Adolph um Europearum im0i ^'<*:'':k'i =j^':f^'- ■r-y/X. ' '. ' >*) -^ ^» 1 < 1 — =o — tr — -D o— ^ s -U T-" — 3- ^ = — o _l^= — a CD — ^~ 2 — 1 — 1 ^^ LJ — O 6T7' I C O IN E S ALGARUM EUROPAEARUM. REPRftSENTATION D' ALGUES EUROPEENNES SUIVIE DK CELLE D ESPECES EXOTIQUES LES PLUS IIEMARQUABLES HECE3IMENT DECOUVEKTES PUBLI EE PAB C. A. AGARDH, PKOFESSEDK A LUND, CHEVALIKR DE l'oRDRR DK l' ETOILE POLAIRE, MKMBRE DE l'aCADEMIE KOYALE DES SCIENCES DK STOCKHOLM. •?'C>,^ / AVKC 40 rLANCHKS COLORIlfeES. L E O P O L D V O S S. 1828 — 1835. REGIAE ACADEMIAE SCIENTIARUM HOLMIENSI. S. V. A U C T O R C. A. il G A R No. I. FRUSTUIiIA APPENDICUI.ATA. Frustulia appendiculata, straio rmicoso fusco ni- tido, jTUstulis novi-lunaribus^ ad utrumque api- cem gloho hyalino ornatis et ohtusis composito, Inler alias Frustuliae species plus iniiius solitarie sparsa in flu>io Tepel ad Carlsbad; sed omnino agg-regala in pariete ver- licali aedificii Thermarum, Miililbruun dicti, prope eundeni flu- vium. tJe commence cet ouvrage par un de ces fitres simples, dont la piace dans les deux grandes series des organismes est incertaine, parcequ' ils appartiennent a tous les deux. Ceux , qui construi- sent des Sjstemes selon la theorie ordinaire les rangeroient sans hesitation parmi les animaux. Mais nous verrons dans la suite de cet ouA^rage, que Tou doit les placer avec plus de raison dans le regne vegetal, parcequ' ils fout la base de touts, un groupe d'etres decidement vegetaux. L'organisme , que nous avons figiire sur la premiere planche, se trouvoit a Carlsbad. Je Tavois vu plusieurs fois solitaire parmi d'autres Frustulies, vivant dans le fleuve Teple , lorsque je decouvris sur le mur du Salon , que Ton appelle celui de Miihl- brunn, (a son cote exterieur, donnant sur le fleuve et sans cesse humecte i)ar ses vapeurs chaudes, montant des ecoulemens du bain), au milieu de phisieurs es])6ces d'Oscillatoires nourries par ces vapeurs , une matiere brune tr^s^luisante et tr^s-gelatineuse. Comme elle couvrit le mur dans une etendue de plusieurs pouces, je la pris pour une autre esi^^ce d'oscillatoire , dont elle avoit le port. Mais sous le microscope elle me presenta une masse d'indi- vidus de cette nouvelle Frustulia, qui y etaient entasses sans mouvement et sans ordre. Sa graudeur est microscopique. Solitaires, des individus ne sauraient s^u^res etre bien distingues a Toeil nu. Mais sous le mi- * Noaveau terme , que j'ai adoptd pour d^signer une forme, que Ton observe quelquefois dans les especes de cette famille (Diatom^es). ilW croscope cette graiuleur varie beaucoiip; et souvent des imlivi- dus, plus peti(s tle irioitie, sont entremeJes parmi les autres plus grands. Elle a, comme la plupart de ces especes, toute une autre forme, si elle est couchee sur le dos, etant alors lanceolee, que sur le cotd, ce qui lui donne la forme de la nouvelle lune. Mais elle est tou- jours reconnoissable par le globule hyalin , qui termine ses deux bouts. Le corps est pour le reste d'un brun jaunatre; mais quelque- fois on la voit, quand est elle situee sur le dos, garnie d'un bord plus fonce ; ce qui presente Taspect , comme si le bord reellemeut etoit phis eleve. Se trouvant h'bre dans Teau, entremelee parmi les autres Frustulies; nommement pai-mi laFrustnlia lanceolata, et la F r. m i n o r , on hii voit qiielquefois un mouvement droit un peu lent. Mais dans la masse , qui formoit le vernis sur le mur de Miihlbrunn, ainsi dans Tetat le phis naturel, on ne hii trouvait aucun mouveinent du tout. J'ai lieu de douter , s'il n'y a pas phisieurs esp^ces, sous la forme figuree dans notre planche. La grandeur, la largeur, le do- micile en font sans doute des dijfferences specifiques, qu'il n'est pas encore possible de determiner. La figiire a represente une partie de la niasse, qui revetoil le miir du Salon de Miihlbrunn. h les Frustulies y entas- sees, iin peu agrandies. c les memes, mais plus agrandies. d et e des variations de forme troiivees parmi les autres Frustu- lies et / celle, oii j^apper^u le bord plus fonce. No. II. FRUSTUIiIA COFFEAEFORMIS. Frustuha Coffeaeformis, slrato suhmucoso luteo- fusco, frustulls cymhiformihus in ellipsoidcm coad- unalis luteis versus apicem hyalinis composito, Ad ripas fliivii Tepel prope iirbem Carlsbad. MJjn forinaiit le genre Friistiilia dans moii Systema Alga- nim, jen'avois pas vii Tonvrage de Mr. Nitzscli sur les Bacillaires, qui n'est pas entre dans le commerce des libraires. * A ])resent que j'ai eii Toccasion d'en voir les figures, je sais, que son genre de Bacillaria, qiioique forine siir qiielques tjpes commiins avec mon genre de Frustulia, est, comme je Tavois cru, renferme dans d'autres liinites. Cest le meme cas dii genre d'Echinelle de Lyngbye, et de Vibrio Miill. Le nom de Bacillaria ne sauroit surtout convenir t\ ces esiieces de Frustulia, qui ont des contours courbes , ou la forme d' elliiises , et de sections de spheres. Poiir celles , qiii ont des contours rectilignes , et aux- qiiels le nom se rapporte, elles appartiennent pour la pliipart aii genre de Diatoma (p. e. Bacillaria Ulna Nitzsch). Nous pouvons douc toutefois retenir notre genre de Friistu- lia, en le rectifiant iiour les caract6res , d'apres les observations accumulees, que nous avons eu roccasiou de faire derni^rement, et que nous deposerons successivement dans cet ouvrage. Noiis sommes cependant toujours faches de ne pouvoir citer Mr. Nitzsch, que se- lou Taper^u rapide et fiigitif, que noiis avons pu prendre de S0n ouvrage. L'espece de Frustulia, figuree dans notre planche , se troiivoit sur le rivage du fleuve de Teple, coiivrant le sable daus les endroits, oii reau conserve encore qiielque chaleur des ecoule- mens des bains, et ofi elle teint la surface en brun (fig-. a). Sous le microscope elle preseute plusieurs aspects trks diffe- rens. Avec un agrandissement modique (fig. 6.) on les prendroit poiir des esp^ces tout a fait diverses. Mais plus soigneusement observees, * De la Tient, que je n'ai cite Mr. Nitzsch dans le Sjstdme, qu'eri-ou^- meut d'apres des iudicatious ^traugeres. on les voit appartenir h uu m6me fitre, dans diyers etats, et dans des situations diiFerentes. La fig. c. represente Fetat primitif. Ce sont des ellipsoides exacts arec leur axe longitudinal bien marque; ressemblant au no- yau d'un fruit de Cafe, quand les semeuces ne se sont pas en- core sejjarees. — Mais les deux epoux se separent souvent, et alors on les voit sous la forme d. et e ; la premifere les represen- tant situes sur le cote , et la secoude , renverses sur le dos. Je n'ai encore trouve aucun mouvement a cette espece. — Je ne crois pas, qiie cette esp^ce soit decrite par ies auteurs. Mais il paroit que les corps demi-circulaires entremeles dansla figure, que donne Mr. Lyngbyede son Echinella olivac ea T e n t. Hjdroph. Dan. t. 70. fig'. 4., pourroient apparteuir a cette es- pece. L'auteur a cru, que ces corps appartenoient a l'Echinella olivacea, comme j'avois suppose moi-meme, que les demicercles que i'avois trouves dans la masse de la meme Eichinelle for- nioient Tetat primitif des Frustules qui la composent. Je crus alors, que les demicercles, fig-ures par Mr. Lyngbye, etoient les memes que j'avois vus. Puis Mr. Greville a fait , comme il pa- roit avec bien de la raison, une esp^ce distincte de ces demi-cercles ; et apr^s avoir observe Tespfece decrite ipi, je trouve plus de ressem- blance des corps figures par Mr. Lyngbye avec elle, qu'avec les demi-cercles que j'avois observes, et auxquels Mr. Greville a don- ne le nom d'£chinella circularis. Toutefois il faut avouer, qu'il y a encore des doutes sur respfece de Mr. L y n g b y e. No. III. ScHizoNEMA TENUE, caespite affixo fusco^luteo lu~ hrico, fills e seriehus paucis frustulorum compo- sitis , horumque separatione ramosis, ramis ulti- mis elongatis uniseriatis , frustulis utrinque lan- ceolatis et glohulo hyalino instructis. In fossis mariiiis ad Tergestuin. tJ avois enoiice depiiis long temps (dans les Memoires de Stockholm 1814. p. 33. et puis dans dissertatio de meta- morphosi algarum Lundae, 1820), que les Alg-ues etoient les organes elementaires des plautes i)lus parfaites , et que rune d'entr' elles pouvoit etre Torgane d'une autre plus composee. Dans le memoire sur la metamorphose des Algues j'avois ajoute quelques observatious , qui me paraissoient confirmer cette opiuion. Mr. Schrank s'etoit declare contre cette theorie, et Tavoit com- battue avec la passion, que Tage avance montre toujours contre les nouvelles theories, mais il faut l'avouer aussi, avec la force du meme Sge. Je n'ai pas repondu a ses objections , par egard pour une faiblesse si respectable. Ma seule reponse sera d'augmenter les preuves pour ropiuiou comhattue. Le Schizonema tenue est une Algue que j'ai trouvee h Trieste dans les fosses, qui ne sout remplis d'eau, que pendant le flux de la mer. Elle est d'un genre , que Ton avoit range parmi les Conferves, ainsi dans uu groupe d'Algues, qui ne sont i)lus sur les degres inferieurs de ces formations. Je Tai remis dans les Diatomees , le groupe le plus inferieur de tous , mais a son bout superieur, par lequel il participe des Algues plus composees. L'esp6ce presente justifiera cette place, et la plante qiii suivra daus la planche prochaine, eu montrera la trasition jusqu'ici iu- connue aux Algues superieures. La fig. a represente le Schizonema tenue, grandeur na- turelle ; b des filamens un peu agrandis ; et c les memes tr^s agrandis ; d. e. Faspect des iilamens au plus fort agraudisseraeut ; f. les Frustules conteuues dans les filamei>s. dans lenr etat frais et naturel; g. les memes aprfes ayoir dt^ s^chdes et moiiiU^es de nouveau. On n'a qu' a jeter les yeux sur ces figures pour s'apperceYoir que ces filamens sont composes crorganes exactement de la meme forme, de la meme nature , et composition, que la Frustulia appendiculata, que nous avons figuree dans notre premi^re planche. Mais la Frustulia est un §tre a soi avec ses organes et sa vie individuelle, et meme avec son mouvement propre. Et ici dans le Schizonema la meme forme est enfree comme organe, atta- chee a un autre systfeme de vie, et suhordonnant a d'autres loix. Noiis verrons sous le No. suivant, que la nature ne s'y est pas arretee; mais que precisement un Schizonema, ici un etre a soi , entrera dans un organisme phis parfait encore, i>our y deve- nir org-ane subordonue a son tour. Voila des merveilles que tous ceux, qui tiennent k la nomen- clature du systeme , ne sauroient avouer. Ils diront toujours , que le Schizonema n'est qu'un autre etat de la F r u s t u 1 i a , et que Ton a tort de les considerer comme des etres difFerens. Cest ainsi que r ou a refufe mes observations snr les transformations du No- K t o c. Mais comment? — LaFrustulia est, selou Tidee de ces memes naturalistes, un animal, parce qu'ellepeut dans cerfaines cir- consfances se mouvoir, et le Schizouema est un vegetal decide et sans mouvenient. La Frusfulia vit dans les eaux douces, et je ne Tai frouvee_, que 150 lieueS de rendroif, oi'! se frouve le Schi- zonema qui ne veg-fefe que dans la mer. — L'efude des Algues trouJ)lera donc toujours les ccrcles de ces nafuralistes, et il feront donc bien, de ne pas les efudier du tout, ou de les etudier sur de belles figures , ou la vie est perdue , mais oii les (ormes mortes resfenf eucore pour servir de base a leur classification. No. IV. MICROMEaA CORNICUE.ATU11I. MicROMEGA coRNicuLATUM , frondc hasi dilatata, vage ramosisfiima , ra7nis divaricatis , ramulis conico - acutis, Ad Tergestum, iu Alg^is majoribus, et forsaii iu saxis; iu mari. iJe Micromeg-a est un nouyeau geure , qu'il seroit diffl- cile de placer selou la theorie et la classificatiou ordinaire. Par sa consistance coriace , jjar sa compositiou , par la graudeur de ses dimeusious, il ue pourroit pas apparteuir aux familles inferieures des Algues. II a tout cela commun avec les Fucoidees, dout il porte aussi la couleur oliratre, mais dout il s'ecarte par le manque absolu de fruits separes. Selou un systeme, dont je developperai dans un ouvrage particulier les princixies et la theorie , il se range parmi les Diatomees, mais comme uu genre qui est en passage aux Fucoidees. J'eu ai decouvert deux especes dans la mer Adriatique. La presente se trouve eu grande quantite au mois de Juiu pres de Trieste, surtout prfes du Lazareto nuovo. Elle est jetee au ri- vage par les oudes, mais Je Tai aussi trouvee croissaute sur les Cystoseires. II est probable qu'elle crolt surtout sur les pierres au foud de la mer , quoique ])res de rivage. Les figures « , a represeutent la graudeur naturelle de la plante ; 6 la structure interieure , examinee par uue leutille ordinaire , par laquelle l'ou voit des filameus entremeles , composaut la masse de la plante, de la tige et de ses bran- ches. c. montre ces filameus vus par uue plus agraudissante, cousi- staut de F r u s t u 1 i e s enchainees. — Cet agrandissemeut est fait siir les iudividus frais et vivauts; dans lesquels Je ue puis decouvrir aucHue membraue tubuleuse , dans lesquels ces F r u s t u 1 i e s etoieut eufermes. Mais Tayaut humectee de uouveau, je vis, eu rexaminant avec le plus grand soin iiossible , les filamens consi- stant d'un tube membraueux, dans lequel les Frustulies etoient placees eu files, comme on le voit dans la figure d. En e ou voit les Frustulies ecartes. Ayaut pris connoissance des plauches precedeutes on verra bien facilement , que cette plaute , quoique Fucoidee eu appa- rence, n'est qu^iine com])osition de filameus de Schizonema, qui a son tour u'est qu'une forme plus developpee des Frustulias. Voilck ainsi la .troisi^me puissance de la Frustulie, dont le quarrd ou la seconde puissauc« est un Schizonema. II est bieu vrai que Tou u'a pas trouve eucore ni une telle Frustulia, ui un tel S chi z o n eui a qui ressemble tout-a-fait aux cori>s qui composeut la plaute presente, et que Ton pour- roit prendre pour la meme espece. Mais je suis assure, que Ton trouvera daus peu tous les deux. Au reste Tou doit deja avoir eu- tendu , que je ue preteuds pas , que les memes iudividus qui viveut comme des etres particuliers eu forme de Frustulia, se joig^ueut apres , pour former des Schizouema, et des Microme^a, et qu'ils parcoureut ces divers deg;res de developpement. Ce ue sout pas les iudividus, ce sout les formes dlemeutaires qui se compo- seut de la mani6re indiquee. No. V. H0II10E0CI.ADIA MARTIANA. HoMOEOCLADiA Martiana , Jills trctnsversc rugosis, 'pluries umhellathn ramosis. lii mari ad saxa circa Venetias. iJa planle («) qiie noiis representons ici , 'paroit au premier coup (Foeil remarquable par la singuliere ramificatiou. D'uue petite tige simple, les brauches se separent eu forme (rombelle; chaque branche se divise de la ineme maniere, et aiusi plusieurs fois, de sorte que le tout represeute uue ombelle plusieurs fois com- posee. (6.) Nous ne connoissons pas une telle ramification dans les Alg;ues, et encore moius parmi les Phauerogames , si Fou excepte les P a n d a n u s , qui se ramifient a peu pr6s de la memc manifere. Mais examinee de plus pres, la plante presente d'autres sin- gularites, non luoins remarquables. EUe consiste d'uu tube mem- hraneux ride a travers, et rempli de Frustules, qui sont pla- cees deux a deux dans des rangs longiludinaux. Le tube est d'a- bord ferme et arroudi au bout (fig. c), mais dans la suite par un changement , dout je n'ai pas pu observer les degres successifs , le bout s'ouvre (fig-. d.) , et les F r u s t u l e s arrangtjs en fils rigides et droits s'en echappent (fig^. e.) ; les F r u s t u 1 e s vues au plus fort agraudlssement (fig. /.) sont d'uue forme lanceolee. On voit donc, que les Frustules sont entres dans une r^union tout k fait difi^erente dans cette esp^ce de Diatomee ; elles se sont reuuies deux a deux dans des tils situes parallelement et contenus euseiuble dans un tiLbe membraueiix. Uue telle composition n'est pas connue jusqu'ici , et j'ai fait de la plaute, daus laquelle je Tai observee, le type d'uu nouveau geure. J'ai garde longtemps dans ma coUection une plante , qiii semble apparteuir au ineme genre , apporte des parages d'Angle- osee pour sa iructificatioii; et que ceux qui parlent tant ])0ur la classification des Algue* selon le port (habitus), vou- lant y negliger le fruit, ont bien fort. On doit se convaincre que le fniit est aussi essentiel pour determiiier le genre desAIgues, qne celui tles aulres plaiiles, et que ce ii'esl cjue rig-norance ou la paresse tjui ont dicte cette opinion et qui la tiennent en vog-ue. Apr^s Tanalyse de cette plante on voit raffinite du )j;enre D a s i a d' uu cote avec la B o n ii e m a i s o n i a , et de 1' autre avec le S t i c h o c a r p u s , genre que j'ai propose dernierenient. Ils se distinguent tous les deux par ce qu'ils n'ont qu'une seule esp^ce de fruif. L'un n'a que le fruit capsulaire , et Tautre a seu- leinent les siliques. Pour rarticulation , j'ai deja enonce qu'e]le ue pourra plus servir debase pour la classification, ni nieme separer les genres voisins. II est hien ])ossiJ)le que Ton trouvera le fruit inanquant dans Tun ou Tautre des genres susdits qui sera alors re- fondu avec la Dasia. Cest par une observation analogue que je me suis convain- cu , que la Conferva coccinea de Hudson , )usqu'ici errante dans plusieurs genres, est une vraie B on n e m a i s o ni a. No. IX. AIiSIDIUra CORAKiIalNUM. Alsidium Coralhnum ^g» nov. sp, et geiu Iu inari ad saxa prope Tergestum. JLia plaiitc qiie nous avons figuree ici, est remarquable par plus lusieurs pouces de dia- metre (fig. 1c k)^ et qui s'etend sur la pierre, oi\ elle iiait, et de la surface de laquelle s'eleveut les tiges en forme d'arbres, non pas en touflfe, mais separes l'un de Tautre a quelque distauce, ainsi que le tout a Fair d'uii petit bosquet; ce qui aussi est le sens du nom g^enericpie Alsidium (Fig'. a). Cest cette circon- stance qui rapproche eucore la variete de la Choiulria obtusa, dont je viens de parler , et qui pourroit bien etre aussi un Alsidium. Si Ton fait une coupe traiisversale de la tige (c «) , on y apper^oit des cellules assez grandes au centre , qxii se confondent et deviennent confluentes et plus petites vers la peripherie. Que ce sont des cellules et non pas des tubes , on le voit par uiie coupe longitudinale (c) oii ron appercoit la meuie disx>osition des graiides cellules , et encore , pas ce qu'elles sont separees par des conduits entrecellulaires , comme ou le voit a la fig. cd, Ces cellules sont reiii- plies de graius precisement coinine dans les lihanerogames , qui ont leurs cellules remplies de feciile. Les g-raius sout rouds et fort entasses ; d'ou vieut (|iie les cellules de Taxe de la tlg-e out une couleur plus foucee (fig-. cd) que la partie pliis ])rocIie de la surface. On troiive sur plusieurs individiis au bout des rameaux , des organes, que Ton peut preudre pour des fruits (voyez fig. h). Ils consistent en des corjis (rnne fornie de silique lanceolee, rejuplis de grosses cellules. Coinme je n'y ai pas pu trouver des semences, leur fonction est encore problematique. La surfacede la tige, surlout a son extr<^mit(? et dans les rameaux, se voit a la fig. b ; elle monlre une tendance a devenir articul(;e pai des raies transversales plus foncees, et aii reste un (Issu celliilaire assez regulier, structure, qui distingue notre plaute dcs Choudrias, et des Sphaerococcus et la rapj)roche des Rjtiphlea. No. X. THAUMASEA OVAI.IS. TiiAUMASiA ovALis , frotidc ovali, simpltci. Tliaiimasia ovalis, Agartlli. Sysl. Algar. \>ag. 195. Ad litora Americae inericlioualis prope S. Fe de Bogota?. j\.oiiig' euToja a Liiiiie et ci ses aiitres correspoiidaiis uiie plaiite, que Liiine a introduit dans le sjst^me soiis le iioiu de Fiicus IJaviis, iiom , doiit on iie peut pas «leviner la raisoii; la couleur /itaiit d'iin bruii loiic<5 ou presque iioir , a inoins la plante ii'ait une autre couleur dans Tetat frais. Eu d'autres coUections elle porte F u c u s s p o n g- i o s u s , qui paroit etre celui sous lequel K o - II ig" lui - meiiie renvojoit eii Europe, parceque L i ii n e repete les iiiemes termes ,,Fiicus s p o ii g'i os us" daiis la definitioii qu'iJ eii a doniiee. Koiiig- la troiivoit aux parages de Cejlan. Cette plante est iine de celles, que ron ne sauroit dechilfrer aveccertitude avantqueron eii ait re^ii de nouveaux echaiitilloiis du lieu iiatal. J'en fis meution daiis mes species Algarum soiis le genre de Rhodoinela comine d'esp6ce iiicertaine. Mais, depuis}'ai re^u par ramitie de M. T Ii n n J> e r g uiie plante, oii pour mieiix dire, peiit-etre, iiii organisme, qui lui convient taiit, qu'elles doivent ab- solument apparteiiir a uu meme genre. Mais ce geiire est d'iiiie iia- ture si singuliere, qu'il est difficile a decider, s'il doit etre raiige parmi les Zoophjtes ou parmi les Algiies. Cest iiiie Algue avec sqiielette. Le squelette est d'iiii Zoophjte , mais le remplage en est d'une Algue. Le squelette consiste eii mailles formees de filameiis durs, gros comme uiie soie de porc , d'une substaiice rigide et fragile, d'iiiie couleiir hriiiie et Iiiisante, d'une compositioii solide et iioii tuhuleiise, qualites, qui toutes appartieniient plutot a des Spon- g^ies qu'a des Algues. — Mais ces mailles sont reiii])Iies d'uiie suhstance foliacee , niiiice, flexible, uoiratre, comiiie les feuilles d'iine Rhodomela. Par cette composition toute la plaute devieiit celluleuse ; toiis les aiigles des cellules ^tant forinds par les filamens cornes, et tontes les parois par la substance foliacee. La forme de toute la plante ne semble pas etre determinee. L'indiYidu , que j'ai re^u , et qui est figure sur notre planche , est d'une forme oyale. On Toit par cette description que j'ai 6te bien fonde de lui donner le nom de Thaumasia. (La sing-uli^re, Tadmirable). ]\ o. X I. PROTOCOCCUS MONAS. Protococcus Monas , stralo viridi tenui , globulis tiiinutissi^uis spliaericis , inordinatis. Iu luuris Sueciae , prope terram , cuni Protococco viridi, et Ltjughya ni u r a 1 i. J^aus le cahier prt-cedent uous avons tache de moutrer le d^re- loppeuient d^uue des series de la famille des Alg-ues. Nous destiuons cehii-ci a representer le developpement d'uue autre famille , )usqu'a ce que ses formes devienueut des orgaues daus les plantes plus par- faites. Cest leProtococcus Mouas, qui commeuce cette serie. On le trouve au pied des niurs, exposes a une ombre presque continuelle, sur les memes lieux que Tou voit le Protococcus viridisj aveclequelil a ete sans doute confoudu, les auteurs ajaut pris ])Our uue meme esp6ce , la matiere verte qui se trouve uon seulemeut sur les murs , mais meme dans les eaux, sous le nom de matiere de Priestley. Le Protococcus Monas se distingue du Pr. viridis, par la petitesse des glohules , par la tenuite du stratuuij dans lequel ceux-ci sont rassembles , et eu ce qu'ils ue sout ranges dans aucun ordre. ^uaud le stratimi est sec (fig. «) , ii a uue couleur verd- jauuatre, mais iiumecte , il prend tout de suite uue couleur verte beaucoup phis foucee (fig. b). Si l'ou inet uue pe- tite partie de la matiere sous le microscope daus uue goutte d'eau- elle se repaud eu foriue d'uu petit nuage (fig. c) , et sous iine len, tille eucore phis agrandissaute, ou distiugue les globules (fig. d), desquels on a presque tout dit , eii disaut , qu'ils sout verts et spheriques. Sans doute il y aura des Botanistes , qui soutiendrout que ces globules ne formeut pas une esp^ce, et qu'ils ne sout que Tetat de jeuuesse d'autres Algues, ou uieuie de Lichens. Quoiqiie cela soit bien possible , on n'a encore aucun fait positif qui le prouve. Au coutraire, on verra par reusemble des observalions , que uoiis tacherons de reuuir dans ce cahier , et par le resultat que i'ou eu pourra tirer pour la physiologie tles plantes en g-eneral, que cette forme est plutot a cousiderer comine respcce priniordiale de la se- rie des Ulvacees. — II faut etre bien reserve en proposant plusieurs formes que ron pourra prendre pour des esp^ces de Protococcus. Nous montrerons dans la suite, quand nous traiterous des Draparnal- dies, que les semences de ces plantes resemblent tout-a-fait a des Protococcus. Nous donnerons par cette o])servatiou peut-ctre lieu i une autre supposition sur lanature de Protococcus 3Ionas, que ce n'est qu' une coacerA^alion de semences. Nous osons pourtant le iiier d'un tou un peu plus assure. Noiis sommes persuades qii' il est une jnoduction primordiale, engendre jiar cette force vilale dans la nature, dont on ne coiuioit pas encore les limites, qui produit des etres vivauts seulemeiit par une composition organico- chimique, et nou par la voie ordiuaire, |)ar la propagation d'un etre semblable. Le Protococcus Monas est sans doiite Tesp^ce ia plus siinple du r^gue vegetal ; ou en pourra commeucer la graiide serie, qui se developpe enfin daus des formes si elegantes par la com- positiou des parties, et si gigantesques par leurs dimensious. II doit etre interessant de suivre la uature daiis ce developpemeut, pour en counoltre ies loix, et pour admirer la simplicite de ses pro- cedes. Exidicat. des fig. Fig. a Pro tococcus 3Io nas daiis Tetat sec. fig'. hi. dans l'etat humide. fig-. c une petite partie de sa masse niise daus une goutte d'eau , vue sous une leutille peu agran- dissante. fig. d la meme plus agrandie. No. XII. PAI.MEI.Iiii BOTRYOIDES. 1*AL1VTELLA BOTRTOiDES;, frondtbus aggrcgafis, mina- tis, globosis , granulis mimilissimis sphaericis. Bysstis botryoides, Dlll. musc. p. 3. t. 1. %. 5. Palmellca botryoides, Ag-. Syst. p. 14. (Sjiionymis plerisque tam ad hauc speciem , quam ad P r o t o c o c c u m v i r i d e m pertiueutibus). In umbrosis liumidis Eiiropae borealis. J_Ja plante, que uous representous ici, a ete decrite de Dil- leniuSj d' une maniere a ne pouvo;r pas la meconnoitre; et pourtaut presque tous les auteurs suivaus Tont conrondue avec le Protococcus viridis, ou avec d'autres plantes que Linne reunit sous le uom de Byssus. Cest ainsi que le Byssus bo- tryoides de Liune , de Hudson , de Gunnerus, de Retzius, la Tremella botryoides de Sclireber , le Licheu No. 2089 de Haller , leLichenbotryoides d' Acharius et deSchuma- cher, et encore plus la Coccochloris radicata de Sprengel, quoique se rapportant tous t\ la veritable espece de Dillenius , re- , unisseut des formes, qui eu sout bien difFereutes. Ce n'est que Wahlenberg' daus sa flora Laj^ponica , et Oeder daus la Flora Dauica , qui semblent Tavoir connue exactement. Le genre, auquel elle appartieut u'est pas facile a determiuer, parcequ'elle forme une espece trausitoire. La gelatine qui fait le caract6re de P a 1 m e 1 1 a u'y est pas encore toute formee. Les glo- bules sont plutot reuuis par uue attraciiou ou adhesion commuue, ou du moins par une mucosite peu percepti])le , que par renfonce- meut dans une gelatine ; a pe«i pres comme ils sont agglomeres d'uue maniere eucore plus mecanique dans le Protococcus glome- rulatus Ag., qui s'apptoche le plus de cette espfece. Ainsi, quand on ecrase la fronde, les globules ne coh^rent plus , mais ils touj- bent epars et repaudus au foud de la goutte d'eau ou Ton Tavoii ploug-ee. Pourtaut couime les agglomerations ue dependent pas d'uu hazard, inais d'uiic attractiou oroaiiique, et que les globules iie formeiitpas des individus, comine «lans ie Protococcus, mais des re- publiques, comine dans les P a 1 lu e 1 1 a , que d'ailleurs les intervalles entre enx semblent etre reniplis par un peu de inucosite , il faut la considerer comnie la j)reini6re espece dans les series des Palinellas. Cette repr^feentatiou de Palmella botrjoides doit etre bieu difFerente de celle de Mr. G r e v i 11 e ; qui, dans la fig-ure, qu'il en doiiue dans soii ouvrage] sur les Crjjjtogames d'Ecosse , a dessine les globules enfonces daus uiie gelatine, et ayant iine figure ovale. Pour les globules, il faut avouer, qu' ils sont d'nne petitesse si ex- oessive (ils sont meine un pen pliis petits que ceux du Protococ- cus Moiias), qu'il ne in'a pas ete possible de verilier leur forine avec une exactitude geometrique. Daiis des corps si subtils, et qni eu- core sout transparens, Tobservation de la forme, faite par un mi- croscope , depend beaucoup de la projectioii de la lumiere. II in'a semble, que les globules dans cette esi)fece etoient ronds. II seroit donc possible vu Texactitude nullemeut douteuse de mon hono- rable ami , Mr. GreviUe, qu'il existe deux espfeces , qui ue dif- f^reiit que par les caract^res que je viens de citer. Expl. des fig. Fig-. a rej)reseiite Tesp^ce agraudeur uatnrelle, fig-. b et c agrandie. fig. d les globules par un agrandissement me- diocre, fig. e les meines sous un agrandissemeut, le j^lus fort qu' il m'a ete jiossible de i>roduire. No. XIII. VAImVHIEImImA MIBrUTA. Palmella minuta , frondibus sparsis mimitis hc- misphaericis , granulis minutis globosis, Iii lapidibus fluYioriuu Germaiiiae , ut e. g;. F 1 u v i i Tepel eo loco, ubi ciuu fluvio Eger coufluit. JLja Palmella iniuuta ne difF(&re pas beaucoup en gran- deur de 1' esp^ce precedeute , mais sous le rapport de la gradat^ou successive des formes vegetales, elle est deja sur uu 6ce a qnelqne rapport ayec P a 1 ni e 1 1 a h y a 1 i n a , mais clles'en «listingne par la Jenacito tle sa gtilatine, et j)ar Tarrau- genient fignre, (j)ar qnatre on j^ar huit), de ses globnles. Elle est souvent atlhtjrente anx ])ierres on aux plantes aqua- liqnes , mais on la tronve anssi Ilottante. Elle est evitlemment la plus tItiveloppe'e tles Palmellas, ainsi qne Ton ponrra la ranger parnii les T e t r a s p o r as, anssi biea qne tlans le genre on nons Tavons plact-e. La seule tiillerence en- tre ces tlenx genres est rarrangement ligure tles globnles et la gela- tine changee eu membrane tlans les T e t r a s ]> o r a s ; mais tlans cette espt^ce il y a une tentlance tant a arranger les globnles eu ortlre qnaternaire , qn'a fixer la gelatine a une consis- fance membraneuse;, ce qne ron voit par sa ttjnacite et sou tilas- licitti remarquables. Cette consisfance tle la gtjlatine m'a fait croire tVabortl , qn'elle n'titoit pas nne plante , mais une protlnctiou auimale jusque a ce qne je mefusse apper^u, que rtjlasticift; marqnoit prtjcistiment Vetat intermetliaire entre Ttifat gtilatineux et membra- neux, et qn'aiusi cette plante combinoit tlenx genres, qni jnsqu'- ici titoient st5part5s tle si loiu tlans le systeme. Par uu tel rappro- chement ou a compltife la stjrie tles Ulves, tpii tjtoit auparavant isoltie, jnsques a ses premit^rs rntlimeus. Ce qui m'empechoit longtemps tle ct^tler a cette ojjiniou, ce fnt qne je trouvois souvent tles animalcules infusoires tlans le corps tle cetfe gelatine, que je croyais efre tles tltjveloppemenfs tles globules, (fig. t). A prtjsent que je sais, t(u'uue telle mtifamorphose ne i^pur- ra pas exclure Tetat anterieiir tle Tetre eii question du r^gne vege- tal , (voyez Tarticle suivant), une telle observation n^eiiipr-che j^as i\e le regarder couiine une espece de Paliuella. Explication des fig'. Fig. a grandeur naturelle. fig. b un nior- ceau de la fronde ag^randie , c des auiiualciiles infusoires re- l^andus ?a et Ih daus la gelatiue. TETRASPORA I.UBRICA. Tetraspora lubrica 5 fronde cjrpctnsa varie va~ ricosa Jhraminibus crchris rnajoribus minoribusvc reliculala. Tetraspora lubrica Ag-. syst. p. 188. Ulva lubrica Ag-. sp. p. 415. In aquis duloibus et puris fossarinn /luvioruin lente ffuentinni Scan- dinaviae, Gennaniae , Galliae, Aniericae boreaUs, ifXr. Roth ftit le premier, qui d^crivit cette espece , mais il confontlit avec elle (vide Cat. III. p. 169.) une antre bien differeute, decrite depnis long-temps par Dillenius, Gmelin, Lightfoot. Mr. Trentepohl, excellent observatenr, corrigea cette meprise , en prouvant, qne la sjnonymie de cette espece etoit fausse, et que les deux plantes etoient differentes. Mr. Roth passa alors a Tautre extremite, et pla^a les deux plantes dans denx genres bien diffe- rents, en faisant de la Tetraspora lubrica une Conferve. Mr. Decandolle la refera au geure de Rivularia, et Mr. Ly n gby e la reunit a quelques exp^ces de Chondria, pour en faire un nou- veau genre, qu'il appella Gastridium. II est notoire, que, lors- que une plante est de cette mani^re rejetee de I' un a I' autre genre du systfeme, elle forme souvent le type d' un genre propre a elle, et Mr. Link semble avoir le mieux fait, en donnant anotreplante une existence generique propre, sons le noni de Tetraspora. Pour moi je me suis abstenu le plus longtemps possible , de diviser le genre d'UIva de Linne daus i>Iusienrs genres. Eufin , croyant voir dans la structure et la substance de la membrane quelques ca- ract^res prononces ponr fonder de nouveaux genres, j'eu formois cenx de Solenia, de Tetraspora, de Porphyra, et d'Ulva, qui parurent en mcme tenips elrestricfenient limites par le caractere, et faciles a saisir par le port. Les mycolog;ues cass^rent tout porlei- ITlva ter- restris; selon le second on ne croit pas pouvoir en exclure TUI v a bullosa, qui tous les deux , a ma maniere de voir , ne pourront pas etre separes des autres esp^ces d' Ulvas. La necessite, de con- server les Tetrasporas comme genre, resulte surtout de ce que, autrementon seroit oblige de reunir dans un meme genre, non seu- lement presque tous les Ulvas, mais encore heaucoup de Pal- m e 1 1 a s, entre lesquelles la T e t r a s ]) o r a forme un chainon inter- mediaire, mais, (il faut l'avouer), artificiel. T e t r a s p o r a 1 u b r i c a , quoique nullement rare , n'est pas pourtant hien decrite par les auteurs , et en comparant la figure telle que nous Tavons donnee, d'apr6s les echantillons trouves dans le fleuve de Tepel , avec les descri])tious , on la croiroit uue espece differente. Les trous de la fronde, qui la caracterisent d'une ma- niere si evidente, sont passes sous silence par tous les auteurs. C'est qu'il est un peu difficile de tirer cette planle gelatineuse de Teau sans la dechirer d'une maniere irreguliere ; on a donc cru, que les trous n'etoieut que des dechirures accidentelles. Apres avoir expose les difficultes , qui se sont presentees pour determiner tant le genre que Tespece de cette plante, nous di- rons quelques mots sur sa phjsiologie, qui n'est pas moins remar- quable. Dans mon memoire sur la jn e t a m o r p h o s e des AI- gues *, j'avois publie en 1820 une observation sur le Zygnema quininum, selon laquelle les globules , coutenus daus le tube de cetle plaute, paroisseut se transformer en animaScules et devenir mouvans. Je vois j)ar les jouruaux , que Mr. E d av a r d s , sans connoitre mon ouvrage, ne Tajaut pas cite , a fait precisement la meme observatiou precisement sur le meme genre de plantes, dans un memoire presente, en 1826. a rAcademie des Sciences de Paris. * Dissertatio de iiietamorpliosi Alganim, praeside C. A. Agardh. p. p, Ackerman die 27. Mai 1820. Lundae 1820; reimprime daus risis, tradiiit en Allemand daus le Journal Botanjque de Ratisbone. Le fait dont il est ici questiou!est precisement cite par Mr. Richard dans sa Botanique medicale Paris 1823. p. 16. Cppeiidant nion ohservalion a eie rohjet (Pnne critiqne bien severe et bien sarcasJiqne de Mr. Sclirank. Je snis donc hien aise, qne Mr. Edwards nit constate cetfe observation, qnoiqne d'nne ma- niere beancon]) pltis circonstanciee *, ((n'il ne ni'a ete possible ni de voir, ni de verilier, et je le snis encore pliis , qn'nne observation faife ])ar nioi-nienie snr la Tetraspora Inbrica ni'ait mis en elat de confirnier la loi qne j'avois oh6 prononcer par la metamor- ])bose des Algnes , savoir qne les Algnes nieme les plns parfaites et composees ponvoient se resondre en aiiimalciiles. J'avois encore dit, qne le phc-nomene observe avoit qnelqne ra])port avec ce qne Mr. Miiller observoit snr le Goninm pectorale, si ce n'est qiie dans robservation de Miiller c'(;foit nne snbstance Ulvac(je, qni se S(;paroit en globnles , assertion qne Mr. Schrank combat avec nn ton de hantenr et de mepris qne Ton ne pardonne qn'a la vieillesse. Cependant c'est nu organisme Ulvac^ qui se dissout en auimalcnles selou robservatiou snivaute* Ajaut tronv(3 a Carlsbad de grandes masses de cette plaute dans le flenve de Teple , et croyaiit d'abord qne c'eto\t une uon- velle espece di{F(irente de la Tetraspora lubrica, j'eu avois niis nne ])ortion dans nne assiette pleine d'ean. Les individus pa- roissoient efre dans nn uge assez avanc(j. Apres nue nuit je tronvai la snrface de rean converte d'nne ponssiere verte. Sons le micros- cope je recounns dans cefte poussiere les giobnles de la Tetra- S|)ora qni s'(ifoient d(;gag(is de la membrane, efant deveuns des nnimalcules, et se mouvant avec nne vivacit(3 remarqnable. La membrane etoh pliis vidc, de sorfe qne les gloJ)nIes restans parois- soient efre sortis de la positiou qnaternaire, et efre (5pars sans ordre snr la fronde. Les ^■'obnles u'avoieut pas change de forme, uiais parureut nu pen aggrandis. Lenr monvement etoit irr(jgnlier et courb(; en zig'zag'. Uue quantif(; de g^lobnles resfoit ponrtant an fond dn vase iinmobile, sans (pi'il me fnt possible d'observer, si cet efat de torpeur etoit uu e'tat anl(irienr on post(;rienr a leur vie aui- male. Ayaut ete attaque d'nue maniere si pen civile ponr les obser- vations dn meme geure que j'avois d^^ja pnbli(ies , j'etois oblige d'ai)peller des f emoins ; et heurensemeut Mr. Schelling; , le j^hi- losophe de uotre siecle , et ])r(;sideut de la meme acad(jmie, doiit Mr. Schrauk est uu niembre si honorable, voulnt bien preudre part a cette observatiou, et deveuir le temoiu d'nu fait qni a paru k Mr. Schrank si paradoxe. Malheureusemeut je fus oblige de qnitter * II est bien interessaut que fle deiix faits, que je trouve consignes dans le Bull. universel, Juin 1826. p. 190. comnie des decou\ertes de Mr. Edwards, tous les deux sout deja observes et publies dans le dit niemoire sur la meiamorphose des Algues , l'autre portaut , que les feuilles des plantes pouvoieut se resoudre eu C o n £ e r v e s , et il est d'auiant plus interessaut, parceque ]>Ir. Edwai-ds n'ayaut rien su d'uue observation .interieure , et ignorant tout-a-fait mou petit ouvrage, 1'observation congriiente des deux naturalistes divers doit donner sans doute iine nouvelle force a la certitude du fait observe. Carlsbad peti de fours apres, de sorte que je ne fus pas en etat de poursuiTre le developpement ulterieur des globules. Explic. des %. Fig. a Tetraspora lubrica grand. naturelle. fig-. 6 et c une portion de Tetoffe aggrandie. fig. d les glo- bules vivans se mouvant dans la direction indiquee par les points, qui representent les traces de mouvement. No. XVI. UI.VA COMPRESSA. Ulva compressa, fronde tuhulosa compressa linea- ri ramosa, mcmhrana ceUuloso-punclala, ra- 7nis simpliciusculis hasi altenualis, Ulva compressa Agardli. Spec, 2. p. 420. ciim plerisque syno- njmis. Tn mari Europam alluente ubique. J-J'Ulva compressa, quoique loiu as aux de- pens des globules de ia membrane , j)arceque ils ne sont pas moins serrees, ni plus en desordre dans leur voisinage qu'au(re-part. Ils sont donc des orgauisations proiires. II est facile a dire, comine oii Ta dit, qiie ce sont les fruits; et je ne in'j opposerai pas ; mais elies sont trop rares pour etre les seuls fruits ; les globules de la inembrane le sout avec plus de droit. Elles ont, sinon une autre fonction, du moins encore une autre deslination qui iie sera claire qu'apr6s avoir lu nos observations sur Tespece suivante. Explic. des fig-. Fig. a Ulva compressa, grandeur naturelle. — b iine partie tions et ses observations. Au lieu de cousiderer les syno- uymes qu'il rapportoit a ses especes comme identiques avec elles, il fallut les considerer comme conteuant une «lescriptiou qu'il ne vouloit pas repeter, mais qui, composee dans un tems ou Liuue n'eu avoit pas eucore expose la theorie et les regles, pouvoit egale- ment ^tre referee a plusieurs especes. Tous ceuxla devront souvent tomber en erreur, qui suivront la synouymie au lieu de la description de Linne. Si dans le cas present on eut ajoute a la descriptiou de Petiver et de Rai les observations de Linne, on n'auroit pas douue le nom de Fucus muscoides a tant d'esp^ces differentes. Mais se tenaut a la synonymie , on le retrouvoit dans des plantes, que Linne avoit deja decrites sous d'autres uoms. Ainsi Gmelin le premier declara que le Fucus muscoides de Linne n'etoit qu^uue variete de Fucus aculeatus, et Linne cedant a Tautorite du plus grand algologue de son siecle, adopta cette opiuion dans sa Mautissa , d'autaut plus qu'il paroit avoir perdu les echantillons de l'espece originaire , parceque il ne s'eu trouvoit pas dans son herbier, lors de son transport eu Angleterre. Cependant Forskahl, eu se referaut aux. synouymes de Linue, de- terininoit une autre espece , le Sphaerococcus mu sci formis, comme etaut le vrai F u cu s m u s c o i d e s. Le Baron as des autres Rhodomela. Pourtant il faut tonjours ob- server que le second friiit de Rhodomela ou le fruit siliquiforme n'a pas eiicore ete observe dans plusieurs especes , qui ont au con- traire un double friiit, dont tous les deux sont globules-, et il n'est pas decide, si cette difference ne pourra pas avec le tems donner un caractfere plus fin pour separer le g-enre de Rhodomela en deux. L'espece presente est dans ce cas. Elle a deux fruits differens, mais, qnoique contenant nne amande difFerente, tous les deux sout g^Io- buleux, Cest pour cela , que nous n'avons pas voulu chaug-er le nom que nous lui avions deja donne, pour ne pas ang-menter la synonymie d'un nouveau nom encore incertain. La Rytiphlaea obtusiloba, qui m'a ete communiquee par Mr. Mertens , et Mr. Jiirgens, est originaire du Bresil , d'ou Mr. Martius Ta apportee de meme. Elle a uu double fruit, 1° des cils lateraux de la fronde se terminant dans des capsiiles rondes conteuant une semence, oii clii moins iine amande iudivise, et 2° des capsules terminant les deuts de la feiiille, inais, autant qu'il ina ete possible d'observer, toujours sur d'autres individus qiie ceux qui portent les fruits de Taiitre forme. Explic. des fig-. Fig-. a Rytiphlaea obtusiloba, grandeur na- turelle. Fig. b c le bout d'uiie feuille iin peu agg^raiidi. Fig^. il e ramande avec les semences pyriformes dans Tune forine de capsules. Fig'. f iin racemus de capsules de Tautre forme, dont fig-. g; represente ramande ou la semence solitaire- No. XX. RYTIPHI.AEA DUPERREYI. Rytiphlaea Duperreyi, fronde suhmernhrcmacea costaia transversim dense striata lineari hipin- natdj pinnis hasi angustatis linearihus , denti- hus multijidis, Ad oras insiilae JRIartiiucae. JLj^esp^ce que nous pr^sentons ici, est une nouyelle preuve tle rinsulfisance des caracteres qui distinguent les g-enres d'Aman- sia de Rhodoiuela et de Rytiphlaea. Elle est voisine des esp6ces ourtant influe ordiuairement le plus sur la difference sp<5cifique de ces etres, c'est s'ils flottent libres dans reau ou croissent attachiiS a un corps solide; et je ne me rappelle j)as qu'une Algue, qui naft sur la terre, imisse vivre siibmergee tlans Teau. J'esj)ere que ces raisons auront assez de poids, meme daus les yeux du uaturaliste distingut;, qui iious a fait connaitre cette nouvelle forme trorganismes , et tjiie nous regartlons coinme le jug'e le j)Ius comj)etent pour dticider les tloules que nous avons ex- j)ost'S ici. A la fin il nous seinble bien intie 6ce est tr6s counue, et noiis n'avous pas besoiu VA AUREOIiA. Ulva aureola, fronde simplici Jilijormi tuhuiosa olivacea , gtohulis exactissime quaternatis. Ta o.s(io fluvii Lundeiisis. JLies Algues sont vraiinent si bien connnes sur les cotes de rEurope <|u'il est rare ar M. Gre- ville coinme tronvee aux cotes de rEcosse. Cest sans doute \\n fait «rune grande importance dans la gcographie des planles, qu'nne Algue ne se tronve qiie dans des niers d'une salure et teinperatiire diiferentes, et a des distances considcrables. La iner adrialitfue pro- duit plusieurs de ces exemples. Le Dasya elegans, que Ton ne retrouA e qu'aux cotes de TAmerique, en est le plus fraj)pant; et nous en citerons dans ce cahier encore d'autres. Pour le Licmopliora il nous reste encore des doutes sur Tidentite de la j)!/inte ecossaisc, L"ExiIaria flabellata de Greville differe de la nutre en ce que les frustuleji laferanx sont alteriies; tandis qu'iis soitt opposes dans le Licmopliora argen tescen s. II ne faut pas s'iinaginer qne le nouvecni genre, que «ous avons ete ouliges d"etablir, pour trouver nne place convenable a la ))Iante Yenitienne, coincide avec le genre d'Exilaria de Greville Ceci renferme notre Meridion, Ics especes flabelliConnes de Dia- toma, el Tesp^ce dont uous venons de parler, associaliou qr-e nous iie pojirrous pas admetfre. LesDiatomes flabelliforines se dis- solvent eii friistiiles de la menie mani^re que les vrais Diatomes, et ue doiveut pas donc, selou nos priucipes, en etre separes. Le Meridion mauque de receptacle, sur lequel M. Greville a foude son nouveau geure: rExilaria fiabellata reste aiusi seule daus le uouveau geure que nous avons ^tabli uous-memes. Fig. 1. Licmophora arg^eutesceas, graudeur naturelie. - 2. Individu i — 3. Frustule. 2. Individu aggrandi. No. XXX 11. I-ICmOPHORA PARADOXA. LicMOPHORA FAnADoy.A, jTUsluIfs omnil^iis pcdimcu- laiis lale cuneatis binatis. KcLinella paradoxa Ljiigb. t. 70. Diatoiua flabellulatnm Jiirg'. exsicc. 7. 6.'/ Goinphonema paradoxum Ag-. sjst. p. 11. Ad Ceramieas in mari Adriatico ad Venetiam. In mari (xermanico iuveuit Jiirgeus. In Sinu OtLiuiensi Ijjngbye. M_Jd plante, que M. Lyiigbye a tldcrife et figuree le preniier, sous le uom d'EchineIla paradoxa, est trop niarquee par soii port siugulier pour etre confondu avec des 6tres h^terog"^nes. J'ai pourtaut cru selon rechantillon, que je possedais, que le Diatoma flabellu ia l II 111 de Jiirgens etoit la lueme plante. Cependaut Mr. Jiirgens a declare daiis son XYe cahier, qu'il u'en etoit pas aiiisi. Si je me snis trompe la dessns, cela doit etre parce que les echantil- ions ont ete Iransposes. Quoi qn'il eii soit, il parait tontefois certain que le Licmo- phora paradoxa se trouve tant daus la mer du Nord , que daus le Golfe de Veuise. II n'y a pas d"au(re ditference eiitre les deux plantes trouvees dans ces deux mers siuou que la plante veiiitieuue a les frustules un ])eu piiis luinces. Ayaut etal)li le geure Licmophora, cette phmfe Tieut b'j ranger uaturellemeut. •o^ Explic. des fig. : 1. g-randeiir iiaturelie. 2. liidividus aggrau- dis. 3. Fruslules eucore plus ajjgrautjies. No. XXXIII. HYDRURUS PE1VICII.1;ATUS. Htdrurus penicillatus, cauleramosissimo hasinudo, inde ramis mtmerosis glomeratis penicif/atis a/pice produclo elongalis vestilo. Hydrurus pesilcillatus Ag-. sjst. p. '24. lu rivulis rapitlis subalpinis Ewropfse. lusieurs auteurs avoieut decrit des plautes, que Tou rappor- toit ii uue seule espece couuue sous le nom d'Ulva foetida. Je crus eutrevoir, (pie Ton coufondoit sous ce noui deux especes diflPe- rentes, que je sigualois daus le Sjstema Alg-arum. J'etois bieu satisfait lorsque je trouvois enfin, moi-meme, ces deux especes au j)ied de Talpe Schneeberg d'Autriche, et que je pus verifier aiusi ce que je n'avois pu que soup^onner jusque la. On croit avoir trouve une troisieiue espece dans le fameux Hydrurus crjstal- lophorus de Schiibler. Jl faut avouer, que les formes en sont bien differentes des ileun. autres especes. II y a pourtaut des tran- sitions eutre le Hydrurus cry stallophorus et le Hj^drurus penicillatus, qui nous reudent encore uu peu douteux sur ce poiut. 11 est difficile de donner au Hydrnrus une place couvenable dans le systeme. J'avois suppose selon Texamen, que j'en avois pn faire d'abord, qu'il devroit etre voisin du Schizonema, quoique le port eu etoit bieu diflc^erent. L'ayant trouve en etat frais, la dis- section anatomicpie m'a persuade, que ma supposition etoit exacte, et que le genre de Hydrurus doit reutrer dans la meme famille que la Schizonema, et sortir de celle de Nostoch. La fronde cousiste de fiiameus ou de fibres , qui renferment iiue serie de frustules. Mais ces fibres ne sout visibles que par le plus fort aggrandissement (voye/. fig'. 5.). Par une lentille pliis faible^ oii yoit seulement ces frastules en forme tle g-lobiiles enchaines (flg-. 3. et 4,). II parait que la raison pourquoi ces gio- bules paroissent alors sph«5riques, quoique ils soient en efFet ovoi- des, est que les fiiamens soiit plac^s obliquement vers la surface de la fronde. Explication des figures: Fig. 1. Hydrurus penicillatus, grandeur natiirelle. — 2. Une branche un peii ag^g^randie. — 3. et 4. Frag-meut de la fronde tres-ag^g^randi. — 6. Le meme encore plus aggraudi. No. XXXIY. HYDRURUS VAUCHERII. Htdrlrus Vaucherii, caule simplict basi nudo inde villoso. Hydrurus Vaucberii. Ag-. sjst. p. 24. lu rivnlis subalpiiiis Helvetiae, Austriae. il semble que cette esp^ce est plus rare que le Hydrurus penicillatus. EUe est siniple, ou presque siinple, taudis que l'autre est tres-rameuse. Cest jiar ce caract^re, que rou la recon- nait tout de suile, Examinde auatomiquement on lui trouve aussi une structure un peu diiFerente. II ne m'a pas 4t6 possible d'aper- cevoir les filamens qui, k ce que je suppose, renferment les frustules ou les globule» ovoides. Mais on voit tr^s-bien que ces frustules sont disposes en series. L'odeur de ces deux plantes est pnante , comme Tindique le noin d'Ulva foetida, qu'on avoit douu^ orig^inairement k Vmxe d'el- les, 3Iais je i»'ai pas remarqu^ cette odeur au moment que je les ai prises dans Teau. Ce n'est qu'apr^s quelqne tems , qu'elle so fait sentir. J'ai trouve cette espece dans le meme ruisseau que rautre, mais sur des pierres diff^rentes. Explic. des tig-. : 1, H jd rurus Vaucherii , grandeur natu- relle. 2. Individu detachd peu aggraudi. 3. et 4. Fragment de la fronde fortement aggraudi. 5. et fi. Le» series des frustules encore plus aggraudies. No. XXXV. SPHAEROZYaA JACOBI. Sphaeroztga Jacobi , filis iaxe disposftis raclianli- bus, globiilis articulos cylindraceos conjungen' tibus. Sphaeroz^ga Jacobi. Ag. in Diar. Ralisb. 1827. In foiitibns snpia Hygrocroci ocliracea "), ad Carlsbad. tJ avois remarque dans Oscillatoria flexuosa, (jue qnel- ques articles en etoient globuleux, pendant que les autres etoient cjlindriques, et que les filainens entiers se courboient a la fin. Cetle observation, etant tont-a-fait isolee, ne pouvoit pas nie mener a uii resnltat general. Je n'osois pas en conclure, que cette espece indi- quait un nouveau genre. A Carlsbad je trouvois sur une couche d'ocre, dans une fonlaine hors de la vjlle, une Oscil latoire, qui presentoit la ineuie singu- larile de slructure. Elle rayonnoit coinme les autres Oscillatoi- res; mais les filainens etaient composes de trois sortes d'articles. La plupart en etoient egalement larges et longs; d^autres etoieut fr<';s alonges, et entre ceux-ci se trouvoieut les articles globuJeax. Mais ce qui m'etonnoit, fut que je vis plusieurs filainens courbcs tout-a-fait en guise des Nostochs, termines par iin dernier ar- ticle globuleux. Incertain si cetfe plaiite devroit ^tre rapporte auneOscilla- toire ou a nn Nostoch, geures que Ton a regardes jusqu'ici coinme assez eloignes Tun de rautre, )'etois oblige de la signaler coinme tjpe d'un iiouveau genre, et de la regarder coinme un chaluou, qui ") Daui plnsieurs enilroits do memoire iDsere dans le Journal ar le caract^re snivant: S j) h a e r o z j g' a , slratum g-elatiiiosnm , iu quo nidiilaiitur fila articulala simplicia, articulis snbquadraticis globulo hic illic fiinclis vel terminalis. Ce nouveau genre nous oblige de niforiner tout-a-fait \u famille des Nostochines. Daiis le voliiine qiie je vais publier des Sjje- cies Alg-arum, je proliterai des Iumit;res que nous n doimees ceUi; dccouverte. Explic. des fig-. : 1. Sphaerozyg-a elastica, rampant siir le fond de reau. 2. La ineme flottant sur la surface. 3. Les filameus aggrandis. 4. Les inemes fortement ag^g-randis. 4. Partie de ces fila- niens coutenaat les articles singuiiers en forme de charniere. No. XXXVII. DRAPilRNAIiDIA UNIFORMIS. Draparnaldia uniforbiis, Jilis contorlis ienuissifms unifbrmibuSf ramcllis laxc disiiositis suhsecundis, articulis inferiorihus diamelro duplo longiorihus. Draparnaldia uniforinia Ag'. in Diar. Ilatisb. 1827. lu fluvio Tepel ad Carlsbad. Jiia decrirant ina Draparualdia tennis, il m'etoit dou- teux si cette espece etoit la meme qne la Conferva lubrica des auteurs anglois, parce (jiie a la • ZONARSA IiIN£OE.ATA. ZoNARiA LiNEOLATA, fvoude cvehrc 'pinnata, juga' menfo ciim primis opposilis lineari - angusto, capsulis per zonas transversas parallelas dis~ positis. Zouaria lineolata Ag^. in Diar. Ratisb. 1827. Striaria attenuata GreY,? In mari Adriatico ad Venetiam et Chiog-giam. KJa plante, que nous figurons ici, nous fut preraierenient donnee par Mr. Naccari 4 Chioggia. Nous la regardious comme nouvelle, jusque a ce que Mr. Greville nous communiqua les derni^res planches de son admirahle ouvrag^e sur les Crjptogames ie TEcosse. Nous y voyons une plaute, qui convient a la notre a beaucoup d'eg'ards, decrite sous le nom de Carmichaelia atte- auata (Striaria attenuata dans Tindex de rouvrage). Je n'ai pas pu ohserver daus ma plante que la fronde est tu- buleuse, comme h\ plante ecossaise. Ce qui m'a engage de ne pas le supposer, c'est qu'elle est pinnee (pinnata), ramification^ qui ne convient pas ordinairemeut a des frondes tuhuleuses. La mem- brane de la froude ne m'a pas paru construite de la meme nianir^re dans la plante adriatique et ecossaise, ce que Ton verra si Ton com- pare les figures que nous en avous dounees, Mr. Greville et moi. Pourtant je n'ai vu que tres-peu d'individus de ma plaute, tandis que Mr. Greville sans doute a eu Toccasion d'ohserver la sienue plus frequemment, et de la micux examiner. J'avois regarde la plante adriatique comme unc Zonaria. Mr. Greville a aifirme que la sieuue a la plus grande affinite avec rEucoeliiim. J'avois dit daiis le Sjst. Algraruin que la Zonaria en general avoit la plus grande affinite avec rEncoe- lium. On voit a quel degre de justesse rarrangement des Algues est eleve, aujourd^hni, lorsque deux observateurs, trouvant la meme plante, sans communiquer, et difFerant en d'autres points, les pla- cent exactement sur le meme rang daus le sjsleme. Explic. des fig. : 1. Zonaria lineolata, grandeur natnrelle. 2. Membrane de la fronde aggrandie. 3. La meme avec frnit. 4. Friiils tres-aggrandis. i I -■(X M « »'*V » I ^ • i^. ^ A x^ w*^/^^//^ r//i/i€<;^7r/^r^//r//ri^ //^ /'r,^m tn O-l/nj:^'/ /n JcAno?'?^ ^Cf/./it^fC- ,>x ^J^^M^: 2 9 ^ ■ ^ k * *■ ^** if '* *♦ **. ** ■ /^ ^. ^ .t •>^^ xi5^ C.v^,^C;;^^/^/^,^5;;;;^^ '^^/ry. /" /'r- (Jc/tncri'' Jct^/jO-^^ct - '^^^^. 3. ^A^ VVf/1 • 6 fflf^. ya '/ ye «f^"o5sa ^- p. /r/i^q^^?2^/z^ .^^izi^ .^J^^/ l J3f. _^ . d a/fnorr ^ca^^fit t^-a ■:^/. -4. ^<«r ,^ Tw* n,- ^^ /ff lllmikm ^ yC lisH i f y£C C^ ^y:^?:/^^^^^ y/^^/^?^c^^/^/'f(^//??..<:l O . h " . y??/w /?£77Xct /'>• . 'ShAnc^'?- ■Jcci^JjCi: . r/^, -J^ r• iti, ;lllt|,^; i'"'li (•Mt'l ll!"" iii'*". 1«" ''mI •' "h II "H''' (I Ml,ll II llllllj i(f ,rii u >(i ' ^ y^^//^^^^^?^c-6/r/^/<^^^ r- ///^/r///^/ ( . ^ . Z,uy>c/('ery /?inxLi /r. JlrAnci-r ^cciia^.i,6. ^. c^^C^/y^^;?^^;^^^/^^^;^^^/^',^^^^^ c ' C^. A^ J^ ^-cn^Ae rt^ ^i^?jcc£. /^i' . Kft^ncrr- t/ru C to^^' '^^^^^y y<^ ^ ■^^X)9r^.i^. t,M^^. O. 7". J^e<^7^COe7~^ yn^nxct. fr. Kpc/tru/7^r d ccUnjCt y^^ &. ^.^?;^^^^ «i^^^^w^ ^- fi^. 7*cr..C^i /^tylfUicit. ^"V* ' cTo/i-riCT^/' *i0e.t.^Jf' ^ C7Z ^>wi; ^^ yCC6 y<^ ^y^tZA!^ ^^/^Z y^^^^y^ZZ/^/^^^^^^.. ^- /r . f^, J^ec/m retm.it. _?V- . Sc/i/fi4?r7^ ^fcc&t^/ 6- S^.y^. ^ C^ ^^^^;^^^.^^^^ C F. L wn.ctOety />-<■ Fr . XeAnprr rfrn yiMzocoC .F^r. SoA/nom'. ^cccC/i^-tt. -f^z.^. ytO^ yC Q ^ ^ 33=0 Y//.<^?zs/cr^ /'^"^^Y/c^^/^ce^/. c. ^:. cnc/^'^ r(/ . /finooi t . ^■r c^«Vzv^^7-7^ . ■r/ > a »1 OfflO. e * 'O. ''■^^C^^/^/?^<^Z^^^, C. J^'. Z.,co'rvc6^'e^ar./vinxekr. .F^ . 6'/3&ncr^ r^cui/ho^^cC. ..«»W«^'*«'- ; ^ 9 «• •• i t :?•• •v •»9 ^ "« ** •• « S» • -> • • a i 9 ^« i^&7Zl^{>0^^ '^ 'y/2^^- "^/■^'-^y/y •tV .-. ^ o O <3) o o o ® o yO =^*' .«©M-<»a # % «»■ •'w^ ^^/ <^yr^^i^ ^. /-^T^jO.tioC^efy. /i.<}n^o6 /''>-«J . d^yok/n^rr. aft;«.^^«'f o^?;^^^^. ^7 fit'^/^ y^:)^9772. ^£^^. c^X/^ C^^. Z^A^flc^C^^^^Of./i^t/yucC^. J^r . ScA7i.or->- JccU/ij^ctr. f.^_>^^^1/. . '-V yO ^ /^2^ %mm ^^.€^1 ^^^zz^^^.^ ' :jr, z. ^,''<'>''^-. "Jfr. S'0/i.nor^. JCM^^t^- yCt. > C^^^Z^^f^ ciA/77l/^/7Y^^ TT/Z ^/?Z/^OO^^l /k^. /■'T ZL/Ct/T^cC^^^O^ . /Ve^taot^ . jfr' . ^'o/^yz^/r^r' . »/oc. y/X /^yr^^^iA^//^ /^e^-^/^ /^. /^. J^ M^ncCO^^ry .ru/nxe-t . J^n-. Sc/i/rwrr . ,^OciC/i^cC 'jl/^iA //. yr^i^ //^«^'^^s:^^^" oc/y/ v^^ ! /"! /^ t/// ^//' f / r/ // y/ // ///.*" . /V'. .Jr/,^ ./■^ ^ II « #f # /■ <^.^;?5^^^^?^?<^?^?^«^ /' . / . t^r^r/Se/'^ . /l,//U? Jw" . 'Tc/inarr\ j^ ■Cc^y^. 2^^ r xy \ y^Y/^^^ . ^jsv-o"^. ' ''^ Z^ttn4 ^^ •^7/: 'yC f^//r/fi/'rr/ .////f./r- . _///• . 'JrAref/ S^x «L-->Of^^ /y. s ^ j*' •S== a ■Sf; •**.7 .•»'■ "» .?'•• .V»*^ >"^ At'»' ,.«'•% ^■^.'*'"* A«' .^' i%i* >** <«^ I •5. 4ir :? \ m // /< <5 ■^i '' L iin,c/6er^ ./^i^iai- . .^i^Z^/^^ ^^i<5^y^^^^^/^;^^^^ J^f- . ■Sc//f/'^irr../r. v;^^< ^yy. w ^ fflO ^ CL--^^y^>^^^?^ ^/ /.twir//,^^. >/ /if uioo . fi'/\ tjh/z /ioT-?: ^c /ry ^ j~. 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REPRESENTATION DALGUES EUROPEENNES SUIVIE DE CELLE DES ESPECES EXOTIQUES LES PLUS REI^IARQUABLES RECEJMMEIVT DECOUVERTES PUBLIEE P A R C. A. AGARDH, PROFESSEUR X fiTJND , CHEVJk.LIER DE l'oRDRE DE L^ixOILE FOLAIRE, MEMBRE DE l'aCAD£MI£ ROTALE DES SCIEMCES DE STOCKHOLM. LIVRAISON A^ a LEIPSIC, LEOPOLD VOSS, EDITEUR. PARIS, J. B. BAILLlilRE, RUE DE l'i£cOLE DE MiDECINE No, 14. LONDRES, MEME MAISON, 3 BEDFORD STREKT, BEDFOiiD S^UARE. AMSTERDAM, MULLER .51 COMPAGNIE. 18 2 8. IMPJUMERIE 1. B. HIRSCHFELD ;