“ i “ ) / I REAPPARITION DU GENRE ARETHUSINA BARK. (UNE PLANCHE.) II. FAUNE SILURIENNE (DES ENVIRONS DE HOF, EN BAVIĚRE. (UNE PLANCHE.) PAR © JOACHIM BARRANDE. ' = ASE KSL LLP LBP LĚL PL PI PLL PLP LP P S PL LP L L LP LLLP PLL LL "Chez Vauteur et éditeur a Prague a Paris Kleinseite Nr. 419, Choteksgasse. Rue de VOdéon Nr. 22. Décembre 1866. I. RÉAPPARITION. DU GENRE ARETHUSINA BARL. (UNE PLANCHE.) SSS SSSSSS II. FAUNE SILURIENNÉE DES ENVIRONS DE HOF. EN BAVIÉRE. (UNE PLANCHE.) PAR JOACHIM BARRANDE. Chez Vauteur et éditeur a Prague a Paris Kleinseite Nr. 419, Choteksgasse. Rue de VOdéon Nr. 22. Décembre 1866. | IMPRIMERIE DE CHARLES BI Lo r9 p- n vá Eorimace., A nos honorables confréres, M. M. les membres de la Société Géologigue de France et a nos honorables amis scientifigues de tous les pays. Nous les prions de vouloir bien accueillir ce souvenir avec les mémes sentimens de bienveillance personnelle, gui nous portent a Voffrir a chacun deux. Nous recommandons a leur attention éclairée les faits importans et nouveaux, gue nous exposons dans les deux mémoires gui suivent. Prague, 25. Décembre 1868. J. Barrande. Table analytigue. I. Réapparition du genre Arethusina. Barr. Page. Introduction ..... Paste l Découverte ďune Ar ihlena dans: je dates děvoniéns = Hagen, en Westphalie, par M. le Prof. Fridol. Sandberger 2 Comparaison de Areth. Komincki. Barr. de Bohéme avec Aaa Sandbergeri. Barr. de Westphalie 4 Importance relative de Areth. Kominckt, ans la lán (stnne silurienne et les colonies de la Bohéme 6 Importance relative de Areth. Sandbergeri, dans la ea fike dévonienne de Westphalie . 9 Distance verticale gui sépare les ný: ee je al dar espěces comparées : 10 Réapparition des genres Eda Portl. c. Hesutca Paní 11 Tableau représentant les réapparitions des 3 genres: Arethusina, Plillipsia, Bactrites 13 Réapparitions remarguables de genres et despěces, dans le bassin silurien de la Bohéme, abstraction faite des Colonies. Tableau des réapparitions des genres . 15 Tableau des réapparitions des espěces 16 I. Genres non coloniaux, intermittens en Baléme 17 II. Espěces non coloniales, intermittentes en Bohéme 19 Influence de la nature des sédimens, sur la réappari- tion des mémes espěces, dans une méme contrée . . 22 Interprétation des réapparitions Cespěces observées dans les ban- des d1—d5 de Vétage des Auartzites D, en Bohéme. 26 Observation sur Vapplication du principe de Migration et n formulé par M. le Prof. Ramsay en 1864... ... 29 II, Faune silurienne des environs de Hof, en Baviěre. Introduction historigue 3 31 Tableau de la faune silurienne de environs E Hof . 34 Nature des élémens constituant la faune de schistes de Hof . 36 Page. Paralléle entre la faune silurienne des environs de Hof et Jes faunes du bassin silurien de la Bohéme. . . 40 1. Comparaison de la faune de Hof avec la faune primordiale de laBOheme a a VÍ Tableau de la faune dane lo k la Bohem. en 1868729. Sékl 2. Comparaison entre la faune de Hof et la premičre phase de la faune seconde en Bohéme . . .. « KE a Tableau de cette premiěre phase de h fr: seconde 7 hs Différences entre la faune primordiale et la premiěre phase de la faune séconde, en Bohéme 1%. 54,- 9x +.: 7s (ec Na Résumé et čonclusions. / < 0- -..4. Se « 5- clen NÍ Description des fossiles siluriens des environs de Hof. Conocephalites Bavaricus. © Barr.. . <- . . 61 De | Conoc? Muensteru: Barr: 2 9. Čonoc, Geinitzi. Barr.: 31303 E 4. Čonoc. Wirtlú. Barr. 5., Conoc? problematicus. Barr.. . . . - . 67 6. Conoc. guaesitus. Barr. 14409 7. Conoc. dnnotatus. Bagr. 5429005 8. Conoc. extremus. Barr. 9. Conoc. deficiens. Barrě:2"7 3 ra ae 10, Conoc. discrepans. © Barr.. 72 S- S. Bavarillaá 425 10T 14 1. Bavar. Hofensis. Barr.. 76 1. Olenus Guembeli. Barr.. 78 2. Olen. freguens. Barr.. 79 7. Olen. expectans. © Barr.. 81 1. Agnostus Bavaricus. © Barr. 82 1. Asaphus Wirthi. Barr. 83 1. Lichas primulus. Barr- -86 T. Calymene Tristaní. Bronen.: | PER Jj Var. Bavarica. Barr.. | 9 1. Cheirurus gracilis. Barr. s, 2. Cheir. diseretus. Barr. 200 ) | | 1. Trilobit. praevalens. | Barr.. -< <. 5.0090 2. Trilob. corpulentus. Barr.. -< „202091 8. Trilob. VÉ Barr. „0 4. Trilob. X. Barr, 402 s Trilob. x. Barr.. £09h 3. Trilob. Z. Barr. ES an isolés -3.44 K0- Annélides . © Serpulites? Hofensis, Bárt. 1. Hyolithes zmperfectus. Barr.. . .. 97 Ptéropodes | 2. Hyol. Hofensis. Parrz0 92% 98 Opercules isolés de Hryolithes . « . - 98 1. Orthis Bavarica. © Barr 99 1. Lingula Bavarica. © Barr „ 100 2. Ling. Wirtlú. Barry aeca až 101 3. Ling. humllimac < Barr. 101 4. Ling. cedens. BAD au volně 102 Brachio- 5. Ling. inchoams. © Bar 102 podes 6. Ling.? stgnatu. Barr . 108 1. Discina variams. Barr (voli 88 103 | 2. Disc. contraria. © Bar „104 1. Obolus.? palliatus. Bar 104 2. Obol.? měnor. BAR 04 0a= 105 PBD nebulosa. Barr 105 Echinodermes Cystidea BaVartcas 34 BAIT. s Ja 106 Explication des figures. . .......... 107 Réapparition du genre Arethusina. Barr. La réapparition d'un type générigue, aprěs une plus ou moins longue intermittence, est un phénoměne gui se pré- sente assez fréguemment dans la série géologigue et dont Vexplication offre de sérieuses difficultés, parcegu'elle est en connexion immédiate avec les guestions relatives a Vori- gine et a la succession des formes de la vie animale, sur le alobe. Jusgu' A ce jour, aucun savant, A notre connáis- sance, ne sest spécialement occupé de ces disparitions et réapparitions des genres. Cependant, il serait important de les étudier, si non avec Vespoir de les expliguer immédiate- ment, d'une maniére satisfaisante, du moins, dans le but douvrir la vole vers une solution future, en constatant con- venablement les faits. I S'agirait avant tout ďétablir guels sont les types, réellement identigues, gui, aprés avoir dis- paru sur un horizon géologigue, reparaissent sur un horizon plus élevé. L'étendue verticale de ces intermittences devrait étre en méme temps appréciée, de maniére a pouvoir étre représentée par des termes comparables, pour les diverses occurrences. En attendant gue guelgue intelligence veuille bien se vouer a ces recherches, nous allons exposer un exemple d'intermittence, gui nous est offert par le genre Arethusina, appartenant a la tribu des Trilobites et gui nous parait mériter Vattention des géologues, a cause des circonstances gui la caractérisent. ČEA P D'abord, Videntité générigue des deux formes successi- ves, gui représentent ce type, est tellement évidente, gu' a défaut d'une minutieuse attention, elle pourrait bien étre regardée comme une identité spécifigne. Un coup doeil jeté sur notre planche suffira pour en convaincre nos lecteurs. En second lieu, les horizons sur lesguels ces deux for- mes ont existé sont séparés par une distance verticale, gui embrasse la durée de plusieurs faunes distinctes, sans guau- cune de ces faunes ait jusgu'ici montré un trilobite guel- congue, gue nous puissions considérer comme un repréšh tant intermédiaire du méěme genre. Le fait gue nous nous proposons dillustrer a été dé- couvert par M. le Prof. Fridol. Sandberger, gui nous Va annoncé dans les termes suivans: Wůrzbure. Mai 1867. 221 est satisfaisant de voir, gue de nouvelles ana- logies se manifestent de plus en plus, entre les faunes siluriennes et les faunes dévoniennes. Je crois devoir vous communiguer a ce sujet un fait intéressant, gui ma beau- coup frappé, savoir: la découverte ďune Arethusina, dans les schistes a Cypridines de Hagen, en Westphalie. Si vous désirez voir le spécimen, je le mettrai trs volontiers a votre disposition.“ D*aprés cette offre bienveillante, nous avons demandé la communication de ce trilobite, et M. le Prof. Sandberger sest empressé de nous le transmettre, durant le mois de Juin. I na fallu gw'un instant pour nous convaincre, gue la détermination générigue, faite par le savant professeur de Wůrzburg, est parfaitement exacte. Il nous a été également facile de reconnaitre, par une étude détaillée, gue cette nouvelle forme, gui, au premier aspect, pourrait étre aisé- ment confondue avec notre espěce typigue, Arethusina Ko- ZB cí nimeko, se distingue cependant par divers caractěres, pure- ment spécifigues, ci-aprés indigués. Afin gue les ressemblances et les différences entre ces deux Trilobites, si inftimément apparentés, soient plus Sai- sissables aux yeux des lecteurs, nous avons choisi, parmi nos spécimens de Vespěce silurienne de Bohéme, comme terme de comparaison, un individu possédant le méme nombre de segmens thoracigues et offrant a peu pres la méme taille gue la forme dévonienne de Westphalie. Tels sont les élémens a comparer, gue nous offrons sur notre planche, ďabord dans leur grandeur naturelle et ensuite avec le méme grossissement pour chacun deux. (3:1 pour les Trilobites entiers; 6:1 pour les segmens thoracigues.) Nous nommons la nouvelle espěce: Arelh. Sandbergert, en témoignage de notre haute estime pour le savant, a gui nous en devons la découverte et la libérale communication. T nous semble superflu de reproduire ici la description des caractěres générigues et spécifigues du type, Arethus. Konincki. Om peut la consulter, au besoin, dans notre ou- vrage: Syst. Sil. du centre de la Bohéme, Vol. I. p. 495. Pl. 18. Nous nous bornerons a faire ressortir les ressem- blances et les différences entre les deux Trilobites congé- něres, en considérant séparément chacune des trois princi- pales parties du corps: la těte, le thorax et le pygidium. Mais, avant de commencer ce paralléle, nous devous faire remarguer gue, dans le spécimen dévonien, Vextrémité po- stérieure, détachée du corps par un commencement de décom- position, a été portée devant la téte. Ce fragment déplacé nous montre distinctement le pygidium et Fun des segmens libres du thorax, entrainé avec lui. En ajoutant ce segment aux 18 gui sont restés en place, au thorax, nous constatons, gue cet individu de petite taille possédait en tout 19 segmens thoracigues, sauf guelgue perte peu probable, ď'apres les diamětres concordans des parties disjointes. Le premier seg- 1* ER VY etě € ment, contre la těte, est presgue caché sous Vanneau et sous le bord occipital. Ces détails sont importans pour Vexac- titude de la comparaison avec le spécimen silurien, gui offre également 19 segmens au thorax, mais gui est relativement - de petite taille, parmi ceux de ses semblables, gui possědent le méme nombre ďanneaux et représentent le měme degré de développement. Passons maintenant en revue les trois parties du corps: I. Téte. Om peut considérer comme identigues la plu- part des caractěres de cette partie, tels gue sa conformation générale, son bombement, le bord étroit gui forme le con- tour; le cours de la suture faciale, Vapparence et la position de la glabelle, encaissée entre les joues fixes, et entourée par un profond sillon; sa longueur réduite; sa lobation particu- liěre et trés marguée. Les dissemblances consistent en ce gue, dans Arečh. Sandbergeri; 1. la distance entre la glabelle et le bord fron- tal est relativement un peu moindre. 2. les yeux, dont nous voyons distinctement la base, sont placés plus en arriére et un peu plus loin de la glabelle. 3. les pointes génales sont un peu plus divergentes et un peu plus longues. Elles attei- gnent le neuviéme segment thoracigue, tandisgue celles de Areth. Konincki ne dépassent pas le sixičme. Le bourrelet unissant Voeil au sillon dorsal de la ala- belle est tres apparent sur le test de Areth. Konincki, mais il n'est pas nettement distinct sur le moule interne de Arečh. Sandbergeri, gue nous observons. Cette différence apparente pourrait étre attribuée a la diversité dans Vétat de conser- vation des fossiles. E. Thorax. Le caractěre fondamental de cette partie, consistant dans la conformation de ses élémens, est iden- tigue. Čest ce gue montrent les figures 3 et 6, représentant, pour chague espěce, le cinguičme et le sixičme segmens, NĚ ye « grossis dans le rapport de 6:1. Om y reconnait un sem- blable relief dans les anneaux de Vaxe thoracigue, une appa- rence semblable dans la forme rectiligne des plévres, dans leur large sillon, entre deux bandes saillantes et étroites; une semblable terminaison de leur partie externe, par un biseau aplati et une extrémité arrondie, ou sub-carrée. Les dissemblances spécifigues se manifestent cependant: 1. dans Areth. Sandbergeri, la largeur de Vaxe thoracigue va en augmentant a partir de la téte, jusgues vers le milieu du thorax et elle diminue ensuite vers le pygidium. Au contraire, dans Areth. Konincki, le maximum de largeur de cet axe se trouve a son origine, contre la těte. Il se retrécit graduellement jusgu' a Vextrémité du pygidium. Il est com- pris entre deux lignes droites, et Vaxe de la forme dévo- nienne entre deux lignes convexes vers Vextérieur. 2. de cette diférence, dérive la largeur tres inégale des anneaux de Vaxe, sur les fig. 3—6. Par la méme cause, la partie inter- ne des plévres est notablement plus courte dans Areťh. Sandbergeri gue dans Vespěce de Bohéme. Dans la pre- miěre, il y a égalité entre les parties interne et externe. Au contraire, dans la seconde espěce, la longueur de la partie interne est notablement prédominante. II. Pygidium. La conformation générale est semblable et on peut distinguer, dans chague espěce, environ 6 an- neaux sur Vaxe. Mais, les derniers sont peu distincts et en voie de croissance. Les lobes latéraux se ressemblent éga- lement. I existe néammoins une différence notable entre les deux espěces, dans cette partie du corps. Ú*est gue le pygi- dium est relativement plus grand en surface, dans Areťh. Sandbergeri, gue dans Areth. Konincki, ce gui est trěs compatible avec la similitude des élémens. Nous rappelons, a cette occasion, gue le spécimen de Bohéme a été choisi parmi ceux gui offrent la moindre ří a taille, avec 19 segmens thoracigues. Cette circonstance peut concourir a expliguer la différence gue nous signalons, mais il est aussi rationnel de Vattribuer, au moins en partie, a la diversité spécifigue. En comparant les figures 2 et 5, on serait porté a croire, gue la premičre représente la forme longue et la seconde la forme large de Vespěce respective. IV. On remarguera sur ces figures, gue la těte de Areth. Konineki est ornée ďune granulation fine et serrée, tandisgue celle de Areth. Sandbergeri, parait lisse. Cette différence ne peut pas tre prise en considération dans notre comparaison, parcegue nous ne connaissons gue le moule interne de Vespěce dévonienne. Nous avons, au con- traire, sous les yeux, le test bien conservé de Vespéce silu- rienne de Bohéme, gui se présente avec les měmes ornemens, aussi bien dans les colonies gue dans notre étage calcaire inférieur, E. En somme, les caractěres communs aux deux formes comparées les associent évidemment dans le méme genre, tandisgue les différences, gui servent a les distinguer spéci- figuement, ne sont pas tres saillantes, au premier aspect. Elles exigent, au contraire, toute Vattention dun observateur, pour étre reconnues et définies. Ainsi, le fait de la réapparition du genre Arethusina ne saurait étre mieux constaté gue par la découverte de Areth. Sandbergervi. I nous reste maintenant a apprécier la hauteur géolo- gigue, gui sépare les horizons caractérisés par ces deux espěces congéněres et a signaler le róle gue chacune delles parait avoir joué, dans la faune a laguelle elle appartient. Dans le bassin silurien de la Bohéme, Areth. Konineki doit čtre considérée comme Vune des formes trilobitigues Z KA App les plus importantes, a cause des deux circonstances sui- vantes. 1. Cette espěce est du petit nombre des Trilobites, gui ont apparu dans nos colonies, comme avantcoureurs de notre faune troisieme. © Nous avons depuis longtemps constaté sa présence dans la colonie Zippe, šituée sous la chaussée de la Bruska, contre Venceinte de Prague. (Syst. Sil. de Boh. II. p. 72 a. 1852) et Colonies - Bull. Soc. géol. XVII. p. 611. 1860.) Nous ajouterons, gue nous avons également reconnu son existence, děs 1848, dans la colonie de Béranka, pres Motol. Dans chacune de ces colonies, les fragmens de cette espěce doivent étre comptés parmi ceux gui se trouvent le plus fréguemment. Dans les publications citées, nous avons établi, gue la colonie Zippe est enclavée dans la bande d 4 de notre étage des guartzites D. Elle est done notablement au dessus de la moitié de la hauteur de cet étage. © Nous considérons la colonie de Béranka comme située sur un horizon un peu plus élevé. Ainsi, Vapparition de Areth. Koníncki dans la colonie Zippe est la plus ancienne, 4 notre connaissance, pour cette espěce, comme pour le genre gu'elle représente hi seule, a cette épogue coloniale. Apres Vextinction totale de la faune seconde, lorsgue la faune troisiéme Sétablit définitivement dans notre bassin, durant le dépót de la bande e 4, composée de schistes a Graptolites avec sphéroides calcaires, alternant avec les trapps, nous voyons reparaitre Areth. Konincki, parmi les premiers Trilobites de cet horizon. Elle se propage verti- calement durant le dépót de la bande calcaire e 2, épogue oů elle atteint le maximum de son développement. Mais elle disparait subitement, avant les derniěres couches de cette bande et elle ne se montre jamais dans notre étage calcaire moyen F. Par conséguent, d'aprěs nos observations en Bohéme, Areth. Konimcki a existé a peu prěs pendant la durée des a 8 deux derniéres phases de notre faune seconde et pendant la premiere phase de notre faune troisiéme. — Cette extension verticale, bien gue notable dans notre bassin, n'a rien dex- ceptionnel, puisgu'elle est commune a la plupart de nos Tri- lobites coloniaux. Mais, Areth. Konminekt se distingue, au contraire, de tous ces derniers par la seconde circonstance gue nous avons a mentionner. 2. Nous voulons parler de la fréguence des individus ou des fragmens de cette espěce, gue nous rencontrons dans toutes les localités fossiliferes de notre étage calcaire infé- rieur E, gui sont situées sur la partie Nord-Ouest de son contour, tandisgue ses traces se trouvent rarement dans la moitié opposée ou Sud-Est du méme bassin. I faut remar- guer aussi, a ce sujet, gue les seules colonies Zippe et Bé- ranka, dans lesguelles nous avons signalé la présence de Areth. Konimcki, sont également situées le long du bord Nord- Ouest du bassin calcaire. Čes circonstances sembleraient in- diguer la direction de la propagation de ce Trilobite. Ce- pendant, nous ne devons pas ajouter trop dimportance a cette observation, parcegue, dans une autre de nos colonies du N.-Ouest, gui est située aux environs du village de Rže- pora, et gue nous nommons colonie ď Archiac, avons recueilli de nombreux exemplaires dun Trilobite, Dalman. orba Barr. gui n'a été trouvé nullepart ailleurs, si ce n'est sur le con- tour opposé ou Sud-Est de notre étage E, entre les villages de Borek et de Tmain. Pour donner a nos lecteurs une idée du nombre des individus, gui représentent Areth. Konincki dans notre étage E, nous constatons, gue nous en avons rassemblé plus de six mille, généralement bien conservés. Nous avons dů collecter tant de doubles inutiles, afin de pouvoir compléter la série des métamorphoses de, cette espěce. Cette série, gui a exigé de longues années de recher- ches, se compose dexemplaires offrant toutes les variations du nombre des segmens thoracigues, a partir de 2, jusgu'a 22, a O (Syst. Sil. de Boh. I. Explic. de la Pl. 18.) Les spéci- mens gui montrent les termes extrémes sont trés rares. Ceux gui ont 16 a 20 segmens au thorax sont les plus fréguens. Nous rappelons gue, Areth. Komincki est, parmi tous nos Trilobites, celui gui nous présente le plus grand nombre de métamorphoses. D'aprés ces indications, nous sommes bien en droit de signaler cette espěce comme Vune des plus importantes et des plus caractéristigues de la premiére phase de notre faune troisiéme et de nos colonies. Nous avons découvert, dans la méme faune, guelgues fragmens, trés rares, gui nous semblent appartenir a une autre espěce du méme genre, a laguelle nous avons donné le nom de Areth. mitida. Cette forme n'a joué gu'un róle insignifiant, dans notre bassin, en comparaison de Vespěce typigue, Areth. Komimcki, la séule sur laguelle nous avons appelé Vattention des savans. I nous reste maintenant a compléter notre parallěle, en indiguant ce gue nous savons de horizon occupé par Areth. Sandbergeri et de Vimportance relative de cette espěce, dans la faune a laguelle elle appartient. D'aprés diverses communications de M. le Prof. Sand- berger, ce Trilobite a été trouvé, prěs de Hagen, en West- phalie, dans des couches schisteuses, gui occupent un hori- zon élevé, parmi les dépóts dévoniens supérieurs, trés con- nus sous le nom de Schistes 4 Cypridines. Ces couches sont désignées par la dénomination locale de Couches d Ptéropodes, parcegu'elles renferment des myri- ades de spécimens ďun petit Tentaculite, gui semble iden- tigue avec Ten. striatus Richt. Comme ce petit Ptéropode reparait sur divers horizons, dans d'autres contrées dévo- niennes, il n'a pas encore été possible de fixer définitivement kč Z celui gue représentent les couches de Hagen, gui ont fourni Areth. Sandbergeri. © Mais, cette circonstance n'infirme en rien la certitude, gue ces couches a Ptéropodes font partie des schistes a Cypridines, c. a d. de la division supérieure du terrain dévonien. Ainsi, Areth. Sandbergeri appartient a la troisiéme faune dévonienne. Entre cet horizon et celui sur leguel Areth. Konimcki disparait, en Bohéme, nous devons donc compter, en remon- tant, les étages F—6—H de notre bassin silurien, c. a d. au moins la moitié de la hauteur verticale, gui correspond a notre faune troisiéme et, de plus, toute la hauteur occupée par les divisions inférieure et moyenne du systéme dévo- nien, gui renferment aussi deux faunes générales, distinctes, aux yeux de tous les géologues. On voit gue cette hauteur, mesurée dans la série gé0- logigue, correspond a un immense intervalle de temps, durant leguel le type Arethusíma disparait complétement; du moins ď'apres Vétat actuel des documens paléontologigues. Il resterait done a retrouver les représentans de ce genre, dans toute la hauteur de la lacune indiguée entre ses deux apparitions connues, si Von admet, gue la forme dévo- nienne dérive de Vune des formes siluriennes, par vole de filiation continue et de variations successives. Cest une táche gue nous léguons aux futures généra- tions dans la science. Ouant au róle zoologigue de Areth. Sandbergert, dans les couches a Ptéropodes de la Westphalie, il parait jusgu ici tres secondaire, A cause de Vextréme rareté des indi- vidus de ce Trilobite. Sans gue nous puissions Vaffirmer, Vexemplaire gue nous figurons semble čtre le seul connu jusgu'á ce jour. I y aurait done un grand contraste, sous NA le rapport de la fréguence, entre les formes congéněres gue nous venons de comparer. Mais ce contraste peut n'ětre gue momentané, car nous n'áavons pas oublié le temps, oů nous aurions payé, a leur poids or, les moindres spécimens complets de Areth. Konimncki, gue nous avons plus tard recueillis par centaines et en parfait état de conservation. Apres avoir exposé les faits relatifs a la réapparition ou intermittence du genre Arethustna, nous devons rappe- ler, gue nous avons déja signalé un semblable phénoměne, entre des limites comparables, pour deux autres types de notre bassin, savojr: 1. Plullipsia Portl. est représentée parmi nos Trilo- bites, par une espěce, Pall. parabola Barr. gui apparait dans la bande des schistes gris-Jaunátres d 3, couronnánt notre étage des guartzites D, c. a d. dans la derniěre phase de notre faune seconde. Ce genre disparait de notre bassin avec cette faune et nous ne le voyons reparaitre, d'une maniére incontestable, gue dans les calcaires de TEifel, c. a d. dans la seconde faune dévonienne. En 1852, nous avons signalé Vexistence, dans cette formation, d'une belle espěce: Phillipsia Vernenili Barr. représentée dans la grande collection de M. de Verneuil. (Syst. S. de Boh. I. p. 478.) En comparant ces deux horizons, sur lesguels le type Pul- lipsia se manifeste sporadiguement, il en résulte une inter- mittence comprenant toute la faune troisiéme silurienne et la premiěre faune du terrain dévonien. 2. Bacírites Sandb. se montre aussi sporadiguement, a deux reprises différentes, dans notre division silurienne inférieure, sous une seule et méme forme spécifigue, Bacír. Sandbergeri, Barr. Cette forme intermittente caractérise la premiére et la derničre phase de notre faune seconde, car elle n'existe gue dans les bandes extrémes d E—d 5 de notre étage des guartzites D. C'est un fait gue nous avons constaté děs 1860, dans nos Colonies. (Bull. Soc. géol. Sér. 2. XVII. p. 658.) ký Oe Or, on sait gue Bactrites est représenté par Vespěce typigue, Bactr. gracilis Sandb. dans les schistes de Wissen- bach, c. A d. dans la division inférieure dévonienne, tandis- gue d'autres espěces ont été signalées dans les divisions moyenne et supérieure du méme systéme, dans diverses con- trées de Vancien continent. Par suite de ces circonstances, Bactrites a été longtemps considéré comme caractéristigue de cette période paléozoigue. Mais, depuis gue nous avons annoncé son existence en Bohéme, děs Vorigine de la faune seconde silurienne, M. le Chev. dď Eichwald a découvert une autre espěce, Bacír. nanus, a peu prěs sur le méme horizon, c. a d. dans le calcaire a Orthoceres de Poulkowa, en Russie. Aucune espěce n'est connue jusguici dans la division Si- lurienne supérieure. Ces faits constatent une intermittence du type Bactrites, pendant toute la durée de la faune troisiéme silurienne. Le tableau suivant est destiné a représenter Vétendue de Vintermittence pour chacun des trois genres gue nous venons de passer en revue et gui nous semblent, en ce mo- ment, les plus dignes dattention, parcegue leur disparition correspond a la durée ďune ou de plusieurs faunes géné- rales, paléozoigues. 'gpueg "© sYoDUb MOV NIBE 240BMO9PUPO — SOJLMOLT "TRE" 0)M0U40 A MY "aeg" D)09040d VISÁMYT "WIRE VYDUUO "UjoTY "MPT 40buogpumo VUSNYJOTY 1 T 1 SOUUSIUOADP SOUNEAK SOUUDIINJIS SOUNBA Ke 17 de En 1865, dans notre Défense des colomes, III, apres avoir exposé les connexions générigues et spécifigues, gui existent entre les faunes siluriennes de la Bohéme et les faunes dévoniennes, nous nous sommes cru en droit de for- muler, comme il suit, Fun des principaux résultats de nos comparaisons: (p. 315.) „Ainsi, nos recherches nous conduisent a cette conclu- ston ďapparence paradoxale, due notre faune troisiéme, du- rant sa phase derniěre et la plus rapprochée des faunes dé- voniennes, présente de moins fortes connexions avec celles-ci, gue pendant ses phases antérieures et verticalement plus éloignées des dépóts dévoniens.“ Aujourďhui, en rappelant nos convictions a ce sujet, nous les considérons comme bien confirmées par la décou- verte, dans la troisiéme faune dévonienne, de Areth. Sand- bergeri, gui est si intimément apparentée avec Areth. Ko- nincki, ©. a d. avec Dun des trilobites les plus caractéristi- gues de la premiére phase de notre faune troisiéme siluri- enne, renfermée dans notre étage calcaire inférieur E et dans nos colonies. Nous ferons aussi remarguer, gue les connexions géné- rigues établies entre nos faunes siluriennes et les faunes dé- voniennes, par les types Phallépsia et Bactriles, associés a Arethusína dans le tableau gui précede, tendent égale- ment A confirmer et A étendre notre singuliére observation. Réapparitions remarguables de (Genres et dEspěces, dans le bassin silurien de la Bohéme, abstraction faite des colonies. Le sujet gue nous venons de traiter nous conduit na- turellement a mettre sous les yeux de nos lecteurs le ta- bleau suivant, gui expose les réapparitions les plus remar- guables des genres et des espěces, dans la hauteur verticale des dépóts siluriens de la Bohéme, indépendamment des phénoměnes coloniaux. 8 8 Des sa DE 1 Sa or + ZBO am ar ba ba rue bo Ae SE rej Porn ae - + + Pplep|ap|TP bh++ +++ 9 C | c a SOUUDITNIIS SOUNE T | | uv UÁDIS * 'poxg * "MOS * 'gpueg (U038 | "'USUONT * TÁDg JpPI0D "p209 * eg * "USUVIE * snpaney * * SRIODOUDLIUT SsLIOD0Yduor SOIUJIVE sopodojeyuda 9 SN90IT VISÁSO SLYOUT sodeyg ' ou9u"mÁXpu * OUR 0 doky SMs0udy * SOON SU91JIUIOJUT SOIUDLI m a © +410 OF — a © + JI | e3|g3|13|z3|11|ao|ro|op n ská l. 2. 8. 4. 5, 6. l 2. a 4. Ď. Espěces intermittentes Agnostus čardus. . . Barr. Dindymene Haidimgeri . Barr. Aeglina speciosa . „ Barr. Aegl. sulcata .- „ Barr. Aegl. rediviva . . Barr. Dionide formosa „ . Barr. Bactrites — Sandbergeri Barr. Phragmoc. Broderipi . Barr. Orthoceras Agassizi . . Barr. Orth. Orth. annulatum . Sow. Bacchus . . Barr. B na F + +++ £1|f2 I. Genres non coloniaux, intermittens en Bohéme. -Les genres dont nous signalons Vintermittence, dans ce tableau, sont au nombre de 7 pour les Trilobites et de 4 pour les Céphalopodes. Nous nous bornons a ces exemples prin- cipaux, mais nous pourrions en citer encore bien d'autres, moins notables. Parmi les genres énumérés, la plupart re- paraissent sous une forme spécifigue nouvelle, mais guelgues uns sont représentés, lors de leur réapparition, par la méme espěce gwavant leur disparition. Bien gue les intermittences observées pour ces types, dans notre bassin, correspondent a des intervalles de temps bien moins considérables gue ceux gui sont mesurés par la durée ďune ou de plusieurs faunes générales, cependant, la puissance de la plupart de nos bandes, ou formations, est telle, gue ces phénoměnes de disparition et de réapparition méritent d'ětre pris en considération. On concoit, en effet, gu'ils ne peuvent étre attribués gu' a des causes identigues ou semblables a celles gui ont produit les intermittences les plus prolongées. Voici les seules circonstances sur lesguelles nous croyons convenable ďappeler Vattention, en ce moment: 1. On remarguera, gue les intermittences des types trilobitigues, citées dans notre tableau, ont eu lieu presgue exclusivement durant Vépogue a laguelle on aurait le moins dů les attendre, savoir, pendant le dépót de notre étage des guartzites D. En effet, nous avons suffisamment démontré dans nos publications diverses, gue la faune seconde ense- velie dans cet étage, est surtout caractérisée, en Bohéme, par la prédominance tres marguée des Trilobites, sur les fossiles de toutes les classes guelcongues et notamment sur les représentans de la elasse des mollusgues. Ce fait nous montre gue, durant cette épogue, les circonstances étaient favorables au développement de la tribu trilobitigue et, par 2 conséguent, nous concevons plus difficilement pourguoi cer- tains types, une fois établis dans notre bassin, ont cessé ďy exister durant un long intervalle de temps, pour y reparaitre, avant Vextinction de la méme faune. Cette observation s'appligue, a plus forte raison, aux intermittences des espěces de Trilobites, indiguées sur notre tableau. 2. Nous ferons également observer, gue les intermit- tences des types des Céphalopodes ont eu lieu, presgue tou- tes, pendant la durée de la faune troisiéme, c. a d. a Vépo- gue oů cet ordre des mollusgues avait acguis, A son tour, une prédominance tres remarguable, non seulement sur les autres ordres de la méme classe, mais encore sur la classe des Crustacés, alors-trés développée et sur toutes les autres classes coexistantes. Cette circonstance rend plus difficile a concevoir la disparition temporaire de certains types, gue nous venons de signaler. 3. Ouant a la durée des intermittences, elle est géné- ralement mesurée, dans notre faune seconde, par la puissance réunie des bandes: d 2—d 3—d 4, gue nous évaluons moyen- nement a 1.500 ou 2.000 mětres. Dans notre faune troisiéme, cette durée correspond a Vépaisseur totale des bandes: f I— f 2—g 1—g 2, gui peut étre, en moyenne, dďenviron 400 mě- tres. Ces chiffres semblent, au premier coup doeil, offrir une grande différence, si on les considěre comme également pro- portionnels a la durée du temps. Mais, cette estimation serait trěs erronnée, parcegue les formations d 2—d 3—d 4 sont composées de schistes et de guartzites, dont le dépót peut étre tres rapide, tandisgue les bandes f 1—f 2—g 1 sont presgue uniguement composées de calcaires, dont Vaccumu- lation est relativement beaucoup plus lente. Ainsi, les inter- mittences représentées par la puissance tres différente de ces roches de nature diverse, pourraient bien ne pas étre trés inégales dans leur véritable durée. Elles deviendraient méme a peu prěs égales, si on admettait, comme le suppo- sent guelgues savans, gue le dépót d'une épaisseur donnée BS de calcaire exige cing fois plus de temps gue celui d'une épaisseur égale d'une roche schisteuse ou arénacée., II. Espěces non coloniales, intermittentes en Bohéme. Nous indiguons sur notre tableau 4 espěces de T'rilo- bites, et un Céphalopode, Bactrites Sandbergeri, gui, aprěs avoir apparu et disparu entre les limites de notre bande schisteuse d 1, a la base de notre étage des guartzites D, reparaissent dans la bande également schisteuse d5, gui couronne le méme étage. Čes espěces caractérisent done a la fois, en Bohéme, la premiere et la derniěre phase de la faune seconde silurienne, Sans avoir laissé aucune trace de leur existence, dans notre bassin, durant les trois phases inter- médiaires. Plusieurs autres espěces, gue nous croyons inu- tile de citer en cette occasion, offrent une semblable inter- mittence et appartiennent a divers ordres ou familles des mollusgues. Nous ne pouvons avoir aucun doute sur Videntité spé- cifigue des formes intermittentes, gui sont également bien caractérisées, sur les horizons extrémes de notre étage des gůartzites, oů nous les observons. Notre tableau indigue aussi 2 autres espěces de Tri- lobites, gui apparaisent dans les trois bandes schisteuses, d i—d3—d5 , mais non dans les bandes interjacentes, d 2—d 4— gui renferment beaucoup de guartzites. Ouant aux Céphalopodes de notre division supérieure, nous nous bornons a citer un petit nombre de formes inter- mittentes, guoigue nous en connaissions beaucoup autres; gui paraissent étre dans le méme cas. Mais, comme les types de ces espěces nous sont connus par des spécimens trés bien conservés, dans notre étage calcaire inférieur E, nous éprouvons guelgue hésitation A identifier spécifiguement avec eux des spécimens de notre étage caleaire supérieur G, gui, o ON offrant des apparences tres semblables, ne nous permettent pas cependant dž comparer tous les élémens de la coguille, a cause de leur état imparfait de conservation. On remár- guera, gue les observations gui suivent sont indépendantes du nombre des espěces intermittentes. La durée de la disparition des espěces est égale a celle gue nous venons de signaler pour les genres, aussi bien dans notre faune seconde gue dans notre faune troisiéme. Ainsi, notre observation au sujet de Vapparente inégalité des in- termittences des types, dans ces deux faunes, Sappligue également aux espěces. Mais, en ce gui concerne les inter- mittences des formes spécifigues, nous appelons particuliěre- ment Vattention des savans sur les considérations suivantes. 1. Les bandes d 2—d 3—d 4, dont Vépaisseur indigue la durée de Vintermittence des 4 espěces de Trilobites et de Bactr. Sandbergeri, dans notre faune seconde, constituent un ensemble de dépóts, dont la puissance est incomparable- ment supérieure a celle des roches sédimentaires semblables de la bande d 5, gui sont interposées entre nos colonies et la bande e 1, dans laguelle reparaissent les espěces coloniales. Comme les roches comparées sont de měme nature, il s'en suit, gue les intermittences signalées dans la faune seconde, a partir de la bande d 4 jusgu a la bande d 5, représentent un intervalle. de temps beaucoup plus long gue les intermit- tences des espěces coloniales, dans la hauteur de la bande d 5, jusgu' a la base de notre étage E. De méme, la hauteur réunie de nos bandes: f 1I—f 2— g 1—g332, dont les trois premiěres sont composées de cal- caire, correspond évidemment a un laps de temps bien plus étendu gue celui gui Sest écoulé entre les deux apparitions Successives de la faune troisiéme silurienne, dans notre bassin, dabord dans les colonies et plus tard dans la bande e I. 2. Dans chacune des bandes: d 2—d 3—d 4 de notre étage des guartzites D, nous voyons apparaitre et s'éteindre PR je en grande partie, une nouvelle phase de notre faune seconde. Chacune de ces phases est caractérisée par des formes ani- males variées, gui lui sont propres et dont la plupart ne se montrent, ni au dessous, ni au dessus de leur horizon respectif. De méme, dans notre division supérieure, les bandes: f1—f2—g3 1—8 2, se distinguent chacune par un nombreux ensemble de formes spécifigues, propres a chague formation en particulier, indépendamment de guelgues espěces commu- nes a deux ou plusieurs dentre elles. Cette rénovation successive des faunes partielles, ca- ractérisant trois bandes distinctes dans la faune seconde et guatre autres bandes aussi distinctes dans la faune troisiéme, imndigue une grande longueur de temps, gui est en parfaite harmonie avec la puissance tres considérable des dépóts correspondans. Par contraste, dans les dépóts schisteux ou arénacés, gui sont interposés entre la zone coloniale et notre étage calcaire inférieur E, nous ne rencontrons gue les derniers Survivans des espěces propres a la bande d3, c. a d. les derniers représentans de notre faune seconde. Dans toute cette hauteur, composée de roches trés pauvres en fossiles, i ny a done gue des indices de Vextinction finale de cette faune, sans aucune trace guelcongue de rénovation. 3. Les deux considérations gui précédent concourent donc a nous montrer, gue les intermittences spécifigues énu- mérées dans notre tableau, soit dans la hauteur occupée par la faune seconde, soit dans Vétendue verticale de la faune troisiéme, ont été incomparablement plus longues, gue Vin- termittence de nos espěces coloniales. Ce fait contribue donc a rendre trěs concevables les réapparitions dWespěces, gue Suppose notre interprétation du phénoměne des colonies. On peut dire, gue ce phénoměne n'est, en réalité, gue la répétition multiple et simultanée d'un autre phénoměne, šek > gui 'attire pas Vattention, lorsgu'il ne Sappligue gu" A guel- gues formes isolées, mais gui se reproduit fréguemment, sur divers horizons de la série géologigue, et indistinctement durant toutes les périodes de la vie animale, sur le globe. Influence de la nature des sédimens, sur la réappari- tion des mémes espěces, dans une méme contrée. On a fréguemment remargué, gue la réapparition des měmes formes animales coincide avec le retour des mémes dépóts sédimen.aires, dans une méme contrée. On serait done porté a attribuer a Videntité plus ou moins complěte dans la nature des sédimens, les réapparitions des mémes espěces, sur divers horizons superposés, dans la série stra- tigraphigue. Cette maniěre de voir semble appuvée par divers faits, gue nous observons dans notre bassin et notamment par la considération des 5 espěces de notre bande d 1, gui, aprěs une longue disparition, reparaissent dans notre bande d 5. En effet, ces deux formations sont également composées de roches schisteuses et areileuses, plus ou moins micacées, d'une páte fine, et gui, le plus souvent, ne différent entre elles gue par leur couleur, Wailleurs trěs variable, dans cha- cune de ces bandes. Cependant, les nodules ou sphéroides siliceux, gui sont abondans sur divers points de la bande d 1, sont rares dans la bande d 5; mais, par compensation, les guartzites alternent par lits minces avec les schistes ar- gileux de d5, tandisgwWon ne les rencontre pas dans d 1. Nous devons aussi signaler un remarguable contraste entre ces deux bandes, savoir, gue les nodules siliceux de d 1, gui sont probablement des concrétions postérieures au dépót des schistes, renferment beaucoup de fossiles, tandisgue les couches de guartzites, gui sont si fréguentes dans la partie supérieure de d 5, sont dépourvues de toute trace organigue. Maintenant, nous ferons remarguer, gue notre bande d 3, placée A peu prěs au milieu de la distance verticale a entre dí et d5, est aussi composée de schistes areileux, dont Vapparence est tellement semblable a celle des roches de d 4, gu'l est difficile de les distinguer, au premier coup dďoeil. Malgré cette circonstance favorable, gui aurait dů provoguer la réapparition dans d 8, des cing espěces en guestion de d 1, elles n'ont pas reparu sur cet horizon in- termédiaire. Cependant, nous constatons, gu'il existe guel- gues fossiles communs a ces deux bandes; mais ce sont principalement ceux gui se propagent a travers toute la hauteur de notre étage des guartzites D, guelle gue soit la nature des roches, comme, Acidaspis Buch Barr. ou bien guelgues autres espěces, offrant de plus courtes intermitten- ces, comme 2 des Aeglima citées sur notre tableau ci-dessus. Dans le cas de la bande d 3, nous voyons donc gue le retour des mémes dépóts sédimentaires na pas été accom- pagné par la réapparition des cing espěces, en guestion, gui devaient exister guelgue part, plus ou moins loin de la Bo- héme, puisgue elles ont reparu beaucoup plus tard, dans la bande d 5. Ainsi, la nature du milieu ambiant n'est pas la seule cause, gui exerce son influence sur Vexistence ré- pétée des měmes formes animales, A diverses épogues suc- Cessives, dans une méme contrée. Voici, maintenant, un autre fait, observé dans notre bassin et gui tend a confirmer cette conclusion. Nos recherches démontrent, gue la faune troisiéme si- lurienne, dans son évolution graduelle et successive, en Bo- héme, présente trois phases trěs distinctes. Chacune Welles est fortement caractérisée, non seulement par une grande richesse en espěces gui Iui sont propres, mais encore plus clairement a nos yeux, par Valternance irréguliéěre de la pré- dominance, tantót des Trilobites, tantót des Céphalopodes, tantót des Brachiopodes ete. — Or, ces trois phases princi- pales, dans chacune desguelles on pourrait distinguer plusieurs autres phases secondaires, avec des alternances semblables, correspondent aux dépóts successifs de nos trois étages cal- KABO caires: E—F—6. Par conséguent, Vextinction et la rénova- tion partielle des trois phases principales et des phases se- condaires de la faune troisiéme ont eu lieu pendant et malgré la continuité des sédimens calcaires. Seulement, guelgues espě- ces privilégiées ont échappé a Vextinction, gui atteignait les espěces contemporaines et elles se sont propagées d'une phase dans la phase suivante, sans gu'il nous soit possible de reconnaitre, a guelles circonstances elles ont dů cet avan- tage ďune longévité relative. Sans doute, les calcaires de nos trois étages: E—F—6, considérés dans leur ensemble, offrent des apparences diffé- rentes, gui nous permettent de les distinguer les uns des autres. On pourrait done supposer, gue ces différences suf- fisent pour gue les mémes formes animales ne puissent pas également exister dans les divers milieux, oů ces roches se sont successivement déposées. Mais, notre diviston supérieure nous fournit un autre exemple, gui échappe a cette supposition. Les bandes extrémes, g$ 1 et g3 de notre étage G sont composées de calcaires tellement semblables, dans toutes leurs apparences, gue les géologues ne peuvent les distin- guer. Cest ce gue nous avons suffisamment constaté, en décrivant cet étage, dans notre Déf. des Colomies III. Ce- pendant, ces deux bandes offrent, dans leurs faunes partielles, les plus grands contrastes, gue nous avons également fait ressortir dans la méme publication. Par exemple, la bande g 1 se distingue par la grande prédominance des Trilobites,- dont elle a fourni jusgu' a ce jour 56 espěces, tandisgue nous nen connaissons gue 3 dans la bande g 48. Au con- traire, dans la bande $ 8, ce sont les Céphalopodes gui pré- dominent et gui excitent notre étonnement; d'abord, par la reproduction des genres a ouverture contractée, Gomphoceras et Plragmoceras, gui avaient disparu durant le dépót des bandes: £i—f2—g I—g 2, aprés avoir caractérisé notre étage E; et ensuite, par la réapparition de diverses formes ZL 95 de cet étage, dont guelgues unes sont citées sur notre ta- bleau ci-dessus. Cet exemple nous prouve suffisamment, gue des for- mations, en apparence identigues, sous tous les rapports pétrographigues, et placées, dans une méme contrée, sur des horizons superposés, au lieu de provoguer la réapparition d'espěces semblables, peuvent présenter des faunes contras- tantes, dans leur ensemble. (Ce contraste n'exclut pas ce- pendant la propagation verticale de guelgues espěces a tra- vers ces formations; mais ces espěces ont Vair détre indé- pendantes des variations du milieu ambiant. En somme, les considérations gui précédent semblent nous autoriser a formuler la conclusion suivante : Puisgue la continuité des dépóts caleaires, dans notre division silurienne supérieure, a été insuffisante pour assu- rer la continuité de Vexisteuce des mémes espěces; puisgue - cette continuité des dépóts de méme nature na pas empéché les diverses classes, ordres ou familles, de devenir tour a tour prédominantes et tour a tour insignifiantes, par le nombre et la variété de leurs représentans; il serait difficile de concevoir, comment le retour des mémes sédimens suffi- rait pour provoguer la réapparition des měmes formes ani- males, dans un méme bassin. Nous sommes done conduit a reconnaitre la nécessité d'une autre cause ou circonstance concomitante, pour donner lieu a cette réapparition. Or, nous pensons gu'il faut chercher cette seconde cause dans des migrations réitérées des mémes espěces, a partir dune méme měre patrie, vers une méme région étrangěre. Voici comment nous concevons la coincidence des phénoměnes: Nous admettons, gu' une faune une fois čréée ou in- troduite dans une contrée déterminée, comme la Bohéme, Ke jea 8 sy développe et subit son évolution, par des extinctions Successives et une rénovation partielle, dď'apres les lois gé- nérales imposées a la nature et modifiées, en chague région, par Vinfiuence des circonstances locales. Mais, comme cette faune mest pas absolument isolée des autres faunes coexis- tantes sur le globe, elle peut recevoir, a certaines épogues, par des communications temporaires, guelgues élémens étran- gers, gui portent Vempreinte de la contrée ou de la faune dď oů ils proviennent. Bien gue, dans la plupart des cas, il nous soit impos- sible de distinguer ces formes animales adventices, certains concours de circonstances semblent nous les indiguer assez clairement, savoir, la réapparition, sur la méme localité, d'anciennes espěces, déja éteintes, coincidant avec le retour simultané des měmes sédimens, au milieu desguels elles avaient antérieurement existé. En appliguant particuliérement nos vues a Vexemple de nos bandes argileuses d 1 et d3, dans notre étage des guartzites I), nous dirons: 1. Les courans gui ont amené, en Bohéme, les sédimens argileux gui constituent notre bande d 1, se sont renouvelés, a partir de la méme origine et dans la méme direction, pour introduire dans notre bassin les dépóts de méme nature, gui composent notre bande d 3. 2. Ces courans, traversant les mémes centres de créa- tion, ou d' habitation, des faunes contemporaines, ont en- trainé avec eux les espěces les plus propres a la migration, a Vépogue du dépót de la bande d 3, c. a d. les mémes espěces guils avaient déja entrainées, a Vépogue du dépót de la bande dí. 3. Le fait méme de la réapparition de ces espěces, aprés une longue intermittence, nous démontre suffisamment, gwelles avaient pu prolonger leur existence, au milieu des circonstances favorables de leur région native, tandisgu'en Bohéme, aprěs avoir vécu durant le dépót de la bande ar- B > pš gileuse d 1, elles avaient succombé a des influences con- traires, comme celles du dépot de la bande des guartzites d 2. D%illeurs, notre bassin nous présente aussi des espěces, gui se sont propagées pendant toute la durée de notre faune seconde, ©. a d. a travers toute la hauteur de notre étage des guartzites D, comme Acidaspis Buchi, déja citée, gue nous retrouvons dans chacune des 5 bandes de cet étage. Cette espěce remarguable, durant sa longue existence, dans notre bassin, aurait done pu émigrer partiellement a diverses reprises et donner lieu a des apparitions intermittentes, dans des contrées plus ou moins éloignées de la Bohéme. 4. Čes conceptions, en parfaite harmonie avec les lois de la nature, nous permettent d'apprécier exactement Vin- fluence gu'exerce le retour des mémes sédimens, sur la ré- apparition des mémes espěces, dans une měme contrée et sur divers horizons superposés. 5. Une combinaison aussi simple peut nous expliguer Vanomalie signalée ci-dessus, au sujet de la bande d 3, gui est composée de sédimens argileux, semblables aux roches de dl, sans gue nous retrouvions dans d 3 les traces des Ď espěces, gui ont reparu dans d 3. En admettant gue les roches de ces trois bandes ont dů leur origine a des cou- rans chargés des débris ďune méme contrée émergée, on peut concevoir gue ces courans, en se dirigeant vers la Bohéme, au temps du dépot de la bande d 3, ont pris une vole différente de celle gu'ils ont suivie a deux autres épo- gues, pour y amener les sédimens constituant les bandes extrémes, d £ et d5. Ainsi, is n'ont pas traversé les mémes contrées d'habitation des faunes contemporaines, durant le dépot de d 3 et par conséguent, ils n'ont pas entrainé a cette épogue, les 5 espěces gu'ils ont introduites dans les bandes dí et di. Cependant, il faut gue les courans amenant les dé- póts de la bande d 3 ayent été un peu en contact avec ces mémes centres, Gar ils ont entrainé Aeglima rediviva et : — 28 — Dionide formosa, gue nous retrouvons dans cette formation, comme dans d 4 et dans d3, tandisgue ces deux espěces manguent dans les bandes siliceuses d 2 et d4. ý Par des combinaisons semblables, il serait facile d'ex- pliguer tous les phénoměnes d'intermittence, gui se manifes- tent, avec des circonstances variées, dans notre bassin. Mais, ces détails seraient ici déplacés et nous entraineraient trop: loin, hors des limites de cet article, dans leguel nous avons seulement jugé a propos de montrer, par un exemple, com- bien les intermittences des espěces sont faciles a expliguer, en comparaison des intermittences des genres, gui paraissent jusgu'ici enveloppées dune mystérieuse obscurité. Nous terminerons en faisant remarguer gue, dans nos interprétations, nous n'avons pas étendu la conception des migrations supposées, jusgu'aux limites beaucoup plus larges, gue M. le Prof. Ramsay a concédées au méme phénoměne, en formulant le princčpe de migration et retour, pour ex- pliguer les faits nombreux de réapparition Wespěces, cons- tatés par M. Etheridge, dans les terrains mésozoigues. (Ouart. Journ. Geol. Soc. Lond. XX. Nr. 78, p. LV. 1864.) Migration et vetour sont deux migrations en sens opposés, tandisgue nous n'avons concu gue deux migrations successives et semblables, dans le méme sens, pour expliguer toutes les réapparitions observées dans notre bassin. Cette combinaison plus simple nous parait offrir aussi plus de vraisemblance, dans tous les cas dont nous sommes oceupé. Elle obvie également a diverses difficultés, gue présenterait, du moins en Bohéme, la supposition de migration et retour, ainsi gue nous avons montré en répondant aux objections de feu Saemann contre nos colonies. (Bull. Soc. géol. de France. Sér. 2. XX. p. 531. 1863.) Sans doute, le principe de megration et retour peut tre applicable, dans toute son extension, a W'autres cas, et notamment au cas oů on aurait constaté le retour de cer- - taines espěces, vers leur véritable centre de création. Mais, la science parviendra-t-elle a déterminer la position de ces centres, ďoů ont rayonné, par diffusion, les premiers repré- sentans de chague forme spécifigue? Nous en doutons forte- ment et, dans ce doute, nous avons cru devoir faire abstrac- tion des centres de création, afin de dégager nos considé- rations des entraves de cette difficulté, » v Prague, 20. Janvier 1868. JJ. Barrande. Explication des Figures. „ Arethus. Sandbergeri, de grandeur naturelle, telle gu'on la voit sur le spécimen communigué par M. le Prof. Fridol. Sandberger. „ Le měme spécimen, grossi 3 fois. Il est complété au moyen des élémens gui existent et il présente 19 segmens thoracigues. Cinguičme et sixičme segmens thoracigues, grossis 6 fois. Arethus. Konincki de Bohěme. Spécimen possédant 19 segmens thoracigues et figuré dV'aprčs sa grandeur naturelle. Le méme spécimen, grossi 3 fois. Cinguiěme et sixičme segmens thoracigues, grossis 6 fois. JBarrande. Arethusina. Bull.de la $oc.gčol. de France. T. PL Lith. Jos. Fetters Prag. Faune silurienne des environs de Hof, en Baviěre. Introduction historigue. Nous rappelons les documens historigues, gui sont rela- tifs a la découverte de cette faune. 1851. En étudiant la célěbre collection du Comte Můn- ster, a Munich, nous y rencontrons guelgues fragmens de Trilobites, tres négligés jusgu' alors et gui nous paraissent offrir des formes analogues a celles de nos Conocephalites de la Bohéme. Ayant appris par Vancien valet de chambre du C'* Můnster, gue ces fragmens, sans indication de loca- lité, comme sans nom scientifigue, provenaient de Leimnitz prěs de Hof, nous nous rendons immédiatement dans cette ville et en compagnie de feu Aug. Schneider, nous tentons de découvrir, sur les lieux, de meilleurs exemplaires. © Mais la rigueur de la saison rend nos efforts inutiles. 1852. M. le Prof. Geinitz nous montre, a Dresde, guel- gues autres fragmens semblables et provenant des mémes schistes, entre Hof et Leimnitz. Nous lui communiguons nos observations précédentes a Munich, en Vengageant a publier ces fossiles, sous le nom générigue de Conoce- phalites. 1853. M. le Prof. Geinitz décrit et figure trois de ces fragmens, savoir, une těte et deux pygidiums, sous le nom de Conocephalus sp. Nous lisons dans son texte le pas- sage suivant: „M. Barrande, gui a vu chez moi ces fragmens, avait déja observé dans la collection Můnster, A Munich, des tětes te eb entiéěrement semblables. Il a été le premier gui nous ait indigué leur ressemblance avec Conocephalus, Zenker. Cela est trěs important pour la position géologigue de ces schis- tes de la Grauwacke, car le genre Conocephalus appartient, en Bohéme, aux plus profondes couches siluriennes, a Vétage protozoigue de Barrande, gui est développé prěs de Ginetz.“ „Les relations stratigraphigues de ces schistes, situés entre Hof et Leimnitz, n'ont présenté jusguici, ni a M. Barrande ni a moi, aucune solution sous ce rapport; et pour la détermination de leur áge, on est absolument obligé dat- tendre la découverte de nouveaux fossiles dans cette forma- tion.“ (Verstein. der Grauwack. II. p. 25. Pl. 1. fig. 4—5—6.) 1860. A Voccasion de la découverte de la faune pri- mordiale silurienne, dans la chaine Cantabrigue, en Espagne, nous citons les environs de Hof, en Baviěre, comme offrant semblablement des Trilobites ďapparence primordiale, dans des schistes trěs rapprochés des couches dévoniennes. Nous rappelons nos observations a Munich et a Dresde et nous fai- sons un appel au zěle des savans de V'Allemagne, pour les engager A étudier les environs de Hof. (Bull. Soc. géol. de France. Sér. 2. XVII. p. 545.) 1862. M. Vingénieur des mines Guembel nous com- munigue ses observations et ses incertitudes, au Sujet des formations paléozoigues des environs de Hof. Il nous transmet une série de fossiles, recueillis dans cette loca- lité et nous lui Signalons Vapparence primordiale de leur ensemble. 1863. Nous communiguons a la Société géologigue de France une notice sur la faune silurienne des environs de Hof, W'aprés les fossiles recus de M. Guembel. Nous éta- blissons le caractěre primordial gue manifeste une partie des formes générigues et spécifigues, représentées dans cette série, tandisgue plusieurs types caractéristigues de la faune seconde se font remarguer parmi elles, et indiguent une épogue de transition entre ces deux faunes. (Bull. Soc. géol. Sér. 2. XX. p. 478.) o je 1867. Sir Rodérick Murchison, dans la troisiéme édi- tion de sa S%luria, cite nos communications particuliěres de 1863, au sujet de la faune silurienne des environs de Hof, en exprimant son assentiment a nos vues. I fait remarguer Vimportance de cette faune de transition, gui établit une connexion évidente entre les deux faunes les plus anciennes du systéme silurien. (Stlurta p. 373.) N. B. Lorsgue nous avons publié notre Notice sur la faune primordiale des environs de Hof, en 1863, nous igno- rions gue les fossiles gui nous avaient été confiés pour nos études, avaient été recueillis par M. Wirth, professeur A Vécole Royale de Industrie, (Gewerbschule), a Hof. Cette circonstance expligue pourguoi nous náavons pas mentionné le nom de M. Wirth dans notre notice, comme il était de notre devoir de le faire. Depuis lors, M. le Prof. Wirth Sétant mis en relation directe avec nous, et nous ayant fait Vhonneur de nous visiter a Prague, nous a successivement confié tous les nouveaux produits de ses fouilles, dans les schistes des environs de Hof. Nous avons donc choisi tous les meilleurs spécimens de sa collection pour les faire figu- „rer sur notre planche ci-jointe. Nous leur avons seulement associé deux des spécimens déjá figurés, en 1852, par M. le Prof. Geinitz et gui appartiennent au Musée Royal géolo- gigue de Dresde. (Ce sont ceux gui sont représentés par nos fig. 8—9. Tous ces originaux étant rendus aux saváans, gui ont eu la bienveillance de nous les préter, pourront étre con- sultés dans les collections auxguelles ils appartiennent. A cette occasion, nous sommes heureux dexprimer nos sincěres remercimens a MM. les Prof. Wirth et Geinitz, dont le zěle pour la science mérite tous nos hommages. M. Wirth résidant sur les lieux, gue ses recherches rendent encore plus intéressans, nous espérons gue sa persistance y décou- vrira de nouveaux élémens, pour achever dillustrer cette localité, devenue tres importante, a Cause des Caractěres mixtes, gue nous reconnaissons dans sa faune silurienne. 3 Faune Silurienne des environs de Hof. Ordres, í ; E s Familles © re | i 1 Bavaricus . . Barr. 1 2 Muensteri . . Barr. 2 3 Geinitzi . . . Barr. 3a6 4, Wirthi“, Barr M ; 5 problematicus Barr. 8 Conocephalites.Zenk. | g Giacsts . Barr. 9 A 13- 7 innotatus . . Barr. |30 a 32 8 deficiens —. . Barr. (29 9 extremus . . Barr. (33 10 discrepans . . Barr. |40 S. ©. Bavarilla Barr. | 1 Hofensis —. . Barr. (35-38 1 Guembeli . . Barr. -|14 Olenus . . . Dalm. 2 freguens —. . Barr. |15a17-21 Crustacés 3 expectans . . Barr, |18 Trilobites Agnostus —. . Brongn.| 1 Bavaricus . . Barr. 46-47 Asaphus . . . Dalm. 1- Wirthi - * Barr (220888 Lichas... . . Dalm. 1 primulus . „ Barr. * 484 Calymene . . Brongn. k ko Pavan 4 rej ěkákdí E 1 gracilis . . . Barr. j42-44? Cheirurus . . Beyr. 2 diseretus . - Barr. 45-43 ? 1 praevalens . . Barr. [39 2 corpulentus . Barr. |54 fa s0s 9 sp. r V Barta Trilobites . . . ] 4 Sp. X BATE ee ( 5"8p. -/ M. 4 FEP | 6 spo“ 4, 277 Bo Annélides Serpulites . . Linn. | 1 Hofensis . . Barr. | |55 Ptéropodes : Hyolithes. „ „Fichw. /, 4 heperňevtns o PASANA Orths'. Palm. | 1 Bavarica —. . Barr. 176 1 Bavarica —- .Barr. (62 2 Wirthi „BAE ; 9 cedens -4 Barr Lingula . . . Brug. 4 humillim —- . Barr. [70 5 inchoans . . Barr. [74-75 Brachiopodes 6 signata -< Barr. 173 p a 1 varians: < 7BAPt | Discina . . . Lamk. i 2 contraria . . Barr. |69-72 Í 1 palliatus. . . Barr. (64-65 Obolus- - « . Eichw. D65 o, < Peca SEA NEVN genre indéterm. 24 Sp. nebulosa . Barr. j69 Echinodermes| Cystidea | 1 Bavarica —. . Barr. |60-61 A2 0; KONA Nous devons faire remarguer, gue nous indiguons sur ce tableau 26 formes de Trilobites, savoir: 22 par des noms et 4 par des lettres. Nous ne doutons pas de Vindépendance spécifigue de celles de ces formes, gui sont représentées par des spécimens plus ou moins incomplets, ou du moins par des tétes isolées. Mais, nous devons supposer, au contraire, gue la plupart des fragmens isolés, gui consistent unigue- ment dans le pygidium, devront étre tót ou tard réunis aux formes nommées ďaprés les tětes isolées. II y a 7 de ces dénominations provisoires, savoir: 1. Conoceph? ©. « «. problematicus. ZEAGOBRE else, „0 UUACSUS. Oeno 15 eg PXDOCLANS: rob Spee 840 DO PRESS SADE 176 15ej, S 6- Krb Sp. AA 6 O T P SR 78 ae En supposant gue chacun de ces fragmens appartient réellement a une espěce déja nommée ďaprčs une těte, le nombre des espěces distinctes de Trilobites se réduirait de 26 a 19.. Cependant, comme il n'est pas invraisemblable, gue guelgue pygidium isolé représente, dans ce cas, une espěce dont la těte nous est encore inconnue, nous admet- trons gue la faune de Hof, telle gue nous la connaissons aujourďhui, renferme environ 20 espěces de Trilobites. D'aprés cette réduction, le tableau gui précede se résu- merait comme il suit: Trilobites 20. . „.espěces distinctes. Serpules? EPO id. Ptéropodes PAS id. Brachiopodes 12. .... id. Cystidée jisěk 4 id. total 26 8* Beko jkr: Nature des élémens constituant la faune des schistes de Hof. Les espěces gue nous venons dénumérer, sur le ta- bleau gui précede, sont en bien plus grand nombre gue cel- les gui étaient sous nos yeux en 1863.. La plupart sont aussi représentées aujourd' hui par des spécimens plus nom- breux et gui nous permettent de mieux apprécier Vimpor- tance relative de chague forme, dans cette faune. Nous pouvons done nous féliciter en voyant, gue ces deux cir- constances favorables contribuent également a confirmer nos premiéres vues sur la faune de Hof, et sur Vépogue gw'elle représente, dans la grande période silurienne. Sous ce rap- port, nous m'avons done gwá reproduire presgue littérale- ment nos observations générales de 1863, en les complétant ď'aprés nos connáaissances actuelles. L Nous sommes ďabord frappé par ce fait, bien con- staté par notre tableau, gue la grande majorité des fossiles, gui nous ont été communigués, représente des Trilobites. T est important de remarguer, gue les Trilobites pré- dominent dans les schistes de Hof, non seulement sous le rapport du nombre des espěces, mais encore par le nombre relatif des spécimens recueillis par M. le Prof. Wirth. Sous le rapport des formes spécifigues, nous avons distingué environ 20 espěces, représentant au moins 8 types générigues. (Čes 20 espěces constituent done 0.56 du nombre total 36 des formes spécifigues, connues jusgu" a ce jour dans les schistes de Hof, et gui figurent sur notre tableau. Toutes les autres formes, non trilobitigues, ne représentent ensemble gue 16 espěces, c. a d. a peu pres 0.44 du nombre total. Ouant a la fréguence relative des spécimens de Trilo- bites, on pourrait se la figurer approximativement, par Ves- pace gu'ils occupent sur notre planche, en comparaison de BR (pok celui gue couvrent les mollusgues. La proportion serait au moins de 4:1, ďapres la planche et elle est beaucoup plus a Vavantage des Trilobites, dans la réalité. Nous pen- sons, gue les échantillons représentant ces Crustacés prédo- minent dans le rapport d'environ 8:1 sur les fossiles des deux autres classes coexistantes, c. a d. des Mollusgues et des Echinodermes. Ces faits, considérés seuls et indépendamment des carac- těres générigues et spécifigues des Trilobites de Hof, suffi- ralent pour nous indiguer la faune primordiale silurienne, ou bien le commencement de la faune sečonde; car ce sont les seuls áges paléozoigues, durant lesguels la tribu trilobi- tigue a joui ďune prédominance si absolue, correspondant a une représentation exigue de la classe des mollusgues et des autres classes de la série zoologigue. 2. Les Trilobites de Hof gue nous connáissons et gui sont figurés sur notre planche, offrent un mélange des types caractéristigues de la faune primordiale silurienne avec ceux de la faune seconde. Les types connus de la faune primordiale sont: Como- cephalites—Olenus— A gnostus. Les types de la faune seconde sont: Asaphus—Caly- mene—Iichas— Cheirurus. On sait gue Agnosťus se propage dans la faune seconde. Nous avions indigué Illaemus parmi les derniers, en 1863; mais cétait ďaprés un fragment tres incomplet, gue nous devons négliger comme insuffisant pour constater ce fait. Outre ces genres, connus dans toutes les contrées silu- riennes, nous observons, parmi les Trilobites de Hof, des formes nouvelles. Nous les désignons par le nom de Bava- villa, et nous les considérons, jusgu'a plus ample information, comme représentant un sous-genre de Conocephalites, PB o: II est important de remarguer, gue le genre principal, Paradoxides, gui caractérise la faune primordiale, dans ses premiéres phases, sur les deux grandes zónes paléozoigues et sur les deux continens, na pas été trouvé aux environs de Hof. (Cette circonstance nous avertit, gue les couches jusgu'ici explorées par M. le Prof. Wirth, ne renferment pas la premiěre phase de cette faune générale. La coexistence des types habituels de la faune primor- diale silurienne avec ceux de la faune seconde ne peut nous indiguer gwune derniére phase de la premiére faune, ou bien une épogue de transition entre celle-ci et la faune seconde. Le mélange des types de ces deux faunes est si complet, gue nous le constatons sur des fragmens de roche, gui ne sont pas plus larges gue la main. Cependant, a Vépogue gui nous occupe, la faune pri- mordiale prédominait encore par le nombre de ses formes spécifigues, tandisgue le nombre de ses genres se trouvait dépassé par celui des types de la faune seconde, ainsi gue le montrent les chiffres suivans. Genres. | Espěces. Faune primordiale. . . . . .3 12 Faune Seconde < 355733404 5 Faune indéterminée . . . . . ? 37 Le chiffre des espěces de la faune primordiale est réduit, parcegue nous négligeons les formes nommées dapres les spécimens du pygidium isolé. Malgré cette réduction, il est plus gue double du chiffre des espěces représentant la faune seconde. 3. Les mollusgues jusgwici observés dans les schistes de Hof ne nous présentent gue les formes, gui se rencontrent zad ES presgue partout dans la faune primordiale. Is se réduisent a guelgues Ptéropodes et Brachiopodes, dont les spécimens sont relativement trés rares. Les Ptéropodes ne fournissent gue 2 espěces du genre Hypolithes. Les Brachiopodes nous offrent 11 formes distinctes, gui se répartissent entre les 4 genres: Orthis—Lingula— * Diseima—Obolus ? Nous ferons remarguer Vabsence jusgu'ici absolue de toute trace des ordres princčipaux des mollusgues, sSavoir: des Céphalopodes, Gastéropodes et Acéphalés, gui sont bien représentés dans la premiěre phase de la faune seconde, en Bohéme, comme dans la plupart des régions siluriennes. Ce caractěre négatif contribue a indiguer, gue la faune de Hof correspond a une épogue de transition, entre les deux pre- miěres faunes du systéme silurien et gue, par sa composition zoologigue, elle se rapproche plus de la faune primordiale gue de la faune seconde. : 4. Les Echinodermes ne sont connus dans les schistes de Hof, gue par les deux fragmens figurés (fig. 60—61.) et gui appartiennent a une seuie espěce de Cystidée. 5. Nous observons guelgues fragmens de fucoides parmi les fossiles de Hof, gui sont sous nos yeux, mais ils n'offrent pas des caractěres assez déterminés, pour gu'il soit conve- nable de les distinguer par un nom spécifigue. Nous n'avons pas jugé nécessaire de les figurer. En somme, la faune dont nous exposons les élémens, encore trs peu variés, au point de vue zoologigue, Se re- commande particuliéěrement a Vattention des géologues, par- cegwen conservant les principaux caractěres, gui distinguent la faune primordiale, elle renferme cependant, parmi ses Trilobites, des types trés prononcés de la faune seconde. to VK La faune des schistes de Hof représente done une épogue de transition et elle établit ainsi une connexion aůssi forte gwincontestable, entre les deux premičres des trois faunes générales, gue nous associons, comme un trinóme paléonto- logigue, dans la grande période silurienne. Nous allons maintenant comparer la faune de Hof, ď'abord avec notre faune primordiale et ensuite avec la pre- miěre phase de notre faune seconde, entre lesguelles elle parait représenter une épogue intermédiaire. Parallele entre la faune silurienne des environs de Hof et les faunes du bassin silurien de la Bohéme. Afin gue nos lecteurs puissent mieux apprécier les affi- nités et les contrastes, gue présentent les faunes, gui sont Vobjet de ce paralléle, nous croyons convenable de rappeler les relations géographigues entre les deux contrées oů elles se trouvent. Nous prenons comme points de repěre la ville de Hof, en Bavičre, et la ville de Rokitzan, pres de Pilsen, en Bohéme. Entre Hof et Rokitzan, il y a 23 milles allemands, indigués sur les livres de poste, mais gui ne sont pas effec- tifs. En mesurant la distance, en ligne droite, gui sépare ces deux villes, nous trouvons gu'elle est seulement de 18.50 milles allemands, gui représentent environ 137 Kilomětres. Rokitzan est situé sur notre bande d 1, base fossilifěre de notre étage des guartzites D. On doit considérer ce point comme important, sur cet horizon initial de notre faune seconde, a cause du voisinage de Wosek, oů nous avons recueilli le plus grand nombre des fossiles, gui carac- térisent cette épogue. Par suite de la configuration des formations concentri- gues de notre bassin, la distance de 137 Kilomětres, gui BE ata sépare les schistes de Hof de ceux de notre bande d 1, au droit de Rokitzan, peut étre aussi regardée comme a peu prěs éguivalente a celle gui sétend entre Hof et les schistes de Skrey, renfermant notre faune primordiale, dans cette partie de notre terrain. (C'est ce gu'on peut trés aisément reconnaitre sur la petite carte ou croguis, gui est en téte de notre Esguisse Géologigue, dans le Vol. I. du Syst. Si. de la Bohéme. 1852. On y voit, gue la bande de Skrey, au droit des villages de Gross-Lohowitz et de Klein-Lohowitz, disparait sous les dépóts carboniféres de Radnitz, a la dis- tance dďenviron 17 Kilomětres au Nord de Rokitzan. Mais, en tenant compte de sa direction, on Concoit gue son ex- trémité, cachée sous le bassin houiller de Radnitz, doit Sétendre jusgues prěs de Rokitzan, gui resterait a Vintérieur du contour de notre étage (. Ainsi, les localités, dont nous allons comparer les fau- nes, sont situées a une distance ď'environ 137 Kilomětres. Cet intervalle est occupé, dans sa partie centrale, par une grande masse de Gneiss, Granite et autres roches cristallines, gui forment la contrée élevée entre la Baviěre et la Bohéme. Sur cette masse cristalline, reposent les roches semi-cristallines de notre étage A, recouvertes a leur tour par les roches, gui ont mieux conservé leur apparence sédimentaire, et gui constituent notre étage B. „Sur notre étage B, et sans aucune apparence contrastante, ni sous les rapports stratigraphigues, ni sous les rapports pétrographigues, nous trouvons les schistes argileux de notre étage C, gui renferment la faune primordiale de la Bohéme. Notre étage des guartzites ID se superpose de méme a notre étage C, mais il en est plus nettement séparé, par des masses de porphyre. (est seulement au dessus de cet horizon des porphyres, gue nous voyons apparaitre notre faune seconde, gui se développe en présentant 5 phases Successives et distinctes, caractérisant autant de formations diverses, superposées, ou bandes: d i—d 2—d3—d4—d5. EO L'interposition des masses de porphyre entre nos éta- ges C et D pourrait nous expliguer Vabsence dé toute con- nexion spécifigue entre nos faunes primordiale et seconde. Il ny a de commun entre elles gue guelgues genres, dont un seul appartient a la famille prédominante des Trilobites, Ainsi, la faune primordiale de Bohéme ne présente aucun des types trilobitigues, gui caractérisent la faune seconde; et par contraste, notre faune seconde ne renferme gwWun seul genre de Trilobites de la faune primordiale, c. a d. Agnostus. Nous venons de constater, au contraire, gue, dans la faune de Hof, des types trilobitigues, gui caractérisent habi- tuellement la faune primordiale, coexistent avec dWautres types propres a la faune seconde. Cette composition mixte nous conduit a comparer la faune de Hof, ďabord avec la faune primordiale et ensuite avec la faune seconde de notre bassin, considérée dans sa premiére phase, c. a d. dans la bande d 1. I. Comparaison de la faune de Hof avec la faune pri- mordiale de la Bohéme. Afin de rendre notre paralléle intelligible, nous devons rappeler la composition zoologigue de notre faune primor- diale, telle gue nous la connaissons aujourd'hui. Le tableau. suivant expose tous les élémens gui la constituent. z Čotkk Faune primordiale de la Bohčme 1868. Classes | Ordres et familles Genres Paradoxides . Bronen. Conocephalites Zenk. Ellipsocephal. Zenk. Hydrocephalus Barr. DA0 411 Barr. Arionellus . . Barr. Agnostus —. . Brongn. Hyolithes . . Eichw. Ortms -< Dalm. Obolus? . . . Eichw. genre a déterm. Ek O1 ; , Crustacés Articulés . s Irilobites O3 O1 — Ptéropodes Mollusgues .* Brachiopodes Bryozoaires? .. Echinodermes Cystidées NÍ Lichenoides . Barr. Trochocystites Barr. indéterm. . Rayonnés . i 7 1 1 2 1 1 2 3 totaux . 14? Les caractěres les plus frappants de cette faune con- sistent en ce gue la tribu des Trilobites fournit la moitié des genres et presgue les deux tiers des espěces. En second lieu, ces crustacés sont représentés par des individus incom- parablement plus fréguens gue ceux gui appartiennent aux autres types guelcongues. Il est important de remarguer, gue les chiffres de notre tableau, gui sont relatifs aux genres et aux espěces de Tri- lobites, sont identigues avec ceux gue nous avons publiés en 1852, dans le Wol. I. du Syst. Silur. du centre de la Bohéme. Cependant, durant les 15 années écoulées depuis 1852, les schistes de Ginetz et de Skrey ont été constam- ment fouillés, et souvent avec beaucoup dactivité. Puisgue ces recherches n'ont abouti a la découverte d'aucune forme nouvelle, ce fait nous montre, gue notre faune primordiale était tres restreinte, dans le nombre de ses genres et de ses espěces trilobitigues, bien gue cette famille fůt alors pré- dominante. =“ ks U ntb Au contraire, nous constaterons tout a Uheure, gue, durant le méme intervalle de temps, nous avons découvert un grand nombre de Trilobites nouveaux, dans nos deux autres faunes siluriennes et surtout dans notre faune seconde. Les seules découvertes faites depuis 1852, dans notre faune primordiale, consistent en guelgues formes appartenant a Vordre des Ptéropodes, a celui des Brachiopodes et aux Echinodermes. En 1859, dans notre notice: Eat actuel des connatssances acomses sur la faune primordiale, (Bull. Soc. géol. XVI. p. 528.) nous avons indigué le total de nos espěces comme s'élevant A 40 et aujourďhui il ne dé- pásse pas ce chiffre. D'aprés ces documens, la composition de notre faune primordiale, exposée dans notre tableau, est restée station- naire, depuis pres de 10 ans. La comparaison de ce tableau avec celui gui est rela- tif a la faune de Hof donne lieu aux observations suivantes: 1. II y a presgue identité absolue enťre les deux fau- nes, sóus le rapport des classes, ordres et familles repré- sentés dans chacune delles. La seule différence consiste en ce gue nous connaissons en Bohéme une forme extrémement rare de Bryozoaire? gui na été observée gue sur un seul fragment tres exigu. Les environs de Hof n'ont encore offert aucune trace du měme sous-ordre des Mollusgues. I y a harmonie parfaite entre les deux faunes, dans leurs caractěres les plus saillans, savoir: gue les Crustacés, ou Trilobites prédominent a la fois, par le nombre et par la variété de leurs formes générigues et spécifigues, comme aussi par la plus grande fréguence relative des individus gui les représentent. La diversité entre les deux faunes comparées se mani- feste dans leurs genres et surtout dans leurs espěces. — 45 2. Genres. Parmi les types trilobitigues de Hof, nous en avons reconnu 3 comme appartenant a la faune primor- diale, en général, et 2 seulement parmi eux, se retrouvent dans la faune de cet áge en Bohéme, savoir: Conocephalhtes et Agnostus. Mais, il faut remarguer, gue ces deux types et sourtout le premier, sont réellement cosmopolites, car is sont représentés sur les deux continens, et aussi bien sur la zóne septentrionale gue sur la zóne centrale dď'Europe. Ainsi, leur présence A Hof ne constitue point une connexion particuliére entre la faune de cette contrée et la faune pri- mordiale de la Bohéme. Le troisiéme type primordial de Hof, Olenus, se distin- gue des deux premiers, par sa diffusion horizontale, rela- tivement plus restreinte. En effet, il existe en Scandinavie, en Angleterre et au Canada, c. a d. sur une grande partie de la zóne septentrionale; mais, il n'a jamais été découvert jusgu'ici, ni en Bohéme, mi dans aucune autre contrée de la zóne centrale. D'aprés ces observations, les "Trilobites primordiaux des environs de Hof, considérés sous le rapport de leurs affinités générigues, se rattachent plutót a la faune des con- trées du nord de VEurope gwa celle de la Bohéme et des régions situées sur la méme zóne. Les Ptéropodes sont représentés dans les deux bassins comparés par un seul et méme genre, Hyolithes, gui se trouve dans la faune primordiale de diverses contrées, sur les deux continens et gui doit étre considéré comme cos- mopolite, a Végal de Conocephalites parmi les Trilobites. Les Brachiopodes de Hof offrent a la fois des connex- ions et un contraste avec ceux de notre faune primordiale. En effet, Orthis existe dans les deux contrées, et de plus, la forme rare gue nous nommons Odolus? en Bohéme, peut bien étre rapprochée de celle gue nous désignons par le méme rom et avec le méme doute, dans les environs de Hof. Mais, PO Ad dans cette derniěre contrée, nous observons plusieurs Lingula, tandisgue Vabsence jusgadici compléte des formes de ce genre, dans notre faune primordiale, établit un remarguable contraste entre elle et les faunes du méme ge, gui sont caractérisées habituellement par sa présence et par la fré- guence des individus, sur toute la zóne septentrionale. Ainsi, le type Lingula parm les Brachiopodes, comme le type Olenus parmi les Trilobites, semble jusgu'ici rattacher la faune de Hof a celle des contrées du Nord sur les deux continens. Les fragmens de Cystidée des environs de Hof pour- ralent tre associés a un des genres, dont nous observons les traces dans la faune primordiale de la Bohéme. 3. Kspěces. Nous constatons dabord, gue, parmi les espěces de Hof, énumérées dans notre tableau ci-dessus, aucune ne se retrouve en Bohéme. Cette absence de toute identité spécifigue est encore aggravée par les analogies, gui se manifestent entre certaines espěces. trilobitigues de la Baviěre et celles gui sont connues dans diverses contrées de la zóne septentrionale. © Nous appelons Vattention sur les formes suivantes: Conoceph. Bavaricus (fig. 1.) fortement caractérisé par le grand développement de son limbe frontal, contraste, sous ce rapport, avec toutes nos espěces congéněres, tandisgu'il se rapproche beaucoup d'une espěce du Texas, gue M. le Prof. Ferd. Roemer a décrite sous le nom de Přerocephalia saneti Sabae (Kreidebild. von Texas. p. 92. PL XI. fig. 1. a. b. c. d. 1852.) | Nous remarguons aussi, gue Conoceph. (Conocoryphe?) longispina, vécemment publié par M. Tho- mas Belt et appartenant a une des derničres phases de la faune primordiale, en Angleterre, est distingué par un limbe frontal trěs large. (Geol. Mag. January, 1868, p. 9. Pl 2. fig. 19—14.) Le sous-genre Bavarilla (fie. 35 a 38) gui apparait a Hof, offre un autre exemple de la dilatation du limbe frontal. — 47 — Conoe. Geimtei (fig. 3 a 6) est, parmi toutes les. for- mes de Hof, celle gui se rapproche le plus de Conoc. Sulzert, c. A d. de Vespěce la plus fréguente dans notre bassin. Mais, on sait gue cette derniére est dépourvue ďyeux, tandisgue ces organes existent dans Con. Geřmitzi, comme dans ďau- tres formes analogues des contrées du Nord. Conoc. extremus, (fig. 33.) Com. diserepams (fig. 49.) et sourtout Conoc. tmnotatus (fig. 30 a 32) présentant une gla- belle lisse et sans trace des sillons latéraux, se rattachent a un groupe de ce genre, gui est représenté par plusieurs formes, en Scandinavie et en Angleterre, tandisgu'il mangue jusgu'ici en Bohéme. Nous avons constaté en 1856, dans notre Parallěle entre la Bohéme et la Seandinavie, p. 19, gue ce groupe avait été nommé Selenopleura par M. Angelin et nous rappelons gue M. Salter lui a donné depuis lors le nom de Angelina. Olenus freguens (fig. 15—16—17) est presgue identigue, dans les fragmens gue nous connaissons, avec Ólem. cata- ractes Salt. (Mem. geol. Surv. III. p. 300. Pl. 5. fig. 23.) La forme de Hof se distingue cependant de la forme an- glaise, par la position des yeux plus en arriére et par le bord frontal plus étroit. Nous ferons remarguer, gue Vespěce anglaise comparée se trouve, en Angleterre, dans la subdi- „vision inférieure des Lingula flags, ©. a d. sur Vhorizon des Paradoxides. Ces guatre exemples, fournis par les Trilobites, suffi- sent pour montrer les connexions spéciigues, ou analogies tres prononcées, gui lient la faune de Hof avec la faune primordiale de la zone du Nord et nous ne pouvons les ba- lancer par aucune analogie de méme valeur, avec les espě- ces de la faune correspondante en Bohéme. Nous ferons remarguer de méme, parmi les types de la faune seconde, gue, Asaph. Wirth (fig. 27) se rapproche beaucoup, par sa petite taille et toutes ses apparences, de BASSUKV V el diverses espěces de la zone septentrionale, comme, As. affi- ms? M. Coy, figuré par M. Salter. (Mem. Geol. Surv. ITT. Pl. 8. fig. 15). Au contraire, As. Wirthi contraste avec les formes congéněres de la Bohéme, gui sont de trés grande taille: As. nobilis et As. ingens. (Syst. sil. de Boh. I. Př31 10235) En ce gui touche les Ptéropodes, nous avons admis, en 1863, gue Vune des espěces de Hof était identigue avec Hyolithes primus de notre faune primordiale. Mais, en exa- minant de meilleures empreintes de la forme de Baviěre, nous avons reconnu, gu'elle se distingue par les détails de son ornementation et nous lui avons donné le nom de Hyol. Hofensis. Une autre forme, gui se trouve dans la méme localité, n'est connue jusgu'ici gue par le moule interne, aui ne permet aucune comparaison avec nos espěces de Bohéme. Les espěces de Brachiopodes de Hof sont toutes bien distinctes de celles de notre faune primordale et se rappro- chent, au contraire, des formes connues dans la zone sep- tentrionale. Nous venons de faire observer, parmi elles, la présence de Lingula, représentée par diverses espěces. Les fragmens de Cystidée sont trop incomplets, pour permettre une comparaison spécifigue. En somme, la faune de Hof et la faune primordiale de la Bohéme ne possědent aucune espěce commune. En outre, les analogies signalées, au sujet de diverses formes trilobi- tigues, rattachent la faune de Hof a la faune primordiale des contrées de la grande zóne du Nord, tandisgu'elles établissent un contraste avec la faune de méme nom en Bohéme. Nos observations au sujet des genres des Trilobites et des Brachiopodes nous ont déja conduit a cette conclusion. ZA T Se Il. Comparaison entre la faune de Hof et la premiěre phase de la faune seconde, en Bohéme. Nous exposons dans le tableau suivant les élémens aujourd'hui connus de la premiére phase de notre faune se- conde, dans la bande schisteuse d 1. Ordres ones Classes | | Nombre des espěces | et familles 1 Agnostus „ Brongn.| 4 2 Acidaspis . . . Murch. | 1 3 Aeglina . . Barr. 4) 4 Amphion „ Pand. | 2 oD Asaphus. . Brongn.| 3 6 Bohemilla . Barr. 1 7 Calymene . Brongn., 2 8 Carmon . Barr. 1 9 Cheirurus „ Beyr. 4 i 10 Dalmanites . . Emm. | 3 =- hn 11 Dindymene. „ Cord. | 2 Trilobites . . [19 Dionide . Barr. | 1 13 Harpes „ Goldf. | 2 Articulés 14 Harpides. > Berrs ad 15 Hlaenus „ Dalm. | 6 16 Lichas. „ Dalm. | 2 17 Ogygia . Brongn.| 3 18 Placoparia „DOTA | 19 Proetus = OLO 4E 20 Trinucleus . Lhwyd.| 1 | Trilob. indét. . 1) 2 Pride . Jones. | 1 Ostracodes is Beyrichia . M'Coy. j k Ba 23 Anatifopsis . . . Barr. | 1 Cirrhipědes . č Plumulites „ Barr. i : HK -I 4 Ordres Nombre Classes btěfamilles Genres | bn | 25 Bathmoceras . . Barr. 2 26 Bactrites.. < 37b Céphalopodes 4 27 Lituites . „. . . Breyn. | lé. 16 28 Orthoceras . . . Breyn.|11 29 Tretoceras-. . „ Salt. 1 30 Conularia ©- . -. Sow. 8 = Ptéropodes . 31 Hyolithes . . . Eichw.| 6(' 32 Bellerophon . . Montf. | 3 33 Capulus?..7. „4Monti Gastéropodes 94 Euomphalus —. . Sow. 36:10 Mollusgues 95 Pleurotomaria? „ Defr. 2 j 36 Ribeiria . . . . Sharpe. 1 : 1 J57 Nucula . . . . Lamk. | 2 Acéphalés —. (35 Redonia . . . « Rou. DR 4 39 Discina ;.-. "cam k | 40 Lingula . . . . Brug. | 2 Brachiopodes | 41 Orthis. . . < „ Dalm. | 1(: 42 Orthisina? „ . .ďOrb.|.1 : 43 Monoprion . . . Barr. 1 PPPoA 44 Didymograpsus . M'Coy | 1(' : Pe 45 Echinoencrinites Volb. 1 Echin PE 6 Echinosphaerites Wahl. | 2 4 Cystidées « £ i Rayonnés 47 Trochocystites —. Barr. | 14. 5 M48 AšleriasT << 0 Bah 1 total des espěces. 107 Zd sl T est intéressant de constater la répartition des genres et espěces dans cette premiére phase de notre faune seconde, Les 48 genres énumérés dans notre tableau se répar- tissent comme il suit: Trilobites Crustacés . . „+ Ostracodes. Cirrhipědes |) © . 24 Céphalopodes . ... Ptéropodes- 45., Gastéropodes Acéphalés ; Brachiopodes . . . Bryozoaires Cystidées 45. 7 S TABLETIAS sss O6 MB O0 DW Mollusgues . . U. M ŘRW S) W Rayonnés . i „4 D'apres ces chiffres, les Trilobites avec les autres Crus- - tacés constituent encore la moitié de tous les types connus. C'est la méme proportion gue nous avons constatée pour les Trilobites, dans la faune primordiale de notre bassin, dans laguelle ils sont les seuls représentans de cette classe. Sous ce rapport, on m"apercoit done aucun contraste entre la faune gui a disparu et celle gui lui succěde en Bohéme. = La répartition des espěces fait, au contraire, ressortir une notable différence dans la composition zoologigue de la faune primordiale et de la premiěre phase de la faune se- conde. En effet, le chiffre total de 107 espěces, indigué ci-dessus, abstraction faite de diverses formes indéterminées, dont nous devons attendre de meilleurs spécimens, se sub- divise comme il suit: RONTODATO S n a A ark fe Crustacés divers . 5 ny S aěN ak 670 DD Echinodermes . 5 4* Ces chiffres nous montrent gue, dans la premiére phase de la faune seconde, les Crustacés constituent un peu moins de la moitié du nombre total des espěces, tandisgu'ils en fournissent les deux tiers dans la faune primordiale. Ce fait nous prouve, gue les Crustacés tendent a perdre leur pré- pondérance numérigue, sous le rapport de la richesse spéči- figue. Mais, cette perte apparente de leur prédominance se manifeste bien plus clairement par un autre fait, constaté par nos chiffres. Cest gue le nombre des espěces de mollusgues, s'éle- vant a 50, dépasse celui des Trilobites, 47, et reste peu au dessous de celui des espěces de tous les Crustacés réunis, 52. Ces rapports sont trés contrastans avec ceux gue nous avons signalés dans notre faune primordiale, oů le nombre total des espěces de mollusgues nčatteint pas un tiers de celui des espěces de Trilobites. Ainsi, la considération du nombre relatif des espěces nous fait reconnaitre une différence importante, dans la com- position zoologigue de la faune primordiale et de la pre- miěre phase de la faune seconde, en Bohéme. Remarguons, cependant, gue les Trilobites et Crustacés, tout en perdant la prédominance, sous le rapport de la richesse en espěces, restent encore prédominans, d'une ma- niěre trés remarguable, par la fréguence relative de leurs individus. Ce caractěre, gue nous avons déjá fait ressortir dans la faune primordiale, se maintient, a Vavantage des Trilobites, durant toutes les phases de la faune seconde et il ne seface gu a Vépogue de Vapparition de notre faune troisiéme, soit dans les Colonies, soit dans notre bande e 1, base intégrante de notre étage calcaire inférieur E. Ces observations indiguent suffisamment les rapports et les contrastes entre notre faune primordiale et la premiére phase de notre faune seconde; mais, pour achever de définir cette phase premiére, il nous reste a signaler son caractěre le plus remarguable. Bb Ce caractěre consiste en ce gue cette phase d'apparition est presgue la plus riche en genres et en espěces, parmi les 5 phases gue nous distinguons, durant Vévolution de la faune seconde, dans notre bassin. Les phases suivantes, renfer- mées dans les bandes d 2—d 3—d 4 sont notablement moins riches gue celle de la bande d £. La derniére phase, ca- ractérisant la bande supérieure d 3, se reléve, sous le rap- port du nombre des formes générigues et spécifigues, de maniěre a présenter le maximum absolu. Cependant, ce maximum ne dépasse pas beaucoup le chiffre des espěces et des genres signalés dans la faune de la bande dl. La difference consiste en ce gue la bande d5 est un peu plus riche en Trilobites, Gastéropodes et Brachiopodes; mais, par compensation, elle est plus pauvre en Céphalopodes et Ptéropodes. En somme, dďapres nos connaissances actu- elles, la faune de d5 parait un peu supérieure en nombre a celle de d 1. Mais, il faut considérer, gue, par suite des circonstances locales, les couches de d £ étant moins acces- sibles, ont été moins fouillées gue celles de d 5. Il est donc vraisemblable, gue la supériorité numérigue ne se maintien- dra pas, a Vavenir, en faveur de d5, et gu'elle pourra méme se manifester a Vavantage de la bande dí. Nous avons exposé ci-dessus, (p. 15 et suiv.) dans notre mémoire sur Arethusina, les remarguables connexions établies entre ces deux bandes extrémes de notre étage des guart- zites D, par la réapparition d'espěces et de genres intermittens, soit parmi les Trilobites, soit parmi les Céphalopodes. Les caractěres essentiels de la premiere phase de notre faune seconde étant ainsi définis, il est aisé de reconnaitre ses affinités et ses contrastes avec la faune de Hof. En suivant Vordre adopté ci-dessus, la comparaison des ta- bleaux relatifs aux deux faunes donne lieu aux observations suivantes: 1. Classes, Ordres, Familles. Toutes les grandes divi- sions de la série animale, gui sont représentées dans la kc < leta faune de Hof, se retrouvent également dans notre bande dí. Mais, de plus, cette bande renferme des Céphalopodes, Gastéropodes, Acéphalés et Graptolites, dont aucune trace na été jusgu' ici observée dans les schistes de Hof. Notre tableau montre gue ces 3 nouveaux ordres, réunis a la fa- mille des Graptolites, ne fournissent pas moins de 16 genres et de 45 espěces, dans notre bande d 1. On devrait encore leur ajouter les familles des Ostracodes et des Cirrhipědes, dont s'est aceru Vordre des Crustacés, et gui représentent ensemble 4 genres et 5 espěces. Ainsi, en ce gui concerne les grandes divistons ani- males gue nous considérons, la faune de Hof parait consi- dérablement arriérée, par rapport a la premiére phase de notre faune seconde. Celle-ci serait donc notablement pos- térieure a la faune de Hof, si Von en juge par son déve- loppement relatif, plus complet. 2. Genres. Nous avons constaté ci-dessus, gue la faune de Hof présente 4 des genres trilobitigues, gui caractérisent habituellement la faune seconde, savoir: Asaphus, Calymene, Cheiwurus, Lichas. Úes 4 types existent aussi dans notre bande d 1. Comme tous ces types sont cosmopolites, durant Vexis- tence de la faune seconde silurienne, leur présence n'établit aucune counexion particuliére entre la contrée de Hof et la Bohéme. Mais, on doit remarguer, gue les 4 genres com- muns aux deux contrées n'ont fourni ensemble gue 5 espě- ces a la faune de Hof, tandisgu'ils en offrent 11 dans notre bande d 4, c. a d. plus du double. On peut considérer cette différence comme indiguant pour ces genres un développe- ment moins avancé dans la faune de Hof, et par conséguent une épogue antérieure a celle de la faune de notre bande d 1. Les Ptéropodes sont également représentés dans les deux contrées par le type Hyolithes, gui est d'origine pri- mordiale. Mais, en Bohéme, cet ordre s'aceroit du genre ey Conularia, gui fournit 8 espěces dans notre bande dí, tandisgue son existence n'a pas encore été constatée dans la faune de Hof. C'est encore un signe négatif, gui indigue Vantériorité de la faune des environs de Hof. Cette antériorité est largement confirmée par le man- gue, dans cette faune, de tous les genres de Céphalopodes, Gastéropodes, Acéphalés et Bryozoaires, énumérés dans la premiére phase de notre faune seconde. Les Brachiopodes, dans notre bande d 1, Saccroissent par Vapparition des genres Lingula et Discima, gue possěde la faune de Hof. Mais, ce sont deux genres cosmopolites, gui nétablissent aucun lien particulier entre les deux fau- nes comparées. En somme, malgré Vexistence commune de 4 genres de Trilobites, la considération des types générigues nous con- duit a reconmaitre, gue la faune de Hof correspond á une épogue antérieure a celle de la premiére phase de la faune seconde en Bohéme et gw'elle ne présente d'ailleurs aucune connexion particuliěre avec celle-ci. 3. Espěces. Aucune espěce n'est commune a la faune de Hof et a notre bande d 1. Cette absence de toute connexion spécifigue, entre deux contrées si rapprochées, doit d'autant plus nous étonner, gue nous trouvons dans les schistes de Hof une těte de Trilobite, gui est presgue identigue avec celle de Calym. Tristan, c. a d. ďune forme trés répandue en France, en Espagne et en Portugal, sur les horizons les plus profonds de la faune seconde. Cette circonstance nous indigue Vinterposition d'un obstacle local, gui interceptait les Communications entre la contrée de Hof et la Bohéme. Résumé et conclusions. En résumant ces considérations, nous voyons, gue la premičre phase de notre faune seconde se distingue de la faune de Hof, principalement par la présence de deux fa- milles de Crustacés, de guatre ordres de mollusgues, et du genre Conularia parmi les Ptéropodes. Ces nouvelles formes animales, gui ne se trouvent, ni dans la faune de Hof, ni dans notre faune primordiale, fournissent ensemble 20 genres et 50 espěces, dans notre bande d £; c. a d. environ la moitié des élémens de sa faune. En présence de contrastes si prononcés, nous devons regarder comme secondaires, les affinités établies entre ces deux faunes locales, par les 4 genres de Trilobites, énumé- rés ci-dessus, comme communs entre elles, mais gui sont cosmopolites. Or, ďapres les doctrines, gui dominent aujourd'hui dans la science, Vaceroissement progressif du nombre des types zoologigues et de leurs espěces ou variétés, est en rapport plus ou moins direct avec la durée des áges écoulés, depuis la premiěre apparition de la vie animale sur le globe, sauf Vinfiuence possible des circonstances locales. Selon ces vues, les faits exposés, sur les pages gui précédent, nous induisent a considérer la premiěre phase de la faune seconde de Bohéme comme représentant une épogue notablement postérieure a celle gui correspond a la faune de Hof. D'un autre cóté, en observant, dans les schistes de Hof, Vabsence du type Faradoxides, éminemment caractéris- tigue des premiers áges siluriens, et en outre, la coexistence des genres de la faune seconde avec guelgues uns des genres les plus anciens, nous avons été amené A conclure, gue la faune de Hof est postérieure a la faune primordiale de la Bohéme. Ainsi, la faune de Hof parait correspondre a une épogue intermédiaire entre Vexistence de notre faune primordiale et celle de la premičre phase de notre faune seconde. Cet áge intermédiaire mest représenté par aucune faune dans notre bassin. Mais, il est naturel de concevoir, gu'il correspond aux temps durant lesguels se sont déversées, dans la mer silurienne de la Bohéme, les masses de porphyres, intercalées entre les étages gui renferment nos deux premiěres faunes. En effet, les phénoměnes plutonigues gui ont introduit ces roches dans notre terrain, ont dů rendre les mers de ces parages complétement inhabitables aux faunes contemporaines. Puisgue la faune de Hof ne parait avoir coexisté, ni avec notre faune primordiale, ni avec la premiére phase de notre faune seconde, ce fait contribue, en partie, A nous faire concevoir absence de toute connexion spécifigue entre les deux contrées si voisines. Mais, il n'expligue pas suffi- Samment pourguoi nous ne trouvons dans la faune seconde, en Bohéme, aucune trace de Calymene Tristam, gui est commune a la faune de Hof et a celle de diverses régions de la zóne centrale; ni pourguoi les types Olenus et Lingula, communs a la méme faune de Hof et -aux régions de la zone septentrionale, n'existent pas dans notre faune primor- diale. Nous devons donc nous demander, pourguoi ces for- mes générigues et spécifigues, en se propageant, soit a partir de VOuest, soit a partir du Nord, jusgu'aux environs de Hof, se sont arrétées, pour ainsi dire, a la porte de la Bo- héme, sans pénétrer dans notre bassin. La cause de ce phénoměne nous parait trěs simple et nous Vavons déja indiguée dans notre notice, en 1863. Nous avons fait remarguer,:gu'entre la contrée de Hof et notre terramn silurien, il existe une chaine de roches cristallines, gui constitue une limite naturelle entre la Baviere et la Bo- héme. Cette chaine parait avoir déja possédé, durant les Ages siluriens, un relief assez élevé, pour opposer une barriěre insurmontable a toute diffusion ou migration des formes ani- males, établies dans les mers voisines. Elle jouait le méme P T ES róle gue jouent aujourd'hui Visthme de Suez et Visthme de Panama, gui séparent des mers trěs rapprochées, mais dont les faunes sont tres contrastantes, ainsi gue nous avons constaté dans notre Parallěle entre la Bohéme et la Scan- dimavie, p. 31. 1856. En terminant cette étude, nous appelons encore une fois Vattention des savans sur deux faits, gw'elle met en lu- miěre et sur les conséguencés gui en dérivent. 1. La faune silurienne de Hof, présentant de notables Connexions générigues et méme spécifigues avec la faune primordiale des contrées du Nord de Europe, nous indigue, gue la mer oů elle a existé, se trouvait en libre communi- cation avec Vocéan de la grande zone septentrionale. Au contraire, Vabsence de toute espěce commune entre la faune de Hof et les faunes de la Bohéme nous montre le mangue de toute communication entre les deux contrées limitrophes, gue nous venons de comparer. Cet isolement de notre bassin, gui nexclut pas des communications temporaires avec les mers voisines, contribue a nous faire concevoir, pourguoi nos faunes présentent, dans leur évolution, de notables différences, par rapport aux faunes siluriennes correspondantes, dans les autres contrées. Il nous montre aussi, gue la Bohéme avait été prédisposée par la nature, pour la réalisation du phénoměne des Colonies. 2. La faune de Hof, gue sa composition rapproche plus de la faune primordiale gue de la faune seconde, pré- sente une remarguable coexistence des types caractéristigues de ces deux faunes. Elle constitue donc une phase de tran- sition entre les deux premieres faunes siluriennes. Nous rappelons gue, par suite des beaux travaux de M. Salter, publiés en 1866, dans le Vol. III des Memoirs of the geolog. Survey, une transition analogue se manifeste aussi entre les faunes correspondantes, en Angleterre. R n hn ČVS Ado ho Pá PV V 59 — Ainsi, la faune primordiale et la faune seconde gui, par Vinfluence de causes purement locales, présentent en Bohéme un contraste si brusgue et si tranché, sont au contraire, reliées ensemble, dans ďautres contrées, par des phases in- termédiaires, établissant entre elles de puissantes connexions zoologigues. (Ces deux faunes sont done aujourďhui carac-- térisées comme deux unités paléontologigues successives et inséparables dun méme systéme géologigue. Ayant constamment maintenu ces vues depuis origine de nos publications sur la Bohéme, nous nous félicitons de Jes voir pleinement adoptées par notre illustre maitre et ami, Sir Rod. Murchison, dans sa récente édition de la S?lur'a, oů il considěre les formations renfermant la faune primor- diale, comme constituant la premiěre des subdivisions prin- cipales du Systéme Silurien, sur le sol classigue oů il a été originairement fondé, par ses recherches. PLS SND SPSS SSS Description des Fossiles de Hof. Wrilobites. Conoceph. Bavaricus. Barr. fie. k. Nous ne connaissons cette espěce gue par le seul frag- ment figuré, représentant le moule interne de la plus grande partie de la těte, privée de ses joues mobiles. Le caractěre principal de ce fragment consiste dans le grand développement du limbe frontal, gui occupe environ un tiers de la longueur céphaligue. Ce limbe; presgue plat, pour- rait étre comparé A celui des Harpes pour sa forme; mais il est dépourvu du rebord frontal et de perforations. Il commence immédiatement au front de la glabelle, devant laguelle nous napercevons aucune trace du bourrelet transverse, dgu'on ob- serve dans beaucoup de formes de ce genre. Les sillons dorsaux sont tres distincts, tout autour de la glabelle, sans čtre larges ni profonds. La elabelle, alongée, notablement conigue, arrondie a Va- vant, présente 3 paires de sillons latéraux, obligues a 45“, bien margués, rectilignes et également espacés. Ils laissent entre leurs extrémités internes un espace a peu pres égal au tiers de la largeur correspondante de la glabelle. Le sillon postérieur s'étend presgue jusgu'au sillon occipital, de sorte gue le lobe postérieur parait presgue isolé. Les autres lobes sont A peu pres égaux entre eux. Le lobe frontal est sub-cir- culaire, po Le sillon occipital, bien margué, reploie brusguement, a angle droit vers Vavant, chacune de ses extrémités. L'anneau occipital présente deux extrémités coudées de la méme maničěre et se distingue par son relief trés prononcé; mais il est un peu moins large gue le silion occipital. Le cours de la suture faciale est identiguement celui gue nous avons décrit pour celles de nos espěces de Bohéme, gui en sont pourvues. (Sysť. sil. de Boh. I. 417.) Les yeux, dont Vexistence est indiguée par le lobe pal- pébral, sont placés au droit du lobe moyen de la glabelle, á la distance d'environ 4 mm. de celle-ci. Leur longueur ne dépasse pas '/; de celle de la těte. Leur surface visuelle est inconnue. Le bord postérieur des joues, conservé d'un cóté de la glabelle, offre une largeur denviron 2 mm. c. A d. semblable a celle de Vanneau occipital, mais il est beaucoup moins enflé gue celui-ci. La rainure gui longe ce bord, vers Vintérieur, est relativement étroite et peu profonde. La joue fixe gui se prolonge le long de cette rainure présente une largeur égale a celle du bord postérieur des joues. La surface du moule interne gue nous décrivons n'a con- servé aucune trace d'ornementation. Dimensions. Longueur de la těte, au droit de Vaxe: 31 mm. Largeur maximum, au droit des extrémités de la suture faciale: 44 mm. Rapp. et différ. Nous avons déja indigué ci-dessus Vana- logie entre cette espěce et celle du Texas, gui a été décrite et figurée par le Prof. Ferd. Roemer, sous le nom de Přero- cephalia Sancti Sabae. (Kreideb. Texas. 93. Pl. 11. fig. 1. a. b. c. d. 1852.) Cette analogie consiste surtout dans le grand développement du limbe frontal, gui est encore beaucoup plus exagéré dans Vespěce américaine, car il oceupe */,„ de la lon- paří: © gueur de la téěte. Tous les autres caractěres de ces deux for- mes congéněres sont dailleurs notablement différens. Ainsi: 1, dans Conoc. Sancti Sabae, on voit le bourrelet habituel devant le front de la glabelle; — 2. les yeux sont beaucoup plus pe- tits et placés au droit du lobe postérieur de la glabelle; — 3. leur distance a partir du sillon dorsal est au moins double de celle gue nous voyons dans Conoc. bavaricus. Cette circonstance fai- © sant varier le cours de la suture faciale, donne une apparence trěs différente A la forme de la joue fixe, dans les deux espě- ces comparées. Nous ferons aussi remarguer, gu'on trouve un limbe tres large dans diverses espěces congéněres d'Angleterre, comme Conoe. sp. Salter (Mem. geol. Surv. III. Pl. 5. fig. 13.) et Conoc. longispina Belt. (Geol. Mag. V. Pl. 2. fig. 13.) Nous ne connaissons, au contraire, ni en Bohéme, ni sur la zóne centrale d'Europe, aucune espěce du méme genre, gui offre de semblables apparences. La roche schisteuse, sur laguelle se trouve Vempreinte dé- crite, est d'une teinte gris-jaunátre. Conoceph? Muemsteri. Barr. fig. 2. Le moule interne du trilobite, auguel nous donnons ce nom générigue incertain, est trongué aux deux extrémités, de sorte gue nous ne pouvons observer gue les restes tres incom- plets de la téte et du pygidium. Cette circonstance rend nos efforts infructueux pour la détermination du genre auguel il appartient. La seule partie bien visible, guoigue un peu comprimée obliguement, est Vaxe du thorax, bien conservé, ainsi gue la série des plěvres du cóté gauche. Celle du cóté droit est tres endommagée. Par Veffet de Vimpression, ces deux cótés sont inversement placés sur la figure. ZEM Nous comptons sur cet axe 13 anneaux thoracigues, et autant de plevres correspondantes, libres, sur le cóté droit du corps. En outre, le petit bout de Vaxe montre trois articula- tions, gui paraissent appartenir au pygidium, ainsi gue les deux derniers fragmens des plčvres, visibles a droite de la figure. Les anneaux de Vaxe sont bien distincts et séparés pár des ráinures A peu pres aussi larges gu'eux. Les plevres pré- sentent un sillon un peu obligue, étroit, gui s'étend depuis le sillon dorsal, jusgues pres de leur extrémité arrondie. La compression subie par le spécimen ne permet pas de juger guelle était la courbure naturelle des plevres. Ces apparences pourraient appartenir aussi bien a une Calymene, gu" A un Conocephalites. Le nombre de 13 segmens thoracigues caractérise toutes les espěces connues du premier de ces deux types; mais il existe aussi dans guelgues formes du second genre, observées par M. Angelin en Scandinavie. Nous restons done dans Vincertitude et nous n'adoptons le nom de Conocephalites, gu' a cause de la prédominance des formes primordiales, parmi les fossiles gui nous occupent. Dimensions. La longueur totale du spécimen est den- viron 40 mm. sur Vaxe. La plus grande largeur est d'environ 26 mm. La couche schisteuse, gui renferme ce spécimen, a une teinte relativement foncée et verdátre. Conoc. Geimitzi. Barr. fig. 3—4—5— 6—6 a. 1853. Conoc. sp. Geinitz. Grauw. II. 25. Pl. 1. fig. 6. Cette espěce est représentée par un assez grand nombre de tětes isolées, et elle parait étre Vune des formes les plus fréguentes dans les environs de Hof. Nous en avons fait figurer 4 exemplaires, gui offrent des apparences un peu différentes, V — 65 — suivant Váge, la forme large et la forme longue, peut-étre un peu influencées par la compression. La fig. 3 correspondant a la forme large et adulte, peut tre considérée comme le type principal. La těte est presgue sémi-circulaire; mais les joues mobiles manguent dans tous nos exemplaires. Cependant, prěs du jeune spécimen fig. 5, on apercoit la trace d'une joue, portant une pointe génale. Mais le dessinateur Va omise, parce gu'il ny a pas toute certitude gu'elle appartient a cette těte. Le bord frontal est formé par un bourrelet saillant et étroit, déterminant une rainure interne de méme largeur. Entre cette rainure et la glabelle stéléve un autre bourrelet, un peu plus large et bien prononcé, comme celui gui caraetérise nos espěces de Bohéme. Les sillons dorsaux sont étroits mais profonds, sur tout le contour de la glabelle. La glabelle, faiblement conigue, est trěs arrondie au front et médiocrement bombée. Elle offre 2 paires de sillons latéraux, bien margués, obligues a 45“ et pénétrant de chague cóté sur environ '; de la largeur correspondante. Mais Vespace entre leurs bouts internes parait occuper la moitié de la largeur, sur la plupart des spécimens. Les lobes interjacens sont égaux entre eux; le lobe postérienr est un peu plus enfié. Le sillon occipital est profond et étroit. I'anneau occi- pital est plus large et saillant, surtout vers le milieu. Le lobe palpébral gui est visible, montre gue les yeux sont petits et situés au droit du lobe moyen de la glabelle, et trěs éloignés de celle-ci. Leur distance a partir du sillon dorsal éguivaut au moins a la moitié de la largeur de la glabelle. D'aprčs cette disposition, la joue fixe est relativement tres large, ce gu'on reconnaít aisément en comparant la fig. 3 a la fig. 1. 5 P aka Le filet mince gui unit le bord antérieur du lobe palpé- bral au sillon dorsal, est distinct sur certains spécimens, mais non sur tous. Le test, dont nous voyons Vempreinte externe, pour le spécimen fig. 6, est orné d'une granulation fine et un peu iné- gale, fig. 6 a. Dimensions. La longueur de la těte fig. 3 est de 10 mm. Sa plus grande largeur, au droit des extrémités de la suture faciale, est de 20 mm. Rapp. et différ. Par ses apparences générales, cette espěce se rapproche de Comoc. Sulzeri, gui est la forme la plus com- mune en Bohéme, Mais, celle-ci est caractérisée par Vabsence des yeux. Parmi les espěces pourvues de ces organes, nous citerons Conoc. depressa Salt. comme analogue a Conoc, Geinitzi. Mais Vespěce anglaise a les yeux trěs pres de la glabelle et se dis- tingue ainsi de celle gue nous décrivons. Nous ferons remar- guer, gu'elle ne possěde gue 12 segmens thoracigues. (Mem. Geol. Surv. III. p. 307. Pl. 6. fig. 1—3.) Conoceph. Wirth. Barr. fig. 7. Nous ne connaissons gue le moule interne de la těte, dépouillée de ses joues mobiles. Le limbe frontal est étroit et plat. Il ne porte aucun rebord saillant, dans le seul spécimen gue nous observons. I n'existe aucun bourrelet au devant de la glabelle, gui est bien limitée par les sillons dorsaux étroits, mais trés margués, sur tout son contour. Elle est notablement conigne et alongée, occupant la presgue totalité de la longueur de la těte, ce gui établit un contraste avec Conoc. Bavaricus fig. 1. M PRC: Op On distingue 2 paires de sillons latéraux, prononcés, obli- gues A 45" et gui pénétrent de chague cóté sur plus d'un tiers de la largeur correspondante de la glabelle. Le sillon posté- rieur tendant a devenir parallěle a Vaxe, atteint le sillon occi- pital, de sorte gue le lobe postérieur est isolé. Le lobe fron- tal est trěs alongé, mais on peut soupconner gu'il existe une (paire antérieure de sillons latéraux, espacés comme ceux gue nous voyons. La trace de ces sillons n'est pas distincte sur le moule gue nous observons. Le sillon occipital est linéaire et peu profond. I'anneau occipital est, au contraire, large, mais aplati. Les lobes palpébraux, placés au droit des lobes moyens de la glabelle, indiguent la position des yeux, tres rapprochés du sillon dorsal. (Čes organes sont peu développés. Les joues fixes sont trěs étroites et réduites a 1 mm. de largeur, au droit des yeux. Leur bord postérieur est plus étroit gue Vanneau occipital et il est déterminé par un sillon linéaire. On remarguera gue cette těte contraste par sa faible lar- geur avec celle des espěces nommées: Conoc. Bavaricus et Conoc. Geinitzi. Dimensions. Longueur sur Vaxe: 13 mm. Largeur maxi- mum visible: 16 mm. Rapp. et différ. Nous ne connaissons aucune forme com- parable a celle gue nous décrivons. Conoceph? problemalticus. Barr. fig. 8. 1853. Conoceph. sp. Geinitz. Grauw. II. 25. Pl. 1. fig. 5. Ce pygidium isolé n'est représenté gue par le spécimen figuré, gui nous a été communigué par M. le Prof. Geinitz. Cest un moule interne. 5* PV © La forme est sémi-circulaire, et la surface aplatie. L'axe est notablement plus étroit gue chacun des lobes latéraux. Il ne sétend gue sur les deux tiers de la longueur et il se ter- mine brusguement. Son relief est tres faible et il ne présente gue la trace de 3 a 4 anneaux, dont le premier seul est bien distinct. -Les lobes latéraux paraissent sans aucune division, excepté la demi-cóte articulaire, sur leur bord antérieur. Leur surface est tres peu bombée et dépouryue de limbe marginal. On pourrait penser, gue ce pygidium appartient a une des espěces gue nous nommons Comoc. extremus et Comoc. in- notatus. Mais nous n'indiguons cette affinité gu'avec toute réserve. Conoceph. guaesitus. Barr. úg. "9—10—11—12—13. Nous donnons ce nom provisoire au pygidium isolé, dont nous avons figuré 5 spécimens, gui se présentent sous des apparences un peu différentes. Nous attribuons ces diversités a Vétat de conservation et a la compression variable, subie par chacun de ces fragmens. Les caractěres communs a tous ces exemplaires consistent dans le nombre semblable des segmens distincts, soit sur Vaxe, soit sur les lobes latéraux. L'axe montre invariablement 3 seg- mens, tandisgue chacun des lobes latéraux présente 2 a 3 có- tes, indépendamment de la demi-cóte articulaire. La troisiéme cóte n'étant pas visible dans tous les exemplaires, cette difřé- rence peut provenir de Váge, ou de Vétat de conservation. L'axe bien prononcé occupe presgue un tiers de la largeur totale. On peut présumer gue ce pygidium isolé appartient a Co- noc. Geimitzi, gui présente la plus grande fréguence. db | dd ně o Le spécimen fig. 9 a été figuré en 1853 par M. le Prof. Geinitz, sous le nom de Conocephalus sp. (Grauw. II. Pl. I. jig. 4) Conoceph. 2nnotatus. Barr. fig. 30—31—32. Nous considérons les 3 tětes fig. 30—31—32, comme représentant Vespěce a laguelle nous donnons ce nom. Bien au'elles soient un peu déformées par la compression, elles offrent les měmes caractěres. Le limbe frontal est étroit et aplati. Il n'est déterminé gue par un sillon á peine visible, gui joint les sillons dor- saux également linéaires, le long de la glabelle. La glabelle, occupant presgue toute la longueur de la těte, est saillante, peu conigue, arrondie au front, et notable- ment étranglée vers le milieu de sa longueur. Le moule interne, gue nous observons, ne porte aucune trace de lobation. Le sillon occipital est apparent, mais linéaire. Le bord occipital parait, au contraire, assez large d'apres la fig. 31. Les yeux, moyennement développés, sont placés tout prěs de la glabelle, au droit des dépressions latérales signalées sur celle-ci. Le lobe palpébral a environ 4 mm. de longueur. La surface visuelle n'est pas conservée. La joue fixe figure un triangle, et elle porte un sillon postérieur bien margué. Le bord postérieur gui la termine est large comme Vanneau occipital. La joue mobile est carac- térisée par un limbe latéral aplati et analogue au limbe fron- tal ci-dessus indigué. L'angle génal n'est pas intact et nous ne pouvons pas bien distinguer s'il est complétement arrondi ou orné ďune pointe peu prolongée. Le thorax est incomplétement conservé dans le spécimen fig. 30, gui ne conserve gue 4 segmens. Mais, on remargue — 70 —. gue Vaxe est tres étroit, par rapport a la glabelle. Les plě- vres offrent un large sillon. Leur partie interne parait plus courte gue leur partie externe, fortement ployée. Le pygidium est inconnu. Dimensions. Longueur de la těte fig. 31, 19 mm. lar- geur a Varriěre: 25 mm. Rapp. et děířér. Il existe une frappante analogie entre cette espěce et les formes gui ont été nommées Angelina par M. Salter. Nous citerons: Angel. Sedgwicki Salt. (Mem. Geol. Surv. III. Pl. 7. fig. 1 a 5) et en outre Conoc. verisimilis Salt. (Tbid. Pl. 6. fig. 13.) Bien gue ces espěces, gui appar- tiennent au groupe de Tremadoc, soient spécifiguement bien distinctes de celle gue nous décrivons, on ne peut méconnaitre les affinités gui les rapprochent. Conoceph. extremus. Barr. fg. 33. Nous donnons ce nom au fragment figuré, gue nous avons placé a cóté de Comoc. úmnotatus, pour faire ressortir leurs affinités et leurs différences. Les affinités se reconnaissent aisément dans la forme du limbe frontal, comme dans la grande prédominance de la gla- belle. Mais on voit aussi, gue, dans Comoc. extremus, cette partie de la těte est plus aplatie, et gu'elle n'est pas terminée par un front arrondi, comme Vespěce comparée. Au contraire, le contour frontal est presgue rectangulaire, comme le contour postérieur de la glabelle et presgue aussi large gue celni-ci. Ainsi, nous voyons disparaitre dans cette forme Vapparence conigue de la glabelle, gui caractérise habituellement les espě- ces de ce genre. Ce motif nous a engagé a distinguer par un nom particulier le fragment figuré, en attendant gu'il puisse étre complété. © Comoc. simplex Salt. offre une glabelle analo- P, EíbAkY) okětče gue, c. a d. subrectangulaire. ((Mem. geol. Surv. III. Pl. 5. fig. 17.) Le lobe palpébral occupe dans Conmoc. extremus une posi- tion semblable a celle gue nous observons dans Comoc. dnmo- čatus. © Cependant, il parait moins développé et le bord corres- pondant de la glabelle est moins infléchi vers Vintérieur. L'anneau occipital est a peine indigué et semble plus étroit gue dans Vespěce comparée. Dimensions. Longueur sur Vaxe: 15 mm. Largeur au droit des extrémités de la suture faciale: 22 mm. Rapp. et différ. (Cette těte gui parait étroite et alongée offre cependant beaucoup d'analogie dans sa structure avec celle gue nous nommons Conoc. diserepans, fig. 40, et gui semble, au contraire large et relativement courte. Conoceph. deficiens. Barr. fig. 29. Le fragment du thorax, gue nous figurons, nous semble appartenir 4 ce genre, et peut-étre a Vespěce gue nous venons de décrire, sous le nom de Conoc. extremus. Nous comptons 11 anneaux sur Vaxe et les deux derniers sont les seuls dépourvus de plěvres. (Ces anneaux sont bien distincts, et séparés par des rainures trěs étroites. L'axe oceupe environ un tiers de la largeur totale. Les plěvres portent un sillon obligue peu large, mais distinct, commencant au sillon dorsal et s'étendant presgue jusgu'a leur pointe. Leur bande postérieure est la plus large. Elles sont arguées verticalement a angle droit, et leur partie interne est plus courte gue leur partie externe. O En comparant ce fragment a la fig. 30, on remarguera une différence notable dans la largeur relative des segmens thoracigues, mesurée perpendiculairement a Vaxe. Cette lar- geur est notablement moindre dans les segmens du thorax fig. 29. Ainsi, le thorax isolé gue nous décrivons se distingue aisément de celui de CČonoc. inmotatus. Comme nous avons fait observer une différence semblable dans la largeur de Vanneau occipital, entre les fig. 33 et 31, cette circonstance tend a rapprocher les fragmens représentés par les fig. 29 et 33. Mais ce mest guw'un rapport isolé, gui ne nous permet pas de réunir ces frag- mens sous un méme nom spécifigue. Conoceph. discrepams. Barr. fig. 40. La těte unigue gue nous nommons ainsi, est tres aplatie et présente une forme sémicirculaire. Son contour extérieur nous montre les restes dun limbe plat, dont la plus grande largeur visible est de 3 mm. Mais nous ne pouvons pas Vob- server autour du front oů il est brisé et oů il était peut-étre plus développé. La glabelle, sub-carrée, ayant un tres faible relief, oceupe presgue la moitié de la largeur totale. Son bord frontal est arrondi et ses deux bords latéraux sont déterminés par les sillons dorsaux distincts, mais linéaires, sub-paralléles, un peu argués et tournant leur concavité vers Vextérieur. L'anneau occipital est étroit, un peu saillant vers Varričre. Le sillon occipital trěs faible, se distingue seulement vers le milieu de son étendue habituelle. La surface de la glabelle ne porte aucune lobation distincte, mais on apercoit la trace obsolěte de 2 paires de sillons latéraux. Les yeux, dont nous voyons la base en demi-cercle, sont petits et placés trěs pres des sillons latéraux. Leur longueur atteint 3 mm. Par suite de la position de ces organes, la joue fixe est trěs réduite. Cependant, son sillon postérieur et le SLA jej bord gui Vaccompagne, sont bien distincts et en harmonie avec le sillon et Vanneau occipital sous le rapport de leur largeur. La joue mobile, relativement large, porte le limbe plat déja indigué. I'angle génal est tres arrondi. La surface des moules interne et externe gue nous ob- servons, parait complétement lisse, Dimensions. Longueur au droit de Vaxe, en supposant un limbe égal a celui de la joue mobile: 14 mm. Largeur a Varriěre: 26 mm. Rapp. et différ. Em comparant cette těte avec celle gue nous nommons Čonoc. extremus, fig. 33, on voit gu'elles offrent une structure semblable. Mais cette dernieére contraste par ses proportions prédominantes dans le sens de la longueur, tandisgue Conoc. diserepams offre la prédominance des dimen- sions suivant le sens transverse. La forme étrangěre la plus analogue est Comoc. simplex Salt. gui a une glabelle presgue identigue. Il est distingué par la position de ses yeux au droit du front et par Vappa- rence de son limbe frontal, étroit et séparé de la glabelle par une rainure de méme largeur. (Mem. geol. Surv. III. Pl. 5. Jig. 17.) Nous citerons aussi Čomoc. vexata Salt. gui se rap- proche de la forme précédente et gui a aussi les yeux placés plus en avant gue dans notre espěce, sans compter dautres différences. (Ibid. Pl. 8. fig. 7.) On remarguera, gue si on faisait abstraction de la suture faciale, gui est tres distincte sur notre spécimen figuré, on serait tenté d'attribuer cette těte a un Homalonotus. V ali Genre Conocephalites. Zenker. Sous-genre Bavarilla. Barr. fig. 35—36—37—38. Nous croyons devoir établir un sous-genre particulie“ pour les formes gue nous réunissons Sous ce nom. Les caractěres distinctifs de Bavarilla ne peuvent pas étre tous indigués en ce moment, parcegue nous ne connaissons gue des tětes incomplětes et le thorax encore plus imparfaitement conservé. Le pygidium est jusgu'ici inconnu, mais il peut se trouver parmi ceux dont nous ne voyons gue des spéci- mens isolés. D'apres les élémens gui sont en ce moment sous nos yeux, nous considérons comme caractéristigues de ce sous-genre: 1. L'apparence des sillons de la glabelle et notamment des sillons postérieurs, gui se bifurguent vers Vintérieur, en deux branches. Les sillons moyens offrent une tendance vers une semblable bifurcation, tandisgue les sillons antérieurs pa- raissent simples et linéaires. Cette bifurcation établit une diffé- rence avec les deux types: Conocephalites et Calymene, gui sont les plus analogues par leur lobation. 2. Les branches de la suture faciale aboutissent par leur extrémité sur le bord postérieur des joues, a environ un guart de la distance gui sépare Vangle génal de la glabelle. Cette circonstance sert encore a distinguer Bavarilla de Calymene, dans laguelle la suture aboutit sur Vangle génal lui-méme, dans toutes les espěces connues. On remarguera, au contraire, gue le cours de la suture faciale dans Bavarilla, tres distinct sur la fig. 35, est identigue avec celui gui caractérise le genre Conocephalites, dans les espěces gui ont des yeux, comme le type de la Bohéme: Conoc. striatus Emm. (Syst. sil. de Boh. I. 426. Pl. 14—29.) dn 2 Ee ABB bl 8. L'oeil est bien développé et son lobe palpébral est uni au sillon dorsal par un filet saillant, gue nous observons également dans la plupart des Conocephalites, tandisgu'il n'existe pas dans les Calymene. 4. La partie de la těte, en avant de la glabelle, est tres alongée et présente une grande analogie avec le limbe frontal de Calym. Tristan? fig. 41. Mais elle se rapproche encore plus de la structure des Comocephalites, car elle se compose comme dans ceux-ci de deux élémens distinets, savoir: un bourrelet saillant au devant de la glabelle et séparé par une rainure du véritable limbe frontal, tres développé et relevé obliguement. D'aprěs ces apparences, les formes gue nous nommons Bavarilla semblent intermédiaires entre les types Conocephalites et Calymene. Mais elles se rapprochent plus du premier gue du second et nous croyons pouvoir les considérer comme un sous-genre de Conocephalites. La seule espěce gue nous puissions rapporter sůrement a ce sous-genre est celle dont la description suit. Bavarilla Hofensis. Barr. fig. 35—36—37—38. La forme générale du corps est incomplétement connue. La těte, dans son ensemble, varie notablement, suivant nos fragmens, sous le rapport des dimensions prédominantes. Les figures 35—38 semblent représenter des spécimens de forme large, tandisgue les fig. 36—37 nous montrent la forme longue trěs prononcée. Dans tous les individus, le limbe frontal est obliguement relevé et tres développé, mais il parait se prononcer de plus en plus avec Váge. Nous pouvons observer sur la fig. 35, gu'il ne se prolonge pas le long des joues avec une si grande largeur. LR Ainsi, il se dilate au droit du front, sous la forme d'ůn tri- angle curviligne, dont le sommet est obtus. Ce sommet est um: peu brisé sur le spécimen fig. 36, gui offre dailleurs le limbe le plus développé, parmi tous les exemplaires sous nos yeux. La rainure gui limite ce limbe vers Vintérieur est plus ou moins marguée suivant Váge des individus. L'espace gui reste entre elle et la glabelle est moins large gue le limbe, mais enflé et il figure un bourrelet transverse. Les sillons dorsaux sont tres bien margués tout autour de la glabelle. (Celle-ci est sensiblement conigue, et tronguée au front par un arc aplati. Son relief ne dépasse pas celui des joues. Sa surface est lobée par trois paires de sillons, dont les intervalles vont en diminuant graduellement vers Vavant. Les extrémités internes de ces sillons laissent entre elles environ le tiers de la largeur correspondante. Les sillons postérieurs se courbent dans leur moitié interne, de maniěre a devenir paralleles a Vaxe et ils se bifurguent, comme nous Vavons indigué ci-dessus; mais ils natteignent pas le sillon. occipital. Les sillons moyens sont inclinés a environ 45" et les sillons antérieurs sont presgue horizontaux. Comme tous les sillons latéraux de la glabelle sont linéaires et peu pro- fonds, les lobes gu'ils déterminent ne paraissent avoir aucun relief particulier. Le lobe frontal, peu étendu, S'aplatit vers Vavant. Le sillon occipital fortement margué, sans tre tres large, contraste par lá avec les sillons latéraux. Il est un peu con- cave vers Vavant, ainsi gue Vanneau occipital, tres prononcé, gui atteint la largeur de 2 mm. dans les adultes, comme fig. 36. Les yeux A peu prěs sémi-circulaires, sont placés assez loin de la glabelle, au droit du lobe moyen. Le bourrelet obligue gui part de Vangle antérieur du lobe palpébral, aboutit au sillon dorsal vis-a-vis le sillon antérieur de la glabelle. La longueur du lobe palpébral est de 5 mm. dans Vadulte cité, et sa distance a la glabelle est d'environ 6 mm. La surface visuelle de Voeil nous est inconnue. Zlý > v NE D'apres la position des yeux, gui rejette vers Vextérieur la suture faciale, la joue fixe offre une grande surface coudée et assez enflée, gui parait égaler ou méme surpasser le niveau de la glabelle. Son sillon postérieur est bien margué et plus large gue le sillon occipital, tandisgue son bord postérieur est, au contraire, plus étroit gue Vanneau occipital. La joue mobile ne nous est connue gue par le spécimen fig. 35, gui est un moule externe. Suivant les apparences de cette forme large, cette joue présenterait une assez grande surface, triangulaire, a peu prěs aussi étendue et aussi enflée gue la joue fixe, mais peut-étre moins développée dans la forme longue. Nous voyons gu'elle est bordée par un limbe aplati, notablement moins large gue le limbe frontal. L'angle génal se termine par une pointe peu alongée, gui ne dépasse pas la seconde plevre thoracigue et gui est faiblement divergente. On remarguera gne, dans la forme large, fig. 35, la lar- geur occupée par chacun des lobes latéraux de la téěte est no- tablement plus grande gue celle de la glabelle. Nous ne pou- vons pas indiguer ce rápport dans la forme longue, dont nous ne voyons aucun spécimen aussi complet. Le thorax ne nous est connu gue par le fragment fig. 35, gui permet de compter 10 anneaux sur Vaxe. On voit gue cet axe est notablement moins large gue le lobe latéral partielle- ment conservé. Les anneaux de Vaxe paraissent saillans et séparés par des rainures presgue aussi larges gueux et gui sont représentées par des saillies sur le moule externe figuré. Les plčvres sont presgue rectilignes et trés peu bombées en travers. Leur surface est divisée par un sillon bien margué, gui commence au sillon dorsal et atteint presgue leur extré- mité obtuse et sub-cárrée. (Ce sillon détermine deux bandes a peu prěs égales en surface. La partie interne de chague plěvre n'occupe gue le tiers de Vétendue totale de celle-ci. Le pygidium nous est inconnu; il pourrait se trouver parmi céux gue nous trouvons isolés, comme fig. 48—49. Mais nous n'indiguons cette possibilité gu'avec toute réserve. — 78 — La surface des moules internes et externes gue nous ob- servons, ne présente aucune trace d'ornementation. Guelgues lignes visibles sur les plčvres et parallěles A leur direction, c. a d. normales a Vaxe du corps; nous semblent tre des rides provenant de la compression. Elles n'ont pas été indiguées sur la fig. 35. Dimensions. La longueur de la těte adulte fig. 36, forme tongue, est de 19 mm. tandisgue celle de la forme large fig. 35 ne dépasserait pas 13 mm. y compris le limbe gui mangue. La largeur de celle-ci atteindrait au moins 34 mm. Mais dans la fig. 36, la dimension correspondante serait d'environ 30 mm. en tenant compte des joues mobiles absentes. Rapp. et différ. Les caractěres différentiels de cette forme sont ceux gue nous avons exposés ci-dessus, pour motiver Véta- blissement du sous-genre Bavarilla. Olen. Guembeli. Barr. fig. 14. Nous ne connaissons gue le spécimen figuré, gui con- siste dans une empreinte extérieure et incomplěte. Les sillons dorsaux, gui déterminent la glabelle, sont bien margués et presgue parallěles entr'eux, non seulement sur la partie visible de la téěte, mais encore sur le thorax. La glabelle, tronguée au front, ne nous montre distincte- ment gwune paire de sillons transverses, obligues a 45" — et gui se raccordent par un arc sur Vaxe. Il existe a gauche de la figure une trace indistincte d'une paire antérieure de sillons, gui semblent isolés. La trace du sillon occipital est trěs distincte et transverse, mais étroite. Au contraire, Vanneau occipital est large et aplati. La position des yeux ne peut pas étre observée, et les restes des joues ne suffisent pas pour reconnaitre leurs formes, néé Je ká R L'une des joues isolées, fig. 19—20 pourrait appartenir a cette espěce. Toutes deux sont pourvues d'une longue pointe génale. Nous comptons 11 anneaux sur Vaxe du thorax, gui dimi- nue trěs peu de largeur vers Varriěre. On voit gue les rai- nures gui les séparent, sont trěs étroites et gue Vaxe est peu bombé. Les plevres gui sont partiellement conservées, montrent la trace d'un faible sillon sur leur surface. Leur partie interne parait beaucoup plus courte gue la partie externe, gui se prolonge fortement en s'amincissant graduellement, comme dans certaines espěces de Paradorides, vers V extrémité posté- rieure du corps. Exemple: Parad. spinosus Boeck. sp. (Syst. sa ae: Boh. X. Pl. 135) Le pygidium mangue complétement. Dimensions. Longueur du fragment: 26 mm. Largeur environ 15 mm. Rapp. et différ. Nous distinguons cette espěce par la forme des sillons de la glabelle, figurant un chevron relative- ment étroit, par rapport a Vangle tres ouvert gu'offrent les sillons postérieurs correspondans, sur la glabelle de Olem. fre- guens fig. 15 a 17. Dřailleurs, le nombre des paires de sil- lons dans ces deux especes pourrait étre différent, et nous ne pouvons pas comparer leurs plěvres. Olen. freguens. Barr. fig. 15—16—17—21. Cette espěce ne nous est connue gue par des tětes iso- lées, gui offrent des apparences un peu variables, soit a cause de Váge des individus, soit a cause de la compression subie dans la roche schisteuse. La těte, dans son ensemble, parait etre sémi-circulaire. Le limbe frontal est étroit, mais trěs prononcé, parcegu'il est vo A: déterminé par une rainure tres marguée. Il se relěve obligue- ment, a peu de distance du front de la glabelle. Les sillons dorsaux sont étroits, rectilignes et profonds. Hs convergent plus ou moins, suivant les individus, et parais- sent presgue paralléles dans guelgues uns, comme sur la fig. 15, gui offre la limite extréme, tandisgue la fig. 31 présente la plus grande inclinaison ou limite opposée. D'apres cette variation, la glabelle parait tantót subcarrée, tantót plus ou moins conigue. Dans tous les cas, elle est faiblement bombée en travers et arrondie au front. Elle porte deux paires de sillons latéraux, profonds, mais peu inclinés, et gui s'unissent par leurs extrémités internes, en figurant des arcs concaves vers Vavant. Le sillon occipital offrant une appa- rence semblable, la surface de la glabelle se trouve divisée en bandes A peu prčs égales, transverses et arguées. Le lobe frontal paraít varier en surface suivant les individus, et suivant le sens de la compression subie. L'anneau occipital est large et un peu enflé. La position des yeux se reconnait au droit du sillon po- stérieur de la glabelle, a la distance denviron 2 mm. de celle-ci. Ces organes paraissent peu développés. La joue fixe est conservée sur plusieurs spécimens, comme fig. 15 et présente une surface coudée. Son sillon postérieur est bien margué, mais linéaire. Le bord postérieur trěs étroit, contraste avec la largeur relative de Vanneau occipital. La joue mobile n'a pas été observée en place. Elle pour- rait étre une de celles gue nous trouvons isolées dans la roche fig. 19-20. La surface du moule interne ne conserve aucune trace d'ornementation; mais celle d'un moule externe gui est sous nos yeux, présente de petites inégalités, comparables a une granulation aplatie. Z 8 Dimensions. La longueur de la těte fig. 15, offrant une taille moyenne est de 8 mm. Ia largeur entre les extrémités de la suture faciale est de 15 mm. Rapp. et différ. Ii existe une notable ressemblance entre la těte décrite et celle de Olem. cataractes Salt. (Mem. geol. Surv. III. Pl. 5. fig. 23). Mais Vespěce anglaise se distin- gue: 1. par un plus large intervalle entre le limbe frontal et la glabelle. 2. par la position des yeux beaucoup plus en avant gue dans Vespěce de Bohéme. Olen. ezpectams. Barr. fig. 18. Nous donnons provisoirement ce nom a un fragment uni- gue et isolé, représentant Vextrémité postérieure dun Trilobite, et offrant des apparences analogues a celles de divers Olemus de la Scandinavie, figurés par M. Angelin. L'axe, bien limité par des sillons dorsaux étroits et rec- tilignes, se distingue surtout par son relief tres prédominant au dessus de la surface des lobes latéraux , aplatis. Il est conigue et se termine brusguement A une trěs petite distance du bord postérieur. Sa surface porte 5 articulations, dont la derniěre est un peu longue et saillante comme les autres. Ces articulations paraissent parfaitement soudées ensemble et si Vaxe était seul, on ne pourrait douter gu'il appartient dans toute sa longueur A un pygidium. Mais, cette apparence est un peu contrariée par celle des lobes latéraux, dont chacun porte deux plčvres et deux pointes dans sa partie antérieure. Sur Vun des cůtés, ces plčvres semblent soudées entre elles comme les anneaux de Vaxe, tandisgue sur le cóté opposé, om distingue la division entre les plévres, comme entre celles-ci et la partie postérieure du pygidium. On pourrait eroire, gu'on a sous les yeux un Trilobite en voie de métamorphose, comme notre Arethusinu Komincki, gui nous a fourni Voccasion dob- server de méme des segmens déjA séparés sur Vun des cótés 6 pad) k, du corps et encore soudés avec le pygidium sur le cóté opposé. L'exiguité du fragment gue nous décrivons, semblerait en har- monie avec cette interprétation. Les plěvres, guoigue un peu endommagées, nous montrent un sillon distinct, jusgues vers leur pointe, trés peu saillante au dela du bord du pygidium, et dirigée vers Varriere. Dimensions. Longueur au droit de Vaxe: 3 mm. Lar- geur au bord antérieur: 6 mm. Rapp. et différ. Nous avons déjá mentionné Vanalogie entre ce fragment et le pygidium de divers Olemus de la Scan- dinavie, gui ont été figurés par M. Angelin, sur les Pl. 25 et 26 de la Palaeont. Scandinavica. Nous ferons aussi remarguer, gue ce fragment présente une ressemblance notable avec le pygidium de Angelina Sedgwicki Salt. (Mem. geol. Surv. III. Pl. 7.) Seulement, il est beaucoup plus exigu. Agnost. Bavaricus. Barr. fig. 46—47. Cette espěce ne nous est connue gue par guelgues rares fragmens, gui ne sont pas assez bien conservés, pour gue nous puissions sůrement reconnaitre, s'ils représentent la těte ou bien le pygidium. La forme de ces fragmens est notablement plus longue gue large. Le lobe médian est également alongé et occupe un peu plus du tiers de la largeur. Sur le spécimen fig. 46, on voit, vers le tiers antérieur de ce lobe, gui est un peu coni- gue, un petit sillon transverse, analogue a celui gui existe sur la glabelle de diverses espěces, comme Agn. integer. (Syst. S. de Boh. I. Pl. 49.) Nous avons done figuré ce fragment comme représentant la těte, guoigue nous ne soyons pas bien certain de cette interprétation. © Dans tous les cas, ce lobe médian est déterminé par des sillons dorsaux tres distinets. Les NĚ < SE lobes latéraux forment une zóne génale de largeur uniforme, entourant la glabelle. Le limbe, gui est partiellement conservé sur le contour externe, est tres étroit et aplati. Le spécimen gue nous avons figuré dans la position du pygidium fig. 47, reproduit exactement les memes élémens, et avec les mémes proportions. Seulement, le lobe médian ne nous montre aucune trace du sillon transverse, indigué sur la fig. 46. Le relief de ces fragmens est également prononcé. Ils n'ont conservé aucun vestige d'ornementation, sur le moule interne gue nous observons. Dimensions. © Longueur: 4 mm. Largeur un peu infé- rieure A 3 mm. Rapp. et différ. Par la simplicité de sa structure, cette espece se distingue de la plupart de celles gue nous connais- sons. © Mais nous ne pouvons pas établir une comparáison com- plete, parcegue Agn. Bavaricus ne nous est pas suffisamment connu. Asaph. Wirth. Barr. fig. 22—23—24—25—26—27—28. Cette espěce, de petite taille, est représentée par des fragmens assez nombreux, gui consistent presgue tous dans le pygidium isolé. La forme générale est une ellipse alongée. La těte et le pygidium occupent chacun un peu moins du tiers de la lon- gueur fotale. Ainsi, le thorax est la partie la plus longue du corps, et contribue ainsi A caractériser cette espěce. La těte paraít peu bombée. Elle est arrondie au front et entourée par un limbe plat, gui a une largeur denviron 6* RA 05 3 mm. au droit de la elabelle. Il se retrécit en approchant de Vangle génal, oů il se termine en pointe courte et divergente. Les sillons dorsaux sont faibles, mais distincts, presgue parallěles et un peu argués, en tournant leur convexité vers: Vaxe. La glabelle occupe un tiers de la largeur totale. Elle est alongée, et arrondie en demi-cerele vers Vavant Sa partie médiane paraít un peu plus saillante gue le reste de la sur- face. Mais cette apparence peut résulter de la compression. Nous ne voyons aucune trace de lobation. On distingue cepen- dant Vanneau occipital, d'environ 2 mm. de largeur et déter- miné par un sillon occipital trěs étroit. Les branches de la grande suture paraissent s'unir autour du bord du limbe frontal, comme dans le type As. expansus. Les yeux sont placés a une trěs petite distance de la elabelle, vers le milieu de son étendue. Ils sont petits et noceupent gu'une longueur de 4 mm. Par suite de la posi- tion de ces organes, la joue fixe est trěs étroite. Om distin- gue cependant son sillon postérieur linéaire et son bord posté- rieur peu développé. La joue mobile, portant le limbe plat déja mentionné, offre un angle génal aigu, dont la pointe est tres courte. 8 segmens au thorax. L'axe peu bombé occupé un peu moins de largeur gue les lobes latéraux et il est notablement plus étroit gue la clabelle. Sa largeur diminue faiblement vers Varriěre. Ses anneaux sont tres distincts et séparés par des rainures étroites. Les plevres portent um sillon bien margué, gui détermine deux bandes paralleles presgue égales; mais il ne se prolonge pas au dela de la moitié de leur longueur. Leur partie interne est beaucoup plus courte gue la partie externe, offrant un long biseau aplati et terminé presgue carrément. Le pygidium nous offre des apparences tres diverses, dont nous avons figuré les principales. Nous reconnaissons la forme AA: 0: lonsue sur les fig. 24—25—27, gui peuvent étre comparées a une demi-ellipse. Au contraire, les fig. 23—26—28 nous semblent représenter la forme large, a peu pres sémi-circulaire. Outre :cette différence, apparente aux divers áges, on voit gue les articulations sont tres inégalement marguées sur Vaxe. Sur la fig. 28 nous en distinguons 7, également distribuées sur toute la longueur, tandisgue sur les autres spécimens on ne peut en compter gue 2 a 4; toutes les autres étant obsolětes. Les diverses formes figurées nous offrent d'ailleurs les mémes caractěres, savoir: 1. L'axe occupe une largeur notablement moindre gue celle de chacun des lobes latéraux. 2. Il se ter- mine, ainsi gue les sillons dorsaux, en atteignant le limbe plat gui entoure le pygidium. 3. Ce limbe, analogue a celui gui a été signalé autour de la těte, atteint aussi une largeur de 3 mm. dans les plus grands spécimens, comme fig. 26. 4. Les lobes latéraux sont médiocrement bombés et ils ne présentent aucune trace de segmentation, sur leur surface. Mais, la demi- cóte articulaire est toujours trěs prononcée sur leur bord anté- rieur et accompagnée d'un sillon profond, plus margué gue le sillon correspondant des plčvres thoracigues. La surface des moules externe et interne gue nous ob- servons, parait constamment lisse. Dimensions. La longueur du spécimen fig. 27 est de 45 mm. La largeur du thorax peut étre évaluée a 24 mm. D'aprěs le pygidium fig. 26, on voit gue la longueur de cette partie du corps, dans la forme large, est de 15 mm. comme dans la forme longue fig. 27. Mais la largeur est de 37 mm. dans la premičre et seulement de 21 dans la derničre. Rapp. et difřér. IT/espěce la plus analogue nous parait ětre celle gni a été figurée et décrite par M. Salter, sous le nom de Asaph. affimis. M'Coy. (Mem. geol. Surv. IHL. p. 310, Pl. 8. fig. 15.) Elle se distingue par la petitesse des yeux, placés plus en avant; par les sillons dorsaux rectiligněs sur la těte, et par la largeur plus graude de Vaxe thoracigue. HAS Eb Nous ferons remarguer le contraste cui existe sous le rapport de la taille, de la forme et de Vornementation, entre As. Wirthi et les espěces de la Bohéme, gue nous avons décri- tes sous les noms de As. nobilis et As. ingens. (Sysť. sil. de Boh. I. Pl. 31—32—33.) Lichas promulus. Barr. fig. 34. Le pygidium unigue et tres petit, auguel nous donnons ce nom, présente les caractěres tres distincts du genre auguel nous Vassocions. Sa forme est subtriangulaire et sa surface trěs aplatie. L'axe, occupant environ le guart de la largeur, ne permet pas de compter ses articulations effacées. Il s'étend, sous une appáarence conigue, jusgues vers le tiers de la lon- gueur totale et a partir de ce point, il se prolonge par une aréte saillante, étroite, jusgu'au contour postérieur, sur leguel il figure le sommet du triangle. Les lobes latéraux, tres plats et sans limbe, montrent chacun, dans leur partie antérieure, deux cótes ou segmens trěs distincts, comme nous les voyons habituellement dans les espěces de ce genre. Chacun de ces segmens porte une rai- nure et il se prolonge par une petite pointe au dela du con- tour latéral. Ils occupent ensemble environ la moitié de la surface. II ny a aucune trace ďornementation sur le moule interne, ni sur le moule externe gue nous observons. Dimensions. Longueur: 5 mm. Largeur au bord anté- rieur: 8 mm. Rapp. et différ. Nous ne conmnaissons aucune forme, gui puisse tre comparée a celle gue nous décrivons. MeKC OLMA Galym. Tristam. Brongn. Var. Bavarica. Barr. fig. 41. D'apres les apparences du spécimen unigue observé, nous devons le rapporter a Vespěce bien connue, gui porte ce nom et gui parait elle-méme un peu variable, suivant les contrées oů elle se trouve et aussi dapres Vétat de conservation des individus. Nous ferons cependant remarguer les différences gui pourraient contribuer a rendre la forme de Baviěre indépen- dante, lorsgu'on parviendra a observer des individus complets. 1. Le lobe palpébral, gue nous voyons bien conservé, sembie indiguer un oeil plus grand gue celui, dont nous trou- vons la trace sur nos spécimens de France et d'Espagne, máis sans ce lobe, gui est ordinairement détruit. 2. Les sillons latéraux de la glabelle sont moins larges et moins profonds, dans la těte gue nous figurons, gůe dans celles des spécimens étrangers. Voir la figure donnée par M. de Verneuil et par nous. (Géol. d Almaden. (Bull. Sér. 2. XII. Pl. 25. fig. 3.) Sur cette figure, on a omis les sillons antérieurs de la glabelle, gui sont visibles sur une téte de la méme localité, gue nous avons sous les yeux en ce moment. Sauf ces deux différences, peut-étre locales, la těte figu- rée fig. 41 ne saurait étre distinguée de celle de Calym. Tristami, ordinairement tres incomplete et plus ou moins čomprimée. Nous rappelons, gue la figure donnée par M. le Prof. Burmeister a été inexactement complétée par Vartiste, gui a placé aussi les yeux beaucoup trop en avant. (Orgam. d. Trilob. Pl. 2. fig. 7.) Dimensions. Longueur: 13 mm. Largeur a Varričre: 23 mm. PEN SR Rapp. et différ. On remarguera Vanalogie gui existe entre Calym. Tristami et les formes gue nous nommons Bavarilla, fig. 35 a 38. Mais, la lobation de la glabelle suffit pour distin- guer ces derniěres, dont le limbe frontal est aussi beaucoup plus prononcé. Cheirur. gracilis. Barr. : fig. 42—44? Le spécimen dont nous figurons Vempreinte externe, ne nous permet pas dobserver en détail chacun des élémens du corps. Nous voyons gue ia glabelle est alongée et figure un tra- pěze, dont le bord frontal et le bord occipital sont parallěles. Les deux autres cótés, formés par les sillons dorsaux, sont également rectilignes et faiblement convergens vers Vavant. Nous distinguons trois paires de sillons latéraux, éguidistans, obli- gues, et pénétrant de chague cóté sur un tiers de la largeur de la glabelle. Les lobes gu'ils déterminent sont égaux et le lobe frontal parait peu développé. I'anneau et le sillon occi- pital sont linéaires et peu distinets. Nous observons sur la joue fixe la trace des scerobicules, gui caractérisent habituelle- ment les espěces de ce genre. Mais leur exiguité n'a pas permis de les figurer. Nous comptons 11 segmens thoracigues, gui sont divisés en deux parties par une brisure. L'axe est aussi large gue les lobes latéraux. © Les plěvres sont étroites et se terminent par une pointe effilée, arguée vers Varriěre. Elles offrent une forme analogue a celle de notre CČheir. tumescens. (Syst. sil. de Boh. I. Pl. 40. fig. 16.) Le pygidium porte 4 articulations sur Vaxe et autant de cótes sur chacun des lobes latéraux. Chague cóte se termine par une pointe distincte, sur le contour extérieur. L 0 Nous avons figuré deux pygidiums isolés fig. 43—44. On remarguera gue leur forme, semblable au premier aspect, est cependant différente, en ce gue celui de la fig. 43 ne présente gue 3 pointes de chague cóté, tandisgu'il en existe 4 tres distinc- tes sur le spécimen de la fig. 44. D'aprěs cette circonstance, nous pensons gue ce dernier peut appartenir a un individu de Cheir. gracilis, plus développé gue celni gue nous figurons et gue nous venons de décrire. Dimensions. Longueur du spécimen fig. 42: environ 18 mm. Largeur approximative: 10 mm. Rapp. et différ. La forme alongée de la glabelle nous parait distinguer cette espěce de celle gue nous décrivons sous le nom de Cheir. diseretus fig. 45. Nous voyons, aussi les trois lobes du thorax égaux en largeur dans la premiěre forme, tandisgue nous devons les supposer tres inégaux dans la seconde, d'apres les apparences de la těte figurée. Cheirur. discretus. Barr. fig. 45—43? La těte fig. 45, A laguelle nous donnons ce nom, est représentée par le seul spécimen figuré. Elle est remarguable par la prédominance de la largeur sur la longueur. Les sillons dorsaux étroits, mais pro fonds et rectilignes convergent faiblement vers Vavant, oů ils s'unissent par une ligne transverse, presgue droite, un peu concave vers lex- térieur. La glabelle figure un trapěze, dont les cótés paralleles sont le bord frontal et le bord occipital. Elle est trěs peu bombée et beaucoup moins large gue chacune des joues fixes. Elle offre trois paires de sillons latéraux, faiblement obligues, rectilignes et laissant un tiers de la largeur correspondante entre leurs extrémités internes. Comme ils sont a peu prěs poč 91 O également espacés, les lobes gu'ils déterminent entre eux sont presgue égaux. Mais, le lobe postérieur est un peu plus dilaté gue les deux autres. Le lobe frontal occupe une plus grande longueur et figure un trapeze aplati et transverse. Le sillon occipital est tres margué, mais tres étroit. Au droit de Vaxe, il est un peu convexe vers Vavant, comme Van- neau occipital, dont la largeur est presgue filiforme. ' La position des yeux ne peut pas étre sůrement observée. Cependant, on reconnait gu'ils sont placés a une grande distance de la glabelle, a peu pres au droit de ses sillons antérieurs. La joue fixe figure un triangle dont la surface est presgue éguivalente a celle de la glabelie. Son sillon postérieur et son bord postérieur sont tres distincts et un peu plus larges gue le sillon et Vanneau occipital. La joue mobile mangue. Dimensions. Longueur approximative: 7 mm. Largeur, sans les joues mobiles: 24 mm. Rapp. et différ. Nous ne connaissons aucune espěce gui offre des apparences analogues. © Elle nous semble distincte de celle gue nous décrivons sous le nom de Úhežr. gracilis, et dans laguelle nous voyons les trois lobes du corps A peu-prěs égaux en largeur. Nous ne pouvons distinguer sůrement a laguelle de ces deux espěces appartiennent les pygidiums iso- lés, fig. 43 et 44.. Cependant, il est vraisemblable gue le se- cond doit tre attribué Cheir. gracilis, a cause des 4 pointes gu'il présente de chague cóté et ainsi, le pygidium fig. 43 devrait étre associé provisoirement a la těte gue nous nom- mons CČheřr. discretus. Trilob. praevalems. Barr. fig. 39. Le fragment, auguel nous donnons ce nom, semble appar- tenir A une espěce, gui prédominait par sa taille parmi toutes KOS 8 M celles dont nous connaissons les vestiges aux environs de Hof. La glabelle aplatie et incomplete rappěle assez bien les appa- rences de divers Conocephalites; car elle est un peu conigue, tronguée au front et elle permet de reconnaitre la trace de trois paires de sillons latéraux, linéaires, obligues, pénétrant sur un tiers de la largeur. Mais, comme nous ne pouvons pas observer le cours de la suture faciale, nous devons nous abste- nir de déterminer la nature générigue. Au devant de la glabelle, on voit une rainure transverse, fortement marguée et dont la largeur dépasse un mm. Cette rainure longe le limbe frontal, saillant, large de 2 mm. et rec- tiligne, dont le contour externe peut n'étre pas intact. La joue fixe parait tres étendue, ďapres le fragment gui reste attaché a la glabelle. Nous ne voyons pas nettement la trace des yeux, gui pourraient ne pas exister. P La surface du moule interne observé est compléte- ment lisse. : Dimensions. Longueur du fragment: 20 mm. Largeur de la glabelle: 20 mm. Rapp. et différ. Nous figurons, fig. 54, un autre frag- ment, gui semble appartenir a Vaxe dun Trilobite de grande taille. Cette circonstance tendrait a faire supposer, gu'il peut étre en relation avec la téte gue nous venons d'esguisser. Cependant, comme la těte est complétement lisse, tandisgue le moule interne de Vaxe présente la trace d'une forte granula- tion, nous ne croyons pas pouvoir les réunir dans une seule espěce, sans de plus amples documens. Trilob. corpulentus. Barr. fie. 54. Nous ne connaissons gue le fragment figuré, représentant une partie de Vaxe, soit du thorax, soit du pygidium. On 4D distingue 3 anneaux et la trace de 2 autres. Ils sont séparés par des rainures relativement plus étroites, mais gui s'élargis- sent notablement dans leur partie médiane, aux dépens des an- neaux. Ceux-ci offrent, au maximum, une largeur de 7 mm. La surface des anneaux est ornée d'une forte granulation, sur le moule interne gue nous observons, tandisgnue les rainu- res sont lisses. Dimensions. Longueur du fragment: 24 mm. La lar- geur de Vaxe, au droit du premier anneau, parait étre denvi- ron 28 mm. La largeur correspondante du Trilobite pourrait done étre de 84 mm. en supposant ses trois lobes égaux. Cette dimension indigue une espěce de grande taille. Mais, nous ferons observer, gue le fragment en guestion pourrait appar- tenir A un Crustacé dďune famille non trilobitigue. Trilob. V. fig. 48. Le pygidium isolé, gue nous désignons par cette indica- tion provisoire, n'est représenté gue par une empreinte externe, de forme sémi-circulaire. L'axe, moyennement saillant, montre 7 articulations distinc- tes, dont la derničre occupe presgue un guart de la longueur totale. La largeur de cet axe est notablement moindre gue celle de chacun des lobes latéraux. Om distingue sur chacun de ceux-ci 3 A 4 cótes, non compris la demi-cóte articulaire. II reste encore sur sa surface vers Varričre, comme sur Vaxe, un espace sans trace de segmentation. Les cótes s'effacent en atteignant le limbe aplati, gui entoure ce pygidium, sur une largeur denviron %,„ mm. La surface présente des rides trěs fines, gu'on pourrait prendre pour des stries; mais nous les voyons: sétendre obli- guement a travers toute la surface, ce gui nous indigue gu'elles 9 doivent leur origine a la compression. Elles ne soat pas figu- rées a cause de leur finesse. Dimensions. Longueur sur Vaxe: 6 mm. Largeur au bord antérieur: 14 mm. Rapp. et différ. Ce pygidium se distingue de celui gui est représenté fig. 49 par les proportions différentes de Vaxe et des lobes latéraux. Trilob. X. fig. 49. Nous n'avons sous les yeux gu'un seul exemplaire du pygidium isolé, gue nous désignons ainsi, provisoirement. Sa forme est semi-circulaire et entourée dun limbe plat, dont la largeur est d'environ */, mm. L'axe est bombé en demi-cercle et il occupe presgue un tiers de la largeur totale. On distingue 2 articulations bien marguées sur sa partie antérieure, outre le genou articulaire. Chacun des lobes latéraux montre une semblable segmentation sur le moule interne gue nous observons. II est vraisemblable, gue la surface du test présente un plus grand nombre de seg- mens, dont nous apercevons guelgues traces. Il ne reste aucun vestige d'ornementation. Dimensions. Longueur sur Vaxe: 6 mm. Largeur au bord antérieur: 12 mm. Rapp. et différ. Le largeur de Vaxe distingue cette forme de celles gui sont représentées fig. 48 et fig. 50. Trilob. Y. fig. 50. Ce pygidium, de tres petite taille, est un peu alongé, de maničre a figurer une demi-ellipse, gui contraste avec Vappa- AKO vy, rek rence sémi-circulaire des deux autres fragmens fig. 48—49. Sa surface est aussi beaucoup plus bombée en travers. Vřaxe, saillant en demi-cercle, occupe au moins un tiers de la largeur totale. II montre 6 a 7 articulations, non com- pris le genou articulaire. Les deux derniěres sont moins distinc- tes gue les autres, et Vextrémité est peu éloignée du contour externe. Les lobes latéraux n'ont conservé aucune trace de segmentation, sur le moule interne due nous observons. Is sont bombés dans le voisinage de Vaxe et leur surface s'incline assez rapidement vers le bord, gui tend a former un limbe étroit et horizontal. II n'existe aucčun vestige d'ornementation. Dimensions. Longueur au droit de Vaxe: 3 mm. Lar- geur au bord antérieur: 4 mm. Rapp. et différ. Les élémens de ce pygidium contrastent presgue tous avec ceux des autres formes figurées, fig. 48, 49, 51. Trilob. Z. fig. 51. Nous ne connaissons gu'un seul exemplaire de ce pygi- dium, gui se distingue de tous ceux gue nous venons de décrire, non seulement par Vexiguité de ses proportions, mais encore par ses apparences particuliěres. L'ensemble de la forme figure une demi-ellipse. L'axe est bien distinct et saillant, mais trěs étroit et il oceupe envi- ron un cinguičme de la largeur totale. Son extrémité posté- rieure étant un peu endommagée, nous ne pouvons pas exacte- ment mesurer sa longueur, gui ne semble guěre dépasser la moitié de celle du pygidium. Sa surface ne présente gue des traces danneaux, gui sont trop marguées sur la figure. Š S NÍ i ia PBRCTÉ o ( unu Les lobes latéraux sont faiblement bombés et ne sont pas entourés par un limbe distinet. Ils présentent a peine des vestiges de segmentation, comme Vaxe. Nous n'apercevons aucune trace dornementation, sur le moule interne gue nous observons. Dimensions. Longueur suivant Vaxe: 2 mm. Largeur vers le bord antérieur: 3 mm. Hypostómes solés. fig. 52—3583. Nous avons sous les yeux plusieurs fragmens, gui repré- sentent des hypostómes isolés. Mais, comme ils sont presgue tous mal conservés, nous nous bornons a figurer les deux plus distincts. L'un et Vautre nous paraissent appartenir a des espěces de Conocephalites, sans gu'il nous soit permis de désigner cha- cune d'elles en particulier. On remarguera gue ces deux hypostómes, guoigue trés analogues par leur conformation, peuvent étre aisément distin- gués un de Vautre. La fig. 52 montre une forme relativement plus alongée, abstraction faite de ses dimensions beaucoup plus grandes. Ses ailes, ou appendices latéraux sont trěs développés et figu- rent un limbe plat, concentrigue au corps central jusgues vers le milieu de la longueur totale. Les bords latéraux sont rudi- mentaires, tandisgue le bord postérieur ou buccal est trěs pro- longé et terminé par un pan coupé. La surface est iisse. Cet hypostóme est fortement bombé en travers. Sa lon- gueur est de 11 mm. et sa plus grande largeur de 10 mm. a Vextrémité des ailes. dy poě La fig. 53 présente une forme moins alongée. Les aíles sont peu développées et divergentes. Les bords latéraux sont distinets et le bord buccal est étroit. On voit sur le corps central deux impressions symétriguement placées, gui figurent un faible étranglement, un peu au delá du milieu de sa lon- gueur. La surface est fortement bombée en travers. Elle ne porte aucune trace d'ornementation. La longueur totale est de 4 mm. La largeur au droit des ailes est de 5 mm. Annelides. Serpulit? Hofemsis. Barr. fig. 55. Le moule interne auguel nous donnons ce nom provisoire est alongé et tres aplati. I peut etre comparé, sous ces rap- ports, avec une remarguable Serpule de la faune seconde de la Bohéme, gui n'a pas été encore figurée, et gue nous nom- mons Serpul. Bohemicus. Ce fossile appartient a notre bande des schistes gris-jaunátres d 5. Cependant, nous observons sur le moule décrit une série de bandes égales, longitudinales, ayant une largeur d'environ un mm. vers le petit bout du fossile. Cette apparence le distin- gue des serpules siluriennes gue nous connaissons. En outre, la surface du moule offre de petites rides obligues, gui parais- sent devoir leur origine A la compression. La section transverse figure une ellipse tres aplatie. On remargne, le long du moule interne, de chagne cóté, la trace du test, gui offre une épaisseur d'environ 1 mm. Cette apparence s'accorde avec celle gue présente le test de beau- coup de Serpules et notamment de celle gue nous venons de okná MY ZM 708 citer. Au contraire, le test des Hyoliťhes est tres mince, en général, et d'apres cette considération nous navons pas cru devoir rapporter le fossile egui nous occupe A ce dernier genre, malgré guelgues analogies de la forme extérieure. Dimensions. Longueur du fragment: 64 mm. Largeur au petit bout: 7 mm. La largeur est de 13 mm. vers le milieu de la longueur, mais, au delá de ce point, elle ne peut pas étre exactement mesurée, a cause des brisures, Ptéropodes. Hyolith. omperfectus. Barr. fig. 56. Nous ne connaissons gue le spécimen figuré, gui consiste dans un moule interne, et dont on voit la grande face tron- guée. La faible convergence des deux cótés de cette face indigue une coguille notablement alongée. (Úette face est ter- minée vers le bas par une ligne transverse, assez nette, gui parait représenter le bord de Vouverture, mais gui a été négli- gée par le dessinateur. Nous ne trouvons aucune trace dor- nementation, sur le moule interne gue nous observons. Nous ferons remarguer, due la section transverse de ce fossile, gu'on peut tres bien distinguer dans la roche, n'a pas conservé la forme symétrigue, sub-triangulaire, gui existe ordi- nairement dans ce genre. On peut supposer, gwelle a été déformée par la compression. Om pourrait aussi penser, gue ce fossile est le moule interne d'une grande Serpule, comme celle gue nous représentons fig. 55. Dimensions. ILoongueur du fragment: 14 mm. Largeur a la base: 11 mm. A0, 2 Hyolith. Hofemsis. Barr. le. 57. 1862. Pugiunc. prímus. Barr. Bull. Soc. géol. de France. Sér. 2. XX. p. 480. Nous avons cru dabord, gue cette forme était identigue avec Vune de celles gui caractérisent la faune primordiale de la Bohéme. Mais, de nouveaux spécimens nous ont permis de constater, gu'en réalité, Vespěce de Hof est indépendante, bien gue nous ne puissions pas observer la coguille entičre. Le fragment figuré est le moins incomplet de tous ceux gue nous connaissons, et il a été grossi deux fois pour mon- trer, au moins, les principales stries gui ornent la surface du moule interne comme du moule externe. (Čes stries étant lon- gitudinales, rappělent par leur disposition celles gui ornent notre Hyol. primus. (Syst. sil. de Boh. III. Pl. 10—11.) Mais, nous voyons sur un autre fragment non figuré, la trace de stries transverses tres fines, gui n'existent pas dans Vespěce de la Bohéme. Cette circonstance a dů nous faire abandonner notre premičre détermination. Comme tous les fragmens sont écrasés, il est impossible d'observer tous les caractěres de cette espěce. Nous recon- naissons cependant la forme de la section transverse, gui parait symétrigue, et sub-triangulaire d'une maničre plus prononcée, dans un fragment non figuré. I'angle au sommet est tres arrondi. Dimensions. Le spécimen figuré, gui est trongué au petit bout, conserve une longueur de 8 mm. Sa largeur au bas ne dépasse pas 3 mm. mais la surface est altérée par la pression. Opercules isolés, de Hyolithes. fig. 58—59. Nous considérons comme deux opercules isolés de Hyo- lithes, les deux empreintes figurées, gui offrent une forme tri- angulaire, comme les opercules de nos espěces de la Bohéme. RĚ:1 A On reconnait, au premier coup doeil, gue ces deux for- mes sont différentes par leurs contours. La fig. 58 est arrondie en demi-cerele, a Vextérieur, mais elle présente un corps central triangulaire, entouré par une rainure tres marguée. La surface est lisse. La fig. 59 se distingue, au contraire, par son apparence triangulaire, presgue éguilatérale. Elle montre, sur chague bord latéral de ce triangle, un limbe déterminé par une petite rainure. Le cóté basal ne porte aucun limbe. Le corps cen- tral est divisé par une ligne creuse, joignant le sommet avec le milieu de la base. La surface de cette partie centrale est couverte de petites cavités serrées, ou scrobicules. Dimensions. Le plus grand diamětre de ces fossiles ne dépasse pas 3 mm. Brachiopodes. Orthis. Bavarica. Barr. fig. 76. Cette espěce tres rare n'est représentée gue par deux spécimens, réduits A une seule valve et dont nous avons figuré le moins imparfait. On voit gu'il a été déformé par la com- pression, mais on reconnait gu'il représente la valve ventrale, dont le crochet parait notablement aigu et saillant, sans doute par suite de la déformation subie. Cette valve montre un sinus a peine indigué et presgue sans profondeur, mais assez large sur le contour frontal. La surface est ornée de stries longi- tudinales saillantes, serrées, dont la plupart aboutissent au crochet, mais guelguesunes sont bifurguées dans leur étendue. On voit la trace de guelgues stries concentrigues. Dimensions. Longueur: 14 mm. Largeur, un peu réduite par la compression: 9 mm. 1* = == je: Ling. Bavarica. Barr. fig. 62. Cette coguille, relativement large, ne peut étre décrite gue daprčs ses apparences extérieures, gui ne nous permet- tent pas de reconnaitre, d'une maniěre définitive, si elle appar- tient a Vancien genre Lingula, ou bien A Vun des genres voi- sins, récemment distingués par les noms: Lingulella Salt. et Obolella Bill. et gui sont caractérisés par les combinaisons diverses des impressions musculaires. L'ancsle au sommet est un peu moindre gu'un angle droit. Les lignes latérales gui le forment, se prolongent jusgue vers le milieu de la longueur. A partir de leur extrémité, le con= tour de la coguille est arrondi, a peu-pres en demi-cercle. La surface est aplatie. Le test, conservé seulement prés du cro- chet, a une épaisseur denviron '/,„ mm. Il présente des stries concentrigues, un peu irréguličrement espacées, et gui se repro- duisent sur le moule interne. On reconnaít aussi la trace de stries longitudinales, sur le fragment du test, gue nous avons mentionné. Dimensions. Longueur: 17 mm. Largeur au milieu de la coguille: 16 mm. Rapp. et différ. La forme de cette coguille est presgue identigue avec celle de Vespěce silurienne d'Angleterre, nom- mée initialement Lingula plumbea par M. Salter (IMem. geol. Surv. III. Pl. 11. B. fig. 10) et plus tard décrite par ce savant, comme Obolella plumbea. (Ibid. p. 394.) Mais, nous ne voy- ons sur le fossile gui nous occupe, aucune trace des impres- sions musculaires, gui ont donné lieu a cette transposition d'un a genre a Vautre. Nous ferons remarguer, gue Vespěce Anglaise appartient au groupe du Ilandeilo inférieur, constituant une transition entre les faunes primordiale et seconde, comme les schistes de Hof. i : 4 E — 101 — Lingula Wirth. Barr. fig. 63. Cette coguille, relativement alongée, ne nous est connue gue par ses apparences extérieures, constantes sur plusieurs spécimens, á Vétat de moule interne. L'angle au sommet est notablement moindre gw'un angle droit, mais la pointe du crochet est émoussée et un peu arron- die. Les lignes latérales se prolongent jusgues vers le tiers de la longueur, et ensuite deviennent presgue parallěles jus- gu'au contour frontal, formé par un arc peu convexe, avec leguel elles sont largement raccordées. La surface est nota- blement bombée en travers. Elle présente des rides irrégu- ličres, concentrigues aux contours extérieurs. Elles sont plus prononcées sur le spécimen figuré gue sur les autres, guoigue trěs apparentes sur tous. Le test n'est conservé sur aucun deux. Dimensions. Longueur: 15 mm. Largeur vers le milieu de la coguille: 9 mm. Rapp. et différ. La forme la plus rapprochée est Long. Ramsayi Salt. (Siluria. 1867. p. 51. fig. 20.) Elle appartient a Vétage de Llandeilo c. A d. A Vune des premičres phases de la faune seconde. Lingula humaillima. Barr. fig. 70. Nous ne connaissons gue le spécimen figuré, gui est trěs petit, ovale et tres aplati. Ces apparences ne permettent de Videntifier avec aucune des autres espěces décrites. Dimensions. Longueur: 5 mm. Largeur: 3.50 mm. — 102 — Lingula cedems. Barr. fig. 66. Cette coguille ayant été un peu déformée par la compres- slon, nous ne pouvons pas bien distinguer sa forme exacte et naturelle. Nous reconnaissons cependant, due son ensemble est alongé; gue la partie angulaire auprés du crochet est rela- tivement courte; gue la partie centrale est limitée par des bords a peu-prés parallěles et gue le front figure un are peu convexe. La surface du moule interne conserve la trace de stries concentrigues .assez fortes, entre lesguelles nous distinguons Wautres stries beaucoup plus fines, avant la méme direction. On voit aussi la trace de guelgues stries longitudinales, peu marguées. Dimensions. Longueur: 18. mm. Largeur vers le milieu de la coguille: 12 mm. Rapp. et différ. On pourrait comparer cette forme a celles de Limgulella Davisť M'Coy, plus ou moins défigurées par la compression et gue M. Salter a figurées. (Mem. geol. Surv. TIE PIZ jia 12) Lingula *mchoans. Barr. fig. 74—75. Nous réunissons sous ce nom plusieurs coguilles tres petites, dWapparence arrondie, mais plus 0u moins alongées, gui pourraient cependant ne représenter gue le premier Age d'une autre espěce. Ces coguilles tres aplaties, nous montrent une ou deux rainures concentrigues au contour externe. Celle gui est représentée fig. 74 -porte en outre, sur le milieu, une faible rainure longitudinale gui sSétend sur presgue toute sa longueur. Dimensions. Longueur 2 mm. Largeur “/„ mm. sur le spécimen lig. 74. PAVEL 98V 92 7, 0 9 7 0 ka oko „M ř — 103 — Lingula? signata. Barr. fig. 73— Cette petite coguille, représentée par un seul spécimen, offre des apparences gui nous laissent dans le doute sur sa nature générigue. La forme est un peu ovalaire. Le gros bout a té dessiné vers le haut de la figure, et le petit bout vers le bas. La surface est plus fortement bombée en travers gue dans la plupart des Lingules. La partie du test gui avoisine le gros bout étant enlevée, nous voyons dans Vintérieur deux petites impressions, un peu alongées, et parallěles a Vaxe. L'une delles est moins distincte gue. Vautre, gui a guidé le dessinateur. Sur la moitié inférieure de la figure, on voit une rainure longitudinale, tres marguée, gui rappěle la perforation des Discima, mais gui nest pas réellement perforée. C'est ce gue nous constatons par la continuité du test; sur toute la surface de cette dépression. L'aspect du test est corné, sans ornemens. Dimensions. Longueur: 2,50 mm. Largeur, prěs du gros bout: 2 mm. Discina varians. Barr. fig. 71. La forme de cette espěce est toujours alongée, mais dans des proportions un peu variables selon les individus. La surface est faiblement bombée. Le sommet est un peu au dela du centre de la figure, gui est une ellipse, légěrement tronguée au petit bout voisin de la perforation. Celle-ci est E hálotesé linéaire et n'atteint pas la longueur de 1 mm. Les fragmens du test, gui restent, présentent des traces de stries fines, con- centrigues. La valve imperforée n'a pas été observée, : Dimensions. Longueur: 6 mm. Largeur: 5 mm. Discina contraria. Barr. fig. 72. Cette forme, notablement transverse, contraste avec la précédente, gui est alongée. Elle figure aussi une ellipse, mais celle-ci est tronguée sur le grand cóté. La coguille noffre gu'un faible bombement. Le sommet est placé un peu au dela du centre, en allant vers le bord trongué. A partir du sommet, la surface figure un plan incliné jusgu'au contour. La perforation -est linéaire et tres courte. Elle est visible sur la valve fig. 69, mais le dessinateur ne Va pas assez indiguée. La valve imperforée est représentée par la fig. 72, ďaprés une empreinte externe. Le test, conservé en partie, présente des stries concentrigues trěs marguées et inégalement espacées. Dimensions. © Diamětre longitudinal: 6 mm. diamětre transverse: 9 mm. Obolus? palliatus. Barr. fig. 64—65. Nous ne connaissons gue la surface extérieure de cette coguille et il nous est impossible de déterminer exactement le genre auguel elle appartient. © Nous la rapportons done provisoirement au genre Odolus. La forme est transverse, mais a un degré plus ou moins prononcé suivant les spécimens. Dans tous, le crochet est P PV A P poutí hnně — 105 — obtus et presgue effacé, mais la moitié de la coguille gui Vavoisine, est beaucoup moins arrondie gue le contour frontal et elle présente un aspect triangulaire, au lieu ďun demi- cercle. La surface est tres aplatie, et son principal bombe- ment se trouve pres du crochet. Le test, conservé sur le spécimen fig. 64 est transformé en une substance charbonneuse, comme celui des Lčngula et Discina de la méme localité. II est orné de stries concentrigues, assez fines, subréguličres. gui tendent a se grouper par bandes, plus marguées sur la spécimen fig. 65. Dimensions. La longueur est de 13 mm. dans les deux exemplaires. La largeur est de 16 mm. fig. 64 et de 18 mm. fig. 65, vers le milieu de la longueur. Obolus? mínor. Barr. fe. 67. Nous ne connaissons gue Vempreinte figurée. Elle offre une apparence différente de celle des coguilles fig. 64—65, principalement a cause de Vexistence d'un crochet bien margué et aussi a cause de la forme plutót alongée gue transverse de la valve connue. La surface est ornée de stries concen- trigues, assez serrées et réguliérement espacées. L' absence de tout autre caractěre ne nous permet pas dassigner a ce fossile un genre certain. |wÁ Dimensions. Longueur: 7 mm. Largeur: 7 mm. Genre? sp. nebulosa. Barr. fig. 69. Nous ne connaissons gue la valve figurée, offrant une forme transverse, elliptigue, trongnée sur le grand cóté, suivant une ligne d'environ 4 mm. détendue, sans aucune saillie d'un cro- — 106 — chet. Le moule interne présente les apparences indiguées, mais moins fortement prononcées gue sur la figure, excepté la rai- nure concentrigue au contour, gui est tres marguée. La surface de cette valve est entierement plate et semble méme un peu concave. Les fragmens du test gui existent pres du bord, sont charbonneux comme dans les Limgula et Discina de la měme localité. Ils montrent la trace de stries con- centrigues. Dimensions.. Longueur: 6 mm. Largeur: 9 mm. Crinoides. Cystidea Bavarica. Barr. fig. 60—61. Nous ne connaissons gue les deux plaguettes figurées, dapres lesguelles il serait hazardeux de donner un nom géné- rigue A cette espěce. Chacune de ces plaguettes présente la méme ornementa- tion; Vune est un moule interne, (fig. 60) et Vautre est un moule externe, (fig. 61). Leur forme est celle d'un hexagone un peu alongé. Les diagonales de cet hexagone sont en relief et divisent la surface en 6 parties triangulaires. Dans chague partie, il existe une série de stries serrées, figurant les deux branches d'un angle, dont lé sommet est dirigé vers le centre de la plaguette. Ces stries sont saillantes et trés marguées. Dimensions. Longueur d'une plaguette: 9 mm. Lar- = SeuT5 MS v : - heat oo von Šk Fig. © oo o "Z 8. a 10. 16 95. + — 107 — Explication des Figures. Genre Conocephalites. Zenker. Con. Bavaricus. Barr. Těte dépourvue des joues mobiles. Con. Muensteri. Barr. Thorax avec guelgnes restes de la těte et du pygidium. „ Con. Geimitzi. Barr. Těte de la plus grande taille connue. Les joues mobiles manguent. Id. Tétes de diverse taille, privées de leurs joues mobiles. jÁ ja. Fragment du moule externe, grossi, pour montrer la granulation, ď'aprěs le spécimen fig. 6. Con. Wůrthi. Barr. Těte dépourvue de ses joues mobiles. Con? problematicus. Barr. Pygidium isolé. Con. guaesitus. Barr. Pygidium isolé, représenté par cing spécimens offrant des apparences diverses, par suite de la compression subie. Con. innotatus. Barr. Fragment de la těte et du thorax. Id. 'Těte isolée, avec la joue mobile. Id. Těte et fragment du thorax. Con. extremus. Barr. Těte isolée, dépourvue de ses joues mobiles. Con. defieiens. Barr. Fragment du thorax. Con. diserepams. Barr. Těte isolée, conservant ses joues mobiles, Sous-genre Bavarilla. Barr. Bavar. Hofensis. Barr. Moule externe représentant la plus grande partie de la těte et du thorax. 49, 44. 45. 48. — 108 — Id. Těte isolée, de grande taille, mais privée de ses joues mobiles. id. Těte isolée, de taille moyenne et sans joues mobiles. Id. Těte de la plus petite taille connue et incomplěte. Genre Olenus. Dalman. 01. Guembeli. Barr. Moule externe, représentant la majeure partie de la těte et du thorax. 01. freguens. Barr. Těte isolée, de grande taille, mais sans joues mobiles. - pra Tětes isolées, de moindre taille et également incomplětes. Id. Těte isolée de la plus grande taille connue et un peu défor- mée par la compression. R 01? expectans. Barr. Pygidium isolé, grossi. « |Joues mobiles isolées, gui paraissent appartenir aux espěces du 20. genre Olenus. Genre Asaphus. Brongniart. As. Wirthi. Barr. Těte isolée, de petite taille et privée des joues mobiles. Id. Pygidium isolé, de petite taille. p Pygidiums isolés, de taille diverse, et dont Vaxe montre peu d'anneaux. Id. Spécimen presgue complet, montrant S segmens thoracigues. Id. Pygidium isolé, dont Vaxe est segmenté sur toute sa longueur. Genre Lichas. Dalman. „ Lich. primulus. Barr. Pygidium isolé. Genre Cheirurus. Beyrich. Cheir. gracilis. Barr. Moule externe, représentant un spécimen presgue entier, mais un peu indistinct. Pygidium isolé, attribué A la méme espěce. N. B. Sur guelgues exemplaires de la planche, le chiffre 14 a été éerit par erreur, au lieu de 44. x Cheir. diseretus. Barr. 'Věte isolée, privée de ses joues mobiles. Pygidium isolé, attribué provisoirement A la méme espěce, 3 4 Ě 3 3 < ž == Fig. Genre indéterminé. 89.. Trilod. praevalens. Barr. Fragment de la téte, sans joues mobiles. 54. | Trilob. corpulentus. Barr. Fragment de Vaxe du thorax ou du pygidium. 48. Trilob. V. Moule externe ďun pygidium isolé, 49. Trilob. X. . E ž ; Kona internes, représentant diverses formes de 50.. Trilob. Y. = : : : Z Pygidium gui ne peuvent tre exactement déterminées. bl. Trilob. Z. 52. | Hypostómes isolés, appartenant probablement a des espěces du 53. | genre Conocephalites. Genre Agnostus. Brongniart. 46. 47 Vám. Bavaricus. Barr. Fragmens isolés. Genre Serpulites? Linn. 55. Serpul? Hofensis. Barr. Moule interne incomplet. Genre Hyolithes. Eichwald. 56.. Hyol. imperfectus. Barr. Fragment du moule interne. 57. Hyol. Hofensis. Barr. Spécimen grossi, montrant en partie le moule interne et aussi le moule externe. 58. a | Operenles isolés de Hryolithes. » Genre Lingula. Bruguiere. 62, Ling. Bavarica. Barr. 63. Ling. Wirtlhi. Barr. 66.. Ling. cedens. Barr. 70. Ling. humillima. Barr. 73.. Ling. stgnata. Barr. 74. 75 j Ling. inchoams. Barr. Genre Obolus ? Eichwald. 64. G5, | Obol. palliatus. Barr. 68. Odol. minor. Barr. 8 Pig M L c k s n ETA NÉ č 2 a Genre Diseina, Lamark. © a : k St K ose n 7 bk 72.. Dise. contravia. Barr. © ve ŽS X5 $1Disež Vanimst Balta S v traí | 2 Genre Orthis. Dalman. © k 76. Orth. Bavarica. Barr. O az P 70953 OeTeC10p. neVAlOS0 BU: 4 22 32s be PE aa P OVORUKO fa 430 60. | Plaguettes isolées d'une espěce provisoirement m 61. J Bavarica- 4 a k AB Prague, 25. mars 1868. | : 2 nkněe s Bull.de la Soc. $eolde France. L KL INÉ : J.Barrande. Foss. srlur de Hoť. Druck v. Farský m Prag 1rers Prag. Nat Jih Jo Níchd ERNST MAYR LIBRARY LOD VVN 3 2044 110 320 2