Digitized by the Internet Archive in 2017 with funding from BHL-SIL-FEDLINK https://archive.org/details/journaldagricult06u ■ • M fi ï i JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE [AGRICOLE, SCIENTIFIQUE et COMMERCIAL ) PUBLIÉ PAR J. VILBOUCHEVITCH ARACHIDE, BANANE CACAO, CAFÉ, CAOUTCHOUC CANNE A SUCRE COCOTIER, COTON INDIGO, MANIOC, RAMIE RIZ, SISAL, TABAC, THÉ VANILLE, etc , etc. arbres Fruitiers CULTURES POTAGERES ÉLEVAGE BASSE-COUR, ABEILLES VERS A SOIE ()' 111 1906 N" 55-66 Açores, Canaries, Madère Cap- Vert, Sao-Thomé, Congo Afrique occidentale f.t centrale Algérie, Egypte, Abyssin ir Erythrée, Obok, Mozambique Maurice, La Réunion, Madagascar i ouisiane, Amérique centrale Mexique, Amérique du Sud Antilles, Cuba, Porto-Rioo Pondichéry, Indo-Chine Philippines Océanie Collaborateurs réguliers (Rédacteurs) : A. Cardozo, Colon à Inhambane : Exploitation du caoutchouc ( Maniçoha ). A. Couturier, Directeur du Bureau d’Etudés sur les Engrais : Sois, Engrais , etc. G. Delacroix, Prof, à l’Ecole Sup. d’Agric. coloniale Maladies des végétaux. J. Grisard, Conservateur du Musée de l'Office colonial : Plantes utiles en général. O. Labroy Chef des serres du Muséum. ) Cultures potagères. Fruits , etc. N. Bernard. Chef des serres du Jardin colonial. ) ' J F. Main, Ingénieur-Agronome : Machines Irrigation. A. Mallèvre, Prof, à l’Institut Agron. et à l’Ecole Sup. d’Agric. coloniale : Ménagé. P. Marchai, l)ir. du Labor. d’Entomologie agricole : Insectes nuisibles. A. Ch. de Miranda, Agriculteur, Eleveur : Questions brésiliennes. M. Colletas. Licencié es-sciences : Industries de fermentation. Alb. Pedroso, Agriculteur : Cultures de Cuba. Ch. Rivière, Dir. du Jardin d’essai d’Alger : Cultures subtropicales, etc. A. Alleaume, au Havre : Marché du Cacao. A. 8c E. Fossat, au Havre : Marché du Coton. J. -H. Grein, à Paris : Marché des Produits d’ Extrême-Orient . Hecht frères 8c C"', à Paris : Marché du Caoutchouc. G. de Prèaudet. à Nantes : Chronique de la Canne à sucre. F. Puthet 8c C1", au Havre : Marché des Produits coloniaux français. Rocca, Tassy 8c de Roux, à Marseille : Marché des lluiles et draines grasses. Taylor 8c C°. Liverpool : Marché de* Produits ouest-africains. Vaquin 8c Schweitzer, au Havre : Marché des Fibres de Corderie. H. Vermond. à Paris : Marché du Café. Près de 300 collaborateurs occasionnels Agences d’Abonnement : A Paris, h l’ Administration du Journal (21. me Hautefeuille), et A l'Office Colonial 1 20. Galerie d'Orléans. Palais-Royal). à Alexandrie [Egypte), chez L Schuler. — A Amsterdam, chez De Bussy (Rokin 00). — A Bakia, chez iteis .t C" (rua Conselheiro Dantas. 22).. — A Baloum (Caucase): M. J Nicoladze. — A Basse-Terre (Guadeloupe), chez Adrien G. Gratenel. — <1 Berlin, chez R. Friedlænder & Solin ( N . \Y . — Ivarlstrasse, 11) — d Bordeaux, chez Feret et (ils. — A Breme. Librairie E. von Masars ( Petristrasse. 6), — d Bruxelles, à la Librairie Sacré (33, rue de la Putterie). — an Caire, chez Mme J. Barbier. — A Caracas. Kinpresa Washington (Yanes y Castille M.). — a Guatemala, chez GouBeau & C1'. — d Hambourg, chez C. Boysen (Heuberg. 9). — d Hanoi et Ha uhong. chez Schneider ainé. - A la Havane, Wilson’s International Book Store (Obispo. 52). — au Havre, rhez J. Gonfreville (7. rue de la Bourse). — à Lisbonne, chez Ferin (70, rua Nova do Alinada). — d Londres, chez Wm. Dawson Sc Sons (Cannon House. Bream's Buil- dings, E. C.), et à l’Impcrial Institute. — d Managua, chez Carlos Henbcrger. — d Marseille, Librairie de la Bourse (Cassius-Frézet), 5 place de la Bourse. — d l’ile. Maurice, chez P. Pitot (1, rue de la Reine. A Port-Louis). — d Mexico, chez Mme veuve Bouret (14, Cinco de Mayo). — d New York, chez G.-E. Stcchert (129-133, W-20-th Street). — d Nouméa, maison Lhuillier. — d Pemambuco. chez Manoel Nogucira de Souza. — d Rio-de-laneico et Bello-Horizonte. chez Alves < 5 n GO PUBLIÉ PAR J. VILBOUCHEVITCH ARACHIDE, BANANE CACAO, CAFÉ, CAOUTCHOUC CANNE A SUCRE COCOTIER, COTON INDIGO, MANIOC, RAMIE RIZ, SISAL, TABAC, THÉ VANILLE, etc , etc. arbres Fruitiers CULTURES POTAGERES ÉLEVAGE BASSE-COUR, ABEILLES VERS A SOTE -*•»- ÿ» fj Paraît le dernier jour de chaque mois ABONNEMENTS Un an 20 francs Recommandé. . 23 Le Numéro : 2 francs <%—* —§> t Açores, Canaries, Madère Cap-Vert, Sao-Thomê, Congo Afrique occidentale et centrale Algérie, Egypte, Abyssinie Erythrée, Obok, Mozambique Maurice, La Réunion, Madagascar Louisiane, Amérique centrale Mexique, Amérique du Sud Antilles, Cuba, Porto-Rico Pondichéry, Indo-Chine Philippines OoÊANtF Collaborateurs et Correspondants : MM. APFELBAUM (Palestine), BA1LLAUD (Dahomey), BALDRATI (Erythrée), BERTI1EL0T DU CHESNAY (Congo fran- çais), BERTJN (Paris). BERTONI (Paraguay). ROiS (Paris), BOEKEN (Düren), BONAME (Ile Maurice',, D' BONAVIA (Worthing), BORDAGE (La Réunion), BUDA N (Cuba), CABDOZO (Mozambique), P. CARIE (lie Maurice), A. CHEVA- LIER (Afrique Occ1"), C1B0T (Paris), COLLET (Bruxelles), A. COUTURIER (Paris), DAIREAUX (Buenos-Avres), DELACROIX (Paris). D EL 1 GN ON-B U FFON (Annam).PUTHET & C!c(Le Havre). DESLANDES (Madagascar), DESPEISSIS (Australie Occi»), DULIEU (lie Sainte-Lucie), ESMENJAUD (Guatemala), ESTEVE (Dahomey), FASIO (Alger), FLETCHER Bombay), DE FLORIS (Madagascar), A. & E. FOSSAT (Le Ilàvre). G1GLIOLI (Rome). GILRERT (Tonkin). GOBETTI (Pavia),' GOUPIL (Tahiti). GRISARD (Paris), P. DES GROTTES (Martinique), R. GUERIN (Guatemala), GUI G O N (Mar- seille), HAMEL SMITH (Londres), L. HÀUTEFEU1LLE (Tonkin), IIECHT FRERES & C“ (Paris), D’HERELLE (Guaté- malaj, H1LGARD (Californie), G. A. I1UR1 (Egypte), JOB (Paris), JUDGE (Calcutta), KARPELÈS (Calcutta), ROBUS (Java), KOSCHNY (Costa-Rica). LABROY (Paris), Dr LAYERAN (Paris), H. LECOMTE Paris), LEI1MANN (Manchester), LE TESTU (Mozambique), LOCKHART (Dominique), D' LOIR Paris , LOPEZ Y PARBA (Mexico), LOW (Nicaragua), MAIN (Paris), MAINE (Podor), MAJANI (Trinidad), MALBOT (Alger), MALLÉVRE (Paris), G. MAZE & C!* (Le Hâvrel, DE MENDONCA (Ile San-Thomé), MIRANDA (Para), MOLL1SON (Nagpur), MOSSERI (Le Caire), NEGREIIIOS (Paris , NEUVILLE (Paris), NEWPORT (Queensland), G. NIEDERLEIN (Philadelphie), D' NICHOLLS (Ile Dominique), D’OLl- VE1RA FRAGATEIRO (Cabinda), PA1VA D’ANDRADA i Paris). PARIS (Saigon , PASZRIEWICZ (Parana), PEDROSO (Cuba), PERNOTTE (Sanghaï), PERROT (Paris), PERRUCHOT (Gonstantine), PITTIER (Costa-Rica), POREGU1N (Gui- née fr**l, JULES POISSON (Paris), EUGÈNE POISSON (Dahomey), POULAIN (Pondichéry)* G. UE PR_AUDET (Paris) , QUESNEL (Benlré), RAVENEAU (Paris), CH. RIVIÈRE (Alger), ROUX (Conakry), SADEBECR (Rassel . SAVOURÉ (Abyssinie), SEGURA Mexico), STERNS-FADELLE Ile Dominique), SUTER Bombay), TABEL (Sumatra), TAYLOR & Co (Liverpool), TEÏSSONNIER (Conakry). THEYE (Cuba). TOLEDO (Venezuela), TOUCHAIS (Mayotte), VAQUIN & SCHWE1TZEK (Le Ilàvre), VAN DE R PLOEG (La Haye), VERCKEN (Colombie), V1BERT (Paris), A. DE V1LLÈLE (La Réunion), WARBURG (Berlin), WYLLIE (l'unjnb), ZEIINTNER (Java), etc. ( Aux bureaux du Journal, io, rue Delambre. Vente au numéro ' A l'Olllee Colonial, 20, Galerie d’Orléans. ‘ A Londres: Impérial Institute, Exhibition Galleries. Les abonnements sont reçus : A Paris, à l’Administration du Journal HO, rue Delambrei, et à l’Office Colonial (20, Galerie d’Orléans, Palais-Royali. — à Alexandrie (Egypte), chez L. Schuler. — à Amsterdam, chez De Bussy (ltokin 60}.— à Radia, chez Reis & Co. (rua Conselheiro baillas, 22). — à Basse-Terre (Guadeloupe), chez Adrien C. Gratenel. — à Berlin, chez R.Friedlænder Sohn (N. W. — Rarlstrasse, 11). — à Bordeaux, chez Feret et fils. — à Brême, Librairie E. von Masars tPelri- strasse, 6). — à Bruxelles , ii la Librairie Sacré (33, rue de la Pulterie). — au Caire, chez Mme J. Barbier. — à Caracas, Emprcsa Washington (Yanes y Castillo M.). — à Guatemala, chez Goubeau & C‘* — à Hambourg, chez C. Boysen (Heuberg, 9). — à Hanoi et Haïphong, chez Schneider ainé. — à la Havane, VVilson’s Inlernationàl Book Store (Obispo, 52). — au Hdvre, chez J. Gonfreville (7, rue de la Bourse'. — « Lisbonne, chezFerin (70. rua Nova Almada). — à Londres, chez VVm Duwson & Sons iCannon House.Bream's Buildings. E. C. et à l'impérial Institute. — à Managua, chez Carlos Heuberger. — à Marseille, Librairie Parisienne (4, rue Noailies et 5, place de la Bourse). — d l'île Maurice, chez P. Pitot ( t. rue de la Reine, à Port-Louis). — à Mexico, chez Mm* veuve Bouret (11, Cinco de Mayo).— à New- York, chez G. -E.Stechert (129-133, w-20-th Street) — à Pernambuco, chez Manoel Nogueira de Souza. — à Bio-de- Janeiro et Bello-Horizonte, chez Alves & C*. — à San José de Cosla-llic.a, chez Antonio Lehmann. — à San Salvador, chez ltalo Durante & C*. — à Sao-Paulo, chez Mello Rarjona. — à la Trinidad, chez 1). -A. Majani, planteur (Port-of-Spain.) — à Turin, Rome et Milan, chez MM. Rocca frères — à Vichy, chez J. Dichamp (Grande Librairie Centrale). — à Port-au-Prince (Haïti), Bibliothèque Arnica (Dr Louis Coicou). Ainsi quen général chez tous les Libraires français et étrangers, et dans tous les Bureaux de Poste. Adresser la Correspondance : 10, rue Delambre, Paris- li* II JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 55 — Janv. 1906 CRÉSYL-JEYES DÉSINFECTANT ANTISEPTIQUE Expos- Univ- Paris 1 900- Médaille d'Or La seule décernée aux désinfectants antiseptiques. 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Séchoirs à Café, système “ Bromo ” INSTALLATION COMPLÈTE DE Caféeriesç Sucreries, IndLlgoterier otc. 0e Année. N° 55 31 Janvier 1900 Journal d’Agriculture Tropicale Sommaire Pages ÉTUDES & DOSSIERS E. BAILLAUD : Observations sur l’a- griculture européenne en Guinée (Diffi- cultés de la culture commerciale de la banane, etc) 3 V. R. TROMP DE HAAS : Le procédé de saignée des Hevea employé dans les expériences du Service botanique de Java • . 9 F. MAIN : La décortication du riz sur la plantation (Solutions italienne et américaine. La question du glaçage. Les décortiqueurs-polisseurs. — Usines finisseuses) 12 O. LABROY : Sur quelques greffes pra- tiquées au Jardin botanique de la Ja- maïque ( Ecussonnage du manguier, du cacaoyer, du sapotillier, du mus- cadier, de l’avocatier.) 11 PARIS: La culture du riz en Cochin- chine (Services que pourraient y ren- dre certaines machines) 10 F. MAIN : Le rendement du manioc à Madagascar (d’après M. Lagriffoul), à la Jamaïque et à Dar-es-Salam . . . 17 PARTIE COMMERCIALE (Cours, Statistiques, Débouchés, etc.) H ECHT FRERES etC‘8: Bulletin men- suel du caoutchouc 19 A. & E. FOSSAT : Bulletin mensuel du coton 2(1 G. DE PRÉAUDET : Bulletin mensuel du sucre 21 H. VERMOND : Bulletin mensuel du café 23 VAQUIN & SCHWEITZER : Chroni- que des fibres de corderie et similaires. 23 ROCCA , TASSY & DE ROUX : Mercuriale deshuiles et graines grasses 21 TAYLOR & Co : Mercuriale africaine de Liverpool 25 F. PUTHET & Cie : Mercuriale coloniale française du Havre 25 J. -H. GREIN : Mercuriale de quelques produits d’Extrême=Orient 20 ACTUALITÉS (Correspondances, Informations, Extraits, etc.) BALDRATI : Caoutchouc d’Euphorbia abyssinien 18 Pages Conférences coloniales du Muséum, sur l’Indo-Chine 27 Départ de M. 0. Labroy pour Manaos . 28 Progrès de la culture du thé à Maurice . . 28 G. 'LE TESTU : Observations sur YOm- phalor/onus en tant que liane à caout= chouc 28 A. PREYER : Sur l’exploitation du Ficus elastica à Java (Interview, par M. L. Favre) 29 A. CHEVALIER : Sur le dimorphisme des branches de Castilloa (Age d’appa- rition des rameaux persistants, à San- Thomé.) 30 F. PUTHET & Co : Cuirs salés et cuirs secs (Réponse à l’article deM.FiRiNGA.) 30 F. MAIN : A propos de l’échec des machines à thé à Formose 31 F. MAIN : Supériorité des ficelles de moissonneuses en fibres exotiques : leur inattaquabilité par les rongeurs . . 81 La station de Bahia pour l’étude du cacao : Nominations de M. Zehntner à la tète de cette station, et de M. Zimmermann à celle de Salatiga 31 Composition et prix de revient du molas= cuit de Demerara ' 32 Prix du déchargeur de canne à sucre, système Bodley-Mallon .... 32 BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE (sur papier bleu) Livres nouveaux, §§ 1051 = 1072. Principaux sujets traités : Café (4 mentions). Thé (2). Canne à sucre (3). Abaca. Tabac (2) cocotier (4). Cacao (2). Riz. Indigo. Bois d’Australie (4). Eucalyptus (8). Gutta- percha (3). Caoutchouc (3). Gomme arabique, Alfa. Dattier. Poivre (2). Bétel. Coca. Manioc (2). Kapok. Avocatier. Essences "aromatiques. Coton (3). Ramie. Jute.Coir. Fibres à papier et autres. Graines grasses de Guinée, des Guyanes, de Mada- gascar (3). Cultures et produits des Philli- pinés, de Java, du Sahara. — Plantes toxi- ques de Madagascar. — Noms vulgaires dfes plantes aux Philippines et dans quelques autres archipels du Pacifique. — L’élevage en Afrique Occidentale. — La culture des Acacia à tanin au Natal. — Les ennemis du cacaoyer aux Philippines. — Le Surra. — Manuel d’huilerie .... V. XV et XVII. IRES Fig. 1 à 5 : Mode de saignée des Hevea à Buitenzorg 10 et 11 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 55 — Janv. 1906 Les Collections Complètes du Journal d’ Agriculture Tropicale DEVIE^XEMT ItAUES ï Par suite d'une erreur irréparable, il ne nous reste plus qu'un très petit nombre de collections complètes, et nous sommes obligés d’en majorer le prix. Nous vendons 140 francs les 54 premiers n05 (juillet 1901-déc. 1905 . — Les séries incomplètes (sans les n»’ 2, 3, 4, 9, 19, 22, 25, 28, 31, 32, 34, 37, 40). se vendent 12 francs l’année. — L’année 1905, en voie d’épuisement, se vend 25 francs les 12 numéros. Nous ne vendons plus, en principe, de numéros isolés antérieurs au n° 55 (janvier 1906). NOUS RACHETONS au prix de 2 francs chaque les n”! 2. 3, 4. 9. 11. 19. 28. 31, 32, 34 qu'on voudra bien nous offrir en bon état. TOUTES INFORMATIONS SUR CUBA ! jfîtj Pays chaud, salubre, dont le sol est d’une fertilit»- f incomparable. A l'abri de la grêle et des tornades. ^ Vjp Tout homme industrieux et travail- leur est sûr d’avance d’y réussir! Pour vous renseigner sur l île, lisez le ^ ÎGuba Review^ | & Bulletin $ Splendide revue illustrée, en anglais et en espa- T?* gnol (Spécimens gratuits!;, publiée par la Ci0 de N Navigation Munson Steamship Line 82=92, Beaver Street. New=York, U. S. A. i' -S- £' V : l V « £ V V The West Alrican Mail Hebdomadaire anglais. Illustré Publié par E> D. MOREL avec la collaboration de spécialistes anglais, français et allemands. Consacré à l’Afrique occidentale et centrale (Commerce, Industrie, Mines, Politique) Organe de la British Cotton Growing Association et de la Liverpool School of Tropical Mcdicine Bureaux à LIVERPOOL: 4, Old Hall Street, kCortakry, New-York, New-Orléans, Hambourg. PARIS : 5 I , rue de Clichy. Abonnement Un an :£1.6. — Le numéro, 70 cent. Tropical Life A monthly Journal devoted to the interests oj those living , trading, holding properlg or otherwise interested in Tropical and Sub- 1 ro- pical countries. Edited by HAROLD HAMEL SMITH Editorial and Pubtishing Department : "OXFORD HOUSE”, 83-91, GREAT TITCHFIELD STREET OXFORD STREET, LONDON, W- Subscription, 1 0/- per aiinum, post free. We stronalri recommend the Journal to the attention ofall those aile to read English. It contains stricllg reüable matter dealing with the varions interests J rom ail points of view either as regards sales in London, machiner;/, or planting news. SPECIMEN COPÏ ON RECEIPT 0F TW0PENCE FOR POSTAGE FABRICANT. Campement com- plet et Matériel colonial , Tentes , Cantines, Sacs, Pharmacies , Cui- sines,0bjet3 pliants (Lits Sièges, Tables Lanternes). Exposition Paris igoo : Hors concours. - ! Membre du Jury (Campement). lÿ 207, Faubourg Saint-Martin, Paris — Téléphone n» 422-17. LE COURRIER DE LA PRESSE 21, Boulevard Montmartre, 21 — PARIS FOURNIT COUPURES DE JOURNAUX ET DE REVUES SUR TOUS SUJETS ET PERSONNALITÉS Le Courrier de là Presse lit 8.000 journaux par jour TARIF: 0 fr. 30 par coupure Tarif réduit, paiement ( ?ar ’00 coupures, ajfr. r , . , » 250 » 55 s d avance, sans période { r “ ’ .. ... » 5oo » io5 » de temps limitée. I v » 1000 » 200 » En écrivant mentionne; le Journal d’ Agriculture Tropicale Sociétéd Études colonialesde Belgique Ar Ar Ar ★ PUBLICATIONS, en vente, 3 RUE RAVKN3TEIN, à BRUXELLES : Les plantes produisant le caoutchouc du com- merce, par L>. Morris (4 fr.). — Manuel du voyageur et du résident au Congo (13 fr., port compris). — L'art militaire au Congo 2 fr:). — La chute de la (domination des Arabes au Congo, par le Dr Hinde i3 fr.). — Rapport sur les travaux du laboratoire médical de Léopoldville en 1899-1900, par les Drs Van Campenhout et Dryepondt (2 fr. 50 . — L’éle- vage de l’âne et du mulet au Congo, par le Lieu- enant Sillye (3 fr.). — Le tabac, par O. Collet (10 fr.).— L’Hevea asiatique, par O. Collet, 2e éd. (3 fr. 50).— Bulletin de la Société d’Etudes Colo- niales. (Prix de l’abonnement : 10 fr. — Etranger : 12 fr.). 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Votre article publié dans le N° 53 du J.d’A.T. sur la culture du bananier en Guinée Fran- çaise, fait allusion de nouveau aux essais que j’ai poursuivis dans ce pays etàla ma- nière dont je les ai arretés. La publication des résultats obtenus par ceux qui ont fait œuvre personnelle, — que leur tentative ait été ou non couronnée de succès, — serait certainement cequi pourrait le mieux servir la cause de l’agriculture tropicale; je sais que c’est là le but que vous poursuivez et c’est ce qui m’autorise à revenir sur les conclusions auxquelles j’ai abouti en Guinée française, J’ai exposé dans l’article auquel vous fai- tes allusion ( « Revue des Sciences », 15 mai 1905) la genèse de mes essais. Je ne reviendrai pas sur les détails. Je vou- drais simplement insister sur un certain nombre de points qui peuvent être d’un in- térêt général. Vous vous rappelez comment, au retour de mon voyage de mission au Soudan fran- çais, je pensai, avec l’appui de quelques amis, qu’il y avait lieu de faire dans ce pays une tentative sérieuse d’exploitation agricole dirigée par des Européens. Nous songeâmes cependant qu’il serait peut-être imprudent de s’installer tout d’a- bord dans des régions difficiles d’accès cl, M. Ballay nous ayant promis tout son ap- pui, nous nous décidâmes à faire porter nos efforts sur la Guinée française, qui semblait plus aisée à mettre en valeur. Un certain nombre de tentatives avaient déjà été faites en Guinée française pour y créer des plantations. Elles avaient toutes eu pour objet à peu près exclusivement la culture du cacao, du caféier et des arbres à caoutchouc. Elles avaient pratiquement toutes échouées et il semble bien que la faute en fut au climat qui, très humide pen- dant la saison des pluies, présente une sai- son sèche trop longue pour la plupart de ces plantes (1). Il nous parut pour notre part que le plus sageserait de nous livrer d’abord à des cul- tures simples, de façon à être fixé rapide- ment sur les deux points essentiels en la matière : prix de revient de la main d’œu- vre et fertilité du sol. Nous choisîmes la culture du ricin (pii pousse à l’état sauvage dans presque toute l’Afrique et que l’on assurait pouvoir être cultivé sans difficulté en Guinée. Nous crûmes pouvoir nous fiera celte opinion. Nous défrichâmes et plantâ- mes 100 hectares. Vous savez comment nous constatâmes que le climat de la Gui- née était beaucoup trop humide pour cette plante. Nous commençâmes aussi à pres- (1) Le café, cependant, semble se plaire dans le climat de la Guinée: mais la concurrence brésilienne rend relie culture peu attrayante. — N. o. l. H. 4 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N* 55 — Janv, 1900 sentir que la difficulté la plus grande qu’é_ prouveraient les planteurs européens serait le peu de fertilité du sol. Voulant en avoir le cœur net, je résolus de recommencer l’expérience avec une au- tre plante qui devait bien supporter l’humi- dité et qui, encore plus que le ricin, avait la réputation d’être d’une culture facile. Vous vous rappelez combien on croyait alors facile l’exploitation du bananier pour la farine et la fibre. Il devait y avoir là un moyen de tirer parti de cette plante dans des régions où elle devait pousser avec faci- lité et qui étaient cependant trop éloignées des marchés d’Europe pour permettre- l'ex- portation des fruits frais. Pour que cette exploitation fut rémunératrice, il fallait que le bananier poussât pour ainsi dire sans soin et sans frais. Vous savez comment je plantai 8.000 re- jets de différentes variétés que je me pro- curai dans le pays. Je Jes mis en place dans des trous de 0ra60 de profondeur et de 0m50de largeur, espacés de 5m, sur une éten- due de 20 hectares. Dans une autre parcelle de I hectares, je plantai à 2ni50. Dans toute la partie espacée à 5 mètres, une fois que mes plantes eurent un mètre de hauteur je les laissai sans binage. Elles auraient dû devenir assez fortes pendant les pluies pour résister aux hautes herbes. Il n’en fut rien : leur végétation resta station- naire, la brousse les envahit et en étouffa le plus grand nombre. Les bananiers des quatre hectares que j avais binés avec soin, mais sans leur donner d’autre engrais qu’un peu de guano, atteignirent pendant la saison des pluies lm50 mais ne dépassèrent pas cette taille par la suite et ne donnèrent presque pas de fruits. A partir de ce moment, je considérai que la terre de Guinée n’était point assez riche pour que l’on pût espérer y faire d’une manière rémunératrice des cultures exten- sives. Je m’attachai alors à voir de quelle façon se posait le problème des cultures intensives admettant l’application de procé- dés perfectionnés qui remédieraient à la nature du sol et du climat. Cette même culture des bananiers, jointe à la culture maraîchère, devait me servir dans ce but, d’autant plus que là on pouvait tirer parti des expériences du Jardin d'Es- sai ; mais ici il faut que je considère les choses d’une manière plus générale et sans tenir compte seulement de mes essais per- sonnels : Je n’ai point l’intention de faire l’histoire des diverses tentatives qui ont pour objet la culture du bananier en Guinée, il y a lieu cependant d’en tracer les grandes lignes. Vers 1898 une première plantation fut en- treprise aux environs de Conakry, à Rotuma. par des commerçants du Havre, MM. Loi- zeau A Barrai,. En 1900, ils abandonnèrent Rotuma, cl s’installèrent dans le Bramaya. L'échec fut complet. D’une manière géné- rale on essaya de l’expliquer en disant que les terrains avaient été mal choisis. Cela était peut-être exact pour ceux de Rotuma, mais non point pour ceux du Bramaya qui corres- pondaient à la généralité de ceux de la Gui- née. La vérité c’est que les cultures avaient été faites sans application d’engrais, car on estimait pouvoir s’en passer dans un pays neuf. A peu près à la même époque Maxime Cornu envoya du Muséum au Jardin d’Essai de Camayenne un plant de Musa sinensis. Ce plant y fut multiplié par M. Tf.issoxnier et servit à former une bananeraie qui avait plus de 1.000 souches en 1903. Les résultats obtenus furent magnifiques. Des régimes expédiés à Paris furent jugés plus beaux et de meilleure qualité que tout ce qu’on avait vu jusque là sur le marché, le rendement atteignit exceptionnellementen 1903 jusqu’à six régimes par pied. Au bout de six mois d’hivernage un rejet détaché de la souche et mis en place donnait un premier petit ré- gime et était en plein rapport avec le deu- xième hivernage. M. Roux, fils du trésorier-payeur de la colonie, encouragé par ces résultats, entre- prit dans un terrain limitrophe de celui de Jardin d’Essai la création d’une bananeraie. Une cession de 500 rejets de Musa sinensis N° 55 — Janv. 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE lui fut faite, il les mit on terre à côté de rejets venus des Canaries et bananiers de la variété naine du pays nommée « diminké », En même temps il se portait adjudicataire des prod u i ts du Jardin d’Essai:bananes et ana- nas, cten commençait l’exportation en Fran- ce. Vous vous rappelez l’accueil qui leur fut fait. On crut y voir la solution du problème de la mise en valeur de la Guinée fran- çaise. On déclara que la Guinée française était, bien plus que les Canaries, le pays de prédilection du bananier et que les quelques difficultés qui pouvaient provenir de l’éloi- gnement seraient largement compensées * par ce fait que l’on n’aurait pointa y louer les terrains plusieurs milliers de francs l’hectare comme aux Canaries, C’étaient là les apparences, voyons main- tenant quel était réellement l’état de la question : Dans une note publiée dans le « Journal Officiel de la Guinée française » (mai 1903; reproduite partiellementdansle«J. d’A. T.» n° 28) sur le mode de culture qu’il avait employé pour obtenir les beaux résultats que l’on sait, Teissonnier s’exprimait ainsi : « Il va sans dire que l’emploi exclusif des engrais chimiques est à rejeter, car on ne doit pas perdre de vue que le sol d’une bana- neraie doit contenir une quantité notable d’humus qui pourra être fourni par les fu- miers de ferme ou les composts, ces derniers pouvant être fabriqués chaque année à peu de frais et en grande quantité. » La formule d’engrais chimique em- ployée au Jardin d’Essai, qui a été arrêtée après deux ans d’expérience, est la suivante: Azote . . 5,47 % Ac. phosplior. 10,20 % Potasse . 11,02 °/„ Chaux 8,17 °/„ » En dehors de cette fumure les plantes doivent recevoir, deux fois par an, compost ou fumier de ferme destiné à fournir l’hu- mus indispensable à la végétation. Il faut donc compter pour la culture du bananier dans la colonie 1 fr. 50 d’engrais par touffe et par an, on obtient ainsi dès la seconde année de plantation des régimes d’une régularité parfaite portant 10 à 12 mains. » A raison d’environ 1.000 touffes de ba- naniers à l’hectare, on voit par ce qui pré- cède que la dépense d’engrais estde 1.500 fr, par an et par hectare. La culture du bana- nier doit donc être une culture purement intensive, et il serait imprudent d’opérer sur de grandes étendues de terrain. » Le résultat de mes expériences confirma pleinement celles de Teissonnier, surtout en ce sens qu elles démontrèrent la nécessité d’employer du fumier de ferme dans ces cultures ; mais je dois dire que les conclu- sionï à en tirer au point de vue pratique ne me parurent pas aussi encourageantes que le jugeait Teissonnier. L’élevage en Guinée est unechose difficile du fait des maladies qui déciment les bêtes et de l’insuffisance des pâturages en saison scclie. On ne peut donner aux animaux autre chose que de l’herbe car les indigènes vendent trop cher le manioc, ou autres plantes analogues pour que l’on puisse songer à leur en acheter pour la nourriture du bétail ; et quant à les cultiver exprès, ce serait trop coûteux. La seule région où raisonnablement on peut compter, au moins dans les débuts, pouvoir entreprendre des plantations de bananes est celle que traverse le chemin de fer ; or dans cette région les seuls endroits où l’on puisse trouver des pâturages en sai- son sèche sont inondés pendant les pluies de sorte que les troupeaux devraient être gardés loin des plantations, ce qui ne serait guère pratique. En outre, si l’on a du bétail comme pro- ducteur de fumier on sera obligé de le tenir enfermé à l’étable, son alimentation sera difficile et il n’est pas sûr qu’il supporte cette stabulation. On pourrait songer à ne le garder à l’étable que le temps nécessaire pour l’engraisser, mais jusqu’ici aucune entreprise d'élevage européenne n’a réussi en Guinée et le succès d’une entreprise de ce genre est incertain. Enfin la fabrication même du fumier n’est point chose aisée dans ces pays. Contrai- rement à l’avis de quelques-uns de mes amis je crois qu’on aura parfois de la peine à se JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 55 Janv. 1900 G procurer de la bonne litière. La grande herbe de brousse pourrit trop difficilement. Celle qui sert à couvrir les c'ases convient mieux, mais elle n’est point partout très répandue. Il faudrait en tous cas n’employer ce fumier que parfaitement consommé, car ce serait autrement un excellent moyen d’in- fester ses champs de termites. Du reste c’est à l’état de terreau préparé d’avance qu’il faudrait l’appliquer. Les ter- mites sont en effet très friands non seule- ment de la paille qui se trouve dans le fu- mier mais encore de la bouse elle-même, et c’est peut-être la raison pour laquelle les Foùlahs, qui sont parmi les très rares peu- ples d’Afrique qui emploient le fumier dans leurs cultures, le font brûler au préalable. Ils se bornent du reste à le ramasser à l’état sec dans les pâturages. Quoiqu’il en soit j’estimai, comme je viens de le dire, que le seul point, où il fut possible de faire des cultures de bananes et ananas destinés à l’exportation était le voi- sinage de la voie ferrée à cause de la rapi- dité avec laquelle ces fruits devaient être apportés au point d’embarquement. Du reste l’eau saumâtre des rivières dans leur partie basse ne pouvait servir aux irrigations abon- dantes absolument nécessaires en saison sèche. Je résolus donc de créer tout d’abord à Camayenne une pépinière qui me donne- rait les éléments d’une nouvelle plantation, et c’est à quoi j’employai le commencement do 1903. C’était en somme une nouvelle entreprise qu’il fallait commencer sur des bases nou- velles. Vous vous rappelez que les déclarations de Teissonnier et les miennes sur la néces- sité d’employer de grandes quantités d’en- grais dans la culture des bananiers furent très mal accueillies en France. L’idée que le sol de la Guinée n’était pas de la plus grande fertilité, parut extraordi- naire et l’assurance que l’on pouvait ren- contrer des difficultés culturales dans l’ex- ploitation des bananiers, paradoxale. Vous vous rappelez également que je posais la question ainsi : On peut considérer que la culture de la banane doit être en Guinée une culture in- tensive, portant sur de petites étendues aux- quelles on devra faire rapporter le plus possible. Par l’application de la formule Teissonnier il semble bien que l’on puisse obtenir un rendement rémunérateur. Sera- t-il possible cependant d’appliquer dans une plantation faite dans un but intéressé, cette formule qui n’a été expérimentée encore que sur une petite échelle? J’avoue que pour ma part je ne considé- rais pas la chose comme suffisamment dé- montrée pour pouvoir conseiller à mes amis de risquer de nouvelles sommes d’argent dans une entreprise de ce genre, d’autant que, comme je l’ai exposé dans la « Revue des Sciences », la culture des terrains si- tués le long de la voie ferrée ne me parais- sait pas décidément des plus faciles. Indé- pendamment du peu de surface des terres cultivables, il n’est pas sur que l’on obtienne le long de la ligne des résultats analogues à ceux que l’on a eu à Conaltry : Le terrain n’est pas de même nature et il faudra faire de nouvelles expériences d’engrais. Les conditions climatériques ne sont pas les mêmes. L’altitude est différente et à une grande distance de la mer on n’obtiendra peut-être pas d’aussi beaux fruits. Un fait incontestable est que l’on ne voit point dans les villages de cette région dos bananiers aussi robustes que ceux des ri- vières. Ils sont minces, ont des feuilles ra- bougries et portent de tout petits fruits. Cette différence doit bien avoir une cause, qui reste à déterminer. (1) — Enfin, les saute- relles exercent davantage leurs ravages dans l’intérieur que sur le bord de la mer. En réalité l’ère des expériences n’était pas terminée et j’admis que l’on en avait pour plusieurs années de travail avant non point d’obtenir des bénéfices mais de savoir quelle était la véritable voie dans laquelle on de- vait s’engager. 1 Certaines personnes considèrent comme explication suffisante le harmattan vent. d'Est brûlant qui, lorsqu'il souftle, dessèche et corrode tous les tissus verts et ten- dres. — N. u. l. R. N° 55 — janv. 1900 JOURNAL D’AGRICULTLRE TROPICALE 7 Nous arrêtâmes donc nos opérations. Cependant l’enthousiasme en faveur de la culture des bananes en Guinée ne faisait que croître. Une tentative fût faite en Gui- née par M. Adrau, qui n’insista du reste pas longtemps ; puis vint le voyage de MM. Dybowski et Hollier, et l’on vit se créer une série de petites plantations à Ca- mayenne, montées par un certain nombre de fonctionnaires, par M. Dlbot et surtout par M. Vacher qui donna sa démission d’agent général de la CiP Française do l’Afrique Occidentale pour se consacrer plus entière- ment à sa bananeraie. J’estimai quant à moi que ce n’était point mon devoir de rien dire qui put porter en- trave à ce mouvement. Je m’étais borné à penser et à déclarer que la période îles essais n’était pas finie. Là où je m’étais arrêté d’au- tres pouvaient réussir. Je crus qu’il était bon cependant de pu- blier le résultat de mes observations. C’est pourquoi j’écrivis l’article de la « Revue des Sciences ». Je l’écrivis aussi modéré que possible, ayant la sensation très nette que je n’étais pas arrivé à des solutions définitives. Je me sentais cependant tellement isolé dans mon opinion sur les difficultés de l’a- griculture européenne en Guinée française que je retardai jusqu’en mai 1905 la pu- blication de l’article en question. Je ne vou- lais pas être accusé d’avoir été pour quel- que chose dans l'échec possible d’un mou- vement d’exploitation agricole en Guinée. Je devais d’autant moins décourager ceux qui voulaient continuer l’œuvre que j’avais été des premiers à entreprendre, que ceux qui prédisaient le succès pour les planta- tions de bananes en Guinée française assu- raient qu’il devait être immédiat; une plan- tation devait rapporter au bout de la pre- mière année et donner de gros bénéfices à partir de la seconde. Quatre cas pouvaient se produire : Ou bien il n’était pas nécessaire d’em- ployer les hautes doses d’engrais préconi- sées par Teissonnier et il était plus écono- mique de se contenter d’une quantité de régimes moindre; juste ce qu’il faudrait pour payer le minimum de frais généraux, en cultivant de grandes étendues de terre ; Ou bien les engrais chimiques pouvaient suffire à l’exclusion de tout engrais animal ; Ou bien l’obtention de l’engrais animal n'était pas entourée des difficultés que j’avais cru entrevoir. Dans ces trois cas le succès pouvait être en effet immédiat. Ou bien enfin, la situation était telle que je l’avais envisagée. Or voilà que deux ans et demi se sont écoulés depuis ce temps. La plus vieille des plantations de Camayenne, qui aurait dû être en plein rapport depuis deux ans, n’a pu être maintenue en état par son créateur, et d’un autre côté Vacher est mort à la peine (1). — Des exportations atteignant plu- sieurs centaines de régimes sont faites de temps en temps de Conakry, mais il semble bien que l’on ne soit pas encore arrivé à une organisation pratique sérieuse. Les choses paraissent bien être telles que je les avais soupçonnées. Du reste M. Yves Henry est venu dans son livre (2) confirmer pleinement, dans un sens, les points essentiels que j’avais avan- cés et qui avaient été tant contestés; mais avant d’examiner ses conclusions je vou- drais critiquer cependant quelques points sur lesquels je ne suis point complètement d’accord avec lui. M. Henry envisage la possibilité de se livrer à la culture des bananiers pour l’ex- ploitation des fruits dans la Mellacorée et le Pongo. Comme je l’ai déjà dit, je ne crois pas la chose possible, à cause des difficultés d’arrosage et de transport. Du reste de grandes plantations n’y trou- veraient que difficilement le terrain qui leur serait nécessaire. La superficie de bon- nes terres qui dans la région basse des riviè- (1) U parait d’ailleurs que jusqu’au dernier moment il cro- yait ferme en l'avenir de sa bananeraie ; une personne l’ayant visité 3 semaines avant la mort du propriétaire l’avait trouvée « de toute beauté », quoique M. Vacher eût employé des doses d’engrais moins fortes que celles de Teissonnier. — N. n. l. H. (2) Cf. « J. d’A. T. » n° 33. — N. n. l. R. 8 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 55 Janv. 1900 res n'est pas submergée pendant l’hiver- nage est très limitée et est occupée par les cultures des indigènes que l’on est obligé de ménager. C’est ainsi qu’en Mellacorée, — que j’ai quelque raison pour bien connaî- tre, en ayant parcouru les moindres recoins pendant trois ans, — la presque totalité des terres situées sur la rive droite entre Mali- ghia et Kakutlaï et que M. Henry a porté sur sa carte comme cultivables, sont sous l'eau plusieurs mois par an. Le peu qui est utilisable, ne peut être enlevé aux villages. La bande voisine du chemin de fer me parait donc seule à considérer. Le malheur est que la quantité de terre exploitable y est évidemment très limitée. Je dois dire cepen- dant que je ne connais pas bien les environs de Kindia dont parle avec éloge M. Henry; mais des amis qui ont visité cette région ne partagent pas ses espérances. Au point de vue des conditions d’exploi- tation j’estime le chiffre donné par M. Henry pour les défrichements beaucoup trop faible. Il admet un prix moyen de 250 fr. à l’hectare. Or un dessouchement absolu s’impose et il faut compter qu’en Guinée il reviendra à 1.000 fr. l’hectare. C’est un prix q ue j’ai vérifié maintes fois moi-même et sur lequel se sont trouvés d’accord toutes les personnes qui ont fait des cultures dans ces régions. De même M. Henry néglige, dans le compte du personnel européen, le prix des voyages en Europe et les maladies. D’une manière générale il faut compter que les agents ou jardiniers ne passeront pas plus de douze mois consécutifs en Afrique Occi- dentale. Compter autrement serait s’exposer à des déboires sérieux. Il me souvient qu’il y a deux ans, alors que je soutenais cette doctrine on m’opposait le cas d’une planta- tion qu’un ancien lieutenant de vaisseau dirigeait à la Guyane assisté de cinq jardi- niers, pour une somme très faible de traite- ment totale. Peu de temps après on appre- nait qu’il était mort avec quatre de ces jar- diniers. Pour ma part, l’ingénieur agronome qui m’a secondé au début, a dû rentrer épuisé au bout de trois mois et le jardinier, M. Dor, qui lui a succédé est mort à sa rentrée en France, après seulement dix mois d’Afri- que. Je ne veux pas généraliser, et tout le premier j’ai supporté jusqu’ici fort bien le climat tropical ; mais réellement, — à ce point de vue tout au moins, sans parler des autres, — on serait encore mieux quand même aux Canariqs. En revanche je crois qu’il n’est point né- cessaire do dépenser pour les habitations une somme aussi élevée que celle que pré- voit M. Henry. Les logements les plus agréa- bles en Guinée sont les cases à la manière indigène, couvertes de paille et construites en terre. Pour 5.000 fr, on peut avoir une habitation très confortable, surélevée d'un mètre au-dessus du sol, composée de trois grandes pièces plafonnées et cimentées, en- tourée d’une vérandah de 2m50 de large. Les cases rondes indigènes, de 5 mètres de dia- mètre et de 4 mètres de hauteur de mur, ne coûtent du reste pas plus de 300 à 400 fr. Elles sont très habitables. La déclaration de M. Henry sur la néces- sité de l’emploi des engrais à haute dose est à mon avis le point le plus important de son étude. J’ai dit comment mes assertions et celles de M. Teissonnier avaient été contestées. M. Henry en reconnaît le bien fondé, surtout en ce qu’il déclare indispensable « l’usage de fumier de matière organique » en même temps que celui d’engrais chimiques. La valeur totale d’engrais qu'il estime nécessaire d’employer annuellement est plus faible que celle indiquée par Teisson- nier, mais les raisonnements sur lesquels il s’appuie pour la déterminer n’ont point en- core été vérifiés par l’expérience. La valeur argent qu’il attribue au fumier de ferme (180 fr. pour 30 tonnes à appliquer par hec- tare) me paraît tout à fait fictive. M. Henry admet que la matière organi- que indispensable sera apportée soit sous forme de fumier de ferme soit sous forme de compost et d’engrais vert et il considère, — et c est là que mon opinion diffère totalement N° 55 — Janv. 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 9 de la sienne, — qu’il sera très facile de se procurer ces fertilisants. J’ai dit les difficultés que l’on éprouve à se procurer du fumier en Afrique Occiden- tale, et à s’en servir. On pourrait y suppléer par des engrais verts ; mais le problème de la culture économique en Guinée, des plan- tes destinées à former cet engrais est encore tout à résoudre. En l’état actuel des choses il semble douteux que la plus-value donnée aux cultures par l’application de cet engrais compense les frais de culture des légumi- neuses destinées à le fournir. L’usage des composts sera peut-être plus aisé, mais il semble douteux qu’à eux seuls ils suffisent à remplacer le fumier. En tout cas l’expérimentation, qui est compliquée, n’en a pas encore était faite en Afrique Occidentale. La vérité c’est que la culture des bananes en Guinée française n’est pas sortie de la période des essais et qu’il faillirait encore plusieurs années de travaux poursuivis avec méthode dans des entreprises conçues dans un esprit commercial, avant que l’on puisse, pour employer une expression an- glaise, se faire une idée exacte des « possi- bilités ».(1) E. Bailla u d. Toulouse, 1er janvier 1906. 1 Dans notre prochain numéro, nous publierons la seconde moitié de l'élude de M. Baillaüd consacrée à un examen des conditions spéciales créées dan - l'ensemble de la région soudanaise et de la zone semi-équatoriale de l’Ouest-Afri- cain par la pauvreté du sol et la brièveté de la période propice aux ensemencements. — L’auteur, entre autres, y envisage longuement les chances d’avenir de la culture cotonnière. — N. i>. i.. It Saignée et Observation des Hevea au Jardin d’Essais de Tjikeumeuh Réduction des rendements au mètre carré d’écorce saignée. Disposition et rafraîchissement des entailles. — Préparation du caoutchouc. Par M. W. R. Tromp de Haas C’est à Java que se trouve la plus ancienne plantation de caoutchouc connue (domaine de Pamanoekan-Tjiasem, près Soebang; prin- cipalement, Ficus clastica) ; néanmoins, la culture commerciale des arbres à caoutchouc est encore très peu pratiquée dans Pile. Pour ce qui est de l’Hevea en particulier, l’exploi- tation de cet arbre à Java ne compte pour ainsi dire pas et ne saurait se comparer à ce qu’elle est à Ceylan ou dans la presqu’île de Malacca. Il en est tout autrement de l’étude du même arbre; sur ce terrain, Buitenzorg a produit des recherches de premier ordre et le titulaire actuel de la dépendance Tjikeu- meuh qui a bien voulu nous honorer de la communication que l’on va lire, continue avec éclat l’œuvre de son prédécesseur M. van Romburgh. Ses nombreuses et fréquentes publications sur la matière, malheureusement rédigées en hollandais, constituent une par- tie importante de la bibliographie agricole du caoutchouc. Il y a utilité immédiate, pour toute personne s’occupant de ce produit, à connaître les méthodes d’observation et d’ex- périmentation qui sont à la base de ces tra- vaux. Plusieurs détails méritent d’être soulignés ici. Ainsi, la forme du godet en cornet, qui nous parait particulière; nous aimerions savoir ce qu’en pensent nos amis du Brésil et de Ceylan. — Nous nous demandons aussi pourquoi les arbres ne sont saignés qu’une dizaine de fois dans chaque saison lorsque la pratique des forêts amazoniennes, aussi bien que celle des plantations anglaises d’Extrême- Orient, prouve que les saignées peuvent être prolongées avec profit pendant des mois en- tiers. Serait-ce qu’on désire ménager les ar- bres, considérés à la fois comme porte- graines? Le fait que M. Tromp de Haas ait fixé ses préférences sur la forme d’incision connue sous le nom de demi-arête, est ^gnificatif ; c’est une disposition analogue qui est préco 10 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 55 — Janv. 1900 nisée ces temps-ci par les expérimentateurs les plus qualifiés de l’Extrême-Orient anglais. N. n. l. R. * * * Comme vous savez, on calcule ordinaire- ment le rendement des arbres à caoutchouc à tant par arbre; à mon avis, ce n'est pas ce qu’il faut en cas d'expériences compara- tives, car j’ai remarqué qu’il y a de grandes différences individuelles entre les Heveas quant à la production de caoutchouc (1). Il en résulte, lorsqu’on suit le procédé que je critique, des erreurs d’appréciation des plus fâcheuses. Il m’est arrivé, par exemple, que tel grand arbre du Jardin d’Essais donna, en chiffres absolus, plus de caoutchouc qu’un petit de la même plantation (1) ; mais si l’on réduit la production à l’unité de surface saignée on voit que le petit arbre est plus riche en caoutchouc que le grand (2). C’est très im- portant à savoir pour la sélection des arbres en vue de la création d’une race à grands rendements. Car il convient de choisir de préférence, pour la propagation, les semences des arbres qui donnent le plus de caoutchouc par unité de surface productrice. Dans le cas cité le petit arbre qui accuse un si bon rende- ment par unité de surface productrice, est resté en arrière sous le rapport de la crois- sance, par comparaison avec le grand ar- bre qui est de même âge. Mais si l’on cul- tive bien les Heveas et si on ne commet pas de fautes dans la méthode de culture, on aura en son pouvoir le moyen d’obtenir, avec la semence donnée, rien que de grands arbres (3). Pour comparer le rendement individuel (1) Voir mes articles dans « Teysmannia » Tome XII. 502; XIII. 267, 600; XV. 255; XVI, 179. (2) On ignore encore la cause de ces différences, nous fait remarquer l'auteur. Mais ne tiendrait-elle pas, en partie du moins, au phénomène de la résorption inégale des cloisons, comme l'expose M. Pamcjn dans notre n°54 ? N. d. t. R (3) Pour obtenir la plus grande production possible par surface cultivée, il est cependant_éTidemment préférable d'y avoir beaucoup de petits arbres plutôt qu'un petit nombre de grands. de différents arbres, il faudra en premier lieu arrêter une méthode de saignée. Il est évident que l’on ne saurait comparer, en vue de sélection, les arbres saignés par des mé- thodes différentes. Si on ne saigne que la moitié du pour- tour on pourra considérer comme surface productrice la surface d’un cône tronqué, soit entier soit la moitié seulement ; mais ayant choisi l’un ou l’autre, on devra tou- jours suivre le même calcul dans toutes ses comparaisons. Par les calculs à l’unité de surface pro- ductrice, on pourra apporter de la clarté dans différentes questions; par exemple, touchant la richesse du latex des Heveas, les meilleures méthodes de saignée, le mo- ment le plus propice pour cette opération, etc. Il faut que je vous donne à présent quel- ques détails sur la méthode de saigner les Heveas que j’ai adoptée pour ma part : La saignée n’en vaut la peine que pour la partie inférieure du tronc, jusqu’à la hauteur de lm50. On com- mence par mesurer la circonférence des troncs à cette hau- teur de ln'50. Ceci fait, on calcule com- bien d’incisions ver- ticales on pourra faire sur chaque tronc ; en effet, le milieu d'une inci- sion doit être toujours à 25 cm. du milieu de la prochaine. Prenons un arbre dont le contour soit, à lm50 du sol, égal à 0m99 ; nous pourrons alors pra- tiquer 4 séries d'in- cisions ( xz , voir fig. 1 et 2). La fig.l représen- te le profil delà par- tie du tronc qu’il s’agit de saigner. La fig. 2 en est le développement. Le pourtour du tronc BC étant divisé en N° 55. — Janv. 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 4 parties égales (nous supposons toujours le même arbre de 0m99 de circonférence); l’on fait à l’aide d’une gouge (fig. 3) une rai- nure ag, toute droite et peu pro- fonde, depuis la hauteur de lni40 jusqu’au pied de l'arbre en pre- nant garde de ne pas entamer le bois. Les rangées d’incisions 1, 3, 5, 7, doivent aboutir sur cette rainure; on les fait d’une longueur de 10 cm. et distantes de 20 cm. l’une de l’autre (distance ab). Une rangée se compo- Oc. 3. çera dans ces conditions de 7 incisions superposées. Les incisions sont obliques sous un angle de 30°. — Les rangées d’inci- sions 2, 4, 6, 8 ne seront faites qu'à la ré- colte suivante, 6 mois ou 1 an après la pre- mière ; cela dépend de la résistance de l’arbre, selon qu'il supportera d’être saigné sans dommage deux fois par an ou une seulement. A la troisième récolte on pratiquera les rangées d’incisions immédiatement sous les premières (1, 3, 5, 7) et à la quatrième on les fera sous celles de la deuxième récolte (2, 4, 6, 8), etc. La première entaille pénétrant jusqu'au bois, se fait au moyen de la gouge déjà ci- tée; le rafraîchissement des plaies se fait au moyen d'un ciseau concave (fig. 4). La meilleure manière de saigner est la suivante : Quelqu’un de bien exercé trace d’abord les rainures verticales et les incisions obliques en sillons très peu profonds; c’est là la besogne la plus délicate. Le dessin marqué sur l’écorce, la saignée peut être achevée - 1 Fig. 4. par des ouvriers moins spécialisés. Le rafraîchissement des incisions se fait tous les deux jours en enlevant chaque fois à l’aide du ciseau concave une couche d’écorce aussi mince que possible, de la lèvre infé- rieure de chaque plaie, jusqu’au bois. On rafraîchit ainsi chaque entaille 10 à 15 fois selon la résistance des arbres. La saignée doit se faire de bon matin, parcequ’alors l’arbre est plus riche en latex : 1 1 Fig. le latex est recueilli dans de petits cornets en fer blanc, do 8 cm. d'ouverture et autant de profondeur (fig. 5). Chaque rangée verti- cale ne reçoit que 3 godets pareils, en g , e et c. Pour suspendre le godet, on fait une petite entaille dans l’écorce immédiatement sous l’en- droit où l’incision oblique aboutit sur la rainure verti- cale, et on y insinue le bord du récipient. Ainsi placé, il est inuti lede boucher, comme on le faisait autrefois, avec de l’argile l’es- pace entre l’écorce et le godet. Lorsqu’on a accroché les godets, on y verse, dans chaque, 15 cmc. d’eau; ceci a pour luit d’empêcher la coagulation sponta- née du latex. Une demi-heure ou trois quarts d’heure après la pose des godets, on vient les vider dans un seau de fer blanc galvanisé. On rince les godets et on ajoute l’eau de rinçage dans le même seau. Après avoir agité forte- ment le contenu des seaux, on filtre ce mé- lange à travers une toile métallique très fine. La préparation du caoutchouc se fait à notre station d’essais par la méthode acéti- que ; des bassines grossières sont remplies de latex (1 litre par bassine) et dans chaque bassine on ajoute une petite cuillerée d’acide acétique à 50 p. 100. En 2 heures le latex est coagulé (1). La tablette qui en résulte est retirée prudemment et on l’aplatit, sur une talile inclinée, à l’aide d’un rouleau en bois. Puis on sèche les tablettes en les étuvant sur une claie de rotin tressé, sous laquelle 1 On me dit que dans certaine plantation située à 300 mètres d’altitude, ou n’obtenait pas de résultats satisfai sants par la méthode acétique, le latex ne se coagulant presque pas par ce procédé. Par suite on y est revenu au procédé brésilien der l'enfumage. — Selon les fabricants en Europe, le caoutchouc d’Hevea non fumé serait moins apte à la vulcanisation que le Para d’origine. Ils soutien- nent que le Para de Ceylan préparé par la méthode acé- tique) gagnerait en qualité si on lui appliquait le procédé de l'enfumage. — Notk de i.’Aüteük. (On ne tardera pas à voir s’ils ont raison ; car un ingé- nieur de Ceylan vient de construire une machine à enfu- mer le latex et cette machine a été déjà mise en fonction dans plusieurs plantations. Comparer n* 54, p. 382. — N. n. i.. 11. 12 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 55 — J an v . 1 900 couve un polit feu de charbon de bois. Lorsque les galettes ne paraissent plus hu- mides, on les suspend dans une chambre bien aérée, pour achever la dessiccation. Le lendemain de la saignée on récolte le caoutchouc resté figé sur le tronc; on peut l’en retirer facilement en longs filaments que l’on enroule en boules; c’est ce qui consti- tue les « scraps ». Pour l’expédition on met les galettes de caoutchouc l’une sur l’autre dans une caisse, après lesavoir d’abord débarrassées des moi- sissures en les frottant avec unpcu d’alcool. Les gâteaux prennent avec le temps une couleur d’ambre jaune qui devient de plus en plus foncée. . W. R. Tromp de Haas. Buitenzorg, Java, 18 oct. 1905. La Décortication du Riz sur la Plantation L'opinion. des spécialistes italiens. — La question du glaçage. — Les « Plantation Rice Hullers » des fabricants américains. — Les usines « finisseuses». Par M. F. Main. En publiant, dans le n° 48, une étude de M. Y. Gobbetti sur l’outillage des rizières en Italie, le « Journal d’Agriculture Tropi- cale » a cru devoir exposer à ses lecteurs que, tout en ayant l’air de s’attaquer à une question industrielle, il restait expressément dans le cadre agricole qu’il s’était imposé, et que la décortication du riz pouvait légiti- mement intéresser le producteur, cette opé- ration devant, dans bien des cas, rentrer plus ou moins dans ses attributions. Nous trouvons dans F «Alba Agricola » du 15 janvier 1904, dans l’article de M. L. For- naciari, intitulé : Production de riz blanc par l'agriculteur, plusieurs points qui vien- nent à l’appui de notre thèse. Nous y voyons la production du riz en Ita- lie envisagée à doux points devue’: au point de vue de la consommation intérieure et de l’exportation. En ce qui concerne la consommation in- térieure, M. Fornaciari voit très bien l’agri- culteur produire lui-même le riz décorti- qué, et les avantages qu’il y -trouve sont de deux ordres : La décortication, dit-il, utilisera une force hydraulique que l’on trouve à peu près dans toutes les fermes, et qui, autre- ment, resterait sans emploi pendant une bonne partie de l’année. La décortication en elle-même coûtera donc assez peu de chose. L’agriculteur en retirera en outre l’avantage de garder sur la propriété les balles, les bri- sures, les petits riz, qui peuvent, soit être avantageusement donnés au bétail (on sait que la balle de riz a sensiblement la valeur nutritive de la paille d’avoine), soit être res- titués au sol sous forme de composts, de cendres, etc. Au point de vue commercial, l’avantage est plus sensible encore. Le producteur, qui ne pourrait pas vendre le paddy par petites quantités de quelques quintaux sans se faire imposer des prix désastreux, trouvera au contraire facilement l’écoulement, par fai- bles quantités, du riz décortiqué. Pouvant fractionner ses ventes, il pourra, d’autre part, souvent en obtenir un meilleur prix. Certains riziculteurs, qui envoient chaque semaine au marché quelques sacs de riz dé- cortiqué, se trouvent, en fin d’année, avoir fait une meilleure opération que s’ils avaient vendu leur paddy brut par fortes quantités, par exemple par wagons complets. Ce riz, décortiqué, mais non glacé, trou- vera-t-il auprès des consommateurs la fa- veur dont jouit le riz glacé qu’ils sont habi- tués à se procurer? Poser cette question, c’est soulever à nouveau le problème de la su- périorité du riz non glacé, encore en posses- sion de ses graisses et de ses essences, plus savoureux et plus nutritif. Il y a déjà pas N° 55 — Janv. 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 13 mal de temps que les producteurs nord- américains ont ouvert cette voie et qu’ils cherchent, par une propagande active et raisonnée, à convaincre leurs concitoyens. Nous-même avons à plusieurs reprises attiré l'attention des lecteurs du « Journal d’Agri- culture Tropicale » sur l’intérêt que pré- sente la consommation d’un produit à la fois plus nutritif et moins coûteux, puisqu'il exige une manipulation de moins. M. Fornaciari ne doute pas qu’on arrive à un résultat dans ce sens, bien qu’il éta- blisse avec impartialité le pour et le contre ; ainsi, il signale la plus grande tendance au rancisssement du riz non glacé. — Il con- clut, en fin de compte, à l'extension de la décortication à la ferme pour la consomma- tion intérieure, mais il abandonne aux usi- nes la production des riz destinés à l’expor- tation, se conformant en cela aux résolu- tions votées au Congrès rizicole de Mortara. Notre intention n’est pas d’examiner ici si l’auteur envisage ou non la question avec justesse pour l’Italie, ce n’est pas notre rôle ; mais nous nous demandons si une situation analogue n’existe pasdansbiendes colonies. Là, le riz, surtout lorsqu’il est produit sur place, entre pour une grande part dans la consommation locale, et il serait plus facile qu’en Europe, croyons-nous, d'y faire adop- ter, par les Européens mêmes, la consom- mation du riz non glacé; en particulier, en Indo-Chinc, la chose doit être facile. Nous ne parlerons pas des facilités de vente par faibles quantités; il y a là des conditions particulières aux marchés lo- caux, et qui peuvent varier dans un même pays, d’une province à l’autre. Mais nous insisterons sur les autres avantages : les petits riz, balles, brisures restent sur la plantation, où leurs usages sont nombreux; le transport du riz décortiqué procure une économie de 20 °/0 sur celui du paddy, la proportion en poids des balles atteignant à peu près ce chiffre. Enfin, en ce qui con- cerne le travail lui-même, il peut, comme dans la vallée du Pô, utiliser une force mo- trice inoccupée, lorsqu’elle existe ; dans le cas contraire, et bien que les décortiqueurs do riz mus à bras ne répondent pas com- plètement jusqu’ici à toutes les exigences, ce travail permettrait d’employer des indigènes pendant la mauvaise saison, ou dans toute autre circonstance où on peut les avoir à bon compte. — Lorsqu’on a des animaux de trait, la question a encore plus de valeur, car on obtient de très bons résultats en ac- tionnant certains décortiqueurs au moyen de manèges. Nous irons plus loin, et nous demande- ronssi l’agriculteur ne pourrait pas produire chez lui, au moins dans certains cas, du riz glacé, car il est hors de doute que, quelques efforts de propagande qu’on fasse dans le sens contraire, on consommera encore long- temps du riz glacé. — Outre que cela per- mettrait au colon producteur d'attaquer di- rectement les marchés métropolitains, et en attendant même qu’il puisse faire face aux demandes de l’exportation, cela aurait l’avantage de lui laisser une farine, pro- duit du glaçage, dont la richesse en matiè- res grasses dépasse 7 c/0, et qui pourrait être utilement employée à l'engraissement des jeunes animaux. Nous croyons la chose possible pour tous les colons, et ils seront de plus en plus nom- breux, qui disposent 'djune certaine force motrice. En effet, il existe, précisément aux Etats Unis, des décortiqueurs do riz à mo- teur, d’un petit modèle, qui comportent des polisseurs ou glaccurs. Nous les connais- sons peu en France, car les quelques modè- les qui y ont pénétré sont simplement des décortiqueurs, en général d’origine anglaise, et les quelques types qu'on a établis en France, sont, à de rares exceptions près, imités de ces derniers. Il semble pourtant que les décortiqueurs-polisseurs jouissent d'une bonne réputation en Amérique, et que le marché de l'exportation leur soit large- ment ouvert. Vers quelles régions ? Nous avouons l'ignorer, bien que nous pensions qu'il s’agisse surtout du Sud-Amérique, et peut-être des Indes Néerlandaises. Nous avons eu l’occasion de voir un de ces appareils. Le décortiqueur proprement dit peut être de n’importe quel type : JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 55 — Janv. 1900 14 il comporte simplement en plus un aspi- rateur qui entraîne les balles afin que seul le riz soit envoyé au polisseur. — Disons tout de suite que ce genre de ma- chines ne comportant pas de séparateur pour le paddy à repasser, brise beaucoup ; car on augmente le serrage pour supprimer le paddy dans le produit obtenu. Le polisseur est basé sur le principe des grands polisseurs d’usines; il se compose d'un cylindre dans lequel tourne rapidement un tambour garni de peaux de mouton, libres sur trois de leurs côtés. Dans le modèle que nous avonsexaminé, le même aspirateur recueillait les balles et les produits du polissage, qu’il y aurait lieu, croyons-nous, de séparer. Enfin l’appareil était construit, comme presque tous les au- tres d’ailleurs, avec bâti et coffrage en bois; ce qui offre des désavantages pour les pays tropicaux. Mais nous ne doutons pas que les Américains ne soient disposés à modifier leurs modèles, s’ils sentent qu’un nouveau débouché est lié à ces modifications. Le produit obtenu avec ces appareils est-il identique à ceux que donnent les rizeries industrielles? Pas complètement, bien qu’il ait bonne apparence et puisse dans bien des cas lutter sur le marché avec les produits si- milaires. Aussi croyons-nous que les produc- teurs pourraient arriver à livrer ce riz à des sortes d’usines-finisseuses, installées dans les ports d’embarquement, et qui donne- raient au riz une dernière repasse ; ces usi- nes pourraient avantageusement se charger de l’emballage, de l’expédition et des opéra- tions de vente soit pour leur propre compte, soit pour celui des colons; peut-être même dans ce dernier cas, y aurait-il intérêt pour les colons à constituer des usines coopéra- tives. F. Main, Ingénieur-Agronome. Sur quelques Greffes pratiquées à la Jamaïque Ecussonnage du manguier, du cacaoyer, de l’avocatier, du sapotiller et du muscadier aux Hope-Gardens, station d’essais du service botanique de l’île. Par M. O. Labroy. D’après le Rapport 1903-1901. Le « Rapport annuel 1903-1904, sur les Jardins publics et les Plantations gouverne- mentales de la Jamaïque » qui a déjà été analysé, pour le reste, dans le n° 52 du « J. d’A. T. », contient aussi le résultat des expériences poursuivies à Hope Gardens, sur le greffage de quelques arbres économi- ques. Ce sujet offrant un caractère de grande importance pour certains lecteurs du « J. d’A. T. », nous donnons ci-après un aperçu de ce qui a été fait et obtenu à la Jamaïque. Manguier. — La mangue pourrait être l’objet d’une exportation considérable si les nombreux milliers d’arbres de médiocre valeur qui existent dans les plaines du sud de la Jamaïque étaient améliorés par le greffage. L’ancien mode de greffage par ap- proche a ôté pratiqué aussi longtemps que l’on a pu se procurer aisément de jeunes arbres, mais il doit aujourd’hui faire place à la greffe en écusson. Des démonstrations pratiques ont été fai- tes aux jardiniers et des indications don- nées dans une plaquette spéciale destinée au grand public. Malgré ces efforts, peu de progrès ont été faits, par les propriétaires de terrains contenant des manguiers com- muns, pour les écussonner avec de bonnes variétés. Parmi les arbres greffés à Hope en juillet 1903, l’un d’eux était un chicot, âgé de 50 ans ; ce chicot reçut 25 écussons qui tous se sont remarquablement développés et mesuraient, fin mars 1901, 4 à 5 pieds de long. Dos manguiers île toutes dimensions furent N° 55 — Janv. 1900 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 15 greffés ; on peut aujourd’hui conclure que, d’une manière générale, les écussons posés sur les arbres les plus forts sont ceux qui se sont le plus rapidement développés. On pourrait établir extrêmement vite une plantation de manguiers en transplantant des sujets de 6 à 8 pouces de diamètre préa- lablement rabattus à 3 pieds du sol. Un ar- bre traité de cette façon à Hope et placé à l’étroit dans un bac, a fourni, en un mois de temps, un plus fort développement qu’un plant de semis ne l’aurait fait en 2 ou 3 an- nées. Les pousses nées sur le tronc en ques- tion seront écussonnées avec plusieurs va- riétés de choix, tirées de l’Inde. — Nous aurons encore l’occasion de revenir sur la greffe du manguier en nous aidant du volumineux dossier réuni par le «J. d’A. T. » et où figurent des documents d’origine très variée. Cacaoyer. — Le greffage du cacaoyer est destiné à améliorer à la fois la quantité et la qualité des produits. Les arbres de faible rapport ou de production inférieure pour- ront recevoir des écussons de bonnes va- riétés. On a observé que le Criollo blanc, consi- déré comme la meilleure variété, a les raci- nes les plus délicates, tandis que le Calaba- cillo, de qualité inférieure, est pourvu de racines beaucoup plus fortes ; à la suite d’un ouragan, le Criollo se trouve souvent à peu près complètement déraciné alors que des Calabacillo et des Forastero culti- vés à côté, n’accusent aucune espèce de dommage. L’écussonnage du Criollo sur l’un ou l’autre de ces sujets vigoureux et résis- tants était donc tout indiqué. Il fut pratiqué en décembre 1903 par M. T. J. Harris ; les écussons, âgés de 3 mois au moment du rap- port, avaient développé des pousses de près d’un mètre dont l’extrémité commençait déjà à se ramifier. — La greffe du cacaoyer a été étudiée, il y a plusieurs années, par M. Thierry de la Martinique, ainsi que celles du caféier et du muscadier. Aujour- d’hui, c’est à Ceylan qu’on semble s’en occu- per le plus, notamment à la station agrono- mique du Gouvernement. Sapotillier. — Cet arbre (« naseberrv » des Anglais) est connu à la Jamaïque où il existe de place en place des pieds isolés dont les fruits présentent une grande supé- riorité de valeur sur les produits des sujets ordinaires. On considère ces sapotilles amé- liorées comme étant le résultat d’une variation accidentelle ou d’une sélection naturelle. Malheureusement, les cultivateurs n’ont pu encore établir aucune plantation régulière de ces arbres en raison du peu de fixité que présente le semis. Le greffage paraissaitdonc tout indiqué; expérimenté au jardin botani- que, il a donné un plein succès. Pour changer la nature des arbres médio- cres, il suffit de couper toutes les branches près de leur base afin d’obtenir des jeunes pousses qui seront écussonnées à l’aide de greffons appartenant à des variétés de pre- mier ordre. Muscadier. — De précédentes expérien- ces avaient montré que le semis fournissait toujours un pourcentage variable de pieds mâles, et que les pieds femelles présentaient eux-mêmes des différences sensibles dans la valeur des produits : ainsi, certains d’entre eux donnaient 110 à 120 noix à la livre alors qu’avec le produit d’autres arbres, 60 noix suffisaient pour faire le même poids. Lorsque le muscadier est greffé avec des scions pris sur des branches latérales, la croissance des greffes continue à se déve- lopper dans une direction à peu près hori- zontale et on ne pourra jamais obtenir de beaux arbres de cette façon. Les greffons ne donnent des pousses verti- cales que s'ils sont constitués par l’extré- mité de la tige principale des pieds-mères. Le même fait a été constaté invariablement sur le caféier à Java. — Pour obtenir un certain nombre de rameaux-greffons, répon- dant à la condition indiquée, on tenta de rabattre la tige de certains muscadiers et d’enlever simplement un cercle d’écorce sur la tige de quelques autres; les bourgeons qui se développèrent en dessous des points rabat- tus ou incisés prirent une direction bien ver ticale et furent greffés aumoment opportun. La méthode satisfaisante, eu théorie, ne IG J O U R N A L 1 )’ A GRI C U LT U R R T R O P I C A L K N° 55 — Janv. 190G pût cependant pas être appliquée en grand1 en raison de la difficulté de se procurer des greffons convenables et de mener l’opération à bonne fin. C’est alors que l’attention se porta sur l’écussonnage ; le procédé employé pour le cacaoyer fut essayé avec un succès immé- diat. Aujourd’hui la greffe en écusson per- met d’opérer avec la plus grande certitude et de propager les meilleurs muscadiers. Avocatier. — Les auteurs du rapport esti- ment qu’un commerce considérable pourrait être développé avec les Etats-Unis, si les cultivateurs de la Jamaïque voulaient se donner la peine de greffer leurs avocatiers, de façon à multiplier les variétés propres à l’exportation ; il n’y en a qu’une ou deux. L’opération est des plus simples et le procédé absolument semblable à celui usité pour écussonner les Citrus ; les gens du pays sem- blent cependant n’en avoir aucune idée. — Nous avons déjà eu l’occasion de nous occu- per de l’amélioration de l’avocatier en ana- lysant dans les n°s 45 et 53, la monogra- phie de M. Pii. Rolfs, de Miami (Floride.) O. L. La Culture du Riz en Cochinchine Services que pourraient y rendre des pompes d’irrigation, des faucheuses et des batteuses. Par M. Paris Président de la Chambre d’Agriculture de Saïgon L’excellent exposé que l’on va lire a été présenté comme rapport dans la XIIe section (Agronomie) du Congrès colonial, le 7 juin 1905. Nous nous attendions à le voir publié dans les travaux du Congrès, mais le Secréta- riat général des Congrès coloniaux français n’a pu encore faire paraître autre chose qu’un volume de généralités et de résumés. Dans ce volume, sur 330 pp. environ, in 8°, la XIIe section qui a été, cependant, l’une des plus actives, n’a reçu en partage que 9 pp. Les manuscrits très complets fournis par les rap- porteurs y ont dû être comprimés d’une façon si énergique qu’il en reste à peine le plan général et les conclusions, Nous ne pouvons malheureusement pas nous substituer au Congrès et publier tous les rapports de la Section dans le « J. d’A. T. »; nous n’arrivons plus à y faire passer même certains articles écrits exprès pour le Journal. Nous sommes d’autant plus heureux de pou- voir faire une exception pour le mémoire de M. Paris, notre collaborateur de vieille date. Tous ceux qui ont des intérêts du côté du riz, le liront avec le plus grand profit. — N. n. l. R. * * * La culture -du riz eu Cochinchine se fait généralement à l’aide de charrues et de her- ses rudimentaires, tout en bois, trainées par des buffles. Les champs carrés ou rectangulaires sont entourés de talus servant le plus souvent à la fois de digues pour retenir l’eau néces- saire au développement du riz et de limites à la propriété. Dès que les pluies sont tombées en quan- tité suffisante pour amollir le sol durci par 5 à G mois de sécheresse, — en mai ordinai- rement, — le cultivateur prépare avec soin les terrains nécessaires aux semis. Rien n’est négligé pour cette première partie de la culture; fumure abondante, façons cul- turales nombreuses, aplanissement du sol, et apport d’eau en cas d’insuffisance des pluies. Il serait à désirer que ces soins soient également donnés aux champs où les jeunes plants de riz doivent être repiqués six semaines après les semis; malheureu- sement ce n’est pas le cas. Un ou deux labours d’une profondeur le plus souvent insuffisante et des hersages pour enfouir ou enlever les herbes et ré- duire en boue liquide, l’eau des pluies ou N° 55 — JaNv. 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 17 du fleuve voisin aidant, le sol superficiel de la rizière ; tels sont les travaux qui précè- dent le repiquage. Une fois celui-ci achevé, le cultivateur fait écouler de temps à autre l’eau qui est maintenue dans la rizière par les talus, s’en remettant exclusivement à la croissance de la plante pour étouffer les mauvaises herbes et à la pluie pour renou- veler la provision d’eau indispensable. De fin novembre au commencement de mars a lieu la récolte, selon les variétés de riz ; elle se fait à la faucille. Les gerbes sont ensuite portées sur une aire où les buffles séparent le grain de la paille par le foule- ment. Après vannage et séchage le riz est mis en grenier. En Cochinchine une population de 3 mil- lions d’habitants cultive annuellement, à l’heure actuelle, 1.500.000 hectares en chif- fres ronds, soit environ moitié des terres cultivables. C’est certainement beaucoup avec les moyens rudimentaires dont elle dis- pose, et on peut croire, sans craindre de se tromper, que le rendement à l’hectare est très au-dessous de ce qu’il pourrait être par suite d’une insuffisance inévitable de soins dans la préparation des terres, l’arrosage et la récolte. Avec des machines appropriées, il serait facile d’augmenter la superficie des terres en culture, tout en augmentant en qualité et quantité le rendement à l’hectare. Mais l’amélioration la plus urgente serait certai noment l’introduction dans le pays de pom- pes pouvant suppléer à l’insuffisance des pluies lorsqu’elle se produit, par l’apport d’eau des rivières. Des pompes montées sur chaland et donnant un débit de 500 m3 à 1000 m3 à l’heure, suffiraient à mon avis; elles ne nécessiteraient que des moteurs relativement faibles étant donné que l’eau n’est à élever que de 0m50 à 0m75 au maxi- mum. En deuxième lieu, et par ordre d’impor- tance j’indiquerai, comme machines à im- porter, des faucheuses qui permettraient de récolter à temps et avant trop complète ma- turité le riz dont actuellement une bonne partie, coupée trop tard, s’égrène et se ré- pand sur le champ sans profit pour per- sonne L’introduction des batteuses se place na- turellement à la suite de la faucheuse. Quant au labourage mécanique, il ne vien- drait qu’en dernier lieu; mais en attendant on pourrait utilement améliorer la charrue indigène, puis on lui subtituera notre araire qui travaillant mieux le sol, amènerait de meilleures récoltes. Paris Président de la Chambre d'Agriculture de Saigon. Paris, juin 1905. Le Rendement du Manioc à Madagascar, d'après M. Lagriffoul; comparaison avec la Jamaïque et Dar-Es-Salam. Par h’. M. Main. Les quelques lignes que nous publions ci-dessous sont destinées à compléter les différents documents qui ont déjà été pu- bliés dans le « J. d’A. T. » sur la question si controversée du rendement du manioc : D’après M. H. H. Cousins, chimiste officiel à la Jamaïque (1), on a obtenu dans différentes plantations de l’île, des récoltes variant de 12 à 20 tonnes à l’hectare. Dans les conditions économiques du pays, la ré- maïca.» Sept., 1 004. Depuis quelque temps, ee périodique donne des études fréquentes et tout à fait remarquables, sur le manioc cultivé en vue de la féculerie. 11 existe en effet dans file une grande entreprise de ce genre organi- sée dans des conditions parfaitement scientifiques quoi- que n étant pas encore absolument sortie de la période des essais. 1 « Bulletin of tbe Departement of Agriculture, Ja- 18 JOURNAL D’ YGRICULTURE TROPICALE N° 5Fi — Janv. 1906 coite est considérée comme rémunératrice lorsqu’elle atteint 20 tonnes, tandis (pie 12 tonnes n’ont rien de bien encourageant, tout au moins au point de vue do la fécu- lerie. Dans un article paru dans le « Bulletin EconomiquedeMadagascar(l) », M. Lagrif- foul, Administrateur des Colonies, fait en- trer en ligne de compte, très justement, le nombre de pieds à l’hectare, condition sur laquelle nous avons déjà insisté ; elle est liée, dans une certaine mesure, à la fertilité du soi. Les Betsimisaraka plantent à lm50 ou lm75 d’écartement, soit 3.000 à 3.500 pieds à l’hectare; dans les provinces Tsimihety, on écarte les plants de 2 m. ou même 2m50 les uns des autres, ne dépassant pas ainsi 2.000 pieds à l’hectare, quelquefois moins. — D’autre part, M. Lagriffoul estime que si la culture était conduite par des Euro- péens, on pourrait, en terres bien travail- lées, limiter l’espacement à l'"25 ou lm10, et mettre de 7 à 8.000 pieds sur un hectare. Ceci posé, les tubercules obtenus pèsent, suivant les variétés, do 4 à 8 kilos chaque. Cela donnerait donc : . .. , RENDEMENT A L’HECTARE A RAISON DE Poids des tubercules 2000 piedsj 3000 piedsj iOOO pieds j 6000 pieds 1 8000 pieds 4 kilos g tonnes 12 tonnes 16 tonnes 24 tonnes 32 tonnes 6 — 12 _ 18 — 24 — 36 — 1 00 8 — 16 - 24 — 32 — 48 — 64 — Il y a lieu, bien entendu, de ne pas tenir compte des chiffres supérieurs, car il ne faut pas oublier que ce tableau est le pro- duit d’une induction. Dans une récolte, tous les tubercules ne pèseront pas 8 kilos, et les 8.000 pieds ne lèveront pas tous. Les chiffres moyens vont de 15 à 30 tonnes, (1) 1902, i° trimestre. et se rapprochent plutôt du dernier chiffre. Cela nous paraît élevé; il est vrai que l’au- teur se place dans les conditions d’une cul- ture faite à l’européenne, en sol fertile ou amendé et bien travaillé. Quoiqu’il en soit, et nous appuyant sur les données de divers auteurs se rapportant a différents pays, nous préférerions, pour une entreprise de ce genre, ne pas tabler sur un chiffre maxi- mum supérieur à 24 tonnes, avec une moyenne de 18. Une étude intéressante consisterait à exa- miner à partir de quel chiffre le rapproche- ment des pieds commence à influer défavo- rablement sur le poids des tubercules par pied. Dans la dernière partie de l’étude de M. Lagriffoul, nous trouvons comme chif- fre de rendement en fécule, 28 à 36°/0, ainsi décomposés : 21 à 26 °/o de 'fécule lre qualité 4.5 à 6 °/0 » » 2e » 2.5 à 4 °/o » » 3e » soit 28,0 à 30 % de fécule totale Ces chiffres, qui sont obtenus au labora- toire, sur de petites quantités, sont natu- rellement plutôt élevés, mais ils correspon- dent bien à la moyenne de 28 °/0 à laquelle nous pensons qu’il y aurait lieu de s’arrêter si on avait, par exemple, un devis à fournir. Nos lecteurs de Madagascar seront heu- reux d’apprendre que, d’après une étude publiée, il n’y a pas bien longtemps, dans le « Tropenpflanzer », les bons maniocs de Madagascar sont très supérieurs aux races de la côte voisine, en particulier à celles de l’Est Africain Allemand où des cultures expérimentales et comparées ont été faites; cette supériorité porte autant sur le rende- ment brut que sur la richesse en fécule. F. Main. Caoutchouc d'Euphorbia abyssinica. M. Baldrati, le très actif et très savant directeur de la Station agronomique d’As- mara (Erythrée), nous avisait, en juillet 1905, de la constitution d’une Société pour l’exploi- tation de YEuphorbia abyssinica dont on aurait fini par obtenir une gomme élas- tique utilisable. Nous n’avons pas eu d’autres nouvelles depuis; nous serions très heureux d’en rece- voir un échantillon du caoutchouc en ques- tion. N- 55 — Janv. 1905 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 19 PARTIE COMMERCIALE Le Marché du Caoutchouc. Chronique spéciale du « J. d’A. T. » Par MM. Hecht frères & Cie. Para fin. — La reprise que nous signalions dans notre dernière chronique ne s’est pas maintenue. Après avoir attteint le cours de 15 francs, le Para Fin du Haut-Amazone a rétrogradé à fr. 1 1,00, prix auquel le mar- ché reste ferme avec grands acheteurs. Cette situation est toute naturelle au moment des très forts arrivages qui se produi- sent en ce moment au Brésil, et que la con- sommation ne peut entièrement absorber. L’excédent de récolte qui s’est produit, depuis le mois de juin jusqu’à fin décembre, est assez facilement entré dans la consommation, car il ne s’agissait que des mois de production relativement faible, mais nous avons mainte- nant ceux qui s’étendent de janvier à avril, et où certainement il y aura un surplus que des spéculateurs ou des négociants devront garder en stock avant de pouvoir les écouler. Aux prix actuels, rien ne coûte plus cher que de garder de la marchandise invendue, car la perte en poids et l’assurance imposent des frais beaucoup plus considérables que lorsque l’article était à la moitié des prix d’aujour- d’hui ; cependant, l’industrie, dans la plupart des pays, marche si bien, et la consommation augmente dans de telles proportions que l’on ne voit aucune raison sérieuse pour que le Para Fin descende beaucoup au-dessous du prix où il se maintient pour le moment, et il est certain que le cours de 14 francs à 14,25 devra, pour une certaine période, être consi- déré comme très bon marché. Sortes intermediaires. — Le Sernamby Manaos, très recherché, est resté cher et vaut environ fr. 10,75; par contre, le Sernamby Pérou, qui commence à arriver en grandes quantités, a baissé rapidement. Après avoir atteint à la fin de décembre le prix de 10,70, il vaut aujourd’hui 10 fr. pour disponible et jus- qu’à 9,80 pour livraison éloignée ; à ce prix c’est une sorte plutôt bon marché et qui con- vient à un grand nombre de fabrications diver- ses. Les Slabs restent stationnaires à environ 8,75 ainsi que le Sernamby du Para au même cours. Le Cameta a baissé à 8 fr. 85. Les recettes au Para. — Etaient au 20 cou- rant de 2.800 tonnes et on attend de forts arrivages pour la fin du mois. Janvier 1905 avait donné 1.180 tonnes et le même mois 1901, 4.320 tonnes. Les Statistiques générales donnent au 31 décembre les chiffres suivants en tonnes, contre ceux de l’année 1905 1904 Sortes du Para Stocks à Liver- pool 634 246 » àNew-York 105 55 » au Para 655 180 En route pour l'Europe 630 610 » N.-York 650 1500 » d'Europe à N.-Y. 20 15 2694 2666 précédente. Arriv. au Para 3300 3400 » depuis le 1er juillet 14660 13350 Expédit. duPara en Europe 1460 1097 » à New- York 1540 2701 Sortes d'Afrique Stocks à Liver- pool . ... 388 623 » à Londres 588 450 » à N.-York 432 250 ~Ï408 1323 Stock sur le Continent 50 20 2744 2686 Arrivages à Liverpool 1240 870 » à New-York 1280 1700 Livraisons à Liverpool 1316 896 » à New-York 1270 1652 Arrivages à Liverpool 717 998 » à Londres 189 156 » à N.-York 126o 1100 Livraisons à Liverpool 794 1026 » à Londres 263 298 » à N.-York 1130 1169 Stocks do t. sortes : 4152 4009 Sortes d’Afrique et d'Asie. — Toutes ces qualités sont restées très fermes et plusieurs ont même encore monté. Les Conakry Nig- gers dont les arrivages sont très faibles ont été vendus jusqu’à fr. 11,75 le kilo, le Soudan rouge 10,75 à 11 francs, le blanc 10,25 à 10,75. Les Twists qui tendent à disparaître se sont vendus à fr. 10,50 pour première qualité et 9 à 9,50 pour deuxième qualité. Le Niger brun a donné lieu à des affaires importantes entre fr. 7 et 7,25 pour petites boules, 7,75 à 8,15 pour grosses boules supérieures. Le Niger blanc, dont les arrivages sont très peu impor- tants continue à être demandé de fr. 5,25 à 5,50. Le Tonkin noir a donné lieu à un vif mou- vement en avant et quelques affaires ont été traitées en dernier lieu à fr. 8,95, prix qui vient d’être refusé. Le Tonkin rouge reste nominalement à 10,75 pour première qualité, 10,25 pour bonne seconde et 6 à 8 francs pour troisième qualité. Mangabcira . — Les beaux lots en feuilles minces se sont vendus entre 8,15 et 8,50 ; la qualité moyenne manque pour le moment. Maniçoba. — Les derniers arrivages vien 20 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 55 Janv. 1906 nent d’avoir lieu et on n’attend rien pen- dant quelques semaines au moins. Un beau lot de Scraps primissima s’est vendu'fr. 12,40; la qualité première habituelle de 9 francs à 9.75 et la qualité secondaire de 6,50 à 8,50. Anvers. — Le 19 janvier a eu lieu une vente de 57 tonnes, en majorité du Haut-Congo français et comprenant entr’autres des lots de la Compagnie des caoutchoucs et produits de la Lobay, de l’Alimaïenne et de la Compagnie française du Haut-Congo (Li- kouala Mossaka) qui se sont traités à environ 0.25 centimes au-dessus des taxes. Le 24 janvier on a vendu 728 tonnes, à 20 centimes au-dessus des taxes. Caoutchouc cultivé. — Pas de ventes à signa- ler. Hecht frères &Cie. 25 janvier 1906. Le Marché du Coton Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. » Par MM. A. & E. Fossat. Le monde cotonnier semble actuellement plein de confiance dans la marche future des cours; du côté consommateur, si l’on trouve le prix actuel par trop élevé en regard des chiffres de la production, on est bien décidé à se mettre à l’achat à chaque baisse. L’estimation de la récolte à 10.167.818 bal- les, donnée le 4 décembre par le Bureau ^'Agriculture de Washington, paraît devoir être sensiblement dépassée. Le dernier rap- port du Census Bureau, paru le 9 courant, indiquait que la quantité mise en balles au 1er janvier atteignait le chiffre de 9.721.000 balles ; or les statisticiens ont constaté depuis longtemps que, du l^ janvier jusqu’en fin de saison la quantité égrenée augmente géné- ralement de 1.000.000 de balles en moyenne, il est donc plus que probable que la récolte américaine 1905-1906 atteindra le chiffre de 10 3/4 à 11 millions de balles de 500 livres. Sous l’influence de préoccupations politi- ques, la consommation s’est abstenue tous ces temps derniers et a facilité ainsi le recul des cours, de fr. 76 où nous étions pour le terme rapproché le mois dernier, au prix de fr. 73 qui est celui d’aujourd’hui ; cependant si nous étudions la dernière circulaire de MM. Han- mer & C°, nous constatons qu’à part quelques régions de la France, de la Hollande et de l’Allemagne ou la filature est couverte par des contrats à longue échéance, le reste du monde cotonnier européen a de gros besoins; il con- tribuera forcément soit au relèvement des cours en achetant s’ils viennent à reculer, soit à leur maintien tout au moins, en achetant pour ses besoins les plus pressés. En ce qui concerne les sortes autres que l’américain, nous constatons que depuis quel- ques semaines la demande de la consomma- tion se porte plutôt sur les sortes relativement bon marché en comparaison avec les cours du terme, mais possédant néanmoins une cer- taine longueur de fibre. La demande pour les sortes du Brésil a sen- siblement diminué depuis le mois dernier, mais ce genre est toujours assuré d’un débou- ché sur les mois d’été lorsque les cotons nord- américains à soie au-dessus de la moyenne commencent à se faire rares. — Il nous est arrivé, ce mois, des cotons de Saigon ; il n’y a qu’un reproche à leur faire : ils sont mal égrenés. Un peu de soins dans cet ordre d’idées leur assurerait des prix avantageux. Le coton du Pérou dit « Pérou dur >> n’est venu qu’en fort petite quantité cette année. Pourtant, les hauts grades se paieraient de bons prix, à la faveur de la cherté de la laine sur notre marché. Ci-après, quelques chiffres indiquante l’en vue >, de la récolte américaine au 19 janvier (depuis le 1er septembre 1904), en balles de 220 kg. en moyenne; en regard, les statis- tiques des années précédentes à la même date : 1905/1906 1904/1905 1903/1904 1902 1903 7.583.000 8.597.000 7.673.000 7.544.000 L’approvisionnement visible du monde en- tier était, au 19 janvier, en balles de 50 à 300 kg. selon provenance : 1905 1904 1903 1902 4.612.000 4.099.000 3.617.000 3.618.000 Cours du coton disponible, par sortes, en francs, au 20 janvier, les 50 kg. entrepôt Upland (Middling). 74,30 Broach (Fine) . . . 72 Sca Island (Extra Bengale (Fine) . . . . 57 Fine ) 245 Chine (Good) 63 Sea Island (Fine) . 162 Egypte brun (Good Haïti (Fair) 68 Fair) 90 Savanilla (Fair) . . 58 Égypte blanc (Good Céara (Fair) 77 Fair) 120 Pérou dur (Good Fair) 113 Afrique Occ1' (Fair). . 76 N° 55 — J.ynv. 1900 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 21 Le coton ouest-africain coté ci-dessus, a été obtenu avec semences américaines; soie, 28 29 mm. Autres sortes. — Cotations et renseigne- ments sur demande. A. & E. Fossat. Le Havre, 20 janvier 1900. Sucre de Canne et Sous-produits Chronique spéciale du« J. d’A. I . Par M. George de Préaldet Situation générale. — Rien ne vient modi- fier l’appréciation donnée ici depuis plusieurs mois. Les cours du sucre ne peuvent se relever que si l’ensemencement de la betterave est diminué d’une façon considérable, non seule- ment en France mais dans toute 1 Europe. On ne sera fixé que plus tard, non pas après les contrats de culture mais au moment de la levée des jeunes plantes, car le paysan cache ce qu’il sème. Quoiqu’il en soit, le stock existant est telle- ment considérable que le relèvement des cours ne pourra être grand, à moins d’accidents. Antilles françaises. — Les dernières nou- velles de la malle font espérer une assez bonne récolte à la Guadeloupe. C’est dans ces pré- visions que plusieurs usines qui habituelle- ment ne commençaient à travailler que vers le milieu de janvier, se sont mises en marche vers le 2 et le 3 ; Gentilly, Courcelles, la Ca- pesterre, par exemple. Par contre, il est vrai, Grande Anse ne compte travailler que dans les premiers jours de février, mais son outillage puissant lui per- met d’aller vite. Cette usine commence toujours un peu tard et cette année elle devait ajouter à son outillage un organe nécessaire pour faire des blancs à volonté. Malheureusement la situation économique de l’île est déplorable ; l’on peut se demander si les ressources seront suffisantes pour enlever toute la récolte et si la précocité de la mise en route des usines n’est pas motivée par le be- V soin d’argent, au détriment de la maturité de la canne. Les nouvelles de la Martinique sont meil- leures. Les usines Hayot et Lareinty chargent en ce moment même et nous verrons les pre - miers arrivages à Marseille dans la première quinzaine de février. La situation économique est bonne. Ces iles sont rongées par la politique. La collection de décembre de deux journaux martiniquais que je reçois, ne contient pas une seule ligne sur la culture, l’industrie ni le commerce des Antilles. C’est par l'excel- lente revue américaine, le « Louisiana Plan- ter que j’apprends l’introduction dans le budget des Antilles d’un crédit de 15.000 fr. pour la création d’un service agronomique : Il sera donné 5.000 fr. pour un Inspecteur d’Agriculture, 1.500 fr. pour un jardinier, le reste servira à l’installation d’une station et aux publications. La revue américaine fait observer justement que le crédit ne conduira pas bien loin, mais le mouvement est bon. Réunion. — La récolte est supérieure à la dernière mais de 30 °/0 inférieure à la nor- male, par suite du cyclone de mars. La crise que traversent les deux grands établissements financiers de la colonie rend encore plus mauvaise la situation économique. Les expé- ditions ont été retardées dans l’espoir d’obte- nir des cotes d’arrivée sur des cours plus éle- vés, mais, comme nous l’avons dit dans les précédentes chroniques, le calcul est mauvais, et on l’a déjà constaté. Cuba. — On ne peut parcourir une seule revue périodique parlant de cette île, sans voir l’énumération de nouvelles sucreries en cons- truction ou en projet, et toutes de grande importance; les capitaux américains affluent. Le travail a commencé sur presque tous les points, mais la main d’œuvre fait défaut, la question de l’immigration n’est pas encore résolue; les nouveauxarrivés sont inexpérimen- tés, et les planteurs ne peuvent payer les salaires que réclament les ouvriers capables. Porto-Rico. — Cette île a plus que doublé sa production en trois ans, puisque de 85.000 tonnes qu’elle donnait en 1902-1903 elle est passée à 210.000 tonnes, estimation de 1905- 1906. Et ce n’est pas tout, les planteurs comp- tent faire 300.000 tonnes au minimum, d’ici trois ans. Antilles anglaises. — D’un récent meeting de planteurs il ressort que la Barbade tra- vaille beaucoup trop cher : la tonne de canne revient au producteur de 12 à 13 shillings et il en faut 13 % pour fabriquer une tonne de moscovade, alors que la Sucrerie Centrale 22 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 55 — Janv. 1906 d’Antigua ne consomme que 9 tonnes 73 pour le même rendement en sucre. Citons, parmi les réformes proposées, le remplacement des engrais chimiques, trop chers, par de l’engrais de ferme. Ceci ne pourrait être vrai partout. Demerara. — Les résultats aux usines sont médiocres à raison du manque de coupeurs de cannes, du mauvais temps et de la mau- vaise qualité du jus. La grève des dockers de Georgetown ajoute encore à la gène : certai- nes usines s’arrêtent faute de pouvoir em- barquer leurs produits. Mexique. — Dans la presqu’île du Yucatan la récolte est au-dessus de la moyenne et la production du sucre égalera celle de l’année dernière. L’industrie du sucre de canne se développe rapidement dans tout le pays. L’exportation aux Etats-Unis est en progrès et supplante totalement celle de l’Amérique centrale. Presque toutes les usines sont en marche, le sucre parait maintenant sur le marché. Louisiane. — Ici la campagne sucrière est terminée presque partout. La richesse du jus a été très satisfaisante mais le tonnage de canne fut au-dessous des prévisions. On s’at- tend à une récolte au-dessous de 300.000 t. de sucre. Hawaï. — Le travail des usines sera en retard de deux ou trois semaines cette cam- pagne. Généralement il commence vers mi- décembre, mais cette année, sauf sur peu de plantations, on ne mettra pas en route avant fin décembre ou janvier. Cela vient de ce que la canne n’est pas à point, par suite des pluies abondantes. L’Association des Planteurs dépense chaque année 100.000 dollars pour sa station scienti- fique dirigée par des hommes éminents. Quelques chiffres intéressants : La récolte 1904 a été produite par 91.798 acres et était de 367.467 tonnes, ce qui fait 4 tonnes par acre. La récolte de 1905 a été produite par 95.443 acres et était de 427.366 tonnes, ce qui fait près de 4 V2 tonnes par acre. Queensland. — Toujours, la question pen- dante sur la main d’œuvre blanche ou noire. Les ouvriers Canaques se paient moitié moins cher que les ouvriers blancs, c’est un argument de valeur ; mais rendent-ils autant que le blanc, tout est là? La récolte 1904/ 1905. évaluée à 147.688 ton- nes, est la plus importante depuis celle de 1898/1899 qui avait donné 463.734 tonnes. Les sous-produits de la campagne 1904/1905 se divisent en 4.491.407 gallons de mélasse et 260.289 gallons d’alcool. Les prix ont été très satisfaisants. Java. — E11 examinant le résultat de la der- nière campagne 1904 on voit que, non seule- ment la surface ensemencée a été grande, mais la canne a été riche et les prix de vente plus élevés que depuis bien longtemps. La récolte se porte à 1.086.258 tonnes présen- tant une augmentation de 100 °/0 sur les dix dernières années. Il est à remarquer que le nombre des usines diminue et que la surface plantée augmente. L’accroissement du sucre est donc dû au perfectionnement de l’outil- lage et de la méthode. Le gouvernement va frapper les sucreries d’un impôt de production. Indes. — Les sucres de betterave sont boy- cottés par les brahmanes sous prétexte qu’ils sont épurés avec des produits animaux (noir d’os et sang de bœuf) dont le contact est une souillure pour les fidèles de la métem- psychose. Les sucriers mauriciens ont dû de- mander une enquête aux prêtres hindous pour ne pas être atteints dans leurs exportations. Maurice. — La dernière récolte n’a été que de 150.000 tonnes, contre 225.000 la précé- dente. Beaucoup de planteurs ont profité des prix élevés, mais d’autres qui avaient refusé de vendre en avril manquèrent d’acheteurs et furent forcés de vendre à bas prix après avoir gardé leur sucre quatre mois. L’exportation de la mélasse aux Indes a augmenté de 6.500 tonnes, la récolte indienne ayant été petite. La récolte actuelle sera belle mais le jus, paraît-il. ne donnera pas toute satisfaction. Mozambique. — Les deux sucreries de l’A- frique orientale portugaise, celle de Mopea soutenue par des capitaux anglais et celle de Maromeu soutenue par des capitaux français font ensemble un peu plus de 7.000 tonnes de sucre ; il leur est interdit de le raffiner, à cause du privilège métropolitain, mais ils profitent d’une détaxe de 50 0 o à l’entrée en Portugal jusqu’à concurrence de 6.000 tonnes. L’interdiction d’exporter l’alcool au Trans- vaal rend difficile l’utilisation de la mélasse. G. de Préaudet. Paris, 19 janvier 1906. N° 55 — Janv. 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 23 Le Marché du Café Chronique spéciale du « J. d'A. T. » Par M. H. Veraiond L’année débute par une reprise des cours. Les recettes au Brésil sont devenues extrême- ment petites, et le faible excédent de 47.000 sacs existant sur la récolte précédente, aura sous peu fait place à un déficit. C’est la raison de la hausse que fait le marché de New-York, assez timidement suivi par celui du Havre. Mais, les recettes sont-elles subitement tombées parce que la marchandise manque, ou plutôt parce que les Brésiliens la retiennent à l’intérieur? Il semble que cette seconde hypo- thèse soit la vraie, et les prix ne pourraient alors devenir beaucoup plus chers ni, surtout, se maintenir longtemps à une haute cote. Cependant, si les Brésiliens sont en mesure de garder leurs cafés, peut-être le pourront-ils faire pendant longtemps encore, et il est natu- rel que les cours soient bien tenus en ce mo- ment. L’orientation se modifiera, s’il y a lieu, lorsque la nouvelle récolte sera connue et viendra peser plus ou moins lourdement sur le stock général. Cours au 19 décembre, Entrepôt Havre, 1 3 */4 °/0 comptant ; les 50 kilos : Santos good aver. fr. 41,50 San-Salvador . . . . 56 Rio lavé supérieur . . 63 Malabar (à livrer) . 60 Haïti Port-au-Prince . 53 Salem gragé. . . . . 18 Mexique gragé . . . 10 Moka . 103 Porto-Cabello Java Hollande et La Guayra. . . 54 (bon ordinaire) . . . 64 Guadeloupe Habitant Libéria supérieur (à livrer) . . . 119 de Java .... 57 Porto-Rico .... 78 Libéria dit d’Afrique. . 51 Costa-Rica lavé. . . 15 Bourbon . 110 Guatemala lavé. . . 10 Nouméa . 99 N. B. — Quelques-unes des qualités cotées dans le ta- bleau ci-dessus, n'arrivent en fait jamais au Havre ; nous les avons choisies cependant comme permettant de suivre le plus facilement la tendance générale des cours des pro- venances en question. Daus tous les cas, nous indiquons les cours à la parité du Havre. — Les cafés des colonies françaises bénéficiant d’une détaxe de 39 francs par 30 kilos, il faut diminuer leur cote d’autant, pour la comparaison avec le reste du tableau. H. Vermond. 3, rue des Juges Consuls, Paris, -20 janvier 1906. 9 Fibres de Corderie, de Brosserie, etc. Chronique spéciale du « J. d’A. T. » Par MM. V aquin & Sciiweitzer La situation des libres reste, pour la majeure partie d’entre elles, tout à fait à la hausse, en. partie en raison des craintes qui se manifes- tent dans les milieux intéressés, relativement à la réduction, — en raison de la révolution en Russie, — des exportations de chanvre de ce pays. Sisal. — Nous venons de recevoir du Mexique une partie de belle qualité; mais le prix demandé est hors de proportion; les der- nières cotations ressortent à fr. 93,50 les 100 kg. pour disponible; le livrable serait obtenable à 1 et 2 fr. en dessous. Manille (Abaca). — Les recettes débutent très faibles cette année et, d’autre part, les Américains font de forts achats sur toutes les classes; de sorte que la marche ascendante des prix s’est encore accentuée et nous avons enregistré des ventes aux prix suivants : « Fair current », emb. janvier-mars, fr. 103 ; « Sup. Seconds», emb. janv. -mars, fr. 98,50 ; « Fair Seconds », emb. janv. -mars, fr. 92,50. Le tout, aux 100 kg.,c.i.f. Europe. Lin de la N11' Zélande (Phormium). — Le marché, pour ces fibres, n’a pas suivi en pro- portion la hausse du Manille ; cependant les prix sont un peu plus fermes qu’antérieure- ment, et il a été fait un chiffre d’affaires très important. Les derniers cours s’établissent comme suit : « Good fair Wellington » disponible, fr. 79,50; id. , emb. janvier-mars, fr. 78; «Fair Wellington » disponible, fr. 76 , les 100 kg. Les étoupes bonne qualité sont très deman- dées, de fr. 27,50 à fr. 28(25 les 100 kg. Maguey (Aloès de Manille). — Petites af- faires, marché sans entrain ; la corderie semble momentanément se désintéresser de ce tex- tile. Nous avons vendu : « N° 1 », disponible, fr. 74,50 ; « N° 1 », embarquement, 76; « N° 2 », idem., fr. 66 « N° 3 », idem., fr. 61. Les i00 kg., f. o. b. Europe. Aloès de Maurice. — Les prix sont fermes, par suite de l’absence presque complète d’offres des producteurs. Quelques lots ont été vendus aux prix suivants : 21 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 55 — Janv. 1900 Belle qualité disponible, fr. 83,50; « Good average », fr. 78,50; « Fair average », fr. 71. Zomandoquc. — Nous n’avons pas de nou- veaux arrivages à signaler et cela est regret- table car notre marché est très ferme et de bons prix seraient certainement obtenus pour de la bonne qualité courante. Prix nominal, fr. 69, les 100 kg. Tampico (Ixtle). — Cet article s’est mis à monter également sous l'influence des hauts prix pratiqués pour le Manille. La corderie américaine a de nouveau fait de grands achats pour mélanger avec les autres textiles plus longs et de prix plus élevé. En conséquence, après avoir été au plus bas, les derniers cours s’établissent maintenant comme suit : Tula : « Fair average », fr. 61 ; « Good ave- rage », fr. 63,50; « belle qualité », fr. 65 à 67 ; le Jaumave fait fr. 70; le tout aux 100 kg., c. i. f. Havre. — Le Palma est un peu plus faible et les rares offres qui nous sont parvenues s’é- tablissent sur la base de fr. 57 à 59 les 100 kg. Jute de Calcutta. — Toujours très cher et en bonne demande. Jute de Chine. — Sans changement sur les dernières cotations. Prix très fermes. Jute d’Afrique. — Nous dénommons ainsi un textile nouveau, dont nous venons de re- cevoir forts échantillons provenant de l’A- frique occidentale anglaise. Nous le compa- rons comme qualité au jute de Calcutta duquel il se rapproche très exactement, tant comme aspect que comme nature de fibre (1). Nous avons vivement recommandé à nos correspondants de suivre cet article et de faire des essais pratiques quant au rendement et à la préparation ; nous avons la conviction que ce jute, venant au moment critique que nous traversons, est appelé à un bel avenir, si l’ex- ploitation en grand donne ce que les échan- tillons reçus permettent d’espérer. Ramie. — Très chère et sans changement. Kapok. — Sans variation; la demande n’a pas encore repris son cours normal. Piassava. — Même situation que précédem- ment, sans changements dans les prix des (1 La presse spéciale anglaise a publié ces temps-ci îles documents nombreux sur cette catégorie nouvelle de fibres tirées d’un certain nombre de végétaux sur lesquels nous aurons l’occasion de revenir. — N. d. l. R. diverses provenances. Nous recherchons du piassava de Para qui obtiendrait des prix très rémunérateurs. Nous ne saurions trop recom- mander de ne pas en négliger l’exploitation, lors de la prochaine récolte. Fibres de Coco. — Sans modifications, tant pour les fibres employées en corderie et spar- terie que pour celles destinées à la brosserie. Raphia. — Après une période de grande dépression pendant laquelle les cours étaient tombés à fr. 60. nous enregistrons une allure meilleure de tous les marchés et nous avons pu réaliser nous-mêmes les prix de fr. 70, les 100 kg., pour belle marchandise nouvelle; la situation reste bonne. Chiendent . — Pas de modification. Les quelques envois faits sur notre place n’étant pas préparés convenablement, sont restés sans débouchés. VAQUIN & SCHWEITZER. Le Havre, 19 janvier 1906. Matières grasses coloniales Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. » Par MM. Rocca, Tassy & de Roux Comme toutes les années à cette époque il y a un ralentissement dans les affaires et une stagnation dans les cours, sauf pour les coprahs blancs qui continuent à monter. Nous cotons nominalenient.au disponible, c. a. f. Marseille, les 100 kg., poids net délivré : Singapore. . . fr. 44,25 Zanzibar . . . fr. 41,25 Macassar ...» 41,25 Saigon .... » 39.50 Manille. ...» 40,25 Palmistes. — Guinée, fr. 29,50 les 100 kg., mêmes conditions. Graines oléagineuses. — Cours assez insta- bles, le marché étant un peu plus faible. Nous cotons nominalement, les 100 kg., mêmes conditions : Sésame Bombay blanc, grosses graines . tr. 32,50 à 33,00 » » » petites graines . » 32,00 à 32.50 » J alfa » 40,00 » lvurrachee, manque. Arachides décortiquées Mozambique . » 3S,00 à 38,50 » » Coromandel. . » 24,50 à 23,75 (Lins Bombay, bruns grosse graine » 28,50 à 29.00 uo < Colza Caronpore ..,..» 24,50 Marseille f Pavot Bombay » 33.00 à 33.50 ' Ricin Coromandel . ...» 25,50 à 26,00 N° 55 — J.YNV. 1906 JOURNAL D’AGRI CULTURE TROPICALE Ventes connues : 2000 quintaux arachi- des décortiquées Coromandel, embarquement décembre-janvier, fr. 23,75] les 100 kg., c. a. f., poids net délivré à Marseille. Autres matières. — Cotations et rensei- gnements, sur demande. Rocca, Tassy & de Roux. Marseille, 5 janvier 1906. Produits agricoles africains sur le marché de Liverpool Mercuriale spéciale du « J. d'A. T. » Par MM. Taylor & Co. Huile de Palme. — Le marché a été ferme pendant tout le mois, à des prix en avance. Bonne demande. Voici les cours du jour, la tonne sur place : £ Lagos . 27.0/- Bonny, Old Calabar . . . . . 25.15/- Cameroun . . . . . 25.10/- Bénin. Accra. . . . 25.5/- £ Brass, Niger, New Calabar .... 24.11/6» Congo 24.10/- Saltpond 23.15/- Ordinaire et moyenne . . . 24.0/- Palmistes. — Le marché a été ferme au commencement du mois sous revue ; dans la deuxième moitié les prix ont baissé un peu, baisse qui fût cependant regagnée et nous clôturons très ferme. Voici les cours du jour, la tonne, sur place : Lagos, Came- roun et quali- tés supérieu- res des Riviè- res £ 13.11/6 Bénin et Congo £ 13.15/- Libéria et Shc-r- bro 13.10/- Qualités de la COte-d'Or. . . 13.1/6 Çaoutcliouc . — Il y eut bonne demande avant les fêtes, à des prix en avance, mais dans la quinzaine suivante la demande a été tout à fait insignifiante et nous avons à noter une baisse sur presque toutes les qualités. Marché calme. Café. — 50 sacs Bold Berry à 39 sh. le cwt. et 225 sacs d’Elephant Berry, de 40 - à 11 6. Cacao. — 785 sacs, de 40 - à 42 9 selon qualité. Gingembre. — Pas d’affaires. Valeur nomi- nale, provenance Sierra-Leone : 20 sh. le cwt. Piassava. — Bassa, de £ 15.5 - à £ 24.0 - la tonne. Sierra-Leone, £21 Monrovia, £ 21; Cap Palmas, £ 20.10 - : Sherbro, £ 25 à £ 27 ; Sinve, £ 10.15 - à £ 20.5 - ; Opobo, £ 19.15 -; Cap Mount, £ 16.16 Cire d’abeilles. — On a vendu 8 blocs de Sierra Leone, à £ 6.15 -, le cwt. On cote pro- venance Gambie £ 6.17 6. Noix de Kola. — Sans transactions. Coprah. — Cours inchangés. Poivre de Guinée (Maniguette). — Pas d’af- faires. Fèves de Calabar. — Sans transactions. Arachides. — 275 sacs de Bathurst ont été vendus de £ 18.10 - à £ 19.10 - la tonne. Peaux. — Marché fort. Coton. — Fortes fluctuations, avec ten- dance à la baisse par suite de manipulations de la part du groupe baissier à New-York. Actuellement, le marché a l’air de se raffer- mir. Autres produits. — Cotations et renseigne- ments sur demande. Taylor & Co. 7, Tithebarn stree t Liverpool. 17 janvier 1906. Produits coloniaux français sur le marché du Havre Mercuriale spéciale du « J. d'A. T. » Par MM. F. Puthet & Cie * L'astérisque désigne les produits bénéficiant d'une détaxe partielle ou entière en raison de leur provenance des colonies françaises. Le mécanisme et le tarif de ce « privilège colonial » ont été exposés tout au long dans les nos 35 et 37. — N. d. l. R. Ambrette. — Marché calme, petites affai- res ; de 88 à 95 fr. les 100 kg. Aloès (fibre). — Dernières affaires traitées, de 65 à 70 fr. ; — Sansevière d’Abyssinie ; pas de stock; sans cote. Benjoin. — En larmes, 8 à 10 fr. le kg. En sortes, 5 à 7 fr. En grabeaux, 2 à 4 fr. * Cacao. — Congo français, fr. 93 les 50 kg, Bassin conventionnel, 61 à 62 Ir. Martinique et Guadeloupe, fr. 86. — Madagascar, Réu- nion, Nouvelles-Hébrides, sans cote, petites affaires. JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 55 — Janv. 1900 20 * Café. — Guadeloupe Habitant, 119 fr. les 50 kg. ; Bonifieur, 100 fr. — Bourbon rond, manque ; Bourbon pointu, manque — Nou- velle-Calédonie, 95 à 103 fr. — Tonkin, 93 à 108 fr. — Nouvelles-Hébrides, 90 à 95 fr. Libéria Madagascar, 90 fr. — Abyssinie, G5fr. Le Good Average Santos étant à fr. 40,50. Caoutchouc. — Tendance meilleure. Ma- dagascar rose, 8 à 11 fr. le kg.; Congo, 5 à 7 fr. ; Tonkin, 7 à 10 fr. * Cire d’abeilles. — En bonne demande. — Madagascar, 330 fr. les 100 kg. ; Guadeloupe, 330 fr. ; Tonkin, 300 à 310 fr. Cornes. — De bœufs, de Madagascar, fr. 18 à 30, les 100 pièces. De cerfs, fr. 100 à 175 les 100 kg. — Sabots de Bœufs , fr. G à 8 les 100 kg. Cuirs. — Forte demande. Madagascar sa- lés secs, fr. 80 à 85; secs, 100a 105 fr.les 50 kg.; vachettes Tonkin. 115 à 120 fr. ; Martinique et Guadeloupe, 04 à 72 fr. Dividivi. — Ferme, bonne demande de fr. 13 à 15, les 100 kg. Géranium (essence). — Cote nominale, fr. 20 à 25, le kg. Marché faible. Gomme copal. — Marché plus ferme, on achèterait : Madagascar lavée, de 350 à 400 fr. les 100 kg.; non lavée, de 90 à 105 fr. ; Congo, de 50 à 75 fr. * Manioc. — Fécule. Dernier prix pratiqué, fr. 32 les 100 kg. — Tapioca. Réunion ; ferme, de 05 à 08 fr. * Palme (huile de). — Les cours sont soute- nus de 55 à 00 fr. les 100 kg. Palmistes. — En bonne demande : 30 à 32 fr. les 100 kg. * Poivres. — Saigon, fr. 04, les 50 kg. Tellichery, 05 fr. 50. * Rhum. — Bon courant d’affaires. Marti- nique, fr. 42 à 45 l'hectolitre ; Guadeloupe, 30 à 38 fr. — Réunion blanc ; cours.fr. 34 à 36. Stock 8.056 fûts en diverses provenances. Ricin (graine). — Marché calme; fr. 15 à 17,50 les 100 kg. Ri%. — Saigon, fr. 16 à 20 suivant classe- ment. Rocou. — Ferme ; cote : marque Cabre, 60 fr. ; Clessen, 64 fr. ; Bisdary, 65 fr. les 100 kg. Sucre. — Cours légèrement fluctuants. On a fait un peu d’exportation, mais le sucre cris- tallisé n° 3 (en Bourse de Paris) ne vaut que fr. 24,25 les 100 kg. * Vanille. — Toujours de vente très difficile. On cote: Réunion, fr. 10 à 25 le kg.; Mexique, 20 à 30 fr. ; Madagascar, 15 à 20 fr. ; Guadeloupe ordinaire, 5 à 8 fr. ; Tahiti, 5 à 8 fr. le kg. acquitté. * Vanillon. — Rien au marché : on achète- rait de 12 à 14 fr. le kg. Autres produits. — Cotations et renseigne- ments sur demande. F. Puthet & 0e ■ 188, rue Victor-Hugo. Le Havre, 18 janvier 1906. Mercuriale de quelques produits d’Extrême-Orient Par M. J. H. Grein Gomme-laque. — Les affaires en cet article ne sont pas très animées et je n’ai à signaler que de faibles fluctuations. Après une de- mande un peu plus vive, — qui a fait progres- ser les prix jusqu’à 470 fr.,— nous sommes re- tombés à 450 fr. pour remonter de nouveau à fr. 460 les 100 kg., c. a. f., prix auquel l’arti- cle est assez fermement tenu. Poivres. — Le poivre blanc Singapore est également assez calme à Londres. Je dis à Londres, puisqu’en France ce produit ne joue plus aucun rôle. Le dernier cours pratiqué a été de fr. 168, les 100 kg. c. a. f. — Quant au Saigon, on a fait fort peu d’affaires et les prix restent stationnaires. Gambier. — Irrégulier et présente de lé- gères fluctuations. Il clôture en hausse à fr. 45,75 les 100 kg. c. a. f. ♦ Produits du Manioc et similaires. — Tou- jours très fermes : Le tapioca en flocons s’est élevé à fr. 50 les 100 kg. c. a. f. Fécules de Singapore. — Pas de change- ment à noter. Fécules de Java. — Egalement excessive- ment rares et on a offert pour les sortes fines jusqu’à fr. 33 les 100 kg. c. a. f. sans avoir pu obtenir des quantités vraiment impor- tantes. Les sortes inférieures sont cotées de No 55 _ jANV. 1906 JOURNAL D AGRICULTURE TROPICALE 27 fr. 14 à fr. 20 les 100 kg. c. a. f.. nominale- ment, car, si Ton en demande on ne peut en obtenir. Cette situation est la résultante des énormes exportations de radars, et de récoltes partiellement manquées. Fécules de sagou se maintiennent dans les environs de fr. 18,50 àfr. 23 les 100 kg., c. a. f., selon qualité. * * * C ire végétale du Japon. — Reste ferme avec très peu d’offres et peu de demandes. Passé un certain prix, cet article est remplacé par d’au- tres et c’est ce qui explique qu’alors que les prix restent élevés, la demande demeure calme. Colle végétale (Agar-Agar). • — N’a pas varié. K Quant aux affaires de Chine, elles conti- nuent dans un marasme complet. Ramie. — On ne fait pas d’offres et les fila- tures vivent sur leurs anciens stocks et sur quelques commandes faites au commence- ment de la saison. J. H. Grein. 10 rue S,e-Croix de la Bretonnerie. Paris, 20 janvier 1900. ACTUALITES Conférences coloniales du Muséum sur l’Indo-Chine française. Les conférences coloniales du Muséum d’Histoire Naturelle sont consacrées, cette année, à l’Indo-Chine (l’année dernière, c’était l’Afrique occidentale ; voir le pro- gramme dans le n°45 « J. d’A. T. »). Elles auront lieu les mardi et jeudi, à 2 h. de l’après-midi et non plus, comme les au- tres années, à 10 h. du matin. Il y a lieu de féliciter la Direction du Muséum de ce changement d’heure ; il était vraiment exces- sif de demander à des parisiens apparte- nant au monde des affaires, à l’administra- tion, à l’armée, — et c’est ce public que les organisateurs avaient visé, — de venir entendre des cours à 10 h. du matin au Jar- din des Plantes. En fait, les spécialistes éminents que le Muséum a su grouper pour cette belle œuvre se livraient à leurs très intéressantes démonstrations, devant un amphithéâtre aux trois quarts vide. Espérons qu’ils auront davantage d’auditeurs cette année. Cependant, le Secrétariat a apporté dans la distribution des programmes à la presse une certaine négligence qui ne peut manquer d’avoir sa répercussion sur la fré- quentation des conférences. Déjà l’année dernière, la feuille d’avis nous est parvenue avec un retard considé- rable. Cette année nous n’avons encore rien reçu officiellement à la date d’aujour- d’hui 17 janvier, la série des conférences ayant commencé le 9. C’est tout à fait par hasard que nous en avons eu connaissance. Le programme utilisé pour la rédaction de la note qui suit, nous a été communiqué à titre privé, par un ami personnel. Parmi les 36 conférences du programme, qui auront lieu toutes dans l’amphithéâtre de la nouvelle galerie d’Anatomie comparée, dont l’entrée est place Valhubert — et non plus comme les années précédentes, dans celui de l’ancienne galerie du même nom, située à l’extrémité opposée du Jardin, — nous relevons les titres suivants comme dé- signant des sujets agricoles ou connexes (quelques-unes des conférences signalées seront déjà passées, malheureusement, lors- que le présent avis paraîtra) : Costantin : Le riz en Indo-Chine (16 janv.) ; Le quinquina en Extrême-Orient (23 janv.). — Lesne : Insectes de l’Indo-Chine (15 févr.). — Kunckel O’Herculais : Insec- tes nuisibles au riz (20 févr.). — Dubard : Les caoutchoucs en Indo-Chine (6 mars). — Capus : Les grandes cultures (20 mars) ; La forêt (3 avril). — Annet : Les moteurs ani- més (10 avril). — Bourgeois : Chimie végé- tale : Plantes textiles etalimentaires(lc,'mai( 28 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 55 Janv. J 906 tinctoriales et médicinales (15 mai). — Df.- chambre : Les bovins (3 mai). — Lf.comtf. : La ramie (10 mai). — Bois: Plantes alimen- taires, légumes et fruits (31 mai). Départ de M. Labroy pour Manaos. Notre collaborateur et ami M. O. Labroy, chef desserres du Muséum (l'Histoire Natu- relle, a obtenu un congé pour aller, sur la demande du gouvernement de l'Etat d’Ama- zonas, organiser le service des jardins pu- blics et plantations de Manaos, l’opulente cité qui monopolise de plus en plus le com- merce du caoutchouc brésilien. Il est chargé en même temps de missions d’étude, par le Ministère de l’Instruction Publique et le Ministère des Colonies. Nous lui adressons nos sincères félicitations au sujet de cette nomination qui lui permettra d’étudier sur le terrain l’horticulture tropicale et de con- trôler par une expérience personnelle sa riche érudition. Le départ de M. Labroy n’interrompra point sa collaboration au Journal dont il est, depuis le milieu de 1904 , l’un des rédac- teurs les plus assidus et des plus appréciés. Sans parler des contributions qu’il ne manquera pas de nous envoyer du Brésil, nous avons dès à présent dans nos cartons toute une série d’articles et de notes de lui que le manque de place nous a seul empê- ché de publier plus tôt et qui passeront au fureta mesure; ils suffiraient, au besoin, pour nous conduire jusqu’à son retour du Brésil. On trouvera une excellente analyse de M. Labroy dans ce numéro même, et sur un sujet bien intéressant. Le théier à Maurice D’après le consul hollandais, M. G. W. Chamney (« Indische Mercuur ». 19 décembre 1905), la culture du thé fait des progrès à l’Ile Maurice, le produit étant consommé dans la colonie. L’exportation, en effet, est absolument insignifiante : 361 kg. en 1903, 25 kg. en 1901. Observations sur l’Omphalogonus en tant que Liane à caoutchouc Lettre de M. G. Le Testu Les renseignements ci-après sont à compa- rer à la fois, non seulement avec l’article de notre n° 50 qui a incité M. Le Testu à nous écrire, mais aussi et surtout, avec celui de M. Aug. Chevalier publié dans notre n° 54. On verra que les deux témoins sont d’accord quant à la conclusion pratique, qui est néga- tive ; mais ils diffèrent sur la question même de l’existence de caoutchouc élastique, dans l’espèce en discussion : M. Chevalier dont l’opinion doit l’emporter dans une question d’identification, car c’est un botaniste de carrière, soutient que Y Omphalogonus ne fournit qu’une résine poisseuse et molle abso- lument sans valeur. — N. d. l. R. Dans le n° 50 de votre Journal, M. De Wildeman, à propos du Periploca nigreseens , a parlé aussi de Y Omphalogonus calophgllus comme produisant du caoutchouc de bonne qualité. Comme complément, je puis vous donner les renseignements suivants : Je me rappelle fort bien avoir recueilli au Dahomey des échantillons de cette plante, et avoir fait à M. Hua les observations que M. De Wildeman relate plus loin, à savoir que certains pieds donnaient du caoutchouc de bonne qualité et d’autres, un coagulum poisseux. Pas plus que l’analyse botanique, l’obser - vation des formes extérieures, les condi- tions de station, rien ne m’a paru distinguer les deux qualités; pas plus que l’âge, appré- cié par les dimensions du tronc. Sur la quantité de latex fourni par la liane, voici ce que je puis vous dire. Que le produit soit bon ou mauvais, le latex est toujours très liquide, et pas très abondant. La récolte en serait d’ailleurs rendue diffi- cile, quel que soit le procédé employé, par l’épaisseur de la couche de tissu subérifié qui entoure les parties âgées de la liane ; ce tissu complètement crevassé peut atteindre N° 55 — Janv. 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 29 et dépasser un centimètre d'épaisseur et est extrêmement friable, fragile. Je ne crois pas que, dans la région où j’ai observé Y Omphalogonus calophgllus, l’exploi- tation par saignée soit rémunératrice même pour des indigènes et au Dahomey ceux-ci ne l’exploitaient pas ; j’inclinerais fort même à penser qu’ils ignorent qu’elle est quelquefois susceptible de donner du caout- chouc. Quant à l’exploitation par battage de l’écorce, je ne sais pas si elle serait rému- nératrice ; mais autant que je me souviens, les tronçons de liane desséchés m’ont sem- blé contenir moins de caoutchouc visible qu’un tronçon de Landolphici oeariensis déjà saigné. Georges Le Testu. Nhandoa (Mozambique). 28 octobre 1905. Le Ficus Elastica à Java Formes ou variétés. — Exploitation. — Rendement. Témoignage de M. le Dr Axel Preyer recueilli par M. Louis Favre. Dans notre n° 53 nous avons publié un im- portant mémoire de M. L. Favre sur le F. elastica en Egypte ; il y est fait mention d’une • conversation que l’auteur a eue avec un autre de nos abonnés au Caire, M. le Dr Axel Preyer, attaché agricole près le Consulat gé- néral d’Allemagne. C’est cette interview que nous donnons aujourd’hui, ayant préféré la sortir de l’article précité, afin de ne pas confon- dre des renseignements se rapportant à des pays aussi différents que possible. M. Preyer, jeune naturaliste des plus dis- tingués, a fait, il y a quelques années, un voyage d’études en Indonésie et s’y est livré, entre autres travaux, à des recherches sur le caoutchouc. Il a bien voulu donner à M. Favre des ren- y seignements précis sur le F. elastica (Karet) à Java résumant sur ce point d’une très heu- reuse façon le mémoire qu’il a publié sur le caoutchouc à Java, dans le « Tropenpflan- zer », à son retour de voyage. Il y a ajouté certains détails du plus haut inté- rêt qu’il nous semble ne pas avoir lus encore sous sa signature ; ainsi, ce qu’il dit des varié- tés du F. elastica. Nous aurons l’occasion de revenir prochai- nement sur cette question, M. Tromp de Haas, de Buitenzorg, ayant publié de son côté, dans le « Teysmannia », 1901 n° 12, des indications très curieuses, provoquées par la note de M. Eug. Poisson sur les deux formes d'Ffcvea brasiliensis parue dans le n° 35 du « J. d’A. T. ». — N. d. l. R. Ceci dit, voici la note extraite du manuscrit de M. Favre : M. Preyer a été voir l’exploitation de F. elastica notamment dans le domaine de Pamonœkan-Tjiasem, Java. Il atteste que l’arbre y croît rapidement ; planté à 10 mè- tres en tout sens, il peut être saigné au bout deü ans, ce qui correspond largement à l’âge de 10 ans sous le climat du Caire. Chose à remarquer, c’est "que dans tous les pays tropicaux, notamment à Java, le F. elastica émet des racines aériennes qui descendent prendre contact avec le sol ; elles peuvent devenir énormes tout comme dans dansle F. bengalensis, le plus typique de tous les Ficus sous ce rapport. Cette chose ne se rencontre pas en Egypte, le F. elastica n’y émettant que rarement de très faibles racines aériennes, Il existe à Java plusieurs variétés, bien qu’il n’y ait aucune différence au point de vue botanique ; mais il y a incontestable- ment de bons et de mauvais arbres, les pra- ticiens le savent bien. La variété dite de Buitënzorg, dont les feuilles sont pointillés de jaune, est réputée comme étant la meil- leure, mais M. Preyer ne peut apporter à ce sujet de témoignage personnel. Les planteurs de Java ont d’ailleurs re- cours à une sélection tout indiquée, en prenant des boutures (marcottes) sur les arbres mêmesdont ils ont apprécié le rende- ment tant comme quantité que comme qua- lité du latex. A la récolte il y a des arbres qui donnent du bon latex sur toutes leurs parties ; d’au- tres qui n’en donnent que sur le tronc, celui des branches étant trop liquide. Les grosses racines aériennes y sont éga 30 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 55 — Janv. 1900 ]cment saignées «les qu’elles atteignent un diamètre suffisant (0m20 à 0'"30). A Pamanookan-Tjiasem la récolte se fait une fois par an. au mois de mai, de suite après les grandes pluies, et bien qu’il n’y ail jamais arrêt de végétation à Java, on peut dire que c’est l’époque de l'année où l’afflux de sève est le plus considérable dans tous les organes de l’arbre. La récolte dure environ un mois, en fai- sant les incisions à cinq jours d’intervalle et en ayant soin de ne jamais saigner dans les cicatrices des jours précédents (1). Le mode de saignée est primitif : à l’aide d’une hachette, ou d’un couteau-sabre, l’in- digène enlève une lanière d’écorce pour laisser écouler le latex, celui-ci se coagule sur l’arbre même en filaments qui sont en- suite roulés en pelotes. Apportées au campement des ouvriers, ces pelotes, renfermant beaucoup de fragments d’écorce, sont ouvertes par les femmes et les enfants qui s’emploient de leur mieux, lentement et patiemment à retirer ces corps étrangers. Après quoi ces fils de caoutchouc sont re- faits en boules plus grosses cl/sont vendues notamment à Amsterdam, sous le nom de la propriété: Pamanoekan-Tjiasem. Le rendement en caoutchouc brut ainsi préparé varie de 200 grammes à 3 kilogram- mes (rendements extrêmes) par arbre et par année ; le rendement moyen est de 000 gr. Le Caire, août 1905. L. Favre. SS*" Sur le dimorphisme des branches du Castilloa elastica. L'âge d’apparition des rameaux persistants. Dans notre n° 50, en commentant la com- munication de MM. Conde frères, sur la (1) C’est presque l'opposé de ce qui se fait pour 1 Hevea à Ceylan (Voir « J. d'A. T. » n° 30 et précédents K II n'est pas prouvé d'ailleurs que ces Messieurs de Pamanoekan- Tjiasem aient dit le (jerqier mot sur l'exploitation du Ficus. — N. D. L. R. culture du Castilloa. elastica à Tacotalpa (Mexique), nous rappel lions que, d’après Warburg, cet arbre ne produit de rameaux persistants qu’à partir de la quatrième ou cinquième année ; ces rameaux étant seuls propres à être bouturés. Les branches ca- duques qui caractérisent les arbres plus jeunes ne sont pas aptes, en effet, à fournir des boutures. M. Auguste Chevalier nous fait obser- ver à ce propos, qu’à l’île San-Thomé (Afri- que occidentale portugaise) il a vu des ra- meaux vrais, persistants, déjà sur des Cas- tilloas de l'âge de deux ou trois ans. Ces rameaux sont faciles à distinguer des autres à première vue, par ce fait qu’ils sont dressés. — A la fazendadePort-Alègre, quand on a sectionné un rameau persistant, on enduit la cicatrice produite sur le tronc d’un badigeonnage de goudron qui empêche la pénétratiou des parasites. Les boutures re- prennent bien. C’est un noir qui est prépo- sé à ce travail. Nous recevrions volontiers, sur cette ques- tion, les communications que voudront bien nous adresser nos lecteurs possédant des plantations de Castilloa. A propos de la préparation des peaux à Madagascar Réponse à l’article de M. Firinga Les détails signalés par M. Firinga dans votre n° 54, sur la préparation des peaux à Madagascar, soutirés instructifs. Le calcul du Malgache qui prépare des cuirs salés secs est une indication suffi- sante sur le profit qu’il en retire. La vente en France montre un écart d’environ fr. 40 par 100 kg. en faveur des cuirs secs non salés; nous croyons néanmoins plus avan- tageux pour l’importateur les salés secs bien préparés. L’échauffure qui se rencontre dans ces cuirs ne se produirait guère si la durée du transport en France pouvait être abrégée. F. Puthet & Ci? . Le Havre, 19 janvier 1900. N° 55 — Janv. 1 900 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 31 Insuccès des Machines à thé à Formose Malgré l’évidente supériorité des moyens mécaniques dans l’industrie, à cause de leur rapidité, de leur régularité, et souvent de l’économie qu’ils procurent, il est des cas où d’autres facteurs entrent en ligne décom- pté pour leur faire préférer lesanciensprocé- dés de fabrication à la main. C’est ainsi que, d’après M. Anderson, Consul des Etats-Unis à Amoy, l’usine .spé- ciale établie depuis trois ans à An-Pei- Cliing, près de Tamsui, par le Gouverne- ment, ne paraît pas devoir répandre dans l’île, comme l’espéraient ses créateurs, l’exemple de la préparation mécanique du thé. Cela tiendrait à ce que toute la production locale est absorbée par les commerçants américains, qui ont classé ces thés en un certain nombre de qualités sur l’observation lesquelles repose leur trafic. Les thés pré- parés mécaniquement ne correspondent forcément pas aux qualités déjà connues; il serait donc nécessaire d’établir une nou- velle série de qualités, et ce changement ne serait pas sans affecter le marché, pendant quelque temps au moins. Les acheteurs sont donc opposés à cette transformation, Il paraît d’ailleurs que le thé peut être travaillé à Formose à aussi bon compte à la main qu’à la machine. Les personnes qui s’intéressent à la ques- tion trouveront une critique fort détaillée de la machinerie d’An-Pei-Ching, dans les « Daily Consular Reports », du 12 août 1905, pp. 1 et 2. — On sait que Formose exporte surtout des thés très particuliers connus sous le nom d’oolongs et dont les grands consommateurs, parmi la race blanche, sont les Américains du Nord. Les Anglais de l’Inde et de Ceylan, et les Hollandais de Java font des efforts pour s’emparer de ce marché, mais ils en sont encore à chercher les tours de mains qui constituent le secret de la fabrication des oolongs. (Comparer « J. d’A: T. » n° 52, §§ 990 et 991). — F. M. Supériorité des ficelles de moissonneuses en fibres exotiques Leur inattaquabilité par les rongeurs. Dans une note sommaire parue dans le n° 21, nous avons examiné comparativement le chanvre d’Europe et les fibres exotiques et résumé la situation en indiquant le peu de faveur dont jouit, à tort ou a raison, la ficelle de chanvre. Nous venons de recueillir un renseigne- ment fort intéressant, probablement peu connu, et qui achèvera de rendre confiance aux producteurs de fibres tropicales : Dans plusieurs régions de la France, la ficelle de chanvre ne peut être utilisée en raison des nombreux campagnols, souris, mulots, etc., qui viennent, la nuit, couper les liens en chanvre, tandis qu’ils ne s’attaquent pas au manille. Cela tient-il à la nature même de la fibre ? Nous l’ignorons, mais nous serions plutôt porté à croire que cette immunité est due à l’odeur de l’huile de poisson qui entre dans la préparation de la ficelle de manille et de sisal. Quoiqu’il en soit, la chose est intéressante à constater et valait la peine d’être signalée. — F. Main. La Station de Bahia pour l’étude du Cacao. Nomination de M. Zf.hntner à Bahia et de M. Zimmermann à Salatiga. Dans l’état actuel de l’agronomie trop cale, une mutation dans le haut personnel de certains centres d’étude est de nature à intéresser à la fois et sans distinction de angue, le public de toutes les nations en- gagées dans l’exploitation des pays chauds. On nous saura donc gré de signaler deux nominations sensationnelles : M. L. Zehntner dont le « J. d’A. T. » a eu bien souvent à rappeler le nom en sa qua lité de directeur de la station d’étude du cacao à Salatiga, Java, quitte cet établisse- ment pour se consacrer à l’organisation d’une station agronomique pour le compte de l’Etat de Bahia, centre bien connu de la production de cacaos au Brésil. 32 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 55 Janv. 1900 Il part en laissant les meilleurs souvenirs : le syndicat propriétaire de la station de Sa- latiga, qui a son siège à Samarang, lui offre, par souscription, un objet d’art à titre d’hom- mage. Il sera remplacé, à Salatiga, en mars, par M. A. Zimmermann lequel abandonne en conséquence l’Institut de Biologie agricole d’Amani , Est africain allemand, qu’il a fondé. Avant d’aller créer cette station agrono- mique dans l’Usambara, M. Zimmermann. — qui a débuté comme zoologiste, tout comme M. Zehntner, et qui est, comme lui, d’origine allemande, — avait déjà séjourné une première fois à Java, pendant une série d’années, en qualité de chef de la 9e section de l’Institut de Buitenzorg. Il est l’auteur de très belles recherches personnelles, dont plusieurs ont été signalées dans notre sup- plément bibliographique, et aussi de nom- breux articles de vulgarisation concernant les cultures les plus diverses. Il aura à réa- liser l’extension des études de la station de Salatiga à l’ensemble des cultures qui inté- ressent la région , transformati on décidée depuis bientôt un an, sur les instances mêmes de M. Zehntner. Le Molascuit à Demerara. Composition et prix de revient. Nous extrayons ce qui suit d’un article paru dans « l’Argosv » de Demerara du 1 1 janvier, (cf. « Agricultural News », 11 février 1905) : « Il est hors de doute que la fabrication du molascuit fait des progrès très satisfaisants dans la Guyane anglaise. Le prix moj'en obtenu en Angleterre pendant les six der- niers mois, est £ 4 la tonne. Pour produire une tonne de molascuit, il faut environ 130 gallons de mélasse, d’une densité de 4 4° à 46° Baumé, ajoutés à la farine de bagasse, obtenue en criblant la bagasse à son pas- sage du moulin au four. Le prix de revient moyen de la fabrication y compris l’embal- lage, le transport local, et les autres frais accessoires, s’élève à S 4.50 la tonne. Il con- vient d’y ajouter le fret sur l’Angleterre, les droits, la commission, etc., qui se montent en moyenne à S 7 ; cela laisse au fabricant un profit net de S 7.70, soit tout près de G cents par gallon de mélasse employée. » Il y a actuellement dans cette colonie 15 propriétés qui font du sucre, mais quel- ques-unes seulement, parmi les plus grandes, sont outillées pour la fabrication du molas- cuit. Une caractéristique de ce produit est d’ailleurs qu’il peutêtre fabriquéentièrement sans le secours de machines; mais tandis que le prix moyen de la fabrication à la main ressort à 10 shillings la tonne, il tombe à 60 cents avec des machines spéciales. » Tel qu’il est fait ici, le molascuit se compose d’environ 75 °/0 de mélasse, contre 25 °/0 de farine de bagasse. Le produit ob- tenu contient 50 à 55 °/0 de sucre et environ 13 °/0 d’eau ». Nous avons déjà donné différents détails, techniques et économiques, sur le molascuit, dans nos nos 33, 47, 53 (pp. 90, 147, 341) et 51 (p. 372). Prix du Déchargeur de canne à sucre système Bodley-Mallon Dans l’étude de ces appareils, que nous avons publiée dans le n° 47, nous avons dit, en parlant du déchargeur Bodley-Mallon, que nous en ignorions le prix ; le chiffre de $ 10.000. que nous avions sous les yeux, s’appliquait en effet à toute une installation comprenant, outre le déchargeur, des trans- missions, transporteurs, élévateurs, etc. La maison qui fabrique le déchargeur en question, nous apprend aujourd’hui que le déchargeur proprement dit rentre pour $ 1.500 dans cette somme. Le prix dépend d’ailleurs de la dimension des wagons à décharger, et aussi des dispositions de l'em- placement qu’on peut lui consacrer dans l’usine. C’est le modèle le plus petit qui coûte 1.500$. — F. M. Imprimerie J. -B. Achakd, 10, rue de Flandre, Dreux. Le Gérant : J. -B. Achard. 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V BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE Tout livre, brochure ou tirage à part, envoyé à la Rédaction, sera annoncé à cette place, à moins qu il ne le soit dans le corps du numéro. Les ouvrages dont les titres sont précédés d’un asté- risque seront repris en détail dans le texte. Prière d’envoyer 2 exemplaires de chaque publication Pierre (C.) et Monteit (C.)/. L'Elevage au Soudan. 8°. 204 pp. Orné d’un certain nombre de photo- typies. Challamel. Paris, 1905 [Les auteurs sont : le pre- mier, chef du Service zootechnique de l’Afrique Occiden- tale ; le second, ancien administrateur colonial; tous deux bien placés pour connaître le sujet dont ils parlent. Les animaux dont ils s'occupent le plus sont : le cheval (pp. 59-102), le mulet, l'âne, le bœuf (pp. 111-134), le mouton et la chèvre ensemble, 32 pp.), le chameau (20 pp.). Des petits chapitres, quelques-uns fort curieux, sont consacrés également au porc, aux oiseaux de basse-cour, au chien. Ce dernier est élevé pour la viande par un certain nom- bre de peuplades soudanaises, mais il n’est guère in- téressant comme compagnon et ami. Les auteurs con- seillent aux Européens de préférence le fox-terrier et le chien berger à poil ras. Le chien de chasse perd, dans le pays, toutes ses qualités, — Signalons, enfin, quelques pages sur l'autruche, l'éléphant et l'aigrette. — Les 60 premières pages du volume sont consacrées aux générali- tés. Le chapitre Fourrages parait assez incomplet ; il est, de toute façon, très faible du côté botanique ; les auteurs auraient eu avantage à se faire aider, pour cette partie, par un naturaliste. Le fait de ne pas avoir fait déterminer les herbes dont ils parlent par exemple dans leur note de la j). 31, enlève à peu près toute portée pratique au con- seil qu’ils donnent d’en tenter la culture ; car faute de noms botaniques authentiques, le colon qui voudrait sui- vre le conseil, court le plus grand risque de perdre son temps et sa peine avec des plantes sans valeur. — 11 se- rait intéressant de connaître les détails des expériences de culture locale du téosinté que l’on est obligé de sup- poser comme ayant servi de base au paragraphe très en- courageant consacré à cette graminée ip. 40) ; même ques- tion pour ce qui concerne l'herbe du Para (p. 41). — Il n est question nulle part du manioc, cette racine n’au- rait-elle jamais été essayée comme fourrage au Soudan ? — Les auteurs préconisent 1 élevage du mouton à laine pour 1 exportation ; leur calcul commercial ne serait-il pas un peu trop optimiste ?] lOîiTi. Frilsch J. : Fabrication et raffinage des huiles végétales. 8». 600 pp. ; 83 fig. H. Desforges, édit. Paris, 1905. Prix : 12 fr. ; relié, 13 fr. 50. (Ce livre qui est présenté comme un « manuel à l’usage des fabricants, raffineurs. courtiers et négociants en huiles », semble avoir été sérieusement travaillé ; le côté botanique, cepen- dant, laisse à désirer. — Les documents utilisés sont en général scrupuleusement cités. Parmi les vingt-lrois prin- cipaux ouvrages et recueils consultés — énumérés en tête du volume, nous avons été flattés de relever le .< Journal d’Agriculture Tropicale », mais l'auteur n’en a pas tiré tout le parti qu’il aurait pu : nous avons publié, sur plu- sieurs matières grasses des colonies, ainsi que sur l'huile de tournesol, de nombreuses études et communications qui semblent avoir échappé à son attention. Nous nous deman- *\dons également s'il a eu connaissance de l’ouvrage de MM. Collin et Perrot, de celui de MM. Bussard et Fron, des monographies du P' Heckel, etc. Il est à souhaiter que ces sources, qui sont de premier ordre, soient utilisées dans le nouvel ouvrage que l'auteur annonce comme étant en préparation : « Les plantes oléagineuses des pays chauds ». Au chapitre : Huile de palme, M. Fritsch ne fait aucune mention des systèmes de Haake et de Martin pour l’extraction mécanique de cette huile, c'est une omission regrettable. Ce sont là, du reste, des lacunes excusables dans un ouvrage dont les « monographies des huiles » occupent à peine un tiers, les deux autres tiers étant consacrés aux questions industrielles proprement dites : fabrication, raffinage, analyse.] * Oî»3. Gallaud iJ.) : Un nouvel ennemi des caféiers en Nouvelle Calédonie. In-4°. 2 pp. Communication faite à l'Académie des Sciences, Paris, 1905. [Il s'agit du « kole- roga ou « candellilo » causé par le champignon Pellicu- laria Koleroga, de Cooke ; maladie redoutable quoique rare, signaléejusqu ici seulement au Mysore et au Vénézuéla. L auteur, botaniste attaché au Laboratoire de Culture du Muséum d Histoire Naturelle de Paris, espère bon succès de 1 application de bouillie bordelaise additionnée d’une émulsion de pétrole dans de l’eau savonneuse.] 10S4. Heckel ( Ecl. ). Graines grasses nouvelles ou peu connues des Colonies françaises, étude botanique, chimique et industrielle. 8°. 25 pp. Publié comme article du vol. I (1903) de la 2” série des « Annales de l’Ins- titut Colonial de Marseille » en vente à l’Institut et chez Challamel, éditeur à Paris. [Nous avons déjà eu l’occasion de signaler, entre autres dans notre n» 7, pp. 19-20, les belles recherches que M. le Prof. Heckel poursuit depuis de longues, années, sur les graines grasses tropicales. La contribution désignée ci-dessus, comprend les chapitres XVII et XVIII et traite du « méné » (Lophira alata, Banks) et du « kanya » ou « lami » (Pentadesma buty- racea, Don.) faisant partie tous deux de la flore ouest- africaine. Ces deux arbres fournissent des huiles concrètes dites beurres, qui ne sont pas encore commerciales en Europe mais pourraient, peut-être, le devenir un jour. Le n lami » a déjà fait l’objet d’exposés très développés, dans les volumes I et IV des mêmes « Annales »,1” série. Il en est question, aussi, incidemment dans le vol. V. por- Iant la date de 1897.] lOîîS. Heckel ( Ed .) : Catalogue alphabétique rai- sonné des plantes médicinales et toxiques de Madagascar. 8°. 140 pp. Fait partie du vol. I (1903) de la 2* série des « Annales de l’Institut Colonial de Marseille ». 10S6. Liénard : Recherche sur la composition des graines d’Aslrocaryum vulgare Mart. et de l’OEnocarpus Bacaba Mart. In 8°. 28 pp. Article du vol I (1903) de la 2* série des « Annales de l’Institut Colonial de Marseille ». [Comme M. le Prof. Heckel, directeur de l’Institut, l’ex- pose dans une Introduction fort intéressante, le premier de ces palmiers est 1’ « aouara » de la Guyane et le se- cond, le « comou » du même pays. L’un et l’autre pro- duisent des fruits très appréciés dans l’alimentation locale et dont la pulpe charnue fournit de l’huile ; on extrait aussi une huile dite de « quioquio » ou « thio-thio », de l’amande d’aouara. M. Heckel estime que ces matières grasses pourraient intéresser l’industrie européenne.] ÎOÎST. Decrock et Schlagdenhau/fen : Etude botar nique et chimique du péricarpe comestible des fruits de- Raphia pedunculata de Madagascar. 8“ 16 pp. av. fig. Publié comme article du 3“ vol. (1905) de la 2” série des « Annales de l’Institut colonial de Marseille ». [11 s’agit des squames à odeur de thé ou de figues connues dans le nord-ouest de Madagascar sous le nom de « voanpiso» et de « moranda » et qui constituent une matière alimen- taire grasse et sucrée.] 10B8. Rostaing {Léon), Rostain (Marcel) et Fleury Perde du Sert : Précis historique, descriptif, analytique U** la auite paoje XV VI JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N* 55. — Janv. 1906 LA CHARRUE LA MEILLEURE la plus pratique et la plus perfectionnée est le BRABANT DOUBLE tout acier de A. BAJAC ' ** Ingénieur-Constructeur, à LIANCOURT, Oise (France) SEUL GRAND PRIX pour les Machines agricoles Françaises à l’Exposition Universelle de Paris, 1889 HORS CONCOURS Membre du Jury International à l’Exposition Universelle de Paris, 1900 Matériels complets pour toutes Cultures Outils spéciaux pour la Culture coloniale Catalogue et renseignements franco sur demande ELIXIR TRICARD SOUVERAIN REMÈDE mmi des Cet élixir calme et guérit les coliques MMiers d’attestations ! de toute nature. 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[Destiné principalement à permettre aux intéressés d'identifier les papiers offerts et de se mettre ainsi à l’abri des fraudes du commerce. Comprend quelques matières premières tropicales (ramie, bambous, aloès, phormium, etc), mais à ce point de vue très spécial il ne saurait soutenir la comparaison avec l'ou- vrage de M. Selleger analysé dans notre n° 49 sous le § 935. Le volume que nous avons sous les yeux n’en de- meure pas moins un très beau travail, et des plus méri- toires. La préface est datée d'Annonay (Ardèche), 31 décembre 1899 ; deux des trois auteurs faisaient partie, à cette époque, des papeteries de Vidalon; le troisième, M. du Sert, sort de l'Ecole d'Horticulture de Gand.] 1 Oλî) * Collins {G. N.) : The avocado, a salad fruit from the Tropics, 8*. 50 pp., 8 planches. Bull. 77 du Bureau of Plant Industry. Dép d'Agriculture. Washing- ton. 5 Juillet 1905. [Nous en avons dit un mot déjà, dans notre n° 53, pp. 333-334, à l’occasion d'une note publiée et que nous avons empruntée à la brochure antérieure, de Rolfs, sur ce même arbre fruitier. — Dans une courte pré- face, M. F. V. Coville rappelle que l’avocat commence à être très demandé sur les grands marchés des Etats-Unis; mais on éprouve quelquefois de la difficulté à le faire arriver en bon état. Cest ainsi que la variété de Porto-Rico ne supporte le voyage à New-York qu’à condition ae dispo- ser d'une chambre frigorifique; mais au Guatemala M. Collins a constaté plusieurs variétés remarquables par l’épaisseur de leur peau et qui promettent de résister aux fatigues du transport infiniment mieux que toutes les au- tres variétés jusqu’ici signalées. L’auteur classe les avocats en un certain nombre de types géographiques en examinant successivement les pays: suivants Guatémala, Porto-Rico, Mexique, Costa-Rica, Cuba, Hawaï. Le chapitre Culture n occupe que 3 pp ; et il y en a autant sur les perfection- nements à rechercher par voie de sélection, par exemple : ie sujet est des plus passionnants. En général, l'opuscule est conçu dans un esprit très pratique et intéressera vive- ment les personnes qui ont des avocatiers à leur portée.] *060- Bottomley (G : Cotton-growing in Australia. In -à0, 24 pp. Nombreuses phototypies. Mason, Firth & M. Cutcheon, imprimeurs. Bank Place, Collina Street. Melbourne 1905. [Recueil d articles de différents au- teurs prônant la culture du coton au Queensland et, tout particulièrement, celle du coton Caravonica, création locale du Dr Thomatis sur laquelle nous nous sommes expliqués dans notre n° 49, p. 207. Nous avons reçu de M. Thomatis une collection d’échantillons qui est très belle; nous en reparlerons. Ce ns us of the Philippine Islands, 1903, 4' vol. (Agriculture, Statistiques sociales et industrielles], 8°, 640 pp., 100 planches, 10 cartes. Rédigé et.édité par le United States Bureau of Census. Relié. Washington. 1905. [Le recensement agricole proprement dit de l'Airhi- pel, occupe environ un tiers de ce superbe volume, quant au texte ; une 50"* de planches et la totalité des cartes se rapportent également à des sujets agricoles. Les cultu- res traitées le plus complètement sont: l’abaca, la canne à sucre, le tabac, le cocotier, le café, le riz, l'indigo, le cacao ; sur chacune, on trouvera, dans la première partie de 1 ouvrage, un exposé méthodique suivi d'une ou plusieurs monographies dues tant aux agents du Bureau d'Agricub turc qu aux gouverneurs indigènes et à des planteurs. Viennent ensuite : 7 pp. sur des plantes économiques diverses, indigènes ou introduites ; une liste raisonnée des meilleurs fruits (d'après le <■ Geographical Diction- Inan » des Philippines, 1902 ; deux listes raisonnées, très importantes, dressées par M. Lamson-Scribner, la première consacrée aux fruits et légumes (pp. 133-154), la deuxième, aux plantes à fibres (pp. 154-176 . Enfin, dans une autre partie du volume, des statistiques agricoles et géographiques, rendements en kilos à l'hectare, etc ; ces statistiques sont accompagnées de cartes spéciales des rendements, pour le tabac, le coton, l'abaca, le coprah, le riz, la canne à sucre ; deux autres cartes ont trait à la répartition et la mortalité des buffles. Dans la U* partie du volume, il n’v a que 2 pp. sur les animaux domestiques. Tel est, vu très rapidement, le contenu extrêmement riche et précieux de ce magnifique recueil.] 1 Merril (E. D.) : Dictionnary of the plant na- mes of the Philippine Islands. 8° 193 pp. Publié comme Bulletin 8 du Bureau of government Laboratories, de Ma- nille. 1904. [Dictionnaire des noms vulgaires des végétaux. Dans la 1’° partie, pp. 1-116; c'est le nom vulgaire qui sert de point de départ ; dans la 2*, (pii complète très heureu- sement la lr% c’est au contraire le nom scientifique. Ce dernier est accompagné d'un signalement sommaire de la plante dont il s'agit. C'est là une innovation tout à fait méritoire et qui permettra au colon de contrôler ses hy- pothèses.] 10«â. Subject list o f Works on Agriculture , Eural Economy and allied Sciences in the Libràry of the Patent Office. In-16. 420 pp. = N° 15 de «Patentoflice Librarv Sériés » N* 12 de « Bibliographical Sériés ». Août 1905. A l’Office, 25 Southampton Buildings, Chancery, Londres, W. C. [Cette bibliographie précieuse signale, en même temps que les livres et brochures en toutes langues, bon nombre d’articles de recueils tels que, par exemple, les « Yearbooks » du Dép. d’Agriculture des Etats-Unis. Nous avons déjà analysé précédemment des catalogues biblio- graphiques similaires publiés par le même Office et relatifs l'un aux textiles, l'autre aux matières grasses. Dans le volume actuel, les sujets tropicaux et subtropicaux tiennent une trop large place, on les retrouve d'ailleurs avec une grande facilité grâce à des index de rappel très intelligem- ment combinés.] I 084../. //. Maiden : The forests of New South Wales 16 pp. 1 carte. — Notes on ringbarking and sapping, 26 pp. — Colonial timbers for wine-casks, 4 pp, — Notes on colonial limber for carriage building, 6 pp. — The so-cal- led Mahoganies of New South Wales. 8 pp. 1 pi. [4 extraits de l'« Agrtcultural Gazette of N. S Wales », se rapportant aux forêts de la Colonie et à l'utilisation des bois qu’elles sont susceptibles de fournir.] 1D83. J. H. Maiden : The Murray Red Gum (Euca Iyptus rostrata) and ils Kino (« American Journ. of. Pharmacy », January 1897 n° 1). 7 pp., l pi. — The Black Sally (Eucalyptus stellulata) 2 pp., l pi. — A white or Cabbage Gum (Eucalyptus coriacea) 2 pp. 1 pl. — The Stringybarks of New. South Wales, 4 pp., 1 pl. — Yellow Box (Eucalyptus melliodora) 2 pp. 1 pl. — The scrubby Gum of the Blue Mountains (Eucalyptus stricta) 2 pp., 1 pl. — Eucalyptus virgata 2 pp. ,1 pl. — Mountain Asli Eucalyptus virgata) 2 pp. 1 pl. [Les 7 dernières notices sont extraites de I’« Agricultural Gazette of N. S. Wales ». Tous ces travaux ont trait, comme on voit, aux Eucalyp- tus de la Colonie.] lOttf». Fairchild (David G.) : The cultivation of the Australian VVattle. In 8", 7 pp., 3 pl. Publié comme Bulletin n° 51 part. IV) du « Bureau of Plant Industry» du Départ. d’Agricul. de Washington. Octobre 1904. [Il s'agit de l’Acacia mollissima Willd. dont la culture est, d après 1 auteur, depuis 5 ou 6 ans la plus rémunératrice de toutes celles pratiquées au Natal; cette essence à écorce tannifère a été introduite d'Australie. L'auteur en a étudié l’exploitation au Natal, à Town Hill, vaste planta- tion des environs de Pietermaritzburg, créée en 1892 et appartenant, si nous ne nous abusons, à M.G. M. Sutton. Il estime qu elle serait à tenter aux îles Ilawaï dont certai- nes partis sont, comme on sait, fort arides]. Uu DE CUUTUURGIDS MENSUEL HOLLANDAIS Paraissant à Malang (Java) Seul périodique agricole consacré spécialement au Café Organe du Syndicat général des Planteurs de café de Java Publie les travaux de la Station d'EssalS pour le Cacao et les procès-verbaux des diverses Sociétés d’Âgriculture de l’îie. Abonnement : 34 francs (16 florins). m TROPICAL AGRICULTURE ans MAGAZINE OF THE CEYLON AGRICULTURAL SOCIETY publié sous la direction de M. le D' J.-C. WILLIS Directeur des Royal Botanic Gardens, Peradeniya Ceylan Publication officielle mensuelle, en anglais. Nombreuses illustrations. Documentation complète sur toutes les ques- tions d’ Agriculture tropicale Tous les mois, articles par les agents scientifiques du Gouvernement et par des planteurs renommés. Communications de spécialistes, sur le Caout- chouc, le Cacao, le Thé, les Fibres, les Palmiers, l’Aracnide et tous autres produits économiques, les Fumures, les Ani- maux de ferme, la Basse-cour, etc. Un an : L. 1, soit 25 francs. PUBLICITÉ DES PLUS EFFICACES Abonnements et annonces: * 1W fc T FRRfillSftN à Colombo s’adresser à MM. “■ Itt.aU.rmUIUOUH Ceylan ou à leurs agents à Londres. 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DE BUSSY» A AMSTERDAM Libraire — Éditeur — Imprimeur Spécialité: Publications sur les Cultures Coloniales “ MERCUUR-CODE 2” ED. >’ en hollandaiset anglais, pour la communication télé- graphique à peu de frais, entre les colonies et 1 Eu- rope. 2 vols, et suppl. Prix (relié): 130 francs. périodiques coloniaux, en hollandais : “ DE IHDISCHE MERCUUR ” Revue pour le Commerce, l’Agriculture, l’Indus- trie et les Mines des Indes Néerlandaises, orientales et occidentaies. Hebdomadaire. Abonnement: Un an, 24 francs par poste. “ DE IHDISCHE GIDS ” Revue nolitiqueetlittéraire (Direct. J. E.de Meijier) Mensuelle. Abonnement - Un an, 36 francs par poste. En écrivant, mentionnez It Journal d'Agricullurt Tropictle N° 55 Janv. 1906. JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE XVII ÎOOT. Report of the Government Laboratories in the Philippine Islands 1902-I90S. 8°, 620 pp., très nombreuses pholotypies. Publication officielle annexe du 4' Rapport annuel de la Commission des Philippines. Dé- partement de la guerre, Washington. [Les laboratoires du gouvernement à Manille sont une institution fort com- plexe; leur rapport de fin d'année, — qui est le deuxième, — s’en ressent; il couvre la période Sept. 1902— Août 1903. Nous renonçons à énumérer tout ce qu'il contient d'inté- ressant au point de vue de l'agriculture et de la botauique économique. Bornons-nous à signaler quelques-uns des chapitres de cette nature : Pp. 339-407, étude très impor- tante de M. Sherman, sur la gutta-percha aux Philippi- nes, dans la presqu'ile de Malacca et à Java; le voyage de l'auteur dans ces deux derniers pays date de 1901. Le texte est accompagné d'une profusion de phototypies et de quelques cartes. — Pp. 407-411), également avec une quantité invraisemblable de planches : Rapport du même auteur sur les sources de caoutchouc dans l’archipel. — Pp. 419-573, toujours avec un grand luxe de planches et ei/outre, d'innombrables courbes de température : travail de MM. Musgrave et Clegg, sur le surra ; suivi d'une bibliographie qui occupe, à elle seule, près de 20 pages. — Pp. 597-620, avec une soixantaine de phototypies : travail de M. C. S. Banks, sur les insectes ennemis du cacaoyer. De la plupart de ces travaux il a été fait égale- ment des tirages à part. Nous aurons à revenir snr quel- ques-uns.] 1068. d'Utra G.) et Bolliger{R.) : Cultura da canna de assucar. 8°. 39 pp. Plusieurs planches, Publication offi- cielle. Aux bureaux de la « Revista Agricola ». Imprimerie Carlos Gerke. Sao-Paulo, Brésil. 1904. [Recherches labot rieuses et importantes exécutées par les soins de l’Institut de Campinas ; nous en avons signalé les premiers résul- tats, dans notre n° 9, § 64.] 1009. Cook M. T.) et Home (W. T.) : El mineiro de los hojas, y otrasplagas delcafeto. 8°. 24 pp. 15 lig. en plusieurs planches. Publié comme Bull. 3 de la « Estacion Central Agronoinica » de Cuba. Santiago de las Vegas- septembre 1905. [La chenille minière des icuilles du ca- féier à laquelle est consacrée la majeure partie de cette brochure, appartient à un minuscule papillon, le Cemio- stoma coffeella. Les auteurs examinent plus sommairement un certain nombre d'autres ennemis, tant insectes que cryptogames.] 1070 . Dürkop (E) : Die Nuptzptlanzen der Sahara. In-8° 45 pp. Publié comme >< Beiheft » 5 du « Tropenflan- zer ». Berlin 1903. [Aperçu des plantes utiles du Sahara, d'après la bibliographie ; travail sorti de l’Institut géogra- phique de l'Université d'Iéna (Prof. Dove), revu et annoté par MM. les Prof. Schweinfurth et Ascherson et, en outre, pour la gomme arabique (12 pp.), par M. Wordehoff. La préface est datée de Wolfenbüttel, octobre 1903, mais le texte a été arrêté dés janvier 1902. 10 pages de climato- logie, etc. L'alfa occupe 6 pp., le dattier autant. Le reste est consacré au séné, à la coloquinte, au Balanites, au doum, etc ; chacune des plantes est présentée dans ses milieux botaniques caractéristiques. L’ensemble est d'un intérêt plus immédiat pour le géographe que pour le colon. 1 07 1 . van der Jagt (II. & C.) : lnvloed van zout- gehalte.... opde.... suikerriet. Gr. 8°, 7 pp. Faisant partie de la Madedeeling n° 70 de la Station Java-Ouest (Kagok). H. van Ingen, édit. âSoerabaia. 1904. [Analyses de cannes à sucre cultivées en baquets arrosés respectivement de sel marin, de chlorure de calcium et de chlorure de magné- sium. L’introduction nous apprend que ce travail se rat- tache à celui de M. Winter paru dans 1’ « Archief v. de Java Suiker- industrie », 1894, pp. 123-133; que, d’autre part, c’est un chapitre détaché du travail d’ensemble entre- pris à Kagok sur l’effet des chlorures qui peuvent se ren- contrer dans les terres de rizières (sawahs), au point de vue du produit de la canne à sucre succédant au riz, comme c’est l’usage à Java. — A comparer avec les recher- ches du même ordre poursuivies aux îles Hawaï; nous en avons parlé dans notre Bulletin bibliographique d’avril, § 847], 1078. ’s Lands Plantentium le Buitenzorg, 1904. Gr. 8°, 226 pp.,2 belles phototypies (vues du Jardin). Im- primerie officielle. Batavia (Java). 1905. [Ce rapport an- nuel du Jardin de Buitenzorg est, comme toujours, extrê- mement riche en renseignements. Rappelons à ce propos que toute personne ayant vraiment besoin de se tenir au courant de ce qui se fait à Java et pourvu qu’elle sache l’allemand, saura apprendre en quelques jours assez de hollandais pour débrouiller un document technique tel que celui-ci. Voici un aperçu de quelques-unes des rubriques de ce précieux volume : pp. 4-13, Analyses succinctes, très remarquables, des travaux scientifiques et économi- ques publiés par le personnel du Jardin pendant l'année sous revue; — pp. 21-40, Rapports de M. van Breda de Haan sur languillule du poivrier; pp. 40-45. id., sur une maladie du sirih (betel); — pp. 45-70, Recherches chi- miques sur le caoutchouc, la gutta, la coca, le manioc, les graines de kapok, le foin vendu à Batavia, etc., etc; — — pp. 89-96, et 130-150, Recherches agronomiques sur le tabac; pp. 97-100, id., sur le café; pp. 105-129, id., sur le thé; — pp. 100-105, Ennemis des arbres à gutta, de l’hevea, du cocotier, du théier; — pp. 212-226, Cata- logue complet des trois séries de publications du Jardin : les « Mededeelingen », paraissant depuis 1884, 75 volumes de parus à fin 1904; le » Bulletin », partie français, par- tie allemand, 20 cahiers parus de 1898 à fin 1904; les « Korte Berichten» publiés dansl a revue « Teysmannia» , depuis 1890. Cette dernière série, dont la simple énumé- ration des titres occupe 7 grandes pages n’est pas assez connue à l’étranger; elle renferme, sous forme de résumés aussi condensés que possible, tout ce qu’il y a d’actualité dans le travail de recherche et de vulgarisation agronomiques qui s’accomplit au Jardin et dans ses nombreuses dépendances. Pour donner une idée de la variété des sujets traités dans ces « Communi- cations succinctes ». voyons celles de 1904 : tabac (6 arti- cles), jute, lievea, thé, poivre, cocotier; et à titre de com- paraison, ceux de 1894 : cola, tabac, dadap (Erythrina), abaca, betterave à Java, plusieurs plantes utiles indigè- nes, etc... — Pendant l’année sous revue, Buitenzorg s’est enrichi d’un Bureau de Renseignements de Botanique industrielle et commerciale, s’appuyant sur un musée spé- cial ; ce nouveau service a été confié à M. G. W. J. Hoyer qui s’y est préparé en dernier lieu par un long voyage d’études afin de se mettre au courant d’un grand nombre de questions d’actualité. C’est ainsi qu’il a passé à Ams- terdam etRotterdam (produitsdivers),àTwente et Hengeloo (question cotonnière, ramie, jute), à Hambourg (fibres tropi- cales diverses), à Londres, à Paris (chapeaux en bambou de Java; — nous regrettons queM. Hoyer n’ait pas poussé sa course jusqu’à nos bureaux, nous aurions été heureux de le documenter à notre tour, sur cette question et sur d’au- tres). Il est allé également à Vienne, à Miltiz et Grasse (huiles essentielles), àCeylan, (industries du cocotier à Cal- cutta (jute), à Calicutetsur la Côte de Malabar (spécialité de fibres de coco, les meilleures connues sur le marché), à Pe- nang (tapioca). Cette énumération nous a semblé de nature à intéresser nos lecteurs, car elle rappelle à leur attention des industries dont les conjonctures du marché semblent favoriser l’extension à des pays producteurs nouveaux]. FERRENT, tTIONS AGRICOLES I IMIl'STRIELLES PROCÉDÉS PERFECTIONNÉS OE DISTILLERIE POUR TOUTES MATIÈRES SUCRÉES, RACINES, MÉLASSES, GRAINS, ETC- RHUMS BOUQUETÉS - EAUX-DE-VIE FINES Leoains purs continus : Système facile, travail mathématique, les plus hauts rendements alcooliques ! LEVURES SELECTIONNEES ET AMPELOSIDES de l’Institut La Claire : Assurent l’augmentation du degré alcoolique et renforcent le bouquet des vins. LEVURES SPÈCIALES pour VINS de FRUITS Pour tous renseignements, écrire à MALZÉVILLE, près NANCY (France): G. JAGQÜEMIN, Institut de Recherches Scientifiques et Industrielles Verlag von Friedr. Vieweg & Sohn, Braunschweig. Çlobus lllustrierte Zeitschriftfür Lænder-u. Vœlkerkunde Herausgegeben von H. SINGER unter besonderer Mitwi kung von Prof. DR. 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RUE DAUPHINE Miiiiiimimm»» Prix du Numéro : France... 25 c. — Union... 3 c. ABONNEMENTS : UN AN IX MOIS TROIS MOIS France... 12 francs fraucs 3 fr. 50 Union.... 15 francs francs 4 francs On s'abonne par mandat ■ chèque, papiei-monnaie de tous les pays, chez tes libraires, dans les bureaux de peste ou directement à l’administrai ion du journal. ~uimnuunnn Envoi franco d’un N° spécimen gratuit sur demande ®@@®®®@@ ®fî)®®@@®®®®® @®®®®@®@®®@® R. NI. S. 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BERTONI : Considérations sur la viticulture et la vinification sous les tropiques, particulièrement au Para- guay 40 Les guis caoutchoutifères (Loranthacées) de l’Amérique du Sud (D’après War- burg) 45 Analyse de l’Annuaire 1904 du Dépar- tement d’Agriculture des Etats-Unis (Riz. — Tabac. — Coton. — Citrus nou- veaux. — Sommaire des sujets inté- ressant l’agronomie tropicale) 47 L’industrie du manioc à la Réunion : Rendements. — Variétés. — Critiques (D’après MM. Colson et Chatel). .. . 49 PARTIE COMMERCIALE (Cours, Statistiques, Débouchés, etc.) Pages ACTUALITÉS (Correspondances, Informations, Extraits, etc.) Un problème économique de l’Afrique tropicale : la charrue et le coton (D’après Warburg) 50 Programme des conférences publiques du Jardin Colonial 60 V. R. TROMP DE HAAS : Les variétés de Ficus elastica à Java. . • 61 VAQUIN, F. MAIN : A propos des ficelles de moissonneuses en chanvre et en manille . . DI D' THOMATIS: Lettre sur les mérites des cotons de Caravonica 62 F. M: Sur la mise en culture des digues de rizières par la diminution de leur pente (D’après l’exemple de la plan- tation Burge au Texas) 62 A. M: Sur la fièvre du Texas et la des- truction des tiques par rotation des pâturages (D’après la Station agrono- mique de La Louisiane) 63 O. LABROY : La culture du piment dans l’Afrique Centrale Britannique ... 63 Le rendement du maniçoba à Ceylan (Analyse rapide d’une plaquette de MM. Willis et Wright) • • D4 HECHT FRÈRES & Cie : Bulletin men- suel du caoutchouc 51 A. & E. FOSSAT : Bulletin mensuel du coton 52 G. DE PREAU DET : Bulletin mensuel du sucre et de ses sous-produits. . . 53 H. VERMOND : Bulletin mensuel du café 55 VAQUIN & SCHWEITZER : Chroni- que des fibres de corderie et similaires. 56 \ ROCCA, TASSY & DE ROUX : Mercuriale des huiles et graines grasses 57 TAYLOR & Co : Mercuriale africaine de Liverpool 58 F. PUTHET & Cie : Mercuriale coloniale française du Havre 58 J. -H. GREIN : Mercuriale de quelques produits d’Extrême-Orient 59 BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE (sur papier bleu) Livres nouveaux, 1073-1092. Principaux sujets traités : Cocotier. Tabac. Ramie. Maté. Haricots vénéneux. Canne à sucre. Huile de Macassar. — Domestication du zèbre. — Elevage (5 titres dont 1 ouvr. im- portant sur les lapins et la basse-cour aux Antilles). — Les plantes utiles de Guam (Mariannes). — Les végé- taux oléagineux de l’Indo-Chine. — Fabrication des succédanés du beurre. — La gutta-percha aux Philippines et en Malaisie. — Bois des Indes néer- landaises V, XV, XVII FIGURES Fig. 6. — Coupe-cannes Hilton-Bravo .36 31 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 56. — FÉv. 1906. Les Collections du Journal d’Agriculi j DE\IEI^I^E1\T ■ Par suite d une erreur irréparable, il ne nous reste ; plus qu'un 1res peti t nombre de collections complètes, et nous sommes obligés d'en majorer le prix. 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Ë Débits de 1.000 à 30.000 litres à l’heure. *j>j | A A PAf^IS. — 20, Quai de la JVIégisserie. - 1er flprond1 3354 Tropical Life A monthlij Journal devoled lo the interests oj those living, trading, holding property or olherwise interested in Tropical and Sub-lro- pical countries. Edited by HAROLD HAMEL SMITH Editorial and Publishing Department : "OXFORD H0USE". 83-91, GREAT TITCHFIELD STREET OXFORD STREET, LONDON, W Subscription, 1 0/- per aiinum, post free. We stronqlg recommend the Journal to the attention of ail those a'ble to recul English. It contants strictl // reliable matter dealing with tue varions interests J rom ail points of view either as regards sales in London, machiner//, or planting news. SPECIMEN C0PY ON RECEIPT 0F TW0PENCE FOR POSTAGE. Sociétéd Études colonialesde Belgique ★ ★ ★ ★ ★ PUBLICATIONS, en vente, 3 RUE RAVEN3TEIN, 1 BVJXEILE3 : Les plantes produisant le caoutchouc du com- merce, par U. 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Main Dans l’étude que nous avons publiée dans ce journal en octobre 1902(n°16,pp. 291-296), le titre : Moissonneuses de canne à sucre, a égaré un certain nombre de personnes. — Malgré les précautions que nous avions pri- ses, ce mot de moissonneuses a évoqué dans l’esprit de plusieurs lecteurs des machines énormes, attelées de quatre ou six animaux, et ils ont crié à l’utopie. — Comme dans l’article précité, la meilleure machine pré- sentée était en réalité un outil, un coupe- canne, et que nous pensions à cette époque que l’avenir appartenait presque exclusive- ment à ces appareils, nous nous étions pro- mis d écarter à l’avenir ce mot de moisson- neuse. C’est ce que nous faisons dans la présente étude, tout en faisant remarquer que les très nombreux documents que nous avons recueillis depuis cette époque sont en majori- té relatifs à de véritables machines, attelées ou automobiles — Sur dix-huit appareils sur lesquels nous possédons des détails, 5 seule- ment sont des appareils à bras. Ce chiffre de dix-huit dans lequel nous ne comprenons pas les innombrables inven- tions dont nous ne connaissons guère que le nom de l’inventeur et le numéro du brevet, montre que la question est du plus haut in- térêt pour les planteurs de canne. Une autre preuve en est dans les prix promis aux inventeurs d’une machine répondant réelle- ment aux desiderata des planteurs : la Loui- siana Planters’Association a promis 10.000 francs, et l’Association des Planteurs de canne des Iles Hawaï, 25.000 francs. Cela n’a pas été sans stimuler le zèle des chercheurs, et il y a des résultats intéressants d’acquis, résultats que nous allons exposer ci— après. Nous n'avons, comme il est dit plus haut, que peu d'outils coupe-canne à signaler; du moins sont-ils en général fort intéres- sants. Mentionnons d’abord, pour mémoire, l’outil inventé par M. Antonio Fernandez de Castro, et employé sur la plantation N. S. del Carmen (Cuba). — Cet outil, déjà signalé dans ces colonnes (« J. d’A.T, ». n°27, page 280), et qui est destiné aux planteurs cultivant d’après le système du Dr de Zayas, se compose d'un ciseau à long manche sur lequel glisse une masse de fonte cylindri- que; relevéàl’aide d’une cordelette et aban- donné ensuite à lui-même, ce poids vient buter violemment sur le talon du ciseau qui sous ce choc sectionne la canne quelquefois en deux coups,. quelquefois complètement d’un seul coup. Cet outil qui peut couper, pa- raît-il, de douze à seize cannes à la minute, a sur tous ceux que nous allons décrire le mérite du bon marché et d’une extrême sim- plicité. Après lui. en effet, nous nous trouvons en présence d’outils automatiques mûs par l’air comprimé ou par l’électricité, exigeant par conséquent une source d’énergie quel- quefois éloignée, et des conducteurs de cette énergie, qui limitent l’indépendance de l’appareil. — Tels sont les instruments de 36 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N# 56 — FÉv. 1906 MM. Lewis, Wilson, R. H. Paul et S. Hil- ton-Bravo. Les trois premiers ont donné la préférence à l’air comprimé etnous ne saurions nous en étonner, en présence de l’importance prise récemment dans l’industrie par les outils pneumatiques. — M. Lewis a adopté un pe- tit moteur à air comprimé actionnant une scie circulaire, calée sur l’arbre même du moteur; le tout est fixé sur un manche de dimensions convenables, et ne coupe qu’une canne à la lois. — L’air comprimé est amené au moteur par des tuyaux flexibles. Nous reviendrons sur l’appareil de M. R. H. Paul, déjà signalé dans le n° 16 du « J. d’A. T, » (octobre 1902), pour donner quel- ques détails complémentaires sur sa cons- truction. L’organe coupeur a la forme d’un ciseau de 75 mm. de largeur, monté à l'ex- trémité d’un piston mû par l’air com- primé; ce piston forme distributeur et est la seule pièce mobile de l’instrument, ce qui est un grand avantage pour un outil de ce genre. Le corps du cylindre dans lequel ma- nœuvre le piston se prolonge en arrière par une plaque qui vient s’appliquer sous l’avant- bras de l’opérateur, contre lequel elle est maintenue par des courroies. L’échappement de l’air comprimé est dirigé vers l’opérateur, pour le rafraîchir. — Le poids total de l’ap- pareil n’est que de 3 livres anglaises (1 k,360). L’outil de M. John H. N. Wilson se rap- proche du précèdent, mais il est muni d’un croc opposé au ciseau et qu’on passe der- rière la canne à couper; celle-ci se trouve alors prise comme entre deux mâchoires, ce qui doit certainement diminuer l’effort de l’ouvrier qui appuie le ciseau contre la tige. — La partie motrice est plus parfaite, mais aussi plus compliquée que dans l’outil de M. R. H. Paul ; le cylindre est à double effet, à soupapes rotatives indépendantes. L’outil n’est pas fixé au bras de l’opérateur, mais tenu à la main par lui. Quanta la disposition des tubes conducteurs, elle mérite une men- tion spéciale. — Le champ à couper est di- visé en un certain nombre de planches sépa- rées par des chemins d’une certaine lar- geur : surdeux chemins consécutifscirculent des chariots réunis par un câble fortement tendu à 1 ou 5 mètres au-dessus du sol; un des chariots au moins porte un compresseur d'air; le câble sert de soutien à un tuyau principal d’air comprimé, sur lequel sont branchés un certain nombre de tuyaux plus petits aboutissant chacun à un outil. Un système très simple de contrepoids maintient ces tuyaux secondaires toujours tendus ce qui, joint à leur position verticale, débar- rasse l’opérateur du souci de ne pas écraser ou emmêler des tuyaux traînant sur le sol. Le dernier appareil que nous ayons à dé- crire dans ce premier groupe est celui de M. S. Hilton-Bravo, qui a choisi l’électricité comme force motrice. — Nous pouvons cette fois donner à nos lecteurs un dessin de cet instrument emprunté â notre excellent con- frère, le « Hacendado Mexicano ». A l’extrémité d’un manche en bois, dans une légère armature métallique, est un petit moteur électrique à induit central fixe, à inducteurs extérieurs mobiles. Les fils con- ducteurs du courant arrivent à l’extrémité du manche en bois, descendent jusqu’à l’armature et pénètrent dans la boîte du moteur par l’axe ; l’inducteur mo- bile fait partie de l'enve- loppe complètement close sur laquelle est montée une scie circulaire, dont une partie seulement est à dé- couvert. L’opérateur tient l’outil à deux mains et l’approche de la canne, qui est nettement et rapi- dement sectionnée à la hauteur voulue ;ilestmême possible de sectionner jus- qu’à deux cannes à la fois. Fig. 6. Coiine-cannes IIiiaox-Bravo — Le meme instrument sert à l’étêtage, que la canne soit encore debout ou déjà coupée. — Dans un essai de six jours fait en Australie, le prix de revient de la récolte a été de francs 1,90 la tonne, ce qui semble très satisfaisant étant donné le prix de la main d’œuvre dans N° 56 — FÉv. 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE ce pays. — De plus les fils électriques sont évidemment moins délicats que des tuyaux à air comprimé et le prix de revient de l’élec- tricité est probablement inférieur à celui de l’air comprimé. Notons en passant que de ces quatre ou- tils automatiques, trois sont originaires d'Australie et le quatrième d’Hawaï, les in- venteurs des Etats-Unis s’étant abstenus de diriger leurs efforts dans ce sens. Nous les trouverons au contraire en majo- rité dans le deuxième groupe de machines que nous allons examiner, moissonneuses proprement dites, attelées ou automobiles. Nous n’avons pas l’intention d’imposer à nos lecteurs la description des 13 types de ma- chines existant actucllementà notre connais- sance. Outre la longueur fastidieuse de cette description, nous perdrions notre temps avec certains appareils qui ont certainement été trop peu approfondis par leurs auteurs pour mériter d’être, au moins pour le présent, pris en considération. — Nous ne citerons que ceux ayant bien fonctionné pratiquement ou présentant des chances sérieuses de réussite dans des essais prolongés. Nous nous occuperons d’abord de la machine de M. Jules Gaussiran, dont plu- sieurs sont en fonctionnement pratique dans diverses plantations. — Primitivement atte- lée de quatre mules, deux à l’avant, deux à l’arrière, la machine actuelle est poussée par quatre mules toutes attelées en arrière. Le bâti est en bois, monté sur deux roues mo- trices qui peuvent avoir lm 60 de diamètre. En avant, et dans leur prolongement, deux petites roues directrices sont articulées sur un axe vertical et reliées par un levier commun qui permet au conducteur de diriger la machine avec précision ; le bâti se prolonge en avant des roues direc- trices et au-dessus d’elles, leur constituant une garde, et formant en même temps sépa- rateur pour les cannes, dont une raie à la fois s’engage dans la machine. Là, elles rencontrent deux disques tranchants, à axe vertical, dont les bords se recouvrent légè- rement et qui tournent l'un vers l’autre. Où tombent les cannes coupées ? Il semble à 37 première vue qu’elles devraient tomber en arrière ou sur le côté, poussées par des rabatteurs, afin de no pas gêner la marche de la machine ; mais il n’y a pas de rabat- teurs sur la machine, et la forme du bâti ne leur permet guère de tomber qu’en avant; c’est là un point que la confusion remarqua- ble des compte-rendus des séances de la Louisiana Planters’Association ne permet pas d’éclaircir. Les disques coupeurs sont ajustables en hauteur ; d’après ceux qui se sont servis de la machine, il en résulterait la possibilité de couper la canne de 4 à 7 cen- timètres plus bas qu’à la main, d’où une économie qu’ils évaluent à 25 francs par hectare au minimum, 45 francs au maxi- mum, suivant le prix de la canne ; quant à l’économie de main-d’œuvre, elle ressort à environ 25 0/0 du prix de la moisson à la main. Un dispositif introuvable sur les pho- tographies que nous possédons, relève les cannes tombées de façon à ce qu'elles se présentent verticalement aux organes de coupe ; ceux-ci n’ont besoin d’être aiguisés que deux fois par jour. — Quelques-unes de ces machines fonctionnent depuis 1900, et les nouveaux types en service semblent être assez nombreux. M. G. D. Luce a pris au commencement de 1905 un brevet pour une moissonneuse basée sur le même principe, mais qui sem- ble munie de transporteurs prenant la canne au sortir des organes de coupe pour la lais- ser tomber en arrière de la machine. Dans la machine de M. T. I. Dickson, les couteaux des deux machines ci-dessus ont été remplacés par des scies circulaires, qui font 7 à 800 tours par minute ; la machine est également mise en mouvement par un attelage. La moissonneuse de WM. A. Chivers et G. H. Hopkins mérite une mention spé- ciale : c’est en effet une machine mixte, dans laquelle l’homme fait une partie du tra- vail. Elle se compose essentiellement d’une plateforme automobile, circulant entre deux rangs de canne, et munie en arrière d’un transporteur conduisant à un four- gon attelé derrière la moissonneuse. Sur les 38 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 50 — FÉv. 1906 côtés de la plate-forme, en arrière du con- ducteur, prennent place deux hommes, armés chacun d'une scie circulaire à grande vitesse, recevant son mouvement du moteur, par l'intermédiaire d'un arbre flexible. Au passage, l'homme saisit les cannes d’une main, les coupe en appliquant la scie con- tre leur pied et les rejette sur le transpor- teur. Cette manière d'envisager le problème est tout au moins intéressante. Avec la moissonneuse Sloane, nous reve- nons aux machines complètement automa- tiques ; en outre, cette moissonneuse non seulement coupe la canne, mais en fait l'étêtage. C'est une machine à quatre roues, à bâti ouvert à l'avant. Au centre se trouve une sorte de buttoir qui divise les touffes de cannes et les force à se présenter aux orga- nes de coupe avec une certaine inclinai- son ; la canne, guidée en haut est d'abord soumise à l'action de couteaux à mouve- ments alternatifs qui l'étêtent ; elle passe alors entre des couteaux rotatifs et est rejetée en arrière de la machine, sur des transpor- teurs qui l’envoient dans des chariots. Les couteaux alternatifs ont été préférés à tout autre système par M. F. H. Abraham, qui en place un à l’avant de sa machine, pour opérer la coupe, et deux à l’arrière pour faire l'étêtage. Le jeu des couteaux, mûspar’des ressorts, ramenés par des déclics, est bien compliqué pour une machine des- tinée à fonctionner dans les champs. D’un mécanisme plus simple, la moissonneuse de M. A. C. A. Dupuy fonctionne aussi à l'aide de couteaux alternatifs ; l'étêtage est fait par des disques rotatifs, et complété par un brossage énergique qui effeuille les cannes. Cette machine, contrairement aux autres, circule entre deux raies et coupe ces deux raies à la fois ; le système de redressement des cannes tombées, laisse toutefois un peu à désirer, et il est à craindre que la machine ne puisse fonctionner parfaitement dans une récolte très versée. Il nous reste à signaler la moissonneuse Cockrell, dont les essais ont été assez satis- faisants pour entraîner aussitôt la forma- tion d’une Compagnie qui va s’occuper de l’étude des perfectionnements à y apporter, et de sa vente aux cultivateurs. La moissonneuse automobile Cockrell est montée sur un bâti rectangulaire au mi- lieu duquel est installé un moteur à pétrole dans le premier modèle, remplacé ensuite par une machine à vapeur. — Très en avant du bâti, se projettent les organes «le rele- vage, continués par deux paires de chaînes qui amènent la canne verticalement aux organes de coupe ; cette opération, au dire de l’inventeur, est fort simple, et est loin de constituer la partie la plus difficile de la récolte mécanique. La coupe peut so faire soit au niveau du sol, soit même si besoin est, légèrement au-dessous, sans qu'on ait à craindre l’engorgement des couteaux. — Toujours maintenue par les chaînes, la canne passe entre des brosses en fil d'acier qui la débarrassent de ses feuilles sur toute sa longueur sauf au sommet, qui sera coupé et pour lequel il est inutile de prévoir l’effeuillage. Les tiges basculent alors sur un tablier sans fin qui les entraîne réguliè- rement vers l’arrière de la machine où l’étêtage se fait à l’aide d’un couteau animé d'un mouvement rotatif. La présence d'un homme est ici nécessaire pour régler la hauteur à laquelle les têtes sont coupées. Puis la canne tombe sur le sol où elle est reprise par les chargeurs. Nous n’avons pas de chiffres de rende- ment et de prix de revient de cette machine, qui, jusqu’ici — la première date de 1902 — n’a été étudiée qu’au point de vue de son fonctionnement, et non au point de vue économique. Toutes les machines du second groupe que nous venons de passer en revue, ne peuvent évidemment fonctionner que dans des champs plantés en lignes, à l‘n20 au moins de distance. La diffusion probable du système de culture de Zayas fait que cette condition ne sera pas longtemps un obsta- tacle à l’emploi de ces machines, dans cer- tains pays, du moins. A ceux qui cultivent la canne dans des régions où il est à prévoir que longtemps encore un champ de canne présentera à la récolte un inextricable fouil- No 56 — FÉv. 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 39 lis, nous répondrons que les outils du pre- tous les cas, la récolte mécanique de la mier groupe, d'un maniement aussi facile canne à sucre. que le couteau à canne, permettent d’envi- F- Main Ingénieur- Agronome. sager, avec des chances de succès dans Paris, 15 Décembre 1905. . Sur quelques conditions de succès d’une Cacaoyère Sur l’humidité du sol. — Direction à donner aux branches. — Réflexions suggérées par la végétation du cacaoyer à la Martinique. Par M. R. Martineau En outre des différentes conditions géné- ralement indiquées pour la bonne venue du jeune cacaoyer, telles que : la terre riche, le sol profond, le climat humide, le sol pas trop dur, un peu d’ombrage, l’abri contre le vent, etc... etc..., en outre de tout cela, il y a deux points importants à considérer : d’a- bord le degré d’humidité du sol, ensuite la direction des branches. 1° Humidité du sol. — Certains sols gar- dent une grande quantité d’eau et d’autres, pas assez. Ce n’est que lorsque le sol garde de 30 à 40 °/o d’eau qu’il se trouve dans les conditions les plus favorables pour la bonne végétation de l’arbre. En pleine terre, une dose d’humidité trop faible arrête la croissance de la jeune plante et des pluies en trop grande abondance lui font le plus grand tort également, lorsque le sol dans lequel elle est plantée est trop lent à laisser l’eau s’écouler. C’est le cas dans des terres qui ont beaucoup d’argile. Certaines terres du nord de la Martinique sont admirables sous ce rapport. Elles gar- dent juste la quantité d’eau nécessaire à une bonne végétation et se débarrassent elles- mêmes de l’humidité en excès. Dans la pépinière également, il est très utile de composer sa terre pour qu’elle me- sure également la quantité d’eau utile et pas plus, de façon que, s’il est tombé trop de pluie ou que l’on a trop arrosé, le petit arbre n’en souffre pas. Ne pas oublier d’ailleurs que dans une pépinière le manque d’arro- sage ou un arrosage trop copieux, sont éga- lement nuisibles. Le planteur de cacaoyer doit fréquemment sonder au toucher le degré d’humidité du sol de sa pépinière et aussi arriver à avoir une appréciation approximative de ce degré d’humidité. ★ * * 2° Inclinaison des branches. — La direction des branches a aussi une grande influence sur la végétation. Plus la branche approche de la verticale, plus rapidement elle s’al- longe et grossit en même temps ; plus elle s’approche de l’horizontale et plus sa crois- sance est lente ; une branche qui s’incline sur le sol peut être considérée comme une branche perdue à moins que son extrémité ne soit relevée à 45° au moins, ce qui occa- sionnera un nouvel apport de sève. A ce point de vue le cacaoyer a un défaut. Pendant les premières années du rapport le poids des fruits incline souvent vers le sol les branches dont le bois est encore tendre, même les branches principales. Il est in- dispensable si l’on ne veut pas perdre toute la première charpente de l’arbre de relever les branches avec des étançons de façon à leur donner une inclinaison de 45°. En outre des conditions ordinaires néces- saires à une bonne fructification telles que l’espèce de cacaoyer choisie, l’individualité de l’arbre d’où proviennent les graines, la bonté du sol, etc... etc..., il y a la circulation de l’air qui en est une des plus importantes. A ce dernier point de vue, ce que nous venons de dire au sujet du redressement des 40 JOURNAL D’ VGRICULTURE TROPICALE N° 56 — FÉv. 1906 branches mérite d’être pris en grande consi- dération. Pour assurer une abondante fructification dans une cacaoyère, il faut qu’il y ait une bonne végétation, mais qu’en même temps celle-ci n’ait rien d’exubérante, de façon à laisser l’air circuler librement sous les ar- bres. C’est pourquoi l’inclinaison des branches à 45° est très favorable à la fructification. Il est donc utile de relever les branches qui inclinent vers le sol de façon qu’un homme puisse passer dessous sans se heur- ter le front. Où un homme passe, l’air aussi circule librement. Il est à remarquer que dans une ca- caoyère, ce sont les endroits où le mouve- ment de l’air est le plus accentué qui pro- duisent le plus, quoique bien entendu il ne faudrait pas de grands vents qui détruisent les fleurs et brûlent l’extrémité des bran- ches. Il faut avoir soin, lorsque l’on relève l’extrémité des branches, de ne pas le faire trop brusquement et de ne pas forcer le bois à prendre immédiatement la position dési- rée. • Il faut relever la branche petit à petit et, tous les deux mois environ, on augmente la hauteur de l’étançon jusqu’à ce que la bran- che ait atteint l’inclinaison que l’on veut lui faire prendre. R. Martineau. Considérations sur la Viticulture et la Vinification sous les tropiques Faits acquis au Paraguay : Tentatives diverses (Carrox, Guanes, Risso, Aceval, etc . Succès relatif de M. Lazzat. — Expérience personnelle. — Définition climatérique de la zone envisagée. — Caractéristique du « climat tropical ». Cépages essayés. Procédés de culture. — Insuffisance radicale des moûts tropicaux : Faiblesse. Acidité. Impossibilité d’obtenir des vins rouges de bonne couleur. — La température, cause première de mauvaise maturation et de mauvais moûts. — Variétés à créer. Défaut; Par M. M. S. J’ai lu avec un grand intérêt les deux pre- miers articles de M. O. Labroy sur la vigne sous les tropiques(l), qui nous apportent des données précieuses sur la question. J’ai fait moi-même de nombreux essais, tant à l’Ecole Nationale (l’Agriculture du Paraguay que dans mon établissement particulier de Puerto Bertoni ; je suis aussi passablement au cou- rant des résultats obtenus au Brésil. Premièrement, quelques faits sur la vigne au Paraguay. Les essais ont été nombreux, depuis une douzaine d’années, mais les résultats ont été presque constamment négatifs, car, entendons-nous bien, je ne considère pas comme résultats positifs les petits vins aigreletsd’Isabelle, lessoit-disant « vins purs » obtenus à force de sucre et de (1 1 « J. d'A. T. » n°8 42 et 43. Voir aussi « J. d'A. T. » pp. 60. 93.101, 158. 285, 348. — N. n. l. R. des cépages existants très hâtifs. Insuffisance des tardifs Bertoni matière colorante, et encore moins, ces vins fins fabriqués avec le raisin du pays, mais plâtrés et redressés tant bien que mal en y ajoutant toute espèce de drogues. Nous avons essayé plus de 60 variétés. Il y eut un moment d’enthousiasme et de lon- gues années de patience opiniâtre. M. J. Carrou, un français intelligent très dévoué à l’agriculture, dépensa plus de 50.000 francs dans son vignoble d’Arégua; il essaya de nom- breuses espèces, il amena des vignerons de France, il appliqua successivement tou- tes les tailles françaises; il y a quelques années, il espérait un résultat de la Mon- deuse, la Douce-noire, le Pinot noir et quelques autres variétés qui paraissaient résister davantage ; il vient d’arracher tou- tes scs vignes. La température moyenne an- nuelle d’Arégua et de 22° C. N° 56 — FÉv. 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 41 M. J. Guanes, sous les auspices de la Banque Agricole, planta un vignoble près de la capitale (température moyenne 22°, 5) sous la direction d’un vigneron uruguayen; il arriva à une très belle production comme quantité; les variétés Vidiella et Harriague de l’Uruguay, ainsi que des Pinots, faisaient espérer; mais les vins ne trouvèrent pas de marché sérieux, malgré l’addition de sucre, de tanin, etc. et le plâtrage. Ce vignoble est aujourd’hui abandonné, comme ceux de l’ancien président de la République, M. Aceval, près d’Assomption, de M. Risso à Villeta (temp. moy. 21°, 8) et bien d’autres encore, tous plus ou moins délaissés. A l’Ecole Nationale d’Agriculture, mêmes essais pratiques et avec le même résultat. Au commencement quelques variétés , comme le Pinot noir, le Pearson, l’Alicante, l’Othello, le Valenciana, la blanche du pays (race très anciennement introduite, raisin de table jaune doré relativement très sucré, d’une très belle végétation) et les producteurs directs américains, nous lais- sèrent espérer le triomphe, grâce à une nouvelle méthode de taille que j’ai décrite dans ma « Revista de Agronomia ». Mais nous n’avons pu obtenir que des vins très médiocres, en général, et les recherches de laboratoire me donnèrent la conviction que, pour le moment, le problème n’a pas de solu- tion pratique et économique. Même la question raisin de table n’est pas complètement résolue, au Paraguay, au double point de vue commercial et cultural. Le seul grand marché est Buenos-Aires; et comme l’Argentine produit beaucoup de raisin, il ne nous reste que les primeurs, par suite de notre climat bien plus chaud Mais il suffit de fortes pluies en novembre et décembre pour compromettre la récolte, la qualité surtout. — Les différents rots et l’antrachnose, ainsi que les guêpes, sont nos pires ennemis. Un seul vignoble paraît faire exception, celui de M Q. Larzat, à Nemby, près As- somption. Depuis quelques années déjà, M. Larzat fait un vin qui paraît réussir et qu’il vend, en somme, assez cher, grâce à une connaissance parfaite de la culture et de la vinification. Après avoir essayé, m’assure-t-il, une cinquantaine de cépages, avec un résultat négatif au commencement, il réduisit son vignoble aux variétés suivantes : Pinot noir, Douce noire, Othello, Cornucopia et Pinot blanc. C’est avec les quatre premières qu’il fait maintenant son vin rouge. La dernière réussit aussi bien et il pourrait faire avec elle un vin blanc assez bon, mais il lui est impossible de la laisser mûrir parfaitement sur pied, à cause des guêpes. Il en est réduit à la faire mûrir sur claies, ce qui l’empêche d’obtenir un bon vin. M. Larzat taille ses vignes à la française, mais plus long. La température moyenne de la localité n’est que de 21° (1). A cause de l’altitude et de l’exposition, on y observe des gelées blan- ches qui sont souvent assez fortes; l’hiver dernier (le plus froid, il est vrai, observé dans cette zone) de beaux caféiers, déjà en pleine production, y gelèrent jusqu’au pied. Ces conditions, exceptionnelles, expliquent un résultat relatif, qui est également excep- tionnel. D’ailleurs les bonnes qualités que possède le vin de M. Larzat ne sont que relatives. S’il est bien reçu par les étrangers, les Fran- çais surtout, qui habitent le pays, et qui le payent relativement fort cher, cela est dû principalement au désir de pouvoir boire un vin bien pur, préparé par une main cons- ciencieuse. La couleur a sa part sans doute : le mélange des 4 variétés nommées donne une très belle coloration, qui paraît résis- ter assez longtemps. J’ai cherché depuis longtemps à connaître ce qui se passe dans le reste du monde tropical; j’ai toujours vu des faits sembla- bles et je suis arrivé à la conclusion qu’il y avait là une cause climatérique générale. Je l’ai cherchée, et je pense l’avoir trouvée. Mais d’abord, il est indispensable de nous entendre exactement sur la valeur de l’ad- jectif tropicale appliqué à la zone de ce nom et à ses limites. (1) Différence de 0°,8 seulement avec vignoble de Risso, â Valeta (voir plus haut). — N. d. l. R. 12 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 56 — FÉv. 1906 On oublie trop souvent que la limite d’une zone climatérique ne peut être qu’une ligne isothermique, et non une ligne astronomi- quement tracée comme les tropiques du Cancer et du Capricorne. La limite de la zone tropicale ne coïncide presque jamais avec le tropique, et l’influence de l’altitude, des courants marins et des vents est si grande, que de nombreuses régions glacées entre les tropiques ont un climat tempéré, tandis que certains pays, placés en dehors de la ligne tropicale, comme la moitié méri- dionale du Paraguay, jouissent d’un climat tropical. Assomption a une moyenne de 22°, 5 ; Lima, bien plus voisine de l’équateur, n’en a que 20° à la même altitude. Ces faits sont connus ; mais, je le répète, on les oublie trop souvent, et cela apporte des confusions regrettables. Nous pouvons accepter comme limite de la zone tropicale la ligne isothermique de 20°, convenu qu’il s’agit de la température moyenne des 24 heures , toutes corrections faites, et observée en dehors des villes (1). Sur cette base (et on ne pourrait pas adopter une température plus basse), au Brésil, sauf la zone côtière, presque tout l’Etat de Sào Paulo et une grande partie de celui de Minas, sortent de la zone tropi- cale. Il en est ainsi d’une bonne partie du Tonkin, de Madagascar, de la Réunion, de Cuba, etc., de la plus grande partie du Mexique, du Sud des Etats-Unis, et même de quelques contrées sous l’équateur, comme il y en a en Colombie, dans l’Ecuador, le Vénézuéla. Des résultats obtenus dans ces pays ne sauraient donc être portés à l’actif de la zone tropicale. Dans des questions d'acclimatation, en formant le dossier d’une culture, il faudrait ajouter à chaque nom de localité satempérature moyenne annuelle(2). Cette précaution est d’autant plus néces- saire que, quand on s’approche de la limite 1) En général on a donné, pour la zone tropicale des moyennes trop élevées, si on les applique aux campagnes environnant les points d’observation; l’exagération est souvent d’un degré et même plus. D’un autre côté, les observations 3-horaires exigent une correction. 2) Ainsi que les extrêmes, et aussi la somme annuelle et la répartition des pluies. — X. n. l. R. d’une culture, il suffit d'un demi-degré de plus ou de moins pour que cette culture soit économiquement possible ou non. Il faut encore que cette température soit calculée sur un assez grand nombre d’an- nées et en dehors des villes, et qu’on n’ou- blie pas d’ajouter si l’année de l’essai a été froide ou chaude, normale ou exception- nelle. Comme la moj’enne d’une année s’éloigne souvent d’un degré de la normale, une localité placée sur la limite de la zone tropicale peut être rejetée à des centaines de kilomètres en dehors de cette zone par une année froide; ainsi qu’une localité si- tuée dans la zone tempérée-chaude, à des centaines de kilomètres de la limite, peut avoir exceptionnellement des années à moyenne tropicale. Ces faits peuvent expliquer des succès isolés, obtenus par la vinification près de la limite de la zone tropicale. Mais l’insuccès reste comme fait général. Maintenant pas- sons à la cause. J’ai d’abord supposé qu’elle résidait dans le manque d’hiver proprement dit. La végé- tation ne s’arrêtant jamais complètement, il n’y a pas d’ensemble dans la nouvelle pousse. A côté d'une plante ayant déjà des fleurs, on en voit souvent une autre qui n’a pas encore poussé une feuille nouvelle. Et sur le même pied on voit presque toujours des raisins d'âge différent, souvent même des fleurs et des raisins complètement développés. Un tel état de choses influe sans doute beaucoup sur le résultat de la vinification ; mais j’ai du reconnaître que la cause prin- cipale de l’insuccès n’était pas là. En effet, j’ai- trouvé le moyen, par une taille spéciale et le pinçage, d’obtenir assez d’ensemble dans la maturité, surtout pour certaines variétés. Mais la vinification n’en était pas plus avancée ; la quantité du vin augmentait beaucoup, mais la qualité res- tait la même ; le manque d’ensemble n’a- vait qu’une influence économique. Une fois fixé sur ce point, j’ai entrepris l’étude des moûts. Le résultat fut bientôt pour moi une véritable révélation : avec de tels moûts il était impossible de faire un N° 56 — FÉv. 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 43 bon vin ; la cause de l’insuccès était bien due à leur désolante pauvreté, à leur mauvaise composition, car le manque de certaines substances nécessaires était ag- gravé par l’excès nuisible de certaines au- tres. C’est en vain que j’ai choisi moi-même les meilleures grappes des meilleurs cépa- ges ; un choix très soigné, au point d’être impossible dans la pratique, me donnait une amélioration si peu importante, qu’elle arrivait à prouver d’une façon encore plus évidente l’impossibilité d’obtenir des résul- tats pratiques. Le manque de sucre est le premier défaut de nos moûts, et le plus général ; je n’ai ja- mais trouvé un moût capable de donner pra- tiquement 10°/o d’alcool, même en choisis- sant les grappes les ,plus belles du cépage le plus doux. A ce propos, j’ai pu observer un autre fait: la douceur relativement gran- de de certains raisins n’est souvent due en réalité qu’à une moindre proportion de subs- tances acides. Ces raisins-là nous trompent facilement par leur bon goût ; car ils ne donnent que des vins pauvres et fades, qui tournent au vinaigre encore plus facilement que les autres. Il n’est donc pas étonnant que tous les vins naturels purs du Paraguay que j'ai es- sayés moi-même ou qui l’ont été par des personnes compétentes, inclus les vins de l’Ecole, dont la fermentation a été complète et sans pertes appréciable, ne nous aient donné que du 5 à 9°/0 d’alcool, la moyen- ne courante étant à peu près le 7 °/0. Nos vins n'ont ainsi que la moitié, approxi- mativement, de l’alcool nécessaire à une bon- ne conservation dans ce climat, surtout lorsqu’on considère que les gens du pays sont sans expériences dans le maniement des vins. S. Encore, le manque d’alcool peut-être com- blé par l’addition de sucre, matière qui ne manque nulle part sous les tropiques, quoi- qu’elle ne soit pas toujours bon marché. La question devient alors surtout économique. Mais il y a un défaut plus - grave, c’est l’excès d’acidité. Ce fait n’est pas si cons- tant que le manque de sucre; j’ai observé de très grands écarts. Il me paraît aussi qu’il varie pour un même cépage selon le cours de la saison et peut-être aussi la nature du sol ; mais cette variabilité ne fait que compliquer la question. L’excès d’acidité est souvent si élevé qu’on peut se demander si tel vin n’est pas dan- gereux pour la santé, étant donné que l’on boit souvent de trop fortes quantités de ces petits vins qui n’ont pas l’air de boissons alcooliques, et qui rappellent plutôt ces boissons acidulées que l’on aime tant pen- dant les chaleurs. C’est surtout l’acide tartrique qui abonde. Au contraire il y a défaut de tanin. Com- ment y remédier? Le plâtrage? D’abord, c’est une altération ; on n’a plus le vin pur naturel que l’on demande. Ensuite, il n’est pas facile. Je l’ai essayé, mais je ne suis arrivé qu’à un résultat bien douteux. Com- ment plâtrer fortement et sans inconvénient un petit vin faible, malgré une forte propor- tion d’extrait sec ? Car voici un troisième défaut. Il y a des vins qui donnent un extrait sec très élevé, même plus élevé, que les bons vins d’Euro- pe qui ont le plus de corps. Mais une si haute proportion n’est due en très grande partie qu’à l’excès de substances acides. Les autres substances qui constituent le vrai bon « corps » des vins, sont toutes ou presque toutes plus ou moins en défaut. . J’ajoute, pour en finir, que nos vins rou- ges ne gardent pas la couleur naturelle. En faisant entrer de fortes proportions de rai- sins teinturiers, j’ai obtenu des moûts très foncés ; mais la substance colorante se pré- cipita toujours au bout d’un temps plus ou moins long, variant de six mois à deux ans. Voilà où nous en sommes au Paraguay. Les quelques données que j'ai obtenues sur les moûts du Brésil me font croire qu’il se passe dans ce pays quelque chose d’analo- gue, quoique dans des conditions un peu plus favorables, en raison de ce que les vi- gnobles des Etats de Sâo Paulo et Minas jouissent en général d’une température moyenne variant de 18° à 20°, tandis que 44 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 56 — FÉv. 1906 nous avons à lutter contre des moyennes de 21° à 23°. C’est ce que je verrai mieux au cours d’un voyage agronomique que je pen- se faire au Brésil l’hiver prochain. Mais il reste acquis, à mon point de vue, que les insuccès dans la zone tropicale sont dûs à la mauvaise composition des moûts. Dans ces conditions, on ne saurait obtenir de bon résultat même en recourant à la pas- teurisation (1) et à la réfrigération. La fer- mentation la plus parfaite ne fera jamais un bon vin d’un mauvais moût. Pas de base, pas d’édifice. Il y a la même objection à fai- re au conseil (2) qui préconise l’emploi de levures pures, appropriées aux cépages. Ces procédés-là aideront beaucoup ; ils permet- tront d’obtenir plus facilement et plus sûre- ment de nos moûts tout ce que ceux-ci peu- vent donner, c’est-à-dire, au plus, un petit vin à consommer sur place faute de mieux. Mais tant que nous n’aurons pas de bons moûts, nous ne pouvons faire davantage. Quelle est la raison, la cause première, de la pauvreté de nos moûts ? Il fallait la trou- ver, car, une fois sûrement établie, elle pourrait orienter nos efforts. Dans la « Revista de Agronomia » (3) j’ai déjà étudié, avec tous les détails possibles, la limite de la culture actuelle de la vigne pour la vinification, et je suis arrivé à la conclusion, qu’on peut la fixer assez exac- tement à 20° de température moyenne annuelle (des 24 heures et hors des villes). En Europe, en descendant depuis la limite septentrionale vers le sud, la proportion al- coolique et la force des vins augmentent proportionnellement à la température ; par une coïncidence curieuse, le nombre indi- quant les degrés alcooliques est à peu près ou exactement le même qui indique les de- grés centigrades de température moyenne annuelle. Cette progression se maintient jusqu’à la limite méridionale de la vinicul- ture ; les vins de Malaga et de Zucco nous montrent encore un 19 °/0 d’alcool, sous l’i- sotherme de 19° c. Mais en arrivant à l’iso - (i, J- d’A. T. » n° 43, p. 12. (2) Ibidem. (3) Vol I., p. 331-363. tlierme de 20° c., limite de la zone tropicale, tout change brusquement ; la progression cesse et il se produit une descente très rapi- de. Dans l’Amérique du Sud, sous l’isother- me de 20°, les vins tombent au 10 °/0 d’al- cool, et par 22° nous en sommes réduits à une moyenne de 7 °/0. Cela me prouvait que la cause première que je cherchais étaitexclusivement clima- térique. Il était évident qu’une température moyenne annuelle trop élevée empêchait le raisin d’arriver à une bonne maturité. Mais pourquoi donc? Pourquoi notre raisin, en décembre, par une température moyenne mensuelle de 25 à 26°, ne peut-il mûrir par- faitement, quand il mûrit encore dans la Tunisie dont la moyenne du mois le plus chaud arrive à 27°. % L’examen de la végétation et la marche de la température me le montra clairement. Les cultures de l’École, près d’Assomption, ainsi que les miennes particulières à Puerto Bertoni, se trouvent sous l’isotherme de 22°, 5. Par cette moyenne annuelle, la matu- rité des raisins commence en novembre et s’achève en décembre, tandis que la tempé- rature monte jusqu’en janvier au moins, et même jusqu’en février (et mars exception- nellement). Elle est donc obligée de se pro- duire pendant la température ascendante. Tandis que, même sous l’isotherme de 19°, la maturité commence quand la température est déjà arrivée à son point culminant et peut se compléter, quand la température com- mence déjà à descendre, d’une façon gra- duelle et partant normale ; ici, elle est pres- sée par une température toujours plus éle- vée, forcée à se produire d’une manière trop rapide et partant incomplète, de manière que les substances nécessaires au corps, au bouquet et à la bonne conservation du vin n’ont pas le temps de se former. L’examen de la plante le montre aussi. Au commencement de la maturité on voit que la sève s’arrête; la végétation « de l’année » est finie, les sarments aoûtés et les feuilles presque toutes déjà vieillies, ne fonctionnent presque plus ; bien avant que le raisin puisse compléter sa maturité, la plante est entrée No 56 — FÉv. 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 45 dans un état de repos estival, qui devient de plus en plus complet, à mesure que la tem- pérature augmente. La grappe se trouve bientôt comme séparée du sarment; celui-ci lui offre encore un point d’appui, mais lui refuse les matériaux nécessaires (1). En coupant les grappes à moitié mûres et en les gardant dans mon fruitier, leur ma- turité s’achevait tout aussi bien, ou tout aussi mal, que celle des grappes restées sur plante. J’ai souvent essayé de laisser le raisin sur la plante le plus longtemps possible (les in- sectes s’y opposent fréquemment); j’en ai même laissé pendant trois et quatre mois; aucune amélioration; au contraire, il deve- nait détestable, car, en perdant une partie de son eau, il devenait relativement plus aigre. La cause première est donc une trop grande élévation de température moyenne, qui oblige le raisin à mûrir avant ou durant la période culminante de la température de Tannée; partant, maturité précipitée et im- parfaite, mauvais moût et mauvais vin. Je suis sûr d’avance que les faits relatifs au reste de la zone tropicale, bien observés, viendront appuyer ces conclusions. Y a-t-il un remède? . Une fois admise la cause première que je 1) Bien entendu, je ne parle pas ici de l’Isabelle, que je ne considère pas comme variété à vin, bien que les Brésiliens en tirent la plus grande partie de leur « vinho nacional ». viens d’indiquer, il devient logique d’ad- mettre qu’on arriverait à la supprimer si on pouvait cultiver des variétés très hâtives ou très tardives. De hâtives, nous en avons; mais malheureusement j’ai observé qu’elles sont aussi les plus difficiles à acclimater; dans nos essais elles restèrent chétives, peu productives, peu résistantes aux maladies, aux grandes pluies et aux plus fortes cha- leurs; au surplus, notre printemps est trop pluvieux’; on sera peut-être plus heureux autre part; mais je crains bien que partout s’y opposeront les insectes, si nombreux pendant le printemps tropical. Quant aux variétés très tardives, il fau- drait les créer, car celles que nous possé- dons ne le sont pas assez. Par 22 degrés centigrades de moyenne annuelle, le cépage le plus tardif mûrit en décembre (en juin dans l’hémisphère septentrional) tandis que la température monte au moins jusqu’en janvier (juillet). Les aura-t-on un jour? Donneront-elles un bon vin? Qui sait! il ne faut jamais désespérer. Mais dans les circonstances actuelles, avec les moyens que nous possédons, la bonne vinification sous les tropiques reste, pour moi, un problème pratiquement inso- luble. Je ne demande pas mieux que de me tromper. Dr Moïses S. Bertoni. Puerto Bertoni, mars 1905. Les Guis caoutchoutifères de l’Amérique du Sud Résumé d’une étude de M. le Prof. Warburg Qui se serait jamais attendu à voir extraire du caoutchouc du gui? C’est cependant bien ce qui se fait actuellement au Vénézuéla. Il ne s’agit pas, à vrai dire, de notre espèce européenne ( Viseum album) mais de diffé- rentes autres espèces de la même famille (Loranthacées), ayant les mêmes allures, poussant toutes en parasites sur les bran- ches d’arbres. Au Vénézuéla, les Lorantha- cées en général sont désignées par les gens sous le nom de tina, et les cultivateurs du pays ne savent guère les distinguer les unes des autres. Pour le moment deux plantes de cette catégorie ont été nettement signalées au Vénézuéla comme fournissant du caout- chouc commercial : 1° Strutanthus sijringifolius Mart. dont les baies fraîches ont environ 15 mm. de long sur 8 mm. de diamètre, et qui porte les noms indigènes de tina palomesa, tina turca. JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 00 — FÉv. 1906 16 2° Plithirusa theobromae (Willd.) Eichl., espece à baies plus petites, beaucoup plus fréquente que la première. En outre, M. le Prof. Warburg a cons- taté du caoutchouc dans les fruits de Stru- tanthus marginatus (Desr.) Bl. existant à l’herbier du Jardin botanique de Berlin; l’espèce est également sud-américaine. Il n’est pas sûr encore que son caoutchouc ait de la valeur industriellement. Il n’v a au contraire aucun doute à cet égard pour ce qui concerne le caoutchouc extrait des deux espèces précitées. Le caoutchouc du tina macho a été taxé à Hambourg, en juin 1905, de 7 à 8 marks le kilo, produit soigné; le même, mais de pré- paration primitive, provenant toujours du Vénézuéla, fut taxé un tiers moins cher. Ce qu’il y a de plus nouveau dans le cas de ce caoutchouc de Loranthacées, c’est qu’il ne se présente pas sous forme de latex, ces plantes n’en contiennent point. Le caoutchouc est extrait de leurs fruits, où il forme un manteau concret entourant la graine; cette couche de caoutchouc est mor- phologiquement l’analogue de la viscine des guis- d’Europe. On sait d’ailleurs qu’il existe une analogie frappante entre la vis- cine et la substance, industriellement inu- tilisable, que contiennent dans leur latex les tiges jeunes des arbres et lianes caout- choutifères (comparer Warburg-Vilbouche- vitch , Les Plantes à Caoutchouc). C’est à un Italien du nom de Giordana que revient l’honneur d’avoir le premier décou- vert. il y a bientôt trois ans, l’existence de caoutchouc dans les baies des tinas du Véné- zuéla; mais 22 mois se passèrent avant que ne furent tirées les conséquences commer- ciales de cette découverte, et le mérite d’a- voir lancé la trouvaille de Giordana appar- tient à M. G. Knoop, directeur des chemins de fer allemands de la république; cet homme d'initiative a été appuyé vigoureu- sement, dans la circonstance, par le Comité d’Economie Coloniale de Berlin dont il est, depuis des années, l’un des correspondants les plus zélés. Dans l’article de M. War- burg (« Tropenpflanzer », novembre 1905. pp. 633-647, et 5 figures) auquel sont emprun- tés les détails qui précèdent ainsi que ceux donnés plus loin, — nous voyons cité sou- vent, également, le nom de M. J. Roversi, négociant d’origine italienne établi au Vénézuéla et que nous avons le plaisir de compter parmi nos abonnés. Au moment où M. Warburg rédigeait son mémoire, on espérait à Caracas qu’une centaine de tonnes du nouveau caoutchouc seraient exportées dans l’hiver 1905-1906; nous aimerions savoir dans quelle propor- tion ces prévisions se sont réalisées. Nous ne saurions ici suivre le savant auteur allemand dans tous les développe- ments de son sujet; nous tenons cependant à reproduire encore quelques-uns des nom- breux renseignements qu’il a réunis. En effet, déjà les deux bonnes espèces caout- choutifères se retrouvent dans un grand nombre de pays de l’Amérique du Sud, or il n’y a rien d’impossible à ce que de nouvel- les plantes caoutchoutifères de la même famille viennent à être signalées prochai- nement dans quelque localité de l’Améri- que du Sud. La question intéresse donc tous ceux de nos lecteurs qui ont affaire à la zone tropi- cale et subtropicale du continent; sans par- ler des colons de tous pays qui auraient envie d’essayer la culture des guis caout- choutifères. Le Comité d’Economie Coloniale de Berlin a déjà pris, — de concert avec quelques compagnies agricoles du Cameroun, de l’U- sambara, de la Nouvelle-Guinée et de Samoa, — les dispositions nécessaires pour faire recueillir au Vénézuéla par un jardinier très expérimenté, des graines des meilleures espèces afin de les introduire dans les colo- nies allemandes; l’entreprise est délicate car les graines en question ne conservent, paraît-il, leur faculté germinative que pen- dant une quinzaine de jours. Il est d’ail- leurs impossible de dire, dès à présent, si cette culture qui ne semble pas encore avoir d’analogue dans le monde, sera rémunéra- trice; en tout cas, elle n’apparaît pas comme matériellement impossible, à en juger par N° 56 — FÉv. 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 47 les essais de Giordana cités dans le mémoire de M. Warburg, p. 645. Le Strutanthus syringifolius est donné dans le « Flora brasiliensis » comme poussant spontanément dans toute la partie chaude du Brésil, soit dans les Etat? de Rio de Janeiro, Minas, Bahia, Alagoas, Céara, Amazonas;à l’herbier de Berlin, il en existe en outre des spécimens du Piauhy et de la Guj^ane anglaise. Ce gui se rencontre sur une très grande variété d’arbres; notam- ment sur différentes Lauracées du genre Ocotea, sur le manguier, le gua.mo. Ce der- nier nom est appliqué au Vénézuéla aux arbres du genre Inga employés, de préfé- rence à toutes autres essences, comme porte- ombre dans les caféeries. D’après Knoop, le tina macho ne se ren- contre au Vénézuéla que dans la zone du café, c’est-à-dire vers 1.000 mètres d’alti- tude, et jusqu’à 1500 m. ; les spécimens d’her- biers existant en Europe, démontrent ce- pendant qu’il pullule très volontiers égale- ment dans la plaine, pourvu que le climat soit suffisamment humide. La teneur des fruits secs du tina macho en caoutchouc pur, semble pouvoir être estimée avec sécurité à 15 %> en moyenne, soit environ 7 1/2 °/0 du poids des fruits frais. D’après Giordana certains arbres très infestés auraient fourni jusqu’à 100 kg. de fruits secs de tina. Les gens du pays, qui sont très pressés, abattent tout simplement l’arbre entier; la quantité de fruits néces- saire pour faire un kilo de caoutchouc ne revient qu’à deux bolivars. L’extraction revient au contraire très cher; un ouvrier ne produit qu’un kilo de caoutchouc dans sa journée. Toutefois, notre abonné M. Roversi a, paraît-il, trouvé un procédé nouveau qui permet de faire 50 kg. de caouchouc par jour avec quatre ouvriers; ce procédé néces- site l’emploi de 20 kg. d’eau par kilo de caoutchouc marchand. Il ne devrait pas être difficile de cons- truire une machine spécialement appropriée au travail de ces fruits. Leur dessiccation, qui se fait au soleil, prend un temps très long, — jusqu’à deux mois; il serait donc à souhaiter, peut-être, qu’on trouvât un bon procédé permettant d’extraire le caoutchouc des fruits frais. Le Phthirusa theobromae, espèce à fruits moins gros que la précédente, est répandu dans tout le bassin de l’Amazone, au Véné- zuéla et dans les trois Guyanes;au Brésil elle ne dépasse pas, vers le sud, l’Etat de Minas. Au Vénézuéla elle semble être d’une fré- quence extrême et y a été signalée sur le guamo ( Inga ), I’aguacate (Persea gratis- sima), I’omotillo, le javillo. Le Flora brasi- liensis l’indique sur le laurier-rose, le man- guier, et tout spécialement sur le cacao. M. Knoop a vu la même espèce, semble-t-il, sur le lechero (Euphorbia earacasana ), le Sapiurn aueuparium, le pinon (Jatropha cur- cas), le .iobo (Spondias lutea), le pericoco (Ergthrinavelutina), ainsi que sur le gollito, le jacca (Manihot utilissirna), le papayer. Dans certaines caféeries M. Knoop a vu les arbres produire 4 et 5 fois plus de fruits de tina que de café. On n’est pas encore très fixé sur la richesse en caoutchouc des fruits du Phthirusa; d’a- près l’unique expérience de Knoop que cite M. Warburg, elle semblerait moins riche que l’espèce précédente, mais comme elle est infiniment plus abondante, il ne serait pas impossible que son exploitation soit aussi ou même plus avantageuse que celle du Strutanthus. L’Annuaire 1904 du Département d’Agriculture des Etats-Unis Sommaire de quelques cultures traitées: Riz. — Tabac. — Coton. — Citrus nouveaux U. S. Department oj Agriculture \ Yearbook, riées. Gros volume entoilé. Edition du 1*04. 8°. 770 pp., orné d’un très grand Département. Washington 1905. nombre de planches dont plusieurs colo- 18 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 56 — FÉv. 1906 Nous avons déjà caractérisé à différentes reprises les Annuaires du Dép. d’Agricul- ture des Etats-Unis, aussi scientifiques que luxueux, et éminemment aptes à entretenir dans la nation l’intérêt le plus vif pour l’activité d’un service qui est la gloire de la grande République nord-américaine (1). Au point de vue de ce qui est de nature à inté- resser plus particulièrement notre public spécial desTropiques, notons, d’abord dans le Rapport annuel général, les chapitres sur le riz (p. 26) dont les seuls États de la Louisiane et du Texas ont ensemencé, en 1904, 600.000 acres représentant une récolte de 650.000.000 lbs. de paddy (comparer « J. d’A. T. » n° 34) ; les nattes d’Orient (p. 27), aujourd’hui fabriquées au moyen de machines spéciales ; le thé (p. 30) : compa- rer « J. d’A. T. » n° 34 ; le dattier (p. 31) ; comparer « J. d’A. T. » nos 31, 38, 41 ; le coton (pp. 32-37 et suivantes, pp. 78-81, etc.); le tabac (p. 37 et suiv., pp. 75-78) Un premier rapport en examine les maladies, un autre est consacré à la culture sous bâ- che. La propagande en faveur de cette prati- que très dispendieuse, que nous avons exa- minée dans plusieurs articles du « J. d’A. T. », a attiré au Département des polémiques acharnées; il est intéressant, dans ces con- ditions, de citer cette déclaration des agents responsables, énoncée en manière de con- clusion, p. 77 : « Nous ne voyons aucune raison de chan- ger d’avis et continuons à considérer que la culture du tabac sous bâche, dans la vallée du Connecticut, est appelée à donner des ro- bes de cigares d’excellente qualité, d’une utilisation commerciale très avantageuse ; (1) Les « Yearbooks » du Dép. d’Agricullure des E-.U sont une publication parfaitement distincte des « Annual Reports » du même Département. Les rapports de fin d’année des différents services techniques occupent à peine une centaine de pages dans chaque « Yearhook » tandis qu’ils composent exclusivement les « Annual Reports » qui sont des volumes de 700 pages environ ; en outre, les uns et leS autres ne couvrent pas la même période. Nous avons analysé deux « Yearbooks » dans nos n0’ 16 (Yearbook 1901; v. § 247) et 28 (id., 1902; v. § 465 . Nous avons, d'autre part, donné une analyse des « Annual Reports, 1901-1902 » dans notre n° 27, § 453 et de co- pieux extraits de ceux de 1902-1903, dans notre n° 34 (pp. 106-113) et dans plusieurs autres de nos n°‘ de 1904. N. d. l. R. nous ne pouvons que préconiser l’extension de ce genre de culture ». Dans la seconde partie de l’Annuaire, — mémoires détachés, sur des sujets d’actuali- té, — nous en relevons également un certain nombre se rapportant à descultures en faveur dans la zone tropicale ; tous ces travaux existent également en tirages à part, d’un prix très modique, en voici les principaux : Sur les facteurs climatériques qui in- fluencent la récolte du coton aux Etats-Unis ; par J. B. Marbury (pp. 141-150, illustré de 8 diagrammes courantà ladécade 1893-1903). Sur l’Anthonôme du cotonnier ; par YY. D. Hunter (pp. 191-204, 1 carte, 2 plan- ches). Ce sujet a été largement traité par M. le Prof. Marchal dans les nos 50 et 52 du « J. d’A. T. ». La culture du coton au Guatémala ; par O. F. Cook (pp. 475-487, 1 carte, 3 planches). L’auteur décrit en détail ce qu’il a pu obser- ver chez les Indiens Kekchi, entre Coban et Cajabon ; c’est là qu’il a découvert la fa- meuse fourmi Kelep, ennemie implacable de l’Anthonôme. La lutte du Département contre quelques affections du cotonnier et plus particuliè- rement contre l’Anthonôme ; par B. T. Gal- loway (pp. 498-508). Nous désirons insister plus longuement sur l’historique et description des fruits nouveaux du genre Citrus créés par le Dép. d’Agriculture ; travail de MM. H. J. Webber et W. T. Swingle (pp. 221-240, quelques fig. dans le texte, 13 planches dont 7 coloriées), c’est un document de première importance. Les efforts de MM. Webber et Swingle ont abouti, dans l’espace d’une douzaine d’années, à l’obtention de plusieurs races artificielles absolument inédites, et de la plus haute valeur commerciale dont: Deux « citranges » (« Rusk, » syn. « Web- ber » et «Willits »,syn. « Swingle»), hybri- des d’orangers et de Citrus trifoliata, remar- quablement rustiques, sans pépins ou à peu près et éminemment propres à tous usages culinaires ainsi qu’à la consomma- tion sous forme de citronnades (« citran- geades »), de salades, etc. ; N° 56 — FÉv. 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 49 Un « tangelo » (« Sampson »), hybride de mandarinier (« tangerine » des Amé- ricains) et de pamplemoussier (« pomelo » des Américains) ; fruit de la grosseur d’une bonne orange (150 à 250 grammes), réunis- sant au parfum caractéristique de la pam- plemousse la peau mince et lâche, et quel- ques autres caractéristiques de la manda- rine; ce fruit semble devoir rencontrer l’ap- probation toute spéciale des personnes qui trouvent la pamplemousse trop acide, trop âpre et, surtout, trop difficile à éplucher. La culture du tangelo ne paraît pas devoir dépasser, aux Etats-Unis, la partie la plus chaude du Sud, c’est-à-dire la zone des orangers de la Floride et de la Californie méridionale. — Un fruit du même ordre, et provenant probablement du même genre de croisement, a été créé sous le nom de « Nocatee » ; nos auteurs sebornent à le men- tionner n’ayantpaseu l’occasion de l’étudier. Ils s’arrêtent, au contraire, avec complai- sance sur deux hybrides présumés de manda- rinier et d’oranger auxquels ils ont donné les noms de « Trimble tangerine » et « Wes- liart tangerine » et qui apparaissent comme des sortes de très grosses mandarines, de la dimension de fortes oranges. Le mémoire de M. F. W. Bicknell sur l’Argentine (pp. 271-286, et planches) n’offre rien de spécialement intéressant pour nos lecteurs tropicaux. — Il en est autrement de l’étude de A. D. Shamel (pp. 435-452, et planches) sur les méthodes d’amélioration des races de tabacs, par la sélection. L’Industrie du Manioc à la Réunion Rendement à l’hectare. — Variétés. — Défectuosité des tapiocas de l’île Colson (Léon) et Chatel (Léon) : Culture et industrie du manioc ( Etude faite à la Réunion ). 8°, 95 pp., avec quelques photo- typies et croquis. Challamel, édit. Paris. 1906 (antidaté). Prix : 4 fr. C’est, à notre connaissance, le premier traité pratique du manioc, tout au moins en français. Les ouvrages étrangers (v. « J. d’A. T. » n°40 p. 318) ne couvrent d’ailleurs pas le même programme. Il y a 30 pp. d’agriculture, 7 pp. d’usages généraux, 30 pp. de fabrication et questions connexes; le reste se compose de statisti- ques, de formes commerciales, de textes de lois, etc. Les auteurs, dont l’un est un ami fidèle du « J. d’A. T. », estiment qu’il y a une large place à prendre en France pour les fécules et tapiocas de la Réunion ; qu’en outre, les produits de l’île sont parfaitement capables de lutter sur les marchés étrangers contre ceuxdeSingapore. Mais alors, demanderons- nous, pourquoi réclame-t-on le renforce- ment de la barrière douanière à opposer, dans la métropole, aux produits similaires de provenance étrangère ? Les auteurs reconnaissent d’ailleurs eux- mêmes l’infériorité des tapiocas de la Réunion aux qualités les meilleures du Brésil, voire de Singapore; ils citent tout au long(pp. 70- 71) une expertise commerciale des plus ins- tructives, à cet égard ; mais ils affirment que ce n’est qu’une affaire de soins àappor- ter à la fabrication et à l’emballage. Comme qualité intrinsèque, le tapioca de la Réunion se rapprocherait des tapiocas de Rio-de-Janeiro ; il est très gommeux et gonfle à la cuisson plus que les tapiocas de Singapore. Nous avons lu avec le plus vif intérêt les quelques lignes consacrées au rendement du manioc à l’hectare, question tant débat- tue dans le « J. d’A. T. » ; voici ce passage (p. 26), les variétés mentionnées sont celles de culture courante à la Réunion : « Les rendements diffèrent surtout sui- vant les sols, les altitudes, les cultures pré- cédentes, et aussi suivant le régime des pluies, les variétés et les façons cultu- rales. » Pour le « camanioc » les rendements de 20.600 à 25.000 kilos sont considérés com- JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 56 — FÉv. 1906 50 me bons, ceux de 30.000 à 10.000 comme très bons et ceux de 50.000 à 60.000 comme exceptionnels ; tout cela sans fertilisants, mais après trois coupes de cannes et en laissant pourrir sur le sol les feuilles pro- venant de ces cultures précédentes. » Le « manioc soso » semble, à conditions égales, donner aux champs un rendement supérieur d’environ 20 % à celui du cama- nioc. Le « manioc de Singapore », arraché comme nous l’avons vu au bout d’un an, rapporte environ 20 °/0 de moins que le camanioc. » On n’a pas de données bien précises sur les rendements des autres variétés cul- tivées surtout par les petits planteurs pour leur usage personnel, mais ils semblent se rapprocher de ceux indiqués pour le cama- nioc. » Les variétés en question sont caractéri- sées comme suit dans un chapitre précédent du même opuscule (pp. 10 et 11) : « On rencontre à la Réunion le camanioc, le manioc soso ou bouquet, le manioc blanc, le manioc gris, le manioc arrow-root, le Le Coton et'la Charrue dans l’Afrique tropicale. Nécessité de remplacer le piochage. Calcul de M. O. Warburg. Dans une communication présentée au Congrès Colonial Allemand qui s’est tenu à Berlin du 4 au 7 octobre 1905, M. le Prof. Warburg s’est efforcé de démontrer que toute extension sérieuse delà culture coton- nière en Afrique était subordonnée essen- tiellement à l’introduction simultanée de la charrue : Etant donné, dit-il, le rende- ment minime du travail à la pioche, chez les noirs, les colonies allemandes ne sau- raient fournir plus de 100.000 balles de coton (valeur approximative, 24.000.000 fr.) et l’Afrique tropicale tout entière, au maxi- mum 500.000 à 600.000 balles, même en supposant la construction de toutes les voies de communications nécessaires. En substi- tuant à la pioche la charrue, on pourrait arriver, au contraire, avec une culture intensive, à faire produire à l’Afrique tro- picale 25 fois autant. Malheureusement, dans les régions aux- quelles s’intéressent plus particulièrement es Allemands, — et dans bien d’autres manioc Singapore, le manioc cheval, le manioc violet, etc. » De toutes ces variétés, les plus recher- chées pour l’usine sont le camanioc et le manioc soso ; pour la table, le manioc de Singapore et le manioc arrow-root, et pour les animaux, le manioc soso qui donne de gros rendements aux champs. » On compte en général 1 kg. 50 de peau noir pour 100 kg. de racines. « La teneur du camanioc en amidon varie de 23 à 30 °/0 ; celle du soso de 20 à 26 0/o ; pour les deux variétés, elle est plus forte dans les régions sèches. Le camanioc est donc préférable pour les usines, et les in- dustriels cherchent à amener les planteurs à cultiver le plus possible cette variété, mais ceux-ci conservent une préférence marquée, et à j uste titre à leur point de vue, pour le manioc soso. Celui-ci, en effet, tout en donnant des récoltes plus abondantes que son rival, peut permettre dans les in- terlignes une plantation de maïs, car ses tiges sont droites, sans ramifications, et laissent l’interligne libre plus longtemps.» aussi, — il est impossible'de labourer à la charrue tant qu’on n’aura pas’ vaincu la mouche tsé-tsé et la fièvre du Texas qui déciment impitoyablement les attelages. On sait que les Allemands travaillent sans relâche à la recherche d’immunisa- tions contre les maladies en question mais pas plus que les autres, ils n’y ont encore réussi juqu’ici. Dans le cahier même du « Tropenpflanzer » auquel nous empruntons le calcul que l’on vient de lire (n° 11, novem- bre 1905), le Dr Diesing publie cependant des résultats encourageants obtenus par lui au Cameroun avec 150 têtes de bovidés ; nous aurons probablement l’occasion de revenir sur ses expériences. Ce n’est pas la présence de la tzé-tzé qui est un obstacle au Soudan : bétail, chevaux et baudets y vivent ! Mais il reste encore plusieurs étapes à franchir pour que la race noire adopte nos procédés de culture inten- sive. Quant à l’Européen s’il se mêle d’être cultivateur de coton en Afrique, il court un grand risque, la main-d’œuvre librement consentie étant très coûteuse et difficile à procurer. N° 50 — FÉv. 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 51 PARTIE COMMERCIALE Le Marché du Caoutchouc. Chronique spéciale du « J. d'A. T. » Par MM. Hecht frères & Cie. Para fin. — Notre dernière chronique si- gnalait que le marché restait ferme avec de grands acheteurs à fr. 14,60. Cette situation n’a pas tardé à produire ses résultats et au commencement du mois de février les cours ont atteint un moment le prix de fr. 14,90, cours auquel il s’est traité de grandes affaires, surtout pour livraison mars et avril ; il y avait même de grands acheteurs pour mai qui ne pouvaient trouver de marchandise même en offrant une prime. Mais l’Amérique n’ayant pas suivi ce mouvement, l’effet des forts arrivages au Brésil n’a pas tardé à se pro- duire et une faible réaction a ramené le prix pour le disponible à fr. 14,75. On peut donc dire que depuis un mois les cours ont été en somme stationnaires, car une diffé- rence d’un pour cent sur les cours actuels est réellement fort peu de chose. On continue à payer plus cher pour les mois éloignés que pour le disponible, personne ne se souciant de garder du caoutchouc en magasin mais chacun croyant en même temps que pendant les mois de l’été prochain nous verrons en- core de très hauts prix. L’hiver a été fort doux en Amérique et les fabricants de chaussures, qui ont de grands stocks invendus, ont été obligés de baisser leurs prix de vente, malgré les cours élevés du produit brut. D’un autre côté, la consommation des fa- briques de pneumatiques pour automobiles a extrêmement augmenté. Nous fixons cet ac- croissement pour la consommation des arti- cles spéciaux à un chiffre qui ne doit pas être moindre de 20 à 25 °/0 sur celui de l’année précédente. En Amérique, la fabrication des pneumatiques avait été jusqu'à présent re- lativement restreinte ce produit est main- tenant de plus en plus demandé, et il se fonde continuellement de nouvelles fabri- ques destinées uniquement à la confection de ces articles. Nous pensons donc qu’à la fin de la récolte, l’accroissement de la consommation, rien que pour les pneumati- ques, aura à peu près compensé la diminution provenant de la mévente des chaussures aux Etats-Unis. Sortes intermédiaires. — Le Sernamby de Manaos est resté excessivement ferme et l’on a payé jusqu’à fr. 10,90 pour marchandise à livrer, le disponible est encore actuellement très demandé à fr. 10,85. Quant au Sernamby Pérou, nous avions dernièrement dit qu’au cours de 10 francs il devait être considéré comme bon marché. Malgré les arrivages importants de cette sorte pendant les mois de janvier et février, la de- mande n’a cessé de s’accroître, et l’on est au- jourd’hui acheteur à 10.15 pour disponible et 10,10 pour livrable. Les Slabs sont restés stationnaires à envi- ron fr. 8,75, -de même que le Cameta à fr. 8,85. Les recettes au Para ont atteint pour le mois de janvier le chiffre de 6.500 tonnes, ce qui est un record, aucun mois jusqu’à pré- sent n’ayant donné une quantité aussi élevée car celui de janvier 1905 n’avait produit que 4.480 tonnes. Au 23 février les recettes étaient de 2.800 tonnes et l’on évaluait le mois tout entier à environ 3.500 tonnes contre 1.430 tonnes l’année dernière. Les Statistiques générales donnent au 31 janvier les chiffres suivants, en tonnes, con- tre ceux de l’année précédente. 1905 1904 Sortes du Para Stocks à Liver- pool 549 466 » à New-York 191 93 .. au Para 1700 1434 En route pour l'Europe 1980 1025 .. N.-York 850 565 n d'Europe à N .-Y. 5 10 5275 3593 Stock sur le Continent 50 70 5325 3663 Arrivages à Liverpool 766 1159 » à New-York 1746 2065 Livraisons à Liverpool 851 939 » à New-York 1660 2027 Arrir. au Para 5710 4480 » depuis le 1" juillet 20350 11830 Expédit. du Para en Europe 2675 1960 » àNew-Y’ork 2075 1266 Sortes d’Afrique Stocks à Liver- pool. ... 418 486 » à Londres 575 314 » à N.-York 384 205 1377 ÎÜÔ5 Arrivages à Liverpool 843 586 » à Londres 224 240 n à N.-York 1152 1255 Livraisons à » Liverpool 813 723 » à Londres 237 376 .. à N.-York 1200 1360 Stocks de t. sortes : 6702 4668 Sortes d’Afrique et d’Asie. — Toutes les qualités sont restées extrêmement fermes et les bonnes ont encore monté. Les Conakry 52 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 56 — FÉv. 1906. Niggers commencent seulement à arriver et se sont vendus jusqu’à fr. 11,90. Le Soudan rouge a été traité de fr. 11 à 11,25; le blanc de 10,50 à 10,80. Les Twists ont continué à être très recherchés àfr. 10,60 pour première qua- lité et 9,75 pour deuxième qualité. — Le Niger brun a donné lieu à des transactions impor- tantes entre 7,25 et 7,50 ; le Niger blanc, de- puis 5 francs pour les qualités inférieures jus- qu’à 5,90 pour la qualité moyenne. Le Tonkin noir, dont la qualité laisse à dé- sirer depuis quelque temps, a été traité de 8,80 à 8,90 et certains lots inférieurs, blancs et spongieux, ont été vendus aux environs de 8 francs; ces envois mal faits vont sans doute jeter une défaveur sur cette sorte. — LeTonkin rouge commence à peine à arriver et est de- mandé à 10,75 pour première qualité. Mangabeira. — Des lots en feuilles très minces se sont vendus plus de 9 fr. La qualité moyenne est recherchée de 8,25 à 8,50. Maniçoba. — On a payé jusqu’à 14 francs pour la qualité supérieure en feuilles. Les Scraps primissima se sont traités de 11,25 à 11,50; des Scraps presqu’aussi beaux, de 10,75 à 10,85. La qualité « première » manque à peu près en ce moment en attendant la nou- velle récolte, et il y a plusieurs centaines de tonnes de secondaire obtenables de fr. 7,25 à 8,75 suivant la qualité. Anvers. — Le 9 février on a vendu 40 t. provenant en majorité du Congo Français et du Bas-Congo à environ 20 centimes au-des- sous des taxes. Le 16 février on a vendu 267 t. provenant tant de l’Etat du Congo que des Colonies françaises avec une hausse de 30 à 40 cent. Caoutchouc cultivé. — On a vendu divers lots de « Fine » de Ceylan de 16,90 à 17 francs, tandis qu’on payait 16,60 à 16,80 pour la même marchandise importée des Détroits. — Les Scraps de Ceylan se sont payés 14,50 tandis que la même qualité venant des Dé- troits n’a pas trouvé preneur à 13,50. Hecht frères & Cie. 23 février 1906. Le Marché du Coton Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. » Par MM. A. & E. Fossat. Nous avons laissé le mois dernier les cours vers 73 francs, nous les retrouvons ce jour à fr. 69,25 pour les mois rapprochés. Ce nou- veau recul est la conséquence d’un plus grand désir de' vendre de la part des marchés du sud des Etats-Unis, à l’approche des travaux d’ensemencement de la récolte 1906-1907. La consommation est active depuis plusieurs se- maines et les ventes à Liverpool en cotons américains atteignent journellement 10 et 12.000 balles. L’opinion du monde cotonnier est que les cours actuels engageront les plan- teurs américains à ensemencer largement. D’autre part, les avis qui nous parviennent de la région cotonnière, indiquent une tempéra- ture bien moins favorable qu’en 1904-1905, année où la récolte fût de 13 X millions de balles. Nous aurons à suivre attentivement la marche de la température qui seule peut servir de base à l’Europe pour surveiller le dévelop- pement de la récolte cotonnière aux Etats- Unis, étant donné que les évaluations statis- tiques communiquées ces temps derniers par le Census Bureau ont été reconnues inexactes et peu susceptibles d’éclairer l’opinion pu- blique sur les promesses de la récolte en cours. Pour ce qui est des sortes autres que l’amé- ricain, il y a lieu de signaler la demande tou- jours très suivie pour les beaux classements provenant de Saigon, remarquables en ceci qu’ils sont à peu près proprement égrenés. Les sortes du Brésil se vendent aussi beau- coup plus couramment , tout spécialement pour les classements variant de « Fair » à « Good fair » (classements de Liverpool) ; la soie assez longue et nerveuse est un des avan- tages particuliers de ce genre. Un lot de coton de la République Argentine a été vendu sur notre marché ces jours dei« niers. Ce coton est assez blanc et brillant, il est fâcheux que la fibre soit molle et passable- ment irrégulière. Voici la saison du coton haïtien qui va dé- buter. Cette provenance peut être assurée d’un débouché régulier étant donné la rareté des cotons nord-américains à soie au-dessus de la moyenne; nous en avons déjà parlé plus lon- guement, dans de précédents articles. Les derniers avis télégraphiques qui nous parviennent concernant la récolte cotonnière dans l’Inde, indiquent que les pluies, rares jusque-là, se sont établies enfin dans les Pro- vinces Unies et les régions de Punjab et de l’Inde centrale ; par contre, le temps reste sec N° 56 — FÉv. 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 53 dans les régions de Rajputana, Bombay et Hyderabad. Au sujet de la récolte de l’Egypte, les avis d’Alexandrie disent que la dernière cueillette a donné de nouvelles déceptions comme quan- tité, surtout dans la province de Charkieh, dans le sud du Delta et dans la Haute-Egypte. En même temps le rendement à l’égrenage a empiré. Ci-après, quelques chiffres indiquant « l’en vue » de la récolte américaine au 16 février (depuis le 1er septembre 1904), en balles de 220 kg. en moyenne; en regard, les statis- tiques des années précédentes à la même 1905-06 1904-05 1903-04 Allemagne. . . . 2.375.000 1.566.338 1.927.681 Autriche- Hongrie . 1.499.000 871.168 1.157.959 France 1.070.000 608.590 804.309 Russie 1.000.000 959.410 1.204.134 Belgique .... 330.000 175.534 203.446 Hollande .... 210.000 136.551 123.551 Suède 120.000 84.037 107.199 Danemark .... 67.000 44.125 47.000 Italie 100.000 78.381 130.861 Roumanie .... 31.000 19.863 25.137 Espagne .... 95.000 96.720 143.842 Autres pays . . . 7.000 6.221 6.942 Total . . 6.900.000 4 646.947 5.862.068 La production européenne probable en 1905-06 fournirait donc un excédent de 2.250.000 tonnes sur la campagne dernière. date : 1905/1906 1904/1905 1903/1904 1902/1903 8.338.000 9.289.000 8.480.000 8.533.000 L’approvisionnement visible du monde en- tier était, au 16 février, en balles de 50 à 300 kg. selon provenance : 1905 1904 1903 1902 4.359.000 3.663.000 3.403.000 3.466.000 Cours du coton disponible, par sortes, en francs, au 16 février, les 50 kg. entrepôt : Upland (Middling). . 70,50 Sea Island (Extra Fine ) 245 Sea Island (Fine) . . 163 Haïti (Fair) 65,50 Savanilla (Fair) ... 57 Céara (Fair) 77 Pérou dur (Good Fair) H2 Broach (Fine) ... 69 Bengale (Fine) .... 53 .Chine (Good) 62 Égypte brun (Good Fair) 102 Égypte blanc (Good Fair) 120 Afrique Occ1' (Fair). . 73 Le coton ouest-africain coté ci-dessus, a été obtenu avec semences américaines; soie, 28/29 mm. Autres sortes. — Cotations et renseigne- ments sur demande. A. & E. Fossat. Le Havre, 17 Février 1906. Sucres de Cannes et Sous-Produits La production coloniale se présenterait comme suit (y compris la production de sucre de betteraves de l’Amérique du Nord), du 1er septembre au 31 août, en tonnes : 1905-06 1904-05 1903-04 Louisiane .... 280.000 330.000 215.000 Porto-Rico . . . 175.000 110.000 78.000 Hawaï 350.000 387.000 333.000 Cuba 1.300.000 1.145.000 1.064.000 Trinidad .... 45.000 29.000 39.000 Barbade .... 45.000 38.000 53.000 Jamaïque .... 15.000 13.000 11.000 Antigua, St-Kitts . 20.000 16.000 19.000 Martinique . . . 30.000 30.000 24.000 Guadeloupe . . . 35.000 30.000 36.000 Slo-Croix .... 13.000 ' 11.000 13.000 Haïti, St-Domingue. 60.000 45.000 45.000 Petites Antilles . . 13.000 13.000 13.000 Mexico 125.000 112.000 107.000 Amérique Centrale . 23.000 23.000 23.000 Demerara .... 100.000 102.000 110.000 Surinam .... 10.000 11.000 9.000 Vénézuéla. . . . 3.000 3.000 3.000 Pérou 140.000 130.000 126.000 Argentine .... 136.000 128.000 143.000 Brésil 340.000 240.000 261.000 Indes orientales. . 2.000.000 2.200.000 1.900.000 Java 1.050.000 1.080.000 1 .052.000 Philippines . . . 125.000 102.000 85.000 Queensland . . . 151.000 148.000 92.000 N"* -Galle du Sud . 20.000 21.000 22.000 Iles Fidji .... 57.000 60.000 50.000 Egypte 70.000 58.000 75.000 Natal 28.000 20.000 20.000 Maurice .... 180.000 146.000 221.000 Réunion .... 30.000 26.000 43.000 Amérique du Nord . 281.000 210.000 208.000 Total . . . 7.250.000 7.017.000 6.493.000 Situation générale. — Actuellement en Eu- rope la question se pose si l’on réduira suffi- samment ou non les ensemencements. Si oui, Chronique spéciale du « J. d’A. T. » Par M. George de Préaudet Production européenne. — D’après Otto Licht (Magdebourg), voici les estimations concernant la production européenne (en tonnes) : le sucre prendra une valeur normale, et le marché sortira de sa torpeur ; si non le sucre se tiendra au-dessous de son prix de fabrica- tion et l’industrie sucrière traversera une crise des plus graves. Les opinions se croisent, les unes sincères les autres intéressées, mais à vrai dire l’on ne peut encore se prononcer. Il 54 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 56 — FÉv. 1906 est probable que les pays européens devront par la force des choses ne plus avoir d’autre écoulement pour leur production que leur propre consommation et il faut surtout songer à développer cette consommation. Ainsi les Etats-Unis, qui achetaient beau- coup en Europe, commencent à se suffire à eux-mêmes. Ce pays consomme annuellement 2.800.000 tonnes ; sur ce chiffre, 600.000 tonnes sont produites par sa propre production de canne et de betterave. 400.000 tonnes viennent en fran- chise d’Hawaï et 200.000 tonnes de Porto-Rico; Cuba fournit 1.200.0000 tonnes et les 400.000 tonnes restant viennent de Java, de Demerara, de l’Amérique du Sud, des Philippines. Or il est prouvé que le sucre fabriqué et raffiné aux Etats-Unis laisse un bénéfice six fois supérieur à celui réalisé sur le sucre introduit dans le pays pour y être seulement raffiné. Dans ces conditions il n’est pas étonnant que le pays cherche à produire le plus pos- sible. Le tarif nouveau appliqué aux Philippines va jeter sur ses marchés beaucoup de sucre à bon compte et les pays de canne qui l’approvi- sionnaient se retourneront vers l’Angleterre et les Indes au détriment de la betterave d’Eu- rope. Antilles françaises. — Situation inchangée depuis ma dernière chronique. On attend d’un moment à l’autre les premiers arrivages de la Martinique. Une usine de cette île en particulier, l’usine Basse-Pointe, est privée de moyens de communication faciles avec les ports d’embarquement de l’île depuis la catastrophe du mont Pelé et il se produit que les derniers arrivages de cette usine se font en ce moment à Nantes, alors que l’on parle de recevoir les nouveaux sucres. Le manque de routes dans l’intérieur de l’île provoque ces retards préjudiciables. Réunion. — Le marché de Bombay a pris en décembre quelques lots de sucre de fr. 25 à 26,50 suivant qualité. Les expéditions en France sont toujours retardées. En janvier on comptait '8.000 t. arrivées en France con- tre 11.000 t. l’année dernière à pareille époque. A la fin d’une conférence faite ce mois à la Société de Géographie commerciale de Paris, M. le gouverneur de lg. Réunion, intervenant dans la discussion, a prononcé quelques pa- roles fort intéressantes sur la colonie en gé- néral et s’est montré nettement partisan de l’immigration d’indiens et d’une direction scientifique à donner aux travaux de cul- ture. Maurice. — Beaucoup de cannes mais peu de jus, nous dit le « Cernéen », aussi les planteurs ont le double malheur d’avoir un faible rendement et de trouver de mauvais prix. Java. — La campagne 1904-1905, nous est montrée par les rapports consulaires anglais comme ayant été tout à fait bonne. Pendant ces six dernières années la production a beau- coup augmenté ; en effet voici les statisti- ques de la production totale de Pile, en tonnes. 1899 . . . . . . 700.842 I960 . . . . . . 710.150 1901 . . . . . . 766.342 1902 . . . . . . 848.021 1903 . . . . . . 883.020 1904 . . . . . 1063.435 Ce résultat est dû certainement à des con- ditions climatériques excellentes, mais il faut considérer comme des facteurs im- portants l’application scientifique des en- grais artificiels et la sélection des variétés de canne, avantages résultant des expériences répétées dans les excellentes stations agrono- miques de Pekalongan et de Pasoeroean. Les bénéfices de la campagne dernière ont été presque tous appliqués au rajeunissement du matériel. Voici en tonnes le tableau des exportations de Java pendant les trois dernières années : 1902 1903 1904 Etats-Unis . 405.368 249.319 422.943 Chine . 134.033 171.622 108.593 Japon ...'.. 47.458 108.685 90.663 Inde 31.324 59.613 81.143 Angleterre 35 25.126 55.511 Colombie Anglaise . . 10.648 10.868 16.732 Australie 71.717 72.096 14.006 Europe continentale . 1.595 1.302 4.564 Autres pajs .... 19.218 30.950 40.098 611.397 734.581 834.248 Hawài. — La campagne bat son plein et de nombreux navires ont déjà porté à New- York une partie de la production. L’immigration japonaise actuelle composée d’hommes venant chercher librement du travail, est très appréciée. A raison des bas prix du sucre toutes les N3 56 — Fév. 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 55 plantations hawaïennes montées en sociétés sont obligées de réduire leurs dividendes ; heureusement que les conditions générales de la culture sont meilleures qu’auparavant. Il faut signaler que, grâce aux recherches faites par la Station agronomique de l’Asso- ciation des Planteurs, les ravages causés par le « leaf hopper » sont réduits à leur plus simple expression. Australie.— D’après un confrère américain, les droits d’importation, en Australie, sont actuellement de $ 29,19 par tonne de sucre et l’impôt de consommation est de $ 14,59. Afin d’encourager la production du sucre produit par la main d’œuvre blanche, une bonification de S 9,73 par tonne est garantie pour tout sucre de cette origine, ou en d’au- tres termes l’impôt de consommation est di- minué de $ 9,73. La majorité du Parlement est en faveur de ce régime des primes, afin de substituer la main-d’œuvre blanche à la main d’œuvre noire. Pour arriver à ce ré- sultât-elle demandera de porter l’impôt de consommation à $ 19,46 et la bonification pour sucre de main d’œuvre blanche à$ 14,59 par tonne, de cette façon le planteur aura une bonification additionnelle de S 4,86 tandis que la protection accordée au sucre de main- d’œuvre noire contre l’importation étran- gère sera réduite à $ 4,86. Le planteur blanc aura donc de ce fait une protection de $ 24,33 par tonne contre le su- cre étranger et aura un gain de S 4,86 sur chaque tonne produite. Cuba. — Toutes les usines sont en route maintenant. La fabrication cette année a été entravée à son début par la grande humidité empêchant les transports de la canne. Pour ne citer qu’un cas, l’usine « Conchita la plus importante de la province de Matanzas, a écrasé 37.500 tonnes de canne de moins que ce qu’elle aurait dû, depuis le commence- ment de la campagne. (« Louisiana Planter ✓>). Un grand nombre d’usines de cette région sont dans le même cas et si les cultivateurs ne peuvent vendre leur récolte dans un autre district il faut s’attendre à ce qu’une immense quantité de canne ne soit pas mise en œuvre cette année. Cette grande humidité a un autre effet dé- plorable sur la densité du jus. Les exportateurs de Matanzas constatent une polarisation variant de 92 à 93 au lieu de 95. Les usines des autres régions, Puerto- Principe et Santiago de Cuba travaillent dans d’excellentes conditions à tous les points de vue. Les incendies dûs à la malveillance se ré- pètent trop souvent par suite du manque de police et de la faible répression. La main-d’œuvre fait toujours défaut. Sainte-Croix. — L’industrie sucrière de cette petite colonie danoise se développe avec intensité. La récolte de la campagne dernière a été très mauvaise par suite de la sécheresse et a atteint seulement 7 à 8.000 tonnes ; mais cette année, grâce à la création d’usines cen- trales munies d’un outillage très puissant les prévisions sont très bonnes. Mexique. — Pendant les dix premiers mois de 1905 le Mexique a exporté aux Etats-Unis pour une valeur de 589.695 dollars or, contre 62.158 dollars or l’année précédente. Il est bien entendu qu’une grande partie de ce su- cre transite seulement aux Etats-Unis et est reexporté en Angleterre. Une importante compagnie veut installer une raffinerie près de Santa Lucrecia. Elle compte remplacer le raffiné étranger et faire de l'exportation. Elle prétend devoir travailler avec un procédé nouveau connu depuis un an et employé à Hawaï seulement. Le Mexique estime sa production à 20.000.000 d’arrobas ; les usines ne termine- ront pas avant la mi-avril ; la plupart du sucre sera exporté en Angleterre. Porto-Rico. — L’apparence de la canne est bonne mais, dès le début le rendement a été pauvre, au point que dans certaines usines on a dû interrompre le travail pour laisser mûrir les plantes. Cependant les planteurs sont très opti- mistes et l’on compte dans le pays sur une énorme augmentation : près de 50 % de plus que l’année dernière qui avait donné 150.000 tonnes. G. de Préaudet. Paris, 16 février 1906. Le Marché du Café Chronique spéciale du « J. d’A. T. » Par M. H. Vermond La reprise des cours que nous avons signa- lée le 20 janvier s’est accentuée pendant les premiers jours de février, ou la cote a monté 56 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 56 — FÉv. 1906 jusqu’à fr. 48,50; mais, elle ne s’est pas main- tenue et nous voici revenus à fr. 47, malgré la puissance du groupe haussier des Etats- Unis. C’est que la tâche est difficile pour les Amé- ricains d’absorber les ventes de tous les autres marchés, qui ne les soutiennent pas. Il le faut cependant pour maintenir les cours : au moin- dre signe de fatigue, à la plus petite hésita- tion, le café rétrograde. Les estimations de la prochaine récolte ne sont guère faites pour inspirer confiance dans l’avenir de l’article; le chiffre considé- ble de 9 millions de sacs pour Santos est le minimum des évaluations; il n’encourage pas à une forte action vers la hausse. N’était le change élevé, seul obstacle sérieux à la baisse, aucune manœuvre de Bourse ne saurait ac- tuellement pousser bien haut les cours. Le disponible est calme. La consommation se méfie, veut voir d’où le vent va souffler, craint de se trouver mal placée en se risquant à des achats prématurés et se limite stricte- tement à ses besoins immédiats. Cours au 18 février 1906. Entrepôt Havre, 1 3/^ °/0 comptant; les 50 kilos: Santos good aver. fr. 47 Rio lavé supérieur . . 64 Haïti Port-au-Prince . 53 Mexique gragé ... 68 Porto-Cabello et La Guayra. . . 54 Guadeloupe Habitant 118 Porto-Rico . ... 77 Costa-Riea lavé. . . • 75 Guatemala lavé. . . 69 San-Salvador .. . . 56 Malabar (à livrer) . . 63 Salem gragé 75 Moka 103 Java Hollande (bon ordinaire) ... 64 Libéria supérieur de Java .... 57 Libéria dit d'Afrique. . 52 Bourbon 170 Nouméa 98 N. B. — Quelques-unes des qualités cotées dans le ta- bleau ci-dessus, n’arrivent en fait jamais au Havre; nous les avons choisies cependant comme permettant de suivre le plus facilement la tendance générale des cours des pro- venances en question. Dans tous les cas, nous indiquons les cours à la parité du Havre. — Les cafés des colonies françaises bénéficiant d’une détaxe de 39 francs par 50 kilos, il faut diminuer leur cote d’autant, pour la comparaison avec le reste du tableau. H. Vermond. 3, rue des Juges Consuls. Paris, 18 février 1906. SKr5 Etats-Unis s’établissent à la parité de 95 fr. les 100 kg., c. i. f. Europe. Il est arrivé en Europe des lots assez im- portants de sisal de l’Inde anglaise; les prix de cette provenance varient entre fr. 45 et fr. 80, à cause de l’irrégularité de la nuance et de la longueur. Un certain avenir est évi- demment réservé à cet article, mais il serait utile que les producteurs prissent les mesu- res nécessaires pour n’obtenir, dans tous les cas, que des fibres de belle couleur, bien blan- ches. Manille (Abaca). — Les recettes restent assez faibles et les exportateurs se basent sur ce fait pour augmenter régulièrement, mé- thodiquement, leurs prix. On a traité de bon- nes affaires sur la base de fr. 105 à 106 pour « fair current », embarquement. Les recettes à Manille à ce jour se chiffrent par 82.000 balles, contre 100.000 balles pen- dant la même période de l’an passé. Lin delà Nouvelle-Zélande (Phormium). — Il a été traité de grosses affaires en ce textile et les prix se maintiennent très fermes. Les der- niers cours sont : fr. 82 pour« good fair Wel- lington » disponible, fr. 80 pour « fair » dû sous peu. Les étoupes sont en hausse de fr. 2,50 aux 100 kg., mais les acheteurs refusent de suivre les vendeurs pour cette qualité. Maguey (Aloès de Manille). — Assez fer- me mais les prix n’ont pas varié. Aloès de Maurice. — Très ferme ; il a été payé des prix très élevés, pour des petits lots; il y a d’ailleurs très peu de marchandise dis- ponible. Aloès de Tunisie. — Nous venons de rece- voir de nouveaux échantillons de fibres d’aloès de la Régence ; nous avons la convic- tion que la qualité sera excellente et de bonne vente courante, quand le producteur aura réa- lisé certaines améliorations que nous lui avons indiquées. Zomandoque. — Pas de changement, pas d’arrivages. La hausse serait certainement profitable dans une bonne mesure à cette fibre et nous conseillons de nouveau les envois sur le Havre. Fibres de Corderie, de Brosserie, etc. Chronique spéciale du « J. d’A. T. » Par MM. Vaquin & Schweitzer Sisal. — La hausse continue ; les prix aux Tampico (Itxle). — Continuation de la hausse. Les prix sont de fr. 2 à fr. 4, aux 100 kg., plus élevés qu’il y a un mois, suivant les catégories. Les Etats-Unis font de nouveau de fortes commandes de ce textile au Mexique et N° 56 FÉv. 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE généralement des prix plus élevés sont atten- dus pour le mois prochain. Jute de Calcutta. — Toujours très cher et sans variations à rapporter. Jute de Chine. — Très cher également ; le disponible est introuvable; on offre pour em- barquement : Hankow, fr. 44 ; Tientsin fr. 46,50, les 100 kg., c.i.f. Europe. Jute du Vèné^uéla. — Nous avons reçu des échantillons d’une nouvelle sorte de fibre qui semble se rapprocher du jute de Chine comme nuance, mais dont la fibre se divise comme celle du jute de Calcutta. Nos amis exporta- teurs, qui sont au Vénézuéla, nous affirment pouvoir expédier de fortes quantités de ce tex- tile ; nous les engageons à s’y intéresser forte- ment, car jamais moment plus propice ne se présentera pour faire des essais de production de sortes nouvelles. Les stocks de jute sont en effet nuis sur tous les marchés et il semble que les prix resteront encore longtemps aux taux élevés actuels ; de sorte qu’il est rare de ne pas faire de bonnes affaires avec ces nou- veaux articles, que la fabrication accueillera avec d’autant plus d’empressement, qu’elle a de sérieuses craintes de manquer de matière première. Cette observation s’applique d’ailleurs à tous les textiles. Nous sommes à la disposi- tion des lecteurs de ce Journal pour les ren- seigner directement sur les fibres nouvelles qui pourraient les intéresser plus spécialement. Ramie. — Nous avons reçu des offres pour nouvelle récolte à fr. 83, pour marchandise bonne qualité loyale et marchande et bonne longueur moyenne. Kapok. — Pas de changements, nous atten- dons de nouveaux arrivages. Piassava. — Pas de modification dans les prix des diverses catégories, seul le Para con- tinue à manquer totalement ; des offres d’a- chat sont faites à des prix invraisemblables. Raphia. — Plus faible, par suite de forts arrivages partout en Europe. Chiendent. — Un nouvel arrivage nous est parvenu d’Annam, laqualité est un peu meil- leure, cependant elle ne répond pas encore aux besoins de la fabrication et la vente sera certainement difficile. Feuilles de palmiers. — Nous avons des de- mandes pour feuilles sèches de diverses sortes de palmiers, nous conseillons aux lecteurs du « Journal d’Agriculture Tropicale » qui peu- vent avoir des relations faciles avec le Havre, de nous soumettre des types de ce qu’ils pour- raient exporter dans cet ordre d’idées ; il peut y avoir un certain chiffre d’affaires très faciles à traiter dans ce genre. VAQUIN & ScHWEITZER. Le Havre, 16 février 1906. Matières grasses coloniales Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. » Par MM. Rocca, Tassy & de Roux Notre marché reste bien ferme, mais il se traite peu d’affaires à cause du manque d’of- fres, les ressources minimes actuelles ne suf- fisant pas aux exportateurs des ports d’em- barquement qui ne peuvent pourvoir aux ventes antérieures. . Coprah. — Nous cotons nominalement, en disponible, les 100 kg. c. a f., poids net déli- vré, conditions de la place de Marseille : Singapore. . fr. 43,12 '/j | Zanzibar . . fr. 43,12 ‘/î Macassar . . » 42,75 ; Saigon ...» 41 Manille. . . » 41,50 Palmistes. — Guinée, fr. 31,75 les 100 kg., mêmes conditions. Mowra (Bassia).— 20 fr. les 100 kg., mêmes conditions. Graines oléagineuses. — Le relèvement des cours est cause que la plupart des détenteurs se sont mis à la vente ; il en résulte que les offres sont plus actives, mais les transactions sont assez restreintes et bon nombre de lots restent invendus. Nous cotons nominalement, les 100 kg. conditions précitées : Sésame Bombay blanc, grosses graines . Ir. 36,75 à 36,50 » » » petites graines . » 36.00 à 35,50 » Jaffa » 42,00 à 41,60 » bigarré. Kurrachee » 36,00 1 Lins Bombay, bruns, grosse graine 31,00 Elp9rt'S6S) Colza Cawnpore » 24,50 6 • I Pavot Bombay 33,50 à 33,25 ar^ei e jcjn Coromandel .... » 28,25 à 28,50 Arachides décortiquées Mozambique j » 37,00 » » Coromandel . . » 27,75 Ventes connues de la semaine : 1500 quin- taux arachides décortiquées Coromandel flot- tant, à fr. 27,50; — 1000 quintaux arachides décortiquées Coromandel flottant à fr. 28 ; 1000 quintaux ricin Bombay embarquement janvier-février, fr. 28. 58 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 56 FÉv. 1906 Autres matières. — Cotations et rensei- gnements sur demande. Rocca, Tassy & de Roux. Marseille, 15 février 1906. Produits agricoles africains sur le marché de Liverpool Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. » Par MM. Taylor & Co. Huile de Palme. — Le marché a été ferme et en hausse dans la première quinzaine sous revue ; mal soutenu et en baisse dans la deuxième sauf le Lagos qui se maintient ferme. Cours du jour, la tonne sur place : £ Lagos 29.0/- Bonny, Old Calabar 25.15/- Cameroun 25.15/- Benin, Accra. . . 25.5/- £ Brass, Niger, New Calabar .... 24.5/- Congo 24.5/- Saltpond 24.5/- Ordinaire et moyenne . . . 24.10/- Palmistes (Amande de palme). — L’ouver- ture a été ferme, mais depuis, la situation a été plutôt calme avec une légère tendance à la baisse. Cours du jour, la tonne, sur placé : Lagos, Came- roun et quali- tés supérieu- res des Riviè- res £ 14.2/6 Bénin et Congo Libéria et Sher- bro Qualités de la Côte-d’Or . . . £ 14.0/- 13.15/- 13.12/6- Caoutchouc. — Des affaires assez impor- tantes ont été conclues à des prix qui sont allés en augmentant. Le Para vaut aujourd’hui de 5/4 3/,( à 5/5. Café. — De petites ventes d’Elephant Ber- ry, ont été faites à 42 -. Cacao. — Demande régulière. Lagos, de 32,- à 45/- selon qualité. Accra, 42/-, Victo- ria 44/-. Gingembre. — Pas d’affaires. Piassava. — Bassa, de £ 14 à 23 la tonne. Monrovia, £ 17 à 20.5/-; Opobo, £ 15 à 20.10/-; Sinve, £ 16.10 - à £ 18.5/-; Junk, £ 19 à 22,10/-; Sherbro,£24 à 24.15/-;Cess,£21.10/-; Chama,£21 ; Sassandra, £ 28.5/-; Cap Palmas, £ 21 à £ 22.15/-; Bereby, £ 23.15/- à £27.5/-. Cire d’abeilles. — On a vendu 10 blocs de Sierra-Leone, à £ 6.13/9 le cwt. Noix de Kola. — 5 sacs vendus à 2 d. la livre anglaise. Coprah. — De petites ventes ont été faites de £ 14 à £ 15.10/- la tonne. Poivre de Guinée (Maniguette). — 10 sacs vendus, à 40/- le cwt. Fèves de Calabar. — 18 sacs vendus, à 2 X d. la livre anglaise. Arachides. — 1030 sacs de Bathurst ont été vendus de £ 17 à £ 19.10/- la tonne. On cote provenance Rufisque £ 18 ex quai. Cliillies (Piment enragé). — Sans transac- tions. Marché calme. Peaux. — Marché presque inchangé ; fei- me et bonne demande. Valeur des peaux de bœuf à la parité, de fr. 1,72 à fr. 1,84 le kg. Peaux de chèvres et de moutons, de fr, 1,75 à 2,40 le kilo. Coton. — Ferme, à des prix inchangés. Noix de Karité (Shea). — Pas de transactions. La cote nominale est de £ 8 la tonne pour noix entières. Autres produits. — Cotations et renseigne- ments sur demande. Taylor & Co. 7, Tithebarn Street. Liverpool, 16 février 1906. Produits coloniaux français sur le marché du Havre Mercuriale spéciale du « J. d'A. T. » Par MM. F. Puthet & Cie * L’astérisque désigne les produits bénéficiant d’une détaxe partielle ou entière en raison de leur provenance des colonies françaises. Le mécanisme et le tarif de ce « privilège colonial » ont été exposés tout au long dans les nos 35 et 37. — N. d. l. 1t. Ambrette. — Marché faible ; affaires dif- ficiles même à 75 fr. les 100 kg. Aloès [fibre). — Dernières affaires traitées, de 60 à 65 fr. les 100 kg. ; — Sansevière d’A- byssinie.— Pas de stock; sans cote. Benjoin. — En larmes, 8 à 9 fr. le kg. En sortes, 5 à 6 fr. En grabeaux, 2 à 4 fr. Calme. * Cacao. — Congo français, fr. 92 les 50 kg. Bassin conventionnel, 60 à 61 fr. — Martinique, fr. 83. — Guadeloupe, fr. 86. — Madagascar, Réunion, Nouvel les- Hébrides, sans cote, petites affaires. * Café. — Guadeloupe Habitant, 118 fr. les 50 kg. ; Bonifieur, 128 fr. — Bourbon rond, manque ; Bourbon pointu, manque — Nou- N° 5(3 — FÉv. 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 59 velle-Calédonie, 95 à 108 fr. — Tonkin, 93 à 108 fr. — Nouvelles-Hébrides, 93 à 98 fr. Libéria Madagascar, 93 fr. — Abyssinie, 65 fr. Le Good Average Santos étant à fr. 47. Caoutchouc. — Tendance ferme. Ma- dagascar rose, 8 à 10 fr. le kg.; Congo, 6 à 7 fr. ; Tonkin, 7 à 9 fr. * Cire d’ abeilles. — En bonne demande. — Madagascar, 332 fr. les 100 kg. ; Guadeloupe, 330 fr. ; Tonkin, 300 à 310 tr. Cornes. — De bœufs, de Madagascar, fr. 18 à 32, les 100 pièces. De cerfs, fr. 100 à 175 les 100 kg. Cuirs. — Forte demande. Madagascar sa- lés secs, fr. 78 à 85; secs, 105à 108 fr.les 50 kg.; vachettes Tonkin, 110 à 120 fr. ; Martinique et Guadeloupe, 62 à 72 fr. Dividivi. — Ferme, bonne demande de fr. 12 à 15, les 100 kg. Géranium (essence). — Cote nominale, fr. 20 à 23 le kg. Marché faible. Gomme copal. — Marché ferme, on achè- terait : Madagascar lavée, de 350 à 400 fr. les 100 kg.; non lavée, de 90 à 105 fr. ; Congo, de 50 à 75 fr. * Manioc. — Fécule. Dernier prix pratiqué, fr. 32 les 100 kg. — Tapioca. Réunion ; ferme, de 60 à 63 fr. * Palme ( huile de). — Les cours sont soute- nus de 55 à 65 fr. les 100 kg. Palmistes. — En bonne demande ; 31 à 32 fr. les 100 kg. * Poivres. — Saigon, 62 fr. 50 les 50 kg. Tellichéry, 62 fr. 50. * Rhum. — Bon courant d’affaires. Marti- nique, fr. 40 à 45 l’hectolitre; Guadeloupe, 36 à 38 fr. — Réunion blanc ; cours, fr. 37. Stock: 6.727 fûts en diverses provenances. Ricin (graine). — Marché calme; fr. 19 à 20 les 100 kg. , Ri%. — Saigon, fr. 19 à 20 les 100 kg. Rocou. — Ferme. Cote : marque Cabre, 55 fr. ; Clessen, 60 fr. ; Bisdary, 60 fr. les 100 kg. Sabots de Bœufs. — Fr. 6 à 7 les 100 kg. Sucre. — Cours légèrement fluctuants. On a fait un peu d’exportation, mais le sucre cris- tallisé n° 3 (en Bourse de Paris) ne vaut que fr. 24 les 100 kg. Stocks toujours lourds. * Vanille. — Toujours de vente très difficile. On cote : Réunion, fr. 15 à 25 le kg.; Mexique, 20 à 35 fr. ; Madagascar, 15 à 20 fr. ; Guadeloupe ordinaire, 5 à 8 fr. ; Tahiti, 5 à 8 fr. le kg. acquitté. * Vanillon. — Rien au marché : on achète- rait de 12 à 14 fr. le kg. Autres produits. — Cotations et renseigne- ments sur demande. F. Puthet & Cle 188, rue Viclor-Hugo. Le Havre, 18 janvier 1906. Mercuriale de quelques produits d’Extrême-Orient Par M. J. H. Grein Gomme-laque. — Dans le courant du mois, une hausse assez sensible s’est produite, Lon- dres ayant enfin suivi les cours de Calcutta. On a prétendu aussi qu’une grande quantité de gomme-laque avait brûlé dans les maga- sins d’une des plus grandes maisons de Cal- cutta et on a essayé d’attribuer la hausse au déficit causé par cet incendie. Il faut croire que ce sinistre n’avait pas l’importance qu’on lui a accordé, car, peu après que cette nou- velle avait été lancée, nous avons assisté à une baisse progressive des cours, qui, de fr. 510, nous a ramenés à fr. 497,50 les 100 kg. c.a.f. pour la T. N. et il est probable que le tassement continuera. Je suis d’avis néan- moins que la position de l’article est très bonne et que la réaction actuelle, après avoir continué quelque temps, amènera une hausse nouvelle. Poivre. — On ne fait rien en Saigon et les cours ont fléchi de fr. 0,50 à fr. 1, par 50 kg. c.a.f., selon l’époque d’embarquement. Quant au Singapore, on a fait peu d’affaires à Londres en cette provenance ; et le prix se maintient dans les environs der. 168 les 100 kg. c. a. f. Gambier. — Fermement tenu à fr. 46,50 les 100 kg., c. a. f. * * Produits du manioc et similaires. — Ces produits font toujours preuve d’une fermeté inouïe : Tapioca en flocons. — Le prix actuel à Singapore s’est élevé à fr. 58 les 100 kg., c.a.f. tandis qu’à Londres on achète difficilement à 60 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 56 — FÉv. 1906 fr. 55, pour embarquement. Il est vrai que les cours ont été complètement faussés par la spéculation qui s’est jetée sur cet article et qui a produit, paraît-il, un déficit entre les ventes et la production, que quelques-uns évaluent à 5.000 tonnes ! Je crois pour ma part que cette, évaluation du déficit est singulière- ment exagérée. Néanmoins il est certain que presque toutes les affaires qui ont été conclues en tapioca depuis un ou deux mois ont été du domaine de la spéculation pure et que si les vendeurs avaient dû racheter tout ce qu’ils avaient contracté, ce n’est pas fr. 55, mais 75 qu’il aurait fallu inscrire à la cote. Fécules de manioc de Singapore. — Rares et très fermes. J’ai vu une cotation de fr. 28, les 100 kg. c. a. f., pour les Ia. Fécules de manioc de Java. — On n’en parle même pas et les prix élevés que l’on cote sont purement nominaux. Fécules de sagou. — Ont également monté et sont cotées actuellement de fr. 20 à 25 les 100 kg. c. a. f., selon qualité. Cire végétale du Japon. — Molle : les cours varient entre fr. 132 et fr. 128 les 100 kg., c. a. f., mais les acheteurs sont très réservés par suite du peu de demande de la part de la consommation. Quant aux affaires de Chine, je ne puis malheureusement que répéter que, par suite de l’augmentation du change, ces affaires sont devenues actuellement à peu près impossi- bles. J. H. Grein. 16, rue Ste-Croixde la Bretonnerie. Paris, 19 février 1906. ACTUALITÉS Les Conférences publiques du Jardin Colonial Programme, du 2 février au 5 avril. L’Ecole supérieure d’Agriculture coloniale a pris la très louable habitude d’ouvrir son amphithéâtre au grand public, de temps en temps, pour des conférences qui sont faites par des colons, explorateurs ou administra- teurs, retour des colonies. Ces conférences, généralement accompagnées d’abondantes projections, ont lieu le jeudi à 2 h. 1/2 ; cette année, il y en aura eu, pendant les mois de février et mars, toutes les semaines. Le Jar- din colonial, siège de l’École, est à un quart d’heure de Paris, par la ligne de Vincen- nes ; on prend à volonté le train place de la Bastille, ou le tramway à la Porte de Vincennes (Station du Métro). Le programme de la saison ayant été dressé seulement au commencement de février, il ne reste plus malheureusement, que six confé- rences que nos lecteurs puissent encore aller entendre; noustenons néanmoinsàen donner la liste entière. Il y a d’ailleurs bien des chan- ces pour que, à l’exemple des années précé- dentes, plusieurs autres conférences viennen encore l’allonger; car le ttrès actif directeur du Jardin Colonial manque rarement les bonnes aubaines et ne se laisse pas arrêter parles limites prévues de son programme lorsque, — comme cela arrive, — quelque occasion unique se présente de faire racon- ter par un colonial, mêlé aux choses de l’a- griculture, nouvellement rentré et ne pou- vant attendre, ce qu’il a vu et fait. Le 2 février nous avons entendu uns con- férence captivante de M. le Dr Maclaud sur la zone frontière franco-portugaise en Guinée. — Les conférences suivantes ont eu lieu encore en février : le 8, cap. Salesse ; Les chemins de fer africains ; — la 15, lieut. N'o 56 — FÉv. 1906 JOURNAL D AGRICULTURE TROPICALE 61 Dyé : Le Maroc; — le 22, Chevalier : Une enquête agricole dans les colonies étrangè- res de l’ouest-africain (comparer « J. d’A. T. », n° 53). Et voici celles de mars ; nous engageons vivement nos lecteurs à aller les entendre, nous nous proposons de n’en manquer aucune : Le 1er, Gruvel, Le banc d’Arguin; — le 8, Prudhomme : L’agriculture à Madagascar; — le 15, Seurat : Tahiti ; — le 22, Jully : Les industries malgaches; — le 29, Bruel : L’Oubanghi -Chari. Enfin, le 5 avril, M. Luc, directeur du Jardin d’Essais de Libreville, parlera de la mise en valeur de la région littorale du Congo. Les variétés de Ficus elastica à Java D’après M. Tromp de Haas Dans une interview de M. A. Preyer que nous devons au zèle et à la complaisance de M. Louis Favre, du Caire, il est dit (v. « J. d’A. T. », n° 54) que l’on distingue à Java plusieurs formes de Ficus elastica quoiqu’il soit malaisé de les différencier par des ca- ractères botaniques bien précis; et qu’en particulier la forme dite de Buitenzorg, à feuilles pointillées de jaune, est réputée plus avantageuse que les autres. A cette observa- tion qui constitue une précieuse contribution à l’enquête proposée dans notre n° 50, nous pouvons ajouter un autre témoignage, de M. Tromp de Haas, chef de section à Bui- tenzorg (« Teysmannia » 1904, n°12, p. 757); c’est à propos de la note de M. Eug. Poisson dans le « J. d’A. T. », sur les H. brasiliensis « blanc » et « noir ») : « S’il faut en croire nos planteurs », lisons nous, « il existeraità Java deux formes de F. elastica , l’une aurait l’écorce rouge- brunâtre, l’autre plutôt blanchâtre ; cette dernière serait inférieure à la première, tant pour le rendement que pour la qualité de son caoutchouc. » Nous sommes bien obligé de reconnaî- tre que nos F. elastica n’ont pas tous l’écorce de couleur identique, mais il nous est im- possible, à l’heure actuelle, de dire, pour no- tre part, si ces différences constituent des caractères fixes ni s’ils ont le moindre rap- port réel avec la valeur économique des su- jets. L’étude de la question sera poursui- vie. » Ficelles de Moissonneuses. Manille contre Chanvre. Lettres de MM. Vaquin et F. Main. La note de M. F. Main, dans notre n° 55, sur les ficelles de moissonneuses en fibres exotiques, a attiré l’attention de nos chroni- queurs commerciaux MM. Vaquin & Schweit- zer du Havre, qui nous écrivent à ce sujet, à la date du 28 janvier : « Nous ne croj'ons pas la raison donnée par votre correspondant très valable; en effet, l’ensimage des fibres servant à 1a. confection de ces fils ne se fait pas avec l’huile de poisson, qui est de prix trop élevé ; c’est de l’huile minérale qui est générale- ment employée. » Il est possible que la particularité si- gnalée par votre correspondant (inattaqua- bilité par les rats) soit réelle et que les ron- geurs soient avides au contraire des fils de chanvre; mais ce qui fait surtout que la corderie a cessé de les employer pour la confection des fils en question, c'est que, étant donné la densité du chanvre, sa fa- culté plus grande de compression, son em- ploi mettait la ficelle à un prix de revient trop élevé; de plus, le chanvre ne donnait pas toujours la force de résistance requise, notamment les qualités de chanvre courantes ordinaires, qui seules peuvent être em- ployées pour être revendues filées à un prix permettant un bénéfice. » Quoiqu’il en .soit et pour d’autres rai- sons, vous le voyez, nous arrivons au même résultat que M. Main : les textiles nous ve- nant des pays tropicaux seront dans cette branche de plus en plus employés. » ★ • * ¥■ N. d. l. R. — M. Main, auquel nous avons communiqué cette lettre, nous répond qu’au 62 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 56 — FÉv. 1906 moins en Amérique, l’ensimage se fait la plupart du temps avec de l’huile de poisson et non de l’huile minérale. Notre collaborateur se déclare incompé- tent sur la question de filature, mais il nous affirme qu’il se vend encore en France beaucoup de ficelle de chanvre sous son vrai nom, et que d’autre part les qualités désignées en corderie sous le nom de « ma- nille mixte » contiennent un peu de tout (sauf cependant du manille), et entre autres le chanvre y figure pour une proportion assez considérable. — Cette indication encore, est contestée par un troisième correspon- dant qui nous assure que les matières pre- mières de la corderie ont changé fortement dans ces tout dernières années. Les mérites des Cotons de Caravonica Lettre du D1' Thomatis. Nous avons déjà eu l’occasion de signaler (v. « J. d’A. T. » n° 49, pp. 207-208 et n° 55, § 1060) les variétés de coton si remarquables obtenues par le Dr Thomatis à Caravonica et qui ont été baptisées du nom de cette localité, petite bourgade du district de Cairns, dans le Queensland (Australie). C’est dans ce même district qu’est cultivé le café , ainsi que d’autres produits tropicaux. — Nous avons reçu depuis, de l’obtenteur, 10 livres de se- mences qui ont aussitôt repris la mer pour le Vénézuéla. Enfin, en même temps que l’an- nonce, que l’on trouvera dans le présent n° sur papier bleu, nous avons reçu cette lettre que l’on lira avec la plus vive curiosité : « J’ai tant amélioré la qualité de mes trois variétés qu’à présent mes arbres donnent des capsules contenant plus de 12 et jusqu’à 45 °/., de coton égréné, tandis que, vous le savez, les cotons d’Amérique, même le Sea- Island, n’en donnent pas plus de 30 °/0. » Vous serez content d’apprendre que j’ai créé une variété encore supérieure de coton- laine, qui rend plus de 50 °/0 à l’égrénage, je vous en ai envoyé des échantillons, en capsules. » J’espère bientôt produire des capsules sans graines, tout coton; il n’en faudra que 55 environ pour faire une livre anglaise de 455 grammes, et chaque arbre me donnera plus de 700 de pareilles capsules, soit plus de 5 tonnes de coton par hectare. » On m’a écrit de Marseille que le Cara- vonica va être cultivé en grand au Congo et au Tonkin. On m’en a acheté aussi pour l’Amérique Centrale, le Vénézuéla, la Co- lombie, le Mexique, etc... » Ma récolte a commencé en juillet et va continuer jusqu’à janvier, il y a pendant tout ce temps, sur les arbres, à la fois des capsules mûres et des fleurs. » En janvier je serai donc prêt à vendre mon coton, en balles de 224 kg. On m’écrit que je pourrai en obtenir 10 pence par livre pour le Kidney, 12 pence pour le Caravo- nica I, laineux, et 18 pence pour le Cara- vonica II, soyeux. » Dr Thomatis. Cairns, 6 décembre 1905. Mise en culture des digues de Rizières au Texas Dans un article publié en 1904 par notre confrère américain « Rice Journal and Gulf Coast Farmer », M. R. T. Berge appelle l’attention sur l’inconvénient que présen- tent, au point de vue cultural, les digues de rizières telles qu’on les établit actuelle- ment. — Etant donnée la superficie assez restreinte à laquelle on est obligé de limi- ter les carrés irrigués, pour que les vagues produites par le vent ne viennent pas dété- riorer ces digues, elles sont un- obstacle à la culture mécanique, qui ne saurait trou- ver un emploi économique que dans les grandes surfaces où les tournants sont peu fréquents. De plus, non seulement la surface occupée par les digues, et qui peut attein- dre 4 °/0, est perdue pour la culture, mais elle présente un champ propice à l’enva- hissement des mauvaises herbes, dont la destruction demande ensuite beaucoup de travail. Dans ses plantations de Jefferson (Texas), M. Berge a entrepris de tourner la diffi- culté en diminuant simplement la pente des digues. De 0m40par mètre qu’elle est N’ 56 — FÉv. 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 63 ordinairement, il l’a amenée à 0m20, ce qui permet aux animaux et aux routières de les franchir sans peine. Il a en outre, pour regagner les 4 °/0 de terrains perdus, ense- mencé les digues comme les champs. Il a constaté que le riz était plutôt plus dru sur les digues qu’ailleurs, ce qui tendrait à prouver que le riz n’a pas besoin d’être dans l’eau, pourvu que ses racines trouvent dans le sol l’humidité suffisante. Bien entendu, ceci ne saurait s’appliquer au riz repiqué, car on sait que pendant les premiers jours qui suivent le repiquage, il faut laisser l’eau sur les champs pour éviter que les jeunes plants ne soient grillés. Dans les colonies françaises on n’en est malheureusement pas encore à rechercher les moyens de faciliter la culture à la vapeur dans les rizières, mais la question de terrain perdu et surtout celle des mau- vaises herbes valent la peine qu’on prête un peu d’attention à ces remarques pour les rizières en cours d’aménagement. F. M. La Fièvre du Texas et les Tiques Destruction des tiques par rotation des pâturages. W. H. Dalrymple : Texas fecer. Louisiana Agr. Exp. Station, Bull. n° 84. 8°, 31 pp. 1905. — H. A. Morgan : The Texas fecer cattle tick situation. Louisiana Agr. Exp. Station, Bull. n° 82. 8°, 15 pp. 1905. Ces deux bulletins visent un même but : vulgariser les moyens de lutte contre la fiè- vre du Texas ou piroplasmose bovine. Le premier est une revue sommaire des con- naissances acquises sur le sujet à l’heure actuelle. Le second traite plus spécialement d’un procédé d'extinction de la maladie par la destruction complète des tiques dans les pâturages infectés. Ce procédé repose à la fois sur la con- naissance approfondie de l’évolution des ti- ques et sur l’établissement d’un système de rotation dans l’utilisation des pâturages. D’après l’auteur, qui s’appuie d’ailleurs sur un certain nombre de résultats obtenus dans la pratique, ce procédé, appliqué avec per- sévérance, serait susceptible défaire dispa- raître la maladie de toute la région sud des Etats-Unis, aujourd’hui si généralement in- festée. Il serait par conséquent très supé- rieur soit aux inoculations préventives, soit à l’emploi des bains; ces derniers ne sau- raient détruire de façon complète les tiques fixées sur les animaux. Le procédé de Morgan n’aurait chance de réussir dans d’autres régions du globe, qu’après avoir été modifié en concordance avec les particularités de l’évolution des tiques dans les régions envisagées. A. M. La culture du Piment dans l’Afrique Centrale Britannique En signalant dans son n° 47 (§ 848) le petit ouvrage de M. Johnston, sur l’Afrique cen- trale britannique, le « J. d’A. T. » a fait res- sortir l’intérêt que présentaient certaines notes culturales qu’il renferme. Celle qui concerne le piment pourra être utile à quelques-uns de nos lecteurs : « Le piment, appelé par les Anglais : red pepper, chilli, et en français: poivre rouge, poivre de Cayenne, etc. est depuis long- temps naturalisé en Afrique ; il pourrait être d’un bon rapport. Les beaux produits île certaine variété à petits fruits de l’espèce Capsieum minimum se vendent couramment 10 à 50 shellings le cwt. (112 livres anglai- ses). L’espèce Capsieum annuum a produit de Son côté de nombreuses variétés culti- vées; les gros fruits rouges et jaunes de certaines d’entre elles entrent communé- ment dans la fabrication des pickles d’Orient. Ces deux espè'ces de piment pros- pèrent dans toute la colonie ; elles sont d’une culture facile et d’un fort rendement. La meilleure forme à cultiver pour la vente paraît être la variété japonaise à fruits rou- ges, du C. minimum ». Ajoutons que le C. minimum est une espèce vivace, à fruits ovoïdes pointus, d’un beau 64 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 56 — FÉv. 1906 rouge-orange. D’après MM. Vilmorin, dans leur Traité des plantes potagères, ces fruits ont une saveur âcre, brûlante et beaucoup plus forte que celle des piments communs (variétés du C. annuum). Séchés et broyés, ils servent à fabriquer le poivre de Cayenne ; ils sont très employés dans les pays chauds comme assaisonnement. L’ouvrage de MM. Sutton : Vegetables J'rom seeds for tropical climates , ne parle pas du C. mimimum ; il mentionne le C. annuum et le C. baccatum Lin. (Piment-cerise), qu’il désigne sous le nom de « Chili i ». Cette der- nière espèce est vivace comme le C. mini- mum, atteint de 60 cm. à lm30 de haut et porte des fruits petits, globuleux, souvent par deux. « Avec une humidité convenable en sai- son sèche, écrivent MM. Sutton, on peut semer toute l’année les piments destinés à la récolte des fruits verts; mais lorsque la culture est pratiquée pour les fruits mûrs, destinés aux conserves, le semis s’effectue vers le milieu de la saison des pluies. C’est ainsi que l’on procède dans l’Inde, à Burma, dans l’Afrique centrale britannique et aux Antilles. Les plants élevés en pépinière sont mis en place en lignes distantes de 60 cm. avec un intervalle de 10 cm. entre les plants. Ilest nécessaire d’arroserou d’irriguer après la fin des pluies ». Le piment est cultivé en grand dans cer- taines plantations allemandes de l’Est-Afri- cain, et le produit vendu à Hambourg. O. L. Le rendement du Céara, à Ceylan. D’après M.M. Willis et Wright Willis (J. C.) et Wright (H.): Ceara Rubber in-8°, 6 pp. Circulaire n» 8 (vol. II) des Jardins botaniques de Ceylan. Peradeniya. Décembre 1903. Réimpression du chapitre en question du « Handbook of the vegetable économie products of Ceylon ». publication conçue sur un vaste plan mais qui en est encore à ses débuts. — Excellent exposé des faits acquis concernant la culture du caoutchoutier de Céara à Ceylan, qui date de 1877. 17 tonnes et demie de caoutchouc de cette origine ont été exportées de l’île en 1896, mais 2 tonnes et trois quarts seulement en 1898; les chiffres actuels sont inconnus. Nous avons résumé, dans notre n° 35, p. 151, une partie de cette étude; nous nous proposons de revenir encore un jour sur le dernier chapitre, qui est une sorte de récapi- tulation des outils et procédés de saignée appliqués au M. Glaziovii à Ceylan aux dif- férentes époques de sa courte histoire. Pour aujourd’hui, retenons seulement que dans les rares propriétés de l’île où les Céaras sont encore exploités, on considère comme très bonne moyenne 1 livre pararbre et par an et ce rendement, qui est celui d’arbres déjà âgés, est estimé insufifissant pour justifier l’extension de la culture. Or, notre collaborateur M. Cardozo, qui possède 120.000 jeunes Céaras au Mozam- bique (Voir ses nombreuses notes dans le « J. d’A. T. ») se déclare par avance très satisfait d’un pareil résultat s’il devait y arriver; il espère d’ailleurs le dépasser par la sélection et en perfectionnant l’extraction. Il y a lieu aussi de considérer que, depuis l’apparition sur le marché des «Ceara sheets» de Bahia, il convient d’estimer le prix de vente du caoutchouc de M. Glaziovii intelli- gemment préparé, à un taux beaucoup plus élevé que précédemment (V. la chronique de MM. Hecht frères & Cie, dans le présent numéro). Nous avons reproduit dans notre n° 49 une communication de M. Holloway qui a obtenu, comme moyenne annuelle d’un groupe de 20 arbres, 4.50 grammes de caout- chouc par arbre ; on remarquera que ce chif- fre se rapproche sensiblement de celui indi- qué par MM. Willis et Wright. Ajoutons encore, que M. Wrigth a entre- pris d’étudier sur place les Céaras qui res- tent dans les différentes plantations de Cey- lan : leurs variétés s'il y en a, leur rende- ment, leur culture, etc. Le résultat de cette étude est attendu impatiemment par bien des coloniaux, de toutes nationalités. Imprimerie Achahd et Cie, 10, rue de Flandre, Dreux. Le Gérant : J. -B. Achakd. N* 5G. — FÉv. 1900 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE III MACHINES pour PRODUITS ALIMENTAIRES ET <=§ francs (emballage compris) -X S’adresser à M. Eugène POISSON, à COTONOU, Dahomey Vi oeuf avoir des renseignements au “ Journal U'Ay;rioi ilture Tropicale 1J IV JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N ’ r,c>. 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Prière d’envoyer 2 exemplaires de chaque publication. 1073 Crevost (Ch.) et Brenier H. : Les princi- paux oléagineux de l’Indo-Chine. — Le cocotier. [Le fascicule de septembre 1905 du « Bull. Econ.de l'I.-Ch. •> apporte le commencement d'un travail que nous te- nons à signaler. 11 nous paraît impossible qu'il ne soit réédité en volume, une fois achevé, et nous souhaitons que l’édition ne soit pas réservée aux besoins de l'Administra- tion mais mise en librairie afin que tout le monde puisse l’acheter sans autres formalités. Dans une excellente intro- duction statistique et commerciale. M. Brenier annonce l’ordre suivant des chapitres à venir : ricin, arachide, sé- same, huile de thé, cotonnier, kapok : puis, 8 huiles co- mestibles et lampantes provenant principalement, cepen- dant, pas exclusivement! de plantes spontanées : Gar- einia, Calophyllum. Tetranthera, Sterrulia divers, Amoora, Pistacia oleosa, Stillingia sebifera. Triadica cochinchi- nensis; entin, 3 huiles siccatives : abrasin, bancoulier, chanvre. Quelques renseignements seront ajoutés sur les huiles exclusivement ou principalement pharmaceutiques croton, pignon d inde, knema corticosa, etc.) les sapo’ni- fères Guioa. Paviesia) et bassorinifères (Punktaria . Les suifs végétaux de la colonie ont fait l’objet d'un travail précédent, analysé dans notre n° 46, Ji 824; il n’en existe malheureusement qu’un petit nombre d'exemplaires en brochure, tirés pour les besoins de l’Administration et in- trouvables dans le commerce. Lorsqu'on en sera à l'édition du volume sur les huiles, il faudra \ reproduire, en ap- pendice. cette brochure sur les suifs. — Les 60 pp. avec lustrations, que nous avons sous les jeux, se composent : de l'introduction déjà mentionnée, par M. Brenier, le très actif directeur adjoint de l’Agriculture et du Commerce de l'Indo-Chine : d’une description des procédés d'extrac- tion indigènes (6 pp.), empruntée à un rapport de M. Mar- tin de Flacourt. Sous-Inspecteur de l’Agriculture du Ton- kin; enfin, de 35 pp. sur le cocotier de M. Crevost, Con- servateur du Musée agricole et commercial de l'Indo-Chine, avec de copieuses annotations de M. Brenier parmi les- quelles un certain nombre sont basées sur des articles ou informations du « J. d’A. T. ». cité avec éloges. M. Bre- nier a signé seul deux paragraphes additionnels très re- marquables (ensemble, 7 pp.) : Commerce des produits du cocotier et Eléments d’un compte de culture. Ces der- niers consistent en 3 pages de chiffres évaluant le rende- ment brut, en argent, d’un hectare de cocotiers, selon 4 combinaisons de vente : noix de coco brutes; coprah et coir; coir et amande râpée pour pâtisseries; huile, coir, tourteaux. Cette seule énumération suffit à montrer la conscience et la méthode que les auteurs ont apportées dans le développement de leur sujet.] 1074, Fritsch (J. : Fabrication de la margarine et des graisses alimentaires, ln-12". 276 pp. lagrav. — H. Des- forges, édit. Paris. 1905. [Nous avons signalé antérieure- ment (n° 55, § 1052^ l'ouvrage du même auteur sur les matières grasses végétales. Dans l'opuscule dont il s'agit en ce moment, celles-ci ne sont envisagées, en général, que pour autant quelles interviennent dans la fabrication de la margarine (pp. 35-37) ou bien lorsqu'il s’agit de l’i- dentification chimique des graisses et huiles comestibles pp. 186-202 . Mais il y a un chapitre spécial sur la fabri- cation du beurre de coco pp. 88-94), il est de nature à in- téresser vivement ceux de nos lecteurs qui sont établis dans des pays de grande production de coprah.] IO>Jî. Safford IV. F. : The useful plants of t lie island of Guam. 8°. 416 pp. 69 planches photos , 1 carte. Constitue le vol. IX des « Contributions from the U. S. National flerbarium ». Publié sous le couvert du Smithso- nian Institution, Imprimerie du gouvernement. Washing- ton. Avril 1905. [Catalogue raisonné des plantes utiles de file de Guam. la plus grande des Mariannes, la seule d'ailleurs qui appartienne aux Etats-Unis, située à 1200 milles à l’est des Philippines. Précédé d'une étude géné- rale très complète ; 150 pp. historique, géographique, bio- logique, ethnographique et agricole. Bibliographie extrê- mement développée (15 pp. embrassant, en même temps que les documents spéciaux à file de Guam, quantité de sources d'ordre plus général telles que, par exemple, les périodiques en toutes langues consacrés à l'agriculture tropicale; parmi ceux-ci, le « Journal d’ Agriculture Tro- picale » figure en bonne place. — M. Safford. botanis'e attaché au Dép. d’Agriculture, a débuté dans la vie comme officier de marine ; c’est en cette qualité qu’il a visité plu- sieurs des îles Samoa et quelques-unes des îles Hawaï. II fut aussi, pendant un an, gouverneur adjoint de Guam. Ayant beaucoup voyagé, il s’est efforcé de rendre son livre le plus utile possible aux voyageurs et aux colons ; c’est ainsi qu'en fait de noms vulgaires désignant les plantes qu’il étudie, il ne cite pas seulement ceux de Guam, mais encore bon nombre de ceux des Philippines, de Samoa, des Hawaï et de Porto-Rico. Le côté économique a été traité avec beaucoup de soin. — Le « Catalogue » propre- ment dit est classé dans l’ordre alphabétique des noms scientifiques des espèces, mais de nombreux renvois per- mettent de prendre aussi comme point de départ, indif- féremment un nom indigène ou commercial ex. : « Abaca », « Manila »), ou même une catégorie économique (ex. : « Fiber plants », « Garden plants », « Forage plants »...'. botanique (ex. : « Grasses », « Gramineae »...) ou biolo- gique (ex. : « Climbing plants », » Parasites »...). Ces quelques détails donneront, espérons-le, à plusieurs de nos lecteurs l’envie de posséder ce beau livre.] 1076. Sherman jr. (P. 1..) : The gutta-perclia and rubber of the Philippine islands. 8°. 43 pp., 41 planches. Cartes. Publié comme Bull. 7 des Government Laboratories de Manille. 1903. [Monographie très luxueuse, botanique, agronomique et économique, des gutta-perchas et caout- choucs de l’archipel ; à la fois, exposé des faits recueillis par l'auteur en 1901 à Java, à Singapore el dans les Etats Fédérés Malais; la bibliographie a été également utilisée. Les quatre cinquièmes du volume sont consacrés à la gutta-perclia. Celle exportée des Philippines, — générale- ment parles Chinois, à destination de Singapore, — semble provenir principalement des Palaquium Ahernianum Mer- rill, P. celebicum Burck, P. mindanaense Merrill et du Payena Leerii Benth. et Hook. Le peu de caoutchouc qui a été exporté jusqu’ici, provient de file Tawi-Tawi et est fourni par des lianes dont quelques-unes restent à déter- miner. — Nous avons déjà signalé les recherches de M. Sherman dans notre n° 55, § 1067.] 1077. Smith Jared G.) et Blacow C. B. : To- bacco experimeuts in llamakua, Hawaii. In 8°., 24 pp.. Publié comme Press Bulletin, n” 12 de la Station agrono- mique de Honolulu. Avril 1905. [Manuel sommaire du cultivateur de tabac; parait bien fait. Suivi d'un rapport pp. 19-24) sur la ferme spéciale de llamakua; nous y apprenons que les cultures établies à cet endroit en mars- avril 1904, constituent « la première tentative de produ o\t (a entité paeje XA VI JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N* 56. — FÉv. 1906 LA CHARRUE LA MEILLEURE la plus pratique et la plus perfectionnée est le BRABANT DOUBLE tout acier DE A. BAJAC O. *, c. §' * Ingénieur-Constructeur, à LIANCOURT, Oise (France) SEUL GRAND PRIX pour les Machines agricoles Françaises à l’Exposition Universelle de Paris, 1889 HORS CONCOURS Membre du Jury International à l’Exposition Universelle de Paris, 1900 Matériels complets pour toutes Cultures Outils spéciaux pour la Culture coloniale Catalogue et renseignements franco su r demande ELIXIR TRICARD SOUVERAIN REMÈDE des Cet élixir calme et guérit les coliques Milliers d’attestations ! de toute nature. LE FLACON : 3 fr. LES SIX.... : 1 5 fr. 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[Depuis quelques années, le Département dépense beaucoup d'ef- forts pour implanter la culture des bons tabacs cubains pour farce de cigares « fillers » . dans les environs de Naeogdoches. Lufkin, Woodwille, Crockett, Giddings, etc... dans la partie Est du Texas. Déjà des tabacs de même origine et destination, et de très belle qualité, sont produits couramment dans la région de Willis (comté de Montgomery, même Etat . Les chimistes du Département d’Agriculiure ont mis en évidence le fait que les succès les meilleurs, constatés dans cette localité, étaient liés à l'utili- sation d'une certaine catégorie de sols désignés sous le nom de « Orangeburg fine sandy loam », argiles sablon- neuses rougeâtres ou grisâtres, reposant sur de l'argile rouge. Or, ce Hpe de sol est largement représenté dans l'Est du Texas, ainsi que dans les autres Etats méri- dionaux du Golf et de l’Atlantique. Les spécialistes du Département d’Agriculture estiment que la présence de ce sol assure à la culture des tabacs cubains une bonne rému- nération dans de très nombreuses contrées encore inexploi- tées à ce point de vue. C'est dans cet ordre d’idées que le Département a entrepris son travail d’essais et de propa- gande dans les localités du Texas occidental énoncées au commencement de cette note ; les auteurs du rapport se déclarent très satisfaits des résultats obtenus. Incidemment, quelques renseignements sommaires sont donnés sur la culture de tabacs cubains pratiquée depuis 1884 dans le comté de Gadsden Floride , pays qui produisait des farces et robes indigènes de très haute qualité dès avant la guerre de sécession. Ce district, ainsi que celui de Decatur, (Géorgie , produisent en même temps des robes avec graines de Cuba et de Sumatra, et de la farce avec graines de Cuba. A l'époque de la guerre hispano-américaine, des Cubains réfugiés ont introduit d’autre part, la culture de leurs tabacs dans la localité de Ford-Made, en Floride. Quelques autres agglomérations de cet Etat produisent aussi de bons tabacs à cigares. On trouvera dans la bro- chure. en plus d'une étude du climat et des sols des loca- lités envisagées, des détails sur la culture proprement dite, la fermentation et le séchage, le triage et remballage, le prix de revient ; enfin, 4 pages sur l'accueil fait aux tabacs produits par le commerce]. 1070. Stubbs [Win. C. : Ramie Boelnneria nivea . lu 8”, 19 pp. Publié comme Bulletin 32, 2' série, de la station agronomique de la Louisiane. Bâton Bouge. 1895. [Les cultures et essais de machines faits à la stat. agrono- mique d'Auduhon Park. en Lousiane, ont joué un cer- tain rôle dans l’histoire de la ramie. Cette brochure vieille de dix ans est intéressante à ce litre. Les machines dont il y est question, sont celles d’un certain <> Textile Syn- dicale » de Londres et du cap. S. B. Allison. de la N"' Orléans. Accessoirement, ces machines furent essayées aussi sur du jute et des tiges de cotonnier]. 1080. Yerbu Male. In 8“. 19 pp. Publié comme n» 2247 des « Daily Corisular Reports ». 2 mai 1905. Was- hington, Governement Printing Office. [Dossier composé des rapports de MM. les consuls : A vers, de Rosario, Argentine complété par un mémoire de M. Eben M. Flagg, même ville); Walker, de Buenos- Ayres ; Johnson, de San- tos. Brésil couvrant un mémoire de M. W. L. Withers, de Curityba ; et Rullin. d’Asuncion, Paraguay]. » • 081. Dans/ an W. H : Phaseolus lunatus. In 8° 6 pp. Publié comme « Agricultural Ledger », n° 2, 1905. Calcutta. Prix : 2 pence. [Il s’agit de l’espèce cultivée au jourd hui dans les pays les plus divers sous le nom de « haricot de Lima », <• h. nain », etc. Ce haricot, bien que de goût exquis, présente l’inconvénient de provoquer quelquefois des phénomènes d'empoisonnement ; les grai- nes, ainsi que le reste de la plante, renferment en effet des quantités généralement minimes, mais cependant variables, d un glucoside cyanogénétique ; le fait a été établis dès 1898 par M. Bonàme, l’éminent chimiste agricole de Maui rice. La brochure résume la bibliographie du sujet, puis donne les analyses d’un certain nombre d’échantillons étu- diés à 1 Impérial Institute de Londres. Les graines prove- nant de Flnde et, en particulier, celles de Birmanie, on1 été trouvées bien moins dangereuses que celles de Maurice; un lait remarquable a été reconnu encore à cette occasion par M. Dunstan, tant dans les échantillons de Maurice que dans ceux, très nombreux, remis par des importateurs anglais et provenant de Birmanie : C’est que les graines blanches fournissent beaucoup moins d'acide cyanhydrique que les graines foncées. D'où, recommanda, tion de renoncer à ces dernières et, à l’avenir, ne cul ti ver et n'exporter que les variétés produisant des graines blanches. La question présente un intérêt pratique consi- dérable pour toutes les colonies : elle est aussi d’une grande importance pour les éleveurs de la Grande-Breta- gne, car depuis quelque temps le Pli. lunatus est importé en grandes quantités dans ce pays, sous le nom de haricot de Rangoon, de Birmanie, de Paigya; il sert à fabriquer des préparations fourragères.] 108ÎÎ. Weinberg J. : The détérioration of eut sugar-cane, In 8°, 8 pp. Publié comme « Agricultural Lod~ ger » n“ 6, 1903 Calcutta. Prix : 2 pence. [Recherches sur la détérioration du sucre dans les cannes coupées, en at- tendant leur passage au moulin ; effectuées par l’auteur même, partie à Java, partie dans l’Inde. Bibliographie sommaire de la question. — En manière de conclusion Fauteur estime que la canne à sucre devra toujours ètru livrée à l'usine dans les 36 heures au plus tard. Mieux vaudrait même, ne pas la laisser en souffrance plus de 24 heures]. 1083. Hooper 'Davi(l) : Schleichera trijuea as source of Macassar oil. In 8°, 9 pp. Publié comme <• Agricultural Ledger » n° 1, 1905. Calcutta Prix : 2 pence. [En 1887, MM. Gehe C“, de Dresde, signalaient, dans leur rap- port annuel, l’apparition sur le marché allemand de grai- nes de l'arbre précité (« graines de paka » de Calcutta) ; on apprit plus tard que l’huile grasse extraite de ces graines entrait dans la composition de l une des nombreuses for- mules de la fameuse préparation capillaire offerte au public sous le nom d’ « huile de Macassar ». A la suite de cette révélation, l’Administration s’est livrée à une enquête approfondie sur l'arbre producteur, qui est large- ment répandu en Birmanie, dans l'Inde et à Ceylan. 11 y sert à de multiples usages : les cochenilles à gomme-laque reçoivent de ses branches en nourriture, aussi bien que les bestiaux; l’huile est consommée comme alimentaire et pour l’éclairage; les fleurs fournissent une matière colo- rante et le bois des roues, des charrues, des dents de her- ses, etc. Autrefois, ce bois servait à faire les rouleaux des moulins à canne indigènes, ainsi que ceux des presses à huile et des presses à coton ; depuis que les rouleaux en fonte ont supplanté cet outillage primitif, l’arbre a perdu le plus clair de son importance économique. En retrou- vera-t-il par l'exportation de ses graines ? L'auteur n'en parait pas convaincu. Quoi qu’il en soit, l’Administration s’est donné la peine de relever, district par district, les quantités de graines éventuellement disponibles et les prix de revient avec lesquels les exportateurs auraient à comp- ter au cas où ce commerce prendrait de l’extension. Cette otz fa suite paae XVII 10- XVI JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 56. — FÉv. 1906 DE CUUTUURGÏDâ MENSUEL HOLLANDAIS Paraissant à Malang (Java) Seul périodique agricole consacré spécialement au Café Organe du Syndicat général des Planteurs de café de Java Publie les travaux de la Station ci' Essais pour le Cacao et les procès-verbaux des diverses Sociétés d’ Agriculture de l’île. Abonnement : 34 francs (16 florins). me TROPICAL AGRICULTURE and MAGAZINE OF THE CEYLON AGRICULTURAL SOCIETY publié sous la direction de M. le D' J.-C. WILLIS Directeur des Royal Botanic Garden6, Peradeniya Ceylan Publication officielle mensuelle, en anglais. 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Singapour, Port-Louis, Syd- ney, St-Thomas, Rio-de-Janeiro, Panama, etc. Aux mêmes adresses, l’Annuaire de Ceylan et les Manuels du Café, du Cocotier, de la Cannelle, du Caoutchouc, du The, du Poivre, etc. — (Demander le Catalogue). @®®@3©§®@®®@@®@®®®®@@@®@:@3®®@®3 INDIA RUBBER WORLD 150, Nassau Street, NEW-YORK Un an: 3 dollars \ 1 5 fr* ) - Le Numéro : 35 cents (llr. 80) Grande Revue Mensuelle du CAOUTCHOUC et de la GUTTA-PERCHA en anglais Commerce — Fabrication — Culture Avis aux Auteurs et Éditeurs : La Direction du India Rubber World désire réunir dans sa bibliothèque tout ce qui se publie sur le caoutchouc et la gutta, en quelque langueque ce son. frtécruW uaNtumne? U Journal d’Agriculiu eTrovirale lnjéiieir.-Ciliniite 26 ans. marié, Références techniques et Scienlifiiques de 1" Ordre : Ex-Chef des recherches à l'Institut de Fermentation. Jacqnetnin. Médailles d Or et d Argent de I Association des Chimistes de Sucrerie et de Distillerie de France et des Colonies... 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[L’auteur de cet intéressant travail est Conservateur adjoint des Forêts de la Nigérie méridionale, mais il a fait partie du service forestier du Canada et a pris ses grades à Munich, en Bavière. C’est ce qui explique le sujet du livre qui fait l'effet d’une sorte de thèse de docto- rat. C est un exposé méthodique des observations et expé riences laites en Allemagne sur une soixantaine d’essences forestières nord-américaines. La matière n'effre pas, on le voit, d'intérêt pratique immédiat pour les pays tropicaux, mais tout forestier trouvera du plaisir à feuilleter l’ou- vrage] . 108îf. Barclay Jhon) : Notes on rabbil keeping in the West Indies. In 16. 29 pp. Publié comme n° 34, Pamphlet sériés, de F « Impérial Départ, of Agricult. for the West Indies ». 1903. Prix : 2 pence. [Excellent petit traité de l’élevage des lapins aux Antilles. L'auteur, sécré- taire-rédacteur de la puissante soc. d’Agriculture de la Jamaïque, a publié précédemment, dans la même série, un petit ouvrage de premier ordre sur l'élevage des oiseaux de basse-cour; il a également écrit un travail spécial sur l'élevage du dindon, en s'inspirant toujours des besoins réels des éleveurs de l'archipel.] I 086. Maxwell- Lefroy (//. : Scrcw-worm in cattle at St. Lucia. In 16, 13 pp. Publié comme n° 14, Pamphlet sériés, de « Impérial Départ, of Agricult. for the West Indies ». 1902. Prix : 2 pence. [Petite étude sur le Comp- somvia ,Lucilia) macellaria Fahr. ; la larve de cette mou- che, connue dans le sud des Etats-Unis sous le nom de « screw-vvorm »_, attaque, dans cette région aussi bien •pi aux Antilles, les betes a cornes, le porc et. occasion- nellement, l'homme même. La brochure s’étend sur les désinfectants appropriés au traitement des parties atteintes ; elle recommande, entre autres, plusieurs formules dont le Crésyl Jeyes constitue le principal ingrédient.] lOWÎ', Sturgess (G. M. . Ceylon Administration Reports, 1904: Veterinary. Gr. format, lu pp. [Rapport sommaire du vétérinaire du gouvernement. Données sur la fréquence des maladies contagieuses. Enumération des parasites observés pendant I année. Quelques indications sur la ferme modèle du gouvernement. Statistique des buffles et zébus existant dans l ile. — A. M.] I 088. Reports front the Direclor of Agriculture , un the Government fanns ont Nairobi ad Naivasha, East Africa Proteclorate , for the year 1 90 A . Gr. format 49 pp. London. [Ce rapport officiel vise surtout les essais de croisements d’animaux domestiques indigènes avec des reproducteurs appartenant à des races de la Grande Bretagne. On y trouve également un compte-rendu inté- ressant des tentatives faites à Naivasha. sur une grande échelle, pour obtenir la domestication du zèbre. En lisant le rapport, on se convaincra aisément que c’est là une •ouvre qui n est pas sans difficultés et qui exige à la fois de la patience, de la persévérance et des ressources. Le » .1. d’A. T. » ne manquera pas de résumer un jour les résultats obtenus. Une dernière partie du rapport traite des perspectives de la colonisation agricole dans les diverses régions de l’Est Africain Anglais. — A. M. * 086. Ziemann ( D’ II. Zur Bevülkerungs und Viehfrage in Kamerun. 8”, 40 pp. et 1 carte (croquis . dans « Mitteilungen von Forschungsreisenden und gelehr- ten aus den Deutschen Schutzgebieten ». Septembre 1904. — Hygienischc und wirtschaftliche Problème in Kamerun. 12 pp., 2 cartes ; dans « Marine-Rundschau », janvier 1905.] Ces deux mémoires portent sur le même sujet : l état sanitaire des populations indigènes du Camerou \ et incidemment, le problème de son approvisionnement É en viande fraîche ; c’est ce sujet accessoire qui nous in- VXII téresse le plus l’administration et les colons ; mais Fau- teur estime qu’il serait parfaitement possible de tirer des hôtes de boucherie de certaines parties du hinterland, en mettant à profit le fait que les points les plus rapprochés de la zone indemne s’avancent jusqu'à une distance de 4 jours de marche de la côte. On sait aujourd’hui que les trypanosomes inoculés au bétail par la tsé-tsé, ne se développent que 6 a 8 jours après la piqôre de la mou- che; il suffira donc de concentrer au préalable les trou- peaux destinés à la côte, dans les localités indemnes les plus avancées, de sorte qu'ils li aient que 4 jours de route a taire dans la zone infestée; dans ces conditions on est sur de les amener à la côte avant que la maladie ne se déclare. Dans la colonie anglaise de Lagos, le transport du bétail, de Fhinterland indemne à la côte, est facilité par l’existence d’un chemin de fer.] I 090 Meier ./. W. : Adressbuch der Exporteure, 1905-1906. In 12°. 650pp. Relié. Editée Hambourg, Stein- damm, n” 77. [Annuaire des plus intéressants. La l v partie est consacrée à la caractéristique des commissionnaires et importateurs établis dans les différents centres commer- ciaux européens; la 2° énumère les maisons d'outre-mer et leurs acheteurs européens. La partie française a été très soigneusement revisée et remise à jour. Pour chacun des négociants importateurs signalés. l’Annuaire donne les articles et pays dont il s’occupe: mais il n’y a pas de répertoire permettant de remonter, d'un article ou d'un paysdonné, aux différentes maisons qui s’en occupent. L’éla- boration d’un [lareil index analytique offre évidemment des difficultés, mais elles ne nous paraissent pas insur- montables.] * Hœven II. d. A. v. d.): Een en anderov thee-bemesting. Petit in-4°. 33 pp., luxueusement illus- trées. 20 tableaux et un plan d’expériences. — Impri- merie .1. H. de Bussy, à Amsterdam. 1903. Excellent tra- vail sur la fumure du théier à Ceylan, dans l’Inde et à Java, rédisé et publié sous les auspices du Syndicat des Mines de Potasse de Stassfurl dont Fauteur dirige le bureau d’études à Batav ia ] 109%. cari Eeden /•'. W. : lloulsorten van Ne- dcrlandsch Oost-lndic. 3e éd., considérablement amplifiée par J. J. Duyfjes. ln-12, 340 pp. De erven Loosjes. Haar- lem 1906. Prix : florins 2,50. [Nous avons eu l’occasion de signaler, ces temps derniers, plusieurs ouvrages remarqua- bles: sur les bois tropicaux. Le catalogue raisonné que nous avons sous les yeux, est spécial aux bois de l’archi- pel indo-néerlandais représentés au Musée colonial de Haarlem ; il occupera parmi les livres de ce genre un rang très honorable bien qu’il contienne relativement peu d’observations inédites: c’est une compilation, mais de tout premier ordre, faite par des hommes très compé- tents et absolument versés dans la matière: Feu van Eeden a précédé notre savant ami M. Greshoff à la tète du Musée colonial, et M. Duyfjes fait partie du service des Forêts des Indes Néerlandaises. — La I" édition a paru en 1872, la 2" en 1886. Pour la mise à jour de l'édition actuelle, il a été puisé dans les ouvrages les plus récents tels que Gamble (Inde anglaise , Ahern Philippines , Ridley Ma- laisie , Stone Bois du commerce anglais , etc... Des noms vulgaires des Philippines et de Malaisie sont souvent cités à coté de ceux recueillis dans les colonies hollandaises. Pour faciliter le contrôle des noms scientifiques corres- pondants, on. a eu soin de donner des descriptions, som- maires mais très concrètes, des arbres qu ils désignent. Le classement du livre est fait par familles botaniques, mais un index dç 60 pp., sur 2 colonnes, permet de retrouver facilement toute espèce désirée en partant soit du nom scientifique soit de l’un quelconque des noms vulgaires. Chaque paragraphe comprend beaucoup moins de détails anatomiques qu'on n’en trouve par exemple dans le livre de Stone (« .1. d A. T. », n° 54, S 1043), mais d'autant plus XVIII JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 56. — FÉV. 1906 FERMENTATIONS AGRICOLES & INDUSTRIELLES PROCÉOÉS PERFECTIONNÉS OE DISTILLERIE POUR TOUTES MATIERES SUCRÉES, RACINES, MÉLASSES, GRAINS, ETC- RHUMS BOUQUETÉS - EAUX-DE-VIE FINES Levains purs continus : Système facile, travail mathématique, les plus hauts rendements alcooliques LEVURES SELECTIONNEES ET AIYIPELOSIDES de l’Institut La Claire : Assurent l’augmentation clu degré alcoolique et renforcent le bouquet des vins. LEVURES SPÉCIALES pour VINS de FRUITS Pour tous renseignements, écrire à MALZÉVILLK, près N AN CA (T lance). G. JACQUEMIN, Institut de Recherches Scientifiques et Industrielles J.-H. DE BUSSY» A AMSTERDAM Libraire — Éditeur — Imprimeur Spécialité : Publications sur les Cultures Coloniales “ MERCUUR-CODE 2“ ED. ” en hollandais et anglais, pour la communication télé- graphique à peu de frais, entre les colonies et l'Eu- rope. 2 vols, et suppl. 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Séchoirs à Café, système “ Bromo ” INSTALLATION COMPLÈTE DE Caféeries, Sucreries, Indigoterier ^to. 6e Année. N° 57 31 Mars 1906 Journal d’Agriculture Tropicale Sommaire ÉTUDES & DOSSIERS A. J EH ANNE : Culture du figuier de Barbarie en Tunisie (Etablissement. Entretien. Protection. — Utilisation fourragère) E. GRiMAULT : Distillation des mélasses de cannes par le procédé G. Meunier A. LOIR : Bières des Cafres (Analyse du travail de M. Juritz. — Recherches personnelles) Portrait de M. Harold Hamel Smith H. HAMEL SMITH : Les fluctuations de la vanille de Tahiti sur le marché de Londres Les variétés et espèces de cacaoyers cul- tivées aux Antilles anglaises, au Suri- nam, à Madagascar (D’après M. A. Fauchère) La plantation de ramie de Natar, Java (Analyse du prospectus. Précédée de renseignements d’actualité sur l’affaire d Enscheede, la situation dans l’Inde Caoutchoucs indigènes et exotiques à la Gold-Coast : Statistiques. — Essais de culture. - (Analyse d’un rapport de M. W. N. Johnson. — Observations de M. Aug. Chevai.ier) La banane à la Guadeloupe et son expor- tation : Banane fraîche. — Banane sèche. — Le préjugé des rejets stériles (Analyse privé d’un mémoire de M. de Saumery) PARTIE COMMERCIALE (Cours, Statistiques, Débouchés, etc.) HECHT FRÈRES & Cie : Bulletin men- suel du caoutchouc A. & E. FOSSAT : Bulletin mensuel du coton G. DE PREAUDEI : Bulletin mensuel du sucre et de ses sous-produits. . H. \ ERMOND : Bulletin mensuel du café A. ALLEALME : Bulletin mensuel du cacao. — Les cacaos de grande con- sommation sur la place du Havre VAQUIN & SCHWEITZER : Chroni- que des fibres de corderie et similaires ROCCA, TASSY & DE ROUX Mercuriale des huiles et graines grasses Pages TATLOR&Co: Mercuriale africaine de Liverpool F. PUTHET & Cle : Mercuriale coloniale française du Havre 67 J. -H. GREIN : Mercuriale de quelques produits d’Extrême=Orient 71 ACTUALITÉS i Correspondances, Informations, Extraits, etc.) 72 Situation de la vanille à Maurice (d’après 74 consul Channey Exploitation et propagation de la liane gohine (Analyse des « Instructions » de 75 J- Vuillet destinées aux écoles de caoutchouc du Soudan) Piéparation du caoutchouc maniçoba en plaques, dans l’Etat de Bahia (D’après 7(i M. le consul Furniss) P. SERRE : Termites et Heveas TRICARD : Les coliques du cheval. Destruction des tiques pour prévenir la 79 fièvre du Texas (Enumération de quel- ques bains insecticides en usage au Cap P. V 1BERT : Le pitte d’Haïti, son inté- rêt comme plante à fibre 8] P. SERRE: Peaux truquées BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE (sur papier bleu) Livres nouveaux,. §§ 1093-1 1 M . Principaux sujets traités : Arachide. Vanille. Gomme arabique. Coton. Caoutchouc. Palmier à huile. Riz. Poivre. Santal. Coleus comesti- 84 blés. — Cultures et produits des Colo- nies françaises, de l’Argentine, du Bré- 1 5 sil,de Porto-Rico, de l’Afrique anglaise (occidentale, orientale, Transwaal). 86 — Domestication du zèbre. — Exploi- tation des agaves dans l’Inde. — Les 87 matières premières de la caoutchoute- rie (Manuel du fabricant). — L’Hevea en Extrême - Orient (Johnson). — 87 Manuel du chimiste de sucrerie. — La sucrerie mondiale (Paasche). Den- 89 drologie (Hortus Vilmoreanus). — Périodicité foliaire des arbres tropi- 90 eaux (Wrigth). — Sériciculture .... 83 92 93 94 94 95 95 96 FIGURES Fig. 7 : Portrait de M. Harold Hamel Smith . GG Les Collections Complètes du Journal d’ Agriculture Tropicale DEVIENNENT RARES ! Par suite d'une erreur irréparable, il ne nous reste plus qu'un très petit nombre de collections complétés, et nous sommes obligés d’en majorer le prix. Nous vendons 140 francs les 54 premiers n°* (juillet 1901-déc. 1905). — Les séries incomplètes (sans les n°* 2, 3, 4, 9, 19, 22, 25, 28, 31, 32, 34, 37, 40), se vendent’ 12 francs l’année. — L année 1905, en voie d’épuisement, se vend 25 francs les 12 numéros. Nous ne vendons plus, en principe, de numéros isolés antérieurs au n” 55 (janvier 1906). NOUS RACHETONS- au prix de 2 francs chaqu les n° 2° 3, 4, 9. 11, 19, 28. 31, 32, 34 qu on voudra bien nous offrir en bon état. JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 57. - Mars 1906 r«r.r * ■ray A Æ- -p j «- ! $ $ */ $ TOUTES INFORMATIONS SUR CUBA! 4^ Pays chaud, salubre, dont le sol est d une fertilité f incomparable. 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It contams strietlg feUable matter dealing with the Z^^^Tondon, ail points of view either as regards sales m Lonaon, machinerie or plantmg news. SPECIMEN COP* ON RECEIPT 0F TWOPENCE FOR POSTAGE. SocTétéd Études colonialesde Belgique ***** PUBLICATIONS, en vente, 3 RUE RAVENSTE1N, à BRUXELLES . Les plantes produisant le caoutchouc du com- merce pari). Morris 4 fr.).- Manuel du voyageur et du résident au Congo (13 fr.. port compris). - L’art militaire au Congo 2 lu. - La chute de la (domination des Arabes au Congo, par toD- Hm* 3 fr i Rapport sur les travaux du laboratoire médical de Léopoldville en 1899-1900, par les Dr* Van Campeniiout et Drybponut - lr. 50 — L eie- vage de l'âne et du mulet au Congo, par le Lieu- enant Sillye 3 fr.). - Le tabac, par O.Couat (10 fr. — L’Hevea asiatique, par O Lollet. - ed. (3 fr. 50 .— Bulletin de la Société d’Etudes Colo- niales. (Prix de l'abonnement: 10 lr. — Etranger: 12 fr.). Sixième Année. n° 57 31 Mars 1906 Journal d’AgricuIture Tropicale La Culture du Figuier de Barbarie Etablissement, entretien et prix de revient des plantations de cactus, plus particulièrement n Tunisie, Algérie, Italie, Malte. - Protection des plantations de cactus inermes contre les incursions du bétail. — Manières de préparer pour les animaux les raquettes epineuses. — Les raquettes comme engrais rafraîchissant. Par M. A. Jehanne. A diverses reprises, le «J. d’A. T. » a attiré 1 attention surles nombreuxservices que peut rendre le figuier de Barbarie (Cactus, Opun- tia Ficus-indica) pour l’alimentation des ani- maux dans les pays secs. Il est très désira- ble que les éleveurs des régions où, durant les sécheresses prolongées, le bétail sup- porte de très grandes privations, causant trop souvent des mortalités ruineuses, fas- sent des essais de plantation de cactus et cherchent ensuite, par le mélange des raquettes obtenues à d’autres matières ali- mentaires de production locale, à constituer des rations d entretien à bas prix permettant aux animaux de passer la mauvaise période sans souffrances. En outre de cet emploi, dont le très grand intérêt n’écliappera pas, on peut aller plus loin en ce qui concerne l’utilisation du figuier de Barbarie et faire entrer, en particulier, les raquettes dans les rations convenant aux différents buts que l’on se propose dans l’exploitation ration- nelle du bétail. •I ai déjà mentionné brièvement dans le no 33 (mars 1904) du «J. d’A. T.» les emplois divers du cactus dans la nourriture des ani- maux. Pour donner un nouvel exemple, j’indiquerai que les laitiers des environs do 1 unis utilisent couramment, durant l’été, la raquette du figuier de Barbarie pour la nourriture de leurs vaches. Ils sont unani- mes à dire que cet aliment rafraîchissant leur rend les plus grands services durant les fortes chaleurs. Ceux qui ne possèdent pas de plantations de cactus paient les raquettes épineuses jusqu’à 0 fr. 601a charge d’âne, soit environ 40 kilogrammes; la même quantité de raquettes inermes vaudrait bien 1 fr. 50. Dans le cas de l’emploi de raquettes épi- neuses, les épines sont enlevées à la main : on les coupe à l’aide d’un couteau, en parti- culier celles qui se trouvent sur le bord de la raquette. Parfois, celles-ci seules sont enlevées ; et quant aux épines du reste de la sui (ace, on se contente de les aplatir à 1 aide d une sorte de râpe en bois. — D’au- tres fois, les épines sont brûlées à la flamme d’un feu de bois (1); mais si l’opération a été mal faite, les raquettes prennent une odeur de roussi et sont refusées par les ani- maux , à ce point de vue, les chèvres sont particulièrement délicates et refusent géné- ralement les raquettes ayant été grillées. Le cactus est donné en mélange avec du tourteau, du son ou des fèves et du foin de graminées, de sulla ou de vesce. C’est ainsi par exemple, que, dans une laiterie, des vaches montbéliardes reçoivent deux fois par jour, en même temps que du son, du tourteau de coprah et du sulla, chaque fois 15 kilos de raquettes de cactus inermes cou- pées en morceaux. Le cactus, qui est considéré comme un appoint précieux pour constituer une ali- mentation rafraîchissante pour les animaux, est également utilisé pour donner aux plan- (l)Nous décrirons prochainement les appareils et machi- nes spéciaux qui servent au llamhage et à l'écrasement du cactus épineux dans le Sud-Ouest des Etats-Unis compa. rer « J. d’A. T.» n° 53, p. 346). — N. d. l. H, 68 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 57 — Mars 1906 tes l’humidité qui leur est nécessaire pour passer les périodes de sécheresse. Bien sou- vent, dans l’Afrique du nord, les vieux pra- ticiens déposent dans les trous destinés à recevoir des plants d’arbres, des raquettes de cactus, qui entretiennent dans le sol une humidité bienfaisante, susceptible d’assu- rer la reprise. Un agriculteur italien, le professeur Cus.MANo,a préconisé l’emploi de ces raquet- tes, répété chaque année, pour mettre les racines des arbres fruitiers à l’abri de la sécheresse. Au printemps, on creuse au pied des arbres une fosse circulaire ayant environ 30 cn' de profondeur et que l’on rem- plit de raquettes qui sont hachées à la bêche. Cette bouillie végétale est recouverte de terre. Le Prof. Cusmano assure qu’après quatre mois de sécheresse, il a trouvé dans les fosses ainsi préparées une matière encore fraîche. Les arbres traités par ce procédé conservaient tout leur feuillage et étaient chargés de fruits. Il y aurait bien long à dire sur tous les services, aussi importants que variés, que peuvent rendre les cactus ou les autres plantes voisines du même groupe botani- que. Parla lecture des divers articles publiés à ce sujet dans le « J.d’A. T. » on s’en rendra facilement compte. En vue de permettre aux personnes qui désireraient entreprendre la culture du figuier de Barbarie de pouvoir donner à cette culture tous les soins dési- rables, il me paraît utile d’indiquer les par- ticularités que présentent l’établissement des plantations et les travaux nécessaires pour leur entretien. La multiplication de la plante peut se faire par graines ou par boutures. Mais, la reproduction par graines peut très bien ne pas donner la variété que l’on aurait en vue, — par exemple quand il s’agit de va- riétés inermes; d’autre part elle nécessite des soins de repiquages, etc., inutiles avec le bouturage. C’est pourquoi, dans la pratique, on fait la multiplication par boutures. Tou- tes les parties de la plante se prêtent très bien au bouturage. Habituellement, on utilise pour établir des plantations de cactus, des boutures for- mées de deux, rarement trois raquettes : une raquette-mère et une ou deux raquettes- rejetons poussées sur celle-ci. C’est la ra- quette-mère détachée de la plante qui est destinée à prendre racine. On a remarqué que dans bien des cas la reprise était bien meilleure lorsque la raquette-mère destinée à être enterrée était sectionnée par le tra- vers au lieu d’être coupée au niveau d’une articulation. Les boutures sont, avant la plantation, laissées au soleil de 15 jours à un mois sui- vant la saison. Il faut qu’elles aient perdu une grande partie de leur eau pour que leur reprise soit assurée. On attend généralement pour procédera la plantation que la raquette commence à se rider et que la cicatrisation de la section de coupe ait eu lieu. On pourrait aussi avoir recours à des boutures munies de plus de deux articula- tions; il serait ainsi possible d’obtenir plus rapidement des produits. Mais, dans ce cas, on observe parfois, dans les terrains ayant quelque fraîcheur, que la plus âgée de ces articulations a des tendances à pourrir; cette pourriture entraîne souvent la décom- position des autres raquettes. D’autre part, on remarque que les plantes provenant de boutures formées par des raquettes déjà âgées sont moins vigoureuses que si elles avaient été produites par des raquettes plus jeunes, et, en outre, la reprise est plus dif- ficile. Les boutures formées d’une seule raquette peuvent aussi être employées ; ce sont d’ailleurs les seules utilisables dans le cas de longs voyages à faire supporter aux bou- tures, car les raquettes-rejetons se détério- rent facilement pendant les parcours de longue durée. Dans le cas de transport à de grandes distances, il est utile de faire subir aux boutures une dessication encore plus complète que s’il s’agit de plantation sur place. L’emballage doit être fait de façon à éviter toute blessure qui entraînerait la pourriture des raquettes. Au moment de procéder à la plantation, on doit enlever toutes les parties mortifiées ayant tendance 69 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 1 mètre et 1 m. 50 sur des bandes défrichées N° 57 — Mars 1906 à la pourriture et, ensuite, bien laisser sé- cher la plaie. La préparation du terrain destiné à rece- voir la plantation est rudimentaire. En Algé- rie et en Tunisie, les indigènes ne se donnent même pas la peine de défricher le sol. Ils se contentent de tracer à la charrue des sillons à environ deux mètres les uns des autres et dans ces sillons de 40 cm. en 40 cm., ils placent les boutures dont ils recouvrent la base de terre. A Malte et en Italie le sol est complètement défriché en vue de permettre, les premières années, des cultures interca- lairesentreles lignes, qui sont plus espacées. Ces cultures intercalaires ne sont généra- lement pas à recommander, car les terres que Ton doit réserver au cactus sont de deuxième qualité. Il sera presque toujours suffisant, dans ces terres, pour établir une plantation dans de bonnes conditions, de défricher des ban- des de terrain sur une largeur de 80 cm. à à 1 m., de les labourer à environ 20 cm. de profondeur et de planter les boutures dans un sillon laissé ouvert ou dans des trous creusés à la sape sur le milieu de la bande. Les espaces séparant les bandes pourront ne pas être débarrassés de leur végétation spontanée, à moins que celle-ci ne soit par trop envahissante. Mais, dans la plupart des cas, cette végétation ne portera aucun pré- judice aux cactus et, meme, elle pourra fournir une matière alimentaire pouvant entrer avantageusement à côté du figuier de Barbarie dans la composition des rations. Les distances indiquées plus haut pour les plantations établies par les indigènes ne sont guère applicables que dans le cas de terrains secs, médiocres, rocailleux et en co- teaux. Dans les terres de moyenne fertilité et dans le cas des plantations effectuées avec tous les soins désirables, les distances pré- cédentes seraient . insuffisantes ; si on les adoptait, on se trouverait probablement, au bout de quelque temps, dans l’obligation de supprimer une ligne sur deux. Dans de sem- blables terres, il semble que Ton puisse, sans grande erreur, recommander de placer les raquettes à des distances variant entre a 4 et 5 mètres d’intervalle. Les raquettes sont parfois disposées de 30 à 50 centimè- tres les unes des autres sur les bandes défri- chées. Cette distance est celle que Ton adopte communément dans le cas d’établis- sement de haies, défendues avec du cactus à épines. Mais, pour une plantation régulière, il semble préférable de réserver entre les boutures les distances de 1 mètre à 1 m. 50 précédemment indiquées. Il est nécessaire que l’écartement des li- gnes soit assez grand pour permettre une facile circulation entre elles lors de la cueillette des raquettes. En prenant cette observation en considération et en essayant, en outre, de se rendre compte du dévelop- pement qu auront les pieds sous l’influence des conditions locales de climat et de sol, on arrivera à déterminer assez facilement les distances à adopter dans chaque cas. Dans les terrains humides, — ce qui sera l’exception dans les régions où la culture du cactus doit être recommandée, — ces ban- des labourés devront avoir une direction propre à favoriser l’écoulement des eaux. Mais, sur les flancs des collines dénudées, où le cactus a sa place tout indiquée (Voir « J. d A. T. »n°33, p. 73) ces bandes devront, au contraire, être placées suivant des lignes horizontales. Quand on établit une plantation de cactus inerme, variété que Ton doit toujours re- chercher quand on a en vue l’alimentation du bétail (1) cette plantation doit être proté- gée par une haie offrant une barrière in- f î anchissable aux animaux. Ces derniers sont très friands des raquettes du cactus inerme, et, si celui-ci n’était pas protégé, les pieds seraient rapidement détruits. En vue de cette protection, on commence par établir, avant de procéder a la plantation, une haie sèche pouvant présenter une dé- fi) Les Américains du Sud-Ouest ne sont pas tous de cet avis (comparer Griffiths); bien qu'un horticul- teur américain illustre se soit appliqué à créer des races nouvelles A' Opuntia inermes (comp. «J. d'A. T. » noa 49 et 52). — N. n. l R. JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 57 — Mars 1906 70 fensc suffisante. Les plantes épineuses spon- tanées clans la région seront employées dans ce but. A l’intérieur de cette première clô- ture, on plante une haie de cactus à épines, qui, au bout de deux à trois ans a acquis des dimensions suffisantes pour empêcher la pénétration du bétail dans l’onclos ainsi établi. Les boutures sont placées le plus souvent droites ou très légèrement inclinées dans les sillons ou les trous de plantation ; la partie sectionnée est enterrée, mais en lais- saut hors de terre la plus grande partie de la raquette. Godefrqy-Lebeuf, dans sa pla- quette sur le cactus inerme, recommande de ne pas planter verticalement les boutures de deux ou trois raquettes. « Il est préférable, dit-il, de mettre la raquette inférieure très obliquement sur le sol, et, à cet effet, on trace des rigoles de 0 m. 15 de profondeur sur 0 m. 35 de largeur. La raquette inférieure est mise presque à plat, la ou les raquettes supérieures venant s’appuyer sur le bord de la rigole. Les jeunes raquettes qui apparaî- tront plus tard, prendront directement la direction verticale. » Ce système permet aux jeunes plantes de résister aux vents ; de plus, on a remar- qué que les boutures ainsi inclinées don- naient naissance au centre de l’articulation inférieure à de grosses racines pivotantes qui piquent dans le sol et permettent à la plante de résister aux vents les plus vio- lents. » Ces boutures doivent être orientées dans le sens des vents dominants, de façon à présenter au vent leur tranche la moins épaisse. Les boutures ainsi mises en place seront recouvertes de 2 à 3 centimètres de terre, je parle bien entendu de la raquette inférieure, les raquettes supérieures qui s’appuient sur lé bord de la rigole devant être laissées entièrement à découvert. » Ce système est, je crois, parfait dans les terrains sains, mais il offrirait des dangers de pourriture si la plantation était faite au moment de la saison des pluies, dans des sols peu perméables ». Il est à recommander de mettre de 3 à 4 kilogrammes de fumier d'étable dans lo fond du trou de plantation au-dessous de chaque bouture. On a constaté maintes fois les bons effets de cette fumure : les plantes fumées poussent beaucoup plus rapidement que celles qui n'ont reçu aucun engrais. Les plantations se font en Algérie et en Tunisie au printemps et à l'automne ; la plantation d'automne est généralement pré- férée à cause des pluies d’hiver qui contri- buent puissamment à assurer la reprise. Dans les terres où l'humidité serait à crain- dre la plantation devrait être faite au prin- temps. Comme soins culturaux, on se contente de donner à la plantation un buttage la deuxième année et un autre la troisième année. En même temps et dans le cas où l’on aurait laissé subsister des arbustes en- tre les rangées, on taille ceux de ces ar- bustes qui auraient tendance à être trop envahissants. Plus tard, la plante aura pris un développement suffisant pour lutter con- tre toute végétation étrangère et elle ne né- cessitera plus aucun entretien. D’après ce qui précède, il est facile de se rendre compte que les frais d’établissement et d’entretien d’une plantation de cactus ne doivent pas être bien élevés. On admet, en effet, qu’en suivant la mé- thode des indigènes, un hectare de planta- tion de cactus revient environ à 100 francs à sa troisième année d’existence et dans une culture plus soignée, ces frais ne dépas- sent guère 150 à 175 francs, établissement de la haie défensive, nécessaire dans le cas du cactus inerme, non compris. Ces frais se décomposent approximativement ainsi qu’il suit : Labour 20 francs Fumier : 4 à 500 kg . 60 — Raquettes, 2.000 . . . 50 — Plantation 15 — Premier buttage . 15 — Deuxième buttage . . 15 — Total 175 francs Le prix de la clôture sèche , d’ailleurs pas toujours indispensable, sera plus ou moins N° 57 — Mars 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 71 élevé, suivant les facilités que. Ton aura de se procurer des branches d’un arbuste épi- neux. Mais cette clôture ne reviendra guère à plus de 200 francs par hectare. Les ra- quettes, dans beaucoup de régions, sont sans valeur et les propriétaires do planta- tions ne se refusent jamais à on laisser prendre dans leurs champs. On peut, en somme, admettre sans grande crainte d’er- reur, qu’un hectare de cactus, conduit à sa troisième année, aura coûté environ 400 francs, ce qui est bien peu eu égard aux produits qu’il pourra donner par la suite sans frais d’entretien, p.endant une période qui dépasse la moyenne de la vie humaine. M. Paul Bourde s’est en effet assuré qu’en Tunisie des plantations de cactus, qui sont toujours vigoureuses et productives, ont une cinquantaine d’années. Comme à par- tir de la cinquième année on fait pleine ré- colte, la plantation de cactus assure à son propriétaire la possession d’une plante qui, pendant quarante ans, au moins, donnera un poids de fourrage à peu près constant. Ce fait n’cst-il pas à signaler tout particu- lièrement à l’attention des éleveurs établis dans les régions sèches? A. Jehanne. Distillation de Mélasses de Cannes Suppression de l'emploi de l’acide, par le procédé de filtration breveté G. Meunier. Par M. E. Grimault Les matières fermentescibles de la mé- lasse de cannes ne donnent pas en alcool le rendement qu’on doit en attendre, et cela tient à ce que les moûts de mélasses de can- nes sont infectés d’organismes étrangers à la levure, que la matière première apporte. Les distillateurs, à qui cette étude s’adresse, savent que les mauvaises fer- mentations sont provoquées par ces organis- mes étrangers. Ils forment, avec une pro- portion importante du sucre qu’ils sous- traientà l’action delà levure, des acides or- ganiques. Ils peuvent, de plus, paralyser ou même tuer la levure par les poisons qu’ils secrétent. La haute acidité des moûts pro- duit aussi une usure rapide du matériel de distillation. Aucun produit n’est plus chargé de mi- crobes étrangers à la levure que la mélasse de cannes ; il faut, pour avoir un bon tra- vail, la débarrasser de ces germes nocifs. Les procédés rudimentaires de fermenta- tion usités dans beaucoup de distilleries coloniales ne peuvent donner qu’un mau- vais rendement. En effet on se borne à faire un moût de 1.06 à 1 .07 de densité; soit9àl0° Beaumé,on ajoute de l’acide sulfurique et on laisse la fermentation s’établir d’elle- même (1). (1 . Comparer les articles sur la Rhumnierie publiés dans les n0* 43, 48 et 49 du « J. d’A. T. ». — N. u. i. . R. La levure des cannes contenue dans la mélasse se trouve ainsi dans des conditions favorables pour évoluer ; en même temps, d’ailleurs, que les ferments étrangers. On constate en effet que le moût s’est for- tement acidifié après fermentation et que les microbes y pullulent. Si l’on reprend de ce moût pour en faire fermenter d’autre, on augmente encore le mal, si bien qu’à un moment donné, la fer- mentation est paralysée. On fait alors un lavage général et on repart d’après la même méthode. On a alors constamment des alter- natives de marche et d’arrêt, en un mot on a un mauvais travail à bas rendement, et cela fatalement. Les grandes distilleries de mélasses de cannes ont cherché à travailler plus ration- nellement en ensemençant dans leurs moûts de la levure pure. En travaillant à hauto acidité on peut, en s’imposantee surcroît de précautions, avoir un travail régulier, mais toujours à mauvais rendement quand les mélasses sont très impures. — Il faut aci- difier les moûts avant fermentation avec de l’acide sulfurique. La dépense, de ce chef, est très importante, aux colonies. En vue de diminuer cotte dépense d’acide on a préconisé le chauffage des mélasses combiné avec l’emploi des levures pures. Le chauffage, comme l’acidité initiale élevée 72 JOURNAL D’AGR I CULTURE TROPICALE N® 57 — Mars 190G nuit aux microbes étrangers. Malheureuse- ment la dépense de combustible est importan- te ; de plus, fait beaucoup plus grave, le chauffage des moûts en milieu acide provo- que la destruction d’un sucre, le lévulose. Il se forme du caramel, qui n’est pas fermen- tescible, et des produits toxiques pour la levure. Ainsi donc : En travail courant le procédé primitif donne fatalement de mauvais résultats, le procédé par levures pures et acide sulfuri- que nécessite en acide une dépense considé- rable, le procédé par levures pures et chauf- fage des moûts coûte cher en combustible et est dangereux. Nous avons, par contre, un procédé à re- commander: il consiste à débarrasser les mélasses de leurs microbes étrangers par filtration. Nous pouvons actuellement filtrer effica- cement les mélasses de cannes avec la plus grande facilité par un procédéspécial. On peut alors opérer ainsi : On dilue la mélasse avec de l’eau ou de la vinasse, on filtre, ce qui élimine des micro- bes du moût, on ensemence le moût filtré avec une levure pure appropriée à la mé- lasse à travailler. Dans ces conditions on obtient en alcool le rendement maximum, sans avoir à sup- porter de dépenses supplémentaires en acide sulfurique et en charbon. Il devient possible aussi de rentrer sans inconvénient des vinasses dans les moûts, ce qui est intéressant pour la fabrication des rhums. Enfin on a un travail d’une securité abso- lue, quelle que soit, au point de vue des bac- téries, la pureté des produits employés par le distillateur pour la composition de son moût. Nous sommes prêts à donner tous détails et éclaircissements aux coloniaux qui dési- reraient introduire chez eux le procédé en question. (1). E. Grimault 15, rue du Louvre. Paris, 15 Mars 1906. 1 Se référer à l'annonce dans ce numéro. — N.d.l.R. Bières des Cafres Les recherches de M. Juritz sur leur composition chimique. — Résumé des études faites en 1902 à l’Institut Pasteur de Bulawayo : Fabrication. Composition. Valeur diététique. . Par M. le D1' A. Loir Dans notre n° 28 (octobre 1903) M. H. Neu- ville a donné une analyse très intéressante de la communication du Dr Loir à la « Rhodesia Scientific Association », dont il est question plus loin. Il rappelait en même temps, en les rapprochant de l’étude du Dr Loir, les recher- ches d’autres savants (Dutrieux, Saare et Zeid- ler, Lindler) sur les bières de mil d’autres ré- gions tropicales africaines, connues sous les nom de « dollo » « pombé », etc. D’autre part, nous avons publié une série d’articles et de notes sur les bières de riz qui offrent d’ail- leurs, comme M. Neuville le faisait remar- quer dans son mémoire précité, beaucoup moins d’analogies que nos bières d’orge, avec ces bières de Sorgho africaines ; nous rappel- lerons plus particulièrement l’excellent ex- posé : L’emploi du ri ç en brasserie, de M. le prof. Petit, paru dans notre n° 47 (mai 1905). L’analyse du travail de M. Juritz et les consi- dérations personnelles qu’y ajoute M. le Dr Loir, font suite ainsi à un ensemble de matériaux sur des questions identiques ou connexes, un " dossier» comme nous aimons en donner dans ce Journal. Lorsqu’un débat apparaît de nature à éclairer utilement les colons auxquels notre publication s’adresse, nous faisons en effet tout ce que nous pouvons pour ne pas laisser tomber la conversation avant que la question ne soit vidée. — Dans N° 57 — Mars 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 73 le cas actuel, il y aura, du reste, encore bien des travaux à faire avant que le problème ne soit épuisé ; c’est tant mieux pour les cher- cheurs. — N. n. l. R. * * * Dans le numéro de janvier 1906 de « l’A- gricultural Journal » du Cap, M. Charles Juritz, chimiste du gouvernement de la co- lonie, a publié un article fort intéressant sur les bières des Cafres, leur nature et leur composition. Il y a un peu plus de deux ans que l’attention du laboratoire du gouverne- ment a été attirée sur ces boissons. Avant cette époque et dès 1897, quelques analyses isolées avaient été faites mais on n’avait pas entrepris une élude approfondie de la ma- tière. C’est à la suite de nombreux faits d’intoxication alcoolique survenus sur des indigènes qui avaient été poursuivis devant la justice, pour délit d’ivresse, que ces études ont été entreprises soit au laboratoire de la ville du Cap, soit à l’annexe de ce labo- ratoire à Grahamstown. Jusqu’alors cette bière n’était pas soumise à la loi des boissons alcooliques ; on la con- sidérait en effet comme contenant, en géné- ral, une quantité très faible d’alcool et les recherches ont été surtout dirigées pour sa- voir si les débitants indigènes n’ajoutaient pas des produits étrangers qui auraient pu être la cause des intoxications. Le laboratoire n’a jamais pu se procurer de la bière de première main. Ce liquide lui a toujours été envoyé dans des bouteilles par les différents magistrats des villes voisines. Il lui en est même venu du nord, de Kimber- lcy. Les analyses faites, ainsi que les en- quêtes, ont démontré qu’il n’y avait dans la liqueur que de l’alcool, des aldéhydes, pro- duits de la fermentation, mais on pût cons- tater l’absence complète d’autres produits intoxicants. L’analyse donne un pourcentage d’alcool qui se range de 2.31 à 13,57 °/0, avec une moyenne de 7.19 °/0. Cette bière est de la bière faite avec des grains de sorgho, ce qu’on appelle dans le pays le «Kaffir-com» . Il a été aussi analysé un certain nombre d’échantillons de bière indigène dans la- quelle on avait ajouté du houblon; de la bière de figues de Barbarie; de la bière de miel et de la bière de sucre. La conclusion du travail est que la fabrication du « Caffir- bear», qui peut contenir un grand pourcen- tage d’alcool, doit être surveillée et tombe sous la loi qui régit la vente des boissons alcooliques. Pendant mon séjour à Bulawayo comme directeur de l’Institut Pasteurde la Rhodésie, j’ai étudié cette question de la bière des Cafres, à la fin de 1902. Le gouvernement avait, sur ma demande, envoyé dans mon labo- ratoire une vingtaine de femmes indigènesqui restèrent plus de trois semaines à fabriquer leur bière sous mes yeux. Pour la confection de cette boisson je les vis seservirdegrainsde sorgho qu’ellcsfîrent germer en les mouillant et en les laissant ensuite dans un sac pendant quarante-huit heures. Ces grains une fois desséchés par l’exposition au soleil, furent broyés entre deux pierres et réduits en farine. Celle-ci mise avec de l’eau dans des pots d’argile, fut soumise ensuite à l’ébullition. Après que le liquide eut bouilli pendant quelques heures on le laissa refroidir en ayant soin de ne pas recouvrir les pots. Lorsque je voulais couvrir ces pots les femmes arri- vaient, enlevaient précipitamment les cou- vercles et, avec de grands gestes, essayaient de me faire comprendre qu’il fallait laisser le liquide à l’air libre. Au bout de quelques heures, de véritables essaims d’insectes, mouches, papillons, termites ailés étaient noyés dans le liquide et la fermentation commença. Les levures avaient été ap- portées par ces insectes car mes brasseuses n’avaient pas de « mère », provenant d’une fermentation précédente, question que se pose M. Juritz et à laquelle je puis répondre catégoriquement. L’analyse de la bière fraîche faite à Bu- lawayo a donné 6,39 °/0 d’alcool ; 0,35 °/0 d’acidité (en acide acétique) ; 4,2 °/0 d’ex- trait sec; 0,26 °/0 de maltose. Il y avait une forte proportion d’amidon dans le résidu. C’est donc un liquide nutritif et c’est à ce 74 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 57 — Mars 190ü titre surtout que je me suis occupé de cette boisson. Je crois que, si on la donnait systémati- quement aux indigènes dans les mines, ceux-ci ayant l’habitude de la boire dans leurs kraals, on varierait par ce moyen leur régime alimentaire, et les maladies indé- terminées qui sévissent sur les mineurs Cat'res sous le nom de béri-béri ou de scorbut pourraient être combattues efficacement. Ces affections proviennent de l’alimen- tation ; j’ai pu m’en rendre compte et la bière des Cafres m’a été d’un puissant secours pour guérir les onze individus qui m’avaient été amenés par un four- gon militaire d’où on les avait descendus comme des masses inertes et qui, un mois après, quittaient l'Institut Pasteur de Bu- lawayo absolument guéris. Il serait facile d’améliorer la fabrication de cette bière. La’ question a une réelle importance et c’est, du reste, dans ce sens, que j’ai fait en 1903 un rapport adressé à la Ciiartereu & Co. de l’Afrique du Sud, par qui j’avais été chargé de cette étude, à la demande de la chambre des Mines de Bu- lawayo. J’en avais fait l’objet d’une commu- nication à l’Association scientifique de la Rhodésie. Cette question de la bière des indigènes devrait être étudiée soigneusement dans l’empire colonial de la France ; elle est utilisée dans l’alimentation de tous les in- digènes de l’Afrique et sert à varier cette alimentation extrêmement primitive ; il se- rait facile d’améliorer ses procédés de fa- brication. Lorsqu’on a à utiliser la main d’œuvre indigène, il y a gros intérêt à étu- dier la question de l’alimentation des noirs. Dr A. Loir, Prof, à l'É. Sup. cl' Agriculture Coloniale. Paris, 15 février 190(3. Portrait de M. Harold Hamel Smith La note qui suit, sur Tahiti, nous est arrivée il y semaines, mais un peu trop tard pour passer dans le nu- méro de fin fé- vrier. C’est no u s- même qui avions demandé à l’aima- ble di recteu r d u « Tropical Life » de nous éclairer sur la baisse si inqu ié- tante de cette pro- venance, et nous lui sommes très recon- naissant d’avoir bien voulu nous fai- re profiter de sa vaste mémoire pro- fessionnelle et deses archives soigneuse- ment tenues à jour. M. Harold Hamel Smith jointà sa dou- ble qualité de colo- nial et de négociant, — on est l’un et Pau la vanille de a déjà bien six Fig. 7. — HAROLD HAMEL SMITH Directeur de •■Tropical Life. tre de père en fils dans sa famille, — celle d’un érudit et d’un journaliste très actif et très écouté. 11 aime manier la plume et ne se contente pas de collaborer au plus grand journal du monde, le « Ti- mes», ainsi qu’à un certain nombre de revues spéciales en Angleterre, dans ses colonies et auxEtats- Unis, mais a publié lussi, l’année der- nière, un volume de contes de fées ; il prend également une part active à des entreprises de phi- lanthropie telles que leslogements à bon marché. Voilà bientôt un an que M. H. Hamel Smith publie sa re- vue, «Tropical Life» dont nous avons N° 57— Mars 1906 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE parlé assez longuement lors de son appa- rition (voir « J . d’A.. T. » n° 51) et avec la- quelle nous entretenons les relations de con- fraternité les plus cordiales. Depuis nos dé- buts, M. H. Hamel Smith collabore au « J.d'A. T. » en venant à notre aide, avec une bonne grâce dont nous ne saurions assez le remer- cier, toutes les fois que nous sommes em- barassés par une question touchant au commerce des cacaos, des vanilles, de l'ar- row-root ou de telle autre marchandise de sa compétence. 11 a demandé au Directeur du « J. d’A. T. » d’en faire autant pour le « Tropical Life » en ce qui concerne le caoutchouc, les fibres et quelques autres questions, et nous nous proposons bien de profiter, dans la mesure de nos loisirs trop rares, de cette invitation qui nous flatte. Nous avons pensé que nos lecteurs ver- ( 5 raient avec intérêt la physionomie studieuse et affable d’un de nos plus anciens colla- borateurs qui est une personnalité des plus sympathiques parmi les jeunes coloniaux anglais ; nombre de nos abonnés ont eu l’occasion de constater par eux-mêmes la parfaite urbanité et serviabilité de M. H. Hamel Smith, toujours prêt qu’il est à ren- seigner et à conseiller ceux qui trouvent des questions particulières à lui soumettre à la suite des articles qu’il veut bien nous donner. En même temps que la note sur la va- nille de Tahiti, nous avons reçu du même auteur une petite note sur celle de Zanzibar et, depuis, une réponse à l’article de M. Mar- tineau sur la culture du cacaoyer ; ces deux contributions seront publiées dans notre prochain numéro. Les Fluctuations de la Vanille de Tahiti Par M. Harold Hamel Smith ( Le « Journal d’Agriculture Tropicale » me demande de résumer l’évolution du marché de la vanille de Tahiti ; je veux bien m’éxé- cuter mais je dois avertir que cette prove- nance ne m’est pas aussi familière que les grandes sortes anciennes. Elle a commencé à paraître sur le marché de Londres en quan- tité appréciable il y 12ans environ. Toutes les sortes de vanilles ont énormé- ment baissé depuis cette époque, mais la baisse des vanilles de Tahiti a été encore deux fois pire ; cela tient à plusieurs cau- ses. Pour des raisons que je ne saurais appro- fondir, les gousses de Tahiti ont un parfum moins fin, moins délicat que celles des Seychelles, de la Réunion, de Maurice, etc., il doit y avoir quelque défaut de prépara- tion, en plus des autres causes possibles. Quoi qu’il en soit, il ne peut pas être ques- tion d’employer cette provenance autrement qu’en la mélangeant à d’autres parfums. Je n’arrive pas à comprendre ce que devien- nent les quantités relativement considéra- ble? de vanillés de Tahiti amenées sur les différents marchés ; à moins d’admettre cette supposition, la seule plausible, qu’elles servent à diluer d’autres parfums plus fins. Jadis, du temps où les bonnes qualités des Seychelles se vendaient 30 shillings la livre et même jusqu’à 35 sh. pour les meilleures, les Tahiti atteignaient, si je me le rappelle bien, 17 sh. 6 d. Longtemps; ensuite, elles sont restées à 8 et 10 sh., les Seychelles étant à 25 et 30. Aujourd’hui, pour 10 sh., ou même moins, on achète d’excellentes vanilles des Seychelles, et les Tahiti sont tombées à 1 sh. et 1 sh. 3 d. la livre ; il n’y a pas lieu de s'en étonner: du moment que l’industriel de nos jours peut se payer les meilleures vanilles, d’un parfum complet, au prix même qu’on lui demandait autrefois des Tahiti, pourquoi irait-il chercher cette mauvaise sorte ? Cequ’ilya détonnant plu- tôt, c’est qu’on trouve encore à vendre tout de même les Tahiti, à quelque prix que ce soit, et le fait ne peut s’expliquer qu’en admettant quelque truc de fabrication dont la nature exacte reste à connaître. Je tiens 'à' rapporter un bruit qui a couru 7(j JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 57 Mars 1906 ici et dont je ne me porte pas garant, mais qui expliquerait, — s’il était exact, — la chute brusque de la vanille de Tahiti, ces temps derniers. A un moment donné, il me fût dit que cette provenance était employée à par- fumer le whisky ; puis, un procédé nou- veau de « maturation » de cette eau-de-vie fût signalé, et c’est bien à partir de ce jour que les Tahiti se sont mises à baisser, pour ne plus se relever. Même dans ses bons jours, la vanille de Tahiti a toujours été d’une vente extrême- ment hasardeuse, les cotes montant et bais- sant sans qu’on ait jamais su pourquoi, par des temps où les cours des autres vanilles demeuraient parfaitement stables. Ainsi, si je ne m’abuse, un jour les Tahiti étaient à 12 sh. 6 d., les Seychelles étaient à 25 sh. ; puis, ces dernières n’ayant pas bougé, les Tahiti tombaient à 3 sh. 6 d. et jusqu’à 3 sh. Dans ces dernières années, pendant que la demande en vanilles de Tahiti allait en diminuant rapidement, la produc- tion de cette île semble au contraire avoir augmenté en proportion inverse; d’où une situation absolument anormale. D’autre part, — chose étrange, — la dernière fois que je suis passé aux magasins généraux dits Crutchet Friar’s (aux Docks de Londres) où sont entreposées toutes nos vanilles des- tinées aux ventes publiques — c'était le 1er février, — il n’y-avait pas de Tahiti du tout, la dernière boîte venait d’être enlevée, or, d’habitude, nous en avons un stock de 4 à 5 tonnes ou davantage. — Il m’est arrivé à cette occasion de causer de l’instabilité des Tahiti avec un ami qui, de mémoire, sans consulter ses notations, me déclara qu’il se rappelait parfaitement les avoir vu monter d’abord de 2 sh. 6 d. jusqu’à 7 sh. 9 d., puis retomber à 4 sh. 6 d., remonter encore à 17 sh. 6 d. ce fût un « record » ; — cette cote extraor- dinaire fût suivie à peu de distancede celles de 12 et de 10 sh. et finalement 3 sh. A cette dernière cote succéda une nouvelle hausse de courte durée, après laquelle vint la baisse qui dure encore et qui nous a ame- nés aux cours actuels de 1 sli.3 d. et de 1 sh. Sauf cette dernière dégringolade survenue par un temps de dépression générale de l'ar- ticle, les oscillations des Tahiti se sont toujours présentées hors de toute proportion avec le mouvement général du marché. Que peut-on faire pour améliorer la vente des Tahiti ? C est bien difficile à dire. Je me demande si la qualité en saurait être re- haussée par quelque engrais. Cette vanille manque de délicatesse, son parfum n’a pas la suavité que recherchent les consomma- teurs ; puis, elle ne présente jamais les efflorescences cristallines, si appréciées par le public. Si je suis bien informé, la majeure par- tie des vanilles qui nous viennent de Tahiti sont cultivées, ou tout au moins préparées par des Chinois. Aux Antilles j’ai connu ces jaunes comme des travailleurs très méticu- leux ; s’il y avait quelque moyen facile de perfectionner la marchandise, je me dis qu’ils l’auraient bien trouvé et appliqué. H. Hamel Smith. 112, Fenchurch St. Londres, 15 février 1906. Les Variétés et Espèces de Cacaoyers cultivées Variétés des Antilles anglaises et du Surinam. Valeur des noms : Criollo, Calabacillo, Old red Ceylon, Caracas, Forastero, Amelonado, Surinam, Porcelaine, Alligator, Largato, etc. —Le cacaoyer de Madagascar. Thcobroma bicolor, pentagonuni, angnstifolium. D’après M. A.Fauchère L’ « Agriculture pratique des Pays Chauds », Bulletin du Jardin Colonial, publie par cha- pitre un remarquable ouvrage de M. Fauchère destiné à paraître également en Vtfhime strus le titre: Culture pratique du cacaoyer et pré- paration du cacao; c’est à ce travail que nous empruntons les renseignements qui suivent : .... 6 On a essayé de classer les Variétés N° 57 — Mars 1900 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE connues du cacaoyer; les résultats obte- nus, dans cet ordre d’idées, ont bien plus une valeur théorique que réellement prati- que, et on peut dire, sans crainte de se tromper, que chaque pays a ses variétés spéciales. .... A Trinidad, les variétés de cacao sont très nombreuses ; mais, bien que les anciens planteurs espagnols les aient rangées en un certain nombre de catégories, il est très difficile de déterminer où telle variété finit et où telle autre voisine commence, tant les limites qui les séparent sont peu précises. A mon sens, les classifications de MM. Mor- ris et Hart sont loin d’avoir une réelle valeur. Au cours des nombreuses périgrinations que j’ai faites dans les plantations de Tri- nidad, j’ai demandé à plusieurs planteurs le nom des variétés de cacao qu’ils culti- vaient. Ils m’ont fait, à cette question, les réponses les plus différentes, et j’ai pu me rendre compte que deux planteurs donnent, rarement, un même nom à une même va- riété. Preuss a fait les mêmes observations dans Trinidad et Grenade. Une seule forme est assez bien connue de tous les planteurs, c’est celle désignée sous le nom de Calabacillo ; elle donne un fruit tout petit renfermant des graines très apla- ties et très serrées. C’est une variété tout à fait secondaire et très peu répandue du reste. 11 est bien difficile de se faire une idée exacte de ce qu’est, à Trinidad, la variété désignée sous le nom de Criollo; aucun planteur n’a pu me la montrer avec certi- tude. Preuss qui a étudié très minutieusement le cacao de l'Amérique centrale et des An- tilles ne reconnaît pas le vrai Criollo aux caractères indiqués par Hart. Suivant lui, le Criollo du Vénézuéla, le vrai Criollo est, — d’après les gravures annexées à son ouvrage Le Cacao, — une variété ayant une singulière ressemblance avec notre cacao de Madagascar, le Old red Ceylon et le cacao d’Okumare (Véné- zuéla). J’ai vu fructifier ces deux der- nières variétés à la station d’essais de Sainte-Claire, à Trinidad, en juin 1902. A Surinam, les planteurs désignent sous le nom de cacao de Caracas, tous les cacaos à cabosse rouge; mais presque tous m’ont montré comme véritable Caracas une forme très répandue qui a absolument les carac- tères du Criollo de Hart. Cette variété donne de belles graines rondes dont l’embryon est à peine violacé. C’est la meilleure forme qui existe à la Guyane; les planteurs sérieux la recher- chent beaucoup; c’est celle qui est presque exclusivement cultivée dans la belle ca- caoyère de Voorburg (Surinam). D’autre part, au cours de la visite que je fis au jardin botanique de Hope, à la Ja- maïque, en compagnie de M. Grandsaull, planteur au Vénézuéla, je vis étiquetée sous le nom de Forastero, la forme désignée par Hart par le terme de Criollo, et connue des Hollandais de la Guyane sous le nom de Caracas vrai. M. Grandsaull m’affirma que cette variété était bien le Criollo du Véné- zuéla. Je rapporte ces opinions pour bien mon- trer qu’il règne une confusion considéra- ble dans la classification des variétés de cacao, confusion qui est encore augmentée par l’ignorance dans laquelle nous sommes du degré de stabilité de chaque variété ou forme et de l’influence que peuvent avoir sur la qualité du cacao, le milieu dans le- quel vit le cacaoyer et le sol sur lequel il croît. Ces données, très importantes, ne pourront être connues que lorsque les obser- vations, actuellement en cours dans quel- ques stations coloniales, sur des variétés introduites et d’origine connue, auront fourni des résultats pratiques. Cependant on peut dire que le Criollo tel qu’on le connait principalement au Véné- zuéla, se caractérise par ses graines très rondes dont la coupe transversale est pres- que circulaire. La coupe de l’embryon est violet très clair ou blanc pur; même à l’état frais cet embryon n’a pas une saveur trop amère. 78 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 57 Mars 1906 Le cacaoyer introduit à Madagascar pro- duit des cabosses de moyenne grosseur, rouges quelquefois, mais très rarement jaunes, présentant 10 sillons, dont 5 plus profonds qui viennent finir au point d’atta- che du pédoncule. C’est un fruit à 5 côtes nettement accusées, dont chaque côte pré- sente une dépression longitudinale dans sa partie médiane. La cabosse, verruqueuse, présente d’as- sez grosses tubérosités; elle est terminée par une pointe légèrement recourbée et elle ne présente pas d’étranglement près du pé- doncule. Elle ressemble beaucoup à la ca- bosse du cacao qui d’après Preuss, serait le vrai Criollo. Elle est de grosseur moyenne, sa longueur varie entre 16 et 20 centimètres; et sa lar- geur entre 6 et 9. Elle renferme de 30 à 35 graines peu serrées, noyées dans une pulpe peu aqueuse et peu abondante. Ces graines, dont la longueur varie 'entre 1 cm. 1/2 et 2 centimètres, sont remarquablement ren- flées, de sorte que leur coupe transversale «St presque circulaire. Sur la coupe, l’em- bryon est blanc pur, et sa saveur, à l’état frais, est très peu amère. Lorsqu’elles ont été préparées, ces grai- nes sont très souvent renflées, recouvertes d’une pellicule rouge clair, très fine et non adhérente. L’embryon est brun clair, de con- sistance moyenne : il a un goût fin et pres- qu’aucune trace d’amertume. C’est, certainement, une forme très voi- sine du Criollo du Vénézuéla. Ses produits sont, du reste, fort appréciés. M. Chantepie a fait expertiser le cacao qu’il récolte à Madagascar; les experts de Bordeaux n’ont pas hésité à le classer parmi les meilleures sortes. Les planteurs de la Côte Est, qui vendent en France, réalisent toujours, à des prix très élevés, dépassant souvent 110 francs les 50 kilos. (1) Le cacaoyer cultivé à Madagascar a, pro- bablement, été introduit de la Réunion, et (l)Ce prix comprend, évidemment, la majoration par le ait de la détaxe coloniale. — N. n. l. H. il semble certain que cette île l’a reçu de Ceylan tant les fruits du cacaoyer de Mada- gascar ressemblent à ceux du Old Red Ceylon. Cette dernière forme serait, d’après M. Ju- melle, issue du Criollo du Vénézuéla, pri- mitivement introduit à Ceylan. Quoi qu’il en soit, la variété malgache de cacao présente des caractères de stabi- lité presque parfaits. Dans toutes les plan- tations de la Côte Est, dont les arbres pro- viennent d’une source unique, on cherche- rait en vain deux formes de cabosses. C’est à peine si les tendances à varier du cacaoyer de Madagascar s’accusent, de place en place, par l’apparition dans les semis, de quelques raressujetsproduisantdes cabosses mûrissant à jaune. Encore faut-il consta- ter que si la couleur a changé, la forme est restée absolument identique à celle des cabosses qui ont fourni les graines. On peut dire que le cacaoyer malgache constitue une race parfaitement fixée puis- qu’il se reproduit par semis, sans variation sensible. Cette race, à mon sens, a des qualités suffisantes pour être assimilée au meilleur Criollo. ...Le mot Forastero, à Trinidad, sert à désigner une foule de formes de qualité inférieure au Criollo. Les fèves de ces for- mes sont plus plates, et la coupe de l’em- bryon est d’un violet très foncé. On peut, il est vrai, admettre que le milieu suffit pour changer les caractères et la qualité d’une forme donnée de cacao. Preuss rapporte à ce sujet, de précieuses observations : cet auteur dit, dans son livre Le Cacao, que le cacao de Trinidad intro- duit au Vénézuéla s’améliore et fournit des produits supérieurs à ceux qu’il donne dans la Colonie anglaise. D’après lui le cacao de Guayaquil, le plus réputé du monde, provient d’un arbre dont les cabosses rappellent beaucoup I’A.melonado de Trinidad. L’Ame- lonado est une forme très secondaire de l’îie anglaise. A la Guyane hollandaise, la confusion qui règne dans la classification des varié- N1 * * 4 57 — Mars 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 79 tés du cacaoyer est, au moins, aussi grande qu’à Trinidad ; il est bien rare que deux planteurs s’accordent pour donner des noms semblables à des formes identiques. Le mot Criollo y est inconnu ou, pour être plus exact, inusité. Tous les plants dont les cabosses mûris- sent à rouge sont désignées sous le nom de Caracas ; mais ainsi que je l’ai dit déjà, tous les vieux planteurs s’entendent pour réserver le nom de Caracas à une forme spéciale, répondant à la description du Criollo de Hart. ... Le cacao connu sous le nom de Suri- nam, souvent appelé Porcelaine correspond à TAmelonado de Trinidad. Il est très estimé. Ses cabosses mûrissent à jaune, elles sont lisses, presque courtes, un peu étranglées à la base et se terminent par une pointe très obtuse Elles présentent dix rainures longitudinales plus ou moins prononcées. L’Alligator (1) est une forme grossière, mûrissant à jaune. L’écorce des cabosses est très épaisse et très rugueuse, les fèves sont grandes, mais plates ; la cabosse est de très grande dimension et elle est très allongée. ... Le Theobroma Cacao n’est pas la seule 1) On verra plus loin que, tandis que ce nom est appli- que au Surinam à une variété de l'espèce botanique T. Cacao , au Nicaragua il désigne une espèce botanique à part : T. pentagonum. — N.d.l. K. espèce du genre qui soit cultivée pour pro- duire le cacao du commerce. Dans l’Amérique Centrale, on cultive sous le nom d 'Alligator ou de Largato, le T. pentagonum , qui fournit un produit de très bonne qualité. Cette espèce ne diffère guère du T. Cacao que par la forme de ses fruits. Ceux-ci, au lieu d’avoir des sillons, présentent 5 arêtes très marquées, entre lesquelles se trouvent de très grosses verrues de forme caracté- ristique. Les graines sont grosses, et l’embryon de couleur blanc pur. Le T. angustifolium se rencontre dans les cultures du Mexique et de l’Amérique Cen- trale. Le T. bicolor est une grande espèce, très vigoureuse, dont les graines ne sont pas exportées. On le rencontre dans toute l’A- mérique centrale. Son fruit est à écorce ligneuse, ses feuil- les sont cordiformes. Les fèves blanches donnent un produit, dont la valeur commer- ciale est nulle, mais elles sont très appré- ciées dans les pays d’Amérique. Le T. bicolor atteint jusqu’à 12 mètres de hauteur et, d’après Preuss, il est employé comme plante d’ombrage, pour le T. Cacao , au Nicaragua. Les graines sont très pauvres en théobromine. » D’après A. Fauchère. La Plantation de Ramie de Natar Extraits du prospectus de la « Nederlansch-Indische Ramee-Cultuur Maatschappij. Situation actuelle des entreprises de ramie de Java, de l’Inde et du Caucase. Depuis 11 mois nous n’avons rien publié sur la ramie sauf en ce qui concerne les cours de cette fibre, régulièrement cotée tous les mois dans les mercuriales de nos collaborateurs MM. Vaquin & Schweitzer et J . H. Grein. C’est qu’il n’v avait rien de bien nouveau ni de bien précis à rapporter touchant la culture de la plante, pas plus qu’en ce qui concerne la défibration. Il n’a été signalé non plus aucun emploi nouveau bien sensationnel de la ramie. La dernière fois que nous avons eu le plai- sir de nous entretenir avec M. Jules Karpf.- les, do Calcutta, il en était encore aux tra- vaux préparatoires exposés dans notre n° 11 (novembre 1901), occupé surtout à orga- niser la culture et à perfectionner l’outil- lage de défibration et de séchage. L’exploitation de Mm('la Princesse Murat, au Caucase, se trouve paralysée par la rui- ne générale résultant de la révolution en Russie et en particulier de la campagne de 80 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 57 — Mars 1900 dévastation et d’incendies par laquelle le gouvernement s’emploie à terroriser la Gourie. Il ne manque toujours pas d’inventeurs de machines et de procédés nouveaux de défi- bration, mais aucun de ces nouveaux venu8 n’a encore prouvé, par une démonstration publique et en grand, l’efficacité de son in- vention. Il est toujours aussi malaisé qu’il y a un an, de se rendre compte de la portée prati- que des opérations de la Rameh Union d’Enscheede, Hollande (dont M.yonMeciiel est le représentant à Java), qui prétend tirer parti, à la faveur d’un procédé secret, de la- nières simplement déboisées, non dépelli- culées. La presse agricole indo-néerlandaise a apporté pendant l’année 1905 un certain nombre d’articles sur la culture et l’exploi- tation de la ramie, mais il nous a paru impossible d’v faire le départ entre les faits réellement observés et les combinaisons et calculs théoriques sans intérêt immédiat. M. von Mechel est d’ailleurs très attaqué dans les périodiques de la colonie et la Rameh Union même le défend mollement. — Nous avons déjà souvent relevé dans les revues de Java l’indication du district de Lampong comme renfermant une impor- tante exploitation de ramie, mais pour la première fois, dans le « Indische Mercuur » du 23 janvier 1906, nous trouvons des ren- seignements précis sur cette affaire qui sembleêtre indépendante de la Rameh Union. Ce sont ces renseignements que nous allons résumer; nos lecteurs feront bien de se rap- peler qu’ils sont puisés dans un prospectus financier, par conséquent sujets à caution. Cependant les chiffres donnés sont, en somme, vraisemblables : En 1901, M. J. F. Dijkstra constituait une société, soys le nom de « Nederlandsch- Indische Cultuur Exploratie Maatschappij », destinée à des essais de culture et de défi- bration de ramie, et disposant d’un contrat de 16 ans lui assurant la disposition de 230 bouws de terres (163 hectares), ainsi que d’une usine comprenant 19 petites et 1 grande défibreuses d’un système français, le même que celui employé par M. Karpeles (cf.« J. d’A. T. » n° 12) ; le tout situé à Natar, à 22 kilomètres de Telok-Betong. Aujourd’hui, M. Dukstra entreprend la transformation de cette première société en un groupement plus important, dont le capital serait de 200.000 florins, partagé en 400 actions. Il paraît que la moitié était déjà souscrite à la date de lancement du prospectus (5 décembre 1905). La société aura son siège à Batavia (Java), sera gérée par la maison REiJNSTet Vinju, et portera le nom de « Nederlandsch-Indische Ramee- Cultuur Maatschappij ». Elle prendrait la suite de la plantation existante de 15 bouws (10 h. 6 ares) de ramie de différentes varié- tés, afin de l’étendre, dans l’espace de 2 ans, jusqu à 200 bouws (142 hectares), limite im- posée tant par la capacité de l’usine que par la main d’œuvre disponible. L’usine serait changée de place et améliorée à cette occasion. M. Dijkstra resterait à la tête de l’exploitation. Ce qui nous intéresse particulièrement dans le prospectus, ce sont les chiffres de rendement, basés, dit l’auteur, sur les résul- tats obtenus des 15 bouws précités : Les tiges de la ramie atteignent, lisons- nous, la hauteur de 5 à 7 pieds et fournis- sent, selon l’abondance des pluies, de 6 à 9 coupes dans l’année; le prospectus admet comme moyenne 7 coupes et une produc- tion de 63.000 kg. de tiges vertes par bouw (0 liect. 77 ares) à l’âge de 2 ans. Le rende- ment en fibres est estimé de 2 à 3 tonnes par bouw selon l’état des tiges et la réus- site dé la coupe ; ie prospectus admet comme moyenne 2 1/2 tonnes, soit 1 °/0 du poids des tiges vertes. Il paraît que la tonne de fibre ne revient qu’à 100 florins, rendue à Telok-Betong; ce centre est relié à Natar par une route car- rossable. La fibre ayant été taxée en Europe de 350 à- 375 florins la tonne, il resterait, après déduction du fret et des frais acces- soires, de 200 à 225 florins de bénéfice net par tonne de ramie. Le prospectus promet une première coupe industrielle aux envi- No 57 _ Mars 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 81 rons du neuvième mois après la constitution l’exploitation en grand confirmera le calcul définitive de la nouvelle société. Reste à basé sur les essais faits jusqu’ici, savoir si, comme l’espèrent les promoteurs, Caoutchoucs indigènes et exotiques à la Gold Coast L’évolution inquiétante des statistiques d’exportation. — Les essais de culture : Hevea contre Funtumia. — Le cas des Ficus elastica d’Aburi. Extraits d’un Rapport de M. W. H. Johnson. Observations de M. Auo. Chevalier Johnson (W. H.): Report on rubber inthe Gold Coast. In-8°, 13 pp. Imprimerie du Gou- vernement. Gold Coast, 1905. Contrairement au volume du même au- teur analysé d’autre part (« J. d’A. T. » n° 37, $ 584), la brochure dont il s’agit ici, datée du mois de mai 1904, s’occupe unique- ment des choses de la colonie. C’est un Rapport d’Administration. Elle débute par une démonstration, très documentée, de la disparition inévitable et prochaine du caoutchouc spontané de la Côte d’Or anglaise ; cette thèse est appuyée de statistiques remontant jusqu’à 1880. L’exportation de la colonie a été par bonds et par sauts. En chiffre ronds : Environ 500.000 lbs (livres angl.)en 1885; plus du triple, en 1886 ; près de 3.400.000 lbs en 1890 ; presque 6.000.000 lbs en 1898, mais déjà seulement 1.600.000 lbs en 1902 ; remontée à plus de 2.200.000 lbs en 1903, la production caoutchoutière de la colonie est indubitablement condamnée à diminuer et à disparaître dans le cours des années, à moins que des peuplements nouveaux de lianes ou de Kickxia ne viennent à être dé- couverts. Encore, de pareilles découvertes prolongeraient - elles simplement l’agonie sans la vaincre. L’Administration songe donc à substituer peu à peu, à l’exploitation grossière et dé- vastatrice des peuplements naturels, la cul- ture rationnelle du caoutchouc. Après avoir essayé, en l’espace de douze ans, d’une de- mi-douzaine d’espèces, le Service agrono- mique de la colonie en arrive à récuser la jiane indigène, Landolphia owariensis , ainsi que trois arbres exotiques : le Manihot, le Castilloa, le Ficus elastica. Ce dernier, lisons-nous, saigné à diffé- rentes reprises au Jardin botanique d’Aburi, n’y a jamais rendu assez de caoutchouc pour justifier les frais d’extraction. Nous serions très curieux deconnaître les détails ; y aurait-il par hasard, là encore, un de ces cas de variété mauvaise comme nous en avons rappelé plusieurs dans notre n° 50 et les suivants; ou bien, l’expérience de M. Johnson doit-elle être considérée comme insuffisante? M. Aug. Chevalier, qui a passé récemment à Ahuri, y a en effet constaté des F. elastica parfaitement carac- térisés ^comparer son interview, « J . d’A. T. » n° 53), or il y a examiné les sujets mê- mes saignés, avec si peu de succès, par M. Jonhson. Il nous fait observer que les Ficus d’Aburi donnent d’excellent caoutchouc, mais que dans ce jardin il n’existe encore qu’un seul arbre ayant atteint la taille nécessaire, il est âgé d’une quinzaine d’années ; les autres sont trop jeunes; tous d’ailleurs ont été très faiblement saignés, par crainte de les endommager. Il ne faudrait donc pas conclure avant l’heure que l’espèce est d’un mauvais ren- dement dans le climat d’Aburi. 11 paraît en effet malaisé d’expliquer l’im- productivité du F. elastica à Ahuri par le climat, puisque cette espèce fournit des quantités appréciables de bon caoutchouc, à la fois à Java et en Sicile (comparer « J. d’A. T. » n° 55). M. Johnson, que nous avons le plaisir de compter parmi les lec- teurs fidèles du « J. d’A. T. », nous oblige- 82 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 57 — Mars 1906 rait beaucoup en précisant les motifs qui ont motivé sa conclusion. Le centre de gravité du Rapport que nous sommes on train d’analyser n’est cependant pas dans ces observations-là, qui n'y sont citées qu’accessoirement ; la question qui constitue le principal sujet de la brochure est la confrontation des vertus et chances respectives du Funtumia (Kickxia) et de YHerea. Une étude comparative, poursuivie depuis une dizaine d’années, amène l’au- teur à cette conclusion dont tous les Afri- cains saisiront l’intérêt; là encore, du reste, il s’agirait de s’entendre : L’Hevea. lisons-nous, a une croissance plus rapide que le Kickxia, il produit plus tôt, davantage et de meilleur caoutchouc. Il n’a rencontré enfin, quoique exotique, aucun ennemi, insecte ou cryptogame, qui vaille la peine d’être mentionné ; tandis que le feuillage et le jeune bois des Kickxia indigènes sont attaqués, parfois assez sé- rieusement, par la chenille d’un petit lépi- doptère, Gl/i/j/todes ocellata de Hampton. Le Kickxia est envahi également, à l’occasion, par un cryptogame du genre Xlcliola, très analogue au « sooty mold » de l’oranger et qui cède d’ailleurs à la bouillie bordelaise. L’Hevea, au contraire, est demeuré absolu- ment libre de tous dégâts, à la Gold Coast. — Rappelons qu’à Ceylan il n’en est pas de même. M. Chevalier qui a du Kickxia une bien meilleure opinion, nous écrit à ce sujet : « J’ai vu à Aburi de très beaux Kickxia, mais il n’y a encore que de jeunes arbres, non en état d’être saignés. A Old Calabar, les Kickxia, plus âgés, sont pleins de promesses et je ne vois aucune raison de renoncer à étudier la culture de cet arbre qui m’apparaît comme l’un des plus inté- ressants économiquement que la flore tro- picale africain ait à nous offrir. » La Banane à la Guadeloupe Exportation possible. Comparaison avec les pays concurrents. — Conditions culturales. — Le préjugé des rejets stériles. — La question de la banane sèche. Notice bibliographique. De Sau.mery : La culture de la banane à la Guadeloupe, et son commerce. In-4° à 2 co- lonnes. 15 pp. Imprim. Paul Dupont. Pa- ris. 1905. Pas en librairie! Cet excellent mémoire, imprimé à titre privé, et pour un petit cercle d’amis, ap- prendra beaucoup de choses même à ceux qui ont lu les autres contributions de M. de Saumery sur la question (Comparer « J. d’A. T. » nos 47 et 50). On y trouve des renseigne- ments très variés, tant sur les marchés con- sommateurs (Etats-Unis, France, Angle- terre) que sur les pays producteurs (statis- tiques des Antilles, du Centre-Amérique et des Canaries). L’auteur estime que la Guadeloupe est particulièrement bien placée pour faire de la banane en grand : la variété « Gros-Mi- chel » (syn. « Jamaïque » ou « Martinique ») pour les Etats-Unis, la « banane de Chine » (ou « des Canaries ») pour l’Europe. Les tarifs de la Cie Transatlantiqué ont été abaissés dernièrement, et l’exportation en F rance apparaît désormais comme possible, quoique l’absence de cales ventilées aug- mente les aléas de détérioration. On n’ose pas encore réclamer des chambres isother- mes, comme en ont les bateaux anglais; il paraît que ce serait trop demander à la com- pagnie. Avec les moyens de transport actuels, un régime de 25 kg. payé 1 fr. 25 à la Pointe-à- Pitre (à la Jamaïque, les petits cultivateurs ne réalisent que 0,90 à .1 fr. par régime) re- vient à 9 fr. 85 rendu aux Halles centrales de Paris; c’est, à quelques sous près, le prix de revient des bananes des Canaries, à Londres. Actuellement, Paris tire ses ba- nanes de Londres et le supplément de frais qui en résulte met les bananes consommées sur le marché parisien, au prix de revient de 15 fr. 10 le régime. No 57 — Mars 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 83 La grande consommation, à Paris, dure de novembre à mai. Pour être sûr, à la Gua- deloupe, de pouvoir livrer pendant toute cette période, il faudra disposer d’irriga- tions; car il se produit quelquefois des pé- riodes de sécheresse assez intense, et juste- ment de janvier à mai, lorsque la consom- mation bat son plein. Les régions de l’île répondant le mieux aux conditions que nécessite la culture de la ba- nane d’exportation, sont, d’après l’auteur : les Trois-Rivières, Capesterre, puis Petit- Bourg, le Lamentin et Sainte-Rose. La Grande- Terre serait moins propice, l’irrigation ne pouvant s’y faire qu’au moyen de puits. L’ensemble des surfaces susceptibles d’être cultivées immédiatement, serait de 4000 hectares environ; de quoi ajouter un ap- point très sérieux aux revenus de l’île. Le sol volcanique de la Guadeloupe est relativement pauvre, il ne contient que très peu d’acide phosphorique et presque pas de chaux et ne saurait produire de fortes ré- coltes de bananes sans fumure. M. de Sau- mery entre en des considérations fort dé- taillées à ce sujet; retenons-en, que l’excès de fumure produit des régimes trop déve- loppés, aqueux et sans finesse. Dans les immenses bananeraies de la Bocca del Toro (Amérique centrale), culti- vées avec peu de soins, on n’obtient qu’une récolte et demie par an. Aux Canaries (cul- ture intensive), le premier régime apparaît au bout d’une année; dans les terres plus fertiles et particulièrement bien irriguées, il suffit môme de 10 mois, et en ménageant judicieusement les rejetons, on arrive à. 2 1/2 et jusqu’à 3 récoltes par an. M. de Saümery note, à ce propos, qu’à l’exemple des cultivateurs de Java et de Baliia (v. «J. d’A. T. », 1903, pp. 213, 251, 349), les gens de la Guadeloupe croient que les reje- tons provenant de plants n’ayant pas encore fructifié , sont stériles. MM. Teissonnier (Guinée, v. « J. d’A. T. » n° 26), et Esmenjaud (Guatémala, v. « J. d’A. T. » n° 46) ont déjà réfuté par des faits cette superstition, dans nos colonnes. M. de Saumery la rejette à son tour, en se basant sur ce qu’il a vu dans les grandes plantations de l'Amérique cen- trale et à la Jamaïque. Pour que la même idée se retrouve ainsi au Brésil, dans l’Inde Néerlandaise, aux Antilles, il faut bien, cependant, que quelque phénomène réel, — mal interprété, admettons-le, — y ait donné naissance. Il y aurait là une enquête inté- ressante à faire, pour un savant bien pré- paré. Quelques mots encore, sur la banane sèche : En se basant sur les résultats de l’expérience à laquelle nous avons assisté ensemble au dépôt de MM. Mayfarth & C'e, M. de Saümery calcule le prix de revient du kilogramme de bananes sèches, à un peu moins de 50 centimes; or, les belles figues de Smyrno, emballées en petites boîtes, se vendent entre 65 et 70 fr. les 100 kg. pour Paris, et celles de Bougie ou de Cosenza, de 35 à 40 fr. La concurrence ne se présente donc pas, — pour le moment, du moins, — sous des auspices très encourageants. Situation de la Vanille à Maurice. M. G. W. Chamney, Consul des Pays-Bas à l’Ile Maurice, rapporte (« Indische Mer- cuur », 19 décembre 1905) que la culture de la vanille est menacée de disparition par suite de la baisse des prix, qui a atteint près de 50 °/0 et est due principalement, selon le consul , « à la grande production du Mexique et aux approvisionnements ines- pérés arrivés des Iles Comores ». La production annuelle de l’Ile Maurice oscille entre 3 et 5.000 tonnes. Nous avons publié, dans le temps, différentes notes pré- cisant le caractère de la culture de la va- nille dans la colonie. 81 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 57 — Mars 1905 PARTIE COMMERCIALE Le Marché du Caoutchouc. Chronique spéciale du <■< J. d’A. T. » Par MM. Hecht frères & Cie. Para fin. — Dans la première moitié du mois qui vient de s’écouler, les cours sont restés fermes, mais à peu près stationnaires pendant la dernière moitié du mois de mars, sous l’influence d’une grande demande, par- ticulièrement pour les mois éloignés, et d’achats pour compte de l’Amérique, les prix n’ont pas tardé à monter. On vient de payer de nouveau 15 francs pour livraison Mai et Juin, et il y a acheteurs à fr. 14,90 pour dispo- nible ou livraison Avril. Il est un fait certain, c’est que la récolte actuelle ne dépassera que de peu la précédente. . D’un autre côté, l’Amazone et les rivières qui constituent ses affluents ont vu leur niveau baisser cette année beaucoup plus tôt que d’habitude. Les caout- choucs qui restent encore à l’intérieur, loin de pouvoir descendre, vont peut-être rester pendant de longs mois auprès des lieux de production et ne pourront être descendus que lorsque la nouvelle saison des pluies aura permis de nouveau aux cours d’eau de porter les bateaux qui transportent le caoutchouc brut. Nous devons cependant ajouter que la récolte prochaine paraît devoir être assez précoce et que les caoutchoucs du Bas- Amazone arriveront probablement cette année plus tôt que pendant les exercices précédents. Il y a donc toutes les raisons du monde pour que, cet été encore, l’article soit rare et les prix élevés. La consommation a certainement dû se prémunir, mais avec l’accroissement résultant du jeu normal de la fabrication du caoutchouc, nous continuerons à vivre pendant quelques mois avec des stocks presque nuis. Sortes intermédiaires . — Le Sernamby de Manaos a été très demandé dans les derniers temps et payé jusqu’à fr. 10,90 pour disponi- ble et 11 francs pour livraison éloignée. Le Sernamby Pérou est également très re- cherché, et de nombreuses affaires ont eu lieu entre fr. 10,20 et 10,30 prix auquel on reste vendeur en dernier lieu. Les Slabs ont été un peu plus abondants que d’habitude et se sont vendus entre fr. 8,60 et 8,65. — Le Sernamby Para est resté sta- tionnaire à fr. 8,75 et le Cameta à 8,85. Les recettes au Para, étaient, au 25 mars, de 2.600 tonnes et on s’attendait à environ 3.200 à 3.500 tonnes pour la totalité du mois, contre 5.000 t. en mars 1905. En février elles ont été de 3.920 tonnes, y compris 820 t. de Pérou, contre 5.720 t. en janvier et 4.320 t. en février 1905. Les Statistiques générales donnent, au 28 février, les chiffres contre ceux de l’année 1906 1905 Sortes (lu Para Stocks à Liver- pool 1001 505 » à New-York 364 81 » au Para 880 898 En route pour l'Europe 1420 1110 » N.-York 810 2250 » d'Europe à N.-Y. » 20 4475 4864 Stock sur le Continent 600 40 5075 4904 Arrivages à Liverpool 1958 1263 .. à New-York 1673 1388 Livraisons à Liverpool 1506 1224 » à New-York 1500 1400 suivants, en tonnes, précédente. Arrir. au Para 3900 4430 » depuis le l'r juillet 24340 22460 Expédit.duPara en Europe 2675 1726 » à New- York 2050 3240 Sortes d’Afrique Stocks à Liver- pool. . . . 358 486 » à Londres 554 282 .. à N.-York 304 156 1216 924 Arrivages à Liverpool 730 652 » à Londres 165 163 « à N.-York 1460 1751 Livraisons à « Liverpool 790 652 » à Londres 191 195 .. à N -York 1540 1800 Stocks de t. sortes : 6291 5823 Sortes d’Afrique et d’Asie. — Toutes ces qualités sont restées continuellement très fer- mes et les sortes supérieures ont même monté d’une façon sensible. — Les Conakry Niggers en particulier se sont vendus à plus de 12 francs. Le Soudan rouge a donné lieu à de petites affaires entre 10,75 et 11,15 tandis que le blanc, qui arrive plus abondamment, a été traité de 10,40 à 10,60. Les Twists, toujours très rares, se sont vendus à fr. 10,60 pour pre- mière qualité. — Le Niger brun n’a donné lieu qu’à de petites affaires à *fr. 7,75. Une qualité du même genre, en grosses boules, beaucoup plus avantageuse, s’est vendue à fr. 8,25 et paraît devoir supplanter complète- ment les sortes inférieures. — Le Niger blanc reste stationnaire à fr. 5,50. Le Tonkin noir commence à arriver très abondamment et de grandes affaires se sont traitées entre 8\80 et 8,90, prix auquel nous clôturons. Le Tonkin rouge est resté très rare et s’est vendu à 1 1 ,25 pour la première qualité, et entre 6 et 10 francs pour les qualités secon- daires ou inférieures. Mangabeira. — De très beaux lots, en feuil- les, ont dépassé 9 francs, tandis que pour qualités inférieures on a payé de 7 fr. à 7,25. Maniçoba. — Les derniers arrivages de la récolte ont été plutôt un peu inférieurs et se sont traités, pour qualité ordinaire, entre 7 et 9 francs; la bonne qualité prima habituelle a été traitée de 9,25 à 9,75. Un très beau lot N° 57 — Mars 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE de Scraps primissima est tenu 15 francs, et se vendra probablement à un prix approchant. Anvers. — Le 16 mars a eu lieu une petite vente de 15 tonnes qui ont été en majorité retirées aux taxes. Le 23 a eu lieu une vente comprenant 615 t. qui se sont vendues avec une hausse moyenne de 10 à 15 centimes, l’Amérique étant le principal acheteur. Caoutchouc cultivé. — Les derniers lots de Para cultivé de Ceylan se sont vendus à fr. 17,25, pour caoutchouc fin dit « en crêpes ». Hecht frères & C‘e, 73, rue St-Lazare. Paris, 23 mars 1905. Le Marché du Coton Mercuriale spéciale du « J. d‘A. T. » Par MM. A. & E. Fossat. * Depuis notre dernière chronique les cours de l’article sont restés assez soutenus et nous retrouvons les mois rapprochés cotés fr. 68. Cette bonne tenue des cours a été provoquée par une meilleure demande de la part de la consommation et nous avons eu à enregistrer de bonnes journées pour les affaires traitées en disponible sur notre marché ; de même sur le marché de Liverpool, les ventes en dispo- nible ont atteint, pendant deux jours de suite, un total journalier de 20.000 balles. Au sujet des travaux de culture de la récolte 1906-1907, les avis reçus des Etats-Unis ces jours derniers disent que le temps jusqu’à présent a été presque parfait pour la prépara- tion de la terre et qu’il est probable que l’on verra cette année le plus fort acréage connu jusqu’ici. Les mêmes avis ajoutent que beau- coup de gens qui travaillaient précédemment dans les usines et dans les chemins de fer, ont l’intention de retourner aux travaux agri- coles. De Savannah (Géorgie) on câble que les travaux de plantation de la nouvelle récolte sont retardés par de fortes pluies et que de ce fait la saison est en retard de deux semaines dans ce district comme en général dans tous les états de l’Atlantique. La saison est par contre en avance de quinze jours à l’Ouest duMississipi et dans cette sec- tion comme dans l’Alabama, les fermiers achè- tent libéralement des engrais. Le mémorandum final sur la récolte’ des Indes de la saison 1905-1906 a été publié par lfe GtmVernem'ent des Indes. Ce mémoran- 85 dum résume les rapports reçus des différente' provinces au lei‘ février : L’acréage total dans les territoires figurant dans le mémorandum est maintenant de 20.411.000 acres, soit un excédant de 2, 5 °/0 sur l’acréage d’il y a un an. L’estimation totale de la récolte n’est que de 3.240.000 b. contre 3.818.000 en 1905. En ce qui concerne les sortes égyptiennes, l’absence presque complète de cotons nord- américains de soie au-dessus de la moyenne, a fait que l’industrie s’est approvisionnée sou- dainement de fortes quantités de cotons Ju- mel et la rareté de cette sorte a provoqué une forte hausse sur le marché d’Alexandrie. Nous ne voyons rien de spécial à signaler pour les cotons des autres provenances, mais nous persistons à conseiller la plantation de genres assimilables aux belles variétés du Texas et du Mississipi, de soie bien régu- lière, variant de 28/29 à 30 millimètres de longueur. L’opinion qui prédomine au sujet de la marche générale des cours de l’article est que nous aurons des cours relativement bien tenus jusqu’en fin de saison, ceci simplement par suite de la marche toujours ascendante de la consommation qui, cette année, est plus floris- sante que jamais. Ci-après, quelques chiffres indiquant « l’en vue » de la récolte américaine au 16 mars (depuis le 1er septembre 1905), en balles de 220 kg. en moyenne; en regard, les statis- tiques des années précédentes à la même date : 1905/1906 1901/1905 1903/1901 1902/1903 9.029.000 10.104 000 9.005.000 9.246.000 L’approvisionnement visible du monde en- tier était, au 16 mars, en balles de 50 à 300 kg. selon provenance : 1906 1905 1904 1903 3.915.000 3.428.000 2.882.000 2.962.000 Cours du coton disponible, par sortes, en francs, au 17 mars, les 50 kg. entrepôt : Upland (Middling). . 69 Broach (Fine) . . . . 6S Sea Island (Extra Bengale (Fine) . . . . 53 233 Chine (Good) Sea Island (Fine) . . 170 Égypte brun (Good Haïti (Fair) 66 Fair) 113 Savanilla (Pair . . . 56 Égypte blanc (Good Céara (Fair) 75 Fair) 128 Pérou dur (Good Fair) 112 Afrique Occ;° (Fair) . . 72 Lfe cotun ouest-africain Coté ci-dessus, a été 86 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 57 — Mars. 1906 obtenu avec semences américaines; lon- gueur de soie : 28/29 mm. Autres sortes. — Cotations et renseigne- ments sur demande. A. & E. Fossat. Le Havre, 17 mars 1906. Sucre de Canne et Sous-Produits Chronique spéciale du « J. d’A. T. » Par M. George de Préaudet Situation generale. — Les statistiques pour la production 1905/1906 ne sont pas modi- fiées sauf pour Cuba qui laisse prévoir une diminution dans la récolte malgré que ce pays ait paru rattraper le retard causé par les intempéries. On parle de plus en plus de 1.000.000 tonnes au lieu de 1.300.000 tonnes; ces nouvelles ont provoqué la fermeté du marché américain et par répercussion celle des pays européens. La France se trouve dans une situation spé- ciale, semblable, dans de moindres propor- tions, à celle de Tan passé et dont les effets pourraient être fort graves tant pour son in- dustrie métropolitaine que pour celle de ses colonies. La fabrique de sucre de betterave, soit qu’elle soit convaincue de la hausse l’an prochain, soit qu’elle ait peur d’allumer ses feux pour n’avoir pas un travail correspon- dant à ses frais, passe des contrats à prix éle- vés. On donne comme certains les prix de 20 et 21 francs, et des fabricants s’engagent même à partager ce qui dépassera la cote de 27 fr. pour le n° 3 à Paris, d’octobre à jan- vier. Le cultivateur dans ces conditions ensemen- cera plus qu’il ne le dit, et si le temps favo- rise la culture, nous aurons encore une année d’abondance. La consommation, l’exportation permettront-elles de faire disparaître les ex- cédents dont nous disposons et ceux qui se préparent, c’est douteux. Ce sera désastreux pour nos colonies qui trouveront encore comme cours d’application de leurs sucres à l’arrivée les prix qu’ils trouvent en ce mo- ment et peut-être même de plus mauvais. Antilles françaises . — Les arrivages se suc- cèdent à Marseille par vapeurs, et alimentent surtout la raffinerie qui a été le fort acheteur d’exotiques cette année, la grosse commis- sion de Paris n’ayant rien pris. On compte aujourd’hui 6.000 tonnes environ débar- quées. Le premier voilier, le « Plessis», est arrivé à Nantes. Le Havre recevra beaucoup moins que les années précédentes. Ce dernier port a main- tenant un marché à terme pour sucre appuyé sur une caisse de liquidation, on parle d’y créer une raffinerie qui, naturellement, devra travailler le sucre de canne comme celui de betterave. Réunion. — Fin février cette île avait envoyé en France 6.000 tonnes de sucre con- tre 26.000 Tan dernier à pareille époque. Les sucres grains fins de cette provenance titrant 80/85° sont demandés et rares. Les sirops foncés trouvent difficilement acheteur. Les maisons arabes achètent couramment pour l’Inde des sucres premier jet à 24 fr. 50 les 100 kg. surplace. Guyane anglaise. — Les renseignements arrivés à la fin du mois dernier, nous appren- nent que les dernières ventes se sont faites fin janvier à $ 1 82 */2 ou $ 1 83 pour 100 lbs. On attend la nouvelle récolte qui pourrait être compromise par la sécheresse persistante. Mexique. — Depuis longtemps ce pays n’a- vait subi d’aussi grands froids que cet hiver. Le dommage a été assez considérable pour la canne en plusieurs districts. Les producteurs sont effrayés du bas prix du sucre dans le monde. L’abondance de leurs produits les force à exporter sans pou- voir penser les faire absorber par leur propre marché. Certains avis de ce pays rapportent que la récolte se montera à 250.000 tonnes. Pérou. — Fin février un voilier de cette provenance a été vendu à 9 sh.4 */2 quai Liver- pool. Cuba. — La situation est mauvaise à raison des pluies qui n’ont cessé de tomber avec abon- dance empêchant tout travail et baissant la den- sité jusque 8 % seulement en moyenne. La perte est estimée à 20 °/0 principalement dans les provinces de Santa-Clara et de Pinar del Rio. Quant au résultat pécuniaire il sera très mauvais car les prix sont bas et, la bagasse hu- mide donnant un combustible mauvais et insuf- fisant, l'industrie sucrière est obligée de s’ap- provisionner en charbon qui est très cher. N° 57 — Mars 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 87 Porto-Rico. — Le sucre est devenu le meil- leur article d’exportation par suite de l’exo- nération des droits d’entrée aux Etats-Unis. Sur 125.000 tonnes de sucre produites par la dernière récolte, 115.000 ont été introduites aux Etats-Unis, les 2/3 par New-York et '/3 par la Nouvelle-Orléans. Les deux principales usines, Guanica Central etCentral Aguirre, très perfectionnées, peuvent produire ensemble 40.000 tonnes de sucre. A Aquadilla, l’usine Coloso, montée avec des ca- pitaux français, a pris beaucoup d’extension. D’une façon générale l’outillage s’améliore dans toute l’ile. Les machines sont achetées aux Etats-Unis et les outillages de provenan- ces française, anglaise et allemande, sont frappés maintenant d’un droit de 45 °/0 de leur valeur. Les prix du sucre ont varié de 3 $ à 4 $ ; or pour 46 kg. f. o. b. du commencement de la récolte à août dernier, les prix élevés ont fait augmenter les plantations. Il serait ques- tion d’installer une nouvelle usine. Voici quelques chiffres d’exportation de l’ile à destination des Etats-Unis. 1901.. ..61.250 t. 1903.. ..100.956 t. 1902.. ..82.061 t. 1904.. ..115.729 t. Hawaï. — Le gouvernement américain est en pourparlers avec le Portugal pour l’immi- gration aux Hawaï des sujets portugais. Les Japonais ont des prétentions exorbitantes et les perfectionnements apportés dans la cul- ture et les usines nécessitent une bonne main d’œuvre blanche. La récolte 1906 se présentait, aux dernières nouvelles, dans les meilleures conditions. G. de Préaudet. Nantes, le 19 mars 1906. Le Marché du Café Chronique spéciale du « J. d’A. T. » Par M. H. Vermond Chaque jour paraissent des télégrammes du Brésil, de New-York et autres lieux, sur les- quels s’appuient des raisonnements à perte de vue sur la hausse inéluctable du café à moins que ce ne soit sur la baisse non moins cer- taine. Tout cela se choque, se contredit d’un jour à l’autre, quand ce n’est dans la même journée ; des fluctuations se produisent, et comme résultat de tant d’efforts, de tant d’en- cre versée pendant trente jours, les lecteurs d’une Revue mensuelle comme est le Journal d’ Agriculture Tropicale constatent une diffé- rence de vingt-cinq ou de cinquante centi- mes sur les cours. La consommation va son petit bonhomme de chemin sans trop se préoccuper du bruit des Bourses ; elle achète suivant ses besoins. Mais la transformation qu’a apportée dans le commerce la vente du café brûlé avec pri- mes, l’extension des planteurs de «Caïffa», «de Cuba», «de Java», «d’Ethiopie», du soleil ou de la lune, a rendu ces besoins de moins en moins grands dans l’épicerie. Les pauvres détail- lants sont les victimes des parapluies, des ser- viettes de table, des suspensions, des vases à fleurs et de nuit dont les ménagères augmen- tent leur mobilier en achetant leur café. Pour résister, ils veulent baisser les prix de vente, au lieu de hausser la qualité, et ils s’enfoncent toujours davantage en n’employant plus que le café le plus ordinaire quand il faudrait, au contraire, user de sortes fines et établir une différence absolue entre le goût des cafés à primes et celui des cafés de l’épicerie. Mais, il ne faut pas compter sur un renver- sement aussi radical de la situation actuelle : le courant pour le bon marché est presque impossible à remonter, et le négociant en ca- fés est le premier à n’offrir à sa clientèle que des marchandises ordinaires et à bas prix. Cours au 22 mars 1906. Entrepôt Havre, 1 3/ °/o comptant; les 50 kilos : Santos good aver. fr. 4775 Rio lavé supérieur . . 64 Haïti Port-au-Prince . 53 Mexique gragé ... 68 Porto-Cabello et La Guayra. . . 54 Guadeloupe Habitant 118 Porto-Rico . ... 77 Costa-Rica lavé. . . 75 Guatémala lavé. . . 69 San Salvador . . . .56 Malabar 63 Salem gragé 75 Moka 103 Java Hollande (bon ordinaire) ... 64 Libéria supérieur de Java .... 57 Libéria dit d’Afrique. . 53 Bourbon 170 Nouméa 98 N. B. — Quelques-unes des qualités cotées dans le ta- bleau ci-dessus, n'arrivent en fait jamais au Havre ; nous les avons choisies cependant comme permettant de suivre le plus facilement la tendance générale des cours des pro- venances en question. Dans tous les cas, nous indiquons les cours à la parité du Havre. — Les cafés des colonies françaises bénéficiant d une détaxe de 39 francs par 50 kilos, il faut diminuer leur cote d'autant, pour la comparaison avec le reste du tableau. H. Vermond. 3, rue des Juges Consuls. Paris, 22 mars 1906. Le Marché des Cacaos Chronique spéciale du « J. d’A. T. » Par M. Antiii.me Alleau.me Les transactions sont restées depuis long- temps bien insignifiantes et les prix, sans variations sensibles. Du reste l’existence sur nos marchés, et en particulier sur celui du 88 1906JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 57 — Mars Havre, à l’état permanent, de stocks impor- tants des principales provenances, fait perdre aux nouveaux arrivages une grande partie de leur intérêt propre; d’autant plus que le stock existant est en grande partie de seconde main et que, par conséquent, la consommation se trouve assurée pour plusieurs mois de provi- sions largement suffisantes. Il n’y aurait donc de changement à attendre que par le fait de mauvaises récoltes ou d’un accroissement sen- sible de la consommation. Les ventes qui se trouvent effectuées d’un mois à un autre, ne sont pas suffisantes pour influencer sérieuse- ment les cours. Le type préféré de nos fabricants français, qui est le Cacao Trinidad, se trouve plutôt largement approvisionné grâce à son prix ac- tuel relativement bas. La récolte de Noël se ter- mine à peine qu’il est déjà question de la ré- colte Mai-Juin ; pour celle-ci, des pluies abondantes sont réclamées et de leur arrivée en temps propice dépendra le plus ou moins d’abondance de la récolte. Depuis quelques années l’Amérique aussi ne cesse d’augmen- ter ses achats en cette provenance (126.000 sacs l’année dernière, sur une production to- tale de 250.000). Nos fabricants devront à l’avenir de plus en plus compter sur cet état de choses ; de là, la nécessité pour eux de s’assurer la marchandise sur les lieux mêmes de production et par suite, le peu de transac- tions en disponible. Cours actuel du bon à moyen Trinidad rou- ge : fr. 66 à 67 les 50 kg. Stock en entrepôt : 45.266 sacs. Les qualités les plus indispensables sont ensuite celles du Vénézuéla qui par leur va- riété répondent à un plus grand nombre de besoins. Le stock en est beaucoup plus res- treint : 17.697 sacs; mais les arrivages nou- veaux ne vont pas tarder. Du reste il en passe actuellement des quantités assez importantes par la voie duTrinidad: 35.000 s. l’an dernier. Les cours sont : Carupano (naturels), 70 à 72 fr. ; Caracas, Rio-Caribe (naturels), 66 à 72 fr. ; Caracas, La Guayra, Rio-Chico (terrés), 75 à 85 fr. ; Porto- Cabello fins, depuis 110 jusqu’à 150 fr. Les Slc-Lucie et surtout les Grenada, sont des sortes bien appréciées mais d’une impor- tance restreinte pour notre marché car la plus grande partie est dirigée sur l’Angleterre. Stock : 11 .130 sacs. Cours: de 58 à 60 fr. qualiténaturelle, 60 à 63 fr. qualité préparée. Les Para ou Brésil-Nord, paraissent de plus en plus délaissés et du reste la production en est bien diminuée. La belle qualité a seule chance de trouver à se vendre avantageuse- ment, à peu près à la parité du Trinidad. Stock : 10.616 s. Cours : 66 à 68 fr. Au contraire, les cacaos fermentés de Bahia voient chaque année leur emploi augmenter et il est fâcheux que parfois la qualité laisse bien à désirer soit par défaut d’outillage soit par intempéries du climat. Stock : 13.211 sacs. L’importation en 1905 a été de 25.210 s. Cours actuels fair, 58 à 60 fr.; supérieur, 62 à 64 fr. Préparés de la même façon et aussi appré- ciés sont les cacaos de San-Thomé. Les com- munications moins directes et la législation fiscale portugaise ne permettent cependant pas à cette production importante, — la plus forte du globe avec celle de l’Equateur, — d’entrer plus largement dans la consommation française. Le cours pour « fine », est de 62 à 64 fr. Telles sont les sortes dominantes de notre marché et dont le débouché est le plus large et le plus rapidement assuré. Il s’en suit que le planteur de tout pays nouveau qui voudra viser le marché du Havre devra s’attacher à produire des cacaos régulièrement soignés, dans le genre des Trinidad, Grenade carupano (séchage naturel), ou des Bahia et S. Thomé, — genres plus fermentés passés aux séchoirs. Il faudra aussi que les cacaos offerts soient produits en quantités qui permettent un ap- provisionnement constant, de manière que le chocolatier puisse baser sa fabrication sur des sortes déterminées. Les autres provenances ne sont plus que des auxiliaires et en général ne valent que par leur bon marché relatif ou par un état sain ir- réprochable. Telles sont : Les sortes de la République Dominicaine de 54 à 58 fr. ; celles de Haïti de 45 à 55 fr. ; celles de la Gold-Coast de 52 à 54 fr. Les provenances de l’Equateur (Guayaquil, Bolivar. Caraquez, etc.) ont été passées sous silence dans ce qui précède, comme peu trai- tées sur les marchés français, à cause de leur arôme spécial. Nous examinerons une autre fois les pro- venances nouvelles susceptibles d’acquérir un — Mars 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 89 plus large débouché grâce à certaines pro- priétés particulières. Anthime Alleaume, 25. rue Fontenelle. Le Havre, 16 mars 1906. Extrait de la Circulaire mensuelle Alleaume, du SS février. Les 50 kg., en francs : Jamaïque., fr. 56 à 59 Au droit de 104 fr: Cuba 58 à 64 Guavaquil Baliia fer- Arriba .... fr. 84 à 88 mente 58 à 63 50 Guayaquil S. Tliomé... 00 à 63 Balao, B de Cameroun, Caraquez. 80 à 83 Congo .... 55 à 60 Guayaquil Côte d'Or, Machala.. 77 à 80 Accra, Para, Itaco- Addah .... 53 à 55 tiara 66 à 69 Samana 55 a o S Manaos 64 à 66 Sanchez, Carupano ... 70 à 72 Puerto- La Guavra, Plata .... oî à 57,50 Caracas... 67 à 74 S. Pedro- Guiria, Bio- Macoris, chico ...... 75 à 85 S. -Domingo 53 à 55 Puerto - Ca- Haïti préparé bello 90 à 150 (Usines) .. 55 à 59 Nicaragua; id. Plantation Maracaïbo... 105 à 115 Extra choix 51 à 55 Colombie, id Choix... 47 à 50 Buenaven- id. Ordinaire 43 à 46 tura,Caura 90 à 100 Colombie, Au droit de 9: fr: Savanilla. Congo ron- Carthagéue 75 à 85 ventionnel) 59 à 63 Ceylan 70 à 85 Trinidad .... 65 à 67 Au droit de 52 fr : Grenade 59 à 62 Congo fran- S'-Lucie, cais 85 à 92 Dominique.. Martinique . 82 à 84 St-Vincent.. 58 à 60 Guadeloupe 85 à 87,50 Fibres de Corderie, de Brosserie, etc. Chronique spéciale du « J. d’A. T. » Par MM. Vaquin & Schweitzer La situation des textiles à corderie n’a pas subi de modifications spéciales, dans le cou- rant du mois sous revue. Sisal. — Marché calme, mais ferme, aux prix précédents, il ne se fait pas d’affaires pour les pays d’Europe. Manille (Abaca). — Il semble de plus en plus probant que la production du Manille qui avait atteint son apogée il y a deux ans, par le chiffre de un million de balles exportées, soit 125.000 tonnes environ, va, pour des cause encore mal définies, continuellement en décroissant. Cet état de choses, certainement inquié- tant, devrait inciter, les planteurs à essayer la culture de la. plante productrice de cette fibre, partout où elle est économiquement possible ; car les prix actuels sont très rému- nérateurs. Le marché, ce mois ci, a été très ferme : peu d’offres, les vendeurs s’abstiennent, es- pérant des prix plus élevés pour les mois à venir. On cote : Fair current, prompte ar- rivée, fr. 103 à 105, Good second disponible, fr. 100, Good brown embarquement mai-juin, fr. 98, aux 100 kg. c.i.f. Europe. Le total des recettes au 12 mars se chiffre par 112.000 balles, contre 175.000 b. pour la période correspondante de 1905. Lin de la Nouvelle-Zélande (Phormium). — Le marché, quoique très ferme, est un peu plus calme et on a traité de nombreuses et impor- tantes affaires sur les bases suivantes : Good fair Wellington disponible, fr. 82,50; idem., emb. janv.-mars, fr. 82; bonnes étoupes, fr. 29,50, aux 100 kg. c.i.f. Europe. En raison de la proximité de la saison des achats en fil-moissonneuse, le disponible et la marchandise dûe sous peu, sont très demandés. Les filatures françaises sont surchargées de commandes. Maguey (Aloès de Manille). — Pas de chan- gement, il y a du reste peu de marchandise en n° 1 et n° 2 ; le n° 3 est inobtenable actuel- lement. Aloès de Maurice. — Bonne demande aux prix indiqués précédemment, les offres res- tent très limitées. Zomandoque. — Pas de stock; prix nomi- nal : 69 à 71 fr. les 100 kg. Tampico (Itzle). — Plus ferme, aux der- niers prix. Jute de Calcutta. — Très ferme ; prix très élevés ; 45 à 52 fr, les 100 kg. suivant qua- lité. Jute de Chine. — Peu d’offres, valeur nominale : fr.45 les 100 kgs, pour Hankow, et fr. 50 pour Tientsin. Ramie. — Prix très élevé, de fr. 90 à 97,50 les 100 kg., suivant qualité et longueur. Kapok. — La consommation de cet article continue à augmenter dans de notables, pro- portions. La belle qualité blanche, propre, sans graines, est fort recherchée et nous re- commandons aux producteurs, de soigner tout particulièrement leurs envois. La marchandi- se bien présentée trouve toujours acheteur à prix avantageux alors que les sortes basses, 00 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 57 — Mars 1006 ou simplement ordinaires, sont de placement plus difficile. Il y a acheteur de fr. 130 à 150 les 100 kg ; provenance Java. — Les sortes des Indes an- glaises, de moins belle couleur, souvent im- pures, se vendent de fr. 05 à 120, suivant qua- lité. — Les autres provenances se paient plus ou moins selon qu’elles se rapprochent, de l’une ou de l’autre des deux qualités ci-des- sus. Nous estimons qu’il n’y a pas de surpro- duction à craindre quant à présent, surtout pour la belle marchandise. Piassava. — Marché ferme aux anciens prix pour les provenances d’Afrique et de Cey- lan ; en hausse pour les Bahia, Para et Mada- gascar. Raphia. — Stocks abondants, prix plus fai- bles ; la demande semble se ralentir un peu, il faut voir de la baisse pour les mois futurs. Chiendent. — Des échantillons de lots en cours de route, préparés en Annam sur nos indications, montrent une amélioration sen- sible. Ainsi présenté, cet article va devenir convenable pour la fabrication des brosses et nous lui prédisons un certain avenii, si les producteurs consentent à ne pas s’écarter des règles que nous leur avons tracées. V.4QUIN & SCHWEITZER. Le Havre, 20 mars 1906. Matières grasses coloniales Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. » Par MM. Rocca, Tassy & de Roux Il s’est produit cette semaine un revire- ment subit à la hausse et les câbles des Colo- nies indiquent tous des marchés fermes et pour cette année une production inférieure à l’année passée. Coprah. — - Nous cotons nominalement, en disponible, les 100 kg. c. a. f., poids net dé- livré, conditions de la place de Marseille : Singapore. . fr. 42,50 j Zanzibar . . fr. 42,50 Macassar . . » 42,50 ; Saigon ...» 40,50 Manille: . . » 41,50 * Palmistes. — Guinée, fr. 32,50 les 100 kg., mêmes conditions. Mowra (Bassia). — 20,25 fr. les 100 kg. Graines oléagineuses. — Les marchés étran- gers se montrent moins fermes et nos cours n’ont pas conservé leur bonne tenue du mois dernier. Nous cotons nominalement : Sésame Bombay blanc, gr. graines . . » » » pet. graines. . » JafTa » bigarré, Kurrachee ( Lins Bombay, bruns, gr. graine Cawnporc Bombay Coromandel .... Arachides décortiquées Mozambique » » Coromandel . . de j Marseille ( Colza Pavot Ricin tr. 36 » à 35,75 35.50 à 35 41 — 34.50 29.50 il 30 31 » à 30,75 27.50 à 27 sans allaires 29 à 28,75 Ventes connues de la semaine : 3000 balles arachides décortiquées Coromandel , mars- avril, à fr. 29,25; 3000 b. dito mars-avril, à fr. 30 ; 4000 b. dito mars-avril, à fr. 28,87 et avril-mai, à fr. 28,75. Autres matières. — Cotations et renseigne- ments sur demande. Rocca, Tassy & de Roux. Marseille, 17 mars 1906. Produits agricoles africains sur le marché de Liverpool Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. » Par MM. Taylor & Co. Huile de Palme. — Marché assez irré- gulier avec bonne demande. Nous clôturons cependant ferme à des prix en avance. Cours du jour, la tonne sur place : Lagos £ 29.5/- Bonny, Old Calabar 25.10/- Cameroun ' 25. Bénin, Accra. ... 25. Brass, Niger, New Calabar ... £ 24.5/- Congo 23.15/- Saltpond 23.15/- ] Ordinaire et ! moyenne . . . 23.10/- Palmistes (Amandes de palme). — Bonne demande, avec tendance à la hausse dans la première quinzaine, mais à la clôture nous avons à noter une légère baisse. Marché ferme. Cours du jour, la tonne sur place : Lagos, Came- roun et quali- tés supérieu- res des Riviè- res £ 14.2/6 Beniu et Congo £ 14. Libéria et Sher- bro 13.15/- Qualités de la Côte-d’Or. . . 13.12/6- Caoutchouc. — Quoique les qualités supé- rieures aient été en bonne demande, les prix ont baissé légèrement; le Lump est peu re- cherché et aussi en baisse. Le Para est au- jourd’hui à 5/5, ferme et en avance. N° 57 — Mars 1906 JOURNAL D AGRICULTURE TROPICALE 91 Café. — Marché calme. On a vendu 42 sacs d’Elephant Berry, de 43 à 43/9. Cacao. — Demande régulière, marché ferme; 1.029 sacs de Lagos, Victoria et Rio del Rey ont été vendus de 35/6 à 47 /9, ce der- nier prix, pour qualités supérieures de Rio del Rey. Gingembre. — Pas d’affaires. Il vient d’arri- ver une partie de S. -Leone de la nouvelle ré- colte. On offre 23/- le cwt. Piassava. — Marché ferme. Bassa, de £ 19 à £ 24.15/- la tonne. Cess, £ 20.5/- à £ 24. Monrovia £ 20.10/- à £20.15/-. Sinve £ 19 à £ 23.15/-. Cap Palmas, £ 21 à £ 21.10/-. S. -Leone £ 25.15/-. Sherbro £ 23 à £ 28.5/-. Bereby, £ 29.5/-. Old Calabar £24.15. Cire d’abeilles. — Des petites ventes de Gambie et S. -Leone ont été faites à £ 6.17/6 et £ 6.12/6. Noix de Kola. — Pas de transactions. Der- nier prix payé : 2 X d. à 2 'A d. la livre an- glaise. Coprah. — Pas d’affaires. Poivre de Guinée (Maniguette). — Petites ventes au prix de 37/6 le cwt. Fèves de Calabar. — 50 sacs, à 2 X privilège colonial » ont été exposés tout au long dans les n" 35 et 37. — N. n. K. Ambrette. — Marché plus calme, petites affaires à 80 fr. les 100 kg. Aloès (fibre). — Dernières affaires traitées, de 60 ,4 62 fr. les 100 kg. ; — Sansevière d’A- byssinie.— Pas de stock; sans cote. Benjoin. — En larmes, 7 à 9 fr. le kg. En sortes, 5 à 6 fr. En grabeaux, 2 à 3 fr. Peu de demande. * Cacao. — Congo français, fr. 90 les 50 kg. Bassin conventionnel, 58 à 60 fr. — Martini- que, fr. 82. — Guadeloupe, fr. 85. — Mada- gascar, Réunion, Nouvelles - Hébrides , sans cote. * Café. — Guadeloupe Habitant, 117 fr. les 50 kg. ; Bonifieur, 1 30 fr. — Bourbon Rond, 175 fr. ; Bourbon Pointu, 168 fr. — Nou- velle-Calédonie, 95 à 105 fr. — Tonkin, 96 à 105 fr. — Congo, 80 fr. — Nouvelles-Hé- brides, 88 à 95 fr. — Libéria, Madagascar, 88 fr. — Abyssinie , 08 à 70 fr. — Le Good Average Santos étant à fr. 48. Caoutchouc. — Tendance ferme. Ma- dagascar, 6 à 11 fr. le kg.; Congo, 6 à 7 fr. ; Tonkin, 8 à 11 fr. * Cire d’abeilles. — En bonne demande. — Madagascar, 330 à 333 fr. les 100 kg. ; Guade- • loupe, 330 fr. ; Tonkin, 300 à 320 fr. Cornes. — De bœufs, de Madagascar, fr. 18 à 30, les 100 pièces. De cerfs, fr. 100 à 195 les 100 kg. — Sabots de Bœufs, fr. 6 à 7 les 100 kg. Cuirs. — On cote : Madagascar salés secs, fr. 75 à 82 (tendance faible) ; secs, 100 à 106 fr. les 50 kg. ; vachettes Tonkin, 110 à 115 fr. ; Martinique et Guadeloupe, 62 à 71 tr. Dividivi. — Ferme, bonne demande. On a payé Carthagène 13 fr. et Curaçao, 15 fr. les 100 kg. Géranium (essence). — Cote nominale, fr. 20 à 25 le kg. Marché faible. Gomme copal. — Bonne demande, on achè- terait : Madagascar lavée, de 350 à 400 fr. les 100 kg.; non lavée, de 100 à 210 fr. ; Congo, de 50 à 75 fr. * Manioc. — Fécule. Dernier prix pratiqué, fr. 32 les 100 kg. — Tapioca. Réunion ; ferme, de 60 à 65 fr. * Palme (huile de). — Les cours sont soute- nus de 50 à 60 fr. les 100 kg. Palmistes. — En petite demande : 29 à 30 fr. les 100 kg. * Poivres. — Saigon, fr. 62 50 les 50 kg. Tellichéry, 63 fr. Marché incolore. 92 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 57 — Mars 1906 * Rhum. — Bon courant d’affaires. Marti- nique, fr. 42 à 45 l’hectolitre; Guadeloupe, 36 à 37 fr. — Réunion blanc ; demandé de fr. 36 à 37. Ricin (graine). — Marché calme; fr. 15 à 17 50 les 100 kg. Ri — Saigon, fr. 16 à 20 suivant classement. Rocou. — Manque; cote; marque Cabre, 59 fr. ; Clessen, 61 fr. ; Bisdary, fr. 62 50 les 100 kg. Sucre. — Les avis de l’étranger, en hausse, ont aidé à la reprise de nos cours qui ont monté de fr. 1 50 sur ceux du mois dernier; le sucre cristallisé n° 3 (en Bourse de Paris) vaut fr. 25 75 les 100 kg. * Vanille. — Cours un peu plus soutenus. On cote : Réunion, fr. 16 à 251e kg.; Mexique, 20 à 30 fr. ; Madagascar, 13 à 15 fr. ; Guade- loupe ordinaire, 5 à 8 fr. ; Tahiti, 6 à 7 fr. le kg. acquitté. * Vanillon. — Rien au marché : on achète- rait Guadeloupe, de 11 à 13 fr. le kg. Autres produits. — Cotations et renseigne- ments sur demande. F. Puthet & Cie 188, rue Victor-Hugo. Le Havre, 26 Mars 1906. Mercuriale de quelques produits d’Extrême-Orient Par M. J. H. Grein Gomme-laque. — Le jeu de bascule continue et les cours ayant dépassé fr. 500 les 100 kg. c. a. f. ont tendu à revenir en arrière. C’est ainsi que le mois écoulé a vu une baisse pro- gressive de fr. 510 à fr. 460; il est vrai que, d’après des sources bien informées, la baisse serait dûe à une manœuvre de certaine grande maison qui a perdu 4.000 caisses dans un incendie, et cherche à peser sur les cours afin de récupérer cette perte dans une cer- taine mesure. Poivre. — Affaires toujours excessivement tranquilles. Le Saigon gris est offert, livrable à fr. 56 les 50 kg. , c. a. f. — Le Singapore blanc a baissé également et est coté à Londres à la parité de fr. 164 les 100 kg. c. a. f. Gambier. — Plus faible. On offre à fr. 45,50 les 100 kg., c. a. f., sans trouver preneur. • • Tapioca en flocons. — Il s’est produit un tassement qui a rapidement amené les cours de fr. 58à51, 40 les 100 kg., c. a. f. Pour cet article encore, il s’agit, dit-on, de manœu- vres, cette fois de la part de baissiers, qui veulent se couvrir à bon marché. Effective- ment les derniers avis sont plus fermes. Fécules de manioc. — Les Singapore sont toujours rares et sans changement. Il en est de même des fécules de Java. Fécules de sagou. — En légère baisse , cotés fr. 20 à 24 les 100 kg., c. a. f., selon qualité. * • « Cire végétale du Japon. — Manque d’en- train. On a fait quelques affaires dans les environs de fr. 130, les 100 kg.,c. a. f. Ramie. — Moins ferme, d’après les derniers avis et on cote de nouveau fr. 86, les 100 kg., c. a. f., pour la qualité courante, alors qu’il n’y a pas longtemps, on parlait de fr. 95. Cannelle. — La nouvelle récolte chinoise est peu demandée, à fr. 98 les 100 kg. c. a. f. J. H. Grein. 16, rue Ste-Croix de la Bretonnerie. Paris, 20 mars 1906. ACTUALITÉS Exploitation et propagation de la Liane Gohine. J. I. Vuillet. Instructions aux administrateurs du Haut-Sénégal et Niger, sur Je fonction- nement des Ecoles pratiques de caoutchouc. 8° 30 pp. Publication du Gouvernement de la Colonie. Imprimerie C. Pariset, 101, rue Richelieu. Paris 1905 Dans notre n° 39 nous avons donné une idée de l’organisation et de la destination de l'Ecole de Banfora; elle est devenue aujour- d’hui une sorte d’école normale préparant spécialement des moniteurs noirs; pendant que 4 autres écoles, à Bobo-Dioulasso, Si- kasso, Bougonni et Koutiala, s’adresse di- rectement à la masse des indigènes. Toutes ces écoles ont pour unique objet de répan- dre dans les populations de la Colonie la connaissance des bons procédés d’extrac- tion et de préparation du caoutchouc et de N® 57 — Mars 1906 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 93 leur enseigner la culture de la liane goliine ( Landolphia Heudelotii); cette dernière est rendue obligatoire en vue de constituer pour l’avenir des réserves qui resteront la pro- priété collective de chaque village, mais se- ront exploitées sous la surveillance et selon les indications do l’Administration. Pendant les mois de juin et de juillet, on enseigne la culture; pendant les mois d’oc- tobre, novembre et décembre, la saignée et la coagulation. En une vingtaine de pages, M. Vuillet examine, avec tous les détails utiles, com- ment il faut semer et établir les plantations, les supports devant être fournis parla plan- tation simultanée de fromagers (kapoks), de cailcedrat, d’acacia Lebbeck, de Blighia sapida et autres arbres appropriés; puis, comment il faut saigner (l’abattage étant interdit) et coaguler. — Ce petit traité de la liane goliine sera précieux à toute personne ayant à s’occuper de cette plante. Un seul paragraphe laisse à désirer, celui du rende- ment; il aura été probablement impossible de donner des chiffres à cet égard, les plan- tations étant encore trop jeunes. 11 est d’ailleurs généralement admis au- jourd’hui que la goliine ne saurait faire l’objet d’une entreprise agricole capitaliste. La situation apparaît tout à fait différente, dans le cas des indigènes. Dans la Colonie, chaque village est tenu de mettre en place annuellement 10 lianes par habitant et d’en entretenir autant en pépinière en vue de la plantation de l’année à venir. Le procédé de coagulation que l’Adminis- tration désire faire prévaloir, est celui qui fournit les « twists », mais en exigeant la présentation du produit en plaquettes min- ces qui assurent une qualité meilleure du produit- et excluent toute possibilité de fraude grossière. En résumé la coagulation a lieu d’après la manière indigène au moyen d’une décoction de feuilles de niama (com- parer «J. d’A. T. » n’ 52), déjeunes rameaux de tamarinier ou d’oseille de Guinée; et l’o- pération est arrêtée au moment où le caout- chouc encore chaud a été étendu en pla- ques avec la main, sur le dos de la calebasse. Relevons en passant, que pour la conser- vation du latex de goliine à l’état liquide en vue d’expériences de démonstration, par exemple, l’auteur recommande au choix : le formol à 2 p. 1000, le salol à 5 p, 1000 ou l’ammoniaque à 10 p. 1000, ajoutés dans la proportion de 1/5 du latex. Le système de vulgarisation adopté dans les Ecoles de caoutchouc du Soudan sem- ble avoir donné d’excellents résultats. L’administration coloniale anglaise, dési- reuse de créer une organisation analogue, a envoyé récemment à Banfora quelques boursiers noirs; on ne saurait désirer un hommage plus significatif. Céara en Plaques Sa préparation, d’après M. Furniss Dans un rapport sur la découverte du Manihot Glaziovii dans l’Etat de Bahia (1), qui a fait le tour de la presse anglo-améri- caine, M. Furniss, Consul des Etats-Unis à Bahia, décrit comme suit la préparation des fameux « Ceara sheets », qui sont la plus belle qualité de caoutchouc de Manihot actuellement connue sur le marché (voir les cotes mensuelles dans la chronique du caoutchouc de MM. Heciit frères & Cie) : « Le caoutchouc le meilleur qui soit ar- rivé sur le marché de Bahia est celui pré- paré par un américain, propriétaire de con- cessions considérables au cœur même de la région caoutchoutière nouvellement décou- verte. Ce monsieur a pris soin de maintenir le latex à l’état liquide jusqu’à ce qu’il y en eût assez pour remplir des bassines plates; puis, après coagulation, le caoutchouc a été immédiatement pressé entre deux planches, ensuite lavé et séché pendant plusieurs jours consécutifs. » Les plaques marchandes ont 20 pouces de long sur 10 p. de large et 1/4 p. d’épais- seur; le caoutchouc est d’une belle couleur d’ambre, sent bon et est remarquablement élastique. Cette marchandise a été classée 1 A comparer avec le rapport de M. Baiiiana. analyse par M. Cahliozo dans notre ri" 36. — N. d. l. R. 94 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 57 — Mars 1906 sur les marchés de Liverpool et de New- York comme égale au Para prima ». Signalons que, dernièrement, il a été offert également sur la place de Colombo, à Ceylan, du caoutchouc Céara en plaques (« biscuits »,) de très haute qualité, d’origine locale; on n’en avait jamais vu d’aussi beau. Termites et Heveas, dans les Straits Dégâts. — Procédés de défense. Par M. Paul Serre M. Serre, vice-consul de France à Batavia, écrit à la date du 13 janvier 1905, dans une note adressée à M. le Secrétaire perpépétuel de la Soc. Nat. d’ Agriculture de France : « Les fourmis blanches ( Termes gestroi) continuent à causer des dégâts dans les plan- tatations d ’He.oea (caoutchouc Para) de la péninsule malaise ; on craint leurs incur- sions surtout dans les sols argileux et bas. Dès qu’un arbre à caoutchouc atteint sa troisième ou quatrième année, les termites percent les racines latérales, quand ce n’est pas la racine pivotante et rongent l’intérieur du tronc. Si l’arbre ne meurt pas au bout de quelques mois, il fournit moins de latex et le vent peut facilement l’abattre. » Comme on sait que ces insectes fuient les mauvaises odeurs on commence à les combattre efficacement avec du carbure de calcium et même du bisulfure de carbone. Mais comme le carbure de calcium coûte cher on songe à en fabriquer dans les Dé- troits mêmes. ». — P. Serre. Il y aurait lieu, peut-être, d’essayer de pro- cédés remontant à la source du mal, c’est-à- dire de l’empoisonnement des insectes dans la termitière même, au moyen de l’appareil Clayton ou de l’un quelconque des appareils spéciaux qu’on voit annoncer dans les revues agricoles de l’Amérique du Sud. Des Coliques du Cheval. On nous communique, avec prière delà re- produire, cette notice parue dans la « France canine » de septembre 1905 : De toutes les maladies connues, il n’en est certainement pas de plus terrible pour le cheval que les coligues. Selon les statis- tiques, la mortalité causée par les coliques représente 40 °/0 de la mortalité générale. Par « coliques » on entend d’ailleurs, en médecine vétérinaire, toute une catégorie d’affections abdominales du cheval dont le diagnostic différentiel est souvent difficile et dont le caçhct clinique au début est la douleur plus ou moins vive qui porte l’a- nimal à se coucher, se rouler, se débattre. Dans la majorité des cas, c’est l’estomac, l’intestin qui sont en cause. M. Dassonville, de la Société centrale de Médecine vétérinaire, a démontré que les ruptures qui entraînent la mort ne se produisent le plus souvent qu’après de lon- gues heures de souffrances sous « la force expansive des gaz accumulés dans les or- ganes digestifs. » Ne vient-il pas aussitôt à l’esprit qu’il faut empêcher les fermentations gazeuses de se produire, et avant tout supprimer totale- ment, s’il est possible, la douleur? Nous l’avons fait mainte et mainte fois depuis plusieurs années et n’avons eu qu’à nous en louer. Il nous a fallu pour cela rompre un peu en visière avec la routine établie : En dehors du traitement médical (injec- tion de pilocarpine, ésérine, etc.), la pro- menade du « cheval à coliques » était re- gardée comme un dogme. Ne pas le laisser se rouler sur la litière, autre prescription. Et le fouet marchait toujours. Traitement barbare! Mais que l’on excu- sera en songeant que c’était le seul moyen d’empêcher le cheval de se faire dans sa stalle, en se débattant, des plaies, voire des fractures. L’Elixir Tricard vient réduire à néant l’utilité de ces prescriptions surannées. Quelques minutes après son absorption la douleur est calmée, et le malheureux cheval atteint de coliques cesse de se débattre, s’as- soupit sur la litière. Les -fermentations gazeuses sont arrêtées par ce médicament; s’il est donné à temps, dès le début, il n’y a pas de fermentation gazeuse ; s’il n’est administré qu’une fois les Ko 57 _ Mars 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 95 gaz produits, quand le malade est plus ou moins ballonne, il en arrête la formation et facilite considérablement l’élimination par la voie rectale. En cas de coliques, nous préconisons donc, Faire prendre dès le début 1 flacon d’Eli- xir Tricard, et saignée s’il y a lieu ; Laisser le cheval sur la litière se débattre comme bon lui semblera. — 95 fois sur 100 le cheval sera sauvé. Bains pour la destruction des Tiques Spécifiques recommandés au Cap. Moyen efficace contre la Fièvre du Texas. On sait que la piroplasmose bovine, très connue sous le nom de fièvre du Texas ou de malaria bovine, fait de grands ravages parmi les animaux domestiques des pays chauds ou tempérés, en particulier dans l’A- frique australe. Ce sont des tiques qui ino- culent cette redoutable maladie. Un moyen de détruire les tiques et par conséquent de lutter contre les dommages causés, consiste à faire passer les animaux dans des bains renfermant des substances capables de tuer les tiques sans nuire aux bêtes. Dans le but de favoriser l’application de cette mesure d’hygiène, le gouvernement de la colonie du Cap accorde la gratuité du transport sur chemin de fer et sur route à un certain nombre de substances qui, d’a- près les expériences instituées dans le sud africain, ont été reconnues les plus efficaces pour la préparation de ces bains. On nous saura gré, peut-être, de donner la liste de ces substances telle qu’elle figure dans F « Agricultural Journal of the Cape of Good Hope » de décembre 1905. Cette liste comprend : Alderson’s Cattle dip. Cooper’s Cattle tick dip. Fletchcr’s Albany tick dip. Demuth’s Cattle dip. Hayward’s Fluid dip and Cattle wash. Little’s Cattle tick dip. Quibell’s Faste Cattle dip. Ceux de nos lecteurs qui seraient tentés d’expérimenter l’une ou l’autre de ces subs- tances dont la composition nous est incon- nue, feront bien d’essayer aussi, comparati- vement, le Crésyl, le Lysol et leLusoforme; les propriétés antiseptiques et insecticides de ces produits sont expliquées dans les an- nonces insérées pp. IL VI et XVI. Le Pitte d’Haïti Son intérêt comme plante textile. Lettre de M. P. Vibert Mon cher Directeur et ami, vous avez chaque mois dans le « J. d’A. T. » une chronique spéciale sur les fibres de corde- rie, de brosserie, etc., très complète et très bien faite par MM. Vaquin A Schweitzer ; dans leurs deux chroniques de juillet et d’août, ces messieurs mentionnent « l’aloès d’Haïti » ; c’est donc tout à la fois à vous et à eux que s’adresseront les lignes suivantes. Sans vouloir rappeler ici la longue nomen- clature des textiles qu’ils passent en revue, je veux simplement arriver à démontrer comment le plus intéressant et le plus pro- ductif de tous, aux Antilles, n’est pas en- core mis en valeur, et comment il est en- core, à l’heure présente, à peu près impossible d’obtenir des renseignements scientifiques sur lui. En effet, en Haïti et en Dominicaine, tout le monde connaît le pitte de vue et de nom ; mais il est impossible d’obtenir d’autres renseignements et si vous ouvrez une ency- clopédie quelconque, vous y trouverez trois lignes qui ne vous apprendront rien de précis. Il s’agit d’identifier le pitte de St-Domin- gue, qui n’est pas l'agave du Mexique. Je me suis livré moi-même, en Haïti, à une longue étude dos plantes congénères, soit comesti- bles commelesananas, soit textiles — elles le sont toutes, — soit parasites, et j'ai pu cons- tater combien les notions du public étaient, en somme, rudimentaires. Enfin, il reste le fait qu'il y a aux Antilles tout une série d’agaves, ainsi que d’ananas sauvages et 96 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 57 — Mars 1906 parasites. Ces derniers poussent sur les grands arbres tels que le sablier ; ils sont comme le gui chez nous, et si l’on pouvait les utiliser, ce serait tout bénéfice, alors même que la fibre serait de qualité infé- rieure. Je trouve quelques renseignements dans le second volume des Cultures coloniales de M. Henri Jumelle. A la fin du chapitre sur Y Agave rir/icla (sisal ou henequen), l’auteur dit : « Enfin on sait qu’on utilise sous le nom de pite (Il l’écrit avec un seul t) les fi- bres très résistantes d’une autre Amaryllidée voisine des agaves, la Fourcroija gigantea (chanvre de Maurice),... qui est I’aloès vert de la Réunion. Le terme de pite s’ap- plique du reste, assez souvent, également à la filasse des agaves. Le chanvre des Baha- mas, par exemple, est quelquefois désigné sous le nom de pite de Bahamas. » Les pitte de St-Domingue, en Haïii comme en Dominicaine, quelque soit leur acte de naissance scientifique, constituent, à coup sûr, des textiles de tout premier or- dre, imputrescibles dans l’eau, d’une lon- gueur et d’une résistance, en même temps que d’une souplesse remarquables. On pourrait donc, et l’on devrait se livrer à leur exploitation régulière, surtout en Haïti, où j’en ai vu souvent à l’état sauvage, — soit dans les forêts, soit même sur les mornes, autour même des habitations, — qui mesuraient entre deux et trois mètres de diamètre, ce qui est vraiment prodigieux. Je ne puis mieux comparer ces pit t su- perbes et vigoureux d’Haïti, d’un beau vert, qu’à des yuccas géants, mais plus beaux, plus verts, plus réguliers. Si les Haïtiens voulaient bien s’en donner la peine, il y aurait là peut-être une fortune au point de vue de la culture, pour en arri- ver à l’exploitation régulière du textile ; et c’est pourquoi j’ai tenu à rappeler la chose ici, espérant qu’avec votre concours j’arri- verai ainsi à révéler'aux Haïtiens eux-mê- mes une partie de leurs propres richesses, en les incitant à les mettre en valeur, ou a les laisser mettre en valeur par les Euro- péens ou les Américains, mieux outillés à tous les points de vue, scientifiques et maté- riels. Paul Vibert Comment les Chinois truquent les peaux de chèvres, à Java Note de M. Paul Serre Ceux de nos lecteurs qui ont suivi les excel- lents articles de M. Mallèvre sur la prépara- tion des peaux sous les tropiques, prendront connaissance avec intérêt de ces quelques re- marques de M. Serre, vice-consul de France à Batavia, puisées dans sa correspondance avec M. le Secrétaire perpétuel de la Soc. Nat. d’Agriculture de France (note datée du 15 janvier 1905). C'est précisément à Java qu’a exercé son industrie d'exportateur de peaux M. Kindt, l'auteur allemand dont M. Mallèvre a utilisé les conseils. — N.d. l R. ★ * * « Mieux que personne, les négociants qui font le commerce des peaux de chèvres, à Java, connaissent l’astuce des Chinois et des Malais. C’est à l’acheteur de déceler les trucs employés par les vendeurs pour écouler les mauvaises peaux. L’énuméra- tion de quelques-uns de ces trucs ne peut qu’être amusante : » Ils consistent à coller du poil à l’en- droit où il en manque ; à couvrir d’une pe- lure d’oignon, du côté chair, la place des boutons de gale ; à écrire à la craie sur les veines blanches qui dénotent un comment cernent d’échauffure ; à refaire une virginité à une peau malade en la rognant sur les bords ; à coller sur un trou un petit morceau de bambou qui semble placé là comme par hasard, etc. etc. L’acheteur peu au courant de ces roueries est exposé à perdre beau- coup d’argent, car une belle peau de 90 cen- timètres de long se paie ici à l’éleveur indigène 1 florin 80 cents, soit environ la valeur de 3 fr. 75. » Pendant la saison sèche les peaux sont moins lourdes que pendant la saison des pluies. » P. Serre. Imprimerie Achard & Cie, Dreux, [E.-&-L.) Le Gérant: J. -B. Achard. N° 57. — Mars 1900 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE III MACHINES pour PRODUITS COLONIAUX ALIMENTAIRES ET DE TOUTES SORTES DÉCORTIOUEURS, ECOSSEURS, TRIEURS, CRIBLEURS, TAiTISEURS, POLISSEURS, MÉLAUGEURS, BROYEURS, COMCflSSEURS, MOULIHS à MEULES <- S'adresser à M. Eugène POISSON, à COTONOU, Dahomey Vj oeuf avoir des renseignements au “ Journal * l'Aj>;riovi lture Tropicnle IV JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 57. — Mars 1906 MACHINES COLONIALES A. 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Ainsi, sur le caoutchouc des quelques Ficus existant à la Réunion, nous avons publié des données bien plus complètes que celles utilisées — très consciencieusement, d’ailleurs — par le rédacteur du paragraphe économique concernant cette île , de même, sur l’arachide à Pondichéry, etc., etc. ■ <>9,y. de Vilmorin (Philippe): Hortus Vilmoreanus 8°, 371 pp., 106 figures, 28 planches (photos). Avec une préface de M. le Prof. Flahault. Verrières-le-Buisson. 1906. [Catalogue des plantes ligneuses et herbacées existant en 1905 dans les collections et cultures de Verriéres-le-Buis- son. [Important et solide, comme tout ce qui porte la marque de la maison. Le jeune chef actuel de la raison sociale Vilmorin-Andrieux et C" prend bien le chemin de ses père, grand-père et aïeux ; il est botaniste autant que négociant. Avec ça. il voyage continuellement et a pu ainsi faire rentrer utilement dans le travail monumenta qui est sous nos yeux, à côté des observations se rap- portant à Verrières, des faits puisés dans la bibliographie, quantité de renseignements relevés au cours de ses voya- ges dans les pays d’origine des plantes signalées. — Le Catalogue ne comprend que les espèces présumées rusti- ques sous le climat de Paris. — Nous avons lu avec une réelle émotion la préface de M. Flahault qui évoque la belle figure du père de l’auteur, Henry L. de Vilmorin, dont la mort en pleine maturité laisse un regret ineffa- çable dans le cœur de ceux qui l’ont approché. Cette préface où l’élément personnel tient une large place, intéressera vivement les innombrables élèves et admirateurs du maître de Montpellier ; elle rappelle quelques détails curieux de sa laborieuse jeunesse : M. Flahault était ouvrier jardi- nier au Muséum lorsqu’il se trouva, pour la première fois, en contact avec les Vilmorin. Après avoir été l’ami du père, il fût le professeur du fils, et c’est lui qui l’a poussé à réunir les éléments du Catalogue. 7 109®. Blanchon (H. L. Alp.) : Manuel pratique du sériciculteur. In 16. 144 pp. Charles Amat, éditeur, 11, rue Cassette, Paris. 1905. Prix : 2 fr. 50. [Rien de parti- culier aux pays tropicaux. L’auteur appartient à une famille de sériciculteurs et de filateurs ; son grand père a joué un grand rôle dans la filature de soie en France. L’ouvrage a été honoré d’un grand prix par la Société des Agriculteurs de France], 1099. Vieil (P.) : Sériciculture. In-16, 360 pp., 50 fig. J. -B. Baillière et fils. Paris, 1905. Broché 5 fr. ; Car- tonné, 6 fr. [Destiné à la métropole. Fait partie de 1’ « En cyclopédie agricole >> publiée sous la direction de M. G. Wery. L’auteur a dix ans de carrière à la station sérici- cole de Rousset (Bouches-du-Rhône) et dans d’importan- tes maisons de grainage]. 1 IOO. Colomb et Houlbert : Géologie. Etude des phénomènes actuels. In 18, 171 pp., 94 fig. Armand Colin 5, rue de Mézières. Paris, 1903. Prix : 2 fr. Colomb et Houlbert : Paléontologie animale. In- 18, 149 pp., 114 fig. Armand Colin, 5, rue de Mézières, Paris : 1905. Prix : 1 fr. 75. [Destiné à l’enseignement secondaire, métropolitain.] 1 lOl. Livre t-Chaix colonial. Gr. 8°, 640 pp., av. cartes. A la Librairie Chaix, 20 rue Bergère, Paris. Jan- vier 1906. Prix : 2 fr. 50 (port, 0 fr. 60 en plus) se vend aussi en 7 fascicules séparés : Havre-New-York, Antilles et Guyane, Afrique Occidentale, Afrique Orientale, Austra- lie, Extrême-Orient, Méditerrannée. Parait 2 fois par an. [Guide officiel pour le transport des passagers et de I JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N* 57. — Mars 1906 LA CHARRUE LA MEILLEURE la plus pratique et la plus perfectionnée est le BRABANT DOUBLE tout acier o. c. §. * A. 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Mars 1906 MAISON FONDÉE EN 1735 VILMORIN-ANDRIEUX&C'.E 4, Quai de la Mégisserie, I* +4111 S L a Maison VI LMORIN-AND RIEUX & C'*, toujours soucieuse d'être utile à son importante clientèle, a cru devoir s’oc • «“Per d'une façon toute particulière de l’importation et de la vulgarisation des graines et plantes précieuses des pays Ses relations commerciales avec toutes les parties du globe la placent certainement au premier rang des maisons recom- mandable^ pour résoudre cette importante question. Du reste, ses efforts ont été couronnés de succès puisqu'elle a obtenu 6 grands prix à l’Exposition Universelle de rgoo dont un spécialement accordé pour son Expo'ition coloniale. Suivant une longue tradition, la Maison se fait un devoir de répondre de la façon la plus désintéressée à toutes les de- mandes qui lui sont adressées. 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XV Suite de fa ?af V No 57 — Mars 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE marchandises à destination des Colonies françaises et dans l'intérieur de [ces colonies : Services maritimes postaux français; Lignes régulières maritimes et fluviales fran- çaises et étrangères; Chemins de fer français et étrangers — Publié sous le haut patronage du Ministère des Colo- nies, avec le concours de M. Eugène Paradis, rédacteur principal à ce Ministère]. 1 1055. Johnson (VV. H.) : The cultivation and pré- paration of Para ruhber. Petit 8°, 99 pp., 5 pl., 2 fig. Crosby Lockwood Son, 7, Stationer’s Hall Court, Lud- gate Hill, Londres. 1904. Relié. 7 sh. 6 d. net. [Ce manuel de la culture et d’exploitation de l'Hevea a perdu de son intérêt depuis que, dans ces tout derniers mois, les plan- teurs les plus avisés de Ceylan et des Straits ont modifié et leurs procédés de saignée et leurs méthodes de coagu- lation ; les rendements ont beaucoup augmenté à la suite de ces modifications dans la façon de trafter les arbres ; dans quelques entreprises de Ceylan on a obtenu, sans compromettre l'avenir, des rendements dont on n'aurait osé rêver il y seulement un an encore. Aujourd'hui, pour être bien renseigné sur l’Hevea dans les colonies anglaises d’Extrême-Orient, — et c’est ce qu'il y a de plus intéressant à connaître pour cette culture, — il faut prendre le livreque vient de publier M. Herbert Wright, le direc- teur adjoint de Péradeniya ; nous en reparlerons prochai- nement. — M. Johnson est Directeur de l'Agriculture de la Gold Coast, mais c’est à Ceylan qu'il a puisé les élé- ments de son livre, au cours d’une mission d'études ac- complie en 1902. Il a profité également du travail de M. Stanley Arden et des documents publiés dans l’« Agri- cultural Bulletin » deSingapore et 1' « India Rubber Jour- nal » de Londres. — Sur la Gold Coast à proprement parler, nous n’avons trouvé qu'à peine une page : Le ren- dement de 4 arbres âgés de 10 ans, y est indiqué à un peu plus d'une livre anglaise, en moyenne, de caoutchouc marchand sec; tel fût le résultat de la première saignée faite en 1903 et dont nous ne saurions dire le mode n la durée. Quoi qu'il en soit, de ce chiffre il est permis de conclure que la culture de l'Hevea prometd'être rémunératrice dans les régions favorables de la côte Occidentale d'Afrique. Car les arbres saignés àAburi sont plutôt mal situés : à 1.500 pieds d'altitude, au sommet d'un coteau, en un sol pauvre et graveleux; il y a donc tout lieu d’espérer que des sujets mieux partagés produiront davantage. L’auteur qui. ré- pétons-le, ignorait les constatations importantes faites à Ceylan dans le courant de l’année 1905, — prévoit qu'en Afrique, dans une plantation bien conditionnée, la moitié des sujets seront prêts à être saignés dès la fin de leur 6° année et pourront fournir alors au moins une 1/2 livre anglaise par arbre; l'année d'après, la totalité de la plan- tation entrera en production et M. Johnson compte à cet âge sur une moyenne de 3/4 livre; il prévoit 1 livre pour la 8* année. Tous ces chiffres sont à revoir et probable- ment au-dessous de la réalité. — Les Anglais poussent activement la culture de l’Hevea à la côte Occidentale comparer le témoignage de Chevalier, n° 51, pp. 269-272) ils n’ont certainement pas tort.] I | o». Prinsen Geerlïgs (IL C.) : Méthodes of Che- mical control in cane-sugar factories. S°,86 pp. Chez Nor- man Rodger « The Sugar Cane »). Manchester (Altrin- cham). 1905. Relié, 3 sh. 6 d. net. [La réputation du direc- teur de la station agronomique sucrière de Kagok (Java) est universelle et bien des chimistes de sucrerie seront heureux d’apprendre qu’ils peuvent se procurer ses ins- tructions et ses tables rédigés en une langue aussi répan- due que l'anglais. — Nous avons signalé dans notre n° 48, S 905, un volume hollandais émanant de la même station et portant à peu près le même titre. Nous ne 1 avons pas sous les yeux et ne saurions dire si l’édition anglaise en est une simple traduction ou si l’ouvrage a été remanié.] 1 1041. Barber (C.A.) : The study ofSandal seedlings In-8°, 4 pp., 4 planch. Extrait du « Indian Forester », dé- cembre 1904. — Barber {C. .4.) : The haustoria of Sandal roots. In-8°, 13 pp., 6 planch. - Extrait du « Indian Fores- ter », avril 1905. [Les conditions de végétation du santal intriguent depuis longtemps les forestiers ; il y a là un cas particulier de parasitisme, d’autant plus intéressant à débrouiller qu’il s’agit d une essence forestière précieuse par son produit pharmaceutique et, pour cette raison, envisagée comme espèce de reboisement. L'habile botaniste du gouvernement de Madras semble avoir réussi à projeter un peu de lumière sur la question.] 1 I 07» . Gardner (Frank D.) : The Agricultural Expe- riment Station of Portô-Rico; its establishment, location, and purpose. ln-8\ 14 pp., 4 planch. Publié commeBull. 1 de la Station. Washington. Imp. du Gouvernement. 1903. [Installation, programme et débuts de la station de Maya- giiez dont nous avons eu l'occasion d’analyser, depuis, des publications plus récentes.] 1 106. Phillips (P. Lee.) : A list ofbooks, magazine articles and maps relatingto Brazil. 1800-1900. In 8*, 145 pp. Washington, Imprimerie du Gouvernement. 1901. [Bibliographie et cartographie du Brésil, publiée comme sup- plément au « Handbook of Brazil », par le Bureau Inter- national des Républiques américaines. Classée simplement par noms d’auteurs, sans aucune espèce d’index de rappel des sujets.] 1 107. Field [Alan) : Goingto West Africa, Northern and Southern Nigeria and to the Coasts. In 16, 166 pp. Portrait de l’auteur, 4 pl., 1 carte. John Baie Sons & Danielson, London W. Prix : 2 sh. 6 d. net. [Vademecum du colonial anglais ; envisage les différentes possessions et protectorats britanniques de la Côte Occidentale d’Afrique.; primitivement destiné à la Nigeria. Présenté comme le 1er vol. d’une série dont le titre général, plutôt original, est : « Verb. Sap. ». — Equipement ; Trajet, de Liverpool à Lokoja; Hygiène; Domesticité; Sports, par Sir Harry John- son; Langues, par L. II. Nott; Cartographie; Assurances; Conseils aux militaires; Commerce, etc., etc. Statistiques, par Whitaker, pp. 114-124. — Livre évidemment pratique et fort utile, quoiqu’un peu décousu comme'le sont sou- vent les ouvrages anglais.] 1 I OH Hindlip (Lord) : British East Africa. 8°, 142 pp. Relié. Fisher Unwin, éditeurs. Londres. 1905. Prix : 3 sh. 6 d. net. [Etudes et polémiques, sur l’administration de l'Est Africain Britannique. Les chapitres IX et X(pp. 97 à 118, offrent, cependant, de l'intérêt au point de vue de l agriculture et de l'élevage. De même, les pp. 53 et 54 consacrées au problème de l’utilisation du zèbre et au haras spécial entretenu par la colonie à cet effet. L’auteur critique la méthode de cet établissement dont le budget annuel est de £.800, soit 20.000 francs. 11 estime qu'on n'arrivera jamais à sérieusement domestiquer le zèbre qui retourne, dit-il, à l’état sauvage dès qu’on l’a laissé quel- ques jours sans travailler. Il espère davantage des efforts qui seraient tentés pour produire, par croisement du zèbre avec le cheval, une race résistant A la maladie de la mou- che tsé-tsé. H a l'air de croire qu’en s’y prenant habilement on obtiendrait des hybiides féconds. Est-ce bien sur? Notre collaborateur M. Mallèvre examinera la question de plus près, un jour, dans nos colonnes, (Comparer» J. d’A.T. » n* 56, § 1088 .] 1 l OU Transvaal Department of Agriculture. Annual Reports, 1903-1904. In8°, 402 pp. Nombreuses cartes et planches. Pretoria, Imprimerie du Gouvernement. 1905. la suite paqe X\ II XVI N° 57. —Mars 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE DS CULTUURG1DS MENSUEL HOLLANDAIS Paraissant à Malang (Java) Seul périodique agricole consacré spécialement au Café Organe du Syndicat général des Planteurs de café de Java Publie les travaux de la Station (TEssals pour le Cacao et les procès-verbaux des diverses Sociétés (l’Agriculture de l’île. Abonnement : 34 francs (16 florins). @®3®®@®@3®3®®@®®®®®®@®®®®®®®@@@ ne TROPICAL AGRICULTURE and MAGAZINE OF THE CEYLON AGRICULTURAL SOCIETY publié sous la direction de M. le O' J.-C. WILUS Directeur des Royal Botauic Gardons, Peradeniya Ceylan Publication officielle mensuelle, en anglais. Nombreuses illustrations. Documentation complète sur toutes les ques- tions d’ Agriculture tropicale Tous les mois, articles par les agents scientifiques du Gouvernement et par des planteurs renommés. Communications de spécialistes, sur le Caout- chouo. le Cacao, le Thé, les Fibres, les Palmiers, l’Aracnide et tous autres produits économiques, les Fumures, les Ani- maux de ferme, la Basse-cour, etc. Un an : L.. 1, soit 25 francs. PUBLICITÉ DES PLUS EFFICACES Abonnements et annonces : « M fc T FRRfinSON à Colombo s'adresser à MM. H. Hl.au.r JUIUUOUH ceylan ou à leurs agents à Londres. 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Parmi les chefs de service dont chacun présente son rapport particulier, nous retrouvons avec plaisir une vieille connaissance, notre abonné et corres- pondant M. Joseph Burtt Davy, anciennement botaniste des sations agronomiques delà Californie, aujourd’hui « bota- niste et agrostologiste » à Prétoria. 11 semble s'attacher très particulièrement à l'étude des espèces fourragères. No- tons aussi les rapports du vétérinaire, du bactériologiste, du chimiste, du conservateur des forêts, de l'entomolo- giste, de l’inspecteur d’horticulture, du spécialiste chargé de l’aviculture, enfin ceux de quatre directeurs de fermes d’essais et, pour terminer, un rapport sur les jar- dins d’écoles.] 1 I ÎO. Wright [ Herbert ) : Foliar periodicity.... in Ceylon. 8°, 100 pp., 1 carte, S planches de diagrammes climatologiques. Fait partie du vol. d’octobre 1905 des « Annales » de Peradeniya. Prix : 8 sh. [Cette recherche sur la chute et le renouvellement des feuilles chez les arbres et arbrisseaux à Ceylan, intéressera les agricul- teurs, bien qu'elle soit destinée en premier lieu aux bota- nistes. L’auteur, dont nous avons bien souvent à signaler les travaux, toujours originaux et intéressants, — n’envi- sage pas seulement Ceylan mais incidemment aussi, à titre comparaison, l'Inde et Java. Sur cette dernière île, il a été renseigné directement par M. Treub.] 1111. * Paasche [N.) : Die Zuckerprodulction der Welt. 8", 338 pp. B. G. Teubner, éditeur. Leipzig et Ber- lin. 1905. Broché, M. 7,40. [L’auteur de cet important volume sur « la production sucrière du monde, son rôle économique et ses charges fiscales » est un savant, député et vice-président du Reichstag allemand. Nous croyons nous rappeler qu’il a visité récemment un cer- tain nombre des pays producteurs tropicaux. — La betterave occupe, dans le livre, près de 100 pp. ; la canne, 160 pp. Même sur les pays de moindre importance on trouve des renseignements de premier ordre ; tels ceux compulsés, principalement d’après feu Rârger, dans les 6 pp. consacrées à la canne à sucre en Espagne. Après avoir décrit les aspects de l’industrie sucrière dans les différents pays de culture de la canne et de la betterave, l’auteur confronte, en une douzaine de pages, les aptitu- des et chances générales des deux concurrents ; ce châ- tre, des plus intéressants, contient un tableau synoptique du rendement en sucre à l’hectare dans une vingtaine de pays ; nous le donnerons dans un de nos prochains numéros. Les 60 dernières pages du livre sont consacrées à un exposé de la législation fiscale spéciale au sucre, pays par pays. — Le fauk-titre est libellé comme si le volume sous nos yeux n’était que le Tome I d’un ouvrage destiné à en comprendre plusieurs ; il nous a semblé cependant qu’il s’agissait simplement, dans la circons- tance, d’une erreur de présentation, à moins que l’éditeur ne considère comme suite les volumes, parus dans la même série, de Claassen et Bartz sur la fabrication du sucre et de Pilet, sur son commerce. Le titre général de la série est : « Teubner’s Handbücher fur Handel und Gewerbe». — Au moment demettre le livre de côté pour passer au suivant, notre regard tombe sur quelques lignes de l’introduction, qui méritent d’être résumées (p. 3); en voici à peu près le sens : L’industrie de sucre de sorgho, qui a coûté en recherches, encouragements et propagande, des sommes énormes aux différents gouver- nements, fédéral et locaux, des Etats-Unis de l’Amé- rique du Nord, doit être considérée aujourd'hui comme définitivement condamnée : on n’a jamais pu tirer du sorgho des quantités sérieuses de sucre cristallisé ; quant au sirop sur lequel on s’était rabattu, il n’a pas rencontré auprès des consommateurs la faveur que l’on espérait. La sucrerie de sorgho ne compte plus dans le monde. C’est bien ce que nous en pensions.] 111*. Marzahn (R): Materialienkunde fur den Kautschuktechniker. Petit 8°, 416 pp. Steinkopff & Sprin- ger, éditeurs à Dresde. 1906. Broché, 12 M. ; Relié, M. 13,50. [Dictionnaire alphabétique des produits et matières premières employés dans les industries du caoutchouc et de la Gutta-percha et les industries connexes. Cet ouvrage très remarquable a paru en articles, pendant quatre années, dans la « Gummi-Zeitung » de Dresde. 11 y a lieu de croire que les paragraphes concernant l'industrie proprement dite du caoutchouc et de la gutta ont été rédigés avec compétence et discernement ; nous ne pou- vons pas en dire autant des deux pages sur la Ramie qui nous tombent sous les yeux par hasard : La <« Deutsche Ramie-Plantagen-Gesellschaft » de Berlin y est présentée comme produisant de grandes quantités de ce textile au Cameroun et en Nouvelle-Guinée, et le « Ramie-Syndikat » de Zürich comme obtenant d’excellents résultats à Suma- tra. Or ni l’une ni l’autre de ces entreprises n’ont jamais exporté une seule tonne de ramie de leurs cultures. Le restedu paragraphe estàl’avenant, — de l’optimisme le plus inconsidéré. — Excellent paragraphe : Plantagen Kautschuk (Caoutchouc cultivé, 1 p.). — La partie botanique parait faible, nous avons rencontré aussi une désignation géogra- phique étrange ; notamment p. 85 l’on peut lire que le produit du Sapiiun Thomsonii, le « caucho blanco » des Andes, est <■ une sorte de caoutchouc de Céara ». C’est faux tant botaniquement que géographiquement. — Il y a lieu de relever que cette sorte, — évidemment identique au « Colombia virgen », — « semble vouloir reparaître sur le marché, après en avoir disparu à peu près complète- ment ». Nous aimerions avoir des renseignements récents sur les chances culturales de l’espèce en question. Preuss l’a assez longuement étudiée dans son « Voyage » ; elle a été beaucoup prônée, d’autre part, par Thomson et par feu Godefroy-Lebeuf qui croyaient — à tort, certainement, — qu’elle prospérerait jusque dans le climat de l’oranger (Midi de la France). Après avoir ainsi beaucoup fait par- ler de lui dans la presse, voilà des années que le S. Thomsonii ne donne plus signe de vie. On en a bien planté cependant, quelque part ? Comment les plants se sont-ils comportés ? Comment se fait-il qu’aucune des institutions ayant assumé les essais n’en ait jamais rendu compte ?] 1113. van Brecla de H a an (J.): Wortel-ziekte bij de peper op Java. In-8°, 20 pp. Tiré à part du ■■ Teys- mannia », 15* année, 6* fasc. Kolff & C°, Batavia 1904. [Ndus avons eu à signaler déjà à diverses reprises des tra- vaux, provenant de colonies différentes et qui accusent l’anguillule Heterodera radicicola de causer le dépérisse- ment des poivriers (Piper). C’est ce même ennemi qui est incriminé par l’auteur, à la suite de recherches effectuées à Java et dans Test de Sumatra; il s'appuie aussi sur les constatations de M. Zimmermann et sur celles de notre savant collaborateur le D' Delacroix. Il insiste, d’autre part, sur ce fait que l’Heterodera fraie les voies à d’autres para- sites pernicieux. La moitié, à peu près, du mémoire est consacrée à l’examen des moyens de prémunir et de défendre les lianes contre l’envahisseur. Parmi ses con- seils, nous relevons Celui d’essayer comme fumure le sulfate d’ammoniaque à 1 cet engrais a donné à M. Nanninga de bons résultats contre le même ennemi, sur le théier.) XVIII JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 57. — Mars 1906 FERMENTATIONS AGRICOLES Si INDUSTRIELLES PROCÉDÉS PERFECTIONNÉS OE DISTILLERIE POUR TOUTES MATIERES SUCRÉES. RACINES. MÉLASSES, GRAINS, ETC. RHUMS BOUQUETÉS - EAUX-DE-VIE FINES Leuains purs continus : Système facile, travail mathématique, les plus hauts rendements alcooliques ! LEVURES SELECTIONNÉES ET AIWPELOSIDES de l'Institut La Claire : Assurent l’augmentation du degré alcoolique et renforcent le bouquet des vins. 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Baum : Kunene-Sambesl - Expédition, 1903: Flore, Faune, Ressources économiques. 20 pi.; 100 fig. d. le texte. Prix, relié: 20 M. Port: France 0A/80, U. P. 1A/70. 5g Kolonial-Handels-Adressbuch : Adresses coloniales allemandes. Prix du volume : iAf5o. Port : 0M4.0. JOHN GORDON A C° N° 9, New Broad Street , N° 9 — LONDON, E. C Adresse télégraphique : PULPER-LONDON (Code en usage : A.B.C.) MACHINES POUR GAFfiERIES (Le plus riche choix qu’on puisse trouver au monde) MACHINES POUR SÉCHER LE CACAO Machines pour Sucreries Décortiqueurs de Riz Machines agricoles coloniales de toutes sortes I^Déroarçdçz le Catalogue général IuAuçuseirjerçt illustré Eh écrira** *imtionne{ le Journal d' Agriculture Tropicale XX JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE No 57 — Mars 1906 ffubert j^œKer) $ Q Province Rhénane (ALLEMAGNE) Téléph. 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MAIN, Général FONSECA, JOHN GORDON & Co, H. H. SMITH: Sur les séchoirs à cacao, syst. Guar- diola. — Une invention curieuse à la Trinidad O. LABROY : Le camphrier en Indo- Chiné (D’après Crévost) 105 A. POULAIN: Lettres de Pondichéry sur 1 arachide. (La récolte en cours. — Les débouchés. — Le raffinage éventuel de l’huile dans le pays) 109 L. HAUTEFEUILLE : Observations et expériences sur la germination du J'ute ifo L ue liane a caoutchouc à grand rende- ment: le Landolphia Dawci (Notice . bibliographique sur le mémoire d’AuG. Chevalier) 112 PARTIE COMMERCIALE (Cours, Statistiques, Débouchés, etc.) HECHT FRÈRES & C- : Bulletin men- suel du caoutchouc A. & E. FOSSAl : Bulletin mensuel du coton G. DE PREAU DE 1 : Bulletin mensuel du sucre (Ne parait pas ce mois). . . H. YERMOND : Bulletin mensuel du café' A. ALLEAUME : Bulletin mensuel du cacao. — Favoris de jadis et d’aujour- d’hui VAQUIN & SCHWEITZER : Chroni- que des fibres de corderie et similaires. ROCCA, TASSY & DE ROUX : Mercuriale des huiles et graines grasses TAY LOR & Co : Mercuriale africaine de Liverpool 12o F. PUTHET & Cie : Mercuriale coloniale française du Havre 121 J. -H. GREIN : Mercuriale de quelques produits d’Extrême=0rient 121 115 11(5 1U 117 1 19 120 ACTUALITÉS (Correspondances, Informations, Extraits, etc. L Agronomie aux Congrès coloniaux de 1 aris et de Marseille (Programmes) T. MAIN : Polissage des arachides poul- ie marché (Le procédé au baril, de la Caroline) TABEL : Lettre de De'li (Le tabac et les pluies. — Le système des jachères. — La concurrence de Sumatra-Est et de Bornéo-Nord. — Cotes du café Libéria) CH. RIY 1ÈRE : L’Hovénie sucrée (Cul- ture. - Fructification. — Composi- tion chimique) Le manioc brut en distillerie, d’après les essais du Laboratoire municipal de Paris Le cactus comme fourrage au Texas (Analyse d’une brochure de M. David Griffiths) Le cotonnier arborescent du Mexique (Analyse de rapports de MM. Santiago Cuevas et H. J. Webber) H. H. SMITH : Le moisissement des vanilles de Zanzibar VT G. CARfiOZO : La graine de mafu* reira du Mozambique Avis aux Abonnés. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE (sur papier bleu) Pages ) 122 123 123 124 125 125 127 128 128 128 Principaux Livres nouveaux, §§ 1003-0000 sujets traités : Canne à sucre ( 1 ouvr.). Coton (7). Riz. Tabac (2). Thé (2). Y anille. Caoutchouc ( 1). Palmier à huile. Coprah. Karité (2.). Baobab. Phormium. Ramie. Kapok. Jumac. Ginseng. Ananas. Oranges et Citrons. Epices diverses. Cannelle. Piments. Soja. Cactus inermes. Cultures et pro- duits du Tonkin, de Madagascar, du Congo portugais, du Dahomey, des îles Cook. — Plantes potagères et vivrières de l’Indo-Chine (4 ouvr.). — Bois du Soudan. — L’élevage à Java. — Sériciculture coloniale. . V, XV. XV’ H. Fig. 8: Baril à polir les arachides. FIGURES 123 98 Les Collections Complètes du Journal d' Agriculture Tropical •> DEVIEmE^îT RARES ï Par suite d'une erreur irréparable, il ne nous reste plus qu'un très petit nombre de collections complètes, et nous sommes obligés d’en majorer le prix. Nous vendons 140 francs les 54 premiers n"‘ (juillet 1901-déc. 1905). — Les séries incomplètes (sans les n°* 2, 3, 4, 9, 19, 22, 25. 28, 31, 32, 34, 37, 40), se vendent 12 francs l’année. — L année 1905, en voie d’épuisement, se vend 25 francs les 12 numéros. Nous ne vendons plus, en principe, de numéros isolés antérieurs au n° 55 (janvier 1906). NOUS RACHETONS, au prix de 2 francs chaque les n- 2, 3, 4, 9, 11, 19, 28, 31, 32, 34 qu on voudra bien nous offrir en bon état. JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 58. - Avril 1906. F ] — «y & $ $ $ ; $ S £ K' '5- £ & TOUTES INFORMATIONS SUR CUBA ! j|^ Pays chaud, salubre, dont le sol est d une fertilité Hjjflf £ incomparable. 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EugènePOISSON, à COTONOU, Dahomey >1 oeuf avoir des renseignements au “ Joun-ta^rt A^ioultwe^^P^^ Tropical Life otherwise interested m Tropical and bit pical countrics. Edited by HAROLD HAMEL SMITH Editorial and Publishing Department : "OXFORD H0USE”, 83-91, GREAT TITCHFIEL0 STREET OXFORD STREET, LONDON, W. Snhsc.rintioD, 10/- per annurn, post free. n: achiner’j, or planting news. SPECIMEN COP1' UN RECE1PT 0F TW0PENCE FOR POSTAGE. Socictéd Études colonialesde Belgique ***** PUBLICATIONS, en vente, 3 RUE RAVENSTE1N, à BRUXELLES : Les plantes produisant le caoutchouc du com- merce, par D. Morris (4 lr.). — Manuel du voyageur et du résident au Congo (13 fr., port compris). — L’art militaire au Congo |2 fr.). — La chute de la (domination des Arabes au Congo, par le Dr Hinde 13 fr i _ Rapport sur les travaux du laboratoire médical de Léopoldville en 1899-1900, par les ]>» Van Campenhout et Dryepondt i2 lr. 50>. L’ele- vage de l’âne et du mulet au Congo, par le Lieu- enant Sillye (3 fr.). — Le tabac, par O. Collet (10 fr L’Hevea asiatique, par O Collet. 2e ed. (3 fr. 50!.- Bulletin de la Société d’Etudes Colo- niales. (Prix de l’abonnement: 10 fr. — Etranger: 12 fr.). Sixième Année. n° 58 3U Avril 1906 Journal d’ Agriculture Tropicale Exportation et Emballage des graines d’Hevea L'exportation des graines d’Hevea du Brésil et des Colonies anglaises. — Introductions récentes malheureuses des Hollandais. — La mission van den Bussche et l’expérience Berkhout. Valeur comparée des 7 emballages essayés. - — Prix des graines en Asie. Par M. Ulysse Bernard Notre nouveau collaborateur M. Ulysse Bernard, chef intérimaire des serres du Mu- séum d’Histoire Naturelle pendant l’absence de M. Oscar Labroy, parti en mission à Ma- naos (v. « J. d’A. T. », n° 55), a rempli précé- demment les mêmes fonctions au Jardin colo- nial, à Nogent. 11 est, comme M. Labroy et tant d’autres bons ouvriers de la cause colo- niale, ancien élève de l’École Nationale d’Horticulture de Versailles; comme lui, il a fait un stage horticole en Angleterre. Il a bien voulu accepter de prendre la suite de M. La- broy au « J. d’A. T. » comme il l’a fait au Mu- séum. La Rédaction reste ainsi au complet et la rubrique horticole se trouve pourvue dans les conditions les meilleures. Elle est l’une des plus importantes, car avant d’exploiter, il faut savoir multiplier; sans parler des cultu- res potagères et fruitières auxquelles les co- lons s’intéressent vivement et avec raison. Dans la note que l’on va lire, résume et commente une communication de M. le prof. Berkhout, parue dans le « Indische Mercuur» d’Amsterdam, le 6 février 1906. — N. d. 1. R. Parmi les nombreuses [liantes suscepti- bles de produire du caoutchouc, l’Hevea (et en particulier VH. brasilinis-is) a pris la première place en raison de la qualité supé- rieure du latex qu’il fournit. L’on sait en ef- fet que le caoutchouc de Para est le plus estimé et que, sur tous les marchés, son prix règle le cours des autres caoutchoucs. Aussi n’est-il pas surprenant que tous les pays possédant des colonies suffisamment chaudes et humides pour permettre le déve- loppement de cet arbre, aient fait de nom- breux efforts pour arracher au Brésil le mo- nopole de production qu’il a pour ainsi dire détenu jusqu’à ce jour. Deux facteurs principaux entravent ce- pendant l’extension rapide de la culture dé l’Hevea aux colonies: c’est d’une part la dif- ficulté que les pays étrangers ont ' pour se procurer des semences d’Hevea (le Brésil ayant en effet fini par défendre la sortie de graines ou de plants de son territoire) ; d’au- tre part la facilité avec laquelle les graines perdent leur faculté germinative lorsqu’il s’agit d’un transport à longue distance. Récemment, les marchands de graines, les administrations, les planteurs de tous pays se sont mis à acheter les graines d’He- vea à Ceylan et dans les États Malais où la culture de l’Arbre date d’une quinzaine d’an- nées. Il y a environ un an, 1’ « United Plan- ters’ Association » des Etats Fédérés Malais s’était concertée avec la « Planters’ Associa- tion » de Ceylan pour faire établir des droits de sortie très élevés sur les graines d’Hevea afin d’en retarder l’expansion, principale- ment dans les Indes Néerlandaises et les Colonies allemandes de l’Afrique Occiden- tale et du Pacifique. Ils avaient pensé, d’autre part, pour utiliser les graines, le jour où la demande intérieure n’y suffirait pas, d’organiser une huilerie coopérative; car les graines d’Hevea sont riches en huile d’excellente qualité, le fait a déjà été signalé dans le « J. d’A. T. » en son temps. Ces pro- jets restèrent lettre morte, le gouvernement ne s’étant pas rangé à la proposition des planteurs. On sait que l’administration an- glaise a engénéral une certaine répugnance 100 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE NJ 58 — Avril 1906 pour ces prohibitions moyennageuses qui n’arrivent jamais à empêcher la propagation d’une culture, tout en constituant une gêne très grande pour les transactions commer- ciales du pays. D’ailleurs, il paraît, — d’a- près la note de M. A. H. Berkhout (« Ind. Mercuur », 6 février 1906), à laquelle nous avons emprunté les éléments du présent ar- ticle, — que le Brésil songe à retirer les droits prohibitifs d’exportation qu’il avait établis sur les graines de Para; en effet, ils ne lui ont pas réussi puisqu’il a simplement perdu le prix des graines vendues par les Anglais et que la culture s’est développée quand même. De plus, par le fait même de cette protection exagérée, il a donné à ses nationaux l’illusion pernicieuse d’une sécu- rité inexistante pendant qu’en réalité l’Ex- trême-Orient est devenu une menace terrible pour l’avenir de l’exportation caoutclioutière du Brésil (comparer « J. d’A. T. », n° 00). Il se pourrait que ce soit pouf le Brésil la réédition de ce qui s’est produit dans les Ré- publiques Sud-américaines au sujet du quinquina : la défense formelle d’exporter n’a pas empêché la sortie en secret de grai- nes qui ont été le point de départ des magni- fiques cultures de Java, lesquelles, au bout de peu de temps, ont ruiné l’exploitation de l’arbre dans son pays d’origine. Nous avons dit que la germination des graines d’Hevea, après un long voyage, pré- sentait de nombreuses déceptions. Les Indes Néerlandaises en ont fait l’expérience : En septembre 1901, 50.000 graines d’Hevea avaient été commandées à Ceylan parle Dé- partement des Forêts; aucune graine ne germa. Le résultat fut identique pour une commande de 25.000 graines faite en mars 1905 à une plantation de la presqu’île de Malacca par M. Treub, du Jardin de Bui- tenzorg, investi depuis peu des fonctions de Directeur de l’Agriculture aux Indes Néer- landaises. Dans le courant de l’année dernière, M. Van den Bussche avait été chargé par le gouvernement hollandais d’aller étudier la culture de l'Hevea dans les États Malais. Avant son départ, M. Berkholt l’avait prié de lui envoyer des graines d’Hevea embal- lées de différentes façons et d’essayer en ou- tre le pouvoir anesthésiant de l’éther pour conserver la faculté germinative. Pour arriver aux mêmes résultats, l’éther fut remplacé par la benzine qui eut pour effet de brûler les graines ; toutes celles qui fu- rent en contact avec la benzine ne germè- rent pas. Un envoi parti de Penang le 18 septembre 1905, arriva le 1er novembre à Wageningen (Hollande), siège de l’École coloniale d’A- griculture dont M. Berkhout occupe l’une des chaires responsables. Les graines étaient emballées comme suit : Xos 1 et 2. Charbon de bois imbibé de benzine. N° 3. Charbon de bois non imbibé de ben- zine. N° 4. Feuilles sèches. N° 5. Graines séchées avec beaucoup de soin et emballées dans du sable. N° 6. Sciure de bois. N° 7. Sciure de bois imbibée de benzine. Les graines furent semées, aussitôt la ré- ception, sur une petite couche traversée par les tuyaux de chauffage d'une serre, ce qui produisait une chaleur de fond uniforme et soutenue; les graines furent recouvertes de lcm,5 de sable afin de leur donner une hu- midité suffisante. Tous les deux jours elles étaient visitées, et dès que la germi- nation se manifestait pour quelques-unes, celles-ci étaient mises de suite en petits godets. Le tableau suivant indique les observations relevées pendant le cours delà germination, du 1er au 27 novembre : Sur un résultat total de 63 germinations pour 189 graines semées, ce qui fait 33 °/0, les taux de réussite partiels donnés par chaque genre d’emballage sont les suivants : Nos 1 et 2 nul N° 5 O O O N° 3 66 o/0 N ° 6 O O »o N° 4 O O O N° 7 nul Ceci indique que la stratification sèche peut donner des résultats suffisants si le transport n’excède pas une durée de 6 se- maines. Pour un voyage de plus longue durée N° 58 — Avril 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 101 l’emballage dans un milieu humide sera préférable; dans ce cas il faudra avoir soin de ne pas trop serrer les graines afin que les radicules ne s’entrelacent pas et par suite ne soient sujettes à se briser lors du semis. Le prix des graines d’Hevea a considéra- blement augmenté ces dernières années et, à Ceylan, l’année dernière, il était monté à 35 roupies le 1.000. D’autre part, d’après M. Van den Bussche, le cours dans les Fede- rated Malav States était de florins 11,5(21 francs) le 1 .000, c’est-à-dire bien moins cher qu’à Ceylan. Si l’on pense qu’une plantation d’Hevea dans les Etats Malais a vendu 1.000.000 de graines à une seule société allemande, on sc rendra compte de l’importance qu’il y a pour les planteurs anglais de tirer parti de leurs graines et du danger économique que présenterait pour eux l’application d’un ta- rif d’exportation prohibitif. Ulysse Bernard, Le Palmier à huile et son Produit Statistiques mondiales. — Extraction de l’huile de palme au Cameroun. — Le procédé mécanique, son avenir. — Variétés d 'Elæis guircensis au Cameroun et au Togo. — Composition des fruits et de l’huile. — La saponification spontanée. Son intérêt pour le commerce. Par M. M. Colletas. — D’après G. Fendler L’analyse très consciencieuse que M. Col- letas a bien voulu faire du travail de M. Ff.ndler, ajoute peu de choses à ce que nous avons déjà donné dans le Journal où le pal- mier à huile a été l’objet d’un grand nombre de communications provenant à peu près de tous les pays où il est exploité. Cependant, la partie chimique n’a encore jamais été exposée dans le « J. d’A. T. » avec cette ampleur. Nous préférons du reste publier l’article tel que nos lecteurs seront contents d’y trou- ver un exposé méthodique résumant tout ce qu’il y a de plus essentiel à savoir sur l’Elæis. — Prochainement, nous espérons pouvoir donner, d’après M. François, du Ministère des Colonies, quelques détails sur l’usine d’huile de palme de Brass (Nigérie) qu'il a visitée il y a quelques années. De même, de larges ex- traits du chapitre Elæis de l’excellente mono- graphie que M. François vient de publier sur le Dahomey. — N.d.l.R. h *■ » Les renseignements qui suivent sont ex- traits des « Berichte » de la Société phar- maceutique allemande, 1903, cahier 4, pp. 115-128. L’auteur est chimiste attaché au Comité d’F.conomie Coloniale de Berlin ; il a eu l’amabilité de nous offrir un tirage à part. Le palmier à huile, Elæis guineensis, est la plante utile la plus importante des ré- gions forestières de l’Afrique occidentale et centrale. Ce palmier n’est pas cultivé et malgré les méthodes défectueuses que les indigènes emploient dans son exploitation, la production d’huile de palme et d’amandes de palme (palmistes) est encore extraordi- nairement élevée. L’exportation mondiale, d’après Se.yiler (2e édition, 1897), est annuellement de 700.000 à 800.000 quintaux métriques d’huile de palme et de 1.200.000 à 1.300.000 quintaux métriques d’amandes valant ensemble 63 millions de francs environ (50.000.000 marks). ' L 'Elæis guineensis produit quelquefois des régimes de fruits qui atteignent des di- mensions considérables et pèsent jusqu’à 50 kg. mais plus ordinairement 20 à 30 kgs. Un régime moyen, d’après Preuss, four- nit environ 1650 fruits ; quelques gros ré- gimes en ont donné 2323; chaque fruit’pèse 3 gr. 5 à 10 gr., suivant les variétés. JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N* 58 — Avril 1906 102 La pulpe oléagineuse constitue les 21 à 70 o/0 du fruit suivant la variété en pré- sence ; elle donne l’huile de palme propre- ment dite. L’amande décortiquée constitue les -9 à 24 °/o du fruit entier ; elle fournit l’huile d’ « amande de palme » ou de « palmiste ». La pulpe contient 46 à 66,5 °/0 d’huile. Les indigènes du Cameroun (Preuss, « Tro- penpflanzer » 1902, n° 9) obtiennent cette huile en faisant bouillir les fruits pondant 2 heures dans une grande chaudière. Ils en retirent les fruits, au bout do ce temps, et les battent au mailletde bois pour isoler la pulpe de la graine ; ils pressent cette pulpe une première fois, à la main ; ils jettent ensuite la pulpe filamenteuse et les noyaux dans un récipient rempli d'eau froide ; on les en enlève, au bout d’un cer- tain temps ; les noyaux sont amoncelés à part tandis que les filaments subissent une deuxième pression à la main pour en extraire une partie de l’huile résiduelle. Tous les liquides recueillis sont réunis et on isole l’huile sous forme d’écume en re- muant le mélange au moyen de palettes. Enfin l’écume ainsi obtenue subit une cuis- son d’une 1/2 heure, puis on sépare l’huile de l’eau par écrémage. On perd ainsi les 2/3 de l’huile contenue dans la pulpe du fruit du palmier. L’huile de palme fraîche a la consistance du beurre ; son odeur est caractéristique. Les indigènes l’utilisent comme graisse ali- mentaire. En Europe, elle sert à la fabrica- tion des bougies, du savon et de glycérine pharmaceutique. Les indigènes décortiquent les noix de palme en brisant ces dernières au moyen d’une pierre ou d’un marteau ; mais une grande. partie des noix sont perdues, pour- rissant sur le sol, sans que la population ait le courage de s’en occuper. L’huile des amandes de palme (palmistes) s’obtient en Europe même. Le Comité d’Economie Coloniale, de Ber- lin, a ouvert un prix pour le meilleur pro- cédé de traitement mécanique des fruits de YElœis. Le problème peut aujourd’hui être considéré comme résolu, d’après Preuss, D’autre part, nous trouvons dans le Bulle- tin du Muséum colonial de Haarlem la ré- ponse suivante d’une grosso Société hollan- daise de l'Ouest africain au sujet du mérite du procédé mécanique préconisé. « Hélas ! cette fois encore, la pratique n’a pas confirmé la théorie ; il est difficile de convaincre les indigènes qu’il est do leur intérêt d’apporter leurs récoltes aux facto- reries ; on ne peut songer, d’autre part, à fonder des usines dans les villages retirés.» Le Directeur du musée de Haarlem ajoute que la maison citée est revenue de cette opinion pessimiste, ayant trouvé en fin de compte du bon à la théorie L’amande de palme (palmiste) fournit de 43 à 5(1 °/0 d’huile suivant les procédés d’extraction ; ce produit est jaune ou blanc, de consistance ferme, semblable à l’huile de coco ; on s’on sort pour la fabrication du beurre végétal ou du savon. Preuss a découvert, dans le Cameroun, une variété de palmier qui présente de bel- les espérances. La pulpe de son fruit est abondante et ri- che en huile ; la coque de la noix est mince et fragile : les indigènes le brisent à la dent. Cette variété est désignée par les Bakwili sous le nom de Lisombé ou Isombé. Il semble qu’il en existe deux sous-va- riétés : 1° un Cisombé à gros fruits ; 2° un autre à petits fruits. Cent fruits de Cisombé valent pour l’huile 173 fruits du palmier commun ; mais les régimes du premier sont moins fournis que ceux du second • n’empêche que 12 ré- gimes de Lisombé contenant 1111 fruits, va- lent 14 régimes du palmier commun avec leurs 1650 fruits. D’après le gouverneur du Togo, il y a 4 variétés de palmier à huile dans la région : 1° Le DÉ, ou palmier commun très ré- pandu; 2° le Dé-Dé-bakui dont la noix se brise à la dent ; il exige beaucoup d’humidité pour prospérer et avoir toutes ses qualités; lors- que le climat est sec, il se rapproche du palmier commun ; N° 58 Avril 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 103 Il est répandu un peu partout ; il repré- sente environle^quart de l’ensemble des pal- miers à huile de la région; 3° le Dé-Dé ou palmier médicinal ; il fournit peu d’huile mais une bonne amande. Cette huile sert à panser les blessures. 4° I’Afa-Dé ou palmier fétiche. Les indi- gènes sont très friands de son amande; La plante est rare ; il paraît qu’on la cul- tive régulièrement ; les féticheux jettent le sort avec les noix de ce palmier. Le Gouverneur du Togo est d’avis que le Lisombé de Preuss est identique au Dé-Dé du Togo, opinion contestée par Fendler. D'après le Gouverneur du Togo, les indi- gènes sont très intelligents ; on pourrait leur faire apprendre à cultiver rationnelle- ment les palmiers ; l’usage de machines d’extraction ne serait pas pour les embar- rasser, pourvu qu’une voie ferrée vienne fa- ciliter les moyens de transport. D’après les recherches de l’auteur, M. G. Fendler, l’huile de la pulpe du fruit et l’huile de l’amande ne présentent pas de grandes différences chimiques. Au point de vue pratique, si on compare la teneur totale du fruit en huile, on constate que le Li- sombé est le plus avantageux ; mais, si on envisage seulement l’amande, le « Dé-Dé » du Togo est supérieur au premier. D’après les recherches de M. G. Fendler, aucune des quatre variétés de palmier du Togo ne peut s’identifier avec le Lisombé trouvé au Cameroun par M. Preuss. Il est remarquable que l’huile de palme, même fraîche, est acide à un haut degré; on peut croire que l’hydrolyse do l’huile en acides gras et glycérine s’opère déjà éner- giquement dans le fruit même. D’après Benedickt, l’huile de palme fraî- che contient 12 % d'acides gras libres; la totalité de la matière grasse peut se pré- senter sous forme d’acides libres, dans les vieilles huiles. Nordlinger a trouvé 50.82 0/o d’acides gras dans une vieille huile de palme. D’après Lewkowitch, qui a trouvé fré- quemment 50-707 d’acides gras libres, on peut suivre, pas à pas. la marche de la sapo- nification de l’huile de palme en enlevant la glycérine par l’eau. Strunck (Victoria, Cameroun) a trouvé 20,5 °/0 et 28,05 °/0 d’a- cides gras libres, comptés en acide oléi- que, dans des huiles qui avaient été extrai- tes 3 jours après la récolte du fruit. Fendler croit pouvoir conclure, d’après ses propres recherches et les résultats obtenus par les savants précités, que l’huile doit s’hydro- lyser plus rapidement lorsqu’elle demeure dans le fruit que lorsqu’elle en est extraite. Cela n’est pas incompréhensible. D’après d’autres recherches, le phénomène se pro- duit pour d’autres graisses et peut être attri- bué à l’action d’une diastase hydrolysante isolée de certaines graines. On peut accep- ter qu’un ferment analogue existe dans la pulpe du fruit de l'Elœis; on comprendrait aussi que l’huile restant dans le fruit su- bisse une saponification plus rapide et plus énergique que lorsqu’elle en est extraite. Preuss a fait savoir à M. Fendler que les fruits du palmier à huile s’échauffent lors- qu’on les entasse, et cela en très peu de temps, de façon sensible. Ce dégagement de chaleur peut être attribué au phénomène chimique de l’hydrolyse de l’huile en aci- des gras et glycérine (rancissement). Les indigènes évitent avec soin un tel amoncel- lement des fruits; ils dédaignent de con- sommer une huile obtenue des fruits mis en tas même pendant un seul jour. Toutes cés observations comportent un enseignement pour la pratique. En effet, pour le fabricant de savon ou de bougie, les acides gras libres possèdent une plus grande valeur que l’huile neutre. Il faut que des recherches pratiques établissent s’il est pos- sible d’obtenir dans le fruit même une hydro- lyse complète ou presque complète de l’huile de palme. M. Fendler se demande si, par des amon- cellements des fruits, pendant un temps et des conditions favorables à déterminer, peut-être en remuant souvent à la pelle pour éviter une trop grande élévation de température, on n’arriverait pas à obtenir une saponification dans le fruit même; le 101 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 58 — Avril 1900 mémo auteur envisage aussi l’influence di- recte des rayons du soleil sur ces fruits. Actuellement, avec les procédés utilisés par les indigènes, on perdrait toute la gly- cérine. Mais si dans un temps assez rap- proché on pouvait introduire l’usage de presses, on obtiendrait ainsi et les acides gras et la glycérine. Un pareil avantage, en Afrique, mérite bien que l’on fasse les frais de recherches spéciales. M. Colletas. A propos de Séchoirs à Cacao Communications de M. le général R. Fonseca et de MM. John Gordon & Co, sur le fonctionnement des « Guardiola » à Ocumare, Vénézuéla. — Avis de M. H. H. Smith sur la qualité de la marchandise obtenue. — Sur un séchoir mécanique curieux de la Trinidad. Par M. F. Main. Le rapport de M. Strunck, du Jardin bo- tanique du Cameroun, sur les séchoirs à cacao, que nous avons publié dans le n° 54 du « J. d’A. T. », nous a attiré une corres- pondance assez importante, qui montre bien tout l’intérêt qui s’attache à ce sujet. Cet intérêt d’ailleurs ne peut que s’accroître ; si nous en croyons un de nos amis, récem- ment rentré d’un voyage dans l’Afrique Equatoriale, le problème sera d’ici peu à l’ordre du jour, entre autres dans les pos- sessions françaises de cette région. La plupart des lettres ou remarques qui nous sont parvenues ont trait à un sas- tème de séchoir très répandu, mais que M. Strunck ne semble pas préconiser, lui préférant nettement les bâtiments de sé- chage. C’est le séchoir artificiel rotatif, dont le type a été donné par Guardlola. MM. John Gordon & Co. les constructeurs bien connus de Londres, qui offrent divers modèles de ce séchoir, en sont, comme de juste, d’ardents défenseurs ; ils s’appuyent en particulier, sur les arguments qui leur ont été fournis tout récemment par un plan- teur Vénézuélien bien connu, notre abonné M. le général R. Fonseca, qui se sert de cet appareil sur ses plantations d’Ocumare. — Il a été déjà question, dans le n° 47 du « J. d’A. T. », de ces immenses cacaoyères qui produisent l’un des plus beaux cacaos du monde. C'est M. Cibot qui en donne une description dans le n° précité, à la suite d’une visite qu’il va faite pour étudier la façon dont s’v comportent les Castilloas plantés en grand nombre comme porte- ombre. Dans une lettre écrite peu de temps après les essais et qui a été publiée, le général Fonseca disait que les résultats obtenus étaient très satisfaisants, en ce qui regarde principalement la rapidité du séchage, et l’état net et brillant dans lequel le cacao sort du cylindre, mais qu’il ne désespérait pas d’obtenir mieux encore lorsqu’il aurait acquis l’expérience de l'appareil. L’aspect brillant des fèves lui donnait surtout à espé- rer qu’il arriverait rapidement à établir sur les marchés étrangers la prépondérance des trois marques Monjos, Deleite et Vega, s'appliquant à trois produits venant de ses propriétés. Consulté par nous à peu près à la même époque sur les appareils qu’il employait et sur son avis concernant le séchage artificiel du cacao, le général Fonseca nous écrivait (mai 1905) : « Le séchoir dont je me sers est un appa- » reil « Guardiola», pouvant recevoir 7.000 » livres de cacao humide et les sécher en 21 » ou 36 heures; le cylindre est en fer garni » de bois, et disposé de façon à ce qu’on » puisse n’utiliser que la moitié de sa capa- » cité. Le réchauffeur a une surface suffi- » santé pour permettre de ne se servir que » de la vapeur d’échappement du moteur, » d’où économie de combustible. LTn régu- » lateur de température permet d’obtenir la N°58 — Avril 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 105 » dessiccation du cacao sans crainte de tor- C » réfaction ». MM. J. Gordon & Co, ont ajouté, dans une correspondance récente que nous avons eue avec eux, qu’une réduction dans la vi- tesse de rotation du cylindre permettait de ne pas briser une seule fève pendant l’opé- ration, et que le doublage en bois du cylin- dre éliminait complètement toute crainte de noircissement des fèves. Us ont de plus, disent-ils, placé des séchoirs dans des ré- gions où fonctionnent déjà des séchoirs de systèmes differents, — bâtiments ou ma- chines. Pour notre part, nous y voyons l’avantage d’essais comparatifs dont les ré- sultats ne manqueront pas d’être connus un jour, et dont l’intérêt sera d’autant plus grand qu'ils porteront sur une période peut- être longue, ou qu’ils n’auront pas été con- duits en vue d’un essai comparatif. Nous ne pouvons enfin passer sous si- lence la note publiée par notre aimable confrère de Londres « Tropical Life », note ayant trait au même sujet, mais à un autre point de vue. Rappelons que le Directeur de cette revue est M. Harold Hamel Smith, planteur et négociant en cacaos: « Il est temps, dit en substance notre » confrère, d’abandonner cette pratique » d’expédier en Etirope des mélanges de » cacao et d’argile, pour donner à des cacaos » inférieurs l’apparence des meilleurs ca- » caos terrés du Vénézuéla. En présence du » prix de transport de l’argile, et des en- » nuis que cela donne au fabricant, on ne » peut que s’étonner que cette pratique de » « terrer » les cacaos, ait subsisté si long- » temps. » Nous avons vu dernièrement des fèves » provenant des propriétés du général Fon- » seca, à Ocumare; ces fèves, séchées dans » un appareil Guardiola avaient un aspect » brillant et propre, étaient d’un rouge pâle, » très saines; si on peut obtenir de pareils » produits sans mêler de la terre plus ou » moins propre à des fèves encore humides, » il semble que c’est de l’aberration d’atta- » cher encore de l’intérêt à la présence » d’une couche de saleté sur le cacao. » * ¥ ¥ Ne quittons pas la question des séchoirs sans mentionner un dispositif très particu- lier, probablement établi surplace, — d’ail- leurs breveté, — fonctionnant dans une plantation de Trinidad : D’après 1’ « Agricultural News » (3 juin 1905), il consiste essentiellement en un plancher circulaire de 8“>50 de diamètre, perforé, sur lequel on place le cacao sortant des chambres de fermentation. Au centre se trouve un axe vertical portant 4 bras ho- rizontaux faisant un tour en 10 minutes; chacun des bras porte six corps de charrue, qui remuent constamment les fèves. L’air, réchauffe à 65° par son passage à travers 200 mètres de tuyaux autour desquels cir- cule la vapeur d’échappement d’un moteur, est envoyé par un puissant ventilateur à travers le plancher perforé. — Cette ma- chine qui ne manque certes pas d’origi- nalité, sèche, lisons-nous, de 12 à 15 sacs de cacao en 30 ou 36 heures, et coûte de £ 300 à £ 400. F. M. Le Camphrier en Ïndo-Chine Stations naturelles, principalement celles du Tonkin. — Annam. Cochinchine. - Formes (variétés.?). — Conseils pour une culture éventuelle. — Rendements. — Analyses des produits. — L’exploitation du camphrier dans le Quang-Tcheou-Wan. D’après M. C. Crévost Le camphrier a déjà fait l’objet de notes sur les camphriers d Algérie et de ( ali- importantes dans le « J. d’A. T » de 1901- fornie à laquelle ont pris part MM. Irabi i, 1902. C’est d’abord l’intéressante discussion Rivière et E. M Hilgard, dans les n°* 2. 3, 106 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 58 — Avril 1906 1 et 6 du Journal, sans aboutir d’ailleurs à une solution définitive. C’est aussi le compte- rendu de la remarquable brochure de MM. Kelway B.vMBERetJ. C. Willis sur le camphrier à Ceylan, publié dans le n° 12 (1902, p. 175) du « J. d’A. T. » (1). Les sa- vants auteurs de ce dernier travail expo- saient les observations effectuées sur une plantation d’essai de camphriers, — prove- nant de graines reçues directement du Ja- pon en 1893, — par M. Nock, directeur du Jardin botanique de Hakgala (Ceylan). Les premiers résultats semblaient déjà fort en- courageants, autant qu’il était permis de s’en rapporter à des arbres âgés de moins de 10 ans ; aujourd’hui, nous pouvons ajou- ter (2) que les camphriers de Ceylan ont fourni un rendement suffisant pour donner lieu à une première exportation de camphré. On sait que le prix de ce dernier va toujours en augmentant et a atteint des taux fantas- tiques. Il était bon de rappeler ces faits avant d’aborder l’examen d’un autre document où il est question, pour la première fois peut- être, des camphriers du Tonkin. Nous vou- lons parler du rapport de M, C. Crévost, conservateur du Musée Agricole et Com- mercial de l’Indo-Chine, publié dans le Bullet. économique de l’Indo-Cbine (n° de mai 1901). Ce rapport, intitulé: Une tournée de recherches au Tonkin , comprend 21 pages d’un excellent texte où sont étudiées avec beaucoup de compétence les ressources vé- gétales naturelles offertes par les régions de Van-Linh (Caï-Kinh) et de Bac-Giang (Yen- Tbê), visitées par M. Crévost. Les chapi- tres les plus importants sont relatifs au cèdre blanc (Chamœeyparis sp.) et surtout au Camphrier qui, à lui seul, n’occupe pas moins de 9 pages du rapport. Les ouvrages botaniques reconnaissant au camphrier (Cinnamomum Camphora Nees, syn. Camphora officinalis Steud.) la (1) Depuis, nous avons publié aussi une analyse assez détaillée, et commentée, de l'édition française du chapitre : Camphre, de VIsland of Formosa de Davidson (« J. d’A. T. » n” 53). — N. d. l. R. (2) Indication du « Trop. Agriculturist ». Chine et le Japon comme pays d’origine, il est facile de s’expliquer sa présence dans le Yen-Thê. La découverte de camphriers exploitables, sur lesquels on pourra préle- ver des sujets pour l’établissement de plan- tations commerciales en Indo-Chine, offre un intérêt très grand depuis que le cam- phre atteint des cours si élevés. Voici, d’ailleurs, le résumé des princi- pales observations faites par M. C. Crévost sur les camphriers du Tonkin ; nous les empruntons au rapport précité : Des camphriers assez nombreux sont ré- pandus dans le canton de Dao-Quan (Ton- kin) où les indigènes les désignent sous le nom de « Ba-Kwong ». Un exemplaire était particulièrement remarquable : il n’attei- gnait pas moins de 25 mètres de hauteur, 6 mètres de circonférence à la base du tronc avec une cime couvrant 1200 mètres carrés. De jeunes plants, issus des tronçons de racines de cet arbre ont été expédiés à Hanoï. Les autorités indigènes du village de Tien-luc (canton de Dao-Quan) affirment que les environs sont abondamment pour- vus de camphriers de 8 à 15 ans, qu’ils uti- lisent comme bois de chauffage. Après leur avoir recommandé d’épargner ces arbres, M. Crévost leur remit des échantillons de camphre obtenus du gouvernement de For- mose et leur enseigna la manière d’extraire le camphre du bois. L’existence de cam- phriers avait été également signalé à Nha- nam par M.- l’Administrateur Quennec, Ré- sident de la province de Bac-giang (Phu- lang-Thuong). « Le camphrier, écrivait à ce sujet M. Quennec, était autrefois très répandu au Yen-Thê. Depuis notre arrivée au Tonkin, les Européens ont fait connaître seulement la valeur du bois, fort recherché dans l’ébé- nisterie, sans indiquer aux Annamites les moyens d’extraction employés par les Chi- nois. Dès que les indigènes du Yen-Thê ont connu la valeur que nous donnions à ce bois précieux, ils se sont empressés de cou- per les arbres pour les vendre aux acheteurs indigènes » Presque tous les gros cam- phriers du Yen-Thê ont été coupés. Les N9 58 — Avril 1906 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 10? quelques exemplaires qui subsistent ont été respectés en raison de leur voisinage des pagodes. » On peut toutefois se procurer encore assez facilement des bois des deux qualités de camphrier qui étaient si répandus jadis au Yen-Thê : le blanc et le rougeâtre. » Le délégué de Nha-nam ayant remar- qué que la chenille appelée « cu’o’c » (1), exploitée pour la production d’un crin ani- mal rappelant le crin de Florence, se plai- sait mieux sur le camphrier que sur le « cay-sau » (2) tenta l’élevage de cette che- nille sur les jeunes arbres. Le crin obtenu fut reconnu supérieur tandis que les jeunes camphriers ne perdaient rien de leur vi- gueur et avançaient même leur végétation. » Le délégué de Nha-nam demande qu’il lui soit envoyé 1 kg. de camphre raffiné, pour vulgariser l'emploi de ce produit. » Ajoutons que cette demande a été satis- faite ; M. Crévost a remis à M. Loye, délé- gué à Nha-nam (Tonkin) une petite provi- sion de camphre de Formose. Les camphriers rencontrés en grand nom- bre aux environs de Nha-nam sont de jeunes exemplaires; ils végètent de préférence sur les pentes basses. Les uns proviennent de semis, les autres, groupés en couronnes, sont de jeunes drageons développés sur les souches de camphriers abattus. On remar- que aussi des sujets à tige rougeâtre et d’au- tres à tige verte, mais ces différences ne sont que le résultat des variations d’exposi- tion ; les feuilles et les fruits se rapportent au Cinnamomum Camphora. D’autre part, M. Homi Shirasawa a également distin- gué (3), dans les zones tropicales et subtro- picales du Japon, deux sortes de camphriers, dont l’une à bourgeons verts et l’autre à bourgeons rouges qui ne présenteraient aucune différence botanique. M. Loye affirme, d’après scs renseigne- ments sur une région qu’il connaît à fond, 1 Chenille d'un espèce de lépidoptère du genre Sa- turai a. (2' Liquidambar formosana Hance. (3) Iconographie des Essences forestières du Japon. que le nombre des sujets isolés sur les ma- melons peut être évalué à 100.000. Ces jeunes plants sont voués malheureu- sement à la destruction par les feux de brousse. Pour les sauvegarder, il importe donc de les rassembler sur quelques mame- lons faciles à désherber chaque année et à surveiller. Les sujets de plantation seront pris dans la végétation spontanée ou proviendront de bouturages directs sur les souches. Ce der- nier procédé, qui constitue plutôt une sépa- ration de drageons enracinés qu’un boutu- rage proprement dit, a été employé avec succès par M. Loye. Planter à 7 mètres de distance, dans des trous de 0ni60 de profon- deur, remplis jusqu’aux 3/4 avec la terre de déblai mélangée d’un peu de fumier, que l’on recouvre ensuite de détritus végétaux. La culture du camphrier se présente dans des conditions très favorables au Ton- kin, ou tout au moins dans toute l’étendue de la province de Bac-giang. On y rencon- tre, en même temps qu’un sol approprié, des conditions climatériques plus favora- bles qu’au Japon, où l’on a à craindre les gelées blanches pour les jeunes arbres. » Des facteurs aussi importants permet- tent d’envisager facilement l’essor que peut prendre la culture du camphrier et de sup- puter les profits que l’avenir industriel de la colonie peut obtenir, concurremment avec Formose, pour l’approvisionnement des marchés. » Il est absolument nécessaire de prendre des mesures radicales ayant pour objet de protéger les camphriers adultes, assez rares maintenant, et qui doivent être considérés comme porte-graines. De même, le reboi- sement des surfaces mamelonnées de la ré- gion de Bac-giang, au moyen de camphriers, doit être le principal objectif du service fo- restier du Tonkin. » Les camphriers se retrouvent dans les forêts de Na-duong et les abords boisés du massif du Mau-son ; le bois est exploité par les indigènes qui le transportent à Lang- 108 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 58 — Avril 1006 son pour en fabriquer des malles cl du cais- sage dont la vente est assez facile. On a également signalé des groupes de beaux camphriers, de force à être exploités, dans la région d’Ac-koi (cercle de Mon- cay). En Annam, dans la province du Quang- binli, un échantillon de bois de camphrier, exposé à Hanoï, permet de supposer que l’arbre existe dans cette région. En Cochinchine, M. de Lanessan a si- gnalé quelques pieds isolés de camphriers, dans les forêts qui bordent la province de Tay-ninh. Pour compléter ces renseignements, M. Crévost prie les Administrateurs, les délégués administratifs, les commandants de secteurs de rechercher si le « ra-kwong » (nom indigène du camphrier) existe dans leur district et, dans ce cas, de quelle force sont les sujets. Différents échantillons de camphriers, soumis à la distillation par M. Aufray, di- recteur du laboratoire du Tonkin, ont fourni des chiffres qu’il est bon de connaître. L’examen chimique a porté chaque fois sur 3 kg. de copeaux: 1° Bois de camphrier (tronc) du Bac- Giang (Tonkin) ; a donné 1,80 0/o d’huile et 0,90 °/0 de camphre ; 2° Bois de camphrier (branches) du Bac- Giang (Tonkin); a donné 1,10 °/0 d’huile jaune verdâtre et 2,80 °/0 de camphre so- lide ; 3° Bois de camphrier (racines) du Bac- Giang (Tonkin) ; a donné 2,70 °/0 d’huile et 1.90 o/o de camphre. Ces rendements, comparés avec ceux obtenus au Japon par M. Moriya, du Collège de l’Agriculture à l’Université Impériale de Tokio, montrent quelques < lifférences dans le total des p iroduits : Japon Tonkin Quang Tchcou-Wan. Branches ordi- naires . . . 3,70 % 3,90 »/» 3,23 •/. Partie inférieure du tronc. . . 4,23 ■/. 2,70 °/„ 3,53 ”/0 Racines. . . . 4,46 % 4,60 “/„ » La faiblesse du rendement (2,70 °/0) du tronc de camphrier provenant du Tonkin peut être due à la médiocrité de l’échan- tillon, prélevé sur un arbre creux. « Les camphriers de Quang-tchéou-Wan (Tchang-Mou) sont actuellement exploités par un Japonais nommé Wada, disposant de trois autres Japonais et de 10 coolies chinois pour le fonctionnement de 5 appa- reils de distillation, sur les dix qu’il a éta- blis à Toï-Soui. Les appareils installés à Quang-tchéou- Wan sont un peu différents de ceux em- ployés à Formose d’après les remarques faites sur place par M. Robert, agent auxi- liaire de culture. M. Crévost reproduit à la p. 474 le dessin très démonstratif de l’appa- reil usité à Quang-tchéou-Wan avec la lé- gende qui s'y rapporte. D’après M. Alby, administrateur en chef du territoire de Quang-tchéou-Wan, M. Wada obtiendrait 60 à 70 litres d’huile essentielle par appareil et par quinzaine, ce qui équivaut à environ 4 litres pour un cube de distillation de lmc, 130. Les copeaux sont obtenus avec une sorte de gouge. Le camphrier de cette provenance a été examiné par M. Aufray qui a trouvé les chiffres suivants : Bois du tronc : 1,45 % de camphre et 2,10 % d’huile. Bois des branches : l,45°/0de camphre et 1,80 % d’huile. Ajoutons encore que M. Loye, déjà cité, va entreprendre prochainement des essais de distillation ; cette démonstration, dans un pareil centre de camphriers, portera certai- nement ses fruits. Il se dégage nettement du rapport de M. Crévost que le camphrier existe à l’état naturel dans plusieurs régions du Tonkin, au Quang-tchéou-Wan et probablement en Annam. Ces peuplements, faisant déjà l’ob- jet d’une exploitation par un Japonais au Quang-tchéou-Wan, seraient en général composés de trop jeunes exemplaires au Tonkin où ils pourraient cependant être le point de départ d’excellentes plantations de rapport. Les camphriers du Tonkin fournissent un rendement plus élevé dans les branches N o 58 — Avril 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 109 que dans le tronc, résultat inverse de celui constaté au Japon et au Quang-tchéou- Wan. Etant donné que le rapport deM. Crévost date de mai 1901, il y a lieu de supposer que d’autres renseignements doivent être par- venus depuis sur ce qui a été fait et observé dans les deux années écoulées; la question est d’une trop grande importance pour être négligée, et nous aimerions bien connaître les renseignements en question. O. Labroy. Situation de l’Arachide à Pondichéry Statistiques de la récolte en cours. — Débouchés. — L’exportation éventuelle d’huile d’arachide neutre. — Beurre de coco. Par M. A. Poulain Pondichéry, 20 janvier 1906. Quoique notre campagne d'arachide ait déjà commencé à battre son plein, j’ai voulu attendre le Rapport officiel du Gou- vernement anglais pour vous entretenir de notre récolte. Le dit rapport établit que la superficie ensemencée depuis juillet et août der- niers jusqu’au 31 décembre, se chiffre par 393.100 acres, soit une augmentation de 7 °/0 sur l’année précédente, 23 °/0 sur les 5 dernières années et 69 °/0 sur les 10 der- nières. Cette augmentation se répartit prin- cipalement sur les districts du South Arcot et du Trichinopaly et s’explique par la ve- nue des pluies en temps opportun, et aussi par la faveur qu’on donne à nos graines, de plus en plus recherchées d’une façon générale. Pour un pays à monoculture, comme le nôtre, c’est la fortune. Le rapport estime que le rendement repré- sente 74 °/o d’une bonne récolte et que pro- bablement la récolte totale donnera 174.536 tonnes d’arachides en coques; l’exportation se fait, vous le savez, après décortication. La récolteindiquée répond àpeu près àl. 600. 000 balles d’arachides décortiquées. Quoique ce chiffre paraisse important, il y a lieu de craindre qu’il reste sensiblement au-dessous des besoins créés exceptionnellement cette année par les récoltes fortement déficitai- res des districts alimentant Bombay en sésames, arachides, lins et colzas; la pénu- rie se constate déjà par la demande d’huile d’arachide de chez nous pour Bombay. D’autre part, nous avons vu manquer notre récolte de sésames de janvier qui sert tous les ans à approvisionner la grosse consom- mation de la côte de Birmanie, pàr Ran- goon principalement; de ce côté aussi, nous allons avoir des ordres importants. L’île Maurice, depuis plusieurs années tri- butaire de Bombay, va être obligée, elle aussi, de venir nous demander ce que son fournisseur habituel lui procurait. Notre principal acheteur, qui est Mar- seille, peut à lui seul nous absorber facile- 'ment 1.400.000 à 1.500.000 balles; cette an- née Marseille se trouvera à court de sésa mes et probablement aussi d’arachides du Sénégal, cette place ne trouvera donc à se satisfaire que si elle se met carrément à faire la concurrence aux autres ports d’Eu- rope : Saint-Nazaire, le Havre, Dunkerque, Anvers, Hambourg et enfin Trieste. La situation se présente comme suit : Marseille 1.400.000 à 1.500.000 b. Les autres ports 500.000 Huilerie. — Production locale en destination de Bombay, ltangoon, Calcutta, Mau- rice.— Consommation locale . 350.000 à 400.000 A réserver comme semence . . 200.000 à 250.000 Total 2.450.000 b. Or, la récolte n’étant estimée qu’à 1.600. 000 balles d’arachides décortiquées, il reste un déficit, pour les besoins connus, de 850.000 balles, diminué d’ailleurs par la récolte d’été. Les 400.000 balles réservées pour l’huilerie locale représentent 40.000 barriques, c’est- à-dire 10 balles pour une barrique. A mon avis, nous assisterons à de gros 110 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 58 — Avril 1906 prix qui encourageront la culture à augmen- ter encore les ensemencements pour la pro- chaine campagne. La récolte a été plus hâtive que l’année dernière, dans quelques jours, c’est-à-dire fin janvier, il aura été expédié plus de 500.000 balles, en majeure partie pour Mar- seille. ★ ¥ * Pondichéry, 17 février 1906. Il me semble que nous serions parfaitement en mesure de concurrencer les huiles de coton avec nos huiles d’arachides. En neutralisant ces huiles, on les ren- drait comestibles et ce jour là notre agri- culture pourrait prendre encore du dévelop- pement. Il s'agit de connaître un procédé simple, peu coûteux, pour enlever : 1° les acides gras donnant la rancidité; 2° le goût « arachidique » si désagréable. Parmi vos connaissances scientifiques ne vous serait-il pas possible d’arriver à ce desideratum (1) ? Déjà nous fabriquons, comme Marseille, le « beurre de coco ». On y arrive par le, procédé des alcalins et en désodorisant par la vapeur sèche. Ce n’est , pas encore la perfection, mais enfin on s’en contente pour • 1 Mais, il nous semble que les huileries de Marseille, de Bordeaux, de Delft, etc., fabriquent parfaitement de l'huile d’arachide comme M. Poulain en désire? — N. d. l. R. l:, vi :£. le moment, quoique cependant la vapeur sèche, à mon avis, énerve l’huile, d’où son prompt retour à la rancidité. Jusqu’à présent, notre huile d’arachide était fabriquée par les moulins en bois que font tourner deux bœufs attelés à un long levier, mais depuis deux ans environ il se monte des presses mues à bras ou à la va- peur, suivant l’importance de l’usine. Cette année la fabrication de l’huile a ôté recon- nue si prospère que de nouvelles presses s’installent un peu partout. C’est cette exten- sion qui m’a fait songer au parti qu’on pourrait tirer de la neutralisation de l’huile appelée, je crois, à concurrencer sérieuse- ment les huiles de coton américaines. Notre campagne bat son plein, nous avons déjà reçu 720.000 balles d’arachides dont la majeure partie est dirigée sur Marseille, avec quelques milliers de ton nés pour Trieste, le Havre, Dunkerque, Anvers, Hambourg. D’après les estimations du jour, notre récolte ne serait que de 1.300.000 balles, comme l’année dernière. L’huile est en grande demande pour le Nord de l’Inde où la famine est déclarée; le Gouvernement anglais a déjà embauché plus de 150.000 ouvriers pour exécuter des travaux publics, seul moyen de les sous- traire à la mort. A. Poulain. La Germination du Jute '00 . : • Observations et expériences Par M. Léon Voilà bien longtemps que nos lecteurs n’ont vu dans le Journal la signature de M. Léon Hautefeuille ; c’est qu’il est retourné au Tonkin, après une nouvelle tournée d’études dans l’Inde anglaise. Installé toujours sur la Rivière Noire, il n’a pas renoncé aux plantes à libres, et y cultive, pour les étudier, un choix considérable de races de jute ; tout en s’occu- pant d’une entreprise de raffinage de gomme- laque, industrie agricole qu’il aura eu le mé- Hautefeuille rite d’introduire le premier en Indo-Chine, et qui réussit à souhait. La note que nous publions ci-après, date de deux ans environ, elle faisait partie d’un rap- port établi pour MM. Saint frères de Paris. Cette maison a dépensé, comme on sait, de fortes sommes à inculquer la culture du jute aux indigènes du Tonkin, ce à quoi elle n’est d’ailleurs pas arrivée, du moins quant à une culture commerciale ; comme culture N° 58 — Avril 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 111 domestique, le jute a existé en Indo-Chine de tout temps. Aujourd’hui , la maison Saint s’est à peu près désintéressée de l’implantation de la cul- ture du jute au Tonkin, qui, cependant, ne semble pas impossible en s’y prenant habile- ment et avec méthode. Notre collaborateur et ami, M. P. Cibot, qui a abandonné le caout- chouc pour aller représenter la maison Saint au Tonkin, n’est pas chargé du tout de culti- ver ni de faire cultiver le jute ; il s’occupe uniquement de la vente des sacs nécessaires pour l’exportation de l’énorme production de riz qui fait de l’Indo-Chine le plus fort four- nisseur de cette denrée dans le monde, après la Birmanie. Sans vouloir présenter la note de M. Haute- feuille comme un document de haute actua- lité, nous avons estimé qu’elle pourrait inté- resser quelques-uns de nos lecteurs; car Hau- tefeuille ale grand mérite d’observer attenti- vement et d’exposer honnêtement. N. d. l. R. La germination m’a causé quelques tra- cas dans les essais de culture directe ou in- directe que j’ai suivis au Tonkin sur la Rivière-Noire. Incontestablement, la graine de jute se- mée au Tonkin et provenant de Calcutta a donné lieu partout à une levée d’une irrégu- larité déplorable. Pour réensemencer cer- tains champs, on s’est alors servi de grai- nes provenant d’une concession privée de Phu-Doan et la levée a été sensiblement plus régulière, sans être très satisfaisante. Les Annamites cultivent de temps immémo- rial un jute qui ne paraît pas dégénéré, sans se soucier d’en renouveler la semence. La température influe beaucoup sur la le- vée de la graine comme la profondeur de l’enfouissement. Enterrée trop profondé- ment dans une période de pluies un peu per- sistantes, la graine pourrit et rien n’appa- raît. Superficiellement, par temps de séche- resse, la graine se dessèche sans germer davantage. Les débuts de la végétation du jute exi- gent une température moyenne, ni trop d’humidité, ni trop de soleil, mais l’excès de soleil est notablement plus nuisible que l’excès d’eau. Dès que la plante aatteint une certaine taille, — ce qui arrive prompte- ment, — elle se défend assez bien contre l’abondance de la pluie ou contre la grande chaleur, pourvu que l'une ou l’autre, — celle-ci surtout, — ne soit pas excessive. Comment donc assurer une bonne levée ? Il m'a été impossible de tirer quelque indica- tion de ce qui s’était passé dans les champs, sous mes yeux. Quand je croyais tenir une observation bien faite, elle se trouvait aus- sitôt détruite par une observation contraire. J’ai voulu alors me livrer à quelques essais et voici ce que j’ai fait. Ayant fabriqué trois boîtes divisées cha- cune en 50 petites cases rectangulaires de 0ni08 sur 0U120, dans chacune d’elîes je plaçai rigoureusement 20, graines de Calcutta et 20 graines de Phu-Doan. Je disposai ces ca- ses par séries, de manière à étudier à la fois l’influence de la profondeur d’enfouisse- ment et de l’état du sol, très meuble, sablon- neux, en grumeaux, tassé ou non tassé, avec ou sans engrais. Enfin, je plaçai les trois boîtes dansdes conditions différentes. L’une en plein air, suffisamment arrosée, l’autre noyée, la troisième à l’abri sous une véran- da, recevant le soleil matin et soir. Je notai quotidiennement les levées, qui furent peu nombreuses. Les 2000 graines de chaque boîte me donnèrent 254, 263 et 367 levées, soit de 13 à 18 p. 100 Voici quelques-unes des constatations que je pus faire : La graine doit être enfouie aussi peu pro- fondément que possible. Si peu qu’elle soit recouverte, cela suffit. La terre doit être très meuble ; La semence du pays, bien qu’elle fût quelque peu moisie, a donné une levée sen- siblement meilleure que celle du Bengale; Le pralinage des graines dans un mélange d’engrais n’a pas présenté d’avantage; L’engrais ne favorise pas la germination. Le superphosphate même, a paru, comme on plein champ, nuisible à la levée, sans doute par son acidité ; cependant, la cendre peut, suivant la température, être favorable 112 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 58 — Avril 190G ou défavorable à la germination et au dé- part de la végétation. Favorable en cas de sécheresse en maintenant une certaine fraî- cheur dans le sol, défavorable en cas de pluies abondantes en prolongeant l’effet de l’humidité. La cendre paraît être toutefois un bon engrais pour le jute. Les graines surnageantes dans l’eau n’ont donné que de 1 à 7 levées sur 200, tandis que les plongeantes donnaient de 13 à 54. On ne peut songer à astreindre le cultivateur à plonger la semence dans l’eau pour écumer les graines trop légères, d’autant plus qu’on risquerait de provoquer la moi- sissure des graines immergées; mais cette observation conduit à penser que le poids doit jouer un rôle dans le choix d’une bonne graine de jute. Tout sac d’une conte- nance déterminée, qui n’aurait pas un poids également déterminé, devrait être considéré avec méfiance. Un litre de bonne graine récoltée cette année nous adonné un poids de 0 k. 725; mais, après quelques mois, ce poids aura baissé sans que la valeur de la graine ait diminué. Il nous faudra donc peser à nou- veau et, par conséquent, revenir sur la question. L. Hautefeuille. Une Liane à Caoutchouc à grand Rendement Historique du Landolphia Dawei. Habitat (Cameroun, Uganda). — Introduction à San Thomé. — Conditions de culture. — Essais de saignée. Variétés. — Sur l’adaptation de certaines lianes aux feux de brousse. — La liane nouvelle de la Nigéria. Notice bibliographique Alg. Chevalier. Histoire d’une liane à caout- chouc ( Landolphia Dawei). 8° 20 pp., 1 pl., 3 fig. dans le texte. Extrait du « Bull, de la Société botanique de France », séance du 12 janvier 1906. Vraiment curieuse, cette histoire. Elle nous a profondément intéressé, pour trois raisons : 1°. Le L. Dawei semble être, de toutes les lianes à caoutchouc actuellement connues, la plus rémunératrice à cultiver. — 2°. C’est l’ami Chevalier qui a mis le fait en lumière. — 3°. C’est dans notre édition annotée des Plantes à caoutchouc de Warburg, datant de 1901, qu’il a trouvé l’indication qui lui a permis de reconstituer l’histoire de la cul- ture de la plante. Car elle est cultivée depuis une douzaine d’années, au Cameroun et à San-Thomé, sans que l’espèce ait été déterminée. Elle demeurait confondue avec le L. Jlorida et ne fût décrite qu’en 1904, — incomplètement d’ailleurs, — par O. Stapf de Kew, d’après des matériaux insuffisants récoltés à 4000 pieds d’altitude, dans l’Uganda, par F. Dawe, directeur du jardin botanique d’Entebbe. — Nous sommes assez fier d’avoir pressenti dès 1901, comme Chevalier le rappelle bien gentiment, que l’assertion de Precss sur l’existence au Cameroun du L. Jlorida donnant du bon caoutchouc, devait reposer sur une confusion ; l’espèce indiquée n’ayant jamais, nulle part, produitautre chose qu’une résine inutilisable. Le fait de la fixité de la valeur caoutchou- tigène des espèces, — que Chevalier affirme avec force dans toutes ses dernières commu- nications (« Académie des Sciences », 30 oc- tobre 1905; voir aussi la 12e page du mé- moire cité entête de la présente notice) nous apparaissait dès cette époque comme patent, à la suite de la confrontation des innombra- bles sources que nous avions été amené à compulser pour la mise à jour de l’ouvrage de Warburg. En même temps que cet autre fait, à savoir que la richesse caoutchouti- fère, dans les limites des espèces, est une aptitude individuelle, thèse également dé- N° 58 — Avril 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 113 fendue par Chevalier. Dans les six années du « J. d’A. T. » nous avons fourni de nom- breuses preuves de l’une et de l’autre de ces idées conductrices qui dominent toute l’histoire des plantes à caoutchouc. Chevalier a étudié le L. Dawei l’été der- nier à San-Thomé, dans une sorte de jardin botanique à moitié abandonné, à 700 m. d’altitude, appartenant à la roça Monte-Café ; il y a là une dizaine de ces lianes présentant jusqu’à 50 cm. de circonférence au-dessus du sol et s’élevant dans la cime des arbres jusqu’à 25 m. de haut. Il en a retrouvé en- suite quelques-unes, moins robustes quoi- que à peu près de même âge, dans le jardin de la fazenda Porto-Alègre, presque au ni- veau de la mer. Il en existe également, — introduites par Preuss, — revues vers l’âge de 2 ans par Schlechter, — dans la plantation Soppo, près Buëa, sur le mont Cameroun. Les es- sais de culture au Jardin botanique de Vic- toria, au pied de la montagne, ont invaria- blement échoué; à cause de l’altitude insuffisante, pense Prf.uss; pour des raisons quelconques, à éclaircir, réplique Cheva- lier, fort de l’argument de Porto-Alègre. D’après Preuss, la plante était autrefois très répandue dans la partie montagneuse du Cameroun, mais sa valeur commerciale étant venue à la connaissance des indigènes en 1885, l’espèce ne tarda pas à être détruite, et c’est à peine si Preuss put en trouver, près Buca, quelques sujets, assez forts d’ail- leurs ; ils avaient été ménagés par les indi- gènes à cause de leurs fruits, comestibles comme ceux de tous les Landolphia. Le nom local (baquiri) de la plante est maniongo. C’est du Cameroun qu’elle a été introduite à Monte-Café en décembre 1893, l’indication est de Preuss, rapportée par Warburg dans son livre. Preuss s’était parfaitement rendu compte de la croissance exceptionnellement rapide qui contribue à placer le L. Dawei au dessus de toutes les autres lianes en tant que culture industrielle à tenter. Chevalier résume ainsi les mérites éco- nomiques de cette espèce; l’opinion a du poids venant d’un spécialiste qui a par- couru, depuis huit ans, 20.000 kilomètres d’itinéraires à travers la brousse ouest-afri- caine et la grande forêt vierge : « C’est, de toutes les lianes à caoutchouc actuellement connues, celle qui croît le plus rapidement, celle qui donne les plus forts rendements en caoutchouc, celle qui fournit le latex le plus facilement coagula- ble en gomme élastique de toute première qualité ». En effet, l’échantillon rapporté par Chevalier de San-Thomé, a été taxé par nos collaborateurs MM. Hecht frères, à 12 fr. le kilo à un moment où le Para fin va- lait 14 fr. 75. A la même époque, la moyenne des caoutchoucs africains avait un cours compris entre 6 et U) fr. , seul le caoutchouc des Kassaï (produit par des lianes) atteignait le cours exceptionnel de 12 fr. En s’appuyant sur les saignées partielles qu’il a pu faire sur les quelques sujets de Monte-Café, Chevalier estime que, de ces lianes, âgées de 12 ans et demi environ et dont les troncs ont dit-il, « la dimension cou- rante des lianes adultes exploitées par les indigènes dans les forêts de l’Afrique tropi- cale », on pourrait obtenir en deux ou trois opérations pratiquées tous les quatre mois ou tous les six mois, une moyenne de 500 grammes de caoutchouc sec par pied et par année. A la Fazenda Porto-Alègre, deux peti- tes lianes, saignées le soir, ont donné à no- tre voyageur respectivement 120 et 150 grammes de caoutchouc presque sec : c’est beaucoup, il faut le reconnaître. Le latex est si concentré qu’il ne s’écoule généralement pas par les entailles de l’é- corce : un gros bouchon de caoutchouc coa- gulé fait aussitôt saillie entre les lèvres de la blessure ; cependant pour avoir la certi- tude de n’en rien perdre, Chevalier recom- mande d’attendre quelques heures avant d’enlever ce coagulum. Voici comment cet observateur caracté- rise l’habitat naturel du L. Dawei et les con- ditions de végétation qu’il faudra s’efforcer de lui assurer dans les cultures: « Bien qu’elle ne croisse à l’état spontané que sur les hautcurscomprises entre 1000m. et 1100 m. d’altitude, sa culture peut aussi 114 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 58 — Avril 190G être tentée au niveau de la mer dans les ré- gions forestières où les pluies et les brouil- lards existent une grande partie de l’année. Mais c’est particulièrement dans les vallons frais et boisés, dont l'altitude est comprise entre 500 m. et 1500 m. au-dessus du niveau de la mer, qu’elle se trouvera dans les con- ditions les plus favorables à sa réussite. » Il est bon d’indiquer que nous avons dans nos colonies de l’Ouest africain, parti- culièrement au Fouta-Djalon (Guinée fran- çaise) et aux monts de Crystal (Congo fran- français), de vastes territoires remplisssant ces conditions. » Le L. Dawei peut aussi être cultivé dans les cacaoyères du Congo et de San-Thomé ; une liane mise au pied de chaque arbre porte-ombrage ne gênera en rien la plan- tation. » Si Ton admet qu’il existe 50 arbres-abri à l’hectare et qu’une liane peut rapporter un demi kilo de caoutchouc (12 fr. le kilo) on aura donné à la plantation une plus-value annuelle brute de 300 fr. par hectare. » A Monte-Café le climat est nettement insulaire, la température moyenne oscille entre 18° et 22° C. Il tombe environ lm50 d’eau par an ; les pluies sont réparties sur environ neuf mois de l’année; l’atmosphère est souvent humide même en saison sèche, les brouillards sont fréquents matin et soir. Enfin le terrain est volcanique. Les lianes ne vivent pas à l’ombre : mais elles s’accro- chent à quelques arbres dispersés dans le jardin. » Nous avons résumé à peu près tout ce qui est de nature à intéresser immédiatement le planteur désireux d’essayer la culture du L. Dawei. Le mémoire de Chevalier contient cependant encore bien autre chose. Il y a d’abord les renseignements pure- ment scientifiques sur cette même espèce; puis, incidemment, ladiagnose d une espèce nouvelle, Clitandra elastica A. Chev., liane qui fournitune partie du caoutchouc exporté de laNigéria. Il y a, d’autre part, un exposé très net, quoique concis, — et du plus haut intérêt botanico-géographique, — sur les plantes à caoutchouc d’Afrique considérées au point de vue de leur port et de leur adap- tation aux feux de brousse. Ces adaptations là ne sont pas spéciales au genre Landol- phia, il existe au Soudan un grand nombre d’espèces qui, dans la savane incendiée an- nuellement, sont des plantes naines fleuris- sant au ras du sol et dans la forêt des arbres élevés au feuillage persistant. Plusieurs centaines d’espèces dans le même cas, sont connues dans l’Asie tropicale, comme le disait à Chevalier, à Kew, Sir Dietrich Brandis, l’ancien directeur du service forestier de l’Inde anglaise, l’un des maîtres de la den- drologie. Contrairement aux L. Kirkii, L. tomentel- la A. Chev., L. oioariensis , — que Chevalier déclare reliées, par une série de formes intermédiaires, aux lianes naines de labrous- se : L. Tholloni, L. pulcherrima A. Chev., L. humilis K.Schum., — 1 eL. Dawei est uneliane parfaitement adaptée aux forêts constam- ment humides. L’auteur a vu, sur la plante cultivée à San-Thomé, des vrilles atteignant lm40 de long; quand elles ne trouvent pas où s’accrocher, elles pendent comme des fouets. Il existe probablement plusieurs variétés de L. Dawei, un seul et même sujet présente d’autre part, dans la forme et la dimension des feuilles, des différences extrêmement grandes selon qu’il est jeune ou âgé; Che- valier les expose en détail. Il regarde comme une variété fixée, à part, et décrit sous le nom de L. Dawei var. multinervis les lianes qu’il a rencontrées à Porto-Alègre. Rappelons qu’elles sont moins robustes que celles de l’espèce type de Monte-Café. Cette différence de croissance est-elle orga- nique ou tient-elle à la différence d’altitude, de station en général? Seules, des expé- riences de culture comparatives pourront un jour répondre à cette question. N° 58 - Avril 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 115 PARTIE COMMERCIALE Le Marché du Caoutchouo. Chronique spéciale du « J. d’A. T. » Par MM. Hecht frères & C'e. Para fin. — Dans notre dernière Revue nous faisions ressortir le fait que la consom- mation avait dû se prémunir d’avance contre la rareté qui certainement se produira pen- dant l’été delà présente année, de même que dans les années précédentes. On ne peut tar- der à en voir les résultats, car, malgré la fai- blesse des arrivages au Para, les cours ont décliné pendant tout le mois d’avril. Au mo- ment où nous écrivons, le Para fin disponi- ble est offert à fr. 14,65, peut-être 14,60, et l’on continue cependant à payer fr. 14,70 pour livraison juin. Il y a des acheteurs pour juillet et août mais personne jusqu’à mainte- nant ne veut vendre pour des époques aussi éloignées. Il semble donc que les environs de fr. 14,50 doivent être considérés comme un prix moyen autour duquel les cours continue- ront à évoluer ainsi pendant une assez longue période. Au Brésil, les arrivages de fin de récolte ont été en général retardés, ce qui fait que les détenteurs ont tenu pendant assez long- temps des prix élevés; mais lorsque les arri- vages sont arrivés en avril, comme ils devaient le faire, et que les acheteurs se sont montrés plus réservés, les receveurs, après avoir ac- cumulé une certaine quantité, ont dû finir par céder à de plus bas prix. A la fin de ce mois, il est probable que l’excédent de la récolte actuelle sur celle de l’année dernière ne sera pas de plus de 1.500 t., soit 5 °/0 d’augmentation sur l’année précédente. Il n’y a aucune raison de supposer qu’il y ait à l’in- térieur de fortes quantités qui n’ont pu être exportées; il semble au contraire qu’aux cours actuels on a dû employer tous les moyens possibles pour exporter la plus grande quan- tité de caoutchoucs, et le plus rapidement que Ton a pu. On continuera donc à traver- ser Tété avec des stocks très réduits, mais pour les raisons que nous venons d’exposer plus haut il est probable qu’aucune hausse n’en résultera, à moins que certains fabricants ne soient pas approvisionnés et que leurs achats répétés aient pour résultat de faire monter les cours à une époque où les arri- vages ne peuvent être que de peu d’impor- tance. Sortes intermediaires. — Le Sernamby de Manaos, qui a été en légère baisse, vaut au- jourd’hui fr. 10,75. — Le Sernamby Pérou dont les arrivages continuent à augmenter, contrairement à ce que certains prétendaient, est aujourd’hui très offert à fr. 10,10, peut- être même 10 francs. — Les Slabs sont égale- ment en légère réaction à fr. 8,50. Le Ser- namby du Para esten baisse sensible à fr. 8,25 le kilo. Les recettes au Para étaient, au 24 avril, de 2.050 tonnes et on s’attendait à 3.000 tonnes environ pour la totalité du mois, con- tre 2.100 tonnes en avril 1905. En mars, elle ont été de 3.700 tonnes (dont 855 de Pérou) contre 3.920 tonnes en février et 5.000 tonnes en mars 1905. Les statistiques générales donnent, au 31 mars, les chiffres suivants, en tonnes, contre ceux de Tannée précédente. 1906 1905 Sortes du Para Stocks à Liver- pool 1094 449 » à New-York 376 291 » au Para 145 1053 En route pour l’Europe 1425 1580 .. N. -York 930 960 » d'Europe à N.-Y. 35 55 4005 4388 Stock sur le Continent 400 60 4405 4448 Arrivages à Liverpool 1365 1091 » à New-York 1436 3160 Livraisons à Liverpool 1272 1147 » à New-York 1424 2950 Arrir. au Para 3650 5000 » depuis le 1" juillet 27990 27260 Expédit. duPara en Europe 2530 2184 » àNew-York 1855 2661 Sortes d’Afrique Stocks à Liver- pool. . . . 467 472 » à Londres 554 323 .. à N. -York 400 133 1421 ~928 Arrivages à Liverpool 773 1112 » à Londres 210 229 » à N. -York 930 1877 Livraisons à » Liverpool 664 1126 » à Londres 210 188 .» à N.-York 834 1900 Stocks de I. sortes : 5826 5376 Sortes d' Afrique et d’Asie. — Les arrivages ont été moins importants que Tannée der- nière, et la plupart des bonnes sortes sont restées très fermes. LesConakry Niggers con- tinuent à être très demandés à 12 francs. Le Soudan rouge, plus rare, a été traité de fr. 11,10 à 11,25. Les Twists pour lesquels il y a beaucoup de demandes contre très peu d’arrivages se sont vendus de fr. 10,60 à 10,70. JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 58 — Avril 1906 116 Le Niger brun continue à être assez lare et n’a donné lieu qu’à de petites affaires à fr. 7,50. Les grosses boules Mozambique, qui tendent à le remplacer, se sont vendues de fr. 8,60 à 8,75. Le Niger blanc continue à être offert à fr. 5,50. Le Tonkin noir a donné lieu à de très gran- des affaires à des prix très élevés et on a payé de fr. 8,40 à 9,10 suivant la qualité; cette der- nière tend malheureusement à devenir moins bonne et s’il continue à en être ainsi, les prix baisseront certainement. — Le Tonkin rouge, toujours très rare, s’est vendu entre 11 francs et 11,50 pour première qualité et entre 6,50 et 10 francs pour qualité secondaire ou infé- rieure. Mangabeira. — La première qualité, en feuilles pressées, s’est payée de 9 fr. à 9,25, et la qualité inférieure de 6,75 à 7,85. Maniçoba. — Une nouvelle qualité, de tout premier ordre et qu’il ne faut pas confondre avec la sorte pressée que l’on appelle Jéquié (J ) , s’est vendue de fr. 13,50 à 15 francs. — Un lot de qualité supérieure courante a été traité à 10 francs et la qualité « prima », moins bonne qu’elle ne l’était précédemment, s’est vendue de fr. 8,10 à 8,75. Nous ne parlons pas des lots secondaires dont un fort stock reste invendu et qui se traiteront certainement d’ici quelque temps à des prix excessivement bas. Anvers. — Le 30 mars a eu lieu une petite vente de 15 tonnes, qui se sont traitées en tendance ferme au-dessus des taxes. — Le 20 avril on a vendu, pour règlement d’assu- rances, environ 120 t. avariées, de 15 à 25 cen- times au-dessus des taxes, et jusqu’aux envi- rons de 12 francs pour les plus belles qualités. — Le vendredi 4 mai aura lieu une vente d’environ 600 tonnes. Ceylan cultivé. — Un lot important, s’éle- vant à 9 tonnes, vient de se vendre entre fr. 17,20 et 17,30. Hecht frères & Cie. 75, rue Saint-Lazarre. Paris, 25 avril 1906. (1) Nom d'une localité île l’État de Rallia; il en a été question longuement dans le « J. d’A. T. », n° 36; con- ulter aussi le n- 51. — N. n. l. 11. Le Marché du Coton Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. » Par MM. A. & E. Fossat. • Il y a eu quelques rares journées où les spéculateurs à la baisse ont réussi à faire ré- trograder les cours, soit à la faveur de perspectives de grèves dans les charbonnages de Pensylvanie (grèves qui auraient pu en- traver l’activité de l’industrie textile aux Etats-Unis), ou encore en exploitant le man- que d’entente entre les fabricants et les ou- vriers cardeurs du Lancashire, ces derniers ré- clamant 5°/0 d’augmentation sur les salaires. Au demeurant nous n’avons à enregistrer qu’une tenue parfaite de l’article et nous re- trouvons les mois rapprochés côtés fr. 71 50. Les différents rapports qui nous sont parve- nus ces temps derniers de la filature tant an- glaise, qu’allemande et italienne, nous mon- trent la marche de l’industrie cotonnière dans ces différents pays sous un jour en tous points favorable ; rarement on a vu l’industrie textile aussi florissante. Les provenances autres que l’américain qui sont parvenues ce mois sur le marché coton- nier havrais, y ont trouvé toutes un écoule- ment rapide à des prix très rémunérateurs pour le producteur. Il a été traité, depuis notre dernière chro- nique,plusieurs centaines de balles de coton de Saigon, dit coton d’usine, et nous consta- tons d’après les types garantis sur lesquels se sonteffectués ces ventes, que cetteprovenance s’améliore très sensiblement et que le coton usiné ne renferme pour ainsi dire presque plus de graines, ce qui permet a ce genre d’être vendu à sa réelle valeur. Les premiers arrivages en cotons Haïti tant Jacmel que Gonaïves, Saint-Marc et Port-au- Prince, se sont enlevés rapidement, d’autant plus que la fibre était mieux soignée que celle des importations vendues en 1905. Un lot de coton dit Pérou dur, du Pérou, a trouvé preneurs à fr. 118 aux 50 kilogs; ce coton était également fort bien soigné. En ce qui concerne la récolte américaine 1906-1907, les derniers câbles reçus disent que la température est favorable aux travaux des champs et que l’acreage et les fertilisants em- ployés promettent (si le temps continue a être clément) une récolte abondante. N° 58 — Avril 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 117 A ce sujet M. Alfred B. Shepperson, de New-York, dit que si les prix de l’article restent élevés jusqu’au 1er mai, l’augmenta- tion de l’acreage ne sera limité que par la main-d’œuvre. En ce qui concerne cette rareté éventuelle de la main-d’œuvre, il fait observer d’ailleurs qu’une récolte de près del4.000.000 de balles a été produite et cueillie en 1904-1905; or, de- puis, la population du Sud n’a pas diminué. Ci-après, quelques chiffres indiquant « l’en vue » de la récolte américaine au 21 avril (depuis le 1er septembre 1905), en balles de 220 kg. en moyenne; en regard, les statis- tiques des années précédentes à la même date : 1905/1906 1904/1905 1903/1904 1902/1903 9.739.000 11.283.000 9.890.000 9.870.000 L’approvisionnement visible du monde en- tier était, au 21 avril, en balles de 50 à 300 kg. selon provenance ; 1906 1905 1904 1903 3.277.000 3.382.000 2.505.000 2.537.000 Cours du coton disponible, par sortes, en francs, au 21 avril, les 50 kg. entrepôt : Upland (Middling). . 73,25 Sea Island (Extra Fine ) 255 Sea Island (Fine) . . 168 Haïti (Fair) 70 Savanilla (Fair) ... 65 Céara(Fair) 79 Pérou dur (Good Fair) 118 Broach (Fine) .... 7G Bengale (Fine) .... 55 Chine (Good) 68 Égypte brun (Good Fair) 128 Égypte blanc (Good Fair) 140 Afrique Occu Fair (1). 77 Autres sortes. — Cotations et renseigne- ments sur demande. A. & E. Fossat. Le Havre, 21 avril 1906. tion s'intéresse plus aux œufs en sucre ou en chocolat qu’au café. La statistique du 1er avril indique un défi- cit de 2.170.000 sacs sur le stock existant au 1er avril 1905. Ce n'est cependant pas une raison suffisante de hausse, étant donnés la baisse du change au Brésil, les arrivages abondants des sortes non brésiliennes, et les perspectives indéniables d’une forte récolte à Santos, qui compensera largement la fai- blesse de celle qui finit. Le Vénézuéla nous a expédié des quanti- tés importantes de café, en prévision sans doute des événements que peut amener notre différend avec ce pays. En livrable, on a traité des Malabar au prix extrêmement bas de 60 francs pour de l’em- barquement janvier-mai. Et voilà ce qu’il y a de plus vaillant dans le mois. Cours au 18 avril 1906. Entrepôt Havre, 1 3/i °/0 comptant ; les 50 kilos : Santos good aver. fr. 47,50 Malabar . 62 Bio lavé supérieur . . 64 Salem gragé. . . . . 75 Haïti Port-au-Prince . 53 Moka . 103 Mexique gragé . . . 68 Java Hollande Porto-Cabello (bon ordinaire) . . . 6.3 et La Guayra. . . 54 Libéria supérieur Guadeloupe Habitant 117 de Java .... 56 Porto-Rico . . . . 76 Libéria dit d’Afrique. . 52 Guatémala lavé. . . 69 Bourbon . 170 San Salvador . . . .66 Nouméa . 98 N. B. — Quelques-unes des qualités cotées dans le ta- bleau ci-dessus, n’arrivent en fait jamais au Havre ; nous les avons choisies cependant comme permettant de suivre le plus facilement la tendance générale des cours des pro- venances en question. Dans tous les cas, nous indiquons les cours à la parité du Havre. — Les cafés des colonies françaises bénéficiant d’une détaxe de 39 francs par 50 kilos, il faut diminuer leur cote d’autant, pour la comparaison avec le reste du tableau. H. Vermond. 3, rue des Juges Consuls. Paris, 18 avril 1906. Le Marché du Café Chronique spéciale du « J. d’A. T. » Par M. H. Vermond Le mois a été incolore, sans variations sen- sibles dans les cours du terme, sans affaires importantes en disponible ; la semaine sainte et celle de Pâques sont des moments de repos; les voyageurs sont rentrés et la consomma- (1 Le coton ouest-africain côté ci-dessus, a été obtenu avec semences américaines ; soie : 28/29 mm. Le Marché des Cacaos Chronique spéciale du « J. d’A. T. » Par M. Antiiime Alleau.me L’article s’est un peu raffermi depuis le mois dernier et les offres en livrable sont moins suivies, les cours venant avec une hausse marquée. Du reste, les récoltes de plu- sieurs pays se trouvent épuisées et tel est le cas pourTrinidad, Bahia, San-Thomé, Ceylan, et la plupart des Antilles. La récolte dite de 118 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 58 — Avril 1906 « Carême », pour l’hémisphère Nord, ne donne généralement qu’un appoint limité et n’agit que faiblement sur les cours. La provenance longtemps régulatrice de nos cours, — comme étant de beaucoup la plus importante, — a été celle de Guayaquil (Equateur). En ce port, les recettes commen- cent à prendre de l’importance à partir du mois d’avril. Cette année, Celles-ci ont été, pour la première quinzaine, de 22.500 quin- taux, soit un peu plus d’un million de kilogram- mes; au lieu de un million et demi, chiffre moyen des trois années précédentes. Du reste, depuis le 1er janvier la même propor- tion s’est déjà régulièrement montrée, et éta- blit dès maintenant un déficit marqué. — Cette différence, toutefois, porte principale- ment sur les qualités ordinaires, dites Machala, Balao; elle est moindre sur les qualités supé- rieures dites Arriba, lesquelles se distinguent en outre en Arriba d’été et en Arriba d’hiver. Ces diverses sortes n’étant aujourd’hui que très peu utilisées par les fabricants français, les cours de ces cacaos n’agissent plus qu’in- directement sur ceux des provenances favorites du marché français. Ces mêmes sortes sont très recherchées, au contraire, par certains pays étrangers, tels que l’Espagne, la Hollande, l’Allemagne et l’Angleterre, qui par compen- sation, nous abandonnent jusqu’à un certain point, sans compétition gênante, les sortes dont le marché français ne saurait se passer; nous avons désignées ces dernières dans notre précédente chronique. Les cours pratiqués sur les cacaos de l’Equa- teur au Havre, sont en ce moment approxima- tivement de 78 fr. pour Machala et 84 à 88 fr. pour Arriba, avec un stock dégarni. — Du côté deTrinidad aussi, les recettes sont en décrois- sance d'une façon très sensible, soit à peine 1 millions de kilos, chiffre un peu supérieur à celui de Tan dernier, mais égal, à peu de chose près, à seulement la moitié de ceux des années antérieures. Les perspectives, quant à présent, pour ce qui concerne la prochaine récolte .d’été, laissent peu d’espoir que ce déficit arrive a être comblé. Les cours sont tenus en conséquence plus fermes, en concor- dance avec le marché anglais. Mêmes conditions pour plusieurs autres îles anglaises des Antilles, telles que Grenada, Ste-Lucie, qui jouent un rôle assez important dans Tappiovisionnement général. Quant à présent, grâce à son stock consi- dérable, la consommation ne s’est pas encore préoccupée de cette éventualité de pénurie prochaine dont nous venons de signaler les manifestations; les transactions journalières ne portent toujours que sur quelques sortes accessoires ; les plus demandées sont, comme d’habitude, Haiti, la Rép. Dominicaine, un peu la Martinique et la Guadeloupe. Les provenances du Vénézuéla, plus de- mandées actuellement, mais dont les arriva- ges demeurent modérés, devront rencontrer assez facilement acheteurs. Des colonies africaines de la France, les importations n’ont jamais porté jusqu’à pré- sent que sur des quantités très minimes. Cer- taines provenances, bien traitées, sont d’un bon écoulement; d’autres, par contre, four- nissent un produit sans saveur qui ne trouve à se placer qu’à un prix peu rémunérateur. La race de cacaoyers cultivée est certainement pour beaucoup dans les résultats différents obtenus par les divers planteurs. Cours des Cacaos au Havre au 20 avril Les 50 kg., en francs : Jamaïque., fr. 56 à 59 Au droit de 104 fr : Cuba 59 à 65 Guayaquil Rallia fer- Arriba .... fr. 85 à 90 mente 59 à 65 Guavaquil S. Thomé... 57 à 63,50 lîalao, B. de Cameroun, Caraquez. 82 à 84 Congo .... 57 à 62 Guayaquil Côte d'Or, Machala.. 78 à 80 Accra, Para, Itaco- Addah .... 55 à 57 tiara fi8 à 71 Samana 56 à 60 Manaos 65 à 67 Sanchez, Carupano... 70 à 72 Puerto- La Guavra, Plata.... 00 à 59 Caracas . . . 69 à 76 S. Pedro- Guiria, Rio- Macoris, Chico 75 à S5 S. -Domingo 55 à 57,50 Puerto - Ca- • Haïti préparé bello 100 à 150 (Usines) .. 58 à 62 Nicaragua, id. Plantation Maracaïbo... 105 à 110 Extra choix 53 à 56 Colombie, id Choix... 48 à 51 Buenaven- id. Ordinaire 44 à 47 tura.Cauca 90 à 100 Colombie, Au droit de 9o fr: Savanilla, Congo con- Carthagène 75 à 85 ventionnel) 59 à 63 Ce vlan 67.50 ii 77.50 Trinidad .... 65 à 67 Au droit de 5z /r: Grenade 60 à 64 Congo fran- S*-Lucie, rais 87,50 à 93 Dominique, Martinique. 83 à 84 St-Vineent.. 59 à 62,50 Guadeloupe 85,50 à 87,50 Autres renseignements, sur demande ; ainsi que la circulaire mensuelle publiée par la maison. Anthime Alleaume, 25. rue Fontenelle. Le Havre, 20 avril 1906. N° 58 — Avril 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 119 Fibres de Corderie, de Brosserie, etc. Chronique spéciale du « J. d’A. T. » Par MM. Vaquin & Schweitzer Sisal. — Peu de changement dans les prix, tant pour le Sisal du Mexique que pour les autres provenances; il y a d’ailleurs eu peu d’affaires de traitées. Manille (Abaca). — Marché plus calme pour les sortes ordinaires et courantes ; par contre, les qualités fines sont très demandées et des prix en hausse sont facilement obtenus par les importateurs. — On cote : Fair current emb. janvier, fr. 100,50 ; Supérieur seconds, fr. 100 ; Fair seconds, fr. 97 ; Good brown, fr. 97 ; Le tout aux 100 kilos, c. i. f. Havre. Le total des réceptions à Manille au 17 cou- rant était de 212.000 balles, contre 286.000 balles l’année passée. Lin delà Nouvelle-Zélande (Phormium). — Marché également plus calme, avec facilités d’achat plus grandes; les derniers prix payés s’établissent comme suit : Good fair Wel- lington, fr. 79,60; fair Wellington, fr. 73,50. Aux 100 kilos, c. i. f. Europe. Maguey (Aloës de Manille). — Sans chan- gement sur nos dernières cotations. Aloës de Maurice. — Sans changement, mais la demande est plus faible ; de sorte que nous pensons que les derniers cours ne seront pas maintenus. Zomandoque. — Pas d’arrivage pendant ce mois, situation plutôt un peu plus faible que précédemment. Tampico (Itzle). — A baissé de nouveau au commencement de ce mois, mais depuis quelques jours les producteurs semblent se retirer du marché et les prix ont de nouveau presque atteint les dernières cotations indi- quées par notre précédente chronique ; la situation reste ferme et généralement on estime que cette hausse doit se continuer. Cependant le Jaumave semble faire une légère exception et reste très offert vers fr. 67,50 les 100 kilos, première marque. Jute de Chine. — Sans intérêt quant à pré- sent, les prix en Chine sont sans change- ment. Jute de Calcutta. — Toujours très demandé aux précédentes cotations. Ramie. — Sans changement et sans affaires connues. Kapok. — Les offres en provenance des Indes sont moins importantes et les prix de- viennent fermes. Le Java a une tendance à monter de prix et les belles qualités, principalement celles bien égrenées, se paient facilement de 2 à 3 fr. aux 100 kilos plus cher que précédem- ment. Nous avons de fortes commandes pour cette sorte, ou qualité similaire, et nous sol- licitons vivement des propositions. Piassava. — Les qualités de la Côte d’Afri- que ont encore subi une légère hausse, influencées du reste par le Bahia très rare et cher, surtout pour bonnes qualités. Le piassava de Madagascar, en bonne fibre forte, non tressée, est très demandé et obtient des prix élevés. Le Palmira de Ceylan reste stationnaire, de 45 à 60 fr. les 100 kilos, suivant nervosité et force de la fibre. Fibres de Coco. — Sans changement pour les qualités propres à la brosserie, la bonne sorte courante s’obtient facilement de fr. 39 à fr. 44 les 100 kilos; alors que pour les qua- lités longues, fortes, bien préparées, nous payons facilement jusqu’à fr. 60, pour prove- nance de Ceylan. La marchandise préparée en Angleterre se traite à partir de fr. 52 les 100 kilos c. i. f. continent. Raphia. — Très peu de demandes, contre de trop forts arrivages ; par suite, les prix sont sensiblement en baisse et on a enregistré des ventes en dessous de fr. 60 les 100 kilos, c. i. f. France. Chiendent. — Par suite de la pénurie des arrivages, les prix ont sensiblement augmenté pour les envois du Mexique et les avis que nous recevons nous laissent croire que cette hausse peut encore progresser. Pas de modification pour les sortes de l’Indo-Chine ; les lots que nous avons sur place sont sans intérêt à cause de leur défaut de préparation. Relire à ce sujet ce que nous en disions dans le n° 57, du « J. d’A. T. ». Vaquin & Schweitzer. Le Havre, 20 avril 1906. 120 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 58 — Avril 1906 Matières grasses coloniales Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. » Par MM. Rocca, Tàssy & de Roux Coprali. — Tendance : Hausse constante. — Nous cotons nominalement, en disponi- ble, les 100 kg. c. a. f., poids net délivré, conditions de la place de Marseille : Siugapore . . fr. 45 Macassar . . » 45 Manille . . » 43,50 Zanzibar . . » 45 Mozambique . » 45 (1) Par appréciation. — P, Saigon. . . fr. 43,50 Cotonou . . » 45 Pacifique Samoa) 45,50 Océanie française 45 Trinitlad (1). » 44,50 ‘as d'arrivages à Marseille Huile de palme. — Lagos, fr. 62 ; Bowy Bénin, fr. 61 ; qualités secondaires, fr. 59 les 100 kg.; conditions de Marseille, fûts perdus, prix pour chargements entiers. Palmistes. — Guinée, fr. 32 les 100 kg., Mowra (Bassia). — 21 fr. les 100 kg. Graines oléagineuses. — Situation station- naire. — Nous cotons nominalement : Sésame Bombay blanc, gr. graine. . fr. 35,50 » » » pet. graine . . » 35 » JalTa (à livrer) » 3tf,50à42 » bigarré, Kurrachee » 36,25 Lir.s Bombay, bruns, gr. graine » 30.25 Colza Cawnpore » 24,50 Pavot Bombay » 31,50 Ricin Coromandel .... » 27,50 Arachides décortiquées Mozambique . » pas d affaires » » Coromandel . . » 30,50 Ventes connues de la semaine : 2.000 balles arachides décortiquées Coromandel, avril- mai, à fr. 31,50; 3.000 quintaux dito, avril- mai, fr. 31,50 ; 6.000 quintaux dito, mai-juin fr. 31,50 ; coût et fret, poids net délivré. Autres matières. — Cotations et renseigne- ments sur demande. Expertises de Marseille Rocca, Tassy & de Roux. Marseille, 18 avril 1906. Produits agricoles africains sur le marché de Liverpool Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. » Par MM. Taylor & Co. Huile de Palme. — Marché ferme avec bonne demande. On a effectué des ventes à de bas prix. A la clôture, bonne tenue pour toutes les qualités à l’exception du Lagos, qui se maintient assez bas. Voici les cours du jour, la tonne sur place : Lagos £ 25.15/- Bonnv, Old Calabar 25.10/- Cameroun 25.8/- Benin, Accra. . . . 25./- Brass, Niger, New Calabar ... £ 24.15/- Congo 24.5/- Saltpond. . 24.0/ - Ordinaire et moyenne . . . 24.10/- Palmistes (Amandes de palme). — Ferme et en bonne demande. Cours du jour, la tonne sur place : Lagos, Came- roun et quali- tés supérieu- res des Riviè- res £ 14.1/6 Bénin et Congo £ 14.5/- Libéria et Sher- bro 14.0/- Qualités de la Côte-d'Or. . . 13.17/6 Caoutchouc. — Il y a eu des bonnes de- mandes pour les Reds à 1/4, en avance. Gam- bia, assez négligés. Lump, est assez calme, pas d’acheteurs au-dessus de 2/3. A la clôture, marché ferme, inchangé. Le Para tombe à 5/4. Café. — 196 sacs d’Elephant Berry vendus de 43/9 à 44/6. Cacao. — Marché calme. Lagos et qualités similaires : 35/- à 13 6; Victoria supérieur, 45/6. Gingembre. — En bonne demande et cher. On a vendu 150 sacs S. -Leone à 26/- le cwt. Piassava. — Bassa, £21.15/- à £23.15/-; Opobo £ 23.15/- ; Old Calabar £ 24 à £ 24.5/-; Gabon £ 18.15 - à £ 19. Cire d’abeilles. — De petites ventes de S. -Leone, à £ 6.15/- et de Gambia, à £ 6.17/6 le cwt. Noix de Kola. — Pas d’affaires. Dernier prix payé : 2 d. la livre anglaise. Coprah. — Sans transactions. Poivre de Guinée (Maniguette). — Pas d’af- faires. Prix nominal 40/- le cwt. Fèves de Calabar. — 18 sacs vendus au prix de 2 d. la livre anglaise. Arachides. — Bonne demande. On a effec- tué des ventes à £ 18 pour les Rufisques et £ 16.10 - pour bon Bathurst. Chillies (Piment enragé). — Marché calme. On offre 27/6 à 30/- le cwt. Noix de Karité (Shea). — Sans transac- tions. Cote nominale : de £ 8 à £ 9 la tonne. Coton. — Marché ferme et en bonne de- mande pour les qualités d’Afrique. Mais. — Marché assez bon. Onfaitde petites ventes de 4/- à 4/6 les 100 livres anglaises. N° 58 — Avril 1900 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 121 Autres produits. — Cotations et renseigne- ments sur demande. Taylor & Co. 7, Tithebarn Street. Liverpool, 20 avril 1906. Produits coloniaux français sur le marché du Havre Mercuriale spéciale du « J. d'A. T. » Par MM. F. Puthet & Cie * L’astérisque désigne les produits bénéficiant d'une détaxe partielle ou entière en raison de leur provenance des colonies françaises. Le mécanisme et le tarif de ce « privilège colonial » ont été exposés tout au long dans les n0! 33 et 37. — N. d. l. K. Ambrette. — Marché faible, petites af- faires à 75 fr. les 100 kg. Aloès [fibre). — Dernières affaires traitées, de 45 à 65 fr. Benjoin. — En larmes, 8 à 10 fr. le kg. En sortes, 5 à 7 fr. En grabeaux, 2 à 4 fr. * Cacao. — Congo français, fr. 92 les 50 kg. Bassin conventionnel, 59 à 61 fr. — Martini- que et Guadeloupe, fr. 82 à 86. — Madagascar, Réunion, Nouvelles - Hébrides, sans cote. *Café. — Guadeloupe Habitant, 117 àll9 fr. les 50 kg.; Bonifieur, 122 à 130 fr. — Bourbon Rond, 175 fr. ; Bourbon Pointu, 168 fr. — Nou- velle-Calédonie, 95 à 103 fr. — Tonkin, 90 à 108 fr. — Nouvelles - Hébrides, 85 à 95 fr. — Libéria, Madagascar, 88 fr. — Abyssinie, 66 à 70 fr. — Le Good Average Santos étant à fr. 47.25. Caoutchouc. — Tendance meilleure. Ma- dagascar, 9 à 11 fr. le kg.; Congo, 6 à 7 fr. ; Tonkin, 7 à 11 fr. * Cire d3abeilles. — Bonne demande. — Madagascar, 333 à 335 fr. les 100 kg. ; Guade- loupe, 338 fr. ; Tonkin, 310 à 320 fr. Cornes. — De bœufs, de Madagascar, fr. 18 à 30, les 100 pièces. De cerfs, fr. 100 à 175 les 100 kg. — Sabots de Boeufs, fr. 6 à 7 les 100 kg. Cuirs. — Forte demande. Madagascar salés secs, fr. 80 à 85 ; secs, 100 à 108 fr. les 50 kg.; vachettes Tonkin, 110 à 118 fr. Martinique et Guadeloupe, 62 à 72 fr. Dividivi. — Ferme, bonne demande, de fr. 12,50 à 13 les 100 kg., prix pratiqués pour 1 .000 sacs. Géranium (essence). — Cote nominale, fr. 20 à 25 le kg. Marché faible. Gomme copal. — Marché plus ferme, on achèterait : Madagascar lavée extra, de 350 à 400 tr. les 100 kg.; non lavée, de 75 à 135 fr.; Congo, de 50 à 75 fr. * Manioc. — Fécule. Dernier prix pratiqué, fr. 32 les 100 kg. pour extra. — Tapioca. Réu- nion ; ferme, de 60 à 65 fr. * Palme (huile de). — Les cours sont soute- nus de 50 à 55 fr. les 100 kg. Palmistes. — En bonne demande : 28 à 32 fr. les 100 kg. * Poivres. — Saigon, fr. 62,50 les 50 kg. Tellichéry, 63 fr. 50. * Rhum. — Bon courant d’affaires. Marti- nique, fr. 43 à 46 l’hectolitre; Guadeloupe, 36 à 38 fr. — Réunion blanc, manque ; cours, fr. 34 à 36. Ricin (graine). — Marché calme; fr. 15 à 17,50 les 100 kg. Ri%. — Saigon, fr. 16 à 20 suivant classement. Rocou. — Manque; cote: marque Cabre, 60 fr. ; Clessen, 62 fr. ; Bisdary, fr. 64 les 100 kg. Sucre. — La sécheresse est défavorable aux ensemencements. Les cours bénéficient du retard dans les semailles et sont fermes, le sucre cristallisé n° 3 en Bourse de Paris vaut fr. 25,75 les 100 kg. * Vanille. — Toujours faible, de vente très difficile. On cote : Réunion, fr. 16 à 25 le kg.; Mexique, 20 à 30 fr. ; Madagascar, 13 à 15 fr.; Guadeloupe ordinaire, 5 à 8 fr. ; Tahiti, 6 à 8 fr.le kg. acquitté. * Vanillon. — Rien au marché : on achète- rait de 1 1 à 13 fr. le kg. Autres produits. — Cotations et renseigne- ments sur demande. F. Puthet & O® 188, rue Vietor-Hugo. Le Havre, 18 Avril 1906. Mercuriale de quelques produits d’Extrême-Orient Par M. J. H. Grein Gomme-laque. — Cet article n’a présenté aucun intérêt pendant le mois qui vient de s’écouler. 11 y a eu de légères fluctua- tions, mais en somme on a fait peu d’af- 122 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 58 — Avril 1906 (aires. En France, les transactions ont été particulièrement rares et les quelques be- soins ont été couverts sur la place de Lon- dres, les acheteurs n’ayant guère été tentés de faire l’importation directe de Calcutta, par suite de la faiblesse de la marge entre les offres directes de Calcutta et celles émanant de la place de Londres. — On cote aujour- d’hui fr. 450 les 100 kg. c. a. f., pour T. N. Poivre. — Toujours le même marasme. On me dit cependant qu’il s’est traité au Ha- vre une centaine de tonnes Saigon gris, au prix de fr. 59 les 50 kg. c. a. f. * Tapioca en flocons. — Au commence- ment du mois, les manœuvres des baissiers ont fait baisser l’article jusqu’à fr. 46, 50. mais, à partir de ce moment, l’article a haussé rapi- dement de 46, 50 à 17 d’abord, puis à 49, 50 et aujourd’hui le prix est de fr. 51 les 100 kg., c. a. f. — 11 n’est pas douteux que la ten- dance est et restera à la hausse, et s’il est vrai que la production de la Réunion sera, comme on l'a dit, fortement déficitaire cette année, il faudra s’attendre à des cours beaucoup plus élevés. Fécules de manioc. — Il n’en est toujours pas question et les offres de toutes prove- nances sont fort rares. Fécules de sagou. — Sans changement. De fr. 20 à 24 les 100 kg., c. a. f., selon qualité. Cire végétale du Japon. — La tendance reste incertaine et molle, et malgré les fluc- tuations, le prix est toujours d’environ fr. 130, les 100 kg., c. a. f. Ramie . — S’est raffermie et les bonnes pro- venances se cotent de nouveau à fr. 98 les 100 kg. c. a. f. Cannelle. — Sans changement. J. H. Grein. 16. rue Ste-Croix de la Bretonnerie. Paris, 19 avril 1906. ACTUALITÉS L’Agronomie aux Congrès coloniaux de Paris et de Marseille La section d'agronomie du Congrès colo- nial qui se tiendra à Paris, du 18 au 23 juin, à l’Ecole des Hautes Etudes commer- ciales, 108, boulevard Malesherbes, sollicite des colons et du public des communications sur les questions suivantes : 1° Intérêt que présente la culture du cacaoyer pour les colonies françaises. — Influence de la fermentation sur la qualité des différentes sortes de cacaos. — 2° Le cocotier, sa culture, ses produits, son ave- nir. — 3° La culture du coton dans les colonies françaises: production par les indigènes et par les Européens. — 4° La culture des plantes à caoutchouc sera-t- elle rémunératrice ? — 5° Les matières tannantes des colonies françaises. — 6° L’élevage dans l’Afrique occidentale. La section accueillera d’ailleurs, avec empressement, toutes les communications qui apporteront quelque lumière sur des points encore obscurs de la production coloniale, de quelque culture qu’il s’agisse. Toutes les communications qui ressor- tissent à la section d’agronomie et dont les auteurs ne pourraient -assister au Congrès, devront être adressées avant le 15 juin à M. J. Dyboyyski, au Jardin Colonial, à Nogent-sur-Marne (Seine). Le bureau de la section d’Agronomie est le même que l’année dernière : MM. Dyboyvski, Inspecteur général de l’Agriculture coloniale. Président ; Mallèvre, Professeur à l’Institut Natio- nal agronomique et à l’Ecole supérieure d’Agriculture Coloniale, et Vilbouchevitch, Directeur du « Journal d’Agriculture Tropi- cale», Vice-Présidents ; Chalot, Professeur à l’Ecole supérieure d’Agriculture coloniale, Secrétaire. Le Directeur du « J. d’A. T. », absorbé par le travail du Journal, n’a pu, cette année, prend repart à la préparation du Congrès, mais ne manquera pas d’en suivre les séances. Nous souhaitons le meilleur succès à la section N° 58 — Avril 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 123 d’agronomie, les sujets qui lui sont propo- sés sont d’actualité et du plus haut intérêt. ★ * * » Le Congrès colonial de Paris n’est pas à confondre avec celui qui se réunira à l’occasion de l’Exposition à Marseille. Ce deuxième Congrès aura également une sec- tion d’agronomie, mais le bureau n’est pas le même ; le Directeur du « Journal d’Agri- culture Tropicale» n’en fait point partie. Le programme publié dans la « Dépêche Coloniale » du 21 avril, indique comme Président M. Dybowsici, comme Rapporteurs MM. Pruduomme et Chalot ; et comme sujets proposés : Le cacao ( 5 questions), le café (6). le thé (3), les plantes à caoutchouc et à gutta- percha (7), les plantes textiles autres que le coton (6), le kapok (3), la canne à sucre (3), la distillerie coloniale (2), les matières tan- nantes et tinctoriales (2): la pâte à papier, le riz, le tabac. Polissage des Arachides pour le Marché. Le « Tropical Agriculturist » du mois d’août 1905 nous apporte une note intéres- sante sur l’influence du sol sur la couleur des arachides, — une question déjà entrevue Fig. 8. — Baril à polir les arachides par M. V.MossERi(voir « J.d’A.T. » n° 40) et que nous reprendrons encore un jour; notre confrère signale en même temps une appli- cation nouvelle d’un principe connu, pour le polissage des gousses destinées à la con- sommation comme friandise ; polissage ayant pour effet de rendre la coque plus propre et plus appétissante. C’est, comme le représente le dessin ci- contre, un simple tonneau monté sur un axe et animé d’un mouvement de rotation. L’appareil est en usage dans la Caroline du Nord. Les impuretés et le sable mélangés avec les arachides, l’inégalité des parois du ton- neau, et enfin le mouvement de rotation donnont aux gousses. un aspect propre et brillant. Elles sont ensuite déchargées sur une toile sans fin où e-lles cheminent assez longtemps pour que des enfants placés sur les côtés de la toile puissent enlever au pas- sage les fruits défectueux; on obtient ainsi une marchandise de premier ordre qui se vend aussi bien que possible. Ce tonneau rappelle les appareils em- ployés dans les usines en Europe pour le polissage dit « au tonneau » des pièces mé- talliques, et aussi le polissage qui se pro- duit dans les séchoirs rotatifs à cacao, type Guardiola (voir « J. d’A. T. » n0K 14 et 58); ce n’est d’ailleurs, dans ce dernier cas, qu’une modification, une application mécanique du « dansage ». Quant à la toile sans fin, il nous souvient d’avoir vu il y a plusieurs années cet accessoire compléter le travail des batteuses à arachides, lorsque nous avons commencé nos études sur cette caté- gorie de machines. Quoiqu’il en soit, le dis- positif est si simple et si peu coûteux, qu’il nous a paru valoir la peine d’être signalé. F. M. Lettre de Sumatra Le tabac de Déli et les pluies. — Le sol. — Nécessité de jachères prolongées. — Su- matra-Est et Bornéo-Nord. — Cotes du café Libéria à Singapore. Par M. Tabel Je lis, sous la signature de M. J. Dy- rovvski, dans son Traité pratique des cul- tures tropicales, à l’article Climat, un rai- sonnement où, donnant à l’appui de son opinion les résultats magnifiques obtenus par les maraîchers des environs des gran- des villes en Europe, qui usent six mètres 121 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 58 — Avril 1906 cubes d’eau par mètre de surface cul- tivée, durant la belle saison, — il conclut de ces résultats à ce que peuvent don- ner aux colonies les contrées qui ont pareille quantité d’eau toute l’année. Je trouve la formule malheureuse : Beaucoup de plantes, même dans la zone équatoriale, sont contrariées, ruinées par des pluies trop fortes, aussi bien que par le manque de pluies. Pour le tabac si délicat de Déli, l’idéal serait des pluies de 15 ou 20 mm. chaque 3 ou 4 jours. Quand les pluies sont fréquentes et trop abondantes, le tabac manque de qualité. Quand un ouragan sur- vient avec 80, 150, 200, 250 mm. de pluies, il ruine la qualité du tabac si celui-ci est quasi mûr et les planteurs font des pertes importantes. A l'automne, lors même que le tabac est récolté, les pluies prodigieuses de 500 mm. ou un mètre par mois ruinent les planteurs en emportant tout l’humus du sol à la mer. Les rivières, à cetteépoque, sont couleur chocolat, tellement elles sont char- gées de terreau. Il n’y a que le riz qui accepte de telles pluies. Les muscadiers, les cocotiers, etc., perdent leurs fruits, qui, gorgés d’eau, se décollent, se fendent et pourrissent ; c’est encore des ruines pour le cultivateur. Pourtant, les provinces de Déli et Serdang ont un sol généralement perméable à une grande profondeur, mais quand il pleut si abondamment, l'air aussi devient si humide qu’il est presque saturé et peu de végétaux s’accommodent d’un tel climat. Le tabac reste la culture la plus lucra- tive de Déli et celle qui a le plus de popu- larité. Les prix se maintiendront de plus en plus, car les contrées qui paraissaient pou- voir faire concurrence, telles que le Nord- Bornéo anglais, la province de Famiang à l’Ouest de Langkat et autres districts à l'Est de Serdang, à la côte Est de Sumatra, n’ont obtenu que des prix très bas et peu rémuné- rateurs ou même laissant des pertes. En Amérique, on a essayé aussi de cultiver le tabac de Déli, sous ombre, en créant à beaucoup de frais un climat artificiel. On a obtenu des résultats scientifiques étonnants, mais peu pratiques, pour rivaliser avec le climat naturel de Déli. Les terres de Déli sont assez fatiguées, et les planteurs sages trouvent intérêt à ne planter les mêmes terres quechaque8à 15 ans, selon la pratique consacrée : 8 ans de repos pour les terres basses, 16 à 20 ans poul- ies terres des hautes altitudes, de 100 mètres et au-dessus. Les terres basses à sol plat, pente faible, pouvant être arrosées, colmatées, peuvent être cultivées chaque 5 à 8 ans en labourant et ameublissant le sol d'avance pour le ren- dre très poreux et faciliter la dissolution des principes nutritifs nécessaires au tabac. Les prix du café Liberia à Singapour se maintiennent de S 19 à S 20. 25 le picul de 60 k? 40 ; le change du dollar étant de francs 2,90. Déli, mars 1906 Tabf.l. Hovénie sucrée Culture. — Fructification. — Composition. Par M. Ch. Rivière On a souvent signalé les pseudo-fruits de VHovenia comme pouvant remplacer le raisin de Corinthe ou tout au moins les raisins secs. Il y a là une erreur, comme le démon- tre l’analyse chimique. Quelques mots sur cette espèce : Hovenia dulcis, Thunb., est une Rhamnée arborescente atteignant 8 à 10 mètres de hauteur, originaire de l’Himalaya, de la Chine et du Japon. Feuilles caduques, d’un beau vert, larges, dentées en scie. Fleurs petites, blanches, réunies en cymes, floraison estivale. L’ovaire est une capsule sèche. Le pédoncule hyper- trophié est de maturation hivernale, de décembre - janvier, quand les feuilles ont disparu. La culture est celle des arbres de pépi- nière à racines nues dans les régions tem- pérées. Formation facile de l’axe qui cons- N° 58— Avril 1906 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 125 titue rapidement un joli petit arbre se prê- tant à toutes les tailles, ne craignant pas le froid et pouvant remonter dans les parties montagneuses. L’espèce est à sa place dans tout le bassin méditerranéen; c’est un arbre des terrains frais, mais craignant les expo- sitions ensoleillées dans les pays chauds. Son bois est utilisable. Multiplication facile, parsemisen plein air. * * * La partie comestible n’est pas le fruit, mais tout simplement le pédoncule épaissi et devenu charnu, rouge, assez'tendre étant jeune, ayant une certaine analogie avec le raisin sec. Suivant d’autres, cette pulpe plu- tôt coriace en vieillissant, rappellerait la saveur de la poire Bergamote. On peut admettre ces deux appréciations suivant l’époque de la dégustation. Cette pseudo-fructification, dont il ne fau- drait pas exagérer la qualité, est souvent assez abondante . ordinairement tous les trois ou quatre ans au Jardin d’Essai d’Alger: elle est assez recherchée par les enfants. Ces pédoncules analysés par MM. Rivière et Bailiiache, au Laboratoire agronomique de Versailles , ont donné 22,80 °/0 de sucre total, soit : glucose, 13,80 °/0; saccha- rose, 9 °/0. On voit qu’il n’y a aucune com- paraison à établir entre ce pédoncule et le raisin de Corinthe qui contient de 60 à 65 °/° de sucre et a de plus une saveur agréable. Hooenia inaerjualis, Dec., ou H. pubescens, Sweet., semble être une espèce bien voisine. Cn. Rivière. Jardin d’Essai, Alger. Le Manioc brut en Distillerie Les essais du Lab. municipal de Paris. Nous avons déjà signalé dans ce Journal, avec chiffres à l’appui, l’importation toujours grandissante de racines de manioc, de Java, principalement. Cet article est devenu l’objet de transactions régulières et notre collabora- teur M. Grein, par exemple, ne manque pas de le coter dans ses Mercuriales d’ Extrême- Orient. Le document qui suit, — nous l’em- pruntons au « Journal Officiel de Madagas- car » du 23 septembre 1905, — projette quelque lumière sur la nature des débouchés de la racine en question ; nous nous en dou- tions déjà. Reste à savoir si les frets très éle- vés de Madagascar permettront à cette colo- nie de lutter de prix avec les autres pays producteurs pour une marchandise aussi en- combrante que le manioc brut. — N. n. l. R. « Les essais de saccharification pratiqués sous la direction de M. de Brévans, au La- boratoire municipal de Paris sur un échan- tillon de manioc, absolument sec, ont établi que la proportion des éléments saccharifia- bles que ce tubercule était capable de con- tenir s’élevait jusqu’à 97,5 °/0. C’est cette énorme proportion, variable, d’ailleurs avec le degré de siccité du manioc, qui l’a natu- rellement désigné à l’attention des distilla- teurs. » Transportées du laboratoire dans l’indus- trie, les expériences ont été tout aussi con- cluantes: cent kilogrammes de matière trai- tée produisant de 40 à 50 litres d’un alcool très moelleux à 90°, dont les flegmes sont facilement rectifiables. Aussi, en raison de son bon marché, plusieurs grands distilla- teurs de la métropole ont déjà adopté le ma- nioc dans leurs distilleries. L’un d’entre eux, dans le département du Nord, en a traité de- puis quelques mois des quantités considéra- bles et s’occupe actuellement de transformer une distillerie de betteraves pour n’y plus travailler que la racine de manioc. » L’amidonneric et la glucoserie, puisant leurs matières premières aux mêmes sour- ces. sont également susceptibles d’utiliser le manioc sec, qui, en raison de ces débou- chés et de son emploi comme aliment hu- main ou comme fourrage pour les animaux, est appelé à devenir une des premières cul- tures industrielles de nos colonies. Les Cactus comme fourrage au Texas Griffiths (David) : The prickly pear and other Cacti as J'ood J'or stock, 8°, 36 pp., 5 pl. Publié comme Bull. 74 du « Bureau of Plant Industry ». Dép. d’Agriculture. Washington, 8 mars 1905. Etude sur l’utilisation fourragère des cac- tus (Opuntia) et spécialement de d’espèce 126 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N# 58 — Avril 1906 O. Fieus-indica < dans les régions semi-arides des Etats-Unis. — L’auteur considère lapartie sud du Texas (au sud du 30° de lat. nord) comme la portion la plus intéressante du territoire étudié ; c’est là que l’on sait tirer du cactus le plus de profit. Les formes épineuses, y sont seules multi- pliées, ce sont les seules aussi dont la bro- chure s’occupe, négligeant totalement les cactus i ner mes que l’auteur estime, — peut- être à tort — peu intéressants dans les con- ditions où l’on se trouve au Texas. Des peu- plements de cactus inerm.es ne dureraient pas, dit-il ; les bestiaux auraient vite fait de les anéantir. Nous ferons observer à M. Griffiths que les Tunisiens ont trouvé depuis longtemps la solution en entourant les mas- sifs de cactus inermes d’une bordure d’épi- neux. Les éleveurs du Texas arrivent à faire consommer aux bêtes à cornes jusqu’à 100 livres de raquettes par jour, et même le douille; dans la plupart des cas la ration n’atteint d’ailleurs pas ce dernier chiffre, et on y ajoute un peu de farine de coton, et au besoin d’autres aliments. L’auteur examine successivement les différentes manières de servir les raquettes et les fruits aux ani- maux (flambage, étuvage, hache-raquettes à grand travail ; nous y reviendrons un autre jour) et l’eflét de cette nourriture au point de vue du lait et do l’engraissement, de l'ali- mentation des animaux de trait, des porcs, du petit bétail, etc. Il mentionne à peine l’ensilage du cactus qui, en effet, ne parait nullement s’imposer puisqu’on peut récol- ter des raquettes en toute saison. Le chapitre sur les Opuntia en tant que plantes envahissantes, est instructif. Il y a quelques années à peine, les gens du Texas ne savaient comment s’en débarrasser et assaillaient le Département de questions à ce sujet ; c’est qu’ils ne connaissaient pas encore à cette époque la valeur fourragère réelle du cactus associé à la farine de coton. Aujourd’hui, la disparition du cactus serait considérée dans cet Etat comme une cala- mité; il y a cependant des cas où l'on désire éclaircir , des fourrés trop denses, 'ans les détruire. L’auteur explique comment on y arrive par le feu et par la dent des animaux, le tout est d’intervenir au moment oppor- tun. Un éleveur intelligent saura d’ailleurs éviter que ses cactus ne prennent trop le des- sus; il lui suffira, pour cela, de veiller à ce que les récolteurs ne jonchent pas inutile- ment le sol de débris qui ne demandent qu’à prendre racine. Une page seulement sur les espèces et va- riétés; et encore l’auteur n’y envisage-t-il que le côté strictement pratique de la ques- tion sans essayer de faire de la botanique. Peu de personnes, au Texas, se sont donné la peine de créer, à proprement par- ler, des plantations de cactus ; les quelques exemples connus sont fort consciencieuse- ment examinés p. 38. Le reste de la bro- chure traite du rendement (assez difficile à élucider), de la repousse, des utilisations accessoires des raquettes et des fruits, (l’au- teur énumère 12 emplois différents), de la main d’œuvre nécessaire (dans la région envisagée, le travail se paie meilleur marché que partout ailleurs aux Etats-Unis)... Enfin, l'ensemble des données réunies par l’enquête, est admirablement résumé, en un certain nombre de postulats concis et nets dans les quatre dernières pages de la brochu- re; nous tacherons de publier ces Conclu- sions dès que nous disposerons d’un peu de place dans le «J. d’A. T. », toujours terrible ment encombré de copie. Le travail de M. Griffiths emprunte une importance particulière à cette circonstance que l’auteur a recueilli sa documentation sur place, auprès des éleveurs ; c’est tout le contraire d’une compilation. C’est à peine si l’on y trouve mention de quelques faits publiés en Australie et dans l'Inde. D’autre part, l'auteur semble ignorer totalement ce qui se fait, louchant le cactus, en Algérie et en Tunisie; c’est d’autant plus surprenant (lue le Département d’Agriculture de Was- hington a envoyé et continue à envoyer dans l’Afrique du Nord de fréquentes mis- sions d’étude, pour le dattier, l'irrigation, etc. M. .Griffiths aurait avantage à dépouil- ler la collection du « J. d’A. T. » où il trouvera N° 58 — Avril 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 127 déjà pas mal de documents sur l’exploita- tion et l’utilisation du cactus en Algérie- Tunisie, ainsi que dans quelques autres pays. Il l'aut espérer qu’il aura fait la biblio- graphie de la question, pour ses prochaines publications. Le Département en promet, en effet, une série, au fur et à mesure de l’achèvement des recherches actuellement en train et dont voici les principaux sujets : Composi- tion chimique des variétés les plus commu- nes ; — Etude spéciale des variétés, botani- que, géographique et économique; — Cul- ture et rendement ; — Préparation et rations, etc. Pour réaliser ce programme d’études, M. Griffiths s’est entendu avec la Station agronomique du Nouveau-Mexique et avec de nombreux éleveurs du Sud-üuest. Le Cotonnier arborescent du Mexique Ses prétendus mérites. — Ses défauts. Cotton Cultivation in tropical and subtropical Countries. In-8°, 15 pp. 2 fîg. Publié comme n° 2272 des « Daily Consulat’ Reports », 1er juin 1905. Washington, Government Printing Office. Recueil de rapports consulaires, sur la culture du coton en Espagne (1 pp.), en Algérie (1 p.), et au Queensland. Documents sur les variétés nouvelles de cotonniers créées au Queensland par le Dr Thomatis (« cotons de Caravonica ») et sur le coton- nier arborescent du Mexique à la propa- gande duquel M. Hilario Cuevas a attaché son nom, ces temps derniers. Les propriétés de ce cotonnier du Mexi- que sont remarquables et précieuses, s’il faut en croire M. Cuevas : il vit et produit pendant 25 et jusqu’à 30 ans; le terrible « bol 1 weevil » (charançon, Anthonôme) ne l’attaque pas; il résiste aux gelées, etc. D’a- près M. Santiago Carter, les spécimens les plus beaux de cette espèce de cotonnier se- raient ceux que l’on rencontre sur les ran- chos des Indiens Lacandon, sur la rivière Lacanja, dans l'Etat de Chiapus, à une alti- tude de 2.000 pieds. Ceux des plateaux du Jalisco (État où réside M. H. Cuevas), situés à la même altitude, ne viendraient qu’en deuxième lieu. Le document le plus intéressant du dos- sier est une consultation de M. H. J. Web- ber dans laquelle le célèbre spécialiste se prononce contre la culture aux Etats-Unis des cotons arborescents tels que celui du Mexique que nous venons de rappeler. Même dans la Caroline du Sud et en Géor- gie, les cotons arborescents du Mexique et du Pérou n’ont jamais voulu fructifier (com- parer la lettre de M. Ch. Rivière, sur l’échec répété des cotons arborescents du Pérou en Algérie, « J. d’A. T. » n° 51). Leur florai- son est si tardive qu’il n’y a rien à en faire dans la grande zone cotonnière de l’Union, du moins dans leur forme actuelle. Reste à savoir si effectivement le coton- nier de MM. Cuevas et Carter est à l’abri des dégâts de l’anthonôme; pour s’en assu- rer, le Département d’Agriculture des États- Unis en a planté dans la zone infestée, au Texas; dès que cette expérience aura abouti à une conclusion, nous nous empresserons ’en faire part à nos lecteurs. Tandis que le cotonnier arborescent du Mexique est une forme spontanée ou à peine cultivée, les cotonniers de Caravonica tirés de l’espèce arborescente du Pérou par croisements et sélection, sont des plantes très travaillées et leur culture est entourée de soins minutieux. Nous ne sommes pas assez renseigné sur leur végétation pour leur appliquer les mêmes critiques ; nous ne pou- vons que renvoyer à la note deM. Thomatis inséré dans notre numéro 56. Ils semblent toutefois produire du coton en abondance et de très haute qualité, ce qui n’est pas le cas du cotonnier arbores- cent du Mexique dont le produit est estimé par M. H. J. Webber à peu près au même prix que le « Upland » des Etats-Unis ou (à peine de 1 à 3 cents plus cher par livre, pour les lots les plus beaux). Mais tandis que T « Upland » est d’un très bon rapport à l’égrenage, l’espèce mexicaine a les grai- 128 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 58 — Avril 1905 nés fort peu garnies ; au surplus, de soies très inégales, quoique leur longueur moyenne soit un peu supérieure à celle de l’Upland. l’excellente étude sur le moisissement des vanilles publié dans votre n° 50. H. Hamel Smith. 112, Fenchurch Street Londres, mars 1906. Le Moisissement des Vanilles de Zanzibar Par M. Harold Hamel Smith Au mois de février, j’ai vu dans les entre- pôts de Londres des lots fort beaux de vanil- les de Zanzibar. Les gousses ressemblent assez à celles des Seychelles et givrent abon- damment aussitôt qu’on les met à l’air, se couvrant de cristaux cotonneux. Mais je ne crois pas qu’elles soient de bonne garde, elles m’ont paru insuffisamment dessé- chées. A un moment donné, on s’était aperçu à Londres que les paquets de vanilles de Zan- zibar moisissaient juste au niveau des liens qui les enserrent. Uneenquêteappritque les empaqueteurs, à Zanzibar, avaientl’habitudede tenir les liens à la bouche pendant le travail; le moisisse- ment si particulier de vanilles de Zanzibar disparut dès que les préparateurs eurent supprimé cette pratique inintelligente. A signaler à M. Henri Lecomte, l’auteur de La graine de Mafureira du Mozambique Par M. Aug. Cardozo Nous avons résumé, dans notre n° 51, les résultats d’une enquête sur la graine de mafureira ( Trichilia emetica ) publiée par les soins de l’Imperial Institute de Londres et dont l’un des principaux éléments con- siste en un rapport du consul britannique à Inhambane. Notre collaborateur, M. Aug. Cardozo, qui est installé dans cette même localité, nous écrit à ce sujet : « A Inhambane, le mafureira se trouve un peu partout, mais pas en abondance. La production varie beaucoup d’une année à l’autre. La croissance est très lente; la graine étant de peu de valeur et les frets maritimes très élevés, personne n’a encore voulu essayer sa culture. C’est un article de commerce et on exporte juste ce que les nègres veulent récolter sur les arbres pous- sés spontanément. » AVIS IMPORTANT Un petit nombre de nos abonnements sont encore à échéance de Jin juin. Sauf avis contraire nous ferons recouvrer par la poste, dans la première quinzaine de juillet, le montan t du renouvellement de ces abonnements, pour six mois (soit 10 francs, plus 50 centimes pour Jrais de recouvrement) de manière à les ramener à l’échéance de fin d’année. Les recouvrements étant malheureusement encore impossibles dans les colonies françaises et dans la plupart des pays étrangers, nous serons obligés de suspendre le service aux abonnés coloniaux et étrangers qui n’auront pas renouvelé avant fin juillet. Nous rappelons que nous avons renoncé aux abonnements semestriels qui compliquent trop la comptabilité du Journal. Nous n’acceptons plus d’abonnements nouveaux autres qu’à l' échéance de fin décembre et pour l’année entière. — Cette échéance unique coïncide d’ailleurs avec la publication de notre Table des Matières, qui est annuelle. Nos lecteurs dont !’ abonnement expire fin juin, pourront renouveler soit pour 6 mois (10 fr.), soit pour 18 mois (30 fr.), de manière à ce que leur prochain ? échéance tombe à fin décembre 1906 ou à fin décembre 1907. Imprimerie Achard & Cie, Dreux, (E.-&-L.) Le Gérant : J .-B. Achard. 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Bigle de : La ramie et ses analo- gues aux Indes Anglaises. 8°. 123 pp. Cliallamel. Paris. 1906 [Traduction de l’ouvrage anglais de Watt paru en 181 8 et qne nous avons caractérisé dans notre n° 39, § 643.] 1 1 3 îî * Derode L.) : Rapport du jur\ internatio- nal de la classe 59 de l’Exp. Universelle de 1900 a Paris : Sucres et Confiserie. Condiments et Stimulants, in 4°. Im- primerie Nationale. Paris. 1901. [Nous sommes très recon- naissants à M. Derode, Président de la Chambre de Com- merce de Paris, Vice-Président à l’époque, d'avoir bien \oulu nous offrir ce volume, rempli de choses instructives pour nos lecteurs que les matières premières intéressent seu- les en principe. Pour des raisons que nous ignorons, te- nant peut-être au classement de l'Exposition, comme on sait, assez peu logique et fort arbitraire, le café et le ca- cao ne sont pas traités dans le Rapport en tant que pro- duits coloniaux ; sauf quelques statistiques, ils ne sont en- visagés que sous la forme de cafés torréfiés et de chocolats. Les autres breuvages stimulants dont le maté, par exem- ple, objet d’un commerce colossal, ne sont pas mention- nés du tout. Mais en revanche les denrées étudiées, nous ont semblé avoir été traitées avec un sérieux, une probité intellectuelle, une compétence qu’on ne rencontre pas toujours, bêlas, dans les publications de ce genre. Citons, en premier lieu, le Sucre, 28 pp., avec la collaboration de M. S. Lewis Ware, chimiste américain réputé ; chapitres excellents sur Tahiti, Mayotte et les Comores, la Gua- deloupe, la Martinique, la Réunion, ITndo-Chine, la Loui- siane, Cuba, Hawaï, Maurice ; paragraphes insignifiants sur l'Equateur et le Pérou. — Le Thé, pp. 41-53, com- prend la Chine, l'Inde et Ceylan, le Japon, Formose, l'Indo-Chine, la Réunion, le Caucase, Maurice, les Açores; enfin, les Etats-Unis (théorie d’essai du l)r Shepard ; une douz. de lignes seulement, mais dans la note juste). — La Cannelle (1/2 p.; de Ceylan et de l’Indo-Chine (cannelle de Mois, négociée sous la dénomination exacte de « cannelle de Chine »). — La Vanille, pp. 55-61 . La production annuelle moyenne est indiquée le Rapport est de 1901) à 43.000 kg. pour le Mexique, 150.000 kg. pour la vanille Bourbon et similaires Maurice, Seychelles. Comores, Madagascar , 73.000 kg. « de qualité beaucoup plus ordinaire, provenant de la Guadeloupe, de Tahiti, de la Martinique et des autres pays ». — Le chapitre des Épices (pp. 69-87) dont les éléments ont été fournis par M. Poupon, de la maison Grey Poupon et Clc, de Dijon, est présenté sous forme de catalogue raisonné. Nous nous proposons de donner dans l’un de nos prochains numéros la page 77 qui traite îles piments (Capsicum . — A lire aussi, les pp. 103-106, sur certaines sauces et condiments anglais (curries, chutneys) fabriqués, comme on sait, avec un mélange extrêmement varié de denrées et truits des co- lonies ; et les pp. 108-110, sur les « shôyu » du Japon. 1116. Pouchat [J. ) : Légumes indigènes du Tonkin susceptibles d’être consommés par les Européens. 8". 54 pp. Nombreuses illustrations. In « Bull. Ec. de 1T. -Chine, Décembre 1905. [ M. Pouchat, qui est actuellement à la tête de l’Ecole professionnelle de Hanoï, a été précédem- ment agent de culture de la Colonie. 11 passe pour être très renseigné sur le pays. Il indique à la fois les procédés de culture et les modes de préparation II serait à souhai- ter que ce travail, ainsi que les trois suivants, §§ 1117, 11 18 et 1119, parussent en tirage à part. Réunis, ils fe- raient un petit volume de la plus grande utilité et qui ne pourrait que contribuer au bon renom du Service d'Agri- culture de l’Indo-Chine.] 111?'. Bui-quang-Chiêu: Des cultures vivrières du Tonkin. S0. 36 pp.;. Nombreuses illustrations. In .< Bull. Ec. de IL Chine », Décembre 1905. [ Chapitres particu- liérement développés sur les utilisations du soja, ainsi que sur les ignames et la patate. L’auteur, sous- inspecteur (l’Agriculture, d’origine/annamite, a tiré parti de ses con- naissances personnelles et des recherches du Service auquel il appartient, en même .temps’ que "de*'la bibliographie française et anglaise; ainsi, "[il donne des conseils très utiles sur la patate et les ignames, d’après le « West-lndia Bulletin » de la Barbarie.] 111**. Lan J) : Les légumes annamites'au Tonkin. 8». 24 pp. Nombreuses photographies. In « Bull. Ec. de 11.- Chine». Décembre 1905. [Tares (Colocasia) et Cucurbitacées.] 1119. Besnard et Prospéri : Le jardin potager en Cochinchine. 8°. 14 pp. Edition de la Ch. "l'Agriculture. Imprimerie Commerciale. Saigon. 1906. [Ecrit pour l’Euro- péén, par deux lieutenants qui ont su bien employer les loisirs que leur laissait l’existence delà vie des postes. It n’est question que des légumes d'Europe.] 1 ISO Pelleray ( E ) : La sériciculture coloniale et l'insdustrie française de la soie. S". 70 pp. 1 carte. Edition de I’« Action coloniale et maritime », 47, rue Bonaparte; Paris, 1905. [ L’auteur ne nous apprend pas à quel titre il s'intéresse à la sériciculture coloniale, s’il* est colon, fabricant, négociant, journaliste ou simple amateur. Bien que le temps nous ait manqué pour lire l’opuscule, ce que nous en avons aperçu nous laisse supposer qu'il s’agit, plutôt d’une compilation. L’auteur trouve qu’il n’y a pas encore assez d’associations coloniales à Paris et voudrait la constitution d'une Association séricicole coloniale, sur le modèle de l’Ass. cotonnière et de l'Ass. caoutchoutière. A propos, cette dernière nous semble n’avoir pas donné signe de vie depuisbien longtemps.] I llîl + .François (G.) : Notre colonie du Dahomey sa formation, son développement , son avenir.;8°. 284 pp. 52 reproductions photographiques. Emile Laroze, éditeur 11, rue Victor-Cousin. Paris. 1906. Prix: 6 francs. [Ou- \ rage remarquable, qui a recueilli les plus hauts éloges. Le chapitre: Problème de la mise en valeur, renferme des renseignements précieux sur le palmier à huile (pp. 139- 148 ; nous en donnerons des extraits, un jour), le coprah, h* karité (p. 161), le coton (pp 162-170 , etc. Il y a aussi une quinzaine de pages excellentes sur la conformation et les productions générales du pays.] I 1 W. lie! herington [John & Sons : Catalogue illustré des machines pour filatures de coton et de laine. In 18, 241pp., très nombreuses figures. Manchester, 1899. [L’une (les machines décrites dans ce catalogue (rédigé en français! 1' (( ouvreuse» à coton, de Crighlon, a été depuis, par une adaptation fort simple, transformée en égreneuse. Il serait du reste plus exact de dire : trieuse; car la bourre du Japon ne tient pas après la graine comme celle du coton, mais lui sert simplement d'emballage, s'il est permis de s’exprimer ainsi.] 8 1 V3. Coque / Lucien i: La question du coton en Angleterre et l’œuvre de la «British Cotton growing Asso- ciation » dans l’Afrique occidentale. Rapport présenté à M. le Ministre des Colonies. «Revue coloniale», novembre- décembre_l904. ois fa suite paqe VV *3» VI JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N* 58. — Avril 1906 LA CHARRUE LA MEILLEURE la plus pratique et la plus perfectionnée est le BRABANT DOUBLE tout acier o. c. DE A. BAJAC Ingénieur-Constructeur, à LIANCOURT, Oise (France) SEUL GRAND PRIX pour les Machines agricoles Françaises à l’Exposition Universelle de Paris, 1889 - , HORS CONCOURS Membre du Jury International à l’Exposition Universelle de Paris, 1900 Matériels complets pour toutes Cultures Outils spéciaux pour la Culture coloniale Catalogue et renseignements franco su r demande ÉLIXIR TRICARD SOUVERAIN REMÈDE des Cet élixir calme et guérit les coliques Mmiers d’attestations! de toute nature. LE FLACON : 3 fr. LES SIX : 1 5 fr. 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Ses relations commerciales avec toutes les parties du globe la placent certainement au premier rang des maisons recom- mandables pour résoudre cette importante question. Du reste, ses efforts ont été couronnés de succès puisqu'elle a obtenu 6 grands prix à l’Exposition Universelle de / poo dont un spécialement accordé pour son Expo-ition coloniale. Suivant une longue tradition, la Maison se fait un devoir de répondre de la façon la plus désintéressée à toutes les de- mandes qui lui sont adressées. GRAINES AGRICOLES ET INDUSTRIELLES Graines d’arbres et d’arbustes pour pays tempérés et tropicaux ASSORTIMENTS DE GRAINES POTAGÈRES, FLEURS, ETC., ETC appropriés aux différents climats GRAINES ET JEUNES PLANTS DISPONIBLES AU FUR ET A MESURE DE LA RÉCOLTE ( Cacaoyer (variétés de choix), Caféiers (espèces diverses), Coca, Kola, Tabacs divers, Thé ' d’Annam et d'Assam, etc. Castilloa elastica, Euphorbia Intisy, Ficus divers, Hevea brasiliensis. 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Wildeman (E. De) : Flore du Bas et du Moyen-Congo. In-folio. 3" fascicule, pp. 213 à 340 et planches XLIV à LXXI11. Décembre 1909. Editeur de l’Etat du Congo. En vente chez Spineux & G'*. Bruxelles. [Ce fascicule est précédé de l’Introduction (3 pp.) se rap- portant à l’ensemble de l’ouvrage.] 1 1 211. Wildeman E. De) : Voyage du S. Y. Bel- gica, 1897-99. Botanique (Phanérogames). Magnifique in- folio, av. planches. Imprimerie J.-E. Buschmann. Anvers, 1903. [Flore des terres magellaniques, sans intérêt pour notre public spécial des pays chauds. Nous n'en félicitons pas moins l’auteur de ce travail monumental qui consa- cre, comme nos lecteurs le savent, la plus grande partie de sa prodigieuse activité à la zone tropicale et ne 1 aban- donne qu’accidentellement.] 1129. Eliza Ruhamah Scidmore : Par l’Occident à l’Extrême-Orient. Guide des principales villes de la Chine et du Japon avec une notice sur la Corée. In 8“. 74 pp. 1” édition française. Publié par la C" du chemin de fer Pacifique Canadien. 1900, 3 cartes, nomb. illustrations. 1130. Tantôt ( Victor ) : Inventaire sommaire de la correspondance générale de la Cochinchine (1686-1863), in 8*, 30 pp. A. Challamel, édit., rue Jacob 17, Paris, 1903. [Il s'agit de la correspondance officielle de la Colonie avec l’Administration centrale métropolitaine, etc.] 1131. Gammie (G. A.\ : The indian cotions, grand format. 38 pp. de texte et de tableaux, 2 cartes de distri- bution des espèces et variétés, 9 planches botaniques. Imprimerie du Gouvernement. Calcutta, 1903. [Essais de classification des espèces et variétés de cotonniers culti- vées dans l’Inde anglaise; travail monumental, basé sur l’étude, dans le champ et au laboratoire, des vastes col- lections réunies à Poona et à Manjri dans le Deccan, à Surut et Dimlia (près de Bombay), ainsi qu’à Pusa (Behar). Les sujets examinés proviennent de graines patiemment collectionnées, par les agents de l’Administra- tion, dans les pays le^tlus variés de l’Inde et de la Bir- manie. Voilà 3 ans que ce travail nécessaire et colossal a été commencé. L'auteur, bien connu des spécialistes, est professeur de botanique au Collège of Science, de Poona. — Les pp. 8-26 (Distribution des divers cotonniers dans l’Inde) contiennent quantité de renseignements agrono- miques. économiques, statistiques, de nature à intéresser le gia::d public non botaniste.] 1132. Sational Association of Manufacturas American Trade Index. 8° 700 pp. Relié. New -York. [Annuaire des fabricants, en quatre langues : anglais, allemand, espagnol, français. Permet de retrouver, pa catégories, les producteurs Nord-Américains d’égreneuses de coton, de décortiqucurs et batteuses de riz, de coupe- cannes, de machines pour sucrerie, pour eaféeries... Quoi- que fort intéressante, la liste, du moins celle de 1901 que nous avons sous les yeux, est loin d’être complète. Aussi, nous n’y trouvons pas les machines pour la préparation du cacao ni les moissonneuses de cannes, ni les appareils pour farine de bananes, ni les machines destinées aux ultivateurs d'arachides bien que l’une des maisons qun en fabrique y soit indiquée pour ses machines à tabac), ni les plus importantes des défibreuses de fabricatio américaine. Espérons que ces lacunes seront comblées dans une édition nouvelle.] 1 133. Dadelszen (E. ./. von : The New -Zealand official year-book, 1903 14° année . 8" 770 pp. Imprimerie John Mackay, \\ ellington. Dépôt à Londres, chez Eyre & Spottisxvoode. [Le chapitre sur les îles annexées du Pa- cifique, par J. \\ . Black (pp. 727-736 est le seul qui soit de nature à intéresser les lecteurs tropicaux; encore date- t-il de 1901. Le Phormium Lin de la Nouvelle-Zélande), seul produit de la grande i le qui intéresse notre public, s’est vu octroyer à peine 10 lignes statistique de 1904) qu’on trouvera en consultant l’index.] v 1134. Harwood W. S. : New' créations in plant life, 8", 370 pp. Nombreuses planches. Mac Millau Co, New Aork (et Londres). 1906. Prix eu Angleterre : 7 sh. 6 d. net. [Le sous-titre explique suffisamment l'objet de ce volume : Exposé authentique de la vie et de l’œuvre de Luther Burbank. — Le monde entier s’intéresse aujour- d'hui à cette grande figure; malheureusement, le travail de M. Harwood nous parait plus laudatif que technique; il ne saurait être comparé à aucun titre à celui de M. Hugo de Vries, le créateur de la théorie la plus admise aujour- d hui, des mutations des formes végétales, qui n’a pas hé- sité à aller en Californie pour se rendre compte de visu des résultats obtenus par L. Burbank. Le livre de M. Ilar- vvood est cependant intéressant par les illustrations. Le chapitre : Cactus inermes, occupe 12 pp. mais n’ajoute rien à ce que nous avons déjà publié dans le « J. d’A. T. » sous la signature même de M. Luther Burbank. Nous n’en retenons que ce fait : savoir, que les cactus inermes créés à Santa-Rosa ne sont pas encore en vente.] 1 13V United States Dep. of Agriculture, Bureau of Animal Industry : 21 st Annual Report 1904. 8°. Plus de 600 pp. Nombreuses illustrations. Washington, 22 mai 1905. [Peu de matériaux ayant trait à l’élevage en pays chauds, sauf quelques notices et informations, parfois insignifiantes sur le cheval, le mouton et la chèvre eu Abys- sinie par M. le consul Skinncr. de Marseille ; sur les prix de la v iande et l’importation des mules et des bêtes à cor- nes au Brésil; l’élevage au Japon, le cheptel et la laiterie du Mexique, le commerce des produits animaux à Triu:- dad et à Cuba, etc..., ces différentes notes sont à chercher au chapitre : Miscellaneous informations. Signalons encore deux études de G. F. Thompson et de M. G. A. Hoerle, sur la chèvre Angora.] 1136. A 'ramer : Gummi Adressbuch. Petit 8°. Envi- ron 290 pp. Dresde, 1906 [Annuaire des fabricants et fournisseurs de caoutchouc et de gutta-percha de l’Alle- magne. Sans intérêt particulier pour b s producteurs des matières premières qui intéressent seules nos lecteurs.] 1137- Maclaren N Sons : Tlje india-rubber, gutta- percha and electrical trades’ diary & Year book. 1906. In- 4°, gros cahier entoilé dont 80 pp. et d'annonces, le reste étant du papier blanc. 37 éfc 38 Shoc Lane. Londres, E. C. [Agenda-aide-mémoire des plus utiles, établi par les soins de la Rédaction du « ludia-Rubber Journal ». Barê- mes de conversion des poids et mesures, des échelles ther- mométriques, des monnaies, etc... Vocabulaire technique français-allemand-anglais. Statistiques. Adresses. Marques de fabrique. Lois, tarifs de douane, etc. 8 pp. de tableaux pour le calcul des pertes du lavage, j 1133. Algpmeen Sgndicaat van Siiil.crfabrikanlen o/i ■ lara : 7m” Congrès 6-8 april 1905). Gr. 8" 400 pp. Nombreux tableaux, ligures et diagrammes. Publié comme supplément de 1 » Arcliiefvoor de Java-Suiker industrie ». 11. van Ingen. Soerabaïa. 1905. [Les deux tiers du volume sont consacrés à la culture de la canne et à des questions agricoles connexes; le reste, à la fabrication. A signaler, des communications et rapports sur les variétés, de semis et autres, par MVL J. I). Kobus comparer « J. d’A. T. » n" 45 , R. Bokma de Borr, P. van Hoewelingen ; sur les champs d’essais privés, par M. W. vau Deventer; sur l’emploi des charrues d’Europe dans la culture de la canne oi z fa ôuiiô p a a s X\ il XVI JOURNAL ÏJ’AGRICULTU RE TROPICALE N° 58. —Avril 1006 DS CUUTUURGlDâ MENSUEL HOLLANDAIS Paraissant à Malang (Java) Seul périodique agricole consacré spécialement au Café Organe du Syndicat général des Planteurs de café de Java Publie les travaux de la Station ü' Essais pour le Cacao et les procès-verbaux des diverses Sociétés c(' Agriculture de l’île. Abonnement : 34 francs (16 florins). ®@®@®®®@3®SS@®®®®®®®®®®®®®®®@®@ The TROPICAL AGRICULTURE and MAGAZINE OF THE CEYLON AGRICULTURAL SOCIETY publié sous la direction de M. le Dr J.-C. WILLIS Directeur des Royal Botanic Gardens, Peradeniya Ccylan Publication officielle mensuelle, en anglais. Nombreuses illustrations Documentation complète sur toutes les ques- tions d’Agricullure tropicale Tous les mois, articles par les agents scientifiques du Gouvernement et par des planteurs renommés. Communications de spécialistes, sur le Caout- chouc. le Cacao, le Thé, les Fibres, les Palmiers, l’Aracnide et tous autres produits économiques, les Fumures, les Ani- maux de ferme, la Basse-cour, etc. Un an : L. 1, soit 25 francs. PUBLICITÉ DES PLUS EFFICACES Abonnements et annonces: S M 8,1 |,îlR(',nS0N à £ol®®®®S3®®®®®®®®@®®®®®®®®® INDIA RUBBER WORLD 150, Nassau Street, NEW-YORK Un an: 3 dollars (I5fr.) - Le Numéro : 35cents (1 tr - 80) Grande Revue Mensuelle du CAOUTCHOUC et de la GUTTA-PERCHA en anglais Commerce — Fabrication — Culture Avis aux Auteurs et Éditeurs : La Direction du India Rubber World désire réunir dans sa bibliothèque tout ce qui se publie sur le caoutchouc et lagutta es quelque langueque ce soit. Awi écrive*?*' tustiimtKf fs Journal d'Agriculln clroc/caie SI VOUS APPROUVEZ le Journal d’ Agriculture Tropicale, ABOJVNEZ-VOUS ! ' — *V* — — Faites-le connaître à vos amis, amenez les à s’abonner. — Parlez-en à vos four- nisseurs afin qu’ils se rendent compte de l’efficacité de sa publicité. ■< -> ’ÂGBICQIiTQEë PRATIQUE DES i FONDÉ EN ?.90 1 “ T" PAYS CHAUD Bulletin mensuel du Jardin Colonial et desJard d’essais des Colonies Organe du Ministère «tes Colonie» Tous les mois , un fascicule de 80 pa es Comprenant : Les Actes administratifs (arrêtés, décrets, etc. les Rapports des jardins et Stations: des Monographies de cultures tropicales.; des Rapports de Missions scienti- fi [ues. Abonnement annuel ; 20 francs France et Etranger) A. CtiALLAMÊL, Editeur, 17, rue Jacob — P v: (ND1AN PLANTING AND GARDENIA ILLUSTRÉ <4/ HEBDOMADAIRE «4/ EN ANGLAIS Paraît à Calcutta (5//, Council House Street) Agence à Londres : Reuter, 24 Old Jewrey ABONNEMENT POUR L'ÉTRANGER : Un an £ 2 = 50 francs Si vous vous intéressez particulièrement au Thé, à l’Indigo et aux autres cultures de l’Inde, abonnez-vous à cette revue. 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T. ». une analyse spéciale de ce dernier mé- moire qui occupe plus de 60 pages.] 1139. Tikhomifofr (W. A): Tcliaï. lu. 16. 50 pp, 4. pl. Edition du .Musée des Sciences appliquées, de Moscou. 1904. Prix : 15 kopékres. [Eu russe. L'auteur, prof, de Matière médicale à la Faculté de Médecine de Moscou où est donné l’enseignement pharmaceutique, connait le thé de très près ; il a été dans les pays de production avec la mission Popolï, et amèmepublié, à l'époque, une relation de son voyage extrêmement intéressante pour les spécia- listes ; si nous ne nous abusons, elle était rédigée en alle- mand. Dans l’opuscule actuel il insiste sur le produit et sa préparation, plutôt que sur la culture du théier. Il expose aussi les sophistications et les moyens de les reconnaitre par l’examen microscopique et chimique.] 1140. Naranjas y Limones en Nueva Orléans. In 8". 3 pp. « Boletin de a Secretaria de Fomento », Numé- ro de propaganda; mars 1903. Mexico. [Communication du Consulat du Mexique à la N“° Orléans.] 1141 Oliveira Fragateii'o Bernardo cl’) : O dis- tricto da Congo, in 8", 27 pp. Lisbonne. lmp. La Bécarre, II. N. do Almada, 47. 1904. [Conférence faite à la Société des Sciences agronomiques du Portugal, par l’agronome chargé de l’inspection du Congo portugais [Cabinda ; nos lecteurs ont trouvé plusieurs fois sa signature dans le texte du Journal, car nous avons l’avantage de le compter comme abonné et comme correspondant.] 1 1 42. Balland : Sur les graines de baobab, in 8°, 3 pp. Extrait du « Journ d de Pharmacie et de Chimie » du 16 décembre 1904. [Composition chimique d’échantil- lons provenant de Madagascar. Comparaison avec la noix de karité.] 1143. Adam [J. B.) : Le sumac des corroyeurs en Tunisie, in 8°, 27 pp. Il fig. Extrait du ■■ Bull, de la Di- rection de l’Agricult. et du Commerce» de Tunisie. Tunis, 1905. 1144. Perrot Etl). et de Vilmorin (Philippe; : Du ginseng et en particulier du ginseng de Corée et de Mand- chourie. in 8",. 32 pp. Extrait du « Bull, des Scicnc. phar- macologiques », sept, - octobre 1904. 1145 Sapin^ft) : Sur le poison des flèches em- ployées parles Lukarets enclave de Lado'. in 8”, 2 pp. Extrait du « Journal de Pharmacie et de Chimie » du 16 avril 1905. 1146- Morisse ( Dr Lucien : Le caoutchouc du Haut-Orénoque et les guttas-pacha américaines. Les gommes du Bas-Orénoque. in 8°, 63 pp. Paris. Impr. des Arts et Ma- nufactures, 8, rue du Sentier. 1901’. [Brochure de propa- gande financière. L’auteur est, ou le sait, très discuté. P. 13 il affirme que, sur le Cassiquiare, il a pu pendant 15 jours, travaillant de ses propres mains, saigner une moyenne de 114 Heveas par heure, soit 912 arbres par jour de 8 heures donnant ensemble une moyenne de 50 kg. de caoutchouc marchand ; à raison de 7 fr. le kilo, il réa- lisait à ce métier un gain journalier de 330 francs. L’énor- mité de ce calcul saute aux yeux.] 1147. Démangé : Notice sur les produits tonkinois, in 18°, 16 pp. Chez l’auteur, 36, rue Carnot, à Ramberv illers (Vosges)-. Hanoi. Décembre 1903. [L’auteur, qui fait le commerce de divers produits de l'Indo-Chinc, a changé de résidence depuis la publication, il est actuelle ment; 2. rue Jaubert, à Mezières (Ardeuues; ; nous avons le plaisir de lecompter parmi nosabonnés. Sa brochure est une circulaire commerciale très curieuse et qui interressera les consommateurs autant que les érudits. Il y estquestion de produits minéraux, animaux et végétaux. M Do- mange nous apprend qu'en 15 jours il a pu acheter, au Tonkin, 5 tonnes de. ramie ; il semble cependant que le prix demandé sur place ne laisse pas une marge suffisante pour le bénéfice légitime à l’exportation. 1148- Fauchère ; Notions de météorologie agricole et d’agriculture à l’usage des colons du centre de Madagas- car, in 8", 41 pp. lmp. officielle de Tananarive, 1900. [Cet excellent travail a paru dans l’Annuaire de Madagascar, nous l'avons déjà signalé une première fois à cette occa sion.] 1140. Vossion (Louis) : L’Institut d’ Agriculture de Pusa (Inde anglaise), in 18, 7 pp. Paris. A. Challamel, édit., 17, rue Jacob. 1905. [II s’agit de là fondation géné- reuse de M. Pliipps, confiée à la direction de notre vieil abonné M. Bernard Covenlry.l 1150- Vilmorin (Ph de) : De l'industrie du sucre et en particulier du sucre de betterave aux Etats-Unis. inS°, 16pp. 1 carte. Compiègne lmp. Henry Lefebvre. 1905. 1151. Delacroix (Dr G.): Travaux de Station de Pa- thologie végétale, in 8°. Extraits du « Bull, de la Soc. My co- logique de France », T. XIX, fasc. 2" et i". Ensemble, 31 pp., av. fig. Au siège de la Société, 84, rue de Grenelle. Paris, 1903. [Recherches portant principalement sur le maladies des cultures métropolitaines.] 1152. Watt IF George ) : The indian Aconites, tbeir varieties, distributions and uses, in 8°, 16 pp. Publié comme « Agricultural Ledger ». Calcutta. Imprimerie du Gouvernement. Prix : 2 d [Intéresserait plutôt les dro- guistes que les colons planteurs.] 1153. Hooper (David) : Altingia excelsa (Burmese Storax. in 8°, 8 pp. Publié comme « Agricultural Ledger» N" 9 de 1904. Calcutta. Prix : 2 d. 1 154- Cook (O. F. : Cotton culture in Guatemala, in 8°. 20 pp. 1 carte, 2 pl. Extrait du Yearbook 1904 du Départ. d’Agriculture. Washington. [C’est, en ce moment, surtout comme patrie de la fameuse fourmi Kelep (voir Marchai, « J. d’A. T. » n°* 50 et 52) que le Guatemala intéresse les spécialistes de Washington. Cet insecte bienfai- teur produit ses bons effets particulièrement dans les champs des Indiens. Comme culture commerciale, le coton a été à peu près abandonné au Guatemala, à cause de ce même Aulhonôme contre lequel les Américains du Nord appellent à la rescousse la fourmi Kelep. Réussiront-ils, dans ces conditions '? Nul n’oserait l’affirmer.] 1155. Redding R. J. : Essential steps in securing an early crop of cotton. in 8°., 16 pp. Publié comme « Farmers’ Bulletin » n° 217 du Départ. d’Agricult. de Washington. 1 905. [La précocité, qui fait l'objet de ce Bulletin, est considérée comme un excellent moyen de soustraire le coton aux dégâts du terribleAnthonôme.] 1156- Lewton-Brain [L.i : Lectures on the diseases ofihe Sugar-cane. in 16. 51 pp. 2 fig. Publié comme n° 29, Pamphlet sériés, de l’Imperial Départ, of Agricult. for the West Indies. 1904. Prix : 4 d. Trois conférences sur les maladies cryptogamiques de la canne à sucre.] 1157. Van Dine (D. L.i : The pine apple scale [Diaspis bromelix Kremer). in 8° 6 pp.. 1 pl. Publié comme Press bulletin n° 10 de la Station agronomique de l’Etat. Hononulu. 1904. [Cet insecte n’attaque pas seulement l’ananas, et est bien connu jusque dans les serres de pays tempérés. La brochure décrit le mal et indique les remèdes.] 1158- Whitney {Milton) : Opportunities for the production of cigar-leaf trobacco in East Texas and Ala- bama. in 8“, 4 pp. Publié comme Circular n° 14 du Bureau of Soils, du Départ. d'Agriculture Washington. 1904. 1159. Scofield ('"arl S.) : The sait water limits of Wild Rice. in 8°., 8 pp. Publié comme Bull. 72, part. Il, du Bureau of Plant 1 ndustry, du Départ. d’Agriculture. Was- hington. 1905. [Il s’agit du Zizania aquatica, apprécié pour sa graine, notamment pour l’élevage du gibier à plume.] XVIII JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 58.— Avril 19C6 ^'vjtuiiiiimiiiiiiiiiiiHiiiiiiiiiiiiiiiiiirtiiiiiiiiiiiiiiitiioiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiimiiiiiiiiimiiiimiifiiMiiiiiiimtiiin: 1“ EL HACENDADO MEXICANO J (Le Planteur Mexicain) | Seulerevue mensuelle, en espagnol, qui soit entière- 1 | ment consacrée à la Sucrerie. Lue parles fabricants! |de sucre du Mexique, de l’Amérique centrale, de! |Porto-Rico et de^Cuba. 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W.)Londres N° 58 — Avril 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE XIX *2e S\o\îe JvoWev Journal de Voyages et Aventures Le plus intéressant, le mieux illustré HEBDOMADAIRE Rédaction et Administration : 4,ruedela Vrilliére, Paris. Abonnements: 3 mois 6 mois 1 an France. 2,üo 4.50 8 Etrang. 3,5o 6,3o 12.fr. Kolonial-Wirtschaltliclies Komitee MICHELIN a C" Spécialités : Pneumatiques pour Automobiles, Motocycles, Vélocipèdes et Voitures à chevaux. Exerciseur Michelin Appareil de qymnastiauc en chambre. COURROIES de TRANSMISSION - RONDELLES CLAPETS - JOINTS - TUYAUX, etc. La Maison Michelin achète par an plus de 1.500.000 kg. de caoutchoucs bruts de toutes pro- venances. — - La Maison se charge de l’étude indus- trielle des caoutchoucs nouveaux ou peu connus. à Paris : 105, Boulevard Pereire. Berlin N.W., Unter den Linden, 40 PUBLICATIONS DU COMITÉ, en allemand : Der Tropenpflanzer, Revue mensuelle d'agriculture et de science, avec suppléments monographiques (« Bei- hefte »). 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APFF.LBAUM (Palestine), BA1LLAUD (Dahomey), BALDRATI (Erythrée), BERTIIELOT DU CHESNAY (Congo fran- „ çais , BERT1N (Paris), BERTON1 (Paraguay), BOIS (Paris), BOEKEN (Düren), BONA.ME (lie Maurice), Dr BONAVIA S (Worlhing), BORDAGE (La Réunion), BUdAN (Cuba), CAUDOZO (Mozambique), P. CARIE (Ile Maurice), A. CHEVA- LIER (Afrique Occ'«), C1BOT (Paris), COLLET (Bruxelles), A. COUTURIER (Paris), DAIREAUX (Buenos-Avres), DELACROIX (Paris), DELIGNON-BUFFON (An nam) , P UTH ET & C'°(Le Havre). DESLANDES (Madagascar), DESPEl'SSIS (Australie Occ»'), DULIEU (lie Sainte-Lucie), ESMENJAUD (Guatemala), ESTEVE (Dahomey), FASIO (Alger), FLETCHER - Bombay), DE FLORIS (Madagascar), A. & E. FOSSAT (Le Havre), GIGLIOL1 (Rome), GILBERT (Tonkin), GOBETTI (Paria), GOUPIL (Tahiti), GR1SARD (Paris), P. DES GROTTES (Martinique), R. GUERIN (Guatémala), GUIGON (Mar- • seille), HAMEL SMITH (Londres), L. I1AUTEFEU1LLE (Tonkin), HECIIT FRERES & C“ (Paris), D'HERELLE (Guaté- • mala , H 1 LG A RD (Californie), G. A. 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Séchoirs à Café, système “ Bromo ” INSTALLATION COMPLÈTE DE Caféeriesç Sucreries, Iiidiji’oterier ^>tc. ifciHÉiértMi MW,- ' , ô^Annhe. N° 59 31 Mai 1906 Journal d’Agriculture Tropicale Sommaire Pages ÉTUDES & DOSSIERS O. LABROY : Guis à caoutchouc d’Ama- zonie, notice botanique [Suivi d’une note deM. J. Roversi sur la qualité du produit similaire du Vénézuela] . 131 F. MAIN: Les machines a récolter(Des- cription de la moissonneuse de mais de Lorusso) 1 13 É. DE WILDEMAN : Nouvelle commu- nication de M. A. Courboin, sur la richesse en caoutchouc des Céaras se- lon leur port. [Suivi d’un extrait d’AuG. Chevalier donnant l’opinion contraire] 134 C. NOURY : Le palmier à huile au Daho- mey, d’après M. G. François et quel- ques observations personnelles . . 136 O. LABROY : Le greffage du manguier (Principalement d’après G.-W. Oli- ver. — Indications pour le greffage. le bouturage et le semis) 138 G. LAURENT : Questions sur la végéta- tion de l’agave sisal. — Réponse som- maire de la Rédaction. — Extraits de l’opuscule de Mann et Hunter, traduit parM. Fasio 140 Dr A. LOIR : Sève et vin de dattier (Observations sur le « lagmi » de Tunisie). — Liste des principaux vins de palmes (d’après Semler) 142 A. DUFOUR : Analyse sommaire d’un Bulletin de la Station agronomique de Santiago de las Vegas, sur l’apiculture à Cuba. [Précédée d’un rapport consu- laire de M. Ritt] 144 F. MAIN : Les procédés américains pour détruire les épines des raquettes de cactus ^Ramollissement. — Brûleurs et flamboirs. — Hachoirs mécaniques. — D’après Griffiths) 145 Le caoutchouc et le Service agronomique de l’Afrique Occidentale Française (Le rapport de M. Y. Henry) .... 1 17 La ramie en Indo-Chine (Résultats de l’enquête officielle. — Avec anno- tation de M. J. Karpelès) 148 PARTIE COMMERCIALE (Cours, Statistiques, Débouchés, etc.) HECHT FRÈRES & C'e : Bulletin men- suel du caoutchouc 150 A. & E. FOSSAT : Bulletin mensuel du coton 150 Pages H. VERMOND : Bulletin mensuel du café 151 G. DE PREAUDET : Bulletin mensuel du sucre et ses sous-produits .... 152 A. ALLEAUME: Bulletin mensuel du cacao 153 VAQUIN & SCHWEITZER : Fibres de corderie et similaires 154 ROCCA, TASSY & DE ROUX : Huiles et graines grasses 155 TAYLOR & Co : Mercuriale africaine de Liverpool 155 F. PUTHET & Cie : Mercuriale coloniale française du Havre 156 J. -H. GREIN : Mercuriale de quelques produits d’Extrême-Orient 157 ACTUALITÉS (Correspondances, Informations, Extraits, etc.) A. PEDROSO. Le riz à Cuba: Importa- tion. — Essais de culture de riz sec . 158 F. M. : Influence de l’àge sur la valeur des fibres de coco et d’ananas .... 158 AUG. CHEVALIER : Un Carpodinus à caoutchouc 15g La défibreuse de ramie de Bœken à l’Fx- position de Tourcoing 159 Patates algériennes d’exportation . . . 159 Production et cotes du caoutchouc de Ceylan et de Malaisie en 1905 (D’après MM. S. Figgs & Co) .... 160 Avis aux Abonnés 160 BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE (sur papier bleu) Livres nouveaux,^ 1160-1178. Principaux sujets traités : Caoutchouc (6 ouvr.). Coton (4 ouvr.). Elevage (2 ouvr.). Gutta-percha. Balata. Riz. Tabac. Arrowroot. Sucre- rie. Mélasses. Gombo. Coca. Ricin. — Cultures et produits de l’Amazo- nie, de l’Inde anglaise, du Brésil, de la Dominique, des Bermudes, des Hawaï. — Fibres de brosserie (2 ouvr.). — Légumineuses alimentaires de l’Inde. — Id., plantes tannifères. — Séchoirs à bananes. — L’arachide aux Etats-Unis. — Dendrologie de Porto- Rico. — Sériciculture. — Insecti- cides. — Irrigation. — Drainage. V, XV, XVII RES Fig. 9. — Une machine à moissonner attelée de 33 chevaux 133 130 JOURNAL U ’ A G R 1 C U LT U R K TROPICALE N° 59. - Mai 1906 CRESYL-JEYES DÉSINFECTANT ANTISEPTIQUE Expos- Univ- Paris 1 900- Médaille d’Or La seule décernée aux désinfectants antiseptiques. 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We stronnlu recommeml the Journal to the attention ofall those cible to reacl Engiish. It contams strietlg reliable matter dealing witli itie various interests J rom ail points of view either as regards sales in London, r.xaçhinerg, or planting news. SPECIMEN C0PK ON RECEIPT OF TWOPENCE FOR POSTAGE I i 31 FABRICANT. sj Campement com- ' plet et Matériel (1 colonial , Tentes , H Cantines, Sacs, S Pharmacies , Cui- 3 sines.Objetspliants I (Lits Sièges, Tables 8 Lanternes) . g Exposition g Paris tgoo ; a Hors concours. g Membre du Jury (Campement). Téléphone n° 422-17. 207. Faubourg Saint-Martin, Paris Sixième Année. 31 Mai 1906 Journal d’Agriculture Tropicale Guis caoutchoutifères d’Amazonie Notice botanique préliminaire de M. O. Labroy, sur trois espèces recueillies par lui à Manaos. — Communication de M. J. Rovkrsi, sur les propriétés du caoutchouc de Loranthacées. Nous pouvons nous flatter d’avoir eu le sentiment de l’actualité en insérant dans notre n° de février (n° 56) l’article (d’après Warburg) sur les Loranthacées caoutchou- tifères ; deux mois à peine se sont écoulés, qu'il nous arrive simultanément deux com- munications du dehors, sur le même sujet: La première, de M. O. Labroy, chef des serres du Muséum, en mission à Manaos, où il est occupé à organiser les jardins pu- blics; nous la donnons ci-après. La seconde, accompagnée d’une belle collection d’échantillons, de M. Roversi de Caracas, l’un des principaux protago- nistes de la nouvelle industrie. Ce mémoire passera dans le Journal à son tour; pour le moment nous n’en citerons que cette seule indication ayant trait aux produits obte- nus par Roversi de concert avec deux autres Messieurs déjà cités dans notre arti- cle du n° 56 : « Les échantillons préparés par Knoop, Giordana et moi, gardés ici tournent au gras. Au contraire, le caoutchouc épuré et vulcanisé que j’ai fabriqué ici même avec les appareils d’expérience dont je dispose, est encore parfait après avoir été exposé en diverses fois et pendantplusieurs jours à une chaleur de 38°, ainsi qu’à un froid de — 10° durant 3 semaines, tout le temps à l’air libre et à la lumière; il est toujours aussi élasti- que, et parfaitement souple ». Les échantillons que nous avons reçus se présentent en effet plutôt sous l’aspect d’une pâte visqueuse, plastique en même temps que douée d’une certaine élasticité ; il y a là, pour user d’un terme qu’on emploie volontiers dans les laboratoires, une sorte de matière guttoïdc plutôt que du caoutchouc à proprement parler. Quant au petit carré de caoutchouc manufacturé joint à la col- lection. il paraît au contraire posséder toutes les propriétés d’une marchandise courante de moyenne qualité. — Il serait très intéressant de savoir dans quelles condi- tions le caoutchouc de Loranthacées du Vénézuéla a obtenu à Hambourg la ta- xation citée ]>. 46 de notre n° 56 : 7 à 8 marks le kilo, en juin 1905). Nous avons posé la question à M. le Prof. Warburg. La Rédaction. • * * Lettre de M. O. Labroy « A mon arrivée au Para, le consul de France m’avait parlé d’une demande de renseignements qu’il avait reçue du Minis- tère des Colonies au sujet de plantes à caout- chouc découvertes nouvellement au Véné- zuéla. A Manaos, j’ai appris que les plantes en question appartenaient à la famille des Loranthacées et qu’elles avaient été l’objet d’une étude de la part du Prof. Warburg. » Déjà, j’avais remarqué la présence d’une grande quantité de Loranthacées, vivant en parasites, à la façon de notre gui commun ; j’en ai même adressé une espèce au moins au Muséum, à Paris, sans savoir qu’elle pouvait fournir du caoutchouc. » Avec les quelques indicationsreçues, j’ai pu distinguer ces derniers jours 3 Loran- thacées dont les fruits renferment évidem- ment (1) du caoutchouc en quantité variable. 1) Gu n’en est jamais absolument sûr tant qu’on n'a pas fait examiner et coter son « caoutchouc » par des spécialistes. — N. n. !.. R. 132 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE No 59 — Mai 1906 » La lre de ces Loranthacées caoutchou- tifères m’apparut dans un jardin de Manaos sur une espèce de Malpujhia; je l’ai obser- vée depuis sur le manguier et sur d’autres plantes. » Elle forme des touffes d’un grand déve- loppement, dans les tiges pendantes portent des feuilles opposées, glabres, vert-foncé avec des fruits rouge-vif, en petites grappes, à l’aisselle de chacune des feuilles : Ces fruits atteignent à peine lcni de long et ne contiennent qu’une seule graine blanche, ovoïde-pointue, adhérant aux doigts lors- qu’on cherche à l’isoler. » La seconde espèce, dont je n’ai rencon- tré qu’une seule touffe sur un arbre de la famille des Méliacées, en pleine forêt rive- raine du Rio Negro, offre un aspect très diffé- rent. » Ses rameaux sont aplatis comme ceux du Muehlenbeckia platyclada, de sorte, que l’on distingue à peine les feuilles des ra- meaux jeunes, d’un vert très foncé.; ils por- tent à l’endroit des ramifications et sur les nœuds des grappes de 2 à 4cm plus longues que dans la plante précédente, entièrement garnies de fruits jaune-ocre, ovoïdes-allon- gés vers le sommet ; ces fruits sont un peu plus petits que dans la lre espèce mais la graine qu’ils contiennent est aplatie, petite, verte et non plus volumineuse, dure et blan- che. Elle doit fournir un rendement plus élevé en caoutchouc. » Enfin, la 3me I.orantliacée à caout- chouc est la plus répandue dans les envi- rons où les colons la considèrent comme un parasite des plus nuisibles à leurs cul- tures ; elle envahit particulièrement les ca- caoyers, les orangers et les citronniers; je l'ai trouvée aussi à profusion dans la forêt sur VEuf/enia hrasiliensis et diverses autres plantes qu’elle détruit très rapidement. Sa vigueur est telle qu’elle arrive en quelques mois à recouvrir les orangers si bien qu’on ne distingue plus les feuilles de l’arbre. » Les tiges de ce dernier parasite ne sont plus vertes et tandis que celles des précé- dents dépassent rarement 1 mètre, celles-ci au contraire, très ligneuses, mesurent souvent plusieurs mètres de long ; leurs feuilles sont ovales-lancéolées, plus grandes que dans les autres espèces, opposées, por- tant à leur aisselle des grappes de 5 à 8cm de long, ramifiées , au lieu d’être simples; on peut y compter facilement 30 et 40 fruits roses ou rouge-pâle, de forme très sembla- ble à ceux du n° 1 quoique un peu plus gros. » L’intérieurde ces fruits montre une grosse graine, jaune-citron, et laisse échapper un latex jaune, riche en caoutchouc. Dans les nos 1 et 2, on ne distingue pas de latex pro- prement dit, mais un suc visqueux et in- colore. »11 n’est pas douteux que la 3me espèce soit de beaucoup la plus commune et la plus fer- tile, au moins dans les environs de Manaos. J’ai vu des orangers où ce parasite pouvait fournir une vingtaine de kilos au moins de fruits frais. » Connaissez-vous le procédé d’extrac- tion employé au Vénézuéla? Il ne me paraît pas facile d’obtenir pratiquement un pro- duit commercial de ces fruits. Je voudrais cependant savoir comment on procède au Vénézuéla afin de pouvoir préparer quel- ques échantillons, avec les différentes espè- ces qui existent ici. Est-ce par dessiccation des fruits, ou par lavage de la pulpe? Je vous serai obligé de me renseigner à ce sujet; vous devez certainement avoir en mains le mémoire de Warburg et peut-être des ren- seignements directs du Vénézuéla. Com- ment se fait-il que le Journal n’en fasse pas mention? Le dernier numéro que j’ai en main est celui de fin janvier; j’attends ce- lui de février. » Les quelques experts en caoutchouc à qui j’ai montré de mes fruits, n’y attribuent pas grande valeur économique. » Je vais adresser des échantillons aussi complets que possible au Muséum et au Ministère des Colonies afin d’obtenir les déterminations exactes, car je ne possède ici aucun ouvrage scientifique où se trouve mentionnée la famille. » J’aurais à vous parler de beaucoup d’autres questions très intéressantes, mais faute de temps et de moyens de contrôle No 59 — Mai 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 133 scientifique, je les réserve pour plus tard. Avec échantillons et notes cueillies sur place, il me sera plus facile de travailler à coup sûr que de risquer ici quelque inexactitude. Je vous dirai seulement que j’ai été assez heureux pour rencontrer de forts exemplaires indigènes de Y Hevea dis- color, qui fournirait la plus grande partie du caoutchouc du Rio-Negro. « J’ai des échantillons de feuilles, des grai- nes et des fruits entiers; ceux-ci n’étaient pas encore connus avec certitude. » O. Labroy. Manaos, 12 avril 1906. Les Machines à récolter A propos de la machine à récolter le maïs, de Lorusso. Par M. F. Main Sous cette dénomination un peu vaste, nous rangeons les machines qui effectuent en une seule fois toute la récolte d’une plante, depuis la coupe jusqu’à la mise en sac du grain (il s’agit en effet presque toujours de machines destinées à des céréales). — Bien que ces machines ne rentrent pas d'une manière absolue dans le cadre de ce Jour- nal, nous avons été amené à en dire quel- ques mots par la réception de documents divers qui nous ont été envoyés de l’Argen- nent une moissonneuse, quelquefois une lieuse de paille, une batteuse complète, des ensacheurs et souvent aussi une balance automatique. — Ces machines sont, à notre avis, limitées pour longtemps encore aux immenses plaines des Etats-Unis. Mais sou- vent, les opérations à faire sont plus sim- ples et il devient alors possible de réunir sur un seul bâti, un appareil de coupe, un élévateur, un égrenoir ou un tambour bat- teur et un ensacheur; ce dernier appareil Fig. 9. — Machine à récolter traînée par 33 chevaux. tine par.M. F. Lorusso, inventeur et cons- tructeur d’une machine (« Cosechadora ») destinée à la récolte du maïs. Les Américains nous ont depuis assez longtemps déjà habitués à ces machines énormes, traînées par des routières à vapeur ou par de véritables troupeaux de chevaux comme celle figurée sur le cliché ci-contre, qui nous a été obligeamment prêté par le « Globe-Trotter ». Ces machines compren- peut même n’êtrc que semi-automatique, et son travail est complété par celui d’un aide qui prend place sur le bâti. C’est vers ces appareils réduits que s’est tournée depuis quelque temps l’attention de certains constructeurs, en particulier dans l’hémisphère sud ; nous avons eu connais- sance d’une récoltcuse de ce genre fonc- tionnant en Australie; mais nous croyons savoir que cette machine, introduite en Tu- 134 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 50 — Mai 1900 nisie, n’y a pas donné les résultats attendus. La récolleuse à maïs Lorusso, dont l’au- teur nous a obligeamment adressé une photographie, se compose d’un bâti en bois, monté sur quatre roues, et portant à droite une petite scie et un élévateur à pente ra- pide. La scie coupe un rang de maïs et l’é- lévateur amène les épis jusqu’à un appareil qui les sépare des tiges et les envoie dans la machine, pendant que les tiges sont dé- posées à côté. Les épis tombent dans un égrenoir qui effectue la séparation des grains. Les rafles tombent dans un sac, les grains dans un autre, après avoir passé dans un appareil de nettoyage; le poids d’un sac est arrêté automatiquement à 70 kilos. — Un dispositif particulier permet d’envoyer les épis entiers dans un sac, lorsque leur état de maturité ou d’humidité n’en permet pas l’égrenage i mm médiat. Un conducteur et un aide suffisent, paraît- il, pour conduire la machine, qu’un atte- lage de trois chevaux ou mules met en mouvement; le rendement est de 1 hecta- res par jour. Il est difficile, quant à présent, de préjuger l’avenir de ces machines encore trop nou- velles et trop peu répandues, mais il conve- nait de signaler leur apparition, à une épo- que où les questions de main-d’œuvre pren- nent une importance sans cesse croissante. F. Main, Ins'énieur-A'rronome. Bons et mauvais Céaras Communication nouvelle deM. A. Courboin, du Congo, sur l’inexploitabilité des Manihot Glaÿovii caractérisés par le port dit « pleureur ». L opinion d Aug. Che\ alier. L’expérience de M. Courboin que M. De Wildeman raconte plus loin, remet sur le tapis une question de la plus haute impor- tance, que M. Aug. Cardozo, d Inhambane, a été le premier à poser, dans ce Journal même, il y a deux ans (v. dans les nos 33 et 41 , notes avec croquis du port des deux formes en discussion). Les idées de M. Courboin sur la matière ont déjà été présentées une première fois dans notre n°49; elles sont contestées, comme on le verra plus loin, par M. Aug. Chevalier qui dénie, au surplus, toute valeur taxinomique au nombre de lobes des feuilles de M. Gla- iovii . La différence de qualité du latex des sujets « en candélabre » et des sujets « pleureurs » est d’un intérêt passionnant pour les plan- teurs; pour cette raison même, avant de s’ar- rêter à un jugement ferme, il faut, — comme M. De Wildeman le dit très judicieusement, — attendre qu’une série d’expérimentateurs aient fait la même constatation dans d’autres pays, et sur des arbres plus âgés. Dans trois colonies, au moins, la recherche devrait être facile à organiser : Ceylan où une enquête sur le Céara est conduite en ce moment par M. Herbert Wright ; l'Est Africain Allemand où le même sujet constitue une spécialité de l’Institut d’Amani ; enfin, le Mozambique (In- hambane)où se trouve la plantation de M. Aug. Cardozo. C’est surtout sa propre conclu- sion que nous sommes impatients de connaître. N. d. l. R. Lettre de M. E. De Wildeman Dans un numéro antérieur du « J. d’A. T. » nous avons rapporté l’opinion de M. Courboin sur la valeur de certaines for- mes du Manihot Glaziooii. Dans une lettre que notre correspondant nous adresse de Mpata (zone neutre Sud-Ogoué), il revient sur le même sujet. Les quelques expériences, préliminaires il est vrai, qu’il a faites peuvent être utiles ; c’est pourquoi nous nous sommes permis de les résumer ici. En juillet 1905 a été créé à Mosselle, sur l’Ali ma un poste agricole dépendant de la Société « L’Alimaiennc ». Ce poste situé dans une région de forêts et de plaines est un des plus favorisés au point de vue de la richesse N° 59— Mai 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE du sol. l’Alima étant en général un pays peu favorisé. Comme dans tonte l'Afrique occidentale, la création de ce poste agricole avait surtout pour but le développement des caoutchou- tiers. M. A. Courhoin a choisi principale- ment les espèces existant dans le pays, con- sidérant avec raison que leur développement serait meilleur puisqu’elles y sont acclima- tées; il a planté le Funtumia elastica ou Otoumba, le Clilandra Arnoldiana ou Ats- hongo et un Landolphia encore indétermi- né du groupe oroariensis, I’Otziende. Antérieurement, lors de l’occupation dosa concession « L’Alimaienno » avait établi •aux postes de Ntongo et de Mpini, des plan- tations de Manihot Glaziorii. Mais M. Cour- boin a planté à Mossclle 500 Maniliots « can- délabres » -et une cinquantaine de « pleu- reurs », pour recommencer plus tard des essais. Il a observé que dans plusieurs cas les premières feuilles naissant sur les rami- fications ne présentaient qu.e 3 lobes alors que plus tard les branches supérieures étaient garnies de feuilles régulièrement à 5 lobes lorsque les plantes atteignaient 50 à 60 centimètres de haut. Mais M. Courhoin demeure convaincu qu’au Brésil il y a des pieds à feuilles toutes à 3 folioles ou toutes à 5 folioles. Les plants ainsi constitués dans le poste ont été séparés ; M. A. Courhoin nous dira plus tard ce qui en est advenu. Au poste de Mpini notre correspondant a fait des saignées sur des maniliots « candé- labres » et « pleureurs », plantés en 1901. Les arbres avaient, fin 1905, une hauteur moyenne de 7 à 8 mètres et un diamètre de 50 centimètres à environ lm50 du sol. Ces saignées ont été faites à la fin de la saison des pluies, au commencement de la petite saison sèche (décembre), époque qui d’a- près M. Courhoin esteritique pour toutes les essences laticifères. Le latex recueilli sur les « candélabres » était relativement abondant, mais très chargé d’eau. « En coagulant par la chaleur du corps, nous avons, dit-il. à peine réussi à faire un kilo sur 20 arbres saignés chacun 135 par 6 incisions, 3 de chaque côté d’une inci- sion centrale, saignée en « arête de poisson ». Pour les pleureurs la coagulation a été obtenue sur la plaie, mais le sernamby (1) obtenu était gluant et la quantité de latex tellement minime que ces expériences ont confirmé l’opinion déjà énoncée antérieure- ment, c’est-à-dire le peu de valeur des Ma- nihot « pleureurs ». Ces données, fournies par un observateur consciencieux, mériteraient de faire l’ob- jet de nouvelles recherches, car il y a lieu de multiplier les essais avant d’en tirer des conclusions pouvant servir pour la pratique. Il nous paraît très certain que les différen- ces observées dans le rendement des Manihot Glaziorii sont en rapport non seulement avec les conditions de milieu mais encore avec les plantes, dont les caractères morphologi- ques sont probablement suffisamment diffé- rents pour permettre de les considérerai! moins comme des variétés différentes sinon comme des types spécifiques. Cette question est malheureusement loin d’être élucidée, et comme toutes celles qui ont pour objet les plantes de grande impor- tance économique, elle devient de plus en plus compliquée au fur et à mesure qu’on l’étudie de plus près. E. De Wildeman. Bruxelles, 7 mai 1906. Opinion de M. Aug. Chevalier Ce qui suit, est extrait d’une communica- tion de M. Aug. Chevalier, présentée à l’Académie des Sciences, le 30 octobre 1905 : Plusieurs correspondants du Journal d’A- griculture Tropicale ont cru remarquer que le Manihot Glaziorii contenait plus ou moins de caoutchouc suivant le port des individus, ce qui a du reste fait supposer qu’il existe- rait plusieurs formes botaniques parmi l’es- pèce cultivée. L’une, à rameaux étalés, donnerait très peu de caoutchouc, l’autre, à rameaux fastigiés, en donnerait davantage. On a avancé d’autre part que, dans la forme (I Equivalent (le : «• scrap ». — N. d. l. It. 136 JOURNAL D’AGRICULTURF. TROPICALE N° 59 — Mai 1906 fastigiée « candélabre », la l'euille avait toujours 5 lobes, tandis que, dans la l'orme étalée « pleureur » elle n’a que 3 lobes. « Partout où nous avons observé des Ma- nihot Glaziooii à l’état cultivé au cours de notre dernier voyage en Afrique occiden- tale, nous n’avons trouvé aucune relation entre la forme de l’arbre et l’abondance du latex. D’autre part, on voit presque toujours des feuilles à 5 lobes et à 3 lobes sur le même individu ; parfois, nous avons même constaté des feuilles qui n’étaient pas lo- bées. Nous avons en outre observé des Ma- nihot fastigiés nés de graines de Manihot à rameaux étalés, ce qui prouve déjà que ces formes ne sont pas fixes. Il est exact que tous les individus de Manihot ne donnent pasle même rendement en caoutchouc, mais cette variabilité n’est pas spéciale à -l’es- pèce. » Le Palmier à huile au Dahomey Statistique. — Influence des stations, du climat, etc., sur la qualité des produits. — Rendements. — La question de l’eau pour le traitement des fruits. — Conditions d’un bon concassage des noyaux. A propos du livre de M. G. François. Notre Colonie du Dahomey, le récent ou- vrage de M. François, Rédacteur au Minis- tère des Colonies (voir « J. d’A. T. » n° 58, § 1 121), s’est signalé à l’attention de ceux qui s’intéressent aux questions économiques tropicales, par la richesse de sa documenta- tion technique. Ce travail a, du reste, valu à son auteur une médaille de la Société de Géographie commerciale de Paris. Nous avons puisé dans le chapitre détaillé, consacré au palmier à huile, les renseigne- ments qui suivent, et qui sont susceptibles d’intéresser des planteurs éventuels : Les chiffres d’exportation des huiles et des amandes de palme du Dahomey font res- sortir d’une part, par leur variabilité, les fortes oscillations de la production suivant les années, et d’autre part la grande place que cette production tient dans les affaires du pays. Dans une période de 15 ans, il est sorti de notre jeune colonie 118.000 tonnes d’huile, achetées sur place par les factoreries au prix approché de 375 fr. la tonne métrique et 314.000 tonnes d’amandes, payées 200 fr. Les. prix de vente se ressentent de la qua- lité de l’huile. « Ce sont les palmiers des régions humides, près ou dans les lagunes, qui produisent les moins bonnes huiles, car les racines étant constamment dans l’eau, les régimes deviennent gros, mais les fruits ne fournissent que peu d’huile, encore cette huile est-elle moins teintée, et de qualité in- férieure. Par contre les amandes sont plus belles. » Ces constatations sont précieuses pour une personne qui désirerait créer une plan- tation de palmier à huile. Nous pouvons ajouter que d’autres facteurs, parmi les- quels le climat et la nature du sol, influent certainement sur la qualité de l’huile : c’est ainsi que celle-ci paraît décroître générale- ment depuis Lagos, à mesure que l’on ga- gne, vers la Gold-Coast, des régions plus pluvieuses. Les bonnes qualités du Daho- mey se rattachent au type « Lagos » régu- lièrement coté dans ce Journal par MM. Tay- lor & Co. D’après M. François « un palmier femelle donne au maximum 11 à 12 régimes en moyenne, dans les bonnes années, chiffre qui descend à 1 ou 2 dans les mauvaises ré- coltes; on aurait généralement dans une période de 5 années, une année médiocre, deux moyennes, et une mauvaise ». Relevons en passant comme impropre le terme « palmier femelle » dont se sert l’au- teur, YElœis étant, par sa nature, une plante monoïque, à sexes sur inflorescences sépa- rées mais coexistant sur le même pied. L’ob- servation de M. François corrobore néan- N° 59 — Mai 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 13* moins le fait de l’existence de palmiers stériles, déjà signalée plusieurs fois dans le « J. d’A. T. ». D’expériences faites dans toutes les par- ties du pays, il résulterait que le rendement moyen d’un palmier serait de 5 kg. 178 d’huile et de 3 kg. 028 d’amandes (palmis- tes); ces quantités étant fournies en 2 récol- tes, la première et la plus forte en mars, la seconde en juillet-août. Une plantation comprenant 125 arbres à l’hectare (ceci suppose un écartement de 10 m. X 8 m.) rappellerait 243 kg. d’huile et 75 kg. d’amandes, soit, aux prix indiqués ci-dessus, près de 320 francs de revenu brut. Il convient de s’arrêter un peu sur ces chiffres, qui sont très inférieurs à ceux no- tés dans la région de Porto-Novo par M. Es- tève (Voir « J. d’A. T. » n° 27). Ce dernier prend comme base un rende- ment par arbre et par an qui nous paraît trop optimiste, de 10 régimes. Néanmoins, nous pensons que les chiffres moyens fournis par M. François, se ressen- tent de rendements inférieurs constatés dans certaines parties du Dahomey. Au point de vue cultural, qui nous préoccupe surtout ici, — étant donné que toute tenta- tive de ce genre doit se faire dansla région la meilleure, — nous pensons personnellement que dans un devis, ces chiffres pourraient être augmentés sans témérité d’un quart. L’exploitation actuelle des forêts à'Elœis par les indigènes ne comporte pas de frais de culture, car ils se bornent à utiliser les peuplements naturels. A ce propos, M. Fran- çois signale que ce sont les incendies de brousse qui, en détruisant les jeunes plants, sont l’un des principaux obstacles à la dissé- mination naturelle de l’essence dans la tota- lité du pays. Tous les arbres existants ne sont d’ailleurs pas encore utilisés. L’huile supporte difficilement les frais de transport, fort élevés à cause du manque de bêtes de somme; les amandes bien moins encore. Les palmiers ne sont donc régulièrement vi- sités pour la récolte, qu’à proximité des acheteurs, c’est-à-dire des factoreries; bien entendu, nous né parlons pas ici de là coü- sommation domestique. — D’après M. Fran- çois un grand nombre de peuplements se- raient abandonnés dans les régions qui manquent de voies de communication. Nous signalerons personnellement à ce su- jet, l'impossibilité où sont les indigènes de traiter les régimes, lorsque, à l’époque de la récolte, c’est-à-dire en fin de saison sèche, il ne reste plus d’eau dans les thalwegs du voisinage : En effet l’extraction de l’huile de palme par les procédés indigènes exige de l’eau en assez grande quantité. C’est après ébullition préalable, en piéti- nant les noix dans une pirogue ou une maie remplie d’eau, que la matière grasse se sé- pare et vient surnager. Restent dans le fond les fibres, qui sont l’analogue du coir des cocos, et les noyaux. Les fibres sont triturées une seconde fois par des indigènes pauvres qui en tirent une huile inférieure, ou bien, servent d’allume- feux. Lagos exporterait une certaine quantité de cette étoupe. M. François se trouve sur ce dernier point en contradiction avec M. Poisson et M. Estève (v. « .1. d’A. T. » n° 27) ainsi qu’avec les courtiers de Marseille décla- rant cette étoupe sans intérêt commer- cial. Quoiqu’il en soit, avec ces procédés rudi- mentaires d’extraction il y a beaucoup d’huile perdue; l’avenir de l’extraction mécanique de l’huile de palme se présente- rait, nous semble-t-il, très favorablement, puisqu’elle permettrait de réduire ces per- tes; elle gagnerait encore en intérêt si elle nous libérait de la nécessité d’avoir de l’eau pour le traitement. Les noyaux retirés de la maie sont cassés à la main par les indigènes qui en extraient l’amande. Celle-ci est fréquemment adhé- rente à la coque par quelqu’une de ses par- ties. Il est donc nécessaire, pour faciliter la séparation de bien faire sécher les noyaux avant de les concasser. Voilà une précaution que ne devront pas oublier les acheteurs de concasseurs méca- 138 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 59 — Mai 1906, niques; on sait qu’il en a été inventé récem- ment; il y en a déjà dans la colonie. M. François signale la difficulté qu'ont les commerçants à se détendre contre les fraudes des indigènes qui plongent pendant plusieurs jours dans l’eau les amandes (cel- les-ci sont généralement vendues au poids), ajoutent à l’huile des matières étrangères de l’eau, de la farine de maïs délayée, etc. Nul douteque les produits loyaux de planteurs ou d’industriels européens ne soient accueillis parle coffimercc avec une faveur très grande. C. Noury. Paris, Avril 1906. Le Greffage du Manguier En fente au collet. — En approche herbacée. — L’écussonnage. Ses variantes. Conditions pour le réussir. (Exposé critique de recherches faites en serre à Washington.) — Difficulté du bouturage. — Semis. » Par M. O. Labroy. — D’après George \Y. Oliver. La brochure de M. George W. Oliver intitulée : The propagation of the tropical fruit trees, dont il a été rendu compte dans le n° 44 du « J. d’A. T. », S ~66, contient entre autres un chapitre intéressant sur la multiplication du manguier. Avant de résu- mer les passages importants de cette note, il convient de rappeler que M. Ch. Baltet dans son excellent traité ; L'Art de greffer, signale comme applicables au manguier le greffage en fente, au collet, dès que la sève monte et le greffage en approche herbacé, d’octobre à décembre. « Aux Indes et en Cochinchine, ajoute-t-il on greffe à l’air libre, en fente ou en cou- ronne, de préférence à l’état mi-herbacé. » Les indigènes intelligents emploient le greffage en approche sur de jeunes sujets obtenus par semis autour d’un manguier de bonne variété. A Bombay, on élève les sujets en pots pour rendre leur transport plus facile à l’endroit où ils doivent être greffés. Aux Antilles, le greffage a lieu en décembre-janvier et le sevrage 3 mois plus tard ; le sujet préféré est le manguier vert ou le manguier pêche. » M. G. Oliver signale également le greffa- ge en approche comme le seul procédé em- ployé couramment dans l’Inde. Il remarque que les sujets sont parfois accouplés dans le même pot pour recevoir la branche à greffer. Au lieu de la greffe par approche de côté ordinaire, on emploie dans certains cas la greffe par approché à l’anglaise. Ces diffé- rents procédés peuvent donner un pourcen- tage assez élevé à la reprise, mais présen- tent ce défaut commun de ne réaliser qu’une soudure imparfaite et disgracieuse ; pour éviter le décollement de la greffe, il faut tuteurer les arbres, au moins pendant les premières années. L’écussonnage du manguier dont il n’est pas fait mention dans L’art de liver, au- torise à supposer que la greffe en écusson n’est pas encore employée dans la pratique courante. Cependant, elle a été préconisée dans di- vers pays, entre autres au Queensland. Il existe des documents intéressants à ce su jet dans le volumineux dossier du manguier que possède le « J. d'A. T. », nous nous pro- posons de les dépouiller un jour. < >. La 15 RO Y. Sur la végétation de l’Agave sisalana Duree de la plante selon le climat, le terrain, etc. Moyens de retarder l’émission de la hampe. Faits relevés au Yucatan, dans l'Inde, dans l’Est Africain Allemand. Le rendement en fibres par rapport au poids de la feuille. — Rappel d’articles precedents du « J. d’A Lettre de M. G. Laurent. — Extraits de Permettez moi d’avoir recours à votre estimable Journal pour être fixé sur une question qui donne lieu à beaucoup de controverses. Je veux parler de la durée 1 . » sur ces memes questions, la brochure de MM. Mann et Hunter. d’une plantation d 'Agace ricjida var. sisa- lana. Les uns prétendent que cette plante dure 7 ans, depuis la plantation du rejeton ou de N° 59 — Mai 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE l’œilleton jusqu’à sa floraison, c’est-à-dire sa mort. D’autres pensent que Y Agave sisa- lana ne peut être exploité que 5 ans après sa mise en place (soit 6 ans de végétation depuis la mise en pépinière) et que le rap- port de la plantation se poursuit pendant 7 ans, soit une durée totale de 13 années. Autre question : En envisageant le rap- port de la fibre proportionnellement au poids dos feuilles vertes, on s’accorde à fixer ce rapport à 3 ou 4 °/0. Mais où les avis sont très partagés c’est dans la stabilité de production. En effet, dans l’Est Africain Allemand on table que les feuilles de Sisal à leur première année de récolte (4 ans d’âge) produiraient par exemple 15, mais la deuxième année déjà 8 seulement, pour tomber à 5 la 3me année (dernière récolte) ; soit, la 3me année d’exploitation trois fois moins de fibres à l’hectare que la lre année. Au Yucatan la production serait, au con- traire , sensiblement la même chaque année pendant 7 ans, puis la plante péri- rait. Je vous rappellerai à ce propos que dans les plantations de Fourcroga gigantea, à l’île Maurice, la durée moyenne des plantes est estimée à 7 ou 8 ans « si on a soin, au moment de la récolte, de ne pas couper toutes les feuilles mûres, dans le cas con- traire, les plantes fleurissent et meurent prématurément ». Or au Yucatan, où le mode d’opérer est précisément de couper toutes les feuilles mûres, cette pratique est considérée comme étant de nature à prolon- ger la vie de la plante. Qui a raison ? Qui a tort ? Suivant la latitude, le climat et les condi- tions d’exploitation les résultats sont cer- tainement différents, mais néanmoins je serais bien heureux de recueillir de nou- veaux renseignements émanant de centres de culture de Y Agave sisalana, et c'est dans ce but que je prends la liberté de m’adres- ser au « J. d’A. T. », sachant qu’il possède les moyens d’investigations qui donnent tou- jours des solutions pratiques et sûres à tou- 1 11 tes les questions que lui posent ses nom- breux lecteurs. Georges Laurent, Dir. Je la S-té des Plantations d’Anjouan. Iles Comores, mars 1906. Note de la Rédaction. — Nous avons publié dans le « J. d’A. T. », sur le végétation de Y Agave rigida, une série d’articles dont voici quelques-uns cités au hasard et ayant trait plus particulièrement: au Mexique (1902, pp. 239-241; 1901, pp. 237 et suiv.), àCuba(1902, p. 137 et suiv.), aux iles Hawaï (1903, pp. 302-304), à l’Inde anglaise (1902, pp. 106- 107, p. 312), à l’île Maurice (1904, p. 70 et suiv.) et à l’Est Africain Allemand (1902, pp. 261-262, etc...) ; on y trouvera quantité de renseignements répondant directement aux questions que nous pose M. Laurent. Nous n’en recevrons pas moins avec empres- sement toutes communications que les lec- teurs compétents voudront bien nous faire sur le même sujet. D’autre part, nous publierons prochaine- ment d’importants extraits d’une étude ré- cente de M. L. Kindt parue dans le « Tro- penpflanzer» de mai 1906, sur TM. rigida dans l’Est Africain Allemand, précisant et accen- tuant les indications données dans notre ar- ticle de 1902, sur la végétation de la plante *“dans cette colonie où elle est cultivé et ex- ploitée dans des conditions naturelles différant extrêmement de celles de sa patrie. Dans le Nord, en particulier, le sisal pousse dans des terrains qu’on pourrait presque qualifier de marais;ausurplus, sousl’ombre de cocotiers. Il en résulte deschangementsprofondsdans toute l’allure, dans tout le développement de la plante, et l’observateur est à même d’en tirer des enseignements précieux qui ne manque- ront certainement pas de satisfaire la curiosité de M. Laurent. En attendant, voici quelques extraits de la monographie de Mann et Hunter (traduc- tion de M. Fasio, voir pour le signalement complet notre n° 57, § 1093) où il est ques- tion à la fois de faits constatés au Yucatan et d’autres relevés dans l’Inde, plus particulière- ment au Sylhet, — encore un pays très diffé- rent, par son climat, de ceux où le sisal a été cultivé à peu près exclusivement jusqu’à ces tout dernières années. JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 50 — M.u 1900 1 12 Les passages suivants touchent plus direc- tement aux points litigieux soulevés par M. Laurent : Au Sylhet, peu de fibres est obtenu des plants de 5 ans, les feuilles coupées ayant à peine 1 mètre de long; 200kg. au maximum de fibre par hectare. L’année suivante, par contre, on peut compter sur un rendement de 500 kilos de fibres à l’hectare, quantité qui sera doublée dans la cinquième année de la plantation, époque à laquelle la plante a atteint son entière maturité. A partir de ce moment, jusqu’à ce qu’elle fasse sa hampe, une plante adulte rapportera de 24 à 30 feuilles par an. La proportion de fibre par rapport au poids de la feuille varie beaucoup sui- vant les endroits de la plantation et suivant les pieds d’agaves. Dans l’Inde, cette pro- portion arrive à être de 3 1/3 à 4 °/0. Dans le Yucatan. c’est à peu près la même chose, bien que parfois des lots de feuilles de sisal y donnent l’énorme rendement de 6 >/2 °/o. Dans le Yucatan, le terme de la vie de LA. rir/ida est de 14 à 15 ans et même 20 ans sur quelques propriétés. Cela paraît dépendre de l’individualité de la plante (la sélection serait à essayer !), mais surtout de la nature du sol. A Allynugger (Sylhet) on a pu amener des sisals à émettre leur hampe dans l’espace •le 4 ans, au moyen d’engrais [lesquels ?] et en plaçant les plantes dans les meilleures conditions possibles de développement. La durée moyenne, dans le Sylhet, paraît devoir être de 10 à 12 années. ... On prétend, en Amérique, que des coupes régulières et judicieuses des feuil- les tendent à prolonger la vie de la plante, mais que l’excès de coupe la diminue et amène la hampe prématurément. Nous sommes enclins à le croire. ... Sir D. Morris, l’éminent Commissaire Impérial de l’Agriculture des Antilles An- glaises, pense que si des drageons sont laissés autour de la plante-mère, celle-ci produira des feuilles plus courtes et en moins grande quantité mais qu’elle fleu- rira moins hâtivement... Si la hampe est coupée dès qu’elle sort, la plante donnera encore sa pleine quotité de feuilles, et celles-ci mûriront normalement, mais si la hampe reste, les feuilles seront inutilisables. En conséquence il faut la cou- per dès son apparition, à moins que ses bulbilles soient recherchées et que l’on préfère sacrifier l’un à l’autre. Sève et Vin de Dattier Les deux emplois de la sève du dattier. — Extraction du lagmi. Moyens de prolonger sa conservation. — La fermentation du vin de palme. Note de M. le Dr A. Loir. — Liste des palmiers exploités pour leur sève. Les renseignements que M. le Dr A. Loir donne sur la sève sucrée (lagmi) et le vin de palme tirés du tronc du dattier intéresseront bien des coloniaux; car un grand nombre de palmiers d’espèces diverses, d’un bout à l’autre de la zone tropicale, sont exploités dans des conditions plus ou moins analogues. Qu’il nous suffise de rappeler à ce titre : Le palmier à huile de l’Afrique occiden- tale ; les Raphia dont une espèce a même reçu le nom de vinifera; le cocotier; — Y A- rcnga qui comprend une espèce saccliarifcra ; — le palmvra de Ceylan (Borassus flabc/iif cr). une forme de la même espèce est largement répandue aussi en Afrique ; — l’atapp ( Nipa ) qui fournit les toitures des maisons dans une partie notable de l’Asie tropicale et jusque dans le Queensland; — les Attalca (A. Co- hune et autres) de l’Amérique tropicale dont les noix et l’huile ont été l’objet d’un certain nombre de notes dans ce journal ; — le kitul de Ceylan qui a été également l’objet d’une controverse dans le « J. d’A. T. » ; — le Mauritia flcxuosa, palmier réputé par son port majestueux, largement répandu dans les Antilles et dans l’Amérique du Sud; — enfin t N° 50 — Mai 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE — et ceci nous ramène à notre point de dé- part, — le dattier dit sauvage* de l’Inde, dont les dattes sont un bien pauvre régal, mais dont la sève, exploitée pour le sucre (« jag- gery » des statistiques anglo-indiennes) ali- mente une industrie indigène immense. D’après Sk.mler, 1er vol., 2P éd., p. 686, il y a dans l’Inde plus de 100.000 acres plantés de ce palmier, fournissant 1.000.000 maunds, soit près de 150.000.000 kg. de sucre. La plante dont il s’agit, est difficile à séparer botaniquement du Phœnix dactylifera, le pal- mier-dattier, celui-là même dont traite la note du D1' Loir. — N. d. l. R. * • « Dans le nord de l’Afrique, chez les indi- gènes algériens ou tunisiens, on récolte le lagmi ou jus sucré de palmier-dattier. Le liquide est consommé à l’état naturel, mais il fermente rapidement et bientôt on a un « vin » qui, en Tunisie, est consommé en grand. A S fax, àKerkenah, à Djerba, on voit des indigènes ivres de vin de palme. L’ivresse produite par ce liquide fermenté est vio- lente, mais dure peu. La sève du palmier est, sous le nom de lagmi, l’objet d’un commerce assez impor- tant en Tunisie. Dans le Nefzaoua, par exem- ple, on récolte le lagmi sur environ 3.500 palmiers chaque année. Quand la récolte de blé et de dattes a été mauvaise, on aug- mente encore la récolte de lagmi. Pour une période de 2 mois et demi, à raison de 9 litres par jour et par arbre, cela donne, pour le Nefzaoua seul 2.362.500 litres de lagmi, qui se vend 0 fr. 10 à 0 fr. 20 le litre. Aux environs de Tunis, le lagmi qu’on récolte est peu sucré; ainsi nous n’avons jamais trouvé dans cette région de vin de palme ayant plus «le 1° d’alcool ; mais, dans le sud, il n’en est pas de même, et c’est un liquide fortement alcoolique. Sur un palmier de taille ordinaire de 6 mètres de hauteur, on récolte le lagmi deux fois par jour, et voici comment l’on opère : On laisse les deux rangées de feuilles les plus basses et on enlève toutes les autres. On coupe en forme de cône le sommet de l’arbre, mettant ainsi à nu le cœur du pal- 1 13 mier, et l’on creuse tout autour une rigole circulaire. Sur un point de cette rigole, on fait une entaille dans laquelle on place un roseau qui sert île déversoir au liquide. Ce liquide va tomberdans une gargoulette atta- chée à l’arbre. Pour permettre l’écoulement du lagmi dans la rigole circulaire, on rase tous les jours le sommet du tronc en déta- chant une très légère couche du cœur de l’ar- bre, de l’épaisseur d’une fouille de papier. Le roseau n’est généralement pas renouvelé pendant toute la durée de la récolte. Lorsqu’on a tiré le lagmi d’un palmier, une fois la récolte terminée, on panse la plaie en recouvrant le cœur de l’arbre d’un linge, puis de terre mouillée, et le tout d’un panier ou couffin. Les nouvelles pousses prennent naissance dans l’excavation qui servait primitivement de réservoir et dépas- sent le manchon de terre qui, peu à peu finit par tomber. Le palmier repousse en- suite, et un léger étranglement du tronc indique que l’arbre a été utilisé pour le lagmi. On le laisse reposer pendant deux ans au moins et on ne peut lui faire pro- duire de nouveau lagmi que la troisième année. L’arbre ne donne des dattes que tous les deux ans, et, si une récolte de lagmi l’a trop épuisé, il peut mourir; un palmier sur quinze environ meurt ainsi en séchant sur pied ; cela dépend souvent de l’opérateur qui pousse trop loin la récolte. On boit le lagmi immédiatement après la récolte, alors il est doux. On le conserve aussi quelques heures jusqu’à la fermentation, on le boit alors à l’état de vin de palme. Beau- coup d’indigènes préfèrent le lagmi doux au vin de palme. Ils cherchent, en effet, en buvant ce jus sucré, à se procurer un ali- ment. Le lagmi fermente sous l’influence de levures qui sont apportées par les insectes, mouches, abeilles, etc., — qui viennent se noyer dans le lagmi où elles sont attirées par le liquide sucré et où on les retrouve en grande quantité. Puisque le lagmi est, d’ordinaire, préféré au vin de palme, on pourrait retarder le début de la fermenta- tion en assurant la propreté des récipients JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N* 50 — Mai 1900 III en changeant le morceau de roseau qui amène la sève dans ces récipients, en lavant, de temps en temps, les surfaces de l’arbre qui produisent le lagxoi et en les protégeant le mieux possible du contact de l’air exté- rieur et des insectes. Dans le vin de palme, on trouve une flore bactérienne très nombreuse et presque cons- tamment j’ai trouvé une petite levure qui pousse mal et lentement dans les milieux sucrés où on la sème. Aussi il n'est pas éton- nant de voir la fermentation de co vin traî- ner on longueur, ce qui permet aux autres microbes de pulluler librement et de donner des produits secondaires, accessoires aux- quels on doit attribuer le goût désagréable de cette boisson. On peut produire un vin de palme assez agréable en semant dans du lagmi des levures de vin qui poussent vite et transforment rapidement le sucre en alcool. Dr A. Loir Professeur à l'Ecole supérieure (l’Agriculture coloniale. L’Apiculture à Cuba Siatistique. — La brochure de vulgarisation de la Station de Santiago de las Vegas. Rapport de M. A. Ritt. — Notice bibliographique de M. Dufour. Les renseignements qui suivent sont em- pruntés au Rapport de M. Albert Ritt, Con- sul de France à la Havane, publié comme supplément au « Moniteur officiel du Com- merce » du 9 mars 1905. Nous sommes heu- reux de les reproduire, car L’apiculture inté- resse beaucoup les agronomes de l’ile; nous sommes à même d’en juger par les questions fréquentes qui nous sont posées par nos abonnés cubains, sur les meilleurs manuels d’apiculture, les maisons vendant les ruches perfectionnées et autres appareils, etc. L’élevage des abeilles, dit M. Ritt, favo- risé par la richesse de la flore cubaine, a fait en ces derniers temps des progrès dignes d’être signalés. Aucune donnée officielle n’a encore été publiée concernant cette industrie. Je ne puis qu’emprunter à un journal cubain, à titre d’élément de comparaison, la statisti- que partielle suivante qui concerne la pro- vince de Pinar del Rio. Il existait, il y a quelques mois, dans cette province, 175 colo- nies apicoles indigènes, comprenant 3.888 ruches, et 6 colonies américaines compre- nant 1.123 ruches. Leur production totale a été en 1903 de 97.580 litres de miel et 0.308 arrobas (1) de cire. L’apiculture est également répandue dans lesautres provinces. L’exportation nationale 1 t nrrolia = 11 kg. 500. — N. i>. i.. R. des produits obtenus s’est ainsi chiffrée, l’année dernière, en milliers de livres et milliers de dollars : 1899. Valeur Cire . . 108$ Miel . . 82$ Le port de Santiago, où la cire et le miel sont respectivement cotés à 27 dollars le quintal de 100 livres anglaises et à 1 franc le gallon, figure dans les chiffres ci-dessus pour 78.000 dollars de cire et 19,000 dollars de miel. Il y a, en effet, ici, plusieurs entreprises par- ticulières et une Société anonyme qui pos- sèdent plusieurs centaines de ruches répar- ties dans les environs. On utilise trois espè- ces : l’abeille indigène, l’abeille allemande (introduite de la Floride) et l’abeille ita- lienne, considérée comme la plus produc- tive. Les essaims se nourrissent principale- ment de la fleur du palmier et des lise- rons qui fleurissent en abondance dans la brousse. * * * E. W. Halstead : La apical tura en Cuba. — Publication de la Station Centrale Agro- nomique. In 4°. 11 pp., 3 pl. (Circular n° 20. 4 novembre 1905). M. Dufour, Dir.-adj. du Lab. de Biologie végétale de Fontainebleau, qui s’intéresse 1903. Quantité Valeur. 1.024$ 440 lbs 8.719$ 310 lbs N° 50 Mai 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE beaucoup à l’apiculture tropicale et a publié d’excellents documents à ce sujet, a bien voulu examiner pour nous cette brochure; voici ce qu’il nous en dit; Dans cet opuscule l’auteur dit d’abord quelques mots des abeilles existant actuel- lement dans nie: l’abeille noire ordinaire introduite de Floride en 1774, l’abeille ita- lienne et l’abeille caucasienne introduites ces dernières années. Il donne ensuite quel- ques renseignements statistiques : En 1903 on pouvait évaluer à 82.000 le nombre des colonies d’abeilles, et l’exportation de miel et de cire a dépassé un million de pesos. Les pages suivantes constituent un très bref manuel d’apiculture. L’auteur y parle des trois sortes d’individus constituant une 1 15 colonie, (mère, ouvrières, bourdons), puis des ruches à cadres, du transvasement, de l’essaimage artificiel, de l'introduction des roines,des sections, de l’extraction du miel, des maladies et des ennemis des abeilles. A propos de ce dernier point il insiste princi- palement sur la loque et la fausse teigne. Il termine par une indication sommaire de la tlore mellifère de Cuba en citant une ving- taine de plantes à nectar, principalement des arbres. Les planches représentent quelques opé- rations apicoles et les principaux instru- ments actuellement employés en apiculture (enfumoir, extracteur, etc). L’opuscule est intéressant, mais il cons- titue un sommaire un peu développé plutôt qu’un véritable traité. A. Dufour. 9 Les procédés américains pour détruire les Epines des Raquettes de Cactus Flambage et ramollissement. — Lampes à souder et brûleurs à essence. — Inconvénients du sabre d’abatis. — Hachoirs mécaniques. D’après Griffiths Nous avons, à maintes reprises, attiré l’attention de nos lecteurs sur les cactus ( Opuntia ) épineux ou inermes, employés pour l’alimentation du bétail. — Nous insis- terons aujourd’hui sur les divers procédés en usage aux Etats-Unis, plus particulière- ment au Texas, pour rendre inoffensives les variétés épineuses. M. David Griffiths a consacré plusieurs pages à ce sujet dans l’excellente brochure dont nous avons déjà donné une assez lon- gue analyse dans notre n° 58, pp. 125-127 (The Priekhj Peav anc other Cachas foocl for stock, Bull. n° 74, Bureau of Plant Industry, Washington 1905). Les moyens employés pour la destruction des épines sont au nombre de trois : le feu, le ramollissement et le broyage. — Le feu est de beaucoup le moyen le plus ancien : c’est peut-être encore le plus répandu. Depuis longtemps déjà, on brûle les épines soit en y mettant le feu directement, soit en entassant au pied des cactus des broussailles qu’on enflamme. Les épines sont sèches et inflammables, aussi suffit-il souvent d’une allumette enflammée à la base d’une touffe de cactus pour que les deux tiers des épines soient détruites. Les éleveurs les mieux outillés opèrent au moyen soit d’une lampe à souder modifiée, soit de brûleurs montés au bout de tuyaux métalliques amenant de l’essence d’un ré- servoir porté à dos d’homme comme la hotte d’un pulvérisateur. Dans ce dernier cas, diverses précautions doivent être prises pour empêcher les retours de flamme vers le réservoir et les explosions qui pourraient en résulter. Ces accidents s’évitent par l’in- terposition de toiles métalliques sur le tra- jet des gaz, par des dispositifs de réchauf- fage des brûleurs, etc. Lorsqu’on met le feu à des broussailles JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE No 50 _ Mm 1906 1 16 pour le communiquer aux cactus, il y a lieu de s’assurer si la valeur nutritive des jeunes pousses des plantes sacrifiées comme com- bustible, ne serait pas supérieure par hasard, à celle des cactus eux-mêmes; c’est le cas, dans certaines parties du Colorado, des halophytes Sarcobatus rermieulatus et Atriplex eanescens. Le ramollissement par l’eau chaude est un procédé excellent mais un peu cher. Pour ramollir les épines, il suffirait à la rigueur d’un séjour prolongé dans l’eau froide, mais ce changement d’état est très accéléré par l’eau chaude ou la vapeur ; toutefois ce procédé ne peut être employé que dans des conditions spéciales, étant donné le prix des bassins d’ébouillantage et du combustible. Les procédés de destruction mécanique semblent devoir peu à peu supplanter tous les autres. — Au Texas, quelques agricul- teurs emploient la main-d’œuvre bon mar- ché à exécuter ce travail à la bêche et au « machete » (sabre d’abatis) en opérant sur de grands tas qu’on défait et refait de temps à autre : mais ce procédé est défec- tueux car il n’atteint qu’une faible propor- tion des épines. — Aussi est-il peu à peu remplacé par le hachage à la machine, effectué avec les appareils dont nous allons parler. Auparavant toutefois, signalons le moyen employé par les bergers de la frontière mexicaine qui, d’un coup de machete, enlè- vent les bords des raquettes, permettant ainsi aux animaux de sucer la plus grande partie du contenu de ces raquettes ; cette manière de faire a un inconvénient; elle a certainement contribué plus que tout autre chose au développement des fourrés de cac- tus impénétrables et difficiles à exploiter ; car souvent les débris ainsi dispersés pren- nent racine. L’emploi des hachoirs mécaniques re- monte à une vingtaine d’années; ces ins- truments coupent les raquettes en morceaux de 2 à 3 centimètres et au cours de l’opéra- tion il se produit, en raison de la nature très aqueuse de la plante, une espèce de macération, qui rend pratiquement les épi- nes inoffensives. La première machine était en bois, et on y retrouve le principe des machines actuel- les : un disque à axe horizontal ferré au moyen d’un cercle de roue, portait sur sa surface un certain nombre de lames tran- chantes, en l’espèce d’anciens couteaux à foin. Cette machine prépara pendant un hiver la nourriture de 5000 têtes de bétail. Les machines modernes, contrairement à ce qu’on pourrait croire, sont assez diffé- rentes des coupe-racines ordinaires : ceux- ci ne peuvent être employés avec succès, principalement en raison de leur vitesse trop faible. — Les machines les plus répan- dues ont des disques' de 1 111 20 de diamètre, munis de 2 ou 3 couteaux dont la lame fait un angle aigu avec la surface du disque, et passe dans une fente de celui-ci. En arrière du disque, et correspondant à chaque cou- teau, une sorte de poche reçoit les mor- ceaux de cactus et les entraine au dehors soit vers un élévateur à liteaux ou à godets, soit simplement par l’action de la force cen- trifuge vers un chariot quelconque. La vi- tesse de ces machines dépasse 225 tours par minute, — et, dans ces conditions il faut de 2 à 4 chevaux au manège pour les action- ner. Les épines sont partiellement brisées par ce travail, mais elles sont surtout détachées des raquettes et la projection des produits hors de la machine sous l’action de la force centrifuge en effectue la séparation presque complète : à peu de distance de la machine, on en retrouve de grandes quantités, tandis qu’on n’en rencontre plus dans la masse des produits hachés. F. Main Ingénieur-Agronome. -Z- No 59 — Mai 1900 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 1 17 Le Caoutchouc et le Service agronomique de l’Afrique Occidentale Française •La répression des fraudes. — Les Ecoles de Caoutchouc. — Repeuplement. — Supériorité des arbres sur les lianes. — Dernier avis sur le Céara. Notice bibliographique. Yves Henry : Rapport sur l’exploitation du caoutchouc en Afrique Occidentale Fran- çaise. 8°, 32 pp. Diagramme encarté, 40 cm. X 30 cm. Imprimerie du Gouvernement général. Corée. 1900. Nous venons de recevoir un exemplaire du rapport établi par l’Inspecteur des Ser- vices (l'Agriculture, sur l’état de l’exploita- tion du caoutchouc en Afrique Occidentale Française. Cette importante question a été l’objet depuis plusieurs années et plus particuliè- rement depuis 3 ans, de toute l’attention du Gouvernement Général dont l’action s’est plus particulièrement manifestée sur l’amé- lioration de la qualité des caoutchoucs, la conservation des peuplements existants et la constitution de nouveaux. Dans le premier ordre d’idées, l’applica- tion de l’arrêté du 1er février 1905 sur les fraudes a eu un effet immédiat sur les marchés européens; les courbes des valeurs de ces sortes en témoignent d’en juger par le diagramme joint à la brochure (prix de 1903 à 1905, pour 11 qualités se classant dans 3 grands types désignés d’après leur provenance géographique: Guinée, Casa- mance, Côte d’ivoire). L’extension dos peuplements a été l’objet d’essais très importants, lisons-nous: A la fin de la campagne 1905 près d’un million et demi de plantes à caoutchouc étaient en bon état, et ces premiers peuplements ne seraient que l’amorce de travaux beaucoup plus importants pour les années suivantes. La majeure partie des plantations cons- tituées ou amorcées sont confiées aux vil- lages indigènes et consistent en lianes. Dans cette très brève analyse, nous insisterons, au contraire, de préférence sur ce qui a été fait pour la propagation des espèces arbores- centes M. Yves Henry s’exprime comme suit à ce sujet (pp. 20-21) : « Nous avons reconnu que, loin de poser en principe absolu la constitution des peu- plements par les lianes à caoutchouc, il fallait, dans bien des cas, leur pré férerdes arbres, notamment l’Hevea, le Funtumia, le Céara et peut-être le Castilloa. Cette con- clusion résulte d'une enquête faite sur les divers points du gouvernement géné- ral par l’Inspection de l’Agriculture et complétée par une mission accomplie par mon adjoint, M. Adam, au Dahomey, au Lagos, au Congo français et au Congo belge, laquelle n'a pas demandé moins de six mois, et enfin, d’une prospection de la Casamancc, accomplie tout récemment par M. Geoffroy, chef du service d’Agriculturc du Sénégal. » • Et plus loin, p. 22 : « J’estime que nous devons utiliser pour les peuplements, les arbres à caoutchouc partout où ils rencon- trent des conditions favorables de végéta- tion, tout en ne demandant pas plus de temps que les lianes pour arriver à l’exploitabilité, ils présentent le gros avantage d’être, dès la troisième ou quatrième année, à l’abri de la dent du bétail et, plus tard, beaucoup plus résistants que les lianes, aux procédés abusifs de récolte du latex. » Voici ce que l’auteur du Rapport dit, en particulier, du Céara, tant discuté : Dp. 21-22 : « Cette essence est susceptible de rendre de très grands services pour le boisementde régionsoù il tombeen moyenne plus de 80 cm. d’eau et qui ne sont pas soumises à des vents violents. En Guinée, notamment, où les sables gréseux impro- JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 59 — Mai 1906 118 près aux lianes occupent des surfaces im- portantes. » ... « En Casamance, le Céara donne un « fort rendement dès la sixième année ; un Céara de 6 ans donne au moins en moyenne 150 grammes de caoutchouc par an. Les spécimens bien préparés ont atteint 10 francs le kilo.»... En Guinée, on a tenté plus spécialement la culture de l’Hevea et du Castilloa; au Dahomey, celle du Funiumia (Kickxia). Le Rapport énumère et caractérise, région par région, les peuplements et plantations d'essai constitués par les soins de l’Adminis- tration : il y en a 3 pages pour la Guinée, 1 p. pour les Haut-Sénégal et Niger, 1 p. 1/2 pour la Côte d’ivoire, 1/2 p. pour le Daho- mey, 1 p. pour la Casamance. Nous avons donné plus haut le total général indiqué dans le Rapport: près de 1.500.000 plantes établies ou en pépinière. Nous n’avons pas eu la patience de faire la récapitulation par espèces. Il nous reste à dire un mot de quelques chapitres que nous n’avons pas eu l’occasion de mentionner du tout dans ce qui précède ou dont nous n’avons pas assez indiqué l’in- térêt. L’étude delà qualité commerciale des sor- tes de caoutchouc ouest-africaines et l’exposé des moyens employés pour réprimer la fraude, paraissent très complets (pp. 8 à 18). La législation concernant la conservation des peuplements existants, la mise en dé- fense des épuisés, la constitution de nou- veaux, occupent 4 pp. Enfin, 2 pages sont consacrées aux Ecoles de Caoutchouc dont le fonctionnement au Soudan (Haut-Sénégal et Niger) a fait l’objet d’une note dans notre n° 57. Un enseignement pratique analogue a été institué à la Côte d’ivoire et M. Henry estime qu’il y a lieu d’en généraliser la mé- thode dès à présent aux autres colonies ; ce devra être, dit-il, l’une des premières préoc- cupations du service de l’Agriculture au Dahomey et en Guinée. La Ramie en Indo-Chine Résultats de l’enquête officielle. — A la suite d’une enquête faite sur la demande de quelques industriels métropolitains, le gou- vernement général de l’Indo-Cfiine est arrivé aux conclusions suivantes qui sont communi- quées, en date du 16 novembre 1905, au « Bulletin de Renseignements coloniaux » du 16 janvier 1906, par son correspondant de Hanoï. (A rapprocher de la note de M. Léon Hautefeuille sur le même sujet, que nous avons publiée dans notre n° 37). « La ramie (sous cette dénomination il faut comprendre toutes les plantes textiles indo-chinoises réunies dans le genre Bœh- meria ) pousse à l’état spontané, dans pres- que tous les climats de l’Indo-Chine. La langue annamite le désigne sous le nom de gai, qui sert aussi à désigner le chanvre, mais sur un ton différent. Cette unité de nom. pour deux plantes très différentes, montre bien que les indigènes ont été sur- tout frappés par leur côté commun, la pro- duction de fibres textiles. Annotation de M. Jules Karpf.lès La ramie est très peu cultivée en Indo- Chiné, quoiqu’on puisse citer des cultures indigènes de cette plante dans toutes les parties de la colonie. Mais elles sont dis- persées dans un grand nombre de villages, où elles n’occupent que des superficies rela- tivement faibles. Les rares indigènes qui en font une culture suivie n’alimentent qu’une industrie familiale ou locale, qui ne se tra- duit par aucune exportation. Les produits indigènes fabriqués avec la fibre de ramie sont surtout des fils à coudre, des filets de pêche, des hamacs ; peu de cordages et très peu de tissus. Mais du fait que cette culture se rencon- tre un peu partout, en Indo-Chine, pour ainsi dire à l’état de germe, on peutconclure qu’elle se développerait rapidement, dans un grand nombre de centres, si les indigè- nes trouvaient à écouler à un prix rémuné- N° 59 — Mai 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 149 rateur, le produit de leur culture, tels qu’ils peuvent le transformer sur place. Dans le Tonkin, la vallée de la Rivière Noire, où la ramie se trouve en abondance à l’état spontané, pourrait devenir un centre important de production. M. Hautefeuille, a entrepris dans cette région des essais intéressants (1). D’autres essais ont déjà été entrepris, par des Européensàdiversesépoques, en d’autres points du Tonkin, à Croix-Cuvelier (prov. de Bac Giang), à Phu-Doan (prov. de Hung- Hoa), à Késo (prov. de Hanam)età Son Cot (prov. de Phu-Liên). Mais ils ont été aban- donnés, probablement à cause du peu de qualité marchande du produit obtenu par le travail sur place des écorces. Dernièrement M. Simonet, ancien agent de la maison Saint Frères, de Paris avait installé dans la banlieue de Hanoï, une petite plantation d’environ 2 hectares qui s’annonçait bien. Sa mort a interrompu ses essais. En Annam on peut relever dans les deux importantes provinces du Nord, Than-Hoa et Nghê-An, une production locale relative- ment abondante, servant surtout à la fabri- cation des filets de pêche et des palanquins. Il se produit même du Nghê-An, par le port de Vinli, et la frontière commune, une lé- gère exportation vers la province plus mé- ridionale de Ha-Tinh. Les provinces suivantes sont moins pro- ductrices, et il faut arriver dans la partie centrale de l’Annam, pour retrouver un nouveau milieu de culture. Les provinces de Phu-Yên et deQuang-Nam, surtout cette dernière qui exporte une partie de ses pro- duits dans le Binh-Dinh, sont à signaler plus particulièrement. Dans les provinces du Sud de l’Annam, une notable partie de la production provient des hautes régions, occupées par les Moïs, (1) Itien de substantiel encore à rapporter sur ce début. N. u. l. R. et le peu de ramie qu'ils ne consomment pas eux-mêmes s’écoule sur le marché de Nha-Trang. En Cochinchine, la ramie est surtout cultivée dans la province de Baria, où l’on trouve un assez grand nombre de champs, mais tous de très faible superficie. Ce sont surtout les Moïs qui se livrent à cette cul- ture (1). Au Laos, le principal centre se trouve dans la province de Stung-Treng, dont l’exportation en 1993 aura atteint d’après le Commissaire du Gouvernement envi- ron 13 tonnes à destination de la Cochin- chine. C’est le mouvement local le plus im- portant que nous connaissions. Le plateau des Bolovens produit aussi une certaine quantité de ramie. Ce rapide examen montre donc bien que la culture de la ramie pourrait être déve- loppée dans plusieurs parties de l’Indo- Chine, où elle existe déjà à l’état rudimen- taire. La Direction de l’Agriculture, des Forêts et du Commerce pénétrée de l’impor- tance de cette question se propose de l’étudier, dans ses stations expérimentales; mais elle ne pourra guère se prononcer que sur le choix des variétés à cultiver et sur les pro- cédés de culture. On peut conclure de ce qui précède que si les cultivateurs européens et indigènes de la colonie avaient la certitude de vendre à des prix rémunérateurs de leur travail tou- tes les quantités qu’ils présenteraient au marché, la production de la ramie en Inuo- Chine se développerait rapidement. (1) M. J. Karpeliîs nous signale ;i re propos que dans la vallée du Song-Hin, M. Boujart a planté 20 hectares de ramie et en tire j à il coupes par an. le produit lui est acheté par les Mois. Que d'autre part, à Baria, il existe une exploitation de plus de 2.'j hectares soutenue par une manufacture française bien connue parmi les ramistes. Comment se fait- il que l'enquête officielle ne fasse point mention de ces deux alîaires si intéressantes? Nous serons très reconnaissants de tout renseignement que nos lecteurs voudront bien nous communiquer sur elles. — N. u. l. 1t. 150 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 59 — Mai 1906 PARTIE COMMERCIALE Le Marché du Caoutchouc. Chronique spéciale du « J. d'A. T. Par MM. Heciit frères & Cie. Para fin. — Le marché a été calme pen- dant toute la première partie du mois avec une tendance plutôt en baisse ; les cours pra- tiqués aujourd’hui sont de fr. 14,50 pour le disponible et fr. 1 1,60 pour le livrable, prix auxquels il y a des acheteurs. Les fabricants ont cependant peu acheté et comme nous arrivons à l’époque des faibles recettes, c’est- à-dire à la fin de la récolte, il semble que les cours sont actuellement plutôt favorables pour les achats. Le câble avec Manaos a été interrompu pendant quelques jours, ce qui a rendu ies transactions un peu moins faciles. Les Américains ont, de leur côté, été très ré- servés, ce qui est sans aucun doute la princi- pale raison du calme du marché. La consom- mation européenne poursuit cependant sa marche très régulière. Sortes intermediaires. — Le Sernamby de Manaos, toujours demandé, vaut fr. 10,60 pour disponible ou livrable. — Le Sernamby Pérou, malgré des arrivages assez importants, est resté plutôt calme, mais il y a de nom- breux acheteurs au cours de fr. 9,95, le livra- ble étant tenu 10 francs et un peu au-dessus. Les Slabs valent 8,50, le Sernamby Para est calme à 8 francs, et le Cameta vaut 8,25. Les recettes au Para étaient, au 21 mai, de 1.800 tonnes. Les statistiques générales donnent, au 30 avril, les chiffres suivants, en tonnes, contre ceux de l’année précédente. 19G6 1105 Sortes du Para Stocks à Li ver- pool 1595 654 » à New-York 350 510 » au Para 295 634 Arrivages en Europe 190 1090 » N.-Y’ork 910 153 » d'Europe à N.-Y. 15 10 3955 "3051 Stocks sur le Continent 625 120 4580 3Ï7Ï Arrivages à Liverpool 1543 1481 » à New-York 750 1419 Livraisons à Liverpool 1042 1276 » à New-York 776 1200 Recettesau Para 2550 2100 » depuis le Ie' juillet 30540 29360 Expédit. duPara en Europe 1475 1580 » à.New-Y’ork 910 939 Sortes d'Afrique Stocks à Liver- pool .... 486 492 » à Londres 555 377 » à N.-York 320 205 1361 1074 Arrivages à Liverpool 603 832 » à Londres 152 148 >> à N.-York 1480 1485 Livraisons à » Liverpool 644 812 » à Londres 151 94 » à N.-York 1560 1413 Stocks de t. sortes : 5941 4245 Sortes P Afrique et d’Asie. — Calmes tout en étant assez demandées, les Conakry Nig- gers se sont vendus jusqu’à 12 francs. Le Soudan rouge se vend toujours de fr. 19,75 à 11 francs, le Soudan blanc un peu meilleur marché ; les Twists 10 fr. 50. Lesbonnessortes du Congo Françaisonttrouvé preneurs jusqu’à 11 francs. Le Madagascar Pinky vaut 10,25, le bon Majunga environ 9,50; les Gambie, sui- vant la qualité, de 6 francs à 8,50. Le Tonkin noir a une légère tendance à la baisse étant donné les grands arrivages de cette sorte et les stocks qui commencent à s’accumuler; les derniers cours pratiqués ont été de fr. 8,50 à 8,75, suivant la qualité. Le Tonkin rouge reste ferme de 11 francs à 11,20 pour la première qualité, et entre 6 francs et 9,50 pour les qualités secondaires. Mangabeira. — Les prix sont sans change- ment : à 9 francs pour la très belle qualité en feuilles, et un peu au-dessus de 7 francs pour les qualités inférieures ou laiteuses. Maniçoba. — Les arrivages sont un peu res- treints en ce moment, car d’une part la ré- colte est finie, et de l’autre, de grandes inon- dations au Brésil ont empêché ce qui restait d’arriver dans les ports. Les belles qualités se sont payées de 9 francs à 9,50. Les qualités ordinaires sont en déclin entre 7,50 et 8,50. De même la qualité en Scraps primissima vaut approximativement 13 fr. 75. Anvers. — La dernière vente s’est faite le 4 mai et comprenait 518 tonnes qui se sont vendues à peu près aux cours de la précé- dente vente. La petite vente du vendredi 11 mai s’est faite en baisse de fr. 0,30 à 0,40. La prochaine vente aura lieu à la fin du mois et comprendra environ 328 tonnes. Caoutchouc cultivé. — Les lots de Para cul- tivé se sont vendus entre fr. 16,75 et 17,50, suivant la plus ou moins grande pureté des plaques (crêpes). Hecht frères & O. Paris, 22 mai 1906. 75, rue Saint-Lazare. Le Marché du Coton Mercuriale spéciale du « J. d'A. T. » Par MM. A. & E. Fossat. Le marché, après être resté inactif durant N° 59 — Mai 1900 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 151 de longues journées, vient de prendre une tournure plus intéressante'et l’Upland se cote de nouveau jusqu’à fr.73,50 aux 50 kg.: toute- fois, en ce qui concerne les mois rapprochés, à terme (1). C’est que les avis de la région cotonnière américaine annoncent une tempé- rature trop basse dans de nombreux districts ce qui a nui aux semis et rendu nécessaires de sérieux réensemencements. L’amélioration de la situation financière aux Etats-Unis, la rareté des beaux cotons cette saison et la reprise des affaires indus- trielles en Russie ont contribué au raffermis- sement des cours de l’article. La publication de l’acréage officiel est atten- due vers le 3 juin prochain, on suppose que le rapport indiquera une augmentation sur l’an dernier. En ce qui concerne les sortes autres que l’américain, nous avons eu à enregistrer ces temps derniers quelques bonnes affaires en cotons du Levant et principalement en cotons provenant de Smyrne. Ce genre est assez court, et gros de fibre, cependant la soie en est résistante et généralement les cotons venus au Havre étaient bien soignés et pro- pres. — Des essais de culture de cotonniers américains dans cette région ont donné de très bons résultats et ce genre nouveau est beaucoup plus apprécié que le coton du Le- vant qualité ordinaire. Les sortes du Brésil continuent à trouver un débouché rapide et à des prix élevés: en- viron 80 francs aux 50 kilos. La demande est très suivie aussi pour les cotons de l’Indo-Chine française; fâcheuse- ment, la production ne parait pas encore être suffisante pour les besoins de la consomma- tion possible en France. La majeure partie des cotons de cette provenance se vendent d’ailleurs en Chine. De bonnes affaires ont été traitées en cotons du Pérou et de Haïti, mais ces derniers pa- raissent moins bien soignés que les arrivages de la saison dernière. Ci-après, quelques chiffres indiquant « l’en vue » de la récolte américaine au 18 mai 1 On verra plus loin que le coton classé, mis eu vente chez les courtiers de disponible, est coté 1 fr. 50 plus cfier. C’est que l’article livré à terme, peut être soufflé, peu homo- gène, rempli de défectuosités: pourvu qu'il soit bien bril- lant et propre, on ne fait pas attention à la soie. La plus value du disponible classé varie d’un mois à l'autre, ainsi en août 1005, elle atteignait 2 fr. aux 50 kg. (depuis le 1er septembre 1905), en balles de 220 kg. en moyenne; en regard, les statis- tiques des années précédentes à la même date : 1905/1906 1904/1905 1903/1904 1902/1903 10.193.000 11.980.000 9.605.000 10.240.000 L’approvisionnement visible du monde en- tier était, au 18 mai, en balles de 50 à 300 kg. selon provenance : 1906 1905 1904 1903 2.848.000 3.011.000 2.176.000 2.131.000 Cours du coton disponible, par sortes, en francs, au 19 mai, les 50 kg. entrepôt : Upland (Middlingt. . 75 Sea Island (Extra Fine ) 255 Sea Island (Fine) . . 175 Haïti (Fair) 71 Savanilla (Fair) ... 67 Céara (Fair) 81 Pérou dur (Good Fair) us Broach (Fine) .... 71 Bengale (Fine) .... 54 Chine (Good) 65 Égypte brun (Good Fair) 128 Égypte blanc (Good Fair) 136 Afrique Occ1” Fair (1). 76 Saigon (coton d Usine) 73 Le coton ouest-africain coté ci-dessus, a été obtenu avec semences américaines; soie, 28 29 mm. Autres sortes. — ments sur demande. Cotations et renseigne- A. & E. Fossat. Le Havre, 19 mai 1906. (T^ Le Marché du Café Chronique spéciale du « J. d’A. T. >.> Par M. H. Yermond Le rêve de tous les producteurs serait de produire beaucoup et de vendre très cher. Le commerçant, lui aussi, écoulerait volontiers de très fortes quantités à un prix extrême, et les tentatives d’accaparement, qui finissent généralement si mal, n’ont pas d’autre but. Le Brésil n’échappe pas à la loi commune. Par le nombre énorme de caféiers qu’il a plantés, il a produit sur les cours d’autrefois une dépression qui le gène fort et contre la- quelle il voudrait bien réagir. De là des pro- jets dont je n’ai pas encore parlé parce qu'ils sont si contraires aux principes élémentaires de l’économie politique qu’il me semblait invraisemblable de les voir jamais appliquer. Cependant, on mande du Brésil qu’il ne faut pas croire à l’abandon des projets de « valorisation ». Voyons donc en quoi cela consisterait ; JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 59 — Mai 1900 152 L’Etat fédéral Brésilien, ou tout au moins l’Etat de Sao-Paulo contracterait, dit-on, un emprunt de 400.000.000 francs dont les inté- rêts et l’amortissement seraient garantis par un nouveau droit sur le café, de 5 francs par 100 kg., soit 3 fr. par sac de 60 kg. Quand le café dépasserait le prix de 60 francs les 50 kg, par exemple, le planteur vendrait sa marchandise suivant les us ordinaires ; mais, lorsque le cours tomberait au dessous de 60 fr., l’Etat interviendrait avec ses loo. ooo.ooo de francs pour acheter lui-même le café à 60 fr., c’est-à-dire qu’il se ferait acca- pareur pour garantir le minimum de 60 fr. au producteur. Comme corollaire logique, la production serait limitée et les plantations de café subi- raient un régime à peu près analogue à celui des plantations de tabac en France. Faut-il compulser Adam Smith, Bastiat ou Jean Baptiste S a y pour prévoir le danger de pareilles combinaisons? 11 est malaisé de s’op- poser à la loi naturelle de l’offre et de la de- mande ; les centaines de millions engloutis naguère par le cuivre, le café ou le sucre en sont un témoignage. Cours au 21 mai 1906. Entrepôt Havre, 1 3I, °/0 comptant ; les 50 kilos : Sanlos good avcr. fr. 45,50 Rio lavé supérieur . . 63 Haïti Port-au-Prince . 53 Mexique gragé ... 68 Porto-Cabello et La Guayra. . . 54 Guadeloupe Habitant 117 Porto-Rico . ... 76 Costa-Rica lavé . . 75 Guatemala lavé. . . 69 San-Salvador. ... 56 Malabar fr. 60 Salem gragé. . . . . 72 Moka . 103 Java Hollande (bon ordinaire) . . . 03 Libéria supérieur de Java . . . . 56 Libéria dit d'Afrique. . 51 Bourbon . 170 Nouméa . 98 N. B. — Quelques-unes des qualités cotées dans le ta- bleau ci-dessus, n'arrivent en fait jamais au Havre ; nous les avons choisies cependant comme permettant de suivre le plus facilement la tendance générale des cours des pro- venances en question. Dans tous les cas, nous indiquons les cours à la parité du Havre. — Les cafés des colonies françaises bénéficiant d'une détaxe de 39 francs par 50 kilos, il faut diminuer leur cote d'autant, pour la comparaison avec le reste du tableau. H. Vermond 3, rue des Juges Consuls. Paris, 21 mai 1906. Sucre de Canne et Sous-Produits Chronique spéciale du u J. d’A. T. » Par M. George de Préaudet Sucre de betterave. — La production de su- cre de betterave en Europe ayant une in- fluence très grande sur les débouchés du sucre de canne il est bon de donner ici le résultat de l’enquête du 12 mai 1906 faite par 1* « As- sociation internationale de Statistique su- crière » : La différence entre les emblavements de la campagne dernière et de la prochaine, est de : France — 27,6 •/. Russie. . . . . - 10.3 Allemagne. . . — 5.9 » Suède . . . . . — 9,4 Autriche-Hong. — 7.9 » Italie . . . . . — 1,3 Belgique. . . . Hollande . . . — 16,2 » — 9,1 .. Espagne. . . . — 3.3 Pour l’ensemble de ces pays la diminution des ensemencements serait donc de 4,6 °/o- Situation des marchés. — Les marchés amé- ricains approvisionnés par Cuba et les pays dont les sucres sont privilégiés aux Etats-Unis, sont très sensiblement au dessous des mar- chés européens. Il faut qu’ils remontent beau- coup ou que les marchés européens baissent beaucoup pour que les sucres de canne des pays non privilégiés aux Etats-Unis, tels que Java, le Pérou, le Mexique, aillent dans l’Amérique du Nord au lieu d’être expédiés en Europe. Il est probable que le champ de bataille entre le sucre de betterave européen et le su- cre de canne de toutes provenances, particuliè- rement de Java, va devenir exclusivement l’Angleterre; les Etats-Unis vivant sur leur propre production et sur celle des pays privi- légiés pour eux : Porto-Rico, Hawaï, les Phi- lippines, Cuba. Antilles Françaises. — Les arrivages se con- tinuent régulièrement dans tous nos ports. La récolte sera plus considérable que les prévi- sions. On aura probablement terminé au 15 juin l’expédition des premiers jets, en grande partie vendus en sacs et expédiés par vapeurs. L’emballage en barriques subsistera pour cer- taines usines mal placées pour l’embarque- ment. et pour certains bas-produits; mais on peut dire que ce mode d’emballer les sucres est appelé à disparaître. Certains marchés se sont déjà faits sur la campagne prochaine, ce qui estcertainement très tôt. Le prix payé a été le pair du n° 3 pour livraison Marseille. Ces marchés prématurés vont entrainer la conclusion d’une partie des affaires. Nous sommes de nouveau en baisse et les cours d’application sont peu favorables aux Colonies. Re'un.ion. — La campagne 1905 06 va être terminée à l’arrivée du vapeur «Havraise», sous N° 59 — Mai 1906 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 153 peu. Les expéditions ont trainé et la prochaine campagne va suivre presqu’immédiatement, en juin-juillet. Cuba. — Si vraiment les pluies commen- cent à Cuba et terminent la récolte, on peut croire que les États-Unis monteront et pren- dront encore quelque chose dans la récolte de Java qui commence en juin. Mais on nous a bernés maintes fois relativement aux perspec- tives de réduction à Cuba, et toujours en met- tant en avant des pluies interrompant le travail. En sera-t-il de même cette fois? Les sucres de cette île sont cotés à New-York 2 Vs cents base 96° pour disponible, et le même prix sur juin mais base 95°;ce qui prouve que le dispo- nible pèse un peu sur le marché. Le marché est plutôt soutenu, à ces prix là. La récolte est évaluée à 1.200.000 tonnes. Porto-Rico. — Fin avril la coupe conti- nuait dans de bonnes conditions dans la partie nord de l’ile. Les embarquements dans les ports du nord pendant la deuxième décade d’avril, ont été de 196.545 ; sacs ce qui repré- sente 96.000 sacs de plus que l’année précé- dente. Ces quantités seraient, parait-il, dou- blées sur mai. S1 Domingue. — On cote en ce moment 9 sh. 3 d., conditions flottantes port de la Man- che,pour sucre base 96° de polarisation. Au change de 25,20 ce prix représente 22 fr. 40 base 96°, pour les 100 kilos, coût, fret, assu- rance port de la Manche. Pérou. — La production en 1895/96 était de 95.000 tonnes dont 70.000 étaient expor- tées. En 1904/05 la production était de 157.000 tonnes presqu’entièrement exportées. Avec les machines modernes employées dans le pays, on y produit 100 livres de sucre pour 84 cents (en monnaie des Etats-Unis). Philippines. — Les Américains luttent con- tre les privilèges de ces îles. Ils disent que le terrain y étant parfait, la main d’œuvre bon marché et les frets pour l’Amérique faciles, il était inutile de leur faire encore des faveurs, et de mettre des Américains en concurrence ruineuse avec la Colonie. La production est de 2.000.000 de tonnes. Hawaï. — Les planteurs de canne se prépa- rent à recevoir les émigrants portugais ve- nant des Açores et s’opposent à l’immigration japonaise pour laquelle les agences améri- caines font beaucoup de réclame. Queensland. — La récolte se présente dans les meilleures conditions, nous apprend le « Daily Mercury » de lin mars, et le dommage causé par le dernier cyclone ne sera que de deux à trois tonnes par acre. Java. — On dit que cette année la récolte sera un peu moindre que la dernière. Les planteurs de Java, fort riches pour la plupart, ont pendant longtemps résisté aux prix de baisse ; mais ils commencent à céder et il est possible maintenant de faire des sucres cen- trifuges Java à des prix qui reviendraient sur le marché anglais à la parité et même au des- sous des sucres allemands. De 1895 à 1903, les exportations se faisaient en sucres dénommés«cristallisés»pour raffinés. Peu de sucreries seulement s’étaient mises à faire des blancs cristallisés pour la consomma- tion directe et trouvaient assez difficilement l’écoulement de leurs produits. — Les Etats- Unis étaient le grand débouché. En 1899, 70°/o de l’exportation y allait, le reste était di- rigé sur les raffineries de Hong-Kong et très peu seulement sur le Japon et l’Europe. Maintenant le marché des Etats-Unis a dimi- nué considérablement et les sucres de Java prennent des directions qui leur sont plus na- turelles, celles de l’Extrême-Orient, de l’Aus- tralie et de l’Inde anglaise. Les grandes raffineries de Hong-Kong ont une flotte qui prend les sucres à Java pour les raf- finer et les distribuer ensuite jusqu’en Afrique avec bénéfice. Ceci a poussé les Allemands à créer une ligne pour expédier dans les mêmes pays des sucres de betterave ; mais la Chine consomme aussi des deuxièmes jets Java qui ne peuvent être remplacés par les sous-pro- duits des raffineries de betterave. George de Préaudet Nantes, 19 mai 1906. Le Marché des Cacaos Chronique spéciale du « J. d’A. T. » Par M. Antiiime Alleaume En vous remettant le tableau des cours du cacao sur notre place pendant la quinzaine écoulée, j’ai l’avantage de vous faire savoir que rien n’est venu modifier mes apprécia- tions précédentes en ce qui concerne les récoltes en cours; au contraire les conditions actuelles confirment pleinement le futur état lüJ JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 59 — Mai 1900 déficitaire de celles-ci et les marchés étran- gers, anglais et allemand, s’en préoccupent déjà, nous ayant devancés par une plus grande activité de l’article, avec des cours en progrès très sensibles. Les sortes des colonies anglaises des Antil- les, puis celles du Vénézuéla, de l’Equateur et un peu de la République Dominicaine ont été les premières à en profiter, avec grande fermeté sur toutes les autres sortes. Les expéditions de Trinidad ont été cette année, au 27 avril, de 10.951.230 lbs au lieu de 12.913.455 en 1905,22.552.030 en 1904 et 19.162.770 en 1903. Cours des Cacaos au Havre au 20 mai Les 50 kg., en francs : Au droit de 104 fr. '. Guayaquil Arriba fr. 87, 60 «à 92,50 — Balao, B. de Caraquez. . . 84 à 86 Machala 80 à 83 Para, Itacoatiara 68 à 72 Manaos 67 à 70 Carupano 71 à 74 La Guayra, Caracas 70 à 77,50 Guiria, Bio-Chico 78 à 90 Puerto-Cabello 100 à. 150 Nicaragua, Maracaïbo 107,50 à 112,50 Colombie : Buenaventura, Cauca ... 95 à 105 — Savanilla, Cartbagène. . . 75 à 85 Ceylan 67,50 à 77,50 Trinidad 66 à 69 Grenade 62 à 65 S'-Lucie, Dominique, St-Vincent ... 60 à 64 Jamaïque 57, 50 à 63 Cuba 66 à 66 Baliia fermenté 59 à 65 S. Tbomé 58 à 66 Cameroun, Congo 58 à 63 Côte d’Or, Accra, Addali . ... 55 à 57 Samana . ' 58 à 62 Sanchez, Puerlo-Plata 57 à 60 S. Pedro-Macoris, S. -Domingo ... 57 à 59 Haïti préparé (Usines) ...... 60 à 64 — Plantation Extra choix .... 55 à 58 — Choix 48 à 54 — ; Ordinaire • . . . . 44 à 49,50 Au droit de 95 fr. : Congo (conventionnel) ...... 60 à 64 A u droit de 52 fr. : Congo français 90 à 95 Martinique 84 à 85 Guadeloupe 86,50 à 88 Madagascar 90 à 93 N. -B. — Autres renseignements, sur de- mande ; ainsi que la circulaire mensuelle pu- bliée par la maison. Antiiime Alleaume, 25 rue Fontenelle. Le Havre, 18 mai 1906. Fibres de Corderie, de Brosserie, etc. Chronique spéciale du « J. d’A. T. » Par MM. Vaouin & Schweitzer Sisal. — Sur des raisons encore mal défi- nies, les prix du sisal ont subitement baissé dans une très forte proportion ; il est hors de doute que la spéculation américaine est l’un des facteurs principaux de cette baisse anor- male, car les dernières cotations s’établissent à la parité de fr. 82,50 pour disponible et fr. 81,50 les 100 kg. pour iivrable. Ces prix spéciaux ont enlevé tout l’intérêt que pouvaient présenter les fibres concur- rentes d’Afrique et des Indes anglaises, pour lesquelles du reste, il n’a été noté aucune affaire. Manille (Abaca). — Les arrivages aux ports d’embarquement restent toujours très faibles; et le total au 14 courant ne représentait que 265.000 balles, contre 358.000 balles pendant la période correspondante de l’année der- nière. Le marché reste ferme avec une bonne de- mande aussi bien pour l’Europe que pour les Etas-Unis; les dernières affaires que nous connaissons ont été traitées sur la base de fr. 105 pour fair current embarquement mai; fr. 102,50 pour supérieur seconds, disponi- ble; fr. 101,50 pour la même qualité, embar- quement mai ; Le Good seconds, pour em- barquement mai est offert à fr. 101 et le fair brown, à fr. 99,50. Lin delà Nouvelle-Zélande (Phormium). — Les prix au pays producteur sont sensible- ment plus élevés, les cours en Europe ont été influencés par cette situation et il a été traité des affaires en Good Wellington, à fr. 78, pour marchandise due sous peu ; fair Wel- lington, fr. 72,50, disponible; ces prix sont cependant encore en dessous de ceux basés sur les offres des producteurs. Maguey (Aloès de Manille). — Ferme, avec peu de vente; prix pour ainsi dire nominaux : fr. 72,50 pour le n° 1 disponible ; fr. 68 pour le n° 2 dû prochainement; fr. 63,50 pour le n° 3 disponible ; aux 100 kg. c. i. f. Europe. Alocs de Maurice. — L’article reste très rare et il ne se traite pour ainsi dire pas d’af- faires en ce textile. La bonne qualité vaut de fr. 78 à 82, les sortes secondes, de fr. 72 à 77, les 100 kg; disponible en magasin, princi- paux marchés européens. Zomandoque. — Pas d’arrivages, mais la baisse du Sisal aurait une certaine influence sur ce textile, dont le prix nominal ressorti- rait en conséquence à fr. 63, les 100 kg., pour bonne qualité courante. Tampico. — Situation sans change- N° 50 — Mai 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 155 ment et malgré les efforts des producteurs les prix ont- peu varié ce mois-ci. Il y a ache- teurs à fr. 55 pour tel quel ordinaire ; fr. 59 pour fair average Tula ; fr. 60,50 pour good average Tula; fr. 67 pour Jaumave belle qua- lité BZ. Le Palma, un peu délaissé, est offert à fr. 54. Le tout, aux 100 kg. c. i. f. Jute de Calcutta. — Même situation, de fr. 45 à fr. 50. les 100 kg., suivant qualité et nuance. Jute de Chine. — Peu d’affaires, dernières cotations fr. 53,50 pour Tientsin et fr. 46 pour Hankow. Ramie. — Pas d’offre ce mois. Kapok. — Continuation de la fermeté des prix pour toutes qualités, et principalement pour provenance de Java. Nous avons reçu de beaux lots des Indes appliqués immédiatement de 125 à 127,50 fr. les 100 kg. La marchandise blanche de cette provenance trouve facilement preneurs. Nous avons remarqué que les conseils que nous avons donné à plusieurs reprises ont été suivis, car les derniers envois étaient pour ainsi dire exempts de graines; c’est du reste la raison qui a permis de payer le prix élevé relaté plus haut. La bonne qualité Java se maintient autour de fr. 140, et les sortes blanches supérieures atteignent jusqu’à fr. 155, rendues au Havre. Piassava. — Hausse continuelle pour toute la série : Bahia belle sorte de fr. 110 à 125 les 100 kg. ; Para bonne qualité, fr. 180, d’ail- leurs introuvable; Grand Bassam, fr. 03 à 68 ; Sinoë, fr. 60 à 63 ; Cap Mount, 58 à 63 ; Cap Palmas, 60 à 70 ; Congo, 35 à 40. Le Palmyra, quoique ferme, reste aux prix précédents ; de fr. 46 à 60, suivant force, cou- leur et régularité. — Tous ces prix s’enten- dent pourc.i.f. Hàvre. Fibres de Coco. — Pas de changement. La marchandise filée reste au prix précédents. La fibre pour brosserie est ferme avec légère tendance à la hausse : Préparation anglaise, de fr. 54 à 61 ; Cey- lan, bonne sorte fr. 40 à 46 ; Ceylan, supé- rieure à extra, fr. 48 à 54, aux 100 kg. c. i. f. Hàvre. Raphia. — Très abondant sur les marchés, par suite très faible: les sortes courantes va- lent 55 fr. et les belles qualités obtiennent difficilement fr. 60, aux 100 kg., ports français. Chiendent . — Sans nouvelles pour les sortes de l’Annam. Les qualités mexicaines sont très deman- dées et en hausse sensible : courant à bon ordinaire, fr. 125 à 130; bonne sorte, fr. 135 à 115; belle qualité demi fine, fr. 150 à 180: supérieure fine, fr. 200 à 230 ; le tout, aux 100 kg., c. i. f. Havre. VAQUIN & SCHWEITZER. Le Havre, 19 mai 1906. Matières grasses coloniales Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. » Par MM. Rocca, Tassy & de Roux Coprah. — Tendance : Hausse constante. — Nous cotons nominalement, en disponi- ble, les 100 kg. c. a. f. , poids net délivré, conditions de la place de Marseille : Singapore . . fr. 47 Macassar . . » 47 Manille . . » 46 Zanzibar . . » 47 Mozambique . » 47 Saigon. . . fr. 4a, 73 Cotonou . . » 47 Pacifique Samoa) 47 Océanie française 47,50 Trinidad (1). » 47 Huile de palme. — Lagos, fr. 62 à 63 ; Bonny, Bénin, fr. 61 ; qualités secondaires, fr. 59 les 100 kg.; conditions de Marseille, fûts perdus, prix pour chargements entiers. Palmistes. — Guinée, fr. 34,50 les 100 kg. Mowra (Bassia). — 21 fr. les 100 kg. Graines oléagineuses. — Situation station- naire. — Nous cotons nominalement : Sésame Bombay blanc, gr. graine. fr. 36 » » » pet. graine . . »> 35,75 »» Jaffa (à livrer) » 40 » bigarré, Kurrachee » 35,50 Expertises de Marseille i Lins Bombay, bruns, gr. graine » 29,25 J Colza Cawnpore » 24,50 1 Pavot Bombay » 31 Ricin Coromandel . . . . » 29,50 Arachides décortiquées Mozambique » 37,50 „ » Coromandel . . » 32 » en coques Rulisque . . . . » 30,62 à 30, » » Gambie, mai-juin » 29,50 ■* » Siné, mai-juin . 30,75 Rocca, Tassy & DE ROUX. Marseille, 18 mai 1906. Produits agricoles africains sur le marché de Liverpool Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. » Par MM. Taylor & Co. Huile de Palme. — Depuis notre dernière (I) Par appréciation. — l’as d'arrivages à Marseille. 150 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 59 — Mai 1900 revue, le marché en général, a été ferme et actif, les prix étant bien soutenus. Voici les cours du jour, la tonne sur place : Lagos £25.15.0 Bonnv, Old Calabar 25.7.6 Cameroun 25.8.0 Bénin, Accra . . . 25.0.0 Brass, Niger, New Calabar ... £ 25. 0.0 Congo 24.12.6 Saltpond 24.0.0 Ordinaire et moyenne . . . 24.15.0 Palmistes (Amandes de palme). — L’article reste soutenu et les prix continuent sans changements important. Cours du jour, la tonne sur place : Lagos, Came- roun et quali- tés supérieu- res des Riviè- res £ 14. 7.6 Bénin et Congo £ 14. 5.0 Libéria et Sher- bro 14. 0.0 Qualités de la Côte-d’Or. . . . 13.17-6 Caoutchouc. — Ce produit paraît négligé actuellement et la tendance est à la baisse. On a vendu 50 tonnes de Reds à 4/3 - 4/3 */-> par livre anglaise; et Lump, vaut 2/3. On cote Para à 5/3 î/,. Café. — Il y a eu ventes d’Elephant Berry à 42/- à 44/- par cwt. et d’Enconge à 37/6. Cacao. — Soutenu. Lagos et qualités simi- laires se vendent : 38/- à 43 6 le cwt. Gingembre.— Calme. On a vendu 800 sacs S. -Leone à 27/-. à 28/- le cwt. Piassava. — En demande régulière. — On a payé pour Bassa, £ 19.5/0- à £ 23.5/0 - la tonne. Opobo £ 24.5/0. Calabar £ 24.5/0. Be- reby £ 29. Cire d'abeilles. — Soutenue. — On a ven- du Gambia, à £ 6.17/6. S. -Leone à £ 6. à £ 6.15/-. Noix de Kola. — De petites ventes à l3/* d. la livre anglaise. Coprah. — Un lot de 43 sacs a réalisé £ 14 à £ 15. 10/- la tonne. Poivre de Guinée (Maniguette). — Quelques sacs ont été vendus à 37/6 le cwt. Fèves de Calabar. — 8 sacs vendus à 2 d. par livre. Arachides. — Plus calme. — On vend bonne qualité Bathurst à £ 16 la tonne. Chillies (Piment enragé). — Sans transac- tions, valeur nominale. 27/6 à 30/- le cwt. Noix de Karité (Shea). — £ 8 à £ 9 la tonne. Coton. — Ferme et actif. Mais. — Soutenu. On cote les qualités africaines à 4/9 les 100 livres anglaises. Autres produits. — Cotations et renseigne- ments sur demande. Taylor & Co. ' 7, Tithebarn Street. Liverpool, 18 mai 1906. Produits coloniaux français sur le marché du Havre Mercuriale spéciale du « J. d'A. T. » Par MM. F. Puthet & Ci# ’ L’astérisque désigne les produits bénéficiant d'une détaxe partielle ou entière en raison de leur provenance des colonies françaises. Le mécanisme et le tarif de ce « privilège colonial » ont été exposés tout au long dans les nos 35 et 37. — N. d. l. R. Ambrette. — Marché très calme sans af- faires. On est vendeur à 75 fr. les 100 kg. Aloès (fibre). — Dernières affaires traitées, de 60 à 70 fr. les 100 kg. * Cacao. — Congo français, fr. 93 les 50 kg. Bassin conventionnel, 60 à 61 fr. — Martini- que 83 et Guadeloupe, fr. 86. — Madagascar, Réunion, Nouvelles - Hébrides, sans cote. * Café. — Guadeloupe Habitant, 117 fr. les 50 kg. ; Bonifieur, 130 fr. — Bourbon Rond, 175 fr. ; Bourbon Pointu, 168 fr. — Congo, 40 à 50 fr. — Nouvelle-Calédonie, 95 à 108 fr. — Tonkin, 95 à 115 fr. — Nouvelles - Hébrides, 90 à 100 fr. — Libéria Madagascar, 88 fr. — Abyssinie, 68 à 70 fr. — Le Good average Santos étant à 45 fr. 75. Caoutchouc. — Tendance ferme. Mada- gascar, 9 à 11 fr. le kg.; Congo, 6 à 7 fr. ; Tonkin, 8 à 10 fr. * Cire d’abeilles. — Bonne demande. — Madagascar, 332 à 334 fr. les 100 kg. ; Guade- loupe, 330 fr. ; Tonkin, 310 à 320 fr. Cornes. — De bœufs, de Madagascar, fr. 20 à 30, les 100 pièces. De cerfs, fr. 100 à 175 les 100 kg. — Sabots de Bœufs, fr. 7 à 9 les 100 kg. Cuirs. — Forte demande. Madagascar salés secs, fr. 78 à 84 ; secs, 98 à 105 fr. les 50 kg. ; vachettes Tonkin, 110 à 118 fr. Martinique et Guadeloupe, 62 à 72 fr. Dividivi. — Soutenu. Prix payé, fr. 12,50. Géranium (essence). — Cote nominale, fr. 23 à 25 le kg. Marché faible. Gomme copal. — Marché plus ferme, on achèterait : Madagascar lavée, de 300 à 400 fr. les 100 kg.; non lavée, de 90 à 105 fr.; Congo, de 50 à 75 fr. * Manioc. — Fécule. Dernier prix pratiqué, fr. 30 les 100 kg. — Tapioca. Réunion ; ferme, de 60 à 65 fr. N" 59 — Mai 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 157 * Palme ( huile de). — Les cours sont soute- nus de 55 à 65 fr. les 100 kg. Palmistes. — En bonne demande : 28 à 30 fr. les 100 kg. * Poivres. — Saigon, fr. 63 les 50 kg. Tellichéry, 62 fr. * Rhum. — Bon courant d’affaires. Marti- nique, fr. 45 à 46 l’hectolitre; Guadeloupe, 36 à 38 fr. — Réunion blanc, calme ; cours, fr. 34 à 36. Ricin (graine). — Marché calme; fr. 18 à 20 les 100 kg. Ri{. — Saigon, fr. 17 à 19 suivant classement. Rocou. — On cote : marque Cabre, 59 fr.; Clessen, 60 fr. ; Bisdary, fr. 64 les 100 kg. Sucre. — Les cours ne montent toujours pas. Les ensemencements sont importants, aussi les spéculateurs à la hausse sont-ils très- réservés; le sucre cristallisé n° 3 (en Bourse de Paris) ne vaut que fr. 24,25 les 100 kg. * Vanille. — Toujours faible. On cote : Réunion, fr. 20 à 25 le kg.; Mexique, 25 à 35 fr.; Madagascar, 15 à 18 fr.; Guadeloupe ordi- naire, 5 à 8 fr. ; Tahiti, 6 à8 fr.le kg. acquitté. * Vanillon. — Rien au marché : on achète- rait de 11 à 13 fr. le kg. Autres produits. — Cotations et renseigne- ments sur demande. F. Puthet & Cie 188, rue Victor-Hugo. Le Havre, 21 Mai 1906. Mercuriale de quelques produits d’Extrême-Orient Par M. J. H. Grein Gomme-laque. — La situation est toujours la même ; il y a fort peu d’affaires en cet ar- ticle et les fluctuations s’en ressentent. Som- me toute il y a un peu plus de fermeté et l’on parle aujourd’hui de fr. 470 les 100kg. c. a. f., pour la T. N. Poivre. — Les affaires sont toujours fort tranquilles. On semble vouloir attendre les gros arrivages pour juger de la qualité. Les prix sont un peu plus élevés cependant, par suite de quelques ventes faites en Angleterre. Je cote actuellementpour le Saigon gris, fr. 60 les 50 kg. c. a. f. » • • Tapioca en flocons. — A peu près im- mobile et absence presque complète d’affai- res. Néanmoins les cours s’inscrivent en hausse, sans doute par suite de couvertures, à 53 fr. les 100 kg. c. a. f. Racines de manioc. — Les offres sur la nouvelle récolte commencent à arriver, quoi- qu’on n’ait pas encore de données bien exac- tes sur ce que cette récolte va donner. Les vendeurs demandent 14 fr. les 100 kg. c.a.f., pour la qualité courante, mais les acheteurs ne veulent pas payer ces prix. Néanmoins, je doute que nous voyions une baisse considé- rable sur cet article, à moins que la récolte ne soit formidable; car si les prix se maintien- nent encore pendant quelque temps, ou ne flé- chissent que très légèrement, les consomma- teurs ne manqueront pas de s’approvisionner. Fécules de manioc. — Toujours très fermes et dans les belles qualités on a vendu à Lon- dres à la parité de 36 fr. les 100 kg. c.a.f. Inutile de dire qu’étant donnés les droits, ces prix rendent toute affaire impossible en France. Fécules de sagou. — Sans changement, de 20 à 24 fr. les 100 kg. c. a. f., selon qualité. • * • Cire végétale du Japon. — La tendance est à la baisse et l’on parle aujourd’hui de fr. 122, les 100 kg. c. a. f.; sans trouver ache- teur. Néanmoins on dit que les Japonais refuse- ront de céder davantage et qu’ils tiendront bon. La question est donc de savoir combien de temps les consommateurs pourront se te- nir à l’écart. Ramie. — Toujours ferme. Les bonnes pro- venances se tiennent dans les environs de fr. 93 les 100 kg., mais les acheteurs se refu- sent à payer ces prix. J. H. Grein 10, rue Ste-Croix de la Bretonnerle. Paris, 19 mai 1906. g — — 9 -y JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 5'J - Mai 1906 ir>8 ACTUALITÉS Le Riz à Cuba Importation. — Essais de culture. Par M. A. Pedroso J’ai envoyé comme essai, à Cuba, un kilo de « riz sec de Mandchourie ». et un kilo do « riz sec de montagne, pour pays tropicaux », annoncé dans le Catalogue 1906 de MM. Vil- morin, Andrieux & Cie, de Paris. J’avais envoyé, il y a quelques années déjà, un peu de ce riz sec de Mandchourie et les résultats de sa culture ont été très satis- faisants. Ce riz est de très bonne qualité, mais nos paysans se plaignent qu'ils ont trop de difficulté à le décortiquer ; il est vrai qu’ils se servaient simplement d’un mortier et d’un pilon, appareil insuffisant pour faire un bon travail. Je crois que si on se servait d’une bonne décortiqueuse mécanique la culture de ce riz pourrait être avantageuse. Une statistique que j’ai sous les yeux, m’apprend que l’île de Cuba a importé pour sa consommation, dans l’année fiscale finis- sant en juillet 1902, 169.841.803 kg. de riz, d’une valeur de 3.126.521 dollars, soit plus de 15 millions de francs. Les droits de douane sur le riz ont produit 772.010 dol- lars, au taux de 1 dollar les 100 kg. — On mange du riz à tous les repas, à Cuba. Je crois qu’il serait avantageux pour l’île d’en produire elle-même pour sa consommation, au lieu de le faire venir de l'Indé, etc. Alberto Pedroso. * * * N. d. l. R. — La lettre de M. Pedroso soulève une question intéressante. Mais, sans même considérer le choix des variétés à cultiver, est-il sûr que l’on puisse trouver à Cuba, à bon compte, assez de main d’œu- vre à la fois et pour la canne et pour le riz? Cuba n’est pas le seul pays de grande culture de canne à sucre qui se nourrit de riz im- porté. Tel est aussi Demerara, par exemple, pour en citer un au hasard; précisément, le Service (l’Agriculture très bien organisé de cette colonie anglaise, s’occupe beaucoup de riz, depuis quelques années et encourage de diverses façons l’extension des rizières. Nous aimerions savoir s’il est arrivé à des résultats pratiques sérieux. Influence de l'àge sur la valeur des Fibres de Coco et d'Ananas Il est permis d’espérer qu’un jour viendra où les colonies françaises se décideront à exploiter rationnellement le cocotier non seulement pour le coprah mais aussi pour le coir (bourre), aujourd’hui exporté presque uniquement de Ceylan et de l’Inde Anglaise. Des efforts sérieux ont déjà été faits dans ce sens, aussi croyons-nous devoir signaler à ceux que la question intéresse, une remar- que signalée par notre confrère T « Agricul- tural Bulletin of the Straits » (mars 1905, pp. 64-65) : La valeur du coir semble dépendre en grande partie de l’âge du fruit, car il devient dur et ligneux lorsque le fruit est tout à fait mûr. Si donc on exploite le cocotier pour le coir. il faut récolter vers le 10e mois; plus tôt, la fibre n’a pas de résistance; plus tard, elle devient trop grossière. C’est pour cela que dans les pays où on exploite surtout le co- prah, la fibre et si dure et si difficile à travailler. Dans le même ordre d’idées, rappelons que selon certains témoignages qui auraient besoin d’être contrôlés, les feuilles de l’a- nanas cultivé pour son fruit donnent une fibre très inférieure, et qu’il faut sacrifier le fruit en coupant les feuilles avant la ma- turité pour obtenir des fibres brillantes et résistantes. F. M. Un Carpodinus à Caoutchouc. Par M. Aug. Chevalier. Diverses revues ont annoncé en 1905 que nous avions rencontré à la Côte d’ivoire une nouvelle liane à caoutchouc du genre Carpodinus. L’espèce, dont nous venons de faire l’étude botanique, est inédite. En voici la description : K° 59 — Mai 1906 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 159 Carpodinus utilis A. Chev., sp. non. Petite liane très ramifiée, à rameaux grêles élevés de 2 ni. à 3 m. seulement; les plus gros troncs atteignant seulement 3 cm. de diam. à la base; écorce grisâtre, très rugueuse, contenant une petite quantité de latex qui se coagule en donnant du bon caoutchouc. Feuilles nombreuses, opposées, petites, lancéolées ou oblongues-lancéolées. graduellement atténuées aux deux extrémités, longues de îi cm. à 8 cm. sur 2 cm. à 2 cm. 3 de largeur. Limbe coriace, complètement glabre, même dans l'extrême jeunesse, ordinairement très aigu à la base, terminé au sommet par un acumen obtus. Nervure médiane profondément canaliculèe en dessus, saillante et violacée en dessous; nervures secondaires éga- lement saillantes et violacées, au nombre de fi à 8 paires réunies par des arches distantes de 2 mm. des bords. Pétiole de 3 mm. à fi mm. de long, parsemé de poils roussâtres à Ictat jeune. Fleurs axillaires, isolées ou par 2 à l'aisselle des feuil- les, subsessiles. Pédicelles grêles de 1 mm. à 2 mm. de long inflorescences très jeunes), pubescentes, portant 2 ou 3 petites bractées ovales roussâtres-pubescentes. Calice (très jeune) de 2 mm. de long à 5‘ sépales ovales-obtus pubescents extérieurement. Corolle incluse dans le calice à l’état jeune. Ovaire jeune ovoïde-allongé, se continuant insensiblement avec le style, à cellules épidermiques entremêlées de papilles qui forment vraisemblablement des poils unicellulaires lorsque l’ovaire est adulte. Habitat. — Dabou (Côte d’ivoire : par petits bosquets dans la savane incendiée annuellement. Observ vtions. — Cette nouvelle espèce appartient à la section Djeratonia Stapf de même que les C. dulcis C. Barteri, C. Klainei qui eux ne donnent pas de caoutchouc. Elle semble être voisine du C. Schleehteri K. Schum, trouvé à Kin- cliessa sur le Bas-Congo, mais elle en dif- fère par ses feuilles encore plus petites, très aigiies à la base, la pubescence des jeunes tiges, des pétioles, des bractées et du calice de la Heur. Malheureusement les (leurs que nous avons pu étudier étaient encore très loin de leur complet développe- ment. Une autre espèce du même groupe, le C. unijlora Stapf du Gabon, a été signalé autrefois comme donnant du très bon caout- chouc, mais aucune nouvelle observation n’est venue jusqu’à présent confirmer cette assertion. Le ('arpodinua utilis A. Ciiev. est donc la première espèce connue de ce genre don- nant d’une façon certaine du bon caout- chouc. La quantité produite par les tiges qui sont toujours de petite dimension, est d’ailleurs minime de sorte que la plante n’est pas pratiquement exploitable, à moins que les racines soient bien développées et contiennent de plus nombreux laticifères, ce que nous ignorons. La découverte de cette espèce, sur la côte occidentale d’Afri- que, montre que toutes les plantes à caout- chouc sont encore loin d’être connues. * * Nous avons en outre reçu de la Côte d’ivoire (et aussi de la Guinée française) unemagnifique Landolphiée nouvelle: Lan- dolphia ( Vahadenia ) Caillei, A. Ciiev. qui dif- fère du Landolphia Laurentii De Wii. dé- via n, surtout par ses fleurs plus petites et par l’absence constante de lenticelles saillants sur les jeunes rameaux et sur les axes des inflorescences. Ces deux Vahadenia , seuls connus jus- qu’àprésent, ne donnent pas de caoutchouc Aug. Chevalier. Paris 25 mai 1906. La défibreuse de ramie de Boeken à I Exposition de Tourcoing. M. Bœken nous prie de faire savoir que la petite défibreuse de ramie « Aquiles » dontl’annonce paraît, pour la première fois, sur le verso de la couverture de ce N°, a été envoyée à l’Exposition des Industries textiles à Tourcoing, et que, dans le courant de la saison, on pourra l’y voir en fonction- nement. Patates d’exportation algériennes Il y a quelques années, nous signalions la pro- pagande faite jusque sur la place de Paris, en fa- veur des patates américaines, par le Dép. d'Agri- culture de Washington, et nous nous étonnions que l'Algérie n'eût pas cherché à s’emparer de ce marché tout indiqué. Nous trouvons à ce sujet une information encourageante dans le « Bulletin de l'Algérie et de la Tunisie », du 15 juin iqo^ : « La patate douce n’est pas cultivée en Al- gérie comme elle devrait l’être. La variété en usage est commune et de conservation difficile. Le Service Botanique a introduit les patates à chair farineuse, dites « patates sèches », qui sont préférées des consomma- teurs des pays tempérés. Une patate jaune 160 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 59 — Mai 1906 (« patate dorée ») a déjà pu être expédiée à Paris et des efforts sont faits en vue de don- ner une grande extension à cette exportation d’un légume très agréable et nourrissant pou- vant arriver sur les marchés de la métropole aux mêmes prix que la pomme de terre. » Il convient, cependant, de considérer qu'en tant que culture vivrière la patate est en voie de diminution très accentuée, en Algérie : dans la colonie même, elle est battue par la pomme de terre, cela nous a été confirmé encore tout récemment par plusieurs témoins. Il parait qu’une évolution identique s'observe en Espagne. Production et cotes du Caoutchouc d'Extrême-Orient, en 1905 D’après MM. S. Figgs & Co. Les extraits qui suivent et dont les cultiva- teurs de caoutchouc saisiront sans commen- taires le très haut intérêt, sont empruntés à une note de MM. S. Figgs & Co, de Londres, parue dans le « Tropical Agriculturist » de mars, pp. 121-122 : ... « Le 12 mai nous notions un envoi de caoutchouc d’Hevea lavé, en crêpes » min- ces, bien propres comprimées et roulées, à 6 s. 8 d. et jusqu’à 6 s. 8 */2 d. la livre pour les lots de teinte pâle, 6 s. 1 d. seulement pour ceux de teinte plus foncée... ... » Jusqu’ici le caoutchouc d’Hevea cul- tivé s’est payé généralement 1 s. par livre plus cher que le « Para fine » naturel du Brésil; il faut s’attendre à voir cette prime diminuer à mesure que l’offre de caout- chouc cultivé augmentera. ...»Les planteurs d’Extrême-Orient ont notablement perfectionné la préparation de leur « scrap » et le vendent en conséquence. Ainsi ce jour, en clôture, le « biscuit fine » et le « sheet » étant à 6 s. 1 d., le « scrap » d’Extrême-Orient se cote 5 s. à 5 s. 4 d.; 1 d. seulement au-dessous du « Para fine » qui est à 5 s. 5 d. Quant au « Negro liead » [tête de nègre, scrap du Brésil], le meilleur ne vaut que 4 s. » Nous estimons à 70 tonnes la quantité de caoutchouc cultivé arrivé en 1905 de Ceylan, contre 40 t. en 1904; et à 75 t. les arrivages de la presqu’île de Malacca. Le rambong [ caoutchouc de Ficus elastica ; il s’agit évidemment des cultures de Malaisie ] a obtenu de beaux prix : 4 s. 6 d. et jusqu’à 5 s. Il ne nous est arrivé que peu de Céara de Ceylan et pour ainsi dire pas de Castil- loa.... » AVIS IMPORTANT Un petit nombre de nos abonnements sont encore à échéance de fin juin. Sauf avis contraire nous ferons recouvrer par la poste, dans la première quinzaine de juillet, le montant du renouvellement de ces abonnements, pour six tnois (soit 10 francs, plus 50 centimes pour Jrais de recouvrement) de manière à les ramener à l’échéance de fin d’année. Les recouvrements étant malheureusement encore impossibles dans les colonies françaises et dans la plupart des pays êtranyers, nous serons obligés de suspendre le service aux abonnés coloniaux et étrangers qui n’auront pas renouvelé avant fin juillet. Nous rappelons que nous avons renoncé aux abonnements semestriels qui compliquent trop la comptabilité du Journal. Nous n’acceptons plus d’abonnements nouveaux autres qu’à l'échéance de fin décembre et pour l’année entière. — Cette échéance unique coïncide d’ailleurs avec la publication de notre Table des Matières, qui est annuelle. Nos lecteurs dont l’ abonnement expire fin juin, pourront renouveler soit pour 6 mois (10 fr.), soit pour 18 mois (30 fr .), de manière à ce que leur prochaine échéance tombe à fin décembre 1906 ou à fin décembre 1907. Imprimerie Achard & Cie, Dreux, (E.-&-L.) Le Gérant : J. -B. Achard. N° 59. — Mai 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE III MACHINES pour PRODUITS COLONIAUX ALIMENTAIRES ET DE TOUTES SORTES DÉCORTIOUEURS, ÉCOSSEURS, TRIEURS, CRIBLEURS, TfViTISEURS, POLISSEURS, MÉLflnGEURS, BROYEURS, COHCflSSEURS, MOULIMS à MEULES «tàCYLIHDRES, RRPES, ELEVATEURS, BLUTERIES, TAMIS en tous genres, etc. POUR Amandes, Denrées, Graines, Grains, Fruits, Légumes secs et verts, Café, Riz, Ricin, Arachides, Cacao, Thé, etc. Machinerie complète pour EÉCULERIES DE MANIOC et Industries similaires Constructeur-Mécanicien, Breveté, 197, Boul. 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Paris. 1900. Prix : { (v. 50 i L’auteur ST T' 1El'0,e C"n,ra,e "e Paris’ -*epuis peu rentre en France, a été directeur de fabrication à h “de M BmUf° dC MM *. à 60 k.lomé- nous 1 S S r,E‘at d A,;,S°aS ; « -V existe, lisons- de m: ?' ’ Une Plantatlon ,lemeats spontanés (Com- l l l V ' ” n’ ''3’ PP- 3-7 et suivantes). Dans le tableau des especes interdites nous relevons une indication -nqu.e an«e: la culture de la liane . matofc mongo “ .andolphja probablement owariensis est proscrit proy.so.rement dans le district de YE,mL S qu elle est adra.se pour le district du Lualaba-Kasaï , par- ce que a 1 Equateur, sous ce même nom, on rencontre un z;T: r:"raTde pieds ne nets a la 'u ï 'T M CBOnr,ie en '"mes encore plus mo T Lando.;. P 0 M-E.,uateur matofo ion o, Landolpbia owariensis ?) compte des exemnhires «* ««M '»»mch,,McUlaut,rZZ XZÏtïlZXt choTTê rUV,'"r ,,la"tcs à caout“ « Le caoutchouc et la ' utta-peréha’' ire j°Ur“ai Juillet 1905. Paris, ifl/n.e des Vinaigriers m'Vn ' " srz !L^SsTbiil ,,irahaz"’ dJ 'Ia4- indigènes *ande^^ - - x jJUUllCailOn . XTi06'1: eSPéCe à Cdui d'autres Euphorbes sans altur et ont ainsi amené une dépréciation du caoutchouc e pirahazo. - M. Jumelle étudie aussi le vahimaintv ' ane a caoutchouc exploitée dans le Sud du Ménabé- v a reconnu une espèce nouvelle de Secamone (Asclépia- maint T\ ^ d° fleUrS’ lui piquer dès maintenant une dénomination spécifique nouvelle. L au- nut inr ! Cn raPPela,U e[1 que,ques 'i"'1'’8- plus f aut interet pratique, la répartition actuellement connue des plantes a caoutchouc dans la partie occidentale de BoinTïT L 11 CU <1,StingUe 8 esPèces exploitées dans le Borna, I Ambongo et le nord du Ménabé, f ,]ans la partie méridionale du Ménabé, 1 dans la région au des- sus de Tuflear et I dans l’extrême-sud chez les Masikoro. toutes ces plantes sont citées avec leurs noms scientifi- ques et eurs noms indigènes, en indiquant également la oui, ur du caoutchouc fourni par chacune.] 1103. Bernard ( Francis ) : Culture' et industrie du H a°il T D Unis’ 8"- 108 PP' 61 gravures et croquis, Cluallamel Pans. 1900. Prix : 5 fr. [Le sous-titre porte : Obse, va bons et notes d’un voyage d’études pratiques, a usage des planteurs des Colonies françaises ». L’auteur f aile aux Etats-Unis en 1903; il a été. depuis, auservice de I A soc. cotonnière au Soudan. A la lin du volume, dent la préfacé est datée du 30 avril 1903, il annonce que en Ai°oê “ a UUe D0Uvelle mission d’études ■Ugene, en lun.sie et en Egypte. - Le ton du livre est quelque peu prétentieux, ce qui ne Tempèche pas d être intéressant. A retenir p. 19., ligure d’un « stalk-cutter » machine a s.ege. ,1 un mécanisme fort simple, destinée à couper les tiges de cotonniers après la cueillette. — Les egrencuses occupent 10 pp., les presses 3 pp., l’organisai ■on générale des giuneries et ateliers de compressage PP- Le dernier chapitre, d une quarantaine de pares’ est reserve aux huileries de coton.] 1 16* Baudoin. (F. M.) : Notice sur la culture du cotonnier et sur le commerce du coton dans la circonscrip- tum de kompong-Cham, au Cambodge. 8» 19 pp. Phnnm- 1 cnli. Imprimerie du Protectorat 1905. [L’auteur de la not.ee est le résidant de France; M. Lemarié, ,1e la Direc- Gon de 1 Agriculture de l’Indo-Chine, y a ajouté un certain nombre ,1 annotations des plus utiles. Le coton n’occupe , ,a circonscription, qu’environ 3300 hectares, mais il semble, que cette étendue puisse être facilement augmentée cependant a condition d’organiser des irrigations. Le coton cultivé est à courte soie, distinct, selon M. Lemarié ,|e cclm de Thanh-Hoa et du Nord de lTndo-Chine. Ce der- nier est de l’espèce G. herhaceum ; tandis que le cotonnier « indigène >. du Cambodge apparaît comme très rapproché du G. birsutum de la Louisiane et du Texas. En 1878 M. Caraman distribuait dans la circonscription 10 tonnes de graines il Egypte, notamment dans Kassulin et Srey-San- Ibor; (essai fût malheureux, principalement par le fait de pluies exceptionnellement abondantes. Il ne reste plus de ces cotonniers dans le pays, les paysans ne l’ont cepen- dant pas oublié et l’appellent « krabas-lc » ce qui \eut dire : colon très beau. En cherchant les traces qui pour- raient être restées de cette introduction, I Administration découvrit récemment;, proximité du centre de Kompong- cl.am. chez un cultivateur cambodgien, quelques pieds de « kiabas-té » qui furent considérés comme provenant des graines de M. Caraman ; Mais M. Lemarié est tenté de classer ces sujete plutôt avec le cotonnier arborescent qu’on XV - vv,„ JMIII'H dVfl If l?*otz (a s>uvle paeje JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N‘ 50. — Mai 190o est la charrue la meilleure la plus pratique et la plus perfectionnée le BRABANT DOUBLE tout acier A. 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Le coton courant du Cambodge a été ex- pertisé et filé par la maison Ancel-Seitz et reconnu par- faitement utilisable quoique inférieur au Louisiane. 11 ne faut pas oublier, du reste, que le coton d’Indo-Chine aura son grand marché toujours en Chine plutôt qu'en France. 11115. Hetherington ( John &sons): Catalogue illustré des machines pour filatures de coton et de laine. In 18t 241pp., très nombreuses figures. Manchester, 1899. [L’une des machines décrites dans ce catalogue (rédigé en français! , T « ouvreuse de coton » de Crigliton, a été depuis, par une adaptation fort simple, transformée en égreneuse de kapok Il seraitdu reste plus exact de dire: trieuse; car la bourre du kapok ne tient pas après la graine comme celle du co- ton, mais lui sert seulement d'emballage, en quelque sorte. La présente notice a déjà paru dans le n° 58 du « J, d'A. T. » sous le S 1122, mais défigurée par des erreurs d'impression lui enlevant tout sens : les typos avaient mis Japon au lieu de kapok.] 1166. May far tk & O : Evaporateurs système D' Ryder (Dessication des fruits et légumes, cacao, bananes, etc. Sé- cheries industrielles diverses. in-8\ 24 pp., nombreuses figures. Edition de la maison. Paris, 6, rue Biquet. [Le pr oblème de la dessication avantageuse de la banane pré- occupe tout particuliérement la succursale parisienne delà maison Mayfarth, il en est longuement question dans la préface du catalogue qui est devant nous. Quant au cacao, il a été déjà signalé dans notre n° 54. pp. 358 et suiv., qu’au Cameroun toutes les petites et moyennes plantations se servent du Ryder; on trouvera aux pp. 6 et 8 du Catalo- gue, des figures des types d’appareils employés plus parti culièrement à cet effet. Pour éviter le noircissement desfè- ves de cacao parle contact de la toile métallique des claies de séchage, la maison fournit, sur demande, des nattes en jonc que l'on étend par-dessus le métal. Nos lecteurs se- ront contents d’apprendre ce petit « truc » ; dans les « Guardiola » aussi, lorsqu'ils sont destinés à sécher du cacao, on est obligé de faire un revêtement intérieur en bois. — p. 15, la maison donne une <• liste de quelques évaporateurs fournis aux Colonies », nous y trouvons Madagascar, le Congo belge et français, la Guadeloupe, la Guyane française, le Surinam, l'ile danoise de Saint- Thomas, la Colombie, enfin sept sociétés agricoles du Cameroun.] 1167 . duBouvg de liozas : Mission scientifique de la Mer Rouge à l'Atlantique, à travers l'Afrique tropicale gr 8°. 430 pp., 17 2 illustrations (phototy piesj . de Rudeval éditeur, 4 rue Antoine Dubois, Paris. 1900. Broché', 30 fr. relié. 35 fr. (Ouvrage splendide, rédigé à l'aide des car- nets du regretté explorateur. Nous nous sommes trouvé en rapport, au Journal, avec plusieurs membres delà mis- sion dont nous sommes heureux de rappeler les noms ici à M.de Zeltner (ethnographie) qui n'a pris part qu'au com- mencement du voyage ; M. Golliez qui, aujourd'hui re' tourné en Suisse, suit de très près les questions d'agrono- mie tropicale, en particulier celles concernant les plantes fibres; enfin, le D' Brumpt, l'homme compétent par excel- lences pour tout ce qui a trait aux tripanosomiases. ces maladies terribles de l'homme et des animaux, particuliè- rement répandues dans la zone tropicale et notamment dans les parties tropicales du continent africain.] 116 S-Huber (./. : Arvores de borracha e de balata da regiào Amazonica. in-8% 23 pp. Para, C. Wiegandt, imp., 4 904. Travail extrait du «Boletim do Museu Goeldi, vol. V, fasc. 2-3. [Les 14 premières pages sont consacrées à une révision critique des renseignements existant sur les sapium à caoutchouc de la région amazonienne; ces arbres connus des seringueros, sous les noms de tapuru, murupita compila, seringarana, fournissent une partie du caoutchouc exporté de la région; leur produit, mélangé à celui de l'Hevea, lui est d’ailleurs inférieur et le déprécie. Ce n’est que dans ces tout dernières années que les arbres en question ont été remarqués par les voyageurs et les bota- nistes; M. Huber rappelle à ce titre le belge Courboin, l'allemand Ule, — deux noms connus de nos lecteurs, — enfin MM. Jumelle et Bonnechaux qu'il cite in extenso. Les conclusions personnelles de l’auteur ne concordent pas ab- solument avec celle de M. Jumelle; elles sont basées en grande partie sur l'étude de matériaux recueillis par notre collègue de la soc. de géographie commerciale M. Paul Le Cointe, d'Obidos etM. Adolpho Ducke, de l’Almeirim. — La seconde moitié du fascicule traite des maçarandubas et maparajubas, Mimusops nouveaux, très rapprochés du M. bidentata DC., espèce, que l’auteur considère comme source unique de la balata classique du commerce. 11 y a plusieurs de ces Mimusops inédits ; dans la région de Paras; quelques-uns sont exploités, depuis peu; et de peti- tes quantités de produits comparables, quoique inférieurs, au balata, sont exportées du Para; leurs cotes vont de 4 à 2 milreis le kilogramme, lisons-nous. La gomme la meilleure est fournie par les maçarandubas : M. amano zica, Hub., espèce nouvelle et M. data, Freirc Allema0 Des maparajubas, le M. paraensis, Hub. (espèce nouvelle), var. discolor, semble être la seule forme qui fournisse de la gomme commerciale; celle-ci est moins appréciée que celle des maçarandubas. — La découverte au Brésil de ces sortes de faux-balatas, a donné lieu, à l'époque, dans la presse nord-américaine, à une véritable campagne contre le consul des Etats-Unis qui en avait transmis la nou- velle : ou l'accusait d'avoir endossé des informations fan- taisistes dans le seul bût de favoriser le lancement de compagnies sans intentions sérieuses; M. Iluber a jugé inu- tile de rappeler ces polémiques dont nous avons gardé un souvenir très précis. On voit que le consul n'avait pas si tort que çà.] 116». Huber (J.) : Arboretum amazonicum. 3”° décade. — ld., 4mo décade. Para (Musée Goeldi 1906. Imprimé en Suisse, à l'Institut Polygraphique de Zurich. [Celte splendide Iconographie a été suffisamment caracté- risée dans notre n" 9, § 56. La 3' décade comprend le palmier Acrocomia sclerocarpa mucajà) dont la noix grasse a fait l'objet de plusieurs notes dans le « J. d’A. T. ». Dans la 4m” décade, nous relevons l urucury (Attalea excelsa) dont les noix servent à enfumer le caoutchouc et le « chalaignerdu Para » (Bertholletia excelsa , source de ces noix noires, triangulaires, à goût si fin, mais peu commodes à casser, dont 50.000 hectolitres sont exportées annuellement vers l Europe et les Etats-Unis. Le reste est d’un intérêt botanique et géographique seulement.] 1 170. Cook ( Melville Thurston et Home ( William Tllus) : Insectos y enfermedades del tabaco. ln-8°, 26 pp., 7 plancb. Publié comme Bulletin n° 1 de la Station agro- nomique centrale de Cuba. Juin 1905. Santiago de las Vegas, province de la Havane. [Enquête sur les ennemis et maladies du tabac à Cuba.] 1171. Burgeçs : Similigravures d 'Hévéas et de Ficus saignés d’après différents procédés. Légendes et texte explicatif. En anglais, 12 pp. in 4°. Prix: 6 d. Publié commc supplément du « India Rubber Journal ». 1905 Document du plus haut intérêt. La plupart des photo- graphies ont été prises au printemps de 1905; toutes se rapportent aux Etals Fédérés Malais et bon nombre au 7T G XVI JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N 0 59. — Mai 1906 PUBLICATIONS DU DÉPT D'AGRICULTURE DES ANTILLES BRITANNIQUES paraissant en anglais, sous la direction générale de si « Daniel Morris, Commissaire Impérial : « Agricnlt lirai \eivn », revue bi-mensuelle, con- sacrée aux questions d'actualité, s'adresse au grand public. Prix de l'abonnement: Un an, 5 francs. „ West Imlia Bulletin », recueil d’agronomie scien- tifique, trimestriel : Vannée 3 fr. 5o. Brochures, sur les Insectes nuisibles, les Maladies cryrtogamiques, l'Apiculture, la Basse-cour, la culture des Oignons, les Patates douces, les Cannes de semis, le Coton, ctcT, etc... Prix: 2 5 à 5o centimes la brochure. Adresser les commandes à : Impérial Department of Agriculture for the West-Indies, Bridgetown, Barbados, B. W. I. ou à MM. Wm. Dawson & Sons, libraires, agents du « Journal d’ Agriculture Tropicale », Cannon '"ouse, Bream’s Buildings, London, E. C. ®®@®®@®®@®@®®®®®@®®®®®®®@@®®@@® ne TROPICAL AGRICULTURIST and MAGAZINE OF THE CEYLON AGRICULTURAL SOCIETY publié sous la direction de M, le D' J.-C. WILLIS Directeur des Royal Botanie Gardens, Peradeniya Ceylan Publication officielle mensuelle, en anglais. Nombreuses illustrations Documentation complète sur toutes les ques- tions d’ Agriculture tropicale Tous les mois, articles par les agents scientifiques du Gouvernement et par des planteurs renommés. Communications de spécialistes, sur le Caout- chouc, le Cacao, le Thé, les Fibres, les Palmiers, l’Arachide et tous autres produits économiques, les Fumures, les Ani- maux de ferme, la Basse-cour, etc. Un an : L. 1, soit 25 francs. PUBLICITÉ DES PLUS EFFICACES Abons’X"serlanMM.ccs: A. M. & J. 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[Ce travail, de première importance, a été déjà caractérisé par nous au cours de l'analyse du Rapport annuel 1902- 1 903 des Laboratoires du gouvernement des Philippines, donnée dans notre n" 55, § 1067.] 1 173. * Roper William .Y. : The peanuland ils culture. In 8“, 62 pp. planch. et lig. Edition de T « American Nut Journal ». Pctcrsburg Etat de Virginie, Amérique du Nord . Mai 1905. [Les Etats-Unis produisent annuelle- ment près de 300.000.000 de livres d’arachides, représentant la récolte moyenne de 350 000 acres de cultures: celles-ci emploient le travail de 175.00(1 ouvriers. Les deux tiers de cette production tombent sur la Yirgiuie et la Caroline du Nord. Plus de la moitié de la récolte totale de l’Union est triée, nettoyée et préparée pour le marché, dans les 25 usines spéciales de Petersburg, Suffolk et Norfolk, en Virginie. L'arachide américaine est en cITet, consommée telle que; elle ne sert guère à faire de l'huile et en con- tient d’ailleurs relativement peu. Le petit traité qui est devant nous et porte en vedette le nom du directeur de T « American Nut Journal », est en réalité tin recueil d’études de différents auteurs: H. H. Hume (Origines et Botanique, dont 3 pp. extrêmement intéressantes, sur les variétés de table, spéciales aux Etats-Unis : \Y. F. Màsscy (Sélection); Holmes & Dawson même sujet) ; etc., etc.; si nous voulions relever toutes les signatures, cela nous mènerait bien trop loin. Parmi les pays étrangers dont la production d’arachides est l'objet de paragraphes rela- tivement développés dans la brochure, notons l'Espagne, la Chine et le Japon. — Dans le temps, nous nous som- mes beaucoup occupés, au « J. d'A. T. », des machines à décortiquer, sur place, l’arachide destinée à l'exportation : il est intéressant de noter (p. 40 de la brochure, article de M. E. T. Shaekclford, de Petersburg, Va. qu’aucun des appareils offerts à cet effet par les constructeurs amé- ricains, n'est considéré par les producteurs comme satis- faisant ; tous brisent beaucoup de fèves, de sorte que les gens préfèrent décortiquer à la main, en s’aidant simple- ment d'une sorte de casse-noisettes rudimentaire dont la figure sera donnée dans l'un de nos prochains numéros. — Rappelons que nous avons analysé dans notre n° 38, S 609, une petite monographie de l’arachide aux Etats- Unis, par Handy, publiée par le Département d'Agricui- ture de Washington.] 1174. l’f'll (U. Seymour): Rice industry in the Uni- ted States. In 8°, 26 pp. Publié comme n" 625 des » Di- plomatie and coflsular Reports » London. Foreign Office. Janvier 1905. [Nous avons déjà publié bien des rensei- gnements sur l'eSsor prodigieux de la riziculture aux Etats-Unis. L'étude actuelle porte la signature de l’agent commercial anglais à Chicago, impossible de dire si c'est un travail original ou une compilation. L'auteur signale que de nombreux immigrants japonais se sont établis dans la zone rizicole de la Louisiane et du Texas; l’en- semble des capitaux engagés dans le riz dans ces deux Etats est estimé à 30.1100. 000 de dollars en terres, aménage- ments et outillage de toutes sortes, pompes, usines el canaux], 1 175. Husby [II. II.): Coca at home and abroad. lu 18. 39 pp. Extrait de » The Thcrapcutic Gazette ». Detroit, Etat de Michigan. George. S. Davis, 1888. Le même : The botanical origin of coca leaves, 5 pp. In 4", av. ligures in i< The Druggists' Circular and Chemical Gazette », no- vembre 1900. [Recherches sur les variétés de coca et la nature des alcaloïdes qui déterminent les effets physiolo- giques des feuilles fraîches et sèches; on sait que d’après tous les voyageurs, les premières exercent une action très différente de celle que l'on connaît en Europe, comme effet de l’usage des feuilles sèches ou de la cocaïne. L au- teur a recueilli les matériaux de son travail dans les Yungas du Nord de la Bolivie; une partie des dosages ont été faits sur place, les autres à New-York. Cela nous entraînerait trop loin, de vouloir résumer les constatations et les idées de M. Rusby, mais nous n'hésitons pas à déclarer que ses deux mémoires sur la coca son! parmi les plus intéressants qui aient été publiés sur la matière.'] 1 170- Thurslon E : Hand-books of commercial pro- ducts. Indian section. N° 12: Fibres used for brush-making. in-S”. 21 pp. Calcutta, 1893. lmp. du Gouvernement. Prix 2 pence. [Nous devons cette brochure à l’amabilité de l’Imperial Institute, elle fait d’ailleurs partie de l’« Impé- rial Institute Sériés » quoique publiée par les soins du gouvernement de l'Inde. Elle a été composée par le spécia- liste « faisant fonction de Rapporteur sur les Produits éco- nomiques près le gouvernement de l'Inde» et a pour prin- cipal objet dé portera la connaissance du marché anglais les facilités existant dans l'Inde pour l'obtention de la fibre de kittul ou « salopa » , produit du palmier Caryota ureus dont Ceylan est le principal pays d’exploitation. Les au- tres libres de brosserie décrites sont celles tirées de l’aloés, du palmyra, du Pandanus odoratissimus, de la bourre de coco (coir) du Chamacrops Fortunei, du « dattier sau- vage » de l’Inde, du Saecharum ciliare, de l’Aristidti seta- cea, de l'Andropogon muricalus, du « Bliabar ».] 1177- Royal Mail Sleani Pocket Co : Guide for Brazil and River Plate, in 16 carré, 110 pp. nombreuses phototy- pies. Edition de ta Compagnie, 18 Moorgate st. , Londres 1904. [Ce guide est fort attrayant. Un fécit d’excursion à la fameuse Fazenda Dumont, pp. 103-108, contient quel- ques chiffres intéressants sur cette caféerie située dan l'état de Sao-Pâulo et qui est classée comme la plus vaste du monde : 68 milles carrés de superficie totale, 15.000 acres de café comprenant 5.000.000 de caféiers, en rapport ; production annuelle moyenne. 120.000 sacs de 60 kg.). 7000 ouvriers, principalement Italiens: tout le haut per- sonnel est anglais. Une partie notable des travaux de cueil- lette et de préparation sont assurés par des enfants. L’entrée en rapport a lieu quatre ans après la mise en place, et les arbres vivent jusqu’à 10 ans nous citons le texte sans en endosser la responsabilité . — Celte entre- prise immense, aujourd'hui mise eu action, a été fondée par le père de Santos Dumont, le célèbre aéronaule; nous avons déjà donne un jour des renseignements sur l'orga- nisation et l’envergure de cette affaire.] 1 i7Jf. Von Dior D. !,.) : Insecticides for use in Hawaï; In-8°, 21 pp. 7 lig. Publié comme Bulletin 3 de la station agronomique du gouvernement à Hnnolulu. Edi- tion revue et corrigée. Washington. Imprimerie officielle, 1901. [Insecticides à employer aux îles Hawaï. L'auteur est entomologiste attaché à la station, maison ne mil pas si les formules préconisées par lui ont été réellement appliquées dans l’archipel et reconnues appropriées à son climat et aux conditions générales qu’on \ trouve; ou bien, si toutes ces formules ont été simplement copiées dans le manuel de Mariait ■< Farniers’ Bulletin » 127. Washington; cité dans la préface, et dans les publications similaires]. XVIII JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 59. — Mai 19C6 MACHINES POUR LE TRAITEMENT DU CAFÉ Machines à dépulper, Décortiqueurs et Polisseurs de différents systèmes et de toutes dimensions pour traiter le café en cerises (Cereza) et en parche (Pergamine) Machines à trier, Chaînes à godets, Appareils chargeurs Installations complètes pour le Traitement du Café séché en Cerises I A\oulins à Çanne Concasseurs (Crushers) Moulins à cylindres Transporteurs pour canne et bagasse Machines et complètes pour HUILERIES Moulins Excelsior simples et doubles Moulins à cylindres cannelés en fonte durcie pour l’égrugeage du maïs, du riz, etc., ainsi que pour la mouture des écorces de quinquina, des épices, des drogues, etc. FRIED. KRUPP A.-G. GRUSONWERK MA G'DETiURÇ.'bVCKA U [ Allemagne) Visiter notre stand à l'Exposition Coloniale de Marseille ! S’y adresser à M. B. DÉGREMONT, 2, rue Dragon, Marseille No 59 _ Mai 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE « XIX *Ee S\o\)e jroWev Journal de Voyages et Aventures Le pins intéressant, le mieux illustré HEBDOMADAIRE Rédaction et Administration : 4, rue de ia Vrilliére, Paris. Abonnements: 3 mois 6 mois 1 an France. 2,5o 4.50 8 Etrang. 3,3o 6,ôo 12 fr. Kolooial-WIrtseliaftlicltes Komitee MICHELIN & C" Spécialités : Pneumatiques pour Automobiles, Motocycles, Vélocipèdes et Voitures à chevaux. Exerciseur Michelin Appareil de qymnastiaue en chambre. COURROIES de TRANSMISSION - RONDELLES CLAPETS - JOINTS - TUYAUX, etc. La Maison Michelin achète par an plus de 1.500.000 kg. de caoutchoucs bruts de toutes pro- venances. La Maison se charge de l’étude indus- trielle des caoutchoucs nouveaux ou peu connus à Paris : 105, Boulevard Pereire. 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Paris, Bruxelles, Londres: 336 Défibreü$e$ Jlütorçafigties à travail eoi)tii)ü MODÈLE “LA COURONNE” SANS CHAINES Pour Sisal, Aloès, Fourcroya, Ananas, Sansevières, Bananiers et toutes plantes textiles Prix, à la fabrique: 10.000 fr. — Poids : machine complète, 4000 kg.; la pièce la plus lourde pesant 110 kg. — Délai de livraison : un mois a partir du jour de réception de la commande. — Force mo- trice : 12 chev. vapeur. — Rendement : 10.000 feuilles de Sisal à l’heure. Chaque machine est réglable dans une très large mesure, il y a néanmoins avantage à faire varier les détails d’exé- cution selon la nature de la plante à défibrer. Envoyer descriptions précises et échantillons. Les feuilles grasses voya- gent facilement; nous avons pu défibrer à Paris, en 1903, 500 kg. de Sansevières, cueillies en Abyssinie 3 mois auparavant. Création nouvelle, résultat de 15 ans d’expériences pratiques. Le modèle du genre! 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Congo Afrique occidentale et centrale Algérie, Egypte, Abyssinie Erythrée, Obok, Mozambique Maurice, La Réunion, Madagascar Louisiane, Amérique centrale Mexique, Amérique du Sud Antilles, Cuba, Porto-Rico Pondichéry, Indo-Chine Philippines Oru.tvtf MM. Collaborateurs et Correspondants : r ALLEAUME (Le Havre . APFELBAUM f Paris . BEKTHËLOT Uü CI1ESNAY (lie Maurice), Dr BONAV (Ile Maurice), A. CHEVALIER (Buenos-Ayres). DELACROIX Palestine), BAILLAOD (Dahomey), BALDRAT1 (Erythrée', U. BERNARD (Guatémala), H1LGARD (Californie), JUDGE Calcutta'., KARPELÈS Calcutta). KOB US (Java), K LABROT (Paris), D^LAyERAN^isL H. LECOMTE Piiris^ LEHMAN N (Manchester), LE KOSCHNY (Costa-Rica), -^JPP , ,,, — mmm — M TESTU (Mozambique), . LOCK HA RT (Dominique), !>' LOIR Paris , LOPEZ Y PA RR A (Mexico', LOVV (Nicaragua), MAIN Paris), MAINE (Podor), MAJANI (Trinidad), MALBOT (Alger), MALLÈVRE Paris), P. MARCHAI. Paris . DÉ MENDÔNÇA (lie San- 1 borné). MIRANDA (Para), MOLLTSON (Nagpur), MOSSERI Le Caire), NEGREIROS Paris), NEUVILLE (Paris:, (Bentré), R1NGELMÀNX Paris), CIL RIVIÈRE (Alger), ROCCA, TYSSŸ et UE ROUX (Marseille.. SAVOURÉ (Abyssinie), SEGURA (Mexico), STERNS-FADELLE (Ile Dominique), SÜTER (Bombay), TABEL (Sumatra), TAYLOR « Co (Liverpool), TEYSSONNIER (Conakry), THEYE (Cuba), TOLEDO (VénézûêlaÇ TOUCHAIS (Mayotte), TROMP DE HAAS Java , V AQUIN & SCHWEITZER (Le Havre).' 'VAN DER PLOEG La Ilave'. VERCKËN Colombie), vERMOND Paris. A. DE VILLÈLE |Ea Réunion), WARBURG (Berlin , De WTLDEMAX Bruxelles . WYLLIE -(Punjab), ZEHNTNER Rallia', etc. . Aux bureaux du Journal, io, rue Delatnbre. Vente au numéro ! A L’Ofliee Colonial, 20, Galerie d’Orléans. ' A Londres: Impérial Institute, Exhibition Galleries. Les abonnements sont reçus : A Paris, à l'Administration du Journal UO, rue Delarnbre , et à l'Office Colonial 20, Galerie d'Orléans. Palais- Royal' — à Alexandrie. (Egypte), chez L. Scinder. — à Amsterdam , chez De Bussy Rokiu 60j. — à Rallia, chez Reis &Co. (rua Gonselheiro Danlas, 22). — à Baloum Caucase : M. J. Nicolâdze. — à Basse-Terre .Guadeloupe), chez Adrien C. Gratenel. — à Berlin, chez R. Friedlænder & Sohn (N. W. — Karlstrasse, 11). — à Bordeaux, chez Feret et fils. — à Brême, Librairie E. von MasarsrPetristrasse, 6). — ‘à Bruxelles , à la Librairie Sacré (33, rue de la Putterie'. — au Caire, chez Mme J. Barbier. — à Caracas, Empresa Washington •, Yanes y Castillo M. . — à Guatemala, chez Goubeau & C'" — à Hambourg,' chez C. Bovsen (Heuberg, 9... — à Hanoi et Ilaïphong, chez Schneider aîné. — à la Havane , Wilson’s International Book Store (Obispo, 52'. — au Hâvre, chez J. Gonfreville (7, rue de la Bourse . — à Lisbonne, chez Ferin (70, rua Nova do Alinada). — à Londres, chez VVm.Dawson & Sons iCannon House, Bream's Buildings, E.C., et à L'Impérial Institute. — « Managua, chez Carlos lleubcrger. — à Marseille, Librairie Parisienne (4, rue Noailles et ÿ, place de la Bourse). — d l’île Maurice, chez P. Pitot (t, rue de la Reine, à Port-Louis). — a Mexico, chez Mm* veuve Bouret 14, Cinco de Mayo.. — à New-York, chez G.-E.Stechert (129-133, W-20-th Street:. — à Nouméa, maison Lhuillicr. — à Pernarnbuco, chez Manoel Nogueira de Souza. . — « Rio-de-Janeiro et Bello-Hori- zohte, chez ALves & C". — à San José de Costa-Rica, chez Antonio Lehmann. — à San Salvador, chez Italo Durante & C*. — à Sao-Paulo, chez Mello Barjona. — à la Trinidad, chez D.-A. Majani, planteur (Port-of-Spain.) — « Turin, Rome et Milan, chez MM. Bocca frères — à Vichy, chez J. Dichamp (Grande Librairie Centrale). — à Port-au- Prince (Haïti), Bibliothèque Arnica (Dr Louis Coicou). 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(Historique de la question. — Etude du « cotton picker » de Lowry). J. GARCIA SALAS : La vigneau Gua- témala F. MAIN : La Monodéfibreuse Fasio. . . H. VERMOND, AUG. CHEVALIER, LA REDACTION : A propos d’un calé nouveau d’origine africaine(Con- sidérations sur le commerce des cafés. — Les Libéria. — Coffea cangensis et C. canephorà) La ramie dans les exploitations du" Ben- gal Rhea Syndicate » : Culture. — Défibration. — Séchage de la fibre. — L’œuvre du Syndicat. (Extrait d’un récent rapport de M. Jules Karpelés). 173 PARTIE COMMERCIALE (Cours, Statistiques, Débouchés, etc.)’ HECHT FRERES & Cie : Bulletin men- suel du caoutchouc 176 A.&E. FOSSAT : Bulletin mensuel du coton 177 H. VERMOND : Bulletin mensuel du café 178 G. DE PREAUDET : Bulletin mensuel du sucre et ses sous-produits .... 178 A. ALLEAUME : Bulletin mensuel du cacao 180 et 192 VAQUIN & SCHWEITZER : Chroni- que des fibres de corderie et de matelas- serie.de brosserie, chapeaux de paille etc • 181 ROCCA, TASSY & DE ROUX : Mercu- riale des Huiles et graines grasses . . . 192 TAYLOR & Co : Mercuriale africaine de Liverpool 182 F. PUTHET & Cj6 : Mercuriale coloniale française du Havre 183 J. -H. GREIN : Mercuriale de quelques produits d’Extrême-Orient 183 ACTUALITÉS (Correspondances, Informations, Extraits, etc.) La caféine danslesballesde café. ( D’après Ammann) 176 M. Henri Lecomte, professeur de Botani- que au Muséum 181 Les questions agricoles et connexes, au Congrès de Marseille (Analyse du pro- gramme) 181 L’Exposition du caoutchouc, à Perade- niya (Ceylan), 13-27 sept. 1906. . . . 186 L’Exposition d’agriculture de Singapore 16-18 août 1906 186 La noix de coco râpée (dessicated coco- nut) en 190Â. (Exportation de Ceylan). 187 A. POULAIN : Sur la rancidité des huiles d’arachide de l’Inde 187 O. L. : Fabrication des chapeaux dits de Panama, dans l’Equateur et la Co- lombie. (D’après le Bulletin du Dép. d’Agric. de la Jamaïque) 188 La mise en boite des ananas à Singapore. (D’après M. R. Dupont) 189 Le caoutchouc des peaux de bananes. (D’après Sack) 190 Rendements de sucre à l’hectare, dans les différents pays du monde. (D’après Paasche) 190 Cacao sous abri d’avocatiers. (Commu- niqué par M. Aug. Chevalier) . . . 191 Les dividendes des tbéeries de Java. (D’après M. Paul Serre) 191 Avis aux Abonnés 192 BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE (sur papier bleu) Livres nouveaux, §§ 1172-1203. Principaux sujets traités : Coton (2 ouvr.). — Citrus divers. — Caoutchouc. — Gombo. — Arrowroot. — Huile de ricin. — Huile de mani-- çoba — Les primeurs des Bermudes. — Cultures et produits de l’Afrique tropicale, du Mysore, de la Domi- nique. — Les forêts de Porto-Rico. — Sucrerie ^3 ouvr.). — Matières tan- nantes de l’Inde. — Id. , légumineuses alimentaires.— Id., libres. — Elevage tropical (3 ouvr.). — Sériciculture. — Le traité du cocotier, de Prudhomme (important !). — Analyses de cafés, par Balland (imp. !). — Inoculation des sols. — Terrains salants. — Irri- gation. — Drainage . . . . V, XV, XVII Pages 163 166 168 FIGURES Fig. 11). — Organe cueilleur du « cotton picker », de Lowry 162 JOURNAL D’ AGRICULTURE TROPICALE N° 60 — JriN 1906 DÉSINFECTANT ANTISEPTIQUE Expos- Univ- Paris 1 900- Médaille d’Or La seule décernée aux désinfectant s antiseptiques. 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IVe strong l u recommend the Journal to the attention il ail those cible to recul Engiish. It contains strictlg pliable matter dealing with the varions interests I roui cil points of view either as regards sales in London. ::achinertj, or planting news. ZPtsnr.ZK r,0P ON RECEIPT 0F TW0PENCE FOR POSTAGE. Sixième Année. N° 60 30 Juin 190G. Journal d’ Agriculture Tropicale La récolte mécanique du Coton Importance du problème. — Prix élevé de la cueillette à la main. — Appareils proposés : outils, instruments, machines. — Le coton-picker de Lowm Par M. F. M \in. landis que pour la culture proprement dite du coton, et ensuite pour son travail industriel, les machines se sont considéra- blement développées depuis quinze ans, on est surpris de constater que partout, la cueil- lette se fait à la main. Cette opération est en effet très dispen- dieuse, puisqu’un lion ouvrier no peut guère récolter que 15 kilos de coton dans sa jour- née. Cela entraîne une dépense qui entre pour 20 °/o dans le prix de revient du co- ton (1), mais qui ne semble pas facile à ré- duire, étant donné la délicatesse du travail, un principe intelligent devant toujours pré- sider au choix des capsulqs à cueillir. Il n’est pas douteux toutefois qu’une inven- tion permettant de remplacer en tout ou en partie la main de l’homme pour ce travail aurait une répercussion énorme sur la cul— ure du coton dont elle permettrait l’exten- sion en même temps qu’elle ferait baisser le prix de ce textile, dont la grande con- sommation a lait un objet de première né- cessité dans les pays non producteurs. En outre, on peut dire que cette machine t iendrait bien à son heure, si on songe aux efforts actuellement faits par divers pays pour introduire ou développer la culture du cotonnier dans leurs colonies. La question n’est pas nouvelle; elle date de bien avant la guerre de Sécession, et déjà, en 1882, un de nos confrères' (« Seien- (ific American ») put réunir, dans une étu- de sur ce sujet, des renseignements et des dessins concernant une douzaine d’appa- reils, instruments ou machines destinés à l. On estime qu'aux États-Unis la cueillette soute en- Irhine une dépense annuelle de 330 millions de francs. la îécoltc mécanique du coton. Quelques- uns sont baséssurdes principes qui n’ontpas donné de résultats à cette époque, mais qui, repris et à peine modifiés, sont aujourd’hui «mr le point de toucher au succès. Quelques-uns des systèmes proposés ne sont ni des machines ni même des outils, maisde simples dispositifs ayant pour objet de soulager l’ouvrier, et par conséquent d’augmenter le rendement de son travail quotidien. De ce nombre sont les béquilles fixées à une ceinture passée sons les ais- selles du travailleur et supportant le poids de son corps lorsqu’il est courbé sur les plantes pour choisir les capsules. — Nous ne considérons pas non plus comme un outil proprement dit les gants armés de petits crochets que 1 ouvrier promène sur les touf- fes de cotonnier et qui arrachent au pas- sage le contenu des capsules mûres, ni h; chariot recouvert d’un grillage sur lequel on bat les tiges arrachées en totalité, et dan lequel passent le-- capsules accompagnées d ungrand nombre de débris, tandisquetiges et ieuilles sont abandonnées sur le champ. A côté de ces dispositifs, se placent pour- tant dès cette époque de véritables machi- nes, dont 1 étude en question nous présente cinq modèles, à 5 et 1 roues, attelés d’un ou plusieurs animaux; toutefois, nous som- mes tentes de croire que ces machines n’ont jamais fonctionné, el n’ont peut-être mène jamais été construites, bien que des brevets aient été pris. — Enfin, dans le nom bre figu- rent quelques instruments à bras dont que.i- quos-uns sont basés sur des principes ingé- nieux ; parmi eux nous trouvons un appa-, reil pneumatique, dont la machine do 104 JOU RNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 00 — Juin 1906- Zkmhteu, que non* avons signalée dans ces colonn.es (u° 20 du 31 août 1903. p. 253', est nn descendant direct. La question est devenue beaucoup plus brûlante en ces derniers temps, et il ne se passe pas de mois que des brevets ne soient pris pour des machines ou instruments à cueillir le coton mécaniquement. Nous pos- sédons pour notre part plus de quarante des- sins ou descriptions de ces machines, parmi lesquels nous devons reconnaître que peu sont applicables à des champs de coton tels qu’ils. sc .-présentent dans la pratique. La plupart des machines proposées con- sistent en (iesbrasou tringles métalliques ri- gides qui pénètrent dans les rangs île plan- tes à mesure que la machine progresse, et enlèvent — au moins en principe — les capsules ouvertes. Les bras pénètrent en général dans la raie par le côté, quelque- fois par le haut ; dans certaines machines, ils sont animés en outre d’un mouvement de rotation sur eux-même- ; enfin quelques-uns sont composés de deux parties symétriques qui agissent sur une raie en l’enserrant dans un espace de plus en plus étroit. Bien que généralement métalliques, les bras sont quelquefois en bois, ou composés d’une brosse .en crin dur, montée entre deux pla- ques de tôle. La légèreté du coton et le volume de la capsule ouverte, considérable par rapport à son poids, suggèrent assez naturellement l’idée de la cueillette par aspiration. En réalité, les cueilleurs pneumatiques sont moins nombreux qu’on ne pourrait le sup- poser. — Le. premier fut breveté en 1NG6, mais le brevet s’applique plutôt à l’idée, qu’à i 'instrument même, car il n’est fait mention que d’une sorte d’entonnoir « relié par un tuyau flexible à un ventilateur ou à une pompe à air ». — d’oui sc borne d’ail- leurs à cela, et les derniers modèles breve- tés en 1905 ne diffèrent de leur ancêtre que .uar le grand nombre d’aspirateurs reliés par des tubes à un chariot, attelé ou auto- mobile, qui porte le moteur et la pompe à air. — Quelques petits appareils à bras existent également, avec un ventilateur mû à la main, un sac recevant le coton et un tuyau d’aspiration mobile. Enfin, avant d’arriver à une dernière ma- chine qui nous occupera plus longtemps., signalons l’existence de quelques inventions compliquées, qu’on ne saurait faire rentrer dans aucun groupe, et dont là multiplicité des organes ne laisse que peu de doute sur l'inefficacité de la machine dans les condi- tions normales de la pratique. A côté de ces inventeurs quelque peu uto- pistes, il s’est trouvé un esprit plus raison- nable, qui n’a pas cru devoir laisser à la machine autre chose à faire qu’une opéra- tion purement mécanique, et a reconnu la nécessité d’y adjoindre un guide intelligent. Il a réalisé une machine semi-automatique gui, essayée en 1904, puis modifiée et es- sayée à nouveau en 1905, réalise sur toutes un progrès incontestable : c’est le cueilleur mécanique de M. G. A. Lowry. Cette machine se compose essentiellement d’un bâti rigide, en tubes d’acier, monté sur deux ou quatre roues, et sur lequel prennent place cinq hommes : à la partie supérieure, le conducteur, et sur les côtés, très près de terre, quatre hommes qui diri- geront les organes de cueillette, mis en mou- vement par les roues motrices ; ce sont ce* organes qui forment la partie intéressante de la machine. Us ne sont pas absolument nouveaux; nous possédons en effet une description et un dessin d’un petit appareil à bras, breveté a Brooklyn (N. Y.) en 18G6, et qui fonc- Fig. 10. — Organe cueilleur d’un Cotlon-picker tienne exactement de la même façon. 11 a donc fallu 40 ans pour que cette invention soit prise en considération, soit parce que certains détails de construction se soient opposés à son emploi pratique, soit plus probablement parce que le moment n’était pas encore venu. Quoiqu’il en soit, voici en quoi consiste l’organe cueilleur, nous en donnons le No 60 — Juin 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE schéma d’après la machine de 1866 : Dans un long couloir d’aluminium (fig. 10). à sec- tion rectangulaire, court avec une grande vitesse, un des brins d’une courroie sans fin, qui, à son extrémité supérieure, fait retour sur une poulie qui lui transmet le mouvement qu’elle reçoit des roues motrices par l’intermédiaire de chaînes et d’engre- nages. — Cette courroie, en toile et en •caoutchouc, porte un grand nombre de peti- tes pointes inclinées qui travaillent en ac- crochant. A la partie supérieure, une brosse rotative à grande vitesse tourne en sens inverse île la courroie sans fin. On com- prend facilement le fonctionnement de l'ins- trument. Lorsqu’on dirige l’extrémité du tube vers une capsule de coton, à peine celle-ci est-elle effleurée que les crochets de la courroie en saisissent les brins et l’ar- rachent pour l’entraîner au contact de la brosse qui détache brusquement la capsule •de la courroie pour l'envoyer dans un récep- tacle quelconque. En pratique, dans le cotton-picker de Lowry, les tubes sont articulés dans tous les sens au moj-en d’un joint universel qui permet à l’ouvrier tous les mouvements nécessaires pour ne pas laisser passer de capsules. Ils sont tous reliés à un axe lon- gitudinal placé au sommet de la machine, ■et qui donne leur mouvement aux courroies. Le châssis est en tubes d’acier, et porte sur les côtés de grands sacs de toile, montés sui- des armatures et portant chacune une grande ouverture longitudinale par laquelle la brosse pénètre dans le sac, quelle que soit l’inclinaison des bras, pour y déposer la récolte. Une fois remplis, ils sont facile- ment abaissés jusqu’à terre et vidés ou remplacés par des sacs vides. La première machine de Lowry était montée sur deux roues et traînée pair deux mules. Quatre sièges supportaient les ou- vriers chargés de manier les bras ; deux regardaient vers l’avant delà machine, deux vers l’arrière, et chacun n’avait qu’un bras à diriger. Les roues de la machine et les mules passaient dans l’interligne, et les ou- vriers faisaient la cueillette d’une raie à 16.'» eux quatre. Mais l’inventeur reconnut rapi- dement que l’attelage donnait aux courroies une vitesse trop irrégulière, et le remplaça par un moteur. — La machine actuelle est donc montée sur quatre roues et porte tou- jours les t grands réceptacles en toile pour le coton; mais la propulsion de la machine et le mouvement des courroies sont obtenus par un moteur à essence de 1 chevaux, sur- veillé par le conducteur qui a toujours son siège au sommet du châssis, et qui dirige au moyen d’un volant. La force et la vitesse du moteur ont per- mis d’augmenter la vitesse de la machine, et, pour effectuer la cueillette de toutes les capsules mûres en un seul passage, on a confié 60 — Ji’iN 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 167 uniquement pour la production du raisin de laide. Dans ces petites vignes je n’ai observe qu’un seul cépage dont je no saurais donner le nom pour le moment; c’est un gros raisin à peau épaisse, de couleur violacée ; presque noire, à goût nettement « foxe » (1), d’ailleurs agréable pour les palais qui y sont habitués. — D’après les renseignements recueillis on y a déjà fait des essais de vini- fication mais sans résultat favorable, ce que j’attribue en premier lieu aux causes déjà si- gnalées par M. d’Hérelle : manque absolu de propreté et vases vinaircs peu convena- bles, ce qui produit des fermentations secon- daires nuisibles à la vinification. Un insecte cause aux viticulteurs de la région des dommages considérable qui entravent certainement l’extension de cette culture; c’est une grande fourmi rouge ( Atta sexdenst) qui coupe impitoyablement les jeunes feuilles dès qu’elles apparaissent et entraîne ainsi la mort des ceps. — On ne cherche pas à combattre cette ennemi dès que les dimensions de la vigne dépassent colles d’un jardin d’agrément; nos gens sont trop apathiques pour cela. A Escuintla, — chef lieu du département «lu même nom, situé à 300 mètres d’altitude, en terrain volcanique très fertile ; avec deux saisons nettement tranchées, l’une très hu- mide, l’autre très sèche, — il existe, dans la cour d’une maison appartenant à mon père, un beau cep, que je crois être du Chas- selas à grain blanc, conduit en treille. Il provient d’ailleurs d’un semis et avait 6 ans lorsqu’il donna sa première récolte : deux petites grappes pesant ensemble à peine 250 grammes. L’année suivante la récolte fut de plus d’un kilogramme de magnifiques grap- pes d’un raisin très sucré, exquis. Enthou- siasmés, nous fîmes de nombreuses bou- tures qui furent plantées dans une « finea.» (1 GoiH particulier aux vignes américaines et que les Français, pour leur part, détestent sincèrement, dans le vin surtout. - N. u. l. R. de la localité; elles poussèrent fort bien mais de tardèrent pas à succomber aux at- taques de l’exécrable Atta qui existe partou dans le pays. Je pense, en fin de compte, que la viticul- ture est parfaitement possible au Guatémala et dans des zones fort variées ; dans les expériences qu’il faudrait faire, il s’agirait simplement de découvrir les cépages les plus appropriés, de même que les systèmes de taille les plus convenables au pays. Il faudrait deux ou trois vignes d’essai, — une par zone, — où l’on créerait une collection de cépages judicieusement choisis et où on appliquerait plusieurs systèmes de taille. Avant de terminer, j’ajouterai un autre renseignement encore peut-être utile à quel- ques-uns parmi vos lecteurs : La vigne sauvage abonde au Guatémala. J’en ai pu observer deux espèces : le U. caribœa (1) que j’ai rencontré à des altitudes de 1.100, 600 et 200 mètres, et une autre dont je n’ai vu que des pépins; on en avait envoyé à votre correspondant M. René Guérin, j’i- gnore d’où. Ces pépins sont fort gros, ver- dâtres, à goût acide; c’est la seule chose dont je me rappelle, car il y a déjà long- temps de cela. Un agriculteur qui, dansses terrains, pos- sédait beaucoup de V. caribœa, eut l’idée de l’utiliser. Il fit récolter une dizaine de kilos de raisins, les foula, les mit en cuve et obtint un vin atroce; ayant distillé ce vin il obtint par contre une eau alcoolisée, passable. M. Guérin pourrait vous en dire plus que moi sur cette expérience, car c’est à lui qu’elle a été rapportée, avec des échan- tillons à l’appui. Jorge Garcia-Salas. Ingénieur agricole, ancien élève de l'Ecole Nationale d'Agriculture de Montpellier. Guatémala, 7 juin 1905. 1) Cette vigne est indigène aussi à la Jamaïque, il en a été question dans le « J. d’A. T. ». n° 46. p. 101. N. l. R. JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE No 60 — Juin 190G 16* La Monodéfibreuse Fasio Construction et fonctionnement de la machine. • — Le contrebatteur. Force motrice nécessaire. — Pour et contre l’alimentation automatique. Les feuilles à talon épais. L’Auto-Aplatisseur. Par M. F. Main Durant toute l’année dernière ont eu lieu à Paris des expériences publiques de défi- bration à l’aide de la défibreuse Fasio. A part les essais officiels qui ont eu lieu quel- quefois à la Station d’Essais de Machines, c’est croyons-nous, la première fois qu'un constructeur met à la disposition des inté- ressés, une machine en fonctionnement et les matériaux nécessaires à des essais com- plets. Non-seulement en effet la machine a été mise au service de ceux qui désiraient travailler des feuilles ou plantes de leur choix, mais encore un approvisionnement constant de feuilles fraîches a toujours per- mis de satisfaire la curiosité des planteurs, quelle que soit l’époque de leur présence à Paris. Grâce à la proximité d’Alger et aux bonnes dispositions prises parle constructeur, nous avons pu voir défibrer, devant un public nombreux et sans cesse renouvelé, des Agave de diverses espèces, du Fourcroga, des Sansevieria, du Yucca, etc. — Nous devons féliciter ici M. Fasio de son intelligente initiative, qui d’ailleurs a porté ses fruits, un certain nombre de défibreuses étant parties, à la suite de ces essais, pour di- verses régions tropicales. La défibreuse Fasio rentre dans la caté- gorie des machines à reprise, c’est-à-dire dans lesquelles la feuille (ou la tige) à tra- vailler est défibrée en deux fois, par moitiés. Nous n’avons pas l’intention de discuter ici la supériorité ou l’infériorité de ce type de machines sur les machines entièrement automatiques, à grand travail; nous avons eu l’occasion de voir travailler des ma- chines des deux types et pensons que, ne répondant pas aux mêmes conditions éco- nomiques, elles ne sont pas absolument opposables les unes aux autres; chacune d’elles a des avantages et s’impose dans un certain nombre de cas bien définis. Nous n’entrerons donc pas dans l’examen de l’opportunité de l’existence même de la machine. La défibreuse n’est munie d’aucun organe d’alimentation automatique. Nous avons déjà eu l’occasion d’examiner, dans ce journal même les différents organes de pré- hension et d’alimentation en usage avec les défibreuses, et de constater les mérites et les défauts de chaque système: M. Fasio, sans discuter leurs mérites, leur reproche à tous la lenteur de leur manœuvre, et les a supprimés intentionnellement, après avoir reconnu que dans les machines où elles existent, les ouvriers négligent, au bout de peu de temps, de s’en servir. A cela, les partisans des organes d’ali- mentation mécanique opposent deux objec- tions : le danger qu’il y a pour l’opérateur à présenter les feuilles à la main, ce qui l’expose à avoir l’avant bras entraîné dans la machine, et la force considérable qui est nécessaire pour retirer la feuille soumise à l’action du tambour batteur. — La première objection tombe d’elle-même car la cape en tôle qui recouvre le tambour descend assez bas pour que la main de l’opérateur s’arrête forcément contre elle lorsque la feuille à défibrer est engagée à fond dans la machine. Si on désire avoir encore plus de sécurité, il est facile de munir le bord de l’ouverture d’une plaque de bois, garnie ou non de caoutchouc, dont on règle les dimensions d’après la plus grande épaisseur des feuilles à défibrer. Le deuxième reproche est, à première vue, plus sérieux; on sait que les raspa- dors et les grattes exigent, de la part de l’ouvrier chargé de les alimenter, un effort N° 60— .Juin 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE physique considérable, très comparable à celui qu’exige la défibration du bananier au moyen des outils des indigènes Philip- pins. — Mais cette résistance n’est due qu’au mode de fonctionnement des ma- chines et à la forme de leurs organes. Dans la Monodéfibreuse Fasio, la vitesse du tam- bour et la conformation du contrebatteur ont été étudiées de façon à ce que le travail de séparation mécanique de la fibre et de la pulpe soit fait presque complètement à l’entrée de la feuille dans la machine, et les chocs du batteur sont assez rapprochés pour que l’opérateur puisse, à un moment quel- conque du travail, arrêter sans effort la marche en avant de la feuille, la partie exposée au battage étant déjà réduite aux fibres seules, sans épaisseur ni résistance appréciables; dans ces conditions, le retour en arrière du faisceau de fibres ne néces- site pas d’eff'ort, car ce faisceau n’est pour ainsi dire soumis qu’à un brossage, aucune adhérence mécanique n’existant plus entre la fibre et le parenchyme; le résultat de cette sorte de brossage est de livrer des faisceaux de fibres aussi présentables que s’ils sortaient du peignage. Au point de vue de son travail, la Mono- défibreuse Fasio se distingue de la plupart des machines similaires en ce que le con- trebatteur (ou contregratteur) , au lieu d'embrasser le tambour sur un quart ou un tiers de sa circonférence, ne présente qu’une très faible surface longitudinale, et son action dépend uniquement de sa forme. Il s’ensuit que la longueur des feuilles n’influe pas sur la qualité du travail, et que le dia- mètre du tambour a pu être réduit, entraî- nanlainsi une grande réduction dans toutes les autres dimensions delà machine et dans son poids. Alors que, dans les machines à batteur enveloppant. la longueur maximades feuilles est égale au doublé de la longueur du con- trebatteur, nous avons pu défibrer avec sqccès à la machine Fasio. des gaines foliaires d’abaca (M. iextilis) de 2“'80 des matériaux de cette dimension étant peu maniables, la défibration était naturel- 169 lement plus lente que pour des agaves, mais elle était parfaitement possible et aussi bonne; nous conservons encore de beaux échantillons ainsi obtenus. Nous avons vu travailler cet hiver, à Paris, deux types de machines Fasio : l’un est le type primitif, à bâti en fer, destiné à fonctionner uniquement au moteur. Bien que donnant des résultats excellents, cette défibreuse ne répondait pas complètement aux aspirations du constructeur qui, visant surtout l’exploitation des peuplements na- turels et les pays dépourvus de moyens de transport et peu accessibles aux installations de force motrice, cherchait surtout à établir un modèle fonctionnant réellement et pra- tiquement à bras. Le résultat est actuellement atteint. La machine appelée par son inventeur la « Mo- nodéfi In-euse », fonctionne d’une façon sa- tisfaisante avec 4 ou 6 hommes sur les ma- nivelles, mais pour se placer dans les con- ditions les meilleures, il est recommandé d’employer, suivant la force des indigènes, des équipes de 6 ou 8 hommes, se relayant à intervalles fixes, pour laisser toujours au tambour sa vitesse convenable. Pour arriver à ce but, les roulements ont été spécialement étudiés, les frottements réduits à leur minimum, si bien que le tam- bour, amené à sa vitesse normale et aban- donné à lui-même, met plus d’une minute à s’arrêter; nous avons même pu, dans ces conditions et sans personne sur les mani- velles, défibrer convenablement quelques feuilles de Sansevières rien qu’avec la vitesse acquise du tambour. On comprendra facilement l’avantage énorme qu’on peut retirer de cette particu- larité dans les pays où on ne dispose que de bras d’homme pour toute force motrice. Des manivelles spéciales, d’un modèle très pratique, peuvent être montées sur la ma- chine et permettent d’utiliser la force de 8 hommes sans qu’ils se gênent mutuelle- ment.— Avec un manège, on arrive sans peine à maintenir une vitesse régulière du tambour même avec des animaux peu robustes. 170 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 00. — Juin 1906 Le poids de la machine n’atteint pas 500 kilos, et elle est démontable, pour le transport, en un certain nombre de colis dont le plus lourd ne pèse que 75 kilos. Enfin pour les feuilles de Fourcroya et de certaines espèces d’Agaves, à talon très épais, il est lion de soumettre d’abord les feuilles à l’action d’un aplatisseur qui diminue le travail demandé à la défibreuse et augmente par conséquent son débit. — L’Auto-aplatisseur établi par M. Fasio peu être facilement actionné à bras, au besoin par une femme, et peut suffire à alimenter deux ou trois défibreuses. F. Main, Ingénieur Agronome. Considérations commerciales sur quelques Cafés nouveaux Conditions générales pour bien vendre un produit nouveau. Infériorité persistante des Libéria de Madagascar. — Expertise d’un café nouveau d’origine africaine. — Qualités et défauts. — C. congcnsis. ou C. caiiephora. Notes de M. H. Vermond, de M. Aug. Chevalier et de la Rédaction. Les considérations que notre collaborateur commercial M. H. Vermond présente dans cette petite note, seront lues avec le plus grand profit; tout planteur devrait se pénétrer des principes qu’il y met en valeur. Nous avons cependant une réserve à faire, au sujet du café de Libéria : L’espèce ne fournit-elle pas, à Java, — avec une préparation soignée, utili- sant des machines spéciales et à la suite d’un magasinage prolongé, — une marchandise très supérieure à celles d’autres provenances, d’origine botanique identique, que M. Ver- mond semble envisager seules dans sa note ? Dans sa propre mercuriale mensuelle, M. Vermond nous indique du reste généralement pour le Libéria de choix de Java, une cote supérieure de 1 à. 5 fr., aux 50 kg., à celle du Libéria d’Afrique. Quant au Libéria de Madagascar, plusieurs colons, — et même l'Administration, — ont soutenu qu’il était supérieur à tous les Libéria connus, quoique préparé d’une façon primi- tive; ils attribuaient cette supériorité à une modification de l’espèce qui se serait produite dans la colonie sous l’influence du climat ou de quelque autre cause indéterminée. Malheu- reusement, il parait prouvé aujourd’hui, — le « J. d’A. T. » a publié sur la question plu- sieurs communications, — que la plus-value du Libéria de Madagascar sur les marchés français ne dépasse pas le montant de la prime (détaxe) douanière et que cette pro- venance n’offre rien de bien caractéristique. Des planteurs de la Réunion ont prétendu également que le Libéria gagnait beaucoup en culture, chez eux; M. Boutilly a recueilli cette opinion dans l’opuscule qu’il a fait avec M. Vil bouc he vi tg h il y aune dizaine d’années (Le Caféier de Libéria, chez Challamel ; mais il reste à savoir si ladite haute opinion des Bourbonnais est vraiment fondée. L’avis de M. Vermond sur le café qui lui a été présenté par notre intermédiaire sous le nom de Cojfca congensis est d’autant plus réconfortant que l’expéditeur même nous avait écrit : « J’v ai goûté, je le trouve fort mauvais ». M. Vermond aura peut-être mieux su brûler le café ; c’est tout un art. Enfin, « des goûts et des couleurs il ne faut point discuter ». Les observations de M. Aug. Che- valier, qui a eu connaissance des documents mis en œuvre dans le présent article, nous obligent à une certaine réserve; quant au nom botanique à appliquer au café dont il s’agit, on trouvera plus loin les arguments qui inspirent le doute à ce savant. X. d. l. R. * ♦ * Note de M. H. Venaond. 11 y a quelques mois, un ancien planteur de cafés à la Guadeloupe, aujourd’hui à N° 60 — Juin 1Ô06 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 171 Madagascar, m'apportait «lu café Libéria planté, récolté et préparé par lui dans la grande île africaine. 11 désirait avoir mon avis sur la valeur de son café. En général, lui dis-je, je suis un adver- saire déterminé du Libéria ; le consomma- teur se méfie de ce café qui exige une pré- paration parfaite pour être exempt de « grains punais », d’une odeur atroce. Plan- ter le Libéria dans les contrées qui, igno- rant VHemileia vastatriæ, peuvent cultiver l’Arabica est une grave erreur commerciale le planter en petit dans les pays où régne la maladie, c’est se livrer à une culture sans avenir, d’un simple intérêt de consomma- tion locale. Car, les sortes qui arrivent sur le marché en petites quantités n’ont pas de débouchés faciles. Pour qu’un cale spécial de Madagascar • devienne intéressant, pour qu’il ait un pla- •cemcnt aisé, il faut planter énormément, arriver à produire un minimum de 500.000 sacs, par exemple. Ceci semble paradoxal. Il n’en est rien. En effet, quand les colonies françaises nous envoient les quantités infimes de cafés qu’elles produisent, le consommateur hésite à acheter, parce qu’il n’est pas sûr île retrou- ver la même sorte le lendemain ; quand il redemande le café qui lui a convenu, il n’en existe plus au marché, ou il y en a s* peu que les prix sont devenus inabordables. Or, pour le café comme pour le vin, l’alcool, toutes les marchandises de bouche en géné- ral, le premier principe est de ne pas chan- ger le goût auquel la clientèle est habi- tuée ; un épicier préférera toujours une marchandise médiocre suivie, à un produit supérieur qu’il n’est pas sûr de retrouver à ses premiers besoins. C’est pourquoi le café Guadeloupe, malgré sa renommée, n’a qu’une clientèle limitée et est beaucoup plus difficile, même à prix égal, à vendre que des cafés gragés d’autres provenances, ( est pourquoi, en sens in- verse, les cafés du Brésil presque incon- nus il y a 35 ans et rejetés alors par tout le monde sont, par leur quantité, entrés peu à peu dans la consommation jusqu’à tout envahir, et cela à la satisfaction, somme toute, du consommateur. Eh bien, produisez en énorme quantité un café commun, il est vrai, mais sans goût mauvais, faites que le détaillant suit assuré d’en avoir toujours à sa disposition sur le marché, il n’y a aucune raison pour que ce café ne prenne pas à son tour sa place au premier rang dans la consomma- tion française, si, et c’est un point essen- tiel, le prix est en rapport avec la. qualité réelle et ne dépasse pas le cours du Santos. Les cafés français jouissent actuellement d’une détaxe de 78 francs par cent kilos, (39 fr. par 50 kg.). Peut-être augmentera-t- on encore cet avantage. Mais, tel qu’il est, il a déjà un grand intérêt ; à une condition, c’est que le planteur ne le considère pas comme une indemnité à l’oxiguité de sa plantation, mais au contraire comme un encouragement à produire beaucoup. Le Santos dût-il tomber, comme on l’a vu, au cours de 30 francs, que le planteur fran- çais doit être en mesure de vendre à la même parité, c’est-à-dire à 69 fr. les 50 kilos. Mais, pour y arriver, c’est la grande quantité qui est nécessaire ; c’est la grande plantation où les frais généraux, répartis sur plusieurs centaines d’hectares, devien- nent presque négligeables au lieu d’écraser le prix de revient des quelques sacs récoltés. Si des capitalistes ou des sociétés réunis- saient les ressources nécessaires pour entre- prendre une pareille tâche, une colonie neuve à grands terrains, comme Madagas- car ou le Tonkin, pourrait, peut-ètreen une génération, supplanter le Brésil sur le mar- ché français, à l’abri de la détaxe sur les droits. Ce que je dis du Libéria est encore plus vrai si au lieu de ce café dédaigné, qui exige des soins particuliers et presque un outillage spécial pour la torréfaction, on arrive à planter un café plus pratique, mieux adapté à nos usages, plus conforme à notre goût. Tel paraît être le cas d’un café que le « J, d’A. T. » vient de sounicttre JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° GO — Juin 190G 172 0 h i< >n appréciation de la part d mi collec- tionneur d’espèces rares, sous la désignation de Cojf'ea eongensis ; la personne en question a récolté l’échantillon sur les arbres qu’elle cultive à titre d’essai. Certes, ce calé qui apparaît de tous points identique à celui connu dans le commerce ouest - africain sous les noms d’Enconge ou de Cazengo, est loin d’être la perfection ; dans l’Afrique occidentale, son pays d’origine, il produit des petits grains durs j » 1 u s propres à charger un fusil qu a faire une tasse de café, et si c est cela qu on voudrait nous vendre, mieux vaut y renon- cer d’avance. Mais, d après 1 échantillon qui m’a été soumis, il semble que la culture lui réussisse et qu’elle l’ait amélioré. Fait à retenir : le correspondant du « J. d’A. T. » de qui nous tenons l’échantillon, constate que l’arbre est absolument à l’abri de Vllemileia : il y est, aussi réfractaire, dit-il. que le Libéria. Ce café, parfaitement préparé, régulier, d’une belle couleur jaune, a bien le type de l’Enconge ou Cazengo ; il n est pas gros de fèves et a encore quelque d ureté-qui 1 empê- che de gonfler suffisamment à la torréfac- tion. Il possède un goût particulier qui est loin d’être désagréable et nul doute qu après peut-être un léger mouvement de surprise on h' trouve généralement bon. Aussi, si l’échantillon que j’ai entre les mains n’est pas tout à fait exceptionnel, si la colonie peut produire couramment et sans redouter les maladies, un calé de cette valeur, il n’y aurait plus aucun inté- rêt, semble-t-il, à cultiver le Liberia, qu on ne peut commercialement admettre qu à de- faut de toute autre sorte. Mais, encore une fois, je le répète et j’insiste, aucun avenir commercial ncst rôsei’vé à cette sorte, non plus qu’au Libéria, s; les plantations ne sont faites en très grand, si le publie n’est pas sur d’en avoir 1 yu jours à se- besoins, enfin si le prix dépasse la parité des cours les plus bas des sortes étrangères. Ce n’est pas un café deluxe dont il est ici question, une mar- chandise pour palai- raffinés ; il ne faut pas viser les hauts prix des produits exquis; il faut obtenir la quantité et s’adresser au plus grand nombre, à la clientèle du bon mar- ché. Voilà l’avenir, à mon avis, et c’est, en somme, le plus beau, puisque vendre beau- coup à bon marché est, en général, plus rémunérateur que de vendre peu, mais cher. C’-est ce que les planteurs des colonies françaises méconnaissent trop , du moins pour le café, produit de grande consomma- tion. Car, rien n’est absolu, et saturer le marché de quantités énormes de vanille est une erreur aussi profonde que d’exporter des quantités infinitésimales de café. H. Yermond Paris, le 31 mai 1900. Annotation de M. Aug. Chevalier. Les documents que vous m’avez fait lire me suggèrent quelques observations : Est-ce bien le Coffea eongensis que cultive votre correspondant ? A ma connaissance ce C. eongensis F rochn. quiest connu seulement à l’état spontané sur les rives du moyen Congo et de l’Oubangui, n’existe pas encore à l’état cultivé, à moins qu’il ne s’agisse de quelques jardins d’essai. [Ce qui est notre cas. — N. d. l. R.] lJu reste le C. eongensis vit dans une sta- tion très spéciale: sur les talus des fleuves du centre africain, talus périodiquement inondés. Les essais que fit Martret au jar- din de Krébedjé pour cultiver ce caféier ne furent guère encourageants (en 1902-1903;. Ne s’agit-il pas plutôt du C. canephora Pierre du Gabon (« café de Ivouilou ») qui est comme le Libéria un caféier à grandes feuilles, mais a petits fruits On a commencé à le cultiver en beaucoup d’endroits et il donne du café généralement apprécié. Bien qu’il n’ait pas .été publié encore de renseignements directs sur cette question, il paraît bien étonnant que le C. eongensis, se soit montré réfractaire à 1 Heimleia, cai l’c>pèce est très voisine de C. arabica et la N° 60 — Juin 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 179 plupart des botanistes le regardent comme formant une simple variété. Le C. canephora au contraire est bien distinct. Quant au café de Cazengo dont parle M. Vermond, il est certainement produit par le Coffea arabica — au diredes Portugais, simplement naturalisé dans l’Angola. Mais d’après le botaniste ’Welwitsch, il serait bien spontané et constituerait peut-être une race spéciale à l’ouest africain. Paris, 9 Juin 1906. Aug. Chevalier. La Ramie dans l’Inde Les enseignements à tirer de l’expérience acquise du « Bengal Rhea Syndicate » : Exigences de la plante. — Sa multiplication. Culture. — Soins. — Fumure. — Extraction et traitement de la fibre. Nécessité d’un séchoir artificiel. — L’effort réalisé par le Syndicat. — Les espérances. , D'après un rapport de M. J. Karpelès, au Gouvernement de l’Inde. Nos lecteurs connaissent bien M. Jules Karpelès, exportateur d’indigo, fondateur et Managing Director du « Bengal Rhea Syn- dicate Ltd. ». M. Karpelès qui, depuis 30 ans, partage son année entre Paris et Calcutta, nous a déjà souvent donné des articles tant sur l’indigo que sur la ramie. Nos lec- teurs ont connu les débuts du Syndicat et ont été tenus au courant de ses progrès. Ça n’a pas toujours marché à souhait, ni pour la culture ni pçmr la défibreuse; mais enfin, l’af- faire semble être en bonne voie; tous les amis de l’agriculture tropicale s’en réjouiront. Les défibreuses employées par le Syndicat de Calcutta sont des machines françaises, du même constructeur que celles de Natar (com- parer « J. d’A. T. », n° 57). — N. d. l. R. Le Syndicat commença ses essais en 1900, à Dalsing Serai dans la région de Durbun- gah (Bengale). Les résultats obtenus furent très encourageants et un contrat fut passé entre le Syndicat et divers planteurs de la région (9 contrats représentant une super- ficie de 3.700 acres). Par cette convention, les cultivateurs s’engageaient à produire les tiges de ramie et le Syndicat, à fournir les machines nécessaires pour en obtenir la fibre sous une forme commerciale. Nous te- nons les notes suivantes d’un rapport adressé au Directeur de l’Agriculture au Bengale le 10 février 1906 par M. J. Karpelès : Il fut tout d’abord assez difficile de se pro- curer les plants nécessaires à rétablissement îles plantations. Quelques lots de souches furent bien reçus de divers endroits, notam- ment de l’Assam et de divers jardins botani- ques de l’Inde, mais ces envois n’étaient pas en quantité suffisante, au surplus la qualité était souvent mauvaise; il fut nécessaire d’établir, dans chaque ferme, une pépinière pour la multiplication des rhizomes. Les plantations eurent beaucoup à souffrir des termites ; ceux-ci détruisaient rapide- ment les jeunes racines et surtout les boutu- res. Le bouturage fait pendant la saison des pluies permet cependant d’obvier, en partie, à cet inconvénient, mais le meilleur procédé de multiplication reste encore la division des souches : des portions de rhizomes, dit M. Karpelès, peuvent être prises sur des sou- ches âgées de un à deux ans sans que les plantations souffrent aucunement de cette opération. Il devint évident, dès le début, que les plantations faites en sols légers et perméa- bles donneraient seules, de lions résultats; les sols salpêtrés, pas plus que les terrains salants (« usar » et « reh » des Hindous, « aïkali lands » des colons anglais) ne peu- vent convenir au développement de la ramie. Dans les cultures bien tenues, où les mau- vaises herbes étaient arrachées avec soin, chaque pied produisait pendant l’année de 174 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 00 - Juin 1900- 15 à 30 liges do 1IW5G de hauteur, tandis que, dans un champ laissé à litre d’expérience, sans sarclage, la partie ainsi abandonnée ne produisit que 3 à 5 tiges par souche; la par- celle désherbée du môme champ (parcelle de contrôle'» en donna de 10 à 15. L’on voit ainsi qu’il est de toute nécessité de tenir les champs de ramie tout à fait propres, malgré les frais assez élevés qu’impose cet entre- lion, attendu que ce travail ne peut être fait qu’à la main, par crainte d’endommager les souches et les jeunes pousses. Dans des champs âgés de 3 ans, cultivés hacc soin, aucun signe d’épuisement ne s’est encore manifesté; cependant, il semble que la partie supérieure dès souches a ten- dance à se lignifier ce qui gênerait le déve- loppement des nouvelles tiges. Pour l’éviter on a l’intention d’enlever cette partie ligneuse chaque année, afin de rajeu' nir les plantes. L’expérience seule pourra montrer si l'idée est bonne. La ramie étant une culture très épuisante» la question des engrais mérite d’être étudié6 avec grand soin; les cultures faites sans en- grais ne donnent que des récoltes médio- cres. De bons résultats furent obtenus par l’emploi de déchets (« seeth ») d’indigo. Il est admis que les déchets do la ramie même, telles que les feuilles, l'écorce et le bois, constituent un engrais parfaitement suffisant pour restituer au sol co que la ré- colte lui a enlevé. Mais, jusqu’à ce jour, le contrôle n'a pu en être fait par le syndicat, attendu que la défibration n’a été faite nulle part encore d’une manière suivie. Toute- fois à Dalsing Serai, un engrais formé do débris de ramie décomposés, fut appliqué sur des champs d’essais et les résultats obte- nus furent des meilleurs ; la quantité d’en- grais à employer par acre n’a pas encore été déterminée. A Dalsing Serai et à Mookta- pore où 60 et 40 acres sént respectivement en plein rapport, il y a do toute façon une quantité suffisante de débris fermentés qui vont être employés comme engrais. De plus les foui I les. séparées des tiges au moment de la récolte, sont laissées sur le sol, formant ainsi une couverture fort profitable aux sou- ches de ramie et constituent également un engrais. La ramie est très exigeante au point de vue de l’humidité : elle demande beaucoup d’eau pour bien se développer, mais cette eau ne doit pas persister trop longtemps dans le sol : la pourriture des racines serait alors à redouter; la triste expérience en fut faite dans certaines plan- tations établies dans des bas-fonds où des champs entiers, plusieurs centaines d’acres, furent détruits en septembre dernier à la suite de pluies abondantes. La ramie veut une somme annuelle de pluies d’au moins 45 pouces (lm15) ; c’est ainsi que la culture dût être abandonnée dans 2 exploitations où la somme des pluies ne dépassa pas 35 pou- ces (0ni90.) La culture ne fut donc poursui- vie que dans 7 exploitations représentant une superficie de 3.100 acres dont 1.950 acres étaient déjà plantés en février 1906; les 1.150 acres restants seront plantés, li- sons-nous, à la prochaine saison des pluies. Il est très important de récolter les tiges à point : Coupées trop tôt, elles donnent une fibre très fine mais trop peu abondante : coupées trop tard, la décortication en est plus difficile et la fibre produite est cas- sante. Le meilleur moment, dit M. Karpelès est lorsque la base de la tige prend une cou- leur brunâtre sur une hauteur de 10 pouces (0m25). Les tiges doivent être travaillées immédia- tement après avoir été coupées; en effet la décortication se fait beaucoup plus facile- ment si l’on opère dans les 12 heures qui sui- vent la coupe. Lorsqu'elles sont sèches, l’opération est plus difficile et le rendement en fibre est inférieur. Si l’on est forcé de différer la décortication, les tiges, après avoir été effeuillées, sont réunies par petits paquets de 30 à 40 et conservées dans l’eau où elles peuvent séjourner 18 heures sans s’altérer. La fibre gardant 30 °/0 de gomme, sèche mal sous le climat du Bengale. Le Syndicat s’est vu obligé de faire construire à Paris et d’installer dans chaque exploitation des appareils spéciaux pour le séchage arti- N° 60 — Juin 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 175 ficiel tic la fibre de ramie telle qu’elle sort de la défibreusc. Elle passe tl abord dans une essoreuse centrifuge fournie parla maison DEHAiTRE,qui lui enlève 70 °/o de l’eau qu’elle renferme, puis, elle est suspendue dans un couloir clos alimenté d’air chaud, avec ventilateur. La fibre doit être mise en ballot sans re- tard car elle est très hydrophile et absorbe- rait rapidement une nouvelle quantité d'hu- midité qui entraînerait des risques de fer- mentation et de moisissure. A Dalsing Serai, on presse au moyen d’une presse à bras. Un moteur de 20 chevaux est suffisant pour actionner toutes les machines néces- sitées par une plantation de 500 acres. D’autre part la fibre devant être lavée en passant dans les décortiqueuses, une quan- tité suffisante d’eau devra être disponible. La fibre ne doit pas être tordue car il en résulte une ondulation qui persiste et qui la déprécie aux yeux des (Dateurs. Plusieurs échantillons de la fibre de ramie produite par le Syndicat furent envoyés en Europe à divers filateurs. Elle fut con- sidérée comme de qualité égale au china- grass et des commandes s’élevant ensemble à 1.500 tonnes furent enregistrées en peu de temps. D’autre part 20 tonnes de fibre de meilleure qualité et mieux préparée qu’elle ne l’a encore été viennent d’être expédiées de Dalsing Serai et de Mooktapore. D’après les pronostics établis sur la ré- colte de l’année prochaine, le Syndicat sera en mesure de livrerai! moins 200 tonnes de fibre produite par les 1.850 acres déjà en culture, ("est là, dit le rapport, une estima- tion modeste car le produit normal de cette surface sera, estime-t-on, de 800 tonnes, quand elle sera en plein rendement. Le Syndicat se propose de dégommer un jour lui-même la fibre qu’il produit, afin de se libérer des frais de transport sur les 30% de matières gommeuses que contient la fibre. Mais jusqu’à ce jour les filateurs qui s’occupent exclusivement de ramie, ayant chacun leurs propres méthodes de dégom- mage, exigent que la libre leur soit livrée sans avoir subi aucun traitementchimique. Le Syndicat espère cependant que les fila- tures de lin se mettront bien un jour elles aussi à la ramie, et accepteront la fibre dégommée sur place. La proportion de Caféine dans les balles de café D’après M. P. Ammann Un lecteur, à la tête d’un établissement de décortication des cafés séchés en cerise, dans l’une des Antilles anglaises, nous écrit qu’il éprouve des difficultés à se débarrasser à bon compte des déchets de son industrie — pulpe, parche et pellicule argentée. L’u- sine étant au centre de la ville, il lui est interdit de les brûler et il est obligé de faire emporter toute cette matière encombrante par des charettes, ce qui revient assez cher. 11 se demande si l’on ne pourrait extraire de ces déchets de la caféine ou les utiliser de quelque autre manière. Nous posons la question aux personnes qui auraient une opinion là-dessus et publierons volontiers les réponses qu’elles voudraient bien nous faire parvenir. Il paraît certain, en tout cas, qu’il ne saurait être question d’extraire de la caféine de ces déchets, ce serait peu rémunérateur ; car la cerise du caféier con- tient fort peu de l’alcaloïde recherché ; la fève même du café n'est pas employée dans les usines de produits chimiques qui fabri- quent do la caféine : elles préfèrent traiter les poussières (brisures) de thé. M. Paul Ammann, du Jardin colonial (No- gent-sur-Marne) donne, dans le n° d’avril de T « Agriculture pratique des pays chauds », les analyses suivantes qui ne laissent aucun espoir du côté indiqué. La te- neur en caféine des pulpes et parches du café est minime. C. arabica C. liberica Pulpe et parche mélangées. . - 0.36 % 0.11 °/0 Parches seules C.13 "/• 0-08 °l° Ces pourcentages supposent des matiè- res chimiquement sèches. Les dé- chets d’usine contenant encore une cer- taine proportion d’humidité, donneraient, par le fait, des dosages beaucoup pi us faibles . Il serait intéressant de savoir qu’elle est la valeur des balles de café comme engrais 176 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N o GO — J l in 190G PARTIE COMMERCIALE Le Marché du Caoutchouc. Chronique spéciale du « J. d’A. T. » Par MM. Hecht frères & Cie. Para. — Le calme que nous constations dans notre dernier article a persisté depuis un mois avec la même tendance en baisse, et les prix ont lentement rétrogradé. Ceux pra- tiqués aujourd’hui ne sont cependant pas beaucoup plus bas que précédemment, et ce qui à été le plus remarquable a été justement l’absence d’affaires, événement auquel nous étions peu habitués depuis quelques années. — Les dernières ventes en disponible se sont faites à fr. 14,35 pour Haut Amazone, et mal- gré la tendance en baisse, l’on a continué à payer des prix plus élevés pour le livrable, si bien qu’il y a aujourd’hui acheteurs pour le mois de septembre à fr. 14,45, peut-être 14,50. Les fabricants qui s’attendaient — et avec un semblant de raison — à un manque de stock pour le milieu de l’été, se sont tous large- ment approvisionnés, et dans l’état actuel du marché ils s’abstiennent complètement; il n’y a que ceux dont les affaires sont très actives qui, trouvant le prix actuel pour le Para Fin relativement raisonnable, continuent à ache- ter pour livraison d’ici quelques mois. C’est surtout du côté de l’Amérique que l’absten- tion a été presque totale. Voilà déjà plusieurs mois que nous cons- tatons cet état de choses, et il est certain qu’il ne pourra pas durer bien longtemps. Le jour où les Etats-Unis devront se remettre aux achats, il est probable que nous assiste- rons à un mouvement de reprise, surtout si cette demande se produit à une époque de l’année où les arrivages sont encore faibles. Or ce n’est qu’à partir du mois de novembre au Para, c’est-à-dire pour arriver en décembre en Europe et en Amérique, que nous aurons de véritables quantités provenant du Brésil. Sortes intermédiaires. — Ces qualités n’ont presque pas varié. Le Sernamby de Manaos reste toujours à fr. 10,60 et donne lieu à des échanges aussi actifs que le permet la fai- blesse des stocks dans cette période de l’an- née. — Le Sernamby Pérou a continué à ar- river assez régulièrement, et il s’est traité des affaires importantes entre fr. 9,90 et 9,80 en dernier lieu.— Les Slabs, plus abondants que d’habitude, se sont payés de fr. 8,20 à 8,30. Le Sernamby du Para reste toujours à 8 francs et le Cameta à 8,25. Les recettes au Para étaient, au 25 juin de 1.450 tonnes. Dans quelques jours on connaîtra les résultats exacts de la récolte actuelle, et comme les arrivages ne peuvent pas être bien importants d’ici à cette époque, il y a tout lieu de supposer que l’ensemble de la récolte actuelle donnera environ 1.000 tonnes de plus que l’année dernière, soit une différence d’environ 3 %. C’est là un fait tout à fait normal, car depuis un grand nom- bre d’années les récoltes sont toujours allées en augmentant de 3 à 5 %. Les statistiques générales donnent, au 31 mai, les chiffres suivants, en tonnes, contre ceux de l’année précédente.' 1906 U05 Sortes du Para Stocks à Liver- pool 1333 066 » à New-York 640 923 » au Para 120 440 Arrivages en Europe 800 950 >. N. -York 210 ISO 3103 3161 Stocks sur le Continent 590 150 3693 3311 Arrivages à Liverpool 1051 1349 » à New- York 1430 600 Livraisons à Liverpool 1290 1310 » à New-York 1480 680 Recettes au Para 2320 2220 » depuis le Ie' juillet 32340 31510 Expédit. duPara en Europe 1640 1760 » à New-York 850 665 Sortes d'Afrique Stocks à Liver- pool. . . . 367 375 » à Londres 645 461 1012 1836 Sortes d' Afrique et d’Asie. — Le même calme a régné pour ces sortes. Les Conakry Niggers ont été assez demandés entre fr. 11, GO et 1 1,75. Le Soudan rouge n’a donné lieu qu’à peu de transactions et s’est vendu de 10,65 à 10,95. Le Soudan blanc, de 10 francs à 10,25. Les Twists restent nominalement à 10,50; leurs arrivages sont presques nuis. Le Madagascar rosé de première qualité s’est vendu à 10,25, le secondaire à fr. 8,75; le Majunga à fr. 9,50 pour première qualité et 8 francs pour deuxième qualité. Le Gambie se vend, suivant la qualité, de fr. G, 75 à 8,40. N° 60 — Juin 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 177 Le Tonkin rouge prima est offert defr. 11,25 à 11,50 pour la première qualité, de 9,50 à 10,25, pour seconde et de 6 à 7 francs pour troisième. Mangabeira. — Cette sorte n’arrive en ce moment que par petites quantités. On de- mande pour la qualité supérieure, en feuilles, 9 francs. Lesqualités inférieures se vendent de 7 à 8 francs. Maniçoba. — La nouvelle récolte parait de meilleure qualité que la précédente. Les nou- veaux lots de « prima » qui arrivent, ont été enlevés aux environs de fr. 8,75, tandis que les lots de la récolte précédente se sont ven- dus de 7,50 à 8,25. — La qualité « primis- sima », que nous avons souvent signalée, ar- rive en plus fortes quantités que d’habitude, et nous croyons que si les importateurs con- sentent des réductions de prix, la consom- hiation de cette sorte ne tardera pas à aug- menter. Onest aujourd’hui vendeurà fr. 12,50 pour la plus belle qualité. Anvers. — Le 30 mai a eu lieu une vente d’environ 328 tonnes qui se sont traitées avec 10 à 15 centimes de baisse. Le 15 juin, une vente d’environ 35 t., également avec 15 centimes de baisse. Le mardi 26 juin aura lieu une vente d’environ415t., comprenant en fait de Congo Français des envois de la Com- pagnie Française du Haut-Congo, de la Ka- dei-Sangha, de la « N’Kémé » et de la « Kéni », de la Lobay, de l’Alimaïenne et de la Haute- Sangha. Caoutchouc cultivé. — Les dernières ventes de Para cultivé de Ceylan se sont traitées à environ fr. 16,50, cette sorte suivant le même mouvement que le Para d’origine. Hecht frères & Cie. Paris, 26 juin 1906. 75, rue Saint-Iazare. N. -B. — Les statistiques île MM. Heciit paraissent incomplètes ce mois-ci ; les renseignements habituels qui n’v sont pas relatés sont ceux répondant aux rubriques : Sortes du Para : Arrivages d’Europe à New-York ; Sortes d’Afrique : Stocks à New-York; Arrivages à Liverpool ; Id. à Londres : Id. à New-York ; Livraisons à Liverpool ; Id. à Londres; Id. àNew-York. La maison n’a pu avoir à temps ces chiffres là. On comprend que dans ces conditions elle n'ait pu indiquer non plus de total général. — Il sera fait le nécessaire pour que le tableau du mois prochain soit complet. — N. d. 1. R. Le Marché du Coton Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. Par MM. A. & E. Fossat. A cause de la rareté du coton américain sur notre marché nous nous trouvons valoir en ce moment à peu près trois francs plus cher que Liverpool sur le terme rapproché (qualité Upland). Cette situation toute spéciale a per- mis à notre marché de reconquérir une place prépondérante en ce qui concerne les sortes autres que l’américain, sortes qui pour de multiples raisons avaient déserté le Havre du- rant plusieurs campagnes et cela au profit du marché anglais. Les cotons du Brésil, entre autres, nous arrivent journellement en assez fortes quantités et trouvent rapidement un débouché des prix rémunérateurs, surtout lorsque l i régularité de la fibre, et aussi la propreté de la marchandise, permettent de faire un rap- prochement avec les hauts grades des Etats- Unis. Les sortes du Pérou se paient toujours d * hauts prix, ainsi que les belles variétés égyp- tiennes. Généralement, toutes les provenances équi- valant comme classement minima au « good middling » américain et possédant une lon- gueur de fibre au-dessus de 28 mm., s’enlè- vent rapidement; surtout, si la marchandise est régulière comme soie et comme classe et que la couleur blanche domine. Les avis qui nous sont parvenus ces temps derniers de la région cotonnière américaine indiquaient des plaintes de sécheresse dans diverses sections et principalement au Texas. Depuis cesderniers jours les conditionssesont sensiblement améliorées sans cependant être parfaites. Le rapport du Bureau d’Agriculture de Washington paru le 4 courant donne 84. 6 comme condition moyenne de la plante à fin mai ; contre 77,2 l’an dernier, le même rap- port signale une augmentation de 6,2 °/0 dans l’acréage, ce qui le porte ainsi à 28.686.000 acres contre 26.999.000 acres l’an dernier. — La condition moyenne précitée est légère- ment au-dessous de la moyenne des dix der- nières années et nous ne devons pas oublier que nous avons encore à passer l’époque critique des mois de juillet-août où la sécheresse occa- sionne parfois de sérieux dommages, ainsi que le terrible boll-weevil. Etant donné que la consommation continue à être excellente en général et que nous devrons terminer la saison 1905-1906 avec un ap- provisionnement visible plutôt modéré, nous ne pensons pas qu’une baisse sérieuse se pro- duise sur les mois qui vont suivre ; cependant, 178 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 60 — Juin 1906 c-n ce qui concerne la saison cotonnière 1906- 1907 qui commencera en octobre prochain, il se peut que si les avis sur la récolte améri- ricaine actuellement en cours de route sont très favorables, nous assistions à une certaine détente sur les mois de la campagne 1906- 1907 et qu’une baisse surgisse momentané- ment. Pour l’heure, et pour les raisons indi- quées ci-dessus, nous pensons que les cours resteront bien tenus. Ci-après, quelques chiffres indiquant « l’en vue » de la récolte américaine au 15 juin (depuis le 1er septembre 1905), en balles de 220 kg. en moyenne; en regard, les statis- tiques des années précédentes à la même date : 1905/1906 1904/1905 1903/1904 1902/1903 10.534.000 12.508.000 9.758.000 10.444.000 L’approvisionnement visible du monde en- tier était, au 15 juin, en balles de 50 à 300 kg. selon prov enance : 1906 19f 5 1904 1903 2.435.000 2.703.000 1.752.000 1.687.000 Cours du coton disponible, par sortes, en francs, au 18 juin, les 50 kg. entrepôt : Upland (Middling). . 7t ,75 Broach (Fine) .... 71 Sea Island (Extra Bengale (Fine) .... 53 Fine ) 255 Chine (Good) 68 Sea Island (Fine) . . 168 Égypte brun (Good Haïti (Fair) 69 Fair) 123 Savanilla (Fair) . . . 66 Égypte blanc (Good Céara (Fair) 79 Fair) ...... . 130 Pérou dur (Good Afrique Occle Fair (1). 78 Fair> 115 Saigon (coton d'Usine) 72 (h Le coton ouest-africain coté ci-dessus, a été obtenu avec semeuces américaines : soie, 28{29 mm. Autres sortes. — Cotations et renseigne- ments sur demande. A. & E. Fossat. Le Havre, 18 juin 1900. Le Marché du Café Chronique spéciale du « J. d'A. T. » Par M. H. Vermond Depuis un mois, de nombreuses fluctua- tions se sont produites sur le café ; de fr. 45,50, la cote est tombée progressivement jusqu’à fr. 43,50, puis s’est relevée et atteint aujourd’hui fr. 44,25. Tout cela sans raisons bien décisives; les marchés de New-York et du Havre se répondent, et ils se maintiennent l’un par l’autre. Mais, au fond, ce sont les recettes de la nou- velle récolte qui, dans trois semaines envi- ron, vont devenir la base de tous les mouve- ments spéculatifs. Si escomptée qu’ait été une iorte récolte, il semble bien difficile de pré- voir autre chose qu’une faiblesse persistante des cours avec les quantités probables des cafés à venir. Aucune hausse sérieuse ne semble possible d’ici longtemps ; il y aurait plutôt des chances pour de la baisse et ce sera bien beau si les cours actuels peuvent se maintenir. Cette perspective n’est pas faite pour en- flammer les acheteurs de disponible ; cepen- dant, comme il n’y a guère de stock invisible, les affaires sont régulières et la vente est bonne. Cours au 20 juin 1906. Entrepôt Havre, 1 3/4 °/0 comptant; les 50 kilos: Santos good aver. fr. 44,25 Malabar fr. 60 Rio lavé supérieur . . 60 Salem gragé. . . . . 70 Haïti Port-au-Prince . 51 Moka . 103 Mexique gragé . . . 68 Java Hollande Porto-Cabello (bon ordinaire) . . . 62 et La Guayra. . . 51 Libéria supérieur Guadeloupe Hab.( à li v. i 117 de Java .... 50 Porto-Rico .... 76 Libéria dit d'Afrique. . 45 Costa-Rica lavé . . 75 Bourbon . 170 Guatemala lavé. . . 69 Nouméa . 97 San-Salvador. . . . 55 AT. -B. — Quelques-unes des qualités cotées dans le ta- bleau ci-dessus, n arrivent en fait jamais au Havre; nous les avons choisies cependant comme permettant de suivre le plus facilement la tendance générale des cours des pro- venances en question. Dans tous les cas, nous indiquons les cours à la parité du Havre. — Les cafés des colonies françaises bénéficiant d’une détaxe de 39 francs par 50 kilos, il faut diminuer leur cote d'autant, pour la comparaison avec le reste du tableau. H. Vermond 3, rue des Juges Consuls. Paris, 20 juin 1906. Sucre de Canne et Sous-Produits Chronique spéciale du « J. d’A. T. » Par M. George de Préaudet Situation générale. — Contrairement à ce qui a existé depuis 7 -à 8 ans, les sucres de canne sur le marché anglais sont descendus à des prix inférieurs à ceux de betterave, no- tamment à Liverpool où, dans la saison, af- fluent les Péruviens, les St-Domingue et les Mexicains, chassés ou à peu près des Etats Unis- par les Cubains privilégiés. Les sucres du Mexique viennent à Liver- pool de Tampico et de Vera-Cruz au fret de 10/-. La raffinerie anglaise tend à se relever sérieusement. New- York est calme et a traité en juin un arrivage à 2 3/.j9, base, 95°, représentant une N° 6<» — Juin 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 179 baisse de 1 :i2 soit fr. 0,70 par 100 kg. Il s’est traité des juillet sur la même base à 2 8 soit la parité de 20 fr. 13 les 100 kg., c. i. f. On a dit que le marché s’intéresserait à des Java juillet-août à 9/- coût et fret, ce qui repré- sente 22 fr. 34 comparé au prix ci-dessus. Ce n’est pas très compréhensible à moins qu’on ne cherche à introduire aux Etats- U nis des sucres non privilégiés afin de tenir à bas prix les au- tres. Antilles. — Sur campagne prochaine qui commence en janvier, Marseille a traité 9.000 tonnes sur cours d’arrivée, base 3, au pair de la cote du n° 3, écart maximum 3,50 entre la cote des blancs et celle des roux. Ces ventes se sont faites, bien plus tôt que d’ordinaire et l’on constate maintenant un ar- ' rèt ; ce n’est pas une question de conditions mais il est évident que l’on se préoccupe de la situation financière des usines et que l’on ne vendra maintenant que lorsque la question argent sera résolue. La récolte à la Guadeloupe est bonne cette année, ce qui compensera en partie le désas- tre qui n’aurait pas manqué d’atteindre, sans cela, à peu près toutes les usines de cette île. Certaines de ces usines, dont une très impor- tante, fabriquent sous le séquestre de la Ban- que qui réalise les avances sans s’inquiéter des frais à faire dans les champs pour la prochaine récolte. Comme les planteurs ne peuvent en- treprendre les travaux de culture faute d’ar- gent,lasituation estdéplorable. — L’agent amé- ricain chargé de recruter des travailleurs pour Panama, a été expulsé de la' Martinique. Réunion. — Sur la campagne prochaine qui commence en juillet-août, Marseille a traité (ces contrats sont déjà anciens) environ 12.000 tonnes, base 88°, à prime 0,50 et 0,62, écartmi- nimum 3,00 entre la cote des roux et celle des blancs, base des cours d’arrivée. Cette campagne s’annonce fort belle. Cuba. — Vers le milieu de mai il s’est mis à tomber des pluies abondantes qui ont provo- qué des inondations, principalement dans les provinces de Pinar del Rio, de Matanzas, de Camaguey, de S. Jago de Cuba. — On a craint que si les pluies ne s’arrêtaient pas, la roulai- son ne soit arrêtée définitivement ; ce qui serait un désastre financier, car il y avait beaucoup de canpes non moulues à cette épo- que. Seize usines centrales ont dû s’arrêter déjà pour cette raison. La récolte est estimée à 1.150.000 tonnes, elle aurait pu atteindre 1 .200.000 t. sans les pluies. Dans les champs les travaux ont été sus- pendus, puis les planteurs ont profité de l’ameublissement du sol pour planter, mais la jeune canne a beaucoup souffert dans les terres basses. Les Cubains se plaignent du traité de réci- procité avec les Etats-Unis. Les Américains s’ensont servi pourfaire baisserlesprix,et tout le bénéfice est pour eux Le même cas se présente au Canada. Avec ses frais de fabrication peu élevés, Cuba aurait un grand avantage à entrer en concurrence avec les autres producteurs. Barbade. — Une grande activité est dé- pensée pour transporter le sucre à Brid- getown. Les quantités embarquées dans la deuxième décade de mai, se montaient à 1 1.578 tonnes de sucre et 26.311 ponctions de mélasse. Le grand débouché est le Canada mais quelques chargements ont été envoyés en Angleterre. Demerara. — Les rapports de la Guyane anglaise sont excellents. Les perspectives pour la prochaine récolte donnent toute sa- tisfaction. Mexique. — Ce pays accuse du déchet. L’usine de San Cristobal (Vera Cruz) qui avait produit l’an passé 42.000 sacs en 83 jours, n’a donné cette année que 30.000 sacs en plus de trois mois. Le jus était tellement inférieur que la Compagnie Espagnole, qui avait pensé taire du blanc pour la consommation, a dû faire du roux pour l’exportation. L’usine de Paraiso Novillero, par suite de négligences dans les plantations, n’a produit que 9.000 sacs au lieu de 40.000. Pour la récolte prochaine on compte sur peu de cannes ; une grande partie doit être replantée. La question du travail se complique dans le pays. Dans toutes les branches de l’indus- trie on cherche des bras, on en trouve peu, et les prix montent: néanmoins, il reste bien des Mexicains qui pourraient travailler mais rte veulent pas. Java. — Les sucres dont la récolte com- mence en ce moment, sont assez fermement 180 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 00 — Juin 1900 tenus. Les planteurs auraient vendu les 2/;} de la récolte et comme ils sont riches ils ne se hâtent pas de baisser pour vendre. Ils espèrent que les arrivages de Cuba de- vant prochainement diminuer, les Etats-Unis ne tarderont pas à leur demander du sucre, ce qui n’est pas bien certain. Les sucres franco bord, moyenne 15, doi- vent valoir en ce moment 8/4 V2- Hawaï. — La catastrophe de San Francisco n’a pas affecté le marché des sucres bien que peu d’affaires se soient traitées pendant un temps. Il faut savoir qu’il à été détruit par le feu à San Francisco 7.000 tonnes de sucre. Le rapport annuel de la Compagnie Com- merciale et Sucrière de Hawaï montre l’ac- croissement de l’industrie sucrière dans ces îles. Cette Compagnie a commencé à moudre la production de 1905 le 28 novembre 1904 et a terminé le 8 juillet 1905. Une superficie de 4.827 acres de cannes a produit 39.340 tonnes de sucre. Le travail de la récolte 1900 a commencé le 29 novembre 1905 et est en progrès. La Compagnie a en culture 5.503 acres dont elle attend 42.500 tonnes de sucre. George de Préaudet Nantes, 18 mai 1906. Sfr5 Le Marché des Cacaos Chronique spéciale du « J. d’A. T. » Par M. Antiiime Alleaume Les conditions relatives aux diverses récol- tes en cours, — Equateur, Trinité, Vénézuéla, Bahia, — ne se sont pas sensiblement modi- fiées depuis ma dernière chronique, et selon toutes prévisions le chiffre global de la pro- duction se montrera en déficit assez considé- rable cette année. D’un autre côté, les statis- tiques des principaux pays consommateurs font ressortir pour les quatre premiers mois de l’année une nouvelle augmentation du chiffre mondial de consommation, De cette coïncidence, jointe à la diminution progres- sive des existences, il est résulté depuis un mois la nécessité pour bon nombre de fabri- cants de s’assurer de la marchandise et de re*- nouveler leurs provisions. Les prix, en con- séquence, ont acquis une plusgrande fermeté, notamment pour les récoltes épuisées et les acheteurs ont montré une meilleure disposi- tion à profiter des cours encore abordables des provenances attendues d’ici peu. Les arrivages sur notre place, depuis un mois, ont été peu considérables, et sont en tous cas très inférieurs à ceux des 3 ou 1 an- nées précédentes. Peu de lots sont donc venus à la vente. Les transactions en cacaos Para, Trinité, Vénézuéla, Bahia, Grenade et S1''- Lucie ensemble, ne dépassent guère 1.500 sacs et dénotent en général une avance de prix de 2 à 3 fr. De Haiti, les importations ont encore été assez suivies mais elles sont maintenantfinies 1 les Cap ont eu la vente, par suite, d’un millier de sacs, de 50 fr. à 54,50; et les Jérémie ou autres, d’environ 1500 sacs, depuis 40 fr. jus- qu’à 58. Les fermentés Usines manquent et sont demandés. Les arrivages de la République Domini- caine, dont la production est entrain d'avan- cer au cinquième rang et dont la récolte ac- tuelle s’annonce importante, ont commencé le20mai parle Bavaria. Ilyeûtdes arrivages en- core le 1er juin, le 1 1 et le 12 ; au total, plus de 10.000 sacs. Les acheteurs ont naturellement concentré tout leur intérêt sur cette prove- nance; ils s’en sont déjà assuré des quantités assez importantes, environ 7.000 sacs; tant disponibles qu’à livrer prochainement. Ces lots étant arrivés à option, à des conditions raisonnables, l’excédent s’écoulera sur Ham- bourg où les affaires ont d’ailleurs été actives également et où le besoin de cette sorte se fait aussi sentir. 1 Cours comparés des Cacaos au Havre depuis un an (/5 Juin 1905 — iÿ Juin 190(0) Les 50 kg., en francs : Au droit de 104 fr. : 15 juin 1905 31 déc. 1905 15 juin 1906 Para Maragnan . . . 09 à 72 67,50 à 69 68 à 71 Triniilad 70 à 7t 60 à 67 68 à 72 Côte-Ferme, Vénézuéla. 70 à 80 70 à’ 80 72 à 90 Bahia 66 à 67 58 à 65 61 à 66 Haïti. • 48 à 63 45 à 60 (6 à 66 Sanchez, Porto- Plata, Samana . ’ . . . 59 à 62 54 à 57,50 58 à 52 Guaxaquil 80 à 90 78 à 92 82 à 94 Au droit de 52 fr. Martinique et Guade- loupe .... 87 à 88 84 à 87 85 à 88 Il a été déjà dit plus haut que, comparés au mois dernier les cours sont généralement sou- tenus, certaines sortes étant en hausse de 2 à N° 60 — Juin 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 181 3fr. Par suite d'une erreur de mise en pages, le tableau complet des cotes des différentes pro- venances, n’a pas trouvé place ici : on le con- sultera à la page 192. Axthi.me Alleau.me, 2o rue Fontenelle. Le Havre, 19 juin 1906. Fibres de Corderie, de Brosserie, etc. Chronique spéciale du « J. d’A. T. » Par MM. Vaquin & Schweitzer Sisal. (Henequen). — Cet article reste encore obtenable avec un déport considérable sur le prix du manille ; cependant depuis quelques jours, par suite de l’abondance de la demande, le prix ont montré une certaine fermeté et les dernières ventes ont été faites xsur la base de fr. 80 à 81 fr. 50 les 100 kg., pour sisal du Mexique. Le sisal de l’Inde s’est vendu avec une aug- ' mentation de 2 fr. à 3 fr. sur les cours précé- dents de la même provenance. Les quelques petits lots de Centre-Améri- que, venus en Europe ont été payés 69 fr. c. i. f. Manille. (Abaca). — La réduction de la production s’accentue de plus en plus : le total des recettes à Manille s’élevait, le 18 courant, à 335.000 balles depuis le 1er janvier; alors que l’année dernière, pendant la même période, il avait été apporté 459.000 balles, (la balle pèse environ 127 kg.). Cette situa- tion préoccupe très sérieusement la corderie, et les prix continuent leur mouvement ascen- sionnel en rapport avec la pénurie de mar- chandise. Les dernières cotations s’établissent à la parité de : fr. 109 pour fair current emb. juin - juillet ; fr. 104,50 pour sup. seconds, juin-juillet; fr. 192 pour good seconds, juin- juillet ; fr. 100 pour good. brown mai-juin. Le tout, aux 100 kg. c.i.f. Europe. Le marché est très ferme. Lin de la N“e Zélande (Phormium). — La situation de ce textile reste très ferme, mais il ne se traite que fort peu d’affaires : les achats de la filature, en vue de la fabrication du fil pour moissonneuses, étant maintenant terminés. Les vendeurs, à la Nouvelle Zélande demandent néanmoins des prix très élevés. Il a été noté quelques ventes de Good fair Wellington à fr. 82 pour disponible et fr. 79 pour emb. avril. Les étoupes sont peu offertes, à parité de fr. 32,50 ; les 100 kg. c. i. f. Europe. Macjuey (Aloés de Manilles). — Marché calme, prix sans changements: n°l, fr. 72 pour chargement prompt ; n° 2, fr. 69, pour chargement prompt. Aloès de Maurice. — Peu d’offres encore, on a fait de petites ventes à fr. 79 pour mar* chandise de belle couleur, blanche, longue : et, à fr. 73,50 pour bonne sorte moyenne. Zomandoque. — Pas d’offres du pays pro- ducteur. Tampico (Ixtle). — Peu d’offres, prix sans changement. Le sentiment général est qu’une hausse doit forcément se produire prochaine- ment. Jute de Chine. — Peu d’affaires, à fr. 52,50 pour Tientsin et fr. 46 pour Hankow. Jute de Calcutta. — Très ferme, de fr. 12 à 48, les 100 kg. c.i.f. Europe, suivant qualité et couleur ; demande très active. Ramie. — Peu d’offres ; prix sans change- ment. Kapok. — Pas de changement, la demande augmente toujours. Les prix exagérés des lai- nes à literie, facilitent la diffusion de l’article, que la consommation accepte de plus en plus. Nous insistons plus que jamais sur la néces- sité de n’expédier que de la marchandise bien divisée, exempte de grains et corps étran- gers. Piassava. — Prix toujours très ferme pour provenances de la côte d’Afrique : Cap Mount de fr. 57 à 62 ; Grand Bassani, fr. 59 à 66 ; Monrovia, fr. 57 à 61 ; River Cess, fr. 58 à 60 ; Cap Pal mas, fr. 62 à 68 ; Sinoë, fr. 55 à 60 ; Congo, fr. 32,50 à 36. Le tout aux 100 kg. c. i. f. Europe. Nous avons déjà reçu un arrivage de la nou- velle récolte de Para; par suite, les prix ont considérablement diminué et le cours normal est actuellement fr. 1 50 les 100 kg. pour se ré- duire encore, quand le stock va se reformer. Le Piassava de Madagascar a subi l’influence de cette baisse et une bonne qualité courante vaut de fr. 100 à 103. Le Palmirah est en hausse assez sensible, avec tendance très ferme et demande abon- dante. Fibres de Coco. — Les préparateurs de fibres à brosserie en Angleterre se voient contraints de suspendre leur fabrication faute de cocos 182 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 60 Juin 1906 frais sur le marché. Nous avons à l’étude, pour déterminer le rendement par des essais d’utilisation plusieurs échantillons de diver- ses provenances. Il devient de plus en plus certain que l’exportation de noix de coco en- tières à destination du Havre pourrait laisser de jolis bénéfices. A Ceylan le marché est très ferme aux prix suivants : fr. 40 à 13 pour bonne sorte ; fr. 46 à 50 pour prima ; fr. 52 à 55 pour extra. Le tout aux 100 kg., c.i.f. d’Europe. Les fils de coco sont toujours en bonne de- mande, avec prix sans variations. Raphia. — Les bas prix ont suscité une de- mande plus active et les cours se sont un peu relevés ; il y aurait acheteur pour très belle marchandise longue, large et blanche, à 60 fr. les 100 kg. La qualité courante vaut de fr. 55 à 59 c.i.f. Havre ou Marseille. Chiendent. — Situation très ferme pour la provenance du Mexique avec prix en hausse sensible : de fr. 135 à 150 pour bonne sorte; fr. 160 à 200 pour belle qualité; fr. 205 à 235 pour extra fin. Le tout aux 100 kg. Havre ou Hambourg. Sans changement pour les sortes de l’Annam . Chapeaux . — Nous introduisons cet article dans notre mercuriale, car il se dessine une tendance à en importer, surtout les chapeaux faits d’une seule pièce, par les natifs de tous pays. Nous traitons déjà de très grandes affaires de toutes sortes et de toutes qualités et nous croyons de notre devoir de signaler ces affai- res aux lecteurs de ce Journal; car, par les renseignements très précis que nous avons, nous pouvons conclure que de ce chef il se traitera des affaires de plus en plus considé- rables (comparer, dans ce même n°, la note p. 188), ce qui entraînera peut-être même la culture des herbes ou autres plantes propres à la fabrication de ces chapeaux. Nous examinerons volontiers tous les types qui nous seront soumis et nous indiquerons quel débouché il leur est assuré, suivant leur qualité, leur fini et la matière qui a servi à leur confection. Incidemment, nous sommes preneurs également de très grandes quantités de plumes, ailes et oiseaux entiers pour paru- res, également toutes sortes de fourrures. V.4QUIN &' SCHWEITZER. Le Havre, 19 juin 1906. Produits agricoles africains sur le marché de Liverpool Mercuriale spéciale du " J. d’A. T. » Par MM. Taylor & Co. Huile de Palme. — Depuis notre dernière revue, le marché en général a été très ferme et on a fait des affaires importantes. Les prix montrent une hausse moyenne de 10 sh. la tonne. Voici les cours du jour, la tonne sur place : Lagos . . £26.7/6 Bonnv, Old Calabar . . . Cameroun . . . . . 25.15/0 Bénin . . 25.02-6 Accra . . 25.07/6 Brass, Niger, New Calabar ... £ 25.07/6 Congo 24.17/6 Saltpond 24.07/6 Ordinaire et moyenne . . . 24.00/0 Palmistes (Amandes de palme). — Ferme. Les prix ont monté de 2/6 la tonne. Cours du jour, la tonne sur place : Lagos, Came- roun et([uali- tés supérieu- res des Riviè- res £ 14.10/0 Bénin et Congo £ 14.07 6 Libéria et Sher- bro. , . . . . 14.02/6 Qualités de la Côte-d'Or. . . . 14.00/0 Caoutchouc. — On cote les Reds à 4 2 */•> et les Lumps à 2/2 3/4. Le Para étant à 5/2 Va- Café. — On a vendu 140 sacs de Bold-Berrv, de 35/- à 36/- et quelques sacs d’Elephant- Berry à 44/-. Cacao. — Il y a eu quelques ventes, en tout 92 sacs. River Kind et Accra de 29/- à 17/3, selon qualité. Gingembre. — Plus bas. Le prix du Sierra Leone est de 25/6 le cwt. Piassava. — On a vendu du Bassa de £ 18.0/0 à £ 24.15/0 la tonne. Calabar, £ 25. Opobo £ 24.15 0. Gabon, £ 17 à £ 17.10 0. Cire d’abeilles. — Il y a eu des ventes de Gambia à £ 6.17/6 et Sierra-Leone £ 6.12/6 à £ 6.15/0. Noix de Kola. — De 1 3/4 d. à 2 Vt d., la livre anglaise. Coprah. — Sans stocks. Poivre de Guinée (Maniguette). — 37 6 à. 10/-. le cwt. Pas de ventes. Fèves de Calabar. — Rien de vendu. Cote ; 2 d. à 2 */.{ la livre anglaise. Arachides. — Vendu, 100 sacs Bathurst de £ 14 à £ 14.15 -. la tonne. Chillies (Piment enragé). — Peu de tran- sactions. Cote 29 -. le cwt. Noix de Karité (Shea). — £ 8.10 - à £9.10/- la tonne. N° 60 — Juin 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE Coton. — Egrené de Lagos et de la Nigeria, bonne demande de 6 à 8 1 t d. la livre anglaise. Mais. — Bonne demande pour Lagos à 4 9 la livre anglaise. Autres produits. — Cotations et renseigne- ments sur demande. Taylor & Co. 7, Tithebarn Street. Liverpool, 15 juin 1906. Produits coloniaux français sur le marché du Havre Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. » Par MM. F. Puthet & Cie ’ L'astérisque désigne les produits bénéficiant d'une détaxe partielle ou entière en raison de leur provenance des colonies françaises. Le mécanisme et le tarif de ce ■> privilège colonial » ont été exposés tout au long dans les nj* 35 et 31. — N. d. l. II. Ambrette. — Marché faible; vente diffi- cile; Cours 65 à 75. Aloès (fibre). — Dernières affaires traitées, en Réunion, de 55 à 60 fr. * Cacao. — Congo français, fr. 95 les 50 kg. Bassin conventionnel, 61 à 62 fr. — Martini- que fr. 85.50; Guadeloupe, fr. 87. — Mada- gascar, Réunion, Nouvelles - Hébrides, pas d’arrivages. * Café. — Guadeloupe Habitant, 116 fr. les 50 kg. ; Bonifieur, 130 fr. — Bourbon Rond, 180 fr. ; Bourbon Pointu, 170 fr. — Nouvelle- Calédonie, 90 à 105 fr. — Tonkin, 95 à 105 fr. — Nouvelles - Hébrides, 87 à 90 fr. — Libé- ria Madagascar, 86 fr. — Abyssinie, 66 à 68 fr. — Congo, 10 à 50 fr. — Le Good ave- rage Santos étant à fr. 14,25. Caoutchouc. — Tendance meilleure. Mada- gascar, 6 à 11 fr. le kg.; Congo, 6 à 7 fr. ; Tonkin, rouge 10 à 1 1 ; noir, 8 à 10 fr. * Cire d’abeilles. — Bonne demande. — Madagascar, 330 à 332 fr. les 100 kg. ; Guade- loupe, 335 fr. ; Tonkin, 310 à 320 fr. Cornes. — De bœufs, de Madagascar, fr. 18 à 30, les 100 pièces. De cerfs, fr. 100 à 175 les 100 kg. — Sabots de Bœufs, fr. 6 à 7 les 100 kg. Cuirs. — Marché ferme. Madagascar salés secs, fr. 78 à 83 ; secs, 94 à 105 fr. les 50 kg. ; vachettes Tonkin, 110 à 120 fr. Martinique et Guadeloupe, 62 à 7 1 fr. Dividivi. — Calme; petite demande de fr. 13 à 14 les 100 kg. Géranium (essence). — Cote nominale, fr. 23 à 25 le kg. Marché calme. Gomme copal. — Marché plus ferme, on achèterait ; Madagascar lavée, de 350 à 183 400 fr. les 100 kg.; non lavée, de 70 à 125 fr.; Congo, de 50 à 75 fr. * Manioc. — Fécule. Sans arrivàges : on paierait fr. 32 les 100 kg. — Tapioca. Réunion; ferme, de 60 à 65 fr. * Palme (huile de). — Les cours sont soute- nus de 55 à 65 fr. les 100 kg. Palmistes . — Bonne demande ; 30-32 fr. les 100 kg. * Poivres. — Saïgon, fr. 62 les 50 kg. Tellichéry, 65 fr. * Rhum. — Bon courant d’affaires. Marti- nique, fr. 15 à 17 l’hectolitre; Guadeloupe, 36 à38fr. — Réunion blanc, cours, fr. 35 à 37. Ricin (graine). — Sans stock, fr. 15 à 17,50 les 100 kg. cote nominale. Ri{. — Saigon, fr. 16 à 20 suivant classement. Rocou. — On cote : marque Cabre, 60 fr.; Clessen, 59 fr. ; Bisdary, fr. 62 les 100 kg. Sucre. — Fluctuations insignifiantes, l’ar- ticle est très calme par continuation et le sucre cristallisé n° 3 (en Bourse de Paris) vaut fr. 24,75 les 100 kg. * Vanille. — Toujours faible, de vente très difficile. On cote : Réunion, fr. 20 à 25 le kg.; Mexique, 40 à 43 fr.; Madagascar, 15 à 20 fr.; Guadeloupe ordinaire, 8 à 10 fr.; Tahiti, 6 à 8 fr. le kg. acquitté. * Vanillon. — Rien au marché : on achète- rait de 12 à 13 fr. le kg. Autres produits. — Cotations et renseigne- ments sur demande. F. Puthet & Cie 188, rue Victor-Hugo. Le Havre, 18 Juin 1906. Mercuriale de quelques produits d’Extrême-Orient Par M. J. H. Grein Gomme-laque. — Sur des bruits de mauvai- se récolte, Calcutta a accusé une hausse assez rapide qui tend cependant à s’arrêter, Londres ayant, comme d’habitude, refusé de suivre le mouvement, du moins dans les mêmes propor- tions. C’est ainsi que je cote aujourd'hui fr. 500 les 100kg. c. a. f. , pour la T. N., alors qu’on avait été jusqu’à fr. 525. Poivre. — On fait peu d’affaires en Saïgon, mais l’article fait preuve d’une fermeté extra- ordinaire ; on l’attribue à ce fait que la plus grande partie de la récolte a été vendue en Angleterre. Ceux qui veulent de l’embarque- 1X1 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N* 00 — Juin 1906 ment aujourd’hui sont obligés de payer jus- qu’à fr. 60 les 50 kg. c. a. f. Je crois bien qu’en France on s’est mépris sur la situation ; on n’a pas voulu profiter des bas prix offerts à un moment donné et on a laissé l'étranger s’approvisionner tranquil- lement à des limites avantageuses pour lui. Tapioca en flocons. — Cet article est égale- ment très ferme ici et Singapore cote actuel- lement fr. 58. Il est vrai que la seconde main vend à des prixbeaucoup plus avantageux, mais malgré des prix relativement aussi bas que fr. 54,50 les 100 kg. c. a. f., elle ne trouve pas preneur et l’article est entièrement régi par la spéculation. Les arrivages à Singapore étant toujours très restreints, il s’ensuit que le marché producteur est devenu extrême- ment sensible, la moindre demande suffisant à lui imprimer un mouvement ascensionnel. C’est ce qui est arrivé ces temps derniers. Racines de manioc. — Le mois dernier, on n’en a guère vu; ce mois-ci. on a fait quelques affaires sur la base de fr. 13,50 les 100 kg., c.a.f., et je pense que c’est bien environ sur ces prix qu’il faudrait tabler pour la campa- gne qui doit s’ouvrir. Fécules de manioc. — Restent toujours très fermes et l’on continue à vendre peu de chose à des prix fort élevés. Fécules de sagou. — Faibles ; cotées fr 19 à 23, les 100 kg. c. a. f., selon qualité. Cire végétale du Japon. — Ainsi que je l’ai fait prévoir, la baisse n’a pas continué, le Japon a tenu bon et l’article est en hausse assez sensible. L’on cote fr. 128, les 100 kg. c. a. f., mais il est vrai de dire que les ache- teurs se montrent extrêmement rétifs et en somme on fait peu d’affaires. Cannelle de Chine. — En baisse. On parle de fr. 95 pour la "Selected,*, les 100 kg., c.a.f. Rhubarbe de Chine. — On cote fr. 2,50 1e kilo, c.a.f., pour la ronde. J. H. G REIN l(i, rue Ste-Croix de la Bretonnerie. Paris, 21 juin 1906. ACTUALITÉS Nomination M. Henri Lecomte au Muséum Notre savant collaborateur, M. Henri Lecomte, professeur aux Lycées St-Louis et Henri IV, vient d’être nommé à la chaire de botanique du Muséum d’Histoire Naturelle, en remplacement de M. le pro- fesseur Bureau, arrivé à la limite d’àge. M. Lecomte est avantageusement connu dans les milieux coloniaux par les diverses missions qu’ila accomplies en Afrique occi- dentale, aux Antilles, en Egypte, en Algé- rie. Il est l’auteur de volumes et études très appréciés sur le coton, le café, le cacao, les caractères histologiques des fibres végéta- les, l’agriculture des colonies françaises, les plantes à caoutchouc et à gutta, l’ara- chide, la vanille, etc. Il a publié également quantité de travaux se rapportant plus di- rectement à la botanique systématique qu’il aura à enseigner. L est un homme dans toute la force de 1 âge et l'un des meilleurs conférenciers de Paris. Les questions agricoles au Congrès colonial de Marseille Dans notre n° 58 nous avons publié, en même temps que le programme de la sec- tion d’agronomie du Congrès colonial de Paris (séance du 21 juin 1906), un résumé de celui de la partie similaire du Congrès co- lonial de Marseille (du 5 au 9 septembre 1906. rattaché à l’Exposition coloniale qui a lieu dans cette ville). Ce programme com- prend, rappelons-le : Le cacao, le thé, les plantes à caoutchouc et à gutta-percha. la canne à sucre, la dis- tillerie coloniale, les tannants et les colo- rants. les matières premières pour pâte à papier, le riz, le tabac, le kapok et les tex- tiles de toutes sortes, moins le coton qui constitue l’objet d’une section spéciale. Aujourd’hui que nous avons en mains le N° 60 — Juin 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 185 programme complet du Congrès, nous cons. tâtons que l’énumération donnée dans notre n° 58 ne contient qu’une petite partie des sujets agricoles ou connexes mis à l’étude. Le programme analysé dans notre n° 58 n'est en effet que celui de la 3e section. (Cultures industrielles) de la Division d’A- griculture, section présidée par M. Dybow- ski, avec MM. Prudhomme et Chalot comme Rapporteurs. Or. 1 autres sections de la même Division s’occupent encore d’agronomie, l’ensemble des 5 programmes de la Division occupe plus de 3 pages de petit texte in 1° à 2 co- lonnes ; en voici un aperçu : lre section : Graines oléagineuses. Prési- dent, le Dr Heckel ; Rapporteur, M. Rivals, prof, de Chimie industrielle à la Fac. des Sciences de Marseille. 2e section: Le coton. Président, M. Es- nault-Pei.terie ; Rapporteur, le sécrétaire (agent) de l’Association cotonnière colo- niale. 3Ü section : Déjà analysée. Ie section : Denrées coloniales et cultu- res vivrières. Utilisation des animaux. — Le bureau de cette section ne comprend pas un seul spécialiste. Il est composé de M. Edmond Perrier, Directeur du Muséum, le D1' Auhaeme, Dir. du Laboratoire colonial du même établissement, et M. Bourdarie dont la présence sera toutefois utile pour élucider les questions touchant l’éléphant. Le programme de cette section est si vaste que nous renonçons à l’analyser ici ; autant copier le sommaire d’un traité d’agricul- ture coloniale. A peine quelques rares ques- tions plus précises rappellent-elles le lec- teur à l’actualité ; nous avons relevé comme telles : Les sortes de citronnelle ; — la décorti- cation du riz ; - — rendements du manioc ; — manioc sec pour glucoseries ; — acclima- tation de la pomme de terre ; — haricots toxiques ; — moisissures et fermentation des bananes ; — greffage des Kakis ; — des- sicated coconut ; — vins de palme ; — vins et eaux-de-vie d’ananas ; — bières de riz, de mil, de maïs; — herbe du Para, de Gui- née et Paniciun divers ; — Opuntia inermes. — Les lecteurs habituels du « J. d’A. T. » sont déjà un peu au courant do toutes ces questions; car toutes, sauf une qui n’est du reste pas proprement tropicale, — les kakis, — ont été posées et discutées dans nos co- lonnes, soit dans le texte, soit dans la Bi- bliographie. L’auteur du programme a, évidemment, très attentivement dépouillé le « J. d’A. T. » ; nous en sommes flattés. Nous lui aurions signalé encore bien des questions intéressantes, s’il nous avait fait l’honneur de nous consulter. 5<‘ section : Forêts coloniales. Excellente idée et excellent bureau. M. Gain, vice-pré- sident, est à la tête de l’institut colonial de Nancy et fait le cours des Productions Colo- niales à l’Universitéde cetteville.L’EcoleFo- restière est également représentée, quoique le titulaire des cours des Forêts coloniales ne soit pas du bureau. Comme Rapporteurs : 1° M. Boutilly, du Service des Forêts de l’Algérie, qui a séjourné pendant plusieurs années à la Réunion ; il a aussi visité certai- nes colonies étrangères; auteur d’ouvrages sur le thé à Ceylan, et sur le caféier de Li- béria. — 2° M. Aüg. Chevalier, assez connu de nos lecteurs pour qu'il soit superflu de le leur présenter. Chevalier a étudié spécialement, au cours de sa dernière mission en Afrique occiden- tale, la question des réserves forestières. Sa présence au bureau est, d’autre part, une garantie que la section traitera à fond la question de la conservation des lianes et arbres à caoutchouc, également au pro- gramme. Ce dernier, composé de 23 paragraphes, comprend, entre autres, l’étude de la crois- sance des arbres tropicaux « en vue de dé- terminer leurs rendements en bois ou en p roduits accessoires utiles »; il est à sou- haiter que cette définition soit interprétée dans le sens le plus large en englobant le mode d’accroissement des arbres, le phéno- mène fréquent de rameaux caduques, la pé- riodicité des feuilles, les conséquences de JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° GU — Juin 1006 186 l'écorçage, etc... Ces questions, parfois ef- fleurées dans nos Bulletins bibliographi- ques, sont d’un grand intérêt pour la prati- que agricole et forestière des pays tropi- caux; or. les notions acquises dans la zone tempêiée sont souvent inapplicables aux arbres tropicaux; il suffit de rappeler la saignée en spirale des Hevea, méthode d’ex- traction du caoutchouc qui tend à supplan- ter à Ceylan toutes les autres. Elle tuerait infailliblement tout arbre de nos climats. . Relevons encore le n° 22 : Bois coloniaux, sujet bien souvent mentionné, lui aussi, dans nos Bulletins bibliographiques, car il a paru de belles publications récentes sur la matière, malheureusement en langues étrangères. Signalons enfin la question 23(1 et dernière, qui a des chances d’amener des conversations intéressantes entre les Pro- fesseurs de l’Institut colonial de Marseille et des Ecoles de Pharmacie de Paris, de Bordeaux, de Lyon, de Grenoble, etc ; la question est formulée comme suit : « Pro- duits des forêts tropicales utilisés en phar- macie ». Il nous reste à indiquer encore deux autres sections consacrées à des questions de notre ressort; notamment : Dans la lre division, la 5e section, dédiée au commerce du caoutchouc. Son bureau est composé uniquement de Bordelais MM. Maurel, P. Delmas, Ch. Duffart, F. Faucher. On sait le développement extrê- mement rapide du marché spécial des caout- choucs créé à Bordeaux depuis peu d’an- nées. La 2° section de' la 5e division est aussi intéressante. L’eau aux colonies : alimen- tation. assainissement, irrigation, digues. Le questionnaire, très détaillé, occupe une page entière. Wr* Une Exposition du Caoutchouc à Ceylan Une Exposition internationale du Caout- chouc aura lieu du 13 au 27 septembre 1906, au Jardin botanique de Peradeniya; pour tous détails s’adresser à M. E. B. Deniiam, secrétaire de la Société d’Agriculture, à Co- lombo. Nous attirons sur cette Exposition toute l’attention de ceux de nos lecteurs qui se trouveraient passer dans le port de Colombo à l’époque indiquée. Ceylan est aujourd’hui le pays du monde où la culture et la prépara- tion du caoutchouc sont le mieux connues. Il ne s’y passe pas huit jours sans quelque invention nouvelle, souvent importante. Les machines, outils et ustensiles se rap- portant à la saignée des Hevea et à la coa- gulation du latex constitueront, bien en- tendu, la partie la plus importante de l’Exposition, et le patronage du Jardin bota- nique etde la Soc. d’Agriculture garantissent que les choses seront bien faites. La circu- laire-programme de l’Exposition, publiée dans la presse, porte la signature de M. Wil- Lis, le directeur du Jardin. Ne pas oublier que le second de M. Willis, son bras droit à Peradeniya, M. Herbert Wright, est l’au- teur du livre le plus complet et le plus à jour que l’on possède actuellement, sur la culture de l’Hevea et son exploitation ration- nelle. L’Exposition d’Agriculture de Singapore Promet d’être aussi intéressante que l’Exposition du Caoutchoucà Peradeniya. Le caoutchouc en formera d’ailleurs certaine- ment la section la plus riche; car, comme à Ceylan, toute l’activité, tous les espoirs des colons* anglais de la Malaisie vont de ce côté, ces temps derniers. Cette Exposition aura lieu un mois avant celle de Ceylan et pendant 3 jours seulement, du 16 au 18 août. C’est la 3e que la colonie organise, cel- les de 1905 et de 1904 ont eu lieu respective- ment à Kuala Lumpur et Penang. Le prospectus signé de M. H. N. Ridley, le directeur bien connu du Jardin botanique de Singapore, insiste particulièrement sur le fait qu’on verra des machines à coaguler, dcchiqueteurs, laveurs, etc., en fonctionne- ment; il y en aura de fabrication locale aussi bien que du dehors. Rappelons que c’est en Malaisie que ré N® 00 — Juin 1900 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 187 sido M. Burgess, le chimiste qui a lancé, il y a 18 mois à peine, la première machine agricole à laver le caoutchouc; et on sait avec quelle rapidité cette classe de machi- nes se répand dans les colonies anglaises. M. Burgess est aussi l’un des hommes les mieux renseignés sur les différents procé- dés de saignée (comparera J. d’A.T. »n°595 S 1171). C’est encore en Malaisie que résident MM. Stanley Arden, Curtis, Derry, etc., pour ne nommer que les fonctionnaires, spécialistes en matière de caoutchouc. Quant à M. Ridley, il s'occupe avec passion de toutes les branches de la botani- que économique ; il a publié, entre autres, de beaux mémoires sur les fruits de la Malaisie, sur les bois, etc., etc. C’est lui qui dirige l’excellent « Agricultural Bulle- tin of the Straits », titre que nos lecteurs rencontrent souvent dans les colonnes du « J. d’A. T. ». Rappelons encore qu’à côté de YHecea, les planteurs de caoutchouc de la Malai- sie, — tant Anglais que Chinois, — font une large place au Ficuselastica(« rambong»). Si Ceylan est le pays à préférer entre tous pour celui qui voudrait étudier la culture de l’Hcvea, c’est aux Straits qu’il faut aller pour voir ce que les cultivateurs intelli- gents arrivent à tirer du rambong. Les exploitations de Ficus à Java (Soebang. par exemple) sont routinières, l’Européen n’y intervient pas assez. Celles de l’Assam, appartenant au service forestier de l’Inde, quoique intéressantes par leur étendue et leur ancienneté, participent de l’infériorité commune aux entreprises commerciales de l’Administration. En dehors des Straits, il n’y a, peut-être, que Déli (Sumatra) où on puisse rencontrer aussi des exploitations de Ficus elastica vraiment à la hauteur (com- parer la série d’études très détaillées sur la culture du caoutchouc à Déli, de M. K. Busse dans le « Tropenpflanzer » de cette année); mais la plupart des plantations de Caout- chouc de Déli sont encore beaucoup plus jeunes que celles des Straits. Ceux de nos lecteurs qui iront à l Exposi- tion de Singaporc, y trouveront aussi, espé- rons-le, l’occasion de voir de près l’outil- lage des féculeries de manioc et usines de tapioca, ainsi que l’industrie des conserves d’ananas. Du reste, ils ne manqueront cer- tainement pas de sujets d’étude. Il serait à souhaiter que les gouverne- ments coloniaux français envoient quelque homme compétent en mission à Singapore et à Ceylan pour étudier les deux exposi- tions au point de vue des intérêts de la coloni- sation française. Legouverncment de l’Indo- Chine, en particulier, serait impardonna- ble s’il laissait échapper cette occasion uni- que. La noix de coco râpée, en 1905 (Dessicated Coconut) Nous avons publié, dans le temps, toutes sortes de documents sur le « dessicated co- conut », cette préparation de noix de coco sous forme de copeaux et râpures séchés, en boîtes, destinée à la cuisine et à la pâ- tisserie et dont Ceylan a la spécialilé. Le « Tropical Agriculturist » de mars, p. 165, nous apprend qu’en 1905 cette île en a exporté 20.072.905 livres, soit 13.657.997 lbs de plus qu’en 1893. Jamais on n’avait atteint encore pareil chiffre. Le marché n’a pu absorber cet approvisionnement formi- dable, et les prix s’en sont fortement res- sentis. Sur la rancidité des huiles d’Arachides de l'Inde Par M. A. Poulain Nous sommes très heureux d’avoir provo- qué la présente lettre, elle nous apprend un fait vraiment curieux. Jusqu’ici nous pen- sions que la rancidité des huiles extraites à Marseille des graines d’arachides de l’Inde tenait à ce que, contrairement à celles du Sé- négal, par exemple, elles sont exportées à l’état décortiqué. La lettre de M. Poulain soulève deux objections à cette explication : 1° Que les semences de Mozambique pro- duisent à Pondichéry, la première année, des récoltes fournissant une huile douce; — 2° Que les arachides du Mozambique d’impor- 188 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N9 60 — Juin 1906 tation directe fournissent à Marseille toujours de l’huile douce à condition d’être travaillées comme il convient. Or on sait que ces grai- nes arrivent décortiquées, tout comme celles de l’Inde; nous avons même publié, dans les premiers nos du « J. d’A. T. », tout un dossier de correspondances à ce sujet. Nous aimerions connaître l’avis des hui- liers de Marseille, de Bordeaux, de Delft, etc., sur la questione; lie est aussi intéressante pour le cultivateur que pour le naturaliste. — N.d.l.R. * * J’ai eu l’honneur de recevoir épreuve de mes lettres de janvier et février (n° 58, p. 109), et si je prends la plume aujourd’hui c’est pour vous signaler l’erreur que vous avez commise dans votre Note de la Rédac- tion au sujet de la qualité défectueuse de nos huiles. Vous avez raison de dire qu’à Marseille et ailleurs on fait des huiles bou- chables avec les arachides, mais je vous ferai observer qu’à Marseille on fait également avec nos graines, très riches en rancidité, une huile qui ne va qu’à la chaudière du savonnier. Il y a arachides et arachides. xYinsi prenez celles du Sénégal en géné- ral et demandez aux fabricants pourquoi les Rufisque se paient sensiblement plus cher que les Gambie ou bas de cote. Us vous répondront qu’avec les Rufisque ils ont une huile surfine tandis que les autres sortes sont loin de l’égaler. Nos graines contiennent un principe de rancidité très prononcé et qui ne fait que se développer pendant la traversée, car elles sont presque entièrement expédiées après avoir été décortiquées. Ce principe dû au climat ou à la nature du sol existe si bien que nos graines expé- diées en coques, décortiquées à l’arrivée, puis triturées, donnent une huile petite Tou- chable qui pendant les chaleurs de l’été rancit du 28 au 30me jour, et un peu plus tard pendant l’hiver. Les 9/ io de notre récolte proviennent de Semences-Mozambique» ; et tandis que les Mozambiques reçues à Marseille directe- tement du Mozambique donnent une huile excellente, nos expéditions arrivent très rances. Les graines du Sénégal, cultivées chez nous, donnent la première année une huile parfaite, mais l’année suivante c’est tout différent. Notre récolte lire à sa fin; elle aura été en définitive supérieure à l’estimation du Gou- vernement anglais : on peut compter que les quantités expédiées, celles triturées dans l’Inde et enfin la réserve pour les pro- chains ensemencements finiront par totali- ser 200.000 balles. Les cultivateurs, encouragés parles hauts prix obtenus, sa préparent à semer large- ment la prochaine récolte. Il nous faut com- mencer par avoir les pluies de la mousson de S. -O. en juillet-août, puisaprès, les pluies de la mousson de N.-E. Si les circonstances atmosphériques sont bonnes, 1907 aura une récolte magnifique. Non seulement l’huile a été très deman- dée, mais encore les tourteaux ont marché de pair. Hambourg n’avait jamais acheté comme il l’a fait cette année. A. Poulain. Pondichéry, 25 mai 1906. Fabrication des Chapeaux dits de Panama dans l'Equateur et la Colombie. Les chapeaux, dits de Panama, sont revenus à la mode (comparer p. 182 de ce n°, chronique des fibres). A Paris, en particulier, il s’en vend des quantités formidables. Mais l’article démo- cratique que débitent nos chapeliers (les «Pa- namas» les plus chers n’y dépassent pas 20fr.) n’a qu’un rapport très éloigné avec le vrai « Panama » qui est un produit de grand luxe, inabordable pour la foule. Cette marchandise courante vient de régions tout à fait diffé- rentes, entre autres, à en juger par les rap- ports consulaires, — de chez un industriel français établi à Java et qui a su tirer un excellent parti du bambou fendu. Le « Panama » d’origine est fait, au con- traire, avec des feuilles de Carhuïoz'ica paJ- mata. M. O. Labroy a bien voulu traduire pour nous, d’après le « Indian Planting and Gardening », une note sur la fabrication de N° 60 — Juin 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 189 cet article, parue primitivement dans le « Bul- letin » du Département d’Agriculture de la Jamaïque (janvier 1905); ce Département s’in- téresse à la question, désirant implanter dans U i le la culture industrielle d’une espèce locale voisine, le C. jamaicensis, dit : ippi-appa. Une pépinière spéciale de cette plante a été créée à Castleton, pendant que le C. palmata de Guayaquil est étudié, à titre de comparai- son, aux Hope Gardens (voir l’article de M. Labroy dans le « J. d’A. T. », n° 52, p. 301). — N. d. l. R. • « L’exploitation des Carludooiea prend und grande importance dans l’Amérique centrale. Dans l’Ecuador et la Colombie, le Carlu- dovica palmata seul est employé dans cette industrie. Les jeunes feuilles sont récoltées à un même état de développement, puis bouillies pendant un certain temps. On les suspend ensuite pour sécher dans un endroit bipn aéré et ombragé. Avant leur complète dessiccation , ces feuilles sont divisées on lanières d’égale largeur ; lorsqu’ils sont tout à fait secs, les brins peuvent être utilisés. Pour fabriquer un chapeau, 1 femmes sont ordinairement occupées toute la journée pendant une durée de 1 à 6 semaines, selon la finesse du travail désiré. » Les chapeaux sont ensuite polis, puis lavés à l’eau de savon et au jus de citron pour être mis à sécher à l’abri du soleil. » Un chapeau fait avec soin est toujours coûteux, étant donné le travail minutieux et le temps que nécessite sa fabrication. Pour acquérir de l’habileté dans ce travail, il faut un très long apprentissage et souvent on voit des jeunes filles de dix ans débuter dans ce métier. Los ouvrières travaillent régulièrement tous les jours, accordant peu de temps à leurs repas et continuant le soir à la lumière d’une bougie, dès qu’il s’agit de terminer le chapeau pour le jour du marché. • » L’opération qui consiste à faire bouillir les feuilles constitue un art véritable ; très peu de personnes arrivent à préparer une bonne paille à chapeaux ». — O. L. Fabrication des conserves d’Ananas à Singapore D’après M. R. Dupont Nous avons déjà eu l’occasion de signaler les excellents rapports, rédigés en partie en français, de \I. R. Dupont, directeur de la Station botanique de l’archipel anglais des Seychelles. M. Dupont vient de nous adresser de la façon la plus aimable une coupure d’un de ses rapports anglais, consacré plus particu- lièrement à l’industrie de l’ananas à Singa- pore. Nous en traduisons cette description du mode de préparation des célèbres conser- ves en boîtes, tel que M. Dupont l’a vu pra- tiquer au cours d’une récente mission d’étu- des en Malaisie et à Ceylan : « L’installation des fabriques de conser- ves pour ananas est avantageuse dans les endroits où la totalité des fruits récoltés ne peut être exportée ou écoulée sur place à l’état frais. Il est nécessaire de disposer des machines pour la fabrication des boîtes; à Singapore et à Colombo, une pareille ma- chine se paie 2.000 roupies. Le prix des boîtes est beaucoup plus élevé que celui des fruits qu’elles contiennent, à Singapore. » Les ananas sont amenés à la fabrique sur des voitures à bœufs et vendus environ 3 dollars (roupies 3,60) le cent. Ceux de couleur foncée sont préférés à ceux de teinte claire, surtout lorsque ces derniers présentent des taches d’origine cryptoga- mique. La couronne des fruits, que l’on a plus ou moins raccourcie pour faciliter le transport, est encore conservée 21 heures environ après l’arrivée. C’est qu’une fois les couronnes détachées, la fermentation ne tarde pas à se déclarer ; moins de 6 heures après, affirme un planteur de Singapore. L’écorce extérieure, à rejeter, est enlevée au moyen du couteau chinois bien connu des colons d’Extrême-Orient; la portion in- térieure de l’écorce, au contraire, est con- servée pour les bestiaux. » Les ananas ainsi pelés sont laissés en- tiers ou coupés en tranches ou en cubes (« chunks », 2 pouces X 1 1/2). Pour les conserver entiers, il faut enlever la partie 190 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 00 — Juin 1906. centrale, plus ou moins ligneuse ; on se sert à cet effet d'une sorte d’emporte-pièce muni d’un pas de vis. L’acidité du suc oblige sou- vent les ouvriers chinois à se préserver les mains avec des gants en caoutchouc pen- dant qu’ils se livrent à ce travail. » Les fruits entiers ou découpés sont en- suite placés dans les boîtes où l'on a préala- blement exprimé le jus d’autres fruits. Ce jus peut être sucré ou non; une bonne so- lution sucrée pour conserver les ananas doit marquer 24 degrés Beaumé. La mise en boîtes se fait ordinairement sans sucre poul- ies fruits destinés à l’exportation en France ou dans les autres pays où 1 industrie su- crière est protégée par des droits de douane. Pour la France, on prépare de préférence des fruits entiers. » Les boîtes sont soudées très rapidement à l’aide d’une taille tournante et de fers chauffés sur le gaz ou sur le charbon de bois. » On soumet ensuite les boîtes à l’ébulli- tion dans des bassines do cuivre ou de bois chauffées au moyen de tuyaux de vapeur. La chaleur est maintenue pendant une heure pour les fruits de volume moyen ; on retire lorsque le couvercle de la boîte se bour- soufle et semble vouloir se détacher. On perce alors les couvercles pour permettre aux gaz de s'échapper, puis on les soude de nouveau très rapidement et on laisse encore bouillir 10 minutes. » Les boîtes d’ananas sontensuite revêtues d’étiquettes bien voyantes et emballées dans des caisses en bois léger (bois de S/iorea). Chaque caisse en reçoit deux douzaines ». m* Caoutchouc de Bananes La découverte de M. Sack. Depuis deux ans on voit revenir de temps en temps dans la presse une information d après laquelle on fabriquerait quelque part du caoutchouc avec des peaux de bana- nes. Il s’agit probablement d’un simple ca- nard américain. La découverte résumée ci- après mérite au contraire l’attention des chi- mistes et des botanistes, sinon des indus- triels; nous l’exposons d’après le Bulletin n° 5, Janvier 1906, de l’Inspection d’Agri- culture des Indes occidentales néerlan- daises : C’est une idée courante au Surinam que la sève du bananier est riche en tanin ; comme des planteurs de la colonie avaient parlé de baser sur ce fait une industrie nou- velle, M.Sack, chimiste officiel à Paramaribo, voulut en avoir le cœur net et analysa la sève en question. Il y trouva 95,7 °/o d’eau et 4,3 °/0 de substances solides dont 3,9 °/0 de matières organiques; mais ce n'étaitnul- lcment du tanin, c’était du caoutchouc! La coagulation, dit notre auteur, s’obtient le mieux par ébullition. La quantité est trop minime pour une exploitation commer- ciale. Nous aimerions pour notre part posséder un échantillon du dit caoutchouc et connaî- tre sa taxation par les marchés; affaire de simple curiosité. Des chimistes ont bien souvent présenté comme caoutchouc des substances auxquelles le commerce déniait cette qualité! Et à notre point de vue exclu- sivement pratique, c’est toujours, par défi- nition, le commerce qui a raison dans ces cas de désaccord. c) Rendement de Sucre à l’Hectare Canne et Betterave. D’après M. Paasche Le tableau qui suit est emprunté à l’ou- vrage allemand de M. H. Paasciif.. député au Reichstag : Die Znckerproduction der Welt, (voir «J. d’A. T. », n° 57, § 1111). Les 7 premiers titres ne comprennent évi- demment que des cultures de betterave. Nous sommes moins fixés à cet égard pour ce qui est des Etats-Unis; toutefois, on remarquera que la Louisiane, principal* pays à cannes de l’Union, a été mise à part. La liste est loin d’être complète; telle que, elle est cependant fort i nié rossante. Nos vieux N1 60 — Juin 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 191 abonnés se rappelleront que les rendements de deux des pays compris dans le tableau, — Java et Hawaï, — ont été l'objet d’une discussion serrée, dans plusieurs de nos nos de 1903 et 1905 (nos 19, 25, 26, 15). — Les chiffres que l’on va lire, indiquent le rende- ment à l’hectare, en centaines de kilogram- mes : Allemagne . . 37,1—48,1 Iles Fidji. . . 32 France .... 30.1—36,1 Iles Hawaï . . 104 Autriche . . . 26,8 — 37,3 Maurice . . . 30—60 Russie .... 17,0—20,7 Réunion . . . 30—33 Belgique . . . 33,2—46.7 Cuba 40—43 Pays-Bas. . . 29 —42 Natal 17—32 Danemark . . 23.2—40,4 Jamaïque . . . 18 Etats-Unis . . 18 — 20 ■ Demerara. . . 36—40 Louisiane. . . 30 Trinidad . . . 22-30 Inde Anglaise 10 British - Java 100-113 Honduras. . S— 14 N. -S. -Wales. 40 Pérou 60—70 Queensland . 32 Equateur. . . 40—45 L’auteur encadre ce tableau de quelques remarques très importantes et sans lesquel- les on risquerait de le comprendre tout de travers : Dans quelques-uns seulement des pays du tableau, l’on replante à nouveau tous les ans, notamment, par suite des gelées hiver- nales qui tuent les souches. Dans ces pays, donc, les rendements indiqués s’appliquent à l’année. Dans d’autres pays, au contraire, tel le Pérou, on récolte la canne seulement au bout de deux ans, en moyenne. Dans la plupart des pays tropicaux, les cannes de plantation sont laissées sur pied pendant 1 1 à 18 mois on davantage, tandis que les re- pousses sont récoltées au bout d’un an ou même plus tôt. En fin de compte, les rendements des pays de cannes cités dans le tableau ne sont pas absolument comparables entre eux, et moins encore avec les rendements des pays de bet- teraves. Voici encore, quelques dernières obser- vations basées sur le texte allemand : Les rendements indiqués par Java, s’appliquent à l’hectare net (abstraction faite des che- mins, canaux, etc.). Pour la Nlle Galles du Sud, le Queensland, les îles Fidji, c’est le rendement effectif par récolte, par hec- are de cannes coupées. Pour l’Inde an- t glaise, le Pérou les îles Hawaï, il s’agit do moyennes générales. Aux Hawaï, d’ailleurs certaines sucreries, exceptionnellement fa- vorisées, rendent jusqu’à 333 tonnes de suer • à l’hectare (chiffre de M. Passche!). Cacao sous Avocatiers Leur emploi comme porte-ombre à San-Thomé. Au cours de sa récente mission à San- Thomé, M. Aug. Chevalier a noté l’avoca- tier comme porte-ombre préféré dans les cacaovères du nord de l’î le . Nous serions très curieux de savoir s’il existe un autre pays où cet arbre fruitier soit employé au même titre. M. Chevalier estime qu’il con- viendrait seulement aux régions humides où le ciel reste voilé une partie de l’an- née. Les dividendes des Théeries de Java Note de M. Paul Serre M. Paul Serre, vice-consul de France à Batavia, écrivait, à la date du 13 jan- vier 1905, dans une communication adres- sée à la Soc. Nat. d* Agriculture de France: « En général, les plantations de thé paien une moyenne d’intérêts estimée à 7 ü „, mais les deux plus connues et les plus en faveur sur le marché de Londres, — Goalpara (d Porbaouati, — distribuent de 20 à 30°/odc dividendes. » La culture du thé à Java s’étend d’ailleurs rapidement; elle constitue une concurrence de plus en plus sérieuse aux thés de Ceylan et de l’Inde. Rappelons à titre de curiosité que Java possède la théorie la plus vaste qu’il y ait au monde; son nom est Srinagar, nous avons publié, dans le temps, quelques détails sur cette plantation monstre. 102 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE X° 00 — Juin 1900 Matières grasses coloniales Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. » Par MM. Rocca, Tassy & de Roux Coprah. — Tendance : Hausse constante. — Nous cotons nominalement, en disponi- ble, les 100 kg. c. a. f., poids net délivré, conditions de la place de Marseille : Singapore. . fr. 49,2i Macassar . . » 49 Manille . , » 48 Zanzibar . . » 49 Mozambique . » 49 1) Par appréciation. - Saigon. . . fr. 48 Cotonou . . » 48. 00 Pacifique Samoa) 48,50 Océanie française 48,50 Trinidad (1). a 47,50 Pas d'arrivages à Marseille. Huile de palme. — Lagos, fr. 62 ; Bonnv, Bénin, fr. 61 ; qualités secondaires, fr. 59 les 100 kg.; conditions de Marseille, fûts perdus, prix pour chargements entiers. Palmistes. — Guinée, fr. 34,50 les 100 kg. Mowra (Bassia). — fr. 22,50 les 100 kg. Graines oléagineuses. — Situation station- naire. — Nous cotons nominalement : Sésame Bombay blanc, gr. graine. . fr. » » « pet. graine . . a » Jaffa (à livreri a « bigarré, Kurrachee a Lins Bombay, bruns, gr. graine a Colza Cawnpore a Pavot Bombay a Hicin Coromandel .... a Arachides décortiquées Mozambique . « a a Coromandel . . a Eipertises de Marseille 35.50 35 40 à 40,25 35 29 à 28,75 24.50 31 50 28.50 34.50 31.75 Ventes connues de la semaine: 5.000 quin- taux arachides Rufisque en coques, juin-juil- let, fr. 29; coût et fret, poids net délivré. Autres matières. — Cotations et renseigne- ments sur demande. Rocca, Tassy & de Roux. Marseille, 18 juin 1906. Cours des Cacaos au Havre au 18 juin Les 50 kg., en francs: Au droit de 104 fr. : Guayaquil Arriba fr. 87,50 à 95 — Balao. B. de Caraquez. . . 84 à 88 — Macbala 82 à 83 Para, Itacoatiara 69 à 71 Manaos 67 à 70 50 Carupano 74 à 78 La Guayra. Caracas 73 à 80 Guiria, Rio-Chiro 81 à 95 Puerto-Cabello 100 à 160 Nicaragua, Maracaïbo 107,50 à 112,50 Colombie: Buenaventura, Cauca ... 90 à 100 — Savanilla, Cartliagène. . . » » Ceylan 67,50 à 80 Trinidad 68 à 71 Grenade .65 à 68 S'-Lucie, Dominique, St-Vincent ... 63 à 66 Jamaïque 59 à 63 Cuba 60 à 66 Babia fermenté 61 à 65 S. Tliomé 58 à 65 Cameroun, Congo 57 à 63 Côte d'Or, Accra, Addali . ... 55 à 58 Samana 59 à 62 Sanchez. Puerto-Plata 57 à 61 S. Pedro-Macoris, S. -Domingo . . . 55 à 58 Haïti préparé (Usines) 64 à 66 — Plantation Extra choix .... 55 à 59 — Choix 49 à 54 — Ordinaire 45 à 48 Au droit de 9ô fr. : Congo conventionnel) 38 à 63 Au droit de 52 fr. : Congo français 89 à 95 Martinique 84 à 86 Guadeloupe 86,50 à 88 Le Havre. Anthime Alleaume. AVIS IMPORTANT Un petit nombre de nos abonnements sont encore à échéance de fin juin. Sau f avis contraire nous ferons recouvrer par la poste, dans la première quinzaine de juillet, le montant du renouvellement de ces abonnements, pour six mois (soit 10 francs, plus 50 centimes pour Irais de recouvrement ) de manière à les ramener à l’échéance de fin d’année. Les recouvrements étant malheureusement encore impossibles dans les colonies françaises et dans la plupart des pai/s étrangers, nous serons obligés de suspendre le service aux abonnés coloniaux et étrangers qui n’auront pas renouvelé avant fin juillet. Nous rappelons que nous avons renoncé aux abonnements semestriels qui compliquent trop la comptabilité du Journal. Nous n’acceptons plus d’abonnements nouveaux autres qu’à T échéance de fin décembre et pour l’année entière. — Cette échéance unique coïncide d’ailleurs avec la publication de notre Table des Matières, qui est annuelle. Nos lecteurs dont l’abonnement expire fin juin, pourront renouveler soit pour 6 mois (10 fr.), soit pour 18 mois (30 fr.), de manière à ce que leur prochaine échéance tombe à fin décembre 1906 ou à fin décembre 1907. Imprimerie Acn.um & Cie, Dreux (E.-&-L.) Le Gérant : J. -B. Aciiard. N° GU. — Juin 1900 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE III MACHINES pour PRODUITS COLONIAUX ALIMENTAIRES ET ^ DE TOUTES SORTES DÉCORTIQUE U RS, ECOSSEURS, TRIEURS, CRIBLEURS, TBiTISEURS, POLISSEURS, MÉLAHGEURS, BROYEURS, COHCflSSEURS, MOULIMS à MEULES ■ît à CYLIUDRES, RAPES, ÉLÉVATEURS, BLUTERIES, TAMIS en tous genres, etc. POUR Amandes, Denrées, Graines, Grains, Fruits, Légumes secs et verts, Café, Riz, Ricin, Arachides, Cacao, Thé, etc. Machinerie complète, pour EÉCULERIES DE MANIOC et Industries similaires Constructeur-Mécanicien, Breveté. 197, Boul. 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Prudhomme E : Le cocotier. 8°. 50U |>p. 83 illustrations. Challamel, Paris. 11)06. Broché, 14 francs, [Ce traité est le plus considérable qui ail jamais été publié sur le cocotier. Le sous-titre porte: « Culture, industrie et commerce dans les principaux pays de pro- duction. Coprah. Huile. Fibre de coco et dérivés divers». L’auteur aurait pu ajouter à ce sommaire le sucre (jaggery) et l’alcool (arack auxquels il consacre îles chapitres soi- gnés. Il décrit aussi en détail la fabrication du « dessica- ted eoconut » (noix râpée) qu’il a étudiée sur place au cours de sa mission en Extrême-Orient. Comme Direc- teur de l’Agriculture à Madagascar, où il existe, dit-il. 200.000 cocotiers plantes dont prés de 26.000 en rapport, il possède une certaine expérience person- nelle de la culture du cocotier ; il a également tiré' parti de la bibliographie, qu'il cite à l’occasion mais pas toujours. 11 semble qu’il n’ait point utilisé le chapitre | important consacré au cocotier dans le traité de Semh r ; nous n’aVons d’ailleurs relevé eu général aucune citation de source allemande ni hollandaise. La petite brochure très intéressante de M. Desloy est postérieure à l’achèvement du manuscrit, daté de mai 1905 ; de même, l’excellente monographie publiée par la direction de l’Agriculture et du Commerce de l’Indo-Chine. — Ceci dit pour préciser le caractère du travail de M. Prudhomme, quelques exemples achèveront de donner à nos lecteurs la physionomie réelle du livre. Il y a 150 pages sur les engrais auxquels le cocotier est extrêmement sensible, car c’est une plante très épuisante ; 10 pp., bien à jour, sur le beurre de coco: 20 pp. sur le coir, c’est certaine- ment ce qui a été publié de plus précis sur l’extraction industrielle de cette fibre ; 12 pp. sur les variétés ; près de 50 pp. sur l'importance commerciale de la culture, et le trafic des produits du cocotier dans les différents pays où ce palmier est exploité. — L’absence de toute indication sur les cultures intercalaires et d'attente à faire sous les cocotiers, nous apparaît comme une lacune regrettable, la correspondance qui arrive au « J. d'A. T. » nous rappelle sans cesse combien les planteurs se pas- s sionnent pour ces questions dont la solution pratique n’est pas toujours facile à trouver. De même, le pâturage dans les cocoteries n'est envisagé qu’au seul point de vue de la production du fumier en négligeant entièrement la question des plantes fourragères à favoriser ou à propa- ger. Nous avons donné dans le « .1. d'A. T. » un aperçu des difficultés que soulèvent ces problèmes et relaté certaines tentatives faites pour les résoudre. — Les 4 pp. que l’on trouve sur les engrais verts, ne dépassent pas les limites étroites de ce titre. Les lacunes partielles que nous venons de signaler sont d’ailleurs amplement rachetées par la richesse du contenu de l’ensemble. — Nous aurons certainement bien des occasions de revenir sur l’ouvrage de M. Prudhomme auquel nous nous proposons de faire plusieurs petits emprunts pour le « J. d’A. T. ». Aujour- d hui nous nous bornerons à relever quelques indications intéressantes notées au hasard en feuilletant le -volume : Une grande partie des principes fertilisants les plus pré- cieux empruntés au sol par le cocotier au cours de sa végétation, se concentrent dans l’enveloppe fibreuse des fruits. Les planteurs européens de Cey lan se rendent compte de ce fait, d'ailleurs prouvé par les analyses. Si bien que les plus avisés d’entre eux ne vendent aux usines que les noix dépouillées de leur bourre, qu’ils pré- fèrent rendre à la (erre comme fumure ; à moins qu’ils soient installés sur des terres d’une fertilité exceptionnelle ou aient à leur disposition, par exemple à proximité d’une ville, des engrais en abondance et à bon compte. — Le chapitre de l’influence du sel marin sur la végétation du cocotier (pp. 261-265) rédigé principalement d’après un article de M. Vilbouchevitch datant d’une dizaine d’années, amène M. Prudhomme à se demander si le sel n’exercerait pas, par hasard, une action nuisible sur la teneur en huile ; il ne fait d’ailleurs qu’énoncer la ques- tion. les éléments scientifiques d’une réponse manquant totalement pour le moment. — M. Prudhomme estime qu’en général et sauf d’heureuses exceptions, dont il n'y a pas lieu de tenir compte lorsqu’il s'agit de présenter une moyenne, le cocotier commence à rapporter vers lage de 10 ou 11 ans et n’arrive à la pleine production qu’entre 15 et 20 ans. Nous connaissons des colons auquels cette conclusion causera un vif désappointement. 11 ne s’en suit point qu’elle soit erronnée.] I 1 NO. Fendler (G.) et Kuhn (O.) : Ueber das fetle Oel der Samen von Manihot Glaziovii. 8°-. 3 pp. Tiré à part des « Berichte der Deutschen Pharmaceutischen Ge- sellschaft », 15° année (1905 , n° 9. [Les auteurs ont étu- dié récemment un fort lot de graines de maniçoba prove- nant des plantations de la « Handels-und Pflanzungsge- sellschaft » de Lindi (Est Africain Allemand). Ils n’y ont trouvé que 10 % d’huile par rapport au poids des graines analysées, coques comprises ; ce taux est calculé sur le poids brut dont environ 6 % d’eau. Les amandes décortiquées contiennent plus de 35 % d’huile, mais la décortication parait impraticable indus- triellement, disent les auteurs ; car l’amande est très fra- gile et la coque très dure. L’huile pourrait convenir à la savonnerie, mais l’inconvénient indiqué laisse peu d’espoir. Toutefois, il serait intéressant de savoir si la machinerie employée dans les usines pour la décortication de la graine du ricin, très pareille d'aspect à celle du maniçoba, ne pourrait pas rendre des services dans la circons- tance.] 1 ■ N i . Prinsen Geevligs (H. C .) : Bereiding van concrète suiker. Gr. 8°, 8 pp. Mededeeling 64 de la Station de Kagok Java Ouest). H. v. Ingen. Soerabaia, 1903. [11 s’agit du sucre brut non cristallisé, le « goela djavva » des indigènes; l’auteur décrit les procédés les plus modernes pour l’obtention de cette qualité dans les usines et en pré- conise la fabrication, soit exclusive, soit concurremment avec celle des sucres cristallisés, lorsque l’on a affaire à des jus d’une pureté insuffisante ou que, tout en disposant de cannes de haute qualité, on désire ne pas avoir de mélas- ses. — A rapprocher de la note de M. Colletas sur le su- cre brut en Brasserie, publiée dans notre n° 52, p. 314.] 1 I SV. Nicholls (Dr. II. A. Alford) : Dominica. In-8° oblong. 32 pp. 12 pliototyp. 1 carte. Photographies et édition de José Anjo, à St-Jones, Antigua. Dépôt chez George Tudor, à Roseau, Dominica. Prix : 30 cents. L’auteur de cet élégant petit album est le célèbre agro- nome, médecin à Roseau. L’agriculture n’occupe que cinq pages ( 24 à 29 i mais elles sont d’un haut intérêt et bien d’actualité. Les cultures auxquelles l’auteur s’arrête le plus sont, parmi les anciennes, le café et parmi les nouvelles( la lime acide. Nous avons publié sur cette dernière, diffé- rentes contributions, dans le texte du » J. d’A. T. » dont, une ou deux du D‘ Nicholls lui-même. — P. 26, il rappelle Von f a smtle paq© X\ VI JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N‘ 60. — Juin 1906 LA CHARRUE LA MEILLEURE la plus pratique et la plus perfectionnée est le BRABANT DOUBLE tout acier DE A. BAÜAC o. *, c. 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C’est cet homme de bien qui créa la première plantation de limiers. Aujourd’hui l'exportation des pro- duits de la lime surpasse de 25 0/0 même celle du cacao. Imray, cultivait également le coton qui revient à la mode à présent grâce à Sir Daniel Morris; il établit enfin une usine pour l'utilisation du coir libre de coco .Nous serions curieux de savoir si cette dernière existe toujours et quels sont les procédés d'extraction employés. — M. Nicholls donne des renseignements intéressants sur l'intérieur de l’ile, dont la mise en valeur n’a commencé qu’en 1882. Il y reste encore des milliers d'acres à prendre, la Couronne les vend 10 shillings l'acre. Toutes les agglomérations sont reliées par le téléphone, il existe d'excellentes écoles, dont une d'Agriculture, une bibliothèque publique, un Jardin botanique, une société d’Agriculture active, publiant un bulletin annuel d'une centaine de pages nous le rece- vons) ! — Il y a bien des moustiques cl de la malaria, sur certains points de la côte, mais dans son ensemble la Do- minique est lune des îles les plus saines des Antilles; la mortalité annuelle n’atteint pas 16 pour 1000, et encore est-elle grossie hors de toute proportion par les morts nombreuses d’enfants noirs mal soignés. L'auteur estime que la Dominique a ce qu'il faut pour attirer, en particulier pendant l'hiver, une riche clientèle de malades ou simple- ment de désœuvrés, principalement des Etats-Unis; il n’y aurait qu'à établir de bons hôtels; il en va bien un à la Rarbade. il fait des affaires d'or; et cependant la Rarbade offre beaucoup moins d’attraction que la Domini- que.) 1183. Beattie VV.fi.) : Okra. 8° 16 pp. 8 fig. Publié comme « Farmers'R ulletin » n° 232. Sept. 1905. Dép. d'A- griculture. Washington. [Culture et usages de l'Hibiscus esculentus gombo, bahmie), plante herbacée originaire d'Afrique, des Antilles ou du Centre-Amérique, — on ne sait pas au juste, — cultivée un peu partout, jusque dans les pays tempérés ; les fruits servent à faire des soupes, des sauces, des assaisonnements, etc.. Aux Etats-Unis, l’usage du gombo ou ocra est surtout répandu, et de plus en plus général, dans le sud, notamment dans la région de la N"° Orléans où abondent les cuisiniers créoles; dans cette contrée, on récolte des fruits toute l’année, sur des semis successifs ; la plante n’est cultivée qu’exeep- tionnellement dans le centre et le nord de l'Union. La brochure donne 2 pages de recettes culinaires, la plupart extraites du « Picayune’s Creole Cookbook », livre dé cui- sine très réputé à la N11* Orléans. Les 3 dernières pages sont consacrées à la description d’une douzaine de variétés cultivées dont plusieurs importées d’Algérie, de Smyrne, d'Aidin, de Venise, du Caire... Dans les catalogues des marchands de graines nord-américains, on trouve jusqu'à cinquante noms de variétés de gombo, mais la plupart sont des synonymes.] 1184. ( Cook O. F.): The social organisation and breeding habits of the cotton-protecting Kelep of Guate- mala. 8° 53 pp. Publié comme Rulletin 10 de la « Série Technique » du Rureau d'Entomologie du Dép. d'Agriculture des Etats-Unis. Washington avril 1905. [Dans le premier des deux articles qu’il a consacrés à l'Anthonûme du co- tonnier. dans le n“ 50 du J.d’A.T., » M. le Prof. Marchai a donné, d'après la bibliographie, un aperçu de l’histoire naturelle de la fourmi Kelep, ennemie implacable du terri- ble charançon, sur laquelle les spécialistes américains fon- dent de grands espoirs. M. Cook, celui-là même qui a eu le mérite de découvrir au Guatémala l'utilité de l in- serte, eu étudie la vie sociale et la reproduction, et arrive à la conclusion que de ce côté, lEctalomma tuberculatum 01., — nom scientifique du Kelep, qui_appartient à la fa- mille des Poneridae, — se rapproche sur plusieurs points, des abeilles bien plus que des fourmis proprement dites (Formicidae) : le Kelep parcourt en société toutes les pha- ses de son évolution tandis que la fourmi vraie devient à certains moments de sa vie, * — les individus sexués, du moins, — un insecte solitaire. — Nous ne saurions insister dans cette analyse forcément très sommaire, sur ces détails de biologie d'ailleurs destinés à être repris très prochainement — c’est dit dans la préface, — avec de nouvelles observations, dans une publication plus am- ple et abondamment illustrée. Nous ne retiendrons' qu'un renseignement donné incidemment p. 51 : Des colonies de Keleps furent mises en plein champ au Texas en juillet 1904, sans soins ni alimentation artificielle ; elles se mul- tiplièrent et, se maintinrent pendant plusieurs mois, mais ne survécurent pas à l’hiver et en avril 1905 il n’en restait plus ; des expériences en frigorifique faites en août à Washington, avaient cependant démontré que les froids, tels qu’il s’en produit au Texas, ne suffisent pas pour rendre la vie du kelep impossible. M. Cook attri- bue donc l’échec plutôt à la faiblesse numérique des colo- nies importées et à l’époque trop tardive de leur mise en champs. A l'heure ot'i nous écrivons, on doit être déjà fixé sur le résultat des introductions nouvelles faites au printemps de l’année dernière ; nous serions très dési- reux de les connaître.] 1185. Gi/f'orcl ( John J.) : The Luquillo Forest Reserve, Porto Rico. In-8a, 52 pp. 1 carte, 8 planch. Publié comme Rulletin 54 du Rureau des Forêts, du Départ. d’Agricult. de Washington, 1 905. [La réserve forestière de Luquillo fût créée en janvier 1903. L’auteur l’étudie en forestier, sous tous ses aspects; un Appendice pp. 35-46, de MM. J. C. Gifford et O. W. Rarrctt, donne le catalogue raisonné des espèces arborescentes de la région, classées par fa- milles.) 1186. Rut ter [Frank fi.) : International sugar situa- tion. in-8°, 98 pp. 2 cartes, 2 graphiq. Publié comme Rull. 30 du Rureau of statislics du Départ. d'Agriculture de Washington, 1904. [Le sous-titre se traduirait par : Origines de la question sucrière et son état actuel à la suite de la Convention de Rruxelles.) 1187. Bermuda rocket Almanach , 63' année, ln-12. Près de 300 pp. Illustré. Edition de la Royal Gazette. Ilamilton. 1906, Prix : 2 sh. [Annuaire et Guide du tou- riste. Peu de données sur les productions du pays. A no- ter cependant, pp. 49 à 62, un bon Calendrier du Jardinier englobant les primeurs qui constituent l'une des cultures les plus rémunératrices de l'archipel. Parmi les cultures tropicales, nous remarquons dans le dit Calendrier la patate douce, préconisée comme fourrage. L'arrow-root (fécule de Maranta) qui est cependant une spécialité célè- bre des Rermudes, occupe à peine quelques lignes, tandis que le lis cultivé pour l'exportation (oignons pour forçage) est l'objet de quelques paragraphes intéressants (p. 58, p. 152, etc) : cette industrie, née dans ces 20 dernières années, a pris une extension considérable. C’est New- A'ork qui est le grand marché naturel des Rermudes; le Canada et les Antilles viennent en second lieu, la métro- pole, l'Angleterre, compte à peine. Pp. 238-239. tableau très instructif des exportations de l’arruw-root, de bette- raves etc., d’oignons, de pommes de terre, de tomates, depuis 86 ans; on y relève les oscillations fantastiques, pour chacune de ces rubriques. La betterave a fourni à l’exportation 7.000 colis en 1886, et 47 seulement en 1905; l’oignon a eu son apogée en 1899 : 462.710 caisses; Uu fa sinte pa^e XVII JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE XVl PUBLICATIONS DU DÉPT D'AGRICULTURE DB ANTILLES BRITANNIQUES P"*ire*« Dîn. Washington. [Déjà signalé par nous en analysant le Yearbook en question.] 1 190 Basu ( B . C.) : The cultivation of puise crops in the Assam valley, in 8°, 13 pp. Publié comme « Agricultu- ral Ledger » n° S de 1903. Calcutta. 1903. Prix : 2 d. [Le nom générique de •< puise crops » englobe, dans la cir- constance. toutes sortes de légumineuses alimentaires appartenant aux genres botaniques Cajanus, Dolichos, Glycine, Lathyrus, Lens, Pliaseolus, Pisum.] 1191. Impérial Uep. of Agriculture. B. IV. ladies: Barbados and Porto-Rico molasses, in 16, 37 pp. Publié comme « Pamphlet » n° 28 du Département. Barbados. 1903 Prix 3 pence. [Enquête des plus intéressantes, économi- que et commerciale, sur les mélasses de ces deux prove- nances et principalement sur celles de Pile de Porto- Rico qui est proposée en modèle à la Barbade, à ce point de vue. Les renseignements utilisés, ont été recueillis notamment à New-York, par MM. Morris et Bovell, au cours de leur mission cotonnière aux Etats-Unis. Ils n’ont pas pu visiter personnellement Porto-Rico.] 1192. Aymé ( Louis H.) : New source of rubber. In 8", -5 pp. Publié comme n' 2309 des « Daily consular Reports ». la juillet 1905. Washington, Governement Printed Office, 1905. [Tiré de l’étude de M. Iluber sur le Sapium aucuparium Jacq., le « tapurû » qui fournit, on vient de ’s'en apercevoir, une partie du caoutchouc exporté de l'Amazonie. M. Aymé est consul au Para.] 1193. Cape of Good llope Departement of Agricul- ture : Brak land in relation lo irrigation and drainage. Reproduit du « Agricultural Journal » du 15 avril 1897. Cape Town, 1902. [Notice sur les terrains salants de la colonie du Cap, leur irrigation et drainage, le phénomène du ressalement, etc.; à la fois, exposé des idées de M. Jean Yilbouchevitch sur ces questions dont il s’est long- temps occupé.] 119*. Sawyer (.1. M : The commoner vegetablc libres of Travancore. in 8°, 30 pp. Trivandrum, imp. du Gouvernement. 190 4. [Conférence sur les fibres les plus communes du pays, faite à Trivandrum, Inde Anglaise.] 1195- Hooper(D. : Imlian tanuing materials. Publié comme « Agricultural Ledger » n" I de 1902. In 8". 56 pp. Calcutta. [Matières tannantes de l'Inde, par familles botaniques. Renseignements sur leur composition, la pré- paration des extraits, etc., etc.] 1I9«. Harris Charles B.) : Sériciculture in China and Japan. in 8°, 27 pp. Publié comme n° 2254 des « Daily Consular Reports ». 10 mai 1905. Washington, Govern- ment printing Office. 1905. 1197- Srhith (Jared G.) et Van Dîne (1). L.): Tbe common liver fluke in Hawaii. (Distoma hepaticum). in 8”, 6 pp., 1 pi. Publié comme Press Bulletin N* 41 delà Station Agronomique de l’Etat. Janvier 4905. Honolulu. [Dans certaines parties de Oahu, presque tout le bétail a été décimé par ce parasite, sauf les moutons des régions arides.] 1198- Thompson (G. F. : Information concerning the Angora goat. In 8°. 94 pp. 17 planch. Publié comme Bulletin 27 du « Bureau of Animal Industry », du Dépar- tement d Agriculture de Washington. Imp. du Gouverne- nement. 1901. [Monographie agricole de la chèvre An- gora.] 1199. Lehmann (A.) : Fourlh aunual report of tbe Agricultural Chemist for the year 1902-1903. in 8°. 27 pp. Publié par le Départ. d'Agricult. de 1 Etat de Mysore Inde Anglaise . Bangalore, 1904. [Nous avons analysé déjà plusieurs des rapports annuels antérieurs du meme service ; le temps nous manque aujourd'hui pour examiner de plus prés celui-ci, mais en principe il y a toujours à glaner dans les rapports de M. Lehmann.] 1200. Woods (A. F.) : Inoculation of soil with nitro- gen fixing bacteria. in 8°, 10 pp. Publié comme Bull, n” 72_ part. IV, du » Bureau of Plant Industry », du Départ. d’AgricuIture. Washington, 25 Mai 1905. [Notice sur l'inoculation aux sols de bactéries fixatrices d’azote. ] 1201. Morel ( E . D. : The development of tropical Africa by the white races, in 8°, 23 pp. Liverpool. J. Richardson Sons. Sans date. [Tous les Africains connaissent l'auteur^ le généreux négrophile, directeur du « West African Mail ».] 1202. Balland (A.) : Les cafés, in-8“, 36 pp. Extrait des « Annales d’Hygiène publique et de Médecine légale ». J. Baillère et fils. Décembre 1904, Paris. [Analyses ; plu- sieurs sont très intéressantes. 11 y a, en effet, dans le nombre, des cafés d'espèces rares et peu connues que l'auteur est probablement le premier à avoir analysées. Les analyses sont groupées en tableaux d’après l'origine géographique des échantillons étudiés. M. Balland a pu examiner des cafés d'un grand nombre de pays: Congo, Côte d'ivoire, Dahomey, Guadeloupe, Martinique, Guinée, Guxane, Inde française, Indo-Chine, Madagascar, Comores el Mayotte, Nouvelle-Calédonie, Réunion, Tahiti, Abys- sinie, Brésil, Célébes, Ceylan, Colombie, Equateur, Guaté- mala, Vénézuéla, Haïti, Hawaï, Inde anglaise, Mexique, Porto-Rico, Transvaal... 11 y a aussi des études sur des cafés en cerise et en parche, des Libéria, des cafés torré- fiés, des succédanés et des préparations diverses ; enfin une foule de considérations et de généralisations des plus intéressantes.] 1203- Perrot [ Em.) et Frouin (II.): Les matières premières usuelles d'origine végétale, 2* édition, 8°, 44 pp., 4 grandes cartes en couleurs. Vigot frères, 23. place de l’Ecole de Médecine, Paris. 1906. [Depuis la 1" édition» analysée dans notre n“ 00, sous le § 000, ce livre a été considérablement élargi; il comprend aujourd’hui plus de 300 substances dont le texte, rédigé sous forme de fiches alphabétiques, donne l'origine botanique, la distribution et les usages, et, pour les plus importantes, aussi le trafic. Les auteurs ont voulu faire ainsi une sorte de Diction- naire des Matières premières qui puisse rendre des ser- vices. non seulement aux étudiants en pharmacie, mais aussi aux colons, aux commerçants et au grand public.] XVIII JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° GO. — Juin 19C6 MOULINS CANNE a SUCRE Concasseurs (Crushers), Moulins à Cylindres transporteurs pour cantje bagasse MACHINES POUR LE TRAITEMENT DU CAFÉ Installations complètes pour le traitement du café séché en cerises MOULINS EXCELSIOR simples et doubles Moulins à Cylindres cannelés en fonte durcie pour l’égrugeage du maïs, du riz. etc., ainsi que pour la mouture des écorces de quinquina, des épices, des drogues, etc. Machines et Installations complètes POUR L’EXTRACTION DES HUILES FRIED. KRUPP A. -G. GRUSONWERK MAGDEBURG - B UC K AU (Allemagne) Prière de visiter notre Stand à 1‘ Exposition Jqternatiorjale de jYiarsei/ie, et de s’adresser au représentant M. B. 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P. 1A/70. jg Kolonial-Handels-Adressbuch : Adresses coloniales allemandes. Prix du volume : iA/5o. Port : 0A/40. MICHELIN & CE Spécialités : Pneumatiques pour Automobiles, Molocycles, Vélocipèdes et Voitures à chevaux. Exerciseur Michelin Appareil de qymnastiaue en chambre. COURROIES de TRANSMISSION - RONDELLES CLAPETS • JOINTS - TUYAUX, etc. Ui Maison Michelin achète par an plus de 1.500.000 Ifj. de caoutchoucs bruts de toutes pro- venances. La Maison se charge de l'étude indus- trielle des caoutchoucs nouveaux ou peu connus à Paris : 105, Boulevard Pereire. JOHN gordon A c° N° 9 , New B rond Street , N° 9 — LOJVnOJST, E C Adresse télégraphique : PULPER-L0ND0N (Code en usage : A.B.C.) 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DA1REAUX '(Buenos-Avres), DELACROIX (Paris), DEL1GN0N-BUFF0N (Annam), DESLANDES (Madagascar), DESPEISS1S (Australie Occ1-), DULIEU (Ile Sainte-Lucie), ESMENJAUD (Guatémala), ESTEVE (Dahomey), FASIO (Alger), FAVRE Caire). FLETCHER Bombay), DE FLORIS (Madagascar), A. & E. FOSSAT (Le Havre), GÉROME Paris? GILBERT (Tonkin), GOBBETTI (Pavie), GRElX(Paris),GRiSARD (Paris), P. DES GROTTES (Martinique), R. GUERIN (Guatemala', GUIGON 5. (Marseille), HAMEL SMITH Londres), L. HAUTEFEUILLE (Tonkin), HECHT FRERES & C'" Paris), D HERELLE 1- {Guatémala), HlLGARD (Californie)^ J L'DGE (Calcutta), KARPELÈS (Calcutta), KOBUS (Java), KOSCHNY (Costa-Rica . LABROY (Paris), Dr LAVERAN (Paris), il. LECOMTE (Paris), LEHMANN (Manchester), LE TESTU (Mozambique). LOCKHART (Dominique), Dr LOIR (Paris., LOPEZ Y l’ARRA (Mexico), LOW (Nicaragua), MAIN Paris , MAINE (Podor), MAJANI (Trinidad), MALBOT (Alger), MALLEVRE (Paris), P. MARCHAI. Paris , 'DE MENDONÇA (lie San- f Thomé), MIRANDA (Para), MOLLISON (Nagpur).MOSSERI (Le Caire), .NEGRE) ROS (Paris), NEUVILLE (Paris), NEWPORT (Queensland), G. NIEDERLEIN Philadelphie), Dr NICHOLLS (lie Dominique), D’OLIVEIRA FR YGATE1RO r (Cabinda), PAIVA DANDRADA (Paris), PARIS (Saigon), PASZKIEWICZ (Parana), PEDROSO , Cuba). PERROT (Paris), • PERRUCHOT (Constantine), PITTIER (Costa-Rica), POBEGUIN (Guinée fr»), JULES POISSON (Paris), EUGENE POISSON (Dahomey), POULAIN (Pondichéry), G. DE PUEAUDET (Paris!, PUTHET et O iLe Havre. QUESNEL (Bentré), RINGELMAXX (Paris), CH. RIVIÈRE .Alger), ROCCA. TASSY et DE ROUX (Marseille . SAVOURÉ (Abyssinie), SEGURA 'Mexico). STERNS-FADELLE (Ile-Dominique), SUTER (Bombay), TABEL (Sumatra', TAYLOR & Co (Liverpooi), TEYSSONMER (Conakrv). THEYE .Cuba). TOLEDO : Vénézuéla), TOUCHAIS (Mayotte), TROMP DE HAAS Java, VAQUIN & SCHWEITZER (Le Havre), VAN DER PLOEG (La Hâve. VERCKEN (Colombie). VERMONI) Paris , A. 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Pilot (I. rue de la Reine, à Port-Louis). — à Mexico, chez M“‘ xrcuve Bouret (14, Cinco de Mayo). — à New-York, chez G.-E.Stechert (129-133, W-20-tb Street). — à Nouméa, maison Lhuillier. — à Pernambuco, chez Manoel Nogueira de Souza. — à Rio-de- Janeiro et Bello-Hori- zonte, chez Alves & C". — à San José de Costa-Hica, chez Antonio Lehmann. — à San Salvador, chez Italo Durante ■& C*. — à Sao-Paulo, chez Melio Barjona. — à la Trinidad, chez D.-A. Majani, planteur (Port-of-Spain.) — à Turin. Rome et Milan, chez MM. Bocca frères — à Vichy, chez J. Dieharnp (Grande Librairie Centrale). — à Port-au- Prince [Haïti), Bibliothèque Arnica (Dr Louis Coicou). Ainsi qu’en général chez tous les Libraires français et étrangers, et dans tous les Bureaux de Poste. Adresser la Correspondance : 10, rue Oelambre, Paris- 14e il/. 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L. : Huile de ben (Résumé d’essais de culture et d’utilisation du Moringa plerygosperma faits d’une part à la Jamaïque, d’autre part à l’Imperial Institute de Londres) 208 PARTIE COMMERCIALE (Cours, Statistiques, Débouchés, etc.) HECHT FRÈRES & Cie : Bulletin men- suel du caoutchouc 210 A. & E. FOSSAT : Bulletin mensuel du coton 211 H. VERMOND : Bulletin mensuel du café 212 G. DE PREAUDET : Bulletin mensuel du sucre et ses sous-produits .... 212 A. ALLEAUME : Bulletin mensuel du cacao 211 VAQU1N & SCHWEITZER : Fibres de corderie et de brosserie, chapeaux, etc. 215 ROCCA, TASSY & DE ROUX : Mercu- riale des huiles et graines grasses . . . 216 TAYLOR & Co : Mercuriale africaine de Liverpool 216 F. PUTHET & Cie : Mercuriale coloniale française du Havre 217 J. -H. GREIN : Mercuriale de quelques produits d’Extrême=Orient 218 Lettre de Tamatave, sur le caoutchouc de lombiro ( Cnptostegia madagasca- riensis) 209 L’Exposition de Lagos 219 Le cotton picker de Lowry (Rectification) 219 Les cotons de Caravonica à l’Exposition ■ de Tourcoing (Communication de - s MM. A. et E. Fossat) 219 H. VERMOND : Considérations sur l’avenir commercial du café Libéria. . 220 A. MAURER : L’amélioration du caout* chouc ouest-africain et les Ecoles de caoutchouc 221 A. PEDROSO : Le concours cubain pour l’invention d’un hache-paille destiné à émietter sur le champ les déchets de culture de la canne à sucre .... 221 G. S. DE BEAUMONT : Tabac sous abri ç Etat actuel de la question à Cuba) . 222 Emballage de fruits coloniaux dans de la tourbe (Réflexions de M. le Prof. ScHWEiNFURTH.à propos de l’Exposition de Marseille) 223 Le Ficus elastica en bicile (Analyse du dernier rapport de M. le Prof. Borzi) 223 Caoutchouc d’Alger (Sur un coagulum de F. elastica du Hamma estimé 14 fr.) 224 Pourquoi les Ficus ne donnent pas de caoutchouc en Californie 224 BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE (sur papier bleu) Livres nouveaux, §§ 12044217 Principaux sujets traités : Cacao (2 ouvrages, importants!). Ramie Luffa. Noix de bancoul. Aloès du Tonkin. Maïs. Coton. Ignames. Canne à sucre. Banane. Ecorce de mangliers. — Cultures et produits du Tonkin (important!), de Chypre, de l’Afrique centrale. — La sériculfure à Mada- gascar (par Prudhomme). — Viticul- ture tropicale. — Charrues d’Afrique. — La fermentation du thé (par Mann) V. XV, XVII FIGURES Fig. 11. 12, 13. — Outils à saigner, de Northway & Bowman Fig. 1 1 et 15. — Troncs d’Hevea montrant la saignée en spirale . . 295 206 et 207 194 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 61 — Juillet 1906 DESINFECTANT ANTISEPTIQUE Expos- Univ- Paris 1 900. Médaille d'Or La seule décernée aux désinfectants antiseptiques. Le Crésyl-Jeyes est adopté par les Ecoles Nationales \ étérinaires, les Services d'Hygiène et de Désinfection de Paris, des Départements et des Colonies, etc. Le Crésyl-Jeyes est reconnu indispensable dans la Pratique Vétérinaire et pour la Désinfection des Habitations, Ecuries, Etables, des Ustensiles de Toilette, W.-C., Crachoirs, Literie, Linges conta- minés, etc. Le Crésyl-Jeyes stérilise en quelques minutes les microbes les plus virulents, c est un Désodorisant de premier ordre, un Hémostatique cicatrisant. Préserve de tout danger de contagion, détruit toute vermine, cicatrise lesplaies. 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Edited by HAROLD HAMEL SMÏTH Editorial and Pnblishing Department : 'OïTORO HQUSE". 83-91, GREAT TITCHFIELD STREET OXFORD STREET, LONDON, W- Subscription, 10/- per annum, post free. Wc.stconglu rccomniend the Jqurnal to the attention r ) ail tho*e ctble to recul Ençjüsh- It contai ns stricto/ rr 'table ■ natter clealing with the carions interests J rom 'BRJM5N C0Pv ON RECEIPT OF TWOPENCE FOR POSTAGE- I i i g Exposition « Paris iqoo ; g Hors concours. B Membre du Jury St (Campement). Téléphone n° 422-17. 207, Faubourg Saint-Martiu, Paris FABRICANT. Campement com- plet et Matériel colonial, Tentes, Cantines, Sacs, Pharmacies , Cui- sines,Objets pliants (Lits Sièges, Tables Lanternes) . Sixième Année. N° 6 f 31 Juillet 1906. Journal d’Agriculture Tropicale Les essais de culture de Caoutchouc dans le Bas -Congo français Observations personnelles sur les quatre espèces essayées : Manihot Glaçiovii, Castilloa elastica, Kickxia africana, Hevea brasiliensis. Supériorité de l’Hevea. — Echec complet des essais de culture des lianes à caoutchouc. Par M. G. Bertiielot du Chf.snay Les renseignements circonstanciés et très précis que l’on trouvera ci-après, datent, comme on le verra, de 1901-1902; il serait extrêmement intéressant de savoir ce que sont devenus depuis les sujets que l’auteur a ob- servés il y a quatre ans. Cependant la conclu- sion pratique qu’il tire de ces constatations, déjà relativement anciennes, cadre avec les indications les plus récentes provenant des co- lonies tant françaises (v. « J. d’A T. » n° 53) qu’anglaises (id., n° 53) de l’Afrique occiden- tale : C’est décidément l’Hevea qui apparait comme le plus séduisant des arbres à caout- chouc à cultiver dans cette partie du monde. Le Kickxia ( Funtumia ) elastica se montrera peut-être rémunérateur aussi, mais sa culture est trop récente pour qu’on puisse être déjà fixé là-dessus. L’improductivité du K. afri- cana a été amplement démontrée par les re- cherches des botanistes dans ces dernières années ; cette espèce ne contient pas de caoutchouc, personne n'en doute plus aujour- d’hui. Quant au Céara (Manihot), ses actions ont certainement monté depuis que de grandes sociétés ont trouvé les conditions permettant de l’exploiter régulièrement dans l’Est Africain Allemand et que, d'autre part, des produc- teurs installés dans l’Etat de Bahia ont su per- fectionner la coagulation et la préparation du caoutchouc dit « de Céara » au point de l’a- mener tout près des cotes du Para (Hevea). sur le marché mondial. Néanmoins, aucun fait notable de nature à réhabiliter le M. Gla- siovii n’a encore été signalé en Afrique Occi- dentale; ce qui ne veut point dire qu’il ne puisse s’en produire dans la suite, à la faveur de saignées plus habiles et plus persévérantes, et en choisissant des localités plus appro- priées aux habitudes climatériques de l’es- pèce. Pour ce qui est des lianes, l’échec-de l’au- teur est instructif sans être caractéristique, à ce qui nous semble, du reste. Les plantes à caoutchouc de cette catégorie présentent, même lorsque leur multiplication est facile, des défauts économiques qui les font écarter de plus en plus des entreprises de culture montées avec capitaux européens. Toutefois, le L. Dawei, espèce des montagnes, décrite dans notre n° 58, paraît mériter que les plan- teurs s’en occupent, ne fût-ce que pour l’étu- dier et l’expérimenter. — N. d. l. R. * * Je suppose, qu’il vous sera intéressant de connaître les essais qui ont été faits an point de vue cultural. Je ne vous parlerai que de ma région du Bas-Congo, pays que je connais pour y être depuis cinq ans. C’est pendant les années 1901 et 1902 que j’ai pris les notes dont il s’agit, j’étais alors chargé des plantations de la « Compagnie Propriétaire du Kuilou-Niari » à Kakamocka et à Mandji et en relations amicales avec les autres gérants de plantations de la Rivière Kuilou. Les essais ont été faits sur quatre espèces d’arbres à caoutchouc le Manihot Glaziooii, le Kickxia (Funtumia), le Castilloa et Y He- vea', également sur les lianes du pays. Manihot Glaziooii. — Des essais conduits avec méthode, •antérieurement à 1901, pa r M JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° ül — Juillet 1906 190 Visser, gérant de la compagnie hollandaise N. A. H. V. (Nieuwe Afrikansche Handels Vcnnootshaap) au Cayo, Rivière Soémi, por- térentsur 2.000 pieds de Céara adultes et peu- vent se résumer ainsi : La récolte fournie par le* 2.000 sujets fut de 95 kilos de caoutchouc sec, soit, par arbre, une moyenne de 47 gram- mes; le temps mis par 35 ouvriers pour ob- tenir cette récolte fut de cinq semaines; les ouvriers étant payés 0 fr. 40 par jour, le coût des frais de récolte est donc de 5 fr. 24 par kilo. Il faudrait y ajouter les frais de coagu- lation, d’entretien et de transport, et ceux de la culture, pour avoir le prix de revient exact du kilo et il est facile de se rendre compte que, même en cotant aux chiffres les plus bas, le total serait bien supérieur au prix de Vente en Europe. Epoque de la saignée : commencement de la saison des pluies, l’arbre ne donnant à peu près rien en saison sèche; à la suite de la saignée on eut à constater la mort de la plupart des arbres, soit directement à cause de leurs blessures, soit à cause des termites qui attaquèrent les arbres saignés. A noter que le climat du Cayo est beau- coup plus sec que celui des régions voisi- nes, que d’autre part le sol y est sablonneux, toutes conditions qui semblaient rendre cet endroit particulièrement propre au Ma- nihot. Dans le Mayumbe, région essentielle- ment argileuse et humide, les essais que je fis, furent encore plus décourageants puis- que la récolte des plus beaux arbres ne donna qu’une moyenne de 28 grammes de caoutchouc sec par pied, alors qu’il aurait fallu obtenir 1 livre environ pour payer les frais de culture. A noter que les arbres n’é- taient pas attaqués par les termites comme au Cayo mais qu’ils étaient incapables de résister aux tornades, fréquentes dans la ré- gion. 17 hectares avaient été plantés à Kaka- mocka, par semis direct, graines limées, mais devant le peu de résultat obtenu dans la région, cet essai fut abandonné. Kickæia. — Un seul essai à signaler, à Mandji, plants envoyés du Jardin d’Essai de Libreville à la fin de 1898. Ilsétaientde la mauvaise espèce : africana et fournirent un produit sans valeur commerciale sérieuse, comme il fallait s’y attendre; mais à l’épo- que on était mal renseigné sur la question et l’erreur est bien excusable. Castilloa elastica. — Deux essais de tentés, l’un a Touba par la maison P. Ancel Seitz, l’autre à Mandji par la « C. P. du Kuilou- Niari »; dans l’essai de Touba, une cen- taine de plants provenant d’un envoi de France en caisse Ward furent mis en terre en 1899 dans ma pépinière située, sans om- brage, au sommet d’une colline d’argile jaune, tout à côté de la maison d’habitation. Par inexpérience ou incurie, ils y furent laissés pendant trois ans, de sorte qu’en 1902 ils formaient un extraordinaire mas- sif; les plus forts ayant étouffé les plus fai- bles, s’élevaient tout droits, serrés les uns contre les autres, au-dessus d’un épais lacis de racines traçantes enchevêtrées, toute au- tre végétation ayant disparu. Le latex du tronc ne contenait pas encore de caoutchouc, seule la nervure des feuilles, brisée, laissait échapper une goutte de latex, qui, après une trituration laborieuse entre deux doigts, finissait par donner une petite boulette de caoutchouc peu nerveuse, mais non poisseuse. A Mandji, la« C. P. du K. -N. » avait planté à la même époque que les Kickxias et à côté d'eux, un certain nombre de plants de Cas- tilloa envoyés de Libreville etdont il ne res- tait en 1902 qu’un seul exemplaire, d’ail- leurs fort beau, situé au bas de la pente. Les dimensions de l’arbre étaient les sui- vantes : hauteur, 3m32 ; diamètre du tronc à 0ra33 au-dessus du sol. 0in15; à cette hauteur le tronc faisait fourche, chacune des deux branches poussant verticalement et se cou- vrant régulièrement à chaque saison sèche, de profondes cicatrices après la chute des longs pétioles (0in80 à lm00) des feuilles. Les racines traçantes de l’arbre, très dé- veloppées, s’étendaient apparentes à la sur- face, à plusieurs mètres du tronc, causant un certain tort à des caféiers voisins, plan- tés d’ailleurs trop près. No 61 — Juillet 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 197 Après avoir reconnu comme on pouvait s’y attendre que les incisions horizontales donnaient un meilleur résultat que celles pratiquées obliquement ou verticalement, trois coups de machette furent donnés, le premier sur une branche de la fourche; le second sur le tronc unique, le troisième sur une des grosses racines; alors que dans le premier cas le latex aqueux et verdâtre ne contenait pas de caoutchouc, dans le second, il était plus laiteux mais moins abondant et ce n’était que dans le troisième que la blessure faite laissait échapper un latex épais, à bonne teneur en caoutchouc. A re- tenir que la saignée est sans résultat sur le tronc à l’âge de l’arbre (cinquième année). Hevea brasiliensis. — A Touba, sur la plan- tation de P. Ancel Seitz, rive gauche du Kuilou, on trouvait disséminés sans ordre, sur la même colline que les Castilloas et dans un bas-fond voisin, inondé périodique- ment lors des crues, une douzaine d’Heveas âgés vraisemblablement de trois ans. Ceux du bas-fond semblaient se trouver dans des conditions défavorables, les feuilles en étaient rares et jaunies, toutefois le produit était bon. A Kakamocka (rive droite du Kuilou) la même Société avait, à la même époque, soit vers 1900, expédié plusieurs centaines de plants d’Hevea, provenant d’une caisse Ward arrivée d’Europe ; le repiquage s’é- tant fait dans de mauvaises conditions la reprise se fit mal et plus de la moitié des plantules périrent. Celles qui résistèrent furent mises en terre en même temps que des cacaoyers, dans un défrichement récem- ment brûlé; aucun ombrage ni pour les uns, ni pour les autres; comme soins d’entretien un simple débroussement au machette lors- que la végétation spontanée menaçait d’é- touffer les plants. Il était visible que les pousses tendres des jeunesplants souffraient de l’exposition directe au soleil; et ils tar- dèrent plusieurs mois à partir ; néanmoins comme le sol semblait leur convenir en tout point, ils ne manquèrent pas, aussitôt les grandes pluies arrivées, à prendre un ma- gnifique développement. Fait important à noter, le terrain appartenait à cette vallée de la Rivière Nimbo qui en a de si bons pour le cacaoyer: terre alluvionnaire com- posée par parties à peu près égales de sable et d’argile jaune, avec une légère couche d’humus à la surface. Au bout d’un an tous les jeunes Heveas avaient atteint une hautour de lm50 environ, poussant droits et fermes sans trace de ma- ladie ou d’insectes nuisibles et sans qu’il y eut un seul manquant à déplorer. En un mot l’avenir de cette plantation me semblait assuré. A Mandji, toujours sur le même empla- cement que les Kickxias et Castilloas dont j’ai déjà parlé, c’est-à-dire sur un terrain d’argile rouge compacte, défavoralde même au caféier, — qui, cependant, a tant d’affec- tion pour les sols ferrugineux, — on avait planté en 1898 suivant la ligne de pente, -en cet endroit de près de 45°; ce sont terrain et conditions tout à fait défavorables dans le Mayumbe. Treize plants d’Heveas en- voyés du Jardin d’Essai de Libreville en caisse Ward furent disposés à 2m70 les uns des autres sur la ligne. Au début de 1902, de ces 13 plants, qui devaient se trouver dans leur quatrième année, il en restait 6, les autres ayant sans doute été coupés par inadvertance au moment du débroussement annuel des caféiers au milieu desquels ils se trouvaient. Il faut dire pour expliquer ce fait que les gérants de la factorerie de Mandji qui se sont succédé de 1899 à 1901, dans ce poste ignoraient absolument la pré- sence de caoutchoutiers sur leur planta- tion. Je mesurais les arbres et je constatais comme diamètre à la base du tronc : 0m05 ; comme hauteur : 2m33 pour celui du bas de la colline, lm26 seulement pour celui planté le plus haut. L’Hevea du bas était magnifi- que par son développement et sa force de végétation. Le tronc était droit, parfaite- ment cylindrique, à écorce lisse et propre, les branches se disposaient suivant trois étages réguliers, à une bonne distance du sol ; les feuilles vertes et bien fournies ne présentaient aucune trace d’insectes ou ep 198 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 61 — Juillet 1906 maladies, enfin l’absence de racines tra- çantes permettait aux caféiers, plantés à côté, de se développer librement. On dirait réellement que cet arbre est fait pour la saignée. Quelle différence avec le tronc mal arrondi et à écorce rugueuse du Castilloa ! Sans parler des cicatrices de ce dernier, déjà mentionnées, ni de sa ten- dance à fourcher !.... Chose remarquable, quelle que fut la si- tuation des Heveas, tous, aussi bien les forts que les faibles, fournissaient en toute saison, un latex aussi épais qu’abondant, coagulant spontanément le long du tronc, au contact de l’air, donnant un caoutchouc nerveux, bien supérieur à celui des lianes ( Landolphias ) du pays, qui constitue comme vous le savez, le commerce prin- cipal de toutes les maisons de la Côte et va- lait en été 1905, 7 fr. 75 le kilo sur le marché d’Anvers. Lianes {Landolphia) . — Un seul essai fut fait à Kakamocka par la C. P. du Kuilou- Niari des trois espèces de lianes de la forêt donnant le caoutchouc indigène. Quoique sur place à Mayumbe, c’est-à-dire dans un pays forestier par excellence où les lianes abondaient, il me fut impossible de me procurer une quantité de graines suffisante pour obtenir les 800 plants dont j’avais be- soin. La raison c’est qu’il était extrême- ment rare que les indigènes qui les cher- chaient trouvent des fruits mûrs; après être montés péniblement au sommet de la futaie où la liane noue ses fleurs, ils se trouvaient la plupart du temps en présence de fruits à peine formés ou verts, les autres ayant été dévorés au fur et à mesure de leur maturité par les perroquets et les singes qui en sont* extrêmement friands, sans parler des tou- cans et touracos, oiseaux voraces très nom- breux dans toute la région. En désespoir de cause, j’eus recours aux boutures, qui furent prises moitié dans le vieux bois, moitié dans les pousses de l’an- née et tronçonnées les unes à 0m30, les au- tres à 0n'60 et lm20. Elles furent plantées obliquement, à deux pieds des arbres qu’elles affectionnaient particulièrement dans la brousse, par con- séquent en pleine forêt; on s’était contenté dedébrousser seulement autour de l’arbre- support. Malgré toutes ces précautions, les essais qui avaient lieu à la fois dans les bois de la rive gauche et de la rive droite du fleuve Kuilou, furent partout négatifs et découra- geants. En ce que concerne l’avenir cultural des plantes à caoutchouc dans ma région du Bas-Congo, voici mon opinion personnelle basée sur ce que j’y ai vu ; je commence par mettre hors de cause les Kickxias, et les Landolphias qui se trouvant dans leur pays d’origine n’ont pas à supporter l'acclimate- ment. Reste donc à considérer les caout- choutiers d’importation, c’est-à-dire le Ma- nihot, le Castilloa et l’Hevea. Pour le premier, la culture ne paraît pas rémunératrice ici. Pour le second, en l’état actuel des choses, il n’est pas possible de se prononcer d’une façon absolue, les essais n’étant pas suffi- sants; tout ce que l’on peut dire c’est que l’arbre a des inconvénients sérieux, que je résume en ceci : Il lui faut plus de temps qu’aux autres pour produire un latex contenant du caout- chouc ; La conformation de son tronc le rend moins apte à la saignée (par rapport à l'Hevea, s’entend) ; Son système de racines superficielles très développées empêche les binages à la houe dans les plantations et, quoi qu’on en dise, (1 > semble être défavorable aux cultures inter- calaires. Reste l’Hevea qui a toutes mes préféren- ces et voici pourquoi : C’est un arbre robuste, facile à conduire et ne nécessitant aucune taille. Il est à ra- cine pivotante, ce qui facilite les façons à donner au terrain et permet le voisinage immédiat d’autres cultures. Son feuillage forme un excellent tamis vl) P- CiBor. par exemple, (pii a vu des cacaoyers se bien comporter au pied des Castilloas, à Ocumare Vé- nézuela). — Comparer « J. d’A. T. » n° -47. N° 61 — Juillet 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 199 contre le soleil pour le caféier et de ca- caoyer ; il ressemble en effet beaucoup à celui du Manioc et on sait que le feuillage de ce dernier est des plus favorable au ca- caoyer, n’ayant que l’inconvénient d’être trop bas et de ne durer que deux ou trois ans. Son tronc est remarquablement disposé pour faciliter les travaux de saignée et le atei en découle est plus facile à coa- guler et à sécher que celui des autres caout- choutiers, du Kikxia en particulier. Le sol et le climat du Bas-Cç>ngo semblent lui être particulièrement favorables. Ce dernier point mérite un certain déve- loppement parce qu’à mon sens il est capi- tal. En ce qui concerne le climat, inutile d’insister, puisque nous sommes ici à la même latitude que l’Amazonie et dans des conditions d’altitude à peu près identiques; en effet, on ne rencontre nulle part, même dans ce que l’on est convenu d’appeler les montagnes du Mayumbe, des altitudes su- périeures à 500 mètres; les similitudes de climat s’expliquent donc aisément : dans les deux cas, c’est le climat équatorial chaud et humide, aux deux saisons sèches et deux saisons des pluies. Pour ce qui est du sol, ce qui m’a frappé, c’est la similitude, souvent signalée, des exigences de l’Hevea et du cacaoyer ; or on sait ici, souvent par une expérience chère- ment achetée, que celles du cacaoyer sont grandes et qu’il ne vient bien que dans les plaines argilo-sablonneuses non inondées, dont le terrain alluvionnaire est couvert de forêts; c’était le cas pour cette vallée de la Nimbo où je vous ai montré tout à l’heure les jeunes plants de cacaoyers et d’Heveas croissant ensemble avec tant de vigueur. D’un autre côté, le cacaoyer ne vient pas ou vient mal sur les pentes raides et dans les bas-fonds inondés; et je vous ai montré le triste aspect des Heveas du bas fond inondé de Touba et le ralentissement de croissance de ceux lie Mandji sur la pente. Pour moi, je suis convaincu que, où le cacaoyer prospère, l’Hevea doit prospérer aussi il). J’ai interrogé M. P: Ciiiot qui a si bien étudié l’Hevea dans son habitat naturel, (voir « J. d’A. T. 1902, 1903, 1904), popr savoir quelles y étaient ses exigences au point de vue sol, ,sou.s-gol, ration d’eau, etc.... ; et, j’ai eu le plaisir de constater que ses observations cadraient avec les miennes ;‘ voici en effet ce qù’il m’écrivait dernière- ment : « Sol. — Un humus profond est certes le meilleur terrain mais je l’ai vu prospérer aussi dans des terrains sablo-argileux. Quand au sous-sol, il ne faudrait pas plan- ter en terrain trop humide. Les fonds bien drainés sont les meilleurs terraihs pour l’Hevea ». Bkrthelot du Chesnay. Plantation du Kilounga. 30 juillet l'.iy.'i. (1 Tel n'est pas l'avis d’.\uc. Ghevalieb. — N. d. r.. H • 1, • . , 4 Les Légumes d’Europe en Indo=Chine Situation générale de la culture maraîchère dans la colonie. — Essais à condamner. — Plantes et variétés de bon rapport. D’après une conférence de M. D Rois’ ♦ ; U \ »* ) ■!!’•. des meilleures de .ia série (1), aujourd'hui épuisée, et il est vraiment regrettable que ces conférences soient si peyi fréquentées ; pn se demande à quoi peut .bien tenir ce manque (1) La leçon sur la ramie, que nous attendions avec impatience, n’a pas été faite. — N. d. i. R. Dans notre n° 55, nous avons donné le pro- gramme des Conférences coloniales surl’In- do-Chine organisées cette année à Paris, au Muséum d’Histoire Naturelle. La conférence de M. Désiré Bois sur les cultures alimentai- res de la colonie, faite le 31 mai, a été l’une c\i ' JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° G1 — Juillet 190G d'assiduité des coloniaux a des leçons extrê- mement utiles, généralement très bien faites et dont ils ne sauraient trouver ailleur.-. l’équivalent. Nous sommes heureux de pouvoir donner iciïin résumé de la première partie de la confé- rence de M. Bois consacrée aux légumes des climats tempérés qu’il est possible de produire avec profit en lndo-Chine ; nous en avons déjà touché un mot il y a quelques années en signalant la brochure que le conférencier a publiée sur ce sujet à sonretour d’Indo-Chine ; nous reparlerons encorej dans nos prochains numéros, de quelques autres plantes potagères et vivrières particulières à l’Asie méridionale ; plusieurs sont d’une qualité indiscutable et méritent d’être connues et répandues partout où leur culture sera possible. Nous ne saurions terminer ce petit avant- propos sans rappeler la belle série de notices sur les cultures potagères et vivrières en lirdo-Chine publiée cette année par le Direc- teur de l’Agriculture de Hanoi et la Chambre d’Agriculture de la Cochinchine ; nous en avons analysé le contenu dans notre n° 58, voir. les§ § 111G, 1117, 1118 et 1119 du Bulle- tin'bihliographique. — N. d. l. R. A * * Dans cette leçon,, le conférencier ne veut pas s’occuper des produits alimentaires de grande consommation en lndo-Chine, tels que le riz, le maïs, le thé dont il a déjà été question dans des conférences précédentes de: la même série. Il s’attachera à faire connaître les légumes et les fruits les plus répandus dans les possessions françaises d’Extrême-Orient. Parmi les légumes il faut considérer : le Ceux qui sont originaires d’Europe ; 2" Les espèces indigènes. La place qu’occupent les plantes potagères d’Europe dans les jardins de l’Indo-Chine est très inférieure à ce qu’elle devrait être. I.a' culture maraîchère est abandonnée aux Annamites et aux Chinois et l’on a pris, d’ail- leurs, l'habitude de faire venir de la Chine, par Hong-Kong la plupart des légumes qui approvisionnent les marchés ; certains per- dent bien de leur fraîcheur pendant ce long voyage. De plus, leur ingestion n’est pas toujours sans danger, surtout lorsqu’il s’agit de plan- tes qui se consommentà l’étatcru comme les salades, les radis, etc... En effet les cultiva- teurs chinois les obtiennent à l’aide d’en- grais humains et ils peuvent ainsi propager les germes de maladies graves. Il conviendrait donc de cultiver sur place les légumes dont on peut avoir besoin ; malheureusement, toutes les plantes potagè- res des pays tempérés n’acceptent pas le climat tropical. Il en est même qui y sont pour ainsi dire incultivables. C’est le cas de l’artichaut ; de même, dans une certaine mesure, de la pomme de terre qu’on arrive à produire, mais avec un rendement trop insuffisant. D’autres ne donnent que des produits pres- que nuis dans les parties basses les plus rapprochées de l’équateur où la chaleur et l’humidité régnent d’une manière constante pendant toute l’année. Mais ces plantes donnent des récoltes suffisantes et quelque- fois même excellentes lorsqu’on les cultive à de grandes altitudes ou dans les régions à saison sèche et fraîche assez longue et assez accentuée pour leur permettre de s’y déve- lopper. Les essais qui ont été faits au Lang-Bian (Annam) par M. d’ANDRÉ, inspecteur de l’agriculture, les résultats que l’on obtient au Tonkin, montrent que l’Indo-Chine peut arriver à produire elle-même les légumes des pays tempérés dont elle a besoin. En Cochinchine et au Cambodge, un bon nombre de ces légumes peuvent être culti- vés avec succès pendant la saison sèche, qui dure du 15 octobre à la fin du mois de mars ; Pendant cette saison M. Bois a vu aux envi- rons de Saïgon, entre cette ville et Cholen, des jardins maraîchers cultivés par des Chinois. Les légumes y étaient relativement très beaux. Pour obtenir ces résultats, dans ces ré- gions, il est naturellement indispensable d’avoir de l’eau à sa disposition pour les arrosages, et d'abriter les jeunes plantes à l’aide de claies ou de branchages pour les protéger contre les rayons trop ardents du soleil. No 61 — Juillet 1906 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 201 Si la culture des plantes potagères d’Eu- rope est possible pendant la saison sèche- dans les parties les plus chaudes de l’Indo- Chine, on peut dire qu’elle donne les résul- tats les meilleurs au Tonkin, où la saison sèche et fraîche est beaucoup plus accen- tuée. Le conférencier a admiré à Hanoï, en décembre et janvier, des jardins où certains légumes étaient comparables à ceux qu’ob- tiennent nos habiles maraîchers des envi- rons de Paris. Parmi les plantes cultivées pour leur ra- cine on peut citer : La betterave, la carotte courte, le navet, le chôu-navet, le chou-rave, le radis, qui réussissent très bien. Les oignons et la pomme de terre ne don- nent que des résultats médiocres. Parmi les plantes dont on consomme les feuilles, on peut dire que toutes les salades donnent de bons résultats. Celles qui réus- sissent le mieux sont : Le pourpier que l’on obtient presque sans soin en toute saison et qui est par cela même des plus précieux. La chicorée sauvage, la scarole et la lai- tue d’une culture facile, plus facile que celle de la chicorée frisée et de la romaine. Le cresson de fontaine peut être cultivé partout où l’on dispose d’un petit courant d’eau permettant l’installation d’une cres- sonnière. Le cresson est très recherché dans les pays chauds en raison de ses propriétés stimulantes. Les choux, le cardon, le poireau, la poi- rée, l’épinard, l’oseille-, le persil et le’ cer- feuil viennent bien- • • Le céleri exige plus de soins, mais est très recherché. * Les fruits-légumes'-tes plus cultivés sont: l’aubergine, le concombre, les piments, la tomate, d’une culture facile. Les harieots» ne peuvent être obtenus que sous forme de haricots verts du filets. Parmi les autres légumes on peut citer l’asperge dont les turions sont grêles, mais» très appréciés. Les pois à consommer en grain vert sont d’une culture difficile. Comme on le voit, la plupart des légumes des pays tempérés pourraient être obtenus en Indo-Chine, du moins pendant la saison sèche. Mais avant de se livrera leur culture, il importe de choisir, dans chaque catégorie, les variétés les mieux adaptés aux régions tropicales et qui ont déjà fait leurs preuves. 11 convient en outre de ne pas dédaigner, par principe, les légumes indigènes. Pàlrmi : les plantes alimentaires consommées par les Annamites il y en a en effet d'excellentes; 11 en est d’autre-do. valeur moindre,'ma*is qu’on est cependant heureux de faire figurer sur sa table lorsqu’on se trouve éloigné des villes et réduit aux seules ressources du pays. Nous donnerons prochainement «tes notes spéciales sur- quelques-uns des fégu*. mes indigènes les.moilleurs et les plus: in- téressants queM. Bois s’est appliqué à m*ot- tre en lumière et qu’il recommande vive- ment non seulement aux blancs résidant en Indo-Chine, mai- même aux colons des autres pays tropicaux. / Sur la destruction des Rats de rizière en Cochinchine Echecs et succès du virus Danysz. La meilleure saison pour son emploi. Chèreté et autres inconvénients de cette préparation. — Le bûcher-piège indigène. Par M. P. Nous nous sommes déjà souvent occupé des rats, dans le « J. d’A. T. ». M. Quesnel qui nous a donné une pre- mière note sur les rats de sa région, dans notre n° 40, nous adresse aujourd'hui copie d’un rapport, relatant les résultats d’expériences Quesnel tentées par divers colons de la Province de de Cantho (Cochinchine) avec du vihhs Danysz sur des rats de rizières (1) : I) Il serait utile de savoir quelle espèce zoologiituc cèst. NTiiHd 202 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE No 61 — Juillet 1906 - « -.Les' rais, nous écrit M. Qijesnkl, sont un des fléaux do l’Agriculture dans notre Colo- nie.et causent énormément de dégâts aux champs de riz, non pas seulement par le grain qu’ils mangent que parce qu’ils gas- pillent. Ne pouvant. atteindre les épis mûrs, ils- coupent les tiges.au pied pour les faire tomber et abîment ainsi quantité de pieds. Ainsi que je vous en ai entretenu déjà dans un de vos précédents:, numéros, on leur fait bien la chasse et des primes sont accordées par. l’Administration pour la destruction de ces rongeurs ; mais malgré tout, les dégâts sont. considérables et si l’on pouvait trouver nu moyen de les détruire par eux-mêmes en leur. inoculant une peste quelconque, on au- rait.rendu un signalé service aux agricul- teurs de notre Colonie. . • Malheureusement, comme vous pourrez en juger par le récit des expériences faites, les*; résultats ne sont Tien moins que pro- bants, et en tout cas l’application sur de vas- tes étendues en serait trop onéreuse et je ne pense pas qu’on ait trouvé le remède espéré. • n D’autre part, on vient de m’indiquer un procédé inventé par un indigène d’une pro- vince, voisine de celle de Cantho et qui pa- raît, devoir donner de bons résultats. •r Ce procédé est imité de celui employé j>ar_ les Annamites pour prendre le poisson sncker la même revue sous la signature de notre abonné M. H. Fiedlf.r et sur une note du « Tropical Agriculturist » de Ceylan, de no- vembre 1905. Nous avons contrôlé et com- plété la source allemande que nous avons utilisée, à l’aide de la lettre de M. Bowman qui accompagne les clichés dans le « India Rubber Journal » du 4 juin. La saignée commence à l|n20 du sol pour les arbres ayant 0,n 15 de circonférence mesurée à 1 mètre du sol, et à lm80 pour les arbres plus âgés. Elle suit alors une spirale descendante inclinée de 25 à 15°, la spirale 20G JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE Nu 61 — Juillet 190G employés permet, comme nous le verrons tout à l’heure, de respecter intégralement. On pratique ainsi 2 spirales sur les jeunes arbres, 3 sur les arbres plus âgés, à une distance de 0in30 environ. Comme on compte qu’en rafraîchissant tous les jours les bords de la blessure, on arrive à enlever 25 millimètres d’écorce par mois, il en résulte que, la saignée n’étant pratiquée qu’un mois sur deux, on a enlevé, en un an une bande d’écorcede 150 mm., c’est-à-dire (j u’on a deux ans devant soi pour qu’une des spirales rejoigne la suivante, et, dans ce laps de temps, l’écorce peut à nouveau être saignée. Cette méthode a, entre autres avan- tages, celui de ne nécessiter qu’un petit nombre do gobelets. Tandis que, par exemple, dans le système Holloway (entailles en V, voir «J. d’A.T. » nos27 et 50), il faut un gobelet par entaille, il n’en faut ici qu'un par spirale, c’est- à-dire au maximum trois par arbre ; il faut, il est vrai, qu'ils soient plus grands, mais l’avantage n’en reste pas moins très réel. Au point de vue du rendement, les résultats seraient remarquables : A Deviturai, 248 arbres de 11 ans, saignés en 1903 par la méthode en V. ont donné 109 kilos de caoutchouc; traités en 1904 parla méthode Bowman, ils ont donné 606 kilos de caoutchouc, de janvier à septembre. Autre exemple : 40 jeunes arbres de 5 ans, d’un diamètre moyen de 0ni50, ont donné ensemble, le pre- mier mois 2 kg. 700; le deuxième, 4 kg. 077 ; le troisième, 9 kg. 500; et le quatrième mois, pour une saignée d’une semaine seulement, 1 kg. 3G0. Il est à remarquer que les arbres soumis à ce traitement sont parfaitement bien por- tants, et que la teinte vive et claire de leurs feuilles atteste leur bon état. — Le cliché 14 montre la spirale classi- que; le cliché 15, une modification du même système. Passons aux instruments employés pour étant à pente d’autant plus rapide que l’arbre est plus jeune. L’écorce doit être enlevée sui- Fig. 14. vant la bande tracée sur l'arbre et seulement jusqu’au cambium, que la forme des outils N« 61 — Juillet 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE C07 cette saignée: le premier (fig. 11 est une sorte de traçoirqui comporte une pointe réglable et deux lames formant deux traits parallèles sur l’écorce; le deuxième (fig. 12) est le couteau pro- prement dit ; il sert à rafraîchir la partie supérieure de la blessure, et comporte également deux lames per- mettant de le manier dans un sens ou dans l’autre. Il y a lieu de signaler surtout la présence d’une lame flexible qui limite la profondeur de l’entaille et oblige l’ouvrierà respecter le cambium. Enfin le dernier outil (fig. 13) est assez particulier: c’est le « pricker », une molette qui agit par piqûres, et non par entailles. La molette se trouve d’un côté de l’outil, tandis que l’autre porte une sorte de guide triangulaire qui déter- mine la profondeur des piqûres; on la fait varier en changeant le guide. L’usage de cette molette n’est pas indis- pensable, mais il offre l’avantage sui- vant : on alterne le rafraîchissement de l’écorce (outil 12j avec les piqûres (outil 13), et cela permet de n’enlever que 25 mm. d’écorce par mois. En rafraîchissant chaque jour l’écorce avec l’outil 04, on arrive difficilement à enlever moins de 50 mm. par mois, ce qui fait qu’un an de saignée suffit à faire rejoindre deux spirales consécu- tives,tandis que l’emploi de la molette permet de reculer cette limite d’un an. Nous avons signalé ces outils parce qu’ils nous ont semblé intéressants, mais notons que chaque jour on en voit paraître de nouveaux modèles, à Ceylan et en Malaisie, en général fort bien appropriés au travail qu’ils ont à faire. Dans la 2'' édition de son Para Rubber, dont la préface est datée du 11 mai 1906, M. Herbert Wright, du Jardin botanique de Ceylan. décrit — nous relevons le chiffre d’après l’index. — 16 outils à saigner dont dix spéciaux, breve- tés par les inventeurs; en voici la liste : Bow.van Nothway, Brown & Co, Collet, Fig.' 15.” * • Dixon, Eastern I’roüuce & Estâtes Co, Golledgè, HollowaV, Macadam, Mackenzie, Macadam-Miller ; enfin, une demi-douzaine de modèles se rattachant à des outils d’ar- tisans. — F. M. 208 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 01 — Juillet 1900 Huile de Ben Rendement. — Usages. — Chances commerciales. — Conseils de culture. D’après des expériences de la Jamaïque et une enquête de 1’ « Impérial Institute » de Londres Nous avons reproduit précédemment (n°41 p_ 1148) quelques renseignements généraux sur le Moringa pterggosperma et le M. optera. légumineuses qui fournissent l’huile de ben. L’jftmée suivante, dans le n° 43, nous avons publié une note de M. Paul des Grottes, sur l'emploi du ben comme fourrage à Ma- dagascar. A titre de complément, nous don- nons* ci-dessous le résumé, parM. O. Larroy, ;d’urre note fort intéressante parue sur ces mêmes plantes, dans le « Bulletin of the Impérial Institute », 30 juin 1904, p. 117 : Le, Mort ripa pterggosperma et le M. optera 'furent introduits des Indes Orientales à la Jamaïque en 1784 ; dès 1817, ces plantes étaient déjà l’objet d’une grande attention dans la colonie. On avait observé qu’elles venaient même en sols pauvres et qu’elles supportaient assez bien la sécheresse. Six arbres cultivés dans une terre aride pro- du isaient alors 18 livres de graines d’où l’on •pouvait extraire 30 onces d’huile (1). Les graines étaient semées à 15 cm. d’inter- valle, et les jeunes pieds transplantés dans •le courant de la lerc année en lignes dis- tantes de 8 pieds, à 4 pieds sur la ligne, ce ‘jui* donne environ 1320 arbres par acre, "capables de fournir chacun 12 onces d’huile. On recommandait de tailler dans la 3eme ou la 4Pnil‘ année et d’étôter les arbres au mo- ment favorable. . Un 1854, M. H. J. Kemble fit devant la Société des Arts de la Jamaïque une com- munication sur cette culture. Une livre de graine lui fournissait à l’aide d’une ma- chine fort imparfaite, 1 once 1/2 d’huile de ben,. Cette huile, soumise à deux horlogers de Kingston (la capitale de l’île) fut décla- rée, d’une valeur équivalente à l’huile d'hor- logerie importée. M. Kemble établit quel- ques- chiffres sur le rendement des arbres et la valeur du pYoduit* 3320 arbres à l’acre .(1) L'once anglaise pèse 28 gr.349. produisant une moyenne de 3 livres de graines chacun donnent un total de 3.960 livres fournissant 224 litres 73 d’huile (49 gallons 1/2). le tout estimé à la somme de 19 livres 16 sh. D’après une note de M. W. Hamilton ( « Pharmaceutical Journal », volume V, page 8), M. Geoffroy aurait obtenu 30 onces 1/2 d’huile, de 8 1bs. de grainesdécortiquées. Une maison industrielle de Kingston a fait récemment des expériences afin de se rendre compte du prix de revient de l’huile de ben. Elle eut à payer 8 sh. (10 francs) les 50 kilogrammes de graines. Ces 50 kilo- grammes de graines brutes ne représentent que 30 kilos de graines décortiquées. Les 30 kilos décortiqués ayant été pressés à chaud, en dessous du point d’ébullition, produisirent 12 livres 1/2 d’huile vendue au taux de 80 £. la tonne. Un échantillon de cette huile ayant été examiné en Angleterre, pro- voqua l’expertise suivante: « L’huile de ben est actuellement rem- placée par une huile animale extraite de la tète du cachalot. La valeur de l’échantillon reçu équivaut environ à celle de la meil- leure huile de coton. » Dernièrement l’Imperial Institute reçut une certaine quantité de gousses et de grai- nes de Moringa pterygosperma du Northern Nigeria; les recherches scientifiques mon- trèrent que ces graines renfermaient 38 °/0 d’une huile jaune-pâle, presque inodore, d’un goût agréablement parfumé. Cette huile, extraite à l’éther, put être séparée, en portion liquide et portion so- lide, par filtration à 17-18° CV Des échantillons de graine et d’huile fu- rent remis à des négociants pour en faire l’estimation. Tout en faisant la réserve que les échantillons étaient insuffisants pour effectuer des essais pratiques, les experts conclurent que si les résultats concordaient N° 61 — Juillet 1900 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 209 avec ceux déjà obtenus, l’huile en question serait probablement destinée à concur- rencer dans l’alimentation l’huile de coton américaine raffinée qui vaut actuellement 20 livres (500 fr.) la tonne. Les graines du Moringa furent en conséquence estimées 175 francs la tonne rendue à Londres. Un autre échantillon d’huile de ben a été reçu par le même établissement scientifi- que en décembre 1903. Le produit fut re- connu de goût et d’odeur agréables; filtré à 17° C., il donna 60 °/o de matière liquide et 40 °/0 de matière solide, de couldlir blanche. De ces différentes indications, il résulte que l’huile de ben n’est pas susceptible de donner les bénéfices exagérés prédits en 1817 ; toutefois, si on parvenait à la pro- duire assez économiquement, élle serait Nouveaux renseignements sur le Lombiro de Madagascar Dans notre n° 47, nous avons reproduit une information du « Bulletin des Renseignements coloniaux » signalant qu’un colon de Tama- tave aurait rencontré en France des acheteurs à beaux prix pour « une gutta-percha » ex- traite du lombiro, par un procédé de coagu- lation dont il garderait le secret. Nous donnions en même temps la lettre d’un autre colon de la même région dont nous avions demandé l'avis, ayant confiance en son jugement; la réponse était très réser- vée, notre correspondant ne pouvait se déci- der à croire la bonne nouvelle. Ce même correspondant nous adresse au- jourd’hui une communication ou nous ne re- trouvons plus son scepticisme d’antan. Pour notre part, d’ailleurs, nous ne serons convain- cus que le jour ou nous aurons reçu des échantillons de la matière dont il s’agit et que MM. Hecht, par exemple, auront confir- mé le prix indiqué. Il convient d’ètre ex- trêmement prudent dans l’appréciation de ce genre de produits nouveaux, tant qu’ils n’ont pas été définitivement acceptés parles grands marchés. C’est avec ces réserves que nous publions la note qui suit : « J’ai eu de nouveaux renseigements pré- cis sur le lombiro. On en retire un excel- sans doute acceptée facilement à titre d’ali- ment diététique ; d’autre part, il est possi- ble que des offres se produisent pour l’em- ploi de l’huile liquide dans le graissage des petites machines. Le prix de production de l’huile établi par les fabricants de Kingston paraît très élevé; à ce sujet, il convient d’observer que cependant le prix des graines payé par les expérimentateurs, est au-dessus de la moyenne, tandis que leur rendement en huile est inférieur à celui qu’il serait pos- sible d’atteindre, car les graines décorti- quées renferment ordinairement 35 à 38 °/0 d’huile. Dans le prix de revient établi à Kingston il n’est pas tenu compte, enfin, du tourteau, qui pourrait servir à la nourri- ture du bétail. lent caoutchouc qui se vend 12 et' 14 fr. le kilo et laisse de beaux bénéfices. » La coagulation se fait par évaporation ou à l’aide d’eau légèrement acidulée à l’acide sulfurique. » Un planteur de Diégo-Suqrez. qui a suivi la question de près, juge l’affaire si intéressante qu’il fait en ce moment une plantation de 400,000 pieds. » Il est à signaler que cette espèce qui est à volonté arbuste ou liane, — suivant qu’on lui donne ou ne lui donne pas de tu- teurs, — donne également du caoutchouc ici à Tamatave, où le climat, contrairement à celui de Diégo, est fort humide ; il pousse rapidement, chez nous. » Quelqu’un de sérieux m’affirme que Ie Lombiro pourra être exploité trois ans après la plantation. Ce n’est pas impossible, la vé- gétation du Lombiro, dont le nom scientifi- que est ('rgptoategia madagascariensis est véritablement très rapide. En résumé cette plante paraît fort intéressante. » A noterque son écorce contient une belle fibre très appréciée, m’a-t-on dit ». Au moment de mettre en pages, nous rece- vons de Diego-Suarez , de M. Zotier, une lettre qui accentue encore la note optimiste; elle est, du reste, fort persuasive. Nous la publierons dans notre prochain numéro. 210 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 01 — Juillet 1906 PARTIE COMMERCIALE Le Marché du Caoutchouc. Chronique spéciale du J. d'A. T. » Par MM. Hecht frères & Cie Para. — Le commencement du mois de juillet a vu s’accentuer le mouvement de baisse que nous signalions dans notre der- nière revue, sous l’influence de la pénurie d’affaires qui s’est manifestée tant de ce côté de l’Atlantique que de l’autre côté. Le Para Fin est tombé à 14 fr. pour le Haut-Amazone et à 13.75 pour le Bas-Amazone. Mais depuis le milieu du mois, il s’est pro- duit un réveil parmi les acheteurs qui ont poussé les cours jusqu’à 14,35 pour le Haut Amazone et 1 1,10 pour le Bas Amazone. Ce réveil est dû à plusieurs causes dont la plus importante est le retour aux achats des Amé- ricains qui ont à préparer leur saison d’hiver. Sortes intermediaires. — Les sortes inter- médiaires du Para ont suivi le même mouve- ment que la Fine, mais dans des proportions différentes suivant les qualités. (L’est ainsi que, tandis que le Sernamby de Manaos baissait seulement à 10,45 pour reprendre à 10,60 le Sernamby Pérou, après avoir touché un mo- ment 9,75, reprenait vivement, dépassait sans s’y arrêter, le cours rond de 10 pour clôturer demandé à 10,45. C’est une hausse de fr. 0,70 qui peut s’expliquer, soit par un découvert ayant besoin de se racheter, soit par la fin de la récolte de cette sorte. Les Slabs ont valu fr. 8.25 et clôturent à fr. 8.35. Les Cameta sont à fr. 8, 10 et les Ser- nambys du Para à fr. 7,85. Les recettes au Para étaient, au 25 juil- let de 1.150 t. contre 1.440 au 31 juil- let 1905. Les recettes totales pour la récolte du 1er juillet 1905 au 30 juin 1906 ont été de 34.710 tonnes contre 33.100t. durant lamême période 1904-1905, soit une augmentation de 1,590 t. ce qui fait environ 4,80 %; c’est l’ac- croissement normal annuel. Les statistiques générales donnent, au 30 juin, les chiffres suivants, en tonnes, contre ceux de l’année précédente. Sortes d‘ Afrique et d’Asie. — Générale- ment toutes les sortes intermédiaires ont flé- chi. Les Conakry Niggers se sont traités de 11.10 a 11,50, les autres sortes du Soudan, tel- les que les Soudan Rouges, Blancs et Twists n'ont eu pour ainsi dire pas de cours. 1906 U05 Sortes du Para Stocks à Liver- pool 1235 146 » à New-York 185 545 » au Para 32 174 En route pour l'Europe 505 773 » N. -York 760 103 En route il ’ E u r o p e à N. -York 13 » 2732 2343 Stocks sur le Continent 500 120 3232 2463 Arrivages ' à Liverpool 739 1080 >• à New-York 570 492 Livraisons à Liverpool 837 1000 » à New-York 680 43^ Arrivagesau Para 18501440 •> depuis le !•’ juillet 34710 33100 Evpédit.duPara en Europe 852 1100 » à New- York 1098 642 Sortes d’Afrique Arrivages à Liverpool 580 520 » à Londres 277 188 .. à N. York 960 1113 Livraisons à Liverpool 654 576 » à Londres 208 111 » à N. -York 946 1036 Stocks à Liver- pool. . . . 444 470 » à Londres 707 537 .. à N.-York 369 317 Stocks de t. sortes: "4752 3787 Le Madagascar rosé de première qualité s’est vendu de 10 francs à 10,25, la deuxième qualité de fr. 8.50 à 8,75; le Majunga prima de 9 fr. à 9,25 et le secondaire de 7,75 à 8 fr. Les sortes de Gambie varient de fr. 6,50 à 8.50 suivant les qualités. Le Tonkin rouge prima est offert à 10,75 pourle premier choix, àfr. 10 pour le deuxième choix et à fr. 7,50 pour le poisseux. Le Ton- kin noir est délaissé à 7,75. Mangabeira. — Les petites quantités arri- vées sur le marché ont trouvé preneur de 7 à 9 fr. suivant la plus ou moins grande épais- seur des feuilles. Maniçoba. — Cette sorte est restée station- naire à peu près aux prix précédents pour les qualités prima. Les sortes inférieures seules ont subi des dépréciations. Les cours varient entre 7,50 et 12,25 pour le primissima. Anvers. — La vente du 26 juin comportait 115 tonnes et s’est effectuée avec une baisse moyenne de 30 à 40 centimes. Les Haut Congo ordinaires se sont payés environ 10,60, les Lopori prima 11,75 les Congo Kassai de 9.50 à 12,75. Plusieurs lots importants sont restés invendus. La prochaine vente aura lieu le 27 juillet et comportera 443 t. dont environ 30 t. pour le compte de nos compagnies fran- çaises telles que la Haute-Sangha, la Kadai N° 61 — Juillet 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 21 1 Sangha, la M’Poko, l’Alimaïenne et la C‘R française du Haut-Congo. Le caoutchouc cultivé a subi également le contre-coup général et s’est traité aux ventes de Londres entre 15- et 16 fr. suivant les qua- lités. Hecht frères & Cio. 75, rue St-Lazare. Paris, 25 juillet 1906. Sfr5 Le Marché du Coton Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. » • H Par MM. A. & E. Fossat ' l ■ Nous constatons que les cours de notre ar- ticle continuent à être très soutenus, ce que nous indiquions dans nos derniers articles. Nous retrouvons le terme rapproché (Upland) coté dans les environs de fr. 72 et cela malgré une demande relativement res- treinte de la part de la consommation. Cette situation s’explique aisément lors- qu’on examine les stocks européens en ma- tière brute. En effet l’approvisionnement visible du monde en cotons des Etats-Unis était de 1.419.000 au 13 courant et si l’on songe que cet approvisionnement ne s’augmentera plus beaucoup d’ici la fin de la saison en cours et qu’il nous reste encore de longues semaines à passer avant d’avoir le renfort de la récolte 1906-1907, il est permis de croire que nous arriverons même avec une consommation sen- siblement moins exigeante qu’il y a quelques mois, à terminer la saison sans avoir pu re- constituer les stocks mondiaux qui seraient utiles au maintien des cours exempts d’exa- gérations. En ce qui concerne la marche de la récolte américaine prochaine nous remarquons que, à part des pluies excessives qui ont eu lieu dans les Carolines, la Géorgie et le Texas, la généralité des avis indiquent un temps favo- rable pour toute la région cotonnière. Le Rapport du Bureau d’Agriculture de Washington paru le 3 courant donne 83,3 comme condition moyenne de la plante à fin juin; contre 84,6 le mois précédent et 77 l’an dernier. Cette estimation n’a produit que peu d’ef- fet sur les marchés cotonniers, simplement o o qu’elle indiquait une très légère dimi- nution sur le mois de mai, cependant le chif- fre une fois connu, le marché n’en a été que plus soutenu. Durant ces dernières semaines les arriva- ges de cotons autres que l’américain ont été assez abondants sur notre marché, et un re- proche à adresser presque régulièrement aux cotons provenant de cultures récentes est le manque de propreté. Il serait aisé de croire qu’un genre nou- veau, pour être apprécié par l’industrie et par la suite devenir d’un emploi courant, est dès le début de son apparition sur le marché européen, offert à la clientèle avec le maxi- mum des qualités qu’il est susceptible de pos- séder; fâcheusement il n’en est rien, et pour le coton indo-chinois, égrené à la machine, nous avons à nous plaindre de l’arrachement de la fibre et de l’écrasement de la graine. Pour le coton de la Guadeloupe, une trop longue exposition de la fibre à l’humidité de la nuit et au grand soleil le jour lui a fait per- dre son élasticité et son éclat. Nous passons sous silence le coton haïtien qui malgré nos observations répétées conti- tinue à nous arriver assez chargé de corps étrangers et également beaucoup d’autres sor- tes que nous ne citerons pas, l’espace nous manquant. Qu’il nous soit permis de dire pour nous résumer, que le but de tout planteur devra être de produire une sorte capable de concur- rencer avantageusement le coton des Etats- Unis et que pour arriver à ce but il est né- cessaire que le produit présenté à la consom- mation possède une soie moyenne comme longueur et que de plus cette soie soit •exempte de toute impureté (coques écra- sées, taches de graines écrasées, sable, brin- dilles, etc.), et présente un éclat et une sé- rieuse nervosité tout en étant fine si possible. Ci-après, quelques chiffres indiquant « l’en vue » de la récolte américaine au 13 juillet (depuis le 1er septembre 1905), en balles de 220 kg. en moyenne; en regard, les statis- tiques des années précédentes à la même date : 1905/1906 1904/1905 1903/190'* 1902/1903 10.744.000 12.874.000 9.888.000 10.746.000 L’approvisionnement visible du monde en- tier était, au 13 juillet, en balles de 50 à 300 kg. selon provenance : 212 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 0*.- Juillet 1900 1 006 1905 1901 1909 1.835.000 2.283.000 1.563.000 1.345.000 Cours du coton disponible, par sortes, francs, au 20 juillet, les 50 kg. entrepôt : Broach (Fine) .... Bengale (Fine) .... Égypte brun (Good Fair) Égypte blanc (Good Fair) Upland (Middling). 74.1/2 Sea Island (Extra Fine ) 255 Sea Island (Fine) . . 165 Haïti (Fair) 67 Savanilla (Fair) ... 65 Céara (Fair) 77 Pérou dur (Good Fair) us il) Le coton ouest-africain coté ci-dessus, a été obtenu avec semences américaines ; soie. 28)29 mm. Autres sortes. — Cotations et renseigne- ments sur demande. A. & E. Fossat. Le Havre, 20 juillet 1906. Le Marché du Café Chronique spéciale du « J. d'A. T. » Par M. H. Vermond Cours au 25 juillet. Entrepôt Havre, 1 - , 0 n comptant: les 50 kilos : en Santos good a ver. fr. 47 ,50 Malabar fr. 59 Rio lavé supérieur . . 60 Salem gragé. . . . . 70 Haïti Port-au-Prince 51 Moka . 103 68 Mexique gragé . . . 68 Java Hollande 50 Porto-Cabello (bon ordinaire) . . . 62 65 et La Guayra. . . 51 Libéria supérieur Guadeloupe Hab.(à li v. ' 117 de J ava .... 50 115 Porto-Rico .... 76 Libéria dit d’Afrique. . 45 Costa- R ica lavé . . 1 5 Bourbon . 170 422 Guatemala lavé. . . 69 Nouméa . 97 “6 San-Salvador. . . . 55 N. -B. — Quelques-unes des qualités cotées dans le tas bleau ci-dessus, n'arrivent en fait jamais au Havre; nous le- avons choisies cependant comme permettant de suivre le plus facilement la tendance générale des cours des pro- venances en question. Dans tous les cas, nous indiquons les cours à la parité du Havre. — Les cafés des colonies françaises bénéficiant d’une détaxe de 39 francs par 50 kilos, il faut diminuer leur cote d'autant, pour la comparaison avec le reste du tableau. H. Vermond Paris, 25 juillet 1906. rue des Juges Consuls SM Sucre de Canne et Sous-Produits Chronique spéciale du « J. d’A. T. » Par M. George de Préaudet Les affaires se trainaient, rien ne faisait prévoir un changement quelconqne dans les cours, lorsqu’un coup de tonnerre éclata sur le café. Les Brésiliens annoncent que les fameux projets de valorisation vont être votés sans délai, que les trois Etats de Sao Paulo, Minas Geraes et Rio ont trouvé l’argent nécessaire à leurs projets. Aussitôt un affolement se produit. Le 20. le Santos était côté 45 fr.; il est aujourd’hui à 47 Ir. 50 avec tendance ferme, sans vendeurs. Le Brésil nous a habitué à ses bluffs, ingé- nieusement renouvelés chaque année au moment de la nouvelle récolte ; pour relever les prix au moment précis où la logique vou- drait qu’ils baissent. Cela réussit toujours ; mais, la valorisation , comme je l’ai précédemment expliquée, est une combinaison tellement contraire aux principes économiques qu’elle aura bien de la peine à se maintenir, si jamais elle est ap- pliquée : j’en doute encore pour ma part, malgré tous les télégrammes tendancieux. H. Vermond. Paris, le 25 juillet 1906. Statistiques anr/laises. — Les affaires sont calmes partout. Les sucres de canne impor- tés en Angleterre pendant les six premiers mois des trois dernières années s’inscrivent comme suit (en tonnes) : Janx ier à J ni Bel Origines 1906 1905 1904 Java 63.596 46.253 Cuba 5.595 Pérou 19.745 34.541 26.183 Brésil 1 .399 4.089. Maurice 2.626 6.952 12.758 Inde Orientale Anglaise . . 3.091 10.611 2.509 Malacca 2.022 6.018 3.096 Inde Occ.. Guvane, Honduras 58.123 36.229 35.411 Autres contrées 7.809 30.533 18.167 Total, canne . . . . 153.125 189.379 148.466 Import, réunies, canne et betterave, mêmes périodes. 423.0841 313.728 1 380.076 t Antilles françaises. — Nous disions dans notre dernière chronique que l’Usine Beau- port était sous séquestre. Un jugement vient d’expulser la Banque qui n'avait aucun droit pour y exercer son contrôle. La Guadeloupe a exporté depuis le com- mencement de la campagne jusque fin mai 26.000 tonnes ; et la Martinique 26.700 ton- nes. D’autres contrats viennent de se faire à 213 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° (il — Juillet 1906 livrer sur campagne prochaine. Marseille a payé le pair du n° 3 écart 3,50 pour la pro- duction en cristallisé de plusieursusines de la Guadeloupe. Toutes les affaires à livrer vont se traiter d’ici fin août. Les arrivages se suivent à Nantes ; ils seront bientôt terminés à Marseille. Réunion , etc. — Cette colonieavait exporté à fin mai 20.300 t. L’île de Mayote (Comores) annonce une expédition de 200 balles nouvelle récolte ; cette colonie est en avance sur les années précédentes et on verra bientôt arriver sans doute aussi les premiers sucres 1906/1907 de Bourbon. Maurice. — On écrit que par suite du man- que de pluies l’estimation qui était de 200.000 tonnes devra être sans doute réduite. Java. — Grâce à la direction scientifique qu’elle donne à sa culture, cette île a porté à 40 tonnes la quantité de cannes produite par acre. La proportion de sucre est entre 10 etll°/0- Le coût du sucre franco bord, représente environ 9 sh. par cwt., en valeurs anglaises. La nouvelle récolte a commencé dans plu- sieurs districts et les rapports ne sont pas très favorables. Par suite de la sécheresse puis des inonda- tions, le poids comme le rendement de la canne serait inférieur à l’année dernière. — On prévoit que la production ne dépassera pas un million de tonnes. La tendance est soutenue bien que les Etats- Unis ne fassent rien pour le moment en sucre de cette provenance. Ils espèrent tou- jours acheter l’assortiment de 12/16, base 96. à 9/6 coût et fret ; on le leur tient 9/9 à 9/6 ce qui fait environ 1,50 aux 100 kilos de mieux que les américains ne paient les cubains. L’assortiment 14 18, moyenne 15, est tenu à Java franco bord: 8/10 i/^. Lesblancs, 11/-, coût et fret pour l’Inde. Mais il semble que ces derniers prix soient le fait d’une situation lo- cale car les Indes semblent pour le moment plus disposées à revendre qu’à acheter. Hawaï — La production de l’archipel se répartit de la manière suivante : Hawaï 30 %. Oahu 28 ° 0- Maui 25 °/0. Kawaï 17 %. La plantation de Punnene (Maui) appelée aussi « Hawaïan Commercial Sugar C° », a produit à elle seule, dans sa dernière ré- colte 39.411 tonnes de sucre ce qui lui fait tenir le record du monde. Les deux planta- tions : « Oahau Sugar C°» et « Ewa », près d’Honolulu , produisent respectivement 33.589 tonnes et 32.380 tonnes. Les prix sont régis par les marchés de S. Francisco et New-York. Au détail le sucre brut moscovade, se vendactuellement 4 cents la livre. Mexique. — L’estimation de la récolte pour l’année fiscale 1905-1906 est de 105.000 ton- nes, soit 2.000 tonnes de moins que l’année dernière. La cause en est. dit-on, la baisse des prix qui a poussé beaucoup de planteurs à convertir leurs jus en tafia. On étudie dans le pays les movens écono- miques d’employer de l’alcool bon marché comme combustible ce qui ferait augmenter la culture de la canne. Dans ce pavs, lisons- nous, le charbon est cher, le bois rare et la coupe des arbres réglementée sévèrement en plusieurs Etats. Demerara. — A la date où nous écrivons, les usines doivent avoir presque terminé la rou- laison. La production de la colonie atteindra 20.000 tonnes. Comme il fallait s’y attendre après la sécheresse prolongée, les cannes ont été courtes et sèches. Le jus, qui était de fort bonne qualité, con- tenait en moyenne 1,40 livres de sucre par gallon avec un coefficient de pureté de 84. Porto-Rico. — Les sucres de cette prove- nance vendus aux Etats-Unis, ont produit l’é- quivalent de 42,50 les 100 kg., base 96, pour les vendeurs. lesquels ne paient pas de droits. Le même prix, pour des étrangers représen- terait 32,75. La tendance aux Etats-Unis est légèrement fléchissante. Barbade. — Il y règne toujours une grande sécheresse. Le sud de l’ile souffre, surtout dans les terrains noirs. Les jeunes cannes viennent très mal, certaines sont mortes et le remplacement est difficile pendant la sai- son des pluies qui approche. Il est assez curieux de noter qu’à côté de tant de progrès réalisé, des cannes sont en- core écrasées en certains endroits par de vieux moulins à vent. Il est intéressant de consigner que des can- nes de Bourbon ont été cultivées dans l’ile, donnant une moyenne de 3 l/2 tonnes de sucre par acre. N«. 61 — Juillet 1906 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 214 Fin mai les cotations étaient les suivantes : $ 1.35 par cent livres moscavade ; S 1,80 pour les cristallisés ; 18 cents pourles mélasses. Trinidad. — On écrit d’Ottawa que les raffineurs du Canada ont acheté la récolte de la Trinidad. Cuba. — Tous calculs faits, et en tenant compte que la production des mois à ve- nir n’excèdera pas celles des mêmes mois de l’an passé, on peut estimer la production totale 1905/1906 à 1.120.000 tonnes. A la dernière date il y avait 5 usines en acti- vité. contre 6 l’année dernière. Les arrivages de sucre dans les 6 ports de File, du 27 juin au 4 juillet étaient de 1.000 tonnes contre 6.000 l’année dernière et 5.694 en 1904. George de Préaudet Nantes, 19 juillet 1906. Le Marché des Cacaos Chronique spéciale du « J. d’A. T. » Par M. Anthime Alleaume A cette époque de l’année les transactions ont habituellement leur minimum d’activité, car les usines ralentissent et cessent même presque leur fabrication ; il faut donc des motifs très sérieux pour qu’il en soit autre- ment. Comme il est difficile de réagir contre l’habitude, la consommation affiche plutôt qu’elle ne raisonne un certain désintéresse- ment ; les statistiques générales restant des plus favorables au maintien des prix il nous semble qu’elle aurait plutôt tort d’en faire un parti-pris. Il ressort, de l’examen des arri- vages, que les importations actuelles se bor- nent aux sortes de la République Domini- caine et du Vénézuéla. Des premières, il est encore arrivé, depuis ma dernière chronique, trois chargements comportant ensemble 21.500 sacs; quant à celles du Vénézuéla. elles sont bien moin- dres et restent au-dessous de celles des années antérieures. Les ventes ont par suite continué d’être très actives en provenances de Samana, Puerto-Plata et Sanchez, et celles ci peuvent être évaluées à 5.000 sacs. Cepen- dant comme la période des arrivages est encore loin d’être terminée, il y a lieu à s’attendre à un certain tassement des cours, ces sortes ne pouvant suffire seules à la fabri- cation. Les autres provenances plus essen- tielles paraissent devoir être bientôt récla- mées à leur tour. Ci-contre les statistiques de la quinzaine, clôturant au 15 juillet. Mouvement au Havre iTe quinça ine de juillet içoô Stock Importations Débouchés Stock au SORTES de la de la précédent Quinzaine Quinzaine 15 juillet 06 Para, Maragnan .... 5.899 15 438 5.477 Trinidad 40.076 795 2.511 38.360 Côte-Ferme, Vénézuéla 23.175 5.515 1.329 27.361 Bahia 6.883 » 722 6.16 Haïti, République Dom. 23.865 1.385 2.513 22.737 Martinique et Guadel. 4.211 304 374 4.141 Guavaquil Divers , 32.231 1.262 1.878 31.715 Total : sacs 136.440 9.276 9.765 135.951 contre en 1905 153.992 8.099 7.981 154.110 * * Mouvement au Hat re du 1er janvier au /y juillet içoô Stock au Importations 1 Débouchés Stock en SORTES 31 décembre dut’ r janvier Entrepôt 1905 au 15 juillet 1906 15 juillet 1906 Para, Maragnan . . . 14.139 1.895 10.558 5.476 Trinidad 37.511 27.905 27.056 38.350 Côte-F erme, Vénézuéla 18.317 44.834 35.790 27.360 Rallia 12.710 9.157 15.706 6.161 Haïti, République Doin 18.814 27.217 23.294 22.737 Martinique et Guadel. 2.739 6.289 4.887 4.041 Guavaquil i Divers » 29.683 22.597 20.565 31.715 Total : sacs 133.913 139.894 137.856 135.951 contre, en 1905 139.097 142.996 127.983 254.110 * * Cours au Cours au Cours au 15 juillet 1905 31 décembre 15 juillet 1906 Para, Maragnan . . 67 à 71 67.50 à 69 68 à73 Trinidad 67 à 69 65 à 67 67 à 70 Côte-Ferme, Vénéz. 67 à 82.50 70 à 130 72. 50 à 90 Rahia 63 à 67,50 58 à 65 59 à 65 Haïti 44 à 62 45 à 60 46 à 64 Sanchez, Puerto-Plata Samana 55 à 60 54 à 57,50 55 à 60 Guayaquil 80 à 92 78 à 92 80 à 94 Martinique et Guad. 86 à 89 84 à 87 84 à 87,50 Ventes * » de la quinzaine : Para, environ . . . . 260 s. de 69 à 72 Vénézuéla de 72 à 74 Cuba et Bahia de 60 à 62 S' -Lucie . . . . 200 s. de 61 ù 63 P-to Plata. Sanchez .... . . . . 2.000 s. de 56.50 à 60 Haïti, divers de £0 à 55 215 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 61 — Juillet 190G Cours des cacaos au Havre au 20 juillet Les 50 kg., en francs: Au droit de 104 fr.: Guavaquil Arriba fr. 87. -"O à 02.30 — Balao, B. de Caraquez. . . 88 à 8a — Machala 80 à 83 Para, Itacoatiara 68 à 71 Manaos 63 à 67 Carupano 75 à 77,50 La Guayra, Caracas 73 379 Guiria, Rio-Chico 80 à 95 Puerto-Cabello 100 à 150 Nicaragua, Maracaibo 105 à 112,50 Colombie: Buenaventura, Cauca ... 90 à 100 — Savanilla, Carthagéne. . . 75, à 85 Ceylan, Java 70 à 80 Trinidad 67 à 71 Grenade 64 à 67,50 S'-Lucie, Dominique, Sl-Vincent ... 63 à 66 Jamaïque 59 à 64 Costa-Rica, Corinto. Honduras ... 58 à 63 Cuba 60 à 66 Rallia fermenté 61 à 66 S. Tliomé 59 à 66 Cameroun, Congo 58 à 63 Côte d'Or, Accra, Addah . ... 57 à 59 Samana 59 à 63 Sanchez, Puerto-Plata 58 à 63 S. Pedro-Macoris, S.-Domingo . . . 57,50 à G0 Haïti préparé (Usines) 64 à 67,50 — Plantation Extra choix .... 56 à 59 — Choix 49 à 54 — Ordinaire 45 à 48 Au droit de 94 fr. : Congo (conventionnel 60 à 63 Au droit de 52 fr. : Congo français 90 à 95 Martinique 84 à 85,50 Guadeloupe ‘ . . 86,50 à 88 Madagascar, Réunion 90 à 92 Anthime Alle.vume. Le Havre, 25 juillet 1906. Fibres de Corderie, de Brosserie, etc. Chronique spéciale du « J. d’A. T. Par MM. Vaouin & Schweitzer Sisal. — La situation de cette fibre s’est un peu améliorée pendant le mois sous revue, de grandes affaires ont été traitées et les der- nières enregistrées le sont sur les bases de : fr. 83,50 pour qualité fair et fr. 86,25. pour good fair, marque EEH ou similaire ; le mar- ché reste ferme. Les provenances secondaires en ce textile. Centre-Amérique, Indes Anglaises, ont été en forte demande avec prix bien tenus, sans avance bien sensible sur les cours précédents. Manille . (Abaca). — Les arrivages de l’in- térieur aux ports d’expédition restent tou- jours en dessous de la moyenne des années précédentes; par suite, les prix continuent leur mouvement ascensionnel et les dernières transactions s’inscrivent à : lo7 fr. 50 pour faircurrent, octobre-décembre. 105 fr. pour sup” seconds, juin/aoùt. 102 fr. 50 good seconds, juin/juillet. 101 fr. 50 good brow n, juin/juillet. le tout, aux 100 kg. c.i.f. Europe. Lin de la N“e Zélande. — De grosses affai- res ont été traitées dans cet article pendant ce mois ; et, par suite de la demande, les prix ont constamment été en avançant. Les dernières offres s’établissent à la parité de : fr. 87 pour good fair Wellington, embar- quement juin août ; fr. 81.50 pour fair Wel- lington. dû sous peu ou sur éloigné. Les étoupes sont calmes et sans beaucoup d’intérêt à fr. 30,50 pour toutes positions. Maguey (Aloës de Manille). — Peu d’af- faires, il y a vendeurs pour embarquement sur mois à désigner, aux prix de : fr. 73,50 pour qualité n° 1 ; fr. 68,50 pour qualité n° 2; il y a peu de disponible, tenu 1 fr. aux 100 kg. plus cher. Alo'es de Maurice. — La demande a été assez forte et les prix clôturent un peu plus fermes, en augmentation de 1 fr. 50 auxlOO kg. sur les cours du mois précédent. Zomandoque. — De nouveau demandé, mais pas de stock. Tampico. — La situation de cette libre reste assez obscure quant à présent, les avis du pays producteur sont fortement à la hausse, par suite : 1° de l’estimation d’une récolte plus faible que précédemment ; 2° de l’aug- mentation assez sensible du prix de la main d’œuvre dans les haciendas. Quoiqu’il en soit, les offres des exporta- teurs sont peu abondantes et les prix un peu plus fermes. On a vendu : Tula. tel quel . . . fr. 35 » Tula fair average . . . 59,50 Tula good average . . 61 » Jaumave BZ 68,30 Raima fair average . . 55,50 Raima good 57,50 le tout, aux 100 kg. c.i.f. Europe. Jute de Calcutta. — Pas de changement de prix, demande très active. Jute de Chine. — Sans changement. Ramie. — De fr. 80 à fr. 95 aux 100 kg. sui- vant qualité, couleur et longueur. Kapok. — Prix un peu moins fermes pour provenances des Indes en raison des offres plus abondantes par suite de l’arrivée en 210 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 61 — Juillet 1900 Europe, des premiers arrivages de la nouvelle récolte. Il a été noté des ventes de fr. 98 à fr. 125 0/0 kg. suivant couleur et propreté de l’arti- cle proposé. Le Java reste inchangé, quoique ferme aux prix précédents. Ptassava. — Pas de changement, dans les prix des diverses sortes de cette fibre. L’exportation du Para est entravée par les difficultés de la navigation sur les rivières, les arrivages ne se font pas et les prix restent très élevés. Les provenances de la côte d’Afrique, quoi- que plus abondantes que précédemment, restent fermes. Les avis concernant le Palmyra sont très mauvais et il devient évident que les quanti- tés qui seront obtenues cette saison seront très réduites, les prix ont déjà subi une hausse sensible et l'avis général est que cette hausse devra s’accentuer encore notablement. Les prix actuels sont de fr. 53 à fr. 70 les 100 kg. c.i.f. Europe. Fibres de Coco. — Sans modifications tant pour fibres à brosserie que pour l’article filé pour la corderie et la sparterie. Raphia. — Les exportateurs de Madagascar ont essayé de faire monter les prix, ce qui ne parait pas avoir beaucoup réussi. Il vient d’être vendu sur place un lot de 300 balles à fr. 55 les 100 kg, il y a encore acheteurs à ce prix. Chiendent. — Sans changement, les cours de l’article mexicain restent très fermes. Chapeaux. — Les préférences sont pour articles souples, principalement en paille légère ou mieux en feuilles de diverses sortes de palmiers. Il y a acheteurs pour ces mêmes feuilles ; les qualités claires, blanches et fines intéres- sent plutôt. VAQUIN & SCHWEITZER. Le Havre, 19 juillet 1906. Matières grasses coloniales Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. » Par MM. Rocca, Tassy & de Roux Coprah. — Tendance : Hausse constante. — Nous cotons nominalement, en disponi- ble, les 100 kg. c. a. f., poids net délivré, conditions de la place de Marseille : Singapore . . fr. 50. 25 Saigon. . . fr. 49,50 Macassar . . .. 50 Cotonou . . .. 50 Manille . . •> 49,25 Pacifique Samoa 50 Zanzibar . . » 50,25 Océanie française 50 Mozambique . » 50,25 Trinidad (1). » 49,50 (1) Par appréciation. — Pas d’arrivages à Marseille. Huile de palme. — Lagos, fr. 63 ; Bonny, Bénin, fr. 61 ,50 ; qualités secondaires, fr. 60 les 100 kg.; conditions de Marseille, fûts perdus, prix pour chargements entiers. Palmistes. — Guinée, fr. 34,50 les 100 kg. Mowra (Bassia). — Fr. 23 les 100 kg. Graines oléagineuses. — Situation station- naire. — Nous cotons nominalement : Sésame Rombay blanc, gr. graine.- . fr. » » » pet. graine . . » >• Jaffa (à livrer j » » bigarré. Kurrachee *> „ | Lins Bombav. bruns, er. graine » Expertises 1 - r e de Marseille Arachides décortiquées Mozambique » » » Coromandel . . » ' Colza Cawnpore . . . • . . » I Pavot Bombay » Ricin Coromandel ....>• 34,75 à 35 34.25 à 34,50 38 34 à 34.50 28.25 à 28.50 30 à 30,25 32 28.50 à 29 34.50 à 35,25 31.50 à 31,75 Ventes connues de la semaine: 4.000 balles arachides décortiquées Coromandel, juillet- août à fr. 31,25: 2.000 quintaux dito, flot- tant fr. 31 à 31,25; 1.000 quintaux dito, juin- juillet, 31.25 coût et fret, poids net délivré. Autres matières. — Cotations et renseigne- ments sur demande. Rocca, Tassy & de Roux. Marseille. 18 juillet 1906. Produits agricoles africains sur le marché de Liverpool Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. Par MM. Taylor & Co. Huile de Palme. — Depuis notre dernière revue, le marché a été plus calme, avec ten- dance en faveur des acheteurs : mais il y a quelques jours la situation s’est améliorée et les prix restent plus soutenus. Lagos £ 26.00 - Bonny, Old Calabar 25.07 6 Cameroun 25.10/0 Bénin, Accra . . . 25.02/6 Brass, Niger. New Calabar ... £ 25.02 6 Congo 25.00/0 Saltpond 24.05/0 Ordinaire et moyenne . . . 24.00 0 Palmistes (Amandes de palme). — L’arti- No C.1 - J uillf.t 190G JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 217 cle reste soutenu. Cours du jour, la tonne sur place : Lagos, Came- roun et quali- tés supérieu- res des Riviè- res £ 14.10 0 Bénin et Congo £ 14.07/6 Libéria et Sher- bro 1 4.02/6 Qualités de la Côte-d'Or. . . . 14.00 0 Caoutchouc. — Calme pendant la première moitié du mois ; mais actuellement la de- mande est plus active et les prix plus soute- nus. On cote les Reds à 4 2 la livre anglaise, et les Lumps à 2/B. Café. — Vendus 145 sacs Elephant-Berry, de 40 à 44 sh. le cwt. Cacao. — Vendus 30 sacs, Lagos, Accra et Victoria, de 44/6 à 46/0, le cwt. Gingembre. — Calme. Vendu 200 sacs Sierra Leone à 25/- le cwt. Piassava. — Bassa £ 21.10 - à £ 24.15 -.la tonne. Axim, £ 24. Bereby, £ 28.10 -. Cire d’abeilles. — Prix un peu plus hauts. Vendus 20 colis Gambie à £ 7. le cwt, et 8 colis S. -Leone à C 6.17/0. Noix de Kola. — Vendus 77 sacs, à 2 d. la livre anglaise. Coprah. — Vendus, 13 sacs seulement à £ 15 la tonne. Poivre de Guinée (Maniguette). — Rien à rapporter. Fèves de Calabar. — Pas d’affaires. Arachides. — Les prix sont plus hauts. Vendu bonne qualité Bathurst à £ 15.10/-. Chillies (Piment enragé). — Vendu 60sacs fine qualité, Sierra-Leone, à 28 - le cwt. Noix de Karité (Shea). — £ 8.10/- à £9.10/- la tonne. Coton. — Lagos et Nigeria, 6 à 8 d. la livre anglaise. Mais. — Demande régulière, Lagos 4/9 les 100 livres anglaises. — Il y a un an. quel- ques exportateurs de maïs de l’Ouest afri- cain ont envoyé quelques expéditions d’es- sai en consignation. La qualité étant satisfai- sante et les prix obtenus aussi hauts que ceux du maïsmixte américain, les envois ont con- tinué. Généralement les vapeurs consentent des contrats en haute saison, pour des quan- tités de 200 à 300 tonnes en une fois, au .fret fort raisonnable de 15 à 20 sh. la tonne. Autres produits. — Cotations et renseigne- ments sur demande. Taylor & Co. 7, Tithebarn Street. Produits coloniaux français sur le marché du Havre Mercuriale spéciale du « J. d'A. T. » Par MM. F. Puthet & C'“ * L'astérisque désigne les produits bénéficiant d’une détaxe partielle ou entière en raison de leur provenance des colonies françaises. Le mécanisme et le tarif de ce « privilège colonial » ont été exposés tout au long dans les n” 35 et 37. — N. d. l. K. Ambrette. — Marché plus ferme, mais petites affaires; Cours, 65 à 70 fr.les 100kg. On a pratiqué 70 fr. pour un petit lot. Aloès (fibre). — Peu d’affaires. Cours : 65 à 75 fr. Benjoin. — En larmes, 8 à 9 fr. le kg. En sortes, 6 à 7 fr. En grabeaux, 3 à 5 fr. * Cacao. — Congo français, fr. 91 les 50 kg. Bassin conventionnel, 61 à 63 fr. — Martini- que. fr. 85; Guadeloupe, fr. 87. — Madagas- car, Réunion, fr. 90. — Nouvelles-Hébrides, sans cote. * Café. — Guadeloupe Habitant, 116 fr. les 50 kg. ; Bonifieur, 130 fr. — Bourbon Rond, 185 fr. ; Bourbon Pointu, 175 fr. — Nouvelle- Calédonie, 92 à 110 fr. — Tonkin, 90 à 108 fr. — Nouvelles - Hébrides, 85 à 90 fr. — Libé- ria Madagascar, 83 fr. — Abyssinie, 68 à 70 fr. — Congo, 40 fr. — Le Good Average Santos étant à fr. 44,25. Caoutchouc. — Un peu de baisse. Mada- gascar, 5 à 10 fr. le kg.; Congo, 5 à 7 fr. ; Tonkin, rouge 9 à 10 ; noir, 7 à 9 fr. * Cire d’abeilles. — Bonne demande. — Madagascar, 330 fr. les 100 kg. ; Guadeloupe, 340 fr. ; Tonkin, 320 fr. Cornes. — De bœufs, de Madagascar, fr. 18 à 30, les 100 pièces. De cerfs, fr. 100 à 175 les 100 kg. — Sabots de Bœufs, fr. 6 à 7 les 100 kg. Cuirs. — Marché calme. Prix fermement tenus. Madagascar salés secs, fr. 82; secs, 94 à 110 fr. les 50 kg.; vachettes Tonkin, 115 à 120 fr. Martinique et Guadeloupe, 62 à 74 fr. Dividivi. — Petite demande de fr. 11 à 13 les 100 kg. Géranium (essence). — Cote nominale.fr. 20 à 25 le kg. Marché faible. Gomme copal. — Marché plus ferme, on achèterait : Madagascar lavée, de 350 à 400 fr. les 100 kg.; non lavée, de 90 à 100 fr.; Congo, de 50 à 90 fr. * Manioc. — Fécule. Marché ferme de 30 à 35 les 100 kg. — Tapioca. Réunion : ferme, 65 fr. Liverpool, 17 juillet 1906. 218 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 61 — Juillet 1906 * Palme ( huile dé). — Les cours sont soute- nus de 55 à 60 fr. les 100 kg. Palmistes. — Article faible : Prix payé fr. 28 par 100 kg. * Poivres. — Saigon, fr. 69 les 50 kg. Tellichéry, 63 fr. * Rhum. — Affaires calmes à cette époque de l’année. Martinique, fr. 16 l'hectolitre; Guadeloupe, 37 à 38 fr. — Réunion blanc, fr. 36. Ricin (graine). — Marché calme; fr. 18 à 20 les 100 kg. Ri%. — Saigon, fr. 20 à 21 suivant classe- ment. Rocou. — On cote: marque Cabre, 62 fr.; Clessen, 60 fr. ; Bisdary, fr. 60 les 100 kg. Sucre. — La situation reste inchangée. La demande est calme. 11 faudrait baisser pour pouvoir exporter un peu de sucre ; les stocks sont trop élevés et le sucre cristallisé n° 3 (en Bourse de Paris) ne vaut quefr. 25.25 les 100 kg. * Vanille. — Plus faible, de vente difficile. On cote : Réunion, fr. 15 à 25 le kg.; Mexi- que, 30 à 40 fr.; Madagascar, 15 à 18 fr.; Guadeloupe ordinaire, 8 à 9 fr.;Tahiti,6à8 fr. le kg. acquitté. * Va ni lion. — Parfum demandé ; on achè- terait à 12 fr. le kg. Autres produits. — Cotations et renseigne- ments sur demande. F. Puthet & C‘® 188. rue Victor-Hugo. Le Havre, 19 juillet 1906. Mercuriale de quelques produits d’Extrême-Orient Par M. J. H. Grein Gomme-laque. — La tenue de l’article a été ferme pendant tout le mois qui vient de s’é- couler et le fait est à noter d’autant plus qu’en France, du moins, les affaires ont été des plus restreintes. On signale cependant une demande assez suivie de la part des Améri- cains et cela seul suffirait pour maintenir les prix. Il est d’ailleurs digne de remarque que cette situation caractérise, à quelques excep- tions près, tous les produits d’Extrème-Orient ; comme vous le verrez par la suite de cette mercuriale, la plupart des articles sont fermes, très fermes même, malgré des affaires cal mes: Je cote aujourd’hui la T. N-, fr. 540 les 100 kg. c. a. f. Poivre. — Toujours peu d’affaires, mais les prix sont de plus en plus élevés. On parle de fr. 68, 50 et les acheteurs seraient aujour- d'hui disposés à payer fr. 67, 50 à 68 les 50 kg. c. a. f. Gamhier. — C’est le seul article de Singa- pore qui s’inscrive actuellement à la baisse. On traiterait à fr. 44 et on laisse entrevoir que fr. 43,50 aurait des chances de succès. % Tapioca. — La fermeté des cours a provo- qué quelques reventes et c’est ainsi qu’on a réalisé à partir de fr. 53, 50 jusqu'à fr. 57 les 100 kg. c. a. f. Aujourd’hui on ne trouve plus de vendeurs à ce prix et les détenteurs deman- dent fr. 58. sans toutefois pouvoir les ob- tenir. Cependant la situation n’a pas changé et je suis disposé à croire que ce sont les déten- teurs qui auront finalement raison de la résis- tance que leur opposent les opérateurs à la baisse désireux de se couvrir. Racines de manioc. — Fermes et sans changement, dans les environs de fr. 13,50 les 100 kg., c. a. f. Fécules de manioc et de sagou. — Rien de nouveau. Affaires nulles en France pour ces trois ar- ticles. Cire végétale du Japon. — Après un lé- ger fléchissement, une nouvelle hausse s’est produite et les cotations des Japonais varient entre fr. 129 et fr. 135, les 100 kg. c. a. f. Cependant, l’article attire peu l’attention des acheteurs et il est permis de croire que la hausse n’est produite que par le désir de quelques spéculateurs pris à court de se couvrir. Galles de Chine. — Ferme et sans affaires à fr. 133,75 les 100 kg. c. a. f. Graine de badiane. — Très ferme avec acheteurs à fr. 178, le cours étant environ de fr. 180 les 100 kg. c. a. f. J. H. Grein lti, rue Ste-Croix de la Bretonnerie. Paris, 20 juillet 1906. N° 61 — Juillet 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 219 ACTUALITÉS L’Exposition de Lagos Invitation aux Constructeurs Une Exposition (l’Agriculture aura lieu au Lagos du 22 au 24 novembre 1906. Le Co- mité désire y attirer, entre autres, les ma- chines à bras destinées au traitement des produits du pays. MM. Elder De.mf*ster •& Co., de Liverpool, et la Cie Woermann. de Hambourg, se sont offerts à assurer le trans- port gratuit (aller et retour) des machines et outils destinés à l’Exposition, pourvu que les objets à exposer leur soient livrés, dans l’un ou l’autre des deux ports nommés, en- tre le 1er et le 25 septembre. Le prospectus fait observer qu’aucune es- pèce d’animaux de trait n’est employée par les agriculteurs de la colonie; cependant, on essaie en ce moment des attelages de buf- fles et le comité aimerait voir présenter des chariots légers faits pour un ou deux bœufs. D’autre part, on sollicite les constructeurs d’automobiles légères ainsi que de tous au- tres moyens de locomotion mécanique sim- ples et légers. Pour tous détails, formules à remplir, etc., s’adressera l’Agence officielle du Lagos etdela Nigérie méridionale (« Crown Agents for the Colonies »), Whitehall Gardens, Lon- dres S. \V.,ou directement au Colonial Sccre- tary, Lagos. Le Cotton picker de Lowry Rectification Dans l’article de M. Main, que nous avons publié sur ce sujet dans notre numéro 60, un malentendu nous a fait donner la figure comme reproduction d’un organe cueilleur faisant partie d’un brevet de 1866. En réalité, le dessin reproduit est celui de l’organe cueilleur de la machine de Lowry (pre- mier modèle, mû par des chevaux). L’erreur vient de l’hésitation que nous avons éprou- vée à choisir, dans la rich*e collection de notre collaborateur, le dessin susceptible de pi'ésenter le plus d’intérêt pour nos lec- teurs; nous avions dressé plusieurs projets et c’est une décision du dernier moment, non reclifiée à la mise en pages, qui a été cause de l’erreur ci-dessus, que nous nous empressons de réparer. Les cotons Thomatis à l’Exposition de Tourcoing Communication de MM. A. & E. Fossat. Nous lisons dans le « Bulletin de Corres- pondance » de M. E. Hémet, du Havre, daté du 17 juillet : MM. A. & E. Fossat ont reçu de MM. Brancher, Boxwell & C°. de Liverpool, l’in- formation suivante : Un envoi de coton très supérieur, arrivé récemment d’Australie à Liverpool, à notre adresse, sera prochaine- ment offert aux enchères. Ce coton a été récolté par le Dr David Thomatis, de Cara- vonica, près Cairns, au Nord du Queensland et provient de semences du Pérou et du Mexique. Il en est résulté des plantes qui ont produit les unes, un coton très vigou- reux. nerveux et fort, tandis que les autres ont donné un coton soyeux, de fibre à la fois longue et d’une grande force. Ces cotons do nnent à l’égrenage de 45 à 52 0/q fibre. MM. A. & E. Fossat ajoutent : Nous pou- vons assurer que les dires de ces Messieurs sont sérieux et méritent la plus grande attention. Pour notre part, nous possédons de petits échantillons de ce genre qui nous sont parvenus par l’intermédiaire de M. Cii. Dewavrin, de Tourcoing, auquel nous nous étions adressés, et qui ont été prélevés sur les lots désignés par le Dr Thomatis pour l’Exposition des industries textiles qui a eu lieu dans cette ville. Nous sommes heureux de constater le bon accueil fait aux cotons de notre abonné. Il convient du reste, de rectifier l’indication 220 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 61 — Juillet 1900 d’origine. Il s’agit en réalité de races nouvel- les créées par le D1' Thomatis et qui ont fait l’objet de plusieurs notes dans le « J. d’A. T. ». On trouvera également des renseignements sur ces cotonniers dans la partie Annonces (papier bleu) de ce Journal. Enfin, MM. Fossat nous écrivent directe- ment sur le même sujet : «Ce genre est très spécial, il se rapproche du coton dit Pérou dur sans toutefois pouvoir être confondu avec ce dernier, car il n'a pas la fibre aussi grosse. Il est aussi plus long et plus homogène que le coton du Pérou ; sa fibre est longue, régu- lière et très résistante, et de plus il possède un éclat tout particulier qui le place au pre- mier rang des sortes cotonnières susceptibles d’obtenir un réel succès auprès de la consom- mation employant les cotons de soie au-des- sus de la moyenne ». L’avenir commercial du café Libéria Note de M. H. Yermoxd. Dans la note qui précède la mienne dans le n° 60 du « J. d’A. T. » la Rédaction pose la question de savoir s’il n’y a pas de diffé- rences sensibles entre un Libéria et un autre, suivant les pays où cette sorte de café est cultivée, et constate que le Libéria de Java est coté plus haut que celui d’Afri- que (1). Le Libéria est partout un café inférieur au café d’Arabie, et si les planteurs des îlesdela Sonde pouvaient ne cultiver que cette der- nièresorte, ils ne chercheraient certes pasà la remplacer par du Libéria. Mais, une partie de leurs anciennes plantations est enva- hie par YHemileia vastatrix. Il fallait donc opter, sur les terrains contaminés, entre l’abandon absolu du café ou .la culture de l’espèce liberica qui résiste à la fois à YHemileia et à l’anguillule. (1 Dans sa mercuriale du 20 juin, M. Vkhmond cotait le Libéria dit d’Afrique, à 45 fr. les 50 kg. (entrepôt Havre et le Liberia supérieur de Java, à 50 fr.; le Santos good average étant à 44, 25. Dans la même mercuriale, les provenances se rapprochant le plus du prix du Liberia de Java sont : Port-au-Prince, 51 fr. et Porto-Cabello et la Guayra, même cote. — N.p.l.R. Aucun pays de production ne prépare le café avec autant de soin, de goût, de minu- tie intelligente que les Hollandais de Java. La préparation parfaite de leur Libéria donne à cette sorte une plus value sur le même café des autres pays, comme le San- tos soigné a une plus value sur le Santos ordinaire, comme le Haïti à fèves homogè- nes a une plus value sur le Haïti ordinaire contenant des grains blancs. Il n’y a pas d’autre raison pour que la cote soit plus élevée, ce qui est d’ailleurs naturel. Mais, ce n’en est pas moins un café infé- rieur et s’il s’écoule aisément dans les pays du Nord de l’Europe, ce fait vient à l’appui de la thèse que j’ai soutenue : il faut produire beaucoup pour vendre. Les Hollandais pro- duisent en grand le Libéria ; il s’est formé une clientèle pour leur Libéria. Les plan- teurs de Madagascar trouveront eux aussi, à vendre leur Libéria s’ils en cultivent beau- coup et le préparent soigneusement. Mais, comme le Libéria a partout le même aspect extérieur, si on plante du Libéria partout, il sera impossible, du moins à l’œil, d’établir des différences entre une provenance et une autre ; les Libéria, sinon bons, du moins passables, supporteront le discrédit des Libéria franchement mauvais, puisqu’il sera impossible à l’acheteur de distinguer les uns des autres à la vue, et qu’il n’est rien de plus facile que de livrer une provenance pour une autre. A prépara- tion égale, tous les Libéria auront alors la même valeur, qu’ils viennent de Java, de la Réunion, de Madagascar ou d’ailleurs. C’est pourquoi, restant sur le terrain purement commercial, je ne me risquerai pas à discuter si le Libéria gagne en cul- ture à Madagascar ou à la Réunion. Il est impossible que le Libéria devienne jamais l’égal de Y arabica ; et tant que ce phénomène ne se sera pas produit, le Libéria sera coté à des prix bien inférieurs. H. Vermond. Paris, le 5 juillet 1900. .-se N° 01 — Juillet 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 221 L’Amélioration du Caoutchouc ouest- africain et les Écoles de caoutchouc. Lettre de M. A. Maurer La lettre qui suit constitue une démonstra- tion très élogieuse de l’efficacité des Ecoles de caoutchouc et des procédés de répression de la fraude suivis en Afrique Occidentale Française. Elle complète à ce titre la note de notre n° 59. exposant les idées de M. Yves Henry, Inspecteur de l’Agriculture de l’Afri- que Occidentale Française, sur le même sujet : On m’écrit de Sikano que les indigènes ont depuis cette année changé leur manière de coaguler le latex et la préparation des boules de caoutchouc. Je me plais à consta- ter que les envois que j’ai reçus de cette ré- gion pendant la présente campagne laissent beaucoup moins à désirer que ceux reçus l’année dernière dont on ne trouvait pre- neur que difficilement et à vil prix. Je ne puis attribuer cette subite améliora- tion qu’aux conseils donnés aux indigènes par le service de l’Agriculture et enfin écou- tés par eux. Il est à désirer que des écoles de caout- chouc soient organisées dans la haute Côte d’ivoire dans les centres d’Odienné, Zoin- bougor et Koroko où les indigènes con- tinuent à fabriquer le caoutchouc en très grosses boules dont l’intérieur est blanc et spongieux, mélangé d’impuretés, et qui sont de moins en moins appréciées. Odienné notamment est un centre de fraude que je me permets de vous signaler, car si l’on n’y porte remède, les maisons qui y sont installées n’auront autre chose à faire qu’à évacuer ce point. Adolphe Maurer. Bordeaux, 1 sera annoncé à cette place, à moins quil ne le soit dans le corps du numéro. Les ouvrages dont les titres sont précédés d’un asté- nque seront repris en detail dans le texte. Pnere d’envoyer 2 exemplaires de chaque publication. I . V n t/C/lRVP I 4 •rnltiipanPofl/T.mAl.i ax-c». ... a 1 1 * F auc/ièrè (A.) : Culture pratique du cacaoyer. 8°. 172 pp. Illustré. Challamel, Paris. 1906. Prix : 7 panes. [L ouvrage le plus utile au planteur de cacao qui ait elé publié en langue française. L'auteur, que nos lec- teurs connaissent bien, s'occupe beaucoup du cacaoyer en sa qualité de chef du service de l’Agriculture à Tamatave ; d 1 a étudie d autre part, il y a quelques années, à Trini- dad, au Surinam et au Brésil. Ses études sur les variétés du cacaoyer et sur sa taille, peuvent donner une idée du soin et de la compétence qu’il apporte à son travail. Le chapitre des séchoirs (pp. 91-120 est remarquable. En fait de séchoirs ulilisant la chaleur artificielle M. Fau- i liére décrit le Guardiola construit par la maison John Gordon & C» voir aux annonces, voir aussi nos n°s 14 et j8 employé dans la plupart des plantations importantes du Surinam et le séchoir de Ceulen, moins répandu mais auquel il trouve cependant de sérieux avantages. A Tri- nidad, où on a intérêt à éviter les appareils nécessitant un moteur il a noté un séchoir très pratique chez M. Cen- teno ; il décrit aussi l’installation de Verdante Valley Eslate, déjà présentée et figurée dans le « J. d'A 1. ». Comme trieur, il dit avoir rencontré assez fréquem- ment au Surinam celui de L. Percheron & Cie. de Paris. Nous nous demandons s'il n'y a pas erreur : ne s'agirai t- il pas du trieur Pernollel fabriqué aujourd'hui par la maison Billioud dont une annonce parait dans le » J. d'A. T.»? M. Fauchère note du reste que le classement des fèves d’après leur grosseur et leur forme, obtenu par l’emploi de ces trieurs, n est pas considéré utile par l'una- nimité des planteurs. - P. 83, M. Fauchère examine, en s appuyant en partie sur des expériences personnelles, le rapport, très variable, dit-il, qui s’observe entre le poids des graines et celui des cabosses ; il ne semble pas avoir connaissance des recherches très instructives de Carruthers (Cevlan tendant à démontrer qu'il n'existe en effet, pour ainsi dire aucun rapport entre les dimensions de la cabosse et son contenu en graines, des fruits énormes pouvant contenir une quantité relativement infime graines ; la sélection méthodique pourrait s’exercer trè utilement de ce côté. — Nous n’insistons pas sur valeur particulière que ce manuel de M. Fauchère pré- sente pour la colonie de Madagascar ; il va de soi que I auteur n a omis aucun des renseignements existant sur le cacaoyer dans cette ile où il semble appelé à un bel ave- nir, comme nous avons eu déjà l'occasion de l’exposer dans le texte de ce Journal.] *VOÎÎ r/ialo/ (Ch.) el Luc (N.): Le cacaover au Congo français. 8». 58p. Illustré. Challamel, Paris. 1906. Prix : 3 francs. [Le cacao devient l’une des cultures fa vo- rites au Congo et les auteurs ont bien fait de lui concacrer leur petite monographie. Le premier a présidé, en quel- que sorte, à son implantation dans la Colonie, tandis que le second lui a succédé comme chef du service de l'Agri- culture du Congo. Le cacao du Congo français a fait apparition sur les marchés métropolitains en 1896. 1901, il en fût exporté 91 tonnes ; il est malheureux que des fonctionnaires, puisant aux sources officielles ne puissent donner qu’une statistique vieille de 18 mois’; ils auraient eu probablement celle de 1905 en s'adressant au consul d’Allemagne, ou au «Gordian >. de Hambourg. — P- 56, appréciation très carrée, sur la qualité du cacao du Congo français : il serait nettement supérieur, bien préparé a «eux «I Accra et du Cameroun, par sa casse d'un beau de la son En rouge, sa saveur fine et sa richesse en beurre ; pendant que le cacao d’Accra, par exemple, présente selon nos auteurs, une casse noire ou ardoisée et une saveur, forte- ment herbacée. D’un autre côté, affirment-ils, le cacao du Congo n'a pas l’àpreté du San-Thomé. C’est, concluent- ils, un type se rapprochant beaucoup du Para et appelé à remplacer ce dernier si ses récoltes continuent à dimi- nuer.] INfoe. Prud homme ( Em .) : La sériciculture aux colonies Etude faite à Madagascar . 8° . 214 pp. 43 lig. Challamel. Paris. 1906, Prix : 7 francs. [Avec une production annuelle de 400 à 500 millions de francs la France se maintient toujours à la tète de l'industrie des soiries et laisse bien loin en arrière, sous ce rapport, toutes les autres nations européennes.... Mais la séricicul- ture française, après avoir produit 26.000 tonnes de cocons en 1853 et seulement 2.500 en 1876. ne fournit actuellement a la consommation qu’environ 10.000 tonnes de cocons, dont on tire 800 tonnes de soie grège. Or l’industrie des soiries françaises nécessite chaque année environ 4.500 tonnes de matières. Les premières soies grèges . cinq sixièmes presque doivent donc être achetées à l'étranger. La soie tissée par les usines françaises vient eu grande quantité d Italie el surtout du continent asiatique, contrée d origine du mûrier et du ver à soie qu’il nourrit. La sériciculture coloniale comporte deux branches bien dis' tinctes, méritant toutes deux d’être encouragées et déve- loppées : 1 une est la production des soies sauvages, I autre celle de la soie de Chine produite par le Bombyx sericaria) du mûrier, le « landikely » des Malgaches. II est curieux de constater que sauf llndo-Chine, où la sériciculture est en honneur depuis près de 2000 ans. aucune colonie française n envoie à la métropole une quantité appréciable de soie ou de cocons. En ce qui con- cerne le ver du mûrier ce fait ne doit pas trop étonner. Mais en ce qui concerne les soies sauvages si abondantes dans la plupart des forêts tropicales, cette abstention est moins compréhensible. A Madagascar le mûrier existe depuis longtemps «lans le pays et les indigènes connais- sent déjà le landikely. D'autre part, on trouve en abon- dance dans certaines forêts de la grande ile. des soies sauvages, des « landibès » comme on les appelle, dont on ne pourra manquer «le tirer un bon parti en Europe lors- <|u'on les connaîtra mieux. Cela veut-il dire que Mada- gascar deviendra un centre séricicoh' très important ? La rusticité du mûrier, la facilité avec laquelle s’élève le ver de Chine landikely et la vigueur des végétaux dont se nourrissent les landibès permettent de croire que la colonie arrivera à tirer de sérieux bénéfices de l’industrie séricicole avec le lafulikely et les vers sauva- ges, non seulement dans le centre de l'ile, mais peut- étre même aussi sur certains points de la zone intermé- «liairc et du littoral. L’Administration avait pour devoir de mettre cette question sérieusement à l’étude et «l'es, sayer de la faire aboutir. Qu’a-t-on fait dans ce but, à quels résultats est-on arrivé ? C'est ce que M. Prud'homme examine comme chef du service de l'Agriculture. Son travail, daté de novembre 1905, comprend 3 parties consacrées : la l" àl’étudede l’organisation et du fonctionne- ment du service de Sériciculture : la 2* aux recherches sur le mûrier et les végétaux dont se nourrissent les vers à soie sauvages, et la 3* aux vers mêmes, landikely ver de Chine) et landibès iBorocera madaflascariensis . Parmi U» la Mil te VI JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N" 01 . Juillet 1906 la charrue la meilleure la plus pratique et la plus perfectionnée est le BRABANT DOUBLE tout acier « A. BAJAC * ’ Ingénieur-Constructeur, à LIANCOURT, Oise (France) SEUL GRAND PRIX pour les Machines agricoles Françaises à l’Exposition Universelle de Paris, 1889 HORS CONCOURS Membre du Jury International à l’Exposition Universelle de Paris, 1900 Matériels complets pour toutes Cultures Outils spéciaux pour la Culture coloniale Catalogue et renseignements franco sur demande ESSOREUSES CENTRIFUGES pour toutes Applications industrielles Fernand DEHAITRE o'.f ÇCHSTRUCTSUR-MêCANlCIEN PARIS — 6, Rue d’Oran (XVIIIe) PARIS IO Essoreuses sur les Plantations de RAMIE du Bengale Rhea Syndicate » (Voir « J. d’A. T. », n .) 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Giroflier, Muscadier, Poivrier, Vanilles~3b riantes a epxces j Mexique et de Bourbon (boutures), etc., etc. GRAINES DE PLANTES MÉDICINALES, a gomme, à huile, à essence, a tanin, etc., etc. Emballage spécial. — Nous croyons devoir appeller l’attention de notre clientèle d'outre-mer sur l'avantage qu'elle trouvera 4 employer nos caisses vitrées (caisses Ward) pour l’expédition des jeunes plants ou des graines en stratification. Catalogue spécial pour les Colonies, franco sur demande. — Correspondance en toutes langues. La Maison n'a pas de succursale ni de dépôt. En écrivant, mentionne \ le « Journal d" Agriculture Tropicale » ■ AÊd !♦-' «,#,» ! tiw» Paris 1900, la plus hjauis Rëccrnperçse : L,etf CATALOGUE ILLUSTRÉ FRANCO SUR DEMANDE 84-000 Machines, Chaudières â Vapeur, etc. Vendues. EMPLOYANT 3.3 00 OUVRIERS [R US T ON PROCTOR SCÎ . L1-VJ.IWCDLN. EWCLAND. 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En écrivant, mentionne t le Journal d’ Agriculture Tropicale FR.HAAKE, BERLIN Lj \V Q 7 (ALLEMAGNE) " • " * '' ‘ MACHINERIE pour HUILE de PALME et PALMISTES Dêpulpenr Presse hydraulique Concasseur Méthode couronnée par le Kolonial Wirtschaftliches Ko- mitee. — Brevetée en Allemagne, en Angleterre, en France, en Belgique, au Portugal. Toute enfreinte sera poursuivie ; se méfier des contrefaçons. On vendrait les licences. Bâtis stables en fer forgé. — Installations complètes pour marcher à bras ou au moteur. — Rendement utile 190 o/ode l’huile contenue dansles fruits; 95 o odes amandes (palmistes). Casse-Coco Portatif (Description et Jigure, v. • J. d'A. T. » n- 4 3) Décortiqueurs d’Arachides pour décortication au place. Installation d’Huileries pour toutes graines oléagineuses. Machines de Meunerie Spécialité de Moulins à égruger et à fleur, à meules artificielles. Décortiqueurs de Riz à bras et à moteur. Egreneuses de Coton (Gins) Machines à Kapok à bras et à moteur Presses a Coton, Kapok. Sisal. Presse à balles hydrau sHHnHnnnBKHHnnBHi «6 «8 «B -8 -8 «8 «8 * * *8 -8 -8 -8 ETABLISSEMENT HORTICOLE SPECIAL POUR L'INTRODUCTION DES PLANTES EXOTIQUES Economiques et d’Ornement A- GODEFROY LEBEUF 4, Impasse Girardon, Paris PLANTES A CAOUTCHOUC disponibles au fur et à mesure de leur arrivée : Hevea brasiliensis, Castilloa elastica, Manihot Glaziovii, Cbonemorpha macro- phylla, Funtiimia (Kickxia) elastica, Ficus elastica, Ficus Schlcchicril (exploité en Nouvelle-Calédonie), Landolphia Klainei et Heudelotii (les deux meil- leures lianes de forêt de l’Afrique Occidentale), Landolphia Thollonii (caout- chouc des herbes), etc. PLANTES TEXTILES : Fourcroya gigantea, SANSEVIÈRES GIGANTESQUES AGAVE SISALANA, Ramie, Musa textilis (Abaca), COTONS, etc. CACAOYERS, CAFÉIERS, MUSCADIERS, THÉS, VANILLES (boutures), GIROFLIERS, etc., etc. Nous engageons vivement nos clients à nous transmettre leurs ordres à l'avance, de façon à non permettre de faire les livraisons dés l'arrivée des graines. S- fb ib ib fb ib fb ib fb ib fb CATALOGUE ILLUSTRÉ, franco sur demande X° t> 1 . — Juillet 19Ul> JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE XIII & F. TURNER, L” Constructeurs à Ipswich, Angleterre MOULINS A FARINE - BROYEURS DE GRAINS â vapeur et à manège MOULINS AGRICOLES “INKOOS” â disques en fonte durcie MACHINES A VAPEUR FIXES & LOCOMOBILES POMPES p>r Irrigation et de toutes sortes Écrire pour Devis et Catalogues ( ![c[plcp[c[ËBÈHic|çEPlP[Pl@®PP!ëPl1P!°^®lPl'®&ln@iî(n|nlBlDllD[ôlnMBl[nS&lB|llB!D[DM@S@Plai0 Kolonial-Wirtsctialtlicbes Komitee Berlin N.W., Unter den Linden, 40 PUBLICATIONS DU COMITÉ, en allemand : Der Tropenpflanzer, Revue mensuelle d agriculture et de science, avec suppléments monographiques (« Bei- hefte »). Un an, 10 Marks . 5» Dr P. Preuss : Expédition nach Central-und Südamerika, 1901. magnifique vo- lume illustré : cacao, café, caoutchouc, vanille, noix-muscade, etc (V. l’analyse. « J d'A. T »n°3). Prix, relié: 20 Marks. Port : France 0A/80, Union Postale iM63 5g R. Schlechter: West - Afrikanische Kautachuk- Expédition, 1900 : Extraction et culture du caoutchouc en Afrique Occidentale. Illustré. Prix, relié : 12 M. Port . France 0A/S0, U. P. 1A110. 5g H. Baum : Kunene-Sambesl - Expédition, 1903 : ”ore, Faune, Ressources économiques. 20 pl.; 100 fig. d. le texte. Prix, relié: 20 M. Port: France o.ifSo, U. P. 1W70. 55 Kolonial-Handels-Adressbuch : Adresses coloniales allemandes. Prix du volume : iA/5o. Port : 0.U40. *> 4M» <$«* <44» «640= «©❖d» «4» <640» «545» <04$: <00* «4» *4» <$49> <*>$> c&-ê> <04* SOCIÉTÉ DES ENGRAIS CONCENTRÉS ZEHSTGUES (Belgique) 9 PRODUITS : Saperpbosptiâte coneentré od double : (43/5o °/o d’Acide phosphorique soluble, dont 9/10 soluble dans l’eau). Pbospbate de Potasse : (38 °/9 d’Acide phosphorique, 26 % de Potasse . (q3 % d’Acide phosphorique, 6 °/0 d’Azotc . Nitrate de Potasse : (44 °/0 de Potasse, 1 3 °/« d’Azote). COTONNIER MEILLEURS ENGRAIS POUR CULTURES TROPICALE > : Canne à sucre, Cacao, Tabac. Coton. Riz. Banane, Café. Tlié, finis, \ anille Ananas, orangers, Citronniers. Palmiers, etr. XIV JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 01 Juillet 1906 ERNEST LEHMANN 8, Chatham Buildings, Chatham Street. Manchester (Angleterre) Adresse Télégraphique : “LEHMANN MANCHESTER Codes télégraphiques en usage AI.-ABC, M. Lehmann reçoit à son bu- reau : le mardi et le vendredi. DEGORTIQUEURS ET DEFIBREDSES pour Aloës, Abaca, Henequen, Cabuya, Ixtle, Ananas, Sisal, Ramie et China-Grass, Feuilles de Palmiers, et toutes feuilles similaires. Machines pour préparer, filer et tisser TOUS LES TEXTILES pour la production des sacs, bâches, nattes, toiles, etc., en fibres d’ananas, ixtle, sisal, pita, jute, etc., ainsi que pour l’utilisation des vieux sacs, vieilles cordes, déchets de coton, etc. Machines pour briser l’enveloppe fibreuse des noix de Coco. Ma- chines pour en extraire le coir. Défibreuses d’Ecorces. Décortiqueurs d’Arachides et de graines de Lotus. 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Métiers mécaniques, et toutes Machines pour la Fabrication de sacs, sachets, tapis, couvre- lits, coutils, toiles à draps, sacs de coton, paillassons en coir, sacs et nattes en Manille et en Sisal, toilesdomestiques, flanel- les, madapolam, toiles à voiles, toiles de tentes, serges de toutes sortes, vêtements pour l’armée et la police. , Machines spéciales pour coir (bourre de coco), faisant toutes les opérations depuis l'enlèvement de la bourre jusqu’à la fabrication des fils, cordes et sangles. 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Dans le but de compléter l’outillage de la magnanerie d'études, créée par ses soins, la Direction de l'Agriculture de Madagascar a demandé, il y a quel- ques mois, à la Condition des Soies de Lyon, de lui pro- curer les appareils nécessaires pour tirer les soies, éprou- ver leur ténacité ou leur élasticité, apprécier la valeur des cocons, etc.. La plupart de ces instruments doivent être arrivés déjà.] PiOT. Démangé (F : Notes explicatives sur le* produits présentés à l'Exposition de Marseille, par la maison. Petit 8°. 30 pp. Imprimerie Lisser, Rambervi 11ers (Vosges). 1906. [Excellentes. Précises et sérieuses. Il n’est question que de produits du Tonkin, les uns exportés dès à présent , d’autres paraissant susceptibles de l'ètre un jour ; l’herboristerie chinoise est laissée de côté, à bon escient. La maison est aujourd'hui établie à Hanoï. Nous avons analysé précédemment (n° 58, § 1147), en lui adressant les éloges quelle méritait, une brochure simi- laire de M. Démangé publiée il y a trois ans. L’édition nouvelle parait avoir été considérablement remaniée. En la feuilletant au hasard, nous avons relevé plusieurs infor- mations des plus intéressantes : Il paraît que Singapore exporte de grandes . quantités d'écorces de palétuviers (maugliers, mangroves). Du Tonkin, la maison en a exporté 12 tonnes en 1904 ; il* sullirait d’obtenir une petite diminution du fret pour en faire un trafic rému- nérateur. M. Démangé pense qu'une simple pulvérisa- tion suivie d’une mise en blocs compacts à la presse hydraulique, rendrait déjà l’exploitation pratique. L’ins- tallation sur place d’une usine d’extraits lui semble hasardeuse. (Les personnes que l’écorce de palétuviers intéresse, trouveront dans le « J. d’A. T. » une longue série d'articles et d'informations sur cette matière pre- mière). — La production de ramie au Tonkin (comparer « J. d’A. T. ,» n° 59, pp. 148-149) est indiquée à une cinquantaine détonnes par an et le prix praticable, à 70 francs les 100 kg — L’exportation des éponges végétales loofah, luffa est jugée impossible, à cause de la concur- rence du produit similaire du Japon, de premier choix et à très bas prix. C’est bien aussi ce que nous ont dit, il y a quelques années, des spécialistes parisiens. — Certains planteur* du Tonkin feraient commerce de libres d’aloès. Nous aimerions connaître les détails. — Les noix de ban- couliers sont jugées d'un prix inabordable ; ainsi que les autres noix oléagineuses L’indication est très intéres- sante ! — Le mais, déjà exporté de Java, de l’Afrique occidentale, etc., l’est, depuis 1905, également du Tonkin. Ce fût une révélation, dit l’auteur; en effet!!] Mosseri ( Victor : Etude économique sur le commerce et la production agricole de l'ile de Chypre. 8". 16 pp. (Communication faite à l’Institut Egyptien le 7 mai. Imprimerie « Les Pyramides ». Le Caire 1906. [Notre ami Mosseri a visité Chypre au mois de mars, dans le but de contrôler les affirmations de sir William WiUcocks qui dialement après le Jumel d’Egypte, et l’on peut en obtenir jusqu’à 4 et 5 kantars par feddan. Chypre est l'une des régions les plus sèches de la Méditerrannée et, le plus souvent, l'irrigation y est nécessaire pendant toute la lon- gue période de mars à octobre; l’eau est tirée de puits profonds de 40 à 70 pieds, on conçoit que cela revient cher. Les sauterelles qui opéraient de grands ravages dans l’ile ont été combattues si énergiquement qu’à l’heure ac- tuelle on ne les rencontre que rarement et dans les en- droits rocheux ou incultes. (Tout le monde a entendu par- ler de l'« appareil cypriote », largement appliqué depuis en Algérie et ailleurs). Voilà donc une difficulté de moins ; mais restent la pénurie de main d’œuvre, et la pauvreté générale allant si loin qu'il n’est pas rare de rencontrer une ou deux paires de bœufs pour un domaine de 1.000 feddans. En introduisant des capitaux dans l’ile, on en viendrait à bout tout de même, selon M. Mosseri, et il voit de ce côté un vaste terrain d’opération pour les capi- talistes égyptiens; car une fraction minime seulement de la terre cultivable est cultivée actuellement, faute de fonds précisément. Jadis, la terre de Chypre a suffi à nourrir une population 10 fois plus forte. L'Egypte a été de tout temps en relations suivies avec Chypre et reçoit la pres- que totalité de ses exportations.] 1509. Pacottel P : Viticulture, in-18. 484 pp., 186 fig. faisant partie de l’Encyclopédie Agricole parais- sant chez Baillière et fils, 19 rue Hautefeuille, Paris 1903. Prix : 5 francs. [M. Pacottet est chef du Laboratoire de viticulture à l'Institut Agronomique et maître de confé- rences à l’Ecole nationale d’Agriculture de Grignon; il était donc des mieux qualifié pour écrire un excellent ma- nuel de viticulture. Cet ouvrage, à l'usage des viticulteurs français, comprend plusieurs chapitres généraux que les amateurs de vigne en pays chauds même pourront consul- ter avec fruit : Etude du climat, du sol, des cépages; pro- cédés de multiplication et détaillé; maladies et ennemis. — L’opinion de M. Pacottet en ce qui concerne la vigne dans la zone tropicale n’est pas différente de celle exposée dans nos articles spécaux du « J. d’A. T. » ; Il considère la cul- ture industrielle comme possible seulement aux altitudes élevées, à condition que les pluies ne soient pas à crain- dre pendant la lloraison et la maturité. 11 ne faut pas plus de 12 jours de pluies pendant les 2 mois qui précé- dent la maturité. Notons aussi cette remarque que les cé- pages à goût neutre sont les seuls à adopter en climat chaud parce que leg goûts musqués (« foxés »), s’accen- tuent sous l’action des températures élevées. — O.L. ] [ Rappelons que le « .1. d’A. T. » a publié sur la vigne en pays chauds toute une série d'études et de notes, tant ré- dactionnelles que de divers correspondants. La liste serait trop longue à donner ici; qu’on se reporte aux articles do M. Bertoni dans le n° 56 et de M. Garcia Salas dans le n° 60. ] IVIO lleckel Ed. ) : La culture du Dioscorea Batatas et la transformation de ses tubercules. 6 pp. avec fig. Note parue dans le « Bulletin de la société nationale d’acclima- tation. » Août 1904. [ Le Directeur bien connu de l’Insti- tut colonial de Marseille, rend compte du résultat de ses se prépare à y créer une Banque agricole et espérant de ce fait une rénovation de l’agriculture du pays et plus particulièrement, de la culture cotonnière; Mosseri arrive à la même conclusion tout en se prononçant contre l’achat de grands domaines et l’exploitation directe. Au XVI'' , siècle Chypre exportait 6.000.000 kg. de coton et en con- sommait presque autant dans ses tissages locaux ; aujour- d'hui, l'exportation ne dépasse pas 150 à 200.000 kg., al- lant surtout vers Marseille et Trieste. Les champs irri gués fournissent un coton de haute qualité, classé immé-’’^? recherches pour améliorer certaines ignames et en particu- lier le Dioscorea Batatas en croisant cette espèce avec le D. japonica. Le D. Batatas donne des tubercules excel- lents, mais dont la longueur rend l’arrachage très diffi- cile; le U. japonica produit au contraire des tubercules superficiels mais de moindre qualité. Le Dr Heckel, profi- ant de la simultanéité de floraison de ces 2 espèces, réus- sit la fécondation du D. japonica par le D. Batatas et obtint de nombreux fruits dont il mit quelques uns à la ■disposition des amateurs. 11 serait désireux de voir essayer Von fa^ôtul^pocj^XYlI XVI JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 01. — Juillet 1900 PUBLICATIONS DU DÉPT D’AGRICULTURE DES ANTILLES BRITANNIQUES paraissant en anglais, sous la direction générale de sir Daniel Morris, Commissaire Impérial : « Agrieultnral New* », rerue bi- mensuelle, con- sacrée aux questions d actualité, s’adresse au grand public. Prix de l'abonnement : Un an, 5 francs. « West India Bulletin », recueil d'agronomie scien- tifique, trimestriel : L’année 3 fr. 5o. Brochures, sur les Insectes nuisibles, les Maladies cryptogamiques, l’Apiculture, la Basse-cour, la culture des Oignons, les Patates douces, les Cannes de semis, le Coton, i etc., etc... Prix: 25 à 5o centimes la brochure. Adresser les commandes à : | Impérial Department ol Agriculture for the West-Indies, Bridgetown, Barbados, B. W. I. ou à MM. Wm. Dawson & Sons, libraires, agents du « Journal d' Agriculture Tropicale », Cannon ^ouse, Bream’s Buildings, London, E C. The TROPICAL AGRICULTURE and MAGAZINE OF THE CEYLON AGRICULTURAL SOCIETY publié sous la direction de M. le D' J.-C. WILLIS Directeur des Royal Botanic Gardens, Peradeniya Ceylan Publication officielle mensuelle, en anglais. Nombreuses illustrations. Documentation complète sur toutes les ques- tions d’Agricullure tropicale Tous les mois, articles par les agents scientifiques du Gouvernement et par des planteurs renommés. Communications de spécialistes, sur le Caout- chouc, le Cacao, le Thé, les Fibres, les Palmiers, l’Aracùide et tous autres produits économiques, les Fumures, les Ani- maux de ferme, la Basse-cour, etc. Un an : L. 1, soit 25 francs. PUBLICITÉ DES PLUS EFFICACES Ab0TaSefàMreS: A- M.&J.FERGUSON àceyfi“.b° ou à leurs agents à Londres. 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Le Guide complet du traitement : LA MÉOECIh J AGRICOLE ^st adressé franco h toute person I qui en lait la demande à la SOCIÉTÉ FRANC Ail | du LYSOL, 22 et 24, Place Vendôme, Paris. Suvte de fa pacje XV No G1 — Juillet 1906. JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE les graines sous différents climats dans l’espoir d'obtenir un produit supérieur aux parents par sa valeur cultu- rale. — O. L. |M. Chappelier de la même Société, s’occupe depuis des années de l’hybridation d’ignames en vue du même but, sans être arrivé à faire accepter ces obtentions par les horticulteurs praticiens 11 est trop tôt de préjuger si celle de M. le prof. Heckel aura meilleur sort; attendons la suite. — N. n. l. R.] I S5 1 I. Maréchal : Le sucre et les plantes sacchari- fères. Petit 8°. 150 pp. Illustré. Imprimerie B. Knoetig^ 24 rue du Théâtre, et chez l'auteur, 192 rue de Cologne. Bruxelles 19f6. Prix: 2 fr. 50. [L’auteur, ingénieur agri- cole, diplômé de l’Ecole sucrière de Glons. envisage à la fois la betterave et la canne: on ne voit pas s'il a eu l’oc- casion d’observer cette dernière par lui-même. Les illus- trations consistent surtout en vues prises dans des exploi- tations de canne à sucre.] 1 V 1 V. Decorse D' J.) : Du Congo au Lac Tchad, lu 12°. 350 pp. Asselin et Ilouzeau, éditeurs. Paris. 1906. [Notes de voyage du médecin et zoologiste de la mission Chari-Tchad, 1902-1904 mission Chevalier). Rédigées avec la verve et l’entrain que connaissent bien ceux qui l’ont fréquenté. Volume destiné au grand public qui l'appréciera certainement. — Belle photographie représentant le groupe des quatre membres de la mission, dans une cour du Muséum ; frappante de vérité.] I V 1 3. Chevalier {H.) : Les charrues d’Afrique 8°. 8 pp. Paris 1902. Du même : Les anciennes charrues de la Grèce et de l’Italie. 8°. 12. pp. Paris 1903. Extraits des mémoires de la Société des ingénieurs civils de France. [Ces deux monographies, ornées de nombreuses, figures, retracent d'après de nombreux documents les transfor- mations subies par les principales pièces des cbarrues des pays méditerranéens. Dans la première, l’auteur part de la houe égyptienne pour arriver à l’araire encore em- ployé aujourd’hui en Tunisie et en Egypte ; les charrues algériennes et marocaines font l’objet de plusieurs dessins. La brochure est intéressante pour nos lecteurs, car il est facile de trouver des points de comparaison avec les ins- truments dont se servent certains peuples de l’Afrique tropicale ; signalons entre autres un dessin du * donco- tan » sénégalais. — Moins intéressante à notre point de vue spécial, mais beaucoup plus documentée est la se- conde monographie ; là, les textes ont permis de recons- tituer le nom dos pièces, les bois dont elles étaient faites, et quelquefois la nature des assemblages. Plusieurs char- rues représentées comme romaines se retrouvent encore sans modifications appréciables, dans une partie du midi de la Fiance. D’après César, l’agriculture avait atteint, en Gaule, un degré de perfection inconnu en Italie, et c’est là que, pour la première fois, la charrue à support ou à avant-train serait entrée en usage. — F. M.] I S14. Annuaire colonial, 1906. Péristyle de Valois, Palais Royal, Paris. [Nous avons, plusieurs fois déjà, caractérisé cette publication, indispensable. L'édition actuelle a été encore revue et mise à jour. Cependant, au hasard delà page, nous notons que pour la vanille et le géranium de la Réunion, par exemple, les statistiques et les prix s’arrêtent à 1904; or les cotes de ces deux arti- cles, essentiellement instables du reste, ont sensiblement baissé depuis.] ISil 5î. Higgins {J. E.): The banana in Hawaii, Bulletin n» 7 de la station agronomique des Hawaii 'sta- tion de l’Etat) ; in 8°, 43 pp. avec 9 planches et 9 fig. Honolulu 1904. [Petit guide pratique de la culture du XVII bananier, lancé surtout dans le but d’encourager l’expor- tation des bananes à San Francisco par les ports de Honolulu et Hilo. Les conditions économiques sont exa- minées avec un soin tout particulier. Une autre partie bien étudiée est celle qui se rapporte aux espèces et variétés L’auteur a pu rencontrer une vingtaine de formes distinctes du Musa sapienturn, surgies spontanémentdans le pays de- puis l’introduction fort ancienne de l’espèce; mais, à ces formes locales, il préfère de beaucoup les variétés intro- duites plus récemment, en particulier la banane Bluefields, reçue en 1903 de la Jamaïque ; c’est la meilleure pour l’exportation, dit-il. On trouve également les races: Ja- maica Red, Bananier de Chine, Musa sapienturn var. troylodylarum, etc. En somme, la brochure de M. Hig- gins est d’un bon intérêt local et rendra service aux pro- ducteurs hawaïens. — O. L. iVMî. Mann (ll. H. : The fermentation of tea. Edition delà Indian Tea Association. 8° 22 pp Bulletin n° 1 de 1906), The Citry Press. Calcutta. [Dans ses trois précé- dents mémoires sur le même sujet, parus respectivement en 1901, 1903 et 1901, l’auteur étudiait surtout le ferment soluble (enzyme) qui caractérise la feuille de thé, et plus particulièrement les modifications que celle-ci subit pen- dant le llétrissage ; depuis deux ans il est passé à l’étude plus générale de la fermentation et des principes autres quel’enzime. Celui-ci détermine l’arôme du thé; dû à des huiles essentielles ; la richesse en tanin après sa modifi- cation par la fermentation sous l’influence du dit enzyme, détermine les autres caractères qui font un thé apprécié : le goût (astringeance), la force (couleur de l’infusion), le corps (sensation due à l’ensemble des matières solubles dont le tanin et ses dérivés constituent la majeure partie . M Mann a entrepris de suivre le tanin dans les diffé- rentes phases de la préparation du thé sans négliger les autres observations dont l’occasion s’offrait à lui. Il arrive, comme toujours, à des conclusions pratiques de la plus grande netteté et de la plus haute importance, que tout planteur ou manipulateur de thé devrait connaître pour en profiter dans la conduite de son entreprise. La bro- chure se termine par une recherche sur la réabsorption d’humidité par le thé manufacturé, lorsque l’emballage ne suit pas de près le séchage ; il en résulte facilement une détérioration du thé pendant le transport en Europe. Du thé anglais emballé dans de bonnes conditions, ne con- tient que 2 à 3 % d’humidité. La quasi totalité des re- cherches résumées dans la brochure, ont été effectuées par M. Mann dans la théorie de Talup Tea Estate, apparte- nant à la Assam Frontier Tea Co. et administrée par Mr A. W. Hardy. 1 1SI7. Smith (E. Ralph : Asparagus and aspara- gus rust in California. Brochure in 8“, 100 pp., avec fig. Publiée comme Bull. n° 165 de la Station agronomique de l’Université de Californie. Sacramento. 1905. [L’auteur, déjà connu par ses travaux sur les maladies des plantes lorsqu’il était attaché au Collège agricole du Massachus- setts, fut sollicité par M. IIilgarü, directeur de la station agronomique de la Californie, d’entreprendre des recher- ches sur les moyens de combattre la rouille de l’asperge, maladie qui prenait de l’extension dans les cultures si. considérables de cette région (elle en compte plus de 1.000 acres). Le rapport qu’il vient de publier s’adresse aux culti- vateurs. fabricants de conserves et négociants d’aspcrges;c’est eux qui ont couvert les frais de cette étude par une sous- cription de 2500 dollars, près de 13.000 francs. — Rien de particulier aux climats tropicaux ; mais l’opuscule mérite d’être connu de tous ceux qui s’occupent d’asperges. — O.L.| XVIII JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° Gl. — Juillet 1906 Machines et installations complètes pour HUILERIES Moulins Excelsior simples et doubles Moulins à cylindres cannelés en fonte durcie pour l’égrugeage du maïs, du riz, etc., ainsi que pour la mouture des écorces de quinquina, des épices, des drogues, etc. FRIED. KRUPP A.-G. GRUSONWERK MA CDETSURC-TSUCKA U (Allemagne) Visiter notre stand à l'Exposition Coloniale de Marseille ! S’y adresser à M. B. 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VILBOUCHEVITCH : Le chameau comme animal de trait en Russie . . 232 Les goyaviers comestibles : Espèces et variétés. — Dispersion. — Culture, (d’après MM. E. de Wjldeman et J. Burtt Davy) 235 ULYSSE BERNARD: Les envois postaux de graines d’Hevea dans du charbon (D’après les expériences de Singapore) 237 Exploitation et rendement en fibre de l’ixtle au Mexique (d’après B. Col- lado et le Dki>. d’Agriculture des Etats-Unis 238 PARTIE COMMERCIALE (Cours, Statistiques, Débouchés, etc.) HECHT FRERES & Cie : Bulletin men- suel du caoutchouc 210 A. & E. F'OSSAT : Bulletin mensuel du coton 241 H. VERMOND : Bulletin mensuel du café 212 G. DE PREAUDET : Bulletin mensuel du sucre et ses sous-produits .... 212 A. ALLEAUME : Bulletin mensuel du cacao 244 VAQU1N & SCH WEITZ ER : Fibres de corderie et de brosserie, chapeaux, etc. 245 ROCCA, TASSY & DE ROUX : Mercu- riale des huiles et graines grasses . . . 246 TAYLOR & Co : Mercuriale africaine de Liverpool 246 F. PUTHET & Cie : Mercuriale coloniale française du Havre 247 J. -H. GREIN : Mercuriale de quelques produits d’Extrême=Orient (Ne parait pas ce mois pour cause de vacances). ACTUALITÉS (Correspondances, Informations, Extraits, etc.) L’exploitation de la Cassie ( Acacia Far- nesiana) dans le bassin méditerranéen (D’après Aug. Chevalier) 239 V. MOSSERI : Les exploitations de sisal en Egypte 248 Pages K ZOTIER : Le caoutchouc de lombiro (Cryptostegia madagascaricnsis) : His- torique de son exploitation. — Prix réalisés. — Croissance et culture. . . 248 F\ DPi LA TOUCHE: L’évaporateurRvnER- Mayfarth comme séchoir à coprah. . 249 G. LAURENT : Végétation du Castilloa à Anjouan (Développement a 5 ans. — Branches caduques et branches per- sistantes) 250 J. GALLAUD : Sur une Euphorbe de Mau- rice et son coagulum 251 Chargeurs et Moissonneuses de canne en Louisiane (D’après le Rapport 1905 de la Station agronomique de cet Etat). 252 DRUMMOND DEANE : Cueillette et décortication des capsules de theier destinées à l’huilerie. 253 H. PITTiER DE FABREGA : Le bana- nier au Guatémala (Comparaison avec les bananeraies du Costa-Rica et de Panama) 253 H. PELLET : Les plus grandes sucreries du monde (Chiffres sur quelques usi- nes monstres de France et de Bel- gique) 254 E. LOW : Sur une igname remarquable de Cuba acclimatée au Nicaragua . . 254 La prétendue fibre d’ananas de Java, son identité avec le sisal (Réponse de M. Greshoff au «J. d’A. T. ») . . . 255 Le procédé Naudet pour la diffusion de la bagasse de canne à sucre, son appli- cation à Porto-Rico 255 O. LABROY : La fabrication des Cha= peaux de luxe dans le Haut-Pérou . . 256 BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE (sur papier bleu) Livres nouveaux, §$ 1218=1231- Principaux sujets traités : Caoutchouc (2ouvr.). Cacao (2 ouvr.). Café. Coton. Citrus. Tabac. Canne et Sucrerie de canne. Manioc. Ramie. Thé. Acacias de l’Inde. Mauvaises herbes. Fruits des Indes occidentales (2 ouvr.). — Sauterelles. — Trinidad. — Annuaire 1905 du Musée Colonial de Haarlem V, XV, XVII FIGURES Fig. 16 à 20. — Détails de l’attelage des chameaux en Russie 233 et 231 194 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 02 — Août 1906 DÉSINFECTANT ANTISEPTIQUE Expos. Univ- Paris 1 900. Wédaille d'Or La seule décernée aux dé sin fectanls antiseptiques. 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Journal d’Agriculture Tropicale Culture rationnelle du Café sans abri Avantages culturaux de la suppression des porte-ombre. — Éducation en vue de ce mode de culture, par le semis à ciel ouvert et la double transplantation. — Choix des semences. — Première transplantation en bambous ou paniers (tentes). — Destination de ces récipients. — Deuxième transplantation, à demeure et en contre-bas, avec panier. — Résultats : profondeur des racines horizontales, possibilité de façons mécaniques, etc. — Forme à donner aux arbres. — Les faux-frais de l’industrie caféièfe brésilienne. Par M. Germano Vert. Le café, qui est l une des grandes cultures du inonde, a une bibliographie assez pauvre; nous sommes donc dou- blement heureux de publier cet article qui nous a été adressé par un agronome brésilien éminent. Son nom nous était connu depuis longtemps, mais nous ne le savions pas Français ; il est l’auteur de nombreuses publications et a occupé des postes élevés dans le service agronomique du pays. — La culture sansabri n’est certainement pas avan- tageuse sous tous les climats qui admettent l'exploitation industrielle du caféier. Mais même ceux de nos lecteurs qui sont obligés de recourir aux porte - ombre, trouveront dans la note de M. Geiimano Vert des conseils de détail dont ils pourront faire leur profit. — N. d. l. R. On considère, en général, la culture du cale comme une des cultures tropicales les plus difficiles et les plus compliquées, en même temps que les plus chères, ce qui en l'ait, pour les planteurs, un véritable épou- vantail. Si la culture en est compliquée, c’est qu’on y a introduit toute espèce de complications inutiles; si elle est chère, c’est qu’on s’en- tête à lui appliquer les procédés d’il y a cent ans, alors que les esclaves produisaient le travail le plus cher du monde, en réalité, le meilleur marché, en apparence, parce qu’il n’obligeait pas à une dépense en numéraire. Une simple excursion à travers les terres à café du Brésil est très instructive sous ce rapport pour qui sait voir et juger. Il n’y a pas, sous la voûte du ciel, de cul- ture plus rudimentaire que la culture ac- tuelle du café au Brésil, culture tradition- nelle, léguée par les planteurs d’un autre âge, et conservée soigneusement par tous, presque sans exception. Le pied de caféier une fois semé en place, est à peine abrité durant les quelques premiers mois de sa vé- gétation, contre les températures excessives ; le reste du temps, il est abandonné à lui- même, ne recevant d’autre façon qu’un grat- tage superficiel du sol, qui doit être tenu absolument propre. Dans ces conditions, on récolte de 800 grammes à 2 kilos de fèves sèches par pied. Quant au prix de revient excessif, qui provoque la crise actuelle, ce n’est pas aux dépenses de culture qu’elle est due, et il est on ne peut plus facile de le prouver, chiffres en main. Suivons la filière, entre le producteur et le consommateur : Le café forme le plus clair des revenus fiscaux, pour les états bré- siliens, et une bonne partie de ceux de l’ad- ministration fédérale. Il paie 2 */2 à 3 °/0 de sa valeur, au cours du jour, à la municipalité, et de 10 à 11 %> à l’Etat, sans compter les droits d’exporta- tion, qu’il paie à sa sortie du territoire bré- silien, en s’embarquant. Ceci, pour la part relative à l’impôt. Commercialement, il est obligé dépasser, avant de s’embarquer, par les mains d’une classe d’intermédiaires, qui le monopolisent. Ces commissionnaires ou « coir.missa- 228 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 02 — Août 1900 rios ». arguant une compétence exclusive pour trier, classer et emballer le produit, fixent à leur grc le prix de la récolte qu’on leur a envoyée, et retiennent une commis- sion, modérée en apparence, des plus lour- des en réalité. Si nous additionnons tout cela avec le fret, les droits de douane, les commissions des importateurs et le bénéfice des si nombreux intermédiaires, nous serons, en fin de compte, étonnés, non de la cherté de la pro- duction culturale, mais de son incroyable bon marché, qui lui permet de donner en- core un bénéfice au producteur, après avoir satisfait tant de manipulateurs divers. La culture du café pourrait être rendue bien plus rémunératrice encore, si elle se faisait rationnellement; cela aboutirait d’ail- leurs à la simplifier en même temps consi- dérablement. Le caféier est une plante de sous-bois, demi-sarmenteuse, destinée à se glisser au milieu d’une végétation buissonnante plus ou moins touffue, à croître dans l’ombre, mais dans un sol nu, protégé contre les ’ ^ - mauvaises herbes par cette ombre même. C’èsl, en outre, une plante de pays relative- ment sec, résistant bien à la saison sèche, des climats tropicaux, et perdant ses qua- lités dans une atmosphère intempestivement humide. La culture primitive a parfaitement suivi toutes ces indications, et ce sont les règles auxquelles l’on s’en tient encore, inconsciem- ment, dans les pays purement tropicaux, où Ton cultive sous abri. Il ne faut pas être grand agronome pour comprendre tous les inconvénients du pro- cédé : fertilité perdue à nourrir les arbres porte-ombre, travail long et difficile, pro- duction diminuée, pauvreté en caféine par insuffisance d’insolation, etc. Si la plante était définitivement rebelle à d’autres conditions, il n’y aurait qu’à bais- ser la tête; « o que nâo tem remedio. reme- diado esta », dit le Brésilien. Mais, au con- traire, elle s’adapte merveilleusement à la vie au grand air, avec, à peine, une légère modification dans son port, qui ne fait que faciliter la formation de l’arbrisseau et son entretien. Il n’y a donc aucune bonne raison pour continuer à subir un état de choses gênant et nuisible, quand le moindre effort intelligent peut nous en débarrasser. Premier moyen de simplifier la culture : Une des exigences auxquelles nous de- vons forcément, obéir, si nous voulons ob- tenir un résultat, c’est la propreté de la terre, et c’est cette propreté forcée, qui, obligeant à des sarclages incessants, repré- sente le plus lourd des dépenses. D’autant, que les racines superficielles, la forme des plantations, les plantes-abri, tout concourt à rendre les travaux mécaniques à peu près impossibles, et à imposer le travail de l’homme comme unique solution. Or, si ce travail, fait par un esclave ou un engagé auquel il n’est nul besoin de salaire, ou dont le salaire est petit, laisse au planteur un solde suffisant, quelles que soient d’ail- leurs les conditions économiques, il n’en est plus de même quand le travailleur est libre, et, comme tel, exige une rémunéra- tion pécuniaire plus ou moins immédiate, et d’autant plus élevée que le climat se prête moins aux efforts physiques soutenus. Ce n’est pas à dire qu’il n'y ait pas une solution plus ou moins pratique : dans les climats tempérés, la vigne, dont les travaux sont constants aussi, et dont la plantation ne se prête pas beaucoup mieux à l’appli- cation facile de la charrue, n’en est pas moins cultivée à la machine, charrue vigne- ronne ou houe à cheval. Mais il y faut une préparation anticipée. Enfin, le changement d’habitat, en modi- fiant la forme, détruit l’équilibre de la plante, dont les ramifications basses, développées outre mesure, la « saia » suivant l’expres- sion brésilienne, deviennent prépondéran- tes, au détriment de la tête, qui ne tarde pas à devenir grêle et chauve. C’est à la culture rationnelle à corriger tous ces défauts, et à préparer un caféier robuste, résistant au soleil, profondément enraciné, dégagé du bas, fourni du haut sans excès, dont la forme native en que- nouille se soit transformée en vase abon- N° 62 — Août 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 229 damment aéré d’abord, en boule plus tard, facilitant ainsi la culture mécanique et la cueillette, .et assurant un maximum (l’inso- lation et de rendement. C’est ce que fera la plantation bien comprise. C’est donc à la plantation première que le planteur doit consacrer toute son intelli- gence et donner tous ses soins, s’il veut ob- tenir une culture de grand rapport, sans grande dépense. Il est, je crois, inutile d’insister sur le choix des semences. Nous ne faisons pas ici un Traité du Caféier; une simple indi- cation suffira donc. Je me contenterai de noter que ce choix est ici au moins aussi im- portant que partout ailleurs. 11 faut surtout bien noter le porte-graines , qui doit se rapprocher le plus possible, en tout, de la forme choisie comme type idéal, par le port et le rendement, afin de mettre à profit les avantages de l’hérédité. Les cerises seront bien mûres, mûries sur l’arbre, parfaites, avec leurs deux semences bien formées. On devra rejeterabsolument les grains ronds, dits abusivement « moka », qui indiquent des fruits avortés en partie, signe de décrépitude de la branche qui les porte. Le semis se fera aussitôt que possible, la faculté germinative se perdant rapidement. Ceci représente les principes généraux de toute plantation, appliqués dans leur géné- ralité au cas qui nous occupe. Passons aux règles particulières. Nous devons obtenir une plante de lu- mière, basse, compacte, dégagée du bas et profondément enracinée, au lieu d’un ar- buste sarmenteux, étalé, touffu, feutré, si je puis ainsi dire, essentiellement d’ombre, à radication presque traçante, formant fouillis impénétrable à la machine. Tout d’abord, nous savons que la feuille, née à l’ombre, diffère totalement, par sa conformation, de celle qui s’est développée en plein soleil. Pour éviter, donc, une crise forcée à la plante quand nous la transplan- terons, nous nous garderons de suivre les errements communs, et nous sèmerons au soleil, dans le jardin, tout comme un quel- conque de nos légumes. La nécessité de la transplantation ne fait pas, en effet, l’ombre d’un doute pour nous, pour une quantité de raisons, dont lcs->plus importantes sont : l’uniformité dans . la vigueur et le développement des sujets, et la possibilité d’appliquer le traitement prépa- ratoire dont nous allons parler. Il est naturel, par conséquent, que l’em- bryon, en germant, se trouve déjà dans les conditions de milieu qu’il doit rencontrer plus tard, d’autant plus que ces conditions définitives s’écartent de celles dans lesquelles il se développerait spontanément et par choix. La coutume de semer le café dans un sous-bois marécageux, ou, du moins, très humide, acceptable et logique, si nous voulions continuer à cultiver sous abri, est pernicieuse et illogique, dès que nous vou- lons, au contraire, transformer la plante d’ombre en plante de soleil. Ce n’est pas à dire que nous exposerons nos plants à la torréfaction, en les aban- donnant à la rage du soleil de midi. .Lai vérifié moi-même, bien dos fois, que la tem- pérature pouvait s’élever, dans ces circons- tances, à 70 et 72° C. Ce que je veux dire, c’est que nous ne prendrons, pour les semis de café, que les précautions usuelles dans nos vergers et po- tagers tropicaux, en accentuant même l’inso- lation. Si j’insiste sur ce point, c’est que c’est effectivement, le plus important pourobtonir une végétation sans arrêt ni crise, dos plaffts de constitution vigoureuse et rustique, qui nous garantissent un rendement constant et durable, au lieu de ces sauvageons sans résistance, qui s’essoufflent après une cueil- lette un peu abondante, et qu’il faut laisser souffler un ou deux ans, ensuite, avant qu’ils ne reprennent la bonne allure, connue un cheval au vert après une côte ; c’est ainsi qu’on aboutit à des plantations décrépites à vingt ans. I es semences une fois germées, et le plant assez endurci pour résister à l’opération sans danger de casser, nous lui ferons subir une première transplantation. II est de la plus haute importance, au mo- 230 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 62 — Août 1906 mont ne la transplantation définitive, en place, de respecter le chevelu abondant des jeunes caféiers. Toute blessure provoque un arrêt ; la mort même, si la blessure est grande. Le procédé que je vais indiquer, appliqué déjà par un certain nombre de planteurs instruits, est la meilleure solution à adopter. C’est lui qui exige cette première transplantation. Nous préparerons des paniers cylindriques en bambou, si possible, sinon en menues branches ou lianes facilement putrescibles, à tissu peu serré, juste ce qu’il faut pour retenir la terre, et mesurantde 20 à25 centi- mètres de hauteur et de diamètre. Ces pa- niers seront remplis de terre tamisée, iden- tique à celle de la future plantation, mais enrichie modérément de terreau ; pas de fumier. Chaque panier recevra un plant, un seul, et non trois ou quatre, comme c’est ici la coutume. Ces plants seront alors rangés en pépinière à peine abrités, peu es- pacés, et enfoncés dans le sable ou la terre perméable. Six mois après, ils sont prêts pour la mise en place. On comprendra facilement tout l’avantage • de ce procédé, qui laisse parfaitement in- tact le système radiculaire, tout en facili- tant le transport et la reprise. Les matériaux du panier no tardent pas à disparaître, et servent même d’amendement. Enfin la racine pivotante, très longue chez le caféier s’est assez développée pour dépasser le fond et se prêter à l’amputation facile, sans péril pour le plant. Il est un autre avantage et non des moin- dres. Par la profondeur à laquelle nous enterrerons le panier, nous pouvons déter- miner mathématiquement, pour ainsi dire, la profondeur où se développeront les racines de la plante. Nous avons donc un moyen de corriger la tendance du caféier à traîner superficiellement ses racines, cequi a le double inconvénient : do rendre à peu près impossible le travail de la charrue et des cultivateurs mécaniques, et de rendre le végétal beaucoup plus sensible à la séche- resse. Il nous suffira, pour cola, de creuser la fosse de plantation assez profondément pour que la partie supérieure du panier se trouve à 20 ou 25 centimètres en contre-bas du sol, et, pour forcer le système radiculaire à se ramifier à ce niveau, nous laisserons tout autour une cuvette de cette profondeur, qui ne sera comblée que dans la suite des tra- vaux quand les ramifications se seront déjà suffisamment endurcies pour que la trans- formation soit définitive. Rien n’empêchera que dans les régions où les gelées sont à craindre, on ne couvre le plant d’un abri provisoire, tout le temps qu’elles seront à redouter. Voilà donc un système de plantation qui nous permettra de sarcler à la machine notre café, tout en nous donnant des plants dont la supériorité sur les plants spontanés est tellement incontestable, pour peu qu’on ait de notions d’arboriculture, que je crois inutile d’insister. En résumé, notre procédé consiste : à se- mer à 1 air et à la lumière ; à transplanter une première fois dans des paniers, de 20 cm. de diamètre, et à ranger ces paniers, qui n’auront pas plus d’un plant chacun, en pépinière, à la lumière ; à transplanter en place, 5 ou 6 mois après, en supprimant le pivot sans ébranler la motte, étêtant et taillant comme de règle, fendant le panier au moment de le mettre en place si les maté- riaux sont particulièrement résistants, l’en- terrant à 20 cm. de profondeur et laissant autour une cuvette, de 50 cm. de diamètre environ, qui sera conservée propre au moins trois ans. J’ai indiqué plus haut les principes de la taille d’architecture et de conservation, je n’y reviendrai pas dans ce travail très résumé, je m’en suis d’ailleurs longuement occupé dans d’autres publications. Le café sans abri, profondément enraciné, sans « saia », ramifié à partir de 50 à 60 cm, laissera largement passer la houe à cheval. Les larges allées recevront facilement les engrais, au moment du déchaussement et du rechaussement annuels ; la cueillette sera facile, et sans préjudice pour les bourgeons dormants. N° 62 — Août 1900 JOURNAL D’ \GRI CULTURE TROPICALE 231 Dans ces conditions le « Café jaune » pourra donner à partir delà huitième année, une moyenne de 3 kilos de fèves sèches par pied, et continuer cette production 00 à 80 ans, pourvu que le planteur lui donne les éléments nécessaires. Travail exclusivement mécanique, cueil- lette facile ; grand rendement, qualité supé- rieure, il ne faut rien de plus, à ce qu’il me semble, pour répondre au programme de la production à bon marché. Dr Germano Vert. Piracicabâ, 15 juillet 1900. Le fraisier à Cuba Résumé du témoignage de MM. P. Ladd et H. J. Suuiers. — Commentaires. Par M. O. Labroy Le fraisier a fait l’objet d’études t,t notes spéciales dans le « J.d’A. T. » de 1904 (voir nos 37, 38, 39). Sa culture y a été examinée dans nombre de régions tropicales telles que Madagascar, l’Afrique Occidentale, l’In- de, etc. ; mais les renseignements faisaient défautà ce moment pour plusieurs pays où le fraisier semble être cultivé avec succès, entre autres Cuba, leTonkin, I’Indo-Chine, le Fouta-Djallon, etc. En ce qui concerne Cuba, la lacune est actuellement comblée : le fraisier y donne d’excellents résultats et serait même cultivé au point de vue commercial. Une reproduction photographique illus- trant le n° de mai 1905 de la « Cuba Re- view » montre, en effet, un champ de frai- siers au moment de la récolte; elle est ac- compagnée de cette courte indication : « Le fruit est gros, parfumé et abondant ». D’autre part, M. H. J. Squiers, représen- tant des Etats-Unis à La Havane, rapporte dans les « Daily Consular Reports » du 19 juin 1905, les renseignements suivants, qui lui ont été communiqués par M. P. Ladd, de Santiago de las Vegas, siège de la Station agronomique centrale de Cuba. « Je possédais l’automne dernier (1904) une vieille planche d'un millier de fraisiers sur lesquels s’étaient développés de nom- breux filets. » Pour la plantation de ces filets, je choisis une terre noire, l’expérience m’ayant appris que la terre rouge desséchait les racines. Le sol ayant été ameubli profondément et fumé à forte dose avec des engrais chimiques appropriés, fut ensuite disposé en bi lions pour recevoir les filets de fraisiers. »En même temps que ces plants de prove- nance locale, je mis également en place quelques pieds représentant les seuls survi- vants d’une commande de plusieurs milliers de plants faite aux Etats-Unis. D’autres im- portations de fraisiers en plantes vivantes aj’ant eu précédemment le même sort, l’opé- ration ne semble pas recommandable; j’ac- corde donc la préférence au plant du pays avec lequel j’ai déjà mis trois quarts d’acre en culture. » En janvier 1905, la plantation commença à fructifier sur les pieds (jeunes et vieux) naturalisés; cette production continuait en- core à la date du 27 mai, après une durée ininterrompue de cinq mois. Pendant l’hi- ver, qui est très sec à Cuba, les fraisiers sont arrosés et fumés soigneusement. Le prix de revient s’est élevé à- 403 dollars, répartis comme suit : achat d’engrais, 108 doll. ; main d’œuvre, 150 doll.; matériaux d’emballage, 45 doll.; transport, 80 doll. Les fraises ont trouvé un écoulement facile sur le marché delà Havane, au prix de 30 à lOccntslequart, (1 lit. 135). A la date du 27 mai, le produit de la vente s’élevait à 1.000 doll., laissant un bénéfice net de 597 doll. » Les pieds anciens sont plusproductifs que les jeunes; j’ai récolté jusqu’à 21 fruits sur l’un d’eux. » Il est maintenant acquis que le fraisier 232 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 62 — Août 1906 réussit parfaitement à Cuba, aux environs do la Havane et que la durée de sa production y excède celle de nos cultures d’Europe, à moins qu’il ne s’agisse du fraisier des qua- tre-saisons; nous ne sommes pas renseignés sur ce dernier point qui a cependant son intérêt. M. L add considère les plus âgés de ses fraisiers comme les meilleurs; il a vu cueil- lir, dit-il, jusqu’à 25 fraises sur un fraisier. Il ne faudrait pas exagérer, cependant; en climat tempéré l’on renouvelle les planta- tions tous les 3 ou 4 ans; et dans les parties basses de l’Inde, on serait môme obligé d’adopter la culture annuelle, d’après M. Gollan. Dans un climat favorable, une plantation de fraisiers fournit ordinairement une récolte plus élevée la 2eme et la 3enie an- née que la lere, mais les produits sont ensuite moins abondants et moins beaux. Unegrande importance semble attachée à la fumure du fraisier qui entre pour un chiffre élevé dans le compte de culture. Quant aux insuccès de M. Ladd dans ses tentatives d’importation de plants des Etats- Unis, ils montrent combien est aléatoire le transport de végétaux herbacés des régions tempérées dans les pays tropicaux. O. La b no y. Paris, Juillet 1905. Le Chameau comme Animal de trait dans l’Est de la Russie d’Europe La question des races. Types d’hybrides de dromadaire et de chameau à deux bosses. — L’attelage. — Rendement du travail : charrois, labourage, hersage, moisson à la machine. Par M. J. Vilbouchevitch Il y a quelque temps, M. Paul Bourde, ancien Secrétaire général de Madagascar, an- cien Directeur de l’Agriculture et du Com- merce de la Tunisie, où il a conservé des intérêts agricoles, nous demandait de le do- cumenter sur les attelages pour chameaux. Nous lui signalâmes la petite note illustrée parue dans notre n° 17 et la lettre de M. Ch. Rivière d’Alger, publiée dans notre n° 20; en même temps nous lui communiquâmes le ti- rage à part d’une étude sur l’emploi du cha- meau comme animal de trait en Russie, que nous avons publiée il y a douze ans dans la « Revue des Sciences naturelles appliquées » (Bulletin de la Soc. Nationale d’Acclimatation de France), fascicule du 20 octobre 1894. Ce travail d’une huitaine de pages nous valut la réponse suivante de M. Bourde : « Je vous retourne votre brochure. Elle m’a bien vivement intéressé. Les Russes ont évi- demment résolu le problème. C’est sur le garrot qu’il faut faire tirer le chameau. Dans le chameau à deux bosses, l’entre-deux des bosses offre un appui admirable pour la sous- ventrière, mais je ne crois pas impossible d’y suppléer. Et je vais faire étudier la question. Je vous remercie bien chaleureusement de votre communication. J’espère qu’elle sera le point de départ d'une transformation du har- nachement du chameau en Tunisie. » D’autre part, M. le Prof. Mallèvre, con- sulté par nous-même, déclarait que, à sa connaissance, notre étude de 1894 constituait encore aujourd’hui le document le plus com- plet sur la question. Ces appréciations flat- teuses nous ont décidé à reproduire ci-après quelques passages du dit article, ainsi que les figures explicatives. A l’époque où notre communication à la Soc. d’Acclimatation fut rédigée, il y avait en Russie un grand engoùment pour la substitu- tion du chameau au cheval et, surtout, au bœuf jusque dans des localités du Centre et même de l’Ouest de la Russie d’Europe. Il a fallu en rabattre dans la suite et en rester aux pays offrant certaines similitudes de climat avec les steppes asiatiques d’où les animaux étaient tirés; le chameau ne supporte pasl’hu- midité persistante. Il n’y en a pas moins quan- tité de colonies où son introduction rendrait peut-être des services, et dans bien des pays où le chameau n’est connu qu’à titre d’animal N° 62 — Août 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 230 de bât. on aurait le plus grand intérêt à l’es- sayer aussi comme animal de trait. — N. d. l. R. Dans l’arrondissement de Novo-Ouzensk, du gouvernement de Samara, et dans celui de Nikolaevsk, même gouvernement, il y a des villages dans chacun desquels on compte plusieurs centaines de chameaux. Nombre d’agriculteurs des plus avancés, exécutent Fig. IG. — Harnais do chameau russe. d’autre part tous leurs travaux par chameaux. Cos animaux sont, pour la plupart, des hybrides de divers ordres du chameau à une bosse (dromadaire) avec le chameau à deux bosses; ces produits sont désignés par une série de noms spéciaux : « Birtougann », « Nar», « Kossbak », « Kriout » ou « Cliaoul », etc. Ces nombreux types ne sont pas toujours faciles à distinguer, à l’exception du « Kos- sbak » ou « Koussbock » quipà première vue, paraît n’avoir qu’une seule bosse, mais, en réalité, présente une petite dépression, qui partage au sommet, sa bosse en deux. Les races et hybrides de chameau circulant dans les steppes et sur les grandes routes du sud-est de la Russie d’Europe, ont été décri- tes en détail par mon camarade et ami J. -Y. ( HOUMKOV, qui habite Orenbourg et s’y oc- cupe spécialement de l’achat de ces ani- maux pour le compte d'agricul- teurs établis dans les points les plus variés de l’Europe» Les deux types que l’on ren- contre le plus communément do l’autre côté du Volga sont dési- gnés sous les noms de « N ar-twé » (à une bosse) et « Aïr-tué » (à deux bosses). Le chameau re- présenté figure 16, est lo«Aïr- tué », désigné dans le pays comme «chameau kirghise du Transvolga, à deux bos- ses ». Le « Nar-tué », nommé aussi dans les steppes de Sama- ra « chameau de Bolchara », est plus grand et beaucoup plus fort, il coûte aussi plus cher; ce n’est cependant pas le vrai chameau de Bokhara qui, lui, est à une bosse; c’est un pro- duit de croisement do celui-ci avec le chameau à deux bos- ses. Le vrai dromadaire du Bokhara, le « Nar » n’est point connu dans la région trans- volgiennc en tant que bête de somme. Il existe seulement un petit nombre d’individus de cette race chez les Kirghises éleveurs. Le climat des steppes au-delà du Volga est trop dur pour le « Nar ». L’ « Aïr-tué » est le type le plus répandu comme bête de somme, dans le pays; on le demande généralement jaune sale, brun clair ou foncé; les individus blanc sale sont mal vus et, pour cette raison, rares. Les figures reproduites ci-contre ont paru dans la revue, agricole russe « Selski Kho- JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° G2. - Août 1906 231 si aï n n » (1893, n» -13 et U). La figure 10 représente le chameau harnaché. Les figu- res 17 et 18 montrent les détails fort simples du harnachement appelé « chorlca ». Celui de la lig. 17 est mieux construit; il coûte 3 r.50 tout fait, (près de 9 francs); celui delà lig. 18 n’cst en usage que chez les plus pauvres par- mi les paysans. Les fig. 19 et 20 montrent deux manières de fixer l’anneau des fig. 17 et 18 aux brancards. Les lion- nes e cliorkas », telles que celle de la fig. 17, sont faites en courroies (de cuir non tanné) doublées de plusieurs couches de feu- tre. La courroie a mesure ln»15, sur 22 cm. de large; 6> Fig. n. l'»02 sur 13 cm. Le diamè- tre des anneaux est do 8 cm. cl leur épais- seur de 2 cm. Les « cliorkas » bon marché se font en tissu de chanvre ou avec une sorte de cuir inférieur: qui sert au revête- ment des caisses de (hé (tsibik) transpor- tées par caravane.' Attelé à un fourgon, le chameau parcourt dans- les vingt-quatre heures, près de 90 kilomètres; par étapes de 40, avec un char- gement de 560 à 720 kilos par tète, allant rarement jusqu’à 800; au besoin, un fort chameau pourrait même supporter une charge plus lourde. Les jeunes reçoivent 400 ki- los. Unie faut pas oublier Fig. is. que les routes sont détes- tai) les.- Dans l’arrondissement de Novo-Ouzensk, -leux rouliers suffisent pour accompagner quatre chameaux; or il faut un homme par deux' chevaux, trois chevaux au plus. Le Chameau est inappréciable, au prin- temps, pour le hersage : la herse, à laquelle Fig. 1!> On l’attelle, a 40 dents, tandis que les herses pour chevaux (les unes et les autres en bois) ne doivent point porter plus de 24-32 dents. Le travail du chameau est donc à la fois su- périeur en qualité puisque la herse est plus lourde, et en quantité, puis- qu’elle est plus large. L’allure du chameau est aussi plus égale, ce qui a encore son importance pour le hersage. Ordinairement, on range à côté l’une de l’autre cinq her- ses, à un chameau chacune, et un seul ouvrier conduit tout le train, à califourchon sur le chameau de tête. Dans plusieurs villages du même arrondissement, les paysans ont construit aussi des rou- leaux spéciaux pour chameaux; ils sont longs de 2m20, d’un grand diamètre, munis de brancards et d’un siège pour le con- ducteur. Une paire de chameaux suffit pour labou- rer à près de 30 cm. de profondeur, avec la charrue à deux corps d’EcKERT, les champs du pays de Novo-Ouzensk, travail qui néces- siterait deux à trois paires de bœufs ou deux paires de bons chevaux du pays. Le chameau est considéré moins propre aux travaux de défrichement de la steppe vierge. Il faut, pour ce travail, six paires de chameaux par «tsa— bann » (instrument aratoire local) il faut les atteler trois par trois ou deux par deux ; or, le chameau préfère travailler seul, ou, du moins, en attelage peu nom- breux; le voisinage de plusieurs congénères l’inquiète; il trans- pire abondamment et est bientôt ». '[JIW î hors de service. Ce genre de tra- vail est donc fait presque exclu- FL. 20. sivement par les bœufs. On ne peut imaginer de meilleur animal que le chameau pour les faucheuses, lieuses et autres machines du même genre. Une paire do chameaux moissonne, avec la lieuse Mac Cormick, jusqu’à 8 hectares par N° 62 — Août 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 235 jour, sans se presser, tandis que deux pai- res de bœufs ou trois chevaux arrivent à peine à faire 5 hectares 1/2. J’emprunte ces divers chiffres à un article de M. Jacob Schreiner qui s’appuie sur ce qu’il a observé dans le sud du gouvernement de Samara. La presse russe contient, d’ail- leurs, nombre de témoignages analogues. J. VlLBOUCHEVITCH. • Au dernier moment nous recevons une nouvelle lettre de M. Bourde, dont nous som- mes très fiers de pouvoir citer ces lignes : « Inspirés par le harnais à chameau russe que vous m’aviez signalé, nous avons fait faire pour nos chameaux tunisiens un har- nais qui va très bien. En deux heures ils ap- prennent parfaitement à marcher à deux et nous aurons 30 attelages constitués aux se- mailles prochaines. » Nous publierons prochainement une des- cription complète du harnais préconisé par M. Bourde, avec figure; ainsi que quel- ques renseignements sur des harnais à cha- meaux employés au Transvaal ; nous devons ces derniers à M. le professeur Ringelmann qui traite la question tout au long dans son cours de Génie rural colonial, actuellement sous presse. — N. d. l. R. Les Goyaviers comestibles Espèces et variétés. — Dispersion. — Propriétés. — Culture. D’après MM. É. De Wildeman et J. Burtt D.yvy Un récentvolume que M. É. De Wildeman a consacré à quelques plantes utiles du Congo (1), contient un article intéressant sur les goyaviers cultivéssous lestropiques ; nous en donnons ci-dessous un résumé. Rappelons que les confitures et marmela- des de goyave sont fort appréciées même sur les marchés métropolitains. Il existe plus d’une centaine d’espèces dans le genre Psidium ; un grand nombre sont comestibles ou employées dans la mé- decine indigène. D’après M. J. Burtt Dav\ un de nos abonnés, précédemment Botaniste des Stations agronomiques de la Californie, aujourd’hui au service du gouvernement du Transvaal, dans le Report oj tlie Agrieultu- ral Experiment Station of the (Jnicersity of California for 1898-1901, 5 espèces de go- yaviers seraient surtout communes dans les cultures : 1°' Psidium Guajaoa (P. Guaoa Raddi) et ses variétés (l! Notices sur des plantes utiles ou intéressantes du Congo, par É De Wildeman vol. Il, analysé dans le «J. d’À. T.» il0 42 § 702. Il a’paru depuis un III vol. ana- lysé par nous dans le n° 48 S 883. — X. i>. l. R. polyearpon La.yi.k Araça Raddi. guianense Pers. Cattleganum Sabine. Le Psidium Guajava, caractérisé, ainsi que ses variétés, parla forme quadrangulaire des jeunes rameaux, est l'espèce classique, à la fois la plus méritante, pour les planteurs; ses fruits donnent les meilleures marmela- des. On peut également conseiller la variété à fruits rouges du P. Cattleganum , ainsi que le P. Araça et le P. polyearpon. Les fruits du P. Guajara sont globuleux, tiès aromatiques et astringents, à chair blanche, rose ou jaunâtreselon les variétés; leur poids moyen est de 65 grammes dont 85 °/0 de chair et 15 °/0 de graines et écorce. Ils sont toujours meilleurs cuits que crus et même, sous ce dernier état, ils peuvent occasionner des catarrhes intestinaux La variété pyriferutn, ou Goyavier com- mun, se distingue du type par ses feuilles plus aigiies, son fruit pyri forme et jaunâtre ; c’est ce fruit qui fournit la «gelée degoyave» aux Indes occidentales. On recommande de le cueillirle matin pour lui conserver tout son arôme. Les feuilles bouillies dans l’eau 3° » 4° » 5° » JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 62 — Août 190 236 servent aux Annamites pour teindre leurs vêtements de deuil. Eavar. pomi Jerum se présente sous forme de très nombreuses variétés et hybrides cul- tivés en Amérique eten Asie. Les feuilles du P. Guajava et de ses va- riétés sont mangées par les Javanais en guise de légume, mélangées avec le riz. L’écorce de cet arbre renfermerait 27 à 30 % de tanin, quantité suffisante pour mériter l’exploitation. Le bois se travaille facilement et peut être sculpté. Parmi les nombreuses formes cultivées qui ont été préconisées on cite la goyave blanche, rouge, amazone ou verte, la fram- boise, la bâtarde. Les goyaves blanches sont toujours les plus estimées. Le P. polycarpon est une petite plante atteignant 1 m. environ de haut; il est pu- bcscent, à rameaux comprimés-cylindri- ques; fleurit et fructifie pendant toute l’an- née. Il est originaire de Trinidad, existe au Brésil et en Guyane. Ses fruits jaunâtres, du volume d’une grosse cerise, sont parfois considérés comme supérieurs à ceux du P. Guajava. Le P. Araça ou Goyavier du Brésil est un peu plusgrand, peut atteindre 2m de haut. Son fruit assez gros, ovoïde, à chair blan- che, est d’une saveur très aromatique. Ce goyavier n’est pas encore répandu dans les cultures. Le P.Cattleyanum ou Goyavier-fraise peut s’élever en un petit arbre de 6 m. de haut. Son fruit, de grosseur variant entre celle d’une cerise et celle d'une prune, contient une pulpe charnue, très juteuse, pourprée vers l’extérieur, blanche ou légèrement ro- sée au centre, avec une saveur et une odeur rappelant la fraise. Cette espèce est culti- vée en grand en Californie. (1) Sa variété luci- dum, distincte par son fruit plus gros, jaune, 1) Mûrit jusqu'en Provence. — N.d.i,.R. à goût peut-être supérieur, a été grande- ment appréciée en Floride et s’est montrée résistante en Californie. La culture des goyaviers ne diffère pas d’une espèce à l’autre ; tous sont en général rustiques et se multiplient par bouturage, par semis et par fragments de racines. Les graines conservent très longtemps leur pou- voir germinatif ; on peut les expédier à sec, après un simple lavage, à de longues dis- tances. Leur passage dans le tube digestif de l’homme ou des animaux ne détruit pas leur faculté germinative. On sème en pé- pinière pour repiquer les jeunes plants, lorsqu’ils possèdent 2 ou 3 paires de feuilles, sur des plates-bandes, à 20 cm. de distance, en tous sens. Au bout d’un an, ces plantes, ont 1 m. de haut et sont mises en place à 4 m. d’écartement. On peut multiplier le goyavier par le bou- turage des rameaux, mais le bouturage de parties souterraines est plus sûr; il suffit d’un petit fragment de racine resté dans le sol pour obtenir rapidement des plantes qui peuplent très vite de grands espaces. (1) Les soins culturaux et les apports d’en- grais influent beaucoup sur la grosseur et la qualité des fruits. Il faut aussi tailleries plantes de manière à favoriser la fructifica- tion. Des arbres de 3 ans fournissent de 6 à 8 kilos de goyaves par an ; la récolte s’ac- croît ensuite chaque année et peut atteindre 25 kilos et plus, si on pratique une taille convenable un mois avant la floraison. Le goyavier peut être cultivé dans toute la zone intcrtropicale. Il fructifie d’ailleurs fort bien, tous les ans, même en Algérie eten Tunisie. 1) Le « J. d'A. T. » dans ses nos 3o et 38, a consacré plusieurs notes à l’enialiissement du goyavier commun, aux Antilles et ailleurs. Ce sont les bœufs et autres ani- maux domestiques qui constituent les agents de propaga- tion de l'espèce, qui peut ainsi devenir un tléau pour l'a- griculture. — N. n. i.. 1!. N° 02 — Août 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 237 Envois postaux de graines d’Hevea Les expériences de M. Ridley, avec le charbon de bois : 90°/o de germination après 74 jours de voyage. — Le transport d 'Hemileia par les graines d’Hevea. Inanité de cette crainte, d’après M. le D1' Delacroix. Par M. Ulysse Bernard Dans son numéro de mai, le «Tropical Life » a reproduit notre article sur l’expor- tation et remballage des graines d’Hevea, résumant l’expérience Berkhout-van-den Bussche ; nous rappelons qu’il s’agit d’un envoi par la poste de Singapour en Hol- lande ayant nécessité six semaines de voyage et que, des sept modes d’emballage employés, le meilleur résultat l'ut obtenu avec le charbon de bois. Il est intéressant de constater que, dans les expériences dont l’exposé suit, c’est encore, le charbon de bois qui arrive en tète, (voir « J. d’ A. T. », n° 58). En même temps qu’elle publiait la traduc- tion de notre note, la Rédaction du « Tro- pical Life » résumait, un rapport de M. Ridley, directeur du Jardin botanique de Singapour publié dans 1’ « Agricultural Bulletin of the Straits » de janvier 1906. Dans ce rapport, M. Ridley donne les résul- tats obtenus dans, plusieurs envois de grai- nes d’Hevea qu’il a eu l’occasion de faire à des destinations diverses ; nous en extrayons les passages suivants qui sont d’un très grand intérêt. Les envois étudiés par M. Ridley sont au nombre de quatre : le premier emballé dans de 1’ « incinerator earth » (1), le reste dans du charbon de bois. Voici l’énumération des dits envois ; nous donnerons plus loin des détails sur la confection des emballa- ges. Le 31 août. 7.500 graines furent envoyées à la Jamaïque; elles arrivèrent le 21 septem- 1) Notre confrère le « Gardener's Clironicle » de Lon- dres à qui nous avons demande quelle pouvait bien être la substance ainsi désignée, nous répond quïl s'agit pro- bablement de terre passée au four (<■ baked eartli » ' . D'ailleurs il a été écrit à Singapour pour de plus amples informations. — N. i,. i„ |{. bre et germèrent d’une façon très satisfai- sante, ne présentant un déchet que d’envi- ron 500 graines. Un envoi de 100 graines fut fait le 6 juil- let à destination de Calabar, (Ouest africain anglais) ; à leur arrivée, le 20 septembre, les graines furent immergées dans l’eau pendant 2 jours et semées ensuite en les enterrant à moitié seulement. Au 7 novem- bre 90 graines avaient germé. Un envoi de 135 graines, parti le 6 juillet à destination de Kew, arriva un mois après et le semis donna 123 jeunes plantes. Le 12 février 1903, 20 graines furent envoyées à M. J. C. Harvey, Etat de Vera- Cruz, Mexique. Dans une lettre datée du 19 mai, M. Harvey indique que 1 1 graines ont germé. Dans ces quatre envois, les graines étaient emballées dans des boîtes à biscuits. Comme nous l’avons déjà mentionné au début, celles envoyées à la Jamaïque étaient stra- tifiées, à raison de 150 graines par boîte, dans de T « incinerator earth », légèrement humide; toutefois, pour réduire au mini- mum le poids des boîtes, le remplissage de ces dernières fût achevé avec de la sciure de bois. Dans lesautres envois, les graines étaient stratifiées dans du charbon de bois pulvé risé qui présente, ainsi que 1’ « incinerator earth », le grand avantage d’empêcher les fermentations et les moisissures, et présente sur l’incinerator earth l’avantage d’être plus léger ce qui se traduit par une réduction sensible des frais de poste. D’autres substances furent employées également par M. Ridley au cours de ces dernières années, telles que : les déchets de coir — matière connue de tous les mar- 238 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 02 — Août 1906 chands-grainiers, — du coir (fibre) réduit en poudre — on se demande à quelle idée cette expérience pouvait bien répondre, — enfin de la sciure de bois et des terres di- verses; mais aucune de ces matières ne donna d’aussi bons résultats que le charbon de bois. Nous lisons d’autre part, dans la même analyse du « Tropical Life », que le gou- vernement de la Jamaïque a défendu l’im- portation de graines d’Hevea venant de Ccylan, comme mesure prophyllactique contre V Hemileia du caféier. Cette défense est fort onéreuse pour les planteurs de la Jamaïque attendu que, pour l’instant, c’est à Ccylan que les graines d’Hevea sont le meilleur marché. Nous nous demandons si cette prohibi- tion est bien justifiée. Elle nous semble plutôt exagérée; nous voyons mal comment les graines d’Hevea peuvent transporter avec elles la maladie des feuilles du caféier, d’ailleurs peu cultivé aujourd’hui à Ccylan. C’est aussi l’avis de M. le t)r Delacroix, l'éminent directeur de la Station de patho- logie végétale de Paris, que nous avons consulté à ce sujet. Il n’y a en effet, nous dit M. Delacroix, pas plus de raison d’é- tablir cette prohibition qu’il y en aurait de cesser toutes relations, commerciales avec les pays où Y Hemileia. existe. Ulysse Bernard Paris, le 14 juin 1906. Exploitation et rendement de l’Ixtle au Mexique D’après M. B. Collado, et le Département d’Agriculture des Etats-Unis. La fibre d’ixtlc (itxle, istle, itzlc, etc., — les transcriptions sont variées), commer- cialement appelée aussi tampico (d’après le nom d’un port mexicain), est fournie par Y Agace Lccltuguilla ou hetcracantha. Le « J. d’A. T. » a donné diverses notes sur cette fibre, (n° 28 p. 465, n° 34 p. 112, n° 36 p. 184), entre autres,- d’après le « yearbook » du Département d’Agriculture des Etats- Unis pour 1902, la distinction botanique qu’il convient d’établir entre les différentes fibres répandues sous le nom d’ixtle : 1° Ixtle de Jaumave et ixtle de Tula, tirés de YAgaceJieteracantliaouLechuguilta (syn.)type, et d’une variété de la même espèce; 2° Ixtle de Palma, tiré d’autres plantes, n’ayant rien de commun avec les agaves. D’autre part, nos lecteurs ont pu se ren- dre compte en suivant les intéressantes mercuriales de MM. Vaquin & Sciiweitzer, que f’ïxtle de Tula était l’objet de demandes considérables et qu’à certains moments il a manqué sur le marché américain après avoir été coté 68 fr. les 100 kilos. [Voir n°42, décembre 1901; les prix ont un peu baissé depuis. — N. d. l. R.] L’importance de cette fibre nous amène à donner quelques renseignements sur la vé- gétation et l'exploitation de Y Agave Lechu- guilla au Mexique. Voici d’abord quelques lignes relevées dans le « Yearbook » du Départment d’A- griculture des Etats-Unis, édition 1902 ; elles s’ajoutent à ce qui a été dit déjà dans les nos 28, 34 et 36 du « J. d’A. T. » « Les seuls districts mexicains où les aga- ves sont exploitées en grand pour la fibre sont ceux de Tamaulipas et du Yucatan ; tous deux sont caractérisés par des terrains franchement calcaires, à peine recouverts d’une mince couche de terre végétale. Le district de Tamaulipas est élevé de 500 à 1500 mètres au-dessus du niveau de la mer et comprend les vallées de Jaumave et de Tula ; il exporte annuellement aux Etats- Unis, par le port de Tampico, pour près de 500.000 dollars (2.625.000 francs) de fibres provenant en partie d'une agave indigène spontanée, Y A. heteracantha et en partie d’une agave très semblable, propre au fond des vallées où elle acquiert un plus grand développement. » N" 62 — Août 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 239 M. Berxabe Collado consacre un article intéressant à la fibre d’ixtle dans le « Mo- dem Mexico » de janvier 1901, p. 38. Nous en donnons le résumé. L’exportation de fibres d’ixtlc du Mexi- que a doublé dans un espace de cinq années; elle est passée de 5.920.125 kilos en 1897 à 12.475.361 kilos en 1902. La fibre d’ixtle est très forte ; on l’obtient d’une petite agave dite « Lechuguilla » qui caractérise les terres les plus arides et les plus pauvres. La plante, qui ne pousse que dans la plaine et dans la basse montagne, ne donne aucun résultat dans les terres empreintes d’une humidité stagnante. Dans un milieu favorable et soumise à une exploitation rationnelle, elle produit du- rant 10 à 12 années. Au début, les Indiens détruisaient la plante immanquablement en faisant la cueillette des feuilles, mais les producteurs actuels se bornent à couper les feuilles du centre; traitée ainsi, la plante produit pendant dix ans au moins et se trouve remplacée à sa mort par de nom- breux œilletons nés à la base et qui ne tar- dent pas à produire à leur tour. En récoltant les feuilles du centre seules, il faut environ 60 plantes pour obtenir une livre défibré marchande ; si on considère qu’un mètre carré porte souvent de 2 à 5 pieds d’agaves, soit 20.000 à 50.000 pieds à l’hectare, il est facile de se faire une idée du rendement de l’ixtle. On évalue le bé- néfice net laissé par un hectare bien traité, et dans un sol favorable, à 260 fr. environ (50 dollars). L’ixtlc n’exigeant aucun soin d’entretien, on conçoit qu’il donne une plus value considérable aux vastes territoires du centre mexicain qu’il occupe. C’est seulement depuis peu d’années que l’ixtle est devenu un grand article d’expor- tation, ayant provoqué l’invention de défi- breuses mécaniques spéciales portatives, d’un travail rapide et économique. Ces ma- chines se trouvent actuellement dans le commerce et paraissent donner de bons ré- sultats (1). Il en existe deux ou trois gran- deurs. L’eau étant très rare dans les pays à lechuguilla, on est obligé généralement d’actionner ces machines par un manège. Des terres d’une étendue considérable si- tuées dans les régions de San Luis Potosi, Coahuila, Durango et Nuevo Léon, dont la valeur ne dépassait pas 1 fr. 10 à 1 fr. 70 l’hectare il y a dix ans, se vendent actuelle- ment 35 à 100 fr. l’hectare pour l’exploita- tion de l’ixtle. 4 Voir à en sujet les informations parues dans le « .1 d’A. T. » n" 29, p. 347 et u° 33, p. 94. — N. n. !.. IL L’exploitation de la Cassie dans le bassin Méditerranéen Nous avons publié, dans le temps, une sério de communications sur la cassie qui s’est acclimatée dans la plupart des pays chauds et y est considérée comme un fléau, à cause de son caractère envahissant. Pro- chainement, nous donnerons encore une communication récente de Cuba, conçue dans le même, esprit de haine et de répro- bation, largement justifiées du reste. Mais aujourd’hui, pour changer, nous allons, avec M. Aug. Chevalier, en dire du bien. Les lignes qui suivent, sont empruntées au re- cueil : La Tunisie au début du XXe Siècle. Paris, 1901. Le chapitre qui a pour autour bvalier, est intitulé : Productions agri- coles et cultures d’avenir . — N. D. L. R. ★ ♦ ¥ « La cassie ( Acacia Farnesiana), que l’on cultive surtout aux environs de Nice, réus- sit très bien sur le littoral tunisien tou- comme en Algérie. La maison Ciiiris re- cueille tous les ans, aux environs de Boufa- rik, en Algérie, 10.000 kilos de fleurs de cassie qu’elle utilise sur place pour faire des pommades et des huiles parfumées. » On estime qu’un hectare de casilliers produit 500 à 1.000 kg. de fleurs. La culture et la récolte demandent beaucoup de soins et une main-d’œuvre abondante, mais au prix de vente de 1 francs le kilo < 1 e fleurs, on peut encore trouver un taux rémunéra- teur ». 210 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE No 02 Août 1900 PARTIE COMMERCIALE Le Marché du Caoutchouc. Chronique spéciale du « J. d’A. T. >/ Par MM. Heciit frères & Cie Para. — Pendant la première moitié du mois d’août, le marché est resté d’une tranquillité absolue, nous avions rarement vu une période d’accalmie se prolonger aussi longtemps, même durant les mois d’été. Mais, depuis quelques jours, le marché semble avoir changé du tout au tout. Les Américains ont les pre- miers acheté une certaine quantité de caout- chouc de Bolivie vieux en Europe, payant en dernier lieu jusqu’à 14,50 le kilo; mais la plus grande fermeté s’est manifestée en Eu- rope où la plupart des fabricants, démunis de stocks, et arrivés — pour un certain nom- bre — à un manque absolu de gomme, ont obéi comme à un mot d’ordre et se sont tous remis aux achats en même temps. Il en est résulté que le Para Fin du Haut Amazone, qui était offert à un moment donné à 14 francs sans trouver d’acheteurs, est remonté brus- quement jusqu’à fr. 14,10. 11 n’y a plus au- jourd’hui de différence véritable entre le li- vrable et le disponible : pour l’un on paie tantôt cinq centimes de plus, et tantôt inver- sement pour l’autre. Les arrivages au Brésil sont normaux et sembleraient plutôt devoir être un peu supérieurs à ceux de l’année pré- cédente. On sait que ce n’est pas i’importance des arrivages qui a jamais arrêté les achats de l’Amérique, bien au contraire, il est à sup- poser que si nous avons des recettes en avance pendant les mois d’août et de septem- bre, nous devrons plutôt compter sur des mois relativement élevés. Sortes intermédiaires. — Ces qualités ont suivi la même marche que le Para et sont plutôt encore plus fermes. Le Sernamby Pérou est relativement très cher par rapport aux prix de l’année dernière, et il y a actuelle- ment acheteurs de disponible à fr. 10,45 et de livrable à 10,50. Le Sernamby de Manaos est très rare et a donné lieu à des ventes à découvert, car certains intermédiaires vien- nent de payer jusqu’à fr, 10,90, et l’on tient maintenant 11 francs le kilo pour les pe- tites parties qui arrivent en ce moment. Les Slabs, dont les arrivages sont très peu importants, se tiennent à fr. 8,25 le kilo; le Cameta est offert à 8,40 et les Sernambys du Para à 8,05. Les recettes au Para étaient au 21 août de 900 t. Les recettes totales pour le mois de juillet se sont élevés à 1.840 tonnes contre 1.120 tonnes l’année précédente. Les statistiques générales donnent au 31 juillet les chiffres suivants en tonnes contre ceux de l’année précédente. 1906 1105 Sortes du Para Stocks à Liver- pool 1090 007 » à New-York 184 461 » au Para 420 269 En route pour l’Europe 470 650 » N.-York 203 104 En route d’Europe à N.-York » » "2367 2091 Stocks sur le Continent 500 ’ 90 2867 2181 Arrivages à Liverpool 524 819 » à New-York 984 305 Livraisons à Liverpool 669 958 » à New-York 985 389 Arrivages au Para 1840 1420 » depuis le Ie' juillet 1840 1420 Expédit.duPara en Europe 690 994 » àNew-York 940 331 Sortes d’Afrique Stocks à Liver- pool. ... 560 498 » à Londres 751 607 » à N.-York 370 256 1681 1361 Arrivages à Liverpool 700 540 » à Londres 190 197 » à N. York 1051 800 Livraison s à Liverpool 584 512 » à Londres 146 127 » à N.-York 1050 861 Stocks de t. sortes; “4548 3542 Sortes d' Afrique et d’Asie. — Ces qua- lités, après avoir été très calmes, ont donné lieu également à une reprise assez sensible, mais au-dessous des prix les plus élevés d’il y a quelques mois. Les Conakry Niggers sont très rares à fr. 11,60 le kilo. Il s’est traité quelques affaires de Soudan blanc entre fr. 9,90 et 10,20. Les Madagascar n’ont pas subi de change- ment entre 8,50 et 10,25, de même pour les Majunga qui sont restés de fr. 7,75 à 9,25 suivant les qualités. Les Gambie varient de 6 francs à 8,50. Le Tonkin rouge prima est offert à fr. 10,50; le secondaire vaut de 9,50 à 10 francs et le poisseux entre 6 et 7 francs suivant le degré de détérioration de la marchandise. Le Ton- kin noir est délaissé à 7,50. Mangabeira. — De rares preneurs ont of- fert de 7 à 8 francs pour quelques lotins de de diverses qualités. Maniçoba. — Il s’est traité quelques affai- res entre 7,50 et 9,50 selon que la marchan- dise était plus ou moins chargée de terre; on N° G2 — Août 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 241 vient de payer 11,75 pour des feuilles pures. Anvers. — Lavente du 27 juillet comportait 4 13 tonnes et s’est effectuée avec une hausse moyenne de 10 à 15 centimes, avec peu de demande de l’Amérique, l’Europe restant le principal acheteur. Les gommes rouges et noires ont été en particulier très deman- dées. Les Haut Congo ordinaires se sont payés en- viron 10,50 à 11,75; le Lopori prima 11,25 à 11,80; le Congo Ivassaï 8,75 à 12,50. La prochaine vente aura lieu le 24 courant et comportera environ 430 tonnes dont 26 tonnes pour le compte des Sociétés françaises du Congo. Caoutchouc cultivé. — Cette provenance est restée relativement bon marché entre 15,50 et 16,50, suivant la plus ou moins grande pureté des feuilles. Hecht frères & Cie. 75, rue St-Lazare. Paris, le 22 août 1906. Le Marché du Coton Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. » Par MM. A. & E. Fossat Par suite du peu de désir d’acheter de la part de la consommation, et des bons avis re- çus par câbles et relatifs à la marche de la récolte américaine prochaine, les cours de notre article ont sensiblement fléchi ces der- niers temps et nous cotons le terme rappro- ché (Upland) fr. 62,75. Le rapport du Bureau d’Agriculture de Wa- shington, paru le 3 courant, donne comme condition de la plante à fin juillet 82,9 °/0 contre 83,3 0 0 le mois précédent, soit une diminution de 0,4 °/0, mais une augmenta- tion de 8 % sur la condition de 74,9 °./0 de l’an dernier à pareille époque. Depuis l’apparition de ce rapport les cours de l’article ont continuellement rétrogradé par suite de l’impression générale que la con- dition de la récolte future est dans l’ensemble très satisfaisante. Nous devons cependant noter que les Etats de l’Atlantique et principalement la Géorgie ont réellement souffert d’un excès de pluie et que la plante s’y est détériorée. En général les perspectives sont pour une bonne récolte américaine en 1906-1907, mais la consommation européenne sera prudente en s’approvisionnant largement chaque fois qu’une baisse de l’article se produira, et ceci simplement parce que la filature américaine continue à travailler très activement d’a- près une statistique officielle publiée aux Etats-Unis et ayant trait à l’industrie coton- nière dans l’AIabama, il parait que, pendant ces cinq dernières années, le nombre des broches dans cet Etat a été porté de 411.328 à 758.087 et que le nombre des métiers s’é- lève maintent à 15.659 au lieu de 8.549 il y a cinq ans. Il y a encore de beaux jours en perspective pour les autres sortes que l’américain, et si en ce moment, aussi bien à Liverpool que sur notre marché, la demande est calme pour les cotons divers, qu’ils soient de fibre moyenne ou dépassant ces derniers, nous aurons, une fois la période estivale terminée, c’est-à-dire à la reprise des affaires, une bonne demande pour toutes les provenances possédant une fibre régulière et résistante. Il s’est traité ces jours derniers quelques bonnes affaires en cotons de Haiti, (Gonaïves et St-Marc) et aussi en cotons Savanilla. Nous enregistrons également une petite affaire trai- tée en Porto-Rico longue soie, genre très in- téressant et au prix de fr. 115 les 50 kg. Les détenteurs de cotons à soie courte (Le- vant, Chine, Indo-Chine) demandant des prix peu en rapport avec ceux des cotons Etats-Unis actuels, il ne s’est pas traité d’af- laires en cotons de ces provenances depuis plusieurs semaines. Ci-après, quelques chiffres indiquant l’cc en vue » de la récolte américaine au 18 août (depuis le 1er septembre 1905), en balles de 220 kg. en moyenne; en regard, les statis- tiques des années précédentes à la même date : 1905/1900 1901/1905 1903/1904 11.007.000 13.373.000 9.989.000 L’approvisionnement visible du monde en- tier était, au 17 août, en balles de 50 à 300 kg. selon provenance : 1906 1905 1904 1903 1.251.000 1.986.000 870.000 887.000 Cours du coton disponible, par sortes, en francs, au 18 août, les 50 kg. entrepôt : Upland (Middling). . 64 Savanilla (Fair) . . . 61 Sea Islaitd (Extra Céara (Fair) 50 Fine ) 245 Pérou dur (Good Sea Island Fine) . . 155 Fair)'. 109 Haïti (Fair) 63 Broach (Fine) . . . . 59 242 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 62 — Août 1906 Bengale (Fine) .... 48 Chine (Good) Égypte brun (Good Fair) 101 Égypte blanc (Good Fair) 113 Afrique Occ'° Fair (1). 68 Saigon Côte d'Usine) 08 (1) Le coton ouest-africain coté ci-dessus, a été obtenu avec semences américaines ; soie, 28[29 mm. Autres sortes. — Cotations et renseigne- ments sur demande. A. & E. Fossat. Le Havre, 18 août 1906. Le Marché du Café Chronique spéciale du « J. d’A. T. s> Par M. H. Vermond Les projets de valorisation ne sont peut-être pas atout jamais abandonnés; on en repar- lera sans doute quand il sera utile pour pous- ser les cours. Mais, actuellement, ce diable à surprise peut dormir dans sa boite; les prix se maintiennent très-fermes sans lui, et il n’en est plus question. Les motifs de la hausse sont un mystère. Les recettes sont extrêmement fortes au Bré- sil; la journée de samedi, 18 août, a donné le plus gros rendement qu’on ait jamais vu, 76.000 sacs; rien de sérieux n’est allégué con- tre l’importance de la récolte actuelle, et cependant on achète sur les mois rapprochés comme si la disette était à nos portes. C’est un fait, plus facile à constater qu’à expliquer. La logique semble prévoir un recul, mais il serait bien imprudent de se lancer dans la logique; elle n’existe pas en café, et les manipulations sur l’article peuvent se maintenir, puisqu’on ne sait à quoi elles tendent. Cours au 25 juillet. Entrepôt Havre, 1 - { 0 0 comptant; les 50 kilos : Santos good aver. fr. 47 ,50 Malabar fr. 39 Rio lavé supérieur . . 60 Salem gragé. . . . . 70 Haïti Port-au-Prince . 51 Moka . 103 Mexique gragé . . . 68 Java Hollande Porto-Cabeljo , (bon ordinaire) . . . 62 et La Guayra. . . 31 Libéria supérieur Guadeloupe Hab. (à liv.) 117 de Java .... 50 Porto-Rieo .... 76 Libéria dit d'Afrique. . 45 Costa-Rica lavé . . 75 Bourbon . 170 Guatemala lavé. . . 69 Nouméa . 97 San-Salvador. . . . 55 , iV.-B. — Quelques-UDes des qualités cotées dans le tas blcau ci-dessus, n'arrivent en fait jamais au Havre; nous le- avons choisies cependant comme permettant de suivre le plus facilement la tendance générale des cours des pro- venances en question. Dans tous les cas, nous indiquons les cours à la parité du Havre. — Les cafés des colonies françaises bénéficiant d'une détaxe de 39 francs par 30 kilos, il faut diminuer leur cote d'autant, pour la comparaison avec le reste du tableau. H. Vermond . .3, rue des Juges Consuls. Paris, 20 août 1906. Sucre de Canne et Sous-Produits Chronique spéciale du « J. d’A. T. » Par M. George de Préaudet Marché mondial. — Les marchés européens ont monté, au commencement du mois, sur les achats de l’Amérique en Allemagne, la persistance de la sécheresse dans les pays betteraviers et la faible récolte prévue à Java; mais l’Amérique devenant moins acheteur, la pluie survenant en Europe et Otto Licht réduisant le déficit pronostiqué pour la bette- rave en l’établissant à 600.000 t., la réac- tion s’est produite partout. En France, il faut le dire, malheureuse- ment, le marché n’est pas sérieux ; il se laisse influencer par l’étranger, sans raisonner sem- ble-t-il et alors que l’étranger monte sur le prompt, pour cause, et inscrit la prochaine récolte avec un déport, notre marché, avec les mêmes éléments de fermeté inscrit la hausse sur toutes les époques, et la nouvelle campagne est en report. La récolte semble pourtant bien meilleure qu’au début. Antilles françaises. — Les ventes faites ce jour se décomposent ainsi : 1° : A Marseille : les usines de la Martini- que : Lareinty, Rivière salée, Petit Bourg; et de la Guadeloupe : Darbussier, Blanchet (20000 t.) Duchassaing et Ste Marie du Moule (3000 t.) Marquisat, Bonne-Mère. Le prix payé pour les blancs a été le pair du n° 3 écart maximum fr. 3.50, et pour les roux le pair des 88° pour les 88°, écart mini- mum fr, 3.50. 2°: A Nantes, les usines de la Martinique : Lorrain, Basse-Pointe au pair du n° 3, écart 3,50, logement en boucauts. Galion à déprime fr. 0.25 mêmes bases ; Ste Marie, François, Vauclin, Robert à déprime fr. 0.50 mêmes bases; Vivé aux mêmes conditions ou à celles de Lorrain et Basse Pointe si les sucres équivalent ceux de ces deux usines. Les sucres logés en sacs se paient fr. 0.50 de plus aux 100 kg. N° 62 — Août 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 213 3° : A Bordeaux : les usines de la Martini- que : Bassignac, Marin, à déprime fr. 0. 60 mêmes bases qu'à Nantes. Bordeaux prendra encore Ste Marthe (Gua- deloupe) comme tous les ans. Les usines invendues sont : Guadeloupe: La Retraite, destinée à Marseille ; Beauport, des- tiné à Marseille et dont la .production sera réduite ; Courcelles, Gentilly, Duval, Grande Anse, Capesterre, Doro, Pirogue, destinées à Nantes; et de la Martinique : Lamentin Sou- dan, destiné à Marseille. Les prix cotés serviront de bases aux affaires non traitées. Les deuxièmes jets de toutes ces usines ont suivi leurs directions habituelles. Les uns vont en chocolaterie directement ou par la commission, les autres sont livrés aux raffi- neurs en même temps que les cristallisés. Marseille a donc pris environ jusqu’ici 30.000 t. et Nantes de 15 à 20.000 t. Les sucres sirops, qui ont été de très mau- vaise vente cette année, ne se traiteront sans doute pas à livrer et se présenteront sur le marché au fur et à mesure des arrivages. Pour bien apprécier ces ventes il faut se rappeler le rôle que joue le boni de tare pour les sucres logés en boucauts et en quarts. A Marseille les vendeurs sont obligés de l’aban- donner, aussi expédient-ils en sacs, mais les sacs sont devenus d’un prix exorbitant. A Bordeaux le boni de tare est partagé entre acheteurs et vendeurs. A Nantes les vendeurs le conservent et donnent une bonification de fr. 0. 30 aux acheteurs. Le boni de tare représente environ fr. 1.30. La campagne actuelle est terminée ; les quelques bateaux attendus apportent la fin de là récolte. Réunion. — La récolte commence et les apparences font prévoir une forte production de 40 à 42.000 t. Maurice. — D’après le rapport de la Cham- bre de Commerce de Port-Louis : Du 1er août 1905 au 31 mars 1906 Port- Louis a reçu 2.248.334 sacs contre 1.853.851 sacs pendant la même période de l’année précédente. L’exportation en 1905/1906 s’est montée à 158.601 tonnes dont 60 °/0 sont allés aux In- des, 22 % dans l’Afrique du Sud, 3 °/0 au Canada, 3 %en Australie, 13° Gau Royaume- Uni. Les perspectives de la nouvelle récolte sont excellentes. Java. — D’après Willett & Gray il res- tait dans Elle, fin avril, environ 100.000 t. de sucre y compris la quantité nécessaire pour la consommation des Indes Néerlandaises. Toutes les usines sont en marche et la fabri- cation sera terminée au plus tard au com- mencement de novembre suivant la tempéra- ture. La récolte parait devoir être inférieure de 5 °/0 à la précédente et est évaluée à 950.000 t. Une faible proportion seulement semble être destinée aux États-Unis, le gros devant être pris par les marchés d’Extrême-Orient. Les planteurs javanais développent la produc- tion des sucres blancs cristallisés en vue du débouché de la Chine et des Indes Orientales Britanniques. Ils pensent en faire 100.000 t. dont 65.000 t. sont déjà vendues. Les planteurs javanais semblent ainsi s’af- franchir des États-Unis. Ils perfectionnent aussi leurs deuxièmes jets en vue de la Chine qui a déjà traité 45,000 t.de deuxièmes jets blancs et les usines en feront, semble- t-il 60.000. Hawaï — La récolte totale est estimée à 340.000 t. 151.000 t. sont appliquées et il reste au marché 189.000 t. dont 100.000 t. en transit, la plus grande partie flottant sur la ligne du cap Horn et le reste en magasin ou à produire. Mexique. — L’exportation pendant la cam- pagne 1905/1906 a été considérablement infé- rieure à la campagne précédante. Elle s’est faite via New -York et la plus grande partie a été pour l’Angleterre. En avril dernier la valeur du sucre exporté a été de S 2.735 or contre $ 145.848 or l’année précédente. Demerara. — Les nouvelles reçues en juillet montraient un marché ferme. La température est favorable à la canne qui est dans un parfait état. La production en mélasse de la campagne a été de 400 ponchons, et vendue pour Madère à raison de 15 cents à 15 */2 cents par gallon. Cuba. — Marché ferme. La cote est actuel- lement 2 17/32, base 95 de polarisation, sur le marché de New-York. Quelques usines travaillent encore. George de Préaudet Nantes, 20 août 1906. 211 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 02 — Août 1906 Le Marché des Cacaos Chronique spéciale du « J. d’A. T. » Par M. Anthime Alleaume Le manque de concordance des statistiques fournies par les principaux pays consomma- teurs, ne permet pas d’établir la situation absolument exacte du Cacao, au 30 juin de cette année comparée à celle des 2 ou 3 années antérieures. Cependant, de l’examen des divers chiffres fournis, il résulte qu’il y a eu en France, Grande-Bretagne et Allema- gne, de même que dans d’autres pays, une diminution assez sensible dans les arrivages, évaluée à 10 °/0 au moins et qu’il faut l’attri- buer au mauvais rendement des récoltes des principaux pays producteurs, en tète des- quels il y a lieu de placer la Trinité, le Vé- nézuéla, la Grenade et St('-Lucie, l’Equateur, etc. ; quant à Bahia jusqu’à présent la situation paraît devoir être à peu près la même, contrai- rement à ce qui était attendu. Comme d’autre part, la consommation du cacao sous ses différentes formes, se présente d’année en année, en voie d’augmentation continue, ainsi qu’il résulte des statistiques, dans une proportion qui n’est elle - même, pas moindre de 10 %. C’est donc un déficit d’au moins 20 % qui se présente dans les stocks des mêmes pays au 30 juin. En France, environ 17.000.000 kg. contre 19.575.000 en 1905 et 18.387.000 en 1904. En Grande-Bretagne environ 4.495.500 kg. contre 5.680.000 en 1905 et 6.487.000 en 1904. Comme ce doit être évidemment le cas également pour l’Allemagne et les autres pays dont les chiffres généraux font défaut. Depuis ma dernière chronique, les tran- sactions ont continué d’être régulières, sans cependant atteindre le chiffre qu’elles au- raient pu avoir à une autre époque de l’année, où la fabrication est plus active. Les prix, après avoir été de ce fait, en légère baisse, reprennent actuellement plus de fermeté pour accentuer vraisemblablement bientôt unë sensible plus-value. Les transactions pour le mois écoulé ont ainsi été de: environ 1.000 sacs Para; environ 1.500 sacs P.-Plata et Sanchez ; environ 1.800 sacs Haïti; et 2à300 sacs de chacune des autres provenances por- tées aux tableaux ci-joints : Mouvement au Havre ire quinzaine d’août içoô Stock Importations Débouchés Stock au SORTES précédent de la Quinzaine de la Quinzaine 15 août 1908 Para, Mazagran . . . . 5.996 207 613 5.560 Trinidad 37.768 546 1.415 36.899 Cô te- Ferme , Vé nézuéla 26.410 3.606 2.495 27.521 Bahia 5.864 520 458 5.926 Haïti, République Dom. 25.937 5.645 2.648 28.934 Martinique et Guadcl. 4.050 439 233 4.256 Guayaquil Divers 1 404 566 31.* 39 Total : sacs 138.126 11.367 8.458 141.035 contre en 1905 154.658 14.386 9.087 159.957 Mouvement au Havre du 1er janvier au /y août içoü Stock au Importations | Débouchés Stock en SORTES 31 décembre du 1" lancier Entrepôt 1905 au 15 août 1906 15 août 1908 Para, Mazagran . . . 14.139 3.111 11.690 5.560 Trinidad 37.511 29.755 30.367 36.899 Côte-Ferme, Vénézuéla 18.317 49.976 40.772 27.521 Bahia 12.710 10.532 17.316 5.926 Haïti, République Dom. 18.814 37.021 26.901 28.934 Martinique et Guadel. 2.739 7.002 5.485 4.256 Guayaquil 1 Divers ' 29.683 25.194 23.938 31.939 Total : sacs 133.918 163.591 156.469 141.035 contre, en 1905 d" janvier 1. 139.097 167.639 146.783 159.953 * * Cours au Cours au Cours au 15 août 1905 31 décembre 1905 15 août 1906 Para, Mazagran . . 67 à 71 67,50 à 69 70 à 73 Trinidad 67 à 70 65 à 67 69 ' à 72 Côte-Ferme, Vénéz. 68 à 130 70 .à 130 74 à 140 Bahia 63 à 67 58 à 65 61 à 66 Haïti 47 à 60 45 à 60 48 à 62 Sanchez, Puerto-Plata Samana 55 à 57,50 54 à 57,50 57 à 63 Guayaquil 78 à 90 78 à 92 83 à 94 Martinique et Guad. 85 à 88 84 à 87 84,50 à 88 Cours des cacaos au Havre au 20 août Les 50 kg., en francs: Au droit de 104 fr. : Guayaquil Arriba .fr. 85 à 95 — Balao, B. de Caraquez. . . S2 à 80 Machala . 80 il 83 Para, Itacotiara . 69 à 73 Manaos . 68 à 71 Carupano 74 à 76 La Guayra, Caracas 73 a SI Guiria, Rio-Chico . 82 à 95 Puerto-Cabello . 100 à 140 Nicaragua, Maracaïbo . 100 à 110 Colombie : Buenaventura, Cauca . . . 90 à 100 — Savanilla, Carthagène. . 75 à 85 Ceylan et Java à 77, Trinidad . 68 a 72 Grenade . , . 62 à 67 S°-Lucie, Dominique, St-Vincent . . . 61 à 66 Jamaïque . . 58 à 62 N° 62 — Août 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 2 15 Cuba 59 à 64 Bahia fermenté 61 à 66 S. Thomé 58 à 65 Cameroun, Congo 57 à 63 Côte d'Or, Accra, Addafa . ... 55 à 57,50 Samana 58 à 60 Sanchez, Puerto-Plata 57 à 63 S. Pedro-Macoris, S. -Domingo ... 54 à 58 Haiti préparé (Usines) 59 à 62 — Plantation Extra choix .... 54 à 58 — Choix 49 à 53,50 — Ordinaire 45 à 48 Au droit de 9. 5 fr. : Congo (conventionnel) 58 à 63 Au droit de 52 fr. : Congo français 89 à 95 Martinique 84 à 85,50 Guadeloupe 86 à 87,50 Anthime Alleaume. Le Havre, 21 août 1906. Fibres de Corderie, de Brosserie, etc. Chronique spéciale du « J. d’A. T. » Par MM. Vaouin & Schweitzer Sisal. — Marché assez calme, à fr. 82, pour le disponible et fr. 83 les 100 kg. pour livra- ble. Manille. (Abaca). — Peu d’affaires, comme d’ailleurs chaque année à cette époque — la demande faible né traite que pour besoins courants. Les prix s’établissent : à fr. 107 pour fair current, » 104,50 supr seconds, » 102 good seconds, » 101,50 fair seconds, » 100,50 good brown, aux 100 kg. c.i.f. principaux ports de l’Eu- rope. Le total des recettes, à Manille se chiffre par 446,000 du 1er janvier au 13 courant, contre 594,000 pendant la période corres- pondante en 1905, accentuant le déficit cons- taté précédemment. Lin de laNlle Zélande (Phormium). — Peu d’offres du pays producteur, les vendeurs se montrant très réservés; il y a acheteur à fr.85 pour good fair Wellington, dû prochaine- ment, fr. 86 pour même classe embarque- ment juillet à septembre et fr. 82,50 pour fair Wellington. Pas d’offres actuellement pour étoupes. Maguey (Aloës de Manille). — Prix sans changements. Alo'es de Maurice. — Il y a une bonne demande pour la belle marchandise mais pas de stock, les qualités courantes à ordinaires sont sans modification aux prix précédents. Zomandoquc. — Pas de stock; prix nominal, tr, 65. Tampico (Itxle). — Pas de changement no- table sauf sur Palma, cette fibre, ayant donné lieu à de très fortes transactions de la part de la corderie américaine, les prix sont un peu plus élevés et les dernières offres s’établis- sent à fr. 56 les 100 kg. pour fair average Palma. Le good average vaut fr. 59. Le Tula sans changement. Tel quel, fr. 54 Tula fair. » 57 « Good 59 à 60 Tula Jaumave » 63 Jaumave B Z 67,50 aux 100 kg., c.i.f. Havre. Jute de Calcutta. — Bonne demande. La nouvelle récolte va commencera arriver sur le marché de Calcutta, les cours restent de fr. 42,50 à 48 les 100 kg., c.i.f Europe suivant qualité. Jute de Chine. — Très petite demande, d’ailleurs les prix restent très élevés : il n’a rien été traité en provenance de Hankow mais le Tientsin reste offert à fr. 50,75 les 100 kg. c.i.f. Europe; les acheteurs montrent peu d’empressement. Ramie. — Pas d’offres. Kapok. — Sans changement ; les sortes des Indes anglaises sont obtenables à fr. 95 à 110 les 100 kg. suivant qualité et degré de pu- reté. Les qualité Java restent très fermes de fr. 140 à 155 suivant leur nuance et leur propreté. On nous annonce divers petits lots venant de l’Indo-Chine française, les échantillons que nous avons eu à estimer jusqu’alors mon- trent un article intéressant dont la produc- tion nous paraît devoir être conseillée. Piassava. — Pas de modification en gé- néral. Les sortes du Brésil sont fermes à fr. 175 fr. les 100 kg. pour Para..fr. 100 à 127,50 pour Bahia. Les diverses provenances de la côte d’Afri- que, peu abondantes en Europe, sont bien tenues. Li Piassava Madagascar est un peu plus faible de fr. 95 à 105 les 100 kg. JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE No 02 — Août 1906 246 Le Palmira est ferme de fr. 18 à 55 les 100 kg.; le tout quai port français. Fibres de Coco. — Nous sommes en fin de saison et les prix sont plus élevés, principa- lement pour bonnes qualités courantes ordi- naires pour la brosserie. Certaines marques ne sont plus obtenables avant la nouvelle récolte. Les prix pour cette classe sont de fr. 42 à 44 les 100 kg. Les qualités supérieures s’établissent de fr. 48 à 53 les 100 kg. Les fibres filés pour corderie et sparterie sont très fermes aux anciens prix. Raphia. — Très calme fr. 55 à 59 les 100 kg. suivant qualité, marchandise très abon- dante. Chiendent. — Arrivages de plus en plus faibles pour provenances du Mexique. Celte situation devient même anormale et inspire de sérieuses craintes à la fabrication. Nous avons reçu de nouveaux échantillons en qualité de l’Annam montrant une racine mieux préparée ; encore un effort de la part des préparateurs et cette sorte sera avant peu fort intéressante. Chapeaux. — La demande est très forte, surtout pour qualités secondaires, nous con- seillons fort de s’intéresser à cette industrie partout où la matière première le permet; nous restons d’ailleurs à la disposition des intéressés pour tous renseignements dési- rables. VaQUIN & ScHWEITZER. Le Havre, 20 août 1906. Matières grasses coloniales Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. » Par MM. Rocca, Tassy & de Roux Palmistes. — Guinée, fr. 36 les 100 kg. Mowra (Bassia). — Fr. 26 les 100 kg. Graines oléagineuses. — Situation station- naire. — Nous cotons nominalement : Sésame Bombay blanc, g r. graine. . » manque. ” " » pet. graine . . fr. 33 » Jaffa (à livrer) » 37,30 » bigarré, Kurrachee » manque. Expertises l 6>ns Bombay, bruns, gr. graine .. 28,50 de ' Colza Cawnpore » 30 Marseille Pavot Bombay „ 32 Ricin Coromandel . ...» 20 Arachides décortiquées Mozambique . » 35,30 » » Coromandel . . » 31,50 Ventes connues de la semaine: 2.000 quin- taux Ricin-Bombay ou Coromandel nouvelle récolte Mars-Avril, 26 fr. ; 3.000 quintaux arachides R.ufisque embarquement Août-Sep- tembre, fr., 27,50, Autres matières. — Cotations et renseigne- ments sur demande. Rocca, Tassy & de Roux. Marseille, 18 août 1906. Produits agricoles africains sur le marché de Liverpool Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. » Par MM. Taylor & Co. Huile de Palme. — Depuis notre dernière revue, le marché a été assez ferme, les prix un peu plus hauts et la demande assez bonne ; cependant la dernière semaine les prix étaient en baisse. Voici les cours du jour, la tonne sur place : Lagos £ 27.00/- Bonny, Old Calabar 25.13/0 Cameroun 25.12/6 Bénin, Accra . . . 25.07/6 [ Brass, Niger, New Calabar ... £ 25.05/0 Congo 25.07/6 Saltpond 24.10/0 Ordinaire et moyenne . . . 24.13/0 Coprah. — Tendance : hausse constante. — Nous cotons nominalement, en disponi- ble, les 100 kg. c. a. f., poids net délivré, conditions de la place de Marseille : Palmistes (Amandes de palme). — Dans la première partie du mois le marché était ferme et les prix en hausse ; dans la dernière partie cependant le marché était calme et les Singapore . . fr. 50,75 Saïgon. . . fr. 50 prix en baisse. Cours du jour, la tonne sur Macassar . . » 50,50 Cotonou . . » 50,50 place. Manille . . >• 49,75 Pacifique (Samoa) 50 Lagos, Came- Bénin et Congo £ 14.15/0 Zanzibar . . » 50,50 Océanie française 50 roun et quali- Libéria et Sher- Mozambique . » 50,50 Trinidad (1). » 49,50 tés supérieu- bro. ..... 14.10/0 (1 Par appréciation. — Pas d’arrivages à Marseille. res des Riviè- Qualités de la Huile de palme. — Lagos, fr. 64 ; Bonny, res £ 14.04/6 Côte-d'Or. . . . 14.07/6 Bénin, fr. 62; qualités secondaires, fr. 61 les 100 kg. ; conditions de Marseille, fûts perdus, prix pour chargements entiers. Caoutchouc. — Marché calme ;' peu de de- mande, prix fermes et très peu de transac- tions. Lump vaut 2/3 Va- Para 5/2. N° 62 — Août 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 217 Cafc. — Peu de ventes : Eléphant Berry, 43/- à 45/- par cwt., selon qualité. Cacao. — Vendu : 200 sacs, Lagos et Vic- toria respectivement à des prix de 44/- à 44/6 et 43/- à 50/3. — 287 sacs Accra 43/9 à 44/6. — 100 sacs Accra 45 à 46. Gingembre. — Calme. On a vendu 896 sacs S. -Leone à 24/6 environ par cwt. Piassava. — Bonne demande. Bassa vaut £ 19.10/- à £ 22.10/-. Cape Palmas £ 16.05/-. S. -Leone £ 26.5/-. Cire d’abeilles. — Soutenu. On a vendu S. -Leone de £ 6.12/6 à 6.15/-. Noix de Kola. — Petites ventes à 1 % d. la livre anglaise. Coprah : — Vendu 105 sacs à £ 16.10/- la tonne. Poivre de Guinée (Maniguette). — Pas de ventes ; le prix est 37/6 le cwt. Fèves de Calabar. — Pas de ventes, Prix 2 d. à 2 */4 d. la livre anglaise. Arachides. — Vendu 560 sacs. Le pri^ est £ 16/5.-, la tonne. Chillies (Piment enragé). — Rien à rap- porter. Noix de Karité (Shea). — £ 8.10/- à £ 9.10/- la tonne. Coton. — Calme. 5 3/j d. à 7 */9 d. par lb. Mais. — Bas 4/7 les 100 livres anglaises. Peaux, — Pas d’arrivages ces temps der- niers. Tendance ferme. Autres produits. — Cotations et renseigne- ments sur demande. Taylor & Co. 7, Tithebarn Street. Liverpool, 17 août 1906. Produits coloniaux français sur le marché du Havre Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. » Par MM. F. Puthet & Cie * L’astérisque désigne les produits bénéficiant d’une détaxe partielle ou entière en raison de leur provenance des colonies françaises. Le mécanisme et le tarif de ce « privilège colonial >> ont été exposés tout au long dans les n’* 35 gt 37. — N. d. l. K. Anibrette. — Marché plus calme, mais petites affaires; Cours, 65 à70 fr.les 100kg. Aloès (fibre). — Peu d’affaires. Cours de 62 à 70 fr. Benjoin. — En larmes, 7 à 8 fr. le kg. En sortes, 6 à 7 fr. En grabeaux, 3 à 5 fr. * Cacao. — Congo français, fr. 94 les 50 kg. Bassin conventionnel, 59 à 63 fr. — Martini- quo, fr. 85,50; Guadeloupe, fr. 87. — Mada. gascar, Réunion, fr. 90. — Nouvelles-Hébri- des, sans cote. * Café. — Guadeloupe Habitant, 117 fr. les 50 kg. ; Bonifieur, 130 fr. — Bourbon Rond, 185 fr. ; Bourbon Pointu, 175 fr. — Nouvelle- Calédonie, 94 à 110 fr. — Tonkin, 93 à 110 fr. — Nouvelles - Hébrides, 90 à 93 fr. — Libé- ria Madagascar, 86 fr. — Abyssinie, 70 à 72 fr. — Congo, 43 fr. — Le Good Average Santos étant à fr. 49. Caoutchouc. — Un peu de baisse. Mada- gascar rosé 8 à 1 1 ; en boules 6 à 7 ; Congo, 5 à 7 fr. ; Tonkin, rouge 8 à 9; noir, 6 à 7 fr. * Cire d’abeilles. — Bonne demande. — Madagascar, 330 fr. les 100 kg. ; Guadeloupe, 340 fr. ; Tonkin, 300 à 315 fr. Cornes. — De bœufs, de Madagascar, fr. 18 à 30, les 100 pièces. De cerfs, fr. 100 à 175 les 100 kg. — Sabots de Bœufs, fr. 6 à 7 les 100 kg. Cuirs. — Marché calme. Prix fermement tenus. Madagascar salés secs, fr. 83; secs, 94 à 110 fr. les 50 kg.; vachettes Tonkin, 115 à 120 fr. Martinique et Guadeloupe, 60 à 74 fr. Dividmi. — Petite demande de fr. 11 à 13 les 100 kg. Géranium (essence). — Cote nominale, fr. 20 à 25 le kg. Marché faible. Gomme copal. — Marché plus ferme, on achèterait : Madagascar lavée, de 150 à 400 fr. les 100 kg.; non lavée, de 70 à 100 fr.; Congo, de 50 à 80 fr. * Manioc. — Fécule. Marché calme. Der- nier prix payé 32 fr. les 100 kg. Tapioca. Réu- nion: ferme 62 à 65 fr. les 100 kg. * Palme (huile de). — Les cours sont soute- nus de 60 à 65 fr. les 100 kg. Palmistes. — Article faible : Cours fr. 28 à 29 par 100 kg. * Poivres. — Saigon, fr. 67 les 50 kg. Tellichéry, 63 fr. * Rhum. — Affaires calmes à cette époque de l’année. Martinique, fr. 44 à 47 l’hectolitre ; Guadeloupe, 37 à 38 fr. — Réunion blanc, fr. 35 à 36. Environ 5.000 fûts. Réunion traités sur campagne prochaine à 35,50. Ricin (graine). — Marché calme; fr. 18 à 20 les 100 kg. Ri%. — Saigon, fr. 17 à 18,50 suivant classe- ment. Rocou. — On cote : marque Cabre, 59 fr. ; Clessen, 60 fr. ; Bisdary, fr. 61 les 100 kg. Sucre. — Température très favorable à la JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N4 G2 — Août 1906 248 betterave, acheteurs peu empressés, stocks toujours lourds; on désirerait vendre pour les alléger. Le sucre cristallisé n° 3 (en Bourse de Paris) ne vaut que fr. 25,75 les 100 kg. * Vanille. — Toujours de vente difficile. On cote : Réunion, fr. 15 à 25 le kg.; Mexi- que, 30 à 40 fr.; Madagascar, 12 à 18 fr., Guadeloupe ordinaire, 8 à 9 fr. ; Tahiti , 6 à 8 fr. le kg. acquitté. * Vanillon. — Parfum demandé : on achè- terait à 14 fr. le kg. Autres produits. — Cotations et renseigne- ments sur demande. F. PUTHET & Cie 188, rue Victor-Hugo. Le Havre, 21 août 1906. ACTUALITÉS Le Sisal en Egypte Les plantations des Chemins de fer. Par M. V. Mosseri Le Sisal ( Agave rigida Sisalana) fut intro- duit en Egypte, il y a quelque 10 ou 12 ans, par mon regretté collègue à l’Institut, feu Flover (1). Attaché au service de l’Administration des chemins de fer de l’Etat égyptien, et géo- logue doublé d’un agronome, il avait planté l’agave en quinconce, sur 2 ou 3 rangs, en bordure le long de la voie ferrée de certai- nes localités de la Basse et de la Moyenne Egypte. Depuis lors, l’Administration des chemins de fer n’a cessé de multiplier la précieuse plante, toujours le long de la voie ferrée ; à l'heure actuelle, elle possède plusieurs milliers de plants de sisal. On peut en voir de beaux spécimens, le long de la ligne de Mansura-Tantah et aussi sur la ligne du Caire-Alexandrie. En outre de ces plantations en bordure le long des voies ferrées, l’Administration des chemins de fer de l’Etat possède une plan- tation régulière dans la Basse-Egypte; mais à ma connaissance, il n’en cxistenulle part ail- leurs en Egypte malgré les beaux bénéfices que l’administration sus-indiquée retire de cette plante, rustique et très peu exigeante. Cela tient aux loyers élevés de la terre et à la concurrence du coton dont la culture est encore bien plus rémunératrice. Cepen- dant, il est à noter que l’agave s’est acco- 1 ' Le meme qui lit les premières saignées des Finis à caoutchouc. — N. r>. l. lt. modée en Egypte aussi bien des sols bas. marécageux (1) et quelque peu salés, que des sables arides, o fi l’irrigation est rare et fort difficile. — C’est même dans une terre sablonneuse aride que l’Administration des chemins de fer do l’Etat a créé sa plantation de sisal do la Basse-Egypte. Elle y est très prospère. L’administration en question vend sa récolte annuelle à Londres, où elle est. paraît-il, fort estimée. Je me suis adressé à M. Birdwood, le Directeurdes dites plantations, pour obtenir la statistique exacte, des plantes cultivées, de leur produit annuel et des prix obtenus. Une fois en possession de ces chiffres, je vous enverrai une note complète sur la culture du Sisal en Egypte. Victor Mosseri Lamalou-les-Bains (Hérault), 16 juillet 1906. Encore sur le Lombiro de Madagascar. Historique de sa mise en exploitation. Prix réalisés. — Possibilités de culture. Lettre de M. F. Zotier. La lettre de M. Zotier est une réponse à la première note qui nous était parvenue de Madagascar (« J. d’A. T. » n° 47); cette note était celle d’un sceptique. L’article du meme auteur publié depuis dans notre n° 61, que M. Zotier ne connaissait donc pas en nous écrivant, respire, au contraire, la confiance; il appuie sur plusieurs points les dires de 1 Le même fait esl à constater dans l'Est Africain Allemand, voir Kindt, <• Tropenpflanzcr », n° 00. — N. d. l. 11. N° G2 Août 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 249 M. Zotier . En particulier, pour ce qui est de la croissance si rapide du lombiro, notre cor- respondant a entendu dire la même chose et nous rappelle d’ailleurs que les Crgptostegia poussent très vite, en général. Cependant il est bon de ne pas oublier que la culture des lianes à caoutchouc n’a causé que des dé- boires, jusqu’ici, aux colons de tous pays. (1) Je lis dans le n° 47 du « Journal d’Agri- culture Tropicale » la note intitulée : Sur la valeur réelle du Lombiro de Madagascar. Or ce sujet m’intéresse à tous les points de vue, c’est du reste évidemment moi que votre correspondant y entend désigner. Il a tort d’ailleurs de m’appeler un colon de la der- nière heure, je suis à Madagascar depuis 10 ans. J’espère donc que vous voudrez bien l'aire paraître sur votre journal les quelques lignes qui suivent, elles permettront au public nombreux qui s’intéresse au caout- chouc, de savoir la vérité. Voilà dix ans que je travaille à Madagas- car comme entrepreneur de travaux publics. Lorsqu’en 1900 je résolus de quitter Tama- tave après un séjour de quatre ans, pour me rendre à Diégo-Suarez, où les travaux de défense prenaient de l’extension, je fus par la Maison Laroque, de Tamatave, mis au courant des tentatives infructueuses aux- quelles elle s’était livrée pour tirer parti du Lombiro. Cette maison avait eu un moment le monopole de l’exploitation du Lombiro, à Diégo (sous le gouverneur Kroger), mais en dépit des études faites par une mission scientifique spéciale, on ne pût obtenir du Lombiro rien de bon. Arrivé à Diégo, je me mis en mesure d’étudier cette plante, il y en avait des quantités sur mes chantiers. Après de laborieuses recherches, qui durè- rent Jrois ans, j’arrivais à obtenir une gomme de toute première qualité puisqu’à Londres, — c’est là que la production totale est vendue, — on la paie 12 francs le kilo. A la suite de cette découverts, le gouver- neur général Galliéni, me consentit par convention, l’exploitation de 10.000 hectares de terrain où se trouve le Lombiro. (1 Nous ne possédons toujours pas le produit du lom- biro; nos correspondants seraient bien aimables de nous adresser quelques petits échantillons : de la gomme inutilisable telle (pion l’obtenait seule autrefois, et de celle gomme nouvelle qui vaut 12fr. le kg. — N. n. i. R. On ne dispose malheureusement pas, dans la région, de la main-d’œuvre néces- saire pour tirer parti comme on le voudrait de notre liane, aussi je vais me mettre en relations avec certains fabricants de ma- chines pour tâcher d’en trouver une qui soit propre à extraire le caoutchouc mécanique- ment des branches et feuilles. (1) Le Lom bi rof Crgptostegià madagascariensis * estime liane très vivace (2), ne poussant que sur les terrains basaltiques et volcaniques de la Province de Diégo-Suarez. Ses endroits préférés sont les terrains rocailleux, maré- cageux près de la mer, ne dépassant pas cinquante mètres d’altitude. La multiplication peut se faire par graines, ou par boutures. Au bout de trois ans, le Lombiro peut être saigné tous les deux mois, et rapporte par pied la valeur de 50 à 80 centimes de caoutchouc. Je compte 2,500 pieds à l’hectare. Si la colonie pouvait assurer de la main- d’œuvre aux colons, Diégo deviendrait bien- tôt, j’en suis convaincu, le plus grand fournisseur d’un bon caoutchouc à la mé- tropole. Quant à savoir si le produit du Lombiro est employé comme gutta-percha, j’en ai simplement entendu parler; si le fait est vrai, on ne tardera pas à le savoir. F. Zotier Diégo-Suarez, 4 juin 1900 Préparation du Coprah dans l’appareil Ryder-IVlayfarth Par M. F. de la Touche. On éprouvait une certaine difficulté à trouver un séchoir à coprah, donnant un rendement suffisant, sans pour cela coûter les prix très élevés de certains séchoirs à grand travail. Des producteurs s’étaient, en conséquence, adressés à la maison Mayfarth & Cio pour savoir si elle possédait ou pouvait faire construire un appareil permettant la dessic- 1 Les jeunes branches et les feuilles contiennent-elles de la gomme industriellement utilisable? ce n’est pas l’ha- bitude dans les plantes à caoutchouc. Cependant, les arbres à gutta-percha contiennent parfaitement de la gutta- percha dans leurs feuilles. — X. n. l. R. 2) Arbrisseau également, à l'occasion : comparez la note .< J. d’A. T. », n» 6t. — N. d. l. R. 250 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 62 — Août 1906 cation de ce produit dans des conditions raisonnables. La maison a fait, dernièrement, à ce sujet, des expériences décisives, qui lui ont été rendues possibles par un client ayant des attaches aux colonies et s’inté- ressant à la question ; ces essais ont donné les meilleurs résultats. L’appareil employé est celui, si connu déjà, sous le nom d’Evaporateur, système Dr Ryder qui est employé, comme on le sait, pour le séchage des fruits d’Europe, des bananes et du cacao et qui s’applique parfaitement, comme on peut en juger par les expériences que nous rapportons aujour- d’hui, à la préparation du coprah. Les noix ayant été coupées en deux, (bois compris), les moitiés sont placées sur des claies que l’on met dans l’évaporateur. Nous avons constaté, à ce propos, que les faces des noix qui reposent sur des claies métalliques, prennent en rouge l’empreinte de leurs points de contact avec le métal. Il vaut donc mieux les mettre sur des paillas- sons où, tout au contraire, elles gardent leur belle couleur blanche. Pendant les deux premières heures du séchage, l’amande se rétracte suffisam- ment pour qu’on puisse facilement faire l’opération de 1’ « écoquage ». On remplace les noix écoquées dans l’ap- pareil, et la dessiccation continue. La température moyenne, nécessaire pour effectuer ce travail, est d'environ 70° à 80°C. Il ne faut pas dépasser cette dernière li- mite, sans quoi le coprah brunirait et perdrait beaucoup de sa valeur. Quant à la durée du séchage, il est assez difficile de donner des indications à ce sujet. En tout cas, plus la noix est séchée lentement, meilleur est le produit obtenu. En 20 heures, on est arrivé à retirer 45 d’eau, sur 100 de matière brute. Pour ce qui a trait à la quantité à sécher en une fois, on peut arriver, avec un appa- reil Mayfarth système Ryder n°4, à traiter environ 5.000 noix de coco par 20 heures, et, avec un appareil 3 A, environ 2.500. Les coques peuvent être employées comme combustible, 5.000 noix fournissent environ 550 kg. de coques ; ce qui permet de réduire dans de grandes proportions les frais de séchage du coprah imputables au combus- tible. F. de la Touche Ingénieur-Agronome. Végétation du Castilloa elasticaà Anjouan Age d’apparition des branches persistantes. — Développement des troncs à 5 ans. Par M. G. Laurent. Dans votre intéressant n° 55, vous de- mandez à vos lecteurs, en vous appuyant sur une observation de M. Aug. Chevalier, quelques communications sur le dimorphis- me des branches du Castilloa elastica. Il m’est agréable d’apporter à cette question quelques-unes de mes propres observa- tions : La Société que je dirige à Anjouan s'est livrée en 1900 et 1901 à l’introduction de ce caoutchoutier au moyen de graines de pro- venance américaine, — probablement de régions de l'Amérique Centrale. Je ne m’é- tendrai pas sur toutes les opérations de semis, levées, pépinières, etc., sachez seu- lement que les jeunes sujets furent mis en place à l’âge de un an et mesuraient, à cette époque, 35 à40 centimètres de hauteur. Voici ce que j’ai noté sur nos plantations. A. — Semis 1900, mise en place 1901. — Altitude 140 mètres, à 1 kilomètre du littoral, terrain très ventilé, formant cuvette, sol argileux-siliceux, frais, bien drainé; 2ra65 de pluies par an. Ombrage spontané élevé, demi-dense (manguiers, badamiers.). Plan- tation à 6 mètres sur 6 mètres. Apparition des rameaux pers'istants(l) : en 1905, sur les 30 °/0 des pieds présents; dans les 3 premier mois de 1906, sur 27 °/0 encore. A l’heure actuelle, 43 °/0 de nos Castilloa possèdent donc toujours leurs pseudo-bran- ches caduques. (2) B. — Semis 1901, mise en place 1902. 1) Seuls bouturables. — N. i>. l. R. (2 Impropres au bouturage. — N. d. l. R. N° 62 - - Août 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 251 Altitude : 6 mètres, à 200 mètres du lit- toral, terrain très abrité, plat, très humide, 3m50 de pluies dans l’année. Bien drainé, si- liceux-humeux. Ombrage très dense, très élevé (cocotiers). Plantation à 6 mètres sur 6 mètres : Apparition des rameaux persistants : en 1905, sur les 70 °/0 des pieds présents ; dans lés 3 premiers mois de 1906, sur 17 °/0 en- core. A l’heure actuelle, 10 °/0 des Castil- loa de ce lot possèdent donc encore leurs branches caduques. Dans les deux lots, les premières bran- ches persistantes se montrent à environ 1 mètres du sol, soudées à la même hauteur sur le tronc, l’une à droite l’autre à gauche, et partent de l’aiselle d'anciennes branches caduques. La taille moyenne de l’ensemble des Cas- tilloa des 2 lots est de 8 à 9 mètres, la cir- conférence du tronc, à 2 mètres du sol, de 60 à 65 centimètres. Dans le lot A, quelques rares spécimens ont jusqu’à 10 mètres de hauteur sans présenter encore de rameaux persistants, quoique âgés de plus de 5 ans > leur lut est resté grêle : 0,30 à 0,35 de circon férence. Aucune floraison ne s’est encore produite dans les deux lots. G. Laurent Page, Anjouan, 20 mars 1906. dant et de bonne qualité. Il faut y joindre une troisième espèce, d’après les renseigne- ments et les échantillons adressés obligeam- ment au « J. d’A. T. » par M. P. Pitot, colon à Maurice. Cette Euphorbe, qui forme à Maurice de larges buissons de 4 à 5 m. de diamètre, fait partie d’après sa structure anatomique (la plante ne donne ni feuilles ni Meurs sous le climat de Maurice) du groupe très étroit formé par les Euphorbes voisines : E. Laro Drake, E.TirueaUi Lin. . E. r h ipsaloidesW elw . Ces dernières Euphorbes n’ont jusqu’à pré- sent pas fourni de caoutchouc. L’E. rhipsa- loides, abondant dans l’Angola, où il est connu sous le nom de cassoneira. fournit une résine, I’almeidina ou potato gum, uti- lisée surtout en Angleterre où on en expor- te annuellement 70.000 kg. au prix de 80 à 90 francs les 100 kg, pris à Londres. (1) L'E. Laro, qui croît dans le S. O. de Ma- dagascar, donne une résine analogue dé- pourvue de caoutchouc. 11 en est de même de l’i?. Tirucalli qu’on trouve dans l’Inde, sur la côte orientale d’Afrique, à Madagas- car, aux Philippines et aux Moluques. C’est de cette dernière que se rapproche le plus, l’Euphorbe de Maurice, mais ici elle produit une matière se rapprochant davan- tage du caoutchouc. Une analyse du la- tex que nous a communiquée M. Pitot, a en effet donné la composition suivante : Sur une Euphorbe de Maurice. Par M. I. Gallaud (1) L’Euphorbia Intixy de Madagascar était jusqu’à ces dernières années la seule Eu- phorbe connue produisant réellement du caoutchouc. Récemment M. Jumelle (« C.R. Académie des Sciences », 10 avril 1905) a signalé dans h' N. O. de Madagascar une nouvelle Euphorbe arborescente, VE. Pira- hazo Jum., qui peut donner un produit abon- (1) M. Gallaud a public avec M. Costantin, dans les « Annales des Sciences Naturelles, 9" série. Botanique » un travail considérable p. 287-312. et 3 pl.) sur les Eu- phorbes de Madagascar et leurs affinités, recherche de botanique pure. Il était donc particulièrement qualifié de se prononcer sur les matériaux envoyés par M. Pitot. N.d.l.R. Eau Résine . . . Caoutchouc Cendres . . Divers .■ . . 63,02 °/0 24,59 o/0 5,41 o/Q 2,72 o/o 4.26 o/0 100, 00 (1 Sur le port de Mossamèdès, la substance coûte de 23 à 33 fr. les 10Ü fcilogs. — Voir au sujet de I'alhei- dina : A. E. Moller : Kautschuk in den porlugiesiscli afrîka- nisehen Kotonien. « Tropeapllanzer ». I, 1897, p. 188. O. Warburg : Die Afrikanischen Kautschulcpflamen. « Tropenflanzer », III. 1899, p. 309. Et l'édition françafse de son ouvrage : Les plantes àcaou/chouc, annotée par VlLBOUCHEVITCH. H. Jumelle : Les plantes- à caouchoucet à gulta. Paris, 1903, p. 61. Ainsi que différentes informations parues dans le « J. d'A. T. ». 252 JOURNAL. D’AGRICULTURE TROPICALE N° 02 — Août 1900 L’abondance des résines est bien en rela- tion avec les affinités botaniques de la plante, mais leur teneur ne dépasse pas celle qu’on rencontre dans certains Landolpliia qu’on exploite avec avantage en Afrique et à Madagascar et qui d’autre part ne sont pas plus riches en caoutchouc. Malheureu- sement le produit, dont M. Pitot nous a fait parvenir un échantillon, n’offre (jue très peu de nervosité et a tourné au gras ; il est visqueux et colle comme delaglu. Des re- cherches sur place sauraient seules décider si une préparation appropriée peut faire disparaître ces défauts. Le latex est abondant, s’écoule aisément et serait facile à recueillir à cause du port de la plante. Elle est très répandue à Mau- rice et pousse vite. Il n’est pas inutile de rappeler que I’Intisy de Madagascar, qui a presque disparu déjà, ne donne du caout- chouc qu’au bout de»20 ans suivant certains auteurs. I. Gallaud. Attaché à la chaire de culture du Muséum. Paris, le 30 mai 1906. Les Machines pour champs de Canne en Louisiane Succès des chargeurs. — insuffisance des Moissonneuses. — Avantage spéciaux de la Canne D. 74. Nous avons dit que le mode de culture avait une répercussion sur l’emploi des moisonneusses mécaniques pour canne à sucre (comparer « J. d’A. T. » n° 56, p. 38). Il nous arrive aujourd’hui un document du- quel il ressort que la variété cultivée pour- rait bien en avoir une aussi. En effet, le Rapport annuel des Stations agronomiques de la Louisiane, de 1905 (daté du 1er février 1906), relatant les divers essais de moissonneuses et chargeurs de cannes faits dans le courant de l’année; il constate qu’il y a « un progrès marqué dans le travail des diverses machines essayées, et le meil- leur espoir d’aboutir à des machines prati- ques pour couper, effeuiller, étêter et char- ger la canne dans les champs », ce qui diminuerait considérablement le coût de la récolte. A la liage 7, nous lisons : « Dans le courant de l’année, 5 systèmes de machines à récolter la canne ont travaillé dans les limites de l’État de la Louisiane, et des brevets ont été pris pour 6 autres, en construction... » Plusieurs essais de moissonneuses de cannes ont été faits à la station d’essais d’Audubon Parle (Nouvelle Orléans); aucune ne peut encore être considérée comme satisfaisant entièrement aux exigences de la pratique.... » Mais en examinant à nouveau la ques- tion, nous trouvons que la canne D. 74 pré- sente certains caractères particulièrement avantageux pour l’application de machines de ce genre. L'ne des plus grandes difficul- tés que présente la mise au point d’une moissonneuse de canne est le relèvement des tiges couchées et recourbées. Or laD. 74 se tient droite et supporte les orages beau- coup mieux que nos cannes courantes de Louisiane; elle doit être pour cette raison, moins difficile à récolter à la machine. » Cette remarque est fort judicieuse, et il n’y a rien d’impossible à ce que, étant don- née l’importance actuelle des questions de main-d’œuvre, l’emploi des moissonneuses mécaniques lorsqu'elles seront au point et couramment employées, n'ait sa répercus- sion sur les questions de sélection de varié- tés nouvelles de cannes dont l’orientation pourrait se trouver modifiée. Page 6 du même Rapport, les appareils à charger la canne, — nous en avons parlé longuement dans le n° 34, — sont présentés comme étant devenus d’un emploi général dans la région; ils sont destinés à charger directement en plein champ les charrettes ou les wagons et sont mûs par des chevaux. Deux séries d’essais publics de machines de cette catégorie ont eu lieu à la station, dont la première devant une assistance de plus de 250 planteurs, les systèmes de la Bodley Wagon Co., de Val Goetz jr., de J. C. Mire et de P. A. & L. Trouard étant représentés par des machines achevées et en fonction 253 No G2 — Août 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE et ceux de J. D. Martinez et de M. A. Picard par des modèles simplement exposés. La 2e série d’essais, qui eu! lieu le 20 juillet devant une centaine de planteurs, ne por- tait que sur les deux systèmes Goetz et Tkouard ; des machines Martinez et Picard il n’avait toujours présenté été que des modèles. Huile de Thé Cueillette, et décortication des capsules. Par M. Drum.mond Deane. Comme suite à sa lettre du 13 octobre 1904 insérée dans notre N° 39 et en réponse à une question que nous avions eu l’idée complé- mentaire de lui poser, M. Druaimond Deane nous donnait à la date du 10 janvier 1905 d’intéressants détails sur la cueillette de la grai- ne de thé destinée à l’huilerie. Xousavons tardé à publier la lettre, attendant de connaître, soit par communication directe, soit par la presse, les résultats de la nouvelle campagne, mais nous n’avons rien vu venir. Force nous est de nous contenter des renseignements, du reste très circonstanciés, que M. D. Deane a bien voulu nous adresser il y a 18 mois. Nos lecteurs estimerons comme nous, que l’huile de thé ne saurait devenir populaire tant qu’il faudra un tri aussi méticuleux. Mais cepen- dant, en Indo-Chine on exploite bien, pour l’huile, le Thea Sasanqua, nous y reviendrons dans un prochain n°. Ici. il s’agit du théier véritable. N. d. l. R. ★ * ¥ Le fruit du théier est, comme vous le savez, une capsule globulaire, — une sorte de noisette à coque mince — renfermant deux ou trois graines. A maturité parfaite la capsule éclate et laisse tomber les graines qui sont alors d’un brun foncé; il faut donc la cueillir la veille avant qu’elle n’éclate. La cueillette est faite par des femmes et des enfants. Ils apportent à la factorerie les capsules fraîches et le lendemain d’au- tres enfants les trient au point de vue de leur maturité, Avec leurs ongles ou leurs dents, ils en- lèvent une petite portion do la coque et s’assurent de la couleur des graines; si celles-ci sont complètement mûres la cap- sule est mise de côté pour être passée au moulin de suite. Les autres capsules dont les graines ne sont encore que brun clair sont étalées au soleil pour achever leur ma- turité. Si les graines sont blanches ou à peu près, la maturation ne saurait être atteinte par ce procédé et il n’y a rien à faire de cap- sules pareilles, il faut les jeter. Heureusememont les cueilleurs rappor- tent peu de capsules inutilisables, car la maturité des fruits du théier se reconnaît facilement à certaine teinte brunâtre des plus caractéristiques. S’il fait un temps humide pendant la cueillette et que les capsules soient desti- nées à voyager, il faudra les sécher toutes avant la mise en sacs. Et plus tôt elles se- ront livrées au moulin, mieux cela vaudra. Pour l’extraction de l’huile, les coques des capsules sont cassées à la main; cepen- dant il ne devrait pas être très difficile d’i- maginer quelque machine simple dans le genre des décortiqueurs de café dont il suffirait de modifier quelques détails pour les faire servir à ce nouvel usage. Le moulin dont nous nous servons est à manège; le reste du temps nous l’em- ployons pour faire de l’huile de coco. Nul doute qu’une presse hydraulique ne four- nisse un travail meilleur et plus rapide. Drum.mond Deane Stagelirook. Permaad, Inde anglaise. Les Bananeraies du Guatémala Leur pauvreté comparée à celles du Costa-Rica Lettre de M. H. Pittier de Fabrega Nous présentons à l’auteur et aux lecteurs toutes nos excuses pour avoir laissé dans les dossiers de la Rédaction pendant plus d’une année cette lettre qui a trait à l’enquête géné- rale, sur le rendement des bananiers, amor- cée dans ce Journal par M. d’HÉRELLE. Nous voulons espérer que M. Pittier a eu l’occasion, depuis, de compléter sa docu- mentation et qu’un de ces jours il va nous faire part des conclusions auxquelles il est arrivé. Tout ce qui se rapporte à la culture de la banane pour l'exportation, intéresse vivement notre public. — N. d. l. R. 254 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 62 — Août 1906 Cher Monsieur, Ayant été appelé en janvier dernier à oc- cuper un poste au « Bureau de l’Industrie des Plantes » du Département d’Agricul- ture des Etats-Unis, j’ai quitté la position que j’occupais au Costa-Rica auprès de la « United Fruit C° », et viens d’achever un premier voyage d’exploration dans l’Amé- rique centrale. Je ne crois pas qu’il mesoitpossible d’ores et déjà de donner l’ensemble des rensei- gnements demandés par M. d’HÉRELLE, cependant je puis vous dire que les planta- tions et les fruits des bananiers que j’ai vus sur la côte atlantique du Guatemala, no- tamment dans les vallées du Polochic et du Motagua, ne peuvent passe comparer, pour leur exubérance et leur grandeur, avec ce que nous sommes accoutumés à voir au Costa-Rica et à Panama. Au Guatémala, les conditions du terrain et du climat parais- sent décidément moins favorables. Au cours de mon voyage, j’ai eu le plaisir de faire la connaissance de plusieurs dé vos collaborateurs : à Guatémala, de M. René Guérin et à Sto-Tomas, de MM. Esmen- .iaud et d’HÉRELLE. Ils m’ont appris bien des choses intéressantes. Recevez, etc. H. PlTTIER DE FaHREGA. Washington, 16 juillet 1905. Les plus grandes Sucreries du monde, en France et en Belgique Par AI. H. Pellet. Dans votre numéro de septembre 1904, il était dit de la sucrerie « Central Chaparra » qu’elle est la plus grande de Cuba « et pro- bablement du monde ». ayant travaillé jus- qu’à 3.116.500 kg. de cannes en un seul jour. Permettez-moi de vous signaler que les plus grandes sucreries du monde se trou- vent en France et en Belgique, du moins jusqu’à présent. Si nous considérons la quantité maximum de matière mise en oeuvre en 24 heures nous pouvons dire, que les sucreries de Cambrai dans le Nord, de Pont - d’Ar- dres dans le Pas-de-Calais, Meaux- Villenoy dans Seine-el-Marne, et Wanze- Statte(Huy. Belgique) ont passé aux coupe- racines des quantités de betteraves supé- rieures à 3.000 tonnes et variant de 3.200 à 3.500 tonnes par 24 heures, représentant, du reste, non pas un travail moyen mais un maxima. Quant au travail total et au nombre de sacs de sucre par campagne, il est certain que cela dépend à la fois de la durée de la campagne, de l’importance du travail journalier et du rendement de la matière première. Certaines sucreries de betteraves ont déjà produit plus de 250.000 sacs de 100 kg., et d’autres ont mis en œuvre plus de 250 millions de kilos de matière première pendant une campagne. H. Pellet. Sur une Igname remarquable de Cuba- Communication de M. E. Low Dans une lettre de M. E. Low, résidant dans la région de Managua, au Nicaragua, — planteur très intéressant dont plusieurs communications ont déjà paru dans ce Journal, — nous relevons ce passage relatif à une igname de Cuba dont la culture comme plante alimentaire lui semble des plus recommandables : « J’ai rencontré à Cuba une igname blan- che qui vaut entièrement et à tous les points de vue, la pomme de terre des Européens. J’adresserai volontiers des tubercules de cette igname, ainsi qu’une note détaillée sur sa culture, aux personnes désireuses de l’essayer. » En remerciant M. Low, le « J. d’A. T » l'a prié de lui adresser des détails plus précis. Il serait intéressant de connaître l’espèce botanique à laquelle appartient la plante, son rendement, sa qualité, ses exigences culturales. Nous nous empresserons de publier la réponse. Cette igname ne serait- elle donc pas sucrée comme tou tes les ignames puisque M. Low la compare à la pomme de terre ? N° 62 — Août 1906 . JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 255 A ce propos, il n’est pas inutile de rappeler qu’en France, M. Chappellier, de la Société Nationale (l’Acclimatation, cherche depuis des années à obtenir une race d’igname à tubercules courts ; car on sait que les igna mes de grande culture ont les tubercules Sj longs, si profondément enfoncés dans la terre ue l’extraction en devient fort péni- ble. Ses efforts ont été récompensés par plusieurs prix honorifiques, mais la plante qu’il a présentée aux concours n’est jamai^ entrée dans le domaine de la culture pratique _ M. le prof. Heckel de Marseille s’est aussi beaucoup occupé d’ignames, sans arriver davantage à faire accepter ce légume parles horticulteurs métropolitains. La prétendue Fibre d’Ananas de Java D'après M. Greshoff Nous avons signalé dans le « J. d’A. T. » Je caractère contradictoire desinformations existantes concernant la « fibre d’ananas » de Java : M. Serre, vice-consul de France à Batavia annonçant que cette fibre revient trop cher pour ce qu’elle vaut et, pour cotte raison, est dédaignée par les exportateurs; tandis que la revue annuelle des marchés éditée par deBussy (comme supplément au « IndischeMercuur ») indique, pour 1903, par exemple, une importation de 120 tonnes à Amsterdam (pour 1905, seulement 60 tonnes). Ne pouvant arriver par nos propres moyens à démêler cette énigme, ni seulement à ob- tenir des échantillons delà « filtre d’ananas» d’Amsterdam, nous avons soumis la diffi- culté, il y a un an environ, à M. M. Greshoff, le savant et très actif directeur du Musée colonial de Haarlem. Le Rapport annuel pour 1905 qui vient de paraître, nous ap- porte la réponse, il s’agit d’une simple con- fusion de noms : Java n’exporte, en effet, point de fibre d ’Ananassa sativa et ce qui est vendu à Amsterdam sous la désignation de « fibre d’ananas » (ou encore : « chanvre de Java ») est de la fibre d’Agaves. C’est que les Javanais appellent le sisal, et même le Fourcrotja (chanvre de Maurice), tous deux introduits assez récemment : ananas étranger, << nanas sabrang ». Ces plantes, — le sisal, principalement, — sont cultivées dans quelques plantations euro- péennes qui, du reste, semblent encore cher- cher leur voie, et ceci explique les exporta- tions. Ainsi, il demeureétabli jusqu’à preuve du contraire qu’à l’heure actuelle aucun pays encore n’exporte de la fibre d’ananas dans des proportions commerciales. [Comparer avec les divers articles et notes sur la fibre d’ananas publiés dans les années antérieu- res du « J. d’A. T. »] Le procédé IMaudet pour la diffusion de la bagasse Principe. — Avantages. — Conséquences, — Fonctionnement de l’usine de Ponce. Lettre de Porto-Rico Un correspondant de bonne volonté nous écrivait de l’Hacienda « Fortuna », entreprise de la Cie des Sucreries de Porto-Rico, à Ponce, en date du 2 mai 1905; la lettre est toujours d’actualité. M. Xaudet a eu la bonté d’en rectifier quelques détails : Dans le n° du 31 mars de votre estimable journal, vous mentionnez (page 95) le pro- cédé de diffusion de M. Naudet, qui est monté ici. Je m’empresse de vous donner quelques détails qui intéresseront, je pense, vos lecteurs. La Société ci-dessus a racheté une grande plantation, qui possédait entre autres une sucrerie montée avec deux moulins, faisant 500 tonnes par jour. Elle a monté l'an der- nier: un défibreur. puis un moulin neuf ordinaire, puis une diffusion de bagasse, comprenant 10 diffuseurs en ligne, de 50 hectolitres chacun ; la bagasse sortant du moulin neuf y est diffusée. Enfin, complè- tement épuisée de sucre, elle passe dans les deux anciens moulins pour y être débar- rassée de son eau et pouvoir brûler dans les fours à bagasse ordinaires. Le vesou extrait par le moulin neuf est envoyé après avoir été préalablement sulfité, dans le diffuseur rempli de bagasse fraî- 2 5 G JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° G2 — Août 1906 clic. Le procédé de M. Naudet consiste à l'aire circuler par une pompe centrifuge, le jus, du diffuseur en travail; jus chauffé par des réchauffeurs à circulation rapide et par de la vapeur de la première caisse de l’appareil d’évaporation. Pendant le circuit le jus traverse un bac où on introduit un ingrédient défécateur, et la température aidant, au bout de quelques minutes, ce jus, ayant subi défécation complète, sort des diffuseurs absolument clair et limpide, comparable à nos jus de betteraves de deuxième carbonatation et est envoyé direc- tement à l’évaporation. On emploie ensuite deux filtres Philippe qui éliminent les quel- ques morceaux de bagassio mécaniquement entraînés. On récupère par ce procédé tout le sucre perdu auparavant dans la bagasse. Notre canne contient environ 14 °/0 de sucre ; sur cette quantité, on perdait 2 à 2,5 dans la bagasse, il n’entrait donc à l’usine que 11,5 à 12 °/0 de sucre; actuellement cette perte est réduite à 0,5 °/0; on récupère 2 ° o et on supprime le travail si défec- tueux de la défécation. Seulement, il ne faut pas oublier qu’une sucrerie ayant les moulins, obtient en gé- néral 70 °/0 d’extraction, ou 80 au plus avec l’imbibition; avec la diffusion, il faut pou- voir travailler dans le même temps 95 °/o de jus, car d’une part on extrait presque tout le jus de la canne (85 °/0) et de l’autre il y a l’eau ajoutée par la diffusion. Il faut donc augmenter légèrement la puissance de l’évaporatcur, maiscette puissance se trouve récupérée par le fait que le jus entrant beaucoup plus pur, s’évapore plus facile- ment et donne des cuites beaucoup plus faciles. < >n est obligé d’employer les appa- reils perfectionnés, usités depuis longtemps en sucrerie de betteraves (quadruple effet, réchauffeurs). Par contre, les vapeurs ordi- nairement perdues se trouvent récupérées, et le fait de la suppression de clarifîcateurs éliminateurs, filtres-presses, nécessite un moins grand nombre de machines à vapeur. Enfin le contrôle chimique s’impose; car toute bonne usine doit pouvoir contrôler chimiquement son travail. Toute la dé- de premier établissement nécessaire à l’ap- plication de ce système est payée largement dès la première année par les 2 à 2 V2 %> de sucre en plus obtenu. M. Naudet est venu mettre en route son procédé, qui marche très bien. Il venait de l’île de Trinidad, où il avait mis en route une autre diffusion. Plusieurs sont com- mandées pour la campagne prochaine, dont deux à Cuba, pour faire 1200 tonnes par jour. Notre batterie a été construite par une maison française, qui a fait aussi trois grandes installations de diffusion de ba- gasse pour l’Egypte. La fabrication des Chapeaux de luxe dans le Haut-Pérou Note de M. O. Labroy Dans notre n° 60 nous avons publié, de M. O. Labroy, l’analyse d’une note sur la fa- brication des chapeaux dits « de Panama », confectionnés dans l’Equateur et en Colom- bie, avec les feuilles du Carludovica palmata. Entre temps, nous avons reçu de M. Labroy cette note complémentaire, résumant proba- blement des renseignements qu’il aura re- cueillis à Manaos, ville en rapports très suivis avec la région dont il s’agit. Nous aimerions connaître l’origine botanique des matériaux employés dans ce cas. N. d. l. R. * * * La fabrication des chapeaux de « Chile », qui constitue une industrie très prospère dans le Haut-Pérou, ne diffère pas notable- ment de celle des « Panamas » dans l’Equa- teur et la Colombie. Le travail est divisé entre plusieurs ouvriers et ouvrières; les uns se bornant à tisser le fond du chapeau, les autres à préparer le tour, d’autres encore à faire le bord, les plus habiles à raccorder ces 3 parties détachées, opération difficile et longue. Les chapeaux sont également traités à l’eau de savon, au jus de citron, puis, exposés aux vapeurs de fleurs de sou- fre pour acquérir une légère teinte jaunâtre. O. Labroy. Manaos, juin 1906. Imprimerie Acuard & Cie, Dreux (E.-&-L.) Le Gérant : J. -B. Achard. N° 02 — Août 1906. JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE III MACHINES pour PRODUITS COLONIAUX r '• ■ ■ * - » ALIMENTAIRES ET <4* DE TOUTES SORTES DÉCORTIOUEURS, ÉCOSSEURS, TRIEURS, CRIBLEURS, TAMISEURS, POLISSEURS, MÉLIUIGEURS, BROYEURS, COHCflSSEURS, MOULIMS à MEULES et à CYLIMDRES, RRPpS, ELEVATEURS, BLUTERIES, TAMIS en tous genres, etc. POUR Amandes, Denrées, Graines, Grains, Fruits, Légumes secs et verts, Café, Riz, Ricin, Arachides, Cacao, Thé, etc. Machinerie complète pour PÉCULE RIES DE MANIOC et Industries similaires Constructeur-Mécanicien, Breveté, 197, Boul. 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Baum : Kunene -Sambesl - Expédition, 1903: Flore, Faune, Ressources économiques. 20 pl.; 100 fig. d. le texte. Prix, relié: 20 M. Port: France 0A/80, U. P. 1A/70. K Kolonial-Handels-Adressbuch : Adresses coloniales allemandes. Prix du volume : iA/3o. Port : 0A/40. ISÜM B a cio □ CONSTRUCTION DE DISTILLERIES Alcools, Rhums & Eaux-de-Vie E. BARBET *, Constructeur Ingénieur des Arts & Manufactures. Breveté S. G. D. G. Téléphone : 239.20 Adresse télégrapl). RECTIFPAST-PARIS 173, rue St-Honoré, PARIS Récompenses et Grands Prix à toutes les Expositions PROCÉDÉS PERFECTIONNÉS : Fabrication des Rhums & Faux-de-Vie COLONNES SPÉCIALES & ALAMBICS DE TOUTES .SORTES donnant une grande finesse d'arome et un bouquet très parfumé INSTALLATIONS COMPLÈTES D’USINES Machines, Pompes, Générateurs, etc. LEVAINS PURS pour FERMENTATIONS Rendements supérieurs Nombreuses Installations en France et à l'Etranger CATALOGUES. DEVIS & RENSEIGNEMENTS SUR DEMANDE I ff ubert BœKei) $ a. 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Zehntner (L). : Med. omt. de op Java aange- plante cacao variéteiten. 8°. 47 pp. ; 3 planches en pho- totvpie, ensemble 42 figures représentant les cabosses d'une quinzaine de variétés : 4 grands tableaux synopti- ques pliés, récapitulant les caractères morphologiques, culturaux et commerciaux des différents eaéaoyers, étudiés dans le texte. Publié comme Bull. 9 de la station pour l’Etude du Cacao, à Salatiga. G. C. T. van Dorp & Cie., éditeur à Semarang et Soerabaja. Août 1 90'). [Ce travail est rédigé en une langue que peu connaissent, mais toute personne sachant l’allemand peut apprendre le hollandais s’il le faut, en peu de temps ; du moins, suffisamment pour débrouiller, en s’aidant d’un dictionnaire, une publi- cation technique. Pour un botaniste, s’occupant des variétés du cacaoyer, l’opuscule de M. ZehntneF, à lui seul, vaudrait cette peine. C’est, très probablement, la recherche la plus complète qui ait jamais été faite, sur les types et. formes de cacaoyers d’une région donnée. M. Zehntner a récemment quitté Java pour prendre la direction d’une station agronomique à Bahia, au Brésil, nous avons eu le plaisir de le voir pendant quelques jours, à son passage à Paris. 11 ne manquera certainement pas de soumettre les cacaoyers de Bahia, à leur tour, à un examen méthodique ; il serait à désirer que l’occasion lui soit donnée de visiter successivement les principaux cen- tres de production de cacao de l’Amérique du Sud, ainsi que Trinidad, Ceylan et San Thomé; ce serait d’un grand profil pour tous ceux qui cultivent cette denrée. Rappe- lons que par ses origines M. Zehntner est zoologiste et qu’il s’est spécialisé, dans l’étude des ennemis du cacaoyer ; nous avons souvent signalé ses travaux dans nos Bull, bibliographiques. — Le présent opuscule sur les variétés du cacaoyer est en quelque sorte une 2' édition ; les mêmes documents ont été mis en œuvre une lr” fois, sous forme d’un mémoire sans figure, dans le « Cultuurgids ». vol. V. , pp. 599-635, à la suite d'une conférence faite le 20 octobre 1903, au 6“”* Congrès des Planteurs de Café, à Malang. Les révisions et mises au point successives ont retardé l’édition de ce Bulletin 9 de la station de Salatiga, de sorte que. quoique daté de 1905 et paru après le Bull. 10 de la même station daté de 1904, ce dernier contient de nouvelles observations sur le même sujet, postérieures à celles exposées dans le Bull. 9.] I “£ 1 S>. Koorders (S. H.) et Zehntner [L. : Over eenige ziekten en plagen van Ficus elastica. 8°. 32 pp., 4 planches. Publié comme Bull. 3 de la Station agronomi- que (Algemeen Proefstation) de Salatiga. A. J. Jahn, à Malang, Java. 1905. [Tiré à part du « Cultuurgids» 1905, VI, livraison VII. Ce mémoire sur les maladies et ennemis du Ficus à caoutchouc sera accueilli avec intérêt car aucun travail d’ensemble sur ces questions n’avait paru à Java depuis- le travail allemand de M. le Prof. A. Zimmermann : Die thierischen und pflanzlichen Feinde der Ivautschuk-und Guttaperchapllanzen (Bulletin de Buitenzorg, n” 10, 1901 . Dans l’Introduction M. Zehntner indique comme parasites vrais du F. elastica dans les plantations sans considérer ceux qui l’attaquent en Europe dans les serres et les appartements) : 6 champi- gnons, 25 insectes et une anguillule ; il signale en outre, 3 maladies dont les causes demeurent inconnues, et consa- cre quelques mots aux mammifères qui attaquent le Ficus : cerfs, vaches et chèvres. Sur les 34 maladies décri- tes pour le F. elastica, 26 se rencontrent à Java ; MM. Koorders et Zehntner avaient donc beau jeu. Le premier s’est réservé le Colletotrichum licus, espèce nouvelle et le G. elasticae de Zimmermann ; M. Zehntner décrit 5 insec- tes et expose les caractères des 3 maladies encore indéter- minées ; il insiste particulièrement 6 pp.) sur celle que les auxiliaires javanais du service forestier à Bagelen appellent ' «• boengker ». Les 4 planches contiennent ensemble 56 figures.] van Maanen (J. F. W. et Zehntner (L. : Communications sur le coton à Java, faites à l’assemblée générale de la société des Planteurs de Semarang et Kedoc tenue à Semarang le 46 janvier 1905 'en hollan- dais). 8° 42 pp. et 1 planche de 15 figures représentant des insectes ennemis du cotonnier. A. J. Jahn. à Malang. 1905. [La conférence de M. Van Maanen qui occupe la majeure partie de la brochure, porte sur l’ensemble du sujet: la communication de M. Zehntner, sur les insectes seulement.] 1 ‘J - 1 . Sander (/.. : Die AVanderheuschrecken un A ilirc Bekampfung in unseren afrikanischen Kolonien. Gros vol in 8°, illustré, Dietrich Reimer. Berlin, 1902. [Cet ouvrage a été déjà brièvement signalé dans le « J. d’A. T. »; nous n’en sommes pas moins très heureux de pu- blier cette analyse plus spéciale de M. le prof. Marchai qui s’est donné la peine de rechercher de quelles espèces zoologiques il s’agissait dans la rirconslance. — N. n. l R.] (L'auteur étudie les Sauterelles des colonips allemandes en Afrique. Après avoir fait l’historique des principales invasions et des désastres qu’elles ont entraînés, il aborde l’étude des insectes eux-mêmes de leur biologie et de leurs migrations. La connaissance de ces Acridiens au point de vue de leur détermination systématique est en- core très imparfaite: néanmoins parmi les espèces qui se rencontrent dans l’Est africain on a déjà reconnu l’une des espèces les plus connues par ses ravages périodiques dans l’Afrique du Nord, le Criquet pèlerin (Schistocerca peregrina et on sait d’autre part qu’une espèce très voi- sine ou plutôt une variété du précédent est répandue dans le Togo, le Schistocerca purpurifera, Walker, le Pachitilus sulcicollis StaL, est une des espèces les plus nuisibles du Sud-Ouest africain allemand. Le Pachitilus cinerascens, Fab. et le P. migrataroïdes, Reiche, ravagent l’Est africain. Ces trois dernières espèces ont été obser- vées à la fois sur la côte occidentale, dans le Togo. Uu chapitre intéressant est consacré aux particularités en rapport avec le climat que présente le cycle biologique de ces Acridiens dans les colonies considérées. On lira aussi avec fruit une étude très richement documentée sur les ennemis naturels de ces insectes, les principaux d’en- tre eux ayant été figurés. Le livre se termine par une revue détaillée des méthodes employées pour la destruction des Acridiens dans les différentes parties du monde et prin- cipalement dans l’Afrique du Sud. Les travaux de Louns- Imrv et des autres naturalistes du Cap qui se sont occupés delà question, ont été particulièrement mis à contribu- tion par l’auteur. — Dr P. M.] 1 Harris [T. J.), Cunningham (VV\ A'. , Chai - mers [F. V.) et C. : Cultivation and curing of tobacco. In 12”, 86 pp. Illustré. Publié comme « Pamphlet » ir 38 de l'impérial Dép. of Agriculture, des Antilles britanniques. Barbados. Novembre 1905. Prix; 4d. Une préface signée de Sir Daniel Morris nous apprend que les cigares et cigarettes de la Jamaïque commencent à être connus dans a \z ta paae XV VI JOURNaL D’AGlilCU LTUR li TROPICALE N" 62. — Août 1006 LaMaison VILMOHIN-ANDRIEUX & O, toujours soucieuse d'étre utileà son importante clientèle, a cru devoir s'oc- cuper d'une façon toute particulière de l'importation et de la vulgarisation des graines et plantes précieuses des pays chauds. Ses relations commerciales avec toutes les parties du globe la placent certainement au premier rang des maisons recom- mandables pour résoudre cette importante question. Du reste, ses efforts ont été couronnés de succès puisqu'elle a obtenu 6 grandi prix à l’Exposition Universelle de 1900 dont un spécialement accordé pour son Exposition coloniale. Suivant une longue tradition, la Maison se fait un devoir de répondre de la façon la plus désintéressée à toutes les de- mandes qui lui sont adressées. 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Il parait que la colonie serait à même de livrer des robes de cigares de tous points équivalentes à celles tirées de Sumatra. Nous n'avons, du reste, rencontré dans la bro- chure aucun chiffre permettant de juger de la quantité produite ou exportée. Le tabac de la Jamaïque a été mis à l'essai dans la Hotte, comme tabac à pipe, mais cet essai n’était pas encore terminé à la publication de la brochure. Tout ce qu'on savait à ce moment c'est qu'il avait fallu mélanger la feuille de Jamaïque avec quatre fois son poids de tabac de Virginie. Le corps de la brochure est de M. T. J. Harris et a paru déjà une première fois dans le « Bulletin » du Dép. d’Agric. de la Jamaïque. Le cha- pitre sur la culture du tabac sous bâche (14 pp.) est de M. Cunningham, le successeur de M. Harris aux Hope Gardens. C'est la description d’un essai de 1/4 d’acre qui a été fait de cette méthode au dit Jardin botanique. Il y a été ajouté des conseils puisés dans la bibliographie des Etats-Unis, de Cuba et de Sumatra. L'auteur de la note le déclare carrément en faveur du procédé : nous avons publié dans le journal plusieurs communications rappe- sant que la médaille a aussi son revers. Le rapport de M. Chalmers, un spécialiste qui a visité la Jamaïque en 1904, n'occupe, que 5 pp., mais il est fort intéressant. L'auteur reproche à la feuille de la Jamaïque poussée au soleil, d’être trop pesante pour être employée avantageu- sement comme robe de cigares : quant à l'arôme, il le trouve parfait. Cultivée sous bâche, à l’ombre, la feuille s'amincit du reste et ne laisse plus rien à désirer.] 1S%3. Bald ( Claud ) : The cultivation of Ficus elas- tica. Petit 8°. 32 pp. 4 phototypies. Thacker, Spink & Co., Calcutta 4906. Prix : 1 roupie 8 annas. [Petit manuel élé- mentaire, rédigé à l aide de l’expérience assez restreinte de Fauteur fort connu par son manuel du planteur de thé et de quelques sources bibliographiques anglaises parmi les- quelles les rapports périodiques du service des Forêts de l'Assam offrent seules de l'intérêt aujourd'hui. Très belles planches dont l'une surtout est curieuse : système radical superficiel d'un jeune Ficus mis à nu. Il est regrettable que Fauteur n'ait utilisé ni les documents publiés à Java ni ceux de la Malaisie, les plus intéressants à l'heure actuelle pour le planteur qui \oudrait faire fortune en cultivant le Ficus elastica. A peine cite-t-il Ceylan, mais dans cette ile le Ficus ne joue qu'un rôle secondaire, toute l attention des planteurs étant absorbée par l'Hevea. Au demeurant, la brochure est proprement présentée et se lit facilement. Puisons-} quelques indications en passant. Les arbres poussant à l'état spontané passent pour ne pas produire de graines, c’est que les petites figues sont si haut perchées qu'il n'est guère commode d’en avoir. D'autre part, les oiseaux en sont extrêmement friands, de sorte qu’il ne tombe pas à terre de fruits mûrs, utilisables pour le semis: si on veut en avoir, il faul installer des épouvantails, moyen qui réussit parfaitement. Une figue contient environ 7a graines. Le plus souvent le bouturage sera préféré, les boutures étant obtenues par le procédé de provignage en l'air qui fournit ce qu’on appelle dans l’Inde les « gooties ».Le semis est, selon Fauteur, le seu moyen efficace pour établir des allées de F. elastica en bordure des grands chemins en climat sec. L’espacement à adopter en ce cas est de 20 pieds. En plantation, 40 ou 50, lisons-nous ; autrefois le service forestier de l’Assam plan- tait à 23, puis à 38 pieds, mais c'est trop serré. Un Ficus de XV 12 ans envoie ses racines superficielles jusqu'à 60 pieds de distance autour du tronc. M. Gustave Mann, conserva- teur des forêts en Assam, a estimé l’âge de maturité du F. elastica à 80 ans et le rendement en caoutchouc à 10 livres anglaises à chaque saignée. Ces chiffres n’offrent qu’un intérêt de comparaison, c’est sur les rendements obtenus dans les enteprises privées de Malaisie qu’il fau- drait se guider]. 1S24. Kolonial Muséum , Haarlem : Verslag over 1903. Petit 8“ 210 pp. Publié comme Bull. 34 du Musée. Mai 1906. Imprimerie de Bussy. Amsterdam. Prix : flo- rins 1,25. [Extrêmement riche en renseignements ; plu- sieurs sont donnés en quelque sorte en réponse à des questions posées dans le •« J. d’A. T. » Nous sommes très sensible à cette attention confraternelle de M. le directeur Greshoff et nous tenons à l’en remercier ici. Notons, pp. 135-137, une étude sur les balles de café (peau et pulpe sèche) au point de vue do leur teneur en caféine et de leur utilisation possible. P. 138, une note de quelques lignes précieuse, sur les machines à café, d’usage courant à Java. — P. 143, quelques lignes sur le molascuit, disant entre autres qu’en 1904 il a été exporté de ce fourrage près de 2800 tonnes rien que du Demerara. — Pp. 97-98 et 147-150, un exposé personnel et très complet de la question de ces graines de Phaseolus lunatus (« Cratok» de Java) qui, introduites en Europe comme fourragères, causent quelquefois des empoisonnements ; nous avons déjà signalé dans le « J. d"A. T. » et le mal et le remède. — P. 150, lettre fort intéressante, <• d’une usine de cons- truction étrangère, bien connue » qui n'est point nommée, accompagnant un projet d'usine système Uliland, pour la production de farine de manioc: le dossier est à la dispo- sition du public au Musée. Les auteurs de la lettre en question mettent en garde contre l’extraction d’amidon en Europe, de racines de manioc sèches: pareille entreprise ne saurait, disent-ils, laisser de bénéfice. Cela dépend peut-être des pays, et plus particulièrement de leur légis- lation douanière et fiscale. La direction du Musée tait ob- server, à cette occasion, qu’en Hollande («aan de Zaan » les racines de manioc sèches arrivant de Soerabaïa, sonl converties en farine et non en amidon. — Pp. 157-161, et 177-178, notes sur la ramie ; plusieurs renseignements à retenir : La fameuse « Ramie-Union » d’Enschedé se dé- clare toujours prête à acheter les lanières brutes et en offrait en mars 1905, 125 florins la tonne à Java, rendue à bord ; teneur en fibre présumée, 40 0/0. Nous ne nous portons pas garants de l'avantage ni de la sincérité de cette offre ; p. 177, l’Inspection de F Agriculture du Suri nam la déclare tout à fait insuffisante pour les conditions de main-d’œuvre du pa>s. Un inventeur. M. Paul Swynghedauw, qui indique comme résidence Paris, pré- tend avoir mis sur pied une défibreuse idéale et a grand débit /nous n’en avons pas entendu parler, pas plus que cer- tains abonnés très lancés dans la ramie, que nous avons inter- rogés. — Pp. 163, un paragraphe sur la prétendue fibre d’ananas de Java, qui éclaire la question d’un jour nou- veau : elle se réduit à un simple malentendu. On trouvera cette explication dans le texte du Journal. — P. 176. pe- tite note sur les échantillons du fameux « Canhamo bra- siliensis Perini » obligeamment envoyés parM. Palm, con- sul général des Pays-Bas à Rio-de-Janeiro ; il s'agit sim- plement du Hibiscus cannabinus, bien connu comme plante à fibre, de tous les spécialistes et qu’il n'y avait aucune raison d'affubler du nom charlatanesque cité plus haut. Il était temps que cette plaisanterie cesse. Nous n’a vous encore rien dit de la lr" partie du volume donnant les conférences faites au Musée de Haarlem, deux d’entre elles Uu fa paqe X.V1I XVI JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE V 62. — Août 1906 PUBLICATIONS DU DÉPT D’AGRICULTURE DES ANTILLES BRITANNIQUES paraissant en anglais, sous la direction générale de sir Daniel Morris, Commissaire Impérial : « Agricultural Net vu », rerue bi mensuelle, con- sacrée aux questions d actualité, s'adresse au grand public. Prix d» l'abonnement : Un an, 5 francs. « West India Bulletin », recueil d'agronomie scien- tifique, trimestriel : L’année 3 fr. 5o. Brochures, sur les Insectes nuisibles, les Maladies cryptogamiques. l'Apiculture, la Basse-cour, la culture des Oignons, les Patates douces, les Cannes de semis, le Coton, etc., etc... Prix: 2 5 à 5o centimes la brochure. Adresser les commandes à : Imperia! Department of Agriculture for the West-Indies, Bridgetown, Barbados, B. W. I. ou à MM. 1 Vm. Daivson & Sons, libraires, agents du « Journal d' Agriculture Tropicale », Cannoa ’~ouse, Bream's Buildings, London, E. C. *Se 3\oW JvoWev Journal de Voyages et Aventures Le pins intéressant, le mieux illustré HEBDOMADAIRE Rédaction et Administration : 4, rue de la Vrilliêre, Paris. Abonnements: S mois 6 mois 1 an France. 2,5o 4.50 8 Etrang. 3:5o 6,ïo 12 fr. INDIA RUBBER WORLD 150, Nassau Street, NEW-YORK Un an: 3 dollars (15Ir.) - Le Numéro : 35 cents (1 lT- 80) Grande Revue Mensuelle du CAOUTCHOUC et de la GUTTA-PERCHA en anglais Commerce — Fabrication — Culture Avis aux Auteurs et Éditeurs : La Direction du India Rubber World désire réunir dans sa bibliothèque tout ce qui se publie sur le caoutchouc et lagutta, su quelque langue que ce soit. lênécrivc" ~*F~Mo;inej G Journal d’Agricullu cTroocaie WÆTÆFÆ9 Expos. Univ. Paris 1900 — Z GRANDS PRIX fâ INSTALLATIONS ™ «ML DISTILLERIES . ALAMBICS à RHUM £ FABRIQUES W de CONSERVES ^ EGROT, GRANGE a C- “gïïSrSSST $ V. 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V VITICULTURE * XVI I ehule de ta pacje XV N° 62 AoiT 1900. JOURNAL L) AGRICULTURE TROPICALE sont de notre ressort : pp. 38-52, Le <|uinquina, par M. P. van der Wielen ; nom et sujet qu’on est habitué à voir associés; — pp. 53-57. La gutta-percha, par M. P. V. Hoinburgh.| Cousins H. H. : Report on the Sugar Expe- riment Station for 1995. Petit 8*. 140 pp. Imprimerie de- là Gleaner Go. Kingston, Jnùlaïqüe, 1900. [La loi, insti- tuant une station sucrière à la Jamaïque, est de 11)03: le personnel' comprend, eu plus du directeur qui est le très actif « Island Chemist » de la colonie, un spécia- liste en fermentations, M. G. Allan, un spécialiste en distillerie, deux aides chimistes et un chef de culture. Nous n’insisterons pas sur les ssais d’oDgrais et de va- riétés qui occupent les soixante-treize premières pages de l’opuscule ; mais les deux chapitres qui suivent; — tous deux, sauf erreur, de M. Allan, — demandent à être sou- lignés, car la bibliographie scientifique et technique du rhum est extrêmement pauvre, notre collaborateur M. Colletas en a analysé, dans le n'1 48 du « J. d’A. T.» les productions les plus récentes, très méritaires, du reste. — Le premier chapitre, pp. 74-119, reproduit en quel- que sorte le carnet de travail de la distillerie d’essai, créée près la Station sucrière, il y a un an; nous renonçons à l’analyser nous bornant à indiquer les entêtes de quel- ques-unes des subdivisions : Concentration optima; écu- mes acides; levains divers (« dunder » etc. — Le Chapitre V. pp. 119-140 : Rapport sur la production du rhum à la Jamaïque, est probablement celui qui intéressera le plus les rhummiers des colonies; M. Allan y raconte, avec force analyses à l’appui, ce qu i! a pu observer, depuis décembre 1903. dans un certain nombre de grands éta- blissements de file à St- James, Clarendon, Trelawny , Westmorelaud, Ste-Catherine et Ste-Anne où il a étudié successivement la fabrication du « rhum pur commun » et du « rhum parfumé », dit « allemand ». M. Col- letas, et peut être aussi M. Grimaull , voudront bien, espérons-le. reprendre ce très instructif petit volume, spécialement la partie traitant du rhum, et en exposer dans le <• .1. d’A. T. » les principales idées et constata- tions]. Freeman (W. G.) : The West Indian fruit induslry, 8° : 19 pp . 17 ûg., tiré à part du «journal of the Royal Horticultural Society , vol. XXIX, part. 4; Spollis- woode & Co., NVw-Strect Square, London. 1900, [L’au- teur de cette étude, conservateur des collections d'écono- mie coloniale, de l’Imperial Institute de Londres, provient du service agronomique des Indes occidentales anglaises il est donc bien au courant du sujet qu'il traite. Le mé- moire sous nos yeux est le développement d’une confé- rence faite en décembre 1904 à la première Exposition de Fruits des Colonies organisée par la Société Royale d'horticulture. La plupart des clichés ont été emprun- tes à la publication de MM. C. W. Hancock & Co. sur les fruits des Antilles. Un tiers du texte consiste en statisti- ques, le reste expose, d'une façon très heureuse et très saisissante, les services rendus à l’arboriculture et au commerce de» fruits des \n tilles anglaises par les diver- ses institutions agronomiques et botaniques «pii fonction- nent dans ces îles.] Royal Mai! Sien m l'aclel (’o : West Indian fruit and produce. In 16". 32 pp. Londres. An siège de la compagnie [Fruits des Antilles, beaux clichés encadrés d'un texte très concis, mais précis, certainement de la plume d'un spécialiste. Une partie des figures est empruntée au « Book of Trinidad » de MM. C. W. Hancok &Co.— 8 planches et 1 page de texte sont consacrées à la banane. Deux de ces planches sont intéressantes : elles représen- tent « le bon et le mauvais type de plants de bananiers»; le premier est tout droit, serré, tenant très peu de place, deux feuilles entières seulement au sommet de la tige, dressées presque verticalement; le reste des feuilles. — toutes sur certains sujets — ayant été coupées de telle sorte qu'il n’en reste que les pétioles; en revanche, le faux-tronc, nettement conique, est large de base, compact et fait en général une impression de vigueur et de sécurité. Dans l’autre type, au contraire, le mauvais. — le faux tronc est très grêle et les feuilles intactes, sont largement déjetées de tous côtés. Nous ne saurions dire s’il s’agit là d’une différence de variétés ou simplement de différentes manières d'éduquer et de choisir les jeunes plants destinés à la constitution d'une bananeraie; nos lecteurs de Trini- dad et de la Jamaïque qui connaissent la brochure, vou- dront peut être nous éclairer. — On sait que la Jamaïque exporte, tout comme le Costa-Rica, la grosse mais com- mune banane « gros Michel » tandis que la Barbade el les autres îles exportatrices de l’archipel produisent de préférence la petite banane de Chine (Musa Cavendishii) qui est aussi celle des Canaries et que les marchés euro- péens apprécient particulièrement.] • Jackson T. B. : The book of Trinidad. 8°. 152 pp. et annonces. Muir, Marshall Co. Port of Spain 1904. [Cet élégant volume relié, luxueusement illustré contient plusieurs chapitres susceptibles de rendre service à notre public spécial : Les ressources forestières, par C. F. Rogers, chef du service forestier de l ile (pp. 52-64) — L usine Ste Madeleine, par F. Dodsworth pp. 71-76) — Le cacao, par IL Caraeiolo (pp. 98-lJ0i. Cette dernière étude, surtout, est un vrai petit manuel du planteur. Pour le reste, le livre est une sorte de guide du touriste; il comprend aussi file sœur Tobago. — Nous nous proposons de revenir encore sur ce volume dans le texte du Journal, notamment sur une description (pii est donnée p. 104, du séchoir à cacao, breveté de MM. L. A. Scheubt & C. de Verteuil.] 1 S75ÎJ. Sf.anèon (A. G. . : British grown tea. Grande conférence publié dans le « Journ. of the society of Arts » de Londres, N" du 3 juin 1904. Suivi de discussion. [Ce document, à part sa valeur intrinsèque, présente mu intérêt particulier en raison de la personnalité de fauteur, de la raison sociale Gow Wilson a Stantou, J 'une desplus for- tes maisons de commerce des lhés;elle publie périodiquement des statistiques de l’article, suivies et classées par tous 'ceux qui ont affaire au thé.] RiSO. Watt {Georye ) : The indian Acacias (publié comme « Agricullural Lcdger» n" 2 de 1902). 8", 30 pp. Cal- cutta. Imprimerie officielle. Prix : 3 d. [Etude des applica- tions économiques, etc., des Acacias de l’Inde. Trois espè- ces : A. arabica, A. Gatecliu. A. Sénégal, sont considérées par fauteur comme ayant une réelle importance cornruer ciale; le reste, comme étant d’intérêt local seulement, quoi- que toutes utiles à divers titres. L’A. arabica occupe 12 pp. ; I A. Catechu, 8 pp., l’A. Sénégal 6 pp;] ■ Sê ï* I . C. VV. WoodoorUi : Orange and Lenton roi. in 8", 12 pp., illustré. Publié comme Bull. 139 de la sta- tion agronomique de Californie.* Sarramenlo, 1902. [Il s'agit du Pénicillium digitatum, moisissure qui cause par- fois de grosses portés aux exportateurs d’oranges et de citrons. On s’en défend : 1° : en enveloppant les fruits dans du papier de soie; 2" ; en réfrigérant et en aérant les locaux ] XVIII JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® (32. — Août 1906 MOULINS CANNE a SUCRE Concasseurs (Crushers), Moulins à Cylindres transporteurs pour canrje bagasse MACHINES POUR LE TRAITEMENT DU CAFÉ Installations complètes pour le traitement du café séché en cerises MOULINS EXCELSIOR simples et doubles Moulins à Cylindres cannelés en fonte durcie pour l’égrugeage du maïs, du riz. etc., ainsi que pour la mouture des écorces de quinquina, des épices, des drogues, etc. Machines et Installations complètes POUR L’EXTRACTION DES HUILES FRIED. KRUPP A. -G. GRUSONWERK MAGDEBURG - BUCKAU (Allemagne) Prière de visiter notre Stand à /'Exposition 3 qter nationale de jYiarseille, et de s’adresser au représentant M. B. Dégremont, J, rue Dragon, Marseille. N° 62 — Août 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE XIX The TROPICAL AGRICULTURE ans MAGAZINE OF THE CEVLOfI A G R i GU L T U R A L SOCIETY publié sous la direction de M. ie Or J.-C. WILLiS Directeur des Royal Botanic Gardens, Peradeniya Cevlan Publication officielle mensuelle, en cinglais. Nombreuses illustrations. Documentation complète sur'toutes les ques- tions d’Agrigullure tropicale Tous les mois, articles par les agents scientiliq'ues du Gouvernement et par des plaoteurs renommés. Communicaiions de spécialistes, sur _le Caout- chouc. le Cacao, le Thé, les Fibres, les Palmiers,’ l’Aracnide et tous autres produits économiques, les Fumures, les Ani- maux do ferme, la Basse-cour, etc. Un an : L. 1, soit 25 francs. PUBLICITÉ DES PLUS EFFICACES 4l0"l»H:rcs:i' IYI.& J. 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Cédant aux instances de nos clients, nous avons repris la fabrication des petites défibreuses à reprise (à simple effet), destinées aux essais seulement Elles fournissent des fibres de qualité-supérieure, en quantité égale à celle de toutes les mà- chines existantes de ce genre. Les dèfibreuses La Couronne et Bébé ne sont pas seulement le produit d’une longue expérience «.pratique, mais encore le résultat de l'esprit scientifique qui préside aux méthodes de la Maison Hi kert Bœken & Go; la Station d’essais de ma- chines du Ministère de l’Agriculture (Paris)-lui a rendu justice à deux reprises dans les Bulletins d'expériences rédigés par M. le Professeur Rinof.i.mann. Fëculeries de Manioc (Cassave, Yucca) Outillage complet pour le travail des racines féculentes ( Voir Annonce spéciale à l'inférieur du Journal i SÉCHOIRS — PRESSES D’EMBALLAGE Longue pratique aqricole en pays chauds. — Construction soignée et simple. — Matériaux de lre qualité. Denis détaillés d'entreprises agricoles tropicales. — Comptes de culture. — Installations complètes de Plantations, avec Usines pour le traitement des récoltes. — Fourniture de Machines à vapeur , Turbines, Voies ferrées portatives et, en général, de tous Accessoires d’exploitation. 6* Année N° 63 30 Septembre 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE [AGRICOLE, SCIENTIFIQUE et COMMERCIAL ) PUBLIÉ PAR J. VILBOUCHEVITCH ARACHIDE, BANANE CACAO, CAFÉ, CAOUTCHOUC . CANNE A SUCRE COCOTIER, COTON INDIGO, MANIOC, RAMIE RIZ, SISAL, TABAC, THÉ — ft> Paraît le dernier jour de chaque mois Açores, Canaries, Madère Cap-Vert, Sao-Thomé, Congo Afrique occidentale et centrale Algérie, Egypte, Abyssinie Erythrée, Obok, Mozambique Maurice, La Réunion, Madagascar VANILLE, etc , etc. ARBRES "FRUITIERS CULTURES POTAGERES ABONNEMENTS Un an . . . . 20. francs Recommandé. . 23 — Louisiane, Amérique centrale Mexique, Amérique du Sud Antilles, Cuba, Porto-Rico ÉLEVAGE BASSE-COUR, ABEILLES VERS A SOIE Le Numéro : 2 francs Pondichéry, Indo-Chine Philippines Océanie Collaborateurs et Correspondants : MM. ALLEAUME (Le Hâvre'i, APFELBAUM (Palestine), BA1LLAUD (Dahomey), BALDRATI (Erythrée), U. BERNARD (Paris !, BERTHELOT DU CHESNAY (Congo français), BEItTONI (Paraguay), BOIS (Paris), BOEKEN (Dilren), BONAME Ile Maurice! Dr BONAVIA (Worthing), BORDAGE (La Réunion), BUDAN (Cuba), CARDOZO (Mozambique), P. CARIE (Ile Maurice A. CHEVALIER (Afrique Occ1-), C1BOT (Paris), COLLETAS (Paris), A. COUTURIER (Paris), DAIREAUX (Buenos-xtvres). DELACROIX (Paris), DEL1GNON-BLFFON (Annam), DESLANDES (Madagascar), DESPEISSIS (Australie Occ1*), DULIEU (lie Sainte-Lucie), ESMENJAUD (Guatémala), ESTEVE (Dahomey), FASIO (Alger), FAVRE Caire,, FLETCHER Bombay). DE FLORIS (Madagascar), A. & E. FOSSAT (Le Havre), GÈROME Paris), GILBERT (Tonkiu), GOBBETT1 ;Pavie), GREIN (Paris), GR1SARD (Paris), P. DES GROTTES (Martinique), R. GUERIN (Guatémala), GU1GON (Marseille), HAMEL SMITH (Londres). L. HAUTEFEUILLE (Tonkin), IIECHT FRERES & C!* (Paris), D'HERELLE (Guatemala', ilILGYRD (Californie), JUDGE (Calcutta), KARPELÈS (Calcutta), KOBUS (Java), KOSCHNY (Costa-Rica), LABROY (Paris), Dr LAVER AN (Paris), H. LECOMTE : Paris), LEI1MANN (Manchester), LE T EST U (Mozambique), LOCKHART (Dominique), D' LOIR ; Paris), LOPEZ Y PARRA (Mexico), LOYV (Nicaragua), MAIN (Paris), MAINE (Podor), MAJANI (Trinidad), MALBOT (Alger), .MALLÈVRE (Paris), P. MARCHAL (Paris), DE MENDOXÇA (Ile San- Thomé), MIRANDA (Para , MOLLI SON (Nagpur), MOSSERI (Le Caire), NEGRE1ROS (Paris), NEUVILLE (Paris), NEYVPORT Queensland), G. N1EDERLE1N Philadelphie), Dr NICHOLLS (lie Dominique), D’OLIVEIRA FRAGATEIRO (Cabinda). PAIVA D'ANDRADA ( Paris), PARIS (Saigon), PASZK1EYV1CZ (Parana). PEDROSO (Cuba), PERROT (Paris), PERRUCHOT (Constantine), PITTIER (Costa-Rica), POBEGUIN (Guinée fr“), JULES POISSON (Paris), EUGENE POISSON (Dahomey), POULAIN (Pondichéry), G. DE PREAUDET (Paris), PUT11ET et O (Le Havre), QUESNEL (Bentré), RINGELMANN (Paris), CIL 'RIVIERE (Alger), ROCCA, TASSY et DE ROUX (Marseille), SAVOURÉ Abyssinie , SEGURA (Mexico), STERNS-FADELLE (lie Dominique), SUTER (Bombay), TABEL (Sumatra). TAYLOR & Co Liverpool), TEYSSONNIER (Conakrv), THEYE (Cuba), TOLEDO (Vénézuéla), TOUCHAIS (Mayotte). TROMP DE HAAS Java , VAQUIN & SCHWEITZER (Le Havre), VAN DER PLOEG (La Haye). VERCKEN Colombie), VERMOND Paris , A. DE VILLÈLE (La Réunion), WARBURG (Berlin), DE WILDEMAN (Bruxelles), WYLLIE (Punjab), ZEHNTNER (Bahia), etc. . Aux bureaux du Journal, io, rue Delanabre, de 9 h. à 12 h. et de 2 h. à ; h. Vente au numéro A l'Office Colonial, 20, Galerie d’Orléans. f A Londres: Impérial Institute, Exhibition Galleries. Les abonnements sont reçus : ,4 Paris, à l'Administration du Journal (10, rue Delambre), et à l’OIIice Colonial (20, Galerie d’Orléans, Palais-Royal) — à Alexandrie (Egypte), chez L. Sehuler. — à Amsterdam, chez De Bussy (Rokin 60). — à Rallia, chez Rois &Co. (rua Conselheiro Daulas, 22l. — à Ratoum (Caucase): M. J. Nicolâdze. — à Basse-Terre (Guadeloupe), chez Adrien È. Gratenel. — à Berlin, chez R. Friedlænder & Sohn (N. \V. — Earlstrasse. 11). — à Bordeaux, chez Feret et fils. — à Brème, Librairie E. von Masars (Petristrasse, 6). — à Bruxelles, à la Librairie Sacré (33, rue de la Putterie). — au Caire, chez Mme J. Barbier. — à Caracas, Empresa Washington (Yanes y Castillo M.l. — à Guatémala, chez Goubeau & C'* — à Hambourg, chez C. Boyseu (Heuberg, 9i. — à Hanoi et Haiphong, chez Schneider aîné. — à la Havane, YVilson’s International Book Store tObispo, 52).— au Hâvre, chez J. Gonfrc ville (7, rue de la Bourse). — à Lisbonne, chez Ferin (70, rua Nova do Almadai. — à Londres, chez YVm. Dawson & Sons (Cannon llouse, Bream’s Buildings, E.C.,) et à lTuiperial Institute. — à Managua, chez Carlos Heuberger. — à Marseille, Librairie Parisienne (4, rue Noailles et 5, place de la Bourse). — 1 d l' île Maurice, chez P. Pitot il. rue de la Reine, à Port-Louis). — à Mexico, chez M“* veuve Bouret (14, Cinco de Mayo). — à New-York, chez G.-E.Stechert 1 129-133, YV-20-th Street), — à Nouméa, maison Lhuillicr. — à Pernambuco, chez Manoel Nogueira de Souza. — ù Rio-de- Janeiro et Bello-Hori - zonte, chez Alves & C". — à San José de Costa-Rica, chez Antonio Lehmann. — à San Salvador, chez Italo Durante & G*. — à Sao-Paulo, chez Mello Barjona. — à la Trinidad, chez D.-A. Majani, planteur (Port-of-Spain.) — - à Turin, Rome et Milan, chez MM. Bocca frères — à Vichy, chez J. Dichamp (Grande Librairie Centrale). — à Port-au- Prince {Haïti), Bibliothèque Arnica (Df Louis Coiçou). Ainsi qu’en général chez tous les Libraires français et étrangers, et dans tous les Bureaux de Poste. Adresser la Correspondance : 10, rue Delambre, Paris-14e M. Vilbouchevitch reçoit dans la matinée; l’ après-midi, sur rendez-vous ( Métro : Edgar-Quinet ) -> m w î-r -B S ^ o t r et O Q II JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE BËFIBREÜSE DE RAMIE abras “ AQUILES ” T{ésullalde i y années d’ éludes. Simplicité extrême : ni tamhour, ni couteaux, ni chaînes. — Débit sans précédent (0.000 tiges à Vheure, donnant 20 kilos de China grass — Un enfant suffit à la faire marcher. — Aussi portative qu’une machine à coudre (^So kilos). PRIX : 1.500 fp. prise à Düren. — PRICE : i 60 Correspondance en toutes langues ! Catalogue luxueux ! Dans ce même numéro, voir annonces spéciales de le Maison z° pour ses Défibreuses autom. d' Agaves, Sattsevières, Bananiers, etc.; 2° Installation de Féculeries de Manioc. «s Hubert BOEKEN & Co Düren (Rheinland, / . - ; - * ‘ . • S®®®®®®®®®®®®®®®®®®®®®®®®®®®®®®®®®®®®®®®®®®®®®®®®®®®®®®®®®®®©®®® Appareils à Défibrer et à Décortiquer les Plantes textiles F. 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MAIN : La décortication du riz sur la plantation 260 A. CaRDOZO : Le rendement des mani- çobas à Inhambane . . . 262 D. BOIS : Tubercules alimentaires d’Indo-Chine : Patates, Ignames, Taros, Pachyrri^us 263 M. COPPENS : Un essai de culture de lianes à caoutchouc à la Martinique (Chonemorpha macropliylla. Cryptos- tegia) 266 É. DE WILDEMAN : Les avantages culturaux du Coliea canephora et des espèces affines, C. robusta et C. Laurentii, opposés aux défauts du C. liberica) 268 O. LABROY : 2e note sur les guis à caoutchouc de l’Amazonie 269 LA REDACTION : L’œuvre de J. -B. -Louis Pierre (1833-1905+) 271 L’acacia à tan (A. decurrens var. inollis- sima ) et sa culture au Natal, en Nllc- Zélande et aux Hawaï ( D’après Holtz, J. G. Smith, Paessler et von Bulow 272 F. M. : Le caoutchouc lavé, de Ceylan sur le marché de Londres (d’après P « I.-R. Journal ») 275 PARTIE COMMERCIALE (Cours, Statistiques, Débouchés, etc.) HECHT FRÈRES & C» : Bulletin men- suel du caoutchouc 276 A. & E. FOSSAT : Bulletin mensuel du coton 277 G. DE PREAUDET : Bulletin mensuel du sucre (Ne paraît pas ce mois). . . H. VERMOND : Bulletin mensuel du calé 278 A. ALLEAUME : Bulletin mensuel du cacao. Les cacaos de grande consom- mation sur la place du Havre . . . 278 VAQUIN & SCHWEITZER : Fibres de corderie et similaires 279 ROCCA, TASSY & DE ROUX : Mercu- riale des huiles et graines grasses . . . 281 TAYLOR & Co : Mercuriale africaine de Liverpool 281 F. PUTHET & Cie : Mercuriale coloniale française du Havre 282 (Correspondances, Informations, Extraits, etc.) J. -H. GREIN : Mercuriale de quelques produits d’Extrême-Orient . . . ... 282 A. CHEVALIER, D. NOURY : Germi- nation et âge de fructification du palmier à huile 283 H.-C. PRINSEN-GEERLiGS : Pourquoi la diffusion a été abandonnée dans les sucreries de Java • . . . . 284 Dr P.MARCHAL: Le «shothole borer » du théier à Ceylan (D’après Green) 285 G. DE PRÉAUDÉT : Les droits d’entrée sur la vanille et la vanilline .... 286 L. DUFOUR : Les cires d’abeilles de l’Inde : (Analyse d’un rapport de M. D. Hooper) 286 U. BERNARD : Sur la multiplication des bananiers (D’après van Hall). . 287 J. KËNNY : La baisse de qualité des cafés et l’épuisement des sols, dans l’Inde (Hypothèse) 287 J. GORDON Co : Propagation des séchoirs à cacao, système Guakdiola, aux Antilles 288 Augmentation des exportations de Phornium (D’après un Rapport consu- laire français) 288 BULLETIN BIBLIOGRAPhlQUE (sur papier bleu) Livres nouveaux, §§ 1232=1256. Principaux . sujets traités : Caoutchouc dans l’Inde méridionale. Coton (2 ouv.). Café (2 ouv.). Cacao (2 ouv.). Soja. Maïs. Indigo. Khat. Gomme de Xanthorrhoea. Huiles et Graisses. Fibres deS Hawaï. Ramie, Cowpea et autres. Légumin. fourr. tropicales (2 ouv.). — Culture des Citrus. Machines à manipuler les oranges(l). — Maladies cryptogamiques de la patate douce (imp. !). — Culture du Colatier à la Gold-Coast. — Une mauvaise herbe des tropiques (Cyp. rotundus). — Le Jardin bot. de la Jamaïque. — Elevage de l’autruche (par Decorse !). — Bouturage du ca- féier, du cacaoyer, du manguier, etc. (par Mânes). — Récoltes des crypto- games agricoles — Pièges à rats. FIGURES Fig. 21. — Harnais de chameau tunisien (modèle russe adapté au dromadaire) 259 DÉSINFECTANT ANTISEPTIQUE Expos. Univ- Paris 1900. Médaille d’Or La seule décernée aux désinfectants antiseptiques. Le Crésyl-Jeyes est adopté par les Ecoles Nationales Vétérinaires, les Services d Hygiène et de Désinfection de Paris, des Départements et des Colonies, etc. Le Crésyl-Jeyes est reconnu indispensable dans la Pratique Vétérinaire et pour la Désinfection des Habitations, Ecuries, Etables, des Ustensiles de Toilette, YV.-C., Crachoirs, Literie, Linges conta- minés, etc. Le Crésyl-Jeyes stérilise en quelques minutes les microbes les plus virulents, c’est un Désodorisant de premier ordre, un Hémostatique cicatrisant. Préserve de tout danger de contagion, détruit toute vermine, cicatrise lesplaits. Hygiène des habitations, écuries, étables, chenils, poulaillers ( 1 cuillerée à bouche par litre d'eau). Le Crésyl-Jeyes se vend en Bidons plombés ou Capsules de 1, 2, 5, 10, 20, 25 litres. 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We slrongln recommend the Journal to the attention of ail thosc ablc to recul Engiish. It contains strict h/ reliable rnatler dealing eoith the canons interests J rom ail points of view either as regards sales i/t London, machiner;/, or planting neu-s. SFLÏJNIEN COP-' ON RECEIPT 0F TVN0PENCE FOR POSTAGE. i i ai FABRICANT. % Campement com- ? plet et Matériel g colonial, Tentes, M Cantines, Sacs, 3 Pharmacies , Cui- S sines, Objets pliants | (Lits Sièges, Tables 3 Lanternes). 3 Exposition g Paris 1900 g Hors concours. B, Membre du Jury ® (Campement). Téléphone n° 422-47. 207. Faubourg Saint-Martin, Paris Sixième Année. n° 63 30 Septembre 1006. Journal d’ Agriculture Tropicale Harnais de Chameau Tunisien Application au dromadaire du harnais russe, pour le labourage et la voiture. Lettres et croquis de M. Paul Bourde Dans le n° 02, nous avons publié un arti- cle illustré, sur les harnais employés dans l’Est de la Russie pour l’attelage des cha- meaux. D’après le mémoire que nous y avons résumé, les animaux utilisés dans le pays, sont généralement des hybrides et présentent une très grande variété de types, allant de- puis le chameau à deux bosses jusqu’au dro- madaire qui n’en a qu’une. Cependant,' c’est le type à deux bosses plus ou moins déve- loppées qui prédomine, et c'est pour lui qu’ont été combinés les harnais décrits. En Tunisie, au contraire, il s’agissait decompterspé- cialement avec le droma- daire. C’est à M. Paul Bourde, ancien Directeur de l’Agriculture, auquel le protectorat doit tant déjà, que revient le mérite d’a- voir provoqué les essais nécessaires, et depuis quel- ques mois les cultivateurs tunisiens possèdent un harnachement pour cha- meaux très pratique^épon- dant parfaitement aux be- soins du pays. Le «J. d’A. T.» a sa part dans ce résultat, ayant fait connaître aux intéressés le système russe, dont le harnais tunisien n’est qu’un simple dérivé comme M. Bourde l’explique dans une lettre datée du 21 juin que nous reproduisons ci-contre, en même temps qu’un élégant petit croquis de M. Bourde. N. d. l. R. « « « Je vous envoie ci-joint un croquis de notre harnais, comme vous le remarquerez, c’est le harnais russe arrangé pour droma- daire : » Au lieu d’une courroie unique faisant le tour do l’animal, cc que (a bosse rend im- possible, la sous-ventrière est suspendue à deux surdos appuyés do chaque côté do la bosse, ce qui donne à tout le harnais toute la fixité désirable. La pièce principale est toujours la courroie de garrot. Elle est rem- bourrée d’un feutre très épais pour ne pas blesser la bête et elle est faite d’une large sangle renforcée au milieu d’une solide bande de cuir. Une martingale empêche qu’elle ne se relève. Ce harnais nous re- vient à 25 fr., elles (rails qui l’accompagnent à 5fr. Joignez à cela un double palonnierde 11 fr., le har- nachement complet d'un attelage dedeux chameaux revient k 71 francs. Tel attelage manœuvre une charrue Oliver n° 13 qui laboure â IG centimètres de profondeur et fait de 28 à 33 ares par jour. » P. Bourde A la date du 18 septembre, M. Bourde nous faisait cette autre communication, des plus encourageantes : « Je puis ajouter aux renseignements que je vous avais donnés : Que nous avons essayé un harnais de voiture, naturellement plus compliqué que notre harnais de labour mais construit sur le même principe de la traction par le garrot. Un m’écrit que les chameaux attelés aux petites charrettes du pays qu'on appelle des « arabas » se mettent aussitôt à tirer comme s’ils n’avaient jamais fait que ça. Il est donc démontré que l’on peut tirer 2ü0 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 63— Sept. 1906 le même parti du dromadaire tunisien que du chameau russe. » Le dromadaire parait être un peu plus fort que le mulet et que le cheval du pays qui sont petits, comme vous savez. Son Infé- riorité est qu’il est moins intelligent; il prend plus difficilement les habitudes du travail qu’on veut lui imposer, comme par exemple de marcher dans un sillon. Il exige donc plus de patience de la part de ceux qui l’emploient. Sa supériorité réside dans son prix (on a deux chameaux pour le prix d’un muletj et dans sa sobriété. Les frais de nour- riture sont à peu près nuis, l’animat se con- tentant des aliments les plus grossiers ». P. Bourde. La Décortication du Riz sur la Plantation Données moyennes communes aux différents types d’appareils à bras, français et anglais : débit, efficacité du travail, proportions des brisures. — Appareils accessoires. — Avantage d’un triage préalable. — Conditions d’application d’un manège. Par M. F. Main L’article que nous avons publié sur ce su- jet dans le n°48, à l’occasion des documents communiqués au «J.d'A.T. »parM. M.Rai- naldi, constructeurs italiens, nous a valu une assez nombreuse correspondance, at- testant que le sujet a une certaine impor- tance d’actualité. Des renseignements nous ont été demandés de divers côtés sur l’u- tilisation pratique des décortiqueurs de riz de petite puissance, mus à bras et à manège, et sur les instruments accessoires d'une ins- tallation domestique de ce genre. Rappelons avant tout qu’un appareil à bras, quel qu’il soit, dispose d’une force restreinte, limitée à 6 kilogrammètres par homme, pour les ouvriers des régions tempé- rées, limite qu’il est prudent d’abaisser à 4 ou même 3 pour les noirs et la plupart des indigènes des pays chauds, et pour un tra- vail d’une certaine durée. Il y a donc lieu de bien se pénétrer qu’il ne faut demander à un appareil à liras qu’un débit modéré. Ceci pour expliquer la faiblesse de certains chiffres qu’on va rencontrer plus bas. Les décortiqueurs de riz à bras sont nombreux; 11 en existe cependant peu en Amérique, où les conditions économiques justifiant de pareilles machines, ne se ren- contrent pas ; d’autre part, l’emploi de la force mécanique y étant plus courant qu’ail- leurs, des appareils à bras ne trouve- raient probablement pas un débouché de nature à en rémunérer la construction. — Les appareils que nous rencontrons couram- ment, sont de fabrication française ou an- glaise. Nous avons eu à diverses reprises, l’occasion d’examiner la majeure partie des types existants, et même d'en faire fonction- ner un certain nombre à Paris, à la Station d’Essais de machines et ailleurs; toutefois nous n’entendons ici prendre parti pour aucun d’eux et nous nous bornerons à des généralités communes à tous les types, ou donnerons des chiffres moyens ; nous esti- mons que ces indications seront dans la plupart des cas suffisantes pour permettre à nos lecteurs de choisir ensuite chez les constructeurs l’appareil qui leur convient le mieux. Le débit des appareils à bras varie de 25 à 50 kilos de riz en paille par heure. Cer- tains catalogues indiquent de 60 à 75 kilos, mais, si ce débit peut être obtenu avec des appareils à bras lorsqu’il sont actionnés mécaniquement, nous ne croyons pas qu’il soitprudent de compter sur plus de 50 kilos, lorsque le décortiqucur est mû à bras. — Il ne faut pas oublier en effet que, quel que soit le système envisagé, la décortication est toujours le résultat du frottement de deux surfaces (disques, meules, cylindres, etc.) dont l’une estanimée d’une certaine vitesse, N° 63 — Sept. 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 261 et c’est de cette vitesse que dépend la qua- lité du travail. Il faut donc une première dépense de force pour maintenir aux orga- nes leur vitesse de régime à vide, et ce n’est que le surplus de la force disponible qui a un rôle actif au pointde vue de la décortica- tion. — Bien entendu, la quantité de grains décortiqués est en rapport direct de l’im- portance de ce surplus de force disponible, et c’est ce qui limite le débit des décorti- queurs à bras; le débit maximum corres- pond à une alimentation voisine du point où l’appareil bourre et cale. La proportion de riz décortiqué au pre- mier passage dépend à la fois du décorti- queur et de la qualité du riz. — Elle ne de- vrait en théorie dépendre que de ce dernier point : le décortiqueur étant réglé pour des grains d’une grosseur donnée, tous les grains de cette grosseur devraient être éga- lement bien travaillés ; un triage préalable devrait donc éliminer complètement la proportion de paddy à repasser. En pratique il n’en est pas ainsi, et si le triage — dont nous reparlerons plus loin — améliore très sensiblement le travail, il rèste toujours à la sortie du décortiqueur des grains de riz en paille, d’abord parce que le triage n’est ja- mais parfait, et ensuite parce qu’il faut chercher à réduire au minimum la quantité de brisures. Le travail du décortiqueur est plus ou moins brutal, et on ne peut jamais ré- gler la machine au point de serrage maximum correspondant à la décortication de tous les grains homogènes ; il y a lieu de laisser une faible marge pour les grains qui se présen- tent mal dans le décortiqueur, et seraient brisés sans ce léger jeu. — Le réglage est donc un compromis entre la proportion de brisures et la proportion de riz non décor- tiqué. En pratique, nous pouvons admettre, avec une bonne machine, les chiffres sui- vants : Riz décortiqué au 1er passage 50àü0°/o Brisures : 4 à 8 °/0- Ces chiffres bien entendu n’ont rien d’ab- solu, ilsdépendent de l’appareil, de l’homo- généité des grains, et de leur maturité : un grain un pou yert se décortique beaucoup plus aisément qu’un grain cueilli très mûr, et donne une proportion exception- nellement faible de brisures. La nature des surfaces travaillantes a aussi une influence marquée; les décortiqucurs en- tièrement métalliques brisent beaucoup : les machines américaines sont dans ce cas, et elles ont amené dernièrement les rizicul- teurs des Etats-Unis à la recherche d’un riz plus dur, solution qui peut sembler bizarre à des cerveaux européens, qui eussent plus probablement cherché àmodifier leurs appa- reils. Le a J. d’A.T. » a publié, il y a cinq ans environ, divers détails sur le riz japo- nais de Kiouchou, introduit aux Etats-Unis comme répondant au problème posé. C’est M. Knapp, bien connu par ses missions ri- zicoles en Extrême-Orient, qui a apporté et répandu aux Etats-Unis aux frais du Dépar- tement d’Agriculture cette variété précieuse. La quantité de brisures données par un décortiqueur peut dans une certaine mesure être considérée comme une indication sur la qualité de son travail. Lorsqu’elle dépasse 8 à 10 °/„ en service courant, le travail est mauvais et l’appareil est à rejeter. Une installation domestique complètedoit comprendre outre le décortiqueur, quelques machines accessoires. Le riz doit d'abord être passé au tarare, qui élimine les pierres, poussières et menus débris, et rejette la plupart des grains vides. Il est ensuite très recommandable de pas- ser le riz au trieur; cette pratique élimine d’abord les impuretés qui ont pu échapper au tarare, sépare les grains étrangers , et donne divers lots de grains homogènes qui doivent être passés séparément au décorti- queur, avec un réglage convenable dans cha- que cas. Au cours d’essais longs et nombreux aux- quels nous nous sommes livré depuis deux ans pour l’établisssement d’un trieur deriz nous avons pu, avec des riz triés, abaisser à 5% la proportion de grains non décortiqués dans le mélange sortant du décortiqueur; avantage précieux puisqu’un simple coup de yent suffit çpsuite pour dort- 262 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 63 — Sept. 1906 ner, par séparation des halles, du riz cargo marchand . Lorsque le riz tout venant a été passé au décortiqueur, ou lorsqu’on désire séparer complètement le riz décortiqué il faut, après un passage au tarare, envoyer le mélange dans un séparateur; nous devons à la vérité de dire qu’il n’existe guère d’appareil don- nant un résultat parfait, les différences de forme des grains à séparer étant incompati- bles avec lcsprocédés surlesquels s’appuient les divers séparateurs; il faut se borner à une séparation imparfaite qui renvoie au décortiqueur, mélangés au riz en paille, une certaine quantité de grains décortiqués. Enfin, bien que ce ne soit pas indispensa- ble, on peut trier une dernière fois les grai- nes pour séparer les grains brisés et établir diverses catégories; bien entendu ce triage n’est pas utile lorsque le riz est destiné à la consommation domestique. Une petite installation mue à bras peut donc se composer d’un déçortiqueur, d’un tarare et d’un trieur. Le débit obtenu, avec trois hommes, deux au décortiqueur, et un alternativement aux autres appareils et à la manutention, peut atteindre mettons 40 kilos de paddy, don- nant 2 1 à 25 kilos de riz blanc à l'heure ; la dépense de matériel peut-être évaluée entre 800 et 1100 francs, selon les machines choisies, appareils pris en France. Partout où on dispose d’animaux de trait, on aura avantage à se servir d’un manège, et, pour utiliser toute la force d’un animal, à accouplerdeuxdécortiqneurs, complétés par un trieur de plus grandes dimensions et un tarare. Etant donné le peu de force qu’exige le tarare, et son grand débit, le mieux sera de l’actionner à bras, et par intermittences. La dépense d’une semblable installation peut s’élever à 1600 ou 2000 francs, toujours appareils pris en France. La capacité peut atteindre 125 kilos de paddy, ou 80 à.85 kilos de riz blanc par heure. Dans tout ceci , et pour les raisons exposées dans notre précédente étude sur le même su- jet nous n’envisageons pas le polissage ou blanchiment du riz, mais seulement l'ob- tention du riz décortiqué et propre, tel qu’il est consommé et négocié dans la plu- part dos régions tropicales. F. Main Ingénieur Agronome Rendement des Maniçobas a Inhambane Une hypothèse renversée. Les « pleureurs » et les « candélabres» également bons! Relation entre croissance et rendement. — Innocuité des saignées répétées. 300 grammes de caoutchouc en 100 saignées en 6 mois, d'un arbre de 5 ans 1/2. Par M- Au Les chiffres ci-après ne laissent plus aucun doute : contrairement à l’opinion qui a pré- valu à certain moment, le maniçoba est sus- ceptible de donner des résultats excellents, dans certaines conditions qui restent à déter- miner et lorsqu'il est saigné d'une façon con- venable et continue. Les échantillons que nous avons reçus deM, Cahdozo, sont extrê- mement beaux, ils ont provoqué l’admira- tion des spécialistes auxquels nous les avons soumis. — Nous avons reçu en même temps de M. Giovetti, planteur dans l’Angola» un relevé de saignées effectuée sur des sujets (]e 5 à 7 ans et qui indiquent également des . Cardqzo. rendements amplement rémunérateurs; nous publierons cette note dans un prochain numéro du Journal. — N. d. l. R. * « Je viens de voir, par le n° 59, votre impa- tience de connaître ma conclusion sur la relation entre le port des maniçobas et leur rendement en latex. Eh bien! je puis vous satisfaire en deux mots : Je me suis trompé carrément. Voici le résultat d’une expé- rience sur deux arbres du type pleureur, ce- lui que je considérais (et M. Courbojn avec moi) comme mauvais producteur, N° G3 — Sept. 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 2G3 Mes deux arbres ont de 30 à 32 centi- mètres de circonférence, sont âgés de 5 ans 1/2 et leur surface saignable est, pour les deux ensemble, de 1 mll82LIls ont été saignés 47 fois du 18 février au 9 juin et ont produit, ensemble, 231 grammes de caoutchouc sec, soit 2 gr. 48 par arbre et par jour, ce que je considère comme un très bon rendement vu les faibles dimensions des arbres. Il faut remarquer, du reste, que cos memes arbres avaient produit dans une période d’essais préliminaires, du 10 janvier au 15 février, 59 grammes de caoutchouc sec; ot je suis fondé à supposer qu’ils pro- duiront encore en novembre et décembre au moins 100 grammes, ce qui portera la production totale dans l’année à 393 gram- mes de caoutchouc sec, soit 333 grammes par mètre carré d’écorce; excellent résul- tat pour l’âge de 5 à G ans. Un de ces arbres a le type pleureur si prononcé que l’extrémité de ses branches touchent à terre. Voilà donc démontrée l’absence de toute relation entre le port des arbres et leur faculté de production. J’en arrive à penser qu’il n’y a pas de type de port fixe, pas plus pour les bons que pour les mauvais producteurs.il est parfaitement certain comme l’affirme M. Auo. Chevalier (« J. d’A. T. » n° 59) que des arbres issus de la même source auront des ports différents suivant la station et les conditions de végé- tation. Le nombre de lobes dans les feuilles n’a aucune importance non plus; là dessus encore, c’est M. Chevalier qui a raison. 11 est courant de trouver sur le même arbre des feuilles à 3, 5, G et 7 lobes variant de 10 à 27 centimètres do longueur. Mais les ra- meaux florifères ont toujours des feuilles à 3 lobes seulement, comme aussi les arbres très jeunes. Je n’ai jamais vu do feuillos à 5 lobes sur des arbres n’ayant pas atteint 0m9Ü à 1 m de hauteur. Un arbre à feuilles trilobées finira tou- jours par avoir des feuilles à 5 et à 7 lobes s'il est en bon terrain et si les pluies sont suffisantes; à plus forte raison, s’il reçoit des fumures et des arrosages. Je pense que le nombre de lobes, surtout lorsqu’il atteintsept, est simplement un indice do végétation vigou reuse. Dans ma plantation j’ai reconnu comme règle à peu près générale que les bons pro- ducteurs poussent très vite. Tout arbre ayant dépassé 40 à 15 centimètres de circonférence à l'âge de 5 ans, me donne du caoutchouc en quantité suffisante; quant à ceux qui au môme âge n’ont pas dépassé 10 à 20 centi- mètres on ne peut pas savoir s’ils deviendront ou non de bons producteurs, mais au point de vue économique du planteur ilssont.de toute façon, mauvais. Je vous enverrai plus tard un tableau ré- sumant les résultats de mes expériences ; pour le moment je vous dirai seulement que certains arbres ont été saignés 9G (qua- tre-vingt-seize) fois du 7 janvier au 20 juin, produisant 284 grammes de caoutchouc sec par arbre, sans que cela les ait empêchés de fleurir et de porter des graines en même temps que la circonférence de leurs troncs augmentait. Aug. Cardozo Inhambane, 11 juillet 1900. Tubercules alimentaires d’Indo-Chine Patates. — Ignames. — Taros. — Dolic bulbeux ( Paehyrrhizus angulatus) D’après une conférence de M. Désiré Bois. Dans notre n° Gl, nous avons publié la numéro, comprend trois groupes botaniques partie de la leçon de M. Bois qui traitait des que tous les planteurs des pays chauds con- légumes d’Europe cultivés ou à cultiver en naissent ; néanmoins, les plus expérimentés Indo-Chine. Aujourd’hui, nous abordons les mêmes apprendront, peut-être, de la bouche légumes indigènes. de M. Bois quelque détail échappé à leur ]-e chapitre des tubercules qui passe dans ce sagacité. Quant au Pacbyrrhisus, cette légu- JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® G3 — Sept. 1906 261 mineuse à tubercule est l’une des plantes les plus curieuses qu’il y ait pour un botaniste ; c’est en même temps un légume de premier ordre, encore très peu répandu en dehors de sa patrie et qu’il convient de faire connaître et de propager. M. Bois à qui l’on doit déjà tant d’introductions utiles du même ordre, fait le plus grand cas du dolic bulbeux, nous le recommandons donc tout particulièrement aux amateurs de nouveautés, en même temps qu’aux administrateurs préoccupés d’augmen- ter et de diversifier les ressources alimentai- res de leurs pays. Rappelons que les plantes potagères et vivrières de l’Indo-Chine ont donné lieu, récemment, à la publication de plusieurs notices importantes émanant du service agro- nomique de la colonie ; nous en avons donné le signalement détaillé dans notre n° 58, voir §§ 1116àlll9 (papier bleu). Nous donnerons prochainement le reste de la conférence de M. Bois, savoir: les légu- mes à tige alimentaire, les légumes-fruits, les graines. Le conférencier a consacré aussi quelques mots aux principaux arbres fruitiers. — N. d. l. R. Parmi les plantes alimentaires que con- somment les indigènes, celles qui sont cultivées pour leur racine jouent le plus grand rôle : elles entrent au moins pour un tiers dans l’alimentation du paysan anna- mite. Signalonsen particulier : La Patate (Ipomœa Batatas), appartient à la famille des Convolvulacées, C’est une plante vivace, herbacée, que l’on dit origi- naire de l’Amérique méridionale, et qui est répandue dans toutes les régions chaudes et même subtropicales du globe. Dans cer- tains cas, elle constitue la base de l’alimen- tation des habitants. La partie recherchée est le tubercule, qui est féculent et un peu sucré. Cette saveur sucrée est difficilement acceptée des européens qui considèrent la patate plutôt comme un aliment de fantaisie, propre surtout à confectionner des entre- mets sucrés. Les tiges de la patate sont généralement rampantes ou couchées sur le sol; elles por- tent des fouilles entières ou à trois lobes, cordiformcs à la base, glabres ou velues, ka flour, dont la forma rappelle celle du grand Liseron des haies de nos pays, est purpurine, violette ou blanche, selon les variétés. Le fruit est une capsule. Chaque plante donno naissance à un ou plusieurs tubercules, de forme, de grosseur, et de couleur variable. Ces tubercules pè- sent de 1 à 3 kilogrammes et laissent écouler un latex blanchâtre, lorsqu’on les sectionne. 11 en existe des variétés à tuber- cules blancsjaunâtres ou violets. Les patates blanches sont les plus sucrées. La composition chimique de la patate varie naturellement suivant les variétés, et aussi suivant l’époque de la récolte. Pour une moyenne de neuf analyses le D1' Kœnig a trouvé les résultats suivants : Eau "5,78 0/0 Matières azotées 1,52 0/0 Sucre 1,73 0/0 Gomme et dextrine 2,23 0/0 Amidon 14,75 0/0 La patate est une plante précieuse pour la qualité de son tubercule, sa production abondante et rapide, sa multiplication facile. Ses tiges feuillées constituent une excellente nourriture pour les animaux herbivores qui les recherchent beaucoup. La patate demande un sol meuble et pros- père surtout dans les sols qui ont déjà été cultivés. Elle ne redoute pas l’humidité, à la condition que le sol soit drainé. La sé- cheresse absolue arrête sa végétation. Dans les pays chauds et pluvieux, on peut la planter en toute saison, et on récolte, 3 ou 4 mois après la plantation. Dans la ré- gion tempérée chaude, c’est une culture estivale; et si l’été n’a pas de pluies fré- quentes, des irrigations lui sont nécessai- res. La multiplication de la patate se fait par le bouturage. On se sert à cet effet de fragments de tiges de 25 à 30 cm. de lon- gueur, on enterre ces tiges en les couchant horizontalement dans le sol, et en les re- couvrant de 3 à 4 cm. de terre, seule l’extré- mité de la bouture est relevée de manière à émerger de 2 ou 3 cm. Un espace de 40 à 60 cm. en tous sens doit être ménagé entre les boutures. La reprise est très rapide, Pendant sa végétation la plante n’exige N° 03 - Sept. 1ÜOO JOURNAL D’AURICULTURK TROPICALE 205 d’autres soins qu’un ou deux sarclages pour détruire les mauvaises herbes qui pourraient envahir le sol. Le tubercule de la patate ne se conserve pas après l’arrachage. Il doit être immédia- tement consommé. J1 est par conséquent de toute nécessité de le laisser dans le sol, et de ne l’arracher qu’au fur et à mesure des besoins. Dans les sols humides il est malheureusement exposé à pourrir. La patate se consomme en bouillie OU frite après avoir été coupée par tranches. On la fait cuire aussi dans la cendre ou à l’étuyée. Kl le remplace la pomme de terre dans beaucoup dp pays, la fécule de patate est excellente, et les jeunes feuilles sont souvent mangées en guise d’épinards. Les Ignames. — On connaît sous le nom d’ignames, plusieurs espèces du genre Dios- copea qui est le type de la famille des Dios- coréacées. Il ne sera pas ici question de l’Igname de Chine {D. Batatas) qui est une plante des pays tempérés, cultivable sous Je climat de Paris, il en sera de même dçs espèces d’in- térêt secondaire dont le nombre est consi- dérable. Parmi les espèces Jes plus estimées, on peut citer : l'Igname à tige ailée {O- ata ta)- C’est celle qui est la plus cultivée. Klie. croît à l’étal sauvage en Malaisie et est l’objet de cultures importantes dans toute l'Océa- nie où elle joue un grand rôle dans l’ali- mentation des indigènes. Elle a été intro- duite dans l’Asie tropicale, en Afrique et dans l’Amérique tropicale. Sa tige verte ou violette est quadrangu- laire, avec les angles relevés d’une aile ondulée. Les feuilles sont simples en forme de cœur. Chaque plan te produit de 1 â3tubereules en forme de massue ou digités de 4b à 50 cent, delongueursur 10a 20 centimètres de diamè- tre, blancs, rougeâtres ou violacés, séton les variétés qui sont nombreuses. Les varié- tés à tubercules blancs sont les plus esti- mées. Le tubercule de l’Igname ailée pèse en moyenne de 3 à 5 kilogrammes, mais son poids peut atteindre 10 et même 15 kilog. D’après Payen, il renferme à l’état frais ; 70, 61 °/0 d’eau; l,93°/0de matières azotées, et 17,33 °/o d’amidon et do cellulose. Ce tubercule se consomme comme celui de la pomnm de terre; il renferme une fécule très fine, blanche de digestion facile. Celte igname prospère surtout dans les pays à climat chaud et humide; elle exige un sol fertile et profond. La plantation se fait au commencement de la saison des pluies, à l’aide des collets des tubercules de la récolte précédente, coupés k 10 cm. nu dessous du bourgeon terminal. Ces collets doivent être enterrés à une profondeur d'environ 10 cm., et placés à une distance d'un mètre les uns des autres. Les tiges doi- vent être munies de tuteurs; elles attei- gnent de 2 1,1 à 2"<50 de hauteur. La récolte a lieu de 0 à 12 mois après la plantation. Elle peut donner 400 kilos à l’are; mais les tubercules ne se conservent, après l’arrachage, que s’ils sont placés en lieu sec. Le Taro. — On désigne sous le nom de Taro, une aroïdée, le Cotoeasia eseulenta dont le tubercule est consommé en grand par tous les indigènes. C’est une plante her- bacée vivace par sa partie souterraine qui est tubéreuse. Elle est très ornementale par ses grandes feuilles en forme de cœur, et esf souvent cultivée eu France dans les jardins. Cette plante est originaire de l’Inde, mais est naturalisée et cultivée dans toutes les régions tropicales. Les variétés de Tares sont caractérisées non seulement par le volume des tuber- cules, mais encore par la coloration des feuilles; la couleur de la chair des tuber- cules; l’âcreté plus ou moins prononcée de cette chair. Il est enfin des variétés qui donnent leur récolte dans un temps plus ou moins long; 11 n’existe pas moins de 13 variétés diffé- rentes, à Tahiti seulement. On en compte 21 en Nouvelle Calédonie et une dizaine en Lulo-Ch ine. 206 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 03 — Sept. 190ô D’après Cuzf.nt, la substance sèche des tubercules «le Taro peut contenir jusqu’à 33 p % de fécule à laquelle est associé un principe âcre, plus abondant dans les varié- tés à chair colorée, et qui disparaît com- plètement après lavage et cuisson. La culture du Taro doit se faire, en géné- ral, en terre humide et même dans l’eau, un très petit nombre île variétés acceptent un terrain sec. La plantation doit être effec- tuée quelques jours avant la saison plu- vieuse. On se sert, à cet effet, du sommet des tubercules, munis de quelques feuilles naissantes. Ces fragments de 2 ou 3 centi- mètres d’épaisseur, doivent être enterrés à une profondeur de 20 à 30 centimètres, et séparés par des intervalles de. 75 centimè- tres à 1 mètre. La récolte a lieu de 8 à 1-1 mois après la plantation. Les tubercules se conservant très mal hors du sol, il est nécessaire de ne procéder à leur arrachage qu’au furet à me- sure des besoins de la consommation. On peut les conserver pendant un mois, au maximum, enterrés dans du sable dans un endroit sec. Le Dolic bulbeux {Pachtjrrhizus amjulatus, — Le Dolic bulbeux appartient à la famille des légumineuses. Son tubercule rappelle la rave d’Europe par son volume et par sa- forme. La plante a l’aspect d’un haricot grimpant; mais ses gousses ne sont pas comestibles. Les graines sont vénéneuses. Son tubercule est très recherché des indi- gènes en Indo-Chine et dans l’archipel Ma- lais où la plante est cultivée en grand. C’est un légume de consommation cou- rante au Tonkin, où les annamites le man- gent soit cru, soit bouilli. Il est nutritif et renferme 11,13 °/0 de saccharose; 21,95 °/0 d’amidon; 11,8 °/0de matières azotées. Le dolic bulbeux donne en 3 ou 4 mois une abondante récolte qui atteint jusqu’à 190 kilos à l’are. Les tubercules pèsent en moyenne 475 gr. et peuvent être conservés pendant 5 à 6 mois hors du sol, lorsqu’ils sont placés en lieu sec. Comme toutes les plantes tubéreuses qui épuisent rapidement le sol, on doit cultiver le dolic bulbeux en terre fertile, substan- tielle, en pratiquant la rotation ou alter- nance des cultures. Il est nécessaire d’irri- guer en cas do sécheresse car il prospère surtout dans les sols un peu humides. C'est une excellente plante pour les assolements dans les rizières. La multiplication se fait à l’aide de grai- nes que l’on récolte sur des plantes cultivées spécialement à cet effet. Les plantes dont on veut consommer les tubercules doivent être arrachées avant la floraison, car en vieillissant les tubercules se lignifient et perdent de leur valeur. Le Muséum d’Histoire Naturelle, de Pa- ris, a répandu le dolic bulbeux en Guinée et sur la Côte Occidentale d’Afrique où il donne d’excellents résultats. D. Bois Un essai de culture de Lianes à caoutchouc à la Martinique C/ionemoijiha et Cnjjiiostcijia. Leur rapidité de croissance. — Autres essais. D’après une lettre de M. le cap. Coppens M. le capitaine Coppens, de l’artillerie co- loniale, est un agriculteur d’initiative, et il a vécu dans des régions très variées Voilà plu- sieurs années que nous avons le plaisir de le suivre par la pensée dans ses déplacements et ses travaux ; nous sommes impatients de le voir mettre par écrit, comme il veut bien le promettre, le résultat de ses observations et de ses expériences. Ceci dit, qu’il nous soit permis de faire les réserves d’usage, sur la culture commerciale des deux lianes à caoutchouc dont M. Coppens nous entretient dans la lettre ci- après; elle n’était pas du reste destinée à la N” 03 — Sept. 1900 JOURNAL D 'AGRICULTURE TROPICALE publicité et a déjà près d’un an de date, mais il nous a semblé utile de la publier après les lettres de Madagascar au sujet de la liane lom- biro, publiées dans nos nos 01 et 02. M. Cop- pens ne nous en voudra pas. 11 peut très bien se faire que le lom- biro, qui est un Cnjptostegia, le Lan- dolphia Dawei des montagnes centre- africaines (v. « J. d’A. T. » n° 58), ou telle autre espèce encore inconnue, se révèlent un jour comme plantes agricoles de bon rapport; toutefois, jusqu’ici aucun Européen n’a en- core, dans aucune colonie, gagné de l’argent à cultiver une liane à caoutchouc. Il ne faut jamais oublier ce fait. Quant aux machines à extraire le caout- chouc des écorces par trituration et lessi- vage, M. Coppens fait allusion, évidemment, à la machine Sciimoele décrite et figurée dans le « J. d’A. T. » (voir nos 41,42,44). Elle y fût aussi, pendant un certain nombre de mois, l’objet d’une annonce dans la section spéciale ; du Journal mais voici déjà un certain temps, que nous n’avons pas eu de ses nouvelles. La machinerie employée à Brazzaville (voir « J. d’A. T. », n° 38) est trop massive et trop coûteuse pour pouvoir entrer en compte pour une expérience comme celle de M. Coppens ; elle a, du reste, fait son temps ; les stations les plus proches, de racines à caout- chouc, étant épuisées, l’usine éprouve de la difficulté à s’approvisionner et peut être consi- dérée comme condamnée. Quant à la trans- porter en un point nouveau, ce serait toute une affaire. Un ancien ingénieur de l’usine en question a inventé une petite machine portative dont on dit du bien, mais elle n’a pas encore fonctionné en fait. Les installations qui servent à traiter le guayule au Mexique, voir « J. d’A. T. » n° 54), sont d’énormes entreprises qui, elles non plus, ne sauraient fournir de modèle utile à M. Coppens. — N.d.l.R. » Je m’occupe ici de la question Lianes à caoutchouc cl, sur une petite plantation que je possède à 400 m. d’altitude dans l’intérieur de l’île, j’ai un certain nombre de plantes en observation. Celles qui m’ont donné le meil- leur résultat et que je vais répandre le plus qu’il me sera possible sont : Choncmorplia 2b? maerophylla et un Cryptostegia dont les grai- nes m’avaient été envoyées par Godefroy- Lebeuf. » Ces deux lianes poussent avec une grande vigueur dans la forêt même, elles s’accro- chent à tout tuteur et dans 2 ans environ atteignent la cime du tuteur où elles s’étalent. J'ai déjà des plants de Chonemor- p/ia qui sont âgés de 4 ans 1/2 et ont, à 1 m du sol, 2 ramifications de 5 centimètres de diamètre. Cette plante vient très bien de bouture et encore mieux en la mar- cottant, ce sont les modes de propagation, que j’emploie. J’ai donné, il y a environ 2 ans, au Jardin d’essai de la Martinique quelques plants qui, propagés intelligem- ment par le chef de culture, M. Chamouland, ont fourni des quantités de sujets que l’on peut se procurer pour le prix de 0 fr. 20, en nœuds de bambou. » Mon intention est d’exploiter ces deux sortes de lianesen eoupantlcs pieds eten les traitant par broyage et lavage pour éliminer le ligneux. Je vous serai reconnaissant de me renseigner le plus complètement possi- ble à ce sujet ; j’ai lu il y a déjà quelque temps la description d’une machine créée pour cette sorte de travail, mais ma collec- tion du «J. d’A. T. » étant restée en Colombie je vous prie d’admettre que je ne sais rien là-dessus et de me traiter en conséquence; envoyez-moi donc tous les nos du Journal traitant de celte question. » Quelque jour, quand je me serai remis au courant do mon service, je vous enver- rai une étude sur les diverses expériences que j’ai faites ici et qui durent jusqu’à pré- sent ; elles ont porté sur la greffe du ca- féier ( arabica sur liberiea), sur la culture du Castilloa elastica, delà vanille, du muscadier et du cacaoyer. De tout cela le cyclone de 1902 arrivant après l’éruption, ne m’a laissé (pie 4.000 vanilliers et quelques centaines de lianes à caoutchouc, mais néanmoins l’expérience n’a pas été perdue et je sais maintenantà quoi m’en tenir. M. Coppens Fort de France, octobre 1905. 208 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 03 — Sept. 1900 Caféiers d’Afrique Polymorphisme et insuffisance de valeur du C. libérien. — Intérêt cultural du C. eanephora Pierre (petit café de Sankuru) et des espèces affines, C. robusta et C. Laurentii. Par M. É. De Wildeman. Dans les nos 00 et 01 du Journal, il est question de la valeur culturale du Cojfea libérien et il y est dit, entre autres, que le C. libérien résiste à la fois à VHemileia e^ aux anguillules. Cette affirmation appelle quelques commentaires. Il est prouvé actuellement que VHemileia existe dans presque toutes les cultures de café, peut-être môme existe-t-il sur les plantes indigènes dans la forêt africaine. On ne doit donc pas espérer se débarrasser complètement de ce cryptogame en substi- tuant à la culture du C. arabica celle du C. liber ica. Et d’ailleurs, ici vient se greffer sur la question de la résistance de ce caféier, la grave question systématique : Qu’est le vrai C. libérien ? Il est certain que bien des plantes culti- vées sous ce nom ne répondent pas au type qui a été signalé par Bull et figuré dans les « Transactions » de la Société Linnéennc de Londres. Il y a donc dans les cultures, sous le vocable C. libérien, plusieurs espèces dif- férentes ou du moins plusieurs formes dif- férentes. Dans le troisième fascicule du tra- vail que nous avons consacré à la Mission de notre ami Émile Laurent, nous avons attiré l’attention sur cette question qui est loin d’être élucidée. Mais supposons même un instant que tous les C. libérien cultivés de par le monde soient identiques, le produit que l’on obtiendra ne sera jamais, comme le dit très justement M. Yermond dans les n°s cités du « J. d’A. T. », un café de grande valeur. Il trouve preneur parce que le consommateur s’habitue à un article qu’on lui offre régulièrement et avec insistance; mais au fond, — je suis de l’a- vis de M. Vermond, — ce n’est pas un café à préconiser sans réserves. Etant donné le peu de valeur reconnue du café Libéria, n’y aurait-il pas lieu de re- chercher parmi les nombreuses espèces et variétés du genre Cojfea, quelque autre type capable de fournir un produit au moins équivalent à ce qu’on rencontre de mieux comme C. libérien ? Car ce dernier est indis- cutablement de valeur très inégale suivant les pays producteurs; fait dû à des causes bien peu connues : peut-être à la prépara- tion, peut-être à la culture, peut-être enfin à la variation que la plante a pu subir depuis son inlroductiofi dans les différents pays; Ou bien, la qualité serait-elle à attribuer directement à une différence spécifique et initiale dans la plante productrice? Nous ne pouvons entrer dans l'examen de ces di- verses hypothèses. La question est très vaste et très difficile à résoudre, déjà elle a été soulevée à Java, les planteurs cherchant à renouveler leurs cultures par des plants d’o- rigine africaine. Je pense que l’on trouverait dans les nom- breuses formes de C. canephora Pierre, — dont les C . robusta et C. Laurentii, si sou- • vent cités dans ces derniers temps, ne sont probablement que des variations, — un type répondant à beaucoup de desirata. Cette espèce est d’ailleurs, d’après ce que nous avons appris, très répandue en Afrique tropicale, elle se trouve là dans des condi- tions tout à fait favorables pour se bien dé- velopper. Peu de plantes se présentent sous un plus beau jour pour le planteur africain. Il y aurait donc lieu de faire quelques re- cherches et de voir si les petites graines déjà estimées, du très fructifère C. cane- phora, ne pourraient être classées, dans la série des cafés commerciaux, bien au-dessus de ce que l’on est convenu d’appeler « café de Libéria ». Il faudrait chercher à habituer le public à user de petites graines au lieu de grosses graines. Cela serait peut-être difficile au début, mais on pourrait y arriver. Les vrais N° G3 — Sept. 190G JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 2G9 Moka no sont-ils pas de petites graines? Les graines rondos dites « Caracoli » qui font prime dans les récoltes do C. arabica, se trouvent abondantes dans les fruits du C. canephora que Ton rencontre en Afrique. Ici aussi, une grande partie du succès -ré- sidera dans uno bonne préparation; mais dès à présent, de l’avis d'amateurs, à prépa- ration égale (africaine), le petit café d’A- frique, le « Sankuru » comme on le désigne parfois, est supérieur au café de Libéria ob- tenu au Congo. Mais qu’on no se paio pas d’illusions, le C. canephora est tout aussi facilement atta- qué par VHcmileia que le C. arabica (1), ce n’ost donc pas là que gît sa supériorité, mais 1) Voir Dk Wildeman, « C. R. Acad, des Sciences », 14 mai 1906. — Le C. congensis ne l’est pas, voir n" 60. Nous en reparlerons dons le prochain numéro. — N. o. u. R. bien dans son développement régulier et dans son abondante floraison et fructifica- tion. D’ailleurs VHcmileia est-il si terriblo? Avec un peu de précautions, en soignant les conditions de végétation, en diminuant les causes de maladies, en les prévoyant, on pourra, je pense, diminuer notablement les dégâts do ce cryptogame et de plusieurs autres, ennemis, peut-être aussi importants. C’ostaux planteurs que revient la charge d’établir la culture rationnelle d’un bon type de ce Cojfea canephora, de le préparer dans les meilleures conditions, Au commer- çant européen, à trouver pour le produit bien préparé un débouché, une clientèle régu- lière. Avec un peu de peine de part et d’autre, on pourra réussir. É. De Wildeman. Bruxelles, 5 septembre 190G. Les guis caoutchoutifères de l’Amazonie Une 4e espèce? — Matériaux scientifiques. — Expériences de germination. — Ubiquité et diffusion de ces parasites. Le tort qu’ils causent. — Soyons prudents ! Défectuosité de la gomme obtenue. — Hecea diseolor. Par M. O Les amis de notre sympathique collabora- teur seront heureux d’apprendre par la lettre qui suit, qu’il met bien à profit pour la science son séjour au Para, tout en poussant activement les travaux d’installation du jar- din public qui lui a été confié. Nous ne sau- rions trop appuyer son appel à la prudence, au sujet de la distribution inconsidérée des semences de plantes qui, en fin de compte, sont des ennemis des cultures. Nous espé- rons d’autre part, que nos amis d’Allemagne, mieux placés que nous pour juger de l’impor- tance économique de la gomme en discus- sion, voudront bien nous aider de leurs lu- mières pour fixer ce point primordial. Com- bien en a -t-il été importé?Aquelsprix la mar- chandise s’est-elle vendue? Qu’en disent les fabricants qui en ont essayé? Il s’agit d’at- tendre, en premier lieu, les réponses à ces questions avant d’entreprendre des introduc- tions de semences dont le résultat pourrait tre tout simplement d’ajouter de nouveaux JLabroy • ennemis à ceux dont les agriculteurs des colonies souffrent déjà. La mention que M. Labroy fait de M. Ro- VERSI, a trait à ce fait que l’inventeur du pro- duit en discussion rapporte lui même : il n’a pas pu conserver sur place en bon état la gomme brute. Mais il affirme avoir obtenu d’excellents résultats à la faveur de cer- tains traitements industriels plus complets. M. le prof. Warburg nous a confirmé par lettre que des lotins présentés sur le marché de Hambourg y ont été taxés à de bons prix, mais sans pouvoir nous donner d’autres dé- tails. Nous avons toujours « sur le marbre » une note de M. Roversi, elle passera dans le Journal prochainement. — N. d. l. R. ★ ¥ * Je viens de recevoir tout à la fois votre lettre du 9 mai dernier et le « J. d’A. T. » d’avril (n° 58). J’étais déjà en possession du 270 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° G3 — Sf.pt. 190G n° 50 où il est question des guis à caout- chouc. Un Allemand ici m’avait parlé déjà avant de l’étude de M. le prof Warburg, du « Tropenflanzer » que vous y résumez. Mon interlocuteur, un jeune homme arrivé ici à Manaos à peu près en même temps que moi, est au service d’une maison d’ex- portation de caoutchouc, la maison Scholtz, je crois ; il est actuellement dans le Javary, à la tête d’un « seringual », voisin de celui de la Cie générale des Caoutchoucs (an- cien Comptoir colonial). Au reçu de votre n° 56, j'ai publié ici, dans l’« Amazonas », une note relatant l’analyse que vous avez donnée de l’article Warburg avec indication de source, bien entendu, et signalant l’existence de plusieurs de ces pa- rasites dans les environ de Manaos (1). J’espé- rais ainsi obtenir des renseignements com- plémentaires de seringueiros ; je n’ai pas été trompé, car les visites que j’ai reçues et les demandes de renseignements ont été fort nombreuses. Il n’est pas douteux que ces Loranthacées abondent partout dans l’Amazonas, le Para, le Maranhao et même le Céara ; le fait m’a été affirmé par de nombreux seringueiros et des échantillons m’ont été présentés. Il paraît que les oiseaux sont très friands de ces graines mûres, les oiseleurs les utilise- raient comme appâts ; c’est sans doute par ces agents ailés que les parasites se dif- fusent si rapidement dans les régions où ils existent ; tout comme le gui de nos pays. J’ai semé sous écorce un certain nombre de graines des trois espèces décrites dans ma note précédente et dont j’ai adressé des échantillons au Muséum (j’en possède d’ex- cellents dans l’alcool). Ces graines ont parfaitement germé sur YEucahjptus, le manguier etl’oranger ; elles sont restées sans résultat sur d’autres espèces telles que le badamier, diverses Apocynées et Myrtacées. J’ai également essayé de préparer du caoutchouc, par dessiccation ; les produits obtenus, — non épurés, ni vulcanisés, il est (1) Comparer la pôle de M. Labhoy dans le « J. d'A. T, » p» 39. — N. ». u. R, vrai, — ont tourné très rapidement au gras, comme ceux de M. Roversi. Jusqu’à preuve du contraire, je ne considère donc pas les graines de Loranthacées comme suscep- tibles de fournir un produit sérieux et je n’oserais pas en préconiser l’introduction dans nos colonies. Ce serait, peut-être, in- troduire des parasites sans profit aucun, et nos cultures en ont déjà assez à supporter, sans cela. Ces Loranthacées causent ici, en effet, des ravages terribles; j’ai vu des orangers, très forts, des cacaoyers adultes, des manguiers, etc., détruits radicalement par leur présence sur les branches. On m’a affirmé que les ra- vages étaient très rapides et que la destruc- tion avait lieu parfois en moins d’un an. Le remède à pareil mal, est le même que nous appliquons à nos pommiers. Donc, il peut y avoir avantage à tirer parti des fruits en question, dansles localités où ils abondent, mais il est au moins préma- turé de songer à les introduire ailleurs. Un ingénieur d’ici, très au courant de la flore économique et possédant un très joli jardin, m’a présenté dernièrement des fruits d’un autre « parasite » (c’est du moins son affirmation), beaucoup plus gros que ceux re- cueillis par moi. J’en ai envoyé au Muséum quelques-uns, — tout ce que je possédais. La pulpe paraissait très élastique, mais n’ayant pas vu la plante par moi-même, il est difficile de vous donner mon apprécia- tion sur sa nature et la valeur de sa gomme. Pourriez-vous me dire quel a été le chiffre des importations à Hambourg, de gomme de Loranthacées du Vénézuéla, pendant l’hiver 1905-0G ? Je serais surpris s’il avait atteint celui prévu par la note de M. le professeur Warburg. Quoi qu’il en soit, je possède ici, conservés dans l’alcool, des échantillons complets des Loranthacées à gomme élastique qui per- mettront d’étudier exactement ces plantes au point de vue scientifique. Je ferai aussi, au moment de m’en retourner à Paris, une bonne provision de fruits en vued’uneétudc industrielle de leur produit. D’autres échan- tijlonsm’en ont été promis par les mission- N° 63 — Sept. 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 271 naires de Teffé, je verrai s’ils diffèrent de ceux des environs de Manaos. O. Labroy Manaos, 22 juin 1906 # * Antérieurement à la note que l’on vient de lire, et comme suite à celle publiée dans notre n° 59, M. Labroy nous écrivait qu’il venait de rencontrer de nouveau la 2® des Loranthacées décrites dans la dite note et dont, au moment de la rédiger, il n’avait encore aperçu qu’un seul exemplaire. Il l’a retrouvée en différentes localités du Rio Negro, toujours le long des rivières, sou- vent même dans les parties submergées; elle y était parfois très abondante. Dans un post-scriptum M. Labroy atténue ce que nous lui avons fait dire à tort, affirme- t-il, de VHerea discolor. « Cette espèce, écrit-il, est bien présentée par divers auteurs comme l’une de celles qui fournissent le ‘caoutchouc du Rio-Negro; mais je n’ai point entendu la désigner comme principal arbre producteur de la région ». Dont acte. N. n. L. R. J. B. Louis Pierre, 1833-1905 Importance exceptionnelle de l’œuvre de Pierre. — Son activité à Saigon. — Explorations botaniques en Indo-Chine. La Flore forestière. — Recherches sur la flore africaine. — Les manuscrits et dessins légués au Muséum. Le devoir du gouvernement. Notice bibliographique Aug. Chevalier : J. B. Louis Pierre, 1833- 1905, 8°, 15 pp., av. portrait. Protat frères. Mâcon. 1906. Dans un fascicule qu’il vient de publier, M. Chevalier trace un beau portrait du bo- taniste Pierre dont la mort, survenue en no- vembre 1905, a jeté un deuil profond dans le monde scientifique. Les travaux de Pierre dont les colons connaissent à peine le nom, leur ont cependant rendu et continueront longtemps encore à leur rendre des services précieux, sans qu’ils s’en doutent. C’était l'une des grandes figures de la botanique éco- nomique tropicale, il est juste qu’hommage lui soit rendu ici. D’autant plus que l’œuvre de Pierre demeure inédite pour la plupart et que les sommes nécessaires pour sa publica- tion seront obtenues plus facilement lorsque dans les milieux coloniaux on saura mieux ce que cette œuvre renferme de trésors. Nous avons donc été très heureux de prendre con- naissance de la brochure de Chevalier, nos lecteurs y trouveront, espérons-le, le même intérêt. — N. d l. R. * * * Fils d’un riche planteur de la Réunion, Pierre vit pendant son adolescence sa fa- mille ruinée à la suite de ravages causés par dos cyclones; il dut interrompre ses étu- des de médecine et chercher un métier qui le fasse vivre; il se fit jardinier. En 1865, à 32 ans, il fut nommé Directeur du Jardin Botanique de Saigon et, pendant treize années, il y consacra toute son acti- vité; il créa de vastes pépinièreset poursui- vit divers essais agricoles à la ferme gouver- nementale des Mares; il distribua aux colons quantité de plantes industrielles et d’arbres fruitiers et contribua ainsi dans une large mesure au développement agri- cole des possessions françaises d’Extrême- Orient. C’est lui qui a introduit la vanille en Indo-Chine ; elle n’y a malheureusement jamais pris d’importance commerciale. Entre temps, poussé par sa passion pour la botanique, il parcourut les forêts du Cam- bodge et de la Basse-Cochinchine et remonta la côte du Siam jusqu’au 17° de latitude Nord. C’est au cours de ces voyages qu’il re- cueillit le riche herbier qu’il rapporta en France en 1878 et qu'il se mit à étudier lui- même à la profonde surprise des botanistes systématiciens, car Pierre avait appris sans maître, par sa seule observation et son labeur tenace, les connaissances si vastes qu’il possédait. L’œuvre principale de Pierre est la Flore 272 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 03 — Sept. 1900 forestière de la Cochinchine à laquelle il se consacra pendant vingt années et qu’il dut interrompre faute de crédits. Rien qu’a moitié achevée seulement, cette grande pu- blication reste néanmoins l’ouvrage le plus important qui ait été publié sur les flores coloniales et assure à son auteur une place prééminente parmi les botanistes français de la fin du XlXll,e siècle. Ce véritable mo- nument est composé de 25 fascicules de 10 pages chacune (soit un total de 400 pa- ges) et s’étend des Magnoliacôes aux Légu- mineuses. Pierre est, du reste, l’auteur de nombreux mémoires sur la flore asiatique, la plupart malheureusement inachevés. Mais il ne limita pas ses études à l’Asie" ; en 1890, il commença à s’occuper do la flore tropicale africaine, travail qu’il poursuivit sans interruption jusqu’à sa mort et qui fut éminemment fécond en résultats. Grâce aux herbiers récoltés pour lui par M. Jolly et le R. P. Klaine, grâce aux collections an- ciennes du Muséum rapportées du Congo par Gkiffon-du-Bellay, Aldry-Lecomte, 1t. Durarquet et aux herbiers récents de MM. de Brazza et Tiiorlon, H. Lecomte, Dybowski, Ciialot, P. Trilles, Spire, Che- valier, il put entreprendre un travail d’une grande envergure. L’énumération de sos notes publiées sur la flore africaine occu- pe près de deux pages de texte do la bro- chure do M. Chevalier, presque toutes rap- portent des découvertes importantes ; et une grande partie sont restées on manus- crits, connues seulement encore de quel- ques spécialistes. Mais si Pierre était un esprit scientifi- que par excellence, il n’en était pas moins orienté vers les choses pratiques et l’on peut dire qu’il s’adonna surtout à l’étude des groupes de plantes présentant un intérêt économique : nouveaux caféiers d’Afrique, lianes à caoutchouc d’Afrique et d’Asie, arbres à gutta de Malaisie, arbres produisant des graines oléagineuses, essences fores- tières à bois utilisable, etc. Sa puissance de travail était légendaire ; on peut dire qu’il travailla avec la même énergie jusqu’à la veille de sa mort, res- tant parfois dix heures consécutives dans Son local du Muséum d’Ilistoire Naturelle, où scs herbiers furent abrités pendant les quatre dernières années de sa vie. Son désintéressement était sans borne, et aux jeunes botanistes qui faisaient appela sa science, il donnait ^es conseils, scs des- sins inédits, ses notes, jusqu’à scs manus- crits qu’il s’entêtait à ne pas publier lui- même. On peut dire que les travaux les plus re- marquables de Pierre sont ceux que d’au- tres publièrent en faisant appel à ses lu- mières ; la plupart, du reste, ont tenu à indiquer la part importante qui lui en re- venait. Malgré cela, il reste encore une grande quantité de ses travaux inédits ou ina- chevés. Nous nous joignons avec conviction à l’appel de M. Chevalier et de tous les amis, collaborateurs et élèves du défunt : Il faut que le Gouvernement s’impose les sacrifices nécessaires pour permettre aux botanistes qui ont pris à cœur de complé- ter son œuvre, de publier le plus prochai- nement possible les documents qu’il a lé- gués au Muséum d’Histoire Naturelle de Paris ; cette publication sera d’un puissant intérêt pour la science et la colonisation, et elle fera du bien à la France dans le monde. L’acacia à tan au Natal, en Nlle Zélande et aux Hawaï Identité botanique. — Statistiques. — Prix. — Rendements. — Germination. Cultures intercalaires. — Exigences : Sol. Climat. D’après les témoignages de HoLtz, Paessler, v. Bulow, J. G. S.mitii. Smith (Jared G.): The Black Watttè in Hawai, Honolulü. Edité par le Dép. d’Agriculturo 8°, 10 pp., 3 pl. Publié comme Bull. 11 des Etats-Unis à Washington. Janvier do la Station agronomique de l’Etat, à 1900, N° G3 — Sept. 1900 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 273 Holtz (\V.) ; Ueber Black-Wattle-Wirtschaft in Natal. In « Tropenpflanzcr », juillet 1900. 14 pp. 8°, av. 4 clichés. — Suivi d’une note complémentaire et rectifica- tive (8 pp.) do M. J. Paessler, directeur de la station allemande pour l’étude des Industries du cuir. Déjà, à différentes reprises, nousavons eu l’occasion de signaler, dans notre Bulletin bibliographique, dos documents sur la cul- ture et l’exploitation de Y Acacia à tan, qui intéressent plusieurs de nos abonnés, éta- blis dans des régions, malheureusement, trop sèches à ce qu’il nous semble. Aucune des sources, généralement anglaises, que nous avons eues entre les mains jusqu’ici, ne peut être comparée, commo portée pra- tique, au rapport de M. Holtz, Docteur ès sciences, du service des forêts du Grand- Duché de Bade détaché dans l’Usambara et qui vient d’étudier l’industrie du black- wattle au Natal. Celte colonie est aujour- d’hui le principal pays producteur de l’écorce de ce nom, et que les Allemands, grands consommateurs, appellent encore: écorce de mimosa. Le nom scientifique du black-wattle est A. decurrens var. mollissirna, W’illd. Origi- naire d’Australie, l’espèce a été introduite au Natal il y a plus de 30 ans et y occupe actuellement, d’après Holtz, 25.000 acres ; 00.000 d’après J. G. Smith, dont le témoi- gnage est moins sûr dans la circonstance. Toujours d’après ce dernier, en Nouvelle Zélande il y en aurait 4.500 acres qu’on a vu rapporter jusqu’à 80 dollars net par acre rien qü'en écorce, le bois n’ayant guère de débouchés dans cette île ; tandis qu’au Natal où le bois se vend fort bien, on » aurait enregistré jusqu’à 500 dollars de revenu brut par acre, les troncs écorcés étant vendus comme étais de mine, à 50 cents américains l’arbre. M. Smitii indique que depuis 15 ans le prix de l’écorce de black-wattle sur les grands marchés n’est jamais tombé au- dessous de 20 $ américains la tonne et que, dans les 5 d-ernières années, les prix au Natal même, ont oscillé entre 29 $ et 35 3 la tonne. M. Holtz donne comme prix du jour à Hambourg, 180 à 200 marcs la tonne et comme prix payé aux producteurs au Natal, £ 5. 5 sh. à £ 5. 10 sh., la tonne rendue au moulin. Il fait observer quo l’extension in- cessante dos plantations depuis dix ans, a déjà amené une baisse de prix sensible par comparaison avec ceux réalisés antérieure- ment. Du reste, depuis, les prix ont baissé encore davantage (de 20 et 25 shillings par tonne), par suite de l’introduction inopinée, sur les grands marchés, de quantités énor- mes, d’une écorce nouvelle d’Australie, dite « mallet bark », contenant de 35 et jusqu’à 50 % de tanin ; elle provient de Y Euca- lyptus occidentalis. Ce dernier arbre devient du coup inté- ressant pour tous ceux qui sont engagés dans des culturos forestières aux colonies, et M. Holtz, — plus encore M. Paessler, qui s’appuie à son tour sur l’autorité du Dr Diels, — s’étendent avec complaisanco sur les exigences naturelles et la culture éventuelle du précieux Eucalyptus, il paraît qu’elle pourrait se faire dans certaines colonies allemandes. A co propos signalons aussi la lettre d’un colon allemand, autrefois établi dans le Sud-Africain, lettre adressée à M. Paessler ot dont l’auteur i réconise la culture de l 'Acacia saligna, espèce très prospère au Cap ; cependant elle est certainement plus pauvre en tanin quo lo black-wattle sans parler du mallet, exceptionnellement riche: le lot assez important analysé par M. Paess- ler n’en contenait que 28,8 °/0. L’Acacia de albata Link espèce également australienne, le « Silvcr-wattle » dont il arrive encore certaines quantités d'écorce du Natal, n’y est plus replanté, Car celte écorce ne contient pas même moitié autant de tanin que celle du black-wattle ; cette dernière accuse généralement des dosages de 30 à 35°/0. M. Holtz ne s’occupe pas de VA. dealbata dans son rapport, D’après lui, le black-wattle fournit une 271 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 03 — Sept. 1900 première récolte entière dès la 5e ou 0° an- née. La brochure des Hawaï estime que la première coupe ne saurait avoir lieu avant l’âge de 10 ans. Entre ces deux témoigna- ges il n’y a pas à hésiter, c’est celui de Holtz qui doit être retenu : aux Hawaï le black- wattle n’a jamais été exploité pour de bon, tandis qu’au Natal sa culture constitue l'une des grandes industries de la colonie. D’après H. V. Bulow, colon du Natal, (« Deutsche Gerber Zeitung » 1900, n° 33 ; cité par Paessler) la variété mollissima, seule cultivée actuellement au Natal, est, du reste, de croissance bien plus rapide que l’espèce-type, A. decurrens (« Tropenflan- zer », juillet 1906, p. 461). L’arbre natura- lisé aux Hawaï, serait-il A. decurrens type? La bonne semence ne revient pas encore trop cher, au Natal : de 9 d. à 1 sh. la livre anglaise; en dernier lieu, par suite de for- tes demandes, jusqu’à 1 sh. 3 d. Pour obtenir une bonne germination il est nésessaire de faire subir aux graines certains traitements préalables tels que: les ébouillanter, et laisser refroidir avec l’eau; ou bien encore, les rôtir légèrement. Ce sont, ce qu’on appelle des « graines dures » comme on en rencontre tant dans la famille des Légumineuses. Dans les premiers temps, le black-wattle admet une culture intercalaire, généra- lement c’est du maïs; M. Holtz en a vu jusque chez MM. Angus & Co., les maîtres de la partie. M. Holtz définit comme suit les exigen- ces de l’A. rnoUssima quant au sol : Cet Aca- cia préfère les terrains de moyenne consis- tance, argilo-sablonneux ; lorsque la pro- portion ne sable augmente, il s’en trouve mal, et les sables purs ne lui conviennent plus du tout. Ses terrains de prédilection au Natal sont les argiles jaunes tirant sur le rouge, avec sous sol schisteux tendre, jaune (« yellow ground ») à 3 ou 1 pieds d& profondeur. M. V: Bulow est moins précis : « Tel sol qu’on voudra, écrit-il, pourvu qu’il ne sojt pas calcaire ». Dans les premières années, — toujours d’après ce témoin, — les gelées, les sécheresses prolongées, l’excès de cha- leur, peuvent être fatales au black-wattle; dans la suite, l’arbre devient bien plus rus- tique. Au Natal, il affectionne particulière- ment une région qui se trouve à 3000 m. d’altitude. C’est beaucoup! Presqu’aussi haut que les contreforts du mont-Blanc. M. Holtz cite certains éléments du cli- mat de la région du black-wattle au Natal, il en résulte des températures diurnes moyennes oscillant entre 8, 3° c. et 23, 9°, avec des maxima montant jusqu’à 37° à Maritzburg (depuis 5 ans, le thermomètre n’a pas dépassé 32, 1 °/0 à Greytown) et des minima pouvant atteindre 3° au-dessous de 0 dans la station la moins favorisée, — East- court ; ailleurs, le thermomètre n’est pas même descendu jusqu’à 1° c., en ces 5 der- nières années. La somme annuelle des pluies (toujours moyennes des 5 dernières années) varie de 684 mm. à Eastcourt jusqu’à 938 mm. à Rich- mond. Des relevés faits à Durban et couvrant une période de 18 années, indiquent une répartition très égale des pluies sur les diffé- rents mois de l’année : dans les 7 mois de sep- tembre à mars, il y est tombé en moyenne 113 mm. le mois le moins pluvieux et 137 mm. le mois le plus pluvieux; en avril, 85 mm.; en mai 42 mm.; en juin, 22 mm,; en juillet 15 mm. ; en août 35 mm. Aux Hawaï, M. Jared G-. Smith indique comme optima : les sols plutôt lourds, entre 800 et 3000 pieds d’altitude; la somme an- nuelle des pluies, dans les différents dis- tricts de l’archipel où le « black wattle » semble paraître réussir, varie de 80 à 150 pouces paran. Avec ce qui précède, les colons qui seraient tentés de faire un premier essai, pourront juger si ça en vaut la peine pour eux; ceux qui pousseraient l’expérience plus loin, devront étudier la brochure de J. G. Smith et, surtout, le rapport de Holtz. N® 03 — Sept. 1900 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE Les formes commerciales de Caoutchouc lavé Exigences du marché. — Défauts dus à la négligence. — Sur l’entretien des machines. Notre confrère « India Rubber Journal » a publié, dans son n° du 4 juin, un article fort intéressant sur les formes sous lesquel- les le marché anglais reçoit de Ceylan et de la Malaisie le caoutchouc de plantation lavé, préparé en grande partie mécaniquement. Comme on le sait, le caoutchouc lavé se présente, selon la machine ou le procédé employé, sous des formes très diverses : en plaques ou feuilles (« sheet »), en crê- pes (feuilles très minces), en vermicelle ( « worm » ), autant d’aspects qui n’exis- taient pas il y a un an seulement, dans le commerce du caoutchouc. A ce sujet, un expert de Londres citait le fait que de nom- breux lots de caoutchouc, ayant bolle appa- rence au point de vue du producteur, et sur lesquels lui-même ne trouvait rien à redire, étaient refusés par les acheteurs, et cela sans qu’ils puissent ou veuillent en donner les raisons. D’après lui, le fait tient beau- coup d’abord à un manque d’habitude. Les usiniers qui ont l’habitude de rece- voir le caoutchouc en feuilles d’une certai- ne épaisseur ou « biscuits », éprouvent une certaine répugnance à acheter du caout- chouc en crêpe ou en vermicelle. En outre, on a trop parlé depuis quelque temps de la préparation du caoutchouc lavé, par des moyens sans cesse différents ; il en reste à l’acheteur une sorte d’appréhension à trai- ter à ses risques et périls des caoutchoucs dont il ignore le mode de préparation, qu’il se figure être totalement différent de celui dont ont été l’objet le ou les lots précédents. Tant de nouvelles expériences sont sujet- tes à caution, et le fabricant ne se sent nul- lement disposé à en faire les frais. Il y au- rait donc lieudefaire’connaître aux acheteurs qu’il ne s'agit pas d’un mode de traitement radicalement différent toutes les fois que la présentation extérieure du produit change, mais que les modifications ne portent que sur des points de détail ; d’insister par excmplo sur ce que le caoutchouc en crêpes n’ost qu’une ferme du « biscuit » plus com- plètement épuré, et que la préparation en vermicelle n’a pour but que d’assurer un séchage plus rapide et plus complet. En introduisantlesnouveauxprocédésavec discrétion, on écarterait le doute toujours prêt à envahir l’esprit des acheteurs. A côté de cette question purement com- merciale se place une question technique. Beaucoup d’échantillons reçus de Ceylan et de Malaisie montrent un manque de soin évident dans la préparation. — Il semldc, dit notre auteur, que beaucoup de planteurs croient avoir accompli toute leur tâche lorsqu’ils ont installé une machiné à laver le caoutchouc, et ne s’en occupent plus. Notre témoin a reçu plusieurs échantillons qui n’avaient subi qu’un passage occasion- nel entre les rouleaux de la machine ; d’au- tres portaient çà et là des traces d’huile sur les bords, plusieurs enfin étaient tachés d’une façon difficile à expliquer sinon par la présence de la rouille sur les rouleaux ; autant d’accidents faciles à éviter semble- t-il, avec un peu de soin. — On a même trouvé sur quelques lots des traces d’échau f- fement et de fermentation, chose qui ne de- vrait jamais se produire dans un produit soigneusement lavé et séché. Il faut que les planteurs ne perdent pas de vue que toute machine doit être entre- tenue, et que tout travail 'à la machine ne doit pas être confié au soin souvent très superficiel des indigènes, sans surveillance; il s’agit là d’un travail dont dépend l’obten- tion d’un bon ou d’un mauvais prix. Il est regrettable pour l’avenir même du caout- chouc de plantation lavé, qu’on ait vu arri- ver sous ce nom des produits aussi peu vendables. On ne peut se l’expliquer que parce que leurs producteurs n’ont jamais vu de caoutchouc lavé vraimentbon, comme il se présente lorsqu’il est convenablement préparé. Souhaitons qu’on remédiera promp- tement à cet état de choses propre seulement à ébranler la confianco des acheteurs dans le caouchcmc cio plantation. — F. M. JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE No 03 — Sept. 190G 270 PARTIE COMMERCIALE Le Marché du Caoutchouc. Chronique spéciale du « J. d’A. T. » Par MM. Heciit frères & C‘e Para. — Depuis un mois les transactions ont été fort actives, et nous avons rarement vu un mois de septembre avec autant d’affai- res en caoutchouc du Para disponible. Mal- gré ce mouvement d’affaires, les prix ont plutôt décliné, sauf pour le caoutchouc vieux qui continue à être accaparé par les Américains. Ces derniers ont payé entre 14,25 et 14,50 une bonne partie l’ancien stock qui se trouvait en Angleterre. Quant au caoutchouc de la nouvelle récolte livrable sur septembre et octobre, il s’est traité entre 14,15 et 14,20. A l’heure qu’il est il y a grands acheteurs pour livraison novembre ou décem- bre à 14 francs, avec vendeurs à 14,10. La tac- tique des Américains paraît être d’attendre que les arrivages soient un peu plus impor- tants au Para avant de se remettre aux achats complètement. Au Brésil les affaires viennent d’être gê- nées au plus haut pointpar les grandes varia- tions de change qui se sont produites et aux- quelles ont correspondu des changements non moins importants sur les prix en reis, ces derniers se nivelant automatiquement suivant les cours du change sur l’Europe. Les arrivages continuent à être un peu plus importants que ceux de l’année précédente à pareille époque, et tous les pronostics sem- blent confirmer que la récolte actuelle se- ra sensiblement plus importante que celle de l’année dernière. Sortes intermédiaires. — Ces qualités, con- trairement au Para, ont suivi un mouvement ascendant favorisé par la faiblesse des arriva- ges de ces provenances, comme cela est tou- jours le cas à pareille époque de l’année. Le Sernamby de Manaos a continué à donner lieu à des rachats du découvert, et l’on à dû payer jusqu’à 11 francs le kilo, prix que l’on offre encore pour octobre. Le Sernamby Pérou, de plus en plus de- mandé comme bonne sorte moyenne, s’est payé jusqu’à 10,80 pour livraison septembre, probablement parsuite des rachats du décou- vert et l’on estacheteur à 10,75, pour livraison octobre. Les autres sortes de cette catégorie restent sans changement. Les recettes an Para étaientau 25 septembre de 1250 t. ; celles du mois d’août se sont élevées à 1 .090 t. , contre 1 .300 l’année dernière. La récolte pour les deux premiers mois de l’an- née commerciale — comme on la calcule au Brésil, — a été de 3.530 t., contre 2.750 t. l’année précédente. Les statistiques générales donnent au 31 août les chiffres suivants, en tonnes, contre ceux de l’année dernière : 1906 1906 Sortes du Para Stocks à Liver- pool 83S 500 » à New-York 91 300 » au Para 460 325 Eu route pour l’Europe 450 500 » N. -York 220 87 En route d’Europe à N. -York 130 25 2189 1737 Stocks sur le Continent 400 95 2589 1832 Arrivages à Liverpo'ol 648 741 » à New- York 737 419 Livraisons à Liverpool 900 848 » à New-York 830 580 Sortes d' Afrique t venances sont restées Arrivages au Para 1690 1310 » depuis le l'r juillet 3340 2730 Expédit. du Para en Europe 880 823 » àNew-York 770 431 Sortes d'Afrique Stocks à Liver- pool. . . . 595 484 » à Londres 762 699 » à N.-York 339 190 1696 1373 Arrivages à Liverpool 525 513 >> à Londres 203 197 » à N. York 1085 694 Livraisons à Liverpool 490 527 » à Londres 192 105 » à N.-York 1116 760 Stocks de t. sortes: 4285 3205 d’Asie. — Ces pro- sez fermes. Les Conakry Niggers se sont payés de 11,20 à 11,40 le kilo. Le Soudan est très délaissé et vaut nomina- lement de 10,50 à 10,75 pour la qualité rouge et environ 10 francs pour la qualité blanche. Les Gambie sont très demandés et ont donné lieu à un assez grand nombre d’affaires à fr. 8,25 pour bonne qualité et fr. 7,50 pour la qualité moyenne. Le Tonkin rouge prima s’est vendu de 10,50 à 11 fr. ; le secondaire, 9,75 à 10,25 et le poisseux, de 6 à 7 francs* Le Tonkin noir semble également être re- monté de ses cours les plus bas et a donné lieu à de nombreuses transactions entre 7,25 et 7,75. Mangabeira. — On a payé 8,50 pour des N° 63 — Sept. 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE lots en feuilles minces et 7,25 pour la bonne qualité moyenne. Maniçoba. — La qualité de la nouvelle ré- colte semble devoir être supérieure à celle de Tannée précédente, et on a payé jusqu'à fr. 11,85 pour des lots très purs, tandis que la première qualité s’est payée de 11 francs à 11,25 et la bonne qualité moyenne de 8,50 à 9,25; la qualité secondaire ordinaire s’est vendue entre 7,50- et 7,75, Anvers. — On a vendu le 10 août environ 25 t., aux environs des taxes. Le 24 août a eu lieu une vente importante comprenant en tout 331 t., avec une baisse d’environ 20 à 30 centi- mes sur les taxes. Cette vente comprenait entre autres des arrivages de l’Alimaïenne, des Etablissements malgaches Gratrv, de l’Ike- lemba, des Compagnies N’Kémé et N’Kéni, et de la Compagnie Française du Haut- Congo. Le 7 septembre a eu lieu une petite vente d’environ 10 tonnes. La prochaine vente qui aura lieu le 26 sep- tembre, comprendra 481 tonnes provenant en partie de la Société Française du Haut-Congo, de la Haute-Sangha, de la Kadei Sangha, de la Lobay, des Etablissements malgaches Gra- trv, de l’Ekela Ivadéi Sangha et du Ivouilou Niari. Caoutchouc cultive. — Le caoutchouc cul- tivé de Ceylan est arrivé en assez grandes quantités depuis quelque temps et s’est vendu de 15 francs à 15,50 pour les biscuits et de 14,50 à 15 francs pour les crêpes. Heciit frères & Cie 75, rue St-Lazare. Paris, le 25 septembre 1900. Le Marché du Coton Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. » Par MM. A. & F.. Fossat Les avis qui nous parviennent concernant la marche de la récolte américaine 1906-1907, continuent à être très favorables et les estima- tions de la production en cotons Etats-Unis pour la saison dépassent généralement 12 l/.2 millions de balles, contre 11.320.000 balles, chiffre de la récolte américaine 1905-1006. Le rapport du Bureau d’Agriculture de Washington paru le 10 courant et arrêté au 25 août dernier, nous donne comme con- dition de la plante à cette date le chiffre de 77,3, contre 82,9 le mois dernier et 72,1 l’an dernier à pareille date. Le rapport duCensus, paru également le 10 courant et arrêté au 1er septembre, indique comme quantité de coton égrené à cette date 403.209 balles, contre 469.500 balles en 1905 et 390.414 en 1904 à pareille époque. Malgré le chiffre fort imposant que Ton attend de la saison américaine en cours de route, les cotes de l’article sont relativement soutenues, et nous retrouvons les mois rap- prochés cotés fr. 62,50. La consommation ne paraît pas vouloir couvrir ses besoins par trop à l’avance et il se traite un petit courant d’affaires pour alimenter la filature au jour le jour. Les sortes autres que l’Américain ont donné lieu à une série de transactions et les prix restent soutenus pour les Céara, les Pernam- bouc et les Haïti. Il se traite toujours peu d’affaires en co- tons de TIndo-Chine française, par suite de la grande quantité de défauts que déprécient ce genre de coton. Si l’égrenage des cotons de cette provenance était plus soigné on pourrait en tirer un meilleur parti. L’industrie de la laine employant à présent les belles qualités du Texas pour ses mélanges, les sortes du Pérou sont moins recherchées vu leur prix élevé, comparé à celui des co- tons de l’Amérique du Nord; néanmoins, le Pérou, dit Pérou mou, qui peut s’assimiler aux belles sortes du Mississipi et se rappro- che du prix de ces derniers, trouve toujours un placement assuré et avantageux sur notre marché. Ci-après, quelques chiffres indiquant Ta en vue » de la récolte américaine au 14 septembre (depuis le 1er septembre 1906), en balles de 220 kg. en moyenne; en regard, les statis- tiques des années précédentes à la même date : 11406/1907 1903/1900 1904/1905 1903/4904 320.000 499.000 379.000 1 45.000 L’approvisionnement visible du monde en- tier était, au 14 septembre, en balles de 50 à 300 kg. selon provenance : 1908 1903 1904 1903 1.150.000 2.039.000 916.000 684.000 Cours du coton disponible, par sortes, en 278 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 63 — Sept. 1906 francs, au 19 septembre, les 50 kg. entrepôt : Upland (Mitldling). 63 lîroacli Fine) 60 Sea lsland (Exlra Bengale (Fine) .... 43 Fine ) 250 Chine (Good) 58 Sea lsland (Fine) . . 165 Égypte brun (Good Haïti (F air) 60 Fair) 99 Savanilla (Fair) . . . 50 Égypte blanc (Good Ccara (Fair) 72 Fair) 120 Pérou dur (Good Afrique Occ1" Fair (1). 67 Fair) 106 Saigon (Côte d’L'sine) 62 (1) I.c coton ouest-africain coté ci-dessus, a été obtenu avec semences américaines ; soie, 28i29 mm. Autres sortes. — Cotations et renseigne- ments sur demande. A. & E. Fossat. Le Havre, 19 septembrel906. Le Marché du Café Chronique spéciale du « J. d’A. T. » Par M. H. Vermond Les recettes au Brésil sont toujours très for- tes; rien ne permet de croire sérieusement que la récolte de l’année prochaine peut être dès à présent compromise ; quelques haussiers feignaient de craindre la sécheresse ; les pluies sont arrivées juste à point pour arrêter cet argument. Alors, le café baisse? Du tout, il reste bien tenu. A tous les raisonnements baissiers sur l’importance de la récolte, un fait répond : l’absorption régulière, continue, aux pleins prix, par quelques maisons et notamment par la plus forte de New-York, de tous les cafés offerts. La marchandise entre dans les stocks et n’en ressort pas, de sorte que l’abondance ne rend pas plus grand le choix des cafés dis- ponibles. Situation bizarre, d'une apparence illogique qui surprend et excite les suppositions les plus soupçonneuses. On se demande s’il n’y aurait pas là l’application d’une « valorisation » occulte, si ce ne serait pas l’argent des Etats intéressés qui aiderait le zèle des acheteurs. Ce serait certainement plus habile qu’une « valorisation » officielle, mais il semble ma- laisé de mener à bonne fin une semblable opération ; l’argent qui vient d’un Etat sort de la poche de quelqu’un; ce quelqu’un, c’est le contribuable, qu’on ne peut imposer en secret, sans loi; le contribuable qui paie, crie; cela s’entend et devient vite public. C’est pourquoi les racontars n’ont que la minime valeur de suppositions. A la vérité, il est difficile de comprendre la situation et c’est le brouillard dans lequel on s’agite à tâtons qui émeut et inquiète la masse des non initiés, autant dire tout le monde. Cours au 18 septembre. Entrepôt Havre, 1 3/4 0/o comptant; les 50 kilos : Santos good aver. fr. 45 ,75 Malabar fr. 59 Rio lavé supérieur . . 60 Salem gragé. . . . . 70 Haïti Port-au-Prince . 51 Moka Mexique gragé . . . 68 Java Hollande Porto-Cabelio (bon ordinaire) . . . 62 et La Guayra. . . 51 Libéria supérieur Guadeloupe Hab.(àliv.) 117 de Java . . . . 50 Porto-Rico .... 76 Libéria dit d’Afrique. . 45 Cosla-Rica lavé . . 75 Bourbon . 170 Guatémala lavé. . . 69 Nouméa . 97 Sau-Salvador . . . 55 N. -B. — Quelques-unes des qualités cotées dans le ta- bleau ci-dessus, n'arrivent en fait jamais au Havre ; nous les avons choisies cependant comme permettant de suivre le plus facilement la tendance générale des cours des pro- venances en question. Dans tous les cas, nous indiquons les cours à la parité du Havre. — Les cafés des colonies françaises bénéficiant d'une détaxe de 39 francs par 50 kilos, il faut diminuer leur cote d'autant, pour la comparaison avec le reste du tableau. H. Vermond 3, rue des Juges Consuls. Paris, 18 septembre 1906. Le Marché des Cacaos Chronique spéciale du « J. d’A. T. » Par M. Anthime Alleaume Ainsi que le laissaient présumer mes der- niers avis, cependant beaucoup plus tôt et pour des raisons encore mal définies, il s’est produit sur les cours des cacaos de toutes provenances un mouvement ascensionnel des plus importants. Les arrivages continuant à se montrer en déficit alors que les besoins ne cessent d’augmenter (voir plus loin le mouvement de la lre quinzaine du mois) il n’y a d’ailleurs nullement lieu de s’en montrer surpris, pas plus qu’il n’y a lieu de supposer que cet état de choses ne soit pas pour avoir une certaine durée. En résumé, il ressort que depuis le pre- mier janvier de cette année le stock a dimi- nué de 13.697 sacs soit juste de 13 0/o, alors que l’an dernier, avec cependant des impor- tations normales, le stock avait augmenté dans le même espace de temps, de 28.168 sacs, soit de plus de 20 °/0. Il est à savoir et à n'oter, qu’il est absolument constant que le stock local aille sans cesse en diminuant jusqu’à la fin de décembre, effet qui est dû No 03— Sept. 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 279 au ralentissement des récoltes à cette époque de l’année. La conclusion s’impose donc, sans qu’il soit besoin d’en mesurer l’étendue et en nourrissant l’espoir qu’il n’en devra ré- sulter aucun effet pernicieux pour l'industrie. Le premier de ces effets éventuels serait, naturellement une diminution de la fabrica- tion et de la consommation. Il y a lieu, en cet état de choses, de féli- citer les consommateurs qui ont eu la sagesse de se prémunir dès l’été dernier, profitant de prix réellement avantageux. Il ressort de comparaison des), stocks que de ce fait, le consommateur français ressentira moins promptement les conséquences de la hausse. En effet, c’est principalement de Hambourg qu’est parti, à la fin du mois dernier, ce ra- pide mouvement de hausse et on ne saurait l’attribuer, pour le moment, autrement qu’au rachat du découvert. Par suite, les transac- tions ont continué d’avoir sur notre place certaine une importance, ce qui a permis de réaliser la plupart des affaires qui se présen- taient. Celles-ci peuvent être estimées en bloc à 7.500 sacs, à prix haussant graduelle- ment |pour s’arrêter au niveau actuel qu’il sera difficile de dépasser de quelque temps. Mouvement au Havre irc quinzaine de septembre icjoô Stock Importations Débouchés Stock au SORTES de la de la précédent quinzaine quinzaine 15 sept. 1906 Para. Maragnan .... 5.674 347 465 5.356 Trinidad 36.064 572 3.013 33.623 Cote-Ferme, Vénézuéla 27.786 945 5.234 23.497 4 954 2.120 696 1.021 9.207 6.053 18.865 Haïti, République Dom. 27.376 Martinique et Guadel. 3.677 351 912 3.116 Guaiaquil ( Divers 1 30.925 10 1.429 29.505 Total : sacs 136.456 5.041 21.281 120.216 contre 1905 168.239 13.509 14.532 167.266 • » Mouvement au Havre du 1er janvier au 1 5 septembre 1Ç)0() SORTES Stock au Importations î Débouchés Stock en 31 décembre du 1" janvier Entrepôt 1905 au 15 sept. 1906 15 sept. 1906 Para, Maragnan . . . 14.139 4.163 12.746 5.556 Trinidad 37.511 30.6 6 34.584 33.623 Côte-Ferme, Vénézuéla 18 317 54.247 49.067 23.497 Bahia 12.710 13.427 20.084 6.053 Haïti, République Dom. 18.814 39.751 39.700 18.865 Martinique et Guadel. 2.739 7.422 7.045 3.116 Guayaquil 1 Divers ' 29.683 26.681 26.858 29.506 Total : sacs 133.913 176.387 190.084 120.216 contre, 1905 <1 - janvier). 139.097 201.810 173.642 167.263 Cours au Cours au Cours au 16 sept. 1905 31 août 1906 15 sept. 1906 Para, Maragnan . . 67.50à70 74 à 78 83 à 88 Trinidad 65 à 67,50 72 à 75 82 à 88 Côte-Ferme, Vénéz. 67 à 130 80 à 140 80 à 160 Bahia 62 à 65 65 à 70 76 à 82 Haïti 44 à 61 Sanchez, Porto-I’lata 50 à 64 57,50 à 77,50 Samana 55 à 58 61 à 65 75 à 82 Guavaquil 82 à 92 85 à 96 87,50 àl02, 50 Martinique et Guad. 85 à 87,50 86 à 89 90 à 95 Cours des cacaos au Havre au 20 septembre Les 50 kg., en francs: Au droit de 104 fv.: Guavaquil Arriba. . . ■ fr. 91 à 100' — Balao, B. de Caraquez. . . 87 à 90 Machala 84 à 86 Para, ltacotiara 85 à 87,50 Manaos 82 à 84 Carupano 84 à 87,50 La Guayra, Caracas 80 à 87,50 Guida, Rio-Ghico 88 à 100 Puerto-Cabello 105 à 175 Nicaragua, Maracaïbo 102,50 à 112,50 Colombie: Buenaventura, Caura ... 90 à 100 — Savanilla, Carthagène. . . 80 à 87,50 Ceylan, Java 75 à 85 Trinidad 83 «à 87,50 Grenade 77 à 82,50 S'-Lucic, Dominique, St-Vincent ... 75 à 81 Jamaïque 70 à 77,50 Costa-Rica, Corinlo Honduras .... 70 à 75 Cuba 75 à 80 Surinam Demerara 75 à 77,50 Bahia fermenté 75 à 80 S. Tliomé 75 à 80 Cameroun, Congo 72 à 16 Côte d'Or, Accra, Addali . . > . 70 à 74 Samana 77 à 80 Sanchez, Puerto-Plata 74 à 78 S. Pedro-Macoris, S. -Domingo ... 72 50 à 76 Haïti préparé (Usines) 73 à 75 — Plantation Extra choix .... 68 à 72 — Choix 63 à 67,50 — Ordinaire 57,50 à 62,50 Au droit de 95 fr. : Congo conventionnel) 70 à 75 Au droit de 52 fr. : Cingo français 97,50 à 102.50 Martinique 89 à 92 Guadeloupe 93 à 95 Madagascar, Réunion • . 95 à 100 Autres sortes de cotations sur demande. Anthime Alle.vume. Le Havre, 20 septembre 1900. Fibres de Corderie, de Brosserie, etc. Chronique spéciale du « J. d’A. T. » Par MM. Vaquin & Schweitzer Sisal. — Peu de variations dans les prix. Les Américains, principaux consommateurs de cette fiibre, semblent mener une campagne JOURNAL D 'AGRICULTURE TROPICALE N° G3 — S ici -t. 1906 280 de dépression sur les prix, et les quantités disponibles au Mexique sont abondantes. Nous recevons ici un lot d’une centaine de balles bonne qualité à fr. 83 les 100 kilos. Manille. — Le marché reste ferme et des nouvelles des îles Philippines nous annon- cent un désastre causé par un typhon; on ne sait pas exactement son influence sur les ap- provisionnements en fibres, mais comme on signale de grands dégâts à la batellerie et aux constructions de l’intérieur il ne fait pas de doute' que la majeure partie du chanvre en cours d’envoi n’ait eu à souffrir. Les plantations dans le rayon d’action de ce cyclone ont également dû être considérable- ment endommagées, ce qui, forcément, va avoir avant peu une répercussion sur les prix. Jusque-là, de forts arrivages avaient un peu abaissé les prix mais le marché s’estamélioré et lesdernières cotations s’établissent à fr. 102,50 aux 100 kg. pour « fair current », embarque- ment juillet-septembre ; fr. 102 pour « supé- rieur seconds »; fr. 100,50 pour « good se- conds » ; fr. 98 pour « fair seconds » ; fr. 97 pour « good brown » ; le tout aux 100 kilos, c. i. f. Europe. Lin de la Nlle Zélande (Phormium). — La baisse du Manille a eu une légère influence sur cette fibre et les prix ont légèrement re- culé, ce qui a décidé un certain nombre de transactions. On a vendu : « Good fair Wellington », septembre-no- vembre et octobre-décembre, à fr. 81, 50 et « fair Wellington », à fr. 80. Il a été fait de nombreuses ventes en étoupe, sur toutes positions à des prix vari'ant entre fr. 29 et 29,75 les 100 kg., c. i. f. Maguey (Aloës de Manille). — Petites af- faires. Peu de marchandise offerte. Le n° 2 a été payé fr. 68,50 les 100 kg. Aloès de Maurice. — Peu de demandes et marché très calme ; on offre bonne marchan- dise fr. 72 à 75 les 100 kg., c. i. f. ports du continent. Zomandoque. — Pas d’arrivages ; le Mexi- que fait offre à fr. 67 les 100 kg. pour quel- ques cents balles, ce prix est trop élevé com- parativement aux prix des autres fibres. Tampico (llzle). — Un peu plus de fermeté sur toute cette classe de fibres. Les producteurs semblent restreindre leurs oltres escomptant une hausse prochaine. Les dernières affaires ont été traitées sur la base de fr. 55 pour Tula tel quel; fr. 58,50 pour fair average Tula; fr. G0 à 61 pour good average Tula; fr. 57 à 58 pour Palma, bonne sorte1’; fr. 67,50 à 69 pour Jaumave; le tout, aux 100 kg., c, i. f. Europe. Jute de Calcutta. — Prix sans change- ment; généralement, en raison de la nouvelle récolte, les acheteurs européens limitent leurs achats dans l’espoir de provoquer la baisse. Jute de Chine. — IJ n’a pas été fait d’offres pour provenance de Hankow. Les propositions des exportateurs de Tien ts in sont plus élevées, s’établissant à 52 les 100 kg,, c. i. f. Ramie. — Offres assez abondantes pour la nouvelle récolte, de fr. 80 à 92 les 100 kg. sui-r vant marque et classement. Kapok. — Très calme; prix sans change- ment. Piassava. — Sans changement, dans toutes les classes. Les sortes d’Afrique restent fer- mes. Le Para, plus abondant, doit forcément baisser de pris avant peu ; par sympathie le Madagascar est un peu moins ferme, aux prix précédents. La demande pour Palmirah reste très grande, aux anciens prix bien tenus. Fibres de Coco. — Très ferme, avec de- mandestrès abondantes. Il y a de grands ache- teurs pour les coques de noix de coco propres à l’obtention de la fibre pour brosserie ; nous pensons que les producteurs auraient intérêt à s’inquiéter de la nature des coques qu’ils pourraient exporter, nous sommes à leur disposition pour tous les renseignements dési- rés. Les fibres de coco filées, pour la corderie et la sparterie restent en bonne demande avec prix, soutenus aux anciennes cotations. Raphia. — Un peu plus ferme; les prix ont provoqué de nombreux ordres et les cours oscillent entre 60 fr. et 62,50 les 104) kg. pour bonne qualité. La marchandise supérieure obtiendrait faci- lement fr.- 65 à 70 aux 100 kg. Chiendent. — Nous attendons de l’Annam des échantillons de marchandises préparées sur nos indications et dont les expor- tateurs disent le plus grand bien; cette sorte deviendra avant peu très intéressante, nous en avons la certitude. N° 03 — Sept. 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 281 Les chiendents mexicains restent très rares et à des prix très élevés, et les sortes fines font totalement défaut. Chapeaux. — Il y a toujours de grands besoins pour toutes feuilles propres à la fabri- cation de chapeaux. Nous conseillons vive- ment aux colons de s’intéresser à cet article. VaQUIN & ScHWEITZER. Le Havre, 19 septembre 1906 Matières grasses coloniales •Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. » Par MM. Rocca, Tassy & de Roux Coprah. — Tendance : hausse constante. — Nous cotons nominalement, en disponi- ble, les 100 kg. c. a. f., poids net délivré, conditions de la place de Marseille : Singapore . . fr. 51,25 Saigon. . . fr. 50 Macassar . . » 51 Cotonou . . » 51 Manille . . » 49,75 Pacifique (Samoa) 51 Zanzibar . . » 51 Océanie française 50,75 Mozambique . H 51 Trinidad (1). » 51 (1) Par appréciation. — Pas d’arrivages à Marseille. Huile de palme. — Lagos, fr. 66 ; Bonny, Bénin, fr. 64; qualités secondaires, fr. 62 les 100 kg.; conditions de Marseille, fûts perdus, prix pour chargements entiers. Palmistes. — Guinée, fr. 35,75 les 100 kg. Mowra (Bassia). — Fr. 26 les 100 kg. Graines oléagineuses. — Situation station- naire. — Nous cotons nominalement : Sésame Bombay blanc, gr. graine. . » 32 » » » pet. graine . . fr. 31,50 « Jaffa (à livrer) » 38 * bigarré, Kurrachee » manque. Expertises I Lins Bombay, bruns, gr. graine .. 27,25 Colza Cawnpore » 32,50 Marseille | PaVOt Bombay ' Ricin Coromandel nouv. récolte » 27,50 Arachides décortiquées Mozambique . <* 36,50 » » Coromandel nouv. réc. » 26,50 Ventes connues de la semaine: 1.000 quin- taux graines de lin de Bombay, septembre, à fr. 28, coût, fret, poids net délivré. Autres matières. — Cotations et renseigne- ments sur demande. Rocca, Tassy & de Roux. Marseille, 18 septembre 1906. Produits agricoles africains sur le marché de Liverpool Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. » Par MM. Taylor & Co. Huile de Pçihne, — Depuis notre dernière revue, le marché a été assez ferme et quoique la demande fût changeante, les prix étaient plus hauts. Au commencement du mois, on a coté pour Lagos £ 27.10/-, mais ce prix a été réduit pendant la dernière semaine notam- ment, à £. 27. 7/6. Voici le cours du jour, la tonne, sur place : Lagos £ 27. 7/6 Bonny, Old Calabar 26. 5/- Cameroun 26. 2/6 Bénin, Accra ... 26. 0 /- Brass, Niger, Calabar New .£ 25.17/6 Congo 25.15/- Saltpond 25. 2/6 Ordinaire et moyenne . . . 25.10/- Pa/mistes (Amandes de palme). — Marché ferme ; bonne demande; prix en hausse. Cours du jour, la tonne sur place : Lagos, Came- roun et quali- tés supérieu- res des Riviè- res £ 15.3/9 Bénin et Congo £ 15. 1/3 Libéria el Slier- bro 11.16/3 Qualités de la Côle-d’Or .... 14.13/9 Caoutchouc. — Marché plus ferme ; meil- leure demande. Lump, 2/4. Para, 5/2. Café. — Vendu 59 sacs Eléphant Berry, de 44/- à 44/6 le cwt. Cacao. — Vendu 435 sacs de différentes sortes. — Accra, 58/6. Gingembre. — Vendu 414 sacs S.-Léone, de 23/9 à 24/3 le cwt. Piassava. — Bonne demande, bonnes tran- sactions. Bassa, £ 16 à £ 25. Cape Palmas, £ 18.5/-. Cape Mount, £ 23.5/-. Calabar, £ 26. Sherbro, £27 à £ 28.10/-. Cire d’abeilles. — Le S.-Léone est en hausse et vaut de £ 6.10/- à £ 6.12/6. Vendu 150 blocs. Noix de Kola. — Petites ventes à 1 3/j d. la livre anglaise. Coprah. — Petites ventes, de £14.5/- à £15 la tonne. Poivre de Guinée (Maniguette). — Vendu 3 sacs, à 43/— le cwt. Fèves de Calabar. — Pas de ventes. Arachides. — Vendu 1.400 sacs. Bathurst, £ 16.10/-. Chillies (Piment enragé). — Rien à rap- porter. Noix de Karité (Shea). — £ 8.10/- à £9.10/- la tonne. Colon. — Soutenu, 5 3/i d. à 7 1/2 d. la livre. Mais. — Bas, à 4/6 les 100 livres anglaises. Peaux. — Le marché est très ferme et on Htterid des prix plus élevés. Vendu 1.024 piè- 282 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 03 — Sept. 1006 ces sèches Bathurst de 8 3/4 d. à 9 >/8 d. la lb., et quelques-unes de S. -Leone à 10 % d. On cote Dakar sec à 9 3/4 d., Dakar Salé à 8 !/2 d., Lagos salé à 7 7s d. Autres produits. — Cotations et renseigne- ments sur demande. Taylor & Co. • 1, Tithcbarn Street. Liverpool, 15 septembre 1900. Produits coloniaux français sur le marché du Havre Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. » Par MM. F. Putiiet & Cie ’ 0 astérisque désigne les produits bénéficiant d'une détaxe partielle ou entière en raison de leur provenance des colonies françaises. Le mécanisme et le tarif de ce " privilège colonial » ont été exposés tout au long dans les n°‘ 35 et 37. — N. d. l. K. Ambrette. — Marché faible, petites affaires’; Cours, 70 à 75 fr. les 100 kg. pour Martinique et Guadeloupe. Aloès ( fibre ). — Peu d’affai res. Cours 65 à 75 fr. les 100 kilog. pour Réunion. Benjoin. — En larmes, 8 à 9 fr. le kg. En sortes, 0 à 7 fr. En grabeaux, 3 à 5 fr. * Cacao. — Congo français, fr. 109 les 50 kg. Bassin conventionnel, 78 à 80 fr. — Martini- que, 95 fr. ; Guadeloupe, fr. 97. — Madagas- car, Réunion, fr. 98. — Nouvelles-Hébrides, sans cote, à la reprise de la fabrication les acheteurs se sont aperçus, mais un peu tard, que les stocks avaient beaucoup diminùé, aussi la hausse s’est manifesté brutalement, atteignant 40 fr. les 100 kilos sur Sanchez com- parativement aux bas prix de juillet dernier. * Café. — Guadeloupe Habitant, 116 fr. les 50 kg. ; Bonifieur, 128 fr. — Bourbon Rond, 180 fr. ; Bourbon Pointu, 170 fr. — Nouvelle- Calédonie, 96 à 110 fr. — • Tonkin, 98 à 108 fr. — Nouvelles - He'brides, 85 à 90 fr. — Libé- ria Madagascar, 81 fr. — Abyssinie, 68 à ‘0fr- — Congo, 44 fr. — Le Good Average Santos étant à fr. 45,75. Caoutchouc. — Madagascar 5 à 9; Congo, 5 à 7 fr. ; Tonkin, rouge 8 à 11 ; noir, 7 à 8 fr. * Cire d’abeilles. — Bonne demande. — Madagascar, 325 fr. les 100 kg. ; Guadeloupe, 330 fr. ; Tonkin, 315 fr. Cornes. — De bœufs, de Madagascar, fr. 18 à 30, les 100 pièces. De cerfs, fr. 100 à 175 les 100 kg. — Sabots de Bœufs, fr. 6 à 7 les 100 kg. Cuirs. — Marché calme. Prix fermement ferius. Madagascar salés secs, fr, 84; secs, 105 à 115 fr. les 50 kg.; vachettes Tonkin, 120 à 125 fr. Martinique et Guadeloupe, 63 à 75 fr. Dividivi. — Petite demande de fr. 11 à 13 les 100 kg. Géranium {essence). — Cote nominale, fr. 20 à 25 le kg. Marché faible. Gomme copal. — Marché plus ferme, on achèterait : Madagascar lavée, de 350 à 400 fr. les 100 kg.; non lavée, de 90 à 100 fr.; Congo, de 50 à 80 fr. * Manioc. — Fécule. Marché ferme de 31 à 33 fr. les 100 kg. Tapioca. Réunion; ferme 67 fr. * Palme {huile de). — Les cours sont soute- nus de 60 à 63 fr. les 100 kg. pour Congo. Palmistes. — Marché faible : Cours fr. 27 à 30 par 100 kg. * Poivres. — Saigon, fr. 65 les 50 kg. Tellichéry, 63 fr. * Rhum. — Affaires calmes. Martinique, fr. 43 à 46 l’hectolitre; Guadeloupe, 37 à 38 fr. — Réunion blanc, fr. 34 à 36. Stock 7,599 fûts diverses provenances. Ricin {graine). — Côte nominale; fr, 18 à 20 les 100 kg. Ri{. — Saigon, fr. 18 à 20 suivant classe- ment. Rocou. — On cote : marque Cabre, 60 fr. ; Clessen, 00 fr. ; Bisdary, fr. 61 les 100 kg. Sucre. — Par suite de la grande sécheresse qui a nui à la betterave, les cours du sucre ont repris de plusieurs francs et le sucre cris- tallisé n° 3 (en Bourse de Paris; vaut 28 francs les 100 kilog. * Vanille. — Plus faible, de vente difficile. On côte : Réunion, fr. 15 à 25 le kg.; Mexi- que, 35 à 40 fr. ; Madagascar, 12 à 18 fr.; Guadeloupe ordinaire, 8 à 10 fr, ; Tahiti, 6 à Sfr. le kilog. acquitté. * Vanillons. — Parfum demandé : on achè- terait à 13 fr. le kilog * Autres produits. — Cotations et rensei- gnements sur demande. F. Puthet & Cie 188, rue Victor-Hugo. Le Havre, 21 Septembre, 1906. éMA iVlercuriale de quelques produits d’Extrême-Orient Par M. J. H. Grein Mercuriale spéciale du « J. d’A T. ». Gomme laque. — Pour une fois il n’y a rien d'intéressant à signaler en ce qui concern 0 N* 63 — Sept. 1906 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 283 cet article. L’élévation des cours empêche toujours les affaires d’importation directes rendues d’ailleurs peu attrayantes par suite du peu de marge entre les prix de Calcutta et ceux de Londres; les acheteurs vont au jour le jour et font venir de Londres les quantités néces- saires à leurs besoins courants. Malgré cela les prix restent fermes et l’on tient toujours fr. 5 50 les 100 kg. c. a. f. pour la T. N. Poivre. — Quoiqu’on ait parlé de récoltes manquées à Tellicherry, devant fatalement faire hausser les poivres de cette provenance et entraîner le Saïgon, c’est le contraire qui s’est produit, et les cours s’inscrivent en baisse à fr. 64, les 50 kg. c. a. f. Gambier. — En baisse également à fr. 43,50 les 100 kg. c. a. f. * • « Tapioca. — Resté stagnant pendant quel- ques semaines, le marché s’es’t subitement réveillé ces temps derniers, et l’on a traité une centaine de tonnes au Havre dans les environs de fr. 58, les 100 kg. c. a. f., embar- quement octobre-décembre. Aujourd’hui le fair flake vaut plus cher et l’on ne trouve plus vendeurs au-dessous de fr. 59 pour ce même embarquement et de fr. 60 pour le rapproché. Le marché est toujours manipulé par les spéculateurs, mais on dit que les récoltes res- teront fort réduites, et l’opinion générale parmis les gens « bien informés » est que la hausse n’a pas dit son dernier mot. Racines et fécules de manioc. — Fécules de sagou sans changement. • • Cire végétale du Japon. — La hausse dont parlait ma dernière chronique a persisté, et les prix ont rapidement monté au Japon à fr* 150, les 100 kg. c. a. f. En Europe toutefois la seconde main vend au-dessous de ces cours, qui comme toujours lorsque cet arti- cle dépasse un certain prix, ralentissent les affaires, du moins en France. Galles de Chine. — Sans changement. Graines de Badiane de Chine. — En forte hausse. Des ordres à fr. 185 n’obtiennent pas exécution, quoique ce prix soit la cotation nominale. J. H. Grein 10, rue Ste-Croix de la Bretonnerie. Paris, le 19 septembre 1906. ACTUALITÉS Germination et âge de Fructification du Palmier à huile Notes de MM. Aug. Chevalier et D. Noury Récemment, un colon de l’Est Africain Por- tugais qui s’intéresse à bien des choses, dont le palmier à huile — représenté à peine, du reste, dans cette partie de l'Afrique — nous posait les questions suivantes au sujet des se- mences de ce palmier : Combien de temps gardent-elles leur fa- culté germinative? Après quelle époque com- mence généralement leur croissance, quand elles sont plantées en pépinière? Ces questions furent soumises par nous, d’une part à M. Aug. Chevalier qui prépare un fascicule sur ÏKheis, destiné à paraître dans la série : Les végétaux utiles de l'A frique tro- picale (comparer « J. d’A. T. » n° 51); d’autre part à M. Noury, l’auteur de la note : Le pal- mier à huile au Dahomey, publiée dans notre 59, Nous donnons ci-après les réponses de ces deux observateurs; le premier répond à la question concernant l’âge d’entrée en rap- port; le second, principalement à celle con- cernant la germination. — N. d. l. R. * * * Note de M. Aug. Chevalier. M. Le.mblain nous a montré, dans le jardin de l’administrateur des Lagunes Bingerville (Côte d’ivoire), un jeune pied d ’Elceis dont la germination est sortie de terre en janvier 1902. En juin 1905, son bourgeon terminal, haut de 2 décimètres à peine au-dessus du sol, ôtait couronné par 12 à 15 feuilles dres- sées, longues de 2 m. environ, portant 60 à 70 paires de folioles. A l’aisselle de ces feuilles, on compte 3 régimes mâles fanés depuis longtemps et 7 petits régimes femelles ; le plus jeuno seul était en fleurs, lés autres portaient des fruits déjà avancés, 284 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 63 ~ Sept. 1906 Ce palmier est donc en état de donner 7 régimes de fruits, 3 ans 1/2 après être sorti do terre. Mais nous devons faire remarquer que le sujet observé croît dans un jardin, sur l'emplacement d’un ancien village indi- gène, où la terre est très profonde et très meuble. Du reste il faudrait se garder de gé- néraliser d’après cette observation : A côté du jeune Elœis dont nous venons de parler, à 3 m. seulement de distance, exactement dans le même sol, s’en trouve un second de même âge. Il est même d’as- pect plus robuste par son feuillage et néan- moins il ne porte pas encore trace de fleurs. Dans le même jardin, existent un certain nombre de plants d 'Elceis, âgés de 4, 5, 6 et 7 ans. Les uns ont déjà produit, quelques autres sont demeurés stériles jusqu’à ce jour, malgré leur vigueur. On ne peut donc fixer l’âge précis, auquel un Elœis rapporte. D’après les indigènes on doit avoir un premier rendement ordinaire- ment de la 4e à la 6e année, Le Palmier à huile rapporte donc avant le cocotier. Au jardin de Bingerville à côté du jeune Elœis productif décrit plus haut, existe un coco- tier semé en même temps. Il est infiniment plus vigoureux, le bourgeon s’élève déjà à 0 m. 30 ou 0 m. 40, les feuilles atteignent la taille de 3 m. 50 ou 4 m. et cependant il ne nous semble pas être en état de donner ses premières noix avant 3 ans. A. Chevalier. * « Note de M. D. Noury. Je regrette de ne pouvoir répondre d’une façon catégorique aux deux demandes que vous pose votre correspondant, car tous les petits essais de plantation que j’ai faits au Dahomey, l’ont été avec de très jeunes pal- miers pris dans la forêt. C’est ainsi que pro- cèdent les indigènes. Je sais que votre abonné M. Saudemont a essayé du semis sans résultat appréciable. Je lui écris pour avoir des indications plus précises. J’aurai prochainement le résultat de semis en pépinière effectués en Cochinchine. J’ai remarqué en Afrique que de nombreu- ses graines d ’Elœis germent sur les jeunes arbres, même dans les anfractuosités des pétioles coupées qui garnissent la base du stipe (tronc). Ces cavités sont bourrées de fibres décomposées provenant du stipe, et sont très humides puisque l’eau des pluies s’y ramasse. Il y aurait un milieu analogue à réaliser dans une pépinière. Etant donné les saisons et le développe- ment de ces jeunes plants, je crois que les graines conservent leur faculté germinative au moins 3 mois ; j’ai eu l’impression, d’au- tre part que la germination demanderait en pépinière de 1 à 2 mois, mais je n’ai pas fait d’expérience directe et n’affirme rien. Je vous communiquerai les renseignements que j’aurai recueillis. D. Noury. crM Pourquoi la diffusion de la canne a été abandonnée à Java. Lettre de M. H. C. Prinsen-Geerligs Nous nous étions proposé de publier cette lettre en même temps qu’une description sommaire du procédé de M. Naudet. Les fréquents voyages de ce dernier ont retardé la mise au point de la petite note que nous tenions en réserve à cet effet, c’est ce qui explique aussi le retard de 18 mois dans la publication de la lettre dont nous a honoré le savant chimiste hollandais. La description du procédé Naudet tel qu’il est pratiqué à Porto-Rico, a paru dans notre n° 62. — N. d. l. R. • • J’ai reçu le numéro 43 de votre Journal où il y a une étude sur la diffusion à Java, il n’y a rien à y contredire, votre correspondant a parfaitement raison. La dernière sucrerie à Java qui extrayait le jus par la diffusion, vient d’installer la triple- pression à mouli ns précédée d’un « crusher ». de sorte que ladiffusion de la canne est main- tenant totalement abandonnée à Java. Il y a deux ans j’avais installé moi-même lin atelier pour l’extraction, — diffusion, si N° 03 — Sept. 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 285 l’on veut — de la bagasse ; cela donnait d’assez bons résultats, mais le transport de la bagasse trempée d’eau, de la batterie de diffusion aux moulins, occasionnait de tels embarras que les propriétaires de la sucrerie ont préféré ne plus dépenser d’ar- gent en essais et à présent, cette sucrerie travaille avec des moulins comme les autres. Peut-être le procédé de M. Naudet dont on parle beaucoup, donnera-t-il plus de satisfaction ; mais on a tant perfectionné les moulins que nos sucriers les préfèrent maintenant à la diffusion et ne seront pas aisément portés à reprendre de nouveaux essais. H. C. Prinsen Geerligs Directeur de la Station sucrièr* Java-Ouest. Pekalongan, 18 avril 1905 Un nouvel ennemi du Théier à Ceylan Le A ’tjleborus Jornicatus « Shot hole borer». Par M. le Dr Paul Marchal E. Green, in « Circuarls of the Royal botanic Gardons, Ceylon », v. II, n° 9 (1902). 8°, 14 pages. Un Coléoptère qui appartient à la famille des Scolytides a pris, depuis une dizaine d’années, une grande extension dans les cul- tures de thé àCeylan ; il y constitue actuelle- ment un péril sérieux pour cette importante industrie. On ignore comment il est apparu; c’est en tout cas en 1895 que Eichoff le décrivait pour la première fois (1). On sup- pose qu’il vivait primitivement sur quelque plante indigène et qu’il s’est ensuite adapté au thé où il ne tarda pas à attirer l’attention par ses ravages. C’est un petit insecte de 2,25 mm de long, cylindrique ; la femelle est noire, ou brun foncé ; le mâle, plus pâle que la femelle, en diffère encore par l’absence d’ailes mem- braneuses sous lesélytres. La femelle creuse à l’intérieur des branches et des rameaux, surtout au niveau des bifurcations, des gale- ries qui pénètrent perpendiculairement à l’intérieur du bois et dont les orifices res- semblent aux trous que pourrait faire une décharge de fusil de chasse. Ces galeries se (1 « Indian Muséum Notes (Calcutta , IV, n’ 2, p. 27. subdivisent généralement en deux autres qui prennent une direction spiralée autour de la branche, l’une ascendante et l’autre descendante. L’insecte pond à l’intérieur de ces galeries et les œufs donnent naissance à de petites larves blanches apodes qui se nourrissent de l’exsudation de la sèvesur les parois, ou bien encore aux dépens du mycé- lium d’un champignon qui les tapisse. La transformation s’effectue à l’intérieur même de ces galeries creusées par la mère ; tandis que les mâles meurent sur place après avoir fécondé les femelles, celles-ci, pourvues d’ailes, émigrent au dehors en sortant par l’orifice qui a servi de porte d’entrée à la mère. Ce sont d’abord les jeunes branches du théier qui sont envahies ; mais ensuite les tiges principales le sont également. Toutes les parties atteintes se dessèchent et se brisent et il en résulte une diminution sou- vent considérable de la récolte. D’autres plantes que le théier sont sujettes aux attaques du Xijleborus et parmi elles on cite le cacaoyer et le goyavier ; jusqu’à présent toutefois les dégâts qui ont été exercés sur ces arbres n’ont pas été très importants. Lutte contre l’insecte. — Toutes les branches coupées au moment de la taille doivent être immédiatement brûlées sur place, avant qu’elles ne soient désséchées. On doit en outre s'appliquer, par l’emploi des engrais et au moyen d’une taille judicieuse, à rendre les arbustes aussi vigoureux que possible ; car, si le Xyleborus est susceptible de s’atta- quer à des arbustes parfaitement sains, il n’en est pas moins démontré que, dans ce cas, le nouveau bois se reconstitue le plus sou- vent avec une force assez grande pour recou- vrir les anciennes blessures et parfois même pour emprisonner les insectes qui meurent à l’intérieur des galeries. Si les théiers sont robustes et ont une végétation très active, le dommage causé peut donc se trouver ainsi constamment réparé. L’application de mélanges protecteurs sur le tronc et les branches a été aussi tentée ; mais la culture du théier n’est pas assez ré- munératrice pour que les frais puissent en être augmentés par de nouvelles opérations. Dr P. Marchal, Professeur à l'Institut Agronomique. 286 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N" 68 Sept. 1906 Les droits d'entrée sur la Vanille comparés à ceux de la Vanilline. ParM. G. de Préaudet Dans un moment où l’on parle beaucoup E Présid. du Bengale 3020 cwt — Bombay . 762 » — , Madras . . 232 » Birmanie 270 » Pa\s du Sind. . . 42 » Total. . 4481 cwt Importé dxs* Straits-Séttlements 2062cwt Royaume-fini. . . 1313 » Allemagne ..... 534 » Ceylan 312 >» France 176 » Etats-Unis 67 <> Java, Belgique, Maurice, etc. . . 17 » Total. . 4481 eut Nous ne parlons que de la cire parce que seule elle fournit un aliment au commerce. Le miel est consommé sur place. Ce sont généralement les indigènes qui récoltent les rayons- dans les crevasses de rochers, les troncs d’arbres creux. Les essais de domestication des abeilles du pays n’ont jusqu’ici fourni aucun résultatsérieux. Dans la suite de son opuscule, M. Hooper présente une étude chimique des échantil- lons de ciré qui ont été envoyés sur la demande du gouvernement. L’on peut dire que d’une façon générale les cires des trois sortes d’abeilles du genre Apis sont presque identiques et que leur contenu en acide est de 2 à 3 fois moindre que le meme élément dans la cire de l'abeille noire européenne. A cet égard au contraire la cire de Meli- (1) Le quintal anglais hundredweight ou (en abrégé : cwt). vaut à peu prés 50 kilogrammes. Nu 03 — Sept. 1900 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 287 pone se rapprocherait davantage de la cire européenne, mais elle en différerait beau- coup par sa couleur très foncée, souvent presque noire, son point de fusion plus élevé, sa consistance plus visqueuse. Il est fort probable que des essais de domestication d’abeilles, rationnellement et patiemment conduits pourraient aboutir à des résultats heureux et que des méthodes d’extraction et de purification de la cire moins grossières que celles des indigènes pourraient donner lieu à une production et à un commerce beaucoup plus étendus que ce qui existe actuellement. L. Dufour, Dir.-adj. du Lab'° de Biologie végétale de Fontainebleau. La Multiplication des Bananiers Éducation des rejets. — Buttage des souches D’après M. C. J. J. van Hall Dans le Bulletin n° ü (avril 190(1) de l’Ins- pection d’Agriculture des Indes Occiden- tales Néerlandaises, édité à Paramaribo, nous lisons sous la signature de M. van Hall, chef du département, un article très intéressant sur la multiplication des bana- niers. Cet article reproduit une conférence dudit spécialiste, faite en janvier de la même année : En se basant sur les expériences faites, l’auteur recommande de supprimer l’inflo- rescence dès son apparition, lorsqu’on en- tend favoriser le développement des rejets; ces rejets sont séparés de la souche quand ils ont une hauteur de 1, 2 ou 3 pieds et plantés de suite. Les rejets sont enlevés méthodiquement et l’on a soin d’en conserver un sur la sou- che afin de remplacer la plante mère et de maintenir la souche en bonne vigueur. Une autre recommandation très impor- tante consiste à butter les souches quand les rejets se forment sur celles-ci au-dessus du niveau du sol; en voici la raison: Les premiers rejets naissent à la base de la souche et sortent du sol tous ensemble. Plus tard il se forme sur la partie moyenne de la souche une nouvelle série de rejets qui sortent à leur tour. D’autres séries se formont ainsi les unes au-dessus des autres et finalement les rejets naissent au-dessus du sol. Ces derniers ne peuvent pas s’enra- ciner car les racines qu’ils émettent meu- rent avant d’avoir atteint le sol; il en ré- sulte que les rejets continuent à vivre sur la plante mère, et, par suite de cette végéta- tion anormale, il se produit des déchirures sur la souche: la pourriture s’y met et, se communiquant aux rejets, les fait périr. Le buttage empêche cotte pourriture en permettant aux rejets de s’affranchir do la souche. Il a même permis de sauver des souches où la pourriture avait déjà fait des ravages. Les bananiers cultivés pour la produc- tion des rejets peuvent être plantés à une distance de 6 pieds on tout sens, dans des trous de 1 pied de large et 1 pied 1/2 de • profondeur. Toutefois, au Surinam, on pré- fère laisser un intervalle de 15 pieds entre les plantes. Ulysse Bernard, Chef des Serres du Muséum. Sur une cause éventuelle de la baisse des cafés de l'Inde Hypothèse sur le rapport de la soude à la potasse, dans les sols et les fèves. Par M. John Kenny. M. John Kenny, qui esta la tète d’une usi- ne d’engrais chimiques dans la présidence de Madras, nous prie de publier cette lettre qu’il nous a adressée en date du 7 mai 1906. Nous lui souhaitons de tout cœur de rencon- trer le chimiste de ses rêves, sans nous soli- dariser avec son hypothèse. — N. n. l. R. » J’ai lu avec un vif intérêt les diverses no- tes que vous avez consacrées dans le « J. d’A. T. » à l’examen des difficultés que présente de nos jours l’appréciation du de- gré de fertilité des sols tropicaux. Je suis en particulier tout à fait d’accord avec ce que vous indiquez, d’après Dietrich Meyer, concernant la différence frappante exis- 288 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 63 — Sept. 1906 tant entre les sols tropicaux et ceux des climats tempérés, relativement à la propor- tion de chaux nécessaire pour en tirer de bonnes récoltes. Les chimistes agricoles ignorant les pays chauds ont accumulé à ce sujet des appréciations absurdes. Je désire d’autre part, soumettre aux spé- cialistes qui lisent le « J. d’A. T. » une question qui me tient à cœur ; elle deman- dera beaucoup d’analyses, beaucoup de temps et de travail, mais la solution devrait, enfin de compte, rémunérerlargement l’ef- fort dépensé. Voici ma question: Il est un fait que les cafés de l’Inde an- glaise, jadis très appréciés, le sont beau- coup moins aujourd’hui; ils ont perdu de qualité. Les planteurs européens de la pé- ninsule ont beaucoup disserté sur ce sujet, mais sans aboutir à une explication accep- table. J’ai ma théorie là-dessus : je pense que ' les engrais y sont pour beaucoup de chose. Généralement, les planteurs ont employé comme fumure, des os ou des tourteaux de ricin, mais on dirait qu’ils ne connaissent pas la potasse. On en emploie, au contraire, beaucoup dans les caféeries brésiliennes. Eh bien, faute de trouvera sa disposition ce qu’il lui faut de potasse, le caféier n’ab- sorberait-il pas de la soude à la place? Et n’est ce pas cela qui allège les fèves et abîme leur goût? J’ai soumis cette idée au Dr Leh- m .vnn, le chimiste agricole du Mysore, — vous analysez souvent de ses rapports, dans le « J. d’A. T. ». Mais ce chimiste déclare mon hypothèse trop absurde même pour que ce soit la peine de vouloir la contrôler. II a cherché, — du reste, sans y arriver, — à établir un rapport entre le prix des cafés et l’azote; de même, avec leur poids. Il a fait encore bien d’autres séries d’analyses, mais il refuse absolument de s’engager dans l’or- dre de recherches que je lui suggère. Peut- être, parmi vos lecteurs, s’en trouvera-t-il qui fassent meilleur cas de mon idée? Donnez lui toujours la publicité de vos colonnes, et croyez moi votre très dévoué. John Kenny. Séchoirs à cacao Guardiola aux Antilles Communication de MM. J. Gordon & Co. La lettre qui suit est du 18 août et com- plète les notes de MM. le général Fonseca, L. Main et H. Hamel Smith données dans le n° 58 du « J. d’A. T. » : « Vous êtes très aimable d’avoir signalé dans votre n° 58 le succès obtenu par nos séchoirs à cacao système Guardiola, dans les propriétés de M. le général Fonseca à Ocumare. Permettez nous de vous dire, que depuis la dernière fois où nous vous avons écrit sur ces séchoirs, nous avons re- çu plusieurs lettres de planteurs qui s’en servent et ils nous témoignent toute la satis- faction qu’ils en retirent. Nous avons aussi vendu plusieurs autres séchoirs du même type aux Antilles depuis la même époque et sommes actuellement en train d’en cons- truire un pour la Jamaïque. » Veuillez agréer, etc. John Gordon & Co. Augmentation des exportations de Phormium La statistique ci-après, sera consultée avec profit par les lecteurs qui suivent la chronique commerciale si intéressante des fibres de corderie exotiques que nous don- nent tous les mois MM. Vaquin & Schwei- tzer ; nous empruntons ces chiffres au rapport consulaire joint en supplément au « Moniteur officiel du Commerce » du 26 juillet 1906 : « Les expéditions de chanvre de la Nou- velle-Zélande ( Phormium tenax) ont considé- rablement haussé dans ces dernières an- nées; on en a exporté, en 1904, 26.935 ton- nes d’une valeur de 710.281 livres sterling contre 22.653 tonnes valant 595.684 livres sterling en 1903. Les qualités supérieures de ce produit se vendaient dernièrement à raison de 72 livres sterling la tonne. » Il est à regretter que dans un rapport paraissant en juillet 1906, les derniers chiffres soient ceux de 1904. Imprimerie Achahu & Cic, Dreux (E.-&-L.) Le Gérant : J. -B. Achahd. N° 63 — Sept. 1906. JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE III ALIMENTAIRES ET <4» DE TOUTES SORTES DÉCORTIOUEURS, ÉCOSSEURS, TRIEURS, CRIBLEURS, TAilISEURS, POLISSEURS, MÊLE fl G EU RS, BROYEURS, COnCflSSEURS, MOULIMS à MEULES • n‘3|. Prix. relié: 20 Marks. Port ■ France 0.V80, Union Postale 1AM5 R Schlechter: West- Afrikanische Kautsohuk- Expédition, 1900: Extraction et culture du caoutchouc en Afrique Occidentale. Illustré. Prix, relié : 12 M. Port. France oA/so, U. P. 1AG0. H. Baura : Kunene -Sambest - Expédition, 1903: Flore, Faune, Ressources économiques. 20 pl.; 100 fig. d. le texte.’ Prix, relié: 20 M. Port: France 0A/S0, U. P. 1A/70. ïj> Kolonial-Handels-Adressbuch : Adresses coloniales aîlemandes. 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JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE V BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE Tout livre, brochure ou tirage à part, envoyé à la Rédaction, sera annoncé à cette place, à moins qu’il ne le soit dans le corps du numéro. Les ouvrages dont les titres sont précédés d’un asté- rique terontrepris en détail dans le texte. Prière d’envoyerSexemplaires de chaque publication. 1232. — Dewey (L. //.): Nul grass. I11-8", 4 pp. 10g. Publication 606 des « Diplomatie and Consular Reports ». Londres, 1904. [La culture du coton dans le Protectorat a donné lieu à un cer- tain nombre de publications officielles ; nous en avons reçu de postérieures à celle-ci.] 1245. The mqnuring of colton. in 8°, 16 pp. Publié comme Farruers’ Bulletin » «“ 48 du Départ d'Agri- cuUurc. Washington, 1897. [Cette plaquette, quoique déjà relativement ancienne, pourra rendre service aux plan- teurs qui entendent fumer leurs cotonniers. En matière de fumure, ni théorie ni pratique Bout guère. trop changé depuis l'époque.] 1246. Sainjer (A. .M. : linlia-rubix'r, ils sources, uses and cultivation, in 8°. 18 pp. Tri vaudront Inde anglaise . lmp. du Gouvernement. 1902. [Omféreuce sur te caout- chouc ; sans intérêt.] 1247. Guéyuen F): Conseils relatifs à la récolte des parasites végétaux, in 8% 4 pp. Extrait du « Bull des Sciences pliarmacologiques », X° 5, mai 190,3. [Par culiéreineni intéressant pour ceux qui ilésireraicnLemoyer à vin spécialiste des matériaux, aux fins <]e détermination de quelque maladie de plante cultivée. L'auteur fait partie, du personnel enseignant de l'Ecole supérieure de Pharma- cie cl Paris ; il est d'auilre pari Mer-claire général de la Société de Mycologie.] 1248. La destruction de las ratas, in 8°, 19 pp., une trentaine de fig. Publié comme « (Ci renia r » n° 7 de la Commission de Parasit-ntegiè agricole, de Mexico. 1906, [Xambreuses figures de pièges à rats d’Aurouze, Paris.] 1249. H. Samuel iloné-Maury : L'Annuaire du Par- leoieut. Petit 8". 910 pjp. Georges Honstan, Paris. 1906. Prix : 6 fr. [Les auteurs oui retardé de quelques mois l'apparition de la 8 année de leur Annuaire jiour donner plus de 1 .000 biographies de .Sénateurs et Députés (les 8* et 9“ législatures de la République française englobant VI JOURNAL D'AGRICULTURK TROPICALE N* 03. — Sept. 1906 ESSOREUSES CENTRIFUGES pour toutes Applications industrielles Fernand DEHAITRE tî CONSTRUCTEUR-A'ÈC^NlCtEN PARIS — 6, Rue d’Oran (XVIII0) — PARIS ÎO Essoreuses sur les Plantations de RAHSIE du « Bengale Rhe a Syndicate » (Voir « J. d’A. T. », n11 60. t Jforrjbreuses références dans toutes les industries ANTISEPTIQUE - DÉSINFECTANT- DÉSODORISANT Formol Saponifié Alcalin Non Toxique Sans Odeur S’emploie à la dose nncrpç nrrncntfpc mi N’altère pas les végétaux et ne détériore pas les instruments. r -- de 3 à 5 0/0, en solutions dans l’eau ou le lait de chaux, en badigeonnages, arrosages ou pulvérisations, pour préserver les végétaux, les arbres et les liuits. 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Comme les années précédentes, on trouvera dans l'Annuaire toutes les informations relatives à la vie et au travail parlementaires en France et au dehors.] 1250. Manès (M.) : Etude sur le bouturage et le marcottage du caféier, du cacaoyer, du manguier et du litchi. 8". 11 pp. Publication officielle. Basse-Terre (Guade- loupe . Juillet 1906. [M. Manès s'est déjà occupé, il \ a environ 7 ans. d'essais analogues à la Réunion, dans le but de bâter la propagation de certain caféier h\ bride auquel il attribuait îles vertus particulières. Repris à la Guadeloupe, les mêmes procédés lui ont donné les mêmes résultats excellents. II emploie la bouture herbacée ou mi-boisée ; les gourmands, — qu'on sup- prime quand même dans les plantations bieu tenues, sont tout indiqués pour cet usage. II paraît qu’aux Philippi- nes lecaféier est ainsi multiplié depuis longtemps, M. Manès dit l’avoir lu dans un rapport consulaire français de Manille publié dans le Bull, du Min. de l’Agriculture. C'est bien possible, mais cependant nous sommes obligés de constater que M. Manès est un lecteur peu sûr. puis- <1 u ayant eu entre les mains le n‘ 55 du << J. d'A. T. » dont il reproduit quelques passages, il trouve moyen d'attri- buer à M, O. Labroy, qu'il gratifie du titre de directeur des Hope Gardons, la paternité d'un rapport de la Jamaï- que que notre excellent collaborateur ne fait que résumer, en indiquant en toutes lettres l’origine du document. — M. Manès emploie, d’une manière générale, des boutures de 10 à t5 cm. cueillies « au moment où elles commencent à se boiser à leur point de section ». Avant de planter, il est nécessaire de raccourcir les feuilles, à un demi-limbe. En outre des services que le bouturage peut rendre pour la perpétuation de formes nous elles parfois précieuses, et en général pour la sélection, M. Manès y voit le moyeu de réduire, supprimer même, la période d’attente en créant, au moyen de boutures, des plantations qui rapporteraient déjà au bout d'une année. Sans être aussi renseigné qu'il faudrait l'être pour discuter à fond la thèse de M. Manès, nous croyons, cependant, prudent de faire toutes nos ré- serves. Pour le cacaoyer, M. Manès a commencé par le marcottage en l’air c'est exactement le procédé des « gooties » des Indous- mais il l'a abandonné comme trop lent et en est revenu encore au bouturage des gour- mands. De même pour le manguier et le litchi. Ces diffé- rents essais, très méritoires, sont poursuivis en exécution d’une mission du gouvernement et avec la collaboration de plusieurs plaideurs, mais le tout sur une très petite échelle. Parmi les personnes qui lui ont prêté leur con- cours, M. Manès cite, entre autres, un M. Benoît, ingénieur de l’agriculture ; ce titre sonne faux, il doit \ avoir erreur de plume ou d’impression. M. Manès est lui-même chef de bureau au secrétariat général de la Guadeloupe. En même temps que de marcottes et de boutures, il semble s'être occupé aussi d’écussonnage, mais il ne s’v arrête point dans sa brochure.] 1251. — Decorse (Dr J. : Rapport sur l’élevage de l’autruche. 8°. U pp. In « Bulletin de la Dir. de l'Agricul- ture, etc », décembre 1905. Tunis. [Le courageux compa- gnon d’exploration de Chevalier s’est fait, depuis la mission Chari-Tchad.une spécialité de l'étude de l'autruche et a été chargé d'une série de missions à/et effet ; son rapport, com- posé d’un examen critique de l'autruclierie de Matarich près du Caire et d’une recherche sur les territoires qui coin ieiidraienl à l'installation d'autrueberies eu Tunisie, constitue un document de premier ordre ; autant par les données très nombreuses accumulées en un petit nombre de pages, que par la franchise et la netteté qui caractéri- sent l’esprit de Decorse. 11 n’a pas voulu suivre les erre- ments de certains de ses devanciers et s’est appliqué, dit- il, à détruire « les données par trop fantaisistes qui, en maquillant les difficultés, ont été cause de déceptions pé- nibles et ont rebuté ou ruiné ceux qui s’en étaient leurrés ». Malgré l’avance formidable prise par les Anglais du Cap qui jettent sur le marché, bon an, mal an, pour 30.000.000 de francs de plumes, il lui paraît encore possi- ble de tenter l’aventure en Tunisie, à condition d’être sou- tenu plus que ne l’ont été, en Algérie, Forest, Lalou, et Ch. Rivière auquel il rend hommage avec convictiou. L’auteur désigne plusieurs localités comme particulièrement favora- bles à pareille tentative : la petite oasis a moitié abandonnée, de Limaguès à 120 km. de Gabès) sur laquelle il insiste longuement ; et l’oued el Leben, Fériana, Mareth, Bechima, Gabès, qu’il ne fait que nommer. L'autruche ne commence à produire que dans la 2” année : 600 grammes de plumes utilisables par femelle, en moyenne; 200 gr. seulement pour les mâles. La production régulière, d’un kilogramme par bêle, en plumes de toutes catégories, s’établit à partir de la 3* année. A Matarieh, où la nourriture est achetée au dehors et revient donc fort cher, une autruche l’assure qu’un revenu annuel moyen de 80 francs. Les intéressés devront lire attentivement le travail du Dr Decorse qui fourmille de renseignements importants.] 1252. Téllez Oliverio : El guzano de las trojas del cafeto. 8°. 7 pp., 1 fig. Publié comme Circulaire 38 de la C imission de Parasitologia agricola. Imprimerie du Secretaria de Fomento. Mexico. 1906. [11 s'agit du Cemio- stoma coffeella, ennemi répandu dans la plupart des pays caféiers et bien connu des spécialistes. M. Téllez dont le mémoire est daté d’Oaxaca, 20 avril 1906, s'est borné à compulser les auteurs pour la description de l'insecte, de ses mœurs et de ses dégâts, et à relever quelques-unes des localités mexicaines où il existe. 11 mentionne que les cafe- tals « Constancia », à Cuicatlan et « lndependencia », à Pochutla, ont reçu le conseil d'appliquer comme traitement, certaine émulsion au pétrole préconisée par » Agricultural News », la feuille du service agricole des Antilles anglai- ses ; mais il ne semble pas avoir cherché à savoir ce qu'ils ont fait du bon conseil el comment ils s'en sont trouvés.] 1253. Sociedad nac. de Agricullura : Quatre im- portantes leguminosas, etc. 8°. 12 pp. Imprimerie Natio- nale. Rio de Janeiro. 1906. [Brochure de vulgarisation non signée, consacrée à quatre légumineuses fourragères et fertilisantes : Vigna sinensis (cowpea des Anglais, 7 pp. sur 12), Mucuna utilis (velvef bean), Phaseo- lus lunatus (haricot de Lima) et Cajanus tlavus « guandù ». Simple analyse, par Grandeau, citée d'après Sagot). Nous nous sommes occupés à différentes reprises, dans le « J. d’A. T. » des deux premières plantes. Aucun des quatre chapitres ne contient, en somme, de données bien particulières au Brésil.] 1254. t Vilcox (E. Mead) : Diseases of sweot polatoes. 8". 16 pp. 4 fig. Publié connue Bull. 135 (juin 1906) de la station agronomique rattachée à l'Institut polytechnique de PAlabama dont le siège est à Auburn. Imprimerie de la « Post ». Opelika, Ala. [Nous avons eu déjà l'occasion de nous occuper de M. E. Mead Wilcox dans ce Journal, notamment pour signaler les recherches de ce savant sur la sélection du ricin dont nous aimerions connaître les résultats). La publication qu'il vient de nous adresser très aimablement, est importante; c'est une récapitulation des maladies cryptogamiques de la patate douce, signalées tant dans TAlabama qu'ailleurs. Les matériaux en ont été (a ôiute paae XVil vïï' xVi jOÜRÎÜl b'AGRlCL'LTÜRL' TROPICALE N° t>î). — Sf.pt. 1000 PUBLICATIONS DU DÉPT D’AGRICULTURE DES ANTILLES BRITANNIQUES paraissant en anglais, sous la direction générale de sià IIàniül Moitim, Commissaire lmpétial : * AgilcUltnrnt KeH'k », renie bl-mensüelle, con- sacrée aux questions d actualité, s'adresse au grand public. Prix dé l'abonnement : Urt àn, 5 fTdtlcs. « I Cent India liattetln », recüeil d'agronomie scien- tifique, trimestriel : L’année 3 fr. 5o. Brochures, sur les Insectes nuisibles, les Maladies ctyptogâmidüeS. l'Apiculttlte, la Basse-cour, la culture des Oignons, le* Patates douces, les Cannes de semis, le Coton, etc., etc.i. Prix: 2 5 à So centimes la brochure. Adresser les Commandes à : Impérial bepartment si Agriculture fdr the West-îndies, Sridgetéwti, Barbades, B. W. I. eu N MM. HTfe. Ddieson À Sons, libraires, agents du « Journal d’ Agriculture Tropicale », Cannofl "ouse, Bream’s Buildings, London, È. 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MIRANDA (Parai, MOLLISON (Nagpur), MOSSERI (Le Caire), NEGREIROS (Paris), NEUVILLE (Paris). IEWP0RT (Queensland), G. NIEDERLEIN (Philadelphie), Dr NICHOLLS (Ile Dominique). D'OLIVEIRA FRAGATEIRO Cabinda), PAIVA D ANDRADA - Paris), PARIS (Saigon), PASZKIEVVICZ (Parana), PEDROSO (Cuba), PERROT (Paris), 'ERRUCHOT (Constantine), PITTIER (Cosla-Rica), POBEGUIN (Guinée fr”), JULES POISSON (Paris), EUGENE 'OISSON (Dahomey), POULAIN (Pondichéry), G. DE PREAUDET (Paris), PUTIIET et O (Le Havre), QUESNEL Bentré . R1NGELMANN Paris), CH. RIVIÈRE (Alger), ROCCA, TASSY et DE ROUX (Marseille), SAVOURÉ Abyssinie', SEGURA (Mexico), STERNS-FADELLE (Ile Dominique), SUTER (Bombav), TAREE (Sumatra). TAYLOR t Co (Liverpool), TEYSSONNIER (Conakrv), THEYE (Cuba), TOLEDO (Vénézuéla), TOUCHAIS (Mayotte), TROMP IlE HAAS Java), VAQUIN St SCHWEITZER (Le Havre), VAN DER PLOEG (La Hâve), VERCKÈN (Colombie). 'ERMOND Paris', G. VERNET (Annam. A. DE VILLÈLE (La Réunion), WARBURG "(Berlin), DE WILDEMAN Bruxelles . WYLLIE (Punjab), ZEHNTNER (Bahia), etc. . Aux bureaux du .Tournai, io, rue Delambre, tle q h. à 12 h. et de 2 h. à ■ h. Vente au numéro ' A l'Office Colonial, 20, Galerie d’Orléans. ■ A Londres: Impérial Institute, Exhibition Galleries. Les abonnements sont reçus : t Paris , à l’Administration du Journal'dO, rue Deiambrei, et à l’Office Colonial (20, Galerie d'Orléans, Palais-Royali - à Alexandrie (Egypte), chez L. Schuler. — à Amsterdam, chez De Bussy (Rokin 60).— à Bahia, chez Reis &Co. rua Conselheiro Danlas, 22). — à Batoum (Caucase): M. J. Nicolàdzc. — à Basse-Terre (Guadeloupe), chez Adrien I. Gratenel. — à Berlin, chez R. Friedlænder & Sohn (N. W. — Karlstrasse, 11). — à Bordeaux, chez Feret et fils. -à Brême, Librairie E. von Masars (Petristrasse, 6). — à Bruxelles, A la Librairie Sacré (33, rue de la Putterie). - au Caire, chez Mme J. Barbier. — à Caracas, Erapresa Washington (Yanes y Castillo M.). — à Guatémala. chez îoubeau & Cu — à Hambourg, chez C. Bovsen (Heuberg, 9). — à Hanoi et Haïphong, chez Schneider aîné. — à la Invane, Wilson’s International Book Store (Obispo, 52). — au Hdure, chez J. Gonfreviile (7, rue de la Boursei. — à '■■abonne, chez Ferin (70, rua Nova do Almada). — à Londres, chez Wm.Dawson & Sons iCannon House, Broam's Buildings, E.C.,) et à l'Imperial Institute. — à Managua, chez Carlos Heuberger. — à Marseille, Librairie delà Bourse. Gassitis-Frézet) 5, place de la Bourse). — d l’île Mauiice, chez P. Pilot il. rue de la Reine, à Port-Louis). — à Mexico, chez M"* veuve Bouret (H, Cinco de Mayo). — à New-York, chez G.-E.Stechert 1129-133, W-20-th Street). — à Sournéa, maison Lhuillier. — à Pernambuco , chez Manoel Nogueira de Souza. — à Rio-de- Janeiro et Bello-Hori- ■onte, chez Alves & C’. — à San José de Costa-Rica, chez Antonio Lehrnann. — à San Salvador, chez Italo Durante St C* — à Sao-Paulo, chez Mello Barjona. — à la Trinidad, chez D.-A. Majani, planteur (Port-of-Spain.) — à Turin, Home et Milan, chez MM. 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Séchoirs à Café, système “ Bromo ” 5 4- INSTALLATION COMPLÈTE DE / Caféeriese Sucreries, In.rtîg;oterier ^to. 31 Octobre 1906 6e Année. N° 64 Journal (l’Agriculture Tropicale Sommaire ÉTUDES & DOSSIERS Pages F. MAÏN : L’Exposition coloniale de Mar- seille (Impression générale. — Coup d’œil sur les produits et présentations des différentes colonies — L’Afrique Occidentale) 291 J. VILBOUCHEVITCH : Les produits végétaux de l’Indo-Chfne à l’Exposition coloniale de Marseille, d’après la bro- chure explicative de la Direction de l’Agriculture, du Commerce et des Forêts. — I.fRiz, Maïs, Manioc, Poivre, Cannelle, Cardamome, Thé, Fleur de Thé, Café, Cacao, Sucre) ...... 295 L. FAVRE : Petits faits sur le Ficus elastica en Egypte : Expériences sur les arbres de UEsbekiek. — Les expé- riences anciennes de M. Reboul. — Le projet d’Heliopolis v 301 Les machines à café des Établissements Fried Krupp. Grusonvverk : Décorti- queurs pour cerises sèches. Dépul- peurs pour cerises fraîches 303 La mangue aux îles Flawaï (Faits divers tirés d’une brochure récente de J. E. Higgins) 305 PARTIE COMMERCIALE (Cours, Statistiques, Débouchés, etc.) HECHT FRERES & C‘e : Bulletin men- suel du caoutchouc 307 A. & E. FOSSAT : Bulletin mensuel du coton 308 G. DE PReAUDET : Bulletin mensuel du sucre. . 309 H. VERMOND : Bulletin mensuel du café 310 A. ALLEAUME : Bulletin mensuel du cacao 311 VAQUIN & SCHWEITZER : Fibres de corderie et de brosserie et matières si- milaires 312 ROCCA, TASSY & DE ROUX : Mercu- riale des huiles et graines grasses • . . 314 Pages TAYLOR & Co : Mercuriale africaine de Liverpool 314 F. P L I FI E T & Cie : Mercuriale coloniale française du Havre 315 J. -H. GREIN : Mercuriale de quelques produits d’Extrême-Orient 316 ACTUALITÉS (Correspondances, Informations. Extraits, etc.) Une façon originale de soigner les Hevea 306 C. GIOVETTI : Rendements rémunéra- teurs de maniçobas dans l’Angola . . 317 E. BARTMANN : La proportion néces- saire de chaux dans les sols 318 H LOAV : Les usages du manioc . . . . 318 H. D’EQUAINVILLE : Un essai de fumure du cacao à la Guadeloupe . . 319 Statistique mondiale de la vanille, d’après Hermann Meyer Senior . . 319 Les exigences naturelles du cacaoyer (D’après M. Aug. Chevalier). . . . 319 Production et consommation du cacao dans le monde (même source). . . . 319 Gingembres extra et gingembrescommuns (Prix à Londres) 320 Avis aux abonnés 320 BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE (sur papier bleu) Livres nouveaux §§ 1257=1268- Principaux sujets traités : Thé (2ouv.). — Betel, Cacao, Cocotier(2ouv.). — Caoutchouc, à Tobago (1 ouv.), à Java (1 ouv.), en Afrique Occidentale française (1 ouv.). — Le Coton en Afrique Occi- dentale française. — L’égrenage du Coton (important !). — Les Yautias ( Xanthosoma ) de Porto-Rico (racines analogues aux taros de Polynésie. Important !). — Produits et cultures de Tobago, de la Guinée fran- çaise, etc., V, XV, XVH. FIGURES Fig. 22. — Décortiqueur à café système Krull, (Fried, Krupp, Grusonvverk) . . . 303 Fig. 23. — Dépulpeur à café pour cerises fraîches, (Fried. Krupp, Grusonvverk). 304 290 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 64 Oct. 1906 THE BLYNIYER IRON WORKS Co. Fundidores, Ingenieros y Maquinistas CINCINNATI, OHIO, E. U. de A. Fabricantes de la màs moderna y mejorada Maquinaria para Haciendas de Azûcar, Café y Arroz Nuestro Maquinaria es una garantia del Bueno Exito ! Especialidad en Planteles completos de cualquier capacitad ftàquinas de Vapor porlàfiles y Esfacionarias Calderas y ^ccesorios Hialacales, Ruedas hidràulicas, etc. SE SOLICITA CORRESPONDANCIA se suministran Presupuestos à solicitud DIRECCION POR CABLE “ Bahmann, Cincinnati” Sixième Année. n° 64 31 Octobre 1906. Journal d’AgricuIture Tropicale L’Exposition Coloniale de Marseille Notes rapides sur les présentations de l’Afrique Occidentale (Mauritanie, Sénégal et Niger, Congo, Dahomey, Côte d’ivoire, Guinée), Madagascar et les Comores, la Réunion, la Nouvelle Calédonie, les Nouvelles Hébrides, Tahiti, la Guyane, les Antilles, l’Indo-Chine, l’Algérie et la Tunisie. Impression générale, Produits, Travaux publics, etc. Par M. F. Main Nous n’avons pas la prétention, dans ce qui va suivre, de donner un compte-rendu complet de l’Exposition Coloniale; il aurait fallu, pour pouvoir le faire, consacrer à notre visite un temps beaucoup plus long que les quelques courtes journées qu’il nous a été possible d’y passer. Nous dési- rons simplement faire profiter, dans une bien faible mesure, les lecteurs du « J. d’A.T. » d’une évocation succincte des merveilleuses collections exposées et aussi, et surtout, rendre hommage au très grand effort qui a été fait par nos possessions d’outre-mer, effort qui témoigne d’une puis- sante vitalité qu’on est trop souvent porté à ignorer, ou à nier. Par son climat chaud, propice aux natu- relsdes colonies — par ses industries, alimen- tées en partie par des produits tropicaux — par sa situation même, tête de ligne des pa- quebots desservant la majeure partie de nos colonies, Marseille était bien désignée pour être le siège de notre première grande Exposition Coloniale. — Le cadre merveil- leux où on l’a installée, la douceur du cli- mat qui a permis l’emploi presque exclusif de végétaux des pays chauds pour l’orne- mentation des jardins, le travail de recons- titution architecturale qui donne aux palais et pavillons de chaque colonie une couleur locale souvent saisissante, ont permis au grand public, en général peu enclin à ad- mirer ce qui demande un effort d’examen sérieux, d’apprécier davantage la variété et la qualité des produits exposés, et de se pé- nétrer peut-être un peu de l’importance des richesses dont on l’obligeait pour la pre- mière fois à se rendre compte aussi nette- ment. Si ce résultat moral a pu être atteint, c’est assez pour que les organisateurs soient fondés à considérer leur tâche comme ac- complie, et à ne pas regretter les sommes consacrées, sur les bords de la Méditer- ranée, au développement de notre empire colonial. Au point de vue philosophique, l’Exposi- tion se divise nettement en trois parties bien distinctes : l’Asie, l’Afrique occidentale et les anciennes colonies. — Madagascar forme un groupe un peu à part, d’un carac- tère bien distinct de celui des autres colo- nies d’Afrique, avec lesquelles on ne lui trouve qu’un airde famille. — Cette division qui s’impose au bout de quelques instants à ut) observateur attentif, est d’ailleurs logi- que : elle découle de la plus ou moins longue période d’occupation active de nos colo- nies. Exploitée depuis delongues années, l’Indo- Cliine n’en est plus à découvrir les richesses de son sol. Elle les connaît, les a depuis longtemps constatées, cataloguées, étudiées. Et si tous ses produits ne sont pas encore également bien utilisés, s’il reste un vaste champ à l’activité des colons sans cesse plus nombreux, du moins les ressources connues 292 JOURNAL D’AGRICULtURE TROPICALE N° 64 — Oct. 1906 sont-elles presque infinies, et beaucoup ont déjà fait l’objet d’études pouvant servir de base solide aux projets commerciaux et industriels prêts à s’en emparer. — A côté de cela, nous nous trouvons dans un pays occupé par une race intelligente, indus- trieuse, d’uno civilisation ancienne, dont les productions manuelles ont dès longtemps conquis le marché Européen. Lorsqu’on pénètre dans le palais des colo- nies d Afrique Occidentale, l’impression est toute différente. Le nombre et la variété des produits naturels sont restreints, mais chacun d’eux, par ce fait même, acquiert une importance plus grande. Nouveaux venus sur le marché, ils l’ont envahi avec exubérance , et comme conscients de leur valeur d’avenir. — Toutefois, ce sont des unités isolées, en petit nombre dans chaque colonie ; on ne voit autour d’eux que relati- vement peu d’autres produits, un peu sacri- fiés, peu ou pas étudiés, et dans lesquels on ne sent encore que des « possibilités ». Le pavillon, un peu écarté, de nos An- ciennes Colonies contient également peu de produits, mais on ne leur a consacré ni grandes vitrines ni longues descriptions. Ce sont, sucre, rhum ou café, des produits trop classiques pour qu’on leur accorde encore le même intérêt qu’au caoutchouc nouveau-venu ; ils ont droit de cité en France, et le grand public ne les considère plus tout à fait comme des produits colo- niaux. — D autre part, dans l’espace res- treint où ils sont logés, ils sont bien seuls, et il n y a pas autour d’eux de « possibilités » susceptibles de venir un jour leur disputer la place. Nous disposons ici de trop peu d’espace pour pouvoir nous étendre longuement sur chaque groupe, d’autant plus que nous dési- rons examiner à part diverses questions accessoires — matériel et industrie. Nous passerons aujourd’hui en revue les Colonies tropicales d’Afrique etd’Amériquc, les expo- sitions officielles et quelques-unes de celles de la métropole. Le directeur du « J. d’A. T. » examine dans ce même numéro, dans un article spécial, l’exposition de Tlndo-Chine. Le palais do Y Afrique Occidentale, en terre battue rougeâtre, renferme les expositions du Soudan et de nos colonies de la Côte, du Sénégal au (’ongo. L’arachide occupe natu- rellement une place prépondérante au Séné- gal ; la plante et ses produits sont d’ailleurs fort bien présentés et accompagnés de quel- ques spécimens d’outils indigènes : hilaire et daba. — Nous y trouvons aussi des noix et de l’huile de palme, un peu de coton, des caoutchoucs et des gommes, ces derniè- res moins bien présentées que nous ne 1 avions espéré. En revanche, nous admirons une belle collections de mils, sorghos et maïs; quelques échantillons de paddy, — les riz secs (« riz de montagne »), beaucoup plus beaux que les autres. Les échantillons de bois laissent bien à désirer. — Quelques types de bateaux indi- gènes à tond plat nous ont amusé, mais ils sont trop grossiers pour qu’on puisse juger des lignes de la coque, ce qui serait intéres- sant, étant donné le genre de navigation auquel ils se livrent. • Le Haut-Sénégal et le Niger présentent également des mils, sorghos, et paddy, mais le coton y prend de l’importance : il cons- titue un bel ensemble A côté de lui, des soies d ’Epiphora Bauhiniae, grand papillon qui semble se rapprocher des Saturnia, et la soie que produit la chenille du tamari- nier; celle-ci est laineuse. Il y a une belle collection de gommes et quelques bonnes libres, mais sans indication de provenance ni d’espèce. Avant de quitter le Nord, citons les belles gommes de Mauritanie, et mentionnons 1 importante exposition qui a trait aux pêcheries du banc d’Arguin, qui ont déjà tait couler tant d’encre, et à la mission Ghuvel. Dans la salle du Gouvernement Général de l’Afrique Occidentale Française, après avoir signalé de belles collections de docu- ments administratifs — timbres-poste, bil- lets de banque, etc., — remarquons tout de suite qu’on a consacré une vitrine spé- ciale au karité, preuve de l’importance qu’il prend actuellement; nous le retrouve- N° 6-1 — Oct. 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 293 rons du reste ailleurs. Il est làsous toutes ses formes: noix, huile, beurre de prépa- ration indigène, sous son emballage végétal caractéristique, beurre préparé à Marseille, dans les récipients métalliques de MM. Rocca, Tassy & ue Roux, qui étudient si activement aujourd’hui ses diverses utilisations possi- bles. Quelques échantillons de gutta retirée des noix complètent la collection ; notons que cette gutta a une teinte rose, alors que celle que nous avons vue dans le laboratoire de MM. Rocca, Tassy & de Roux est de couleur noire. Le centre de la salle est occupé par des caoutchoucs de tous les types, fort bien pré- sentés ; nous ne pouvons y insister, n’ayant pas sur ce produit la compétence nécessaire pour l’apprécier. La construction du chemin de fer de Rayes au Niger a nécessité la traversée de riches régions forestières, ainsi qu’en té- moigne une belle série de bois de valeur. Les expositions de la Compagnie Française de l’Afrique Occidentale et de l’Association Cotonnière Coloniale témoignent de la puis- sance de ces deux organismes ; la première présente un admirable étalage, bien com- mercial, de tous les produits africains qu’elle importe ou étudie : caoutchouc, karité, coprah, huile et amandes de palme, arachide, gommes, kapok, coton, manioc, riz, etc., le tout très pittoresquement dis- posé, et attirant forcément l’attention ; quel- ques objets indigènes rompent la monotonie qu’aurait, aux yeux de quelques-uns, une simple exposition de produits. La seconde, dans un cadre plus modeste, expose des cotons du Soudan, et des produits manu- facturés en France avec ces produits ; nous y avons retrouvé également les photogra- phies des usines d’égrenage que dirige, à Abomey et à Savalou, notre ami M. Eug. Poisson, agent de l'Association au Da- homey. Nous retrouvons encore le karité au Da- homey, avec des huiles de palme et des beurres de coco. Une série d’outils indi- gènes pour la récolte de l’huile de palme ne présente rien de bien particulier, mais l’idée est excellente ; n’oublions pas que souvent nous pouvons trouver, pour nos machines, d’utiles indications dans les ins- truments indigènes bien adaptés au travail qu’ils ont à faire. Le chemin de fer du Da- homey expose des types de rails et traverses en acier embouti ; mais pourquoi les mine- rais récoltés sur le parcours de la ligne sont-ils dans un coin sombre, à cinq ou six mètres au-dessus du plancher, et par suite soustraits aux regards des amateurs? La Côte d’ivoire ne présente que peu de produits végétaux; c’est surtout une expo- sition minière. La Guinée qui semble avoir beaucoup de choses, ne montre en réalité rien de parti- culièrement intéressant ; quelques kolas peu remarquables, des cotons, des nattes et de la vannerie indigène. Le Congo n’a pas non plus beaucoup de produits cultivés ; en revanche il montre de beaux caoutchoucs, des bois de valeur, et des minerais de cuivre. Le cacao est à peine représenté bien qu’il ait dans ce pays une valeur d’avenir. — Mentionnons une grande quantité d’outils et d’objets indigènes, mai» avec un classement insuffisant. Comme faune de l’Afrique tropicale fran- çaise, nous ne pouvons passer sous silence, au centre du palais, deux immenses volières remplies d’oiseaux multicolores, et, dans une annexe formant une espèce de ferme, do beaux échantillons de bétail en parfait état. Nous avons dit que le pavillon de Mada- gascar avait une allure un peu particulière. Il offre en effet une plus grande diversité de produits que les autres colonies d’A- frique, mais aucune ne semble y avoir une place prépondérante. Après la belle pré- sentation des produits malgaches à Nogent- sur-Marne, par M. Pruduomme, nous espé- rions voir autre chose que ce qui existe; peut-être cette apparence tient-elle au manque absolu d'ordre qui règne d’un bout à l’autre du pavillon, où des dentelles voi- sinent avec des paddy, des flacons do va- nille avec des bijoux, du café avec des outils indigènes. De plus, l’ethnographie 294 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 61 — Oct. 1909 joue dans ce pavillon un rôle trop important, non peut-être parle nombre des documents exposés, mais par leur dissémination enva- hissante. Nous avons eu de la peine à trouver, au milieu de tout cela de beaux échantillons de cacao — des fibres de bananier peu soyeuses, mais fines — des bois, en assez petit nombre — une belle collection de caoutchoucs — et des soies, celles-ci moins belles et moins bien présentées que celles que nous avons admirées l’an dernier au Jardin Colonial. Comme expositions particulières signa- lons celles de MM. L. Besson & Cie (Com- pagnie Marseillaise de Madagascar), avec des plumes, soies, dentelles, chapeaux, cacaos, piassava, écorces de palétuviers, vanille, caoutchouc, etc., — celle de M. L. Touchais, qui présente surtout des essences, — celles de MM. Moquet & Cie, à Anjouan, et de M. Ardoin, tous deux producteurs de vanille, — et celle de M. Ranarivelo, à Tananarive, qui expose des chapeaux très fins. La Nouvelle-Calédonie a également donné beaucoup d’importance aux documents ethnographiques : elle expose en outre un peu de café, de la vanille et des bois; comme produit de la pêche, des perles. Tahiti et les Nouvelles Hébrides présen- tent des nattes de jonc, un peu de coir, et des noix de coco. Il est regrettable qu’aucune de ces colonies, si bien placées cependant pour l’exploitation du cocotier, n'ait fait un effort pour attirer l’attention sur les débouchés innombrables de ces produits et sur sa situation comme pays producteur. Nous ne dirons rien de la Guyane, où tout est sacrifié à l’or : les produits agri- coles ne résistent pas devant le précieux métal. Mais, tant qu’à faire, nous aurions aimé trouver là un aperçu de l’exploitation méthodique des sables aurifères, tandis qu’il n’y a que des documents isolés. Comme nous l’avons dit plus haut, le Pavillon des Anciennes Colonies est bien l’image de ce que sont aujourd’hui ces merveilleuses régions; nous avons vu, en- tassés dans un petit espace, des peaux et quelques fibres de l’Inde Française, des rhums, bananes, fécules de manioc de la Martinique, dessucres, de la pâte degoyaves, des fibres de karata de la Guadeloupe; seule, la Réunion fait un peu diversion en joignant à ses rhums, ses bois et ses extraits de vesou, une amusante collection de produits du pays faits en tresse de paille de chouchoute (Sechium edule). Nous ne croyons pas devoir insister sur les Expositions des Etablissements officiels. Jardin Colonial, Instituts Coloniaux, etc. Leurs collections ont été plus ou moins mi- ses à contribution pour attester leur vitalité, mais, tous, nous avons eu occasion d’en voir la plupart en entier, dans leurs villes respectives. — Mentionnons cependant des godets à latex (les seuls de l’Exposition) dans la vitrine de l’Université de Nancy ; il est regrettable qu’on n’ait pas cru devoir les accompagner d’une notice. Bien que les Travaux Publics n’aient qu’un intérêt secondaire pour les lecteurs du « J. d’A. T. », nous ne pouvons cependant passer sous silence les expositions de tra • vaux publics qui forment d’abord une expo- sition générale, puis, dans chaque colonie, des expositions locales, surtout en ce qui concerne les chemins de fer. Nous avons, pour ce genre de travail aux colonies, la réputation, hélas! méritée, d'être lents; aussi est-ce avec un bien vif sentiment de sa- tisfaction que nous avons constaté la qua- lité des travaux accomplis, à défaut de leur rapidité. — Des plans, photographies, mo- dèles, montrent que les types adoptés dans chaque cas ont été j udicieusement choisis, matériel de chemins de fer, ponts et bâti- ments, etc. Nous dirons peu de chose de Y Algérie et de la Tunisie ; le temps nous a manqué pour visiter à fond ces deux palais. Nous devons dire d’ailleurs qu’une grande partie des collections n’ont que peu d’intérêt pour nous, les blés, orges, vins et huiles d’olive j n’étant pas des produits tropicaux. Nous n’a- vons trouvé dans cet ordre d’idées qu’un peu de crin végétal, et les fibres d’agave de M. Fasio. N° 64 — Oct. 1906 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 295 La Tunisie a exposé des produits analo- gues, un certain nombre de céramiques et de poteries provenant de fouilles, et a en- fin une importante et intéressante exposi- tion de procédés et matériel de pêche. A côté des produits exposés par nos colo- nies, la ville de Marseille a tenu à pré- senter dans le Grand Palais ceux qu’elle travaille,, ceux qui alimentent une grande partie de ses industries, et toute la partie droite du Grand Palais, consacrée aux Corps gras, est particulièrement remarquable. Chaque huilerie ou savonnerie expose, à côté de ses produits, les graines oléagi- neuses qu’elle traite. Parmi ces usines, nous devons citer les Usines Massilia, appartenant à MM. Rocca, Tassy & de Roux, les créateurs du beurre de coco, plus géné- ralement connu sous le nom de Végétaline, qui est leur marque commerciale. Ces in- dustriels ont eu l’heureuse idée d’exposer, à côté de leurs diverses productions, des noix de coco et tous les produits ou objets que les indigènes en tirent; il y a là quel- ques curiosités intéressantes. Enfin, pour compléter cet ensemble, MM. Rocca, Tassy & de Roux ont tenu à y faire figurer, bien qu’ils n’en soient pas eux-mêmes fabricants, du dessccated coconut, en tranches et en cossettes, provenant d’une fabrique de Ceylan. Le Laboratoire des Huiles (M. Millau, directeur) a réuni d'une part une collection scientifique de graines et fruits oléagineux, de l’autre une collection industrielle com- prenant les appareils employés en huilerie et savonnerie et les instruments de labora- toire servant à l’analyse des produits oléa- gineux. Cos collections, complétées par des graphiques, font le plus grand honneur à ceux qui les ont rassemblées et présentées. Avant de terminer ce rapide aperçu, nous donnerons une mention spéciale au Palais de la Mer, où se trouvent rassemblés des matériaux précieux pour l’étude de l’Océa- nographie et des Pêches maritimes. Notre premier port français est bien placé pour montrer au public l’importance des richesses de la mer elle-même et de la marine qui, comme l’a fort bien dit M. Charles-Roux, dans son discours d’inauguration, est le corol- laire obligatoire de notre empire colonial. Enfin nous ne pouvons savoir trop de gré aux organisateurs d’avoir groupé toutes les « attractions » dans un endroit un peu écarté, car, si elles ont leur utilité pour attirer le grand public, il eût été regret- table de voir « Venise à Marseille » ou quel- que « Rue du Caire » voisiner avec les collections merveilleuses, mais sévères, groupées dans les pavillons coloniaux. F. Main. Ingénieur Agronome. Paris, 10 octobre 1906. Les Produits Végétaux de l’Indo-Chine à l’Exposition de Marseille Caractère général de la Section ; ses organisateurs. — Dessins et photographies ; Graphiques ; Echantillons. — L’Etiquette d’envoi. — Le « Bulletin Économique ». Le riz : extension et avenir; l’étude des variétés; Riz « du Grand Fleuve ». Mais. — Tapioca. Manioc en rondelles. — Le Poivre : Surproduction. Poivre blanc. Cannelle: sortes, prix, épuisement. — Le commerce des Cardamomes ; leur diversité. Thés d’Annam et du Tonkin. — Fleur de thé. — Progrès de la culture du Café. Arabica et Libéria ; Aspect mondial de la question. — Le Cacaoyer, son peu d’avenir. La Canneà sucre : Les conséquences de l’Acte de Bruxelles. — Sucre de palmier. Par M. J. V ilbouchevitch , d’après la brochure officielle Commissariat général de l’Indo-Chine. — Pavillon central des Produits et Pavillon Les richesses naturelles de l'Indo-Chine : forestier. Extrait de Y Indo-Chine à l'Expo- 290 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 61 — Oct. 1906 sition coloniale de Marseille. 8°, 56 pp. Illustré. Av. un grand tableau de diagram- mes, plié. Imprimerie Marseillaise. Mar- seille, 1906. Les Gouvernements généraux de l’Indo- Chine et de l’Afrique occidentale ont fait un grand effort pour l’Exposition de Mar- seille et ont su présenter les produits et les ressources naturelles de ces deux groupes de colonies, d’une manière vraiment im- pressionnante. Nous avons ou l’occasion de citer, dans notre n° 61, l'hommage rendu à leur succès, par l’une des plus hautes auto- rités vivantes, l’illustre savant allemand, M. le prof. Schweinfurtii. Une visite per- sonnelle, — trop courte, malheureusement, pour étudier méthodiquement par nous- même les immenses collections accumulées, — nous a cependant permis d’apprécier l’envergure du travail accompli, l’heureuse conception et la parfaite réussite des deux expositions dont chacune accuse son origi- nalité, sa personnalité, en quelque sorte. Notre collaborateur. M. F. Main, qui s’est livré à une étude plus complète des détails, examine l’Exposition dans un autre article de ce numéro, en faisant une large place à l’Afrique occidentale. 11 nous a promis aussi un article surleGénie Rural des populations indigènes, fort bien représenté à l’Exposi- tion. Aujourd’hui, nous voulons simplement profiter de l’occasion que nous offre l’excel- lent compendium dont le titre est donné plus haut, et y glaner quelques renseigne- ments au courant de la plume. La brochure a été rédigée par M. Brenier, sous-Direc- teur de l’Agriculture, des Forêts et du Com- merce de l’Indo-Chine. Nous espérons pou- voir en faire autant, prochainement, pour l’Afrique occidentale, lorsque son Commis- sariat général aura fait paraître à son tour une récapitulation raisonnée des produits exposés par ses soins et sous sa direction. Elle débute par un exposé concis et net (4 pp.)dcs idées qui ont présidé à l’or- ganisation du Pavillon Central, et dicté le classement des objets; puis vient la revue des produits végétaux exposés (30 pp.); n lement touffue, d’une lecture, au contraire, remarquablement facile et instructive. C’est que, tout en restant très précis, ce chapitre a été débarrassé de tous détails inutiles qui au- raient gêné la vue d’ensemble. — La sérici- culture est rangée, avec raison, à côté des textiles. Les produits commerciaux divers, d’origine animale et minérale, et les pro- duits d’importation occupentensemble5pp., plus loin. Enfin, ilyaô pp. pour le Pavillon Forestier. Il convient de donner ici les noms de quelques-uns, au moins, des vaillants fonc- tionnaires, auteurs delà splendide manifes- tation scientifique que nous avons tant admirée : Nommons en première ligne M. Brenier, l’ancien directeur de la Mission lyonnaise en Chine dont on se rappelle l’excellente enquête, depuis quelques années adjoint au sympathique chef du Service de l’Agricul- ture et du Commerce do l’Indo-Chine. L’heu- reuse influence de son esprit lucide et pon- déré, son parfait entendement pédagogique, se sentent dans tout ce qui a été fait; il a été admirablement secondé par un personnel de spécialistes, dont : M. Crevost, conservateur du Musée agricole et commercial de Hanoï, qui y a mis une patience de bénédictin et tout son zèle de néophyte ; M. Haffner, direc- teur de l’Agriculture de la Cochinchine, l’un des plus anciens agronomes de l’Indo- Chine, très versé dans les questions touchant le riz; MM. Boude et Lelorrain, du Service forestier; M. Raquez, délégué du Laos, pu- bliciste, naturaliste-amateur passionné ; quantité de chefs de service, administra- teurs de différentes provinces, présidents et membres des comités locaux d’organisa- tion, MM. Outrey, Hauser et Baudoin notam- ment; enfin, un corps de dessinateurs indi- gènes qui ont exécuté sous la direction im- médiate soit de M. Crevost déjà nommé, soit de M. Am and, Garde principal de la Milice indigène, plus de 300 dessins bota- niques, 12 grands graphiques statistiques des principaux produits, parlant à l’œil et à l’imagination (quatre de ces graphiques sont u]_reproduits dans la brochure) et de belles N° 6 4 — Oct. 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 297 cartes représentant 1’ « Indo-Chine écono- mique »,etl’« Indo-Chine dans son milieu» dressées par M. Amand, sous la direction de M. Brenier; il faut avoir à sa disposition un personnel subalterne comme seule la civilisation d’Extrême-Orient peut en offrir, pour entreprendre et mener à bonne fin de pareils travaux. Pour se faire une idée de la richesse des documents d’illustration réunis à l’Exposi- tion, il faut considérer qu’en plus des élé- ments indiqués plus haut, l’Indo-Chine présentait encore une profusion de photo- graphies dont 1’ «histoire photographique » de^s principales cultures, telles que le riz (40 photos), le poivre, le café, le coton, le jute, le thé, etc. ; et de très nombreuses vues de forêts et d’arbres isolés, ducs à MM. Roger Ducamp, Ingénieur Agronome, chef du Service forestier, et Magnien, fonction- naire de ce même service. En traçant le programme général, M. G. Capus, directeur de l'Agriculture et du Com- merce, avait en vue «le faire réunir et grou- per, dans une synthèse et un ordre logiques, tous les produits des cinq pays de l’Indo- Chine ; de présenter, en quelque sorte, l’inventaire matériel de l’empire indo-chi- nois. Etant lui-même un scientifique, il a songé, en effet, non seulement aux commer- çants et aux industriels qui viendraient voir l’Exposition, mais aussi aux hommes de science, aux géographes, aux profes- seurs, à tous ceux qui s’intéressent aux colonies, même sans y être engagés par leurs affaires. — Les produits particulière- ment intéressants ont été apportés en quantités suffisantes pour permettre des dis- tributions d’échantillons, des essais de labo- ratoire et, pour certains même, des essais industriels. Les visiteurs de l’Exposition ont beaucoup remarqué l’étiquette de renseignements ac- compagnant chacun des produits, — d’un modèle très complet et très bien combiné ; on est content d’en retrouver le texte à la page 10 de la brochure. Cette formule sera souvent imitée. — MM. Crevost et Hafener en ont rempli ou revu pluS de 5.800, de ces étiquettes, certains produits étant repré- sentés par diverses provenances. Le lec- teur se figure-t-il bien la quantité de travail que cela a nécessité ? Et celui qu’il a fallu pour obtenir les renseignements à y mettre ! Une partie, du reste, auront pu être puisés dans le « Bulletin Économique de l’Indo- Cliine », l’important recueil mensuel officiel que nos lecteurs connaissent bien, car nous lui avons souvent emprunté des informations pour le « J. d’A. T. ». Ce Bulletin, placé sous la direction par- ticulière de M. Brenier, en esta sa neuvième année, les huit premières représentent un ensemble de 7.000 pages gr. 8° et contien- nent près de 1.700 articles de fond et d’in- formation. Il en a été donné une tablegéné- rale dans le numéro de décembre 1905. Passons au chapitre descriptif des produits. Comme de juste, le ris y occupe beaucoup «le place : 5 pp. entières. Il en existe, spécialementdansles terrains très inondés du Mékong, une espèce (ou va- riété ?) vraiment curieuse, les Annamites l’appellent « lua-sông-lon ». Ce riz jouit de la particularité d’allonger sa tige au fur et à mesure de la montée des eaux. On en pouvait voir, à l’Exposition, une gerbe qui dépassait 5 mètres de haut. Il paraît qu’une variété analogue est connue au Sénégal, sous le nom de « riz flottant ». Il en existe probablement ailleurs encore ? Le Tonkin compte actuellement environ 900.000 hectares de rizières, et ces dernières ne pourraient plus guère s’y étendre beau- coup. La Cochinchine, au contraire, qui en exploite déjà 1.200.000 hectares, pourrait doubler cette superficie, avec des travaux d’aménagement suffisants et une main- d’œuvre plus abondante que celle actuelle- ment disponible. Avec ses 800.000 tonnes dans les bonnes années, elle se présente comme le second pays exportateur de riz du monde entier, venant immédiatement après la Birmanie qui en fournit 1.500.000 à 1.800.000 tonnes; mais le Siam la suit de près depuis deux ans et pourrait bien, dans 298 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N* 64 — Oct. 1906 quelques années, enlever à la Cochinchine son rang, grâce aux grands travaux qui vont être commencés dans la vallée du Ménam ; il faudrait que la France s’imposât un effort sérieux pour ne pas se laisser dépasser. Dams l’originale « Maison des riz » de M. Haffner, dans le Pavillon de Cochin- chine, on pouvait voir réunies un très grand nombre de races et de formes de cette céréale ; les indigènes en distinguent 350 en Cochinchine, plusde 200au Cambodge, mais il y a là, évidemment, de très nombreux dou- bles emplois. L’Administration est occupée à débrouiller cette confusion, mais elle ne dispose peut-être pas du personnel de bota- nistes nécessaire ; il faudrait, pour mener abonne Un une pareille tâche, que plusieurs savants puissent s’y spécialiser entièrement. Il serait à souhaiter que l’on ait un jour, spécialement sur les riz de l’Indo-Chine, un ouvrage systématique dans le genre de celui que les célèbres botanistes allemands Koernicke et Werner ont publié, il y a quelques vingt-cinq ails, sur les céréales en général ; en plus, les auteurs devraient re- cueillir, — c’est, du reste, bien dans l’in- tention de l’Administration de l’Indo-Chine, — toutes les observations séculaires des indigènes, savoir : Sur la précocité des variétés, sur leur convenance pour certains sols ou certaines expositions, sur leur valeur industrielle et commerciale, cou- leur et forme du grain, résistance à la meule, etc. Enfin, on donnerait la compo- sition chimique des riz de la colonie ; l’étude en a été déjà ébauchée, il y a quelques an- nées, par M.Leeeuvre (voir «Bulletin Éco- nomique», ancienne série, nüs 17 et 18). Le mais est devenu brusquement un objet d’exportation trèssérieux du Tonkin (16.000 tonnes en 1905). Java et l’Afrique occiden- tale se sont mises aussi, tout d’un coup, à exporter de grandes quantités de maïs, le fait a été signalé dans ce Journal. Nous n’avons pas encore rencontré une bonne explication des facteurs qui ont déterminé cette entrée en concurrence subite de pays qui ont produit du maïs de tous temps, — c’est une céréale caractéristique de la zone tropicale, — mais sans en exporter. Jusqu’à ces tout dernières années, en effet, l’Europe lirait uniquement des Etats-Unis et de l’Ar- gentine ce qu’il lui fallait de maïs, en plus de sa production propre. Page 20, nous apprenons qu’il s’est créé au Tonkin une petite usine européenne de tapioca. Elle cultiverait même pour son propre compte, nous a-t-on dit, une centaine d’hectares de manioc. Userait intéressant de connaître les condi- tions d’achat des racines aux indigènes, les rendements en racines et en amidon, etc. • • 9 surtout, vu certaines tentatives antérieures malheureuses. (Voyez «J. d’A.T », n® 51.) L’exportation de racines de manioc brutes, en rondelles, paraît délicate », lisons-nous. Elle se fait cependant en grand de Java, de Malaisie, etc. ; nos lecteurs peuvent en voir la preuve dans chaque numéro du « J. d’A. T. », dans les chroniques de M. GREix.La Guinée même en exporte. Nous nous sommes laissé dire que la difficulté au Tonkin, venait de l’organisation insuffi. santé du marché local et de la petitesse des lots apportés. La production du poivre est arrivée, depuis plusieurs années déjà, à l’extrême limite des débouchés possibles. La Cochinchine, qui n’en sortait pas 300 tonnes en 1883 et pas tout à fait 1 .500 tonnes en 1893, dépas- sait 2.300 tonnes dès 1898, sous l’influence stimulante de la détaxe douanière du demi- droit. Le Cambodge, qui venait autrefois derrière la Cochinchine, en exporte aujour- d’hui encore plus qu’elle. Export total de l’Indo-Chine : en 1904, 5.300 tonnes ; en 1905, 4.400 tonnes. Il y a quelques plantations européennes de poivre dans la province de Baria.; mais, vu la surproduction, l’Administration n’en- courage pas l’extension de cette culture. Elle s’intéresse, par contre, à la diversifica- tion de la marchandise et enregistre avec satisfaction que les planteurs et exporta- teurs indo-chinois ne se bornent plus à offrir le seul poivre noir, mais aussi des N° 64 — Oct. 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 299 «blancs », bien mieux payés et qui étaient restés jusqu’ici le monopole de Singapour et de Tellicherry. Les poivres blanc et noir ne sont — nos lecteurs le savent — que deux présentations du même grain ; pour faire du blanc, la grume est simplement choisie plus grosse et plus régulière et bien mûre, et débarras- sée de son enveloppe externe ; soit d’emblée, soit, au besoin, en prenant comme matière première du poivre marchand noir, que l’on transforme ainsi en blanc, inférieur, du reste, au poivre blanc d’origine. Nous avons publié, dans le « J. d’A. T. », plusieurs notes expliquant les détails techniques de l’opération en question, pratiquée avec habi- leté par les négociants chinois. Nous avons exposé aussi la préparation du poivre blanc dans les plantations modernes de Java. Les chimistes démontrent que le poivre blanc a moins de valeur intrinsèque que le noir, le marché le paie néanmoins plus cher. — Le « Saigon gris » dont M. Grein nous a entre- enusdans le n° 45, rentre à ce point de vue, d’après lui, dans les noirs; autrement dit, c’est du poivre non décortiqué. La cannelle, provenant probablement, en majeure partie, du Cinnarnomum Loureiri, Nees., mais peut-être aussi d’autres espèces, est régulièrement exportée de l’Annam sur la Chine, et y atteint des prix invraisem- blables : jusqu’à 30 francs le kilo pour les qualités extra, tandis que les écorces ordi- naires se paient 7 francs. Mais la culture des canneliers commence à peine ; les indigènes se bornent à exploiter les arbres qu’ils ren- contrent dans les forêts, et les épuisent ra- pidement; aussi, l’exportation qui dépassait 500.000 kg. en 1886, restait-elle au-dessous de 300.000 kg. en 1904. Les canneliers se retrouvent aussi à l’état sauvage au Laos et au Cambodge. L’espèce la plus recherchée sur le marché européen est, paraît-il, le Cassia lignea, pro- venant de Chine; mais le débouché euro- péen compte àpeine, pourla cannelle, lisons- nous (p. 23). Ainsi, la France n’en consomme pas plus de 50 tonnes dans l’année. La cannelle est cultivée commercialement dans un petit nombre de régions, de par le monde ; principalement, à Ceylan. Dans cette île même, elle n’est jamais devenue une cul- ture d’Européens. A la suite de la mission de M. Pkudhom.me à Ceylan, l’administration a cherché à im- planter la cannelle comme culture indigène, sur des terres sablonneuses, à Madagascar, concurremment avec le cocotier. Il serait intéressant de savoir à quel résultat cette entreprise a abouti. Les cardamomes, — encore une spécialité de Ceylan, — sont, en Indo-Chine, un pro- duit de cueillette comme la cannelle, et non un produit agricole proprement dit. Ils sont recherchés par la Chine, comme drogue, et se paient, — ceux dits «du com- merce », — jusqu’à 1.000 francs les 100 kg., sur le marché de Cholon ; les « sauvages », — la grosse masse du marché, — beaucoup moins, par exemple : 150 francs les 100 kg. Plusieurs espèces botaniques de carda- momes sont exploitées dans la colonie, le commerce même en distingue, comme nous venons de le voir, deux catégories très dif- férentes. Le cardamome de Malabar, cultivé à Ceylan, serait encore autre chose, sans compter les espèces sauvages de l’fle. Une petite consultation de M. Jumelle, citée en note (p. 23), laisse voir combien la botanique de ce produit est encore embrouillée. La plus forte exportation d’Indo-Chine fut enregistrée en 1903 : plus de 500.000 kg.; en 1904, un peu plus de 300.000 kg. seulement. Comme pourtous produitsde cueillette, cela varie beaucoup d’une année à l’autre. L’Indo-Chine continue à importer tous les ans de 1.200.000 à 1.500.000 kg. de thés chi- nois, principalement destinés à la Cochin- chine. Son exportation est faible, en comparai- son : commencée en 1897, elle dépassait à peine 300.000 kg. (poids brut), pour l’année 1904 ; provenant des régions de Tourane et de Faifo, en Annam. Nous avons publié, dans le temps, plu- sieurs articles sur les thés d’Annam, Au- 300 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 64 — Oct. 1 906 jourd’hui, dans les cales et auberges de la région parisienne, par exemple, on vous sert couramment du « thé d’Annam », re- marquable par la grandeur de la feuille, d’un enroulage plutôt grossier, et de goût peu délicat. On rencontre plus rarement les qualités meilleures. L’exposition prouve que le Tonkin se me^ sur les rangs, à son tour. Nous ne saurions dire combien de thé il exporte pour sa part; mais à l’Exposition on pouvaitdéguster, dans le Pavillon du Syndicat des Planteurs du Ton- kin, en même temps que d’excellent café, du thé très acceptable; un thé particulier, du reste, — infusion de feuilles et de fleurs à la fois. Nous avons trouvé à ce breuvage un goût assez fin. La fleur de thé, — article excellent et à propager, — a fait également l’objet de plu sieurs notes dans le «J.d’A.T. »; l’opuscule qui est devant nous, ne s’en occupe pas spécialement ; probablement parce que l’ex- portation en est par trop insignifiante, ou plutôt, n’est pas distinguée du thé des feuilles par les statistiques douanières. Dans la boutique du Syndicat, le thé des feuilles et la fleur se vendaient en boîte séparées, bien entendu ; la jeune femme ins digène, fortgracieuse, préposée à la confec- tion du thé, mettait simplement, au momen- même de verser dessus l’eau chaude, un peut de l’un et un peu de l’autre dans la théière, combinée en conséquence : la feuille, sur le fond ; la fleur, dans le petit récipient percé, faisant couvercle. — On peut préparer faci- lement une infusion combinée excellente, de thé et de fleur de thé, sans employer de théière spéciale, nous nous en sommes assuré bien des fois. Il n’y a qu’à procéder comme les Russes, qui ignorent, du reste, la fleur de thé, procèdent pour la feuille : Préparer d’une part les deux « essences » (infusions), aussi concentrées que possible ; avoir de l’eau chaude à part ; et mélanger les trois' liquides dans la tasse seulement, au moment de servir, en dosant selon la conve- nance de chaque personne. Après beaucoup d’efforts gâchés et de longues « écoles », le Tonkin commence à exporter du café : en 1904 il en a envoyé en France 140.000 kg. (C. arabica). « Le café de l’Inde anglaise », lisons-nous, p. 25, «dont la P’rance achète 4.000.000 kg. par an, n’est pas de qualité meilleure ». A propos du Libéria (C. liberica), qui est cultivé de préférence en Cochinchine et au Cambodge, le Commissariat général rap- pelle, en y insistant avec raison, que c’est à cette espèce qu’appartiennent presque exclu- sivement les 3 à 4 millions de kilogrammes de cafés exportés tous les ans de la pénin- sule malaise; que c'est encore elle qui oc- cupe actuellement la première place, de beau- coup, dans lesplantationsprivéesdeJavaqui ont produit, en 1903, 17.000.000 kg. de Libé- ria contre 2.600.000 kg. de « Java » ( arabica ) ; dans les plantations indigènes sous le con- trôle du gouvernement, la proportion est, il est vrai, renversée: la même année, 1 mil- lion de kg. de Libéria contre 17.000.000 kg de « Java ». C’est surtout grâce à cette production énorme, jointe à une préparation très per- fectionnée, que le Libéria de Java est arrivé à obtenir sur le marché d’Amsterdam des cotes très acceptables, comme notre colla- borateur commercial M. Vermond l’expli- quait dans le n° 61 (p. 220) tout en estimant que le Libéria ne saurait jamais devenir une marchandise de vente aussi facile et univer- selle que l 'arabica. Le cacao ne joue actuellement aucun rôle en lndo-Chine ; il se trouverait, très proba- blement, des terrains et un climat propices à cet arbre, au nord-ouest de Kampot, sur les pentes de la chaîne de l’Eléphant qui descendent vers le golfe de Siam ; mais le pays est malsain et très peu peuplé. La canne à sucre est assez répandue au Tonkin, en Annam, dans Test de la Cochin- chine et au Cambodge et sa culture pourrait prendre beaucoup plus de développement, à condition de se créer des débouchés en Ex- trême-Orient ; mais on aura à y lutter contre la concurrence formidable de Java; et ceci, avec des rendements très faibles. Une cul- ture scientifique et une bonne fabrication N° 64 — Oct. 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 301 pourraient les relever, bien entendu ; mais tout reste à faire encore de ce côté. Depuis l’Acte de Bruxelles, il n’y a pas à songera exporter sur la France; l’exporta- tion n'a, du reste, jamais dépassé 7.000 ton- nes, dont la majeure partie sur Hong-Kong (chiffre de 1902) ; la moyenne n’atteint pas 3.000 tonnes. Mais il faut tenir compte aussi des exportations en cabotage, de l'Annam central sur le Tonkin. L’export et le cabo- tage ensemble, de l’Annam, ont passé de 5.000 tonnes en 1894, à 1 1.000 tonnes pour la moyenne des années 1899-1903. Au Cambodge, une quantité assez forte de sucre est tirée du palmier rond ier (Borassus flabellifer), industrie indigène toute locale, qui a son analogue dans l’Inde anglaise. Nous avons reçu récemment de M. Robin, chef du service de l’Agriculture du Cam- bodge, une longue note à ce sujet, parue dans un journal du Protectorat. Le même au- teur en a publié une autre, avec planche, dans un numéro récent du « Bulletin Eco- nomique ». Dans un prochain article nous passerons en revue les Fibres et Plantes à papier, les Nattes, objet de commerce important, les Rotins, la Vannerie, etc. ; la Sériciculture ; les études du service de l’Agriculture, sur les Plantes oléagineuses et les Oléo-résines ; sa collection de Matière médicale ; la Gomme- laque, le Benjoin, le Caoutchouc; la soi- disant Gutta-percha du pays; la question des Palétuviers ; leTabac, les Huiles essentielles ; l’Elevage, ses conditions de développement et les produits qu’il fournit à l’exportation ; la question des Déchets de poissons ; enfin, les Bois (et le Pavillon Forestier). J. VlLBOUCHEVITCH Le Ficus elastica en Egypte Pas de F. elastica signalés, sans caoutchouc. Ceux de l’Esbekieh, aussi bons que les autres Les essais d’il y a seize ans, de M. Reboul. — Le projet d’Heliopolis. Analyse de communications de M. Louis Favre. Il y a quelques années, un éminent bota- niste, ayant l’habitude des plantes à caout- chouc, avait, sur notre demande, donné en passant, quelques coups de canif dans l’écorce des gros Ficus elastica du Jardin de l’Esbekieh, au Caire ; il en sortit bien quel- ques gouttes de latex nous dit-il, mais il fut impossible de le convertir en caoutchouc élas- tique, par le procédé coutumier des explora- teurs qui consiste à frotter le latex entre les doigts ; or, ce procédé rudimentaire nousavait parfaitement réussi à Paris, avec du latex arrivé liquide (conservé) provenant d’autres jardins du Caire. Une expérience faite dans les conditions de hâte et de précipitation, ci-dessus indiquées, n’est pas probante ; notre ami s’en rendait compte et c’est sous toutes réserves qu’il nous communiquait sa conjecture ; Que les Ficus de l’Esbekieh pourraient bien appartenir à une de ces formes dont on commence à peine, grâce à la campagne menée par le « J. d’A T. », à connaître l’existence, et que l’on a jusqu’ici confondues dans l’espèceF. elastica, maisqui ne contiennent pasde caoutchouc utilisable. (Comparez l’information de notre n° 61, sur les bons et les mauvais Ficus dits elastica, d’Alger). Il y avait un grand intérêt à contrôler le cas de ces arbres de l’Esbekieh, car nous ne disposons encore que de très rares indica- tions précises, appuyées de matériaux, con- cernant des Ficus classés comme elastica par des botanistes compétents, mais ne donnant pas de caoutchouc : M. Ch. Rivière nous enaenvoyé d'Alger, M. Aug. Chevalier en a obtenu de Lisbonne ; et c’est tout, pour le moment. M. Louis Favre auquel nous devons déjà de si précieux renseignements sur le Ficus 302 .JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 61 — Oct. 1906 elastiea en Egypte (voir « J. d’A. T. » nos 45 et 53), s’est obligeamment chargé deprocé- der à la vérification désirée. L’Esbekieh est un jardin public où un passant ne saurait être admis à taillader les arbres ; mais M. Favrf. a pu, en février 1906, inciser avec méthode divers arbres de ce parc et en a obtenu d’excellent caoutchouc. Nous avons reçu de lui tout un cahier d’observations relevant les rendements, le travail dépensé, etc., des échantillons de caoutchouc et même un bulletin d’analyse chimique du latex, exécuté à la Société Khédiviale d’Agricul- ture. Aucun doute n’est plus possible : les Ficus elastiea de l’Esbekieh sont aussi bons que tous ceux rencontrés jusqu’ici par M. Favre en Egypte ou au sujet desquels il a pu recueillir des témoignages sérieux. En même temps que ses expériences de l'Esbekieh, M. Favre nous communique une conversation des plus intéressantes qu’il a eue, au commencement d’avril 1906, avec M. Reboul, Directeur de la Voirie de la ville du Caire, ayant également la haute sur- veillance des avenues, parcs et squares de cette ville. M. Reboul dit à notre collaborateur que vers 1890, sans trop préciser la date, il avait fait faire quelques trous avec la pointe d’un couteau dans l’écorce d’un gros F. elastiea au Jardin de l’Esbekieh, il intro- duisit dans chacun de ces trous, pour recueillir le latex, un morceau de bambou creux, et obtint ainsi en quelques jours e* sur un seul arbre dit-il, deux grosses boules de caoutchouc brut qui pesaient au moins 3 (trois) kilogrammes ensemble. Il envoya cet échantillon à une maison de Marseille, dont il ne se rappelle plus le nom pour déterminer la qualité du caoutchouc, la réponse fut : « Si vous avez mille tonnes, expédiez, nous payerons un franc de plus par kilogramme quele meilleur article similaire du marché. » M. Reboul, très préoccupé par d’autres travaux, ne poussa pas plus loin cette expé- rience, mais il pense que l’on pourrait sai- gner le F. elastiea dès sa 6e année- (sixième) et obtenir vers l’âge de 15 ans, c’est-à-dire au moment où l’arbre commencerait à être adulte, un rendement de 3 (trois) kilogrammes de caoutchouc brut par arbre et par année. M. Favre est moins convaincu et main- tient son estimation antérieure quant à l’âge de la première saignée, qu’il fixe à la 10e année au plus tôt sous peine) de compro- mettre l’avenir, et quant au rendement. Ses expériences précises de 1905 ne lui permet- tent d’espérer que 725 grammes par arbre et par année, chiffre concordant du reste assez bien avec celui que M. Preyer donne pour le rendement moyen du F. elastiea à Java qui est de 600 gr. ( « J. d’A. T. » n°55, interviewcommuniquéeparM. Favre.) M. Reboul avoue d’ailleurs qu’il ne pour- rait soutenir comme absolument certains, les chiffres qu’il indique mais il est per- suadé que l’on pourrait obtenir avec le Ficus de bons résultats et n’a pas manqué de le recommander et de le faire planter chaque fois qu’il a pu le faire. C’est ainsi que, grâce à lui, la ville du Caire possède plusieurs avenues plantées avec cette essence, ainsi que cela a déjà été signalé dans le « J; d’A. T. » ; ces avenues sont nouvelles pour la plupart, il est vrai, mais elles promettent. Où la chose devient plus intéressante encore, si elle se réalise, et tout le fait pré- voir, c’est le conseil de planter le F. elastiea en quantité, qu’a donné M. Reboul aux financiers, directeurs d’une nouvelle Compa- gnie intitulée « The Cairo Electric Railways and Heliopolis Oasis C° », au capital de 15.000.000 de francs (quinze millions) qui n’entend rien moins que de transformer en une ville 2.500 hectares de désert actuel sis « à 8 kilomètres du Caire. Le gouvernement égyptien en concédant à cette Compagnie les 2.500 hectares précités a stipulé très nettement que l’on n’utilisera pour l’établissement des rues et construc- tions que le sixième de cette superficie, les cinq sixièmes devant être laissés dans leur état actuel, sablonneux ou plantés, mais non habités. Or, M. Reboul, qui fait autorité, a conseillé à ladite Compagnie de eréer dans N» 64 — Oct. 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 303 cette vaste superficie interdite aux construc- tions, de véritables forêts de F. elastica qui y apporteraient un ombrage salutaire, tout en devenant plantation de rendement pour l’avenir. Ce serait joindre l’utile à l’agréa- ble. La Compagnie en question compte, parmi ses principaux actionnaires : M. Edouard E.mpain qui a fait le Métropolitain de Paris ; S. E. Boghos Pacha Nubar, l’un des plus riches propriétaires du Caire ; Lord Arms- trong, etc. Si elle se décide à suivre le con- seil, la culture industrielle du F. elastica rentrerait dans le domaine de la pratique et l’on pourrait avoir enfin des données abso- lument certaines sur sa valeur réelle pour toute la région. En terminant, M. Favre rectifie un détail qui a son importance pour l’historique du F •. elastica en Egypte : Les premières indications sur son exploi- tabilité pour le caoutchouc, que l’on ren- contre dans la bibliographie, sont, on le sait, de M. Ployer, désigné, dans l’ouvrage de Warburg, par exemple, comme jardinier khédivial; or, il ôtait, de son vivant, Direc- teur des Phares et Télégraphes de l’Egypte. Ce n’est qu’à titre d’amateur érudit, pas- sionné et très observateur, paraît-il, pour tout ce qui était du domaine botanique, que M. Floyf.r s’occupa du F. elastica. Ce n’en est pas moins en grande partie à lui que l’on doit la propagation de cet arbre dans les vil les égyptiennes, et, en particulier, au (.'aire. Machines à Café “ Fried. Krupp Grusonwerk ” Décortiqueurs pour cafés séchés en cerise et en parche : systèmes Krull et Anderson. Dépulpeurs. D’après une communication des Constructeurs. Le développement du mouvement colonial en Allemagne et le nombre toujours croissant des Allemands qui s’éta- blissent dans les pays tro- picaux en général, n’ont pas été sans avoir une répercussion sur toutes les branches de l’industrie et du commerce alle- mands. Ceux de nos lecteurs qui ont suivi ce mouvement de près ont pu constater que la question Génie Rural n’a pas été négligée; à diverses reprises, des Concours ont été organisés par le Comité d’Economie coloniale, de Ber- lin, dans le but d’inciter les construc- teurs à se tourner vers les colonies et à satisfaire les besoins des colons. Sous son impulsion, plu- Fig. 22. — Décortiqueur à bras, syst. sieurs maisons se sont occupées sérieusement de cette branche, et ce ne sont pas, en général, des mai- sons secondaires ou inoccupées qui ont cherché dans cette voie une utilisation de leurs moyens de production, mais des- maisons sé- rieuses, quelques-unes de premier ordre, qui ont vu là un nouvel élément i à leur activité. La Société Fried. Krupp pT' Grusonwerk, de Magde- Krull bourg-Buckau, en 304 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE No 61 — Oct. 1900 est un exemple probant. Depuis un certain nombre d’années, elle a lancé toute une série de machines coloniales destinées pu traitement sur place de récoltes très diverses, telles que la canne à sucre, le cale, les graines grasses, le maïs, l’écorce de quin- quina, etc. Nous nous occuperons aujour- d’hui exclusivement de quelques-unes «les machines à café, en insistant sur les mo- dèles à bras. Le Grusonwerk a entrepris simulta- nément la construction des décortiqueurs en sec et des «lépulpeurs. Les décortiqueurs, qui travaillent le cale séché en cerise et en parche (Perga- mine), sont du sys- tème Krijll, à cy- lindre de fonte tour- nant dans une en- veloppe de même métal. Il est à remarquer que le cylindre est constitué par une série de disques cannelés enfiléssur un arbre de façon à donner une sur- face à stries hélicoïdales. De ce fait la rencontre acciden- telle d’un corps dur, si elle brise un disque, n’oblige pas au remplacement du cy- lindre entier, mais seule- ment d’une faible partie de celui-ci. L'enveloppe est en deux parties : la partie su- périeure porte des canne- ures correspondant à celles du cylindre, la partie inférieure est per- cée d’une ouverture munie de barres lon- gitudinales. Le réglage se fait simplement en ouvrant plus ou moins la vanne de sortie des fèves, ce qui permet de soumettre celles- ci à l’action de la machine pendant un temps plus ou moins long. La figure 22 représente un modèle à bras, à engrenages et à. deux manivelles, qui se fixe soit sur un poteau enfoncé en terre, soit sur un tronc d’arbre coupé à 0m80 ou 1 mètre au-dessus du sol, disposi- tion très pratique qui évite l’achat et économise les frais de transport d’un lourd bâti en fonte. Toutefois, sur de- mande, le décortiqueur peut être livré sur bâti. Un modèle plus fort, à com- mande directe par moteur, porte un tasseur et, sur demande, un ventilateur pour la séparation des fèves et des dé- bris. Un décortiqueur système Krull a figuré à l’Exposition Coloniale de Mar- seille, où la Société Fried. Krlpp expo- sait en même temps des échantillons de scs fontes malléables et des types de meules réversibles, en fonte dure, très employées pour les moulins portatifs destinés aux colonies. Les établissements Fried. Krupf Gru- sonwerk construi- sent également des déco rti q u èu rs-po - lisseurs système An- derson. Peu diffé- rents comme prin- cipe des appareils Krlll, les appa- reils système An- derson sont en gé- néral des machines à grand travail, mues au moteur et comportant un ven- tilateur ingénieuse- ment disposé pour effectuer la sépara- tion complète des fèves, pellicules, poussières, etc. Il est à re- tenir que ces machines sont en général montées sur ‘des bâtis non en fonte, mais en fer cornière, peu susceptible d’avaries en cours de transport, et plus légers, pour la même rigidité, que des bâtis en fonte. Les décortiqueurs et les polisseurs se groupent généralement en un seul appareil formant un ensemble compact, mais ils peuvent égale- ment être fournis séparément. Le débit varie depuis 150 jusqu’à 450 kilos à l’heure, suivant la nature et les propriétés du café. Fie,. '23. — Dépulpeur de café, à bras Fried. Kuupp Grusonwverk N° 64 — Oct. 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 305 Disons enfin quelques mois des dépulpeurs à cale, dont la figure 23 représente un modèle simple, à bras. Ce sont des dépulpeurs à cy- lindre, composés d’un tambour en fonte re- couvert d’une tôle de cuivre perforée, tour- nant dans une enveloppe de fonte. Sur la périphérie de celle-ci sont ménagés un ou plusieurs canaux dépulpeurs, dont les di- mensions sont, suivant les modèles, fixes ou réglables d’après la taille des fruits à traiter. Dans la trémie se trouve un séparateur qui retient les pierres et autres impuretés pour n’envoyer au dépulpage que les fruits pro- pres. Les dépulpeurs peuvent être munis d’un tamis oscillant, commandé par l’arbre du cylindre, pour la séparation complète des cafés en parche, de la pulpe et des matières étrangères. Suivant le nombre des canaux, le débit des divers modèles varie depuis 200 jusqu’à 800 kilos à l’heure, lorsqu’ils sont actionnés à bras d’homme; quand on dispose d’un mo- teur, le débit peut atteindre 2.000 kilos, pour une force motrice de 2 à 3 chevaux ; bien en- tendu, ce débit varie légèrement avec la nature des cerises. La Mangue aux Hawaï Introductions. — Faculté germinative. — Greffage. — Fumure au sel marin pour pousser au fruit — Conservation en frigorifique. — « Mango chutney » d'FIonolulu. — Ennemis : le « blight » et son traitement; variétés résistantes. Le « weevil ». D’après Higgins Higgins (J. F,.) : The mamjo in Hawaii. 8° 32' pp., 10 planches. Publié comme Bull. 12 de la Station agronomique de Honolulu (station de l’Etat). Imprimé par les soins du Département (l’Agriculture fédéral, à Washington. Janvier 1906. Dans ces 2 ou 3 dernières années, c’est au moins le troisième ouvrage sur le manguier qui nous vient d’un service agronomique officiel des Etats-Unis; nous avons rendu compte longuement des deux autres, ils nous ont même fourni matière d’articles dans le texte du Journal. Nous reviendrons encore sur l’excellente brochure de M. Hig- gins dont la présente notice se borne à don- ner le signalement général. L’auteur a tiré partie de la bibliographie (Watt, Marshall Woodrow, les publications de la Jamaïque, etc.) aussi bien que de co- pieuses observations personnelles ; l’impor- tance de ces dernières apparaît dans la re- marquable liste raisonnée de 42 variétés existant aux Hawaï, qui clôt l’opuscule (8 pp. et 6 pi.). Les Américains ont bien raison de s’occu- per du manguier; tout indique que la man- gue est destinée, — dans ses bonnes varié' tés, — à devenir un article de consomma- tion courante dans les pays tempérés, ce sont les Anglais et les Américains qui vont en organiser le commerce; les premiers, partant de l’Inde; les seconds, des Antilles et des Havaï, par exemple. Les premiers manguiers semblent être venus aux Hawaï du Mexique; des introduc- tions récentes ont enrichi l’archipel de va- riétés de l’Inde, des Philippines, de la Ja- maïque, etc. On entend dire souvent que les graines de mangues perdent leur vitalité au bout de dix jours; M. Higgins s’est assuré, par des expériences relatées en détail, que cette opinion est très exagérée, puisque sur un lot de graines mises en réserve, sans pré- cautions spéciales, 64 °/0 apparaissent saines et vivantes encore au boutde 41 jours; la durée de conservation pourrrait être certainement prolongée en emballant con- venablement, par exemple dans de la poudre de charbon Les semences de mangues pourront donc être aisément importées d'un pays dans l’autre. C’est du reste toujours par la greffe 306 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 64 — Oct. 190 qu'il faudra multiplier les variétés les plus fines; nous avons exposé à plusieurs repri- ses, dans le « J. d’A, T. » les progrès récents réalisés dans cette direction. L’auteur s’est assuré à user des avantages du procédé (« square patch bud ») préconisé par MM .G. \V. ( >u ver (Washington) et H. Knight (Queensland); il décrit d’ailleurs conscien- cieusement les différents procédés de mul- tiplication proposés par Marshall Wood- row, Firaiinger, etc,, ainsi que ceux pra- tiqués par les indigènes. P. 17, nous relevons une pratique des plus curieuses citée d’après M. Woodrow : Dans certaines régions très pluvieuses de l'Inde, on a l’habitude d’appliquer à chaque arbre, quelques mois avant la principale saison de floraison, à titre d’engrais spécial poussant à la fructification, une dizaine de livres de sel marin ; il semble que ce sel ait pour effet d’arrêter la végétation et que c’est ainsi, par contre-coup qu’il favorise la flo- raison et la maturation des fruits noués. M. Higgins s’est livré, à Honolulu, à quel- ques expériences de magasinage de man- gues en frigorifique (de 34° à 40° F., soit 1° à 4,5° C.). Il en résulte que les variétés essayées (plusieurs « Chutneys » et la mangue « Vanille») peuvent être conservées pendant un mois au moins, et probablement même à une température plus élévée que celle utilisée dans la circonstance. P. 20, nous trouvons une analyse de man- gue dûe à M. E. C. Shorey, chimiste de la station. En traitant des conserves de man- gues, l’auteur mentionne que, depuis peu, l’on produit à Honolulu, dans des condi- tions commerciales et en grand, du « mango Le Tigre, ami de l’Homme La petite histoire vient du « Straits Times ». Un Ecossais né malin, qui se trouve à la tête d’une exploitation de caoutchouc en plein rapport, mais à court de main-d’œuvre, auraittrouvéce procédé élégant d’ysuppléer : il enduit de valériane les troncs de ses chutney », la célèbre préparation indienne, très employée comme condiment, même par les Anglais de la métropole. C’est, du reste, vraiment, un mélange qui flatte le palais; nous en avons publié un certain nombre do formules, dans notre n° 18, pp. 369-370. M. Higgins a mis en évidence un crypto- game fort préjudiciable au manguier qui serait un Colletotrichum ; les colons l’appel- lent « mango blight ». Notre abonné M. P. H.'Rolfs, averti parson collègue des Hawaï, l’a constaté également en Floride. Ce para- site qui attaque feuilles, fleurs et fruits, est justiciable de la bouillie bordelaise. Certai- nes variétés résistent d’ailleurs à son enva- hissement, pour ce qui est des fruits, tout en subissant l’injection quant aux feuilles et fleurs. Telles sont les mangues du groupe des « Chutneys » et la « N° 9 » introduite sous cette étiquette il y a 20 ans, par M. Jo- seph Marsden ; tandis qu’au contraire la mangue commune « des Havaï » et la « mangue de Manille » sont particulièrement vulnérables et souvent défigurées par les marques du cryptogame. M. Higgins décrit encore plusieurs autres ennemis du manguier et s’étend sur un cha- rançon, le «mango weevil », Cri/ptorhynchus mangiferœ qui l’attaque au noyau. Il est suivi de près par l’entomologiste de la sta- tion, M. D. L. Van Dîne, mais pas encore assez connu pour pouvoir être combattu avec succès. Nous avons déjà signalé le développe- ment donné au chapitre des variétés ; nous nous proposons d’en faire traduire pour le Journal les parties essentielles. Hevea; les tigres accourent, tels de vulgaires matous, se frotter contre l’écorce imprégnée du parfum qui leur est cher et, dans leur extase voluptueuse, griffent les troncs, le lendemain il suffit d’envoyer quelques coolies ramasser le caoutchouc coagulé dans les plaies. « Si non e vero o bene trovato ! » L’his- toire est bonne et nous en avons bien ri. N° G4 — Oct. 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 307 PARTIE COMMERCIALE Le Marché du Caoutchouc. Chronique spéciale du « J. d’A. T. » Par MM. Hecht frères & Cie Para. — Nous avions laissé, il y a un mois, le marché animé avec acheteurs à 14 francs et vendeurs à 14,10 pour livraison novembre ou décembre. Au commencement d’octobre, ce mouvement se poursuivit jusqu’aux envi- rons de 14,25, mais pour retomber vers le 15 au prix précédent de 14 fr. Toutefois, dans les derniers huit jours, sous l’influence des petits arrivages au Para à cause de la séche- resse des rivières d’une part et de l’autre des petits stocks de marchandises, tant au Para qu’en Europe et aux Etats-Unis, nous avons assisté à une reprise sérieuse des cours que nous iaissons au maximum : soit 14,45 pour disponible et livrable, et encore n’y a-t-il de vendeurs que dix centimes plus cher. Si les rivières, affluents de l’Amazone continuent encore à être basses pendant quel- ques semaines, le mouvement de hausse pourrait continuer, mais en réalité tout dé- pend des Etats-Unis où la situation reste très calme. Sortes intermédiaires. — Les Sernambys, comme toujours à cette époque de l’année, sont rares et par conséquent chers. Le Sernamby Manaos est demandé à 11,25. 11 n’arrivera pas en quantités importantes avant décembre ou janvier. Le Sernamby Pérou a atteint des prix où on ne l’avait jamais connu. Par suite d’un accident survenu à un Steamer d’Iquitos, la marchandise du Pérou qu’il portait dut être transbordée sur un autre vapeur à Manaos. Mais pour comble de malheur, ce deuxième vapeur eut lui-même une grave avarie sur l’Amazone, entre Manaos et le Para, de telle sorte que les dits caoutchoucs au lieu d’arri- ver fin septembre ont manqué pendant tout le mois d’octobre et ne seront disponibles pour la consommation que dans les premiers jours de novembre. Aussi le Sernamby Pérou est-il monté à 11 fr. 10 pour le disponible» 10,95 pour novembre et 10,90 pour décembre ou janvier. Le Sernamby Cameta vaut 8,55 à 8,60; le Sernamby des Iles 8,35 à 8,45 ; et le Caucho Slabs environ 8,50 Les recettes au Para étaient au 25 octobre de 2.200 tonnes., celles du mois de septembre se sont élevées à 2.070 t., contre 2.200 en sep- tembre 1905, ce qui porte le total de la ré- colte du premier juillet au 30 septembre 1906 à 5.420 t., contre 4.930 en 1905. Les statistiques générales donnent au 30 septembre les chiffres suivants, en tonnes, contre ceux de l'année dernière : 1906 1905 Sortes du Para Stocks à Li ver- pool 534 361 » à New- York 142 215 » au Para 490 131 En route pour l’Europe 580 740 » N. -York 261 361 En route d’Europe à N. -York 55 lo 2068 1830 Stocks sur le Continent. 210 80 2338 Ï9Ï0 Arrivages à Liverpool 694 68 4 » à New-York 1041 510 Livraisons à Liverpool 998 823 » à New- York 990 595 Arrivages au Para 2010 2200 » depuis le 1er juillet 5420 4930 Expédit. duPara en Europe 960 1220 » àNew-York 1080 1168 Sortes d’Afrique Stocks à Liver- pool. . . . 620 434 » à Londres 806 693 ». à N. -York 343 236 1769 1363 Arrivages à Liverpool 610 540 » à Londres 228 110 ». à N. York 1024 1380 Livraisons à Liverpool 585 590 » à Londres 1S4 116 » à N.- York 1020 1334 Stocks de t. sortes : 4107 3267 Sortes d' Afrique et d’Asie. — Ces pro- venances, en hausse, ont été payées : Les Conakry Niggers jusqu’à 11 fr. 80. Les Soudan Niggers rouges 10 fr. 85. » » blancs 10 fr. 50. » Twist très rares 10 fr. 50. Les Gambie prima valent de 8,25 à 8,50, les secondaires de 7 fr. à 7,75. Le Tonkin rouge prima s’est vendu de 10,75 à 11,25, le secondaire, de 9 fr. à 10,25 et le poisseux, de 6,75 à 7,25. Le Tonkin noir reste stationnaire entre 7,50 et 8 francs, suivant la grosseur des bou- JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 64 — Oct. 1900 308 clins et le degré d’humidité de la marchan- dise. Mangcibeira. — On a payé 8,50 pour feuilles minces et 7,50 pour bonne qualité moyenne. Maniçoba. — Les lots récemment arrivés sont de meilleure qualité que les précédents. Ils se sont payés de 7,50 à 9,50 pour les qua- lités moyennes et de 10,50 à 11,75 pour la très belle qualité pure en feuilles minces. Anvers. — On a vendu le 26 septembre environ 480 tonnes, en tendance assez sou- tenue, bien qu’il n’y ait pas eu grande compé- tition. Les Américains n’ont pas été acheteurs, sauf pour quelques beaux Equateur. Les gommes rouges se sont vendues en hausse d’environ 15 centimes. Mais les lots de qualité inférieure Uelé, Arruwimi pois- seux, etc., ont été payés en baisse. Une autre vente a eu lieu le mardi 23 oc- tobre comprenant environ 420 tonnes qui se sont vendues avec une hausse de 40 à 50 cen- times. Les gommes des compagnies françaises y sont peu nombreuses. Caoutchouc cultivé. — Il s’est vendu à la dernière vente de Londres des lots impor- tants de Ceylan et des Détroits (15 à 20 ton- nes) à des prix variant de 14,90 à 15,40 pour crêpes et biscuits, et de 10,75 à 12 fr. pour Scraps Hecht frères & Cie 15, rue St-Lazare. Paris, le 26 octobre 1906. Le Marché du Coton Mercuriale spéciale du « J, d’A. T. » Par MM. A. E. Fossat Notre marché que nous avions laissé le mois dernier assez soutenu, mais cependant encore indécis, a repris depuis la dernière quinzaine une allure beaucoup plus active, à la suite d’un cyclone ayant occasionné de sérieux dégâts en Géorgie, dans la Louisiane, le Tennessee, le Mississipi et autres Etats cotonniers ; nous avons assisté à une série de Bourses où la hausse a dominé presque sans aucun arrêt. La température qui paraissait devoir être clémente, au moment des ensemencements, en février et mars derniers, est venue aider dans une large proportion l’élément haussier américain ; en effet, ces derniers jours, de nombreux câbles qui nous ont été envoyés par des maisons sérieuses et bien placées, relataient un sensible abaissement de la tem- pérature, et de ce fait la destruction de la seconde cueillette, « top-crop ». L’ensemble des faits indiqués ci dessus a contribué dans une large mesure à modifier l’état d’esprit qui s’était emparé du monde cotonnier dès le mois de mars dernier et sui- vant lequel nous devions cette saison assister à une récolte fantastique, une récolte-record, et par cela même, avoir de très bas prix. Les Américains, qui savent fort bien exploi- ter une situation lorsqu’elle leur est favorable, se sont, ces temps derniers, servis de toutes les variations atmosphériques pour effrayer le découvert qui s’était créé depuis le début de la saison en cours de route en escomptant à l’avance une récolte à peine en terre. En fin de compte, du prix de fr. 58,50, cours pra- tiqué le 3 septembre dernier, nous remon- tons, pour lesrapprochés, à la cote de fr. 76,50. Comme toujours, le disponible se paie envi- ron 2 francs plus cher, l’acheteur ayant eu la faculté de s’assurer de la qualité de la mar- chandise qu’il achète. Etant donné la marche toujours très active de l’industrie mondiale, en présence d’une production qui paraît ne plus devoir tenir ses promesses, nous assisterons, durant la saison en cours, au renouvellement d’exagérations dans le genre de celles qui se sont produites aux beaux jours de Daniel J. Sully. Plus que jamais, il y a une place à prendre en cultivant du coton se rapprochant du type américain; tous les pays capables d’en pro- duire devraient s’en occuper, semble-t-il. A la faveur de la mauvaise qualité des amé- ricains, les cotons des autres provenances ont trouvé tous ces derniers temps preneurs à des prix avantageux, et notre stock en sortes brésiliennes, haïtiennes, péruviennes, indo- chinoises et autres est pour ainsi dire- épuisé. Ci-après quelques chiffres indiquant ce l’en • vue » de la récolte américaine au 12 octobre (depuis le 1er septembre 1906), en balles de N° 64 — Oct. 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 309 220 kg. en moyenne ; en regard, les statisti- ques des années précédentes à la même date: 1906/1907 1905/1906 1904/1905 1903/1904 1.782.000 2.093.000 2.281.000 1.478.000 L’approvisionnement visible du inonde en- tier était, au 12 octobre, en balles de 50 à 300 kg. selon provenance : 1906 1905 1904 1903 1.865.000 2.831.000 2.158.000 1.594.000 Cours du coton disponible, par sortes, en francs, au 17 octobre, les 50 kg. entrepôt : Uplaml (Middling) 78,50 Broacli (Fine) . . . . 72 Sea Island (Extra Bengale (Fine) .... 55 Fine ) . 256 Chine (Goodl 65 Sea Island (Fine) . . 163 Égypte brun (Good Haïti (Fair) . 70 Fair) . ’ 105 Savanilla (Fair) . . . 65 Égypte blanc (Good Céara (Fair) . 84 Fair) 130 Pérou dur (Good Afrique Occ1'’ Fair (1). 78 Fairl . 112 Saigon (Égrené) . . . 74 Autres sortes. — Cotations et renseigne- ments sur demande. A. & E. Fossat. Le Havre, 17 octobre 1906. Sucre de canne et sous-prodults Chronique spéciale du « J. d'A. T. » Par M. G. de Préau det Situation générale. — Malgré tous les efforts des haussiers du marché de Paris pour faire monter les cours en France, il ne faut pas s’attendre à voir des prix forts, car la situation ne le comporte pas. Nous avons un stock assez fort, tant visible qu’invisible; les fabricants font peser sur le marché les sucres qu’ils ont conservés et qui sont déclassés depuis le 1er septembre ; enfin, la récolte actuelle que l’on commence à tra- vailler accuse un rendement en sucre supé- rieur à celui que l’on annonçait depuis plu- sieurs mois dans un but spéculatif. De plus, les récoltes étrangères sont copieuses, et l’Amérique reprend ses approvisionnements à Cuba. Rien donc ne peut nous permettre d’es- compter des prix supérieurs à ceux que nous avons actuellement fin octobre. (1) Le coton ouest-africain coté ci-dessus, a été obtenu avec semences américaines ; soie, 28/29 mm. Antilles françaises. — D’après les docu- ments de l’Administration des Douanes, voici les importations en France pendant les huit premiers mois des trois dernières années, en tonnes : 1906 1905 1904 Guadeloupe 26.679 20.268 11.573 Martinique 21.464 18.955 9.656 Réunion 12.309 17.071 21.114' Mayotte 507 165 820 Autres possessions . Sucre de canne 85 105 361 étranger 384 13 95 En général, aux Antilles françaises, les con- trats sur campagne prochaine sont tout faits. On s’attend à une forte production. Ce sont les cotes du marché de Paris au moment de l’arrivée des sucres qui fixeront les prix. Les rhums se vendent en moyenne : 44 à 46 francs les Martinique ; 40 à 44 francs les Guadeloupe, base 54°, conditions de Bor- deaux. Les arrivages de sucre de la cam- pagne 1905/1906 se poursuivent à Nantes. On attend deux ou trois voiliers. Marseille a été alimentée rapidement par vapeurs. C’est la ligne « Austriaca-Americana » qui transportera la récolte prochaine, presqu’en totalité, par un service régulier touchant, non seulement Marseille, mais le Havre, Nantes et Bordeaux. Cette ligne organise à la colonie un service de cueillette pour rassembler le tonnage de ses grands steamers. A certains points de l’ile elle établira des magasins flottants. Réunion. — Les arrivages commencept. La récolte est très belle. Cuba. — Willett Gray annoncent qu’une Société au capital de 60.000.000 fr. « The Cuban American Sugar C° », vient d’ac- quérir : Chaparra, produisant 300.000 sacs; Mercedita, 10.000 sacs ; Tinquaro, 140.000 sacs ; Nueva Luiza, 90. 000 sacs; Unidad, 55.000 sacs; plus la raffinerie de Cardenas. La pro- duction totale de cette Compagnie est éva- luée à 94.000 tonnes de sucre. Par suite delà rareté des bras, conséquence de la guerre civile, la récolte de cannes en terre paraît avoir réellement souffert d’un 310 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 61 — Oct. 1906 manque de soins. D’après Willette Gray la récolte n’atteindra pas le chiffre de l’année dernière. Cependant, en raison de la paix et de la température propice, la roulaison semble vouloir se faire dans d’assez bonnes condi- tions Le dernier cyclone a fait des dégâts peu importants. Porto-Rico. — La récolte de cette année est estimée à 205.000 tonnes, représentant une valeur approximative de $ 1 1.000.000. Depuis cinq ans, la récolte a augmenté de 200 °/o. On parle d’améliorer les transports entre cette ile et les Etats-Unis. Mexique. - Pendant l’année fiscale 1905-06 le Mexique a exporté du sucre pour une va- leur de $ 674 235 contre S 7.717.445 en 1904-1905 : les planteurs, au lieu d’exporter, aux bas prix que nous avons maintenant trans- forment les jus en alcool ! Java. — La température est humide, mais n’entrave pas la récolte. L’Amérique a acheté des quantités considérables à des prix en hausse. Sauf quelques lots, la récolte 1905-1906 a passé des mains des planteurs dans celles des exportateurs. Sur la récolte 1906-1907, 125.000 tonnes ont été traitées, en grande partie pour le compte des Chinois en vue de la spéculation et de chargements pour les ports de la Chine. Les autres ports de l’Extrême-Orient ont acheté aussi des sucres de la nouvelle récolte. Hawaï. — La « Hawaïan Sugar C°» prétend arriver cette année à la production la plus considérable du globe en faisant une coupe de 500.000 tonnes. En six jours les moulins ont écrasé 14.000 tonnes de cannes et produit 2.100 tonnes de sucre, soit en moyenne 350 tonnes par jour. Formose. — Cette île compte au total 67 moulins nouveaux pouvant traiter 5.330 tonnes de cannes par24 heures, soit 60à70% de la récolte totale. Parmi ces fabriques, six travaillent 1.350 tonnes de cannes par jour et produisent des sucres centrifugés, tandis que les autres font des sucres bruts, mais de meil- leure qualité qu’autrefois. En raison du man- que de pratique dans la conduite des nou- veaux appareils, la roulaison 1905-1906 n’a pu être aussi rapide que d’ordinaire. Vu les bas prix de l’an dernier, on a réduit les plan- tations pour 1906-1907, cependant comme mouvement général, la production de cette île tend à se développer considérablement ces dernières années. Inde. — L’importation du sucre a atteint le chiffre de 49.810.000 francs. La progression est croissante depuis ces dix dernières années. Bombay tire surtout ses approvisionnements de Maurice qui, en 1904-1905, avec une ré- colte moyenne, a envoyé un peu plus de 75.000 sacs représentant 57 °/0 du total. Le sucre de betterave a repris position à Bombay, l’Autriche en a envoyé 205.536 sacs. Les sucres de Java et d’Egypte, dont les importations avaient été stimulées par l’ex- clusion temporaire des sucres de betterave, ont aussi légèrement augmenté. Les importarions d’Angleterre (sucres de Cuba) ont diminué considérablement par suite du traité de réciprocité cubain avec les Etats-Unis. Elles ontpassé de 31.773 sacs à806. Les prix moyens ont été, ramenés aux 100 kg. : Sucres de Maurice . . . fr. 36,95 » betteraves . . 38,25 ». Chine .... 36,13 Le stock à Bombay, estimé à 235.000 sacs, était considéré comme suffisant pour attendre la nouvelle récolte arrivant en septembre. La France qui, en 1903-1904 avait importé pour 392 francs seulement, en a importé cette année pour 840.000 francs. Son importation en confiserie a augmenté, mais n’a pas atteint le chiffre de 1902-1903. La Réunion a importé pour 392.850 francs, contre 61.903 francs l’année précédente. G. de Préaudet. Nantes, le 18 octobre 1906. Le Marché du Café Chronique spéciale du « J. d’A. T. » Par M. H. Vermond Les cajés fins et la concurrence brésilienne. — Le Brésil produisant trois fois plus de cafés à lui seul que les autres pays réunis, il est naturel que, sur quatre sacs vendus, il y en ait N° 64 — Oct. 1906 311 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE trois du Brésil. Mais, cette proportion, juste pour des Etats où la marchandise est exempte de droits ou du moins soumise à des taxes très minimes, ne Test plus du tout en France où 136 francs grèvent indifféremment cafés fins et cafés ordinaires. En France, il serait, au contraire, logique de ne pas consommer un seul sac de café bré- silien, de même qu’il est logique en Belgique ou en Angleterre de ne boire que du bon vin et jamais de vin ordinaire. Est-il, en effet, admissible qu’un café de haute valeur, comme le Guadeloupe, reste invendu à 115 francs les 50 kilos, ce qui le met à 2 fr. 90 le kilogramme acquitté, lorsque le Santos vaut, acquitté, 2 fr. 35 ? que le Haïti vaille 52 francs quand le Santos en vaut 50, sans qu’on épuise tous les Haïti avant de tou- cher un sac de Brésil? que le Malabar reste délaissé à 59 francs ? Le Français est économe, mais il passe aussi pour avoir le goût fin et la différence de 2 cen- times gagnée sur une tasse d’un breuvage ignoble en place d’un café parfait, ne suffit pas pour expliquer la décadence des sortes fines. En réalité, la réclame finit par persuader au consommateur que le meilleur marché est aussi la meilleure qualité, le voyageur se sent pris d’une timidité virginale pour offrir des cafés fins et pense qu’il ferait bien de les pro- poser meilleur marché qu’ils ne valent. C’est que les funestes caisses de liquidation, cette institution de pari mutuel pour mar- chandises, en démocratisant le jeu, ont détruit le commerce régulier et ont porté l'attention de tous sur le cours des seuls Santos, alpha et oméga des cafés. • Situation déplorable pour tous les pays de produits fins, pour nos colonies notamment, pour le négociant et pour le consommateur lui-même. Mais qui songe à réagir et que valent les plaintes de Jérémie devant la veu- lerie et l’indifférence universelles? En attendant, le Guadeloupe à livrer est offert à 113 francs. Trouvera-t-il acheteurs? Ce n’est pas sûr. Et quelle sera la cote, dans ces conditions, des cafés moins estimés des autres colonies, Nouvelle-Calédonie etTonkin? Mais réjouissez-vous, colons, le Santos est bien tenu. Cours au 21 octobre. Entrepôt Havre, 1 3/| % comptant ; les 50 kilos : Santos good average fr. 46 Malabar Rio lavé supérieur . . 60 Salem gragé. . . . . 10 Haiti Port-au-Prince . 51 Moka . 103 Mexique gragé . , . 68 Java Hollande Porto-Cabello (bon ordinaire) . . . 62 et La Guayra. . 51 Libéria supérieur Guadeloupe Hab. (à liv.) 113 de Java .... 49 Porto-Rico .... 16 Libéria dit d’Afrique. . 45 Costa-Rica lavé . . 75 Bourbon . 110 Guatemala lavé. . . 69 Nouméa . 96 San-Salvador . . . 55 A. -B. — Quelques-unes des qualités cotées dans le ta* ldeau ci-dessus, n’arrivent en fait jamais au Havre ; nous le avons choisies cependant comme permettant de suivre le plus facilement la tendance générale des cours des pro- venances en question. Dans tous les cas, nous indiquons les cours à la parité du Havre. — Les cafés des colonies françaises bénéficiant d’une détaxe de 39 francs par 30 kilos, il faut diminuer leur cote d’autant, pour la comparaison avec le reste du tableau. H. Vermond Paris, 19 octobre 1906. 3, rue des Juges Consuls. Le Marché du Cacao Chronique spéciale du « J. d’A. T. » Par M. Antiiime Alleaume Rien n’est venu depuis le mois dernier modifier la situation générale. Les arrivages continuent d’avoir leur moindre importance et les débouchés tant pour la consommation que pour l’exportation ont vu leurs prises réduire considérablement notre stock. Celui-ci, qui était au 31 août de 136.456 sacs (168.289 en 1905), n’est plus au 15 octo- bre que de 105.806 sacs (163.811 en 1905), les débouchés des six dernières semaines se mon- tant à 50.242 sacs (38.540 en 1905), alors que dans le même laps de temps les entrées n’ont été que de 19.592 sacs (34.062 en 1905). Par suite, les prix actuels sont de plus en plus justifiés et les besoins universels restant ce qùhls sont actuellement, il n’y a guère à es- compter une baisse sérieuse, tant que les affai- res conserveront une marche régulière et que plusieurs fortes récoltes ne se produiront pas simultanément. Les récoltes ayant générale- ment été bonnes deux ou trois années de suite, il y a plutôt lieu de prévoir de moin- dres rendements et de se précautionner aux meilleures conditions possibles. 312 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 64 — Oct. 1906 Sur place .depuis un mois, les transactions n’ont pu avoir qu’une importance restreinte, car il ne faut pas perdre de vue que, sur un stock de 136.000 sacs que nous avions alors, 10.000 à peine étaient négociables, le reste appartenant en grande partie à la chocola- terie. • ■ La hausse rapide qui s’était produite la pre- mière quinzaine de septembre, à la suite du mouvement de Hambourg, avait amené vers tin septembre un grand nombre de réalisa- tions dont le résultat a été de produire une sérieuse détente dans les prix. Celles-ci pa- raissant maintenant terminées, les prix mon- trent quelque tendance au raffermissement. Les ventes depuis un mois comportent en- viron 2.500 sacs de la République Domini- caine, quelques centaines de sacs de Para et de Haiti; pour le reste, les ventes ont été in- signifiantes. Ci-après, dans les conditions habituelles, les statistiques des Docks-Entrepôts, ainsi que les cours moyens à cette date. Mouvement au Havre ire quinzaine d’octobre igo6 Stock Importations Débouchés Stock au SORTES de la de la précédent quinzaine quinzaine 15 sept. 1906 Para, Maragnan .... 5.064 359 296 5.127 Trinidad 30.758 78 3.734 27.102 Côte-Ferme, Vénézuéla 24.019 1.842 3.967 21.894 Bahia 5.164 1.280 1.822 4.622 Haïti, République Dom. 16.577 4.015 2.615 17.977 Martinique et Guadel. 2.419 8 184 2.243 Guavaquil ( Divers \ 27.537 507 1.203 26.841 Total : sacs 111.338 8.089 13.821 105.806 contre, en 1903 .... 167.452 8.009 1 1.650 163.811 Mouvement au Havre du 1er janvier au iÿ octobre içoù SORTES Stock au Importations ! Débouchés 31 décembre du 1" janvier 1905 au 15 oct. 1906 Stock en Entrepôt 15 oct. 1906 Para, Maragnan . . . 14.139 4.522 13.534 5.127 Trinidad 37.511 31.437 41.846 27.102 Côte-Ferme, Vénézuéla 18.317 60.081 56.504 21.894 Rallia 12.710 15.002 23.090 4.622 Haïti, République Dom. 18.814 44.525 45.362 17.977 Martinique et Guadel. 2.739 7.468 7.964 2.243 Guataquil l ( Divers \ 29.683 27. f 03 30.745 26.841 Total : sacs 133.913 190.938 219.045 105.806 contre, en 1905 il" janiien. 139.097 222.363 197.750 163.8 H Cours au 15 oct. 1905 Para, Maragnan . . 66 à 69 Trinidail 64 à 68 Côte-Ferme, Vénéz. 70 à 130 Haliia 62 à 65 Haïti *. . 46 à 63 Sanchez, Porto-Plata Samana. ..... u5.a 37. Guayaquil 82 à 92 Martinique et Guad. 86 à 87 Cours au Cours au 31 sept 1906 15 oct. 1906 84 à 89 84 à 90 83 à 89 87 à 92 83 à 160 86 à 160 79 à 84 77. 50 à 82.50 57.50 à 72.50 57 à72.50 0 70 à 76 73 à 77 87.50 à 102.50 85 à 100 90 à 95 90 à 95 Cours au Havre au 20 octobre içoô Les 50 kg., en francs: Au droit de 104 fr. : Guayaquil Arriba fr. 89 à 100 — Balao, B. de Caraquez. . . 83 à 08 — Machala 83 à 85 Para, Itacotiara 87. 50 à 92.50 Manaos 84 à 86 Carupano 86 à 90 La Guayra, Caracas 84 à 95 Guiria, Rio-Chico 95 à 105 Puerto-Cabello 100 à 175 Nicaragua, Maracaïbo 105 à 110 Colombie : Buenaventura, Cauca ... 92 à 102 — Savanilla, Carthagene. . . 80 à 90 Ceylan, Java 75 à 90 Trinidad 89 à 92 Grenade 78 à 84 S'-Lucie, Dominique, St-Vincent ... 76 à 82 Mexique 75 à 80 Jamaïque 73 à 77 Costa-Rica, Corinto, Honduras ... 73 à 77,50 Cuba 76 à 80 Surinam, Demerara 77-50 à 82,50 Bahia fermenté 78 à 84 S. Thomé 74 à 82 Cameroun, Congo 72 à 78 Côte d'Or; Accra, Addah . ... 72 à 75 Samana 75 à 77,50 Sanchez, Puerto-Plata 74 à 78 S. Pedro-Macoris, S. -Domingo ... 73 à 76 Haïti préparé (Usines) 70 à 74 — Plantation Extra choix .... 68 à 73 — Choix ■ . . . . 62 à 67 — Ordinaire 56 à 61 Au droit de 95 fr. : Congo (conventionnel) 75 à 80 Au droit de 52 fr. : Congo français 120 Martinique 91 à 92 Guadeloupe 93 à 95 Madagascar, Réunion • . 95 à 105 Anthlme Alleaüme. Le Havre, 20 octobre 1906. Fibres de Corderie, de Brosserie, etc. Chronique spéciale du «J. d’A. T. >> Par MM. Vaquin & Schweitzer Sisal. — Mâché plus ferme, le livrable re- tenu par les vendeurs est difficilement obte- nable. On cote disponible, fr. 85; prompt N° 64 — Oct. 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 313 embarquement, fr. 86.50; aux 100 kg. c. i. f. Europe. Manille (Abaca). — Le déficit de la récolte en cours continue des’accentuer, et, au 15 cou- rant, le total des recettes depuis le 1er jan- vier s’élevait à Manille à 575.000 balles de 127 kg., contre 724.000 balles reçues pendant la période correspondante en 1905. En raison de cette situation, les prix sont de nouveau très fermes en Europe et fortement à la hausse au pays producteur. Les dernières offres s’établissent à Marques supérieures 141 fr. Fair current. 106 » Supérieur second ....... 104 » Fair second 99 » Good brown. ... 98 » Le tout aux 100 kg. c. i. f. Europe. Lin de la Nouvelle Zélande (Phormium). — Marché égalementtrès ferme; la parité des prix proposée par les exportateurs de l’ile ressort au-dessus des cours pratiqués actuellement dans les principaux ports importateurs. On a noté des ventes aux prix suivants, qualité de Wellington : fr. c. Good fair, disponible 88, 50 Goor fair, Octobre, Décembre.. . . 89 » Fair, disponible 8.3, 50 Fair, Octobre, Décembre 84 » Le tout aux 100 kg., c. î. f. Europe. De fortes affaires ont été traitées sur ces bases. Pour les étoupes, on trouve très difficile- ment vendeurs à fr. 29.50. Magney (Aloès de Manille). — Stocks très réduits, prix fermes. Aux 100 kg. : fr. c. N0 1 Embarquement prompt ... 74 » N° 2 Disponible. ....... 68, 50 Aloès Maurice. — Bonne demande, pour toutes classes, prix un peu plus élevés, on peut acheter une belle qualité fine, propre et blanche de fr. 77 à 80 les 100 kg. suivant mar- que. Marché ferme. Zomandogue . — Pas de stock, les produc- teurs font offres bonne qualité moyenne à fr. 66.50 les 100 kg. c. i. f. Europe; il y a peu d’empressement de la part des acheteurs. Tampico (Itxle). — Peu de changement pour Tula et Jaumave, par contre le Palma, défibré plus fine et par suite pouvant plus faci- lement se mélanger aux chanvres divers, a sensiblement monté de prix et les dernières offres s’établissent à fr. 62, les 100 kg. c.i.f. Europe. Suivant l’opinion à peu près unanime du commerce, la situation des textiles en géné- ral doit avoir également sa répercussion sur cette fibre et les producteurs attendent sous peu des prix plus élevés. On peut encore ache- ter aux prix suivants, le tout aux 100 kg. c.i.f. Europe : fr. c. Jaumave, B. ;Z 67, 50 Tula good average 60 » Tula fair average 57, 75 Tula ordinaire tel quel 54, 50 Jute de Calcutta. — Très ferme aux anciens prix. Jute de Chine. • - Les prix demandés aux ports d’embarquement rendent les affaires très difficiles, cependant on a traité Tientsin embarquement octobre-novembrè à fr. 51 ; Hankow, même embarquement, est coté à fr. 41.50 les 100 kg., mais il y a très peu d’offres. Jute d' Indo- Chine. — Nous avons reçu par la dernière malle de l’Indo-Chine, des échan- tillons de fibres rappelant toutes les caracté- risques du jute de Chine (1). La marchandise paraît bien préparée, bien divisée et surtout bien bLanche, nous conseil- lons à nos correspondants de bien étudier cette affaire, car il y a pour cet article un dé- bouché très important et les prix actuels sont très intéressants. Nous restons tout à la dispo- sition des lecteurs de ce Journal pour tous les renseignements qui pourraient leur être utiles. Ramie. — Les offres deviennent plus abon- dantes et on a noté des ventes àfr. 85 et fr. 89 les 100 kg., suivant marque, pour prompt em- barquement. Kapok. — Très bonne demande, prix sans changement. Ce duvet s’introduit de plus en (f) Le- jute de Calcutta et le soi-disant jute de Chine proviennent de plantes tout à fait différentes, Nous ne savons pas ce qu’est botaniquement la fibre d’Indo-Chine, e jute vrai de Calcutta y est cependant cultivé. Nous avons demandé un échantillon à MM. Vaquin & Schweitzer et le soumettrons aux laboratoires compétents. — N. n. l. R. 314 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° G4 — Oct. 1906 plus dans la consommation en France et nous recommandons vivement l’étude de sa pro- duction dans nos colonies. Nous avons expédié à Madagascar des grai- nes des meilleures sortes connues et en tenons encore à la disposition de tous ceux qui voudront nous en demander. Piassaoa. — Continuation des prix élevés, pour toutes les catégories. Le Para, très demandé, dépasse maintenant tr. 200 les 100 kg. Le Bahia reste ferme de fr. 100 à 130, suivant qualité. Les qualités provenant de la côte occiden- tale d’Afrique, très recherchées se cotent comme suit, toujours aux 100 kg. c. i. f. Europe : fr. Sindë 55 à 61 Cap Palma 57 à 65 Grand Bassani 57 à 68 .Monrovia 59 à 66 Le Palmirah et le Madagascar sont sans changement. Fibres de coco. — Prix toujours très ferme pour fibres de brosserie. Des industriels de nos amis s’intéressent très fortement aux coques à l’état naturel, pour extraire eux-mèmes de la fibre haute qualité. Nous sollicitons despropositionsen cetarticle. Les Cocos filés, pour corderie et pour spar- terie, restent aux anciennes positions defr. 35 à 65, les 100 kg., suivant nuance, grosseur et qualité du fil. Raphia. — Les prix se maintiennent fermes et on offre de fr. 65 à 70 les 100 kg., la belle qualité ; cependant les affaires restent calmes. ble, les 100 kg. c. a. f., poids net delivre, conditions de la place de Marseille : Ceylon sundried. fr. 56,50 Singapore. . » 54,50 Macassar . . » 54 Manille . . » 53,25 Zanzibar . . » 54,25 Mozambique . fr. 54 Saigon. . . » 53,50 Cotonou . . » 53.75 Pacifique (Samoa) 53,50 Océanie française 53,25 Le lecteur aura remarqué que le « Ceylon sundried », le meilleur des coprahs du mar- ché international, réalise une prime de 2 fr. sur la qualité la plus chère venant en second lieu. Nous coterons toujours dorénavant cette provenance dont les prix devraient encourager les planteurs des autres pays à perfectionner leurs procédés de séchage. Huile de palme. — Lagos, fr. 66 à 67 ; Bonny, Bénin, fr. 64 ; qualités secondaires, fr. 62 à 63 les 100 kg. ; conditions deMarseille, fûts perdus, prix pour chargements entiers. Palmistes. — Guinée, fr. 37 les 100 kg. Mowra (Bassia). — Fr. 27 les 100 kg. Graines oléagineuses. — Situation station- naire. — Nous cotons nominalement : Sésame Bombay blanc, gr. graine. . >> 35,50 » » » pet. graine . . fr. 35 » Jaffa (à livrer) » 41 » à 41,50 » bigarré, Kurrachee » 35 I Lins Bombay, bruns.gr. graine » 28,75 à 29 Colza Cawnpore » manque. Pavot Bombay *> 36,50 H icin Coromandel nouv. récolte » manque. Arachides décortiquées Mozambique . » 38 » » Coromandel nouv. réc. » 28,25 Ventes connues de la semaine: 1.000 quin- taux décortiqués Coromandel, septembre jan- vier, à fr. 28.25 ; coût et frêt, poids net délivré. Marché ferme. Chiendent. — Pas de changement. Chapeaux. — La demande reste très grande, aussi bien pour chapeaux tressés que pour paille de toutes sortes servant à leur confec- tion. VAQUIN <§■ SCHWEITZER. Havre, le 20 octobre 1906. Matières grasses coloniales Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. » Par MM. Rocca, Tassy & de Roux Coprah. — Tendance : hausse constante. — Nous cotons nominalement, en disponi- A ulres matières. — Cotations et renseigne- ments sur demande. Rocca, Tassy & de Roux. Marseille, 18 octobre 1906. Produits agricoles africains sur le marché de Liverpool Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. » Par MM. Taylor & Co. Huile de Palme. — Depuis notre dernière revue, le marché a été très ferme : bonne de- mande, prix en hausse. N° 64 — D( t. 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 315 Voici le cours du jour, la tonne, sur place : Lagos £ 28. 10/- Bonny, 0kl Calabar 27. 5/- Cameroun 27. 5/- Benin 27. -/- Accra 20. 13/- I Brass, Niger, New Calabar . £ 26. 12/6 Congo 26.10/- Salt Pond .... 23. 15/- Ordinaire et moyenne . . . 26. 5/- Palmistes (Amandes de palme). — Le mar- ché a été très ferme : bonne demande, prix en hausse. Cours du jour, la tonne, sur place : Lagos, Came- roun et quali- tés supérieu- res des Riviè- Bénin, Congo . £ 13.12/0 Libéria et Sher- bro 13. 7/6 Côte-d’Or. ... 15. 5/- Caoutchouc. — Le marché a été ferme, bonne demande. Prix en hausse. Vendu, en- viron 25 tonnes Rooty, de 2/6 */ 2 à 2/7 */« selon qualité. Para, 5/2. Café. — Quelques petites ventes d’Ele- phant Berry à 44/-; un lot de 20 sacs de la même sorte, de 43/- à 45/3, selon qualité; 15 sacs Lagos, à 55/9, le cwt. Cacao. — Vendu : 320 sacs Bathurst à £ 10.5/- la tonne; 73 sacs Accra à 57/-; 300 sacs de différentes sortes des Rivières et Accra, de 52/- à 57/6. Gingembre. — Vendu : 5 tonnes Sierra-Leo- ne et 50 sacs même provenance, à 26/6, le cwt; 50 sacs S. Léone, à 26/-. Piassava. — Bassa, de £ 23.10/ à 27.5/; Cape Mount; £ 23; Opobo, de £ 27.5/ à £ 27. 10/-; Old Calabar, de £ 27 à £ 27.10. Cire d’abeilles. — Bonne demande. Gam- bia, de £ 6.13/9 à £ 6.18/9; S. -Leone, en hausse, vaut £ 6.15/-. Noix de Kola. — Vendus seulement 6 sacs, medium, sec, à 1 4/2 d. la lb. Coprah. — Rien à rapporter. Poivre de Guinée (Maniguefte). — Pas de ventes. Fèves de Calabar. — 4 sacs, à 2 d. la lb. Arachides. — Vendu 320 sacs Bathurst, à £ 16.5/-. Chillies (Piment enragé). — 50 sacs. S.- Leone, à 26/- le cwt. Noix de Karité { Shea). — £ 8.10/ à £9.10/ la tonne. Coton. — Ferme, 5 d. à 7 d. la lb. Mais. — En baisse : 4/5 les 100 lbs. Peaux. — Demande active pour toutes sor- tes, prix en hausse. On cote pour Sierra Leone 1/-, mais rien m'est offert dans cette sorte. Bathurst vaut 8 ^2 d. à 9 !/4 d. ; Dakar, 8 i/2 à 9 d. ; Lagos secs ; 8 */9 à 9 l/2 > id- > salés 7 i/2 d. Autres produits. — Cotations et renseigne- ments sur demande. Taylor & Co. 7, Tithebarn Street. Liverpool, 13 octobre 1906. Produits coloniaux français sur le marché du Havre Mercuriale spéciale du « J. d'A. T. » Par MM. F. Putiiet & Cie * L’astérisque désigne les produits bénéficiant d’une détaxe partielle ou entière en raison de leur provenance des colonies françaises. Le mécanisme et le tarif de ce « privilège colonial » ont été exposés tout au long dans les noi 35 et 37. — N. d. l. K. Ambrette. — Marché soutenu, mais tou- jours petites affaires ; Cours, 65 à 70 fr. les 100 kg. toujours pour Martinique et Guade- loupe. A/oès {fibre). — Peu d’affaires en cours. On achèterait bonne marchandise à 70 fr. les 100 kg. Benjoin. — En larmes, 8 à 9 fr. le kg. En sortes, 6 à 7 fr. En grabeaux, 3 à 5 fr., sans affaires. * Cacao. — Congo français, fr. 120 les 50 kg. Bassin conventionnel, 75 à 78 fr. — Martini- que, fr. 90; Guadeloupe, fr. 92. — Madagas- car, Réunion, fr. 98. — Nouvelles-Hébrides, sans cote. La hausse, faite le mois dernier, s’est maintenue. * Café. — Guadeloupe Habitant, 116 fr. les 50 kg. ; Bonifieur, 130 fr. — Bourbon Rond, 180 fr. ; Bourbon Pointu, 170 fr. — Nouvelle- Calédonie, 94 à 1 10 fr. — Tonkin, 95 à 108 fr. — Nouvelles- Hébrides, 90 à 98 fr. — Libé- ria Madagascar, 83 fr. — Abyssinie , 68 à 70 fr. — Congo, 43 fr. — Le Good Average Santos étant à fr. 46,25. Caoutchouc. — Madagascar rosé, 9 à 10 fr. le kg. et en boules, 6 à 8 fr. le kg. Congo, 6 à 7 fr. ; Tonkin, rouge 9 à 10 ; noir, 7 à 7 fr. 50. * Cire d’abeilles. — Bonne demande. — Madagascar, 326 fr. les 100 kg. ; Guadeloupe, 330 fr. ; Tonkin, 320 fr. 316 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE No 04 _ Oct. 1906 Cornes. — De bœufs, de Madagascar, fr. 18 à 30, les 100 pièces. De cerfs, fr. 100 à 175 les 100 kg. — Sabots de Bœufs, fr. 6 à 7 les 100 kg. f Cuirs. — Prix fermement, tenus. Madagas- car salés secs, fr. 88 ; secs, 105 à 115 fr. les 50 kg.; vachettes Tonkin, 120 à 1 25 fr., Marti- nique et Guadeloupe, 65 à 78 fr. Dividivi. — Petite demande de fr. 11 à 13 les 100 kg. Géranium [essence). — Cote nominale, fr. 20 à 25 le kg. Marché faible. Gomme copal. — Marché soutenu ; on achèterait : Madagascar lavée, de 350 à 400 fr. les 100 kg.; non lavée, de 90 à 100 fr.; Congo, de 50 à 90 fr. * Manioc. — Fécule. Marché ferme de 32 à 33 fr. les 100kg. — Tapioca. Réunion: ferme, 62 à 65 fr. * Palme ( huile de). — Les cours sont soute- nus de 55 à 60 fr. les 100 kg. En bonne de- mande. Palmistes. — Prix payé : fr. 28 à 30 par 100 kg. * Poivres. — Saigon, fr. 64 les 50 kg. Tellichéry, 64 fr. Raphia. — 60 à 63 fr. les 100 kg. Vente la- borieuse. * Rhum. — Martinique, fr. 44 à 48 l’hecto- litre; Guadeloupe, 37 à 38 fr. — Réunion blanc, fr. 36. Ricin [graine). — Marché calme; fr. 18 à 20 les 100 kg. Ri%. — Saigon, fr. 18 à 19 suivant classe- ment. Rocou. — On cote : marque Cabre, 62 fr. ; Clessen, 63 fr. ; Bisdary, fr. 64 les 100 kg. Sucre. — Les estimations de la récolte dé- passent les prévisions, il y a baisse en consé- quence : le sucre cristallisé n° 3 (en Bourse de Paris; ne vaut que fr. 27. 37 les 100 kilog. Vanille. — Vente toujours lente et prix peu avantageux pour le planteur. On cote : Réunion, fr. 15 à 20 le kg.; Mexique, 30 à 40 fr. ; Madagascar, 13 à 18 fr. ; Guadeloupe ordinaire,. 5 à 8 fr, ; Tahiti, 6 à 7 fr. le kilog. acquitté. Vanillon. — Demandé : on achèterait à 15 fr. le kilog. ’ Autres produits. — Cotations et rensei- gnements sur demande. F. PuTHET & Cie 188, rue Victor-Hugo. Le Havre, 21 Octobre 1906. é$$TS> Mercuriale de quelques produits d'Extrême-Orient Par M. J. H. Grein Gomme laque. — La situation est sensible- ment la même qu’il y a un mois. Il n’y a rien de particulier à signaler au sujet de ce pro- duit. Après une légère baisse, les cours sont actuellement en reprise et s’inscrivent aujour- d’hui à fr. 545 les 100 kg. c. a. f. pour la T. N. Poivre. — L’article semble se raffermir et, quoiqu’on fasse peu de chose en livrable, la rapidité avec laquelle le disponible s’enlève actuellement au Havre fait prévoir aue l’on devra bientôt avoir recours aux importations, Le cours est d’environ fr. 63,50 les 50 kg. c. a. f., mais je crois qu’il serait peut-être difficile d’acheter à ces conditions. Gambier. — A baissé assez sérieusement à un moment donné et avait paru s’acheminer vers le prix de fr. 42, mais cela n’a pas duré, et aujourd’hui on signale une reprise. C’est environ de fr. 43 les 100 kg. c. a. f. qu’il fau- drait parler, mais on fait peu d’affaires. Tapioca. — Pendant le mois qui vient de 's’écouler, une baisse sérieuse s’est produite sur cet article. C’est, du reste, uniquement la spéculation qui l’a provoquée, car la situa- tion aux pays producteurs n’a nullement changé. On n’a pas augmenté les plantations et, par conséquent, le rendement ne pourrait être meilleur. D’autre part, la consommation, surtout en France, tend toujours à augmenter. Remarque intéressante : un de mes amis, qui est bien placé pour la vente de cet article à l’intérieur de la France, m’a dit que, si le tapioca est aujourd’hui répandu partout, cela est dû, dans une bonne mesure, aux roulot- tiers qui emportaient avec eux cet aliment commode et peu encombrant et qui l’ont fait connaître dans tous'les endroits par lesquels ils ont passé. On s’est empressé . de profiter du tasse- ment, on en a beaucoup acheté dans les envi- Nu 64 — Oct. 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 317 rons de fr. 49 à 51 les 100 kg. c. a. f. Il est vrai que l’espoir des acheteurs de pouvoir réaliser en peu de jours un gros bénéfice, comme cela a été le cas plusieurs fois, a été déçu jusqu’ici, mais à mon avis, on a bin fait de se prévaloir de la baisse passagère, d’autant plus qu’aujourd’hui nous cotons de nouveau fr. 52,25 à 52,50. Racines de Manioc. — De grosses quantités ont été faites dans les environs de fr. 13 les 100 kg. c. a. f., et les acheteurs demandent aujourd’hui fr. 13,50, sans succès. Fécule de Manioc. — Reste toujours chère, et on cote de fr. 17 à fr. 36 les 100 kg. c. a. f. selon qualité, sans affaires naturellement. Fécule de Sagou. — Des affaires assez importantes ont été traitées en fécule de sagou, dans les environs de fr. 18 les 100 kg., et il est probable qu’il y aura encore des affaires à faire, si la fécule de pomme de terre continue à rester aussi chère. ★ * * Cire végétale du Japon. — La hausse paraît avoir pris fin, caron annonce aujourd’hui des prix beaucoup plus raisonnables. C’est ainsi qu’on cote fr. 136 les 100 kg. c. a. f., embar- quement novembre-décembre, et qu’on solli- cite des ordres à fr. 135. * 4 4 Quant aux articles de Chine, ils sont extrê- mement chers, à cause du niveau extraordi- naire du change. Les affaires s’en trouvent nettement arrêtées. Galles de Chine. — Je cote fr. 140 les 100 kg. c. a f. » J. H. Grein, 16, rue Siiinte-Croix-de-la-Bretoimerie. Paris, 20 octobre 1906. ACTUALITÉS Rendements rémunérateurs de Céaras dans l’Angola Lettre de M. C. Giovetti. Dans votre n° 59 j’ai lu avec beaucoup de plaisir l'article : Bons et mauvais Céaras, mais d’après mon expérience ici, je ne crois pas que le port du Manihot Glaziovii ait rien à faire avec la quantité de latex que don- nent les différents individus. Il est effective- ment des arbres qui donnent beaucoup de latex et d’autres qui n’en donnent presque pas ; mais il en estainsi, je pense, danstoutes les espèces : il y a partout de bons et de mau- vais sujets. — D’autre part, sur ma planta- tion, je trouve des individus qui portent à la fois des feuilles à 3 et à 5 lobes. Je profite de l’occasion pour vous dire qu’après beaucoup d’essais, je crois avoir trouvé la bonne manière de saigner le Manihot: un individu de 7 ans m’a donné, en le saignant 6 fois, 215grammes de caout- chouc pur et sec. Après9 jours, je l’ai saigne uneautre foiset en ai tiré 28 grammes ; 8 jours après, je l’ai encore saigné, et il m’a donné 30 grammes. Dernièrement, j’ai fait les expériences sur des groupes de 10 arbres, de 5 et 6 ans, et la moindre quantité que j’ai prise fut, sur un groupe d’arbres de 5 ans : 100 grammes de caoutchouc pur et sec, 20 grammes de scraps et 40 grammes de caoutchouc infé- rieur. Comme un homme peut saigner 100 arbres dans sa journée, ' le résultat est rémunérateur. D’après mon expérience, c’est à la seconde saignée que l’arbre donne le plus ; j’ai aussi remarqué que les jours où il fait beau- coup de vent, mes arbres donnent très peu de latex. Ma façon d’opérer est la suivante : je fixe 6 gobelets sur chaque arbre, à 30 centimè- tres au-dessus du sol, et à 6 heures du matin je donne au-dessus de chaque gobelet un coup vertical, sur toute la longueur du tronc; 2 heures après, je retire les gobelets et je coagule. C. Giovetti. 18 juillet 1906. Pungo Andongo (Angola). JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° G4 — Oct. 1906 ai 8 N. d. I. R. — Dans l’article du n° 53 ; au- quel se réfère M. Giovetti, M. Courboin confirmait une supposition antérieure de M. Aug. Cakdozo concernant la supériorité éco- nomique qu’auraient les Céaras « en candé- labre » sur ceux à ramure étalée, dits « pleu- reurs ». Dans le même n°, M. Aug. Chevalier, au contraire, niait tout rapport entre ces deux ordres de faits. Depuis, M. Cardozo, mieux instruit pardes observations plus nombreuses, a retiré sa première hypothèse (voir son im- portante communication, dans le n° 63). M. Cardozo, M. Chevalier et M. Giovetti sont donc absolument d’accord aujourd’hui. La question du nombre de lobes des feuilles semble pouvoir être considérée également comme liquidée. Les saignéesde M. Giovetti, quoique moins intensives et moins productives que celles rapportées dans le n° 63 par M. Cardozo, n’en accusent pas moins des rendements re- marquables et tendent à démontrer une fois de plus que le M. Glaziovii v aut mieux que sa réputation. — Nous nous demandons s’il n’y a pas malentendu quant à la forme de l’incision employée par M. Giovetti. D’après sa lettre, il aurait obtenu le résultat le meilleur de lon- gues incisions verticales; or, toute la biblio- graphie pratique et scientifique des arbres à caoutchouc tend à faire donner la préférence aux incisions inclinées, se rapprochant le plus possible de l’horizontale ; ceci, en raison même de la disposition anatomique du réseau laticifère (voir, plus particulièrement, l’ar- ticle de M. H. Lecomte dans notre n° 10 et la lettre de M. Parkin dans le n° 52). Peut-être, répétons-le, le désaccord sur ce point avec M. Giovetti, n’est-il qu’apparent, dû par exemple, à quelque erreur d’interprétation de notre part ; il parait prudent d’attendre de nouveaux détails de M. Giovetti, avant de se prononcer. — N. d. l. R. La Chaux dans les Sols tropicaux et en Europe Rectification, par M. E. Bartmann M. E. Bartmann, chef du laboratoire de M. Grandeau (Station agronomique de l’Est, Paris) nous écrit au sujet de la note de notre n° 54, sur la chaux dans les sols tropicaux d’a- près la méthode Dietricii Meyer : « Je viens de lire l’article que vous avez consacré à la chaux dans les sols tropi- caux. '( En France, nous considérons comme assez bien pourvue en chaux, une terre qui en contient 1 millième; cette quantité est suffisante pour fournir la chaux absorbée par la production végétale. Comme vous le voyez, c’est bien inférieur à ce que vous indiquez dans votre note. » Les usages du Manioc Lettre de M, H. Low Dans le Bulletin Bibliographique de votre n° 55. § 1051, vous citez comme fourrage, le manioc (cassave, yuca). N’y aurait-il pas malentendu ? Cet arbrisseau avec très peu de feuilles, est cultivé seulement poursa ra- cine contenant 28-36 0/0 de fécule, racine alimentaire au même titre que la pomme de ter>’e. Fortement bouillie, elle devient presque gélatineuse (racines mûres) lais- sant des cordons fibreux à l’intérieur; si elle n’est pas très bien cuite, elle reste un peu trop dure pour le palais européen. La fécule remplace dans les usages domesti- ques la fécule de pommes de terre ou de céréales, sert pour les apprêts et pour tous usages industriels. Elle sert aussi à sophis- tiquer l’arrow-root, produit du Maranta arundinacea, cultivé seulement, aux îles Bermudes et dans l’île antillaise de Saint- Vincent. Les déchets peuvent contribuer à nourrir les animaux, principalement les porcs, en raison des restesde fécule qu’ils contiennent tout comme en Europe les déchets des su- creries de betterave, des féculeries de pomme de terre, etc. Seulement, il y a lieu de prendre la précaution de donner tou- jours la matière bien fraîche, avant qu’elle ait subi de fermentation, voire de pourri- ture, ce qui se produit vite en pays chauds. » Peut-on appeler cela fourrage? Je pen N° 64 — Oct. 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 319 sais que « fourrage», tant vert que sec, ne se dit que des feuilles, des tiges, etc.. » H. Lôw Managua, avril 1906. Mais oui, parfaitement ! La racine de ma- nioc est un « fourrage », aussi bien que l’avoine ou le foin ou toute autre nourriture destinée aux bestiaux que ce soit feuilles, tiges, racines ou graines, n’importe. — N.d.l.R. Un essai de Fumure du Cacao à la Guadeloupe Par M. H. d’EQUAiNViLLE Notre collaborateur M. A. Couturier, di- recteur du Bureau d’Etudes sur les Engrais, nous communique la lettre suivante, datée de Goyave, Guadeloupe, 12 décembre 1905. Nous serons très heureux de connaître le ré- sultat de l’expérience de cette année : « J’ai expérimenté sur une pièce de cacao les principes exposés dans une notice que vous m’avez envoyée, j’ai été satisfait du résultat. Quoique ayant fumé tardivement, j’ai à peu près doublé ma récolte, bien que l’année ait été très mauvaise pour les plan- teurs de cacao à la Guadeloupe. » J’ai l’intention, en 1906, de m’y prendre de bonne heure pour la taille et la fumure des arbres. Voici la formule que j’ai em- ployée : 30 °/0 de superphosphate simple; 40 °/o de sulfate de potasse ; 20 °/0 de sulfate d’ammoniaque. » A ces quantités, j’ai ajouté de la cendre de bois et j’ai fait mettre un litre de ce mé- lange au pied de chaque arbre en trois ou quatre endroits différents. » Cette fumure est très faible, assuré- ment, mais, je vous le répète, la saison était déjà très avancée et je n’ai fait, en réalité, qu’un essai. Comme il a réussi, je donnerai vers le mois d’avril 1906 la fumure qu’indi- que votre notice, soit : 500 grammes de superphosphate double. 500 grammes de sulfate de potasse (ou de chlorure de potassium) et 250 gr. de sulfate d’ammoniaque. » Je vous tiendrai au courant du résultat que j’obtiendrai. — H. d’EQUAINVILLF.. » Statistique mondiale de la Vanille Récolte de 1905-1906, d’après M. Hermann MayerSenior. — Baissse persistante desTahiti. M. Hermann Mayer Senior de Londres, dont les statistiques de vanille ont déjà été citées dans le « J. d’A. T. » les années précédentes, indique cette fois, pour l’année 1905-1906 (voir «TheChemist ADruggist », 30 juin 1906), en chiffres ronds : Bourbon (Réunion), 70 tonnes ; Seychelles, 45 tonnes ; Maurice, 5 tonnes ; Comores, Mayotte, Madagascar, etc., 120 tonnes ; Guadeloupe, Java, Ceylan, Fidji, 10 tonnes ; Mexique, 70 tonnes ; Tahiti 100 tonnes. To- tal, en chiffres ronds, 420 tonnes. D’après un rapport consulaire anglaiscité dans le « Bulletin » du Département de l’A- griculture de la Jamaïque, cahier de septembre 1906, Tahiti aurait exporté en 1905, 122 */4 tonnes, contre 134 V2 tonnes en 1904. — 92 tonnes ont été prises par les Etats-Unis, 25 tonnes par la France, 3 V4 tonnes par la Nouvelle - Zélande, 1 3/4 tonne seulement par l’Angleterre. Le prix moyen des vanilles de Tahiti a conti- nué à baisser de 1 s. 3/4 d. la livre en 1904, il est tombé à 10 */2 d. en 1905. Les Exigences naturelles du Cacaoyer D’après M. Aug. Chevalier. Dans un récent article des « Annales de Géographie » (juillet 1906) consacré princi- palement à la statistique mondiale du cacao, M. Chevalier définit incidemment en ter- mes très heureux les conditions d’existence du cacaoyer, tout en rappelant que les con- ditions physiques ne suffisent pas pour assu- rer le succès économique d’une culture dans un pays déterminé. Nous croyons rendre ser- vice à notre public en mettant sous ses yeux quelques extraits de l’article de Chevalier, en attendant que paraisse le volume sur Le 320 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE No 04 — Oct. 1906 cacaoner dam l’Ouest Africain , auquel il met- tait la dernière main pendant ses laborieuses vacances. — N. d. l. R. « Le cacaoyer est un arbuste adapté à la vie sociale des végétaux de la forêt tro- picale. » Planté par individus isolés, exposé à la grande lumière des tropiques, il devient malade, vit peu de temps et produit rare- ment des fleurs. Exposé sur le haut d’un coteau aux grands vents du large, il souffre également. Les feuilles brunissent sur les bords, se dessèchent et tombent. » L’air de la mer, qui apporte des efflo- rescences salines dont certains végétaux s’accommodent, lui est aussi contraire. »Les altitudes situées au-dessus de 600 m. où prospère encore le caféier d’Arabie, lui sont défavorables. Il ne résiste pas aux basses températures des hauteurs de plus de 1 000 m. » En définitive, ce qu’il faut au cacaoyer pour prospérer, c’est un sol riche en humus où puissent courir ses racines, recouvert autant que possible de débris végétaux qui le tiennent constamment frais ; c’est une lumière très tamisée baignant ses feuilles, une atmosphère saturée d’humidité pen- dant une partie de l’année et jamais com-' plètement sèche, une température qui, pen- dant toute l’année, ne s’abaisse pas au-des- sous de 20° durant la nuit et ne s’élève pas au-dessus de 30° durant le jour. Ces condi- tions sont généralement réalisées dans les contrées tropicales plus éloignées de la li- gne mais où s’est conservée la grande fo- rêt, ou bien encore dans les vallées bien abritées dans les régions de savanes, vallées qui ont conservé dos galeries forestières ou qui peuvent être reboisées. » Le climat soudanais, où souffle l’har- mattan, est tout à fait contraire au Ca- caoyer. En revanche, il existe sur les deux continents et dans l’archipel malais, spécia- lement au voisinage de l’Équateur, desterres étendues où se trouvent des conditions cli- matiques favorables ». Production et Consommation Nous avons publié, il y a quelque temps, des statistique très développées de la produc- tion et de la consommation du cacao dans le monde, inutile d’y revenir. Bornons-nous à indiquer le résultat ultime des calculs de Chevalier, basés sur l’ensemble des statisti- ques puisées, tant dans le « Gordian » et dans le « J. d’A. T. » que dans les communi- cations personnelles de notre collaborateur spécial, M. Harold Hamel Smith : La production mondiale qui a doublé de 1896 à 1901, a toutes chances d’atteindre en 1906, 180.000 tonnes dont l’Ouest-africain fournira environ 1/5 soit 36.000 tonnes. Il y a 30 ans, cette partie du monde, n’exportait pas 100 tonnes de cacao. Les prix du Gingembre Extrait d’une note sur le gingembre, repro- duite dans le « Tropical Agriculturist » cahier de juillet 1906 : Les prix du gingembre varient beaucoup : Les qualités blanches les plus fines se payent facilement, à Londres, jusqu’à £ 10 le cwt., pendant que les prix courants du gingembre Jamaïque, sur le même marché, ne vont que de £ 2. 2 s. à £ 3. 10 s. ; idem, pour le gin- gembre de Cochin et 18 s. à 18 s. 6 cl. seu- lement, pour le gingembre du Japon ; le tout au cwt (hundredweight). AVIS IMPORTANT Nous prions instammentnos abonnés cV outre-mer , pour éviter des retards regret- tables dans la réception du Journal au commencement de 1907, de bien vouloir renouveler leur abonnement avant, soji expiration ; car nous serons obligés de sus- pendre le service aux abonnés coloniaux et étrangers qui n'auront pas renouvelé en temps utile ; à moins que leur pays n'admette les recouvrements par la poste. Les recouvrements d’aussi petites sommes pur les banques ne sont p>ossibles que dans des cas très limités. Nous rappelons que nous ne recevons plus d'abonnements ni de renouvellements semestriels ; les renouvellements devront être faits pour l’année entière. Imprimerie Achard & Cie, Dreux (E.-&-L.) Le Gérant : J. -B. Achard. N° 64 — Oct. 1906. JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE III MACHINES pour PRODUITS COLONIAUX ALIMENTAIRES ET DE TOUTES SORTES DÉCORTIQUEURS, ÉCOSSEURS, TRIEURS, CRIBLEURS, TR MISE U R S, POLISSEURS, MÉLRUGEURS, BROYEURS, COUCRSSEURS, MOULII1S à MEULES «tà CYLIHDRES, RAPES, ELEVATEURS, BLUTERIES, TAMIS en tous genres, etc. POUR Amandes, Denrées, Graines, Grains, Fruits, Légumes secs et verts, Café, Riz, Ricin, Arachides, Cacao, Thé, etc. Machinerie complète pour FÉCULE RI ES DE MANIOC et Industries similaires Constructeur-Mécanicien, Breveté, 197, Boul. 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Eugène POISSON, à COTONOU, Dahomey Sta oeuf avoir des renseignements au “ Journal rt’Agrioulture Tropicale — Tropical Life A monthly Journal devoted to the interests of those living , trading, holding property or otherwise interested in Tropical and Sub-Tro- pical countries. Edited by HAROLD HAMEL SMITH Editorial and Publishing Department : “OXFORD HOUSE". 83-91, GREAT TITCHFIELD STREET OXFORD STREET, LONDON, W. Subscription, 1 0/- per annum, post free. TVe stronqhi recorrttnen.il llie Journal to the attent io-i oj ail those a Ole to reail Engtish. It von tains strict h, reliable -natter dealing -joith the oanous mteresK Iran, a II points of view eilner as regards sales m Lvniton. r.tachinerg, or planting news. SRESIMIN COP' ON RECEIPT OF TWOPENOE FOR POSTASE. Berlin N.W., Unter den Linden, 4© PUBLICATIONS DU COMITÉ, en allemand : Dar Tropenpflanzer, Revue mensuelle d’agriculture et de science, avec suppléments monographiques (« Bei- hefte»). Un an, 10 Marks. K D' P. Preuss : Expédition nach Central-und Südamerika, 1901. magnifique v®~ lume illustré : cacao, café, caoutchouc, vanille, noix-muscade, etc. (V. l’analyse. «J d’A. T. »n°3). Prix, relié : 20 Marks. Port : France 0A/80, Union Postale iAJ63 5§ H. Schlechter: West - Afrikanische Kautschuk- Expédition, 1900: Extraction et culture du caoutchouc en Afrique Occidentale. Illustré. Prix, relié : 12 AT. Port. France 0A/80, U. P. 1M10. K H. Baum : Kunene-Sambesl -Expédition, 1903: Flore, Faune, Ressources économiques. 20 pl.; 100 fig. d. le texte. Prix, relié: 20 M. Port: France 0A/80, U. P. 1A/70. Jg Kolonial-Handels-Adressbuch : Adresses coloniale* allemandes. Prix du volume : 1A/D0. Port : 0.V40. IV JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N4 64. — Oct. 1906 CONSTRUCTION DE DISTILLERIES Alcools, Rhums & Eaux-de-Vie E. BARBET *, Constructeur Ingénieur des Arts & Manufactures. Breveté S. G. 1). G. *Bfer n3' ™« St-Honoré. 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Publié comme Bull. 6 (le la Station agronomique de Mayaguez. 23 avril 1903. Imprimé par les soins du Dép. d’AgricUllure, à Washington. — Même publication, sous le même n% en espagnol. [Il s'agit des diverses formes de Xanthosoma dont trois espères, repré- sentées par un grand nombre de variétés, sont cultivées dans l'Amérique tropicale sous les noms de : tanier, tan- nia, coco, eddo dans les Antilles anglaises: lave chez les Créoles de langue française (nous donnons ce nom d'après l'auteur, sans garantie ; vautia et malanga chez les Antillais espagnols. Ce tubercule a été confondu à tort avec le taro dont 40 ou 50 espèces et variétés se par- tagent la Polynésie, tandis que les Xanthosoma sont par- ticuliers ;\ l’Amérique tropicale. Ces derniers sont carac- térisés par des feuilles pétiolées dans les conditions habi- tuelles, c’est-à-dire le pétiole s’attachant à la base du limbe, sur la marge inférieure de ce dernier ; tandis que les taros, qui sont des Caladium syn. Colacasia’i, ont tous la feuille peltée, c'est-à-dire le limbe posé sur le pétiole par sa face inférieure même, le point d’attache étant tou- jotrs plus ou moins éloigné de la marge. L'auteur, qui est botaniste, consacre près de 20 pages à l’étude des espèces et variétés cultivées de yautias ; dans le reste de la bro- chure il examine différentes questions concernant leur culture et utilisation. Les yautias occupent, à Porto-Rico, le troisième rang parmi les tubercules alimentaires, seules la patate et l'igname les dépassent en importance. Comme les taros de Polynésie, les yautias tolèrent, et recher- chent même, les sols lourds et submergés ; ils ont. d'autre part. l'avantage inappréciable de pouvoir se récolter pen- dant presque tonte l’année. Les emplois culinaires du tubercule sont d'autant plus variés que les différentes espèces et formes de yautias diffèrent beaucoup comme goût (et coloration . Les jeunes feuilles constituent un légume vert délicat et remarquablement sapide. M. Barrett estime que l’amidon de yautia pourrait être obtenu à meilleur compte que celui de manioc et lui faire concur- rence, étant aussi fin et aussi blanc (lorsqu’extrait de variétés blanches) et donnant autant d’éclat aux apprêts ; mais il n'en est pas encore produit industriellement et l'article est, en fait, inconnu au dehors. De même, la farine de yautia [tubercules pelés, séchés, moulus et tamisés) serait aussi agréable au goûl, et plus nutritive (pie la farine de manioc dont on fait les fameux « bammy cakes »; elle n’est, d'autre part, jamais vénéneuse tandis que la farine de manioc peut accidentellement contenir des restes d'acide prussique. Les cassava — ou bamrnv-cakes sont très appréciés des gourmets nord-américains, nous en avons parlé différentes fois dans le « J. d’A. T. » . La farine des variétés rouges est rouge elle même, M. Bar- rett pense que cette couleur innsitée serait susceptible d'assurer à l’article la faveur du pubBc nord-américain, avide de nouveautés. — Les Xanthosoma comestibles sont à peine connus en Asie et en Afrique. Le Dép. d’Agriculture des Etats-Unis a distribué la variété Rolliza, — blanche, particulièrement riche en amidon, — à Manille, Singapore, Lagos, à la Côte d’Or et au Queensland. 15 va- riétés diverses ont été envoyées à la Havane et plusieurs, parmi les plus appréciées, en Floride, en Arizona, en Californie. Les yautias les plus précoces ont besoin de neufs mois de végétation.] 1258. Dobson [Ben. Patin-) : Cotton gins and ginne- ries. 8° carré, 67 pp. Nombreuses illustrations. Imprimerie Marsden & Co. (Mercury Works). Manchester. 1905. — (Cet élégant opuscule lancé à titre de réclame par un cons- tructeur, n'en constitue pas moins un exposé très intéres- sant et attrayant, de la question de l’égrenage du coton; il a été rédigé, lisons-nous, de manière à rester à la portée du grand public, tout en renseignant utilement les spé' cialistes. Cet objectif parait avoir été atteint, et les colons auront profit à se procurer l’ouvrage). 1259. Buslic ( Edward Hamlin). Tea cultivation in Ceylon : Pruning and kindred subjects. in 8°, 28 pp. fig. 2* édition. A. M. J. Ferguson, Colombo 1903. [La lr* édition de ce petit Traité de la taille du théier, parue en 1903 et analysée dans notre n* 52, § 983, s’est trouvée épuisée dans l’espace de deux mois. L’auteur que ce succès a décidé à révéler son identité, a revu et mis à jour le texte. La pré- facé est datée de Darrawella, 17 déc. 1904). 1260. Department of Agriculture, Madras : The agathi plant. 8°. 8 pp., av. 2 croquis. Publié comme Bull. 52 du Département. Imprimerie du Gouvernement. Madras. 1905. [Notes sur la culture de l’agathi dans les régions de Nandval et de Coimbatore, à titre de support du betel- L'auteur, adjoint indigène du Directeur de l’AgiicuIture, au nom trop long pour être copié ici, a malheureuse- ment oublié d’éclairer sa lanterne et ne nous dit pas le nom scientifique de l'arbre dont il s'agit. Du reste, on le trouverait probablement en consultant une encyclopédie de l'Inde : Balfour, par exemple ; et surtout, Watt. Comme nous rédigeons cette note en vacances, dans les Alpes, nous n’avons ni l’un ni l’autre sous la main.] 1261. Kalisyndikaat : Guide to the conduction of tea manuring experiments in Assam. 7 pp. in 4°, autocopie. Leopoldshall-Stassfurt. 1906. [Instruction, en anglais, pour les essais de fumure du théier en Assam ; basée en partie sur les récentes recherches de M. Harold II. Mann dont l’ouvrage : « The tea soils of Assam », a déjà été signalé dans ce Journal]. 1262 Fraudenberg & C“ : Profitable coconut manu- ring, 8°. 15 pp. Luxueusement illustré. Colombo. 1906 ? [Brochure fort intéressante, sur la fumure du cocotier ; composée par les soins de la grande fabrique d’engrais chimiques qui représente à Ceylan le Syndicat de Stass- furt. Les rédacteurs y ont fait entrer une étude de M. Henry M. Alleyn, planteur à Meeria Cotta (Maskeliya) ; un rapport de M. II. J. Tôlier sur les excellents résultats obtenus dans les cocoteries de Loxton et Palmlands Esta te Batticaloa), et un relevé des essais poursuivis par M. A. E. de Rajepaksè, de 1900 à 1904, à Kohile wagure Estate (Ambalangoda . — Le Syndicat de Stassfurl s’intéresse beaucoup au cocotier, car ce palmier est très reconnais- sant des engrais potassiques ; la Direction a établi une Instruction spéciale pour les essais de fumure de cocotiers, nous en possédons le texte allemand. La culture du roi des palmiers est en faveur auprès du public du « J. d’A. T. » et la question des engrais est l’une de celles qui devraient préoccuper le plus un propriélaire de cocoteraies. M. Coutc- rikh nous a promis un exposé succint du sujet, que M. \)o\z fa frtûte paeje VI JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N* 64. — Oct. 1906 DÉSINFECTANT ANTISEPTIQUE Expos- Univ- Paris 1 900- Médaille d'Or La seule décernée aux désinfectant s antiseptiques. Le Crésyl-Jeyes est adopté par les Ecoles Nationales Vétérinaires, les Services d'Hygiène et de Désinfection de Paris, des Départements et des Colonies, etc. Le Crésyl-Jeyes est reconnu indispensable dans la Pratique Vétérinaire et pour la Désinfection des Habitations, Ecuries, Etables, des Ustensiles de Toilette, W.-C., Crachoirs, Literie, Linges conta- minés, etc. Le Crésrl-Jeres stérilise en quelques minutes les microbes les plus virulents, c’est un Désodorisant de premier ordre, un Hémostatique cicatrisant. 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"Il CATALOGUE ILLUSTRE, franco sur demande SV 31 DÉCEMBRE 1905. — Plusieurs nus de 1905 étant en voie d'épuisement, nous sommes obligés de modifier les conditions de vente des collections : Les 54 premiers n°' se vendent 140 francs. — L’année 1905 seule, 25 francs. — En principe, nous ne vendons plus de n»! isolés antérieurs au n° 55. Paris, 30 Septembre 1905 Aperçu du Contenu et de la Diffusion du Journal d’Agriculture Tropicale Publié par J. VILBO UCH E V 1 TCH PARIS, 10, Rue Delambre. — Abonnement : 20 fr. par an; Collection 1901-1904 (42 n°») : 110 fr. Abonnements recommandes : 23 fr. Les abonnements sont de Janvier ou de Juillet à Décembre. Les numéros antérieurs au 36 ne se vendent plus séparément. Prix des autres numéros : 2 francs. COLLABORATEURS clu Journal «d.’-A.Q-i’icultcire Tropicale Exploitation du Exploitation du COLLABORATEURS RÉGULIERS (RÉDACTEURS) ; H. Neuville, Préparateur au Muséum : Industries de fermentation. — Technologie coloniale. M. Colletas, Licencié ès-sciences : Technologie colo- niale. — Exploitation de la canne à sucre. Alb. Pedroso, Agriculteur : Cultures de Cuba. (.h. Rivière, Dir. clu Jardin d’essai d’Alger : Problèmes d'acclimatation, Cultures subtropicales, etc. I-. Puthet & Co., au Havre : Marché des Produits colo- niaux français. A. & E. Fossat, au Havre : Marché du Coton. J. -H. Grein, à Paris : Produits d'Extrême-Orient. Hecht frères & Ci", à Paris : Marché du Caoutchouc. G. de Préaudet, à Paris : Marché du Sucre de canne. Taylor & Co., à Liverpool : Marché des Produits ouest- africains. Vaquin & Schweitzer, au Havre : Marché des Fibres de Corderie, de Brosserie, et similaires. H. Vermond, à Paris : Marché du *Café. A. Cardozo , Colon à Inhambane caoutchouc de Ccara. I’. Cibot, Explorateur commercial caoutchouc de Para. A. Couturier, Directeur du Bureau d’Etudes sur les Engrais : Sol, Engrais, etc. D' Delacroix, Prof, à l’Institut Agron. et à l’Ecole Sup. d'Agric. coloniale : Maladies crgptog. des végétaux. J. Grisard, Conservateur du Musée commercial à l’Of- fice colonial : Plantes utiles, en général. P. des Grottes, Agriculteur : Cultures antillaises. O. Labroy, Chef des serres du Muséum : Cultures pota- gères. Fruits, etc. F. Main. Ingénieur-Agronome : Machines, Irrigation. A. Mallèvre, Prof, à l'Institut Agron. et à l'Ecole Sup. d’Agric. coloniale : Elevage. P. Marchai., Prof, à l’Institut Agron., Dir. du Labor. d’Entomologie agricole : Insectes nuisibles. / » — ■ » — COLLABORATEURS OCCASIONNELS ET CORRESPONDANTS : En plus des contributions régulières de ses ‘Tl rédacteurs et des articles (non signés) du Directeur, le « J. d’A. T. » a publie, depuis juillet 1901, des communications inédites de 181 colons, savants, négociants, etc • E. Acharo, insp. de l’agric. en Indo-Chine. — E. Acker- mann, du service agron. du Sénégal. — J. -B. Adam, prof, à l’Ecole d’Agric. de Tunis. — Apfelbaum, chef de cul- ture, en Syrie — Mme d’Aiigollo-Verrao, à Bahia — Aii- nal, nég. en vanille, Paris. — Aspe-Fleurimont, Paris. Baldrati, dir. de la St. agron. d’Asmara. — E. Bail- laud. explorateur. — O. Balester, nég. à Paris. — R. Barbottf.au, colon à la Guadeloupe. — P. Bardf.y, nég. a Aden. — Th. Barracloi ch. constructeur à Lon- dres. — Bkxquey. adm. de Bondoukou (Côte d’ivoire). — Bf.nson, dir. de l’agric. à Madras. — Bernegau, pharin. des Troupes colon, allemandes. — G. Bkrthklot du Chesnav, colon au Congo. — Ch. Bertin, cultivateur de ramie, Paris. — Bf.rtoni, dir. de l’Ecole d’agr. d’Asuncion (Paraguay). — Bichot, agric. au Tonkiu. — D. Bois, as- sist. au Muséum (Paris). — H.-.I. Bœken, constructeur à Düren. — P. Boname, dir. de la Stat. agron. de Maurice. — Dr Bonavia, anc. dir. de jardins dans l’Inde. — A. Breschin, géographe. Paris. — E. Bldan, ing. de sucrerie, à Cuba. — V . Buteaux, colon à Madagascar. A. Canavahro de Faria, secrét. de la Soc. d’agric. de St. Miguel (Açores). — P. Carié, colon à Maurice. — Dr Cai-mette, dir. de l’Institut Pasteur de Lille. — A. -F. de Castro, agric. à Cuba. — A. Chevalier, botaniste. — O. -J -A. Collet, explor. commercial. — Conac, ing.- agron., Sumatra. — O.-F. Cook, du Dép. d’Agric des E.-U. — Costantin, prof, au Muséum Paris). — Couput, secr. gén. du Comice agric.. Alger. — R. Cuvillier, ing.- agron., anc. élève de Wageningen. Daireaux, avocat à Buenos-Ayres. — U. Dammer, du Musée bot. de Berlin. — Dazey, agric. en Algérie. — L. Delignon-Buffon, colon en Annam. — Dereix frères, agric. en Colombie. — M. Deslandes, du service agron. de Madagascar — E. ni-: Wildeman, botaniste, Bruxelles. — Drummond Deane, planteur de thé à Permaad (Inde). — M. Duiîard, prof, à l’Ecole sup. d’Agr. coloniale (Paris). — G.-C. Dudgeon, plant, à Kadgra (Inde angl.). — H. Du- lieu, planteur à Ste-i.ucie. Pu Eberhardt. botaniste, Indo-Chine.— J.-J. Esmenjaud, agriculteur à S.-Tomas (Guatémala). — L. Estève, chef de culture au Dahomey. A. Fauchère, du serv. agron. de Madagascar. — L. Fa- vre, jard.-chef du palais Zaafaran (Caire). — Fletcher, du serv. agron. de l’Inde. — De Floris, colon à Maha- noro. — B. d’Ouveira Fragateiro, inspecteur d’agric. du Congo portugais. — Hicardo Franz, exportateur de cafés, Guatemala. — R. F. Frazer, de la Dauraeherra Fiher Co. (Inde). Gavei.le-Brière, ancien filateur, Lille. — .1. Gérome, jard.-chef du Muséum (Paris). — ,1. Giglioli, direct, de la Stat. agron. de Borne. — Léon Gilbert, colon au Tonkin. — Glaziou, ancien dir. des jardins publics à Rio-de-Ja- neiro. —V. Gobbetti, prof, d’agriculture à Pavie. —A. Go- defroy-Lhreuf, l’émiiient horticulteur, décédé. — Von Gontard, nég. à la Jamaïque. — Van Gorkom, ancien insp. des cultures, à Java. — Goupil, prés, de la Ch. d’Agric. de Iahiti. — Cap. Greig, du service des épizooties, à Bombay. — Greshoff, dir. du Musée col. de Haarlem. — U. Guérin, dir. du Laborat central, Guatémala. — G. -A. Guigon, nég. en thés, Marseille. — Guihal, de la Soc. anon. des mat. colorantes de Saint-Denis. Leon Hautefeuii.le, chargé de missions agron en Indo- Chine. — D'Hérklle, planteur au Guatémala. — Hignette & O. constructeurs (Paris). — E.-W. Hii.gard, dir. des Stations agronom. de la Californie. — Hollier import, de bananes, Paris. — Ch. Hü, export, de cafés, Sao- Paulo. — G. -A. Hi ri, agric. à Salieh (Egypte). Ide & Christie, négociants en fibres, Londres. G. Job. nég. en caoutchouc, Paris. — Ch. Judge, expert en thés, Calcutta. — H. Jumelle, prof, à l’Universite de Marseille. Karpelès, exportateur d’indigos, Calcutta. — S. A. Knapp, du Dép. d’Agric des E.-U. — J.-D. Kobus, dir. de la St. agron. de Pasoeroean, Java. — Th. F. Koschny, co- lon au Costa-Rica. — W. Kruger, ancien dir. de Stat. agron. à Java. G. Landes, prof, au lycée de la Martinique, décédé. — Laurent fils, de la Soc des Plant. d’Anjouan. — D' La- veran, membre de l’Institut, Paris. — H. Lecomte, pro- fesseur au lycée St-Louis, Paris. — P. -H. Ledeboer, Sin- gapour. — E. Lehmann, constructeur à Manchester. — JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE G. Le Teste, dir. de Stat. cotonnière au Mozambique. — Lockhart, vice-prés, dé la Soc. d’Agric. de la Dominique. — J> Loir, prof, d’hvgiène à l'Ecole sup. d'Agric colon. — Dr D. Lopez y Parra, Mexico. — Lyne. dir. de l’agric. à Zanzibar. E. Maine, anc. recev. des douanes au Sénégal. — Maine lils, colon à Podor (Sénégal). — 1). A. Majani, planteur à Trinidad — A. Malbot, dir. du Labor. municipal d’Al- ger. — Manson, insp. des Forêts au Tenasserim (Birma- nie). — Marcus Mason & Co, constructeurs (New York). — H. Martineau, agric. à la Martinique. — Ph. Mayfarth & Cie, constructeurs (Francfort-sur-Mein). — G. Mazk & O, nég. au Havre. — A. de Mkdkiros, dir. du « Jorn. dos Agric. » (Rio-de-Janeiro). — J. M. de Mendonça, planteur à San-Thomé. — Michelin & C'e, fabr. de caoutchouc, Paris. — A. Ch. de Miranda, agric. au Para. — J. W. Mollison, insp. gén. de l’agric. de l’Inde. — A. Borges Monteiro, publiciste, Rio-de-Janeiro. — V. Mosséri, ing. agron., au Caire. Ned Noll, dir. de l’« Almanach du Marsouin », Paris. — A. Negreiros, publiciste, anc. s. -préfet de S.-Thomé. — H. Newpout, du Dép. d’Agric. du Queensland.— D1 Ni- cholls, présid. de la Soc d’Agric. delà Dominique. — Nicholson & Sons, constructeurs à Newark on Trent. — G. Niederlein, coinm. des Philippines à l’Exp. de Saint- Louis, — Paiva d’Andrada, explorateur, prés, de la Cie du Luabo. — Paris, président de la Chambre d’ Agriculture de Saigon. — G. Paroisse, colon à Conakry. — J. et L. Paszkiéwicz, propriétaires au Parana (Brésil,). — Alil Pe- droso, propriétaire à Cuba — A. Perroud, à Tunis. — H. Perruchot, anc. insp. de l’agric. au Sénégal. — P. Pe- tit, dir. de l’Ec. de Brass., Nancy. — H. Pittier, anc. chef du serv. agron. de la « Un. Fruit Co. » au Costa-Rica. — Van der Ploeg, propriétaire à Java. — A. Pobf.guin, ad- ministrateur de Ivouroussa. — J. Poisson, assistant au Muséum. — FL Poisson, explorateur commercial. — A. Poulain, anc. prés, de la Ch. d’Agric. de Pondichéry. Quksnel, administrateur de Bentré (Cochinchine). L. Ravkneau, des « Annales de Géographie », Paris. — Reasoner frères, pépiniéristes en Floride. — De Ricci, explorateur. — J Coryton Roberts, colon à Ceylan. — Ch. Roux colon à Conakry. R. Sadkbeck, anc dir. du Musée botan. de Hambourg. — O. de Santa-Cruz, propriétaire en Bolivie. — De Sau- mery, colon à la Guadeloupe. — Saussine, prof, au lycée de la Martinique, décédé. — A. Savouré, colon en Abys- sinie. — Wm. Schmoele & Co, constructeurs à Anvers’ — Segura, anc. dir. de l’Fcole d’Agric. de Mexico. — P. Serre, du Consulat de France à Batavia. — Fred. Sheiir, des « Pioneer Iron Works », Brooklyn. — J. Smadja, colon à Fianarantsoa — H. Hamel Smith, nég. à Londres. — P. de Sornay, cliim. de sucrerie, à Maurice. — SlGM. Stein, chim. de sucrerie, Liverpool. — J.-E. Stucky, co- lon au Mozambique. — Suter, colon à Bombaj\ Tabel, colon à Sumatra. — Teissonnier, dir. du Jardin d’essai de Conakry. — C. Thkye, chim. de sucrerie à Cuba. — F. -S. Toi.edo, planteur au Vénézuéla. — L. Touchais, plant, à Mayotte. — Dr Trabut, botaniste du gouverne- ment de l’Algérie. A. Vergnes, chef d’exploit, au Congo. — F. Vercken, adm. de la O Franc, du Rio-Sinu, Colombie. — P. Vibf.rt, publiciste, Paris. — A. de Villéle, dir. de la « Revue Agricole » de St-Denis, Réunion. O. Warburg, dir. du « Tropenpflanzer », Berlin. — D> Weber, botaniste, décédé. — Major Wyli.ie, Punjab. — J.-C. Willis, dir. des Jardins botan. de Ceylan. D1 Yersin, Hanoï. — E. Yung, anc. résid. en Indo-Chine. Zehntner, dir. delà Stat. pour l’étude du cacao (Java). Répartition géographique des lecteurs du « J. d’A. T. » Le Journal d’Agriculture Tropicale compte des lecteurs réguliers (abonnés et services) dans les pa3Ts suivants : Europe : France, Suisse, Italie, Espagne, Portugal, Belgique, Hollande, Allemagne, Autriche, Grande-Bre- tagne, Russie. Afrique : Egypte, Tunisie, Algérie, Afrique occidentale française (Sénégal, Soudan. Guinée française, Côte-d’Ivoire, Dahomey, Congo français), Lagos, Nigérie, Côte-d'Or angl., Cameroun, Congo indépendant, Congo portugais, Canaries, Açores, lies du Cap Vert, Angola, San-Thomé, Cap de Bonne-Espérance, Natal, Rkodésie, Mozambique, Zanzibar, Maurice, Madagascar, La Réunion, Les Como- res, Les Seychelles, Abyssinie, Afrique orientale alle- mande, Protectorat britannique de l'Afrique orientale, Djibouti, Erythrée. Asie : Syrie, Cejdan, Inde anglaise. Etablissements français de l’Inde, Inde portugaise. Presqu’île de Malacca, Sianî, lndo-Chine (Annam, Cochinchine, Cambodge, Laos, Tonkiu, Quang-Tcheou) Chine, Japon. Océanie : Indes néerlandaises (Java, Bornéo, Sumatra) Timor portugais, Australie (Queensland, New South- Wa- les, Western Australia, Victoria), Nouvelle-Calédonie, Sa- moa, Nouvelles-Hébrides, Tahiti, Philippines, Iles Hawaï. Fidji. Amérique du Nord : Canada, Etats-Unis, Mexique. Amérique centrale : Guatémala, San Salvador, Costa- Rica, République de Honduras, Honduras britannique, Nicaragua. Amérique du Sud : Rép. de Colombie, Vénézuéla, Guyanes anglaise, française, hollandaise, Brésil, Paraguay', Rép. Argentine, Pérou. Chili, Equateur. Antilles : Cuba, Haïti, République Dominicaine, An- tille? françaises (Guadeloupe, Martinique), Antillès an- glaises (Jamaïque, Sainte-Lucie, Barbados, Antigua, Tri- nidad, Dominique). Curaçao (Holl.), Saint-Thomas (Dan.). En outre, le journal est distribué par roulement, à des adresses variables, prises dans tous les pays chauds du globe et parmi les planteurs, négociants et savants de toutes nationalités. Il est aussi en lecture sur les paquebots d’un certain nombre de Compagnies de navigation : Cie (}ie Transatlantique — Messageries Maritimes — Cie Maritime Belge du Congo — Rotterdamsclie Lloyd — Lloyd Au- trichien (Trieste) — Pacific Steam Navigation C" — Booth S. S. C"et Bootli Iquitos S. S. Cu — Munson Steamship Line — Empreza Nacional de Navegaçao para a Africa portugueza — Cia Trasatlântica de Barcelona — Royal Mail Steam Packet C°. - — Cia Austro-Americana (Trieste). Situation morale du « J d’A. T. » Indépendamment de la reproduction de nos articles par la presse spéciale du monde entier, notre Sommaire abrégé est reproduit tous les mois dans les périodiques suivants : Les Annales Diplomatiques et Consulaires (Paris), Le Brésil (Paris), Bulletin de l’Association du Mérite agricole (Paris), Bulletin de Renseignements coloniaux (Paris), Cosmos (Paris), Feuille de Renseignements de l’Office co- lonial (Paris), Journal des Chambres de Commerce (Pa- ris), Le Mois scientifique et industriel (Paris), Le Moni- teur industriel (Paris), Le Moniteur officiel du Commerce extérieur (Paris , Le Petit Colonial (Paris), Revue géné- rale des Sciences pures et appliquées (Paris), Revue des Troupes coloniales (Paris), Bulletin Agricole de l’Algérie et de la Tunisie (Alger), Bulletin de la Société d’Horticul- ture d’Alger (Alger). Revue Commerciale et Coloniale (Bordeaux), Le Réveil Agricole (Marseille), Midi Colonial (Marseille), Le Phare de la Loire (Nantes). Belgique Coloniale (Bruxelles), Bulletin Commercial (Bruxelles), La Chronique Coloniale (Bruxelles), Le Congo (Bruxelles), Revue bibliographique belge (Bru- xelles), Tribune congolaise (Anvers). Cultura (Amsterdam), L’Esplorazione Commerciale (Milan), Boletin de Estadistica e Informacioncs agricolas (Ma- drid), O Economista (Lisbonne), Portugal em Africa (Lis- bonne), Revista Agronomica (Lisbonne), Diario dos Açores (Ponta-Delgada, Iles Açores), Egvptian GazeUe (Alexandrie), Réforme (Alexandrie), La Bourse Egyptienne (Le Caire), Progrès (Le Caire), Journal Officiel de la Guinée française (Conakry), JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE Journal Officiel de Madagascar (T anaxarive) et son Sup- plément commercial et agricole (Tamatave), Revue agricole de la Réunion (St-Denis), La Dépêche (Port-Louis), Petites Affiches (Port-Louis), East-Africa and Uganda Mail (Moniiasa), Le Réveil (Iles Seychelles), Rulletin de la Chambre d'Agriculture de la Cochinchine (Saïgon), bulletin de la Chambre d’Agriculture du Tonkin (Hanoï), Bulletin du Nouveau Syndicat des Planteurs au Tonkin (Hanoï), L'Indo-Chinois (Hanoï), Le Petit Tonki- nois (Hanoï), Revue Indo-Chinoise (Hanoï;. Siam Free Press (Bangkok), Planting Opinion (Bangalore), Bulletin du Commerce de la Nouvelle-Calédonie (Nou- méa), Bulletin de l’Union agricole Calédonienne (Nouméa), Journal des Nouvelles-HÉbrides (Ile Vaté). El Fraiico-Americano (Buenos-Ayres), Evolutionista (Maceio, Brésil), Jornal dos Agricultores (Rio de Janeiro), Bulletin de l'Institut physico-géographique (San José de Costa-Rica), Junta central de Agricultura (San Salva- dor). El Economista Mexicano (Mexico), El Hacendado Mexi- cano (Mexico), Boletin de la Sociedad agricola mexicana (Mexico), Le Prix-Courant (Montréal), Diario de la Marina (La Havane), La Discusion (La Havane), Liga Agraria (La Havane), Le Courrier de la Guadeloupe (Pointe- a-Pitre), L’Eman- cipation (Pointe-a-Pitre), L’Indépendant, La Démocratie (Pointe a-Pitre), L’Opinion (Fort-de-France), Barbados Agricûltural Reporter (La Barbade), The Do- minican (Dominique, B. W. I.). Journal of the Jamaïca Agricnltüral Society (Kingston), The Voice (Ste-LuciE). En outre, des annonces confraternelles eu faveur du « J. d’A, T. >< paraissent dans les périodiques suivants : Agriculture pratique des Pays chauds (Paris), Annuaire Colonial (Paris), Bulletin de la Société de Géographie Commerciale (Paris), Bulletin de la Solidarité Coloniale (Paris), France étrangère et coloniale (Paris), Globe Trotter (Paris), Mouvement industriel (Paris), Revue co- loniale (Paris), Société de Propagande Coloniale (Paris), France Colonisatrice (Rouen), Bulletin de la Société d’Etudes Coloniales (Bruxelles), Mercure (Bruxelles), Revue Générale Coloniale (Bruxel- les), Chine et Belgique (Bruxelles), Indische Mercuur (Amsterdam), Cultura (Amsterdam), India Rubber Journal (Londres), West- Africa n Mail (Londres), Tropical Life (Londres), Tropenpflanzer (Berlin), Globus (Braunschweig), Peter- manns’ Mitteilungen (Gotha), Centralblatt fur die Zuc- ker-industrie (Magderourg), Société d’Amateurs des Plantes de Chambre et d’Aqua- rium (St.-Pétersbourg), Los Negocios (Barcelone), Bolletino agricola délia Colonia Eritrea (Asmara), Planting Opinion (Bangalore), Indian Planting and Gar- dening (Calcutta), Tropical Agriculturist (Colombo), Cultuur Gids (Batavia), Fl Cafetal (New-York), Cuba Bulletin (New- York), India Rubber World (New-York), El Agricultor Mexicano (Mexico), Le Mexique (Mexico), Jornal dos Agricultores (Rio de Janeiro . Appréciations de Spécialistes La valeur professionnelle du « J. d’A. T. » est aujourd’hui universellement reconnue. Nous recommandons à l’atten- tion de ceux qui ne nous connaissent pas encore, cette appréciation de M Henri Lecomte, l’auteur bien connu du Coton, du Cacao, du Café, etc... Nous copions dans la « Bibliographie Géographique Annuelle » de 1903 : «... Chaque numéro du « J. d’A. T. » contient des études originales, une chronique relative aux actualités, des « statistiques commerciales et une très bonne bibliographie. Le Journal s’occupe surtout d’organiser des enquêtes sur « les cultures à l’ordre du jour et il arrive à provoquer des communications émanant des pays les plus divers. Par « suite de l’organisation de la Rédaction, les notes qui se suivent sur le même sujet se complètent et s’éclairent les « unes les autres, de telle façon que tous les articles, même les plus courts, font partie d’un ensemble qui se déroule « d’un numéro à l’autre. » Et celle-ci, de “ Indian Planting and Gardening ”, l’excellente revue de Calcutta : « Planters with a knowledge « of the French language. desiring of having a worldwide view of agricultural and économie afîairs, should read the « “ Journal d’Agriculture Tropicale” ». Nous pourrions remplir de longues pages d’appréciations aussi flatteuses, en toutes langues; leur abondance même nous a seule empêché de les publier déjà. Dans toutes ces lettres, une opinion revient constamment : Le « J. d’A. T. » est, nous écrit-on, « des périodiques similaires de toutes langues, le plus pratique , le plus utile au colon ». Ce qui ne l’empêche pas de jouir d’une entière considération auprès du monde scientifique. Cultures, Produits et Questions traités dans les 48 premiers numéros du Journal d’Agriculture Tropicale (juillet 1901 à juin 1905) Abaca. Asperge. Lianes diverses, Abricotiers mexi- Avocatier. Herbes, Manga- cains. Balata. beira, Mascaren- Acacia Farnesiana. Bambous. hasia), etc. Acrocomia. Banane. Chameau. Agaves. Basse-cour. Cheval. Alfa. Ben (huile de). Chiendent (fibres). Aloès. Bétel. Cires végétales.. Ambatch. Beurres végétaux. Citronnelle. Ambrette. Bière. Citronnier. Ambre vade. Blé. Citrus, divers. Anacardium. (Aca- Bœuf. Coca. jou, à fruit). Cacao. Coco (Beurre de). Ananas, Culture. Cactus. Cocotier. — , fibre. Café. Cola. — , vin. Café Libéria. Coprah. Andropogons à Cajanus indicus. Coquito de aceite. parfum. Cajeput. Corozo . Ane. Camphrier. Coton . Apocynum vene- Canne à sucre. Cowpea. tum. Caoutchouc(Castil- Crabes de terre. Arachide. loa, Ficus, He- Cyperus rotundus. Aramina. vea, Céara, In- Dattier. Arrowroot. tisy, Kickxia, Défibreuses, div. Dépulpeurs p. café Herbe de Guinée . Manioc. Libéria. — du Para. Mascarenhasia. Dromadaire. Huile d’Hevea. Maté . Elæis. — de Riz. Melaleuca. Elevage. — de Thé. Mil. Epizooties. Huilerie coloniale. Molascuit. Euphorbes d’Abys- Indigo. Moringa. sinie. Ixtle. Moteurs solaires. Fibres (nombreux Jute. Mucuna . articles) . Kapok. Mulet . Fourcroya . Kendyr. Mûrier. Fraisier. Kitul. Muscade. Frigorifiques (Ma- Lantana. * Nagana. chines). Lemon-grass. Nedeft. Fruits, divers. Lombiro. Niaouli. Gambier. Luzerne. Ocimum. Géranium rosat. Machines, diverses Olivier. Gingembre. (nombreux arti- Orange. Gomme arabique. cles). Orseille. Gomme-laque . Maïs. Palétuviers. Goyaviers. Mangabeira. Palmier à huile. Gutta-percha. Mangliers. Pamplemousses Guttier du Congo. Mangouste. Papayer. Henequen. Mangue. Papier de bagasse. JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE Papier de coton- nier. Patate douce. Patchouli. Pâtes annamites. Peaux (préparât ) Pêcher. Peste bovine. Phormium. Piment Plectranthus. Poivre. Pommier Pomme de terre. Potager tropical. Poulets. Quinquinas. Rafia. Ramie. Rats. Rhummerie. Ricin. Ringadera. Riz. Sansevières. Sapium sebiferum. Sauterelles. Savonnier. Sériciculture. Sésame. Sisal. Sols tropicaux. Sorgho . Sour-grass. Sucrerie. Surra. Tabac. Tabernæmontana. Teck. Termites. Terrains salants. Thé. Tiques. Tournesol. Tricholène. Urena. Vanille. Vigne. Vin d’Orange. — d’Ananas. Virus Danysz. Voiture Maréchal. Wrightia. Ylang-Ylang. Bulletin bibliographique Jusqu'à fin 1901, les notices bibliographiques paraissaient dans le texte du Journal. Depuis cette époque, elles constituent un supplément spécial, encarté. Pendant les années 1902, 1903 et 1904, nous avons donné deux pages dans chaque numéro; depuis le commencement de 1905, nous en donnons trois. Le nombre total des analyses et notices publiées dans nos Bulletins bibliographiques depuis janvier 1902 (donc, non compris celles parues en 1901) atteignait, à fin juillet 1905, le chiffre respectable de 938. Un certain nombre parmi ces notices sont de véritables petits articles et complètent très utilement le texte du Journal. Certaines matières que nous n’avons pas encore eu l’occasion de développer dans le texte du Journal, ont été ainsi l’objet d’exposés succints dans le Bulletin bibliographique. Ci-après, quelques-uns des sujets qui sont dans ce cas : Æschynomene Brasserie trop. Distillation. Girofle. Oignon. Soja. Algarobilla. Cadeiras (mal de). Eléphants. Gomme-gutte. Opium. Stipa. Apiculture. Cannelle. Epices, diverses. Hygiène tropicale. Piassavas. Tamarix. Aquilaria, Caroubier. Essences arom. Insecticides. Porcs. Taro. Asphodèle. Céréales, diverses. Châtaignier. Eucalyptus. Irrigation. Psamma. Tomates. Autruche. Figuier. Kino. Rocou. Trypanosomes Aviculture. Berseem. Bois tropicaux. Chayotte. Coix. Crin végétal. Forêts tropicales. Fourrages, divers. Garcinia. Marsdenia. Melia Azedarach. Nematodes. Safflor. Schorea. Sida. Yuccacées. Enfin, de nombreux produits et problèmes ont été étudiés au cours des divers articles, sans donner lieu à des titres spéciaux 11 nous est difficile d'en tenir compte dans le présent relevé, mais nous possédons, à la Rédac- tion, des Index analytiques complets sur fiches, qui seront publiés un jour. — Sur tous les sujets présentés dans le Journal depuis le commencement, nous continuons à accumuler matériaux et documents, prêts à y revenir dès que l’utilité s’en fera sentir. Figures Chaque numéro du journal contient une ou plusieurs figures. Ces dernières sont choisies.de manière à être d’une utilité pratique immédiate. Nous en avons donné 30 dans les 18 premiers numéros du Journal (juillet 1901- décembre 1902), 27 en 1903, 32 en 1904, 31 dans les neuf premiers mois de 1905. — Voici la répartition et le nombre de figures, classées par objet : Machines à défibrer, 9. à décortiquer le riz. 3. à décortiquer l'arachide, 2. à battre le riz, 2. à dépulper le café, 3. à sécher le cacao. 3. à triturer le caoutchouc, 3. à casser les noix, 3. Machines à râper la noix de coco, 2. à dessoucher, 7. à cueillir le coton, 2. à travailler le tljé. 2. à charger la canne, 2. à égrener le coton. 1. à trier le kapok, 1. à détruire les termites, 2. frigorifique, 1. Outils à cultiver l’aracnide, 1. — la banane, 1. à cueillir le cacao, 7. à nettoyer les cacaoyers, 1. à casser les cabosses de cacao, 3. à récolter le caoutchouc, 13. — la canne, 3. à préparer les peaux, 5 Divers Moissonneuses, 1. Séchoir permanent, 1. Semoirs, 4. Charrettes, brouettes, etc., 2 Appareils de rhummerie, 5 Maison d’habitation, 2. En outre, différentes figures, toutes nettement pratiques, se rapportant à : La saignée des caoutchoutiers (17 fig.). La fumure de l’arachide et du cacao (4 fig.). Une maladie du cacaoyer (2 fig.). L’utilisation des mangues (2 fig.). La taille du cacaoyer (3 fig.). Bons et mauvais caoutchoutiers, Para et Céara (4 fig.). Préparation des peaux (4 fig.), etc., etc, Intp. d’Ouvriers Sourds-Muets, 31, Villa d’Alésia, Paris. Supplément au JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE du 30 Juin 1906 Paris, 31 niai 1906. Appréciations sur la valeur du «J. d’A. T. » Confrères, Colons, Administrateurs, Botanistes, etc. : M. Henri Lecomte auteur du « Coton », du «Cacao», du « Café » etc.), dans la « Bibliographie géographique anuelle » de 1903 : «... Chaque numéro du J. d'A. T. » contient des études originales, une chronique relative aux. actualités, des statistiques commerciales et une très bonne bibliographie. Le Journal s occupe surtout d orgaui ser des enquêtes sur les cultures a 1 ordre du jour et il arrive à provoquer des communications émanant des pays les plus divers. Par suite de 1 organisation de la Rédaction, les notes qui se suivent sur le même sujet se complètent et s’éclairent les unes les autres, de telle façon que tous les articles, même les plus courts, font partie d’un ensemble qui se déroule d un numéro à l'autre » (VI . Paul Bourde, ancien Directeur de l'Agriculture et du Commerce de la Tunisie, ancien Secrétaire général de Madagascar : «... Je lis régulièrement votre Journal, je le trouve remarquablement fait». — (12 mars 190o . M. Jules Poisson, Assistant au Muséum : «...Vous avez acquis le tour de main pour les mille détails d’une lourde publication ». — (2 février 1903). M. Schribaux, Professeur à l'Institut Agronomique, Di- recteur de la Station d’essai de semences, Paris : «..J'ap- précie vivement les efforts que vous faites pour vulga- riser les bonnes méthodes et propager les saines doctrines. J'admire votre énergie et je me demande comment vous parvenez à suffire à un pareil labeur ...» mars 1904). Dépêche Coloniale, 24 avril 1903 : «... l'ne patience inlassable... Une intelligente méthode... Les colons, les fonctionnaires coloniaux, trouvent dans la revue une foule de renseignements intéressants... Les articles sont courts et nets, de vrais articles de vulgari- sation ». (VI Benquey, Administrateur de Bondoukou Côte d I- voire), «... Votre Journal esta mon avis un des jour- naux qui conviennent le mieux à un administrateur colonial, à cause des renseignements pratiques qu il coudent..». — (31 mars 1906.) IVI a. IVIalbot, Directeur du Laboratoire municipal d Al- ger, dans la « Dépêche Coloniale » du 15 septembre 1903 : «... Renseignements précieux et variés, puisés aux sources les plus diverses et les plus sûres... IVI Godin, Sénateur de l’Inde : «... Documents du plus haut intérêt, qui nous seront très précieux. » — (28 dé- cembre 1903). IVI François Deloncle, Député de la Cochinchine : «... Je lis avec un intérêt toujours plus vif votre savant et pratique « Journal d Agriculture Tropicale » et je vous félicite bien sincèrement de cette publication qui rend et est appelée à rendre de bien grands servi- ces ». — (31 mai 1903.) IVI. Flahault, Professeur de Botanique à l’Université de Montpellier: «... Le « Journal d’Agriculture Tropicale » m’intéresse souvent ; j’y trouve des articles solides qui me font plaisir ». — (14 juillet 1904.) Service des Renseignements, Institut colonial de Bordeaux : «... Votre publication donne des rensei- gnements très sérieux, et rend des services impor- tants. — (27 septembre 1903) Société Lyonnaise de Colonisation en Indo-Chine. Lyon : «... Votre Journal nous intéresse et nous l’en- voyons à notre directeur en Indo-Chine, après l'avoir lu d'abord nous-mêmes — (Janvier 1904). M"'” la (VI’* de Faymoreau d’Arquistade, pro- priétaire aux Comores : L'importance plus grande que vous venez de donner à la Partie commerciale nous sera fort utile... Jusqu’à présent nous étions privés de nouvelles exactes concernant les prévisions, les ten- dances, les cours même des produits dont nous vi- vons... ». — (8 février 1905). Chambre d Agriculture de Pondichéry : «... Ce Jour- nal publie des articles très appréciés, qui peuvent être utilement consultés par l’agriculture locale». — (17 septembre 1903). IVI. G. Berthelot du Chesnay, Planteur à Kilounga, Congo français : «... Les quatre nouvelles pages d’an- nonces notamment celles concernant la machinerie, augmentent la valeur du Journal dans une proportion plus grande que vous ne le sauriez croire ; les an- nonces c’est la partie peut-être qui nous inté- resse le plus, nous autres planteurs, qui habitons des régions où l’industrie mécanique n’existe pas ». — (23 mars 1903 . M Colson, Président delà Chambre d’Agriculture de la Réunion: «... J'ai pu apprécier les services que votre Journal, bien conçu, a rendu à l’agriculture tropi- cale... ». — (22 janvier 1904) IVI Léon Touohais. Planteur àDapany, ile Mayotte, Co- mores : «... J’ai chaque mois le plus grand plaisir à lire et relire votre Journal.. ».— (22 novembre 1904) M. Octave Collet, Explorateur commercial, auteur de « L’Hévéa asiatique » et autres ouvrages d’agriculture tropicale : «... Je trouve que votre Journal est bien le Journal d’Agriculture Tropicale par excellence.... On voit qu’il est dirigé par un homme compétent qui ne se satisfait pas d’à peu près. » « Le Prix Courant », Montréal, Canada, 18 déc m- bre 1903 : « ... Une très intéressante publication, fort bien documentée. — [Le marché de Montréal entre- tient des rapports réguliers avec les Antilles anglaises. — N. d. 1. R.] Sir D Morris, Commissaire impérial de l'Agriculture des Antilles anglaises, à la Barbade : « The « Journal d’ Agriculture Tropicale » is the leading French publication devoted to agriculture in the tropics. » « Indian Planting and Gardening ». Calcutta, 1901 : « ... Planters with a knowledge of the French lan- guage, desiring ol having a world-wide view of agricultural and économie affairs, should read the Journal d’Agriculture Tropicale. » INDEX DU JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 1905 The Hawaiian Forester and Agriculturist. Juil- let 190 ; . « ... I liis publication is oue of tlic most im- portant of Ihose trealing willi agricultural conditions in countries similar in climate to Hawaii... Almosl evt'r.' number roulai ns articles directly applicable to our own conditions of cultivation ... M Harold Hamel Smith, à la fois noire confrère du I iopit.nl Life» Londres) et noire collaborateur commer- cial : « ... I write for no one so steadily as you, loi- I like jour paper. you seeni to be geninely inlerese- led in tropical uiatters. » . — 1er septembre 1904 Royal Botanic Gardons Annals. Ceylon. Décembre 1901 . « .... I lie « J. d A. T. » airns at giving crisp practical information, iaduding the latest results of scienlific investigations at varions institutions iu ail part s of the world... » zur Seite onde machen dieselbe liir aile welcbe sicli Uolonialen Interessen widmen unentbehrlich... » 0 Kolonie .. Revue des colons agriculteurs de langue allemande. à Santa-Cruz. Brésil), 18 mars 190.1: ..... Eine der besten landwirtschafllichen Zeitscbriften speziell füi tropisebe und subtropische Gegenden beslimml... « O Economista », Lisbonne. 19 juillet 1903 : ..... Pu- blicaçao uiuito intéressante... que se occupa, corn conlie- cimento de causa, de todas as questoes da actuali dade.» M. le Colonel Paiva d’Andrada. administrateur de plu- sieurs compagniescolouiales portugaises du .Mozambique : ..... Je lis toujours avee un grand intérêt le Journal d'Agricullure Tropicale et je vous en félicite»-,— (11. février 1904.) MA. M Sawyer. Inspecter or Forests and Plantations, Irivaudrum, Travaiicore: ..... 1 am not a French sclio- lar; but I hâve been able to read and unders- tand the articles in jour Journal which are botli interesting and verj instructive... » West African Mail, Liverpool : ..... Enterprising and ably-edited». — Il septembre 1903). The Dominican, Dominique, B. W.I., 12 novembre 1903 . »... Mell edited and valuable publication ... llsadver tising facilities are also very available to colonists... Tins Journal bas alreadv established a connection with several British settlements iu tbe Tropics, and \ve can conlidentlj recommend it to tbe attention ol sucli ol our colonists in general as read French, and «isb lu keep themselves abreast of the times.... » Agricultural News », Barbados, t- août 1903 : «... L'seful and entreprising... » Journal of the Jamaïca Agricultural Society. Mai 1903 : .. the Journal d 'Agriculture Tropicale is mani- l'sliiigmuchiuterest in and devoting much energy to tbe subject of tropical cultivations... » M James Neish. Planteur à la Jamaïque: «... Je suis eu sympathie avec vous, pour votre J. d’A. T.. ». og septembre 1903). M Majani Planteur a laTrinidad : «... Bien des souhaits pour la prospérité du Journal que je trouve toujours si intéressant ». — (5 mai 1903.) M. le Professeur Sorauer, le célèbrepbviopatliologiste allemand, dans le n” d’août 1903 de sa Revue : «... lias m reich ausgestatteten Heften erscheinende Jour- 11 al lsl f*hr sorgfaltig redigiert - und zablt zu seinen Milarbeitern zalilrcicbe Manner von w issenschaftlichêr Bedeutung... Gediegeue Origiualabbandlungen und zusammeufassende Arlikel. eine reichhaltige Kor- respondenz. fortlaufende Literaturnotizen und ein ge- hende Marktbericbte stellen die Zeitschrift xviirdig unse- cem Iredlicben « Tropenpllanzer » mit seinen Beiheften <• Jornal do Recife » Brésil : «... no geuero, é uma das melhores publicaçoes queconhecemos .1901. « Le Brésil ». Paris, 11 septembre 1904 : des plus intéressants et bien fait pour intéresser nos compatrio- tes ». — ld., 27 septembre 1903 : «... dune randc utilité pratique, cette revue peut rendre de réels ser- vices aux planteurs et agriculteurs brésiliens. M. Vil- bouchevitch s'est entouré d’une pléiade de collaborateurs renommés, à même de répondre à toutes les questions.» « A Provincia de Para », Brésil : «... Dispoe o Journal de collaboradores de quasi todos es paizes queutes e entre elles encontram se verdadeiras nolahili- dades. » Real Sociedad Geographica. Boletin Madrid, 4“* tri- mestre 1902 : «... Una revista parlicular de grauinlerès, que contiene numerosos datos practicos M. Félix L Cervantes, de la Havane : « Quoique pour traduire le Journal j’aie besoin souvent du dictionnaire, sa lecture m’est utile, car elle est variée et intéressante. » M. Poillon. Planteur de café au .Mexique «... Une publication bien rédigée, fournissant à foison des renseignements utiles. » . — 3 novembre 1903 . MM Henrique Eraso et Ricardo Zuloaga, Plan- teurs à Caracas, ‘Yénézuéla voient le J. d’A. T. au Club de Caracas et le trouvent « ... très intéressant parce qu'il n esl Pa> trop technique. C'est un journal de praticiens. ... — 14 septembre 1904). Consejo superior de Agricultura, Caracas, Véué- zuéla : «... La ltevista de Uds que esta inspirada en la» masselectas producioues de este geuero, tiene la ventaja sobre todas eltas en la concision en la variedadde mate- rias. j en el estilo perfectamente comprensible par las clases trabajadoras » . — Janvier 1904 M. A Plot, Plaideur à Neivas. Colombie. «. . Votre organe, par la variété des sujets qu'il traite, est .extrêmement intéressant pour tout homme de travail qui vit sous le soleil tropical. ». — l" mars 1906'. Imprimerie AC1IARD & C,e, 10, Rue de Flandre. — Dhecx. No 64. — Oct. 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE XIII MACHINES COLONIALES A. BILLIOUD Ingénieur=Constructeur, 46, Rue Albouy, PARIS Médailles d Or : Exposition Lniversclle Paris ;çoo et Exposition d'Hanoi 1903 Déparchemineur à Ventilateur MACHINES A CAFÉ démontable», à bras, à moteur, à manège DÈPULPEURS DÉCORT1QUEURS DÉPARCHEMINEDRS C RIBLES-DI VISEU RS TARARES -s- ÉPIER. 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TURNER, LTD Constructeurs » rpswich, Angleterre x* MOULINS A FARINE - BROYEURS DE GRAINS â vapeur et à manège MOULINS AGRICOLES “INKOOS” à disques en fonte durcie MACHINES A VAPEUR FIXES & LOCOMOBILES POMPES ;pr Irrig-ation et de toutes sortes Ecrire pour Devis et Catalogues SOCIÉTÉ DES ENGRAIS CONCENTRÉS EUSTGrlS (Belgique) PRODUITS : Superpbospliate concentré on double : (43/5o °/0 d’Acide phosphorique soluble, dont 9/10 soluble dans l’ean). (38 °/0 d’Acide phosphorique, 26 % de Potasse). (43 % d’Acide phosphorique, 6 «/, d’Azote). Nitrate de Fêtasse : (44 °/0 de Potasse, i3 °/0 d’Azote). COTONNIER MEILLEURS ENGRAIS POUR CULTURES TROPICALES Canne à sucre, Cacao, Tabac, Coton, Riz, Banane, Café, Thé, Maïs, Vanille, Ananas, Orangers, Citronniers, Palmiers, etc. XIV JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N* 6*1. — Oct. 1906 ERNEST LEHMANN 8, Chatham Buildings, Chatham Street. Manchester (Angleterre) Adresse Télégraphique : LEHMANN MANCHESTER" Codes télégraphiques en usage A I. — A B C. M. Lehmann reçoit à son bu- reau : le mardi et le vendredi. DEGORTIQUEURS ET DEFIBREUSES pour Aloës, Abaca, Henequen, Cabuya, Ixtle, Ananas, Sisal, Ramie et China-Grass, Feuilles de Palmiers, et toutes feuilles similaires. Machines pour préparer, filer et tisser TOUS LES TEXTILES pour la production des sacs, bâches, nattes, toiles, etc., en fibres d’ananas, ixtle, sisal, pita , Jute, etc., ainsi que pour l’utilisation des vieux sacs, vieilles cordes, déchets de coton, etc. Défibreuse Lehmann Machines à déchiqueter les vieux sacs et les vieilles cordes. Machines pour crin de cheval, bourres, étoupes. Machines à nettoyer les plumes. Egreneuses pour coton du Japon et de Chine. Machine pour nettoyer le Kapok. Machines pour briser l’enveloppe fibreuse des noix de Coco. Ma- chines pour en extraire le coir. Défibreuses d’Ecorces. Decortiqueurs d'Arachides et de graines de Lotus. Machines à filer et à faire le fil de Ramie (ou de China-Grass) jusqu’au n° 100. 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Machines à fourrer les cordes. — Métiers mécaniques, et toutes Machines pour la Fabrication de sacs, sachets, tapis, couvre- lits, coutils, toiles à draps, sacs de coton, paillassons en coir, sacs et nattes en Manille et en Sisal, toilesdomestiques, flanel- les, madapolam, toiles à voiles, toiles de tentes, serges de toutes sortes, vêtements pour l’armée et la police. ,, Machines spéciales pour coir (bourre de coco), faisant toutes les opérations depuis l’enlèvement de la bourre jusqu’à la fabrication des fils, cordes et sangles. 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Barbados. Prix : 6 d. [Ce Guide du colon à Tobago a été rédigé sur les indications de Sir Daniel Morris, le Commissaire impérial, chef du départe- ment, par M. James Todd Rosseau, Administrateur de l’Ile qui est une dépendance de Trinitad ; avec la collabora- tion du cap. Short pour le cacao et le caoutchouc, et de M. Harry Smith, secrétaire de la société locale d’Agricul- ture. MM. Noël B. Walker et MM. Evans & Saville ont fourni les clichés, très nets. — Dans sa préface, Sir Daniel rappelle que la valeur des exportations de Tobago a augmenté de 154 •/„ en 8 ans ;en 1904-5 : £. 24.316). Elles sont dirigées toutes sur Trinidad, et comprennent: les produits de la canne à sucre, du cocotier et de l’éle- vage ; des légumes et provisions ;du cacao, du coton, des fruits, du tabac, des noix-muscades, du caoutchouc enfin. Et nous n’avons pas épuisé la liste! Les champs de canne continuent à s’étendre ; cependant, c’est le cacao qui est le grand favori du jour ; lorsque les plantations nouvellement créées entreront en rapport, le total des exportations de cacao de l’île atteindra £. 10.000, espère- t-on. Il existe 100.000 Castilloas de tous âges. 11 y a une petite Station botanique ;et agricole, à la fois). La Société des Planteurs, de création récente, parait bien lancée. Bref, c’est une colonie d’avenir, et l’Administration estime qu’elle mérite l’attention des jeunes gens un peu fortunés, en quête d'établissement. La suptrücie totale est de 13.000 acres dont 53.000 appartenant à des particuliers et 13.640, réserve disponible de la Couronne, destinés à la colonisationà titre onéreux (£. 2 l’acre). - 20.000 âmes dont 2.000 Européens et créoles. Les terres à cannes abandon- nées, propriété privée, abondent dans le sud de l'ile. Le long de la chaîne montagneuse du nord, 6360 acres cons- tituent une Réserve forestière inaliénable ; sa désignation officielle est suggestive : « Rain & Forest Reserve » (rain veut dire dpluie). — A relever, les photos ayant trait à la préparation du cacao (séchoir à toit mobile; dansage) et à la culture combinée de cacaoyers sous l’ombre de Castil- loas. Les 100.000 arbres précités ont été plantés surtout de cette façon. Certain paragraphe du compte de culture d’une cacaoyère (p. 16) fait penser que le brossagedes troncs de cacaoyers est de pratique générale dans l’ile ; la tâche journalière serait de 50 arbres, salaire : de 10 d. à 1. s. 2 d. L’espacement des cacaoyers est calculé à raison de 12 pieds en tous sens et celui des Castilloas porte-ombre, à raison de 10 arbres à l’acre, produisant (chiffres constatés, lisons-nous) une moyenne d’une demi-livre anglaise de caout- chouc par tronc, dès la 8' année; vendu de 4 à 5 s. la livre. Des « scraps » même, de Castilloas de 5 ans, auraient été traités à 3 s. 6 d. la livre. On ne voit pas bien, dans ces conditions, pourquoi la culture du caoutchouc, — que les auteurs voudraient toujours voir associée à celle du cacao, à cause de la longue période d’attente qu'exige le premier, — est encore, d’après eux-mèmes, « dans la phase des expériences ». Comment concilier cette indica- tion avec les « moyennes constatées » citées plus haut ? Voilà des années que les périodiques anglais parlent du Cas- tilloa à Tobago, etdu cap. Short, son grand protagoniste. Ne devrait-on pas être déjà à peu près fixé ? Des données complètes sur la matière seraient d’autant plus utiles que, contrairement à l'Hevea, cet arbre à caoutchouc n’est encore, nulle part, en somme, en exploitation agricole bien régulière. Les premières études des deux ont été entreprises cependant simultanément ! Nous soumettons ces réflexions à ces messieurs du Dép. d’Agriculture et à M. le cap. Short, et serons heureux de publier toute commu- nication qu’ils voudront bien nous faire à ce sujet.] 1264. Bernard [Ch.) : Eine ziekte van de cocospalm... door Pestalozzia palmarum. 8°. 4 pp. In « Teysmannia », n" 5 de 1906, et tiré à part comme n° 18 des « Rorte Be- richten » de Buitenzorg. G. Kolff & C°. Batavia. [Le jeune cryptogamiste du nouveau Dép. d’Agriculture de Java, — lequel se compose simplement de l’ensemble des services agronomiques groupés autour du Jardin botanique de Buitenzorg, — décrit dans ce mémoire préliminaire une maladie qui, signalée dans l’ile pour la première fois en 1905, dans la résidence de Banjoewangi, s’est manifestée par l’anéantissement, dans l’espace de six mois environ, d’une plantation de 50 bouws comprenant 5.000 cocotiers d’un an. Le Pestalozzia, cause de cette maladie, est géné- ralement un parasite assez anodin des palmiers, il aura donc dû rencontrer des circonstances exceptionnellement favorables, pour en arriver à causer de pareils dégâts. Quoiqu’il en soit à cet égard, il incombait au Dép. d’Agri- culture d’étudier le cas à fond, sans délai ; M. Ch. Ber- nard semble s’être acquitté fort bien de cette tâche. Dans le présent mémoire, il se borne à indiquer sommairement les caractères de la maladie et la conduite à tenir vis à vis d’elle; se réservant de faire paraître une étude plus complète dans le « Bulletin » du Département. — Le Pestalozzia attaque de préférence les cocotiers d’un an qui viennent d’épuiser les matériaux de réserve contenus dans la noix, au moment donc où, pour la première fois, ils se trouvent réduits à leurs propres moyens. Le crypto- game produit sur les feuilles de minuscules taches blan- ches transparentes, à peine perceptibles au début, mais qui ne tardent pas à s’étendre et à se transformer en grosses taches jaunes bordées d’un mince liseré blanc; ces taches se confondent et la feuille se fane. — Il y a un trai- tement qu’il semble raisonnable de préconiser en tout état de cause, c’est l'incinération sur place, et sans hésita- tion, de toute feuille atteinte. Il y aurait lieu d’autre part, pense l’auteur, d’essayer de la bouillie bordelaise en ap- plications répétées tous les 15 jours, par exemple, pour tâcher de préserver les pieds environnants encore sains.] 1265. Berkhout [A. H.) : Voordracht over... caout- chouc-cultuur, etc 8°. 24 pp. Conférence faite à Amster- dam, le 10 mars 1906. J. H. de Bussy. Amsterdam. 1906. [Lorsqu’il y a 6 ans, l’éminent conférencier traitait ce même sujet dans celte même salle du Zuidhollandsch Koffiehuis, à ’sGravenhage, il n’osait pas encore trpp en- courager à la culture du caoutchouc, quoique l’ayant pra- tiquée lui-même pour le compte de l’Etat, à Java. La situa- tion a bien changé depuis cette époque. Dans sa confé- rence actuelle, dont une notable partie est consacrée aux statistiques mondiales, il préconise énergiquement la cul- ture du « Karet » (Ficus elastica) et du Para (Hevea). Le Castilloa, dit-il, semblait préférable à l’Hevea, dans les premiers temps de son introduction à Java ; il y paraissait de croissance plus rapide, mais on ne tarda pas à s’aper- cevoir que cet arbre Souffrait terriblement des ennemis, — insectes et cryptogames ; que, d’autre part, il résistait mal à la saignée. Aujourd’hui, il est à peu près abandonné. Quant aux lianes dont plusieurs espèces sont indigènes dans les îles de la Sonde, M. Berkhout, comme tant d’au- tres, les estime impropres à constituer une culture rému- uovz fa dui(c paq, XVII XVI JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° G I. — Oct. 1906 PUBLICATIONS DU DÉPT D'AGRICULTURE DES ANTILLES BRITANNIQUES paraissant en anglais, sous la direction générale de sm Daniel Morris. Commissaire Impérial : « Aarieultiiral Netc* », revue bi- mensuelle, con- sacrée aux questions d actualité, s'adresse au grand public. Prix de l'abonnement : Un an, 5 francs. .< ï Vent India ttalletin », recueil d'agronomie scien- tifique, trimestriel : L’année 3 fr. 5o. Iiroch itves sur les Insectes nuisibles, les Maladies cryptogamiques. l'Apiculture, la Basse-cour, la culture des Oignons, les Patates douces, les Cannes de semis, le Coton, etc., etc... Prix: 25 à 5o centimes la brochure. Adresser les commandes à : Impérial Department of Agriculture for the West-Indies, Bridgetown, Barbados, B. W. I. ou à MM. Wm. 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JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE négatrice. — L’extraction d'un kilogramme de caoutchouc de Ficus à Kravarig Java revient aujourd'hui à 47 cents de florin: à fl. 0,71, emballage et transport compris. On a. dit M. Berkhoul. exactement les mêmes frais à Ceylan pour un kilogramme de Para. Mais il est convaincu qu'un jour viendra où Java battra Ceylan pour le caoutchouc comme elle l'a bal tue pour le quinquina : car son sol est plus ri- che, sa main d’œuvre moins chère et son organisation technique et scientifique, des plus parfaites. C’est ainsi qu'à Ceylan le thé n'enrichit plus les planteurs depuis que les prix ont baissé; or, aux mêmes prix, à Java le thé laisse tou- jours de beaux bénéfices et sa culture continue à s'étendre. C'est, du reste, eette variété de cultures toujours profitables, — eu tête desquelles vient la ramie à sucre, — qui est cause, nous semble-t-il, de ce que Java ne soit pas encore lancée en plein dans le raoutchour. comme Ceylan et les Straits. 11 pourrait y avoir là aussi un peu de celte lenteur, — il serait injuste de dire : routine, — que les Hollandais rachètent, du reste, par tant de précieuses qualités : per- sévérance, méthode, droiture.] 1266. * Henry (Yves) : Le caoutchouc dans l'Afrique Occidentale Française, gr. 8°. 240 pp., 16 planches hors texte, 3 tableaux b. t., 1 graphique b. t., 1 carte h. t. Publi- cation officielle de l'inspection de l'Agriculture du Gouver- nement général de A. O. F. à l’occasion del’Exp. Coloniale de Marseille. — Challamel, éd. Paris, 1906. [Cet important volume n'a pas de prétentions botaniques; l’auteur y traite de l’historique du caoutchouc dans les cinq colonies for- mant le Gouv. général (à jour jusqu’en 1904; 80 pp. ) ; du commerce des types africains français sur les places d'Eu- rope 43 pp. ; de la réglementation administrative et des Ecoks de caoutchouc env. 30 pp.); enfin, despeuplements établis ou à établir au moyen d'arbres, indigènes (Ftuitumia) ou introduits. Ce dernier chapitre est celui qui intéressera le plus les colons désireux de cultiver le caoutchouc dans celte partie de l’empire colonial de la France. Nous nous proposons de reproduire, dans le texte du «J. d'A. T. »t certaine pam très intéressante qui décrit, d'après les indi- vidus existant au Jardin d'essai de Camayenne (Conakry 'i, le maniçoba dit « de Piauhy » ; de même, les parties essen- tielles du chapitre Exploitabilité et rendement de la gohiiic. — Une vingtaine de pages du chapitre Hegle- meutation, sont consacrées à des questions pure- ment techniques touchant les lianes à caoutchouc de l'A- frique. Occidentale Française, telles que : saignée, habitat, multiplication, etc. ; les passages que nous avons lus en feuilletant le volume, nous ont paru prudents et sensés. — Parmi les planches, quelques-unes seulement représentent des plantes à caoutchouc ou des végétaux servant à la coagulation de celui-ci ; la plupart, des caoutchoucs coa- gulés, des installations, des aspects de plantations, etc.] 1267. Ilenr;/ {Yves) : Le go ton dans l'Afrique Occiden- tale Française, gr. 8“. 346 pp., 64 fig. dont 3 planches hors texte, 5 cartes. Publié parle Gouvernement général, à l’oc- casion de l'Exposition Coloniale de Marseille. Challamel, éd. Paris, 1906. [Pas plus que le volume du même auteur sur le caoulchouc analysé sous le § 1266, celui-ci ne se préoccupe absolument pas de problèmes de systématique et laisse de côté délibérément la question de savoir à quelles formes admises par la science se rattachent les dif- férents cotonniers que l’on rencontre dans l'Ouest africain; rcux-ci sont décrits sous leurs seuls noms indigènes L'ou- trage se compose de trois parties bien distinctes. D'abord, l'élude du colon par régions : Sénégainbie 100 pp.}, Sou- dan (95 pp. , Dahomey (50 pp./,; pour chacune nous re- trouvons à peu près le même plan d'exposition : Centres de production, Culture indigène, Essais de culture ration- nelle antérieurs à 1900, Bases rationnelles de la produc- tion dans la région, Campague cotonnière récente (1903- 1905,. — A propos de culture indigène, l’auteur passe en revue, chaque fois, les types de cotonniers, la culture proprement dite, la récolte, l'utilisation, enfin la valeur industrielle du coton du pays. A propos du Soudan, il y a 5 pp. sur la question de l’amélioration des variétés indi- gènes et autant sur celle de. l’introduction de variétés étrangères A propos du Dahomey, le Directeur de l'Agri- culture de l'Afrique Occidentale Française examine (5 pp.) la capacité de production de cette colonie et en arrive à con- clure à 1.200.0U0 ha. cultivables en coton en admettant que le tiers des terres de culture reçoive cette destination. Il y a bien les difficultés de transport, mais, lisons-nous, l'achè- vement, jusqu'à Save, de la voie ferrée en construction drainera une superficie cultivable de 800.000 ha. ; en en supposant un tiers en coton, un tier: en cultures vivrières et un tiers en jachère, cela ferait toujours plus de 230.000 lia. de cotonniers. On n’en est pas encore là, pour le moment. — Dans la 2’ partie du livre pp. 243-294), M. Henry décrit les machines et installations usitées pour lé grenage et le pressage du coton dans les pays de grande culture et en particulier aux Etats-Unis où il est allé il y a quelques années: il donne même les adresses des cons- tructeurs, les prix, etc. A l’occasion, il signale les types adoptés ou à l'essai en Afrique Occidentale. Dans une der- nière partie qui compte une cinquantaine de pages, l'auteur reprend un travail qu'il a publié antérieurement sur les méthodes de mensuration des fibres de coton et, en ma- nière de conclusion, développe ses idées sur les avantages que pourrait assurer l'application uniforme de ces métho- des dans les centres de sélection et d'amélioration de variétés nouvelles. Actuellement le service de l’Agriculture préconise les cotonniers américains au Soudan qui ne produit qu'une sorte inférieure; au Sénégal, les variétés égyptiennes de liante qualité, genre Jumcl; au Dahomey enfin, où il existe de bons types indigènes, il est pour l’utilisation immédiate de ces types, concurremment avec l'introduc- tion de races américaines. Il ne semble pas que, dans au- cune de ces régions, la mélhode de sélection préconisée soit déjà appliquée systématiquement. Cependant, p. 168 nous lisons que « des essais d’amélioration par métissage ont été poursuivis à la station agronomique de Koulicoro, concurremment avec des essais de culture ».] 1268. Hobéguin (H.) : Essai sur la llore de la Guinée Française, gr. 8°. 392 pp., 80 pL, 1 carte hors texte. Chal- lamel, Paris, 1906. [L’auteur, Administrateur des Colo- nies, passionné pour ta botanique et l'agriculture, a réuni dans ce volume les renseignements qu’il a recueillis au cours de sa carrière déjà longue dans la région. En plus du catalogue proprement dit des espèces récoltées, malheu- reusement la plupart non déterminées, signalons une série de chapitres d’un caractère économique et agronomique tels que : Produits forestiers (60 pp.), Cultures (40 pp.', Arbres fruitiers et Plantes industrielles importés dans la Colonie (20 pp.), etc. On y trouve d’amples renseigne- ments sur une foule de questions et de cultures. 11 est impossible de donner ici une idée plus complète d'un ouvrage aussi considérable qui résume le travail presque d'une vie entière ; nous ne pouvons que féliciter l’auteur d’avoir eu le courage de l’entreprendre et le bonheur de la mener à bonne fin. 11 y reste bien dés lacunes, c’est enten- du ; mais les travailleurs futurs les combleront, profitant des notes réunies à leur intention par M. Pobéguin.J XVIII JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N* 64. — Oct. 1906 MOULINS CANNE a SUCRE Concasseurs (Crushers), Moulins à Cylindres transporteurs pour canrje bagasse MACHINES POUR LE TRAITEMENT DU CAFÉ Installations complètes pour le traitement du café séché en cerises MOULINS EXCELSIOR simples et doubles Moulins à Cylindres cannelés en fonte durcie pour l’égrugeage du maïs, du riz. etc., ainsi que pour la mouture des écorces de quinquina, des épices, des drogues, etc. Machines et Installations complètes POUR L’EXTRACTION DES HUILES FRIED. KRUPP A. -G. GRUSONWERK MAGDEBURG - B UC K AU (Allemagn V à PARIS : M. Arthur BONEHILL, 117. Bout. Magenta. REPRÉSENTANTS ; à MARSEILLE : M. B DÉGREMONT, rue Dragon. N° 64 — Oct. 1905 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE XIX I ¥«T.¥: r°>~‘ • • ..•jU 4 1 l)let et Matériel FABRICANT. Campement cotn- oolonlal , Tentes , Si Cantines. Sacs , Ç Pharmacies , Cui- sines,0bjet3 pliants (Lits Sièges, Tables Lanternes) . Exposition Paris rgoo t Hors concours. 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HÂUTEFEUILLE (Tonkin), ÎIECHT* FRERES & Ç;* i Paris D'UERKLLE (Guatemala . 111LGARD (Californie), J UDGE (Calcutta), KARPELES (Calcutta), KOBUS (Java) KOsCHM (Costa-Rica LABHOY (Paris), D’ LAVER AN ” • — •» ' 1 '* 1 LOCKJIAUT (Dominique), (Podor), MAJANI (Trinidad), Californie) JÜDGE (Calcutta), KARPELES (Calcutta), KOBUS (Java), KOSCHM (Costa-tucaj, ERAN (Paris) II LECOMTE (Paris). LEHMANN (Manchester), LE TESTU (Mozamlnque), D' LOIR (Paris), LOPEZ Y PARRA (Mexico), LOYV (Nicaragua), MAIN (Paris), MAINE ,d), MALBOT (Alger), MALLÈVRE ( Paris), P. MARCHAI. (Paris DE MENDONÇA (Ile San- PERRUCHOT (Constantine), P1TTIER (Cosla- Rica ), POBEGU1N (Guinee fr“), JULES POiSsON (Pans), ELGENL POISSON (Dahomev), POULAIN (Pondichéry), G. DE PRLAUDET (Paris PCTIIET et C- (Le Havre , QLESNEL (Beatré;, RINGELMANN (Paris), CH. RIVIÈRE (Alger), ROCCA, TASSY et DE ROUX JMarseiHc . SAVOURE VER MO. ND i , Bruxelles Paris G 'VERNET (Annam . A. 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N° 65 3n Novembre 1926 Journal d’ Agriculture Tropicale Sommaire ÉTUDES & DOSSIERS PaSes ~ _ tW » „nr-r Pa«cs i? uuv Dïi PRÉAUDE1 : Bulletin mensuel r • MAIN : L exploitation des Sanseviè- du sucre 345 res dans l’Est Africain. (D’après un ar- H. VERMOND : Bulletin mensuel du ticle de M R. Sorge) 323 café 3K3 A. FAUCHuRE: Manipulation des fruits A. ALLEAUME : Bulletin mensuel du d’exportation, à la Jamaïque 326 cacao 3j(i J. VILBOUCHEVITCH : Les produits VAQUIN & SCHWEITZER : Fibres de végétaux de l’lndo=Chine à l’Exposition corderie et matières similaires . 348 de Marseille. — II. Coton, Ramie, ROCCA, TASSY & DE ROUX : Mercu- Jute. Fibres à 1 étude : Ananas, Aga- riale des huiles et graines grasses. . . 349 ve, Abaca. Coir, Chiendent. Fibres à TAV LOR & Co : Mercuriale africaine de papier. Rotins et bambous. Casques. Liverpool 349 Sériciculture. Plantes oléagineuses. F. PUTHET & Cie : Mercuriale coloniale Oléorésines. Gomme-laque. Benjoin. française du Havre 350 Déclin du caoutchouc. L’ « Arbre à J .-H. GREIN : Mercuriale de quelques Uutta » -La question des Palétuviers. produits d’Extrême=Orient 351 Tabac. Droguier chinois. Essences : Badiane, Cajeput, Citronnelle, Le- ACTUALITÉS mongrass. Etat et produits de l’Elevage (Correspondances, Informations, Extraits, etc.) Les déchets de poissons. Le Service T des Forêts. . . . 328 Les cultures de mateau Paraguay (D’apres L. HAUTEFEUILLE : La plantation de R. v. Fischer-Treuenfeld) . . . 342 thé de M. Bonap. WvsE,à Ceylan . . 334 °pm!°n d„U PJot W°^tmann sur L Ex- A. ZIMMERMANN, COL. WYLLIE, eetiAfnq“e °CC 351 LA REDACTION : Informations sur M’ F • M- HUNGER : Contre le repl- ie maniçoba, son exploitation et son \tutic .' T' ' ' ’ 3o2 étude dans l’Usambara et à Ceylan . . 336 ‘ " ‘ Diloimations divei- r„{ ,, , .. , ses sur ses cotonniers de Caravonica. 352 toffea congensis. Nouvelle lettre du pro- . . , , ^ „ Avis aux abonnes 352 ducteur. Commentaires de la Rédac- tion (La question d’identité. L ’Hemi- BULLETIN BIBLIOGRAPhlQUE leia. Comparaison avec C. canephora) . 338 , . t . . . 1 f*. | (sur papier bleu) Le mouvement cotonnier et 1 Afrique Occk; Française (Le banquet en l’honneur Livres nouveaux §§ 1257=1268. Principaux sujets de M. Roume. — Un article de traités: Coton (4 ouv.). Tabac (4). Riz (3). M. Pierre Mille) 339 Cocotier (2). Café. Periploca. Canne à su- cre. Piment. Camphre. Phormium. Oran- PARTIE COMMERCIALE ges et autres Citrus/ Ananas- Avocats. _ Mangues. Goyaves. Sapotilles, etc. Noix (Cours, Statistiques, Débouchés, etc.) ^ 0 r'u . , .. , ^ , H ' Pacanes. — Cultures et produits du Congo, HECHT FRERES & Cie : Bulletin men- de l’Annam, de la Floride, etc. — L’éleva- suel du caoutchouc 343 ge des autruches aux Etats-Unis. — L’Agro- A & E. FOSSAT : Bulletin mensuel du logie de Hilgard (lmp. !). L’Hevea, culture coton 343 et exploitation. (Par Wright). V, XV, XVII. FIGURES Fig. 24 et 25. — Coupes de feuilles de S. Ehrenbergii et S. cylindrica 324 Fig. 26. — Schéma de machine à trier les oranges 327 CAMPEMENTS COMPLETS — MEUBLES COLONIAUX Tentes, Popottes, Malles, Pharmacie, etc., Lits ge.re anglais. Sièges et Tables pliants MaiSOPS FLEM & PICOT réunies j Maison principale : 40, Rna Louis-Blanc, PARIS l Catalogues Téléphones : 422-17 et 314-22 ^ Succursale : 5. Rue Richelieu. PARIS ( FranCO THE BLYNIYER IRON WORKS Co. Fondeurs, Ingénieurs, Constructeurs A CINCINNATI, OHIO (États-Unis) Machines pour Exploitations de Canne à Sucre, Café, Riz Spécialité d’installations Complètes de Toutes Capacités Notre Machinerie est une Garantie de Succès î (Machines à Vapeur, (Mobiles et fixes Chaudrons et Accessoires (Manèges, Roues hydrauliques, etc. ADRESSE TÉLÉGRAPHIQUE “ Bahmann, Cincinnati ” CORRESPONDANCE SOLLICITÉE On fournit Devis et Projets Sixième Année. N° 65 30 Novembre 1906. Journal d’AgricuIture Tropicale ✓ " — L’Exploitation des Sansevières dans l’Est-Africain Une visite à Voi, concession de I’Afro-American Co. (Est-Africain Anglais) : Conditions générales. Organisation. Outillage. Résultats. — Le problème des déchets et du transport des feuilles brutes. Projet de sa solution par le broyage préalable sur place. — Aspect de la question dans l’Est-Africain Allemand. Les concessions et projets de MM. Wackwitz & Bolle. La défibreuse à sansevière de Boeken, sa supériorité sur la machine à sisal de Prieto. Analyse d’un article La question de l’exploitation des peuple- ments naturels de plantes textiles a toujours vivement préoccupé les colons, mais on peut considérer qu’elle est loin d’être résolue, en raison des conditions tout à fait particulières dans lesquelles on se trouve pour la prépara- tion des feuilles de ces peuplements. M. Ri- chard Sorge, à la suite d’un voyage à la côte orientale d’Afrique, où il a visité de vastes peuplements de sansevières, donne à ce sujet dansle«Tropenpflanzer»de septembre (1906), des indications intéressantes. On les comparera utilement à celles ayant trait à l’exploitation d’espèces similaires en Abyssinie au moyen de la défibreuse « La Couronne » de Boeken que nous avons publiées dans nos n°s 41, 44 et 51. — N. d. l. R. * * * A la suite d’uno entrevue avec un des pro- priétaires de la mai son Wackwitz A Bolle(I), — concessionnaires de 2.000 hectares de terres couvertes de sansevières, avec pré- emption facultative de 15 à 20.000 hecta- res de terres semblables — M. R. Sorge résolut d’aller visiter l’exploitation de l’A- fro-American Co., installée dans l'Est-Al'ri- cain Anglais, près do Voi, dans des terrains analogues, et où les résultats obtenus pas- sent pour très bons. Le « Pfianzer » d’Amani et le « Tropen- fianzer » de Berlin attestent que ces sanse- (1) A Gambafra, arroml. de Willielmstal, dans l’Est Africain Allemand. de M. Richard Sorge vières donnent une fibre très belle; que de grands peuplements de sansevières existent sur la Côte Orientale d’Afrique où les feuil- les, selon l’espèce, atteignent jusqu’à lm50 de longueur, surpassant ainsi en taille le sisal même. Quoiqu’il en soit, la maison Wackwitz & Bolle n’eut pas de peineàcom- prendre tout l’intérêt qui s’attachait au dé- veloppement d’une industrie qui n’avait qu’à récolter sa matière première sans être obligée, comme dans la plupart des autres entreprises agricoles coloniales, d’immo- biliser des capitaux pour attendre la matu- rité des plantes cultivées. L’intérêt géné- ral, au point de vue du développement de l’Afrique Orientale Allemande, était éga- lement important. Pour en revenir à I’Afro-American Co, disons que Voi, sur la ligne du Chemin de fer anglais de l’Ouganda, est à 578 mètres d’altitude, et à 166 kilomètres de Mombasa la capitale de la colonie. La Compagnie a obtenu, en concession de 25 ans renouve- lable, 272 kilomètres carrés à Voi, et 129 kilomètres carrés sur le Tana, à 20 kilo- mètres de là (en chiffres ronds, un total de 40.000 hectares). L’eau est à proximité et, dans des montagnes peu éloignées, une chute de plus de 100 métrés pourra être utilisée en temps voulu pour la force mo - trice. Le bâtiment de défibration, près de la voie du chemin de fer, est au point le plus 324 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 65 — Nov. 1906 bas de l’exploitation ; ce fait a son intérêt, car il permet d’y amener par simple gra- vité les feuilles récoltées dans les parties plus hautes, par des chemins de fer à voie portative légers, mus à bras d’homme, sans le secours de locomotives; il y a environ 10 kilomètres de voie, que les wagonnets re- montent facilement à vide. La sansevière pousse dans des terrains forts, limoneux, dans des fourrés caracté- risés par la présence des euphorbes et des Fig. 24. — S. Ehrenbergii Fig. 2u. — S. cylindricu acacias. C’est là qu’on trouve, plus ou moins drues, les feuilles longuesde 1 mètre à lni50, dessansevières de deux espèces, S. cglindrica et S. Ehrenbergii; la première aune section presque circulaire, avec 4 sillons peu pro- fonds, la seconde une section triangulaire, avec un large sillon sur le côté le plus étroit ; toutes deux ont une épine terminale lon- gue et aiguë. D’après la Tauwerk-Fabrik, de Brême, la fibre de la Sansecieria Ehren- berg üde chez Wackwitz&Bolle vaudrait 550 marks la tonne. La même fabrique a taxé à 650 marks la tonne un échantillon de fibre de S. longijlora, de même origine. Les plantes poussent vite et prospèrent sans nécessiter aucun soin, dans les buis- sons d’euphorbes; elles supportent l’ombre et donnent des rejets qui prennent natu- rellement racine. La sansevière, dit notre auteur, diffère en cela du sisal qui, une fois planté, exige pendant quelques années un nettoyage constant du sol, et n’aime guère l’ombre. Enfin, le sisal doit être travaillé aussitôt cueilli, alors que la sansevière peut attendre longtemps. Le processus du travail à Voi est simple : chaque travailleur rapporte 1.200 feuilles parjourenbottes de 50 ; ces feuilles sont char- gées sur les wagonnets qui les amènent à l’usine où des femmes et des enfants les coupenten deux dans le sens de lalongueur. Elles sont alors défibrées à la machine, puis rincées à l’eau, pour enlever aux fibres leur couleur verte qui les déprécierait de 65 à 75 francs par tonne et enfin séchées. Le séchage a lieu au soleil, sur des fils de fer. Les fibres sont peignées à la brosse ro- tative et pressées en balles de 175 kilos. La machine employée est d’origine mexi- caine et fabriquée aux Etats-Unis ; c’est la « Estrella », de Prieto. Son prix est de 13.750 francs, elle est revenue à environ 18.700 rendue à Voi. Elle exige pour fonc- tionner une force de 10 chevaux, et débite 120.000 feuilles par jour, donnant environ 1.000 kilos de fibres. Ce débit de la machine entraîne naturel- lement la nécessité d’une récolte journa- lière de 120.000 feuilles. L’Afro-American Co. y est arrivée très bien ; ses ouvriers ne travaillent que sept heures au maximum ; de plus, une fois les 126.000 feuilles récol- tées, les travailleurs sont libres ; il en est résulté une sorte d’émulation qui active le travail. Les récolteurs sont payés 10 francs par mois, en espèces ; ils ont en outre leur entretien et sont logés. Co système réussit admirablement, et jamais la Compagnie n’a manqué de travailleurs ; ils semblent y trouver la satisfaction de leurs besoins et restent attachés à l’exploitation. La défibreuse employée à Voi n’est pas parfaite ; elle a, du reste, été construite pour le sisal, et non pour la sansevière. Elle laisse passer beaucoup de fibres avec les déchets, et ne travaille pas économique- ment. On a donc résolu d’installer à Voi une autre machine, et c’est la « Couronne » de M. H. Boeken, qui a été choisie. — Cette machine a été construite spécialement pour le Sansecieria Ehrenbergii qu’elle défibre depuis bientôt 2 ans en Abyssinie; elle est, du reste, employée aussi pour le sisal, dans plusieurs pays. Elle ne coûte pas plus cher que la machine mexicaine, travaille autant de feuilles et laisse moins de fibres dans les déchets. On devait installer la nouvelle machine à côté de l’ancienne, pour doubler la production. Ici se place, dans la relation de l’auteur, un décompte pourlequelnousnele suivrons pas, N° 65 — Nov. 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 325 estimant que les chiffres en doivent varier, suivant l’exploitation considérée, dans des limites difficiles à prévoir. Bornons-nous à signaler que M. R. Sorge considère la tonne de fibres comme revenant au prix de 562 à 625 francs, ce qui, en comptant sur un prix de vente de 750 francs, pour une marchandise soignée, laisse un bénéfice de 125 à 175 francs par tonne. La baisse des prix n’est guère à redouter actuellement, en raison des usages sans cesse croissants de cette classe de fibres ; néanmoins l’abaissement du prix de revient esta étudier, et on cherche surtout à le faire porter sur la diminution du prix de trans- port des feuilles. — Cent feuilles, prises sur le lieu de la cueillette, pèsent de 20 kil. 360 à 34 kil. 020, soit en moyenne 27 kil. 200. Donc 120.000 feuilles pèsent 3.260 kilos, qui. à raison de 1.000 kilos de fibres, donnent un rendement de 3,1 °/0. C’est donc 96,9 0/o de matière inutile qu’on transporte jusqu’à l'usine. — Il s’ensuit que plus les lieux de cueillette sont éloignés de l’usine, plus il y a de frais, et il faut prévoir le moment où il faudra déplacer l’usine et lui faire suivre les cueilleurs. Comme d’autre part les feuilles sont disséminées, cela entraîne la nécessité d’avoir plusieurs défibreuses et plusieurs usines ; mais si cela diminue l’importance du transport, cela diminue aussi la simpli- cité et l’unité du travail. Pour résoudre ce point délicat, on a pro- posé la construction d’une défibreuse loco- mobile, montée sur le même bâti que la machine à vapeur qui l’actionnerait. Ce n’est, au fond, que la réunion en un tout de deux machines jusqu’ici séparées, mais si on songe qu’une défibreuse est une machine compliquée, et que la machine à vapeur l’est aussi, on arrive à un ensemble énorme, très complexe et d’un poids peu compatible avec les facilités de déplacement ; la lar- geur ordinaire des bandages des roues ne suffirait peut-être pas pour supporter une pareille machine surtout en terrains détrem- pés, pendant la saison des pluies ; enfin, la vitesse de rotation de la défibreuse exige une stabilité très grande et des fondations sans lesquelles il se produirait probable- ment très vite un ébranlement préjudicia- ble au fonctionnement. Il faut donc cher- cher ailleurs la solution du problème. Celle que propose M. Richard Sorge est la suivante : il laisse l’usine à sa place, et établit sur les lieux de coupe de simples broyeurs ; les feuilles, écrasées entre deux rouleaux, laissent échapper la majeure par tie de leur pulpe et de leur eau, tout en conservant l’intégralité de leurs fibres. Ces feuilles aplaties, chargées comme toujours dans des wagonnets, sont amenées à l’usine, puis défibrées, soit telles quelles, soit après passage dans l’eau. Il est bien entendu qu’il n’y aurait pas défibration par les broyeurs, mais seulement diminution du poids par expulsion d’une certaine partie de la pulpe et de l’eau. Dans quelle proportion ? L’auteur ne le prévoit pas, mais ne fût-ce que de 50 °/0, et ce serait vraisemblablement beau- coup plus, l’économie serait déjà apprécia- ble (environ 40 fr. par tonne de fibres). Chaque broyeur serait mû par un petit moteur, à pétrole de préférence, et monté sur roues. Il n’y aurait pas à craindre que cette combinaison ne ramenât à la compli cation de la défibreuse locomobile à vapeur ; car, d’une part, le moteur à pétrole ne com- porte pas de chaudière, et de l’autre, le broyeur n’est qu’une petite partie de la défibreuse . — Quant à la dépense des broyeurs , elle serait vite rattrapée, la défibreuse ayant à faire en moins ce que les broyeurs auront fait. Nous laissons bien entendu à l’auteur de ce projet la responsabilité de ses dires ; si séduisant que soit le projet, il peut présen- ter des aléas, dont un certain nombre ne se révéleraient peut-être qu’à l’usage. Est-on bien sûr qu’une fois écrasées, et surtout dans un climat chaud, les feuilles qui atten- dront la défibration un peu trop longtemps ne subiront pas un commencement de fer- mentation préjudiciable à la valeur mar- chande des fibres ? En attendant, M. R. Sorge a remporté de sa visite à Voi l’impression que l’exploita- tion des peuplements naturels de sanse- 326 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 65 — Nov. 1906 vières dans l’Afrique orientale allemande pourrait être rémunératrice aussi , les résultats obtenus dans l’Uganda par I’Afro- American Co, lui semblant tout à fait encou- rageants. Il ajoute qu’outre ceux cités plus haut, de très nombreux peuplements exis- tent d’une part près du Kilimandjaro, d’autre part, à Ikoma, entre le Kilimand- jaro et le lac Victoria-Nyanza. Il en existe enfin dans des régions qui seront traversées par le chemin de fer de l’Usambara, à Gom- bara (déjà cité) et à Mkomasj. F. M. La Manipulation des Fruits pour l’Exportation à la Jamaïque Cueillette, ressuyage et emballage des oranges. — La machine pour les trier par grosseur. — Pamplemousses. — Ananas, — Mangues. Par M. A. Fauchère L’intérêt considérable de ces notes, prises sur place, est évident et n’a pas besoin d’être démontré. Un mot seulement, à propos des machines à oranges : Nous en avons déjà souvent parlé dans ce Journal, en passant ; en dernier lieu, diverses indications intéressantes ont été données dans la notice (n° 63, §1255) consacrée au petit Manuel de la Culture des Citrus, de Rolfs. Mais c’est la première fois que nous publions la figure d’une de ces machines ; le croquis est deM. Fauchère. Nous possédons un certain nombre d’autres figures de machines à trier, à brosser, et même à enve- lopper les oranges, ainsi que quelques lettres de spécialistes concernant leur efficacité : le tout, venant des Etats-Unis. Peut-être, un jour, trouverons-nous le temps de tirer un article de ce dossier. — N. d. l. R. ★ ¥ ¥ Les exportateurs achètent les oranges aux cultivateurs indigènes ; ceux-ci les appor- tent au bureau du commerçant dans des voitures quelquefois, mais plus générale- ment dans des bâts portés par des bourri- quets. Le premier soin de l’acheteur est de faire visiter très minutieusement chaque fruit : tous ceux qui ne sont pas absolument sains sont rejetés, ainsi que ceux qui sont trop mûrs et ceux dont le pédoncule a été arra- ché. Les fruits doivent avoir été cueillis un peu avant maturité et ils doivent avoir eu leur pédoncule coupé soigneusement, au ras, à l’aide d’un instrument tranchant. Avant l’emballage ils sont mis à ressuyer pondant trois ou quatre joursà l’ombre, dans une pièce, sur un plancher surélevé. On s’abs- tient bien de les mettre en gros tas ; si on le faisait, les oranges du dessous, supportant une trop forte pression, seraient partielle- mentécraséesetelles pourriraient avant d’ar- river à destination. On évite l’écrasement en les déposant dans des caisses d’un pied cube environ. L’emballage pour l’expédition se fait de deux façons : en caissettes ou en barils. Les caissettes, très légères, sont à claires-voies ; elles ont deux pieds de longueur, un pied de largeur et un pied de profondeur. Elles sont divisées en deux compartiments, d’un pied cube chacun, par une mince cloison. Chaque caissette contient de 150 à 200 fruits suivant le volume de ceux-ci. Les barils sont, eux aussi, en bois très léger ; ils doi- vent être perçés d’un grand nombre de trous pour permettre l’aération de l’intérieur pen- dant la durée du voyage ; ils sont de dimen- sions suffisantes pour contenir de 300 à 400 fruits. L’emballage est des plus simple, aussi bien dans les caisses que dans les barils : les oranges, pliées dans un mince papier de soie, sont serrées les unes contre les autres et immobilisées par le couvercle de la caisse ou le fond du baril fixés à force. On comprendra sans peine pourquoi, quelques lignes plus haut, nous avons sou- No G5 Nov. 190G JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 327 ligné les mots au ras ; étant donné le mode d’emballage usité, si les pédoncules dos fruits dépassaient tant soit peu, ils produi- raient, par suite do la pression à laquelle sont soumises les oranges, des blessures funestes à leur bonne conservation. Nous parlons ici, bien entendu, du com- merce en gros ; caisses ou barils sont vendus à dos détaillants aux Etats-Unis. Pour con- server la confiance de ces intermédiaires, l’exportateur s’arrange de façon que les cais- ses et les barils qu’il expédie soient répar- tis en un certain nombre de lots, dont cha- que unité contient un nombre égal de fruits. Il est de même très important que toutes les oranges renfermées dans une même caisse soient de grosseur égale. Il est probable que plusieurs lecteurs du «Journal d 'Agriculture Tropicale» vont croire que ces exigences du marché américain obligent les exportateurs de fruits de la Jamaïque à occuper dos quantités d’ouvriers au triage de leurs oranges, ce qui fatale- ment en éléverait beaucoup le prix, penseront les économistes. Rassu rez-vous, chers lecteurs, les Américains qui font ce commerce sont gens pratiques ; ils ont inventé une ma- chine aussi simple qu’ingénieuse , 'qui classe admirable- ment les oranges d’après leur gros- seur. Celle que j’ai vue en travail, chez MM. Vessels & Gontard (1 ), se compose d’une trémie A, à fond très Fig. 26. — Machine américaine inclinédanslaquelle à trier les oranges. on verse les oranges à trier. A l’avant de la trémie se trouve fixée une pièce de bois conique B, très inclinée, de deux mètres de longueur en- viron. La partie la plus grosse de cette pièce de bois est tournée vers la trémie. De chaque côté de la pièce de bois B, et parallèlement à son axe, il existe une vis en acier C C de même longueur. Près de la trémie, la distance qui sépare la vis de la pièce de bois est légèrement inférieure au diamètre des petites oranges; à l’extrémité opposée, cette distance est supérieure au dia- mètre des plus grosses. Les vis C C, qui passent dans le fond de la trémie, sont mises en mouvement par une manivelle D. A l’avant la trémie A pré- sente deux ouvertures E E, suffisantes pour laisser les plus grosses oranges, qui débou- chent juste dans les intervalles séparant, à droite et à gauche, les vis CC de la pièce de bois B. La trémie A étant remplie d’oranges, et les vis C C mises en mouvement, les fruits sor- tent un à un par les ouvertures E E, et dégringolent entre les vis et la pièce de bois B, vers le bas de la machine. Le ciieminement des fruits, assuré et accé- léré par le mouvement des vis, se continue, pour chacun d’eux, jusqu’au moment où ils arrivent à l’endroit où la distance entre le bois B et la vis E est supérieure à leur diamètre, ils glissent alors entre la vis et le bois et tombent sous la machine dans une des petites trémies FFF, d’où ils roulent sur un plan incliné, dans la caisse correspondante où viennent se réunir tous les fruits du même volume. Pour amortir les chocs, les parois des trémies et des caisses sont soi- gneusement capitonnées. La machine que j’ai vue fonctionner triait les oranges en huit catégories. Les ananas sont également choisis très sains. Ils doivent être cueillis et emballés un peu avant maturité. Us doivent conser- ver la couronne de feuilles qui les surmonte ainsi qu’une portion de la tige sur laquelle ils ont crû. On les emballe dans des caissettes plates à claires-voies ; chaque caisse renferme douze fruits. Ceux-ci sont placés tête-bêche d) Les auteurs de la note publiée dans notre n° 14, démentant la prétendue exportation de raisins de la maïque. — N. d. 1. R. sur deux rangs. Les intervalles qui les séparent sont rem 328 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 65 — Nov. 1906 plis par des rognures de bois et le cou- vercle est fixé un peu à force pour éviter les ballotements pendant le voyage. Les mangues subissent également un triage soigneux. Après qu’elles sont un peu ressuyées on les emballe dans des caissettes diviséesen autant de petites cellules qu’elles doivent contenir de fruits. Le commerce d’exportation des ananas et des mangues est loin, paraît-il, d’être fruc- tueux et il est peu important. Les lecteurs coloniaux de ces notes apprendront, avec surprise sans doute, que l’un des fruits qui procure les plus forts bénéfices est une sorte de pamplemousse. nommée « grape-fruit » par les Anglais. Il n’est pas rare, m’a dit un négociant de New-York, de voir les « grape-fruit », se vendre plus de 1 l’r. 25 la pièce au détail. Les pamplemousses ne sont pas des fruits bien merveilleux, aussi n’est-ce pas. préci- sément leurs qualités fruitières qui les font rechercher de l’autre côté de l’Atlantique. Certaines classes de la société des Etats- Unis sont très malthusiennes, et c’est à cause de la réputation qu’elles ont de pos- séder des propriétés spéciales que les « grape-fruit » sont si prisées. A. Fauchère. Les Produits de I’Indo=Chine de Marseille. — à l’Exposition II La question cotonnière, sa liaison à celle île l'aménagement du Mékong. Excellence du coton du Cambodge. Le problème de l'égrenage. — Ramie. Rx-oduction au-dessous de la demande locale. — Le jute, son accaparement par les tresseurs de nattes du Tonkin. — Essais et espérances : Ananas, Agaves, Abaca. Le coir, toujours négligé. — Chiendent d’Annam. — Fibi'es à papier. — Nattes en jonc et jute. Statistique d'exportation. — Le commerce des Rotins. — Les « possibilités » illimitées du Bambou. La petite vannerie de M" Chaffanjox. Chapeaux de Java dits « Bangkok ». « Tonkin canes » et « Faux laui’ier ». Les casques anglais en « moelle de sola».On pourrait en fabriquer en Cochinchine. — Encoui'agement et progrès de la Sériciculture. — Monographies de Riantes oléagineuses. La collection d’Oléo-i'ésines. — StickJacet Shellac. — Benjoin.— Diminution des exportations de Caoutchouc. — L' « Arbre à Gutta-percha » de l'Indo-Chine. Son inexploitabilité par suite de dispersion. — La question des Ralétuviers et de leur exploitation pour le tanin. — La culture du Tabac, toujours dans le marasme. — La collection de Matière médicale, de MM. Haffner etCrxEvosT. — L’essence de Badiane. — Cajeput. Citronnelle. Lemon- grass. — Peaux et Elevage. Conditions de son développement. — Jaunes d’œufs. Albumine. Plumes. Soies de porc. Races à soies etracesnues. — La pèche maritime. Nécessité d’usine d’utilisation des déchets. Le Pavillon forestier : Bois et Loupes. Personnel. Collection. Par M. J. Vilbouchevitcii Dans le n° 64 du « J. d’A. T. » nous avons donné quelques renseignements généraux sur la présentation des produits de l’Indo- Chine “à l’Exposition de Marseille; puis, nous avons passé en revue le riz, le manioc, le poivre, la cannelle, le thé et la fleur de thé, le café, le cacao (à peine connu), le sucre de canne et de palmier; toujours, en suivant la brochure de la Direction de l’Agriculture : Les- richesses naturelles de l’Indo-Chine. Com- me nous le disions dans le n° 64, le présent article estsurtout une analyse bibliographique et, dans la circonstance, notre voyage à Mar- seille nous aura servi simplement à tirer le meilleur parti possible du document que nous avons entrepris de résumer. L’étude à pro- prement parler, de l’Exposition, sera faite dans ce Journal par M. F. Main qui l’a visitée spécialement dans ce but et y a pris d’amples notes. — Nous continuons donc, dans l’ordre même de la brochure de la Direction de l’Agriculture et du Commerce. — N. d. l. R. ¥■. ♦ La question cotonnière , en Indo-Chine, est, en dernière analyse, une question d’hydrau- lique agricole : tant au Cambodge, princi- pal centre de culture actuel, qu’au Laos, la culture du coton pourrait être étendue à des superficies considérables, mais à la condition N° 65 — Nov. 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 329 d’aménager au préalable les nombreuses cuvettes annuellement inondées qui s’y prêtent, le long du Mékong; au Laos, cepen- dant, en plus de ce problème de colmatage, il y aurait encore à résoudre un problème de main d’œuvre ; car elle y est insuffisante. Le service de l’agriculture n’en considère pas moins qu’il y a un avenir certain pour le coton, en Indo-Chine. En dehors des deux pays nommés, il est d’une certaine importance dans le Nord- Annam, mais les récoltes y sont souvent compromises par des pluies prématurées ; dans le Binh-Thuàn, même colonie, — région d’avenir; enfin, dans deux provinces au moins du Tonkin, et dans la province de Baria, en Cochinchine. La production actuelle du Cambodge dé- passe à peine 7000 tonnes dans les bonnes années et les trois filatures du Tonkin sont obligées d’en faire venir en quantités crois- santes de l'Inde Anglaise ; pour plus de 3.000.000 de francs en 1904. La production du Cambodge est, du reste, tout ce qu’il y a des plus variables, suivant que l’inondation fertilisante a été plus ou moins étendue. — Saïgon a exporté en 1904, vers le Japon, un peu plus de 3500 t. de coton brut et un peu plus de 1200 t. d’égrené. Comme qualité, le coton du Cambodge en particulier, quoique de courte soie (24 à 25 mm. au maximum) est assez remarqua- ble pour obtenir à Hong-Kong des cotes de 2 dollars de plus par picul (60 kg.) que les sortes de l’Inde. M. Paul Ancel, le manufacturier bien connu des Vosges, qui en a fait une étude industrielle, le déclare excellent : aussi ré- sistant que la sorte dite « de Louisiane », et beaucoup plus fin. Cependant, il nous souvient que nos collaborateurs spéciaux, MM. Fossat, du Havre, qui accordent tou- jours une certaine place dans leur chroni- que, aux provenances d’Indo-Chine, se plaignent généralement de leur mauvais égrenage. La Direction de l’Agriculture s’en préoccupe aussi (p. 28) et souhaite l’in- troduction de meilleures égreneuses, à con- dition qu’elles soient très bon marché, à la portée des indigènes; elle s’est attachée spécialement à l’étude de ce problème. — Pour l’étude de la culture proprement dite, elle a créé des champs d’essais à la station du Thanh-Hoa. Nous avons reproduit, dans notre n° 59, l’enquête officielle sur la ramie en Indo- Chine; notons, d’après la brochure du com- missariat général (p. 28) que les besoins locaux, pour filets de pêche, sont assez im- portants pour donner lieu tous les ans, en plus de la production locale, — et les indi- gènes en cultivent un peu partout, — à l’in- troduction de certaines quantités de filasse de ramie de Chine. Relevons encore, p. 29, cet avertissement qui fait honneur à l’esprit de prudence de la Direction d’Agriculture : « La ramie est beaucoup plus exigeante qu’on ne paraît le croire souvent ». Le peu de jute produit par les indigènes du Tonkin, leur est enlevé par les Chinois fabricants de nattes, à l’état de lanières non rouies, et à des prix que ne saurait offrir l’exportateur de filasse de jute roui, étant donné les prix de ce dernier à Calcutta, marché régulateur. Il convient de féliciter l’Administration d’avoir présenté cette situation telle qu’elle est et sans l’enjoliver. D’une manière géné- rale, la brochure donne, sur bien des ques- tions, des réponses nouvelles, sincères et courageuses, qui font du petit opuscule un document de premier ordre, à dépouiller ligne par ligne. Quantité de plantes à fibres prospèrent dans la colonie sans avoir donné lieu en- core à une production industrielle dont ce soit la peine de parler. Ainsi, l 'ananas, au Tonkin, pousse mieux en feuilles qu'en fruit. Des ar/aoes sont spontanés et en abon* dance au Phu-Yên (Sud-Annam); MM. Gil- bert et Barbotin essayent d'en exploiter un industriellement dans le Hung-Hoa. mais n’ont pas encore abouti ; ils conti- nuent leurs études. M. Rémery poursuit avec beaucoup de persévérance, lisons-nous p. 30, les cultures expérimentales d'abaca à Tuyên- Quang (Tonkin); mais comment se fait-il qu’après des années d’études et de propa- 330 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE No 65 — Nov. 1906 gande, l’abaca n’en soit toujours qu’aux essais, en Indo-Chine? Retenons cette indication précieuse de la Direction d’Agriculture môme page : En raison, probablement, des pluies moins ré- gulières, l’abaca fournit au Tonkin des fibres moins longues, en moyenne, que dans les Philippines, mais aussi, sinon plus, résis- tantes. On fait bien des cordages en coir (bourre île coco) dans la colonie, mais on n’en exporte pas, et la majeure partie de cette excellente matière continue à se perdre, surtout en Cochinchine : des milliers de tonnes certainement. P. 31, nous trouvons une mention spéciale pour le chiendent des plages sablonneuses du Centre-Annam, qui commence à arriver au Havre. Ce paragraphe est l’occasion d’un compliment substantiel adressé au « J. d’A. T. » et à nos chroniqueurs commerciaux MM. Vaquin & ScmvEiTZER, nous en som- mes extrêmement fiattés. On cultive, au Tonkin, plusieurs Daphné à papier (dans le Hung-Hoa) et aussi, quoi- que moins, le Broussonetia papyrifera; n’em- pèche que, tous les ans, la colonie importe de Chine environ 3.500 tonnes de papiers ordinaires et 1.200 t. pour le culte. Au Pavillon Central on pouvait voir une très belle collection de ces papiers. Il a été fait récemment un essai d’utilisa- tion de la vulgaire herbe à paillote (« câyr- tranh » des Annamites) ; la Direction d’Agri- culture ne donne pas d’autres détails, sauf que cette matière, excessivement abondante^ pourrait fournir avantageusement des pa- piers et pâtes à papier pour l’exportation. Pour le papier indigène, l’auteur aime- rait surtout voir utiliser davantage le bambou. Il a été question, plus haut, des nattes du Tonkin, faites avec une trame de jute non roui; ce sont les joncs qui en fournissent la base; le Tonkin exporte maintenant à Hong- Kong plus de 5000 tonnes de ces nattes qui reviennent ensuite en France sous le nom de « nattes de Chine ». Saigon a exporté en 1904, toujours à Hong-Kong, près de 2000 tonnes de rotins des forêts cochinchinoises, cambodgiennes, laotiennes; l’exploitation a lieu dans le nord de l’Annam et la sortie, par Vinh. Sans pouvoir lutter contre Singapour, le grand marché centralisateur des rotins, il semble cependant que Saigon et Haiphong pour- raient encore jouer un rôle plus important qu’aujourd’hui, dans l’exportation de cette matière première. Le Catalogue-Memento de M. Crevost, lisons-nous p. 32, ne mentionne pas moins de 35 espèces de rotins, et il est loin d’être complet; tous ne conviennent d’ailleurs pas pour l’exportation. Ce sont surtout les ro- tins minces qui sont demandés. Sans insister sur la consommation locale invraisemblable des bambous, dont le Tonkin seul compte 32 espèces connues, notons les élégants petits paniers à thé en bambou, invention de Mme Chaffanjon; on en vendait au Pavillon du Syndicat des Plan- teurs du Tonkin. On ne voit pas pourquoi rindo-Chino n’en ferait pas aussi des cha- peaux pour l’exportation. La Direction d'Agriculture rappelle fort à propos que, d’après M. P. Serre, vice consul de France à Batavia, Java a expédié, en 1904, 4.000.000 de ces chapeaux en bambou tressé, vendus à Paris sous le nom fantaisiste de « cha- peaux de Bangkok ». Divers palmiers, Borassus, Chamœrops, Conjpha, Rhapis, méritent d’arrêter l’atten- tion de l’exportateur. Le Rhapis fiabelli- formis donne lieu, dans le Nord-Annam surtout, à un trafic assez important de peti- tes tiges très demandées en Europe pour cannes etparapluies et vendues sur place de 3 à 14 francs le 100, selon catégorie. Elles s’en vont à Hong-Kong d’où elles sont en- voyées à Londres : Elles y sont cotées sous le nom de « Tonkin canes », pour revenir de là en France comme « faux-laurier » Nous avons eu l’occasion de signaler, dans le « J. d’A. T. », le grand trafic auquel donnent lieu, dans l’Inde anglaise, divers .Eschijnomene, matière première des beaux casques coloniaux dits « en moelle de Sola ». N° 65 — Nov. 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 531 P. 34, nous lisons qu’une espèce du môme genre botanique est l’objet d'une véritable culture en Cochinchine, mais il ne semble pas qu’on y en tire le même usage indus- triel; de toute façon, la colonie n’exporte pas d’objets fabriqués avec cette plante. La sériciculture paraît appelée à devenir l’une des grandes industries agricoles de l’Indo-Chine et l’administration de M. Bkau s’est attachée avec un soin particulier à la développer en décrétant des exemptions d’impôts pour les terres nouvellement plan- tées en mûriers et en créant au Tonkin un établissement de grainage où l’on forme des indigènes à l’application des méthodes pastoriennes au ver à soie du pays, très ro- buste et très avantageux sous tous les rap- ports. De petites bassines à dévidage, bon marché, à feu nu, d’un modèle spécial, ont été répandues et ont déjà permis d’obtenir de petites quantités de grèges cotées à Lyon 32 à 33 fr. le kilo, alors que la soie indigène sous sa forme actuelle y est invendable à cause de son irrégularité. Les procédés de sélection de Pasteur ont fourni, d’autre part, entre les mains d’indi- gènes, des rendements en cocons quadru- ples de ceux dont ils se contentaient jus- qu’ici ; le rendement a été décuplé dans les magnaneries dirigées par les Européens. Il y a là un vaste champ à exploiter, car jusqu’ici l’exportation n’a encore jamais dépassé 200.000 kg. de grèges, depuis 10 ans; elle est même descendue au dessous de 100.000 kg. en 1904. Du reste, cette di- minution s’explique simplement, lisons- nous, par l’augmentation certaine de la consommation locale, surtout au Tonkin. La Direction de l’Agriculture estime la pro- duction totale des grèges dans toute l’Indo- Chine, très approximativement et sous tou- tes réserves, à 1.200.000 kg. Notre article est déjà bien long, et nous glissons, malgré l’intérêt qu’ils présentent, sur les olear/ineux ; les personnes désireuses de se renseigner, n’ont qu’à consulter les nombreuses monographies des plantes de cette catégorie que ne cesse de publier- le « Bulletin Économique », plusieurs ont été analysées dans notre Supplément Bibliogra- phique. Arrêtons nous un instant aux Gommes et et Résines, Oléo-résines, etc. présentées à l’Exposition d’une façon très complète par M. Crevost. Lacollection a eu l’approbation des spécialistes et fera l’objet d'une étude approfondie à l’Institut Colonial de Mar- seille où on a l'habitude des produits de cette catégorie. La colonie a exporté, en 1901, plus de 360.000 kg. de stick-lac (gomme-laque sous diverses formes). Nos lecteurs savent que M. Léon Hautefeuille a inauguré au Tonkin et le raffinage de ce produit brut et sa trans- formation en shell-lac ; petite industrie très intéressante, pratiquée depuis longtemps dans l’Inde anglaise mais qu’on ignorait, jusqu’à ces tout derniers temps, en Indo- chine. Le Tonkin exportait, en 1897, 30.000 kg. de benjoin (du Sti/rax Benzoin), chiffre des- cendu depuis à 20.000 kg. Ce produit est, du reste, récolté surtout au Laos ; il est recher- ché, lisons-nous, par la parfumerie métro- politaine. L’exportation de caoutchouc est en dimi- nution ; c'est le sort fatal de tous les pays qui exploitent des lianes. Elle était à son apogée en 1900: 340 tonnes; puis, déjà seulement de 75 tonnes, en 1902-1903; toute- fois, elle est remontée à 177 tonnes en 1904. Mais l’issue finale ne saurait faire de doute, à moins que la culture d’arbres à caout- chouc ne vienne prendre la place de l’ex- ploitation forestière des lianes. P. 41, petit paragraphe concis, mais sé- rieux, sur 1 e Dichopsis Krantziana, le fameux « arbre à guttu » du pays. Sa gomme four- nit bien, lisons nous, par un traitement approprié à l’acide sulfurique à froid, 80 °/0 d’une substance analogue à la gutta-pcrcha ; mais l’arbre no se présente nulle part en peuplements vraiment denses, se prêtant à une exploitation pratique. Du reste, ajou- terons-nous, les propriétés techniques de cette gulta sont encore à l’étude lI la preuve definitive n’a pas encore été faite qu’elle convienne à la confection des câbles sous- 332 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 65 — Nov. 1906 marins, — seul grand débouché de toute gutta-percha. Les Chinois exportent de Bornéo (p. 41), avec bénéfice, des extraits tannants d’écorces de palétuviers, très mal préparés. Pourquoi l’Indo-Chine n’en exporterait-elle pas aussi? La Direction d’Agriculture signale, à ce propos, l’extrême abondance des palétuviers dans les deltas de la colonie, mais rappelle aussi la concurrence du quebracho de l’Ar- gentine, d’un rendement bien supérieur en tanin, et d’un prix de revient très bon mar- ché. La question demande donc à être étu- diée de très près, conclut l’auteur de la brochure, avant de montrer une entreprise commerciale en conséquence ; prudence, qu’encore une fois, on ne peut qu’approu- ver. — Les intéressés trouveront dans le « J. d’A. T. » des quantités de documents sur l’exploitation des écorces de palétuviers dans les différents pays. Le tabac ne suffit pas à la consommation indo-chinoise, surtout européenne. Bien des terres de la colonie s'y prêteraient, mais la Direction d’Agriculture avoue sans amba- ges que rien de bien sérieux n’a été fait dans cet ordre d’idées depuis les essais de M. Haffner qui obtint, en 1897, avec des graines de Deli, des produits très accepta- bles. Malheureusement, lisons-nous, « la tentative, comme tant d’autres, a été aban- donnée avant qu’elle eût donné des résul- tats définitifs ». C’est, tout de même, un fait curieux, qu’aucune colonie française n’ait jamais pu arriver à exporter du tabac, pendant que la métropole en importe pour 25 à 30 millions de francs tous les ans. Cela doit tenir, pour une bonne part, au régime de la Régie, qui décourage et paralyse les initiatives indivi- duelles. L’Indo-Chine n’exporte de plantes médici- nales que quelques espèces à destination de la Chine; MM. Haffner et Crevost se sont appliqués néanmoins, dans un intérêt scien- tifique, à constituer à l’Exposition une collection aussi complète que possible des produits, des trois règnes et de toutes ori- gines, entrant dans la pharmacopée indi- gène. Il va là 500 à 600 échantillons, dont 200 au moins d’intéressants. Une aubaine pour les écoles de Pharmacie et les inven- teurs de médicaments nouveaux! Parmi les plantes à essences, la citron- nelle et le lemon-grass, si importants à Ceylan, sont à peine l’objet de quelques tentatives au Tonkin. Le cajeput dont le « J. d’A. T. » s’est occupé autrefois, donne lieu à quelques fabrications en Cochin- chine. Mais la badiane, — Illicium verum, arbre -cultivé dans la région de Lang-Son, fournit seule à l’exportation dans des pro- portions tant soit peu sérieuses : suivant les années, 30.000 à 50.000 kg. d’essence dont la valeur n’atteint même pas le million. Cette culture a fait tout récemment l’objet d’une publication importante de M. Eber- iiardt, le botaniste de la Mission scientifi- que permanente en Indo-Chine. Quoique nous ayions mis en tête de cet article : Les produits végétaux, nous he saurions passer sous silence le chapitre des Produits animaux que nous allons parcourir rapidement à présent. Nous y voyons que l’Indo-Chine exporte relativement peu de peaux : 1.500 tonnes, de boeufs et de buffles principalement, surtout de Saïgon ; en plus, environ 700 tonnes de cornes. Le Cambodge et le Laos sont périodique- ment décimés par les épizooties. Le plateau du Trân-Ninh et les immenses réserves au nord du Lang-Biang (50.000 à 60.000 kilo- mètres carrés, à 700 et 800 mètres d’altitude) manquent de communications rapides avec l’extérieur. Le développement de l’élevage est ainsi subordonné à celui des voies de communication et au renforcement du ser- vice vétérinaire qui, suffisamment outillé, arriverait, pense-t-on, à réduire sensible- ment le risque des épizooties. En plus des régions déjà nommées, on indique comme grands centres d’élevage possibles, un jour : certaines vallées du Phu-Yen et du Khanh-Hoa, dans le Sud- Annam et certaines régions du Nord-Annam et du Tonkin. L’Indo-Chine exporte annuellement, en N° 65 — Nov. 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 333 moyenne, un peu plus de 200 tonnes de jaunes d'œufs de canes, pour la mégisserie ; un peu moins de 40 tonnes d’albumine et 65 tonnes de plumes dont une partie est des- tinée à l’industrie des éventails. Pas de chiffre, sur l’exportation des soies de porcs ; on nous apprend seulement de cer- taines régions montagneuses du bassin de la Rivière Noire, au Tonkin surtout, où il existe, ainsi qu’au Yunnan, des races à poils assez longs et résistants; tandis que le porc annamite est presque nu. Une courte mention seulement, aux pro- duits de la pêche maritime, industrie natio- nale indo-chinoise, mais qui sort du cadre de notre Journal. Sans parler de la consom- mation intérieure, il s’en fait une très forte exportation, des dizaines de milliers de tonnes; mais les statistiques sont en dimi- nution inquiétante depuis deux ans. 11 se perd annuellement des quantités fantastiques de déchets de poissons ; les Japonais, eux, en tirent le plus important de leurs engrais. On se demande s'il n’y aurait pas bénéfice à installer quelques usines d’utilisation des déchets de poisson, en Indo-Chine. Passons sur le petit paragraphe des Pro- duits minéraux, ainsi que sur le chapitre des Importations parmi lesquelles nous ne trou- vons ni engrais chimiques, ni machines agricoles, et terminons cette revue, déjà si longue, par quelques mots sur le Service Forestier et son Pavillon. Le service, créé nominalement en 1896, — constitué en fait seulement en 1901, — est encore loin de pouvoir se comparer à celui de l’Inde anglaise, par exemple. Ce- pendant, il compte déjà une centaine de Français et 132 auxiliaires indigènes. Dans l’Exposition Forestière, on a parti- culièrement soigné le côté botanique et en- visagé aussi toutes les applications des sous-produits. En fait de bois, à proprement parler, 650 types, des cinq pays de l’Union, figuraient dans le Pavillon sous la forme de véritables troncs ou billes. 160 de ces billes ont été présentées en « échantillons », de forme régulière et taillés en sifflet, de façon à faire voir le bois sous tous ses aspects. Les bois étaient accompagnés de toute espèce de renseignements scienti- fiques, techniques et commerciaux. La brochure cite quelques statistiques et quelques prix des bois « les plus utilisés »de la Cochinchine, du Tonkin, du Cambodge, de l’Annam. Nous constatons que, même parmi ces bois les plus utilisés, il en demeure dont la provenance botanique n’a pas été encore déterminée; on pourrait, du reste, citer des exemples de pareilles lacu- nes même dans les colonies les mieux outil- lées pour la botanique forestière telles que l’Inde anglaise, Java, les Philippines. La détermination des bois est une grande affaire et exige un Service botanique forte- ment constitué. Fidèle à sa règle, de ne pas entraîner le public à des entreprises inconsidérées en lui montrant les choses sous un aspect plus séduisant que nature, la brochure de l’Ex- position avertit que, parmi ces innombrables essences, plus belles les unes que les autres, qui ornent le Pavillon Forestier, les bois d'œuvre exportables ne sont qu’en quantités limitées, le grand nombre des essences tro- picales étant très dures et très lourdes; elles fournissent surtout de beaux placages. C’est à ce dernier titre qu’ont été présen- tées, entre autres, les superbes loupes de « bang-lang » et de « dang-huong » pon- cées et polies à l’alcool, à l’huile. Ces loupes lisons-nous, pourront, une fois connues, facilement concurrencer les loupes de thuya employées dans la marqueterie. JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 65 — Nov. 1906 331 Une Plantation de Thé à Ceylan Notes sur une visite à la plantation de Holbrook (Lindula), de MM. Bonaparte Wyse. D’après M. Léon Hautefeuille Notre collaborateur et ami M. Léon Hau- tefeuille ne s’est jamais spécialement oc- cupé de la culture du thé; ce qui l’intéres- sait surtout dans l’Inde, c’étaient les libres qu’il étudie à présent au Tonkin; quant à Ceylan, il n’a fait qu’y passer. Le récit de sa visite chez MM. Bonaparte Wyse n’en est pas moins intéressant et instructif et sera lu avec plaisir, non seulement par les planteurs qui font ou désirent faire du thé, mais aussi par tous ceux qui s’intéressent à ce petit bijou de colonie qu’est Ceylan. M. Hautefeuille ne mentionne pas d’He- veas parmi les théiers, chez MM. Bonaparte Wyse; c’est qu’aussi cette théerie est située à une altitude considérable; et cependant, notre ami parle bien de cacaoyers. Quoi qu’il en soit, aujourd’hui les planteurs de thé met- tent des Heveas partout où ils peuvent et le caoutchouc est devenu un voisin et un com- mensal du thé, au même titre que du cacao; tout prêt même à prendre leur place, dans bien des districts. Car aucune autre culture ne donne de bénéfices comparables à ceux que promet l’Hevea. Les lettres de M. Hautefeuille sur son voyage dans l’Inde et à Ceylan ont paru dans T « Avenir du Tonkin »; celle qui suit a été insérée dans le numéro du 3 août 1904. N.d.l.R. * * Il y a, à Ceylan, 1.500 estâtes ou planta- tions de thé, à peu près toutes contiguës, c’est-à-dire groupées sans solution de conti- nuité, appartenant à des propriétaires ou à des sociétés, mais toutes très importantes. Il n’est pas donné de concessions à Ceylan. Toutes les propriétés ont été achetées au Gouvernement, aux enchères et représen- tent une valeur. Les planteurs y étaient ins- tallés et y produisaient le cale qui donna lieu, avant sa disparition, à de grosses for- tu nés. truand la crise survint, la situation était identique pour tous les planteurs. L’entente fut facile entre gens qui se connaissaient déjà et qui présentaient des garanties les uns à l’égard des autres. Une cotisation annuelle de 20 francs fournissait de suite à l’Association des planteurs une ressource de 30.000 francs avec laquelle on pouvait commencer à faire quelque chose. En consentant à payer un droit de sortie mi- nime sur les thés exportés, en vue de cons- tituer une caisse commune, les planteurs surent trouver un moyen d’action consi- dérable sans lequel ils n’eussent jamais réussi. Beaucoup de plantations appartiennent à des sociétés et souvent chaque société possède plusieurs plantations visitées à tour de rôle par ses agents. Un certain nombre de propriétés sont gérées directement et d’autres par des agents planteurs ; là, comme ailleurs, l’œil du maître est tou- jours nécessaire. Il n’y a donc pas de petits planteurs et seuls les Européens se livrent à la culture du thé. Quelques-uns, toutefois, mais fort peu, vendent leurs feuilles de thé aux factoreries voisines. La plantation que j’ai eu le bonheur de bien visiter appartient à MM. Bonaparte Wyse et est dirigée par eux. Ils s’efforcent de ne pas s’absenter en même temps. M. Louis Bonaparte Wyse se trouvait sur sa plantation. d’Holbrook, dans le district de Lindula, et m’y a fait l’accueil le plus charmant, me montrant tout avec une bonne grâce inlassable, en enrichissant mes observations des commentaires les plus instructifs. Placée à 1500 mètres d’altitude, l’estate d’Holbrook est une des plus petites, mais des plus soignées de la région. Les terrains y sont estimés, car le propriétaire a vendu un demi-acre 1700 francs, ce qui corres- N° 65 — Nov. 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 335 pond à 7000 francs par hectare. On y cultive le thé de Chine, le thé d’Assam et un hybride qui occupe la plus grande superficie. De- puis quelque temps, on a reconnu que le thé d’Assam s’acclimate bien et on se met à le cultiver à cause de sa qualité. Il est à feuilles plus larges et monte davantage. Dans cette région, les pluies sont très fré- quentes et assez abondantes. Aussi, le ter- rain est-il raviné artificiellement, afin d’éviter le ravinement naturel qui dé- chausse les pieds et lave ou emporte l’en- grais. Car M. Bonaparte Wyse engraisse avec du fumier de vaches. Celles-ci sont impor- tées d’Europe et ne paraissent pas souffrir du climat, qui est d’ailleurs tempéré et pro- pice au séjour des Européens. Les animaux sont placés dans deux étables afin que le fumier soit mieux à portée et l’on installera d’autres étables. La plus grande partie des plantations de thé comportent des arbres d’ombre, sou- vent placés simplement en rideaux . assez éloignés. La disposition du terrain permet cet arrangement. On trouve des eucalyptus, des quinquinas, des cacaoyers, mais de moins en moins. L’eucalyptus, surtout, est gourmand et aussi l’albizzia. Le porte- ombre favori est maintenant le grevillea dont on voit un grand nombre d’exem- plaires provenant précisément de Ceylan, dans la plantation de café de M. Bernard, au Tonkin. C’est un arbre très ornemental, qui tamise bien la lumière sans donner trop de fraîcheur ni trop épuiser le sol. Le théier a une très profonde racine, puis de nombreuses radicelles superfi- cielles, aussi on ne laboure pour ainsi dire pas. L’herbe, peu abondante dans ces ter- rains peu riches, est arrachée à la main ou à l’aide d’un morceau de bois. Le travail est payé à des racoleurs de main-d’œuvre et ne revient qu’à 2 fr. 50 l’hectare. La pro- preté des plantations est absolue. C’est ce qui frappe le plus, ainsi que leur régularité. La plante, très buissonnantc, est taillée de manière à former comme un plateau, ame- nant presque toutes ses branches et brin- dilles au même niveau, à 00 centimètres du sol environ. En raison de la régularité du climat, on cucillo tous les huit ou dix jours. Il n’y a pas de saison, pour ainsi dire. La plante est recépée ou sévèrement taillée, suivant le besoin, tous les doux ans et demi ou tous les trois ans, par portions alternativement. L’aspect des plants taillés appelle un pou la taille en gobelets, mais plus fournie en branches. On coupe on biseau, avec une serpotto assez analogue à la serpette des vignerons français, mais un peu plus forte. La coupe est toujours des- sus. On laisse deux ou trois yeux. C’est un art spécial exercé pardes ouvriers spéciaux. Les pieds repoussent et se regarnissent promptement fournissant des feuilles plus tendres. La cueillette est faite par des femmes et des enfants à raison de 0,30 cents(les 30/100 de 1 fr. 70) pour les femmes, 20 cents pour les enfants. Les hommes sont rarement employés à . la cueillette pour laquelle ils sont moins habiles. On les paye 35 cents pour la taille et la plantation ou pour les travaux de terrassement quand ceux-ci ne sont pas faits à la tâche. M. Bonaparte Wyse trouve de grandes différences entre les portions engraissées avec fumier et celles engraissées avec engrais chimiques ou non engraissées, le fumier ayant la supériorité. Il n’y a pas de maladies générales actuel- lement sur les théiers à Ceylan ; seul, un borer cause quelques dégâts peu importants en faisant des galeries dans le tronc. Non seulement la qualité du thé varie suivant la région, c’est-à-dire le terrain et l’exposition, l’altitude, la variété et l’âge de la feuille ; mais encore, sur la môme pro- priété, la qualité diffère, d’un point à un autre, d’un jour à l’autre et suivant le degré d’attention apporté à la manipulation par le « tea maker » contre-maître de l’usine, logé à côté. Aussi les prix obtenus à Co- lombo sont-ils très variables. La récolte du thé ne ressemble en rien à ce qu’elle est en Annam. C’est une opération fort délicate. Suivant 336 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 65 — Nov. 1906 que la cueillette doit être fine, moyenne ou grosse, on enlève avec le bourgeon terminal, les deux, trois ou quatre premières feuilles qui sonttoutes fines ettendres. On ménage le bouton de la feuille suivante d’où repartira une nouvelle pousse. Bref, on nc'cueille pas à tort et à travers, mais uniquement l’extré- mité des jeunes pousses et quand M. Bona- parte Wyse s’est efforcé de me désigner des feuilles bonnes et d’autres encore un peu jeunes, je n’ai pas compris, et mon pro- fesseur n’en a pas été surpris. Tous les cueilleurs ne sont pas bons. Il faut les sur- veiller et se montrer sévère. On fait ensuite le triage des feuilles, rigoureusement exécuté, et on livre àl’usine, qui chôme rarement. Toute la préparation, désormais, sera mécanique et menée rondement, avec une remarquable régularité. Les opérations successives consistent dans le flétrissage de la feuille sur des claies ou sur de grandes toiles superposées, fabriquées en jute et appelées, je ne sais pourquoi, chanvre de Hesse. Ce n’est qu’un séchage partiel qui s’achève, avec la première nuit, dans les salles du premier étage, très aérées, mais qu’on active quelquefois par des apports d’air chaud. La feuille est ensuite roulée par des appareils ingénieux travaillant à la fois très vite et très bien ; puis on l’étale dans une pièce fraîche, maintenueà l’ombre, sous des toiles trempées dans un bain de permanganate de potasse, pour y subir un commencement de fermentation qui s’appelle oxydation. Le thé est ensuite passé aux séchoirs dits « Sirocco» et trié également mécaniquement. Toutes ces opérations sont faites dans des conditions de propreté absolue et avec une méthode très différente de la méthode chinoise. Aucun ingrédient quelconque n’est introduit dans le thé, sous prétexte de l’améliorer ou de le parfumer. Cette propreté et cette régularité dans la manipulation ont été l’argument principal des planteurs de Ceylan pour engager la lutte contre le thé de Chine. La rapidité d’exécution est telle que le thé cueilli sous mes yeux le lundi est expédié le mardi, vendu à Colombo le mercredi et payé à Holbrook, par un chèque, le jeudi. La petite usine de MM. Bonaparte Wyse, particulièrement bien agencée, et qui de son propre aveu, aurait peut-être pu être établie plus économiquement, lui est reve- nue à cinquante mille francs. Léon Hautefeuille. Documents sur le Maniçoba Le M. Glaziovii dans l’Est-Africain allemand et à Ceylan. — Saignées. — Espérances. — Bibliographie. Communications de1 MM. le Prof. Zimmermann et Col. Wyllie Les procédés de saignée du Maniçoba dans l’Est-Africain Allemand. Une lettre du Prof. A. Zimmermann. Nous avons signalé à différentes reprises les rendements très satisfaisants obtenus dans quelques plantations de maniçobas de l’Est-Africain Allemand. Il ne paraît plus douteux aujourd’hui que la culture de cet arbre à caoutchouc, si décevant ailleurs, peut laisser de beaux bénéfices dans la ré- gion indiquée, et très probablement dans bien d’autres encore (voir notre n° 63 pour Inhambane et le n° 64 pour l’Angola). Il n’y a pas que le climat à considérer dans la circonstance, il s’agit aussi de sai- gner les arbres comme il faut; la plupart des plantations créées un peu partout, ont été certainement mal saignées. Il semble aussi qu’il y ait des variétés et des formes parmi les M. Glaziovii, dont les unes laissent écouler en abondance du bon latex tandis que les autres n’en produi- sent que très peu ; nous avons déjà publié sur ce sujet une longue série de communi- cations, en particulier de M. Aug. Cardozo, d’Inhambane qui croyait saisir un rapport N° 65 Nov. 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 337 entre le rendement d^es sujets et leur port plus ou moinsétalé. Aujourd’hui M. Cardozo a pu constaté la vanité de sa première hy- pothèse (voir « J. d’A. T. » n° 63), mais le fait de l’extrême inégalité de rendement des sujets, demeure. Cette question des variations individuelles des Céaras ne paraît pas avoir attiré l’atten- tion des observateurs Est-Africains alle- mands, en revanche ils poussent très acti- vement, et avec bonheur, l’étude des meil- leurs modes de saignée. Une série de tableaux longuement com- mentés, rapportant d’innombrables expé- riences effectuées par les soins de l’Institut biologique d’Amani, qui estlastation agrono- mique de la colonie, — ont paru cette année dans le « Pflanzer», bulletin mensuel du dit Institut, publié comme supplément de l’offi- ciel « Usambara Post». Malheureusement, ce Rapport, extrêmement consciencieux, est un peu touffu, il est malaisé d’en tirer un article concis et net comme nos lecteurs ont pris l’habitude d’en demander au Jour- nal. Nous avons donc pris sur nous d’écrire à M. le Prof. Zimmermann qui ne retourne pas à Java comme nous l’avions annoncé à tort dans notre n°55, d’après nos confrères hollandais, — et nous avons sollicité du savant directeur de l’Institut d’Amani une analyse résumée qu’il rédigerait lui-même, de ses recherches sur le caoutchoutier de Céara. Nous aurions été très honorés de donner à ce travail la large publicité inter- nationale du « J. d’A. T. ». M. Zimmermann nous répond en date du 6 j uillet, nousdonnant bon espoir ; il indique en même temps que, pas plus que les plan- teurs de la région, il ne saurait encore recommander ferme tel procédé déterminé ; que, tout en se louant des résultats déjà obtenus, les uns et les autres continuent à chercher, sentant qu’ils n’ont pas encore rencontré la solution pratique, définitive. Voici la lettre, en traduction textuelle : « Je ne suis pas à même de vous donner, comme vous me le demandez, une descrip- tion ferme des procédés de saignée du M. Glaziooii, en usage ici ; car d’une part nos recherches personnelles ne sont pas ache- vées, d’autre part les planteurs mêmes ne sont pas encore bien fixés, sur certains points essentiels. » Mais lorsque nous serons plus avancés, je vous ferai volontiers une note d’ensemble sur les méthodes de saignée et de coagula- tion à préconiser d’après l’expérience ac- quise de lacolonie. ». A. Zimmermann. ★ ¥ * Reprise de la culture du IVIaniçoba à Ceylan. (D’après le Rapport de Peradenyia, 1905.) Notre abonné, M. le colonel Wyllie, nous envoie le Rapport annuel des Jardins bota- niques de Ceylan sur l’exercice 1905 (distri- bué comme supplément avec le « Ccylon Observer » du 20 septembre) et attire obli- geamment notre attention sur un certain nombre de sujets qui sont en effet particu- lièrement intéressants. Il y a, entre autres, une série de tableaux donnant le produit d’une demi-douzaine de Céaras, saignés quotidiennement pendant des périodes de deux et trois mois. Les rendements en caoutchouc obtenus chaque jour, sont indiqués séparément pour chacun des arbres ; ces derniers sont dési- gnés par des numéros matricules qui doivent répondre, dans les livres de la Station, à des descriptions détaillées de chaque individu ; mais aucun de ces renseignements n’est reproduit dans le Rapport. Le rendement total le plus fort d’un arbre a été de 170 grammes de caoutchouc, en chiffres ronds , extraits en près de 50 saignées , exactement du 25 octobre au lOdécembre 1905. Il vaut mieux attendre une communication spéciale de l’expérimenta- teur, M. Herbert Wright, plutôt que do raisonner sur les seuls tableaux ; mais dès à présent il convient de retenir cette décla- ration très importante, signée du Directeur M. Willis et que l’on mettra utilement en regard des notes sur le maniçoba à Ceylan, publiées antérieurement, dans le «J. d’A. T. » 338 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 65 — Nov. 1606 « Il y a ou, cotte année, un renouveau d’intérêt considérable pour-lo caoutchoutier de Céara, et il en a été planté dans plusieurs exploitations dos parties élevées de l’île. Le Céara avait été déjà planté en quantité, à Covlan, de 1880à 188 4, mais à cette époque la modicité de ses rendements on caoutchouc et les bas prix des caoutchoucs en général, joints au grand succès du thé, détourna toutes les énergies vers ce dernier, et la culture du Manihot Glaziovii l'ut bientôt abandonnée. » Aujourd’hui que lps prix du caoutchouc ont remonté et que le Céara de Ceylan, en « biscuits », obtient en fait, les mêmes prix que les biscuits Para de même origine, on se remet manifestement à la culture du Céara; d’autant que le M. Glaziowii s’accom- mode de beaucoup :1e localités qui seraient trop sèches pour l’Hevea. Il peut être cul- tivé également avec succès, altitudes beau- coup plus élevées que le caoutchoutier du Para. » Coffea Congensis Un café de bon goût réfractaire à VHemileia. — La question d’identité de l’espèce. — Sa résistance absolue à la maladie ; supériorité à ce point de vue sur le C. canephora . D’après des lettres récentes du producteur. Dans notre n° 60, il a été question d’un café nouveau d’origine ouest-africaine, mais cultivé, à titre d’essai, fort loin de sa patrie et qui semble réunir un certain nombre de qualités le rendant fort intéressant : grande vigueur de croissance; résistance à VHemi- leia, — plus nette même que celle du Libé- ria ; grain petit et un peu trop dur encore, mais bien régulier et, — c’est là l’essentiel ! — de bon goût. Voilà donc une espèce qui, — pourvu qu’elle résiste encore à l’anguillule des racines — rendrait inutile la culture du Libéria, café d’un placement toujours labo- rieux. On conçoit que, dans ces conditions, il y ait le plus grand intérêt à savoir exactement ce qu’est ce caféier botaniquement. Malheu- reusement, nous n’en possédons que le pro- duit : — document insuffisant, — accompagné du témoignage de l’expéditeur attestant que l’espèce lui est parvenue sous le nom de C. congensis. Là-dessus, M. Aug. Chevalier d’une part (n° 60), M. É. De Wilde.wan d’autre part (n° 63), ont formulé des doutes, demandant un supplément de preuves. Jusqu’à preuve du contraire, ils opinent l’un et l’autre pour le C. canephora, nom qui couvrirait, du reste, pour M. De Wildeman, un certain nombre d’espèces affines. Toutes seraient extrêmement intéressantes et l’émi nent botaniste belge les voudrait voir mises en culture sans tarder, convaincu que l’une ou l’autre arriverait bien à supplanter le Libéria. Chevalier oppose à l’identification : con- gensis, le fait que cette espèce du moyen Congo et de l’Oubangui, ainsi nommée par Froeiiner, y est limitée à des stations très particulières, notamment aux berges (talus) périodiquement inondées. 11 a peine à croire qu’une espèce aussi voisine de Varabica que l’est le C. congensis, soit réfractaire à VHemi- leia. Le C. canephora de Pierre i Gabon) auquel U croirait plus volontiers, est la source bo- tanique du « café de Kouilou », qualité géné- ralement appréciée ; c’est un arbre à grandes feuilles, comme le Libéria, mais à petits fruits ; il est déjà cultivé* en différents endroits. Il nous tarde de voir clair dans cette affaire, nous espérons donc que notre correspondant finira bien par nous envoyer des matériaux botaniques à proprement parler, — de quoi faire une détermination, selon les principes. En attendant, voici quelques extraitsde deux lettres que nous avons reçues de lui en août et septembre. Il y maintient le nom de C. congensis : « ... Les observations de M. Vermond, aq N° 65 — Nov. 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 339 sujet de mon café, présentent pour moi un vif intérêt, et son expertise est des plus ré- confortantes. Je suis, du reste, revenu sur ma première impression ; j'ai dégusté à nouveau ce café et j’avoue qu’il ne m’a pas paru mau- vais du tout. » Il semble que le magasinage soit suscep- tible do l’améliorer beaucoup. J’en ai mis dans des boîtes en fer-blanc, il y est depuis dix mois; au début il avait une odeur âcre, aujourd'hui il sent tout à fait comme les calés d’Arabie bien préparés. » Si vous on parlez, dans un de vos pro- chains numéros, vous pouvez affirmer qu'il est absolument réfractaire aux attaques de VHemileia’, ce n'est pas en somme le cas du Libéria qui est très souvent atteint par le parasite et qui en souffre manifestement, surtout pendant son passage en pépinière. » Je partage, là-dessus, l’avis de M. A. Fau- chère, de Madagascar; voir le 1er chapitre de son ouvrage sur le caféier, qui paraît dans l’« Agriculture pratique des Pays chauds ». Dans une lettre ultérieure, notre corres- pondant s’élève contre l’assimilation de son caféier au C. canephora qu’il possède égale- ment, dit-il. Comme M. DeWilde.man, — dont l’opinion, énoncée dans notre n° 63, ne pou- vait, du reste, lui être connue encore — il dé- clare cette espèce assez sensible à VHemileia, tandis que celle qu’il préconise est, dit-il, d’une résistance absolue, malgré sa grande ressemblance extérieure avec le C. arabica, ressemblance qu’il reconnaît parfaitement. Il nous indique, enfin, qu’il n'est j>as seul à posséder le précieux caféier, l’ayant reçu lui-même d’un Jardin d’essais. L’espèce, écrit-il, est fort bien représentée en photo- graphie dans le travail précité de M. Fau- chère, de Madagascar (voir« L’Agriculture pratique des Pays chauds », juin 1906). Nous sommes heureux de connaître cette photographie, mais nous préférerions un herbier qui mettrait fin au débat. Le Mouvement Cotonnier et l’Ouest-Africain Français Extraits des discours du Gouverneur général de l’Afrique Occidentale française, de M. Esnault-Pelterie et de M. Joseph Chail.ley au banquet de l’Association Cotonnière Le fama Mademba, de Sansanding. (Extrait d’un article de M. Pierre Mille). Le « Syndicat général de l’Industrie coton- nière française » et 1’ « Association cotonnière coloniale » ont offert, le 6 novembre, à M. Roume, gouverneur général de l’Afrique occidentale française, un grand banquet, qui a eu lieu au Palais d’Orsay, sous la prési- dence de M. Milliès-Lacroix, ministre des Colonies. Il y a été dit, par les différents orateurs, des choses utiles à connaître, sur le mouve- ment cotonnier français et le coton en géné- ral. Voici quelques extraits particulièrement instructifs, que nous empruntons au compte- rendu de la « Dépêche Coloniale » du 8 no- vembre : M. Esnault-Pelterie, le dévoué président de l’Association cotonnière, parlant le pre- mier, a commencé par rappeler l’appui cons- tant donné à l’Association et à la culture du coton par le Gouverneur général, l’intérêt qu’y prend M. Merlaud-Ponty, Gouverneur du Soudan, et la grande activité développée par M. Yves Henry, chef du service de l’A- griculture du Gouvernement général, et par M. J. Vuillet, qui dirige la campagne coton- nière dans le Soudan. Puis, il a souhaité la bienvenue à un convive noir vêtu à l’euro- péenne, que l’on n’a pas souvent vu à Paris, le « fama » (roi) Mademba, de Sansanding, l’un des plus intelligents et des plus sympa- thique^ parmi les chefs ouest-africains, du reste parfaitement francisé. Nous avions pu déjà, au Congrès colonial de Marseille, cons- tater la netteté de son esprit et la clarté de sa parole. La fama est venu en France pour vendre sa première récolte de quelque importance et se rendre compte par lui-même de ce qu’il doit faire pour développer cette source de riches- ses. « Cette année, dit M. Esnault-Peltf.rie, c’est six tonnes de beau coton américain 340 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 65 — Nov. 1900 que le lama a obtenues. Il repart avec la conviction d’en avoir le double ou plus pour la campagne 1906-1707. » Un fait curieux à remarquer : si les quantités qui nous arrivent sont aussi fai- bles, c’est que les femmes qui filent elles- mêmes, ont été frappées de la supériorité du nouveau coton et qu’elles s’approvisionnent pour leur propre usage, avant d’en laisser partir pour la France... » Au Dahomey, nous avons trouvé le co- ton du pays, qui répond à un besoin spécial par ses’ qualités un peu rugueuses et lai- neuses, lesquelles nous en permettent l’ex- portation tel que, et nous en avons acheté une quarantaine de tonnes cette année... » Au Sénégal, M. le Gouverneur Guy pour- suit également des essais qui permettent d’espérer des résultats dans un avenir pro- chain. » Et en Guinée, M. le Gouverneur Richard nous annonce que 200 hectares sont ense- mencés à titre d’expériences. » La Côte d’ivoire semble donc seule dans notre grande possession de l’Afrique occi- dentale à n’être pas encore entrée dans le mouvement cotonnier, mais nous savons qu’au-delà des forêts qui isolent l’hinterland de la côte, il existe, dans le pays de Kong, des contrées essentiellement cotonnières... » Cela permet les plus vastes espérances ; mais ce n’est encore que l’avenir, tandis que nous avons obtenu pour la campagne 1905-1906, en Afrique occidentale française, 55 tonnes d’excellent coton pour la filature, ce qui est un fait acquis. » Et si nous ajoutons les quantités obte- nues en Algérie, à Madagascar, en Indo- Chiné, à la Guadeloupe, où des efforts sé- rieux sont également faits par les gouver- nements locaux, d’accord avec nous, nous arrivons au total de 80 tonnes. » Nos contradicteurs cependant ne sont pas encore désarmés et ils ont beau jeu, pouvant dire : « Que sont 80 tonnes de coton, vis-à-vis de la production améri- caine? » » La réponse est bien simple ! » En 1717, l’Amérique exportait 7 balles de coton. » En 1790, — quarante-trois ans après — elle n’en exportait encore que 81 balles. » Nous, après trois ans, nous en obtenons 400 de nos colonies... » On objectera certainement encore la rareté de la main-d’œuvre et la difficulté de transporter les centaines de mille tonnes que représente une récolte respectable. » Ici encore la réponse est facile. » Avant l’établissement de la ligne de Dakar à Saint-Louis, les pays qu’elle tra- verse n’avaient ni culture, ni habitants. A l’heure actuelle, ce sont les contrées les plus florissantes et les plus populeuses de nos colonies d’Afrique. » Les dernières lignes ouvertes depuis peu semblent devoir confirmer le même fait. Il n’y a donc plus qu’à continuer har- diment le développement des moyens de communication et des voies ferrées en particulier ». L’important discours de M. Roume fut con- sacré presque exclusivement à cette ques- tion des chemins de fer : « Nos indigènes, dit-il, sont des agricul- teurs dans l’âme; ils ont su bien vite recon- naître la qualité supérieure des semences qui leur étaient distribuées; ils s’en dispu- tent les produits, comme le rappelait tout à l’heure M. Esnault-Pelterie, et ils ont suivi avec empressement les conseils qui leur étaient donnés, en ce qui concerne le mode rationnel de culture, par nos admi- nistrateurs, par nos agronomes et par les agents de l’Association. » Il reste maintenant à développer dans de larges proportions le mouvement si heu- reusement amorcé, mais vous l’avez bien compris, Messieurs, et votre président vient de le rappeler, ce développement est intimement lié à celui de nos voies de communication. » Un pas décisif a été fait dans ce sens depuis 1904. » L’achèvement, à la fin de 1904, après N° 65 — Nov. 1906 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 341 tant de difficultés et de mécomptes, du chemin de fer de Kayes à Koulikoro a per- mis, en réunissant les fleuves Sénégal et Niger, et grâce à des tarifs très modérés, l’écoulement sur les marchés d’Europe des produits de cette immense et magni- fique vallée du Niger manifestement des- tinée à devenir l’un des grands centres de production du monde, non pas seulement en ce qui concerne le coton, mais aussi la plupart des matières premières agricoles nécessaires à l’industrie, telles que la laine, les peaux, les graines oléagineuses. » Mais ce chemin de fer n’aboutit qu’au fleuve Sénégal dont le cours irrégulier ne permet l’utilisation comme moyen de trans- port que pendant une fraction trop courte de l’année. » Il nous faut donc de toute nécessité pro- longer jusqu’au littoral, par la voie la plus courte et la plus économique, la ligne fer- rée du Niger. » De même, les prolongements des che- mins de fer de la Guinée et de la côte d’ivoire nous permettront seuls d’atteindre et de mettre en valeur les vastes régions propres à la culture du coton que séparent des ports d’embarquement les obstacles que constituent les massifs montagneux du Fouta-Djallon et la forêt équatoriale. » C’est donc avec pleine raison, Messieurs, que vous considérez l’exécution de cet en- semble de voies de pénétration comme le corollaire indispensable de l’œuvre à la- quelle vous vous êtes attachés et qui seul peut assurer son entier succès, et votre té- moignage à cet égard, s’ajoutant à celui de l’immense majorité des représentants autorisés du commerce africain, des Cham- bres de commerce de Marseille et de Bor- deaux, ne peut manquer d’impressionner favorablement les pouvoirs publics aux- quels ce programme de travaux et les voies et moyens destinés à pourvoir à son exécu- tion sont actuellement soumis. » M. Joseph Chailley, député, secrétaire général de l’Union coloniale, a comparé fort a propos l’Association Cotonnière Coloniale avec les Associations similaires étrangères : « L’Association Cotonnière Coloniale, a- t-il dit, a réussi surtout au Soudan, au Da- homey et à Madagascar. Elle réussira partout où elle introduira son action métho- dique. La première année elle a amené en France 3 balles de coton, la deuxième 87, la troisième 250 à 300. Elle est en marche. Elle a derrière elle l'exemple de l’Amérique qui avait une production, en 1747, de 6 balles; en 1784, de 37, et aujourd’hui de 11 millions de balles. » Une seule chose lui fait défaut : l’argent. Les coloniaux l’ont aidée et le gouverne- ment aussi. Pas suffisamment. La Coton- nière anglaise a un capital de 12 millions et demi, dont6 versés; l’allemande 1 mil- lion. La nôtre n’a que quelques centaines de mille francs et des ressources annuelles qui n’atteignent pas 200.000 francs. C’est trop peu... » • « Les renseignements qui suivent sont em- pruntés à un article de M. Pierre Mille dans le « Temps » du 26 octobre ; il y est encore question du fama Mademba que l’écrivain a rencontré chez M. Esnault-Pelterie : « Lorsque l’Association cotonnière colo- niale s’occupa d’introduire sur les bords du Niger la culture du coton, Mademba com- prit tout de suite 1’importance de l’œuvre entreprise. L’Association cotonnière, d’ac- cord avecM. Roume, gouverneur général de l’Afrique occidentale, ne voulait pas de con- cessions de terrains ; elle entendait deman- der aux indigènes mêmes de planter et de récolter sur leurs propres terres le coton qu’elle leur payerait ensuite. Cette plante textile croît ou peut croître sur de vastes étendues de notre domaine soudanais. Elle y est même indigène. Mais il était néces- saire de remplacer ces espèces assez dégé- nérées par des sortes américaines ou égyp- tiennes, et il fallait convaincre de cette né- cessité les chefs indigènes. Mademba a été alors le principal agent de cette campagne de persu^ion, qui a réussi au-delà même des espérances. »M. Esnault-Peltf.rie, président de l’As- sociation cotonnière coloniale, a bien voulu 312 JOURNAL D’AGRICUlTURË TROPICALE N° 65 — Nov. 1906 nous mettre en rapports avec Mademba, venu en France pour visiter non seulement l’exposi- tion de Marseille, mais les usines où on transformera le coton qu’il fait pousser. » 11 s’exprime avec enthousiasme sur les résultats obtenus. Avec enthousiasme et avec netteté. C’est un homme d'affaires d’une intelligence qui paraît supérieure. » — J’ai envoyé en France, dit-il, cinq tonnes de coton produites sur mes terres cette année, et l’Association a recueilli sept autres tonnes. C’est un essai, mais parfai- tement réussi. Tous les chefs, auxquels on paye le nouveau coton 45 centimes le kilo- gramme, demandent des graines. Bien plus, les simples indigènes viennent dans les champs voler le coton avant la récolte pour se procurer ces graines de « Mississipi » et d’ « Excelsior» dont ils ont reconnu que les produits sont infiniment supérieurs à ceux de leurs plants autochtones. Quand ils ont vu que ces nouveaux contonniers fructi- fiaient dès la première année, et arrivaient à leur maturité en 90 jours, alors que les leurs ne donnaient qu’au bout de trois ans, ils n’en revenaient pas! D’ailleurs, on m’a envoyé des graines de coton d’Egypte qui donnent des résultats encore supérieurs. » — Ces douze tonnes, dit M. Esnault- Pelterie, ne paraissent rien, mais elles re- présentent pour la prochaine campagne, avec ce que nous enverrons au Soudan, 75 tonnes de graines qui seront distribuées aux indigènes. Cela commence à compter. Au Dahomey, nous sommes à peu lires sor- tis de la période des tâtonnements. Le coton indigène est là de qualité supérieure et peut se mélanger aux tissus de laine. Cette année la production sera doublée, et notre agent, M. Poisson, entreprend, par contrat de métayage avec les noirs, la culture du coton américain. Nous envisageons égale- ment la possibilité de fournir aux noirs des charrues leur permettant un labourage très léger... Mais Mademba déclare : » — Je suis maintenant sûr de ce qu’on fait. Dans quelques années, chaque village du Soudan pourra produire, à chaque ré- colte, 500 kilogrammes de coton. Et le Sou- dan, rien qu’en n’y comptant que les cer- clesdeSan, Sansanding, Bandiagara, Dienné et Ségou, contient des milliers de villa- ges. » L’essentiel, c’est de ne plus s'arrêter ». Les plantations de Maté au Paraguay D’après R. v. Fisciier-Treuenfeld. Dans la 2e édition qui vient de paraître, de son Paraguay (voir au n° 33, § 525, l’ana- lyse de la lre éd.), M. le consul général von Fischf.r-Treuenfeld consacre une dou- zaine de pages à exposer les avantages de la culture de l’yerba maté ( Ilex paraguayen- sis). Les quelques chiffres donnés ci-après, sont empruntés à cette source (p. 174). Rap- pelons, à ce propos, que dans la République Argentine un Français, M. Thays, fait propagande pour la culture du maté, qu’il a rendue plus facile par son procédé de prépa- ration des graines, différent de celui des Allemands; nous avons publié une note de M. Thays même, dans notre n° 61. Les cultivateurs de maté au Paraguay semblent, du reste, avoir une forte avance sur ceux de l’Argentine. Le mérite d’avoir donné le branle à la nouvelle culture appar- tient à MM. Fr. Neumann, de la colonie Nueva-Germania et Carlos Jürgens, de Santa Cruz-Rio Grande (voir l’article de Jür- gens et Tu. Loesener, dans le « Notizblatt » du Jardin botanique de Berlin, 1897). En 1905, il y avait à Nueva-Germania 307.000 arbres en place, et davantage en pépi- nière. On y a récolté du maté dès 1901. La culture se poursuit également dans d’autres localités ; M. J. E. Voigt, à Villa Rica, possédait, en 1905, 10.000 jeunesarbres obtenus de graines. N° 65 — Nov.1906 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 313 PARTIE COMMERCIALE Le Marché du Caoutchouc. Par MM. Heciit frères & Cie Para. — Le marché depuis un mois a été absolument nul et les prix se sont traînés de fr. 14,15 à 14,30, mais avec fort peu d’affaires. Les arrivages continuent à subir des retards par suite de la sécheresse des affluents de l’Amazone, mais tout le monde s’accorde à dire que la récolte actuelle sera sensiblement plus importante que la précédente. C’est donc la consommation, son importance, et surtout son impatience qui décideront des prix à ve- nir. Sernamby. — Le Sernamby Manaos est, comme toujours à cette époque, assez rare et reste ferme à 11,25. Le Sernamby Pérou continue sa marche ascendante et des vendeurs à découvert qui n’avaient pas encore iivré pour octobre ont dû payer jusqu’à 11 fr. 60 pour disponible. Le Sernamby Cameta reste à 8,55, le Ser- namby des Iles à 8,40. Les Caucho Slabs ont été payés jusqu’à 9,25. Les recettes au Para étaient au 26 novembre de 1.200 tonnes, celles du mois d’octobre se sont élevées à 3.090 t., dont 380 de sortes de Pérou, contre 2.070 en septembre dernier et 3.580 en octobre 1905, ce qui porte le total de la récolte du premier juillet au 31 octobre 1906 à 8.640 t., contre 8.530 en 1905. Les statistiques générales donnent au 31 octobre les chiffres suivants, en tonnes, con- tre ceux de l’année dernière : 1906 1905 Sortes du Para Stocks à Liver- pool 555 370 » àNew-York 123 121 » au Para 550 116 En roule pour l'Europe 750 1245 » N -York 900 380 En route d’Europe à N.-York — — 2878 2835 Stocks sur le Continent. 110 30 2988 2865 Arrivages à Livcrpool 1021 1103 » à New-York 1271 1150 Livraisons à Livcrpool 1000 1094 .. à New-York 1290 1211 Sortes d’A frique et encore continué : Arrivagesau Para 3030 3500 I » depuis le 1er juillet 8450 8430 Expédit.duPara en Europe 1580 1978 » àNew-York 1390 1543 Sortes d'Afrique Stocks à Liver- pool . . . . 700 363 » à Londres 751 635 » à N.-York 333 315 1784 1313 Arrivages, à Liverpool 825 458 » à Londres 278 100 » à N. York 1300 1085 L i vrai sons à Liverpool 745 529 » à Londres 333 158 i> à N.-York 1310 1006 Stocks de t. sorts* : 7174 2847 d’Asie. — La hausse a Les Conakry Niggers ont dépassé 12 fr. ; les Soudan Niggers rouges se sont payés plus de 11 fr. ; les Twists continuent à être très rares. Le Gambie prima s’est traité à 8,50, le se- condaire à 7,50. Le Tonkin rouge prima vaut nominalement 11 fr., mais cette qualité a presque disparu, le secondaire vaut de 9 à 10,50, suivant le de- gré de poisseux et le troisième de 6 à 8,50. Le Tonkin noir a donné lieu à des échanges importants, à 8 fr., et au Havre on a payé 8,90 en vente publique. Mangabeira. — On a payé 8,25 pour bonne première qualité. Maniçoba. — La qualité continue à s’amé- liorer; on a traité de la qualité secondaire sablée de 7,25 à 7,50; la bonne qualité moyenne de 8,25 à 8,50. La véritable première qualité s’est traitée de 9,35 à 10,25 et pour la qualité pure supérieure on a payé de 11,50 à 12 fr. Anvers. — On a vendu le 20 novembre en- viron 222 tonnes avec une hausse moyenne de 40 centimes pour les gommes blanches et de 25 centimes pour les caoutchoucs rouges. Le 22 a eu lieu au Havre une vente d’en- viron 155 tonnes du Congo Français, qui se sont vendues avec une hausse de 20 à 45 cen- times sur les taxes. On a payé jusqu’à 13, 075 le kilo, ce qui est un record pour le caout- chouc d’Afrique. Caoutchouc cultivé. — On a payé 16,10 pour Crêpe de Malacca prima, 14,80 pour deuxième et 12,35 pour troisième. Les Feuil- les, de même provenance, ont été vendues à 16,35. Hecht frères & Cie 75, rue St-Lazare. Paris, le 26 novembre 1906. Le Marché du Coton Par MM. A. & E. Fossat Depuis notre dernier article le marché a fluctué d’une manière intense ; il y a eu d’abord hausse des cours favorisée par un abaissement de la température aux Etats-Unis; le parti haussier américain affirmait la destruction de la seconde cueillette par suite du froid ; de- puis, cette hausse a fait place à une baisse assez accentuée que l’on explique comme suit; 344 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 65 — Nov. 1906 1° Le rapport du Census sur la quantité de coton ginné au 1er novembre, publié le 8 cou- rant, indique un total égrené de 6.892.000 balles, contre 6 483.000 b. à la même date l’an dernier. Le rendement en coton égrené par jour ressort à 180.000 balles, contre 1 10.000 b. l’an dernier. 2° La situation financière générale et le res- serrement du marché de l’argent; il n’y a pas de doute qu’elle n’ait contribué au recul des cours de l’article. 3° Les nombreuses liquidations de papier coton détenu par les spéculateurs à la hausse obligés de liquider leurs engagements par suite des appels en marges répétés. L’on a cité dans le nombre, Th. H. Price, le grand leader du parti haussier de New-York. Cependant, si pour le présent les perspec- tives paraissent être en faveur de la continua- tion de la baisse, — surtout si les engagements des haussiers ne sont pas entièrement liqui- dés, — il reste néanmoins quelques argu- ments aussi en faveur d’une reprise des cours ; en première ligne nous citerons comme élé- ment de hausse la grande quantité de bas classements qui forment la majeure partie de la récolte en cours et qui, pour la plupart, pourront alimenter le marché à terme mais ne seront pas employés aisément par la con- sommation. Ensuite, et malgré les boulever- sements des cours, la consommation ne s’ar- rête pas : les engagements de la filature sont tels que même la récolte en cours dépasse- rait-elle 13.000.090 balles, cette production, pour les sortes employées couramment, se trouverait absorbée sans que seulement il soit permis de reconstituer desstooksenbons clas- sements. Dans certaines régions, la filature est sous contrats, dit-on, jusqu’à fin mars 1908. D’autre part, nos informations particulières nous permettent de dire que les producteurs américains ne laisseront pas tomber les cours à un niveau beaucoup plus bas que celui actuel. Dans un meeting de la « Southern Cotton Growers Association » tenu à Atlanta (Géorgie) on a adopté un projet de fondation d’un trust qui s’appellerait « Southern Cot- ton Co. », avec un capital initial de 52 mil- lions de francs pouvant être porté à 520 mil- lions (chiffres donnés pas le « Bulletin des Ventes de Coton »). Les Etats cotonniers ont gagné de fortes sommes toutes ces dernières années et les reliquats des récoltes sont tellement minimes, depuis longtemps, qu’il suffirait à une asso- ciation de ce genre de faire disparaître de la circulation pour un temps 1.500.000 à 2.000.000 ballesde cotons des sortes courantes, d’une récolte totale de 13.000.000 b., pour exercer une pression très sensible sur la mar- che des cours. En ce qui concerne les sortes diverses, au- tres que les cotons Etats-Unis, nous conti- nuons à enregistrer de bonnes affaires pour les cotons propres et de soie régulière moyenne, résistante : Les cotons du Brésil continuent à trouver un débouché régulier et avantageux sur notre marché qui est continuellement plus cher que ceux de Liverpool, de New-Orleanset de New-York, par suite de la difficulté que le vendeur de papier coton éprouve lorsqu’il désire livrer du coton à terme; l’écart fixe pour la livraison à terme n’étant pas en pro- portion des écarts payés par l’importation. Ci-après, quelques chiffres indiquant « l’en- vue » de la récolte américaine au 16 novem- bre (depuis le 1er septembre 1905), en balles de 220 kg. en moyenne; en regard, les statis- tiques des années précédentes à la même date : 1906/1907 1905/1906 1904/1905 1903/1904 4.661.000 4.475.000 5.075.000 4.095.000 L’approvisionnement visible du monde en- tier était, au 16 novembre, en balles de 50 à 300 kg. selon provenance : en 1906 en 1905 en 1904 en 1903 3.425.000 3.818.0y0 3.412.000 2.986.000 Cours du coton disponible, par sortes, en francs, au 17 novembre, les 50 kg. entrepôt : Upland (Middling) 71,50 Broach (Fine) . . . . 65 Sea Island (Extra Bengale (Fine) . . . . 49 Fine ) . 290 Chine (Good) 62 Sea Island (Fine) . . 198 Égypte brun (Good Haïti (Fair) . 70 Fair) 110 Savanilla (Fair) . . . 64 Égypte blanc (Good Céara (Fair) . 80 Fair) 145 Pérou dur (Good Afrique Occu Fair. . 75 Fair) . 111 Saigon (Égrené) . . . 70 Autres sortes. — Cotations et renseigne- ments sur demande. A. & E. Fossat. Le Havre, 17 novembre 1906. N° 65 — Nov. 1906 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 345 Sucre de canne et sous-prodults Chronique spéciale du « J. d'A. T. » Par M. G. de Préaudet Statistiques. — Situation qénérale. — Esti- mation de la production des colonies, d’après Otto Licht. 1906/7 1905/6 1904/5 Tonnes Tonnes Tonnes Louisiane .... 310.000 280.000 330.000 Porto-Rico . . . 210.000 146.000 110.000 Hawaï 360.000 . 387.000 3S7.000 Cuba 1.400.000 1.192.000 1 . 143.000 Trinidad .... 45.000 51.000 29.000 Barbade .... 50.000 49.000 38.000 Jamaïque .... 15.000 15.000 13.000 Antigua, St-Kitts . 20.000 20.000 16.000 Martinique . . . 30.000 37.000 30.000 Guadeloupe . . . 35.000 29.000 30.000 S^-Croix .... 13.000 8.000 11.000 Haïti, St-Domingue. 65.000 60.000 45.000 Petites Antilles . . 15.000 13.000 13.000 Mexique .... 120.000 105.000 112.000 Amérique Centrale . 25.000 24.000 23.000 Demerara .... 120.000 125.000 102.000 Surinam .... 10.000 10.000 11.000 Vénézuéla. . . . 3.000 3.000 3.000 Pérou 140.000 135.000 130.000 Argentine .... 160.000 136.000 128 000 Brésil 300.000 320.000 240.000 Indes orientales. . 2.300.000 1.800.000 2.200.000 Java 1.000.000 740.000 1 .080.000 Philippines . . . 150.000 114.000 102.000 Queensland . . . 160.000 151.000 148.000 N"*- Galles du Sud . 20.000 20.000 21.000 Fidji 50.000 45.000 60.000 Egypte 70.000 60.000 58.000 Natal 34.000 28.000 20.000 Maurice .... 200.000 190.000 146.000 Réunion .... 40.000 27.000 26.000 Total . . . 7.470.000 6.270.000 6.807.000 Pour les raisons que nous donnions le mois dernier, les cours du sucre sont restés au même point et la reprise d’aujourd’hui n’est pas encore un signe de hausse future. La production sucrière mondiale sera abondante et il faudrait une diminution pour la campagne prochaine jointe à une très forte consommation pour voir le relèvement des prix. On fait de grands efforts en France pour développer la consommation et les résultats ne sont pas encore ceux que l’on escomptait au moment de l’abaissement des droits. Nous avons en France plus de sucre que nous n’en mangeons, nous exportons bien faiblèment, par occasion, et le cultivateur ne se résoud pas à réduire les ensemence- ments. Si l’on considère aussi que les ren- dements augmentent au champ et à l’usine par la sélection des plantes et les perfec- tionnements de l’industrie, on se rendra compte que l’ère des bas prix peut durer encore assez longtemps. A moins d’accident, un changement ne peut se produire avant que l’on connaisse les ensemencements préparés pour la cam- pagne prochaine. Les récoltes de Cuba, des Philippines, de la Louisiane intéressent le marché du monde, car un manquant dans ces produc- tions force les Etats-Unis, gros mangeurs, à venir acheter en Europe et à Java. Aussi voit-on les spéculateurs jouer avec les nou- velles de ces pays qu’il ne faut pas toujours accepter les yeux fermés. Le marché américain est en ce moment fort calme. Antilles Françaises. — On s’y prépare à la coupe en janvier et tout fait prévoir une bon- ne récolte, à moins que leur situation éco- nomique n’empêche plusieurs usines de la Guadeloupe de travailler en plein. Un voilier décharge actuellement des su- cres Basse-Pointe et Vive, toujours en retard à raison des difficultés de chargement à la colonie. Deux voiliers sont encore atten- dus avec du sucre du nord de la Martinique. Voici l’état des sucres exportés de cette colonie du 1er janvier à fin août 1906, en kilogrammes : en France Sucre (l’usine — brut Mélasse Rhums aux Colonies Françaises Sucre d’usine — brut Mélasse Rhums il V Etranger Sucre d’usine — brut . Mélasse Rhums 40.068.025 29.225.076 200 61.870 — 629 7.025.003 6.225.986 189.614 188.264 1.072 1.921 211.967 218.379 222.488 146.336 26.494 20.374 1.020 34.723 4.449 4.969 Réunion. — Toutes les usines sont en acti- vité, la coupe est fort belle. Les premiers arrivages ont eu lieu ce mois-ci ; des lots cristallisés invendus sont présentés au marché et trouvent acquéreur à 3 fr. de moins que la côte du n° 3 pour les 88°. Les sirops se pla- cent difficilement. Cuba. — Une correspondance du mois der- nier nous apprend que, si les travailleurs re- prennent bien confiance et si l’on peut tra- :t IG JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 65 — Nov. 1906 vailler toutes les cannes restant de la der- nière récolte, Cubapourraproduire 1 .500.000L Les planteurs ont commencé la roulaison en plusieurs endroits, mais pour travailler les anciennes cannes, car la coupe actuelle ne sera guère travaillée avant le 25 décembre, On évalue à 250.000 tonnes de sucre les dé gâts causés par le dernier cyclone. Mexique. — Ce pays a beaucoup souffert des inondations en octobre. On a perfectionné dans la région de Tampico le système d’irri- gation, grâce auquel on a obtenu 120 tonnes de cannes à l’hectare. Comme déjà dit, les exportations ont dimi- nué. Les statistiques mexicaines accusent S 674.235 en 1905/1906 contre $ 5.717.445 l’année précédente. Maurice. — Toutes les usines de la colonie travaillent actuellement. Tant aux champs qu’à l’usine, les rendements sont très bons, ce qui confirme les pronostics de bonne ré- colte. Voici les exportations au 31 juillet pour les trois dernières années, en tonnes : 1906/07 1903/06 1904/05 Angleterre — 432 — Inde 5.171 ' 6.179 1.168 Côte Africaine 2.878 2.112 3.005 Divers 186 695 715 8.236 9.420 5.589 Java. — Des sucres moyenne 15, valent 9.-, f. o. b . sur juillet-août. La situation de ce pays n’a pas changé depuis le mois dernier. G. DE PrÉAUDET. Nantes, le 19 novembre 1906. Le Marché du Café Chronique spéciale du « J. d’A. T. » Par M. H. Vermond. Le syndicat formé pour maintenir les cours du Santos immobilise en vain une partie im- portante des nouveaux cafés. L’énormité de la récolte s’oppose à toute exagération en hausse et l’utilité du syndicat se borne à em- pêcher un effondrement. Ce résultat limité est cependant intéres- sant, car nul n’a le désir ou le besoin de voir les prix s’avilir. Le consommateur lui-même ne profite pas d’une baisse, qui ne sert qu’à lui faire prendre des cafés de plus en plus ordinaires au lieu de l’engager à améliorer la qualité de sa boisson. Mais le sort des combinaisons de l’Etat de Sào Paulo et du consortium créé par lui dé- pend uniquement de la récolte 1907/1908. Si, contre leurs prévisions, cette future récolte est forte, tout croule et il est malaisé d’ima- giner le nouvel artifice capable d’éviter la chute. En attendant, la Bourse va cahin-caha; les cours ont baissé de façon appréciable depuis un mois, et tous les remèdes empiriques sem- blent avoir peu d’influence contre la maladie de la surproduction brésilienne. ★ ♦ ¥ Cours au 19 novembre. Entrepôt Havre, 1 3/4 % comptant; les 50 kilos : Sautos good avcr. fr. 44, 25 Malabar . . . , , fr. 59 Rio lavé supérieur . . 59 Salem gragé. . . . . 70 Haiti Port-au-Prince . 51 Moka . 103 Mexique gragé . . . 68 Java Hollande Porto-Cabello (bon ordinaire) . . . 62 et La Guayra. . . 51 Libéria supérieur Guadeloupe Habitant de Java .... . 49 (à livrer) .... 113 Libéria dit d'Afrique. . 43 Porto-Rico . . . . 76 Bourbon . 170 Costa-Rica lavé . . 75 Nouméa Guatémala lavé. . . 69 Madagascar, genre San-Salvador . . . 55 Kouilou .... . 83 N.-B. — Quelques-unes des qualités cotées dans le ta- bleau ci-dessus, n'arrivent en fait jamais au Havre; nous les avons choisies cependant comme permettant de suivre le plus facilement la tendance générale des cours des pro- venances en question. Dans tous les cas, nous indiquons les cours à la parité du Havre. — Les cafés des colonies françaises bénéficiant d'une détaxe de 39 francs par 50 kilos, il faut diminuer leur cote d’autant, pour la comparaison avec le reste du tableau. H. Vermond 3, rue des Juges Consuls. Paris, 19 novembre 1906. Le Marché du Cacao Chronique spéciale du « J. d’A. T. » Par M. Anthime Alleaume La situation de l’article reste la même avec toutes ses conséquences prévues. Les arriva- ges et les entrées de fin octobre et surtout de cette dernière quinzaine, absolument insi- gnifiants pour ne pas dire nuis, n’ont pu suffire aux besoins de la consommation à l’époque la plus active de l’année, si bien que notre stock parait devoir atteindre très prochainement le niveau le plus bas des dix dernières années. Sauf pour les Guayaquil restés à peu près inchangés, les prix ont en- N° 05 — Nov. 1900 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 347 core avancé, depuis ma dernière chronique, de 5 fr. par 50 kg. en moyenne. La marchandise disponible se faisant de plus en plus rare, les transactions pour livrable sur les récoltes prochaines se font d’une manière plus suivie ; mais les prix pratiqués sont des plus soutenus, ne dévoi- lant aucune faiblesse, car rien n’annonce jusqu’à présent que les récoltes doivent être exceptionnelles. 11 y a en effet bien des vides à remplir et l’Amérique du Nord dans ces derniers temps a tellement augmenté ses achats, sinon sa consommation (celle-ci dé- passe déjà de loin celle de n’importe quel autre pays), que cette compétition menace de rendre la production actuelle des cacaos tout à fait insuffisante. Les pays qui ont des droits élevés à l’entrée de la matière première sont appelés à souffrir le plus de cet état de cho- ses. Il est à souhaiter que ceux de nos colons qui se trouvent dans des pays favorables à la culture du cacaoyer multiplient sans plus tarder le nombre d’arbres qu’ils peuvent déjà avoir et recherchent toutes les expositions propices à de nouvelles cultures. Les ventes depuis un mois n’ont été, en disponible, que de 4000 sacs à peine, tou- jours de la République Dominicaine en ma- jeure partie, pour 2000 sacs environ, — et le reste du Para, Bahia, Trinité, Haïti, etc. Un assez fort lot, environ 200 sacs Congo venu de Libreville, de préparation parfaite, a ob- tenu, à la faveur du privilège colonial, le beau prix de 120 fr. Ce prix est, je crois, le plus élevé obtenu pour du cacao de cette prove- nance depuis qu’on en importe. Ci-joints, dans les conditions habituelles, les statistiques des Docks-Entrepôts ainsi que les cours moyens à ce jour : Mouvement au Havre lvo quinzaine de novembre 190(1 Stock Importations Débouchés Stock au SOUTES do la de la précédant quinzaine quinzaine 15 no». 1906 Para, Mazagran .... 5.142 » 816 4.326 Trinidad 24.299 100 1.233 23.166 Cote-Ferme, Vénézuéla 18.060 65 1.491 16.634 Bahia 3.969 » 716 3.253 Haïti, République Dom. 15.248 » 2.190 13.058 Martinique et Guadel. 2.182 39 184 2.037 Guayaquil ( Divers \ 25.644 62 777 24.929 Total : sacs 94.544 266 7. 407 87.403 Contre, en 1905 .... 147.727 3.076 9,775 141.028 Mouvement au Havre du p-r janvier au /.> novembre 1906 Stock au Importations > Débouchés Stock en SORTES 31 décembre du P ' janvier Entrepôt 1905 au 15 nov. 1906 15 nos. 1906 Para, Mazagran .... 14.139 5.424 15.237 4.326 Trinidad 37.511 31.586 47.931 23.166 Côte-Ferme, Vénézuéla 18 317 60.976 62.659 16.634 Bahia 12.710 15.303 24.760 3.253 Haïti, République Dom. 18.814 45.288 51.044 13.058 Martinique el Guadel. 2.739 7.562 8.264 2.037 Guayaquil i Divers ' 29.683 27.987 32.7 41 24.929 Total : sacs 133.913 194.126 240.636 87.403 contre, en 1905 (1" janvier.). 139.097 235.618 230.647 141.028 • • Cours au Havre du 16 novembre 1906 au 16 novembre 1906 Cours au Cours au Cours au 15 nov. 1905 31 oct. 1906 15 nov. 1906 Para, Mazagran . . 66 à 69 90 à 95 94 à 97,50 Trinidad 65 à 66 90 à 95 95 à 97,50 Côte-Ferme, Venez. 70 à 170 90 à 175 92,: 50 à 175 Bahia 63 à 65 86 à 90 90 à 95 Haïti 48 à 63 63 à 77,50 70 à 85 Sanchez, Porto-Plata Samana 58 à 63 76 à 80 79 à 84 Guayaquil 82 à 92 85 à 100 85 à 97,50 Martinique et Guad. 86 à 87 96 à 100 100 à 105 Cours au Havre au 20 novembre 1906 Les 50 kg., en francs: Au droit de (04 fr. : Guayaquil Arriba fr. 94 à 100 — Balao, B. de Caraquez. . . 86 à ,88 Machala . 83 à 86 Para, Itacotiara 94 à 98 Manaos 92 à 93 Carupano 100 à 102 La Guayra, Caracas 95 à 105 Guiria, Bio-Chico 97,50 à 107,50 Puerto-Cabello 103 à 175 Nicaragua, Maracaïbo 100 à 110 Colombie: Buenaventura, Cauca ... 90 à 100 — Savanilla, Carthagèue. . . 85 à 92, 50 Ceylan, Java 83 à 100 Trinidad 95 à 100 Grenade 87,50 à 92. 50 S'-Lucie, Dominique, St-Vincent ... 84 à 90 Mexique 85 à 92,50 Jamaïque 80 à 87,50 Costa-Rica, Corinto, Honduras ... 82 à 86 Cuba 83 à 90 Surinam, Dcmcrara 86 à 90 Rallia fermenté 89 à 95 S. Tliomé 82 à 90 Cameroun, Congo 80 à 85 Côte d'Or, Accra, Addah . ... 79 à 82 Samana 83 à 86 Sanchez, Puerto-Plata ...*... 80 à 86 S. Pedro-Macoris, S. -Domingo ... 80 à 82 Haïti préparé (Usines) 82 à 84 — Plantation Extra choix .... 79 à 83 — Choix 74 à 78 — Ordinaire 70 à 74 348 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 65 — Nov. 1906 Au droit de 95 fr. : Congo conventionnel) . . . à 87,50 Au droit de 52 fr. : Congo français .... à 120 Martinique .... à 102 Guadeloupe . 103 à 105 Madagascar, Réunion • . 110 à 115 Anthime Alleaume. Le Havre, 20 novembre 1906. m3 Fibres de Corderie, de Brosserie, etc. Chronique spéciale du « J. d’A. T. » Par MM. Vaouin & Schweitzer Sisal. — Les prix se maintiennent très fer- mes et en légère hausse sur les cours du mois dernier. Le disponible et le livrable sont tenus fr. 87, aux 100 kg. c. i. f. Europe. Manille (Abaca). — Les qualités blanches et fines sont excessivement rares et fort de- mandées ; une belle sorte fine de bonne cou- leur serait facilement payée de fr. 160 à 170 les 100 kg. Dans les sortes courantes, le marché a été un peu mouvementé et au début du mois les prix étaient plus faibles; depuis, la demande s’est faite plus active ; les exportateurs à Ma- nille ont maintenu leurs cotations et les der- nières ventes s’établissent aux mêmes prix que le mois dernier, soit : Fair current fr. 106 Supérienr second « 104 Fair « 99 Good hrown « 9S Le tout aux 100 kg. c. i. f. Europe. Le marché est franchement à la hausse, en raison des prétentions plus élevées des pro- ducteurs. Ltn de la Nouoelle Zélande (Phormium). — Prix très termes en raison des ordres. On a vendu Good fair Wellington fr. 92 Fair Wellington „ 88 Etoupe •> pour marchandises disponibles ou due sous peu. Pour embarquement on pourrait obtenir une réduction de fr. 1.50 à 2 fr. par 100 kg., suivant sorte. Maguey (Aloès Manille). — Peu d’offres, mais, par contre, la demande est très abon- dante les prix ont notablement monté et les dernières ventes ont été traitées à 80 fr. 15. les 100 kg. pour qualité n® 1. Pas d’offres pour les autres classes. Aloès Maurice. — Affaires peu nombreuses, cependant les prix sont également plus éle- vés, et il faut payer fr. 1 .50 les 100 kg. de plus que nos dernières cotations Zomandoque. — Pas d’arrivage, pas de prix. Tampico (Ixtle).— Palma, très enhausse, de fr. 66 à 69 les 100 kg. suivant qualité. Le Tula et le Jaumave restent sans change- ment aux prix pécédents, avec tendance ferme, les producteurs restreignant leurs of- fres. Jute de Calcutta. — Très ferme de fr. 42.50 à fr. 50 suivant finesse et nuance de la fibre. Jute de Chine. — Bonne demande, prix bien tenus. Il y a des offres à fr. 52.50 pour Hankow, et aucune proposition des exportateurs de Tien-tsin. Ramie. — De nouvelles offres nous sont parvenues aux prix précédents. Kapok. — Sans changement notable ; il paraît cependant certain que l’apport de la nouvelle récolte sur les marchés exportateurs n’aura pas d’influence sur les prix, la demande étant très forte. Nous avons eu à étudier des échantillons de nouvelles provenances dont la qualité est bien intéressante, la marche très rapide de l’accroissement de la consommation doit en- gager les producteurs à étudier la culture de ce textile. Piassaca. — Sans changement sur le prix du mois dernier. Fibres de coco. — Nous recherchons tou- jours les coques propres à l’obtention des fibres; il y a là un débouché spécial à créer, car si la qualité et le prix des noix le permettait, il y aurait acheteurs pour le tout dans les mêmes endroits. Il esf hors de doute que, vue sous ce jour, l’affaire devient plus intéressante encore ; la difficulté est de présenter une noix ayant les deux qualités : amande de bon goût et de con- servation facile, coque produisant un rende- ment avantageux de fibre pour brosserie. L’article est très demandé avec prix très fermes pour production de Ceylan. L’article préparé en Angleterre ne s’offre plus en ce moment. N° 65 - Nov. 1906. JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 319 Les fibres filées pour corderie et sparterie restent stationnaires. Raphia. — Un peu plus ferme, de fr. 70 à 72 les 100 kg. c. i. f. Havre. Chiendent. — Il faut noter une nouvelle hausse de fr. 10 les 100 kg. On cote Qualité fine à très fine .... fr. 210 à 240 Bonne à demi-fine « 175 à 200 Courante « 150 à 170 Le tout, aux 100 kilogrammes, franco, Havre. VAQUIN <$' SCHWEITZER. Havre, le 21 novembre 1906. Matières grasses coloniales Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. » Par MM. Rocca, Tassv & de Roux Coprah. — Tendance : hausse constante. — Nous cotons nominalement, en disponi- ble, les 100 kg. c. a. f., poids net délivré, conditions de la place de Marseille : Ceylon sundried. fr. 64 Singapore . . » 60 Macassar . . » 60 Manille . . » 59 Zanzibar . . » 60 Mozambique . fr. 60 Saigon. . . » 59 Cotonou . . » 60 Pacifique (Samoa) 6C Océanie française 59,50 Huile de palme. — Lagos, fr. 70 ; Bonny, Bénin, fr. 68 à 69 ; qualités secondaires, fr. 66 à 67 les 100 kg. ; conditions de Marseille, fûts perdus, prix pour chargements entiers. Palmistes. — Guinée, fr. 41.50 les 100 kg. Mowra (Bassia). — Fr. 28 les 100 kg. Graines oléagineuses. — Situation station- naire. — Nous cotons nominalement : Sésame Bombay blanc, gr. graine. . fr. 37 » » » pet. graine . . » 36 » Jaffa (à livrer) » 43 » bigarré, Kurrachee » 35,50 Lins Bombay, bruns, gr. graine » 30 à 30,25 Colza Cawnpore » 34 à 34,50 Pavot Bombay » 36,75 à 37 Ricin Coromandel nouv. récolte » 30 à 31,50 Arachides décortiquées Mozambique . » 44 » » Coromandel nouv. réc. » 32 Ventes connues de la semaine: 2.000 balles arachides décortiquées Coromandel, février- mars fr. 31.50 ; 2.000 quintaux dito, novem- bre-décembre fr. 32.50; 2.000 quintaux dito, décembre-janvier fr. 30.87 1/2 ; coût et frêt, poids net délivré. Autres matières. — Cotations et renseigne- ments sur demande. Expertises de Marseille Rocca, Tassy & de Roux. Marseille, 16 novembre 1906. Produits agricoles africains sur le marché de Liverpool Mercuriale spéciale du « J . d’A. T. » Par MM. Taylor & Co. Huile de Palme. — Depuis notre dernière revue, le marché a été très ferme; prix en hausse, offre faible. Voici le cours du jour, la tonne, sur place : Lagos . . £ 32. 10/- Brass, Niger, Bonny, Old New Calabar £ 30.10/- Calabar . . . . 31.10/- Congo . 30. 15/- Cameroun . . . . 31. 5/- Sait Pond . . . . 29. 5/- Bénin .... . . 31.-/- Ordinaire et Accra . . 31.15/- moyenne . . . 29. 5/- Palmistes (Amandes de palme). — Le mar- ché a été très ferme, avec des prix toujours en hausse, jusqu’à ce que la semaine dernière, ils se soient mis à baisser. Au moment des cours élevés, les Lagos en étaient arrivés à valoir £ 17.17/6; les autres sortes en propor- tion. Cours du jour, la tonne, sur place : Lagos, Came- roun et quali- tés supérieu- res des Riviè- res £ 16.12/6 Béniu, Congo . £ 16.10/- Libéria et Sher- bro 16. 5/ Côte-d’Or. ... 16. 2/6 Caoutchouc. — Le marché a été ferme et calme; demande assez bonne, mais pas pour Lump; quelque concurrence en Red Nig- gers. Para, 5/1 V4. Café. — Vendu : 10 sacs Eléphant Berry de 44/9 à 55/3 ; 30 sacs Bold Berry de 29/- à 31/-. Durant la dernière semaine Eléphant Berry vaut 43/-, Bold Berry 35/-. Cacao. — Assez ferme. Vendu: 400 sacs de 50/- à 58/3 ; 352 sacs de 45/- à 57/3 ; 140 sacs de 53/- à 60/6; 277 sacs Accra et Sekondi de 60/- à 61/3 et 57 sacs Accra à 63/-. Gingembre. — Prix 26/- pour Sierra-Léone, mais pas de ventes à rapporter. Piassava. — Vendu 7.400 bottes; Grand Bassa vaut de £ 18 à £ 24.10/-; Berreby £20.10/-; Sherbro de £ 21 .5/- à 26.10/-; Ga- bon £ 17.10/-; Cape Palmas de £ 19 à 23; Cape Mount £ 21.5/-. Cire d’abeilles. — Vendu 11 blocs Sierra Léone £ 6.16/3; 10 paquets Gambia £ 6.18/9. Sierra-Léone est actuellement en baisse de 6/3. 350 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 65 — Nov. 1906 Noix de Kola. — Très petites ventes 2 d. par lb. Coprah. — Quelques ventes à JE 17.-/-. Poivre de Guinée (Maniguette). — Pas de ventes. Fèves de Calahar. — Très petites ventes à 2 d. par lb. Arachides. — Vendu 25 sacs Bathurst, à £ 16.10/- et 25 sacs décortiqués d’autres sortes ࣠15.5/-. Chillies (Piment enragé). — Sierra-Léone vaut 25/-, mais pas de ventes à rapporter. Noix de Karité (Shea). — Sans distance, valeur nominale de £ 8.10/-à £9.10/-la tonne. Coton. — Actif, de 6 1/4 d. à 8 d. la lb. Mais. — Ferme, 4/2 les 100 lbs. Peaux. — La demande reste bonne, prix en hausse. Vendu 747 peaux sèches de Bathurst, de 11 V2 à 13 V2 1 maintenant Bathurst vaut 9d. Pas de changement pour le autres sortes. Autres produits. — Cotations et renseigne- ments sur demande. Taylor & Co. 7, Tithebarn Street. Liverpool, 16 novembre 1906. Produits coloniaux français sur le marché du Havre Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. » Par MM. F. Puthet & Cie * L’astérisque désigne les produits bénéficiant d'une détaxe partielle ou entière en raison de leur provenance des colonies françaises. Le mécanisme et le tarif de ce <■ privilège colonial » ont été exposés tout au long dans les n°* 35 et 37.— N. d. l. 1t. Ambrette. — Marché calme, petites affai- res; Cours, 75 à 80 fr. les 100 kg. Aloès {fibre). — Notre petit stock Réunion est tenu 66 fr. les 100 kg. Vente difficile. * Cacao. — Congo français, fr. 120 les 50 kg. Bassin conventionnel, 84 à 86 fr. — Martini- que, fr. 98 ; Guadeloupe, fr. 100. — Madagas- car, Réunion, fr. 98. — Nouvelles-Hébrides, sans cote. * Café. — Guadeloupe Habitant, 115 fr. les 50 kg. ; Bonifieur, 130 fr. — Bourbon Rond, 185 fr. ; Bourbon Pointu, 175 fr. — Nouvelle- Calédonie, 92 à 106 fr. — Tonkin, 92 à 105 fr. — Nouvelles - Hébrides, 88 à 93 fr. — Libé- ria Madagascar, 83 fr. — Harrar, 95 fr. — Congo, 45 fr. — Le Good Average Santos étant à fr. 4 1,50. Caoutchouc. — Marché ferme. Madagas- car Pinky, 10 fr. le kg. Majunga,9fr. Congo, 10 à 11,50. Tonkin noir, 9fr. Cire d’abeilles. — Vente facile. — Mada- gascar, 325 fr. les 100 kg. ; Guadeloupe, 330 fr. ; Tonkin, 320 fr. Cornes. — De bœufs, de Madagascar, fr. 28 à 35, les 100 pièces. De cerfs, fr. 100 à 175 les 100 kg. — Sabots de breujs, fr. 6 à 7 les 100 kg. Cuirs. — Marché calme. Prix parfois plus faibles tenus. Madagascar salés secs, fr. 85 ; secs, 105 à 113 fr. les 50 kg. ; vachettes Ton- kin, 115 à 125 fr Martinique et Guadeloupe, 62 à 74 fr. Dividioi. — Cours du Curaçao 12 fr. 50 les 100 kg. Pas d’ importations sérieuses. Gomme copal. — On achèterait : Madagas- car lavée, de 300 à 400 fr. les 100 kg. ; non lavée, de 90 à 100 fr. ; Congo, de 50 à 90 fr. * Manioc. — Fécule. Marché ferme de 33 à 34 fr. les 100 kg. — Tapioca. Réunion: plus calme 65 fr. * Palme {huile de). — Les cours sont soute- nus de 55 à 60 fr. les 100 kg. Palmistes. — Prix payé : fr. 28 à 30 par 100 kg. ’ * Poivres. — Saigon, fr. 64 les 50 kg. Tellichéry, 63 fr. * Rhum. — On cote Martinique, fr. 48 l’hectolitre ; Guadeloupe ,37 à 38 fr. — Réunion blanc, fr. 36. Ricin {graine). — Marché calme: fr. 16 à 18 les 100 kg. Ri%. — Saigon, blanc n° 2 à 19 fr 50. Rocou. — On cote : Suivant marque et qua- lité 60 a 64 fr. par 100 kg. Sucre. — Cet article donne lieu à peu d’affaires. La tendance du marché est calme, le sucre cristallisé n° 3 (en Bourse de Paris; ne vaut que fr. 27. les 100 kg. * Vanille. — Toujours calme. On cote : Réunion, fr. 18 à 25 le kg. ; Mexique 36 à 40 fr. ; Madagascar, 15 à 18 fr. ; Guadeloupe ordinaire, 8 à 9 fr. ; Tahiti, 6 à 8 fr. le kilog. acquitté. * Vanillon. — Parfum demandé : on achè- terait à 14 fr. le kilog. pour Guadeloupe. Autres produits. — Cotations et rensei- gnements sur demande. F. Puthet & Cie ISS, rue Victor-Hugo. Le Havre, 21 novembre 1906. N° 65 — Nov. 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 351 Mercuriale de quelques produits d’Extrême-Orient Par M. J. H. Grein Mercuriale spéciale du « J. d’A T. ». Gomme-laque . — L’article reste calme et es changements sont peu importants. Les cours restent à fr. 545, les 100 kg. c. a. f. , pour la T. N. Poivre. — Les cours du Saigon gris, nou- velle récolte, ne sont pas encore bien précis. On parle de fr. 60,50 à 61 les 50 kg. c. a. f. ; mais, en somme, on ne fait pas d’affaires, les acheteurs se montrant très réservés. Gambier. — On peut traiter facilement à fr. 42.50, les 100 kg. c. a. f. Tapioca. — Peu d’affaires. Marché irrégu- lier, mais en résumé mal tenu. Après fr. 53, on est revenu à 51, et on sollicite aujourd’hui des offres à fr. 50 les 100 kg. c. a. f. Le jeu de bascule entre les haussiers et les baissiers continue et l’incertitude est grande. Jtacincs de Manioc. — Baisse. On cherche vainement aujourd’hui à vendre à fr. 12,75 les 100 hg. c.a.f. Fécules de Manioc. — Les sortes fines ont baissé un peu de prix, mais les qualités ordi- naires se maintiennent fermes et les affaires en France sont nulles, malgré la cherté de la fécule de pomme de terre qu’on remplace d’ailleurs par la fécule hollandaise. Fécule de Sarjou. — Plus fermes. On parle aujourd’hui de fr. 18.75 les 100 kg, c.a.f. « * Cire végétale du Japon. — Après des offres à fr. 135 les 100 kg. c.a.f.. des maisons du Japon cherchent à se racheter aujourd’hui et l’article est par conséquent extrêmement ferme. Chine. — Rien de nouveau pour les arti- cles de Chine qui restent toujours égale- ment cher et difficiles à traiter. J. H. Grein 16, rue Ste-Croix-de-la-Brelonnrrie. Paris, 19 novembre 1906. ACTUALITES Le Prof. Wohltmann sur l’Exposition de Marseille et l'Afrique Occidentale. Le «Tropcnpflanzer»de Berlin donne, dans son numéro de novembre, le commencement d’une étude de l’un de ses directeurs, M. Wohltmann, qui n’est qu’un long éloge de l’exposition des colonies françaises à Mar- seille; il ira au cœur de tous les coloniaux français. M. le Professeur E. Woi.htmann, éminent chimiste agricole allemand, est un agronome spécialisé dans l’étude des colonies tropica- les, il a visité à peu près toutes celles de l’Allemagne et publié sur elles d’importants rapports. Il a visité également la plupart des expositions coloniales qui se sont tenues depuis vingt ans : celle d’Amsterdam en 1883, celle de Londres en 1887, l’Exposition de Chicago en 1893; enfin, l’Exposition uni- verselle de 1900 à Paris. « Aucune, déclare-t-il, ne valait, pour les détails, l’Exposition ColonialedeMarseille. » Nous n’entreprendrons pas de résumer ici son article consacré principalement aux présentations de l’Algérie, de la Tunisie et de l’Algérie Occidentale Française en atten- dant que, dans la suite, il passe en revue les autres colonies représentées; mais nous ne pouvons pas nous refuser le plaisir de citer quelques-uns des compliments convaincus et motivés dont l’article est émaillé : « L’Exposition avait pour but de montrer où en sont les colonies françaises, de pré- senter un tableau de leur développement économique; ce programme a été brillam- ment réalisé. » L’auteur s’extasie sur l’abondance des photographies et en particulier sur les col- lections stéréoscopiques en insistant, entre autres, sur « la rare beauté » de la série illustrant la culture du riz en Cochinchine. Véritablement, dit-il, on pouvait se croire transporté dans le pays. Il a été frappé en général par le goût et l’habileté des arrangements qui permet- taient d’embrasser d’un coup d’œil de vas- 352 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 65 — Nov. 1906 tes ensembles et « faisaient de la visite de l’Exposition une haute jouissance ». Les cartes géographiques, les graphiques statistiques, les tableaux explicatifs, les pho- tographies et représentations coloriées de plantes et de cultures lui ont paru innom- brables, il rclèveaussi l'importance et l’abon- dance d’excellents plans en reliefs. L'exposition du Gouvernement général de l’Afrique Occidentale Française lui a laissé une impression « absolument merveil- leuse », tant contenu que contenant. Il admire le palais et la méthode. Chaque salle, répondant chacune à l’une des cinq colo- nies du Gouvernement général, donnait, dit-il, un tableau entier, se suffisant à lui même : « Quiconque a vu cette charmante exposition, ne l’oubliera jamais. » Dansson prochain article, M. Wohltmann parlera de l’Indo-Chine et des autres colonies. Contre le repiquage du Tabac Dans le « Teysmannia » de 1904 (XVe an- née), M. Hunger, de Dcli, Sumatra, démontre que même les plants repiqués une fois seule- ment, fournissent un développement infé- rieur à celui des non repiqués. Tout en reconnaissant au repiquage cer- tains avantages, l’auteur conseille donc de renoncer à cette pratique généralement ad- mise dans tous les pays de grande produc- tion. Nous aimerions connaître l’avis de nos lecteurs de Cuba : Est-il possible, à leur point de vue, de se passer du repiquage? Nous ne serions pas étonnés de les voir très divisés sur cette question. Cotons Caravonica distribués gratis dans l’Inde. Lettre du Dr Thomatis M. 1 h o. m ati s nous écrivait de Caravonica, en date du 4 août : « Dans deux semaines je commencerai à égrener mes cotons et je vous en enverrai un colis postal pour être soumis aux fila- teurs français. » L’Association Cotonnière Coloniale, de Paris, m’a fait une commande de semences que j’ai exécutée. Parmi les autres com- mandes de ces derniers temps, je tiens à vous signaler l’expédition, la semaine pas- sée, de 3 sacs à Madras et de 3 sacs à Bom- bay (total, environ 1/2 tonne), de semences Caravonica (Wool et Silk) destinées à être distribuées gratis aux cultivateurs indigè- nes des deux présidences. La Compagnie maritime « Orient Royal Mail » les a por- tées à titre gracieux de Cairns dans l’Inde. » En date du 29 août 1906, le Dr Thomatis nous écrivait encore : «Je vous annonce que deux ou trois pièces de mes champs de coton donnent cette année une récolte améliorée dont les capsules fournissent de 55 à 60 °/0 de coton à l’égrenage pour la variété Wool (lai- neuse), de 50 à 55 °/0 pour la variété Silk (soyeuse), et environ 40 à 45 °/0 pour le Kidney. « Je vous prie d’avoir la bonté d’en faire mention dans votre Journal, car ce progrès me semble chose très importante pour les planteurs et en particulier pour les ache- teurs de semences de mes cotonniers. » AVIS IMPORTANT N oui. prions instamment nos abonnés d'outre mer, pour éviter des retards reg>et- tables dans la réception du Journal au commencement de X001, de bien vouloir renouveler leur abonnement avant son expira tion ; car nous serons obligés de sus- pendre le service aux abonnés coloniaux et étrangers qui n’auront pas renouvelé en temps utile ; à moins que leur pays n'admette les recouvrements par la poste. Les recouvrements d'aussi petites sommes parles banques ne sont possibles que dans des cas très limités. Nous rappelons que nous ne recevons plus d'abonnements ni de renouvellements semestriels ; les renouvellements devront être faits pour l’année entière. Imprimerie Acharjd et Cie, Dreux (E.-et-L.) Le Gérant : J. -B. Achard. No 65 — Nov. 1906. JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE III ALIMENTAIRES ET DE TOUTES SORTES DÉCORTIOUEURS, ÉCOSSEURS, TRIEURS, CRIBLEURS, TRMISEURS, POLISSEURS, MÉLfllIGEURS, BROYEURS, COHCflSSEURS, MOULiriS à MEULES 5 semences, le Triage avant décortication, la Clas- sification des Riz Marchands, etc... DEMANDER LES Catalogues

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Life A monthly Journal devolcd lo the interests o/ thosc living, trading, holding property or otherwise interested in Tropical and Sub-Tro- pical countries. Edited by HAROLD HAMEL SMITH Editorial and Publishing Department : “OXFORD HOUSE”. 83-91, GREAT TITCHFIELD STREET OXFORD STREET. LONDON, W- Subscription, 10/- per annum, post free. We stronglu recommend the Journal to the attention of all those aile lo read Engiish. It contains strictly r^liablc matter dealing with the vanous interests J rom ■ U points of view either as regards sales in London, r achinery, or planting news. -ieSIRCN r,0Pv ON RECEIPT OF TWni'f'f ron nnr Kolonial-WirtscMlicta Komitee Berlin N.W., Unter den Linden, 40 PUBLICATIONS DU COMITÉ, en allemand : Der Tropenpflanzer, Revue mensuelle d'agriculture et de science, avec suppléments monographiques (« Bei- hefte»). Un an, 10 Marks 55 Df P. Preuss : Expédition nach Central-und Südamerika, 1901, magnifique vo- lume illustré: cacao, café, caoutchouc, vanille, noix-muscade, etc. (V. l’analyse. « J . d’A. T. » n» 3) . Prix, relié : 20 Marks. Port : France 0A/80, Union Postale iA165 52 R Schlechter: West - Afrikanische Kautschuk- Expédition. 1900: Extraction et culture du caoutchouc en Afrique Occidentale. Illustré. Prix, relié : 12 A/. Port . France 0A/80. U. P. 1A/10. 55 H. Baum : Kunene -Sambest - Expédition, 1903: Flore, Faune, Ressources économiques, 20 pl.; 100 fig. d. le texte. Prix, relié: 20 A/. Port: France 0A/80, U. P. 1A/70. Jg Kolonial-Handels-Adreasbuch : Adresses coloniales allemandes. Prix du volume : iA/3o. Port : 0A/40. ESSOREUSES CENTRIFUGES pour toutes Applications industrielles Fernand DEHAITRE ° S CCNSTRUCTEUR-AAéCSNlClEN PARIS — 6, Rue d’Oran (XVIIIe) — PARIS 10 Essoreuses sur les Plantations de RAMIE du « Bengale Rhea Syndicate » (Voir « J. d’A. T. »f n» 60.) 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V JOURNAL D’AGRICULTURL TROPICALE BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE Tout livre, brochure ou tirageà part, envoyé àlaRédaction, sera annoncé à cette place, à moins qu’il ne le soit dans le corps du numéro. Les ouvrages dont les titres sont précédés d’un asté- rique seront repris en détail dans le texte. Prière d’envoyer2exemplaires de chaque publicatic n. 1269. * Wilclematt (E. L)e) : Mission Emile Laurent, 1903-1904. In 4». Fasc.lII : pp. 193 - 354, pl. XLV1I-CVI. Imprimerie F. Vanbruggenhomlt, Bruxelles. Juin 1906. [Nous avons signalé antérieurement les deux premiers fas- cicules de cette monumentale publication. Cette fois encore, le contenu dépasse le modeste sous-titre : « Enumération des plantes récoltées par Emile Laurent avec la collabora- tion de M. Marcel Laurent pendant sa dernière mission au Congo » ; nous n’en voulons pour exemple que les 45 pages 299 à 345) consacrées au café et les 6 liages concernant la liane à caoutchouc Periploca nigresccns. 11 y a là une profusion de faits, de recherches, de documents inédits et bibliographiques,' agronomiques et botaniques; plusieurs sont d’un intérêt pratique immédiat pour la colo- nisation africaine. Lorsque l'auteur aura achevé le 4* fasci- cule, en préparation, et qu’une table des matières, une introduction et des articles d'ensemble sur les principaux résultats de la Mission seront venus compléter, comme l'annonce un avis encarté, cette oeuvre remarquable, tous les Africains pourront y glaner des indications précieuses, sur des sujets extrêmement variés. Nous n'en dirons pas plus long aujourd'hui, mais nous nous proposons de reprendre, dans le texte du « J. d’A. T. », certaines ques- tions étudiées dans les deux chapitres sur les cafés et le Periploca et dont M. De Wildcman a exposé déjà parlé, du reste, dans nos numéros de 1905 et 1906. — J. V.] [Celle note était composée lorsque nous avons reçu une lettre de M. De Wildcman précisant le programme des fascicules restant à paraître; on nous saura certainement gré de la reproduire ici : « Il y aura malheureusement, nous écrit l’auteur. 5 fascicules ; le 4” est sous presse. Il renfermera une série de notices sur diverses sapotacées, sur le tabac et sur le coton. U y aura également des remarques sur une plante myrmécophile. Il y aura plus de 25 planches hors texte. Outre la partie systématique, il comprendra la première partie des notes de voyage de Laurent. Le fasc. 5 sera consacré au caoutchouc. J’y don- nerai aussi la fin de l’Introduction et les Tables. 11 y aura également un grand nombre de planches, dont plusieurs sont déjà prêtes. — É. Du Wildkman. »] 1270. * Wright Herbert) : Paru Rubber .8», 480 pp., 30 pl. hors texte, contenant 55 figures. A. M. & J. Fer- guson, Colombo, 4906. Entoilé. Prix sur place, 9 francs. [M. H. Wright, « contrôleur » de la station agronomique du Jardin botanique de Peradeniya, bras droit du Direc- teur des Jardins botaniques de Ceylan, l’éminent M. Willis, est certainement, à l’heure actuelle, parmi les savants agronomes celui qui connaît le mieux l’Hevea : rien d’étonnant que sou Traité, englobant « la botanique, la culture, la chimie et les maladies » de cet arbre, ait été enlevé dans l’espace de quelques jours. C'est la 2e édition que nous avons sous les yeux, sa préface est datée du Il mai 1906. L’auteur a profité de la réimpression pour mettre àjourson ouvrage en y introduisant les inventions et innovations les plus récentes de Ceylan et des Slrails. 11 y a aussi mis à contribution la bibliographie générale, le « J. d’A. T. » est mentionné en bon rang parmi les sour- ces énumérées à ce titre dans la préface ; mais nous n'avons relevé dans la Liste aucune source hollandaise, pas plus que les mémoires, importants cependant, de M. Iluber, l’excellent botaniste du Para. 11 est permis, toutefois, de faire abstraction de lacunes de cet ordre en appréciant un livre fait essentiellement d'observations locales et, pour une bonne part, d’expériences personnelles. Nous avons eu déjà, et aurons souvent encore l’occasion d'y puiser pour le « J. d'A. T. », car toutes les questions d’actualité concernant les plantations d'Hevea y sont traitées. A côté des problèmes qui déjà passionnent les planteurs, tels que les cultures associées et intercalaires, les procédés de saignée et de coagulation, l’âge d’exploitation, le rende- ment, le prix de revient, etc., l’auteur a réservé quelques chapitres aux problèmes d’avenir: fumure, maladies et ennemis, utilisation industrielle des graines (qui -ont oléa- gineuses), etc. — On ne saurait aujourd’hui entreprendre- ou diriger en bonne connaissance de cause une plantation d’Hevea si on ignore le livre de M. Wright : bien des choses qu’on y trouve profiteront, du reste, ne serait-ce qu’indirectement, à tout cultivateur de caoutchouc, de quelque espèce botanique que ce soit. Quant aux chapitres de la saignée, de la coagulation et de la dessiccation tlu produit, les chefs d’entreprises même de la forêt vierge amazonienne y trouveraient maintes indications de nature à leur suggérer d'utiles modifications de leurs procédés traditionnels.] 1271. * Chambre de Commerce et d' Agriculture de l’Annarn : L’Annani en 1906. Publié à l’occasion de l’Exposition coloniale. In-4°, 330 pp. très nombreuses gravures. Cartes. Impr. Samat. Marseille, 1906. [Ce magnifique volume nous a été aimablement adressé par M. H. Bogaert, président de la Chambre de C. et d’A. de Hué; il est du plus haut intérêt, par l’authenticité et la variété des renseignements qu’il donne, tant sur l’agri- culture et l’élevage par provinces que sur les diverses entreprises individuelles d'un très grand nombre de co- lons. Dans la préface, les rédacteurs se plaignent d’avoir eu trop peu d’argent et de temps pour réunir les matériaux mis en œuvre; d’où l'inégalité des chapitres concernant les différentes provinces; quelques-uns paraissent cepen- dant fort soignés, notamment dans leur partie agricole qui nous intéresse plus immédiatement. Citons, au ha- sard, parmi les plus complets, les aperçus sur l'agricul- ture et l’élevage dans les provinces de Phan-Rang pp. 51-69, et de Phu-Yen (99.-104). Déjà dans cette partie du volume, il y aurait bien des choses à glaner. Mais c'est surtout dans la 2 partie, « comprenant les principaux commerçants, agriculteurs et industriels de l’Aunam », que l’on trouve une foule de renseignements d’actualité, tout à fait précieux et souvent absolument inédits. Nous renonçons, du reste, à en citer des exem- ples. cela nous entraînerait à faire un long article et nous n'en avons pas la place. Quelques colons ont donné de véritables mémoires sur leurs essais, déboires et succès. Pour tous, on trouve l'indication de leurs principales cultures, du parti qu'ils en tirent; souvent de l’outillage et des machines dont ils se servent, etc., etc. Il est pro- fondément regrettable que le v olume n'ait pas été- pourvu d'un index alphabétique analytique qui nous eût permis, par exemple, de retrouv er le paragraphe si intéressant où l'on décrit une usine agricole récemment installée pour le traitement du coprah et du coir (avec indication de la provenance des machines employées I)] 1272 Hubert (Paul) : Le cocotier. Petit 8% 135 pp., 40 fig. Dunod & Pinat, édit., 49, quai des Grands-Augus- tins, Paris, 4906. 5 francs. [Cet ouvrage, daté du moi d’août, est présenté par l'auteur comme le premier d'une série qui prend le litre de Bibliothèque pratique du Colon Von fa ^ C cjuvte paejô -X-V VI JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N* 65. — Nov. 1906 DÉSINFECTANT ANTISEPTIQUE Expos- Univ- Paris 1 900- Médaille d'Or La seule décernée aux désinfectants antiseptiques. 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JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE XVII marquable pour sa maturation tardive, ce qui lui assure des prix très élevés; car il arrive sur le marché juste au milieu de l'hiver, au moment des fêtes. — Pp. 533-540, R. H. True : Plantes médicinales. L’auteur, chargé de 'étude et île la propagation de leur culture et utilisation aux Etats-Unis, donne quelques renseignements intéressants sur le piment (Capsicum). Depuis deux ans, une plantation d'essai, de 3 acres environ, fonctionne à Ebenezer, dans la Caroline du Sud. produisant cette sorte particulière de poivre rouge qui est importée de Hongrie sous le nom de paprika. On y expérimente également avec des piments- oiseau (piment eDragé, chillies du marché anglais , notam- ment avec des formes japonaises. Il semble que la région offre des facilités particulières à cette culture, par suite de la longueur de la belle saison, du bon marché de la main d’œuvre et de la possibilité d'utiliser pour la dessiccation du piment les séchoirs à tabacs existants. Il est à retenir que l'auteur considère les débouchés comme très limités, quoique les Etats-Unis aient importé en 1905 plus de 3.500.000 lbs.de poivres rouges Capsicum) tant en gous- ses qu'en poudre, pour la valeur totale de prés de $-260.000. L importation semble, du reste, aller en augmentant, puis- qu'on 1903 elle dépassait à peine 2.800.000 lbs. Une partie vient des pays tropicaux qui garderont peut-être toujours, pense l'auteur, le monopole de certaines qualités.— 11 existe, dans le sud des Etats-Unis, de nombreux camphriers pro- venant d introductions faites à différentes époques par le I)ep. «l'Agriculture ; des essais de distillation, notamment en Floride, ont démontré que les sarments provenant de la taille de ces arbres pouvaient fournir de 1 à 1 1/2 % de camphre brut. Le renchérissement extravagant du camphre sur le marché a décidé le Département à reprendre l'étude de la question et il s'est entendu à cet effet avec de nom- breux propriétaires de la Floride, possédant des arbres de tous âges. Nous avons publié, dans le temps, dans le « J. d'A. T. », sur celte question du camphre aux Etats- Unis, une lettre fort instructive de M. le prof, llilgard, de la Californie, qu’on aura profit à relire. — Le reste de 1 article de M. R. True est consacré à des plantes sans iu- térèt pour les pays tropicaux.] 1276. New Zealand Department of Agriculture : Annual Report, 1905. Wellington. John Mackay, Govern- ment Printer. Gr. 8*. Plus de 500 pp. de texte. Planches. [La majeure partie de cet énorme volume, 13' de la série, orné d'innombrables et belles phototypies, traite de sujets qui n'ont rien de tropical. Nous n’en gardons pas moins un grand regret d’avoir dû renoncer à le feuilleter, à cause de l'impossible « brochage américain » au fil de fer qui le iend à peu près inutilisable. Nous ne relève- rons que deux chapitres : 1» Le rapport de M. Fulton, (Inspecteur des Fibres (« Hemp-Grader »). Le texte n intéressera que les acheteurs et filateurs de Phormium (" hn de la Nouvelle Zélande»), mais les nombreuses plan- ches constituent une « histoire photographique » com- plète de la production même, ainsi que l'extraction de la fibre. 2° Un mémoire du cap. Brown, également illustré, sur les dégâts causés aux bois d'œuvre par un termite, le Calotermes Browui.] 1277. llilgard (E. W.) : Soils. 8”, près de 600 pp., nombreuses illustrations et planches hors texte. Macmil- lan, New-York let Londres). 1906. Relié, 4 $ net. [L'illus- tre directeur des stations agronomiques de la Californie a lormulé, dans ce beau volume, les conclusions de sa lon- gue et vaste expérience. Le livre était attendu, et consti- tue un événement scientifique. Il traite de la formation des propriétés, de la composition des sols arables, et de leur relation avec les climats et la végétation ; plus parti- culièrement et la végétation naturelle. Quoique bien des ex mples aient été empruntés aux Etats-Unis, le traité envisage 1 ensemble de notre plauète et est conçu sur un plan très général, très philosophique. Il ne tardera pas à être traduit en toutes langues. Parmi ses particularités ra- res et précieuses, ileonvientd insistersurla large place faite aux terrains salants (« alkali lands » des Américains) que M. Hilgard a étudiés plus que personne; de même, aux ter- rains tropicaux. Les premiers occupent à eux seuls les chapitres XXII, XXIII et XXVI, il en est du reste question tout le long du volume : les seconds font l'objet du chap. XXL M. llilgard a toujours eu une prédilection pour I étude paralèlle des deux catégories extrêmes : les sols des déserts arides et ceux des régions tropicales à pluies surabondantes. Dans ses déductions touchant les derniers, il fait état de nombreuses analyses se rapportant aux Hawaï, à Samoa, au Cameroun,, à Madagascar et à l'Inde anglaise. Cet exemple suffirait à montrer que le traité de M. Hilgard a sa place marquée dans la bibliothèque de tout agriculteur instruit, à quelque pays qu’il appartienne II n intéressera pas moins les géographes.] 1278. S/iamel (A. D.) and Cobcg (IV. IV'.; : Varie- ties of tobacco seed distributed in 1995-6, etc. 8”. 40 pp., 9 planches. Publié copame Bull. 91 du Bureau of Plant * Industry. Washington, Départ. (l’Agriculture. Février 1906. [11 nous semble avoir déjà rendu compte d'une publica- tion similaire, de même origine, mais moins importante; faisant cette notice en vacances, à la campagne, nous n’a- vons pas sous la mains uos fichiers pour nous en assurer nos lecteurs feront le contrôle aisément eux-mémes. Il y a •i pp. à peine pour la description dos variétés distribuées dont plusieurs sont inédites, créations des auteurs; 20 pp. sont consacrées a la façon de les cultiver et de les prépa- rer de manière à obtenir les meilleurs résultats; enfin, il y a 6 pp. pour les insectes ennemis, la technique de l’oblen- tion des graines et la sélection. Les pays de culture envisa- gés sont ceux de l’Amérique du Nord seulement, il n’est guère question des colonies. L opuscule parait néanmoins devoir intéresser vivement tous les cultivateurs de tabacs, d'où qu'ils soient; d'autant plus que les races de Sumatra et de Cuba y sont longuement traitées. Nous ne saurions trop recommander l'opuscule de MM. Shamel et Cobey. Parmi les illustrations, plusieurs pourraient être quali- fiées de sensationnelles : la machine à transplanter les jeunes plants de tabac, ( la légende ferait penser qu’il y en a différents modèles en usage; 1 appareil à stériliser le sol des pépinières à tabac avant le semis, il parait qu’on détruit ainsi, efficacement et à bon compte, t outes sortes de parasites, insectes, graines de mauvaises herbes, etc., Nous aimerions voir de plus amples détails sur ces deux appareils ultra-modernes. La planche IV représente trois lots de plants de tabacs obtenus respectivement de graines légères, moyennes et lourdes; la différence est impres- sionnante. Sur la même planche, on voit un « séparateur » imaginé par des agents du Département ; c’est un appa- reil de laboratoire fort simple, à soufflet, (pii permet d'é- liminer, au moyen d'un courant d’air, les graines légères et les débris et impuretés de toutes sortes.] 1279. ühland : Kalender fur die Baumwoll-Industrie 1906. In 16. H. A. Ludwig Degener, éd. à Leipzig. En- toilé, 3 M. [Cette 27“ année du célèbre Calendrier-Agenda de l'Industrie cotonnière allemande est faite sur le même plan que la précédente, dont il a été rendu compte dans le » J. d’A. T. ». Dans les 55 premières pag.s réservées au coton brut, il ne semble avoir été rien changé, sauf dans les statistiques. Qu il nous soit permis d’exprimer le regret que la Bibliographie (pp. 372-380) ne soit pas classée par matières ; le classement par auteurs est insuf- fisant. Cette Bibliographie englobe, en plus du coton, dif- férentes autres fibres ci a été dressée par les soins de la maison Ludwig Degener. L’Agenda même est rédigé, de- puis 190t. par un anonyme, tout en gardant en vedette unie nom de son fondateur.] X vil I JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N5 65. — Nov. 19Gfi Visiter notre stand à l’Exposition Coloniale de Marseille ! S’y adresser à M. B. DEGREMONT, 2, rue Dragon, Marseille MACHINES POUR LE TRAITEMENT DU CAFÉ Moulins Excelsior simples et doubles Moulins à cylindres cannelés en fonte durcie pour l’égrugeage du maïs, du riz, etc., ainsi que pour la mouture des écorces de quinquina, des épices, des drogues, etc. FRIED. KRUPP A.-G. 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Paris, Bruxelles, Londres: 336 MODELE “LA COURONNE” SANS CHAINES Pour Sisal, Aloés, Fourcroya, Ananas, Sanseviéres, Bananiers et toutes plantes textiles “La Couronne' Prix, à la fabrique: 10.000 fr. — Poids : machine complète, 4000 kg.; la pièce la plus lourde pesant 110 kg. — Délai de livraison : un mois à partir du jour de réception de la commande. — Force mo- trice : 12 chev. vapeur. — Rendement : •10.000 feuilles de Sisal à l'heure. Chaque machine est réglable dans une très large mesure, il y a néanmoins avantage à faire varier les détails d'exé- cution selon la nature de la plante à défibrer. Envoyer descriptions précises et échantillons. Les feuilles grasses voya- gent facilement; nous avons pu défibrer a Paris, en 1003, 500 kg. de Sanseviéres, cueillies en Abyssinie 3 mois auparavant. Petite? Défibreü?e? “Bébé” de 1.200 fr. Dèfibreuse “ Bébé SÉCHOIRS — PRESSES D’EMBALLAGE Longue ]>ratiquc aqricole en pays chauds. — Construction soignée et simple. — Matériaux de i,e qualité. 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VILBOUCHEVITCH ARACHIDE, BANANE CACAO, CAFÉ, CAOUTCHOUC CANNE A SUCRE COCOTIER, COTON INDIGO, MANIOC, RAMIE RIZ, SISAL, TABAC, THÉ VANILLE, etc., etc. ARBRES TrUITIERS CULTURES POTAGERES ÉLEVAGE BASSE-COUR, ABEILLES VERS A SOIE f Paraît 19 dernier jour de chaque mois » ABONNEMENTS Un an 20 francs Recommandé . . 23 — Le Numéro : 2 francs «=§<=• t Açores, Canarirs, Madère Cap-Vert. Sao-Thome, Congo Afrique, occidentale et centrale Algérie, Egypte, Abyssinie Erythrée, Obok, Mozambique Maurice, La Réunion, Madagascar Louisiane, Amérique centrale Mexique, Amérique du Sud Antilles, Cuba, Porto-Rico Pondichéry, Indo-Chine Philippines Océanie Collaborateurs et Correspondants : MM. V. ALLEAUMF. (le Havre), DE ALMEIDA (Angola), APFELBAUM (Palestine), BAILLAUD (Toulouse), B A LD P* ATI (Erv- ttrée), U. BERNARD (Paris). RERTHELOT DU CHESNA Y (Congo français), BERTOXI (Paraguay), BICHOT (Tonkin), BOGAERT (8aint-Domingiie>. BOURDE (Paris), BOIS (Paris). BOEKEX (Duren). BOXAME (De Maurice), Dr BONAVIA (Worthing), BUDAN (Cuba). CARDOZO (Mozambique), P. CARIE (Ile Maurice), A. CHEVALIER (Afrique Qcc.), COLLETAS (Paris), COPPENS (Marti- nique). A. COUTURIER (Paris). DAIREAUX (Buenos-Ayres), DELACROIX (Paris), DELÏGNON-BUFFON (Annam), DES- PBISSIS (Australie Oco.), DUFOUR (Pans), DULIËU (Ile Sainte-Lucie), ERNST (Le Havre), ESMENJAUD (Guatemala), ESTEVK (Dahomey), FASIO TAlger). FAUCHERE (Madagascar), FAVRE (Caire). FIRIXGA (Madagascar), FLETCHER (Bombay), DK T LORIS (Madagascar), A. & E. FOSSAT (Le Havre), FREEMAN (Londres), GEROME (Paris), GIOVKTTI (Angola), GOBBETTI (Pavie), GREIX (Paris), GRISAR.D (Paris), P. DES GROTTES (Inde), R. GUERIN (Guatémala), HAMEL SMITH (Londres). L. HAUTEFEUILLE (Tonkin), HECHT FRERES ifc C" (Paris), D’HERELLE (Guatémala), HILGARD (Californie), KARPELÈs (Calcutta), K ENNEY (Bombay), KOBUS (Java), KOSCHNY (Costa-Rica), LABROY (Paris), LAURENT (Anjouan), H. LECOMTE (Paris). 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Nicoladze. — à Basse-Terre (Guadeloupe), chez Adrien G. Gratenel. — d Berlin, chez R. Friedlsender & Sohn (N. W. — Karlstrasse, 11). — d Bordeaux, chez Feret et fils. — d Breme, Librairie E. von Masars ( Petristrasse. u . — d Bruxelles, A la Librairie Sacré (33, rue de la Putterie). — au Caire, chez Mme J. Barbier. — à Caracas, Emprcsa Washington (Yanes y Castilio M). — d Guatémala. chez Goubeau & Cie. — d Hambourg, chez C. Boysen (Heuberg, 9). — d Hanoï et Ha;phong. ■chez Schneider aîné. — à la Havane, Wilson’s International Book Store (Obispo, 52). — au Havre, chez J. Gonfreville (7, rue de la Bourse). — a Lisbonne, chez Ferin (70, rua Nova do Almada). — d Londres, chez Wm. Dawson & Sons (Cannon House. Bream s IiûL- dings. E. C.). et A l’impérial Institute. — d Managua, chez Carlos Heubcrger. — à Marseille, Librairie de la Bourse (Cassius-Frézet), 6. place de la Bourse. — d File Maurice, chez P. 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Qj W *1 C ^ ^ r! s II JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 66 — Déc. 1901) DÉFIBRSUSE DE RAMIE A BRAS “ AQUILES ” J^csullat de i 7 années d éludes. Simplicité extreme i ni tambour, ni couteaux , ni chaînes. — Débit sans précédent | 0.000 tiges à l’heure, donnant 2 o kdos de China grass — Un enfant suffit à ta faire marcher. — Aussi portative qu’une machine à coudre f^So kilos). PRIX : 1.500 fr. prise à Düren. — PRICE : £ 60 Correspondance en toutes langues ! Catalogue luxueux ! Dans Cf meme numéro, voir annonces spéciales de la Maison 1° pour ses Défibreuses autom. d' Agaves, Sanscviéres, Bananiers, etc.; z » Installation de Fcculeries de Manioc. Hubert BÛEKEN & C» Düren (Rheinland, Appareils à Défibrer et à Décortiquer les Plantes textiles F, FASIO. — 58, rue d’isly, Alger MONO-DEFIBREUSE dite “ La Portative ”, pour toutes variétés d'Agaves : Aloes, Sisal, Henequer, Fourcroya. 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Roper) CH. GR WlER : Cultures et parasites ouest-africains : Cacao. Castillo i, Kick- xia. Coion. Maïs, Cocotier, Cofcmer, etc. (Analyse du rapport de VV. Bi sse sur sa mission au Cameroun et au . Togo) É. DE \\ 1LDEMAN : Le Periploca nigres= cens, plante à caoutchouc. (Récapitula- tion du débat et Conclusion. — Tiré du 3e fasc. de la « Mission Em. Lau- rent ») La roça Boa=Entrada de M. H. J. Mon- teiro de Mendonça à San Thomé. (Notice bibliographique) Choix et préparation des cocos de se- mence à Madagascar. (Conseils extraits de la brochure de M. P. Desloy). . . Quelques fourrages polynésiens (D'après les recherches de M.’E.-C. Shorey, de Honolulu) Le coton en Algérie (Notice bibliographi- que sur la récente étude de M. A. Malbot) PARTIE COMMERCIALE (Cours, Statistiques, Débouchés, etc.) HECHT FRÈRES &Cie: Bulletin men- suel du caoutchouc A. & E. FÜSSAT : Bulletin mensuel du coton ... G. DE PREAUDET : Bulletin mensuel du sucre H. VERMOND : Bulletin mensuel du café. A. ALLEAUME : Bulletin mensuel du cacao VAQUIN & SCH WEITZER : ' Fibres de corderie et de brosserie, etc ROCCA, TASSY & DE ROUX : Mercu- riale des huiles et graines grasses. Pages 355 358 36o 363 365 36: 36g 370 Pages 3/2 TAA LOR èc Co : Mercuriale africaine de Liverpool. 378 F. PU 1 HET & Cie : Mercuriale coloniale française du Havre 37g J.-H. CREIN : Mercuriale de quelques produits d’Extrême=ürient 37g ACTUALITÉS (Correspondances, Informations, Extraits, etc.) Le riz Je Kiushu aux Etats-Unis (Calculs et statistiques. D’après Pieters) ... 371 La conférence de M. Petreano sur les essences et parfums (Avis) 380 H. COURTET : La mission permanente d’Aug. Chevalier pour l’étude de l'Afrique occidentale française 38o H. VERMOND : Comparaison commer- ciale des fèves de deux cafés nou- veaux : C. canep/iora et C. congctisis 38 1 H. VERMOND : Appréciation d’un café du Queensland, provenant de chez le DrTHOMATlS. 38 1 É. DE W IL DE MAN : Une enquête sur la variabilité des caféiers cultivés (Ap- pel aux lecteurs du « J. d’A. T. ») . . 382 J. ROVERSI : Caoutchouc de guis (Ré- ponse à M. O. Labroy) . . . 382 F. THOMAS, P. B U WA LD A, G , v. RIEMSDIJK. : Témoignages sur la défibreuse « Corona » de Boeken, pour sisal et sansevières 382 P. CARIÉ : Aloès et moteurs à pétrole, à l’île Maurice 383 Superficie des plantations de caoutchouc à Ceylan et en Malaisie. (D’après M. J.C. W illis) 383 Le mouvement cotonnier portugais 1 D’a- près M. Aug. Ribeiro) 384 Avis aux Abonnés 384 F -7 Brise-coques pour arachides 373 374 375 375 376 378 FIGURES Tables de 1906. — Titre Encarté BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE (sur papier bleu) Livres nouveaux §§ 1280=1283. Principaux sujets traités : Coton. Ficus à caoutchouc. Cacao. Pourguère. Canne à sucre. Café. Riz. Rocou. Raphias. Lianes à caoutchouc d’Afrique et d Asie ; etc. — Cellulose de maïs. — Cul- tures et produits du Congo, du Guatémala. — Hygiène tropicale V, XV, XVII. 35g CAMPEMENTS COMPLETS — MEUBLES COLONIAUX . Tentes, Popottes, Malles, Pharmacie, etc., Lits genre anglais, Sièges et Tables pliants Maisons FLEM et PICOT réunies ( Maison principale : 4o, rue Louis-Blanc, paris! Catalogues franco Téléphones : 422-17 et 314-22 \ Succursale : 5, rue Richelieu, PARIS X‘> (56 — Déc. 1906 THE JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE BLYMYER IRON WORKS Go. Founders, Engineers and Machinists CINCINNATI, OHIO, U. S. A. Manufacturers o f improVed Standard Machinery for Sugar-Cane, Coffee and Rice Plantations Our Machinery is a guarantee of Good Results Complété Outfits of any capacity a Specialty portable and Stafionery 5 team Engines Boilers and Fiftings, tforse-powers, Wafer-Weels, etc. CABLE ADDRESS, “ Bahraann-Cincinnati ” CORRESPONDENCE SOLICITED Estimâtes furnished upon Application Sixième Année. N° 00 31 Décembre 1906 Journal d’Agriculture Tropicale Les Plantes Potagères Indigènes de î lndo=Chine Pousses de bambou. — Cu-nieng. — Chou Pe-tsaï. — Ipomœa x-eptans. Neptunia oleracea. — Chou palmiste. — Màcre de Cochinchine. — Dolique-asperge. — Pois carré. Le Haricot Mungo et ses différentes utilisations. — Soja : tuong et dau pliu. Graines de lotus. — La pastèque. D’après mie conférence de M. Désiré Bois Dans le n° 61, nous avons publié la première partie de la leçon faite par M. Bois, au Muséum, à la suite de son voyage en Indo-Chine. Il y traitait des légumes d’Europe cultivés ou à cultiver en Indo-Chine ; puis, dans le n° 63, nous avons donné la suite : sur les patates, igna- mes et taros de la colonie, ainsi qu’un para- graphe particulièrement intéressant sur le Pa- chyrrhizus angulatus, légumineuse à tubercule, l’une des plantes économiques les plus curieuses qu’il y ait ; et aussi l’une des plus utiles, très peu connue encore, mais digne d’être répandue et propagée dans toutes les colonies tropicales. Au- jourd’hui, nous donnons le reste de la leçon, soit un certain nombre de plantes indigènes culti- vées pour leurs tiges, leurs feuilles, leurs gousses et leurs graines, et quelques légumes-fruits. Dans un prochain numéro, nous donnerons les arbres fruitiers. Sur chacun de ces groupes, M. Bois dit des choses succinctes, mais essentielles. N. D. L. R. * * * Plantes dont la tige est alimentaire. — Parmi ces plantes il y a surtout lieu de citer le bambou. C’est une plante précieuse dont toutes les parties sont utilisées par les Chi- nois et les Annamites. En Indo-Cliine, il existe plusieurs espèces de bambou dont les jeunes pousses ou turions sont recher- chées comme légume. Le. plus répandu est le Bambusa vulgaris, dont la tige peut at- teindre plus de quinze mètres de hauteur. On récolte les jeunes pousses de bambou en enlevant la terre qui les entoure et en les détachant à l’aide d’un couteau. La cueillette s’effeetue comme celle des asperges au moment où la pointe de la pousse affleure le sol. Ces pousses ont une forme conique ; elles sont revêtues de gaines coriaces, filan- dreuses, immangeables, dont il faut les dé- barrasser. La partie recherchée est l’axe, ou partie centrale, charnue et tendre, dont le poids peut atteindre plusieurs kilos. Lorsque la pousse est ainsi préparée, on la coupe en tranches minces qu’on fait cuire dans deux eaux pour la blanchir et la débarrasser de son amertume. Elle est alors prête pour les diverses façons dont on veut l’accommoder. On la mange, soit en ragoût, associée à la viande de porc ou de poulet, soit à la vinaigrette comme l’asperge, soit en salade. Dans tous les cas, c’est un bon légume, dont la saveur rappelle quelque peu le fond d’ar- tichaut. Mais les pousses de bambou ne se con- somment pas seulement à L’état frais ; les Annamites en font des conserves dans la saumure ou dans le vinaigre, ou bien encore ils les soumettent à la dessiccation après cuisson. Les pousses, coupé s en lames plus ou moins épaisses et desséchées, sont vendues dans les bazars indigènes sous le nom de MAU G tre ic ho (en Cochinchine et au Ton- kin). Pour les utiliser, on les plonge dans l’eau chaude pendant quelques instants. Eu Indo-Chine, la récolte des pousses de bambous a lieu surtout en juin et no- vembre. C’est à ces époques qu’elles sont le plus abondantes. 356 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 6 — Déc. 1906 Une autre graminée, le cg-nieng (Hy- dropyrum latifolium ou Zizania latifolia), est cultivée en Chine, au Japon et dans l’Inde. Cette plante est l’objet d’une assez grande consommation en Indo-Chine. C’est une grande herbe aquatique que Ton plante en terrain vaseux, en rizière.’ Après un an de culture, on cueille les tiges au commencement de la saison sèche lorsque ces tiges sont renflées à la base et ont l’as- pect de bulbes allongées. Ces tiges, réunies par bottes de 10, sont vendues sur les marchés et constituent un aliment excellent figurant même sur la table de quelques Européens. Parmi les plantes cultivées pour leurs feuilles, il faut citer surtout le pe tsaï (caï trang), chou de Chine ou chou annamite ( Brassica sinensis). Ce légume est connu dans tout l’Extrême- Orient et il en est fait une grande consom- mation en Indo-Chine. Les missionnaires ont appelé l’attention sur lui, il y a plus d’un siècle, et des essais ont été faits à diverses reprises pour introduire sa culture en France. Mais, jusqu’à ce jour, la plante est restée confinée dans les jardins bota- niques et chez quelques rares amateurs d’horticulture. Bien qu’appartenant au genre Chou, le pe tsaï est dépourvu de la saveur forte, spéciale à ce genre de plantes ; ses feuilles ont une large côte et constituent une pomme allongée, ce qui le fait ressembler quelque peu à une grosse laitue romaine. Cette partie pommée est blan lie, tendre, très délicate ; elle peut être consommée crue en salade, ou cuite et préparée au jus de viande, à la crème ou de toute autre ma- nière. Les feuilles extérieures les plus fermes se consomment en guise d’épinards et leur côte a les mêmes emplois que la côte de poirée. Ce légume est excellent et il a, de plus, le mérite d’être d’une digestion facile. Mais ce qui le rend particulièrement pré- cieux, c’est la rapidité avec laquelle il se développe, et la possibilité de le cultiver dans les pays chauds, où il réussit à mer- veille. En deux ou trois mois on peut obtenir, en effet, des plantes dont le poids dépasse 3 kilos. On prépare, avec le pe tsaï, une sorte de choucroute que les Annamites dési- gnent sous le nom de dwa-caï (chou confit). Les Annamites utilisent comme légumes les feuilles d’un très grand nombre de plantes qui croissent à l’état sauvage ou qu’ils cul- tivent dans les jardins. L’une des plus recherchées est Ylpoma reptans, plante aqua- tique dont on consomme les jeunes pousses et les feuilles comme l’épinard. Cette plante est vivace et se multiplie avec la plus grande facilité. On utilise de même le Neptunia oleraeea , légumineuse aquatique dont les tiges flottent à la surface de l’eau et portent des feuilles composées qui rappellent celles de la sen- sitive. Mais il est un légume plus particulière- ment apprécié des Européens : c’est le chou palmiste d’aréquier. L’aréquier est un palmier très cultivé dans toute l’Indo-Chine pour son fruit, la noix d’arec, qui, associé à la feuille de betel, constitue le masticatoire dont usent et abu- sent tous les Annamites : la chique de betel. Lorsqu’un de ces palmiers ne produit plus, ou lorsqu’on se trouve dans la nécessité d’en abattre pour une raison quelconque, on recueille avec soin le bourgeon terminal, que l’on dégage des feuilles qui l’enveloppent, et ce chou palmiste, très tendre et entière- ment blanc, constitue une délicieuse salade dont la saveur rappelle celle de la noix. Un bourgeon d’aréquier permet de pré- parer une salade pour une dizaine de per- sonnes. Son prix, sur le marché d’Hanoi, est d’environ 15 cents, soit 30 centimes. Plantes dont le fruit peut être consommé comme légume. — Il faut citer parmi elles diverses variétés de pastèques ( Citrullus vulgaris), dont les fruits sont très recherchés des Annamites. La mâcre, ou châtaigne d’eau ( Trapa cocliinchinensis), fruit muni de cornes épi- N° 66 — Déc. 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 357 neuses, renfermant une amande féculente dont la saveur rappelle quelque peu celle de la châtaigne. Cette mâcre d’Indo-Chine est assez comparable à la châtaigne d’eau qui croît dans les mares de certaines parties de la France. Le dolique de Chine ou dolique-asperge ( Dolichos sinensis) est peut-être l’une des plantes les plus intéressantes ; elle est an- nuelle. Son fruit long, cylindrique, très étroit, peut être consommé comme les hari- cots verts, auxquels il ressemble beaucoup comme saveur. Le pois carré (Psophocarpus tetragonolo- bus) diffère du dolique de Chine par sa gousse plus grosse et quadrangulaire ; c’est aussi un bon légume à consommer à l’état vert. Plantes cultivées pour leur graine. — Parmi celles-ci, l’une des plus importantes est le Pliaseolus Mungo, qui porte le nom de dau ché au Tonkin. C’est une plante qui rappelle notre ha- ricot d’Europe par ses tiges et ses feuilles. 11 en existe plusieurs variétés, les unes naines, les autres grimpantes. La fleur en est jaune. La gousse est droite, cylindrique, très étroite et renferme des graines extrêmement petites, brunes, jau- nâtres ou vertes, selon les variétés. C’est la variété à grains verts qui est la plus recherchée. La composition chimique de ce grain montre qu’il possède une grande richesse en éléments nutritifs. En effet, d’après Sagot et Baoul, il ren- ferme : Matières azotées 22,48 % — amylacées ... 62,15 % — grasses 1,46 % Ce grain peut être consommé à l'état sec, comme nos haricots, mais c’est surtout sous forme de gia qu’il est utilisé dans tout l’Ex- trême-Orient. Le gia n’est autre chose que la graine du haricot Mungo à grains vert, germée. C’est un très bon légume, qui a l’aspect de la barbe de capucin, et que l’on mange cru ou cuit, associé à la viande de porc ou de poulet. Pour obtenir le gia, les Annamites font tremper les graines dans de l’eau pendant vingt-quatre heures, puis ils les mettent dans un panier, qu’ils couvrent de feuilles de bambou. La graine germe immédiate- ment et les jeunes pousses étiolées, blanches, tendres, très délicates, sont livrées à la consommation après avoir été débarrassées des graines qui leur ont donné naissance. Le haricot Mungo à grain vert réduit en farine sert aussi à fabriquer une sorte de vermicelle (1) dont il se fait une grande con- sommation, surtout en Chine et au Japon. Une autre plante de la famille des Légu- mineuses joue aussi un grand rôle dans la nourriture des Annamites. C’est le soja ( Gly- cine hispida), que les indigènes désignent sous le nom de dau tuong. C’est une plante de 50 cm. à 1 m. de hauteur, fortement velue sur toutes ses parties. Ses feuilles rappellent celles du haricot. Ses fleurs, très petites, sont vio- lettes. Elles donnent naissance à une gousse aplatie, velue, contenant de 2 à 4 graines convexes, de couleur blanche, jaune ou noire, suivant les variétés. Avant la complète maturité, le grain de soja peut être consommé comme le grain de haricot flageolet ; mais il est assez diffi- cile à extraire de la gousse. Il constitue un aliment très riche en élé- ments azotés, si on le compare au grain de blé, par exemple. L’analyse chimique pour les deux plantes est en effet la suivante : BLÉ SOJA Matières azotées 11,90 36,67 — grasses 5,50 17,00 — amylacées et sucrées 61,50 6,40 C’est avec le soja que les Chinois prépa- rent la sauce bien connue sous le nom de sho-yu et un fromage végétal. En Iudo-Chine, les Annamites s’en servent pour faire une sauce, le tuong, dont l’usage est considérable. Le tuong remplace le nuoc man (sau- (1) Voir l’article de M. Nkuville, sur les pâtes annamites, dans le n° 20 du «J. d’ A. T.» — N. d. l. R. 358 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE X° 66 — Déc. 1906 mure de poisson), pour assaisonner les mets ; sa saveur est douce, un peu sucrée et est souvent préférée au nuoc man. On prépare le tuong en faisant griller les grains de soja, qu’on pulvérise ensuite et que l’on fait bouillir dans de l’eau jusqu’à ce que la masse acquiert une certaine con- sistance. Le produit est alors mis dans une jarre. Au bout de sept jours on l’additionne de riz gluant cuit et fermenté ; on ajoute du sel, et le mélange est bon à consommer quinze jours ou un mois après. Le soja sert aussi à préparer un fromage végétal frais, qui constitue la base de la cuisine du pauvre à Hanoï, et dont il se fait une consommation considérable au Tonkin. Ce fromage est désigné par les Annamites sous le nom de dau phu. Pour le préparer, on fait tremper les grains de soja dans l’eau, pendant deux heures. On les écrase ensuite et la masse est additionnée d’eau de manière à la bien diluer. Cette eau, devenue laiteuse, est alors passée dans un sac en étoffe à trame serrée, de manière à séparer le liquide des parties solides. L’eau laiteuse est mise à bouillir, puis on arrête l’ébullition en y ajoutant de l’eau froide. On y verse ensuite de l’eau-mère, en agi- tant lentement, jusqu’à ce qu’il se produise une précipitation comparable à celle que l’on observe dans le lait, sous l’action de la présure. Le précipité est de la caséine végétale. Il ne reste i>lus qu’à le x:>resser dans de petites caisses quadrangulaires d’étoffe pour eu exprimer la partie liquide. On obtient ainsi de petits xiains parallélipipédiques de dau- phtj, ou fromage de soja. Ce fromage doit être consommé immédiatement. On peut le conserver dans de l’eau fraîche x>endant vingt-quatre heures. En l’additionnant de sel, il est encore utilisable deux ou trois jours après sa préx>aration. Le soja, grâce à sa richesse en matières azotées, joue un rôle très important dans l’économie alimentaire des Annamites, des Chinois et des Japonais. L’analyse chimique des graines montre qu’elles renferment, en outre, une très forte proportion d’huile, ce qui les fait désigner sous le nom de pois oléagineux. En Mandchourie, patrie par excellence du soja, l’huile que l’on extrait de la graine de cette précieuse légumineuse sert pour l’éclairage et l’alimentation. Le tourteau est un excellent engrais. Il est encore une graine dont les Anna- mites et les Chinois font une grande con- sommation : c’est celle du lotus ( Nelum - bium speciosum), superbe plante aquatique cultivée dans tous les étangs, lacs, etc. Grâce à son enveloppe épaisse et dure, cette graine se conserve longtemps ; elle renferme une amande farineuse dont la saveur rappelle un peu celle de la noisette. D. Bois. Récolte, Battage, Décortication et Nettoyage des Arachides aux Etats=Unis ’ D'après la brochure de M. William N. Ropef Par M. M. William N. Boper, directeur de 1 «American Nut Journal », a publié, sous le titre : The peanut and its culture (Y. « J. d’A. T. », n° 55, § 1173), un petit opus- cule d une soixantaine de pages, orné de nombieuses photographies, dans lequel nous trouvons d’intéressants renseignements sur le travail de ce fruit aux Etats-Unis. '. Main Nous nous sommes souvent occupé, dans ces colonnes, de l’arrachage des arachides, de leur battage et de leur décortication, et, pour nombreux qu’ils soient, les renseigne- ments que nous avons pu recueillir sur les machines destinées à ces opérations nous ont toujours amené à penser qu’aucune des machines employées ne donnait de résultats N° 66 — Déc. 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 359 vraiment satisfaisants ; nous avons donc saisi celte* occasion de nous renseigner sur ce qui sc fait en Virginie et en Caroline. Dans cette région, l’arrachage commence en septembre pour se continuer pendant tout le mois d’octobre, et ne se terminer parfois que vers le 10 novembre. Bien que nous n’envisagions pas ici le côté cultural, il est intéressant de noter en passant que les planteurs cherchent à récolter avant la chute des feuilles, celles-ci constituant la partie la plus nutritive de cet excellent fourrage qu’est le foin d’arachide ; c’est ce qui se passe dans les régions tempérées pour la luzerne. Avant de commencer l’arrachage, il faut faire un travail préliminaire, qui consiste dans la préparation des piquets qui sup- porteront les meulons. Les piquets sont constitués par des branches ou des arbustes, de deux mètres de longueur environ, ou refendus dans de plus gros troncs et coupés à la même longueur. On en place en général trois en faisceau, et on en entrecroise d’au- tres par-dessus ; des rondins de bois, des traverses, ou même des pierres sont étalés à la base pour isoler la gerbe du sol. Ceci fait 'on procède à l’arrachage, qui se fait à l’aide d’une charrue ordinaire dont on retire lg versoir, et quelquefois munie d’une pointe spéciale. L’auteur ne précise pas en quoi consiste cette pointe, mais semble indiquer qu’elle n’est pas indispen- sable : ce ne serait qu’un allongement du soc permettant de ne laisser aucune racine en terre. L’arrachage se fait, en deux fois, la charrue devant passer de chaque côté de la raie. Il faut, en sol moyen, un atte- lage de deux mules pour traîner la charrue. Des hommes armés de fourches suivent l’arraeheuse, secouent les plantes et les réu- nissent en andains placés toutes les trois ou quatre raies. Il ne semble pas que l’emploi d’une charrue ordinaire pour ce travail soit un fait isolé, et nulle part nous n’avons trouvé mention des arracheurs spéciaux qui existent pour- tant en Amérique ; les rares documents que nous recevons de temps à autre des cons- tructeurs prouvent bien que cette question n’est pas encore considérée comme résolue et qu’elle tente certains esprits inventifs, mais il est probable que ces machines ne sont pas entrées jusqu’ici dans le domaine de la pratique. Les andains sont réunis par d’autres ou- vriers qui confectionnent les meulons. Ceux-ci sont établis sur les piquets mentionnés ci- dessus, piquets qu’on enfonce de 0 m. GO dans le sol pour assurer la solidité de l’en- semble. Les touffes sont placées ensuite en rond, les fruits à l’intérieur et arrivent à constituer une meule haute et étroite, ar- rondie dans le haut et recouverte d’herbes pour la protéger efficacetnent contre la pluie. Au bout de trois semaines, les meulons sont défaits et on procède au battage. Bien qu’il existe de bonnes batteuses à arachides, le battage se fait souvent encore à la main ; le travail est alors fait principa- lement par des femmes et des enfants. Pour la décortication, on se sert surtout du petit outil dont nous donnons ci-dessous le dessin (fig. 27). C’est un simple morceau de bois recourbé et tenu à lamain. Il permet de briser facilement les fruits et de séparer rapidement les amandes des débris des co- ques. Tel qu’il est, ce petit instrument épargne largement les doigts des travailleurs, et est, comme tel, très apprécié. On a souvent essayé des dé- cortiqueurs mécaniques, mais partout on a dû renoncer à leur emploi, en raison du pourcentage très élevé d’a- mandes brisées : pour cette Brise-coques' phase du travail de l’arachide, on a intérêt à aller plus lentement et à se donner du mal. Les arachides, en Amérique, ne servent pas à l’huilerie, elles sont destinées à la con- sommation directe comme friandise. Telles qu’elles sont livrées par les plan- teurs, les fèves ont encore à subir des mani- pulations ; elles contiennent en effet des débris de tiges, des amandes brisées, des 360 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 66 — Déc. 1906 pierres et autres corps étrangers, etc. Le travail est achevé dans des usines dont il en existe actuellement vingt-cinq en Virginie. Les graines y subissent un premier triage, puis passent dans des cylindres trieurs qui éliminent les corps étrangers et donnent un commencement de polissage. Rappelons que le n° 58 du « J. d’A. T. » a donné, d’après le « Tropical Agriculturist », le dessin d’un baril employé dans la Caroline du Nord pour le polissage des gousses d’arachide entières. Ce baril était suivi d’une toile sans fin per- mettant un triage à la main «du même genre que celui dont il est question ici. Des ventilateurs achèvent la séparation des poussières et des coques vides. Ensuite viennent de longues toiles sans fin sur les- quelles passent lentement les graines, qui sont triées au passage par des ouvrières qui éliminent les coques noircies ou de cou- leur défectueuse, les fruits brisés ou dété- riorés. La classification se fait ensuite par triage et l’emballage sépare définitivement les diverses catégories. F. Mai*, I n génie u r-Agro nome . Cultures et Parasites de l’Ouest Africain Allemand La Mission de M. W. Busse Cacao. — Castilloa. — Funtumia. — Coton. — Maïs. — Cocotier. — Cola. — Odum. — Divers. Notice" bibliographique, par M. Ch. Gravier Dans le n° 44 du « J. d’A. T. » nous avons publié l’analyse, par M. le prof. P. Makchal, d’un mémoire de M. Pkeuss sur les ennemis des cultures au Cameroun. La revue ci-après com- plète sur différents points l’article précité. M. Gravier a parcouru récemment, en zoolo- giste curieux des choses de l'agriculture, l’île San Thomé, la colonie agricole la plus riche et la plus intéressante de l’Ouest africain ; il est occupé à mettre en œuvre ses notes et observa- tions et en fera profiter en temps utile le « J. d’A. T.. — N. u. l. R. * * * Dr W. Iir s se : Berieht vber die Pflanzen- pathologisehe Expédition nacli Kamerun vnd Togo (1904-1905). Publié comme «Beiheft» du « Tropenpflanzer », octobre 1906, in-8°, 100 pp., 4 pl., 8 fig. dans le texte. Le Dr VT. Busse, dont on connaît la haute compétence en ce qui concerne les cultures coloniales, vient de publier le rapport sur les résultats de la mission dont il fut chargé en 1904-1905 à l'effet d’étudier les mala- dies des plantes cultivées au Cameroun et au Togo. Ce mémoire très documenté, qui renferme de nombreux renseignements utiles à connaître pour tous les planteurs, est divisé en dix chapitres d’inégale importance, qui sont brièvement résumés ci-dessous. Comme on le verra, l’auteur ne s’est pas borné aux questions de pathologie végétale, comme le ferait penser le titre; il a exposé aussi sa manière de voir concer- nant les jardins d’essais coloniaux et les expériences qui doivent y être faites. I. — La culture du cacao a pris, dans ces quinze dernières années, une grande exten- sion au Cameroun. Le Dr W. Busse recom- mande de ne conserver que les variétés de plus haute valeur rigoureusement sélection- nées. Mais il attire particulièrement l’atten- tion des planteurs sur la fermentation des graines. La question reste presque entière- ment à étudier ; on ne connaît même pas les organismes intervenant aux diverses phases de cette opération si complexe. La composition de la flore cryptogamique agis- sante varie peut-être avec les saisons ; il peut s’y introduire des éléments étrangers perturbateurs. La qualité des produits ob- tenus se ressent fatalement de la part laissée au hasard dans cette fermentation aban- donnée à elle-même. Harrison avait com- N° 66 — Déc. 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE mencé, dans la Guyane britannique, l’étude des transformations chimiques subies par le cacao au cours de la fermentation. La mort est malheureusement venue inter- rompre ces recherches des plus intéressantes. L’auteur a constaté sur place que, dans beaucoup de cas, la fermentation avait été insuffisante ; dans certains endroits où l’opé- ration était en train, il a remarqué des in- dices certains de pourriture (1). II. — a) La pourriture brune des fruits est une véritable plaie pour les plantations de cacao du Cameroun. La bouillie borde- laise n’a pas donné jusqu’ici de résultats satisfaisants pour combattre cette maladie. Mais il faut noter que cette mixture est plutôt préventive que curative. Elle n’agit que si elle est appliquée à temps et que si elle reste adhérente assez longtemps aux diverses parties de la plante. Les aspersions doivent être pratiquées avant le commen- cement de la saison des pluies Une pulvé- risation faite immédiatement ou peu de temps avant la pluie demeure sans résultat. Il est nécessaire d’arroser la tige et les branches parce que le champignon parasite (un Pliytoulithora) se trouve aussi sur l'écorce d’où il peut être transporté par la pluie sur les fruits, qu’il infeste. Le moyen le plus sûr de restreindre les dommages causés par cette affection est de détruire sur place, par le feu, les fruits malades qui sont autant de centres de contamination. La pourriture peut se propager par la pluie, par les insectes et par 1 homme lui-même. Le Dr W. Busse recommande de séparer, avant la fermentation, les graines de cacao provenant de capsules atteintes de pourri- ture brune. Le parasite pénètre dans la pulpe sucrée qui enveloppe les graines et dans celles-ci également ; il y produit des altérations chimiques qui retentissent sur la marche de la fermentation et, par suite, sur la valeur des produits. (1) Xovs profitons de l’occasion pour rappeler à nos lecteurs les notes sur la fermentation du cacao à San Thomé et le procédé Schulte im Hofe, parues dans le n° 52 du “J. d’A. T”. — X. d. i.. R. 361 b) Le champignofrdes racines, dont on n’a pu jusqu’ici observer l'appareil sporifère et qui n’a pas été, par suite, déterminé bota- niquement, est très vraisemblablement un proche parent de l’Agaric de miel ( Armilla - ria mellea), qui fait tant de dégâts dans les forêts et les parcs de la zone tempérée. Il paraît impossible de guérir un arbre parasité par ce champignon; il faut brûler entière- ment l’arbre avec toutes ses racines. c) La Punaise de l’écorce (Deimatostages coniumax, Kuhlgatz) est également très, dangereuse pour les plantations de cacaoyers au Cameroun. Les formes ailées de cet insecte volent lourdement, mais peuvent être por- tées au loin par de forts vents, ce qui ex- plique l’apparition sporadique du parasite en différents points de grandes plantations jusque-là indemnes. L’aspersion au lysol a paru efficace ; mais il est peut-être préfé- rable de faire des injections de sulfocarbo- nate de potassium en profondeur dans le sol, autour de l’arbre. Il faudrait de 300 à 600 grammes de cette substance dissous dans 1 à 2 litres d’eau, par arbre. d) Le Rat-Hamster ( Cricetomys gambia- nus ) qui fait aussi des ravages dans les plan- tations, peut être empoisonné par des t4P préparations arsenicales (1). e) Il existe encore sur les cacaoyers d’au- tres punaises et des pucerons domestiqués par des fourmis. Il n’est pas établi que ces animaux soient nuisibles à ^eur hôte. III. — Les arbres à caoutchouc ont éga- lement leurs ennemis. Le Castilloa elastica est dangereusement attaqué par un Coléop- tère perceur, Ylnesida leprosa, contre lequel on peut lutter par des pulvérisations au sulfure de carbone ou à l’essence de téré- benthine. Le Funtumia ( Kickxia ) a eu peu à souf- frir, en général ; mais les cultures de cette essence sont encore très jeunes. Contre une petite Teigne ( Glyphodes ocellata) et contre (1) Le “J. d’A. T.” a publié plusieurs articles su- ies rats et, notamment sur leurs menées dans les cacaoyères de San Thomé. — X. d. l. R. 362 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N» 66 — Déc. 1906 un Coléoptère (Phrystola cæca), dont cet arbre a à souffrir, le l)r W. Busse préconise le vert de Sclrweinfurth. IV. — Au Togo, on cultive les formes suivantes de cotonnier, dont l’auteur in- dique les caractères botaniques : 1° le Gossy- pium barbadense L. (Sea-Island), qui pros- père dans le lehm rouge ; 2° le Gossypium hirsutum (Upland), qui ne se développe pas dans le même sol que le précédent, mais éussit fort bien dans le Nuatsehà ; 3° un hybride des deux espèces ci-dessus dési- gnées ; 4° un hybride (Kpandu) du Gossy- pium peruvianum Cay. et du Gossypium barbadense L. ; 5° le Cotonnier des côtes, que le Dr W. Busse considère comme un hybride du Gossypium hirsutum et du Gos- sypium herbaceum et qu’il ne recommande pas, malgré sa résistance aux conditions climatériques défavorables ; 6° un hybride du précédent et du Gossypium hirsutum, et qui donne d’excellents résultats. V. — En ce qui concerne la culture du coton au Togo, l’auteur prescrit de cher- cher les formes qui s’adaptent le mieux aux conditions locales de chaque district. Il serait utile d’établir dans les diverses parties de la colonie des fermes d’essai qui fourniraient les renseignements désirables pour une culture plus étendue. Des travaux préliminaires de ce. genre, couronnés de succès ont été faits dans la région de Nuats- cha. Un avenir heureux semble réservé, dans le Togo, à la culture du coton, qui favori- sera vraisemblablement l’établissement de la ligne Lome-Palime. VI. — Le cotonnier n’est, pas plus que les autres végétaux, à l’abri des parasites. La rouille causée-par 1 ’TJredo Gossypii, très fréquente dans certains districts, oblige à brûler sur place toutes les parties aériennes de la plante. C’est très probablement un Elatéride qui dévore les racines en bien des •ndroits. La larve d’un papillon attaque les fruits non mûrs du Gossypium hirsutum L. ; c’est la même chenille, celle de 1 ’Earias insu- lana, qui a été si désastreuse en Egypte, dans la région de Louxor. D’après Robinson, cette larve ronge aussi le maïs et en parti- culier celui qui est importé d’Amérique et cultivé à Nuatscha. S’il en était ainsi, il serait facile de détourner le fléau du coton- nier. Des punaises rouges du genre Dys- derus piquent les capsules et déprécient le coton. Certains pucerons sont également néfastes au cotonnier en Egypte ; on les combat efficacement avec du jus de tabac. VII. — Les autres cultures du Togo ne sont pas plus épargnées que le cotonnier. Le maïs indigène offre une résistance remar- quable aux parasites ; mais celui qui est importé d’Amérique est fortement attaqué par la larve d’un papillon. Le sorgho est envahi par les pucerons (Aphis sorghella ScHOUT.)et par une rouille ( Puccinia pur- purca Cooke). Le cocotier l’est par une cochenille, Y Aspidiotus destructor Sign. ; fort heureusement, là où pullule celle-ci, on trouve également une coccinelle du genre Chilocoris, qui est un auxiliaire précieux pour l’homme. L’A. destructor infeste aussi le Calophyllum Inophylium. Enfin le Chlo- ropliora excelsa (Odum) forme souvent de nombreuses galles qui lui sont fort préju- diciables, à la suite de la piqûre d’une espèce du genre Psylla. Comme c’est une excel- lente essence forestière, le fait est à noter. VIII. — La question de la cola offre un intérêt de plus en plus grand dans l’ouest africain. Mais le point de vue botanique est loin d’être élucidé. La grandeur, la forme, la couleur de la noix de cola du com- merce ne fournissent aucune indication cer- taine quant à l’origine de la graine. La Cola Supfiana Busse ou cola d’eau (Wasser- kola), dépourvue d’alcaloïde, ne mérite au- cune considération dans les plantations. IX. — Le jardin d’essai de Victoria, fondé il y a une quinzaine d’années, a acquis rapi- dement une haute réputation. Il a été très habilement dirigé par Preuss, qui consacra d’abord tous ses efforts à la culture du cacao ■N0 66 - Déc. 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 363 fort importante aujourd’hui au Cameroun, et qui reconnut aussi la valeur du Funtumia elastica. Mais cet établissement, situé au bord de la mer et au voisinage des monts Cameroun, est-il en état de rendre tous les services qu’on doit en attendre ? Le cercle de ses essais n’est -il pas limité d’une façon relativement étroite ? D’ailleurs, un seul jardin, si bien placé soit-il, peut-il se prêter à toutes les expériences de culture ? L’au- teur ne le pense pas, car il est impossible de trouver réunies en un même point les différences d'altitude, de climat et de sol. Le Dr W. Btjsse préconise la création de stations secondaires choisies avec soin et pour des cultures appropriées ; chaque sta- tion concentrerait ses efforts sur une ou deux plantes ; les essences à caoutchouc, le quinquina, le palmier à huile, etc., récla- ment d’urgence des tentatives de cet ordre, nécessaires pour la prospérité de la colonie. Il serait également très utile d’apprendre aux jeunes nègres intelligents les méthod s rationnelles de culture comme les Anglais et les Hollandais ont commencé à le faire dans leurs colonies. X. — L’auteur termine son rapport si instructif par des conseils sur les cultures d’arbres à introduire, à étendre ou à per- fectionner au Togo. Il recommande par- ticulièrement le palmier à huile, qui joue un rôle économique si grand dans l’Afrique occidentale tropicale, le Ghlorophora excelsa (Odum), Y Anogeissus leiocarpus (Echeché), le Borassus flabeUifer (Ago), qui fournissent des bois de construction, le Butyrospermum Parkii (Schi, Karité) et le Ceiba pentandra (Kapok). Chacune de ces plantes est l’objet de remarques personnelles, des plus instruc- tives. Ch. Gravier Assistant au Muséum d'Histoire naturelle. Paris, 25 octobre 1906. Le Periploca nigrescens, plante à Caoutchouc Témoignages nouveaux d’F.M. Laurent et de M. Marcel Laurent. Identité botanique des spécimens de M. De Wildeman et de M. Aug. Chevalier. Différence de leur allure végétative. Les feux de brousse comme explication du désaccord existant entre les divers témoins. D’après M. É. De^Wildeman Ce qui suit est extrait du 3e fascicule de La Mission Em. Laurent, la belle publication de M. De Wildeman, analysée dans notre n° 65, sous le § 1270 : « Le Periploca nigrescens est -il oui ou non une plante à caoutchouc ? » Dans une note que nous avons présentée à l’Académie des Sciences de Paris, le 20 fé- vrier 1905, par l’intermédiaire de M. le professeur Guignard, nous avons pour la première fois, insisté sur la valeur de cette essence. Cette note a été reprise, en avril 1905, dans le « Journal d’ Agriculture Tro- picale », de notre confrère, M. J. Vilbou- CHEVITCH. . . » M. Chevalier, à la lecture de notre notice, répondit dans le « Journal d’Agri- culture Tropicale » (n° 49, juin 1905), qu’ayant porté son attention sur le latex de cette plante, comme sur celui de toutes les Apocynacées et Asclépiadacées qu’il avait rencontrées pendant ses longs voyages, il pouvait affirmer que ce Periploca n’avait aucune valeur au point de vue du caout- chouc. » Il ajoutait : « La racine tubérisée et lignifiée est fusiforme, allongée, plus ou moins ramifiée et atteint parfois la taille d’une betterave à sucre. . . » M. Marcel Laurent ayant lu dans le « Journal d’Agriculture Tropicale » les quel- ques lignes que nous venons de reproduire, nous écrivit le 21 octobre 1905 : « Le Peri- ploca nigrescens donne à Eala un excel- lent caoutchouc. La racine n’est pas ren- flée. » 364 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE No 66 — Déc. 1906 » M. Chevalier décrit l’espèce comme une plante herbacée volubile vivant à la manière du liseron : « La racine et la base des tiges sont les seules parties lignifiées ; le reste de la plante est herbacé, s’enroule de droite à gauche ou rampe à la surface du sol quand il n’y a pas de support. Ces tiges volubiles s’élèvent à 3 ou 4 mètres, peut-être plus haut dans la grande forêt ; leur grosseur dépasse rarement celle d’un tuyau de plume d’oie. Elles sont, du reste, annuelles, se desséchant ou étant brûlées après l’hivernage. A l’arrivée des premières pluies, la base de la tige émet de nouvelles pousses qui ne contiennent à ce moment qu’un liquide aqueux. >: » Déjà, dans le n° 50 du périodique cité plus haut, nous sommes revenus sur la ques- tion et nous disions alors : « Nous préten- dons, jusqu’à l’obtention de preuves plus convaincantes que celles fournies par M. Che- valier, que le P. nigrescens du Congo, qui, par tous ses caractères, est bien le P. ni- grescens Afz. ( = P. Preussii , K. Schum.), fournit un latex exploitable, ou du moins qu’il est possible d’extraire de son écorce une quantité de caoutchouc suffisante pour mériter une exploitation. » » Nous avions antérieurement dit, à pro- pos de cette espèce : « L’exploitation de cette liane n’est possible que par coupe réglée, comme cela a été préconisé pour d’autres lianes. » Et nous ajoutions : « Ce mode d’exploitation nous paraît d’ailleurs être le mode d’avenir. » » Nous sommes de plus en plus pénétré de cette idée, qui, d’ailleurs, fait journelle- ment du chemin et qui sera sûrement adop- tée par tous les Etats coloniaux quand on aura bien vu les grandes difficultés inhé- rentes à la saignée, que beaucoup préco- nisent encore... » Nous n’affirmons pas que la culture de cette espèce soit rémunératrice, mais, comme elle est très facile, comme la plante se reproduit aisément par boutures, soit d’extrémités, soit de fragments de rameaux semi-lignifiés, des expériences devraient être installées, d’autant plus que, d’après cer- tains dires, des tiges de deux ans pourraient déjà être traitées par le battage. » La possibilité de deux espèces diffé- rentes doit être écartée ; nous avons eu l’occasion de voir récemment les échantil- lons sur lesquels s’appuie M. Chevalier ; ils sont spécifiquement identiques à ceux conservés au Jardin botanique de Bruxelles, mais dans nos échantillons, qui sans doute n’ont pas subi l’action des feux de brousse, les tiges sont beaucoup plus développées. M. Chevalier décrit la racine comme tubé- risée, lignifiée, fusiforme, plus ou moins ramifiée et atteignant la taille d’une bette- rave sucrière ; nous n’en avons pas eu entre les mains ; mais nous avons rapporté à ce sujet l’opinion de notre ami Marcel Lau- rent, qui nous les signale, dans une autre lettre, comme très longues et d’environ un centimètre d’épaisseur pour les plus belles. Il est probable que par suite de la destruc- tion régulière de la partie aérienne, les plantes observées par M. Chevalier ont acquis une racine plus développée dans laquelle se concentrent les éléments des- tinés aux repousses. » Nous admettons bien volontiers que le Periploca ne puisse être considéré comme une vraie liane, mais nous ne pouvons ad- mettre que cette plante ne donne, dans les conditions ordinaires de sa végétation, que des tiges de l’épaisseur du tuyau d’i:r.e plume d’oie et herbacées. Nous le répétons, nous possédons des tiges que nous avons fait reproduire par la photographie en gran- deur naturelle, qui mesurent près de quatre centimètres de diamètre et qui sont très fortement lignifiées. » Les plantes que nous avons reçues s’étaient certainement développées à l’abri des feux de brousse et ces feux ont proba- blement une action sur la vie de la plante ; mais ce n’est pas dans des régions où l’on incendie régulièrement les herbes que nous voyons les indigènes congolais exploiter le Periploca et en obtenir un excellent caout- chouc noir. » Des échantillons de caoutchouc obtenus N» 66 — Déc. 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 365 par un blanc, assez mal préparés, avaient été taxés à Anvers à fr. 7,50 le kilo. » Rappelons également que des rapports reçus du Congo indiquent Page de deux ou trois ans comme correspondant à la plus grande vigueur de la plante. La coagulation s'opérait dans le Congo central en plaçant dans un récipient du jus de citron ou un autre coagulant auquel on ajoutait le latex ; le coagulum formé est exprimé. L'eau bouillante seule, avec le simple écrémage, donnerait peut-être un meilleur résultat encore. » On a, semble-t-il, fait en terrains dé- nudés des semis de cette liane ; ils seront intéressants à suivre... » Em. Laurent, pas plus que Marcel Laurent, n’avait remarqué la propriété de cette plante ; ils avaient passé à côté d'elle comme M. Schlechter ; mais, depuis son retour en Afrique, Marcel Laurent a pu se rendre compte de la valeur caoutchou- tifère de cette essence. » Nous soutenons toujours nos premières conclusions ; s’il est permis de traiter la plante d’après les méthodes employées pour les eaoutchoutiers des herbes, il sera inté- ressant et même utile de faire une série d’essais de culture. » Nous sommes également persuadé que l’exploitation de ces plantes a été faite et se fait encore. » Nous recevrons néanmoins avec plaisir tous les renseignements nouveaux que Ton voudra nous envoyer ; ils apporteront tou- jours quelque lumière sur cette question controversée. » É. De Wildeman. La Roça Boa Entrada de M. H. J. Monteiro de Mendonça Le Cacao et la prospérité de San Thomé. Statistiques. — Le Palmier à huile. — Caoutchoucs- Etudes diverses. Missions scientifiques. — Institutions philanthropiques. M. H. J. de Mendonça : A roça Boa-Entrada. Gr. in- 8° carré. 48 pp. de texte, 15 pp. de tableau statistiques* 31 planches. Typographia «A Editoria ». Lisbonne, 1906. Ce beau volume, qui est en portugais et dédié à la Société de Géographie de Lis- bonne, est avant tout un album de vues de la splendide propriété de Boa Entrada, si hospitalière aux voyageurs et aux savants de toutes nationalités qui visitent l’île de San Thomé, « la perle des colonies portu- gaises ». Pour ne rappeler que les plus récents parmi ses hôtes français : M. Aug. Che- valier y a séjourné plus d’un mois, étu- diant les cultures et la flore ; M. Ch. Gra- vier y est passé à son tour, s’attachant principalement, en sa qualité de zoologiste, à recueillir des observations sur les insectes nuisibles ; précédemment, M. Maurice Mon- tet y est resté une année entière, chargé par le propriétaire d’étudier les sols et d’or- ganiser, en prévision de l’avenir, des expé- riences sur les engrais. Avant lui, M. Schulte im Hofe, le chimiste colonial allemand avait été chargé par M. de Mendonça, de recher- cher les améliorations à apporter à la fer- mentation du cacao à Boa Entrada, il y a installé un procédé de fermentation nouveau qui a fait l’objet de plusieurs articles dans ce Journal. Les différentes personnes précitées ont, en effet, à maintes reprises, mentionné la plantation modèle de M. de Mendonça dans le « J. d’A. T. » et en reparleront encore souvent, espérons-le. Nous comptons aussi consacrer prochainement une note spéciale aux superbes collections de la roça Boa Entrada qui ont figuré à l’Exposition Coloniale close le mois dernier, au Grand- Palais des Champs-Elysées, à Paris. Dans la présente notice, nous nous bornerons donc à caractériser surtout l’ouvrage même qui en est l’occasion, — sans chercher 3615 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 66 — Déc. 1906 à le résumer, ce qui nous conduirait trop loin. Il a été rédigé avec la collaboration de M. Aug. Bibeiro, le publiciste colonial por- tugais bien connu, et débute par quelques chiffres' impressionnants : La production de cacao à San Thomé qui n’était encore que de 3.000 tonnes en 1890, dépassait 23.000 tonnes en 1905. Sa valeur (en admettant le change au pair, 1 franc — 180 reis) est passée en moins de vingt ans (1888-1895) d’environ 1.600.000 fr. à plus de 24.000. 000 fr. ; 25.000.000 fr. même, si l’on tient compte aussi de I’île du Prince. Pen- dant la même période (1888-1905), le café a rétrogradé, d’environ 2.200 tonnes à 1.500 ; et en valeur (même équivalence que plus haut), de 2.800.000 fr. à 2.000.000 fr. seu- lement. — Les exploitations agricoles de San Thomé occupent une superficie totale de 800.000 hectares et sont évaluées, selon les auteurs, à la somme énorme de 150 à 180.000. 000 milreis. Le niveau technique très élevé des plan- tations de San Thomé n’est plus contesté par personne, depuis des années ; il n’en est pas de même du régime de la main- d’œuvre qui y est employée. Ce sujet a donné lieu, ces temps derniers, à d’abon- dantes polémiques, principalement dans la presse anglaise. Une notable partie du vo- lume est consacrée à réfuter les accusations des Anglais (1) ; M. de Mendonça est parti- culièrement qualifié pour le faire, ayant créé dans sa propriété, au profit des noirs qui y sont entourés d’une grande sollicitude, un bel hôpital, une coopérative de consom- mation, très intéressante et bien d’autres institutions et commodités comme on en trouve guère d’aussi bien tenues dans les colonies les plus avancées. (i) M. Ai.mada IVegreibos vient de faire paraître tin travail très documente, dans le même but; nous y reviendrons pro- chainement. — N. d. 1. K. Si, malgré tout, la mortalité parmi les travailleurs reste plutôt élevée à Boa En- trada, comme du reste dans toute la zone exploitée de l’île, la faute n’en est certes pas au très généreux et très humain pro- priétaire dont tous ceux qui l’ont axtproehé, vantent les qualités de cœur et d’esprit. Avec une persévérance inlassable, il s’ap- plique à relever l’hygiène et le bien-être de ses travailleurs dans la limite la plus large des possibilités et c’est un détail vraiment caractéristique que, sur les 48 pa- ges de texte qui constituent la lre partie du volume, le tiers à peu près soit consacré à l’exposé de la situation sanitaire de Boa Entrada ; ce chapitre est signé par le mé- decin attaché à la roça, M. J. Salvado Matta. Les statistiques qui forment la 2e partie de la monographie, sont spéciales à Boa Entrada. Le côté technique des cultures n’est considéré qu’incidemment, cependant à la page 28 on trouvera une énumération sommaire des essais et introductions de toutes sortes auxquels le personnel consacre le peu de loisirs que lui laisse la direction des cacaoyères. Parmi ces cultures d’essai, celles portant sur les arbres à caoutchouc ont pris une certaine importance ; on peut s’en rendre compte par la photographie qui représente une plantation de 5 ans et demi, où le Castilloa domine. Boa Entrada ren- ferme aussi près de 22.000 palmiers à huile (Elœis guineensis) dont le produit sert uni- quement à l’alimentation des noirs. La production annuelle de cacao dans la propriété dépasse 700 tonnes. Comme nous l’avons dit plus haut, l’exposé de sa culture ne rentrait pas dans le programme de l’au- teur ; il lui sera fait, certainement, une large place dans le volume : Le Cacaoyer dans l’Ouest africain, d’AuG. Chevalier, qui doit paraître prochainement. N° 66 — Déc. 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 367 Choix et Préparation des Cocos de semence à Madagascar D’après M. P. Desloy Dans notre n° 52, p. 318, nous avons carac- térisé l’excellente brochure de M. Deslot : La culture pratique du cocotier à Madagascar. Etant faite d’observations personnelles, elle con- serve son intérêt, même à côté du gros traité de Prudhomme, analysé dans notre n° 60, § 1179. C’est à cette brochure que nous emprun- tons les conseils reproduits ci -après. La lecture de ce chapitre donnera à plus d’un de nos abonnés, pensons-nous, l’envie de posséder la brochure ; elle est en vente chez Gauthier-Yillars, libraire- éditeur, à Paris, au prix modique de 1 fr. 50. — N. d. l. R. * '1 * * ] Si l’on songerai! soin que l’on prend géné- ralement dans la sélection des graines pour des cultures d’une durée peu prolongée, très souvent même annuelles, il est facile d’admettre la nécessité d’un choix rigou- reux pour les semis d’une plantation appelée à durer plus longtemps que la vie d’un homme. A ce point de vue et en ce qui con- cerne Madagascar, c’est là peut-être la plus grande difficulté qui se présente actuelle- ment pour le planteur. Pour faire choix de noix de semence et après germination, faire encore, parmi leurs produits, une nouvelle sélection, il est né- cessaire de disposer d’un nombre sinon illi- mité, du moins très grand, de noix. Or, malgré la profusion de cocotiers épars dans tous les villages, et à cause de leur dissé- mination, il est impossible de trouver sur place les milliers de cocos nécessaires à la moindre plantation. Tout au plus, les indi- gènes des environs consentent-ils à en céder quelques dizaines, et encore vaut-il mieux ne pas avoir recours à eux, leur inexacti- tude, leur manque de parole ne pouvant amener que des ennuis au colon. Actuellement, il n’y a que deux points où l’on trouve réunis des cocotiers en nombre suffisant pour produire beaucoup de noix : l'archipel des Mitsio, où malheureusement un indigène est rarement propriétaire de plus de cinq ou six arbres ; Anorantsangana (près d’Analalave) où existe une cocoterie assez importante. Aux Mitsio, les difficultés de transactions à conclure avec plusieurs centaines d’indigènes et l’accès dangereux des îles rendent pour ainsi dire inféconde cette source de peuplement. Anorantsan- gana, au contraire, propriété d’un Euro- péen, est à même de fournir facilement une assez grande quantité de noix, jusqu’au jour où les plantations plus récentes des nouveaux colons seront à même de fournir des res- sources inépuisables. En l’état actuel des choses, il ne serait pas prudent d’importer des noix provenant d’une aire géographique autre que les envi- rons de Madagascar. L’essai de cocos de Ceylan ou de Java, par exemple, n’est pas à recommander au colon, tant que les expé- riences entreprises officiellement sur leur acclimatation n’auront pas donné de résul- tats probants. Les plantations existantes se sont créées avec des noix des Comores, importées par les commerçants indiens. La qualité de telles noix est fort variable : beaucoup sont trop vieilles, d’autres ont été cueillies avant maturité, et parmi celles qui, récoltées à point, ont conservé leurs facultés germinatives, il en est encore qui ne devraient pas entrer en ligne de compte. Lès noix des Comores sont généralement de dimensions considérables ; toutefois, il importe que le volume ne tienne pas prin- cipalement au développement exagéré de l’enveloppe fibreuse ; il est facile de se rendre compte de l’épaisseur de cette der- nière en y introduisant une lame de cou- teau, de même qu’il sera bon d’ouvrir quel- ques noix prises au hasard pour constater que l’amande intérieure est suffisamment épaisse. Le prix élevé de ces noix, 120 à 150 francs 368: JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 66 — Déc. 1906 le mille, rendu à la plantation, empêche généralement le planteur de se livrer à une sélection aussi sévère qu’il faudrait. Le plus souvent, il met indistinctement tout le stock en pépinière, considérant au bout de cinq ou six mois comme bons tous les coco- tiers qui ont germé, comme mauvais tous les autres, mode de sélection évidemment simple, mais qui ne va pas sans inconvé- nients. Sur un lot de noix, il est toujours possible de discerner avec certitude celles sur les- quelles on ne peut pas compter et celles qu’il faut conserver. On peut à priori éliminer toutes les noix d’aspect défectueux : volume sensiblement inférieur à la moyenne, forme irrégulière, tels qu’un étranglement à la partie mé- diane ou aux alentours du hile, fendillement de la coque, provenant généralement d’une dessiccation prématurée ou trop rapide, traces de moisissures autour du hile, signe presque indubitable d’une récolte faite avant maturité. Cette première élimination faite, il faut, en secouant vivement chaque noix, se rendre compte de la quantité d’eau qu’elle renferme. Il sera bon de mettre à part les noix tout à fait sèches, lesquelles présentent l’alternative d’être ou mauvaises ou très près de leur point de germination ; si, dans un lot, il se trouve beaucoup de ces noix vides d’eau, on devra en voir une certaine proportion présentant une poussée germée ; sinon, il y a grande probabilité qu'un stock de vieilles noix a été mélangé à l’ensemble, et, sans les rejeter définitivement, on pourra s’attendre, pour ce lot mis à part, à .une réussite très minime, sinon nulle. Il va de soi qu’il faut rejeter absolument les noix sèches au point que l’amande se soit déta- chée et sonne à l’intérieur. S’il se trouve des noix qui, au contraire des précédentes, soient absolument pleines d’eau et ne fassent entendre aucun glouglou attestant un vide à l’intérieur, il est inutile de les mettre en germination ; elles ne sont pas mûres et pourriraient infailliblement. Enfin, les autres noix, et ce doit, sur le total, être toujours la grande majorité, renferment de l’eau en partie résorbée, et le volume de cette eau est facilement appré- ciable en secouant la noix. La question d’aspect extérieur étant résolue, on peut admettre qu’elles sont aptes à la germina- tion. Toutefois, il est nécessaire de laisser « sécher » toutes celles de ces noix qui au- raient encore un grand volume d’eau inté- rieure : la transformation qui précède l’appa- rition du germe ne commence en effet qu’à partir du moment où cette eau est tout entière résorbée ; cette résorption demande un temps variable. Bien que mûre, la noix qui renferme encore beaucoup d’eau risque de pourrir avant de germer, si on la met en pépinière immédiatement, au lieu d’attendre qu’elle ait atteint un état plus parfait, c’est-à-dire qu’elle ne renferme plus que quelques centilitres d’eau. Pour faire sécher les noix encore trop pleines, on les placera en un endroit abrité de la pluie et du soleil sur des herbes ou des branchages secs,, mieux encore sur des claies, de façon qu’elles ne reposent pas sur le sol ; il serait imprudent de chercher une dessiccation plus rapide par l’exposition au soleil, qui produirait une véritable cuisson intérieure très préjudiciable au développe- ment ultérieur du germe. Il est très vrai- semblable que l’altération produite par la chaleur solaire sur l’amande intérieure amène dans la suite la mort de beaucoup de jeunes plants : le germe a pu se déve- lopper, mais le coprah qui sert à l’alimenter s’étant modifié sous l’influence de tempé- ratures trop élevées, la pourriture arrive à gagner le cœur de la pousse, sans cause extérieure apparente. Une observation périodique permettra de séparer, chaque semaine par exemple, les noix parvenues au degré voulu de dessicca- tion. Il ne restera plus qu’à les porter aux pépinières. Ces opérations d’élimination et de triage peuvent se faire toutes en même temps ; étant donné une noix prise dans l’ensemble on examine si son aspect extérieur la fait N° 66 — Déc. 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 369 rejeter ou accepter ; en la secouant, on apprécie son aptitude à germer plus ou moins rapidement. On fait ainsi quatre parts : noix de conformation défectueuse ou non mûres (à vendre aux indigènes pour leur consommation ; noix germées ou très voisines de leur point de germination ; noix renfermant uu peu d’eau ; noix renfermant beaucoup d’eau, mais non tout à fait pleines. Le lot le plus important est celui des noix qui contiennent encore une^faible quantité d’eau (un quart de volume intérieur envi- ron) ; c’est là ce qui constituera le noyau de la pépinière, les noix plus sècbes formant, comme nous l’avons dit, une partie spéciale de cette pépinière, et les noix encore trop riches en eau devant au contraire attendre, avant d’y prendre place successivement, au fur et à mesure qu’elles viendront au point voulu de dessiccation. D’après M. P. Desloy. Fourrages Polynésiens Les analyses de M. Shorey à Honolulu, leur intérêt pour l’éleveur et l’agronome. Les goussesde Prosopis, fourrage concentré. Leur composition. Le problème de leur concassage. Les fourrages verts hawaïens, leur pauvreté extrême en chaux. Notice Bibilographique Shorey (E. C.) : The composition of some Eawaiian feeding stuffs, 8° 23 pp. Publié comme Bull. 13 de la Station agronomique de Honolulu (Station de l’Etat). Imprimé par les soins du département fédéral d’Agriculture à Washington. Mars 1906. Cette petite brochure est une véritable mine de renseignements sur la composition chimique des matières fourragères dispo- nibles aux Hawaï. Bien entendu, il ne peut pas être question de résumer, ici un pareil travail, nous ne pouvons qu’indiquer les têtes de chapitres : d’abord, les Fourrages verts classés par groupes, savoir : Sorghos, Graminées, Légumineuses, Divers ; puis, le manioc, seul représentant analysé des Ra- cines ; enfin, les Fourrages concentrés : déchets de brasserie, déchets de rizerie, fa- rine de coco, molascuit, algeroba. Ce dernier aliment appelé aussi : kiawe, consiste en gousses de Prosopis juliflora, il est devenu caractéristique de l’archipel où l’arbre producteur, de la famille des Légu- mineuses, en est arrivé à couvrir des super- ficies considérables. Nous avons déjà eu l’occasion de signaler le fait dans ce Jour- nal. y. Les gousses d’algeroba, article courant des marchés locaux, — ont fourni à M. Shorey, la matière d’une dizaine d’analyses : gousses entières, cosses seules, graines seules, farine comprenant cosses et graines ensemble. . . . L’auteur avait des raisons particulières d’analyser séparément ces différents élé- ments. C’est que les graines, très dures, traversent généralement intactes le canal digestif des bestiaux auxquels les gousses sont actuellement servies entières ; or, les dites graines, — on pouvait s’en douter — contiennent six fois autant de protéines que les cosses, mucilagineuses et sucrées. On- a cherché a convertir en farine les gousses d’algeroba, mais les concasseurs et moulins existant dans l’archipel ne s’y prê- tent pas, en raison de la nature gommeuse des gousses. Des éleveurs de la région se sont efforcés à intéresser au problème des constructeurs métropolitains ; c’est ainsi qu’a été obtenue la farine analysée par M. Shorey et qui provient d’un moulin des Etats-Unis. Il la déclare très satisfaisante, sauf que la mouture n’a pu réduire entièrement le tégu- ment extérieur des graines, excessivement dur. Une analyse spéciale de ces débris de coques y révèle près de 33% de cellulose, contre 20% environ dans la farine prise telle que, cosses et graines ensemble ; en 370 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 66. — Déc. 1906 revanche, en chiffres ronds, 47 % seulement de matières extractives non azotées, contre 57% dans la farine entière ; et 5% de pro- téines, contre 7, 34% dans la farine ; pour le reste, les différences sont peu sensibles. En résumé, la farine de gousses d’algeroba est un produit excellent, il reste seulement à souhaiter qu’une invention mécanique appropriée mette les éleveurs à même de concasser les dites gousses sur place. Les analyses de M. Shorey n’intéressent pas seulement les éleveurs, mais aussi les agronomes dans le sens le plus large, car il prend soin d’indiquer partout la composi- tion des cendres (potasse, ac, phosphorique, chaux) et fournit ainsi une documentation copieuse et précieuse pour’ les calculs d’en- grais éventuels. La comparaison des fourrages verts hawaïens avec ceux des pays tempérés (1) l’amène à conclure que les premiers, — les graminées en particulier, — sont très insuf- (1) L’auteur paraît ignorer les tableaux très im- portants de Boname (Réunion, Maurice), ainsi que ceux de Leather (Inde anglaise). Cf. « J. d’A. T. », n° 41, § 676. — N. n. l. R. fisamment pourvus en chaux. Il rappelle qu’entre zootechniciens on s’accorde à re- connaître qu’il faut à une vache laitière 0,13 livre anglaise de chaux dans ses ali- ments ; or, avec bien des fourrages hawaïens, dit-il, on n’arriverait pas à lui en fournir seulement la moitié, même en la bourrant de nourriture. Les eaux de l’archipel sont généralement aussi très pauvres en calcaire. L’auteur se lance dans toutes sortes de dé- veloppements sur les moyens de remédier à cet état de choses, — principalement en employant davantage de fourrages verts légumineux et de fourrages concentrés. Il a l’air de considérer comme démontré que le bétail de l’archipel souffre de cette pénurie de chaux dans la végétation four- ragère dominante ; nous aurions aimé voir préciser ce point, très intéressant pour bien des contrées tropicales. La pauvreté du sol et des aliments en chaux assimilable a été considérée comme facteur défavorable de l'élevage, — des chevaux et des ânes, en particulier, — par certains spécialistes de Madagascar. Nous en avons touché un mot dans un numéro précédent de ce Journal. Le Coton en Algérie Important des essais. — L’ opinion de M. H. Lecomte sut le « Haut-Chéliff », — L’initiative nouvelle de M. Dufêtre. Notice bibliographique Malbot (A.) : La question cotonnière en Algérie. — lre partie. Gr. format, illustré, 12 pp. Publié comme n° de la « Dépêche coloniale illustrée », 15 novembre 1906. Paris. Prix, aux bureaux de la « Dép. coloniale », 0 fr. 75. Le même : 2e par- tie, n° 23 de la « Dép. coloniale ill. » Etude copieusement documentée et toute d’actualité. Dans un chapitre intitulé : Historique des initiatives qui ont provoqué la résurrection actuelle de la question coton- nière en Algérie, M. Malbot prend à partie, fort courtoisement, du reste, M. Henri Lecomte. Ce botaniste, qui est la plus haute autorité scientifique française en matière de culture cotonnière, a visité le pays en août et septembre 1905, sui’ l’invitation du Gouvernement lequel, cependant, pour des raisons mystérieuses, s’est abstenu de rendre public le rapport qui lui a été fourni, et c’est en quelque sorte par une indiscrétion de M. Malbot que nous en apprenons les conclusions : M. Lecomte admet, lisons-nous, la cul- ture du coton dans les plaines du Sig, de Perrégaux (l’Habra) et de Relizane (Bas- Chéliff oranais), mais lui prévoit peu de chances de succès à Orléansville, dans le Chéliff algérien, dans le « Haut-Chéliff », pour employer son expression que M. Mal- bot critique, en passant, la trouvant mal appropriée. Mais il se révolte, sur tout, contre la pensée N° 63 — Déc. 1 906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 371 même de M. Lecomte et entreprend de dé- montrer, à force de tableaux météorologi- ques et de raisonnements, que la région incriminée vaut mieux qu’on ne croit. Cette démonstration continuera dans un prochain numéro. En 1904, il a été produit dans l’Oranais, environ 6.000 kg. de coton brut sur une dizaine d’hectares ; en 1905, l’usine d’égre- nage établie à Saint-Eugène, faubourg d’Oran, par M. Olten, avec l’appui de l’As- sociation cotonnière coloniale, en a égrené 30.000 kg. (brut ?). L’intervention récente d’un ancien indus- triel lyonnais, M. Georges Dttfêtre, a per- mis à l’Association de donner aux essais algériens beaucoup plus d’extension en 1906. D’après le « Bulletin » de l'Association, il se déclarait prêt à faire les frais de 50 à 60 ha. de coton répartis en 8 ou 10 points, entre Philippeville et Oran. M. Malbot fait allusion à cette initiative, sans nommer M. Diteêtre ; ce que nous en disons plus loin, est puisé à une autre source : le « Bul- letin des Renseignements coloniaux », n° de novembre 1906. D’après notre confrère, les essais ont eu lieu sur différents points du littoral depuis Tunis jusqu’à Nemours et M. Dueètre, qui a séjourné dans les plantations de coton des Etats-Unis et de l’Egypte, et est ainsi à même de comparer, s’en déclare parfaite- ment satisfait, tant au point de vue du ren- dement et de la qualité qu’au point de vue des prix de revient qu’il trouve égaux ou inférieurs à ceux obtenus aux Etats-Unis. * * * La deuxième partie du mémoire de M. Malbot (n° 23 de la « Dép. col. ill. » nous parvient au moment de mettre en pages. Les trois quarts du cahier sont con- sacrés à l’étude comparée du climat de l’Algérie, des Etats-Unis et de l’Egypte. Puis vient une page de comparaison du prix de revient du coton en Egypte (d’après Lecomte) et en Algérie (conjectures). Enfin, l’auteur termine par des conclusions dont celle-ci, du moins, réunira tous les suffrages : « En attendant que nous puissions pré- coniser cette culture en toute connaissance de cause, nous croyons de notre devoir de préconiser son étude. » Il a été souvent objecté aux essais de culture du coton qui se produisent actuel- lement un peu partout, que les bénéfices du producteur étaient à la merci des spé- culations de bourse, sans compter la sur- production inévitable un jour. M. Malbot fait observer à ce sujet, que si le cours du coton a varié en l’espace de trente ans du simple au double, le cours du vin, le grand produit d’exportation actuel de l’Algérie, peut varier, d’une année à l’autre, du simple au tiers, et même au cinquième. Le Riz de Kiushu aux Etats-Unis Nous avons indiqué, dans le temps, dans le « J. d’A. T. », les considérations qui ont décidé le Département d’Agriculture à introduire le riz japonais de Kiushu. Dans un mémoire consacré au Service qui s’occupe de ce genre d’introductions («Year- book », 1905, pp. 291-306 ; cf. « J. d’A. T. », n° 65, § 1275), M. Pieters fait ce calcul amusant : L’introduction du riz de Kiushu, aux Etats-Unis, en 1899, a coûté 8.18.000 Depuis, la superficie des rizières est passée de 210.396 acres à 610.700 (chiffre de 1904) ; le prix de la terre dans les régions inté- ressées de la Louisiane et du Texas, qui était de 8.1 ou 8.2,50 l’acre au maximum, varie aujourd’hui entre 8- 35 et §• 50 ; la récolte annuelle de riz est passée d’environ. 180.000.000 lbs. (1899) à près de 549.000.000 lbs. (1904). Si la moitié seulement de cette prospérité nouvelle est imputable à l’introduction du riz de Kiushu, voilà un débours de 8- 18.000 qui aura produit un revenu annuel de 8. 3.000.000. 372 JQL'RNAL^D’ AGRICULTURE TROPICALE N° 66 — Déc. 1906. PARTIE COMMERCIALE Le Marché du Caoutchouc Chronique spéciale du « J. d’A. T. » Par MM. Hecht frères & Cie. Tara. — Pendant la plus grande partie du mois de décembre, le marché a été extrêmement calme. On est descendu un moment jusqu’à 14 fr. pour disponible, prix auquel un certain nombre de lots qui pesaient sur le marché ont été réalisés. Une des raisons qui ont entraîné les détenteurs a été, outre la crainte du déchet, la cherté de l’argent, qui vaut actuellement 6 % en Angleterre et 7 % en Allemagne. Mais, à la fin du mois, il s’est produit un évé- nement auquel nous avons maintes fois assisté. Un certain nombre de vendeurs à découvert ont craint de rester sur leurs positions au moment des fêtes de Noël et les achats de quelques-uns d’entre eux ont fait remonter les cours du Para Fin jusqu’à 14,20 et 14,25. Les arrivages au Para et l’allure du marché au Brésil sont les deux facteurs qui peuvent ou non maintenir cette fermeté. Sernamby. — Le Sernamby Manaos est resté à peu près sans changements, de 11,15 à 11,25 pour la bonne qualité régulière. Celui qui vient du Pérou s’est vendu de 10,90 à 11 fr. Le Sernamby Pérou a été payé jusqu’à 11,70 par des vendeurs à découvert pour décembre, et même, dit-on, sur novembre, pour de la marchandise qu’ils n’avaient pas encore livrée. On a traité des affaires en livrable, sur janvier à mars, à des prix variant entre 10,60 et 11 fr. Le Sernamby Cameta reste sans changement à 8,50 et celui des Iles à 8,35. Caucho Slabs. — Se sont traités à 9 fr. pour de petits lots et jusqu’à 9,25 pour les parties de quelques tonnes. Les recettes au Tara étaient au 22 décembre de 1.700 t. Celles du mois de novembre se sont élevées à 3.480 t. (dont 260 de Pérou) contre 3.040 en octobre dernier et 2.890 en novembre 1905, ce qui porte le total de la récolte du 1er juillet au 30 novembre 1906 à 12.120 t., contre 11.420 t. en 1905. Les statistiques générales donnent, au 30 no- vembre, les chiffres suivants en tonnes, contre ceux; de l’année précédente. 190") 1906 Sortes du Para Stocks à Liver- pool 483 710 — à New-York K.O 95 — au Para 950 372 En route pour l’Europe 960 1070 — New-York . 620 450 En route d’Europe à New- York — — 3113 2697 Stocks sur le Continent 95 50 " 3208 2747 Arrivages à Li- verpool .. 936 1434 — à New- York 1615 1235 Livraisons à Li- verpool .. 1008 1094 — à New- York 1638 1264 Arrivages au Para 3480 2930 — depuis le 1er juillet. 11900 11360 Expédit. du Para en Europe . . 1430 1840 — à New-YTork 1650 834 Sortes d' Afrique Stocks à Liver- pool 713 465 — à Londres. 789 662 — àNew-Y’ork 346 297 1848 1424 Arrivages à Li- verpool 910 852 — à Londres. 295 186 — à New- York 1335 876 Livraisons à Li- verpool .... 897 750 — à Londres. 257 159 — à New-York 1322 894 Stoctks de t. sort. 5066 4171 Sortes d’Afrique et d’Asie. — Sous l’influence des hauts cours de toutes les gommes genre Ser- namby, les bons caoutchoucs moyens ont encore vu leur prix s’élever : Les Conakry Niggers se sont traités de 12,10 à 12,15. Les Soudan rouges, à 11,10. Les Twists, à 10,75. Le Gambie prima a été vendu à livrer à 8,25. Le secondaire à 7,25. En Tonkin rouges, les arrivages ont été presque nuis. On a payé de 8,50 à 10,25 pour secondaire et de 6 à 7 fr. pour poisseux. Le Tonkin noir vient de se vendre à 8,55 en vente publique au Havre. Mangabeira. — On a traité quelques affaires en vieille marchandise à 8,50 le kilo. Maniçoba. — Les arrivages sont rares. On a payé de 11,75 à 12 fr. pour la qualité pure supé- rieure, de 9,10 à 10,50 pour la prima et de 8,25 à 8,50 pour la bonne qualité moyenne. Anvers. — On a vendu le 14 décembre environ 648 t. avec une tendance ferme et avec une hausse de 30 à 40 centimes au-dessus des taxes. Havre. — Le 18 décembre a eu heu, au Havre, une vente d’environ 135 t., en majorité du Congo français. On a payé jusqu’à 12,07 % pour caout- chouc de la Kotto et 13,30 pour Congo M’Poko. Caoutchouc cultivé. — On apayéfr. 15,40 pour Biscuit de Ceylan et 13 fr. pour Scrap de pre- mière qualité. Hecht Frères~£ C ie. 75, rue St-Lazare. Paris, 26 décembre 1906. N» 66 — Déc. 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE Le Marché du Coton Chronique spéciale du « J. d’A. T. » Par MM. A. & E. Fossat. Lorsque nous écrivions notre dernière chro- nique, nous prédisions le raffermissement des cours ; nos prévisions se sont réalisées, puisque du cours de fr. 64,50 pratiqué le 12 novembre, nous avons vu les prix monter progressivement et atteindre, le 30 du mois dernier, fr. 73,50 pour la position décembre 1906. Depuis cette dernière date, bien des faits nou- veaux sont venus arrêter le mouvement ascen- tionnel : le 11 décembre, le rapport du Census, indiquant 10.025.000 balles égrenées au pre- mier courant contre 8.025.837 balles égrenées au premier courant contre 8.684.837 a la date correspondante l’an dernier, avait été accueilli à New-York par une hausse de dix points ; mais l’estimation du Bureau d’ Agriculture de Washington, le lendemain, indiquait la récolte 1906-1907 comme devant donner un rendement total de 12.162.700 b. ; cette estimation a pro- voqué une réelle panique dans le clan des haus- siers et a occasionné un recul de 64 points à New- York. Il est certain que les prix actuels peuvent pa- raître élevés si on les compare avec ceux pratiqués vers la même époque durant les dix dernières années, cependant il ne faut pas oublier que la consommation du coton brut a fait durant le même laps de temps un pas de géant et que la production n’a suivi que de fort loin la marche toujours croissante de la consommation mon- diale. De plus, un fait ne saurait passer ignoré, c’est la plus grande quantité de bas classements pro- duite annuellement, et principalement aux Etats- Unis ; et si la quantité mise en balle représente un gros chiffre pour la production américaine présumée de 1906-1907, les personnes les plus autorisées s’accordent à dire que le rendement en filature est médiocre et cela par suite de la grande quantité de corps étrangers que l’on ren- contre dans les cotons de la récolte en cours. Le planteur américain n’est pour rien dans la mauvaise qualité de la récolte 1906-1907, la température seule est cause de tout le mal. Il s’est traité encore ces jours derniers de fortes affaires en coton décoloré, de soie peu résistante et duveteuse, provenant des capsules ramas- sées après les derniers ouragans qui ont ravagé une partie de la vallée du Mississipi et ont atteint la Géorgie ; ces cotons égrenés avant maturité :~3 laisseront sûrement un déchet sérieux en fila- ture. Le seul territoire américain où réellement la quantité n’exclut pas la qualité cette saison, est le Texas, qui va fournir presque le tiers de la production totale des Etats-Unis. * * * Pour les sortes autres que l’américain, nous constatons que, cette année encore, les cotons de soie au-dessus de la moyenne trouvent pre- neurs à de forts beaux prix et ont un débouché rapide. Les sortes du Brésil sont toujours très demandées et la demande est plus active pour les cotons du Pérou, toujours très bien soignés et sans aucun indice de dégénérescence. Nous apprenons qu’une forte Société française vient d’être créée ayant pour but la culture du cotonnier en Abyssinie. Il nous a été permis d’apprécier les qualités toutes spéciales de divers échantillons de cette production : sous le rapport de la finesse, de la régularité et de la résistance, ce coton rivalise avec les belles sortes d’Egypte. Dans une prochaine chronique, nous causerons du coton de Mozambique dont nous attendons incessamment différents échantillons, de plu- sieurs lots vendus ces temps derniers sur les marchés anglais de Londres et de Liverpool. La dernière cote nous parvenant de Liverpool in- dique que le prix de fr. 95,75 a été obtenu sur ce marché pour un lot de coton de cette prove- nance. Nous regrettons que par suite du manque de soins des producteurs, notre industrie s’est presque totalement désintéressée des cotons d’Indo-Chine ; et cependant étant donné la similitude de leur fibre avec les cotons de soie moyenne de l’Amérique du Nord, les cotons d’Indo -Chine avaient un bel avenir devant eux, sur le marché français. . .' i Ci-après, quelques chiffres indiquant « l’en- vue » de la récolte américaine au 14 décembre (depuis le 1er septembre 1905), en balles de 220 kg. en moyenne ; en regard, les statistiques des années précédentes à la même date : 1906/1907 1905/1906 1904/1905 1903/1904 6.902.000 6.316.000 7.101.000 6.034.000 L’approvisionnement visible du monde en- tier était, au 14 décembre, en balles de 50 à 300 kg. selon provenance : 1906 1905 1904 1903 4.334.000 4.383.000 4.11.5000 3.517.000 374 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE No 66 — Déc. 1906 Cours du coton disponible, par sortes, en francs, au 19 décembre, les 50 kg. entrepôt L'pland (Middling) 72,25 Broach (Fine) 65 Sea Island (Extra Bengale (Fine).. . . 48 Fine) 315 Chine (Good) 63 Sea Island (Fine).. 225 Egypte brun (Good Haïti (Fair) 68 Fair) 123 Savanilla (Fair).. . 64 Egypte blanc (Good Céara (Fair) 85 Fair) 175 Pérou dur (Good Afrique Occ. Fair . 76 Fair) 112 Saigon (Egrené).. 68 Autres sortes. — Cotations et renseignements sur demande. A. & E. Fossat. Le Havre, 19 décembre 1906. Sucre de canne et Sous-produits Chronique spéciale du « J. d’A. T. » Par M. George de Préaudet Situation générale. — Les événements confir- ment ce qui est dit à cette place depuis plusieurs mois. Les cours du sucre ont baissé partout sur la connaissance exacte de la production, qui dépasse les estimations de presque tous les sta- tisticiens et surtout celle des fabricants de sucre de France, qui ont pris l’habitude de donner des chiffres erronés pour faire de la hausse. Les chiffres publiés montrent que le déficit mondial ne dépassera pas 300.000 tonnes par rapport à la campagne 1905-1906. Antilles françaises. — Comme de coutume, on ne sait presque rien sur la production de ces îles, bien que les arrivages doivent commencer dans un mois ou deux, car rien n’est fait dans nos colonies pour centraliser les renseignements et les publier. Les journaux ridicules de la Mar- tinique et de la Guadeloupe échangent des amé- nités politiques, mais jamais de vues économi- ques. Les résultats de ce désordre ne sont plus à exposer, on peut dire seulement qu’ils progres- sent. Il faut cependant répéter encore que les usines du nord de la Martinique, dont Yivé et Basse-Pointe, qui représentent à elles deux plus de 3.000 tonnes de sucre, sont privées de commu- nications faciles avec Tunique grand port de T île, Fort-de-France, et même avec le petit port de la Trinité, obligées de charger sur la grève, dans l’eau, les sucres arrivent en France dans un état d’avarie et de fermentation déplorable et la marque U. B. P., qui était la première pour la blancheur et le grain, ne trouvera plus les primes de. jadis si des remèdes ne sont pas ap- portés. Une vieille colonie, sans route, à une époque où le premier colis envoyé dans un pays neuf est une locomotive, paraît paradoxale ; il en est pourtant ainsi de la « perle des Antilles ». On sait par des correspondances particulières que les cannes seront courtes à raison de la séche- resse et que, par suite, la récolte sera un peu inférieure à la moyenne. La roulaison sera re- tardée jusqu’en fin janvier pour laisser aux cannes le temps de bien mûrir. Réunion. — Eu pleine période d’arrivages. Les quantités traitées sur marchés à livrer s’ap- pliquent à des cours en baisse, malheureusement pour la colonie. Bien inspirés ceux qui ont vendu, à la colonie, aux agents des maisons de France. Tels sucres vendus à la parité de 27 fr. les 100 kg. c. i. f. Marseille ne trouve plus maintenant que celui de 25 fr. à 25 fr. 50 les 100 kg. c.i. f. Louisiane. — D’aprè6 le « Louisiana Planter » on touche à la fin de la fabrication dans bien des usines, ce qui est très tôt. C’est dire com- bien la récolte sera peu importante. Cette insuf- fisance est le résultat d’un faible tonnage de cannes et d’une température ayant entravé la maturation. Cuba. — On peut maintenant tenir pour cer- tain que le dernier cyclone a été heureux pour la récolte à cause des pluies qu’il a provoquées. Les inondations n’ont occasionné que de minimes dégâts. La roulaison sera un peu retardée, mais la température est telle que la canne peut attendre sans dommage pour sa maturité. Il faut donc compter sur une bonne récolte. Seulement la main-d’œuvre peut faire défaut. Le marché est calme et le sucre vaut en ce moment 2 '/* cents base 96 de polarisation coût et frêt. U. S. Mexique. — La récolte sera plus forte que la dernière et la canne meilleure. A part la plan- tation de Paraiso Novillero, qui exporte la ma- jeure partie de la production. Ce pays enverra peu de sucre au-dehors. Les exportations ont beaucoup diminué depuis plusieurs années, les bas prix les empêchent. Bolivie. — La ville de Sucre produit environ 500 tonnes de sucre au moyen de meules en pierre actionnées par un cheval. La canne pousse à l’état sauvage dans les environs de la ville, qui n’est pas à moins de 7.000 pieds d’altitude. Les résidus sont transformés en tafia. Argentine. — La province de Tucuman a pro- duit, à sa dernière récolte, terminée fin juin, 16.200 tonnes contre 12.300 la récolte précé- dente. N° 66 — Déc. 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 37-> Philippines. — Le taux du frêt pour New- \ York est de 24 cents. Le prix moyen des salaires est .4,28 par mois seulement. Hawaï. — Le taux du frêt pour New-York est de 27 y2 cents. Le prix moyen des salaires est .19,76 par mois. On estime la récolte de cette année à 400.000 t. On dit que les cargaisons des- tinées aux côtes de l’Atlantique ne passeront plus par le cap Horn, mais prendront la nouvelle route de Ehuantepec. Java. — La tendance y est un peu plus faible. On pourrait traiter à 8-9 des sucres 95 % de pola- risation f. o. b. G. DE Préaudet. Nantes, 20 décembre 1906. Le Marché du Café Chronique spéciale du « J. d’A. T. » Par M. H. Vermond. Les Brésiliens ont déjà prouvé surabondam- ment leur ingéniosité par divers projets de valo- risation ; mais, au fond, ils se font peu d’illu- sions sur leur efficacité et tremblent d’avoir à en payer les frais. Aussi cber<'hent-ils à faire mieux. L’idéal serait de repasser les risques sur d’autres têtes et le chef-d’œuvre consisterait à faire réaliser par les Etats consommateurs eux- mêmes leurs rêves an ti -économiques, suivant le précédent historique du Guillotiné par persua- sio n. Dernièrement, un honorable conseiller muni- cipal de Paris passait chez eux. Ils en ont pro- fité pour verser leurs doléances dans son sein, l’initier aux mystères les plus secrets de la ques- tion caféière et faire luire à ses yeux éblouis la prompte réalisation du bonheur universel et la solution du problème social par la Bégie du Café en France. Ce n’est pas une plaisanterie. Le Journal du 7 décembre a publié sur ce sujet un grave article, qu’il serait oiseux de discuter. Mieux vaut s’imprégner du texte même, bourré de choses vraiment neuves et surpre- nantes ; on y apprend notamment quel écart existe entre le prix de revient du café vert et celui de vente du café grillé, et quels bénéfices scandaleux gonflent les poches des marchands, exploiteurs éhontés du public. Le plus amusant est que quelques négociants sérieux ont pris la peine de s’occuper de cette désopilante fantaisie autrement que pour en rire. Pauvre Brésil ! s’il en est réduit à compter sur la Bégie du Café dans les pays consommateurs pour maintenir les cours, attendons-nous à voir le Santos, l’année prochaine, dans les environs de ’25 francs. * * * Cours au 20 décembre. Entrepôt Havre, 1 3/4 % comptant ; les 50 kilos : Santos good average 40 50 Malabar t'r. 60 )> Rio lavé supérieur . . 54 » Salem gragé 70 » Haïti Port-au-Prince 48 » Moka 105 » Mexique gragé » » Java Hollande (bon or- Porto-Cabelio et La dinaire) 6S )) Guayra 47 » Libéria supérieur de GuadeloupeHab.fà 1.) 112 » Java . 51 » Porto-Rico 77 » Libéria dit d’Afrique . 43 '» Costa-Rica lavé 75 » Bourbon 170 )) Guatémala lavé 70 » Nouméa 95 » San-Salvador 52 » Kouilou de Madagascar 80 )) AL-B. — Quelques-unes des qualités cotées dans le tableau ci-dessus, n'arrivent en fait jamais au Havre ; nous les avons choisies cependant comme permettant de suivre le plus facile- ment la tendance générale des cours des provenances en question. Dans tous les cas, nous indiquons les cours à la parité du Havre. — Les cafés des colonies françaises bénéficiant d’une détaxe de 39 francs par 50 kilos, il faut diminuer leur cote d’autant pour la comparaison avec le reste du tableau. H. Vermond, 3, rue des Juges Consuls. Paris, 20 décembre 1906. Le Marché du Cacao Chronique spéciale du « J. d’A. T. » Par M. An thime Alleaume Depuis mes derniers avis, la demande est restée très régulière jusqu’au 10 courant ou vers cette date, qui marque pour ainsi dire la limite des besoins urgents pour la fabrication de fin d’année. Les prix ont en conséquence avancé progressi- vement marquant une nouvelle plus-value qui n’est guère inférieure à 10 fr. par 50 kg. en moyenne ; cependant actuellement les diverses cotations sont plutôt nominales car il y a quelque lieu de supposer que le marché sera très peu actif, jusqu’à ce que soient passés les premiers jours de Tannée prochaine. Les arrivages ou plutôt, ce qui en est resté à la disposition du marché français, ont encore été plus réduits que Tan dernier, n’ayant été que de 8.613 sacs contre 14.143 Tan dernier; les sorties étant restées importantes (26.018 s.) quoique inférieures à pareille époque de Tannée dernière (37.007 s.), notre stock en Entrepôt n’est plus aujourd’hui que de 68.998 s. au lieu de 136.182 en 1905 et environ même quantité 376 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE No 66 — Déc. 1906 jusqu'en 1902. Il faudrait remonter à l'année 1901 pour retrouver un stock aussi réduit. Des pays de production les avis ne laissent pas entrevoir des récoltes en proportion avec les besoins qui ne peuvent manquer de se montrer dès les premiers mois de l’année prochaine et notre marché s’en ressentira d’autant plus qu’il restera moins protégé par le stock auquel il était habitué. On trouvera plus loin le mouvement de l’ar- ticle cette dernière quinzaine et depuis le com- mencement de l’année, comparé à l’année der- nière ; la comparaison fait clairement ressortir une augmentation de débouchés (en partie pour la réexportation) alors que les arrivages avaient déjà diminué de 25 %. — A l’occasion de la fin d’année nous faisons suivre les cotations des diverses sortes, que les lecteurs de ce Journal retrouveront désormais tous les trois mois seulement. En résumé les transactions de place ont été, depuis le 15 novembre, d’environ 7.000 sacs. En dehors de 3.000 s. environ de la République Dominicaine, cacaos qui ont toujours été recher- chés comme d’habitude, il a été traité 2.000 sacs l environ de Guayaquil Arriba, un millier de sacs Vénézuéla et autant au moins de Haïti, Bahia, etc. Ci-joints, dans les conditions habituelles, les statistiques des Docks-Entrepôts ainsi que les cours moyens à ce jour : Mouvement au Havre lre quinzaine de décembre 1906 Stock Importai. Débouchés Stock au SOUTES de la de la precedent quinzaine quinzaine 15 déc. 1906 Para, Maragnan 4.094 44 1.340 2.798 Trinidad 19.442 277 2.822 16.897 Côte-Ferme, Vénézuéla. 12.414 3.038 i . 45 1 14.001 Bahia 2.779 1.300 307 3.772 Haïti.République Dom. 10.800 425 4.387 6.838 Martinique et Guadel.. 1 .954 546 658 1.842 Guayaquil Divers j 24.693 244 2. 089 22.850 Total : sacs 70. 178 5.874 13.034 68.998 contre, en 1905 132.394 10.411 9.573 133.232 * * * Mouvement au Havre du 1er janvier au 15 décembre 1906 Stock au Importai. Débouchés Stock en SORTES 5! dé- eiub. du 1 Rr janvier kut repût 1905 au 15 déc. 1906 5 déc. 1906 Para, Maragnan 14.139 5.396 16.937 2.798 Trinidad 37.511 32.U63 52.677 16.897 Côte-Ferme, Vénézuéla. 18.317 64.233 68.569 14.001 Bahia 12.710 16.862 25.800 3.772 Haïti.République Dom. 18.814 46.444 58.420 6.838 Martinique et Guadel. . 2.739 8.213 9.110 1 .842 Guayaquil Divers J 29.683 29.308 36.141 22.850 Total : sacs. . . 133.913 202.739 267 . 654 68.998 contre.en 1905 (lerjanv.) 133.097 219.761 252.586 136.182 Cours au Havre du 15 novembre 1905 au 15 décembre 1906 Cours au 15 d«. 1905 Cours au 30 uov. 1906 Uurs au i:; «1er. 1906 Para. Maragnan fr. 60 à G9 100 à 107,50 98 à 150 Trinidad » 65 à 66 100 à 107,50 101 à 105 Côtr-Feroie, Venezuela .... » 70 à 170 100 à 175 100 à 175 Bahia » 63 à 65 95 à .100 95 à 100 Haïti » 48 à 63 78 à 88 80 à 90 Sanchez, Porto-PIata, Samana » 55 à .58 82 à. 88 90 à 95 Guayaquil » 82 à 92 90 à 102,50 90 à 105 Martinique et Guadel. » 86 à 87 106 à 110 111 à 114 * * * Cours au Havre au 20 décembre 1906 Les 50 kg., en francs : Au droit de 104 fr. : Guayaquil Arriba fr. 97,50 à 103 — Balao, B. d» Caraquez » 93 à 93 — Machala » 90 à 94 Para, Itacotiara » too à 107,50 Manaos » 100 à 103 Carupano » 105 à 110 La Guavra, Caracas » 97,50 à 107,50 Guiria, Rio-Chico » 108 à 115 Puerto-Cabello » lin à 175 Nicaragua, Maracaïbo » 107 à 112 Colombie: Buenaventura, Cauca » 90 à 100 Savanilla, Carthagène » 85 à 92,50 Ceylan. Java » 90 à 110 Trinidad » 100 à 1 10 Grenade » 93 à 100 Ste-Lucie, Dominique, St-Vincent » 90 à 97,50 Mexique » 95 à 97.50 Jamaïque » 90 à 66 Costa-Rica, Corinto, Honduras » 89 à 94 Cuba » 92 à 97,50 Surinam, Demerara » 94 à 98 Bahia fermenté » 96 à 102 S. Thomé » 90 à 97,50 Cameroun, Congo » 90 à 95 Côte d’Or, Accra, Addah » 88 à 92 Samana » 92 à 95 Sanchez, Puerto-Plata » 89 à 95 S. Pedro-Macoris, S. -Domingo » 88 à 91 Haïti préparé ( Usines » 93 à 95 . Plantation Extra choix » 89 à 91 — Choix » 85 à 88 — Ordinaire » 82 à 80 Au droit de 95 /r. ; Congo (conventionnel » 92 à 95 Au droi ' de 5o fr. : Congo français » 120 à 130 Martinique » 110 à 1 12,50 Guadeloupe . » 113 à 1 16 Madagascar, Réunion » 117,50 à 122,50 Anthime Le Havre, 20 décembre 1906. Alleaume Fibres de Corderie et de Brosserie Chronique spéciale du « J. d’A. T. » Par MM. Vaquin & Schweitzer. Sisal. — Nous avons reçu, ces temps derniers, quelques petits lots, dont le prix de demande ressort un peu au-dessous des cours actuels aux ports d’embarquement. Pour expédition du Mexique, sur les princi- paux ports européens, nous arons des offres de belle qualité similaire à E. E. H., fr. 86 les cent No 66 — Déc. 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 377 kilos, avec bonne demande aux prix sollicités par les exportateurs. Jlanille (Abaca). — Le total des recettes aux ports d’embarquement est de 729.000 balles au 10 décembre 1906, contre 869.000 balles pen- dant la même période en 1905, ce qui, à 125 kgs. nets environ par balle, représente un déficit de 7.500 tonnes environ. Les prix restent, par suite de cette rareté de la fibre, à des cotations très élevées et il est peu probable que cette situation puisse se modifier sensiblement, de quelques mois tout au moins. Aux cours actuels, la culture doit laisser de gros profits ; elle nous paraît devoir être recom- mandée partout où les conditions climatériques et économiques s’y prêteront. Les dernières ventes ont été effectuées aux prix suivants : Fair current attendu sous peu fr. 108 » embarquement octob. à nov. » 107 Supérieur seconds » » * 105 Goods seconds n » » 102 Fair seconds » » » 100 Aux cent kilos c. i. f. Europe. — Le marché reste ferme à ce prix. Lin de la Nouvelle-Zélande (Phormium). — Les quantités offertes par les producteurs sont peu importantes et les prix, en raison de la bonne demande, sont fortement tenus à nouveau, après un peu de faiblesse au début du mois. Il y a des offres à fr. 98 poux G-ood fair Wel- lington disponible ; fr. 90 pour fair Wellington embarquement prompt. Les étoupes bonne qualité, très recherchées, ont été payées fr. 35,50, le tout aux cent kilos c i. f. Europe. Maguey (Aloès de Manille). — Peu d’offres, on a seulement traité de petites affaires à fr. 80 les 100 kg. pour qualité nette, embarquement décem- bre-janvier. Aloès (Chanvre de Maurice). — ■’ Prix très fermes, peu de stocks que les vendeurs ne s’em- pressent pas de ïéaliser. La belle qualité blanche vaut fr. 82,50^1es 100 kg. environ. Zomandoque. — Pas d’offre, la consommation paraît disposée de payer des prix élevés. Tampico (Itxle). — Les producteurs désirent voir une augmentation sensible dans les prx et pa- raissent s’être concertés pour réduire leurs propo- sitions ; il y a, en raison de l’ activité de la de- mande, une légère hausse acqu'se par suite des derniers prix payés, qui s’établissent comme suit : Tula good average fr. 6fl Tula fair » 57,75 à 58,50 Tula t’I quel » 55, 5« .laumave B Z » 68 Palma » 61 à 61 Le tout aux 100 kg. c. i. f. Havre. Jute de Calcutta. — Sans changement, prix restent fermes. Jute de Chine. — A noter un bon courant dans cette classe et les prix obtenables sont, pour Tientsin disponible, fr. 54,50. Le livrable est tenu plus cher, de fr. 3,50 les 100 kilos, sans acheteurs. — Les vendeurs d’origine de la pro- venance de Hankow demandent fr. 50 ; pas d’acheteurs à cette limite. Ramie. — Mêmes prix que précédemment à fr. 85 à 92 les cent kilos, suivant le classement. Kapok. — Demande augmentant sensiblement pour la France, prix stationnaires pour les di- verses provenances. Java fr. 135 à 160 Indes Anglaises » 100 à 425 Divers » 90 à 140 Le tout aux cent kilos, c. i. f. Havre. Piassava. — Prix stationnaires pour toutes les classes. La demande reste très active. Fibres de coco. — Prix très fermes pour toutes les sortes. Nous avons à l’essai divers envois de coques (enveloppes fibreuses de noix de coco) pour étudier leur rendement en fibre utilisable, soit pour la brosserie, soit pour la coiderie; nous ne pourrons savoir le résultat que dans quelques semaines. Cette affaire est très intéressante. L’article pour brosserie se vend fr. 54 à 60 les cent kilos, suivant force et longueur, pour la préparation anglaise, et fr. 40 à 62 les 100 kilos pour la fibre travaillée à Ceylan. !| Raphia. — Pas de changement, prix de fr. 70 à 72 les 100 kilos, c. i. f. Havre pour bonne qualité courante. Chiendent. — Nouvelle hausse de fr. 20 par cent kilos sur l’article venant du Mexique. Cette racine, très abondamment répandue sur la surface du globe, devient, à ce prix, excessive ment fort rémunératrice : nous conseillons donc très fortement aux lecteurs de ce journal de faire des recherches et de nous adresser des échantillons afin que nous puissions leur donner des conseils pratiques pour l’arrachage et la préparation. Le chiendent d’Annam reste stationnaire. VAQTJIN & SCHWEITZER- Le Havre, 21 décembre 1906. 378 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE NT° 66 — Déc 1906 Matières grasses coloniales Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. » Par MM. Rocca, Tassy & de Roux Palmistes (Amandes de palme). — Le marché a été assez ferme ; les prix, cependant, sont en baisse. Cours du jour, la tonne sur place : Coprah. — Tendance : Hausse constante. — Nous cotons nominalement, en disponible, les 100 kg. c. a. f., poids net délivré, conditions de la place de Marseille : Ceylonsundried.. . 58,50 Mozambique 55 Singapore 55,50 Saigon 54 Macassar 55 Cotonou 5o Manille 54 Pacifique (Samoa). 55 Zanzibar 55 Océanie française. 51,50 Huile de palme. — Lagos, fr. 77 ; Bowy Bénin, fr. 74 ; qualités secondaires, de fr. 71 à 72 les 100 kg. ; conditions de Marseille, fûts perdus, prix pour chargements entiers. Palmistes. — Guinée, fr. 38 les 100 kg. Mowra (Bassia). — 29 fr. les 100 kg. Graines oléagineuses. — Situation stationnaire. — Nous cotons nominalement : Sesame Bombay blanc, gr graine fr. 36,75 — — pet. graine 36,25 — Jaffa (à livrer) 42 à 42,75 — bigarré, Kurrachee Expertises \ Lins Bombay, bruns, gr. graine. . 3J à 29,70 . ' Colza Cawnpore 31 à 34,50 ie. ; Pavot Bombay 38 Marseille I jycjn Coromandel nouv. récolte.. 31 Arachides décortiquées Mozambique 42,50 — — Coromandel nouv. réc 35 à 30 Ventes connues de la semaine : 2.000 quintaux arachides décortiquées Coromandel, livraison 15 janvier, à fr. 32.25 ; 3.000 quintaux dito, flottant, fr. 34.50 ; coût et fret, poids net délivré. Autres matières. — Cotations et renseigne- ments sur demande. I Rocca, Tassy et de Roux, i Marseille, 18 décembre 1906. j Produits agricoles africains sur le marché de Liverpool Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. » ;|~j Par MM. Taylor & Co. Huile de palme. — Depuis notre dernière revue, le marché a été inactif, les prix en baisse ; cepen- dant, durant les derniers jours, les prix s’éle- vaient de 5/ à 10/ au-dessus du point le plus bas. Voici le cours du jour, la tonne sur place : Lagos £ 29.5/- Bonny, Old Calabar 20/; Cameroun 27.15/- Benin 27.12/6 Accra 27.7/6 Brass, Niger, New Calabar. . . 27/- Congo 27/- Salt Pond 26.10-/- Ordinaire et moyenne 27.5-/- Lagos, Cameroun Bénin, Congo... £ 15.15/- et qualités supé- Libéria et Sher- rieures des Ri- bro 15.10/- vières £15.17/6 Côte-d’Or 15.7/6 Caoutchouc. — Le marché a été assez ferme ; bonne demande pour Red Niggers, mais pas pour Lump ; cependant, durant la dernière se- maine, on en a fait quelques affaires, de 2/3 x/2 à 2/4. Pour les qualités moyennes et inférieures, les prix sont un peu en baisse. Para, 5/1 3/4. Café. — Vendu quelques sacs d’Eléphant Berry à 41/- le cwt. et 61 sacs Bold Berry de 32/3 à 32/6. Cacao. — Assez ferme. Il a été vendu 1.300 sacs. L’Accra vaut de 55/- à 63/-. Le Vic- toria, de 65/3 à 68/.. Gingembre. — Vendu 222 sacs Sierra Léone à 25/-. Piassava. — Vendu 9.330 bottes aux ;r x suivants : Bassa, de £ 19 à 24. Old Calabar, de £. 24.5/- à 24.10/-. Sherbro, 22 à 22.10. Cape Mount, 18.10/-. Cire d’abeilles. — Petites ventes. Cire Gam- bia, £ 7. Sierra Léone, 6.1 5-. Noix de Kola. — Petites ventes, de 1 y2 à 1 3/4 d. la livre anglaise. Coprah. — Rien à rapporter. Poivre de Guinée (Maniguette). — Vendu 3 sacs à 37/6. Fèves de Calabar. — Il a été vendu 7 sacs à 2 l/i d la livre anglaise. Arachides. — Vendu 1.300 sacs Rufisque, prix tenu secret. 300 sacs Bathurst, à £ 16.10. Afrique Orientale, à £ 16.15. Chillies (Piment enragé). — Pas de ventes pendant la période sans revue. Noix de Karité ((Shea). — Sans existence ; valeur nominale, de £ 8.10 à £ 9.10, la tonne. Coton. — En baisse, 4 y2 d. la lb. Mais. — Ferme. 4/2 % les 100 lbs. Peaux. — Demande inactive, comme d’ha- bitude en cette saison. Des Bathurst ont été vendues 8 3/, à 9 '/ et des Sierra Léone à 10 y2. Accra, 8 y2 d. Autres produits. — Cotations et renseignements sur demande. Taylor & Co. 7, TitliebarnJStreet Liverpool, 17 décembre 1906. N° 66 — Déc. 1906 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 379 Produits coloniaux français sur le marché du Havre Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. » Par MM. F. Puthet & C " • L’astérisque désigne les produits bénéficiant d’une détaxe partiede ou entière en raison de leur provenance des colonies françaises. Le mécanisme et le tarif de ce « privilège colo- nial » ont été exposes dans nos 35 et 37. N. d. I. K. Ambrette. — Vente toujours laborieuse. Petites affaires à 70 fr. les 100 kg. Aloès (fibre). — On cote : Réunion, 70 fr. les 100 kg. * Cacao. — Congo français, fr. 125 les 50 kg. Bassin conventionnel, 93 fr. — Martinique, fr. 195 Guadeloupe, fr. 112. — Madagascar, Réunion, fr. 115. — Nouvelles-Hébrides, sans cote. Marché toujours haussant. * Café. — Guadeloupe Habitant, 114 fr. les 50 kg.; Bonifieur, 125 fr. — Bourbon Rond, 185 fr.; Bourbon Pointu, 175 fr. — Nouvelle-Calédonie, 90 à 105 fr. — Tonkin, 94 à 105 fr. — Nouvelles- Hébrides, 80 à 90 fr. — Libéria Madagascar, 82 fr. — Harrar, 95 fr. — Congo, 40 à 45 fr. — Le Good Average Santos étant à fr. 4L Caoutchouc. — Marché toujours ferme. Mada- gascar, 7 à 11 fr. le kg. ; Congo, 7,50 à 11 fr. ; Tonkin, rouge 9 à 11 ; noir, 7 à 11 fr. * Cire d’abeilles. — Bonne demande. — Mada- gascar, 330 fr. les 100 kg. ; Guadeloupe, 335 fr! ; Tonkin, 320 fr. Cornes. — De bœufs, de Madagascar, fr. 20 à 33, les 100 pièces. De cerfs, fr. 100 à 175 les 100 kg. — Sabots de Bœufs, fr. 6 à 8 les 100 kg. Cuirs. — Marché baissant. Madagascar salés secs, fr. 83 à 87, secs 100 à 110 fr. les 50 kg. ; vachettes Tonkin, 115 à 120 fr. Martinique et Guadeloupe, 60 à 70 fr. Dividivi. — Les petits lots sont de vente facile de 12 à 14 fr. les 100 kg. Gomme copal. — Madagascar lavée, de 325 à 350 fr. les 100 kg. ; non lavée, de 90 à 100 fr. ; Congo, 50 fr. * Manioc. — Fécule. Marché ferme de 33 à 35 fr. les 100 kg. — Tapioca. Réunion : ferme, 65 fr. * Palme (huile de). — Les cours sont soutenus à 60 fr. les 100 kg. Palmistes. — Congo, 35 fr. les 100 kg. * Poivres. — Saigon, 61 fr. les 50 kg. Telli- chéry, 62 fr. * Rhum. — Affaires calmes. Martinique, fr. 44 à 46 Thectolitre ; Guadeloupe, 34 à 39 fr. — Réu- nion blanc, fr. 35 à 37. Ricin (graine). — Marché calme ; fr. 18 à 20 les 100 kg. Riz. — Saigon. On cote à livrer 18 fr. 90 les 100 kg. Rocou. — On cote suivant qualité, de 63 à 65 fr. les 100 kg. Sucre. — Toujours peu d’affaires. Cours sans variations sensibles ; le sucre cristallisé n° 3 (en Bourse de Paris) ne vaut que fr. 26 les 100 kg. * Vanille. — On cote : Réunion, fr. 18 à 25 le kg. ; Mexique, 35 à 40 fr. ; Madagascar, 15 à 18 fr. ; Guadeloupe ordinaire 10 à 12 fr. ; Tahiti, 6 à 8 fr. le kg. acquitté. * Vanillon. — Parfum demandé : on achè- terait à 12 fr. le kg. ■ Autres produits. — Cotations et renseigne- ments sur demande. F. Puthet & CiB 188, rue Victor-Hugo. Le Havre, 20 décembre 1906, Mercuriale de quelques produits d’Extrême-Orient Par M. J. H. Grein Gomme-laque. — Cette fois j’ai à noter un déclin lent, mais assez constant. Il est vrai que la différence avec le mois dernier n’est pas encore très importante, puisque la valeur est en somme toujours au-dessus de fr. 500, les 100 kg., c.a.f. Il est très difficile de se faire une opinion quand les éléments d’appréciation manquent et l’on ne saurait attribuer ce tassement à une raison déterminée. Il est possible que le ralentissement des affaires, qui a commencé à se faire sentir très tôt cette année, a été pour quelque chose dans ce mouvement peu justifié en somme, sauf par l’élévation des prix. Cela tendrait à prouver que la situation reste sans changement, puisque l’absence d’affaires ne détermine qu’un fléchisse- ment si peu important. Poivre. — Toujours rien de précis à dire sur cet article. Vendeurs et acheteurs se tâtent. Pourtant il paraît que les prix sont plus bas que le mois dernier et qu’on trouverait à acheter dans les environs de fr. 57, les 50 kg. c.a.f. Gambier. — Inactif. On traiterait à fr. 42, les 100 kg., c.a.f. + * * Tapioca. — Toujours peu’, d’entrain. Après avoir baissé jusqu’à 46,75 (prix dont personne n’a songé à profiter), le marché est remonté assez brusquement jusqu’à fr. 49, puis jusqu à 51, pour revenir de nouveau a fr. 49,50 les 100 kg. 380 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 66 — Déc. 1906 c. a. f. C’est le prix actuel, mais personne ne songe à acheter. Racines de Manioc. — Sans changement. Fécales de Manioc. — On a fait quelques petites affaires dans les sortes ordinaires, dont les prix se maintiennent dans les environs de fr. 15, les 100 kg., c. a.f. Fécules de Sagou. — Moins fermes. Le prix actuel est d’env. fr. 18,25, les 100 kg., c. a. f. * * * Cire végétale du Japon. — Les avis sont con- tradictoires. Les uns parlent de hausse, les autres de baisse. Il paraît certain cependant que la fer- meté règne au Japon, mais en Europe on ne semble pas vouloir la suivre et on a beaucoup de difficulté à vendre vers fr. 142, les. 100 kg., c. a.f., alors qu’au Japon, la valeur serait de fr. 150. * * * Les produits de Chine sont un peu plus faciles, par suite de la baisse du change, mais les affaires sont stagnantes et l’on s’attend évidemment à des prix plus bas. Galles. — Après avoir touché fr. 143, sont retombées à 130, les 100 kg., c. a.f., mais à ce prix les vendeurs sont rares et je crois que ce prix est plutôt fait en prévision d’une baisse que parce que celle-ci se serait déjà produite. Ramie. — Après un prix de fr. 78, qui n’a été pratiqué qu’un moment, on est remonté à fr. 84, et on est de nouveau à fr. ’82, les 100tkg., c.a.f. ; mais des achats importants ayant été faits à fr. 78, l’article est redevenu très calme mainte- nant. J. -H. Grein. 16, rue Ste-Croix de la Bretonaerie. Paris, 21 décembre 1906. AejUALIJÉS Conférence sur les Essences Le lundi 21 janvier 1907, à 3 h. V2, M. Pe- treano, ingénieur-chimiste, fera à la sec- tion de Botanique de la Société d’Acclima- tation, 33, rue de Buffon, une communi- cation sur la culture des plantes à parfums et sur les essences et parfums nouveaux tirés de fleurs et de fruits. Le sujet est d’actualité et la réunion, comme d’habi- tude, publique. Comme tous les troisièmes lundis du mois, la séance de la section de Botanique sera suivie de celle de la section de Colonisation ; il y sera question de la kola. "^<5 -U A'' La Mission permanente d’Aug. Chevalier Programme. — La prochaine campagne. Par M. H. Courtet Le 19 novembre, à la Société Nationale d’ Ac- climatation de France, dans la Section de Colo- nisation qu’il préside, M. Aug. Chevalier annon- çait son retour imminent à la Côte occidentale d’Afrique ; il s’embarquait, en effet, à Bordeaux quelques jours plus tard. Nous empruntons au compte rendu de la Section, dont M. Courtet a bien voulu nous communiquer la minute, les renseignements suivants sur l’objet du nouveau voyage de M. Chevalier : M. le Gouverneur général de l’Afrique Occidentale française vient de confier à M. Aug. Chevalier une mission scienti- fique permanente, d’une durée de dix an- nées, au cours desquelles il doit étudier les richesses naturelles de l’Afrique Occidentale française. Son premier voyage sera la Côte d’ivoire où il doit spécialement étudier la forêt tropicale de cette région, forêt qui s’étend de la côte vers l’intérieur sur un large espace. La forêt de la Côte d’ivoire est d’une richesse particulière car, indépendamment des essences caoutchoutifères ( Funtumia elastica, lianes, ete.) qui fournissent la quan- tité importante de caoutchouc que la colonie exporte, elle fournit aussi des bois qui commencent à être appréciés dans la menuiserie et l’ébénisterie et en particulier des bois d’acajou (acajou pâle, acajou rouge, jaune, doré, moucheté, moiré, etc.). Après avoir étudié en détail la végétation de la forêt, M. Aug. Chevalier, par la rivière Sassandra, gagnera la Haute-Ca- vally et le centre hydrographique important d’où ruissellent les eaux, d’un côté vers la côte, et de l’autre vers le Niger, centre où N° 66. — Déc. 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 381 l’on signale des altitudes supérieures à 2.000 mètres. De là. M. Aug. Chevalier gagnera la Haute-Guinée pour compléter des études faites au cours de sa précédente mission et ensuite le plateau de Diaguissa dans le FoutaD jalon, sur le plateau de Diaguissa. M. Aug. Chevalier retrouvera un de ses collaborateurs, M. Caille, chargé de recon- naître méthodiquement la région, d’en étudier la climatologie, de faire des expé- riences d’acclimatement d’arbres fruitiers d’Europe et d’arbres à quinquina, et enfin de compléter les collections scientifiques commencées. C’est ce plateau, situé à 50 kilomètres environ au N. -O. de Timbo et où l’on rencontre des altitudes de 1.200 à 1.500 mètres que M. Aug. Chevalier pro- pose pour l’établissement d’une ville d’été de la Guinée française, et, pendant son séjour, il déterminera définitivement le futur emplacement de cette ville. L’absence de M. Aug. Chevalier sera vraisemblablement de 12 à 11 mois. H. Courtet. Coffea canephora et C. congensis Caractéristique des fèves de ces deux espèces. Supériorité de la première. — L’Hemileia. Communication de M. H. Veraiond. L’intéressante communication ci- après est une réponse à l’article sur le Coffea congensis inséré dans notre n° 65 et fait suite à la discussion si instructive suscitée par notre première infor- mation sur ce caféier, publiée dans le n° 60 du « J. d’A. T. ». — Entre temps, nous avons reçu une lettre de Madagascar accompagnée de ma- tériaux d’herbier ; notre correspondant insiste particulièrement sur le fait que le C. congensis est une espèce à petites feuilles n’ayant rien de commun avec le C. liberica, malgré sa résistance à la maladie. — N. d. l. R. * * * MM. Hardelet et A. Paris, de Mada- gascar, m’ont envoyé des fèves de Cofjea canephora (café de Kouilou) obtenues dans cette île, en me priant de leur donner mon avis sur la qualité. En l’absence de certitude sur l’espèce du café que vous m’avez remis antérieurement sous le nom de C. congensis et vu la polémi- que à laquelle ce café a donné lieu dans votre Journal, il m’a paru intéressant de procéder à la comparaison des fèves et de la qualité de ces deux cafés. Je constate qu’ils sont extrêmement différents l’un de l’autre : L’échantülon présenté comme C. con- gensis, d’une belle couleur jaune, est plus beau que le second, mais beaucoup moins bon. Celui présenté comme C. canephora, d’un vert dur, plombé, est peu agréable à l’œil, mais d’une qualité bien supérieure à l’autre. Reste à savoir si le C. congensis de votre correspondant est réellement réfractaire à YHemileia, ce qui, malgré son goût moins agréable, devrait le faire préférer au C. cane- phora par les planteurs, puisque celui-ci est convaincu par MM. Aug. Chevalier et De Wildeman d’être sujet à la maladie. H. Verhond. Café du Queensland Nous avons donné, dans le temps (n° 45, p. 94), une petite note sur le café au Queensland ; le sujet n’offre, du reste, qu’un intérêt tout lo- cal. M. Thomatis, de Caravonica, district . de Cairns, nous adressait dernièrement un kilo de café de sa récolte, avec prière de le faire exper- tiser. Voici l’appréciation de M. Vkrmond. k Ce café est excellent de goût, avec ce- pendant une légère amertume ; mais c’est si peu de chose qu’on ne peut en faire un re- proche sérieux. Car, ce café étant mélangé, suivant l’usage, avec d’autres sortes, l’amer- tume serait aisément corrigée ; d’autre part, elle peut provenir de l’âge, du café, qui est peut-être jeune, ce que je ne sais pas. » Comme préparation, le café a bel aspect. » En résumé, café facile à vendre à de bons prix, dans les cours du Malabar, c’est- à-dire aujourd’hui de 58 à 60 fr. les 50 kg., conditions du Havre. » 382 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N" 66. — Déc. 1903 enquête sur la variabilité des Caféiers cultivés. Par M. É. De Wildeman. Dans le volume que nous avons consacré à la malheureuse mission, en Afrique cen- trale,-de notre ami Emile Laurent, nous avons attiré l’attention sur les variations que présentent les caféiers indigènes en Afrique centrale et sur les variétés que l’on trouve cultivées sous le même nom dans les divers pays producteurs. A la suite de cette publication M. P. J. S. Cramer, chargé à Buitenzorg des recher- ches sur la culture des caféiers, est venu nous confirmer plusieurs des opinions que nous avons émises. Il a également observé à Java des variations considérables chez le C. lïberica et des graines importées des pays d’origine ont montré, dès le début de leur développement, des différences très nettes. M. Cramer compte poursuivre l’étude de ces variations, surtout sj,u point de vue de leur hérédité. Chez le C. arabica les variations sont éga- lement très nombreuses et elles paraissent constantes. Il existe en culture, à Java, des formes que M. Cramer croit pouvoir identifier avec celle que l’on trouve figurée pi. LXIX de la Mission Laurent. Il y a, comme nous l’avons dit, de nom- breuses recherches à effectuer sur les ca- féiers. Nous comptons reprendre nos études sur ces végétaux, en ayant reçu de nom- breux et intéressants matériaux du centre de l’Afrique. Ce serait avec plaisir que nous recevrions d’autres documents sur les ca- féiers, tant spontanés que cultivés. Il faut noter que, pour être très intéressants, ces matériaux doivent comporter fleurs et fruits, et des échantillons de feuilles de diverses parties de la plante, tout cela pris sur un même pied. Il ne faut jamais mélanger les échantillons. Des photographies, pas trop réduites, du port des plantes seraient toujours utiles. É. De Wildeman. Jardin botanique de l’Etat. Bruxelles, 7 novembre 1906. Caoutchouc de Guis. Réponse de M. J. Roversi. M. J. Roversi, de Caracas, nous écrit (fin octobre) de Bologne, où il passe réguliè- rement une xiartie de l'année, pour répondre à certains passages de l’article de M. Labroy, inséré dans notre n° 63 ; voici la teneur des objections de M. Roversi, nous lui en lais- sons l’entière responsabilité : 1° Le caoutchouc extrait des fruits séchés des Loranthus qui en contiennent, ne tourne pas au gras aussi vite que nos lecteurs pour- raient le penser ; il faut bien plusieurs mois pour cela. Il ne tourne même pas du tout au gras, — M. Roversi l’affirme d’après ses dernières expériences, — s’il a été pré- paré assez pur. 2° M. Roversi dit avoir traité avec succès cinq qualités (espèces ?) de guis caoutchou- tifères. 3° Il ne faut pas compter, selon lui, sur les existences naturelles de Loranthus, mais mettre en culture, méthodiquement, les meil- leures espèces. Contrairement au témoi- gnage de M. Labroy, M. Roversi nous as- sure que les arbres porteurs de ces parasites n’en souffrent pas ; nous avons peine à le croire. Sans mettre en doute la bonne foi de l’observateur, il est permis de faire des réserves sur l’observation. 4° Pour terminer, M. Roversi rappelle qu’il étudie l’utilisation des Loranthus caout- choutifères depuis vingt-six mois ; quoiqu’on en soit encore aux recherches préliminaires, il croit fermement que le succès commercial viendra couronner son entreprise. Témoignages sur la « Corona » de Boeken A Java et dans l’Est Africain. — Sansevières et Sisal. — Rendements. — Déchet. D’après une circulaire de l’inventeur. Dans l’article sur L’exploitation de la « Afro- American C° », inséré au n° 65 du « J. d’A. T. », il était dit que cette Compagnie devait installer incessamment une défibreuse à sansevières auto- matique de la maison Boeken. Une circulaire de l’inventeur nous informe que la machine est en place et travaille à souhait. En effet, M. Félix N» 66 — Déc. 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 383 Thomas, directeur de l’ A fro- American, à Yoi, dans l'Est Africain Anglais, écrivait, en date du 21 juillet 1908 : La « Corona » dont je viens d’achever l’installation, est la quatrième défibreuse que j’ai eue à monter et à faire fonctionner ici ; elle est la meilleure de toutes, tant pour les sansevières que pour le sisal. » Le 2 août, une lettre datée de New- York, siège social de la Compagnie, ajoutait ces détails : « La fibre sort parfaitement nette et propre, et il n’y a que fort peu de déchets : à peu près vingt fois moins qu’avec « l’Es- trella » [de Prleto — N. b. L. R.]. La courroie d’alimentation est un système idéal ; je considère que c’est elle qui empêche les fibres d’être entraînées dans la machine et de passer dans les déchets. » Le « Globe Trotter » de Nairobi, B. E. A., du 11 juillet 1906, confirme l’adaptation parfaite de la machine de Boeken à la défi- bration du sisal et indique sa capacité à 200 feuilles par minute. M. P. Btjvalda, de Semarang, Java, rapporte, en date du 27 juin 1906, que « la Corona » a un rendement sensiblement supérieur : 16.000 feuilles (de sisal"?) à l’heure ; et il estime qu’en s’y prenant bien ou arriverait à en passer jusqu’à 20.000. Enfin, M. G. van Riemsdi.jk, de Tampir, Java, écrit du 19 juin 1906 : « J’ai vu travailler la défibreuse de Boe- ken à Mentok. C’est une joie que de la voir manœuvrer. On n’a pas plus tôt poussé la feuille dans la machine qu’on la voit déjà sortir à l’autre bout sous l’aspect de fibre. » Aloès et Moteurs à pétrole. Lettre de M. P. Carié. M. Carié nous a déjà donné, dans le temps, une petite note des plus instructives, sur les conditions générales de l’industrie du chanvre d’aloès à Maurice (v. « J. d’A. T. », n° 12). En relisant cette note, on constatera qu’en 1902 la situation apparaissait moins sûre et moins stable qu’ aujourd’hui et seules les rares exploitations disposant d’une chute d’eau trouvaient leur ' compte à travailler l’ aloès dans les années de bas prix. Il n’en sera peut-être plus de même désormais ; en ce moment, d’ailleurs, les prix sont fort beaux puisqu’on octobre, par exemple, MM. Vaquin & Schweizer nous indiquaient des cotes de 77 à 80 fr. les 100 k, pour belle qualité et que depuis ils n’ont cessé de signaler un marché très ferme. N. d. l. R. « La culture du Fourcroya gigantea s’étend énormément. Je n’ai pas la liste exacte des entreprises de défibration d’aloès, mais je crois qu’elles ont doublé de nombre depuis deux ans. Un progrès considérable a résulté de l’introduction dans la colonie des mo- teurs à pétrole Hornsby-Ackroyd, tant pour les ateliers de défibration que pour le turbinage des sucres ». P. Carié. Ile Maurice, 14 mars 1906. Superficie des plantations de Caoutchouc de Ceylan et de la Malaisie. D’après M. Willis et le « Ceylon Handboolc ». Dans le « Tropical Agriculturist » d’août 1906, M. J. -CT. Willis, le savant directeur des Jardins botaniques de Ceylan, commente comme suit la statistique des plantations de caoutchouc (prin- cipalement, Hevea), existant à Ceylan et en Malaisie, qui résulte des chiffres de la dernière édition du « Ceylon Handbook and Directory » de Ferguson : Pour Ceylan, le Handbook indique, en plantations déjà faites, ou qui étaient à faire pendant la mousson sud-ouest, — donc déjà en terre à l’heuie qu’il est, — un total de 104.000 acres entre les mains d’Européens ; en outre, 15 à 16.000 acres appartenant à des indigènes. Total général, 120.000 acres. Carruthers, le nouveau directeur de l’Agriculture des Etats Fédérés Malais, n’ac- cusait, fin 1905, que 38.000 acres de plantés, mais 100.000 acres environ destinés à l’être ; du moins, acquis dans ce but. M. Willis admet, en outre, au jugé, 25.000 acres de caoutchouc dans les Straits et le Johore. En supposant toutes ces plantations en plein rapport, l’île de Ceylan suffirait à 384 JOURNAL D’AGRICUNTURE TROPICALE N° 66 — Déc. 1906 elle seule à fournir le quart de la consom- mation mondiale actuelle, conclut M. Willis. Nous ajouterons que, ce jour là, à la faveur de la baisse de prix inévitable, la consom- mation aura certainement augmenté dans des proportions énormes ; personne ne sau- rait aujourd’hui lui assigner d’avance de limite infranchissable. Le mouvement cotonnier et les Colonies portugaises * '■ Statistiques. — Sociétés cotonnières. Ribeiro (M. Atjgusto) : Le Portugal et l’œu- vre internationale cotonnière, in-8°, 19 pp. Impr. E. Ferin, Lisbonne 1905. Edition F de l’Association Industrielle Portugaise. Résumé clair et très intéressant du Rap- port (daté de mars 1905) d’une commission spéciale constituée neuf mois auparavant, au Min. de la Marine et des Colonies. Cet exposé fut présenté au 2e Congrès interna- tional cotonnier tenu à Manchester en juin 1905. L’Etat portugais a commencé à se préoccuper du développement de la cul- ture cotonnière en 1852. A la faveur des lois spéciales d’encouragement promulguées vers 1861 et de toutes sortes de mesures dont l’installation, dans l’Angola, en 1863, d’un planteur brésilien comme inspecteur spé- cial, l’exportation cotonnière de cette der- nière colonie, de 10 tonnes en 1858, était montée à 800 tonnes en 1877, redescendue ensuite à 200 tonnes en 1890, en 1903 elP‘ n’était plus que de 17 tonnes, — autant dire inexistante. Mais déjà, en 1904, l’influence de la pro- pagande cotonnière moderne se fait sentir : l’exportation de l’Angola remonte à 107 tonnes. Des plantations ont été refaites, dit le Rapport, par les sociétés coloniales portu- gaises de Gaze n go, Commerciale de l’An- gola, de Cabinda, du Congo portugais, du Mozambique, de la Zambezla, du Busi, du Luabo, par plusieurs propriétaires de San- Tliomé et dans les prazos de la couronne de la Zambezia. Nous avons publié plusieurs lettres de l’agronome compétent sur l’état de l’avance- ment des cultures cotonnières au Congo por- tugais ou Cabinda (v. « J. d’A. T. », nos 31 et 50). Rappelons aussi que l’une des entre- prises cotonnières les plus intéressantes de l’Afrique orientale portugaise avait été con- fiée, pour la partie scientifique et d’expé- rimentation, à un Français, notre collabo- rateur M. G. Le Testu ; il vient de rentrer récemment, pour prendre quelques mois de repos, et nous apprend que l’entreprise, après un bon départ, se trouve momentanément arrêtée, mais pour des causes qui ne sont pas d’ordre technique et ne prouvent rien contre le coton. Les essais à San-Thomé, que mentionne M. Ribeiro, nous semblent être sans ave- nir : nous n’y voyons pas bien le coton dis- putant la main-d’œuvre au cacao. AVIS IMPORTANT Nous prions instamment nos abonnés d’outre-mer, pour éviter des retards regret- tables dans la réception du Journal au commencement de 1907, de bien vouloir renouveler leur abonnement avant son expiration, car nous serons obligés de sus- pendre le service aux abonnés coloniaux et étrangers qui n’auront pas renouvelé en temps utile, à moins que leur pays n’admette les recouvrements par la poste. Les recouvrements d’aussi petites sommes par les banques ne sont possibles que dans des cas très limités. Nous rappelons que nous ne recevons plus d’abonnements ni de renouvellements semestriels ; les renouvellements devront être faits pour l’année entière. Les chèques et mandats devront être adressés 21, rue Haute feuille, à M. V Adminis- trateur du Journal d' Agriculture Tropicale. Versailles, Société Anonyme des Imprimeries Gérardin Le Gérant, P. Lecaillon N1 66 — Déc. 1906 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE III ALIMENTAIRES ET <=§<=> DE TOUTES SORTES L DÉCORTIOUEURS, ÉCOSSEURS, TRIEURS, CRIBLEURS, TAMISEURS, POLISSEURS, MÉLRriGEURS, BROYEURS, COtlCflSSEURS, MOULIUS à MEULES «tàCYLIMDRES, RAPES, ELEVATEURS, BLUTERIES, TAMIS en tous genres, etc. POUR Amandes, Denrées, Graines, Grains, Fruits, Légumes secs et verts, Café, Riz, Ricin, Arachides, Cacao, Thé, etc. Machinerie complète, pour 17 ÉCULERIES DE MANIOC et Industries similaires f Constructeur -Mécanicien, Breveté, 197, Bout. Voltaire, Paris XI Anciennes Maisons RADIDIER, SIMONEL. 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Eugène POISSON, à COTONOU, Dahomey . >) peut avoir des renseignements au “ Jounifxî cl’ Ajgrioulttu-e Tropioetïe IV JOURNAL D'AGRICI LTUR1.’ ‘TROPICALE N» M2— Die. lfdf) Tropical Life A inonlhlg Journal devoted to tne interests oj those limai] , trading, holding properlg or olhrnvise inlerested in Tropical and Sub-Tro- pical counl ries. Edite d by HARCX.D HAMEL SMITH Editorial ana PubUshing Department . ■'oxrcfio HOUSE", 83 9 1 .GF-EAT TITCHFIELD STREET OaFORO STREET, LONDON, W. Subscriptiou, 10/- per annum, post free. We st.rotujlf/ recommeri'i the Journal to t/ie attentif) ot ail titnse fi i)le to read Enr/u^h. It contains .stria th '’ïliubl'j -T.tiUer tira lin y toct/i (ne varions interest < ïmo. Il /joints ol ci te oit er as rejards sales in Luron • r tLc/unury. or plant inc/ news. rnp *»r r\r rw""'"- ESSOREUSES CENTRIFUGES pour toutes jTpplications industrielles Fernand DEHAITRE It CONSTRUCTEUR-, PARIS — 6, Rue d’Oran (XVIIIe) — PARIS iO Essoreuses sur les Plantations do RAMIE du « Bengale Rlxea Syndicate » (Voir « J. d’A. T. », ao 60.) ffonjbreuses références dans toutes les industries KM-WirWtMes Konites Berlin N.W., Unter den Linden, 40 PUBLICATIONS DU COMITÉ, en allemand : Der Tropenpflanzer, Revue mensuelle d agriculture et de science, avec suppléments monographiques l« Bei- hefte »l. Un an, 10 Marks. KD' P. Preus.3 : Expédition nach Central-und Südamerlka, 1901, magnifique vo- lume illustré: cacao, café, caoutchouc, vanille, noix-muscade etc. (V. l’analyse. « J d'* T - n- 3) Prix, relié : ao Marks l’ori : France 0AI80, Union Postale iM6f> K R Schlechter: West- Afrikanische Kautschuk Expeoition, 1900: Extraction et culture du caoutchouc en Afrigne Occidentale. Illustré. Pi ix. relie : 12 M. Port France 0A/S0, U. P. iMie. K H. Baum : Kuneni - Sambesi - Expédition, 1903: T lore. Faune, R. ssources économiques 20 pi.; too fig. d. le texte. Prix, relié: 20 M. Port: France 0A/80, U. P. 1A/70. K Kolonial Handels-Adn- ssbuch : Adresses coleniale* allemandes. Prix du volume : iA/5o. Port : 0A/40. Iffubert^ŒKer) $ Q° I f I & DUREN Tel. . Bceken, Diiren. — Code : ABC, 4* Province Rhénane (ALLEMAGNE) Têléph. 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JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE V BULUTIN BtBÜOGEflPWlQUe Tout livre, brochure ou tirage à part, envoyé à la Rédaction, sera annoncé à cette place, à moins qu’il ne le soit dans le corps du numéro. Les ouvrages marqués d’un astérisque seront encore repris en détail. Prière d’envoyer 2 exemplaires de chaque publication. 1280. Carver (Geo. W.) : Cotton growing on sandy upland soils. 8°, 11 pp., 2 pl. Publié comme Bull. 7 (septembre 1905) de la station d’essais agricoles de l’Institut Normal et Industriel de Tuskegee, dans l’Alabama. [Tuskegee est ce grand établissement pour la rééducation de la race noire créé par le génie de Booker Washington et entretenu par la générosité des amis et coreligionnaires politiques de cet homme de bien. Que ceux qui ne connaissent pas l’homme et son œuvre, lisent, — elle en vaut la peine — l’autobiogra- phie de Booker Washington ; il en existe une excel- lente traduction française, par Guerlach (O. Goepp), nous l’avons signalée dans un numéro précédent, Le nom même de B. Washington ect probablement resté dans la mémoire de la plupart de nos lecteurs, depuis la réclame énorme que lui a faite la campagne cannibalesque des ennemis des noirs aux Etats-Unis en réponse aune politesse du Président Roosevelt qui eut un jour l’idée d’inviter le grand homme noir à sa table. — Le Bulletin que nous avons devant nous, relate des essais de culture tendant à démontrer la possibilité d’obtenir, en s’y prenant bien, un rende- ment moyen et rémunérateur de 500 livres de coton égrené par acre, « jusque sur les terres sablonneuses les plus pauvres de la région ». Or, en fait, d’après l’auteur même, le rendement moyen dans PAlabama, oscille entre 110 et 140 livres. La différence est forte ! Il faudrait être plus au courant que nous le sommes, des conditions locales, pour savoir si ces Messieurs de Tuskegee ne se paient pas d’illusions. La brochure, faite par et pour des noirs, n’envisage, du reste, évi- demment que les petits cultivateurs. — Il n’est pas inutile de rappeler ici que le Comité d’Economie coloniale, de Berlin, a emprunté à Tuskegee le pre- mier personnel technique de ses cultures cotonnières au Togo. Nous avons entendu dire que ces ingénieurs •t agronomes noirs d’Amérique supportèrent assez mal le climat ouest-africain et furent bientôt impa- ludés, comme de simples blancs. — Nous n’avons.pas eu l’occasion de recueillir de jugements précis quant à la compétence technique dont ces anciens élèves de Tuskegee firent preuve au Togo ; nous ne saurions dire davantage s’ils y sont toujours. Les administra- tions des colonies voisines auraient un certain intérêt, semble-t-il, à faire leur petite enquête sur la façon dont les noirs de l’Alabama se sont comportes au Togo.] 1281. *Beekman (H.) : Ervaringen bij het kweken van Ficus elastica uit zaad, etc. 8°, 21 pp. Tiré à part du vol. LXIX (octobre 1904) de la revue « Tijdschrift voor Nijv. en Landbouw » de Java. [Voici certaine- ment l’étude la plue complète que nous ayons jamais vue, sur l’obtention de Ficus elastica par le semis. Le mémoire est daté de, Bandjarnegara, août 1904. L’au- teur possède ime expérience considérable, ayant dirigé, dans les pépinières du district forestier de Banjœmas, pour le compte de l’Etat, le semis et l’éducation de 150.000 plants de F. elastica, rien que dans la première moitié de 1904 et sans compter les quantités impor- tantes de semences fournies par lui à d’autres circor.s- criptions et services. D’après la façon patriarchale des Hollandais, il commence ab ovo, par la biologie de la floraison, de la fécondation (caprification) et de la fructification des Ficus en général et du F. elastica en particulier ; l’exposé de ce chapitre, purement scien- tifique, compulsé d’après King, Solms-Laubach et Engler & Prantl, lui prend 8 pages ; tout le reste est d’ordre pratique. Nous nous proposons d’en donner un résumé, dans le texte du « J. d’A. T. » ; car l’ob- tention de F. elastica de semis intéresse vivement plusieurs de nos lecteurs, en particulier parmi ceux de l’Indo-Chine. M. Labroy a, du reste, déjà traité un jour, ce sujet dans nos colonnes, — si nous ne nous abusons, d’après Wigmàn, dé Buitenzorg ; mais un examen nouveau de la question ne sera pas de trop( surtout à la faveur d’un document aussi complet que celui que nous fournit M. Beekman. — On sait que la fructification des Ficus est très compliquée ; nous ne voulons en retenir ici que cette conséquence curieuse- Dans ce que l’on obtient comme « graine », par tritu- ration des figues du F. elastica, il n’y a en réalité, — ■ la constatation est de Koorders, — que 1, 2, tout au plus trois graines parfaites sur 100 ; le reste est dé- pourvu de germes et représente simplement du bal- last. Ce dernier ne peut être éliminé par aucun pro- cédé, mais cela n’a aucune importance ; car, en fait. si toutes les graines étaient bonnes, on aurait étt, obligé, \ u leur finesse, de les mélanger exprès à quel- que milieu inerte : sable, sciure ou autre pareil, avant de les semer. Un litre de soi-disant « graine » telle qu’on l’obtient pratiquement à Banjoemas, pèse un peu plus de 450 grammes ; il y a un peu plus de 2.500 « graines » par gramme, soit plus de 1.100.000 en tout. N’y en aurait-il que 1 % de bonnes, que cela en ferait toujours 19.000 par litre, c’est-à-dire de quoi satisfaire la'gement les plus difficiles], 1282. Van der Held : Over de bereiding der cacao- pitten. 8°, 17 pp., et figures. Mémoire présenté au Congrès de Malang (Java). Publié dans le (t Nieuw<> Gids », n° 7. [Il y a longtemps que nous voulions si- gnaler ce petit rapport, très complet dans sa brièveté, qui renferme des idées très précises sur la préparation si délicate des fèves de cacao. Après avoir fait remar- quer l’inconvénient qu’il y a à ouvrir les cabosses avec XV VoU Cet è>uite WWl.k TTT Société Nouvelle des Établissements DECAUVILLE Aîné PARIS — 13, Boulevard Malesherbes, 13. — *?ARIS USINES : à Petit-Bourg et Dunkerque (France) et au Val-Saint-Lambert, près Liège (Belgique) Voitures Automomles à 2et4cylindres,10 à 50 HP CHEMINS DE FER VOIES LEGERES Fi:*es et Portatives Wagonnets de tous modèles pour toutes les industries, Terrassements, Travaux Publics etc., etc. - Voit. Àntomotrîcesâessence prTramwaysà voie étroite FOURGONS AUTOMOBILES LOCOMOTIVES DE 3 A 30 TONNES MATÉRIEL ROULANT pour Chemins de Fer et Tramways, à tous écartements, depuis 0m60 jusqu’à la voie normale. 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JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE XV un couteau, le rapporteur expose en détail le pro- cessus de la fermentation s’appuyant sur l’opinion des auteurs ; il note les différences existant èntre les habi- tudes des divers pays producteurs, et aussi les exi. gences particulières des diverses variétés de cacao, au point de vue de la fermentation. — Le séchage vient ensuite : nos lecteurs savent de quelle importance est cette question, souvent traitée dans les colonnes du « J. d’A. T. ». Nous trouvons dans le mémoire une description détaillée de plusieurs types de bâtiments disposés pour le séchage artificiel : d’abord le séchoir de la plantation Wederzorg, au Surinam, pour le séchage artificiel seulement ; puis une description^ avec dessin, de claies en bambou employées à Java dans les petites exploitations. Le séchoir mixte, à claies roulantes, le séchoir à toit mobile de Verdante Vale (Trinitad), sont décrits avec beaucoup de détails et accompagnés de quelques bonnes planches (plans). Enfin, M. Van der Held passe en revue les appareils de Huizer, van Maanen, Mac Gillauwry (à Djatie Rœnggo). — Il termine en donnant quelques indica- tions intéressantes sur le triage et le classement des fèves. — F. M.] 1283. *W ildeman (E. De) : Notices sur des plantes utiles ou intéressantes de la flore du Congo. — Vol. II, fasc. 1. 8°, 166 pp., 22 planches. Publication de l’Etat du Congo. En vente chez Spineux & Cie, 62, Mon" tagne de la Cour. Bruxelles, (novembre 1906). [Voilà, si nous ne nous abusons, le 4e recueil que M. De Wil- deman fait paraître sous ce titre. Les précédents ont été analysés dans le « J. d’A. T. ». Il est à regretter que le livre soit, cette fois encore, sans table, ni index, ce qui en rend le dépouillement assez fastidieux, mais on en est récompensé par la richesse et la variété du contenu. Celui-ci n’est, du reste, nullement limité aux plantes économiques du Congo, comme le montre le relevé suivant des principaux chapitres : pp. 1-19, Rocou. — pp. 20-27, Bulungu (Symphonia globuli- fera, L.) et espèces voisines. Ces arbres rendent diffé- rents services aux indigènes du Congo, de San Thomé (« oleo barào ») de l’Angola (« quingo », « mungundo ») de Madagascar, etc., mais n’offrent pas grand intérêt pour le commerce. — pp. 37- 56, tuiles végétales. Il s’agit d’une sorte de nattes tressées en palmes de Raphia, sujet déjà traité par l’auteur dans le 1er vo- lume. Il en profite pour s’étendre sur les applications économiques des Raphia en général. Les colons d’Afrique et de Madagascar connaissent bien les invraisemblables rachis (côtes) des feuilles de ces pal- miers, durs comme le fer, épais et longs comme des mâts, mais dont un homme emporte allègrement un gros paquet sur son épaule. — pp. 57-97, Lianes caoutchoutifères. Considérations et renseignements sur divers Landolphia africains, le Willugbeia firma de Sumatra, vaguement cultivé à Java (exposé de la question d’après Leembruggen), le Periploca nigres- cens (résumé de la polémique à laquelle cette liane a donné lieu dans le « J. d’A. T. »), le Baissea gracillima. D’après les observations de M. Brisac, agronome de la Cie du Kasaï, cette dernière espèce serait d’un bon rapport. M. De Wildeman en a déjà parlé dans le « J. d’A. T. », 1905, p. 106. — pp. 98-159, suite de notes et de dossiers sur un grand nombre de plantes économiques tant congolaises qu’ubitropicales ; docu- ments trop variés pour être énumérés ici, surtout en l’absence d’une table des matières. — Enfin, pp. 160- 166, notes sur des Orchidées du Congo. Seul mémoire du recueil qui soit de botanique pure.] 1284. Stephan (Charles H.) : Le Guatémala écono- mique. In-12, 263 pp. Chevalier & Rivière, 30, rue Jacob et au journal « Le Commerce International », 61, boul. Beaumarchais. Paris, 1907 (antidaté). Prix ; 4 fr. [Publication de propagande destinée à attirer au Guatémala, dont l’auteur est consul à Paris, capi- taux et travailleurs français. Se lit agréablement. L’auteur a publié précédemment un ouvrage sur « Le Mexique économique », ayant séjourné dans ce pays comme boursier de voyage commercial ; il ne semble pas avoir été au Guatémala. Le chapitre de l’agri- culture et des produits n’occupe qu’ime trentaine de pages et se tient dans les généralités. Quoique l’au- teur ne soit pas de la partie, — il appelle le bananier arbre et son régime grappe, nous n’avons guère relevé d’affirmations de faits hasardeuses, sauf un petit nombre telle que celle indiquant à 4 kg. par an en deux ou même en une seule saignée, le rendement en « jus ou lait » (nous disons, nous : latex) d’un Castilloa adulte ; ou cette autre encore, touchant le même arbre : « La plante reste forte et dure cinquante années ». Personne n’en sait rien, et pour cause : les Castilloa d’âge connu, les plus vieux qui existent dans le monde, n’ont pas trente ans, et un très petit nombre seulement ont été commercialement exploités pour le caoutchouc pendant plusieurs années consé- cutives. En général, il règne encore la plus grande incertitude sur la durée de la résistance des Castilloa aux saignées répétées. — pp. 105-106, l’auteur cite des chiffres intéressants sur les tiges sèches de maïs que les Américains utilisent, dit-il, depuis peu, « pour en extraire de la cellulose liquide destinée à la fabrication de certains vernis, des explosifs et du papier » ; ils paieraient ces tiges 25 francs la tonne, 100 kg. de tiges effeuillées et sans épis donneraient 26 kg. de moelle et 54 kg. d’écorce. Les nœuds con- tiendraient 30 % de cellulose pure, la moelle 33 % et l’écorce 40 %. Nous aimerions connaître la source de ce renseignement' et, en général, tous détails' con- cernant ce débouché éventuel des tiges de maïs.] 1285. Vermorel (F.) : Agenda agricole et viticole pour 1907. A Villefranche (Rhône), chez l'auteur et, à Paris, chez Béranger, éditeur, 15, rue des Saints- Pères. Prix, reliure souple : 1 fr. 80. [Se reporter à notre analyse de la précédente édition.] 1286. Barjona de Freitas (Augusto Sant' Jago) : A purgueira e o seu oleo. 8°. 115 pp., illustré de belles planches. Typographie « A. Editora ». Lisbonne. Février 1906. [Thèse sur le pignon d’Inde, Jatropha ' 17 " txtje XVII voix ux «Huce JOURNAL D'AÔRICULTl RE TROPICALE .No 66-'— D i%. 1Ô06 Nyi PUBLICATIONS DU DÉP1 D’AGRICULTURE DES ANTILLES BRITANNIQUES paraissant m anglais sous la direction générale de sir Daniel Morris, Commissaire Impérial : « Agficllltitriil J Veto* », rerue bi mensuelle, con- sacrée aux questions J actualité, s'adresse au grand public. 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L’auteur a pu réunir deux pages de bibliographie, mais les publications proptement agricoles sur le pignon d’Inde ou pourguère y sont bien rares, la thèse de M. B. de Freitas doit donc être accueillie avec reconnaissance ; d’autant plus qu’il •n a puisé lea éléments en partie dans l’archipel du Cap-Vert, seul pays du monde où la culture de cet arbre se fasse sur une grande échelle, en vuede l’ex- portation de sa graine oléagineuse. En l’absence d’une table des matières, nous en sommes réduits à relever le contenu page par page : Jusqu’à la page 26, nous sommes dans les statistiques, dont, du reste, seule- ment la dernière demi-page porte sur la graine de pourguère, le reste étant « du remplissage ». Cette demi-page même ne donne que des chiffres tout à fait sommaires d’où il appert que, selon les années, la valeur des graines de pourguère exportées des îles du Cap-Vert, a été évaluée par la douane de 38,4 (année 1894) à 144,5 (1881) contos de reis ; les chiffres des 5 dernières années du tableau (1900-1904) varient de 75,2 (1903) à 120,6 (1904) contos de reis. Le cha- pitre suivant, qui va jusqu’à la p. 35, s’occupe de l’introduction du pourguère dans l’archipel et des mesures d’encouragement auxquelles cette culture y a donné lieu, il n’est pas dépourvu d’intérêt. Pp. 37- 44 : Botanique. La culture proprement dite n’occupe que 8 pp. complétées par 6 pp. de considérations sur les améliorations possibles, dont 1 tableau des dimensions et poids des graines de diverses origines. Les 6 pp. (avec photos), consacrées aux ennemis du pourguère et notamment à la cochenille (Chionaspis albizziœ, Green), paraissent comporter quelques observations personnelles. Dans le chapitre relativement long des usages du pourguère et de sa graine, il n’y a pas un mot sur l’emploi, cependant classique, de cet arbre comme support pour le vanillier, c’est son principal usage en dehors des îles du Cap- Vert, si nous ne nous abusons. Le reste de la thèse traite de l’huile de pour- guère, ou, plutôt, des huiles, en général ; c’est encore, sauf 3 ou 4 pp., « du remplissage ». Le chapitre des tourteaux do pourguère, qui sont employés comme engrais, paraît plus intéressant. Noua avons cru com- prendre que l’auteur considérait son travail comme un simple « dossier » destiné à être développé ultérieu- rement en un ouvrage méthodique ; il serait à sou- haiter, en ce cas, qu’il laissât de côté tout le ballast encyclopédique dont sa thèse est chargée, afin de réser- ver son attention au côté agronomique et commercial que scs relations au Cap Vert le mettent à même d’étu- dier dans des conditions particulièrement favorables.— L’huile de pourguère trouve sa principale application dans la savonnerie.] 1387- * Blymyer Iran Works Co : Maquinaria para cana de azucar, arroz y café. Maquinaria en general para la agricultura tropical. Catalogue-album, 8<* oblofig, 280 pp. Distribué gratis par la maison dont le siège est à Cincinnati, Ohio, U. S. A. [Un catalogue d* machines, lorsqu’il est eomplet et bien fait, mérite XVII de figurer dans la bibliothèque de l'agriculteur tro- pical au même titre que les bons manuels ; on a, au surplus 1 avantage de pouvoir se le procurer sans bourse délier. Le luxueux volume que nous adressa la Blymyer Iron VY orks Co., présente im grand intérêt, car cette maison s’est spécialisée dans la construction de machines pour planteurs. L’édition espagnole que nous avons sous les yeux, est destinée à l’Amérique latine ; il en existe une autre, en anglais. Nous aurons encore 1 occasion de revenir sur quelques-uns des appareils qui y sont figurés ; aujourd’hui, nous 119 voulons qu’indiquer la répartition générale de ce Catalogue : Près de 100 pp. de machines pour sucre- ries proprement dites ; 6 pp. d’alambics pour distille- ries d alcool ; 6 pp. de pompes pour sucreries ; une quarantaine de pp. de machines pour caféeries dont une centrifuge « Triumph », destinée à ressuyer en un quart d’heure le café sortant des laveurs et avant d* le passer sur le patio ou au séchoir ; 15 pp. de machines pour le traitement du riz ; 55 pp. de chaudières et moteurs à vapeur, hydrauliques et de toutes sortes ; le reste est consacré à des machines diverses parmi lesquelles nous relevons des moulins agricoles, des appareils à vanner les grains, des égreneurs de maïs, des hache-paille, des pompes de toutes sortes, des mo- teurs à vent, des machines-outils, des machines à faire briques et jusqu’à des cloches pour sonner le rappel des ouvriers. Plusieurs pages sont réservées au séchoir à fruits, de Zimmerman, que la maison recommande pour le café, le thé, le piment (chile) et autres épices, et spécialement pour la banane : il en a été vendu beaucoup, lisons-nous, pour ce dernier objet, depuis quelques années ; entre autres, pour faire de la farine de banane. Signalons aussi la presse à caoutchouc ® Brazil », a rouleaux, destinée au laminage du caout- chouc brut dans la plantation ou au port d’embarque- ment. Le Catalogue est pourvu d’un long index alpha- bétique, — 3 pages imprimées sur 2 colonnes.] 1288. Layet ( A <) : Hygiène et Colonisation. lr* partie : Le climat. Le sol. Les agents vivants. 1 vol., 8° 364 pp., 162 fig. dans le texte. Félix Alcan, éditeur, Paris. 7 fr. [Tout colon, tout planteur a intérêt a se faire des idees nettes sur les questions traitées par le distingué professeur de la Faculté de médecine de Bordeaux, tant pour sa santé que pour celle du personnel qu’il emploiera. Les chapitres du climat et du Sol (englobant l’orographie) présentent, en plus, un intérêt agronomique ; le premier occupe une quaran- taine de pages, le second à peu près autant. Le reste du volume est consacré à la physiologie générale de 1 Européen, en pays chauds, et aux ennemis animés, parasites de divers ordres, qui l’y guettent. L’ouVrage qui représente le cours professé par l’auteur, com- prendra encore deux autres volumes, dont le 3e s’oc- cupera plus particulièrement de l’hygiène : alimenta- tion, habitations, travail ; toutes questions du plus haut intérêt pour le colon agriculteur. C’est également dans ce 3« volume que l’on trouvera le traitement des maladies tropicales] XVIII JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N» 66 —Déc. 1906 MOULINS CANNE a SUCRE Concasseurs (Crushers), Moulins à Cylindres Cransporteurs pour contre hagasse MACHINES POUR LE TRAITEMENT 00 CAFÉ Installations complètes pour le traitement du café séché en cerises MOULINS EXCELSIOR simples et doubles Moulins à Cylindres cannelés en fonte durcie pour Tégrugeage du maïs, du riz. etc., ainsi que pour la mouture des écorces de quinquina, des épices, des drogues, etc. r Machines et Installations complètes POUR L’EXTRACTION DES HUILES FRIED. KRUPP A. -G. QRUSONWERK MAGDEBÏÏRG-BUG K A TT ( Allema jn DrnDrorwTiMTo ( à PARIS: M. Arthur BONEHILL, 117, Boul. Magenta. REPRESENTANTS: . .. A n,,„rT r i-, . ■ ,, nnnnrxrmT-n ( à MARSEILLE : M. B. DEGREMONT, rue Dragon. N° 66 — Déc. 190Ô JOURNAL D’ AGRICULTURE TROPICALE XIX Tbe West African Mafl Hebdomadaire anglais. Illustré Publié par E. D. MOREL Avec la collaboration de spécialistes anglais, français etallenimids. Consacré à l’Afrique occidentale et centrale (Commerce, Industrie, Mines, Politique) Organe de la British Cotton Growing Association et de la Liverpool School ol Tropical Medicine. Bureaux à LIVERPOOL: 4, Old Hali Street, àConakry, New-York, New-Orléans, Hambourg. PARIS : 51, rue de Clichy. Abonnement Un an : £-1.6. — Le numéro, 70 cent. MICHELIN * C'£ Spécialités : Pneumatiques pour Automobiles, Motocycles, Vélocipèdes et Voitures a chevaux. Exerciseur Michelin . Appareil de qymnastiaue en chambre. CCURROIESS DE TRANSMISSION -- RONDELLES CLAPETS • JOINTS ■ TUYAUX, ETC. /.« Maison Michelin achète par an pins de r.ôoo ooo ko de ca„ntc/iou s bruis de toutes provenances. — La Maison se rharr/e dé l'étude industrielle de caout-hours nouveau v ou peu connus. à>Paris : 105, boulevard Pereire DE L’ANCIENNE ABBAYEde FÊCAMP JOHN 30RD0N <2* C° A" 9, New Broad Street, N° 9 — LOJVDONT, E C- Adresse télégraohique : PULPER-LONDQN (Code en usaae : AÆ.C.) MACHINES FOUR CAFÉERIES (Le plus riche choix qu’on puisse trouver au monde) , ^ ' ! MACHINES POUR SÉCHER LE CACAO Machines pour Sucreries Décortiqueurs de Riz Machines agricoles coloniales de toutes sortes le CstaloSue général Iu.xu$useroent illustré En écrive"' '”'nt tonner le Journal d‘ Agriculture Tropicale XX JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 66 — Déc. 1906 ffubcrt^œKcr) $ Q a. DUREN Tél. . Bœken, Düren. — Code : AÆC, 4" Province Rhénane (ALLEMAGNE) Téléph. Paris, Bruxelles, Londres: 336 DéfibFeü$e3 ][atoii)atiq&e$ à travail coi)tii)ü MODÈLE “LA COURONNE” SANS CHAINES ' Pour Sisal, Aloés, Fourcroya, Ananas, Sanseviéres, Bananiers et toutes plantes textiles Prix, à la fabrique: 10.000 fr. — Poids : machine complète, 4000 kg.; la pièce la plus lourde pesant 110 kg. — Délai de livraison : un mois à partir du jour de réception de la commande.— Force mo- trice : 12 chev. vapeur. — Rendement : 10.000 feuilles de Sisal à l’heure. Chaque machine est réglable dans une très large mesure, il y a néanmoins avantage à faire varier les détails d’exé- cution selon la nature de la plante à défibrer. Envoyer descriptions précises et échantillons. Les feuilles grasses voya- gent facilement; nous avons pu défibrer à Paris, en 1903, 500 kg. de Sanseviéres, cueillies en Abyssinie 3 mois auparavant. Création nouvelle, résultat de 15 ans d’expériences pratiques. Le modèle du genre! 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Les défibreuses La Couronne et Bébé ne sont pas seulement le produit d’une longue expérience pratique, mais encore le résultat de l’esprit scientifique qui préside aux méthodes de la Maison Rcbert Bœken & Co; la Station d’essais de ma- chines du Ministère de l’Agriculture (Paris) lui a rendu justice à deux reprises dans les Bulletins d’expériences rédigés par M. le Professeur Ringei.mann. Féculeries de Manioc (Cassave, Yucca) Outillage complet pour le travail des racines féculentes (Voir Annonce spéciale à l’intérieur du Journal; SÉCHOIRS — PRESSES D’EMBALLAGE Longue pratiaue agricole en pays chauds. — Construction soignée et simple. — Matériaux de lre qualité. Denis détaillés d'entreprises agricoles tropicales. -- Comptes de culture. — Installations complètes de Plantations , avec L’sints pour le traitement des récoltes. — Fourniture de Machines à vapeur , Turbines , Voies ferrées portatives et, en général, de tous Accessoires d’exploitation.