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PERRIS Publication mensuelle de la Station Entomologique de la Faculté des Sciences de Rennes IMPRIMERIE OBERTMHMUR, RENNES AE) MISCELLANEA ENTOMOLOGICA * Revue Entomologique Internationale, XXI: Année Direction : Prof. E. BARTHE Rue d'Alais, 93, UZÉS, France Paraît le 15 de chaque mois. — Abonnement : fr. 6 par an Annonces : fr. 10 la page — 2 8 2 —— Cette revue, fondée en 1892, contient les travaux les plus intéres- sants (originaux et traductions) sur les insectes de la faune européenne en particulier sur les coléoptères, les lépidoptères, les hyménoptères et les orthoptères),, des nouvelles, des notices nécrologiques, des analyses d'ouvrages et un supplément d'annonces dont la publicité est des plus utiles pour toutes les transactions d'échanges, d'achat et de vente. Dans le courant de l'année 1915 paraïitront les ouvrages suivants : E. André et D. Lucas. -- Zépidoptères de France, de Suisse et de Belgique (fin). E. Barthe. — Carabidæ de la faune franco-rhénane. M. des Gozis. Dytiscidæ de la faune franco-rhénane. H. du Buysson. — Ælutérides de la faune franco-rhénane. E. Reïtter. — Scarabæidx d'Europe : Coprophages, ete., etc. Les abonnés ont droit dans chaque numéro à six lignes d'insertion gratuites pour leurs échanges et ils peuvent avoir recours à un Comité d'Etudes de 30 membres qui se chargent gratuitement des détermi- nations. NOT PSE RAI OPIE Ie" ÉTÉ Mie EUR IT RE. tie, nes insertion d'INSECTA UNE ANNONCE ISOLÉE Page entière. 12°50 y/2 page .. G » 1/A page... LE 18 page... 1 50 A" L'ANNÉE (12 insertions) 96 D © [Q) EE à 19 SEMESTRIELLES |TRIMESTRIELLES (6 insertions) (3 insertions) # , = TK Mae Du LT ge TE Entomologie générale : me, HOTTE) | pages Een Pouillaude (1). — Les Cétonides malgaches (sy/e)......" "ut. 5 =, = - Entomologie rétrospective : , Pouillaude (I). — Notre couverture. — E. Perris...........:...........,..... 47 Échanges et rédaction d'INSECTA Pour éviter toute confusion dans nos services, nous prions les Sociétés qui font l'échange avec INSECTA de vouloir bien nous adresser leurs publications sous la suscription suivante : Direction d'INSECTA Station entomologique, Faculté des Sciences Kennes (France) Abonnements annuels : 10° » Les abonnements, payables d'avance, comptent à partir du mois de janvier, mais on peut s'abonner à toute époque de l’année. a Pour tout ce qui concerne l’administration et la rédaction d'INSECTA, adresser la correspondance à M. le professeur entomologique, Université de C. HOULBERT, Sution Rennes (France). INSECTA evue illustrée d'Entomologie INSECTA Revue Tllustrée d'Entomologie ERP EREIS Publication mensuelle de la Station Entomologique de la Faculté des Sciences de Rennes NEUVIÈME ANNÉE ++ IMPRIMERIE OBERTHUR, RENNES 1919 ENTOMOLOGIE GÉNÉRALE Les Cétonides Malgaches Par I. POGIiLLAUDE. (Suite). 162. Epistalagma multiimpressa I'rm. (PI. X, f. 23 var. Epistalagma multumpressa Fairmaire, Le Naturaliste, 1880, p. 236. Nosy-Bé. Ann. Soc. entom. France, 1880, p. 329, pl. XI (4). Epastalagma mulinimpressa Kraatz, Deutsche ent. Zeitschr., IS95, p. S0. Loucoubé. Pygoropsis albomaculata (Nonfried) Schoch, Ent. Nach., 1896, p. 330, Androgalita. Schoch, Mitth. Schw. ent. Ces., 1897, p. 468. Kraatz, Deutsche ent. Zeitschr., 1897, p. 336 (syn.). VARIÉTÉ : Pygora chamaæleon Faiïrmaire, Bull. Soc. ent. France, 1900, p. 86. Suberbieviile. Type : Museum de Paris. Hab. : Madagascar (Perrier). Longueur : 0,5 à 10,5 mm. Largeur : 6,5 à 7,5 mm. Courte, large, assez massive. Brillante, noire, avec des taches farineuses blanches au bord du pronotum et, dans la moitié postérieure des élytres et, parfois, une grande tache posthumé- rale marron testacé. _ Carènes latérales du clypeus subparallèles; bord antérieur à peine sinué, angles arrondis. Ponctuation forte et serrée; une étroite surface lisse sur le vertex. Couleur noire. Antennes marron. Pronotum rebordé latéralement. Ponctuation piligère, assez RARES forte sur les côtés, atténuée sur le disque. Couleur noire, avec une bande latérale mate, blanche ou jaunâtre. Ecusson noir, un peu ponctué sur les côtés. Epimères noirs, couverts de squamosité et portant des poils roussâtres. Epaules des élytres fortement découpées ; échancrure posthu- mérale profonde; l’élytre à peine élargi en arrière de cette échancure:; bord latéral assez fortement courbé dans sa moitié postérieure ; angle apical très obtus ; bord terminal droit ; angle sutural très arrondi. Chaque élytre présente deux côtes longi- tudinales, convergentes vers le calus apical où elles se réu- nissent; ces côtes, ainsi que les épaules, sont lisses; les intervalles portent une ponctuation piligère, à éléments arqués, parfois fusionnés en sillons longitudimaux ; les régions latérales et terminales sont aussi ponctuées. Bord sutural costiforme. Calus apical très convexe, arrondi. Couleur noire, avec, sur chaque élytre, quatre taches mates, blanches : une marginale un peu en arrière du milieu; une entre la suture et la première côte, un peu en arrière du niveau de la précédente; une mar- ginale, avant l'angle apical; une dans l’angle sutural; les deux dernières unies par une bande le long du bord terminal. Chez la forme que Fairmaire a décrite sous le nom de Pygora chameleon, 1 existe, dans la région humérale et en arrière, une grande tache marron testacé, brillante comme la partie noire; les deux taches mates à l’extrémité de l’élytre ne sont pas réunies ; la couleur du fond passe au marron dans la région apicale. Pygidium noirâtre, ou marron (chameæeleon) couvert d’une ponctuation piligère à éléments arqués (1). Dessous noir ou marron noirâtre, garni de taches farineuses ; l’abdomen porte, de chaque côté, deux rangs de ces taches chez le mâle, un rang chez la femelle; ponctuation fine sur la région médiane, plus forte et piligère sur les parties latérales : (1) Le pygidium peut porter des taches blanches. Fairmaire dit, à propos de chameæeleon : « ..….interdum albobimaculato ». les côtés de l’abdomen débordant les élytres sont bien visibles de dessus. Saillie mésosternale large, mais sans projection définie. Poils blanc Jaunâire. Pattes noires, plus ou moins nuancées de marron. L’abdomen du mâle présente une dépression longitudinale. Je considère Æ. chameæleon comme une variété de Æ. multi impressa. Les caractères distincts portent sur la couleur E. multimpressa est noire, sans tache posthumérale marron; le pygidium, le dessous et les pattes sont noirs. Chez Æ. chame- leon, les élytres portent une grande tache humérale marron testacé, l’extrémité des élytres passe au marron; le pygidium, le dessous et les pattes sont marron. _ 163. Epistalagma octoimaculata Mos. Pygora octomaculatæ Moser, Ann. Soc. ent. Belgique, 1909, p. 315. Diego-Suarez. Type : Collection Moser. Hab. : Diego-Suarez, d’après Moser. Longueur : 12 mm. Principaux caractères d’après la description originale : Bril- lante, noire; élytres ayant, chacun, quatre taches farineuses blanches et, parfois, une grande tache posthumérale rousse. Bord antérieur du clypeus un peu relevé, à peine échancré. Ponctuation forte et dense. Pronotum transversal, hexagonal. Ponctuation piigère à poils roux; ligne médiane presque lisse. Couleur noire avec la partie antérieure des bords latéraux blanche. Ecusson presque hsse. Elvtres beaucoup plus larges que le pronotum; épaules sail- Jantes. Bord sutural costiforme. Chaque élytre porte deux côtes, mais la côte qui débute à l’épaule n’atteint pas le calus apical et disparaît avant le milieu de l’élytre. Intervalles Té LA portant une ponctuation piligère à éléments courbés. Chaque RON. élytre porte quatre taches blanches; les taches voisines de la suture ne sont pas, comme chez Æ. chameæleon, nettement en arrière du niveau des taches marginales, mais plus en avant. Il y a aussi, parfois, une grande tache humérale rousse. Pygidium à ponctuation piligère; deux taches blanches. Dessous presque lisse au milieu, à ponctuation piigère sur les parties latérales. Côtés portant deux séries de taches farineuses chez le mâle, une seule série chez la femelle. Pattes couleur de poix. Tibias antérieurs unidentés chez le mâle, bidentés chez la femelle. L’abdomen du mâle porte une dépression longitu- dinale. Cette espèce étant indiquée par la description originale comme ressemblant à Æ. chameæleon, je la place dans le même genre, mais sans l’avoir vue et sans être renseigné sur plusieurs caractères génériques, tels que la forme de l’écusson et de la saillie mésosternale. 6° Secrion. — PYGORIENS Ceïte section réunit des genres contenant des espèces d’un aspect général assez homogène, de forme étroite et le plus souvent parallèle. C’est avec les Uxyfhyréens que ces genres paraissent avoir le plus de rapport. Plusieurs espèces du genre Pygora ont été placées par divers auteurs dans des genres d’autres groupes : Anochilia, Pyrrhopoda, mais les ressem- blances sont superficielles et 1l est facile de distinguer les groupes. Des caractères bien tranchés éliminent aussi de ce groupe des Pyrrhopoda et Epistalagma qui y avaient éé placées à tort. Le genre ÆZ2berasla se rapproche peut-être des CAromoptilia. TABLEAU DES GENRES 1. Côtés de l’écusson régulièrement incurvés dans toute leur longueur et par suite sommet très aigu. Parfois côtés de l'écusson non incurvés, mais alors élytres ne présentant pas de dépression transversale nette sur le disque et moitiés postérieures des bords du pronotum non conver- tS RÉRTES MEME MR SU Me. ler ent — Côtés de l’écusson non régulièrement incurvés dans toute leur longueur; sommet plus ou moins émoussé. Elytres Le, ? + présentant ordinairement une dépression transversale sur le disque: si cette dépression n'existe pas, les moitiés ; Ï postérieures des bords du pronotum sont convergentes en CR TATS RE LA LORS A Liostraca (XXX). 2. Elytres, quand elles portent des poils dressés abondants, pré- sentant des stries longitudinales, régulières. Pygora (XXIX). — Elytres portant des poils abondants, mais ne présentant pas des stries longitudinales régulières... Hiberasta (XXVIIT). XXVIII -— GENRE HIBERASTA [iberasta Fairmaire, Revue d'Entom., 1901, p. 155. Clypeus du type rectangulaire. Carènes latérales subparal- lèles ; bord antérieur à peine sinué ; angles très arrondis, un peu relevés. Pronotum presque aussi long que large; ses côtés pré- sentent, en avant du milieu, une forte courbure; les parties des côtés en arrière de cette courbure sont subparallèles,; les parties en avant sont fortement convergentes ; angles antérieurs obtus, mais bien marqués; angles postérieurs très arrondis. Base large, courbée, non sinuée devant l’écusson; la courbure accentuée vers les angles. Côtés finement rebordés. _ Ecusson triangulaire, large, à sommet aigu; ses côtés à peine incurvés, non sinués. Echancrure posthumérale des élytres large et assez pro- fonde. Epaules sallantes. L’élytre élarei à partir du fond ] y 2 Ï = 10 —— de l’échancrure par une large courbe du bord. Angle apical très arrondi; angle sutural plus brièvement arrondi. Dessus portant deux côtes sur chaque élytre. Côtés de l’abdomen non visibles de dessus, en arrière de l’échancrure posthumérale. Saillie large, mais extrêmement courte, constituant à peine une saillie définie. Tarses postérieurs un peu plus longs que les tibias. Tibias de toutes les pattes munis d’une dent au bord externe. La forme est assez allongée, parallèle. Les téguments sont brillants, couverts de poils longs et abondants. L’unique espèce du genre est_particulhière à Madagascar. 164. Hiberasta longipilis Fairm. Hiberasta longipilis Fairmaire, Revue d’'Entom., 1901, p. 155. plateau de Hukaru. Type : Museum de Paris. Hab.: Plateau de Hukaru, d’après Fairmaire. Longueur : Oo mm. Largeur : 5 mm. Brillante; marron bronzé, avec, sur les élytres, d’une épaule à l’autre, une bande courbe jaunâtre. Téguments portant de longs poils blanchâtres. Ponctuation de la tête forte et serrée; celle du clypeus un peu moins forte et à peine moins dense; front garni de poils blanchâtres. Couleur marron, à reflets bronzés sur le disque. Antennes marron testacé. Rebord latéral du pronotum effacé en avant. Dessus à ponc- tuation pihgère forte, assez dense et régulière, mais laissant une ligne médiane lisse. Couleur marron, à reflets bronzés. Angles antérieurs et côtés de l’écusson à ponctuation piligère; même couleur que le pronotum. Epimères d’un noirâtre bronzé, à ponctuation piligère. Elytres portant deux côtes : la première, sur le disque, plus distincte; la deuxième, moins nette, se trouve sur la partie où l’élytre se plie pour retomber latéralement. Les intervalles des côtes et les parties latérales sont garnis d’une abondante ponctuation formée d’éléments courbes, pihgères. La suture est déprimée en avant, saillante en arrière. Couleur marron rougeatre, à reflets bronzés avec une bande courbe, jaune testacé d’une épaule à l’autre; le milieu de la partie de cette courbe qui appartient à chaque élytre est un peu dilaté. Pygidium marron rougeâtre, couvert de stries serrées à dis- position vaguement circulaire. Poils blanchâtres, longs et abon- dants. Dessous marron rougeatre, garni de poils blanchâtres. Pattes de même couleur que le dessous. Fibias antérieurs portant une dent au bord externe. J'ai vu au Museum de Paris neuf exemplaires. Auiant qu’on en peut juger par la courbure de l’abdomen, ce sont des males. XXIX. -_ GENRE PYGORA Pygora Burmeister, Handb. d. Ent., III, 1842, p. 563. Pygora Lacordaire, Genera Col. IIf, 1856, p. 515. Pyrrhopoda (pars) Kraatz, Deutsche ent. Zeitschr., 1880, past Stizopygora (pro parte) Kraatz, Deutsche ent. Zeitschr., 1881, p. 79. Tetrarhabdotis (pro parte) Kraatz, Deutsche ent. Zeitschr., 1883, p. 388. Pseudopygora (pro parte) Kraatz, Deutsche ent. Zeitschr., 1897, p. 404. Clypeus à. carènes latérales bien saillantes; bord antérieur plus ou moins sinué, parfois très peu, jamais fortement échancré. Pronotum variable; sa forme pouvant se rattacher à trois types différents : 1° Forme à côtés régulièrement courbés dans la plus grande partie de leur longueur (exceptionnel) ; 2° Forme ee Z assez large, à côtés courbés en avant du milieu, parallèles en arrière de cette courbure; 3° Forme étroite, à côtés présentant vers le nulieu une saillie arrondie; les bords plus ou moins incurvés en arrière de cette saillie. La base est sinuée ou non devant l’écusson. Les côtés sont rebordés chez une partie des espèces. Ecusson triangulaire ordinairement à côtés incurvés dans toute leur longueur et par sue à sommet très aigu, efhlé: exceptionnellement côtés rectilignes. Élytres à épaules sallantes; échancrure posthumérale pro- fonde et assez brusque; bord largement courbé en arrière de cette échancrure; angle apical arrondi. Saillie mésosternale non infléchie, courte, plane en dessous, anguleuse en avant. Pattes longues. Différences sexuelles : Les tibias portent ordinairement deux dents au bord externe, mais ces dents sont plus atténuées chez le mâle et la première peut être réduite à un angle du bord plus ou moins effacé. L’abdomen présente, chez la plupart des espèces, une dépression médiane de la face ventrale. Chez quelques espèces, le pygidium a un relief très caractéristique pour chaque sexe. Enfin on observe des différences dans les pattes, notamment dans la longueur des ongles. Les Pygora sont des insectes de dimensions moyennes ou petites, de forme assez étroite, parallèle ou faiblement rétrécie en arrière, non massive. Les téguments sont brillants, ne portent pas de revêtement mat, mais présentent souvent des plaques farineuses blanchâtres ou Jaunâtres qui peuvent être très éten- dues, surtout sur la face ventrale. En ce qui concerne la couleur, on peut distinguer deux groupes. Dans l’un, la couleur générale du fond est noire, parfois nuancée de bleu violacé ou de verdâtre et présentant chez certaines espèces des taches marron ou Jaune testacé. L’autre groupe comprend des espèces à fond vert sans mélange ou avec des parties marron ou noiratre; la couleur verte peut être pure ou avoir des reflets cuivreux ou rougeûtres ; elle peut passer au bleu ou au violacé. Le genre est particulier à Madagascar. L’espèce typique est P. lenocinia. Quelques espèces (?. hirsuta, P. cultrala et sans doute P. beryllina) se distinguent de toutes les autres par la forme de l’écusson, mais, comme elles ont avec d’autres Pygora des caractères communs, 1l n’est pas utile de les placer dans des genres séparés. ?. }zrsuta et P. cultrata ont moins de rapports entre elles qu'avec d’autres espèces du genre Pygora. Le genre Pyrrhopoda est bien distinct du genre Pygora, notamment par la forme du clypeus et de l’écusson. Il n’y a pas de raison de séparer P. puncticollis dans un “gcure particulier (S/:0pygora Ktz) comme l’a fait Kraatz sans connaitre l’espèce. P. erythroderes présente une forme un peu particulière, mais conserve bien les caractères du genre Pygora. Le nom de PSEUDOPYGORA, ou mieux TETRARHABDOTIS qui a la priorité, créé pour cette espèce, peut être conservé comme dénomination de sous-genre. TABLEAU DES ESPÈCES 4 PHÉoeSEderhécusson incurvés: sommetsfres ait... -_- Côtés de l'écusson non nettement incurvés; sommet non DRE SAT D ne PT eue une a PUR doses Same Me £O. 2. Couleur générale de fond noire. La couleur du pronotum et des élvtres peut varier (rouge, bleu, vert), mais reste sombre ; le dessous est toujours noir ou noirâtre. Dessus portant souvent, mais non toujours des taches farineuses. 3. — Couleur générale de rond verte, passant parfois au bleu ou au violaté, mais non de nuance sombre. Dessus sans PACE AIME USES ANNE METAL eo en bn Los ER Ai ues Lau 1. 3. Bords latéraux du pronotum non régulièrement courbés de l 8 — la région de l’angle antérieur à l'angle postérieur... = Bords latéraux du pronotum formant une courbe régulière qui débute très peu en arrière de l'angle antérieur et se termine à l'angle postérieur. Côtés finement rebordés. Pronotum et élytres sans taches farincuses. erythroderes (192). Ld 1e: — 14 — Elytres présentant des taches marron rougeâtre en arrière des épaules RS ee NA PR RTE AS Elytres sans taches marron rougeûtre en arrière des épaules. Premier intervalle (entre la suture et la première strie) dilaté au milieu ; première strie nettement courbée de la région de l’écusson à la déclivité apicale.............. :........ Premier intervalle de même largeur, ou à peu près, dans toute sa longueur; première strie non courbée. luctifera var. Côtés du pronotum présentant un fin rebord dû à la présence d'un sillon marpinal.".. "te Côtés du pronotum nontrebordés eee 2e Elytres portant des taches farineuses blanches... Elytres sans taches farineuses blanches... melanura Pas de tache blanche sur l’écussen et sur le pronotum en avant de l’écusson. Base non rebordée au milieu............ Une tache blanche sur l’écusson et une autre sur le prono- tum devant l’écusson. Base rebordée sur toute sa lonE tre... le RENSRARIE RER TER albomaculata Silonsides-stries élytrales-simples sr Sillons des stries élytrales doubles... rufoplagiata Parties latérales de la base du pronotum présentant un rebord déterminé par un fin sillon. Longueur plus grande US 160 int) ER RE te Tee Base du pronotum sans rebord dans toute sa longucur. Longueur plus petite (9 mm.).....…. PR fra ct ue cruralis Sillon de la deuxième strie atteignant la région du calus apical. Bord latéral du pronotum non entièrement blanc. ornata Sillon de la deuxième strie n'atteignant pas la région du calus apical. Bord latéral du pronotum portant une bande“blanchefcontinmuers "ere rec diegana Longueur de la tache rougeâtre posthumérale égale, au moins, à la demi-longueur de l'élytre. Moins de quatre Longueur de la tache rougeñtre ou testacé posthumérale plus courte que la demi-longueur de lélytre. Quatre taches blanches sur chaque élytre. quatuordecimguttata Premier intervalle de l’élytre {entre la suture et la première strie) plus large que le deuxième, dans la partie située immédiatement en avant de la tache blanche du disque. conjuncta (465). (167). 13. (173). (474). 16. 9 15 — 15 — Premier intervalle de l’élytre plus étroit que le deuxième dans la partie située immédiatement er avant de la tache barfchendundiSque..... ML. Learn sue ne. simillima Stries des élytres portant des sillons continus... luctifera Stries des élytres, à l'exception de la première, portant des DONNE exehe CASSER RE RE ME AC Perrieri Pronotum présentant deux bandes longitudinales de teinte sombre, séparées par une bande médiane de la couleur GA TON L LE RSR ERP Pronotum ne présentant pas de bandes longitudinales de teinte Somhre (Nes re: PR CE EE DOUTER Disque de l’élytre portant une large bande longitudinale de ÉÉRTÉSSONTDO Reno ins e dnn s ce 2 PRE Disque de l’élytre ne portant pas de bande longitudinale HEC SIRLE SO EE CR Bandes longitudinales du prono‘um et des élytres marron PSOUAMOINS EOUPEATTES. Sn NE Li lenocinia Bandes longitudinales du pronotum et des élytres noires. nigrofasciculata Ponctuation assez régulière, bien distincte sur le disque RAD OO ROUE 2 ee en ces ne eu LM ee Senna en manon Ponctuation indistincte sur le disque du pronotum. ignita Espace entre les bandes sombres du pronotum non très étroit. Sillon limitant latéralement la face ventrale des hanches postérieures, droit dans sa partie médiane CPR PRO RTS 7 POUR rentes Me die bella Espace entre les bandes sombres du pronotum très étroit, linéaire. Sillon limitant latéralement la face ventrale des hanches postérieures courbé dans toute sa longueur HÉAERT0 Ecmee AROR A Ne Page Li puncticollis Pronotum à disque lisse ou peu distinctement ponctué... Pronotum nettement ponctué sur le disque, à l’exception, patois dela rlione MÉdANE, + Le AA eneranre Epaules à couleur marron ou noire s'étendant en avant uSquAplaspasenden EEE RENE RE Re enr (172). (475); (177). (181). (1) P. crbricollis est placée dans ce groupe; la disposition des couleurs du pronotum pourrait, dans certains cas, être interprétée comme présentant des bandes sombres. Cette espèce se distingue des autres espèces de ce groupe par son pronotum, présentant à la fois une forte ponctuation et des bords latéraux arrondis et divergents en arrière. 16 — -— Epaules non de couleur marron; tout au plus de teinte sombre au sommet, mais non en avant vérs la base de l'élytre .......h,.2.....….…...…. Sanguiteomarginata (186). 22. Tibia: de-couleur mi0lacéer PS RE RE Re 29. — Tibia de couleur verte à reflets testacés, ou, en partié, VérTe ete sta É er An Mnene R SE PReE x Re ee 29: Pyeidiumenon violacé PEER ER RTE 24. — Pygidium plus ou moins violacé......... +. Cowani (183). 24. Elytres à quatre stries, chacun: les dernières plus ou moins ‘ atténuées, ne portant pas un sillon gravé continu. Inter- Re valles des stries de largeur peu différente dans la région CAO VENTE ARE. NE RP Le 2e pulchripes (185). - Elytres à quatre stries, chacun ; les dernières bien marquées par un sillon gravé continu. Intervalles des stries alter- nativement plus larges et plus étroits dans la région MOYENNE An CE NAN RENE ee Tr prasinella (188). 25. Dépressions latérales du disque du clypeus portant des points simples dans la plus grande partie de leur longueur 26. - Dépressions latérales du disque du clypeus portant une ponctuation allongée en stries obliques sur plus de la MOITÉATEMNEUTA ON EUEUES ASC AE Donckieri (184). 26. Elytres ayant, au maximum, trois stries marquées, chacune, par un sillon gravé continu. Pygidium à taches blanches. pygidialis (187). — Elytre ayant quatre stries à sillons continus; pygidium Sanes taches Plane er core (?) brunneitarsis (189). 21. Bords latéraux du pronotum présentant vers le milieu une forte courbure; leurs moitiés postérieures subparallèles OU CONVETPENTES ENATTIÈTE ee ee punctatissima (190). —— Bords latéraux du pronotum arrondis; leurs moitiés posté- rieures divergentes en arrière... eee ICTIDTICOIIS AOTE e8.Dessus portantidés poils iressSÉS Pre Rene ae Dessus/sans poils dressés EE Er cultrata (193). Pronotum présentant une ligne médiane, imponctuée, SALLANEE : 102: 78 OCR, MNRRIRSE PORTES RP ns beryilina (195). - Pronotum sans ligne médiane, imponctuée, saillante. hirsuta (194). Deux espèces, au sujet desquelles J’ai des documents insuf- fisants, ne figurent pas dans ce tableau. Ce sont : P. tenella (176), qui paraît ressembler à une variété de ?. luctifera, et 72 Le” sonian inSt;} | A rSS ty f Z ? S > — 17 — P. polyspila (174) de couleur noire, avec sur leY taches blanches marginales, sur l’écusson une tache chaque élytre, huit ou neuf taches de même nature; élytres à stries assez fortes; intervalles costiformes; pronotum à peine plus étroit que les élytres. Anochilia lineata Künckel d’'Herculais (Hist. nat. Madag. Gandid Colt Atlas, 1887; pl: 8,1. 12) non décrite, est ‘sans doute une Pygora, mais la figure ne représente exactement aucune des espèces que Je connais; elle paraît se rapprocher de P. hirsula. 165. Pygora ornata Jans. (PI VIT, £. 28). Cetonia cenjuncta Q Gory et Perch., Rev. ent. Silbermann, ILE, 1835, p. 125 (1). Pygora ornata Janson, Cist. Entom. II, 1876, p. 155. Mada- gascar. Anochilia ornata Künckel d'Herculais, Hist. nat. Madag. Grandidier, Col. Atlas, 1887, pl. 3, f. 12. Type : Collection Janson. Hab. : Madagascar; Forêts d’Antsihanaka (L. Humblot); Tananarive (Kingdon, C. Lamberton); Betsileo (D. Cowan); Fhanarantsoa (Evet. B. Perrot). Longueur : 10,5 à 15,5 mm. Largeur: 5,5 à 8 mm. Oblongue, parallèle. Brillante; noire, avec, sur chaque élytre, une grande tache marron rougeàtre posthumérale et deux taches farineuses dans la région terminale. Côtés du pronotum rebordés. Carènes latérales du clypeus parallèles ou à peine conver- gentes en avant. Bord antérieur présentant une échancrure nette, mais peu profonde; cette échancrure sépare deux lobes dont la courbure continue celle des bords latéraux retombants. 2. (1) La diagnose latine de C. conjuncta Gory et Perch. convient seule à Pygora conjuncta. Le texte français qui suit, relatif à un insecte qui serait la femelle, s'applique à l'espèce décrite depuis sous le nom de P. ornata Jans. 9) = ATONE— Ponctuation fine et dense, atténuée sur le vertex. Couleur noire. Antennes noires. Pronotum trapézoidal; ses côtés présentent en avant du milieu un angle obtus bien marqué; la partie en arrière de cet angle est faiblement incurvée. Angles antérieurs aigus; angles postérieurs émoussés au sommet. Base largement courbée, sinuée devant l’écusson. Disque paraissant lisse, mais portant en réalité une ponctuation éparse extrêmement fine, visible seu- lement au moyen d’une forte loupe; les côtés portent, surtout en avant, quelques points nets, un peu plus nombreux chez la femelle; la région immédiate des angles antérieurs est finement striolée. Côtés rebordés; le rebord se continue sur les parties latérales du bord antérieur et de la base. Couleur noire; parfois une tache testacée dans l’angle latéral. Ecusson noir, imponc- tué ; ses côtés incurvés ; son sommet très aigu. Epimères couverts d’une tache blanchatre. Epaules des élytres bien découpées par une échancrure posthumérale brusque et profonde; élytres élargis à partir du fond de cette échancrure ; chaque élytre arrondi séparément à l’extrémité. Dessus avec quatre stries imdiquées chacune par un sillon gravé; le premier sillon (juxtasutural) contourne le calus apical et remonte le long du bord externe; les deux derniers peuvent être plus ou moins atténués ou réduits à des lignes ponctuées; la deuxième strie atteint toujours la région du calus apical; la quatrième strie n’est parfois indiquée qu’à la base de l’élytre; les intervalles peuvent porter quelques rares points, surtout entre la première et la deuxième stries; 1l y a, en outre, des points épars, extrêmement fins, visibles seu- lement au moyen d’une forte loupe. Région du bord latéral un peu ponctuée. Calus apical arrondi très convexe, rapproché du bord terminal. Couleur noire avec, à hauteur de l’échancrure posthumérale, une très grande tache marron rougeâtre qui s’étend de la première ou de la seconde strie au bord latéral; deux taches blanches en arrière, l’une marginale avant l’angle apical, l’autre dans l’angle sutural. — 19 — Pygidium sans proéminence anormale chez les deux sexes, parfois un peu caréné en avant, striolé en avant, éparsément ponctué en arrière, noir, avec une tache blanche de chaque côté. Dessous brillant, noir, avec de grandes plaques farineuses, blanches, interrompues sur l’abdomen. Saillie mésosternale courte, anguleuse, un peu remontante. Poils de la région sternale roussatres, ceux des pattes et du pygidium noirs. Pattes noires avec des bandes blanches sur les fémurs chez le mâle. Tibias antérieurs présentant deux dents au bord externe chez les deux sexes; la dent proximale atténuée chez le mâle. Mâle ayant une dépression ventrale peu profonde, garnie de plaques blanches. _Forceps à côtés d’abord parallèles, puis convergents dans la partie terminale; extrémité arrondie. Branches du forceps séparées par un méat oblong, dans le dernier tiers de la longueur, qui est fortement recourbé. 166. Pygora cruralis Frm. Pygora cruralis Fairmaire, Ann. Soc. entom. France, 1903, p. 198. Madagascar (Alluaud). Type : Collection Alluaud, Museum de Paris. Hab. : Madagascar (Alluaud), d’après Fairmaire. Longueur : 9 mm. Largeur : 4,5 mm. Noire, avec, sur chaque élytre, une tache marron rougeûtre posthumérale et deux taches blanches dans la région terminale. Cette espèce ressemble beaucoup à P. ornata. Voici ses prin- cipaux caractères : d. Clypeus faiblement échancré. Ponctuation de la tête et du clypeus assez dense. Couleur noire. Antennes noires. Pronotum presque aussi large que les épaules; ses côtés présentant un angle obtus vers le milieu. Base à peine sinuée devant l’écusson. Ponctuation effacée sur le disque, mais nette sur les côtés, plus forte que chez ?P. ornata et moins forte que 0 — chez P. rufoplagiata. Côtés de la base non rebordés. Couleur noire. Ecusson à côtés incurvés, sommet très aigu ; couleur noire. Elytres semblables à celles de ?. ornata. Stries élytrales portant des sillons gravés simples. Couleur noire, avec une grande tache marron rougeâtre en arrière de l’épaule et deux taches blanches : l’une marginale un peu avant la région de l’angle apical, un peu plus en avant que chez P. ornata, l’autre sur le bord terminal. Pygidium ponctué. Dessous brillant, noir, à plaques farineuses blanches. Saillie courte, anguleuse un peu remontante. Poils blanchâtres. Pattes noires avec des bandes blanches sur les fémurs. Tibias anté- rieurs bidentés. Ventre déprimé. La femelle n’est pas connue. 167. Pygora diegana Frm. (PI. X, f. 31). Pygora diegana Fairmaire, Ann. Soc. ent. France, 1905, p. 199. Diego-Suarez (Alluaud). Type : Museum de Paris. ab. : Montagne d’'Ambre; Diego-Suarez. Longueur : 13 à 14 mm. Zargcur : 6,5 à 7,5 mm. Etroite, allongée, parallèle. Brillante ; noire avec les côtés du pronotum bordés d’une bande blanche; élytres ayant, chacun, une tache posthumérale marron rougeûtre et deux taches blanches dans la région terminale. Carènes latérales du clypeus subparallèles ou un peu conver- gentes; bord antérieur avec deux lobes arrondis, séparés par une échancrure peu profonde. Ponctuation fine et dense, atté- nuée sur le vertex. Couleur noire. Antennes noires. Pronotum trapézoidal; ses côtés présentent, en avant du milheu, un angle obtus à sommet émoussé; la partie en arrière de cet angle est à peine ou non incurvée; angles antérieurs bien marqués, angles postérieurs émoussés au sommet; base lar- — D] — gement courbée, sinuée devant l’écusson. Dessus avec une ponctuation éparse extrêmement fine et presque imperceptible sur le disque, distincte dans la région de l’angle antérieur. Côtés rebordés; le rebord prolongé sur les côtés du bord antérieur et de la base. Couleur noire, avec une bordure latérale, blanche, dilatée dans l’angle postérieur. Ecusson à côtés incurvés, sommet effilé, brillant, noir; ponc- tuation imperceptible; angles antérieurs striolés. Epimères couverts d’une tache blanche. Elytres à épaules bien découpées par l’échancrure posthu- mérale brusque et profonde; l’élytre peu élargi, en arrière, à partir du fond de cette échancrure; extrémité arrondie. Dessus à. sillons réduits (par comparaison à P. ornafa) : Premier sillon (juxtasutural) entier; deuxième strie débutant par quelques points à hauteur de l’écusson, continuée par un sillon et se terminant en ponctuation vers le mieu de la longueur de l’élytre (1); troisième strie représentée par une série de points de la base au tiers ou au milieu de l’élytre; quatrième strie représentée seulement par quelques points dans la région humérale; intervalles portant une ponctuation éparse, à peine perceptible; côtés plus nettement ponctués. Calus apicaux convexes et arrondis. Couleur noire, avec, sur chaque élytre, une grande tache posthumérale marron rougeûtre et deux taches mates, blanches, l’une marginale avant l’angle apical, l’autre dans l’angle sutural. Pygidium finement et densément striolé en avant, ponctué en arrière, un peu caréné au milieu de la partie antérieure, noir, avec deux grandes taches latérales blanches. Dessous brillant, noir, avec de grandes plaques blanches, interrompues sur l’abdomen. Saillie mésosternale courte, angu- leuse, un peu remontante. Poils des parties sternales d’un jaunâtre clair; ceux des pattes noirs. Pattes noires, avec des (1) Parfois entièrement ponctuée. =D) — plaques blanches sur les fémurs chez le mâle. Tibias antérieurs bidentés au bord externe chez les deux sexes. Le mâle présente une dépression ventrale peu profonde, garmie de plaques blanches. Le forceps ressemble à celui de ?. ornata; il est parallèle et s’amincit vers l’extrémité qui est arrondie; les branches sont séparées en dessus par un méat oblong. Cette forme représente P. ornata dans la partie Nord de Madagascar; elle est peu différente de cette espèce. 168. Pygora albomaculafa Kraatz. Pygora albomaculata Kraatz, Wiener entom. Zeit., 1893, p. 151. Madagascar (Sikora). Pygora albomaculata Fairmaire, Revue d'Entom., 1903, p. 25. Type : Deutsche entom. national Museum, Berlin. Hab. : Madagascar. Longueur : 15 à 16 mm. Largeur : 7,5 à 8 mm. Allongée, parallèle. Brillante, noire, avec, sur le pronotum, une bordure blanche interrompue et un point blanc devant l’écusson; écusson taché de blanc; élytres noirs, avec une grande tache rougeâtre dans la moitié proximale et trois taches blanches dans la moitié distale. Clypeus à carènes latérales subparallèles; échancrure du bord antérieur peu profonde; angles arrondis. Tête et clypeus densément ponctués. Couleur noire. Antennes noires. Pronotum trapézoidal; ses côtés présentent, en avant, du milieu, un angle obtus à sommet émoussé; moitiés des côtés, en avant de ces angles, très convergentes; moitiés en arrière parallèles. Base transversale, à peine déviée devant l’écusson. Les côtés sont rebordés, la base également et sur toute sa longueur. Ponctuation effacée sur le disque, nette sur les parties latérales. Côtés garmis d’une bordure blanche, interrompue à hauteur de l’angle obtus latéral; une petite tache blanche = Pour <9 arrondie au milieu de la base (1). Ecusson à côtés incurvés, sommet très aigu; angles antérieurs striolés; couleur noire, mais presque entièrement cachée par une tache blanche. Epaules des élytres bien découpées; échancrure posthumé- rale brusque et profonde; l’élytre un peu élargi, en arrière, à partir du fond de cette échancrure ; extrémité arrondie. Dessus avec une ponctuation plus ou moins nettement disposée en séries longitudinales, réunies en sillons continus près de la suture. Couleur noire, avec une large bande marron rougeûtre interrompue à la suture; le bord antérieur de cette bande est près de la base à hauteur des épaules; son bord postérieur se trouve vers le milieu de l’élytre; trois taches mates, blanches sur chaque élytre : une suturale, en arrière du milieu; une autre marginale, avant l’angle apical; la dernière entre le calus apical et l’angle sutural (2). Pygidium du mâle allongé, portant des stries transversales ; pygidium de la femelle un peu relevé à l’extrémité. Couleur noire, avec deux grandes taches blanches latérales. Dessous brillant, noir, avec de grandes plaques blanches. Saillie mésosternale courte, anguleuse, un peu remontante. Poils du dessous blanchâtres. Pattes noires; tibias postérieurs portant des brosses de poils noirs. Tibias antérieurs munis de deux dents au bord externe chez la femelle, d’une seule dent et d’une déformation obtuse du bord chez le mâle. L’abdomen du mâle présente une dépression médiane non garnie de plaques blanches. (x) D’après la description originale, la bande latérale blanche pourrait être réduite à un point. Ma description est faite sur des exemplaires du Museum de Paris. (2) La description originale indique trois taches dans la région terminale et non deux. 169. Pygora rufoplagiata Westw. (PI X, f. 30). Liostraca rufoplagiata Westwood, Transact. entom. Soc. London, 1879, p. 206, pl. IV, f. 4 Madagascar. Type : Collection R. Oberthür, ex Higgins. Hab.: Madagascar (L. Humblot); Antsihanaka et lac Alaotra (E. et B. Perrot). Longueur : 8 à 11 mm. Largeur : 4,5 à 5 mm. Parallèle ou un peu rétrécie en arrière. Brillante, noire, avec, sur les élytres, deux grandes taches marron rougeûtre posthu- mérales et deux taches farineuses à l'extrémité. Côtés du pronotum rebordés. Carènes latérales du clypeus subparallèles; bord antérieur à peine échancré, un peu relevé en dehors de l’échancrure; angles très arrondis. Tête et clypeus à ponctuation dense et assez forte. Couleur noire. Antennes noires. Pronotum polygonal, les côtés présentant un peu en avant du milieu un angle obtus; parties des côtés en avant de l’angle très convergentes; parties en arrière subparallèles; angles antérieurs bien marqués; angles postérieurs subdroits, émoussés au sommet. Base largement courbée, avec une sinuosité très faible devant l’écusson. Côtés rebordés ; le rebord prolongé sur les parties latérales du bord antérieur et de la base. Ponctua- tion nette, très atténuée sur le disque au milieu, plus forte sur les côtés, allongée en stries dans la région de l’angle antérieur. Couleur noire. Ecusson à côtés incurvés ; sommet effilé, surface brillante, lisse; les angles antérieurs striolés. Epimères couverts d’une tache blanche. Echancrure posthumérale brusque et très profonde découpant fortement l’épaule; l’élytre un peu élargi à partir du fond de cette échancrure; extrémité de chaque élytre arrondie sépa- rément. Dessus portant quatre stries ; les trois premières offrent chacune un double sillon gravé; la dernière porte une série = 2% — longitudinale de points arqués; la première strie (juxtasutu- rale) contourne le calus apical et remonte le long du bord externe; régions latérales portant une ponctuation plus ou moins nettement disposée en séries longitudinales. Quelques gros points dans la région humérale; les intervalles portent une ponctuation éparse extrêmement fine, à peine perceptible. Calus apicaux convexes, arrondis, peu éloignés du bord ter- minal. Couleur noire avec, en arrière de l’épaule, une très grande tache marron rougeâtre qui s’étend de la deuxième strie au bord latéral; deux taches blanches marginales, l’une un peu en avant de la région de l’angle apical, l’autre sur le bord terminal ; ces taches peuvent être allongées ou arrondies. Pygidium caréné au milieu dans sa moitié antérieure; la Carène plus obtuse chez le mâle; surface striolée en avant, ponctuée en arrière, noire, avec deux taches latérales blanches. Dessous brillant, noir, portant de grandes plaques blanches interrompues sur l’abdomen. Saillie mésosternale courte, arigu- leuse un peu remontante. Poils roussâtres. Pattes noires. Tibias antérieurs portant deux dents au bord externe chez les deux sexes. L'abdomen porte une dépression longitudinale garmie de plaques blanches. 170. Pygora melanwra Fairm. Pygora melanura Fairmaire, Le Naturaliste, 1903, p. 36. Madagascar. Type : ? Hab. : Madagascar, d’après Fairmaire. Longueur : 13 mm. Je ne connais de cette espèce que la description; voici les principaux caractères qu’elle indique : La forme ressemble à celle de P. ornata; oblongue, allon- cée, un peu rétrécie en arrière. Brillante; noire, un peu métal- —— lique; élytres rouge sombre (1) avec l'extrémité largement noire. Bord antérieur du clypeus largement sinué; dessus portant une impression de chaque côté; ponctuation fine, la tête presque lisse. Pronotum transversal, plus étroit que les élytres; ses côtés courbés, convergents en avant. Dessus lisse; côtés finement rebordés. Ecusson aigu, lisse. Elytres assez allongés, portant de vagues lignes de points; région de l'écusson lisse. Suture saillante en arrière. Calus apical convexe lisse, de même que les épaules. Pygidium à striolation transversale fine. Dessous lisse. Tibias antérieurs portant deux dents aiguës vers l’extrémité (la dent terminale sans doute comprise). 171. Pygora conjuncta G. et P. (PI. VIL f. 30). Cetonia conjuncta Œ Gory et Percheron, Revue entom. de Silbermann, III, 1835, p. 125. Madagascar (2). Pygora conjuncta Burmeister, Handb. d. Ent. III, 1842, p. 964. Anochilia (Pygora) conjuncta Westwood, Trans. ent. Soc. London, 1874, p. 478, pl. VIII, f. 5. Anochilia conjuncta Künckel d'Herculais, Hist. nat. Madag. Grandidier, Col. Atlas, 1887, pl. 3, f. 11. Type : Collection Gory, Musée de Berlin. Il existe au Museum de Paris un exemplaire de Goudot (1834) ayant, par suite, la même origine que le type. Les individus étudiés par Burmeister {Cetonia Nero Dup. in litt.) et par Westwood (ex coll. Higgins) figurent dans la collection R. Oberthür. Hab. : Madagascar; Forêts d’Antsihanaka (L. Humblot). Longueur : 12 mm. Largeur : 6,5 à 7 mm. (1) «... elytris obscure sanguineis ». (2) La diagnose Jatine seule est relative à ?P. conjuncta. Le texte français s'applique à ?. ornata Jans. — 27 — Allongée, subparallèle. Brillante; noire avec parfois les élytres d’un noir verdâtre; chaque élytre porte une grande tache posthumérale marron rougeâtre et trois petites taches blanches en arrière. Clypeus à carènes latérales parallèles. Bord antérieur fai- blement échancré; angles antérieurs très arrondis. Ponctuation fine, plus dense sur le clypeus. Couleur noire. Antennes marron noiratre. Pronotum étroit; ses côtés fortement anguleux un peu en avant du milieu; parties postérieures des côtés subparallèles, un peu incurvées; parties antérieures fortement convergentes; angles antérieurs bien marqués, paraissant aigus de dessus; angles postérieurs presque droits. Base transversale, largement courbée, à peine sinuée devant l’écusson. Côtés non rebordés. Dessus portant une ponctuation éparse, assez effacée chez le mâle, plus nette chez la femelle, toujours plus forte sur les parties latérales. Couleur noire, avec, ordinairement, une tache blanchâtre, marginale en avant de l’angle postérieur. Ecusson à côtés incurvés, sommet efhlé; ponctuation un peu moins effacée chez la femelle; couleur noire. Epimères noirs, le plus souvent, couverts d’une tache blanche. Elytres à épaules saillantes; échancrure posthumérale pro- fonde et assez brusque; l’élytre à peine élargi à parür du fond de l’échancrure; son extrémité arrondie. Dessus portant quatre stries; les deux premières stries toujours marquées par un sillon interrompu ou une ponctuation en série, parfois très atténuées chez le mâle; dans la partie immédiatement en avant de la tache blanche discale, l'intervalle entre la suture et la première strie est plus grand que l'intervalle entre la première et la deuxième strie. Région antérieure du premier intervalle portant une ponctuation peu abondante, nette chez [a femelle, plus ou moins effacée chez le mâle; il existe une ponctuation éparse et très fine dans les intervalles et vers les bords, mais elle est indistincte chez le mâle. Le premier sillon (juxtasutural) ne contourne pas le calus apical pour remonter le long du bord. ER —— Calus apical convexe. Couleur noire, souvent verdâtre, avec une très grande tache marron rougeâtre entre la deuxième strie et le bord latéral; cette tache s'étend de la partie postérieure de l’épaule jusqu’au delà du milieu de la longueur de l’élytre; chaque élytre porte trois taches blanches : une un peu après le milieu, entre la première et la deuxième strie, une autre marginale en avant de l’angle apical, la dernière dans la région de l’angle sutural. Pygidium simplement convexe chez le mâle, finement et éparsément ponctué; chez la femelle, il présente deux mamelons très saillants séparés par une forte dépression; il est de plus densément striolé, excepté sur les saillies. Couleur marron, avec deux grandes taches blanches, latérales. Dessous brillant, noir ou verdâtre, avec de grandes plaques blanches qui sont interrompues sur l’abdomen. Saillie méso- sternale très courte, anguleuse, un peu remontante. Poils fauves. Pattes marron. Ongles très développés; les ongles de la paire intermédiaire inégaux chez le male. Tibias antérieurs bidentés chez la femelle, unidentés chez le mâle, avec, en plus, une déformation anguleuse du bord. Le milieu de l’abdomen est convexe et noir chez la femelle, méplat et blanc chez le mâle. Le pygidium est très différent. Forceps fortement recourbé; chaque branche bifurquée à l’extrémité, avec la dent externe plus prolongée, épineuse; pilosité abondante. 172. Pygora simillima Mos. (PI X, f. 28). Pygora simillima Moser, Deutsche entom. Zeitschr., 1912, p. 66, Montagne d’Ambre. Type : Collection Moser? Hab. : Madagascar; Mont Tsaratanana (Perrier de la Bathie). Longueur : 11 à 12,5 mm. Largeur : 6 à 7 mm. so Etroite, parallèle ou un peu rétrécie en arrière. Noire avec la région de l’écusson, sur les élytres, bleuatre violacé; chaque élytre porte une grande tache marron rougeatre dans la moitié antérieure, une tache blanch: discale postmédiane et deux taches blanches dans la région terminale. Clypeus à carènes latérales parallèles; bord antérieur fai- blement échancré; angles très arrondis. Ponctuation fine, plus dense sur le clypeus, atténuée sur le vertex. Couleur noire. Antennes noirâtres. Pronotum étroit; ses côtés présentent, en avant du nulieu, un angle obtus très marqué; les parties en avant de cet angle sont fortement convergentes; les parties en arrière sont subpa- “rallèles et incurvées; angles antérieurs bien marqués; angles postérieurs subdroits, un peu émoussés; base transversale, largement courbée, un peu sinuée devant l’écusson. Côtés non rebordés. Dessus portant une ponctuation très éparse, extrè- mement fine et indistincte sur le disque, plus visible sur les parties latérales chez la femelle. Couleur noire. Ecusson à côtés incurvés, sommet effilé; dessus noir avec quelques points peu nets. Epimères couverts d’une tache blanchatre. Elvtres à épaules saillantes, découpées par une échancrure posthumérale profonde et assez brusque; l’élytre à peine élargi à partir du fond de cette échancrure; son extrémité arrondie. Dessus présentant quatre stries; les deux premières toujours parcourues par un sillon gravé continu; les deux dernières pius ou moins atténuées, surtout chez le male; dans la partie immédiatement en avant de la tache blanche discale, la distance entre la suture et la première strie est plus petite que la distance entre la première et la seconde strie; le premier sillon ne contourne pas le calus apical pour remonter le long du bord latéral. L’intervalle entre la première et la deuxième stries porte, dans la région scutellaire, quelques gros points ces points sont parfois atténués chez le mâle, mais bien marqués chez la femelle; chez cette dernière ils forment parfois une série longitudinale figurant une strie secondaire (1); la surface de l’élytre porte une ponctuation éparse et extrêmement fine, plus distincte chez la femelle. Calus apicaux très convexes. Couleur noire avec, sur chaque élytre, dans toute la région de la base, mais respectant l'épaule, une très grande tache marron rou- geâtre; cette tache n’atteint pas directement la suture, mais dans cette région, l’élytre prend une couleur bleu violacé étendue sur la partie suturale et plus ou moins sur la tache marron rougeâtre, dont la limite est, par suite, indécise; cette teinte bleuâtre n’est peut-être pas constante (2). Taches blanches au nombre de trois : une sur le disque, en arrière du milieu, entre la première et la deuxième stries; une autre, marginale, avant l’angle apical; la troisième dans l’angle sutural. Pygidium convexe chez le mâle et portant quelques points; chez la femelle, le pygidium porte, dans sa moitié antérieure, une carène arrondie, mais très saillante, un peu ponctuée; la région marginale antérieure et l’extrémité sont striées. Chez les deux sexes, la couleur est noire, avec deux grandes taches latérales blanches. Dessous brillant, noir, abondamment couvert de plaques blanches; ces plaques deux fois interrompues au milieu de l'abdomen. Saillie mésosternale très courte, anguleuse, un peu remontante. Poils fauves. Pattes d’un bleu violacé. Ongles des tarses très développés, d'épaisseur inégale, chez le male, à la paire intermédiaire. Tibias antérieurs munis de deux dents au bord externe chez les deux sexes; la dent proximale plus ou moins émoussée chez le male. Abdomen du mâle présentant une dépression large et (1) Dans l’appréciation de la distance entre les stries, cette strie secon- daire est négligée; on prend toujours comme première et deuxième stries, celles marquées par un long sillon continu limitant latéralement la tache blanche discale. (2) La description originale dit : « Zuweiïlen ist die Oberseite ….grünlich oder blaulich gefarbt ». peu profonde. Le pygidium permet de distinguer facilement les sexes. Cette espèce est extrêmement voisine de P. conjuncta; elle paraît représenter ?. conjuncta dans le Nord de Madagascar comme ?. diegana représente P. ornata. La description origi- nale ne la distingue de P. conjuncta que par le relief particulier du pygidium de la femelle. L’espacement des stries du disque de l’élytre permet de caractériser les deux sexes. 173. Pygora quatuordecimguttata Ktz (PI VII f. 24). Pygora quatuordecimguttata Kraatz, Wiener ent. Zeit., 189%, p. 150. Madagascar (1). Type : Deutsche entom. national Museum. Hab. : Madagascar central; Montagne d’Ambre. Longueur : 0,5 à 11,5 mm. Largeur : 6 à 7 mm. : Petite, parallèle ou un peu rétrécie en arrière. Noire, avec, sur le pronotum, quatre taches marginales testacées et, sur chaque élytre, une tache posthumérale jaune testacé brillante, plus quatre taches farineuses blanches dans la moitié posté- Heure. Carènes latérales du clypeus subparallèles; échancrure du bord antérieur nette, mais peu profonde; lobes très arrondis. Ponctuation fine et dense. Tête noire; le clypeus et les antennes marron. Pronotum trapézoidal; ses côtés présentent un angle obtus net en avant du milieu; parties antérieures des côtés fortement convergentes; parties postérieures subparallèles, largement incurvées. Base largement courbée, faiblement sinuée devant l’écusson. Côtés non rebordés. Dessus portant une ponctuation fine, régulière, peu serrée. Couleur noire, avec, dans chacun des angles antérieurs et postérieurs, une tache farineuse, tes- (1) Parfois étiquetée sous le nom de ?. Sikoræ Jans., non décrite. — 32 — 2% \ tacée, Ecusson à côtés incurvés, très aigu, un peu ponctué, noir. Epimères noirs. Elytres à épaules sallantes; échancrure posthumérale brusque et profonde; l’élytre à peine élargi en.arrière, à partir du fond de cette échancrure; son extrémité-arrondie. Dessus portant quatre stries; les deux: prémmères stries indiquées sur la plus grande partie de leur lengueur chacune par un double sillon gravé; les deux autres portant des sillons doubles plus ou moins interrompus et des points arqués. Intervalles très finement et éparsément ponctués; la ponctuation plus accentuée vers la base, sur la déclivité apicale et sur la partie retombante des côtés ; ponctuation forte dans la partie antérieure du deuxième intervalle, entre la première et la deuxième stries. Couleur noire passant parfois au marron vers l’extrémité (1); une tache bril- lante Jaune testacé entre la deuxième strie et le fond de l’échancrure posthumérale et quatre taches mates, blanches, sur chaque élytre : une un peu en arrière du mulieu, entre la première et la deuxième stries; une un peu en arrière de la précédente, entre la troisième et la quatrième stries; une mar- ginale avant l’angle apical; la dernière dans l’angle sutural. Pygidium du mâle convexe, normal, à ponctuation éparse; pygidium de la femelle aplati au milieu et présentant deux petites protubérances dans la région antérieure, de chaque côté du milieu; la surface porte une fine striolation chez la femelle. Chez les deux sexes la couleur est marron, avec deux grandes taches latérales blanches. Dessous brillant, noir, avec de grandes taches blanches; celles des segments abdominaux interrompues. Saillie mésoster- nale très courte, anguleuse, un peu remontante. Poils fauves. Pattes marron; fémurs, en grande partie, noirs. Tibias antérieurs munis de deux dents chez les deux sexes ; la première dent moins forte chez le mâle. Abdomen du mâle (1) Chez les mâles, mais je n'ai pas vu un assez grand nombre d'exemplaires pour affirmer que le caractère soit particulier à ce sexe. ss UE Fe ontan ir TS 4 eS } À SUN 5 marqué d’une dépression céaprofonde, gaqui de plaques . (4 5 al MURS blanches. Le pygidium permè “facilement les deux sexes. 174. Pygora polyspila Fairm. Pygora polyspila Fairmaire; Revue d'Entom., 1903, p. 26. Ankarahitra. Type : Je n’ai pas vu le type au Museum de Paris. Hab. : Ankarahitra (Perrier), d’après Fairmaire. Longueur : 9 mm. Je ne connais pas cette espèce. Voici ses principaux caractères d’après la description originale : Oblongue. Assez brillante; noire, avec des taches blanches : sur le pronotum, six taches; sur l’écusson, une; sur chaque élytre, huit. Tête oblongue, avec une impression de chaque côté; ponctua- tion rugueuse, fine et dense; extrémité du clypeus roussâtre. Pronotum à peine plus étroit que les élytres, à ponctuation rugueuse dense, avec six taches blanches : une dans chaque angle et une marginale de chaque côté; les taches antérieures presque carrées; celles de la base petites et étroites. Elytres à stries assez fortes; intervalles très convexes, costi- formes; ces intervalles sont interrompus par des taches blanches. La première tache est une bande marginale, posthu- mérale; la dernière est courbée et se trouve dans la région apicale. Chaque élytre porte huit ou neuf taches. Pygidium portant deux taches blanches. En dessous, le métasternum porte deux grandes taches blanches; les épimères mésothoraciques sont blancs; les deux premiers segments abdominaux portent de larges bandes laté- rales blanches. Fairmaire rapproche cette espèce de P. quatuordecimguttata Ktz; le prothorax à peine plus étroit que les élytres et les côtes 3 des élytres permettent de supposer que ?. polyspila appartient à un autre groupe et, peut-être, à un autre genre. La description ne permet pas de préciser. 175. Pygora luctifera Frm. (PI. XI, f. 32). Pygora luctifera Fairmaire, Ann. Soc. entom. Belgique, 1899, p. 929. Suberbieville (Perrier); Ann. Soc. ent. Belgique, 1904, p. 229. VARIÉTÉS : Pygora elegantula Fairm., Rev. d'Entom., 1901, p. 154; Ann. Soc. entom. Belgique, 1904, p. 229. Plateau de Hukaru (Perrier). Pygora ruficollis Fairm., Rev. d'Ent., 1901, p. 154; Ann. Soc. ent. Belg., 1904, p. 230. Plateau de Hukaru (Perrier). P. luctifera var. nigrina Fairm., Ann. Soc. entom. Belgique, 1904, p. 229. Type : Museum de Paris. Hab. : Madagascar (Perrier). Longueur : 7,5 à 8 mm. Largeur : 4 mm. Petite, étroite, allongée, subparallèle. Brillante; noire, avec deux ou quatre taches blanches dans la moitié terminale de chaque élytre. Carènes latérales du clypeus parallèles; bord antérieur à peine sinué au milieu; angles arrondis. Tête et clypeus den- sément ponctués. Couleur noire, passant au marron sur la partie antérieure du clypeus. Antennes noires. Pronotum étroit, trapézoïdal; ses côtés courbés vers le milieu, un peu incurvés dans leur moitié postérieure; angles antérieurs bien marqués; angles postérieurs émoussés. Base transversale, largement et très peu profondément sinuée devant l’écusson. Côtés très finement rebordés. Dessus à ponctuation fine et régulière, formée d’éléments courbés. Couleur noire. EÉcusson à côtés incurvés, sommet très aigu; surface brillante, noire, avec quelques points sur les parties latérales. Epimères noirs, ponctués. Epaules des élytres saillantes; échancrure posthumérale brusque et très profonde; chaque élytre un peu élargi à partir du fond de cette échancrure, arrondi à l'extrémité. Dessus portant quatre stries, marquées, chacune, par un double sillon gravé; il y a, de plus, sur l’épaule le fragment d’une cinquième strie. Les intervalles portent une ponctuation extrêmement fine et éparse; vers les bords latéraux se trouvent des lignes longi- tudinales de points plus nets; la déclivité terminale porte des points orbiculaires. Suture et intervalles alternativement subcostiformes et plats; calus apicaux fortement convexes, ponctués. Couleur noire avec, sur la moitié postérieure de chaque élytre, quatre taches farineuses blanches : la première, _un peu en arrière du milieu, entre la troisième et la quatrième stries ; la deuxième entre la première et la deuxième stries, au début de la déclivité terminale; la troisième, marginale, avant l’angle apical; la dernière sur le bord terminal. Ces taches peuvent être plus ou moins réduites; quelques-unes peuvent manquer. Pygidium convexe, présentant au milieu une carène obtuse à peine distincte; ponctuation nette, s’allongeant en stries dans la partie antérieure; couleur noire, avec deux taches latérales blanches. Dessous brillant, noir (1); ponctuation assez abondante, formée d’éléments allongés et courbés. Saillie mésosternale très courte, anguleuse, obtuse un peu remontante. Poils blan- châtres. Pattes noires, avec les fémurs parfois un peu marron à l’extrémité. Fémurs et tibias portant des brosses de poils blanchâtres. Tibias antérieurs bidentés au bord externe chez les deux sexes. L’abdomen du mâle présente une dépression médiane peu profonde. Le forceps est rétréci à partir de la base, dans sa moitié proximale, puis ses côtés sont parallèles; extrémité tronquée (1) Fairmaire signale des « taches d’écailles blanches » sur l'abdomen ; je n’ai pas observé la présence de ces taches blanches. transversalement, avec les angles très arrondis; le méat sépa- rant les branches dans la moitié distale est étroit. Farrmaire a distingué les variations suivantes : 1. Dessus noir, avec, sur chaque élytre, un trait ou point blanc discal et quelques points blancs au bord terminal (/wcti- » fera Frm.). [D] Dessus noir avec seulement des points blancs sur le bord terminal de l’élytre (xigrina Frm.). Dessus comme 1, mais avec une tache d’un rouge sombre [e2) à la base des élytres (e/egantula Frm.). 4. Ressemble à la forme 3, avec, en outre, le pronotum rou- geatre (74fcollis Frm.). 176. Pygora tenella Frm. Pygora tenella Fairmaire, Mém. Soc. Zool. France, 15%, p. 18. Tananarive. Type Hab. : Tananarive, d’après Fairmauire. Longueur : 8,5 mm. Je ne connais pas cette espèce en nature. Voici ses principaux caractères d’après la description originale : Oblongue. Brillante, noire, avec, sur les élytres, une grande tache rouge près de la base, un point médian blanc et un autre point marginal avant la région apicale. Bord antérieur du clypeus à peine sinué, presque tronqué, faiblement rebordé; le rebord déprimé au milieu. Ponctuation de la tête forte et dense. Couleur noire, avec le bord antérieur un peu couleur de poix. Pronotum à peine plus étroit que les élytres, rétréci1 en avant. Ponctuation forte, mais peu serrée. Base rebordée. Couleur noire. Ecusson triangulaire, aigu, lisse. Elytres striés longitudinalement ; intervalles convexes, alter- nativement plus saillants, portant une ponctuation très fine et éparse;, ponctuation plus forte vers les épaules, rugueuse sur les côtés. Suture saillante en arrière, réunie au bord terminal épaissi. Couleur noire, avec une grande tache d’un rouge sang, près de la base et atteignant presque la suture; un point blanc presque médian et un autre point blanc marginal avant la région apicale; suture couleur de poix vers l’extrémité. Dessous à poils gris. Abdomen et fémurs à grosse ponctua- tion. Tibias antérieurs portant deux dents au bord externe; la dent proximale faible. Sur les fleurs des Caféiers en novembre. Si P. tenella n’est pas la Var. elegantula de P. luctifera, elle en paraît extrêmement voisine d’après la description. _ 177. Pygora Perrieri Fairm. Pygora Perrieri Kairmaire, Ann. Soc. ent. Belgique, 1899, p. 928. Suberbieville. Type : Museum de Paris. ab. : Suberbieville (Perrier), d’après Fairmaire. Longueur : à à 10 mm., d’après Fairmaire. Petite, étroite, subparallèle. Brillante, noire, avec sur le disque de chaque élytre, deux taches blanches postmédiane. Carènes latérales du clypeus subparallèles ; bord faiblement sinué,; angles arrondis. Tête et clypeus densément ponctués, noirs. Pronotum trapézoidal; ses côtés courbés en avant du milieu, incurvés en arrière. Angles antérieurs bien marqués; angles postérieurs subdroits, émoussés. Base transversale, un peu _courbée. Dessus fortement et assez régulièrement ponctué. Couleur noire. Ecusson à côtés incurvés, sommet très aigu; quelques points sur les parties latérales; couleur noire. Epi- mères noirs. Elytres à épaules saillantes; échancrure posthumérale brusque et profonde; l’élytre un peu élargi à partir du fond de cette échancrure; extrémité arrondie. Dessus portant cinq stries; la première strie (juxtasuturale) porte un sillon continu gravé; les autres stries portent une ponctuation à éléments courbés, assez irrégulière vers la base, mais nettement disposée en série longitudinale dans la région médiane; en arrière, la ponctua- tion s’atténue un peu; sur les parties latérales retombantes se trouvent des séries de points moins forts et des plissements transversaux. Couleur noire, avec, sur chaque élytre, un peu en avant du calus apical, deux taches blanches. Pygidium noir, à ponctuation allongée en stries transver- sales, plus dense sur la partie antérieure. Le bord antérieur porte une bande blanche. Dessous brillant, noir, avec des grandes plaques blanches, interrompues au milieu de l’abdomen. Saillie mésosternale courte, anguleuse, remontante. Poils blanchâtres. Pattes noires; les fémurs, parfois, marron. Cette espèce est très voisine de P. Juchjera:elle-s'en dis tingue par les stries élytrales ponctuées et non sillonnées, à l'exception de la première. 178. Pygora lenocinia G. et P. (PI. VII, f. 31). Cetonia lenocinia Gory et Perch., Rev. ent. de Silbermann, 1835, p. 126. Madagascar. Pygora lenocinia Burmeister, Handb. d. Ent. III, 1842, p. 563. Pygora lenocinia Parry, Trans. ent. Soc. London, 1848, p. 82, DIRES: Anochilia lenocinia Künckel d'Herculais, Hist. nat. Madag. Grandidier, Col. Atlas, 1887, pl. 3, f. 10. Type : Collection Gory, Musée de Berlin. Le Museum de Paris possède un exemplaire de Goudot, 1834, de même origine que le type. L’exemplaire décrit par Burmeister (C. radiata Dup. in litt.), qui figure dans la collection R. Oberthür, a vraisemblablement la même origine. Hab. : Antsihanaka (L. Humblot, E. et B. Perrot); Fénérive (E. et B. Perrot); Tananarive (C. Lamberton). Longueur : 13 à 16 mm. Largeur : 7,5 à O mm. Grande, subparallèle, assez allongée. Brillante; verte à reflets cuivreux rougeâtres avec deux grandes bandes marron rougeâtre sur le pronotum et les élytres, parfois effacées sur ces derniers. Clypeus à carènes latérales parallèles ; angles antérieurs très arrondis, continuant la courbure des bords latéraux; échancrure nette, non très profonde. La ponctuation est fine et dense sur le clypeus; elle s’atténue en arrière, sur la tête et s’efface sur le vertex. Tête verte, à reflets rougeûtres; clypeus - marron, mélangé de vert. Antennes marron. Pronotum trapézoidal, étroit; les côtés présentent, vers le milieu, un angle obtus, émoussé, très ouvert; les parties des côtés, en avant et en arrière de cet angle, sont incurvées ; angles antérieurs aigus; angles postérieurs presque droits, émoussés. Base transversale, très largement courbée, nettement sinuée devant l’écusson. Côtés présentant en général un sillon déli- mitant un fin rebord; ce sillon est parfois très réduit et toujours atténué à hauteur de l’angle latéral. Ponctuation réduite à des points épars extrêmement fins sur les régions latérales, avec quelques points distincts dans les angles anté- rieurs. Couleur verte, à reflets rougeâtres, avec deux grandes bandes longitudinales marron rougeàtre; ces bandes laissent un liséré vert le long du bord latéral et de la base. Ecusson à côtés incurvés, sommet efflé; surface lisse avec une fine striolation des angles antérieurs ; couleur verte, à reflets rouges. Epimères verts. Epaules des élytres bien découpées par une échancrure pro- fonde et brusque; l’élytre élargi en arrière, à partr du fond de cette échancrure; côté largement courbé; angle apical et bord terminal très arrondis continuant la courbe du côté; angle sutural plus brièvement arrondi et relevé avec la suture. Dessus portant un sillon près de la suture et, assez souvent, un deuxième sillon voisin du premier, dans la moitié postérieure de l’élytre; surface lisse et brillante. Calus apicaux convexes, arrondis, rapprochés du bord. Couleur verte à reflets rou- geâtres, avec, sur chaque élytre, une grande bande longitu- dinale discale, de la base au calus apical ; en avant, cette bande s'étend sur la base et couvre la saillie humérale; son épaisseur est parfois réduite et elle peut même disparaître en arrière de sa dilatation basilaire, mais alors les reflets rouges de la couleur du fond sont plus importants dans la région que la bande devrait occuper. Pygidium du mâle convexe, lisse, avec quelques stries dans les angles antérieurs; pygidium de la femelle présentant, un peu en arrière du milieu, une forte protubérance transversale, quelques points sur le disque et des stries dans les angles antérieurs qui sont déprimés. Couleur verte, avec une bordure marron noiratre en avant. Dessous brillant, vert, avec, parfois, des taches farineuses sur les parties latérales du thorax et des hanches postérieures; extrémité de l’abdomen marron roussâtre; les quatre premiers segments ventraux visibles de dessous présentent latéralement une courte bordure blanchâtre. Saillie mésosternale extrêmement réduite, remontant obliquement en avant. Poils roux. Fémurs verts à reflets roussâtres ; tibias testacés ou verts à reflets roux; tarses testacés. Ongles développés, surtout aux pattes intermé- diaires du mâle où ils sont, en outre, d’épaisseur inégale. L’abdomen du mâle ne présente pas de dépression. Chez la femelle le tibia antérieur porte deux dents au bord externe; chez le mâle, il existe une seule dent, la dent proximale étant remplacée par une déformation obtuse du bord. On a vu que le pygidium est très différent chez chaque sexe. Le forceps est remarquable par sa complication et son asymétrie. Sa moitié proximale est dilatée au milieu avec les côtés régulièrement arrondis; un grand espace ovale, mem- branéux sépare les branches en dessus dans cette moitié: dans la moitié distale chaque branche du forceps est bifurquée en deux branches secondaires : une branche interne et supérieure terminée en un crochet effilé dont la pointe est dirigée vers l'extérieur, une branche externe et inférieure dont l’extrémité est dilatée; cette dernière porte des poils roux sur une grande partie de sa longueur. À droite, la branche crochue reste en contact de la branche dilatée, en sorte que la pointe du crochet repose sur la partie dilatée; à gauche, les branches secondaires sont divergentes à partir du milieu de leur longueur. Vu de côté, le forceps montre une forte courbure en son milieu et une paroi chitineuse verticale, étendue, en dessous. 2 179. Pygora nigrofasciculata Mos. Pygora nigrofasciculata Moser, Ann. Soc. entom. Belgique, 1907, p. 146. Montagne d'Ambre. Type : Collection Moser? Hab. : Montagne d’Ambre. Longueur : 18 mm. D’après la description originale, cette espèce paraît se dis- tinguer de ?. lenocinia par la couleur du clypeus ainsi que des bandes du pronotum et des élytres, qui est noire et non marron rougeâtre; 1l y a, de plus, sur la partie antérieure du pygidium, une bande blanche interrompue au milieu. On pourrait la considérer comme une variété de ?. lenoctnta. Je la laisse provisoirement distincte parce qu’il est possible que P. lenocinia présente dans le Nord de Madagascar une forme assez différente pour être considérée comme une espèce, le cas ‘se présente pour d’autres espèces (2. ornata et P. diegana; P. conjuncta et P. simillima). 180. Pygora ignita Westw. (P. VIII, f. 32). Pygora ignita Westwood, Trans. ent. Soc. London, 1879, p- 204, pl. IV, f. 1. Madagascar. Type : Collection R. Oberthür (ex Higgins). Hab .: Madagascar; Tananarive (C. Lamberton); Andran- goloaka; Montagne d’Ambre. Longueur : 13 à 14,5 mm. Largeur : 7,5 à 8 mm. Oblongue, parallèle. Brillante; verte, à reflets rouges cui- vreux; pronotum portant deux bandes longitudinales noir bleuatre. Clypeus à carènes latérales subparallèles ; échancrure du bord antérieur anguleuse, séparant deux lobes arrondis. Dessus finement et régulièrement ponctué; ponctuation plus forte et moins serrée sur la tête, effacée sur le vertex. Tête et clypeus verts; bords du clypeus marron. Antennes testacé rougeûtre. Pronotum trapézoidal; ses côtés faiblement sinués, avec. vers le milieu, une courbure plus accentuée; angles antérieurs aigus; angles postérieurs presque droits. Base transversale, nettement sinuée devant l’écusson. Côtés rebordés par un sillon qui s’atténue à hauteur de la courbure médiane. Ponctuation extrêmement fine et éparse, plus ou moins visible sur les côtés; région des angles antérieurs finement striée. Couleur verte, à reflets rougeâtres, avec deux bandes, d’un noir bleuâtre, lon- gitudinales, assez étroites, à contour indécis. Ecusson à côtés incurvés, sommet effilé; quelques stries dans les angles antérieurs; couleur verte, à reflets rougeâtres. Epi- mères striolés, verts. Élytres à épaules saillantes; échancrure posthumérale brusque et profonde; l’élytre élargi en arrière, à partir du fond de cette échancrure ; côtés largement arrondis, angle apical et bord terminal continuant la courbe des côtés; angle sutural relevé, plus brièvement arrondi. Dessus portant deux sillons : le premier accompagne la suture; le deuxième débute vers le mieu de la longueur de l’élytre et se termine près du calus apical; une troisième strie est parfois indiquée par une ligne de points plus ou moins longue; on observe aussi, parfois, quelques points assez gros entre la première et la deuxième stries. La surface porte une ponctuation éparse, extrêmement fine. Les calus apicaux sont très saillants en arrière. Couleur verte, à reflets cuivreux rougeûtres; les reflets plus intenses dans la région marginale. Pygidium vert, avec le bord antérieur noir et finement striolé; le pygidium est normalement convexe chez le mâle, mais pré- sente, chez la femelle, près de l’extrémité, une forte protubé- rance transversale. Dessous brillant, vert, avec les sutures et les bords des segments noirâtres. Saillie mésosternale extrêmement réduite, obtuse, remontante. Poils roux. Fémurs et tibias verts à reflets roussâtres ; tarses testacés; ongles grands, surtout chez le mâle et de force inégale à la paire intermédiaire. Le tibia antérieur présente, au bord externe, chez la femelle, deux dents, la proximale étant très petite; chez le mâle, une seule petite dent, la proximale n’étant représentée que par une faible déviation du bord. L’abdomen du male n’est pas déprimé. Les différences des pygidium sont signalées ci-dessus. 181. Pygora bella Waterh. (PI X, f. 33; PI XII, f. 19). Pygora bella Waterhouse, Ann. Mag. Nat. Hist., 1879, IT, p. 77. Antananarivo (Kingdon). Type : British Museum. Hab. : Antsihanaka et lac Alaotra (E. et B. Perrot). Longueur : 0,5 à 10,5 mm. Largeur : 5,5 à 6 mm. Etroite, parallèle. Brillante; verte, à reflets cuivreux; deux bandes marron sur le pronotum ; région suturale plus ou moins nuancée de bleuâtre. = A4 2 — Carènes latérales du clypeus subparallèles. Bord antérieur creusé d’un sinus large et peu profond; angles très arrondis. Ponctuation fine et dense. Tête verte; clypeus en grande partie roussâtre. Antennes testacées. Pronotum étroit, trapézoidal; ses côtés présentent en avant du milieu une saillie arrondie; les parties en arrière de cette saillie nettement incurvées; angles antérieurs bien marqués; angles postérieurs émoussés. Base transversale, un peu courbée, nettement sinuée devant l’écusson. Côtés rebordés: le sillon déterminant ce rebord est atténué à hauteur de la saillie latérale. Ponctuation fine, s’atténuant sur le disque, pour disparaître sur la ligne médiane. Couleur verte, à reflets cuivreux, avec deux bandes marron, longitudinales. Ecusson à côtés incurvés; sommet très aigu, lisse, vert, à reflets rougeûtres. Epimères verts. Epaules des élytres saillantes; échancrure posthumérale brusque et profonde; l’élytre à peine élargi à partir du fond de cette échancrure; extrémités arrondies séparément. Dessus avec quatre stries marquées, chacune, par un double sillon noir; ces sillons sont de plus en plus courts à partir de la suture; les intervalles sont subcostiformes; le deuxième inter- valle, entre la première et la deuxième stries, est rétréc1 dans le tiers terminal de l’élytre; le troisième intervalle est plus large que les autres; quelques points alignés, sur l’épaule, marquent, chez la plupart des exemplaires, l’origine d’une cinquième strie. Ponctuation générale éparse, extrêmement fine, visible seulement au moyen d’une forte loupe. Couleur verte à reflets cuivreux ; base et épaules marron; région suturale plus ou moins largement bleuûtre. Pygidium vert cuivreux, très éparsément ponctué, avec le bord antérieur striolé et marron ou noirâtre; 1l est normalement convexe chez le mâle et présente, chez la femelle, dans les angles latéraux, deux très faibles dépressions, portant parfois une tache blanche, mate. Dessous brillant, vert, sans teinte bleue ou violacée (1): hanches postérieures en grande partie brunes; les parties laté- rales du sternum et de l’abdomen portent, chez le mâle, des plaques blanches. Saillie mésosternale courte, anguleuse, plane en dessous, très peu remontante à l'extrémité. Poils roux. Pattes testacées; les fémurs en grande partie verts. L’abdomen du mâle n’est pas nettement déprimé. Le tibia antérieur porte, au bord externe, deux dents chez la femelle, une dent et un petit angle chez le mâle. Cette espèce est voisine de ?. puncticollis Wat. Elle s’en “distingue assez nettement par la répartition des couleurs en dessus et l'absence de teinte bleue ou violacée en dessous (1). Cependant, il existe quelques exemplaires de ?. puncticollis qui présentent une forme assez étroite et une réduction de la teinte bleue du dessous du corps. On distinguera les deux espèces par l’examen de l’extrémité latérale de la face ventrale des hanches postérieures. Il existe dans cette région, chez P. bella, un sillon longitudinal qui, dans sa partie médiane, est droit ou presque droit; ce sillon n’attemt pas l’angle postérieur externe de la surface considérée (PI. XII, f. 10). Chez P. puncticollis, le sillon est courbé dans toute son étendue; il atteint la région de l’angle externe postérieur; la partie de la hanche au delà de ce sillon est plus fortement réfléchie PRIT 20) (1) Ce caractère observé chez les exemplaires de la Collection R. Oberthür n’est sans doute pas constant; en effet, la description originale dit : « subtus plus minusve cyaneo micans ». 182. Pygora puncticollis Wat. (PI VIII f. 30 (1), PL XII, 30); Pygora puncticollis Waterhouse, Ann. Mag. Nat. Hist., 1879, II, p. 77. Antananarivo (Kingdon). Säzopygora puncticollis Kraatz, Deutsche ent. Zeitschr., 1881, p 1912): Pygora lenocinia var. Brzozowskii Nonfried, Entom. Nach- richten, 1892, p. 120. Anannarivo. Type : British Museum. Hab. : Madagascar (Cowan); Antsihanaka et lac Alaotra, Fianarantsoa (E et B'Perrot). Longueur : 10 à 12,5 mm. Largeur : 5,5 à 7 mm. Oblongue, parallèle. Brillante; verte, à reflets rouges; deux grandes taches sombres sur le pronotum; élytres largement bieus dans la région suturale et discale. Clypeus à carènes latérales parallèles ; échancrure du bord antérieur étroite et bien indiquée; lobes très arrondis. Ponc- tuation fine et dense. Tête verte, à reflets rouges; clypeus en grande partie marron roussatre. (A suivre.) (1) Cette espèce est figurée sous le nom de ?. marginicollis Westw., nom qu’elle porte sans doute dans quelques collections. Je ne connais de cé nom spécifique que À. smarginicollis Westw., syn. de Anochilia levigata G. et P. (2) Kraatz n’a pas connu cette espèce, bien qu'ayant créé pour elle le genre S#zophygora. Il existe dans la collection R. Oberthür un exemplaire de l’espèce ici décrite provenant de la collection Sharp et portant l’indication : « Pygora bella fide Kraatz ». Cette espèce a dû être répandue sous le nom de P. bella, maïs, quoique n’ayant pas vu les types de Waterhouse, je pense que c’est bien ?. puncticollis. ENTOMOLOGIE RÉTROSPECTIVE NOTRE COUVERTURE PERRIS (Jean-Pierre-Omer-Anne-Edouard) NÉ A PAU,EN 1808; MORT A MONT-DE-MARSAN EN 1878. E. PERRIS est né à Pau, le 14 juin 1808. Après avoir terminé ses études au collège d'Aire, il fut attaché à la direction du collège de Saint-Palais en 1830. N'ayant pas de vocation pour la carrière ecclé- siastique, il devint, en 1835, secrétaire de la sous-préfecture de Dax. EN PERRIS Nommé bientôt chef de division à la préfecture de Mont-de-Marsan, Perris conserva ce poste jusquà sa retraite en 1858. Il était vice- président du Conseil de préfecture des Landes, quand 1l mourut le 10 février 1878, — 48 { “ Dès le + Perris avait montré un goût particulier pour les choses gel a DE Ami et, parfois, collaborateur de Léon Dufour, il reçut es ” cel&i-A Conseils et encouragements. Les mœurs et les sine RE des ingectes furent particulièrement l’objet de ses observali s "Mui-rmême écrivait à Mulsant, en 1839, que l’annexe de son cab res de division ressemblait à une pharmacie par le nombre des bocaux dans lesquels il élevait des larves. Cependant l'observation des insectes dans leur milieu et les chasses ont tenu une grande place dans la vie de Perris; la lecture de ses travaux lin- dique nettement. Ses mémoires les plus importants sont relatifs aux métamorphoses ; une partie de ceux publiés par la Société entomolo- gique de France constitue l’//istoire des Insectes du Pin maritime; un-autre ouvrage important, Larves de Coléoptères, fut:la dernière publication de Petris. De nombreuses notes et notices d’entomologie bién- que moins étendues présentent le ‘plus grand intérêt. Comme l'a dit:M..E. Rabaud (1) : « Esprit avisé et toujours en éveil, Perris rapporte sans prétention, en peu de mots, mais avec exactitude et d'une manière vivante, des observations bien faites et des réflexions toujours intéressantes : véritables leçons de biologie entomologique que chacun devrait lire et méditer, que bien peu cependant connaissent et apprécient. » Les applications pratiques attiraient aussi l'attention de E. Perris; plusieurs notes publiées par les Annales de la Société d'Agriculture des Landes en témoignent ; mais c'est surtout la sériciculture qui paraît avoir été, dans ce domaine, l’objet de ses efforts. Il publia en 1846 un Traité de la culture du marier, de l'établissement des magnaneries et de l'éducation des vers à soie; malgré l'échec de sa tentative pour introduire la sériciculture dans le département des Landes, ses efforts furent appréciés et justement récompensés. On trouvera la liste des ouvrages et notes publiés par Perris à la suite d'une /Votice sur Edouard Perris par E. Mulsant, lue à la Société Linnéenne de Lyon, le 11 mars 1878, et aussi dans les Annales de la Société entomolcgique de France, V® série, t. IX, 1879, p. 381, à la suite d'une Votice sur Edouard Perris par A. Laboulbène. La collection réunie par Perris appartient à l'Ecole nationale d’Agri- culture de Montpellier. I. POUILLAUDE. Le Gérant, F;. GUITEL. (x) Discours présidentiel, Bulletin Soc. ent. France, 1915, p. 48. D y LAS # Ari NEUVIÈME ANNÉE AVRIL-MAI-JUIN 1919 N°° 100-101-102 INSECTA Revue lllustrée d'Entomologie E. PERRIS Publication mensuelle de Ja Station Entomologique de la Faculté des Sciences de Rennes + d /sonian Inst / { ; Se UG 1 4 1919 %} Al \ IMPRIMERIE OBERTHAUR, RENNES V. NY 0 nal MuseŸ Se re GS Ve MOTS MISCELLANEA ENTOMOLOGICA ” Revue Entomologique Internationale, XXI* Année Direction : Piof. E. BARTHE Rue d'Alais, 93, UZÉS, France Paraît le 15 de chaque mois. Abonnement : fr. 6 par an Annonces : fr. 10 la page KE = Cette revue, fondée en 1892, contient les travaux les plus intéres- sants (originaux et traductions) sur les insectes de la faune européenne en particulier sur les coléoptéres, les lépidoptères, les hyménoptères et les orthoptères), des nouvelles, des notices nécrologiques, des analyses d'ouvrages et un supplément d'annonces dont la publicité est des plus utiles pour toutes les transactions d'échanges, d'achat et de vente. Dans le courant de l’année 1915 paraitront les ouvrages suivants : E. André et D. Lucas. -- Lépidoptères de France, de Suisse et de Belgique (Jin). E. Barthe. — Carabidæ de la faune franco-rhénane. M. des Gozis. — Jytiscidæ de la faune franco-rhénane. H. du Buysson. — Elatérides de la faune franco-rhénane. E. Reitter. — Scarabæidæ d'Europe : Coprophages, etc., etc. Les abonnés ont droit dans chaque numéro à six lignes d'insertion gratuites pour leurs échanges et ils peuvent avoir recours à un Comité d'Etudes de 30 membres qui se chargent gratuitement des détermi- nations. 2 254$ + + + + + + ++ + + + + + + + + + + + + + + + + à & + + & + + + + + + + + + + Sn 49 ee ENTOMOLOGIE ÉCONOMIQUE La Station entomologique de la Faculté des Sciences de Rennes en 1918 Par F. Guirre Professeur à la Faculté des Sciences de Rennes, = RAPPORT du Directeur de la Station entomologique de la Faculté des Sciences de Rennes au Doyen de ladite Faculté pour l’année 1018. MONSIEUR LE DOYEN, J'ai l'honneur de vous rendre compte des travaux de la Station entomologique de notre Université pendant l’année 1018. I. __- Services rendus. Nombre de demandes de renseignements reçues : 1,701. Nombregdesrenselenements iGUEnIsS. 222.0. reee ec ects 2,205 NombresdinsectesmtléteRmINES... ne eee mn Ceee 67 DORA RME Peer 2272 Comme l’année dernière, les 2,272 renseignements que nous avons fournis se rapportent à trois catégories différentes. Les premiers ont trait aux parasites des végétaux et des animaux, les seconds aux parasites qui incommodent les soldats en campagne. Enfin les derniers, particulièrement peu y — 50 — nombreux cette année, se rapportent à des déterminations d'insectes de collections (67). À. —— Parasites des Végétaux. Nous avons fourni cette année 1,358 renseignements concer- nant les parasites des végétaux et des animaux. Un des insectes nuisibles les plus redoutables et dont les dégâts sont toujours considérables, a attiré cette année l’atten- tion par une recrudescence considérable de son activité que faisait d’ailleurs prévoir l’abondance des hannetons pendant l’année 1917, nous voulons parler du Ver blanc. Les dégâts dus à cet insecte ont été particulièrement impor- tants au cours de l’été de cette année. Les méthodes de lutte s’adressent soit à la larve, soit à l’in- secte ailé. Parmi les premières, 1l faut signaler l’emploi du sulfure de carbone qui a l'avantage de détruire en même temps de nombreux insectes nuisibles à développement hypogé (larves d'Elatérides, de Tipules, d'Agrotis, Courtihières, etc.), ainsi que ceux qui cherchent un abri momentané dans le sol. En prenant les précautions nécessaires, le sulfure de carbone peut être employé sans inconvénient et donne de bons résul- tats; malheureusement, le prix élevé du traitement (surtout depuis la guerre) limite son application à des cultures de grand rapport (horticulture, pépinières, etc.). Le moyen le plus efficace de combattre l’insecte reste la destruction directe largement répandue des hannetons à l’époque des grands vols. C’est un sujet sur lequel nous nous proposons d’attirer l’attention des intéressés en temps utile. D'autres insectes non moins communs et tout aussi nuisibles sont les mouches. Il n’est plus douteux aujourd’hui que ces insectes dissé- minent les germes contagieux et leur rôle dans beaucoup d’épidémies est certainement considérable, Les mouches communes adaptées à vivre en contact avec l’homme ne peuvent être détruites en grande masse par une seule méthode ; un certain nombre de petits procédés très recommandables permettent d’atténuer l'inconvénient de leur présence dans les habitations particulières; mais il est un fait très important sur lequel on ne saurait trop attirer l’attention, c'est que les larves de mouches se développent dans les matières usées et surtout dans les fumiers. Dans les villes, l'évacuation de ces matériaux et l'isolement de leurs dépôts s'imposent. Enfin, 1l est de toute évidence que les matières contaminées doivent être traitées de façon à éviter tout contact avec les mouches. B. — Animaux nuisibles aux soldals en campagne. Cette année encore nous avons eu l’occasion de rendre quelques services aux soldats du front, malheureusement pas dans la mesure où nous aurions désiré le faire. Nous avons en effet envoyé deux mille sept cent soixante et une Notices ou plaquettes relatives aux € Animaux nui- sibles aux soldats en campagne » et deux mille quatre-vingt- dix doses de fleur de soufre sublimé destinées à la lutte contre le Pediculus vestimenti. Maintenant que la guerre est terminée, 1l est intéressant de résumer l’effort que nous avons fait dans cette voie. Nombre de plaquettes Nombre d2 doses de fleur ANNÉES envoyées sur le front de soufre distribuées AD EAN RES Re 410 333 à 16 LR RS RU 7,664 55320 MON ER Den rt 5,416 5,063 1 SAR A Re 2,761 2,090 INODAUNS eee 16,251 12,815 Comme on peut le constater, les trois dermières années sont marquées par un fléchissement continu. On pourrait en conclure que nos conseils étaient de moins en moins appréciés, ce serait tout à fait inexact, La raison de ces fléchissements successifs est uniquement la mauvaise volonté de la presse quotidienne qui, pour des raisons que nous préférons ignorer, n’a Jamais voulu consentir a nous prêter un peu largement son concours. Ainsi, pendant le cours de la présente année, nous n’avons pu obtenir qu’une insertion d’un grand journal quotidien, celle qu’a bien voulu nous accorder le /ouwrnal, ce dont nous le remercions bien vivement (1). Mais les soldats victimes des parasites se comptaient certai- nement par millions et, si notre œuvre avait été aidée comme elle méritait de l’être, ce n’est pas douze mille doses de soufre que nous aurions expédiées, mais certainement plusieurs cen- taines de mille. La chose nous aurait obligé à prendre des mesures et à multiplier nos efforts, mais nous aurions fait cela avec plaisir et les résultats obtenus nous auraient largement payés de notre peine. Nous regrettons infiniment de n'avoir pas été mieux compris de la seule puissance capable d’assurer la diffusion de nos méthodes antiparasitaires. II. -— Subventions. Malgré l'insuffisance des services que nous avons rendus, l'effort que nous avons fait pendant trois années consécutives a entrainé des frais assez considérables. Depuis 1005 nous recevons avec reconnaissance la subven- tion de 200 francs que veut bien nous accorder la Ville de Rennes et celle de 300 francs que nous consent le Départe- ment d’Ille-et-Vilaine. Cette année une aide inespérée nous est venue du Ministère de l’Armement qui nous a accordé un crédit de mille francs. Nous sommes très heureux d’adresser ici nos remerciements (1) Plusieurs journaux du front ont répondu aimablement à notre appel ; mais, en raison de leur faible tirage, leurs insertions ne nous ont jamais valu qu'un petit nombre de demandes. _ == 53 —— les plus chaleureux à M. le ministre Jules Breton, si profon- dément dévoué à tout ce qui touche nos Universités, et qui ne pouvait manquer de comprendre l’utilité de notre effort. Nous remercions aussi très cordialement notre savant collègue M. Maurain, Directeur des Inventions, qui, en cette circonstance, nous a prêté son appui aussi bienveillant qu'éclairé. Enfin, nous devons encore des remerciements au Conseil de l’Université de ‘Rennes qui a bien voulu consentir à nous accorder une subvention de 300 francs sur l’exercice 1018. C’est grâce à toutes ces aides précieuses que nous avons pu rendre des services que nous aurions voulu pouvoir multipher considérablement. He Locaux, Nos locaux avaient été évacués par l’autorité militaire fran- çaise vers la fin de l’année 1917 lorsqu'une dépêche ministé- rielle (12 septembre 1018) nous enjoignit d’avoir à mettre nos locaux, réparés à neuf, à la disposition du Service de santé de l’armée américaine. L’occupation de nos locaux, commencée le 28 octobre 1918, ne se prolongeait que jusqu’au milieu du mois de novembre de la même année. Depuis cette époque nous sommes de nou- veau en possession de notre Station et nous espérons bien que cette reprise est cette fois défimitve. Si rien ne vient s'y opposer, nous serons réinstallés dans nos locaux avant le commencement de la belle saison. IV. Collections. Grâce à l’évacuation de notre Station par le Service de santé américain nous allons pouvoir enfin donner à la belle collection Hervé ia place qui lui revient, place qu’en raison de l’état de guerre nous avions été jusqu'ici dans l’impossibilité de lui accorder. = 54 = V. -_ Publications. M. Pouillaude a continué à assurer à peu près seul la mise sur pied de nos /#secta dont l’année 1918 va paraître inces- samment en un seul fascicule. MM. Ch. Oberthür et C. Houlbert ont continué la publication de leurs RAopalocères armoricains et C. Houlbert celle de ses Tableaux génériques tllustrés des Coléoplères de France. Veuillez agréer, etc. FHOUITER, Professeur à la Faculté des Sciences, Directeur-fondateur de la Station entomologique. VI. -_ Documents annexes. Nombre de demandes de renseignements reçues en 1918 : 1,701. Nombre de renseignements fournis..............… 2,205 Nombre de renséignements concernant les déterminahons tdAnsectes Mere Etre RAR 67 TOTALEMENT Se 2,272 1. — Répartition des demarides par départements, colonies et pays étrangers AT Re EU AREAS 6 Bouches-du-Rhône ..........… 9 ASE ar de EN a I Calvados ser 26 AE Eur rue Ole et 4 Cantal See I AIME MEN RENTE 8 Charente ere 12 Alpes-Mantmes. 9 Charente-Inférieure... 10 ATCENN ES Er nn Le I CRETE OR EAN TRE 10 ATICEC 2 en Sn Ne I Constantmenreerec re I AUDE. RER ee care Ne I COLSE IR En ee 3 ANT MRRE E e (e Corrèze: me ne I AVEVEO een anse 2 GGtE-d'OrrC SR 16 BASSES AÎN ES EC EE 1 Côtes -du-NoO LE EEE 13 Basses-Pyrénées... 10 CTEUS ENS EN NN RE 5 Deux-Sèvres se RC STERR PLES 7 Nmeetloires 10 Dordogne ere 9 MAnches: re. Re 9 Dotbe-Lécsss nee 15 MANN ER EAST. NA 6 MO ONE ER. 0 Navenner #7. eme 5 EUTE RE RE 16 Meurthe-et-Moselle .......... 4 BureSet- LÉO ee 3 MOrDINANE TE Desert 13 FAMISTÉRE Bee ee ane la rues 4 NILE VTC ee TR 11 ÉRIC TERRA OT Aer ee ANA 4 NOÉ EE Res mers 5 OS ee Cube nono I OISE Nr ere 3 Gironde Ne 21 OTA DR RE Er ee 12 Haute-Garonne... 4 ONE NE en re. 8 Haute loire SN ir arree I PAS de Calais re 18 Haute-Marne ne 3 Meuy-de-Domes er 7 I Haut-Rhin et Alsace... 4 Pyrénées-Orientales .......…. 3 Élautes Alpes"... I RhÔDE: . Arena rio ec: 19 HAUTE SAONE 4 SAONÉ-EL-IEOIRE er ee 15 HAUTE SAVOIR MP eo - 6 S A LÉ GARE RSR er ne 12 “Hautes-Pyrénées 2 SAVOIE) MN AR EE ete 3 Haute-Vienne. 1... 3 STE re nec NL 144 ÉTÉTAU NE nc ce 8 Seine-et-Marne er. 22 He EMI AINES. 7e 45 SeINC-Et- OISE cr re 58 JÉNGERS EE SIROP RER EE 6 Seine-Inférieure .............…. 13 Indre-enPoires- 727. ) SOMME Ne eee eRe 3 STORE sn e 12 TAC te ce ser 6 OT RSN AMAR Re 6 PAT Se cree moiee MR ES 5 ILES RE EEE 7 VAUCIUSE RER RENE I ICRA A 8 Mende seen ue 2 Poirete mn actes 10 NT DIN EM Me ee 2 Boire Chen ere 3 VOSGES MERE en M ne 4 Poire-Inférieure 2... IS Monness SAT PAR 4 EC CR ES RE mere e 1 DIVERS ET RME PR ne S PorebGaronnes. "1... 5 COLONIES ET PAYS ÉTRANGERS ACANATANE MR rene I IÉRAIRIES ARS canette à a EU co ne 3 POVDEE Rene I NAT OCR ARE EE A 1 SDA Tee eee I RUDISTE RE Le daue 5 ŒUAUElOUDER EN ER 3 Secteurs postaux des armées : 816. Br 50 Es Nombre de renseignements par mois de l’année 1918 TUE Er Se ba SI AO (CE en Ne eo Er 1.100 SEL C 356 OCtODrE RAP RER EEE TRS 184 Novembre er 84 DÉCeMbTER AR SE Re 78 12 :N2:205- 11. — Groupes d'animaux nuisibles et de parasites ayant provoqué au moins dix demandes {1) Il. — TAN VIS cer MR 45 "| RÉVTLEL ER EN ea 28 | Mars mere NE Le 78 AUTRES see Enr 70 MIA ER ER Te ee a 109 JUAN ER EE e crae 70 Divers Total AOUTAES eee ee TE II Altisesidiverses 7077 SI Arotis (Ver gris). 14 Araignées ........…. RO Pt At BIATTES ARR PEN AT Nr 48 Campagnol 16 Charancons rer 11 Cheimatobia brumata......…. 14 Chenilles diverses ..... :. 20 Chenrlles/du chou" 47 Gloportes ere 10 Cochenilles diverses ........ 17 COCRUIS TRES ARE NE 16 (Courrailetes eee 2 82 FOUTNIS FRERE ARTS 77 GUÈPES EEE PARC ET RE 24 Limaces et Escargots....… SI NOUChES EEE Er EE 43 MOUSTIQUES AR RSR 37 NTULOES Re re 20 Pouxadenihommer"#"#"#err 28 PuCerons Vers RTE 54 Puceron lanigère 7°. 22 PUCES RE En AR RE 125 PUNAISES A ER meer 106 R'AGSIELISOULIS APE 50 TAMPES AR Ar me 33 Teigne des lainages .......…. 25 Teigne des poireaux .......… II Ver blanc (Hanneton) .....…. AI Remerciements : 53. Sur les 1,701 lettres (total général) on en compte 847 provenant des soldats du front. Il a été envoyé : 2,000 doses de fleur de soufre ; 3,061 plaquettes Animaux nuisibles aux soldats en campagne. (1) Dans ces chiffres ne sont pas compris les poux et parasites de soldats en cam- pagne dont il est question d’autre part. D ENTOMOLOGIE GÉNÉRALE Les Cétonides Malgaches Par I. POUILLAUDE. (Suite). Pronotum trapézoidal; côtés présentant, un peu avant Île milieu, une saillie latérale arrondie; partie des côtés, en arrière de cette saillie, incurvée; angles postérieurs droits, émoussés. Base transversale, avec un sinus médian peu profond, mais net. Côtés rebordés par un fin sillon qui se continue sur les parties latérales du bord antérieur et de la base. Ponctuation nette, fine, peu serrée; ligne médiane du disque lisse. Couleur verte, à refleis rouges, avec deux très larges bandes sombres longitudinales, séparées par un étroit liséré de la couleur du fond; ces bandes sont ordinairement d’un bleu noirâtre, parfois d’un marron violacé; chez un exemplaire de la collection Oberthür, ces bandes sont d’un vert faiblement bleuâtre, sans trace de rouge, alors que la ligne médiane et les bords latéraux présentent des reflets rouges très vifs. Ecusson à côtés incurvés, sommet très aigu; bord antérieur striolé; ponctuation nulle ou réduite à quelques points vers les bords; couleur verte à reflets rouges. Epimères vert bleuatre. Elytres à épaules saillantes; échancrure posthumérale brusque et profonde; l’élytre un peu élargi à partir du fond de cette . échancrure; côtés largement courbés; angle apical et bord terminal arrondis en une seule courbe; angle sutural plus brièvement arrondi, relevé avec la suture. Dessus portant quatre stries parcourues, chacune, par un double sillon noir; ces sillons de plus en plus courts à partir de la suture; l’intervalle entre la première et la deuxième stries est plus large que les autres; ee 58 ue quelques points sur l’épaule indiquent la trace d’une cinquième strie. Ponctuation extrêmement fine et éparse, avec quelques points plus forts sur l’épaule et près de l’écusson. Couleur verte, à reflets rougeûtres; base et épaules marron; suture et maJeure partie du disque bleues ou violacées, parfois seulement d’un vert un peu bleuûtre. Pygidium vert ou bleu violacé, parfois violacé en avant et vert à l’extrémité; striolé au bord antérieur et portant, sur le reste de la surface, une ponctuation piligère assez rare chez le mâle, moins espacée chez la femelle et un peu allongée en stries transversales. Dessous brillant, vert passant au bleu violacé sur les épimères mésothoraciques, les hanches postérieures et les parties latérales de l’abdomen; parfois des plaques mates blanchâtres sur le métasternum et les trois premiers segments abdominaux visibles. Saillie mésosternale courte, plane en dessous, très anguleuse. Poils roussâtres. Pattes testacées. Ongles très déve- loppés et inégaux, chez le mâle, aux pattes intermédiaires. Tibias antérieurs munis de deux dents au bord externe chez les deux sexes, mais la dent proximale réduite ou très obtuse chez le mâle. Abdomen du mâle déprimé au milieu. La variété Brsosowski est placée ici provisoirement. Nonfried l’avait rattachée à P. lenocinia et la considérait comme intermédiaire entre cette dernière espèce et ?. 2gm1/a; mais la présence de côtes sur les élytres s’oppose à ce rappro- chement. Chez P. puncticollis les intervalles des stries élytrales sont plus ou moins costiformes. Les différences portent sur la gravure du pygidium (qui est décrit comme striolé, chez Brsozowsku) et sur la couleur des élytres. En ce qui concerne le pygidium, on peut penser que la description est relative à un exemplaire femelle. Quant à la couleur des élytres, elle est indiquée comme brun rougeâtre avec les côtes vert foncé, les côtés étant verts à reflets rouges (1). (1) ...rothbraun, die erhabenen Rippen dunkelgrüun, der Rand licht gold- grün, rothschimmernd. — 59 =: 183. Pygora Cowani Wat. (PI. X, f. 35). Pygora Cowant Waterhouse, Entom. Monthly. Mag., 1878, c p. 80. Fianarantsoa (Cowan). Anochilia Cowani Künckel d'Herculais, Hist. nat. Madag., Coltatlas"1887-pl 8; f! 11° Type : British Museum. Hab. : Fianarantsoa (Shaw) ; Betsileo (Cowan); Tananarive Lee (Kingdon). Longueur : 11,5 à 13 mm. Largeur : 6,5 à 8 mm. Oblongue, parallèle ou un peu rétrécie en arrière. Brillante; verte à reflets cuivreux ou rougeûtres; région suturale des à élytres plus ou moins largement tentée de bleu; pygidium bleuatre violacé. Carènes latérales du clypeus subparallèles ; lobes très arron- dis, séparés par une échancrure du bord antérieur assez large et obtuse. Ponctuation fine, s’atténuant sur le vertex; à partir des yeux, dans une région qui occupe, de chaque côté, les dépressions latérales du disque du clypeus, mais n’atteint pas le bord antérieur, la ponctuation s’allonge en petites stries obliques, serrées, de couleur marron rougeûtre. Le reste de la surface est vert. Antennes marron. Pronotum trapézoidal ; côtés présentant, en avant du milieu, une saillie latérale arrondie; la partie en arrière de cette échan- crure est incurvée; angles antérieurs bien marqués; angles postérieurs arrondis. Base transversale, peu nettement déviée devant l’écusson. Côtés non rebordés; dessus à ponctuation éparse, extrêmement fine, visible dans les angles antérieurs au moyen d’une forte loupe. Couleur verte, à reflets cuivreux ou rougeâtres; région médiane de la base parfois d’un vert bleuâtre. Ecusson de même couleur que le pronotum, lisse; ses côtés incurvés, son sommet efhlé. Epimères verts. Elytres à épaules très saillantes; échancrure posthumérale brusque et profonde; élytre faiblement élargi en arrière, à ee partir du fond de cette échancrure; côté largement courbé; extrémité arrondie. Dessus portant quatre stries : les deux premières marquées d’un sillon gravé; les deux dernières plus ou moins atténuées, présentant, le plus souvent, des fragments de sillons ou des points. Il existe parfois quelques points en avant, dans l’intervalle entre la première et la deuxième stries. Couleur verte, à reflets rouges sur les parties latérales; région suturale vert bleuâtre ou bleu violacé sur une largeur variable selon les individus; saillie humérale marron. Pygidium violacé, avec, de chaque côté, une tache mate, testacée. Chez le mâle, 1l est fortement convexe; son extrémité est arrondie; la ponctuation est simple et très éparse. Le pygidium de la femelle présente trois protubérances : une médiane antérieure, les deux autres latérales ; l'extrémité pré- sente un angle obtus, net, à sommet non émoussé; la partie non saillante, surtout en arrière, porte une ponctuation allongée en stries assez serrées. Dessous brillant, vert, avec de grandes plaques blanchâtres, interrompues dans la région ventrale; côtés de l’abdomen bleuâtres; extrémité violacée. Saillie mésosternale courte et anguleuse. Poils roux. Fémurs et tibias d’un violacé passant en partie au testacé; tarses marron testacé (1). Ongles forts, surtout chez le mâle; inégaux aux pattes intermédiaires chez cendérnmier (2); Chez le mâle, le tibia antérieur présente une dent au bord externe; l’abdomen est légèrement aplati au milieu et porte une bande longitudinale médiane blanche. Chez la femelle, le tibia antérieur est bidenté, la ligne médiane de l’abdomen est nue. Le pygidium est très différent. (1) La description originale de Waterhouse indique : « pedibus piceis ». (2) Les ongles sont inégaux aux trois paires de tarses, mais la différence est plus grande aux tarses intermédiaires. ‘— 61 — 184. Pygora Donckieri Bourg. (PI. X, f. 34). Pygora Donckier: Bourgoin, Bull. Soc. entom. France, 1913, p. 333. Andrangoloaka. Type : Collection Bourgoin. Hab. : Andrangoloaka. Longueur : 10 à 12,5 mm. Largeur : 6 à 7 mm. Oblongue, parallèle. Brillante; verte à reflets cuivreux ou rougeûtres ; région suturale plus ou moins largement teintée de bleu; pygidium vert nuancé de marron. Carènes latérales du clypeus parallèles ou un peu diver- gentes vers l’avant. Ponctuation fine, assez serrée sur le clypeus, éparse sur la tête; dépression latérale du disque du clypeus portant des strioles obliques, serrées, formant une tache marron. Couleur verte. Antennes brunes. Pronotum trapézoidal; ses côtés présentent, vers le milieu, un fort angle à sommet arrondi, en arrière duquel ils sont incurvés. Angles postérieurs subdroits. Base transversale, un peu courbée devant l’écusson. Ponctuation extrêmement fine et éparse, plus perceptible en avant. Couleur verte à reflets cuivreux; disque parfois d’un vert bleuâtre. Ecusson lisse, striolé en avant, vert, à reflets cuivreux; ses côtés incurvés; son sommet effilé. Epimères verts. Elytres à épaules saillantes; échancrure posthumérale brusque et profonde; côtés largement courbés; extrémités arrondies séparément. Dessus avec quatre stries portant des sillons de plus en plus raccourcis en arrière, à partir de la suture; les deux derniers moins fortement marqués. Dans l'intervalle - entre la première et la deuxième stries se trouve assez souvent une ponctuation, surtout dans la partie antérieure. Couleur verte, à reflets cuivreux ou rougeâtres; région suturale ordinai- rement, mais non toujours, teintée de bleu sur une largeur variable selon les individus; saillies humérales marron. Pygidium vert, nuancé de marron, avec deux taches blan- ee châtres latérales; 1l est, chez le mâle, simplement convexe, avec une ponctuation rare et quelques stries dans les angles antérieurs. Chez la femelle, 1l présente au milieu une carène très saillante, mais pas de protubérances latérales; à l’extrémité, de chaque côté de la carène, la surface présente une dépression plus ou moins nette; parfois la carène est raccourcie en arrière et les deux dépressions s'unissent en une.seule grande dépres- sion transversale; le bord terminal est arrondi; sa surface est en grande partie striolée. Dessous brillant, vert, avec, surtout chez le mâle, de grandes plaques blanches interrompues sur l'abdomen; abdomen vert. Saillie mésosternale courte et anguleuse. Poils roux. Fémurs et tibias des paires intermédiaires et postérieures verts à reflets testacés; pattes antérieures et tarses des autres paires testacés. Tibias antérieurs munis de deux dents au bord externe chez le mâle, d’une seule dent chez la femelle. Abdomen du mâle présentant, au muleu, une dépression, garnie de matière blanchâtre. Angles d'épaisseur inégale aux tarses intermé- diaires chez le mâle. Cette espèce ressemble à ?. Cowani; elle en est bien diffé- rente par le pygidium de la femelle. On peut utiliser, pour distinguer les deux espèces, la couleur du pygidium, de l’extré- mité de l’abdomen et des pattes. 185. Pygora pülchripes Wat. (PI. X, f. 37). Pygora pulchripes Waterhouse, Entom. Monthly Mag., 1878, p. 8. Fianarantsoa (Cowan). Anochiüla pulchripes Künckel d'Herculais, Hist. nat. Madag. Grandidier. Col. Atlas, 1887, pl. 8, f. 10. T'ype : British Museum. Hab. : Antsihanaka et lac Alaotra (E. et B. Perrot); Tana- narive (Kingdon, KR. P. Camboué, C. Lamberton); Fiana- rantsoa (Shaw). Longueur : 0,5 à 13 mm. Largeur : 5,5 à 7,5 mm. Oblongue, avec les épaules saillantes. Brillante; verte à beaux reflets rouge cuivreux. Pygidium et dessous portant des plaques blanches. Clypeus à carènes latérales subparallèles; échancrure du bord antérieur large et peu profonde; angles très arrondis. Ponctuation fine, un peu moins forte sur la ligne médiane, atténuée sur le vertex; les points sont simples et ronds; quand quelques-uns sont réunis en une tache sombre, cette surface irrégulière se limite à la région immédiate de l'œil et ne s’étend pas longuement en avant, dans les dépressions qui accom- pagnent les carènes latérales. Couleur verte à reflets rouges. Antennes marron. Pronotum trapézoidal, avec les côtés présentant, vers Île milieu, une saillie arrondie et un sinus large en arrière de cette saillie. Angles antérieurs bien marqués; angles postérieurs émoussés. Base transversale, largement courbée, faiblement sinuée devant l’écusson. Côtés non rebordés. Ponctuation du dessus éparse et distincte seulement dans les angles antérieurs. Couleur verte, à reflets rouges, parfois très éclatants. Ecusson à côtés incurvés, sommet très aigu; lisse; de même couleur que le pronotum. Epimères verts. Epaules très saillantes; échancrure posthumérale profonde ; élytre élargi, en arrière, à partir du fond de cette échancrure; extrémités arrondies séparément. Dessus présentant quatre stries; les deux premières miarquées d’un sillon continu; les deux autres plus ou moins atténuées et ne portant ordinaire- ment que des points ou des tronçons de sillons; parfois les deux dernières stries sont presque effacées et les deux pre- mières n’ont qu’un sillon interrompu et quelques points. Quand - les sillons sont fortement gravés et étendus, on observe quelques points dans la partie antérieure du premier intervalle. Couleur verte, à reflets rouges plus accentués sur les parties latérales; extrémité de la saillie humérale brun rougeûtre. Pygidium normal, à ponctuation piligère, rare chez le mâle, un peu plus forte et moins rare chez la femelle, chez qui les ER ee points s’allongent transversalement ; couleur verte, avec deux grandes taches latérales blanches. Dessous brillant, vert avec de grandes plaques blanches, interrompues sur l’abdomen. Saillie mésosternale courte, angu- leuse, plane en dessous. Poils fauves. Fémurs en partie vert et bleu ; tibias violets; tarses violacés en partie vert ou testacé. Tibias antérieurs unidentés chez le mâle, bidentés chez la femelle. Ventre déprimé au milieu chez le mâle et parfois aussi chez la femelle, mais alors très faiblement; la bande blanche longitudinale médiane ne s'étend pas au delà du milieu de la longueur chez la femelle, tandis qu’elle atteint le pénultième segment chez le mâle. Branches de l’ædeagus fortement et assez régulièrement rétrécies ; leur extrémité brusquement dilatée et présentant un angle externe aigu. 186. Pygora sanguineomarginata Bourg. (PI. X, f. 40). Pygora sanguincomarginata Bourgoin, Bull. Soc. ent. France, 1913, p. 291. Mahatsinjo. Type : Collection À. Bourgoin. Hab. : Mahatsinjo d’après Bourgoin; Madagascar; Antsi- hanaka (L. Humblot); Tananarive (R. P. Camboué) [var. ceridior]; Mont Tsaratanana (Perrier de la Pathie) [var. Cu prascens |. Longueur : 12 mm. Largeur : 6,5 mm. Allongée, étroite. Briilante; d’un bleu violacé avec l’extré- mité des élytres passant au vert; côtés des élytres rouges. Carènes latérales du clypeus subparallèles. Echancrure du bord antérieur. Ponctuation fine et assez régulière. Couleur bleu violacé, avec quelques parties vertes : carènes, bord antérieur, milieu du disque, vertex. Pronotum trapézoïdal, à rebord non élargi au milieu et ne formant pas d’angle sensible. Ponctuation extrêmement fine. Cas 65 ne Couleur bleu violacé. Ecusson à côtés incurvés, sommet très aigu, de couleur verte. Epimères verts. Elytres à épaules saiilantes; extrémités arrondies. Dessus avec quatre stries, marquées, chacune, d’un fin sillon gravé; quelques points bien distincts dans la région de l’écusson et dans la déclivité apicale entre la première et la deuxième strie. Couleur bleu violacé, passant en arrière au bleu verdâtre, puis au vert; région du bord latéral rouge sang, visible sous toutes les incidences ; entre la partie rouge et la partie bleue la cou- leur du fond est verte. Enaules vertes, un peu noirâtres au sommet. Pygidium convexe, brillant, vert avec une tache blanchâtre dans chaque angle antérieur ; côtés sinués ; ponctuation rare. Dessous brillant vert, bleuâtre dans la région du prosternum et du mésosternum; côtés du thorax et de l’abdomen portant des plaques blanches. Saillie mésosternale courte, anguleuse. Fémurs verts passant au bleu violacé vers l'extrémité et le bord externe ; tibias violacés ; tarses violacés et, en partie, verdâtres. Cette espèce est décrite sur un seul exemplaire, aussi ne peut-on savoir entre quelles limites la couleur peut varier. Ii existe dans la collection R. Oberthür un individu qui répond à la description, avec cette différence que les parties bleu vio- lacé du dessus sont plutôt bleu verdâtre. L'origine exacte de cet exemplaire n’est pas connue; un autre individu, probable- ment de même origine, a le dessus d’un bleu violacé intense; les régions des bords latéraux et terminaux des élytres sont vertes sans trace de rouge (var. cyanea n. var.). On peut rattacher à la même espèce une série de l’Antsiha- naka d’un vert plus franc, à peine bleuâtre en dessus, conco- lore, avec un léger reflet cuivreux ou rouge vers le bord latérai (var. viridior n. var.). Enfin deux exemplaires du Mont Tsaratanana sont de forme un peu plus large; la couleur verte du dessus présente des reflets cuivreux plus nets (var. cprascens n. var.). Il semble difficile de définir ces diverses formes par des Ot 66: caractères précis en évitant d’utiliser des couleurs variables. Au point de vue de la couleur, celle des pattes paraît assez constante, en grande partie bleu violacé intense sur les tibias, passant au vert ou au bleuâtre à la base des fémurs; l’épaule n’est Jamais de couleur marron comme chez la plupart des Pygora vertes du même groupe; le sommet de la saillie humé- rale peut être un peu rembruni ou noirâtre, mais le reste de l’épaule et notamment la partie antérieure entre le sommet et la base de l'élytre, reste de la couleur du fond. La ponctuation du clypeus, plus dense à la base près des yeux, y forme de chaque côté une tache noire, mais, en avant de cette tache, on ne rencontre pas de strioles obliques dans les dépressions qui accompagnent les carènes; les deux dernières stries élytrales sont ordinairement moins fortes que les premières, le sillon v est fragmenté ou remplacé par des points; le pygidium est semblable chez les deux sexes Le male a l’abdomen nettement déprimé au milieu avec une bande longitudinale blanche; son tibia antérieur est unidenté au bord externe alors qu'il est bidenté chez la femelle. 187. Pygora pygidialis Mos. (PI. X, f. 38). Pygora pygidialis Moser, Deutsche ent. Zeitschr., 1911, p. 937. Montagne d'Ambre. Pygora Seilierer Bourgoin, Bull. Soc. ent. France, 1913, p. 5939. Diego-Suarez ? Type de P. pygidialis, collection Moser ? Type de 2. Se- lierei dans la collection A. Bourgoin. Hab. : Madagascar; Montagne d'Ambre. Longueur : 10,5 mm. (1). Largeur : 5,5 mm. Brillante. Verte; épaules et bords latéraux marron brunatre. Bord antérieur du clypeus sinué; le sinus arrondi; angles (1) La description originale de P. pygidialis indique une longueur de 12-13 MmM., mais il est possible que la tête ou le pygidium soient compris dans la longueur. — 67 — arrondis. Ponctuation forte. Couleur verte, avec le clypeus en grande partie roussâtre. Pronotum trapézoidal; ses côtés présentent, en avant du milieu, une saillie arrondie; partie en arrière de cette saillie incurvée; angles postérieurs subdroits, arrondis au sommet. Ponctuation imperceptible sur le disque; quelques points plus marqués latéralement vers les angles antérieurs. Côtés non rebordés. Couleur verte. Ecusson à côtés incurvés, sommet tres aigu; partie antérieure striée, parties latérales portant quelques points assez forts; couleur verte. Epimères marron. Elytres à épaules saillantes; extrémités arrondies; côtés courbés. Dessus portant trois stries; ces stries débutent en arrière de la base, à hauteur du sommet de l’épaule; la pre- mière atteint l’angle sutural; la deuxième s’arrête au calus apical, la troisième en avant de celui-c1 sur le disque; une faible série de points indique la trace d’une quatrième strie; la troisième est parfois réduite aussi à une série de points peu marqués; l'intervalle entre la première et la deuxième strie porte, parfois, quelques points dans la région de l’écusson et dans la déclivité terminale. Les intervalles portent une ponc- tuation éparse, visible au moyen d’une forte loupe, chez la femelle. Couleur verte, épaules et bords latéraux marron rou- geatre. Pygidium marron brunâtre, avec une tache blanchâtre dans chaque angle antérieur. Chez la femelle, le pygidium est déprimé entre deux bourrelets latéraux convergents en arrière; la dépression a la forme d’un losange; au milieu de la dépres- sion, en avant, se trouve une carène longitudinale; la surface est finement et densément striolée. Le pygidium du mâle est - vert, lisse, convexe, avec deux taches blanches. Dessous vert, avec les parties latérales marron noirâtre. Les hanches postérieures portent une grande tache blanche; il y a aussi des petites taches blanches sur les côtés des arceaux abdominaux. Saillie mésosternale courte, anguleuse, un peu remontante. Poils roux. Fémurs verts, à reflets testacés; tibias EN pes verts et testacés; tarses d’un brun testacé. Tibias antérieurs bidentés chez la femelle, unidentés chez le mâle; chez ce der- nier, les plaques blanches du dessous sont plus nombreuses et plus étendues; l’abdomen présente une dépression médiane garnie de plaques blanches. Je ne connais de ?. pygidialis Mos. que la description; 1l n’y est pas indiqué de ponctuation sur les parties latérales du pronotum et de l’écusson; la synonymie me paraît, cependant, vraisemblable. Chez l’exemplaire de la collection R. Oberthür que Je considère comme étant le mâle la gravure du dessus est moins marquée : ponctuation du civypeus plus fine; pas de ponctuation distincte sur le pronotum, l’écusson et les inter- valles des élytres; deux stries seulement marquées d’un sillon QTavé. 188. Pygora prasinella Frim. (PI X, f. 30). Pygora prasinella Fairmaire, Ann. Soc. entom. Belgique, 1904, p. 229. Diego-Suarez (D' Sicard). Pygora Künckeli Bourgoin, Bull. Soc. ent. France, 1913, p. 534. Diego-Suarez. Type de P. prasinella au Museum de Paris? Type de P. Künckeli au Museum de Paris et dans la collection A. Bour- goin; cotype © dans la collection R. Oberthür. Hab. : Montagne d’'Ambre; Diego-Suarez. Longueur : 0,5 à 11 mm. Largeur : 5 à 6,5 mm. Petite, parallèle. Brillante, verte. Epaules noirâtres. Elytres présentant quatre sillons rapprochés deux à deux. Clypeus à carènes latérales subparallèles; bord antérieur marqué d’une échancrure en angle obtus; parties latérales du bord et angles arrondis. Tête et clypeus verts, avec une ponc- tuation noire, plus serrée sur le clypeus. Antennes marron noiratre. Pronotum trapézoidal; côtés présentant en avant du milieu une saillie arrondie; partie des côtés, en arrière de cette Lu 69 ps saillie, nettement incurvée; angles antérieurs bien découpés; angles postérieurs subdroits, émoussés au sommet. Base trans- versale, non ou à peine sinuée devant l’écusson. Côtés non rebordés. Ponctuation éparse, extrêmement fine, plus forte en avant et plus distincte chez la femelle. Couleur verte. Côtés de l’écusson incurvés ; sommet très aigu; ponctuation extrême- ment fine, même couleur que le pronotum. Epimères noiratres, avec, chez le mâle, une tache blanche. Elytres à épaules saillantes; échancrure posthumérale pro- fonde et assez brusque; côtés largement courbés; extrémités arrondies séparément. Dessus portant quatre stries rapprochées deux à deux et marquées, chacune, par un sillon gravé noir. Le premier intervalle, entre la suture et la première strie, est ‘assez large dans sa partie moyenne et costiforme en arrière; le deuxième est moins large, non costiforme; le troisième, très large et costiforme, le quatrième très étroit et plat; le pli latéral, au delà duquel l’élytre retombe, est costiforme et pré- sente, parfois, une ligne longitudinale de points très atténuée. Les sillons des stries sont dédoublés de place en place chez certains exemplaires. Surface portant une ponctuation générale éparse, extrêmement fine. Couleur verte avec, parfois, un léger reflet cuivreux ; saillie humérale, à partir de la base de l’élytre, et bord latéral de l’élytre noirs. Pygidium convexe chez le mâle et éparsément ponctué, d’un vert noirâtre avec deux grandes taches blanches latérales ; région de ces taches faiblement déprimée. Ponctuation pili- gère à poils roux. Pygidium de la femelle aplati avec, en avant, une carène médiane accompagnée, de chaque côté, d’une dépression ; ponctuation en stries courbes, plus dense en avant; -couleur vert noirâtre, avec deux taches blanches dans les angles antérieurs, comme chez le male. Dessous brillant, vert, passant au noirâtre sur les côtés, avec de grandes taches latérales blanches, plus étendues chez le mâle. Saillie mésosternale brève, anguleuse, un peu retombante en avant. Poils blanchâtres. Fémurs verts un peu violacés au bord externe; tibias violacés paraissant, parfois, brunâtres sous certaines incidences; tarses brun ou violacé foncé, parfois noi- ratres. Tibias antérieurs présentant, au bord externe, une dent chez le mâle; deux dents chez la femelle. L’abdomen du mâle pré- sente une dépression médiane, garnie de plaques blanches. Je n’ai pas vu le type de ?. prasinella au Museum; dans la série de la collection R. Oberthür figure un exemplaire prove- nant du D’ Sicard dont l’origine est sans doute la même que celle du type de Fairmaire. IS9. Pygora brunneitarsis Mos. Pygora brunneitarsis Moser, Deutsche ent. Zeitschr., 1915, p. 604 Montagne d’Ambre. Type : Collection Moser. Hab. : Montagne d’Ambre, d’après Moser. Longueur : 15 mm. Voici les principaux caractères de cette espèce, d’après la description originale. Brillante, verte, tibias et tarses bruns. Q. Echancrure du clypeus anguleuse. Ponctuation noire. Pronotum un peu plus large que long à ia base; ses côtés sont parallèles en arrière, convergents en avant. Angles posté- rieurs droits. Base non sinuée. Surface presque imponctuée. Ecusson lisse. Elytres portant, chacun, quatre stries; intervalles lisses; région en arrière des épaules plissée transversalement. Pygidium triangulaire à extrémité arrondie, avec une très faible dépression de chaque côté, en arrière de la base; il porte, sur sa partie postérieure, des points piligères épars, à poils TOUX. Dessous à ponctuation piigère; arceaux abdominaux ma- culés de blanc. Saillie mésosternale anguleuse. Fémurs verts à reflets bruns; tibias et tarses en grande partie bruns. La description originale indique que cette espèce a, comme P. prasinella Frm., un pygidium vert sans tache, mais se dis- tingue par la forme du pygidium et la couleur des pattes. Tous les exemplaires de P. prasinella que j'ai vus ont des taches blanches au pygidium. Le pygidium de la femelle peut être décrit comme ci-dessus. L’espèce serait donc différente de P. prasinella par l’absence de taches blanches au pygidium et la couleur brune des pattes, différences peu importantes. 190. Pygora punctatissima G: et P. (PI, XI, f. 20). Cetonia punctatissima Gory et Percheron, Rev. ent. de Sil- bermann, 1835, p. 128. Madagascar. Pygora punctatissima Burmeister, Handb. d. Ent. III, 1842, p- 966. Anochilia punctatissima Künckel d’'Herculais, Hist. nat. Madagascar Grandidier, Col. Atlas, 1887, pl. », f. 9. Pygora viridicincta Kairmaire, Revue d'Entom., 1901, p. 153. Plateau de Hukaru. Type : Collection Gory, Musée de Berlin. ab Antsihanakarelt lac Alaotra(EetB”Perrot). Longueur : 6,5 à 8,5 mm. Largeur : 3,5 à 4 mm. Petite, étroite, subparallèle. Brillante; verte, avec le clypeus, le disque du pronotum, les épaules, les sillons des élytres et la plus grande partie des pattes marron. Dessus densément ponctué. Clypeus à carènes latérales subparallèles, tranchantes, accompagnées sur le disque de dépressions marquées; bord antérieur relevé en un fin rebord déprimé au milieu; ponctua- tion noire, assez forte, dense et régulière. Tête verte à reflets cuivreux,; clypeus et antennes marron. Côtés du pronotum fortement courbés en avant du milieu; parties antérieures des côtés convergentes en avant, parties postérieures parallèles ou un peu convergentes en arrière; bord antérieur non sinué; base transversale, non déviée devant l’écusson ; angles antérieurs obtus ; angles postérieurs arrondis se ED / - au sommet. Côtés rebordés. Ponctuation assez forte et régu- hère, formée d’éléments simples, ronds, parfois fusionnés sur les côtés du disque en stries obliques. Couleur verte, à reflets cuivreux, avec la région médiane marron sur une largeur variable selon les individus. Ecusson à côtés incurvés, sommet effilé; parties latérales ponctuées; couleur verte à reflets cui- vreux. Epimères marron et vert. EÉpaules des élytres bien découpées par une échancrure post- humérale profonde; l’élytre élargi à partir du fond de cette échancrure par une large courbure du bord ; extrémités arrondies séparément. L’élytre est parcouru en dessus par quatre stries ; chaque strie est formée par un double sillon gravé, l’intervalle entre deux sillons d’une même strie est plus large qu’on ne l’observe ordinairement chez les espèces à sillons doubles; cet intervalle est plat, ponctué assez fortement et, chez certains individus, couvert d’un revêtement mat; les intervalles entre les stries sont un peu convexes et portent une ponctuation fine, éparse. Les parties latérales retombantes au delà de la quatrième strie, portent deux ou trois lignes de points assez gros. Calus apicaux convexes. Couleur verte à reflets cuivreux ou rougeûtres ; suture parfois bleuâtre ; base de l’élytre, stries et, parfois, intervalles des stries marron. Pygidium marron ou vert, portant des soies roussâtres ; sur- face présentant une ponctuation allongée en stries transver- sales, plus dense en avant; partie antérieure offrant une carène longitudinale médiane, plus saillante chez le mâle. Dessous brillant, vert mélangé de marron avec quelques reflets rougeûtres. Saillie mésosternale courte, terminée en avant en un angle très obtus. Poils clairs. Pattes marron, plus ou moins noiratre. Les tibias antérieurs portent deux dents au bord externe chez la femelle, une seule dent chez le mâle; chez ce dernier, l’abdomen présente une dépression médiane. 191. Pygora cribricoilis Fr. Pygora cribricollis Fairmaire, Revue d'Entom., 1901, p. 153. Plateau de Hukaru. Type : Museum de Paris. Hab. : Plateau de Hukaru (Perrier) d’après Fairmaire. Longueur : 7 mm. Largeur : 3,5 mm. Petite, ovale. Brillante; vert foncé avec les parties latérales rougeàtres. Carènes latérales du clypeus bien saillantes; bord antérieur sinué au milieu; angles arrondis. Ponctuation dense. Couleur noire, passant au marron en avant et sur les côtés du clypeus. Antennes marron. Corselet trapézoidal; ses côtés courbés, divergents en arrière, même dans leur moitié postérieure. Base largement courbée, non ou à peine sinuée devant l’écusson. Côtés non rebordés. Ponctuation assez forte et dense; ligne médiane imponctuée. Couleur vert foncé, avec la ligne médiane de nuance claire et les côtés rouges. Ecusson à côtés incurvés, sommet très aigu; ses côtés ponctués ; couleur verte. Elytres à épaules saillantes; échancrure profonde; extré- mités arrondies. Dessus portant quatre stries indiquées, cha- cune, par un double sillon; l’espace entre deux sillons n’a pas de ponctuation distincte; intervalles des stries ponctué plus fortement que chez P. punctatissima. Couleur noir verdâtre, avec une bordure latérale rouge. Pygidium vert à reflets cuivreux; ponctuation éparse; bord antérieur densément strié; chez le mâle, le pygidium est divisé en deux mamelons par une dépression médiane. Dessous vert bleuâtre, passant au marron sur les côtés. Pattes marron {1}. Tibias antérieurs unidentés chez le mâle, bidentés chez la femelle. (1) Fairmaire écrit : « les pattes sont très ponctuées, d’un marron à reflets bleuâtres ». 192. Pygora erythroderes Blanchard (PI. XI, f. 26). Cetonia erythroderes Blanchard, Liste des Céton. du Museum, 1842, p. 7. Madagascar. Pygora erythroderes Schaum, Ann. Soc. ent. France, 1844, p. 416. Oxythyrea erythroderes Blanchard, Cat. Coll. ent. Museum, 1850, p. 11. T'etrarhabdotis ruficollis Kraatz, Deutsche ent. Zeitschr., 1883, p. 389 (1). Anochilia erythroderes Künckel d’'Herculais, Hist. nat. Madag. Grandidier, Col. Atlas, 1887, pl. 7, f. 1, 2. Pygora rufcollis Schoch, Mitth. Schw. entom. Ges., 1897, p. 956. Pseudopygora erythroderes Kraatz, Deutsche ent. Zeitschr., 1897, p. 404. VARIÉTÉS : T'etrarhabdotis nigra Kraatz, Deutsche ent. Zeitschr., 1883, p: 138911): Pseudopygora erythroderes var. S concolor Kraatz, Deutsche ent. Zeitschr., 1897, p. 404. Type : Museum de Paris. Had. : Madagascar; Cap d’Ambre; Montagne d’Ambre; Suberbieville (Perrier de la Bathie); Andrangoloaka; Fiana- rantsoa (E. et B. Perrot); Farafangana; Ampasimena. Longueur : 7 à 10,5 nm. Largeur : 4 à 5 mm. Petite, un peu rétrécie en arrière. Couleur variable, noire, avec le pronotum parfois en partie ou entièrement rouge; élytres noirs, bleus ou verts. Clypeus à carènes latérales bien marquées subparallèles. Bord antérieur découpé par une échancrure anguleuse, peu pro- fonde; angles arrondis. Ponctuation, fine, assez régulière, un peu moins dense sur la tête; vertex lisse; milieu du front pré- sentant une dépression longitudinale linéaire peu distincte. (1) Cette synonymie est donnée avec réserve par Ch. Alluaud, Hist, Nat. Madag. Grandid. Liste des Ins. Col. de la Rég. Malgache, 1900, p. 284. =— 75 —— Couleur noire, passant au marron dans la région antérieure du clypeus. Antennes marron noirûtre. Pronotum trapézoidal; ses côtés courbés; base transversale très faiblement sinuée devant l’écusson, parfois non sinuée; angles antérieurs bien marqués; angles postérieurs arrondis au sommet. Ponctuation fine, peu serrée, légèrement moins mar- quée sur le disque. Couleur rouge parfois un peu sombre chez la forme typique. Ecusson à côtés incurvés, sommet effilé; sur- face portant, vers les bords, de rares points peu perceptibles; couleur noire. Epimères noirs, finement striés. Elytres un peu rétrécis en arrière dans leur ensemble. Epaules saillantes; échancrure posthumérale profonde et brusque; l’élytre élargi en arrière, à partir du fond de cette échancrure; côtés largement courbés; extrémités arrondies séparément. Chaque élytre porte quatre stries marquées, cha- cune, par un sillon gravé; 1l y a de plus, sur l’épaule, un court sillon; les deux premiers sillons dépassent seuls le niveau du calus apical ; l’intervalle entre le deuxième et le troisième est un peu plus large que les autres. Ponctuation générale éparse et extrêmement fine. Calus apicaux convexes, très arrondis. Couleur, chez la forme typique, verte ou violette, souvent noire. Pygidium très convexe, avec une étroite dépression le long. du bord antérieur ; chez quelques mâles, une profonde dépres- sion longitudinale médiane sépare deux saillies convexes très arrondies ; cette dépression est, chez d’autres exemplaires, moins marquée et peut devenir indistincte; le pygidium de la femelle présente parfois, mais plus rarement, une faible dépres- sion de même nature. La surface est éparsément ponctuée; la dépression marginale antérieure est striolée. Couleur marron rougeàtre, parfois noire. Dessous brillant, noir mais pouvant varier comme les élytres; extrémité de l’abdomen marron, excepté chez les formes à dessus entièrement noir, où il est noir comme le pygidium. Saillie mésosternale assez large, courte, plane en dessous, angu- leuse en avant. Poils roussâtres. Pattes marron très foncé, passant au noirâtre. — 76 = Tibias antérieurs unidentés chez le mâle, bidentés chez la femelle. Abdomen du mâie faiblement déprimé au milieu. Forceps à peine courbé; chaque branche faiblement et pro- gressivement rétrécie Jusque vers le milieu, puis un peu dilatée: extrémité tronquée transversalement. La série d'individus que j'ai examinée manque d’homo- généité, mais les formes ne diffèrent pas par des caractères spécifiques bien définis. Les variations de coloration ne paraissent pas pouvoir être utilisées; 1l en est de même des dimensions et de la forme tantôt plus large, tantôt plus étroite. Le pygidium du mäle présente parfois une profonde dépression; c’est le cas pour les exemplaires provenant de la Montagne d’Ambre; d’autres exemplaires n’ont pas de dépres- sion, mais 1l existe des formes qui semblent intermédiaires. Les quelques individus mâles de la Montagne d’Ambre que J'ai vus forment une série bien homogène, mais pour les autres Je n’ai pas vu un assez grand nombre d’exemplaires de la même localité. Voici les principales variétés de coloration que l’on peut observer : À. Pronotum rouge. Elytres vert ou bleu noirâtre violacé (Forme typique). œ Pronotum rouge. Elytres noirs. C. Entièrement noire, même sur le pygidium et l’extrémité de l’abdomen (#1gra Ktz, concolor Ktz). D. Pronotum noir. Elytres verts ou bleuâtres. Pygidium noir ou rougeàtre. E. Pronotum marron rougeâtre, avec une large bande médiane noire. Elytres vert sombre, avec ou sans grande tache marron située latéralement vers l’épaule. Pygidium marron. Kraatz (Deutsche ent. Zeitschr., 1897, p. 403) pensait que les formes À et B étaient les femelles et les formes C (cou- color) les mâles. Les formes À et B paraissent plus rares chez les mâles; J'ai vu un mâle de Farafangana de la forme A avec le pronotum marron foncé (1). De la forme C, 1l existe des males et des femelles; les femelles de la Montagne d’Ambre sont le plus souvent de la forme C et les mâles de la forme E. 193. Pygora cultrata G. et P. (PI X, f..46). Cetonia cultrata Gory et Perch., Rev. Ent. de Silbermann, 1835, p. 128. Madagascar. Pygora cultrata Burmeister, Handb. d. Ent. III, 1842, p. 564. Anochilia cultrata Künckel d'Herculais, Hist. nat. Madag.. Col Atlas 4887, -pl..4,.f:12 Type : Collection Gory, Musée de Berlin. Hab. : Madagascar (1. Humblot); Antsihanaka, Fénérive et Perrot) lananarive (C\Eamberton). Longueur : 8,5 à 10,5 mm. Largeur : 4,5 à 6,5 mm. Ovale, parallèle. Verte, avec ou sans reflets cuivreux. Stries des élytres étroitement rapprochées deux à deux. d. Clypeus à carènes latérales, parallèles. Bord antérieur faiblement incurvé. Ponctuation fine, moins intense vers le vertex. Tête et clypeus verts à reflets cuivreux, avec les bords marron. Antennes marron roussatre. Pronotum trapézoidal; ses côtés fortement courbés vers le milieu, convergents en avant; subparalièles et faiblement incurvés en arrière ; angles postérieurs droits à sommets arrondis ; base largement courbée, non ou à peine sinuée devant l’écusson. Côtés rebordés. Ponctuation fine, éparse, atténuée dans la région médiane. Couleur verte, à reflets cuivreux. Ecusson triangulaire, à côtés rectilignes, non sinués, n1 incurvés dans leur partie normalement visible, sommet aigu; surface hsse, verte, à reflets cuivreux. : Epaules des élytres saillantes ; échancrure posthumérale pro- fonde, non très brusque; côtés largement courbés; extrémités \ (1) Insecte ayant été gras. arrondies séparément. Stries marquées, chacune, d’un sillon gravé noir, étroitement rapprochées deux à deux; elles sont au nombre de six; les dernières plus courtes; les intervalles alternativement les plus larges sont convexes; les deux pre- miers sillons contournent le calus apical et remontent en avant, sur les côtés. Ponctuation extrêmement fine, éparse, peu dis- tincte, avec quelques points plus marqués. entre les deux pre- miers sillons, sur la région déclive terminale et sur le côté externe du calus apical. Couleur verte, à reflets cuivreux; épaules marron rougeàtre ou noirâtre. Pygidium offrant au milieu une carène très saillante qui disparait dans le tiers terminal: surface couverte, excepté au sommet de la saillie, de stries pihgères obliques, denses; cou- leur verte, avec les stries marron ou noirâtre ; extrémité marron; deux grandes taches blanches, triangulaires sur les côtés. Dessous vert, à reflets cuivreux, avec des plaques blanches sur les hanches postérieures et les côtés des deux premiers arceaux ventraux. Saillie mésosternale courte et obtuse. Poils blanchâtres. Fémurs en partie verts; le reste des pattes marron; fémurs et tibias, surtout les tibias postérieurs, garnis de longs poils blanchâtres. Tibias antérieurs unidentés au bord externe, avec, en plus, un angle du bord. Abdomen fortement déprimé au milieu. Forceps à côtés subparallèles dans leur ensemble, mais sinués; extrémité tronquée transversalement; chaque branche fortement dilatée dans sa partie terminale qui est couverte de poils roux; méat large séparant les branches en dessus. Q. La femelle est verte, ordinairement sans reflets cuivreux: bords du clypeus, antennes, épaules, pygidium, pattes, à l’ex- ception d’une partie des fémurs, noirâtres. Poils noirs abon- dants. Pygidium caréné comme celui du mâle; abdomen convexe. Tibias antérieurs nettement bidentés. == 79 ==, 194. Pygora hirsuta Waterh. (PI. XI, f. 28). Pygora hirsuta Waterhouse, Ann. Mag. Nat. Hist., 1879, II, p. 78. Antananarivo (Kingdon). Pyrrhopoda hirsuta Janson, Cist. entom. II, 1876, p. 605. Pyrrhopoda hirsuta Kraatz, Deutsche ent. Zeitschr., 1880, p- 312. Type : British Museum. Hab. : Tananarive (Kingdon). Longueur : 7 à 8 mm. Largeur : 4 mm. Très petite, parallèle, étroite. Brillante; verte, tête noirûtre, deux bandes d’un bieuâtre foncé sur le pronotum; suture bleuâtre; disque des élytres roussâtre. Hérissée de longs poils d’un roux noirâtre en dessus, clair en dessous. d. Carènes latérales du clypeus parallèles; bord antérieur non échancré, à peine distinctement sinué ; angles très arrondis; le bord faiblement relevé dans les parties latérales. Ponctua- tion piligère fine et peu serrée. Tête verte, passant au noirâtre en avant; bord du clypeus brun. Antennes marron. Pronotum étroit, trapézoidal; ses côtés courbés en avant du milieu; parties des côtés en avant de cette courbure fortement convergentes; parties en arrière subparallèles, faiblement 1n- curvées; angles antérieurs obtus; angles postérieurs droits à sommet arrondi. Base transversale, un peu sinuée devant l’écusson. Côtés rebordés. Ponctuation piligère assez régulière. Couleur verte avec deux grandes bandes longitudinales, noi- rtres, séparées au milieu par une étroite bande verte; 1l y a parfois des reflets rouges. Ecusson triangulaire; ses côtés recti- lignes ou à peine incurvés; son sommet brièvement arrondi; _ surface lisse, verte à reflets cuivreux. Epimères noirâtres. Elytres à épaules saillantes; échancrure posthumérale pro- fonde; côtés largement courbés; extrémités arrondies séparé- ment. Dessus avec cinq stries marquées, chacune, par un double sillon gravé; premier intervalle (juxtasutural), troisième et cinquième convexes et lisses; deuxième et quatrième plats et 7 EE portant des points piligères; une ponctuation pihigère, formant une ou deux séries longitudinales plus ou moins nettes, s’ob- serve aussi sur les parties latérales, au delà de la cinquième strie. Calus apicaux bien maraués, arrondis. Couleur verte, à reflets cuivreux, avec le disque, de la base au calus apical, testacé; région suturale d’un vert bleuâtre; épaules marron. Pygidium d’un testacé rougeâtre, à ponctuation pihigère allongée en stries transversales; convexité normale (). Dessous vert; abdomen marron, à reflets violacés. Saillie mésosternale courte, terminée en un angle très arrondi. Poils roux. Pattes marron. Tibias antérieurs présentant au bord externe, parfois, un angle très marqué et une dent, parfois deux dents. Abdomen à dépression médiane profonde. Je ne connais pas la femelle. 195. Pygora bervyilina Jans. Pyrrhopoda beryllina Janson, Cist. entom. II, 1882, p. 60. Madagascar. Type : Collection Janson. Hab. : Madagascar, d’après Janson. Longueur : à mm. Voici les principaux caractères de cette espèce d’après la description originale Vert doré à pubescence cendrée longue; disque des élytres vert bleuatre; ligne médiane du pronotum, écusson, épaules d’un rouge doré. d. Bord antérieur du clypeus légèrement relevé, échancré au milieu. Ponctuation assez serrée, plus forte et dense près des yeux. Couleur verte, avec l’extrémité du clypeus et les antennes brun rougeatre (1). Pronotum ayant sa plus grande largeur vers le milieu, obli- uement rétréci vers la base; celle-c1 légèrement échancrée > (1) Pitchy red. es es devant l’écusson. Ponctuation forte, confluente de chaque côté de la ligne médiane qui est lisse et largement saillante. Cou- leur verte, avec la ligne médiane d’un rouge doré. Ecusson lisse et convexe; son sommet aigu. Epaules des élytres saillantes ; extrémités arrondies. Dessus portant, sur chaque élytre, cinq stries ponctuées; la troisième strie et la quatrième très rapprochées; intervalles, y compris l'intervalle sutural, convexes. Disque d’un vert bleuâtre. Pygidium à ponctuation forte et éparse. Dessous éparsément ponctué. Saillie mésosternale large et arrondie. Tibias antérieurs bidentés au bord externe. Abdomen déprimé au milieu. Pa femelle n’a pas été décrite. Par comparaison à P. Arsuta dont elle est voisine, cette espèce présente une forme plus allongée, les épaules plus sail- lantes, le prothorax rétréci en arrière et portant une ligne médiane lisse et saillante; la gravure des élytres et la couleur sont aussi différentes. XXX. -_ GENRE LIOSTRACA Liostraca Burmeister, Handb. d. Ent. III, 1842, p. 599. Liostraca Lacordaire, Genera des Col. III, 1856, p. »12. Liostraca Kraatz, Deutsche ent. Zeitschr., ISS1, p. 73. Clypeus du tvpe rectangulaire; carènes latérales souvent bien marquées; bord antérieur plus ou moins sinué. Pronotum de forme un peu variable, mais toujours beaucoup plus étroit que les élytres à la base; ses côtés toujours forte- ment courbés vers le milieu ; ses angles postérieurs très arrondis _et effacés ; sa base droite ou à peine sinuée devant l’écusson. Ecusson triangulaire; ses bords latéraux droits, mais accom- pagnés d’un fort sillon courbé, qui peut faire paraître les bords incurvés à un examen superñciel; le bord antérieur porte des strioles transversales serrées, visibles quand le pronotum est penché. 6 ENS 2 Elytres à épaules assez marquées; échancrure posthumérale large, non très profonde; extrémités arrondies. Dessus présentant des stries interrompues chez quelques espèces. Le disque présente, chez la plupart des espèces, une dépression vers le milieu ou en arrière. La région de la saillie mésosternale est large, plane en dessous, obtuse ou arrondie en avant; parfois nullement sail- lante en avant, parfois un peu proéminente. Pattes assez longues. Tibias antérieurs portant une seule dent chez les deux sexes. Le mâle présente une dépression médiane de l’abdomen plus ou moins marquée; ses fémurs portent, au bord interne, des brosses de poils très courts et serrés. Les espèces sont petites (4 à 11 mm.), ovales, le plus souvent un peu rétrécies en arrière. Les téguments sont brillants sans revêtement mat, ni taches farineuses. La couleur est noire, avec des parties marron, ou roux testacé plus ou moins clair. Le genre est particulier à Madagascar. L'espèce typique est L. bzna. lABLEAU DES ESPÈCES 1. Disque de l’élytre présentant une dépression nette vers le milieu ou en arrière. Troisième intervalle des stries non convexe dans cette dépression, dilaté dans sa partie apicale (PL! XITAEAS, AT) TR RER -— Disque de l'élytre sans dépression nette. Troisième inter- 20 valle des stries convexe dans toute sa longueur, non dilaté dans sa partie apicale (PI. XII, f. 16). integripennis (196). 2. Stries des élytres marquées par des sillons interrompus ou par des points ou bien effacées sur la partie convexe du disqueten avant de 4 déprÉSSOn EE Si — Stries des élytres marquées par des sillons continus dans toute leurlongueur à partir de lalbase "27 jota (197). (WE Partie de la deuxième strie, voisine de la base, dépassant le niveau de la pointe de l’écusson sous forme de sillon, de fragments de sillons ou de points (PI. III, 8) ESS — Partie de la deuxième strie, voisine de la base, n’atteignant pas le niveau du sommet de l’écusson (PI. XII, f. 15, 17). ». ES . Moitiés postérieures des bords latéraux du pronotum subpa- rallèles. Elytres, en grande partie, testacés, avec une tache noire, commune, en forme de T, sur la moitié DONS RARE REPARER semistriata (198). — Moitiés postérieures des bords latéraux du pronotum con- vergentes en arrière. Elytres, en grande partie, noirs, avec, en avant de la dépression, une tache claire qui peut être prolongée latéralement... flavomaculata (199). ». Elytres présentant une très large bande transversale marron ou jaune testacé en avant de la dépression.................... 6. — Elytres présentant, au plus, une petite tache jaunâtre, vers lb de EU En die IR ete bina (200). 6. Dépression de l'élytre bien marquée, située vers le milieu de la longueur ou très peu en arrière (PI. XII, f. 17)... Te — Dépression de l’élytre peu marquée, située vers le deuxième Hers COMENT SIENS Eee bella (203). “1 Pronotum ayant une ponctuation extrêmement fine, visible au moyen d’une forte loupe. Moitiés postérieures de ses bords latéraux convergentes en arrière. Epaules des Ébyires enporandempantie, NOIÉES.-.... 2-0 fasciata (201). — Pronotum non ponctué sur le disque; ses bords latéraux subparallèles dans leur moitié postérieure, Epaules des élytres, en grande partie, marron... parallelicollis (202). 0 Piostracauntegsripennis Pllde (PE XT)' F5 33; PI. XI, F5 10): Liostraca integripennis Pouillaude, Insecta, 1915, p. 158. Type : Collection R. Oberthür. Hab. : Antsihanaka et lac Alaotra, Fianarantsoa (E. et BPerrot). Longueur) 0,s à 7 mm. Largeur : 3 à 3,5 mm. Etroite, parallèle. Brillante noire; élytres en grande partie roux testacé, avec la base noire. Disque de l’élytre non nette- ment déprimé; sillons et côtes non interrompus. — 84 —L— d. Carènes latérales du clypeus bien marquées, non tran- chantes, accompagnées de dépressions assez larges; bord anté- rieur sinué; angles arrondis. Ponctuation fine et peu serrée, un peu moims marquée sur la tête; dépressions latérales du cly- peus portant des stries longitudinales. Couleur noire, passant au marron au bord antérieur du clypeus. Antennes brunes. Pronotum hexagonal avec les côtés courbés; les angles laté- raux arrondis et très effacés; forme rétrécie en avant et en arrière; base courbée, non sinuée devant l’écusson. Côtés non rebordés. Ponctuation extrêmement fine et éparse sur le disque, un peu plus nette et plus serrée dans les angles antérieurs. Couleur noire. Ecusson noir, lisse avec quelques stries en avant, près des bords latéraux (1); sommet aigu. Epimères noirs, striés. Epaules des élytres bien découpées; échancrure posthumé- rale large et peu profonde; bord latéral largement courbé; extrémités arrondies. Dessus portant cinq stries marquées, cha- cune, par un double sillon gravé; les quatre premières stries sont toujours continues; la première, la deuxième et parfois la troisième sont presque droites; la quatrième est faiblement sinueuse ; la cinquième est plus ou moins interrompue et ponctuée; au delà de la cinquième se trouvent trois séries longitudinales de points, plus ou moins distinctes; la première de ces séries est ordinairement très rapprochée de la cinquième strie. La suture est saillante et même costiforme en arrière. Le troisième intervalle (entre la deuxième et la troisième strie) et le cinquième sont convexes ; le deuxième est un peu convexe en avant, plat en arrière; le quatrième est plat. Bien qu’il existe une indication de dépression dans la région où le disque de l’élytre est déprimé chez les autres espèces de Zios/raca, on ne peut pas dire que l’élytre présente une dépression nette; il n’y a aucune interruption des stries et de la convexité des inter- (1) Non considérée la striolation abondante visible le long du bord anté- rieur dans certaines positions du prothorax,. nus 85 En valles. Calus apicaux convexes et très arrondis. Couleur noire et roux testacé, la partie noire occupe une bande transversale à la base de l’élytre; l'intervalle sutural, la région terminale et le bord latéral sont noirs ou marron noirâtre; la répartition du testacé et du noir sur le disque est en rapport avec les inter- valles : le deuxième intervalle est testacé en avant, noir ou noirâtre en arrière; le troisième, le cinquième et le pli latéral de l’élytre sont entièrement testacés, le quatrième est entière- ment noir ou bien testacé, avec une partie noire en avant du milieu; calus apical roux testacé. Pygidium marron noirâtre à striolation transversale. Dessous noirâtre. Région de la saillie mésosternale large, plane en dessous, courbée en avant, non proéminente. Poils roux clair. Pattes brun noirâtre. Tibias antérieurs unidentés. _Les fémurs portent au bord interne une brosse de courts poils blanchâtres. L’abdomen est faiblement déprimé au milieu. Forceps long, parallèle, arrondi à l’extrémité; branches non séparées par un méat en dessus. Femelle non connue. I9eliostraca jota Get P (PE XI, É. 27). Cetonia jota Gory et Percheron, Rev. entom. de Silbermann, IIT, 1835, p. 125. Madagascar. Liostraca jota Burmeister, Handb. d. Ent. III, 1842, p. 590 (1 e Type : Collection Gory, Musée de Berlin. Haba Aatshanaka et lac Alaotra (E*et BPerrot). Longueur : 8 mm. Largeur : 4 mm. Etroite, parallèle ou à peine rétrécie en arrière. Noire avec, chez le mâle, les côtés et la base du pronotum, les épaules et l’extrémité des élytres marron rougeûtre. Elytres portant, chez (1) L'insecte figuré sous le nom de /zostraca iota (Künckel d’'Herculais, Hist. Nat. Madag. Grandid., Col. Atlas, 1887, pl. 6, f. 4) présente une disposition des taches que je n’ai observée chez aucune Z7os/raca. RO ET les deux sexes, des taches longitudinales jaune testacé. Disque de chaque élytre déprimé vers le milieu. d. Clypeus à carènes latérales bien marquées, parallèles ; bord antérieur non où à peine sinué. Ponctuation assez forte, atténuée sur la tête; dépressions latérales du clypeus portant quelques stries longitudinales. Couleur noire. Antennes brunes. Pronotum à côtés fortement courbés vers le milieu; parties antérieures des côtés convergentes en avant; parties posté- rieures subparallèles, mais très courbées ; angles postérieurs très arrondis ; base transversale, non sinuée devant l’écusson. Ponc- tuation extrêmement fine, un peu visible à la loupe sur les parties latérales; angles antérieurs striés. Couleur noire sur Île disque, avec les côtés et la base largement marron rougeûtre; un fin liséré de même couleur accompagne le bord antérieur. Écusson noir, lisse, avec quelques points allongés en avant, près des bords latéraux; sommet aigu. Epimères noirs, striés. Épaules des élytres bien découpées; échancrure posthumé- rale large, peu profonde; bord largement courbé en arrière de cette échancrure ; extrémités arrondies. Dessus portant, de chaque côté, six stries, marquées, chacune, par un double sillon gravé; le sillon est parfois simple sur une partie du trajet de la strie; ces stries sont courbées ou sinuées, la première moins que les autres; la cinquième et la sixième sont plus ou moins interrompues et ponctuées; les stries sont rapprochées deux à deux. La suture est saiilante et même costiforme en arrière Le troisième intervalle (entre la deuxième et la troisième strie) et le cinquième sont convexes; le deuxième et le quatrième sont plats; les deuxième, troisième et quatrième intervalles pré- sentent une dépression très nette vers le mieu de la longueur. Près du bord latéral, se trouvent deux séries longitudinales de stries courbées, distinctes dans la moitié postérieure; en arrière, elles passent à une striolation de la région terminale. Epaules, calus apical, région terminale et bord latéral marron rougeître; base largement noire; sont Jaune testacé : le cinquième inter- valle et le pli latéral de l’élytre, une bande oblique s'étendant de l’échancrure posthumérale à la région en arrière de l’écusson, mais n'atteignant pas la suture, enfin le troisième intervalle, dans sa partie comprise entre la dépression et le calus apical. Pygidium marron rougeûtre, à fine striolation transversale. Dessous brillant, noir, avec l'extrémité de l’abdomen de même couleur que le pygidium. Région de la saillie mésoster- nale large, plane en dessous, obtuse en avant, sans proémi- nence. Poils fauves. Pattes brunes. Tibias antérieurs unidentés. Fémurs portant au bord interne des brosses de très courts poils blanchâtres. Abdomen ayant une dépression médiane peu pro- fonde. Forceps régulièrement rétréci1 de la base à l’extrémité qui est arrondie; branches non séparées en dessus par un méat. Q. Chez la femelle, la dent des tibias antérieurs est plus forte; les fémurs n’ont pas de brosses; les parties marron rougeatre chez le male (bords du pronotum, épaules, extrémités des élytres) sont ici noires comme le fond. Les parties Jaune testacé des élytres sont aussi moins étendues : bande latérale plus étroite ; bande oblique de la région antérieure moins large et parfois séparée de la bande latérale; bande postérieure du troisième intervalle plus courte; un exemplaire est noir avec, seulement, une petite tache jaunâtre en avant du calus apical. Les pattes de la femelle sont noiratres. 198. Liostraca semistriata Fairm. (PI XI, f. 25, PL II, PS): Liostraca semistriata Fairmaire, Le Naturaliste, 1903, p. 1. Madagascar. Type : Museum de Paris. ‘Hab. : Madagascar; Montagne d’Ambre; Diego-Suarez. Longueur : à mm. Largeur : 4,5 à 5 mm. Brillante; noire; élytres roux testacé, avec des parties noires : région de l’écusson, extrémité et une tache commune LR rR ES en forme de T, dans la moitié postérieure. Disque de chaque élytre déprimé en arrière du milieu. Carènes latérales du clypeus parallèles ou un peu diver- gentes en avant. Bord antérieur sinué. Ponctuation fine, plus serrée sur la partie antérieure du clypeus; dépressions latérales du disque striées. Couleur noire. Antennes noires. Pronotum hexagonal avec les angles latéraux et postérieurs arrondis ; moitiés antérieures des côtés fortement conver- gentes; moitiés postérieures subparallèles. Base transversale, non sinuée. Côtés non rebordés. Ponctuation extrêmement fine sur les côtés, un peu visible dans les angles antérieurs. Couleur noire. Ecusson noir, lisse, avec quelques points en avant, près des bords latéraux; sommet émoussé. Epimères noirs, striés. Epaules des élytres saillantes; échancrure posthumérale non très profonde; bord largement courbé en arrière de cette échan- crure; extrémité arrondie. Dessus portant, de chaque côté, quatre stries; chaque strie est marquée par un double sillon plus ou moins fragmenté dans la moitié antérieure, continu dans la moitié postérieure; les troisième et quatrième stries sont fortement sinueuses en arrière où le troisième intervalle est très dilaté; sur l’épaule existe le début d’une cinquième strie dont les traces sont représentées, avec celles d’une sixième, par quelques points dans la région moyenne; près du bord latéral, en arrière de l’échancrure, se trouve une série, bientôt dédou- blée, de strioles courbes; la région terminale est éparsément striée. Le premier intervalle (sutural) est convexe et saillant; le troisième est fortement convexe dans la région en avant du calus apical qu’il rejoint. Les deuxième, troisième et quatrième intervalles présentent une très forte dépression immédiatement après le milieu de la longueur de l'élytre. Couleur roux testacé avec des parties noires : région de l’écusson, extrémité, une grande tache commune en forme de T; la branche verticale du T accompagne la suture jusqu’à l'extrémité; la branche horizontale s’étend dans la dépression du disque. Pygidium brillant, noir, couvert de stries transversales. Ts 80 en Dessous brillant, noir. Région de la saillie mésosternale large, obtuse en avant, non proéminente. Poils du thorax et des hanches roux noirâtre. Pattes noires. Tibias antérieurs munis d’une dent au bord externe chez les deux sexes. Le mâle porte des brosses de courts poils blancs aux fémurs et présente une dépression longitudinale de l’abdomen. 199. Liostraca flavomaculata Ktz (PI. XI, f. 30). Liostraca flavomaculata Kraatz, Wiener ent. Zeit., 1893, p. 156. | Type : Deutsche Ent. National Museum ? Hab. : Antsihanaka et lac Alaotra, Sainte-Marie de Mada- gascar, Fénérive (E. et B. Perrot); Betsileo (D. Cowan). Longueur : 8,5 à o mm. Largeur : 4,5 mm. Oblongue, un peu rétrécie en arrière. Brillante; noire, avec, sur les élytres, une tache posthumérale, triangulaire, jaune testacé; disque de l’élytre déprimé en arrière du milieu. Clypeus à carènes latérales bien saillantes, un peu diver- gentes en avant; bord antérieur peu profondément sinué. Ponctuation fine et régulière, s’atténuant sur la tête, s’allon- geant en courtes stries dans les dépressions latérales du cly- peus. Couleur noire. Antennes brun noiratre. Pronotum étroit; ses côtés convergents en avant, fortement arrondis au milieu, puis convergents en arrière; angles posté- rieurs très arrondis; base transversale, courbée latéralement, droite ou peu distinctement sinuée devant l’écusson. Ponctua- tion extrêmement fine, visible dans les angles antérieurs. Cou- leur noire. Ecusson à sommet aigu, lisse, noir. Epimères noirs, striolés. Elytres à épaules bien marquées, échancrure posthumérale large, peu profonde; bord latéral largement courbé; l’élytre rétréci dans sa moitié postérieure ; extrémités arrondies. Chaque élytre porte cinq stries indiquées par un double sillon gravé. La première strie (juxtasuturale) est marquée à partir de la — 90 — région basilaire jusqu’au milieu de la longueur par un sillon simple; les autres sillons sont interrompus après la région de la base; cependant les stries les plus rapprochées de la suture dépassent la pointe de l’écusson sous forme de sillons ou de lignes de points; l'importance de ces points est variable et, chez certains individus, les séries de points peuvent s’étendre jusqu’à la dépression du disque. Cetté dépression du disque se trouve vers le milieu de la longueur de l'élytre; à partir de cette région les quatre premières stries sont représentées par un double sillon; la cinquième strie n’est visible que sur l’épaule; la troisième et la quatrième stries sont dirigées en arrière vers le bord externe, de façon que le troisième intervalle soit dilaté. On trouve deux lignes de strioles arquées marginales en arrière de l’échancrure posthumérale, quelques stries dans la région terminale et, souvent, quelques points dans le deuxième intervalle, vers la pointe de l’écusson. Couleur noire, avec une grande tache jaune testacée, occupant la partie convexe en avant de la dépression discale et se prolongeant en arrière, entre cette dépression et le bord latéral de l’élytre; le bord antérieur de cette tache est oblique de l’épaule à la suture. Pygidium brillant, noir, strié transversalement. Dessous brillant, noir. Région de la saillie mésosternale large, plane en dessous, obtuse en avant. Poils roussatres. Pattes brun noirâtre. Tibias unidentés au bord externe chez les deux sexes. Le mâle présente une dépression longitudinale de l’abdomen et des brosses de poils courts au bord interne des fémurs. Quelques exemplaires présentent des parties marron rou- geàtre : régions marginales du pronotum et parfois pronotum entier, épaules région terminale des élytres, pygidium et abdomen. Var. dispar n. var. —— À côté de la série très homogène, comme coloration, de la forme typique se placent quelques exemplaires de l’Antsihanaka et de Fianarantsoa (E. et B. Perrot) à tache élytrale de nuance marron rougeûtre, sans prolongement latéral, d’étendue et de forme variable. 200. Liostraca bina G. et P. (PI XI, f. 5). Cetonia bina Gory et Perch., Revue ent. de Silbermann, IIT, 1835, p. 125. Madagascar. Liostraca bina Burmeister, Handb. d. Ent. III, 1842, p. 559. Liostraca bina Künckel d'Herculais, Hist. nat. Madag. Gran- didier, Col. Atlas, 1887, pl. 6, f. ». VARIÉTÉ : Liostraca bina var. concolor Kraatz, Wiener ent. Zeit., 1893, p. 156. Antsihanaka et lac Alaotra. Pype-tCollechon Gory, Musée de Berlin. Hab. : Forêts d'Antsihanaka (L. Humblot); Antsihanaka et lac Alaotra (E. et B. Perrot); Sud de la Baie d’Antongil; Fénérive (E. Perrot); Tamatave et Forêts d’Alahakato (E. Perrot); Madagascar-Est, Lakata; Tananarive (C. Lam- berton). Longueur : 9 à 10,5 mm. Largeur : 4,5 à 5,5 mm. Oblongue, un peu rétrécie en arrière. Brillante; noire avec une tache jaunâtre latérale vers le milieu de l’élytre; parfois entièrement noire. Elytres sans côtes, ni stries à hauteur de l’échancrure posthumérale, déprimés en arrière du miheu. Carènes latérales du clypeus fortement saillantes, un peu divergentes en avant; bord antérieur faiblement sinué. Ponc- tuation fine, atténuée sur la tête; dépressions latérales du disque du clypeus portant des stries. Couleur noire. Antennes noires. Pronotum étroit, arrondi en arrière ; ses côtés fortement convergents dans leur tiers antérieur, subparallèles comme direction générale, mais très courbés en arrière; angles posté- ‘ rieurs effacés par une forte courbure; base transversale, large- ment courbée. Surface lisse, noire. Ecusson à sommet aigu, imponctué, noir. Epimères noirs. Elytres à épaules saillantes; échancrure posthumérale large, non très profonde; bord largement courbé à partir du fond de cette échancrure; extrémités arrondies. Dessus de chaque élytre 2m 10) Nue présentant cinq stries non continues, marquées par des sillons doubles gravés. Les cinq stries sont indiquées par ces sillons dès la base de l’élytre, mais sont bientôt interrompues par une surface convexe et absolument lisse qui commence à hauteur de la pointe de l’écusson et se termine au milieu de la lon- eueur de l’élytre; dans cette partie, la première strie (Juxta- suturale) est seule représentée par un sillon simple qui se pro- longe le long de l’écusson jusqu’à la base. En arrière du milieu, le disque présente une dépression dans laquelle les quatre premières stries réapparaissent sous forme d’un double sillon; la cinquième strie ne réapparaît pas; la troisième et la quatrième sont fortement déviées, en sorte que le troisième intervalle est dilaté en arrière. Deux séries longitudinales de stries courbes se trouvent le long du bord, en arrière de l’échan- crure posthumérale; la région terminale porte aussi quelques stries. La suture est saillante en arrière; les calus apicaux sont convexes et arrondis. Couleur noire, avec une tache jaune tes- tacé vers le milieu de la longueur, entre la dépression discale et le bord; la dimension de cette tache est variable, elle peut être extrêmement petite et même faire défaut (concolor Ktz). Pygidium brillant, noir, strié transversalement. Dessous brillant, noir. Région de la saillie mésosternale large, plane en dessous, obtuse en avant, non proéminente. Poils fauves. Pattes brun noirâtre. Le bord externe des tibias anté- rieurs présente une seule dent chez les deux sexes. Le mâle porte des brosses de courts poils roussätres au bord interne des fémurs; son abdomen présente une faible dépression longitudinale au milieu de la face ventrale. 201. Liostraca fasciata n. sp. (1) (PI. XI, f. 35). T'ype : Collection R. Oberthür. Hab. : Madagascar; Suberbieville (Perrier de la Bathie). Longueur : O à 9,5 mm. Largeur : 4,5 à 5 mm. d. Oblongue, parallèle ou un peu rétrécie en arrière. Noire, avec, en arrière de l’écusson, une bande transversale d’un roux testacé, dilatée vers les bords, mais ne s’étendant pas sur l'épaule. | Clypeus à carènes latérales parallèles; bord antérieur fai- blement sinué. Ponctuation fine, assez régulière, un peu plus serrée vers le bord antérieur du clypeus; dépression latérale de celui-c1 portant quelques stries. Couleur noire. Antennes noires. Pronotum hexagonal; ses côtés fortement courbés vers le milieu, convergents en avant et en arrière de cette courbure; angles postérieurs arrondis; base transversale. Ponctuation éparse, extrêmement fine, visible à la loupe sur les parties laté- rales. Couleur noire. Ecusson brillant, noir, avec quelques points allongés le long des bords latéraux. Epimères noirs, striés. (À suivre.) (1) Des individus de cette espèce ont été nommés Z. bella, notamment par Fairmaire. Considérations générales sur les glandes venimeuses des Hyménoptères térébrants Par le D' L. Borpas Nous venons de terminer une étude des glandes venimeuses du sous-ordre des Hyménoptères Z'erebrantia. Les considérations suivantes se rapportent à la sous-famille des /ckneumonide (lchneumon lineator, Ichneumon albinus, Ich. fossorius, Rhyssa persuasoria, Ephialtes manifestator, etc...) Nous avons rencontré, chez la plupart de ces espèces (sauf chez les Pzmplinæe), trois sortes de glandes venimeuses débouchant à la base renflée du gorgeret. Les deux premières correspondent aux glandes acide et alcaline des Apides, Vespides, etc..., et la troisième, aplatie et formée d'aciri monocellulaires, est située entre les deux faisceaux musculaires latéraux qui relient la base de la tarière au dernier segment abdominal. Elle peut être homologuée à la glande veninieuse accessoire du PAilanthus et du Crabro. La glande acide (gl. multifide) correspond, au point de vue morphologique, à celle des Aculeata. Elle est formée d'un faisceau de tubes cylindriques, au nombre de 8 à 10, longs, flexueux, de couleur blanchâtre, et souvent ramifiés à leur partie terminale, en deux ou trois courts ramuscules. Leurs parois présentent, de distance en distance, de légères constrictions séparées par des boursouflures plus ou moins accentuées. Ces divers tubes vont déboucher dans un réservoir collecteur commun. 11s sont très rapprochés à leur embouchure et simulent assez bien un tronc unique très court; mais, un examen attentif permet de suivre chacun d’eux jusqu’à la face antérieure du réservoir. Ces divers tubes glandulaires sont localisés dans la cavité abdominale postérieure. Leur diamètre est à peu près le triple de celui des tubes de Malpighi. —\ Of — Le réservoir à venin se reconnaît, à première vue, par sa teinte jaune pâle et ses striations. Sa forme est caractéristique : c'est une sorte de cylindre terminé, à ses deux extrémités, par deux calottes sphériques. À sa face antérieure, viennent déboucher les tubes glandulaires que nous venons de signaler, et c’est de sa face postérieure que part le canal excréteur. Ce réservoir est placé à gauche de l'intestin postérieur, un peu en avant du rectum. Ses parois sont épaisses et striées transversalement (muscles annulaires). Sa longueur est d'environ Oo mm. O et sa largeur © mm. 5 (divers Ichneumons). Le canal excréteur est un tube cylindrique, assez court, peu sinueux et pourvu intérieurement d'épaississements spiralés, analogues à ceux des trachées. Il s'ouvre dans une légère échancrure située dans la portion antérieure renflée du gorgeret et présente, un peu en avant de ce dermier, une petite dilatation ovoide, constituant une sorte de réservoir secondaire ou accessoire. La glande alcaline, qu'on pourrait également, à cause de sa forme, appeler gl. tubuleuse, est remarquable par ses dimensions. Complètement étalée, elle atteint Jusqu'à 15 mm. de longueur sur une largeur de © mm. $ au maximum. Elle est placée sur le côté droit du corps, parallèlement à l'intestin terminal. Elle comprend deux parties : l'une distale, renflée en massue, puis rétrécie et cylindrique, et l'autre transparente et d'aspect vésiculeux. Cette seconde portion a ses parois lisses à l'état de plénitude, mais plissées et boursouflées quand elle est vide. Elle se continue par un court conduit excréteur qui s'ouvre presque au même point que celui de la glande acide. La première partie est spécialement glandulaire et la seconde doit surtout être considérée comme une sorte de réservoir destiné à conserver les produits sécrétés. Chez les Pimpline, la glande multifide (acide) est formée d’un faisceau de tubes cylindriques, au nombre de 10 à 12, provenant de ramifications latérales de 3 où 4 troncs primaires, en communication directe avec le réservoir à venin. Ces divers tubes, longs, flexueux, enchevêtrés entre eux. recouvrent en partie les ovaires, la face dorsale de l'intestin terminal et le rectum. Les canaux excréteurs des deux glandes se soudent à leur partie terminale, et les deux conduits, ainsi confondus, s'ouvrent à la base de la tarière. Chez les /chnemmons on rencontre également un petit massif glandulaire, de forme et de volume variables d'une espèce à l'autre (glandes accessoires), dressé verticalement entre les deux faisceaux musculaires qui rattachent la tarière à l'abdomen. Cette glande, de couleur blanchâtre, est allongée, triangulaire, ovale ou sphérique, suivant les individus et aplatie transversalement. Son apparence granuleuse et mame- lonnée est due à la forme arrondie des cellules glandulaires qui la constituent. En effet, chaque élément comprend une grosse cellule sphérique (glandule monocellulaire) suivie d’un canalicule filiforme excréteur. Ce dernier organe est donc constitué par l'assemblage d’une multitude de petites glandules unicellulaires, à structure histologique très caractéristique. Il en est de même de son canalicule efférent qui comprend une partie initiale intracellulaire. On peut facilement établir une homologie entre la tarière d'un Ichneumonide et l'aiguillon des Apides. Les deux stylets cylindriques latéraux de la tarière sont comparables aux deux lames de la gaine de l’aiguillon, et le bâtonnet, allongé et médian, peut être comparé au gorgeret. Car, comme chez ce dernier, on y remarque une portion cylindrique antérieure, une base élargie et conique, deux stylets, deux branches latérales se dirigeant verticalement et terminées par une petite pièce triangulaire. Enfin, latéralement et recouvrant la puissante musculature basilaire, on peut constater la présence de deux lamelles chitineuses, comparables à la pièce oblongue et à la pièce carrée ou écaille de l’aiguillon de l’Abeille. Nous avons également étudié ces glandes au point de vue listologique et fait des recherches physiologiques sur le venin des Hvménoptères. Le Gérant, F.:GUITIEL. Annonces-Insertions d’'INSECTA UNE ANNONCE A L'ANNÉE |SEMESTRIELLES|TRIMESTRIELLES ISOLÉE (12 insertions) | (6 insertions) | (3 insertions) Page entière. 1250 H2Spioes er mnOe 1» 48 27 15 HANMDADE NS 24 14 Q) SN pase. à. 1 50 12 7 4 _ ET Sommaire des Numéros 100-101-1002 d'INSECTA Entomologie économique : | _. Guitel (F.). — La Station entomologique de Ja Faculté des Sciences de RenNES EN MOTO nm re M OR Le Ce I NES CE TI PT NINES no Entomologie générale : Pouillaude (I.). — Les Cétonides malgaches (sw/e)........................... 5T Bordas (Dr L.). — Considérations générales sur les glandes venimeuses des Hyménoptères térébrants.......................................... 94 Échanges et rédaction d'INSECTA Pour éviter toute confusion dans nos services, nous prions les Sociétés qui font l'échange avec INSECTA de vouloir bien nous adresser leurs publications sous la suscription suivante : Direction d'INSECTA Station entomologique, Faculté des Sciences Rennes (France) Abonnements annuels : FRTANCENTS EE Re ae et A RENE I IE 10! » Les abonnements, payables d'avance, romptent à partir du mois de janvier, mais on peut s'abonner à toute époque de l’année. Pour tout ce qui concerne l’administration et la rédaction d'INSECTA, adresser la correspondance à M. le professeur C. HOULBERT, Station entomologique, Université de Rennes (France). Li NEUVIÈME ANNÉE JUILLET-AOUT-SEPTEMBRE 1919 N°° 103-104-105 INSECTA Revue lllustree d'Entomologie E. PERRIS Publication mensuelle de la Station Entomologique de la Faculté des Sciences de Rennes TEEN - RE “an inst ture { DECE 1919 IMPRIMERIE OBERTMUR, RENNES MOSS, ” MISCELLANEA ENTOMOLOGICA ” Revue Entomologique Internationale, XXIe Année Direction : Prof. KE. BARTHE Rue d'Alais, 23, UZÉS, France Paraît le 15 de chaque mois. — Abonnement : fr. 6 par an Annonces : fr. 10 la page RS Cette revue, fondée en 1892, contient les travaux les plus intéres- sants (originaux et traductions) sur les insectes de la faune européenne en particulier sur les coléoptéres, les lépidoptères, les hyménoptères et les orthopteres), des nouvelles, des notices nécrologiques, des analyses d'ouvrages et un supplément d'annonces dont la publicité est des plus utiles pour toutes les transactions d'échanges, d'achat et de vente. Dans le courant de l'année 1915 paraitront les ouvrages suivants : E. André et D. Lucas. -- Lépidoptères de France, de Suisse et de Belgique (Jin). E. Barthe. — Carabidæ de la faune franco-rhénane. M. des Gozis. — Dytiscidæ de la faune franco-rhénane. H. du Buysson. — Ælatérides de la faune franco-rhénane. E. Reïtter. — Scurabæide d'Europe : Coprophages, etc., etc. Les abonnés ont droit dans chaque numéro à six lignes d'insertion cratuites pour leurs échanges et ils peuvent avoir recours à un Comité d'Etudes de 30 membres qui se chargent gratuitement des détermi- nations, bb tt tt ttttt tt tt it tt tt Lt ++ td tt tt ++ + tt +++ ++ + ENTOMOLOGIE GÉNÉRALE Les Cétonides Malgaches Par I. POuILLAUDE (Suite). Epaules assez .saillantes; échancrure posthumérale large, non très profonde; bord latéral largement courbé; extrémités arrondies. Dessus de chaque élytre portant cinq stries, marquées chacune par un double sillon gravé; sur l’épaule un ou deux points, au delà de la cinquième strie, indiquent le début d’une sixième; ces stries sont interrompues dès la base; celles qui sont plus voisines de la suture n’atteignent pas la longueur de l’écusson, à l’exception de la première (Juxtasuturale) qui est continue sur toute la longueur. L'élytre présente, de la pointe de l’écusson à la région médiane, une grande surface convexe et lisse: vers le mieu de la longueur se trouve une forte dépression dans laquelle les quatre premières stries sont indiquées par des doubles sillons gravés. L’intervalle entre la deuxième et la troisième strie est convexe et dilaté en arrière. Des lignes longitudinales de strioles se trouvent près du bord latéral, en arrière de l’échancrure posthumérale; la région ter- minale porte aussi quelques strioles. Couleur noire, avec, en arrière de l’écusson, une large bande roux testacé, transversale, dilatée latéralement, mais ne s'étendant pas sur l’épaule; cette bande est limitée en arrière à la dépression du disque. Pygidium noir, brillant, strié transversalement. Dessous brillant, noir, ponctué. Saillie mésosternale large, plane en dessous, obtuse, peu proéminente. Poils roussâtres. Pattes noires; les fémurs portent au bord interne une brosse de courts poils clairs. Tibias antérieurs munis d’une dent. Abdomen sillonné au milieu. Forceps régulièrement rétréci de la base à l'extrémité : branches non séparées, en dessus, par un méat. Femelle inconnue. — 08 — 202. Liostraca parallelicollis nov. sp. (PI. XI, f. 3: Pl SOU É 07) Type : Collection R. Oberthür. Hab. : Montagne d’Ambre. Longueur : 11 mm. Largeur : 5,5 mm. Q. Oblongue, un peu rétrécie en arrière. Brillante; noire, avec, en arrière de l’écusson, et s'étendant latéralement sur les épaules, une large bande transversale marron rougeûtre. Carènes latérales du clypeus bien saillantes, subparallèles ou un peu divergentes en avant; bord antérieur nettement sinué, angles arrondis. Ponctuation fine et régulière sur le cly- peus, s’atténuant vers le vertex; dépressions latérales du cly- peus striolées. Couleur noire. Antennes brun noirûtre. Pronotum à côtés fortement courbés vers leur milieu; parties antérieures des côtés très convergentes en avant; parties posté- rieures subparallèles, à peine courbées en dehors de la région des angles ; angles postérieurs très arrondis ; base transversale, courbée latéralement, droite ou à peine simuée au milieu. Quelques très fins points sont visibles dans les angles anté- rieurs. Couleur noire. Ecusson lisse, noir. Epimères noirs, striolés. Epaules des élvtres assez saillantes; échancrure posthumé- rale large, non très profonde; bord latéral largement courbé; angle apical et bord terminal arrondis; angle sutural plus brièvement courbé. Chaque élytre porte, en dessus, cinq stries marquées, chacune, à la base, par un double sillon gravé, extrèe- mement court et même punctiforme pour les deuxième et troi- sième stries, n’atteignant pas la longueur de l’écusson pour la quatrième et la cinquième; la première strie (juxtasuturale) est représentée par un sillon simple dans sa moitié antérieure; jusque vers le milieu de sa longueur, l’élytre présente une crande surface lisse sans trace de stries; vers le milieu, les + stries, à l'exception de la cinquième, réapparaissent sous forme de doubles sillons, dans une forte dépression; l’inter- valle entre la deuxième et la troisième strie est convexe et dilaté en arrière. Sur l'épaule, un point indique, peut-être, la trace d’une sixième strie. Il existe, parfois, sur le pli latéral longitu- dinal de l’élytre, la trace plus ou moins marquée d’une strie. La région marginale, en arrière de l’échancrure posthumérale, porte deux séries de fines stries ; la déchvité apicale porte auss: quelques stries. Calus apical convexe. Couleur noire, avec, en arrière de la pointe de l’écusson, une large bande transversale marron rougeâtre, non interrompue à la suture; cette bande se limite en arrière à la dépression du disque, elle se dilate laté- ralement et s'étend en avant sur l'épaule, où elle est dé'nuance plus sombre. Pygidium noir, brillant, strié transversalement. Dessous brillant, noir, ponctué. Saillie mésosternale, large, obtuse, plane en dessous, à peine proéminente. Poils roux. Fémurs noirs; tibias et tarses brun noiratre. Tibias antérieurs unidentés au bord externe. Mâle inconnu. 203. Liostraca bella Wat. (PI XII, f. 15). Liostraca bella Waterhouse, Entom. Monthly Mag. XV, 1878, p. 84 Fianarantsoa. Liostraca bella Künckel d'Herculais, Hist. nat. Madag. Grandidier, Col. Atlas, 1887, pl. 9, £. G. Type : British Museum. Hab. : Madagascar; Fianarantsoa (Cowan), d’après Water- house. Longueur : 4 mm. Largeur : 8,5 mm. Oblongue, parallèle. Brillante; noire, avec les deux tiers antérieurs des élytres, à l'exception de la base, jaune testacé. Carènes latérales du clypeus s’atténuant rapidement en avant; disque sans dépressions profondes striolées; bord anté- LOU rieur à peine sinué; angles arrondis. Ponctuation fine, assez régulière, plus espacée et atténuée sur la tête. Couleur noire. Antennes brun noirûtre. Côtés du pronotum fortement courbés vers le milieu, conver- gents en avant, subparallèles et faiblement courbés en arrière; angles postérieurs très arrondis; base transversale, presque rectihigne. Ponctuation éparse, extrêmement fine, visible à la loupe dans les angles antérieurs. Couleur noire. Epimères noirs, striolés. Epaules des élytres peu saillantes ; échancrure posthumérale large, peu profonde; bord latéral largement courbé; extrémité arrondie; l’angle sutural moins largement courbé. Dessus de chaque élytre, portant, à la base, quelques stries très courtes, puis une grande surface convexe, non striée, occupant les deux tiers environ de la longueur de l’élytre; le disque est à peine déprimé à l’endroit où les stries réaparaissent sous forme de doubles sillons gravés. Par exception, là première stre (juxta- suturale) s'étend de la région de l’écusson à l'extrémité de l’élytre, sous forme d’un sillon simple en avant, double en arrière; la deuxième strie est représentée par un double sillon depuis la dépression Jusque vers le calus apical; la troisième strie, très courte, est limitée à la région de la dépression (1); on voit quelques strioles le long du bord latéral dans la moitié postérieure. Couleur noire, avec la partie en avant de la dépres- sion Jaune testacé, à l’exception de la région immédiate de l’'écusson qui est noire; la base et la partie antérieure de l'épaule sont rembrunies et marron rougeûtre. Pygidium brillant, noir, transversalement striolé. Dessous brillant, noir, non très ponctué. Poils d’un roux noirâtre. Pattes noires. Tibias antérieurs munis d’une dent au bord externe. (x) Waterhouse paraît indiquer seulement la présence de deux stries (cha- cune de deux sillons); il ne comptait peut-être pas la strie juxtasuturale. « ...The elytra have each two pairs of fine striæ beyoud the middle, not reaching to the apex ». Se Je n’ai vu qu’un exemplaire, vraisemblablement femelle. La préparation ne permet pas de connaître l’écusson et la saillie mésosternale. D’après la description originale l'écusson est lisse. 7° Secrion. — OXYTHYRÉENS Les insectes de ce groupe présentent presque tous une grande ressemblance avec les Oxryfhyrea typiques. Ils ont le clypeus plus ou moins allongé; l’écusson est triangulaire avec les côtés = LA ; x 2 / La incurvés et le sommet très aigu; les épaules des élytres sont fortement découpées, l’échancrure posthumérale étant pro- 3 fonde. TABLEAU DES GENRES 1. Base du pronotum largement courbée, non sinuée devant l’écusson. Côtés de l’abdomen non visibles de dessus en Auiere des Heéchaneture-posthumérale ee era de oi — Base du pronotum nettement sinuée au milieu devant l’'écusson. Côtés de l'abdomen visibles de dessus en arrière dérRédhanerurenposthumérale;t ice Res enr Er ee J. 2. Stigmates du cinquième segment abdominal normaux. l Oxythyrea (XXXI). — Stigmates du cinquième segment portés à l'extrémité d’un processus cylindro-conique formant de chaque côté une ÉpIneRADIUSE TE Ur AbPiTn-ne Mausoleopsis (XXXII). 3. Dessus en grande partie brillant... Pseudeuryomia (XXXITE). — Dessus couvert d’un revêtement mat continu. Euryomia (XXXIV). XXXI — GENRE OXYTHYREA Oxythyrea Mulsant, Coléopt. France, 1842, pp. 4 Leucocelis Burmeister, Handb. d. Ent. III, 1842, p. 421. Oxythyrea Lacordaire, Hist. nat. Insectes. Genera Coléopt. III, 1856, p. 532. — 102 — Oxythyrea et Leucocelis Harold, Coleopt. Hefte, XVI, 1879, p. 70. Oxythyrea et Leucocelis Kraatz, Deutsche ent. Zeitschr., 1882, p. 79 et 62. Ç Leucocelis Kolbe, Stettin. ent. Zeit., 1895, p. 284. Oxythyrea et Leucocelis Reïtter, Best. Tab. Eur. Col. XXXVIII, 1898, p. 28 et 30. Leucocelis Peringuey, Trans. S. Afric. phil. Soc. XIII, 1907, p. 461 et 476. Oxythyrea Arrow, Fauna Brit. India. Col: Lamell. I, 1910, D: 199; Oxythyrea Bedel, Faune Bass. Seine IV, Scarab., 1911, p. 147 et 157. Clypeus plus long que large; bord antérieur un peu relevé, faiblement échancré. Pronotum trapézoidal; ses bords latéraux courbés vers le mieu; angles postérieurs obtus et très émoussés. Base lar- gement courbée, non sinuée devant l’écusson. Ecusson triangulaire à côtés incurvés et sommet très aigu. Elytres à épaules fortement découpées ; échancrure posthu- mérale profonde. Côtés de l’abdomen non visibles de dessus en arrière de cette échancrure. Saillie mésosternale courte, faiblement dilatée, arrondie en avant. Pattes assez longues. Le mâle a l’abdomen faiblement déprimé et les tarses un peu plus développés. La forme est ovale, assez parallèle; les dimensions sont petites. Les téguments sont brillants, noirs chez les espèces malgaches, avec des taches farineuses blanches. L'espèce typique est ©. s/chica d'Europe. Le genre est représenté dans les régions éthiopienne, paléarctique et orientale; 1l comprend trois espèces de la région malgache. ©. aldabrensis, de l’île Aldabra, et ©. Abbott, des îles Glorieuses, ne me sont connues que par les descriptions. 204. Oxythyrea maculosa Fairm. (PI. XI, f. 36). Oxythyrea maculosa Fairmaire, Ann. Soc. ent. Belgique, 1893, p. 932. Grande Comore. T'ype : Collection R. Oberthür. Hab. : Comores, Grande Comore (L. Humblot). Longueur : 8,5 à 10 mm. Largeur : 5 à 6 mm. Ovale; brillante; noire avec de nombreuses taches blan- châtres. Carènes latérales du clypeus subparallèles ; bords latéraux courbés ; bord antérieur relevé, présentant une échancrure large, obtuse, peu profonde. Ponctuation assez serrée. Couleur noire. Antennes noires ; massue lamelleuse brune. .Pronotum trapézoidal; bords latéraux convergents en avant, fortement courbés vers le milieu; angles antérieurs" obtus et bien indiqués; angles postérieurs obtus et très émoussés ; base largement courbée, non sinuée devant l’écusson. Côtés rebordés; ponctuation fine et éparse sur le disque, un peu plus serrée sur les parties latérales. Couleur noire, avec dix taches blan- châtres; de chaque côté : une dans l’angle antérieur, une allongée bordant la moitié postérieure du côté; sur le disque, mais un peu latéralement, une près du bord antérieur, une un peu en arrière, parfois réunie à la précédente, une plus grande près de la base. Ecusson lisse, noir. Epimères ponctués, noirs, avec une tache blanche. Elytres subparallèles dans l’ensemble; épaules bien décou- pées, mais non saillantes par rapport à l’ensemble du corps; échancrure posthumérale large et profonde; bord latéral courbé en arrière de cette échancrure; angle apical obtus et très émoussé; bord terminal incurvé angle sutural aigu et prolongé. Dessus présentant une côte de la région humérale au calus apical; cette côte est plus nette sur la moitié postérieure; calus apical bien indiqué; sur la moitié postérieure; la suture est saillante et l’élytre est faiblement déprimée entre la suture et la côte. Les stries sont représentées par des séries longitu- dinales de points courbés; on observe, sur chaque élytre, quatre séries de la suture à la côte, deux au delà de la côte et des séries moins distinctes sur les parties latérales retom- bantes ; les premières séries sont atténuées sur la moitié anté- rieure; dans la dépression chacune des trois premières séries est remplacée par un sillon gravé, ordinairement double. Couleur noire, avec, sur chaque élytre, environ onze taches ou groupes de taches blanchâtres : un groupe le long de l’échan- crure posthumérale; une grande tache marginale, transversale à contours irréguliers après le nulieu; deux taches arrondies avant l’angle apical; une bande oblique derrière le calus apical; une tache près de la pointe de l’écusson; une ou deux dans la région humérale; une série, de la tache posthumérale au début de la dépression; une postmédiane dans la dépres- sion; un groupe avant la déclivité terminale. Pygidium brillant, noir, avec deux grandes taches blanches latérales; ponctuation formée d’éléments arqués, souvent à courbe fermée (points ombiliqués). Dessous brillant, noir, avec des grandes plaques blanchâtres sur les côtés du thorax et de l’abdomen. Saillie mésosternale courte, faiblement dilatée en avant des hanches intermédiaires ; son bord antérieur arrondi. Poils roux. Pattes noires; tarses souvent bruns. Tibias antérieurs portant une seule dent au bord externe chez les deux sexes. L’abdomen du mâle est faiblement déprimé au milieu; les tarses sont, chez lui, plus développés, surtout ceux de la paire postérieure. Forceps très courts ; branches dilatées et recourbées à l’extré- mité; séparées, en dessus, par un méat arrondi. PET 205. Oxythyrea aldabrensis Linell. Oxythyrea aldabrensis Linell, Proceed. United States national Museum, 1897, p. 700. Ilot Aldabra (1). Type : United States national Museum, N° 577. Hab. : Tot Aldabra, d’après Linell. Longueur : 9 mm. Largeur : 4,5 mm. Grêle, brillante, glabre en dessus, avec des poils très rares en dessous. Entièrement noire, avec les antennes et les palpes ferrugineux. Dessus à taches blanches. Traduction de la description originale : Clypeus fortement rebordé, faiblement échancré, finement ponctué. Front et vertex grossièrement ponctués; le dernier portant trois espaces lisses, disposés transversalement. Pronotum très étroit; côtés faiblement courbés, presque subanguleux vers le milieu, fortement convergents en avant; angles postérieurs très obtus, presque arrondis ; base largement arrondie, à échancrures effacées. Disque grossièrement ponctué, avec six taches blanches enfoncées : deux sur chaque bord latéral, très grandes, atteignant presque les angles et séparées en avant du milieu, les postérieures ayant des dimensions doubles des autres; deux taches, en forme de lunule longitu- dinale, situées devant l’écusson, plus largement séparées que chez les espèces voisines du continent. Un exemplaire porte une autre paire de taches plus petites, en avant des précédentes. Ecusson glabre, très aigu. La forme des élytres est la même que chez ©. marginalis Swartz, mais les stries ne sont pas enfoncées (2), à l’exception des deux les plus voisines de la suture, après le milieu. Les intervalles sont presque lisses, non déprimés et les taches (1) M. Ch. Alluaud (Hist. Nat. Madag. Liste des Col. de la Rég. Mal- gache, 1900, p. 293) suppose, d’après la description, que cette espèce est synonyme de ©. maculosa Fairm. (2) « impressed »; ce mot peut ici se traduire par gravées ou par enfoncées. TOO blanches sont moins nombreuses et beaucoup plus étendues. Il y a trois paires de taches suturales; deux taches plus ocrandes en dedans et en arrière du calus huméral, parfois réunies; la tache interne peut être réunie à la tache suturale médiane formant une bande oblique. La tache transversale marginale, située en arrière du milieu est très grande; elle s'étend vers la suture jusqu’à la troisième strie et présente, en arrière, un prolongement allongé. Tache apicale grande, trans- versale. Pygidium presque semi-circulaire, avec quelques stries annu- laires au milieu ; chaque côté est recouvert d’une tache blanche triangulaire. Dessous éparsément ponctué, avec des plaques blanches une grande, rectangulaire, sur le côté du métasternum; une oblongue, sur son épisternum; une autre au bord latéral des hanches postérieures. L’abdomen porte une rangée de taches transversales sur les côtés; non au bord comme chez beaucoup d’espèces voisines, mais vers le milieu de chaque segment; ces taches peuvent manquer. Cinquième segment ne présentant pas trace d’épine. Proportions des pattes, dents des tibias, ongles comme chez ©. marginalis Swartz. Espèce voisine de ©. marginalis Sw. de l'Afrique australe, mais plus petite, plus grêle et tout à fait différente par les taches. 206. Oxythyrea Abbotti Linell. Oxythyrea Abbotti Linell, Proceed. United States national Museum, 1897, p. 705. Ile Glorieuse. Type : United States national Museum; N° 582. H ab. : Ile Glorieuse, d’après Linell. Longueur : 11 mm. Largeur : 6,5 mm. Robuste. Brillante; glabre en dessus, avec des poils très épars en dessous. Marron foncé; pattes et antennes de même couleur; sommet de la tête et disque du thorax noirs. 10 Traduction de la description originale : Clypeus plus court que chez ©. marginalis Swartz, à peine retréci1 en avant, faiblement arrondi latéralement; bord anté- rieur nettement, mais faiblement échancré; bords légèrement déprimés. Ponctuation fine et serrée. Front sans tache, à ponctuation moins serrée, mais plus forte, avec une ligne médiane, irrégulière, lisse. Pronotum large à la base, très fortement rétréci en avant; côtés de même couleur que le disque, largement arrondis avant le milieu, nettement sinués avant les angles postérieurs; ces derniers droits, à sommet obtus; base largement courbée, avec une très légère indication d’échancrure de chaque côté et devant l’écusson. Ponctuation du disque éparse, mais assez profonde sur toute la surface. Huit taches blanches : les deux plus grandes sont marginales, l’une au milieu et l’autre en avant, réumes au bord; les paires de la base et du disque disposées comme chez ©. #arginalis Sw.; un exemplaire présente encore une autre paire de taches, très petites, sur le disque près du bord antérieur (1) comme chez certains individus de ©. marginalis. Ecusson lisse, grand, à sommet très aigu. Elytres de même forme que chez ©. marginalis, mais les stries sont moins enfoncées, toutes fortement ponctuées; inter- valles presque lisses, de largeur variable, non déprimés, avec une striolation effacée à l’extrémité. Chaque élytre porte six ou sept taches : une allongée près du sommet de l’écusson; une petite, arrondie, derrière le calus huméral; une grande, trans- versale, marginale, après le milieu; chez un exemplaire, une petite, oblique sur le disque, en dedans; deux taches avant le calus apical, l’une marginale, l’autre près de la suture; tache apicale touchant le bord en arrière. Pygidium semi-circulaire, avec des points annulaires et des strioles transversales à la base; chaque côté présente une grande tache blanche. (x) Je traduis ici « apex » par bord antérieur. A Le ee Dessous ponctué avec une grande plaque blanche transver- sale couvrant les côtés du métasternum et son épisternum. Abdomen portant des petites taches arrondies sur les côtés. Cinquième segment sans trace d’épines. Proportion des pattes et tibias antérieurs comme chez ©. arginalis. Fémurs anté- rieurs portant une ciliation plus longue d’une blanc grisatre. La forme est celle de ©. marginalis Swartz de l'Afrique australe, mais elle est plus grande, plus robuste et la disposition des taches blanches est très différente. XXXII -_ GENRE MAUSOLEOPSIS Leucocelis (pars) Burmeister, Handb. d. Ent. III, 1842, p. 421. Mausolecbsis v. Lansberge, Comptes Rendus Soc. ent. Bel- gique, 1882, p. XxIX; et in Revoil Faune et Flore des pays Çomalis, 1882, Coléoptères, p. 39. Microthyrea Kraatz, Deutsche ent. Zeitschr., 1882, p. 76. Oxythyrea (pars) auct. Clypeus plus long que large, faiblement rétréci en avant. Angles antérieurs émoussés. Bord antérieur présentant une échancrure obtuse. Pronotum trapézoidal, à base largement courbée, non sinuée devant l’écusson. Côtés courbés vers le milieu. Angles posté- rieurs obtus et émoussés. Ecusson triangulaire; ses côtés incurvés; son sommet tres aigu. Epaules des élytres fortement découpées ; échancrure posthu- mérale profonde. Elytres un peu rétrécis en arrière dans l’ensemble, Angle sutural fortement prolongé. Côtés de l’abdo- men non visibles de dessus en arrière de l’échancrure posthu- mérale. Saillie mésosternale courte, dilatée, arrondie en avant. Le stigmate du cinquième segment abdominal se trouve au sommet d’une saillie cylindro-conique. Pattes assez longues. Différences sexuelles : Les pattes postérieures du male sont très caractéristiques : les fémurs sont épaissis et courbés; les — 109 — tibias sont épais, plus courts que ceux de la femelle et pré- sentent une déformation au bord interne; les ongles des tarses antérieurs sont inégaux en longueur et épaisseur. L’abdomen, non convexe, comme chez la femelle, n’est cependant pas nettement déprimé. Les espèces sont de petites dimensions, avec des téguments brillants, noirs, portant des taches farineuses blanches. Elles se rencontrent en Afrique et à Madagascar. L'espèce typique est M. amabilis Schaum, du Sud de l'Afrique. Trois espèces sont connues comme appartenant à la faune malgache; ce sont : M. eustalacta et sa var. Clouei que l’on trouve aux Comores, à Nosy-Bé et à Madagascar (1); M. alda- brensis, de l’île Aldabra, et M. Providencie, des îles Provi- dence. Les deux dernières ne me sont connues que par les descriptions; il serait nécessaire de comparer des individus de ces espèces à ceux des différentes formes connues des régions malgache et africaine pour pouvoir établir leurs affinités. En raisonnant par analogie, on peut prévoir qu’elles pourront être considérées comme des variétés de M. eustalacta. Van Lansberge, dans « Revoil, Faune et FI des pays Comalis ». 1882, Col. p. 30, indique, parmi les espèces de ce genre, Vardana Krynik.; 1l existe dans la collection R. Ober- thür, provenant de la collection van Lansberge, un individu portant les étiquettes : « Madagasc. » et « Sazdana Krynik. ». Je n’ai pas trouvé de description d’un insecte de ce nom par Krynicki et l’exemplaire se rattache à #. Selika Raffray (Rev. Mag. Zool., 1887, p. 332), de l’île de Zanzibar et des montagnes de Schimba. M. Künckel d’Herculais (Hist. nat. Madag., Col. Atlas, 1887, pl. 7, f. 6). figure la même espèce sous le nom de Oxythyrea Vandana. On ne trouve aucun autre document permettant de vérifier la présence d'insectes semblables à Madagascar. (1) Voir l'attribution exacte des localités à l’étude de l'espèce. TUTO 207. Mausoleopsis eustalacta Burm. (PI. VII, f. 21; PL X, (22 Var) Leucocelis eustalacta Burmeister, Handb. d. Ent. III, 1842, p- 424. Anjouan. Oxythyrea amabilis Künckel d'Hérculais, Hist. nat Madag. Grandid., Col. Atlas, 1887, pl. 7, f. 4. VARIÉTÉ : Oxythyrea eustalacta Coquerel, Ann. Soc. ent. France, 1848, D: 200 pl VETI STR6; Oxythyrea Clouæi Blanchard, Cat. Coll. ent. du Museum, 1850, p. 11. Nosy-Bé. Oxythyrea amabilis Künckel d'Herculais, Hist. nat. Madag. Grandid., Col. Atlas, 1887, pl. 7, f. 5. Type : ? (« von Beske gesammelt, durch Sommer ».) Type de M. Clouei au Museum de Paris. Hab. : Anjouan; Comores, Grande Comore, Mayotte (L. Humblot). Longueur : 10,5 à 14,5 mm. Largeur : 6,5 à O mm. Brillante; noire, avec, sur le pronotum quatre ou six taches blanches, farineuses, enfoncées, et, sur les élytres, des taches assez nombreuses de même nature, les plus grandes marginales. Clypeus allongé, un peu rétréci en avant; extrémité un peu relevée ; échancrure du bord antérieur obtuse, angles émoussés. Ponctuation fine sur le clypeus et allongée en stries sur les parties latérales, plus forte sur la tête; ligne médiane du front et du vertex lisse. Couleur noire. Antennes noires. Bords latéraux du pronotum fortement courbés vers le milieu; angles postérieurs obtus et émoussés; base arrondie, non sinuée devant l’écusson. Ponctuation fine et éparse, un peu plus forte latéralement, s’allongeant en stries dans la région des angles antérieurs. Couleur noire, avec quatre ou six taches blanches, enfoncées : de chaque côté, une marginale entre l’angle latéral et l’angle postérieur; une près de la base à peu Age près à égale distance de l’angle et du nulieu, une dans l’angle antérieur; cette dernière peut manquer (1). Ecusson noir, avec quelques points épars sur la partie antérieure. Epimères ponctués, noirs, avec une tache blanche. Elytres à épaules bien découpées ; échancrure posthumérale large et profonde; bord latéral largement courbé en arrière de cette échancrure; angle apical obtus, très émoussé; bord ter- minal incurvé; angle sutural présentant un prolongement émoussé au sommet; ensemble des élytres plus où moins rétréci en arrière. Ponctuation peu abondante formée d’éléments arqués disposés en séries longitudinales; sur la moitié anté- rieure, au voisinage de la suture, la ponctuation est très atténuée; la moitié postérieure présente une faible dépression parcourue par quatre ou cinq fins sillons gravés. Couleur noire, avec des taches blanches; les plus grandes taches sont marg1- nales. On observe : une petite tache derrière l’épaule; une grande, au fond de l’échancrure posthumérale; une grande, marginale, transversale, entre le milieu et l’angle apical; une, allongée ou divisée, dans la région de l’angle sutural; une petite, marginale, avant l’angle apical; une sur le disque au début de la dépression longitudinale ; une dans cette dépression avant la déclivité terminale ; une au milieu du disque, près de la tache posthumérale ; une petite, près de la pointe de l’écusson. Pygidium striolé, brillant, noir, avec deux grandes taches blanches, latérales. Milieu formant une carène longitudinale, assez effacée. Dessous briliant, noir, avec des plaques blanches sur les côtés du metasternum, les episterna métathoraciques, les extré- mités latérales des hanches postérieures et des arceaux ventraux. Saillie mésosternale courte, dilatée en avant des hanches inter- médiaires; son extrémité arrondie et bordée par un sillon (1) Elle n’est pas signalée par la description originale. UNE abondamment cilié. Porls roux. Pattes noires. Tibias antérieurs unidentés chez les deux sexes. Chez le mâle, les ongles des tarses antérieurs sont très inégaux; les fémurs postérieurs sont épaissis et arqués; les tibias postérieurs sont plus courts et présentent une saillie au bord interne, près de l’articulation fémorale; l’abdomen est incurvé, le milieu ne présente pas de dépression nette, mais porte des poils assez abondants. Chez la femelle les ongles des tarses antérieurs et les tibias postérieurs sont normaux; l’abdomen est convexe. Le forceps est très court; ses branches sont séparées en dessus, dans toute leur longueur par un large méat et pré- sentent, vers l’extrémité, une dilatation externe membraneuse. Les taches blanches du dessus varient en nombre et en importance et l’on passe progressivement de la forme décrite ci-dessus à la variété Clouer. Chez celle-ci, le disque du prono- tum (et, parfois un peu, celui des élytres) est marron rougeûtre; les taches blanches sont peu nombreuses et peu étendues; on observe chez les individus les plus marqués : sur le pronotum, une tache arrondie, marginale, en arrière du milieu et, parfois, deux taches à la base; sur chaque élytre, deux taches margi- nales assez grandes et divisant le bord externe en trois parties égales ; une tache très petite dans l’angle apical et, enfin, un à trois points blancs sur le disque. Ces taches sont variables et l’on trouve des individus immaculés (1). Cette variété a été décrite comme se trouvant à Nosy-Bé; Coquerel la signale dans cette île; des individus de cette origine existent au Museum de Paris, notamment dans la collection Alluaud. La collection R. Oberthür en contient une importante série provenant des Comores et particulièrement de Mayotte (L. Humblot) (2). En ce qui concerne la présence (1) La diagnose originale indique un seul point blanc latéral sur l’élytre. (2) Fairmaire (Ann. Soc. ent. Belgique, 1893, p. 523) cite la var. C/ouei des Comores et de Nosy-Bé, d’après les documents de Coquerel et de la collection R. Oberthür. — 113 — - du genre Mausoleopsis à Madagascar, j'ai noté par ordre d'ancienneté : 1° Dans la collection R. Oberthür, un exemplaire de la variété Clouer: de Madagascar (ex coll. Parry); 2° au Museum de Paris, une forme de M. eustalacta et un individu de la variété Clouer, étiquetés « Madagascar, Coll. Ach. Dey- rolle, 1865, À. Grandidier, 1875 »; 3° dans la collection Alluaud, au Museum de Paris, une forme de A. eustalacta étiquetée « Madagascar Centre Sud, Alluaud, 1901 ». Coquerel figure (L c. pl. VIII, f. 4) un exemplaire du Natal appartenant à la collection Guérin-Méneville et ne différant pas de la variété Clouet; enfin, 1l existe, dans la collection R. Oberthür, deux exemplaires de Clouer provenant de la collection Parry, étiquetés « Natal ». L'existence d’une telle forme au « Natal » n’a pas été vérifiée plus récemment et Peringüey ne la signale pas dans son « Catalogue of the Coleoptera of South Africa » {in Trans. South African Phil. Soc. XIII, 1907, p. 486-490). Certaines Mausoleopsis du Sud de l'Afrique ont été rap- prochées de M. eustalacta Brm. Coquerel (1. c:) avait comparé à M. amabilis Schaum (1) la variété décrite ensuite sous le nom de C/louer'et considérait les deux espèces comme distinctes. M. Künckel d’Herculais (1. c.) a figuré M. eustalacta et la var. Clouei sous le nom de ©. amabilis. M. Alluaud cite, avec doute, la synonymie de M. eustalacta et M. amabilis. La ponctuation est un peu plus forte chez A. amabilis; la répar- tition des taches blanches, en dessus, est la suivante : une bande marginale, parfois interrompue, sur le pronotum; une petite tache de chaque côté, à la base; sur chaque élytre, une grande tache posthumérale vaguement rectangulaire; une autre mar- ginale, avant le calus apical; une dans la région terminale; (1) ©. amabilis Schaum, Ann. Soc. ent. France, 1844, p. 408 (Afrique austr. orient., Algoa); Coquerel, Ann. Soc. ent. France, 1848, p. 280, pl. VIII, f. 3; Peringuey, Trans.#S. African Phil. Soc. XIII, p. 487 (Tout le Sud-Africain à l'exception de la Colonie du Cap). — Les individus de la coll. R. Oberthür proviennent de : Mamboïa, Rikatla (Mozambique), Shilou- vane, Damara, Limpopo, Transvaal, Delagoa bay, Natal. enfin, parfois, quelques points blancs sur le disque. Si l’on excepte ces points du disque, les taches sont plus grandes que chez M. eustalacta et très peu variables. Chez la forme typique de M. eustalacta les taches du disque de l’élytre sont plus grandes que chez W. amabilis; quand elles diminuent, les taches marginales diminuent également et l’on observe le passage à une forme où toutes les taches bianches sont réduites, comme la var. Clouei, mais non à une forme ayant de grandes taches marginales, comme #. amabilis. En résumé, on ne connait pas dans la région malgache de termes intermédiaires entre M. eustalacta et M. amabilis. Oxythyrea luctifera Klug (Monatsb. Berl. Acad, 1855, p. 660; Peter’s Reis, 1802, p:265, plXNW Fo) dontilé pe provient de Mozambique, est considérée par Peringuey (1. c.) comme étant une variété de M. eustalacta. Sur l’insecte figuré par Klug, le pronotum porte de chaque côté, en arrière, une petite tache blanche et une autre près de la base; les élytres ont une tache blanche posthumérale; une anteapicale; une dans la région terminale; enfin, un point non loin de la suture. Ces taches sont peu étendues et la ressemblance est complète avec un terme intermédiaire entre les formes typiques de A7. eusta- lacta et M. Clouei. Gerstaecker (Archiv. f. Nature. XX XIII, 1867, 1, p. 37, n° 63; Decken’s Reisen in OstAfnka ME 873 #p'mo0) a déc sous le nom de ©. amabilis var. heterospila une forme pro- venant de Mombas (1). La bande marginale du pronotum n’est Jamais interrompue; la tache posthumérale de l’élytre est prolongée en avant par un petit lobe occupant la partie postérieure de l’épaule et le bord antérieur de l’échancrure posthumérale; la tache marginale anteapicale est allongée et souvent divisée. La collection V. Mayet (in coll. R. Oberthür) contient un exemplaire de cette variété chez lequel la bande (1) Pays des Somalis, Escarpment, Zanguebar, Bagamoyo, Nguru, dans la collection R. Oberthür. marginale du pronotum est interrompue sur la moitié de sa largeur par une fine ligne noire; la tache anteapicale de l’élytre est divisée. Cet insecte porte l’étiquette « Tamatave »; aucun document ne permet de vérifier cette origine. 208. Mausoleopsis aldabrensis Linell. Microthyrea aldabrensis Linell, Proceed. United States national Museum, 1897, p. 700. 1. Aldabra (1). T ype : United States national Museum; N° 578. Hab. : I. Aldabra, d’après Linell. Longueur : 11,5 mm. Largeur : 7 mm. Moins robuste que Oxythyrea aldabrensis, très brillante, glabre en dessus ; entièrement noire, avec des taches enfoncées d’un blanc rosé. Traduction de la description originale : Clypeus semblable à celui de A. amabilis Schaum, mais profondément échancré à l’extrémité. Front assez éparsément ponctué; vertex lisse au nulieu. Pronotum court; côtés légèrement convergents de la base au milieu, puis fortement courbés jusqu’au bord antérieur; angles postérieurs obtus; base largement courbée, à peine tronquée au milieu et légèrement sinuée de chaque côté. Disque à ponctuation éparse et très fine, avec six grandes taches. arrondies : deux paires marginales, la postérieure oblongue et plus grande; deux taches arrondies à la base, à l’emplacement ordinaire; un individu présente une paire supplémentaire sur le disque, mais très petite. Ecusson lisse, aigu. Elytres de la même forme que ceux de #. amabilis, mas les stries ne sont pas enfoncées; la ponctuation est presque effacée dans la région de l’écusson et les taches blanches sont (1) M. Ch. Alluaud (Hist. Nat. Madag. Liste Ins. Col. Rég. Malgache, p. 203) suppose, d’après la description que cette espèce est synonyme de O. Clouei Blanch. TON plus petites. Voici la disposition de ces taches : de chaque côté, trois taches suturales assez petites; une petite tache au-dessus et une autre au-dessous du calus huméral; trois taches margi- nales, les deux antérieures grandes; une grande tache apicale; enfin quelques taches irrégulières plus petites. Pygidium à striolation transversale, portant une tache blanche arrondie de chaque côté. Metasternum lisse et poli au milieu, avec une grande tache blanche, quadrangulaire, couvrant les côtés. Hanches posté- rieures striolées, avec une tache arrondie au bord latéral. Segments de l’abdomen striolés sur les côtés, avec une rangée transversale de points au milieu de chacun; cinquième segment portant une dent cbtuse sur le bord postérieur latéral; sixième segment subtronqué. Pattes ressemblant à celles de 47. amabilis ; fémurs antérieurs portant une frange de poils serrés. 209. Mausoleopsis Providenciæ Linell. Microthyrea Providenciæe Linell, Proceed. United States national Museum, 1897, p. 705. I. Providence. Type : United States national Museum; N° 584. Hab. : |. Providence, d’après Linell. Longueur : 11 mm. Largeur : 7 mm. Assez robuste; brillante, glabre en dessus, avec des taches blanches enfoncées. Dessous à poils épars. Traduction de la description originale : Clypeus de même forme que celui de #. amabilis Schaum, mais plus rétréci et plus profondément échancré à l'extrémité. Bords latéraux du pronotum sinués en arrière du milieu, convergeats et courbés en avant; angles postérieurs subdroits; base largement courbée, avec des échancrures effacées. Disque finement et éparsément ponctué, plus densément vers le bord antérieur; six taches blanches, petites, arrondies : une paire aux angles antérieurs; une paire, plus grande, marginale en vs. £ 3 plis ELA LA AT + arrière du mulieu; une paire devant l’écusson, à l’emplacement ordinaire. Ecusson grand, aigu, avec quelques points. Forme et sculpture des élytres semblables à celles de M. amabilis; mais les taches blanches sont beaucoup plus petites : de chaque côté, six taches suturales; une tache au-dessus et une en dessous du calus huméral; une tache transversale, apicale; une tache supplémentaire se trouve sur le disque en dedans de la tache marginale antérieure. Pygidium élevé au milieu, à striolation concentrique, extré- mité à striolation transversale, avec les bords subtronqués ; un petit point blanc de chaque côté. Dessous portant des poils; metasternum à ponctuation grosse, mais éparse, avec de grandes taches blanches sur les côtés; hanches postérieures en partie striolées. Segments abdo- minaux portant des rangées transversales de gros points; leurs côtés striolés; cinquième segment présentant une épine obtuse au bord postérieur latéral; sixième recouvert sur les côtés; septième tronqué. Pattes clées, striolées; fémurs antérieurs densément frangés; fémurs et tibias postérieurs fortement épaissis ('), les fémurs courbés; ongle externe des tarses antérieurs très long, épaissi et contourné. 210. Mausoleopsis Selika Raffray (PI XHI, f. 31) (1). Oxythyrea Selika Raffray, Revue et Mag. de Zool., 1877, p. 332. Ile de Zanzibar et Montagnes de Schimba. Maicrothyrea Selika Kraatz, Deutsche ent. Zeitschr., 1882, oi Oxythyrea Vandana Künckel d'Herculais, Hist. nat. Madag. Grandidier, Col. Atlas, 1887, pl. 7, f. 6. Type Hab. : Ile de Zanzibar et Montagnes de Schimba d’après Raffray; Madagascar d’après un individu de la collection (1) L’exemplaire figuré est celui qui était étiqueté : Sazdana dans la collection van Lansberge avec l’origine : Madagasc, He R. Oberthür, ex van Lansberge, et d’après l’atlas de M. Künckel d’Herculais. Voir les observations à la suite de la description du genre WMausoleopsis. Longueur : 10 mm. Largeur : 5 mm. Description faite sur l’exemplaire de la collection Lansberge portant l’étiquette « Madagascar ». Brillante; noire, avec des taches blanches : dix taches sur le pronotum et onze sur chaque élytre. Clypeus allongé, faiblement rétréci en avant; bord antérieur un peu relevé, présentant une échancrure large, obtuse et très peu profonde ; angles émoussés. Ponctuation allongée en stries sur les parties latérales, plus fine sur la partie antérieure du clypeus, plus grosse sur la tête, moins serrée au nulieu du front. Couleur noire. Antennes noires. Bords latéraux du pronotum courbés vers le mheu, fortement convergents dans leur moitié antérieure; angles postérieurs très obtus et émoussés; base largement arrondie non sinuée devant l’écusson. Côtés rebordés. Ponctuation fine et peu serrée, plus rare sur la région médiane postérieure, allongée en strioles transversales le long des bords latéraux. Couleur noire avec dix taches blanches : une dans chaque angle antérieur; une grande marginale, de chaque côté, avant l’angle postérieur; quatre sur le disque; deux à la base. Ecusson noir, lisse. Epimères noirs, portant une grande tache blanche. Echancrure posthumérale large et profonde; bord latéral largement courbé en arrière de cette échancrure; angle apical indiqué, mais arrondi; bord terminal sinué; angle sutural prolongé par un lobe à sommet émoussé; ensemble légèrement rétréci en arrière. La moitié postérieure de l’élytre est déprimée entre la suture saillante dans cette partie et une côte longitu- dinale qui se termine au calus apical; la surface est parcourue par des séries longitudinales de points arqués : dans la dépression postmédiane les trois premières séries se trans- forment plus ou moins complètement, chacune, en un double sillon gravé; la quatrième se termine au début de la dépression; dans la région moyenne, on peut encore compter six séries latérales au delà de la quatrième. La région en arrière du calus apical porte des strioles irrégulières peu serrées. Couleur noire, avec, sur Chaque élytre, onze taches blanches, les plus grandes étant marginales : une petite tache sur l’épaule; une très petite au début de l’échancrure posthumérale; deux plus grandes au fond de l’échancrure posthumérale; une grande transversale, marginale après le milieu; une petite entre la précédente et l’angle apical ; une au bord terminal; une grande entre le calus apical et l’angle sutural; une près de la suture \ à hauteur de la pointe de l’écusson ; ne au milieu du disque à hauteur de la deuxième posthumérale; une au début de la dépression. | Pygidium densément striolé, noir, avec deux grandes taches blanches latérales. Dessous brillant, noir, striolé. Saillie mésosternale courte, large, terminée par un bord un peu courbé, doublé par un sillon pihgère. Poils blanchâtres. Pattes noires. Tibias antérieurs umdentés. L’individu décrit est un mâle; les ongles des tarses antérieurs sont très inégaux; les fémurs et tibias postérieurs sont épais. XXXIIL — GENRE PSEUDEURYOMIA Pseudeuryomia Kraatz, Deutsche ent. Zeitschr., 1894, p. 297. Clvpeus allongé, non ou à peine rétréci en avant; bord antérieur présentant une échancrure peu profonde. Pronotum trapézoidal; bords latéraux formant vers le milieu un angle obtus et émoussé; angles postérieurs obtus, émoussés. Parties latérales de la base largement courbées; milieu sinué. Ecusson triangulaire à côtés incurvés; sommet très aigu. Epaules des élytres fortement découpées. Echancrure posthu- —MI20=— mérale profonde. Côtés de l’abdomen visibles latéralement de dessus. Saillie mésosternale faiblement infléchie, assez courte, ter- minée en angle émoussé. Pattes longues. La forme générale est ovale, assez large, un peu rétrécie en arrière, Les téguments ne portent pas de revêtement mat continu, mais des taches farineuses qui prennent, en partie, et notamment en dessous, un éclat métallique. La couleur du fond est noire. Différences sexuelles : Le mâle a l’abdomen déprimé au milieu, les tarses plus développés; le bord externe du tibia antérieur présente, au maximum, un angle obtus. Chez la femelle, ce bord porte une dent. Ce genre est peu différent d’Æwryonua, dont 1l se distingue par l’absence de revêtement mat continu en dessus. Il comprend deux espèces trouvées seulement aux Comores. L’espèce typique est Euryomua Oberthuri — P. argentata. TABLEAU DES ESPÈCES — Bord antérieur du clypeus présentant un fin bourrelet CORDON MA SR SL PEN nc albomaculata (212). — Bord antérieur du clypeus sans bourrelet continu. argentata (211). 211. Pseudeuryomia argentata Nonfr. (PI. X, f. 21; PI III, DE Oxythyrea argentifer Künckel d'Herculais, Hist. nat. Madag. Grandid.,2Col Atlas 1887 "pl Er nontdécrit) (4 Mausoleopsis argentata Nonfried, Entom. Nachricht., 1892, p. 124. Comores. (1) Cette synonymie n’est pas certaine. Chez l’insecte figuré par M. Künckel d'Herculais, les taches du dessus sont jaunâtres; la base du pronotum ne paraît pas sinuée comme chez ?. argentata. ete Euryomia Oberthiürii Kairmaire, Ann. Soc. ent. Belgique, 1893, p. 531. Mayotte. Pseudeuryomia Oberthuri Kraatz, Ann. Soc. ent. France, 1894, p. CXXVII; Deutsche ent. Zeitschr., 1894, p. 297 (syn.). Type : Probablement dans la coll. Moser; type de £. Ober- thuri dans la collection R. Oberthür. Hab.: Comores (L. Humblot); Mutsamudu (coll. Carié). \ Longueur : 10,5 à 12 mm. Largeur : 7 à 8 mm. Brillante; noire avec les bords du pronotum et des taches éparses sur les élytres d’un blanc faiblement verdàtre ou bleuûtre. | Clypeus plus long que large, faiblement rétréci en avant; carènes latérales bien saillantes; angles arrondis; bord anté- rieur présentant une échancrure large, cbtuse et peu profonde, sans trace de rebord. Ponctuation assez forte sur la tête, plus fine et plus serrée sur la partie antérieure du clypeus; vertex lisse. Couleur noire, avec, de chaque côté, une série de taches blanc verdâtre, métalliques; ces taches sont variables et peuvent manquer. Antennes noires; massue lamelleuse en partie brune. Pronotum trapézoidal; bords latéraux formant, vers le milieu, un angle obtus et émoussé; moitiés antérieures des bords fortement convergentes; moitiés postérieures subparal- lèles ou un peu convergentes en avant; angles postérieurs : obtus et émoussés ; côtés de la base arrondis, milieu largement sinué. Côtes rebordés; ponctuation éparse, atténuée sur le disque, effacée sur la ligne médiane et la région médiane de la base. Couleur noire, avec des parties d’un blanc légèrement verdâtre : bordure marginale n’atteignant pas le somme: de l’angle postérieur; six taches enfoncées sur le disque; les deux taches antérieures plus rapprochées entre elles, les deux médianes plus espacées que les deux postérieures. Ecusson lisse, noir. Epimères noirs, couverts d’une tache métallique blanc verdûtre. Epaules des élytres fortement découpées, échancrure posthu- mérale profonde; bords latéraux faiblement courbés; angle apical et bord terminal arrondis; angle sutural obtus et émoussé; ensemble rétréci en arrière. Dessus de chaque élytre portant deux côtes réumies en arrière en un calus apical un peu convexe; suture saillante, surtout dans la moitié postérieure; intervalles portant une ponctuation assez éparse et peu pro- fonde, en partie disposée en séries longitudinales. Couleur noire, avec des taches d’un blanc un peu verdatre : une mar- ginale humérale; une autre posthumérale; une marginale transversale après le milieu; une avant l’angle apical ; une près de la pointe de l’écusson; une près de la suture, un peu après le milieu; une avant la déclivité terminale; une oblique dans la déclivité; entre les deux côtés, une avant et une après le milieu. Ces taches sont variables ; plusieurs peuvent être divisées ou faire défaut. L’extrémté des hanches postérieures avec une tache métallique, et les côtés de l’abdomen avec, souvent, des taches verdâtres, sont visibles de dessus. Pygidium à ponctuation peu serrée, allongée en strioles; couleur noire, avec deux taches variables, latérales, blanches, un peu brillantes, à reflets verts. Dessous brillant, noir, avec de très grandes plaques métal- liques, blanches, à reflets verts. Saillie mésosternale assez courte, a peine dilatée, faiblement infléchie, terminée en angle très émoussé. Poils roux. Pattes noires; fémurs et, souvent, tibias portant des plaques métalliques comme le dessous. Chez le male, le bord externe du tibia antérieur est anguleux ; l’abdomen présente une dépression longitudinale. Chez la femelle, le tibia antérieur est umidenté; l’abdomen est convexe. 212. Pseudeuryomia albomaculata n. sp. (PI. X, f. 20). Type : Collection R. Oberthür. Hab. : Comores (L. Humblot). Longueur : 11 à 12 mm. Largeur : 6,5 à 7,5 mm. Brillante; noire, avec les bords du pronotum et des taches sur les élytres d’un blanc d’argent. Clypeus plus long que large; carènes latérales subparallèles ; angles arrondis; bord antérieur présentant une échancrure large, obtuse et peu profonde; ce bord est relevé dans toute son étendue en un rebord petit, peu saillant, mais net (1). Ponctuation assez forte, un peu plus serrée sur la partie anté- rieure du clypeus; vertex présentant une petite surface lisse. Couleur noire, avec des taches latérales d’un blanc métallique; ces taches sont variables et peuvent être absentes. Antennes noires, à massue lamelleuse en partie brune. Bords latéraux du pronotum formant, vers le milieu, un angle obtus, émoussé; moitiés antérieures des bords fortement convergentes en avant; moitiés postérieures subparallèles; angles antérieurs obtus et nettement indiqués; angles posté- rieurs-obtus et émoussés ; base courbée latéralement, nettement sinuée devant l’écusson. Côtés rebordés; ponctuation éparse, atténuée sur le disque, effacée sur la région médiane postérieure. Couleur noire, avec des parties d’un blanc grisàtre un peu brillant : une bordure latérale n’atteignant pas l’angle posté- rieur; sur le disque, six taches formant, de chaque côté, une série courbée de trois taches ; les taches postérieures, voisines de la base, sont plus grandes et un peu enfoncées; ces taches peuvent manquer en partie ou en totalité. Ecusson lisse, noir. Epimères noirs, couverts d’une grande tache argentée. (1) On rend ce rebord plus net en l’éclairant de manière que son ombre porte sur le clypeus, Elytres à épaules fortement découpées; échancrure posthu- mérale profonde; bords latéraux droits ou à peine courbés en arrière de cette échancrure; ensemble un peu rétréci en arrière; angle apical arrondi; bord terminal courbé, faiblement sinué près de l’angle sutural; ce dernier obtus. Chaque élytre porte, en dessus, deux côtes qui se réunissent en arrière pour former le calus apical; la suture est saillante, surtout dans la moitié postérieure. La ponctuation des intervalles est faible, peu abondante, disposée, en grande partie, en séries longitudinales. Couleur noire, avec des taches d’un blanc d’argent, à peine brillantes sous un éclairement oblique : une irréguhère à la base, se prolongeant sur la région humérale; une allongée, au fond de l’échancrure posthumérale; une marginale, après le milieu; une avant l’angle apical; une près de la pointe de l’écusson; une près de la suture, vers le milieu; une avant la déchivité terminale ; une dans l’angle sutural; une entre les deux côtes avant la tache suturale médiane. Extrémité des hanches postérieures métalliques; côtés de l’abdomen avec, parfois, de petites taches blanches, visibles de dessus. Pygidium à ponctuation éparse, allongée en strioles ; couleur: noire, avec deux grandes taches latérales d’un blanc métal- lique (argentées). Dessous brillant, noir avec de très grandes plaques brillantes argentées sur les côtés du thorax et sur l’abdomen. Saillie mésosternale assez courte, à peine dilatée, terminée en angle émoussé, un peu infléchie. Poils roux. Pattes noires; fémurs portant des plaques argentées. Chez le mâle le bord externe du tibia antérieur est inerme; l’abdomen présente une dépression longitudinale médiane. Chez la femelle, le tibia antérieur porte une dent au bord externe; l’abdomen est convexe; les tarses sont un peu plus courts. Cette espèce se distingue de P. argentata par la présence d’un bourrelet au bord antérieur du clypeus; les taches du dessus sont ici plus blanches, sans nuance verdatre; sur les élytres, elles sont toutes d’étendue peu différente, en sorte di : His 12 — qu’elles paraissent assez régulièrement dispersées dans l’en- semble; chez ?. argentata, au contraire, les taches de la moitié antérieure du disque sont très réduites ou absentes, en sorte que la moitié postérieure de l’élytre paraît plus abondamment tachetée. Enfin l’angle sutural et, chez le mâle, le tibia antérieur ont une forme un peu différente. XXXIV. -- GENRE EURYOMIA Euryomia Burmeister, Handb. d. Ent. III, 1842, p. 595. Euryomia Lacordaire, Genera des Col. III, 1856, p. 929. Clypeus allongé, rétréci en avant, faiblement échancré au bord antérieur. Pronotum trapézoïdal, à côtés courbés vers le milieu; angles postérieurs arrondis. Base largement courbée, sinuée devant l’écusson. Ecusson triangulaire, à côtés incurvés, sommet très aigu. Elytres à épaules fortement découpées ; échancrure posthu- mérale profonde. Côtés de l’abdomen visibles latéralement de dessus. Saillie mésosternale courte et anguleuse. Pattes longues. Les tarses postérieurs sont plus développés chez le mâle; le bord externe du tibia antérieur forme un angle obtus,; l’abdomen est déprimé au milieu. Le tibia antérieur de la femelle porte une dent au bord externe. Le genre est représenté, à Madagascar, par une seule espèce, petite, ovale un peu rétrécie en arrière. En dessus, Îles téguments portent un revêtement mat continu; en dessous, 1ls présentent de grandes plaques à éclat métallique. — 126 — 213. Euryomia argentea Oliv. (PI. X, f. 24). Cetonia argenten Olivier, Entom. I, 1789, n° 6, p. 50, pl. VI, f. 49. Madagascar. Cetonia argentata Gory et Perch., Monogr. des Cét., 1853, p. 268, pl. 52, f. 2. Madagascar. Euryomia argentea Burmeister, Handb. d. Ent. III, 1842, p. 994. Euryomia argentea Brancsik, Jahrb. der naturwiss. Ver. des Trencsiner Comitates, 1892, p. 234. Sualala. Evryomia argentea Fairmaire, Mém. Soc. Zool. France, 1899, p. 18. Type : Museum de Paris. Hab. : Madagascar; Montagne d’Ambre; Diego-Suarez (D' Ch. Martin); Forêts d’Antsihanaka (L. Humblot); Antsi- hanaka et lac Alaotra (E. et B. Perrot) ; Mevatanana; Majunga (L' Scalabre); Fénérive (E. Perrot); Tamatave (Raffray); Tananarive (C. Lamberton); Farafangana; Tulléar; Betioki, S-Tulléar (H. Fresnel); Fort-Dauphin. L’espèce est signalée, par Brancsik, de Sualala et, par Fairmaire, de Mevatanana à Andriba, entre l’Ikopa et la Betsiboka, ainsi que de Tama- tave (1). Longueur : 9,5 à 11,5 mm. Largeur : 6 à 7,5 mm. Courte, rétrécie en arrière, mate; fond noir ou marron, avec des parties farineuses jaunes, notamment : le tour du pronotum, les hords des élytres, deux bandes transversales et de nombreux points. Dessous d’un blanc légèrement verdâtre, à reflets métal- lhiques (argenté). Clypeus allongé, rétréci en avant; carènes latérales conver- gentes; bord antérieur sinué, rebordé; angles émoussés. Ponc- tuation assez serrée; ses éléments ont tendance à s’étirer (1) Citée de Fianarantsoa (D. Cowan) par O. Wäterhouse (Ent. Monthly Mag. XV, 1878, p. 84) et de Fianarantsoa (Cowan), Nosy-Bé (Frey), Diego- Suarez (Alluaud), province d'Imerina (Nanta), etc., par Ch. Alluaud (Liste Col. Rég. Malg., 1900, p. 292). EVE D pee longitudinalement. Surface brillante, noire sur la tête, passant souvent au marron sur la partie antérieure du clypeus; chaque côté porte une bande longitudinale jaune. Antennes brunes. Pronotum convexe, fortement rétréci en avant; côtés courbés vers le milieu; angles antérieurs obtus et émoussés; angles postérieurs arrondis ; base largement courbée, faiblement sinuée devant l’écusson. Ponctuation indistincte. Surface mate, noire ou marron velouté avec une bande jaune entourant le disque; celui-ci porte parfois quelques petites taches irrégulières, rarement réumies à la bande marginale. Ecusson noir ou marron avec une ligne latérale jaune. Epimères jaunes. Elytres à épaules saillantes; échancrure posthumérale large et profonde; bord latéral faiblement courbé en arrière de cette échancrure ; angle apical arrondi; bord terminal courbé, parfois un peu sinué près de l’angle sutural; ce dernier non émoussé. Chaque élytre porte deux côtes longitudinales peu saillantes; les calus apicaux sont convexes, mais peu saillants; on ne distingue aucune ponctuation. La surface est mate, veloutée, noire ou marron, abondamment couverte de taches et de bandes jaunes : une bordure latérale et terminale continue, deux bandes transversales, irrégulières, très découpées, souvent interrompues, l’une avant le milieu, l’autre avant le calus apical ; enfin de nombreux points jaunes de dimension variable disséminés sur le reste de la surface. Côtés de l’abdomen visibles de dessus, jaunes, mats. Pygidium mat, noir, avec une très large bande jaune entou- rant le disque et ne laissant parfois qu’une petite tache médiane noire. Dessous brillant, noir ou marron, avec de très grandes surfaces d’un blanc un peu verdâtre, à éclat métallique. Saillie mésosternale courte, terminée en angle émoussé. Poils roux. Pattés marron, parfois noirâtres; fémurs des trois paires et tibias postérieurs portant des plaques argentées comme le dessous. Le tibia antérieur présente au bord externe une forte dent ME chez la femelle, un angle obtus chez le mâle; ce dermier a le milieu de l’abdomen déprimé; ses tarses postérieurs sont plus développés. Forceps allongé; branches séparées en dessus par un large méat, rétrécies à partir du milieu, recourbées à l’extrémité. Le nombre des taches punctiformes jaunes des élytres est très variable; elles sont parfois assez abondantes pour se réunir plus ou moins et rendre indistinctes les bandes transversales ; chez d’autres individus, et notamment ceux provenant de la Montagne d’Ambre, elles sont très réduites en nombre et en dimension, alors que les bandes transversales restent impor- tantes. La couleur du fond varie du marron rougeûtre au noir. Enfin la forme générale du corps est plus ou moins large, plus ou moins rétrécie en arrière. Un exemplaire de Farafangana est, en dessus, d’un noir velouté avec la bande marginale du pronotum indiquée par une teinte marron; sur les élytres la région marginale et celle de la bande transversale sont à peine éclaircies. Il faudrait d’autres individus pour confirmer l'existence d’une forme particuhère. 8 Secrion. — CÉTONIENS Cette section est celle qui se rapproche le plus du groupe dont le genre Celonta est le type. Elle comprend des insectes de forme ovale assez large. Le pronotum est assez large, trapézoïdal; sa base est échancrée ou nettement sinuée devant l’écusson. La saillie mésosternale est courte, non retombante. Les pattes ne sont pas très développées et les tarses sont parfois courts. Le pronotum et les élytres portent un revêtement mat ou des taches farineuses et, parfois, l’un et l’autre concurremment. 3 ( — 129 — TABLEAU DES GENRES 1: Clypeus non oufaiblement rétréel en avant.:.:........1..... PE =Clypeus tortementirétréci en-avant (Pl.-LIT,.f..28).:......x% 3. 2. Saillie mésosternale fortement dilatée en avant des hanches ICT ÉEMAITES ESS ES ester nero ues Protætia (XXXV). _— Saillie mésosternale non ou à peine dilatée. Hemiaspis (XXXVIT). 3. Bord antérieur du clypeus arrondi ou très faiblement sinué, ronechanene (PI TE EP Ab) PR RE EE dedrrartes LS — Clypeus présentant au bord antérieur une échancrure nette, séparant deux lobes anguleux à sommet émoussé (PI. III, RU een da SO» sed le di Gametis (XXXVI). 4. Sommet de lécusson aigu. Bords latéraux du pronotum formant, vers le milieu, un angle plus ou moins saillant, 2 SOMINEL ATOME eee Rhynchocephala (XXXVIIT). — Sommet de l’écusson arrondi. Bords latéraux du pronotum présentant, vers le milieu, une courbure non saillante. Parepixanthis (XXXIX). XXXV. —_ GENRE PROTZÆTIA Protætia Burmeister, Handb. d. Ent. III, 1842, p. 472. Cetonia subgen. ?rotætia Lacordaire, Hist. nat. Ins. Genera des Gol. III, 1856, p. 196. Oxyperas Thomson, Le Naturaliste, 1880, p. 278. Eumimimetica Kraaiz, Deutsche ent. Zeitschr., 1881, p. 264. Pseudanatona Kraatz, Deutsche ent. Zeitschr., 1895, p. 112. Pseudaplasta Kraatz, Deutsche ent. Zeitschr., 1898, p. 93. Pseudanthracophora Kraatz, Deutsche ent. Zeitschr., 1898, p. 407. Protætia Reitter, Best. Tab. Eur. Col. XXXVII, 1898, p. #1. Protætia Arrow, Fauna Brit. Ind. Col. Lamell. I, 1910, p. 136. Clypeus du type rectangulaire; bord antérieur plus ou moins relevé, peu ou pas sinué. Pronotum trapézoïdal; base nettement échancrée devant l’écusson. Ecusson triangulaire, large, à sommet arrondi. Epaules non saillantes: échancrure posthumérale large et peu profonde; ensemble peu ou pas rétréci en arrière. Angles — 130 — suturaux bien marqués, toujours prolongés en pointe aiguë chez les espèces malgaches. Côtés de l’abdomen non visibles de dessus. Saillie mésosternale courte, plane en dessous, fortement dila- tée en avant des hanches intermédiaires, arrondie en avant (1). Tarses courts. Différences sexuelles faibles. On utilise, pour distinguer les sexes, la ponctuation du dernier arceau ventral. Ce genre a une extension géographique considérable et les espèces se rencontrent dans les régions paléarctique, éth10- pienne, orientale et australienne. Les deux espèces bien connues que l’on trouve dans la région malgache appartiennent aussi à la faune indienne. Ce sont des insectes assez larges, paral- lèles ou faiblement rétrécis en arrière. Les téguments sont, en dessus, mats ou brillants de couleur bronzée avec des taches farineuses. L'espèce typique est ?. phiippensis Fab. des îles Philip- pines. TABLEAU DES ESPÈCES MALGACHES : Éléruments mats en dessus At eue" mandarina (214). — Léguments brillants, Sen dessus "#22 aurichalcea (215). Il faut ajouter P. Goudoti (216), espèce mal connue actuel- lement. 21%. Protætia mandarina Weber (PI X, f. 14). Cetonia mandarina Weber, Observ. entom., 1801, p. 68. Sumatra. Cetonia atomaria Fabricius, Syst. Elenth. II, 1801, p. 153. Chine. Cetonia atomaria Gory et Perch., Monogr. des Cét., 1855, p. 204, pl. 37, f. 3. Indes orientales. Cetonia fictilis Newmanà, The entom. Magaz. V, 1838, p. 109. Java. (1) Ces caractères sont sans exception chez les espèces malgaches. — 131 — Cetonia querula Newman, The Entomologist, 1841, p. 171. Iles Philippines. Protætia mandarinea Burmeister, Handb. d. Ent. III, 1842, p. #81. I. Philippines. Protætia mandarinea Schaum., Ann. Soc. ent. France, 1849, p. 278 (Syn.). Cetonia mandarina Alluaud, Bull. Soc. ent. France, 1899, p. 343. Ile Maurice. : Protætia fusca Arrow, Fauna Brit. Ind. Col. Lamell. I, 1910, p.154 13411): Hab. : Ile Maurice, Port-Louis, Mon désert (coll. Carié); I. Maurice (coll. R. Oberthür, ex. V. Mayet). Chine, ‘Indo-Chine; Inde; Sumatra; Java; Bornéo; Cé- lEbES etc: (2): Types : Selon M. G.-J. Arrow, le type de C. mandarina devrait être au Musée de Copenhague, mais est perdu. Schaum l’y a vu et comparé au type de C. a/omaria. Schaum a vu aussi les types de C. fctilis et C. querula au British Museum. Longueur (exemplaire de l’Ile Maurice) : 14 mm. Largeur : 8 mm. Ovale, à peine rétrécie en arrière. Vert bronzé, parfois un peu cuivreux, mat, en dessus. Pronotum et élytres portant de nombreux points d’un blanc grisàâtre épars, mais réunis en taches dans certaines régions : bords latéraux et extrémité des élytres. Clypeus du type rectangulaire; carènes latérales parallèles ou un peu convergentes en avant; bord antérieur relevé, très faiblement sinué; angles arrondis. Tête et clypeus brillants, bronzé verdâtre ou rougeûtre ; ponctuation grosse et assez régu- hère, piigère sur la tête; milieu du front et du vertex formant une carène lisse. Antennes marron, à base bronzée. (1) M. G. J. Arrow réunit à cette espèce C. fusca Herbst (Natursyst. d. Käfer. III, 1790, p. 257, pl. 32, f. 4) = Scarabœus tonkœus maculosus Voet (Col. 'pl. IV, f. 30). Il est difficile de reconnaître avec certitude cette espèce. Le type de C. fusca n'a pu être identifié qu'avec doute au Musée de Berlin et les figures de Herbst et de Voët laissent à désirer. (2) M. G. J. Arrow signale notamment : Polynésie et N. Queensland. — 132 — Pronotum trapézoidal ; bords latéraux fortement convergents en avant, courbés vers le milieu; angles antérieurs très obtus; angles postérieurs arrondis; base fortement échancrée devant l’écusson. Côtés rebordés; ponctuation formée d’éléments arqués portant des poils couchés roussâtres, assez serrée sur les parties latérales, atténuée sur le disque; ligne longitudinale médiane et milieu de la région basale imponctués. Surface mate, vert bronzé, avec de très peütes taches punctiformes, irré- guhères, grisàtres, plus nombreuses sur les parties latérales. Écusson triangulaire; côtés faiblement sinués; sommet très arrondi; angles antérieurs seuls ponctués; surface mate, vert bronzé. Epimères ponctués, de même couleur que l’écusson. Épaules des élytres non sallantes ; échancrure posthumérale large et peu profonde; ensemble très faiblement rétréci en arrière; angle apical arrondi; bord terminal sinué; angle sutural très prolongé et aigu. Calus apical convexe et arrondi; suture saillante dans la moitié postérieure. La région latérale de l’élytre porte une ponctuation piligère à courts poils rous- satres couchés; cette ponctuation est formée d’éléments arqués, qui s’allongent en stries sur la partie postérieure et dans la région terminale; la région de l’écusson porte quelques points épars. Le long de la suture se trouve une dépression longitudi- nale débutant avant le milieu de la longueur; le fond de la dépression porte quelques points arqués et cinq sillons gravés dont quatre très étroitement rapprochés par paires. Surface mate, vert bronzé, avec de nombreux points grisàtres; dans certaines régions, ces points se groupent en taches très irrégu- lières et découpées, notamment : une tache marginale au fond de l’échancrure posthumérale; une autre avant l’angle apical; parfois une tache transversale à l’extrémité antérieure de la dépression; une plus ou moins divisée dans la région termi- nale. Pygidium à striolation irrégulière; couleur vert bronzé, avec deux plaques latérales farineuses, fortement divisées par les strioles ; poils roussâtres, courts et couchés. QUE Ÿ Lun À [2] Dessous brillant, vert bronzé, avec des grandes plaques mates, grisatres sur les côtés du thorax et deux séries de taches de même nature sur les côtés de l’abdomen. Saillie mésoster- nale courte, très dilatée, arrondie en avant. Poils fauves. Pattes de même couleur que le dessous. Tibias antérieurs bidentés chez les deux sexes; la dent proximale très petite. Tibias postérieurs portant une brosse de poils clairs. Le dernier arceau ventral est éparsément ponctué chez le male, densément strié chez la femelle. 215. Protætia aurichalcea Fab. (1) (PI X, f. 15). Cetonia aurichalcea Fabricius, Syst. Entom., 1774, p. 41. Surate. Cetonia maculata Fabricius, Species Insect. 1, 1781, p. o8. Coromandel. Cetonia maculata Olivier, Entom., 1789, n° 6, p. 56, pl. AIDE f. 66. Coromandel. Cetonia aurichalcea Olivier, Entom., 1789, n° 6, p. 42, pl. IX, f. 78. Surate. Cetonia maculata Gory et Perch., Mon. des Cét., 1833, p. 199, pl. 36, f. 1. Cap de Bonne-Espérance. ; Protetia maculata Burmeister, Handb. d. Ent. III, 1842, p. 476. Inde, Mascareignes. Cetonia maculata Coquerel, Ann. Soc. ent. France, 1566, p. 339. La Réunion, Maurice, Madagascar. Protetia aurichalcea Arrow, Fauna Brit. India, Col. Lamell. 1, 1910, p. 143, pl. I, f. 7. Bengale, Madras, Maurice. Type : Les types de C. aurichalcea et de C. maculata étaient au British Museum. Le premier serait perdu, d’après G=J. Arrow (1: c.). Hab. : Seychelles; La Réumon; Ile Maurice. [Inde]. Coque- rel (1. c.) dit que cette espèce se trouve à Madagascar; un exemplaire de la collection D' Ch. Martin porte l'étiquette « Madagascar »; cette origine ne peut être acceptée qu’avec doute (2). (x) C'est le Scarabœus Antheus de Voet (Col. pl. I, f. 8). (2) Ch. Alluaud (Liste Coi. Rég. Malg., 1000, p. 294) cite : A/ascareignes, La Réunion et Maurice. — Séchelles (Alluaud). — 7nde. — 134 — Longueur (exemplaires malgaches) : 15 à 16 mm. Largeur : O à 10 mm. Ovale, large, parallèle ou faiblement rétrécie en arrière. Brillante, métallique; bronzée, portant des taches farineuses en parties groupées en quatre grandes taches irrégulières sur le pronotum et les élytres. Clypeus presque carré; bord antérieur relevé, subsinué; angles arrondis. Ponctuation éparse, forte sur la tête, plus fine sur le clypeus; ligne médiane du front et du vertex, lisse. Couleur bronzée. Antennes brunes. Pronotum trapézoidal, fortement rétréci en avant; ses bords latéraux courbés; angles antérieurs très obtus; angles posté- rieurs arrondis; base sinuée, nettement échancrée devant l’écusson. Côtés rebordés ; ponctuation forte, peu serrée sur les côtés, s’atténuant sur le disque, ligne longitudinale médiane et milieu de la région basale hsses. Surface brillante, métal- lique, bronzée avec, sur chaque côté, une grande tache blanche, à contours très irréguliers, percée par une petite tache de la couleur du fond. Ecusson triangulaire, large; côtés faiblement sinués; sommet très arrondi; angles antérieurs portant quelques points ; reste de la surface imponctué, brillant, bronzé. Epimères ponctués, bronzés, avec une tache blanche. Epaules non saillantes; échancrure posthumérale large et peu profonde; ensemble subparallèle en arrière de l’échancrure ; angle apical très arrondi; bord terminal sinué; angle sutural fortement prolongé et aigu. Calus apicaux convexes. Ponctua- tion forte sur la région latérale, formée en grande partie d’éléments arqués qui s’allongent en stries au niveau du calus et sur la région terminale; la région de l’écusson porte une ponctuation simple, peu marquée et très éparse; le disque pré- sente, en arrière, à partir du milieu, une dépression longitudi- nale qui porte quatre sillons gravés et une ou deux séries de points arqués; la suture est saillante dans sa moitié postérieure. La surface est brillante, métallique, bronzée, avec des taches blanches mates : une très grande et irrégulière s’étendant du fond de l’échancrure posthumérale à l’extrémité antérieure de la dépression du disque; une, plus ou moins divisée, dans la déclivité apicale ; enfin de nombreuses petites taches dispersées, notamment, une punctiforme sur l’épaule, une transversale, marginale, avant l’angle apical, une un peu en arrière de la précédente, près de la suture. Pygidium brillant, bronzé avec deux taches latérales fari- neuses très découpées; striolation transversale, serrée. Dessous brillant, bronzé cuivreux, avec des grandes plaques mates, blanches sur les côtés du thorax et deux rangées de taches de même nature sur les côtés de l’abdomen. Saillie mésosternale courte, très dilatée ; son bord antérieur largement courbé. Poils fauves. Pattes de même couleur que le dessous; fémurs et tibias portant des poils clairs. Tibias antérieurs bidentés au bord externe chez les deux sexes, avec la dent proximale plus ou moins réduite. Le dernier arceau ventral porte, chez la femelle, une ponc- tuation réguhière et assez serrée ; chez le male la région médiane est presque imponctuée. Partie terminale du forceps fortement recourbée; branches dilatées à l’extrémité, leurs dilatations internes s’emboîtant; surface de la région terminale très tourmentée. 216. Protætia Goudoti Burm. Protetia Goudotii Burmeister, Handb. d. Ent. Ill, 1842, p. 495 (1). Type : Collection Gory, Musée de Berlin. Hab. : Madagascar (?), d’après Burmeister. Longueur : 6 Tignes. Brillante; vert bronzé foncé, avec des parties farineuses : bords du pronotum et points sur le disque; lignes transver- sales ondulées et points sur les élytres. (1) La figure de Celoniæ Goudoti donnée par M. Künckel d'Herculais (Hist Nat. Madag. Grandid., Col. Atlas, 1887, pl. 7, f. 8) ne paraît pas s'appliquer exactement à la description originale. > —— 136 — Clypeus arrondi sur les côtés et en avant, échancré. Ponctua- {on en strioles, avec une faible carène longitudinale atteignant le vertex et des poils roux penchés en arrière. | Ligne médiane du pronotum un peu saillante et lisse; le reste de la surface porte une ponctuation formée d’éléments arqués, piligères à poils roux couchés. Couleur vert bronzé foncé, à reflets pourprés; côtés bordés par une ligne Jaune; milieu portant deux gros points de même nature; trois ou quatre points plus petits forment une ligne longitudinale courbée entre les points médians et la pordure latérale. Ecusson lisse, très émoussé, avec une ligne longitudinale déprimée (1); couleur vert bronzé. Epimères ponctués, à poils gris. Elytres à ponctuation générale formée d'éléments arqués, assez gros, portant quelques soies rousses. Surface portant des lignes transversales, ondulées, farineuses, dans la dépression voisine de la suture, au bord latéral et sur le calus apical; des points de même nature sont épars. Pygidium à striolation transversale, avec des taches jaunes latérales. Parties latérales du sternum striolées, à taches farineuses ; abdomen assez lisse, avec des strioles courbées et deux rangées de taches farineuses. Poïls roux. Pattes striolées, à poils jau- nâtres; tibias antérieurs obtusément bidentés. Saillie mésoster- nale, petite, arrondie, sans ligne gravée transversale en arrière de la suture. XXXVI. -- GENRE GAMETIS Gametis (Pars A) Burmeister, Handb. d. Ent. III, 1842, pp. 996 et 358. Oxycetonia Arrow, Fauna of British India, Col. Lamell. I, 1910, p. 163. Clypeus allongé, rétréci en avant, échancré au bord antérieur. Pronotum trapézoidal à côtés courbés ; base largement arron- die, nettement échancrée devant l’écusson. a ———— (1) « Seichter », 7 Ecusson triangulaire, large ; ses côtés rectilignes ; son sommet émoussé. Elytres à épaules très peu saillantes ; échancrure posthumé- rale large, bien marquée, non très profonde; angle apical et bord terminal arrondis; angle sutural bien indiqué. Saillie mésosternale courte, arrondie en avant. Pattes normales. Tibias antérieurs portant deux dents au bord externe. Les différences sexuelles sont très faibles; le male se recon- naît à la moindre ponctuation du dernier arceau ventral. Le genre est représenté dans la région malgache par une seule espèce qui a été rencontrée à Madagascar, à la Réunion et à l’Ile Maurice. Cette espèce, G. versicolor, qui est le type du genre, est aussi répandue dans l’Inde. Burmeister réunissait dans son genre Gametis deux groupes d’espèces, les unes asiatiques, les autres africaines. Lacordaire (Hist. nat. des Insectes, Genera des Col. LIL, 1856, p. 525, 526) a attribué le nom de Gamelis aux seules espèces africaines; mais c’est à tort, car G. versicolor, du groupe des espèces asiatiques, ayant été désignée par Burmeister comme type du genre Gamelis, ce nom devait rester aux espèces de ce dernier groupe. 217. Gametis versicolor Fab. (PI. X, f. 25; PI. IT, f. 23). Cetonia versicolor Fabricius, Syst. Entom., 17 Egypte. Scarabæus thebanus Herbst, Beschäft. Berl. Ges. Nat. IV, D Ub or epl LL ES (E): Cetonia versicolor Herbst, Archiv der Insectengeschichte v. Fuessly, 1784, p. 18, pl. 19 à, f. 28. Indes orientales. (Tra- duction française, 1794, p. 78.) Cetonia versicolor Olivier, Entom., 1789, n° 6, p. 46, pl. IV, f. 23: Indes orientales, Egypte. (x) D’après G. J. Arrow (Z. c.). Le 138 Cetonia versicolor Gory et Perch., Monogr. des Cétoines, 1833, p. 280, pl: 54, f: 7. Indes orientales. Gametis versicolor et var. (pars) Burmeister, Handb., 1S#2, p. a01 (1. Gametis versicolor Schaum, Ann. Soc. ent. France, 1844, p. 372; 1849, p. 264. Inde. Euryomia versicolor et var. Coquerel, Ann. Soc. ent. France, 1866, p. 340. La Réunion. Oxvycetonia versicolor et var. Arrow, Faun. Brit. India, Lamell. I, 1910, p. 164, f. 3, 36. VARIÉTÉS : ( Scarabæus cruentus Pallas, Icones Ins., 1781, p. 21, pl. B, \ f. À 24. le (Cetonia) sanguinolentus Linné, Syst. Naturæ [, IV, 1788, p. 1583. Amérique boréale. \ \ 114, p. o1. Tran- Cetonia varegata Fabricius, Syst. Entom., Î quebar. Cetonia variegata Herbst, Archiv der Insectengeschichte +. Fuessly, 1784, p. 18, pl. 19 à, f. 29. Indes orientales. (Trad. française, 1794, p. 78.) Cetonia variegata Ofivier, Entom., 1789, I, n° 6, p. 47, pl. V, 1 910: Cetonia variegata Gory et Perch., Mon. des Cét., 1835, p. 6%, pl: 55, f. 2: Ile Bourbon. Cetonia luctuosa Gory et Perch., Mon. des Cét., 1833, p. 285. Gametis luctuosa et v'ariegata Schaum, Ann. Soc. ent. France, 1844, p. 372; 1849, p. 264. Madagascar et îles voisines. Glyciphana versicolor Künckel d'Herculais, Hist. nat. Madag. Grandidier, Col. Atlas, 1887, pl. 7, f. 7. Gametis versicolor var. luctuosa Fairmaire, Mém. Soc. Zool. France, 1899, p. 18. Tamatave. ! Cetonia versicolor var. detrita Gory et Perch., Mon. des Cét., \ 1835, p. 281. ) Cetonia variegata var. Olivier, Entom., 1789, I, n° 6, p. 48, | Pl Cr 0; Type : ? Le type de C. variegata est au Musée de Kiel; le type de S. cruentus est au Musée royal de Berlin (2). Les (1) Comme l'a indiqué Schaum (7. c., 1844), la C. wmbrosa doit être séparée de G. versicolor. (2) D'après. G:0]} Arrow (7 c)" insectes décrits par Gory et Percheron doivent être, avec la collection Gory, au Musée de Berlin. H ab. : Région orientale et région malgache; voir le détail à l'étude des variétés (1). Longueur : Individus malgaches, 11 à 13 mm.; individus de l’Inde, 9 à 13 mm. Largeur : Individus malgaches, 7 à 7,5 mm.; individus de l’Inde, 5,5 à 7,5 mm. Ovale, parallèle ou faiblement rétrécie eu arrière. Dessus mat ou brillant, de couleur variable : noir et rouge séparément ou en mélange avec des taches blanc d’argent. La disposition des couleurs du dessus est indiquée à l’étude des variétés. Clypeus allongé, rétréci; carènes latérales courbées, conver- gentes en avant. Angles antérieurs un peu relevés, anguleux, mais émoussés ; échancrure assez profonde. Ponctuation serrée, assez régulière, s’allongeant en stries, en avant, vers les bords latéraux. Surface brillante, noire. Antennes brunes. Bords latéraux du pronotum fortement courbés vers le milieu, très convergents en avant de cette courbure; angles postérieurs arrondis ; base largement courbée, nettement échan- crée devant l’écusson. Côtés finement rebordés. Dessus à ponc- tuation éparse, plus serrée sur les parties latérales antérieures. Chaque côté présente une bordure marginale d’un blanc fai- blement jaunâtre, à peine brillant. Ecusson triangulaire, large, a côtés rectilignes, sommet émoussé; l’extrémité porte une petite tache farineuse. Epimères ponctués et striolés, portant une tache blanche. Epaules des élytres à peine saillantes; échancrure posthu- mérale large, non très profonde; bord latéral largement courbé; angle apical et bord terminal arrondis; angle sutural à peine émoussé. La ponctuation, visible seulement sur les individus (1 Ch. Alluaud (Liste Col. Rég. Malg., 1900, p. 293) cite : Madagascar. — Mascareignes : La Réunion et Maurice. — Séchelles : Mahé et La Digue (Alluaud). — Ayÿrigue orientale : D'Egypte au Cap. — 7Znde. brillants, est formée d'éléments courbés, disposés en séries longitudinales; les stries ne sont pas autrement indiquées; cependant un double sillon accompagne la moitié postérieure de la suture; il n’y a pas de côtes; la suture est relevée en arrière. Des taches blanc Jaunâtre faiblement brillant, d’im- portance un peu variable, sont éparses sur chaque élytre : une marginale, au fond de l’échancrure posthumérale; une margi- nale, transversale, après le milieu; une autre marginale avant le calus apical; une près du bord terminal; une transversale, au milieu, près de la suture; une avant la déclivité terminale; enfin plusieurs points irréguliers; le plus constant se trouve dans la région humérale, il est parfois étendu en tache. Pygidium à stries transversales, irrégulières, noir, avec deux taches blanches de chaque côté. Dessous brillant, ponctué et striolé, noir, avec des taches farineuses sur les pièces thoraciques et les côtés des arceaux ventraux. Saillie mésosternale courte et arrondie. Poils fauves. Pattes noires. Tibias antérieurs portant deux dents au bord externe chez les deux sexes; la dent proximale parfois obtuse. Différences sexuelles faibles. L’abdomen du mâle est moins convexe et montre, de profil, une ligne ventrale un peu arquée; le dernier arceau ventral est, chez lui, moins ponctué. Forceps un peu courbé, parallèle dans l’ensemble avec les côtes subsinués. Chaque branche présente dans la partie termi- nale une fente qui la divise en deux parties, l’une interne, étroite et plus longue, l’autre externe, plus large, toutes deux arrondies à l’extrémité. Cette espèce est très variable. Indépendamment de la varia- Uuon de couleur, il existe une variation portant sur le revêtement mat du pronotum, de l’écusson des épimères et du pygidium; certains individus ont ces parties couvertes d’un revêtement mat, à l'exception parfois des calus huméraux et apicaux; d’autres sont entièrement brillants. Cette absence de revêtement ne peut être attribuée à la mauvaise conservation ou au frottement des exemplaires, car on l’observe chez des exem- plaires en bon état, ayant les taches blanches bien conservées. Les variations de couleur portent sur l’étendue relative du rouge et du noir en dessus; les taches blanches varient peu. 1. Noire en dessus, sans trace de rouge, avec les taches À blanches normales. Mate {variegata Fab., luctuosa G. et P.) (1) Madagascar (Ch. Alluaud); Tamatave (D' Ch. Martin, E. Perrot, Raffray); Tananarive (C. Lamberton); La Réunion; Maurice, Mapou; Port Lous; Mon désert (P. Carié). [Indes orientales; Ondonga; Ceylan.] C’est, d’après Coquerel, la forme la plus commune à La Réunion. | 1’. Même couleur que 1. Brillante. Andrangoloaka, près de Tananarive. [Kulu Kangra, Punjab|] 2. Couleur du fond vert foncé. Je n’ai pas vu d’insecte mat de cette couleur; il est possible qu’il en existe, mais que, en raison du revêtement, ils soient confondus avec la forme 1. 2!. Même couleur que 2. Brillante, Madagascar (Coquerel); Maurice, Curepipe (P. Carié); des exemplaires des collec- tions Dejean et van Lansberge sans indication d’origine. 3. Pronotum noir, rarement nuancé de marron; écusson noir; élytres noirs nuancés de marron rougeûtre sur le disque; taches blanches normales. Mate. Madagascar (L. Hum-. blot, Ch. Alluaud); Tananarive (C. Lamberton); Tama- tave (D' Ch. Martin); Tamatave et forêts d’Alahakato (E. Perrot); La Réunion; Maurice, Port Louis, Mon désert (P. Carié). [Bengale] (2). Je n’ai pas vu d'individus brillants de cette coloration. (1) Les localités ici indiquées ont été relevées sur des exemplaires des Collections Ch. Alluaud et P. Carié au Museum de Paris et de la Collection R. Oberthür. Les origines de plusieurs individus provenant d'anciennes collec- tions ne sont pas connues. (2) Il faut, peut-être, attribuer à cette forme le nom de var. 7#brescens cité, sans autre indication, par Blanchard (Liste des Cét. du Museum, 1842, pr 6). == Dessus noir avec deux taches rouges sur le pronotum. Brillante. [Kulu Kangra, PunjJab.] So Dessus noir. Pronotum portant, de chaque côté, une tache rouge; élytres avec une étroite bande rouge oblique sur le disque. Brillante. [Bengale.] 6. Noire; pronotum rouge ferrugineux, avec, de chaque côté, deux taches noires, qui peuvent être réunies ou très réduites; base noire, plus largement au milieu; écusson noir; élytres noirs avec une large bande longitudinale, sur le disque, de couleur rouge ferrugineux. Mate (cruen- tus Pallas). Madagascar (L. Humblot, Ch. Alluaud, E. Perrot); Tananarive (C. Lamberton); Tamatave (D' Ch. Martin, E. Perrot); Maurice, Beauséjour, Mapou, Mon désert (P. Carié), Tamarind falls. [Tranquebar; Travancore; Trichinopoly (R. P. Castets).] Certains mdividus ont l’écusson et les bords des élytres brillants. [Bengale; Mont Kodeicanel (R. P. Castets); Maissour, Shimoga.]| 6. Mêmes couleurs que 6. Brillante (verszcolor Fab. forme typique) (1). J'ai vu de cette forme, dans la collection R. Oberthür, un exemplaire du Bengale et plusieurs individus sans indication d’origine; la couleur noire est un peu verdâtre et les taches blanches sont plus étendues que chez les autres formes. Pronotum, écusson, élytres rouges, sans trace de noir. Taches Le blanches normales. Mate. Deux exemplaires sans indi- cation de localité. Gr #7 À — Même couleur que 7, mais brillante. Je pense que la var. detrita G. et P. est cette forme plutôt que la forme 7. Les auteurs n’indiquent pas si le dessus est mat ou brillant. EE Er (1) Il n'est pas certain que la forme typique soit plutôt la forme 6/ que la forme 6. — 143 — XXXVII — GENRE HEMIASPIS Hemiaspis Fairmaire, Revue d’Entomolcgie, 1901, p. 156. Clypeus à carènes latérales non tranchantes, de forme rectan- gulaire ou un peu rétrécie en avant, bord antérieur relevé non échancré. Pronotum grand, convexe; ses bords latéraux présentent, un peu avant le milieu, une forte courbure; ils sont très convergents en avant de cette courbure, subparallèles ou un peu convergents en arrière. La base présente, au milieu, un sinus ou une échan- crure nets. L’écusson est triangulaire, avec les côtés rectilignes. Les élytres sont un peu plus larges que le pronotum à la base, avec les épaules non ou à peine saillantes. L’échancrure posthumérale est assez profonde. Les bords retombent obliquement, cachant les côtés de l’abdomen. Saillie mésosternale courte et anguleuse. Tarses courts. Les téguments sont, en dessus, couverts d’un revêtement mat rouge ou marron avec des taches noires ou Jaunes. Pifférences sexuelles non connues. Le genre comprend deux espèces de Madagascar. L’espèce typique est À. sanguinosa. TABLEAU DES ESPÈCES : — Clypeus non nettement plus long que large en avant de l'insertion des antennes. Angle sutural obtus et émoussé. Déssus rouseéra taches noires... "17 sanguinosa (218). — Clypeus nettement plus long que large en avant de linser- tion des antennes. Angle sutural prolongé par une très petite dent. Dessus marron à bandes jaunes... mediata (219). — 144 — 218. Hemiaspis sanguinosa Fairm. (PI. X, f. 26). Hemiaspis sanguinosa Kairmaire, Revue d'Entom., 1901, p. 156. Plateau de Hukaru. Type : Museum de Paris. Hab.: Plateau de Hukaru (Perrier de la Bathie), d’après Fairmaire (1). Longueur : 13,5 mm. Largeur : 7,5 mm. Ovale, faiblement rétrécie en arrière, Mate; rouge, avec quatre taches noires sur le pronotum et trois sur chaque élytre; écusson noir (2). Clypeus rectangulaire; bord antérieur relevé, non sinué; angles arrondis ; tête et clypeus brillants, noirs, assez réguliè- rement ponctués, avec un petit espace lisse sur le vertex. Antennes brunes. Côtés du pronotum fortement courbés vers le milieu, conver- gents en avant de cette courbure, subparallèles en arrière; angles antérieurs obtus, bien marqués; angles postérieurs obtus et émoussés. Milieu de la base échancré; parties latérales un peu obliques. Côtés rebordés; ponctuation éparse et régulière. Surface mate, rouge avec quatre taches noires sur le disque; les deux taches antérieures plus rapprochées entre elles que les deux auires. Ecusson triangulaire à côtés rectilignes ; sommet très brièvement émoussé; surface mate, noire, portant quelques points allongés dans les angles antérieurs. Epimères brillants, noirs, striolés. (À: suivre ). Le Gérant, F. GUITEL. (1) & Dans ïies grandes plaines de (Sahanñabe) grands palmiers, près de Marovoay et en général partout où se trouve le Sahanabe (sur la côte Ouest). Descarpentries en compagnie de Perrier. Mars 1909. » [Note communiquée par M. Descarpentries.] (2) La description originale paraît différente sur quelques points « .…. scutello nigro-ænescente, nitido, elytris vix nitidulis, ... ». On trouve d'ailleurs plus loin : « ...scutello.. nigrovelutino, rarius glabro, ...». Annonces-insertions d’'INSECTA A L'ANNÉE SEMESTRIELLES/|TRIMESTRIELLES UNE ANNONCE ISOLÉE | (12 insertions) | (6 insertions) | (3 insertions) Page entière. . 12f 50 96! D4l | 30! NPNparer 6 »| 48 27 15 1/4 page... 3.9 24... 14 | 8 1iBtpaise: 041150 12 | 7 | 4 Sommaire des Numéros 103-104-105 d'INSECTA Entomologie générale: THE Pouillaude (I.). — Les Cétonides malgaches (swzte) 07 Échanges et rédaction d'INSECTA Pour éviter toute confusion dans nos services, nous prions les Sociétés qui font l'échange avec INSECTA de vouloir bien nous adresser leurs publications sous la suscription suivante : Direction d'INSECTA Station entomologique, Faculté des Sciences Rennes (France) 7 Abonnements annuels : Érance nes MSN EE No 10° » Les abonnements, payables d'avance, comptent à partir du mois de janvier, mais on peut s'abonner à toute époque de l’année. Pour tout ce qui concerne l'administration et la rédaction d'INSECTA, adresser la correspondance à M. le professeur C. HOULBERT, Station entomologique, Université de Rennes (France). “ Neuvième Année © OCTOBRENOVEMBRE-DÉCEMBRE 1919 N° 106-107-108 INSECTA Revue Illustrée d'Entomologie E. PERRIS Publication mensuelle de Ja Station Entomologique R conan ne dela Faculté des Sciences de END cerTas RTS f { MAY 18 1920) 2 « % K / Nan es? IMPRIMERIE OBERTHUR, RENNES 1OAS MISCELLANEA ENTOMOLOGICA ” Revue Entomologique Internationale, XXIe Année Direction : Prof. E. BARTHE Rue d'Alais, 23, UZES, France Paraît le 15 de chaque mois. — Abonnement : fr. 6 par an Annonces : fr. 10 la page =, Cette revue, fondée en 1892, contient les travaux les plus intéres- sants (originaux et traductions) sur les insectes de la faune européenne (en particulier sur les coléoptères, les lépidoptères, les hyménoptères et les orthoptères),, des nouvelles, des notices nécrologiques, des analyses d'ouvrages et un supplément d'annonces dont la publicité est des plus utiles pour toutes les transactions d'échanges, d'achat et de vente. Dans le courant de l’année 1915 paraitront les ouvrages suivants : E. André et D. Lucas. -— Lépidoptères de France, de Suisse et de Belgique (Jin). E. Barthe. — Carabidæ de la faune franco-rhénane. M. des Gozis. — Dytiscidæ de la faune franco-rhénane. H. du Buysson. — Elatérides de la faune franco-rhénane. E. Reïtter. — Scarabæide d'Europe : Coprophages, etc., etc. Les abonnés ont droit dans chaque numéro à six lignes d'insertion gratuites pour leurs échanges et ils peuvent avoir recours à un Comité d'Etudes de 30 membres qui se chargent gratuitement des détermi- nations, à 4-2 4 D 6 SR LL $$$ LS LS LL D $ + S ES DS LL LS + 2 LS + DS $$$ SH + MAY 138 1920 À; a © tions] Muse® — 145 — ENTOMOLOGIE GÉNÉRALE Les Cétonides Malgaches Par I. PoutrLAUDE (Suite). Elytres un peu plus large que le pronotum, à la base; épaules peu saillantes; échancrure posthumérale assez pro- fonde; ensemble faiblement rétréci en arrière; angle apical et bord terminal arrondis; angle sutural obtus et très émoussé. Dessus mat, à ponctuation disposée partiellement en séries longitudinales d'éléments courbés ; strie juxtasuturale marquée par un sillon continu. Couleur rouge, avec trois taches noires : une à la pointe de l’écusson; une après le mieu de l’élytre, près de la suture; une au même niveau que la précédente, près du bord latéral. Pygidium brillant, noir; striolation transversale fine et serrée portant quelques courtes soies rousses. Dessous brillant, noir, strié et ponctué. Saillie mésosternale courte, anguleuse, remontante. Poils roux. Pattes noires. Tibias antérieurs bidentés au bord externe. 219. Hemiaspis mediata Westw. (PI X, £. 27). Glyciphana mediata Westwood, Trans. ent. Soc. London, 1874, p. 476, pl. VII, f. 3. Bornéo. Type : Collection R. Oberthür, ex Higgins. Hab. : Forêts d’Antsihanaka (1. Humblot); Antsihanaka et lac Alaotra (E. et B. Perrot). L’origine indiquée par Westwood est erronée. Longueur : 13 à 15 mm. Largeur : 8 à 9 mm. Ovale, faiblement rétrécie en arrière. Dessus mat, marron; 10 he 146 — pronotum bordé de jaune; élytres avec une bande transversale et l’extrémité Jaunes. Clypeus convexe, allongé, un peu rétréci en avant; carènes latérales peu marquées; bord antérieur un peu relevé. Ponctua- tion fine. Couleur marron, la tête mate, le clypeus brillant. Antennes marron. Bords latéraux du pronotum fortement courbés avant le milieu, convergents en avant, subparallèles ou un peu conver- gents en arrière ; angles antérieurs très obtus ; angles postérieurs obtus et émoussés; côtés de la base dirigés obliquement en arrière; milieu présentant un sinus net devant l’écusson. Côtés rebordés, au moins en avant; ponctuation éparse, peu ou pas distincte. Surface mate, marron rougeàtre, avec une étroite bordure jaune, interrompue au milieu de la base et, parfois, au milieu du bord antérieur. Ecusson mat, marron, portant quelques courtes stries dans les angles antérieurs; côtés recti- lignes ; sommet émoussé. Epimères brillants, marron rougeûtre, striolés. Elytres un peu plus larges que le pronotum à la base; épaules non ou à peine saillantes; échancrure posthumérale profonde; ensemble faiblement rétréci en arrière; angle apical et bord terminal arrondis ; angle sutural prolongé par une dent minuscule. Ponctuation peu distincte, présentant des séries longitudinales; strie juxtasuturale assez nette. Surface mate, marron rougeûtre, avec l’extrémité et une bande postmédiane, interrompue à la suture, jaunes. Pygidium mat, marron rougeâtre assez clair; striolation transversale portant quelques poils roux. Dessous brillant, marron et en partie noirâtre. Saillie méso- sternale courte, très anguleuse, à peine remontante. Poils roux. Pattes marron, garnies de poils roux. Tibias antérieurs portant deux dents au bord externe. XXXVIIL — GENRE RHYNCHOCEPHALA Rhynchocephala Kairmaire, Le Naturaliste, 1883, p. 30; Stettin. ent. Zeit., 1884, p. 134. Clypeus allongé, rétréci en avant. Bords latéraux du pronotum présentant, vers le milieu, un angle arrondi plus ou moins saillant, les parties postérieures des bords étant incurvées. Base sinuée, au moins sur les côtés, avec, au milieu, devant l’écusson un lobe ou un sinus. Ecusson triangulaire à sommet aigu. Elytres un peu plus larges que le pronotum; épaules non très saillantes ; échancrure posthumérale assez profonde. Saillie mésosternale courte, anguleuse. Tarses courts chez les deux sexes. Le mâle présente une forte dépression au milieu de l’ab- domen. La forme générale du corps est ovale. Les téguments portent, en dessus, un revêtement mat, de couleur jaune ou brunatre, avec des taches noires. Les espèces, qui sont rares, se rencontrent à Madagascar. L’espèce typique est À. Hildebrandti. TABLEAU DES ESPÈCES : — Base du pronotum présentant un sinus médian devant RCCISSONMRE TER PTE CPR LR Le A ee Hildebranti (220). — Base du pronotum présentant un lobe médian sur le bord MÉREUE AOMMÉCHSSONESS. Sec ere enrere rufoscutata (221). R. nigriceps (222) ne figure pas dans ce tableau. S1 cette espèce appartient au genre Rhynchocephala, elle ressemble à R. rufoscutata; le seul caractère distinctif, bien faible, paraît être la couleur noire de la pointe de l’écusson. — 148 — 220. Rhynchocephala Hildebranti Farm. (PI VII, f. 18; PI. IL, f. 25). Rhynchocephala Hildebrandtii Kaiïirmaire, Le Naturaliste, 1883, p. 365; Stettin. ent. Zeitschr., 1884, p. 134. Mada- gascar. Type : Museum de Paris. H ab. : Madagascar. Longueur : G' 16 mm.; © 19 à 20 mm. Largeur : O' 9,5 mm.; Q 12 à 12,5 mm. Ovale, assez large. Dessus mat, jaune orangé à taches noires. Base du pronotum sinuée devant l’écusson. Clypeus fortement rétréci en avant, infléchi vers le milieu, un peu relevé dans sa moitié distale; carènes latérales bien marquées, convergentes; bord antérieur très étroit, rebordé, faiblement courbé; angles arrondis. Dessus convexe au milieu. déprimé sur les côtés. Ponctuation forte et à poils longs sur la tête, allongée en stries à poils courts dans les dépressions du clypeus, atténuée sur la ligne médiane; vertex lisse. Couleur noire, poils roux. Antennes noires. Côtés du pronotum présentant, vers le milieu, un angle très arrondi un peu saillant ; parties antérieures des bords fortement convergentes en avant; parties postérieures incurvées, un peu convergentes en arrière; angles antérieurs très obtus; angles postérieurs peu obtus, arrondis; base trisinuée, le sinus médian devant l’écusson bien découpé. Côtés rebordés. Ponctuation assez serrée, peu ou pas distincte. Surface mate, Jaune orangé, avec une tache noire arrondie de chaque côté, près de l’angle latéral. Ecusson triangulaire, à côtés rectilignes et sommet aigu, mat, noir, avec la pointe jaune orangé. Epimères brillants, noirs, ponctués. Elytres un peu plus larges que le pronotum à la base; épaules peu saillantes; échancrure posthumérale large et assez — 149 — profonde ; ensemble peu ou pas rétréci en arrière; angle apical et bord terminal arrondis; angle sutural bien marqué. Stries du dessus assez distinctes; intervalle médian à peine convexe. Surface mate; couleur jaune orangé avec, sur chaque élytre, cinq taches noires : une à la pointe de l’écusson; deux sur l'épaule; une marginale, après le milieu; une près de la suture, un peu en arrière du niveau de la précédente; cette dernière est accompagnée d’un point noir ou un peu prolongée vers le calus apical. Des poils roux de l’abdomen débordent les élytres sur les côtés et à l’extrémité. ? Pygidium mat, noir. Dessous brillant, noir. Saillie mésosternale courte, anguleuse, un peu remontante; chez le seul mâle que j'aie vu, cette saillie porte une tache farineuse qui ne s’observe pas chez les femelles. Thorax, côtés et extrémité de l’abdomen, fémurs et tibias garnis de poils roux, longs et abondants. Pattes noires. Tibias anté- rieurs bidentés au bord externe chez les deux sexes. L’abdomen du male présente une forte dépression. Les branches du forceps sont séparées en dessus par un grand méat ; leur extrémité est dilatée et repliée. 221. Rhynchocephala rufoscutata Fairm. Rhynchocephala rufoscutata Fairmaire, Ann. Soc. ent. Bel- gique, 1905, p. 122. Diego-Suarez. Type : Fairmaire ayant indiqué que le type appartenait à sa collection, cet individu doit se trouver au Museum de Paris. Je crois l’avoir reconnu dans un specimen non nommé, portant l'étiquette « Collection Fairmaire », 1906, et conforme à la description originale. Haëb. : Diego-Suarez, d’après Fairmaire. Longueur : 10 mm. Largeur : 10,5 mm. Ovale; côtés du pronotum saillants vers le mieu Dessus mat, jaune à tache noire. Milieu de la base du pronotum non sinué. — 150 — Clypeus plus long que large, faiblement relevé en avant; carènes latérales fortement convergentes; bord antérieur trans- versal, subsinué; angles bien indiqués. Dessus noir, brillant, ponctué sans pilosité. Côtés du pronotum présentant vers le milieu un angle saïllant arrondi; parties antérieures des bords fortement convergentes en avant; parties postérieures incurvées et subparallèles ; angles postérieurs arrondis au sommet. Base présentant, de chaque côté, un sinus, mais arrondie au milieu sans sinus médian, ni échancrure; le milieu paraît, par suite, lobé. Surface mate, jaune avec une petite tache noire sur chaque côté. Ecusson bien découvert, triangulaire, à côtés à peine incurvés, mat, jaune. Epimères noirs, à poils roux. Elytres un peu plus larges que le pronotum à la base; même forme que chez À. Huldebrandfi; côtés de l’abdomen non visibles de dessus. Stries assez distinctes. Dessus mat, Jaune, avec, sur chaque élytre, quatre taches noires : une humérale; une sur le disque, non loin de la suture et de la pointe de l’écusson ; une après le milieu, près de la suture; une marginale, avant l’angle apical. Pygidium mat, marron foncé, avec une grande tache fari- neuse de chaque côté; ponctuation allongée en stries transver- sales. Dessous brillant, noir; quatrième arceau ventral portant latéralement une étroite bande farineuse. Saillie mésosternale courte et anguleuse. Poils roussâtres assez abondants. Tibias antérieurs bidentés au bord externe. Abdomen déprimé au milieu (©). 222. Rhynchocephala (?) nigriceps Fairm. Epixanthis nigriceps Fairmaire, Le Naturaliste, 1903, p. 36. yet Hab. : Madagascar, d’après Fairmaire. Longueur : 16 mm. Voici les principaux caractères indiqués par la description originale : Ovale; mate, un peu veloutée; roux brunâtre avec des taches noires mal limitées. Clypeus rétréci en avant; bord antérieur un peu échancré. Ponctuation dense, rugueuse sur la tête, plus fine sur le clypeus. Couleur noire. Côtés du pronotum présentant vers le milieu un angle sallant arrondi. Surface mate; couleur roux brunâtre, avec les côtés de nuance plus claire; disque portant deux petites taches noires. Ecusson triangulaire roux, à pointe noire. Elytres plus larges que le pronotum, rétrécis après les épaules. Suture un peu saillante, surtout en arrière. Stries fines, effacées en dehors; deuxième intervalle un peu convexe. Surface mate, roux brunâtre avec des taches noires : une humé- rale ; une discoïdale, avant le milieu; une autre après le milieu; une marginale. Pygidium marqué de deux points blancs, finement ruguleux, impressionné en fer à cheval à l’extrémité. Dessous et pattes garnis de poils fauves; troisième et qua- trième arceaux ventraux portant une ligne blanche latérale. Fairmaire ajoute que cette espèce ressemble à 7rediata Westw. ; 1l ne dit rien de la base du pronotum. Rien, dans la description de Fairmaire, ne s'oppose à ce que son Æpixanthus nigriceps soit synonyme de À. rufosculata; c'est pourquoi j'ai rapproché ces deux espèces et placé provi- soirement Æ. xigriceps dans le genre Rhynchocephala. Les documents actuellement connus ne permettent pas une conclu- sion définitive. — 152 — XXXIX. — GENRE PAREPIXANTHIS Parepixanthis Kraatz, Wien. ent. Zeit., 1893, p. 233. Clypeus allongé, fortement rétréci en avant; carènes latérales : courtes ; bords latéraux courbés; angles obtus; bord antérieur très faiblement sinué. Pronotum trapézoidal; bords latéraux présentant vers le milieu une courbe accentuée; leurs moitiés antérieures très convergentes; moitiés postérieures presque parallèles. Angles antérieurs obtus; angles postérieurs droits et émoussés. Base transversale, nettement sinuée devant l’écusson. Ecusson à côtés faiblement sinués, sommet arrondi. Elytres à épaules saillantes; échancrure posthumérale pro- fonde. Ensemble à peine rétréci en arrière. Angles et bord terminal arrondis. Saillie mésosternale plane en dessous, courte et anguleuse. Tibias antérieurs bidentés chez les deux sexes; tarses du male plus développés que ceux de la femelle. La forme est assez parallèle dans l’ensemble; les téguments, en dessus, portent un revêtement mat d’un Jaune orangé, à taches noires. Une seule espèce, de Madagascar. 1Ù 1Ù Le Parepixanthis octopunctata Ktz. Parepixanthis octopunctata Kraatz, Wien. ent. Zeit., 1893, 994 p. 2593. Madagascar. T'ype : Deutsche entom. national Museum, Berlin. ab. : Madagascar (E. Sikora), d’après Kraatz (1). Longueur : 15 mm. Largeur : 8,5 mm. (1) J'ai vu de cette espèce, au Museum de Paris, deux exemplairés étiquetés : Æ£pixanthis Sp. Imerina (Sikora). Mate; jaune orangé avec des taches noires : quatre sur le pronotum et deux sur chaque élytre. Tête à ponctuation forte et dense, noirâtre avec le clypeus brun. Antennes brunes. Pronotum mat, jaune orangé, avec quatre taches noires; les deux taches antérieures sont plus rapprochées entre elles que les deux autres. Ecusson jaune orangé. Epimères marron. Elytres Jaune orangé, avec, sur chacun, une tache noire près de la pointe de l’écusson et une autre après le milieu de la longueur. Pygidium allongé, orangé, de nuance plus sombre dans les angles antérieurs. Dessous marron ou noiratre. Saillie courte, très anguleuse. Poils blanchâtres. Fémurs noirâtres. Tibias et tarses testacés. 9° Section. — EPIXANTHIENS Les CAromoptilia se placent dans ce groupe à cause de la forme de leur clypeus et de leurs tarses intermédiaires. Dans une classification naturelle ils se placeraient, sans doute, dans le groupe dont le genre Wacronota serait le type. Les deux autres genres se rattachent très nettement aux derniers genres de la section précédente d’une part (Zemiaspis, Rhynchocephala et Parepixanthis) et aux Doryscelis d’autre part; ils forment avec ces genres un groupe naturel. Le clypeus est ici allongé et rétréci, du type parabolique. La base du pronotum n’est pas sinuée, n1 échancrée devant l’écusson. Le sommet de l’écusson est aigu ou faiblement émoussé. Les pattes, et surtout les tarses intermédiaires et postérieurs, sont ordinairement développés. TABLEAU DES GENRES 1. Pronotum plus large que long. Elytres ne portant pas de côte nettement saillante. Pronotum et élytres couverts d’un revêtement mat et ne présentant pas de poils... 2 — Pronotum non plus large que long. Élytres portant, chacun, une côte longitudinale saillante. Pronotum et élytres sans revêtement mat continu, mais portant des poils plus ou moins abondants "Rte Chromoptilia (XLI1). 2. Epaules fortement saillantes: échancrure posthumérale bien distincte de dessus..…................. Pseudepixanthis (XLI). -— Epaules non ou à peine saillantes; échancrure posthumé- rale à-peine distincte desdessus. 77" Epixanthis (XL). XL. — GENRE EPIXANTHIS Epixanthis Burmeister, Handb. d. Ent. III, 1842, p. 089. Epixanthis Lacordaire, Genera des Col. III, 1856, p. o12. € Epixanthis Kraatz, Deutsche ent. Zeitschr., 1881, p. 73 Clypeus allongé, fortement rétréci en avant avec les côtés courbés ; bord antérieur étroit, droit ou très faiblement sinué. Bords latéraux du pronotum présentant, vers le milieu, un angle à sommet très arrondi; les parties antérieures des bords fortement convergentes en avant; angles postérieurs émoussés, mais bien définis. Base courbée, non échancrée, ni sinuée au milieu. À Ecusson triangulaire, large, à côtés rectilignes ; sommet aigu ou très brièvement émoussé. Elytres un peu plus larges à la base que le pronotum, à épaules très peu saillantes; échancrure posthumérale, à peine visible de dessus. Dessus sans côtes relevées. Les bords re- tombent, parfois, presque verticalement et cachent les côtés de l'abdomen. Saillie mésosternale courte et anguleuse, non très large, plane en dessous. Pattes longues; tibias antérieurs bidentés chez les deux sexes. Le mâle présente une dépression plus ou moins profonde, au milieu de l’abdomen. Les pattes présentent des différences selon les sexes; les tarses sont plus développés chez le mâle. La forme est allongée, rétrécie en arrière à partir de la base des élytres. Le dessus porte un revêtement mat de couleur noire, marron brunâtre ou jaune, avec une disposition en taches ou en bandes. Le genre est particulier à Madagascar. L'espèce typique est Æ. 0-punttata G. et P. TABLEAU DES ESPÈCES vo AETOBOUMIER pTANde PArTTIE NOIR... ever esoccnsc cu cueesnevee — PEOOUIM EN STANde pañtié JAUNE... 220.00 somcersosce secs Re 2. Pronotum présentant deux taches noires latérales. Ecusson jaune. Clypeus plus court et plus rétréci.....…. rostrifera (228). -— Pronotum présentant une tache médiane. Ecusson noir. Clypeus plus long, moins rétréci...…...………. novempunctata (227). PE IVÉTES MOIS 4 bandes JAUNES... 1... 22. cotes ses sers 4. — Elvytres roux testacé à taches et bandes anguleuses noi- RAÈRE Se M et at secure tata de fasciolata (226). 4. Bandes transversales jaunes des élytres au nombre de trois, de la base à l'extrémité. Tarses bruns ou noirâtres. | nigripes (225). — Bandes transversales jaunes des élytres au nombre de quatre de la base à l'extrémité. Tarses jaune testacé clair, avec l'extrémité de chaque article rembrun1...….. maculitarsis (224). 224. Epixanthis maculitarsis Burm. (PI. XI, £ 1). Epivanthis maculitarsis Burmeister, Handb. d. Ent. III, 1842, p. 989. Madagascar. Epixanthis maculitarsis Westwood, Trans. ent. Soc. London, 1879,pre03pl3, f"5; Epixanthis maculitarsis Künckel d'Herculais, Hist. nat. Madag. Grandid., Col. Atlas, 1887, pl. 5, f. 11. Rs 150 = Epixanthis maculitarsis Brancsik, Jahrb. der naturwiss. Ver. des Trencsiner Comitates, 1893, p. 232 (1). VARIÉTÉ : Æ. maculitarsis var. ruficrus Brancsik, Jahrb. der naturwiss. Ver. des Trencsiner Comitates, 1897, p. 117. Nosy-Ré. Type : Collection R. Oberthür, ex Dupont. Haëb. : Madagascar (L. Humblot); Montagne d’Ambre; Antankara, Isokitra à Diego-Suarez, Antsihanaka et lac Alaotra (E. et B. Perrot); Sud de la Baie d’Antongil; Tama- tave et Forêts d’Alahakato; Forêts de Fito (E. Perrot); F1a- narantsoa (E. et B. Perrot). Longueur : 13 à 16 mm. Largeur : 8 à o mm. Forme nettement rétrécie en arrière. Mate. Noire, avec des bandes jaunes en réseau. Tarses Jaunc testacé, annelés de brun. Clypeus allongé, rétréci en avant ; ses côtés retombants; bord antérieur déprimé au milieu, angles légèrement relevés. Ponc- tuation fine et régulière. Couleur noire, passant au marron sur le clypeus, en avant. Tête en partie mate. Antennes brunes. Bords latéraux du pronotum présentant vers le milieu un angle arrondi; parties antérieures des bords fortement conver- gentes; parties postérieures subparallèles, parfois un peu incur- vées. Angles postérieurs émpussés au sommet. Base fortement courbée au milieu, avec les parties latérales rectilignes ou à peine courbées. Surface mate, noire, entièrement bordée par une étroite bande jaune et traversée par une bande de même couleur, longitudinale, médiane, dilatée près de la base. Ponctuation peu serrée, parfois visible. Ecusson noir, avec une tache médiane rousse qui peut être très étendue. Epimères noirs, couverts de poils blanchâtres. Elytres plus larges que le pronotum à la base; régulière- ment rétrécis en arrière; échancrure posthumérale profonde, non brusque, peu visible de dessus; angle apical et bord ter- (1) Citée de Nosy-Pé. Signalée aussi de Diego-Suarez par Ch. Alluaud (Liste Col. Rég. Malg., 1909, p. 278). CRE PET minel très arrondis ; angie sutural présentant un très petit pro- longement. Calus apicaux convexes. Stries longitudinales peu nettes, portant des fragments de sillons et des points. Couleur noire, avec un réseau d’étroites bandes Jaunes : une jJuxtasutu- rale interrompue en arrière du milieu, prolongée sur le bord terminal; une entourant l'épaule; une transversale, vers le milieu; une longitudinale, unissant les deux précédentes; une anguleuse, de la pointe de l’écusson à la région humérale; une transversale, anguleuse ou courbée, avant le calus apical. Pygidium noir, mat, portant de fines stries transversales. Dessous brillant, noir avec, souvent, chez le mâle, une étroite bordure blanche au bord postérieur du troisième et du qua- trième arceau ventral. Saillie mésosternale courte, plane en dessous, terminée en angle aigu. Poils roux clair, presque blan- châtres. Fémurs noirâtres; tibias bruns; tarses jaune testacé, avec l’extrémité de chaque article brun. Tibias antérieurs ayant deux dents au bord externe chez les deux sexes. Le mâle présente une dépression au milieu de la face ven- trale de l'abdomen; les tarses sont, chez lui, plus développés ; le plus grand des deux éperons des tibias postérieurs est con- tourné et élargi à l’extrémité. Forceps rétréci dans sa partie médiane, non élargi à l’extré- mité, qui est dilatée; branches séparées, en dessus, par un grand méat à bords sinueux. La couleur des pattes est un peu variable : les fémurs sont parfois bruns et les tibias marron rougeûtre. La largeur des bandes jaunes des élytres est aussi un peu variable. La variété rzficrus Brancs. a le clypeus et les pattes de teinte plus claire; les bandes des élytres plus larges (1). (1) Clypeo rufo, femoribus piceis, apice rufis, tibiis omnibus rufis; lineis fulvis dorso paulo latioribus ut in typo (Brancsik, 7. «.). == 158 — 225. Epixanthis nigripes Ktz (PI XI, f. 2). Epixanthis nigripes Kraatz, Wien. ent. Zeit., 1897, p. 467. Antsihanaka et lac Alaotra. Type : Collection R. Oberthür. Hab. : Madagascar; Antsihanaka et lac Alaotra (CE #eb B;. Perrot) (®): Longueur : 12,5 à 15 mm. Largeur : 7,5 à O mm. Forme rétrécie en arrière. Dessus mat, noir avec des bandes Jaunes n’ayant pas un aspect réticulé dans l’ensemble. Tibias et tarses marron brunâtre (2). Clypeus allongé, côtés retombants, puis convergents en avant; bord antérieur un peu relevé, très faiblement déprimé au milieu. Ponctuation serrée. Tête noire, en partie mate; cly- peus brillant, noir, passant au brunâtre au bord antérieur. Antennes brunes. Côtés du pronotum présentant, vers le milieu, un angle à sommet arrondi; parties antérieures des bords fortement con- vergentes en avant; parties postérieures subparallèles, un peu incurvées ; angles postérieurs émoussés ; base courbée au milieu. Surface mate, de couleur noire, entourée d’une étroite bordure Jaune et présentant, au milieu, une fine bande longitudinale de même couleur. La ponctuation, quand elle est distincte, paraît assez éparse. Ecusson noir. Epimères noirs à poils blan- châtres. Elytres assez régulièrement rétrécis en arrière; échancrure posthumérale profonde, à peine visible de dessus; angle apical et bord terminal arrondis; angle sutural présentant un très petit prolongement. Dessus à stries peu distinctes, mat, noir, avec des bandes jaunes : une entourant l’épaule, interrompue (x) Citée de Diego-Suarez par Ch. Alluaud (Liste Col. Rég. Malg., 1900, P. 279). (2) Le nom de « xigripes » ne s'applique pas exactement ici. [RL —_— 159 = et parfois réduite à sa partie postérieure; une bande transver- sale, courbée, de la pointe de l’écusson à la région humérale; une transversale, vers le milieu; une juxtasuturale, unissant les deux précédentes; une bordure latérale dans la moitié anté- rieure; une bordure terminale prolongée le long de la suture dans la déclivité. Pygidium mat, noir, à stries piligères peu distinctes; 1l est simplement convexe chez le mâle; chez la femelle, 1l présente, après le milieu, deux saillies arrondies séparées par une large dépression. Les angles antérieurs sont parfois marron rou- geatre; chez quelques individus, 1l existe deux bandes longi- tudinales, blanchâtres. Dessous brillant, noir; bord postérieur des arceaux ventraux portant ordinairement une bande blanche interrompue au milieu. Saillie mésosternale courte, plane en dessous, très aiguë en avant. Poils fauves, presque blanchâtres. Fémurs noirâtres ; tibias et tarses brun, parfois très foncé. Tibias antérieurs bidentés chez les deux sexes. L’abdomen du mâle présente une dépression longitudinale nette; les éperons des tibias postérieurs sont normaux; les tarses sont plus développés que chez la femelle. Les extrémités des branches du forceps sont déhiscentes. 226. Epixanthis fasciolata Fairm. Epixanthis fasciolata Fairmaire, Notes from the Leyden Mus. XXIII, 1901, p. 68. Plateau de l’Androy. Type : Museum de Paris. Hab. : Plateau de l’Androy (D' Decorse), d’après Fair- maire. Longueur : 14 mm. Largeur : 8,5 mm. Forme rétrécie en arrière. Mate. Pronotum noir, à bandes testacées. Elytres roux testacé avec des parties brunes ou noires taches et bande postmédiane dentelée. == 100 — Clypeus allongé; bords latéraux courbés, convergents en avant; bord antérieur un peu relevé, faiblement déprimé au milieu. Couleur marron à reflet bronzé. Ponctuation fine et serrée. Antennes brunes. Côtés du pronotum présentant, vers le milieu, un angle obtus à sommet très arrondi; parties antérieures des bords latéraux fortement convergentes en avant; parties postérieures subpa- rallèles ; base formant un grand angle obtus à sommet médian arrondi. Une ponctuation assez grosse est visible chez les exem- plaires frottés. Surface mate, noire entourée par une bordure roux testacé et portant une ligne médiane longitudinale de même couleur; la bande latérale est dilatée un peu en avant du milieu et entoure une tache noire; la bordure postérieure présente trois taches sombres. Ecusson testacé avec, parfois, deux taches noires antérieures. Elytres régulièrement rétrécis en arrière. Stries du disque peu visibles, ponctuées. Surface mate, roux testacé, avec des parties noirâtres : une tache humérale brune; une, au milieu de la base, et, souvent, une plus petite, vers l’écusson; une tache arrondie, non loin de la pointe de l’écusson; une près du fond de l’échancrure posthumérale; une bande transversale, forte- ment dentelée, en arrière du milieu; une bande courbée, d’im- portance variable, en arrière du calus apical. Pygidium marron à reflet bronzé; striolation assez serrée en avant, clairsemée en arrière. Dessous brillant, marron, à reflets bronzé, avec des taches farineuses. Saillie mésosternale courte et anguleuse. Poils blan- châtres. Pattes marron rougeâtre. Tibias antérieurs bidentés chez les deux sexes. L’abdomen du mâle présente une dépression médiane. Les tarses postérieurs sont plus développés chez lui que chez la femelle. À> = YIOL NZ 221 Mas? 227. Epixanthis novempunctata G. et P. (PI XI, £. 8). Cetonie novem-punctata Gory et Percheron, Rev. entom. de Silbermann, III, 1835, p. 129. Madagascar. Epixanthis novies-punciata Burmeister, Handb. d. Ent. III, 1842, p. 5R6. Type : Collection Gory, Musée de Berlin. Hab. : Madagascar; Montagne d’Ambre; Forêts d’Antsiha- naka (L. Humblot); Antsihanaka et lac Alaotra (E. et B. Perrot}; Sud de la Baie d’Antongil; Fénérive (E. Perrot); Tamatave; Tananarive (Kingdon, C. Lamberton); Forêts de Fito; Fianarantsoa (E. et B. Perrot) (1). Longueur : 11,5 à 13 mm. Largeur : 6 à 7 mm. Forme assez étroite; élytres rétrécis en arrière. Mate. Jaune en dessus, avec des taches noires : une au mieu du pronotum, une sur l’écusson, quatre sur chaque élytre. Clypeus allongé, rétréci1 en avant; bord antérieur un peu relevé, faiblement sinué. Ponctuation assez forte, très serrée. Surface brillante, noire. Antennes brunes. Bords latéraux du pronotum formant, vers le nulieu, un angle à sommet arrondi; leurs moitiés antérieures fortement convergentes; moitiés postérieures subparallèles et incurvées; angles postérieurs arrondis; base transversale un peu courbée aux extrémités. Surface sans ponctuation distincte, mate, Jaune avec une petite tache médiane, arrondie, noire. Ecusson mat, noir. Epimères brillants, striolés, noirs. Elytres plus larges, à la base, que le pronotum; échancrure posthumérale profonde, à peine visible de dessus; ensemble régulièrement rétréci vers l'arrière; angle apical arrondi; angle sutural plus brièvement arrondi. Côtés retombant presque ver- ticalement. Ponctuation peu distincte; strie Juxtasuturale nette. (1) Citée aussi de Fianarantsoa (D. Cowan) par O. Waterhouse (Ent. Monthly Mag. XV, 1878, p. 84). 11 Q- 6 OP — Surface mate, jaune, avec des taches noires : une sur l’épaule; une près de la pointe de l’écusson; une près de la suture, après le milieu; une latérale, avant le calus apical. Propygidium garni de poils roux débordant l’extrémité des élytres. Pygidium marron rougeâtre, mat, portant des stries transversales qui sont plus serrées chez la femelle. Il existe chez cette dernière, de chaque côté, près du bord, une petite protubérance arrondie, parfois peu distincte. Dessous brillant, noir dans la région thoracique, marron rou- geatre sur l’abdomen. Saillie mésosternale courte et anguleuse. Poils blanc jaunâtre. Pattes noires. Tibias antérieurs présentant deux dents au bord externe chez les deux sexes. Le mâle a les tarses plus développés; il a une dépression peu profonde, mais nette, au milieu de l’abdomen. Forceps dilaté dans sa moitié distale; branches séparées, en dessus, par un grand méat et présentant, chacune dans la partie ter- minale, une dilatation latérale anguleuse à sommet émoussé; extrémités convergentes. La tache noire voisine de l’écusson est ordinairement la plus grosse. Les dimensions des taches peuvent varier; chez un exemplaire de l’Antsihanaka les taches juxtasuturales postmé- dianes sont punctiformes; elles ont disparu chez un autre de même origine. Var. sexpunctata (PI. XI, f. 9). Cette forme, de la Mon- tagne d’Ambre et de Diego-Suarez, a seulement trois taches sur chaque élytre; la tache postmédiane a disparu; la tache du pronotum manque aussi; l’écusson reste noir (1). La forme typique à neuf taches se trouve aussi à la Montagne d’Ambre. (1) Un exemplaire de cette variété existe au Museum de Paris étiqueté par Fairmaire : « Epixanthis 6-punctata » (Diego-Suarez). FER — 163 — 228. Epixanthis rostrifera Fairm. Epixanthis rostrifera Fairmaire, Rev. d'Ent., 1901, p. Î: Plateau de Hukaru. Qt to Type : Museum de Paris. Hab. : Plateau de Hukaru (Perrier de la Bathie), d’après Fairmaire. Longueur : 10,5 mm. Largeur : 6,5 mm. Forme ovale, un peu rétrécie en arrière; clypeus fortement rétréc1 en avant. Mate, jaune, à taches noires : deux sur le pro- notum, trois sur chaque élytre. Clypeus très fortement rétréci en avant; bord antérieur très étroit, subsinué; angles obtus, bien marqués. Ponctuation forte et serrée. Surface brillante, noire ou brunâtre. Antennes brunes. Bords latéraux du pronotum présentant vers le milieu un angle arrondi. Base formant au milieu un angle obtus, à sommet arrondi. Surface mate, Jaune, avec deux points noirs latéraux. Ecusson jaune. Epimères bruns, à tache farinense. Elytres faiblement rétrécis en arrière; échaucrure posthumé- rale à peine visible de dessus; extrémité arrondie. Stries et ponctuation peu distincte; surface mate, jaune, avec, sur chaque élytre, trois taches noires : une sur le disque, non loin de la pointe de l’écusson; une après le milieu, rapprochée de la suture; une latérale, avant l’angle apical. Pygidium marron, portant des stries transversales serrées. Dessous marron rougeâtre. Saillie mésosternale large, extré- mement courte, terminée en angle obtus. Poils roussâtres. Pattes marron rougeâtre. Les tarses postérieurs sont un peu plus longs que les tibias chez le mâle; chez la femelle, leur longueur ne dépasse pas celle des tibias. L’abdomen du mâle présente une dépression médiane. — 1604 — XLI. — GENRE PSEUDEPIXANTHIS Pseudepixanthis Kraatz, Deutsche ent. Zeitschr., 1880, p. 309. Clypeus allongé, rétréci en avant; bord antérieur faiblement sinué. Bords latéraux du pronotum à courbure accentuée vers le milieu; leurs moitiés antérieures fortement convergentes en avant. Angles postérieurs émoussés, mais bien indiqués. Base courbée, non échancrée, n1 sinuée devant l’écusson. Écusson triangulaire, à côtés rectilignes, au moins sur les trois quarts de leur longueur; sommet aigu. Élytres plus larges que le pronotum à la base; épaules for- tement saillantes; échancrure posthumérale visible de dessus. Ensemble non ou à peine rétréci en arrière des épaules. Côtés retombant verticalement et cachant l’abdomen qui n’est pas visible de dessus. Saillie mésosternale large, extrêmement courte, avec un angle aigu au milieu. Pattes normales; tarses intermédiaires et postérieurs longs Tibias antérieurs bidentés au bord externe chez les deux sexes. L’abdomen du mâle est plus ou moins déprimé au milieu; on observe aussi des différences dans les éperons des tibias postérieurs. Le genre comprend deux espèces petites, assez larges, se distinguant des £prxanthis par leurs épaules très saillantes. Les téguments du dessus portent un revêtement mat, de couleur jaune, avec de grandes taches marron brunâtre ou noires. Le genre n’a été rencontré qu’à Madagascar. L’espèce typique est ?. s/ella G. et P. — 105 — TABLEAU DES ESPÈCES — Disque du pronotum et taches des élytres marron plus ou moins brunâtre. Tache postérieure des élytres presque toujours prolongée en avant par une bande linéaire. Angle postérieur de l'extrémité latérale des hanches pos- térieures droit ou presque droit, à sommet -émoussé CDS GER SN SR EE stella (229). — Disque du pronotum et taches des élytres noires. Tache postérieure des élytres sans prolongement linéaire anté- rieur. Angle postérieur de l’extrémité latérale des hanches obtus, à sommet émoussé (PI. XII, f. 25). quadrinotata (230) 229. Pseudepixanthis stella G. et P. (PI. XI, f. 11, PI. XII, 20) Cetonia stella Gory et Perch., Rev. ent. de Silbermann, III, 1835, p. 130. Madagascar. Epixanthis stella Burmeister, Handb. d. Ent. III, 1842, p. 587. Euryomia quadrimaculata Westwood, Trans. ent. Soc. Pondon to iÆ p.471, pl. VIII: +E "8. Euryomia stella Janson, Cistula entom. II, 1877, p. 1#7. Epixanthis stella Künckel d’'Herculais, Hist. nat. Madag. Grandid., Col. Atlas, 1887, pl. 5, f. 10. Type : Collection Gory, Musée de Berlin. Le type de E. quadrimaculata \Westw. dans la collection KR. Oberthür (ex Higgins). Hab. : Madagascar; Antsihanaka et lac Alaotra, Forêts de Fito (E. et B. Perrot); Tamatave et Forêts d'Alahakato (E: Perrot); Fianarantsoa (E. et B. Perrot). Longueur : 7,5 à 10,5 mm. Largeur : 5 à 6,5 mm. Petite, assez large; épaules saillantes ; élytres subparallèles en arrière. Dessus mat, jaune avec le disque de l’écusson et deux grandes taches sur chaque élytre marron brunâtre; tache posté- rieure présentant, en avant, un prolongement linéaire. Clypeus allongé, un peu rétréci en avant, convexe au milieu dans toute sa longueur; bord antérieur un peu relevé, faible- 100 — ment sinué. Tête et clypeus brillants, finement et densément ponctués; couleur marron brunâtre. Antennes brunes. Pronotum trapézoidal, à côtés courbés, surtout dans la région médiane; moitiés antérieures des bords latéraux convergentes en avant; moitiés postérieures faiblement convergentes en avant chez le male, subparallèles chez la femelle; angles antérieurs obtus; angles postérieurs émoussés ; base courbée au milieu. Ponctuation indistincte. Surface mate, en grande partie marron brunâtre, avec une étroite bordure Jaune. Ecusson marron, mat. Epimères noirs, striolés, à poils clairs. Elytres plus larges que le pronotum, à la base; épaules saillantes, fortement découpées ; échancrure posthumérale très profonde, visible de dessus; côtés subparallèles en arrière de cette échancrure; angle apical et bord terminal fortement courbés ; angle sutural brièvement arrondi. Calus apicaux con- vexes, très arrondis; côtés retombant presque verticalement. Surface mate, à ponctuation peu distincte, Jaune, avec, sur «chaque élytre, deux grandes taches marron brunûtre : la pre- mière arrondie, un peu transversale à hauteur de l’écusson, avec un prolongement sur la région humérale; la deuxième arrondie, après le milieu, avec un prolongement linéaire dirigé en avant le long de la suture. Pygidium marron rougetre, à striolation piligère, transver- sale, serrée; poils roux. Dessous brillant, marron noirâtre, à ponctuation et striolation latérale forte. Saillie mésosternale extrêmement courte, large, anguleuse au milieu. Poils fauves. Pattes marron brunâtre. Tibias antérieurs bidentés au bord externe chez les deux sexes. L’abdomen du mâle présente une très faible dépression médiane antérieure; le plus grand des deux éperons, à l’extré- mité des tibias postérieurs, est régulièrement effilé; chez la femelle, cet éperon a la même largeur dans toute sa longueur; son extrémité est émoussée. Branches du forceps rétrécies, puis brusquement dilatées près de l’extrémité, qui est tronquée transversalement. LS 107 x. Le prolongement linéaire de la tache postérieure des élytres peut s’atténuer et même disparaître. 230. Pseudepixanthis quadrinotata Pllde (PI XI, f. 10; PEER Fes). Pseudepivxanthis quadrinotata Pouillaude, Insecta, 1915, p. 158. Montagne d'Ambre. T'ype : Collection R. Oberthür. Hab. : Montagne d’Ambre. Longueur : 10,5 mm. Largeur : 6,5 mm. Petite, assez large ; épaules saillantes. Dessus mat; pronotum noir, bordé de jaune; élytres jaunes, avec chacun deux grandes taches noires, la tache postérieure ne présentant pas de prolon- gement linéaire en avant. Clypeus allongé, rétréci en avant; bord antérieur un peu relevé, faiblement sinué. Tête et clypeus brillants, à ponctua- tion fine et dense; couleur marron brunâtre. Antennes marron. Côtés du pronotum convergents en avant; leur courbure accentuée vers le milieu; angles postérieurs émoussés; base courbée au milieu. Surface mate, en grande partie noire, avec une étroite bordure jaune. Ecusson noir, mat. Epimères brillants, noirs à striolation piligère. Epaules saillantes; échancrure posthumérale très grande; l’élytre faiblement élargi à partir du fond de cette échan- crure ; angle apical et bord terminal très arrondis ; angle sutural obtus et très émoussé. Calus apical convexe. Surface mate, à ponctuation peu distincte. Couleur jaune, avec, sur chaque élytre, deux grandes taches noires : la première occupe la plus grande partie du tiers antérieur de l’élytre, laissant seulement une bordure jaune le long de la suture, de la base et du bord latéral; la deuxième, en arrière du milieu, s’étend jusqu’au calus apical. — Pygidium marron foncé, à stries transversales assez serrées, portant des poils roux. Dessous brillant, noir, avec l’abdomen marron brunâtre. Saillie mésosternale très courte, large, formant un petit angle au milieu de son bord antérieur. Poils roux et fauves. Pattes brunes. Tibias antérieurs munis de deux dents au bord externe. Abdomen du mâle déprimé au milieu. Branches du forceps d’abord rétrécies, puis dilatées vers l’extrémité qui est tronquée transversalement. Cette espèce est très voisine de Æ. s/ella; les taches du dessus sont de couleur noire; celles des élytres sont plus étendues; la tache postérieure n’a pas de prolongement linéaire antérieur; l'angle postérieur de l’extrémité latérale des hanches posté- rieures est obtus; cet angle est droit ou presque droit chez E. stella; dans les deux cas le sommet de l’angle est très ÉémousseW(Pl XII 25 vet 20); XLII —— GENRE CHROMOPTILIA Chromoftülia Westwood, Arcana Entomologica, I, 1842, p. 128. Trichotarsia Burmeister, Handb. d. Ent. III, 1842, p. 587. Chromoptilia Lacordaire, Genera des Coléopt., III, 1856, p. 510. Chromoptlia Kraatz, Deutsche ent. Zeitschr., 1881, p. 71. Clypeus allongé, de forme parabolique, les bords latéraux étant, en avant, nettement courbés et convergents; bord anté- rieur court, présentant ou non une petite échancrure. Pronotum petit, hexagonal, pas plus large que long; côtés présentant un angle obtus, plus ou moins émoussé, vers le milieu; base courbée, non sinuée devant l’écusson. Ecusson assez large, à côtés droits ou faiblement incurvés, sommet aigu. Elytres à épaules saillantes, plus larges que le pronotum ; se 4 sf she a {re ES 169 — échancrure posthumérale profonde et assez brusque; l’élytre peu ou pas élargs à partir du fond de cette échancrure et laissant à découvert les extrémités des arceaux abdominaux. Dessus portant une côte longitudinale saillante. Saillie mésosternale très réduite. Pattes très longues. Les espèces sont de dimensions moyennes ; la forme du corps est assez allongée, parallèle en arrière. Les téguments sont brillants, mais peuvent paraître plus ou moins mats, en raison de la densité de la ponctuation et de la pilosité. Il existe des poils assez abondants; dressés en dessus, couchés en dessous; les tarses postérieurs portent une frange de poils serrés et assez longs, noirs ou roux. Enfin on observe des taches farineuses variables. La couleur du fond est marron ou noir. Différences sexuelles : Les tibias sont tantôt semblables chez les deux sexes, tantôt unidentés chez le mâle et bidentés chez la femelle. L’abdomen du mâle n’est pas toujours nettement déprimé, mais il est ordinairement moins convexe que celui de la femelle. Les éperons des tibias postérieurs sont différents. Le genre se rencontre à Madagascar seulement. L'espèce typique est C. diversipes. TABLEAU DES ESPÈCES 1. Côtes des élytres divergentes à partir de la base. biobliqua (231). = Botes des élytres parallèles à la suture." 2... &. 2. Frange des tarses postérieurs entièrement noire. Perrieri (233). — Frange des tarses postérieurs rousse, au moins en partie... 3. 3. Frange des tarses postérieurs présentant une partie noire CHRUHENPATHIEMFOUSSES sue tree rer eete see diversipes (232). — Frange des tarses postérieurs rousse (1)... multiguttata (234). (1) Les poils roux sont mélangés de quelques bruns, d’après Fairmaire. — 170 — 231. Chromoptilia biobliqua Farrim. (PI VII f. 2). Chromoptilia biobliqua Fairmaire, Le Naturaliste, 1902, p. 286. Montagne d’Ambre. Chromoptilia Nickerli Moser, Berlin. ent. Zeïitschr., 1902, p. 284. Type : Museum de Paris. Hab. : Madagascar; Montagne d’'Ambre; Diego-Suarez. Longueur : 12,5 à 14 mm. Largeur : 5,5 à 7 mm. Allongée, parallèle. D’un mat soyeux; noire ou brun noi- râtre, avec au milieu de chaque élytre une ligne blanchâtre oblique interrompue par la côte. Dessus portant des poils dressés. Carènes latérales subparallèles, courtes, prolongées par les bords latéraux qui sont courbés et fortement convergents; le bord antérieur est, par suite, très étroit; 1l est à peine sinué au milieu, mais, vu un peu obliquement de l’arrière, 1l paraît pré- senter une échancrure obtuse ; cette apparence est due à un léger relèvement des angles ; ceux-ci sont très émoussés. Ponctuation régulière et serrée, portant sur la tête des poils roux. Tête noire; clypeus brun noirâtre, brillant. Antennes brunes. Pronotum hexagonal, les côtés présentant au milieu un angle obtus; base courbée, non sinuée devant l’écusson; angles pos- térieurs arrondis. Ponctuation piligère, forte et serrée sur le disque, avec une ligne médiane lisse moins distincte sur la moitié antérieure; régions latérales antérieures moins densé- ment ponctuées. Couleur noire, mate à reflet soyeux; poils noirs, paraissant roussàtres sous certaines directions de la lumière. Ecusson très aigu, à carène longitudinale médiane, avec quelques points piligères allongés sur les côtés et vers le bord antérieur; couleur brun noirâtre; éclat soyeux. Epimères noirs, ponctués, à poils noirs. Elytres à épaules saillantes fortement découpées; échan crure posthumérale très profonde et assez brusque; l’élytre at di MR 1 At — 171 — non élargi en arrière; côtés d’abord droits et parallèles, puis courbés vers l’extrémité; angles et bord terminal très arrondis a chaque élytre. Dessus portant une côte longitudinale tres saillante à sommet presque tranchant, surtout sur la moitié postérieure; ces côtes débutent à la base, près des angles laté- raux de l’écusson; elles sont rectilignes et divergentes en arrière, avec les extrémités un peu courbées et convergentes se terminant sur les calus apicaux convexes. L'épaule est saillante et 1l existe, entre cette saillie et la côte, une très faible dépres- sion ; en arrière de l’épaule, le côté de l’élytre retombe oblique- ment à partir de. l’arête de la côte; la région suturale est dépri- mée en avant; la partie immédiatement voisine de la suture est subcostiforme en arrière. Ponctuation fine et serrée, atténuée sur le calus huméral et très peu sur le calus apical, plus espacée et allongée en courtes stries sur les parties latérales dans la seconde moitié et sur la région terminale; arête des côtes presque lisse. La suture est accompagnée d’un sillon gravé, qui, sous un fort grossissement, se montre double ou triple. Poils noirâtres. Il n’y a pas de revêtement mat, mais la densité de la ponctuation et la présence de poils déterminent un aspect soyeux. Couleur brun noirâtre, avec, vers le milieu de la lon- gueur, une bande linéaire blanche, dirigée obliquement en arrière, de la suture au bord latéral; cette bande, qui ne touche ni la suture, ni le bord, est interrompue par l’arête de la côte. Pygidium noirâtre, à ponctuation allongée en stries trans- versales, portant des poils roussatres. Dessous brillant, noir; bord postérieur du premier arceau ventral portant une étroite bande blanche. Région de la saillie mésosternale large non proéminente. Poils du dessous blan- châtres passant parfois au roussâtre ou au noirâtre sur la partie antérieure du prothorax. Pattes noires, à poils roussâtres ou noirâtres; tarses postérieurs garnis d’une frange serrée et longue de poils noirs au côté interne, roux au côté externe chez la femelle, roux seulement sur la partie distale du côté externe chez le mâle. — 172 — Le tibia antérieur présente, au bord externe, une seule dent chez le mâle, deux dents chez la femelle. L’abdomen du mâle est à peine déprimé, mais 1l est souvent incurvé et toujours moins convexe que celui de la femelle. Le plus grand des éperons des tibias postérieurs est fortement rétréci dans son tiers terminal chez le mâle; il est aplati jusqu’à l’extrémité chez la femelle. 232. Chromoptilia diversipes Westw. (PE VII, f. 5). Chromoptiia diversipes Westwood, Arcana Entomol. I, 1842, p. 128, pl. 32, f. 3. Madagascar. T'richotarsia fimbriata Burmeister, Handb. d. Ent. III, 1842, p. 988. Chromoptilia diversipes Künckel d'Herculais, Hist. nat. Madag. Grandid., Col. Atlas, 1887, pl. 6, f. G. Type : Musée d'Oxford. Haëb. : Madagascar; Cap d’Ambre; Montagne d’Ambre; Antsihanaka (E. et B. Perrot); Suberbieville (Perrier de la Bathie); Tananarive (C. Lamberton); Betsileo (D. Cowan). Longueur : 0,5 à 12,5 mm. Largeur : 5 à 7 mm. Forme allongée, élargie aux épaules. Dessus brillant, mais très ponctué et hérissé de poils roussâtres. Couleur marron ou noiratre avec des taches farineuses, blanchâtres, variables : souvent deux taches latérales au pronotum, une sur l’écusson, une près de l’épaule et une série transversale en arrière du milieu. Clypeus à carènes latérales subparallèles courtes; en avant de ces carènes, les bords sont courbés et convergents; bord antérieur étroit, sinué peu profondément, mais nettement; angles émoussés, un peu relevés. Ponctuation fine et serrée, portant sur la tête des poils roux longs et abondants. Couleur noirâtre, avec le clypeus marron, parfois noirâtre. Antennes marron. — ser ed Pronotum hexagonal, ses côtés présentant, en avant du milieu, un angle obtus, arrondi; angles postérieurs très obtus et arrondis ; base courbée non sinuée devant l’écusson. Ponctuation piigère à poils roux, forte, régulière, assez serrée; ligne médiane lisse. Surface brillante; couleur noire ou brunâtre avec, assez souvent, deux grandes taches latérales, d’un blanc jaunâtre. Ecusson très aigu, couvert d’une plaque d’un blanc Jjaunâtre. Épimères noirs à poils roux. Epaules des élytres saillantes, fortement découpées; échan- crure posthumérale brusque et très profonde; côtés subparal- lèles à partir du fond de cette échancrure, puis un peu courbés dans leur moitié terminale; extrémités arrondies séparément. Chaque élytre porte une côte très saillante, longitudinale, très faiblement sinueuse; ces côtes s'étendent de la base au calus apical; leur direction générale est parallèle à la suture; l’épaule est un peu convexe et l’élytre est déprimé entre la côte et le calus huméral ; cette dépression offre une courte ligne imponctuée qui représente, peut-être, le début d’une deuxième côte; entre la côte et le bord latéral la surface est un peu convexe; la suture est costiforme dans sa moitié terminale. L’arête de la côte et le sommet du calus apical sont lisses; le reste de la surface porte une forte ponctuation à poils roux; cette ponctuation est formée d’éléments arqués, qui ont ten- dance à s’allonger en petites stries longitudinales. La suture et les côtes sont accompagnées d’un fin sillon gravé; le sillon Juxtasutural est double ou triple, comme on peut le voir sous un fort grossissement. Couleur brun ou noirâtre, avec des taches farineuses d’un blanc sale, variables; on observe ordinai- rement : une tache à hauteur de l’échancrure posthumérale, sur le flanc externe de la côte; une série transversale de taches, située un peu en arrière du milieu sur les parties non saillantes,; une autre série transversale, avant le calus apical; une tache derrière le calus apical. La série transversale postmédiane est tantôt droite, tantôt courbée à convexité antérieure ou courbée à convexité postérieure. — 174 — Pygidium marron, à ponctuation pihgère allongée en stries transversales, moins serrées à la partie inférieure; parties laté- rales portant une tache blanchatre. Dessous brillant, noir; abdomen marron ou noiratre, avec, souvent, des plaques farineuses sur les parties latérales. Saillie mésosternale large, non proéminente. Poils blanc roussâtre. Pattes noires; tarses bruns. Tarses des pattes postérieures portant une frange de poils longs et serrés, noirs au côté interne et à la base du côté externe, roux au côté externe sur les deux ou trois derniers articles. Tibias antérieurs bidentés au bord externe chez les deux sexes. Addomen du mâle légèrement déprimé au milieu. Les éperons de l’extrémité des tibias postérieurs sont minces et non aplatis chez le mâle; ils sont larges et présentent une face plane ou déprimée chez la femelle. Le forceps est fortement recourbé dans sa partie distale; les branches sont, dans cette partie, séparées par un méat très large; elles se terminent en pointe. Les individus de cette espèce présentent des différences d’aspect dues aux variations de la couleur du fond, de l’im- portance et de la disposition des taches farineuses. Certains exemplaires n’ont aucune tache; chez d’autres, les taches du pronotum seules font défaut; enfin la forme droite ou courbée de la série de taches transversale postmédiane modifie l’apparence. 233. Chromoptilia Perrieri Fairm. Chromoptilia Perrieri Kairmaire, Bull. Soc. ent. France, 1901, p. 96. Plateau de Hukaru (Perrier de la Bathie). Type : Museum de Paris. Hab.: Plateau de Hukaru, d’après Fairmaire. Longueur : 11,5 mm. Largeur : 6,5 mm. Forme étroite et parallèle. Couleur d’un marron foncé, avec des taches farineuses ; dessus portant des poils gris. Poils des tarses postérieurs noirs. Bords latéraux du clypeus courbés en avant; bord antérieur étroit, faiblement sinué. Ponctuation serrée, laissant un petit espace lisse sur le vertex. Pronotum hexagonal, portant une forte ponctuation à poils grisâtres. Ecusson en grande partie couvert par une tache farineuse. Epaules saillantes; élytres parallèles en arrière. Dessus portant de chaque côté une côte saillante et une ponctuation piligère assez serrée. Chaque élytre porte cinq taches farineuses : entre la suture et la côte deux taches : l’une avant le milieu, l’autre avant le calus apical; entre la côte et le bord latéral trois taches : une posthumérale, une autre postmédiane, la troi- sième anteapicale. Pygidium à ponctuation piligère; marron avec des taches latérales farineuses. Dessous brillant, marron en partie noirâtre, avec des taches latérales blanches. Saillie mésosternale très réduite. Poils blan- châtres. Pattes brunes. Frange des tarses postérieurs, noire. L’abdomen du mâle présente une faible dépression. 234. Chromoptilia multiguttata Fairm. (PI. XI, f. 24). Chromoptilia multiguttata Fairmaire, Le Naturaliste, 1902, p. 286. Type : Je n’ai pas vu le type au Museum. Hab. : Madagascar; Betsileo (D. Cowan). Longueur : 11,5 mm. Largeur : 5,5 mm. ©. Forme étroite, parallèle. Couleur marron avec des taches farineuses sur les côtés du pronotum et sur les élytres; dessus villeux. Poils des tarses postérieurs roux. Carènes latérales du clypeus courtes, un peu divergentes; bords latéraux fortement courbés, convergents en avant; bord _ 176 — antérieur étroit, échancré; angles émoussés un peu relevés. Ponctuation forte et serrée, avec un espace lisse au milieu du vertex. Couleur marron. Pronotum hexagonal, arrondi en arrière; angles latéraux obtus et très émoussés ; angles postérieurs effacés; base courbée, non sinuée devant l’écusson. Ponctuation forte et assez régu- lière, portant des poils roux; ligne médiane lisse, dilatée dans la moitié postérieure. Couleur noirûâtre, à reflets un peu bronzés, avec une petite tache farineuse latérale (1) et une autre près de l’angle de l’écusson, de chaque côté. Ecusson convexe au milieu, ponctué et déprimé latéralement, noirâtre avec, parfois, une tache farineuse antérieure. Epimères noirs à ponctuation pihgère. Epaules saillantes, fortement découpées par une échancrure posthumérale brusque et profonde; l’élytre non élargi en arrière; côtés parallèles; extrémités arrondies séparément; angles suturaux moins arrondis. Dessus portant deux côtes faiblement sinueuses, parallèles à la suture; ponctuation forte, à éléments arqués portant des poils roux. Couleur marron, avec parfois les calus de nuance plus claire; chaque élytre porte cinq taches jaunâtres : une près de la suture, avant le nulieu; une près de la suture, avant le calus apical; une près de l’échancrure posthumérale; une marginale, après le milieu; une autre marginale, près de la courbure apicale. Pygidium marron, à ponctuation piligère, formée d’éléments arqués (2). Dessous brillant, noir nuancé de marron, avec des taches mates latérales. Saillie mésosternale extrêmement réduite, obtuse. Poils roux. Pattes marron. Tibias antérieurs unidentés au bord externe. Franges des tarses postérieurs formée de poils roux. (1) Fairmaire indique une tache latérale grande... parfois coupée en deux; ce caractère est sans doute variable comme chez C. diversipes. (2) La description originale ajoute deux taches jaune roux. = dt 2 Cette description est faite sur deux individus (Q) de la collection R. Oberthür que je rapporte provisoirement à cette espèce, la description originale ne permettant pas une déter- mination rigoureuse. 10° Section. — STENOTARSIENS Les genres qui se trouvent réunis dans cette section pré- sentent entre eux peu d’affnités. Dans le genre S/enotarsia, les espèces montrent des dispo- sitions de couleurs et même une forme générale rappelant tout à fait les Eprxanthis. La ressemblance, d’une part, des espèces noires à bandes claires, d’autre part, des espèces Jaunes à taches sombres est remarquable. Toutefois les deux genres sont bien différents; le clypeus, la forme du pronotum et de la saillie mésosternale constituent des caractères distinctifs très nets. La base du pronotum n’est jamais sinuée devant l’écusson. Les pattes et surtout les tarses intermédiaires et postérieurs sont très développés. TABLEAU DES GENRES : 1. Bord antérieur du clypeus non relevé. Pronotum et élytres convertsid'uu revétementimat en général (1)... 2 — Bord antérieur du clypeus relevé en rebord. Pronotum et élytres d'un mat à aspect gras... Callipechis (XLVI). 2. Epaules des élvtres, vues de dessus, fortement découpées et saillantes ; bords latéraux subparallèles en arrière des ÉRERLIES. Lace RSR RER RES En ER SSeS D. — Epaules des élytres, vues de dessus, non découpées ; échan- crure posthumérale à peine distincte de dessus; bords latéraux subparallèles ou convergents en arrière dès la DAS EURE RE ARS le Stenotarsia (XLIIT). 3. Ecusson à côtés rectilignes, sommet aigu. Rhadinotænia (XLIV). — Ecusson à côtés incurvés, sommet très aigu. Oxypelta (XLV). (1) Senotarsia (Labathia) melæna a un aspect gras. = æ 178 — XLIIIL —— GENRE STENOTARSIA Stenotarsia Burmeister, Handb. d. Ent. III, 1842, p. 590. Stenotarsia Lacordaire, Genera des Col. III, 1856, p. 511. Linotarsia (pro parte) Kraatz, Deutsche ent. Zeitschr., 1880, p. 306. Stenotarsia Kraatz, Deutsche ent. Zeitschr., 1881, p. 71; Wien. ent. Zeit., 1894, p. 160. Stenotarsia Waterhouse, Ann. Mag. nat. Hist., 1884, II, p. 348. Labathia (pro parte) Fairmaire, Ann. Soc. ent. Belg., 1898, p. 403. Clypeus allongé, à carènes latérales bien marquées; bord antérieur sinué ou échancré, avec deux lobes qui peuvent être arrondis ou anguleux et émoussés. Pronotum arrondi, avec les angles postérieurs souvent effacés par la courbure; forme parfois un peu transversale et trapé- zoïdale, avec les angles postérieurs nettement indiqués, bien que très émoussés (s. g. Zinolarsia). Base courbée, faiblement sinuée ou non devant l’écusson Jamais échancré. Écusson large, triangulaire, à côtés rectilignes, sommet aigu. Épimères mésothoraciques bien découverts. Élytres beaucoup plus larges à la base que le pronotum; souvent rétrécis régulièrement en arrière à partir de la base. Epaules non découpées. Echancrure posthumérale large et peu profonde. Côtés retombants verticalement ou obliquement et emboîtant les parties latérales de l’abdomen qui ne sont pas visibles de dessus. Saillie mésosternale très courte, peu ou pas proéminente. Pattes très longues; tarses très développés, surtout aux deux paires postérieures. La forme générale a un aspect un peu géométrique, en raison du rétrécissement régulier ou du parallélisme des élytres; l’étroitesse relative du pronotum est aussi caractéristique. Les téguments portent, en dessus, un revêtement mat, excepté chez une espèce où ils présentent un éclat gras peu brillant (s. g. Labathia). La couleur est noire avec des parties plus ou moins claires qui varient du jaune au rouge. Le dessous et les pattes sont noirs ou marron. Plusieurs espèces rappellent des espèces d’Eprxanthis par la disposition des couleurs. Les différences sexuelles varient selon les espèces; les tarses, surtout ceux de la paire postérieure, sont plus développés chez le mâle. Chez quelques espèces, les dents du bord externe des tibias antérieurs sont en nombres différents. Le pygidium pré- sente souvent des caractères distincts. Les éperons terminaux des tibias peuvent aussi être utilisés pour reconnaître les sexes. L’abdomen du mâle présente parfois une dépression faible. L’espèce typique est S. ve/utina. Le genre se rencontre à Madagascar seulement. Kraatz caractérise son genre Zznotarsia (1. c. 1880) par la forme du pronotum et le nombre des dents des tibias antérieurs. Ce nombre de dents peut varier chez les deux sexes d’une même espèce; l'emploi de ce caractère amène la réunion d’espèces disparates. 11 faut donc conserver seulement le carac- tère tiré de la forme du pronotum. Il est nécessaire de remar- quer toutefois que le pronotum de S. ro/undicollis est intermé- diaire entre la forme tout à fait arrondie des S/enotarsia (s.s.) et la forme à angles postérieurs définis et à angles antérieurs fortement saillants. Zinotarsia est conservée comme sous-genre. Le genre Zabathia ne se distinguerait des S/enotarsia que par l’absence d’un revêtement mat en dessus et par l’éclat gras particulier à l’unique espèce L. #elæena Frm. L'étude des S/enotarsia est compliquée par l’insuffisance des diagnoses de Gory et Percheron. TABLEAU DES ESPÈCES : PRESS nettement MA M Ut rosier too 2. — Dessus peu brillant présentant un éclat gras (s. g. Zabathia) melæna (244). 2. Pronotum tapézoïdal à côtés courbés ; ses angles antérieurs aigus et prolongés en avant; ses angles postérieurs bien SS 6. —1 — 180 — indiqués quoique très émoussés. Poils de l'abdomen non disposés en étroites bandes blanchâtres au bord antérieur des ATCeAUX MERÉTAUX. PRE ee PE ne Pronotum très arrondi, au moins dans sa moitié postérieure ; ses angles postérieurs arrondis, plus ou moins effacés. Parfois des bandes blanchâtres formées de poils courts au bord'anténeur des tarceaux Ventraus 222.22" ce Angle sutural portant une petite épine qui prolonge le bord sutural. Pygidium de la femelle présentant une dépression postérieure, dont la limite antérieure est nettement angu- leuse ‘1555. ne eee PAPE ee er tes bifasciata (243). Angle sutural arrondi, sans épine. Pygidium de la femelle sans dépression de forme anormale... discoidalis (242). Bord antérieur du clypeus présentant un sinus médian peu profond et des parties latérales très arrondies (PI. XII, Fed) ere na tte M RE Een PRE Bord antérieur du clypeus présentant une échancrure nette, qui sépare deux lobes anguleux à sommet émoussé (PIXEL: PRES CRE A ER RER Pronotum à peine plus large que long ; ses bords latéraux arrondis dans toute leur longueur. Elytres non ou à peine rétrécis en arrière. Poils du pygidium et de l'abdomen normaux: PL PC RS UE Scotti (240). Pronotum plus large que long; ses bords latéraux conver- gents en avant, arrondis en arrière. Elytres nettement rétrécis en arrière. Pygidium et côtés de l'abdomen portant, outre les poils normaux, d’autres poils élargis CPE RTL EE ON EE EEE plagiata (239). Bords antérieurs des arceaux ventraux portant une bande blanchâtre formée de poils courts et serrés.................... Bords antérieurs des arceaux ventraux sans bande blan- Châtre nette ENS UE TR PORN AE Pronotum ponctué. Elytres noirs avec des bandes jaunes, étroites, transversales unies par des bandes longitudi- nales. Fémurs en partie noirs et testacés ; tibias testacés, rembrunis à l'éxtrémite vermiculata (235). Pronotum ne montrant pas de ponctuation distincte. Elytres jaunes, avec une pétite tache noire, médiane, arrondie. Pattes de couleur sombre, presque concolores. rotundicollis (241). 6. 1 mise An ra} — 181 — 8. Pronotum ponctué. Clypeus et pattes marron. Première bande jaune transversale de l’élytre n'occupant pas la PÈRES - DORÉ D RE RE ARE ne RE vittata (236). — Pronotum sans ponctuation distincte. Clypeus et pattes noirs. Première bande jaune ou rouge de l’élytre occupant la base. Quand la couleur noire prend une grande exten- sion, 1l reste ordinairement une tache claire à la base; la bande claire postmédiane est alors plus ou moins inter- DOME OUAIS CRE ve Tee e neo en one denece vue de velutina (237). S. coccinea (238) n’est pas exactement connue. 235. Stenotarsia vermiculata G. et P. (PI XI, f. 7, PL II, Han). Cetonia vermiculata Gory et Perch., Rev. entom. Silbermann, 1835, p. 128. Madagascar. Stenotarsia vermiculata Burmeister, Handb. d. Ent. III, 1842, p. 992. Stenotarsia vermiculata Künckel d'Herculais, Hist. nat. Madag. Grandid., Col. Atlas, 1887, pl. 5, f. 13. Stenotarsia vermiculata Kraatz, Wiener ent. Zeit., 1893, p. 160. Type : Collection Gory, Musée de Berlin. Hab.: Madagascar (L. Humblot); Antsihanaka (E. et B. Perrot). Longueur : 12 à 15 mm. Largeur : 7 à 9 mm. Allongée; prothorax arrondi; élytres régulièrement rétrécis en arrière. Dessus mat; noir, avec des bandes jaunes : bords et ligne médiane du pronotum, côtés de l’écusson, suture en partie et des bandes transversales sur chaque élytre ; la première bande transversale éloignée de la base. Arceaux abdominaux portant des cils blanchâtres serrés. Clypeus allongé à carènes latérales parallèles; courbe des bords latéraux se continuant en avant jusqu’au bord de l’échancrure médiane ; celle-ci bien découpée, non très profonde, séparant deux lobes anguleux à sommet arrondi. Tête et clypeus finement ponctués. Tête mate, noire, passant au marron sur le clypeus qui est en partie brillant. Antennes brunes. To Bord antérieur du pronotum transversal; angles antérieurs bien marqués et, même, un peu saillants en avant, les autres “parties des bords sont très arrondies; le milieu de la base, devant l’écusson, est droit ou très faiblement sinué. Côtés non rebordés. Ponctuation éparse, peu distincte. Surface mate, noire avec une étroite bordure jaune entourant tout le pronotum et une très fine bande longitudinale médiane de même couleur. Ecusson mat, noir, avec deux taches jaunes, latérales, parfois confluentes en arrière. Epimères noirs, mats. Elytres longs, fortement et régulièrement rétrécis en arrière; épaules non saillantes; échancrure posthumérale large et très peu profonde; angle apical et bord terminal fortement courbés; angle sutural plus brièvement arrondi. Côtés retombant verti- calement et emboîtant latéralement l’abdomen. Calus apicaux convexes, étendus. Suture saillante en arrière. La ponctuation est peu distincte; on reconnaît cependant, en dessus le plus souvent, une disposition en séries longitudinales. Couleur noire, avec des bandes jaunes : une bande marginale débutant par un crochet à l’épaule, souvent interrompue vers le troisième quart de la longueur, contournant le calus apical et remontant le long de la suture, sur un quart environ de la longueur de l’élytre; une bande transversale un peu irrégulière, mais courbée dans l’ensemble, de l’épaule au milieu du bord latéral de l’écusson; une autre bande transversale, peu ou pas courbée, un peu en arrière du milieu de l’élytre; une bande longitudinale, net- tement courbée, près de la suture, unissant les extrémités des deux bandes transversales. Pygidium mat, noir, avec l’extrémité postérieure ou infé- rieure marron ou testacée; ponctuation peu serrée, à éléments allongés transversalement. Dessous noir, passant parfois au marron au milieu et vers l’extrémité de l’abdomen; parties latérales mates, régions médianes brillantes. Poils fauves ; bords antérieurs des arceaux abdominaux portant sur les côtés des cils courts et serrés qui déterminent l’apparence très nette de bandes linéaires blan- — 183 — châtres, interrompues au milieu. Saillie mésosternale extré- mement réduite, émoussée, non proéminente. Fémurs marron ou noiratres, avec le bord interne plus clair; tibias testacés, rembrunis dans la partie proximale; tarses marron. Tibias antérieurs munis d’une dent au bord externe. Différences sexuelles : Chez le male l’éperon mobile du tibia antérieur est bien plus long que la pointe fixe qui termine le bord externe; le pygidium est fortement convexe; l’abdomen est un peu incurvé. Chez la femelle, l’éperon mobile du tibia antérieur n’est pas nettement plus long que la pointe fixe du bord externe; le pygidium est moins convexe et sa région ter- minale inférieure est aplatie; l’abdomen est convexe. Le forceps est court; les branches, séparées par un large méat dans leur moitié distale, sont d’abord rétrécies, puis dilatées à l’extrémité; le bord terminal est courbé et terminé par un angle interne et un angle externe. 236. Stenotarsia vittata n. sp. (PI. XI, f. 6; PI. XII, f. 11). Z'ype : Collection R. Oberthür. Hab. : Madagascar (D. Cowan) (1). Longueur : 13 à 14 mm. Largeur : 7,5 à 8 mm. Q. Pronotum arrondi; élytres régulièrement rétrécis. Dessus mat; noir avec des bandes jaunes : une bordure entourant le pronotum ; une bande médiane longitudinale sur celui-ci; une bande marginale et des bandes transversales sur les élytres; la première bande transversale non située à la base. Arceaux abdominaux sans cils blanchâtres serrés. Clypeus à carènes latérales parallèles; bord antérieur découpé par une petite échancrure anguleuse qui sépare deux lobes anguleux à sommet arrondi. Ponctuation fine et serrée. Tête noire, en grande partie mate; clypeus marron, brillant. TS —— —" ——————— (1) Vraisemblablement de Fianarantsoa comme les autres insectes de Cowan. — 184 — Bord antérieur du pronotum transversal; angles antérieurs nets, un peu prolongés en avant; côtés et angles postérieurs très arrondis en une seule courbe; base présentant au milieu, devant l’écusson, un sinus large et peu profond. Ponctuation éparse, peu distincte. Surface mate, noire avec une bordure jaune, étroite, continue et une bande longitudinale, médiane, linéaire. Ecusson mat, noir, avec, au milieu de chaque côté, une tache jaunâtre. Epimères noirs, ponctués. Elytres régulièrement et assez fortement rétrécis en arrière; échancrure posthumérale large et très peu profonde; angle apical et bord terminal très arrondis; angle sutural plus brièvement arrondi. Suture saillante en arrière; calus apicaux convexes. Ponctuation en grande partie disposée en séries longitudinales. Surface mate; couleur noire, avec des bandes Jaunes : une bande marginale, débutant à l’épaule, doublant le bord latéral, contournant le calus apical, se dilatant sur la région terminale, remontant le long de la suture, pour se ter- miner en pointe au début de la déclivité terminale de l’élytre; une bande transversale, un peu irrégulière, de l’épaule au miheu du bord latéral de l’écusson ; une autre bande transver- sale, n’atteignant pas la suture, en arrière du milieu; une bande longitudinale, bordant l’écusson et la suture, unissant les extrémités des deux bandes transversales. Pygidium marron rougeûtre ; assez densément strié. Dessous noir ; abdomen marron. Saillie mésosternale réduite, arrondie, non proéminente. Poils roux. Côtés des arceaux ventraux ne portant pas de bandes blanchâtres, formées par des poils serrés. Pattes marron. Tibias antérieurs présentant une dent au bord externe et, chez un exemplaire, la trace d’une autre dent. Les deux exemplaires présentent les caractères sexuels des femelles des espèces voisines. Le mâle n’est pas connu. Cette espèce ressemble par la couleur du dessus à S. vermi- culata. On la reconnaîtra à la couleur des pattes et à l’absence de bandes transversales blanches sur les côtés de l’abdomen. (A suivre). — 185 — Névroptères de l’Indo-Chine Par le R. P. LonGIN NAvAs, S. I. S SÉRIE Tous les insectes qui vont être énumérés ci-dessous ont été reçus de M. R. Vitalis de Salvaza, chef de la Mission Entomo- logique à Luang Prabang, qui a cédé pour ma collection les échantillons que j'ai étudiés lorsqu'ils étaient uniques, géné- rosité dont Je le remercie ici vivement. Dans l’énumération je suivrai l’ordre taxonomique que j'ai adopté auparavant. ÉEPÉHEMEROPTERX Famille PALINGÉNIDES 35. Anagenesia leucoptera sp. nov. (Ag. 72). Etym. Du gr. /euxcs blanc et Trepcy aile. Caput parte inferiore flavo-alba, superiore ferruginea; vertice linea longitudinali fusca albido limbata; occipite ad lobos laterales antice fusco, linea media longitudinal ferru- gineo-fulva ; oculis fusco-nigris. Thorax inferne ferrugineus, ad latera flavo-albus; superne fusco-ferrugineus, linea media longitudinali tenui pallida ad pro- et mesonotum. Abdomen inferne flavo-album, superne ferrugineum, ultimis duobus segmentis fuscescens; urodiis albidis, albido pilosis. Pedes albidi; femoribus basi ferrugineo-fuscis. Alæ membrana albida, pellucida, reticulatione alba. (1) Voir re série dans Znsecta, 1914, p. 133 et 2° série dans Z#secta, 1917, Dons: He == Ala anterior triangularis, costa, subcosta et radio subtotis ferrugineis, in tertio basilari fuscescentibus; sectore radin Fig. 12. Anagenesia leucoptera © Nav. Portion basilaire de l'aile antérieure. (Coll. m.). tal hante rar A ee POSER nn CCC forti; cubito tribus ra- mis externis, ad tertium ramum seu posticum ramo obliquo, et terti rami alio ramo furcato (fg. 12); post-cubito simplice; lobo axillari elongato, subacuto. Ala posterior sub- ovalis, venulis parum sensibilibus, tenuibus. Do0oCO dodo 24° MIN: Patrie. — Hanoï (Tonkin), 4 mars 1917 (Coll. m.). PLECOPTERA Famille PERLIDES 36. Perla (Agnetina) chrysodes sp. nov. (Az. 73). Similis xanthen: Newm. Caput testaceum, oculis ocellisque nigris; ocellis in trian- gulum æquilaterum dispositis, posterioribus paulo majJoribus anteriore, subæque inter se quam ab oculis distantibus; palpis ochraceo-fulvis; anten- nis Jongis, flavis, transversis, duobus primis te- articulis staceis, primo grandi, paulo longiore quam latiore. Thorax testaceo-fulvus, niti- | Fiy. 13. Perla (Agnetina) chrysodes Q Nav. Bout de l'abdomen vu par dessus et par dessous. (Coll. m. et Salvaza.) dus. Prothorax postice subæque latus ac longus, antice latior; angulis anticis leviter acutis; marginibus lateralibus subrectis vel leviter convexis; disco rugoso. Meso- et metanotum leviter obscuriora, lævia, nitida. | — 187 — Abdomen flavo-ochraceum, ultimis segmentis fuscescen- tibus, ultimo tergito © postice triangulari; lamina octavi sterniti triangulari, multo latiore quam longiore, medium noni stermiti haud attingente; uroduis fulvo-testaceis, fulvo pilosis, articulis in tertio basilari transversis, dein sensim elongatis. Pedes testaceo-fulvi, fulvo pilosi, tibus pallidioribus, fulvo- flavis. Alæ hyalinæ, inideæ, reticulatione flava; membrana in area costali vel saltem apicali leviter flavo tincta; area apicali fere 6 venulis; sectore radi1 ultra anastomosim fere ter furcato. Ala anterior area procubitali fere 7 venulis, cubitali 8. Ala posterior sectore rad furca plus duplo longiore suo pedunculo; area procubitali 7-8 venulis; vena axillari prima 3 ramis, secunda basi divisa, ramis indivisis, tertia bis furcata. g Q 1 ÉTÉ NN E CASA RERO 12 mm. 21 mm. AE LS RSC 24,5 — 28 — D POS. Les 21,5— 25 — Patrie. — Tonkin, 1919 (Coll. m. et Salvaza). 37. Paragnetina tonkinensis sp. nov. (Ag. 74). Similis Japorice Okam. Pars inferior corporis tota fulvo- ochracea. Caput prothorace paulo latius, su- perne testaceo-flavum, macula grandi fusco-nigra inter ocellos, antrorsum ad lineam M fusca; oculis nigris; palpis v fuscis; antennis fuscis, fusco pilosis, duobus primis articulis testaceo-flavis. y Prothorax latior quam longior, re- trorsum angustatus; marginibus latera- M hbus rectis, anteriore late convexo; angulis anterioribus acutis; disco fusco 4 ferrugineo, fortiter rugoso. Mesonotum Fig. 1. ferrugineo-fulvum, medio obscurius. 5090 tontinenste d'Nev- Bout de l'abdomen, vu par dessus, Metanotum fulvum. (Coll. m.) — 188 — Abdomen ochraceo-fulvum, fulvo pilosum, apice obscurius ; primis quatuor segmentis medio concavis, quinto lato longo- que, postice medio in laminam bilobam subtuberculatam pro- ducto, medium sexti tergiti superantem (#g. 74); urodüis ochraceis, fulvo pilosis, fortibus, articulis basilaribus paucis transversis, seu in quarto basilari articulis transversis. Pedes ochracei, ochraceo pilosi; apice femorum late, tibus basi et apice, tarsis apice late fuscis. Alæ membrana fusco leviter tincta, area apicali et radiali externa fortius; reticulatione fusca; area apicali 4-5 venulis: sectore rad in ipsa anastomosi et bis ultra illam furcato. Ala anterior sectore radin paulo citra medium alæ orto; fere 8 venulis procubitalhibus, 6 cubitalibus. Ala posterior sectore radii prope basim furcato, seu furca ter suo pedunculo longiore; fere 6 venulis procubitalibus; prima vena axillari ter furcata, seu 3 ramis. ÉONPACOED AO LR M EN ENEE 13 mm. EE 0 LR Te On Due SP ETPOSTE TS RTE PASSE 18 — Patrie. — Tonkin, 1017 (Coll. m.). 38. Kamimuria nigriceps sp. nov. (Ag. 75). Pars inferior corporis subtota fulvo-ochracea. Caput superne piceum, nitidum; oculis nigris; ocellis rubellis; inferne fuscum; palpis antennisque fuscis. Thorax superne piceus, nitidus; pro- noto obscuriore, metanoto pallidiore. Pro- thorax latior quam longior, retrorsum 4 leviter angustatus; marginibus latera- hbus rectis, anteriore medio convexo; angulis anticis acutis, posticis rotundatis, Fig. 15. : À RCE ne disco fortiter rugoso. Huminuria nigriceps 9 Nav. : Bout de l'abdomen vu par Abdomen superne fuscum, basim versus dessous (Coll. m.). ée . o pallidius, inferne flavo-ochraceum, in © tribus ultimis segmentis, in © ad latera duorum ultimorum sternitorum fuscis; lamina subgenitall © (Ag. 75) parum prominente, medio leviter emarginata et in duos lobos rotun- EU PT 80 Ér=ts datos divisa; strus transversis tenuibus, seu lineis impressis etiam antrorsum continuatis distincta; cercis superioribus c' digitiformibus, sursum et antrorsum reflexis, apicem versus sensim angustatis, supra ad dorsum subcontiguis; urodus fuscis, fusco pilosis, articulis basilaribus transversis. Pedes nigri, pubescentia fulva; femoribus parte basilari testacea, tertia parte in primo, media in secundo et fere duabus tertus in tertio. Alæ membrana uniformiter fuliginoso leviter tincta, 1ridea, area apicali obscuriore; reticulatione forti, fusca; fere 4-5 ve- nulis apicalibus; sectore radii 2-3 ramis ultra anastomosim. Ala anterior area costali angusta, fere 18 venulis fortibus, crassis; fere 6 venulis procubitalibus, 8 cubitalibus. Ala posterior area costali minus angusta, venulis 8-10 haud incrassatis ; sectore radii prope basim furcato, seu furca triplo longiore suo pedunculo ; 6-8 venulis procubitalibus; prima vena axillari 3 ramis. g Q OC OM de ri 15,5 MM. 15 MM. A AR Lee. 16,5 — 18 — DOS ER ee-e ER An Patrie. — Thau Moi (Tonkin), 11 avril 1917 (Coll. m.). 30. Neoperla brachyura Nav. Mem. Pont. Accad. Rom. Moy. inc, 1018, IV, p.15, f. 16. Le type étant une ©, il conviendra d’ajouter quelques particularités du sexe différent. Meso- et metanotum fulvo-fusca, nitida. Abdomen (fig. 16) cercis superioribus digitiformibus, introrsum, sursum et an- ST à trorsum arcuatis, sensim attenuatis, medio 7 =] == ES = subcontiguis; lamina subgemitall medio EE emarginata. 13 Fig. 16, on£. Corp. e) Srehe etais € EE I 5 mm. Neoperla brachyura G Nav. Pabants a. LG Bout de l'abdomen, par dessus. (Coll. m.) DOS Dh,5 Patrie. — Nam Mia (Tonkin), 1* mars 1918 (Coll. m.). NEUROPTERA Famille ASCALAPHIDES 40. Acheron trux Walk. Honei Sai, 24 mai 1918. 41. Acheron trux Walk. var. loquax Walk. Hoabinh (Tonkin), mars 1018. 42. Suphalomitus Salvazai Nav. Mem. Pont. Rom. Accad. Nuovi Linc. 1910. Honeï Sai, 24 mai 1018. 43. Nousera gibba Nav. Mem. Pont. Rom. Accad. Nuovi Linc., 1910. Tien-Pouk-La, 10 mars 1918. Famille MYRMÉLÉONIDES 44. Onclus horridus Walk. Luang-Prabang, 25 juin 1918. 45. Myrmeleon Fryeri Nav. Pak-Hang (Indo-Chine), 6 octobre 1918. 40. Feinerus gen. nov. Similis Formicaleoni Leach. Antennæ longæ, clava elongata. Pedes fortes, tibus I et II suis femoribus brevioribus ; calca- ribus longis, fere quatuor primos tarsorum articulos æquantibus vel eis longioribus; tarsorum articulis quator primis brevibus, primo longiore secundo, quinto ceteris simul sumptis æquali. Alæ longæ, augustæ; area radiali una serie venularum gra- datarum. Ala anterior linea plicata posteriore manifesta, anteriore vix sensibili. Ala posterior area cubitali externa (#2. 77) angusta, bi-vel triareolata. L'aspect de l’espèce Formicaleo tetragrammicus F., type du genre Formicaleo Leach, étant très différent de l’espèce que je vais décrire, on ne peut pas inclure les deux dans le même — 191 — genre. En outre Esben-Petersen, en précisant les caractères du genre Formicaleo, dit taxativement (Entom. Meddels, 1918, XII, p. 108) : « Spurs about as long as first, second and third joint united. More than three cells between the branches from M 2 a (le champ cubital externe de ma nomenclature) in the hind wing », ce qui ne convient pas à l’espèce suivante, type du nouveau genre. Il faudra inclure dans ce même genre quelques espèces attribuées au Formicaleo, par exemple Formicaleo Mas: Nav. des Philippines. 47. Feinerus umbratus sp. nov. (#29. 17). Caput nigrum, maculis in vertice ferrugineis; facie fulvo- testacea, macula seu stria nigra in fronte ante antennas in angulum valde obtusum, vertice superiore; palpis fulvis; antennis thorace bre- vioribus, nmigris, ferru- gineo anguste annula- tis, duobus primis arti- culis fulvis, nigro ma- Fig. 17. culatis. Feinerus umbratus Nav. Thorax niger, in- Aile LE : région rhewmatique. (Coll. m.) ferne griseo pilosus. Prothorax subduplo latior quam longior, in prozona angu- status, margine antico medio leviter emarginato; disco fusco- nigro, macula testacea parva utrimque ad sulcum transversum. Abdomen fusco-nigrum, pilis griseis. Apex deest. Pedes testacei, nigro varii, fortes, nigro setosi, griseo et fusco pilosi; femoribus anticis robustis, inflatis, dense fusco pilosis, subtotis nigris, basi testaceis; ceteris cylindricis, gracilioribus; calcaribus ferrugineis, apice arcuatis, anterioribus quatuor primos tarsorum articulos superantibus, posterioribus æquan- tibus; apice tarsorum nigro. Alæ angustæ, longæ, acutæ, marginibus anteriore et poste- riore subparallelis; membrana hyalina; reticulatione subtota nigra, testaceo breviter striata. Ala anterior stigmate interne macula fusco-nigra elongata limitato ad medium areæ costalis, seu vix costam et subcostam — 192 — attingente; stria brevissima fusca ad anastomosim, alia sinuh ad rhegma, inter duos cubitos et paulo anterius ; aliquot venulis in sexto apical et axillis furcularum marginalium anguste fusco-ferrugineo limbatis; area radiali fere 8 venulis internis; sectore radii fere 10 ramis; area cubitali externa dense reticu- lata, linea plicata distinctissima; ramis cubiti distinctis, obliquis, alternis cum reticulatione interjecta. Ala posterior (g. 77) umbra discoidali ad rhegma, venulis ibidem fusco-ferrugineo limbatis; sectore radn fere O ramis; area cubitali externa plerumque biareolata, saltem in medio distali. Long at Ant TR eee 36,5 mm. EST TE Npost Er ee. 36 — Latid.— ant. (ad stigma)....….. 7 — — — post. RE 50 — Patrie. — Day-Can (Tonkin), 10 avril 1917 (Coll. m.). MEGALOPTERA Famille NEUROMIDES 48. Neurhermes tonkinensis Weele. Hermes maculifer Walk. var. /onkinensis. Van der Weele, Megaloptera, 1910, p. 41, pl. IL, p. 18. J'élève au rang d’espèce cette forme, en la séparant du maculifer Walk. auquel Van der Weele la rapporte comme une variété. Mon échantillon se conforme à la description de Van der Weele; la tête est rouge et granuleuse, ne se conformant pas à la description de Walker de son #aculifer (Brit. Mus. Neuroptera, 1853, p. 203) : « Niger, capite et prothorace rufis.. femora rufa, etc. ». Hagiang, 15 avril 1017. 49. Neochauliodes sinensis Walk. Vien-Pouk-La, 6 mai 1018; Pou-Lan, 14 mai 1018. 50. Neochauliodes sinensis Walk. var. meridionalis Weele. Kieng-Khouang (Laos), 15 mars 1918. = 193 =— 51. Neochauliodes simplex Walk. var. guttata nov. Alæ membrana leviter griseo-fusco tincta; macula stigmali interna retrorsum et introrsum oblique producta sensimque evanescente; pupillis distinctissimis, fusco-nigris. Ala anterior margine costali usque ad medium alæ guttis rotundatis fusco-nigris, singuls vel binis aut forte amplius in singulis areolis maculata; similibus guttis vel pallidioribus fuscis vel fuscescentibus in alüs retro areis in medio vel tertio interno alæ usque ad angulum axillarem; macula stigmali interna cubitum attingente sensim diluta; venulis costalibus 16 citra maculam stigmalem internam. Ala posterior macula stigmali interna multo breviore, fere sectoris radii ramum posteriorem attingente, 14 venulis costa- _hibus citra stigmalem maculam internam. Cetera ut in typo. GREC ROME Er 17,5" rom. Te TRE te ASS EEE: 31 — nn DOSL ci ice este 28 — Patrie. — Indo-Chine, sans indication de localité, 1918 (Coll. m.). La taille est un peu plus forte que chez le type et aussi plus grand le nombre des veinules costales; mais la structure des gonopodes et des ailes est la même. Les ailes du type étant peu distinctement et plus étroitement tachées, cette forme peut constituer une bonne variété. En effet, Walker et Van der Weele écrivent distinctement : « The membrane reddish grey, with indistinct traces of small brown points in the costal field and between the radial sectors »; ce qui se voit aussi dans la figure de Van der Weele. MECOPTERA Famille PANORPIDES 52. Neopanorpa angustipennis Westw. Nam-Long(Tonkin), 28 avril 1018. — 194 — TRICHOPTERA Famille PHILOPOTAMIDES 53. Stenopsyche griseipennis Mac Lach. Le Kep (Tonkin), Oo mai 1915; Nam-Long, 28 avril 1918. Famille HYDROPSYCHIDES 54. Polymorphanisus nigricornis Walk. Nam-Long (Indo- Chine), 28 avril 1918. Saragosse, 13 novembre 1910. Captures intéressantes d’insectes dans l'Ouest de la France. Mon correspondant à Saint-Nazaire, M. P. Revelière, dans ses loisirs a capturé les insectes suivants. Il est utile de les citer 1ci, au moins à cause de la localité et de l’époque de leur capture. Ce sera une contribution à la connaissance de la faune de la région. Névroptères. Cintameva perla L. Nantes, mai 1910. Chrysopa vulgaris Schn. var. gemella Nav. Blain, octobre 1919. Cette variété m'était encore inconnue de la France. Chrysopa gracilis Schn. Blain, octobre 1910. C’est une superbe trouvaille et une belle addition à la faune de France. Elle est nouvelle pour ma collection qui, dans la famille des Chrysopides, n’a peut-être rien qui la surpasse. Je ne l’avais non plus jamais vue, et pourtant J'ai vu des milliers d’échan- tillons des Musées divers; elle est donc rarissime dans les collections. On l’avait citée de l’Autriche et de l’Allemagne. Hemerobius subnebulosus Steph. Nantes, juin. Ephéméroptères. Siphlurus lacustris Eat. Nantes, mai. Capture fort intéres- sante. Mécoptères. Panorpa germanica L. Nantes, juin. Trichoptères. Limnophilus afhnis Curt. Nantes, juin. _ auricula Curt. Blain, octobre. == marmoratus Curt. Nantes, mai. Anabolia nervosa Xeach. Blain, septembre et octobre 1910. Saragosse, 19 novembre 1910. LONGIN NAVAS, S. J. = 196 — Considérations générales sur la biologie du RHYNCHITES CONICUS et anatomie de sa larve Par le Dr L. Borpas, chargé du cours de zoologie à la Faculté des Sciences de Rennes. Les Coupe-bourgeons commettent, depuis quelques années, de grands dégâts sur la plupart des arbres fruitiers de nos jardins. Nous avons signalé leurs ravages, dès 1917, dans plusieurs communications faites à l’Académie des Sciences et a l’Académie d'Agriculture. Cette année même, leur envahis- sement s’est encore étendu et leurs dégâts considérablement accrus. Les AAynchiles conicus où Coupe-bourgeons sont de petits Charançons de 3 mm. 5 environ de longueur, de teinte bleue, à reflets verts, avec pattes et rostre noirs. Ils font leur appa- rition en mai et Juin et s’attaquent surtout aux bourgeons et aux Jeunes pousses des Pommiers, des Poiriers, des Cerisiers, des Pêchers, etc... En 1917 et surtout en 1919, ils ont apparu très nombreux et ont occasionné de grands ravages dans les Jardins de Rennes et des régions avoisinantes. Dans certains cas (en 1917), la presque totalité des Poiriers était atteinte et chaque arbre avait une grande quantité de bourgeons desséchés. Beaucoup de Pommiers étaient indemnes. Mais, par contre, dans beaucoup de jardins que j'ai visités, les Pêchers, qui sont généralement épargnés par le redoutable Curculionide, étaient en grande majorité amputés de leurs jeunes bourgeons. — 197 — On a quelques données sur la biologie des Rhynchites; mais, ce qu'on connaît beaucoup moins, c’est la façon dont sont disposées les pontes dans les jeunes bourgeons et l’évolution de la jeune larve. La femelle du RAynchites conicus dépose ses œufs sur les bourgeons et courts rameaux des arbres fruitiers quand ils commencent à développer leurs premières feuilles. Puis, à l’aide de ses mandibules, elle pratique une, quelquefois deux entailles, presque complètes, sur la tige de la jeune pousse. La section ne présente qu’un étroit lambeau d’écorce, incapable de maintenir le tronçon supérieur et de permettre le passage d’un afflux suffisant de sève pour sa nutrition. Aussi, ce bout terminal se dessèche-t-11l et prend peu à peu une teinte noirâtre. Ses feuilles noircissent également, se dessèchent, se recroque- villent et s’enroulent en cigare ou en cône. Parfois, le bourgeon atteint demeure suspendu verticalement, à l'extrémité du rameau, pendant un temps plus ou moins long; mais, généra- lement, le vent le détache et le fait tomber sur le sol. L’orifice externe de la galerie, soigneusement obturé, est situé à environ 8 mm. de la section. On le reconnaît au début, quand le bourgeon commence à se dessécher, à la présence d’un petit point noirâtre, faisant tache sur la teinte vert foncé du reste de l’écorce. La femelle, avec son rostre, pratique une petite galerie per- pendiculaire à l’axe du bourgeon et y dépose son œuf. Ce der- nier en occupe la région axiale. Il est sphérique, transparent et de couleur jaune clair. Dans certains cas, surtout chez le Pommier, l’œuf est situé non loin de la section, et la galerie, fusiforme, ovoide ou cylin- drique, est généralement placée au-dessous de l’insertion d’une feuille ou à la naissance d’un bourgeon axillaire, parfois même en regard de ce dernier. Chez le Pêcher, la piqûre du Rhynchite est faite à quelques millimètres au-dessous d’une insertion foliaire. La partie lésée est reconnaissable à la présence d’un petit orifice situé au fond — 198 — d’une dépression ombiliquée entourée d’une auréole jaunâtre, qui tranche nettement sur la couleur vert pâle du reste du bourgeon. Les œufs sont généralement au nombre de deux à chaque pousse. Ils sont situés dans deux loges, placées l’une au-dessus de l’autre et séparées par une mince cloison trans- versale. Les bourgeons du Pêcher qui sont attaqués conservent pen- dant longtemps une teinte vert pâle; les feuilles se dessèchent et s’enroulent. Comme chez le Poirier, la jeune larve se recourbe en arc, à extrémité céphalique tournée vers le sommet du bourgeon. Elle occupe une loge cylindrique, comprenant tout le cylindre central, une partie de la zone corticale interne et limitée par la région la plus externe de l’écorce. Dans certains cas (Pêcher, Poirier, etc...), le bourgeon est sectionné en deux points différents : une première section est à 4 ou 5 cm. du sommet du bourgeon; puis, une deuxième, la principale, à 8 mm. de la première, À 4 ou 5 mm. au-dessus de cette dernière, un peu en arrière d’une feuille et d’un bourgeon axillaire, se trouve déposé un œuf. La position est des plus favorables, car la jeune larve trouvera, en ce point, une nourri- ture abondante. Cette disposition est très fréquente chez le Pêcher. Ponte. — La femelle du Rhynchite pond rarement un œuf unique dans le bourgeon sectionné. Elle en dépose souvent deux, trois, placés à 6 ou 7 mm. les uns au-dessus des autres, à partir de la section. L’œuf pondu le dernier est celui qui est le plus rapproché du sommet du bourgeon. Les larves se creusent une large galerie centrale provenant de la disparition de la région médullaire et de la zone corticale interne; seule, l’externe persiste et réduit le bourgeon à une sorte de cylindre creux qui, au moindre choc ou frôlement du vent, se brise et met en liberté la jeune larve. L’œuf du Coupe-bourgeon est de couleur Jaunâtre; sa coque est mince, souple et transparente. La loge qui le contient est large, spacieuse, dilatée en arrière et amincie en avant. Bien souvent elle est située au-dessous de l'écorce et empiète à peine sur la région médullaire. La durée de l’évolution de l’embryon varie avec la température. Quand le bourgeon est bien exposé au soleil et bien abrité des courants d’air, l’œuf éclôt au bout du 8° jour. Au contraire, quand le rameau est placé à l’ombre et soumis à l’action du vent, son évolution est plus longue et FIG. 1. — Larve de Rhynchites conicus. l 173 NC TA F1G. 2. — Téte (face doisale) de la larve de Rhynchite; 7, tête, avec mandibules md denticulées intérieurement ; {s, lèvre supérieure; 0°, ocelles; $s, soies chitineuses ; an, antennes. FIG. 3. — Ensemble de l’appareil digestif de la larve du Coupe-bourgeon; &, œsophage ; la, Im et Ip, intestins antérieur, moyen et terminal, avec les tubes de Malpighi Tm, au nombre de quatre et l’ampoule rectale ar. ce n’est qu’au bout de 10 à 15 jours que naît la jeune larve. - = . : y, / x Entre ces deux limites extrêmes, j’ai fréquemment observé de nombreux cas intermédiaires. Larves. — La larve du Rhynchites conicus est apode, de cou- leur blanchâtre et présente les dimensions suivantes : lon- gueur 3 mm. et largeur de 1 à 1 mm. 1/3. Elle est pourvue de 13 segments distincts et porte un sillon latéral et des sillons 100) — transversaux superficiels, correspondant à la séparation des divers métamères. Soies peu nombreuses et dispersées çà et là, sans ordre, à la surface du corps. L’anus est placé au fond d’une petite dépression limitée par un bourrelet de petits tubercules. L'appareil buccal \arvaire est’ surtout caractérisé par le grand développement des mandibules, qui ont la forme de deux lamelles triangulaires épaisses, chitineuses, légèrement incurvées et portant, du côté interne, de nombreux denticules chitineux et tranchants. Chaque mandibule est constituée par un gros tubercule conique, brunâtre, terminé par une pointe courte et acérée. La face interne présente une légère concavité limitée par deux rangées de denticules. Les antennes sont représentées par deux petites tigelles placées latéralement, un peu en arrière des mandibules. Elles comprennent deux articles, dont le basilaire est large, conique, et le terminal porte de nombreuses soies. L’une de ces dernières, placée sur le côté externe, constitue un organe tactile. Les organes visuels sont constitués par deux taches pigmentaires localisées de chaque côté de la tête, en arrière des pinces man- dibulaires. Appareil digestif. — Te tube digestif de la larve du Coupe- bourgeon diffère, par sa forme et ses dimensions, de celui de la plupart des autres Coléoptères. Il a cependant un rapport très étroit avec celui de certains Curculionides, celui de l’An- thonome entre autres. Complètement étalé, 1l dépasse deux fois et demie la longueur du corps de la larve, et sa partie terminale est caractérisée par sa forme sinueuse. L’æsophage est un tube court, étroit, cylindrique et terminé, en arrière, par une valvule œæsophagienne. L’enteslin moyen comprend deux parties : une région anté- rieure large, fusiforme, à suface externe lisse, et une partie terminale étroite (1/3 du diamètre de la première), cylindrique, sinueuse et à parois irrégulières. L’znfestin terminal reçoit, à son origine, les quatre /ubes de Malpighi et décrit ensuite plu- sieurs sinuosités. [Il se dilate pour former une ampoule rectale ovoide, et débouche à l’extérieur par l’orifice anal entouré d’un bourrelet musculaire, fonctionnant comme sphincter. Il existe également deux courtes glandes mandibulaires fili- formes qui s'ouvrent à la base des mandibules et aident puis- samment ces dernières, par leur sécrétion, pour le creusement de la galerie. TABLE DES MATIÈRES LISTE ALPHABÉTIQUE PAR NOMS D'AUTEURS DES ARTICLES CONTENUS DANS LA NEUVIÈME ANNÉE D'INSECTA 41949 PAGES BORDAS (D' L.). — Considérations générales sur les glandes venimeuses des Hyménoptères térébrants................. 94 — Considérations générales sur la biologie du Lhynchites conicus et anatomie de sa larve (35 -fig:).-.. 196 GUITEL (F.). — La Station entomologique de la Faculté des Sciences’de Rennes eRHTOIB:-2. 2 2 M re 49 NAvÂS (R. P. L.). — Névroptères de l’Indo-Chine (6 fig.)....……. 185 — Captures intéressantes id’Insectes dans lPOuest ‘de la ETARCÉ 7 Re PMR RAR AR EN RS A UN DE 195 POUILLAUDE (I.). — Les Cétonides malgaches (suite). 5,57, 97, 145 "Notre couverture. ——/Perris NE Neo) 47 4 —— 203 — LISTE DES GENRES, ESPÈCES ET VARIÉTÉS DÉCRITS DANS LA NEUVIÈME ANNÉE D'INSECT À 11@41E I. —— Coléoptères. PAGES 4 Epixanthis novempunctata G. et P. var. sexpunctata Pllde Le VAR né a SN OR RSR Re 162 PONT SSI SIC TEA RS RSR te RE 93 Liostraca flavomaculata Ktz. var. dispar Pllde n. var...….........….…. 90 CARD ral le GO IS PIIAE. DE Sp n nteienenmres tee 98 PSeudeuryomtia albomaculata Pillde n: Sp... 123 Pygora sanguineomarginata Bourgoin var. cuprascens Pllde RS ee en es ene een be rente cc eme pn essence ent 65 Pygora sanguincomarginata Bourg. var. cyanea Pllde n. var... 65 Pygora sanguineomarginata Bourg. var. viridior Pllde n. var. 65 II. — Ordres divers. RES OT CU CO AP TOEN AR. LD. SDL cer cme nee secs emmener tree 185 RER US PIN ANA SE ONE nsc moe ed uen uen ays er ne lon MM eo re rein 190 PUS LOTO LUS NTAN. Ne SD... ccm cnceesos tee corse eo ceeetss 191 DIU TAC OT ICE D SOIN. Me SD. 02e meremnes ee entier cop 188 Paragnetina tonkinensis Nav. n. Sp.s............e.secscrsnr.e 187 nacre limachrysodes NAN Sp:...…. 1... 186 — 204 — INDEX ALPHABÉTIQUE A Cetonia Tuctuosa G. et P., 138. — maculata Fab., 133. ACULEATA, 94. — mandarina Weber, 130. Acheron trux Walk., 190. Le Nero (Dup.), 16. Acheron trux Walk. var. loguax Walk., = novempunctata G. et P., 161. 190. | — Dunclatissima G: et P., 7x. Anabolia nervosa Leach, 195. — guerula Newmann, 131. Anagenesia leucoptera Nav., 185. — radiata (Dup.), 38. Anochilia conjuncta, 26. =... MON CR Ed Os — Cowani, 50. — variegata Fabr., 138. —— culirata G. et P., 77. — versicolor Herbst, 137. — erythroderes, 74. — vermiculata G. et P., 181. — lenocinia, 38. CETONIENS, 128. — lineata (Künck.), 17. Chromoptilia Westw., 154, 168. = ornata, 17. Chromoptilia biobliqua Frm., 169, 170. — pulchripes, 62. — diversipes Westw., 160, — punclatissima, 7x. 172: ASCALAPHIDES, 100. - multiguttata FKrm., 160, ne — Nickerli Moser., 170. C — Perrieri Frm., 169, 174. Chrysopa gracilis Schn., 195. Callipechis, 177. — vulgaris Schn. var. gemella C'etonia argentata G. et P., 126. NA Top — argentea Oliv., 126. Cintameva perla T., 195. atomaria Fab., 130. Crabro, 04. — aurichalcea Fab., 133. — bina G. et P., 200. E — conjuncia G. et P., 17, 26. a CRIER Er co re ÉPHEMEROPTERA, 185. — erylroderes Blanch., 74. Ephialtes manifestator, 94. — fictilis Newmann, 130. Epistalagma mulliimpressa Frm., 5. — lenocinia G. et P., 38. — octomaculata Mos., 7. MENT EPIXANTHIENS, 153. Epixanthis, 154. Epixanthis fasciolata Frm., 155, 150. = maculitarsis Brm., 155. 156. — nigriceps Frm., 150. — nigripes Ktz., 155, 158. -- novempunclata G. et P., 155, 161. Plide,° 162. — novies-punctata Brm., 161. — rostrifera Fairm., 155, 163. == stella, 165. Eumimimetica Ktz., 120. Euryomia Burm., 101, 125. Euryomia argentea Oliv., 126. — Oberthuri Frm., 121. — guodrimaculata Westw., 165. — slella, 165. — versicolor, 138. F Feinerus Nav., 100. Feinerus umbratus Nav., 191. G Gametis Burm., 129, 136. Gametis versicolor Fab., 137. Glyciphana mediata Westw., 145. H Hemerobius subnebulosus Steph., 195. Hemiaspis Fairm., 129, 143. Hemiaspis mediata Westw., 143, 145. — sanguinosa Faïrm., 143, 144. var. 7uficrus Brancs., var. sexpunctala Hiberasta Frm., c. Hiberasta longipilis Fairm., 10. HYDROPSYCHIDES, 194. HYMÉNOPTÈRES TÉRÉBRANTS, 94. Zchneumon albinus, 04. — fossorius, 04. ICHNEUMONIDÆ, 04. Zchneumon lineator, 04. K Kamimuria nigriceps Nav., 188. L Labathia Frm., 178. Leucocelis, rot. Leucocelis eustalacta Brm., 110. Limnophilus affinis Curt., 195. — auricula Curt., 195. — marmoratus Curt., 195. Linotarsia Ktz., 178. Liostraca Burm., 0, &1. Liostraca bella Wat., 83, 90. —— bina G. et P., 83, or. — bina G. et P. var. concolor Ktz., or. — fasciata Pllde, 83, 03. — flavomaculata Ktz., 83, 80. — flavomaculata Kz. var. dis- par Pllde, 00. — integripennis Pllde, 82, 83. = Fota GretiP;, 182,05; — parallelicollis Pllde, 83, 98. — rufoplagiata Westw., 24. — semistriata Fairm., 83, 87- 200 — M Mausoleopsis Lansb., 101, 108. Mausoleofsis aldabrensis Linell, 115. — amabilis Schaum., 113. — argentata Nonfr., 120. — eustalacta Burm., 110. _ Providenciæ Tinell., 115. — Selika Raff., 117. MEGALOPTERA, 192. MECOPTERA, 193. Microthyrea, 108. Microthyrea Selika Ktz., 117. Myrmeleon Fryeri Nav., 190. MYRMÉLÉONIDE®, 100. N Neochauliodes simplex Walk. var. gult- tata Nav., 193. — sinensis Walk., 192. — sinensis Var. Meridiona- lis Weele, 192. Neopanorpa angustipennis Westw., 193. Neoperla brachyura Nav.,. 180. Neurhermes tonkinensis Weele, 192. NEUROMIDES, 192. NÉVROPIÈRES, 195. Nousera gibba Nav., 100. O Onclus horridus Walk., 190. Oxycetonia Arrow., 136. Oxycetonia versicoler, 138. Oxypelta Pllde, 177. Oxyperas Thoms., 120. Oxythyrea Mulsant, 1o1. Oxythyrea Abbotti Linnell., 106. — aldaërensis Linell., 105. _ amabilis Künck., 110. — — var. keterosfila Gerxst., 114. Oxythyrea argentifer Künck., 120. — Clouæi Blanch., 110. == erythroderes Blanch., 74. — eustalacta Coq., 110. — luctifera Klug., 114. — maculosa Frm., 103. | — Vandana Künck., 117. OXYTEYRÉENS, 101. P PALINGÉNIDES, 185. Panorpa germanica L., 195. PANORPIDES, 193. Paragnetina tonkinensis Nav., 187. Parepixanthis Ktz., 120, 162. Parefixantis octopunctata Ktz., 152. Perla (Agnetina) chrysodes Nav., 186 PERLIDES, 186. Philanthus, 04. PHILOPOTAMIDES, 104. PIMPLINÆ, 04. PLECOPTERA, 186. Polymorphanisus nigricornis WNalk., 194. Protætia Burm., 120. Protetia aurichalcea Kab., 130, 133. — fusca AIroW., I31. — Goudoti Brm., 130, 135. — maculata Kab., 133. — mandarina Weber, 130. or mandarinea Brm., 131. Pseudanatona Ktz., 120. Pseudaplasta Ktz., 120. Pseudepixanthis Ktz., 154, 164. Pseudepixanthis quadrinotata VPllde, 165, 167. —- sea CG ietP Rx GS: Pseudeuryomia Ktz., 101, 110. col à "re por \ < 0 2— Pseudeuryomia albomaculata Pllde, | Pygora pulchripes Wat., 16, 62. 120, 123. = argentata Nonfr., 120. — Oberthüri, 121. Pseudopygora Ktz., tr. Pseudopygora erythroderes Ktz., 74. —= erylaroderes var. conco- JoeKTZ 74, 70: Pygora Burm., 0, 11. Pygora albomaculata Ktz., 14, 22. — bella Wat., 15, 43. — beryllina Janson, 16, 80. — brunneitarsis Mos., 16, 70. — Chameleon Fairm., 5. En GO 1rca Gr et P.,014, 267 —. Cowani Wat., 16, 50. — cribricollis Fairm., 16, 73. — cruralis Faïirm., 14, 19. — CONATIINEMCEMERMOT HE nn CES 07 DEN, 14, 20! — Donckieri Bourg., 16, 61. — elegantula Frm., 34. — erythroderes Blanch., 13, 74. —…hirsuta Wat., 16, 70- _— 2gniia NNESW.;, IS, 42. — Xtünckeli Bourse., 68. 1 CDD OONER CENTRE Przozowskii = — var. Nonfr., 46. nn UCID)ErA TA 15, 31: = — var. nigrina Frm., 34. — margimcollis Westw., 182. — melanura Kaïirm., 14, 25. — . migrofasciculata Mos., 15, 41. — ornala Janson., 14, 17. nn A C/71e70 SEEN UTS, 37- Sn DONS PUGOETM., 17; 33: — prasinella Frm., 16, 68 —- punctatissima G. et P., 16, 7x. — punciicollis Wat, rs, 46. — pygidialis Mos., 16, 66. — guatuordecimgut!ata Ktz., 14, RTE mr ZA TICOLITS SA 000! — rufoplagiata Westw., 14, 24. — sanguineomarginata Bourg., 16, 64. var. plagiata Waterh., 16. A — sumatranum Ach., 6. Que plagiata Waterh. var. cas- tanescens Pllde, 18. — rotundicollis Fairm., 21. IL | | — Scofti Jans., ro. Labathia melaenà Fairm., 27. | — Scotti var. nigrior Pllde, 20 Linotarsia bifasciata Mos., 25. | — velutina G. et P., 10. — discoidalis Waterh., 23. | “ = VALGINI (Tribu), 44. : À Valgoides Fairm., 44. Micropelta Blanch., 41. Valgoides Perrieri Fairm., 45- Micropelta cingulata G. et P., 42. | = albolineatus Waterh., 46. Le Gérant : L. BORDAS. MO ETEROEEES SUR LA Conformation et le Développement des derniers Segments abdominaux RÉÉZ2 LES ORFTHOPTÈRES PAR L. CHOPARD Licencié ès sciences n ature Îles, RENNES — IMPRIMERIE OBERTHUR 1920 SOMMAIRE INTRODUCTION Pages ÉÉetuetelriquestions,. Le. d'a DN LT RE a 7 PARA De RE RE D RARE tbe de SDS LC 8 ETATS ARMES ER AR D AE RER ES LA Ar 18 Bénditravalet.matésieh, td deu cenvn dont diiesetuut ete dt RARE UD I. — Conformation générale de l’abdomen. a) Constitution du segment abdominal typique ....................... 27 APNombreide segments abdominaux... 30 ce) Segments intéressant les régions périanale et génitale........... 35 II. — Étude spéciale des segments apicaux. DICTYOPTERA (De) NAN PI TID NAN DAS ES PR PER RO A EU A 39 1). TAN ARR ND a ee En SAR Rs ER OS Se a CRE ANS 48 ENSIFERA PRESS GONDRID AR MR ne de M de aan de ei de lors 56 DÉCRET Se M ae cru ee eine Et cette 65 PHASMORDEA 2) ME S MID AR RE eee ete eneAe RU e NC ni en ne PE 13 . LOCUSTODEA D RPOOUS RDA NT a M came eds na ee ce iso de 82 III. — Variations de l'extrémité abdominale mâle. a) BLATTIDAE dan TON CUS no to re d ie A E ER OM DA GUE ou M0 de 92 DRM TENN ID AE era eee ea Ce 110 GS AE Ne OT nn sitter ooces dense ses 122 Le CR LT CPR RP RE EE AE PAR ee 145 SD AR Rene surmnue ces ponehon these ed oran 160 ROC DR LU tds nsrenmnee screen ue neee 119 Ô L. CHOPARD. IV. — Variations de l'extrémité abdominale femelle. Pages &) :GRYLEOBLATIIDAE LCR. LS NC EN ARE 196 D) :BLATTIDAE RSR Ne 1 dde Rens RE RES SENS OR te 197 CMANTIDA ER RSR Rte Se 212 d)'PHASGONURIDAE de MR ee fonce eee en ele ee 223 ) GRYLLIDAERE NE secte pr ee ES 240 1) PHASMIDAE Amies e le 0 rene mb cn iS teste Ne 28 DR ee Re ED EE 255 9). LOCUSTIDAE 2.2 nee teur eee CR LCR ner eee NET 213 V. — Conclusions. Fr. Région périanalesfi es OR RIRE RE Re 284 2. Armure pérmitale male PV MEN ARE" SO Te 288 3-.Armure génitaletemelle "rc EM PRE 292 4-Comparaisonientre les deux ArMUreS Se ER TRE 296 5. Valeur morphologique de l'armure et des appendices, ADAOMITAUXS NRA EU D EE SRE 300 6. Caracteres:sexuels SeCOnUAITES M PRE Ne 300 7. Physiologie 5. Re des de RER CS D RS SE 306 G) ACCOUPIEMENTS SNMP E SE NS RER Re RER 307 bsPonte ii Pere EE ee CE 310 8: -Phylogénie ass UE ER Pen NS ES 314 a): Armure gémitalemmalesz%. 2025 Nes 314 D): OvisCapte sr RTE een ne ce RER ME 314 c) Ensemble de l'extrémité abdominale........................… 316 d) Caractères sexuels secondaires 20727 320 e) Rapports entre les différents groupes #02 320 liste alphabétique des 'especes étudiées ee Re à 329 BIBLIOGRAPHIE LS RS nec e care sn te ee Et PEL 32 Explication des planches ere Re RE 338 INTRODUCTION Parmi les Insectes ptérygotes les Orthoptères sont incontes- tablement ceux qui présentent les caractères les plus primitifs, surtout en ce qui concerne la morphologie de l'abdomen qui rappelle par bien des points les formes à type archaïque des Thysanoures. Leur étude a donc tenté souvent les auteurs tant au point de vue de ces affinités avec les groupes inférieurs que par suite de la facilité que le développement paurométabolique présente pour l'observation des formes postembryonnaires. Par suite, l'étude de l'extrémité abdominale des Orthoptères a donné lieu à la publication d'assez nombreuses notes et mémoires parmi lesquels trois travaux d'ensemble assez récents de BRUNNER VON WATTENWYL (1876), BERLESE (1882) et PEYTOUREAU (1805). Une question se pose donc immédia- tement relativement à l'opportunité de reprendre un sujet déjà passablement travaillé et dont les grandes lignes doivent être fixées d’une façon à peu près définitive. Si l’on considère l’ar- mure génitale femelle, laquelle avait déjà fixé l'attention de LACAZE-DUTHIERS en 1853, la réponse est douteuse. Cette armure, en général volumineuse et facile à étudier, est auJour- d'hui assez bien connue; quelques points de détail seulement restent à fixer concernant l’homologie de certaines pièces, détails présentant d'ailleurs une certaine importance au point de vue de la morphologie générale des Insectes qui nous occupent. Si l'on porte au contraire son attention sur l’extrémité abdominale des mâles, la question est tout autre. L'’armure copulatrice, de forme cependant très remarquable et assez facile à préparer, a été en général peu étudiée et on arrive à cette conclusion qu'il est impossible de se faire actuellement une idée d'ensemble sur 8 L. CHOPARD. la constitution et l’origine de cette armure. C’est ainsi que dans le plus grand ouvrage d’entomologie générale récemment paru (BERLESE, 1000), on trouve exprimée l'opinion que les Dictyo- ptères ne présentent pas de pémis (1) alors que, chez la plupart des Plattidae, le pénis est aussi développé que dans les ordres d'Insectes très évolués tels que les Lépidoptères. | Enfin, 1l faut noter aussi qu'une des questions les plus inté- ressantes au point de vue de la morphologie des [Insectes en général, celle du nombre des somites abdominaux, est encore très controversée et dépend directement de la conformation des derniers anneaux abdominaux et par suite des sclérites formant l'armure génitale. D'une façon générale on peut donc dire que l'étude de l’armure copulatrice est à reprendre entièrement et que celle de l’armure génitale femelle gagnera à être étendue à un plus grand nombre de types; enfin les résultats obtenus permettront d'apporter une contribution utile à la solution de questions d'ordre un peu plus général telles que celle citée plus haut. La plupart des travaux 5e rapportant au sujet que nous trai- terons ont été analysés assez longuement par PEVTOUREAU dans sa thèse; je me contenterai donc de passer très rapidement sur cette bibliographie en insistant seulement sur les ouvrages parus depuis 1805. RATHKE (1832). — Ce petit essai d'embryologie de la Blatte n’a guère qu'un intérêt documentaire et ne serait pas à citer ici si l’auteur n’y avait signalé un caractère qu'HEYMONS devait utiliser plus tard pour démontrer l'homologie des cerques et des styles; il est en effet indiqué (p. 375) que les” crques de l'embryon de B. germanica sont repliés en dessous et en avant et appliqués le long de la paroi ventrale. BURMEISTER (1838). — Ce traité d’entomologie résume à peu près l’état des connaissances à l’époque où 1l a été publié. Les questions d'anatomie y sont à peine ébauchées; on peut (1) P. 316, « Periandro almeno duplice, epifallo ed ipofallo grandi, squa- miformi, fallo nullo (Mantidi, Blattidi). SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. (e) signaler que l’oviscapte y est décrit d’une façon à peu près exacte et que l’auteur ne sembiait avoir aucune hésitation sur l'homologie de cet organe chez les Zocustidae et dans les autres groupes. La ponte et l’oothèque des Mantides et des Blattides _ sont décrites dans leurs grandes lignes. L'appareil copulateur est vaguement cité sans aucune description. AUDINET-SERVILLE (1839). _- Publié presque en même temps que le précédent, cet ouvrage ne donne pas plus d'indi- cations au sujet de la morphologie générale des Orthoptères. Léon DUFOUR (1841). — Cet important mémoire est le premier travail d'ensemble sur les organes génitaux des Ortho- ptères. Les organes internes y sont soigneusement décrits, mais il n'y est fait aucune étude réelle des armures génitales. L'auteur donne seulement quelques indications très vagues concernant l'armure copulatrice des Blattidae, Mantidae et Locustidae, mais établit une délimitation très nette et très logique entre la verge ou pénis et les pièces sclérifiées entourant celle-ci, aux- quelles il réserve le nom d’armure copulatrice. Cette heureuse division a malheureusement été souvent négligée par la suite. Chez les Zocustidae, Léon DUFOUR ne reconnaît pas de pénis et 1l décrit assez exactement les membranes recouvrant l’armure à l’état de repos. L'oviscapte est en général passé sous silence sauf en ce qui concerne les Wantidae. L'expulsion de l’oothèque des Blattidae est décrite d’üne façon très inexacte, l’auteur prenant l’orifice formé par l’écartement des valvules apicales de la plaque sous-génitale (chez les Blattinae) pour l'orifice génital et décrivant la membrane interne de ces valvules comme une sorte d’amnios qui entourerait l’oothèque avant sa sortie du corps de l’Insecte. Dans le supplément au premier mémoire, publié la même année, sont décrits pour la première fois l’accou- _plement et le spermatophore des PAasgonwridae. LACAZE-DUTHIERS (1853). -— Cet important travail présente le premier essai de recherche des homologies de l'armure génitale femelle dans les différents groupes d’Insectes; bien que les résultats obtenus par l'auteur aient été plus ou moins LA 10 L. CHOPARD. discutés par la suite, ils n’en restent pas moins la base de la plupart des travaux ultérieurs. Le schéma de la constitution d'un anneau abdominal typique donné par LACAZE-DUTHIERS est encore accepté par les auteurs récents presque sans modifi- cations. Par contre la formation de l’oviscapte aux dépens du 0° urite seul a été reconnue inexacte à la suite des études sur le développement de cet organe. SCHAUM (1863). — Petit mémoire sur le nombre de segments abdominaux, ne présentant aucun progrès sur les précédents, au contraire. L'auteur néglige le premier urite qu'il considère comme faisant partie du métathorax et n’accorde pas au seg- ment anal la valeur d’un somite abdominal réel. PACKARD (1866). -— Cette étude porte surtout sur Bombus et Agrion, mais les résultats peuvent en être appliqués aux Orthoptères. Le plus important de ces résultats est que l’auteur reconnaît que les pièces de l’oviscapte ou de l’aigwllon naissent aux dépens de deux sternites abdominaux. Il compare les cerques à des antennes abdominales et les considère comme un signe d'infériorité. GRABER (1868, 1870). — Cet auteur a eu le mérite d'étudier pour la première fois des jeunes individus de différentes espèces d'Orthoptères; 1l n'a malheureusement pas su tirer parti de cette étude et est arrivé aux mêmes conclusions que LACAZE- DUTHIERS quant à l’origine de l’oviscapte. Ses remaiques concernant le rôle de l’oviscapte des Zocustidae pendant l'accouplement sont inexactes. EATON (1868). —— A la suite d’une question de BATES à la Société entomologique de Londres, en 1867, EATON publie une courte note dans laquelle il décrit l’oviscapte d'Agrzon et de Decticus et, se rangeant aux idées de PACKARD, admet son origine aux dépens de deux segments mais par des bourgeons non homologues du segment lui-même. SAUSSURE (1870, 1871, 1878). — Les principaux travaux. de systématique de cet auteur sont très intéressants à consulter; indépendamment des descriptions objectives d’une grande 4 SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. II exactitude, on y trouve de nombreuses observation sur la morphologie générale et l'éthologie des Orthoptères. CHADIMA (1872). — Ce travail intéressant cherche à établir une homologie entre les armures génitales mâle et femelle. Malheureusement l’auteur n’a pas étudié leur développement et il arrive à des conclusions qui sont à rejeter sauf en ce qui concerne l’homologie des valves supérieures de l’oviscapte avec la plaque sous-génitale du mâle. DEWITZ (1874, 1875). — Dans ses différents mémoires dont deux sont particulièrement intéressants pour les Orthoptères, l'auteur étudie avec beaucoup de soins l’oviscapte et en suit le développement; il arrive à la conclusion que les six valves sont des appendices (Anhänge) et qu'aucune d'elles ne peut être homologuée avec un sclérite abdominal. Accessoirement 1l donne quelques indications de peu d'importance sur l’armure copulatrice du mâle. BRUNNER VON WATTENWYL (1876). — Ce mémoire réalise un réel progrès sur les précédents, surtout en ce qui concerne l’armure génitale mâle qui y est décrite soigneusement chez un certain nombre de types, L'auteur crée le nom de titillateur qu'il applique d’ailleurs à toutes les formations sclérifiées de l'armure mâle dans les différents groupes. En ce qui concerne le nombre des segments abdominaux, BRUNNER en compte 10, le dernier étant formé par les trois valves anales; 1l considère, comme CHADIMA, que les valves inférieures de l'oviscapte sont homo- logues de la plaque sous-génitale du mâle; il décrit chez les Blattidae et les Mantidae la véritable plaque sous-génitale invaginée avec l’oviscapte sous le sternite précédent. Les figures qui accompagnent ce travail sont d'une grande netteté et, maloré leur petitesse, permettent en général de bien comprendre la pensée de l’auteur. BREHM (1880). —- Petit mémoire dans lequel l’auteur décrit d'une façon assez confuse les organes génitaux mâles de deux espèces de Blattides; il semble avoir observé le pémis de B. ger manica L., mais non sa dévagination. Les figures, très mauvaises, 12 ; L. CHOPARD. permettent difficilement de se rendre compte des parties que l’auteur cherche à homologuer chez les deux espèces. BERLESE (1881, 1882). -— L'auteur consacre un travail assez important aux organes génitaux des Orthoptères. Il décrit l'armure des deux sexes chez les principaux types d’une façon assez exacte mais parfois un peu confuse et arrive à des conclu- sions assez bizarres qu’il a lui-même réfutées dans un travail ultérieur. La terminologie compliquée empleyée dans ce mémoire a été également complètement abandonnée par l’auteur un peu plus tard. TARGIONI TOZZETTI (1882). —— Dans cette courte note, l’auteur étudie l’armure copulatrice et veut y reconnaître des segments invaginés, en nombre variable suivant les groupes. Il cherche avec l’armure femelle des homologies un peu différentes de celles indiquées par CHADIMA mais n'arrive pas à des résultats plus heureux. PACKARD (1883). -_- Dans ce mémoire, accompagné de nom- breuses planches, l’auteur étudie l'abdomen des Insectes surtout au point de vue du nombre des segments abdominaux ou uromères ; 1l crée les noms d’urite et d’urotergite. Pour les Orthoptères, il compte 10 urites complets plus un 11° urotergite; cependant chez les Blattidae (Periplaneta) 11 omet les 8° et 9° tergites et compte la plaque sous-génitale de la femelle pour deux sternites. Les cerques appartiennent pour lui au 10° urite. MIALL et DENNY (1886). _- Dans cette belle monographie de la Blatte, les différents somites abdominaux sont soigneu- sement décrits et figurés, de même que les armures génitales des deux sexes; les orifices de l’oviducte et de la spermathèque sont précisés. L’armure copulatrice est figurée en détail et très exac- tement. Les auteurs ajoutent quelques mots sur l’accouplement qui serait rapide et difcile à observer. BRUNNER VON WATTENWYL (1888, 1805). —- Dans plusieurs monographies systématiques l’auteur donne des des- criptions et des figures très exactes concernant l'extrémité abdominale. SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 13 PANTEL (1890). -- Entre autres détails intéressants, se trouvent décrits dans ce travail les poils lagéniformes des Gryllides et le vomer sous-anal des Phasinides. PEYTOUREAU (1803, 1895). — Cet auteur a publié deux notes préliminaires et une importante thèse sur l'anatomie et le déve- loppement de l’armure génitale des deux sexes. Sa thèse comporte surtout une étude des plus soignées de la Blatte et de la Mante. Un peu avant DENNY il découvre que les styles existent, chez la Blatte, dans les deux sexes jusqu'à un âge avancé, mais 1l n'entre pas dans la conclusion logique que les valves supérieures de l'oviscapte sont homologues du 0° sternite du mâle; pour lui, elies ne sont que les apophyses de ce sternite et 11 cherche à expliquer (p. 213, note) que « les lames portant les styles sont rejetées au moment d'une mue et remplacées par les apophyses génitales qui se sont développées à la même place ». Ses conclusions concernant le sexe femelle sont en général exactes sauf pour les valves supérieures de l’oviscapte et la pièce latérale que BERLESE a appelée pileolus, qu'il décrit comme appartenant au 0° sternite. Son étude est beaucoup moins complète pour le sexe mâle et, en ce qui concerne les Blattides, il cherche trop à dissocier les pièces. Ii reconnait, d’une façon générale, que les organes copulateurs dérivent de la membrane unissant les 0° et 10° sternites et non des sternites eux-mêmes, mais il considère à tort le pénis comme homologue des apo- physes génitales accessoires de la femelle (valves internes de l'oviscapte). D'autre part, se basant sur l’étude de types à pénis peu développé, il arrive à la conclusion que, chez les Ortho- ptères, cet organe n’est pas homologue du pénis des Insectes supérieurs. Nous verrons, au cours du présent travail, que telle ne doit pas être la conclusion d’une étude portant sur des espèces plus nombreuses, surtout parmi les Platfidae DENNY (1803). — Dans cette courte note l’auteur insiste sur la présence des styles chez Periplaneta femelle et sur l’homo- logie des valves supérieures de l’oviscapte et du 9° sternite du mâle. 14 L. CHOPARD. KÜNCKEL D'HERCULAIS (1804). -— Cette intéressante com- munication expose le rôle joué par la déglutition de l’air pour obtenir la rigidité et la distension de l’abdomen nécessaires pour le mode de ponte des Acridiens (Locustidae),. SAUSSURE €t ZEHNINER (1804). — Dans cette étude, les auteurs décrivent et figurent soigneusement différents types de Curtillinae et de l'ridactylinae, faisant ressortir les affinités des Rhipipleryx à oviscapte bien développé avec les Tridactylus et les Curtillinae. Les idées quant à la morphologie générale de l'abdomen sont celles de BRUNNER VON WATTENWYL. SAUSSURE, ZEHNINER et PICTET (1803-1809). — On peut consulter cette grande publication surtout dans la partie traitant des Phasgonuridae (Locuslidae) où se trouvent décrites et figurées des formes très intéressantes d’extrémités abdominales. HEYMONS (1805, 1807). — Au cours de ses beaux travaux d'embryologie cet auteur a étudié les segments de l'abdomen et leurs appendices. Il reconnaît la présence d’un 11° urite embryonnaire intercalé entre le 10° et les valves anales et représenté, chez les adultes, par les cerques. Ceux-c1 sont homo- logues des styles et naissent à la face ventrale du 11° urite. Il considère, avec raison semble-t-1l, ces appendices comme des rudiments de membres abdominaux tandis que les gonapo- physes seraient des formations hypodermiques non homologues des membres. FABRE (1806). — Etudie assez sommairement l'accouple- ment et le spermatophore des Phasgonurides (Locustides). Voir dans les Souvenirs entomologiques (6° et 7° séries) des rensei- gnements intéressants sur l’accouplement et la ponte des Gryllides, Locustides (Acridides) et Mantides. DE SINÉTY (1901). — Cette thèse, d’un grand intérêt, est surtout consacrée à l'étude anatomique et histologique des organes internes des Phasmes. L'auteur s'occupe accessoirement de l’armure génitale et suit le développement de l’oviscapte; il constate la fréquence des malformations génitales chez Caraustus et indique le mode de ponte de Leptynta attenuata Pant. ? SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 15 DOMINIQUE (1800). -— Dans ce travail, l’auteur met au point la question de la parthénogénèse des Phasmides, signalée pour la première fois par lui-même en 1806. GIARDINA (1001).-— [L'auteur donne dans cette note quelques indications sur la ponte des Locustides, en particulier de Pam- phagus marmoratus Burm. BERLESE (1906). — Description d’une très curieuse anomalie consistant en la présence d’un oviscapte supplémentaire chez Phasgonura viridissima L. Cet oviscapte est situé au-dessus de l’armure normale qui comprend les six pièces habituelles; par contre l’armure supplémentaire ne comporte que quatre valves correspondant aux valves supérieures et internes. L'auteur en déduit avec raison que les ancêtres des Orthoptères actuels ont dû posséder un 10° sternite bien développé et muni de vésicules comme les autres sternites. MARSHALL et SÉVERIN (1006). — Les auteurs étudient dans cette note l'anatomie de Dzapheromera femorata Say. En ce qui concerne les organes génitaux, ils signalent l’orifice de l’oviducte et de la spermathèque, situés tous deux à la base des valves inférieures de l’oviscapte, en un point que nous verrons être plutôt exceptionnel chez les Phasmides. BRUNNER VON WATTENWYL et REDTENBACHER (1908). — Dans cette importante monographie des Phasmides, les auteurs rappellent brièvement les caractères abdominaux, sans apporter de faits nouveaux. WESCHÉ (1008). -— Cet essai de recherche des homologies entre les armures copulatrices des Diptères et de la Blatte est intéressant; malheureusement l'auteur s'adresse à un type très compliqué et arrive à subdiviser des pièces que le dévelop- pement montre inséparables, pour leur trouver des équivalents chez les Diptères. Sans aucune preuve l'auteur admet que les Blattides forment un spermatophore; 1l reconnait que l’appareil génital des Blattides représente un type évolué et non pas un type primitif. PANTEL et DE SINETY (1908). — Note signalant la présence 16 L. CHOPARD. de mâles et d'hermaphrodites dans les pontes de Phasmides se reproduisant habituellement par parthénogénèse thélytoque. BÉRENGUIER (1009). -— Après avoir décrit le mâle de Bacillus gallicus Charp, l'auteur en observe l'accouplement et la ponte; sa fin prématurée l’a malheureusement empêché de suivre des expériences qui auraient été des plus intéressantes. BERLESE (1009). —- Dans son magistral traité d'entomologie, le P' BERLESE a repris complètement la question de l'organe copulateur des Orthoptères. Il donne un certain nombre de descriptions et de bonnes hgures des différents types et conclut a l’absorption du 10° sternite dans la formation de l’armure génitale mâle. L’armure génitale femelle est également traitée avec détails et clarté, l’auteur admettant que les valves supé- rieures sont des apophyses. En ce qui concerne la question du nombre des segments abdominaux, les différents points de vue sont exposés et l’auteur semble donner la préférence à l’opinion d'HEYMONS. SCHRÔDER (1913). -— HANDLIRSCH, dans le récent manuel d'entomologie de SCHRÔDER, expose la question des somites abdominaux conformément aux travaux d'HEYMONS maus, d'après une figure de l’oviscapte des Phasgonurides, 1l sem- blerait assimiler les valves supérieures tout entières aux styles abdominaux des Thysanoures. MARTINEZ Y FERNANDEZ-CASTILLO (1912). — Au cours d’une intéressante étude sur un Pamphagien (Ocnerodes Brun- neri Bol.), l’auteur reconnaît la persistance de la sutüre qui, dans ce groupe, divise la plaque suranale; il décrit soigneu- sement les armures génitales des deux sexes. TRVER (1913). — Très intéressante étude sur le polymor phisme sexuel d’un Phasmide (C/ztumnus cuniculus Westw.). L'auteur a reconnu deux formes de femelles, l’une verte à vertex cornu, l’autre grise à vertex inerme; 1l étudie la trans- mission de ces caractères au point de vue mendélien. WALKER (1914). — Description de l'extraordinaire Gryl- loblatta campodeiformis, type d'un groupe nouveau se ratta- : SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. fd) chant aux Gryllidae et aux Plattidae; l'auteur expose ses vues sur les relations phylogéniques des différentes familles d’Or- thoptères. BOLDYREV {1014). Recherches très intéressantes sur l'accouplement et le spermatophore des Gryllides et des Phas- gonurides. L'auteur étudie un assez grand nombre d'espèces et reconnaît chez les Gryllides un spermatophore simple, chez les Phassgonurides un spermatophore complexe composé du flacon et du spermatophylax ou spermatophragme. CÉHOPARD (OT4 1015). Essai d'application de l'étude de l'organe copulateur à la systématique; un pénis est décrit à tort chez les Mantidae pour la formation que J'ai appelée ensuite apophyse phalloide. PANTEL (1015). -- L'auteur précise dans ce travail les carac- tères des derniers segments abdominaux des Phasmides et insiste particulièrement sur la fréquence de la formation décrite par lui en 1890 sous le nom de vomer sous-anal. CRAMPTON (1915). - - Etude des sclérites thoraciques de Grylloblalta campoderformis Walk. au sujet de laquelle l’auteur expose ses vues sur les affinités de ce remarquable insecte et est amené à démembrer l’ordre des Orthoptères en six sous- crdres auxquels il ajoute les Wozoptera (Grylloblattidae) les Dermaptères, les Zorapières, Plécoptères, etc, pour former deux _ grandes sections dont l’une ne contiendrait que les Mantides et Blattides. __ FOUCHER (1916). -— Intéressante étude dans laquelle l'auteur rend compte de ses élevages de Phasmides et décrit l’accouplement chez deux espèces. CHOPARD (1917, 1918). — Notes préliminaires indiquant les principaux points développés dans le présent travail. FOUCHER (1917). — Cette note signale l'apparition d'un mâle dans un élevage parthénogénétique de Carausius, fait déja constaté par plusieurs auteurs, mais M. FOUCHER a observé l'accouplement de cet Insecte et se propose d'en suivre la descendance. TÙ 18 L. CHOPARD. BUGNION (1917). — L'auteur constate que chez la Blatte les cerques, de trois articles seulement chez les jeunes individus, s'accroissent par divisions successives ne portant probablement que sur le premier article. PANTEL (1918). — A l’occasion de descriptions d'espèces nouvelles de Carausius, l'auteur met en lumière une très remar- quable disposition de la valve anale supérieure de ces Phasmides, qu'il compare à la plaque suranale divisée transversalement des Jeunes Locustides. ILLINGWORTH (1018). — Observation de l’accouplement chez Pertplaneta; contrairement à ce qui a été dit antérieurement, celui-c1 durerait assez longtemps, les deux Insectes restant umis bout à bout. La lecture des travaux dont je viens de donner un rapide aperçu est rendue souvent pénible par une terminologie com- pliquée, le même organe étant fréquemment désigné par plusieurs noms différents et le même nom servant parfois à indiquer des organes morphologiquement différents. Tous les auteurs se sont d’ailleurs accordés pour reconnaitre la réelle difhculté résultant de cette terminologie, mais aucun d'eux n'a pris à tâche de débrouiller ce vocabulaire technique. Je pense donc utile de fixer très exactement la signification des termes que J'emploierai au cours de ce travail et d'en donner, autant que possible, la synonymie complète. J'éviterai naturellement, sauf en cas de nécessité absolue, de créer des noms nouveaux et J'adopterai, en général, le plus ancien nom appliqué à un organe donné, sans toutefois m'interdire absolument d'en préférer un plus récent s’il est plus heureux ou risque moins de provoquer une confusion. Pour faciliter l'étude, je serai amené, dans les pages qui vont suivre, à diviser, d'une façon un peu arbitraire, l'extré- mité abdominale en deux régions; la première comprendra les pièces entourant l'anus (région périanale), la seconde sera , ce formée par l'armure génitale proprement dite et les pièces sy SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 19 rapportant étroitement (région génitale). Il sera commode d'employer 1c1 les mêmes divisions pour cataloguer les termes techniques et permettre d'en retrouver aisément la synonymie chez les différents auteurs. 1° Région périanale. a) 10° Lergite. — Ce tergite est toujours chez les Orthoptères adultes l’avant-dernier, bien que dans certains cas (Dictyo- ptères) 1l semble terminer l’abdomen. Quoique présentant fréquemment des ornements en rapport avec le sexe, il diffère peu des tergites précédents, sauf chez les Dictyoptères et les Locustidae. Synonymie : plaque suranale (Serville, 1830), anus ou lamina supraanalis (Brunner, 1876), segmentum anale (PAas- yadae, Redtenbacher, 1908). b) Plague suranale. -— Je réserve ce nom généralement confondu avec celui de valve anale aux deux cas particuliers signalés plus haut. 1° Chez les Dictyoptères, au 10° tergite très développé et surplombant le 12° ou valve anale supérieure (laquelle peut être absente). 2° Chez les ZLocustidae à une grande plaque terminant l'abdomen et formée par l'union du 12° tergite et de la partie distale du 10° (voir p. 30). Synonymie : plaque suranale (Blatfidae, Saussure, 1870): plaque supra-anale (Blattidae, Peytoureau, 1805), valve anale supérieure (/ocustidae, Peytoureau, 1895) ; lamina superior (Wesché, 1908). c) Valve anale supérieure. — Formée par le 12° tergite, elle existe chez tous les Orthoptères sauf chez la plupart des Blattidae; comme nous venons de le voir, elle est fusionnée avec le 10° tergite chez les Zocustidae. Synonymie : lamina supraanalis (Brunner, 1876) ; valve anale supérieure (Mantidae Œ, Peytoureau, 1805); valve supra- 20 L. CHOPARD. anale (Wantidae Q, Gryllotalpa; Peytoureau, 1895); lame supraanale (Phasgonuridae Q, Peytoureau); plaque suranale (Phasmidae, Pantel, 19017); analsegment (Heymons, 1805); supraanalplatte (PAasmidae, Redtenbacher, 1008). &) Valves anales inférieures. — KReconnues par différents auteurs comme formées par le 11° stermte divisé, Je les consi- dère comme ayant une origine plus complexe et formées en général par l'union des 10° et 11° sternites. Synonymie : vaivae anales (Berlese, 1882); valves ou plaques sous-anales (Peytoureau, 1805); lames podicales (Blattidae, Peytoureau, 1805); lames anales latérales (Wan- :dae, Peytoureau, 1805); valves anales latérales (G7y/lotalpa, Peytoureau, 1895); subanalplatte (Phasmaidae, Redtenbacher, 1008) ; laminae subanales (Phasmidae, Heymons, 1807). e) Dixième sternite. -— Présent et libre seulement chez les Phasmides et certains Gryllhides; fusionné ailleurs avec le SISTErNITE: Synonymie : lamina subanalis (PZasmitae, Saussure, 1870). f) Cerques. — Appendices du 11° urite. Raife ou Afterraife, cerci (Burmeister, 1838); appendices abdominaux (Serville, 1830); cerci (Brunner, 1876); caudae (Berlese, 1882); cerques (Peytoureau. 1805); cercopoda (Pac- kard, 1883); forcipes superiores (Wesché, 1908); acrocerci (Berlese, 1000); acrostuili (Phasmidae, Beriece, 1009). 2° Région génitale mâle. a) Plaque sous-génitale. Dernier sternite apparent, tou- jours le o”°. Synonymie : plaque sous-anale (Serviile, 1838, Blattidae, Saussure, 1870); lamina subgenitalis (Brunner, 1876); plaque sous-génitale (Peytoureau, 1805). b) Styles. — Appendices du 0° sternite. Griffel ou Aftergriffel, styli (Burmeister, 1838); filets sexuels -(Serville, 1830); caudae genitales (Berlese, 1832); SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 21 styles ou styles sous-génitaux (Peytoureau, 1895); forcipes inferiores (Wesché, 1908); prostilhl (Berlese, 1909). c) Pénis. —— Pièce impaire formée par une dévagination de l'extrémité du canal éjaculateur. Il n'existe un véritable pénis que chez les Dictyoptères, les Phasmidae et les Locustidae. Synonymie : pénis (partim) (Zocustidae, Brunner, 1876); virga (Mantidae, Berlese, 1882); uncus (Zocustidae, Berlese, 1882); pénis (Blattidae, Locustidae, Pevtoureau, 1895); pénis (Blattidae, Wesché, 1008). d) Valves génitales. — Pièces membraneuses ou plus ou moins sclérifiées entourant l'orifice génital ou le pénis quand celui-c1 existe. Ces pièces forment généralement un groupe supérieur et un groupe inférieur bien distincts. 1° Ensemble des valves : pénis (partim) (Dictyoptera, Ensi- fera, Brunner,. 1876), virga, glans (Phasgonwridae, Berlese, 1876); perifallo (Berlese, 1900). 2° Valves supérieures : squamula pemis et uncus (Mantidae, Berlese, 1882); os penis (Zocustidae, Berlese, 1882); tête d'oiseau, lame enroulée, pénis (Blartidae, Peytoureau, 1805); apophyses antérieures (Locustidae, Peytoureau, 1895); pertan- dro, epifallo (Wantidae, Berlese, 1909); hache (Want'ilae, Peytoureau, 1805); forcipes interiores, theca, hypophallus (Blattidae, Wesché, 1008). 3° Valves inférieures : praepenalis, basipenalis (Mantidae, Berlese, 1882); virga, glans (G7yllidae, Gryllotalpa, Berlese, 1882): valvae penis (ZLocustidae, Berlese, 1882); titillateur (Blattidae, Peytoureau, 1805); hypophalle (Wantidae, Grvllo- talpa, Berlese, 1900); massue, crochet (WMantidae, Peytoureau, 1805); paraphallus, spinus titillatorius, cover (Blartidae, Wesché, 1008); titillator (Miall et Denny, 1886). e) Epiphalle ou titillateurs. — Petite pièce sclérihée de forme très variable, située au-dessus des valves et naissant imdépen- damment d’elles. Synonymie : titillator (Pkasgonuridae, Locustidae, Brunner, 1876); furca et alae (Phasgonuridae, Berlese, 1882); ungui- culae penis (Locustidae, Berlese, 1882); titillateurs (Pas gorut- 22 L. CHOPARD. ridae, Peytoureau, 1895); pièce transversale (Locustidae, Peytoureau, 1895); periañndro (PAasgonuridae, Berlese, 1900) : perifallo (Locustidae, Berlese, 1909); epifallo (7 zamnotrizon, Berlese, 1000). 1) Pseudépiphalle. — Je désigne sous ce nom les valves supérieures sclérifiées des Gryllides qui s'unissent en une pièce médiane rappelant l’épiphalle par sa situation. Synonymie : titillator (Gryllidae, Brunner, 1876); spina et alae (Gryllidae, Berlese, 1882); spathula et acus (GryLlotalpa, Berlese, 1882); periandro et epifallo (Gryllidae, Berlese, 1909). g) Vomer sous-anal. -— Formation fortement sclérifée, souvent en forme de griffe, située sur le 10° sternite des Phas- mides mâles. Synonymie : Vomer subanalis (Pantel, 1800); titillator (Redtenbacher, 1008). À) Apophyse phalloide. -— Petite pièce fortement sclérifiée située au-dessus du pénis chez les Mantidae. Synonymie : Pénis (Chopard, 1914). 3° Région génitale femelle. a) Plaque sous-génitale. Dernier sternite visible de l’ab- domen ou petite pièce intersegmentaire appliquée sur la base de l'oviscapte (Ænsifera). Synonymie : plaque sous-anale (Serville 1830); lamina subgenitalis (Brunner, 1876); lamina . subgenitalis spuria (Blattidae, Mantidae, Brunner, 1876); plaque sous-génitaie (Peytoureau, 1805); operculum vaginale (Phasmidae, Bur- meister, 1838). b) Epigyne. — Petite pièce homologue de la plaque sous- génitale des Ensifères et existant seulement chez les Dictyo- ptères où elle se trouve invaginée comme l’oviscapte. Synonymie : Lamina subgemitalis (lattidae, Brunner, 1876); epigynium (WMantidae, Berlese, 1882). c) Oviscapte. — Ensemble de l’armure. 4 SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 23 Synonymie : Oviscapte, ovipositor, egg valves, Legescheide, Legerohre, vagina; apophyses podicis (Locustidae, Berlese, 1882). d) Valves supérieures de l'oviscapte. Synonymie : l'ergorhabdite (Lacaze-Duthiers, 1853) ; oberen Blätter (Graber, 1870); vagina superior (Brunner, 1876); lamina superior (Berlese, 1882); valves supérieures (Saussure, 1870); apophyses superiores podicis (Zocustidae, Berlese, 1882); apophyses génitales supérieures (Peytoureau, 1895). e) Valves inférieures de l'oviscapte. Synonymie : Sternorhabdite (Lacaze-Duthiers, 1853) : unteren Blätter (Graber, 1870); valves inférieures (Saussure, 1870); vagina inferior (Brunner, 1876); lamina imferior (Ber- lese, 1882) ; apophyses inferiores podicis (Locrstidae, Berlese, 1882); apophyses génitales inférieures (Peytoureau, 1895). f) Valves internes de l'oviscapte. Synonymie : Sternite ou gorgeret (Lacaze-Duthiers, 1853); vagina superior interna (Brunner, 1876); gorgeret (Graber, 1870); gladium (Berlese, 1882); lobi membranacei (Locus- tidae, Berlese, 1882); apophyses génitales accessoires (Peytou- reau, 1895). g) Pileolus. —— Petite pièce appliquée sur les valves supé- rieures, à leur base, représentant ce qui reste du 8° sternite. Synonymie : Epimérite (Lacaze-Duthiers, 1843); Seiten- stück (Graber, 1870); pileolus (Phasgonuridae, Berlese, 1882); squamula terebrae (Gryllilae, Berlese, 1882) ; squamula (Locustidae, Berlese, 1882); baguette (Blattidae, Peytoureau, 1805); support de l’apophyse génitale supérieure (Paasgonu- ridae, Peytoureau, 1895). }) Apophyses internes des valves de l'oviscapte. —- Ces longues apophyses, très développées chez les Loctstidae, peuvent être homologuées à certaines pièces de la base de l'ovi- scapte des Blarhidae. Synonymie : Styli (Berlese, 1882); cacolet et pièce trapé- zoide (Blattidae, Peytoureau, 1895). : 24 L. CHOPARD. 1) Valve. -— Extrémité de l'oviducte présentant deux lèvres imembraneuses accolées à la base de l’oviscapte; n’est bien développée que chez les Ensifères. Synonymie : Vulva (Brunner, 1870). Cette rapide énumération, jointe à l'exposé sommaire des travaux fourni dans les pages précédentes (1), peut donner une idée de l'état actuel de la question. On peut voir que des diver- gences de vue assez sérieuses subsistent sur la plupart des points et, comme Je l'ai dit plus haut, une étude nouvelle est désirable tant au point de vue des sujets litigieux que de la question presque neuve de l'organe copulateur. Restent donc à fixer les conditions dans lesquelles cette étude doit être entre- prise pour donner des résultats intéressants et permettre de déduire des considérations générales applicables à l'ordre entier des Orthoptères. À ce sujet, j'estime particulierement nécessaire d’étendre une étude de ce genre à un grand nombre de types et non pas de la limiter à quelques espèces choisies arbitrairement. Parmi les formes innombrables d'insectes, 1l est infiniment difficile de choïsir celles qui peuvent représenter les caractères moyens d'un groupe et nul ne peut se flatter de connaître ces caractères sans un long et pémible apprentissage. le n'ai donc pas hésité à consacrer une importante partie des pages qui vont suivre à la description et la figuration des variations présentées par l'armure génitale dans toute la série des Orthoptères. J'ai dû, à mon grand regret, faire le plus grand nombre de ces descriptions sur des cadavres desséchés ou momifiés dans l'alcool. Ce n'est, certes, pas là ma façon de comprendre l'étude des êtres vivants; même au point de vue purement morphologique, on ne peut les connaître dans ces conditions que d’une façon très imparfaite Cependant, dans le cas présent, la nécessité de tenir compte de nombreuses (1) Il a paru, depuis le dépôt de ce manuscrit, un travail très important, que je n’ai malheureusement pas pu analyser, auquel je renvoie le lecteur : E. M. WALkER. The terminal abdominal structure of Orthopteroid Insects. A phylogenetic study (A»». ent. Soc. Am., XII [1919], pp. 267-316, pl. 20-28). mr SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 25 formes de provenances diverses ne me permettait pas le choix d'une autre méthode.” Le plan que je me propose de suivre au cours de ce travail est donc le suivant 1° Choisir dans chacune des grandes fanulles d'Ortho- ptères (1) un type à décrire très complètement, mâle, femelle ct développement des armures dans les deux sexes ; 2° Etudier dans chaque famille les modifications subies par cette forme typique chez un certain nombre d'espèces; 3° Synthétiser les résultats obtenus et en tirer les conclu- sions morphologiques et phylogéniques. La méthode suivant laquelle a été effectuée l'étude des types principaux demande quelques explications. J'ai laissé en effet de côté les organes internes qui ont été bien étudiés, m'atta- chant surtout à la morphologie de l'armure externe chez l'adulte et au cours du développement. Je me suis borné à mdiquer l'emplacement des orifices naturels par rapport aux sclérites abdominaux et les principaux muscles utiles à connaître pour comprendre le fonctionnement des organes. | Le choix des espèces types n'a pas été laissé tout à fait au hasard; 1l me fallait en effet des espèces assez communes pour pouvoir disposer de nombreux exemplaires et dont l'éle- vage facile permettait de suivre toutes les phases du dévelop- pement postembryonnaire. Comme type de Dictyoptères, J'ai choisi Blatta ortentalis L.(® et Mantis religiosa L., toutes deux fort communes et faciles à étudier. (r) Je divise les Orthoptères en quatre sous-ordres et sept familles qui sont: Dictyoptera. Fam. Gry/loblattidae, Blattidae, Mantidae. Ensifera. Fam. Phasgonuridae, Gryllidae. Phasmodea. Fam. P/asmidae. Locustodea. Fam. Zocustidae (Acridiidae). Par suite de l'impossibilité de me procurer des matériaux, je n'ai pas pu accorder à la si remarquable famille des Gryl//oblattidae une place suffisante dans mon travail. (2) Une espèce d’une autre sous-famille que celle des P/aftinae, Blattella gcrmanica L. par exemple, aurait mieux représenté le caractère de la famille au point de vue de l’organe copulateur; la difficulté de me procurer des matériaux m'a fait choisir la Blatte la plus commune chez nous et la plus facile à élever. 26 L. CHOPARD. Pour les Ensifères, j'ai pris le Gryllomorphe (Gryllomorpha dalmatina Ocsk.), espèce domestique dont j'ai pu faire l’éle- vage complet et PAolidoptera femorata Fieb., Decticinae assez commun dans le midi de la France et que J'ai pu élever également depuis l'œuf. Orthacanthacris aegyplia L. m'a fourni un bon type de Locustidae. Enfin, Je dois mentionner spécialement le type de PAas- mridae. 1 était en effet difficile de se procurer une espèce de ce groupe dont les deux sexes fussent représentés à peu près également et dont l'élevage fût possible. Je dois à M. l'abbé FOUCHER la bonne fortune d’avoir eu à ma disposition un Phasmide des plus remarquables, remplissant parfaitement ces conditions. M. FOUCHER a en effet obtenu depuis plusieurs années, grâce à une méthode et un soin admirables, l'acclima- tation du superbe Cyfhocrania gigas L. et 1l m'a permis de puiser dans ses élevages les matériaux nécessaires à mes recherches; qu’il me soit permis de lui en témoigner ici mes plus vifs remerciements. Je tiens également à remercier M. le Prof. PBOUVIER qui, avec son extrême obligeance habituelle, m'a autorisé à étudier de nombreux spécimens appartenant aux riches collections du Muséum national d'Histoire naturelle. D'autre part, M. René OBERTHÜR et les Directeurs de la Revue /zsecta m'ont grandement facilité, malgré les difficultés actuelles, l’impression de cette thèse et ont droit, de ce fait, à toute ma reconnaissance. Ce m'est enfin un agréable devoir de témoigner ma profonde gratitude à mes professeurs de la Sorbonne et tout particu- lièrement à M. le Prof. PRUVOT dans le laboratoire duquel J'ai pu terminer ce travail. RECHERCHES SUR LA CONFORMATION ET LE DÉVELOPPEMENT des derniers segments abdominaux chez les Orthoptères. IL — Conformation générale de l’Abdomen a) Constitution du segment abdominal typique. H. DE LACAZE-DUTHIERS a donné en 1853 un schéma de la constitution du segment abdominal des Insectes qui est encore accepté, sans modifications importantes, par les auteurs récents. Théoriquement chaque segment abdominal ou urite est composé de deux demi-anneaux sclérifiés réunis de chaque côté par deux pièces latérales disposées un peu obliquement l’une au-dessus de l’autre; les deux demi-anneaux portent les noms de tergite et sternite (ou urotergite et urosternite); les pièces latérales ou pleurites sont appelées épimérites et épisternites, la première étant au-dessus et un peu en arrière de la seconde. Dans la pratique, et chez les Orthoptères en particulier, on constate que ce schéma est plus ou moins profondément modifié d’après les processus suivants : 1° Par réduction de certaines des pièces sclérifñiées typiques. Cette réduction s’observe sur tous les anneaux de l’abdomen et porte tout d’abord sur les pièces pleurales. Celles-ci sont en général nulles chez les Orthoptères dont les flancs sont com- plètement membraneux et présentent seulement deux sillons délimitant plus ou moins nettement une partie supérieure et une inférieure que PANTEL (1015, p. 180) désigne sous les noms d’épiméroide et épisternoide. On rencontre cependant dans 28 L. CHOPARD. certains cas des traces de sclérifications sur les flancs; les Plattidae en particulier présentent presque toujours une petite pièce arrondie portant le stigmate ou le recouvrant légèrement, intercalée entre le tergite et le sternite et plus ou moins inti- nement soudée au premier; cette pièce, considérée comme un pleurite par PEYTOUREAU (1805, p. 54), semble plutôt avoir la valeur d’une formation secondaire, détachée du tergite, et Jouant le rôle d’une sorte d’opercule vis-à-vis du stig- mate. La même origme doit être attribuée aux petites p èces FiG. I. _— Schéma de la constitution £Clérifiées situées sous le stig- d'un segment abdominal chez les mate chez les 7'e/riginae, les- Orthoptères (Phasmidue), d’après PANTEL ; t, tergite: s, sternite; em, Quelles sont formées par la Épumereide GE éDienone. portion réfléchie du bord laté- ral du tergite qui se trouve plus ou moins nettement «séparée de celui-ci. Enfin J'ai rencontré chez une espèce de Decticinae (Chelidoptera bicolor Phil.) une structure tres exceptionnelle consistant dans la présence d’une grande pièce latérale sur le 8° urite seulement. Ici encore, il s’agit manifestement d’une formation secondaire détaché du tergite et non d’un pleurite primitif. On peut noter que les stigmates sont portés par les flancs chez les Ensifères seulement tandis que, dans tous les autres groupes, — sauf, d’après PANTEL, certains PAasmidae les orifices respira- toires sont situés sur les bords latéraux des tergites. La réduction des pièces sclérifiées peut également se montrer a la face inférieure de l’abdomen. C’est surtout chez les : Phasgonuridae que les sternites ont tendance à disparaître, et certains Æphippigerinae par exemple ne portent plus que de très petites plaques tenant le milieu de l’arceau ventral. Le 1°" sternite est généralement très réduit dans le même groupe, ainsi que chez les Gryllidae et chez les Dictyoptères. Par contre, ce même stermite est toujours bien développé chez les Phasmidae et les Zocustidae, et il se soude plus ou moins intimement avec le métasternum. SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 29 Les tergites sont toujours très bien sclériñés 1) dans tous les groupes, le 1° ayant toutefois tendance à se raccourcir, chez les Dictyoptères surtout, et se soudant complètement au méta- FIG. II. — Pièces sclérifiées secondaires développées sur les flancs de différents Orthoptères; 4, chez un Blattidae (Leucophaea Striata Kirby); B, chez un Locustidae (Acrydium bipunetatum 1); C, chez un Phasgonuridae (Chelidoptera bicolor Phil.) ; 4, pièce secondaire ou faux pleurite. notum chez les Phasnndae; quant aux tergites apicaux, ils montrent constamment une disposition très particulière sur laquelle 1l y aura lieu d’insister en discutant la question du nombre des sclérites abdominaux. 2° Par division longitudinale des pièces sclérihiées. Cette division s’observe d’une façon constante sur les derniers segments de l’abdomen et sur les sternites seulement ; elle a été déjà signalée par BERLESE, en 1882, qui a reconnu l’importance jouée par ce processus dans la formation de l’armure génitale des deux sexes. On peut prévoir par suite que cette division, débutant par les sternites apicaux, s’étendra en avant jusqu’à la base de l’armure génitale. Les sternites qui se trouvent ainsi modifiés sont tout d’abord le 11° et le 10°, lesquels contribuent à la formation des valves anales ®; chez les Phasmidae la division du 10° sternite ne s’étend que sur la partie apicale, ce sternite étant beaucoup plus allongé que dans les autres groupes. Cette modification est constante dans (1) Sauf le 112 qui, d’après HEYMONS, n'existe que chez l'embryon. (2) Les auteurs récents, BERLESE en particulier, admettent que Île 10® sternite est absorbé dans la formation des pièces génitales — chez le mâle tout au moins —; j'ai déjà indiqué une opinion toute différente à ce sujet 1017, p. 107) et aurai l’occasion d'y revenir au cours du présent travail, 30 L. CHOPARD. les deux sexes et ne s’étend guère plus loin dans le sexe mâle; on y observe cependant une tendance très nette à la division longitudinale de la plaque sous-génitale ou 0° sternite et, dans un cas très exceptionnel (chez un Blattide, LZeucophaea striata Kirby), j'ai pu observer la division presque totale de ce dernier, lequel est alors soudé aux pièces génitales. Dans le sexe femelle on constate d’une façon régulière la division des 0° et 8° sternites, le premier prenant une part importante à la formation de l’oviscapte, le second étant plus ou moins complètement divisé et rejeté latéralement en deux pièces séparées à la base de l’oviscapte. b) Nombre des segments abdominaux. Tandis que BRUNNER VON WATTENWYL (1876, p. 4) attri- buait aux Orthoptères 10 segments abdominaux, les auteurs plus récents semblaient d’accord pour compter 11 urites, en considérant les valves anales comme équivalant à un urite terminal. Cependant, quelques-uns des travaux parus récem- ment posent à nouveau la question et la résolvent différem- ment, le nombre 12 semblant devoir être considéré comme le nombre typique des segments abdominaux chez ies Ortho- ptères. En présence de ces opimions différentes sur une question touchant de près à la morphologie générale de tous les Insectes, il est intéressant de passer en revue et de confronter les faits sur lesquels les auteurs appuient leurs théories. 1° Cas des jeunes Locustidae. La conformation spéciale des derniers tergites chez les jeunes Locustidae a apporté le premier et, semble-t-1l, un des meilleurs arguments en faveur de la dernière opinion exprimée. Déjà notée par PEYTOUREAU (1805, p. 118), il semble que ce soit BERLESE (1000, p. 257) qui en ait fait ressortir l’importance. Rappelons brièvement les faits : Chez les Locustides adultes, il existe au-dessus de l’anus une grande plaque suranale s’étendant depuis le 0° tergite jusqu’à l’apex de l’abdomen; antérieurement cette plaque semble limitée par deux lignes carénées obliques qui sont considérées habituellement comme les sutures limitant posté- rieurement le 10° tergite; par suite, celui-ci se trouverait assez SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 31 large sur les côtés, mais presque nul au milieu. Si l’on observe des jeunes individus, jusqu’au 3° âge environ, on constate qu’il existe à peu près au milieu de la plaque suranale une suture 2. € F1G. IT. — Derniers tergites de jeunes Locustidae; A, Pyrgomorpha conica Oliv.: B, Stauroderus bicolor Charp.; C, Chortippus pulvinatus Fisch.-Wald, (x30 env.) : 10, 10° tergite; 12, 12° tergite ou valve anale supérieure. transversale droite ou un peu arquée; cette suture, très nette à l’éclosion, s’efface peu à peu et disparaît en général complè- tement après la 3° mue. Il est évident que si l’on considère les lignes carénées dont j'ai parlé plus haut comme une suture, limitant le 10° tergite, la nouvelle higne divisant la plaque sur- anale délimitera un 11° etrun. 12° tergite, Cette opinion, qui semble la plus logique, corres- pond-elle à la réalité? Tout d’abord, les lignes dont il est ici question ont-elles la même valeur au point : F1G. IV. — Coupe parallèle au plan sagittal de de vue morphologique. l'extrémité abdominale d’un jeune Stauroderus Nous avons dit que la bicolor Charp., X40; 6 à 12, 6° à 12° tergites; V à IX, 5° à 9° sternites. première de ces lignes, celle qui persiste jusqu’à l’âge adulte, en s’accentuant même, 32 L. CHOPARD. est une ligne carénée, généralement bien nette sur les côtés, mais plus ou moins atténuée au milieu. Cette ligne ne semble pas présenter les caractères d’une suture, et les coupes parallèles au plan sagittal ne montrent m1 invagination de la cuticule, ni diminution de l’épaisseur de la couche indurée indiquant le passage d’un sclérite à un autre. Il semble donc qu’on puisse considérer cette ligne comme une carène n’ayant pas la valeur morphologique d’une suture et homologue des carènes que l’on rencontre sur le 10° tergite de nombreux Orthoptères, et en 15 C: FIG. V. — Derniers tergites chez quelques Locustidae adultes; À, Pyrgomorpha conica Oùv. gg; B, Pyrgomorpha conica ©; C, Acrydium bipunectatum LL. (XI18 env.); 10 et 12, 10° et 12° tergites. ; particulier des Phasgonuridae. La limite réelle du 10° tergite serait donc reportée à la suture transitoire située au milieu de la plaque suranale, celle-ci disparaissant, suivant un processus de contraction fréquent chez les Locustidae, et s'étendant en avant parfois jusqu’au 0° tergite (Calliptamus). On peut citer à l’appui de cette opinion le fait que, chez certaines espèces (Chortippus pulvinatus Fisch. Wald.), la carène basale du 10° tergite est fort peu développée chez les jeunes individus, alors que la suture apicale est marquée d’une façon très nette, tandis que des groupes entiers montrent une suture persistante à l’apex de ce même 10° tergite. Les Pyrgomorphinae, les Pamphaginae et les Eumastacinae conservent ainsi très nette- ment la suture primitive jusqu’à l’état adulte; mais ce sont les Tetriginae qui offrent les caractères les plus intéressants à ce sujet. Ici non seulement la suture primitive persiste, mais la carène basale est arquée en dehors au lieu d’être arquée en dedans; de ce fait, elle présente un aspect complètement diffé- rent de la carène des autres groupes et ne rappelle plus aucu- nement une ligne suturale déhimitant deux tergites. “Lie SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 33 2° Cas des embryons de Gryllotalpa, Gryllus, etc. Plusieurs auteurs récents, CHOLODKOWSKI, WHEELER et surtout HEYMONS, dans ses belles études sur l’embryologie des Orthoptères, sont arrivés à la conclusion que le nombre des segments abdominaux chez les Insectes est normalement de douze. Dans son premier grand travail sur l’embryologie, HEYMONS (1805, p. 28) aborde la question en ces termes « Auf das 11 Abdominalsegment welches als Extremitätenpaar die Cerci trägt, und auch (PAyliodromia) mit einem echten Côülomsäckchenpaar versehen sein kann, folgt nach meiner Auffassung noch ein zwôlfter Endabschnitt. Derselbe ist durch den Besitz der Afteroffnung ausgezeichnet, enthält zwar Mesoderm, aber keine Ursegmente und entbehrt der Extremi- tâten. Er würde etwa dem Telson der Crustaceen entsprechen und als Analsegment bezeichnet werden kônnen ». Ainsi présentée la question ne semblait pas résolue dans un sens nettement différent de celui de certains travaux antérieurs, les valves anales ayant été déjà considérées comme formant un segment terminal distinct. Mais l’auteur, dans plusieurs notes ultérieures, a précisé sa pensée et indiqué qu'il existait chez l'embryon un 11° urite portant les cerques; cet urite, intercalé entre le segment préterminal des adultes et la valve anale supérieure, disparaissant complètement après l’éclosion (). Les valves anales inférieures seraient pour lui formées seule- ment par la partie sternale du 12° urite; comme je l’ai déjà fait observer (1917, p. 108), 1l semble bien cependant que deux urites prennent part à la constitution de ces valves. Il n’y a, d’ailleurs, aucune impossibilité à concilier cette opinion avec la présence d’un 11° urite embryonnaire, mais 1l faut admettre que la partie ventrale de celui-ci persisterait et prendrait part à la formation des valves anales inférieures; quant à la valve anale supérieure, elle constituerait seule le 12° urite ou telson. 3° Cas des Carausius. On doit à J. PANTEL (1917, p. 280) une remarque très inté- ressante sur la conformation de la valve anale supérieure de : (1) HEYMONS cherche chez de très jeunes Gry//us des traces de ce segment, mais les figures qu’il donne sont beaucoup moins démonstratives que lorsqu'il s’agit des embryons. 34 L. CHOPARD. certains Phasmides (Carausins Br.) : tandis qu’en général cette pièce forme une très petite plaque triangulaire située au-dessus de l’anus, elle montre ici une division transversale très nette délimitant deux petits articles dis- tincts. L'auteur admet par suite qu’il s’agit d’un 11° et d’un 12° tergites rudi- mentaires, qu’1l pense pouvoir assimiler d’une part à ces mêmes pièces, telles que les définit HEYMONS, d’autre part aux deux parties de la plaque suranale des jeunes Zocustidae. Il semble parfaitement logique de considérer la valve anale supérieure de Fig. VI. — Derniers tergités" certains Carauszu5 comme formée par de Carausius morosus Br. d’après PANTEL; 9 à 13, 9 deux tergites rudimentaires, mais ceux- à 13° tergites; €, cerques. ci ne peuvent pas, à mon avis, être homologués à la plaque suranale des Locusiidae, car, comme je lai indiqué plus haut, je ne considère pas celle-ci comme formée par un 11°et un 12° tergites. En ce qui concerne l’assi- milation aux 11° et 12° tergites d’'HEYMONS, il faudrait pour l’admettre que deux conditions exceptionnelles fussent réalisées chez les Phasmides : 1° Que le 11° tergite, qui, d’après HEYMONS, disparaît chez les autres Orthoptères après la période embryonnaire, persistit ; 2° Que le 12° tergite qui forme, dans la plupart des cas, une valve anale supérieure, disparûüt 1c1 avant le 11°. Par suite, la valve anale supérieure, qui représente chez tous les Orthoptères le tergite terminal (11° pour certains auteurs, 12° pour HEYMONS), représenterait chez la plupart des Phasmides 1) le tergite préterminal (11° tergite embryonnaire d’'HEYMONS) et ne serait par conséquent pas homologue à celle des autres Orthoptères. Rien ne s'oppose évidemment à la réalisation de ces condi- tions exceptionnelles, mais la comparaison des Phasmides avec _les types des autres familles amène plutôt à considérer la formation particulière observée chez les Carausius soit comme un dédoublement secondaire du tergite terminal, soit plutôt (1) Sauf lorsqu'elle est double comme chez les Carausius étudiés par PANTEL. : SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 35 comme résultant de la persistance d’un tergite postérieur au tergite terminal des autres Orthoptères, et qui serait par conséquent un 13° tergite. En résumé, des trois ordres de faits envisagés ici, le premier ne semble pas devoir être retenu; le second nous montre qu’un 11° urite existe chez les embryons d’Orthoptères, mais ses parties tergales disparaissent toujours après la période embryonnaire, ses parties sternales concourant à la formation des valves anales; le troisième semble indiquer, chez certains Phasmidae seulement, la présence d’un 13° tergite rudimen- taire. Les cerques appartiendraient toujours au 11° segment abdominal. Nous sommes donc amenés à considérer que l’abdomen des Orthoptères est primitivement composé de 11 somites complets, dont le 11° cependant n’est plus représenté après la période embryonnaire que par les cerques et par ses parties sternales (1); en arrière de ce 11° sternite se trouve une plaque ou telson servant à l’occlusion de l’anus, à laquelle ne correspondent pas de lames sternales; cette plaque peut donc être considérée comme un 12° somite incomplet qui, dans certains groupes (Phasmidae), est soudé à un 13° tergite tout à fait rudimentaire et en voie de disparition. La formule segmentaire de l’abdomen des Orthoptères peut donc être, d’une façon générale, comprise comme suit : Tergites : I (Réduit ou soudé au métanotum) +11 +111 +1IV +V+VI+VI+VINI+IX +X + XI (nul chez l’adulte) + [XII + XIIT (valve anale supérieure) |. ; Sternites : | (réduit ou soudé au métasternum) + [1 +111 +1IV +V+NVI+VITEVII+IX+[X+XI (valves anales infé- rieures) |. c) Segments intéressant les régions périanale et génitale. Sur les douze ou treize segments abdominaux dont nous venons de reconnaître l’existence chez les Orthoptères, un certain nombre seulement nous intéresseront particulièrement (1) Par suite de la disparition de ce 11° tergite après l’éclosion, il se trouvera, dans l'étude des individus adultes ou même jeunes, une lacune dans la série des tergites abdominaux ; nous nous trouverons ainsi amenés à décrire un 10® et un 12 tergites sans avoir à citer jamais le 11°. 1 ee 1 30 L. CHOPARD. au cours de ce travail; ce sont ceux qui ont subi une adaptation spéciale en rapport avec le fonctionnement de l’anus ou qui concourent plus ou moins étroitement à la constitution de l’armure génitale dans les deux sexes. On peut donc, pour la facilité de l’étude, diviser les sclérites composant l'extrémité abdominale en deux groupes; l’un comprendra les pièces entourant l’anus et formera la région périanale; l’autre, les pièces entourant l’orifice génital et donnant naissance à l’armure génitale; ce sera la région cénitale. | 1° Région périanale. L’anus se trouve placé entre un système de trois valves qui assurent son fonctionnement et aux bords desquelles sont insérées les membranes périanales; 1l existe une valve supé- rieure et deux valves inférieures. Les sclérites formant ces valves sont ceux qui intéressent directement la région péria- nale; ce sont : 1° Le 12° tergite et le rudiment du 13°, quand celui-ci existe; ils forment la valve anale supérieure ; 2° Les 10° et 11° sternites, qui sont généralement divisés le long de la ligne médiane et soudés entre eux par leurs bords externes, leurs bords internes restant écartés et donnant inser- tion à la membrane périanale; chacune des deux moitiés ainsi obtenues forme une des valves anales inférieures. D'une façon un peu moins directe, les 11° et 10° tergites se trouvent intéressés par cette même région et présentent des modifications souvent très remarquables. Le premier de ces tergites, nous l’avons vu, n’est représenté qu’à la période embryonnaire, mais près de ses bords latéraux sont insérés les cerques, appendices très caractéristiques des Insectes inférieurs et d’une grande importance, tant au point de vue morpholo- gique que phylogénique. Le 10° tergite, par contre, est toujours bien développé et montre souvent une tendance à surplomber les tergites suivants. C'est, en effet, une caractéristique des sclérites terminaux de l’abdomen de présenter une tendance à l’invagination autour de l’orifice anal. C’est ainsi que, comme le remarque PANTEL (1018, p. 203), le 13° tergite des Phasmidae est inva- giné sous le 12°, celui-ci présentant lui-même une tendance très mA { ie SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 3/ générale, dans tous les groupes, à disparaître sous le 10°. Cette tendance est poussée à l'extrême chez les Dictyoptères et surtout les Blattidae, chez lesquels le 12° tergite est souvent nul ou réduit à un petit tubercule membraneux. Les sternites montrent dans la formation des valves anales inférieures la réalisation du même processus, le 11° sternite s’invaginant à la suite de l’orifice anal et se trouvant par suite superposé au 10°. ie VII. ï de ï CAE x Re a V i / X Potexl FiG. VII. — Coupe longitudinale schématique indiquant la constitution de l'extrémité abdominale chez les Orthoptères g' et 9 adultes; 8 à 13, 8° à 13° tergites; VIII à XI, 8° à 11° sternites; &, orifice anal; g, orifice génital. 2° Région génitale. Le cas est ici différent suivant le sexe considéré. Chez le mâle l’orifice génital est toujours situé entre les 09° et 10° sternites et l’armure génitale prend naissance dans la membrane unissant ces deux sternites. Contrairement à l'opinion de BERLESE, nous verrons qu'aucun sclérite ne prend part à la constitution de cette armure. Par suite, la région génitale, chez le mâle, ne semble devoir intéresser que la membrane au milieu de laquelle débouche l’orifice génital; cependant, le 0° sternite présente, d’une façon constante, des modifications concomitantes du développement des pièces génitales; il forme généralement une plaque sous-génitale protégeant l’organe copulateur et est, morphologiquement et physiologiquement, inséparable de ce dernier. Chez la femelle, l’orifice génital est un peu plus variable comme situation, se trouvant soit entre les 7° et 8° sternites, soit au milieu du 8° ou entre celui-ci et le 0°. Dans tous les cas, 1l est entouré d’une armure génitale plus développée que celle du 38 L'1CHOPARD; mâle et à la formation de laquelle prennent toujours part les 8° et 0° sternites. Si donc nous nous bornons à examiner les pièces entourant directement les orifices anal et génital, nous aurons à nous occuper des somites IX à XII (XIII chez certains Phasmides) pour les mâles et VIII à XII (XIII chez les mêmes Phasmides) pour les femelles. Mais les modifications profondes subies par ces segments terminaux ont leur retentissement sur les segments précédents et notre étude devra porter souvent sur tous les urites apicaux jusqu’au 7° et même 6° inclusivement. C’est donc l’étude détaillée de ces segments apicaux de l’abdomen que nous allons maintenant entreprendre. * * DICTYOPTERA Fam. BLATTIDAE Type étudié : Blatta ortentalis. Linné. MÂLE RÉGION PÉRIANALE. — Cette région présente à l’étude la plaque suranale, les cerques et les valves anales. Plaque suranale. -— La plaque suranale est formée par le dernier tergite apparent de l’abdomen, c’est-à-dire le 10° ter- gite, qui est très grand, dépassant l'extrémité abdominale et surplombant les valves anales. Sa forme est assez réguliè- rement rectangulaire, à bord postérieur droit, angles un peu arrondis; 1l est environ quatre fois plus large que long; son bord postérieur est libre, très aminci. Les bords latéraux sont un peu obliques et viennent, après avoir contourné la base des cerques, au contact des valves anales inférieures, à leur bord externe, Valves anales. — Les valves anales sont réduites aux deux valves inférieures, la valve supérieure formant simplement un. très petit triangle membraneux situé au milieu des valves infé- rieures, entre celles-ci et la plaque suranale. Les valves infé- rieures forment deux grandes plaques triangulaires, à bord postérieur un peu convexe et angle externe arrondi; elles sont déprimées, très amincies aux bords postérieur et externe, plus large au bord interne, lequel est membraneux. Elles présentent une face supérieure et une face inférieure, toutes deux sensi- blement égales, noirâtres, unies en une mince lamelle aux bords postérieur et externe, écartées et réunies par la petite surface membraneuse du bord interne. L’angle latéral du 10° tergite vient, de chaque côté, au contact de l’angle externe de la valve anale inférieure. On peut donc considérer celle-c1 comme 40 LL GHOPARD: formée par une moitié du 10° sternite soudée à une moitié du 11° sternite, la surface inférieure correspondant au 10° ster- nite. La soudure, très complète extérieurement et postérieu- rement, est moins intime intérieurement, où les bords des deux demi-sternites se trouvent éloignés et unis par une membrane. L’anus s’ouvre entre les valves inférieures et le petit triangle membraneux représentant la valve supérieure. Cerques. — Les cerques sont insérés à la base du 10° tergite, de chaque côté, au-dessus des valves anales; leur base est entourée d’un anneau chitineux complet formé, du côté supéro- externe, par le bord latéral du 10° tergite; du côté inféro- interne, par un demi-anneau très mince, isolé dans la membrane unissant les valves anales à la plaque suranale. Les cerques sont assez longs, un peu renflés au-dessus de la base, très amincis vers l’extrémité; leur face supérieure est déprimée, presque glabre, leur face inférieure convexe, pubescente. Ils sont formés de 14 articles un peu plus longs au milieu qu'aux deux extrémités; le dernier article est très étroit, subaigu à lapex RÉGION GÉNITALE. La région génitale comprend la plaque sous-génitale, les styles, les valves génitales et le pénis. Plaque sous-génitale. — T:a plaque sous-génitale est formée par le 0° sternite qui est très développé, environ deux fois aussi long que le sternite précédent. Elle est assez bombée à la base, un peu déprimée le long des bords latéraux et postérieur; sa surface est glabre dans la partie bombée, faiblement pubes- cente dans la partie déprimée. Les bords latéraux sont courts, faiblement convexes, formant avec le bord postérieur un angle obtus et arrondi. Le bord postérieur est assez fortement convexe et donne insertion, de chaque côté, près de l’angle externe, au style. La face interne de la plaque sous-génitale est presque entièrement libre, donnant seulement insertion, à sa base, à une fine membrane qui l’unit aux pièces génitales. Styles. _— Les styles sont deux petits appendices insérés, comme nous venons de le voir, sur le bord postérieur du 0° sternite, un peu ‘au-dessus des angles externes de celui-ci. A leur base, le bord du sternite se dédouble, formant une petite cavité articulaire aux bords de laquelle s’insère la membrane fixée d’autre part à la base du style; celui-ci conserve donc \ SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. AI une grande mobilité. La forme des styles est celle d’une longue tigelle très mince et un peu incurvée en dedans; leur longueur est à peu près égale à celle de la plaque sous-génitale. Ils sont recouverts d’une pubescence rare et courte, leur apex est arrondi. Valves génitales. — Au premier coup d’œil, l’ensemble des pièces génitales forme un amas désordonné de petites pièces de formes bizarres et complètement asymétriques; on peut cependant y reconnaître, en outre du pénis proprement dit, deux groupes superposés et réunis par leurs bords externes de telle façon que les pièces supérieures droite et gauche sont unies aux pièces symétriques inférieures. Nous étudierons ici ces deux groupes sous le nom de valves génitales. La valve supérieure droite forme, à sa base, une masse assez épaisse et en partie membraneuse, arrondie du côté externe; du côté interne et à l’apex, elle est au contraire très amincie en forme de lame chitineuse divisée en deux parties apicales diver- gentes, en forme de crochets ; le crochet interne forme une sorte de petite fourche à deux dents dirigée vers la base des pièces génitales ; le crochet externe est long et grêle, à pointe un peu tordue et dirigée vers la face externe. La valve supérieure gauche est assez étroite, formant une espèce de capuchon chitineux qui couvre le bord apical externe du pénis; son bord externe est épaissi vers la base, sur la moitié de sa longueur, présentant une lame chitineuse étroite, garnie de petites aspérités aiguës, dirigées en avant. Vers la face interne, la valve devient membraneuse et s’unit, à sa base, avec la valve supérieure droite. La valve inférieure droite est une grande plaque chitineuse, bien délimitée, élargie et arrondie à l’apex, assez étroite vers la base, qui se termine par une petite lame transversale rejoi- gnant la valve gauche. La valve inférieure gauche, large à la base, se divise vers le milieu en deux parties; la moitié interne se replie près de la base, du côté interne, présentant une pièce inférieure portant un prolongement en bec aigu, tourné vers la valve droite, et une pièce supérieure étroite, allongée, divisée au sommet en deux lobes dont l’externe arrondi, l’interne aigu; large et lamellaire, la moitié externe s’allonge en un étroit processus, 42 L. CHOPARD. dépassant toutes les autres pièces du complexe génital, bifide a l’apex. Les valves droites, supérieure et inférieure, sont umies par une pièce interne assez volumineuse, s’articulant avec la valve supérieure, à la fois, par son bord supéro-externe et par un épaississement interne quadrangulaire; l'articulation avec la valve inférieure est plus simple et se fait par l’angle supéro- interne de la pièce interne qui présente une plaque inférieure assez développée. Les valves gauches sont unies par leurs bases sans interpo- sition d’une pièce spéciale, si ce n’est une fort petite pièce triangulaire placée au point d’articulation de la valve supé- rieure et de la valve inférieure. Pénis. —_ Le canal éjaculateur débouche au milieu de ces pièces compliquées, à la base de la face interne d’une pièce arrondie à l'extrémité, faiblement chitinisée, qui peut être considérée comme le véritable pénis; son bord externe se trouve en partie caché sous le repli formé par la valve supérieure gauche; son bord interne est en grande partie membraneux, hbre. MUSCULATURE. __ Les muscles qui unissent l’armure génitale à l'abdomen semblent tous jouer le rôle de ré/racteurs; on peut en compter six qui, sans être disposés d’une façon absolument symétrique, se correspondent assez nettement à droite et à gauche. Du 0° tergite partent deux rétracteurs assez forts, allant s’insérer à la base commune des valves droites et gauches: les autres muscles partent du 8° sternite et vont s’insérer, à droite sur la pièce interne et à la base de la valve inférieure, à gauche près de la base du pénis et au bord externe de la valve inférieure. La musculature propre de l’armure copulatrice a été étudiée avec beaucoup de soin par PEVTOU- REAU (1805, p. O9). FEMELLE RÉGION PÉRIANALE. — En outre des organes étudiés chez le mâle, cette région intéresse, chez la femelle, les 7°, 8° et 0° tergites. Tergites VII-IX.-_ Le 7° tergite présente un développement plus considérable que les précédents ; son bord postérieur est SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 4.3 très fortement convexe, un peu échancré à l’apex, et vient couvrir la base de la plaque suranale, les 8° et 0° tergites étant presque complètement cachés sous lui; ses bords latéraux sont faiblement convexes, ses angles saillants, aigus; sa surface, assez fortement bombée, est grossièrement ponctuée et pubescente. Les 8° et 0° tergites sont très réduits, formant _deux étroites bandes chitineuses, visibles seulement lorsqu'on soulève le précédent; leurs angles sont arrondis, très peu saillants. Plaque suranale. — La plaque suranale, plus grande que celle du mâle, est formée comme chez celui-ci par le 10° tergite. Sa forme est triangulaire, avec les bords latéraux un peu sinués et l’apex assez largement échancré; elle présente une faible carène médiane: ses bords latéraux contournent la base des cerques, ainsi que nous l’avons vu pour le mâle. Valves anales. — Elles présentent les mêmes caractères que chez le mâle; leur forme est un peu plus large. Examinées par la face ventrale qui, nous l’avons vu, représente le 10° sternite, elles montrent un épaississement basal du bord interne qui s’unit, sur une faible longueur, d’une valve à l’autre. Cerques. -— Les cerques sont un peu plus courts et un peu plus dilatés au milieu que ceux du mâle; leur forme est semblable mais 1ls ne présentent que 12 articles, peu marqués en dessous. RÉGION GÉNITALE. -— Cette région comprend la plaque sous-cémitale, les 8° et 0° sternites, l’oviscapte et l’épigyne. Plaque sous-génitale. — Ta plaque sous-génitale est formée par le 7° sternite; elle est très grande et présente à étudier une partie proximale, une partie distale et enfin la face interne. La partie proximale ou basale occupe environ la moitié de la longueur de la plaque; elle est fixe, légèrement convexe, arti- culée par son bord antérieur avec le 6° sternite; ses bords latéraux sont libres, un peu convexes et forment, de chaqüe côté, un angle postérieur saillant, un peu arrondi, marquant la limite de la partie distale ou apicale. Celle-ci est plus étroite que la partie proximale dont elle est séparée par une véritable articulation, située au niveau des angles postérieurs de la première, mais interrompue latéralement sur une courte longueur. Cette seconde partie de la plaque est comprimée en A4, L. CHOPARD. carène et divisée en deux moitiés présentant une certaine mobilité dans le sens latéral; ces deux moitiés, formant des sortes de valvules à bord inférieur convexe, bord supérieur droit, sont unies par une membrane très ample, repliée à l’inté- rieur à l’état de repos, enveloppant l’oothèque lors de la sortie de cette dernière. La face interne présente, en outre de la membrane signalée ci-dessus, deux prolongements arrondis, à demi sclérifiés, insérés de chaque côté sur la partie basale de la plaque, et rejoignant, par une membrane plissée, les bords supérieurs de la partie distale. Ces prolongements forment une sorte de gaîne qui, au repos, embrasse étroitement entre ses petites plaques sclérifiées l’oviscapte. 11 faut signaler enfin que la membrane de la face interne de la plaque sous-génitale forme sous l'oviscapte une cavité en cul-de-sac dilatable, s'avançant plus ou moins vers la base de l’abdomen, dans laquelle se loge l’oothèque avant son expulsion; je donne à cette cavité le nom de cavité sous-génitale. Sternites VIII et IX. — De même que les tergites, les 8° et 9° sternites sont peu visibles chez l’adulte; on trouve le 8° réduit à deux petites baguettes chitineuses auxquelles s’arti- culent les valves inférieures de l’oviscapte. En ce qui concerne le 0° sternite, nous verrons, dans l’étude du développement, qu’il est bien indiqué chez les jeunes individus et qu’on doit en rechercher les traces dans les valves supérieures mêmes de l’oviscapte. Oviscapte. — L'’oviscapte, bien que peu développé, présente six valves comme dans les groupes où cet organe atteint son maximum de perfection. Sa longueur est de 2,5 millimètres environ, et 1l est profondément caché sous la plaque sous- génitale; les valves en sont faiblement chitinisées, de longueur à peu près égale et étroitement appliquées l’une contre l’autre. Les valves inférieures sont étroites, brunâtres, un peu incurvées en dehors à la base; leur bord interne est légèrement renflé en une saillie garnie de poils courts; leur apex est faible- ment tronqué. Elles sont articulées à leur base sur deux grandes pièces internes quadrangulaires, aplaties; ces pièces sent pro- fondément invaginées sous l’épigyne et contribuent à former, SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 45 avec la membrane prolongeant ce dernier en avant, une vaste cavité sous-génitale. Les valves supérieures, plus larges et plus membraneuses que les inférieures, sont creuses, un peu rephées sur elles-mêmes, formant une gouttière où se logent les valves internes; elles sont réunies, à la face dorsale, vers leur tiers basal ; à la face ventrale, elles se prolongent davantage et s’unissent au niveau de la base des valves inférieures. Elles s’articulent, par leur angle interne, à une petite pièce médiane, unissant les pièces internes des valves inférieures, et terminée antérieurement par deux petites pointes submédianes ; leur angle externe est replié en dessus et vient s’articuler à une petite pièce chitineuse reliée au 8° sternite. Les valves internes sont triangulaires, aplaties latéralement, à apex arrondi; elles sont un peu plus courtes que les valves supérieures, s’unissent à la base de ces dernières et se Joignent sur la ligne médiane. Epigyne: — L'orifice génital se trouve à la face ventrale de la base de l’oviscapte et est recouvert par un repli arrondi, faiblement chitinisé, représentant la véritable plaque sous- génitale morphologique de l’insecte; ce repli a été appelé par BERLESE épigyne. MUSCULATURE. -- La musculature, extrêmement faible, comprend cinq paires de muscles, dont trois 7é/racteurs, s’insé- rant aux pièces internes et à la base des valves, d’une part, au 7° sternite (une paire) et au 8° tergite (deux paires), d'autre part, et deux pro/racteurs allant du 0° tergite à la base des valves. Développement. Les très jeunes individus des deux sexes montrent, dans la conformation de l’extrémité abdominale, des caractères presque identiques. Leur forme est moins déprimée que celle des adultes; les 8° et 0° tergites abdominaux sont courts mais visibles, le 7° n'ayant pas encore acquis le grand développe- ment qu’il prendra chez la femelle; le 10° tergite est triangu- Jlaire, à apex faiblement échancré et arrondi. Les valves anales ont la même forme que chez les adultes, mais sont un peu moins déprimées. En dessous, tous les sternites, jusqu’au 0° inclusi- 46 L. CHOPARD. vement, sont bien développés; le 8° est court, à angles arrondis; le 0°, grand, à bord postérieur convexe, porte deux styles presque aussi longs que lui-même; la seule différence que l’on observe entre les deux sexes consiste dans la présence d’une faible échancrure au milieu de son bord postérieur, chez la femelle. Les cerques sont assez courts, piriformes, et formés, ainsi que E. BUGNION (1917, p. 322) l’a constaté pour une espèce voisine, de trois articles seulement. Nous allons étudier les modifications subies, au cours du développement, par ce type primitif, dans les deux sexes. MÂLE. —_ Les sclérites abdominaux ne subissent, chez le male, que de faibles modifications jusqu’à la dernière mue. Les tergites conservent à peu près la même forme qu’au premier âge; en particulier, en ce qui concerne le 10° tergite, la forme triangulaire, échancrée à l’apex, s’accentue et devient très voisine de ce qui se rencontre chez les femelles adultes. A la dernière mue seulement, cette forme change brusquement et la plaque suranale apparaît tronquée droit, suivant les caractères indiqués dans la description de l’adulte. Les sternites se déve- loppent normalement, sans grandes modifications dans leurs caractères généraux; la plaque sous-génitale prend graduel- lement de plus en plus d'importance, tout en conservant à peu près sa forme originale. Les pièces génitales apparaissent tardivement au 6° âge (stade de 20 mm.) ; leurs ébauches sont asymétriques et appar- tiennent uniquement aux valves inférieures; elles présentent deux groupes bien séparés, le gauche comprenant deux pièces assez allongées, pointues; le droit une seule pièce arrondie, protégée par une assez grande plaque chitineuse inférieure. C’est de ces trois pièces simples que va surgir, à la dernière mué, l’ensemble si compliqué des pièces génitales de l’adulte. Aussitôt après la mue, ces pièces ont leur forme définitive, mais sont un peu ramassées sur elles-mêmes et ne prennent leur complet développement que quelques jours plus tard; la pièce interne, unmissant les valves droites, se trouve au niveau même de ces valves et sera rejetée un peu à l’intérieur du corps par suite du développement des pièces externes. FEMELLE. -— Les changements subis par l’extrémité abdo- minale de la femelle intéressent surtout la face inférieure: les SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 47 tergites, en effet, gardent à peu près la même forme que chez les très Jeunes individus; 1l y a lieu de signaler simplement le grand développement que prend le 7° tergite, qui arrive à cacher complètement les 8° et 0° et à chevaucher sur la base du 10°; celui-ci, ou plaque suranale, se développe petit à petit, tout en conservant sa forme primitive triangulaire, largement échancrée à l’apex. _ Les sternites vont nous montrer des modifications beaucoup plus profondes, auxquelles est liée imtimement la formation de l’oviscapte. nSternite. — Ïl:e 7° sternite; semblable aux précédents tout d’abord, prend, à partir du 3° àge (stade de 10 mm.), un déve- loppement relativement considérable. Son bord postérieur devient convexe et recouvre peu à peu les 8° et 0° stermtes; au 6° age (stade de 20 mm.), ceux-ci sont complètement cachés. Cependant, le 7° stermte est loin d’avoir encore acquis la forme définitive que nous connaissons à la plaque sous-génitale de l’adulte; son bord postérieur est presque régulièrement convexe et ne présente, au point qui formera la démarcation entre les deux parties de la plaque sous-génitale, qu’une faible dépression continuée par une petite ligne oblique. La dernière mue seulement laissera apparaître la plaque avec sa forme définitive. 8° sternite. — Le 8° sternite, déjà peu développé chez les Jeunes femelles, entre en régression dès le 2° âge (6 mm.); il semble s’invaginer sous le 7°, devient membraneux et, après avoir donné naissance aux valves inférieures de l’oviscapte, ne subsiste plus que sous la forme d’un tractus chitineux unissant la base de ces dernières au 8° tergite, lui-même très réduit. 9° sterntte et oviscapte. — Nous avons vu que le 0° sternite présente au 1° âge à peu près les mêmes caractères que chez le mâle, c’est-à-dire qu’il est bien saillant, portant deux styles bien développés. Cependant son bord postérieur, au lieu d’être régulièrement convexe, présente une petite échancrure médiane. Au stade suivant (de 6 mm.), nous retrouvons le sternite toujours bien visible, mais cette échancrure s’est approfondie et atteint la moitié de la longueur du sternite. Dès cet âge, la distinction des deux sexes est donc beaucoup plus facile qu’à Pâge précédent. Aux stades 3 et 4 (de 10 et 13 mm.), le 48 | L. CHOPARD. 0° sternite commence à s’invaginer sous le 7° et l’échancrure médiane s’approfondit et s’élargit, atteignant la base du sternite; en outre, entre les deux lobes ainsi formés appa- raissent deux évaginations en doigts de gant qui ne sont autre que les valves internes. Au 5° àge (16 mm.), le 0° sternite n’est plus visible extérieurement que par ses styles qui dépassent encore l’apex du 7° sternite; il est profondément divisé en deux lobes déprimés entre lesquels les valves internes se sont allongées, atteignant l’apex de ces lobes. Au 6° âge (20 mm.), les styles sont tombés, laissant une petite cicatrice en forme de tubercule arrondi sur le bord externe des valves; celles-ci sont plus étroites et plus épaisses qu’au stade précédent, commençant à se replier légèrement autour des valves internes. En même temps que les valves internes, et de la même façon qu'elles, naissent aux dépens du 8° stermite les valves infé- rieures.. À leur base se constituent tardivement les pièces internes, ainsi que le bourrelet (épigyne) qui vient recouvrir l’onifice génital. Fam. MANTIDAE Type étudié : Mantis religiosa Linné. MÂLE RÉGION PÉRIANALE. — Cette région comprend la plaque suranale, les cerques et les valves anales. Plaque suranale. -— La plaque suranale est formée par le 10° tergite qui surplombe les valves anales et les cache entiè- rement. Elle est un peu plus étroite que le tergite précédent; ses bords latéraux sont très courts, son bord postérieur est largement arrondi. Latéralement, elle contourne un peu la base des cerques et arrive presque au contact des valves anales inférieures. Valves anales. —— La valve anale supérieure est très petite et il faut soulever la plaque suranale pour l’apercevoir. Elle a la forme d’un petit bourrelet submembraneux, triangulaire, garni d’une pubescence raide et courte. Les valves inférieures sont sensiblement plus grandes que PT LT SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 40 la supérieure et elles ont à peu près la forme d’une petite pyramide à base triangulaire; elles présentent donc trois faces à étudier. La face interne est entièrement membraneuse et s’unit à la partie inférieure de la valve supérieure; les deux autres faces sont sclérifiées, séparées par une arête saillante très nette; leur surface est verte et présente une pubescence raide semblable à celle de la valve supérieure. La face supéro- externe est triangulaire, à bord supérieur un peu convexe; la face inférieure a une forme presque semblable mais un peu plus étroite. L’apex de la valve est arrondi. La face supéro- externe peut être considérée comme formée, à chaque valve, par la moitié du 11° sternite; la face inférieure représente la moitié du 10° sternite, et elle montre latéralement des connexions très nettes avec le tergite correspondant. L’anus s’ouvre dans la membrane unissant les trois valves entre elles. Cerques. — Les cerques sont assez longs, insérés latéralement à la base du 10° tergite; la partie latérale de celui-c1 les entoure du côté externe et leur base ne présente pas d’anneau ou d’induration chitineuse quelconque. Ils sont formés de 16 articles présentant une pubescence roussâtre, assez serrée; le 1° article est assez long, un peu déprimé à sa base; les suivants sont beaucoup plus courts, cylindriques; 1ls s’allon- gent peu à peu jusqu’au 12°, presque sans changer d’épaisseur ; les 4 derniers articles sont à peu près égaux entre eux et au 12, mais plus grêle, le dernier est arrondi à l’apex. RÉGION GÉNITALE. _ La région génitale présente à étudier la plaque sous-génitale, les styles, les valves génitales et le pénis. Plaque sous-génitale. — La plaque sous-génitale est formée par le 0° sternite. Celui-ci est beaucoup plus grand que le précédent, lequel est à peine moitié aussi long que le 7°; son bord antérieur est un peu prolongé au milieu, faisant saillie à l’intérieur de l’abdomen: ses bords latéraux, libres sur presque toute leur longueur, sont obliques, un peu convexes près de la base; son bord postérieur où apical est tronqué, un peu incisé au milieu, donnant insertion latéralement aux styles. L'ensemble de la plaque sous-génitale a la forme d’une 4 50 L. CHOPARD. grande pièce un peu plus longue que large, rétrécie dans sa partie distale, faiblement carénée longitudinalement, au milieu ; sa couleur et sa consistance ne diffèrent pas de celles des sternites précédents. Sa face interne est tapissée d’une fine membrane se reliant aux pièces génitales, près de leur base seulement; elle est donc presque complètement indépendante de ces dernières. Styles. — Les styles forment deux appendices grêles insérés sur le bord postérieur de la plaque sous-génitale, aux angles formés par la rencontre de ce bord avec les bords latéraux. A la base des styles, le bord de la plaque se dédouble, formant une petite cavité dans laquelle s’insèrent ces appendices. Ceux-c1 sont fort grèles, mobiles, amincis à l’apex, et portent une fine pubescence dressée. Valves génitales. L'ensemble des pièces génitales, reposant au fond de la plaque sous-génitale, est complètement asymé- trique. On peut y distinguer deux pièces ou valves supérieures et deux valves inférieures, dont l’une très réduite, entourant le pémis. Toutes ces pièces sont blanchâtres, semi-membra- neuses, sauf en quelques points qui sont fortement chitinisés. La valve supérieure gauche est une grande pièce un peu renflée à sa base; elle se divise nettement en une partie supé- rieure et une partie inférieure. La première a la forme d’une petite plaque élargie postérieurement, étroite et prolongée à la base vers le bord externe; le long de ce même bord, elle est umie par une membrane plissée à la valve inférieure. La seconde présente une lame transversale basale, prolongée par un long processus recourbé en dehors, bifide à l’apex; à sa base, elle montre en outre une apophyse fortement chitinisée, noirâtre, en forme de tête aplatie. Antérieurement, cette apophyse se trouve prolongée par une lame étroite, hbre; à cause de sa situation et de l’importance qu’elle acquiert dans certains groupes, Je l’appellerai apophyse phalloïde. La valve supérieure droite, beaucoup plus petite que la gauche, a la forme d’une petite plaque triangulaire, arrondie à l’apex ; à son bord externe, elle se replie autour du bord interne de la valve inférieure gauche et væent s’articuler par une tête fortement chitinisée avec la valve inférieure droite. Cette dernière, très peu développée, a la forme d’une lame , L SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. SI transversale, élargie aux deux extrémités, et repose sur la valve inférieure gauche ; son extrémité externe, articulée avec la valve supérieure symétrique, est noirâtre, fortement chitinisée et un peu recourbée en crochet. La valve inférieure gauche est très grande, occupant presque tout le fond de la plaque sous-génitale. Elle est très large, prolongée antérieurement en un angle arrondi, présentant postérieurement un processus aplati, replié à l’apex, dont le bord interne, noirâtre, porte une dent basale et de nombreuses et très fines denticulations jusqu’à l’apex. Elle s'articule avec la valve supérieure gauche par son bord externe présentant deux saillies auxquelles viennent s’appuyer deux apophyses très saillantes de la valve supérieure. Pénis. — Le pénis est très peu développé; 1l forme un petit mamelon membraneux, érectile, situé immédiatement au- dessous de l’apophyse phalloide. Le canal éjaculateur vient déboucher à son extrémité. MUSCULATURE. — L’armure génitale est très mobile, surtout les valves supérieure et inférieure gauches dont les prolonge- ments se croisent à la façon d’une pince. Ces mouvements sont produits par deux muscles puissants; l’un, inséré sur la partie latérale du 0° tergite, pénètre dans la valve supérieure, dont il remplit la cavité; l’autre réunit le bord antérieur de la valve gauche au 8° sternite. Il existe, en outre, une paire de frofracteurs allant des parties latérales antérieures du 0° sternite à la base de la partie infé- rieure des deux valves inférieures. Enfin, la musculature propre de l’appareïil génital est très développée et a été bien étudiée par PEYTOUREAU (1805, P. 100), qui y distingue dix muscles différents. La base renflée de la valve supérieure gauche est remplie par les plus puissants de ces muscles. FEMELLE RÉGION PÉRIANALE. — Il y a peu à dire sur la région péria- nale qui est constituée comme chez le mâle. Le 10° tergite et les valves anales ont presque exactement la même forme que chez ce dernier; les cerques, un peu plus épais, comptent éga- lement 16 articles. L, CHOPARD: Pa: wo RÉGION GÉNITALE. — La région génitale comprend la plaque sous-génitale, l’épigyne, le 8° sternite et les valves infé- rieures, supérieures et internes de l’oviscapte. É Plaque sous-génitale. —— Elle est formée par le 7° sternite, beaucoup plus développé que les précédents, mais présentant les mêmes caractères tégumentaires qu'eux. Sa face externe est nettement divisée en deux parties; la partie proximale, occu- pant environ les deux tiers de la longueur totale, est imdivise, fortement comprimée-carénée, et est séparée de la partie distale par un ph oblique; cette seconde partie est divisée par un sillon médian en deux valvules latérales très mobiles, disposées presque verticalement. Les bords latéraux de la plaque sont hbres sur presque toute leur longueur, mais ils s’incurvent en ‘dedans, de façon à envelopper légèrement l’oviscapte. La face interne est membraneuse, reliée à sa base seulement aux pièces de l’oviscapte et à l’épigyne; elle présente à la base des valvules apicales un repli transversal membraneux, strié. En avant et en arrière de ce ph, la membrane interne de la plaque sous-génitale porte une pubescence serrée, rousse. Epigyne. — Lorsqu'on soulève la plaque sous-génitale, on voit tout près de la base de celle-c1 une lame chitinisée trian- gulaire, échancrée à l’apex; cette lame est l’homologue de l’épigyne signalé chez les Blattidae. Tout à fait à la base de l’oviscapte se trouve une autre petite plaque chitineuse trian- gulaire qui semble appartenir au même organe et à laquelle fait suite en dessus un bourrelet membraneux. C’est entre ces deux plaques sclérifiées que débouche l’oviducte dont l’orifice est entouré d’une vulve membraneuse plissée. 8° sternite. — Le 8° sternite, tout à fait réduit, est représenté par deux petites baguettes chitineuses joignant, de chaque côté, la valve inférieure de l’oviscapte au 8° tergite. Ces baguettes, disposées un peu obliquement, sont élargies aux deux extrémités, formant deux têtes articulaires dont l’anté- rieure s’appuie à l’angle latéral du 8° tergite et la postérieure s'articule à la fois avec la valve inférieure et la valve supérieure de l’oviscapte. Valves inférieures. — Tes valves inférieures, faiblement chitinisées, sauf à leur base, sont creuses, un peu incurvées vers le bas. Elles présentent une partie basale fixe, presque entière- SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOFPTÈRES. 53 ment indépendante, formant une petite pièce brunâtre, à peu près triangulaire, à bord supérieur convexe, et à l’apex de laquelle s’articule l’angle inférieur de la partie mobile de la valve. Cette pièce basale semble représenter les apophyses internes si développées chez les Blatfidae en général. La partie apicale des valves est membraneuse, rephiée sur elle-même et présente une pubescence assez abondante tant à sa face externe qu’à sa face interne. La valve montre une autre plage pubes- cente, également à l’intérieur et à l’extérieur, un peu au-dessus de la base; la face interne est membraneuse et présente un repli longitudinal tout le long du bord supérieur. Valves supérieures. — Les valves supérieures, de même consistance que les inférieures, ont la forme d’une large lame incurvée vers le bas, subaiguë à l’apex. Leur base présente un léger épaississement externe auquel vient s'appuyer un des angles de la tête du 8° sternite. Leur face externe montre une côte longitudinale saillante et porte une pubescence clairsemée ; leur face interne est membraneuse, presque lisse et glabre. En dessus, elles sont réunies à leur base par une bande chitineuse délimitant un espace libre triangulaire, portant une petite apophyse verticale médiane. Valves internes. — Entre les valves supérieures se trouvent les valves internes, entièrement membraneuses, aplaties, très légèrement divisées à l’apex: leur bord supérieur est assez fortement convexe, leur bord inférieur un peu concave, présen- tant une faible denticulation vers le milieu. Elles sont unies aux valves supérieures à leur base, par leurs faces externe et supé- rieure, cette dernière s’unissant à la bande chitineuse transver- sale signalée plus haut. À leur face inférieure, elles sont assez longuement réunies, présentant une plaque chitineuse striée transversalement et une languette bilobée sous laquelle s'ouvre l'orifice du réceptacle séminal. MUSCULATURE. -— L’oviscapte, beaucoup plus mobile que chez les Blattidae, joue un rôle important dans la confection de l’oothèque. Sa musculature, bien développée, comprend : 1° Deux paires de forts ré/racteurs imsérés sur les côtés du 8° tergite d’une part, à la base des valves supérieures et infé- rieures d’autre part ; 54 L. CHOPARD. 2° Une paire de protracteurs, beaucoup plus faibles, allant de la base des valves inférieures à la partie antérieure du 7° sternite. 3° Enfin, de chaque côté, un fort muscle transverse inséré sur l’apophyse médiane des valves supérieures et sur les parties latérales du 0° tergite. Développement. Les jeunes individus des deux sexes présentent, au moment de l’éclosion (6 mm.), à peu près les mêmes caractères quant à la conformation de l’extrémité abdominale. L’abdomen est plus déprimé et plus large chez ces jeunes individus que chez les adultes; les tergites sont tous bien visibles, le 10° à bord postérieur assez fortement convexe, le 12° triangulaire, arrondi à l’apex, bien dégagé. Les sternites sont semblables dans les deux sexes et réguliers jusqu’au 8° inclusivement, le 0° est plus long que les précédents, assez profondément échancré à l’apex et portant à l'extrémité des lobes ainsi formés deux styles bien développés. La seule différence entre les deux sexes consiste en ce que l’échancrure médiane du 0° sternite est plus profonde chez la femelle que chez le mâle. Les cerques sont coniques, assez courts, formés de trois articles seulement. Le développement des pièces tergales et périanales ne présente pas de différences appréciables entre les deux sexes. Le 10° tergite prend rapidement un développement assez considérable et, dès le 3° âge, il recouvre complètement le 12° tergite ou valve anale supérieure; la plaque suranale se trouve ainsi formée. Les valves anales changent très peu au cours du développement. Les cerques s’allongent à chaque mue par divisions successives de l’article basal; au 2° âge 1ls comptent 6 articles, au 3° âge 0 articles, et atteignent presque leur longueur définitive au 4° âge, avec 12 à 14 articles. Les pièces sternales et la région génitale doivent être suivies séparément dans les deux sexes. MÂLE. — La plaque sous-génitale du mâle ne subit que de faibles modifications au cours du développement, consistant surtout en un allongement assez considérable et une réduction de l’échancrure apicale, qui est presque nulle chez l’adulte; + » SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 55 dès le 3° àge (20 mm.), elle a acquis à peu près sa forme défi- mtive. Les styles ne subissent aucun changement notable et gardent leur même forme et même situation. Les pièces génitales proprement dites apparaissent seulement au 3° âge. Elles montrent alors trois ébauches très nettes, dont deux triangulaires, allongées, à gauche, et une beaucoup plus petite, à droite. Les ébauches gauches, superposées, formeront les valves supérieure et inférieure gauche; la droite semble devoir donner naissance aux deux valves droites. Au 4° âge (28 mm.), on ne constate qu'un faible allongement des ébauches, sans notables modifications dans leur forme. Au 5° âge (35 mm.), les ébauches gauches sont considérable- ment allongées, la supérieure commençant à se diviser longitu- dinalement en deux parties dont l’une est bifide à l’apex, l’inférieure étant élargie, arrondie à l’extrémité. L’ébauche droite est également un peu allongée et présente à sa base un épaississement chitineux qui marque l’endroit où s’articuleront les deux valves droites de l’adulte. Tout de suite après la dernière mue les pièces génitales ont leur forme définitive et elles subissent seulement une légère sclérification par la suite. FEMELLE. — Comme chez les Blattidae femelles, nous pouvons suivre séparément le développement du 7° sternite et des 8° et 0° sternites avec leurs bourgeons. 7° stermite. — Le 7° sternite, semblable aux précédents au 1 âge (6 mm.), commence à prendre un développement anormal dès le 2° âge (14 mm.); il couvre alors déjà complè- tement le 8° sternite et est assez largement échancré à l’apex; au 3° âge (25 mm.), 1l s’allonge un peu anguleusement et l’échancrure apicale se rétrécit; à l’âge suivant (34 mm.), on reconnaît la forme définitive de la plaque sous-génitale de l'adulte, avec la partie basale et la partie apicale bien marquées; cette. forme ne fait que s’accentuer aux deux dernières mues. L’épigyne n'apparaît qu'après la dernière mue. 8°, 0° sternites et oviscapte. — Le 8° sternite est déjà fort peu développé chez les très jeunes individus; après avoir donné naissance aux valves inférieures de l’oviscapte, 1l entre en régression et ne subsiste que par les baguettes latérales. 56 L. CHOPARD. A / Des le 2° âge (14 mm.) l’oviscapte pre:d naissance par des bourgeons submédians des 8° et 0° sternites représentant les valves inférieures et internes; ces dernières se trouvent au fond de l’échancrure médiane, très approfondie, du 0° sternite, dont les deux lobes formeront les valves supérieures. Au 3° âge (25 mm.), ces dernières sont très allongées mais conservent les mêmes caractères qu'aux âges précédents; elles sont vertes, pubescentes, et portent toujours des styles bien développés; les valves inférieures et internes, beaucoup moins volumineuses, sont allongées en doigts de gant, mais n’atteignent pas le tiers de la longueur des valves supérieures. Le 4° âge (34 mm.) ne montre pas de modifications très importantes, mais les valves inférieures et internes ont subi un allongement relativement considérable; elles dépassent main- tenant toutes deux la moitié des valves supérieures. Celles-ci sont un peu comprimées et s'appliquent contre les valves internes ; elles portent toujours leur style. Au 5° âge (46-50 mm.), l’oviscapte est complètement caché par la plaque sous-génitale et présente ses caractères définitifs. Les valves inférieures atteignent presque l’apex des supérieures et sont plissées longitudinalement; les valves internes, un peu plus courtes, sont comprimées et incurvées. Les valves supé- rieures, très larges, ont leur bord supérieur fortement convexe; leur style est toujours très visible, inséré au fond d’une petite fossette apicale; il ne tombera qu’à la dernière mue. ENSIFERA Fam. PHASGONURIDAE Type étudié : Pholidoptera femorata Fieber. MÂLE RÉGION .PÉRIANALE. —— Cette région intéresse le 10° tergite, les valves anales et les cerques. 10° tergite. — Le 10° tergite, très court sur les côtés, est plus long au milieu; son bord postérieur est assez fortement convexe et très légèrement échancré au milieu; près de l’apex, il présente SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 57 deux petites facettes latérales formées par un repli que surplombe légèrement le bord postérieur. Latéralement, le tergite s’incurve faiblement autour de la base des cerques, mais sans différer notablement des tergites précédents; ses angles sont en contact avec les angles externes des valves anales inférieures. Values anales. — La valve anale supérieure, formée par le 12° tergite, est très petite, presque cachée par le bord convexe du 10° tergite. Elle est de forme triangulaire, subaiguë à l’apex, un peu déprimée au milieu; par ses bords latéraux, elle s'applique très exactement contre les valves inférieures. Sa limite avec le 10° tergite est très nettement indiquée par une brusque dénivellation. Les valves inférieures, un peu plus grandes que la valve supérieure, ont la forme de petites pyramides triangulaires à sommet très arrondi. Leur face inférieure est plane, assez grande, et vient rejoindre, par son angle externe, le bord latéral du 10° tergite; elle représente, pour chaque valve, une moitié du 10° sternite. Leur face externe, qui appartient au 11° sternite, est plus petite, à bord supérieur un peu convexe. La limite entre les deux faces est assez faiblement marquée par une ligne un peu carénée; la face inférieure est en outre d’un vert pâle, tandis que la face externe est brunatre. La face interne est membraneuse et l'anus s'ouvre entre les faces internes des deux valves et la face inférieure de la valve supérieure. Cerques. —- Les cerques, assez longs, d’un seul article, sont insérés le long du bord latéral du 10° tergite, entre celui-ci et les valves inférieures; leur base présente un bourrelet induré, surtout développé du côté du 10° tergite. Ils sont un peu incurvés en dedans, peu aigus à l’apex, et présentent à la face interne, vers le tiers basal, une assez forte denticulation. La pubescence comprend une pubescence foncière courte et assez espacée et, dans la moitié basale seulement, des soies senso- rielles très fines et assez longues; la base de ces soies est entourée d’un anneau chitinéux. RÉGION GÉNITALE. -—— [La région génitale comprend lÎa plaque sous-génitale, les styles, les valves génitales et l’épi- phalle. an Ô L. CHOPARD. tn Plaque sous-génitale. —— La plaque sous-génitale, formée par le 0° sternite, est beaucoup plus grande que les sternites précé- dents. Très large à la base, elle est un peu rétrécie vers l’apex qui présente une échancrure médiane peu profonde; ses bords latéraux sont en contact avec le 0° tergite sur une longueur égalant à peine le tiers de la longueur totale; les deux tiers postérieurs sont libres, légèrement convexes. Aux angles posté- rieurs sont insérés les styles. La face externe de la plaque est faiblement déprimée au milieu vers l’apex, formant deux bourrelets latéraux qui aboutissent aux angles postérieurs; la face interne est tapissée par une fine membrane qui se continue sur les valves génitales. Styles. — Les styles ont la forme de deux petits bâtonnets articulés sur les angles postérieurs de la plaque sous-génitale. [ls ont une longueur à peu près égale à la moitié de celle de la plaque et sont très faiblement dilatés au milieu; leur apex est arrondi et 1ls portent une pubescence très courte et clairsemée. Valves génitales. — Les valves génitales forment autour de l’extrémité du canal éjaculateur un complexe membraneux où l’on peut reconnaître : 1° Les valves supérieures formant deux masses symétriques, larges, à bord libre grossièrement mamelonné. Ces valves sont en rapport en haut avec le corps de l’épiphalle, en bas avec les valves inférieures ; elles sont réunies par une languette membra- neuse médiane, arrondie; 2° Les valves inférieures situées sous les supérieures et en continuité avec elles sur les côtés ; leur forme est celle de deux lames triangulaires réunies à leur face interne par une petite languette médiane triangulaire. L'ensemble de ces valves et des languettes les unissant par paires forme une sorte de couloir au fond duquel s’ouvre le canal éjaculateur, et dont les parois se moulent sur le spermato- phore lors de l'émission de celui-ci. Epiphalle. — L'épiphalle forme une assez grande pièce sclérifiée située au fond de la cavité supragénitale, entre les valves supérieures et les valves anales inférieures; la membrane l’umissant à ces dernières est beaucoup plus grande que celle l'unissant aux premières qui touchent presque directement à son bord imférieur. Le corps de l’épiphalle a la forme d’un are SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 59 occupant presque toute la largeur de la cavité génitale; près du milieu, 1] porte deux prolongements libres dans cette cavité, en forme de petites cornes fortement chitinisées et armées de quelques denticulations vers l’apex. MUSCULATURE. — La musculature est assez faible et comprend deux paires de muscles latéraux s’insérant d’une part au bord des 0° et 10° tergites et d’autre part à la base des valves supérieures; ce sont des réfracteurs et écarteurs des valves qui doivent faciliter la dilatation du vestibule génital et l'émission du spermatophore. L’épiphalle reçoit deux paires de réfracteurs propres, mais n’est relié par aucune connexion musculaire aux valves. Enfin, une paire de muscles assez forts umt le 9° sternite à la base des valves inférieures, près de l’orifice génital. FEMELLE RÉGION PÉRIANALE. Cette région présente la même conformation générale que chez le mâle, mais avec quelques différences de détail, surtout dans la forme des 0° et 10° tergites et des cerques. Le 0° tergite est légèrement incisé au milieu du bord posté- rieur; le 10° est tronqué à l’apex, ses angles latéraux un peu arrondis ; 1l présente de chaque côté une ligne carénée, formant deux facettes triangulaires inclinées, allant du milieu à la base des cerques. Les cerques sont courts, assez épais à la base, aigus à l’apex; ils sont dépourvus de la dent interne présentée par ceux du male. RÉGION GÉNITALE. —— La région génitale comprend le 7° sternite, la plaque sous-génitale, le pileolus et l’oviscapte composé des valves inférieures, supérieures et internes. 7° sternite. — Le 7° sternite est peu différent des sternites précédents, mais présente près de la base un tubercule médian arrondi qui doit être compté parmi les caractères sexuels secondaires. Plaque sous-génitale. —— Ta plaque sous-génitale est assez grande, appliquée contre la base de l’oviscapte; son bord postérieur est arrondi, légèrement échancré au milieu; sa base 60 L. CHOPARD. présente un bourrelet oblique venant se terminer latéralement en un petit tubercule arrondi, faisant saillie à la base du bord postérieur. Sa surface externe est lisse et presque glabre, présentant une saillie médiane plus large à la base qu’à l’apex, se terminant en pointe entre deux faibles tubercules arrondis qui forment l’échancrure apicale du bord postérieur. Sa face interne, membraneuse et plissée, est épaissie de chaque côté à la base, formant un tubercule arrondi, et présente une saillie médiane triangulaire s’engageant entre la base des valves de l’oviscapte; cette saillie, qu’on peut désigner sous le nom de vulve, est formée par deux lèvres accolées entre lesquelles débouche l'extrémité de l’oviducte. L’orifice du réceptacle séminal se trouve un ‘peu en arrière, entre la base des valves inférieures de l’oviscapte. Prleolus. _ Le pileolus est une petite pièce de forme triangu- laire qui est appliquée, de chaque côté, contre la base des valves supérieures de l'oviscapte; elle est articulée par son bord posté- rieur avec les valves supérieures et par son angle antéro- inférieur avec le 0° tergite qui chevauche un peu par-dessus son bord antérieur; par son bord inférieur, elle fait corps avec les valves inférieures. Par ses connexions multiples, cette pièce a donné lieu à des interprétations très différentes. C’est elle qui a permis à LACAZE-DUTHIERS de considérer les valves inférieures comme appartenant au 0° tergite; de fait, on peut très facilement isoler les valves inférieures et les pileolus qui restent articulés par leur angle au 0° tergite; mais le développement nous montrera que les unes et les autres appartiennent au 8° urite et que leurs rapports avec le 0° sont absolument secondaires. Valves inférieures. -— L'oviscapte a la forme d’un long appendice comprimé, aigu à l’apex, comme chez beaucoup de Phasgonurides. Il est composé de six valves disposées par paires et intimement unies pour former une lame étroite composée de trois valves, de chaque côté d’un canal central. Les valves inférieures sont visibles sur toute la longueur de l’oviscapte, bien qu’en partie recouvertes par les valves supé- rieures ; leurs bords sont parallèles presque jusqu’à l’apex qui est aigu; le bord inférieur est droit jusqu’au tiers apical environ, puis faiblement convexe. La face interne est un peu SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. OI plus molle que la face externe, lisse, unie; la cavité formée entre les deux faces est étroite, remplie par des muscles. La base est prolongée par une apophyse inférieure assez courte et est reliée au pileolus au bord supérieur; elle donne insertion à la membrane tapissant la cavité infragénitale. Valves supérieures. — Elles ont à peu près la même forme que les valves inférieures, mais sont un peu plus larges qu’elles et les recouvrent légèrement sur toute la longueur de leur bord inférieur. Leur base se termine par deux apophyses; l’apophyse inférieure est très courte et vient encercler légèrement le bord postérieur du pileolus; l’apophyse supérieure est beaucoup plus développée, séparée de la valve par une articulation ; elle forme une baguette incurvée, élargie à son bord apical, qui s'articule à la fois avec la valve et à l’angle du pileolus et donne insertion à des muscles. Au milieu du bord antérieur se trouve une troisième apophyse médiane en forme de lame verticale assez courte, un peu élargie au milieu. En avant de cette apo- physe médiane viennent s'arrêter les bords internes des valves supérieures qui s’écartent un peu à la base, laissant un petit espace triangulaire au fond duquel on aperçoit la base des valves internes. Les valves supérieures sont unies par une membrane, qui se trouve tendue par les apophyses supérieures, au 0° tergite et aux valves anales. Valves internes. — Les valves internes sont presque aussi longues que les valves supérieures et inférieures, mais plus étroites; leurs bords sont parallèles et elles sont appliquées par leur bord inférieur, le long du bord supérieur des valves infé- rieures, à la face interne des valves supérieures. Elles sont donc entièrement invisibles, si l’on n’écarte pas les valves de l’oviscapte. Elles sont unies entre elles sur une certaine longueur, à leur base, et sont également soudées à l’apophyse médiane des valves supérieures; latéralement elles présentent un large foramen ovale qui laisse passer un gros muscle; enfin, leurs bords inférieurs se réunissent en avant, formant un demi- anneau qui passe sous l’apophyse médiane des valves supé- rieures. MUSCULATURE. — Les muscles de rattachement de l’ovi- 02 L.. CHOPARD. scapte constituent un ensemble d’élévateurs et d’abaisseurs qui assurent, concurremment avec les muscles généraux de l’abdomen, les mouvements de flexion de l’oviscapte néces- saires pendant la ponte. Deux abarsseurs partent de chaque côté du 0° tergite; l’un, le plus volumineux, va s’insérer sur l’apophyse supérieure de la valve supérieure; l’autre, passant en dessus, va prendre insertion dans l’angle de l’apophyse médiane. Les valves inférieures sont unies au 7° sternite par deux puissants élévateurs insérés le long de leur apophyse inférieure et de leur bord antérieur; un autre élévateur, un peu plus faible, unit l’anneau formé par le prolongement du bord inférieur des valves internes au même sternite. À travers le foramen des valves internes passent deux gros muscles qui s’attachent à la face interne des valves supérieures. Enfin, ces dernières présentent, à leur base, un muscle trans- versal s’insérant sur l’apophyse médiane et à la face latérale du 0° tergite; son action doit être d’assurer les mouvements des valves dans le sens vertical. Développement. U L'étude du développement de l’extrémité abdominale est surtout intéressante à la face inférieure; les derniers tergites montrent en effet, dès l’éclosion, des Caractères différant fort peu de ceux présentés par les adultes. Il faut signaler seulement que les cerques sont courts, semblables dans les deux sexes, et ne se différencient chez le mâle qu’après la quatrième mue. On peut reconnaitre très facilement les sexes dès le premier âge; nous allons donc suivre séparément les modifications subies par l’extrémité abdominale du male et de la femelle. MÂLE. -— À la fin du 1* âge (6 mm. ), le mâle présente un 0° sternite très profondément et largement échancré au miheu du bord postérieur; cette échancrure médiane forme deux lobes latéraux arrondis, à pubescence et coloration un peu différentes de la région médiane et des sternites précédents. Chacun de ces lobes se termine par un petit style cylindrique, à pubescence très courte, SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 63 Le 2° âge (8 mm.) ne montre que de faibles différences avec le précédent; les lobes du 9° sternite se sont développés de la base, de sorte que l’échancrure qui les sépare est restée telle qu'au 1°* âge; elle paraît donc moins profonde par suite du développement pris par les lobes et est un peu plus anguleuse. Le 3° âge (12 mm.) montre un allongement du 0° sternite que l’on peut, dès à présent, considérer comme la plaque sous- génitale; l’échancrure médiane s’approfondit un peu, les styles sont plus allongés. À cet âge apparaissent les pièces génitales ; leurs premières ébauches consistent en bourgeons de la membrane qui recevra l’orifice du canal éjaculateur; ces premuers bourgeons sont pairs et appartiennent aux valves inférieures; 1ls ont la forme d’une languette triangulaire, portant un petit lobe basal à la face interne. Les valves supé- rieures forment un simple bourrelet complétant le vestibule _gémital. Au 4° âge (16 mm.), la plaque sous-génitale a acquis à peu près sa forme défimtivé; les pièces gémitales se sont un peu allongées sans présenter de modifications notables; il n’y a toujours aucune trace de l’épiphalle. Le 5° âge (20 mm.) nous montre une conformation externe très voisine de celle de l’adulte, la plaque sous-génitale et les cerques ayant presque la même forme. Par contre, les pièces gémtales sont encore peu développées; les valves inférieures sont très allongées, tandis que leurs petits lobes internes ont tendance à régresser et à se fusionner; les valves supérieures forment toujours une masse unique, peu développée, mais présentant une petite échancrure médiane. Enfin l’épiphalle apparaît sous forme de deux petits bourgeons arrondis, réunis a leur base. L'état définitif est atteint aussitôt après la dernière mue. FEMELLE. — Au 1°* âge (6 mm.), la femelle montre déjà les pièces caractéristiques de l’oviscapte. Au 8° sternite, deux évaginations en doigt de gant, submédianes, prenant naissance vers le bord apical du sternite, sont les ébauches des valves inférieures. Le 0° sternite présente également deux évaginations analogues, mais un peu plus courtes, près de la ligne médiane, représentant les valves internes; en outre, ses parties latérales forment deux lobes arrondis, assez larges, colorés et couverts 64 L. CHOPARD. d’une pubescence abondante, alors que les évaginations médianes sont membraneuses et incolores, glabres: chacun de ces lobes est terminé par un petit style arrondi absolument semblable à celui que portent les lobes du 0° sternite chez le male. Ces lobes sont l’origine des valves supérieures. Au 2° àge (8 mm.), les valves de l’oviscapte se sont déjà bien développées. Les valves inférieures sont allongées aux dépens du corps du 8° sternite, lequel se trouve réduit à deux bourrelets latéraux à la base de chaque valve. Les valves internes se sont allongées normalement et ne changeront guère de forme jusqu’à l’âge adulte. Quant aux valves supérieures, elles ont pris un grand développement en longueur et, se rapprochant de la ligne médiane, sont venues s'appliquer contre les valves internes qu’elles cachent complètement. Leur style apical est tombé, ne laissant aucune trace, et leur surface est à peine différente, comme coloration et comme pubescence, de celle des valves inférieures. Pendant la durée du 2° âge (8-1d mm.), l’oviscapte croît sensiblement et acquiert déja la forme qu’il conservera jusqu’à la dernière mue. Il est à noter qu’il n’existe encore aucune trace de la plaque sous-génitale de l’adulte, le bord apical du 7° Sternite recouvrant directement la base de l’oviscapte. Le 3° âge (14 mm.) montre un allongement de l’oviscapte sans changements de forme notables, sauf à la base. Le bourrelet latéral qui, nous l’avons vu, représente les vestiges du corps du 8° sternite, est rejeté de plus en plus vers les côtés; il commence, en outre, à se séparer de la valve inférieure par une ligne saillante, ondulée, prenant naissance au bord supérieur de cette dernière. Enfin, la plaque sous-génitale commence à apparaitre sous forme d’un bourrelet incisé au milieu, naissant sur la membrane séparant la base de l’oviscapte du 7° sternite. Le 4° âge (18 mm.) n’apporte pas de changements nouveaux, l’oviscapte atteint une longueur de 12 millimètres, tout en conservant la même forme. Le bourrelet latéral des valves inférieures se détache de plus en plus, et a tendance à chevaucher sur la face externe des valves supérieures; 1l est facile de voir dès à présent que ce bourrelet n’est autre que le pileolus, dont la signification morphologique a été tout à fait SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 65 méconnue Jusqu'ici. La plaque sous-génitale s’est agrandie et commence à couvrir la base de l’oviscapte. Le 5° âge (13 mm.) ne fait qu’accentuer les caractères maintenant acquis; l’oviscapte très long (20 mm.) a presque la même forme que chez l’adulte, le pileolus est complètement appliqué sur la valve supérieure, de chaque côté, et semble séparé par une suture de la valve inférieure; la plaque sous- génitale est un peu comprimée au milieu, échancrée à l’apex. La dernière mue n'apporte plus que des modifications de détail dans la forme de la plaque sous-génitale et un léger allongement de l’oviscapte. Celui-ci prend une consistance presque cornée, du moins en ce qui concerne la paroi externe de ses valves, et son apex devient plus aigu. Fam. GRYLLIDAE Type étudié : Gryllomorpha dalmatina Ocskay. MÂLE RÉGION PÉRIANALE. — Cette région comprend le 10° ter- gite, les cerques, les valves anales et le 10° sternite. 10° tergite. — Le 10° tergite est très court, tronqué à l’apex, présentant une petite facette latérale à angle arrondi; sur les côtés, ce tergite s’incurve autour de la base du cerque, formant un demi-anneau très étroit qui s’élargit à son extrémité et vient s'appliquer le long de la valve anale inférieure. La limite avec la valve anale supérieure ou 12° tergite est peu nette, indiquée seulement par une dépression en arrière d’une petite carène; latéralement cette limite est beaucoup mieux marquée par une dénivellation au niveau de la petite facette mdiquée plus haut. La surface du 10° tergite est légèrement pubescente, ne différant pas de celle du 12° tergite. Valves anales. _— La valve anale supérieure est de forme rectangulaire, beaucoup plus large que longue; comme nous venons de le voir, sa limite antérieure est assez peu nette; son bord postérieur est très faiblement concave, ses angles sont arrondis et relevés : latéralement, la valve présente un épaissis- sement apical et se trouve amincie au point d’union avec le 10° tergite. 66 LL ACHOPARDE: Les valves inférieures sont assez petites, brunâtres, faible- ment chitinisées surtout à leurs bords apical et inférieur; elles sont formées chacune par une moitié du 11° sternite. Leur forme est celle d’une petite plaque mince, très largement arrondie à l’apex; elles se trouvent en contact l’une avec l’autre sur la ligne médiane. L’anus s'ouvre entre les trois valves et est entouré d’un bourrelet membraneux prenant insertion, d’une part, au bord apical du 12° tergite, C’autre part aux bords supérieur et apical des valves inférieures. 10° sternite. — Le 10° sternite forme une petite plaque étroite, faiblement sclériñée, à bord postérieur arrondi. Cette plaque est indépendante des valves anales inférieures, mais appliquée contre la base de celles-c1 auxquelles elle est reliée par une très courte membrane; ses angles latéraux sont reliés au 10° tergite par une membrane également très courte s’insérant à la fois au bord latéral du 10° tergite, à l’angle du 10° sternite et à la base du 11° sternite. Le 10° stermite est assez irréguhièrement déve- loppé suivant les individus et peut manquer complètement. Cerques. — Les cerques sont insérés, de chaque côté, entre le bord postéro-latéral du 10° tergite et le bord antérieur du 11° sternite; le tergite forme autour de leur base un anneau presque complet, très étroit en avant, élargi en arrière. [ls sont très allongés, grêles, peu renflés à la base et ne présentant pas de segmentation visible. Leur pubescence comprend trois sortes de poils : 1° des poils courts, couchés, très nombreux sur toute la surface du cerque; 2° de longues soies sensorielles, à base entourée d’un anneau chitineux, distribuées éparsement et assez irrégulièrement sur toute la surface, mais plus nombreuses vers la base; 3° des poils lagéniformes, longs de 0,2 à 0,3 milli- mètres, très grêles à leur base, renflés à l’extrémité, se trouvant seulement à la face interne de la partie basale des cerques, sur une longueur égalant environ le cinquième de la longueur totale; la base de ces poils est entourée d’un anneau induré comme celle des poils sensoriels; 1ls sont d’autant plus nombreux et plus courts que l’on se rapproche davantage de la base du cerque où la pubescence foncière n’existe pour ainsi dire pas. RÉGION GÉNITALE. — La région génitale comprend la plaque sous-génitale, les valves génitales et le pseudépiphalle. . SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 67 Plaque sous-génitale. _— Elle est très grande, formée par le 9° sternite, et peut être divisée en une partie basale et deux lobes apicaux. La partie basale est assez fortement convexe, occupant en dessous environ les deux tiers de la longueur de la plaque, alors que ses bords supérieurs sont sensiblement moins longs que les bords supérieurs, libres, des lobes: la limite avec ces lobes est indiquée par une légère dépression oblique. Les rapports de la plaque sous-génitale sont, en avant, avec le 8° sternmite qui la recouvre légèrement, latéralement, avec le 9° tergite qui n’est séparé du bord. supérieur basal que par une étroite membrane. Les lobes, libres sur toute leur longueur, sont très larges, tronqués à l’apex, à angles arrondis; leurs bords inférieurs sont un peu écartés, formant une étroite fissure à l’apex de la plaque sous-génitale. La face interne de la plaque présente, dans sa partie basale, un épais repli membra- neux qui S’allonge en une languette arrondie à l’extrémité et recourbée en crosse, qui s'engage assez profondément entre les valves génitales. Valves génitales. —— Comme valves génitales, j'envisage ici les valves inférieures seulement. Elles forment, de chaque côté de l’orifice du canal éjaculateur, une membrane verticale plissée, très extensible, Ces valves membraneuses se moulent sur le spermatophore à la sortie de celui-ci et, complétées par la membrane interne de la plaque sous-génitale, forment un vestibule génital saillant (1). Pseudépiphalle. — Je désigne sous ce nom une formation considérée habituellement comme homologue de l’épiphalle des Pas gonuridae. L'étude du développement montre que cet organe, de formation très précoce, correspond à des valves supérieures partiellement soudées et chitinisées. Extérieurement le pseudépiphalle a la forme d’une sorte de crochet ou harpon dont les parties latérales sont un peu dilatées et recouvertes d’une membrane plissée jouant le même rôle que les valves inférieures à la sortie du spermatophore. Les préparations à la potasse montrent une pièce médiane plus courte que les pièces (1) Il existe chez certains individus deux bandes sclérifiées peu développées unissant latéralement les valves inférieures à la pièce que j'appelle pseudé- piphalle. 68 L.. CHOPARD. faisant saillie à l’extérieur, qui sont latérales et paires. La première est formée de deux baguettes chitineuses, un peu incurvées, et se termine par un processus trilobé, à lobe médian aigu et lobes latéraux larges, arrondis. Les secondes présentent une large pièce rétrécie à sa partie antérieure, montrant à sa partie postérieure deux apophyses formant une tête arrondie surmontée d’un processus aigu; celle de ces apophyses qui se trouve en arrière et au-dessus de l’autre présente un processus beaucoup plus allongé et se trouve accolée à l’apophyse de la valve symétrique pour former la tête du pseudépiphalle. L'ensemble de ces pièces se trouve solidement uni par des membranes et des muscles et par une petite pièce transversale bifurquée, située à leur partie antérieure ; 1l se forme ainsi une sorte de poche arrondie antérieurement qui reçoit le sperma- tophore quand celui-c1 est expulsé des voies génitales. MUSCULATURE. -— La musculature, assez faible, comprend : 1° Une paire de petits muscles insérés au bord antérieur du pseudépiphalle et au 0° tergite; 2° Un faisceau musculaire assez volumineux s’insérant d’une part au bord antérieur du 0° sternite, d’autre part au bord antérieur des pièces composant le pseudépiphalle; 3° Une paire de muscles faibles allant du 0° sternite à la base des valves inférieures. FEMELLE RÉGION PÉRIANALE. — Cette région présente les mêmes caractères que chez le mâle, sauf en ce qui concerne la valve anale supérieure. Celle-ci est en effet triangulaire, arrondie à l’apex et non tronquée; de même que chez le mâle, sa limite avec le 10° tergite est très mal indiquée, sauf sur les côtés où le tergite présente une petite saillie arrondie marquant nette- ment son angle postérieur. RÉGION GÉNITALE. -— La région génitale comprend la plaque sous-génitale, le pileolus et les valves inférieures, supérieures et internes de l’oviscapte. Plaque sous-génitale. —— La plaque sous-génitale est assez petite, triangulaire, embrassant légèrement la base de l’ovi- scapte; son bord postérieur est faiblement échancré au milieu. SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 69 Elle est articulée à sa base avec le 7° sternite, lequel est plus long que les précédents, mais de même forme qu'eux. La face externe de la plaque sous-génitale a le même aspect que les sternites ; elle présente une assez longue pubescence rousse. La face interne est tapissée par une fine membrane qui forme, à la base de l’oviscapte, un bourrelet pénétrant entre les valves inférieures de ce dernier; ce bourrelet ou vulve entoure l’orifice de l’oviducte. Pileolus. — Sous le nom de pileolus on peut désigner les pièces paires qui, de même que chez les Phasgonuridae, occupent les parties latérales de la base de l’oviscapte. Le pileolus se trouve divisé en deux parties bien distinctes; la partie inférieure est à peu près triangulaire et fait corps, par sa base, avec la valve inférieure de l’oviscapte; la partie supé- rieure est arrondie, un peu bombée, unie à la partie inférieure par sa base un peu rétrécie, appliquée à son extrémité arrondie sur la valve supérieure et s’y écrasant légèrement, de sorte que cette dermière forme autour d’elle un léger bourrelet. La partie inférieure du pileolus que l’on peut désigner plus brièvement sous le nom de pileolus inférieur est formée par la base du 8° stermite, alors que le pileolus supérieur se trouve formé aux dépens des parties latérales du 0° sternite, non absorbées dans la formation des valves supérieures. Valves inférieures. — Les valves de l’oviscapte sont longues et étroites et, de chaque côté, la valve inférieure et la valve supérieure sont unies très solidement par une rainure longitu- dinale, de sorte que leur ensemble forme un demi-tube très rigide. L’oviscapte formé par la réunion de ces deux demi- tubes est très faiblement incurvé et un peu comprimé. Les valves inférieures sont un peu plus étroites que les supérieures, très légèrement élargies à la base; leurs bords, presque droits, sont parallèles. Leur partie apicale est peu aiguë, n’atteignant pas tout à fait l’apex de la valve supérieure et présentant à la face interne une encoche longitudinale et une légère dilatation du bord supérieur faiblement crénelée. Leur face externe est lisse, luisante, fortement chitinisée: leur face interne est demi-membraneuse, lisse. Valves supérieures. — Les valves supérieures sont légèrement plus longues que les valves inférieures; comme ces dernières, 70 L. CHOPARD. elles sont étroites, à bords parallèles. Près de l’apex, une profonde encoche du bord inférieur délimite une valvule apicale un peu élargie à la base, assez aiguë à l’extrémité. La face externe de cette valvule présente une côte saillante et quelques petits tubercules; la face interne est sillonnée obli- quement, ce sillon correspondant au bord apical de la valve inférieure; celle-c1 se trouve en effet solidement engagée dans l’encoche du bord inférieur de la valve supérieure. Un peu en avant de la valvule apicale, la face interne de la valve présente une côte mumie de fines denticulations dirigées en arrière. À leur base, les deux valves supérieures sont réunies par deux petites pièces transversales. L’une en forme de baguette, présentant un faible tubercule médian, unit leurs angles inférieurs ; l’autre plus large et formant une apophyse médiane assez longue se trouve articulée au point de rencontre du pileolus supérieur et de la valve. L'ensemble forme une solide armature qui donne insertion aux principaux muscles de l’oviscapte. Valves internes. Les valves internes sont très courtes, atteignant à peine le dixième de la longueur totale de l’oviscapte. Elles sont entièrement membraneuses et forment deux petites lames triangulaires réunies entre elles à leur base et soudées à la base de la face interne des valves supérieures. MUSCULATURE. —— [Les muscles de l’oviscapte sont assez puissants, bien que les mouvements nécessités par la ponte soient en grande partie produits par la musculature générale de l’abdomen. On peut distinguer quatre paires de muscles : 1° Trois paires d’abaisseurs très puissants, se rattachant tous aux parties latérales et presque jusqu’au milieu des 8° et 9° tergites,; deux paires vont s’insérer d’autre part à la base des valves supérieures et à la face interne du pileolus supérieur, la 3° paire se rattachant à la base des valves inférieures; 2° Une paire d’élévateurs unissant la base des valves infé- rieures au 7° sternite. Enfin, les valves supérieures sont réumies à leur base par un gros muscle transverse. SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 71 Développement. Les deux sexes ne sont pas reconnaissables à l’éclosion, les Jeunes individus du 1° âge (3,5 mm.) présentant tous les mêmes caractères. Les derniers tergites sont conformés à peu près comme chez la femelle adulte, le 12° tergite étant triangulaire, arrondi à l’apex; les cerques ne présentent que quelques (4 ou 5) poils lagémiformes. En dessous, le 0° sternite montre une très faible incision médiane, le 10° sternite est très net, formant une petite plaque chitineuse relativement plus grande que chez les adultes. Les transformations subies par les deux sexes sont les suivantes : MÂLE. — Au 2° âge (5 mm.), le mâle ne montre pas encore de caractères différents du 1°”; ce n’est qu'après la deuxième mue (8 mm.) qu'apparaissent les ébauches des organes géni- taux. Ces ébauches consistent en deux petits mamelons arrondis situés très près de la ligne médiane et qui débordent très légè- rement la plaque sous-génitale. Celle-c1 commence à prendre un peu plus de développement qu’au 1° âge et est assez forte- ment incisée au milieu de son bord apical. Au 4° âge (13 mm.), la plaque sous-génitale est un peu allongée, cachant presque les ébauches. Celles-ci ont pris également un certain développement et on y reconnaît deux parties : une partie apicale bifide, allongée, et une partie basale formant deux tubercules arrondis, courts, contigus sur la ligne médiane. Cet ensemble constitue l’ébauche des valves supé- rieures, la partie apicale devant former le pseudépiphalle, la partie basale les apophyses inférieures des valves. A leur base on voit une petite plaque inférieure, faiblement chitinisée, qui disparait aux âges suivants. Au 5° âge (16 mm.) la plaque sous-génitale a acquis la forme définitive. Les valves supérieures sont également bien formées, mais très courtes et faiblement sclérihées ; leurs parties apicales sont rapprochées sur la ligne médiane formant la tête du pseudépiphalle. La dernière mue n’amène qu’un allongement des pièces déjà formées et l’apparition des valves inférieures dont on ne trouve pas de traces aux âges précédents. L:. CHOPARD: DT [NS] FEMELLE. — Au 2° âge (5 mm.) les jeunes femelles montrent les ébauches très nettes de l’oviscapte. Elles consistent au S° sternite en deux évaginations submédianes en doigts de gants, assez développées; au 0° sternite, deux évaginations semblables, plus petites, serrées entre deux lobes assez larges, faisant corps avec le sternite. Les évaginations formeront les valves inférieures et internes, les lobes du 0° sternite formeront les valves supérieures. Au 3° âge (8 mm.), l’oviscapte a pris déjà une forme très caractérisée; les valves sont allongées, surtout les supérieures, et ont toutes six à peu près la même forme triangulaire très allongée. À la base de l’oviscapte, un repli s’est formé entre le 7° et le 8° sternite et recouvre ce qui subsiste de ce dernier; ce reph sera la plaque sous-génitale définitive. Au 4° âge (13 mm.), l’oviscapte atteint une longueur de 5 millimètres et les valves supérieures et inférieures se déve- loppent beaucoup plus que les valves internes. Ces dernières conservent la forme et la longueur qu’elles avaient à l’âge précédent, alors que les premières s’allongent beaucoup et s'unissent deux à deux, formant une sorte de tube plein; la partie apicale des valves supérieures commence à se différencier et à chevaucher sur les valves inférieures. À la base de ces dernières, ce qui subsiste du corps du 8° sternite se trouve rejeté latéralement, s'appliquant sur les valves supérieures, et forme le pileolus inférieur, alors que les parties latérales du 0° sternite forment deux plaques arrondies qui seront le pileolus supérieur. La plaque sous-génitale a acquis à peu près sa forme définitive. Le 5° âge (16 mm.) montre un allongement assez considérable de l’oviscapte qui atteint 8 millimètres, mais sans changement appréciable dans la forme de ses valves qui sont toujours molles, membraneuses. Les valves internes sont restées et resteront jusqu’à l’état adulte aussi peu développées qu'aux âges précédents. Les pileolus se sont rapprochés et sont soudés en une pièce unique divisée par un sillon oblique. À la dernière mue, l’oviscapte subit un allongement encore très marqué et ses valves se sclériñient fortement; leur forme se modifie légèrement à leur base, dans la région du pileolus, et à leur partie apicale où se forment les valvules apicales, telles que nous les avons étudiées chez l’adulte. SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 73 PHASMODEA Fam. PHASMIDAE Type étudié : Cyphocrania gigas Linné. MÂLE RÉGION PÉRIANALE. — Cette région, désignée par PANTEL (1917, p. 280) sous le nom de complexe rétro-génital, comprend les 9° et 10° tergites, les valves anales, le 10° sternite, avec le vomer sous-anal, et les cerques. 9° tergite. — Le 0° tergite ne diffère pas, à sa base, des précédents mais, près de l’apex, ses bords latéraux s’inflé- chissent en dedans, formant en dessous un étranglement très marqué; les angles postérieurs du tergite se trouvent ainsi rapprochés de la ligne médiane. 10® tergite. — Le 10° tergite est presque moitié plus court que le précédent et de forme très particulière. Sa partie anté- rieure est convexe, ne différant pas comme aspect du 0° tergite, mais la partie postérieure est très fortement carénée au milieu, formant un dos d’âne en dessous duquel se voient deux renflements latéraux assez prononcés. Le bord postérieur se trouve ainsi divisé en deux parties presque verticales, formant un angle rentrant assez peu marqué à leur point d’union; vues de face, ces deux moitiés du bord postérieur se montrent très étroites vers le haut, très fortement élargies vers le bas et armées de trois fortes épines noirâtres à la face inférieure (devenue interne par suite du repli du tergite). Les bords inférieurs sont légèrement ondulés. Valves anales. — Valve anale supérieure ou 12° tergite tres petite, entièrement cachée sous le bord du 10° tergite, formant un petit volet triangulaire, caréné au milieu, sous lequel s'ouvre l’anus. Valves inférieures beaucoup plus grandes, occupant presque toute la hauteur du 10° tergite sous lequel elles sont cachées, et divisées en deux parties séparées par une arête saillante. La 74 L. CHOPARD. partie supéro-externe contourne la base du cerque et se soude à la face interne du 10° tergite, par son bord antérieur; sa forme est triangulaire, à bord inférieur beaucoup plus long que le supérieur, apex arrondi et un peu épaissi; elle est formée de chaque côté par une moitié du 11° sternite et donne insertion, par son bord postéro-interne, à la membrane périanale qui s'attache, d’autre part, à la valve anale supérieure. La partie inférieure est également triangulaire et est formée par l’extré- mité postérieure du 10° sternite, lequel est divisé à l’apex sur une faible longueur; la limite antérieure de la valve anale est simplement indiquée par un sillon à la hauteur de l’insertion des cerques. À l’apex se trouve formée une petite face interne, triangulaire, membraneuse. 10° sternite. — Le 10° sternite, très développé, s'étend depuis la naissance des pièces génitales jusqu’à la base des valves anales inférieures qui, nous l’avons vu, font corps avec lui. Il possède donc une longueur supérieure à celle du tergite correspondant et atteint presque, en avant, la base du 0° tergite. Sa surface présente deux parties très différentes; une partie basale s'étendant jusqu’à l’apex du 0° tergite, au point étranglé où les angles de celui-ci viennent presque en contact sur la ligne médiane. Cette partie basale ou proximale est renflée près de la base, subaiguë à l’apex, qui se trouve un peu détaché, et elle présente des stries transversales très nettes. C’est elle que PANTEL (1800, p 375) a désigné sous le nom de vomer sous-anal 1). La parti® apicale ou distale, située après l’étranglement, est plane, lisse, présentant un sillon médian qui fait suite à l’incision séparant les valves anales; on y voit tout de suite en arrière de l’étranglement deux plaques latérales arrondies, différant de la structure générale par leur forte sclérification et leur couleur brunatre. Cerques. —— Les cerques forment deux grandes lames foliacées, placées verticalement sous le 10° tergite, leur point d'insertion se trouvant entre celui-ci et les valves anales infé- rieures. Ils sont presque trois fois aussi longs que larges, à bord inférieur (devenu antérieur par la disposition de l’organe) (1) Chez certaines espèces, ce vomer est beaucoup mieux individualisé, formant une pièce fortement chitinisée et bien détachée (voir PANTEL, 1915). 2e ARR k, 5 SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 7 ya droit, bord supérieur (postérieur) oblique vers les deux extré- mités, apex subaigu. RÉGION GÉNITALE. Cette région comprend la plaque sous-génitale, les valves génitales et le pénis. Plaque sous-génttale. La plaque sous-génitale, formée par le 0° stermite très différencié, a la forme d’une petite poche saillante, libre dans sa partie apicale et contenant les organes vénitaux. Sa surface ne diffère guère, comme couleur et comme consistance, de celle des sternites précédents; elle se trouve divisée en deux parties séparées par une arête saillante oblique, de chaque côté, se réunissant au milieu en un tubercule arrondi. La partie basale est horizontale, assez fortement bombée et ridée vers l’apex; la partie apicale est presque verticale, convexe, lisse. Les bords latéraux de la plaque sont articulés au 9° tergite, mais n’occupent pas plus de la moitié de la longueur de ce dermier; le bord postérieur est, par contre, très développé, largement arrondi, relevé en bourrelet et libre sur toute sa longueur. Valves génitales. —— Les valves génitales forment un ensemble très asymétrique, en grande partie membraneux, qui n’est pas sans analogie avec les mêmes pièces chez les Mantides. Il existe une très grande valve supérieure triangulaire, épaisse, membraneuse, mais présentant à sa base une bande chitinisée plate, assez étroite; cette bande s’élargit vers le bord interne, en se divisant en deux plaques dont l’une s’articule avec une petite pièce fortement chitinisée, ayant l'aspect d’une petite massue armée d’une denticulation supérieure à son extrémité libre. Cette massue peut être considérée comme représentant la valve supérieure droite très peu développée. Les valves inférieures forment deux groupes de pièces plus petites, assez compliquées et présentant : à gauche, trois languettes trlangu- laires, un peu contournées, la médiane bifurquée et portant une petite bande chitineuse basale; à droite, une pièce arrondie, faiblement bilobée, présentant une petite plaque chitineuse apicale bifide à son extrémité. Pénis. — Au milieu des valves, se trouve un petit pénis membraneux, assez court, tronqué à l’apex. MUSCULATURE. — Les muscles qui rattachent l’armure 76 L. CHOPARD. vénitale aux sclérites abdominaux sont assez nombreux et puissants. On trouve un groupe de 7#racteurs insérés, d’une part, vers le milieu et sur les côtés du 8° sternite, d’autre part sur les pièces chitineuses des valves inférieures et à l'angle interne de la bande de la valve supérieure. Des pro/racteurs puissants sont insérés sur presque toute la longueur de cette même bande sclérifiée et la relient au 0° tergite. FEMELLE RÉGION PÉRIANALE. —— De même que chez le mâle, cette région présente à étudier le 10° tergite, les valves anales, le 10° sternite et les cerques. 10° tergite. — Le 10° tergite est un peu plus long que le précédent, faiblement élargi à l’apex; ses bords inférieurs sont assez courts, droits; le bord postérieur présente une partie médiane concave et deux parties latérales obliques qui rejoignent le bord inférieur par un angle arrondi. La surface du tergite est fortement convexe, finement pubescente, et présente des impressions irrégulières; les bords portent une très courte pubescence. Valves anales..— La valve anale supérieure (12° tergite) est fort petite, dépassant faiblement le bord postérieur du 10° tergite, dans la partie concave de celui-ci; sa forme est celle d’une petite plaque arrondie postérieurement, légèrement carénée sur la ligne médiane. Les valves inférieures sont plus grandes que la valve supé- rieure et ont la forme d’une petite pyramide à base triangu- laire; leur face externe est un peu concave, séparée de la face inférieure par une ligne très saillante, un peu convexe; la face inférieure fait corps avec le 10° sternite et n’en est séparée que par un pli basal; la face interne, très courte, n’occupe que le tiers de la longueur des valves, les deux tiers basaux présentant seulement un sillon médian comme chez le mâle. L’anus occupe la même position que chez le mâle. 10° sternite. — Le 10° sternite est grand, s'étendant depuis la base des valves anales inférieures jusqu’à un pli situé ur peu en arrière de la base des valves internes de l’oviscapte; le sternite se trouve ainsi un peu plus étendu que le tergite SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. nr correspondant, sa base étant un peu en avant de la base de ce dernier. La surface du 10° sternite est plane, présentant un sillon médian longitudinal, surtout accentué vers l’apex; elle porte en outre quelques impressions assez irrégulières et une pubescence semblable à la pubescence des tergites. Cerques. — Les cerques sont très grands, en forme de lames foliacées, déprimées, disposées horizontalement et non vertica- lement, comme chez le mâle; leur bord externe est droit, le bord interne un peu sinué, bord apical faiblement convexe, angles arrondis. Leur insertion se fait sous la partie saillante du 10° tergite, entre celui-ci et les valves anales. RÉGION GÉNITALE. -— La région génitale comprend la plaque sous-génitale ou opercule, le pileolus et les valves infé- rieures, supérieures et internes de l’oviscapte. Plaque sous-génitale. — Elle est formée par la plus grande partie du 8° stermite qui prend un très grand développement et s’étend depuis la base du 8° tergite jusqu’au delà de l’extré- mité abdominale, atteignant presque l’apex des cerques. Sa forme est celle d’une sorte de poche naviculaire, carénée longi: tudinalement au milieu, subaiguë à l’apex. Son bord postérieur est articulé au 7° sternite; ses bords latéraux sont libres sur presque toute leur longueur, articulés au 8° tergite à leur base seulement ; 1ls sont presque droits, puis s’infléchissent peu avant l’apex, pour remonter légèrement ensuite. La surface externe est ridée, à pubescence très courte, présentant la carène médiane très saillante, lisse, et deux petites carènes latérales, obliques, près de la base. La face interne est lisse et glabre vers la base, présentant dans la partie apicale une fine pubescence et des épaississe- ments formant un réseau irrégulier de petites surfaces trans- lucides. À la base, elle porte une sorte d’apophyse médiane noirâtre, dure, en forme de baguette arrondie faisant assez fortement saillie à l’intérieur de l’abdomen; coupée transver- salement, cette apophyse montre une petite cavité communi- quant avec le dehors par un étroit sillon, entourée d’une couche épaisse d’une matière de consistance cornée, disposée en couches stratifiées. La face externe de cette apophyse est recou- verte par une membrane qui se continue sur la plaque sous- génitale et sur la base de l’oviscapte. 78 L. .CHOPARD-: Prleolus. —— On peut homologuer au pileolus des PAasgo- nurrdae, et la désigner sous le même nom, une petite piece pare de forme triangulaire, réunie par sa base aux valves inférieures de l'oviscapte. Son bord supérieur est droit et parallèle au bord inférieur des 8° et 9° tergites, chevauchant sur l’apex de l’un et la base de l’autre; son bord inférieur est oblique et recouvre la base commune des valves supérieures et internes. Cette pièce correspond à la partie postérieure du 8° sternite et non au sternite tout entier comme chez les PLasgonuridae. Pour bien comprendre la signification morpnologique du pileolus et ses rapports avec la plaque sous-génitale, il faut se reporter à l’étude du développement de cette dernière. Nous verrons, en effet, qu’elle se développe en un point situé un peu au-dessous du milieu du 8° sternite et que l’apex de la plaque sous-géntale de l’adulte est reporté bien en arrière du bord postérieur dudit sternite. Ce bord correspond à la région où prennent naissance les valves imférieures, et le pileolus repré- sente la partie du 8° sternite postérieure au point où commence a se développer la plaque sous-génitale. Le 8° sternite se trouve ainsi divisé en deux parties éloignées l’une de l’autre et la membrane qui les réunit délimite une cavité infragénitale en cul-de-sac. Le plafond de cette cavité est tapissé par une épaisse membrane noirâtre qui s'étend jusqu’à la base de l’oviscapte, en arrière, et se termine en avant par une fourche de consistance faiblement chitineuse qui se trouve en contact avec l’extrémité antérieure de l’apophyse interne de la plaque sous-génitale. V’alves inférieures. — Les valves inférieures sont bien déve- loppées; elles ont la forme d’une lame étroite, aiguë à l’apex, fortement incurvée vers le haut. Leur bord interne est presque droit ; leur bord externe légèrement anguleux vers le milieu et présentant un épaississement basal par lequel il se relie au pileolus. Valves supérieures et internes: — Tes valves supérieures et internes sont inséparables, étant réunies à leur base sur une longueur presque égale à leur partie libre. Nous allons étudier d’abord cette partie basale, correspondant à la moitié proxi- male du 0° sternite. Elle forme une sorte de chambre ovoïide, que J’appellerai chambre de ponte, ouverte sur la ligne SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 79 médiane, dans le prolongement du bord interne des valves internes. Sa face externe est lisse, glabre, assez fortement et régulièrement convexe; son bord antérieur s’unit aux valves inférieures, son bord apical est incisé et plié, donnant naissance aux valves supérieures et internes. Sa face interne est tapissée par une membrane fine, plissée; elle offre, en outre de la fente longitudinale inférieure signaiée, une ouverture postérieure, rétrécie par le bord interne des valves internes, épaissi et formant valvule. Enfin, l’oviducte débouche dans la partie antérieure de cette poche qui Joue un rôle important dans l’expulsion des œufs. L’orifice génital se trouve donc ici entre les valves inférieures et les valves internes, c’est-à-dire entre les 8° et 0° stermites. Les valves supérieures ont la forme de deux lamelles trian- gulaires, allongées, assez larges à la base, arrondies à l’apex. Elles se continuent avec la partie basale du 0° sternite sans aucune limite, mais leur surface est très différente de celle du stermte ; elle présente une fine pubescence et des petites impressions comme le 10° sternite; 1l est à noter que les deux faces, supérieure et inférieure, des valves sont semblables. Cet aspect spécial, un peu chagriné, se continue le long du bord exterre du 0° sternmite, presque jusqu’à la base; il se perd au contraire rapidement vers le bord interne des valves. Les valves internes ont l’aspect et la consistance des valves inférieures ; assez larges à la base, elles se rétrécissent rapide- ment et sont aiguës à l’apex. Leur base est séparée du 0° sternite par une dépression très marquée et leur bord interne s’infléchit et s’épaissit pour former la valvule d’occlusion de la chambre de ponte. MUSCULATURE. -— La musculature comprend des muscles puissants s’insérant à la base des valves inférieures et internes. Les premiers prennent insertion à la base du 7° sternite, les seconds à la base du 8°. Ces derniers surtout sont très déve- loppés et remplissent complètement la partie basale du 0° sternite, formant la chambre de ponte. Leur action commune est évidemment de faciliter l'expulsion des œufs, lesquels sont brusquement projetés au sortir de la chambre. Il faut signaler aussi deux muscles s’insérant à l’apex du 6° sternite et à l'extrémité antérieure de l’apophyse interne de la plaque sous- 80 L. CHOPARD. génitale; ces muscles font basculer la plaque en avant et en haut. Développement. Dès l’éclosion, les deux sexes sont facilement reconnais- sables par la conformation des 8° et 0° stermites; par contre, la région périanale est identique et montre un 10° tergite légè- rement élargi à l’apex, à bord postérieur faiblement échancré et laissant voir le 12° tergite; le 10° sternite est plan, faiblement sillonné au milieu, séparé des valves anales inférieures par un faible pli; ces dernières forment deux petites pyramides trian- gulaires, arrondies à l’apex; les cerques sont étalés horizon- talement. Cette conformation est donc beaucoup plus voisine de celle de la femelle que de celle du mâle; les transformations subies par les deux sexes sont les suivantes : MÂLE. — Au 1* âge (20 mm.), le jeune mâle montre un 9° sternite largement arrondi à l’apex et légèrement gibbeux, sans aucune trace des ébauches génitales. La région périanale présente les caractères indiqués ci-dessus; les cerques ont presque la même forme que chez les adultes, mais sont étalés horizontalement dans le prolongement du corps. Les 2° et 3° âges (30 mm. et 45 mm.) ne montrent pas de modifications importantes dans la conformation de l'extrémité abdominale; le 0° sternite devient seulement beaucoup plus convexe et son bord apical se soulève, formant un bourrelet saillant sous lequel se développeront les organes génitaux. Au 4° âge (60 mm.), la forme du 0° sternite se rapproche encore davantage de celle de Ia plaque sous-génitale de l'adulte; 1l forme une saillie bien individualisée, carénée exté- rieurement dans sa partie apicale. À l’abri de cette plaque sous-génitale commencent à se développer les organes génitaux, sous forme d’une masse entièrement membraneuse, peu saillante, montrant une petite languette triangulaire, ébauche de la valve inférieure droite. ; Le 5° âge (75 mm.) ne montre que de faibles changements. La plaque sous-génitale a acquis à peu près sa forme définitive, mais son bord postérieur, bien que libre, est beaucoup moins indépendant que chez l’adulte. La masse génitale est toujours membrareuse, presque indivise, étroitement soudée à la face SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 81 interne de la plaque sous-génitale, presque jusqu’à son bord apical. Le vomer ne se montre que comme une légère élevure hisse de la base du 10° sternite, visible seulement lorsqu'on _ soulève la plaque sous-génitale. . Au 6° âge (90 mm.), les changements externes sont également très faibles; la plaque sous-génitale a presque exactement la même forme qu'après la dernière mue, mais les 0° et 10° tergites ont conservé la conformation propre aux premiers âges; les cerques sont également toujours étalés horizontalement. Sous la plaque sous-génitale on trouve les valves génitales très bien conformées, mais très courtes; les quatre valves sont membra- neuses, bien séparées et presque égales entre elles, quoique de forme irrégulièrement lobée; le pénis est bien visible au milieu des valves. FEMELLE. — La femelle du 1°” âge (20 mm.) présente les caractères signalés plus haut quant à la région périanale; ces caractères sont à très peu de choses près ceux de l’adulte et nous n’aurons plus à nous occuper de cette région. Les 8° et 0° sternites sont plans, le 8 présentant seulement deux petits bourgeons à son bord postérieur, ébauches des valves inté- neures de l’oviscapte. Le 2° âge (35 mm.) montre une conformation analogue, mais les bourgeons du 8° sternite sont un peu développés et des bourgeons semblables apparaissent au bord postérieur du 9° sternite; en outre, un peu en arrière du milieu du 8° sternite se montre une légère saillie, ébauche de la plaque sous-génitale. Le 3° âge (50 mm.) montre les valves inférieures et internes de l’oviscapte bien individualisées; de chaque côté de ces dernières, le 0° sternite présente un lobe arrondi qui formera les valves supérieures. La plaque sous-génitale commence à se développer sous forme d’une saillie anguleuse s’allongeant au-dessus du quart apical du 8° sternite. Aux 4° et 5° âges (65-75 mm. et 90-100 mm.) les modifications sont-peu importantes; les valves de l’oviscapte se sont faible- ment allongées, ainsi que la plaque sous-génitale; celle-ci montre une carène médiane assez accentuée et son extrémité anguleuse'se détache de plus en plus du 8° sternite qui lui a donné naissance et vient recouvrir à la fois la partie apicale de ce sternite et la base de l’oviscapte. 82 L. CHOPARD. Aux 6° et 7° âges (env. 120 à 150 mm.) la plaque sous- génitale atteint la base des valves anales; elle est bien dégagée, fortement carénée le long de la ligne médiane, sa forme se rapprochant sensiblement de ce qu’elle sera chez l’adulte. L'oviscapte lui-même s'est bien développé; ses valves inférieures et internes sont longues et étroites, presque égales, un peu incurvées; les valves supérieures forment deux lobes arrondis, un peu plus courts que les valves inférieures. La dernière mue apporte encore quelques changements notables, surtout dans la forme de la plaque sous-génitale. L’oviscapte conserve les mêmes caractères, mais les valves supérieures ont plutôt tendance à s’atrophier, tandis que les quatre autres acquièrent leur forme et leur longueur définitives. LOCUSTODEA Fam. LOCUSTIDAE Type étudié : Orthacanthacris aegyplia Linné. MÂLE RÉGION PÉRIANALE. — [La région périanale comprend le 10° tergite, la plaque suranale, les valves anales et les cerques. 10 tergute.s ==" \e AO Mtercite estitres Mcourtauvmilien un peu plus long sur les côtés; 1l est partiellement uni au ‘0° tergite; bien que la limite soit nette entre les deux segments, la membrane d’union est très courte, de sorte que le 0° se trouve simplement juxtaposé au suivant, sans le recouvrir; de plus, la ligne de démarcation se perd en arrivant tout près du bord latéral, et ce bord se trouve commun pour les deux tergites; l'est droit et forme, avec le bord postérieur, un angle peu aigu. Bord postérieur concave, subanguleux au milieu, présentant sur les côtés une légère sinuosité convexe. Surface du tergite assez grossièrement ponctuée, glabre. Plaque suranale. — Ta plaque suranale est formée par le 12° tergite intimement soudé à la partie postérieure du 10°; bien qu’il n’existe plus chez l’adulte aucune ligne de démar- ad SEGMENTS ‘ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 83 cation entre les deux segments, on reconnaît facilement, chez les jeunes individus, l’origine double de la plaque. La partie du 10° tergite qui se trouve ainsi soudée au 12° est postérieure au bord du tergite tel qu’il a été décrit ci-dessus; la véritable limite postérieure de celui-ci devrait donc se trouver vers ie mieu de la plaque suranale. Cette dernière est grande et a la forme générale d’un triangle allongé, déprimé dorso-ventra- lement; ses bords latéraux sont un peu épaissis près de la base et présentent, vers le tiers antérieur, un angle assez saillant, et, un peu avant l’apex, une denticulation arrondie; apex subaigu. La surface est un peu déprimée sur les côtés et au milieu, présentant deux faibles carènes submédianes ; elle porte une ponctuation légère et quelques poils courts, près de l'apex. Valves anales. -— La valve anale supérieure ou 12° tergite est, comme nous venons de le voir, soudée à une partie du 10° tergite pour former la plaque suranale. Les valves inférieures sont composées chacune d’une moitié des 10° et 11° sternites. Elles sont aplaties et disposées presque verticalement, appliquées par leur bord supérieur sous la plaque suranale. Elles présentent trois faces et deux bords; la face inféro-interne est formée par la moitié du 10° sternite; elle est petite, triangulaire et donne insertion, sur ses bords, à la membrane qui tapisse la vaste cavité supragémitale; la face externe est grande, triangulaire, à surface un peu déprimée, et correspond à la moitié du 11° sternite; la face supérieure, très réduite, est formée par le bord interne replhié de chaque moitié du 11° sternite; elle est plus membraneuse que la face externe, de forme triangulaire, a surface très pubescente. Le bord inférieur de la valve est sinué, lécèrement épaissi, glabre; le bord supérieur est court, faiblement convexe et pubescent, Apex peu aigu, marquant la limite des deux sternites. L’anus s’ouvre dans la membrane unissant le dessous de la valve anale supérieure (partie apicale de la plaque suranale) au bord supérieur des valves anales inférieures, c’est-à-dire entre le 12° tergite et les deux moitiés du 11° sternite. Cerques. — Les cerques sont insérés dans l’angle formé par la réunion des 10° et 12° tergites et du 11° stermite; leur base n’est entourée d’aucune induration et ils sont simplement fixés par la membrane d’union des tergites aux sternites; cette 84 L. CHOPARD. membrane est continue depuis les pièces sclériñiées jusqu’à l'orifice anal mais, la base des cerques étant très rapprochée du 10° tergite, elle se trouve très réduite entre ce tergite et le 11° sternite, alors qu’elle s'étend beaucoup plus entre la plaque suranale et le bord interne des valves inférieures. Les cerques sont assez courts, un peu comprimés et élargis à leur base et présentant un épaississement arrondi à l'angle basal supérieur; ils sont légèrement incurvés, peu aigus à l’apex, à surface grossièrement ponctuée et à pubescence rare et courte. RÉGION GÉNITALE. — La région génitale présente à consi- dérer la plaque sous-génitale, l’épiphalle ou pont antérieur, les valves génitales et le pénis. Plaque sous-génitale.- La plaque sous-génitale ou 0° sternite est très grande, bombée à la base, trilobée à l’apex, à surface ponctuée et portant une longue pubescence clairsemée; les trois lobes apicaux sont un peu inégaux, le médian étant plus court et plus aigu que les latéraux qui sont arrondis. La membrane d'union avec le tergite correspondant s’insère, d’une part, le long du bord inférieur commun des 0° et 10° tergites, d’autre part, à la moitié basale du bord supérieur de la plaque; la moitié apicale de celle-c1 se trouve donc libre et elle est séparée de la partie basale par un léger amincissement du téguwment ; les angles postérieurs sont arrondis et font fortement saillie dans la cavité du corps, donnant insertion à des muscles qui amènent un mouvement de bascule en avant et en haut. La face interne de la plaque est garnie d’une membrane grise, très ample, qui se replie à la base sur elle-même et vient recouvrir, par son feuillet interne, les pièces génitales, formant une sorte de prépuce ou de capuchon inférieur. La membrane tapissant la face inférieure des valves anales présente la même ampleur et se replie également en forme de capuchon sur la base des pièces génitales. Celles-ci se trouvent donc, à l’état de repos, invaginées au fond d’une profonde cavité située entre les 0° et 10° sternites, tapissée d’une membrane double qui recouvre complètement lesdites pièces. Il faut noter que le capuchon inférieur a beaucoup plus d’ampleur que le capuchon supérieur et qu’il recouvre les pièces Jusqu'au delà de l’extrémité du pénis. Epiphalle. -_ T’épiphalle ou pont antérieur est une grande SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 85 pièce entièrement indépendante de l'appareil copulateur proprement dit, située au fond de la cavité supragénitale; elle a la forme d’une barrette transversale terminée de chaque côté par une petite pièce verticale portant un long prolongement en forme de corne aplatie à son extrémité inférieure. Ce prolon- gement fait librement saillie de chaque côté de la cavité supra- génitale, tandis que le corps de l’'épiphalle est recouvert par la membrane tapissant cette cavité. La pièce verticale terminant, de chaque côté, la barrette transversale est courte, assez forte- ment renflée à son extrémité supérieure, à bord antérieur concave ; dans la concavité de ce bord vient se loger une petite pièce libre, plate, de forme triangulaire. Valves génitales. — Elles sont au nombre de quatre, deux inférieures et deux supérieures. Les valves inférieures sont deux : grandes pièces placées verticalement de chaque côté du pénis, libres par leur bord postérieur qui est assez profondément incisé, formant deux lobes arrondis; leur bord inférieur est commun, les deux valves étant soudées sur la ligne médiane, légèrement convexe. Leur bord supérieur est un peu oblique et elles se trouvent réunies par une pièce médiane impaire, forte- ment soudée avec elles et que j'appellerai le pon/ postérieur; ce pont, très large latéralement, est étroit au milieu, formant un arc au-dessus du pénis qui se trouve ainsi complètement entouré par les valves. Les valves supérieures, beaucoup plus petites que les valves inférieures, ont la même disposition que ces dernières, mais font corps avec le pénis auquel elles sont articulées par leur angle postérieur. Leur forme générale est triangulaire, à bord supérieur arrondi; elles présentent un épaississement interne qui se termine, de chaque côté, par une petite apophyse infé- rieure. Elles sont soudées entre elles par l’angle postérieur, mais leurs bords supérieur et antérieur sont libres. Pénis. — Le pénis est formé de deux pièces paires réunies par une pièce médiane supérieure. Les pièces paires, qui sont séparées sur presque toute leur longueur, sont allongées, formant un angle obtus inférieur; leur base, un peu dilatée, s'articule à l’angle postérieur des valves supérieures; leur extrémité est bifurquée et son bord, aminci, est un peu fcliacé. La pièce médiane est large, unie de chaque côté au bord 80 L. CHOPARD. supérieur des pièces latérales, près de la base, et articulée en arrière au pont postérieur. Le canal éjaculateur débouche à la base des pièces paires, à la face ventrale, par un orifice étroit et allongé. L’extrémité du pénis est rétractile et peut s’inva- giner presque complètement dans une sorte de prépuce membraneux inséré au bord postérieur des valves supérieures. MUSCULATURE. -— Les principaux muscles sont de puissants rétracteurs des valves dont l’action contribue à faire saillir le pénis hors de ses gaines membraneuses. Les ré/racteurs supé- rieurs du pont antérieur sont insérés, d’une part, au 0° tergite, d’autre part sur la petite pièce latérale articulée en arrière des branches verticales du pont, les ré/racleurs inférieurs sont insérés aux angles inférieurs des cornes du pont et au 9° sternite. Entre le pont antérieur et les valves inférieures se trouvent deux systèmes de muscles, les uns formant une large bande musculaire entre les ponts antérieur et postérieur, les autres allant de la base des cornes à l’angle postérieur des valves; j'appellerai les premiers ré/racteurs du pont postérieur, les seconds 7éfracteurs supérieurs des valves; ces mêmes valves inférieures sont unies au 0° sternite par de puissants 7é/racteurs inférieurs insérés sur presque toute la longueur de leur bord postérieur. Entre les valves supérieures et inférieures se trouvent des muscles latéraux dont l’action semble être de rétracter le pénis lui-même et qui seraient, par conséquent, antagonistes des muscles précédents. Entre les valves supé- rieures et le pénis se trouve la musculature propre de ce dermier, produisant des mouvements de rétraction et de torsion. FEMELLE RÉGION PÉRIANALE. — Cette région ne présente aucun caractère propre au sexe femelle; le 10° tergite et les valves anales ont les mêmes caractères généraux que chez le mâle, la plaque suranale étant seulement moins longue, à bords latéraux très faiblement anguleux près de la base. Les cerques sont courts, coniques, occupant la même situation que chez le male. RÉGION GÉNITALE. — La région génitale présente à étudier le 8° sternite ou plaque sous-génitale, le pileolus, les valves “+ È SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. ù DST inférieures, supérieures et internes de l’oviscapte et les apophyses internes des valves. Plaque sous-génitale. — La plaque sous-génitale, très grande, est formée par le 8° sternite; elle est un peu plus longue que les sternites précédents, mais n’en diffère pas quant à la couleur et la structure; sa surface est assez grossièrement ponctuée et porte une pubescence blanche assez longue et espacée. Ses bords latéraux, recouverts par les bords latéraux du 8° tergite, sont droits, prolongés en arrière en un angle saillant; le bord postérieur est un peu aminci, membraneux, présentant deux saillies anguleuses latérales et une languette médiane, allongée, presque entièrement membraneuse, s’enga- geant entre la base des valves inférieures. La face interne est tapissée d’une fine membrane et présente un léger épaissis- sement médian de chaque côté duquel cette membrane s’insère, formant une aire triangulaire allant jusqu’à l’orifice génital. Celui-c1 se trouve au fond de la cavité sous-génitale, à la base des valves inférieures, et présente une légère papille à son bord inférieur, tandis que le bord supérieur est un peu prolongé en sillon. Pileolus. — Le pileolus est formé par la partie postérieure du 8° sternite, d’où naissent les valves inférieures de. l’ovi- scapte; 1l consiste en deux plaques paires situées à la face externe de ces valves et intimement soudées avec elles. La forme de ces plaques est triangulaire et ellés se trouvent appliquées latéralement à la base des valves dont elles forment en partie la face externe; le bord antérieur est libre, les bords supérieur triangulaires unies au bord externe; à droite, l'ensemble formé par les valves est très complexe, comprenant plusieurs petites pièces en partie sclérifiées et une longue tige incurvée, se ternu- SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 10/7 nant par un anneau chitineux dont les bords portent des ren- flements membraneux; l'orifice génital semble se trouver au mulieu de cet anneau, mais 1l n'existe aucune trace de pénis. Subfam. OXVHALOINAE Extrémité abdominale en général asymétrique; plaque sous- génitale ne portant souvent qu'un seul style. Plaque suranale de forme variable, souvent échancrée à l’apex; cerques assez courts, d’une dizaine d'articles. Pièces génitales à valves peu développées et pénis dévaginable terminé en crochet, assez gros et court. 23. Chorisoneura surinama Sauss. (fig. 53 à 55). — Extré- mité abdominale paraissant symétrique à première vue, la plaque sous-génitale un peu plus longue que le tergite précé- dent, à bord postérieur concave, donnant insertion à deux styles volumineux contigus sur la ligne médiane; ces styles sont un peu inégaux et présentent, à leur face interne, une légère différence, l’un portant une fine épine basale, l’autre un bouquet de soies. Les pièces génitales comprennent un ensemble de valves faiblement chitinisées, assez nettement divisées en deux groupes et un pénis assez court, terminé en pointe aiguë ; à la gaine du pénis se trouve accolée une très longue pièce chitineuse en forme de bâtonnet, à tête en fer de lance. 24. Oxyhaloa Ferreti Reiche et Fairm. (fig. 56 et 57). — Chez cette espèce l'extrémité abdominale est symétrique; la plaque sous-génitale, largement arrondie, porte deux styles assez longs, un peu épaissis à l’apex. Les cerques sont assez courts, rétrécis près de l’apex. Le pénis est court, formant un gros crochet presque droit, replié en gouttière; à sa base se trouve une assez grande plaque chitineuse. Les autres pièces de l’armure génitale comprennent un bâtonnet terminé par nne tête aplatie et une petite pièce chitineuse à droite de ce dermier. Subfam. PERISPHAERIINAE Cette sous-famille comprend un assez grand nombre d'es- pèces de conformation variable; par suite, l'extrémité abdo- minale montre des différences assez nombreuses quant à la 108 LACHOPARD: forme des sclérites, des cerques et des styles. La plaque sous-génitale est parfois légèrement asymétrique, portant deux styles grêles, allongés. Les pièces génitales comprennent un pénis crochu, assez court, avec une pièce allongée et des valves faiblement sclérifiées. 25. Gromphadorhina Coquereliana Sauss. (fig. 58 et 59). -— Extrémité abdominale symétrique; plaque suranale assez grande, échancrée à l’apex ; plaque sous-génitale petite, 268. Extrémité abdominale de BLATTIDAE œ (Perisphaeriinae, Panesthiinae). Gromphadorhina Coquereliana Sauss. -— Fig. 58. Ext. abd. (dessous), X2; — fig. 59. Pièces génitales, x7. — Ælliptoblatta marginalis Sauss. et Zehntn. — Fig. 60. Ext. abd. (dessous), x6; — fig. 61. Pièces génitales, X12 — Brachycola subeincta Walk. — Fig. 62. Pièces génitales, xX12. — Panesthia javanica Serv. — Fig. 63. Derniers tergites, xXx2; — fig. 64 Pièces génitales, X5. — Panesthia birmanica Br. — Fig. 65. Ext. abd. (dessous), X3; — fig. 66. Pièces génitales, X7. arrondie, à styles courts et grêles. Cerques assez courts, coniques, en partie cachés sous la base de la plaque suranale. Pièces génitales relativement petites, comprenant un pénis court, crochu, une pièce allongée, terminée en bec et deux petites plaques asymétriques. 26. Elliptoblatta marginalis Sauss. et Zehntn. (fig. 60 et 61). —-- Extrémité abdomimale un peu asymétrique ; plaque suranale assez grande, très faiblement échancrée; plaque sous- SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 109 génitale grande, un peu irrégulière, portant deux styles très petits, insérés très près de la base. Valves anales asymétriques, la valve gauche portant une forte dent en'forme de crochet. Pièces génitales comprenant des valves assez grandes, mon- trant seulement une petite plaque chitineuse externe, par ailleurs entièrement membraneuses et plissées ; pénis assez court, terminé en crochet bifide, semblant très large à la base quand 1l est invaginé; quand 1l est dévaginé, on voit que cet élargis- sement est dû à une portion de la gaine qui est chitinisée et se confond avec la partie chitineuse du pénis; à la gaine est annexée une pièce en bätonnet allongée, un peu épaisse aux extrémités. 27. Brachycola subcincta Walk. (fig. 62). — Extrémité abdominale à caractères très voisins de ceux de l'espèce précé- dente; la plaque sous-génitale étant de même un peu asymé- trique et portant deux styles grêles, très écartés. Pièces génitales montrant un pémis dévaginable terminé en crochet et une longue baguette chitineuse annexée à sa gaine; tous deux sont entourés par les valves génitales très développées, plissées, et présentant des parties sclériñiées assez importantes et, en parti- culier, une surface couverte de petites denticulations vers le milieu de leur masse. Subfam. PANESTHIINAE Les espèces de ce groupe présentent, comme caractère impor- tant, la disparition du 0° sternite et des styles, la plaque sous-génitale étant, par suite, formée par le 8° sternite, lui- même en général peu développé. La plaque suranale est trans- versale, denticulée; les cerques sont très courts, à articles peu distincts. Pièces génitales à valves à demi sclérifiées, pénis court, dévaginable. 28. Panestia javanica Serv. (fig. 63 et 64). — Cette espèce est. de forme assez ramassée, à técuments épais et très grossiè- rement ponctués. Les 8° et 0° tergites sont très courts, visibles seulement sur les côtés; le 10° est assez grand, fortement dentelé à son bord postérieur. Le 0° sternite est tout à fait nul, la plaque sous-vénitale étant formée par le 8° sternite, lui- même presque entièrement caché sous le 7°; les valves anales 110 L. CHOPARD. sont un peu asymétriques. Le pénis est court et épais, terminé en un gros crochet; la pièce en bâtonnet est également courte, à tête faiblement chitimsée; les valves droites sont assez forte- ment chitinisées, réunies en une pièce unique, repliée. L'ensemble se trouve un: par une membrane épaissie et plissée à demi- sclérifiée, par endroits. 20. Panesthia birmanica Br. (fig. 65 et 66). — Espèce plus petite que la précédente, à extrémité abdominale de forme très analogue; valves anales un peu asymétriques. Pièces géni- tales présentant un pémis court, une longue baguette chitineuse et des valves très asymétriques, membraneuses, avec un prolon- gement médian faiblement sclérifé. Fam. Il. = MANTIDAE L'abdomen des Mantilae montre la même conformation générale que celui des Plattidae, mais représente un type long, alors que ces derniers sont un type court. L'abdomen est donc étroit et allongé, parfois bacillaire et n’a pas tendance à s'invaginer à l'extrémité comme chez les Blattides. Les tergites visibles sont au nombre de 11, tous bien développés, sauf le dernier qui est petit, triangulaire et caché sous le 10°, plus ou moins prolongé en forme de plaque suranale. Les cerques sont toujours assez longs, généralement arrondis, mais parfois fortement comprimés, de 10 articles environ. Les valves anales inférieures sont en forme de petites pyramides triangulaires, appliquées par leur bord supéro-interne contre le 12° tergite ou valve anale supérieure; leur face externe est formée par le 11° sternite, leur face inférieure par le 10°. Le nombre des sternites est toujours de 0, le premier étant très court, réduit à un tubercule entre les hanches postérieures; le 0° forme une grande plaque sous-génitale portant deux styles, toujours présents, assez variables comme forme, mais généralement courts. Les stigmates sont au nombre de 8 paires, portés par les tergites du 1° au 8°; ils sont placés vers le milieu de la partie latérale du tergite repliée en lame étroite et formant une sorte de faux pleurite parfois assez bien individualisé. Les pièces génitales sont toujours asymétriques et assez SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. tt variables comme forme. On y trouve toujours, cependant, les mêmes pièces au nombre de 5, qui sont 1° Quatre valves, variables dans les détails d’ornementation, mais de forme générale constante et dont les deux les plus développées, supérieure et inférieure gauches, fonctionnent à la façon d’une pince ; 2° Une pièce médiane très variable comme forme, plus ou moins indépendante des valves, que je désigne ici sous le nom d’apophyse phalloïde et que j'avais à tort considérée (1913) comme un véritable pénis. Le pénis est, en réalité, fort peu développé, membraneux et se trouve à la base de la face interne de ladite apophyse. Subfam. PERLAMANTINAE Cette petite sous-famille, si bien caractérisée à d’autres points de vue, ne montre pas de caractères très remarquables quant à la conformation de l'extrémité abdominale. Les cerques sont souvent un peu comprimés et les styles très courts, presque nuls. Les pièces génitales montrent l’ensemble des pièces habituelles sans particularités notables. 30. Perlamantis Aliberti Guér. (fig. 67 et 68). — Chez cette petite espèce, ia plaque suranale est légèrement échancrée au sommet, laissant voir le 12° tergite ou valve anale supé- rieure; les cerques sont un peu comprimés, de o articles. La plaque sous-génitaie est assez grande, arrondie et faiblement échancrée à l’apex, à styles presque nuls. La valve supérieure gauche est assez grande, terminée en crochet recourbé, la valve droite est grande, triangulaire; la valve inférieure droite est très petite, la gauche forme une très grande plaque, échancrée sur le côté à l’apex; apophyse phalloide assez grande, en INassue. Subfam. EREMIAPHILINAE Réduite au genre Æremiaphila et voisins, cette sous-famille comprend un petit groupe d'espèces très remarquables, adap- tées à la vie désertique. La forme de leur abdomen est très ramassée, avec des lobules plus ou moins marqués sur chaque 112 L. CHOPARD. tergite; la plaque suranale est normale, la plaque sous-génitale est assez grande et ne porte pas de styles. Les pièces génitales sont peu complexes, mais sans présenter de caractères bien SpéCIaux. 31. Eremiaphila denticollis Luc. (fig. 69 et 70). — Chez cette espèce, l'abdomen est très large, rhomboiïdal; la plaque suranale est assez grande, triangulaire, arrondie à l’apex, la C9. Extrémité abdominale de MANTIDAE gg‘ (Perlamantinae, Eremiaphilinae, Orthoderinae). (Les pièces génitales de Mantidae mâles sont figurées par! la face dorsale, après éclaircissement à la potasse). Perlamantis Aliberti Guér. Mén. — Fig. 67. Ext. abd. (dessus), x7; — fig. 68. Pièces génitales, X17. — ÉEremiaphila denticollis Luce. — Fig. 69. Pièces génitales, x12; fig. 70. Apophyse phalloïide, X17. — Eluea Marchali Reiche et Fairm. — Fig.- 71. Ext. abd. (dessous), X7; — fig. 72 Pièces génitales, X12 — Galepsus Kulhlgatzi Wern. — Fig. 73. Pièces génitales, x12. — Pyrgomantis nasuta Thunb, — Fig. 74. Ext. abd. (face latérale), x7; — fig. 75. Pièces génitales, x12. plaque sous-génitale est arrondie, Les valves génitales droites sont toutes deux petites, la supérieure est triangulaire, beau- coup plus faible que les valves gauches; celles-ci sont bien développées, la supérieure terminée en un crochet arrondi, l’inférieure à bord apical arrondi; apophyse phalloide petite, noiratre, denticulée à l'apex: PART NE PE PE ES Wade die ass De ah 2 4 Û | ONZIÈME ANNÉE ANNEE 1921 N° 121-182 INSECTA Revue lllustrée d'Entomologie Baron MaxiIMILIEN pe CHAUDOIR Publication mensuelle de la Station Entomologique de la Faculté des Sciences de Rennes | Ie IMPRIMERIE OBERTHMUR, RENNES 1922 MISCELLANEA ENTOMOLOGICA * Revue Entomologique Internationale, XXI: Année Direction : Prof. E. BARTHE Rue d’Alais, 93, UZES, France Paraît le 15 de chaque mois. — Abonnement : fr. 6 par an Annonces : fr. 10 la page RAI Cette revue, fondée en 1892, contient les travaux les plus intéres- sants (originaux et traductions) sur les insectes de la faune européenne en particulier sur les coléoptéres, les lépidoptères, les hyménoptères et les orthoptères, des nouvelles, des notices nécrologiques, des analyses d'ouvrages et un supplément d'annonces dont la publicité est des plus utiles pour toutes les transactions d'échanges, d'achat et de vente. Dans le courant des années 1915 à 1921, les ouvrages suivants ont continué à paraitre : E. André et D. Lucas. -- Lépidoptéres de France, de Suisse et de Belgique (fin). E. Barthe. — Carabidæ de la faune franco-rhénane. M. des Gozis. — Dytiscidæ de la faune franco-rhénane. H. du Buysson. — Elatérides de la faune franco-rhénane. E. Reïtter. - Scarabæidr d'Europe : Coprophages, ete., etc. Les abonnés ont droit dans chaque numéro à six lignes d'insertion gratuites pour leurs échanges et ils peuvent avoir recours à un Comité d'Etudes de 30 membres qui se chargent gratuitement des détermi- nations, dk $$$ EH ES + & LL D LL LS L E- $ $ EL GDS & à SL À LL + L + + INSECTA illustrée d'Entomologie | INSECTA Revue Tllustrée d'Entomologie bin à > dé ne de + ét dd dé Le à. ï Rd 0 EE EE D Te dE dE né Baron MaximiLiEN DE CHAUDOIR Publication mensuelle de la Station Entomologique de la Faculté des Sciences de Rennes. Cd a — ONZIÈME ANNÉE 2 UE LC SR à rerimen OBERTHUR, RENNES *1 re 2 Le 19241 & # La Mouche à scie des Prunes HOPLOCAMPA FULVICORNIS Fagricius Hym. Tenthrédinidé Syn. : Tenthredo fulvicornis FapBricius; Selandria SN VAN VOLLEN; Allantus fuluicornis JURINE PAR CN FINPZES GOM Étude basée sur des observations originales inédites 0) Quand l'adulte commence-t-il à apparaître ? t L’AÆHoplocampa fulvicornis est un des insectes qui, en tant qu'adulte, apparaissent dès le commencement du printemps, aussitôt que le temps se réchauffe et que s'ouvrent les bour- geons des fleurs d’abricotiers, tant sauvages que greffés. Si, au moment où les fleurs de ces arbres s'ouvrent, nous observons les insectes qui font leur nourriture de ces fleurs, nous remar- querons parmi eux des moucherons noirs qui, ou bien pénètrent à l’intérieur des fleurs pour en recueillir gloutonnement le nectar, ou bien se promènent parmi les étamines, s’accrochent avec leurs pattes aux filaments et, ayant grimpé jusqu'aux anthères, enlèvent presque tout le pollen. En Roumanie, dans la région de Jassy, les abricotiers — tant sauvages que cultivés — sont les premiers arbres fruitiers (rosacées) qui fleurissent avec la venue du printemps; les pru- niers fleurissent plus tard, ce qui prouve que pour fleurir ces derniers ont besoin de plus de chaleur. Fic. 1. — Hoplocampa fulvicornis © (Orig. X 12) Fi, 2, — Hoplocampa fulricornis © (Orig. X 12 RE = F1 = En 1914, la température a commencé à s’élever à partir du 21 mars; dès le 6 avril, les fleurs d’abricotier commencent à s'ouvrir, les 11, 12 et 13 avril, ces fleurs sont cemplètement épanouies. À partir du 15 avril, les fleurs des pruniers s'ouvrent; J'ai pu recueillir sur ces fleurs des adultes d’Æoplo- campa fulvicorms; entre le 21 et le 23 avril, les pruniers étaient complètement fleuris. En cette année 1914, du 21 mars au 6 avril, date à laquelle les fleurs d’abricotiers commencent à éclore, la température maxima — en degrés centigrades — a été, pour chaque jour, de : + 22°, 23°, 24°, 18°, 30°, 18°, 12°, An ll 25,26, 2200), 18. En 1915, les bourgeons des abricotiers commencent à s’ou- vrir dès le 7 avril; quant aux fleurs, elles s’ouvrent à partir du 9 avril; entre le 11 et le 13 avril, les fleurs sont complète- ment épanoues. Les prumiers ont leurs fleurs qui s’ouvrent à partir du 21 avril; ils sont entièrement fleuris entre le 24 et le 30 avril. En cette année 1015, du 2 au 13 avril, nous avons eu comme température maxima (en centigrades) : +25°, 28°, 35°, 35°, 35°, dd, 10211023, 12°. En 1916, nous voyons les bourgeons des abricotiers s'ouvrir à partir du 2 avril, le 5 avril, les fleurs sont complètement épanouies; dès lors, on trouve des mâles et des femelles parmi les fleurs. Les pruniers commencent à fleurir à partir du 11 avril. Cette année-là, entre le 22 mars et le 2 avril, la température maxima (centigrades) a été enregistrée comme suit : + 12°, 19°, Dao 24 29012 120,230 209 14, 12°, 18° 12, 10”. Quant à la température minima, elle suit la courbe suivante : +3° 12, 5° 1, se 6?, 6?, 6?, 6° 12, TRE 19, 4° 1, 3° 14 et 1° En 1920, les abricotiers commencent à fleurir à partir du 8 avril; les fleurs s'épanouissent complètement entre le 11 et le 14 avril. Les pruniers montrent leurs premières fleurs à partir du 13 avril; les arbres orientés au midi sont entièrement fleuris le 15 avril. On a, pour cette année-là, enregistré la température . RE maxima (centigrades) suivante : + 15°, 10°, 25°, 28°, 22°, 8°, 24’, Les LE 27°, entre le 1° et le 8 avril, quant à la température minima (Celsius);-elle-indiquat:2126649, 4020 16074068? Des données qui précèdent, 1l ressort qu’au commencement du printemps, alors que dans la terre s’effectue la transforma- tion des larves de l’Æoplocampa fulvicornis en nymphes, puis en imago, dans l’air, le thermomètre indique un maximum de température variant entre + 20° et 30° C., avec des oscillations, à certains Jours, entre 10-20° et, à de rares exceptions, une élévation de température jusqu’à 35°, ou un abaissement au- dessous de + 10, sans toutefois descendre jamais au-dessous de + 7°. CARACTÈRES DE L’ADULTE (fig. 1 et 2). — Pattes mêlées de noir et de rouge. Tête noire, labre velu de poils jaunes; antennes noires, brunes à l’extrémité. Thorax noir; pattes tes- tacées, claires en entier ou avec toutes les hanches et la moitié basilaire des cuisses postérieures noires. Ailes hyalines ou très légèrement cendrées, nervures et stigma jJaunâtre sale. Abdomen noir. Longueur : 3,5 mm. Env. 10 mm. (Ed. André, Species des Hyménoptères d'Europe et d'Algérie). RÉCOLTE. — Ces moucherons sont très vifs et très agiles : aussi ne peut-on les attraper que difficilement sur les feuilles ou sur les fleurs. Cependant la récolte en est assez facile lorsque ces insectes se sont enfouis, pour se nourrir, dans les fleurs d’abricotier ou de prunier. Comment arrive-t-on à les distinguer ? S1 l’on observe à la loupe ces moucherons noirs au moment où 1ls sont en tram de se nourrir, nous remarquons qu’ils ont les pattes presque entièrement testacées; certains de ces mou- cherons ont les antennes plutôt noires. Néanmoins, lorsqu'ils sont éclairés en plein par le soleil, on voit que les deux pre- miers articles à la base des antennes apparaissent noirs, tandis L. 24 " bé. L'or PR EE OT LÉ D as D ot Écttthet th dont à) NE dd dc dt fs as 9 —_—— que le reste des articles, jusqu’au sommet, est plutôt brun que Jaune. D’autres moucherons ont leurs antennes entière- ment jaunes. Les premiers, dont la taille est plus grande, sont les femelles ; les autres, dont la grandeur est moindre, sont les males. ACCOUPLEMENT. — Les femelles, c’est-à-dire les mouche- rons qui font leur apparition le plus tôt, sont fécondées à l'époque où les abricotiers ont leurs fleurs épanouies. Les femelles déposent leurs œufs même sur les fleurs non encore écloses des prumiers (fig. 3). D’autres femelles, dont l’appa- rition est plus tardive, s’accouplent lors de l’épanouissement des fleurs de prunier; les œufs sont déposés sur les fleurs de prunier (fig. 4), même durant les derniers jours, alors que les pétales sont près de tomber. FiG. 3. — Fleurs du prunier au moment FIG 4, — Fleurs épanouies de l'épanouissement (Urig. x 1/2). du prunier. Le 10 avril 1916, à 10 heures du matin, je remarquai deux moucherons accouplés. 11s se trouvaient sux une fleur d’abri- cotier bien exposée au soleil. Pendant la nuit, il y avait eu de la gelée blanche. Le 18 avril 1016, à six heures de l’après- midi, J'observai sur une fleur de prunier une autre paire accouplée. Le mâle, dos à dos avec sa femelle, formait avec celle-ci une ligne droite, ses ailes couvrant celles de la femelle. Effrayés, ils s’envolent, la femelle emportant avec elle dans son vol le mâle. PONTE. —- On se rend facilement compte du moment où la femelle doit pondre. Elle ne pénètre plus dans la coupe du BE TO. EX calice comme lorsqu'elle était occupée à recueillir le nectar ou qu’elle était enfouie parmi les étamines, escaladant les filets et parvenant jusqu'aux anthères, ou encore lorsqu'elle recueillait le pollen. Elle se trouve présentement dans une agitation per- pétuelle. Elle vole de fleur en fleur et ne se pose presque exclusivement que sur les sépales ou sur la coupe du calice. Il semble qu'elle se livre à une enquête afin de choisir le meilleur endroit pour y déposer un œuf. Parfois elle s’arrête, 1l semble qu’elle veuille pondre. Pas du tout : la place ni l’orientation ne lui conviennent : elle escalade encore les sépales, passe sur un pétale, puis soudain s'envole sur une autre fleur et ainsi de suite, jusqu’à ce qu’elle ait choisi un endroit propice, Dès qu’elle a fixé son choix, la femelle s’arc-boute ferme- ment de ses pattes à la coupe du calice ou à un des sépales, pratique une fente au moyen de sa tarière qu’elle enfonce le plus avant possible. Cela fait, elle élargit les lèvres de la plaie avec sa petite scie et verse dans la plaie un liquide corrodant, après quoi elle y dépose un œuf. Durant cette opération, là femelle occupe une position telle que sa tarière puisse pénétrer obliquement dans le mésophylle des feuilles qui forment le calice. Le liquide corrodant qui a pénétré dans la plaie mor- tiñie tout le mésophylle de la feuille, ainsi que l’épiderme, de sorte que là l'œuf n'est plus recouvert que par deux membranes excessivement minces et transparentes. Si l’on regarde à travers le calice, on peut parfaitement distinguer l’œuf placé entre les deux membranes transparentes. Au moyen d’une loupe, on découvre facilement la fente pratiquée dans la feuille et qui reste visible après la ponte. Bien plus, après que les tissus ont été mortifiés, on peut voir, même à l'œil nu, sur la feuille du calice, la tache qui, de grisatre à l’origine, devient peu à peu noiratre (fig. 2). Si la piqûre a été pratiquée près du bord libre du calice, le liquide corrodant a également une action sur le sépale qu’il mortifie, ainsi que sur les étamines qu1 s’insèrent au-dessus de lPendroit qui a été piqué. Ces étamines se gangrènent graduel- lement, de la base des filaments jusqu'aux anthères; ces éta- >=" — [1 —— mines, ainsi que les anthères, sont dès lors perdues pour la production du pollen. On peut, sur le même calice, ne trouver qu’un seul œuf, ou en trouver plusieurs : 2, 3 et même 4. Lorsque les pruniers commencent à fleurir, on peut observer, sur les premières feuilles, jusqu’à six ou sept piqûres pratiquées par les femelles qui ont fait leur apparition dès la venue du printemps. Lorsque les fleurs se sont toutes épanouies, on ne trouve plus qu'un seul œuf sur chaque fleur; ce n’est que par hasard que l’on trouve deux œufs sur la même fleur. L'œuf est blanc, ovale et mesure 0,5 mm.; 1l grossit pendant l’incubation. | INCUBATION DES ŒUFS. — Pour que l’on puisse se rendre compte de la durée de l’incubation, je ne fournirai ici que deux observations : l’une a été faite pendant le printemps de 1920, quant à l’autre, elle remonte à 1016. En 1020, l’incubation n’a duré que six jours, tandis qu’en 1916 elle a duré douze jours. Pour éviter de trop allonger cette étude, je ne mentionnerai pas d’autres observations qui tendraient à démontrer que la durée de l’incubation varie entre huit, neuf et dix jours. La durée de l’incubation dépend de plusieurs facteurs : exposition de l'œuf, température maxima de la journée, température minima de la nuit, phénomènes météorologiques divers, gelée blanche, pluie récente, etc. Tempéfature enregistrée ÉTAT DU CIEL DATES (CENTIGRADES) SRE ENT ve 5 REMARQUES DIVERSES Minima Maxima 16 avril 1920 + 8 + 34 Clair. HET Eu dr: 34 Ta TOP Je + 8 T7 = HER A9 AE D) ne ZONE + 8 137 SL A ne 4 “ EME} 2e Les œufs ont été pondus dans la matinée du 16 avril; quant aux larves, elles ont pénétré dans les fruits le 22 avril, au matin. L’incubation n’a duré que six Jours. Température enregistrée ÉTAT DU! CIEL DATES (CENTIGRADES) ————— Minima Nana REMARQUES DIVERSES 14 avril 1916 + 3 1/2 | + 26 Clair. 15 — + 7 + 22 1/2} Couvert, pluie. 16 — + 6 + IS Couvert, vent froid. 17 — + 4 + 15 P. m. clair, vent froid. 18 — o + 20 Clair, vent froid, la nuit gelée blanche. 19 —- + 2 + 18 Couvert. 20 — + 8 + 23 Couvert, pluie, vent froid. 21 — + 3 + 26 Clair. 22 — + 7 1/2 | + 25 1/2] Clair, p. m. couvert. 23 — + 10 + 27 1/2] Clair, vent, le soir grande pluie. 24 — + 9 1/2 | + 31 P. m. pluie. 25 — + 12 + 23 12] Couvert. Les œufs ont été pondus dans la matinée du 14 avril (entre 8 heures et midi); quant aux larves, elles ont pénétré dans les fruits durant la matinée du 26 avril. L’incubation avait donc duré de onze à douze jours. à Des deux tableaux ci-dessus il ressort que pendant le prin- temps de 1920, dont la caractéristique a été une température excessivement élevée pendant la journée — tout à fait extra- ordinaire pour la Roumanie (ancien territoire), — ainsi que par un temps très sec, l’incubation n’a duré que six Jours, alors qu'en 1916 l’incubation a duré jusqu’à douze Jours, à cause principalement de la gelée blanche, des pluies fréquentes et abondantes, enfin des trop rares rayons de soleil. Aussi n’avons-nous pas eu, pendant le printemps de 1916, de tempé- rature s’étant élevée au-dessus de + 20°-+ 25° C.; une fois seulement le thermomètre a marqué + 27° C.; par contre, la température de la journée s’est abaissée parfois jusqu’à ere Ce: dé AY CPR EP RS © APT, ENT" + L A De + LARVE DANS L’ŒUF. — Tant que dure la segmentation de l’œuf et le développement embryonnaire de la larve, l’œuf grossit et finit par atteindre presque un millimètre de lon- gueur. En regardant l’enveloppe par transparence, on peut observer la façon dont la larve s’est formée tout le long du grand axe de l’œuf; la région terminale de l’abdomen est recourbée en avant. Avec une forte loupe, on arrive à distin- guer la tête de la larve, les yeux et l’armature buccale. LARVE OBSERVÉE A LA LOUPE. — Lorsque la larve sort de l’œuf, elle est blanche, elle a le corps cylindrique, conique vers l’extrémité postérieure. La tête est très grosse si on la Er 1x be 2 F1G.5.—Jeuneovaire du prunier F1G.6. — Fleur du prunier après débarrassé de ses enveloppes. la pénétration de la larve. compare au diamètre des anneaux qui forment le corps de la larve. Quelque temps après la sortie de l’œuf, la larve prend une teinte noirâtre. Sur la face inférieure de la tête on distingue parfaitement bien les antennes et l’armature buccale d’où se détachent le labre, les mandibules rembrunies et les maxillaires latéraux. Sur les côtés de la tête on aperçoit les deux grands yeux noirs. On peut voir également très bien les pattes et les fausses pattes. Lorsqu'elle marche, la larve se développe sur une longueur d'environ un millimètre et demi. À sa sortie de l’œuf, la larve se meut à la façon des vers; elle erre pendant quelque temps sur le calice, jusqu’à ce qu’elle puisse passer sur le fruit. Lors- qu’elle a atteint le fruit, la larve creuse son trou, grâce auquel elle pourra pénétrer à l’intérieur du fruit. Généralement, le trou est pratiqué vers l’extrémité libre du fruit, sous la base du style (fig. 5). Si la larve pénètre dans le fruit après que le fruit a A Le rempli le calice, le trou de pénétration se trouve alors tout près de la coupe du calice. Si au contraire la pénétration a eu heu avant que le fruit n’ait rempli la coupe du calice, il faut alors fendre le calice dans sa longueur afin de pouvoir décou- vrir le trou par lequel la larve a pénétré dans le fruit (fig. 6). On peut reconnaître très aisément l'endroit par où la larve a pénétré dans le fruit; on n’a même pas besoin de loupe pour cela. En effet, la place est toute noire et autour de l’ouverture se trouve un petit bourrelet provenant des excréments de la larve. Déjà, à ce moment, on peut dire quels sont les fruits qui contiennent une larve et, dès lors, n’importe qui peut se rendre compte des dégâts qu’aura à souffrir la récolte des prunes de l’année courante. Manière de vivre de la larve dans le fruit. DANS LE PREMIER FRUIT. —- La larve ayant, avec ses man- dibules, brisé l’épicarpe, ne cherche pas à se frayer un chemin jusque vers le milieu du fruit, mais, dès qu’elle a pénétré un peu, elle se creuse une petite chambre, qu’elle élargit au fur et à mesure en attaquant la pulpe du mésocarpe qui lui sert de nourriture. Nous la trouvons dans cette petite chambre, repliée en deux. On peut voir, dès le premier jour de sa pénétration dans le fruit, comment la larve, ayant son extrémité postérieure recourbée, creuse le mésocarpe pour agrandir la petite chambre dans laquelle elle se trouve. Pour cette observation 1l faut prendre une loupe assez puissante et regarder l’épicarpe par transparence. Durant les premiers jours, tout en se nourrissant du méso- carpe, la larve creuse le fruit dans sa partie supérieure. C’est pour cette raison que la prune prend, vers le sommet, une teinte violet rougeûtre. Ayant atteint le centre du fruit, la larve se met à consommer la semence en voie de formation. Il s’ensuit que lorsque la Den larve aura abandonné le fruit, il n’en restera plus que l’enve- loppe extérieure ne contenant qu’une vaste chambre remplie des excréments de la larve. Après avoir mangé le tendre noyau, la larve creuse un second trou et sort du fruit (fig. 7 A). L'ouverture par laquelle la larve est sortie de la première prune présente un diamètre de 1 millimètre. C'est un trou rond, —m FIG. 7. — Jeunes fruits montrant les trous de sortie des larves. situé tantôt à la base du fruit, tantôt en son milieu, quelquefois même, mais beaucoup plus rarement, tout près du trou de pénétration. Ce premier fruit que la larve a quitté est rempli d’excré- ments: on peut y trouver également le tégument de la première mue. Dès lors, le fruit est noir; il reste encore quelque temps suspendu à la branche par son pédoncule, jusqu’à ce que, ridé, desséché, il tombe à terre (fig. 7 B, C). La larve demeure dans ce premier fruit de quatre à huit jours. En 1916, par exemple, les fruits, par suite de la basse En température, croissaient difficilement ; cette année-là, les larves sont restées dans les premiers fruits de quatre à cinq jours. En 1920, vu l’élévation de la température (+ 35° C.) les fruits ont crû rapidement ; la croissance était plus rapide que FIG. 8. — Fruits, les uns habités, les autres abandonnés par les larves le mal que la larve infligeait au fruit. En 10920, les larves sont restées huit Jours dans les premiers fruits. Nous pourrons donc reconnaître facilement les fruits tout jeunes contenant des larves, ainsi que ceux d’où les larves sont sorties : Les fruits qui, vers leur sommet, ont une lache notre et dont la teinte est d'un rougeätre violacé, contiennent des larves. Les fruits qui ont un orifice noir près de leur queue sont des fruits que les larves ont abandonnés (fig. 7, fig. 8). Le nombre des larves dans ce premier fruit dépend du nombre des œufs qui ont été déposés dans le calice. J'ai trouvé 1 — 17 — dans certains fruits jusqu’à deux et trois larves à peine écloses. On comprend aisément que, pour arriver à maturité, ces larves auront besoin de plus de deux fruits. ASPECT DE LA LARVE LORSQU'ELLE QUITTE LE PREMIER FRUIT (fig. 8). — Lorsque la larve quitte le premier fruit, après y être demeurée environ huit jours, elle a atteint une longueur de 5 millimètres. Sa tête est noire; on remarque en outre trois taches noires à l’extrémité de son abdomen. L'une de ces taches recouvre complètement le clapet anal; quant aux deux autres, l’une, plus grande, se trouve sur le dernier anneau, et l’autre, plus petite, sur l’avant-dernier anneau. LARVE DANS LE DEUXIÈME FRUIT. -— Après être sortie du premier fruit, la larve descend, gagne le pédoncule qui se trouve à proximité, y grimpe ou vagebonde quelque temps sur la branche, jusqu’à ce qu’elle ait trouvé un autre pédoncule donnant accès à un nouveau fruit. Ayant atteint ce deuxième fruit, la larve l’escalade jusque vers son sommet, puis avec ses mandibules elle perce un trou sur la partie qui regarde la terre (fig. 7 D). Je n’en ai Jamais rencontré sur les fruits sur la partie supérieure, regardant le ciel. On peut expliquer ce fait en disant que les larves craignent, d’instinct, la trop grande humidité : les gouttes de pluie pénétreraient par l’ouverture dans l’intérieur des fruits, et il s’y produirait des milieux favo- rables au développement possible de certains champignons. Or ce danger est précisément écarté par la position qu’occupe l'ouverture de pénétration de la larve. La larve ne consomme du mésocarpe de cette deuxième prune que ce qui lui est indispensable pour se frayer tout d’abord un chemin jusqu’au noyau, puis, à la fin, du noyau jusqu’à l’exté- rieur par un canal de sortie. Par contre, il ne reste absolument rien du noyau qui sert tout entier à la nourriture de la larve. Si au moment où elle pénètre dans la seconde prune les fruits sont suffisamment gros, la larve, jusqu’à sa maturité, se conten- tera de consommer l’amande du noyau, car cette nourriture lui suffit. OR PO MER S1 au contraire les fruits n’ont guère crû ou ne grossissent que lentement, la semence de la deuxième prune n’ayant pas satisfait l’appétit de la larve, celle-ci, pour atteindre son entier développement, attaquera le noyau d’une troisième prune. On peut reconnaître le deuxième fruit à l’examen : on y remarque deux trous, l’un vers le sommet, c'est par là que la larve a pénétré; l’autre vers la base du fruit, c’est l’orifice de sortie (fig. 7E). La prune demeure encore quelque temps sur la branche. Elle est reconnaissable par le fait qu’elle prend, vers le pédoncule, une teinte rouge violacé. Si l’on atteint le fruit, ou si l’on secoue l’arbre, la prune se détache et tombe. Lorsque l’on sectionne ce fruit, on ne trouve à l’intérieur que les excréments noirs de la larve. Les larves qui sont écloses des œufs qui ont été pondus dans les derniers Jours pénètrent dans des fruits ayant déjà atteint une bonne grosseur. Ces larves ne pratiquent plus, dès lors, de canal de sortie; elles ressortent du fruit en se servant du canal qu’elles ont creusé pour y pénétrer. Voilà pourquoi nous trou- vons quelquefois sur un arbre des prunes qui n’ont qu’un seul trou; l’ouverture grandit sans cesse en éliminant spontanément les excréments qu’y a laissés la larve: aussi avons-nous l’im- pression que de tels fruits contiennent des larves (fig. 7 F). La larve, ayant crû suffisamment et ayant finalement atteint sa maturité, creuse un canal orienté vers la queue du fruit. Ce dernier ne tarde pas à tomber. Le fruit se détache circulaire- ment de sa queue, de telle sorte que bientôt 1l se forme à cet endroit une ouverture si grande que la larve peut sortir du fruit sans la moindre difficulté. Si l’on sectionne une telle prune dans sa longueur, on aperçoit très bien les trous d’entrée et de sortie, et l’on voit que le centre du fruit est noir des excré- ments de la larve. Une désagréable et forte odeur de punaise s’exhale de ce fruit (fig. 0). Si les fruits ne tombent pas tout seuls, les larves, avec leurs mandibules, se chargent de les détacher de leurs queues. Durant mes visites quotidiennes, j’ai observé à maintes reprises des larves qui s’occupaient à ce genre de travail et provoquaient = 19 2 ainsi la chute du fruit. Avant d’abandonner le deuxième ou le dernier fruit, la larve mue. Lorsque l’on sectionne les fruits avant que les larves ne les aient abandonnés, on trouve dans quelques-uns d’entre eux des larves entièrement blanches : ce sont des larves qui viennent de muer. Dans d’autres fruits on découvre des larves à tête testacée, au corps et aux pattes affectant une teinte d’un Jaune très clair : ce sont des larves qui ont mué depuis un certain temps déjà et qui sont toutes prêtes à quitter les fruits. En ramassant les fruits tombés à terre, nous trouvons dans certains d’entre eux des larves recour- bées sur elles-mêmes : c’est la position que prennent instanta- | | È A7 ww, FiG. 9, — Fruit miné FIG. 10. — Larve Fi. 11. — Cocon brun par la larve d’Hoplocampiu abritant et prêt à tomber. flavicornis Fabr. la nymphe. nément les larves à la moindre secousse (fig. 10). Les fruits, en tombant à terre, ont éprouvé un choc violent; aussi les larves se sont-elles recroquevillées aussitôt. Si nous extrayons les larves des fruits et si nous les plaçons sur la paume de la main, nous remarquerons qu’à la moindre secousse les larves se recourberont sur elles-mêmes. Parfois, lorsque l’on sectionne les fruits tombés à terre, on surprend les larves allongées dans le canal de sortie : elles étaient en train d'abandonner les fruits pour aller s’enfouir dans la terre. La larve pénètre généralement dans la terre par une petite crevasse; là, elle se tisse un petit cocon brun, terreux, ovale (longueur 4,5 mm.), dans l’intérieur duquel elle se recroqueville (fig. 11). Elle demeurera ainsi jusqu'au printemps suivant, c'est- à-dire jusqu’au moment où elle se métamorphosera en nymphe. #90 2 DURÉE DE LA VIE LARVAIRE. — En 1020, par suite de la température excessivement élevée, la vie larvaire n’a duré que. douze Jours, à savoir : huit jours dans le premier fruit et quatre Jours dans le second. En d’autres années, en 1915 par exemple, à cause des divers phénomènes météorologiques, la vie larvaire s’est prolongée de quatorze à seize Jours. Cette année-là nous avons eu, le 5 mai, un vent froid; le thermomètre ne s’est pas élevé au-dessus de +12° C. Pendant la nuit du 5 au 6 mai il a gelé à — 4° C. et, dans la nuit du 6 au 7 mai, il y a eu de la gelée blanche. INFLUENCE DE L’ABAISSEMENT DE LA TEMPÉRATURE. — Les larves qui viennent d’éclore ne peuvent pas supporter les abaissements de la température, lorsque le thermomètre descend au-dessous de zéro. Au printemps de 1915, les premières larves qui sont sorties de l’œuf et que j’ai remarquées dans mon jardin ont été celles qui avaient pénétré dans les fruits à la date du 2 mai. Pendant la nuit du 5 au 6 mai, la température minima, enregistrée par moi, a été de — 4° C. (Le service météorologique de Bucarest a annoncé que dans le pays on avait enregistré — 2° C.). Les larves qui venaient de pénétrer dans les fruits à la date du 5 mai, n'ayant pas eu le temps de s’y enfoncer bien avant, ont eu beaucoup à souffrir à cause de ces gelées : la majeure partie des larves a péri, gelée. Le lendemain, elles étaient déjà toutes noircies. Tel est l’effet que produit la gelée sur les larves qui n’ont pas encore pu se mettre à l'abri. Cette gelée tardive de 1015 a fait, en Roumanie, beaucoup de mal à la vigne ainsi qu'aux arbres fruitiers : les fleurs des pruniers ont gelé; les poiriers ont perdu une grande partie de leurs fruits; tous les abricots sont tombés; quant aux pruniers ils ont perdu les fruits qui venaient à peine de se former, tou- tefois les prunes qui étaient déjà plus grosses ainsi que celles qui étaient le mieux abritées ont pu échapper au désastre, tandis que les larves qu’elles contenaient ont été sauvées d’une mort certaine. Cette année-là, la vie larvaire s’est beaucoup prolongée : elle a duré jusqu’à seize Jours. LARVE AYANT ATTEINT SA MATURITÉ. — La larve étant arrivée à maturité mesure huit millimètres de longueur. La tête seule affecte une couleur rouge brique (testacée). Le corps et les pieds ont une teinte Jaunâtre; la nuance jaune de ces larves NYMPHES _ - Fi. 12, — Crele b'ologique évolutif, Année 1920-1921 {Une scule génération). üre plus sur le blanc que sur le « testacé ». On pourrait encore admettre — avec beaucoup de bonne volonté néanmoins — que les crochets des pattes dépendant du thorax sont testacés. En conséquence, la couleur qu'André (Ed.), pl XV, donne à la larve d’Hoplocampa fulvicornis ne correspond à la réalité qu’en ce qui concerne la tête; le reste du corps, ainsi que les pattes des larves, n’affectent pas cette couleur (fig. 10). Toutes les larves n’atteignent pas la longueur de huit milli- TE D ee mètres. Il v en a qui ne mesurent que sept millimètres de lon- gueur et qui sont proportionnellement plus minces que les larves de huit millimètres de longueur. Il pourrait fort bien se faire que les larves de huit milli- mètres soient des femelles, tandis que celles qui mesurent seu- lement sept millimètres seraient des mâles. Il va falloir recueillir séparément des larves des deux dimen- sions et les conserver jusqu’au printemps suivant, afin de voir si la supposition que J’émets correspond ou non à la vérité FiG. 13. — Larves de Tenthrèdes à l'intérieur de jeunes abricots il faudra étudier les insectes auxquels les larves auront donné naissance. J'ai découvert des larves d’Æoplocampa dans des pommes, dans des poires, dans des prunes et dans des abricots (tant sauvages qu’améliorés). Les larves des prunes proviennent de l’insecte Hoplocampa fulvicornis; les larves des pommes proviennent de l’Æoplo- campa testudinea; les larves des poires sont celles de l’insecte Hoplocampa brevis (?). Quant aux larves trouvées dans les abricots (P)70 (hs 1%) À mon avis, les larves que l’on trouve dans les poires sont des larves d’Hoplocampa fulvicornis, aussi bien que celles que l’on trouve dans les abricots. En effet, les larves d'Æoplocampa fulvicornis sont poly- phages. J'ai extrait des larves qui se trouvaient dans des prunes et je les ai placées sur des abricots; elles ont pénétré dans ces derniers fruits, s’en-sont nourries et sont arrivées à maturité. J'ai répété cette expérience en extrayant des larves de prunes pour les placer sur des poires : le résultat a été identique; ies larves ont pénétré dans les poires et elles y ont atteint leur complet développement. L’opinion que je viens d’émettre est encore renforcée par le fait que les larves d’Aoplocampa, recueillies exclusivement dans des poires et des abricots, provenaient d’arbres qui se trouvaient à proximité de pruniers. Il s’ensuivrait que l’on ne trouve plus tard des larves d’Æoplocampa fulvicornis que dans les abricots provenant des fleurs qui, précédemment, avaient eu des adultes d’Æoplocampa fulvicornis. C’est dans cette direction que je continuerai à diriger mes enquêtes et mes observations, añn de bien déterminer si c'est en vérité l’Aoplocampa fulvicornis qui attaque les poires et les abricots, comme elle attaque les prunes. G. N. FINTZESCOV. ENTOMOLOGIE RÉTROSPECTIVE NOTRE COUVERTURE Maximilien de CHAUDOIR Le Baron Maximilien DE CHAUDOIR était Russe. Son nom indique cependant une origine française ; il descendait, en effet, d’une famille d'émigrés. Lorsqu'il vint en France pour la première fois, il acquit du mar- quis de Laferté-Senectère, la célèbre collection de Carabiques du comte Dejean, à laquelle avaient déjà été réunies celles de Reiche et de Gory. Cette circonstance lui permit de publier un grand nombre Baron Maximilien DE CHAUDOIR de monographies sur cette famille si étendue. Lorsque la mort le surprit, en France, à Amélie-les-Bains en 1881, il était encore occupé à une révision du groupe des Harpalides. Cette collection de Carabiques a été considérablement augmentée par de Chaudoir. Par le nombre des espèces représentées et la grande quantité de types qu’elle contient, elle constitue un ensemble de documents unique et incomparable pour l’étude de l’importante famille des Carabides. Elle a été acquise en 1880 par M. René Oberthür, qui, tout en respectant le classement de Chaudoir, y a fait des addi- tions très nombreuses et importantes. , La collection des Cicindélides de Chaudoir avait été précédemment acquise par le Muséum d'Histoire Naturelle de Paris. La RÉDACTION. mir attédils TABLE DES MATIÈRES LISTE ALPHABÉTIQUE PAR NOMS D'AUTEURS DES ARTICLES CONTENUS DANS LA ONZIÈME ANNÉE D'INSECTA 1921 PAGES CHOPARD (L.). - Recherches sur la conformation et le déve- loppement des derniers segments abdominaux chez les Orthop- DR SIDE) CR. scste ns been cescnsennete + din eceseemeee 113 FINTZESCOV (G.). — La Mouche à scie des Prunes (/oplocampa fulvicornis Fabr. Hym. Tenthrédinidé (13 fig.)....................… 5 POUILLAUDE (I.). — Les Cétonides Malgaches (fin)............…. AS AA RéDaCTION. —— Notre couverture. — B. Maximilien de Chaudoir. 24 RS he Les Cétonides Malgaches Par I. POUILLAUDE INDEX ALPHABÉTIQUE (Les caractères ilaliques indiquent les synonymes et les variétés; les chiffres romains indiquent les années d’INSECTA). Abbotti, IX, 106. abdominalis, VI, 65, 66, 67, 72. Adonides, VIIT, 29. albolineatus, X, 47, 46. albomaculata (Pseudeuryom.), IX, 720, 123. albomaculata (Pyg.), IX, z4, 22. albomaculata (Pygorop.), IX, 5. aldabrensis (Mausol.), IX, 709, 115. aldabrensis (Oxyth.), IX, ro. Alluaudi, VII, 720, 123, 126. amabilis, IX, 710, 113. angusla, NII, 752. ANOCHILIA, VI, 30, 32, 35; VII, 764; VIT 6: ANOCHILIENS, VI, 57; VIII, 5. Antieus, IX, 733. anthracinä, VI, 113. apicalis (Anoch.), VIII, 76. apicaiis (Copt.), VIII, 2, 73. argeñlala (Euryom.), IX, 126. argentata (Pseudeur.), IX, 120. argentea, IX, 126. argentifer, IX, 720. atomaria, IX, 130. atra, X, 70. attenuaium, NII, 720, 727. aurichalcea, VI, 27; IX,.730; 133. auripigmenta, VI, 66, 111. auripigmentata, N1, 711. auropigmentalis, N1, 171. aurora, VI, 67, 08. aurostellata, VI, 67, 104. basalis (Pyrrhop.), VIII, 95. basalis (Stenot.), X, ro. bella (Liostr.), IX, 83, 03, 00. bella (Pyg.} IX, 75, 43. | beryllina, IX, 76, 80. | bicarinata, VII, 729. bicarinatum, VII, 7279, 120. bicolor (Ischnot.), VII, 772, 116. bicoior (Parach.), VII, 704. bicoior (Tetraod.), VII, 65, 81. bifasciata, IX, 760, XX, 026 bifida, VIII, 9, 10. biguttata, VIII, 37, 52. bilineata, VTII, 76. bimacuiata ( Stenot.), X, 10, 79. bimaculatus (Zebinus), NIII, 772. bina, IX, 83, or. biobliqua, IX, 769, 170. bioculata, VIII, 96. bipunctata (Anoch.), VIII, 73. bipunctata (Copt.), NIII, 45. bisignata (Anoch.), VIII, 70. bisignaia (Pyrrhop.), VIIT, 96. Bontempsi, VIII, 34, 86. BOTHRORRHINA, VI, 30, 31, 34, 37, 38, 55- BOTHRORRHINIENS, VI, 53, 55, breve; VIT, 770, «21: brevicollis, VII, 60. BricopTis, VI, 537; VII, 56, 135. dbrunneicollis, VIII, 70. brunneitarsis, IX, 76, 7o. Brzozowskit, IX, 40. bufo, VII, 96, 90. calcarata, X, 38, 30. CALLIPECHIS IX 777 EX a Calochræa, NI, 714. canaliculata, VIII, : 23, 134. castanescens (Copt.), VIII, ;7, 90. castanescens (Stenot.), X, 18. castanoptera, VIII, 32, 38. n F7 "4 sr e aie sd celata, VIII, 34, 45. CELIDOTA, VI, 34, 64, 114. CETONIA, IX, 120. CETONIENS, VI, 54, 64; IX, 128. CETONIINÆ, VI, 40. CETONIINI, VI, 40. chameleon, 1X, 5. CHILAMBLYS, VII, 07. chlorographa, NI, 72. CHROMOPTILIA, VI, 1, 33; IX, 754, 168. cincta, VII, 65, 78. cincticollis (Oxypelta), X, 32. cincticoilis (Parach.), VII, 99, 107. cinctiventris, VIII, 34, 80. cingulata, X, 42. Clementi, VI, 65, 66, 67, 73. ones OLXSNTIO, 112. Clouei, IX, 709. clytus, X, 29. cOCeMeA MINCE 7 EUX brA: cœlestis, VI, 65, 66, 67. cæruleostriata, VIII, 95. colluta, NIT, 733. collatum, VII, 720, 133. compacta (Copt.), VIII, 33, 76. compacta (Parach.), VII, 9, 1or. concolor (Anoch.), NIII, 76. concolor (Cyriod.), VII, 59. concolor ( Liostr.), IX, oz. concolor (Pyg.), IX, 74. conjuncta, IX, 74, 17, 26. Copromra, VI, 30, 31,32, 35, 37, 36: VE Br NII 6, 29: CoPromiopsis, VIII, 6, 116. Coguerelia, NIII, 6. cornuta, VIII, 733, 155. cornutus, NIII, 755. corrugata, VIII, 75. costata (Copt.), VIII, 33, 50. costata (Coft.), VIII, 48. costata (Euchil.), VII, 750. costifer, NII, 145. costifera, VII, z44, 147. Cowani, IX, 76, 50. crassa, VIII, 54, 78. craticula, NIII, 739. Cratomolops, NII, 742. cribricollis, IX, 75, 76, 73. crocata, X, 14. cruciatus, VIII, 720, 123. crucifer, NIII, 98. crucigera, VI, 44; VIII, 72, 74. cruentus, IX, 138. cruralis, IX, z4, 10. cultrata, IX, 76, 77. cuprascens (Pyg.), IX, 65. cupricollis, VII, 744, 160. cyanen (Pyg.), IX, 65. cyanea (Pyrrhop.), VIII, 05. cyanescens, VIII, 94, 1017. CVRIODERAS ENT, 26,97; VIT 55 r6: Cyrrechræa, NI, 65. Deécorsei ME 7rs ENVI co tn, densepunctata, VIII, S6. depressipennis, X, 23. Desmaresti, VI, 65, 66, 67, 74, 98. detrita, IX, 139. Deyrollei, VIII, 732, 147. diegana, IX, 74, 20. diluta, NIII, 76. dilutipennis, NIII, 73. dimidiata, NII, 775. DIRRHINA, VII, 55, 84. discipennis, VIII, 95. discoidalis, IX, 780; X, 23. dispur, IX, 00. dissimilis, VIII, z32, 140. diversipes, IX, 769, 172. Donckieri (Euchil.), VII, 774, 153. Donckieri (Pyg.), IX, 76, 67. dorsopunctata, VIII, 732, 146. DoRYSCELIENS, VI, 553; X, 37. DORYSCETIS INA 25 50 ET, SZ SE, 373 X; 37. Dysephicta, VIII, 6. ebenima, VIPw77: NII 07106 EccoPrToMtïA, VIII, 6, or. Elaphoides, NI, 174. elegans, VIII, 07, 05. elegantula, 1X, 34. elephas, VII, 779, 120. Ellisi, NIII, 95. elongata, VII, 62. episcopalis, VI, 67, 704, 110. EPISTALAGMA, VIII, 730, 166. EPIXANTHIENS, VI, 53; IX, 153. \ EPIXANTHIS, VI, 30, 34; IX, 154. erythroderes, IX, 73, 74. Eucatñeta, NII, 778. EUCHILIAS NT 5252057 NI 0; 142. EUCHRŒA, VI, 30, 31, 34, 35, 64, 6. EUCHRŒENS, VI, 54. Eumimimetica, IX, 729. Euprochyta, VIII, 730 EURYOMIA, VI, 25; IX, ro7, 125. eustalacta, IX, 709, 110. exasperatum, VII, 720, 134. externecostata, VIT, 744, 157. Jasciata (Copt.), VIII, 55. fasciata (Liostr.), IX, 83, 093. fasciata (Pyrrhop.), NIII, 707. fasciata (Tetraod.), VII, 65, 70. fascicularis, VII, 90, 04. fasciculata, VII, 00, 06. fascifera, NII, 57. fasciolata, IX, 755, 150. fictilis, IX, 730. fimbriata (Chromopt.), IX, 772. fimbriata (Copt.), VIII, 117. Flacourti, VIII, 73. flavicollis, VIII, 76. flavipennis (Anoch.), VIII, 16. flavipennis (Pyrrhop.), NIII, 95. flavipes, X, 36. flavociliata, VII, 65, 60. flavoguttata, VI, 66, 67, 101, 703. flavolimbalis, NIII, 773. flavolimbata, NIII, 35. favomaculata, IX, #3, 80. flavomarginata, VII, 87. flavovirgulatus, VIII, zzz, 113. Frobervillei, VIII, 76. fulgida, VII, 767, 163. Jusca, 1X, 131. Juscipennis, NIII, 70. fuscocestata, VIIT, 739. GAMETIS, IX, 729, 136. gracilis, VII, 73. granulata, VIII, 3, 50. Goudoti, IX, 730, 135. Guerini, VII, 720, 127. 28. — HEMIASsPis, IX, 729, 143. HEMILIA, VI, 34; VII, 55, 50. herbacea, VII, 709. HETEROPHANA, VI, 32, 33, 37; NIII, 139. HETEROPHANIENS, VI, 54; VIII, 130. HETEROSOMA, VI, 33, 37, 38; VII, 56, 118. heterospila, \X, 714. HIBERASTA, VI, 33; IX, 0. Hildekraudti (Copt.), VIII, 6. Hildebraudti (Rhynchs.), IX, 747, 148. Hildebraudtii (Rhyncho.), IX, 748. hirsuta, IX, 76, %o. histrionica, VI, 67, 107. Humbloti, X, 38, 40. Hybothorax, VIII, 730. hydrophiloides, VIII, 50. HYPHELITHIA, VIII, 6, 108. lonitas IX 7S, 42: immaculata, VIII, 96. incilis, VIIT, 9, 16. innotata, VIII, 23. inscripla, X, 30. ; inteeripennis (Liostr.), IX, 82, 83. integripennis.(Tetraod.), VII, 65, 83. iota, IX, 65. iridoides (Copt.), VIII, 73. tridoie@es (Tetraod.), VII, 66. Iris, VII, 85. ISCHNOTARSIA, VII, 56, 111. jota, IX, 62, 85. Kunckeli (Anoch.), VIII, 75. Kunckeli (Pyg.), IX, 68, Labathia, IX, 178. lævicollis, VII, 737, 140. lœviformis, VIII, 65. Iævigata (Anoch.), VI, 44; VIII, Oo, 23. lævigata (Tetraod.), VII, 65, 74. Iævis, VIII, 33, 65. » Lambertomi, VIII, 37, 88. LAMELLICORNIA, VI, 39.. laterivirens, NITI, 701. laxecostata, VIT, z74, 140. Legrosi, VII, 90, 94. lenocnia, VI, 535; IX, 75, 38. Leroyi, VIT, 99, 104. Leucocelis, IX, 101, 108. Linotarsia, IX, 176. LIOsTRACA, VI, 37; IX, 9, 81. longipilis, IX, ro. Lophogastra, NII, 88. Lophophora, NI, 25, 33, 88. lucens, VII, 65, 71. lucida (Copt.), VIII, 37, 84. lucida (Copt.), VIII, 704. luctijera (Mausol.), IX, 714. luctifera (Pyg.), IX, 74, 15, 34. luctursa, IX, 736. maculata, NI, 245; IX, 133. maculitarsis, IX, 155. maculosa, VI, 27; IX, 103, 705. Malacotonia, X, 28. mandarina, VI, 27; IX, 130. mandarinea, IX, 131. mantis, VIII, 97, 104. marginata, VIII, 94, 101. marginicollis (Anoch.), VIII, 76, 23. marginicollis (Bricopt.), VIT, 737, 140. marginicollis (Pyrrhop.), VIII, 94, 98. marginicollis (Stenot.), X, 21. margipennis, NIII, 95. mauritania, VIII, 52, 35. mauriliana, NITI, 55. MausoLeopPsis, VI, 24, ICI, 108. mediata, IX, 743, 145. melæna, IX, 179; X, 27. 355 575 IX ) melanocala, VII, 99, 108. . Melanochræa, VII, 63. melanura, IX, z7, 25: Mesorhopa, NII, 63. MicREUCHILIA, VII, 56, 164. MICROPELTA MIE 57 EX 7, AT. Micropellis, X, 41. Micropeltus. X, 41. modesta, VIII, 95. Moffartsi, VIII, 9, 27. MorrAPHiLA, VII, 56, 88. multiguttata (Chromopt.), IX, 769, 175. multiguttata (Euchrœa), VI, 67, 106. | multiimpressa, VIII, 757; IX, &. mutabilis, VI, 44; VIII, 33, 67. Wickerli (Bothror.), NI, 63. NWickerli (Chromopt.), IX, 170. niger, VIII, 720, 126. nigra (Anoch.), NIII, 6. nigra (Euchrœæa), VI, 65, 66, 67, 97. rigra (Pyg.), IX, 74. rigricans (Parach.), VII, zo7. nigricans (Stenot.), X, 25. | nigriceps (Copt.), VIII, 32, 41. nigriceps (Rhyncho.), IX, 747, 150. nigrina, IX, 34 nigrior, X, 20. nigripes (Anoch.), VIII, 6. nigripes (Epixant.), IX, 755, 158. migripes (Parach.), NII, 703. nigrigilis, NIII, 64. nigrofasciculata, IX, 75, 41. rigropilosa, VII, 765. nitida, VI, 43; VIII, 9, 25. novempunctata, IX, 755, 161. novtes-punctata, IX, 1617. Obertburi (Euchrœa), VI, 67, 108. Dbertauri (Pseudeur.), IX, 121. Oberthurii (Pseudeur.), \X, 121. obscura, NII, 759. obscurata, VIII, 95. ochracea, VII, 55, 99, 105. ochreata, VI, 56, 57. octomaculata, VIII, z57; IX, 7. octopunctata, IX, 152. olivacea, VIII, 53, 6r. Oliveri, VIII, 32, 71. opalina, VIII, 53, 69. ornata, IX, z4, 17. ornatissima, VIII, 96. Oxycetonia, NI, 24; IX, 136. OxYrELTA, IX, 777; X, 32. Oxypcras, IX, 729. OxvruyrEA, VI, 24, 343 IX, 101, 108. OxvrHYREENS, VI, 54; IX, or. pallidipennis, VIXX, 95. | PANTOLIA, VI, 37, 34: VII, 56, 03, 84, 80. PANTOLIENS, VI, 54; VII, 54. PARACHILIA, VI, 57: VIT 56, 07: para!lela, VII, 57. parallelicollis, IX, 83, 98. parceguttata, VI, 66, 67, 99, 702. parcesignata, VI, 59. PAREPIXANTHIS, IX, 729, 152. PAREUCHILIA, VII, 56, 160. parumpunctata, VIT, 737, 141. parvula (Celidota), VI, 715; VII, 52. parvula (Moriaph.), VII, 90, 92. Percnobapta, VII, 63. Perrieri (Bothror.), VI, 57, 509. Perrieri (Chromopt.), IX, 769, 174. Perrieri (Heteroph.), VII, 151. Perrieri (Pyg.), IX, 75, 37. Perrieri (Stenot.), X, 16. Perrieri (Valg.), X, 44, 45. philippensis, IX, 730. picipes (Anoch.), VIII, 9, 26. picipes (Euchil.), VIT, 44, 150. picta, X, 209. Piochilia, NIII, 730. Plesiorrnina, VI, 55. plagiata (Anoch.), VIIL, 73. plagiata (Pyrrhop.), VIIL, 95. plagiata (Stenot.), IX, 780; X, 16. tlagucollis, X, 23. plagipennis, VITT, 26. plana (Anoch.), NIIT, 25. plana (Tetraod.), VIT, 65, 76. flicetipennis, VIII, 50. plicipennis, VII, 745. Plochilia, VTII, 730. plumiger, VIII, 128. plumigera, NIII, 728. POGONIOTARSUS, VIII, 6, 110. POGONOTARSUS, VI, 33; VIII, 6, 127 polita, VII, #5, 67. Pollen NS #729 732: polvspila, IX, 76, 33. prasina, VIII, 54, 48. prasinella, IX, 76, 68. pratensis, VIII, 97, 106. princeps, VIT, go. Prochkysta, VIII, 730. propinqua (Copt.), VIII, 32, 43. propinqua (Heteroph.), VIII, 733, 137. PROTÆTIA, VI, 24, 30, 34, 37; IX, 120. protensa, VII, 744, 162. Providenciæ, IX, 209, 116. Pseudanatona, IX, 129. Pseudanthracophora, IX, 129. Pseudaplasta, IX, 129. PSEUDEPIXANTHIS, IX, 254, 164. PSEUDEURYOMIA, VI, 25, 34, 373 IX, IOI, 110. Pseudopygora, IX, 7z. pulchripes, IX, 76, 62. punctatissima (Anoch.), VIII, 27. punctatissima (Pyg.), IX, 16, 7x. puncticollis (Euchil.), VII, 244, 158. puncticollis (Pyg.), IX, 75, 45, 40. punctulicollis, NII, 723. punctiventris, X, 10. purpurea, VII, 99, 102. pygidialis, IX, z6, 66. PyGora, VI, 35, 34, 35, 375 NI, 164; IX OR PYGOR1ENS, VI, 54; IX, 8. Pygorcpsis, VIII, 756. PYRREOPODA, VIII, 6, 03; IX, 11. quadrata, VII, 244; 145. quadrimaculata (Anoch.), VIII, ré. quadrimaculata (Copt.), VIII, 32, 30. quadrimaculata (Pseudepix.), IX, 765. quadrimaculata (Pyrrhop.), VIII, 95. quadrimaculata ( Stenot.), X, 10. quadrimaculatus (Pogoniot.), 723. . quadrinotata, IX, 765, 167. quatuordecimguttata, IX, 74, 31. VIII, querula, IX, 131. Radama, VI, 67, 62. retlexa, Vi, 50, 60: regularis, NIII, 76. republicana, NIII, zo. RHADINOTŒNIA, IX, 777; X, 28. RHYNCHOCEPHALA, VI, 37, 34; 129 147. Riphæus, VI, 66, 67, %o. rotundicollis, IX, 790; X, 21. IX, rostrifera, IX, 755, 163. | rubripennis, NII, 702. | rubripes, NII, 94. 5 — rubrofasciata, VII, 65, 75. similis (Copt.), VIII, 34, 54. rubronigra, VIII, 733, 143. similis (Heteroph.), VIII, 733, 130. rufa, NIII, rc. similis (Moriaph.), VII, 90, 93. rufescens (Bricoptis), VII, 137. simillima (Ischnot.), VII, 772, 113. 4 rufescens (Moriaph.), VII, oo, 92. simillima (Pyg.), IX, 75, 28. ; ruficrus, IX, 756. stgnatz, NIII, ré. 1 rufcollis {Anoch.), VIIL, 73. soror (Æuchil.), VII, 750. | rufcollis (Pyg.), IX, 34, 74. Soror (Heteroph.), AU EEE 4 rufipes (Anoch.), VIII, 9, 13. speciosa, NI, 775. rufibes (Anoch.), NIII, 16. Spencei, X, 37. | rufipes (Moriaph.), VII, 94. spininasuta, VI, 66, 102. “ ufipilis, VIII, 69. splendens, VI, 116. | rufobasalis, VII, 65, 70. Spurcaticollis, X5 23: rufonasuta, VI, 56, 57, 63. squariigera, NI, 56, 62. . rufopicta, X, 34. stella IX, 16. | rufoplagiata (Anoch.), VIII, ré. STENOTARSIA, VI, 37, 34 373; NII, | rufoplagiata (Pyg.), IX, 74, 24. LT MIX 7 73178: | rufoscutata, IX, 747, 140. STENOTARSIENS, VI, 53; IX, 177. | rufotestacea, NIII, 70. Steprens, VII, 51. 4 rufovaria (Copt.), VIII, 34, 46. Stephensi NTI Cr MISES r: ru fovaria (Pyrrhop. ), VIIL, 98. Stephensii, NII, 51. stictica, IX, zo2. Stizotygora, IX, r1. striata (Euchil.), VII, 744, 154. striata (Hemil.), VII, 60. striatopunctata, VIII, 54, 58. strigicollis, NIII, 70. strigipennis, NIIL, 95. stupida, VIII, 100. Stygnochræa, NI, 65. rugososulcata, VIII, 59. Sandana, IX, 109, 717. sanguineomarginata, IX, 76, 64. sanguinolentus, IX, 138. sanguinosa, IX, 743, 144. saturata, VII, 774, 160. Scalabrei, VIII, 733, 151. scapha, VII, 65, 82. scapularis, VI, 37; VIII, 8, 2r. scapulata, VII, 112. SCARABÆOIDEA, VI, 39. subnitidum, VII, 220, 131. Scotti, IX, z80; X, 10. subvidua, VIII, 9, 28. Seillierei, IX, 66. sulcata (Copt.), VIII, 34, 56. sulcata (Euchil.), VIE, 744, 156. suturalis (Anoch.), VIII, r6. suturale (Heteros.), VII, 720, 124. suturaës (Pogoniot.), NIII, 726. sjcophanta, VII, 729. subcostata (Euchil.), VII, 244, 146. subcostata (Heteroph.), VIII, 733, 142. subfasciata, VI, 775, 116. Selika, IX, 709, 117. sellata (Anoch.), NIII, 73. sellata (Pyrrhop.), NIII, 08. seminitida, VIII, z32, 153. semistriata, IX, 83, 87. sericea, VAE, 772, xrs. setiger, NIIE, 727. sexmaculata (Copt.), VIII, 25, 82: sexsulcata, VIII, or. sexpunciata, IX, 162. sexmaculata (Sienot.), X, 10. Sikoræ (Celid.), VII, 52. Sikore (Pyg.), IX, 37. tarsalis, VII, 767, 162. tenella, IX, 76, 36. testaceipennis, VII, 99, 100. testaceipes, VII, 90, 05. TETRAODORRHINA, VI, 33, 34; VII 55, 63. 3 du triiatténit T'etrarhabdotis, \X, 11. thebanus, IX, 137. thoracica, X, 10. tibialis, VII, zz2, rx. T — nigrum, VII, 65, 73. tonkœus maculosus, XX, 131. Trachychlænia, VII, 718. Trichotarsia, IX, 168. tuberculicollis, VIT, 57. umbresa, IX, 238. uniformis, VIII, 33, 63. Urania, VI, 65, 66, 67, 60. VALGINI, VI, 40; X, 44. VALGOIDES, X, 44. Vandana, IX, 109, 717. variabilis, VIII, 23. varians, VIII, 67. variegata, IX, 138. variolosa, VII, 137, z40. velutina, IX, 787; X, xo. ventralis, VIII, 7o4. vermiculata, IX, 780, 181; X, 70. versicolor (Gametis), VI, 24; IX, 137. versicolor (Micreuch.), VII, 165. Vescoi, VIII, 720, 121. villosula (Heteroph.), NIII, 743. villosula (Zebinus), VIII, 772. villosulus (Zebinus), VIII, 777, 112. violacea, VIII, 70. viridicincta, IX, 71. viridis, VIII, 7oz. vittata (Stenot.), IX, 780, 183. vittatuin ((Heteros.), NII, 720, 124, 126. vitticollis, NIII, 73. vittipennis (Anoch.), NIII, 73. vittipennis (Pyrrhop.), NIII, 95. Zebinus, VI, %#; VIII, 6, 1ro. Planches I à VIII, année VII, pp. 166 à 181. — IX à XII, année VIII, pp. 158 à 165. Le Gérant : L. BORDAS. Annonces-Insertions d'INSECTA UNE ANNONCE ISOLEE Page entière. 1250 l/2pa28e |. 6 » 1H paoe: 0 03, » Ho page. A L'ANNÉE (12 insertions) SEMESTRIELLES (6 insertions) TRIMESTRIELLES (3 insertions) Sommaire des Numéros 121-132 d'INSECTA Entomologie générale : Pages Fintzescov (G.). — La Mouche à scie des Prunes (Hoplocampa fulvicornis Fabr. Hyménopt-mlenthrédiide) Re RC RE ee -E 5) Pouillaude (1). — Les Cétonides malgaches. Index alphabétique (fn)..... sr aû Entomologie rétrospective : | La Rédaction, — Notre couverture : Baron de Chaudoir................. RC: | Hable générale des£MAtICrES POUR IO2 10... ee eee eee. 25 Chopard (L.). — Recherches sur la conformation et le développement des derniers segments abdominaux chez les Orthoptères (à suivre).............. 113 | Échanges et rédaction d'INSECTA | a — & Pour éviter toute confusion dans nos services, nous prions les 4 Sociétés qui font l'échange avec INSECTA de vouloir bien nous : adresser leurs publications sous la suscription suivante : Direction d'INSECTA Station entomologique, Faculté des Sciences 4 Rennes (France) \ | pese Abonnements annuels : France 2222 RON ME CL ES 10! » Les abonnements, payables d'avance, comptent à partir du mois de janvier, mais on peut s'abonner à toute époque de l’année. Pour tout ce qui concerne l’administration et la rédaction d'INSECTA, adresser la correspondance à M. le professeur L. BORDAS, Station entomologique, Université de Rennes (France). LPS: ET SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. II ©) Subfam. ORTHODERINAE Cette sous-famille, assez mal caractérisée au point de vue de la morphologie générale, ne présente aucun caractère particulier quant à la conformation de l'extrémité abdominale. 32. Elaea Marchali Reiche et Fairm. (fig. 71 et 72). — Plaque suranale assez courte, triangulaire, plaque sous-génitale arrondie au bord apical, à styles assez gros et courts; cerques ascez longs, de 10 articles. Valves génitales de forme assez régulière, la supérieure droite, triangulaire, assez grande; supé- rieure gauche terminée par un crochet court, inférieure gauche largement arrondie; toutes deux de taille médiocre; apophyse phalloïde en forme de crochet, liée à Ia valve supérieure gauche. 33. Galepsus Kuhlgatzi Wern. (fig. 73). -— Plaques suranale et sous-gémitale À d ds SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 145 Fam. IV. — GRYLLIDAE Abdomen ayant la mème forme que chez les Pasgonuridae, quoique souvent un peu plus grêle. lergites visibles au nombre de 11 dont les deux derniers souvent mal délimités, le 10° ne présentant Jamais de prolongements dépassant le 12° ou valve anale supérieure ; celle-c1 est presque toujours petite, triangulaire et appliquée étroitement sur les valves aniérieures. Cerques placés sur les côtés du 10° tergite, toujours longs et flexibles, et présentant souvent des traces peu nettes de segmentation; leur vestiture comprend une pubescence foncière de poils courts, serrés, des longues soies sensorielles espacées et des poils lagé- niformes; ceux-ci sont localisés à la base de la face interne et sont caractéristiques de la famille. Valves anales inférieures en forme de petites plaques disposées presque verticalement et contiguës sur la ligne médiane; leur face externe est lisse et correspond, pour chaque valve, à une moitié du 11° sternite, le 10° sternite ne prenant pas part à leur constitution. . Sternites visibles au nombre de 0, le dermier formant la plaque sous-génitale généralement arrondie mais parfois plus ou moins longuement prolongée (Podoscirtus); styles tonjours absents. Dixième sternite fréquemment visible chez les Jeunes individus et parfois chez les adultes; il est toujours très réduit, formant une petite lame sclérifñée, étroite, placée sous les valves anales inférieures et appliquée contre elles. Stigmates au nombre de 7 paires placés comme chez Îles Phasgonuridae, sur les flancs des urites IT à VIT. Les pièces génitales sont symétriques et du même type que celles des Phasgonuridae avec lesquels il existe cependant une différence essentielle que l'étude du développement permet de mettre en évidence. On y distingue 1° Deux valves inférieures toujours petites et membraneuses (sauf chez certains 7'ridactylinae et peut-être Eneopterinaë), formant un demi-tube qui se moule sur le spermatophore; 2° Une grande pièce fortement sclérifiée, rappelant à pre- mière vue l’épiphalle des Phasgonuridae et que J'ai appelée, pour 10 140 L. CHOPARD. cette raison, pseudépiphalle 4); l'étuce du développement de cette pièce montre qu'elle se forme par sclérification des valves supérieures. Sa forme est, d’une façon générale, triangulaire, mais elle se subdivise très souvent en deux assises superposées dont l'inférieure ou interne est plus ou moins indépendante et composée de deux pièces latérales réunies parfois par une petite pièce médiane; 3° Deux baguettes obliques (ipofallo de BERLESE, 1909), articulées ou soudées latéralement au pseudépiphalle et qui forment un soutien aux valves inférieures. L’accouplement se fait, comme chez les Phasgonuridae, sans introduction véritable de l’organe copulateur et la fécondation s’accomplit à l’aide d'un spermatophore. | Subfam CÜURMTIELINAE i.es espèces de ce groupe si spécialisé ne différent pas sensi- blement des autres Gryllidae au point de vue de la morpho- logie de l'abdomen. Les derniers tergites sont assez courts, le 12° ou valve anale supérieure est généralement grand, trian- gulaire ou un peu allongé; valves anales inférieures plates, presque verticales; cerques longs, à poils lagéniformes très peu nombreux. Sternites grands, le 1° très bien développé, le 9° formant la plaque sous-génitale médiocre, arrondie à l’apex; 10° sternite nul. Pièces génitales profondément invaginées, composées de grandes valves membraneuses et d’un pseudé- piphalle formé de deux pièces superposées, dont l’imférieure généralement divisée en deux parties symétriques. 90. Scapteriscus didactylus Latr. (fig. 180 à 191). -— Dixième tergite court, largement tronqué à l’'apex; valves anales très allongées, la supérieure triangulaire, bien séparée du 10° tergite. Plaque sous-génitale triangulaire, à bords un peu sinués, apex légèrement tronqué. Pièces génitales compre- nant des grandes valves inférieures brunâtres et un pseudé- piphalle formé de deux parties dont la supérieure divisée en (1) Le stylet considéré par BERLESE (190ÿ, p. 313) comme un épiphalle n’est aucunement comparable à cette pièce et doit être considéré comme une sclérification locale de la membrane unissant les valves supérieures, SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 147 deux pièces très larges à la base, pointues à l’apex, l’inférieure comprenant une pièce médiane tronquée à l’apex et deux pro- longements latéraux fourchus. Les valves sont insérées le long des branches latérales de cette dernière et se resserrent autour de l'extrémité des pièces médianes. 91. Curtilla hexadactyla Perty (fig. 1092 et 103). — Derniers tergites assez courts, garms, près de la ligne médiane, de deux rangées de longs poils roux; 10° tergite arrondi, 12° assez petit, a bord postérieur convexe. Cerques assez longs, flexibles, un peu renflés à la base et montrant au delà de ce renflement des traces de segmentation. Plaque sous-génitale arrondie, médiocre. Valves génitales grandes, brunâtres; pseudépiphalle présentant une assez grande bande transverse, supérieure, ter- minée par un prolongement médian, divisé à l’apex; sous cette bande se trouve une pièce plus petite divisée en deux branches divergeant en V en avant. 02. Curtilla gryllotalpa L. (fig. 194). — Extrémité abdo- minale très semblable à celle de l'espèce précédente, mais les cerques non renflés à la base. Valves génitales très grandes, pseudépiphalle à pièce supérieure grande, tronquée à l’apex, pièces inférieures non réunies sur la ligne médiane, arquées, aiguës à l’apex. Subfam. TRIDACTYLINAE Ce groupe comprend un certain nombre de petites espèces présentant des caractères extrêmement remarquables, mais que leur conformation générale permet de rapprocher des Cyrul- linae. Leur abdomen est assez allongé, à 10° tergite plutôt court, présentant parfois des expansions latérales très déve- loppées ; les cerques sont cylindriques, grêles, composés d’un seul article ou nettement divisés vers le milieu de leur longueur, et ne portant pas de poils lagéniformes. La valve anale supérieure est généralement grande, allongée; les valves inférieures sont terminées par une dent recourbée et portent un prolongement souvent volumineux et articulé à sa base, ce qui l’a fait habituellement considérer comme un style. Il s'agit en réalité d'un processus. très analogue à ceux que nous avons 148 L. CHOPARD. rencontrés chez certains Phaneroplerinae, au 10° tergite La plaque sous-génitale est assez grande, arrondie ou légèrement anguleuse à son bord postérieur. Les pièces génitales rappellent LOS Extrémité abdominale de GRYLLIDAE œ (Curtillinde, Tridactylinae). Scapteriscus didactylus Latr, — Fig. 189. Ext. abd. (dessus), x5; — fig. 190. Ext. abd. (dessous), X5; — fig. 191. Pièces génitales : À, profil; B, dessus. — Curtilla hexadactyla Perty. — Fig. 192. Ext. abd. (dessus), x7; — fig. 193. Pièces génitales (dessus), X17. — Curtilla gryllotalpa L. — Fig. 194. Pièces génitales (dessus), X7; bb, pseudépiphalle; {, lames inférieures du pseudépiphalle (supposées vues par transparence); ÿ, valves génitales inférieures. — fTridactylus varie- gatus Liatr. — Fig. 195. Ext. abd. (côté gauche), X17; q, cerque; >, prolongement de la valve anale; — fig. 196. Ext. abd. (dessous), X17;, — fig. 197. Douzième tergite et valve anale inférieure droite (éclaircis à la potasse), x25; 10, 12 10° et 12° tergites; X, X1, 10° et 11° sternites; r, prolongement de la valve anale; e, cerque; — fig. 198. Pièces génitales (dessus), x25. — Rhipipteryx cyanipennis Sauss. — Fig. 199. Ext. abd. (côté droit), x12; — fig. 200. Dixième tergite et valves anales, vus de face, x17; — fig. 201. Pièces génitales (dessus), x25; — fig. 202. Pièces génitales (face latérale), X25. — Rhipipteryx forceps Sauss. — Fig. 205. Ext. abd, (côté droit), x12. beaucoup celles des PAasgonuridae, comprenant quatre valves arrondies, membraneuses ou plus ou moins fortement sclérihées. 03. Tridactylus variegatus Latr. (fig. 195 à 198). —- Dixième tergite assez court; cerques cylindriques, divisés en SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 149 deux articles dont le second plus court et plus grêle que le 1°. Valve anale supérieure triangulaire, allongée; valves infé- rieures prolongées à la face supérieure en une petite pointe et portant un processus articulé semblable aux cerques, formé d’un seul article un peu plus long que le 1” article des cerques. Plaque sous-génitale assez grande, à bord postérieur convexe. Pièces génitales comprenant quatre petites valves membra- neuses, arrondies, les supérieures présentant deux petites bandes chitineuses arquées, réunies sur la ligne médiane en forme de V. 94. Rhipipteryx cyanipennis Sauss. (fig. 100 à 202). Dixième tergite prolongé iatéralement en deux lames étroites, allongées, un peu enroulées autour d’un prolongement de forme analogue naissant de chaque côté de la base du 12° tergite; celui-c1 est assez grand, à bords latéraux un peu convexes, apex aigu. Cerques assez courts, cylindriques, grêles, d'un seul article; valves anales inférieures terminées en pointe et pré- sentant un prolongement articulé, un peu plus volumineux que les cerques, un peu renflé et arrondi à l'apex. Plaque sous- cénitale assez grande, terminée par une petite pointe médiane, limitée à sa base par deux petits sillons obliques. Pièces géni- tales formant une sorte de tube presque entièrement chitinisé, les valves supérieures réunies en un pseudépiphalle divisé en trois parties dont la médiane tronquée à l'apex, les latérales aicuës, et longuement prolongé antérieurement; valves infé- rieures réumies en une lame striée, sclérifiée que des membranes : latérales rattachent au pseudépiphalle. 95. Rhipipteryx forceps Sauss. (fig. 203). — Dixième tergite plus court que chez l'espèce précédente, non prolongé latérale- ment ; cerques assez courts, umarticulés. Valve anale supérieure triangulaire, allongée; valves inférieures terminées à leur face supérieure par un petit crochet, à leur face inférieure par un processus un peu recourbé en crosse, beaucoup plus volumineux que les styles; ce processus n’est pas articulé à sa base, mais s'élargit en une lame formant la face inférieure de la valve. Pièces génitales analogues à celles de l'espèce précédente. 150 L. CHOPARD. Subfam. GRYLLINAE Cette sous-famille comprend un assez grand nombre d'espèces très homogènes mais particulièrement plastiques; leur extrémité abdominale ne présente pas de caractères très remar- quables, le 10° tergite étant en général court, les valves anales petites, conformes au type général; le 10° sternite est généra- lement visible, surtout chez les jeunes individus. Les valves génitales sont assez grandes, les supérieures entièrement chiti- nisées et réumies sur la ligne médiane, formant un pseudé- piphalle généralement grand et terminé en pointe. 06. Gryllus desertus Pail. (fig. 204 et 205). --— Derniers tergites courts, valves anales petites, cerques longs, à poils lagéniformes nombreux à ia base. Plaque sous-génitale assez grande, à bord postérieur subanguleux. Pièces génitales com- prenant des valves inférieures membraneuses, assez courtes, et un grand pseudépiphalle triangulaire, un peu replié en forme de toit; sa face inférieure présente deux pièces en partie indé- pendantes et prolongées antérieurement en une lame recourbée; une petite pièce chitineuse latérale unit le pseudépiphalle aux valves inférieures. 07. Brachytrypes portentosus Licht. (fig. 206 et 207). — Derniers tergites et sternites à peu près semblables à ceux de l'espèce précédente. Pseudépiphalle grand, tronqué à l'apex, articulé antérieurement à deux longues tiges latérales recour- bées en dedans, sa face inférieure présentant deux pièces arrondies, s’unissant en avant sur la ligne médiane; valves inférieures assez grandes, membraneuses. 08. Anurogryllus muticus De Geer (fig. 208 et 209). —- Derniers tergites et cerques différant très peu de ceux des espèces précédentes; plaque sous-génitale grande, un peu rétrécie vers l'apex. Pièces génitales présentant un pseudé- piphalle très allongé, peu aigu à l’apex, à face interne montrant un stylet médian épais, arrondi, et deux pièces laté- rales très grêles, incurvées Valves inférieures membraneuses, courtes et étroites. a 22 dio SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES, 151 Subfam. NEMOBIINAE Les espèces de ce groupe différent très peu de celles de la sous-famille précédente; leurs valves génitales sont grandes, les inférieures membraneuses, les supérieures formant un pseu- dépiphalle de forme variable, plus court que celui des Gryllinae, sans pièces latérales indépendantes. 00. .Pronemobius sylvestris Bosc (fig. 210 et 211). — Dixième tergite court, valves anales petites; 10° sternite présent, au moins chez les jeunes individus, sous forme d'une petite lame transversale; plaque sous-génitale assez grande, un peu divisée à l’apex. Valves génitales entièrement cachées par la plaque sous-cénitale, les inférieures formant un tube mem- braneux assez allongé; pseudépiphalle triangulaire, arrondi à l'apex, prolongé en quatre pointes antérieurement, sa face inférieure présentant deux pièces apicales à demi détachées. 100. Hemigryllus Ortoni Scudd. (fig. 212 à 214). — Derniers tergites, cerques et valves anales ne présentant aucun caractère remarquable; plaque sous-génitale grande, subacu- minée à l’apex. Pseudépiphalle particulièrement grand, faisant un peu saillie au dehors de la plaque sous-génitale, formé de deux lames réunies à leur base seulement, très finement denti- culées sur leur bord inférieur. La face interne de ces lames est doublée par deux petites pièces s'unissant antérieurement sur la ligne médiane. Deux longues plaques latérales s’arti- culent aux angles antérieurs du pseudépiphalle. Les valves inférieures sont courtes, membraneuses. Subfam. MYRMECOPHILINAE Je n’ai pas eu l’occasion d'étudier de mâle dans ce groupe composé du seul genre Myrmecophila; ils semblent d’ailleurs beaucoup plus rares que les femelles. Subfam. MOGOPLISTINAE Les très petites espèces de ce groupe diffèrent peu des précé- dentes quant à la forme de l'extrémité abdominale. Il faut ne L. CHOPARD. Extrémité abdominale de GRYLLIDAE © (Gryllinae, Nemobiinae, Mogoplistinae, Acanthoplistinae). à Gryllus dèsertus Pall. — Fig. 204. Pièces génitales vues du côté droit, avec le sperma- tophore en place, X12; a, pseudépiphale ; b, sa lame inférieure; €, pièce latérale ; v, valves inférieures; s, spermatophore ; — fig. 205. Pièces génitales (dessous), x12. — Brachytrypes portentosus Licht. — Fig. 206. Pièces génitales (côté gauche) avec le spermatophore en place, X7; — fig. 207. Pièces génitales (dessous), X7. — Anurogryllus muticus De Geer. — Fig. 208. Ext. abd. (dessous), x6; — fig. 209. Pièces génitales (côté gauche), X12. — Pronemobius sylvestris Bose. — Fig. 210. Pièces génitales (côté droit), X17; — fig. 211. Pseudépiphalle (dessous), X17. — Hemigryllus Ortoni Scudd. — Fig. 212. Ext. abd. (côté droit), x7; — fig. 213. Pièces génitales (côté gauche), X17; — fig. 214. Face interne de la base du pseudépiphalle, xX17. — Mogoplistes brunneus Serv. — Fig. 215. Pièces génitales (dessus), X17. — Ectatoderus kilimandjuricus Sjôst. — Fig. 216. Ext. abd. (dessus), x12; — fig. 217. Dixième tergite et valves anales (côté gauche), X17; p, prolon- gement de la valve anale inférieure; — fig. 218. Pièces génitales (avec le sperma- tophore, déformé par suite du traitement à la potasse), xX17. — Acanthoplistus birmanus Sauss. — Fig. 219. Ext. abd. (dessus), x12; — fig. 220. Ext. abd. (côté gauche), X12; — fig. 221. Pièces génitales (côté gauche), X17. — Scleropterus coriaceus Haan. — Fig. 222. Ext. abd. (dessus), x12; — fig. 223. Pièces génitales (dessus), xX17. SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. LS we signaler seulement la présence fréquente de prolongements non articulés des valves anales inférieures. Les pièces génitales présentent quatre valves mamelonnées presque entièrement membraneuses, les supérieures montrant seulement de faibles sclérifications. 101. Mogoplistes brunneus Serv. (fig. 215). Dixième tergite très court, à angles un peu saillants, valves anales petites, sans prolongements. Plaque sous-génitale grande, large, débordant un peu les valves anales. Valves gémitales pêtites, mamelonnées, légèrement invaginées dans un repli membraneux, les supérieures présentant seulement une petite partie sclériñiée près de la ligne médiane. 102. Ectatoderus kilimandiaricus Sjôst. (fig. 216 à 218). — Dixième tergite court, 12° large, arrondi à l’apex; cerques longs, flexibles, à poils lagéniformes assez nombreux. Valves anales inférieures portant un prolongement ovalaire, assez volumineux; 10° sternite formant une petite plaque visible à la base des valves anales inférieures. Plaque sous-génitale assez grande, à bord postérieur convexe. Valves génitales formant un tube presque entièrement membraneux, les supérieures lége- rement sclérifiées mais ne formant pas une pièce distincte comme habituellement. Spermatophore présentant un long stylet très fin. Subfam. ACANTHOPLISTINAE Petit groupe intermédiaire entre les Wyrmecoplhulinae et les Gryllinae. Extrémité abdominale conformée comme chez les Gryllinae en général, mais avec la valve anale supérieure soudée au 10° tergite. Pièces génitales comprenant un petit pseudépiphalle divisé longitudinalement presque jusqu'à sa base et des valves inférieures membraneuses. Spermatophore de forme analogue à celui des G7y/linae. 103. Acanthoplistus birmanus Sauss. (fig. 219 à 221). — Dixième tergite très court, soudé avec le 12°, qui forme la valve anale supérieure, courte et arrondie; 10° sternite nul; cerques asséz longs, à poils lagéniformes assez nombreux. Plaque sous- génitale très grande, naviculaire. Pseudépiphalle presque 154 L. CHOPARD. complètement divisé longitudinalement en deux parties symé- triques, chacune d’elles composée de deux pièces superposées assez distinctes; valves inférieures assez grandes, formant un demi-tube membraneux. 104. Scleropterus coriaceus Haan (fig. 222 et 223). — Extrémité abdominale ressemblant beaucoup à celle de l’espèce précédente; plaque sous-génitale également très grande, faible- ment carénée. Pièces génitales présentant les mêmes caractères généraux, le pseudépiphalle presque complètement divisé en deux grandes pièces triangulaires, doublées à la face inférieure par une petite pièce arrondie. Subfam. PENTACENTRINAE Ce groupe, ne comprenant que le genre Pentacentrus, rappelle les Phalangopsinae par ses cerques extrêmement longs; les. pièces génitales sont construites sur le même plan que celles des Nemobiinae, comprenant un pseudépiphalle triangulaire formé de deux pièces superposées; le spermatophore est sphé- rique comme dans ce dernier groupe. 105. Pentacentrus pulchellus Sauss. (fig. 224 et 225). — Dixième tergite très court, à limite peu marquée avec le 12°, qui est tronqué à l’apex; valves anales inférieures très petites, 10° sternite nul. Plaque sous-génitale très grande, assez large, un peu tronquée à l’apex. Pseudépiphalle grand, bien visible au fond de la plaque sous-génitale; il est de forme triangulaire, composé d’une lame supérieure et de deux pièces inférieures accolées de chaque côté de la première; au milieu se trouve une petite pièce sclériñiée libre, prolongée en fourche antérieu- rement. Subfam. PHALANGOPSINAE Les espèces de cette sous-famille sont surtout remarquables par le très grand développement des cerques, qui atteignent parfois la longueur du corps. Les derniers tergites sont courts, les valves anales petites, le 10° sternite nul; la plaque sous- génitale est habituellement grande, allongée. Les pièces géni- FFT SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 155 tales sont assez compliquées, rappelant à première vue l’épi- phalle des Phasgonuridae; on voit cependant qu’elles sont formées des mêmes parties que chez les autres Gryllidae, très fortement sclérifiées et armées souvent de crochets saillants plus ou moins volumineux. 106. Homæogryllus reticulatus F. (fig. 226 à 228). —— Dixième tergite court, valves anales petites, la supérieure ALES Extrémité abdominale de GRYLLIDAE œ' (Pentacentrinue, Phalangopsinue, Œcanthinue). lentacentrus pulchellus Sauss. — Fig. 224. Pièces génitales (dessous), X17; — fig. 225. Spermatophore, X17. — Homæogryllus reticulatus F. — Fig. 226. Ext. abd. (dessous), X7; — fig. 227. Pièces génitales (côté droit), avec le spermatophore en place, X7; — fig. 228. Pièces génitales éclaircies à la potasse (côté droit), x12. — Cavernacris microps Sjôst. — Fig. 229. Pièces génitales (dessous), X12. — Œcanthus pellucens Scop. — Fig. 230. Pièces génitales (côté droit), x17:; — fig. 231. Pièces génitales (dessous), X17. — Cyrtoxipha thoracica Chop. — Fig. 232. Pièces génitales (dessous), X17. — Cyrtoxipha concolor Chop. — Fig. 233. Pièces génitales (dessous), xX17, tronquée à l’apex; cerques très longs. Plaque sous-génitale allongée, subanguleuse au sommet. Valves génitales inférieures membraneuses, minces, plissées; pseudépiphalle très grand, comprenant deux grands crochets supérieurs, deux petits inférieurs prolongés en une longue lame oblique, et deux lames latérales très larges s'étendant en pointe jusqu’à la base des 156 L. CHOPARD. valves inférieures; toutes ces pièces sont fortement chitinisées et umies entre elles sans discontinuité. Le spermatophore est ovoide, comme celui des Gryllinae. 107. Cavernacris microps Sjôst. (fig. 229). _ Extrémité abdominale très voisine de celle de l’espèce précédente; cerques extrêmement longs. Pseudépiphalle volumineux, formé d’une grande pièce supérieure, divisée à l’apex, et de deux pièces intérieures latérales, plus courtes et arrondies; entre celles-ci se trouve une petite pièce médiane en Y; les lames latérales sont très étroites, allongées; valves inférieures membraneuses. Subfam. ŒCANTHINAE Cette sous-famille, très homogène, comprend des espèces assez voisines des précédentes par leurs caractères généraux: les pièces génitales sont moins volumineuses, plus faiblement sclérifiées, comprenant les mêmes pièces essentielles. 108. Œcanthus pellucens Scop. (fig. 230 et 231). — Dixième tergite très court; valves anales petites, la supérieure triangulaire; cerques longs et grêles; 10° sternite nul. Pièces génitales allongées, faiblement sclérifiées, les valves inférieures courtes, membraneuses; pseudépiphalle formé de deux pièces superposées, arrondies à l’apex, prolongées antérieurement en inces tigelles que réunit une petite pièce médiane. Subfam. TRIGONIDIINAE Ce groupe comprend un certain nombre de petites espèces très voisines les unes des autres. Leur extrémité abdominale ne présente pas de caractères spéciaux, mais leurs pièces génitales sont assez compliquées comme forme; les valves inférieures sont très courtes et membraneuses, mais les valves supérieures forment un pseudépiphalle assez grand, composé de deux pièces superposées, bien séparées, et d’une petite pièce médiane, faiblement chitinisée, généralement bien distincte. Les pièces formant le corps du pseudépiphalle sont plates, divisées anté- rieurement en forme de V, la supérieure beaucoup plus large que l’inférieure; leur partie apicale présente généralement la SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 157 forme de petits crochets plus ou moins compliqués qui, chez certaines espèces, sont articulés assez nettement, formant une sorte de petit forceps apical de forme très variable. 109. Cyrtoxipha thoracica Chop. (fig. 232). — Les pièces génitales sont entièrement cachées par la plaque sous-génitale; le pseudépiphalle est grand, formant deux pièces en forme de V réunies par une membrane; la plus grande de ces pièces présente à son extrémité des petites valves apicales assez nette- ment articulées, arrondies et sclériñiées seulement à leur face inférieure. 110. Cyrtoxipha concolor Chop. (fig. 233). -— Chez cette espèce l’armure génitale dépasse un peu la plaque sous-génitale; elle comprend, comme chez la précédente, des valves inférieures petites, membraneuses, et un grand pseudépiphalle composé d'une pièce en V, entre les branches de laquelle se trouve une petite pièce médiane, faiblement sclérifñiée; à son extrémité s’articulent deux grandes valvules formant par leur ensemble une sorte de forceps à branches multidentées. Subfam. ENEOPTERINAE Cette sous-famille réunit un assez grand nombre d’espèces, dont certaines assez aberrantes. Dans l’ensemble, les caractères de l’extrémité abdominale sont assez remarquables, surtout en ce qui concerne la plaque sous-génitale qui est parfois longue- ment prolongée. Les pièces génitales sont souvent très . complexes mais, dans d’autres cas, peuvent être ramenées au type général et se rapprochent alors de celles des Gryllinae, le pseudépiphalle formant une pièce unique, fortement chitinisée, en général triangulaire. 111. Cardiodactylus Novae-Guineae Haan {fg. 234 à 236). _— Dixième tergite très court, à peine séparé du 12° qui est petit, arrondi au sommet; 10° sternite nul; cerques longs, erêles. Plaque sous-génitale grande, à côtés sinués, subaiguë à l’apex. Pseudépiphalle grand, dépassant un peu l’extrémité de la plaque sous-génitale, triangulaire dans son ensemble, caréné au milieu, épaissi sur les bords; pièces latérales courtes et épaisses, soudées à la partie centrale; valves inférieures très courtes, membraneuses. 1c8 L. CHOPARD. 112. Eneoptera surinamensis De Geer (fig. 237). — Extré- mité abdominale de forme analogue à celle de l’espèce précé- dente. Pseudépiphalle assez grand, court et épais, formé d’une seule pièce carénée au milieu, triangulaire dans son ensemble; 236. Extrémité abdominale de GRYLLIDAE œ (Eneopterinae). ’ Cardiodactylus Noveae-Guineae Haan. — Fig. 234 Ext. abd. (côté droit), x5; — fig. 235. Pièces génitales (dessous), X7; — fig. 236. Pièces génitales (côté gauche), Xx7. — Eneoptera surinamensis De Geer. — Fig. 237. Pièces génitales (côté gauche), X 12. — Podoscirtus picturatus Stal. — Fig. 238. Pièces génitales (côté gauche), X17; — fig. 239 Spermatophore, X12. — Podoscirtus Saussurei Chop. — Fig. 240. Ext. abd. (dessus), X12; — fig. 241. Ext. abd. (côté gauche), x12; — fig. 242. Pièces génitales (côté droit), x17; — fig. 243. Pièces génitales (dessous), X17. — Aphonomorphus mutus Sauss. — Fig. 244 Ext. abd. (dessous), x7; — fig. 245. Pièces génitales (côté gauche), x7; — fig. 246. Pièces génitales (dessous), x7. pièces latérales distinctes, assez allongées; valves inférieures très courtes. 113. Podoscirtus picturatus Stal (fig. 238 et 239). — Dixième tergite très court, valve anale supérieure légèrement tronquée à l’apex; cerques très longs. Plaque sous-génitale grande, étroite, arrondie à l’extrémité. Pièces génitales assez SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 159 grandes, comprenant un pseudépiphalle triangulaire, épais, et des valves inférieures membraneuses assez développées; pièces latérales grêles, distinctes. Le spermatophore est relativement grand, noir luisant, ovoide, présentant une membrane à la base du flagellum. 114. Podoscirtus Saussurei Chop. (fig. 240 à 243). — Dixième et douzième tergites très courts, unis, le dernier très largement tronqué à l’apex; 10° sternite nul (1). Plaque sous- génitale grande, très longuement prolongée en un processus étroit, terminé en pointe. Pièces génitales complexes, faisant fortement saillie au delà des valves anales et comprenant : 1° une grande pièce carénée en toit, sur les côtés de laquelle se détachent deux petits prolongements grêles terminés er pointe; 2° une pièce inférieure également carénée et prolongée en une pointe longue et aiguë. Cet ensemble est évidemment formé par les valves génitales, mais 1l est difficile de dire s1 les valves inférieures prennent part à sa constitution ou s’il s’agit unique- ment du pseudépiphalle dédoublé et particulièrement déve- loppé. 115. Aphonomorphus mutus Sauss. (fig. 244 à 246). — Plaque sous-gémitale longue et étroite, mais non prolongée comme dans l’espèce précédente. Pièces génitales comprenant un pseudépiphalle très allongé, moins volumineux que chez le Podoscirtus décrit ci-dessus, mais présentant la même conformation générale; la partie supérieure est triangulaire, allongée, un peu divisée à l’apex; elle porte deux tigelles laté- rales très grêles en dessous; la partie inférieure forme une grande lame triangulaire, faiblement chitinisée, aiguë à l'apex; il existe en outre deux fortes lames latérales presque soudées au pseudépiphalle et se réunissant sur la ligne médiane anté- rieurement. (1) La pièce sclérifiée que j'ai considérée comme 10° Sternite dans la description de l'espèce (1915, p. 158) appartient en réalité uniquement au pseudépiphalle, 100 L. CHOPARD. PHASMODEA Dixième tergite à bords latéraux plus onu moins rapprochés en dessous vers la ligne médiane, parfois presque contigus sur la face ventraie; 12° Lergile formant une valve anale supérieure peiile, mais à conformalion parfois complexe, bien séparée du tergite précédent. Cerques uniarticulés, courts, foliacés ou cylindriques, souvent transformés en organe préhenseur. Plaque sous-génitale formée par le Q® sternite, qui est généralement très différencié; pas de styles. En arrière du 9° sternite, se trouve une grande lame sous-anale formée par Le r10°*sternite dont l'extrémité, divisée, s'unti aux deux moitiés du 11° sternite pour former Les valves anales inférieures. Sa base présente fréquem- ment un organe fortement sclérifé, le vomer sous-anal. Pièces géntiales composées de valves très variables, mem- braneuses ou partiellement sclérihées, et d’un pénis membraneux très réduit. Fam. V. _ PHASMIDAE L’abdomen des Phasmidae présente, dans la très grande majorité des cas, une forme particulièrement allongée en rapport avec la morphologie générale de l’insecte; rarement cette forme est, au contraire, déprimée et assez fortement élargie (Phyllium, Prisopus). Tergites visibles au nombre de 11, dont le 1° est plus ou moins complètement soudé au métanotum et désigné sous le nom de segment médiaire. Le 0° tergite diffère peu des précé- dents, mais ses angles postérieurs sont parfois rapprochés de la ligne médiane en dessous, formant un étranglement de ïa région sternale correspondante. Le 10° tergite présente généra- lement une forme très remarquable et très variable: ses bords latéraux sont plus ou moins rabattus en dessous, arrivant par- fois à se toucher sur la ligne médiane, formant alors ce que PANTEL appelle le tergite fermé 1); son extrémité postérieure (1) Les segments apicaux ont été l’objet d’une étude très soignée de J. PANTEL (1915 et 1917) à laquelle je renvoie pour les détails concernant le vomer sous-anal et la conformation du rof tergite et de la valve anale supérieure. ha da" à SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 161 est souvent tronquée ou légèrement émarginée, laissant voir la valve anale supérieure, Celle-ci est petite, généralement trian- gulaire ou quadrangulaire, et s'applique sur les valves anales inférieures, elle est parfois assez nettement divisée en deux petits articles superposés, ce qui a fait aëmettre à PANTEL, qui le premier a signalé ce fait, qu’elle est composée de deux tergites plus où moins complètement fusionnés 1. Les cerques sont toujours insérés près de la base du 10° tergite; leur forme est assez variable, mais 1ls sont généralement assez courts, foliacés dans certains groupes (Acrophyllinae), cylindriques dans les autres et formant assez souvent une sorte de pince jouant le rôle d’organe préhenseur pendant l’accouplement. Les valves anales inférieures sont petites, en forme de pyramides triangu- laires; leur face interne est membraneuse, leurs faces supéro- externe et inférieure sont sclériñiées et bien séparées par une arête saillante; la première de celles-c1 est formée par la moitié du 11° sternite, la seconde appartient au 10° sternite, dans le prolongement duquel elle se trouve et dont elle n’est séparée que par un ph basal. Les sternites sont au nombre de 10, dont le 1% est très peu développé. Le 0° forme la plaque sous-génitale, dont la confor- mation est très remarquable; elle est en général renflée et son bord postérieur est détaché du sternite suivant, de façon à former une sorte de poche fortement saillante contenant les organes génitaux; la forme de cette poche est naturellement très variable; elle est souvent divisée très nettement par un sillon transversal. En arrière de l’appareil copulateur se trouve le 10° sternite ou lame sous-anale, très allongé, correspondant au 10° tergite et à la plus grande partie du 0°; sa surface n’est généralement pas plane et 1l présente dans sa partie basale un renflement cuticulaire plus ou moins marqué que PANTEL a désigné sous le nom de vomer sous-anal. L’extrémité du 10° stermite est divisée longitudinalement sur la longueur correspondant aux valves anales inférieures qui, comme nous venons de le voir, font corps avec lui. Stigmates placés sur les flancs des urites IT à VIII, par conséquent au nombre de 7 paires. (x) Voir à ce sujet le chapitre traitant du nombre des somites abdominaux, Page: 34: 11 162 L. CHOPARD. k Les pièces génitales sont toujours très fortement asymétri- ques et rappellent quelque peu celles des Plaitidae. Leur forme et leur constitution sont très variables : tantôt, presque entit- rement membraneuses, elles sont séparées en plusieurs parties bien distinctes; tantôt elles se présentent en une masse forte- ment sclérifiée, ne montrant que des divisions imparfaites. Dans tous les cas, leur interprétation est difficile; on peut cependant, en combinant l’étude des formes les plus simples et celle du développement, que J'ai pu suivre chez Cyphocranta gigas L., y reconnaître les pièces suivantes 1° Quatre valves génitales, très asymétriques, dont les supé- rieures souvent réunies en une seule; ces valves sont, dans beaucoup de cas, membraneuses, surtout les inférieures, présentant seulement des petites pièces sclérifiées, en parti- culier vers leur base; parfois, au contraire, elles sont très fortement sclérifiées et ont alors tendance à s’unir en deux grandes pièces supérieure et inférieure ou, rarement, même en une seule ; 2° Un pénis, habituellement court, membraneux, situé entre les valves génitales et entièrement caché par elles. Subfam. BACILLINAE L’abdomen est en général extrêmement grêle dans ce groupe; le 10° tergite est plus ou moins caréné, échancré ou non, largement ouvert ou fermé; par suite, le vomer peut être volu- mineux ou presque nul. Les cerques sont cylindriques, courts; la plaque sous-génitale est habituellement assez petite, arrondie postérieurement. Valves génitales petites, presque entièrement membraneuses. 116. Antongilia muricata Redt. (fig. 247 et 248). Dixième tergite court, large, un peu échancré à l’apex, ses angles lége- rement prolongés; valves anales très petites; cerques cylin- driques, courts, un peu incurvés. Vomer sous-anal très grand, terminé en pointe aiguë, présentant deux petites épines près de la base. Plaque sous-génitale grande, peu saillante, arrondie à l’apex, fortement bidentée vers le milieu. Pièces génitales très asymétriques, comprenant : à droite, des valves assez longues, présentant une tigelle chitineuse basale et une plaque sur la SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 163 # \ A valve supérieure, à gauche, des valves plus courtes et larges, à pièces sclérifiées très réduites. 117. Clonopsis algerica Pant. (fig. 240 et 250). — Abdomen extrêmement grêle, à peine élargi vers l’apex: 10° tergite fortement caréné en toit, échancré et denticulé à l'extrémité, ses bords latéraux rabattus en dessous, se touchant presque sur la ligne médiane; vomer rudimentaire; valves anales très petites; cerques assez longs, grêles, incurvés. Plaque sous-génitale petite, très peu saillante, arrondie. Valves génitales asymétriques, presque entièrement membraneuses, les parties sclérifiées réduites à une bande étroite allant de droite à gauche; valves droites plus grandes que les valves gauches. Subfam. OBRIMINAE Ce groupe comprend des formes assez courtes, à abdomen caréné ou denticulé dont les derniers tergites sont courts, la valve anale supérieure généralement bien visible; cerques très courts; 10° sternite large, à vomer peu développé; plaque sous- génitale large, saillante. Valves génitales présentant de grandes parties sclérihées.* 118. Obrimus asperrimus Redt. (fig. 251 et 252). — Derniers tergites courts, ornés d’une crête élevée; valve anale supérieure bien dégagée du 10° tergite; cerques très courts, insérés tout à fait à la face inférieure du 10° tergite et complè- tement cachés par lu; 10° sternite très large, court, à vomer indistinct. Plaque sous-génitale très grande, fortement saillante et englobant en partie le 8° sternite. Valves génitales en grande partie sclérifiées, complètement asymétriques et rappelant beaucoup l’ensemble rencontré chez les Blattes de la sous- famille des Blattinae. Subfam. PVGIRAHYNCHINAE Abdomen plus allongé que dans les formes précédentes, généralement lisse, à extrémité un peu dilatée; vomer sous-anal très développé. Plaque sous-génitale assez saillante, souvent carénée au milieu. Pièces génitales composées d’un pénis court, membraneux et de valves génitales volumineuses dont les 104 L. CHOPARD. Extrémité abdominale de PHASMIDAE çf (Bacillinue, Obriminae, Pygirhynchinae, Ascepasminae, Anisomorphinae). Antongilia muricata Redt. — Fig. 247. Ext. abd. (côté gauche), x7; — fig. 248. Pièces génitales (dessous), x12. — Clonopsis algerica Pant. — Fig. 249. Ext. abd. (côte gauche),x7; — fig. 250. Pièces génitales (dessous), X12.— Obrimus asperrimus Redt. — Fig. 251. Ext. abd. (côté gauche), x4; — fig. 252. Pièces génitales (dessous), X7. — Orobia nigrotuberceulata Redt. — Fig. 253. Ext. abd. (côté gauche), x7; — fig. 254. Pièces génitales (dessous), X12. — Orobia nigrolineata Stal. — Fig. 255. Ext. abd. (côté gauche), x7; %, vomer sous-anal; — fig. 256. Pièces génitales (dessous), X12. — Ascepasma hieroglyphycum Gray. — Fig. 257. Ext. abd. (côté droit), xX7; — fig. 258 Pièces génitales (dessous), X12. — Autolyca pallidi- cornis Stal. — Fig. 259. Ext. abd. (côté gauche), x4; — fig. 260. Pièces génitales (dessous), x7. "Æ È simon mb umo neue dé Ca da, SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 165 supérieures réunies souvent en une masse partiellement sclérifiée. 110. Orobia nigrotuberculata Redt. (fig. 253 et 254). — Derniers tergites assez longs, lisses; valves anales très petites. Cerques cylindriques, allongés; 10° sternite assez grand, à vomer très développé, formant une grande griffe tout à fait détachée dont l’extrémité atteint les valves anales. Plaque sous- génitale assez grande, carénée et présentant une petite dent sur la carène. Les pièces génitales comprennent un pénis court, enveloppé par des valves très développées, surtout les valves supérieures qui dépassent les inférieures; celles-ci sont assez nettement divisées en une valve droite et une gauche, toutes deux entièrement membraneuses; les valves supérieures sont réunies en une masse volumineuse, présentant un petit prolon- gement sclérifié à la face inférieure et une longue bande occupant une grande partie de leur face supérieure et venant faire saillie à la base sur la valve inférieure droite. 120. Orobia nigrolineata Stal (fig. 255 et 256). — Extré- mité abdominale assez semblable à celle de l’espèce précédente, 8° et O° tergites plus courts, 10° à bord postérieur tronqué, un peu ondulé latéralement ; vomer presque aussi volumineux que chez ©. nigrotuberculata Redt., de forme analogue. Plaque sous-gémtale assez courte, sillonnée transversalement près de la base, faiblement carénée le long de la ligne médiane, son bord postérieur légèrement anguleux. Valves génitales infé- rieures assez courtes, membraneuses, valves supérieures réunies en une grosse masse partiellement sclérifiée à la face supérieure et présentant une petite pièce fortement chitinisée au bord externe. Subfam. ASCEPASMINAE Abdomen assez grêle, un peu dilaté à l’apex, à vomer bien développé; plaque sous-génitale grande, faisant parfois un peu saillie au delà de l'extrémité abdominale. Valves génitales partiellement sclérihiées. 121. Ascepasma hieroglyphicum Gray (fig. 257 et 258). — Derniers .tergites assez courts, le 0° à angles postérieurs saillants, écartés, le 10° arrondi; vomer assez grand, en forme { 166 L. CHOPARD. d’écusson. Plaque sous-génitale grande, carénée, terminée en pointe saillante. Pièces génitales montrant une valve triangu- laire, soutenue par une plaque chitineuse et une volumineuse masse cylindrique membraneuse, qui semblerait être plutôt un pénis extraordinairement développé qu’une partie des valves génitales (1). Subfam. ANISOMORPHINAE Espèces en général courtes, à abdomen dilaté vers l’apex, la plaque sous-génitale courte mais saillante; vomer assez déve- loppé. Pièces génitales grandes, en grande partie sclérifiées. 122. Autolyca pallidicornis Stal (fig. 259 et 260). — Abdomen plutôt court mais assez grêle, les derniers segments assez fortement dilatés et relevés; 8° tergite court, 0° grand à angles très saillants, 10° assez petit, tronqué; cerques droits, larges à la base, tronqués droit à l’apex. Vomer assez grand, terminé en pointe. Plaque sous-génitale grande, arrondie, présentant un sillon très net près de la base. Pièces génitales volumineuses, formant une'masse irrégulièrement lobée, forte- ment sclérifiée tant en dessus qu’en dessous, les parties sclérifiées réunies par des membranes souples, invaginées au milieu de la masse chitineuse en un point qui doit correspondre a l’orifice du canal éjaculateur. : Subfam. PHASMINAE Les nombreuses espèces de ce groupe présentent un abdomen toujours très grêle, sauf dans le genre Prisopus Serv.; le 10° ter- gite est semblable aux précédents, à angles ouverts, les cerques sont assez courts, cylindriques, souvent un peu croisés. La plaque sous-génitale est très grande, formant une saillie arrondie ou anguleuse, très nettement détachée à son bord pos- térieur; 10° sternite court, présentant un vomer volumineux, mucroné, occupant presque toute sa longueur. Les pièces géni- tales sont très variables, composées de grandes valves de forme très irrégulière, souvent assez fortement sclérifiées et plus ou moins soudées ensemble ; le pénis est petit, membraneux. (1) Des études plus complètes sur des matériaux en bon état seraient néces- saires pour élucider ce point. 0 SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 167 123. Stratocles variegatus Stoll (fig. 261 à 264) — Huitième et neuvième tergites courts, 10° un peu plus long, tronqué, les deux derniers relevés et écartés de la plaque sous- génitale ; cerques grêles, un peu recourbés &n dedans vers l’apex. Huitième sternite très court ; 0° très grand, divisé en deux parties, la partie basale glabre, un peu ridée, la partie distale à bord libre, arrondie; vomer sous-anal très volumineux, en crochet, recouvrant presque complètement le reste du 10° ster- nite jusqu'aux valves anales. Pièces génitales noirâtres, scléri- fiées, formant une saillie arrondie au-dessus de la plaque sous-gémitale; leur ensemble forme une masse ovoide ouverte à la face inférieure, présentant antérieurement deux expansions foliacées, réunies par un pédoncule; l'ouverture est irrégulière, montrant intérieurement des saillies noirâtres, fortement sclé- riflées. 124. Phasma necydaloïdes L. (fig. 265 à 267). -_ Derniers tergites de forme voisine de ceux de l’espèce précédente; plaque sous-génitale très grande, assez nettement divisée en deux parties, la partie proximale à bord antérieur portant de chaque côté un prolongement grêle; vomer très volumineux, mucroné. Les pièces génitales comprennent un ensemble très asymétrique de valves presque complètement sclérifées; elles sont, à la face supérieure, grandes, terminées en crochet, à la face inférieure, beaucoup plus courtes; entre les deux se trouve une masse membraneuse semblant être le pénis. 125. Oestrophora triangulifera Redt. (fig. 268 et 269). —. Neuvième tergite un peu plus long que le 10°, lequel est un peu échancré à l’apex ; plaque sous-génitale faiblement divisée, sa partie basale un peu prolongée à son bord antérieur, sa partie distale assez étroite, subaiguë à l’apex; vomer grand, en forme de crochet. Les valves génitales forment une masse supérieure très volumineuse, trilobée, fortement sclérifiée, et une partie inférieure à demi membraneuse, courte, et recouvrant partiel- lement la précédente; le canal éjaculateur semble déboucher entre ces deux pièces, sans qu’on puisse toutefois trouver trace d’un pénis. 126. Creoxylus spinosus F. (fig. 270 et 271). — Cette espèce, à téguments ridés et garnis de tubercules, présente un 0° tergite assez long, à angles très ouverts, le 10° étant un peu 108 13 CHOPARD. Extrémité abdominale de PHASMIDAE ç' (Phasminae, Heteropteryginae, Phyllinae). Stratocles variegatus Stoll. — Fig. 261. Ext. abd. (côté droit), x7; — fig. 262. Extrémité du 10° tergite, valves anales et vomer sous-anal, X12; v, vomer; €, base du cerque ; — fig. 263. Ensemble des pièces génitales (dessus), X12; — fig. 264. Orifice génital, xX25. — Phasma necydaloides L. — Fig. 265. Ext. abd. (côté droit), x5; — fig. 266. Extrémité du 10° tergite et vomer, X7; — fig. 267. Pièces génitales (dessous), X7. — Oestrophora triangulifera Redt. — Fig. 268. Ext. abd. (côté droit), x7; fig. 269. Pièces génitales (dessous), X12. — Creoxylus spinosus F. — Fig. 270. Ext. abd. (côté gauche), X5; — fig. 271. Pièces génitales (dessous), X7. — Prisopus Horstokki Haan. — Fig. 272. Ext. abd. (dessous), X5; — fig. 273. Pièces génitales (dessous), x12. — Parectatosoma minus Chop. — Fig. 274. Ext. abd. (côté gauche), XD; — fig. 275. Pièces génitales (dessous), x12 — Phyllium siccifolium L. — Fig. 276. Ext. abd. (dessous), x4; — fig. 277. Pièces génitales (dessous), X7. ES PO] SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 169 prolongé au-dessus du 12°; les cerques sont très courts, cylin- driques. Plaque sous-génitale grande, faisant moins fortement saillie que dans les espèces précédentes; 10° sternite assez court, à vomer nul, mais présentant deux rangées de quelques gros tubercules vers la base. Ces tubercules ne peuvent être considérés comme un vomer rudimentaire ou de forme spéciale, car ils se trouvent chez la femelle et y sont même beaucoup plus développés. Les valves génitales sont presque entièrement membraneuses, assez grandes, de forme tout à fait irrégulière; elles présentent, seulement du côté gauche, une sorte de bordure sclérifiée en forme de baguette incurvée, un peu élargie à la base, garnie de fins tubercules vers l’apex. 127. Prisopus Horstokki Haan. (fig. 272 et 273). — Cette espèce présente un abdomen assez grêle, cependant élarg1 vers l’apex comme dans les autres espèces du genre; les derniers tergites ont leurs bords latéraux étalés en lames minces, un peu incurvées vers le bas, de sorte que la partie inférieure du corps forme une large gouttière dont ces lames sont les bords (1). Cerques assez longs, un peu aplatis. Les sternites sont plutôt courts et larges, la plaque sous-génitale est plate, échancrée au sommet, différant complètement de la forme générale des espèces du groupe des Phasminae; le 10° sternite est court, présentant un assez grand vomer terminé en crochet. Les pièces génitales sont entièrement membraneuses, formant un groupe de valves courtes, ondulées, d’où se dégage un pénis assez long, cylindrique. Subfam. HETEROPTERVGINAE Les espèces de ce petit groupe présentent un abdomen assez grêle, mais court, dont les tergites sont souvent armés de longues épines; 10° tergite ouvert et prolongé un peu au-dessus des valves anales; cerques très courts. Vomer assez grand, en forme de griffe. Valves génitales faiblement sclérifiées ou entièrement membraneuses. (1) Cette disposition très spéciale est en rapport avec l’éthologie de ces insectes qui, d’après Murray (A. and Mag. of nat. Hist. [1866], p. 265), vivent appliqués sur les pierres au fond des cours d’eau. 170 L. CHOPARD. 128. Parectatosoma minus Chop. {fig. 274 et 275). — Abdomen grêle, à tergites armés d’épines jusqu’au 6°; 10° tergite plus long que les précédents, tronqué à l’apex, cachant complètement les valves anales et les cerques. Plaque sous-génitale assez petite, sillonnée près de la base, arrondie et largement écartée à l’apex. Vomer assez grand, en griffe, situé très près des valves anales. Valves génitales petites, membra- neuses, formant deux groupes irréguliers dont le supérieur un peu plus long que l’inférieur. Subfam. PHYLLINAE Les quelques espèces de cette sous-famille sont surtout remarquables par l’aplatissement de tous leurs organes, et particulièrement de l’abdomen. Les bords latéraux de celui-ci sont élargis en lames foliacées très développées; la limite des tergites et des sternites n’est plus marquée que par l’empla- cement des stigmates qui sont rejetés assez loin des bords latéraux, à la face inférieure; toute la partie élargie doit donc être rapportée aux tergites. Par ailleurs, l’extrémité abdomi- nale diffère peu de celle des autres groupes, sauf la plaque sous-gémtale qui est très plate, large; les cerques sont assez petits, un peu aplatis; le vomer sous-anal est grand, terminé en pointe comme chez les Phasminae. Les valves génitales sont tout à fait asymétriques, de formes irrégulières, rappelant dans leur ensemble celles des PAasminae. 120. Phyllium siccifolium IL. (fig. 276 et 277). — Derniers tergites assez fortement élargis, à bords lamellaires, angles très marqués; 12° tergite très petit, caché sous le 10° qui s’avance en pointe arrondie au sommet; cerques assez longs, un peu déprimés. Plaque sous-génitale grande, à partie basale très plate, partie apicale légèrement convexe: 10° sternite court, faiblement divisé au sommet, à vomer très volumineux, large, terminé en pointe. Pièces génitales en partie sclérifiées, à valves arrondies, sauf la supérieure gauche qui est bilobée; le pénis est un peu dévaginable, chitineux, cylindrique, ouvert à sa partie inférieure. SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 1/I Subfam. CLITUMNINAE Abdomen en général extrêmement grêle, à derniers somites un peu renflés; 10° tergite à bords rapprochés en dessous sur la ligne médiane ou écartés ; par suite, le vomer peut être présent ou nul. Cerques grêles, assez longs, parfois un peu recourbés en forme de pince. Pièces génitales présentant des sclérifications plus ou moins étendues. 130. Clitumnus serrulatus Br. (fig. 278 et 279) — Abdomen très grêle, les derniers somites un peu élargis; 9° tergite un peu anguleux au bord postérieur, 10° à bords latéraux se touchant complètement en dessous sur la ligne médiane, bord postérieur tronqué et très profondément échancré formant deux lobes étroits, finement dentelés en dedans; cerques grêles, cylindriques. Plaque sous-génitale assez grande, sillonnée vers le milieu, à bord postérieur formant une pointe arrondie. Valves génitales petites, les supérieures présentant une grande plaque chitineuse allongée, les infé- rieures montrant quelques petites pièces sclérifiées isolées. 131. Gratidia furcata Br. (fig. 280 et 281). — Corps grêle, le o° tergite assez fortement dilaté; 10° échancré à l’apex, laissant voir la valve anale supérieure, ses bords un peu rapprochés en dessous; pas de vomer. Cerques assez longs, recourbés et présentant à la face interne un lobe basal arrondi. Plaque sous-génitale arrondie, sillonnée vers le milieu. Valves : génitales assez grandes, irrégulières, les supérieures présentant une grande lame sclérifée s’élargissant près de la base. Subfam. LONCHODINAE Très voisine de la précédente au point de vue de la morpho- logie générale. Abdomen grêle avec les derniers tergites très ‘ souvent comprimés, tectiformes, le 10° à bords repliés complè- tement en dessous; vomer généralement nul. Pièces génitales analogues à celles des C/z/umninae. 132. Carausius immundus Br. (fig. 282 à 284). — Abdomen extrêmement grêle, très légèrement renflé vers l'apex; 0° ter- 172 L. CHOPARD. gite assez large à la base, un peu rétréci à l’apex, 10° tergite à bords latéraux épaissis et complètement repliés en dessous; cerques petits et grêles. Huitième stermite court; plaque sous- génitale assez grande, arrondie; vomer nul. Pièces génitales composées par un ensemble de valves irrégulières, présentant des parties chitinisées, petites et très irrégulièrement disposées, à la fois sur les valves supérieures et les inférieures. 133. Dixippus margaritatus Br. (fig. 285 et 286). — Abdomen grêle, les derniers tergites assez fortement dilatés; 10° tergite large, à bords latéraux à peine rapprochés en dessous ; 1l existe un vomer assez petit, en forme de plaque à apex arrondi; le bord ‘postérieur du 10° tergite est un peu échancré, laissant voir les valves anales; cerques cylindriques, assez courts. Plaque sous-génitale à bord postérieur largement arrondi et évasé. Pièces génitales dépassant la plaque sous- génitale, formant un groupe de grandes valves très irrégulières, dont une supérieure, très allongée, présentant une gran@e plaque sclérifiée; près de la base de cette même valve se détache une bande chitineuse étroite se terminant par un prolongement libre très grêle. Subfam. BACUNCULINAE Les Bacunculinae montrent, à côté d'espèces peu diffé- renciées, des formes dont l’extrémité abdominale est des plus remarquables. Les 0° et 10° tergites ont leurs bords latéraux non seulement repliés en dessous, mais complètement soudés sur la ligne médiane, le 10°, englobant le sternite correspondant, formant un tube; de son côté, le 0° sternite présente la mème forme et les pièces génitales se trouvent enfermées dans un petit tube ouvert par une sorte de clapet formé par la partie apicale, seule mobile, du sternite. Le vomer est en général absent ; les pièces génitales sont de formes très irrégulières, en grande partie membraneuses. 134. Pseudosermyle Digueti Chop. (fig. 287 à 289). — Extrémité abdominale présentant la disposition indiquée ci- dessus, le 8° tergite dilaté postérieurement, son stigmate placé vers le milieu du bord latéral 0° et 10° tergites fermés complè- tement, en forme de tube, le 10° sternite bien visible, mais soudé Pr SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 173 D 250: 282, Extrémité abdominale de PHASMIDAR Gt (Clitumninae, Lonchodinae, Bacunceulinae). Clitumnus serrulatus Br. — Fig. 278. Ext. abd. (côté gauche), x7; — fig. 279. Pièces génitales (dessous), X12. — Gratidia furcata Br. — Fig. 280. Ext. abd. (dessus), x4; — fig. 281. Pièces génitales (dessus), X7. — Carausius immundus Br. — Fig 282. Ext. abd. (côté droit), x4; — fig. 283, La même (dessous), X4; — fig. 284. Pièces génitales (dessous), x12. — Dixippus margaritatus Br. — Fig. 285. Ext. abd. (côté droit}, x4; — fig. 286. Pièces génitales (dessous),x7.— Pseudosermyle Digueti Chop. — Fig. 287. Ext. abd. (côté gauche), x5; 7 à 10, 7° à 10° tergites ; — fig. 288. Plaque sous-génitale (côté droit), x7; 9 et 10, 9° et 10° tergites; IX, % sternite; — fig. 280. Pièces génitales (dessous), X17. — Pseudosermyle tridens Burm. — Fig. 290, Ext. abd. (côté gauche), x7; 8 à 10, 8° à 10° tergites; IX, 9° sternite ; — fig. 291. Pièces génitales (dessous), x17, 174 L. CHOPARD. aux bords du tergite; plaque sous-gémitale tubulaire, à sillon situé près de l’apex et délimitant une partie mobile formant couvercle; cerques trifurqués, à dent supérieure plus épaisse et plus obtuse que les deux autres. Pièces génitales épousant la forme de la plaque sous-génitale tubulaire, formant des valves membraneuses irrégulières, au mieu desquelles se trouvent deux petites pièces sclériñées réunies par leur base. 135. Pseudosermyle tridens Burm. (fig. 200 et 201). — L'extrémité abdominale est très analogue à celle de l’espèce précédente, mais la suture entre le 8° tergite et le sternite corres- pondant est tout à fait effacée, de même que celle entre les 8° et 0° tergites. Les pièces gémitales présentent les mêmes carac- tères généraux que chez ?P. Diguet:. Subfam. PHIBALOSOMINAE Les espèces de ce groupe, mal caractérisé, sont nombreuses et Ce forme assez variable; en général l’abdomen est grêle, dilaté vers l’apex, avec un 10° tergite ouvert; la plaque sous- génitale est grande, renflée; le 10° sternite porte parfois un vomer volumineux, en forme de crochet, ou peut en être dépourvu. Les pièces gémitales montrent des sclérifications assez étendues sur les valves et un pénis parfois assez déve- loppé et chitinisé. 136. Rhaphiderus scabrosus Perch. (fig. 292 et 203). — Dixième tergite court, ouvert, tronqué à l’apex, cerques un peu comprimés. Vomer présent, en forme de plaque. Plaque sous- gémitale assez grande, comprimée, sillonnée vers le milieu. Valves génitales volumineuses, présentant quelques parties sclérifiées; pénis long, en forme de tube chitineux ouvert à l’apex, s’invaginant partiellement au milieu des valves. 137. Bacteria rufopectus Redt. (fig. 294 et 205). — Abdomen extrêmement grêle, assez fortement et brusquement renflé à partir du 8° somite; 0° tergite grand, à angles posté- rieurs très saillants, divergents, 10° tergite assez court, à bord postérieur échancré, un peu épaissi sur les côtés; cerques assez longs, grêles, un peu incurvés. Plaque sous-génitale grande, arrondie, à bord postérieur un peu replié en dehors; vomer très grand, en crochet. Pièces génitales assez fortement chiti- SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 175 LINN TS \ 0 . A . , EN nisées, surtout à la face inférieure, de formes très irrégulières, présentant à droite une petite pièce dévaginable, terminée par un flagellum blanchâtre, qui doit sans doute être le pénis 4) 138. Bacteria claviger Redt. (fig. 206 et 207). -— Abdomen très grêle comme dans l'espèce précédente, le 0° tergite long, 2924. 20 2 296 Extrémité abdominale de PHASMIDAE œ (Phibalosominae). Rhaplriderus Scabrosus Perch. — Fig. 292. Ext. abd. (côté gauche), xX4; — fig. 293, A, Ensemble des pièces génitales (dessous), x7; B, Pénis isolé, x7. — Bacteria rufopectus Redt. — Fig. 294 Ext. abd. (côté droit), x4;, — fig. 295. Pièces génitales (dessous), x T; — Bacteria claviger Redt. — Fig. 296. Ext. abd. (côte droit), x4; fig. 297. Pièces génitales (dessous), X7. — Pterinoxzylus diffor- mipes Serv. — Fig. 298. Ext. abd. (côté droit), x4; — fig. 299. Pièces génitales dessous), xX7. à angles non prolongés mais très ouverts; cerques très courts, droits. Plaque sous-génitale très grande, naviculaire, semblant à première vue appartenir à une femelle plutôt qu’à un mâle; 8° sternite très court, vomer grand, en forme de crochet épais, très recourbé. Pièces génitales présentant en dessous des petites (1) ‘Les figures 295 et 297 ont été interverties par erreur 1 76 L. CHOPARD. valves sclériñiées, de forme: à peu près triangulaire, en dessus une masse volumineuse, bilobée, couverte de petites papilles aiguës. 139. Pterinoxylus difformipes Serv. (fig. 208 et 209). — Abdomen moins grêle que chez les deux espèces précédentes, à extrémité à peine renflée, 0° tergite assez court; 10° tergite également court, ouvert; cerques un peu comprimés, arrondis à lPapex; grand vomer en griffe. Plaque sous-gémitale assez grande, mais faiblement élargie. Pièces génitales presque entiè- rement membraneuses, présentant seulement en dessous une petite tigelle sclérifiée:très grêle. Subfam. ACROPHVYLLINAE Cette sous-famille comprend un assez petit nombre d’espèces a abdomen généralement grêle, dont les dermiers tergites sont de forme variable; le vomer peut être présent ou nul; les cerques sont très souvent grands et foliacés. Valves gémtales variables, présentant des sclérifications étendues. 140. Achrioptera fallax Coq. (fig. 300 et 301). — Abdomen grêle à 9° et 10° tergites assez longs, ce dernier ouvert, à bord postérieur émarginé; cerques droits, courts. Huitième stermite aussi long que le tergite correspondant; plaque sous-génitale assez grande, incomplètement divisée en deux parties par un sillon transversal, à bord postérieur arrondi, présentant une petite crête inférieure, terminée par un lobe saillant; vomer triangulaire, grand, à deux mucrons apicaux. Pièces gémtales comprenant des valves fortement chitinisées dont les supé- rieures réunies en une masse commune, les inférieures très petites, la droite terminée en crochet fin et recourbé. Subfam. NECROSCIINAE Cette sous-famille forme un groupe assez homogène compre- nant un grand nombre c’espèces. L’abdomen en est généralement grêle, sans être excessivement allongé; son 0° tergite est semblable aux précédents, le 10° est ouvert, à bord postérieur plus ou moins échancré; cerques cylindriques, courts. Plaque sous-génitale assez grande, arrondie postérieurement, plus ou dé 1. SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES 177 moins fortement bombée en dessous: 10° sternite présentant un grand vomer terminé en pointe. Chez les espèces explorées, les valves génitales se sont montrées peu volumineuses, membra- neuses, avec quelques plaques ou bandes sclérifiées, surtout à la base. 141. Marmessoidea moesta Redt. (her 202 es DRE Abdomen très grêle, à derniers somites peu dilatés ; 9° tergite 300. 302. sors _. 20:53. Extrémité abdominale de PHASMIDAE ç' (Acrophyllinae, Necroscinae). Achrioptera fallax Coq. — Fig. 300. Ext. abd. (côté droit), x4; — fig. 301 Pièces génitales (dessous), x7. — Marmessoideu moesta Redt. — Fig. 302. Ext. abd. (côté : gauche), xX7; — fig. 303. Pièces génitales (dessous), X12. — Tagesoidea nigro- fasciata Redt. — Fig. 304 Ext. abd. (côté gauche), X5; — fig. 305. Pièces génitales (dessous), x7. — Necroscia redempta Redt. — Fig. 306. Ext. abd. (côté gauche), x7; — fig. 307. Pièces génitales (dessous), x12. un peu plus long que le précédent; 10° court, ouvert; grand vomer formant une plaque quadrangulaire terminée par une pointe postérieure. Valves génitales presque entièrement mem- braneuses, arrondies, présentant seulement une bande sclérifiée à la base des valves inférieures et deux petites plaques situées vers l’apex des valves droites. 142. Tagesoidea nigrofasciata Redt. (fig. 304 et 305). — Abdomen grêle, un peu dilaté dans la région génitale; 12 178 L. CHOPARD. 8° tergite court, 0° beaucoup plus long, 10° court, ouvert, tronqué obliquement à l’apex; cerques assez allongés, grêles, atténués a l’extrémité. Plaque sous-génitale assez allongée, peu bombée, subanguleuse postérieurement, présentant un sillon transversal vers son tiers antérieur; vomer assez grand, pointu. Pièces génitales petites, formées de valves membraneuses, courtes, et d’une pièce chitineuse basale formant une sorte de ceinture étroite, repliée en dessous et se terminant en une plaque assez large. 143. Necroscia redempta Redt. (fig. 306 et 307}. — Abdomen grêle; derniers tergites présentant les mêmes propor- tions que chez l’espèce précédente; cerques assez courts, un peu renflés à l’apex. Plaque sous-génitale grande, arrondie posté- rieurement; 8° sternite très court; vomer terminé en pointe. Pièces génitales plus allongées et relativement plus volumi- neuses que chez l’espèce précédente, les valves étant groupées en une masse assez compacte, présentant trois plaques chiti neuses superficielles, dont l’une s’élargit un peu à la base. LOCUSTODEA Neuvième tergite très court au milieu, plus large latéràlement mais ayant tendance à Se fusionner avec le 10°; celut-ct n'est entièrement distinct que chez les jeunes individus et est, chez les adultes, fusionné avec le 12° en une grande plaque suranale; près de la base, 1l présente une arête saillante formant une fausse articulation avec cette plaque. Cerques uniarticulés, courts, cylindriques ou coniques. Plaque sous-génitale formée par le 0° sternite, différant peu des sternites précédents; pas de styles. Valves anales inférieures grandes, formées par Les 10° et 11° sternites réunis. Pièces génitales très développées, comprenant un pénis sclérihé, auquel sont plus ou moins intimement soudées deux paires de valves également sclérifiées, el un épiphalle assez complexe. SE SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 179 Fam. VI _ LOCUSTIDAE L'abdomen présente, dans la plupart des groupes de Zocus- lidae, une forme très constante et bien caractérisée. Il est en général assez volumineux, plutôt ramassé, un peu comprimé, surtout sur la ligne médiane dorsale; très rarement (Prosco- pinae) 11 est très allongé, bacilliforme, plus souvent il est raccourci et assez fortement élargi. Les somites sont toujours : bien sclérihés, à tergites plus développés que les sternites. Tergites visibles au nombre de 11, dont le 1* porte presque toujours un grand tympan aucitif de chaque côté et les trois derniers montrent une tendance à se souder en une seule pièce. Le 0° est généralement bien distinct, sauf dans certains cas où il est tout à fait soudé avec le suivant (Calliptamus) ; il est très court au milieu et s'élargit assez fortement latéralement, mais sa suture avec le 10° tergite s’atténue graduellement et se perd complètement près du bord latéral. Le 10° et le 12° tergites sont, chez l’adulte, soudés en une seule pièce formant une très grande plaque suranale de forme assez variable, mais triangulaire dans son ensemble. Si l’on examine de jeunes individus, on constate que cette plaque est nettement divisée transversalement vers le milieu de sa longueur par une suture dont on peut encore trouver des traces chez l’adulte. Cette suture est la limite posté- rieure réelle du 10° tergite, alors qu’on désigne habituellement comme telle une saillie anguleuse située très près de la base (1). Cette saillie limite néanmoins une partie basale très nette à laquelle je conserverai le nom de 10° tergite, appelant plaque suranale tout le complexe postérieur. Les cerques sont insérés latéralement dans l’angle de la plaque suranale et de la partie basale du 10° tergite et sont généralement courts, formés d’un seul article, cylindriques ou coniques. Les valves anales imfé- rieures sont grandes, placées presque verticalement, à face externe beaucoup plus développée que la face inférieure; cette . dernière appartenant au 10° sternite, la première au 11° sternite; toutes deux sont sclérifiées, tandis que la face interne est membraneuse. (x) Voir au sujet de l’interprétation de ces pièces le chapitre traitant du nombre des segments abdominaux, page 30. 180 L. CHOPARD:. Les sternites sont au nombre de 0, dont le 1° est soudé au métasternum, quoique demeurant encore bien reconnaissable; {es suivants ont la forme d’arceaux bien sclériñiés et tres réguhers. Le 0° forme la plaque sous-génitale plus grande que les sternites précédents, de forme variable, souvent un peu prolongée à l’apex. Cette plaque présente à sa face interne une membrane très ample qui se replie sur les pièces génitales, formant une sorte de capuchon ou de prépuce. Les stigmates sont au nombre de 7 paires et sont placés sur les tergites, presque au long de leur bord latéral, près de la base; ils se trouvent sur les tergites II à VII. Les pièces gémtales sont symétriques et construites sur un type très spécial et très stable. On y distingue : 1° Un épiphalle ayant la forme d’une petite bande trans- versale terminée de chaque côté par une sorte de tête de forme variable; 2° Un pénis en grande partie sclériñé, divisé longitudina- lement en deux parties symétriques ; 3°’ Un système de quatre valves génitales, également sclérifiées, unies deux à deux, et les supérieures plus ou moins intimement soudées au pénis. L'ensemble de ces pièces est quelquefois un peu confus, par suite de leur forte sclériñication et des soudures qui se produisent fréquemment entre elles. Les valves supérieures font en réalité généralement corps avec le pénis, formant latéralement deux plaques triangulaires que BERLESE a appelées alae penis, rappelant ainsi leur aspect et leur situa- tion. Les valves inférieures sont presque toujours réumies par une sorte de pont chitineux qui passe par-dessus l’ensemble du pénis et des valves supérieures et prend parfois un grand développement. A l’état de repos les pièces génitales sont entièrement cachées par des replis membraneux prenant naissance à la face interne de la plaque sous-génitale et entre les valves anales et l’épi- phalle. Ces deux replis, dont l’inférieur est beaucoup plus développé, arrivent à se Joindre, enveloppant complètement les organes copulateurs. a SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOFTÈRES. ISI Subfam. TETRIGINAE Ce groupe, très homogène, comprend un assez grand nombre de petites espèces à formes trapues, dont l’abdomen, recouvert par un prolongement du pronotum, présente un certain nombre de caractères très particuliers. Le 1° tergite est très peu déve- loppé et 1l n'existe pas de tympans aucitifs; le 1% sternite, par contre, est grand et bien détaché du métasternum ; les stigmates, sauf parfois les deux derniers, sont insérés sur les flancs et non sur le bord des tergites; il existe de chaque côté, le long des sternites, une pièce pleurale sclérifiée bien distincte; enfin, la limite réelle du 10° tergite est beaucoup plus facile à déter- miner que dans les autres groupes (voir à ce sujet page 32), de sorte qu'il n’existe pas à proprement parler de plaque suranale; le 12° tergite est généralement triangulaire, un peu prolongé en pointe. Les pièces gémitales ne sont pas moins remarquables et diffèrent complètement du type habituel des Locustidae. Elles sont assez intimement soudées avec la plaque sous-génitale, laquelle est grande et très nettement divisée en deux parties, comme chez la plupart des Phasmidae; la partie apicale est assez mobile, formant une saillie triangulaire aux bords internes de laquelle sont réunies les pièces gémitales. Celles-ci sont essentiellement composées de deux grandes valves s’emboîtant dans la partie apicale de la plaque sous- génitale, séparées par un profond sillon médian, bordé de. chaque côté par une tigelle chitineuse, libre antérieurement ; une petite pièce chitineuse de forme variable réunit ces valves par leur partie antérieure. Entre elles se trouve un pénis court, dévaginable, entièrement membraneux (1). 144. Paratettix meridionalis Ramb. (fig. 308 et 309). — Derniers tergites présentant, le long de la ligne médiane, une sorte de pli anguleux qui se retrouve chez presque toutes les espèces du groupe; 10° tergite bien séparé du 12°, ce dernier formant la valve anale supérieure, triangulaire, assez courte. (1) Le pénis est difficile à observer et sa dévagination ne peut s’obtenir que sur des individus fraîchement tués. 192 L. CHOPARD. Plaque sous-génitale très grande, à partie apicale assez large, à peu près égale à la partie basale. Valves génitales larges, à tiges sclériñiées submédianes libres antérieurement; la petite pièce antérieure est divisée en deux plaques étroites, se touchant presque sur la ligne médiane. 145. Acrvdium bipunctatum L. (fig. 310). — Cette espèce est voisine de la précédente, mais la partie apicale de la plaque Extrémité abdominale de LOCUSTIDAE (Tetriginne). Paratettix meridionalis Ramb. — Fig. 308. Ensemble de l'abdomen (dessus), xX17; m, métanotum ; 1 à 12, 1°" à 12° tergites; y, dessus des pièces génitales ; — fig. 309. Pièces génitales (dessus), X25. — Acrydium bipunctatum L. — Fig. 310. Ext. abd. avec le pénis dévaginé (côté gauche), X17; p, pénis. — Morphopus simplex Brancs. — Fig. 311. Ext. abd. (côté gauche), X12; — fig. 312. Pièces génitales (dessus), x17. — Acanthalobus miliarius Bol. — Fig. 313. Ext. abd. (côté gauche), x12; — fig. 314. Pièces génitales (dessus), X17. — Criotettix nigellus Bol. — Fig. 315 Pièces génitales (dessus), X17. sous-génitale est beaucoup plus courte; le pénis dévaginé se montre presque sphérique, entièrement membraneux. 146. Morphopus simplex Brancs. (fig. 311 et 312). — Abdomen très ramassé; 12° tergite un peu prolongé et relevé à l’apex; cerques très courts, un peu dilatés à la base. Plaque sous-génitale un peu plus courte que dans l’espèce précédente, arrondie à l’apex. Valves génitales courtes, à bord interne SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 183 sclérifié et terminé par un petit crochet antérieurement ; la petite pièce chitineuse unissant les valves est arrondie et finement denticulée. 147. Acanthalobus miliarius Bol. (fig. 313 et 314). — Corps un peu plus allongé que chez le précédent ; 12° tergite triangu- laire, un peu prolongé. Plaque sous-génitale très grande, à partie apicale étroite, subaiguë à l’apex. Valves génitales étroites, à bord interne garni de soies et présentant une petite bande sclérifiée, recourbée antérieurement; pièce antérieure anguleuse et finement dentelée. 148. Criotettix nigellus Bol. (fig. 315). -— Forme générale très voisine de celle de l’espèce précédente. Valves génitales un peu plus larges, à bord interne sclérifié et légèrement recourbé en dehors antérieurement; pièce antérieure un peu élargie au milieu et sur les côtés, denticulée. Subfam. PNEUMORINAE Les Pneumorinae sont de curieux insectes, dont les males présentent une physogastrie très accentuée. D'après SERVILLE, leur abdomen a ses six premiers segments très renflés, paraissant vides à l’intérieur, gonflés et vésiculeux; derniers segments brusquement plus étroits que les précédents, très courts, non dilatés. Je n’ai malheureusement pu étudier aucune espèce de ce groupe si caractéristique et dont les organes copu- lateurs montrent peut-être certaines particularités concomi- tantes de la déformation de l’abdomen. Subfam. EUMASTACINAE Cette sous-famille comprend un assez grand nombre de petites espèces très caractérisées par leur morphologie générale. Leur abdomen, qui ne porte pas de tympans auditifs, montre également des caractères très particuliers qui les éloignent, dans bien des cas, des autres groupes de Locustidae. En général, les derniers tergites sont grands, bien séparés, souvent dilatés, le 12° formant une valve anale supérieure tout à fait nette et nullement soudée au tergite précédent. La plaque sous-génitale 134 L. CHOPARD. est souvent profondément échancrée, laissant voir les organes copulateurs. Ceux-c1 sont très variables, présentant géréralement un grand épiphalle à deux branches divergentes et un groupe des autres pièces fortement chitinisées et plus ou moins complè- tement soudées entre elles. 149. Paramastax nigra Scudd. (fig. 316 et 317). — Derniers tergites peu dilatés; 10° tergite grand, caréné latéralement, Extrémité abdominale de LOCUSTIDAE œ (Eumastacinae, Proscopinae). Paramastax nigra Scudd. — Fig. 316. Ext. abd., x7; À, côté droit; B, dessus: — fig. 317. Pièces génitales : À, ensemble (côté gauche), x12; h, épiphalle; b, valves et pénis; B, face supérieure des valves, X17. — Ærianthus Dohrni C. Bol. — Fig. 318. Ext. abd. (côté droit), x7; — fig. 319. Pièces génitales (côté droit), x17; a, épiphalle; b, ensemble du pénis et des valves. — Proscopia scabra Klug. — Fig. 320. Ext. abd. (côté gauche), x4; — fig. 321. Pièces génitales (côté gauche), x7. séparé par une suture très nette de la valve anale supérieure; celle-c1 est petite, lancéolée. Cerques fortement recourbés en dedans. Plaque sous-génitale à peine plus longue que le 8° sternite, conformée comme chez les autres ZLocustidae. Pièces génitales comprenant un grand épiphalle en U, dont chaque branche se divise longitudinalement dans sa partie antérieure; valves et pénis réunis postérieurement, formant une masse dont les côtés sont sclérifiés, avec des pointes anguleuses correspondant sans doute aux valves inférieures, la partie centrale membraneuse et bilobée semblant représenter les valves supérieures. SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 185 150. Érianthus Dohrni C. Bol. (fig. 318 et 319). — Les derniers tergites sont ici fortement renflés, le 0° très grand, bombé, le 10° échancré à l’apex et formant deux lobes qui dépassent les valves anales; celles-ci sont très petites, la supé- rieure aiguë à l’apex; cerques comme dans l’espèce précédente. Plaque sous-génitale très grande, divisée presque jusqu’à la base en deux lobes volumineux entre lesquels fait saillie l'organe copulateur qui est dirigé vers le bas. L’épiphalle est très grand, élargi antérieurement, présentant en arrière une double crête garnie de fines denticulations. Le reste de l’organe copulateur forme une masse fortement sclérifiée dans laquelle on ne peut reconnaître n1 pénis, n1 valves génitales ; cette pièce unique présente deux grandes ailes antérieures et se termine par une sorte de forceps armé de chaque côté de quatre longues épines. Subfam. PROSCOPINAE Les quelques espèces de ce groupe sont très remarquables par l’allongement extraordinaire de leur corps qui rappelle à première vue celui des Phasmidae. ’abdomen présente comme caractères intéressants la réduction et la soudure avec le méta- notum du 1° tergite, rappelant également le segment médiaire des Phasmes, l’absence de tympans auditifs et le grand déve- loppement de la plaque sous-génitale qui est divisée en deux parties très distinctes. Les derniers tergites ne montrent pas de caractères spéciaux et les 10° et 12° sont soudés en une grande plaque suranale allongée. Pièces génitales différant de celles : des autres Locustidae par l'absence du pénis. 151. Proscopia scabra Klug (fig. 320 et 321). — Corps très allongé, derniers tergites du type habituel, la plaque suranale assez grande, arrondie à l’apex. Plaque sous-génitale grande, divisée en deux parties dont l’apicale repliée presque à angle droit sur les valves anales. Pièces génitales comprenant un épiphalle grêle, terminé de chaque côté par un crochet relevé, et deux grandes valves soucées ‘sur la ligne médiane, à leur partie inférieure; ces valves semblent représenter les valves supérieures, tandis que les inférieures seraient réduites à une petite pièce chitineuse placée un peu en avant et au-dessous des premières ; il n’existe pas de pénis. 180 L. CHOPARD. Subfam. TRUXALINAE Les espèces de cette sous-famille sont nombreuses et conformées d’une manière très umiforme; elles répondent d’ailleurs entièrement à la description générale donnée pour la famille: les seules variations à observer consistent dans des légers changements dans la forme des plaques suranale et sous-génitale et des pièces génitales elles-mêmes. 152. Acridella pharaonis Klug (fig. 322 et 323). — Abdomen assez allongé; plaque sous-génitale grande, divisée très nettement en deux parties, la partie apicale dépassant un peu l’extrémité des valves anales et étant subaigué et légè- rement recourbée à l’apex. Pièces génitales entièrement enve- loppées dans les membranes en capuchons; leur ensemble, bien que conforme au type général des Locustides, rappelle un peu le pseudépiphalle des Gryllides ; on y trouve deux paires de valves aiguës, les inférieures réunies par le bord supérieur, les supérieures divisées seulement à l'apex, prolongées antérieure- ment en deux grandes ailes soudées par la face interne; il n'existe pas de pénis sclérifié. L’épiphalle est grand, à pièces latérales minces et larges. 153. Aeolopus strepens Latr. (fig. 324 à 326). — Abdomen normal; plaque sous-génitale un peu prolongée, enveloppante à la face supérieure. Pièces génitales à épiphalle fortement sclérifié, de forme complexe; valves inférieures petites, arrondies, réunies par un large pont chitineux; valves supé- rieures aiguës, soudées à un pénis court, prolongées antérieu- rement en ailes très larges. 154. Platypterna Boscae Caz. (fig. 327 et 328). — Abdomen assez grêle, les 0° et 10° tergites plutôt longs, à suture se perdant assez loin du bord latéral; cerques relativement longs. Plaque sous-génitale longuement prolongée en pointe et recouvrant les organes génitaux à sa face supérieure. Ceux-c1 comprennent un épiphalle volumineux, très élargi sur les côtés, et un système de valves courtes, assez fortement chitinisées;, les valves infé- rieures sont assez petites, arrondies, réunies par une bande supérieure étroite; les valves supérieures et le pénis forment une pièce bifide à l’apex, prolongée antérieurement par deux ailes courtes et assez étroites. SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 187 ’ Subfam. LOCUSTINAE Les espèces de ce groupe présentent des caractères très voisins de ceux de la sous-famille précédente; en ce qui r _ À SL k DE. DES) I24. Extrémité abdominale de LOCUSTIDAE œ (fruxalinae, Locustinae, Thrinchinae). Acridella pharaonis Klug. — Fig. 322. Ext. abd. (côté gauche), x4; — fig. 323. Pièces génitales (côté gauche), x7. — Aeolopus strepens Latr. — Fig. 324 Ext. abd. (côté gauche), x7; — fig. 325. Pièces génitales (côté gauche), x12; — fig. 326. Epiphalle isolé (dessus), x12. — Platypterna Boscae Caz. — Fig. 327. Ext. abd. (côté gauche), x12; — fig. 328. Pièces génitales (dessus), X17. — Locusta danica L. — Fig. 329. Ext. abd. (dessus), x7; — fig. 330. Pièces génitales (côté gauche), x12; e, épiphalle ; P, pénis; S$, valves supérieures; ?, valves inférieures; 7, pont postérieur ; a, apophyses du pont. — Oedaleus nigrofasciatus De Geer. — Fig. 331. Ext. abd. (côté gauche), xX7; — fig. 332. Epiphalle isolé (dessus), X12; — fig. 333 Pénis et valves supérieures isolés (côté gauche), x12; n, pénis; v, valves; j, canal éjaculateur au point où il pénètre dans le pénis. — Ommexycha Servillei Blanch. — Fig. 334. Ext. abd. (côté droit), x7; — fig. 335. Pièces génitales (dessus), x17. 188 L. CHOPARD. concerne l’abdomen en particulier, 1l n'existe aucune différence entre les deux groupes. 155. Locusta danica L. (fig. 320 et 330). Abdomen assez allongé, à plaque suranale pointue; cerques assez longs, coniques; plaque sous-génitale grande, conique, enveloppant en dessus les pièces génitales. Epiphalle assez grand, terminé de chaque côté par une pièce relevée et pointue. Pémis bifide à l’apex, assez aigu et fortement incurvé; valves supérieures entièrement soudées au pénis et formant deux grandes ailes triangulaires. Valves inférieures grandes, soudées en dessous sur la ligne médiane et reliées en dessus par un pont chitineux, présentant, de chaque côté, une sorte de longue apophyse s'étendant en avant sous l’épiphalle. 150. Œdaleus nigrofasciatus De Geer (fig. 331 à 333). — Derniers tergites assez semblables à ceux du précédent ; cerques courts, assez épais, arrondis à l’apex. Plaque sous-génitale grande, conique, faisant assez longuement saillie au delà des valves anales. Pièces génitales comprenant un épiphalle volu- mineux, à pièces latérales courtes et épaisses, subdivisées en plusieurs lobes de forme compliquée. Pénis très court, soudé à ces valves supérieures triangulaïres, très développées, formant en avant deux grandes ailes divergentes. Valves inférieures petites, réunies sur la ligne médiane et reliées en dessus par un pont chitineux portant deux longues apophyses antérieures, comme chez l’espèce précédente. Subfam. THRINCHINAE Je n'ai pas pu me procurer d’exemplaires de cette sous- famille, qui ne comprend que quelques espèces assez voisines des Locustinae. Subfam. OMMEXVCHINAE Ce groupe contient un petit nombre d’espèces trapues, à ailes assez courtes; l’abdomen est court, mais ne présente pas de caractères particuliers. Les pièces génitales comprennent un grand épiphalle et des valves faiblement sclériñées ; le pénis est très court. ds A, ‘né Er | ha le 29." à fi néséags ::l SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 189 157. Ommexycha Servillei Blanch. (fig. 334 et 335). — Neuvième tergite très court, à suture presque effacée avec le 10° tergite; celui-ci est fortement caréné latéralement; plaque suranale à sillon persistant. Plaque sous-génitale assez courte, sillonnée au milieu, terminée en pointe mousse. Epiphalle grand et épais. Valves génitales assez grandes, faiblement sclérifiées, les inférieures entourant les supérieures et réunies par un petit pont chitineux présentant deux fines apophyses; valves supé- rieures prolongées par des apophyses analogues, en forme de croissant; pénis semblant nul. Subfam. BATRACHOTETRIGINAE Les espèces de ce groupe sont peu nombreuses et présentent 8 } en général des formes assez lourdes. Si ce n’est en ce qui concerne sa forme générale, l'abdomen ne diffère pas de celui des espèces des groupes précédents. Les pièces génitales sont S Ï l 8 remarquables par le grand développement du pont postérieur et l’absence de l’épiphalle. 158. Tmethis cisti F. (fig. 336 et 337). — Assez grosse espèce à abdomen épais, dont le 1° sternite est complètement fusionné avec le métasternum, sans trace de suture. Derniers tergites très courts, la limite entre les 0° et 10° s’effaçant tres rapidement de chaque côté de la ligne médiane; plaque suraänale assez grande, pointue; valves anales inférieures, courtes, prismatiques, à faces inférieure et externe presque égales. Plaque sous-génitale courte et large, arrondie à l’extré- mité. Pièces génitales présentant un pénis très court, arrondi, et quatre valves presque semblables, minces, verticales, les supé- rieures soudées au pénis; le pont unissant les valves inférieures forme une très grande pièce, sillonnée au milieu, et recouvrant presque complètement le pénis et les valves. Subfam. PYRGOMORPHINAE Les espèces de cette sous-famille présentent un abdomen en wénéral allongé, dont le caractère le plus remarquable consiste en ce que le 10° tergite conserve plus ou moins nettement sa 100 L. CHOPARD. suture primitive ; 1] n'existe donc pas à proprement parler une plaque suranale, mais une valve anale supérieure formée par le 12° tergite seul. Pièces génitales remarquables par le grand développement des valves inférieures qui, avec le pont posté- rieur, forment une grande pièce entourant complètement le pénis et les valves supérieures. Extrémité abdominale de LOCUSTIDAE ç' (Batrachotetriginae, Pyrgomorphinae, Pamphaginae). Tmethis cisti F. — Fig. 336. Ext. abd. (côté gauche), x4; — fig. 337. Pièces génitales (côté droit), x7. — Pyrgomorpha conica Oliv. — Fig. 338. Ext. abd. (côté gauche), x12; — fig. 339. Pièces génitales (dessus), X17; — fig. 340. Pénis et ensemble des valves isolés, X25. — Phymateus saxosus Coq. — Fig. 341. Ext. abd. (dessus), X3; — fig. 342. Ext. abd. (côté gauche), x3; — fig. 343. Pièces génitales (côté gauche), X5; — fig. 344 Pénis et valves supérieures isolés, X7. — Pamphagus elephas L. — Fig. 345. Ext. abd. (côté gauche), x2; — fig. 346. Pièces génitales (côté gauche), X6. 150. Pyr$gomorpha conica Oliv. (fig. 338 à 340). — Nous avons déjà vu (page 32) que, chez cette petite espèce, le 10° tergite est particulièrement bien limité postérieurement ; son bord est un peu échancré au milieu, présentant deux petites 1 ÿ L F :Q SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. IOT saillies, correspondant aux carènes latérales, qui sont presque complètement effacées; la valve anale supérieure est triangu- laire, assez allongée. Plaque sous-génitale grande, fortement arrondie à l’apex et venant s'appliquer contre les valves anales. Epiphalle grand, un peu élargi et replié sur les côtés, présentant deux prolongements latéraux arrondis et fortement incurvés. Pénis petit, pointu à l’apex, élargi au milieu, les valves supérieures formant deux ailes très petites; valves imfé- rieures très grandes, réunies par les faces supérieure et inférieure, de façon à former une sorte de grande enveloppe, ouverte aux deux extrémités, entourant complètement les valves supérieures et le pénis. 1600. Phymateus saxosus Coq. (fig. 341 à 344). — Extrémité abdominale très analogue à celle de l'espèce précédente; 10° tergite également bien limité postérieurement, mais à carènes bien distinctes ; cerques assez grands, un peu comprimés. Plaque sous-génitale grande, arrondie à l’apex et se rabattant sur les pièces génitales. Epiphalle très grand, présentant, de chaque côté, un prolongement recourbé vers la face interne. Valves inférieures et pont unis en une grande pièce entourant le pénis; celui-ci est petit, pointu, à ailes triangulaires, larges. Subfam. PAMPHAGINAE Ce groupe comprend un petit nombre de grosses espèces assez voisines des précédentes, leur 12° tergite n’étant cependant pas aussi nettement séparé du 10°, mais montrant simplement une trace de suture. Les pièces gémitales présentent un pémis très développé, tandis que les valves inférieures sont relativement petites. 161. Pamphagus elephas L. (fig. 345 et 346). Extrémité abdominale à caractères normaux, les dermiers tergites relati- vement courts, un peu relevés; plaque suranale aiguë à l’apex, assez indistinctement sillonnée transversalement. Plaque sous- génitale grande, étroite à l’apex, largement ouverte en dessus et laissant dépasser le pénis. Celui-ci est très allongé, bifide à l’apex, présentant deux ailes allongées, étroites; les valves 102 L. CHOPARD. inférieures semblent réduites à deux petites pièces latérales, alors que le pont postérieur est bien développé. L’épiphalle forme une grande pièce très large, présentant deux saillies latérales arrondies et garnies de petites dents. Subfam. CYRTACANTHACRINAE Les espèces de cette sous-famille sont nombreuses et ne diffèrent pas, d’une façon générale, du type normal de la famille, Il y a heu cependant de signaler la tendance que montrent certaines d’entre elles, à la soudure complète des 0° et 10° tergites; on observe aussi que les cerques sont dans certains cas différenciés en organes de préhension. Par ailleurs, de nombreuses variétés dans la forme de la plaque sous- génitale et de l’appareil copulateur peuvent être observées, sans toutefois présenter de modifications importantes au type habituel. 162. Calliptamus italicus L. (fig. 347 à 350). — Chez cette espèce, les 6°, 7° et 8° tergites sont très courts, surtout dans leur partie médiane, et les 0° et 10° sont soudés, formant une masse arrondie assez volumineuse; la plaque suranale est petite, pointue à l'extrémité, ainsi que les valves anales. Cerques grands, un peu comprimés et élargis vers l’apex, formant une sorte de forceps à branches incurvées. Plaque sous-génitale assez grande, recouvrant peu les pièces gémitales à l’apex. Epiphalle grand, comprenant une pièce transversale à prolon- gements latéraux et une plaque sclérifiée placée entre celle-ci et le pont postérieur; valves inférieures médiocres, triangu- laires, réunies par un pont étroit; pémis et valves supérieures courts, les valves formant deux ailes triangulaires, larges. 163. Paracaloptenus rubripes Chop. (Ag. 351 et 352). — Chez cette espèce, les 6°, 7° et 8° tergites sont très courts, comme chez la précédente, mais les 0° et 10° ne sont pas soudés, bien que leur ensemble forme une saillie arrondie rappelant la curieuse conformation du C. 2/alicus; le 10° tergite présente latéralement des angles assez prolongés; les cerques sont grands, larges et comprimés, en forme de forceps. Plaque sous- dé Titaré SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 193 génitale grande, largement arrondie à l’apex. Pièces génitales comprenant un épiphalle large, presque aussi volumineux que Extrémité abdominale de LOCUSTIDAR œ (Cyrtacanthacrinae). Calliptamus italicus L. — Fig. 347. Ext. abd. (côté gauche), x7; — fig. 348. Ext. abd. (dessus), X7; — fig. 349. Ensemble des pièces génitales (côté gauche), x12; — fig. 350. Pénis et valves supérieures isolés, Xx17. — Paracaloptenus rubripes Chop. — Fig. 351. Ext. abd. (côté gauche), x7 ; — fig. 352. Pièces génitales (dessus), x12; e, épiphalle; p, pénis; s, valves supérieures; f, valves inférieures; {, pont postérieur. — Aeolacris Caternaulti Feisth. — Fig. 353. Ext. abd. (côté droit), x3; — fig. 354. Pièces génitales (côté gauche), X7; — fig. 355. Pénis et valves supérieures isolés, x12. — Ischnacrida violacea Karny. — Fig. 356. Ext. abd. (côté gauche), x2; — fig. 357, Pièces génitales (côté gauche), x7. l’ensemble des autres pièces; celles-ci sont très courtes, les valves inférieures élargies en arrière autour du pémis et réunies 13 104 L. CHOPARD. par un pont légèrement caréné; pénis court, à ailes triangu- laires, petites. 164. Aeolacris Caternaulti Feisth (fig. 353 à 355). — Extrémité abdominale à 9° et 10° tergites très courts, bien séparés et de forme normale; plaque suranale longue, aiguë à l’apex, ainsi que les valves anales; cerques courts, coniques. Plaque sous-génitale grande et assez longuement prolongée en pointe subaiguë, son ouverture étant un peu reportée sur la face supérieure, de sorte que le prolongement forme un cône creux. Les pièces génitales sont courtes, l’épiphalle montrant deux prolongements plats et des petites pièces latérales détachées ; valves inférieures assez petites, réunies par un pont étroit, pémis et valves supérieures courts, ces dernières très larges. 165. Ischnacrida violacea Karny (fig. 356 et 357). — Abdomen grêle à derniers tergites normaux, mais la plaque sous-génitale à partie apicale très longuement prolongée en un processus subaigu, comprimé, fermé à sa partie supérieure, de sorte que l’apex du processus ne représente aucunement le bord postérieur de la plaque sous-génitale. Epiphalle et valves inférieures assez faibles, le pont reliant les valves présentant deux apophyses antérieures longues et très grêles. Pénis volu- mineux, fortement sclérihé, divisé à l’apex en deux lobes inférieurs et une partie supérieure bien distincte, sillonnée au milieu; valves supérieures assez petites, non soudées au pénis, mais simplement articulées à sa partie basale. à de dti à IV. — Variations de l'extrémité abdominale femelle. L'oviscapte est toujours présent chez les femelles des Ortho- ptères et peut être considéré comme l’un des organes les plus caractéristiques de l’ordre; sa forme, ainsi que celle des derniers segments abdominaux, est assez variable et nous allons en étudier, dans ce chapitre, un certaain nombre de types, des différentes fanulles. Les observations faites au sujet de l'étude des mâles s'appliquent également au présent chapitre, parti- culièrement en ce qui concerne l'orientation des sujets étudiés. DECTYOPTERA Dixième tergite prolongé au-dessus du 12° en forme de plaque suranale; 12° tergite caché ou réduit à un tubercule mem- braneux. Cerques pluriarticulés, déprimés (Blattidae) 0 arrondis (Mantidae). Plaque sous-génitale formée par le 7° sternite, souvent divisé en deux valves apicales (Blat- tinae, Mantidae); & sternite toujours très réduit. Pas de styles chez Les adultes. Oviscapte invaginé sous la plaque sous-génitale, à 6 valves subégales, en grande partie mem- braneuses, non conformé en insirument perforant. Orifice génital à la base de l'oviscapte, recouvert par un bourrelet arrondi ou épigyne. 106 L. CHOPARD. \ Fam. ! — GRYLLOBLATFIDAE Cette très remarquable famillé a été créée par E.-M. WALKER pour Grylloblatia campodeiformis découvert récemment dans les Sulphur mounts (Alberta). Cette espèce, combinant les carac- tères des insectes inférieurs avec la présence d’un oviscapte bien formé, mériterait peut-être, comme le veut G.-C. CRAMPTON (1915), d’être considérée comme le type d’un sous-ordre spécial. L'étude du male, jusqu’à présent inconnu, fournirait sans doute des renseignements décisifs à ce sujet (). Je n'ai pas eu la bonne fortune de pouvoir étudier G. campo- deiformis mais, de la bonne description de l’auteur (E.-M. WALKER, 1915, P. 94-06), Je puis extraire les renseignements suivants concernant l'extrémité abdominale. Abdomen à 10 segments; tergites ne recouvrant pas les sternites, séparés de ceux-ci par une membrane pleurale bien développée ; stigmates très petits et difficiles à voir, sur la membrane pleurale des urites 1 à 7. Cerques cylindriques, grêles, formés de 8 articles plus longs vers l’apex qu'à la base. Oviscapte un peu plus court que les fémurs postérieurs, composé de trois paires de prolongements allongés ou valves, la paire supérieure un peu plus longue, la paire médiane un peu plus courte que l'inférieure; valves supérieures presque droites, valves internes et inférieures courbées vers le haut dans la partie postérieure; apex de toutes les valves aigu; valves internes logées dans une rainure des valves inférieures mais non reliées aux valves supérieures. L'auteur ne donne malheureusement aucune indication sur la forme des valves anales, ni sur le nombre et la disposition des sternites. D’après une de ses figures, il semble exister 7 sternites et probablement pas de plaque sous-génitale analogue à celle des Phasgonuridae; la base de l’oviscapte semble en effet libre mais 1l est difhcile de se rendre compte des rapports exacts du 8° sternite avec les valves inférieures de l’oviscapte. (1) Cette lacune a été comblée par une note récente de M. E. M. WALKER (Can. Ent., LI [1919], p. 131) dans laquelle l’auteur donne des indications sur l’appareil copulateur montrant que G7y/loblatta est plus voisin des B/attidac que d’aucune autre famille d’Orthoptères, DAC ä SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 197 Fam. II. = BLATTIDAE L’abdomen des Blattidae femelles présente, dans son ensemble, les mêmes caractères que chez les mâles. Comme chez ceux-ci l'abdomen est fortement déprimé, à bords lamellaires, mais la tendance à l’invagination des derniers segments est ici plus. marquée. C’est ainsi que le 8° et le 0° tergites sont géné- ralement presque nuls, visibles seulement par leurs angles latéraux; par contre le 7° tergite montre souvent une tendance à se rrolonger par dessus les tergites suivants. Les cerques sont peu différents de ceux du mâle, le nombre de leurs articles étant seulement généralement un peu inférieur. Le 10° tergite forme une plaque suranale analogue à celle du mâle mais en différant assez souvent quant à sa forme générale. Les valves anales ont la même conformation que chez le mâle mais ne présentent jamais de trace de l’asymétrie que l’on rencontre si fréquemment chez celui-ci et qui est, comme nous l’avons vu, liée à l’asymétrie des organes génitaux. D'ailleurs l’easemble de l'extrémité abdominale est toujours parfaitement symé- trique chez les femelles de tous les groupes de PlartiWae. Les sternités visibles sont au nombre de 7, le 1° étant réduit comme chez le mâle, le 7° formant une grande plaque sous- génitale différant peu des sternites précédents sauf chez les Blattinae où son extrémité est divisée en deux petites valvules. Le 8° sternite est toujours très réduit, formant deux étroites baguettes invaginées avec l’oviscapte. L'oviecapte est très court et invaginé sous la plaque sous- génitale. Sa forme est peu variable et il présente toujours six valves bien développées mais en grande partie membra- neuses. À sa base l’oviscapte est articulé sur deux pièces de développement très variable, faisant saillie à l’intérieur de l'abdomen; ces pièces donnent insertion à une membrane qui se replie en formant une sorte de sac dont la lame inférieure vient recouvrir l’orifice génital sous forme d'un bourrelet chiti- neux ou épigyne. Ce hourrelet est très comparable à la plaqne sous-génitale des Ænsifera et a la même origine que cette dernière. Quant au sac interne ainsi formé, il est en rapport avec le mode de ponte et sert à contenir l’oothèque avant son expulsion. 108 L. CHOPARD. Subfam. ECTOBIINAE Le 10° tergite est assez court, de forme variable, le 12° est généralement présent sous forme d'un mamelon membraneux. La plaque sous-génitale est formée par le 7° sternite et est arrondie. Cerques allongés de 12 articles environ. 166. Ectobia lapponica L. (fig. 358 à 360). -— Les valves anales présentent une assez grande plaque sclériñiée à leur face inférieure. L’oviscapte est très court, ses valves sont presque entièrement membraneuses; les valves supérieures, et surtout les inférieures, sont longuement prolongées par une apophyse articulaire latérale. Le 8° sternite forme une très longue et très étroite baguette chitineuse, mais 1l existe d’autres pièces arti- culaires assez développées dont une appartient peut-être au 0° sternite, les autres semblant différenciées sur place dans la membrane intersegmentaire. Enfin deux longues baguettes s'étendent des angles du 8° sternite et de l’apophyse articulaire des valves mférieures en convergeant en avant, servant de soutien à la cavité sous-génitale. 167. Hololampra sardea Serv. (fig. 361 à 363). — L'extré- mité abdominale est très analogue à celle de l’espèce précé- dente ; l’oviscapte est très petit et les petites pièces articulaires sont très développées. Les valves anales inférieures sont bilo- bées à leur bord apical. Les derniers tergites sont extrêmement courts, la plaque sous-génitale est très large, légèrement tronquée à l’apex. Subfam. PSEUDOMOPINAE Cette sous-famille, extrêmement voisine de la précédente, présente les mêmes caractères généraux qu'elle; le 10° tergite est habituellement plus grand et prolongé au-dessus du 12°, quand celui-c1 existe. Les pièces basales de l’oviscapte et l'épigyne sont souvent très développés. 168. Blattella germanica L. (fig. 364 à 366). — Le 8° et surtout le 0° tergite sont très courts, le 10° est plus allongé, SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 199 326. Extrémité abdominale de BLATTIDAE Q (Ectobiinae, Pseudomopinue). (L'oviscapte des Blattidae est représenté généralement par la face inférieure avec l’une des valves inférieures sectionnée pour laisser voir la valve interne du même côté.) Ectobia lapponica L. — Fig. 358. Ext. abd. vue du dessous, avec la plaque sous-génitale enlevée, X12; — fig. 359. Oviscapte isolé, x25; f, valve inférieure gauche (la droite sectionnée) ; {, valve interne; r, valve supérieure; VIII, 8° sternite; «a, pièces articulaires ; b, baguettes de soutien de la cavité sous-génitale ; — fig. 360. Valves anales et 12° tergite (dessous), X17. — Hololampra sardea Serv. — Fig. 361. Ext. abd. (dessus), x12; — fig. 362. Plaque sous-génitale, x12; — fig. 363. Oviscapte et valves anales, Xx12. — Blattella germanica L. — Fig. 364. Ext. abd. (dessus), X7; — fig. 365. Oviscapte et valves anales (dessous), xX12; — fig. 366. Oviscapte isolé (dessous, la valve inférieure droite sectionnée), X17. — Neoblattella adspersi- collis Stal. — Fig. 367. Plaque sous-génitale, xX7; — fig. 368. Ext. abd. disséquée pour montrer l’oviscapte (dessous), x12. — Pseudophyllodromia angustata Latr. — Fig. 369. Plaque sous-génitale, x12; — fig. 370. Oviscapte vu du dessous, avec l'épigyne 7, rejeté de côté, X12. 200 L. CHOPARD. triangulaire, arrondi à l’apex; la plaque sous-génitale est large, arrondie à l’apex. Les valves anales présentent en dessous une grande plaque chitineuse de laquelle est détachée une petite pièce arrondie en avant, provenant soit du 10° sternile, soit de la membrane intersegmentaire. L'oviscapte est court, à valves très larges, presque membraneuses ; les valves inférieures sont très élargies dans leur partie basale et présentent un pro- longement incurvé qui va s’articuler au 8° sternite, lequel est étroit et très allongé; les pièces articulaires sont très petites. Les valves supérieures sont unies à deux petites pièces laté- rales, reliées entre elles par deux fines tigelles passant, l’une au-dessus de l’oviscapte, l’autre entre les valves inférieures et supérieures, formant ainsi un anneau complet. 160. Neoblattella adspersicollis Stal. (fig. 367 et 368). — Le 10° tergite est grand chez cette espèce, légèrement échancré à l’apex; la plaque sous-génitale est subaiguë au sommet, Les valves anales ne présentent en dessous qu’une étroite bande chitineuse, représentant le 10° sternite; comme dans l'espèce précédente, il existe une petite plaque libre en avant d'elles, mais 1c1 cette plaque est allongée et atteint presque les valves de l’oviscapte. Oviscapte beaucoup plus développé que chez PB. germanica, à valves assez fortement chitinisées, surtout les valves internes; valves inférieures et supérieures assez étroites, ces dernières terminées en pointe. Huitième sternite très étroit; pièces articulaires presque nulles. Base de l’oviscapte présentant deux très grandes pièces internes et un épigyne chitineux très développé. 170. Pseudophyllodromia angustata [ atr. {ñg. 360 et 370). —— Extrémité de la plaque sous-génitale assez profondément incisée, formant deux lobes arrondis. Plaque suranale assez courte, faiblement échancrée au milieu; valves anales à face inférieure faiblement, chitinisée sur les bords seulement. Ovi- scapte relativement robuste, atteignant le milieu des valves anales; ses valves larges, assez fortement chitineuses, les infé- rieures prolongées latéralement en une grande plaque arrondie, couverte de fines spinules. Les pièces de la base de l’oviscapte sont tout particulièrement développées et présentent : 1° l’épi- gyne qui, au lieu d’être réduit à un petit bourrelet comme SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 201 habituellement, forme une grande plaque bilobée, portant inté- rieurement un bourrelet arrondi, et qui couvre toute la base de l'oviscapte; 2° sous l’'épigyne une grande lamelle très mince, divisée en trois parties, l’une médiane en forme de cœur, et deux latérales réniformes; 3° enfin sous ces dernières pièces, et soudées avec la plaque centrale cordiforme par la pointe, un ensemble de trois pièces allant s’articuler au 8° tergite. Ces deux derniers groupes sont formés de pièces minces, souples, réunies par des membranes qui délimitent une vaste cavité en avant de la base de l’oviscapte; à l’intérieur de cette cavité les plaques chitineuses portent des pinceaux de soies, abon- dantes surtout le long du bord interne de la lame rejoignant le 8° tergite. Il est à noter que le 8° sternite semble presque nul et doit prendre une part importante à la formation de cet organe compliqué qui doit, évidemment, être en rapport avec la formation de l’oothèque. Subfam. NYCTIBORINAE Les espèces de cette sous-famille présentent quelques carac- tères rappelant les Blattinae; c'est ainsi que la plaque sous- génitale (7° sternite) est, chez certaines espèces, légèrement comprimée en carène dans sa partie apicale; la plaque suranale (10° tergite) est grande, de forme variable et dépassant l’extré- mité abdominale; les cerques sont longs, déprimés, à articles plus nombreux (16 à 20) que dans les sous-familles précé- dentes. 171. Nyctibora brunnea Thunb. (fig. 371 à 373). — Plaque suranale très grande, en forme de triangle, incisée à l’apex, couverte de petits poils courts. Plaque sous-génitale grande, présentant près de la base deux petits lobes triangulaires, légèrement comprimée en carène vers l’apex; sa face interne montrant deux replis membraneux qui embrassent la base de l'oviscapte. Oviscapte relativement long, à valves bien scléri- ftées: valves supérieures assez étroites, repliées sur les internes qui forment deux petites lames étroites, subaiguës à l’apex; valves inférieures brusquement rétrécies près de l'apex, pré- sentant à leur base un lobe latéral extrêmement développé, arrondi. Pièces internes assez faibles; épigyne très grand, présentant un lobe médian incisé au milieu et deux lobes latéraux arrondis. 202 L. CHOPARD. Subfam. EPICAMPRINAE"4 - Cette sous-famille comprend d'assez nombreuses espèces présentant en général un 10° tergite assez longuement prolongé, le 12° tergite étant nul ou très réduit, les cerques sont allongés et déprimés, de douze articles environ, Sauf dans certaines Extrémité abdominale de BLATTIDAE ® (Nyctiborinae, Epilamprinae). Nyctibora brunnea Thunb. — Fig. 371. Ext. abd. (dessus), X2; — fig. 372 Plaque sous-génitale, X2; — fig. 373. Oviscapte (dessous, la valve inférieure gauche sectionnée), x7. — Epilampra punctulata Sauss. et Zehntn. — Fig. 374. Oviscapte (dessous, la valve inférieure gauche enlevée), X12; 8t, 8° tergite; 8s, 8° sternite. — Phoraspis picta Drury. — Fig. 375. Ext. abd. (dessus), x7; — fig. 376. Plaque sous-génitale, X7; — fig. 377. Oviscapte, X12. formes ramassées où ils rappellent les cerques des Panchlo- rinae. La plaque sous-génitale est formée par le 7° sternite, cénéralement largement arrondi. L'oviscapte est assez forte- ment chitinisé, à valves inférieures plus longucs que les supé- rieures. 172. Epilampra punctulata Sauss. et Zehntn. (fig. 374). — Chez cette grance espèce, la plaque suranale est triangulaire, un peu échancrée au sommet, les cerques allongés, de 12 articles. L'oviscapte présente des valves inférieures étroites, arrondies à SEGMENTS ABDOMINAUX DES ORTHOPTÈRES. 203 l'apex, à base élargie en une grande plaque arrondie; les valves internes sont étroites, fortement sclérifiées, un peu plus longues que les valves supérieures qui sont larges et presque membra- neuses. L'épigyne forme une petite plaque à bord postérieur peu convexe; sa face inférieure, ainsi que toute la membrane unissant l’oviscapte au 7° sternite, est couverte de fines spinules. 173. Phoraspis picta Drury (fig, 375 à 377). -— La plaque: suranale et les cerques sont courts chez cette espèce, en rapport avec la forme générale. La plaque sous-génitale est assez grande, à bord postérieur très arrondi et légèrement denté vers le tiers apical. L'oviscapte présente, comme dans l'espèce précédente, des valves inférieures plus longues que les valves supérieures, mais à pièce basale presque nulle. L’épigyne est grand, à bord postérieur faiblement sinué. Subranm BI ATIINAE La plupart des espèces de cette sous-famille présentent un 7° tergite à bord postérieur fortement convexe, recouvrant complètement les 8° et 0° tergites; la plaque suranale (10° ter- gite) est presque toujours longuement prolongée en triangle et échancrée à l'apex. Les cerques sont longs, déprimés, de 16 articles environ, leur face supérieure étant généralement glabre et plate, leur face inférieure pubescente et convexe. La plaque sous-génitale, formée par le 7° sternite, est très carac- téristique du groupe: elle est divisée en deux parties, séparées par un profond sillon interrompu seulement sur les côtés; la partie distale est comprimée en carène et divisée en deux valvules réunies par une membrane extensible. L’oviscapte est très court, à valves égales, faiblement chitinisées. 174. Periplaneta Australasiae L. (fig. 378 à 380). — Cette espèce présente tous les caractères typiques du groupe, quant à la forme de ses plaques suranale et sous-génitale. Son oviscapte est court, à valves égales; les valves inférieures présentent à leur face interne, un peu au-dessus de la base, une saillie pubescente et sont légèrement élargies et prolongées à la base: les valves internes sont grêles, aiguës à lapex; les valves supérieures, larges et légèrement repliées autour des 204 L. CHOPARD. valves internes, présentent un double prolongement basal allant, d’une part, s’articuler au 8° sternite, s’'enfonçant d'autre part sous l’épigyne. Ce dernier est étroit, à bord membraneux et est prolongé par une grande plaque à demi membraneuse, triangulaire. Le 8°