ). 30. Myrtées. Juss. 8. Bignoniacées. Juss. 31. Rosacées. Juss, 9. Apocinées. Juss. 32. Légumineuses. Juss. 10. Guyacanées. Juss. ‘ 33. Térébinthacées. Juss. 11. Rhodoracées. Juss. 34, Rhamnées. Juss. 12. Ericées. Juss. 35. Ephorbiacées, Juss. 13. Radiatées. Juss. (Aster). 36. Urticées. Juss. 14. Caprifoliacées. Juss. 37. Hamamélidées. 15. Araliées. Juss. 38. a. Amentacées, Juss. (w/mus et cellis). 16. Renonculacées. Juss. b. id. (Satix). 17. Magnoliacées. Juss. C. id. ( Populus , belula , carpi- 18. Anonacées. Juss. nus, fagus ). 19. Menispermacées.' d. id. ( Quercus ). 20. Berbéridées. Juss. e. id. ( Corrlus , liquidambar , 21. Sapindacées. Juss. (Kætrenteria). ° plalanus). 22. Acérinées. Juss. 39. Conmifères. Juss. 23. Hypéricinées. Juss. 40. Genera incerlæ sedis. Indications particulières au plan. A. Le château. B. Écuries, remises et autres bâtimens accessoires. C. Porte d'entrée. D. Orangerie. E. Serre tempérée. F. Grande serre chaude. G. Petite serr echaude. H. Baches. I. Pavillon. K. Ancien jardin botanique, actuellement destiné à divers groupes de plantes herbacées et vivaces. L. Parterre. M. Pé- pinière. N. jardin potager. O. Vignoble. P. jardin fruitier. Q. Limites du jardin botanique. MÉLANGES. On fait en ce moment en France et en Angleterre, des expériences tendantes à remplacer les perches des houblonnières par des tiges et des fils en fer. Sous le rapport de l’économie, il n’est pas douteux qu’on n’arrive à de bens résultats; mais il en est un encore plus satisfaisant que l’on attend d’une autre cause, En France, on croit qu’à l’aide des ces fils, on pourra se dispenser d’élever au- tant les tiges, et qu’en faisant pour ainsi dire tracer la plante , autour de fils horizontaux, le sol l’échauffera davantage, et les cônes müriront plus tôt. En Angleterre, ce n’est pas sous ce dernier point de vue qu’on a envisagé l’em- ploi des tiges en'fer ; on les fait aussi longues au moins que les gaules actuel- les , et on les termine en pointe. On a remarqué avec salisfaction que l’action électrique qui résulte de ces conducteurs métalliques, avance considérable- ment la végétation. Les effets sont tellement marqués, qu’on peut voir une différence sensible dans la houblonnière, avant et après le passage d’un nuage électrique auquel les conducteurs n’ont pas cessé de soutirer du fluide- Ces conducteurs se comportent donc en tout comme les paratonnères, ils ren- dent neutres les nuages électriques qui passent à leur portée ; or, les agricul- teurs, en les employant , rendent un double service à la contrée : ils diminuent les chances d’orages, et augmentent celles de cultures lucratives. Pommes-de-Terre. Un habitant de Grimberge, a déterré des Pommes-de-Terre parmi lesquelles s’en trouvaient plusieurs de trois livres. La Société agricole tirlemontoise en a obtenu une du poids de quatre li- vres et quelques onces. M. le prince de Rohan cultive une variété de Pomme-de-Terre dont les tu- bercules pèsent de neuf à treize livres et demie, l’histoire de cette Pomme-de- Terre ou plutôt la manière dont elle s’est répandue, offre quelques singula- rités : celui qui l’a obtenue de graines, il y a quatre ans, la montrait, mais ne voulait en donner à personne ; il en a refusé au roi Guillaume; il la faisait cul- tiver dans un enclos muré ; il n’en voulait que pour sa consommation et pour le semis de l’année suivante; il les faisait récolter devant lui, les tenait sous clé , et ne les sortait qu'après s’être assuré de leur emploi. C’est par un ha- sard heureux que le prince de Rohan a pu en obtenir deux tubercules. L’ama- teur exclusif ayant appris que le prince venait de recevoir quelques cacliers qu’il desirait beaucoup, pria qu’on lui en cédât; on y consentit, mais en échange d’un échantillon de la Pomme-de-Terre merveilleuse, dont deux tu- bercules furent enfin lächés, avec promesse solennelle de n’en jamais donner en Hollande, ni en Belgique, ni en Angleterre, ni en Prusse, ni en Allemagne. Ce fut-il avec intention que la Suisse e{ la France ont été oubliées? cela n’est 2 : point présumable ; toujours est-ce à cette circonstance que l’on doit la propa- gation d’une culture qu’un caprice semblait devoir ensevelir dès sa naissance. Pour cultiver cette Pomme-de-terre , il convient de défoncer le terrain de vingt pouces , d’espacer les trous de quatre pieds et d’y déposer deux ou trois œils. On butte ensuite. Les tiges atteignant une hauteur de six à sept pieds, il devient indispensable de les soutenir par des perches transversales , attachées à des piquets. L'espèce est assez tardive, et ne se récolte que vers la Saint- Martin , à l’époque où les tiges se flétrissent. — On à récolté dans l’année qui vient de s’écouler une grande quantité de Betteraves monstrueuses, et qui surpassent dit-on en volume celle qui fut exposée en juillet 1824, dans le Salon de Flore de Bruxelles, et qui n'avait pas moins de 44 pouces de circonférence. — Le duc de Buckingham a obtenu de sa culture, à Avington, une ARE dont la circonférence était de huit pieds quatre pouces. — La culture du Thé, Thea Chinensis, à Java, promet les plus grands avan- tages aux consommateurs de cette denrée devenue en quelque sorte de pre- mière nècessité, surtout dans les régions septentrionales ; nous espérons le prouver bientôt par la publication d’un travail assez étendu, dont nous sommes occupés en ce moment, et dans lequel nous traiterons non-seule- ment de toutes les espèces de thés, mais encore des divers succédanés qui lui ont été substituës jusqu’à ce jour. Dernièrement , dans une vente faite à Amsterdam, d’une cargaison de Thé de Java, les prix élevés auxquels ont été portés, par les connaisseurs, ces produits nouveaux des possessions hollandaises, ont prouvé que le Thé cullivè et préparé à Java, pouvait sou- tenir la concurrence avec les meilleurs thés de la Chine , et que même parmi les qualités vendues , il s’en est trouvè d’aussi fines que celles que la Chine n’expédie que très-rarement. La réussite de cette culture est un grand bien- fait pour les peuples d'Europe en ce qu’elle les rendra moins tributaires des orientaux qui poussent ordinairement très-loin leurs prétentions. — Dans une des dernières séances de la Société d’Horticulture de Paris, (juillet 1835) , M. Losh, a déposé sur le bureau , des Pommes de la récolte de 1833 , dans l’état le plus parfait de conservation, et M. Deslonchamps a dit , qu’il espérait en présenter de trois récoltes, à la séance suivante. — M. Ragonat-Godefroy a présenté un Chironia frutescens, àfleursblanches, provenant de ses semis. — Un magnifique individu du Griffinia hyacinthina , a fleuri chez M. Ver- leeuwen, jardinier fleuriste à Gand. Quoique cette Amaryllidée, du Brésil, soit déjà un peu ancienne (son introduction en Europe date de 1815), il n’est pas ordinaire de lui voir pers aussi heureusement toutes les phases de sa floraison. — On admire en ce moment dans les nouvelles serres de M. F.Reynders, à Saint-Josse-Ten-Noode , près de Bruxelles , un Amaryllis aulica, qui surpasse en éclat {out ce que l’on a vu jusqu’à prèsent de cette plante superbe. On sait qu’elle est originaire du Brésil d’où le docteur Griffin l’apporta en 1816, à M. Lambert , à Londres, chez qui , pour la première fois en Europe, elle a dé- - ployë ses brillantes corolles. Le bulbe cultivé par M. Reynders, n’a pas moins de dix-huit pouces de circonférence ; il s’en élève deux hampes énormes, quise couronnent chacune de trois fleurs dont l’étendue dépasse sept pouces; c’est sur ces gigantesques pétales que se nuancent toutes les gradations de pureté du plus riche carmin. Nous avons sollicité de M. Reynders, la permission de décrire son beau jardin, et de publier les plantes précieuses qu’il renferme; cette notice ornera l’un de nos prochains cahiers. Floraison de l'Agave Americana. M. G. Claes, d'Herkenrode, qui, depuis plus de quinze ans nous assure-t-on, a mis en pratique tous les moyens imaginables pour faire fleurir / Agave Americana, qui a fait construire expressément des serres dont il peut élever la température à des degrés déterminés pour ses essais, a enfin vu son incroya- ble constance récompensée au gré de ses désirs. Vers la fin de l’été dernier sa plante énorme a poussé une hampe qui s’est élevée à la hauteur de vingt- quatre pieds, et qui s’est successivement couverte d’une quantité prodigieuse de fleurs. La période de cette floraison remarquable a duré plus de quatre mois ; elle n’est pas même entièrement expirée au moment où nous traçons ces lignes; pendant tout ce temps, les fleurs ont sécrété une telle abondance de mucoso-sucré , que l’on eut pu, comme en Amérique , le recueillir et le soumettre à la fermentation alcoolique, pour en obtenir un produit vineux qu’il eut peut-être été intéressant d'examiner sous plus d’un rapport. IL est excessivement rare que l’Agave Americana parvienne à fleurir dans nos climats; nous en connaissons beaucoup dans les collections, et qui y existent depuis plusieurs siècles , mais nous avons oui dire peu de fois qu’on les ait vu fleurir. Dans la Nouvelle-Espagne, entre Toluca et Cholula , MM. De Humboldt et Bonpland, ont vu cette plante donner, à l’âge de huit ans, des signes du développement de leur hampe; c’est le moment où commence la récolte du suc dont on fait la liqueur que les indigènes nomment Pulque. A cet effet ils coupent le corazon (faisceau de feuilles centrales) des Magueys (agavés) ; ils élargissent insensiblement la plaie, et ils la couvrent par les feuilles latérales qu’ils relèvent en les rapprochant et en les liant aux extrè- mitès. C’est dans cette plaie que les vaisseaux paraissent déposer tout le suc qui devait former la hampe colossale, chargée de fleurs. C’est une véritable source végélale, qui coule pendant deux à trois mois , et à laquelle on puise trois fois par jour ; communément un pied donne, en vingt-quatre heures, cinq litres, ce qui fait le volume énorme de plus de deux futailles ordinaires pour chaque pied, pendant sa floraison. Cette abondance de suc est d'autant plus étonnante que l’Agave croit dans les terrains les plus arides , souvent sur des rochers à peine couverts de terre ou de kumus. - D. Le suc de l’Agave est d’un aigre-doux assez agréable ; il fermente facile- ment à cause du sucre et du mucilage qu’il contient ; pour accélérer cette fer - mentation , on y ajoute un peu de pulque vieux, alors l'opération peut être terminée en quatre jours. La boisson vineuse qui en résulte , ressemble assez au cidre , mais elle a une odeur désagréable , que les européens parviennent difficilement à surmonter, On prétend que cette odeur est moins forte et même presque nulle , lorsqu'on a eu soin de ralentir la marche de la fermentation. Les fleurs de l’Agave d'Amérique forment, au sommet de la hampe, une pa- nicule pyramidale, fort élégante ; elles sont grandes, blanchätres ou plutôt d’un jaune verdâtre pâle (1). Les élamines , au nombre de six, sont plus longues que le périanthe , et le pistil dépasse encore la longueur des étami- nes. Les feuilles sont radicales, nombreuses, épaisses, longues de plus de quatre pieds, creusées en gouttière , bordèes de dents épineuses et terminées par une pointe très-dure et très-acérée. C’est avec les fibres renfermées dans ces feuilles que l’on fabrique des fils, des toiles et des cordages d’une solidité bien supérieure à celle de tous les autres tissus analogues. Ce genre d’indus- trie a dernièrement donné naissance à une société anonyme, formée à Bruxelles, et qui promet les plus heureux résultats. — Il parait que M. De Coster, receveur des revenus de S. A. le duc d’Aremberg, à Louvain, est parvenu à force de soins el de persévérance, à faire doubler la variété capucine de la Rose jaune , Rosa bicolor; JacQ. H. K. Nous l'en félicitons et nous espérons qu’il daignera communiquer aux amateurs les résultats d’une aussi heureuse cullure, car il est bien peu d'exemples que d’autres amateurs, et des plus patiens aient obtenu un semblable succès. — On nous annonce que la Vanille, Vanilla aromatica, Swartz, est en ce moment en floraison à l’Université de Eiège, et que beaucoup d'amateurs s’empressent d'aller voir un fait peu commun dans nos cultures de plantes exotiques. En effet, la floraison de cette orchidée est pour nous une sorte de phénomène, qui, à notre connaissance, ne s’est produit qu’une seule fois ù et‘il y a déjà longtemps, dans les serres de M. Vilain XIII, à Wetteren. Nous connaissons au jardin botanique d’Anvers un pied de Vanille, d’une vigueur extraordinaire , et qui tapisse de ses nombreux rameaux , une très- grande paroi de la serre, mais la plante n’a point encore donné de fleurs. EXPOSITIONS HORTICOLES. {Suite de l'article du cahier de janvier.) La Sociéré RoyALE p'HorTICULTURE DE Mons a {enu son exposilion d'été, les 14, 15 et 16 juin. Le nombre des plantes était de 702. (1) Comme il n'existe que très-peu de figures de l'Agave américana et que la plupart sont défectueuses, il eut été à désirer que M. Ciaes fit dessiner le pied qui a fleuri ébez lui ; nous ignorons s'il en a eu la pensée, Toxe IE. À Re Le prix pour la collection la plus belle et la plus importante, il con- sistaiten une médaille d’or, a été remporté par M. P. E. Depuydt. Le prix de belle culture est échu au n° 110, Rosa multiflora, exposè par M. Dominique Coppée ; et au n° 11, Pémelea decussata, de M. Blaivie, jardinier à Espinois ; accessit au n° 376, qui est aussi un P. decussata, de M. Decat- Vanmiert ; 418, Andersonia sprengelioides, de M. P. E. Depuydt; 16 Cactus ackermanni et 13, Pimelia linifolia, tous deux à M. Blaivie. Les contingens de MM. Coppée, De Becker, Gossart, Georges et Vangelder, ont obtenu ou des prix, ou des accessit. A la même époque, c’est-à-dire aux 14, 15 et 16 juin, l’exposition d’été, de la SoctËTÉ D’HoRTICULTURE D’ANVERS s’est ouverte; on y comptait 1056 plantes ou fruits. Résultats des concours : prix pour la plus belle collection de plantes en fleurs, de genres différens, à M. le chev. Parthon-Devon; accessit à MM. Van Hal et De Knyff. Prix pour la collection de plantes en fleurs, qui présente le plus grand nombre d’espèces et de variétés d’un seul genre, à M. Moens; collection de Pelargones. Accessit à MM. Decaters et Van Geert père. Prix pour la plante en fleur la mieux cultivée , au n° 934, Erythrina Crista- galli, de M. Van Hal, Accessit au n° 267, Gladiolus colvillü, de M. De Knyff-Delafaille, et Pimelea decussata , de M. Moens. Prix pour la plante en fleur, le plus nouvellement introduite dans le royaume, au n° 676, Gesneria . . . . . espèce non décrite , de M. Parthon- Devon. Accessit aux n°° 261, Calandrina discolor ; 262, Salpiglossis linearis, tous deux de la collection de M. De Knyff-Delafaille ; 636, Oncidium bifolium, de M°. Moretus-Van-Colen ; 982, Cactus grandiflora coccinea, de M.Verheyen. L'exposition d’été de la SocrétÉ D'HORTICULTURE ET DE BOTANIQUE DE Louvaix, qui était la trente-unième que tenait cette société, a eu lieu les 28, 29 et 80 juin ; elle se composait de 516 plantes. Un prix pour la plus belle collec- tion de plantes en fleur, a été adjugé à M. le vicomte de Deschrynmakers. Le prix de belle culture a été décerné au Lilium eximium , n° 313 , présenté par M. Paschal d'Onyn ; et l’accessit au Fuchsia globosa, n° 386, de M. Deschryn- makers. Mention honorable a été faite de plusieurs autres plantes exposées par différens membres de la socièté, et il a été voté des remerciemens particuliers à MM. Jean Deheen et Vannes-Delhaye, pour les beaux échantillons des pro- duits de leurs magnanières. Le salon d’été de la SocrÉTÉ PROVINCIALE DE BruGes, offrait , les 26, 29 et 80 juin, 419 plantes parfaitement fleuries. Le premier prix était destiné pour la plante ou l’arbuste en fleur, le mieux cultivé; il a été partagé entre un Boronia serratula, sous le n° 259, faisant partie du contingent de M° Pasheller, et un Amaryllis rutilans , n° 381, de la collection de M. Van Heerswinghels- Janssens. Les accessit ont été votés en faveur de M. Snauwaert et de M° Pas- heller, pour un Jatropha panduræfolia, n° 311, et un Alpinia nutans, 00 Le n° 257. Un second prix pour le plus beau et le plus riche contingent de plantes et arbustes en fleur, a été remporté par M. Snauwaert, et les accessit par M. Naert et M°. Pasheller. La SoctËTÉ ROYALE D'AGRICULTURE ET DE BOTANIQUE DE GAND , a (enu sa cin- quante-troisième exposition les 29 et 30 juin, 1er et 2 juillet, en offrant aux regards des nombreux amateurs et jardiniers que renferme cette ville essen- tiellement industrielle, 2698 plantes remarquables par leur belle culture et leur immense variété. Après les formalités d’usage, les prix, consistant en des médailles d’or, d'argent et de bronze, ont été distribués ainsi qu’il suit : 1° Pour la plante réunissant le plus de mérite, parmi celles récemment importées, au Cosmelia rubra, exposé par M. Alex. Verschaffelt fils. 2 Pour la collection la plus riche en plantes remarquables et nouvelle- ment introduites, à celle présentée par le dit S. Alexandre Verschaffelt. L’accessit a été adjugé à M. J. Van Geert. 3° Pour le contingent le plus riche de plantes en fleur, distinguées par leur belle culture , leur diversité et leur nombre, à celui de M. A. Leu. 1‘. acces- sit à M. A. Van de Woestyne-d’Hane ; 2° à M. Mechelynck. 4° Pour la plus belle culture, à l’Oncidium flezuosum, exposé sous le n° 1352, par M. Aug. Mechelynck. 1° Accessit : {xora coccinea, n° 494 , de M. Aug. De Cock ; 2e Jatropha panduræfolia, du même. 5° Pour la plus belle collection de Pelargones, à celle de M. P. Verleeuwen. Les accessits à MM. Coene, J. De Cock et J. Van Hove de Caigny. Nous sayons que la Société d’horticulture de Tournay , a eu deux exposi- tions ; mais les catalogues ne nous en sont point parvenus, et malgré tous nos efforts , nous n’avons pu nous les procurer. Il nous reste à rendre compte d’un autre genre d’expositions, celles qui sont entièrement consacrées aux fruits de toute espèce. L’idée en est extrêmement heureuse, et elle appartient à la Société d’horticulture d'Anvers. Un premier essai tenté en novembre 1834 , avait donné en quelque sorte à la société la mesure de ses espérances, et il faut avouer qu’elte a été complètement remplie à la seconde exposition, qui a eu lieu les 25, 26 et 27 octobre 1535; on y voyait réunies sous 903 numéros, des collections de fruits de tous les climats et de toutes les saisons ; tous les points du globe s’y trouvaient reprè- sentés par des produits de la culture anversoise. Plusieurs espèces avaient franchi l'intervalle de deux récoltes, et l’on pouvait admirer un potiron du poids de soixante-six kilogrammes. 133 variétés de pommes provenant des semis de M. Van Mons, à Louvain, y figuraient et semblaient attendre leur baptême. Les Coings du Japon, ceux du Portugal, les Melons d’eau de Buenos-Ayres, les Pampelmouses des Indes, les cerises du Nord, le Maïs géant du Chili, le Raisin de Tokey, les Chataignes d'Amérique, des Cônes du pin pignon, des Noix de la Caroline , des Amandes de Cette, des Épine- Vinettes du Népaul, des Gouyaviers du Nouveau-Monde, des Oranges , des Cédrats, des Citrons, des Olives, des Ananas, alternaient avec nos plus ER belles sortes de Pommes, de Poires, de Pêches, de Melons, de Fraises, de Framboises , de Groseilles, aussi belles, aussi fraiches que dans les plus beaux jours de l’été. Le premier concours, pour la plus belle collection de poires et de pommes était fort nombreux ; la médaille à été dècernée à M. le baron J. Osy; et les ac- cessit à M. De Knyff-Van-Havre, et à M°. Van den Bergh-Moretus. Ont été mentionnées honorablement les collections de MM. Aug. Delafaille, Lemmens, Alb. Moretus, Muys et Van Immerseel. Le 2° Concours était pour la plus belle collection de raisins d'espèces dif- férentes; le prix a étè remporté par M. Mertens-Vloers, de Brasschaet, et les accessit par M. le baron J. Osy et Meeusen, fils. | Le 3° Concours pour le contingent le plus riche en fruits d'espèces diffé- ren{es a accordé la palme à M. J. De Knyff, à Waelhem, et les accessit à MM. Aug. Delafaille et baron Osy. Le 4° Concours avait pour objet les fruits le plus nouvellement introduits dans le royaume. La médaille a été unanimement adjugée à M. E. Dewael. Enfin un cinquième et dernier concours, pour le plus bel envoi de fruits par des personnes étrangères à la Sociètè, a fait distinguer la collection de pommes de M. Van Mons, de Louvain, et M. D'Esperen de Malines. Cha- cun d’eux a obtenu une médaille. Cette seconde exposition a surpassé de beaucoup la première et par la quan- tité, (il n’y avait que 565 n°*,) et par la qualité des fruiits, par leur beauté et par la rareté des espèces. Telle est l’ulilité de ces expositions publiques que les horticulteurs, sollicités par une honorable émulation, s’empressent d’étaler aux regards des amateurs, les produits de leur culture, qui naguère restaient presque absolument ignorës. La connaissance des plus belles acquisi- tions se répand parmi les jardiniers, el il leur devient plus facile de meubler les jardins et les vergers des meilleurs fruits, par le choix qu’ils peuvent en faire aux salons d'exposition. Ce serait manquer d’égards envers les Sociètés d’horticulture étrangères à la Belgique, que de ne point consigner aussi dans notre revue , les résultats de leurs louables efforts; nous savons que les villes de Lille, Douai, Nantes ont eu leurs expositions ; vraisemblablement d’autres villes ont rendu aussi de semblables hommages à Flore et à Pomone ; mais les procès-verbaux de ces séances solennelles nous sont inconnus. La Sociiré RoYALE D'HormiCuLruRs De Paris a fait, daus l’orangerie des Tuileries et du 1‘ au 7 juin 1835, sa sixième exposition qui fut ouverte par le discours de M. le vicomte Hericart de Thury, président, que nous avons reproduit textuellement en tête de ce cahier. 11 y avait 1386 plantes. Le prix pour la plante la plus belle et la plus intéressante fut accordé à un Oncidium flezuosum, de la collection de MM. Cels frères. La plus riche collection de plantes fleuries a été reconnue appartenir à MM. Jacquin frères qui ont obtenu le prix ; venaient ensuite celles de MM. Lemon père et fils, et Madale auxquelles il a été décerné de sem- Mvanthus barbatus. Février 1836 . L'Horticulteur: Badge“ == Ua blables distinctions. Le Pentstemon spéciosum, exposé par M. Loth, a rem- porté le prix destiné à la plante la plus nouvellement introduite dans le royaume. Enfin M. Godefroy, jardinier du prince de Beauvais, a obtenu un prix pour des raisins, des abricots des pêches et des patates forcées. Des médailles de reconnaissance ont été votées en faveur de : M. Tamponet, pour ses bonnes cultures. M. Guichenot, pour son voyage dans l’Inde, comme jardinier collecteur. M° Desfosses-Courlin , pépiniériste à Orléans, pour ses bonnes cultures. M. Cappe, jardinier, pour ses bonnes cultures et ses bons services. M. Delaire, au jardin des plantes, pour ses fécondations artificielles. M. C. De L’Escaloppier , pour avoir, le premier en France, fait usage d’une machine à vapeur dans le chauffage des serres. M. Gordon pour avoir établi des cressonnières artificielles à Senlis. Extrait du procès-verbal de la séance du conseil d'administration , de la Soci£TÉ ROYALE D'HorTICULTURE DE BruxeLcrs. (Exposition générale du 1°,2 et 3 février 1836), où sont relatées les opérations du jury désigné pour prononcer sur les différens objels amis à concourir pour les prix offeris par la socicté. Les produits de l’horticulture, plantes, fruits, légumes, etc., compo- sant l’exposilion , sont rangès sous 907 numéros. La séance est ouverte à deux heures de relevée , le 31 janvier 1836. Les Membres du Conseil d'administration reçoivent successivement MM. Vanderey , Dumortier , Kips, Constant, Lamquet , formant le jury, et les invitent à vouloir procéder à leurs opérations. D’après l’article 1‘r, de la délibération du conseil, le jury doit désigner une plante très-remarquable par la nouveauté de son introduction dans le royaume. Après un examen attentif de toutes les plantes exposées, le scrutin est ouvert en faveur de deux d’entre elles, et la majorité des suffrages se prononce pour le n° 723; c’est un Myanthus barbatus (1), appartenant à M. F. Reynders. En conséquence , le prix lui est décerné. Le n° 654, Agave filamentosa, de M. Vanderhey, est mentionné honorablement. (1) MYANTHUS BARBATUS. — MYANTHE A FLEURS BARBUES. (PI. color. 50). Gynandrie monandrie. Famille des orchidées. — CARACTÈRE GÉNÉRIQUE : Perianthium explanatum. Sepala libera æqualia, laleralibus paululum ascendentibus. Petala conformia , angustiora ; Sepalo su- premo subopposila. Labellum planum, obovatum, 3-dentatum; sepalis brevibus. Columna erecta, teres, basi bicirrhosa, postico cardinem antheræ longè producla. CARACTÈRE SPÉCIFIQUE : Labello in pilis succulentis barbæ formibus dissolulo basi supra unicorni. Le Myanthe à fleurs barbues est une plante fort remarquable, produite par les forêts de Deme- rary, voisines des cataractes de la rivière qui porte le même nom; elle ya été observée par M. John Henchman , dans les crevasses des vieux troncs sur lesquels elle croît parasite , et l'envoi en a été fait , l'an passé , à M. Lowe , chez qui elle a fleuri au mois de février, Les tiges anciennes sont cylindriques , fusiformes, nues, articulées et longues de quatre à cinq EORR — Le second scrutin a pour objet le choix de la collection de plantes en fleur, la plus méritante par sa composition et sa belle culture, Deux collections sont distinguées; mais aucune d’elles n’a paru mériter le prix. Le jury vote. à l’unanimité, l’accessit en faveur de celle portant le n° 1; elle est à M. Ch. Reyn- ders. La collection n° 2, de M. Stevens fils, reçoit une mention honorable. Le jury trouve convenable de s’occuper ensuite du scrutin pour le choix de la plus belle collection de fruits de dessert, envoyée à l’exposition, et il dé- signe à l’unanimité, comme digne du prix, la collection exposée par M. Louis De Rasse, jardinier, à Tournai. La collection du Dr Lebrun, à Lessine, obtient l’accessit. Les conditions des autres concours n'ayant point paru avoir été atteintes ou remplies par les objets envoyés à l'exposition, le jury ne croit pas devoir s’y arrêter. Après lecture du procès-verbal , dont la rédaction est approuvée, le con- seil lève la séance. Procès-verbal de la séance d'exposition de la Socr£rÈ D’AGRICULTURE ET DE Boraxique DE Louvain, le 5 février 1836. Messieurs les juges entrent en fonction : Le prix de belle culture est adjugé à l'unanimité au n° 202, Beaufortia decussata, exposé par M. Vermeylen ; l’accessit est partagé par les n°’ 179; pouces ; à leur base en poussent de nouvelles , pseudobulbeuses , ovales alongées , garnies de cinq ou six feuilles ondulées , réfléchies , oblongues-lancéolées , marquées de trois fortes côtes ou nervures , rétrécies vers la base, acuminées au sommet, d'un vert agréable et assez intense en dessus, plus pâles et presque glauques en dessous , longues de six pouces environ, larges de quinze lignes. Le pédoncule florifère , nait de la base latérale du pseudo-bulbe; il est cylindrique, assez grêle , rougeâtre , muni inférieurement d’écailles vertes , embrassantes , lancéolées et poin- tues ; les fleurs , au nombre de neuf ou dix, présentent une belle grappe lâche, elles sont portée, sur des pédicelles rouges , accompagnés chacun d’une bractée membraneuse , linéaire, lancéolée, presque aussi longue, Le périanthe est bilabié; les sépales et les pétales sont presque semblables, d'un vert intense , parsemés de taches sanguines , obscures : le sépale intermédiaire , réuni en partie aux pétales, forme avec eux une sorte de casque ; les autres sont étendus. Le labelle, infé- rieurement articulé avec le gynostème , est linéaire , brisé ou pour ainsi dire coupé vers le milieu , d’un rouge de rose avec les bords garnis de fines lanières blanches , extrêmement nom- breuses, imitant une frange à longs brins ou une crête d'oiseau ; on remarque à sa base une corne recourbée , blanche et tridentée. Le gynostème est dressé, un peu ondulé , acuminé ou cornu, aussi long que le sépale intermédiaire dans la cavité duquel il s'emboite en partie ; il est d’uu rouge sanguin à l'intérieur , roulé, avec ses bords latéraux échancrés, garnis inférieurement, de chaque côté, d'un appendice cirrheux, droit et d’un rouge pourpré. L’anthère a deux loges adossées au prolongement en forme de corne du gynostème ; la glandule est très-grande , cartila- gineuse, oblongue, contournée, se séparant avec élasticité du stigmate. On cultive le myanthe à fleurs barbues en serre chaude , dans le terreau de bruyère peu hu- mecté, et on le propage par la séparation des speudobulbes. es MT Camellia striata, de M. Adolphe Carolus , et 10, Camellia anemoniflora, de M. le vicomte De Schrynmakers. Les prix pour la plante la plus rare et pour le contingent de collection la plus complète n’ont pu être décernés. Celui pour la plus belle collection de fruits a élé remporté par M. De Meester. Le jury a cru devoir mentionner honorablement les plantes suivantes : 1. Strelitsia reginæ, exposé par M. Vanbockel. 3. Cypripedium venustum, par le même. 4. Protea cynaroides , id. 49. Azalea indica, V. fl. albo. par M. Craninex. 129. Strehtzia humilis , par M. H. Carolus. 5. Camellia pœoniflora, par M. le vicomte de Schrynmakers. 9. » althœiflora, par le même. 8. » imbricata , id. 7: » striata, id. 149. Citrus aurantium , par M. Deswert. 104. Azalen indica, V. fl. albo, par M. Peemans. 199. Amaryllis Johnsoni, par Vermeylen. Extrait du procès-verbal de la séance tenue par le conseil d'administration de la SOCIÉTÉ ROYALE D’AGRICULTURE ET DE BOTANIQUE DE Gamp, le 6 fe- vrier 1836. MM. C. Billiet, P. Buyck-Van der Meersch, P. de Cock, J. de Herdt, Ferdinand D’hoop, P. Verleeuwen, G. de Rycke, F. Spae et F. van Damme, juges désignés, se sont réunis au conseil d'administration. La Plante désignée pour être épanouie le 6 février 1836 , à dix heures du matin , élait le Lychnis chalcedonica, fl. rub. pl.; aucune plante n’ayant été envoyée , le concours a été prorogé. MM. les juges s’occupent d’abord du contingent le plus riche de plantes en fleurs , distinguées par leur belle culture, leur diversité et leur nombre, au- quel la médaille d’or est destiné. Cette médaille a été décernée , à la collec- tion de M. Aug. van de Woestyne-D’Hane ; elle offre un ensemble de 101 plantes , la médaille d’argent , a été accordé au premier accessit, la collection de M. Aug. van Tieghem. Plusieurs juges ayant proposé d’accorder une médaille de bronze au deuxième accessit , elle a été adjugée à la collection de M. A. de Leu, digne de rivaliser avec la précédente. La mention honorable a été votée en faveur des on de MM. Joseph de Cock, Lacombe et Royer. La médaille d'argent, pour la plus belle collection d’Amaryllis, a étè ob- tenue par M. Aug. de Cock. MM. les juges charmés de la riche et belle collection de Camellias de SR. es M. Charles Heye , ont proposé de lui décerner une médaille d’or en remplace- ment de celle d’argent, ce qui a été adopté. Le prix de belle culture a été remporté par le n°675, Azalea indica, fi. purp. pl., de M. Charles de Loose. Le premier accessit par le n° 1060, Ca- mellia reticulata, de M. Charles Heye ; et le deuxième accessit par le n° 1377, Glycine sinensis, de M. Auguste Mechelynck. Les autres plantes et arbustes admis à l'honneur de coconurir pour le prix de belle culture, emportent par cette seule distinction /a mention hono- rable ; ils sont désignés ci-dessous , d’après le numéro d’ordre du catalogue : de la coliection de M. Jos. de Cock, à Melle. » 418 Ixora coccinea, {de M. Aug. de Cock, à Loochristi. » (677 Azalea indica, phænicea, | ». GBL, » » fl. alb., de la collection de M. Ch. de Loose. » 682 » » pulchra, \ » 1092 Camellia Jap. striata , » 1107. » Donkelaari, » 1371 Epidendrum fragrans, k » 1372 Macradenia lutescens, » 1375 Clivea nobilis, de M. Aug. Mechelynck. » 1376 Euphorbia splendens, » 1380 Camellia futtung, » 2218 Astrapæa Wallichi, | » 2260 Rhodondendron superbiss. \ de la collection de M. Aug. van Tieghem. » 2269 Epacris impressa , ( Le nombre des plantes exposées était de 2461. N° 392 Amaryllis aulica superba, de M Charles Heye. Procès-verbal de la séance d'exposition de la Société de Flore d'Alost ; du 13 fevrier 1836. * L'exposition se composait de 383 plantes en fleurs. La commission nommée pour procéder au jugement des différens con- cours , s’étant réunie dans la grande salle de l'Hôtel-de-Ville , a décerné, au scrutin secret, les prix suivans : La médaille d’or destinée à la collection la plus riche en belles plantes ou arbustes en fleurs , remarquables par la culture et la diversité des individus, a été adjugée à la collection de M. Verschaffelt père, jardinier-fleuriste à Gand. La médaille d'argent , pour la plante en fleurs la mieux cultivée , a été dé- cernée au n° 28, Camelia striata de la collection de M. Josse Boone. Le premier accessit au n° 186, Pœonia papaveracea de M. Nooy , secré- taire de la Société. Le deuxième accessit au n° 209, Camellia maidenblusch, äu même. Les plantes et arbustes, admis à l'honneur de concourir pour le prix de belle culture, emportent par cette seule distinétion la mention honorable; its sont désignés ci-dessous , d’aprèsle numéro d’ordre du Catalogue. Ne 1 Camellia roi des Pays-Bas, de M. Albert Boone. » 174 Cypripedium insigne, &e M. Mechelynck, à Gand. » 188 Epacris impressa, » 193 Camellia althæifolia, | de M. Nooy. » 247 Mimosa decurens, de M. Van Damme, jardinier-fleuriste , » 249 Erica linoides, à Gand. » 296 Dryandra quercifolia, » 312 Rhododend.superbissim. , MT » 315 Combretum purpureum , mddhesrin eg bus » 316 Kalmia latifolia, RARE » 817 Strelitsia regine, » 856 Camellia minuta, de M. Verschaffelt , fils. La médaille d'argent, pour la plus belle collection de Camellies en fleurs, a été adjugée à celle de M. Nooy. Le premier accessit à la collection de M. Josse Boone. Le deuxième accessit à celle de M. De Moor. A été mentionnée honorablement la collection de M. Steleman. BIBLIOGRAPHIE. Quelques souvenirs autour d'un tombeau , notice consacrée à rappeler la mémoire et les services de JEAN Herr Musscnr, Jardinier en chef à l’Université de Gand. Gand, D. Duvivier, rue aux Marjolaines, n° 81, in-8° avec deux planches. Sous ce titre modeste, un littérateur profond, dont l’originalité du style trahit l’incognito qu’il veut en vain garder, a tracé avec chaleur, la vie privée de l’homme de bien qu’il honora d’une considération méritée. Respect à la mé- moire de celui qui n’est plus; honneur à l’ami généreux dont les souvenirs épanchent de si nobles sentimens ! En faisant l’histoire du plus savant jardi- nier de la Belgique, M. Cornelissen y a lié celle de la botanique chez les Belges , et particulièrement chez les Gantois, que l’on cite loujours en pre- mière ligne, partout où il est question de la culture des.fleurs. Nous aurons occasion de revenir sur ce beau discours qui rappelle ceux de ce bon Charles Van-Hultem , et dans lequel une multitude de faitsignorés ressortent avec l’art et l’esprit de philanthropie que l’auteur sait répandre dans tous ses écrits. Boraxicaz Regisrer , or ornamental Flower-Garden, etc. Par J. LiNDLEY. Nouvelle série. tome IX ; n° I et Il; janvier et février 1636. 1822. Costa. Ord, nat. spacRiDACEÆ, Pent. mon. Calyx fohaceus. Co- Toxe HE. 10. RE rolla fubulosæ. Stamina epipetala ;'antheræ: apicibus ciliatis filamentarum adnatæ. Squamulæ 5, hypogynæ. Capsula placentis column ccentrali ad- natis. ‘ C. Rupra : Frutescens;1foliis basibus cucullatis,, semi-vaginantibus ; flori- bus ramos laterales breves terminantibus, solitariis; corollé xubrerimä: Brown. Prodr. 553. Le.D' Brown'ainstituté le genre Cosmelia, pour une plante de la famille des épacridées , qu’il a observée sur les rivages bas et marécageux de la partie méridionale de la Nouvelle-Hollande , pendant son séjour sur celte terre si vaste, si peu connue encore; mais qui laisse présager d'immenses trésors pour l'étude de la botanique. Le savant auteur du prodrome des plantes .de l'Aus- tralasie a choisi, pour le genre nouveau, un nom évidemment dérivé de Ke, qui signifie ornement, faisant allusion à la beauté des fleurs de la seule espèce que renferme encore ce genre. La Cosmelie rouge a été introduite en Europe par messieurs Loddiges, en 1826, et elle y fleurit assez difficilement pen- dant le mois de juin. C’est un petit arbrisseau dont les tiges , d’une belle couleur purpurine ; sont cylindriques, lisses, munies de feuilles demi-embrassantes, courtes, épaisses, raides , lancéolées, pointues , cuculliformes à leur base et d’un vert agréable. Ées fleurs, d’un rouge de carmin très-vif, ont leur calice foliacé ; la corolie est tubuleuse, renflée , divisée au sommet en:cinq dents courtes et presque ob- tuses. Les cinq étamines ônt leurs anthères biloculaires, alongées , adnées au sommet cilié des filamens ; on remarque en outre cinq petites écailles hypo- gynes. Le fruit eonsiste en une capsule à placentas adnés à une colonne cen- trale, libres à chaque extrémité. 1823. LasrHenia. nat. ort. SYNANTHERZ. Syn. polyq. sup. Involucrum #»0- nophyllum, multidentatum , ebracteatum. Receptaculum conicum, scrobicula- tum. Flosculi radii fœminei liqulati; disci hermaphroditi infundibulares. Antheræ apice appendiculatæ , basi mutice. Sligmata rhombeo-lanceolata ad angulos barbata. Pappus nullus. Achenia compressa , levia, apice disco brevi, semi-cylindraceo mucronata. L. Cauronnica : sub pubescens ; foliis integerrimis; capitulis basi umbo- natis. Il y a peu de différence entre cette espèce et celle dont nous avons parlé précédemment , L. Glabrata; toutes deux sont originaires de la même région de l'Amérique septentrionale et faisaient vraisemblablement partie du même envoi. La plante est annuelle et fleurit au bout de six semaines à partir du jour du semis. arr al Toutes ses parties sont faiblement pubescentes ; les tiges sont diffuses, comme articulées, cylindriques et d’un vert päle. Les feuilles sont opposées , _ irrégulières, ‘(rès-enlières ; amplexicaules à leur base, presque obluses au sommet, d’un vert assez agréable, longues de quinze à dix-huit lignes et larges de deux; Les capitules sont solitaires à l’extrémitè d’un long pedon- cule assez grêle ; l’involucre est monophylle, avec le bord découpé en un grand nombre de dents aiguës ; le réceptacle est conique , garni de fossettes dans lesquelles sont implantés les fleurons hermaphrodites du disque ; ceux de la circonftrence sont ligulès et échancrés ; la couleur des uns et des autres est le jaune doré. 1824. Arisrococara rorrens : Folis lato-cordatis, acutis ; caule volubili ; pedunculis solitariis, bracteä perfoliaté ; limbo, calycis maximo, integro, cordato labio longissimè caudato ; tubo extus glabro. C’est une plante grimpante, recue l'an passé, des Antilles, par M. Marryat, Ses tiges ; presque ligneuses , ont leurs feuilles cordées , entières, longuement pétiolées, veinées et réticulées, d’un vert pâle lirant sur le glauque en dessus, pubescentes en dessous, de cinq à six lignes d’étendue. Les bractées sont soli- taires , orbiculaires et perfoliées. Les fleurs sont extrêmement grandes ; elles n’ont pas moins de cinq à six pouces d’étendue, non compris l’appendice en languette qui la termine , et qui l’égale en longueur ; le calice est coloré en jaune verdâtre, maculé et nuancé de pourprè et de brun, ventru à sa base qui est d’un noir pourpré, tubuleuse et glabre ; le limbe est arrondi, un peu cor- diforme , se prolongeant en une länière très-longue et très-élroite; en forme de ruban verdâtre , bordé de pourpre foncé. Les anthères, au nombre de six, sont presque sessiles , insérées en dessous des divisions du stigmate. Celui-ci est étalé, ouvert, découpé en six parties, presque sessile sur l'ovaire. La eapsule est arrondie, à six côtes et à six loges renfermant un grand sobre) de graines. ( 1825. Prevroraarus picra : Folio spathulato; marginato , reluso , racemñis laxis duplô breviore; bracteis minimis; sepalis acuminatis , lateralibus apice tantüm sejunctis; petalis lineari-lanceolatis, acutis, labello id obtuso , carnoso, supra 1-sulcato. Cette petite Pleurothalle se rapproche beaucoup ‘de mars de Grobyle tant par sa taille que par son existence parasite ; elle est- aussi originaire de De- merary d'où MM. Loddiges l’on reçue en 1834; elle a fleuri l’année MERS, au mois de mars. ] 1826. Himiscus rosA siNExSIS : Caule inermi, arboreo; foliis ovalis, acumi- natis, glabris, basi integerrimts, apice grossè dentatis, subcinctis ; pedicellis folir longitudine , involucello, 7-phylto. H. Rosa sivexsis. Lixx. Sp. pl. 977. — Loor. F1. Cochinch. 2. 419. —Cav. Diss. 3. 1.69. 2. = Wico. Sp. pl. 3. 812. — Law. Dict. Encycl. 3. 374. — Bot. Mag. 158.— De Cao. Prodr. 1. 448. 1827. Pisezea Licusrrina : Foliis ovalibus, oppositis, venosis; capilulo ter- minali ; involucro tetraphyllo, foliis rameis dissimili, foliolis ovatis extüs venosis intüs pubescentibus ; perianthiis sericeis ; RP TOUQRE fructiferis, ovatis ; pube bre- vissima. P. Licusrrina. Lar. F1 Nov. Holl. 1.9.6. 38. Cette Pimélée, comme toutes ses congénères connues; appartient à l’Aus{ra- lasie ; elle a été troû vée dans les Landes qui environnent le port Jackson; à la terre de Diemen; par le botaniste voyageur Labillardiére, qui faisait partie de l'expédition envoyée à la recherche de Lapeéyrouse. Depuis , en 1834 , elle est parvenue à M. Gunn de Launceston, qui Pa vu fleurir dans ses sérres au mois de mars. 1828: Denprogium DENSIFLORUM. Caulibus articulatis ; clavatis, pendulis apice foliosis ; foliis oblongis , acutis, nervosis; racemis lateralibus multifloris foliis dongioribus ; junioribus strobiliformibus ;-bracteis oblongis, plicatis, reeurvis, pedi- cellis longioribus ; sepalis pateñtissimis ovatis, obtusis; petalis conformibus majori- bus, labello majore; rhomboideo , unguiculalo serrulato retuso. Lixpr. Gen. et sp. orch: p. 90:— War. PL as. rar. n° 40. 1829. ÆNoTHERA HUMIFUSCA : Tofa vwéllosa ; caulibus prostratis; foliis ex ovato basi angustis acuminatis, dentatis ; spicis foliosis terminalibuss éalycis tubo gracili ovario duplo longiore; petaälis bélobis, venosis staminibus longioribus ; stig- malis lobis brevibus, crucialis ; capsulis prismaticis: Æ. aumieusa, Nurr: Gen. Amer. 245. Æ; coxc1xa. Dox èn Brit, FL: Gard. n. s. 183. BoispuvaLiâ CONCINNA: Sracn. in Ann. des Sc. ser. 2. 4. 161. 1830.OxoimunrussEzLIANUM; Pséudobulbis ovatis,costatis, diphyllis; foliis liqu- lato-lanceolatis, patentibus; racemo paucifloro radical ; sepalis petalisque conformi- bus, ovato-oblongis, subundulatis ; labello postico oblongo-cuneato , retuso, apicu- lato; subsinuato, lamellis disci truncatis. Quoique cette Oncidie s’éloigne un peu de l’aspect général des orchidées, elle n’en appartient pas moins véritablement à ce genre, par l’analyse de ses caractères. Elle a été envoyée en 1835 au duc de Bedford, par MM. Moke, qui possèdent à Tejuca , dans les environs de Rio-Janeiro , un beau jardin où ils cultivent les productions les plus rares du Brésil ; elles leur sont apportées de tous. les points de ce vaste empire. 1831: Banronra. Ord. nat, Loasez. Polyand. monog. Sepala 5. Petala 3-10; nunc 5staminibus totidem alternantibus petaloideis. Stamina numerosa. Capsula subclavata, sessilis, apice 3-7-valris. B. Aurra: Fois ovato-lanceolatis, simpliciter pinnatifidis, lacinvis in- feriorim grossè serrätis ; bracteis ovatis, pinnatifidis flores obvallantibus ; petalis 5, obovatis, cuspidatis, numerosissimis; omnibus filiformibus. Ce genre, institué par Michaux sous 1e nom de Centaurella, dans son Flora boreali Americana, était, presque en même temps, dédié par Pursh au doc- teur B. S. Barton , professeur d'histoire naturelle à l’université de Pensyl- yanie. Cette dernière dénominalion, acquittant en quelque sorte une dette de reconnaissance , a dù prévaloir sur celle proposée par Michaux , qui était pres- que insignifiante. Jusqu'ici le G. Bartonia, ne s'est composé que de deux espèces extrêmement grèles : en voici une (roisième , qui compense par sa vigueur ce qu’il manque à ses deux congénères. Nous en devons la découverte à M. Douglas , qui l’a observée en Californie , et en a envoyé des graines à la Socièté d'Horticulture de Londres, en 1834. Elle fleurit au mois de juillet, C’est une plante annuelle , qui s'élève à deux ou trois pieds ; ses tiges son droites, rameuses, velues, garnies de feuilles d’un vert assez intense; les infé- rieures longues de trois pouces , sessiles , découpées de chaque côté en quatre ou cinq lobes, à dents aiguës; les supérieures beaucoup moindres, à pinnules moins profondes, ne formant en quelque sorte que de grandes dents. Les fleurs sont longues de plus de deux pouces, d’un beau jaune doré et rassemblées vers l’extrémité des rameaux; le calice est couvert dé poils blanchâtres; son tube, ovale et renflè, est adné à l'ovaire ; son limbe est divisé en cinq segmens lancéolés, aigus, plus courts que la corolle. Celle-ci est composée de cinq pêtales , larges, étalèés, arrondis , ondulés et pointus au sommet. Les étamines sont très-nombreuses, insérées au calice, avec les filamens extérieurs beau- coup plus longs : L’ovaire est uniloculaire, avec trois placentas parit{aux, linéaires, polyspermes. 1832. SarcocmLus. ord, nat. oncmDeæ, Gyn, mon. Perianthium patfens. Sepala lateralia cum unque labelli subtès connata. Pelala conformia. Label- lum ecalcaratum , cum unque columnæ continuum , calceiforme ; lobo inter- medio, carnoso, solido ; lateralibus ascendentibus petaloideis. Columna brevissima, marginibus tenuibus, inflexis. Anthera bilocularis, valvis antheræ inferioribus deflexis, erosis. Poïlinia caudicula lineari affira glandulà deltoideé. S. Farcarus : Brevissimè caulescens; fohiis distichis, hineari-lanceolatis, subcoriaceis ; racemis axillaribus, erectis, 3-G-floris , secundis ; bracteis bre- œibus, latis, ovatis. S. raucarus. R. Broww. Prodr. 332,— Linz. Gen. et sp. orch. 142. Une jolie petite orchidée , trouvée par M. Robert Brown , aux environs du port Jackson, lui a fourni les élémens d’un genre nouveau, qu’il a nommèë Sarcochylus, de cxoxoc, chair, et de x, lèvre ; parce que son labelle est fort épais ou charnu.Cette plante, l’uniquedu genre, est encore très-rare, même à la Nouvelle -Hollande; elle n’existe que depuis l’ännée passée dans les collections européennes ; M. Bateman l’a fail parvenir à Messieurs ART LÉ qui en ont obtenu des fleurs au mois d'avril. 1833. Brunonra. Ord. nat. Brunontacex. Pent. monog. Capitulum invo- lucratum. Calyx 5fidus, 4-hracteatus. Corolla monopetala, infundibuli- formis : limbo 5-partilo, laciniis 2 superioribus altius divisis. Slamina & hypogyna. Antheræ connatce. Ovarium monospermum. Stigmatis indusium bivalræ. Utriculus inclusus tubo aucto in durato calycis superne patulilaciniis plumosis. Semen exalbuminosum. B.ausrraLis. Foliis undique scapisqueinferne villosis : pilis patulis, calycis laciniis longitudinaliter plumosis ; apice acutiusculo. B. Avsrrans: R.Brown. Prodr. 590. — Srrenc. Syst. veget. t. 538. Smith a établi et dédié le genre Brunonia, à sir Robert Brown, pour deux plantes singulières, que cet illustre botaniste avait observées à la Nou- be 70 velle-Hollande ; mais dont la place , dans la série des ordres naturels, Jui avait paru très-difficile à trouver. Ces plantes , qui, par leur port ont une res- semblance marquée avec les scabieuses et les globulaires, semblent devoir être rapprochées de la famille des dipsacées, cependant elles n’offrent pas moins d’analogie avec celles des Goodenoviées et des Corymbifères ; or, dans le doute on a fini par établir une famille nouvelle , que l’on a placée entre ces deux dernières. La Brunonie australe croit aux environs du port Jackson, elle en a été recue , en 1834, par M. James Backhouse. 1834. Crrosta coccinra : Foliis anguste lanceolatis, acuminatis ; caule sulcato ; spicis multiplicibus, compressis, acuminatis, pyramidalibus ; stami- nibus calyee brevioribus. C. Cocoa. Marc. Dict.—Wrizo. Sp. pl. 1.1199.—Rorm. Er Sox. 9. 465. C. CrisrarTa. SrRENG. Syst. veget. 1. 814. 1835. Cooprria. Ord. nat. Axarvrzinx Hexand. monog. Tubus cylin- dricus, erectus ; limbus reqularis patens. Filamenta fubo consolidata. An- théræ erectæ in fauce tubi sessiles. Pollen difforme. Scapus cavus. Semina testà tenui nigrä, complanata , cumulata. C. Drummonpir : Scapo unifloro ; spatha univalvi; floribus albis ; tubo gracih longissimo , purpureo. Le genre Cooperie , très-voisin du G. Zephyranthe, dont il paraît même ne différer essentiellement que par la forme des grains polliniques, a reçu de M. William Herbert, a qui la science en est redevable , le nom du botaniste qui a découvert la première espèce, M. Cooper. M. Drummond a trouvé celle qui fait le sujet de cet article , au Mexique , dans la province de Texas , et en a adressé, l’an passé, au jardin botanique d’Édimbourg , des bulbes qui sont en fleurs en ce moment. Ces bulbes sont de la grosseur d’une forte noisette; les feuilles sont grèles, canaliculées , glabres, d’un vert agréable , longues de douze à treize pouces et larges d'une ligne. La hampe, qui n’a que quatre pouces et demi, est cylin- drique ; creuse, enveloppée d’une spathe engainante , terminée par une seule fleur dontle tube, d’un rouge pourpré, a quatre pouces et demi de longueur; le limbe est divisé très-profondément en six lobes ovales, éfalés et blancs , dont trois intérieurs un peu plus étroits, lancéolés , et trois extérieurs presque ovales, terminés vers la pointe par un petit corps calleux ; ces lobes sont striés et marqués d’une bande intermédiaire et longitudinale, rose, sur leur face postérieure. Les anthères, longues de trois lignes, sont portées sur des filamens un peu plus courts. Le style est couronné par un stigmate obtus , à trois lobes. La capsule est alongée et polysperme. 1836. Kacexrokia craræcrrocra. Floribus corymhosis ; foliis oblongis, serratis , acutis ; sepalis margine tomentosis, subdenticulatis. K. Craræcoines. Don in Edinb. Phil. Journ. n. s. 10: 229, Lypæa 1ypay. Mozin. Hist. nat. Chil. ed. 2. 300. - | (La suite au prochain cahier.) Statuts de la Société anonyme d'Horticulture et de Botanique \de Gand. Armicze 1. La Société portera la dénomination de Société Anonyme d'Hor- ticulture et de Botanique de Gand. Arr. 2. Le fond social se compose de deux mille cinq cents actions, cha- cune de cent francs ; les actions sont au porteur. Arr. 3. Aussitôt que les souscriplions auront complété le fonds social, chaque actionnaire sera tenu de verser le montant de sa souscription entre les mains du caissier de la Sociélé qui aura été nommè par Ja direction, dont il sera parlé à l'article suivant. Arr. 4. Dans une assemblée générale les actionnaires procéderont à la nomination , à la majorité absolue des suffrages, de douze d’entre eux pour composer la direction de la Socièté. Dans cette assemblée générale comme dans toute autre qui aura lieu par la suite, les votes des actionnaires seront comptés par le nombre de leurs actions. Arr. 5. Pour être membre de la direction il faut être actionnaire de la Société Anonyme et membre de la Société Royale d'Agriculture et de Botani- que actuellement établie à Gand. Arr. 6. La direction nommera dans son sein un président , un caissier et un secrétaire. Arr. 7. La direction sollicitera sans délai l’autorisation royale pour l’éta- blissement de la Société Anonyme, et aussitôt l’autorisation obtenue , elle convoquera la généralité des actionnaires, pour passer le contrat de Societé devant notaire. ‘Aer. 6. La direction recevra la cession gratuite de la butte de Moulin et du {errain adjacent que la régence est autorisée à faire à la Société ; elle fera aussi les acquisitions des terrains ultérieurs nécessaires pour la construction du bâtiment et du Jardin d’après les plans qu’elle aura arrêtés sur l'avis de l'architecte qu’elle est autorisée à nommer ; elle passera au nom de la Socièté les contrals d'acquisition et effectuera les paiemens stipulés entre elle et les vendeurs. Arr. 9. La direction adjugera publiquement la construction du bâtiment, soit en un seul, soit en plusieurs lots, sauf qu’elle ne devra pas s'arrêter au dernier rabais, mais qu’elle pourra prendre l’avant-dernier ou tout auire sou- missionnaire , qu'après avoir pris l'avis de l'architecte elle jugera le plus. apte à exécuter l’ouvrage. | Arr. 10. La direction arrêtera aussi le plan du jardin et le fera planter, soit par adjudication publique de la maniere et sous les clauses énoncées à l'article précédent, soit par entreprise de gré à gré, soit en confiant cet objet à la Société Royale d’Agricul{ure et de Botanique, moyennant une somme à convenir , soit par économie, de la manière enfin qu’elle jugera la plus con- venable et la plus utile aux intérêts de la Sociëté. (La suite au prochain cahier). "CSrORE AS ex A TE LV Im e © * Au nn LD !Z ZA. Aunû © © mA .©0S ZZ .S ‘© it a a .< Z [ annz S ñ , . oOSSSo nANAz ‘ i uù a Az sé Q - Li np ‘unp'qgel|* (‘OSSI UAVATH) ‘ANOGOHRE ‘IX VA ‘SATIAXAQUY AA HAÔIHAVUDOHT INANA « ‘Sen 1194n0") ‘Senn Woaano’r) nuo nvag « nvag nto{ piano") 112an0") 19400") nuof] nvo(] XN9[N 49 N Ut94196 XN9TAN]q ‘y1p8 9810 omd ‘194 119An0!) 19400") J19AN0!) X09fN 49 N Xn2/N49N J19A00") -Senn J2An07) J19AN0") Er] sUpP'UpE « ‘Senu ur “Sen Xnotan {y nv X09]N49N] « nvog nvog OS19N 212N] 2819N n2o{] U19J0G om U1919Q 11240") Q ‘14 po An07} QU Pa nv amd ‘104 Xna {frigo N XN9[N42N J19AN 0!) uv9{] *SenN *SunN “PI 119400") 119400") *Sunn otR[d4 A2 an0") nvog xn2|nq9N « nvoq HaANO") * AP8'anor L 1 A DS”’AILO") OSTN U1919G qoano”’) H19AN0!) u1219G A2AN07) ‘A 8 ‘ANO") 119AN0r) |. Xnotan[d Sos en] XN9[N4?N Xn2|049N atud-"5104 XH2[NG0 N HAN O") q12An0") *SunN ‘unp'ugE “1419 NE LVIAH . 18 | rg +| grez &8 PSG +| 0SFL 16 ep +| 0c-FL £8 L'9 +| £6'£L 16 96 + | ST'FL OZ 8° +| SS'rL GL ge +| 07:62 0g 0€ +| 10:94 L9 08 +| 00'94 19 0 @ +|-£60'2L 08 £-0 —| 09:94 1 L'T +] 00:94 cs G°T-Æ 61" SL &ç g'8 +| 08'92 99 88 +| o0c'LL F6 0° +| OL'LL 9g 0° +| 08:24 LE l'L +| 02:94 FL g'O +| gr'91 19 L'8:+|"cL:c/ 8 L'6 + |" G1:92 94 89 +| 6£'91 LS 0‘9 +| 09'€4 £6 88 +| 0094 26 g'è +| 02:92 cs Fr +| 084 89 £'9 +! 0r'+L êL £'9 +| 08'£2 g£ |w8"L +| cor a "AN91197K9 =: JS4n CR, uoueg I, ‘HiOS NU SAUNA y rs »g +| co'çs | r6 L'a +| 96 rL 18 L'g +| 0r:r1 || 68 L'e +| 0rrL ès gr +| 60:72 | 88 La +] 01'rL LS &g +| 00:r2-| 16 og +| go:r2 L8 Fr +| cr | cs GI +| 98:72 69 gp +| 00:64 | Le 0:à —| 61°g4 94 1 +| 16:ç2 | 16 Va —| 14792 F9 g1 +| 08:91 | &8 Sp —| Or'9L L OL —| 00'LL | G6 &g —| O1'LL 1L 0°0 | , 01... 4 .1"ffpiede, OONODE AnghE; pourpre. : . . . .,... , .. b pieds. — novæ Belgiæ; joli bleu. . . . . . . . . . 4 pieds 1/2 Evans; Dance nn, UNE, Simiede le D rriordes: bleu, UM ee) tale re pieds HA — salicifolius; bleu pâle. . . . . . . . . . 3 pieds 1/2 OU A ns ds IR halten ce: ds 10h he HN EU LR — mutabilis; blanc passant au rouge. . . . . . 8 pieds. — concinus vel umbrosus ; petites fleurs blanches. . . 2 pieds 1/2 — amellus; pourpre. . . . . . . . . . . . 20 pouces. — Riveri; petites fleurs blanches élégantes. . . . . 5 à 6 pouces. Quelques autres plantes fleurissent, dans ce mois, en même lemps que les Astères, telles sont les Helianthus ; maïs ils ont tous les fleurs jaunes ; un ou deux Pyrethrum ; le Phlox marylandica; le Solidago semper virens et le Rudbeckia speciosa : à peine y en a-t-il d’autres. On peut se procurer facilement de semence, un très-grand nombre d’Astères, et les graines que les vents emportent pullulent souvent d’une manière incom- mode dans les cultures qui leur sont voisines. On fait le semis en avril, et la plupart des plantesfleurissent en automne. Presque toutes se ressemblent, aussi, faut-il opérer en grand quand onest à la recherche des nouveautés. On oblient ces nouveautés par l’imprégnation artificielle, en attachant aux tiges des fleurs d’une couleur différente de celles qu’elles portent, Quand les jeunes plants entrent en fleur, la plate-bande où ils croissent offre à l’œil une foule de auuances du bleu foncé au brillant azur ; du rose vif à la couleur de chair etau pourpre ; du blanc pur au blanc grisätre ou bleuâtre ; quelques fleurs ont plus d’un pouce de diamètre , quelques autres sont semi-doubles. On arrache tout ce qui ne convient pas, et les individus conservés, quoiqu’en très-pelit nombre, propagés par la division de leurs pieds, sont pour le jardin fleuriste une nou- velle source de richesses. | Les Astères ‘jouissent de tout leur triomphe vers le mois d’oclobre ; en — 260 — août , ils se confondent avec les fleurs d'été, qui les effacent ; en septem- bre, ils se mêlent encore sans être remarquès avec les fleurs de l’au- tomne : les Dalhias captivent alors tous les regards; en octobre, ils règnent presque seuls. Quelques-ups, en fleurissant au commencement de novembre , servent de transition aux Chrysanthèmes , à ces fleurs incomparables que la Chine nous a nouvellement données, comme pour servir chez nous de couronne à l'hiver. Les dernières Astères, qui fleurissent depuis les premiers jours de novembre jusque vers Noël, sont : Le Lacteus altissimus, qui s’elève jusqu’à 10 pieds ; Le Purpureus altissimus , qui ne monte qu’à 7 ou 8 pieds; Etle Grandiflorus, dont la belle et grande fleur bleue s’épanouit à 30 pouces. INDUSTRIE ET CONSTRUCTIONS HORTICOLES. Chaudière perfectionnée pour chauffer les serres au moyen de l'eau chaude ; par M. J. Mean. Cette note a pour objet de faire connaître une excellente et simple chau- dière pour chauffer l’eau destinée à entretenir l'élévation de température dans les serres; elle est due au génie inventif du mécanicien Oslar, employé chez M. Bradley, plombier-chaudronnier à Worcester. Déjà il en a établi une pour chauffer la nouvelle serre à vigne, entreprise cette année par M. Smith, pépiniériste-horticulteur de cette ville. M. Smith en est très-content, et tous ceux qui l'ont vue ent trouvé l’appareil fort ingénieux. Pour moi, je pense que c’est une excellente modification aux appareils qu’on a employés jusqu’ici pour chauffer de petites serres ou couches grasses. La chaudière pour cet usage conliendrait huit pintes. On poserait parallèle- ment au-dessus des couches des tuyaux de trois pouces de diamètre (fig. 4, a), et le réservoir contiendrait environ vingt-huit pintes d’eau. La chaudière et les tuyaux de M. Smith sont très-grands; la chaudière est en cuivre bien soudé, contient vingt-huit pintes, et ne lui coûte que 100 fr. Les tuyaux supérieurs sont de {rois pouces et demi de diamètre, et aussi en cuivre; les tuyaux de retour sont en plomb, mais à ruban, afin de sup- porter une expansion plus forte. Son réservoir contient environ cent vingt pintes, el opère parfaitement bien. M. Smith prétend que les tuyaux du Staf- fordshire, quelle que soit leur solidité apparente, ne suffiraient pas, parce qu'ils éclatent trop souvent. Mes tuyaux en cuivre me coûtent trente-six sous le pied , et à la longue , ils me reviendront au meilleur marchè possible; car ils me feront un excellent usage. Ma chaudière, qui me coûte 30 fr., est en cuivre {rès-épais. Sa forme est ovale, sa capacité de dix-huit pouces sur douze ; elle ressemble à peu près au couvercle d’une soupière. Celle de M. Smith a vingt-huit pouces sur dix-huit ; LHrticulteur Budge. Aout 1836. PSS 2 OU , RC AE CS CAE MATE Fr] 4 € 15 t LAN M: 36 Hide, = "Ai DTA LE FA LS PRE ‘het 2 mere — 261 — elle pose sur le feu dans toute sa largeur ; la flamme , qui s'élève des deux côtés, entre dans le tuyau ou cheminée pratiquée au-dessus (fig. 5). Dans une de mes serres à ananas , j'ai employé conjointement les bouches d'air chaud et de vapeur; j'opère ainsi depuis vingt ans, et j'y trouve une grande économie de combustible. À moins qu’on n'ait à chauffer par la vapeur, une longue suite de serres, on absorbe une bien plus grande quantité de combustible en ne se servant pas tout à la fois des deux moyens; mais , dans des établissemens comme ceux de MM. Loddiges et C°, il est évi- dent qu’il y a bien plus d'économie et d'avantage à chauffer par la vapeur exclusivement. La serre-ananas, que depuis vingt ans j'ai chauffée tout à la fois avec l'air chaud et la vapeur (fig. 6), vous paraitra , je crois, trés-utile , et je vais vous en faire la description ; car je puis , par ce moyen, n’employer qu’un seul feu, même avec l’appareil perfectionné de M. Oslar. Lorsque je songeai, pour la première fois, à chauffer par la vapeur, il me vint à l'esprit que si, tout en chauffant ma bouche d’air , je plaçais sur le feu une chaudière d’eau, fermée par un couvercle à tuyau pour conduire la - vapeur autour de ma serre, je ne diminuerais aucunement la quantité de cha- leur qu’absorberait la bouche d’air, et j’utiliserais la vapeur qui s’en échappe- rait; en sorle que je ferais une grande économie de combustible; l’expé- rience a prouvé que mes prévisions étaient justes. Mais après avoir étudié la différence entre l'effet de la vapeur et celui de l’eau chaude, j'ai donné la préférence au liquide (outes les fois qu’il n’y a pas plusieurs serres à chauffer, parce que cela est moins dispendieux. Pour que la vapeur com- mence à opérer, il faut que l’eau soit bouillante, et aussitôt que le ther- momètre alleint le degré voulu, il faut éteindre le feu; en sorte que la vaporisalion cesse dans la chaudière, et la vapeur qui se trouve dans les tuyaux se condense et se refroidit très-promptement. Aussitôt que le mer- cure retombe, il faut recommencer à faire bouillir l’eau , et ainsi de suite. On n’éprouve pas cet inconvénient avec les tuyaux d’eau chaude. Une fois que l’eau bouillante y est introduite, elle se refroidit très-lentement. I suffit, pour la conserver au même degré, d’entretenir un peu de feu sous la chau- dière , et d’en augmenter plus ou moins l'intensité. On peut mettre la chaudière et le fourneau dans la serre même, sans aucun danger, et il en résultera encore une augmentation de chaleur... Ma chaudière (fig. 7, b) se place dans un enfoncement à l’extrémité de la bouche , sur le derrière de la serre, de facon qu’elle ne gène absolument en rien. Mon réservoir (c) se place convenablement à la porte de la serre, et communique avec la chaudière par les tuyaux (d). Et maintenant voici mon opinion sur les cas où l’eau chaude offre le plus d'avantage. Cette manière de chauffer, jointe à une bouche d’air, est excellente dans toutes les serres qui exigent une {empéralure de 12° au moins. Cependant on —19ne: — peut n'employer que l'eau chaude pour les couches et les petits plants, à raison de l'effet prompt et facile des {uvaux d’eau chaude dans un petit local. Dans les serres à primeurs et légumes, où l’effet le plus à redouter est la gelée, l’ancien système de chauffage par les bouches de chaleur est préférable, et s’il est bien exécuté, il n’y a rien à craindre de la fumée ni des émana- tions désagréables. Quant à l'inconvénient de dessécher les plantes avec cette manière de chauf- fer, je sais que la chaleur de l’eau chaude est plus salutaire ; mais il est tou- jours facile de faire pénétrer l’humidité dans une serre. Explication de la figure 5.— a. Chaudière vue de côté. b. Réservoir. €. Chaudière vue de face. d. Couche à échauffer. EXPOSITIONS HORTICOLES. SociËTE ROYALE D’AGRICULTURE ET DE BOTANIQUE DE GAND. Seance du 29 juin 1836. M, Van Crombrugghe, président, occupe le fauteuil. MM. P. Buyck-van der Meersch , F, D'Hoop, A. Donkelaar, J. Kickx. J. Maddison, le chevalier Parthon-de-Von, juges désignés pour le concours des collections les plus riches en plantes remarquables et nouvellement introduiles et pour celui de la plante réunissant le plus de mérite parmi celles récemment importées, se sont réunis dans le grand Salon de l’'Hôtel-de-Ville, aux membres du conseil et des secrë- taires, afin de procéder au jugement de ces concours. Le nombre des plantes exposées est de trois mille cent quarante-huit. Le scrutin pour la collection de plantes remarquables et nouvellement introduites adjuge la médaille, à l’una- pimilé, à celle de M. Alexandre Verschaffelt, fils; et l’accessit à celle de M.J. van Geert. La médaille pour la plante qui réunit le plus de mérite parmi le plantes nou- vellement introduites, est décernée au Gesneria Houttei de M. le chavalier Parthon-de-Von , désigné sous le n° 2189. L’on s’occupe ensuite du choix du contingent le plus riche de plantes en fleur , distinguées par leur belle culture, leur diversité et leur nombre. Les juges sont MM. Constant Billiet, P. Buyck-van der Meersch, J. Cardon, P. de Cock. J. de Herdt, F. D’Hoop, Ch. Lefevre, F. Spae et L. Spae. La médaille d’or destinée pour ce concours est décernèe , par cinq voix con- tre quatre, à la collection de M. Amand de Leu; elle offre un ensemble de 160 plantes, inscrites du n° 558 au n° 717. La médaille d'argent a étè obtenue comme premier accessit, par la collection de M, A. Van de Woes{yne-d'Hane. LHrticulteur Pi y Ê Aout 1836! — 263 — Le deuxième accessit a été accordé à la collection de M. Aug. Van Tieghem. La mention honorable a été votée particulièrement à la collection choisie de M. J. Royer et à celles de MM. Steur, Alex. Verschaffelt et F. D’Hoop. Le prix de la belle culture a été décerné au Jatropha panduræfolia, de M. Aug. de Cock, désigné sous le n° 401. Le premier accessit au n° 2021, Cymbidium crassifolium , de M. Aug. Mechelynck. Le deuxième accessit au n° 402, Zxora coccinea, de M. Aug. de Cock. Le prix de la plus belle collection de Pelargonium a ëtè accordé à celle de M.J. Van Hove-de Caigny. Celle de M. H. Smet, de Lille, a été mentionnée honorablement. Le prix de la plus belle collection de Roses a été adjugé à celle de M. F. Coene, et mention honorable a été faite de celle de M. Ivon de Ruyck- Barth. Le jury, regrettant que les plantes de M. F. Reynders, de Bruxelles, soient arrivées {rop {ard pour concourir , a néanmoins accordé, à l’unanimité, une médaille d'argent à la belle culture du Protea cynaroïdes, n° 903. Pour extrait, L. J. Casrer, Secrétaire adjoint. La Société de Flore de Namur a ouvert, le 14 août, son salon pour l’expo- sition d’élé de cette année; on y a remarquë une quantité considérable de belles fleurs , dignes de fixer l’attention des amateurs. Notice sur la Société RovALE »’HorricozTure DE Mons; par M. De Puypr, secretaire de cette société. La Société d’Horticulture de Mons a été fondée le 2 mai 1828 ; l'adoption de son réglement date du 9 du même mois, et sa première exposition du 3 juin de la même année. Cette société fait chaque année deux expositions ; la première le 25 mars et les deux jours suivans ; la seconde à l’époque de la fête communale ( fête . de la Trinité). On n’admet à ces expositions que des plantes en fleurs, et cha- que sociétaire est tenu d’en présenter au moins deux. La socièté distribue à chaque exposition cinq médailles ; savoir : le 25 mars, une médaille à la plante la plus remarquable et une autre à la plus belle collection , présentées par des amateurs, et deux médailles semblables pour les Jardiniers marchands ; en outre une cinquième à la plante désignée pour la culture forcée. A l’exposi- tion de la kermesse, outre les médailles désignées ci-dessus (celle de culture forcée excepite) , une médaille d’or, donnée par la régence, est accordée à la collection la plus remarquable sans distinction de jardiniers et d'amateurs. Le réglement avait prévu l'établissement de concours de culture et de bota- — 264 — nique, mais il est resté sur ce point sans effet. La principale cause en est dans l’exiguité des ressources de la société, qui n’a jamais compté qu’une cen- taine de membres, et n’en a pas tout à fait quatre-vingt-dix en ce moment. Une mise d’entrée de dix francs pour tout nouveau membre, et une rétribution annuelle de 6 fr. 50 c. composent tout le revenu de la socièté , revenu à peine suffisant pour couvrir les frais des deux expositions. Depuis quelques mois seu- lement , un subside annuel de 100 francs accordè par l’administration muni- cipale est venu assurer la continuation des travaux de la socièlé , sans (oule- fois lui permettre d’en étendre le cercle. Les expositions de la Société d’Horticulture de Mons, sont quelquefois très- remarquables et n’ont à craindre de comparaison avec aucune autre ( celle de Gand exceptée), mais elles sont loin de se soutenir constamment à la même hauteur. 11 faut bien le dire, quoique le nombre des amateurs habitant la ville de Mons, soit proportionnellement grand et que leur zèle ne se démente pas, il faut cependant le concours des sociétaires étrangers, résidant à Gand, Tournay , etc., pour donner au salon de Mons, l'éclat et Ja richesse qu’il pré- sente souvent. C’est que Mons n'a aucun de ces amateurs opulens qui peu- vent augmenter indéfiniment leurs colleclions sans craindre la dépense, ou qui en retrouvent une partie par la vente des plantes qu’ils ont multipliées. II n’y a non plus à Mons, aucun riche marchand fleuriste à qui un débit assuré permette de tenir constamment pourvues et fleuries de nombreuses collec- ions. Depuis la création de la société, il s’est cependant opéré des changemens favorables dans le nombre et la composition des colleclions de Mons; les belles plantes envoyées par les amateurs ou jardiniers étrangers ont excité Vémulation et entretenu le désir d’en cultiver de semblables ; de nouveaux amateurs se sont présentés et ont rapidement pris rang à côté des anciens. Le commerce de fleurs presque inconnu à Mons, s’y est implanté par l’établisse- ment de deux jardiniers étrangers. Les Camellias tiennent toujours le premier rang dans les serres d’ama- teurs; quelques-uns cependant s’attachent plus spécialement à d’autres genres plus ou moins difficiles ; il est incontestable qu’il y a progrès dansle choix des espèces et la tenue des serres , mais progrès lent et nécessairement limité, comme les ressources pécuniaires, ou le temps dont chacun dispose. J1 ya bien, il est vrai, à Mons ou aux environs, nombre de personnes riches, qui ont des serres, de grands jardins et des jardiniers à gages, mais celles-là tiennent les plantes par luxe ou par fantaisie; leurs collections sont mal choisies et mal entretenues, et d’ailleurs elles ne font généralement pas partie de la Société d’Horticulture. Tel est l’état de la Socièlé royale d’horticulture de Mons, état assez précaire, puisque son existence lient au zèle d’un très-pelit nombre d'amateurs, et à des secours étrangers. La moindre crise peut renverser celte utile institution , comme aussi , peu de chose peut assurer pour longtemps son existence. Æspi- ; . = 265 = rons que la protection que lui a récemment promise le roi Léopold en s’inscri- vant au nombre des sociétaires, sera efficace en sa faveur, et qu’elle y trouvera les moyens non pas seulement de vivre stationnaire, mais encore de progres- ser et d’être utile en dehors du cercle de ses opérations actuelles. BIBLIOGRAPHIE. Boranicaz REGISTER, or ornamental Flower-Garden, etc.; par J. Linpcery ; vol. IX, n° 7, de la nouvelle série. Aoùt 1836. 1881. Er»1nENDRuM skINNERI, Foliis distichis, lanceolatis, acuminatis ; caule apice longè aphyllo squamoso; racemo cylindraceo, multiflaro; floribus cernuis; sepalis lineari-lanceolatis ; petalis ovalibus, acutis; labello ovato, acuwmi- nato , integerrimo, basi callo sulcato, cristato. E. Sxinnerr. Bareman HSS. C'est dans les environs de Guatemala, dans celte pépinière de républiques qui se sont élevées sur les débris de l’antique partie des Mexicains, que M. Skinner a trouvé, en 1835, le bel Épidendre, que M. Bateman, à qui il a été offert, a distingué spécifiquement par le nom de celui qui en a fait la découverte. Cette espèce, sans contredit, l’une des plus belles du genre, fleurit dans nos serres, au mois de janvier. 1882. Arrosimuu. [Vat. Ord. nn Didyn. Angiosp. Calyx campanulatus , semi 5-fidus, basi bibracteatus. Corolla tubo basi contracto, eztra calycem amplo, limbo 5-fido, subbilabiato; laciniis rotundatis, planis , subæqualibus. Stamina didynama, declinata. Antheræ extus villasæ , subbiloculares : loculis confluentibus; rimd& unicé transversali de- hiscentibus, staminum superiorum minoribus, sæpe cassis. Stylus simples; stig- male brevissimè bilobo. Capsula brevis, basi subglobosa, apice compressa, ob- cordata; dissepimento contrario, apicebreviter loculicide etsepticidè dehiscens. À. Derressum. Ramis glabris vel breviter lanuginosis ; foliis confertissimis petiolatis obovatis, glabris, coroll& multo brevioribus; calycibus extüs gla- 1briusculis, intus lanatis, capsulas emarginatas vix superantibus. Le genre Aptosimum a pris naissance dans une plante nouvelle, observée aux environs du cap de Bonne-Espérance, par le savant voyageur botaniste M. Ecklon, qui en a recueilli des graines el les a rapportées en Europe; il les a communiquées au D", Lehman, de Hambourg, qui les a cultivées: et M. Burchell, étudiant soigneusement les caractères de la plante, les a trouvés de nature à constituer un genre distinct, pour lequel il a proposé le nom de Aptosimum , formé de l’« privatif des Grecs et de rAwciuos, caduc; ce qui exprime que les capsules restent attachées aux tiges, bien longtemps encore après que les graines sont dispersées. Ce genre, placé naturellement dans la Tome III. . 34. — 266 — famille des scrophularinées, a de grands rapports avec le G. Capraria ; jus- qu'ici, il se compose, selon M. Burchell, de six espèces assez bien délermi- nées. L'Aptosime déprimé fleurit vers la fin de l’automne, Ses tiges sont frufescentes , assez épaisses et rabougries, rampantes à la surface du sol, et garnies de rameaux courts et serrès. Les feuilles sont ra- massées, spathulées , pétiolées, obfuses, faiblement mucronées , et glabres- -Le calice est court, campanulé, à cinq divisions, attaché à la partie inférieure des rameaux et entouré à sa base de deux bractées courtes, linéaires, pubes- centes, qui accompagnent le pédicelle. La corolle est longue de huit à dix lignes ; son tube est renflé , infondibuliforme, contracté à sa base, bleuâtre et pubescent à l’extérieur, couronné par un limbe à cinq lobes arrondis , étalés en rosace , d’un bleu vif avec une lache plus obscure au centre. Les quatre étamines, d’inègale longueur, sont incluses, insérées à l’origine du tube ; les filamens sont glabres et les anthères velues , biloculaires et cordi- formes. Le style est glabre , de la longueur des élamines et recourbé vers le sommet ; il porte un stigmate bilobé. La capsule est arrondie, déprimée à sa base , tronquée et presque rétuse au sommet, rugueuse et marquée d’impres- sions longitudinales et transversales ; les graines, attachées au réceptacle par leur partie inférieure, sont ponctuées, presque trigones et obluses. 1883. Trirozium Fucarum. Foholis subrotundis spinoso-denticulatis, cras- siusculis; stipulis maximis, membranaceis, integerrimis, cuspidatis : pedunculis foliis œqualibus longioribus ; capitulis hemisphæricis, involucratis; foliolis involucri basi connatis, ovato-lanceolatis, acuminatis, margine membrana- ceis floribus brevioribus. Ce Trefle, découvert en Californie, par M. Douglas, a fleuri pour la pre- mière fois, en Europe, dans le mois de juin 1835. Les graines en avaient été envoyées , l’année précédente, à la Société d’Horticulture de Londres. 1884. — Crarzæcus TanacemirozrA. Foliis pinnatifidis, glanduloso-serra- tis, pubescentibus, basi cuneatis lacinis linearibus ; bracteis foliaceis, glandu- losis, pectinatis, sub fructu persistentibus; fructibus solitariis, sessilibus, depresso-sphæricis , pubescentibus; pulamine crassissimo. C. TawaceriroLra. Pers. Syn. 2. 36. — De Cano. Prodr. 2. 629, — Lou». Arb. Britann. t. 117. Mesrizus orrenTauis. Tourner. Coroll. 4h. — Yr. Voyage. 2. 171. t. 172. Mssrizus TANACETIFOLIA. Suirm. Exot. Bot. t. 65. Tournefort, dans son voyage au Levant , nous a fait connaître cette espèce d’Alisier, que l’on commença à cultiver dans nos jardins, seulement en 1789. Elle est très-remarquable par le volume de ses fruits, qui atteint quelquefois celui d’une petite pomme d’api. Elle est assez abondante dans les montagnes de la Grèce , où elle fleurit vers la fin du printemps. 1883. Craræcus onorarissima. Fois trifidis pinnatifidisve, inciso- serratis , basi cuneatis, incano-tomentosis ; fructibus 5-pyrenis, sphæricis, pu- bescentibus ; pulamine lenui. — 267 — C. Onrenrauts. Bres. F1. Taur. Cauc. 1. 387. C. Onorarissima. Bot. Repos. t. 590. — Lou. Urb. Brit. t. 117, a. C. TanaceriroLiA, B raurica. De CanD. Prodr. 2. 629. Cette espèce, qui diffère essentiellement de la précédente par la couleur de ses fruits, s’en rapproche néanmoins par leur volume; du reste elle est éga- lement originaire de l’orient, de la Crimée; et le professeur De Candolle l’a même considérée, dans son prodrome, comme une simple variété du C. Ta- nacetifolia. Elle est cullivée, de temps immèmorial, par nos jardiniers, et fleurit régulièrement aux mois de mai et de juin. 1886. Doucrasia. Nat. Ord. Prinvzacræn. Pent. Monog. Calyx obconicus, angulatus , 5-dentatus. Corolla infundibularis ; tubo ventricoso ; limbo plano, 5-partito } fauce callo-lineari sub utroque sinu. Ovarium wniloculare ; placentä centrali liber&, pedicellatà fungilliformi, margine 5-dentatä; ovula 5, den- tibus placentæ opposita. Capsula vestita, unilocularis , 5-valvis. Semina 2, concava , scrobiculata. D. Nivauis. Foliis lineuribus, pube rigid@ ramos& incanis subverticillatis ; floribus longe pedunculatis, subumbellatis. Ce genre nouveau est un hommage au dévouement et au savoir de l’un des botanistes-voyageurs, les plus célèbres de l’Angleterre ; dans toutes les con- trées qu’a parcourues M. Douglas, et particulièrement dans l’aventureuse Cali- fornie , peu de plantes nouvelles ont échappé à ses ardentes invesligations ; aussi de combien de conquêtes brillantes n’a-{-il pas enrichi le catalogue, jusqu’à lui trop négligé, de nos plantes de pleine terre. En inscrivant ce nom dass les fastes de la botanique, M. le professeur Lindley s’est porté l’organe des nombreux amis de l’horticulture. M. Douglas a (rouvè la plante nouvelle au mois d'avril 1827, dans le nord-ouest de l'Amérique, par la latitude de 52° , et la latitude de 118°, au sommet d’une chaîne de montagnes dont il a estimé l’élévation de douze mille pieds au-dessus du niveau de la mer, et sous la neige, ce qui lui a fait donner le nom spécifique de Vivalis. C’est un petit arbuste, qui, par ses nombreux rameaux, forme des touffes épaisses et persistantes. Ses figes sont arrondies, ligneuses et d’un brun pour- pré ; les branches sont opposées et d’un vert brunâtre à leur base. Les feuilles sont rassemblées en rosace à la naissance des rameaux ; elles sont amplexi- caules, linéaires, obluses, réfléchies, longues de trois à quatre lignes, larges de deux au plus, d’un vert tirant sur le glauque et pubescentes en dessous. Le calice est presque conique , anguleux, avec son limbe divisé en ciaq par: ties. La corolle est d’un rouge pourprè , pâle , infondibuliforme : son tube est renfié et son limbe plane, étalé, divisé en cinq lobes profonds et arrondis; on observe à l’origine de la gorge , une callosité d’un rouge plus vif au sinus de l’onglet des lobes. Les anthères sont oblongues, linéaires, sessiles , incluses et opposées aux lobes de la corolle. L’ovaire est supère, obovale, uniloculaire, avec un placenta central, libre , pédicellé , fungiliforme , bordé de cinq dents opposées à un pareil nombre d’ovules ; il est surmonté d’un style filiforme, — 268 — aussi long que le tube de la corelle, terminé par unstigmate court et déprime. La capsule est enveloppée d’une membrane cartilagineuse, due au calice pér- sistant ; elle n’a qu’une loge et cinq valves; elle renferme deux graines pel- tées, oblongues, convexes d’un côté et concaves de l’autre. Tout porte à croire que ce joli petit arbuste occupera une place distinguée dans nos parterres, où il n’occasionnera aucune peine de culture. I1 se pro- page de graines et de boutures. 1887. — Oncinrun Lanceanum. Ebulbe; fohis oblongis, acutis, planis, sub- striatis, carnosis; scapo racemoso, composilo, ereclo, rigido, racemulis confertifloris sepalis petalisque conformibus, oblongis , obtusis, carnosis, concavis , margine undulatis ; labelli lobo medio dilatato , subcuneato , inte- gerrimo , basi hastato : lobis lateralibus semi ovalis ; cristä trilobä, carnosd, jugoque elevato proclivi; columneæ alis carnosis rotundatis ; antherà cristatä. O. Lancranum. Lips. 2n Hort. Trans. n. Ser. vol. 2. p. 100. t. 7. Cette Oncidie faisait parlie d’une belle collection d’orchidées épiphytes, que M. J. H. Lance a rapportée de Surinam en 1834, et qu’il a offerte à la So- cièté d’Horticulture de Londres. C’est dans les serres de cet utile établissement que la plante a fleuri au mois de juillet de l’année suivante. Cunris Boranicaz Magazine; or Flower Garden displayed, etc.; par W.J. Hooker; nouvelle série, tome X, n° 116. Août 1836. 3507. Cyrroronium puncrarun. Bulbis elongatis; foliis lineari-lanceolatis, tenuiter acuminatis; scapo paniculato; bracteis magnis, membranaceis; sepalis petalisque wndulatis, acutis, maculutis; labello stipitato, profundè trilobo : lobis lateralibus obovato-cuneatis, incurvis, intermedio latè obcordalo , mar- gène granuloso; disco basi calloso. C. Poncrarus. Lips. Gen. et Sp. Orchid. p. 188. Epinenprun puncraTum. Lin. Sp. pl. 1348. Wiuxo. Sp. pl. 4. 116.— SrREnc. Syst. veget. 8. 736. Herteporus Ramosissiuus. Puuw, Sp. pl. 9.4. 187. M. Robert Brown a séparé du genre Cymbidium, une espèce qui y avait été placée d’après un examen trop superficiel, eten a formé le type d’an genre nouveau qu’il a appelé Cyrtopodium, de Xupros, courbé et de zo:, pied , fai- sant allusion à la structure de la base inférieure de la tige, dans l’espèce qu'il analysait. Depuis, trois ou quatre autres Cyrtopodes sont venus se joindre au premier connu , de sorte que le genre a dù prendre un rang cerlain dans la classe des orchidées. Quoique décrite depuis longtemps par certains auteurs, sous le nom d'Épidendrum, cette belle plante n’était point connue autrement en Europe; ce n’est qu’en 1835 qu’elle y fut apportée du Brésil, sa patrie, par M. W. Swainson, et cultivée dans la collection de M. Ch. Mackensie; elle y fleurit au mois de juillet. de HD. 8508. Rneun Emoni.Foliis rotundato-cordatis,scabriusculis; petiolis latera- liter compressis pedunculisque sulcatis, verrucoso scabris ; racemis compositer elongatis , strictis; floribus minulis, atro-sanguineis. R. Enmonr. War. MSS. Cat. E. I. C. mus. n. 1727. R. Ausrraze. Dow. Prod. Nep. p. 75. —Sweer. Br. F1, Gard. 1.269. — SPRENG. syst. veget. 4. c. p. 156. Le nom Rheum, appliqué très-anciennement à l’espèce principale de ce genre qui s’en est lui-même emparé, dérive, selon Dioscorides , du mot pz, par lequel les Grecs désignaient un fleuve de la Sarmalie asiatique, qui leur était peu connu et dont les rives produisaient la racine médicamenteuse que leur apportaient les Sarmates. Du mot Rheum, on a fait ensuite Rhabarbarum , que les Français ont traduit par Rhubarbe. Il est peu probable, que le Rheum des Grecs, fut la véritable Rhubarbe si fréquemment employée de nos jours enmédecine, nous-mêmes ignorions, il y a peu de temps encore, l’origine exacte de cette Rhubarbe. Le docteur Wallich, directeur du Jardin Botanique de Calcutta, en parcourant l’immense chaine de l'Himalaya, y trouva, aux envi- rons d’Emode et de Kamour , la Rhubarbe qu’il reconnut pour être celle qui se répand dans le commerce , comme venant de la Chine; et il assure qu’en effet les Chinois allaient dans ces localités, faire leurs provisions de cette racine qu’ils mondaient et préparaient à leur manière, pour l’expédier ensuite aux établissemens européens d’Olmutz et d'Alep. Le docteur Wallich cultive depuis dix ans cette Rhubarbe au jardin de Calcutta; il en a envoyé des graines en Europe où la plante fleurit vers le milieu du printemps. Ses tiges ont de six à dix pieds de hauteur; elles sont fort épaisses à leur naissance, noduleuses , cylindriques , cannelées extérieurement , creuses à l’intérieur, rameuses, garnies de même que le collet, de feuilles très-amples, arrondies , ondulées , réticulées, avec leur surface un peu rude; les pêtioles sont épais, anguleux , sillonnés, amplexicaules à leur base, et accompagnés de deux stipules membraneuses, striées et brunâtres. Le sommet de la tige se couronne d’une large panicule composée d’une multitude de fleurs d’un rouge pourpré assez vif. Les pédicelles sont presque verticillés, filiformes et courts. Le périanthe est monosépale , à six divisions, donnant attache intérieurement à neuf étamines plus courtes que ces divisions. L’ovaire est court, triangulaire, sujet à l’avortement, surmonté de trois stigmates presque sessiles. Le fruit est un akène à trois angles saillans, d’un rouge sanguin et brillant. 3509. Sisyrincarun GranptrLorum. Caule stricto, comypresso , foliis erectis, vaginantibus longiore; spath& biflord, pedunculos subæquante; perianthio late campanulato ; filamentis longissimis, subulatis, basi contracto , solummodo connais, erectlis, demum patentib us. S. Graxnircoruw. Dour. in Bot. Regist. 1364. … 5 #- #.. Cette jolie plante est originaire du nord-ouest‘de l’Æmérique septentrionale, près des grandes chutes de la rivière Colombia, où elle a été trouvée en 1826, par M. Douglas. Elle fleurit en mai ef juin. — 270 — 3510. Hezranraus pecareraLus. Foliüs oppositis (supremis bracteantibus exceplsi) subrhombeo-ovatis, acuminatis, grossè serratis, utrinque scabris , supra basin triplinerviis; involucri foliolis lineari-acuminatis, squarrosis ; pa- leis integris radii corollis subdecem. H. Decarerazus. Linn. Sp. pl. 1277.— Pursu. FI. Am. 2. 871. — Ezr. Carol. 2. 495. C’est une plante du Canada, que l’on cullive depuis un siècle dans nos jar- dins où, bien souvent, on la confond avec l’Hélianthe multiflore, connu sous le nom vulgaire de soleil vivace; elle fleurit, comme ce dernier, pendant la plus grande partie de l’automne. 3511. Cazzropsis rincrorra; Var. Atropururea. Caule ramosissimo foliis- que glaberrimis; radicalibus pinnatis : foliolis spathulato-lanceolatis; caulinis bi-tripinnatifidis summisque 3-partitis, linearibus; pedunculis sub-corymbosis; flosculis radii inciso-dentatis. CG. Bicoror. SrEexc. Syst. veget. 3. 611. Corrorsis mincrorra. Nurr. Journ. ac. sc. Phil. 1821. p. 114. — Bot. Mag. 2512. — Bot. Regist. 846.— Brit. FI, Gard. 72. — Barr. Fl.of N. Am. 2. t. 45. Nous devons la Calliopside élégante à M. Nuttal, qui la découvrit en 1822, sur les bords de l’Arkansas, au sud de la Caroline; et la variété à fleurs d’un pourpre foncé dont nous {raitons dans cet article, provient du semis qu’a fait de cette plante, M. James Tait, qui a présenté la fleur à la Société d'Horticul- ture de Glasgow, en septembre 1835. 3812. THuNsErGIA ALara; Var. Albifiora. Pubescenti-sericea; foliis cor- datis, acutis, angulatis; petiolis alatis; caule volubili. T. Arara. Hook. Ex. F1. 177 — Bot. Mag. 2391. La Thunbergie ailée ne nous est connue que depuis 1823 ; nous en devons la découverte et la communication au professeur Wenceslas Bojer, du collège royal de Port-Louis, à l’ile Maurice. Ses fleurs, qui se succèdent pendant toute année, dans nos serres, sont ordinairement d’un jaune ocreux très-pâle; mais dans la variété dont il est ici question , elles sont entièrement blanches à l'exception de l’intérieur du tube. Il paraît que cette variété a été obtenue par M. Lowe de Clapton, horticulteur très-distingué. 3513. DrYanpra TENuIFOLTA. R. Brown. àn Lin. Trans. 10. p. 215. — In. Prodr. 1. 398. — Roex #r Scuuzr. Sgst. veget. 3. 447. Bririsca FLower GARDEN and ornamental shrubbery, etc. ; par R. Sweet; 2: série, n° 85. Août 1836. 345. Pæonra œENuUIFOLIA ; Var. Plena. 346. Lasiopus. Nat. Ord. Syxanrueræ. Syng. Polyg. Ægq. Achenium plano- compressum, margine tuberculato-scabrum , apice breviter rostratum ; disco — 271 — dilatato, orbiculato. Pappus pluriserialis. Involacrum multiplici serie imbri- catum. Rachis tota ebracteolata. L. Soxcnoinrs. Perennis; foliis runcinatis ; caulibus simplicibus, aphylls, monocephalis ; capitulis ovalibus ; corollis sulphureis; pappo albo. Nous devons à H. Cassini, l'établissement du genre Lasiope, qu’il a ainsi nommé des deux mots grecs Aaoios velu et rod; pied, exprimant le caractère particulier qu’offrent les plantes de ce genre, dans le duvet épais, qui garnit entièrement la souche et les hampes. Ce genre, qui a été placé par son auteur, près du Chaptalia, dans la tribu des mutisiées, se fait remarquer par la diver- sité des corolles de la calathide : celles du milieu du disque sont presque ré- gulières, tandis que les autres , plus excentriques, sont profondément labiées; les fleurs du rang inférieur de la circonférence sont intermédiaires, par leur structure, entre celles du disque et celles de la rangée extérieure. Le genre Lasiope ne se compose encore que de deux espèces : l’une recueillie par Sonne- rat au cap de Bonne-Espérance, l’autre, qui fait le sujet de cet article, envoyée récemment à M. Fischer directeur du jardin de Saint-Pétersbourg, qui en a communiqué des graines à M. Anderson. Elle fleurit au mois d’août. La racine est vivace, et son collet, qui est garni de poils laineux et blan- châtres, se recouvre d’une grande rosace de feuilles étalées, longues de cinq à six pouces, oblongues , pinnatifides à lobes aigus, larges, dentés, presque épineux , mucronés et calleux; le lobe terminal est plus grand et arrondi ; ses feuilles sont assez étroites à leur base, d’un vert lirant sur le glauque et mar- quées d’une côte longitudinale et épaisse. Les hampes sont simples, velues, d’un blanc verdätre ou glauque’, hautes de douze à quinze pouces, terminées par une ou deux grandes calathides, d’un jaune päle. L’involucre est formé de folioles lancéolées , irrégulièrement imbriquées, d’un vert foncé en dessus , d’un blanc glauque et velues en dessous. Le réceptacle est ponctué, plane et nu. Les fleurs du centre de la calathide sont nombreuses, égales et hermaphro- dites ; celles de la circonférence sont placées sous un double rang et femelles : les inférieures non radiantes, les extérieures radiantes et à deux languettes , l’une très-longue , faiblement tridentée , l’autre petite et bifide. Les anthères sont munies au sommet et à la base, de longs appendices. L’ovaire est cylin- dracé, hérissé, surmonté d’une aigrette plumeuse; le style est filiforme , divisé au sommet en deux languettes extrêmement courtes et arrondies. 347. VERBENA EmNoiDes; Var. Sabini. Tetrandra, prostrata, pilosa ; foliis multifidis; segmentis lineari-lanceolatis, obtusiusculis, ciliatis; spicä capitalä; corollis pubescentibus ; tubo calyce sub duplo longiore; laciniis emarginatis ; antheris inclusis. V.ermnoines. Wizco. en p. 634.— Lam. Dict. Encyc. 8. 547. — Srrexc. Syst. veq. 2. 750. V. mozmripa. Ruiz er Pav. FL Peruv. 1.291.133. — In. Syst. 338. Erivcs LacinraTus. Lin. Sp. pl. 879. 348. PENTSTEMON coBæa. V. p. 103. OT 92 DL (0) "0"S-S4 ‘O'S ‘07 nude] nuo{ c'ecTr v'pg 0£:92 |S&S8| S'91+| 0p-94 ‘Oo-S | ‘o-"s-s | ‘o-'s-s ‘SuOl moano)| xnowunig | 0:99 | 0 61+| 0792 |lo'1L | 0‘61+| o6-g2 loge | o'21+ 1 08.82 | «61 | og ‘0 ‘0 ‘0-S-0 nvog | "Seau pond |-Sunu “pond | 0-gr | L-81+| &1 92 lo ro! g'oe+| 01:02 [loge l g'214+| 01.02 || 81 | 6e ‘0 s"s ‘0"S ‘Os nvog nvog “SunN | 0-ç9 | oee+| 06:92 |loez | o‘1è+| 06-84 [oz | o‘61+| 00.92 || ozr | 8 ‘OPSTS ‘0"S ‘0-S AT010 ne “Senñl mwa) 0yp| seè+| 062 logs | L'1e+| 00-91 log | o‘sr+l 96.0 || ot | Le "0-'S '0Fs °0"S ‘Sen ‘SunNl moan09! 029! p61+| 9692 |loez | o‘1è+| ge-gc logs | 02141 06:92 || «91 | 07 CS ‘0 ‘4'N u1910G ura19G US || 0'0L | O'1a+| pa92 |0‘r9 | n‘ee+| 08:91 oog | L'81+| 81.92 | pt | ge ‘O“NN | “O-N-°N *O“N ‘Sonu ‘jant) 119400") 19400911 0:68! 6:61+| 16:84 [logs] 1'81+| 08-91 los | g'og1+| 04-92 || Et | re ‘os ‘os ‘0“S H94n0! “omfq “SuN lo 16! 9-0e+| 02-94 [loge | o‘81+| gr-9c loco | es] 01-92 || er | ge ‘0.-$ ‘OS ‘0"S |'évau-pond| Sonu-pn|-Senu fond || 0-29 | rie] pc loco eei+l ar-91 [lore | 6‘r1+1 06.62 | +71 | ae "ON N ‘O"N ‘0-"S us SenNl Woan09! 002! o0o8+| 092 og! 0 184] 00-92 (op | 0'o1+| 09-ç2 || 01 | 1e ‘O-'S ‘0"S ‘O-'S-"0 emIq "genx “SvuN ll 0:p9 | 0‘81+| 60:94 [lo’zol 68141 69:91 llortel £g'r1+| co. 8 | 08 "0 ‘0-S ‘OS mano )f Svnupuÿl xnorantq || 0-49 | 214] +0-92 (lo sel £61+| 00-92 loea | e'gi+l e-er le | er ‘0 “0“S ‘O“S-S poan0”} *Sunu “jonê 140091! 0‘0£ | o1e+| 00:92 [lois | 1'ee+! go-92 [o:o6 | 0‘o1+| 00:94 Îl »£ 8I ‘0"S ‘o"'S ‘OS: |f'Senu pont) "SunN “SunN | o"eg | o‘ce+| 01e |loez| £'ee+| 01-92 lose | 981+| 66-64 | 9 | Lx N °N °N *Senu {ant} “SenNl woan0)! 0 09! oee+| 01:94 [loco o‘ge+| po-g1 [lo:ze | 0141 00-92 | 9 | o1 ‘0-S “ON 0“S “Sonu ‘pnÿl Hoano”) Wan09 || 0e | gret+| 08:91 [locel o‘1è+| og-ez lots | 681+1 06-92 || + LA ‘d“'s"s °N °N urangf Mo) ‘IMorG NO gg! og +] #91 [logo | o‘ge+| p9-91 |lo-06 | 0‘81+] 02:92 | æ | r1 °N ‘AN °N U1240 ICT ENS un | orr| eg t+| 80-91 loegl o‘ee+| 08-92 Îocos | 19141 0r-01 le | er N °N “Æ-'N-N LHOIEIS urai2g SeN lo egp| oret+| ogg [lose &12+ | 87-91 log | 2141 8-92 |: | et °N ‘“&'N-N 'N ‘3 unu font) “Sunu] Wwan09l ogg | 1ee+| e1-02 [lotec| 8'61+| 01:92 lo-oë | 0‘o1+| 96-gc Îl 68 | 11 ON 'N °N °N -Senu ‘joni) u1910S uW0S | 019! Seat] pro1 [logol £'eet+| er-gc logs! L's1+| 2192 [| 88 | OT °N °N “A-N-N [l'éenu-pné ‘Senu ‘fonf) UT919S || 0 cg reet| 2192 lo ro| o1e+ Pl'94 ||0'I8 e Lit] &1:94 || «Le | 6 "L'NTN | ‘AN'N °N “Seau ‘[onê) Ur19S US 019! 0rat| o1oc |logol eee+| 11:92 loss | 6'o1+| 01-91 || 98 | 8 °N ‘ON A NO NN |'Svnu -ponû) LLRSEN US | 0 cg] Fret) 0104 [logo oeet| raz lors | 0°21+] gr'94 || 9e | L "OTNTN °N °N ‘Senu'pon() Ur919Q uw | 6 ggl nret| 20:92 lozol L'ee+| ace logs | 621+! 01-02 || «ve | 9 CNE À ANA | “A-N- 4 |[lSenu-pont)| Senu ponf)| Seau ‘pond |! 0:09 | 1're 66:92 loop! 0'ge+| p6:gc lo o6| 8'61+| 66:g2 || ee | 9 0h ‘0"S/'07h'o-s| ‘o-s-8 |'euu nd #enu-pndl-Senu ton | 09 | tee Le92 [lors | eee] o8-ec Lorie | 6:21+| ç6-gc || ee | + ‘as ‘as S uote UubwS) US or] ot] geoc logs 022+| neg lois | 091] o1oz || 18 | 8 ‘0 ‘0'S"0 | ‘0-8-0 |f'Senu pono | #enu pond] Svnupnÿ || 9-09 | £ 81+| 01-92 |lo-ec | o‘81+| 11:92 foie | tort 01:04 || 08 | à os) 0" “Sean 104009 "SenN | 0 89 |'29'81+| ço'o los l'reert| g1'o2 |o'os l'9:01+| 08°04 | 61 | 1 . : " *AN91191X9 “ANOM9IXO k *An91491%0 | , sup‘ yr [PLU & unp'igri'snp'upel ‘mue |‘unp'qgre|'1#4y Aix “woueg |l134n prie “uoueg |l'a184H “ULOUE woiea ||-oun | sçou . LEERES e[op np [ A, A sanor | sanor ‘LANTA *“AAID NA EVE “MIOS NA SENAAN ‘IQIK *‘NILVIU NA SIMNAN Q (OSSI 100Y) “auodognL ‘I uva “sariaxoug aa aadmavuroyr INIMASSTIAVENT V SALIVI S&NÜINDOIOUOXLAN SNOILVAWISHO L'HORTICU LTEUR BELGE. SEPTEMBRE 1636. PHYSIQUE ET PHYSIOLOGIE VÉGÉTALES. Sur les émanations odorantes des végétaux et sur la possibilité d'en opérer la classification ; par le professeur RariNesaus. Les odeurs et saveurs des plantes offrent des modifications infinies, qui peuvent même fournir des caractères secondaires fort importans; mais les bolanistes ayant désespéré de les définir et de les classer , s’en sont très-peu occupés ; Wildenow entr’aufres, les a omises totalement dans ses Élémens de Botanique ! Le peu d'importance qu’on leur a assignées , dût contribuer à cette négligence , et la difficulié de leur étude a rebuté les savans. Est-il cependant croyable que deux propriétés aussi saillantes , soient sans intérêt pour nos méthodes? À mon avis, il n’y a aucune qualité physique qui ne soit susceptible de trouver une place déterminée dans l’échelle des sen- sations et la difficulté de les exprimer convenablement devrait stimuler nos efforts au lieu de rencontrer le découragement. Les sens de la vue et de l’ouïe, ont produit, après bien des siècles de tàtonnemens et d’efforts réitérés, deux sciences particulières, l'optique et l’acoustique, qui ont donné naissance à plusieurs arts d'utilité et d'agrément , résultat heureux de l’analyse appro- fondie et réfléchie de nos sensations visuelles et orales. Il me semble que quelque chose d’analogue pourrait résulter de nos sensalions odorales et sapo- rales ; c’est ce que je vais tâcher de prouver. Je ne compte m'occuper que de l’analyse des odeurs dans ce premier essai, je reviendrai plus tard sur celle des saveurs. L’art de la parfumerie, qui sait mettre à profit les odeurs, existe depuis long- temps et il n’a point fallu de théorie pour le faire naître; de même la musique a existé longtemps avant la science de l’acoustique. On pourrait nommer science de l’osmique , la théorie des odeurs. Les principes fondamentaux de cette science lui seront particuliers, car chaque sensation doit avoir une échelle spéciale de consonnance. Il n’y a réel- lement que 3 couleurs primitives : rouge, bleu et jaune , outre les 2 modes négalif et positif, produisant le noir et le blanc, car les 7 couleurs du prisme Toxe III. 32. SRE — sont en partie des couleurs secondaires et mélangées. Tandis qu’il y a réelle- ment 7 tons en musique, outre les 4 modes ou clefs de profond, grave, aigu et suprême. Mais en osmique, il paraît n’y avoir que 6 odeurs primilives ou 6 ordres d’odeurs rangées parallèlement sous les deux classes de sensations agréables ou désagréables. \ Si l’on voulait pourtant découvrir absolument une concordance dans toutes nos sensations, on pourrait présenter ( quoiqu’en forçant un peu F'analogie), une similitude évidente entre les 7 tons de la musique, les 7 couleurs prisma- tiques et les 7 odeurs primitives, en ajoutant aux 6 ordres d’odeurs, un 7° ordre négatif ou inodore. Linné a même compté 7 classes d’odeurs : qu’il a désignées par ambrosaique, fragrante, aromatique, alliacée, fétide, vénèneuse et nauséabonde ; maïs plusieurs d’entr’elles ne sont que secondaires. Saussure y en a ajouté une 8e, l'odeur piquante, qui est aussi secondaire , et plusieurs autres botanistes ont mentionné d’autres odeurs qui appartiennent toutes à la même catégorie, telles que les odeurs gravéolente , vireuse , hircine , spermatique, muriatique, etc. 1 n’y a réellement que deux classes d’odeurs; l’une qui fait généralement éprouver une sensation agréable , l’autre qui produit communément le con- traire. Il y a bien quelques individus à goùt dépravé qui éprouvent des sensa- tions opposées à la règle générale, et à qui les odeurs de la rose et de la tubé- reuse ne sont nullement agréables, ou qui leur préfèrent les odeurs de la punaise et du tabac. Mais ces exceptions n’invalident nullement le résultat général. On peut les comparer aux individus à oreilles discordantes, à qui les faux tons paraissent concorder , ou à ces malades qui préfèrent des sub- stances dangereuses à des alimens salubres. Au reste, dans certains cas, les deux échelles de sensations sont si rapprochées, qu’il est souvent difficile de décider où cesse l’agréable et où commence le contraire, tout comme dans certaines couleurs mélangées, il est difficile de décider laquelle des couleurs primitives domine. Il n’existe cependant point d'échelle mixte ou intermé- diaire parmi les odeurs, car tout mélange d’odeurs devient agréable ou dèsa- gréable , selon que l'odeur ou les odeurs dominantes produisent l’une ou l’autre de ces sensations. Voici le tableau comparé et analytique des deux classes ou échelles de sen- sations odorales ou osmiques ; chacune d’elles comprend 3 ordres parallèles, diminuant graduellement d'intensité et formant autant de degrès. I. OpEurs suAVES. IT. OpEURS FETIDES. 1. Ordre. Odeurs fragrantes. 4. Ordre. Odeurs olides. 2 — — aromatiques. 5. — — _ vireuses. 3. — — douces. 6, — — fades. Il est aussi impossible et inutile de définir ces ordres d'odeurs, qu'il le serait de vouloir décrire les couleurs à un aveugle. Nos yeux seuls peuvent nous instruire des couleurs , el notre odorat peut seul nous transmettre l’idée ET — des odeurs. C’est pour n'avoir pas réfléchi sur ce principe évident que l’on a prétendu que les odeurs étaient fort difficiles à définir. I le fallait bien : car elles sont dans le fait indefinissables. Leurs seuls noms nous les rappellent par l’idée qui se renouvelle dans notre mémoire des objets odorans. Le lis et la neige nous ont donné l’idée de la blancheur, l’azur de l'atmosphère celle de la couleur bleue, etc. ; tout de même que le lis et la tubéreuse nous don- nent l’idée de l’odeur fragrante ; la menthe de l’odeur aromatique ; la jus- quiame de l’odeur vireuse, etc. Toutes les odeurs peuvent se désigner par quatre degrès d'intensité, de concentration ou d’éloignement, savoir : odeurs très-fortes, fortes, faibles et très-faibles. On a donné en général le nom d’arome au principe des odeurs, fout comme l’on nomme lumière, le principe des couleurs ; il a jusqu'ici occupé si peu les chimistes et les physiciens, que l’on ignore encore sa nature et la cause de ses nombreuses anomalies. Tout ce que l’on sait à son égard, consiste à pré- sumer que c’est un fluide volatil, gazeux, invisible et subtil, qui émane des corps, et varie suivant ceux dont il émane ; maïs tout le reste est conjecture , car aucun Newton n’a tâché de l’analyser avec le prisme de l’expérience. Il serait heureux que cette négligence cessàt, et que les physiciens, les chi- mistes , les botanistes s’occupassent un peu de la science osmique ; je vais leur présenter quelques conjectures pour les guider dans leurs recherches, avec quelques questions à résoudre. La lumière est considérée comme atmosphère solaire ou l’une de ses princi- pales parties ; l’air comme l’atmosphère terrestre ; l’arome pourrait être re- gardé comme l’atmosphère particulière des corps des trois règnes : minéral, végétal et animal. L’arome n’est pas dissous dans l'air, il n’y est que suspendu ; puisque l’expè- rience a prouvé qu’il existe dans le vide. Tous lescorpsont un arome particulier, aucun n’en est dépourvu; ceux qui nous paraissent inodores , ont un arome si subtil qu’il échappe à notre odorat ; mais certains animaux qui ont un odorat plus subtil que le nôtre, en sont affectés. Comment l’arome émane-t-il des corps? quelle est la cause qui le pousse hors de leur circonférence ? est-ce la lumière qui s’en charge ou électricité et le calorique qui le dissolvent ? Il sera peut-être aussi difficile de résoudre ces questions, que de prouver comment et pourquoi la lumière émane du soleil, comment l'air environne la terre. L’arome émane en tous sens des corps comme la lumière , et paraît suivre leurs formes, mais l'épaisseur de l’atmosphère odorante ou osmique est très- variable : sa dimension paraît généralement être plus grande verticalement , et moindre en dessous qu’en dessus du corps, comme l’atmosphère enflammée des corps brülans, L’atmosphère osmique suit les corps que l’on transporte, et laisse une trace sur la route : elle est aussi transportée par les vents. La chaleur agit sur l’arome, le dilate ou le concentre. Voilà pourquof cer- — 276 — tains corps sont plus odorans durant la nuit; mais pourquoi d'autres le sont-ils moins? et pourquoi ne cessent-ils pas de l’être dans les fortes gelées? L’atmosphère aromique se dilate de plus en plus en s’éloignant des corps qu’elle euvironne , et finit par devenir si subtile , qu’elle n’est enfin plus per- ceplible à l’odorat, mais elle s'étend bien au-delà du lieu où notre sens parait la perdre. Jusqu’où s’étend-elle ? L’arome parait se transmettre avec bien plus de lenteur que le son. Quelle est sa plus grande vitesse? Les odeurs les plus actives telles que le muse, l’essence de roses , etc., sont celles qui émanent leur arome avec le plus de rapidité. Quelles sont les lois qui en règlent la propagation ? L’arome semble pénétrer à travers les interstices que laissent entr’elles les mollécules de presque tous les corps, et même des pierres, des métaux, etc. Ce fluide serait-il , dans certains cas, plus subtil que la lumière , qui ne peut traverser les corps opaques ? Je vais maintenant présenter une esquisse de classification osmique végé- tale. Je ne mentionnerai, quant à présent , les odeurs animales et minérales que quand elles se retrouveront dans les végèlaux ; je ne m’occuperai même que des principales odeurs des plantes européennes en citant seulement quel- ques exotiques remarquables , et quoique mon travail soit évidemment im- parfait, il offrira néanmoins la base sur laquelle on pourra poursuivre des efforts analogues. Ce sera une opération longue et pénible que d’observer sous ce nouveau point de vue toutes les odeurs végétales , et d’y rapporter graduelle- ment toutes les plantes odorantes ; mais je ne doute pas cependant que l’on n’y parvienne un jour. De même qu’il n’y a pas deux espèces de plantes de forme absolument sem- blables , il n’y en a pas deux espèces à odeurs parfaitement identiques ; mais un grand nombre ont des odeurs analogues , et d’après cette considération j'ai divisé les odeurs végélales en genres assez bien marqués, quoi qu’assez diffi- ciles à définir ; car ils sont dans le même cas que les couleurs mélangées, par exemple on ne peut définir la couleur pistache qu’en disant que c’est la cou- leur de la pistache ou un mélange de jaune et de vert, et de même je ne pourrai donner une idée de l’odeur rosacée, qu’en déclarant que c’est l'odeur de la rose ou un mélange de fragrant et de doux. Je donnerai à mes genres d’odeurs , des noms dérivés de la plante prinei- pale qui en offre le type, ou, à défaut de type végétal bien connu, j’adop- _terai un nom minéral ou animal. D’après mes principes et en observant de nouveau loutes les autres plantes sous ce point de vue, mais surtout en les soumettant au creuset d’un odorat bien organisé et non blasé, il sera facile de rapporter à mes genres, la plupart des odeurs végétales exotiques, ou, s’il est nécessaire, on pourra ajouter graduellement quelques nouveaux genres d’odeurs, pour les végétaux qui ne pourront pas s’y rapporter facilement. L'on pourra ainsi désigner correctement les genres d’odeurs, auxquels chaque plante devra appartenir. 2. Ne Classification des odeurs végétales. I. CLASSE. Onrurs suavrs. Formant une série de sensations (rès- agréables. I. Ordre. Onrurs FrRaGRANTES. Tout à la fois douces et pénétrantes; con- sidérées comme les plus agréables de toutes. 1. Genre. OnEur ROsaCFE (odor rosaceus ). Elle se manifeste dans plu- sieurs espèces de roses ; elle est très-exaltée dans la rose musquée et devient presque nulle dans les roses inodores. On la retrouve dans les fleurs du Rubus odoratus, les feuilles du Pelargonium odoratissimum et P. capitatum, les fruits de l'Eugenia jambos, les bois des Convolvulus scoparius, Licaria quia- nensis, elc. Cetle odeur qui est si agréable, mérité bien de commencer la série des odeurs suaves, tout comme la rose commence la série naturelle des végétaux. C’est un mélange de fragrant et de doux, avec une nuance ambrée. 2. Genre. On. sczanrée ( Od. eglanterius). Semblable à V’Églantier ; exemples : Rosaeglanteria, Rosa suaveolens, etc., les feuilles. Elle se retrouve dans les fruits de la Pomme reinette et le bois du Dodonæa angustifohia. C'est un mélange des odeurs rosacée , prunée et benzoïque. 3. Genre, Op. rrunëe (Od. prunaceus). Semblable aux Prunes. Cette odeur suaye semble particulière à certains fruits , elle se retrouve sous di- verses nuances dans les Prunes, Abricots, Pêches, Fraises, Framboïses , Opuntias, Ananas, etc. Elle se rapproche des odeurs magnoliée, styracée et ambrée. 4. Genre. On. macnozt£e ( Od. magnoleus). Semblable aux magnoliers. C’est une odeur délicieuse, un peu aromatique, ayant beaucoup d’affinité avec les odeurs orangée, liliacée et hyacinthée; exemples : Magnolia grandi- flora, M. glauca , ete., Calycanthus floridus, Nymphea odorata, Porcelia triloba, Viburnum acerifolium , etc., Mammea, ele. 5. Genre. On. zaxracer. (Od. hiliaceus). Semblable au Lis; exemples : fl. Lilium candidum, Pancratium liriosme, Daphne indica? etc. Analogue à la précédente. 6. Genre. On. zirac£e (Od. lilaceus). Semblable au lilas. Intermédiaire entre les odeurs liliacée , hyacinthée et nyctaginée ; exemples : fl. Syringa vulgaris , quelques Amaryllis, etc. Est-ce une odeur douce? 7. Genre. On. oronT£e ( Od. oronteus). Semblable à l’oronte, c’est un mélange des odeurs liliacée et magnoliée; exemples: fl. Orontium aquaticum, Calla ethiopica, Podophyllum pisthylum , Chrysanthemurn indicum ? etc. 8. Genre. On. mxacinrn£e (Od. hyacintheus). Semblable à la Jacinthe. Cette odeur comprend un grand nombre de plantes et offre comme plusieurs autres différens degrés d'intensité depuis la tubéreuse jusqu’au muguet, elc. ; exemples : fl. Hyacinthus orientalis, Polyanthes tuberosa, Narcissus jon- quilla , Jeffersonia binata. Convallaria majalis, Sigillaria racemosa et — 278 — slellata, Actea alba, Scilla nutans, Asperula odorata, Polymnia uve- dalia, etc. 9. Genre. On. sasminée (Od. jasmineus). Semblable au Jasmin. C’est un mélange de fragrant et de doux, se rapprochant des odeurs hyacinthée , miellée et cheiranthée ; exemples : fl. Jasminum grandiflorum et officinale, Mogorium myrt., Gurdenia sp., Coffea arabica, Gelsemium nitidum, Mit- chella repens, Erithalis fruticosa , Gratiola virginica , etc. 10. Genre. On. curiranru£e ( Od. cheirantheus ). Semblable à la Giroflée. Intermédiaire entre les odeurs jasminée, résédacée et violacée; exemples : fl. Cheiranthus incanus, Viola tricolor, Pelargonium tristis, etc. 11. Genre. On. Résépacée (Od. Resedaceus). Semblable au Réséda. Inter- médiaire entre les od. orangée, magnoliée et cheiranthée ; exemples : fl. Re- seda odorata, Vitis riparia, Aralia, etc. 12. Genre. On. oraNGéE ( Od. aurantiacus). Odeur délicieuse, semblable aux fleurs d’oranger, ayant beaucoup d’affinité avec les od. magnoliée, résé- dacée et prunée; exemples : fl. Citrus aurantium et C. medica, Philadelphus coronarius, Robinia pseudacacia, Podophyllum , Callicarpum Reg. , ete. 13. Genre. Op, crrrique (Od. citricus). Semblable au Citron, très-parti- culière ; exemples : fruit Citrus medica ; fleurs Aloysia citrodora, Melissa citrodora, Monarda citrodora, Collinsonia sp., Citrosma sp., ete. 14. Genre. Op. DIANTHEE (Od. diantheus). Semblable à l'OEillet. Mélangée de doux et d’aromatique ; exemples : fl. Dianthus caryophyllus et sp. Phlox suaveolens , Epigea repens , Chimaphila viridis, Orchis spectabilis, O. odo- rahissima et sp., etc. 15. Genre. On. vante (Od. vanilleus ). Semblable à la Vanille, déli- cieuse, très-remarquable et distincte, se rapprochant cependant un peu des od. magnolée, prunée, benzoïque et nardacée ; exemples : Vanilla aromatica, fr. et les fl. de Rubus fragrans Raf., Heliotropium peruvianum et H. euro- peum, var. odorata, Asclepias vanillea Raf., Liatris odoratissima, Alisma cdorata, Raf., Cactus grandiflorus, etc. Est-ce une odeur aromatique ? 16. Genre. On. mosquée (Od. moschatus). Semblable au Musc, qui est un {ype animal. Mélange de fragrant et de fort , désagréable à certaines per- sonnes, à cause de celà ; exemples : Erodiummoschatum, Allium moschatum, Ajuga iva ; Malva moschata, etc. 17. Genre. On. ambrée ( Od. sucainets). Semblable à l’Ambre gris et à l’Ambre jaune, qui sont des types animal et minéral. Très-rapproché de l'odeur musquée ; mais moins forte et plus fragrante ; exemples : Raisin mus- cat, Melons; Hybiscus abelmoschus, Centaurea moschata, Muscarium am- brosiacum. 18. Genre. On. sanpar£e (Od. sandaleus). Semblable au Sandal. Elle est particulière aux bois et résines , et rapprochée des deux suivantes; exem- ples : bois de Santaleum sp., Larix cedrus, Juniperus sp., gomme Copal, fruits de genièvre, etc. PEL" es 19. Genre. On. sryracËe ( Od. styraceus). Semblable au Styrax, intermé_ diaire entre les od. sandalée , olibanée et mélangè de benzoïque; exemples : feuilles et résines de Séyraz officinale, Liquidambar styraciflua, comptonia asplenifolia , etc. 20. Genre. On. orman£e ( Od. olibaneus ). Semblable à l’Encens, déli- cieuse, mélangée de plusieurs odeurs aromatiques ; exemples : résines d’En- cens et de Myrrhe : bois d’Aloexylum, Geranium spinosum, etc. IL. Ordre. Onrurs AROMATIQUES, très-pénétrantes. Balsamiques aromatisées ; moins agréables que les fragrantes. 21. Genre. Oneur 8ENzoïQuE (Od. benzoicus). Semblable au Benzoïn, très- rapprochée des odeurs styracée, laurinée et myristique ; exemples : feuil- les etc., des Styrax benzoin, Laurus benzoin, Croton benzoin, etc. Elle est produite par un acide particulier, l’od. benzoïque. (La suite au prochain cahier.) CULTURE. Sur la taille des Péchers à Montreuil, près Paris, et particulierement sur la manière dont M. Alexis Lepère dirige cette taille dans les jardins de M. le baron Fréville; par M. Poteau (1). Dès le siècle de Louis XIV , la commune de Montreuil était célèbre pour la culture et la taille du Pêcher. Ses laborieux et industrieux habitans s’y li- vraient presque fous exclusivement avec un égal succès. La renommée de Montreuil parvint aux oreilles du fameux La Quintinie , fondateur et direc- teur du jardin fruitier-potager de Versailles. La Quintinie tenait alors le scep- tre de la taille des arbres, et fut étonné d’apprendre que de simples villa- geois obtenaient des succès généralement admirès, en suivant d’autres prin- cipes que les siens. Il engagea donc le fils de Pepin, l’un des cultivateurs les plus distingués dans la taille du Pêcher , à quitter Montreuil et à venir à Ver- sailles tailler sous ses yeux dans le jardin du grand roi. Nous ne vous entre- tiendrons pas, Messieurs, des débats qui s’élevèrent entre le jeune Pepin et son maitre , il nous suffira de vous rappeler qu'ils n’ont pu s’entendre ; que le jeune Pepin est retourné tailler les arbres de son père, à Montreuil, et que Ja taille à La Quintinie a continué de remplir le monde (2). (1) Cette note est extraite d’un rapport fait à la société d’Horticulture de Paris. (2) Sans doute ces derniers mots sont une hyperbole; mais on m’en pardonnera la hardiesse quand j'aurai rappelé que sous Louis XLV le servilisme et la singerie étaient à leur comble ; que les seigneurs et les courtisans voulaient que leurs jardiniers taillassent leurs arbres à La Quintinie ; que tous les jardiniers de bon sens s’y refusèrent et aimèrent mieux se faire renvoyer, chasser que de se soumettre à l'absurde système de La Quintinie. Ce fut une vraie révolte du bon sens contre l'abnégation absolue. — 280 — Cependant, comme la vérité ne peut pas rester toujours cachée, justice a été enfin rendue à la méthode des Montreuillois, et celle du directeur du jardin fruilier-potager de Louis XIV, condamnée comme contraire au vœu de la nature et à l'intérêt du cultivateur. Ce jugement équitable , rendu un siècle après la mort de La Quintinie, confirmé par l’expérience , est aujourd’hui sans rappel. En effet , le système de La Quintinie était basé sur cet axiome : Retardez vos jouissances pour jouir plus longtemps, axiome {rès-juste sans doute dans une infinité de cas, mais {rès-faux dans la culture des arbres fruitiers. La Quinlinie faillait done très-court, afin de retarder la mise à fruit de ses arbres et dans l’espérance de les faire vivre plus longtemps; mais outre qu’il est très- loin d’être prouvé que tailler toujours court soit un moyen de faire vivre les arbres plus longtemps, il arrivait entre les mains de La Quintinie et entre celles de ceux qui suivaient son principe, qu’un arbre qui rapporte naturelle- ment du fruit après deux ou trois ans de plantation , n’en rapporlait qu'après dix ans , ordinairement en petite quantité, et quelquefois pas du tout ; tandis qu’un arbre taillé selon Ia méthode de Montreuil à déjà, à l’âge de dix ans, payé cent fois son capital, et cent fois le loyer du terrain qu’il occupe. C’est donc avec raison que la méthode de La Quintinie est tombée dans Poubli, et que celle des habitans de Montreuil a persisté et obtenu l’ap- probation partout où le Pêcher réclame la taille el la protection de l’espa- lier. Mais une chose bien étonnante , c’est que la taille du Pêcher füt déjà por- tée à deux doigts de sa perfection par les habitans de Montreuil , dès le siècle de Louis XIV , sans que l’on sût comment (1), et que depuis ce temps jus- que il y a seulement une douzaine d'années, aucun d’entre eux ne lui ait fait franchir ces deux doigts, ce très-petit espace pour l’amener à la perfection complète. Parmi ces industrieux habitans, l’histoire des arbres fruitiers a (1) Selon Roger Schabol, un cultivateur de Montreuil ayant par hasard jeté un noyau de Pë- che de vigne ou de Corbeil au pied d’un mur au midi, il en serait résulté un Pêcher dont les fruits, à la faveur de l’abri et de la chaleur qu’ils trouvaient contre ce mur, seraient devenus plus gros, plus colorés, plus succulens et meilleurs que ceux de plein vent. Ce cultivateur, voyant que Ja cha- leur était favorable aux Pêchers, attacha avec des loques et des clous les branches de son Pê- cher contre le mur, et il en obtint des Pêches encore plus grosses. plus colorées et meilleures. Telle serait l’origine de la culture du Pêcher en espalier, et de là probablement celle des autres fruits qu’on y soumet également. Roger Schabol ne dit pas en quelle année cette culture a çom- mencé; mais qu’elle ait commencé comme il le dit ou autrement, il est certain que ceux qui en attribuent l'invention à Girardot sont tout à fait dans l’erreur. Quand ce mousquetaire de Louis XIV est venu se fixer à Bagnolet, après s’être ruiné au service de ce prince (ce qui par paranthèse ne se fait plus depuis longtemps) , la Culture du Pêcher en espalier à Montreuil était déjà, sinon cé-. lèbre, du moins assez ancienne pour avoir formé plusieurs cultivateurs à réputation, témoin le jeune Pepin, élève de son père, qui était si fort dans la conduite du Pêcher en espalier, qu’il n’a pas craint de préférer sa manière de tailler à toute la science prétendue du fameux La Quintinie qui l'avait altiré à Versailles pour ie faire travailler sons ses yeux. — 281 — {rës-honorablement enregistré les noms de Pepin, Mozart, Mériel comme très- habiles dans la taille du Pêcher. Divers auteurs ont, avec raison, vanté l’intelli- gence de toute la population de Montreuil, son activité, son travail exem- plaire , l’aisance où elle est parvenue. Les compilateurs ont présenté la taille à la Montreuil comme le nec plus ultra de la taille des arbres, et tout le monde le croyait lorsque , il y a vingt ans, M. le comte Lelieur de Ville- sur-Arce , après avoir rendu aussi une justice écla{ante aux Montreuillois , a démontré, dans sa Pomone française, que la taille à la Montreuil r’atteig- nait pas tout à fait la perfection dont le Pêcher est susceptible. L'imperfection constante et uniforme qui se trouve dans presque tous les Pêchers de Montreuil est évidemment le résultat d’une sorte de routine dans laquelle se tiennent enfermés presque tous les habitans de cette commune et de celle de Bagnolet, son émale ou sa rivale, Mais comment nous y prendre pour n’être pas accusès d’hérésie par les personnes qui ne jugent que d’après la renommée. Nous allons d’abord établir d’après M. Bengy-Puyvallée les {rois phases de la taille du Pêcher; on en déduira , chacun d’après sa propre expé- rience , les avantages et les inconvéniens. 1° École de La Quintinie; le principe était de tailler court, le but, de re- tarder la mise à fruit et de faire vivre les arbres plus longtemps. 2% École de Montreuil ; le principe est de tailler long , et le but, d’obtenir promplement une grande quanti{é de fruits : elle a trouvé dans Roger Schabol le plus ardent de ses nombreux panégyristes. 30 École moderne; le principe est le même que celui de l’école de Mon- treuil, et le but, d'obtenir des arbres bien pleins , sans confusion , sans croise- mens, etbien garnis de fruits. M. le comte Lelieur en est le fondateur ; il l’a établie en 1817, en recueillant les élémens épars qui en existaient déjà, et en leur joignant le fruit de sa propre expérience. La presque généralité des Pêchers de Montreuil offrent dans leur taille et dans léur conduite le défaut d’être dégarnis en dessous et d’avoir un vide con- sidérable au milieu: de sorte qu’ils ne couvrent la plupart que la moïtié ou les deux liers du mur qu’ils devraient couvrir entièrement , et qu’ils couvriraient en effet s’ils étaient taillés , ébourgeonnés , palissés et conduits selon les prin- cipes de l’écoie moderne. Cette imperfection , désagréable à la vue, contraire à l'harmonie et au raisonnement, a encore l’inconvénient de nuire à l'intérêt du cultivateur ; car il ne peut recueillir de fruits où il n’y a pas de bois, et son mur reste nu, sans utilité aux deux côtés inférieurs ét au milieu du Pé- cher. Cette imperfection est bien plus grande encore dans beaucoup de jardins aux environs de Paris ; là, plusieurs jardiniers affectent d’allonger très-rapide- ment les deux ailes de leurs Pêchers , sans penser à les munir de branches secondaires et tertiaires , et bientôt leurs arbres ont l’air d'autant de télégra- phes: on voil, dans quelques-uns de ces jardins, des Péchers de 20 à 25 pieds d'envergure , se toucher réciproquement et ne couvrir que la moilié de leur Towe JL 36. _ En mur, conséquemment ne rapporter que la moitié du fruit qu’ils rapporte- raient s'ils étaient conduits selon les principes de l'école moderne. Nous livrons ces observations aux propriétaires qui n’ont pas de jardinier de la pre- mière force, et qui cependant lui abandonnent la direction de leurs Pê- chers. D’après fout ce qui précède on ne peut trouver beaux et bons que ceux qui 1° s'étendent carrément sur leur mur ; 2° dont les branches inférieures s’allongent aussi loin horizontalement que les deux premiers membres dans leur obliquité ; 8° dont le centre est suffisamment garni de branches modérèes par l’art et non disposées à s’élancer en gourmands ; 4° dont toutes les bran- ches à bois, convenablement espacées, sont aussi convenablement chargées de branches à fruit; 5° et enfin, que ceux où l’art du remplacement se montre pratiqué avec toute l'intelligence que son importance tr C’est ce que nous avons trouvé dans les clos de M. Lepère. Ce cultivateur soumit à notre examen une cinquantaine de Pêchers res- {aurés par lui il y a six ans, et qu’il conduit depuis cette époque. Ces arbres, nous a-t-il dit, étaient ruinès et presque stériles lorsqu'il a entrepris de les ramener à l'harmonie et à la fertilité. Nous reconnûmes, en effet, jusqu'où il les avait ravalés, et tout le nouveau bois qu'ils ont produit depuis six ans. L’étendue de la plupart d’entre eux est considérable, et il en est qui peu- vent rapporter annuellement chacun six cents Pêches. Nous n’avons pas cher- ché, dans ces arbres, la symétrie que nous aurions exigée si M. Lepère les eût dirigés dès leur enfance ; mais nous avons constaté qu’il en avait tiré tout le parti possible. Au reste, la restauration ou le rajeunissement de vieux Pé- chers est fréquente en horticullure , quand le terrain et l’état sanitaire des ra- cines ne s’y opposent pas, et nous ne vous parlons même de ces Pêchers que pour constater que M. Lepère sait restaurer des arbres aussi bien que les meilleurs jardiniers. De cet espalier nous passämes à un autre d'environ trente Pêchers de l'âge de quatre ans, plantés et soignés par M. Lepère dans un terrain qui avait nourri d’autres Pêchers pendant longues années. Après avoir remarqué que les arbres de cet espalier offraient de grandes différences dans leur vigueur et leur grandeur respectives, et avoir fait, à cet égard, la part du terrain, celle de la constitution de chaque arbre, et celle du cultivateur, nous ques- tionnâämes M. Lepère sur tous les points possibles de la taille, sur les moyens qu'il avait déjà employés et sur ceux qu’il comptait employer ultérieurement pour obtenir tel ou {el résultat, pour faire surtout que les Pêchers se garnis- sent bien du bas, et ne présentassent jamais les vides que l’on remarque sur la plupart de ceux de ses confrères. Il répondit à toutes nos questions avec beaucoup de sens, nous expliqua clairement les raisons qui lui avaient fait tirer ses branches secondaires de tel ou tel endroit, et à telle distance les unes des autres pour en obtenir, avec le temps, des arbres aussi pleins et aussi carrés que ceux de son confrère, que nous lui cilions pour exemple, "288 — et qu’il connaissait très-bien. Sur l’observation que nous lui fimes qu’il avait commencé peut-être ur peu tard l’établissement de ses branches secondaires les plus inférieures pour en obtenir des arbres toujours bien garnis du bas, nous l’avons entendu avec satisfaction nous répondre qu’il saura bien donner à ces branches inférieures la vigueur et la longueur nécessaires , en ne Îles palissant que longtemps après les branches supérieures. Par une telle réponse, nous reconnèmes que cet estimable cultivateur n’est pas resté étranger à l’é- cole moderne, puisqu’elle recommande, en effet, de palisser les branches iritrieures , lorsqu’elles sont faibles, un, deux et trois mois après les supé- rieures pour maintenir ou rétablir l’équilibre dans un arbre. Après cet examen , nous passämes à un {roisième espalier , dans un autre clos, où une vingtaine de Pêchers âgés de cinq ans sont plantés en terre plus neuve et meilleure que celles des précèédens , et dont la vigueur et la végéta- tion sont des plus satisfaisantes, La plupart de ces Pêchers sont conduits de manière à former bientôt des arbres carrés, et à couvrir parfaitement leur mur ; mais M. Lepère a voulu en élever aussi quelques-uns à la manière, nous osons le dire , un peu routinière de ses confrères, soit parce qu’il tient encore à cette manière, soit plutôt pour avoir un point de comparaison enfre l’école de Montreuil et l’école moderne. Nous fùmes enchantés de pouvoir lui dé- montrer, sur le {errain, en présence d'exemples vivans et de même âge, la supériorité de l’école moderne sur l’école de Montreuil ; que, dans celte der- nière , les arbres ont toujours le bas dégarni et le centre toujours vide, deux vices préjudiciables à l'intérêt du cultivateur ; tandis que , dans l’école mo- derne les arbres s’élèvent carrément , n’offrent jamais de vide ni en bas ni au centre, couvrent complétement leur mur, et produisent une plus grande quan- tité de fruits. Nous trouvâmes bien quelques observations à faire à M. Lepère sur Part du remplacement, sur la direction de ses branches à fruit, sur leur espace- ment, sur l’éclaircie ; mais , sur tous ces points, nous reçümes volontiers ses excuses, basées sur ce qu'il est, ainsi que tous ses confrères, écrasé de travail , et presque toujours forcé de n’exécuter que le plus indispensable. Procédé pour obtenir des Asperges de primeur à l’aide d’une circulation d'air échauffe. Ce procédé consiste à faire passer dans l'endroit dont on veut élever la température , un air échauffé par la fermentation du fumier pur et simple, ou d’un mélange de feuilles en putréfaction et de fumier que l’on entlasse à cet effet dans des encaissemens particuliers. Pour facilitér la circulation de cet air chaud on a préalablement établi sous les matières fermentescibles des conduits en briques, qui le portent au point déterminé. Ce moyen de Chauffage est extrêmement simple ; il n’enfraîne à aucune dépense extraor- — 284 — dinaire et produit de très-bons résultats, Les réchauds ou doublures de fu- mier dont on entoure à propos les couches pour en soutenir la chaleur ont pu en donner l’idée. Nous avons vu une de ces couches nouvelles en pleine activité ; c’était un carrè long, entouré d’an mur principal, dans l’intérieur duquel se trouvaient des bâches encaissées par de pelits murs en briques. Entre chacune de ces bâches se trouvait un sentier creux, naturellement formé et encaissé par les séparations des bâches, On avait déposé dans les bâches la terre convenablement préparèe pour recevoir les plantes ou griffes d’asperges ; les sentiers étaient comblés de fumier que l’on remuait et que l’on renouvelait selon le besoin, pendant le cours du chauffage. Il y avait plusieurs ouvertures pratiquées dans les murs de séparation : ces ouvertures faisaient l'office des bouches de chaleur, par lesquelles la terre des bâches s’échauffait plus promplement et s’entretenait daus un état de chaleur sou- tenue. Suivant l’activité que l’on voulait donner au mode de chauffage , on recouvrait plus ou moins soigneusement les bâches de leurs châssis, et quand la température le permettait on enlevait même entièrement ces châssis, C’est ainsi que par une manœuvre bien calculée, on avait des asperges depuis les premiers jours de l’année, jusqu’à l’époque où les bourgeons arrivent naturellement à fleur du sol. Sur la Violette pensée (Viola tricolor) ef ses nombreuses variétés. Tout le monde sait que ce charmant petit végélal est susceptible de varier à l'infini, et les fleurs brillantes que produisent les nombreuses variétés ont encore le mérile précieux qu'aucune autre plante ne possède à un degré aussi éminent , celui de se succéder presque sans interruption, pendant toute la saison florale , c’est-à-dire, depuis le commencement d'avril, jusqu’à la fin d'octobre, et même plus tard, si les gelées ne sont point précoces. Au mèrile d’une floraison aussi constante , elles joignent encore celui d’orner avec une grâce toute particulière, les parlerres les mieux soignés; (mais pour cela il faut qu’elles y soient placées avec goût et discernement). Comme les Tulipes, les Jacinthes , les renoncules, les Anemones, efc., les Violettes-pensées de- mandent à être disposées en lignes, et pour qu’elles fassent leur effet dans une plate-bande, il faut qu’elles y soient planiées à quinze ou dix-huit pouces de distance du premier plan; qu’elles ne se répèlent el même ne se rapprochent pas ; que les fleurs au contraire, tranchent par une opposition bien sensible avec celles des autres plantes qui précèdent ou qui suivent immédiatement. La même fleur quelque belle qu’elle soit fatigue l’œil lors- qu’elle se trouve trop répétée ; il en est des couleurs comme des sons, il faut les varier avec intelligence, pour produire de l’harmonie. Les Violettes-pensées se reproduisent toutes avec une égale facilité, et toutes acquièrent en très-peu de temps la vigueur des mauvaises herbes ; = 988 — toutes les qualités de sol, toutes les expositions leur conviennent ; elles bra- vent le froid comme la chaleur, la sécheresse comme l'humidité; elles se chargent elles-mêmes de leur propagation et donnent spontanément naissance à une foule de variétés; toutes choses fort précieuses pour les cultivateurs négligens comme pour les amateurs fort occupés d’autres affaires. Toutefois, quand on veut cultiver les Violettes-pensées avec ordre, il faut au moins s’en occuper assez pour y réussir, en tirer tout le parti possible, et user de {outes les ressources auxquelles ces modestes végètaux se prêtent si admi- rablement. Ainsi, en recueillant leurs graines qui se présentent nues sur leur placenta ouvert lors de la maturité, et en les semant de très-bonne heure au printemps, dans la terre meuble d’une bonne plate-bande abritée, elles lèvent en pépinière, croissent rapidement et fleurissent de même; il suffit pour cela de les tenir propres et de les aider par quelques arrosemens, quand il fait très-sec. La fleur détermine les choix pour assortir les plantes selon les couleurs et les dessins. On les met en place avec toute la précaution convenable; on les lève ou en mottes ou à racines nues par un temps plu- vieux; s’il est sec, on les arrose et on les abrite sous des pots renversés; en moins de cinq ou six jours, elles reprennent le cours ordinaire de leur végé- tation. Quand on veut profiter de l’ensemencement spontané, on se contente de biner la terre autour des vieux pieds, afin de la bien disposer à recevoir les graines qui germent et lèvent à toutes les époques. On met en pépinière les jeunes individus quand ils ont fait plusieurs feuilles, afin de pouvoir en dis- poser à volonté. d Il est facile de propager et conserver intacles les variétés par le moyen des boutures que l’on fait à l’ombre et par la méthode étouffée, ou bien par le marcottage. Alors il faut soigner pendant quelque temps les nouvelles plantes et les abriter des rigueurs du premier hiver , soil dans l’orangerie, soit sous des couvertures de paille et de litière. Sur les moyens de faire parvenir à l’état de maturité parfaite, les fruits du Coignassier du Japon, Mespilus Japonica; par M. Van Mons. Jusqu'ici quelques soins que l’on ait pris, quelques moyens que l’on ait employés pour faire mürir les fruits du Coignassier du Japon, l’on n’a pu y réussir complétement , et jamais les pépins que l’on a détachés des cinq loges carlilagineuses qui les renferment ordinairement, n’ont pu produire de plan- tes nouvelles par le semis; cela tient à ce qu’on laisse subsister sur les arbres et arbustes , les fruits de seconde sève, qui absorbent insensiblement les sucs nourriciers, destinés à perfectionner le fruit, vers l’époque de sa maturité, et à assurer ainsi le paisible accomplissement de cette période de végétation. Mais si l’on supprime ces fruits de seconde sève, ceux de nre- — 286 — i mière mûrissent et les pépins acquièrent la faculté germinative qui aupara- vant se trouvait suspendue. Ce fait établi et prouvé, il n’est point douteux que par les semis successifs, on ne parvienne à obtenir, comme au Japon, des coings succulens , plus ou moins modifiés suivant les modes de culture em- ployés, et susceptibles de produire consèquemment une multitude de variè- tés, ainsi que nous l’observons dans nos poires. L’expérience nous a dèmon- tré depuis longtemps qu’il est de l’essence du Coignassier comme du Poirier, de ne se jamais reproduire identique par le semis; ainsi les variations dans les produits ne peuvent être que très-nombreuses, et si jusqu’à ce jour, on ne les a pas cherchèées dans le semis des pépins de coings, c’est que les poires ayant été préférées, celles-là ont été négligées, et que la facilité qu'ont les Coignassiers de se reproduire par les drageons, dispense de recourir à toute autre méthode, même pour les besoins multipliés que l’on éprouve, en beaucoup d’endroits, de cet arbuste sur lequel on greffe assez souvent les poiriers à basses liges. INDUSTRIE ET CONSTRUCTIONS HORTICOLES. Réflexions sur le projet d'agrandissement et d'embellissement de la ville de Bruxelles, présenté par M. Durois. — Moyen d'exécution de ce projet, quant au palais de l'industrie et aux collections des produits naturels (1). r On ne peut lire sans un vif intérêt, le projet que vient de publier M. l’in- cènieur Dubois , sur les embellissemens et les agrandissemens possibles de la ville de Bruxelles; tout, dans ce projet, respire l’amour et la prospérité du pays, et l’on ne saurait rester froïd et muet devant un acte aussi vrai de pa- triotisme. Ea livrant son travail à la critique judicieuse et éclairée de tous les hommes capables de le seconder dans des vues aussi louables que généreuses, M. Du- bois appelle leur concours pour remplir quelques lacunes que laissent dans ce vaste projet, des objets de détail auxquels l’auteur n’a pu ni dà s’arrêter; chacun, selon nous, mettant de côté tout petit calcul d’intérêt personnel et d’amour-propre , doit répondre à l'appel de M. Dubois, et nous nous empres- sons d'aborder une partie qui, dans le plan projeté, a été tracée d’un point trop élevé pour que l’on ait pu y comprendre les énormes avantages qu’elle doit procurer à l'instruction comme à l’industrie; nous voulons parler du monument que l’on propose d’élever à cette divinité nourricière du monde, qui (1) Un correspondant nous adresse cette pièce , en nous priant de la comprendre dans l’Æor- ticulleur Belge; nous nous empressons de nouùs rendre à ses désirs, en publiant cette pièce et le plan qui l'accompagne , tels que l'une et l’autre nous ont élé remis. l Horticiltous û belge . EVE ? L'Hoticsittour belge Septembre _rà%é" Es ——————_— Palen le l'Industrie | À alens de fadusbtrie et du Commerce. AA 1! | l : RE COR] EF Re for 3/ 2 À \ 1 | = ——— a rs } en | Fe... ——_—__ É | a u MS | | 4 | | (|| | | | ——— a > = = J =: —— | Ü _— = IL nt = ] == 2 | | Îue. de l'Industrk et du Commerce | É 4-1 42 Fe . e A LR TES ss A du Ps mA € à RS Î Es AS RE PS ES unit a "e a | AS : ’ — ns Messcores =] = : = —— | : < re ; es. TT PE : , == = a = —_—— | == = = EE __—_—]__—— re —— > SO —#“— + —_— ( 52 ctustreelles + Es = — D ue E 6 ; 7 3 7 ' alacs | | : DT Er Re | Mérègeric | Cberdte. Caterrie d'Histoire Natarelle. Galerie des prédusks fabriquer lalucs PR el 1h | : | | ane Serre existante | | | * te Cluduwtrre L Burs Û ji | | j : = 7 4 { Purvacre | LT — | = 12 Cf = Et V4 F A ME] jet dar Ronrergnementr) ; ETS PRE ' - EL | À | ? || = \ { Biblcoteque.) h Ÿ al | ? Ég . É = — | ] L | | | | _ es », _—_. ù | | JPRII _— | | DR. // ve = | | en) | | Î | | | | a] = | | 7 ET E EX } D : | E j : , L | Daswir | | | | a | | Grant Dassun | Il | | | Érereamats | a - <= = — > LE are - - - ee M f | = — L E Jour les plates aquatiques ] | | [ Ï créstant [ ] | pour tes Arr Jyaatiques || || = | D | Der) —— | Ce mr: | Le re ee accueille et protège sans distinction aucune, et le mérite sous le haillon, et le génie sous les broderies, qui ont le courage de se vouer à elle:L’un et l’autre obliennent des faveurs dont ils n’ont point à rougir et se placent bientôt sur les mêmes degrés du grand édifice social. L’idée de présenter mécaniquement à la vue, les voies ouvertes à l’industrie et les efforts soutenus jusqu'ici par cette véritable puissance, pour arriver aux résultats qu’elle a obtenus, est l’une des plus heureuses qui puissent nous frapper ; son exécution a pour but d’ouvrir à tous le champ des perfectionnemens, de fixer la vocation encore incertaine du prèdestiné chez lequel la seule vue d’un métier peut sur le champ décider un Vaucanson , un Jacquart. M. Dubois propose d’élever ile monument de l’industrie sur le terrain même du Jardin Botanique , dont les serres, les plus belles du monde sans en excep- ter même celles qui viennent d’être construites dans une capitale voisine, se lieraient avec le monument projeté et en formeraient une des ailes. Cette con- ception est fort ingénieuse; elle se trouve d’accord avec la pensée d’un prince jugé bien sévèrement sans doute, maïs dont le plus grand tort fut de n’avoir point assez bien apprécié la nation qu’il était appelé à gouverner. Lorsqu’on présen{a à ce prince le projet d’établissement d’une société royale d’horticu!- ture , il dit après un moment de réflexion : «Ce plan est bon et certainement très-honorable pour ceux qui l’ont formé , néanmoins il est incomplet en ce qu’il n’embrasse qu’une partie des sciences naturelles; il faudrait faire en sorte d’y comprendre le reste, et le gouvernement ainsi que moi y contri- bueront bien volontiers. J'ai un grand nombre d’animaux vivans , disséminés dans plusieurs ménageries, et je les réunirai à Bruxelles ; on pourrait les loger dans un bâtiment parallèle aux serres etquis’étendrait jusqu’à la rivière ; enfin , il faudrait élever au centre une vaste construction disposée de manière à recevoir toutes les collections des produits du pays, et surtout de l’Inde et des autres colonies, collection qui n’existe encore nulle part (à cette époque le musée de Leyde n’avait point l'importance que lui a donné la séparation des Pays-Bas); veuillez vous occuper dès ce moment, des moyens d’acquérir les terrains à ajouter à ceux du Jardin Botanique.» C’est dans ces préoccupations , que sont survenus les évènemens de 1830 , qui ont mis fin à toules les recher- ches et pourparlers relatifs aux désirs du roi Guillaume. Mais combien, dans les circonstances actuelles, ne serait-il pas convenable, sous tous les rapports, que le gouvernement et le roi que se sont donnés les Belges, reprissent, puisque l’occasion s’en présente, les choses au point où a dû les laisser le gouvernement déchu? Le plan présenté par l’ingénieur Dubois tend à ce but; tout le monde y sourit ,.et l’on ne paraît embarrassé que sur quelques moyens d’exécution ; embarrassé n’est point le mot, car le pays peut aisément fournir ces moyens , et l’orgueil national saura les trouver. Nous ne nous dissimulons pas que le plan ne soit très-grandiose; maïs sil ne l’éfait pas, devrait-on s’en occuper? arrêtons un instant nos regards sur {ous — 288 — ces hôtels, sur toutes ces villas qui, depuis six ou huit ans se sont élevés pres- que par enchantement dans Bruxelles et ses environs, et, après avoir réfléchi à la richesse individuelle qui a produit en si peu de temps, de si grandes choses, peut-on penser que la richesse nationale recule devant des construc- tions monumenlales , indispensables pour rallier toutes ces belles construc- tions éparses , et leur donner pour ainsi dire de la vie , en doubler la valeur ? Du reste si les ressources publiques élaient réellement jugées insuffisantes , 1e secours des associations particulières pourrait être invoqué pour quelques parties, et aucune ne s’y prêterait mieux que le palais de l’industrie : là cha- cun, suivant ses moyens, s’empressera de porter son (ribut d'autant plus volonliers que l’on sera certain d’en lirer un gros intérêt en jouissance comme en instfuclion. Ce moyen a grandement réussi partout où il a été employé, dans les étais les plus circonscrits, comme dans les royaumes les plus puis- sans : en choisissant dans ces deux extrêmes nous citerons Genève et Londres. Dans l’uneet l’autre de ces villes, les difficultés qu’avaient rencontrées les gou- vernemens dans des établissemens d'utilité ou d’instruction publiques, ont été aussitôt aplanies par des associations. Nous avons vu la ville de Genève, quoique réduile à ses seules ressources municipales, prouver aux souverains réunis en congrès, qui la convoitaient, la puissance de ses antiques institutions indépendantes, en décrétant, à cette époque de trouble presque général , la formation d'un musée académique et confier à ses citoyens le soin de l’ériger. Aussitôt une administration particulière s’est établie : chaque classe de la société y a envoyé des membres, et six ans après, la ville de Genève montrait avec fierté, un des plus beaux monumens élevés aux sciences naturelles, un corps d'instruction à la tête duquel était accouru se placer l’illustre De Candolle ; et tout cela par la seule libéralité , par le dévouement bien calculé de ses habi- tans. | La capitale de la Grande-Bretagne , moins heureuse que Paris , ne pouvait offrir à l’admiration des étrangers, qui la visitaient, un museum d'histoire paturelle; an établissement semblable lui manquait; on n’y trouvait que quelques collections particulières et isolées, disséminées dans les divers quar- tiers de Londres ; néanmoins , on distinguait celles du marchand naturaliste Bulloch. En 1816, ce naturaliste mit ses collections à la disposition du publie, moyennant une rétribution ou cottisation qui fut réglée et perçue par quel- ques commissaires zélés; tel fut le noyau ou l’origine de l’importante société zoologique de Londres, qui déjà, en 1820, comptait parmi ses membres , tout ce que l’Angleterre offre de personnages distingués par leur rang, leur fortune ou leur mérite personnel. Cette association possède des ressources immenses qui ont permis le choix et l'acquisition de vastes terrains la construction d’édifices magnifiques, où des collections en {out genre, rivali- sent maintenant avec celles des plus beaux cabinets de l’Europe et les surpas- sent même en richesse, nous n’en citerons qu’un seul exemple : il y a actuel- lement à la société zoologique de Londres , cinq girafes vivantes, tandis que — 289 — l’on n’en voit qu’une seule à Paris, encore a-t-elle été accordée comme une grande faveur , au roi de France par un monarque africain. Les grandes pensées qu'ont réalisées les citoyens de Genève, ainsi que les fiers habitans de Londres, seraient-elles donc inaccessibles aux Belges, qui. de l’aveu général, constituent, dans l’échelle proportionnelle, la nation la plus riche et la plus industrieuse? pourquoi ne s’élèverait-il pas aussi dans son sein, une association généreuse, mue par le désir de s’instruire et de s’amu- ser tout à la fois? Dès lors commencerait l’exécution du grand projet de M. Dubois. L'association nouvelle obliendrait vraisemblablement la coopéra- tion de la société royale d’horticulture , et toutes deux confondant leurs inté- rêts, aviseraient aux moyens d'acquérir promptement les terrains, condition première de l’établissement ; la construction des édifices s’opérerait à mesure que s’accroitraient les ressources sociales. L’exécution d’un plan quelque bien entendu qu’il soit , est rarement exempte de difficultés; et ces difficuliés grandissent nécessairement quand on propose de construire de très-grandes choses avec de faibles ressources ; mais, nous le répétons, dans des circonstances semblables à celles que l’on veut faire naître, on doit beaucoup compter sur le patriotisme, sur un besoin éprouvé de l’instruction et encore sur un motif secondaire qu’il faut bien se garder de négliger, l'attrait du plaisir. Nous proposons donc hardiment quelques moyens d'exécution. Dans le nouveau projet comme dans la conception du roi Guillaume , l’ac- quisition du terrain devra être faite par le gouvernement. Pour la construction des édifices et la réunion du matériel , il sera formé une société anonyme et patriotique dont le capital sera de quinze cent mille francs, représentés par 1500 actions. Les versemens s’effectueront selon les besoins et d’après une demande faite en temps opportun par l’administration. Chaque action portera un intérêt annuel de quatre pour cent, qui pourra s’éle- ver jusqu’à cinq quand seront effectuées les dépenses de premier établissement. L'administration de la société sera réglée de manière qu’il n’y ait que le moindre nombre possible d’agens ou d’employès rétribuës. Les directeurs et administrateurs seront. à la nomination du roi qui les choisira dans une liste triple de candidats présentés par la société. Les uns et les autres devront contribuer pour une somme majeure au fond sc- cial. Les commissaires seront à la nomination de la socièté. Les constructions achevées, l’administration fera un appel à tous les Belges et même aux étrangers possesseurs de collections ou de parties de collections scientifiques et industrielles, pour les engager à venir apporter ces objets pré- cieux en échange d’actions ou de coupons d’actions qui représenteront la valeur desobjets, d’après une estimation qui en aura êté faite. On sentira que c’est un moyen de mettre à l’abri de la ruine ou de la dispersion une foule d’objets rassemblés avec des soins infinis, quand la mort ou d’autres événemens vien- Tome HI. 37. . — 390 — nent à frapper le savant ou l’amateur qui mettait foute sa jouissance dans la possession de ces objets. Il sera formé une bibliothèque où seront rassemblés tous les ouvrages rela- tifs aux sciences et à l’industrie. Afin que la société pourvoie aux dépenses d’entretien et d’accroisse- ment des collections, de réparation des constructions et à l'intérêt annuel des actions , il sera perçu un droit d’entrée à l’établissement ; ce droit pourra être converti en abonnement pour les habitans de Bruxelles et des envi- rons. On trouvera dans l’établissement tous les moyens possibles d'instruction et de distraction : jouissance des collections , promenades botaniques , salons de lecture , de conversation , de musique } de rafraichissement, etc. Il y aura chaque année un certain nombre de fêtes, de grandes réunions exclusivement consacrées à l’amusement , et que l'administration aura soin de varier de toules les manières, afin d’y attirer et entretenir l’affluence. La société établira un commerce en grand de plantes nouvelles et d’agrè- ment, d'animaux vivans et préparés, de toutes les productions soit naturelles, soit du génie et de l’industrie qui ne font point une partie habituelle des rela- tions commerciales. Enfin la société avisera à toutes les mesures, elle concentrera tous ses efforts pour produire un monument d'utilité publique qui puisse être cité par {outes les nalions civilisées et leur servir d'exemple. ANIMAUX NUISIBLES. Moyen de se débarrasser des fourmis. Le hasard a procuré à M. N. une observalion qui peut devenir précieuse par ses résultats. Ses magasins étaient infestés de fourmis , et tout-à-coup, il s’aperçut que, dans l’un d'eux, la présence des insectes incommodes avait entièrement cessé ; il voulut en pénétrer la cause , et pour y parvenir, il fit transporter successivement chacun des objets dont se composait le magasin purifié, dans ceux qui étaient encore infestès : bientôt il eut la conviction qu’une barrique d’huile de poisson opérait le prodige. Ayant voulu s’assurer ensuite si le préservatif pouvait s'appliquer aux plantes et arbustes des jar- dins qui.ont si souvent à souffrir du voisinage des fourmis, il répandit quel- ques gouttes d’huile de poisson sur les feuilles et les rameaux de plusieurs arbustes que les insectes parcouraient en tous sens. En peu d’heures les plantes furent totalement abandonnées ou délivrées. Est-ce aux émana- tions félides que répand l'huile de poisson qu'il faut attribuer la fuite des insectes , ou bien est-elle le résultat de l’action mécanique du fluide visqueux — 891 — x - et oléagineux. Les observations ne sont point encore assez nombreuses pour permettre de porter un jugement certain sur le fait; il est réel, et chacun peut s’en assurer sans effort d'imagination comme sans grande dépense d’ar- gent. Employons toujours le moyen en attendant que la cause vienne se dévoiler. PLANTES UTILES ET CULINAIRES. Sur le parti que l’on peut tirer de quelques espèces du genre Basella, comme plantes alimentaires. Le genre Basella dont le nom est d’origine malabare, a été institué par Lioné qui l’a placé dans la pentandrie frigynie, en lui assignant pour caracz tères principaux un calice urcéolé, persistant et charnu, à sept divisions dont deux extérieures, plus larges ; cinq étamines ; un ovaire surmonté de trois styles auxquels sont adnès autant de stigmates. Ce genre qui, suivant le système de Jussieu, appartient à la famille des atriplicées, se compose maintenant de huit espèces qui ont pour patrie les Indes, le Japon ou le sud de l'Amérique ; ce sont des plantes herbacées, à figes un peu grimpantes et garnies assez généralement de feuilles épaisses et charnues que, dans l’Inde, on accommode, pour le service de la table, ainsi que nous faisons ici des épinards; elles en ont à peu près la saveur, et l’emportent de beaucoup sur eux pour la délicatesse. On y fait concourir également et la baselle blanche, et la baselle rouge. L’une et l’autre sont des plantes bisannuelles , toujours vertes et qui, conséquemment, peuvent pourvoir en toutes saisons aux besoins de la cuisine pour les personnes qui ont des serres ou des baches. Si l’on voulait en faire une plante annuelle, on la sèmerait sur couche, et on la transplanterait en juin, dans le potager. Cette plante étant grim- pante se trouverait fort bien placée contre un latis ou un espalier. PLANTES NOUVELLES ET D'AGRÉMENT. Solanum reptans; Morelle traçante. Parmi les plantes que M. F. Vandermaelen a reçues de Buenos-Ayres, vers le commencement de cette année, s’est trouvée la racine tuberculeuse d’un Solanum nouveau qui a reçu de M. le professeur Scheidweiler le nom spéci- fique de reptans. Nous nous empressons de donner la figure de cette plante, dans nos planches coloriées (n° 65), et nous en consignons ici la description. D ‘ — 392 — SoLanum REPTANS. Séolonibus reptantibus ; foliis pinnatis , pilosis : folio- lis oblongis, obtusis, margine ciliatis; racemis simplicibus, folio breviori- bus ; caule herbaceo, lœvi, basi violaceo ; florubus violaceis. Le tubercule est arrondi, d’un brun rougeâtre à l’extérieur, blanchâtre in- térieurement ; il en sort des racines traçantes et des stolons qui percent le sol et forment bientôt des tiges herbacées , cylindriques , rougeûtres ou violettes à leur base, très-faiblement velues presque glabres, garnies de feuilles aîlées, composées de sept folioles inégales, oblongues, obtuses , l’impaire ordinai- rement beaucoup plus grande que les deux intermédiaires qui ont seize à dix-huit lignes de longueur et moitié de largeur, veinées et même un peu ré- ticulées, d’un vert pâle et presque glabres en dessus , blanchâtres et parsemées de poils un peu rudes en dessous ; le péliole est assez alongé, strié longitudi- nalement , et légèrement décurrent, ce qui fait paraitre les tiges anguleuses dans une certaine partie de leur étendue. Les fleurs sont réunies en grappes simples au sommet des tiges, peut-être seront-elles aussi axillaires; elles sont portées sur des pédoncules moins longs que les pétioles ; elles paraissent au mois d’août, et sont d’une belle couleur de lilas très-pàle. Le calice est vert, persistant, divisé en cinq dents aiguës. La corolle est monopétale, rotacée avec son tube peu apparent ; son limbe est grand , ouvert , plissé ou ondulé, à cinq lobes réfléchis ou anguleux. Les élamines, au nombre de cinq, ont leurs filamens blanchâtres, courts et subulés; ils supportent des anthères oblongues, dressées, rapprochées en faisceau, biloculaires et d’un jaune dorè. L’ovaire est arrondi, surmonté d’un style filiforme que couronne ua stigmate obtus. Nous n’avons point encore vu le fruit. Pervenche à fleurs pleines ; Vinca minor ; flore plenc. P 2 , M. Jacques, directeur des parc et jardins de S. M. le roi des Français, au château de Neuilly, vient d'obtenir cette jolie plante de ses semis. Elle est suffrutescente, sarmenteuse ou rampante , à tiges grêles, à feuilles petites, opposées, elliptiques, entières, lisses, luisantes, d’un vert agréable, mais un peu grisâtre , surtout en dessous. Les fleurs sont très-nombreuses, axillaires et terminales ; la corolle, qui a six lignes de diamètre, est composée de plusieurs disques ou lames infondibuliformes , engagës les uns dans les autres, avec leurs bords découpés en cinq divisions; leur couleur est le bieu azuré, légèrement pourprè , avec la gorge blanche à son orifice interne. Cette belle plante est d’un grand effet dans les plate-bandes, et s'étend avec rapidité, surtout dans celles de terreau de bruyère. Toutes les expositions lui con- viennent également ; elle parait même se plaire dans les lieux ombragés. On la propage facilement de boutures et de marcottes, ainsi que par l’éclat des racines. Septerntre 2656 Solanume reptans L'Horticutéear Belge — 293 — MÉLANGES. Excursion horticole en Belgique ; par M. BERLÈZE. Estrait d'un rapport fait a la Société d'Horticulture de Paris. (Suite). Anvers possède aussi ses réputations horticoles. M. Moëns est {toujours digne de sa renommée : il cultive avec succès les plantes du tropique, du Cap , de la Nouvelle-Hollande, et surtout un grand nombre de Camellia. C’est de ses semis que sont sorties les belles variétés connues sous les noms de C. cardi- nalis, Parthoniana, multiflora et rosa superba. J'ai vu chez ce jardinier une quantité de Pœonia arborea papaveraeea, aussi de graines, dont une d’un blanc pur, alba plena, une rouge foncé , appelée Gallica, une troisième nommée speciosa rubra , provenant de l’arborea roseo-odorata ; toutes les trois à fleurs doubles, et d’un beau développement. M. Moëns a obtenu vingt et une médailles d'encouragement aux diverses exposilions, depuis leur fondation en Belgique. M. de Waël, amateur très-instruit, fait beaucoup d’expériences sur les greffes les plus difficiles. Voici ce qu’il a observé au sujet de l’Abricotier, Vous savez, messieurs, que , pour greffer l’Abricotier, on préfère générale- ment une branche bien nourrie de sève, bien œilletée, la pousse de l’année précédente. M. de Waël est d’avis que la première de ces précautions est per- nicieuse , la seconde inulile. Aussi, dit-il, la reprise de ce bois si jeune est tout naturellement rare, d’abord parce que la moelle spongieuse et dilatée que renferme celte branche fraichement aoûtée est sujette à se serrer et à sécher par toute température intempestive ; puis le bois plus tardif du premier , loin d’alimenter la greffe trop saine et trop vivace qu’on lui applique, attire la sève qui la remplissait. A fin de parer à ce double inconvénient, M. de Waël a choisi, dans les Abricotiers qu’il désirait multiplier, du bois vieux de deux , trois et quatre ans. Celui de deux ans était encore fourni d’yeux, mais en grande partie déjà desséchés : celui de trois ans, à qui il donne la préférence, en était entière- ment dégarni, et à celui de quatre ars, on voyait à peine la place qu'ils avaient occupée. Ses essais de l’année dernière ayant complétement réussi, il les re- nouvyela cet hiver, et il en obtint un égal résultat (1). (La fin au prochain cahier). Sur lAgare americaine. , En insérant dans notre cahier du mois de février dernier, quelques délails sur la floraison d’un Agare americana, dans les serres de M. G. Claes, à (1) D'après ces résultats , il faudrait donc que les yeux de l'Abricotier ne s’éteignissent pas aussi promptement qu'on le pensait. — 294 — Herkenrode, nous avons signalé le fait de cette floraison , comme excessive- ment rare en Belgique, et en effel d’après le résultat de notre correspon- dance à cet égard, il parait que de mémoire d'hommes contemporains , il n’y à eu que trois ou quatre exemples de cette floraison, et tous dans des collections qui n'existent plus. Les détails dans lesquels on a bien voulu entrer, nous confirment dans l'opinion que la fleuraison de l’'Agave n’est qu'une crise maladive qui n’entraine point la mort de la plante comme on le croyait vulgairement. Néanmoins, il parait assez certain que, dans nos climals, la plante ne récupère jamais, après la floraison, les facultés reproductrices dont elle jouissait auparavant , et que la tige centrale qui suc- cède à celle qui a fleuri n’acquiert jamais plus assez de vigueur pour donner de nouvelles fleurs. Il se peut aussi que cet état d’impuissance soit dà à la présence des nombreux rejettons qui se produisent autour du collet de la racine de même qu’au-dessus de la souche immédiatement après la floraison de la tige principale ; il est encore très-probable que, dans ce cas, les efforts que fait la végétation , afin de pourvoir à la subsistance des jeunes plantes, tournent au détriment de la nourriture de la tige principale et que celle-ci demeure constamment languissante. C’est ce que nous avons vu l’an dernier, dans les deux Agave geminiflora qui ont fleuri l’un dans les serres de M. François Vandermaelen, à Molembeke, l’autre dans celles de la Societé royale d'Horticulture de Bruxelles; tous deux sont encore en vie, mais ex- trêmement languissans et non-seulement hors d’état, maintenant , de repro- duire une nouvelle tige centrale, mais même d’entretenir les rejettons du pied; au reste, l’un d’eux a fourni des graines en quantité suffisante, pour procurer des plantes nouvelles (qui sont même déjà assez grandes) à tous les amaleurs du pays et même des états voisins. Il est assez ex{raordinaire que l'autre, celui de M. Vandermaelen, n’ait donné aucune capsule fécondée, dans les milliers de fleurs qui garnissaient la tige. Note sur le Chou-Chou (Sechium edule, Br.; Sicyos edulis, Jacq ); par M. VANHOUTTE. Le Chou-Chou, que les Anglais nomment Choko et que M. Émile Dewael (1), désigne sous le nom de Chayote ou Chocho, sans doute d’après la pronon- ciation dans les localités qu’il avait visitées , est une plante de la famille des cucurbitacées, que pourses fruits, l’on cultive généralement sous les (tropiques. Elle est vivace et non pas annuelle ainsi que le disent Loudon , Brownet autres. Nous pourrions la cuiliver dans nos serres à la manière des passiflores : elle y donnerait probablement des fruits qui seraient, selon moi, estimés. Les Brésiliens en font beaucoup de cas. Ils cuisent le Chou-Chou avec la carne- (1) Voyez page 252. — 295 — secca assaisonnée fortement de piment. Je l'ai mangé souvent ainsi accom- modé et malgré sa saveur gluante, il variail agréablement mes repas. Sur les Dahhas. Le genre Dahlia , institué en 1791, par Cavanilles, dans ses Icones plan- tarum, (vol. 1, pag. 56), en l'honneur du botaniste suédois Dahl , qui avait déjà reçu un semblable hommage de la part du célèbre Thunberg (1), ap- partient à la grande et belle famille des synanthérées , tribu des hélianthées, syngénésie frustranée de Linné. Il ne se compose encore que d’un très-pelit nombre d’espèces, que bien des botanistes même, ne considèrent que comme des races différentes d’une seule souche. Les premières plantes ont èlé appor- tées du Mexique en Espagne , au jardin botanique de Madrid; c’est delà qu’il en parvint en France par l'intermédiaire du docteur Thibaud , ami de Cava- nilles qui les adressa directement au Museum d’histoire naturelle, {out au commencement de l’année 1802. A cette époque, la collection entière des variétés de Dahlias se montait à {rois, et malgrè l’enthousiasme avec lequel ces jolies fleurs furent reçues par les Francais, il se passa plusieurs annèes encore avant que l’on songeàt à les faire varier par la culture ; ce n’est même qu’en 1813 que l’on vit paraitre, à Sèvres , le premier individu à fleurs dou- bles ou pleines, et l’on connait le nombre immense de varièlès que l’on a obtenues depuis. Beaucoup d'amateurs se virent forcés d'abandonner cette plante à laquelle ils reprochaient ses trop grandes dimensions et le besoin de tuteurs très- solides qui ne les préservaient pas toujours des mutilations que trop souvent leur causent les violentes bourrasques de l’automne. D’un autre côté, il faut dire que tout magnifiques que sont ou peuvent être les grands Dablias, ils ne conviennent point aux pelits parterres de beaucoup d’amateurs. Non-seule- ment ils y tiennent trop de place, mais encore ils étouffent bientôt des plantes que l’exiguité du terrain ne permet pas d’en {enir assez éloignées pour y végèter convenablement dans le même voisinage. Toutefois depuis que les sciences sont progressives, celle de l’horticulture a marché non moins rapidement que les autres; on es{ parvenu par la cul- ture et ses diverses modifications à réduire les grands Dablias, et, par le semis, à en oblenir de nains, voire même de douze à quinze pouces. Ils permettent à l’horticulteur de la petite comme de la grande propriété de cul- (1) L’habitude , souvent plus forte que tous les raisonnemens, a ; malgré une antériorilté bien constatée, conservé le nom de Dahlia à un genre que les botanistes ne reconnaissent que sous celui de Georgia ou plutôt Georgina , proposé par Wildenow. Le vrai genre Dahiia , de Thun- berg, qui fait partie de la Diæcie Monandrie, et dont la place , dans les ordres naturels, est demeurée incertaine , se compose d'un petit arbre propre au climat de l’Afrique australe. — 296 — tiver ce beau genre , aujourd’hui principal ornement de nos jardins pendant les trois à quatre derniers mois de nos jouissances florales annuelles. Parmi les beaux Dahlias rares ou nouveaux que nous avons remarqués cette année dans les jardins de la Société royale d’horticulture de Bruxelles, nous citerons les suivans qui ont attiré principalement notre attention , et comme ces plantes sont encore en pleine floraison , les amateurs peuvent encore les y aller admirer et même s’en procurer des exemplaires. Urselsfeld, Favori, Caméléon, Ramoneur, Paul Rey, Hariss’ Princess, Malibran, Zelinda, Chasse, Julia, Radwill, Urselsfeld’s rival, Weimar, Atlas, Duchess of Kent, Rob-Roy, qui se distinguent par de vives couleurs, de brillantes panachures, ou par leur petite taille. La collection de Dahlias de la Société royale d’horticulture qui se com- pose aujourd’hui de 303 variétés, n’admet plus que des plantes à fleurs abondantes , parfaites, camelléiformes, etc., dont les pétioles fermes ne flé- chissent pas sous leur poids. Les Dahlias de toutes dimensions qui satisfont à ces conditions sont admis. Ils y sont rangés en amphithéâtre, de manière à se faire valoir mutuelle- ment. Leurs couleurs sont éparses et attirent tour à tour l’œil de l'amateur qui ne se lasse point d'admirer cette brillante mosaïque née aux beaux jours d'été, et qui nous charme encore quand nos bosquets sont dépouillés de leurs feuilles. EXPOSITIONS HORTICOLES. La Societe D'HorTiCuLTURE DE LIEGE a tenu sa dixième exposition de fleurs, le 4 août dernier. Le salon renfermait 740 plantes; le prix pour la plus belle pépinière a été accordé à M. Henrard, dont l’établissement contient plus de 30,000 pieds et 1000 espèces de variètés d'arbres. Un second prix a été partagè entre MM. Libert et Jacob Makoy. Ce dernier a remporté de plus la double mé- daille d’or ou d'excellence, pour les prix qu’il a gagnés pendant les cinq dernières années. La plante la plus rare, et qui a été couronnée , est le Phlox Drummondiü, de la collection de M. Dozin, jardinier-fleuriste. Le prix de belle culture a ète remporté par un Erythrina crista-galli, appartenant à M. Leroy, pro- fesseur. La collection de M" Vossius, se composant de 70 plantes, a obtenu le prix. Le prix pour la collection de plantes rares non en fleurs, a été gagné par M. Jacob Makoy. — 297 — Le prix pour la plus belle collection de fruits a été décerné à M. De Longra, pour douze espèces ou variétés d'Ananas d’une grande dimension. (+ BIBLIOGRAPHIE. Boraxica REGISTER , Or ornamental Flower-Garden , ete.; par J. Lindley, vol. IX, n° 8, de la nouvelle série. Septembre 1836. 1888. Grzia TENUIFLORA. Caule erecto, elato, superne viscoso, subnudo, paniculato; foliis bipinnatisectis, glabris; floribus subsohtariis ; corymbis laxis, longe pedunculatis; corollis calyce 4-plo longioribus. M. Douglas, qui, dans un premier mouvement d’admiralion pour cette jolie petite plante , lui avait d’abord donné le nom de Güilia splendens, en est revenu plus fard à une dénomination spécifique plus modeste, et l’a appelée G. tenuiflora, ce qui , sous tous les rapports , est beaucoup plus convenable. Il l’a trouvée, en 1834, sur les confins de la Californie, et en a envoyé des graines à la Société d’Horticulture de Londres, qui en a obtenu des fleurs au mois d'août. 1889. CrrRHEA TRistis. Pseudobulbo ovato , 6-costato ; folio lanceolato ; plicato; scapo graeili, paniculato ; sepalis flavescentibus : interioribus varie- gatis. Cette Cirrhée a pour patrie le Mexique, et de même que des deux autres qui composent jusqu'ici , à elles seules tout le genre, nous en devons l’intro- duction à MM. Loddiges, qui la reçurent au mois de juin 1835 ; c’est aussi l’époque de sa floraison. 1890. Craræzcus sPATHULATA. Ramulis spinescentibus fasciculatim foliosis ; foliis parvis, obovatis, basi angustatis, subtrilobis stipulisque semihastatis , foliaceis, glanduloso-serratis ; floribus subsessilibus ; corymbis paucifloris; pedicellis brevibus ; calycibus tomentosis. C. sparauzara. Micu. Fl. Amer. bor. 1. 288.— Pursu. FL Am. Sept. 1. 336. C. viernica. Lonn. — Lou. Arboret. et frut. Britan. 842. t. 560. Cette espèce, connue des jardiniers sous le nom d’Alisier de Virginie, parce qu’ils la croyaient exclusive à cette contrée du nord de l’Amérique, est cultivée en Europe depuis 1806, qu’elle y a été introduite par M. Elliott. Elle fleurit au mois de mai. 1891. Lupisus Latirouius. Elatus caule lævissimo , glaberrimo , nitente; foliolis 5-7 vel 3-9 obovatis, basi angustatis, suprà glaberrimis, subtüs spar- sissimè piliferis ; stipulis setaceis; bracteis corollam superantibus ; floribus racemi valdè elongati, longè pedunculati sparsis (et verticillatis) calycis ebracteolati sericei, labiis subintegris, carin& glabra. Toxe JL. 38. — 298 — L. amirouius, J. G. Acarpn. Syn. gen. Lupini. p. 18, Ce Lupin, qui fut d’abord décrit par M. Agardh , dans son excellente mo- nographie de ce genre, a quelque ressemblance avec le L. rivularis et le L. littoralis ; tous trois sont également originaires des confins de la Californie, république de Colombie. Celui qui fait l’objet de cette description a étè ob- servé par M. Douglas, qui en a envoyé des graines, en 1834, à la Socièté d’Horticulture de Londres. Il fleurit au mois de juillet. C’est une plante vivace comme le Lupin polyphylle. j 1892. ArpisiA ononropayLLa. Foliis lanceolato-oblongis , utrinque acutiss longè petiolatis, arqute dentatis, puberulis , racemis axillaribus , foliis multo brevioribus ; pedicellis brevibus, alternis ut pedicelli velutinis ; lobis culycinis ovalo-acutis, ciliahis aut puberulis; corollæ profundè partitæ lobis ovato- acutis. A. oponrornyLLa. À. DE Cann. in Lin. trans. vol. 17. p. 195. t. 6. Dans son Nova genera et species plantarum, publié en 1788, Swartz a instituë le genre Ardisia, pour quelques plantes américaines , encore peu connues et resiées jusque-là sans destination bien certaine. Il lui donna ce nom dérivé du grec «pds, pointe, parce que, dans les espèces qu'il avait soumises à l’analyse, tous les segmens de la corolle se terminaient par une sorte de prolongement subulë. Pendant une vingtaine d’années le genre Ardisia fut borné à cinq ou six espèces, toutes du sud de l’Amérique ; après il en vint quelques-unes des Indes, du Népaul , de la Chine, de Madère, de sorte que le nombre est insensiblement parvenu à trente et même au-delà. L'espèce que nous figurons ici a été récemment trouvée au Bengale, dans les montagnes du Silhet , non loin de Gualpara, par le docteur Buchanan, qu'avait déléguë, pour des recherches en botanique, le docteur Wallich, directeur du Jardin de Calcutta. La plante a été introduite en Angleterre, dans l’année 1834, par M. T. C. Palmer, de Bromley. 1893. AnTarriNum GLanDuLosum. Undique pilis capitatis subviscidis cons- persum; fois alternis, petiolalis, angustè ovato-lanceolatis ; racemo denso folioso ; calycis lobis lineari-lanceolatis, inæqualibus. | La ressemblance de certaines fleurs avec le mufle de quelques animaux, leur avait fait, de temps immémorial , donner le nom de Muflier, et les bo- tanistes ont en cela respecté les traditions vulgaires, en composant un nom générique des mots grecs ævr, semblable, et »», mufle, sous lequel ïls ont rangé un grand nombre d’espèces dont ils ont ensuite retranché la plupart pour en former des démembremens plus ou moins considérables. Le genre tel qu'il est aujourd’hui composé, se restreint à une vinglaine d’espèces au plus. Toutes, à l’exception de deux, qui appartiennent à l’Asie, sont origi- naires du midi de } Europe , et celle que nous’ allons décrire a étè observée en Californie, par M. Douglas, qui en a envoyé des graines à la Société d'Horticulture de Londres : ces graines ont produit des plantes qui ont fleuri aux mois d'août et de septembre 1835. — 299 — 1894. Yocca praconis. Arborescens; foliis laxè capitatis subreflexis, ensiformibus , acuminatis, margine scabris ; paniculis ramosis ; perianthiis patentissimis. Y. praconis. Hayworra Supp. 33. — Roen. Er Son. Syst. veg. 7. 716. — Ecuorr F1. South. Carol. 1. 401. Le Yucca dragonnier a été observé, il y a plus d’un siècle, dans le sud de la Caroline, et bien décrit seulement en 16816, par Elliott, dans la flore qu'il a publiée de celte belle partie de l'Amérique septentrionale. La description qui vient d'en être publiée, a été faite d’après une: plante adressée à la Société d'Horticulture de Londres, et qui a fleuri au mois de juillet 1635. 1895. Yucca rraccipa. Foliis omnibus valdè flaccidis, tenuibus infra medium debiliter recurvo-dependentibus, loratim longo-lanceolatis, planis apice concawis , mucronulatis , undique asperiusculis ; filis marginalibus wa- lidissimis fulvicantibus. ! Il parait n’y avoir de différence importante entre cette espèce et la pré- cédente que dans l’absence du stipe ou tige principale, et dans la consistance des feuilles qui sont ici flasques et même assez molles et striées. La pani- eule est à peu de chose près la même, et les fleurs se distinguent par uu peu moins d’intensité du rouge pourpré, à la pointe externe des divisions exté- rieures du périanthe. Du reste, les deux plantes sont semblables, provien- pent toutes deux de la même origine, et ont été adressées ensemble à la Société d’Horticullure de Londres. BoTanICAL MAGAZINE, of Flower Garden displayed, ete. ; par W. J. Hooxes; nouvelle série, tome X, n° 117, septembre 1636. 3514. Mranraus BARBATUS ; VAR. LAPELLO ALBoO. Il n’y a d’autre différence entre ce Myanthus et celui décrit page 69 de ce volume, que la couleur du labelle, qui est rouge dans le premier, et enlière- ment blanche dans celui-ci. 3515. SarracenrA ruBrA (pl. color. 66). Fois scapo brevioribus, tubo angusto supernè, sensim dilatalo, venoso, appendice ovato-acuminata pla- niuscula erecta. | S. rugrA. Wazr. Corol. p. 152. — Hort. Kew. ed. 2. v. 8. p. 291. — Hook.— Ex. FI. ©. 1.t. 13. — Lopn. Bot. Cab. t. 308. Cette belle espèce du genre Sarracénie, a èté découverte en 1786, dans les vallées humides et même marécageuses de la Caroline, mais on ne la possédait ici qu’en Herbier; M. Drummond, l’a adressée de la Nouvelle- Orléans, au Jardin Botanique de Glasgow, où elle a fleuri au mois de mars 1836. Sa racine est épaisse et charnue ; il en sort un assez grand nombre de — 300 — feuilles , longues de six à sept pouces , sessiles, tubulées, ventrues et renflées dans leur milieu, rétrècies vers leur base, un peu resserrées à leur orifice, droites , minces, glabres, terminées par un appendice droit, presque lan- céolé , aigu , d’un rouge de chair sale, veiné et réliculé de brun pourpré; ces veines et réticulations descendent aussi sur la partie antérieure du tube foliacé, qui est d’un vert agréable. La hampe est simple, assez épaisse, cylindrique, d’un vert glauque , élevée d’une dizaine de pouces, inclinée et penchée vers l’extrémité d’où pend une grande et belle fleur d’un rouge sanguin très-vif. L'involucre est composé de trois folioles médiocres, glabres, ovales et verdâtres ; les cinq divisions du calice sont ovales , oblongues, pres- que cordées, obtuses , arrondies et recourbées , d’un rouge sanguin, mélangé de vert surtout à l’extrémité. Les pétales sont au nombre de cinq, alternes, avec les divisions du calice, longs de quinze à vingt lignes, oblongs, obtus, courbés à leur sommet et d’un cramoisi très-vif: Les étamines sont nom- breuses, attachées sur le réceptacle, terminées par des anthères biloculaires et jaunes. L’ovaire est supérieur, arrondi, surmonté d’un style court, que couronne un énorme stigmate peltèé, à cinq divisions réfléchies en parasol, échancrées ou bifides au sommet et d’un vert rougeàtre. Le fruit est une cap- sule à cinq loges, à cinq valves séparées par une cloison ; les semences sont attachées à un placenta central. 3516. SrREPTANTHUS HYACINTHOIDES. Foliis oblongo-linearibus, acumina- tis ; petalis linearibus , limbo reflexo ; filamentis duobus, coadunatis abortivis ; floribus pendulis. Le Streptanthe à fleurs d’hyacinthe est une plante annuelle, originaire de la province de Texas, au Mexique, qui y a été découverte par M. Drummond, dans le voisinage du fort Saint-Philippe; des graines on ont èté envoyées au Jardin Botanique de Glasgow en 1835. Les plantes ont fleuri au mois d’août. 3517. STROBILANTHES SABINIANA. Herbacea ; foliis ovatis, acuminatis, in petiolum attenuatis, repando-subcrenatis , glabris ; opposito minore ; summis cordatis, amplexicaulibus ; spicis axillaribus, terminalibusque laxiusculis wiscido-pubescentibus ; bracteis orbiculatis , basi cuneiformibus. S. sagiNrANA. Ners. n Wall. pl. as. rar. v. 3. p. 66. RuezziA sABINIANA. WaLL. Cat. 2338. — Bot. Reg. 1238. RugLizra macrocarpa. WaLL. Cat. 2348. Exparte. Ruellia argentea. Wall. Cat. 2339. Cette belle plante, découverte par le docteur Wallich, dans les montagnes Pundica, au Népaul, fut, par lui, introduite dans le Jardin Botanique de Calcutta, sous les noms de Ruellia Sabiniana argentea ou Macrocarpa, qu’elle reçut successivement suivant les divers états dans lesquels elle se trouvait. Arrivée en Europe, vers 1827, elle y fut l’objet d’un examen attentif de divers botanistes , et le professeur Nees Von Esembeck, de Bonn, lui trouvant des caractères trop distincts de ceux du genre Ruellia, pour l'y conserver, proposa de Ja transporter dans le genre Strobilanthes , établi récemment par Sarvraceuia #ubra Seplèmbre 2556 Z'AÆortualicr Badge — 801 — le dr Blume, dans son Bijdragen tot de Flora van Nederlandsch Indie. Ce genre dont le nom, dérivé de orpoBraos , toupie et «6, fleur, fait allusion à la forme de sa corolle , quiest arrondie et contournée comme la coquille que les conchyologues ont appelée toupie ou sabot , a pour earactères saïllans , un calice à cinq divisions égales , une corolle infondibuliforme , dont le tube est un peu alongé et recourbé; le limbe presque bilabié et à cinq lobes, quatre élamines didynames , un ovaire supère, à deux loges , renfermant chacune deux ovules. Blume a décrit sept espèces de Strobilanthe , qu’il a observées dans les forêts montueuses de Java. Ce sont , ainsi que la S. de Sabine, des plantes herbacées. Cette dernière fleurit pendant tout l'été. 3518. BLerra paTuLA. Foliis radicalibus lanceolatis, plicato-nervosis ; scapo elato-subramoso ; floribus patentissimis ; sepalis lanceolato-ellipticis, basi attenuatis, subæqualibus, patulis ; labello cucullato ; lobis lateralibus rotun- datis ; medio emarginatis transversè plicato; disco lamellis 6 sub ramosis , inæqualibus. La Blétie étalée a pour patrie les forêts épaisses de Haïti, d’où elle a été envoyée, en 1828 , à M. le docteur Fischer, conseiller d’état de S. M. l’em- pereur de Russie, et directeur du Jardin de Saint-Pétersbourg. Elle a fleuri dans les serres du palais , au mois de juin dernier. 3319. Corongaster LaxiFLora. Cymis elongatis, dichotomis, pendulis, nitidissimis , sub lente pilosis ; foliis oblongo-ovatis, suprà glabris, nitidis , subtuüs incano-tomentosis, deciduis. C. Laxirrora. Lynoz,. in Bot. Reg. 1229. Medicus a établi aux dépens du genre Mespilus, celui du Cotoneaster , dont il a fait dériver le nom du mot ua, coing. Ce genre n’ayant point èté adopté par la majorité des botanistes, est demeuré dans loubli, jusqu’à ce qu’il ait été reproduit par le professeur Lindley, dans son excellente mo- nographie des Pomacées , dont il a fait une tribu de la famille des Rosacées. Le Cotoneaster à fleurs lâches, a été découvert en 1820, dans les montagnes du Népaul, par M. Ledebour, qui en a envoyé des graines au professeur Jacquin à Vienne. C’est un bel arbuste, qui, chaque année, vers le mois de mai, se couvre d’une multitude de fleurs qui égayent les bosquets d’agré- ment. 3520. Beconra sancuinra. Caule ramoso ; foliis inæqualiter cordatis, acu- minatis, coriaceo-carnosis ; glaberrimis , subtùs sanguineis; margine crenu- lato revoluto ; germinis alis 3 æqualibus. B. sanGuINEA. SPrenc. Syst. veget. 2. 625. — Lixr Er Oro. Icon. pl. rar. Hort. Berol. 25. t. 13. Parmi toutes les espèces de Begones à feuilles discolores , celle-ci est sans contredit la plus remarquable par l’éclat de la nuance qui embellit sa face inférieure; elle est originaire du Brésil, et c’est de là que des graines ont été envoyées, en 1823, par M. Sello , au Jardin Botanique de Berlin. Elle fleurit pendant tout l'été. TRE — Les tiges sont presque frutescentes, cylindriques, épaisses, d’un rouge de sang très-vif, garnies de feuilles pétiolées , inégalement cordées , obliques, presque peltées, acuminées, épaisses et charnues; la page supérieure est d’un vert pâle , fort agréable, l’inférieure est d’un beau rouge sanguin, pur- purescent dans la jeunesse. Les stipules sont grandes, ovales-oblongues, aiguës, semi-amplexicaules, opposées, presque siriées , d’un rouge brunâtre , longues d’un pouce et demi , larges de six lignes. Les fleurs se présentent en corymbe axillaire ou terminal, portées sur un long pédoncule rameux , à pé- dicelles dichotomes et rouges de même que les pédoncules ; les fleurs et les bractées sont d’un blanc assez pur, avec les pétales arrondis et ondulés , les deux moindres opposés, sont presque linéaires. Les étamines sont nom- breuses , avec leurs filamens libres si ce n’est à la base, où ils sont mona- delphes. Brrriscn FLOWER GARDEN, and ornamental shrubbery, etc. ; par R. Sweer : 2e série, n° 86, septembre 1836. 349, Azrvx sicuzux. Foliis patentibus, triquetris, glabris; scapo tereti; umbellà multiflorä ; pedicellis apice turbinato-dilatatis; sepalis ovatis mu- cronulaiis, conniventibus; filamentis subulatis, perianthio ter brevioribus ; ovarit loculis polyspermis. | A. sicuzux. Ucr. pl. n° 7.—Srrenc. Syst. veget. 2. 36.— Tin. Puy. p. 9. — Guss. Prodr. Fi. Sicul. 1. 398.—F1. Sicul. t. 167.— Dox Monogr. p. 83. — Soaurr. Fil. Syst. 7. A. floribus e luteo-virescentibus. Tourxer. Inst. p. 383. — Bonan. t. 27. Morx flore subviridi. Bocc. Sic. p.63. £.33. fig. 1.—Cuprax. panph. 2. t. 188. Mozy mious præaltum, etc. Cupax. Hort. Cath. p. 147. Les Gaulois , dans leur langage bref et expressif, désignaient par le mot celtique a/!, les corps douës d’une saveur âcre, chaude et brülante, et le bulbe d’une plante fort commune dans nos humides pâturages, jouissait au suprême degré de ces proprièlés qui en faisaient un assaisonnement salutaire. Du mot all, les Latins ont fait allium , que les Français ont rendu presque littéralement par ail. Linné a conservé génériquement ce nom qui, dans sa méthode , s’étendait déjà à trente-sept espèces ; le genre en prèsente mainte- uant plus de cent, disséminées sur tous les points du globe. L’ail de Sicile est connu depuis près de deux siècles, mais on le trouve rarement en cul- ture , dans les jardins, comme plante d'ornement , quoique sous ce rapport il soit bien digne d’y occuper une place. On le rencontre fort abondamment dans les vallées de Madonia, à douze lieues vers le sud-est de Palerme. Il fleurit au mois de juin. 340. Bervemis Emperrirouta. Spinis 8-partitis ; foliis linearibus integer- rimis ; margine revolutis ; pedunculis subsolitarus, unifloris. B. werrrirouta. Lau. 11. t.233. f. 4.—Porn. Dict. Enc. 8. 621.—De Caxp. — 303 — Syst. 2. 16.—In. Prodr. 1. 107. —G. Don Gen. Syst. Gard. et Bot. 1. 117. Cette espèce est originaire de la Patagonie, où elle a été découverte par Commerson , en 1772; mais elle n’existe dans les collections européennes de plantes vivantes, que depuis une dizaine d'années, qu’elle y fut introduite ” par M. Anderson, zélé et infatigable collecteur pour l'établissement de Claplon, et qui accompagna le capitaine King, dans ses voyages. C’est une jolie plante , délicate il est vrai, mais dont les fleurs décorent agréablement nos serres tempérées, au commencement du printemps. 351. PÆonIA ALBIFLORA ; Var. Potisi. 352.Croous suaveoLexs. Foliis synanthiis; scapo vaginante; spathä 1-phyllà ; fauce corollæ glabré , celluloso-luteà ; stigmate breviter trifido. C. suaveoLexs. Bento. F1. Ital. 1. 208. C. ixperart. Cour. Hort. Ripul. app. 4. p. 12. £. 5. C. venus &. Sezasr. gr Maur. F1, rom. Prodr. p. 16. Le mot Crocus, appliqué de temps immémorial à certaines plantes, parait tirer son origine de la forme alongée du pistil, dans ces plantes, et il serait alors dérivé du grec Xpoxy, filament. Quant au synonyme français safran, il pourrait bien être la traduction du mot arabe z’afaran, qui exprime la même plante en diverses contrées asiatiques. Du reste, le nom latin a été conservé par fous les botanistes systématiques; et ils en ont fait celui du genre , lequel comprend maintenant une vingtaine d’espèces , avec un nombre beaucoup plus grand de variétés. Le Safran odorant, que l’on a pris d’abord pour une variété du S. printannier, a élé trouvé aux environs de Rome et en divers autres endroits de l'Italie, par le professeur Bertoloni. On ne le cul- live que depuis quelques années dans les jardins du nord de l’Europe, où il fleurit de très-bonne heure, souvent même dès le mois de février. Son bulbe est arrondi, déprimé, revêlu de tuniques membraneuses, siriées et brunâtres; son volume est celui d’une très-petite noix; les feuilles qui s’en élèvent sont nombreuses, linéaires, très-étroites, à demi-plissées en goultière, longues de quatre pouces, d’un blanc verdâtre à leur base, et d’un vert intense tirant sur le glauque , dans toute leur étendue; la face infé- rieure est beaucoup plus pâle. La hampe dépasse les feuilles de plus d’un pouce, à l’enlier épanouissement de la fleur qui la termine; celle-ci sort d’une spathe monophylle , aiguë ; le tube est très-alongé, grêle, d’un jaune orangé fort intense et même rougeûtre, dans les environs de Porifice ; le limbe est grand, évasé , étalé, divisé, profondément en six segmens striés , ovales-alongès, d’un beau bleu pourpré pâle. Les trois étamines ont leurs filamens attachés à l’orifice du tube, portant au sommet de longues anthères grêles en forme de dard et d’un jaune orangé. L’ovaire est inférieur, ovale, surmonté d’un style fort alongé, filiforme, terminé par trois stigmales élargis , repliés en cornet et d’un rouge orangé. Le fruit est une capsule à trois loges polyspermes. — 804 — ‘0"S: | :028 "S ‘0"S"S ‘0"S "0rS OS A 0STS ‘0-8 ‘07 ‘0-'S ‘07 ‘o"s-0 | ‘0TS ‘07"S LA i0ùS vs ‘0 ‘0 ‘07 ‘07 ‘O"S ÿr ‘0 ‘0 ‘O-'N ‘O"N DS" 0 0 ON NT NPA ‘O7 *h "Sl'O'N UN ON NT ‘O"N''N| ‘0 “0 “ON ‘AN ‘0 D 25 ‘0 "0"S"s:| ‘0's"s ‘OPSSS"| 07 ‘07 Los 0958) 10"S-S ‘O"S"S | ‘0-'s"s ‘0"S ‘0"S ‘ses 0-"s-"'S 9 0° 07S 0"S ‘0TS OS ‘pi ep l'unp'qgr ( -Senu ‘pont) *SenN *SenN U1910G nvoq nvoq ‘Senu pont) “am]q ‘senu*fan() *Senn U1919G 9InTq *Senu fon) 911 q *Svu °imTd *“Seuu ‘jon() 1194n0") JI9ANO") *SenN sind *Senn ‘Sen *Senu ‘jonf) ‘Sen ‘senu‘fon() *Senur'fon() ‘Senu'pont) ‘Sen U1919G om[q| 1W2An0') 119400") em] *Senu ‘pont) JHANOT) u1910G u1919G qioano")| J194n0!) *Senu| J104n09 *StaN ura19S qioanon| jioano’) “SenN| Jroan0n ‘8onu ‘yon{)|‘Senu ‘yont) ‘SenN U1919G Aoan0")| J1oan0") *Senu‘pon() 110An0") *Senu ‘pon() 1194007) *Senu fon) ‘Senu ‘pon() 112An0") “SON 2mMmTq 119 007) 1940") ‘SvnN *SenN *SenN Jxan0") *Svnn u1919G *3enN U1919G ‘snp'Upr ‘IPru & *Svuu ‘pont) *Senu pont) A19An0") qDAno") xXu9rAnfd *SenN ormTd *SenN] UTC u1919G J194nN0") 119AN0") "SthN ‘Senu n°4 u1910G 119400") nvog ‘unp'igre OO ‘T419 ANG EVIT 0‘02| o‘s1+| 06 FL 0‘9L| 021+| 02:FL 0‘rL| goi+| 0r'94 og8| o61+| 08:94 0'es| g'61+| 96-ez 0'L| O'S1+| nç'94 058] O‘L1+| 08:94 0‘G6| SLI] 06: 0‘G9| SJ'II+| 0£:94 0 0Z T'GI+| 21:94 0‘rL| L'£I+| eg-ez, 0‘06| O'£T+| 0L:SL ‘es| OFI+| 04-94 0'eel SFI+| 06:64 002! SvI+| 00:94 “es | O‘11+| O1'92 0‘o1| 6è1+| oser 0‘06| F'O1+| 0g:ç1 064| O0'£1+| co:çz 0'ogl 9'£1+| 08€ 0‘98| £'eI+| 0r'çL Ocol &'L1+| 9rçL 0‘o9 |! O0'L1+| or'e2 ogg | SLI+!| o0g'e1 O0 gl L'LI+| ço:ez 0‘09| &'81+| 084 wzg| 0S1+| co'gz o‘og| S61+| org 009 | £°61+| 0F'çL o'eg [11 ee+| qL'ez *An9r191X0| , J34n “ouogx | 0468 EE "UIOS ANG SIYNAN y 0‘06| 9°11+| 08:FL 0'68| 1'S1+| 0L:rL 0'O8| O0'L1+| Sr O'LL| 9'o8+| 0894 0'eg| 0‘61+| g6°gL 0'e| 0‘61+| 0ç:94 0'cs| S'SI+| gg'91 018] O0‘SI+| 0£'94 0‘yg| STII+| 0894 008! SeI+| 0g:94 0'8L| O0f1+| 81:92 O'GS| L'£I+| 08: 0'GS| 9'ST+| go'ez 0'98| O0‘O91+| cL'e 0'GL| O'FI+| 96: 008! O‘£1+| £0:94 0'@ 9'FI+| 01:94 0‘pg| S'OI+| ec 0'oL| O0‘gt+| oçg'e 0'e6| O‘11+| 09°€e 0°69| 9‘L1+| 0g:'cz O‘pL| 1'LI+| eL°cL 019! O0'‘S1+| 09:°€2 0'89| F'LI+| 0r eZ 0'cL| 9'L1+| or 0‘6| 0'81+| re 0‘OL| O'£R+| 00°çL os! L'L1+! 6:64 o'£o| r'oè+| 0° o'ecl°cre+| 01:91 ne ‘anonaixol , SAR “uogx | "014 nd "IOIN 0‘88 | 0'£1+ 0:56 | S'£1+ 0‘06| S'SI+ 088 | 0'91+ 0p6| S'91+ 0‘16| 9‘F1+ O'r6 | O0‘FI+ 0°cg | 060 0‘06 | 8'80+ 0‘9L | 1'01+ 0‘16| £'II+ 0‘p6| F'II+ 0‘ | O0'I1+ 0‘cg| 6'11+ 0‘16| F'01+ 0e6| So1t+ 9e | O11+ 0‘p6| 0‘01+ 0è6| FI1+ 06! 0‘11+ ces | 1'e1+ 06! g'ei+ o‘g6l L'e1+ v'G l'et+ 006! 9'F1+ o9g8| Sgzt+ oF8| 0'02+ 0‘06| 0‘è1+ o'es|. L'giT 0‘og | *9°81+ 1847 ‘motors WJOUL TT "NILVN NA SAUNAH Q O£ST AUTRALIIS) "ANOGOIEL ‘I V4 “SATIAXOUY AG ANdIRAVUION) INANASSTIAVIA,T V SALIVI SINÔÜIDOTOUOLLAN SNOILVAUWSISHO 008 | 08 «61 | 68 ‘81 | 88 oLT | Lè «#9 I | 98 °GI | SC ‘FI | re SI | £8 @I | 88 oTL 18 901 | 08 6 6I oL, LT 09 CA °Q SI °? PI 0€ gl Ed 8L ni IL 0€ | OL 068 | 6 °S8 | 8 LG | L 98 | 9 °S8 | 9 56 | ? 1€e | £ 88 | & o18 Li CRT" RS “aun] | *S[owu e[op | np sanorg | Sinor L'HORTICULT EUR BELGE. OCTOBRE 1556. PHYSIQUE ET PHYSIOLOGIE VÉGÉTALES. Sur les émanations odorantes des végetaux et sur la possibilité d'en opérer la classification ; par le professeur RariNesque. (Suite). 22. Genre. OnEuR LAURINEE. ( Odor laurinus). Semblable au Laurier ; bien distincte, mais rapprochée des Od. camphrée , romarinée et styracée. 23. Genre. On. caRYOPHYLLEE. (O4. caryophylleus). Semblable au Girofle; mélange des Od. laurinée, camphrée et dianthée; exemples : Laurus caryo- phyllus, Myrtus caryophyllata, Orobanche caryophyllacea et Or. fragrans, Raf., etc. 24. Genre. On. campxREr. (Od. camphoratus). Semblable au Camphre. Intermédiaire entre les odeurs caryophyliée, origanée, thymacée et conyzée; exemples : Laurus camphora, Salvia ofjicinalis, Romarinus officinalis, Camphorosma, spec., etc. 25. Genre. Op. coxxzer. (Od. conyzeus). Semblable aux Conyzes odoran- tes. Mélange des odeurs camphrée, benzoïque et balsamique ; exemples : Conyza camphorata et C. marilandica, etc. Gynema viscida et G. Balsa- maica, Raîf., etc. 26. Genre. On. ortGan£e. (Od. origaneus). Semblable à YOrigan. Inter- médiaire entre les odeurs camphrée et thymacée, mais plus douce; exem- ples : Origanum vulgare, majorana, dictamnus, etc., Satureja, sp. Pyc- nanthemum, sp., Monarda, sp., Tussilago fragrans, Eupatorium aromaticum, Cacalia suaveolens , etc. Outre beaucoup de labiées. 27. Genre. On. raymacér. (Od. thymaceus). Semblable au Thym. Ana- logue aux odeurs origanée, lavandée et camphrée; exemples : Thymus vulgaris , Thymus serpyllum , etc., Satureja, sp., Cunila mariana et autres labiées. 28. Genre. On. Lavanpee. (O4. lavanduleus). Semblable à Ja Lavande. Mélange des odeurs camphrée , thymacée et conyzée ; exemples : Lavandula spica, L. stæchas, Hyssopus officinalis, Mentha Pulegium, Hedeoma pule- gioide , elc. Toxe IL 39. — 806 — 29. Genre. On. amsrosiaQue. (Od. ambrosiacus). Semblable à l'Ambroisie. Mélange des odeurs camphrée, conyzée el musquée; exemples : Chenopodium ambrosiacum, Ch. botrys, Ch. anthelminthicum, Ambrosia maritima, etc. 80. Genre. On. FARNESIENE. (Od. farnesianus). Semblable à la Cassie. C’est un mélange des odeurs conyzée, tulipée, magnoliée et cheiranthée ; exemples : Mimosa farnesiuna, etc. 31. Genre. On. NéPÉTINE. (Ud. nepetinus). Semblable au Calament. Mé- lange des odeurs origanée et (hymacée avec certaines odeurs douces et fades ; exemples : Vepeta cataria, N. calamintha, Hyssopus nepetoides, Teuc- rium, Sp., Marrubium vulqare, Lamium, sp., Leonurus, sp., Glechoma he- deracea, Salvia, sp., et beaucoup d’autres labiées. 82. Genre. Op. camowiLrée. (Od. camomillenus). Semblable à la Camo- mille. Approchant des odeurs térébinthacée, conyzée et balsamique ; exem” ples : Anthemis nobilis, Anthemis, sp., Matricarin, sp., Tanacetum, sp., Balsamita, sp., Achyllea, sp., Santolina, sp., et beaucoup d’autres plautes syngénèses. 33. Genre. On. AgsYNTiNr. (Od. absynthinus). Semblable à V'Absynthe. Mélange d’odeurs camomillée et amère ; exemples : Artemisia, sp., Absyn- thium , sp., Galardia amara, Iva , sp., etc. 34. Genre. Op. ANGELINE. (Od. angelinus). Semblable à l’Angélique, et comprenant la plupart des ombellifères à odeur aromatique. Un peu analogue aux odeurs camphrée , anisée el musquée ; exemples : Angelica archangelica, Heracleum sphondylium, Osmorhiza dulcis, Raf., etc., etc. 35. Genre. On. paucoïne. (04. daucoideus). Semblable à la Carotte. Mé- lange de l’odeur angéline avec l’odeur gravéolente ; exemples : Daucus carolta, Apium graveolens, Pastinaca, sp., Anethum graveolens, Cumi- num, sp., et plusieurs autres ombellifères. 86. Genre. On. crrreuircée. (Od. cerefolius). Semblable au Cerfeuil. Mélange des odeurs angéline et anisée; exemples : Cerefolium sativum , Ce- refolium, sp., Apium petroselinum, Seseli, sp., Coriandrum sativum, ete. 87. Genre. Op. aisée. (Od. anisatus). Semblable à l’Anis. Très-distincte; mais analogue aux odeurs musquée, angéline, cerfeuillée et fenouillée ; exemples : Pimpinella anisum, Myrrhis odorata, Hypogon anisatum , Raf., Illicium anisatum et floridanum , etc. Les bois des Laurus persea et Limo- nia madagascariensis, ont aussi l’odear anisée. 38. Genre. On. FrenOuILLÉE. (Od. fœæniculaceus). Semblable au Fenouil. Mélange des odeurs anisée, daucoïde et gravéolente ; exemples : Anethum fœniculum , Stachys fœniculum , Laurus sassafras, bois et racines, etc. 89. Genre. On. ciNGEMBREE. (Od. géngerinus). Semblable au Gingembre. Très-particulière ; mais un peu analogue aux odeurs caryophyllée, camphrée, poivrée el benzoïque ; exemples : Amomum gingiber, Amomum, sp., Aze- rum canadense , À. virginicum , etc. 40. Genre. On. myrracee. (Od. myrtaceus). Semblable au Myrthe. Mé- — 807 — lange des odeurs gingembrée , camphrée et benzoïque ; exemples : Amomum zedoaria, À. serumbet et autres drymirhizèes : Myrtus communis, etc. 41. Genre. On. menrnacér. (Od. menthaceus). Semblable à la Menthe. Mélange des odeurs gingembrée et poivrée; exemples : Mentha sativa, M. piperita, M. viridis, M. borealis, Balsamita, sp., etc. 42. Genre. Op. roivrée. (0d. piperinus). Semblable au Poivre. Bien dis- tincte quoique analogue aux odeurs gingembrée, caryophyllée, elc.; exem- ples : Piper, plusieurs espèces , Amomum , sp., Capsicum annuum, Schinus molle , bois de Fagara aromatica , etc. 43. Genre. On. myrisrique. (Od. myristicus). Semblable à la Muscade. Mélange des odeurs benzoïques, magnoliée et caryophyllée; exemples : Myristica, plusieurs espèces , feuilles et fruits, 44. Genre. On. cixNamouEE. (Od. cinnamomeus). Semblable à la Canelle. Bien marquée, analogue aux odeurs vanillée, benzoïque, caryophyllée et cimicine ; exemples : Laurus cinnamomum, L. cassia, L. cupuliformis, Cannella alba, Eleocarpus, sp., elc., écorce, bois et feuilles. 45. Genre. On. réneminTEr, (Od. terebintheus). Semblable à la Téré- binthe. Analogue aux odeurs styracée , benzoïque , résineuse et balsamique; exemples : Juglans, sp., Hicorius, sp., Amyris, sp., Bursera, sp., Pis- tacia, sp., Calophyllum calaba, Populus balsamifera, Geraniwm radula, etc, 46. Genre. Op. REsINEUSE. (Od. resinosus). Semblable à la Résine. Ana- logue aux odeurs térébinthée, styracée et balsamique; exemples : Pinus, ep., Abies, sp., Larix, sp., Cupressus, sp., Thuja, sp., et plusieurs autres co- nifères ; Trichostemma dichotoma, etc. 47. Genre. On. acconoL£e. (Od. alcoholeus). Semblable à YEau“de-vie. Odeur marquante et très-exaltée , qui ne se présente que dans les alcools végétaux, produits par les vins, sucres, grains, ec. 48. Genre. On. vineuse. (Od. vinosus). Semblable au Vin. Produite par différens fruits ou leurs sucs fermentés ; exemples : raisins, pommes, poires, pêches, groseilles, dattes, etc. Elle offre une infinité de nuances. 49. Genre. On. acrrique. (Od. acetosus). Semblable au Vinaigre. Produit de la fermentation acétique très-piquante. Chaque sorte de vins, cidres, poi- rés, etc.; donnent des vinaigres différens. 50. Genre. On. marzique. (Od. malicus). Semblable à la Pomme. Ana- logue aux odeurs églantée , prunée et acélique. Elle ne se retrouve que dans les fruits; exemples : Pommes aigres, Azéroles, Crategus, sp., Mespi- lus , sp., Myrtus communis, Ribes , sp., Cactus , sp., Sorbus, sp., etc. IIIe Onpre. Onrurs pouces. (Od. qgratus). Odeurs peu ou point péné- trantes, suaves-douces , légèrement agréables. 51. Genre. Opeur viozerrée. (Od. violatus). Semblable à la Violette. Un peu fragrante. Analogue aux odeurs orangée, résédacée, résineuse, Jri- — 308 — dée, etc.; exemples : Viola odorata, V. blanda, Malus coronarius, ete. 52. Genre. On. 1RID£E. (Od. irideus). Semblable à l’Iris. Un peu fra- grante. Intermédiaire entre les odeurs violettée , nyctaginée et acérée ; exem- ples : Zris florentina, I. versicolor, et autres espèces; Eupatorium cœles- tinum , elc. 53. Genre. On. ruzir£e. (Od. tulipeus). Semblable à la Tulipe, un peu fragrante et fade. Mélange des odeurs iridée, nyctaginée et magnoliée ; exemples : Tulipa suaveolens, Lathyrus odoratus, Martynia probosci- dea , etc. 54. Genre. Op. acorte. (Od. acoreus). Semblable à l’Acorus. Fade ; se rapprochant des odeurs iridée, nyclaginée et éléagnée ; exemples : Acorus calamus, Iris pseudacoris, Ribes nigrum, Agrimonia, sp., ete. 55. Genre. On. nycraGiN£E. (Od. nyctagineus). Semblable à la Belle-de- Nuit. Un peu fragrante, se développant davantage durant la nuit. Bien par- ticulière ; mais se rapprochant de beaucoup d’autres et offrant beaucoup de nuances ; exemples : Vyctago longiflora, OEnothera biennis, OE. grandi- flora, Primula auricula, Dodecatheon odoratum, Raf., Clematis virginica , Orobanche uniflora, Caprifolium gratum, C. vulgare, Azalea, sp., Ge- nisla, sp., etc. 56. Genre. Op. AscLEPIADEE. (Od, asclepiadeus). Semblable à l’Asclépiade syriaque. Un peu fragrante. Intermédiaire entre les odeurs lilacée , miellée et nyctagynée ; exemples : Asclepias syriaca, À. purpurascens, À. quadri- folia. Olea europea? Clethra, sp., Aralia, sp., Orchis fragrans, Raf., etc. 57. Genre. Op. narpe£e. ( Od. nardeus ). Semblable au Nard. Un peu fra- grante et aromatique. Mélange des odeurs iridée , vanillée et éléagnée ; exem- ples: Nardus indica, Anthozanthum odoratum, Cyperus odoratus, C. longus, Kyllingia pumila, Valeriana, spec. Dimesia odorata, Raf., ( Holcus do L.). et plusieurs autres graminées dont l’odeur se trouve principalement dans leurs racines. Fleurs de Melilotus sp., Genista, sp., Trifolium, sp., ete. B8. Genre. Op. ELEAGNEE. ( Od. eleagneus). Semblable à l'Eléagne. Mé- langée de fragrant et de face ou des odeurs Hyacinthée, acorée et asclépiadée ; exemples : Eleagnus angustifolius , Olea fragrans, Cephalanthus occiden- talis , etc. 59. Genre. On. saweuciner, (Od. sambucinus). Semblable au Sureau, un peu fragrante et vireuse, ou mélangée d’odeur cinnamomée , nyctaginée ;, ebuline et Prussique ; exemples : Sambucus nigra, S. canadensis , S. pubes- cens, Orchis pallens , O. Sambucina, Scabiosa , sp., etc. 60. Genre. Op. cxanëe. ( Od. Cyaneus). Semblable au Bluet. Intermé- diaire entre les od.’sambucinée, nyctagynée et asclépiadée ; exemples : Cen- taurea cyanus , Hydrolea verticillaris, Scabiosa, sp., etc. 61. Genre. On. miezzér. (Od. melleus). Semblable au Miel, bien dis- tincte et très-abondante parmi les fleurs ; exemples : Vaccinium, sp., Andro- meda, sp, Erica, sp., Apocynum androsemifolium , Fagopyrum cereale, — 309 — Sazifraga virginica, et sp., Clypeola, Pyrola rotundifolia, Aronia arbu- tifolia et sp., Prunus , sp., Cerinthe , sp., Sarracenia leucophylla, Raf., etc. Outre les sucs sucrés. 62. Genre. On. raGixée. (Od. fagineus). Semblable à la Faîne ou Hêtre. Mélange des odeurs miellée, ficoïdée et aromatique ; exemples : feuilles Fa- gus sylvatica, F. ferruginea , Corylus, sp., Glicirhiza glabra et sp., Gaul- theria procumbens, G. serpyllifoha, tridisperma paucifolia, Raf. rac., etc. 63. Genre. On. ricoïpr. (Od. Ficoideus). Semblable à la Figue. Mélange des odeurs miellée, eléagnée et acinée; exemples : fruits de Ficus carica, et spec., Morus alba, Phænix dactylifera, Ceratonia siliqua, etc., outre les mannes ou sucs saccharins de divers arbres. 64. Genre. On. acINEE. ( Od. acineus ). Semblable au raisin. Analogue aux od. ficoïde , prunée, ambrée, etc., un peu fragrante et offrant beaucoup de nuances. Particulière à certains fruits : le coing, certaines poires, les raisins , etc. 65. Genre. On. INuLEE. (Od. inuleus). Semblable à l’Inule. Analogue aux odeurs origanée , cannabine et balsamique; exemples : Inula helenium, Inula odora , Solidago odora , Erigeron, sp., Gnaphalium, sp., etc. 66. Genre. Op. razsamIQuE. ( Od. balsamicus). Semblable aux Baumes. Analogue aux odeurs miellée, ficoïde , résineuse et oléeuse; exemples : les sucs balsamiques de beaucoup d’arbres, Populus, sp., Croton balsamiferum, Hypericum , sp., etc. 67. Genre. Op. corFéacée. (Od. coffeaceus). Semblable au Café. Un peu aromatique , analogue aux odeurs balsamique, Jasminée et iridée ; exemple : Coffea arabica fruits. 68. Genre. On. rnerrore. (Od. theiformis). Semblable au Thè. Mélange des odeurs cofféacée, inulée et prussique ; exemples : feuilles des Thés et leurs infusions , quand elles ne sont pas aromalisées par d’autres odeurs, et plu- sieurs de leurs substituts. Il: CLASSE. OpEuURS FETIDES OU PUANTEURS. Formant une série de sensations désagréables ou nullement agréables ct peu ou point amies de l’odorat. IVe Ordre. Opecrs ozipes. (Odor olidus). Odeurs très-félides et puantes, les plus désagréables de foules. Ces odeurs commencent la série des puanteurs, tout comme les odeurs fragrantes commencent celle des parfums, possédant en commun et au plus haut degré les caractères propres à leur série respective. 69. Genre. Op. capavereuse. (Od. cadaverosus). Semblable à de la chair putréfiée, détestable, putride, nauséabonde, se rapprochant des odeurs fimé- tine, stéreine et stercoraire; exemples : Sfapelia, sp., les fleurs. Phallus — 810 — reticulatus, Raf. et sp., toute la plante. Laurus cupularis , le bofs, etc. 70. Genre. Op. srerconairs. (Od. stercorarius). Semblable aux excré- mens, putride, dégoûtante , un peu fade ; exemples : Sferculia, sp., fleurs. Capparis ferruginea et Fetida, sp. le bois, etc. 71. Genre. Op. mircine. (Od. hircinus). Semblable au Bouc , dégoûtante et mélangée de fade ou odeur spermalique ; exemple : fleurs de Satyrium hircinum , Orchis hircina , Iris fetidissima, Hypericum hircinum, etc. 72. Genre. On. rimeriwe. (Od. fimetinus). Semblable au Fumier. Dégoù- tante, putride ; exemples : Plusieurs champignons, et la plupart des végétaux en décomposilion. 78. Genre. Op. cmiaixe. (Od. cimicinus). Semblable à la Punaise. Dé- goùlante el pourtant un peu aromatique et mélangée de l’odeur cinnamomée , ce qui est cause que les Chinois (dit-on) aiment cette odeur ; exemple : Cimi- cifuga fetida el sp., etc. 74. On. cHaraaine. (Od. characinus). Semblable à la Charogne. Odeur repoussanfe, alcaline, intermédiaire des odeurs fimétine, murialique et con- fervine ; exemples : Euphorbia characias, Chara, sp., et la plupart des plantes marines en décomposition. 75. Genre. Op. sErERINE. ( Od. jeterinus). Semblable à l’Assafætida, insupportable, mélangée de l’odeur alliacée ; exemple : gomme de la Ferula assafætida. 76. Genre. On. azrracée. (Od. alliaceus). Semblable à l’Aïl, très-pénè- trante, repoussante, analogue aux odeurs jétérine, poriacée et putorine ; exemples : Allium cepa, À. salivumet spec., Erysimum alliaria, ete. Quoique l’odeur alliacée soit très-fétide, elle se rapproche un peu des odeurs musquée et aromatique , et beaucoup de personnes la {rouvent très-supportable en sorte qu’il ne doit pas paraitre étonnant que certaines nations asiatiques trouvent supportables les odeurs tetérine et cimicine. 77. Genre. On. purorine. (Od. putorinus). Semblable au Putois et Me- phites. Très-fétide, insupportable, analogue aux deux précédentes ; exemples : Symplocarpus fetidus (Dracontium fetidum L.), Putoria fetida (Asperula calabrica auct.), Cleome pentaphylla , ete. 78. Genre. On. ninoreuse. ( Od. nidorosus). Presque indéfinissable tantôt semblable au poisson pourri, ou aux œufs pourris , ou à la chair brù- lée, etc; mais toujours insupportable et nauséabonde; exemple : Chenopo- dium olidum (Ch. vulvaria L.), Arum tenuifolium , fl. Geranium, sp., etc. 79. Genre. On. uriaqug. ( Od. uricus). Semblable à l’Urine de chat, etc. Intermédiaire des odeurs alliacée, putorine et nidoreuse; exemples : Plu- sieurs champignons, surtout en décomposition, Aedycia rubra et Alba, Raf., elc. 80. Genre. On. ammonracËe. (Od. ammoniacus). Semblable aux cadavres de Serpens et de Singes. Abominable , analogue aux odeurs putorine et urique ; exemple : Certains phallus en décomposition, etc. — 811 — 81. Genre. Op. veraTriNE. ( Od. veratrinus ). Semblable au vérâtre, nauséabonde , dégoûlante , analogue aux odeurs characine et anagyrée ; exem- ples : Veratrum album, Cleome gigantea? etc. 82. Genre. On. anacvrée. (Od. anagyreus). Semblable à l’Anagyris. Analogue aux odeurs vératrine, ébuline et atramentaire ; exemples : Anagyris fetida, Lobadium trifoliatum, Raf. (Rhus aromaticus), eur bois, etc. 83. Genre. On. surrocantr. (Od. suffocans) Semblable à la vapeur du Souffre. Insupportable, nauséabonde , étouffante ; exemple : Les vapeurs et fumées de plusieurs végétaux vénéneux, le tabac, la jusquiame , etc. 84. Genre On. ruracre. ( Od. rutaceus). Semblable à la Rue. Dégoûtante, virulente, cependant agréable à certaines personnes. Analogue aux odeurs alliacée et gravéolente ; exemples : Ruta graveolens et sp., Peganum, sp., Tagetes patula, Bobera glandulosa, etc. (La fin au prochain cahier). CULTURE. Sur la culture des Renoncules ; par M. le comte C. Dessorry. Je vois tant de méthodes pour cultiver les Renoncules, jen lis de si étranges et si opposées l’une à l’autre , qu’on pourrait croire que ces belles plantes viennent partout et sans culture , comme les mauvaises herbes : il n’en est pourtant pas ainsi. Sans doute, les Renoncules poussent dans toutes sortes de terres; mais je défie de me montrer une Renoncule bien venue et qui ait acquis toutes ses dimensions dans une terre qui ne soit point très-substanlielle ; elle pourra, si la saison est pluvieuse, donver une fleur avortée, et voilà tout ; car, si le printemps était sec et qu’on l’arrosät , l’on hâterait sa fin. Comme je réussis parfaitement avec la manière que j’emploie, je vais livrerma méthode à la critique ou à l’expérience des amateurs. Je commence par la composition de la terre. Je fais piacer, par lits de trois pouces d'épaisseur, alternativement , un lit de fumier de vaches et un lit de terreau provenant des débris du jardin et de tout ce qu’on jette de la cuisine, balayures, épluchures de légumes , etc., etc., et même les os. Ce las est hu- mecté chaque jour par les eaux grasses et les eaux de savon qui sortent de la cuisine. Au bout de quatre ans (quelques mois auparavant on cesse ces arrosemens), je fais passer à la claie; préalablement , il faut que le tout soit bien remuë pour opérer le mélange. Ce terreau est mis en réserve, et je ne m'en sers qu’au bout de deux ans ; je ne l’arrose plus et j'ai grand soin de n’y laisser croître aucun végélal. — 312 — Je plante toujours mes Renoncules à la même place; cinq planches au midi et cinq au nord : ces dernières n’ont que trois heures de soleil par jour. Mises en terre en même temps que celles au midi , les Renoncules y fleuris- sent trois semaines plus tard, et sont tout aussi belles; je prolonge ainsi ma jouissance. Mes planches sont encadrées de manière à s’élever d’un pied au- dessus du sol, pour la facilité de la culture. Chaque année, au mois de novem- bre. je fais enlever quatre pouces de terre, et ensuite bêcher. Je remplace par la même quantité de ma terre composée ; cette terre est étendue de suite, le coup de ràleau est donné, et mon terrain est prêt à recevoir mes griffes. Avant d’avoir assez de terre composée pour pouvoir faire cette opération, cha- que année, au mois de novembre , je faisais porter six pouces de fumier de vaches à moitié consommé sur le terrain destiné à ma plantalion; et au mo- ment de planter, ou mieux quinze jours avant, quand je le pouvais , je faisais bêcher, en enterrant le fumier. Ce moyen est bon, maisil ne vaut pas l’autre, à beaucoup près. L'époque de la plantation doit varier suivant le climat : j’ai essayé, d’après tout ce que j'avais lu à ce sujet, de planter avant l’hiver, et j'y ai renoncé. Dans le pays que j'habite (le nord du département de la Meuse), on ne peut pas planter, avec espoir de succès, avant le mois de février. C’est donc dans le courant de ce mois que je mets mes griffes en terre. Comme mes planches ont été préparées dès le mois de novembre et que je ne fais pas bêcher de nou- veau, parce que je trouve que plus ma terre est serrèe mieux cela vaut, je puis choisir le temps qui me convient. Aussi , dès que la terre est dégelée à quatre pouces, je plante, ce que je ne pourrais pas faire si je devais bêcher. Je trouve même un avantage à ce que la terre reste quelque temps gelée sous mes griffes, parce que les vers ne les soulèvent pas. je {race des lignes pour me guider seulement ; car j’enfonce la griffe sans préparer sa place , et avec des précautions jamais je ne la brise, quoique fort sèche et n’étant jamais trempée. Je n’enfonce qu’à un pouce , et je recouvre avec la même terre. Plu- sieurs personnes s’élonneront de voir mes griffes si peu recouvertes. C’est une expérience facile à faire : je pose en fait que des Renoncules recouvertes de deux pouces de terre lèveront mal, que beaucoup périront, et qu’un grand quart ne fleurira pas ; que d’autres, recouvertes d’un pouce seulement, lève- ront toutes et donneront {toutes des fleurs, à quelques-unes près. Les amateurs ont pu s’apercevoir que souvent ils retiraient de terre des griffes dont la forme était singulière, deux et même trois griffes l’une au-dessus de l’autre , et cela parce que la griffe avait été trop enfoncée. La nouvelle a d’abord voulu se former tout à fait au-dessus de l’ancienne , comme cela doit être ; mais elle a ensuite cherché une position meilleure en remontant encore ; de là ces griffes par élages et qui sont épuisées par un si long {ravail : celle du dessus est la seule qu’on puisse planter encore ; les autres n’ont point d’yeux et ne pousse- raient pas. Les semis nous donnent la véritable mesure qu’il faut prendre : on ne recouvre les graines que d’une ligne de terre et l’on (rouve les jeunes Re- — 315 — noncules à près d’un pouce de profondeur; parce que le germe a été chércher la place qui lui convient. Qu’on ne croie pas que les griffes veuillent être plus recouvertes : j'en ai vu qu’un accident avait déchaussèes de manière à laisser voir le collet, et elles sont venués tout aussi bien que les autres. Il ne faut pas attendre que le plant soit levé pour faire la chasse, soir et malin , aux limaces et aux vers ; non pas que ces derniers lui fassent précisé- ment du tort, mais ils labourent le terrain, et cela est désagréable. Il faut ne päs souffrir la moindre herbe dans les planches. Quelle qüe soit la sécheresse, je n’arrose jamais. En 1822, année fort chaude, j'ai privé d’arrosemens une partie de mes Renoncules ; elles étaient plus vertes, plus vigoureuses que les autres; les fleurs étaient plus belles et ont duré plus longtemps ; les griffes se sont trouvées plus fortes et en meïlleur état que les autres. Il ne faut pas con- clure de là que la Renoncule n’aime pas l’eau, car elle réussit mieux lorsque le printemps est pluvieux, mais qu’elle n’aime que l’eau qui lui arrivé du ciel. Je n’arrose donc plus du tout et je m’en applaudis chaque année; mais cela me donne un surcroit de travail, parce que ma terre étant fort compacte , se crevasse à la moindre sécheresse, et que chaque jour je remplis les fentes qui se forment, ce que j’éviterais en arrosant. Jamais je ne donne le plus léger bi- nage ; plus ma terre est serrée, plus mes Renoncules se portent bien. Je ne retire mes griffes que lorsque les tiges et les feuilles sont entièrement desséchées. Si lés plantes sont bonnes, elles resteraient encore un mois en terre sans germer , car les Renoncules usées ou mal portantes repoussent même avant d’être mûres. Je les laisse un jour exposées au grand air avant de les sé- parer et dé les nettoyer. Quelques plantes ne fleurissent pas et sont müres long- temps avant les autres : il faut les arracher dès que les feuilles sont desséchées. Leur produit présente une réunion de dix, douze, quinze el jusqu’à vingt pe- lites griffes dont les doigts sont fort courts, ce qui annonce, malgré ce luxe de produelion, une plante en mauvais état, et je les jetterais toutes si ce n’étaitla crainte de perdre quelques variétés précieuses. Je me contente de garder la moins faible ; je la replante jusqu’à deux fois avant de voir sa fleur. J’ai lieu quelquefois de m’applaudir de ma persévérance. Quand la dessiceation est complète, je mets mes griffes dans de grands bo- caux de verre, que je remplis ensuite d’un sable fin et sec; je bouche herméli- quement et les place en lieu sec. Par ce moyen, mes griffes peuvent se conser- ver un grand nombre d’années sans être plantées. Cette année , celles que j'ai plarntées avaient sept ans de repos, et sur dix mille il n’y en a pas eu cinquante qui aient manqué. On trouvera singulier de conserver tant de fleurs qui dor- ment : je dirai à cela que je ne puis les planter loutes , et que je ne puis me décider à en jeter, ni, l’avouerai-je ?...: à en donner. Jai d’ailleurs remar- qué qu’elles augmentaient progressivement er force et en beaulé par le repos de deux à quatre ans, que, passé celle époque jusqu’à sept ans, elles restaient telles qu’à quatre ans de repos. J’ignore encore le nombre d’années qu’elles péuvent vivre ainsi en dormant; je le saurai. Je dois prévenir que, passé quatre ToxE III. 40. = 1 — ans de repos, si on les plante {rop tôt , elles périssent parce qu’il faut qu’elles travaillent aussitôt qu’elles sont mises en terre. En 18259, j'avais planté , le 20 janvier , des griffes qui avaient cinq ans de repos; pas une n’a résislé, parce qu’il a gelé tout aussitôt. J’en ai replanté en mars des mêmes qui ont été su- perbes, quoiqu’ayant fleuri un peu tard. J’avais tremblé pour mes jeunes semi- doubles plantées à la même époque, mais elles n’ont pas souffert. Le mode de semis que j'emploie est connu de tout le monde, je choisis les graines sur les semi-doubles les plus fournies en pétales et les plus foncées en couleur ; mais l’expérience m’a appris qu’une jeune semi double, quelque belie qu’elle soit, ne donnera jamais de graine qui puisse faire espérer de beaux résul- fa(s : il faut qu’elle ait perdu de sa grande vigueur, et pour cela j'attends qu’elle ait fleuri cinq ou six fois, avant d’en semer de la graine. Quand , par hasard, je puis récolter de la graine sur mes Renoncules (que l’on ne nomme doubles» pour la plupart, que parce qu’étant garnies d’un grand nombre de pétales, rare- ment elles montrent le bouton que quelques-uns appellent gueule noire, et que n'étant plus aussi vigoureuses, le soleil , au moment de la défloraison, les des- sèche trop vile pour qu’elles puissent faire de la graine), j'ebliens du superbe. C’est donc une chose bien démontrée pour moi que toutes les Renoncules que nous possédons, excepté les Renoncules-pivoines, élaient originairement semi-doubles, et au vrai, le sont encore, puisqu’on en obtient de la graine dans les années dont le mois de mars et avril sont pluvieux, et le mois de mai, époque de la floraison, pas trop chaud. Pénétré de cela, j'ai voulu à toute force avoir de la graine de la reine des Renoncules qui ne m’en avait jamais donné; car j'ai remarqué qu’elle souffre encore plus que les autres d’un solei: trop ardent. J’ai donc essayé d’en planter cinq griffes dans un grand pot , au mois d'octobre 1830. J'ai tenu le pot à l’air {ant que j'ai pu:jele rentrais, quand le temps était froid ou la pluie trop froide et trop continuelle, dans une cham- bre sans feu, mais où il ne gelait pas. Par ce moyen (quoiqu’en général lesRe- noncules viennent fort mal en pots), j’ai eu mes reines de Renoncules en fleurs pour le 10 avril : jamais je ne les ai vues si belles ni d’une telle dimen- sion. Je les ai promenées à loutes les expositions , selon le temps qu’il faisait, et au moment de la défloraison je les ai placées de manière à n’avoir que quelques petits rayons de soleil. J'ai récolté de fort bonne graine qu’il me tarde de semer et plus encore de voir fleurir. J’arrive enfin à ma manière de semer. Je sème en pots, quoique je sois convaincu que cela vaudrait mieux en pleine terre; mais il faudrait de grands soins , à cause de la délicatesse du jeune plant, et puis parce que je mets à part les graines de telle ou teile variété pour voir celle qui me donne du plus beau. J’emploie ma terre composée , mais passée à un crible très-fin ; je plaque et unis la terre , puis je répands mes graines, que je recouvre d’une ligne d’épaisseur de la même terre, et sur laquelle je ne place ni mousse ni paillasson. Mes pots sont mis entièrement à ombre jusqu’au moment où le plant commence à lever ; je les expose alors O1% — il) — au levant. Depuis qu’elles sont semées jusqu’à l’époque où mes jeunes plantes ent quatre feuilles, je tiens la terre constamment fraiche par des arrosemens journaliers, au moyen d’un arrosoir dont la pomme, percée de très-pelits trous, n'a pas plus d’un pouce de diamètre. Je les prive entièrement d'arro- semens quand elles ont quatre feuilles, parce qu’elles pousseraient {rop en feuillage, et que plusieurs fleuriraient, ce que je re veux pas. Je sème fort dru ; car, si je semais un peu clair, elles fleuriraient presque toutes, et malgrè celte précaution , il yen a encore quelques-unes qui forcent la consigne, {ant ma {erre est propre à cette plante. Il m’arrive de tirer trois cents griffes bien nourries d’un pot qui a un pied de diamètre. J’avais oublié une de ces griffes qui a repoussè au mois de septembre; je l'ai laissée venir, elle est maintenant en fleur. Je ne sème qu’en mars; ceux qui sèment avant l’hiver en sont pour quatre mois de soins de plus que moi, et sont peut-être moins avancés. Mes jeunes griffes retirées de terre quand je ne vois plus l’apparence d’une feuille , sont replantées en février, à cinq pouces l’une de l’autre, et enfoncées à un pouce; les {rois quarts fleurissent. Je marque celles qui méritent de pren- dre place dans ma collection; elles sont pourtant plantées à part et à huit pouces l’une de l’autre, à cause de leur grande végétation, les deux annèes suivantes : ce n'est qu’aprèsleur troisième floraison qu’elles sont définitivement admises dans une collection de semi-doubles, laquelle est entièrement séparée de ma collection de Renoncules doubles que j’ai achetée. Dès que les semi- doubles ont atteint leur quatrième floraison , je ne les mets plus qu’à quatre pouces l’une de l’autre. Celles qui n’ont pas fleuri sont replantées comme les autres, mais à part : je ne m'aperçois pas qu’elles soient plus belles que celles qui ont fleuri la seconde année. Celles qui sont passablement beïles, sans mé- riter toutefois d’être conservées pour toujours , sont destinées à être plantées au mois de juillet de l’année d’après pour avoir des fleurs en octobre . On est sûr, même à {oute époque de l’étéet de l’automne, de les faire fleurir, moyen- nant quelques précautions contre la sècheresse, et en les privaut entièrement de soleil jusqu’à ce qu’elles soient levées. Sur le Tritoma Uvaria, et le Wachendorfia thyrsiflora. Ce sont deux plantes que peu d'amateurs aient vu fleurir. M. le chev. Par- thon De Von, à Wilrich, près d'Anvers, fatigué de cultiver le Tritoma Uvaria, le fit dépoter et jeter dans un coin de son jardin , sans s’en occuper davantage. L’année suivante , il résul{a de cet abandon , que la plante se cou- ronna d’un magnifique épi de fleurs, du vermillon le plus éclatant, et depuis la floraison se répéta chaque année, sans que la moindre couverture ait ja- mais abrité la plante pendant l'hiver. Quant au W achendorfia thyrsiflora, la culture en pot ne lui convient abso- — 316 — lument pas. C’est une plante qui demande la pleine {erre du châssis à ixies. Quelques amateurs en fiennent aussi dans des pieds des bocaux pleins d’eau, pour jouir de la vue de leurs racines qui sont d’un beau rouge garance, et qui remplissent bientôt l’espace. Les bulbes des petites espèces de srumaria qui montrent si peu de tendance à donner leurs fleurs quand on les cultive en pofs, poussent des hampes gar- nies de magnifiques ombelles, aussitôt qu’ils sont abandonnés à la pleine terre, sous le châssis à ixies. Il en est sans doute de même quant à une foule d’autres plantes qui n’ont pu jusqu'ici être soumises qu’à des observations très-super- ficielles et que nous nous proposons d'examiner attentivement sous leurs di- verses phases de végétation. Nous consigrerons soigneusement les faits d’une importance quelconque, qui auront pu nous frapper. Greffe du Rosier sur Eglantier ; par M. Ravenear. Depuis un certain nombre d’années je me livre à la culture des Rosiers, avec tout le zèle que fait naître le plaisir. Les soins que je donne à cette inté- ressante culture m’ont mis à même de faire quelques observations qui pour- raient bien ne pas être sans intérêt pour les nombreux amateurs de ce charmant arbrisseau , qui sera toujours, à mon avis, le plus bel ornement de nos jar- dins, et à qui la beauté de ses fleurs et la suavité de leur parfum ont à jamais assigné la première place dans nos parterres, Comme vous avez invité tous ceux qui s’occupent de culture à vous faire part de leurs observations , je me permets de vous adresser celle-ci; elle est confirmée par des expériences nombreuses et faites avec soin. Vous jugerez de son intérêl; et si vous pensez qu’elle puisse êfre ulile, vous pourrez lui donner place dans votre précieux journal, où vous avez su si heureusement réunir lutile et l’agréable. Depuis plusieurs années, au printemps, je greffais en fente sur églantier. Ces greffes réussissaient à souhait, et je jouissais de leurs fleurs à l'été. Ce succès répété m’a fait penser que ce mode de greffer pouvait offrir plus d’a- vanlages que les autres, ce qui est en effet. Cette année j'ai voulu en tenter l'épreuve en grand. J’ai fait, au printemps dernier, environ deux cent cin- quante greffes en fente sur des églantiers de deux à {rois ans et plus, plantés à l'automne précédent. Les neuf dixièmes au moins ont parfaitement rènssi. Les greffes qui ont manqué sont celles dont les églantiers n’ont pas poussé, ou chez lesquels la sève s’est mise {rop tard en mouvement, ela par consèquent laissé au soleil le temps de dessécher les greffes avant leur reprise. La plus grande partie des autres ont fleuri dans le courant de juillet. IL en est qui ont donné des pousses de trois à quatre pieds, d’une vigueur étonnante, La plupart ont recouvert la place de l’églantier, et offrent maintenant une tête aussi belle que celle d’un écusson de deux ans. Cette greffe est surtout précieuse pour les espèces remontantes. Quatre de ces espèces , le Bengale ordinaire, greffè le 19 janvier, la Belle Fabert, la Rose du Roi, la Bengale Noisette, greffées au mois de mars, ont donné des fleurs dès le mois de juin, et n’ont pas cessé d’en porter assez abondamment jusqu'aux premières gelées. Leurs têtes sont plus belles que celles d’écussons de deux ans. Cette greffe est done préférable à toutes les autres, puisque , réunissant tous leurs avantages , elle offre encore ceux-ci : 1° De jeter dans l’année des pousses vigoureuses, qui forment une belle tête ; 2° De donner, dans la plupart des espèces, des fleurs dès le mois de juillet ; 3° De présenter moins que l’écusson la chance d’être détachée par le vent, ou cassée par les oiseaux ; 4 D'offrir, à l'automne, des Rosiers tout faits pour être transplantés, ou . pour faire des envois; 5° Enfin si la greffe ne réussit pas, l’églantier ne perd pas une année ; on le laisse pousser deux ou trois branches que l’on greffe en feuilles à œil dormant. Quoique la greffe en fente soit bien connue et très-facile, il ne sera peut- être pas inutile pour les amateurs qui ne se sont pas exercés à la pratiquer, de leur faire connaître la manière dont je procède; ils y trouveront certai- nement le moyen d’augmenter et de hâter en même temps leurs jouissances. Yai joint , à la description que j'en fais, un petit dessin qui eu rendra lappli- cation plus facile. Préparation. \ En janvier ou en février, je coupe sur mes Rosiers les branches que je des. line à la greffe. Je choisis les pousses de la dernière sève, mais bien aoûtées. J'en forme des petits paquets que j’étiquetle selon leur espèce , avec des numé- ros en plomb, afin de lesreconnaitre, et je les enterre à sept ou huit pouces au nord au pied d’un mur, pour ne m'en servir qu’au mois de mars, vers le com- mencement si la saison est douce et avancée , ou à la fin si elle est froide et tardive. Je coupe mes branches à l’époque que j'indique , parce que si je ne le faisais qu’au moment de m’en servir, au mois de mars oa d'avril , elles prèé- senferaient des yeux trop développés, que le soleil dessécherait avant la reprise de la greffe, ce qui la ferait manquer. Le moment de la greffe est celui où la sève commence à se mettre en mou- vement. : Greffe. Je coupe les branches dont j'ai parlé plus haut, à trois ou quafre yeux, selon que ces yeux sont plus ou moins éloignés les uns des autres. Je taille le — 618 — bas, à partir d’une ligne au-dessous du dernier œil, en forme de lame de couteau, très-amincie vers la base, ayant bien soin de conserver intacte l’é- . corce du côté où j’ai laissé l’épaisseur. Voyez fig. re. Si la branche est droite, je pratique la taille en lame de couteau, de manière à laisser un œii sur la partie qui conserve l’écorce. Voyez fig. 2. Cet œil laissé a deux avantages, l’un de donner un jet très-vigoureux ; l’autre, si la partie de la greffe qui excède le sujet vient à être cassée, de pousser comme un écusson et de donner également une bonne greffe. Si la branche est tortue, ce qui a lieu dans quelques espèces, on ne doit point conserver cet œil, parce qu’alors on ne pourrait le placer convenable- ment dans l’incision. On fait la taille comme à la fig. 1"°. Quand la greffe est ainsi préparée, on coupe horizontalement la tête du sujet à la hauteur que l’on désire , mais toujours à deux à trois lignes au-des- sus d’un œil disposé à pousser. Cet œil est destiné à attirer la sève. On le retranche quand la greffe est bien prise. On unit la place, puis on pratique, avec la pointe d’une serpette, une fente latérale que l’on descend droit, un peu plus loin que la longueur qu’exige la greffe qu’on a préparée. Au moyen de la serpetle laissée dans la fente latérale et qui la tient ouverte, on y intro- duit facilement la greffe. {1 faut avoir le plus grand soin de faire coïncider exactement le liber de la greffe avec celle du sujet, sans avoir égard à la partie supérieure de l’écorce. Voyez fig. 3e. Ensuite on fait, avec de la laine ou de la ficelle moelleuse, une ligature , pour maintenir la greffe dans la position où on l’a placée et pour empêcher la fente du sujet de s’ouvrir ; puis on recouvre la plaie avec la cire à greffer. IL faut également en couvrir le sommet de la greffe, pour que le soleil ne la dessèche pas, ce qui empêcherait la reprise. Voyez la greffe terminée, figure 4°. ms Sur la coutume de Lutter les Pommes-de-terre; par M. Van Mons. Je lis dans l’Horticural Register, qui se publie à Boston, une note de M. Hayward , qui tend à prouver l’inutilité de l’opération consistante à butter les pommes-de-terre. Après avoir établi son opinion sur des raisonnemens judicieux, M. Hayward est amené naturellement à l’appuyer par des faits et il résulte des nombreux exemples cités à cet effet, que partout où la pra- tique de butler les pommes-de-terre a été omise, on a obtenu une récolte de tubercules qui doublait la quantité ordinaire, et quelquefois même cetle quan- tité a été triplée. Non-seulement la masse de tubercules est plus considé- rable, mais on a encore l’ayantage de les avoir d’un volume presque uni- forme et mitoyen ; avantage sans contredit inappréciable , car rien n’est plus contrariant pour le cullivateur quand il arrache ses tubercules destinés à alimenter les marchés, que d’en trouver çà et là quelques-uns d’un volume — $19 — ènorme , entourés d’une mullitude innombrable de petits, atteignant à peine la grosseur d’une noisette et dépassant rarement celle d’une noix. Je puis citer une observation faite dans notre pays et qui confirme pleinement celles de M. Hayward, en Amérique, si toutefois elle ne prouve pas davantage, car dans ce dont j'ai été (moin, on avait tout à la fois négligé de butter et de sarcler la plantation qui avait dù supporter ainsi, toute la sécheresse et les chaleurs de l’été de 1834. Au commencement de la saison, le dépôt des tubercules s’était effectué dans le sillon fracè par la charrue et le plant avait été égalisé par le simple passage du rouleau ou du revers de la herse. Plus {ard , des travaux plus importans ayant réclamé ailleurs tous les soins des cultivateurs , on ne put songer aux pommes-de-terre que vers l’époque de la récolle; on ne comptait, par ces molifs, que sur un très-faible produit ; mais l’étonnement ne fut pas peu considérable lorsqu'on s’apercut à la levée des racines que jamais semblable plantation n’avait rapporté autant, même dans les années de plus grande abondance et en suivant avec une extrême exactitude, les pratiques minutieuses recommandées pour cette culture. J'ai engagè plusieurs cultivateurs à suivre cette nouvelle méthode, mais il est bien difficile de contrarier en la moindre chose, des usages consacrés par une longue habitude ; néanmoins je ne me décourage pas et j’invite fous ceux qui voudront s’épargner des soins et de la dépense en pratiquant le procédé nouveau , à vouloir m’en faire connaitre les résultats. PLANTES NOUVELLES ET D'AGRÉMENT. Au nombre des plantes rares et d’une floraison peu habituelle, que l’on admire en ce moment, dans les serres de la Société Royale d’'Horticulture à Bruxelles, les amateurs ont remarqué surtout, le Griffinia hyacinthina, l'Ipomea Horsfallie , les Gesneria Houttei et cynocephala, le Clerodendron speciosissimum , elc. La première de ces plantes, originaire du Brésil , n’est point nouvelle pour nos grands amateurs ; elle a été introduite vers 1815, en Angleterre , sous le nom d'Amaryllis hyacinthina, à cause de la belle nuance lapis de ses corelles et de leur réunion en ombelle, comme celles de plusieurs espèces du genre Amarylhis. Elle a conservé ce nom jusqu'à ce que M. Bellenden-Ker ait démontré que cette àämaryllidée offrait des caractères particuliers qui la constituaient le type d’un genre nouveau qu’il proposa d’appeler Grifinia, du nom de son introducteur, le Dr Griffin. Une plante semblable a aussi fleuri à Gand chez M. Verleewen, au commencement de l’année. V. p. 63. L’Ipomæa Horsfalliæ (Ipomée d’Horsfall, planche enl. n° 67) est une magnifique plante de la famille des convolvulées, pent. mon. dont les carac- — 820 — tères spécifiques sont : /pomæa volubilis glaberrima ; foliis quinato-digitatis ; foliolis lanceolatis , integerrimis, margine undulatis; cymis dichotomis ; calycis lobis imbricatis , Obtusis , œqualibus; corollà infundibuliformi ; stigmate bilobo. Cette espèce, qui a l'Inde pour patrie , en a été reçue par Madame Horsfall, l’un des amateurs d’horticulture les plus distingués que possède }’Angleterre, dans les premiers jours de 1633. Cette dame fit aussitôt semer les graines qui lui avaient élé envoyées, et eul la satisfaction de voir les plantes en fleur au mois de décembre de la même année et dans le mois de janvier suivant. La plante esl assez délicate et conserve constamment sa verdure ; sa tige est volubile, glabre, garnie de feuilles péliolées, ordinairement quinées, à folioles entières, lancéolées , également et symétriquement réfrècies aux deux extrémités, légèrement ondulées et crispées en leurs bords ; le péliole est alongé , tortueux et cylindrique. Les fleurs sont réunies en panicule sur un pédoneule axillaire , semblable aux pétioles ; le pédicelle est arrondi, glabre, pourvu de deux petites bractées aiguës ; le calice est composé de cinq lobes égaux , ovales , arrondis, obtus, imbriqués et d'un noir pourpré ; la corolle est infondibuliforme, à limbe court, élendu, divisé en cing lobes échancrés, larges, arrondis, d’un rouge pourprè très-brillant. Les cinq ètamines ont leurs filamens égaux, dépassant la longueur du tube, glabres, insérés sur une écaille ou glande veloutée. L'’ovaire est globuleux , entourè d’un an- neau large et épais ; le style est simple, saillant , terminé par deux sligmates globuleux , rapprochés et velus. L'Ipomée de Horsfall appartient à la serre chaude où elle doit être exposée à toute l’intensité des rayons lumineux. On la cultive dans le terreau de bruyère pur. On voit dans notre planche coloriée, n° 67, fig. 1, une éta- mine avec l’écaille ou glande qui lui sert de base ; fig. 2, l'ovaire ; fig. 3, une portion du style avec le sligmate. Les Gesneria houttei el cynocephala , sont des plantes tout à fait nouvelles, rapportées da Brésil, en 1836, par M. Vanhoutle à M. le chevalier Parthon- De-Von, à Wilrich, près d'Anvers; celui-ci, après s’être assuré que l'espèce était réellement inédite , lui a donné une dénominalion qui établit les droils de son in{roducteur, à la reconnaissance des botanistes européens. La Gesnè- rie de Vanhoutle , a de grands rapports avec la Gesnérie fauciale, et il faut apporter l'attention la plus minutieuse, pour apercevoir entre les deux espèces d’autres différences , que celle , plus apparente, qui existe dans la conforma- tion des feuilles. Cette espèce commence à donner, vers la fin de septembre, ses brillantes fleurs qui se succèdent sans interraption pendant les deux mois suivans. Sa racine est un tubercule solide , d’un volume variant entré ceux du poing et de la tête ; il produit une ou plusieurs tiges droites, herbacées; hautes de déux à trois pieds, cylindriques, pabescentes et d’un vert pâle. Les feuilles sont opposéés, disfanles, cordiformes, presque rondes et grandes de ciñq pouces ; elles sont généralement tomenteuses , veinées, réliculées et assez pro- fondément impressionnées en dessus, où la couleur est le vert sombre, en des- sous elles ont une nuance yert blanchâtre et les veines comme les réliculations, sont saillantes et couvertes de poils blanchâfres ; les pétioles perdent de leur longueur à mesure que les feuilles se rapprochent du sommet de la tige, de sorte qu’il finit par être nul. Les fleurs sont réunies en panicule au sommet de la tige et dans les aisselles des dernières feuilles , formant une pyramide fort élégante ; elles sont d’un rouge écarlate, très-vif, le calice est court , monophylle, di- visé jusqu’au fiers en cinq découpures ou dents aiguës , vertes et pubescentes. La corolle a deux pouces au moins de longueur ; elle est médiocrement arquée, presque globuleuse à sa base , qui est tellement embrassée par les divisions du calice que celles-ci paraissent adhérentes ; elle est brusquement rétrécie par un étranglement , puis elle se dilate ou s’évase insensiblement jusqu'aux trois quarts environ , où elle se partage en deux lèvres : la supérieure alongée en trois lobes, dont les latéraux très-petits; l’inférieure en deux lobes courts, obliques et séparés par une sorte de labellule rétus, largement {acheté de ronge pourpré à l’intérieur. Toute la corolle , à l'exception des lobes latéraux de la lèvre supérieure, est recouverte d’une pubescence glanduleuse. Les étamines ont leurs filamens d’un rouge vif, repliés en crochets dans leur partie supé- rieure et portant des anthères biloculaires , qui, par leur réunion, forment une élégante cocarde jaunâtre , au centre de la lèvre supérieure interne. Le pistil est moins long que les étamines. L'autre Gesnérie , à cause de la singulière conformation de son ovaire, a reçu le nom spécifique de cynocéphale. De même que quelques espèces (Tamus elephantipes , eic.) du genre Testudinaria, elle est très-remarquable par l’énorme volume de son caudex. Elle a été découverte sur les rochers élevés de la Serra de Ilha grande , dont l'Atlantique baigne le pied, vis-à-vis de l’île si pittoresque qui a donnè son nom à la chaîne continentale. Cette plante eroit à plus de cent pieds au dessus du niveau de la mer , sur la face en retraite du rocher, dans des anfractures abrilées par l’entablement qui forme saillie en guise de corniche, de sorte que pour détacher ou déraciner les caudex , il faut employer les pieds, et se cramponner, se suspendre par les mains à la saillie de l'entablement. On sent dès lors , tout ce que cette opéralion a de périlleux. Le {ubercule détache, il faut que quelqu'un soit aux aguets , sur les bords de l’abime , pour le recevoir adroitement et l'empêcher de rouler au fond du précipice. Les plantes rapportées par M. Vanhoutte, en 1835, font parlie de la collection de M. le chevalier Parthon-De-Von. Elles ont commencé à fleurir vers le milieu de septembre. La plante est herbacée ; son caudex est plus ou moins saillant hors de terre, brunâtre , recouvert d’une enveloppe corlicale , membraneuse , assez mince, parsemée de poinis rugueux, disposés régulièrement en quinconce. La tige s’élève un peu latéralement du sommet du {ubercule ; elle est de la grosseur d’une forte plume à écrire et même du petit doigt vers son origine où elle Toxe HI. 41, — 823 — est recouverte d’un duvet épais, court et brun; elle est d’un vert blanchâtra et duveteuse dans toute sa longueur. Les feuilles sont opposées, cordiformes à la partie inférieure de la tige, mais s’arrondissant davantage à mesure. qu’elles se rapprochent de son extrémité ; elles sont pétiolées inférieurement, w sessiles dans la partie supérieure , épaisses, veinées, réliculées , cotonneuses, d’un vert jaunâtre en dessus, blanchâtres en dessous, surtout sur les veines et les côtes ; les bords sont finement et irréguliérement crénelès et ciliés. Les fleurs, portées sur un pédoncule assez court, sont réunies huit ou dix ensemble en panicules axillaires, partielles, dichotomiquement opposées pour former une grappe pyramidale. Le calice est adhérent avec l'ovaire; il se termine par cinq dents subulées , largement séparées. La corolle est d’un beau rouge écarlate, tubuleuse, évasée supérieurement, rétrécie, comme éfranglée à sa base qui se dilate immédiatement et s’arrondit en dessinant cinq protubé- rances ; celles-ci paraissent subordonnées à la division générale de Ja corolle en deux lèvres dont la supérieure a {rois lobes qui semblent n’en former qu’un seul à deux échancrures latérales, cette lèvre à laquelle adhèrent les éla- mines, est repliée et emboitée par l’inférieure avan{ l’entier épanouissement de la fleur. Les filamens sont rouges, didynames , cylindriques , élégamment coudés vers le sommet où sont attachées les quatre étamines bilobées, striées, cordiformes , qui par leur réunion forment une rosace grisätre. L'ovaire est à une seule loge , surmonté d’un style plus long que les étamines et de même couleur, terminé par un stigmate capité, incliné diagonalement , rétus, con- cave, bilabié et pubescent. Sur le bourrelet calicinal qui porte la capsule , et de chaque côté de la dent supérieure du calice persistant , sont deux glandes arrondies et jaunâtres, qui donnent à la fleur dépouillée de sa corolle, l'aspect d’une petite tête de chien à long museau. | Le Clerodendron speciosissimum a reçu ce nom des jardiniers gantois; il parait lui être fort convenable , el il le gardera vraisemblablement jusqu’à ce que l’analogie avec quelqu’autre espèce déjà connue, ne vienne le lui enlever; nous hasardons cette opinion parce que nous ayons remarqué que le Cleroden- dronspeciosissimum ne différait pas sensiblement du Wo/kameria coccinea décrit dans l’Herbier de l’Amateur, mais que nous n’avons pu Voir encore dans son état de vie ou de végétation. Du reste la description que nous avons pu faire de notre plante se rapporte parfaitement à celle du Volkamier écarlate; l’une et l’autre ont la tige cannelée ou légèrement tétragone , haute de trois à six piedset nue dans la plus grande partie de son étendue. Les feuilles pourraient peut-être différer un peu, car elles sont grandes, assez épaisses, ondulées, lar- gement crènelées en leurs bords et d’un vert intense; les côtes sont très-sail- Jantes inférieurement , d’un vert brunâtre et les ramificalions blanchâtres, ce qui ne s’accordérait pas rigoureusement avec la description des feuilles du Volkamier, qui les dit entières, glabres des deux côlés, seulement chargées en dessous de nombreux points écailleux, visibles à la loupe ; dans {ous deux £lles sont cordiformes , opposées et assez longuement pèliolées. Les fleurs # - — 823 — sont d’un rouge écarlate du plus grand éclat ; elles sont portées chacune sur un pédicelle coloré, rassemblées en panicule au sommet d’un pédoncule fort long et d’un rouge intense ; tous les pédoncules sont axillaires, opposés el réunis au sommet de la tige où ils forment une pyramide magnifique: Le calice est d’un rouge un peu brunâtre, monophylle, profondément découpé en cinq segmens lancéolés. La corolle est infondibuliforme, à tube fort alongë et grêle inférieurement ; le limbe est partagé en cinq découpures inégales, arrondies, ondulées, étalées et même réfléchies. Les quatre élamines ont leurs filamens un peu inègaux, mais toujours plus longs que la corolle; ils sont d’un rouge ponceau et supportent des anthères vacillantes, obliques, alongées et d’un brun rougeâtre. L’ovaire est supèrieur , globuleux ; le style est dressé, un peu plus long que les filamens , de la même couleur et terminé par un stigmate à peine visible. Nous devons cette belle plante à M. le baron Taffin, de Douai, l’un des amateurs les plus ardens de la botanique ; il en a obtenu des graines , ily a quelques années, d’un capitaine de vaisseau, qui revenait des Indes. La plante , maintenant répandue chez la plupart des amateurs en Belgique, y a fleuri pour la première fois au mois d'août 1835, chez M. Van Geert, jardi- nier fleuriste à Gand , où l’on peut s’en procurer de bons exemplaires , dans les prix de cinq à quinze francs. Les belles serres de M. F. Reynders, riche amateur à Saint-Josse-Ten-Oode près Bruxelles, offrent maintenant une plante du Cattleya labiata, dont la hampe se couronne de trois grandes et magnifiques fleurs , de nuances les plus pures et les plus suaves. Nous avons engagé le zélé propriétaire de cette brillante orchidée, à la faire peindre, pour en avoir au moins une figure exacte, car toutes celles que nous avons vues jusqu’à ce jour n’en donnent pas même une idée; nous n’osons pas promettre de la comprendre dans notre Iconographie , dans la crainte d’être , comme tous les iconographes anglais, trop en dessous de la nature. INDUSTRIE ET CONSTRUCTIONS HORTICOLES. Girandole destinée à soutenir des pots de fleurs dans les appartemens. Ce meuble élégant, dont le dessin, compris dans la planche première (fig. 5) de ce cahier, peut être varié de mille manières, suivant le goùt des amateurs ou l’exigence des localités, consiste en une sorte de candelabre de métal dont la base est assez étendue et présente un poids assez considé- — 824 — rable pour obvier au renversement de l’appareil qu'une rupture d'équilibre ou un léger choc mettrait en danger d’être renversé. Des branches sont fixées à Paxe du candelabre de manière à lui donner un aspect pyramida} ; chacune d’elles est garnie d'en plateau à rebord pour recevoir un pot à fleur, et sur le bord de ee plateau on a pratiquè an ou plusieurs écroux dans lesquels on in- {roduit des vis de pression qui fixent les pots par leur base. Cet appareil faît le plus bel effet dans les appartemens , il pare d’ane manière tout à Ja fois riche ef agréable les antichambres , les vestibules, les palliers, etc. , et se trouve à la portée d#toutes les localités par son facile déplacement. Ezplication de la figure 5. a, a, æ, a, plateaux qui portent les pots à fleurs; on en dispose les ornemers de facon qu’ils puissent cacher entièrement lere- bord et ses vis, ou mieux encore en tenir lieu. C’est pour cela que dans les pla- teaux de la base de l’appareil on en a figuré un nu et l’autre garni d’ornemens, b tige portant les branches ; elle se visse fortement en 4 sur l’axe e e du ean- delabre, qui est monté sur trois pieds par sa base f.— 9 , g, pots à fleurs indiqués par un simple trait. Autre girandole pour contenir des fleurs séparées de la tige et conservées au moyen de l’eau qui baigne le pédoncule. a, Fig. 6, est unecolonne ou un axe porté sur un plaleau à trois pieds; autour de cette colonne sont disposés des vases coniques b, b, b, en verre ou en métal et em- boitès les uns dans les autres, de manière cependant à laisser des interstices plus ou moins grands , ainsi qu’on le voit dans la figure 6. Ces vases sont so- lidement mastiqués parleur partie inférieure, autour de la colonne sur laquelle ils doivent glisser comme des anneaux. On emplit les vases d’eau et l’on y dépose des fleurs que lon renouvelle à mesure qu’elles se flétrissent. Une sem- blable girandole garnie des différentes variètés de dahlias, offrait le coup- d'œil le plus admirable. La figure 7 représente le plan de Fappareil. Moyens de transporter des plantes vivantes pendant un voyage de long cours. Il arrive souvent que des plantes précieuses , recueillies ou élevées sur un autre hémisphère , ne peuvent résister aux périls d’une {traversée longue et souvent embarrassée, et que lorsqu'elles arrivent à leur destination, ce n’est pour l’ordinaire , que dans un état de souffrance tel qu’il leur faut plusieurs années pour se remeltre entièrement des fatigues du voyage. On a observé que ce ne sont point les changemens ou les alternatives de température , non plus que le défaut de soins qui nuisent à la conservation de ces plantes, mais bien les chocs accidentels qu’elles éprouvent par suite de la célérité qu’exigent presque toujours les manœuvres d’un navire ; ces chocs ou des chutes réilèrées occasionnent la rupture des pots, et alors la plante ne pouvant être prompte- ment rempotée, se trouve presque infailliblement perdue. Voiei quelques moyens de {ransport qui ont été employés avec succès dans ‘4. nt SUR Q UT ES LEE. À + IF NM | ARTS “1 va A ppm Le “ ’ LI f “ dE À toilettes EErtei SA ad 3 me . F #1 cr nd ré Le ei V+ pdf ut le, | Lies AN es En. Belge Octobre 1836 | SE = \| At À Y/ fous Li? FOIS SE Q Véniss: ae re FT : 2 be me 26 amer — 325 — de longs voyages, pendant lesquels les plantes, grâce aux précaulions prises, n'ont éprouvé aucune altération et sont arrivées sans le moindre accident. Le premier consiste dans une barrique A dont la moitié supérieure est percée sur ses flancs , de quatre ouvertures, que l’on garnit de grilles semblables à celles des cages qui doivent emprisonner des oiseaux; la partie opposée au fond est également garnie de grilles, et de plus, garantie par un couvercle rendu mobile par une charnière , et qu’on lève à volonté de même que la grille, lorsque les besoins de la culture des plantes l’exigent. Cet appareil ainsi construit, on dépose sur le fond de la barrique , que l’on aura préalablement percé de plu- sieurs petits trous, une couche de terre favorable à la végètation des plantes que l’on doit transporter, on la tasse suffisamment , puis on y arrange les plan- tes avec la précaution que les racines des unes ne nuisent point à celles des autres, et que toutes puissent parvenir sans obstacle, à absorber les sucs nourri- ciers dont elles auront besoin. Cela fait on achève la plantation de manière que la surface de la terre ou du terreau se {rouve à un pouce environ des ou- vertures de la moitié supérieure de la barrique. Pendant la traversée l’on n’a d’autre soin que de lever de temps en temps le couverele soit pour donner un peu plus d’air aux plantes, soit pour les arroser, ce que l’on fait toujours modé- rément quand l’eau douce est, comme à bord, l’objet d’une grande économie. On peut pour plus de sûreté revêtir les parois internes de la barrique d’une toile goudronnée et clouée ; elle augmente la solidité de l'appareil sans en accroître le volume. Il est bon aussi que les interslices de la grille en fil de fer soient assez petits pour ne point permettre aux rats ou autres animaux nui- sibles qui peuplent les bälimens, de s’introduire dans la barrique et dévaster la plantation. On peul aussi disposer la barrique de manière à recevoir un semis au moment de l’embarcation , alors les graines germent et croissént pendant la traversée comme elles le feraient dans le pays natal , et se trouvent à point d’être repiquées à l’arrivée. Cette pratique est même indispensable pour cer- taines graines que l’on n’a pu encore parvenir à faire germer hors de leur pays, soit que la traversée ait suffi pour éteindre en elles toute faculté germi- natrice, soit qu’un autre motif, inconnu jusqu'ici, ait rendu tous les soins infructueux. Quelquefois, et c’est le cas pour presque toutes les orchidées, il faut enlever les plantes que l’on détache, avec une partie de leur sol propre, c’est-à-dire le gravier du rocher ou la partie ligneuse en décomposilion, sur laquelle on les trouve parasites ; alors on entoure soigneusement la motte avec de la mousse et l’on en fait un paquet que l’on assujettit avec du fil de laiton. On arrange soigneusement ces plantes empaquetées dans une caisse ou coffre B (1) et C , avec ou sans compartimens , selon les avantages que l’on peut en tirer, et l’on remplit les interstices de mousse et de terreau , que l’on (1) Les bandes noires que l’on remarque sur le dessin de la caisse indiquent des ouvertures menagées entre les planches pour faciliter Ja circulation de l’air dans la caisse , lorsque l'on est obligé de tenir le couvercle abaissé. — 326 — entrelient humides. Ces plantes continuent à végèter et arrivent dans l’état où elles se trouvaient au moment où elles ont élè détachées , quelquefois même beaucoup mieux portanteset plus saines. Sièges de jardin. Les figures 8 et 9 de la même planche représentent des sièges de jardin d’une grande légèreté quoique fort solides , facilement (ransportables et com- modes en ce qu’étant pliés ou fermés, ils occupent très-peu de place. Les deux figures dispensent de toute description; dans l’une on voit le siège ouvert et développé, dans l’autre il est plié ou fermé MÉLANGES. Sur le produit de la calcination des coquillages , considéré comme engrais ; par M. Emize DEWAEL. La consommation des huîtres et autres mollusques à écailles ou testacés, est si considérable dans quelques villes des États-Unis, qu’à Boston des réglemens particuliers de police ont dù défendre de jeter dans les rues, les débris de co- quilles, qui auraient fini par les encombrer complètement. Les consommateurs, d’après ces réglemens, sont obligés de faire charrier ou transporter leurs co- quillages dans un endroit désigné où ils forment bientôt des amas considé- rables et d'autant plus infects qu’il reste, parmi ces coquilles, plus de cada- vres réjetés pour cause de putréfaction. En 1828, un habitant de Boston imagina de brûler ces coquilles afin d'observer quel serait l’effet du résultat de la calcination sur la culture ordinaire et variée des jardins; le succès ne ré- pondit pas d’abord à son attente, et quoiqu'il n’eût qu’à ramasser les écailles qu’on lui apportait , le produit de ses opérations ne suffisait pas pour en cou- vrir les frais; néanmoins avec de la persévérance, il est bien rare que l’on ne parvienne pas à faire fructifier une entreprise lorsqu’elle est basée sur des calculs positifs, et c’est ce qui arriva à M. Knapp ; ses appareils ayant été perfectionnés , et ses produits de calcination améliorès , ceux-ci furent recon- nus comme un engrais puissan{ que chacun s’empressa d'employer. De sorte que les écailles dont l’enlèvement et le transport coùlaient autrefois un franc par charretée sont maintenant recherchées et payées de six à huit centimes le bois- seau. Du 28 septembre au 30 décembre 1834, M. Knapp a reçu et converti en engrais 30,800 boisseaux de coquilles , malgré la concurrence qui s’est établie avec deux autres compétiteurs et qui font une consommation à peu près semblable. La construction des fours à calcination des coquillages varie pour la forme — 527 — et la capacité suivant les idées admises par le propriétaire, mais dans tous le combustible employé est la plus mauvaise qualité de houille , le menu géné- ralement rebuté. Tout le monde connaît la chaux ordinaire et son action comme engrais ; mais il parait que celle qui provient des coquilies exerce une puissance plus grande; par elle les débris de végétaux et d’animaux, disséminés et perdus dans les sols, sont plus complétement absorbès et la combinaison nutritive qui en résulte parait être mieux élaborée ou plus perfectionnée ; du moins est-elle plus con- venable aux racines des jeunes plantes surtout ; c’est ce qu’a prouvé une ex- périence comparative , plusieurs fois répétée, entre deux portions d’un même terrain également ensemencé , dont l’une était amendée avec la chaux ordi- naire el l’autre avec la chaux de coquillages. L'emploi de la chaux comme engrais exige une préparation première qui lui enlève sa grande caustlicité à laquelle nul corps organisé ne résisle ; cette préparalion est ce que l’on nomme vulgairement l'extinction, soit qu’on l’opère par l’aspersicn immédiate avec de l’eau, soit qu’on lui fasse absorber lente. ment l'humidité contenue dans l’atmosphère. On a observé que ce dernier moyen était le moins avantageux ; il n’est pas employé par M. Knapp qui ne vend même son engrais de coquilles que sous le nom de chaux délayée , in- diquant ainsi qu'elle a déjà été préparée et travaillée avec de l’eau. La quantité de cet engrais employé en Amérique, varie selon les terrains. Sur les bruyères récemment mises en culture, elle doit être beaucoup plus con- sidérable que sur les terrains anciennement cultivés; elle est moindre sur les sols qu’on laisse en jachère pour le parcage des troupeaux. L'effet de la chaux, comme je l’ai déjà dit, est d’absorber les racines, les mauvaises herbes , et de les convertir plus promptement en humus et en ter- reau; de neutraliser toutes les matières nuisibles à ia végétation , et de rendre nutritives les substances qui s’y trouvent et qu’elle décompose. Le délaye- ment avec l’eau facilite celte dernière opération. Si, par exemple, on la ré- pand sur une lande, elle y détruit ce qui s’y trouve de plantes de bruyère ou de mousse, décompose la couche première et la remplace par une sorte de savon {erreux , qui pénètre le sol et le rend cultivable. Sur les terrains marécageux desséchés, des applications suivies de chaux sont nécessaires parce que ces {errains contenant une grande quantité de ma- tières végétales peu altérées, il faut une action stimulante plus prolongée, pour opèrer complétement la conversion de ces malières en élémens de nutrition végétale. Les terrains argileux présentent une disposition nafurelle à se combiner avec la chaux et peuvent en souffrir une application plus souvent répétée ; cela est d’accord avec l’observation que, dans un sol , plus les proportions d’ar- gile, de sable et de calcaire se rapprochent et plus grande est la fertilité. Sur les terrains sablonneux , qui contiennent peu de matière végétale, Ja chaux se combine avec les particules les plus fines de ce sol, et leur donne plus — 828 — de consistance; elle y aflire l'humidité atmosphérique, et la rend moins sujette à sécher. Du reste en adoplant le principe de dissolution qu’exerce la chaux, on doit sentir que des applications trop répétées de ce moyen, épuiseraient bientôt en- tièrement un sol quelconque ; il ue faut l’employer largement que sur les terrains encore vierges el surtout le faire précéder tout fumier. Au contraire sur les {erres arables ordinaires on peut amener un mélange de chaux et de fumier , surtout lorsque l’effet doit être immédiat. EXPOSITIONS HORTICOLES. SociËTÉ D'HORTICULTURE D'ANYERS. Exposition de Dahlias. — Le 11 septembre 1836, la Société a reçu dans le local affecté à ses exposilions, foules les fleurs de Dahlia qu'y ont dé- posés les nombreux amateurs. Le nombre de ces belles fleurs était considé- rable: il en éfait venu non-seulement de {ous les points du royaume, mais encore de Lille et de plusieurs autres villes ou communes frontières. D’après la décision d’un jury spécial le prix pour la plus belle collection de variètès de Dahlia, comme celui pour la fleur la plus méritante ont été décernés à M. De Knyff-Dellafaille. Ont été mentionnées honorablement les collections de MM. De Catters, J. De Knyff et Moons, à Anyers; de M”° Osy, à Wichem; de M. le comte de Rouvyroy, à Lille; de M. le chev. Parthon- De-Von, à Wilrick, de MM. Van Geert et Verschaffel{, à Gand, Ezposition de Fruits, — Les 23, 24 et 25 octobre, la Société d Horti- culture d'Anvers a tenu sa vingtième exposilion, consistant en fruils. On devait s’attendre à ce que cette exposition ne serait pas, cette année, aussi brillante que l’année dernière; le froid et l’humidité ont empêché les Raisins de parvenir à leur maturité ordinaire , les grands vents ont abat{u les fruits ayant le temps de les cueillir. Cependant si le nombre des fruits n’a pas élè aussi grand, la qualité de ceux qui ont été exposés a été aussi belle et aussi variée: il y avait plusieurs espèces de fruits nouveaux. Dans le beau contingent de M. De Meester, de Louvain, on a remarqué entre autres beaux fruits des Prunes dites d’octobre, et surtout la Poire récemment gagnée et que la reconnaissance générale a fait nommer Van Mons. La collection de M. De Rasse, de Tournai et celle de M. d’Esperen, de Malines, se dislin- guaient par le choix des meilleures espèces de Pommes et de Poires. On dis- tinguait aussi un superbe Ananas appartenant à M. De Pret-Moretus; celte variété , beaucoup plus forte qu'aucune autre, ayait dans sa circonférence cinquante-six cenlimètres, et vingt-trois centimètres de hauteur sans ycom- Ipome n horsfalliæ — 329 — prendre la vaste couronne de feuilles qui surmonte le fruit. Parmi les légames il s’est {trouvé des choux rouges pesant plus de treize kïlogrammes. La commission composée des juges et juges suppléans, s'étant réunie à 10 heures du malin , a procédé aux différens concours, et a décerné les médailles ainsi qu'il suit : ler Concours. Pour le contingent le plus riche en fruits de genres différens. — Le contingent de M. Auguste Dellafaille a obtenu le prix; ceux de MM. J. De Kanyff, à Waelhem, et De Knyff-Van Hayre, à Anvers, les 1‘ et 2° accessits. 2e Concours. Pour la plus belle collection de Poires et de Pommes. — La médaille a été méritée par la collection de M. De Knyff-Van Havre; le 1° accessit, par celle de M. F. Muys, et le 2° accessit, par celle de M. M.-J. De Baraux. 3° Concours. Pour la plus belle collection de Raisins d'espèces différentes. — Le prix a été adjugé à la collection de M. Mertens-Vloers, à Brasschaet ; les 1er et 2° accessits, à celles de M. Moens et de M. Auguste Dellafaille, 4 Concours. Pour les fruits le plus nouvellement introduits dans le royaume. — Le prix a étè décerné au n° 352, Ananas providence blanche, de M. De Pret-Morelus. Le jury a désiré qu’en faveur des nouvelles espèces de Raïsins , in{roduites par M. Mertens-Vloers, une mention honorable fut accordée à cet horticulteur. 5° Coxcours. Pour la médaille destinée au plus bel envoi de Fruits, fait par des personnes qui ne font pas partie de la Société. — La collection de M. De Meester de Louvain a mérité la médaille. SOCIÈTÉ D'HORTICULTURE DE ROUEN. Extrait des statuts arrêtés dans la séance du 6 juillet 1836. Art. 12. Il y aura chaque année deux expositions de fleurs, de fruits et autres objets concernant l’horticulture. Art. 13. Les membres de la Société, comme les étrangers, peuvent con- courir el exposer leurs produits. à Art. 14. Il sera accordé des prix aux concurrens. Des encouragemens seront aussi donnés aux bonnes méthodes de culture et aux inventeurs ou introducteurs d’objets nouveaux, reconnus utiles à l’horticulture. Art. 15. Si des membres de la Société concourent , ils ne pourront faire partie de la commission d’examen, et ne voteront pas sur tout ce qui les concerne. Îls peuvent exposer sans concourir. Art. 16. Les objets exposés ne seront enlevés qu’après le délai de l’ex- position. Art. 17. Une commission de cinq membres nommés par le bureau, pro- cédera à l’examen des objets soumis aux concours ou à la visite des lieux : elle fera son rapport à la Société, qui votera sur ses propositions. Tone HI. 42. — 330 — Art. 18. Les prix consisteront en médailles d’argent , de bronze, en men- tions honorables ou en sommes d’argent, au choix de la Société. Ces prix seront décernés en séance publique, lors des exposilions. BIBLIOGRAPHIE. CorTis Boranicaz MaGazixe; or Flower Garden displayed, etc.; par W. J. Hooker; nouvelle série, vol. X, n° 118. Octobre 1836. 3521. Fucnsia MACROSTEMA; Var. RECURVATA. La Fuchsie à grosses étamines. qu'ont fait connaître Ruiz et Pavon , dans leur Flore du Pérou, publiée il y a environ trente-cinq ans, n’a paru dans nos collections qu’en 1823; on l’admira pour la beauté et l’étendue de ses fleurs, mais la variété que vient d’en obtenir M, Niven, à Dublin, par des semis réitérès, l'emporte encore en qualités sur l’espèce primitive. Comme elle, on la voit en fleurs pendant tout l'été. 3322. VacciNiux vIRGATUM. R amis floriferis plerumque aphyllis ; racemis subcorymbosis, secundis, nutantibus, bracteatis ; corollis subcylindraceis , calycihus erectis ; foliis obovato-oblongis , integerrimis , utrinque acutis, membranaceis, deciduis , subtus pubescentibus ; germine semi-supero. V. Vircaruu. Hort. Kew. ed. 2. 2, 12. — Wir. Sp. pl. 2. 358. — SPRENG. Syst. veget. 2. 210. — Axpr. Botan. Rep. t. 181. Cette espèce, qui fait partie de la collection du Jardin Botanique de Glas- gow, et qui, vraisemblablement, existe dans plusieurs autres encore, est connue depuis 1767; elle l'était même avant, car tout porte à croire qu’elie a été soumise à l’examen de Linnè , qui l’a considérée comme une simple altération du V. corymbosum. Elle est originaire de la Caroline, et fleurit aux mois d’avril et de mai. 3523. Soriya nerTERoPHyzLA. Foliis ovato-lanceolatis ; inferioribus ser- ratis , superioribus integerrimis : petiolis serratorum alatis. S.nereroPuyLLa. LixpL. Bot. Reg. 1466.—Sert. Bot. liv. 91.—Courrots, Mag. d'Hortic. 218. C’est un arbrisseau dont le port rappelle en quelque sorte la douce-amère de nos climats. Il a été découvert à la côte nord-ouest de la Nouvelle-Hol- lande et adressé à M. Lindley qui y a trouvé le type d’un genre nouveau qu’il a dédié au chevalier Richard Solly, protecteur zélé des sciences et spé- cialement de la botanique. 3324. RoDRIGUEZIA SECUNDA. Pseudobulbis compressis, ovalibus; foliis lanceolatis, apice emarginatis, obliquis ; spicä cylindrace& , folüs longiore recurvé ; sepalo supremo fornicato ; petalis ovatis, obtusis ; labello abruptè deflexo : disco calloso apice cuneato emarginato. R. secuvps. Hume. Nov. gen. et pl. 1.t. 92. — Botan. Regist. 930. R. LanceoLaTa. Bot. Cab. +. 676. — 831 — PLruROTHALLIS? cOCGINEA. — Hook. Ex. FI. #. 199. Cette magnifique orchidée se trouve aux environs de Carthagène , dans la province de Popayan; mais elle parait originaire de la Trinité ; du moins c’est là qu’elle a été observée primitivement ; et la plante qui a servi à la description qu’en a faite M. De Humboldt, avait été recueillie à Démérary. On la cultive en Europe, depuis l’année 1819 ; elle y a été introduite par MM. Loddiges ; elle fleurit pendant l’été et l'automne. 3525. SILPHIUM TEREBINTHACEUM. Foliis inferioribus amplis, cordatis, profundè dentato-serratis, longè petiolatis, subtüs margineque scabris ; pani- culis bracteatis. S. TEREBINTHACEUN, LiNN. Supp.—383.Jaco. Hort. Vind.v.1.p. 16. t. 43. — Micu. F1. Am. 2. 245. — Pursu. FI. Am. 2. 577.—EzL. Carol. 8. 463. — SrRENG. Syst. veg. 3. 629. . Cette plante, connue et cultivée en Europe depuisprès d’unsiècle, est'origi- naire de la Caroline et de la Georgie ; elle forme, dans nos plate-bandes de grandes plantes herbacées, un ornement que l’on accueille avec d’autant plus de plaisir, que ses larges et belles fleurs commencent à paraître vers les premiers jours de l’automne , alors que nos jardins perdent leur plus belle parure. 3526. Monarpa ariSrata. Canescens ; foliis oblongo - lanceolatis, bas: angustalis ; floralibus bracteisque exterioribus, sessilibus, subcoloratis, apice longe subulato-aristatis ; calycibus striatis, pubescentibus ; fauce barbata ; corollæ tubo dentes calycinos vix excedente. M. arisrara. Numr, Cull. Tow. 187. — Bevru. Lab. p. 318. M. Nuttall a découvert , il y a quelques années, cette Monarde sur le {erri- toire de l’Arkansus, province des États-Unis de l'Amérique septentrionale, et M. Drummond vient de la retrouver aux environs du fort Saint-Philippe, dans la province de Mexico. C’est de là qu’il en a envoyé des graines à la Sociétè d’Horticulture de Londres. Semées de bonne heure, au printemps, les plantes ont fleuri au mois de juillet dernier. 3527. Eurnorgia Boyer. Fruticosa, spinosa ; foliis numerosis, coriaceis, palentissimis, ovato-oblongis , relusis, cum mucrone basi utrinque spin validé patente ; pedunculis axillaribus cymosis, dichotomis ; bracteis duabus semi orbiculatis coloratis, basi unitis, concavis, involucrum includentibus ; involucri glandulis 5 semiorbiculatis. Nous sommes redevables au professeur Bojer, à l'ile Maurice , de la décou- verte de cette belle Euphorbe ; il Va trouvée dans l’une de ses excursions à Madagascar, et en a enrichi tout récemment les serres de l’Europe. La plante est en fleurs pendant tout l’été. Bririsca FLOWER GARDEN and ornamental shrubbery, etc. ; par R. Swger; 2: série, n° 87. Octobre 1836. 853. ROSA LUTEA; VAR. PLENA. 354. NICREMBERGIA PHÆNICEA; VAR. ROSEFA. 99 — 33 12 Cetle jolie variété a été obtenue l'an passé, par M. Rogers de Battersea, d’un semis de graines du Vierembergia phænicea , fécondé par le pollen du N. nyctaginiflora. 399. CENTAUREA BALSAmITA. Sericeo-conata; caulibus simplicibus ; foliis radicalibus lyratis; caulinis oblongis, mucronatis , integerrimis, petiolatis; capitulis ovatis ; involucri squamis glabris; appendice peclinato-palmaté ; radiis 3-partitis, disco brevioribus ; areol& achenii vertical. C. gazsawira. Lam. Dict. Encycl. 1. 667. — Wuzv. Sp. pl. 3. 2298. — SPRENG, Syst. veg. 3. 400. Carovus orienfalis costi hortensis folio. Tourner. Cor. p. 53.—1Iv. 14, 2. p. 349. Avant que les progrès de la civilisation eussent fait sentir aux peuples le besoin d’entourer leurs chefs d’un prestige dont ceux-ci ont bientôt abusé, ces chefs n’étaient que des pasleurs distingués ou par leurs richesses ou par leur audace , et qui avaient la coutume de faire garder et conduire leurs trou- peaux par des bouviers à cheval, que l’on nommail centaures, mot composé de xeyrco, je pique, et de +zusss, bœuf. Ces hommes auxquels l’habitude de soigner les bestiaux dans leur état de souffrance, avait inculqué les nolions primitives de la science d’Esculape, furent considérés comme des êtres sur- naturels, que la tradition toujours entachée de merveilleux, a dépeints sous une forme moitié homme et moilié cheval. Ils traitaient indistinctement et les bœufs et les hommes, n’employant pour remèdes que des plantes, et l’une de celles qui leur procuraient le plus de cures fut nommée Centaurex. Sans doute il serait difficile de retrouver cette plante des temps antérieurs à Dioscorides dans les cent cinquante et au-delà, que les botanisies modernes ont réunies sous le nom générique de Centaurea, mais quelques-unes d’entre elles jouissent de propriétés qui ont pu être remarquées dans les premiers âges de la médecine. Le genre conservé par Linné, dont il a groupé le grand nombre d’espèces en plusieurs seclions qu’il a dislinguées par des noms par- ticuliers, est représenté dans toutes les parties du globe et surtout dans l’Asie occidentale ; c’est à l'Arménie qu’appartient la Centaurée balsamite; elle y a été observée par M. Andrè, qui en a envoyé des graines au Jardin du roi, à Paris, en 1780, Elle fleurit au mois de juillet. 356. Lupinus macroPmyiius. Perennis , hirsutus ; foliolis numerosis (12-15) lanceolatis, acutis; verticillis multifloris, contiguis ; calycibus ebrac- teolatis , pedicellos excedentibus ; labiüis integris ; inferiore lanceolato , acuto duplà longiore. Ce Lupin , qui se rapproche beaucoup du polyphylle, mais qui le surpasse encore en beauté, est originaire comme lui, de la Colombie ; c’est de celte belle contrée de l'Amérique du sud, que des graines en ont élè envoyées à M. Garvie, horliculteur distingué de Stratford, dans le comté d’Essex. La plante; qui est un des plus brillans ornemens de nos parterres, y déploie toute sa magnificence pendant la plus grande partie de l'été, no ce ht - > Res) Elle est vivace ; sa tige s’élève à la hauteur dé trois à quatre pieds. Les feuilles sont portées sur un long pétiole assez grêle, et composées de douze à quinze folioles ciliées, lancéolées, aiguës, altenuées vers leur base, et dis- posées en rayons, autour du pétiole qui forme le point central. Les fleurs sont rassemblées par verticilles serrés, au sommet de la tige, et y forment ue magnifique grappe pyramidale, de plus d’un pied dé hauteur. Chacune de ces fleurs, dont le nombre s'élève à plus de quatre cents, adhère à la tige par un pédicelle cylindrique et d’un rouge pourpré. Le calice est bilabié, dépourvu de bractées :‘les deux lèvres sont entières, mais l’inférieure est beaucoup plus longue que la supérieure, lancéolée et subulée. La corolle est papilionacée, d’un bleu pourpré fort éclatant ; l’étendard est arrondi et mu- croné ; les deux ailes sont un peu moins longues, réunies en forme de bateau et conniventes à la base ; la carène est acuminée. Les dix étamines sont mona- delphes, c’est-à-dire que leurs filets sont réunis en un seul faisceau; cinq des anthères sont précoces et arrondies : les cinq tardives ont une forme plus alongée ; les filamens sont blanchâtres et glabres. Le style est subulé, ascen- dant , terminé par un stigmate obtus et velu. Le fruit consiste en un légume coriace , oblong et comprimé, renfermant quelques graines orbiculaires et aplaties. Nouvelle maison rustique. Encyclopédie d’horticullure pratique, ou cours élémentaire, complet et méthodique du jardinage, publiée par une société composée des 4000 pre- miers souscripteurs, et rédigée par une réunion d’horticulteurs dont font par- tie, MM. Audouin , professeur au Muséum d'histoire naturelle ; Bailly de Merlieux, secrétaire de la Société d’Horticul{üure; Baumann frères, pépiniéris- tes à Bolwiller; l’abbé Berlèse, de plusieurs Sociétés savantes; Bonafous, dir. du jardin botanique à Turin; Camuzet, chef des pépinières au Jardin du Roi; Chevreul, de l’Institut, prof. au Muséum ; Colin fils, chef des jardins royaux à Paris; le vicomte Debonnaire de Gif, vice-président de la Société d’Hor- ticulture; Drapiez, secrétaire de la Socièté d’ilorticulture de Bruxelles ; le vicomte Héricart de Thury, président de la Société d'Horticulture de Paris; Huerne de Pommeuse, de l’Institut ; Huzard fils, trésorier de la So- ciété centrale d'agriculture ; Jacques , chef des jardins du roi à Neuilly, de la Société d’Horticulture; Jaume Saint-Hilaire, auteur de la Flore et de la Pomone francaises, etc.; O. Leclerc-Thouin, de la Société centrale d’agricul- ture et de celle d’horticulture ; Loiseleur-Deslongchamps, vice-président de la Société d’Horticullure de Paris; Macarel, conseiller d’État ; Mallet, inspect. divis. des ponts et chaussées ; Mérat, botaniste, de l’Académie de médecine ; Michaux, auteur des Arbres forestiers de Amérique, ete. Mirbel, profes- seur de culture au Jardin des Plantes; Morin de Sainte-Colombe, de la Societé — 534 — royale et centrale d’agriculture ; Baron De Morogues, pair de France; Neu- mann, chef des serres chaudes au Jardin des Plantes; Pepin, chef de botani- que au Jardin des Plantes; N. Philippar, chef des serres tempérées au Jardin des Plantes; Poiteau, rédacteur des Annales de la Société d’'Horticulture de Paris; Redouté, peintre, professeur d’iconographie au Muséum; Rendu, secré- taire de la Société d’'Horticulture; Sageret , auteur de la Physiologie pomolo- gique, etc.; Baron Séguier fils, de l’Institut, de la Société centrale d’agricul- ture; Baron Silvestre, membre de l'institut; Soulange Bodin, secrélaire géné- ral de la Société d’Horticulture de Paris; Turpin, membre de l’Institut; Vil- morin, grenctier-pépiniériste , etc.. etc. Plus de 1500 figures représenteront tous les instrumens, ustensiles, ma- chines, bâtimens et fabriques, plans et dessins de jardins , et les principaux arbres, arbustes, plantes d'ornement, les fruits , légumes , etc, Cette nouvelle Encyclopédie du jardinage sera rédigée par des hommes qui ont le plus contribuë aux progrès de l’horticulture en France, et par les mem- bres de la Socièté royale d’Horticullure le plus capables de ne rien omettre d’essentie! ou de nouveau dans la pratique de l’art des jardins; la liste des col- laborateurs et le patronage de la Société royale d’'Horticulture sont, sans doute, à cet égard, le meilleur prospectus de cette publication. Au surplus, on ne négligera pas de profiter des excellens documens qui se trouvent dans les ouvrages français et étrangers déjà publiés, notamment dans l’Encyclope- die du jardinage et dans l'Encyclopédie d’arboriculture de M. Loupon, dont le succès et la réputation sont si grands, et l’on n’omettra aucune des nou- veautès récemment introduites dans les jardins de l’Angleterre et de la Bel- gique. Nous n’avons pas dû balancer dans la préférence donnée à la forme d’En- cyclopédie sur celle de Dictionnaire ; c’est le seul moyen de présenter un Tableau exact, complet et véritablement instructif, d’une science ou d’un art; un Dictionnaire n’est bon à quelque chose que quand il est terminé, et il n’est propre qu’à faciliter les recherches; or, ces avantages, il est facile de les pro- curer à la classification méthodique au moyen d’une Table alphabétique éten- due et bien faite, à laquelle, dans cet ouvrage, on donnera , en effet, tous les soins nécessaires. Au milieu de la mullitude d'ouvrages qui ont été publiés, depuis vingt ans, sur le jardinage, et malgré le mérite de quelques-uns, on peut dire qu'il n’en existe pas encore où l’horticulture ait étè embrassée, dans toutes ses parlies, avec ensemble et harmonie, et embellie par des figures nombreuses et bien faites. Quel sujet, cependant, prêtait mieux au piftoresque que l’art aimable et maintenant si généralement cultivé des jardins? L'Encyclopédie d'Horticulture pratique sera partagée en 8 divisions prin- cipales qui traileront : 1° Des Notions générales de Physique végétale et d'Horticulture; 2 Des Pépinières ; 8° Des J'ardins fruitiers; 4° De la culture des Jardins potagers et des maraîchers; 5° Des Cultures forcées, des Oran- geries et des Serres; 6° Des Jardins fleuristes; To Des Arbres, Arbrisseaux et Arbustes d'ornement, indigènes et exotiques; 8° De la Composition des Jar. | dins d'ornement. Les nombreuses sous-divisions de ces parties séparées for- meront des arlicles distincts, qui seront tous rédigés par les horticulteurs et praticiens le plus au courant de chaque spécialité, et toujours signés de leurs auteurs. Souscription avec droit de co-propriété. Les 4000 premiers souscripteurs inscrits, qui s'engagent à payer 56 francs (et 70 francs, s’ils veulent être servis par la poste), reçoivent, sans autre déboursé, 1° l'Encyclopédie d Horticulture ; 2 l'Encyclopédie des Ménages ; 3° Le journal d'Économie rurale et domestique, pendant un an; 4° Un fitre d’Actionnaire co-propriétaire, leur assurant un 4000° dans la propriété et dans tous les bénéfices de l’entreprise , pendant toute la durée de la Société (10 ans). Plus de 1000 souscriptions ont été prises avant toute publicité donnée à cette nouvelle combinaison, si avantageuse pour les souscripteurs; car ellefait qu’au lieu de leur coûter, la Nouvelle Maison rustique leur rapportera. Elle transforme une dépense utile en une rente annuelle, qui peut s'élever à 50 francs. Les souscriptions sont adressées à la librairie Huzard si honorablement con- nue depuis plus de soixante ans, ef les fonds déposés, chaque semaine, à la banque de France. Conditions de la souscription ordinaire. L'ouvrage se composera de 200 feuilles petit in-4°, ou 1600 pages à 2 co- lonnes, équivalant à 16 volumes in-8° ordinaires, avec environ 1500 figures intercalées dans le texte. Il paraît, chaque semaine , par livraison de 2 feuilles. — Il sera donc ter- miné avaut 2? ans. Paris. Départ. Étranger. Chaque livraison de 2 feuilles. » fr. 30 c. » fr. 40 c. » fr. 50 c. Par abonnement de six mois ou Pom 20 ivrarsons: : : 2: - VAS à Se 8 75 10 50 Par abonnement d’un an ou 50 livraisons servies à domicile. . . 13 » 16 50 - 20 » Les personnes qui paient l'ouvrage en- tier à l'avance, et les souscripteurs à la Maison Rustique du XIX: siècle, ne | lenierent que 2... {4 25 » 32 » 39 » Toute personne qui place 6 exemplaires reçoit le 7° gratis. — On pourra toujours remplacer les livraisons gâtées ou perdues.— Les lettres non affran- chies ne sont pas reçues, “T319 NA LVEA “UIOS AG SYAYNAH Y "II “NILVH ANG STRAER Q Dose: ao} “ASOdOHHE ‘IL uva ee Es aq PRE ZX INANASSITAVIAT V SALIVI SHAÔÜIICTOHCFLTU SNOILVAUXSHO sanor | Sanor 0"s/: ‘0 OÙ “SenN] “unnl wwanop] org | 0‘e0+| 062 lo“esl g'eo-l 0:01 lol 1eotl ocee let “SunN| 9an09| O‘F8 | 0 60+ 06 SL |[0'e8| S'£0+| 00:94 |o‘56| 1'e0+| 06:92 [l s1e | 1e "ON ‘ON ur912G "Send 19196 || O'&£ |. 0'€0+| 00-92 |[0'8S| 0'c0+| 06:ç2 [logs | 2s'o0+| 0884 || or | og *0 "ON ur106 un ubWS|| 0'LL| 9604! 11-62 [018] 0‘F0+| 00-62 lo:o8 | r-o0+| 00-64 || 61 À 6e "OT N-N l'ONA'N "Sen J19AN0r) ur || 0'c9| S'r0+| 07-62 |[l0‘1L| 0'c0+| 01.62 [lo‘og | 9-co+ 99-G2 || SL | se ‘0 -S "07 "Sen 1194007) 91n14 || 0 9Z 0'LO+| 00:S4 0';6 0‘11+| 98 gL || 0°66 0-01+| ge-g94 || LI | Lè 10"S ‘OS 1194007 1124007) woan0!) || 0°18| O0'€1+| 1-92 |0'68| S'ei+| 61-92 lo gel g'o1+| 81-92 || «ox | 9x "0 S "O-'S WoAN0D| an05| 400)! 006] O0'YI+| 1892 [0e 0'FI4| 05-92 lorre| 1-21) 0ÿ.94 || «gr | ce ‘os ‘O-'S 1194007) 92000 oMd || 018 9'FI+| gp:92 ||0‘e6| O0'r1+| ce-92 0:06 | o0-20+| 06.92 | 1 | re ‘ON ‘as nuog ‘Sennl-pmoiq'q | 008 | S'è1+| 08-92 [logs | 0'£TH| 0-94 06 | 9-80+| 06:92 || ET | £e ‘IN °N "SunN LHCROTS u40S || 0e | O'11+| 06-92 ||0‘oL| F'e1+| 00:14 [0-68 | 9:c0+| 00:24 || ser | “NN “0“S-"0 ur219G MERE “SenN Org! 86041 04-92 0291 O0'e1+| 02:92 org | S-60+1 go-92 || -1t | 12 0-"S-"0 r< ura19ç |: Senu* pa uta19S || 0°0Z 0'8I+| 04:94 0'0Z 0'FI+| €L-94 | 0:08 0:80+ 0L-94 || 201 | O8 *S de. MIA) 1104009! woan0 | 0'e6| O'ETH| 01:92 [loc 0814] 06-92 logs | 1°o1+| 08-94 || «6 | 61 *ç ° UTII2G ut910Q “qmoig || 0'eg| 914! 0g-92 |lo'og| 0'S1+| 0c-94 |lo:06 0‘81+| 07:94 || :8 SI A°NCN l'A-NU'N UI919Q utadoG! ‘ppmoag|| 0'OL| L'LI+]| 06:94 |lo‘og| 06141 çe-9s logs! Sir 08-04 |! 2 LT “NN ‘S ur49ç|*Senu pan) ut || 0 68] 0'91+| 0g-92 |lo'e6| 0'L1+| 0c- 92 0‘96| 0‘e1+| go-9 || «9 | 91 "0:"S "4 Ur919G u1910G ur || O'eg| 0'81+| 08ç2 |o'eg| 0'61+| &ç-ec loss | SSI] 06-62 || 9 | g1 ‘0o- S lo-s 7h's q12An0") u1919G ur94196 || 077, L'S1+| 00:92 |lo'er L'91+| 00: a 0'Te 0‘g1+| oz. CL || + FL 0-S-0 ‘0“S QUE ‘Sen omd|0'e6| 0'1+| 04r2 local 0'L1+| 09-r2 lors | g'e1+| 09:74 || €T -"S ti * ‘0"S ‘Svnu ‘fon |-Senu- fonc) un4196 || O0 02| O0‘FI+| 08:62 |o'oz|l 0'g1+| 06-02 l'orge! 0 814] ogees || «e let “S?/"s|'o"s “h's 94) joanon| quoano9} 0'gg| 0'S1+| 00:ç2 |lotez| 0'L1+| 06:52 logs | 091] 9e ar | 11 ‘S *S ‘SeuN| jroanor) uaxç|0'6c| 0 STF| 962 lool 6ri4| 9651 logs | Sr1+| g1:ç2 || 08 | 07 ‘0"S"S |°0's Vh *S UI9I9G -SenN ‘Sengll0e9| 0r1+| çr-ç2 lotte | Sri] 0192 lore | Sg'eiEl 00-ç2 || 68 | 6 “S/h's| ‘xs A19AN0!) “Senx| woanon| 0e | 6'L1+| 08:r2 [lol £'21+| 92:24 llo‘ez | 9°21+| 04: FL 88 | 8 *S 1 *S|'0-'S ?h 2, JIIAUO") urwaoç|:Senu pont) || 0'e9 £'02+| 002 0'L9| r'Iè+| ee es |lu'og g'er+ èg'e LS | L 5 ‘0-St"'o LGEETS uG| uma] 018 | O0'61+| 0gg2 logs! 0°L1+| 08°çe1 lo | cg] pe: à +98 | 9 S *S “SenN *SenN aaaan0n || 09 L'e1+| 00:94 lorngl a+ 04:e4 ||0 c6 o‘r1+ 0g'ez || +68 | 9 ÆS2s ETS" "SenN ain[q “Sen |l0os| 0'et+| 00:62 |lor6| O0'11+| 00:ç2 loose | &01+| 09:24 || ve | r ‘0"S ‘os *SenN amd “Sen 0'o8 | 001! g#:r2 |lo‘o6| 0‘01+| 00:52 oo | L'60T1 co:r2 || se | & LORS ES "0; neaq|iuea- Send En 0e e11+| 08:52 llo'es| o'è1+ OL'FL |O FL roi +| og || «ee | & 0° ‘O-'S hs "Sen |: Senu ‘on? ua || 0°02 | °0"F1+| 08:r2 || 0°02 | 8 r1+| co-cz logs |l'°9°60+| ges || «18 | 7 er cncmnes- smemomemeue mms mmmnicrmeste | | ounmaume cms || sxvreuss onemmnnmnsure | RER | DER» *“{pIu & | ‘unp'qge|l"s np'q A ‘prue |‘unp'ugr *134H Re “woueg |l'184n RS “wiouvg |l'aS4x pr "moiea |-ouny | ‘sou || F eop | np L'HORTICULTEUR BELGE. NOVEMBRE 1856, — PHYSIQUE ET PHYSIOLOGIE VÉGÉTALES. Sur les éemanations odorantes des végetaux et sur la possibilité d'en opérer la classification ; par le professeur Rarinesque. (Fin). Ve OrDRE. ODEURS ViREUSES. (Od. virosus). Odeurs fortes, plus ou moins fétides, et plus ou moins désagréables et virulentes. 85. Genre. On. TrapaciNe. (Od. tahacinus). Semblable au Tabac, nau- séabonde , âcre , pénétrante. Analogue aux odeurs urique, suffocante et gra- véolente ; exemples : Vicotiana tabacum , etc., spec. Plantes et feuilles sur- tout sèches, etc. 86. Genre. Ov. murixe. (Od. murinum). Semblable au rat. Pénétrante, un peu fade. Analogue aux odeurs characine , urique et vitécine; exemples : Myosotis, spec. Cynoglossum , sp., etc. 87. Genre. On. GRAVÉOLENTE. (Od. graveolens). Semblable à lErigeron. Pénétrante, un peu aromatique, rebutante. Analogue aux odeurs dau- coïde , rutacée et safranée; exemples : Erigeron graveolens, Polanisia gra- veolens, Raf. (Cleome dodecandra, L.), ete. 88. Genre. On. porRRACÉE. (Od. parraceus). Semblable au Poireau. Mé- lange des odeurs alliacée, gravéolente et ficoïde ; exemple: Allium por- rum, etc.,sp., etc. 89. Genre. On. éBuuine. (Od. ebulinus). Semblable à l’Yeble. Mélange des odeurs sambucinée, vératrine et aroïde; exemple : Sambucus ebulus, etc. 90. Genre. Op. ATROPÉE. (Od. atropeus). Semblable à l’Atrope; véné- neuse, luride et rebutante. Analogue aux odeurs vératrine , suffocante, nar- colique et daturine ; exemples : Afropa belladona, Mandragora ofhcinalis, Physalis, spec., Solanum nigrum, etc., sp., etc. 91. Genre. Op. parurixe. (Od. daturinus). Semblable à la Stramoïne; vénéneuse, luride, nauséabonde. Analogue aux odeurs atropée , suffocante, cannabine et vitécine; exemples : Datura stramonium, etc., sp. Hyoscia- mus albus, etc., sp., etc, Toxe Il. 43. — 838 — 92. Genre. On. virécive. (Od. vitecinus). Semblable à l’Agnus-castus. Mélange de vireux et de fade. Analogue aux odeurs daturine, aroïde -characine, etc.; exemples : feuilles de Vitex agnus-castus, sp. etc., Porcehia triloba, Scrophularia, sp., Antirrhinum, sp., Digitalis, sp. ete. 93. Genre. On. ricinËe. (Od. ricineus). Semblable au Ricin. Mélange des odeurs vitécine, aroïde et cannabine; exemples : Ricinus palma-christi, et sp., Buxus sempervirens, Aristolochia, sp., Daphne, sp. Epilobium spi- catum, Fumaria, sp., etc. 94. Genre. On. cicuraire. (Od. cicutarius). Semblable à la Ciguë, véné- neuse, luride, âcre. Analogue aux odeurs précédentes, ainsi qu’à la dau- coïde ; exemples : Cicuta, sp. Conium maculatum, Æthura, sp., OEnan- the, sp., ele. 93. Genre. On. CANNABINE. ( Od. cannabinus). Semblable au Chanvre. Mélange de vireux et d’aromatique; exemples : Cannabis sativa, et sp., Humulus lupulus, etc. 96. Genre. On. prussique. (Od. prussicus). Semblable à l’Acide prus- sique ou fleur de pêcher; âcre, vénéneuse, amère; exemples : Prunus sero- tinus, fl., Pr. laurocerasus, feuilles, Amygdalus communis, V. amara, Amygdalus persica, fl. Nerium oleander, f1., etc. 97. Genre. On. AMÈRE. (Od. amarus). Semblable au Quassia-Amère, un peu aromatique, très-rapprochée de la précédente; exemples : Quassia amara et Q. simaruba, bois. Gentiana, sp., Frasera verticillata, Chironia, sp., rac. et plante, etc. 98. Genre. Op. TANNIQUE. (Od. tannicus). Semblable au Tan où Tannin. Un peu amère, fade. Analogue aux deux précédentes et aux odeurs atramen- taire et aroïde; exemples : Punica granatum (écorce du fruit), Quercus, sp., écorce et galles, Rhus coriaria, Coriaria myrtifolia, et sp., feuilles, etc. 99. Genre. On. ace. (Od. acris). Semblable aux plantes àcres. Péné- trante, variable. Analogue aux odeurs prussique, amère, ricinée, etc.; exemples : Squilla maritima et Thapsia garganica, rac., Ranunculus, sp., Aconitum, sp., Convolvulus, spec., rac., Ficus carica, lait et feuilles, etc. 100. Genre. Op. piquante. (Od. pungens). Semblable à la Moutarde. Très-pénétrante, un peu âcre. Analogue aux odeurs muriatique, âcre, allia- cée, etc.; exemples : Sinapis migra, S. alba, S. geniculata, et spec., Bras- sica, sp., sem. Cochlearia officinalis, C. armoracia, rac. et spec., Sisym- brium, sp., et plusieurs autres plantes crucifères; Lepidium, sp., Rapha- nus, SP, rac., etc. 101. Genre. On. MuRIATIQUE. (Od. muriaticus). Semblable à Acide mu- riatique. Pénétrante, un peu âcre et fade. Analoguc aux odeurs piquante, Acre et aroïde; exemples : Fucus, sp., Zostera, £p., et la plupart des plantes marines. 102. Genre. On. ARoïDE. (Od. aroideus). Semblable à l’Arum. Analogue aux odeurs robertine, âcre, vitécine, ricinée, etc. ; exemples : Arum macu- — 859 — latum, À. triphyllum, et sp., Solanum lycopersicon, et spec., Thalictrum rugosum, elc. 103. Genre. On. roserrixs. (Od. robertinus). Semblable à l’Herbe à Robert. Analogne aux odeurs aroïde, vitécine, ricinée, etc.; exemples : Geranium robertianum, et sp., Passiflora, sp., Phacelia bipinnatifida, ete, 104. Genre. On. ATRAMENTAIRE. (Od. atramentarius). Semblable à l’Encre. Analogue aux odeurs aroïde, âere, tannique et anagyrée; exemples : Peziza atrata, Raf., et quelques autres champignons. 105. Genre. Op. saFRANÉE. (Od. croceus). Semblable au Safran. Un peu aromatique, piquante. Analogue aux odeurs piquante, grayéolente et ruta- cée; exemples : C'alendula officinalis, etc. sp., Carthamus tinctorius, Po- lymnia canadensis, Crocus sativus, C. vernus, et autres espèces, etc. 106. Genre. Op. narcoriQue. (Od. narcoticus), Semblable au Pavot. Un peu fade. Analogue aux odeurs safranée, daturine et vératrine; exemples : Papaver orientalis, P. rhœas, etc., sp., Lactuca virosa, etc., spec., etc. 107. Genre. On. prasrique. (O4. drasticus). Semblable à la Rhubarbe. Intermédiaire entre les odeurs narcotique et bitumineuse ; exemples : Rheum palmatum, Rh. rhabarbarum et autres, sp., Rumex, sp., Convolvulus ja- lapa, et autres racines purgatives, etc. 108. Genre. On. BITUMINEUSE. (Od. bituminosus). Semblable au Bitume. Analogue aux deux précédentes, et aux odeurs gravéolente et conyzée; exemples : Psoralea bituminosa, Ononis, spec., etc. VI° OrDre. OpEurs FADEs (0 dor insulsus). Odeurs peu fétides, adoucies, plus ou moins désagréables et plus ou moins fades. Elles correspondent aux odeurs douces, parmi la série des odeurs suaves, et les odeurs vireuses correspondent aux aromatiques. 109. Genre. On. napacée. (O4, napaceus). Semblable au Chou et Navet. Un peu piquante. Rapprochée des odeurs piquante, vitécine et liliacée; exemples : Brassica napus, Brassica oleracea et autres espèces, Rapha- nus, sp., etc. 110. On. réruLacée. (Od. ferulaceus). Semblable à la Férule. Très-rap- prochée de l’odeur daucoïde, mais fade; exemples : Ferula communis, F. tin- gitana, et sp., Pastinaca opopanax, Athamanta, sp., Caucalis nodiflora, et sp., Sium, sp., etc. 111. Genre. On. cynarée. ( Od. cynareus), Semblable à l’Artichaut. Rapprochée des odeurs inulée et cyanée; mais très-fade; exemples : Cy- nara, sp., Carduus, sp., Serratula, sp., Vernonia, sp., etc. 112. Genre. Op. rABacéE. (Od. fabaceus). Semblable à la Fève. Ana- logue aux odeurs cynarée et castanée; exemples : Faba vulgaris, Cicer arie- tinum, Pisum, sp., Phascolus, sp., Vicia, sp., Lathyrus, sp., etc. Cette odeur réside principalement dans les semences et dans les feuilles. 113. Genre. On. casranée. (Od. castaneus). Semblable à la Châtaigne. — 640 — Analogue aux odeurs fabacéë, cynarée et orchidée; exemples : Castaneà vesca, C. americana, (leurs pistils), Theobroma cacao, Æsculus hippocas- tanum, Pavia, spec., etc. Principalement dans les semences. 114. Genre. On. orncminée. (Od. orchideus). Semblable à l’Orchis. Très- fade, analogue aux odeurs castanée, spermatique et lactée; exemples : Orchis, sp.; beaucoup d’espèces, et principalement leurs racines. Cypripe- - dium acaule, fleurs. Satyrium, sp., Ophrys, sp., Malazis, sp., et presque toutes les orchidées tubéreuses, 115. Genre. On. sPERMATIQUE. (Od. spermaticus). Très-fade, et rappro= chée des odeurs orchidée et castanée ; exemples : Castanea vesca, C. ameri- cana, C. pumila, Smylax, sp., Berberis, sp., Orobanche fetida, f., etc. 116. Genre. On. LacrTée. (Od. lacteus). Semblable au Lait et à ses pro- duits. Analogue à l’odeur orchidée; exemples : Varcissus serotinus, qui a parfaitement l’odeur de la recuité, et quelques champignons celle du fromage. 117. Genre. On. FuxGosE. (Od. fungosus). Semblable aux Champignons: Analogue aux odeurs lactée et orchidée ; exemples : la plupart des champi- gnons et particulièrement les comestibles. Agaricus, sp., Boletus, sp., ete. 118. Genre. On. oLÉAGINEUSE. ( Od. oleaginosus ). Semblable à l'Huile. Très-fade ; analogue aux odeurs lactée et mucilagineuse; exemples : la plu- part des huiles végétales et des fruits ou semences qui les produisent. Li- num, sp., Olea cernua, Seramum, sp., Hamiltonia, sp., etc. 119. Genre. On. MucILAGINEUSE. (Od. mucilaginosus). Semblable au Mu- cilage. Analogue aux odeurs oléagineuse et cérinée ; exemples : gommes végètales, Mimosa, sp., Malva, sp., Althea, sp. 120. Genre. Op. cÉRINÉE. (Od. cerineus). Semblable à la Cire. Analogue aux odeurs mucilagineuse et lactée; exemples : fruits de Myrica cerifera, M. qale, etc. sp., Croton sebiferum , Ceroxylum, etc. 121. Genre. Ov. panicée. (Od. paniceus). Semblable au Pain. Analogue aux odeurs cérinée, fabacée, etc.; exemples : Arfocarpus, sp., éte. 122. Génre. On. mucorixe. (Od, mucorinus). Semblable au Moisi. Ana- logue aux odeurs orchidée et fungose ; exemples : Mucor, sp., Mucedo, sp., Byssus, sp., et autres champignons. 193. Genre. On. riicine. (Od. filicinus). Semblable à la Fougère. Ana- logue aux odeurs mÿcirine, panicée et fabacée ; exemples : les racines de la plupart des Fougères, et souvent leurs frondes. - 124. Genre. On. séracés. (Od. betaceus). Semblable à la Poirée. Un peu douce, analogue aux odeurs filicine, herbacée et faginée ; exemples : Beta vulgaris, B. Cicla, etc. Leurs racines principalement. 195. Genre. On. conrervine. (Od. confervinus). Semblable à la Conferve. Analogue aux odeurs muriatique, salsolée et characine; exemples : Con- ferva, sp, Tremella, sp., Potamogeton, sp.; Zannichellia, sp., et la plu- part des plantes aquatiques d’ean douce: — 841 — 126. Genre. Op. sazsozés. (Od. salsoleus), Semblable à la Soude. Ane- logue aux odeurs confervine, characine et murialique ; exemples : Salsola soda, S. sativa, S. kali, elc., sp., Inula crithmoides. Salicornia, sp., Ca- chrys, sp., et la plüpart des plantes grasses maritimes. 127. Genre. On. ctrRuLINE. (Od. citrulinus). Semblable à la Citrouille. Analogue aux odeurs précédentes ; exemples : Cucurbita citrullus, etc., sp., elc. 128. Genre. On. PÉPONIDE. (Od. peponidus). Semblable aux Melons d’eau. Analogue aux odeurs citruline, acorée, acinée et cucumide; exem- ples : Cucumis pepo, ete., spec., Bryonia, sp., Melothria, sp., etc. 129. Genre. On. cucumine. (Od. cucumidus). Semblable au Concombre. Analogue aux odeurs péponide, robertine et herbacée ; exemples : Cucumis sativus, fruits. Medeola virginica, rac., Solanum dulcamara, Sycios, sp., Bryonia, sp., Passiflora , sp., les plantes, etc. 130. Genre. On. HERBACÉE. (Od. herbaceus). Très-fade, presque inodore, - offerte par la plupart des plantés graminées, en froissant leurs feuilles -ou au- tres parties. C’est la dernière et la plus étendue de toutes les odeurs, sem- blable à cet égard à la couleur verte, qui domine parmi les végétaux. Conclusion. Voilà le résultat analytique de mes recherches sur les odeurs végétales. Ce n’est qu'après un travail pénible, que je suis parvenu à comparer entre elles toutes les odeurs que j’ai mentionnées, el cependant je suis bien loin de supposer que mon {ravail soit parfait et complet; mais j'espère que l’on y aperceyra quelques rapprochemens heureux, et le désir de contribuer à répandre quelque clarté sur un sujet qui avait été longtemps négligé. Si mes efforts réussissent à y allirer l’attention dés bolanistes et des physiciens, les résultais les plus heureux en seront sans doute bientôt le fruit, et l’on pourra enfin espérer de voir surgir la science osmique de l’obscurité profonde où elle a été plongée jusqu'ici. En attendant , le fruit immédiat de mon travail sera probablement de fixer convenablement nos principales idées sur tes odeurs, et de désigner les termes précis dont elles sont susceptibles ; de suggèrer de nouveaux et bons noms spécifiques pour les plantes qui les offrent, et de rapprocher les odeurs qui ont entre elles des affinités : peut-être même de présenter quelques nouvelles vues, et d'indiquer souvent des comparaisons médicales qui pourront guider dans le choix, l'emploi et la substitution des médieamens. Car les odeurs sont après les saveurs, les plus essentielles indications des propriétés utiles ou nuisibles des plantes, et celles qui offrent les mêmes odeurs ou des odeurs analogues, jouissent généralement de propriétés semblables. — — 342 — CULTURE. Notice sur la Plante-d'Air du Bresil, Pourretia aëranthos; par M. Toucaro. Celte plante, originaire du Pérou, porte aussi le nom de Tillandtia aéranthos ; elle est de la famille des Broméliacées , dont elle forme une sous- division ; elle fut nommée Pourretia, par Ruiz et Pavon, en mémoire de l’abbé Pourret, botaniste français; sa désignation aéranthos indique assez qu’elle ne vit que d’air. Le premier individu de cette espèce arriva en Europe, en 1820, et fut recu par M. Dupuis, directeur du Jardin des Plantes de Bordeaux, qui l’adressa à M. Louis Noiselte, à Paris. Celui-ci la conserva quelque temps, mais bientôt la plante mourut , et il n’en fut plus question. En 1835, j'en ai recu quelques individus d’un de mes amis, M. Léon Oursel; j'en ai adressé un à M. Jacques, jardinier en chef du roi, à Neuilly, qui me l’avait demandé; j’ai conservé les deux autres. Celui dont je vous parle est en fructificalion : il a parfaitement fleuri en serre chaude, où est encore conservé l’autre pied, dont la fleur est passée , mais qui n’a pas fructifié. Cette plante singulière n’a pas besoin des sucs nourriciers de la terre pour vègèter ; elle puise dans l’air les alimens nécessaires à son existence et à sa propagation. Sa fleur est élégante et ses brillantes couleurs composées de deux spathes scarieuses écarlates, renfermant une fleur, ou calice coloré, d’un bleu foncé très-pur, à trois divisions, rendu plus vif encore par la couleur jaune des étamines, attirent les regards et en font un objet de curiosité, attendu surtout son genre de vie. Aussi, cette plante , à Monte-Video, son pays, at-elle été admise pour l’ornement, et par son originalité, à décorer les fenêtres qui, ordinairement , sont garnies de treillages en fil de fer. Favorisée par le climat et la température, elle y vit très-bien , y fournit de grosses touffes que l’on sépare pour la multiplier. Dans votre Herbier de l Amateur de Fleurs , vous donnez n° et pl. 341, la figure de cette plante, et en décrivez la culture. Il faut, dites-vous la placer dans un pot rempli de sable; c’est ainsi, que vous en avez conservé. Je n’ai point suivi celte culture: je ne l’ai pas suspendue en l’air, enveloppée de mousse, comme plusieurs personnes l’ont fait. Voici le procédé que j’ai employé et qui m’a parfaitement réussi : J'ai placé dans un pot des débris de bois pourri et de la terre de bruyère sablonneuse; et j'ai recouvert le pot de mousse , que j'entretiens humide ; le tout est placé à l'ombre, dans la serre chaude : la plante se porte bien et fournit des rejetons. La racine est contournée, en forme de limaçon, et garnie de chevelu dur et crèpu, évidemment destiné à s’accrocher à des supports, ou à une surface en — 843 — réseau. Comme je l’ai dit, cette plante est de la famille des Broméliacées , et se rapproche du genre Tillandtia (hexandrie monoginie ). Ses feuilles sont d’un vert glauque, raides, aiguës et piquantes ; elles ont environ trois ou quatre pouces de longueur, et sont garnies de pores très-apparens; leur tissu est lâche, et l’on remarque facilement qu’il est destiné à absorber une partie des fluides de l’air atmosphérique. Les six étamines sont à filet plat , à anthères longues, insérées sur le rè- ceptacle. L’ovaire est supère, à style filiforme, terminé par un stigmate tri- fide, muni de papilles ; la capsule est trigone et triloculaire; les loges sont garnies de graines très-fines ; il y a sept à huit fleurs à chaque hampe. Cette plante offre un aspect agréable, et plait autant par son port, qui représente un Ananas en miniature , que par l’originalité de son existence. Sur la culture du Pin piquant, Pinus pungens ; par M. Lorse.. Il y a quatre ans que j'ai semé ce Pin, et déjà plusieurs centaines de plantes sont repiquées dans diffèrens terrains et à diverses expositions. Elles sont d’une croissance très-lente, du moins dans leur jeunesse, et semblent ne pas s’accom- moder des terrains humides, bas ou élevés. Elles prospèrent mieux en terrain élevé, sec, sablonneux , rocailleux , même ombragé, pourvu qu'il soit sec (1). Elles ne craignent nullement la sécheresse, quelque grande qu’elle puisse être. Aussitôt que ces jeunes arbres sont plantés en terrain humide, ils jaunis- sent, leur extrémité se dessèche et ils périssent en peu de temps. Mais, dès qu’on s'aperçoit qu’ils commencent à jaunir, on peut les relever de suite et les replanter en terrain sec, pendant toute la belle saison; en trois semaines ils reprennent toute leur verdure ; si on fait cette opération en hiver , ce ne sera qu’au printemps qu’ils reverdiront. Sur le Melon musqué ; par M. Loiser. En 1834, M. Marc a rapporté de la Lombardie des graines d’une sorte de Melon nommé, dans le pays, Moscatello, Melon musqué; il a bien voulu m’en donner quelques unes, et j’en ai essayé la culture en 1835. N’ayant pu rapporter ce melon à aucune de nos variétés cultivées , j’ai cru devoir porter à la connaissance des amateurs le résultat de mon premier essai , l’opinion que je me suis faite de son mérite, et mes idées sur la modification que me semble demander sa culture. Le 5 mars , j'ai semé plusieurs graines de ce Melon sous châssis : un seul (1) M. Soulanse Bodin fait observer qu’en effet ce Pin est indiqué comme croissant sur les leux élevés et rocailleux de l'Amérique du nord, — 344 — pied y est resté, et a été soigneusement cullivé. Il a poussé moins vigoureuse- ment que les autres espèces hâtives cullivées comme lui; il a fleuri à la même époque qu’elles, a produit beaucoup de fleurs mâles et peu de femelles ; trois de ces dernières ont nouë, et deux ont amené leurs fruils à maturité. Le plus gros des deux avait 7 pouces de longueur sur 15 de circonférence ; il était à côtes peu saillantes, mais bien dessinées, légèrement brodé, et ayant l’om- bilic fortement dessiné. Il a étè frappé le 7 juin , et de vert cendré qu’il était, il a passé au jaune en répandant une odeur de Melon forte et pénétrante. Ilest resté huit jours sur la couche dans cet état, loujours très-ferme, et ayant la queue très-cernée. Je l’ai ensuite coupè et conservé encore deux jours. En Pouvrant, j'ai trouvé la chair très-rouge, ainsi que je m’y attendais, assez fine , sans eau , de bon goût, un peu musquée , mais sèche et ferme, par con- séquent inférieure à celle de plusieurs de nos bonnes espèces. Pendant la croissance de la plante, je présumais que la culture sous châssis ne lui convenait pas, car elle me paraissait toujours souffrante. Le 4 mai, j'avais semé plusieurs autres graines de cette même espèce, sur couche sourde et sous cloche ; un seul pied y a été conservé, et a poussé avec beaucoup moins de vigueur que les autres espèces, soignées de même. Il a produit quatre Melons absolument semblables à ceux venus sous châssis, excepté qu’ils étaient plus brodès : deux se sont fendus après avoir été frappès et que leur queue fut bien cernée. Je les ai cueillis tous quatre dix joursaprès, et leur ai trouvé absolument les mêmes qualités que ceux venus sous châssis. Le 10 mai, j'ai fait un trou de 16 pouces carrès et de 6 pouces de profondeur, je Pai rempli de fumier à demi consommé , sur lequel j'ai mis la terre du trou, De suite j'ai semé dessus deux graines du même Melon; elles ont levé au bout de cinq jours, et je n’ai conservé que le pied le plus vigoureux; soigné comme les précédens, il a poussé avec moins de vigueur, mais il a noué une plus grande quantité de fruits que les autres pieds : cinq de ces fruits sont arrivés à malurilé et à la même grosseur que celui sous châssis, et ont offert les mêmes caractères el la même qualité. Ce Melon a besoin d’être soumis à de nouvelles expériences, et je me propose de le faire. Jusqu’à présent , il parait peu productif sous châssis, davantage sur couche sourde et sous cloche, et plus encore sur un trou rempli de fumier à la manière des potirons. Peut-être réussira-t-il en pleine terre. Il exige peu d’arrosemens, et il a le mérite de se conserver sain, longtemps après sa parfaite maturité, sans que sa qualité diminue. Greffes conservées pendant huit mois en état de fraîcheur ; par M. Lucus, M. Lucus a fait part à la Société centrale d'agriculture de Nancy, d’un procédé à l’aide duquel il a obtenu un plein succès avec des greffes recueillies en septembre et placées en fente sur les sujets, en avril suivant. Dans un "045. — voyage qu’il fit en Normandie, il coupa ces greffes, en leur lafssant un peu de bois de l’année précédente ; pour les disposer à voyager, il enveloppa de mousse humide la partie coupée, et le reste fut entouré d’un linge double, mouillé et légèrement ficelé. M. Lucus ayant séjourné quelques jours à Paris, développa les greffes et les plaça dans un vase avec un pouce d’eau seule- ment, en ayant soin de les arroser de temps en temps avec la main. Au bout d’un mois, lors de son départ, il les replacça dans l'enveloppe humide, et, arrivé à Nancy, il ficha ses greffes dans une terre douce et exposée au nord. Ces greffes employées au printemps ont bien réussi, et, M. Lucus a remarqué que la plupart ont fleuri; quelques-unes porté fruit dès la pre- mière année. Par ce procédé, qui n’est pas assez connu, on voit que les pé- piniéristes pourront toujours se procurer les bonnes espèces qu'ils rencontre- ront dans leurs voyages. Quant au fait de la précocité de la floraison, il doit être l’objet de nouvelles expériences. PLANTES NOUVELLES ET D'AGRÉMENT. Pelargonium pelagineum superbum. Cette varitlé, récemment obtenue, est de beaucoup supérieure à toutes celles que possèdent les amateurs qui font collection de Pelargonium ; en ce que sa panachure de bleu violacé et de rouge-pourpre est très-constante et que la fleur est d’une étendue plus considérable qu’on ne l’a encore observée jusqu’à présent. La plante à d’ailleurs un port très-agréable. On l’a vue en fleurs, il y a peu de {emps, dans la collection de ia Société royale d’horti- culture de Bruxelles. Pelargonium nigrum. Cette plante, envoyée de Vienne à M. Lemon, il y a quatre ans, était alors seulement curieuse par le violef-noir de ses petites fleurs. Multipliée de semis, par M. Lemon, elle a produit plusieurs variétés à fleurs plus grandes, diversement striées et maculées, mais conservant toujours le violet- noir de leur mère. Le port particulier de ces plantes et la couleur inusitée de leurs fleurs semblent en faire une race distincte dans les Pelargonium. Dans les nouveaux semis que se propose M. Lemon, si les fleurs qu’il pourra en obtenir sont encore plus grandes que celles déjà gagnées, il en résultera des plantes dignes de figurer à côté des plus belles variétés, et qui s’en dis- tingueront toujours par la couleur particulière de leurs corolles. rome IE. 44. — 346 — PLANTES UTILES ET CULINAIRES. Sur les deux espèces de Solanum, envoyées d’ Amérique comme étant les types sauvages de la Pomme de terre; par M. Vimori. Deux plantes, trés-voisines l’une et l’autre de la Pomme de terre, ont été, depuis quelques années , trouvées à l’état sauvage dans deux contrées diffé- rentes de l'Amérique, et envoyées en Europe comme étant ou pouvant être le type de notre espèce cultivée. Les observations auxquelles elles ont donné lieu étant de nature à intéresser les horticulteurs, je vais présenter l’exposé de celles qui sont venues à ma connaissance, La première de ces plantes a été rapportée du Chili, en 1822, par M. Alexandre Caldeleugh et plantée dansle jardin de la Société horticulturale de Londres; l’autre, trouvée en 1628 dans les montagnes du Mexique par deux naturalistes allemands, MM. Schiede et Deppe, a été cultivée au jardin botanique de Berlin. L'espèce provenue du Chi!i est d’une végétalion vigoureuse et offre, dans toutes ses parties, la plus grande ressemblance avec notre Pomme de terre, dont elle diffère seulement , à quelques égards, par son mode de végétation :. aussi est-elle excessivement traçanie ; sur la fin de l’été on voit ses drageons percer et s’élendre quelquefois à une distance considérable; sa floraisop est plus abondante que celle d’aucune des variétés cultivées : les premières tiges ‘ d’abord, puis ensuite les drageons, se couvrent successivement, jusqu'aux gelées, de panicules de fleurs blanches, belles et bien épanouies, mais qui, malgré leur bonne apparence, coulent cependant sans exception : j’ai vu nouer cette année, pour la première fois, une seule baie qui s’est arrêtée et flétrie à moilié de son développement et qui ne contenait aucune graine formée. Les tubercules sont ordinairement peu nombreux, fort petits, blanchâtres , un peu lavés de rouge, et de mauvaise qualité. Cette espèce a été l’objet d’une notice très-intéressante de M. Sabine, publiée dans les Transactions de la Société horticulturale de Londres, et dont. les conclusions sont : que l’on doit la considérer comme le véritable {type de la Pomme de terre, comme le So/anum tuberosum sauvage. Cette opinion ne me paraît pas contestable ; il faut seulement admettre, pour en compléter les bases, 1° que la plante grène dans son pays natal ; 2° que, probablement les anciens habitans, ou les colons espagnols, l’auront semée et en auront obtenu des variétés non traçantes, à {ubercules beaucoup plus gros, de bonnes Pommes de terre enfin, sinon égales à celles que nous connaissons aujourd’hui, du moins telles que l'Amérique en devait posséder déjà, lorsque sir Walter Raleigh y a pris eelte admirable plante pour l'introduire en Europe. 1l ne pense pas, du reste, que la possession de l’espèce originaire chilienne. puisse nous offrir une utilité réelle ; la plante ne grène pas sous notre climat, nous ne pouvons essayer, ne füt-ce que dans des vues d'instruction ou de curiosité , de renouveler l’épreuve de son amélioration directe. Elle n’aura done pour nous qu’un intérêt historique et botanique, mais cet intérêt est assez grand pour que nous devions conserver , je dirais presque religieuse- ment, cette souche première d’une plante devenue pour nous si précieuse. Aussi en planterai-je tous les ans quelques tubercules ; comme je lai fait depuis que je la possède. La seconde espèce , ceHe rapportée du Mexique, a , de même que la prè- cèdente, une ressemblance assez prononcée avec la Pomme de terre, pour que MM. Schiede et Deppe aient cru qu’elle en était le type originaire et l’aient envoyée en Europe sous cetie désignation ; maïs les indiviäus cultivés dans le jardin botanique de Berlin l'ont fait regarder comme étant spécifique- ment différente : MM. de Schlechtendahl , professeur de botanique à Halle, et Bouche , en en publiant la description et la figure , sous le nom de Solanum stoloniferum , ont établi et molivé eette opinion , qui a été adoptée par le pro- fesseur De Candolle. Quelques {ubercules m'ayant été envoyés de Berlin, je rendrai compte ici de ce qu’ils m'ont offert. La plante est, dans {outes ses parties , beaucoup plus petite qu'aucune de nos variétés cultivées el que l’es- pèce du Chili; les tiges ne s’élévent que de 16 à 22 centimètres (6 à 8 pouces), les feuilles sont dans la même proportion ; enfin , c’est une véritable minia- ture de la Pomme de terre. Elle a de commun avec celle du Chili de tracer à l'excès et de fleurir pendant longtemps, mais, au contraire de celle-ci , elle grène en abondance ; presque chaque fleur produit une baie. Les {ubercules. sont , de même, petits el peu nombreux, mais mieux faits , souvent un peu comprimés el de couleur jaunâtre. Il est difficile, en voyant et la plante et les tubercules, de se défendre de l’idée que peut-être il y aurait deux types différens de nos Pommes de {erre , et que celie-ci pourrait être la souche de toutes ou d’une partie de nos variètis jaunes. Malgré l'opinion de MM. Schlechtendahl et Bouche, et celle, surtout, du célèbre professeur de Genève, j'avoue que ce doute me parait proposable : si l'on examine en détail une série de variétés cultivées, plusieurs d’entre elles pourront offrir des différences presque aussi grandes, même dans les anthères et dans les fruits , que celles qui ont motivè ici la séparation des deux espèces. Sans insister, au reste , sur cette observation, que le temps devra confirmer ou détruire, je dirai que le Solanum stoloniferum est d’un beaucoup plus grand intérêt pour nous que la première espèce dont j'ai parlé. En effet , nous pouvons , au moyen des graiues qu’il produit, essayer son amélioration par le semis. Si nous y réussissons et que l'espèce soit botaniquement différente de la Pomme de terre, ce sera un tubercule nouveau , qui peut-être rivalisera avec son analogue. Si l'identité, au contraire , était reconnue , ce serail, au moias, la solution d’un problème intéressant de botanique agricole, mais, — 348 — par dessus tout , c’est une excellente occasion d’étudier les effets de la culture améliorante sur une plante sauvage. Cette partie si ulile et si curieuse en même temps de l’industrie horticole, qui dans les temps anciens a dû créer la plu- part de nos bons légumes, est aujourd’hui presque entièrement délaissée ; nous oblenons beaucoup de variétés nouvelles de nos espèces déjà améliorées, mais rien de celles qui sont encore à l’état naturel ; nous ne le tentons même pas. J’ai montré dernièrement , en refaisant la carotte des jardins au moyen de celle de nos champs , que les succès en ce genre n’élaient ni trop longs, ai . même difficiles (à l’égard, du moins, de certaines plantes). Je propose au- jourd’hui aux amateurs d’horticullure, de renouveler cette épreuve sur le Solanum stoloniferum. Sur la Vesce velue, Viscia villosa; Rorn. Une note sur une plante nouvelle pour l’agricullure, fait connaitre sa vigou- reuse végétation et l’abondance des graines qu’elle produit, ce qui la rend précieuse comme fourrage. Les graines de quatre plantes, semées cette année, en ont produit huit livres. La Vesce velue est rustique et supporte bien l'hiver ; semée en octobre ou dans le commencement de mars, elle entre en fleurs dans les premiers jours de juillet, et alors les plantes forment une masse d’herbage succulent , dont les bestiaux et les chevaux sont excessive- ment friands. 11 ne faut pas confondre cette Vesce avec la Viscia pseudo- cracca qui lui ressemble sous quelques rapports. Selon M. Loudon, la Vesce velue est une plante annuelle, indigène à l’Allemagne, s’élevant à la hau- teur de trois pieds et fleurissant en juin et en juillet. Elle fut introduite en Angleterre, en 1815; semée le 10 avril, elle y a fleuri vers le 20 juin, eta donné une abondante récolte de graines mûres dans la dernière semaine du mois d'août. La hauteur moyenne des plantes était de huit pieds, et le four- rage séché fut trouvé double en quantité de celui du ray-grass. Cette Vesce peut devenir un fourrage important dans le printemps, époque où le four- rage vert est souvent {rès-rare, et c’est ce qui nous a engagé à donner les détails qui précèdent. Conservation des Choux-fleurs. Les Choux-fieurs sont l’un des légumes le plus généralement. estimés, et dont il est conséquemment le plus intéressant de pouvoir prolonger la durée pendant l’hiver. Aux divers moyens de conservation proposés et qui ne lui ont pas réussi, M. Ræœsen a substituè celui-ci : en automne, lors des der- nières gelées blanches, il fait arracher, par un beau temps, tous les Choux- fleurs dont les têtes sont entièrement formées, ou le sont au moins à moitié ; il en fait rapprocher les racines à six pouces du collet; il plonge ces racines — 849 — plusieurs fois dans l’onguent de Saint-Fiacre, auquel il ajoute un peu de fumier pour le rendre plus épais, et il en forme une boule autour des racines. Les Choux-fleurs ainsi préparés, sont suspendus dans la serre aux légumes ou dans un lieu sain et à l’abri des gelées, la tête en bas, au moyen d’osiers attachés à des perches; il ne supprime point les feuilles dont la flétrissure lui indique les têtes qu’on doit consommer les premières. Au reste, pour pro- longer leur conservation , on peut plonger de nouveau, pendant une heure ou deux, les pieds dans une composition semblable à la première, mais plus liquide , et renouveler cette opération autant de fois qu’on le juge nécessaire. Ce procédé conserve les Choux-fleurs , dans un parfait état, jusqu’à la fin de février. INDUSTRIE ET CONSTRUCTIONS HORTICOLES. Moyen d'employer des lames de sinc à la confection des treillages de jardin ; L par M. GiraRp. « Munissez-vous d’une règle, d’un compas, puis d’un outil aigu, recourbé » de la pointe, et tranchant à vif, tracez un sillon franc et droit sur la feuille » de zinc laminé ; un deuxième, ensuile un troisième, selon les dimensions » de largeur voulue; placez ensuite la première ligne sur l’angle d’une » table ou d’un établi, frappez dans la direction de la ligne, et, en rabaltant » avec un petit maillet de bois, la bande, quoique légèrement incisée, tombe » aussitôt. Ainsi agit sur le verre le tracé superficiel du diamant. On obtient » de même la deuxième ligne et les suivantes, puis on les coupe à la lon- » gueur voulue, soit par le même moyen, soit avec une cisaille; et, quand » il s’agit du placement, un trou fait à l’extrémité, soit avec un poinçon en » appuyant sur un {as de plomb, soit plus commodément avec une vrille ou » un foret, et quand l’un des bouts est assujetti au bâtis, on tire fortement la » lame avec une pince et on la fixe avec tension à l’autre bord; rien de plus » simple que cette première opération; mais la deuxième exige avant le » clouement l’enlacement préalable. Aurait-on besoin de longues dimensions, » on les obtiendrait en joignant avec des rivets, ou mieux en décapant les » surfaces qui doivent se baiser avec un peu d’acide muriatique ; une goutte d’étain à soudure étant intercalée, on approche un fer rouge de plombier, » et de suite s’établit la plus intime adhérence. » Ces longues lames deviendraient surtout nécessaires si on avait l’inten- » lion de les fixer le long des murs en remplacement des treillages en chà- » laignier, et, dans ce cas, au lieu de se servir d’osier pour accoler les branches des arbres, on emploierait le fil de plomb étiré, lien qui n’a pas le désayantage de se casser, encore moins de blesser les tiges. » Y ÿ > FRUITS NOUVEAUX : ARBRES FRUITIERS, sre. Description de la variété de Poire Colmar-Navez, et de l'arbre qui la groduit; par M. Van Mons. Ce poirier se fait remarquer par un port svelte , élancè, qui lui est propre. Ses rameaux, dressés , allongés et grèles, se dirigent parallélement au tronc : leur distribution est assez irrégulière et conforme à celle des yeux sur les bourgeons. La couleur de ceux-ci est le brun pourpré foncé; leur surface est en outre, de même que celle de tout le jeune bois, parsemé de mou- chetures fines et lisses, ne formant sur l’écorce qu’une aspérité si légère qu’en y passant le doigt, on n’éprouve pour ainsi dire aucune impression. Les branches n’offrent ni coudures, ni cannelures aux nœuds, et les yeux qui les garnissent, sont dépourvus de support apparent; ils sont immédia- tement adhérens à la branche, courts, pointus et recouverts d’écailles dures et noirâtres; ils sont placés à des distances fort inégales, tantôt rap- prochées, plus souvent éloignées l’ane de l'autre , sur tous les points de la surface de la branche. On les observe déjà sur le bois de deux ans, se dres- sant et s’allongeant d’une manière notable, sans néanmoins grossir en pro- portion ; à la troisième année ils paraissent implantés perpendiculairement ; ils s’allongent sur bout de lambourde et promeltent infailliblement du fruit pour l’année suivante. Les feuilles, habituellement d’une ampleur peu commune , ont la page supérieure luisante et d’un vert intense, fort obscur, ce qui donne à l’aspect général de l'arbre feuillé, une teinte mélancolique; la page inférieure est d’une nuance plus claire. Elles sont coriaces et dures , leurs bords sont irré- guliérement incisés, quelquefois presque entiers. Les pétioles son{ assez courts sur le jeune bois; ils sont allongëés sur le vieux. Autour de chaque rosette naissante, on remarque une ou plusieurs feuilles sans pétiole, ou tenant à l’œil par un simple gonflement qui le remplace , mais sass en avoir l’apparence; insensiblement ce gonflement se prolonge. la feuille dont Ja page supérieure regardait primitivement le sel fait une demi-révolution , et le pétiole se montre. Les nervures sont peu saillantes , la médiane qui forme le prolongement du pétiole , donne naissance, jusque vers la moilié de son étendue, à quelques veines lalérales, qui n’atteignent pas le bord de la feuille ; ce caractère parait ê(re distinctif pour la variété. Le fruit peut être placé parmi ceux de gros volume ; il avait, à son ori- gine, la forme habituelle des Colmars, forme que la culture a un peu modifiée; il s’est arrondi, mais cependant point assez pour faire disparaitre les bosselures et les proëminences qui constatent le type du véritable Colmar LLorticrllrrrr- FAlge Z “ « AL r larcar- AN Co, orembre LA - 1 — 851 — dont il descend, et vers lequel il retournerait vraisemblablement si on l’'abandonnait à une croissance spontanée. En général, son plus grand dia- mètre est vers les deux tiers de sa hauteur. Le pédoncale, de grosseur et de longueur moyennes, est insérè dans une excavation peu profonde. L'om- bilic, plus ou moins enfoncé, est environné d’un bourrelet sans échancrures. La peau est lisse, brillante, d’un vert clair, tiquetée de gris et tavellée de fauve pâle. La chair est blanche , tendre , d’abord beurrée et ensuite fon- dante ; elle est riche en eau douce et sapide, franche de tout parfum é{ran- ger ; c’est la saveur de la poire qui se maintient dans toutes les périodes de la dégustation. À mesure que le fruit approche de l’époque de sa maturité , qui est naturellement la fin de janvier, la nuance de sa peau lire un peu au jaune. L'arbre de la poire Colmar-Navez a été obtenu par M. Simon Bouvier, amateur de callure à Jodoigne , qui l’a dédié à l'artiste célèbre dont le pin- ceau est une des gloires de la Belgique. J'ai répandu autant qu’il a èté en mon pouvoir, et dans toutes les parties du monde, des greffes de cette délicieuse poire, et à chacun de ses nou- veaux rapports je m’applaudis davantage d’en avoir fait jouir mes correspon- dans et mes amis. Des arbres fruitiers; par M. PREvOsT. Les Arbres fruitiers sont , sans contredit , les hôtes les plus précieux de nos jardins , et l’on doit voir avec plaisir que beaucoup d’amateurs commencent à les apprécier et à leur donner les soins qu’ils méritent. Depuis quelques années aussi, des fruits nouveaux ou peu connus, la plupart de bonne qualité, se répandent ; cette intéressante partie de l’horti- culture prend ainsi chez nous le rang que lui assigne son importance. Avec l’espoir de voir bientôt l’art tant négligé de la taille se perfectionner, et les hommes qui l’exercent acquérir les notions indispensables de physio- logie végétale, tout serait pour le mieux, si le charlatauisme et l’igno- rance, dont le privilége est de gâter, de défigurer tout ce dont ilss’emparent, ne jetaient le désordre et la confusion dans la nomenclature des nombreuses variétés de fruits cultivés. C’est à ces deux causes qu’il faut attribuer cette synonymie souvent si bizarre , et d’autant plus étendue , que les fruits auxquels elle se rapporte sont de meilleure qualité. De là encore ce défaut d'identité, ces erreurs décevantes, qui sont aussi très-souvent le résultat de la négligence et du défaut d’ordre de la plupart de producteurs. Cet état de choses est contraire aux intérêts de ceux-là même qui l’ont fait paitre, puisqu'il peut dégoûter de la culture des arbres fruitiers les nombreux amateurs qui, maintenant , s’en occupent avec plaisir. Il ne me semble donc pas inutile de faire connaître , autant que possible, — 852 — les synonymies données , dans le commerce, aux bons fruits de table , et d’en rétablir ou constater le nom véritable et l'identité. J’ai payé bien souvent, depuis vingt-cinq ans, le droit de dire à ce sujet des vérités qui pourront déplaire à quelques-uns, mais qui profileront , je crois , au plus grand nombre. Pour donner un commencement d’exécution à ce projet, je vais de suite parler d’une poire dont le nom vrai n’est connu que de fort peu de per- sonnes. Poirier Beurré d'Amanlis. On posséde à Rouen, depuis longtemps, une belle et très-bonne poire dont la maturité a lieu généralement dans la première quinzaine de sep- tembre. M. Thiessé, ancien avocat à Rouen, a fait venir cette variété de l’Anjou, il y a à peu près trente ans; c’est à lui qu’on en doit l'importation chez nous. Un sieur Jourdain, en son vivant pépinieriste , l’a cultivée et répandue le premier ; il la tenait d’un M. Hubard, amateur, à qui M. Thiessé l'avait com- muniquée. C’est sous le nom de Poire Hubard que cette variété a été répandue et cultivée dans nos jardins jusqu’à présent. Je l’ai reçue d’un amateur, il y a huit ans, sous les noms de Bergamoite de la Pentecôte et de Prince d'Hiver, nomenclature des plus erronées puisque cette poire ne se conserve pas au-delà de la fin de septembre. M. Grangé, me l’a communiquée , il y a quatre ans, sous le nom de Potre Kessoise, en m’annonçant que ce fruit, très-estimé à Bernay, y est cultivé depuis longtemps et sous ce nom seulement. C’est cette même poire qu’un jardinier, trop instruit pour qu’il soit possible de croire qu'il avait la convic- {ion de ce qu'il disait , annonçait , il y à un an , et aussi sous le nom de Poire Kessoise, comme variété tellement nouvelle, disait-il, qu’elle n'existait en- core ici, selon lui, que chez un seul pépiniériste. J'ai reçu de l’Anjou, il y a plusieurs années, des poiriers de Beurre d’'Amanlis , qui sont rigoureusement la même variété. Enfin , en 1833 , un pépiniériste de Rouen, qui a probablement jugé profi- table à ses intérêts de défigurer lenom d'Amanlis, en a fait Dame-Alice , et a livré cette varièlé sous ce nouveau nom. Il résulte de tout cela que le véritable nom de ce poirier est Bewrré d’Aman- lis, nom d’une commune du département d’Ille-et-Vilaine , à quatre lieues et demie de Rennes , où l’arbre qui nous occupe a peut-être pris naissance. Les noms Poire Kessoise ou Thiessoise (1), qu’il a depuis longtemps à Bernay, et Poire Hubard, sous lequel il a ëté répandu à Rouen, doivent être considérés comme noms locaux, maintenant consacrés par l’usage et ré- (1) M. Tougard pense que le nom Kessoise , employé à Bernay pour désigner ce fruit, est corrompu de T'hiessoïse. S'il en est ainsi, ce serait aussi à M, Thiessé que les amateurs de Bernay er devraient la possession. — 853 — sultant de l'ignorance dans laquelle on était alors de son véritable nom. Quant aux deux autres noms, celui de Bergamotte de la Pentecôte est évidemment le résultat d’une erreur, et celui Dame-Alice doit être promptement oublié, dans l'intérêt de son auteur. Le poirier Beurré d'Amanlis est très-vigoureux , même sur coignassier : il est ferlile et produit bien en plein vent. Ses rameaux sont gros, longs et arquès, ce qui distingue ce poirier de la plupart des autres (la Cueillette ou Epargne, \a Poire de Monsieur ou Poire de Matte, la Bergamotte d’ Alençon et le Bon-Chrétien d'été étant à peu près les seules variétés connues, dont les rameaux affectent la même direction). L'’épiderme des rameaux est brun foncé ou pourpre obscur et maculé de points gris (rès-apparens. Ses feuilles sont épaisses, fermes, lisses et d’un beau vert. La dentelure de leurs bords est tellement aiguë et profonde, que ce caractère seul suffirait , pendant la belle saison , pour distinguer ce poirier de presque tous les autres. Le fruit est vert pâle, tiqueté et marbrè de gris; il prend rarement une teinte roussâtre d’un côté. Le pédoncule est long de douze à quinze lignes et implanté dans une cavité irrégulière ; l’ombilic ou œil est peu ou point enfoncé ; les sépales sont persistans. La hauteur de cette poire est, terme moyen, de trois pouces et son dia- mètre de neuf pouces neuf lignes. J’en ai récolté sur de jeunes greffes très- vigoureuses, de quatre pouces de hauteur sur trois pouces une ligne de dia- mètre. La chair est fondante , demi-fine ; son eau est abondanie et très-sucrée. A ses qualités particulières cette poire joint le mérite de mürir à une époque où les bons fruits sont assez rares. La Cueillette ou Epargne et la Bergamotte d’éte, dite Mouille-Bouche , sont alors passées ; et les Beurrés, les Doyennés et autres bonnes poires ne sont point encore mûres. Quoique le Beurré d'Amanlis ne soit pas nouveau, ce serait temps perdu que de chercher des renseignemens sur son compte , dans nos livres d’horti- culture. Le Manuel complet du Jardinier, par M. L. Noisette, n’en parle pas; le Jardin Fruitier (1"° édition) du même auteur, offre la même lacune; le Bon Jardinier, dansles éditions antérieures à 1633, n’en parle pas davantage. Mais en revanche on y trouve la description de poires mauvaises ou très-mé- diocres , telles que Bourdon musque , Orange tulipée, Grise-Bonne, etc. Prunier couché (Prunus prostala),. Je n’aurais point parlé de ce pygmée du genre prunier , qui est bien et an- ciennement connu, si je n’avais à parler du fruit que je suppose être beauroup moins connu que le petit arbrisseau qui le produit. Je ne crois pas utile de décrire ce prunier, qui forme un buisson de {rois À cinq pieds d’élévalion, et dont les feuilles n’ont que de cinq à huit lignes de Towe IN. 45 — 354 — long sur trois à six de large. Mais je dois signaler une grave erreur de Sprengel, dans la description qu'il en donne; il dit que ses feuilles sont oblongues-an- céolées , tandis qu’elles sont simplement ovales. Ce botaniste ajoute que Pallas a nommé ce prunier Amyqdalus incana , ce qui, joint à la forme qu’il donne aux feuilles, porterait à croire qu'il applique (à tort) le nom de Prunus pros- trata à V’espèce connue dans le commerce sous le nom de Prunnus incana. Si la mauvaise description de Sprengel ne doit pas être expliquée ainsi, il faudra admettre que, comme tous les botanistes qui ont décrit et publié trente à quarante mille plantes, sans en avoir jamais vu le quart, il aura pris quelque part une description défectueuse, et l’aura (ransmise à ses lecteurs sur la foi d’autrui. Quoi qu’il en soit, la description que je présente appartient bien au Prunus prostrata. J'en ai récolté deux fruits celte année , et c’est sa première produc- tion chez moi. Cette Prune est sphérique, très-lisse el rouge ; son volume est à peu près celui d’un pois ou d’une groseille à grappe, c’est-à-dire trois lignes de dia- mètre. Son pédoncule n’a pas une ligne de long. Sa chair est peu abondante et se réduit en un suc acidulé. Son noyau est ovale et lisse: il a à peu près le volume d’un grain d’orge. EXPOSITIONS HORTICOLES. SOCIÉTÉ ROYALE D’AGRICULTURE ET DE BOTANIQUE DE GaAND. Le conseil d’administralion voulant célébrer l’inauguration de son nou- veau local, destiné aux expositions de plantes et de fleurs, par un appel solennel aux régnicoles et aux étrangers, et par une distribution extraordi- naire de médailles et de prix, a arrêté les dispositions suivantes : 1° L'ouverture du salon d’hiver, fixée ordinairement au 6 février, est remise au 10 mars 1837. 2° Les plantes destinées à l’exposition devront y être envoyées au plus tard le 7 mars , avant six heures du soir. 3° Les listes contenant les noms spécifiques des plantes envoyées, dont le nombre n’excède pas celui de 12, devront être remises au secrétariat de la Société, local du Casino , avant le 2 mars, au soir. 4° Celles des collections ou envois qui contiendront plus de 12 plantes, devront être remises au plus tard le 5 mars : si ces listes n’élaient pas par- venues dans les délais respectifs fixés ci-dessus, la Socièté se verrait forcée de refuser les collections qui contiendraient 12 plantes ou un moindre nombre , et celles d’un nombre plus considérable ne seraient pas admises à concourir. — 355 — Ces dispositions sont de rigueur, afin que la distribution du catalogue im- primé puisse avoir lieu à louverture du salon. b° Le samedi 11 mars, jour destiné au placement des plantes sur les théâtres , l’entrée du salon sera rigoureusement interdite à toutes les per- sonnes sociétaires ou non, qui ne seraient pas membres du conseil ou qui ne seraient pas désignées pour l’arrangement des théâtres. 6° Le banquet aura lieu le 12 mars, à 6 heures du soir. 7 Le salon sera ouvert au public depuis le lundi 13 mars jusqu’au jeudi sui- vant , au soir, depuis neuf heures du matin jusqu’à midi et depuis deux jusqu’à six heures du soir ; néanmoins les membres de la Société royale d’Agricul- ture et de Botanique, les étrangers qu’ils présenteraient et les membres de la Société de S'<-Cécile qui sont inscrils au registre de la Société de Botanique, y seront admis depuis midi jusqu’à deux heures. 8’ Les plantes ne pourront être relirées du salon avant le 18 mars, à huit heures du matin, et devront être soumises à l’inspection de l’ua des commissaires avant l'enlèvement. = Quoique le Programme des médailles destinées aux différens concours ait déjà été inséré dans le catalogue de l’exposition d’été de celte année, le conseil a jugé qu’il pourrait être utile, pour la plus grande facilité des ama- teurs et des jardiniers qui désireraient concourir, de le faire imprimer de nonyeau à la suite de la présente résolution. Fait en séance du conseil, à Gard, le 12 décembre 1836. Le président, Van CROMBRUGGRE. Le secretaire, J. Coryx. MÉDAILLES DESTINÉES AUX AMATEURS ET JARDINIERS-FLEURISTES DU ROYAUME ET DE L'ÉTRANGER , SOCIÉTAIRES ET NON SOCIÉTAIRES, QUI RÉSIDENT HORS DU PISTRICT DE GAND (1). À la plus belle collection de plantes en fleurs, dont le minimum est fixé à 20. lo La médaille de la Société, en or, au 1°" prix; 2° la médaille en argent, au ler accessit ; 3° la médaille en bronze, au 2w° accessit; 4° la médaille en argent, à la plante en fleurs qui sera distinguée par sa beauté et sa belle culture ; 5° la médaille en bronze , au 1° accessit. À la plus belle collection variée et en fleurs du genre Camellia, au nombre de 25 au moins. 1° La médaille en or, au 1° prix; 2° la médaille en argent, au 1‘ accessit; 3° la médaille en bronze , au 2° accessit. (1) Cependant les amateurs et jardiniers-fleuristes admis à ce concours pourron disputer les prix, comme ceux qui résident dans je district de Gand ; moyennant d'en prévenir le secrétaire avant le 2 mars. — 856 — A la plus belle collection de nouvelles espèces de Rhododendron, tels que arboreum, cinnamomum, barbatum, campanulatum ow autres, leurs hybrides et leurs variétés, réunie à la collection d'Azalea indica, dont le minimum est five à 25 plantes. 1° La médaille en or, au 1° prix; 2 la médaille en argent, au 1° accessit ; 8° la médaille en bronze, au 2n° accessit. À la plus belle collection du genre Amaryllis, aw nombre de 15 au moins. lo La médaille en or, au 1“ prix ; 2 la médaille en argent, au 1°" accessit ; 3° la médaille en bronze, au 2me accessit. À la plus belle collection variée du genre Rosa, au nombre de 80 plantes au moins. lo La médaille en argent, au 1‘ prix; 2° la médaille en bronze, au 1< accessit. MÉDAILLES DESTINÉES AUX AMATEURS ; JARDINIERS-FLEURISTES , SOCIÉTAIRES ET NON SOCIÉTAIRES , RÉSIDANT DANS LE DISTRICT DE GAND. Au plus riche contingent de plantes en fleurs, distinguées par leur belle cul- ture, leur diversité et l’excédant de leur nombre au delà de celui qui est fixé comme élant de rigueur par le réglement. 1° La médaille de la Socièté en or, au 1‘ prix ; 2° la médaille en argent, au 1‘ accessit; 8° la médaille en bronze , au 2me accessit; 4° la médaille en argent, à la plante en fleurs qui sera distinguée par sa beauté et sa belle cul- ture; 5° la médaille en bronze, au 1° accessit. À la plus belle collection, en fleurs, de Camellia varice, dont le minimum est fixé à 80 espèces ou variétés. 1° La médaille en or, au 1° prix; 2° la médaille en argent, au 1°" accessit ; 3 la médaille en bronze, au 2e accessit. À la collection, en fleurs, la plus belle et la plus variée, du genre Amaryllis, dont le minimum est fixé à 15 plantes. 1° La médaille en or, au 1° prix; la médaille en argent, au 1°" accessil ; 3° la médaille en bronze, au 2me accessit. A la collection la plus riche et la plus variée du genre Rosa, dont le mini- mum est fixé à 30 espèces, variétés ou hybrides. 1° La médaille en argent, au 1° prix; 2° la médaille en bronze, au 1* accessit. — 857 — À la plus belle eollection de nouvelles espèces de Rhododendron , tels que arboreum, cinnamomum , barbatum, campanulatum ow autres, leurs hybrides et leurs variétés; elle devra étre composée aw moins de 12 es- pèces ou varietes. 1° La médaille en or au 1° prix; 2° la médaille en argent, au 1°r accessit ; 3° la médaille en bronze , au 2me accessit. A la plus belle collection de l'espèce Azalea indica ; le minimum de ce contingent est fixé à 25 plantes et devra contenir au moins 10 variétés. 1° La médaille en or, au 1°‘ prix; 2° la médaille en argent, au 1° accessil; 2° la médaille en bronze, au 2° accessit. LA SOCIÉTÉ DISTRIBUERA ENCORE LES MÉDAILLES CI-APRÈS DÉSIGNÉES, POUR LES- QUELLES POURRONT CONCOURIR ENSEMBLE, ET PAR UN MÊME SCRUTIN , LES ÉTRANGERS, LES SOCIÉTAIRES ET TOUS LES AMATEURS-FLEURISTES. À la collection la plus riche en plantes remarquables et nouvellement intro- duites, dont le minimum est fixé à 15 plantes. 1° La médaille en or, au 1° prix; 2° la médaille en argent , au 1° accessit ; 8° la médaille en bronze, au 2me accessit; 4° la médaille en argent, à la plante jugée comme réunissant le plus de mérite, parmi celles qui ont été récem- ment introduites. Pour ces concours la fleuraison n’est pas exigée. 5° La médaille en argent, à la plante la plus rare en fleurs; 6° la médaille en bronze, au 1° accessit. À la plus belle collection de plantes en fleuraison prématurée , de 20 indi- vidus au moins, dans le nombre desquels doivent se trouver de rigueur : 2 Kalmia latifolia, 4 Pæonia, 2 Azalea, 2 Rhododendron, ensemble 10 plantes ; les dix autres, pour compléter le nombre de vingt, au choix des exposans. 1° La médaille en or, au 1‘ prix; la médaille en argent , au 1° accessit ; 8° la médaille en bronze , au 2° accessit ; 4° la médaille en argent , pour la plante la mieux cultivée parmi ces collections ; 5° la médaille en bronze, au 1° accessit. À celui qui exposera, en fleurs, la plus belle collection de la famille des Or- chidées , le minimum de ce contingent est fixé à 12 plantes. 1° La médaille en or , au 1: prix ; 2° la médaille en argent, au 1°" accessil ; 3° la médaille en bronze , au 2° accessit. À la collection la plus variée du genre Erica et du genre Epacris, elle contiendra au moins 30 plantes. 1° La médaille en argent, au 1° prix ; 2° la médaille en bronze, au 1* ae- cessit. — 358 — À la collection ia plus belle et la plus variée, du genre Pæonia; le minimum sera de 12 plantes. 1° La médaille en argent, au 1% prix; la médaille en bronze, au 1° ac- cessit. Le prix annuel d’une médaille en argent, destiné à la fleur indiquée comme devant être forcée et en fleuraison le 6 février au matin , pourra au concours solennel du 10 mars, par dérogation au réglement, être disputé par (ous les amateurs et jardiniers-fleuristes du royaume et de l’étranger, sociélaires ou non sociétaires. Les fleurs indiquées sont : 1° Le Lychnis chalcedonica, fl. rubr. pl. Ou 2° Le Lupinus polyphyllus. Ces deux dernières plantes devront être parvenues au salon le 10 mars, avant huit heures du matin. Le conseil autorise finalement le jury à accorder des médailles à toutes les collections remarquables de plantes du même genre, quoiqu'’elles ne soient pas mentionnées dans le Programme. ÇÇÇÇ--oooUYppnOOOOOpOOnOO a ——_————— 7" MÉLANGES. Excursion horticole en Belgique ; par M. Berrèze. Extrait d'un rapport fait à la Société d'Horticulture de Paris. (Fin). Le jardin botanique d'Anvers, d’une étendue médiocre, est très-bien fourni de plantes pour l’école. Les végétaux sont disposés d’après le système de Linné, et groupés en autant de compartimens qu'il y a de classes. Cet arrangement, qui offre de grands avantages pour la comparaison, est dù à M. le docteur Sommé , qui en est le directeur. La serre chaude est entièrement construite en fer , elle se trouve divisée en trois régions : celle du milieu reçoit les plantes en pleine terre ; les deux latérales renferment les années. Au-dessus du mur d’appui, sur le devant, est le tuyau de chaleur sur lequel on place, pendant l’hiver, une chaudière de cuivre toujours remplie d’eau, dont l’éva- poration entretient dans la terre une humidité favorable à la végétation. De cette chaudière part un tuyau en cuivre, en communication avec un conduit en terre cuite, lequel règne au-dessous des tannées et de la pleine serre. En hiver, on laisse écouler pendant la nuit, l’eau chaude dans ce conduit, ce qui entretient une chaleur douce au-dessous des pots. Un robinet, pratiqué à l’ex- trémité du conduit qui est ménagé en pente , sert à l'évacuation des eaux. L'air de la serre se renouvelle par des fenêtres à bascules, percées dans la partie su- périeure , et par des ouvertures qu’on peut fermer à volonté le long du mur — 359 — d'appui sur le devant. En dehors de ce mur, on a disposé en espalier des ar- brisseaux fruitiers étrangers, tels que Psidium montanum, Eugenia jambos, Laurus Persea, Achras Sapota, Anona Cherimolia, Camellia oleifera. On garantit ces végétaux de la gelèe par des châssis portatifs de la hauteur du mur d'appui , et en ouvrant les frappes qui, pendant été, servent à renouveler l'air de la serre chaude , on chauffe les arbres fruitiers qui sont sous les châs- sis. L’orangerie se trouve partagée par un vaste amphithéâtre , où se font les expositions de la Société d’'ilorticulture. Les serres chaudes et tempérées ren- ferment environ mille espèces différentes, éliquetées, et plus de trois cents qui ne le sont pas. On m'a fait remarquer sept espèces ou variétés de Musa, seize espèces ou varièlés de Passiflora, parmi lesquelles la Maximiliana ou Dis- color est encore rare; des Cactus, de semences venues du Brésil, dont un Cereus prismaticus, qui garnit le fond de la serre jusqu’à la toiture ; le Begonia viri- diflora, qui donne des fleurs entièrement vertes ; un Psidium montanuwm venu de semences, qui porte toute l’année de fleurs odcrantes, et donne une quantité de fruits de la grosseur d’une noix. Un grand nombrede Liliacées rares venues du Cap, de Surinam et du Brésil, encore inconnues : vingt-sept espèces et variètés d’Acacia , un Araucaria émbricata assez fort venu de graines reçues du Chili ; enfin une plante fort curieuse , et qui fait l’ornement des serres, l’Arua sunguinolenta, dont les liges et les feuilles sont entièrement pourpres ; il n’y a rien de vert dans cette plante. Dans le jardin en pleine terre, on remarque un Fuschsia gracilis, qui a supporté deux hivers : il perd ses tiges par le froid , mais elles repoussent au printemps, et il fleurit abondamment : un Camellia alba plena y a passé l'hiver dernier ; au mois de mars, il était couvert de fleurs; on garantit le pied avec du vieux tan , et-on entoure la tige et les bran- ches d’une natte que l’on enlève lorsqu'il fait beau ; un Erythrina Crista Galli, un Bignonia capreolata couvert de fleurs et portant des semences; des Ma- gnoha, Illicium Floridanum, Crinum Asiaticum, Maclura aurantiaca mâle et femelle. Ce jardinest bien entretenu : legouvernement donne annuellement, pour tous les frais du jardin er général, y compris les gages des jardiniers, 2,947 francs. À Anvers il y a M. Knyft, amateur zélé, qui cultive une belle collection d’'Amaryllis ; le docteur Sommè, savant distingué , l’un des fondateurs du jar- din botanique de cette ville ; madame Moretus, qui possède un {rès-beau choix de végétaux de prix et des espaliers remarquables par leur belle végétation ; enfin, M. Van Hal, amateur fort instruit, dont les cultures choisies se dis- tinguent dans loutes les expositions. A une forte lieue d'Anvers, au bout d’une longue avenue dehêtres sauva- ges d’une force prodigieuse, se trouve la campagne de M. Parthon de Von. Une jolie rivière arrose le jardin et le parc. Les plantes y jouissent de la plus belle végétation. À quelques pas de la maison sont les serres chaudes et tempérées. M. Parthon de Von se livre avec succès aux expériences horticoles les plus intéressantes, el accueille avec une grâce (oule particulière, ceux qui deman- — 360 — dent à visiter ses domaines. Il a écrit sur la culture des Orchidées une notice intéressante , où j’ai puisé les renseignemens que je viens de vous soumettre. Son jardin à fleurs est décoré de plantes rares et curieuses. Sa collection de Dahlia est fort recommandable ainsi que ses Camellia. La plante-mère du C, Parthoniana que M. Moëns lui a dédié fait partie de cette collection. C’est un fort individu couvert de boutons d’une grosseur extraordinaire. M. Parthon obtient des encouragemens à toutes les expositions où ses produits entrent en concurrence. Tout près de cette campagne est celle de M. Caters, savant distingué, et président de la Société de Flore d'Anvers. Celte terre est d’environ 60 ar- pens. Points de vue agréables, plantations intéressantes, eaux abondantes et limpides, gazons, allées, massifs, serres en fer construites en Angleterre, et garnies de belles plantes : tout plait, occupe et distrait. J’ai vu dans son jardin un Pinus Columbaria, de semence, qui a plus de 12 pieds de haut, et ua grand nombre de Camellia, qu’il tient en serre pendant toutes les saisons. J'ai remarqué la manière qu’il emploie pour conduire les arbres, don il veut hâter les produits. Les Pêchers et les Vignes, par exemple, plantés en pleine terre (à l’anglaise) ont leurs branches couchées horizontalement au dessous des vitraux supérieurs de la bâche, et les touchent. Les Ananas y sont égale- ment bien soignés. Le Jardin botanique de Louvain jouit d’une réputation bien méritée : il est dirigé par MM. Donckelaar père et fils. Il renferme plusieurs arbres rares, et quelques massifs de terre de bruyère. Un arbre qui n’a de singulier que sa forme, a principalement attiré mon attention. C’est un Fréne pleureur , Frazinus pendula , d’environ 30 pieds de haut, et dont les branches dessinent, en retombant à terre, un parasol régulier, à l’abri duquel se trouve un salon circulaire d’environ 50 pieds de diamètre. Dans le bassin du jardin, j'ai vu un Nymphæa cœrulea, portant deux belles fleurs bleues. Laserre chaude est demi-cireulaire, et sépare les deux serres tempérées. Le sommet forme une coupole vitrée de haut en bas. Parmi les végétaux qu’elles renferment, on re- marque de hauts Palmiers, et de belles collections d’Orchidées et de Camellia. C’est M. Donckelaar qui a mis dans le commerce le Camellia qui porte son nom. Il l’a reçu de M. Van Siebol, voyageur célèbre, qui en a apporté en Europe plusieurs variétés de la Chine; entre autres le C. ochroleuca:et le Tricolor, qui bientôt prendront un rang distingué dans lesserres des amateurs. Près du jardin principal, M. Donckelaar en soigne un second, où sont les Liliacées, les Ananas et quelques Orchidées. Pour faire fleurir les Amaryllis les plus difficiles , il les tient en serre chaude jusqu’au mois d'août : à cette époque, il les met en plein air, où elles achèvent leur végétation. Il couvre l’ognon de 2 ou 3 pouces de terre en ayant soin de l’élever au centre, pour empêcher que l’eau des pluies ne séjourne sous l’ognon , et il les laisse dans cet état , sans les arroser, jusqu’à l’automne. À la fin de cette saison, elles ne manquent jamais de montrer leurs boutons à fleur. Alors il commence à leur — 861 — donner des soins , et les rend à la serre où elles étaient primitivement. Quant aux Limodorum , dont il cultive une grande quantité , il leur donne d’abord une terre de bruyère mêlée avec du terreau de feuilles , et les tient pendant l'été dans une couche basse, vitrée , extrêmement chaude et ombragée ; il les arrose beaucoup dans la chaleur. En septembre, il les fait passer dans une serre plus élevée, et il les traite comme les autres plantes. Ils fleurissent abon- damment et chaque année. J'ai éprouvé le regret de ne pas trouver M. Van Mons à Louvain. Ce père de la Pomologie européenne était absent. Son jardinier m’a fait voir les débris de ses vastes pépinières, dont la destruction vous a été expliquée pas notre collègue, M. Poiteau, dans le cahier de décembre 1834, de nos Annales, Pour sauver des fruits précieux de la dévastation, M. Van Mons a fail greffer des rameaux de leurs arbres sur d’autres arbres, à l’abri de la hache destruc- tive, par la greffe d'Ourche, peu ou point pratiquée en France , et ilen a oblenu un résultat salisfaisant. Je nequitterai pas Louvain sans citer les serres de M. le vicomte de Schryn. maekers et de M. d'Udekem, horticulteurs d’un mérite distingué. Ce n’est pas dans la capitale de la Belgique que l’on rencontre le plus d’e- mateurs de belles cultures ; cependant Bruxelles compte deux Sociétés : l’ure d’Horticulture, V'autre de Flore; toutes deux s’occupent avec activité de l’in- térêt général de la science horticole. La première a pour secrétaire M. Dra- piez; la Société de Flore a pour directeur principal M. Simon-Brunelle. L'une et l’autre ont des expositions annuelles. Le premier établissement horticole de Bruxelles est le jardin botani- que, qui appartient à une Société particulière, (la Sociéte royale d’Horti- culture, dont je viens de parler) composée de cent actionnaires : il a en- viron 20 arpens de superficie. Placé sur un des points les plus élevés de Ja ville, l’exposition doit être glaciale pendant l’hiver , et brülante en été. Les serres, construites en fer sur la partie la plus haute du jardin, sont d’un dessin fort estimé : elles ont 400 pieds de long. Le milieu forme une rotonde à double enceinte , dont les colonnes sont en granit. Cette rolonde est précédée d’une serre chaude demi-cireulaire , de 47 pieds de haut. L’aile droite est encore une serre chaude de 27 pieds d’élévation, et l’aile gauche une serre tempérée de la même dimensicn. Outres ces constructions, un peu plus bas et en avant, se trouvent des lignes de serres sur une moindre échelle, où l’on cultive les Ananas, les plantes grasses, celles du Cap, et une chaudière à vapeur échauffe toutes ces serres. Les plantes placées en pleine terre chaude y végètent avec une vigueur sans exemple. Un rejeton de Bambou a atteint, en (rente-six jours, 12 pieds d’élévation et 9 pouces de tour ; un autre rejeton a acquis, dans une année, 55 pieds de haut; un Arenga saccharifera a 45 pieds de haut et 5 de tour ; Caryota urens, même hauteur , et 3 de tour. Un Urania speciosa, coupé à 6 pouces de terre par une main vandale, en 1830, a maintenant 15 pieds d’élévation : en général, on dirait que toutes ces plantes y végètent Toxe JIL. 46. — 362 — comme dans leur sol natal ; c'est surtout de la galerie intérieure, qui domine ces végétaux, qu’on jouit de toute la beauté de cette riche végétation J’ai remarqué un Quisqualis Tndica, dont les fleurs bizarres et les festons élègans garnissent une partie de la galerie. Dans la même serre on trouve sept varièlés de Sfrelitsia, huit variètés de Musa, six de Zamin, dix de Pothos , sept de Zxora, douze de Ficus, ete. En admirant le port d’un Bonapartia juncea, j'ai eu le bonheur de remarquer le premier que cet individu se disposait à fleurir : c’est le troisième qu’en moins de vingt jours j'avais vu en fleur en Belgique. Cet établissement a obtenu, il y a quelques années, une grande quantité de Rhododendrum arboreum de semences. Environ une centaine d'individus de ce semis sont passés, depuis quatre ans, dans les jardins de Fromont , où ils prospèrent admirablement; quelques-uns même se disposent à fleurir cetle année pour la première fois; ils paraissent, par la beauté de leur port et par la diversité de leur feuillage, promettre des variètès remarquables. Les plantes de serre tempérée et d’orangerie n’ont rien de curieux : elles demandent à être renouvelées. La dernière révolution a causé un notable dommage à ce superbe établissement. Les expositions se font dans une salle circulaire de ce bâtiment , sur un gradin pyramidal, qui peut supporter deux mille pots. En quittant le jardin botanique, j'ai visité les serres et les plantes de M. Vandermaelen , un des horticulleurs les plus distinguës de Bruxelles. Sa serre se recommande par l’élégance et la grandeur : elle est d’une forme bom- bte, de 109 pieds de long sur 30 de large , et soutenue au milieu par des co- lonnes en fer. Dans le mur du fond, une porte s’ouvre sur un musée de minéraux, qui donne dans une salle qui communique avec la maison. M. Van- dermaelen m’a remis un dessin de cette belle serre : j'ai l’honneur de vous le présenter. Parmi les plantes rares de cet établissement , on remarque un Sfrelitzia reginæ de plus de 6 pieds de tour, qui a mérité récemment un prix : il avait alors cinquante fleurs, et il porte des graines qui mürissent parfaitement. M. Vandermaelen cullive une nombreuse collection d'Orchidées de serre et même de pleine terre. Il’affectionne tellement cette culture, qu’il a envoyé au Brésil un de ses jardiniers pour s’y procurer ce qu’il y a de plus rare : il vient d'en recevoir quelques-unes, et l’une d’elles a été couronnée à l’exposi- tion de Bruxelles. J’ai l'honneur, messieurs , de vous en présenter la gravure. Près de la porte de Louvain est la campagne de M. Reynders : sa belle et nombreuse collection de Camellia attira surtout mon attention. L’exubérante végétation de ces plantes m’a porté à examiner la terre qui les nourrit : e’est la plus substantielle de toutes les terres de bruyère connues ; j'en joins ici un échantillon : quant aux arrosemens, l’eau qu’y emploie M. Reynders est tirée d’un étang , où elle est en état de putréfaction. En quittant cette campagne , je suis allé chez M. Kyps, jardinier commer- — 8063 — cant, dont les Camellia ne sont pas moins vigoureux que ceux de M. Reyn- ders, et ce résultat est dù à l’emploi de la même terre de bruyère : elle pro- vient de la forêt de Boitsfort, à deux lieues de Bruxelles, el se trouve dans les fonds où il ne croit que quelques arbres verts et des bruyères. A une petite lieue de Bruxelles, sur un coteau et au milieu d’un pare de 200 arpens, est située la résidence royale de Laeken. Vues pittoresques, accidens variés , ruines, lacs, cascades, pelouses riantes, arbres magnifiques, tout semble concourir à embellir ce séjour ; on regrette seulement de n’y ren- contrer presque aucune rarelé végétale, si ce n’est quelques beaux Orangers qui semblent être là pour prolester contre un abandon presque général dans ce pays On assure que S. M. le roi Léopold a de profondes connaissances en botanique : il faut en féliciter Laeken, qui ne peut qu’y gagner , ainsi que l’établissement monumental de botanique, dont se glorifie sa belle capitale. C’est à Enghien que réside M. Parmentier , le père et le maitre de l’horti- culture en Belgique, savant connu dans toutes les parties du monde civilisé. Ses cultures sontnombreuses et variées ; on dirait que sa providence, comme celle de ia nature , embrasse tout et ne négligé rien. Quoique tourmenté par un fort accès de goutte, M. Parmentier a eu la com- plaisance de m'aider à passer en revue une partie de ses richesses horticoles ; et les quatre heures que j'ai consacrées à cet intéressant examen ne m'en ont révélé que les élémens les plus äpparens. Quelques-unes de ses nombreuses serres sont établies d’après l’ancienne construction, et enterrées à quelques pieds de profondeur. L’horticulture doit à M. Parmentier l’infroduction d’une grande quantité de végétaux précieux. Son établissement renferme dix mille espèces différen- tes, parmi lesquelles sept cents Palmiers, formant cent quarante-deux espèces, dont les plus remarquables sont le Latania glaucophylla , pour lequel il vient de refuser 800 florins de Hollande, 1 Desmoncus atrocarpus, 1 Wallichia caryotoides. M. Parmentier esfime sa collection de Palmiers 180,000 francs. Parmi les plantes rares et d’un prix très-tlevé, je citerai 1 Maximiana regia, 1 Magnolia Plumerii, 1 Pinus Dammara, À Pinus Webbiana, 2 Pinus columbaria, et 2 Pinus (uninghami, les seuls que j'aie rencontrés en Bel- gique. Les plantes que j'ai vues en fleurs sont 1 Musa superba 1 Zamia fur- furacea, Theophrasta Jussieui, qui était en fleur pour la première fois sur le continent. M. Parmentier possède cent quatre-vingts espèces et variétés de Fougères exotiques, quatre-vingts espèces de Pivoines, trois cents Cactus, enfin deux cent soixante espèces d’Orchidées. C’est lui qui introduisit en Europe les premières Orchidées, rares tirées du Brésil, de Démérari, de la Jamaïque. Il en a vendu depuis trois ans plus de trois mille, la plupart en Angleterre. J’en ai vu en fleurs, chez lui, au moins une vingtaine, dont les plus remarquables sont Dendrobiuwm speciosum, Catasetum Claveringt, odeur suave; Catleja Loddigesi, idem Forbesii, Oncidium flezuosum, idem pa- — 664 — piho, idem coccineum. Les fleurs de ces trois dernières Orchidées sont char- mantes, et se succèdent pendant six semaines sans interruption; Thelopa flava: celte Orchidée a été couronnée à une des exposilions de Bruxelles; Vanda latifolia, Simsium impericum ; enfin un Peristeria elata, dont le prix est de 1,000 francs. Le Pinus columbaria de M. Boursault sort des serres de M. Parmentier ; c’est en 1810 que le marché fut conclu pour 1,200 francs : il avait, à cette époque, 3 pieds de haut ; aujourd’hui, il en a 25 En quittant Enghien, j'ai visité à la hâte es horticulteurs de Town M. Neve, qui m’a montré une belle collection de Camellia, dont 2 reticulata pleins de force , beaucoup de Calcéolaires , de Crinum, d’ Amaryllis, quelques Acacias très-bien portans : M. Neve a obtenu onze médailles d’encouragement; Sir H.-J. Oakes, qui a présenté à l’exposition de Tournai, en septembre dernier, un bel assortiment de plantes intéressantes quai lui ont valu le pre- mier prix ; et M. Du Mortier-Rutteau, amateur zélé et secrétaire de la Société d'Horticulture de cette ville. La Société d'Horticulture de Tournai décerne annuellement des prix aux jardiniers qui exposent , au marché du vendredi saint, les plus belles plantes. Cette année , c’est M. Verleeuwen, de Gand, qui a remporté le premier prix. M. Vangeert, de la même ville, a obtenu le second. A ce march, le Bland- flortia nobilis a él vendu 100 francs; le Faopes speciosissima, 75; 1 Ber- beris fascicularis, 35; 1 Ribes speciosum, 26. Les Rhododendrum arboreum ont été vendus à des prix très-élevés. Ici je m’arrête, messieurs ; la tâche que vous m’avez imposée esl terminée; mais il me reste encore un devoir à remplir, une dette d'honneur à payer : cette dette est celle de la reconnaissance, sentiment ineffacable, dont je reste à ja- mais pénétré envers tous les horticulteurs belges, qui ont mis tant d’empresse- ment à m’ouvrir leursmaisons, et à me faire connaître leursrichesses horticoles. Commerce de Pêches aux États-Unis; par M. DEwaEL. Dans les États de New-York et lieux avoisinans, et surtout en Pensyl- vamie, on voit d'immenses vergers plantés en pêchers (Peach ochards). Les fruits qui en proviennent , sont envoyés par charrettes dans les villes. Aucun bateau à vapeur ne part sans èn emporter d’amples provisions. D’autres navires en emportent également. Je vis, il y a huit jours, 16 septembre, un bateau à vapeur venant de Schrewsbury, dans le Newjersey’s-state, qui avait à bord 1300 paniers, dont chacun contenait au moins 100 fruits. La veille, le même bateau en avait apporté 900 paniers. On les vend en détail, depuis 3 pour un cent jusqu’à 10 cents pièce. En gros, depuis 25 cents jus- qu’à 2 dollars le boisseau, parmi cette enorme quantité de pêches, à peine une seule est bonne. On ne peut les peler, autrement qu’au couteau. On fait à New-York un vin de pêche, que l’on utilise à la distillation de l’eau-de-vie. : f Myvanthus Deltoideus b 2050 14 orticelteur Belge : halhibida Columnars, Wovermibrr. 128470 272 padrhie L°L'INIIA L orticadterrs- 4 le — 865 — BIBLIOGRAPHIE. Boranicaz REGisTER, or ornamental Flower-Garden, etc.; par J. Lixpuey, vol. IX, n° 9 de la nouvelle série. Octobre 1836. 1896. Myanruus pecrorneus. (PI. color. 69). Labello imberbi, sagittato, triangulari , angulis posticis rotundatis, dentatis apice dilatato, calloso, marqine recurvo basi tuberculato. Ce Myanthe , qui diffère bien sensiblement de ceux que nous avons exami- nés jusqu'ici, par la forme et la nudité de son labelle, est originaire de Démérary, où il a été découvert par M. 3. Hubbard; celui-ci en a fait l'envoi, dans le courant de l’année dernière, à M. Hooker de Liverpool, chez qui la plante a fleuri au mois d'octobre. 1897. Craræcus aRoNIA. S'ubinermis ; ramulis tomentosis ; folirs cuneatis, pinnatifidis trifidisque laciniis latis linearibus apice subincisis, supra lucidis, subtüs glabriusculis, glaucescentibus ; corymbis subsessilibus ; fructibus sub- angulatis, dipyrenis ; putamine crassissimo. C. Aronra. DE Cawo. Prodr. 2.629. — Loup. Arb. Brit. p. 827. fig. 593. Mesrizus aroNIA. Wiicp. Enum. supp. p. 35. Richard Pococke a observé cette plante, lors de son voyage au Levant, qui s’exécuta en 1737 et pendant les quatre années suivantes; c’est lui qui en a rapporté des graines ainsi que de beaucoup d’autres végétaux de ces con- trées orientales, qu’il remit aux directeurs du Jardin Botanique des pharma- ciens de Londres, à Chelsea. L’Alizier aronia fleurit au mois de mai. 1898. Errpenorun æmuLum. Rhizomate repente ; pseudobulbis ovalibus , compressis ; folus solitariis oblongo-lanceolatis , coriaceis ; sepalis petalisque lineari-lanceolatis æqualibus patentibus ; labello subrotundo cochleato, lineato- integerrimo ; racemo paucifloro. Cet Épidendre, bien remarquable par la disposition étagée des pseudo- bulbes sur le rhizome ou tige rampante, est originaire du Para, où il a été observé par le consul anglais M. Hesketh , qui l'a envoyé à M. Richard Har- rison, au mois de février 1834, époque de sa floraison. 1899. PENTSTEMON HeTEROPHYLLUM. Folis glaucescentibus , integerrimis ; inferioribus lineari-lanceolatis, superioribus linearibus ; racemo virgato ; sepalis ovatis, acuminatis; corollis ventricosis , imberbibus; stamine sterilr glabro ; antheris sagittatis, apice fimbriatis. ; On est encore redevable à M. Douglas , de la découverte de ce Pentstemon, qu’il a observé dans la Californie, et dont il a envoyé des graines à la Socièté d’Horticulture de Londres en 1828. Elle fleurit abondamment depuis le com- mencement de juin, jusque bien avant en octobre. 1900. Escarzsonia. Mat. ord, EscazLoniaceæ. Pent. mon. Calycis tubus = 266 — hemisphcæericus, ovario adnatus ; limbus epigynus quinquedentatus. Pelala 5, annulo epigyno inserta. Slamina 5 cwm petalis inserta, iisdem allerna. Capsula 2-locularis, a basi versts apicem septicide dehiscens. Semina plu- rima , placentis in utroque loculo geminis, e columella central filiformi ortis affixa, scrobiculata. A\bumen carnosum, copiosum. E. 1uinrra. Foliis oblongo lanceolatis , serrulatis , viscosis, vernicosis; corymbis subtrifloris, racemosis ; disco epigyno hemisphærico. E. suintra. Pres. Relig. Hæœnk. 2. 49. &, 59. — Hook. Fr Annorr. Bot. Miscell, 3. 343, Linné fils, a éfabli ce genre pour une plante péruvienne, que Ruiz et Pavon, ignorant sans doute le travail de leur prédécesseur , ont, par double emploi , fait le type de leur genre Slereoloxylon. La plante avait été décou- verle et rapportée par le voyageur suédois Escallonius, savant distingué et auquel Linné, par reconnaissance, a dédié le genre nouveau. Le professeur De Candolle, dans son prodrome , a décrit vingt-(rois espèces d’Escallonies, toutes propres à | Amérique du sud, et formant des arbres ou des arbrisseaux plus ou moins élevés. La nôtre, qui est originaire des montagnes du Chili, où elle a été trouvée par le docteur Gillies , il ya quelques années seulement, n'a rien de fort re- marquable dans la couleur et la disposition de ses fleurs qu’elle donne en abondance , vers les mois d’août et de septembre. C’est un arbuste toujours vert, dont toutes les parties sont enduites d’une sorte de vernis glutineux et odorant. Ses tiges et ses rameaux sont cylindriques, glanduleux et papilleux , d’an vert jaunâtre. Ses feuilles sont oblongues, lan- céolées, atténuées aux deux extrémités , (apissées d’une multitude de pelits points glanduleux , d’où transsude un enduit résineux, qui se répand sur toute la surface. Les fleurs, rassembiées en grappes terminales, sont d’un klanc verdâtre, ordinairement disposées trois par trois, sur un pédoncule com- mun , qui est ainsi que les pédicelles , recouvert de poils glanduleux ; il en est de même du calice à tube tronqué, à limbe parlagè en six segmens subulés. La corolle est formée de cinq pétales distinc{s, allernant avec un pareil nom- bre d’étamines à filamens un peu plus courts que la corolle, à anthères jaunes et arrondies. Le disque épigyne , sur lequel sont attachés ces organes, est jaune, hémisphérique; il offre dix cellules nectariféres , un peu man ; l'ovaire est à deux loges polyspermes. 1901. Scaruyezommis. Nat. ord. Oncminex. Gyn. mon. Sepala conm- ventin, lateralia basi paulo producta cum pede columnæ connatu, lubello supposita, supremum lineare convezum. Petala conformia sed paulô bre- viora. Labellum oblongum , canaliculatum, cum pede paululum producto columnæ continuum eique in parallelum, margine leviter repandum. Co- lumna marginata. Pollinia 4, teretia, glandulam cuncatam sessilia. S. vrozacea. Pseudobulbis nullis; foliis lineuribus, apice emurginatis ; floribus subgeminis ; labello lineari apiculato leviter repando. C2 267 — Craporum vioracrus. Lispr. Nat. syst. of Botany. 446. Dans leur Voca genera et species plantarum, tom. 1<-. p 58, M. Poppiug et Endlicher ont institué le genre Scaphyglottis, pour une petile orchidée qui faisait partie d’un envoi de plantes, récemment arrivé de l’A mérique du sud; peu après MM. Loddiges ayant recu une plante semblable de Démérary , le professeur Lindley , la reconnaissant aussi de son côlè, comme le {ype d’un genre nouveau , l’appela Cladobium. I était de toute justice que le premier nom prévalût ; il est composé de ©z:3::, creux et de »2:-7z, langue, faisant al- lusion à la forme du labelle, qui ressemble beaucoup à une langue creusèe à sa base, avec les bords relevés en bateau. Cette plante fleurit dans les serres au mois de février. Elle est herbacée, ses liges sont hautes de trois à quatre pouces , prolifères aux articulations. Les feuilles sont linéaires, un peu lancéolées et amplexicau- les. Les fleurs , ordinairement au nombre de deux, sont petites, d’un rose pourpré, portées sur de courts pédoncules, qui sortent à peine du fourreau de la feuille, ce qui les fait paraitre en quelque sorte axillaires. Les sépales la- téraux sont proèminens à leur base, en forme de talon oblique, l’intermèdiaire est droit et plus large du double: les pétales sont presque semblables à ce dernier mais moins longs et moins vivement colorés, Le labelle est blanchätre, avec sa base légèrement proèminente, épaisse , charnue, canaliculée, linéaire et adhérente au gynostème dont elle semble être la continuation ; son limbe est dilaté, moius épais , avec une grande {ache rose au centre. Le gynostème est demi-cylindrique , blanc, avec deux dents latérales au sommet. Les mas- ses polliniques sont au nombre de quatre bien distinctes, cylindracéeset sessi- les sur la glandule qui est triangulaire. 1902. Cymisus æouicus. Nat. ord. Lecuwinosx. Diadelp. dec. Calyx sub- bilabiatus, suprà bidentatus, et infrà tridentatus, nunc brevis campanulatis, nunc longior cylindricus. Corollæ vezxillum reflerum ; alæ et carina simplez conniventes supra stamina. Sligma simpler. Legumen oblongum, compres- sum , polyspermum. Ramis teretibus foliisque incanis ; foliolis ovalibus , tomento marginatis ; floribus ternis , subebractealis , racemosis ; calycibus mg du campa- nulatis, pubescentibus ; leguminibus glabris. Le mot Cytisus, dérivé de 14», nom que portait l’une des iles de l’Archi- pel, exprimait un arbre originaire de cette ile et dont l'analogue ne s’est point rigoureusement retrouvé, d'après les descriplions qui nous sont restées des temps anciens. Ce nom a été rétabli en faveur d’un groupe de végétaux de tous les pays que Lamarck a parfaitement circonscril dans les caractères que nous avons rapportès plus haut el sous lesquels on trouve une trentaine d’espèces. Le Cytise d’Æolie a été découvert à Stromboli par le professeur Gussone, qui en a transmis des graines au professeur Tenore à Naples; et c’est de l’arbre élevé par ce savant que sont provenus tous ceux que l’on rencontre main- tenant en Europe. Il fleurit au mois de mai. ‘SeuN 0‘£1+ 21079 ‘O-"S ‘ 1194007 oMm[q 00:92 |[o'88| O0'r1+! 01-g2 06:74 || «88 | 0€ ‘0O'S ‘0-S ‘0"'s auoa puex|itoa purxo |itoa pue) oO e1+| 04:p4 ||0 64 0'GI+| ge72 00:PL || s18& | 68 ‘OS ‘Os to *s-0 "SenN| 119a007) und 0114! 00-64 [los | g'et+| 00-84 01:GL || «08 | 88 ‘07 ‘0 S ‘OS *SenN| 1124007] 1194107 vil 0g.ç2 [lo sel 0114] 06 g2 O1-GL || «61 | L& ‘0 "0 "O"N omq|Senu*jon()| 119an07) 0604 08-62 |lo‘og| 0°S04+| 00:84 00-GL || 381 | 98 ‘0 10-20 | >0*9-0 oano!) |Senu -janê) | Senufone) 004! ng-ç |loog| £'C0+! 08-g4 cage || oL1 | ce ‘O-'S-"0 *0”"S ‘OS Seau‘ pont, |-Senu ‘pont) *Sunu *jou() 0°90+| 19-r2 |lo°g9 0'L0+| 054 00:94 || 091 | re ‘0 O0SS ‘O-S 1194n079] 1194007) “ont q 0°S0+| 06-g2 |lo°06| 1'S0+| 00:4 00:FL || ST | £8 ‘0-$S UE ‘Oh'S I9ANOT) 119AN0,) and 0:60+! 00-62 |0 L&| OFO+| 08:92 00:GL || PI | 88 10AN ‘OT N "ON W94n0")|"Senu ‘ponê) 119an0") 0:+0+| 00-94 || 0'64 & G0+| 0L:G/, 0G:GL || «81 | 18 ‘AN ‘HN “AN W9AN0T) Nud| en MoAN) S'FO+H 09-92 [lose | F'r0+| 09:81 0p:9L || +8T | 08 ‘S ‘OE E7L1E) SOS wanon| mano; |'Senu font) 00H 00:72 |[0 #8 | 0°604+| 00:F4 O8-PL || °IL | 6I DS ‘os |'0"S 4 ‘s|"SenupnOl aoanon'senu fon) 0°S0+ | 00:74 [ose | 0'90+! 00-#z OF || 01 | 81 ass *Ç “AS hs om]q oanon |'Senu fon) 0‘F0+| 06:64 [lo'ogl 004! 00:92 OL'GL || 26 LT TS #L°sS a "OS !h HS qioano9 |'Senu ‘pon) ‘Sunu ‘jon() F'90+ 19:92 ||[0'8e 0'80+| co:9z 00:94 || °8 fL | 2075 0NS "QF'S *Senu‘fpon()|'Senu ‘font U1919G 0:90+ 00-94 |lo'se 0‘90+ 0092 00:94 || 2 GI ‘O”'S OS "0'S *Senn] 11940") amTd 0:90+| 01: 0'ce C'O1+| 9g'e1 OT:CL || 09 PL e ‘0='S=S ts °0"S-'S *SenNl'Svnufon() nvo ff L'60+ 06:GL | 084 0'OI+| 08:94 08°GL °Q. | es “T-"S li SAS Yi *S HAS IS A19A00") U1919G HOUSS 0°80+ 00:94 |[0'Se 0°01+| 00:94 Gp'GL || 0Ÿ &I *T-'S ‘T-"< a quaanon|"Senu *on() ‘sun 0°‘01+ 00°GL |10°08 g'60+ 00:94 06'G9L ]| £ TL | *0-'S *O-'S- *0-"S-"S J19AN0O") 119An0") 119400") g'80+ 0F°GL ||0'Fr6 0‘90+| çg-er, 0F'GL 56 OT ll :o-s ‘ON l'O"N-' 0 |l'Senu‘pond U1919G UI9496 020+| 0g:92 018! 0'90+| 0r'94 &£'94 || 17 6 ‘O'S 102S OS *Senu*[on() U1919G 1194007) 0‘£0+| 00:94 ‘og! 0'90+| 00:92 Sr'GL || 068 | 8 ‘0-'S ti «sl°0*S Yi °o °N ‘Senu‘jan() |*Senu : font) 119400") 0‘ c0+ 0'64 & 80+| 00:64 00:82 || 88 | L o"S LOS ‘O-S$ || Senu pond)|-Sunu ‘pont mes 0004! 06:#2 |lore| 8:00+| 09°ç,, 00°S£ || »L8 | 8 0) 1" 0 ‘O0-'S A12AN0") *“SenN on]q 8‘ c0+| 08pz o'sg| 6'90+| core 00'PL || 98 | 9 ‘0-50 1026 %]|'0"67/:16 ‘SenN| 1194007 DueS 0204! g8#2 |l0°61| 0'L0+| o0°ec 0292 || +96 | F lost 'al'o"s"h"sl"0-s0/"o] wvanonl aranop| 10400) 0604! 0g°82 ||0°g2 | 0 80+! on‘o 0292 || sYG | € ‘o=s*s lo" !: 'sl'o-sS 7 'S quoanor)| J194n07| 112400) L'90+!| 08:84 |loeel 2'90+| 00:92 00:94 || +88 | & DR DONS =|S. '0:'S J19an0)] 1194n07){ 1494n0;) 19960 T : ogg l'°0"F0+| gç'9z 09°94 || 8 | T *AN91191X0 "ANOI191X9 *1n91191Xx0 | . Snp'{pt) ‘pue l'unp'qgell'snpupe ‘mure |unp'ugr ‘wo4eg ||'184H *wiogeg |l'ASÂN WOo4e oun] | ‘sou AURELRR “UIOUL "UWJOUL TT *"NILVW AG SAUNA Q ë[ 9p np sanorg | Sanor "LVTA | “AA19 NA LVIA "IOIN °MIOS AU SAUNA Y (‘OSSI AUTHAAON) “AUOGOME ‘IX UVA ‘SATIAXQUY AA ANdINAVUIOND INANASSIIAVIQT V SALIVA SÆNÜI92O0'TOHOLLAMN SNOILVAUWASHO L'HORTICULTEUR BELGE. DÉCEMBRE 1836. PHYSIQUE ET PHYSIOLOGIE VÉGÉTALES. Exemples de la durée de quelques végétaux. Un tilleul fut planté dans la ville de Fribourg, en Suisse , le jour où l’on apprit la victoire de Morat, en 1476. Cet arbre avait, en 1831, une cir- conférence de 13 pieds 9 pouces, ce qui donne un accroissement annuel de 1 ligne 3/4 en diamètre, au moyen de quoi on peut apprécier l’âge d’autres tilleuls. Il faut cependant remarquer qu’un arbre planté dans une place publique, pavée en tout ou en partie, grossit moins que d’autres de la même espèce mieux silués; ainsi l’accroissement ordinaire annuel du tilleul peut être d’environ 2 lignes de diamètre pendant les quatre premiers siècles. Or, ilexiste, près de cette même ville de Fribourg, à Villars-en-Moing , un tilleul qui avait, en 1831, à quatre pieds au-dessus du sol, 36 pieds de circonférence , soit 1,639 lignes de diamètre. Suivant la tradition du pays, il était déjà célèbre par sa grosseur en 1476, et des tanneurs, profitant de la confusion qui régnait pendant la bataille de Morat, le mutilèrent pour en avoir l’écorce. En supposant un accroissement moyen de 2 lignes par année, il aurait aujourd’hui 817 aus; en supposant 1 ligne 3/4, plus de 1,200 ans; enfin, en admettant 2 lignes pour les quatre premiers siècles, et pour les suivans 1 ligne 1/2, ce qui est assez vraisemblable, il aurait plus de 1,600 ans. Le tilleul le plus remarquable se trouve à Neustadt sur le Kocher, dans le royaume de Wurtemberg. Cet arbre , mentionné jadis par Évelyn, exa- miné, en 1831, par M. Jules Trembley sur la demande de M. De Can- dolle (1), appartient à l'espèce du tilleul à larges feuilles. Il devait être déjà très-grand en 1229 ; car, d’après d’anciens documens, la ville fut rebâtie auprès du grand arbre, après avoir été détruite dans une guerre, en 1226. L’ancien nom de Helmbundt fut changé alors en celui de Veustadt (nou- (1) Physiol., p. 988. Towe III. 47 — 2370 — velle ville), et du temps d’Évelyn, dans le XVII: siècle, on la désignait sous le nom de Veustadt près du gros tilleul. Un vieux poëme, qui date de 1408, dit : Devant la porte il s’élève un tilleul soutenu par soivante-sept colonnes. Le nombre de ces colonnes destinées à soutenir les branches était de quatre-vingt-deux en 1664; il est aujourd’hui de 106. Les plus anciennes inscriptions que l’on voie sur ces colonnes, portent la date de 1558 ; d’autres 1562, 1583, etc., avec les armes du seigneur qui les faisait élever. Malgré ces appuis, les branches ont souffert; l’une des principales a été brisée, en 1773, par un ouragan. La mesure du tronc prise par Évelyn n’est mal- heureusement pas comparable aux mesures récentes, parce qu’il a négligé de dire à quelle hauteur il avait mesuré la circonférence. Celle-ci était, en 1831, à cinq ou six pieds au-dessus du sol, de 37 pieds 6 pouces 3 lignes de Wurtemberg (1). À 2 lignes d’accroissement annuel , l’âge serait de 7 à 800 ans, ce qui est probable , d’après quelques inductions historiques ; néan- moins il faut observer que, depuis quelques siècles, il a grossi certaine- ment de moins que 2 lignes par année. Ce qui manque presque toujours dans ces recherches , ce sont des données sur laccroissement après les deux ou trois premiers siècles. M. Berthelot a mesurè un sapin (abies excelsa) gigantesque, situé à l’ouest de Courmayeur, sur la montagne de Béqué. Cet arbre, connu des habitans du pays sous le nom d’écurie des chamoïs , parce qu’il sert d’abri à ces ani- maux pendant l'hiver, avait, en 1832, 7 mètres 62 centimètres de circon- férence , au-dessus du collet, soit 2 mètres 54 de diamètre. Voulant estimer l'âge de ce vétéran des Alpes, M. Berthelot l’a comparé à la coupe d’un sapin d’une forêt voisine, âgée de 260 ans. Il a vu que ce dernier avait grossi en diamètre de e01 millimètres de J à 50 ans. 222 — 50 à 100 164 12 — 100 à 150 133 — 150 à 200 120 — 200 à 250 (2). Ce sapin avait en définitive 960 millimètres de diamètre à 260 ans; et dans les dix dernières années il n’avait grossi que de 20 millimètres, M. Ber- thelot appliquant au sapin de Bèquè les mêmes chiffres, supposant en outre que l'accroissement de 20 millimètres en dix ans a pu se soutenir jusqu’au 5: siècle , et que plus tard il a été de 16 millimètres seulement, arrive à la conclusion que le sapin monumental de Béqué a environ 1,200 ans. L'erreur, s’il en existe , ne peut guère dépasser 1/10. (1) Le pied Stuttgard ne vaut que 10 pouces 7 lignes de France, d'après le Manuel métrolo- gique de Mallet, Genève , 1802. (2) La progression est donnée de dix en dix ans et décroit très-régulièrement, — 871 — On cite des ifs ({axus baccata) d’une antiquité très-grande. Selon trois mesures recueillies par M. De Candolle, cet arbre grossit d'environ une ligne par an jusqu’à 150 ans et un peu moins dans le siècle qui suit. Or, Évelyn (en 1660) et l'éditeur de la seconde édition de son ouvrage, Pennant (en 1770), ont mesuré, en Angleterre et en Écosse, des ifs de 1,214, de 1,287, de 2,588 et de 2,880 lignes de diamètre, ce qui suppose au moins autant d'années d'existence. Le dernier de ces ifs, nommé par Évelyn suranné, et situé dans le cimetière de Braburn (comté de Kent), avait, en 1660, 58 pieds 9 pouces de circonférence. S’il existe encore , il doit avoir près de 3000 ans. Dans les pays où la culture et une population nombreuse n’ont pas fait disparaître les forêts primitives et les arbres les plus dignes de respect, on doit trouver des vétérans du règne végétal bien plus extraordinaires encore. Malheureusement les voyageurs y ont peu pensé, et les botanistes manquent de documens sur la végétation des arbres exotiques. Adanson en a fourni un qui repose sur des faits curieux. Il a observé aux îles du Cap-Vert un baobab ( adansonia digitata) sur lequel des voyageurs anglais, trois cents ans auparavant, avaient dit avoir gravé des lettres. En entaillant le tronc , il a retrouvé , au-dessous de trois cents couches ligneuses, ces mêmes inscriptions, et il a mesuré l’épaisseur des couches qui les re- couvraient. Partant de celte donnée et de la manière que grossissent de jeunes pieds de la même espèce, il a dressé un tableau de la végétation de cet arbre, dont M. Duchêne a extrait les nombres suivans : A i an le baobaba 1 pouce à 1 pouce 1/2 de diamètre. A 20 ans le baobab a 1 pied de diamètre. 30 — 2 pieds 100 — 4 1000 = 14 2400 — 18 5150 — 80 Adanson dit en avoir vu de plus gros qui devaient approcher de 6,000 ans, et M. Perottet (1) assure qu'il s’en trouve fréquemment en Sénégambie, dont le tronc atteint de 60 à 90 pieds de circonférence. Leur grande durée tient à leur peu d’élévation; car ils forment une touffe et comme un tertre de verdure. Un baobab dont le tronc a 30 pieds de diamètre n’a que 70 à 60 pieds de hauteur, et ses branches retombent de tous côtés. En général, c’est la dureté du bois qui permet une longue vie, comme l’oranger, l'olivier et l’if en sont des exemples frappans. Le cyprès chauve ou distique (cupressus disticha, Linn.; éaxodium , Rich.), si commun aux États-Unis et au Mexique, parait, grâce à la consistance de (1) Flore de Sénégambie , 1, p. 77. — 872 — son tissu ligneux , atteindre une vieillesse égale à celle des baobabs. Il en existe un près de Oaxaca, dont le tronc a 57 pieds 1/2 de diamètre et 100 pieds de hauteur. Il est connu pour avoir abrité jadis Fernand Cortez, avec toute sa petite armée de conquérans , et les indigènes lui rendent un culte superstitieux. J’ai essayé d'estimer son âge d’après le peu de faits connus sur cette espèce (1). Il ne doit guère s’éloigner de 6,000 ans. C’est aux voyageurs d’examiner avec soin ce monument, plus antique, sans doute, que les pyra- mides d'Égypte. CULTURE. Moyens de convertir les plantes annuelles en plantes vivaces et en plantes ligneuses ; par M. Péri. Les travaux des horticulteurs habiles amènent quelquefois des résultats in- téressans qu’il est bon de faire connaître, et surtout dans la circonstance prè- sente, où les exemples que je vais citer peuvent donner lieu à de nombreuses applications qui flattent les amateurs, et prouvent la puissance de l’art du jardinier sur la constitution et la durée des végétaux soumis à ses soins. Lorsque dans un semis de la capucine à fleur simple, Tropæolum majus , Lin., on trouva la variété à fleur double, on reconnut bientôt l'impossibilité de la reproduire autrement que de boutures, puisque tous les organes géné- rateurs s’étaient convertis en pétales dont le nombre avait plus que quadruplé. On savait que le type originaire du Pérou y était vivace , et que si chez nous fl restait annuel, il fallait en accuser l'influence fâächeuse de nos hivers, et, en même temps, on avait reconnu l'inutilité de conserver artificiellement, pendant la mauvaise saison, une plante qui mürissait parfaitement ses graines etse multipliait à volonté par le semis. Mais à l’égard de la variété à fleurs doubles, ce dernier moyen ne pouvant être employé, il y avait nécessité de recourir à d’autres procédés afin de la propager. On fit donc des boutures que l’on garantit du froid en les rentrant en serre tempérée, sur des tablettes près du jour. Le succès fut complet, car on est parvenu à former ainsi de petits ar- brisseaux dont les tiges atteignent la grosseur du doigt. J’en ai vu, dans cet état, âgés de plus de douze ans et produisant un effet fort agréable par le grand nombre de fleurs que donnent leurs rameaux, pendant neuf ou dix mois de l’année. Il en est demême de la varié{é à fleurs doubles que notre collègue M. Jacquin aîné vient d'obtenir de la capucine mordorée (improprement dite d'Alger), (2) Bibl. univ. de Genève, avril 1851. r— 373 — Tropæolum majus, var. : atropurpureum , Pép., dont la conservation et la multiplication s’opèrent par les mêmes moyens que pour la précédente. Après la capucine on s’occupa du réséda odorant, Reseda odorata, Lin., plante annuelle, originaire d'Afrique , et qui fut introduite en France en 1736 par les soins des M. Grangé, qui l’envoya d'Égypte. L’odeur suave qu’exhalent ses fleurs, l’ayant mise à la mode, elle devint de la part des horticulteurs l’ob- jet de soins particuliers , et ils parvinrent à l’élever sur une tige de huit pouces à un pied, et à la conserver ainsi pendant plusieurs années. La disposi- tion naturelle de ses rameaux à se diriger horizontalement et même à ram- per sur le sol, était une difficulté dans cette opération ; mais on remarqua qu’au centre il se trouvait toujours une tige principale dont la tendance à s’elever verticalement était plus prononcée , et c’est celle-là que l’on choisit. Il faut, pour arriver au but proposé, supprimer pendant la jeunesse de la plante toutes ses branches inférieures à mesure qu’elles croissent , ainsi que les feuilles qui poussent à la base. On empêche également la floraison sur les rameaux conser - vés, jusqu’à ce que le sous-arbrisseau soit entièrement formé, parce que ces fleurs absorberaient une certaine quantité de sève, dont la privation nuirait à leur vigueur et au développement qu’ils doivent prendre. Lorsque la tige est arrivée à la hauteur désirée, on laisse les branches conservées se ramifier pour former la tête, ce que l’on obtient en les pinçant plusieurs fois; elles de- viennent ainsi plus fortes et ligneuses ; enfin , lorsque sa formation est com- plète , on laisse la floraison s’opérer naturellement, et alors le petit arbuste se couvre de fleurs et devient un objet d'agrément pour les amateurs. C’est ordinairement pendant la première année qu’on élève la tige à la hauteur voulue ; mais on ne laisse de fleurs que la seconde année. Pour bien réussir, on plante les pieds très-jeunes , lorsqu’ils ont développé quatre ou six feuilles au plus, un à un dans des pots remplis de terre légère et très-substantielle ; s’il en est besoin, on les soutient par un tuteur et on les rentre pendant l'hiver en orangerie, sur des tablettes près du jour, ou mieux sous châssis. Le chrysanthème des jardins, chrysanthemum coronarium, Lin., est aussi une plante annuelle que l'art du jardinier a convertie en petit sous-arbrisseau qui fleurit dans les serres une partie de l’hiver. Indigène à notre pays, c’est la culture qui a fait doubler ses fleurs, et obtenu une variété blanche du type, dont la couleur est jaune. Ces deux variètés, multipliées par la voie des boutures et traitées comme le réséda, donnent des résultats semblables et sont devenues ligneuses. La Ketmie vésiculeuse, Hibiscus vesicarius, Cav., plante annuelle ori- ginaire d'Afrique , fort recherchée pour l’ornement de nos parterres à cause de ses fleurs grandes et nombreuses dont les pétales à limbe d’un jaune clair, et à onglet d’un brun violacé , font un si bel effet, peut aussi servir à la décoration des serres chaudes et tempérées, où elle fleurit une partie de l’année en la soignant convenablement. Cette espèce, encore peu répandue, se multiplie de graines ou de boutures, qu’il faut toujours empêcher de — 374 — fleürir la première année, et rentrer dans les serres pendant la mauvaise saison. Lorsqu'elle a pris le développement que l’on désire , il faut, après la floraison, avoir soin de la rabattre en coupant l’extrémité de ses branches supérieures, afin de la rendre plus rameuse, de la faire fleurir davantage, et de lui assurer une existence plus longue. J’ai vu des individus qui, n’ayant pas été rabattus aussi sévèrement que je viens de le dire, se sont élevés de quatre à six pieds. La Ketmie d'Italie, Hibiscus trionum, Lin., annuelle comme la précé- dente, avec laquelle elle a quelque analogie par son port et ses fleurs quoique moins brillantes et moins grandes, donne les mêmes résultats en la soumettant à la même culture. Le Senecon élégant ou d'Afrique, Senecio elegans, Lin., originaire du Cap de Bonne-Espérance, est encvre une plante annuelle dont on s’empressa de multiplier de boutures la variété à fleur double; celles-ci, rentrées en serre tempérée pendant l’hiver, ont formé aussi de petits arbustes ou des touffes comme plantes vivaces, selon les soins qu’on leur a donnés. Cette variété est remarquable par ses jolies fleurs de couleur violet foncé en co- rymbe , et dont la dimension est souvent égale à celle des fleurs de paque- relte, Bellis perennis, Lin. Plus tard on en a obtenu une seconde variété à fleurs doubles d’un blanc violacé, qui se comporte de même en lui donnant une culture pareille. L’Anthémise à trois lobes, Anthemis triloba, Ortega , De Cand., plante vivace, originaire du Mexique, que l’on peut cultiver comme plante an- nuelle dans les jardins botaniques, ainsi qu’on le fait pour le Ricinus commu- ms, dont les pieds, semés chaque année, donnent des graines en abon- dance, peut également former un sous-arbrisseau de deux à trois pieds en la rentrant dans la serre chaude ou dans une bonne serre tempérée. L’Agératoire à fleurs bleues, Ageratum cœruleum, Hort. par. À. Mexi- canum , Bot. Mag., jolie plante annuelle, originaire du Mexique, est sans contredit une des plus belles qui ornent nos parterres, depuis juillet jusqu'aux gelées. Elle forme des touffes charmantes qui, rentrées pendant l’hiver en serre tempérée, et traitées comme je l’ai dit plus haut, fleurissent toute l’année. Elle est préférable pour l’ornement, à cause de sa prodigieuse flo- raison , à l’Ageratum cælestinum , espèce ligneuse depuis longtemps cultivée dans nos serres et jardins, quoique les fleurs de cette dernière soient plus grandes. La Cassinie remarquable, Cassinia spectabilis, Bot. Reg.; Calea specta- bilis; Labill., plante bisannuelle et quelquefois trisannuelle, originaire de la Nouvelle-Hollande, introduite depuis quelques années dans nos cultures, forme un arbre de six à sept pieds , lorsqu'on a soin de supprimer ses grandes pannicules de fleurs, lors de leur développement, pendant les premières années. L'Onagre commun, OEnothera biennis, Lin., plante bisannuelle et indi- — 875 — gène, peut former un sous-arbrisseau de plusieurs pieds, pourvu qu’elle soit traitée comme les précédentes et rentrée en serre tempérée pendant l’hiver. Il en est de même de l’Onagre à grandes fleurs, CEnothera grandiflora, Willd., plante bisannuelle de l'Amérique septentrionale, de l'Onagre à feuille de saule, OEnothera salicifolia, Hort. par., également bisannuelle et du même pays, et de quelques autres espèces du même genre. Ainsi con- verlies en plantes lignetses , elles vivent plusieurs années. De semblables résullats peuvent être obtenus à l’égard de beaucoup d’es- pèces de la famille des malvacées, et particulièrement dans les genres Malva et Sida. Par exemple, la mauve crépue, Malva crispa, Lin., plante annuelle, originaire d'Orient , étant cullivée en pots, et rentrée dans l’orangerie ou dans la serre tempérée pendant la mauvaise saison, y forme un arbre de plusieurs pieds, et vit longtemps dans cet état, Ces exemples suffisent , je pense, pour faire apprécier l'influence d’une culture donnée sur la constitution et l’existence des végétaux. Un grand nom- bre de plantes annuelles et bisannuelles offriraient les mêmes résuliats si on leur appliquait les procédés de culture dont je viens de parler. Car celles que jai mentionnées plus haut, ne possèdent l’avantage d’être devenues ligneuses ou vivaces que parce que la beauté de leurs fleurs, ou simplement le ca- price, les a fait rechercher des amateurs, dont les demandes ont été pour les horticulteurs, un motif puissant d’émulation qui leur a fait diriger tous les efforts de leur intelligence vers le perfectionnement de ces espèces privilé- giées. | I1 est encore un autre moyen qui donne des produits analogues, dont tou- tefois on ne tire parti que depuis peu de temps ; je veux parler de la greffe en approche, en fente, en couronne et herbacée. Le liseron pourpre ou volubilis, Zpomæa purpurea, Lam., greffé par approche à la hauteur d’un pied sur une branche de patate rouge comesti- ble, Convolvulus batatas, Lin., a depuis 1831, époque de l'opération, poussé plusieurs branches qui chaque année produisent des fleurs en abon- dance. Cultivé en pot , il est devenu presque ligneux , et se conserve en le rentrant chaque hiver dans une serre chaude. La patate, au contraire, greffée sur une tige de liseron , a rendu ce der- nier vivace depuis trois ans, et sa tige a acquis plus que la grosseur d’une plume. On espérait par ce moyen hâter la floraison de la patate , qui jusqu’à ce jour se montre avare de fleurs; mais si l’expérience n’a pas réalisé cet espoir ,. son résultat n’en est pas moins intéressant. La greffe herbacée ou à la Tschudy , dont on fait aujourd’hui de si heu- reuses applications, fournit aussi quelques exemples remarquables. La (tomate, Lycopersicum esculentum , Nuttal., et beaucoup d’autres solanées annuelles, peuvent vivre frès-longtemps en les greffant en herbe sur des espèces ligneuses du même genre, et même sur des tiges de pommes de terre , pourvu que les individus soient tenus l’hiver dans la serre chaude. — 876 — Les différens tabacs annuels peuvent être greffès sur la nicotiane à feuilles glauques, Nicotiana glauca. Cette espèce, qui est ligneuse , est la plus con- venable pour servir de sujet. Toutes les greffes reprennent bien , quel que soit le procédé , en fente ou en couronne, et peuvent y vivre longtemps. Cette plante est en effet fort rustique , et a plusieurs fois déjà résisté à un froid de 7 à 8 degrés, tandis que les autres gèlent souvent à une température d’un degré sous o. Il faut dans le cas présent la cultiver en pot, afin de la rentrer dans la serre pendant l’hiver. Il est nécessaire aussi de supprimer les pre- mières fleurs qui apparaissent , et même de pincer l’extrémité des rameaux développés par la greffe , afin de lui faire acquérir plus de force et plus de ramificalions. On réussit de même en greffant sur le tabac commun, Vicotiana tabacum, Lin.; mais l’autre espèce est préférable. Les genres voisins, comme Petunia, Nierembergia, etc., greffés sur les deux espèces indiquées précédemment, deviennent également vivaces et ligneux. L’OEillet des fleuristes, Dianthus caryophyllus, Lin., et mieux 1l’OEillet des bois, Hort., sont, par leurs tiges sous-ligneuses , trés-convenables pour recevoir la greffe de plusieurs espèces du même genre vivaces et bisan- nuelles, telles que l’OEillet de Chine, Dianthus Sinensis, Lin., et ses variétés; l'OEillet de poëte, Dianthus barbatus, Lin.; la mignardise des jardins, Dianthus moscatus, etc. Il faut, bien entendu, abriter pendant l’hiver, les pieds greffés, en serre tempérée. On pourrait penser par ce qui précède, que c’est principalement sur les plantes exotiques que les essais réussissent le mieux ; mais il n’en est rien; nos végétaux indigènes peuvent produire le même effet, et je répéterai encore qu’un grand nombre d’applications plus ou moins curieuses, peuvent être faites de ces divers procédés, qui jusqu’ici n’ont été mis en usage qu’à l'égard des plantes qui ont plus particulièrement fixé l’attention des fleu- ristes. Nouvelles observations sur la multiplication des bruyeres par marcottes, chez M. Marmu, jardinier-fleuriste à Belleville ; par M. Porreau. Jai déjà dit quelques mots sur la mulliplication des bruyères chez M. Ma- thieu ; mais, ayant depuis cette époque retourné nombre de fois chez cet habile cultivateur , et m’étant convaincu de plus en plus de la supériorité de sa méthode, je crois utile de donner plus de développement à ce que j'en ai dit, et de montrer par une figure que le marcottage des bruyères s’exécute ab- solument comme celui des œillets, quand la plante est convenablement préparée. ÉLLTRLTÉ F5 PA, Horticultenr Fa 7e Z: En mai on dispose une planche de bonne térre de bruyère ; on prénd des plantes de deux ans, même d’un an quand elles sont assez fortes, on les dépote, et on les plante obliquement ou à moitié couchées dans cette terre de bruyère, fig. 1; assez avant pour que les plantes aient chacune une petite fosse au pied, et on les arrose convenablement. Vers le 15 juin leur végétation est en activité ; alors on examine quelles sont les branches propres à être couchées, on supprime leurs pelits rameaux inférieurs, ainsi que toutes les autres bran- ches trop courtes ou défectueuses , ou enfin non propres à faire une bonne marcolte. Après cetlé espèce d’élagage, chaque plante n’a plus guère que dix à douze branches nues inférieurement, assez longues pour être conve- nablement couchées. Peu de jours après on procède au marcottage de la ma- nière suivante : on abaisse les branches sur la terre, à l’endroit qu’elles doi- vent occuper, pour juger de leur souplesse, de leur longueur , et déterminer l’éndroit où il convient de les inciser sur le bois d'un an. On retire deux ou trois pouces d’épaisseur dé lerre où une branche doit être fixée , et, après l’y avoir présentée, on fait l’incision en encoche et en dessous à l’endroil le plus bas de l’arc qu’elle décrit, comme on le voit fig. 2. il faut que l’incision pé- nètre jusqu’au milieu du bois , que la languette soit longue de six lignes , aussi épaisse au {alon ou à son bout inférieur que dans le reste de sa longueur, et qu’elle emporte la moitié de l’épaisseur de la branche. Cette opération finie, on couche la branche avec précaution en l’arquant dans la fosselte qui lui est préparée , et on l’y fixe par un brin d’osier ployé en deux, qui l’embrasse, et dont les deux bouts s’enfoncent perpendiculairement en terre. Dans cette opération, la languette s’éloigne d’autant plus naturellement de la plaie que, quand la marcotte est fixée par le brin d’osier, on ramène autant que l’on peut , sans rien casser , le sommet de la branche dans la direction verticale, en lui appuyant de la terre contre le dos; après quoi on recouvre la partie incisée de deux pouces de terre un peu pressée, et en ménageant une légère fossette au-dessus, pour que la marcotte profile davantage des arro- semens. Quand toute la planche est ainsi marcottée, il est avantageux de la recou- vrir d’un lit de mousse épais de dix à douze lignes, afin que la terre ne se des- sèche pas, que les arrosemens ne la battent pas et ne déchaussent pas les marcoltes. Vers la mi-aoûùt on peut commencer à faire, à un pouce de {erre , un cran jusqu’à la profondeur du tiers ou de la moitié de l’épaisseur de la tige de la bruyère marcottée. Cette opération, qu’on appelle demi-séyrage, accoutume les marcottes à Se passer de leur mère , et favorise la formation de leurs ra- cines. A la fin de septembre on examine l’état de l’enracinement , et, si on je trouve satisfaisant, on achève le sévrage. Vers la fin d'octobre, et même jusque dans le commencement de novembre, on lève les marcottes en motte, on les plante chäcune dans un pot proportionné à leur grosseur , et on le place sous un châssis que l’on ombre pendant quelques jours. £a reprise s’opère très- Towe III. 48 — 378 — promptement , et permet de ranger les marcottes dans la serre {empérée huit jours après leur empotement. Quand on ne peut pas lever les marcottes dans les premiers jours d’octobre, il est prudent de placer un chässis vitré sur la planche, parce qu’alors les mar- coties poussant beaucoup, sont fort tendres et pourraient être endommagées par une petite gelée. Comme c’est à l'extrémité inférieure ou au talon de la languette que la radification s’effectue plus particulièrement, il faut faire en sorte que ce talon ne s’amincisse pas en biseau; il faut, au contraire , qu’il soit aussi épais que le reste de la languette pour faciliter l’éruption des racines, qui, ici comme ailleurs, sont produites par la sève descendante et par l’allongement des fibres qui descendent des bourgeons supérieurs ; car on conçoit facilement que cette languette ne peut rien recevoir directement des racines de la plante-mère. Maintenant que j'ai exposè le procédé de M. Mathieu, je dois ajouter de suite que son expérience lui a appris que toutes les bruyères ne s’enracinent pas avec la même promplitude , et que, s’il y en a qui se trouvent bien en- racinées après deux mois de couchage , il en est d’autres auxquelles il faut quatre, cinq ou six mois, et encore davantage. Voici les noms de quelques-unes qui s’enracinent facilement, et de quelques autres dont la radification s’effec- tue difficilement : Bruyères qui s’enracinent facilement. Erica abietina. Erica pyrolæflora. — arborea. — persoluta alba. — cylindrica el ses va- — plumosa. riétés. — Sebana. — _ grandiflora. — wersicolor. Bruyères qui s’enracinent difficilement. Erica Baccans. Erica mammosa et ses == grandiflora superba. variétés. — Linnœæa superba. — viscaria. Culture des orchidées tropicales parasites. Quoique les orchidées tropicales et parasites réussissent assez bien étant cultivées dans de la mousse mélangée avec des morceaux de bois en décompo- sition , letout saupoudré de terre de bruyère et tenu à une température et à une humidité convenables, M. Neumann, chef des cultures en serres chaudes au Muséum d'histoire naturelle de Paris, essayait depuis deux ou trois ans un autre procédé, dont il a obtenu un résulfat satisfaisant. Ce procédé con- siste à prendre un pot ordinaire , d’une grandeur proportionnée à celle de la plante , à l'emplir à moitié de tessons pour maintenir l'air dans le fond, et — 879 — donner un libre cours à l’eau des arrosements. On achève d’emplir le pot avec des morceaux de terre de bruyère gros comme des fortes noix , sans les pres- ser, et de manière qu’ils laissent des vides entre eux, et on en met jusqu’à 3 ou 4 pouces au-dessus du bord du pot, en laissant toujours des vides entre eux, afin que l’air puisse y circuler ; et pour que tous ces morceaux de terre de bruyère ne s’ébouient pas, on les fixe la plupart avec de petites broches de bois, Ensuite on plante , ou plutôt on place convenablement l’orchidée sur ces morceaux de terre, on l’y assujettit en couvrant sa base avec quelques autres morceaux de la même terre, etavec un tuteur, si son poids pouvait l’entrai- ner ou la faire dévier. Plusieurs orchidées très-rares ont produit de celte ma- nière des fleurs magnifiques en 1835 et 1836. Tous les morceaux de terre de bruyère doivent être des morceaux neufs non brisés, et non pas des mottes pétries à la main avec de la terre déjà di- visée. L'aspect de tous ces morceaux élevés, en hémisphère ou en cône au- dessus du pot, n'offre ni la régularité ni l’uniformité ordinaires, mais il y a économie, dit M. Neumann dans sa notice. LC Epine féroce , Mespilus monogyna , var. fig. 3; par M. Porreav. En 1635, M. le vicomte Brélignières de Courteilles, au château du Petit- Bois, commune de Mettray (Indre-et-Loire), a envoyé à M. Vilmorin des rameaux fleuris de celte épine , accompagnés d’une note qui apprenait que M. Dumont , jardinier de M. Brétignières , ayant remarqué dans un bois, une branche d’épine très-diflérente des autres par des amas extraordinaires d’é- pines , l’avait greffée et multipliée. En même temps Mme la vicomtesse Bré- tignières en déposait d’autres rameaux avec la rose belle de Meitray à expo: sition de la Société royale d’Horticulture de Paris, et c’est de là que j'en ai obtenu un échantillon que j'ai cru devoir dessiner et publier ici, afin d’en faire connaître la singularilé. C’est évidemment une variété du mes- pilus monogyna des botanistes , et, si son caractère accidentel peut se perpé- tuer par la greffe, ou par marcotte ou bouture , elle devra entrer dans le commerce par sa singularilé, et donner l’espérance d’en pouvoir faire des haies encore bien plus défensives qu'avec l’épine ordinaire : n’ayant qu’un style, son ovaire n’a égalemént qu’une loge contenant deux ovules qui parais- sent superposés, quoique attachés presque au même point a. Ginkgo biloba à fleurs femelles. Le Ginkgo , arbre fruitier du Japon, a été introduit en Angleterre en 1784, et en France en 1760. Pendant longtemps on n’a connu que des individus mâles de cet arbre. En 1814 seulement , M. De Candolle a appris qu’un fort pied femelle de Ginkgo , qui ne produisait que des fruits imparfaits faute de fécondation , existait dans la campagne de M. Gaussen, à Bourdigny , près — 3590 — Genève ; soit par négligence ou autrement , on n’a pas multiplié ce pied fe- mellie jusqu’à 1830 , époque à laquelle M. Delille, professeur à Montpellier, en a obtenu quelques rameaux qu’il a fait greffer avec succès sur de petits Ginkgo mâles. En 1832, il a pris {rois greffes sur ces jeunes arbres, les a fait placer sur un gros Ginkgo mâle, quifleurissait depuis longtemps ; et, en 1835, ces jeunes. greffes ont donné des fruits complets qui sont parvenus à maturité, Alors seulement on a pu vérifier que, selon cequ’en avait dit Kæmpfer en 1690, le fruit du Ginkgo est une drupe ovale, d'environ un pouce de diamètre, dont le noyau contient un grand périsperme bon à manger après qu’on l’a fait gril- ler sur des charbons ardens. Nous ne nous occuperons pas ici des caractères génériques ni spécifiques du Ginkgo; il nous suffit de pouvoir assurer qu'il possède les qualités d'arbre fruilier et d’arbre d'agrément ; mais nous insisterons sur ce que des greffes femelles , placées sur un individu mâle adulle et fleurissant , ont fructifié à l’âge de {rois ans, ce qu’on n’aurail probablement pas oblena si on eût placé les greffes femelles sur un jeune et petit individu mâle. Nous conseillons donc aux personnes qui pourront se procurer des rameaux de Ginkgo femelle, d’en greffer en fente sur quelques-uns des rameaux d’un gros Ginkgo mâle fieurissant annuellement , afin d’en obtenir promptement des fruits. Déjà M. Camuzet, chef des pépinières au jardin des plantes de Paris, en a {enté l’expérience cette année ; ses greffes paraissent bien reprises, et promeltent un résultat aussi heureux que celui de M. Delille, à Montpellier. Greffe par copulation pratiquée au coin du feu. Par M. Noiserre. D'abord il faut avoir fait provision de plants bien conditionnés , ainsi que de rameaux à greffer. On les porte dans un lieu où l’on puisse les travailler commodément, à l’abri du froid et de la pluie. Là , on commence par habiller les racines du plant ; ensuite on fait fondre de la cire à greffer, et on l’entre- tient à la température convenable à son application sur la greffe; enfin on doit avoir sous la main une quantité de fil de laine suffisante pour ce que l’on se propose de greffer, et un greffoir bien affilé. Alors on prend un plant, on lui coupe la lige en long biseau, d’un seul coup, à l’endroit qui devra affleu- rer la terre quand il sera planté ; aussitôt après, on prépare un tronçon de rameau à greffer, long de 2 à 4 pouces, ou plutôt de manière à ce qu’il con- serve de deux à trois yeux ; on l’aiguise en biseau, par le gres bout ou le bout inférieur, de manière à ce qu’il s'applique le plus exactement possible sur le biseau du sujet, comme dans la fig. 4, «. Lorsque les deux pièces sont ainsi ajustées , et qu’on les maintient dans cette posilion avec la main gauche, on les lie solidement avec du fil de laine , de la main droite, à peu près comme on lie un écusson , et de suite on recouvre le fil, et surtout les deux sutures avec de la cire fondue , comme dans une greffe en fente. — 861 — Dans la figure, le sujet et la greffe sont de même diamètre, el leur ajustage est facile; mais il arrive le plus souvent que le sujet est plus gros que la greffe ; dans ce cas, on s’applique à faire coïncider d’un seul côté le liber du sujet avec celui de la greffe, et à bien recouvrir de cire le côté opposé du biseau du sujet. On a très-rarement occasion d’opérer avec une greffe plus grosse que le sujel ; et même on ne l’essaie pas, parce que plusieurs raisonnemens por- tent le greffeur expérimenté à penser que son résultat ne serait pas satisfaisant. En opérant la greffe par copulation, on ne trouve pas toujours le moyen, en faisant les biseaux du sujet et de la greffe, de ménager les yeux b b du premier, et les yeux c ec de la seconde; mais nous conseillons au greffeur de tâcher de les obtenir en tout ou en partie en faisant ses coupes, afin d’aug- menter les chances de réussite; car, un œil est un point vital qui entretient la vie autour de lui, l’étend, et contribue, par le mouvement qu’il donne à la sève, à faire at{acher la greffe aussi bien qu’à la guérison d’une plaie. La greffe par copulaiion, exécutée au coin du feu, doit se faire à une époque qui coïncide avec la montée de la sève et la nécessité de planter. Or, nous pensons que, pour la pratiquer en grand, il faut choisir le mois de mars, en se conformant d’ailleurs à l’état de la saison. : Nous avons ci-dessus recommandé de couper le sujet à une hauteur telle que , le sujet élant planté, le haut de la greffe affieurre la terre. Cette con- dilion est avantageuse à la reprise de la greffe , en ce qu’elle profite de l’hu- midité de la terre, en ce qu’elle est moins exposée à être desséchée par le hâle , en ce que la laine qui la lie, pourrissant {out doucement, cède peu à peu au grossissement du bois, et qu’on a rarement besoin de la couper. Ce- pendant on ne doit pas négliger de visiter les greffes en mai et juin, pour voir s’il a’y aurait pas quelque étranglement à faire cesser. II faut donc , en cou- pant le sujet pour le greffer et en le plantant , faire en sorte que la greffe se trouve enterrée jusqu’à la ligne ponctuée d. C’est ainsi que nous nous disposons à faire un assez grand nombre de greffes par copulation en mars prochain. Nous invitons les pépiniéristes et les curieux à essayer aussi, et à vouloir bien nous faire connaître les résultats qu’ils auront obtenus. Nous les publierons conjointement avec le nôtre. “Rhizobotrya , nouveau genre de plantes faisant partie de la Flore de l’Alle- magne ; par J.-C. Taucu. Parmi un grand nombre de Draba stellata recueillis par Sieber, dans les Alpes d'Autriche, M. Tauch a trouvé une plante qu’il a prise d’abord pour une nouvelle espèce de Cochlearia. Mais en examinant plus attentivement cette plante, il fut fort agréablement surpris d’y reconnaître un genre nou- veau voisin du Kernera, med. La radicule latérale lempêcha de ranger cette plante dans le genre Eudema, Humboldi et Bonpl., où la radicule est dorsale. Il a nommé le nouveau genre Rhizobotrya, et en a fait ainsi la — 382 — description : Calyx basi œqualis; sepalis palentibus. Pelala integra. Sta- mina tetradynama, filiformia, quorum longiora per paria siymoideo-flezucsa. Silicula ovata tumida, stylo brevi cylindrico et stigmate emarginato coro- nata, bilocularis, septo valvulis concavis parallelo integro, loculis 2-3-sper- mis. Semina subtilissime tuberculata ovata subcompressa, radicula lateral, quidquam obliqua. R. azpiNa. Planta pusilla vix pollicaris, foliis radicalibus rosulatis spa- thulatis corymbum submultiflorum sessilem longitudine ad æquantibus. M. Tauch a ajouté une description complète de cette nouvelle plante, et a re- fait le caractère du genre Kernera, pour mieux en distinguer son Rhizobotrya. Il vient de fleurir dans les serres de M. Francois Vandermaelen à Bruxelles, un magnifique exemplaire du Lælia anceps ; nous nous empressons de com- prendre dans notre Iconographie (pl. color. 71), cette belle orchidée (1) dont la figure , de la plus fidèle exactitude, est due au pinceau de M. Jacquemain. —————_—_—_—_—_—_—_—_—————_—_—_—_—_—_—_—_—— er |! MÉLANGES. Fragment d’une lettre adressée à la direction du recueil intitulé l’'Horticul- teur Belge ; par M. J. De BricnoLi, professeur de botanique et d’agricul- ture de Modène. Sur le Littæa geminiflora. .…... Je passerai sous silence encore d’autres observations, et m’occuperai plutôt de l’article signé M. N. qu’on lit aux pages 196 du même volume (2), touchant le Littæa geminiflora. Le rédacteur de cet arlicle qui a voulu débrouil- ler l’histoire de cette plante , faute de documens exacts , a dù nécessairement en accroitre la confusion. Comme personne plus que moi ne connaît l’histoire intéressante de ce végétal, je vais vous l’exposer fidèlement. — Le pre- mier paquet de graines de cette belle hroméliacée, qu’on ait reçu en Europe, provenait de l'Amérique méridionale ; il est arrivé à Lisbonne sans aucune étiquette; on a soupçonné que la plante sur laquelle les graines avaient été (1) Sepala explanata, lanceolata, æqualia. Petala majore pauld difformia. Labellum (pos- tieum) triparlitum , lamellatum , circà columnam convolutum. Columna aptera , carnosa , antice caniculata. Anthera 8-locularis. Pollinia 8, caudiculis 4-elasticis. — Foliis binis aut solitariis, lanceolatis ; scapo ancipiti bifloro squamis carinatis veslito ; ovario viscoso; labelli disco lineari elevato , apice 3-lobo ; pseudobuibis ovatis, distantibus tetraquetris. Adanson avait donné le nom de Lælia à un genre de plantes dont on a fait depuis la seconde section du genre Bunias ; plus tard Persoon employa le même nom pour désigner un autre genre de plantes crucifères que De Candolle a distribuées dans les deux genres Muricaria et Calepina. 0r,\e nom Lælia, étant encore une fois disponible, le professeur Lindley vient de l'appliquer à une plante de la famille des orchidées , qui ne la cède en beauté à aucune de celles qu'offre le genre Cattleya. Le Lælia anceps, est originaire du Mexique. (2) Deuxième année de l'Horticulteur Belge. Lælia anceps. L'Lprthcatlerr Felge. \ Lererbre 1856! — 363 — récoltées, était originaire du Brésil. Ce paquet fut communiqué par un ami, Dominique Vandelli, Modenois, qui était alors professeur de botanique et d'histoire naturelle à Lisbonne, à M. Brunelli, professeur de botanique à l’université de Bologne, en 1785. Brunelli sema ces graines , et obtint plus ‘de 200 jeunes plantes; mais comme ce n’était pas un botanisfe très- éclairé , ni {rès-curieux , il la considèéra comme une espèce de jonc, et ne prit aucun soin de sa culture. Après la mort de Brunelli, Rodali, qui lui succéda dans la chaire, quoiqu'un peu plus bofanisie que son prédécesseur, continua à regarder cette plante comme un jone, et l’étiquetta J'unci species, sans cher- cher à l’étudier un peu mieux. Enfin lorsque le gouverneur du royaume d'Italie reforma l’université de Bologne, et que M. Scannagatta y fut envoyé pour pro- fesser la botanique, cet horticulleur très-instruit s’aperçut de suite que la plante que l’on avait si peu soignée , n’élait el ne pouvait pas même être un jonc : il devina un végétal nouveau, lui prêla toute son attention et partagea les pieds qui se trouvaient à sa disposition entre les jardins des autres universités de l'Italie; il en aonna aux différens lycèes et à beaucoup d'amateurs. Comme professeur au lycée d'Urbino, j'obtins pour le jardin confié à ma direction un exemplaire de la plante nouvelle, que le professeur Scannagat{a, n'ayant trouvée décrite ou figurée nulle part, ne pouvant se former aucune idée de sa fleur, avait placée provisoirement , et seulement d’après son port, dans le genre Dracæna en tirant le nom (rivial de filamentosa des bords de ses feuilles qui se détachent en filamens roulés. Tous les catalogues des jardins italiens inscrivirent , après cela, cette plante sous le nom imposé par Scanna- gatla. Quelques années plus tard, quand feu Bose vint à Milan, où je me trouvais par hasard, nous allâmes ensemble au jardin botanique de Brera, qui apparlenail au lycèe et était dirigé par M. Armanno, qui fit cadeau en ma pré- sence, à M. Bosc d’une de ces plantes. Ce fut M. Bosc précisément , comme il est écrit dans votre article, qui dit que cette plante serait mieux placée dans le genre Fucca que parmi les Dra- cæna, et qui l’introduisit au jardin des plantes de Paris sous le nom de Fucca filamentosa. Le professeur Desfontaine changea ce nom et lui substifua celui de Fucca bosci. Peu après, M. Willdenow, qui avait aussi reçu de Scanna- galla un pied de cette plante pour le jardin de Berlin, crut y envisager de la ressemblance avec le Bonapartea juncea de la flore péruvienne (vol. IT, pl. 242), et on voit cette plante indiquée sous le nom de Bonapartia juncea dans le supplément à son Enumeratio plantarum Horti Berolinensis, publié par M. Schlechtendal, en 1813, parce que ne l'ayant point vue en fleur il ne put reconnaître la distinction entre le Bonapartia qui a le périgone infère tandis que dans la Liftæa cet organe est supère. Dans le 5° vol. du supplé- ment à la partie botanique du dictionnaire de l'Encyclopédie, p. 309, Poiret donne à cette même plante, qu’il décrit , le nom de Tillandsia juncea. La première fois que cette plante a fleuri en Europe, ce fut à Lainate, dans le jardin du duc Litta, de Milan, à deux lieues environ de cette ville, au mois — 364 — de septembre 1815. Aussitôt que le bruit s’en répandit à Milan, tous les bota- nistes et les amateurs se rendirent en foule à Laïnate , pour admirer la plante nouvelle ; j'y allai aussi avec deux botanistes distingués, M. Nocca, profes- seur de botanique à Paris, et le célèbre Balbis, alors professeur à Turin et qui travaillait avec M. Nocca à l’ouvrage qu’ils ont publié sous le titre de Flora ticinensis. On s’imaginera facilement que tout botaniste eût désiré être le premier à en donner une description exacte et à faire connaître une des plus belles plantes qui décoraient alors les jardins d'Italie, et que nous nous étions offerts d’en rédiger la description. Maïs le propriétaire du jardin avait défendu à son jardinier, M. Jagliabue, de laisser toucher à cette plante, ou qu’on püt l’examiner assez minutieusement pour la décrire. D’autres botanisles, MM. Pollini, Armanno , Moretti, Brocchi, Parolinni , elc., y allèrent après nous , et aucun d’eux ne fût plus heureux que nous, parce que le duc voulait réserver l'honneur de la description à son jardinier qui d’ailleurs était plus instruit en horticulture qu’en botanique. Quelques jours se passèrent ainsi, et M. Jagliabue, reconnaissant l’insuffi- sance de ses moyens, pour déterminer une plante qui paraissait n’apparlenir à aucun genre connu, vint enfin me trouver et me proposer de la part du duc de vouloir décrire la plante, sous la condition que mon travail serait pu- blié sous le nom du jardinier. N’ayant en vue que mon instruction particulière ét ma satisfaction intérieure, j’acceptai sur-le-champ la proposition du jardi- nier et me rendis une seconde fois à Lainate, où jé rédigeai la lettre qui a paru dans la bibliothèque italienne, vol. 1, cahier 1, de l’année 1816. J’ai cru devoir donner au genre nouveau, le nom de Liftæa, en l'honneur du duc Lit{a, qui est véritablement l’un des plus illustres promoteurs de l’horticulture en Italie. J'aurais continué à garder le silence sur le nom du véritable auteur de cette lettre, si un botaniste distingué de l’Allemagne qui voyageait en Italie, n’avait eu connaissance du pseudonyme; celui-ci en informa le célèbre Sprengel, qui, dans son édition du Systema vegetabilium , divulgua mon nom à propos du genre Littæa. Après cela, comme, il est dit dans votre journal que le genre Littæa semble avoir été adopté par tous les botanistes excepté pourtant MM. Bellenden Ker, Sprengel, et le marquis de Spin (Supplément au catalogue des plantes du jardin de Saint-Sébastien , 1823, in-8°, p. 8), qui rangent cette plante dans le genre Agave, j'ai cru vous devoir les détails dans lesquels je viens d’entrer ; ils forment l’histoire authentique du Latfæa geminiflora et peuvent servir de correction à l'article sus mentionné de votre journal. | Sur le Jardin du Museum à Paris. Le Jardin du Museum, dit Jardin du Roi, fut créé par Louis XIII, qui l'institua et l’organisa par un édit rendu au Mois de mai 1635. Pour l’élablis- sement de ce jardin, il fut fait acquisition d’une maison et d’un terrain de ele PA L Hortr-rilleu V7 A7 28 Le cembrt Decembre 1830 f erern z L Hortisrltei Lelyr. î es Wouvelle Serre du jardere des J'lartles de Lur'és — 585 — 24 arpens, dans le faubourg Saint-Victor, et la sur-intendance en fut donnée au premier médecin du roi , le d'. Bouvard, pour lui et ses successeurs, avec pouvoir de choisir un intendant qui résiderait dans le jardin et en aurait la direction. Le même édit portait en outre « création de trois chaires de dè- » monstrations de l’intérieur des plantes et de tous les médicamens et pour » travailler à la composition de toute sorte de drogues, par voie simple et » chimique. » Telle fut l’origine de ce magnifique établissement, devenu le plus important et le plus complet de tous ceux de même genre, qui existent sur le globe. Le sur-intendant Bouvard nomma intendant Guy de La Brosse et les autres professeurs instlituës par l’édit royal. Le premier tracé du jardin fut fait immédiatement ; c'était un parterre de 45 toises de longueur sur 35 de largeur où furent placées toutes les plantes officinales que l’on put se procurer à celte époque, au nombre de 16800 environ, En 1641 , l'étendue du jardin cultivé fut portée à dix arpens et le nombre des plantes était de 2360. Guy de La Brosse, mourut en 1643, el ses successeurs, n’apportant pas le même zèle dans leurs fonctions , laissèrent dépérir l'établissement, jusqu’en 1665 , qu'il fut confié à Fagon; alors le nombre des espèces s’éleva rapidement jusqu’à 4000. Pitton de Tournefort succéda dans la chaire de Botanique à Fagon, qui le fit venir expressément à Paris, en 1683. A la mort de Fagon , en 1718, l’intendance du jardin passa en des mains inhabiles et l'établissement fut de nouveau négligé, jusqu’en 1739, que l’admi- nistralion en fut confite à Buffon; alors le nombre des plantes était conside- rablement rèduit, de simples particuliers pouvaient en montrer bien davan- tage ; mais à la mort de Buffon, arrivée en 1786, nul autre jardin ne pouvait offrir des collections aussi nombreuses et aussi complètes dans tous les genres de plantes, et nous n’entendons parler ici que des plantes vivantes, sans compter les herbiers, les dessins et {out ce qui concernait les produits du règne végétal. Ces collections, dont l’accroissement a été bien plus rapide encore par la suite, étaient déjà réellement immenses, et de tous les poin(s du globe on venait pour les admirer. Une seule partie laissait néanmoins beaucoup à désirer ; les serres chaudes n’avaient pu participer des grandes améliorations qu’avaient succes- sivement reçues les autres divisions du jardin ; aussi les collections de plantes equaloriales étaient-elles génèralement les plus mesquines de {out l’établis- sement. Grâces à la prévoyance de l’adminis{ration actuelle il ne reste plus rien à désirer, l’année qui vient des’écouler a vu s'élever sur de chétives ruines, des constructions que toute l’Europe peut envier et où les grands végétaux des tropiques vontcroitre avec toute la majesté qui les.caractérise sur le sol natal. Nous r’entrerops point dans le détail de ces constructions splendides, il nous entraînerait trop Join, le dessin que nous en donnons pourra suffire pour s’en - former une idée , et si plus {ard quelque circonstance favorable nous permet de revenir sur cet article, il est vraisemblable que nous pourrons franchir les limites qui nous sont imposées aujourd’hui. Tone HI. 49. — 386 — BIBLIOGRAPHIE. Contis Boranicaz MaGazixe; or Flower Garden displayed, etc.; par W. J. Hooker; nouvelle série, vol. X, n° 119. Novembre 1836. 3528. AmaryLuis PSITTACINA; Var. Hybrida. 3529. ConvaLLaria oProsiriFoliA. Cauletereti ; foliis oppesitis, oblongis, acuminatis, nitidis, breviter petiolatis; medunculis axillaribus, umbellatis 8-10 floris nutantibus ; perianthio tubuloso, basi ventricoso. C. orrosrriroLta. WaLz. in Asiat.res. ©. 13. p. 380. — Lonp. Bot. Cab. t. 640. — Hook. Exot. fl. v. 2. t. 125. La tige, qui s’élève à un pied et demi environ , est simple, verdâtre, poin- tillée de rouge obscur. Les feuilles sont nombreuses , opposées, oblongues, presque sessiles. Les fleurs sont penchées et groupées , toutes d’un même côté , aux aisselles des feuilles, d’un blanc verdâtre, régulièrement tacheté de rouge : l’orifice du tube s’épanouit en six lobes un peu réfléchis. Quoique cette plante soit originaire du Népaul , elle promet une brillante acquisition pour nos plates-bandes, où l’on espère qu’elle pourra résister à ia rigueur de l'hiver , sous notre climat. 3530. R1BES SPECIOSUM. 3531. Acuium Covvanr. Scapo nudo, semitereti; fohis lineari-lanceolatis, longe attenuatis, flaccidis ; spatha 1-phylla; umbella multiflora; sepalis ovalibus, obtusis, albis ; filamentis subulatis, uniformibus. A. covwvanr. Lixpz. Bot. Regist. 758. SrreNG. Syst. veg. 2. 36. — Roex. pr So. Syst. veg. 7. 1109. Cet Ail a été découvert dans les sites élevés du Pérou, par M. James Cowan et adressé, en 1834, à la Socièté d'Horticulture de Londres ; à la même épo- que M. Mac Lean, de Lima, adressait la même plante au jardin botanique de Glascow , et c’est dans cet établissement qu’elle a fleuri au mois de septembre de l’année suivante. Sa hampe est haute de quinze à dix-huit pouces, entourée de feuilles plus longues qu’elle, toutes radicales, linéaires-lancéolées. Les fleurs sont réunies au sommet de la hampe, en une ombelle enveloppèe d’une spathe membra- neuse ; chaque fleur , portée sur un long pédicelle , offre un périanthe de six sépales blancs, concaves et élalés. 3332. Brconra riscnerr. Caulescens ; foliis oblongis, acutis, inæqualiter cordatis, dentato-serratis, utrinque glabris , nitidis ; stipulis ovatis , inte- gerrimis ; floribus masculis 4-petalis exterioribus rotundatis, concavis , mar- ginibus plano-revolutis ; floribus fœmineis 6-petalis ovato-lanceolatis; ais germinis inæqualiter rotundatis. On ignore le pays originaire de celte jolie Begone, qui fut envoyée, en 1835, — 887 — du jardin botanique de Berlin à celui d'Édimbourg , où elle a fleuri aux mois de février et de mars 1836. Sa fleur, quoique de peu d’éclat, n’en est pas moins intéressante ; mais son feuillage est de la plus grande magnificenee. Sa tige est droite, branchue, flexible , articulée et du rouge ponceau le plus brillant ; les feuilles sont obliquement cordiformes, fortement veinées ; les deux surfaces sont lisses ; la supérieure d’un vert très-agréable , l’inférieure d’un rouge de rose (rès-vif , nuancé de cramoisi. Les fleurs ont leurs pétales blancs; ils sont au nombre de quatre dans les fleurs mâles, dont deux exté- rieurs, plus grands et creusés en forme de bassin, les deux intérieurs sont obovales, cunéiformes et ondulés. Dans les fleurs femeiles on observe six pétales ovales-lancéolés, presque dressés et pointus. 3533. — Vrsicarta GRacILIS. Annua, multicaulis ; caulibus filiformibus, rigidis, scabriusculis ; foliolis lanceolatis , integris vel subangulatis : infe- rioribus subspathulatis, petiolatis omnibus nudiusculis; racemis elongatis ; petalispatentibus, obcordatis, subsessilibus ; siliculis globosis, membranaceis, glaberrimis , tetraspermis, stylum æquantibus. Cette plante est originaire du Texas, où elle fut découverte, en 1833, par M. Drummond. Elle a le mérite particulier de parer à la nudité des rochers arides ; ses racines pénètrent dans les fissures les plus étroites, se contentent du peu de humus qu’elles y peuvent trouver, et couvéent bientôt le squelette pierreux, d’une robe éblouissante de dorure. Ses fleurs se succèdent durant presque tout l'été. La plante est annuelle ; ses Liges sont rameuses, très-grêles et un peu rudes; elles ont une tendance à se coucher à la surface du sol; les feuilles sont peu . nombreuses , lancéolées et glabres. Les fleurs forment une sorte de grappe lâche , terminale et d’une belle couleur d’or; le calice est formé de quatre segmens linéaires-lancéolés, disposés en croix, un peu moins longs que les quatres pélales qui sont arrondis, un peu cordès , bombés et étalés; des six élamines deux ont leurs filimens un peu plus courts; les anthères sont ovalai- res, un peu cordiformes à leur base, aplaties et réfléchies au sommet. L’ovaire est elliptique ; le style est cylindrique, terminé par un stigmate capité. La silicule est renflée , presque globuleuse , à valves membraneuses, renfermant chacune de quatre à six graines petites et arrondies. 3534. Érinexpruu macrocuiLun. Bulbis ovatis, rugosis, diphyllis ; foliis lineari-oblongis, coriaceis, ohtusiusculis ; sepalis petalisque obovato-lan- ceolatis, pateñtibus, apicibus incurvis; labello libero , trilobo : lobis latera- dus ovatis, acutis, columnam amplectantibus: intermedio mazximo , ob- cordato , disco colloso, ecristato , lateralibus reflexis ; columna aptera. Cette charmante Épiphyte a été apportée du Mexique par les soins de M. Ch. Horsfals, dans la collection duquel on l’a vu fleurir pour la pre- mière fois, en Europe, dans le courant du mois de juin dernier. Les pseudobulbes sont ovales et de la grosseur d'un petit œuf de poule; les feuilles sont linéaires-allongées, presque obtuses, recourbées exlèrieurement — B88 — à demi-pliées en gouttière et ur peu coriaces ; du milieu des deux feuilles s'élève une hampe grêle , cylindrique , articulée , terminée par trois belles et grandes fleurs, portées chacune sur un pédicelle verdâtre. Les sépales et les pétales sont uniformes et presque égaux, étendus, oblongs, spathulés ou ovales-lancéolés , infléchis vers l’extrémité, nuancés de vert et de brunâtre , avec une côte médiane sur la face extérieure. Le labellè est très-ample et trilobé; les deux lobes latéraux sont ovales et aigus ; ils enveloppent com- plètement le gynostéme en se roulant l’un sur l’autre à leur base ; le lobe intermédiaire est très-grand , obcordè, échancré , ondulè, avec les bords re- plis extérieurement; la couleur est le blanc pur avec une tache purpurine, éclatante à sa base , et qui se prolonge en de nombreuses stries , jusque vers le milieu du limbe. Le gynostème est (riangulaire , comprimé et nu; les an- thères sont élargies et d’un jauneintense ; les loges sont petites et renfermant chacune deux masses polliniques , d’une belle couleur orangée. Boraxicaz REGISTER ; or ornamental Flower Garden, ete.; par J. Linpzey , vol. IX , n° 12 de la nouvelle série. Novembre 1836. 1904. Ionopsis. Nat, ord. orchideæ. Gynand. monand. Perianthium clausum. Sepala lateralia basi approximata (vel connata) cum basi labelhi connata. Petala sepalis conformia. Labellum sepalis multô majus, basi sacca- tum , ungue bicalloso column& parallelo ; laminé explanatä patente bilobd. Columna erecta, aptera , semiteres : rostello rostrato. Anthera 1-locularis, rostrata. Pollinia 2, postice sulcata : caudiculà lineari, inclusé ; glandulà obovaté. E. Texera : Foliis carinatis, acuwminatis ; scapo subsimplici; sepalis acu- his, lateralibus liberis, labello cunealo oblique truncato bilobo crenulato duplù brevioribus. Kunth, à qui la botanique est redevable de ce genre nouveau, en a cherché le nom dans l’assemblage de deux mots grecs x», violet, et oJus , aspect. Des quatre espèces connues , deux de Pile de la Trinité, Z. utricularioides, Hook. et I. pallidiflora, Hook., malgré les difficultés de transport qui naissaient de leur extrême délicatesse, sont, à force de soins, parvenues vivantes en Europe , il y a déjà plusieurs années ; l’Z tenera , qui fait le sujet de cet ar- ticle, nous a récemment èté envoyé de la Havane; et l’Z paniculata a été observée par Descourtils, dans la province de Saint-Paul , au Brésil. L’Ionopsis délicate a son pseudobulbe très-petit et enveloppé d’écailles spa- thiformes; les feuilles, ordinairement au nombre de quatre , sont engainantes à leur base, oblongues-lancéolées , striées, pointues au sommet. La hampe est mince, grêle, articulée, haute de huit à dix pouces, terminée par une panicule de dix ou douze fleurs, portées chacune sur un pédicelle fort délicat. Les sépales sont petits, surtout les deux latéraux , qui sont à peine visibles ; — 889 — les pétales sont un peu plus grands, oblongs, oblus et, de même que les sé- pales, d’un rouge pourprè tendre. Le labelle est large et grand , à deux lobes assez profonds , d’un blanc violtre , finement veiné de violet. Le gynostème est dressé , apière, terminé en une sorte de bec dans lequel est nichée lPan- thère, qui n’a qu’une seule loge renfermant deux masses polliniques sillonnées postérieurement ; la caudicule est linéaire , ineluse et la glandule ovalaire. Cette espèce, qui a fleuri pour la première fois, au mois de mai passé, dans les serres de M. Ch. Lemon, à Bart, est d’une culture fort difficile ; le plus léger manque de soins la contrarie et la met en danger de périr. 1905. — RowpezrriA oporara. Folis vix peliolatis, ovatis aut corda- lis, acutiusculis, supr@ sparsè scabris, subtüs pallidioribus in nervis tan- tum seabris, corymbis terminalibus. R. oporara. Jaco. Amer. t. 42, p.59 — Lin. Sp. pl. 1671. Cette espèce ne parait nullement différer du Rondeletia speciosa, précé- demment décrit. 1906. Erimepium macrAnTHUM. Fois 3-ternatis; foliolis cordatis , ovatis ; petiolis pilosis ; racemis multifloris ; sepalis linearibus, obtusis; petalis ovato- lanceolatis, exterioribus quam interiorum calcaria duplô brevioribus. E. macranTauM. MorrEN Er DEcaisne, Ann. des scienc. nat. ser. 2. v. 2.352, La description et l’histoire de cette plante se trouvent à la page 141 du 2° vol. de l’Horticulteur Belge sous le titre d’epimedium grandiflorum. 1907. Aspasra. Nat. ord. orchideæ. Perianthium patens, œquale. Sepala lateralia'libera ; supremum cun petalis basi dorso columnæ connatum. Label- lum oblongum, concavum, ecalcaratum , obsolete 4-lobum, cum column& semi-connatum, Columna Zabello parallela, semiteres, marginata. Anthera bilocularis. Pollinia 2, pyriformia, postice sulcata ; caudiculà pland, cuneatä; glandulä parvä, À. VARIEGATA. Pseudobulbis oblonqis, ancipitibus ; sepalis lineari-oblongis petalisque subrhomboideis, acutis ; labelli lobis lateralibus recurvis interme- dioque carnosis serratis. Le mot xoraïouu, qui signifie j'embrasse, exprime figurativement la ma- nière dont le labelle entoure , enveloppe en quelque sorte. le gynostème dans la plante qui forme le type du genre Aspasia. La formation de ce genre est due au professeur Lindley. L’Aspasie à fleurs variées est originaire des pro- vinces tropicales de Amérique du sud, d’où elle a été envoyée vers le com- mencement de cette année à M. J, Knight qui l’a fait fleurir dans ses serres au mois de février. Les fleurs répandaient un parfum délicieux. La plante se fait remarquer par un pseudobulbe volumineux; son aspect général la rapproche des Épidendres, mais des caractères essentiels bien différens, dans la forme et l'insertion du labelle n’ont pas permis de la con- fondre dans ce genre ; cette opinion a été corroborée depuis , par la décou- verte de deux autres espèces, À. epidendroides et À lunata, qui appartien- nent l’une à la Colombie , l'autre au Brésil. — 390 — Le pseudobulbe est oblong, comprimé et cannelé; les deux feuilles qui le couronnent sont coriaces, réfléchies , engainantes à la base, acuminées au som- met et fortement carénées à leur centre ; il y a à l’origine du pseudobulbe; deux ou trois autres feuilles semblables , qui l’entourent et du milieu des- quelles s’élève aussi la hampe qui est contiguë au pseudobulbe et qui ne le dépasse que faiblement en hauteur ; cette hampe est (erminée par deux ou trois fleurs réunies en corymbe , accompagnées de bractées; les sépales sont oblongs : les deux latéraux libres, le supérieur conné avec les pétales; leur couleur est le vert jaunâtre; ils sont traversés par quatre bandes formées de petits traits bruns, parallèles et longitudinaux. Les pétales sont plus courts, verts, bordès de jaune et striès de brun pourpre. Le labelle est épais, fine- ment denté ou découpé en ses bords, à trois lobes dont l'intermédiaire, beau- coup plus large et plus grand, est échancré au sommet; il est blanchâtre , par- semé d’une multitude de petites taches oblongues, d’un pourpre violâtre. Le gynostème est adhèrent au labelle par sa base qui l’entoure en grande partie; l’anthère est biloculaire, les masses polliniques sont pyriformes, portées sur une caudicule simple, sillonnée postérieurement. 1908. Crasrenra cLauca. Glabra ; foliis oblongo-obovatis ; foliolis integris scariosis. C. Grauca. Srrenc. Syst, veget. 3. 441. Ricnra GLauca. LarizzarD. F1. Nov. Holl. Cette espèce a été trouvée à la terre de Diemen, par M. J. Backhouse, qui en a fait l’envoi à son frère résidant à New-York, chez qui elle a fleuri au mois d'avril 1856. 1909. Crixrowia. Nat. ord. Lobeliaceæ ; syng. monogam. C. rurcnerra. Foliis sepalisque obtusis; corollæ laciniis superioribus ovalis, acutis, divaricatis labelli lacinié intermediä productiore. | Ce genre a été dédié, par M. Douglas, à la mémoire du gouverneur de l’état de New-York, de Witt Clinton, dont le zèle pour le progrès des différentes branches des sciences naturelles, égalait le profond savoir : il ne se compose encore que d’un très-petit nombre d’espèces qui sont de petites plantes her- bacées , presque rampantes, mais d’un aspect fort agréable. La Clintonie très- jolie a été découverte en Californie, par M. Douglas, qui en a envoyé des graines à la Société d’Horticulture de Londres. Elle fleurit au mois de juillet. 1910. CraTæcus mExICANA. 1911. Oncrnivw imipiroutun. Fois ensiformibus , brevibus, equitantibus ; scapo simplici subunifloro ; sepalo supremo obtuso , lateralibus acutis colla- teralibus (herbaceis ) ; petalis obtusis, undulatis majoribus ; labelli lobis la- teralibus parvis, subrotundis, unguiculatis : intermedio mullo majore subro- tundo bilobo utrinquè versüs apicem emarginalo ; crist& (depressa, 5-lobà, apice truncat&), columneæ alé crenulaté circumdante. Cette jolie petite Oncidie se trouve dans la plupart des contrées de l’'Amé- rique méridionale , au Mexique , à la Nouvelle Grenade, à Surinam, au Brè-: Bartonia aurea. Porlicutteur Pelye. Decembre 1856. — 891 — sil, etc. ; elle y a élè observée et décrite par Descourtils, et fait partie, depuis 1835, de la collection de lord Fitzwilliam. Elle fleurit en août. Brurisca FLowER GARDEN and ornamental shrubbery, etc. ; par R. Sw ee. X, série. Novembre 1836. 857. — Barrowra auRFA. (PI. color. 72). Voyez pour les détails relatifs à cette espèce, ce qui a ëté dit dans le cahier du mois de février dernier ; Botanical Register, article 1831. 358. Mrmurus carpinazts. Vüillosa, viscosa ; foliis ovato-lanceolatis, acutis, dentatis ; pedunculis calyce longioribus ; dentibus calycinis acutis ; corollæ lobis emarginatis; antheris hispidis. M. Cariauis, Linpzey in Hort. Trans. n.s.vol. 2. p.70. t. 3. Cette brillante espèce est due aux ardentes recherches du célèbre voya- geur Douglas, en Californie ; il en a enrichi les jardins d'Europe, au moyen des graines qu’il y a fait parvenir en 1831 , et depuis cette époque elle s’est propagée avec une telle facilité que, maintenant, on la met au nombre des plus beaux ornemens de nos plate-bandes. Pour jouir de ses fleurs longtemps et dans toute leur beauté , il faut donner à la plante l’exposition solaire la plus pleine possible , alors ses corolles brillent de l’incarnat le plus vif ; mais si on la veut forcer en serre tempérée ou si on la prive des rayons directs de la lumière , la coloration reste imparfaite et d’un rouge seulement orangé. Le plus bel éclat a lieu de juin en octobre, passé ce terme la fleur se dégrade visiblement jusqu'à la mort de la plante. On sème chaque année et de très-bonne heure sur couche, afin d’oblenir des jeunes plantes à repiquer en plate-bande , dès que la saison est favorable. Le Mimule à fleurs incarnat se plait dans toute bonne terre substantielle ; mais il leur préfère encore le terreau de bruyère. 359. Ierris coroNARIA. Pubescens , annua; foliis cuneatis ; obtusis, dentatis ; siliculis corymbosis , acutè bilobis margine erosè crenulatis ; semi nibus alatis ; caule stricto ramoso. On doit à Linné la création du genre Jberis, avant lui les espèces qui le composent se trouvaient confondues , avec bien d’autres dont on a également fait des genres nouveaux, parmi les espèces du genre Thlaspi. Les Ibérides sont néanmoins faciles à reconnaître par leur calice à sépales égaux à la base; par leurs deux grands pétales extérieurs qui sont hors de proportion avec les autres; enfin par la silicule que le prolongement des valves rend fort échancrée au sommet. Le nom du genre est emprunté à l’antique dénomina- lion de l'Espagne, contrée d’où sont venues presque foules les Ibérides que nous connaissons , et qui, vraisemblablement, est aussi la patrie de celle qui nous occupe, et que D. Don a observée pour la première fois dans la col- lection des plantes de MM. Allen et Rogers à Balersea. Cette espèce fleurit au mois de juillet. — 392 — L’Iibéride à couronne a beaucoup de ressemblance avec la Julienne des dames ou damas , que l’on cultive en si grande abondance dans les jardins ; c’est une plante annuelle qui peut être facilement semée sur place ; elle croit vite et en abondance ; aussi est-on obligé d’éclaircir le semis pour obtenir des plantes vigoureuses ef garnies de beaux épis. 360. Puacezra. at. Ord.nyorornyirex. Pent. Monog. Corolla decidua. Ovarium ovoideo-globosum, piloso-hispidum. Placentæ lineares, sæpius dorso parietibus ovarii adnatæ , biovulatæ Capsula dissepimentis subcomple- tis, pseudobilocularis. P. TawaceTiroLiaA. Scabro-pubescens vel hispida ; foliis bipinnatifidis : segmentis oblongis, dentato-pinnatifidis ; calycis laciniis oblongo-linearibus hispidis ; staminibus exsertis. P. TANACETIFOLIA, BENTHAM in Hort trans. n. s. 1. 479. Le genre Phacelia a été institué par Jussieu qui l’avait placé dans sa fa- mille des Borraginées ; depuis, Robert Brown, ayant fait du genre Hydrophyl- lum qui appartenait à cette même famille, lé type d’un groupe nouveau, y a fait entrer le genre Phacelia dont le nom , dérivé de yxeh05, faiseeau , exprime le mode d’inflorescence des espèces dont il se compose. Ces espèces, au nombre de sept, appartiennent aux deux Amériques, une seule exceptée que réclame la Nouvelle-Hollande. La Phacélie à feuilles de tanaisie , a été observée en Californie par M. Douglas qui en a récolté des graineset lesa adressées à la Société d’horticulture de Londres, en 1832. La plante est annuelle et produit une tige élevée de deux pieds environ , couverte de poils raides. Les feuilles sont rudes, poilues , assez épaisses , profondement divisées ou ailées, à folioles pinnatifides , ovales, quelquefois confluentes à la base , incisées sur leurs bords en lobes ovales , aigus et iné- gaux. Les fleurs sont presque campanulées , d’un bleu pourpré assez pâle» rassemblées d’un seul côté, en épi très-serré et contourné en spirale, Cornis Boranicaz MaGazine ; or Flower Garden displayed, etc; par W. J. Hooker ; nouvelle série , tome X, n° 120. Décembre 1836. 3585. Banksia occiDENTALIS. Foliis linearibus extra medium spinuloso- dentatis, subtüs aveniis, bracteis amenti apice glabris ; perianthiis marces- centibus; unguibus basi intus barbatis ; folliculis ventricosis, tomentosis; apice compressiusculo , nudo ; caule fruticoso ; ramulis glabris. B. occtpenrauis. Brown Lin. trans. v. 10. p. 204. — In. Prodr. 392. — 1n. Hort. Kew. ed. alt. 1. 215. — Roru. er Sou. Syst. veget. 3, 238. — SrRENG. Syst. veget. 1. 484. Cette Banksie , qu’a fait connaître sir Robert Brown, par la description qu’il en a donnée dans son prodrome d’une Flore de la Nouvelle-Hollande , est cultivée depuis 1803, dans les serres tempérées du jardin botanique d'Édimbourg. Elle a fleuri au mois de mai dernier. — 893 — 3536. Broucuronta. Nat, Ord. Oncnrbéx. Gyn. Monand. Sepala angus- tia, patenlia, lateralia basi obliqua, cum labelli connata et decurrentia. Petala latiora. Labellum indivisuwm , ascendens, basi columnæ adnatum, in calcare lineari mellifluo, ovario connato decurrens. Columna brevis, crassa, apice dilatata. Anthera 4-locularis; septorum marginibus membranaceis. Pollinia 4, caudiculis replicatis. , B. coccina. Foliis geminis, oblongis, babe innatis ; Scapo diviso. B. sanGuiNea. Mort. Kew. ed. 2. wol. 5. p. 217. — Lonr. Bot. Cab. 793. — Sprenc. Syst. veget. 3. 734, — Linprey Gen. et spec. orchid. 110. — Bot. Mag. 3076. — Drar. Herb. de l’am. des fleurs. 406. Dexprogiun sanGuiNeuM. Sw. F1. ind. occid. 4. 1529. Win. Sp. pl. 4. 132. EPIDENDRUM SANGUINEUM. Swv, Prodr. 124. R. Brown, a séparé du genre Epidendrum de Linné, l’espèce décrite sous le nom d’E. sanguineum , pour en former le {ype d’un genre distinct, qu’il a dédié à son compatriote Arthur Broughton, dont les profondes connais- sances contribuent puissämment aux progrès de l’horticulture. Ce genre ne compte encore qu’une seule espèce , que Pierre Brown nous a, le premier, fait connaitre, dans son histoire de la Jamaïque où la plante est décrite sous le nom de Satyrium parasiticum. En effet on la trouve parasite sur le tronc des Bombar, des Rizophora, des Conocarpus et autres grands arbres qui garnissent les îlots dont sont hérissées les côtes de l’une des plus importantes des Antilles. Elle a été introduite en 1793, au jardin royal de Kew, mais elle ne se trouve encore que très-rarement dans les collections; elle y fleurit au mois de juin. Son pseudobulbe est ovalaire, un peu déprimè, couronné par quelques feuilles oblongues , lancéolées ; la hampe arrondie , verte, nuancée de rouge aux articulations, haute d'un pied, (terminée par une belle panicule lâche, composée de sept ou huit grandes feuilles pédicellées, d’un rouge pourpre brillant. Chacune d’elles est accompagnée à sa base , d’une petite bractée ; les sépales sont linéaires, acuminées et d’un rouge cramoïisi très-vif; les pé- tales sont d’une nuance plus ciaire , d’une étendue beaucoup plus grande en largeur et finement dentés en leurs bords; le labelle est aussi long et plus large que les pétales, obovèé, ondulé, veiné, d’un rouge cramoisi vif, qui s’éclaireit un peu vers le limbe dont les berds sont dentés et échanerts ; l’on- glet est blanchätre , adhérent au gynostème qui est court et demi-cylindrique. 3537. Maiva Muxrouxa. Herbacea, glaucescens; foliis cordatis, obtu- sis, S-B-lobis, crenaio-lobatis, pubescentibus pilis brevibus stellatis; stipu- lis subulatis, deciduis ; pedicellis axillaribus, solétariis vel binis 1-paucifloris longitudine, florum ; involucri foliolis subulatis longitudine culycis. : M: Monroana. Doucras DLSS. — Bot. Reqst. 1. 1306. M. Douglas a découvert cette Mauve dans les plaines arides de la Cotom- bie ;, en 1834, et en a bientôt enrichi les collections européennes. C’est une Tome Ill. 5) = 60! — fort jolie espèce , qui se rapproche beaucoup, au premier aspect, du AZ. m1- niata et qui fleurit aussi vers le mois de juin. 3338. OrniTnoGALUM conicum. Racemo conico; filamentis subulatis ; brac- teis membranaceis (longitudine pedicellorum) ; fohis lanceolatis, planis, ciliato-marginatis; sepalis (albis) lanceolatis. O. conicum. Jaca. Coll. 3.232.— In. Ice. rar. 2. 248.— Ro. Er ScHuzr. Syst. veget. 2. 31. L’horticulture est redevable de la connaissance de cette Ornithogale au baron Ludwig, qui en récolta des bulbes au cap de Bonne-Espérance, et les fit parvenir, en 1835, au jardin botanique de Glasgow où la plante a fleuri, la même année, pendant tout l'été. 3539. Isorocon Baxrerr. Foliis dilatato-cuneiformibus; fruticis adulti trifidis lobis incisis lacinia mucronatis ; juvenelis indivisis apice dentato; capitulis aggregatis ; receptaculo plano. I. gaxrerr. Browx Prodr. fl. Nov. Holl. supp. vol. 1. p. 9. — Graw. Desc. of pl. in Edimb. phil. journ. janv. 1856. Cette magnifique espèce, observèe sur place par sir R. Brown, nous a été acquise au moyen de graines envoyées, en 1830, par le colonel Lindesay, au jardin botanique d'Édimbourg où les jeunes plantes ont fleuri pour la pre- mière fois, en serre tempérée, dans le courant d’avril et de mai 1856. 3340. Drosera rizirormis. Scapis lateralibus ; totiis lineari-filiformibus, glanduloso-pilosis ; dorso glabris, canaliculatis , basi lanatis; staminibus 5, stylis 8 basi in paribus, coalitis. D. roaronmis. Rarin. ên Need. rep. 3. 360. — Pursu F1. Am. sept. 1. 911.— Norr. Gen. 1. 142. — Ro. Er Scu. Syst. veg. 6. 763. — De Can. Prodr. 1. 1318. — Srrenc. Syst. veget. 1. 955. D. Tenvrrorta. Wizcp. Enum. 340. — Roem. 2r Scu. 1. 763. — Brc. Plants of Bost. 124. Le nom Drosera, dérivé du mot grec, 220005, rosée, exprime un caractère assez particulier, celui de laisser suinter à travers tous les tissus de la plante un suc gommeux qui, en se desséchant par l’action du soleil, se transforme en une multitude de petits points brihans et transparens, qui imitent parfai- tement la rosée matinale répandue sur les plantes. Le genre Drosera, type d’une famille nouvelle, créé par De Candolle , se compose d’un assez grand nombre d’espèces que réclament toutes les parties du globe. Parmi elles se fait remarquer le D. filiformis, observé primitivement par Rafinesque , profes- seur de botanique à l’université de Lexington, dans le Kentuck, puis re- trouvé dans un marais des environs de Tuckerton par M. 3. Macnab, qui en a enrichi le jardin botanique d’Édimbourg, en 1834. Elle fleurit au mois de juin. 8541. VERBENA Twgepiana. Pubescenti-hirsula, erecta, suffruticosa, ra- mosa ; foliis ovalo-lanceolatis, acuminatis, membranaceis, grossè inæqua- liter serratis, basi cuneatis integerrimis, in petiolum gracilem altenuatis ; — 895 — spicà corymbosä ; cakycibus cylindraceis, 5-costatis, tubo corollæ brevioribus; limbo 5-lobo seygmentis cuneatis, emarginatis , subæqualibus. Cette brillante Verveine, a pour patrie le Brésil, où elle a été décou- verte par M. Tweedie, qui en a envoyé des graines au jardin botanique de Glasgow , en 1834. Dans l’état sauvage, la plante habite la lisière des forêts, ou les épais buissons qui peuplent çà et là les lagunes; on la trouve aussi sur les rives de Rio-Grande, dans l’intérieur du pays. Cultivée dans nos serres tempérées, elle fleurit pendant la majeure partie de la belle saison. Du reste elle a beaucoup de ressemblance avec cette jolie Verbena chamædrifolia ou melindres, qui continue à mériter l’admiration de tous les véritables amateurs. Boranicaz ReGisrer. 0f ornamental Flower-Garden ard Shrubbery ; par J. Linozey, vol. IX, nouvelle série , n° 12. Décembre 1836. 1912. CraræGus cLaANDuLOSsA; Var. macrantha. 1913. Nrcraroscorpuu. Ord. nat. Liraceæ. Hex mon. Flores umbellati. Sepala etPetala diversiforma, semi-herbacea, valde imbricata , persistentia, demüm cartilaginea et suprà capsulam rigide conniventia. Stamina 6. Peri- gyna : filamentis liberis, subulatis. Ovarium in apice pedicelli clavati semi- immersum, depressum ; poris tribus mellifluis in vertice dissepimentorum crassissimorum, polyspermum, ovulis e fundo loculorum. Capsula sepalis peta- lisque persistentibus supertecta, ovata, loculicido trivalvis, pori melliflui ves- tigio in dorso. Semina compressa, atra. 3 N. sicurun. Foliis elongatis ; perianthio herbaceo, discolore. Acciom sicuzum. Ucria pl. ad Linn. op. add n.7.— Guss. Prodr. fl. sic. 1. 398. — Dox in Sweet fl. Gard. s. 2. t. 349. Un examen plus approfondi de cette plante que nous avons décrite comme appartenant au G. alliwm , dans notre cahier du mois de septembre dernier, (V. British. Flow. Gard., n° 349), a prouvé au professeur Lindley , qu’elle ne pouvait ainsi que l'avait cru M. Don, faire partie du genre ail , qu’elle se rapprochait davantage des ornithogales, avec lesquelles néanmoins on ne pou- vait la confondre , qu’enfin elle était destinée à devenir le type d’un genre nouveau dont il a tracé les caractères , ainsi que nous les avons rapportés plus haut , et qu’il a nommé ÂVectaroscordum des deux mots grecs »exrap, miel et cxerd , ail ; dénomination prise de la propriété qu’ont ses nectaires d’exha- ler une puissante odeur d’ail. 1914. Brassavoza corpaTA. Labello cordato, acuminato, integerrimo neque porum longiore ; sepalis petalisque linearibus, acuminatis ; clinandrio inte- gerrimo, posticè in dentum subulatum producto. C’est sur les rochers, dans les fissures , entre les blocs éclatés, qu’au Brésil a été trouvée cette espèce de Brassavola ; elle a été envoyée il y a quelques années à MM. Loddiges de Londres , qui sont parvenus à la faire fleurir dans leurs serres, au mois de janvier dernier. — 898 — Le speudobalbe est petit, globuleux; il en naît une feuille longue deeinq à six pouces, portée sur un support articulé, alongé, cylindrique et garni de spathes membraneuses, d’un gris brunâtre ; cette feuille est assez épaisse, à bords comme roulés, carence et frès-pointue ; de l’extrémité de sa base, s'élève latéralement une hampe cylindrique, presque aussi longue que la feuille, terminée par quatre ou cinq fleurs pédicellées. Les pétales et les sépales sont presque égaux , linéaires, pointus , un peu roulés et d’an vert blanchâtre. Le labelle est blanc, un peu moins long que les pétales, élargi en cœur, creusé en cuiller, très-acuminé, entourant par sa base le gynos- tème qui est un peu infundibulaire; le elynandre est postérieur et tridenté. Les huit masses polliniques sont placées dans un pareil nombre de loges qui con- stituent l’anthère. 1915.SisvrINCHIUM GRAMINIFOLIUM; Var. pumilum. La Bermudienne à feuilles de gramen est une fort jolie petite plante qui croit sur les montagnes de la Conception au Chili, et la variété qui fait le sujet de cet article, l’emporte encore en beauté sur le type , par les petites taches d'un pourpre foncé qui ornent l’onglet des pètales. Celte variété a été intro- duite, l’an passé , par M. Macrae qui en a envoyé des graines à M. Bridges de Londres ; les jeunes plantes ont fleuri au mois d’octobre. 1916. Prescorria. Ord. nat. Orcainez. Gynand. monand. Sepala reflexa, hasi paululüm connata. Pelala minora, refleæa aut erecta. Labeïlum erec- tum , posticum, cucullatum, carnosum , integerrimum. Columna nana, teres, aptera, libera, clavata. Anthera opercularis rotundata loculis completis, divaricatis , connectivo carnoso. Stigma obtusum. Pollinia 4, geminata. P. cororaxs. Folio solitario, ovato-oblongo, acuminato, basi cucullato , petioli longitudine; spicà densä, cylindricä ; petalis subulatis ascendentibus. Les diverses provinces du Brésil , si riches en productions naturelles bizar- res , ont encore donné naissance à l’orchidée que nous présentons ici. Cette plante, adressée en 1834 à MM. Loddiges, leur a fait soupconner de suite un genre nouveau, el ces soupcons ont été confirmés par le professeur Lindley, qui a posé les caractères du genre. Il est dédié au chevalier Prescott, l’un des botanistes les plus savans et les plus infatigables de l’époque. Le genre Prescoftie offre maintenant quatre espèces bien caractérisées. H s'élève de la racine une seule feuille ovale, oblongue , acuminée , pliée en gouilière ou en cornet à la base, striée , réliculée, longue de sept pouces, large de trois et d’un vert intense; la hampe qu’elle accompagne est garnie d'écailles spathiformes, lancéolées, aiguës et brunâtres; elle est terminée par un long épi de fleurs serrées les unes contre les autres ; chacune d'elles est . composèe de sépales réfléchis et connès à leur base, de pétales plus petits, “réfléchis ou dressés ; d’un labelle dressé, charnu, cucullé, très-entier, embras- sant le gynostème, qui est très-petit. L'anthère est biloculaire, persistante, parallèle au stigmale. Les deux masses poiliniques sont didymes, granu- leuses , fixées au gynize par une glande apicilaire. — 397 — 1917. Sracrnocsra. Ord. nat. SracknousiÆ. Pent. mon. Calyx 6-fidus. Petala unguibus coalita. Capsula 3-cocca. S. monoaywa, Foliis lineari-lanceolatis; spicis cylindracois elongatis, apice acutè conicis ; corollæ laciniis acuminatis ; staminibus inæqualibus, coccis oblongis, corrugato-areolatis ; bracteis brevissimis, membranaceis. S. moxo@yna. Lapriz. Vov. Holl. 1,t. 104, Smith a établi ce genre pour un arbuste de la Nouvelle-Hollande, et l’a dédié à sir John Stackhouse, savant d’un grand mérite, auteur d’une traduction somptueuse des œuvres de Théophraste, de l’ouvrage intitulé : Néréide Britan- nique, etc. Le genre S'ackhousia est devenu pour Robert Brown, le {ype d’une nouvelle famille parfaitement distincte , mais dans laquelle on n’a pu jusqu’à ce jour adjoindre aucun autre genre. La Stackhousie à un seul style, que Labillardière a observée pendant son séjour à la Nouvelle-Hollande, est une des espèces le plus anciennement connues dans ce genre qui en compte main- tenant cinq; néanmoins on ne la possède en Europe que depuis 1833 , qu’elle y fut envoyée de la terre de Diemen, par M. James Backhouse à son frère l’un des grands amateurs de York, chez qui elle a fleuri pour la première fois, au mois d’avril dernier. C’est une jolie petite plante herbacée , vivace, à tiges un peu couchées, glabres, striées, rameuses , garnies de feuilles linéaires-lancéolées, termi- nées par un épi assez dense de fleurs blanches, dont la nuance est rosée avant V’entier épanouissement. Le calice est monopétale, furbiné, à cinq divisions ; la corolle est formée de cinq péfales soudés ensemble par leurs onglets, se présentant ainsi comme une corolle {ubuleuse dont le limbe serait divisé en cinq parties. L’ovaire est libre, à trois loges qui forment autant de côtes ar- rondies ; chaque loge contient un seul ovule dressé. Les trois styles sont cohé- rents par leur base, et terminés chacun par un stigmate simple. Le fruit con- siste en une capsule à trois coques monospermes, indéhiscentes, réunies en un axe ou columelle persistante. 1918. Genisra monosper mA. R amis virgatis, teretibus, striatis, floriferis, nudis, junioribus foliisque angustè linearibus simplicibus sericeis ; ramuas late- ralibus (floribus albis) ; lequminibus avatis, monospermis, glaberrimis su- binflatis. SPARTIUM MONOSPERMUM. Lin. Sp. pl. 995. — Bot. Mag. 683. Le Genêt monosperme est un arbuste du midi de l’Europe, que l’on ren- contre abondamment sur tout le liftoral de la méditerranée en Espagne , aux environs de Gibraltar, en Sicile , dans l’archipel de la Grèce ; il est beaucoup plus rare sur les côtes provençales, Cet arbuste est cullivé depuis longues an- nées, dans nos orangeries, où il répand l’odeur Ja plus suave lorsque, aux mois de mai et de juin, ses rameaux se couronnen( d’une multitude de belles fleurs blanches. 1919. CATTLEYA INFERMEDIA; VAR, PALLIDS. Cette belle variété du Cattleya intermedia a élè obtenue au Brésil, il y a — 398 — quelques années, et envoyée à la Société d'Horticulture de Londres, dans les serres de laquelle on l’a vu fleurir au mois de juin 1834. C’est sans contredit l’ane des plus jolies fleurs dans toutes celles si resplendissantes de cette riche famille des orchidées. On en jugera suffisamment, du reste , par la figure que nous en donnons, qui diffère essentiellement du type de l’espèce par la grada- tion de nuances du blanc assez pur jusqu’au violet de lilas et même au pourpre du labelle. Quant aux formes elles sont absolument les mêmes que dans le C. intermedia, seulement en observe que les dimensions des feuilles sont un peu moindres ; la tige ou la hampe ne dépasse pas la hauteur des feuilles. Bririscn FLOWER GARDEN, And ornamental shrubbery, ele.; par R. Sweer, 2° série, n° 89. Décembre 1836. 361. Rarimina. Wat. ord. Syxaxreræ. Syng. pol. frustr. Capitulum mul- tiflorum, heterogamum : radio neutro 1-seriali. Achenia ancipiti-compressa, anticè membranaceo-alata, ciliata, apice in dentem acutum producta; disco epigyno magno. Pappus coroniformis , membranaceus, brevissimus, ciliatus, persistens, Corolla disci subcylindracea, 5-dentata ; dentibus revolutis. An- theræ semiexsertæ ; stylirami appendiculé brevi cuneatä papilloso-hispidulà coronati. Involucrum 1-seriale, olygophyllum. Rachis cylindracea, tota bracteolata. R. coLunnaris ; ©. pulcherrima (P1.color.70). Foliis pinnatifidis, incisis : la- ciniis linearibus; caule simplici, paucifloro ; receptaculo cylindrico, elongato. RATIBIDA SULCATA. RAFINESQUE in Journ. phys. 1829, p. 100. RUDBECK IA COLUMNARIS. Pursn. Fl. Amer, sept. 2. 575. — Bot. Mag. 1601. — Nurr. Gen. 2. 178. — Hook. F. Amer. bor. 1. 311. OBELISCARIA COLUMNARIS. DE Caxp. Prodr. 5. p. 559? Le caractère particulier qu’offrent les akènes dans leur angle interne, qui est pourvu d’un bord membraneux, garni d’une sorte de frange, ainsi que celui tirè de l’aigrette qui se présente sous la forme d’une couronne (rès- courte, ramifiée et ciliée, ont décidé le professeur D. Don à séparer celte espèce du genre Rudbeckia, où elle avait été primitivement placée, pour en faire le {(ype d’un genre nouveau sous le nom de Ratibida , que Rafinesque, le premier, lui a imposé. Ce nom est vraisemblablement celui que porte la plante au Mexique, d’où elle est originaire. Il est assez probable aussi que cette plante est l’analogue de celle que l’illustre De Candolle a placée dans son genre Obeliscaria; mais comme, dans la description des caractères de ce genre, il annonce que les akènes sont entièrement dépourvus de bord mem- braneux, frangé, el d’aigretle, en couronne, nous n’ayons compris qu’ayec doute dans la synonymie de notre plante, l’Obeliscaria columnaris du botaniste de Genève. La Ratabide à colonne n’est donc point une plante nouvelle et il parait même qu'elle est cultivée dans les serres européennes depuis 1811 ; elle y fleurit en septembre et octobre. — 599 — 362. Euroca WraNGELIANA. Procumbens , pubescens; folüs ellipticis, mu- cronulatis plerumque integerrimis ; corollà calyce subduplo longiori; ap- pendiculis tubulatis, connatis; staminibus inclusis; placentis multiovu- latis. Evuroca WRanGELranA. Fiscu. et Mey. Znd. sem. hort. imp. petrop. 1835. p. 37. Cette plante est originaire de la Californie; des graines en ont été en- voyées au professeur Fischer de Saint-Pétersbourg, par les colons russes qui se sont établis à Ross, et ces graines, semées en 1835, ont produit des plantes qui ont donné des fleurs au mois de juin de l’année suivante. La tige est couchée, garnie de feuilles pétiolées, elliptiques, pointues et pubescentes. Celles qui partent directement de la racine sont découpées en trois lobes alongés et obtus. Les fleurs sont réunies en bouquet ou corymbes terminaux, d’un bleu pâle, qui se nuance de pourpre; la corolle est mono- pétale, hypogyne , campanulée , à cinq lobes arrondis; il y a à l’orifice du tube dix écailles disposées par paires en opposition aux divisions du limbe, 363, VERBENA LAMBERTI ; Var. Rosea. 364. PHLOMIDE ARMENIACA. Herbacea, flocculoso-lanata ; foliis radicalibus longè petiolatis, cordato-oblongis, obtusis crenatis; caulinis lanceolatis, basi attenuatis , verticillis 6-floris; dentibus calycinis bracteisque subulatis, mucronatis , rectis. P. armentaca. Wiip. Sp. pl. 2. 119. Bent. Lab. p. 625. P. ormæNrauis. Tourner. Carol. p. 10. Les Grecs, qui n’avaient pu connaitre le coton, se servaient pour mèches, dans leurs lampes, de lanières des feuilles d’une plante (rès-velue, qu’ils appelaient oroucc, dérivé de vAÿ , flamme. Selon Pline, cette plante serait notre Verbascum tomentosum dont, en effet, la feuille favorise par la nature de son tissu, l’ascension capillaire de l’huile. Les botanisies modernes ont appliquë génériquement le nom de Phlomis, à un groupe de plantes, dont quelques-unes, par le long duvet qui couvre leurs feuilles justifient assez bien l’idée qu’attachaient les Grecs à leur dénomination qui devint insignifiante pour d’autres dont le tissu est presque parfaitement glabre. Tel est le Phlo- mis armeniaca, connu de Tournefort , mais qui n’a reparu que depuis sept ou huit ans dans nos jardins, où il fleurit régulièrement au mois de juillet. La plante est vivace; sa tige qui s’élève à la hauteur de deux pieds envi- ron, se garnit à chaque verticille floral, de deux feuilles opposées, lancéo- lées, linéaires, réticulées , dentées. Les fleurs sont grandes, sessiles et d’un jaune doré brillant; elles ont à leur base plusieurs bractées linéaires, acumi- nées; le calice est tubulé. La corolle est monopétale, tubuleuse dans la moitié de son étendue, partagée dans le reste en deux lèvres dont la supérieure un peu voûtée et velue. ON ON ON “app aoan0) |! 008 | 0°20+| 06-94 [lo‘og! 0804 0g'91 [logs | 9604] 0902 Il £e | 1€ ON “ON “ON atü[)) auf moan09! 002 | +90+! 86.92 |o'os| S'ro—+ 08°04 |o'og| r'904! 0-92 || «ee | 0€ “ON ‘ON “ON quoanon)| jaoanon|lo"8z | +'r0+| Gi-92 [0 08 | 004! 00-92 |o‘og | 8-r04+| e1-94 || .18 | 68 “O-N *O0-N-'0 | ‘O-'N-'0 qaoano") o$10N qoanon|| 0'&L | -0°90—| 02:94 |[0'o8 | 0'‘F0—| 06-94 [0'R8 | 902 | N8-GL || °08 | 88 "HNCN L'ANN N *Sonu-fon0) ut919G wo40S || OIL! O‘FO—| 0€-GL [09 | F0] 0€ 92 | 064 | 0*S0— | J0:Q2 À 61 | L8 ‘ON-N | "O-N-N | OENTN qoanog| Weanon| moano)| 084 | 9°00—| 062 |0'z2| 0'r0—| 06-%2 logs | 0'S0— | 06:72 || 81 | 97 ‘ON-N | ‘ON N | ‘O'N-N *Srou 0107 qaaAn0") aoanon || 006 0°G0—! 00:GL ||0'89 G'e0—| 01:94 |[0 99 0-0! 08:94 || oLI | 98 ‘O-N-"0 | ‘O-N-'0 | ‘ON 0 |-Sunu' pen URI uno || 0‘ge | 0‘20+| 08:82 ||0'64 1'eo+ | eg-g oo À S8:00—| 08:€2 || 91 | +8 O-N-o | "0"S-S | ‘o"s-'s UT0S us |-Fenu pont) || 064 | £90H! 09-92 [opel 0p0+| 0g-94 [org | 004] 09-94 || 97 | ER 0-S *O- *0-'S moano| Wan) |-Svnu pond || 0-06 | S-904+| 0g-92 1018 | S 80H] g9-p2 | 008 | 0204! 0R:9L À! FI | 88 *0-'S 0-S 0"S moanorm| H9AN07 “prmoag || 0 & 0°L0+| 00:92 [o'zel L'20+! 0g-01 [0:16 | 0-90! 08:94 || Æ€T | 18 ‘0-S-S ‘0-'S ‘0FS 11 An0") goano0")|"Aano otntg || 006 0'L0+| @L:9L 0‘06 r'80+ 09:64 || 0'cG 0:80+| 09:94 QI 06 0-$ l'os 'S| “os s qioanom| WPan0;)|'anor om || O°16 | 0604] 06:62 ||0 &6| 0‘904+| 06-92 | O6 | L'S04-| 00:64 || eIT | 6I DOS "DES 'S 0:'-S-'S 11940") quano9|"Anon om || 0:56 | S'S0+| 0g-94 [logs | 0804! 0g-92 | O0‘pra | E 904! 0:04 || LOL | SI "0-'S-S “OS ‘OS ao An0") ur106 ut || ‘eg | 0‘F0+| 00:62 [orge | ?'S0+| 992 006 | 004] 0p°64 || 26 | LT ‘0-S *ç -0"S th "S quoanor) |'Senu font) “omq|l 0 68 | 680+| 16:r6 [loge 0°Co+| 012 [o'es | L'F0+ | ones || 8 CA | 0 °0 0:'S-'0 ura1og |'Svuu fon) omyd || 018 | 0g0+| 08:92 |lo'#el 0°20+| 00:92 loss | r‘204-| 092 || »£ SL *ç ‘6 6 doano”)| W2AN07 uo1406 || 0°08 | 0°90+! 06P£ |0°06| 1'£0H+| 00:84 108 | 0"S04+1 00:g4 | 9 | FE 2 |l'o-s-0 | ‘o7s-'0 ‘0 ompl Woamo)| Woano|| 0'e6 |. 080] OL: | 0'ge| 0'80+| 00:92 |0R8 | 0004]! 06PL | 9 | EI à *0—S *0-S *0-"S-0 am quoanon| moano) || 0 16 | 0‘F0+| 08:ç4 [lool 004! 8g-g1 [oo | 0104] 0pg2 [op | 8T ‘07 ‘0"S | "o“ss qoanon] mono] Woano)! 006] &60+|.08-02 |lo'es| 0°S0+| 0892 |ore| L'e0H+ {0e Ne IL 0-$ ‘0-S ‘0-S uto1oG u19106 uw || o'r8| 2804! 08:r2 |lo'es| 0°S0+| 0r'r2 [loge | F'e0+| er || .e | O1 ‘0-"S-S | ‘0-0 *0-'S ubG U1910Q u1oS || 0°G8 or0+| 02#2 |lo‘ig| 0904! 0r°F2 | 006 L'F0+| O1 || 31 6 *S 's 7 “Seau fon] W2AN07 urotoS || 0‘o8 | _0°80+| 08:r2 lool 0204] er-ge lotte | 0004! 07e1 || 0€ | 8 ‘0-S-0 | ‘o-'sS | ‘o"s-"s |l'Svnu on uowg|-#mu-ponÿ|] 08e | re1+| 0192 oo! 21H] ao oc fotos! 0°60+! 08:64 || 68 | L ‘D'$ *S 29 quoänor| 119400) uows|| o16| 2&11+| 0102 |lo‘6s| 11H] 06:82 lose | 00H! 01:91 || 88 | 9 ‘0-0 ‘ 0-SY:"S qaoanon| 110407) omtgll 006! o‘11+| 04:94 [loes| 0‘204+1 00:82 lo 6g | 0804! 09:92 || 28 | 9 ‘0-'S8 “0-' *0“S-S OUR om quoanon|l aee | o'e1+| 04:62 [loresl g'11+| e1°gz Notes | S'11+| 08e 098 | F à De "S ÈS quoanog| Woanop| wwano)|or6| &01+| 0p-92 |o16| 0 60+| 019 |o'o6 | 0‘F0+] où°gz || +98 | € 0 *G ‘OS !L'S 1oAn0") J19AN 0") J10An0") || 0'98 gr0o+| 0g'e 0'S8 0°L0+ 0£°94 |0'06 0°0+ 01"94 || 5e | à = '0"S IQ"S-'0 | *0*SY0 ur ut9196 us || 0°64 l'080+| 06:94 |lo'64 1 °8"60+| 00:92 late [20:20 loges [reg 7 EEE | msn ments comnammanmass. |-eumem. ccométtontsnasanéénn. || covemmms | “étterrtanimmes | suniéremamnnnt | | amsn D [ensmananmmmemens ». | | RE) | amener snp'qpel “oue l'unp'qgel-snp'apel ‘mue [unp'age|'4$4n Le à >» l'- 2 Dos l'ISS “féul 0" Poumr | “rot : top | np A || D D TE | einop | sanor *NILVIN NA SAUNAAN Q "IQIN "LNTA *TA19 NU EVEX "HIOS ANG SAMNAN y (oget auanaaq) ‘sariaxoug aa HAdIMAVHIONY INANASSTIAVLQUI V SALIYX SXNÔIDOTOUOLLAM SNOILVAWASHO TABLE DES MATIÈRES DU 8e VOLUME. — ANNÉE 1837. PHYSIQUE ET PHYSIOLOGIE VÉGÉTALES. Notice sur les graines de l'Ana- nas, page 6. Sur la fécondation , la fructification , le semis et la germination des Orchidées , 9, Notice sur la V’olvaria conchylioides, 49. Sur le sommeil des plantes, 61. Influence du sujet sur le fruit de Ja greffe, 81. Sur l'incision annulaire comme moyen de faire paitre des branches aux arbres à fruits , 82. Sur l’évaporation constante par les organes des végétaux , et sur les avantages qu’elle peut procurer dans certaines pratiques de l’horticulture, 113. Sur les moyens de faire naître des végétaux à feuilles panachées , 145. Sur la respiration des plan- tes, 177. Anatomie d’une branche de Pinus strobus, 209. Sur la présence des trachées dans tous les organes des végétaux, 241. Sur les émanalions odorantes des végétaux et sur Ja pos- sibilité d'en opérer la ciassification , 273, 305 et 337, Classification des odeurs végétales, 277. Exemples de la durée de quelques végétaux, 869. CULTURES SPÉCIALES. Fructification des arbres, 15. De la multiplication par la greffe , 16, Sur les boutures kerbacées, 16. Note sur le Yucca aloifolia, 17. Sur une modification prati- quée dans Ja culture d’une plante épiphyte , 17. Sur le Glayeul de Dahien , 18. Sur la culture des plantes grasses, 19. Extrait d’une lettre de M. Schultes , sur la culture des plantes grasses, 61, Sur l'oxalide à fleurs crénelées, Oxalis crenata, 85. Culture des Orchidées épiphytes, 86. Sur le rempotage des plantes , 117 et 148. Sur la forme la plus avantageuse à donner aux pots, 121. Sur le pincement des plantes, 121. Greffe par copulation, 122. Règles de culture applicables aux plantes exotiques , 152 et i 79. Sur une manière encore peu connue de greffer la Vigne , 154. Sur la greffe du mürier, 157. Sur les arbres qui résistent le plus à la sécheresse dans les sols chargés de calcaire, et particulièrement sur le Vernis du Japon (Aylantlhus sinensis), 183. Possibilité de multiplier l’Abricotier et le Pécher, par le moyen de la gretfe en fente, 185. Sur la multiplication des plantes par boutures, 211. Des boutures à l'air libre , 212. Boutures des plantes de serre , 213. Boutures étouffées sans être enterrées , 214. Sur Ja culture de lÆccremocarpus scaber, 214. bes Pelargonium , de leurs variétés et de leur culture, 215. Sur la culture des Fraisiers à Charlestown , 217. Moyen d'obtenir deux récoltes de fraises dans la même année , 218. Ubservations sur lAzalea lilüiflora , voit. 219. Lettre sur la culture des plantes de serre , 220. Culture des Chrysanthémes , 242. Sur la cul- * ture du Melon ,244. Sur la multiplication des Pivoines, 245. Culture du Chocho ou Chayole. Sechium edule. Sw., à Charlestown , 247. Sur la taille des Pêchers à Montreuil, près Paris, et particulièrement sur la manière dont M. Alexis Lepère dirige cette taille, dans les jardins de ML. le baron Fréville, 279. Procédé pour obtenir des asperges de primeur, à l’aide d'une cir- eulation d'air échauffé , 283. Sur la Violette pensée (J/iola tricolor) et ses nombreuses va- rictés, 284. Surles moyens de faire parvenir à l’état de maturité parfaite, les fruits du Coi- gnassier du Japon, Mespilus Japonica , 285. Sur la culture des Renonoules , 311. Sur 1e ‘ritoma uvaria, etle Wachendorfia thyrsiflora , 315. Greife. du Rosier sur Eglan- tier, 316. Sur Ja coutume de butter les Pommes-de-terre , 318. Notice sur la Plante-d’Air du -Brésil, Pourretia aëéranthos , 342. Sur la culture du Pin piquant, Pinus pungens , 843. Sur le Melon musqué , 343. Greffes conservées pendant huit mois.en état de fraicheur, 844. Moyens de convertir les plantes annuelles eu plantes vivaces et en plantes ligneuses, 372. Nouvelles observations sur Ja muitiplication des Bruyères par marcottes, 376. Culture des orchidées tropicales parasites, 378. Epine féroce (Mespélus monogyna) , 379. Ginkgo bi- TABLE DES MATIÈRES. Loba à fleurs femelles, 379. Greffe par copulation, pratiquée au coin du feu, 380, Ahizobo- try a, nouveau genre de plantes, faisant partie de la Flore de l’Allemagne , 381. PLANTES UTILES ET CULINAIRES. Sur l'Ansérine quinoa, Chenopodion qui- noa, 30.Champignons monstrueux, 31. Truffes récoltées dans la forêt de Villers-Cotterets, 31. Moyen de se procurer des Choux-fleurs pendant l'hiver, 32. Variété nouvelle de Haricot d'Es- pagne, 32. Notice sur le Haricot du cap. Phaseolus lunatus, Lin., 52. Sur la canne à sucre , 56. Sur la greffe du Pécher et de l'Abricotier, par la méthode de l’écusson à niche , 56. Sur la découverte du Thé dans une province de l'Inde anglaise, 186. Sur les diverses espèces de Rhubarbes comestibles , 189. Sur le Begonia discolor et particulièrement sur ses usages comme plante alimentaire, 223. Sur le Sckakul ou Scacoul (Pastinaca dissecta), 252. Sur le parti que l’on peut tirer de quelques espèces du genre Pasella , comme plantes alimen- taires, 291. Sur les deux espèces de Solanum, envoyées d'Amérique, comme étant les types Satvages de la Pomme-de-terre, 346. Sur la Vesce velue, V’iscia villosa, 348. Conservation des Choux-fleurs , 348. PLANTES UTILES ET CULINAIRES, ETC. Sur le Prangos des Indiens , 124, PLANTES D’A GREMENT. Acacia prominens , 237. Adesmia pendula, 108. Ænothera humifusca , 76: Agave filifera, 248, Agrostemma bungeana , 106, 249. Allium siculum , 302. Allium cowani, 386. Alstræmeria aurantiaca , 10. Alstræmeria Errembauïitii , 249. Amaryllis psittacina, 386. Anchusa versicolor, 105. Angræcum caudatum, 139. Anthirinum glandulo- sum; 298. Aponogeton distachyon ;, 251. Aptosymum depréssum, 265, Aquilegia glandu- losa, 251. Ardisia odontophylla, 298. Aristolochia fœtens , 75. Aspasia variegata, 389. Banksia occidentalis, 892. Bartonia aurea , 76, 891, Begonia fischeri, 386. Begonia sanguinea, 301. Bellis integrifolia, 45. Berberis empetrifolia, 302. Bletia patula | 301. Bra$savola cordata, 395. Brassia caudata , 44. Brifenaria aurantiaca 233. Brouchtonia coccinea, 393. Brunonia aus- tralis, 77, Calliopsis Drummondii, 46. Caliopsis tinctoria, 270. Calochortus luteus, splendens venustus , 251. Camassia esculenta, 251. Camellia Japonica, 165. Camellia francofortensis, 249, Camellia Japonica ; var, Adelaïde, 127, camellia Japoniea ; var. Tamponea, 127. cameltia Japonica-War- gatah; var, Kurtzii, 57. Gamellia ochroleuca, 249: campanula Loreyi, 143. cattleya interme- dia , 897. cattleya Jabiata,, 201. .celosiacoccinea | 78. Centaurea balsamita , 332. cereus Napo- Jeonis, 101. cereus Gongo-soccensis, 248, cereus senilis, 248. chætogastra gracilis, 167. cirrheatristis, 297. clematis calycina, 171. clintonia puichella, 390, clerodendron speciosis- simum, 248. -clianthus puniceus., 249. coccoloba virens , 41, collinsia bicolor, 169. collomia cavanillesii, 103, convallaria oppositifolia:, 386. cooperia Drummondii , 78. cooperia chloroso- len 167. -coreopsis coronata, 101, coreopsis diversifolia, 105. coreopsis filifolia, 237. coreopsis. senifolia , 168, coryanthes macrantha , 99. cosmelia rubra, 73, 249. Cotoneaster laxiflora , 301. cotyledon parmentieri, 250. craspedia glauca, 390. Cratægus aronia, 365. cra- tægus crus galli, 201. cratægus glandulosa, 395. cratægus heterophylla, 140. cratægus maroc- cana, 165.cratægus mexicana, 390, cratægus microcarpa ; 140, cratægus odoratissima, 266. cratægus orientalis, 164, cratægus platyphylla, 233. cratægus pruuifolia, 281. cratægus pyri- folia, 1284. cratægus spathulata, 297. cratægus tanacetifolia, 266. crocus suaveolens, 303. crybe rosea, 232, cyclobothra alba, 251. cypella herberti , 250, cyrtopodium punctatum, 268. Dacrydium elatum, 250. Daphne odora , 107. Delphinium Barlowi , 251. Delphinium pictum, 251. Dendrobium densiflorum , 76. Dendrobium macrostachyum , 230. Deutzia scabra, 251. Dou- glasia .nivalis, 267. UDrosera filiformis, 394. Dryandra pteridifolia, 236. Dryandra tenuifo- lia, 270. Dyckia rariflora , 248. Elichrysum bicolor, 40. Epidendrum æmulum, 365. Epidendrum armeniacum , 231. Epidendrum bifidum., 234. Epidendrum clavatum , 232. Epidendrum conopseum , 45. Epidendrum macro- chilum, 387. Epidendram skinneri, 265, Epimedium macranthum, 389, Escallonia, 365. TABLE DES MATIÈRES. Eschscholtzia crocea, 204, Eulophia lurida, 43. Euphorbia Bojeri , 331, Euphorbla buplevrifo" lia, 105. Eutoca menziesii, 170, Eutoca Wrangeliana, 399, Frililaria ruthenica , 239, Fuchsia discolor, 205. Fuchsia macrostema , 330, Galardia picta, 251. Galatella punctata, 42. Gauraparvifloræ, 237: Genista monospermas, 397. Gentiana quinqueflora, 204. Gesneria allagophylla, 248, Gesneria faucialis (Gesnérie éva- sée), 130. Gesneria faucialis , 248. Gesneria Houttei, 248, Gilia tenuiflora, 297, Gilia trico- lor, 102, Godetia , 140. Godetia rubicunda, 165. Godctia vinosa, 235. Griffinia species , 248, Habenaria procera , 201. Helianthus decapetalus, 270, Hibiscus rosa sinensis , 75, Hyacinthus spicatus, 231, lberis coronaria, 391, Tonops's tenera, 388, Iris alata,, 234. Iris spurla , 108. 1smelia maderen- sis, 238. Isopogon Baxteri, 394. Ismene amancaer, 248, Jaborosa integrifolia, 169, Kageneckia cratægifolia, 78, Kennedya glabrata, 98. Kennedya macrophylla, 202. Kennedya stirlingi, 139, Kennedya splendens, 250, Kerria japonica , 233... Kerria japonica, 205, Kysilus æolicus, 367. Lasiopus sonchoides, 270, Lasthenia, 74. Lathyrus magellanicus, 239, Lathyrus rotundifolius, 170, Leptosiphon androsaceus , 170, Leucocoryne ixioïdes , 251. Limnocharis Humboldtil, 218. Linaria canadensis, 105. Linum Berendieri, 167. Lobelia décurrens | 100. Lupinus bi- maculatus, 45. Lupinus Jatifolius, 297. Lupinus macropbyllus, 382. Lupinus, subcarnosus, 103. Lupinus texensis, 170, Lychnis bungeana , 203. Lycium afrum , 108. Macradenia triandra, 41, Malaxis Parthoni, 249, Malva Munrouna,, 893, Mandragora autum- nalis, 108. Manettia cordifolia, 231, Maxillaria aromatica , 282. Maxillaria rufescens, 140. Melocactus sebastianopolitanus , 248, Mimulus eardinalis, 1391, Monachantus viridis (Mona- chante, à fleurs, ventes), 132. Monarda -aristata , 8331. Mormodes atropurpuréa , 201, Musa ca- vendishii , 249. Myanthus barbatus, 299. Myanthus deltoideus , 365, Narcissus, couspicuus ,,109, Nectaroscordum siculum, 895. Nemophila aurita , 207, Nemophila insignis, 163 et 142. Nierembergia calycina , 107. Nierembergia phænicea, 331, Nuttalia gran- diflora et papaver 251, Ochranthe arguta, 42, OEnothera serotina, 89. Oncidium altissimum ; 164. 'Oncidium cornigerum, 168. Oncidium crispum, 205. Oncidium iridifolium , 390. Oncidium lanceanum , 268. Onci- «dium russellianum , 76, Orithya unjflora , 171: Ornithogalum chloroleucum ; 165. Orni- -. thogalum conicum , 394. Oxalis piottæ, 42. Oxyura chrysanthemoides, 141. Pæonia albiflora , 303. Pæonia tenuifolia , 345. Passiflora kermesina , 237. Pelargonium nigrum, 345. Pelargonium pelagineum superbum, 345. Pentstemon cobæa, 271. Pentstemon coræa, 103. Pentstemon heterophyllum , 365. Pentstemon murrayanus ; 104. Pereskia bleo , 106. Peristeria penduia, 166. Pervenche à fleurs pleines, 292. Petrophylla acicularis ; 103. Phacelia tanacetifolia, 392. Phacelia congesta, 44. Phacelia congesta ; 109. Phlomide armeniaca , 399. Phlox Drummondii , 47. Phycella ignea 251. Physostegia truncata, 204: Pimelea hispida, 101. Pimelea ligustrina , 75. Pleurothallis picta , 75. Poinsetta pulcherrima’, 203. Potentilla atro- sanguinea, 104. Pivoine moutan , var, à pétales étendus ; 158: Prescottia., 1396, 1 Ratibida columnaris,, 398. Rheum emodi, 269. Ribes malvaceum; 207. Ribes speciosum; 386. Rhodanthe manglesii, 168. Rhododendron arboreum, 207, 238 et 341/Rhododendron fla- vum , 142. Rhododendron maximum , 44, Rhododendron pulchellum ;/43+ Phododendron indi- cum album, var. flore pleno, 192. Rhodriguesia barkeri, 204, Rhodrigüesia planifolia, 237. Rhodriguesia secunda, 330. Rondelctia odorata, 389. Rosa centifolia mucosa , 105.Rosa lutea, 331. Rosa microphyila , 169. Rubus nutkanus , 44. Saracha viscosa, 108, Sarcochilus faleatus ; 77, Sarracenia rübra ,: 899, Scaphyglotlis violacea , 366. Scilla cupaniana , 234, Senecio ampullacens, 169. Siléne regia, 45. Silpbium Lérebintha- cceum 331, Sisyrinchium graminifolium , 886. Sisyrinehinm!grandiflorum ; 269. Sisyrinchium grandiflorum, 251. Solanum replans , 891, Soliya beterophylla, 330. Stackhousia monogyna ;. TABLE DES MATIÈRES. - 897. Stanhopea insignis , 98. Streptanthus hyacinthoides, 300. strobilanthes sabinfana, 300. Syringa Josikæa , 251. Telekia speciosa, 103. Thunbergia alata, 270, Thunbergia leucantha, 249. Tillandsie nouvelle du Mexique, 251. Tbysanotus junceus, 251, Tradescantia virginica, 236: Trichopilia tortilis, 202. Trifolium fucatum., 266. Trifolium reflexum ; 164. Tristania macrophyila ; 99: Troximon glau- cum, 101, Yaccinium virgatum, 330. Veltheïmia glauca, 45. Verbena erinoides, 2%: Werbena Lam- berti, 399, Verbena rugosa , 107. Verbena Tweediana , 394. Veronica labiata, 101. Vesicaria gracilis , 387. Yucca draconis, 299, Yucca flaccida , 299, Zenobia speciosa, 142. Zephyranthes Drummondii, 109. Zygopetalum cochleare, 166. ARBRES FRUITIERS ET FRUITS NOUVEAUX. Pomme-coing , 33. Pomme divine, 33. Poire de vin (Sageret) ; Poire betterave, 33. Poire Édouard, 33. Poire Silvange verte, 34. Goyave poire, Psidium pyriferum , L. 34. bescription d’une nouvelle variété de poire, nommée Beurré-Seutin , 91, Sur diverses espèces ou variétés de Prunes, 92. Cerise Lemercier, 127. Description de la variété de Poire Co/mar-Navez , et de l'arbre qui la pro- duit, 350. bes arbres fruitiers , 351, Poirier Beurré.d'Amanilis, 352. Prunier couché (Prunus , Prostata). ECONOMIE INDUSTRIELLE. Produit surprenant du Blé géant de Sainte-Bélène, 20. Matelas de Zostère, 20. Sur le Bambou illy; Bambusa arundinacea. Arunda, Bambos, L. 21. MÉTÉCOROLOGIE. Observations faites à l'établissement géographique de Bruxelles, 48, 80, 112, 144, 176, 208, 240, 272, 304, 338, 368 et 400. CONSTRUCTIONS » MACHINES, USTENSILES ET INSTRUMENS NOU- VEAUX. Sur les serres, les cultures et la machine à vapeur de M. Ch. de L’Escalopier, 22. Description des jardins de i’établissement scientifique de MM. Vandermaeleh , 24, Notice sur les jardins du prince de Salm-Dyck, près Dusseldorf , 58. Fourneau du greffleur, imaginé et mis en usage par M. Billiard , 87. Couteau à décaisser, 87. Extirpateur pour les racines nuisibles, dans les pelouses, 88, Cisailles, 88. Émondoir | 88. Paillassons pour abris, 88, Pompe seringue, 89. Clôtures, grilles , barrières , etc. 159. Moyen de distribuer l’eau dans un vaste jardin , à l’aide d’une machine à vapeur, 195. Chaudière perfectionnée, pour chauffer les serres au moyen de l'eau chaude, 260. Réflexions sur le projet d’agrandissement et d’embellissement de la ville de Eruxelles. Moyen d'exécution de ce projet quant au palais de l’industrie et aux collections des produits naturels, 286. Girandole destinée à soutenir des pots de fleurs dans les appar- tements, 323. Autre girandole pour contenir des fleurs séparées de Ja tige et conservées au moyen de l’eau qui baigne le pédoncule, 324. Moyensde transporter des plantes vivantes, pen- dant un voyage de long cours, 324. Siéges de jardin, 326. Moyen d'employer des lames de zinc à la confection des treillages de jardin , 349. ANEMAUX NUISIBLES. moyen de détruire le puceron lanigère, qui attaque et ruine les pommiers , 128. Destruction des pucerons dans les serres, 196. Moyen de se débarrasser des fourmis, 290. EXPOSITIONS HORTICOLES,. salons d'exposition des plantes et autres produits de l'Horticulture, 34 et 65. Expositions de la société d'horticulture de Eruxelles, 69, 94 ct 199. Idem , de Louvain , 70, 228. Idem, de Gand, 71, 262, 354. Idem, d'Alost, 72. Idem, d'An- vers, 93. 198, 328. Idem , de Tournai, 94. Idcm, de Liége, 95, 296. Idem, de Paris, 96. Idem, de Mons , 137, 197, 263. 1dem, de Namur, 138, 263. Idem, de Saint-Omer, 200. Idem, de Binche, 200. Idem, de Bruges , 227. Idem, de Lille, 229. Idem, de la capitale de la Caroline , 229. idem, de Rouen, 329. BIBLIOGRAPHIE. Arbres fruitiers, 39, 207. Botanical Register, 40, 73, 98, 139,164, TABLE DES MATIÈRES. 201,230, 265, 297, 365, 388, 395. Botanical Magazine, 44, 101, 166, 203, 236, 268, 299, 330, 386, 392. British Flower Garden , 45, 106, 142, 170, 205, 238, 270, 302, 331 , 391, 398. Statuts de la société anonyme d'horticulture et de botanique de Gand, 79, 111, 172. Règne végétal disposé en tableaux méthodiques , 110. Le Bon Jardinier pour 1836, 111. Flore Luxembourgeoise , ou description des plantes phatérogames, etc., 143. Art de cul- tiver les jardins, 175. Nouvelle maison rustique du 19° siècle, 333, BIOGRAPHIE. Quelques souvenirs autour d’un tombeau, 73, MÉLANGES. Discours prononcé par M, le vicomte Réricart de Thury , L. Tiges et fils en fer, propres à remplacer les perches dans la culture du houblon , etc., 62, Pommes-de-terre, 62. Betteraves monstrueuses, 63, Citrouille, 63. Thé de Java, 63. Pommes de deux à trois ans de récolte, 63, Chironia frutescens à fleurs blanches, 63. Griffinia hyacinthina , 63. Amaryllis aulica , 63. Foraïson de V Agave americana, 64, Rose capucine (Rosa eglan- teria, L. var. bicolor) à fleurs doubles, 65. Floraison de la Vanilla aromatica, 65. Poire double , 96, Sur la nature du Marronnier d'Inde, 97, Cercle agricole établi à Paris , 97. Vente de grelles , 98. Tableau de la plupart des plantes utiles dont l'introduction a été faite ou du moins essayée depuis 30 ou 40 ans, 133, 161. Sur l'emploi de ja soude factice, comme engrais, 162. Effets de l'hiver de 1835-1836, sur quelques plantes exotiques, laissées en pleine terre , 162. Essai d’un moyen de préserver les fleurs des arbres à fruit des gelées tardives , 197. Manière de conserver le raisin, 224. Excursion horticole en Belgique, 225, 253, 293, 358. Sur la manière de construire un fruitier et d'y conserver des pommes, 257. Sur la manière de grouper, dans les jardins, les plantes du genre Astère , 258. Sur l’Agave américaine , 293. Sur le Chou-Chou , 294. Sur les Dahlias , 295. Sur le produit de la calcina- tion des coquillages, considéré comme engrais, 326. Commerce des pêches aux Etats-Unis, 364. Fragment d'une jettre adressée à la direction du recueilintitulé Y'Horticulteur Belge, 382. Sur le Jardin du Muséum de Paris, 384. Notice sur quelques plantes nouvelles cultivées’ au jardin botanique de Bruxelles ; 248. FIN DE LA TABLE DU TROISIÈME VOLUME, LE NACTROR UN pic ÉTELRE £ L'ANPE A ptitithcrs Bas at D ire! PUIT , cuclbeimée ruvéntdt ei nr iee [PRES Le af ve not: ho | oétesamn tirs 2. atréls Qi nboyptait nolent dfsrhan 8 L'an [I EU. ‘3 12 Das . Las role < rasoir of KE De " ve] ETUE Th . de a 20 91, 0 htroaitus et ft Vans à { ro. ei ‘& \ po a huit : " fn Wa . 0 Vu Fe hp 1 rh #A) “, és. ar daé) dis b 00e SUN Li Er. D] N\ ; 2 RTE 5 ou 110 1. F0, rat #3 Ga «Un 4 HTC EDS | +0 Bu ut}110088 roi ER es paint ei our 1 08 «49 Loti ina € va SN LOT e 26, ÿ l 2 ons moi atomes at +8 LE 4e F2 NU 46 LE fr 00 Or 7, SSTRN | AO dasnnonn Hifi te si ob, contest 0 Ç Heu 60, Cal à LS notes ni 1, ‘5 AE LS TU AT nee “ + r + “ ’é 1 PA ‘ { ( L 4 an tax, QE ET) Ô6 éépobayua;"t frac L ur aa US LT % CT IT) d dis Jones dh Toys VIT 901 Je us 0 etitesir pere dÉBL-APRT 6 TT ms PR * do asie +007 ee HE sumionp 104 0881 1 1 è ! DE tte de UMTS = \# «à , = : 4 TE reth 6 F0 PES, VAR Je EE a “an RP EEE RS Re rene Garden Libra | | | | | il lil | | l | | | 3 5185 00256 3433 À