Digitized by the Internet Archive in 2017 with funding from BHL-SIL-FEDLINK https://archive.org/details/journaldagricult09unse O 9® Année 1909 N®* 91 A 102 JOURNAL D’AGRIGOLTDRE TROPICALE {AGRICOLE, SCIENTIFIQUE et COMMERCIAL) FONDÉ PAR J. VILBOUCHEVITCH à la fin de cliacine mois S’occupant plus spÉcrALEMExx de : Arachide, Banane, Cacao, Café, Canne à sucre, Caoutchouc, Cocotier, Coton, Essences et Parfums, Fruits tropicaux. Indigo, Manioc, Ramie, Riz, Sisal, Tabac, Thé, -Vanille, etc,. Légumes et Cultures vivrières. Elevage, Apiculture, Sériciculture, Insectes et Maladies, etc. COMITÉ DE RÉDACTION : O. LiABROY, Héfiacteur |)piricii)al ; — F. MAIN, Secrélaire rie la Rédaction J. GRISARD; — E. BAILLAUD Collaborateurs et Correspondants : MM. n' .ACHALME (Paris), ALLEAUME (Le Havre), BALDRATI, (Erythrée), BERTONI (Paraguay), G. BERTR.AND (Paris), BOIS (Paris), BONAME (Ile Maurice), D-- BONAVIA (AVorlhing), BOURDE (Paris), César BROGGI (Lima), CARDOZü (Mozambique), P. CARIE (Ile Maurice), V. CAYLA (Paris), A. CHEVALIER (Afrique occ.) COLLETAS ((Paris), A. COUT! RIER (Paris), DELIGNON BUFFON (Annara), M. DUBARD (Paris), ERNST (Le Havrei, FASIO lAlger), FAUCHERE (Madagascar), FLETCHER (Bombay), A. et E. FOSSAT (Le HavreL GEROME (Paris). OIOVETTI (Angola), GOBBETTI (Payie), GREIN (Paris), P. des GROTTES (Inde), R. GUERIN (Gualémala), HAMEL SMITH (Londres^ L. HAUTEFEUILLE (Tonkin), HECin Frères et Ci' (Paris), HILGARD 'Californie), KARPELES (Calcutta), R. KINDT iLîeken), KOBUS (.lava), de KRUA bb (Java , G. LA.MY-TORRILHON (Paris), H. LECOMTE (Paris), LE TESTU (Congo), LOW (Nicaragua', MAINE (Sénégal), MAJAM (Trinidad), P. MARCHAL (Paris), MARTINEAU (Martinique), E. MATHIEU (Singapour), de MËNDONÇA(Ile de San Tliomé), MIRANDA (Para), MOLLISON (Nagpur , MONTET (Tunisie), MOSSERI (Le Caire), NEGREIROs (Pans), D' NICHOLLS (Ile Dominique), dOLIVEIRA FRÀGATEiRO (Cabinda), PAIVA d'ANDBADA (Parisi, PARIS (Saïgon), PARKIN (Catnbridge). P.VTOUILL.ARD (Neuilly), PEDROSO (Cuba), PERROT (Paris), PERRUCHOT (Conslantinoi. PITTIER (M ashinglon-, R. POGNON 'Nouméa), j. POISSON (Paris), E. POISSON (Dahomey), POULAIN (Pondichéry), G. de PREAUDET (NanlOM, PRINSEN GEERLIGS (Java), R. PROSCHOWSKY (Nice), H. PÛTTEMANS (Sao Paulo), A. de QUEVEDO (Mexique), RINGELMANN (Paris), Ch. RIVIERE (Alger), ROCCA, TASSY et de ROUX Marseille), RUSSELL HASTINGS MILLW ARp (Tampico), de RYCKMAN (Java), SALDANHO e CASTRO (Mozambique., SMERLING Le Havrei, J. SI RCOUF (Pans), SUTER (Bombay), TABEL (Sumatra), TAYLOR et C» (Liverpool), THEYE Cuba). THIERRY Martinique), THOM.JTIs (Queensland), TOLEDO (Vénézuéla), L. TOUCHAIS (Mayotte), C. TOUCHAIS (Tonkin), TROMP de H A AS ..lava), \ AN DER LAAT (Costa Rica), VAQUIN et SCHWEITZER (Le Havre), G. VERNET (Annam), A. VEZIA (Nouvelle Calédonie). ARBURl. (Berlin\ do MTLDEMAN (Bruxelles., AVILLIE (Goa), ZIMMERMANN (Amani), etc. Rédaction et Administration ; 164, rue Jeanne-d’Arc prolongée, Paris (XIIP). ABONNEMENTS : Un an, 20 francs. — Recommande, 23 francs. — Prix du N®, 2 francs. Les abonnements sont reçus : A Paris, à l’Administration du Journal (1Ô4, rue Jeanne-d'Arc prolongée), et à l'Office Colonial (20, Galerie d Orléans Palais-Royal). • - à Amsterdam, chez De Bussy (Rokin 60). — à Bas^e-T’en-e (Guadeloupe), chez Adrien G. Gralenel. d Berlin, chez R. Friedlæader und Sohn (N.W. — Karlstrasse,!!). — d Bordeaux, chez Feret et fils. — — à Bivxelles, à la Librairie Sacré (33, rue de la Putlerie). — au Caire,, chez Mme J. Barbier. — à Caracas, Empresa Washington (Yanes y Castillo M. . d Gualémala, chez Goubcau et G'®. — d Hambourg, chez G. Boysen (Heuberg, 9). — à Hanoi et Haiphonç , chez Schneider oine. d la Havane, Dépassé (56, Galle Aguacate.) — à Lisbonne, chez Ferin (70. rua Nova do Almada). — à Londr^. Dawson and Sons (Cannon House,, Bream's Buildings, E. G.), et à l lmperial Institute. — d Managua, chez Garlos Heuberger. — « A/rtrjeiV/e, liibcairie de la Bourse (Gassius-Frézet), 5, place de la Bourse- — à Mexico, chez Mme veuve Bouret (l'i. Cmco de Mayo). — d New York, chez G.-E Stechert (129-133, VV-20-th Street). — d Pernambuco, chez Manoel Nogueira f Rio-de-Janeiro et Bello-Horizonie, chez Alves et G®. ^ d San José de Costo-Hica chez Antonio Lehmann. — d San Salvador, chez Italo Durante et O. — d Sao-Paulo. chez Mello Barjona. — à la Trinidad. chez D.-A. Majani planteur (Port-ot-Spaïu. — d Port-aU' Prince (Haiti), Bibliothèque Arnica (Louis Goicou). Ainsi qu'en général chez tous les Libraires français et étrangers, et dans tous les Bureaux de Poste^ Vente au Numéro s Prix : 2 francs / A r.Administralion du << .1. il'.V. 1 . >. Uli, nio Joanno-d'.Ai’C-piolongei'. A l'Onîce Colonial, 20, Galerie d'Orléans. Londres ; Impérial Institut»', Exhibition Galleries. TABLES Les chiffres en caMractères gras renvoient au Bulletin hibliographique. bous les initiales suivantes, lire : O. L. = O. La- BROY ; F. M. = F. Main; K. B. = E. Baillaud; V. C. = V. Cayla; P. M. = D' P. Marchal; N. P. = N. Patouillsrd ; M. C. = M. Colletas. Voici la correspondance des numéros des cahiers et de la pagination : P AG RS N® MOIS PAGES N® MOIS PAGES N® MOIS 1-16 1-32 . . . . Janvier. 65-80 129-160 . . 95. Mai. 129-144 257-288 . 99. Septembre. 17-32 33-64 . . . . 92. Février. 81-96 161-192 . . 96. Juin. 145-160 289-320 . 100. Octobre. 33-48 65-96. . . . '93. Mais. 97-112 193-224 . . 97. Juillet. 161-176 321-352 . 101. Novembre . 49^ 97-»!^ • , , . 94. Avril. 113-128 225-250 . . 98. Août. 177-192 353-384 . 102. Décembre . TABLE DES AUTEURS Ackermann (Eug.) : Notice sur le Sénégal 35 — Manuel prat. de la fabric. du Caoutchouc et des prod. qui en dérivent(Trad. duvol. de MM.Heil et Esch) .... 109 Ahern (G. P.) : A few perti- nent facts concerning the Philippine Forests 65 — Ann. Rpp. of the Dir. of Fo- re.stryof the Plülipp. Isl. 1908. 77 .Alderwerelt (Gap. C. R. W. K. VAN) et v.AN Rosenberg ; .Malayan Férus 79 ALLEAc.tfE (Anihime) : Le Mar- ché du Café. Chronique men- suelle. — Le Marché du Cacao. Chro- nique mensuelle. Ai.tolaguirre y Dcvale (A. dei : Relaciones geograûcas de la Gobern. de Venezuela ... 47 Ammann (P.) : Etudes de la .Mis- sion des recherches indust. en A. O. F 125 Baillaüd (Em.; : Le Service de l'Agric. des Indes anglaises. 12 — La Culture du Cacaoyer dans l’Afrique occidentale. . 33 Ballou (H. -A.) : Insect pests of Cacao 191 Ba.mber (M. K.) : Tapioca, .Ma- nioca or Cassava 83 Barber (C.-A.) : Studies in Root. Parasitism ; IV. The Heus- toriuin of Cansjerit Rheedü. 47 Barjona DE Freit.as (Aug. S.) ; Index : Plantas uleis da Africa Portugueza 47 Benson (A. H.) : Citrus Culture. 19 Berkuout (A. H.):Ziele. Resul- tate und Zukunft der Indis- chen Forslwirtschaft. . . . 113 Bernard (Dr Ch.) et Welter (H. L.) : Meded. vau het proefstation voor Thee n» 1 . 15 Bioletti(F. T.) ; The best Wiue grapes for California. . . . 115 — et Hoem (H. C.) : Grape cuit. in California 141 BoELTEn (W. R.) : The Rat Pro- blem 67 Bois (D.)et G.adeceau (G.) :Les Végétaux, leur rôle dans la vie quotid 125 Boname (P.) : Note sur la Com- posit. du Cocotier 99 — Sélection des cannes de graines et leur amélior. . . 127 Biwiio(J. C.).et Wbsgaie (J. M.) ; Alfalfa in oultiv. rows for seed prod. in semiarid ré- gions 141 Bbenier (H.) : Répartition sai- sonnière d.es Récoltes et Plu- viométrie en I. -Chine ... 63 Briggs (Lyman J.) ; The field treatment of Tobacco Root- Tot 49 Brodie (D. a.) : Building-up a run-down plantation. ... 31 Broggi (Césari : La cuit, de la Canne à Sucre au Pérou. . 3.53 Burkill (J. H.)etFi.NLOw(R.S.) : The races of Jute 33 Betlek (J.) : Report of the Im- périal Departm. of Agric. in India 1905 06 and 1906-07. . 3 Cacclv (A. M. F.) : A glossary of technical terms for use in Indian forestry 29 Carrvtiiers (J.-B.) : Aspect gé- nér. des plantât. d'Hevea de la Pénins. malaise à fin 1908. 330 Carter (H. R.) : Cordage Fibres. 163 — The Manufact. of Linen and Jute fabrics 173 — Rope, Twine and Thread Making 173 dcYLA (V.) : Essais d’exploita- tion des Camphriers italiens. 60 — Le Cannelier : Exploitation et Culture 164 — Le Camphre de lUumea au Burma 231 — La crise commerc. du Ca- chou au Burina 287 — La coagulation du latex de Funtuinia 297 Chevalier (Aug.) : La Culture du Cacaoyer aans l’Afrique occidentale 33 — Le Glilandra orientalis K. ScHi’M. dans laGuinéefran- çaise. Coagulation de son latex 129 — Un nouveau procédé de coagulation du latex de Fun- lumia etastica 225 — V.H^vea en A. O. F. : Côte — d’ivoire 323 — Les Bois de la Côte d’ivoire (Anal, bibliogr.) 334 — La sélect, des Palmiers sans graines (Cas du P. à huile). 3S6 — Rapp. sur une Mission scient, en Afr. occident. . . 125 — L’avenir du Funlwnia elas- tica 129 — Dans le Nord de la Côte d’ivoire 160 CniTTENDEN (F. H.) ! The Stri- ped CucumberBefttle(Z)iVi6/o- tica- vitlata Fab.) 145 Chupin (Ch.) : Les Plantations de Bananiers en Egypte . . 14 Clooston (D.) : The trausplan- ling of Rice in Chaattingah. 35 Colletas (M.): La product. et la conserv. des Mélasses . . 313 Cook (M. T.) et Horne (W. T.): Insectes y enferm. del Na- ranjo 147 Cook (O. F.) : Danger of jud- ging Gotton Varieties by lint percenlages 3 — Végétât, atlected by agric. in Central America 189 CoPELAND (Edw.-B.) : Eléments of Philippine Agriculture. . 45 Cousins (II. H.) and Oxon (F. S.) : The second Report of the Sugar Experiiuent Station of Jamaica 1908. . . 29 CowiE (George A.) ; La Fumure du Théier (d’après — )• • • 108 — Manuring of Rubber. . . . 109 Cramer (D’’) ; L’Avortementdes fleurs du Caféier au Tonkin. 327 Grvwford ;Alb.-C.) : Barium, a cause of the Loco-Weed disease 33 Clark (G.) et Khan Bahadar Hadi ; Sugar Cane at the Par- tabgarh Exp. Station. ... 67 TABLE DES MATIÈRES iii Dalton A.\f) You.NO : ('.hronii|ue mensuelle de lu vanille. Delacboi.x (G.) : Maladie des Plantes eullivées 1 — et Maubla.nc (.\.1 : Maladies des plfintes cultivées. ... 79 De.ms (Pierre) : Le Brésil au XX' -siècle 93 Depi-NCé (Ch.) ; Compte rendu desTrav. du Congrès de l'Afr. du Nord 1908 145 Dei'ixcé (Ch.) : Congrès colo- nial de .Marseille : Aperçu du Compte rendu des Travaux par .M. F. M UN 69 De Wildeman (E.) : Exploitât, et Cuit, des lianes à Caout- chouc en Afriijue occident. 172 — Not. sur des plantes utiles ou intér. delà flore du Congo, vol. Il, fasc. 11 51 — Sciences biologiques et Co- lonisation 95 — Flore du Bas et du Nloyen Congo, Vol. 111, fasc. 1 . . 177 Dinteu (K.) : üeutscli S.-W. Afrika Flora 129 Dodson (\V. R.) : Rotatiou Ex- periuientswitti Cotton, Corn, CoNvpeas and Oats 29 — Ann. Rep. of the Agricult. Exper. Stat. of the Loui- siana for t908 95 Dubard (M.) : L'origine botan. du Caoulch. rie iN"«-Caléd. . 133 — -Note sur le <■ Chingane ». arbre à caoulchourde T.Vfri- que orientale portugaise. . 6-3 Dunstan i,Prof. Wvnüma.m) : Bri- tish Cotton Cultivation . . . 1 Duport ^L.) : Ob -erv. sur le Bos- triche d'i Caféier au 'l'onkin (Xyleborus coffeæ Wurth). . 2S2 Eable (Prof. F. S.) ; Les systè- mes cuit, de la Canne en Louisiane, aux Hawaï, à Cuba et à P. -Rico Itü — Southern Agriculture ... 49 Engei.breciit (Tfi. H.) : Die Geographische Verteilung der Getreidepreise in Indien von 1861 bis 1903 79 Enoler (.a,.) : Die Pllanzenwelt Afrikas ins besondere seiner tropischeu Gebiete, 11 . . . 13 Ernst (Geo.) : Produits de Dro- guerie et .Articles divers. Chronique mensuelle. Fauciikre (A.) : La Séricicul- ture en pays tropical, III . . — Sur un essai de défibrage d'.Agave à .Madag 93 — La Culture des Céréales à Madagasi-ar 122 — Essai d'extr. de Gutta par saignée, sur l'alaqnhun cuit. à Tamatave 131 — La valeur commerciale du Café du Congo 316 Fawcett (II. S.) : Fungi para- sitic upon Aleyroydes cili'i. 93 Fawcett (\V.). : AV'oods and Forests of Jamaica 99 Fayol (Am.) ; Le Caoutchouc et ses orig., trad. du vol. de M. He.\r:qués 95 — Cuit, du Caoutchouc en Co- lombie, trad. de l’ouvr. de M. O. Weber 109 Ferguso.n(A. .M et J.) : r.æs Plan- tât. de Caoutchouc à Ceylan et dans les autres pays tr op. 319 — The Ceylon Ilandbook and Directory 1908-09 97 — The Ceylon Ilandbook and Directory 1909-10 173 Ficalho (C"-oe) ; Plantas uteis da Africa portugiieza. ... 47 F. M. : Le prix de l'Ûsine et le choix de la Culture 60 — Séchoir Bianciii Dubini et Kachel 61 — Production et Consomma- tion du Riz aux Etats-Unis. 83 — Le Riz en Guyane anglaise. 122 — La vente des produits colo- niaux eu Fi ance 192 — Le -Coton « Carav-onica » en NOe-Calédonie 220 — Nouvelle utilisation du Ra- pt ia 222 — Concours de Charrues indi- gènes en Cochinchine. . . . 288 — LExporlation du Thé de (ihine à Fou-Tchéou. . . . 316 — Les Bois de la Côte d’ivoire. 334 — La deslruction des fourmis blanches 330 — Le Rapp. de la Stat. du Réduit p. 19ÛS 380 — Scie pour ouvrir les noix de cocos 367 Fossai (.a. et E.) ; Le marché du Coton. Chronique men- suelle. Fulton (IL R.) : Diseases affec- ling Rice in Loui-^iana. . . 17 Goriot (P.) : Le Commerce des .Mangues à Paris 224 — Un Congrès du Caoutchouc en .Vuiazonie 331 Goulu (II. P.): ürch. fruits in the Piedmonl and Blue Ridge ofN'a.and ilie S. .Allant. States 147 Greoory (AV. B.) : Cost of Pumping from wells for tlie irrig. of Rice in Louisiana and .Arkansas 35 Gbein (J. -IL): Produils d’E.xtrè- me Orient. Mercuriale men- suelle. Guérin (R.) ; L'Alcoul de Ba- nane 77 Hamel Smith (H.) : Le Marché du Cacao et de la A'anille à Londres 38 — Cacao et Caslilloa 196 — Le .Marché du Cacao à Londres . 230 HARRiss(>N(Prof. J. B.) : Report on Experimenis on Sugar Plantations for 1907 .... 19 Heciit Frères et C ■ : Le .Mar- ché du caouichouc. Chro- nique mensuelle. — Note sur le » Chingane », arbre à caouichouc de 1. Afri- que portugaise 63 Heu. (A.L) et Escn (D-', : .Ma- nuel prat. de la fabiic. du caoutch. et des prod. qui en dérivent. Trad. .A. Fvvoi.) . 109 Henriquès (D'" Rub.l : Le caout- chouc et ses origines. (Trad. A. Fayol) 95 Hooi’er (Davil) : A short ac- count of Salvadora Fat. . . 33 — Proê-nyet and Indian Dam- mars 131 Hopkins (Tsaac) : Bee Culture. 77 How.um (B. F.) ; Notes on the microsc. exautin. of Sicibaii Sumac and ils adultérants. 81 Howard (L. O.) : Econom. loss of the people of the U. S. through insects that carry disease 157 Hunter Byron): Farm .Melhods of Applying land plaster in W. Oregon an-l AV. AVash. 157 Hutciiinson (W. g.) .- A Phi- lippine substitute for Li- gnum Vil;p 65 liiERiNG (Rod. von, ; Revista do .Museu Paulisla, A'ol . VII. 77 Jardines (W. M.) ; Notes on dry farming 29 Johnson (AA'. H.) : The Rubber induslry in theTerritories of Manica and Sofala 19 — 'l'he cultiv. and prepar. of Para Rubber 65 Johnston (J. -R.) : The Bud-rot of the Coconut. -Palm . . . 191 Jumelle (H.) : Le Cryptostegia gi’UDüiflora dans le S. -O. de Madag 63 — L’ « Angalora » et le « Kom- pitso » 63 — Nouv. Asclépiadée à caout- chouc à Madagascar .... 63 KEARNEY(Th. H. et Petehson (W. A.) : Exper. with Egypt. Cotton in 1908 '. . 147 Keli.erman (K. F. et Robinson (T. R.) : Progress in Lé- gume inoculation 143 Keli.ea-(A\'. P.) ; The Influence of Manganèse on the growth of Pineapple^s 131 Iverbert (J.:: Le Ficus elastica a Java Plantation de Baud- jaran 41 Kerr E.-\V. : Prelim. Tests of Stigar llouse Machinery , 17 Kindt (R.) : La saignée p^r en- tailles longitud. appliquée aux lianes à caouichouc . . 124 Rirk et CocKAYNE : Parasitic Planis . 179 Knapp (S. .A.) : Faruiers’ Gnop. demonstr. AA'ork in ils rela- tion to rural Improvements. 79 Koningsberger (J.-C.): Weede overzicht der Schadelijke en Nullige Insecten van Java 61 — De Vogels van Java .... 159 Kruyef i,E. deI : La culture du Sisal à Java 2 — La destruction des Rats par le sulfure de carbone. . . . 2ls — La fabricaiion de la Farine de Manioc à Java 321 — Ontvezelingmachines voor Sisallipnnep 99 — De llandel in Sisaliiennep. 127 — DeSisalkultiuir buitenNed.- Indië 129 Kupeerbero (Chr. .AdtundCo) : Deuîsch Ostafi ika 35 Labroy ,().): Ldixploit* de l’.A- i-.aci.i à tan en .Aiistr., au Na- lil et dans l'Est Afr. ail. . . 38 — L’entretien du sol dans les Plantations d’Ilevea 73 — Plantations mixtes d’arbres à caoutchouc et de cacaoyers 103 — Les sysl. culturaux de la Ca me en Louisiane, aux ll iwaï, à Cuba et à P -Rico. 1 40 — C dture commerciale du Manguier 174 — La saignée du Funlumia par incisions verticales. . . 197 — La saignée de l'Ileven par la nouv. méthode .N'ortuway 236 — Le Grelfage du Cicaoyer . 292 — Aspect géii. d -s Plantai. d’/fei'Crt de la Pénins. Malaise à la- fin de Hhi.S 3:i0 IV TABLE DES AUTEURS — La cuit, du Coffea robusta à Java et à Sumatra .... 358 Lai,ière(A.) : Le Café 49 L\my-Touriliioa- (G.) : A propos des quai, et de la préparât, du Caoutchouc de plantât. . 289 Laxtz (David E.) : An écono- mie study of field niice. . . 77 Lahciier Marçal (R.) : A cul- tura do Cacôeiro nas Ilhas de S. Ttiome e do Principe. . . 175 LaRRABURE J. CORREA (D'’ C.) : Rapport oflîc. du Dir. du Eoniento au Ministre du Dé- parlem. à Lima, 1907-08 . . 67 Latiier (J. W.) : Report of the Impérial Departem. of Agric. in India 1905-06 and 1906^-07. 3 L. Br. ; Maladie des racines de VHevea 48 — La production de la Caféine et du Café sans caféine en Allemagne 59 — Utilisation des déchets de la taille du Théier à Ceylan 157 — Les Engrais potassiques dans la Culture du Tabac. . 221 — Le Mouton à Laine en Afrique occident. : Exploit. de la race du Macina. . . . 222 — Cuit, de l'Ananas à P. -Rico. 364 Lecomte (Prof. H.) : Flore gén. de rindo-Chine, t. I, fasc. 1. 13 Lopez Y Pahra (Rod.) : El Teo- zinté 79 Mac Kerral (A.) : Rice Culti- vation in Lower Burma. . . 35 Maclaren anü sons ■ : India- Rubber and Gutta-Percha Diary and Yearbook, 1909. . 3 Mac Nab (Hon. Rob.) : -Agri- culture in New Zea'and . . . 1 Maidek (J. H.) : The Forest Flora of New S.- Wales, Vol. IV, 1, 2, 3 99 Main (F.) : Le Congrès Col. de Marseille. C.-R. des Travaux, p. M. Ch. Depincé, t. 1, 11 . . 69 — La question de la Ramie. . 97 - L’Exposition des Produits lextiles de l’Office Colonial. 204 — C-italogue raisonné des plantes textiles et papyrif. des Colonies franç 255 — Le sucre de canne et sa fabrication : anal, du vol. deM.ll.C. Prinskn Geerligs. 270 — Congrès Colonial de Mar- seille, Compte rendu des Travaux, par M. Ch. Depi.ncé, t. IV 299 — Pavage eu caoutchouc . . 362 Mairs (J.) et Clark (J.) : Some Poultry Exper 127 Marchal (D'" Paul) : Sur un nouv. ennemi du caféier : le Xi/leborus coffeæ WrHiH(Bos- triche du Caféier) 227 Mvbéchai, (C.) : Les animaux exot. de rapport 83 Mirquès (A.) ; Culture et pré- paration du Sisal 31 Mmtiiel' (E.) ; Le Caoutchouc iVHei'ca à l’Exposition de Pénang 289 MvriEi (Prof. G .-E.) et Kerc- khove (G. van den) : Plantes à Caoutchouc 45 Maxwell-Leerüy (H.) : Report of the Impérial Departem. of Agrir. in India 1905-06 ,md 1906-07 3 — Reil bug of Coïtons. ... 65 — Notes on Ind. Scale Insects (Coccides) 147 — The Tobacco Caterpillar, l'rodenia lilloralis ...... 191 May D. W.) et Gii.e (P. G.) : The Catalase ofSoils. . . . 143 Mayo (N. S.) et Eli.i.no (C. F.j : Fabricacii’>n de Queso en Cuba 13 Meülem.an ; Le Bétail au Congo. 179 Milks (H.-.I.) : A prelimiuary Report ou some diseases of Chickens 31 Mohr (Dt e. c. Jul.) : Over het slibbezwaar van eenige rivieren in het Soerajoerdal. 189 AIollison (J.) : Report of the Impérial Departem . of Agric. in India 1903-06 aud 1906 07. 3 Montet (Maurice! : Les possi- bilités agricoles dans le Nord tunisien 260 Morrii.l (a. w.) : Fumigat. for ihe Citrus Wtiite Fly . . 67 Nanot ^J.) : Almanach des Jar- diniers 1910 161 Ned Noll : Almanach du Mar- soin, 1909 111 Newlands : Sugar, a handb. for plauters and Raffîners . 145 Nicolas (Gabriel) : Les P ant. de cocotiers, caféiers, ca- caoyers aux N''^’® Hébrides . 157 Nielsen (H. T.) : Cowpeas . . 61 Novei.li (Dt N.) : Suir impor- tanza del let me iu rizzia . 61 — et Giordano (F.) : Contrib. allô slud. degli effetti deü' ærazione arlific. dell’ acqua nelle Risaie 83 0. L. : Nouvelles observations sur le « Bleekrodea » du Tonkin 63 — A propos de l’ombrage de l’Abaca aux Philippines . . 123 — Quelques fruits iropic. sui- te marché de Londr.s. . . . 126 — Le Grell’age du Chérimolier à Madère 135 — L’Ipécacuanha Exploit, au .Vlatto-Grosso, Cuit, au Johore et à Selangor .... 158 — Plantes de Haies vives pour climat tropical 178 — Le Bouturage de la Patate : Import, de la sélection sui- te rendement 189 — L’Ansérine amarante {Cbe- nopodium amaranticolor), nouv. plante potag. pour climals chaud-. 191 — Aproposdn semi3der//eye« 260 — Remarques sur la cuit, et l'exploit, du Manihot piau- liyeiists 253 — Applicat. du bouturage à la sélection du Coton 254 — Une nouvelle Cire végétale au Mexique 284 — Le Thrips du Cacaoyer et son traitement aux Antilles. 287 — Désinfection des graines de Coton pour le semis. . . . 314 — La cuit, du i>apiinn Jen- mani en Guyane angl. . . . 319 01. LivER (G. W.) ; The Mul- berry and other silkworm fond plants 125 Oses (Ramnn Garcia) : Cultivo del Cacahuate o mani ... 45 Ozoux (D"- Léon) ; .Note sur TYlang-YTang à la Réunion. 131 Parkin J.) : A propos de l’ex- sud. spontanée du latex chez les essences à caoutchouc . 284 Païocii.lari) N.) : Les princi- pales maladies du Cacaoyer aux Aniilles britann 81 — Les Balais de sorcières du Cacaoyer au Surinam . . . 139 — I.es Maladies du Cocotier et leur traitement 169 Pedroso (A.) : L’industrie du Jute à Cuba . . 27 — Fabrication d’un fromage dur en climat tri’pical . . . 111 — L’ombrage dans les plantai. de café 219 Pe.nny Chas. L. : Miscible Oils. 35 Petch (T. : Abnormal, in He- vea brasHiensis 177 PiTTiER (H.) ; Etat des plantât, de CastiUua dans le Centre- Amérique 103 — Eusayo sobre las plantas utiles de Costa-Rica .... 3 Pi.assmanx (D'’ Jos.) : Jahrb. der Naturwissenschaften 1908 09 129 Pognon (R.) : .A prop. de la plant, du Ficus à caoutch. de N‘i<^-Caléd 379 Poisson (H. : Les plantes à latex du S. et du S.-E. de Madag. 77 — L’extract, des latex caout- chout. dans le S. de Madag. 77 Préaüiiet (George de) : Sucre de Canne et sous-produits. Chronique mensuelle. — Constatation encouragean- te pour le sucre de canne. . 59 Prinsen Geerligs (H. G.) : La Canne à Java 231 — Statist. of the factory re- sults on a number of Java Sugar Estâtes 191 Peu AN Singh ; A note on the anal, of Cutch and the pre- par. of pure Catechin. ... 47 Plttemans (H .) : L’emploi des charrues à disques pour l’en- fouiss. des engrais verts. . 138 Raquet (Prof. H.) : Poste zoo- technique de S. Paulo ... 47 Rédaction : Le Ficus elaslica à Java 41 — Un fruit cultivé pour la fa- brication despipes: lagourde ou calebasse [Lagenariavul- (/ni'iy) 62 — Filets de pêche en Crolala- ria 64 — Préparation du Manioc pour l’Expoi-lation 79 — La Récolte du Coton en Rus- sie 83 — Les Droits sur la Vanilline. 89 — A propos des plantai, de caoutchouc. Production en 1908. Formes commerciales. 94 — Empoisonnement du bétail parle Sorgho à l’éiat vert. . 93 — Prétendue inefficacité du Cactus fourrage .!.... 96 — Le Cactus, source de sucre. 123 — La saignée par entailles longitud. appliquée aux lia- nes à caoutchouc 124 — Beurre d’Arachides .... 123 — Semis du Phormium enN‘*®- Zélande 126 — Emploi de la Farine de Ma- nioc en Elevage 127 — Mission Séricicole de .M . Faucrère 128 TABLE DES AUTEURS V — Nouvelles de la Mission Chevaliek — Le nouveau caféier Bour- bon X Maragogipe de S. Paulo — La Nixtamalina, dérivé du maïs — L'Exploitation du Pias-ava dans l'Etat de Bnhia .... — La production du Cacao en 1907, 1908 et 1909 — Etoiitfement de l’.^lang par la Passiflora fmlida et le d/i- kania scandens — Une entreprise française d’iraport. de bananes. . . . — Product. du Kapok à Java. — Prix offert pour la meilleure étude sur la fermentât, du cacao — La Récolte mécanique du Café dans l’Etat de S. Paulo. — Deux maladies du Canne- lier à Ceylari — \ propos de l’exploit, des graines d'inoy [Pot/a oleosa Pjerre) en Afrique occident. — Essais de transport d’Ana- nas des Hawaï aux E.-U. . . — Export, de la Farine de Manioc du Brésil — La production du Cacao en 1908 — Les princip. produits d'ex- port. des Philippines en Fran- ce : Coprah, Ylang, Cha- peaux, Abaca — Mort de M. Auricoste. . . — L'Hevea en A. Ü. F. : Côte d’ivoire — Les Chèvres laitières en climat tropical — La Sériciculture à .Madag. — Le Cacao d. l'Etat de Bahia. — Charmes à Disques .... — Les moyens prat. de destr. du Steirasloma depressum ou beetle du Cacaoyer — A prop. des godets empl. dans la récolte du latex : Récip. en fer émaillé et en verre — Mort du Dr Greshoi'f . . . Reiche (Karl) ; Grundzüge der Pflanzenverbreitungin Chile. Ridi.ey (H. N.) : Ann. Report on the Botan. Gard. Singa- pore an 1 Penang 1908. . . Rivière (Ch.) : Les Végétaux tannifères dans le nord de l’Alrique, I — Ibid., Il — Les Dattes sans Noyau. . . — L'exsud. spont. du latex chez le Ficus ynacrophi/Ua. Robertson Proschowsky (D'-) : A priipos des Dattes sans noyau et de l utilite de la feconil. artific. du dattier. . — Encore sur les Dattes sans noyau 128 143 138 190 191 I 218 I 221 î 232 288 272 283 283 285 j 302 i I 315 317 320 323 347 348 350 331 380 381 384 81 93 101 133 228 833 126 318 — Liste somm. et prél. de quel- ques-unes des pl. du Jard. Les Tropiques », Nice, 1909 . 81 Rocca, Tassy et de Roux : Matières grasses Coloniales. Chronique mensuelle. Rodgers (J.) : Les condit. éco- nom. de la cuit, des Cilrus à Cuba 382 Rosenthal iS.) : Le dévelop- I pem. économ. du Katanga. 83 j Rôles et Fawcett : Fungus | diseases of Scale insects and Whitefly 179 Roure-Bertr.axd fils : Bull. Scientif. et industrie’, n» 8. 1908 15 i — Ibid., avril 1909 111 Roux (Fr. Charles) : La pro- duction du Coton en Egypte. 63 Russel Hastixgs Millward : Culture et Exploitation du Zapupe au Mexique .... 268 Ryck.m.ax (A. de) : Sur la Ra- mification de l'ilevea par la taille et par l’effeuillage . . 3 Saldanha e Castro (.\. de) : Note sur le « Chingane ». 63 Sampson (H. C.) : The cultiva- tion of Ground-nuts .... 31 Sencial (U. B.) ; Trat. de Agri- cult. y Agron. tropical. . . 189 S.MiTii (Erwin) ; The Granville Tobacco 'V\'^ilt 49 ; Société franc, du Lysol : Petit guide prat. pour l'emploi du Lysol contre les mal. des ar- i bres fruit, et de la vigne. . 1 j Stebbing (E. i : The Sait Bark- borer 159 i — The Teak defoliator. . . . 163 — The Teak-leaf skeletonizer. 163 Stewart (d'après J. -B.) : Nouv. expériences de culture du Tabac sous abri 156 Stock (Van der) : Vergelijkende ProefmetenkeleRijstVariet. 189 Strantz (Major von) : Illustr. Deutscher Kolon.-Kalender j fiir 1909 111 i SuBRA Rao (C. K.) : Culture du ' Crotalaria dans l’Inde . . . 176 SüPF (Karl) : Deutsche Kolon. Baumwollunternehm. ... 31 — Deutsch-Kolon.’Baumwoll- Unternehmungen 111 SuRCOur(J.) : Un nouv. paras. des Vignes à la Réunion. . 139 Taylor and C® : Produits agri- coles africains sur le Marché de Liverpool. Chronique mensuelle. Tenny (L. S.), Hosford et 'VN'hite : The Decay of Flori- [ da Oranges 147 Thompson (G. F.) : The .Angora Goat 173 I Thompson (IL; : The cost of clearing logged-off land for i farm. in the Pac. Northwest. 157 i Touchais (C,) : L’avort. des fleurs de Caféier au Tonkin. 327 Trabut (D"') : L’oranger en Al- gérie 45 Trelease (Dr 'W^) ; Agave ri- f/ida, Furcræa rigida et A. angustifolia 63 Tromp de Haas (D*" W. R.) : Ne- therlands India Govern. Gut- ta-percha Plantât 127 Troup (R. S.) : Andaman Mar- ble-'Wood or Zebra-Wood . 129 Tyler (P. J.) : The nectaries of Cotton 29 Van der Laat (J. E.) : Les Moyens de préserver le sol de la sécheresse 4'> — L’Elevage et les plantes fourragères à Costa-Rica. . 193 Vaquin etSchweitzer : Fibres de Corderie et de Brosserie. Chronique mensuelle. Veitch (F. P.; : Commère. Sici- lian Sumac 81 — Paper making ipaterials and their Conservât. . . . 115 Vermorel (V.) : Agenda agri- cole et viticole pour 1909. . 1 Vernet (G.) : Organisation gé- nérale d’une Plantation d’He- vea, 1 161 — Ibid., II 2U1 — Ibid., III 263 Vézia (A.) ; Echec du Manihol Glaziovii en Nouvelle-Calé- donie 96 Vilmorin (Ph. L. de) ; Manuel de Floriculture 15 Wagner (Dv Paul) : Les Engrais potassiques dans la culture du l’abac 221 Walle (Paul) ; Au pays de l’Or noir 97 Warren (J. A.) ; Small farins in the Corn Belt 29 Watt (Sir George) : 'l’he wild and cultiv. Cotton plants of the World 61 — The Commercial products of India . . . . ' 113 Weber (Dv Otto) ; Cuit, du caoutchouc en Colombie. . 109 Wercklé (C.) ; L’ombrage dans les Plantât, de Café 219 Wéry(G.) : Agenda aide-mém. pour 1910 179 Westerma.nn (D.) ; Die Nutzen- pfl. unserer Kolon 131 Whittelsey (Th.) : Guayule Rub 159 WiLLis (Dv J. CJ : Ceylon ad- ministr. RepOTts for 1908 : R. Botan. Gard 93 — Agricult. in the tropics. . 161 Willa-e (Lt-Col. J. A.) : The Kombe Rubber Plantât. . . 47 ZoRN AND Leigh-Hunt : A man. of Rubber Planting Comp. 95 \ I TABLK l)i:S MATIÈBKS TABLE DES IVIATIÊRES Abaoa: .Merc. ni' ns. de MM'. V\- i QUl.V et SCHWEnZEH. A propos de l'ombr. de 1’ — aux Philippines, 0. L. ... 123 IjBS princ. prod. d'export, des Philippines en France . 317 Acacia ; L'Exploit, de l’AcHcia à tan en Australie, .au Natal et dans l'Est afric. allemand. . 38 Voir aussi Tannants. Afrique : Mercur. mens, des Prod. afric.’ sur le marché de Liverpool, par MM. Tayi.oii .\xü G». Die Pflanzenwelt Afr'ikas ins besondere seiner tropis- chen Gebiete. Vol. 11. . . . 13 Agave : La Culture du SiSal'à Jai/a, par M. E'. ûe KaiYFr. 2 Le prix de l'usine et Ib ^ choix delà culture, par P. M. 60 Sur un essai de défibr. d’ — à Madag., iM. A. F.auc.hèue . 93 Cuit, et exploit, du Zaptipe au Mexique, M. Hi sseei. ILas- TIXGS Mii.i.w.xkd 268 LeRapp de la Stat. du llé- duit p. 1908. F. M 380 Report of the Department of .Vgticiilhire and Stock for 1907-1908. Queensland. ... 17 Cuit, et prépar. du S sal aux Hawa'i, .M. A. M.xhqi’ès. 31 A. l'if/idii. Fiircræa rir/ (/(t ] et A. nnfiiisli folia, M. le ; D'' W. 'l’m:i,K,\SE 63 Ontvezeling machines v. Sisalhennep, M. De Kucyki'. 99 De ILin loi iu Sisallunnoi». M. De Kiu yee 127 De Sisalkultuur huitin i Ned.-lmliu. M. De Kiiuyek. . 129 j Agenda agricole et, viticole | pour 1909, (lar V. Vebmouei . 1 India-lîiibber and Gulta- i Percha Diary and Yeai hook | 1009, .M.M. M.vclauen AM) SONS 3 — Aide-mém. p. 1910, M. G. Wéry 179 Alang ; Ftoulfem. de 1' — par le Pa'’s flora fœ/idn et lé Mi'hania s'eandens 218 Algarobilla : .Mercur. mens, de M. G. EuXst Almanach du Marsouin 19t)9. Ned Noli 111 lllustr. deut%her IColon.- Kalender, 1909, Ma.i. vox SfR.XXTZ . . . . 111 — des Jardiniers p. 1910, M. J. iNanot 161 Aloès: Merc. mens, de MM. \’.a- Qi'iN et Schxveitzeh Ambrette ; Mercur. mens, de M. Ehnst Ananas : Les usines de con- serves d’ — à Singapour. Queki. causes du mauv. ren- dim. de cette industrie. . . 29 Rssais de transp. d' — des Hawa'i aux E. -U 28.7 La cuit, de 1' — à P. -Rico, L. Rii 364 Report of the Depaitment of Agriculture and Stock for 1907-1908, Queensland ... 17 The iniluence of Manga- nèse on the growtli of pine- apples; M. W. P. Relley. . 131 Annuaires : Guide-ann. de Ma- daaascaretdépendances 1908 15 A^earbook of the U. S. Dé- partm. of Anricult. for 1907. 29 Kol . - Ilandels - Adressbuch 1909 49 The Ceylon Handb. and Directory for 1908-1909, M.M. .\. .M. et J.- Kehgusox. ... 97 Jahrbucli . La- BROY 103 Les Balais de sorcières du — au Surinam, M. N. P.a- TOUILLABD 139 Le 'lhri|)s du — et S'U Iraitem. aux Antilles, O. L. 287 Greffage du — , M.O. Labroy. 292 Les moyens prai. de d' Str. du Sieirastoma depressnm ou beetle du — 380 TABLE DES MATIÈRES VII Les plant, de t'.ocoliers, ca- féiers et — aux N'i's Hébrides, M. C. Nicolas Colt, du — nas ilbas de S. Thomé e do Princ. Est. da sua adubaçao), M. Lauciie» Mahçai Iiisi ct pests of Cacao, M. H. A. T$ali.ou Cachou : Mcrcur. mens, de •M. G. Ernst. La crise commerc. du — au Burma, M. V. Cayla. . . A note on lhe anal, of Cutch and the prepar. of pure ca- techin, M. A. Pdran Singh. . Cactus ; Prétendue inefficac. du Cactus-fourrage Le — , source de sucre. . Café : Chronique mensuelle par M. X. Alleaüme, et mercur. mens, de MM. Taylor and C*». La production de la caféine et du — sans caféine en Allemagne, par L. Br. . . . La récolte mécan. du — dans l'Etat de S. Paulo. . . La valeur commerc. du — du Congo, M. A. Fauchèhe. . Le Café, M. A. Laliére. . . Caféier : Les moyens de pré- server le sol de la séche- resse, par .M. Vax der Laat. Le noiiv. — Bourbon X Maragogipe de S. Paulo . . L'ombrage dans les plant, de — . M. .\. PEniîoso. . . . Sur un nouY. ennemi du — , ]eX!/le/>o7'usco//'eæ Wlhth (Bostriche). M. P. .Marcilau. übserv. sur le bostriche du — au Tonkin, .M. L. Duport. L’avoriemeut des fleurs du — au Ton km, D*' Cramer et M. C. Touchais La cnil lire du Co/f'ea l'o- liiisla à .lava et Sumatra, M. U. Larhoy Les plant, de cocotiers, — , cacaoyers aux N'iie» Hébrides, .M. G. Nicolas Caféine : La p’oduction de la — et du cifé sans — en Al- lemagne, par L. Bh. ... Calebasse : V. Gouirfe. Camphre : Merc. mens, de .M.M. G. Ernst. Le — de li/iimea au Burma, M. V. Cayi.a Camphriers : Essais d'exploit. des — italiens. M. V. Cay-la. Ganaigre : Voir Tannnnls. Canne à Sucre ; Eourrage de — et — sèche triturée. . . Les Syst. cuit, de la — en Louis., aux Hawai', à Cubaetà P. -Rico, d'apr. M. F. S. E.iule. La — à Java, M. II. C. Prinsen Geerligs La cuit, de la — au Pérou, M. C. Broggi Le Uapp. de la St. du Ré- duit p. 19ü8, E. M Report of the Department of Ayricnlture and Stock iy0"-08. Queensland. . . . Report on Exp. rimeiits on Sugar Plantations for 1907. Demerara, par M. Harhisox'. The Sugar Expenraent Station, Jamaica. iMM. H. H. Cousi.vs and E. S. Oxon. . . — at the Partabgarh Exp. 157 175 191 •287 47 96 123 59 272 316 49 45 143 219 227 282 327 3.78 157 59 231 60 30 liO 231 333 380 17 19 29 Stat., MM. G. Clarke et Kh.ax' Bahaüur Haui 67 Sélect, des — de graines et leur amélior., M. P. Boxame. 127 Sugar, a hanrib. for plant, and raffiu., M Newlaxds. . 145 Cannelle : Mercur. mens, de M. J. -H. Grei.-». Canuellier : Son exploit, et sa cuit., M. V. Cayla 164 Deux mal. du — à Ceylan. 283 Caoutchouc : Chronique men- suelle par M.M. Hecht frères et C'* et mercur. mens, de MM. Taylor and C® . . . . Généralités : Pavage en — , F. .M. ... 30 Pavage en — M. E. Main . 361 -V prop. des plantât, de caoutch. Prod. 1908. Formes commerc 94 Plant, mixtes d’arbres à — et de Cacaoyer, O. Labroy. 105 .V propos de l'éxsiid. spon- tanée dn latex chez les es- sences à — , M. J. Pahkin . 284 Les plantai, de — à Ceylan et dans les autres pays Iro- pic., -MM. Fehouson .... 349 Un Congrès du — en Ama- zonie, M. P. Goriot. . . . 371 .V prop. des godrts empl. dans la récolte dn latex. Récip. en fer émaillé et en verre 381 Man. prat. de la ciilt et de l'exploit, des ess. caoiit- chout. an Congo belge. . . 163 Les Plantes à latex du Sud et du S. -E. de Ma lag. .M. II. Poisson 77 .Mannring of Rubber, .M. G. A. CovviE Î09 Man. prat. de la fabric. du — et des prod. qui en déri- vent, MM. IIeil Er Escii et E. Ackerman.n 109 Le — et >es origines, .MM. R. Henriqlks et A. Fayol . 95 In'lia-Bubber and GuUa- Percha Diary and Vearb. 1 909. MM. .M.vclahen and sons. . . 3 A man. of Riihber Plant. Co.jM.M.Zorx'andLek ii Hi nt. 95 Rubber Share Rook . . . . 145 Assoc. des Planteurs de — . 33 IIe'ea ; La Ramification de \ Jlevea par la taille et par l’efleuil- lage, par M. A. de Ryckmann. 7 A propos de la G>ruiin. des graines d llerea, O. L. . 25 Maladie des racines de l’IIerea, L. Br 48 L'Entretien du sol dans les plant. d'Iîvvea, O. Larroy. . 73 Organis. geii. d'une plant. d'Ileuea, I. M. G. Vernrt . . 161 Ibid., Il 201 Ibid., III 265 A propos du semis de T/Ze- veu, O. 1 206 La saignée de VIfevea par lanouv. méthode Nobtuway, M. O Labroy 236 A propos des quai, et de la prépar. du — de plantation. Si. g. Lamy-Torriliion . . . 257 Le — ii'Heoea à l’Expos. de Penang, .M. E. Mathieu . 289 L’/Zei'ea en A. O. F.,M. .V. Chevalier et la Rédaction. . 323 A'pect gén. des plantai. à'Hevea de la péuins. mal. I à fin 1908, d'apr. M. J. -R. Carrctmers, p. M. O. Larroy. 330 La cuit, du Coflea rohusla à Java et Sumatra; plant. sous- Hevea, M. G. Larroy . 378 The cnltiv. and prepai-. of Para Rubber, M . \V. IL John- son 65 The Ivombe Rubber Plan- tai. Rangoon, M. le niaj. J. A. WiLLIE 47 An pays de l'Or noir, .M. P. Walle 97 Abnormal, in Hevea bi-ns-i- liensis. M. T. Pf.tcii 177 Castili.oa ; Cacao et Casti/loa, M. IL H A. «EL Smith 196 Etat des plant, de Ca.'ftil/na dans le Centre-.Vmér., M: U. Pittier 103 Eiisayo sobre las plantas iiteis de Cost.i-Rica, M. U. Pittier 3 Cuit, du — en Colombie, M.M. Otto Wirek et A. Fayol. 109 Ficus : Le Fi'cî/.s- eZ'7.9 ica à Java. Plantation de liandjaran. . 41 L'Origine botan. du — de N'ie-Caléd., M. M. Dlbahd . 137 A prop. de la plant, de Ficus à — de N"‘’-CaléiL, M. R. Pognon 379 L’exsud. spnni. du latex cliez le F. macrophylla, M. Ch. Rivière 383 Funtumia : La saignée du Funlumia par inc sions vertic.. M. O. Labroy 197 Un nouv. procédé de con- gul. dn latt-x de Funtuviin elaslica, M. A. Chevalibr. . 225 La Coagulai, dn latex de Fuuhiaiiu. M. V. Cayla . . 297 L'Avenir dn Funluvtia elaslica. .M. A. Chevalier. . 129 Maniiiot ; Echec du Manibot Gla- zioi'i en N""-Caléd., M. .\. Vézia • 96 Rem. sur la cuit, et l'ex- ploit. du Manihol piaahyen- sis, O. L 273 Lianes : La saignée des Lianes à — par entailles longilud, .M. H. Kindt l'24 Le Clilandca orieittali.s K. ScHUM., dans Li Guinée franc. Congul. de son latex, M. A. Chevalier • • Exploit et cuit, des lian^'s à — en Afr. occident, M. De Wll DEMAN 172 The Ruliber Industry in the terril, of .Manica and .So- fahi, par M. W. II. Joh'SOn. 19 Not. sur des plantes uliles ou intéres. de la flore du Congo, M. E. DE WllDEMAN. 51 Le Cryptoslegia grandi- flora dans le S. -O. de .Ma- dag. — L'.Vngalora et le Kom- pitso. — Nouv. Asclépiadée à — de Madag , M. II. Jumelle 63 Espèces diverses ; Nouv. observ. sur le Itleek- rodea du Tonkin. O. L . . 63 Note sur le Chingane, arbre à caoutchouc de T.Xf. orient, porlug., par MM. Sal- VIII TABLE DES MATIÈRES DANiiA E Castho, Dubarü et Hecht FiiÈnES 65 Guayule Hubber, M. Th. Whittelsey 159 Plantes à — , MM. G. E. Mattéi et van dex Rehckiiove. 45 La cuit, du Sapium Jen- mani en Guyane angl., O. L. 319 Carnauba : Mercur. mens, de M. G. Emxst. Castilloa : Voir Caoutchouc. Catalogne raisonné des plan- tes text. et papyrif. des Col. . franc., M. F. .Main 255 Plantas uteis da Africa portug. M. le de Ficaliio. 47 Seeds and Plants imported 1906-08 Dep. of Agric. U. S..\. 77 Liste somm. et prélim. de qqs.-unes des plantes du Jard. « Les Tropiques », M. le D'' R. Proschoavsky ... 81 Seeds and Plants imported in U. S. A. 1909 161 Cellulose : Canne sèche tri- turée 30 Céréales : La cuit, des — à Madag., M. A. Fauchéiie . . 122 Les possibil. agric. dans le N. -Tunisien, M. M. Moxtet. 260 Die Leograpb. Verteilung der Getreidepreise in Indien von 1861 bis 1905, M. Tii. H. Exgelbhecht 79 Voir a. Sorgho. Ceriman : Voir Fruits. Chapeaux : Les princip. pro- duits d’export, des Philip- pines en France 317 Charmes : Emploi des — à disques pour î'enfouiss. des engrais verts, M. H. Pütte- mans 138 Concours de — indigènes en Cochinchine, F. M. . . . 288 Charrues à disques. . . . 351 Chênes : Voir Tannants. Chérimolier : Le Greflage du — à Madère, O. L 155 Voir a. Fruits. Chèvre : Voir Elevage. Chiendent: Mercur. mens, de MM. Vaquix et Schweitzer. Chili : Grundzüge der PQan- zenverbr. in Chile, M. K. Reiche 81 Chillies : Mercur. mens, de MM. Taylor and C“ Chingane : Voir Caoutchouc. Cire d’abeilles : Mercur. mens, de MM. Taylor axd C®, et G. Ernst. Cire du Japon; Mercur. mens, de M. J. -11. Grein et de M. G. Erxst. Cire végétale : Une nouv. — au Mexique, O. L 284 Voir a. Carnauba, C. du Japon . Citronnelle (Ceylan et Ton- kml : Mercur. mens, de M. G. Erxst. Citrus : Les possibil. agric. dans le N. -Tunisien, M. M. Moxtet 260 Les cond. écon. de la cuit, des — à Cuba, d’après M. J. Rodgers 382 The — Culture, par M. .V. 11. Bexsox 19 Fumigation for the — White Fly, M. A. \V. Mor- RILL 67 Voir a. Oranger. Clitandra : Voir Caoutchouc. Cochenilles : Mercur. mens, de M. G. Erxst. Cocotier ; Les Maladies du — et leur traitement, M. N. Patolillard 169 Scie p. ouvrir les noix de coco, F. M 367 Note sur la compos. du — , M. P. Boname 99 Les plant, de — , caféiers et cacaoyers aux N' '«•- Hé- brides, M. G. Nicolas . . . 157 The Bud-rot of the Coco- nut Palm, M. J.-R. Johnstox. 191 Colles de poisson : Mercur. mens, de M. H. Ernst. Colonies allemandes : Uns. Koloniaiwirts. in ihrer Be- deut.für Industr.-imd.Arbeil- schift 115 Deulsch-S.-W.-Afrika Flo- ra, M. R. Dinter 129 DieNutzpfl. unserer Rolo- nien, M. D. Westermaxn. . 131 Colonies françaises ; Congrès Colon, de Marseille; anal, des 1. 1 et 111. M. F. Main . . 69 Congrès Colon, de Mar- seille, C.-R. des Travaux, anal, du t. IV, M. F. Main . 299 Les — à l’Èxpos. franco- britann. de Londres en 1908. 109 C.-R. des Trav. du Con- grès de l’Afrique du Nord. . 145 Ann. du Musée Colon, de Marseille, 1908.- 157 Condurango (Ecorces de) ; Mer- cur. mens, de M. G. Ernst. Congo belge ; Le Développ. économ. du Ratanga, M. S. Rosenthal 83 E'iore du Bas et du Moy. — , M. E. De Wildem.an . . . 177 Congrès ; Le premier Congrès internat, du froid 26 C.-R. des Trav. du — de l’Afr. du Nord, M. Ch. De- pixcÉ 145 V. a. Colonies françaises. Conserves de Fruits ; Les usines de — d’Ananas àSin- gapore 29 Essais d’exportation de Mangues, par O. L 31 Copahu ; Mercur. mens, de M. Ernst. Copal ; Mercur. mens, de M. G. Erxst . Coprah : Mercur. mens, de MM. Taylor axd Co et Rocca, Tassy et de Roux. Les princ. prod. d’export, des Philippines en France. . 317 Cornes : Mercur. mens, de M. G. Erxst. Costa-Rica ; Ensayo sobre las plantas utiles de Costa-Rica, par M. H. Pittieh 3 Coton : Chronique mensuelle par MM. A. et E. Fossat. Classement «lu — pour l'exportation, par L. Br. . . 27 Rapport annuel sur l'Agri- culture des Etats-Unis. . . 11 La récolte du — en Russie pour 1908 83 Le — <■ Caravonica » en N"'-Caléd., F. M 220 Applic. du bouturage à la sélect, du — , O. L Désinfect. des graines de — pour le semis, O. L. . . British Cotton Cultiv., M. le Prof. AVyxdham Dunstax. Deutsche Roi. Baumwoll- Unternehm., parM. R. Supf. Danger of judging Cotton Varieties by lint percentage, par M. 0. F. Cook The nectaries of Cotton, par M. P. -J. Tyler RotationExperiments with Cotton, Corn, Cowpeas and Oats, par M. W. R. Dodsox. The Wild and cultiv. — plants of the World, Sir G. Watt La prod. du — en Egypte, M. F. Charles-Roux .... Red-bug of Cottons, M. H. Maxwell Deutsch-Rol . Baumwoll- Unternehm., M. R. Supf . . Exper. with Egyptian — in 1908, MM. Th. H. Reabxey’ et W. A. Peterson Cowpeas ; Rotation Experim. with Cotton, Corn, — and Oats, M. W. R. Dodsox . . Voir aussi Fourra g s. Crotalaria : Filets de pêche en Crotalaria Cuit, du — dans l'Inde, M. R. SüBRA Rxo Cuirs : .Mercur. mens, de .M. G. Ernst. Cultures tropicales : Société d’Etudes d^Agricult. tropic. Dammar : Mercur. mens, de M. G. Erxst. Proê-nyet and Indian — , M. Dav. ilOOPER Datte : .4 propos des — sa-is noyau, et de l'util. de la fécond, artific. du dattier, M. Robertsox-Proschowsky. Les — sans noyau, M. Ch. Rivière . . , Encore les — sans noyau, M. Robertson Proschowsky. Rapport annuel sur l'Agri- culture des Etats-Unis. . . Défibrense : La — de Fixigan- Zabriskie, par F. M Décortiqueuse ; — de Jute, par F. M - . . Distillerie : Alcool de Bananes, M. R. Guérix Droguerie : Le marché des pro- duits de—, parM. Geo Ernst. Chronique mensuelle. Economie rurale : Small Farms in the Corn Belt, par J. .A. Warren Rotation experiments with Cotton, Corn, Cowpea and Oats, par M. W. R. Dodsox. Building-up a run-down planlaf., M. D. A. Brodie . . Farmers' coop’ demonstr. work in its relation to rural icnprov., M. S. A. Rnapp . . Veget. alfected by .Agric. in Central America, M. O. F. Cook Ecorces d’oranges : Mercur. mens, de M. G. Ernst. Ecorces de Palétuviers :Merc. mens, de M. G. Erxst. Ecorces de Quillay : Mercur. mens, de M. G. Erxst. 254 314 1 3 3 29 29 61 63 65 lit 147 29 64 176 17 131 126 228 318 12 28 32 76 29 29 31 79 189 TABLE DES MATIÈRES IX Elevage : Empoisonn.dubétail par le sorgho à l'état vert. 95 Emploi de la farine de Ma- nioc en — 127 L’ — et les plantes fourrag. à Costa-Rica, M. Van der Laat 193 Le mouton à laine en A. O. F. E.xploit. de la race du Macina, L. Br 222 Les possibil. agric, dans le N. -Tunisien, M. M. .Montet. 260 Les Chèvres laitières en climat tropical 317 Report of the Department of Agriculture and Stock for 1907-08, Queensland .... 17 Barium, a CHUseof the loco weed dis€ase,M . Alb.C.Craw- FORD 33 Poste Zootechn.de S. Paulo, M. R. Raquet 47 Les animau.x exot. de rap- port, M. C. Maréchal. ... 83 The Angora-Goat, M. G. F. Tho.mpson 173 Le Bétail au Congo, M.Meu- LEMAN 179 Voir aussi Apicullure. Engrais : Lafumui e du Théier, d’ap. M. G. A. CowiE .... 108 L'emploi des charrues à disques pour l'enfouiss. des — verts 139 Utilis. des déchets de la taille du théier à Ceylan, L. Br. . , 157 Les — potass. dans la cuit, dutabac, M.le Ü’’ P. Wagner. 221 Le Rapp. de la St. du Ré- duit ]). 1908, F. .M 380 Manuring of Rubber, M. G. A. CowiK 109 Farm methods ofapplyii g land plasler in \V. Oregon and W. Wash., M. U. Hcnter. 157 Cuit, do Caconiro nas ilhas de S. Thome e do Princ. (Est. da sa adubaçao), M. I.ar- ciier-.Mauçal 175 Guia des Fertiliz. parauso en las Antillas 191 Entomologie ; Un nouv. paras, des vignes à la Réunion, M. .1. Slrcolf 1.59 Sur un nouv. ennemi du Caféi^r, le Xijlehorus coffeæ WiBTH, M. P. Mauchal. . . 227 Ob'erv. sur le Bostriche du Catéier au Tonkin, .M. L. Duport 282 Le Thiips du Cacaoyer et son Iraitem. aux Aniilles, O. 1 287 La destruction des Four- mis blanches, F. M 350 Les moyens prat. de destr. du Sleh'asioma depressum ou beetle du cacaoyer . . . 380 Tweede overzicht der scha- delijke en nuttige Insecten van Java, M. J. C. Ronings- BERGER 61 Red bug of Cottons, M. H. Maxwell 65 Fumig.fortheCitrus VVhite Fly, M. A. W. Morrill. . . 67 Millions and Mosquitoes. 67 Fungi paras, upon Aleyro- descitri, M. H. S. Fawcett. 93 Indiau Forest Record, Vo- lume I, part. 111, 1908. . . 113 The striped Cucumber bee- tle, M. F. H. Chittenden . . 145 Noteson Ind. Scaleinsects, (Coccides), M. H. .Maxavell- Lefroy 147 Insectes y enfertned. del Naranjo, M.M. M. T. Cook et W. T. Horxe 147 Econ. loss of the people of the U. S. through insects that carry disease, .M. L. O. Howard 157 The Sait bark-borer, .M. E. Stebbing 159 The Teak defoliator {Ifij- blæapuera Cram.). .M. E. Steb- bing 163 The Teak skeletonizer (/’//- rausta inachæralis wck), M. E. Stebbing 163 Fungus diseases of Scale Insects and Whitefly, .MM. Rolfs et Fawcett 179 Insect pests of cacao, M. H. A. Ballou 191 The Tobacco Caterpillar. Prodenia lilloralis, M. H. Maxwell- Lefroy 191 Essences et parfums : Bull, scient, et indust., avril 1909, M. Roure-Bertrand fils. . . 111 Bulletin scient, et indust. de la maisou Roure-Bertr.and fils, n» 8, 1908 15 Voir Citronnelle, Badiane. Girofles, Géranium, Linaloë, Patchouli, Petit-Grjin, \ia- ouli. Verveine, Vlang-Ÿlanq, etc. Est afric. allem. : Cartes de propag. de .M.M. Kupfehberg UNO Co 35 Eucalyptus : A’oir Tannants. Fèves de Calabar ; Mercur. mens, de MM. Taylor and Co et G. Ernst. Fibres ; .Marché des — de Brosserie et de Corderie, par MM. Vaquin et Sciiweitzer. Chronique mensuelle. Cordaee — , par M. II. R. Carter 163 Rope. Twine and Thread Making, .M. II. R. Cartkr. . 173 Vi'ir aussi textiles, Abaca, .Igave, .4 ’oès. Chiendent, l'ro- talaria. Jute. Kapok, Phor- mium, Piassauu , Ramie, Ra- phia. Sisal, Zomandoi/ue. Fibres de Coco .■ Mercur. mens. ®-Zélande : A'oir Phocmium. Lin iloë : Mercur. mens, de M. G. Ernst. Bull, scient, et indust. de la maison Roure-Bertrand ni.s. n" 8, 1908 15 Litchi : Voir Fruits. Luzerne : Voir Fuurrar/es. Mais : Rapport annuel sur l'Agri 'uTure des Etats-Unis. 10 La Xixtamalina, dérivé du—, 138 Smad Farms in Corn Belt, M. J. A. Warken 29 Rotation Experimentswith Col ton, Corn, Cowpeas and Oats, pnr M. AV. R. Üodson. 29 Maladies des plantes : Mala- die des Rarines de VHevea . 48 Lesprinrip. — du Cacaoyer aux An illes britann., N. Pa- TOülLLARU 81 Les Balais de Sorcières du Cacaoyer au Surinam, N. P.\- rOL'ILLARD 139 Les — du Cocotier et leur trait., M. N. Patouillard . 169 L'avortement des flenis du Caféier au Tonkin, M. le D'' Cramer, M. C. Touchais. 327 La ramif. de Vllevea p. la taille et par relfeuilL, M. A. deRyckman.n 3 i — des plantes cultivées. | par le Dr G. Delacroix. . . 1 .Mal. des plantes cuit., M.M. G. Delacroix et A. Maublanc. 79 Ttie Granville Tobacco AVilt, .AL E. S.MiTH ..... 49 The field treatment of To- bacco root-rol, M. Lyman J. Brigos 49 The Bud-rot of the Coco- nut Palm, M. J. R. Joh.ns- TON 191 Manglier : \oiv Tannants. Mangues : Essais d'Exporta- tion de —, par O. L . . . . 31 La cuit, commerciale du — . Al. O. I ABROV 174 Le commerce des — à Pa- ris. AI. P. Goriot 224 AL a. Fruits. Manihot : A’oir Caoutchouc. Manille : A'oir Abaca. Manioc : Alercur. mens, de AI.AI. G. Ernst et J. -H. Gretn. Le prix de Tusine et le choi.x de laculture, parF. Al. 60 Préparât, du — pour l’ex- port 79 Emploi de la farine de — | en élevage 127 | Exportât, de la farine de — du Brésil 302 La fabricat. de la farine de \ — à Java, M. E. De Kri yee. 320 Tapioca, — or Cassava, M. K.-Bamuer 83 Manuels : Southern agricult., | AL F. -S. Earle 49 Grundzüge der Pflanzen- | verbr. in Cliile, iM. K. Reiciie. 81 Agriculture in the tropic«, M. J. C. AVillis 161 j Trat. de .Vgric. y .Agron. tropical, M. U. B. Sencial . 189 Mascarenhasia :\ .Caoutchouc. ; Matières grasses : Chronique mensuelle par Al AI. Rocca, Tassy et de Roux. : Ashort account of Salva- dora fat, AL Dav. IIoorer. . 33 Miscible oils ; How to ma- i ke them, AI. Chas. L. Penny. 35 j Mauvaises herbes : Etouffe- ment de l’Alang par le Fas- siflora fœtidu et le Mi/cunia scandens 218 Mélasses : La product. et la conserv. des — , Al. .AI. Col- j LETAS 313j Météorologie ; Répart, sai- i son. des r -coltes et pluviom. en 1. -Chine. AL IL Brenie». 63 Miels : Mercur. mens, de Al. G. Erns r I Mikania scandens ; A'oir. 1/ait- caises herbes. Mimosa : A'oir Tannants. Missions : — séricicole de M. A. Fauciière 128 La — Chevalier 128 Mouton : A’oir Elevage. Mûrier : A'oir Sériciculture. Niaouli ; Mercur. mens, de M G. Ernst. Nouvelle-Zélande : Agric. in N.-Zealand, lion. Rob. Mc Nab 1 Oléagineux : A’oir Inoij et Mal. grasses Oliviers : Les possibil agidc. dans le N.-Tunis en, AL Al. Montet Recent Stiidies of the Olive-Tubercle orgaiiism. . Oranger : L’ — en Algérie, M. le D’’ Trahct Report of the Department of Agriculture and Stock, 1907-68. Queensland .... The Decay of Florida — . MM. L. S. Tbxny, lloSFORD et AA'hite Insectos y enfermed. del Xaranjo, Al.ÀI. .M. T, Couk et VA'. Horne Palaquium : V. Cuttu-Ferchu. Palétuvier : A’oir Tannants. Palmier à huile : La Sél. des Palm, sans graines : mélh. applic. aux var. sans noyau du —, AI. A. Chevalier . . . Palmistes : Mercur. me s. de M.M Taylor and C" et Rocca, Tassy et de Roux. Panicum : A’oir Fourrages. Papier ; Catal. raisonné des plantes textiles et papyrif. des col. franc.. Al. F. ÂfviN. Le Rapp. de la St. du Ré- duit, p. 19ti8, F. AI Paper-making material and their conserv.. M. E. P. A’eitch Parasitologie ; Recent studios of the Olive 'fubercle orga- nisin Paspalum : A'oir Fourrages. Passiflora fœtida : A'o r Mau- vais-'S herbes. Passion-fiuit (/'. eilulis et lau- rifoliu) ; Voir a. Fruits. Patate : Le Bouturage de la — . Import, de la sélection sur le ren iera., O. L Patchouli : .Mercur. mens, de M. G. Ernst. Peaux : Alercur. mens, de AIM. Taylor and Co. • Petit-Grain (Essence de) : Aler- cur. mens, de AI. G. Ernst. Philippines : Eléments of — 'Agriculture, M. Edwin B. Co- l’ELAND Phormium : Mercur. mens. >le AIM. A’aquin et Sciiweuzer. Le serais du — eu Nd“-Zé- lande .Agriculture in New Zea- land, par lion. Rob. Aie Nab. Piassava : Alercur. mens, de Al.VI. A’aoltn et Sciiweitzer et Tayi.or and Ço. L Exploit du — dans l'Etat de Bahia , . . . . Pink Kafir : A'oir Sorgho. Plantes parasites : Studies in Rüot-parasitism, the llaus- torium of Cansjera Hheedii, M. C. ,A. Barber Parasitic Plants, MAI.Kirk et COCKAYNE Poga oleosa : A'oir Inoy. Poivre : Alercur. mens, de MAL. J. H. Grein et Taylor and Co. Potagères : L’Ansérine ama- rante yChenopo'lium ama- ranticolor), nouv plante po- tag. pour climats chauds, O. L 266 3 45 17 147 147 336 386 115 3 189 45 12’, 1 196 47 179 191 TABLE DES MATIÈRES XI î \ t Th€ (ïtriperi 'Cucamlier beetle, M. F. H. Chitthm.en. 145 Produits africains ; ülarylié de Liverpool, par MM. Tay- LOK AND 'Go. 'Meroiir. mens. Produits coloniaux : La vente des ■ — en France, F, M. . . 192 Produits d'ExtrémenOrient : .Mercuriale mensuelle, ipav M. .J. -H. Grein. Qoassia ; Mercur. mens.ide M. , G. Eb.nst. j Québracho (Ecoucas de — ) : ; Mercur. mens. deM. G. Ernst. Quinquina : Alercur. mens, de M. G. Ernst. Racines : V'oir Ipeaa, Jalop, Ratanhia, Salsepareille, Fe- liver, etc. Ramie : Mercur. mens. deMM. j Vaqcik BT ScilWEmER et J. -Il . • Grein. I La question de la — , M. F. M.ain 97 Raphia : Mercur. mens. île MM. Vaqcin et Schweitzer. Nouv. utilisation du — , F. M 222 Rapports : Report of the Im- périal Departm. of .tgricult. m India 3 Le Rapp de la Stat. du Ré- duit, p. 1908, F. M 380 Report of the Department of Agriculture and stock for 1007-08, Queensland 17 Kighth Ann. Report of lhe .\gricull. Chemist, Mysore State, 1908 35 4e _ du Board of Com- miss. of Agric. and Fores- ^ trV of Hawaï, 1907 35 Report of the Departm. of Agricult. Madras, 1907-08. . 35 Ann. Report ol New-Zea- land Departm. of Agricult., 1008. 51 Relatorio da direct, do Banco Amazonense 1909 . . 61 G. -R. des Trav. du 1"' Con- grès des chimistes russes ; Congrès Mendeleïev , . . . 65 — Du Direct, du Fomento au Ministre du Départem., Lima, 19ii7-08 67 Ann. Report of the Dir. of Forestry of the Philipp. Islds, 1908, M. G. P. .\iiERX. ... 77 Import, e E.xport. da Re- publ. dos Est. Un. do Brazil en 1907. 93 (ieylon admin. Report for 1908; Royal Botanic Gard., M. J. C. WiLLis 93 Ann. Report on the Bot. Gard., Singxpore and Pe- nang, for 19ü8, M. II. X. Ridley 93 Ann. Report of lhe Agric. Exper. Stat. of the Louis., 1908, .M. VV. R. Dqdso.n . . 95 Yerslag van het Algem.- proefst. te Salatiga over het jaar 1907 97 Report of the West India Committee for 1908 109 Sur une mission scient, en A. O. F., M. A. Chevalier. 125 Etudes de la Miss, de re- cherc. industr. en A. O. F., M. P. .A.mmann 125 Dans le iNord de la Côte- d'Ivoire, M. .4. Chevalier. . 159 oth Rep. of lhe .Board of Comiiiiss. of Agric. and Fo- restry of Mawaï, 1908. . . . 177 25ln Rep. of the N. Jersey .St. Agric. Exp. St., 1908 . . 191 9tli .Ann. Rep. of the Agric. fihemist of .Mysore St., 1907- Os 189 Rats : Destruct. des — par le sulfure de carbone, M. E. De Krcife 218 The — problem, M. W. R. B'WLTer 67 .An econom. study of ficld mice, M. Dav. E. Laxtz . . 77 Ratanhia : Mercur. mens, de M. G. Ernst. Ricin : .Merc. mens, de MM. Rocca, Tassy et de Roux. Riz : Mercur. mens, de MM. G. Ernst et .1. H. Grein. Rapport annuel sur l'Agri- culture des Etats-Unis ... 12 Production et consomm. du — aux E. U., F. M. . . 83 Le — en Guyane angl , F. .M 122 Diseases .Atl'ecting Rice iu Louisiana, par .M. H. R. Fulton 17 Le — en Guyane angl. . 33 Le — au Japon 33 The transpi. of — ^inChaat- tingah, M. D. Clouston . . 35 Rice cultiv. in Lower Bur- ma, M. -A. Mc Kerral. . . 35 Cost of pumping from Wells for the irrig. of — in La. and .Ark., M. VV. B. Gre- GORY 35 Suir iniportanzia del le- lame in rizzia, M. X. Xo- VELLI 61 Contrib. allô stud. degli effetli deir ærazione artif. dell' arqua nelle risaie, M.M. N. XüVELLi et Giürdano . . 83 Le commerce extér. de l'I. -Chine 141 Vergelijkende Proef met enkele — varieteiten, .M . Van DER Stok 189 Rizières : J.’assèchement des —, par F, M 28 Essais de la houe pour — « la Mi'udina » 30 Rocou : Mercur. mens, de ,M. G. Ernst. Salsepareille ; Mercur. mens, de M. G. Ernst. Salvadora : Matières r/rasses. Santal : Mercur. mens, de M. G. Ernst. Sapinm ; Voir Caoutchouc . Séchoir à cocons Bianchi Dl- BiNi et Kaciiel, par F. M. . 6i Sénégal : Xotice sur le — , M. E. Ackermann 35 Sériciculture : La — en pays tropical, 111, par .M. A. Fau- CHÈRE 7 Séchoir Bancmi Di bi.m et Kaciiel, par F. M 61 Mission séricic. de .M. -A. Fauchèhe 128 La — à Madagascar . . . 348 The Miilberry and other Silkworm food plants, .M. G.-\V. (li.ivER 125 Sesame : Merc. mens, de MM. Rocca. Tassy et de Roux. Sisal ; Mercur. mens, de .MM. VvQuiN et Schweitzer. Voir Afjave, • Sols : Les moyens de préser- ver le — de la sécheresse, parM. V.YN DER La AT. . . . lü The influence of Manga- nèse on the growth of pine- apples, M. AV. P. Keliey. 131 The catalase ofSoîls, M.M. D. W. May tt P. L. Gile. T43 Progress in Lepume ino- culation,'SIM. K. F. Keller- MANN e/ T. R. Robinson. . . 143 Sorgho : Rapport annuel sur r.Vgricullure des Etats-Unis. 12 Empoisonn. du Bétail par le — à l’état vert 9'i Sticklac : Mercur. mens, de .M. G. Ernst. Styrax : Mercur. mens, de M. G. Ernst. Sucre de Canne : Chronique mensuelle, parM. George de Préaudet. Rapport annuel sur l’Agri- culture des Etats-Unis ... 11 Constatation encoura- geante pour le — , par M. George de Préaudet. . . o9 Le — et sa fabrication, M. F. Main 270 Revista Azucarera ; 1908- 1909 79 Preliminary Test of Sugar llouse Machinery, par M. E. VV. Kebr 17 Fabricac. del Azucar de Ca- na. Bol. de Agric. S. Salvador. 17 Sugar, a handb. for plan- ters aud Raffiners, M. Ne.w- LANDS 145 Stat. of the factory results on a number of Java Sugar Eslates, M. H. C. Prinse.x Geebligs 191 Sumac : Voir Tannanls Tabac : Rapport arniiel sur ' r.Vgiiculture des Etats-Unis. Il Nouv. expér. sur la cuit, du — sous abri, d’après j M. J. -B. Stewart l' ii Les engrais potass. dans la cuit. (lu — , M. le D' P. Wagner 221 ' Bep. of lhe Departm. of i Agric. and stock for 1907- ' 1908. Queensland 17 I The Granville Tobacco 1 VVilt, M . E. Smith 49 The üeld treatment ofto- bacco root-rot 49 I Le commerce extér. de ri.-Chine 141 — Cuit, in the W. I. . . 177 I El cuit, do — 177 The — Caterpillar, Prode- nia lilloralis, M. H. Max- I well-Lefroy 191 Tamarix : Voir Tannanls. Tampico ; .Mercur. mens, de MM. Vaquin et Schweitzer. Tannants : Végétaux taimif. j dans le X. de l'Afrique, I, ' M. Cii. Rivière 1 Ihid. Il I Commère. Sicilian Sumac and its adultérants. M.Vl. F. P. Veitch et B. F. Howard. I V’oir Acacia. Tapiocas : Mercur. mens, de MM. G. Ernst et J. H. Grein. j Téozinte : Voir Fourrages. 1 Textiles ; L'exposition despro- 1 duits — Je 1 Office Colonial, I M. F. Main lül 133 81 201 i XII TABLE DEjS FIGU|RES Catal. raisonné des plantes — et papyriféres des col. franç., M. F. M.\in 255 The maniif. of linen and jute fabrics, M. H. R. C.\r- TER 173 Thé : L’ exportât, du — de Chine à Fou-Tchéou, F. M. 316 Théier : La Fumure du — , D'après M. G. A. Cowie . . 108 Utilis. des déchets de la taille du — à Ceylan, L. Br. 157 Meded. van het Proefsta- tion voor Thee, MM. le Df Ch . Bernard et H.L. Welteh. 15 Tolu : Mercur. mens, de M. G. Ernst. Tunisie •. Les possibil. agric. dans le N. de la — , M. M. Montet ^ . . . 260 Vanille : Mercur. mens, de M.M. G. Ernst et Dalton and Young. Le Marché du Cacao et de la — à Londres, par M. H. Hamel Smith 58 Food and drugs Act, Not. of Judgm. 5 à 11. Dep. of Agric. of U. S 159 Vanilline : Les droits sur la — . 89 Vanillon : Mercur. mens, de M. G. Ernst. Venezuela : Relac. geografic. de laGobernac. de — , M. D. ■Y.deAltoi.aGüïrre Y Duvale. 47 Vers à Soie : Voir Sériciculture. Verveine (des Indes etTonkin) : Mercur. mens, de M. G. Ernst. Vétiver (Essences et Racines) : Mercur. mens, de M. G. Ernst. Vignes : Un nouv. parasite des — à la Réunion, M. J. Si r- COUF 159 Les possibil. agric. dans le N. -Tunisien, M. M. Montet. 260 The Best Wine-grapes for Calif. — Pruning Young vines and Sultanina, .M. F. T. Bio- LETT1 115 Grape cuit, in California, MM. F. Bioletti et H. C. Holmes 141 Ylang-Ylang : Mercur. mens, de M. G. Ernst. Note sur 1’— à la Réunion, M. le D'’ L. Ozoux 131 Les princip. produits d'ex- port. des Philippines en France 317 Bull, scient, et indust. de la maison Roure-Bertrand FILS. N® 8. 1908 Zapupe : Voir Agave. Zoologie ; Millions and Mos- quitos De Vogelsvan Java, .M. J. C. Roninosberger 15 67 159 TABLE DES FIGURES Fig. 1 : Plan d'une magnane- rie en pays tropical. ... 8 Fig. 2 ; Armoire frigorifique pour magnanerie en pays tropical 9 Fig. 3 : Lagenaria vulgaris, gourde ou calebasse em- ployée pour la fabricalion des pipes 62 Fig. 4 ; Champ de « Velvet-bean » avant l’enfouissement . . . 138 Fig. 5 ; Champ de « Velvet- bean » retourné avec une charrue à disques 139 Fio. 6 : Chemin suivi par les ouvriers prép. aux saignées, dans une plant. d'Hevea . 162 Fig. 7 : Gouge Schulte im Hofe pour saignée vertic. du Fun- lumia 199 Fig. 8 : Méthode de saignée du Funlumia (proc. Schulte IM Hofe) 199 Fig. 9 : Godet à latex. . . . 199 Fig. 10 : Crochet de suspen- sion 199 Fig. 11 : Délimitation du ter- rain d'une plant. d'Hevea en vue du piquetage 265 Fig. 12 : Division du cordeau ■ pf piquet, entre les lignes de piquets direct, (plant a ffeuea) 265 Fig. 13 ; Râpe à manioc indi- gène employée à Java. . . 322 Fig. 14 : Charrue à vapeur, système Fowler 354 Paris. — L. MARaraeux, imprimeur, 1,'rueJCassette. 1 0* Année iV 91 31 Janvier 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE {AGRICOLE, SCIENTIFIC UE et CONiMERCIAL) FONDÉ PAR J. VILdOUCHIVITCM P»i*afssHiit à la fin cl© ©lia ci ne mois S'occupant plus spécialement de la culture des : Arachide, Banane, Cacao, Café, Canne à sucre. Caoutchouc, Cocotier, Coton, Indigo, Manioc Ramie, Riz, Sisal, Tabac, Thé, Vanille, etc.. Arbres fruitiers. Cultures potagères. Elevage, etc. COMITÉ DE RÉDACTION : O. LABROY, R^dacleup principal; — F. MAIN, SocrPtairo de la Rt^daclion. J. GRISARD; — E. BAILLAUD Rédaction et Administration : 164, rue Jeanne-d’Arc prolongée, Paris (XIIP). ABONNEMENTS : Un an, 20 francs. — Recommandé, 23 francs. — Pr.x du N“, 2 francs. Sommaire du 91 , ETUDES ET DOSSIERS. — A nos Lecteurs cl à nos Abonnés, 1. — Cullure du Sisal à Java, par M. E. DF, Kruykf, 2. — Note sur la ramification do rilevea par la taille cl par l'efTeuillage, par M. A. Dk Ryckman, 5. — La Sériciculture en pàvs tropical, 111, ;ivec lig., par M. A. Fauciièbe, 1. — Rapport annuel sur r.Vgricullure des Etats-Unis (Cultures colo- niales), 10. — Le Service d'Agriculliire des Indes .•inglaises, par M. E. Baillacd, 12.- PARTIE COMMERCIALE. — Chroniques mensuelles (Cours, Statistiques, Débouchés), par MM. Hecht frères et (Caoutchouc), IS. — A. et I-L Fossat (Coton), 16. — (L de Préaudet (Sucre), 11. — Rocca, Tassy, de Rou.\ Matières grasses), 18. — Anthime Alleaume (^Café), lit; .Cacao), 19. — Vaquin et ScnwEiTZER (Fibres), 20. — Taylor and Co (Mercuriale africaine de Liverpool), 22. — Geo Ernst (Produits de droguerie et divers), 22. — J. -IL Grein (.\rticles d'Extrême-Orient), 24. ACTUALITÉS. — Les plantations de Bananiers en Egypte, par M. Ch. Chupix, 14. — A propos de la germination des graines d’Hevea (O. L.}, 25. — Pre- mier Congrès international du Froid, 26. — Industrie du Jute à Cuba, par M A. Pedroso, 27. — Classement du Coton pour l’exportation (L. Bit.), 27. — Assèche- ment des rizières (F. M.), 28. — La défibreu.se « Finigan Zabriskie » (F. .NI.), 28. — Les Usines de conserves d’Ananas à Singapore, 29. — Fourrage de canne et canne sèche triturée, 30. — Pavage en caoutchouc (F. M.), 30. — Essais de la houe pour rizières, la Mondina, 30. — Essais d’exportation de Mangues (O. L.), 31. — Décortiqueuse de Jute (F.M. s 32. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE (sur pages bleues). — 18 .\nalyses, pages 1, 3, 13, 15. PETITE CORRESPONDANCE ( p. bleue), 12. Les abonnements sont reçus : A Paris, à rAdministration du Journal (164, rue Jnaune-d'Arc. prolongée), et à l’Office Colonial (20, Galerie d’Orléans, Palais-Royal). -- à Alexandrie {Egypte), chez L. Schulcr. — à Amsterdam, chez De Bussy (Rokin 60). — à Basse-Terre (Guadeloupe), chez Adrien G. Gratenol. — d Berlin, chez R. Friedlænder und Sohn (N.W. — Karlstrasse.ll). — d Bordeaux, chez Ferel et fils. — — à Bruxelles, à la Librairie Sacré (33, rue do la PuUerie). — au Caire, chez Mme J. Barbier. — d Caracas, Empresn Washington (Tanes y Castillo M.). — d Guatémala. chez Goubeau et C*'. — d Hambourg, chez C. Boysen (Heuberg, 9). — d Hanoi et Halphonç, chez Schneider aîné. — ri la Havane, Dépassé (56, Callo Aguacate.) — au Havre, chez J. Gonfreville (7, rue de la Bourse). — ri Lisbonne, chez Ferin (70. rua Nova do Almada). — ri Londres, chez Wm. Dawson and Sons (Cannon House, Bream's Buil- dings, E. C.), et à l'Imperiai Institute. — « .Vauagi/a, chez Carlos Heuberger. — ri Afarsei/fe, Librairie de la Bourse (Cassius-Frézet), 5, place de la Bourse. — d Mexico, chez Mme veuve Bouret (14, Cinco de Mayo). — d New York, chez G.-E Stechert (199-133, \V--20-th Street). — « Nouméa, maison Lhuillier. — ri Pernambuco, chez Manoel Nogueira de Souza. — ri Bio-de-Janeiro et Belle- Horizonte, chez Alves et C». — ri San José de Costa- Rica chez Antonio Lehmann. — à San Salvador, chez Italo Durante et C*-.— li Sao-Paulo. chez Mello Barjona. — ri la Trinidad, chez D.-A. Majani. planteur (Port-of-Spain). — à Port-au-Prince {Haiti}. Bibliothèque Arnica (Louis Coicou). Ainsi gu'en général chez tous les Libraires français et étrangers, et dans tous les Bureaux de Poste. 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Très absorbé par de nombreuses occupations, et par des recherches scientifiques personnelles, M. H. Hubac, malgré toute sa bonne volonté, ne pouvait plus suffire à la tâche, et il nous a prié de lui rendre sa liberté. Nous avons dû nous rendre à ses raisons et accéder à son désir, mais avant de nous séparer définitivement, nous tenons à lui exprimer ici notre gratitude pour le concours qu’il nous a prêté pendant les deux années écoulées. A la mort de notre regretté directeur, M. Jean Vilbouchevitch , c’est M. II. Hubac qui, bien que tout nouvellement chargé de la partie administrative du journal, n'hé.sita pas à assumer la responsabilité entière d’un travail considérable, qu’il arriva à mener à bien, grâce à son inlassable dévouement. Nous sommes heureux de l’en remercier ici. M. H. Hubac laisse au journal les bases d’une administration méthodique dont profitera le Conseil de Rédaction, qui conserve désormais la Direction de la partie administrative, avec le concours d un ancien Secrétaire particulier de M. Vilbouchevitch, M. P. Goriot que nous sommes heureux de voir revenir parmi nous. lin nous quittant, M. H. Hubac nous a promis de nous conserver l'appui de son expérience et de ses avis. La Rédaction. Nous tenons à nous excuser auprès de nos lecteurs et abonnés de t'apparition tardive du numéro de ■ décembre. Le changement de domicile du journal — dont nous prions nos lecteurs et abonnés de pren ire note — et la confection de la table des matières, chaque année plus importante, en sont la cause. Mais nous pouvons annoncer que d’ores et déjà toutes nos précautions sont prises pour assurer la publication régulière du •lournal à la date indiquée. N.u.i.. li A NOS ABONNÉS Abonnements 1908. — Quelques-uns de nos abonnés ne nous ont pas encore fait parvenir le montant de leur abonnement pour 1908. Leur petit nombre et la qualité d’anciens abonnés dont ils jouissent presque tous nous ont fait un devoir de patienter ju=qu’ici sans suspendre leurs abonnements; mais, comme en raison des frais considérables occasionnés par le recouvrement postal à l’étranger et aux colonies, nous avons dû renoncer à ce mode do paiement, nous les prions instamment de nous envoyer sans retard, par chèque ou mandat à l’ordre du « J. d’A. T. », le montant de leurs abonnements 1908 et 1909, soit pour les deux années 40 francs et 48 francs pour l’abonnement recommandé. Faute de quoi, nous nous verrons dans l’obligation de suspendre l’envoi du journal à partir du numéro de mars, et nous leur ferons présenter par la poste une quittance pour le montant de l'abonnement de 1908 échu,- augmeulé des frais. Abonnements 1909. — 1“ France : Nous prévenons nos abonnés habitant la Franc' que nous leur ferons présenter du lo au 20 février 1909, par les soins de l’Administration d('s Postes, une quittance correspondant au montant de leur abonnement, augmentée de 0 fr. 00 pour frais de recouvrement. Pour éviter ces frais supplémentaires, nous les engageons à nous adresser le montant de l'abonnement, par chèque ou mandat-carte, à l’ordre du « J. d’A. T. », au plus tard le 10 février 1909. 2“ Colonies et Eiranr/er : Renonçant, en raison des frais qu’il occasionne aux Colonies el à l’Étranger, au recouvrement postal, nous prions nos abonnés des Colonies et de 1 tranger de nous adresser dès à présent le montant de leur abonnement 1909, en un chèque ou mandat A l’ordre du « J. d’A. T. ». Nous nous verrons dans l’obligation de suspendre d’ollire l’envoi de notre publication à ceux de nos abonnés qui n'auront pas renouvelé <'a 30 avril 1909. A'. B. — Nous rappelons que nous ne recevons plus que des abonnements à l'année (prix ; 20 francs-,, recommandé, 23 francs). -- - T . ^ -• •' ■ ".W T^r^ JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 91 — Janvier 1909 La Culture du Sisal à Java Développement des plantations. — Variétés cultivées. — Distances entre le^ plantes. — Récolte. Durée des Afiaves. — Rendement en fibre. — Défibrape et rouissage. — Séchage. Utilisation des déchets : saccharose, cire, saponine, matières ligneuses. Ennemis. Par M. E. de Kruyff, L’aufeur de cette note est l’un des savants de lîuitenzorg qui s’est le plus spécialement occupé de l’exploitation du sisal à Java. Il a publié sur cette culture, dans l’excellente revue « Teys- mannia », une série d’articles fort intéressants que, faute de temps, nous n’avons pu résumer; aussi sommes-nous reconnaissants à M. De Kruyff d’avoir bien voulu répondre, par l’exposé que l’on va lire, à notre désir d’ètre renseignés sur l’état des plantations de sisal aux Indes Néerlandaises. Les lec'eurs du «J. d’A. T. » liront certainement avec le plus grand intérêt les détails précis con- cernant une culture qui les occupe de plus en plus, en particulier ceux relatifs aux recherches personnelles de l’auteur en vue de l’utilisation industrielle des déchets du défibrage. (N.d.l. R.) La culture du sisal à Java s’est, comme dans tous les pays tropicaux, développée rapidement dans les quatre dernières an- nées ; à tel point qu’à la fin de 1908, pins de 11.000 Bouw (1) seront plantés avec cet Agave. De nombreux terrains sont encore destinés à l’établissement de nou- velles plantations et on estime qu’en 1913 il y aura, àJaNm,au moins to.OOO Bouw de sisal. Même dans les. conditions du marché, actuellement si désavantageuses, la culture du sisal est encore assez lucrative et les prix peuvent baisser encore, avant que nos plantations ne donnent plus de profits. Deux variétés de X Agave rigida sont plantées à Java : V Agave rigida var. Sisa- lana et X Agave rigida var. ehngata. Cette dernière — un peu dilTérenle de celle cultivée auA'ucataii sous le même nom — a les t’euilles épineuses sur les bords, et plus minces que celles du sisal, mais donne davantage de fibres. Les fibres de la variété elongata sont moins longues, mais bien plus fines que celles de la variété Sisalana; en outre, le brossage des premières donne plus de difficultés et laisse plus de déchets. On trouve les plantations de sisal sur- tout dans l'est de Java et dans les régions centrales de l’île ; cependant, dans les der- niers temps, on a entrepris aussi cette culture dans les régions occidentales. Ce sont surtout les terrains arides et secs et les anciennes plantations de café, qui actuellement sont en agaves ; il existe ce- pendant aussi quelques plantations sur des terrains de meilleure qualité. Il est facile d’obtenir du plant en quan- tité suffisante et à des prix modérés sur place. Le sisal végète bien à Java, non seule- ment sur des terrains arides, mais aussi dans les régions très humides, comme ici, à Buitenzorg où tombent plus de 5.000“"" de pluie par an. De préférence, on constitue les pépi- nières avec des drageons (œilletons de la base) plutôt qu’avec des bulbilles. Les dra- geons sont plantés à une distance de 30 cm. et restent en pépinière, jusqu’à ce qu'ils aient atteint une hauteur de 30-50 cm. ; alors ils peuvent être transplantés dans les champs. La distance de plantation varie beaucoup : le plus souvent, on plante à ]“,5 en tous sens; mais il n’est pas rare de voir les agaves à 1“,2 sur J“,2, ou l‘“,5 sur 2“, 1 , ou môme de 2*", 1 sur 2”', I . Une fois planté, le sisal ne demande que peu de travail : des nettoyages pendant les deux ou trois premières années, une ou deux fois par an, surtout pour combattre l’alang-alang. (1) Un Bouw = 7.009“^. iN® 91 — Ianvier 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 3 On ne fait jamais de cultures interca- laires. On a bien essayé d’utiliser à ce point de vue le kapok, mais les résultats furent très mauvais, La récolte des feuilles a généralement "lieu à la fin de la troisième ou au commen- cement de la quatrième année. Les feuilles sont coupées quand elles font un angle de plus de 43 degrés avec la verticale. D’au- tres planteurs pi’ennent pour caractère de maturité les taches blanches, apparaissant sur les piquants, et cela paraît donner de meilleurs résultats. On taille les feuilles aussi près que pos- sible du tronc, d'un seul coup de couteau ; l’instrument doit être, cela va sans dire, bien tranchant. Dans les plantations de la variété elongata les ouvrières, qui sui- vent les ouvriers, coupent aussitôt les deux franges épineuses. Les feuilles sont alors liées en paquets de cinquante et trans- portées à la fabrique. On récolte les feuilles trois ou quatre fois par an. ' En général, la variété Sisalana atteint un âge de six à huit ans; cependant, sur des terrains plus fertiles et dans quelques cas exceptionnels, elle ne dépasse pas (|uatre ansT La variété elongata vit d’ordinaire un à deux ans de plus que le si^^al. Sur plusieurs plantations, on a fait des expériences au sujet de l’intluence que peut avoir l’ablation de la hampe lloralc sur la durée d’existence de la plante. Partout on a observé que cette opération est très avan- tageuse ; la vie de l’agave est prolongée de cette manière d’environ une année. La production en fibre sèche, par bouw, varie beaucoup. Dans les conditions nor- males, cette production est de 1 T. 1/4 à 1 T. 1/2 (T. de l.üOü kg.) par bouw et par an ; mais dans des conditions favo- rables, elle arrive à 2 T. et plus. Le pourcentage en fibres dans les plantes âgées de quatre à cinq ans appartenant à la variété Sisalana varie entre 3 et 4 ; la variété elongata^ dans les mêmes condi- tions, donne un rendement un peu plus élevé, jusqu’à 4,2 */„. Les feuilles coupées sont transportées aussi vite que possible à la fabrique, pour l’extraction de la lüjre. Quand la croissance des plantes a été irrégulière, les feuilles sont préalablement triées et classées »(.don leurs dimensions. Les machines à décortiquer en usage à Java sont de plusieurs systèmes. Parmi les machines à gramle capacité, ce sont les « Prieto » qui ont donné les meilleurs résultats. Dans les plantations plus petites, on emploie des ra'^padors, simples ou doubles, quelquefois munis d’une paire de cylindres, destinés à écraser les feuilles, avant leur passage à travers le raspador. Sur quelques plantations, on prépare la fibre au moyen d’un procédé de rouissage, qui dure environ vingt jours. Les résultats obtenus sont excellents : la fibre est de première qualité. Le rouissage exige une main-d’œuvre relativement considérable, aussi n’esl-il avantageux que pour les peti- tes plantations. On procède maintenant à des expériences en vue de réduire à quel- ques jours la durée du rouissage et broyei- ensuite les feuilles dans des machines. Le rouissage incomplet ramollit 1rs feuilles, de sorte que la machine emploie moins de force pour les décortiquer. Le jus de la feuille fraîche est un liquide d'une extrême acidité, qui corrode forte- ment tous les métaux, le ciment, etc. De tous les métaux utilisés pour la cous Iruction des machines, le bronze seul est résistant ; mais comme il est impossible de construire en bronze toutes les parties de la machine, qui sont en contact avec le jus d’agav.e, l’usure est rapiile. On l’atté- nue cependant avec une couche de vernis à l’huile ou d’une sorte d’a^^phalte. L’aci- dité du jus est due à des acides organiques et surtout à l’acide malique, l’acide oxa- lique, etc. A leur sortie de la machine, les libre? sont nettoyées à l’eau et séchées au soleil 11 arrive souvent, quand l’opération de blan- chîment n’a pas été suffisante, qu’a près quelques mois les fibres jaunissent, ce qui •diminue de beaucoup leur valeur. Cette 4 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N’ 91 — Jaxviek 1909 coloration tardive peut être évitée, quand on rouit les fibres pendant vingt-quatre à trente-six heures après leur sortie de la niacliine, et qu’on les sèche ensuite. Ce j'oiiissage détruit les dernières traces de la pulpe des feuilles, qui causent à la longue le jaunissement des fibres. Il n’est plus nécessaire de sécher au soleil les fibres qui ont subi cette opération, même séchées à l'ombre elles resteront blanches. Dans les grandes plantations, on sèche les fibres dans des séchoirs chauftes à la vapeur, après les avoir débarrassées dans des centrifuges de la plus grande quantité de l’eau qu’elles contiennent. Les fibres sèches sont alors hi’ossées dans des machines ou à la main, puis triées et classées par catégories, selon leur couleur et leur longueur. Ce triage efiVctué, les fibres sont compri- mées en balles de 123-150 kg. et envoyées en Europe. Essais d'utilisation des déchets. — Nous savons que 95 “/o du poids des feuilles passe à l’état de déchet. 11 était intéressant de sa- voir si ces déchets pouvaient être utilisés et s’il serait possible d’en retirer des pro- duits accessoires. Cette question a été lon- guement étudiée dans mon laboratoire et a donné les résultats suivants : Les déchets contiennent dilférentes subs- tances, qui ont une certaine valeur : le sac- charose, la cire, la saponine, des fibres de faible longueur ou qui ont été brisées au cours des manipulations, enfin des sels inorganiques comme la potasse, etc. 1" Sacchdrose. — La quantité de ce sucre est si minime (quelques centièmes seule- ment) qu’il est impossible de l’extraire des déchets, qui, de plus, dans beaucoup de ca*;, sont encore très dilués par l’eau employée pour arroser la machine. Il est possible de faire fermenter ce sucre, mais la quantité d’alcool obtenue est, elle aussi, trop faible pour pouvoir couvrir les frais énormes de la distillation. 2° Cire. — Comme c’est le cas chez tous les xérophytes, l'Agave a les cellules de son épiderme couvertes de cire. 11 a été très facile d’obtenir cette cire par extraction au moyen des dissolvants oï dinaires, comme le chloroforme, la benzine, le télraclilorure de carbone, etc. On obtient, en opérant de* cette manière, environ 1 gr. de cire par feuille. La cire a un point de fusion très élevé. Malheureusement, le traitement des déchets séchés, pour en extraire la cire, était si compliqué et la perte de solvant si considérable, que cette extraction ne pou- vait pas être appliquée de façon pratique.. Car contre, l’extraction portant sur des poussières du brossage a donné des résul- tats bien plus satisfaisants ; mais les expé- riences sur ce sujet ne sont pas encore achevées. 3° Saponine. — La quantité de cet alca- lo'ide est trop petite pour que son extraction soit l'émunératrice. 4“ Fibres courtes. — Les fibres, qui se trouvent dans les déchets, ont une certaine valeur comme crin végé'al et pour la fabri-* cation de papier. Malheureusement, il n'existe à Java aucune fabrique de papier et l’expédition de ce^ fibres en Europe oc- casionnerait des frais, qui ne seraient pas couverts par la valeur du produit. On fait actuellement des expériences pour en pré- parer sur place de la pâte de papier, qui serait expédiée en Europe. 5“ Cendres. — En brûlant les déchets, on obtient une cendre, qui contient une quantité importante de potasse, et constitue un engrais d'une certaine valeur. Ennemis du sisal. — Le sisal est une plante de vigueur remarquable ; à Java, on n’a pas encore observé de pertes sensibles, dues à des maladies. Les plus grands enne- mis de celte culture sont, comme dans les autres pays cultivant le sisal, le feu et les ouragans. E. DE Khuyff. _ • Département d’agriculture des Indes Néerlan- daises (Builenzorg), novembre 1908. N» 91 — .Ianvieu 1909 JOUllNAL D’AGRICULTURE TROPICALE Note sur la ramification de l’Hevea par la taille et par l’effeuillage Par M. A. de Ryckman. Nous avons décrit, dans le n“ 68 du « J. d’A. T. », la niélh'>de de taille préconisée par M. H. Wright pour obtenir la ramification symétrique des jeunes hévéas à 3“, 50 du sol, développer par ce moyen la production foliacée et concentrer sur le tronc, réduit à la hauteur pratiquement exploitable, une plus grande force de croissance. Rappelons que cette méthode, adoptée par un grand nombre de planteurs, consiste à pincer le bourgeon terminal de la tige à 3®, 30 environ, afin de faire développer une série de bourgeons anticipés, dont on conser- vera deu.t seulement qui seront pincés un peu plus lard pour donner naissance à une douzaine de pousses nouvelles destinées à constituer la charpente de l’arbre. On remarquera que la taille ainsi comprise dif- fère très peu de celle suivie dans la formation des arbres fruitiers de nos vergers; ce rapprochement nous a parliculièrement frappé en observant, à la récente exposition de Londres, les plants envoyés de Geylan. Il reste à savoir si les principes qui guident l’arboriculteur dans le dressage d’une espèce fruitière sont indistinctement applicables à une essence caoutchoutifère. La conception de M. Wright, tendant à maintenir le tronc court et trapu en multipliant la ramure et la frondaison, répond évidemment à d’excellentes données théo- riques qui trouvent déjà une certaine confirmation pratique dans les chiffres de mensurations rap- portés dans son ouvrage (1 1; mais les bases expéri- mentales et les résultats ne sont pas suffisants pour renseigner définitivement le planteur sur ce point cultural. I.’écimage suivi d’ébourgeonnements et de pin- cements a, d’ailleurs, fait l’objet de certaines cri- tiques dont il convient de tenir compte, d’autant quelles émanent de praticiens. C’t-st ainsi que .\L G. Mathieu (2) se montre peu pirtisan de la taille, qu’un planteur de Burma (3) n’entrevoit pas l’utilité de cette opération, qu’un autre planteur de Bornéo condamne l’écimage comme donnant des branches trop faibles pour résister à faction des grands vents. On a prétendu également que les arbres soumis à ce traitement devaient être plantés à plus grands intervalles, leur port étant généra- lement plus étalé; enfin, notre collaborateur M. de (1) « Para Rubber », 3® édition, p. 50. (2) Culture du caoutchouc de Para. (3) « Tropical agriculturist », juillet 1907. Rvckman, qui s’occupe de plantations d’hévéas aux Indes néerlandaises, est d’avis que la tadle pour- rait bien favoriser dans une certaine mesure les invasions de parasites. Nous publions ci-dessous la note qu’il nous a adressée à ce sujet, pensant qu’elle pourra provoquer les observations d’autres lecteurs du «J. d’A. T. » sur cette question d’in- térêt pratique qui porte à la fois : 1“ sur l’influence de l’écimage suivi de suppressions de bourgeons au point de vue de l’àge d’exploitation, du rende- ment et de la culture de l’hévéa; 2® sur les modi- fications possibles, telles que l’effeuillage, à ap- porter à cette piatique; 3® sur la libre croissance des arbres, sans intervention du planteur. — (N. n. L. R.) Le développement des branches chez les jeunes hévéas est toujours une grosse préoc- cupation pour les planteurs. Il a été beau- coup discuté sur ce chapitre sans que l'on soit arrivé à une solution entièrement sa- tisfaisante. La tendance naturelle que montrent les hévéas à élancer leur tronc constitue, cela est certain, un obstacle à leur accroissement en circonférence et par conséquent en surface exploitable. Il arrive pourtant qu’un arbre effilé, de faible dia- mètre, donne un rendement en caoutchouc supérieur à un arbre trapu, mais ce n’est pas la règle. H. WiuGHT a conseillé l’écimage de la tige à une hauteur d'environ 12 pieds (l). De cette façon, on obtient effectivement une excellente longueur de tronc pour l’exploitation future, et une croissance en circonférence beaucoup plus rapide; mais cette pratique semble aussi offrir des incon- vénients. A. la suite de l'écimage, il apparaît au- dessous de la plaie une véritable couronne de jeunes rameaux, formant « tète de saule» en un même point de la tige. On ne cou- (1) Voy. «J. d’A. T. », n® (>8, p. 59. JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® ÎIl — Janvier 190fl 6 serve que deux de ces pousses pour former la fourche de l’arhre ; la suppression des autres détermine naturellement de nom- breuses blessures qui, si elles ne sont aus- sitôt recouvertes d’un onguent préserva- teur, laissent autant de portes ouvertes à l’introduction d’insectes ou de germes nui- sibles. Ce premier pincement doit être ordinairement suivi d’un second, parfois même d’un troisième, d’où de nouvelles blessures aussi dangereuses que les pre- mières. A l’appui de sa thèse, H. AVright observe avec raison que la surface foliaire, ainsi augmentée, exerce une influence favorable à l’acci'oissement du tronc. Mais, à cette considération, ne*peut-on opposer celle-ci : Un arbre trop jeune est-il apte à supporter sans préjudice un accroissement anormal de sa frondaison? En effet, si la feuille est l'organe d’élaboration de la sève, elle est aussi le siège principal de l’évaporation, de sorte qu’en multipliant le nombre des feuilles, cette dernière fonction se trouve décuplée. 11 peut donc se faire que, de ce fait, l’équilibre entre le système radiculaire et le système aérien se trouve rompu et qu’il en résulte pour l’arbre une prédispo- sition plus marquée aux maladies, malgré une apparente vigueur (1). Ce n’est là qn’une hypothèse personnelle née de mes observations à Java et à Sumatra, où les maladies cryptogamiques, dont la plus fré- quente est due au Corticium javaniciim ZiJi. appelé en malais « Djamoer Oepas », affectent principalement les arbres ayant donné spontanément des branches antici- pées et ceux sur lesquels on a provoqué leur apparition. Cette terrible affection que le D'‘ Bernard a utilement fait connaître (2), semble en effet débuter de préférence à l’aisselle des branches où séjourne l’humidité, pour s’étendre ensuite dans tous les sens. Sous l’ombrage d’une plantation serrée où règne (1) C’est peu probable directement, une plante saine et vigoureuse étant toujours mieux armée contre les maladies cryptogamiques. (X. d. l. R.) '2) Voj’ez à ce sujet la note de M. Patoiillard. dans le « J.d’A.T. (1908,. p. 13Î). une humidité constante, les champignons se développeront avec une extrême faci- lité. 11 est certain que les spores tombant, dans un semblable milieu, sur une plaie incomplètement cicatrisée, végètent très activement et que la maladie cause d’im- médiat.s dommages aux arbres. En admettant que ces observations soient reconnues exactes, on devra provoquer la ramification de la tige avec le moins de tailles possibles. C’est dans ce but que, à titre d’expérience, j’ai coupé toutes les feuilles de quelques hévéas, âgés de quinze mois et hauts d’environ 4 m., en leur lais- sant seulement les bourgeons naissants de la couronne terminale, ce qui donne à l’arbre l’aspect d’une longue gaule. Au bout d’un mois, de jeunes pousses sont apparues dans l’axe des anciennes feuilles. Ces pousses, futures branches de l’arbre, ont l'avantage d’être réparties à des distances irrégulières et suffisamment espacées. La couronne supérieure, seule, produit un trop grand nombre de rameaux dont il faut supprimer quelques-uns; mais les tissus sont de consistance si herbacée en cet endroit, que la cicatrisation est très ra- pide et laisse rarement se développer le terrible Corlicimiiy (\\\\ apparaît plutôt sur le bois formé ou en formation. Il a été choisi avec intention, parmi les sujets de l’expérience, quelques hévéas à feuilles éparses sur toute la longueur de la tige au lieu d être rapprochées en faux ver- ticilles ; pour ces types qui fusent avec la plus grande facilité, l’effeuillage paraît très approprié. Le but poursuivi par M. Wright, c’est-à-dire l’accroissement de la circon- férence par l’augmentation du feuillage, est donc ici également atteint tout en suppri- mant une cause supposée dangereuse. L’expérience nous montrera plus tard si nos résultats sont aussi bons que ceux obtenus par l’écimage. Personnellement, je ne crois pas qu’il y ait si grande utilité à provoquer la ramifi- cation avant la deuxième année révolue. A cette époque, la plupart des hévéas émet- tent leurs branches spontanément; il suf- N® 91 — Janvier 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE lirait alors d’en provoquer chez les sujets qui s’y montrent réfraciaiies. Jusqu’ici, on est, du reste, peu fixé sur la supériorité réelle, en tant que producteur de caout- chouc, d’un arbre rabattu sur un qui ne l’est pas. A. DE Ryckman. P. -S. — A ces intéressantes observations, M. DE Ryckman avait joint une excellente photographie du carré d’iiévéas traité par l'effeuillage; ces jeunes arbres sont parfai- tement constitués et leur ramification ne le cède pas en symétrie à ceux des plantations de Ceylan, ramifiés par écimage, dont il nous a été permis de voir des reproductions. INous enregistrerons avec grand plaisir la suite de cette expérience et l’opinion que l’auteur a pu se faire sur ses résultats dé- finitifs. (N. D. L. R. ) III. — La Sériciculture en pays tropical Accroisseineiil de la résistance des vers aux maladies. — .Vugmentation et amélioration des récoltes. — Organisation d’une station séricicole en pays tropical. Essais d’tiibernation des œufs de vers à soie. Par M. A. F.yucuère. Nous donnons, dans ce numéro, Ja lin de l’étude séricicole dont M. Fauchère a bien voulu faire pi’o- (îter les lecteurs du « J. d’A. T. ». Cette étude, à laquelle nous avons consacré deux précédents articles (u®* 89 et 90), démontr e comment l'appli- cation de méthodes rationnelles de sélection et d’élevage est susceptible d’améliorer les races de vers à soie et d’en obtenir un meilleur rendement en climat tropical. Les résultats obtenus par l'ha- bile in>pecteur d’Agriculture de Madagascar, après une seule année de recherches expérimentales, sont des plus édifiants et de nature à encourager les efforts des sériciculteurs de . cette colonie et d’autres pays à climat chaud, tels que l'Indo-Chine, Java, plusieurs Etats du Brésil et du Mexique, etc., où l’on semble s’intéresser sérieusement à cette industrie. (.N. d. l. R.) Les éducations de décembre 1907 élaient impropres au grainage puisqu’elles conte- naient plus de 90 °/o de papillons cor[)us- culeux. Toutes nos races indistinctement élaient aussi malades les unes que les autres. A l’éducation qui suivit, une amélioration très sensible se produisit déjà. Les cocons de la race « Blanc de Sabotsy », provenant d’éducations failes par familles séparées, ne contenaient plusque 8 à 10 °/o de papil- lons corpusculeux. Les bons effets des mesures de pro- phylaxie que j’ai indiquées plus haut se firent sentir aussi et la race « Blanc école professionnelle », qui n’avait pas été sélec- tionnée, nous donna des cocons corpus- culeux dans la proportion de oO à 60 seulement. A l’éducation terminée en avril et mai, l’intluence des sélections se fait plus net- temeni sentir. La race « Blanc école pro- fessionnelle » donna encore 30 à 60 ”/<, de papillons corpusculeux, et le « Croisé japonais » 80 "/o- L’amélioration pour la race « Blanc de Sabotsy », soumise à une sélection régu- lière, s’accentua et les éducations faites par famille ne contenaient plus que 2 de sujets atteint de péhrine. Dans les « chambrées » de 30 cellules celte môme race a Blanc de Sabolsy » ne donna que de 3 à S % de papillons corpusculeux, bien que ces chambrées fussent voisines d’autres où les autres races contenaient 60 à 80 °/o de vers contaminés par la péhrine. A cette môme éducation, 10 pontes pio- venant de papillons mâles de la lace « Blanc de Sabotsy », croisés avec des fe- melles de la race « Blanc école profes- sionnelle », donnent seulement 2,9 "/o de papillons atteints de pébrine. A la dernière s JOURNAL D’AGRICULTURL TROPICALE N® 91 — ÜANVIKK 19u9 éducalion, celle de septembre, toutes nos races soumises à la sélection méthodique contiennentmoinsdel "/odesujelspébrinés. Valeur des récoltes. — L’amélioration dans les récoltes est tout aussi sensible. L3 f , Figure 1. A, claies pour l'élevage des vers; B, bouches d'aération; G, cheminées ; D, faux planchers. En fin de 1907 et commencement de 1908, nos récoltes étaient tombées à moins de 200 gr. par ponte. A la dernière éducation le rendement par ponte atteint 600 gr. (1). Mais c’est surtout dans la dimension et (1) Au moment où j’écris ces lignes, nous avons en cours une éducation portant sur 1.800 pontes. H semble btèn que ta récolte s’élèvera à plus de 600 gr. par ponte. le poids des cocons que l’amélioration est remarquable. J’ai dit plus haut qu’à l’éducation qui prit fin en août 1907, nos meilleures races de vers à soie donnèrent des cocons dont il fallait 1.400 à l.oOO pour peser 1 kg. Cette éducation est la plus mauvaise de l’année à cause du froid et de la mauvaise qualité des feuilles de mûrier. A l’éduca- tion suivante, que l'on peut considérer comme la meilleure, il fallait encore 800 à 830 cocons pour 1 kg. Cette année, à la dernière éducation qui prit fin en août, nos races les plus petiles, les moins travaillées, nous ont donné des cocons dont il a fallu moins de 700 pour 1 kg. et nos races « Blanc de Sabolsy » et « Blanc professionnelle », après trois sélections, nous fournirent des cocons dont 320 à 390 pèsent 1 kg. et cela malgré la mauvaise saison. Toutes les reproductions pour la station séricicole de Nanisana ont été fournies par des familles dont les co- cons sont assez lourds pour qu’il n’en entre que 420 à 430 au kg. Les améliorations au point de vue de la forme du cocon et la finesse du brin sont au moins aussi sensibles, et c’esi sur ces résultats que je me suis appuyé pour affir- mer que les races polyvollines pourraient, si elles étaient convenablement cultivées, fournir des produits capables de soutenir la comparaison avec les races univoltines du midi de l’Europe. Tous les auteurs qui ont écrit sur les vers à soie univoltins avancent que les races polyvollines ne donnent que dos cocons défectueux Cette opinion est erro- née, c'est simplement le manque de soins qui fait que les races des pays chauds donnent d’aussi mauvaises récoltes, et l’on peut affirmer que lorsque ces races sont soumises à des méthodes de culture ration- nelles, elle donnent des produits qui peuvent rivaliser avec ceux d’Europe. INos ti avauxde sélection nous ont amené à faire d’assez curieuses observations dont il faudra tenii- compte pour établir un système définitif. C’est ainsi par exemple N“ 91 — Janvier 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 9 qu’il ne paraît pas que l’on puisse, clans le choix des cocons femelles, dépasser un certain poids. Au cours des dernières sélections nous avions choisi des cocons qui pesaient do 320 à 570 centigr. le jour de la récolte. Les femelles qui en sont sorties ont eu beaucoup de peine à s’accoupler et les plus grosses n’ont pas pu pondre. 11 paraît donc certain <|ue pour chaijue race on arrivera à un poids limité qu’il sera impossible de dépasser. La nécessité de soumettre les diverses races de ‘vers à soie à une séleclion conti- nue et mélliodique m’a amené à diviser le service de la station séricicole de Tanana- rive en trois sections. La première section s’occupe unique- ment des sélections. On a aménagé pour ce service un bâtiment spécial qui com- prend six salles installées sur le type de la ligure 15 (1); chaque salle peut rece- voir 20 pontes. J’estime que pour un éta- ])lissenient de l’importance de la station séricicole de Tananarive, il est siiftisant de faire porter les sélections sur 150 ou 200 pontes de vers à chaque éducation. La deuxième section a pour unique but de produii’e des cocons pour fournir les graines nécessaires aux distributions, hile occupe une trentaine de chambres pouvant contenir 35 à 40 jiontes de vers, et reçoit ses graines de la section n" 1. La troisième section a pour objectif la production en grand des cocons. Elle reçoit ses graines de la section 2 et nous ren- seigne ainsi sur la valeur des graines que nous distribuons aux sériciculteurs euro- [léens et indigènes. C’est cette section que je viens de faii'e aménager qui est offerte comme modèle aux colons. Lorsqu’elle fonctionnera complètement, elle comprendra deux grandes salles du tyjie de celle représentée par la ligure n° I. Ces salles ont 13 mètres de long sur G'“,50 de large et peuvent contenir 500 pontes de vers. (I) « J. d’A. T. », n» 9U. Ainsi organisée la station séricicole de Tananarive, qui n'a jusqu’à présent jamais délivré plus de 00 à 70.000 pontes de vers à soie par année, pourra en distribuer de 300 à 400.000. Pour la campagne séricicole actuelle qui va du mois de septembre 1908 au mois f A, comparlimcnl po>ir les œufs: B. coinparliment pour la glace: G, paroi isolante: I), porte exlérieurc: E, porte int(^- ricure vitrée: V, tube d’aération. d’avril 1909, les distributions atteindront certainement 300 à 400.000 pontes. On re- miirqnera que tous les cocons nécessaires à la production de celte énorme quantité de graines seront produits par l’établissement. 11 nous semble qu’en pays neuf notre station séricicole de Nanisana peut être considérée comme un excellent type d’éta- blissement de grainage. Il conviendra de 10 JOURX\L D’AGRICULTURE TROPICALE A» ül — Janvier 1909 lui annexer par la suite un laboratoire d’études de la soie dès que la production séricicole acquerra une certaine impor- tance. J’ai en cours des expériences d’hiverna- tion des graines de vers à soie qui permet- tront, si elles réussissent, d’augmenter dans une très grande proportion le nombre des cellules distribuées. L’armoire frigorifique construite ici t^fig. 2) fera place, si les expériences don- nent les résultats qu’on en attend, à une salle frigorifique dans laquelle on conser- vera les cocons pour les faire papillonner quand on le voudra, et les graines pour les distribuer au moment le plus convenable pour faire les éducations. Ici, en effet, les œufs de vers à soie éclosent 12 à 15 jours après avoir été pondus; de sorte que l’on se trouve obligé de commencer une nouvelle éducation un mois après la fin de la précé- dente. Cette obligation est parfois en- nuyeuse et je désirerais y soustraire les sériciculteurs en réglant à mon gré l’époque du papillonnage et de l'éclosion des graines. Je ferai connaître aux lecteurs du « J. d’A. T. », les résultats de ces expériences. Normalement, dès l’année prochaine, étant donnée la quantité de graines que va « distribuer l’Administration, Madagascar devrait exporter de la soie. Je ne pense pas cependant que notre grande colonie en expédie beaucoup en Europe avant un cer- tain nombre d’années. Le commerce local absorbe une assez grande quantité de soie pour la confection des suaires. Jusqu’à ces dernières années il s’adressait surtout aux « soies sauvages ». La production de celles-ci paraît avoir diminué depuis la diffusion de la pébrine, de sorte que maintenant la fabrication des linceuls emploie une très notable quantité de soie du Serica^'ia mon. De plus, les Malgaches donnent à leurs vers à soie des soins beaucoup trop rudi- mentaires pour qu’ils puissent espérer obtenir des graines que nous leur distri- buons tout ce qu’elles pourraient donner. C’est seulement lorsque nos méthodes d’éducation seront mises en pratique par un grand nombre de sériciculteurs indi- gènes, que notre colonie de l’Océan Indien prendra rang sur le marché des soies. A. Faücuère, Inspecteur d'Agricullure. Correspondant du Muséum d’histoire naturelle de France. Tananarive, le 14 novembre 1908. Le Rapport annuel sur TAgriculture des Etats=Unis (Cultures coloniales) •Mais. — Coton. — Tabac. — Sucre. — Riz. — Dattier. — Sortrho. Nous puisons les renseignements qui suivent, concernant les cultures et entre- prises coloniales des Etats-Unis en 1907, dans le dernier rapport du secrétaire de l’Agriculture ; cet important document qui expose les résultats de l’année d’une ma- nière concise et méthodique, a été repro- duit, selon la règle, dans la première partie du « Yearbook » publié par le Département d’Agriculture de Washington. Pour plus de clarté, nous nous sommes permis de grou- per ou même paragraphe les emprunts relatifs à une même espèce agricole. Maïs. — Cette céréale, qui commence à intéresser les régions tropicales, en parti- culier la Côte occidentale d’Afrique (Daho- mey), Java, les Indes anglaises, etc., tient la place prépondérante dans l’exploitation agricole américaine, et contribue dans une bonne mesure à la prospérité nationale. Les quatre cinquièmes de la production mondiale du maïs en grain relèvent des N® 91 — Janvier 1900 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 11 États-Unis. En 1907, la pi’oduclion y a été (le 2. oo3. 732. 000 bushels, ce qui correspond à une année moyenne, mais dont la valeur, estimée à 1.350.000.000 de dollars, — plus de 7 milliards de francs ! — est en excédent sur les précédentes statisliques. Il faut voir dans ce résultat la consé- quence économique de l'amélioration des variétés poursuivies systématiquement de- puis des années par les physiologistes do Washington, aidés très efficacement par les agriculteurs. Coton. — La production cotonnière de 1907 occupe le troisième rang, immédiate- ment après le maïs et les fourrages secs, et se trouve évaluée entre 650 et 675 mil- lions de dollars, en plus-value de 5 sur les chiffres comparatifs des cinq dernières années. Celte récolte semble démontrer, pour les États-Unis, la possibilité de sub- venir, môme en année défavorable, aux besoins de la consommation universelle et éloigner les craintes ressenties à la suite de la saison 1901 . Les ({uelques milliers de balles exportées des colonies anglaises, françaises et alle- mandes, no paraissent pas inquiéter les pro- ducteurs américains. De récentes observa- tions ont permis de se rendre compte que les conditions de transport étaient particu- lièrement favorables au coton des Etats- Unis, le prix n’excédant pas 8S cents par 100 livres, du lieu de production aux ports d’importation, y compris le transport par voie ferrée, fluviale et maritime. Parmi les causes qui ont élevé la moyenne de rendement (1) de 10 à 15 “/„, il faut citer la sélection des variétés, l’emploi exclusif de graines lourdes, l’adoption de cotons améliorés et précoces dans les districts où sévit le « boll weevil » et le semis hâtif qui n’avait pu réussir jusqu’ici en raison de la profondeur excessive à laquelle on le pratiquait. Les graines enterrées très (l) Dans leur intéressante mercuriale du «J. d'A. T. » (n® 89, p. 337), M.M. Fossat font ressortir que si la récolte 1908-1909 est abondante aux États-Unis, le coton laisse beâucoup à désirer au point de vue de la qualité. (N. d. L. R.). superficiellement ne sont plus exposées à la pourriture et donnent naissance à des plantes bien enracinées, qui ne « fondent >> ni ne s’effilent et produisent une soie excel- lente, dans des conditions météorologiques très défavorables. Les essais d’acclimatation de cotons égyptiens n’ont pas été interrompus; un pas en avant aurait même été effectué» dans cette voie avec la variété Mit Afift, sous irrigation, mais le problème reste à peu près entier. Pendant que le Bureau of Plant Industry s’efforce d’atténuer les dégâts du « Mexican Cotton Boll Weevil » par les procédés cul- turaux, le Bureau d'Entomologie continue à rechercher les moyens d’action directe contre le parasite ; son attention est plus que jamais attirée par les parasites naturels du « ver » du coton, dont on connaît une vingtaine d’espèces parmi lesquelles une fourmi. La destruction des tiges, après la récolte, a été trouvée efficace sur les cham[)s d’expériences, d’une étendue de près de l.OOÜ acres. Tabac. — La récolte de 1907 n’a fourni que 615. 213. 000 livres, en déficit de Tl “/« sur la moyenne des cinq dernières années, mais elle a si bien gagné en qualité que le produit, évalué à 67 millions de dollars, accuse une majoration de 16 % sur le passé. Une bonne part de ce succès revient sans doute à MM. Shajiel, Cobey et autres experts attachés au sélectionnement des variétés. A côté de variétés perfectionnées sur place comme « Uooley » et « Brewer », d’autres, introduites de Sumatra et adaptées au cli- mat nord-américain, ont pénétré dans les plantations de Floride et de Connecticut et fournissent de bons tabacs d’enrobage. Aucune indication précise sur les planta lions sous lente ; nous croyons pourtant savoir que les échecs du début n’ont pas découragé les partisans de cette coûteuse méthode. Sucre. — Les chiffres ne sont pas très distinctifs entre les produits de la canne et ceux de la betterave. La production totale de 1907 est prévue pour une valeur de JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N“ 91 - Janvier 1909 ‘•■5.000.000 de dollars, chiffre dans lequel la canne enti'erait pour $ 61.300.000, un rccoi d dépassé seulement en 190i. — Une première estimation porte la récolle 1007 à 963.340.000 livres de riz m paille, dont h-s cultivateurs pourront tirer environ $ 1 9.300.000 ; ces clii lires sont les plus élevés qui aient été enregistrés aux États-Unis, et le département d’Agricul- lurè prévoit que la culture des riz d Orient, introduits depuis plusieurs années pai le lu Knapp sera le point de départ d un trafic d’exportalion avec cet article. Les cultivateurs de Louisiane et du Texas, depuis longtemps à la recherche d'une bonne espèce de légumineuse à se- mer dans les rizières, vont sans doute adop- t'^r, après les essais concluants de leui.s Stations expérimentales, une vaiiété de ( .soy hean » {Muciina ulilis) employée avec succès dans le centre de la Chine, qui se caractérise par un feuillage fin, des tiges élancées, pouvant s’élever à l“,h0 de hau- teur et fournir un foin excellent. Dattier. — Nos lecteurs n’ont sans doute pas oublié h ‘S articles publiés dans le « J. (l’A.. T. » (lU* 31 38-31) relativement aux tentatives d’acclimatation des vaiiétés de dattiers nord-africains dans le suddes Etats- Unis. Les premières entreprises ont été di- rigées sur certains points de 1 Arizona, et la palmeraie de Tempe, installée à grands frais au moyen de rejets importés, a acquis une petite célébrité. Nous apprenons au- joui'd’hui qu’une nouvelle plantation a été établie en 1907 dans la vallée de Rio Grande, en Californie, laquelle jouit de l’été le plus chaud des Etats-Unis. Les palmiers de Mecca, âgés tout au plus de trois ans, ont commencé leur fructification et la fameuse Deglet AVoor y a parlaitement mûri, mal- gré une saison défavorable. Dans l’espoir d’arriver à la création de variétés mieux adaptées au climat, on a effectué de nombreux semis, si bien qu’il existe actuellement plus de 130.000 dattiers de graines plantés en Californie, en Arizona et au Texas. Les planteurs reçoivent un ou deux rejetons d’importation par 230 sujets de graines mis en place dans de bonnes conditions. Sorgho. — Le Département cherche à étendre la culture de cette plante dans le sud des États, autant pour le fourrage que pour la graine. Il met à la disposition des cultivateurs des graines améliorées et, en particulier, celles de deux types introduits du Natal, le « Black Katir » et le « Pink Kafir », ainsi qu’une variété rencontrée au Texas, le « lloney Sorgho », qui serait plus sucrée que toutes les autres connues jusqu’à ce jour. Le Service de l’Agriculture des Indes Anglaises Par M. E.m. Baillal’d. Pour étrange que cela paroisse, alors que Ceylan était doté depuis fort longtemps d’un service d’agriculture admirablement organisé, ce n’est que depuis peu que rinde dispose d’un budget sérieux pour l'amélioration des méthodes appliquées à l’exploitation agricole du sol. Le dirreteur du nouveau service est M. Lawrence, un des plus distingués fonc- tionnaires du service civil. Nous recueillons dans une conférence qu’il a faite récem- ment à la (( Society of Arts » les quelques renseignements suivants sur ce service et l’état dans lequel il a trouvé l’agriculture aux Indes. En 1870, Lord Mayo avait établi un rudi- ment d’enseignement agricole, mais il lut supprimé en 1879 pour raisons budgé- taires. Én 1884, un département de l’agri- culluro fut établi par Lord Ripon; mais tout se borna à l’établissement des statis- tiques et à des enquêtes sur la situation N“ 91 — Janvier 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE (les cuUivaleurs. Ce n'est ix'ellement qu’à partir de 1902 que Lord Curzon dota l’Em- pire d’un corps de spécialistes européens et d’un budget considérable. A celte époque quatre institutions ofli- cielles agricoles existaient à la vérité, mais étaient très insutfisantes. A Poona, cinq étudiants recevaient les leçons du t'onc- tionnaire s’occupant de l’agriculture dans la présidence de Bombay. 11 en était le même à Saidapet; dans le Madras, celte instruction était donnée en anglais et les étudiants servaient ensuite de professeurs à Cawnpore et à iNagpur. De nouveaux collèges ont été fondés à Lyalipur dans le Punjab, Baghalpur dans le Bengal et Coim- batore dans le Madras; Saidapet a été sup- primé, les cours de Cawnpore et de Nagpur sont faits en anglais, et Poona a été amé- lioré. Dans la plupart de ces établissements, il y a trois professeurs européens d’agricul- ture, de chimie et de botanique, avec des assistants indiens pour ces sciences et pour l’entomologie et la médecine vétéri- naire. A chacun de ces collèges est adjoint une ferme d’expériences, et à côté de Poona est établi le champ d’expériences de cannes à sucre de Manijhri. Les étudiants ont en moyenne dix-sept ans à leur entrée dans les collèges on ils passent trois ans, et ceux qui sont choisis pour rester dans le service font un stage dans les fermes. C)uel(]ues- uns sont envoyés à Cambridge. Cet enseignement est assez fréquenté. Le collège de Cambridge compte aujourd’hui (juatre-vingt-quinze étudiants indigènes, mais il semble bien que la plupart d’entre eux se destinent au fonctionnarisme. Le budget total du service se monte à environ o millions de francs. .A sa tète est placé l’inspecteur général de l’agricullure du gouvernement des Indes, qui est en même temps directeur du « Re- search Instilule » de Pusa, au Bengale, Cet Institut est purement un organe de re- cherches cl ne se consacre pas à l’ensei- gnement. Dans chaque gouvernement local existe i:i un service spécial placé sous les ordres d’un directeur, qui surveille le collège d’agriculture du gouvernement et les sta- tions d’essais. Les gouvernements sont par- tagés dans ce but en deux ou plusieurs cercles placés sous la surveillance d'un agronome européen, qui porte le litre de Deputy Director. Ce fonctionnaire surveille les récoltes, donne des conseils aux indi- gènes, et est aidé pour la partie botanique ou chimique par les professeurs du collège de la province. Dans la présidence de Bombay où l’on ne comptait que 3 stations d'essais en 1903, il en existe actuellc(nent 13, placées cha- cune sous la direction d’un agronome indi- gène spécialement préparé dans ce but. Deux de ces stations, occupées surtout à la sélection des semences de cotonnier et de mil, comprennent environ 100 lieclares, les autres de 10 à 3o hectares. Tous les fonctionnaires de l’agriculture se réunissent une fois par an en conférence et discutent les principales questions à résoudre. Cette organisation paraît encore insufti- sante à certaines personnes aux Indes, qui voudraient que dans chaque district il y eiit des associations agricoles subvention- nées par le gouvernement ou qu’à chaque école fût adjoint un champ d’expériences et de démonstrations. M. Lawrence pense que ce serait là de l’argent gaspillé en l’état des connaissances actuelles, et qu’il ne faut songer à modifier les [U’océdés de cultures appliqués par les indigènes que peu à peu. Tous ceux qui par eux-mêmes ont prati- qué l’agriculture tropicale savent en elfet avec quelle prudence il faut procéder lors(]uc l’on veut implanter des méthodes nouvelles, et quel mal a fait à l’agriculture coloniale la pure théorie (|ui était la bêle noire de notre cher Vilbouchevitch. M. L.awrenck cite dans ce sens queb|ue3 erreurs commises aux Indes : pendant une famine, un vaste essai de cultures de ca- rottes qui absorbèrent inulihunent le i»eu d’ean qui restait dans les rizières, l'inlro- U JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE A® 91 — Janvier 1909 diiclion (le maniocs de la Jamaïque soi- disant résistants à la sécheresse, comme si la sécheresse des Antilles n’élait pas diffé- rcnle de celle des Indes, d’un l'oiirrago aus- tralien qui ne put pousser que le long des churs d’eau, une installation de moteurs à vent dans des régions où le vent était trop irrégulier ou trop violent, et autres innom- brahles échecs d’utilisation de machines agricoles. Pour éviter ces erreurs aux conséquences si graves aux yeux des indigènes, le gou- vernement de llombay exige que tous les fonctionnaires du « Civil service » étudient pendant quelque temps à Poona l’agricul- turc indigène, de manière à en connaître les nécessités. Cette organisation est trop récente pour avoir pu donner des résullats bien sensibles, mais l’activité du service de l’Agriculture s’est déjà exercée utilement sur presque toutes les cultures pratiquées aux Indes. Le « J. d’A. T. » a rendu compte du reste de ses travaux les plus importants (enquête sur la possibilité d’étendre la culture du jute, question de l’indigo, etc.). Il ne man- quera pas de suivre de très près les utiles enseignements que le monde tropical peut en retirer. Emile Paillaed. Les Plantations de bananiers en Egypte. Lettre de M. Cii. Chupin. A la suite du filet relatif à la renaissance des bananeraies d'Egypte, nous recevons d’un abonné quelques détails précisant l’étendue du mouve- ment. et confirmant les jolis bénéfices réalisés par les planteurs. îfous n’hésitons pas à en reproduire les principaux passages susceptibles d’offrir de l’intérêt pour les lecteurs. J’ai lu avec une vive satisfaction votre note sur la reprise des bananiers en Egypte. Les chiffres, sans nul doute, peuvent paraître optimistes à première vue, mais il existe réellement bon nombre de plan- tations dans le pays. Parmi les plus impor- tantes, je me permettrai de vous signaler celle de Mon. Mostafa bey à Belbeis dans la Galioubieb, comprenant 2o feddans (1) de bananiers, dont la récolte 1906 a été vendue sur pied à £ 115 le feddan. Depuis, Mou. Mostafa bey (selon ce qu'il m’a dit) vend ses fruits au poids, et une partie de sa plantation a donné jusqu’à 8.000 okes de bananes par feddan. Les marchands d’Alexandrie et du Caire vont les acheter au prix moyen de Piastres 3 par oke. Ce prix varie entre Piastres 2,5 et monte jusqu’à Piastres 3,5 par oke. Ces marchands acceptent, en outre, do payer les frais effectués pour la vente sur place au poids. Le Prince Hussein Pacha Kamel possède aussi au Cabbari, près du littoral méditer- ranéen, une belle bananeraie, dont il a A^endu les fruits en 1906 à raison de £ 80 le feddan. Il en existe d’autres sur les côtes et dans l’IIinterland, mais je ne les ai pas visitées. Il y avait l’an dernier sur les terres de S. A. le Khédive, près du Caire, environ 10 à II feddans de bana- niers, mais ne les ayant pas vus depuis, je ne puis certifier leur existence actuelle. D’autres plantations de moindre impor- tance, créées dernièrement, sont dissé- minées en Egypte : celle du O.mdah de Kafr El Zayat, de G. Bey Wissa, à Assuit, de Mortafa bey Zeki, à Touélier, etc. Le Gouvernement possède à Guizeh une bananeraie de 4 feddans 12 pour la pro- pagation et la distribution des rejetons aux cultivateurs. La culture du bananier est, sans nul doute, d’un grand avenir pour le pays à cause de la richesse du sol et de l'abon- dance de la récolte annuelle. Veuillez agréer, etc. Cil. CllUPIN. (1 Le feddan de 42 ares. Caire, 8 décembre 1008. i\® 91 — Janvier 1909 J0UR\ÂL D’AGRICULTURE TROPICALE 15 PARTIE COMMERCIALE Le Marché du Caoutchouc. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par MAI. IIeciit frères et C‘*. Pendant la plus grande partie de janvier les cours sont restés pour ainsi dire inchangés et les affaires ont été des plus calmes tant aux Etats-Unis qu’en Europe. Les cours à peu près nominaux étaient de l.’l fr. 85 à 13 fr. 90 pour disponible, et l’on offrait du livrable jusqu’à 13 fr. 70 et à un moment jusqu’à 13 fr. 50 le kg. Mais la situation n’a pas lardé à se modifier complètement ; on s’est aperçu vers la fin du mois qu’il y avait encore un découvert assez considérable sur janvier, et, comme cela est le cas général, ce sont les maisons ayant les ofl'res le meilleur marché qui ont pris peur et qui, par le mouvement de bascule général dans ce cas. se sont précipitées pour acheter d'abord du disponible et ensuite du livrable éloigné. On a payé jusqu’à 14 fr. 23 pour dis- ponible et les affaires en livrable ont été assez, actives puisque l’on a vendu pour livraison avril-mai à environ 13 fr. 901e kg. Le Bas-Amazone, moins spéculatif, s’est vendu jusqu’à 13 fr. 10. Le Cameta est monté jusqu’à 7 fr. 40 et le Sernamby des Iles à 7 fr. le kg. Le Sernamby de Manaos, après être descendu un moment àlOfr. 25, estremonté rapidement à 10 fr. 30, prix auquel il reste demandé. Le Sernamby Pérou a profité également de ce mouvement et s’est traité en dernier lieu jusqu’à 9 fr. 70. Les Slabs valent environ 8 fr. le kg. Arrivages : Les recettes au Para pour le mois de décembre se sont élevées à 3.300 t., dont 300 t. du Pérou contre 3.130 t. en novembre et 2.300 t. en décembre 1907. Le total de la récolte à fin décembre, c’est-à-dire pour les 0 premiers mois, s’élève par suite à 15,730 t. contre 14.240 l’année dernière. Il est curieux de voir que cette augmentation dans les arri- vages coïncide au contraire à des prix beaucoup plus élevés. Malgré tous les pronostics faits, comme pré- cédemment, par les maisons brésiliennes en faveur d’une diminution de récolte, il paraît de plus en plus certain que nous assisterons cette année, comme cela se présente régulière- ment depuis de nombreuses années, à une augmentation de quelques pour cent sur les arrivages de l’année dernière. Pour le mois actuel les arrivages au21 janvier étaient de 3.900 t., alors que janvier 1908 avait donné 4.800 t. Les statistiques générales au 31 décembre 1908 comparées au 31 décembre 1907, sont les suivantes : 1908 1907 Sortes du 1 ara. Stocks à Liverpool . 6-2.3 14-27 — à New-York. 210 111 — au Para . . . 800 700 En route pour l'Eu- rope 450 880 — New-York. . 900 240 En route d'Europo à New-York . . 40 » Stocks sur le Con- linent 40 210 3063 3568 Arrivages à Liver- pool 898 1212 — à New-York. 24.Ï0 1087 Livraisons à Liver- pool 010 913 — à New-York. 2458 1110 Arrivages au Para. 3300 2.560 Arrivages depuis le 1*' juillet 1907. 15800 14-240 Expédit. du Para en Europe . . . 740 1580 — à New-York. 2-285 900 Sortes d' Afrique. Stocks à Liverpool. 5-23 906 — à Londres . . 377 992 — à New-York. 444 497 1344 2395 Arrivages à Liver- pool 370 472 — à I.ondres . . 249 180 — à New- York. -2050 780 Livraisons à Liver- pool 467 412 — à Londres. . 27-2 .300 — à New-York. 2044 793 Stocks de t. sortes. 4407 5903 Sortes d'Afrique et d'Asie. — Elles étaient restées très calmes, mais recherchées avec une absence remarquable de stocks, et actuelle- ment les faibles arrivages sont enlevés dès qu’on les offre. Il y a de longues années que nous n’avons assisté à une pareille rareté des bonnes sortes intermédiaires. Le Massai, descendu un moment à 10 fr. 30, est remonté brusquement à 10 fr. 75. Le Gambie prima s’est traité en dernier lieu à 8 fr. et les arrivages suivants se vendront sans doute plus cher. Havre : Le 27 janvier aura lieu une vente d’environ 40 t. seulement. Anvers : Le 21 janvier a eu lieu une vente d’environ 230 t. qui se sont traitées avec une hausse moyenne de 30 à 10 centimes par kg. sur les taxes. Caoutchoucs de plantation : Ces caoutchoucs, qui, à la vente de Londres du milieu de janvier, avaient baissé de 40 centimes par kg., ont été 10 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 01 — Janvier 1009 très disputés à, la vente d’Anvers du -21 janvier. On a payé environ 14 fr. 75 pour Crêpes prima des détroits et jusqu’à 0 fr. 50 pour Crèjies sombres de quatrième qualité. Reçut frères et C®, 75, rue .Saint-Lazare. Paris, 22 janvier 1909. Le marché du Coton. Chronique spéciale du k J. d’A. T. ». Par MM. A. et E. Foss.vt. C'est sans regrets que le monde cotonnier a vu disparaître Tannée 1908 si funeste pour le producieur et le consommateur, puisque le mauv.ais état de la finance dès le début de 1 an passé a entravé la marche normale de l'in- dustrie et que, de ce fait, le planteur n’a pu bénéficier des prix parfois élevés qu’il est en droit d’obtenir quand la situation industrielle est propice et que le genre qu’il produit est digne d'intérêt. Sans vouloir prétendre à ce que Tannée nouvelle soit la seule raison de l’amélioration que nous devons enregistrer dans la marche générale des atfaires cotonnières, il est aisé de constater qu’un sentiment meilleur se propage en général et, de ce sentiment, il résulte que le désintéressement que nous constations il y a encore quelques semaines pour tout ce qui avait trait à notre article, a fait place à une certaine activité commerciale et industrielle. De ce renouveau, il est résulté une amélio- ration des cours de l’article, et les positions rapprochées que nous laissions le mois der- nier vers 56 fr. se trouvent à présent cotées 60 fr. 50, ce qui est agréable à enregistrer pour le producteur de matière brute, qui est en droit d’espérer qu’avec la reprise des cours il obtiendra un débouché plus rapide de sa pro- duction et surtout une base plus avantageuse. L’industrie mondiale et principalement celle du Lancashire, ce fort consommateur, étatit plus active, la forte production américaine de 1908- 1909 qui, pendant la période d'octobre à décembre 19( 9, paraissait une menace pour la marche future des prix du coton, par suite de son manque d'absorption probable, n’est plus un argument aussi actif, et la mise au marché du coton américain formant le solde de la récolte en cours se faisant de manière moins précipitée, simplement parce que les planteurs ayant repris confiance envisagent la position comme étant plus saine, les cours du coton peuvent dès à présent ou se maintenir ou s’améliorer, et cela d'autant plus aisément qu’ils sont redevenus normaux. Nous hommes heureux de constater que l'industrie qui, durant le dernier semestre de 1968, s’était pour ainsi dire désintéressée des cotons de fibre au-dessusde la moyenne revient à un meilleur sentiment, et nous avons eu à enregistrer ces temps derniers quelques affaires en cotons longue soie (genres égyptiens et autres similaire.s) à des prix en hausse assez sensible. Les cotons qui restent souvent longtemps sur le marché sont ceux dont le genre n’est pas nettement défini et qui surtout sont courts de fibre, peu résistants et épais. Les sortes qui trouvent continuellement un débouché rapide sont celles qui correspondent nettement aux beaux classements américains et dont la fibre soyeuse et résistante mesure au moins 28-29 mm. de longueur bien régu- lièrement. Actuellement les genres les plus recherchés et qui se traitent le plus couramment et par larges quantités sont les cotons assimilables aux belles provenances du Mississipi, de la Louisiane et du Texas, dont la soie mesure régulièrement 28-30 mm. et 29-30 mm. Egalement les genres égyptiens tels les Abassi et les Milafifi trouvent un placement rapide et dans de bonnes conditions. Nous avons eu à apprécier ces jours derniers des types de différents genres provenant de cultures entreprises en Nouvelle-Calédonie et en Algérie, et nous sommes heureux de cons- tater que les échantillons qui nous ont été soumis représentaient un produit fort inté- ressant et appelé, lorsqu’il sera exporté sur le continent en quantités suffisantes, à concur- rencer avantageusement les cotons américains et à rivaliser avec les sortes égyptiennes tou- jours parfaites comme netteté et régularité de la fibre. Ci-après quelques chiffres indiquant « Ten vue » de la récolte américaine au 15 janvier depuis le l" septembre en balles de 220 kg. en moyenne, en regard les statistiques des années précédentes à la même date : 1908 1909 190'/1908 1906/190* 1905/1906 9.392.000 7.434.000 8.942.000 7.607.000 N” 91 — Janvier 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 17 L’approvisionnement visible du monde en lier était au 15 janvier en balles de 50 à 300 kg. selon provenance : 1909 1908 1907 1906 3.034.000 4.330.000 4.921.000 1.612.000 Cours du coton disponible par sortes en francs au 16 Janvier, les 50 kg. Entrepôt : Upland vMiddIing). . . 0-2 » Sea Island (Fine). . . 162 » Sca Island (Extra Fine) 210 » Haïti (Fair) 57 » Savanilla (Fair). . . . .53 » Goara (Fair) 70 » Pdrou dur (Good Fair). 87 » Broach ^Fine) 59 >• Bengale (Fine) 47 » Chine (Good) . ..'... IV.M. Egypte brun (Good Fair). 92 » Egypte blanc iGood Fair). 108 » Afrique Occident. (Fair). 05 » Saigon (Fgrcné) .... 55 » .Autres sortes, cotations et renseignements sur demande. et E. Fossat. Le Havre, 16 janvier 1909.. Sucre de Canne et sous-produits. Chronique spéciale du « J. d’.\. T. ». Par M. George de Préaudet. Statistiques et généralités. — La Convention internationale de Bruxelles sera-t-elle dénon- cée l'an prochain ? La question peut se poser, car il est diflicile de trouver une œuvre aussi précaire. Le principe est bon, mais il fallait pour le défendre un régime égal pour tous es pays. Üès que les législateurs de la Convention ont voulu introduire des traitements de faveur, »cette pauvre Convention est devenue un man- teau d'.Arlequin, plein de trous, couvrant mal les intérêts qu’elle devait protéger. Les incohé- rences se multiplient. En Russie, par exemple, le.s sucres sont primés, mais considérés en partie comme non primés, sans que l’on puisse en pratique reconnaître à quel moment ils tombent sous le coup des droits compensa- teurs, surtout lorsqu’ils transitent par d'autres pays pour se faire raffiner. L’.Angleterre, elle, fait ce qu’elle veut et use largement de la faveur qui lui est faite pour faire jouer aux autres pays contractants le rôle de dupes qu'ils ont accepté. Lorsque l’.Anglelerre était au régime com- mun, elle s’appliquait à prouver à la Conven- tion que nombre de pays producteurs ne devaient pas être soumis aux droits compen- sateurs, afin d’élargir son marché. Maintenant qu'elle est à un régime spécial, elle s’applique à forcer l’application des droits compensateurs à ces mêmes pays pour se trouver seule, ainsi à les pouvoir recevoir. Si la Convention de Bruxelles est dénoncée, reviendrons-nous au régime des primes à outrance ? Peut-être oui; mais nous croyons que la protection des gouvernements se tra- duirait plutôt par des surtaxes élevées contre les importations, laissant aux fabricants la faculté de constituer des cartels. Tous les marchés sont bas par suite de fortes réalisations sur certaines places de spé- culation, mais les marchés anglais et améri- cains, le dernier surtout, sont les plus bas. — Les prix que les raffmeurs de New-A'ork paient aux Cubains ramèneraient pour eux les sucres étrangers de 22 fr. 60 à 22 fr. 35 les 88 degrés, soit de 3 à 4 francs moins cher que nos sucres 88 degrés en France ; c’est sans doute pour- quoi les Pérou et les Saint-Domingue ne sont pas présentés sur le marché américai n ; ils von t en .Angleterre. Réunion. — La récolte sera de 37.000 T. environ, en diminution sur les prévisions qui étaient de 42.000 T. Beaucoup d’améliorations sont à remarquer dans l’outillage, mais elles se font lentement. Le comte Cuoppy a réalisé à Grand-Bois une centrale qui produira cette année 4.500 T. en- viron de sucre tous jets. Antilles françaises. — .A la Martinique, la récolte s’annonce aussi importante que l’an passé. L’usine Basse-Pointe même, qui produi- sait fort peu ces années dernières, fera 1.600T. de premier jet et iOO T. second jet. A la Guadeloupe, au contraire, la récolte sera défi- citaire. Les plus pessimistes parlent d’une di- minution de 30 “/o, mais c’est exagéré. La fabrication a commencé dans les deux îles, et les premiers arrivages se feront vrai- semblablement en février. Rarbade. — Nouvelles pessimistes. Ni canne, ni coton, ni stock, dit « le Globe » de fin no- vembre, tout détruit par la sécheresse. L'an- née 1909, d’après cet organe, tiendrait le record des petites productions. Deme.rara. — D’après « le Louisiana Planter » : Pas d'exportation en novembre, une cote nomi- nale de 21 fr. 31 les 100 kg. La consommation locale a payé 22 fr. 83 les 100 kg. pour de pe- tites parcelles. Le marché du rhum est calme ; on cotait fin novembre 2 fr. 25 le gallon. 18 JOUKXAL D'AGRICULTURE TROPICALE N® 91 — Janvier 1909 La fabrication du sucre a commencé, mais beaucoup d’usines ne travaillent que quatre ou cinq jours par semaine à cause du faible apport de cannes coupées. La moyenne de rendement est bonne. Malheureusement la main-d’œuvre fait défaut. Cuba. — Les États-Unis paient des prix extraordinairement bas, les cubains base 90 degrés de polarisation ont été faits sur jan- vier à et sur janvier-février à Ces prix représentent en entrepôt à peu près la parité de ceux que l'Angleterre paie pour les 96 degrés (10 10'/» à 11 (cond. flot). Mais comme les cubains jouissent aux États-Unis d’une remise de droits représentant Sfr. 85, ce sont les raffineurs américains qui, en ce mo- ment, encaissent totalement le privilège. La fabrication a recommencé et on compte 111 centrales en marche. Les estimations de récolte sont contradictoires ; il faudrait comp- ter sur environ 1.200.000 T., c’est-à-dire une baisse sur les premières évaluations à cause de la sécheresse persistante de ces derniers temps. Indes. — D'après le rapport du Directeur de l’Agriculture de Punjab, les vingt-deux dis- tricts de cette province produisent le huitième de la récolte aux Indes-Britanniques avec 306.100 acres en bon état de culture. Malgré sa production toujours croissante, rinde importe des sucres de Java, de Maurice et de La Réunion. Les Java sont actuellement offerts à 13 coût et fret port indien. Les acheteurs n'offrent que 12/9. Javu. — Marché calme. Voici les cotes de la campagne prochaine franco bord : Rose 96», polarisation .... 9/T •/, juin-juillet. Moyenne 15 9/10 ‘j, juillet-août. — 17 lO/l */, août-septembre. Queensland. — Par suite du froid, la récolte est fortement compromise. La production totale sera de 170. ÜOO T., en réduction de 30.000 T. sur les précédentes estimations. Philippines. — Pendant les douze mois finissant en juin, les exportations sont pas- sées de 132.603 T. en 1907 à 167.241 T. en 1908. Un peu moins du tiers est dirigé vers les États-Unis qui ont pris 54.540 T. ; Hong Kong a pris o2.200T. ; la Chine, 40.710 T. ; le Japon, 5.748 T. Mozambique. — Celte colonie envoie en Bel- gique, sous le nom de Zambèze, des sucres qui y sont assez appréciés par la confiserie. Mais cette colonie portugaise jouissant de privilèges importants sous forme de réduction de droits au Portugal, ses sucres ne doivent- ils pas être frappés de droits compensateurs à leur entrée dans les pays faisant partie de la Convention de Bruxelles ! Evidemment oui, mais l’incohérence de la Convention nous a habitués depuis longtemps à ces surprises. G. DE Préaudet. Nantes, 19 janvier 1909. Matières grasses coloniales. Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. Rocca, Tassy et de Roux. Coprah. — Tendance : Plus ferme. — Nous cotons nominalement, en disponible, les 100 kg. c. a. f., poids net délivré, conditions de la place de Marseille : Cejlon Sundried. . . 51 » Mozambique . 46 50 Singapore 25 Saigon Macassar 25 Cotonou Manille » Pacifique (Samoa) . . . 46 » Zanzibar . 46 25 Océanie française . . . 45 50 Java Sundried i9 50 Huile de palme. — Lagos, 62 à 63 fr. ; Bonny, Bénin, 61 fr. ; qualités secondaires, 59 à 60 fr. les 100 kg. ; conditions de Marseille, fûts per- dus, prix pour chargements entiers. Palmistes. — Guinée, 33 fr. les 100 kg. Mowra (Bassia). — 25 fr. 50 les 100 kg. Graines oléagineuses. — Situation en baisse. — ÎS'ous cotons nominalement : Sésame Bombay blanc, grosse graine 35 50 à » » — — petite graine 35 » à •• » — Jafla (à livrer) AS » à 50 » — bigarré, Kurracbee ■ . . . » à » ÎLins Bombay bruns, grosse graine .31 » à 30 >' Colza Gawnpore . 3-2 » à 31 . Pavot Bombay 37 » à 36 50 Ricin Coromandel, nouvelle récolte . 22 75 à 23 » Arachides décortiquées Mozambique >• à » — Coromandel 31 50 à 31 25 Autres matières. — Cotations et renseigne- ments sur demande. Rocca, Tassy et de Roux. Marseille, 19 janvier 1909. N® 91 — Janvier 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 19 Le Marché du Café. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. Antiume Alleaoie. Le marché a été depuis un mois en améliora- tion progressive, ce qui a obligé les besoins de la consommation à se manifester. La demande et en même temps les venles ont donc été plus suivies, importantes même pour les pro- venances de Haïti ; les prix de cette provenance ont donc plus profité relativement que celtes du Brésil. Du reste, les prix tenus en général pour les bons Brésil retiennent souvent les acheteurs, qui devront cependant y venir également d’ici peu, après avoir vu les achats importants faits ces derniers temps pour comptes américains. En résumé, le raffermissement des prix paraît s’imposer et cette conviction engage le com- merce et la consommation à ne pas rester au dépourvu. Il ne faudrait pas cependant que le Brésil, par des manipulations indirectes, parût vouloir influencer le commerce, car, avec les prévisions favorables pour la récolte à venir, celui-ci serait fâcheusement impressionné et préférerait probablement se désintéresser de l'article. Mouvements des Docks-Entrepôts des der- nières semaines : Entrées. 1908 1907 1906 18 déc. au 23 déc. . . sacs. 9.376 21.097 71.263 24 — au 31 — 16 . 805 19.349 84,123 1909 1908 1907 1 janv. au 7 janv 18.895 43.343 101.133 8 — au 17 — .... 50 . ü* i 5.4.266 129.032 15 — au 21 — .... 26.008 28 707 100.403 Sorties. 1908 1907 1906 18 déc. au 23 déc. . . sacs. .34.268 40.365 31 .667 24 — au 31 — 30.100 28.462 26.800 1909 1908 1907 1 janv. au 7 janv 29.586 27.881 33.280 8 — au 14 — .... 34.313 33.134 35.301 15 — au 21 — .... 37.923 32.410 37.532 Pri.r-courant légal de.s court iers assermen tés. Sortes 24 déc 1908 22 janv. 1909 Sanlos supérieurs et e.xtras . . 44 »à 54 » 45 » à 55 » — good il ..à 42 .. 42 » à 43 » — ordinaires et Iriages . . 25 J à 39 » 26 ..à 40 .. Rio lavés 54 » à 64 » 55 » à 65 » — supérieurs et e.vlras. . . . 40 »à 45 » 41 à iO » — trood 37 »à 38 » 38 «à 39 — ordinaires et triages . . . 24 -à 33 25 » à 34 » Rallia 33 » à 47 » 34 48 .. Haïli gragés et triés .53 »à 76 » 55 »à 78 » — Saint-Marc et Gonaïve>. 51 . à 57 » 53 -à 59 » — Port-au-Prince et autres. i7 à 57 « 51 » à 59 » Sortes 24 déc. 1908 janv. 1909 Jamaïque gragés 65 » à 75 » 07 » à 77 » — non gragés . . . ^ . 45 » à 60 » 51 )» à 6 4 M Mexique et Centre .\mér. gragés. 60 .. à 100 » 62 ~àl00 » — — non gragés. 50 )>à 60 ». 55 . à 62 » P. Cabello et La fiuajra gragés. 63 » à 75 64 » à 77 » — — non gragés. 50 » à 55 1) 52 U à 58 » Maracaïbo, Guayaquil 48 ..à 70 » 50 » à 72 » Porto-Rico, choix 78 »à 85 » 78 » à 85 »> — courant 74 » à 77 » 76 ..à 78 ») Moka 82 »àll0 » 82 >.à 110 » Malabar, Mysore, Salem .... 68 ..à 82 » 70 » à 84 »' Java 05 »àll0 »J 75 ..à 110 » Bali, Singapore 63 .. à 75 » 66 >> à 75 » Guadeloupe habitant 111 . à 116 » 112 .. à 116 >* — bonifieur 120 » à 124 » 122 » à 126 » Réunion 125 >. à 135 » 125 » à 135 Le stock en entrepôt, le 21 courant, se ré- partit comme suit : 1900 1908 1907 Brésil sacs. 2.7C2.6G7 3.069.260 1.672,853 Haïü 110.236 120.870 229.218 Antilles et Centre Amér. 93.182 103.430 236.316 ■Java ■ 11.698 12.879 23.121 Malabar 39.344 22.954 5S.897 Divers 18.534 14.266 12.702 Totau.v 3.035 601 3. ,3^3. 659 2.233.110 En débarquement .... 29 800 113 000 500.000 A. Alleaume. Le Havre, 23 janvier 1909. Le Marché du Cacao. Chronique spéciate du « J. d’A. T. ». Par M. Axtui.me Aeleacme. Les renseignements parvenus ne sont pas encore assez complets pour pouvoir établir le bilan général de la production de l’année écoulée; cependant, des chiffres déjà connus, il y a lieu d’estimer, d’ores et déjû, celle-ci à 180.009.000 de kg. pour le moins. Comme la consommation dépasse peu le chiffre de 150.000.000 de kg., la diminution dans cer- tains pays se trouvant compensée piir l’aug- mentation dans d’autres, grâce aux stocks existants, la fabrication se trouve bien assurée pour quelques mois. Cependant, c’est actuelle- ment qu’il y a lieu de surveiller au Jour le jour les avis des pays producteurs, rien ne pouvant assurer que les rendements resteront cette année aussi satisfaisants. Le numéro do dé- cembre rappelait les productions des années 1007 et 1906, ainsi qu’elles ont été établies depuis plusieurs années par les intéressantes et consciencieuses statistiques du Gordian. Il nous paraît donc prudent de n’entrevoir pour l’année 1909 qu’une production moyenne de -20 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 91 — Janvier 19ü!> T 105.000 000 de kg. Les cours actuels de la uiarcliandise doivent donc paraître parfaite- ment stables et intéressants pour les fabricants. Les arrivages actuellement insuflisants seront procliainement un peu plus réguliers. Voici, pour notre place, quels ont été les mouvements de l’entrepôt pendant la première quinzaine : ENTRÉES 1909 1908 1907 Para, Maragnan . . 125 100 Trinidad . . 899 1.154 316 Côle-Perme, Venezuela. . . . 3.014 1.531 2.008 Bahia 1.581 3.009 2.050 Haïti et Dominicaine . . . . . 2.187 1.883 1.749 Martinique et Guadeloupe . . 790 1.099 411 Guayaquil et divers . . . . . -4.414 795 0.792 Totaux. . . 9.573 13.926 SORTIES 1909 1908 1907 Para, Maragnan . . 245 481 240 Trinidad 608 0.584 Côte-Perme, Venezuela. . . . 1.908 2.847 896 Bahia • . . . . . 835 1.373 068 Haïti et Dominicaine . . . 870 1.039 Martinique et Guadeloupe . . 93 215 390 Guayaquil et divers . . . . . 787 573 1.120 Totaux . . . . . 6.119 6.957 7.537 Depuis un mois, et à cause des fêtes de Noël et du premier de l’An, les transactions ont élé très restreintes et se chiffrent à peine par 5.000 sacs au lieu de la moyenne habituelle de 8.000 sacs. Il y a lieu d’estim^'r les propor- lions à 2.000 sacs de Haïti, 1.500 sacs de la Dominicaine, et l’excédent en Bahia, Venezuela, e'c. Les prix se sont montrés soutenus. STOCK AU 15 JANVIER (1907 à 1909) 1909 1908 1907 Para, Maragnan . . 6.602 3.811 •2 454 Trinidad 13.151 14.181 Côte-Penne, Venezuela. . . . 25.093 8.941 14.140 Bahia . . 13.827 10.547 5.027 Haïti et Dominicaine . . . . . 37 653 10.899 7.652 Martinique et Guadeloupe . . 2.230 2.708 1 .799 Guayaquil et divers . . . . . 41.278 23.995 28.311 Totaux. . . 74.032 73 . 304 Mouvement des années antérieures : ENTRÉES TOTALES SORTIES .TOTALES _ 1908 1007 1906 1908 1907 1906 337., 603 269.609 209.389 269.029 266.348 276.127 Cours des diverses sortes au 31 décembre. 1908 1907 19C6 Para, Maragnan . . 74 » à 76 » 126 » à 1.32 .1 100 « .4 107 50 Trinidad Côl^ Penne, Vene- 70 » à 75 » 117 50 5 124 .. 105 ). à 107 50 zuela 70 » à 150 » 118 ..à 100 » 07 50 à 100 » Bahia 00 « à 00 » 107 50 à 114 » 07 50 à 102 50 HaïLi Martinique et Gua- » à 65 .. 96 » à 1 1 4 » 85 .. à 95 » doloupo 85 » à 89 » 128 » à 134 .1 112 .. à 110 » Guayaquil P. Plala, îSauchez, 7*2: 50 à 82 50 122 .. à 134 .. 92 »à 107 50 Samanu 58 à 62 » 100 » à 106 >1 88 ' à 95 » A. .\llealtme. Le Havre, 2t janvier tOOD. Fibres de Corderie et de Brosserie. Chronique spéciale du «J. d’A. T. ». Par MM. Vaquin et Sciiweitzer. Chanvres. — L’abondance des recettes à Ma- nille a défavorablement influencé les prix pour textiles à corderie et le marché, pour presque toutes sortes, est devenu beaucoup plus lourd que précédemment. Cependant les exportateurs de Manille orga- nisent la résistance et affirment qu’ils s’oppo- seront à une baisse nouvelle dans les prix actuels. Sisal. — Les cours du Sisal A'ucatan s’éta- blissent sur les bases suivantes : 62 à 65 fr. les lUO kg. pour prompt embarquement sur Europe ; le disponible est tenu 2 fr. par 105 kg. plus cher. Le total des expéditions des ports de sortie est d’environ 693.000 balles pendant 1908, alors qu’en l’année 1907 il n’avait élé que d’environ 6.52.000 baltes. Sisal des Indes Anglaises. — Il y a peu d’ar- rivages en celte fibre. Les prix sont de 1 fr. les 100 kg. plus bas que ceux du mois de décembre, avec peu d’affaires. Sisal Java. ■ — Les lots attendus sont parve- nus. La fibre serait bonne, mais la nuance pèche quelque peu, et la valeur ne dépasse pas 60 fr. les 100 kg. au Havre. Le Sisal Afrique n’a pas varié. Manille (Abaca). — Les vendeurs de Manille font annoncer que les limites les plus basses sont atteintes ; quoiqu’il en soit, le marché reste très calme et les acheteurs ne traitent que pour leurs besoins immédiats. Les dernières affaires ont été traitées comme suit ; Good current 88 » à 90 « Pair current 61 50 à 62 » Superior seconds 54 50 à 55 25 Pair seconds 51 25 à 51 50 Good brown 49 73 à 50 » aux 100 kg. c.i.f. Europe. Le total des arrivages de l’année était au 20 courant de 59.000, contre 41.000, pen- dant la période correspondante de l’an der- nier. JÂn de la Nouvelle-Zélande (Phormium). — Très peu d’affaires, la demande est pour ainsi dire nulle et les vendeurs paraissant peu dis- i I 1 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 21 N® 91 — Janvieh 1909 posés de céder, les prix sont peu changés. On cote ; Good fair Wellington, disponible. . . . fr. 61.75 Fair Wellington — 57 >■ Commun, disponible 5-3 » Etoupes 24 U aux 100 kg. Havre. Aloès (Manille). — Quelques petites ventes ont été enregistrées à : NM 49 » à .. N® 45 » à 4‘> N® -3 37.50 à 38 » aux 100 kg. Havre. .1/oès (Maurice). — La marchandise est assez rare, et les exportations plus sollicitées en raison des prix bas de ces temps derniers, ne paraissent pas devoir être plus fortes de quelque temps, de sorte que les cours pour cette fibre sont assez fermes. 11 y a acheteur pour : Qualité stipérieurc 62 » à 65 ■ — bon courant 55 » à u >> — courante 47 50 à 55 " — ordinaire . 40 » à 45 » aux 100 kg. c.i.f. notre port. Nous ne relevons pas d’affaires pour mar- chandise disponible. Fibros de Sannevièee. — Nous avons reçu un petit lot de ce textile. Ce n’est qu’un simple essai. Il nous paraît cependant que cette tentative doit être fortement encouragée, car parmi la marchandise ainsi reçue il en est de très blanche, longue, assez forte, bien présentée, que nous pensons pouvoir vendre facilement , Il est possible de traiter Palmira, sortes nor- males, de 37 fr. 50 à 60 fr. aux 100 kg. c.i.f. IlaN’re, mais les producteurs ne veulent plus vendre ainsi. Le Madagascar serait recherché en bonne première qualité forte, de 105 fr. à 115 fr. aux 100 kg. La marchandise manque totalement. Les sortes d’Afrique arrivent abondamment sur les marchés européens, cependant, étant donnée la bonne demande, les prix se main- tiennent normalement. Chiendent. — Situation stationnaire. Pas de changements dans les prix. Fibres de coco. — Un peu plus ferme aux pays producteurs pour fibres de brosserie. Commun .. à 56 Bon orilinaire :u> » à i'? Supérieur » à iS » à 59 Par contre, l’article filé pour corderie, spar- terie, etc., serait plus faible. Les vendeurs demandent mêmes prix que précédemment, mais leur insistance indique bien un peu de fatigue. Feuilles, pailles, plantes séchées. — De- mande abondante pour tous articles intéres- sants. Dépouilles d'animaux. — Oiseaux de taille moyenne pour parures et d’aspect brillant res- tent bonne demande. Aigrettes un peu délaissées. Crosses restent en bonne demande. Les peaux de toutes natures sont également plus fermes. Le marché cuir à tannerie est plus ferme. La demande pour peaux de chevreaux, chè- vres,etc., est toujours abondante, et les lots qui viennent au marché sont rapidement vendus. VaQUIN et SCIIWEITZER. Le Havre, 21 janvier 1909. 22 JOURNAL D AORICULTURE TROPICALE N" ‘J1 — Janvier 19U!) Produits agricoles africains sur le marché de Liverpool. Mercui'iale spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. Taylor and Co. Huile de Palme. — Au commencement du mois, il Y ^ eu une hausse de 5/- à 10/- et bonne demande; mais, à présent, le gros chiffre d’arrivages a fait baisser les prix de 5/- à 10/-, et les aclieteurs sont peu nombreux. Lagos £ 26. 0.0 à 26. 5.0 Bonny, Old Calabar 25.10 0 à 25.15.0 Cameroun 25. 5.0 à 25.10.0 Bénin 25. 0.0 à 25. 2.6 Accra 24. 5.0 à 24.10.0 Brass Niger, New Calabar . . 23.15.0 à 24. 0.0 Congo 23.10.0 à — Sait Pond 22.10.0 à 22.15.0 Sherbro ordin. et moyenne . . 23.10.0 à 25. 0.0 Palmistes. — Les prix se sont élevés pen- dant les premières semaines et le marché est ferme en ce moment aux prix suivants, la tonne ; Lagos Cameroun et qualités supérieures des Rivières. . 14.10.0 à 14.12.6 Côte-d’Or 14. 0.0 à 14 . 2.6 Bénin, Congo 14. 7.6 à 14.10.0 Libéria et Sherbro 13.17.6 quai. Caoutchouc. — Avant et après les vacances de Noël, les affaires ont été très calmes. Pen- dant les derniers jours, le marché a été régu- lier et la disposition générale est ferme. Le Para vaut 5/1. La clôture est aisée. Café. — Ferme. Pas de ventes. Cacao. — Disponible ; En bonne demande, vendu 800 sacs de 42/- à 48, 6 suivant qualité. Livrable : on a traité des affaires à des prix variant de 44 - à 46/6. Gingembre. — Toujours recherché et pas d’arrivages. Piassava. — On a vendu 9.000 bottes aux prix suivants, la tonne : Bassa £ 10 à £ 19, Junk River £ 17 à £ 19, Sierra Leone £ 40 '“/- à £ 21 *“/-, Sherbro £ 19 '/ à £ 21 7-- Cires d'abeilles. — Petites ventes de Gambia à £ 6 ‘7-’ Noix de Kola. — Rien à rapporter. Coprah. — Pas de vente. Fèves de Calabar. — Ventes de 65 sacs à 5 '7 d. par Ib. Poivre de Guinée. — Rien à signaler. Arachides. — Ventes de oOO sacs de Rufisque à .ë 15 'Y-, et de 300 sacs de Bathurst à £ 14 ‘V,. Chillies. — Marché nul. Peaux de vaches. — Le marché est faible. Les derniers prix sont : Bathurst, 6 7^ d. à 6 " 7 d. ; Casamance, 6 \\ d. ; Dakar, 5 “Z, d. ; Sierra Leone, 8 77 d. Peaux de chèvres. — Sans changement. Cotations d’autres produits sur demande. Taylor and Co, 7, Titbebarn Street. Liverpool, 18 janvier 1909. Produits de Droguerie. — Articles divers. Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. Geo Ernst. Ce n’est pas encore la reprise tant attendue, mais quelques articles font preuve de fermeté. Malgré la rareté des transactions sur mois courant, la tendance reste ferme sur tout, la moindre demande réveillant les exigences des vendeurs. La catastrophe italienne a provoqué une hausse rapide sur les produits de Sicile dérivés du Citron; mais la suppression des stocks n’a pas été complète; de plus, la consommation reste très modérée et nous ne croyons pas à une accentuation de cette hausse. Ambrette. — Sans affaires : cours nominal 0 fr. 75 le kg, quelques sacs disponibles en A. Martinique et tenus à 1 fr. 25 le kg. Arachides. — Manquent sur place. Afrique. Eu coques 25 » à 27 50 les 100 kg. acq. — Décortiquées .37 50 à 40 » — Indes. 33 » à 35 » — Badiane. — Semences : Très fermes. Badiane de Chine . . . 190 » à 195 » les 100 kg. — du Tonkin. . . 180 » à 185 » — Baumes. — Copauu : Toujours ferme et sans arrivage. Para clair 5 50 à 6 » le kg. Maracaïbo 5 » à 5 .50 — PÉROU : Pas de stock, ni d’offres prochaines, devra voir de plus hauts cours, la spéculation aidant, malgré le calme de la demande. Nous cotons actuellement en qualité véritable pure d’importation, 18 à 18 fr. .50 le kg. Tolu : Sans changement. Un peu plus ferme par suite du manque de stock en première main. Acheteur à 2 fr. 25 par qualité naturelle. Molle. Styrax ; Arrivage de 125 caisses. Sans chan- gement, coté 1 fr. 50 à 1 fr. 60 le kg. N’® 91 — Janvier 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 2:1 liais. — Santals : Rien au marché, tendance ferme. S. des Indes : Pas trituration (chips et roots), 125 fr. à 150 fr. les 100 kg. S. Nouvelle-Calédonie : Rien à signaler, on est acheteur de 75 à 100 fr. suivant qualité. S. Madagascar : Bois à essence inférieure d’un placement difficile. ^ Ql’assia lAntilles ou Guyanes) : Bon bois amer trouverait preneurs à bon prix suivant rendement en principes actifs. Cachou. — Toujours très fermes, pour dis- ponible et livrable. Rangoon (suivant marques). 75 » à 80 » les 100 kg. Bornéo (droit de 5 fr.) ... 50 » à 55 » — Camphre. — Calme, mais toujours ferme. Crû de Chine 3.75 à 3.90' le kg. Raffiné Japon, tablets 4.75 à 5 » — Le Japon nous semble rester maître de la situation grâce à son organisation et son sens pratique de la concurrence. Cires d'abeilles. — Calme ferme, quelques affaires suivies; au demi-kilo acquitté : Madagascar . . 1.55 à 1.575 1 Haïti 1.65 à » Chili 1.70 à 1.725 | Cuba 1.65 à 1.675 Cires végétales. — Carnaiba : Sans change- ment, rien à signaler sur place, 325 à 340 fr. les 100 kgs. Blanche Japon, 140 à 145 fr. Cochenille. — Petits stocks disponibles en belle marchandise, marché ferme. TénéritTe-Zacatille, noire 3 » à 3.25 le kg. — — grise argentée '. 3.25 à 3.50 Mexique (manque). Colle de poisson. — Vessies Saigon : Sans stocks, arrivages en transit, acheteurs sur place pour pochettes et langues, Cochinchine et Brésil. Cornes. — Marché ferme sans variations de prix aux 100 pièces. I Lots de choix 00 » à 110 » Qualités diverses 30 » à 45 » Cuh's. — Tenus ferme, mais sans grandes transactions. Madagascar : bœufs, vaches, secs . 75 » à 105 » — — salés secs. 57 » à 63 » Guadeloupe, Martinique salés . . 50 » à 65 » Australie, salés 59 » à 61 » Clous de girofles. — Madagascar : 135 à 140 fr. les 100 kgs. Zanzibar : 00 à 75 fr. les 100 kg. entrepôt. Ecorces d'oranges. — 150 sacs au débarque- ment, en quarts Jaunel, cotés à 30 fr. à 32 fr. les 100 kg., acquités. Ecorces de palétuviers. — Un peu plus ferme et demandé, 9 à 10 fr. les 100 kg. entrepôt. Ecorces de Quillay. — Toujours très ferme pour le disponible, 75 à 80 fr. les 100 kg. sui- vant origine, en livrables on obtiendrait 70 à 72 fr. c. a. f. Ecorces de quinquina. — Porto Cabello ; Quelques petits lots à traiter dans les cours de 115 à 120 fr. les 100 kg. Autres origines manquent. Essences. — Marché un peu plus ferme pour toutes provenances, la demande étant plus active. Citronnelle Ceyl.an : 3 à 3 fr. 25 le kg., sui- vant logement en fût ou en caisse. Citronnelle Tonkin,: Rien â offrir, serait de- mandée. Badiane de Chine : Calme mais ferme 12 fr. 50. Badiane Tonkin : Dernière vente à 11 fr. 50 le kg. acquitté. Girofles : 10 fr. 50 à 11 fr. le kg. Géranium Bourbon : Situation calme. Sans affaires actuellement; les marchés producteurs restent fermes et nous cotons 19 à 20 fr. le kg. caf. pour G. Bourbon. Li.naloe Me.xique : En bonne demande et toujours ferme. On cote aujourd’hui 25 à 2G fr. le kg. entrepôt pour belle qualité pure. Patchouli : Sans changement. Vente à 25 et 26 fr. le kg. Petit grain Paragu.vy : Arrivages suivis et devant amener un peu de tassement des cours. 30 à 32 fr. demandé par kg. entrepôt. Niaouli (Nouvelle-Calédonie) : Sans de- mande. 4 à 5 fr. le kg. pour disponible es- sence pure et blanche. Verveine des Indes (Lemongrass oil) : Reste calme, mais un peu moins faible, 8 à H fr. 50 le kg. entrepôt. Verveine du Tonkin : Même parité, acquitté. Sans demande. Fèves de Cnlabar. — Arrivages très réduits. Restent demandées de 125 à 130 fr. les 100 kg. Noix. — Arec des Indes : Plus offertes et faibles à 30 et 35 fr. les 70 kg. Kolas : Petits arrivages en 1/4 Afrique, sèches à 65 fr. les 100 kg. Fraîche : Rien à signaler. Très demandées. Gommes. — Arabiques : Très^ fermes, 78 à 82 fr. 50 les 100 kg. Des Indes et Arabique insoluble |pour sortes claires : en hausse, 50 à 90 fr. suivant ori- gines. 24 JOLMiNAL D’AGUICULTUHE TROPICALE A® 91 — Ja.nvieu 10Ü9 Copals : Sont rares sur la place et le merché est acheteur, au moins pour les belles sortes Madagascar de 300 à 350 fr. les 100 kg. Copal Afriole, croùleux : Petit lot vendu 05 fr. les 100 kg. Damar ; Arrivages suivis en transit, rien au marché. Gutte : Stocks offerts à prix soutenus. Mar- ché limité. 7 fr. 50 à 8 fr. 50 suivant couleur et pureté. Sticklac : Sans affaires. Prix toujours bas. Tonkin, tout venant. . . 145 » à 150 les 100 kg. .Saigon, erihlé 160 » à 170 — Siam 200 » à 210 — Kauri (Nouvelle-Calédonie) : 73 à 123 fr. les 100 kg. suivant classement. Racines. — Ipéca : Rien à signaler sur place, l’article reste ferme et sans offres. Rio Minas 15 » à 10 » le kg. Carthagène 12 » à 13 » — Jalap : Manque toujours et demandé. Sortes lourdes à environ 4 fr. 50 le kg. et 1/2 lourdes à 2 fr. le kg. Ralanhia. — Pas de marchandise offerte. On est acheteur à 123 à 130 fr. pour filets Pérou. Salsepareille. — Tampico : 150 balles au marché à 105 les 100 kg. Para : Manque. Recherchée. Vétiver. — Sans affaire. Quelques balles Vétiver Réunion offertes à 90 les 100 kg. Riz. — Saigon : N“ 2, de 21 à 23 les 100 kg. : brisures, 12 à 13 fr. les 100 kg. Rocou. — Petit stock en belle pâte. Guade- loupe coté 37 fr. 30 à 40 fr. les 30 kg. Tapioca. Maragnan » à 50 « Rio fentrepot) » (10 II Singapore (entrepôt . . . . . . . 48 » à 50 n Réunion (acquittés) Il à 43 II aux 100 kg. Manioc. — Sans affaires. Racines. 12 à 13 fr. ; fécule, 23 à 24 fr. aux 100 kg. Miels. — En bonne demande pour toutes provenances, les expéditions nouvelle récolte se préparent. Nous cotons : Chili (blanc-jaune), droit de 15 tV. . 65 » à 70 » Mexique, droit do 10 fr 00 » à 62 50 Haïti — 62 50 à 65 >' Cuba — 57 11 à 5S >' Santo-Domingo — 55 » à 58 » le tout aux 100 kg. acquittés. Vanille. — Marché indécis. Les arrivages ont été enlevés à prix soutenus pour les ori- gines Bourbon et Madagascar. La tendance S reste très ferme, les détenteurs réservent leurs -• offres. < * Bourbon 1" 22 à 30 — têtes et queues 15 à 22 S'. Madagascar 20 à 22 4 Guadeloupe i. ... 15 à 18 Tahiti, P' qualité (ferme) 8 à 10 1 Seychelles (droit plein) 25 à 30 | Mexique — ....... 42 à 45 T Vanillon. — Rien à signaler. Stock nul en premières mains. Reste ferme,. 8 à 9 fr. le kg. ^ Tous autres produits. — Cotes et indications à la disposition des producteurs. • Geo. Ernst, , 59, quai d'Orléans. , . _I.e Havre, 19 janvier 1909. Mercuriale de quelques produits d’Extrême-Orient. Qironique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. J. -H. Grein. Gomme-lac/ue. — Cet article faiblit de plus en plus et à mesure que les cours baissent, les acheteurs se montrent plus réfractaires, de sorte qu’on ne voit pas bien où le mouvement s’arrêtera. 11 est toutefois probable que le moment n’est pas loin où les consommateurs finiront par s’apercevoir que le produit est bon à acheter, et nous assisterons alors à un relèvement des cours, relèvement modéré cependant, car il y a à Londres un stock assez important qui ; devra s’écouler avant que l’on puisse parler d’une reprise telle que l’espèrent ceux qui f rêvent toujours du prix de 5 ou 6 fr. En attendant, la valeur est de 183 fr. les 100 kg. c.a.f. pour la T. N. Poivre. — Toujours nul et sans changement. ; Tapioca. — Assez ferme mais inactif. Le i janvier/mars vaut 34 fr. 73 et le février 'avril à 35 fr. Racines de Manioc. — Sans changement. ; Cire végétale du Japon. — On demande sans succès 112 fr. pour le livrable. Cannelle de Chine. — Nominalement à 120 fr. pour les Selected, mais personne n’achète à ce j prix. , Graine de Badiane et Rhubarbe. — Sans changement sur ma dernière Mercuriale. « iN® 91 — Janvier 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE (lalle de Chine. — Sans changement, avec tendance à la hausse. lîamie. — Les offres sont rares par suite de Ja hausse de change et de l’approche du nouvel an Chinois. Il est donc probable qu’il faudra compter au moins sur 60 fr. pour les Sinchang et 6o fr. pour les Wuchong. J. -H. Grein, 16. ruo Sainte-Croix-de-la-Bretorinene. Paris, 18 janvier 1909. ACTUALITÉS A propos de la germination des graines d’hévéa. Doit-on semer les graines d’arbres saignés ou vierges ? M.VI. Macmillan, curateur des Jardins de Peradeniya, et Petch, mycologue gouver- nemental, viennent de porter à la connais- sance des planteurs (1) les résultats des expériences auxquelles ils se sont livrés à Geylan en vue de déterminer certains points relatifs à la valeur germinative des graines d’hévéa. Leurs observations ont porté sur de nombreux lots de graines, provenant de deux groupes d’arbres de Peradeniya, l’un planté depuis trente ans, l’autre, dérivant sans doute du premier, depuis vingt ans. Tous ces lots, soumis à des pesées succes- sives et semés à une semaine d’intervalle dans des conditions identiques, permirent quelques constatations intéressantes pour la pratique. C’est d’abord l’influence exercée par la saignée des arbres sur la production des graines qui a été mise en évidence, con- firmant ainsi l’opinion de certains plan- teurs (2). Les expéiimentateurs se sont rendus compte que les graines récoltées sur les hévéas en exploitation sont plus petites que celles des arbres non saignés ; elles accusent un poids plus faible à l’unité (1) Circulaire n® 11, vol. IV, des Jardins botaniques de Ceylan. (2) Celte question a été discutée dnns le Bulletin des Straits, dès septembre 1903 ; M. Holloway con- seillait alors lie réserver pour la gra ne quelques arbres bien choisis et non soumis à la saignée. malgré une plus grande densité et perdent davantage de ce poids au séchage. Les graines d’hévéas inexploités ont été reconnues praliquoment sans valeur ger- minative quinze jours après la récolte, alors" que celles des arbres soumis à la saignée donnaient encore 28 de levée après quatre semaines de conservation à l’air libre. De ces observations, il résulterait que les graines des arbres en exploilation pos- sèdent une énergie et un pouvoir germi- natifs supérieurs aux autres, sans que cette supériorité ait été établie en ce qui con- cerne la valeur économique des individus nés de ces semences. C’est là un point essentiel qu’il conviendra d’élucider par la suite. Les graines de teinte uniformément brun foncé, où les marbrures caractéristiques étaient absentes, avaient invariablement perdu leur faculté germinative, ce qui con- duit les auteurs à pi nscr qu’elles étaient détachées prématurément des arbres. En- tout cas, ce renseignement est utile à re- tenir. Notons encore que le poids assigné aux graines d’hévéa est de 8 livres seulement pour t .000 graines d’arbres en exploitation; le séchage entraînant une perte de 20 et l’amande n’entrant que pour 50 “/o dans le poids total, c’est 350.000 graines séchés ou 700.000 graines décortiiiuées qu’il faut compter à la tonne. Si la tonne d amaades réalise 10 £, la valeur de t.OOO graines d’hévéa s’établit à 2 1 ,5 roupies, d’oiiil reste ^JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE A® ‘JI — Janvier 19ü9 2fi à déduire les frais de récolte, de décorti- cation et de transport. Il devient intéressant de savoir si, dans ces conditions, l’iilili- sation industrielle des graines pour la fab?ication de l'huile est encore rémuné- ratrice pour le planteur. O. L. Le premier Congrès international du froid. Nous avons annoncé en son temps ce Congrès, qui s’est tenu à Paris, du èi au 12 octobre 1908, et qui vient de faire paraî- tre un compterendu détaillé des communi- cations qui y ont été faites, en un volume attrayant d’environ 300 pages, orné de ksij«eN COP^ ON RECEIPT OF TWOPENCE FOR POSTAGE. ! Kolonial-Wirtsebaltliches Komitee Berlin .\.VV., L’nler den Linden, 43 PU B ne HT to NS DU COMITÉ, en allemand : “ Der Tropenpflanzer ” Revue mensuelle d'agriculture et de scionee, avec suppléments monographiques ■(• BeiholTc Un an, 1-2 marks en ,:Uleinai:iie, 15 marks à l'étranger. — R. Scblechter : 'West-Afrlkaniscbe Kautsebuk-Expe- dition, 1900 : Extraction et culture du caoutchouc en Afrique Occidentale. Prix, relié : 15 m. — H. Baum ; Kunene-Sam- besi-ExpeditioQ. 1903 : Klore. Faune, Ressources écono- miques. 5(1 pl. ; ICO fig. d. le texte. Prix actuel, relié : 7 m. 50. — Kolonial-Handels-Adressbuch : Adresses coloniales alle- mandes, édition 1900. Prix du volume : 5 m. 50. Port ; 0 m. 90. — Karl supf : Deutsche Kolonial-Baumwolle. Illustré. Prix relié; 4 m. — Paul Fuebs : 'Wirtscbaftlicbe E’sen- bahn-Erkundungen in mittleren und nordlicben Deutsch-Ostafrika. Illustré. Prix :5 m. — Paul Fuebs : Die 'Wirtschaftliche Erkundung einer ostafrikaniç- cben Südbabn. Illustré. Prix : 4 m. Le CAOÜTCHODC et la GÏÏTTA PERCHA ORGANE SCIE.XTIFIOUE ET INDt'STRIEL ORCANE OFFICIEL DE l’iNDUSTRIE DU CAOUTCHOUC EN FRANCE 49, rue des Vinaigriers, PARIS 9*=) Adresse télégr. : DRALLIC-PAIll.^ Codes ; Français A-Z, 2« édition — Western Union. ABC, 5tli Edition. SUCCURSALES Paris (X'), 49, rue des Vinai- griers. London E. C., 6, Holborn ■Viaduct. Leipzig, 12, Ilamburgers- trasse. New-Tork, The Monolitli. Johannesburg. Palace Buil- dina. Obidos (Brésil . Majunga (Madagascar). MEDAILLES Bronze ; St-Louis 1904; Liège 1905; Bruxelles 1906. Argent ; Liège 1905; Nogont 1905 Or : Bordeaux 1907 ; Nogent 1907 ; Exposition sports 1907. Abonnement : 20 francs par an pour la France. — 26 — — pour lesColonies et l’Etranger. m TROPICAL AGRICÏÏLTURIST publié sous la direction de M. le D' J.-C. WILLIS Directeur des Royal Botanic Gardens, Peradeniya, Ceylan Publication oflicielle mensuelle, en anglais. Nombreuses illustrations. Documentation complète sur toutes les ques- tions d'.Agriculture tropicale. Tous les mois, articles par les agents scientifiques du gouvernement et par des Planteurs renommés. Communications de spécialistes snr le Caout- -houc, le Cacao, le Thé, les Fibres, les Palmiers, l’ Arachide et tous autres produits économiques, les Fumures, les Ani- maux de ferme, la Basse-cour, etc. Un an: L. 1, soit 25 francs. PUBLICITÉ DES PLUS EFFIC.ACES s'adresser à MM. A, M,&J.FEReUSON^‘^' à Colombo evlan Demander : “ EEVEA 6RASILIENSI8 OR PARA RDBUSR par Mr. Herbekt Wright, l’ouvrage moderne le plus important sur la culture du caoutchouc; ill. de 55 photos. Prix: 9 Ir. Même adresse : l'Annuaire de Geylan et les Manuels du Café, du Cocotier, de la Cannelle, du Caoutchouc, du Thé. du Poivre, de la Vanille, du Coton, etc. — (Demander le Catalogue.) L'ISBICDITORE PBiTlQUE DES rouoÉ^N moi Bulletin mensuel du Jardin Colonial et des Jardins d’essais des Colonies ORGANE DU MINISTÈRE DES COLONIES Tous les mois, un fascicule de 88 pages. Co.mprf.sant: Les Actes administratifs (arrêtas, décrets, etc.), les Rapports des Jardins et Stations; des Mono- graphies de cultures tropicales; des Rapports de Vis- sions scientifiques, etc., avec figures et photographies. Abonnement annuel : 20 fr. [France et Etranger). A. CHALLAMFL, Éditeur, 17, rue Jacob — Paris. ♦ * * * * ik lliltHïüavJiiiâ vUUfti * * " THE CUBA REVIEW ’’ est le A **• ♦ * coiiipt ren U mensuel des affaires poli- tiques,go uvernemen tales.com inercia les, agncol' s et générales de l'ile de Cuba. * * ♦ Q’esiunn cueil deii'ul ce qui s’écriietsediiaurCuba. * “THE CUBA RFVIEW’’ contient chaque * * mois un résumé des articles sur Cuba publiés * * dans les journaux des Etats-Unis, ainsi que des * * coniributioiis originales écrites spécialeu ent * * P 'ur cette Revue, des cartes géograuhiques précieuses et des gravures intéressantes. * * * ■f Abonnements ; Un an. oO cents, franco déport. * * Adresse : ‘‘ The c.nba Revlew and Bulletin " 82-92, Beaver Street, NEW YORK * * * 3 Suite de la page 1 N® 91 — .lAxvii- K 1909 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 1664. Maclaren et Sons : India-Knbber et Giitla- Percha, Diary et Vear Üook 1909. Les éditeurs bien connus de notre excellent confrère anglais « The India Hubber Journal » viennent de faire paraître leur agenda spécial. Happelons que ses renseigne- ments statistiques sur la culture, la production, l’exportation et la consommation du caoutchouc, sa nomenclature des maisons commerciales s’oc- cupant de caoutchouc brut on manufacturé, sa large publicité le rendent utile à tous les indus- triels et négociants s'occupant de ces produits. En vente chez les éditeurs, 37 et 38,Shoe Lane, London . 1665. Refiwt of the Impérial Department of Agri- culture in India, for 190.‘>-06 and 1966-07. Calcut- ta, 1908. Prix: 7 d. [Celte brochure de 76 pages contient les rapports de l'Inspecteur général de l’Agriculture, M. J. Mollison (30 pages), de .M. J.-W. Lather, directeur de l’Institut de Pusa et chimiste officiel (7 pages), de .M. J. Butler, mycologiste (0 pa- ges), de M. Maxwell-Leiroy, entomologiste, de l’agronome et du botaniste gouvernemental, suivis d’un exposé de résultats expérimentaux obtenus dans la culture et la préparation du Jute et de l’Indigo. Un appendice fournit la nomenclature des publications spéciales du département de l’Agriculiure pendant les années 1903-06 et 1907 ; le nombre en est considérable et dénote une pro- digieuse activité dans les différents services. .Nous avons eu, d’ailleurs, l’occasion d’analyser ici la plupart des mémoires originaux au moment de leur apparition. 1666. Karl Supf : Deutsch Koloniale Baumwoll. Unternehusungen. — ln-8® de 48 p. et fig. Supplé- ment n° 3 du « Tropenpflanzen », Berlin, juin 1908. IConsacré à l’étude du coton dans les colonies allemandes, et principalement au Togo et dans l’Est africain. Pour la première de ces deux co- lonies, remarquons un tableau des stations d’égre- nage comprenant 10 égreneuses à moteur, 13 à bras, 9 presses hydrauliques, 8 à vis, et quelques autres machines. L’étude de l’Est africain est com- plétée par une description sommaire de chaque plantation, 40 en tout, dont une de 33.000 hec- tares (?), une de 10.000 et 9 dépassant 1.000 hec- tares. Huit stations d’égrenage contiennent 35 égre- neuses, dont 17 à moteur. L’auteur parle ensuite de l’Exposition de Machines à coton, anglaises et américaines, tenue à Berlin, dans le but avoué de permelire aux industriels allemands de se docu- menter pour construire à leur tour des égre- neuses. Parmi les maisons ayant répondu à cet appel, nous trouvons les noms bien connus de Platt Bros., Dobson et Barlow, Lammes Sons et Co, continental Gin Co, Continental Gin Go, etc. Nous hésitons à croire que les constructeurs alle- mands atteignent la perfection de ces différents constructeurs, tous nés dans le coton et qui ne sont arrivés là qu’après un demi-siècle de travail pour certains. C’est, d’ailleurs, ce qu’ils ont dû se dire, en pensant qu’ils ne risquaient pas grand chose à accepter l’invitation. — E. M.] 1667. CookeO. F. : Danger of Judging Cotton va- rieties by lint percenlages. 8“ 16 pp. Circulaire n® 11, Bureau of Plant Industry. U. S. Department of Agriculture. Washingon, 1908. [Ce danger s’est répandu par suite de la trop grande habitude prise dans le sud de vendre le coton d’après le pourcentage de fibre, calculée sur un échantillon. — Or, ce procédé de sélection est très insuffisant, et l’auteur passe en revue les principales causes de l’élévation de pourcentage en fibre : présence de graines légères ou trop petites; diminution de fertilité du sol, etc. On sait que la présence de graines légères est à condamner pour la sélection, bien qu'en valeur absolue elle augmente le pour- centage des fibres. — De très bonnes récoltes peu- vent donner un faible pourcentage sur échantillons, bien qu’elles soient avantageuses par leur abon- dance. Bref, bien des faits culturaux ou physiolo- giques sont de nature à infirmer les résultats bruts de l’examen d’un échantillon. Les agricul- teurs ne doivent tenir compte de la proportion de fibres qu’après s’être assurés que les graines con- sidérées sont de grosseur et de poids normaux, que les plants sont vigoureux et que l’ensemble de la récolte est satisfaisant. — E. B.] 1668. Recent studies of the Olive-Tubercle orga- nism. U. S. departement of Agriculture, Bulleiin n® 31, Part. IV. Washington, 1908. [Dans lous les pays de culture de l’olivier, Italie, France, Es- pagne, Algérie, Tunisie, Californie, etc., on observe sur les branches de l’arbre des tumeurs patholo- giques, connues dès l’époque romaine et dési- gnées sous les noms de rogna ou tuherculosis en Italie, d'oiive-knot, tumor ou tubercle en Californie, dont l’origine est attribuée à des bactéries. Dès 1886, Arcangeli a entrevu la cause de la maladie et nommé Bxcterium oleæ le parasite des tumeurs, mais c’est Savastano qui, en 1880, put le cultiver et reproduire les tubercules par inoculations artifi- cielles de son Bacillus oleæ-tuherculosis. Les expé- riences et les cultures de M . E. Smith confirment pleinement et complètent les observations de Sa- vastano et son Bacterium Savastatioi est une nou- velle désignation de l’organisme parasite. I.es ex- pressions de Bacterium Oleæ Arc., Bacillus Pril- lieuxianus Trev., Bacillus Oleæ (Arc.) Trév., doivent être abandonnées. On trouve dans les vieilles tumeurs un saprophyte jaune, non pathogène, (|iii est VAscobacterium luteum. Le Bacterium Savasfanoi. ne semble pas infec- tieux pour le Serium Oleander, ni pour le Chry- santhemum frutescens dont les galles semblent attribuables au Bacterium tumefaciens Smith et Townsend. — N. P.] 1669. Piltier (H.) : Ensayo sobre las plantas utiles de Costa Rica. — ln-8®, 173 p.. 31 pl. hors texte, 1908. En vente chez l’auteur, à Washington, 2111 K. Str. .NW et à Berlin, chez Friedlandler, Carlstrasse 12. Prix : 3 fr. [Nous signalons celte importante contribution à la flore économique de Costa Rica avec d’autant plus de plaisir que M. Pittier est un collaborateur de la première heure au « J. d'A. T. »; on se rappellera certaine- ment sa participation à l’enquête de ce journal sur les « bons et mauvais Castilloas » et son tra- Voir la suite à la page 13 4 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N® 91 — Jan\ itu 1909 THE AFRICAN MAIL Hebdomadaire anglais Illustré PCBLIÉ PAR E> D. MOREL avec la collaboration de spécialiates anglais, français et allemands. Consacré à l'Afrique occidentale et centrale (Commerce, Industrie, Mines, Politique) 'yrcar.e de la British Cotton Growing Association et de la Liverpool School of Tropical Hedicine. Bureaux à LIVERPOOL: 4, Old Hall Street, aConakry, New-York, New-Orléans, Hambourg. PARIS: 51, rue de Clichy. * Abonnement Un an : £ 1.6. — Le numéïo, 70cent. S\o\>e Jvo^ev Journal de Voyages et Aventures Le plus iniéressaot, le mieex illastré HEBDOMADAIRE Rédaction et Administration : 4, rue de la Vrilliére, Paris. Abonnements: Smeis 6 nois las France, 2,5o 4,50 8 Etrang. 3,3o 6,3o 12 fr. 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Cuba. et à PARIS, 15, rue eles PefMs-Ilùlèls j BUREAU D’ÉTUDES SUR LES Er^4iRAIS REVÜE de PROPAGANDE INDUSTRIELLE et COM- MERCIALE, la mieux documentée sur toutes les questions commerciales et ânancières, concernant le Brésil. Abonnement pour l'Union postale : IS francs par an et 1 S francs pour la France. Indispensable à tous les négociants et industriels ayant des intérêts au Brésil ou vdillant y faire des affaires. BUREAUX : 40, Quai de Baludate, BORDEAUX. EST EN LECTURE sur les paquebots des Compagnies Royal Mail Steam Packet Co. — Chargeurs Réunis. — Compagnie des Messageries Maritimes. — Compagnie Cénérale Transatlantique. — Compania Austro-Americana (Trieste). — Compagnie maritime Belge du Congo. — Rotterdamsche Lloyd. — Lloyd Autrichien (Trieste;. — Norddeutscher Lloyd. — Pacific Steam Navigation C°. — Munson Steamship Line — Compania Trasatlântica de Barcelona. — Empreza Nacional de Navegaçào para a Africa Portugueza. — Booth S. S. C®. — Booth Iquitos S. S. C®. 8 JOURNAL D'AGRICULTUHK THOUlUALE N" ‘.Il — Janvier lOO'.l LA SUCRERIE Indigène et Coloniale 143, boulevard Magenta, PARIS (10^) REVUE HEBDOMADAIRE (te TeeliDologie, Coiuuieree et Eeoiioiiiie plitigiie ORGANE DES INTÉRÊTS DE LA SUCRERIE ET DE LA DISTILLERIE Parait le NIardi de chaque Semaine ABONNEMENTS — France, Colonies franç., Belgique. 25 IV. Antres Pays 28 fr. On s'abonne ihns tous les bureaux de poste. rOL’S LES ENVOIS D'ARGENT DOIVENT ÊTRE FAITS A l'ORDRE DE M. E.\l. LÉCIER INDIA ROBBBR WDRLD N** 395, Broadway, NEW-YORK ün an ; 3,5 dollars (18 fr.) - Le numéro : 35 cents .1 fr. 80) Grande Revue mensuelle du CAOUTCHOUC et de la GUTTA-PERCHA en anglais. Commerce — Fabrication — Culture Avis au.v Auteurs et Editeurs : La Direction du I/idia Ruhher World désire réunir dans sa bibliothèque tout ce qui se publie sur le caout- chouc et la gutta, en quelque langue que ce soit. En écrivant, mentionnez le Journal d Agriculture Tropicale. 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A partir de 50 livres, réduction de prix : 50 0/0 cotonniers atteignent 5 mètres de haut en 2 ans 45 et 60 o/'’ de fibre, soit 2 tonnes à l’hectare, coté plus de 3 francs le kilo Une Urre contient 2000 f/rnines, de quoi planter 1 hectare à 2'"30 Ecrire au D. THOM&TIS, à Caravonica, Cairns, Queensland, Australie Des graines de source impure ayant été vendues sous notre étiquette, nous engageons les ache- teurs à s’adresser directement à nous ou à nos agents et d’exiger un certiûcat d’authenticité. 10 .lOrUNAI. I) AGllICULTUUE TROPICALE N» 91 — Janvieu 1909 w ANEMIE CHLOROSE VÉRITABLES BLANCARD Étiquette verte — Signature ^■grss. a«5 .s SYPHILIS Adresse : à z^aris (6«) 40, Rue Bonaparte-. Traitement simple et agréable. — 3 à 7 Pilules par jour suffisent. prévient guérit le CORYZA SIMPLE et CORYZA des lODURES. - PLANCAiiD Parie. CORYZA Ft.. ÜÆ. S. 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MEILLEURS ENGRAIS POUR CULTURES TROPICALES Canne à sucre, Cacao, Tabac, Coton, Riz, Banane, Café, Thé. Maïs, ■Vanille, Ananas, Orangers, Citronniers, Palmiers, etc. Peur la vente, s’adresser ani “ CHEMICiL WORKS" late H et E ALBERT 15, Pbilpot Lane, 15, LONDRES, E.C. -4^ 12 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® !)1 — Janvier 1909 PETITE CORRESPONDANCE Association française du froid. — Nous sommes | heureux tl'annoncer la création de cette nouvelle ; Association sous les auspices de MM. Loubet, ! de Freycinet, d’.Arsonval, Gautier, Levasseur, Tis- serand et sous la présidence effective de M. A. Lebon. Elle aura pour but d'examiner les questions des applications du froid artificiel à tous les pro- blèmes de)rhygiène, de l’agriculture, de l’industrie et du commerce français. Elle organisera un ! ( >ffice de renseignements techniques et contentieux qui fonctionnera gratuitement pour ses membres 1 et tiendra en 1909 un congrès français du froid, j en province. I Siège à Paris, 10, rue Denis-Poisson (XVIP). Gomme gutte. — Héponse à.M. L. T. (.Marseille . L'exportation du port de Saigon pendant 1907, s'est élevée à environ 140 tonnes, d’une valeur approximative de 6.426 fr. la tonne, soit un peu plus de 6 fr. le kg. La gomme gutte trouve ses principaux débouchés industriels dans les prépa- rations des peintures et des vernis; la pharmacie en utilise aussi une quantité notable. Les arbres qui fournissent cette gomme sont des Garcinia, en particulier le G. Morella, des forêts du Cambodge et du Laos. .Ajoutons que les exportations de C.ochinchine sont faites en grande partie à desti- nation de Londres et de New-York. M. P. 0. S. (Mexico). — L’abondance des ma- tières nous a obligés à remettre au numéro de février le commencement de votre Etude. Exploitation forestière d'Hévéas. — Je ferai conuaitre, à qui peut les exploiter, immenses et riches serinsals vierges (forêts d’Hévéas). Des centaines de tonnes peuvent en 'tre tirées annuellement, après les indispensables installa- tions. Également minéraux à étudier. Je me tiens à la disposition des intéressés pour fournir les renseignements désirables. LIcrire à .1/. Hypolito Siméon, Urucara, por Ma- naos {Amazon as) Vià Lisbonne. Séchoirs à fruits. — M. P. L. {Guadeloupe). Les séchoirs de M.wf.vrtu sont parfaitement adaptés au séchage des bananes et autres fruits. Deman- dez, à ce sujet, tous les renseignements utiles à .M.M. Ph. Mayfarth et C'®, 6, rue Riquet (Paris). — Voy. aussi l’annonce du « J. d’A. T. ». L’Ysote du Mexique. — Hép. à M. P. de M. {Co- lombie). Nous avons vu eifectiveinent plusieurs notes concernant cette plante plus ou moins textile dans diverses publications mexicaines, notamment dans le « Boletin de la Secretaria de Fomento », vol. 1, ann. VI; mais il nous est im- possible de vous garantir l'exactitude des chiffres et de vous renseigner sur la valeur commerciale de cette nouvelle fibre. Les articles écrits à son sujet ne mentionnent pas l’espèce botanique dont il s’agit, mais la re- production qui les accompagne nous permet de dire qu’elle appartient au genre Yucca. Riz. — l'n professeur, spécialisé dans les ques- tions de riziculture, auteur de travaux sur le riz principalement en Italie), accepterait une situa- tion en rapport avec ses connaissances et son expérience (culture, sélection ou laboratoire). S'adresser au Journal . N“ 91 — Janvier 1909 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 13 vail sur le séchage du cacao (n<> 15), alors qu il dirigeait avec un remarquable talent l’Institut Physico-Géogra|>liique de -San José. M. Pittier est maintenant attaché au « Bureau of Plant Industry de Washington, où il poursuit ses recherches sur les productions végétales des républiques centre- américaines visées par les États-Unis. Les nom- breuses explorations qu'il a effectuées à Costa Bica, seul ou en compagnie de botanistes tels que le regretté professeur Biolley, MM. Tonduz, Wercklé, Brade, etc., l’ont admirablement docu- menté pour l'élaboration de cet ouvrage, publié au retour d’un long voyage dans les contrées qui lui sont familières. Après un aperçu d’une ving- taine de pages sur la llore de Costa Rica, l’auteur aborde l’examen des plantes économiques, qu'il range en huit catégories, d’après leurs applica- tions; celte partie p. 22 à 60) renferme d’excel- lentes données sur les produits du pays, en parti- culier sur les plantes alimentaires, les fourrages et les bois. Mais la partie essentielle du livre de .M. Pittier tient, pour nous, dans la nomenclature très complète des espèces usuelles de Costa Rica; c’est une véritable encyclopédie économique et scientifique de la flore indigène, comportant plus de 80 pages où chaque produit, classé alphabéti- quement, est suivi de son nom botanique, de celui de la famille, de l’indication bibliographique ori- ginale et d'une mention explicative concernant sa valeur, ses usages, sa culture, etc. Ce texte très dense est coupé de superbes illustrations se rap- portant au cacaoyer, au caféier, à diverses espèces fruitières, dont certaines très peii connues, et à d'autres végétaux utiles. Nous y remarquons deux: planches de Castilloa, que l’auteur écrit Castilla à l’exemple de M. Cook et du D’’ Pehr Oison Seffer, l’une représentant le C. coslaricana, l'espèce cul- tivée propre au versant atlantique du territoire, l’autre figurant le C. Nicoyana de Cooke, limitée à la zone pacifique. Deux index alphabétiques des noms scientifiques correspondant aux noms vul- gaires et aux noms indigènes terminent cet ou- vrage d'une grande valeur scientifique et pratique; les botanistes, les planteurs et les amateurs devant y trouver leur part d’intérêt. 1670. Mayo (S. S.) et Ellini/ {C. G.) : Fabricaciùn de Queso en Cuba. — Bulletin n® 1 1 de la Station agronomique de La Havane. 30 pages et 13 ligures ou [ilanches. La Havane, 1908. [La fabrication des fromages peut paraître sans intérêt pour les pays tiopicaux où le lait trouve souvent écoulement à des prix beaucoup plus rémunérateurs que le fro- mage produit d'importation facile. Nous appre- nons cependant que beaucoup de fermes de La Havane, trop éloignées des villes pour y trans- purter leur lait, transforment le surplus de la consominafiou en petits fromages mous ou durs. Tous ceux que la question intéresse devront s’ins- pirer des données techniques et scientifiques ras- semblées par les auteurs de cette brochure qui décrit le processus entier de la préparation des fromages de toutes sortes, en climat tropical. L’outillage nécessaire à cette industrie est soigneu- lement indiqué, souvent même accompagné d'ex- cellentes ligures; plusieurs planches hors texte montrent qu’il est possible d’obtenir, à Cuba, des fromages d'une remarquable dureté, ne le cédant, à ce poini de vue. en rien à nos marques euro- péennes. 1671. Engler A. : Die Pflanzenwelt Afrikas ins- besondere seiner Iropischen Gebiete. II Band. — 1 vol. 18X26 de 460 pp., 316 ligures et 16 hors texte. Wilhelm Engelmann, éd., Leipzig, 1908. Prix, par souscription : 17 mks. [IX® volume paru de la série « Die Végétation der Erde », ensemble de monographies de géographie botanique pu- bliées sous la direction des savants professeurs A. Engler et O. Drude. La partie relative aux plantes africaines traitée par M. Engler doit com- prendre 5 vol. Le tome I, à paraître, donnera un aperçu des végétaux africains et de leurs condi- tions d'existence. Les tomes II. III et IV traiteront des familles africaines avec un aperçu sur les genres et leur extension, en insistant sur le> espèces importantes et en discutant leur part dans la composition des formations végétales. Le tome II est réservé aux Filicinées, Gymnospermes etMono- cotylédones. Les tomes III et IV décriront les Dicotylédones. Enlin le tome V comprendra la description spéciale des formations végétales et des provinces florales de l’Afrique tropicale. Dans le tome II, aujourd'h.ui paru, nous retrouvons, allégées des genres non africains, les clés si géné- ralement remarquables des « Planzenfamilien ». Les très nombreuses ligures, si claires et si exactes, remplacent avantageusement de longues descriptions. Pour certaines familles riches en espèces, il y a cette conception fort intéressante dans un ouvrage de cette importance, qui consiste à grouper les végétaux jouissant des mêmes apti- tudes physiologiques. Ainsi, par exemple, pour les Graminées, œuvre du D® Pilger, nous trouvons des chapitres : Graminées du littoral, des formations hygrophiles, des steppes, etc. Des planches hors texte reproduisent de bonnes photos représentant l’aspect caractéristique de certaines plantes re- marquables. — V.C. 1672. Lecomte Prof. II.) : Flore générale de l’Indo-Chine. — T. 1, fasc. 1, 112 pp., 14 pl. (10 fr.); t. H, fasc. 1, 56 pp., 7 fig., 1 pl. i3 fr. 50); t. VI, fasc. 1, 128 pp., 13 lîg., 3 pl. (9 fr.). [Ce sont les premiers fascicules du grand travail qu’a entrepri? ■M. le Prof. Lecomte sous les auspices du Gouver- nement général de l'Indo-Chine. Cet inventaire nécessaire des richesses végétales de notre co- lonie extrême-orientale vient heureusement com- bler une lacune que laissaient subsister la Flore de Cocitinchine'de Laureiro, beaucoup trop ancienne puisqu’elle date de cent vingt-cinq ans et la belle œuvre du regretté Pierre, œuvre inachevée et d’ailleurs limitée dans son objet : la Flore forestière de, la Cochinchine. Les familles parues sont les Renonculacées, Dilléniacées, Anonacées partie), dans le 1®® fascicule ; les Sabiacées, Anacardiacées, Moringacées, Connaracées dans le 2®; les Hydro- charidacéts, Burma miacées, Zingibéracées, Ma- Voir la suite page 15 14 JOURNAL Ü’AGHICULTURE TROPICALE N“ 91 — Ja.vviek 1909 PUBLICATIONS DU DÉP' D’AGRICULTURE DES ANTILLES BRITANNIpUES paraissant en anglais, sous la direction générale de SIR Daniel Morris, Commissaire Impérial : « Agficultnral Xetcn », revue bi- mensuelle, con- sacrée aux questions d actualité, s'adresse au grand public. Prix de l'abonnement : Un an, 5 francs. « West India Bulletin », recueil d'agronomie scien- tifique, trimestriel : L’année Sfr. So. Brochures, sur les Insectes nuisibles, les Maladies cryptogaraiques, l’Apiculture, la Basse-cour, la culture des Oignons, les Patates douces, les Cannes de semis, le Coton, etc., etc... Prix: 25 à 5o centimes la brochure. Adresser les commandes à : Impérial Department of Agriculture for the West-Indies, Bridgetown, Barbados, B. W. I. ou à MM. IVm. Dawson & Sons, libraires, agents du « Journal d’ Agriculture Trnpicale », Cannon '^ouse, Bream’s Buildings, London, £. C. V. VERMOREL O. Constructeur à VILLEFRANCHE (Rhine) E'RANCE Paris 1900 : 2 Grands Prix • Saiat«Loois 1904 r Grand Prix al Médailla d’Or* • Liège 1905 • Hors Concours, Membre du Jury. 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Il serait à souhaiter que sous peu toutes nos colonies entreprennent œuvre semblable à celle qu’accomplit avec activité -M. Lecomte et à laquelle, dans l'avenir, il faudra toujours se référer quand on s’occupera des végé- taux indo-chinois. — V. C.] 1673. Guide- Annuaire de Madagascar et dépen- dances, pour 1908. — 4a0 pp. in-8'’, carte et nom- breux tableaux-statistiques. Tananarive. Impri- merie officielle. [Publication d’un grand intérêt pour tous ceux qui ont des rapports avec ces pos- sessions. Indépendamment de la nomenclaiure très complète du personnel administratif et de la population de chaque province, elle fournit d’utiles renseignements sur la situation commerciale, agricole et industrielle à la fin de la dernière année.] 1674. Bernard (D’’ C/(.)et Welter {H.-L.) : Medcd. van het Proefstation voor Thee, n“ 1. Bibliogra- phisch, 32 pp. — Département d Agriculture. Bui- tenzorg, 1908. [Depuis peu d’années, le théier occupe à Java une importance culturale qui s’étend rapidement et n’est pas sans inquiéter les plan- leurs de Ceylan Plusieurs savants du département d’Agriculture, parmi lesquels nous devonsciter les D" Nanniga, Bosscha, Ch. Bernard, etc., se sont attachés à l’étude minutieuse du théier dans la colonie et ont publié des résultats particulière- ment remarquables sur lesquels nous pensons revenir dans le texte du Journal. Dans la présente brochure, les auteurs ont eu l’heureuse idée de résumer et d’analyser la récente bibliographie du thé, en s’attachant plus spécialement au côté pathologique et eutomologique de la culture. Les précédents travaux du Dr Bernard, signalés ici par notre distingué cidlaborateur M. Patouillard, ceux de H. Mann, Watt, Green, Petch, von Spechew, Neuville, etc., les nombreux articles et notes parus sous diverses signatures dans le « J. d’A. T. » ont été remarquablement condensés dans ces quelques pages auxquelles nous renvoyons le lec- teur qui voudrait juger de cet ensemble.] 1675. Vilmorin [Pli. L. de) : Manuel de Floricul- ture. — Vol. in-16 de 400 p. et 324 fig. de texte. Baillière, édit., 19, rue Hautefeuille, Paris, 1908. Prix, relié toile ; 4 fr. [Petit livre écrit sans pré- tention par le chef de l’importante maison de graines Viimorin-Andrieux et C'*, en vue de guider les débutants dans le choix et la culture des bonnes espèces d’agrément à tleurs ou à feuillage Quoique s’adr essant plus spécialement à l’amateur des climats tempérés, cet ouvrage est encore inté- ressant pour l’Européen établi en pays tropical, qui trouvera, pour chaque espèce d’ornement, une caractéristique et des indications suffisantes accom- pagnées d’un excellent cliché ; les listes par coloris et par époque de floraison, dressées avec un grand souci d’exactitude seront consultées utilement. D un format portatif, très facile à consulter, le Manuel de M. Ph. de Vilmorin condense les meil- leures données pratiques pour s’adonner à la llori- culture populaire et sera certainement apprécié de ses lecteurs. — O. L.] 1676. Roure-Bertrand fils (Maison) ; Bulletin scien- tifique et industriel. — xN» 8 de 1908, in-8® de 150 p., avec planches hors texte. Grasse. [Cette publica- tion semestrielle, éditée avec un soin remarquable, intéresse ceux de nos lecteurs qu’o. xupe la ques- tion des parfums et huiles essentielles; aussi, avons-nous pris l’habitude de la signaler à cette place (Voy. « J. d’A. T. », g 1540). Le dernier fas- cicule d’octobre a encore élargi son texte (153 p. !), qui contient de nombreuses notes d’actualité sur l'industrie elle commerce des essences à parfum; 1 abondance et la variété des sujets traités nous semblent même dicier la nécessité d’accompagner le texte d’un sommaire on d’une table des matières, qui faciliterait sa consultation. Dans la première partie, nous trouvons un exposé du programme élaboré au récent Congrès pour la répression des fraudes, à Genève; cet article, écrit par .M. le Prof. E. Perrot, avec la science que nous lui connais- sons, vise particulièrement la situation qui sera faite aux huiles essentielles et parfums. M.M. Herr- mann et C‘® fournissent quelques bons renseigne- ments scientifiques sur l’essence de Linaloë V. colali»n page 23 du n® 91 du « J. d'A. T. » ), extraite des graines d’un .arbre des terres chaudes du Mexique sur lequel nous voudrions posséder plus de détails. Dans la seconde partie, nous rele- vons avec plaisir le résumé analy tique de l’article sur 1’^ lang-\ laiig à la Réunion, paru dans le « J. d’A. T. » -le juin 1908. MM. Ro lire- Bertrand panagent notre avis au sujet de l’origine botanique de la plante et expliquent la différence très mar- quée qui s’observ» entre les essences commerciales d’Ylang et de Cananga, par des variations d’ordre climatérique et physiologique chez le Cananga odo- rata. Suit une revue du marché des essences et parfums de diverses origines. La troisième partie contient un résumé des récents travaux scienti- fiques intéressants, surtout pour les chimistes et les industriels.] 16 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE ^0 ;,| _ lyO!^ hiieieu {AUemagtie). jai)i ier 190‘J. Par la présente, je me permets de porter à votre connaissance qu’au mois de mars 1907, j’ai cédé à la maison Fried Krupp A.-G. Grusonwerk, Mag- deburg-Buckau, le droit de fabrication exclusive et de vente discrétionnaire (les DËFIBREUSES „ BREVET BŒKEN ” Entretemps, la dite maison a encore apporté à ces machines d heureuses modifications, découlant d’essais pratiques approfondis faits dans le but d’atteindre le plus haut degré de perfection technique. Je vous prie de bien vouloir continuer d’accorder à la maison susmen- tionnée la confiance dont vous m’avez honoré depuis longtemps. Veuillez agréer, M...., l'assurance de mes sentiments les plus distingué.®. HUBERT J. BŒKEN Maudeburt Mahstheux., imprimeur, 1, rue Cassette GRAINES ET JEUNES PLANTS DISPONIBLES AU FUR ET A MESURE DE LA RÉCOLTE f Agave Sisalana du Yucatan Plantes ^ (vrai), Cotons Caravonica et textiles J autres sélectionnés, Jute, ( Fourcroya gigantea, etc., etc. ( Cacaoyers (variétés de choix). Plantes V Caféiers (espèces diverses), économiques) Coca, Kola, Tabacs divers. 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CAOÜTCHOUQUIER DU PARA (Hevea brasiliensis) LES CATALOGUES ILLUSTRÉS SONT ADRESSÉS FRANCO SUR DEMANDE Catalogue spécial pour les Colonies CORRESPONDANCE EN TOUTES LANGUES Il_i£t IVÆsilsoxk. ix’a psts ci© S-u-CCU-rsale rxï d© ID©ï>ôt En écrivant, mentionne: te ajournât d' Agriculture Tropicale miAINES AeeiCOLES ET lEDDSTRIELLES Graines d* Arbres et d’Arbustes pour pays tempérés et tropicaux ASSORTIMENTS de GRAINES POTAGÈRES, FLEURS, etc. appropriées aux différents climats 9* Année 28 Février 1909 N“ 92 JOURNAL D’AdRIGDLTDRE TROPICALE {AGRICOLE, SCIENTIFIQUE et COMMERCIAL) FONDÉ PAR J. VILBOUCHEVITCH Paraissant la tin de chaciue mois S’occupant plus spécialement de la culture des ; A-rachide, Banane, Cacao, Café, Canne à sucre. Caoutchouc, Cocotier, Coton, Indigo, Manioc, Ramie, Riz, Sisal, Tabac, Thé, Vanille, etc.. Arbres fruitiers. Cultures potagères. Elevage, etc. COMITÉ DE RÉDACTION ; O. LABROY, Rédacteur principal; — F. MAIN, Secrétaire de la Rédaction. J. GRISARD; — E. BAILLAUD Rédaction et Administration : 164, rue Jeanne-d’Arc prolongée, Paris (XIIP). ABONNEMENTS : Un an, 20 francs. — Recommandé, 23 francs. — Prix du N?, 2 francs. Sommait^e ETUDES ET DOSSIERS. — La culture du Cacaoyer dans l’Afrique occidentale, par M. E. Bail- laid (d’après le livre de M. A. Chevalikh), 33. — L’Exploitation de l'Acacia à tan en Australie, au Natal et dans l’Est africain allemand, par M. O. L.a- BROY, 38. — Le Ficus elaslica à Java. Plantation de Bandjaran, 41. — Le moyen de préserver le sol de la Sécheresse, par M. Va.n der La.at, 45. PARTIE COMMERCIALE. — Chroniques mensuelles (Cxiurs, Statistiques, Débouchés), par MM. Hecht frères et C'“ (Caoutchouc), 49. — A. et E. Fossat (Coton), 50. — A. Alleaume (Café), 51; (Cacao), 52. — Vaqdin et Schweitzer (Fibres de Cor- derie et de Brosserie), 53. — Rocca, Tassy et de Roux (Huiles et Graines grasses), 54. — Taylor and Co (Mercuriale africaine de Liverpool), 54. — Geo Ernst (Produits de droguerie et Divers), 55. — J. -H. Grein (.\rticles d’Extrême-Orient), 57. — H. Hamel Smith da 92 (Marché du Cacao et de la Vanille ji Londres), 58. — Une constatation encourageante pour le Sucre de canne, 59. ACTUALITÉS. — Maladie des racines de l'Hévéa (L. Br.), 48. — La production de la Caféine et du Café sans caféine en .\llemagne (L. Br.), 59. — Le Prix de l’Usine et le Choix de la Culture (F. M.), 60. — Essais d’exploitation des Camphriers italiens (V. Cayla), 60. — Un fruit cultivé pour la fabrication des pipes : La Gourde ou Calebasse {Lagenaria vul- garis), avec fig., 62. — Nouvelles observations sur le « Bleekrodca » du Tonkin (O. L.), 63. — Séchoir Bianchi Dubini et Kacuel (F. M.), 64. — Filets de pèche en Crotalaria, 64. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE (sur pages bleues). — 19 Analyses, pages 17, 19, 29, 31. PETITE CORRESPONDANCE (p. bleue), 28. Les abonnements sont reçus : A Paris, à l’Adminislralion du Jonrnal (164, rue Jeaone-d’Arc prolongée), et à l’Office Colonial (20, Galerie d'Orléans, Palais-Royal). — d Alexandrie (Egypte), chez L. Schuler. — à Amsterdam, chez De Bussy (Rokin 60). — à Basse-Terre (Guadeloupe), chez Adrien G. Gratenol. — d Berlin, chez R. Friedlœnder und Sohn (N.W. — Karlstrasse.ll). — d Bordeaux, chez Feret et fils. — — à Bruxelles, à la Librairie Sacré (33, rue de la Putlerie). — au Caire, chez Mme J. Barbier. — à Caracas, Empresa Washington (Yanes y Caslillo M.). — d Guatemala, chez Goubeau et C'. — d Hambourg, chez C. Boysen (Heuberg, 9). — d Hanoi et Èaîphong, chez Schneider aîné. — à la Havane, Dépassé (56, Galle A^acate.) — au Havre, chez J. Gonfreville (7, rue de la Bourse). — d Lisbonne, chez Ferin (70. rua Nova do Almada). — à Londres, chez Wm. 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Aug. Chevalier. Dans un précédent article (« J. d'A. T. » n® 88), nous avons dit comment A. Chevalier avait étudié les plantations du cacaoyer à San Thomé. Il nous reste à résumer la partie de son livre consacrée à l’Ouest africain continental, et nous le ferons avec d’autant plus de plaisir que nous avons eu l’heu- reuse fortune de voyager avec lui pendant qu’il enquêtait, en 1905, à la Côte d’ivoire et dans les colonies voisines. (E. B.) Le titre adopté par Chevalier, pour la série d’études agronomiques qu’il édite (1), revêt, sans que telle ait été certainement son intention, un caractère un peu ironique en tête de son ouvrage sur le cacaoyer. A considérer la couverture, on pourrait penser qu’il s’agit de la monographie d’un des éléments de la richesse de nos posses- sions africaines. A vrai dire, une étude de la culture du cacaoyer dans noire A. O. ne peut être que l’examen des causes de son échec absolu, sauf un peu en ce qui con- cerne le Congo. Dans la partie purement tropicale de nos possessions, il ne saurait être question de cacaoyer autrement qu’à titre botanique. Les longs mois de sécheresse en sont cause. A. Chevalier pense que peut-être, dans la Basse Casamance, ou pourrait faire des essais; mais ils paraissent bien aléatoires : « Dans le Soudan, dit il avec raison, on no peut songer à tirer parti des galeries forestières situées le long des rivières au (I) « Les V’égétaux utiles de l’Afrique tropicale Iran ç ai .-e. » sud des cercles de Bammako, Bougouni, Sikasso et Bobo Dioulasso. Leur surface est très réduite et il faut conserver les arbres qui constituent cette végétation forestière avant de songer à y faire des plantations. » En Guinée, seule la partie maritime paraît à notre ami réaliser en grande partie les conditions nécessaires à la prospérité du cacaoyer. Il ajoute qu’« un seul facteur, très important il est vrai, est défavorable : l’absence totale des pluies pendant cinq mois » ; mais il pense que l’on pourrait peut-être y remédier par l’irrigation. Ce n’est là, à mon avis, qu’une apparence, car, ainsi que j’ai eu l’occasion de le dire ici (n” oo), les terres réellement irriguables sont très limitées en Guinée. Le bilan des tentatives qui ont été faites à la Côte d'ivoire pour la culture du cacao par des Européens peut s’établir de la ma- nière suivante. La seule plantation européenne de la Côte d’ivoire et sans doute la seule qui, dans toute TA. O. F., donne des résultats financiers appréciables, est celle qu’a fondée Verdier à Elmina, sur les borils de la lagune Aby. Elle est entièrement consacrée au caféier, dont la production varie de oO à SOT. par an. On n’y voit que quelques cacaoyers plantes dans une région dénudée et trop sablonneuse où ils dépéris«ent. Si les efforts avaient porté sur la zone fores- 34 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 92 — Février 1909 tière, le long de la lagune, peut-être au- raient-ils donné d’autres résultats; quoi qu’il en soit, Elmina ne compte pas au point de vue cacaoyer. C’est à l’année 1898 que remontent les efforts ayant laissé un peu partout, le long des lagunes de la Côte d’ivoire, des traces de culture du cacaoyer. La plantation dont il reste les vestiges les plus intéressants est celle de Prollo, sur la rive gauche du Cavally, créée par M. A. Frayssinet qui, après y avoir fait de grandes dépenses, fut obligé de la céder à M. Ch. Borde. Elle renferme plusieurs mil- liers de cacaoyers dont 2.000 à 3.000 en étatde rapporter, quelques-uns magnifiques, s’accommodant très bien du climat et du sot de cette partie de l’Afrique. La plantation, délaissée pendant trois ans et mal entretenue, pouvait avoir sur pied, en août 1907, 2 T. de cacao sec, dont une partie seulement réalisable, faute de main-d’œuvre. La C‘® C® de la Côte de Guinée a dépensé cinq à six cent mille francs à Dabou et à Accrédiou sur la rivière Agnieby. Il ne subsiste pour ainsi dire rien de ces sacri- fices. A Dabou, les cacaoyers avaient été plantés dans une savane déboisée et aride, en bas-fond inondé en saison pluvieuse ; à Accrédiou, la forêt vierge à peine éclaircie avait repris ses droits et étouffé les cacaoyers. D’autres tentatives intéressantes sur la lagune Potou et dans le bas Comoe ont eu partout le même sort lamentable. Lors de notre passage à Impéiié, en 1905, il ne restait de cette plantation qu’une dizaine d'hectares de Libérias abandonnés à eux-mêmes autour d’une chapelle incen- diée; ce tableau était plutôt celui de quel- que cimetière, emblème de la ruine de la colonisation agricole à la Côte d’ivoire. Chevalier ne mentionne au Dahomey que la petite plantation de la mission de Zagnanado, sur l’Ouémé; signalons toute- fois une tentative indigène intéressante dans cette colonie. l'ille remonte à 1898, année où il y eut en A. O. un mouvement de reprise en faveur des cultures nouvelles ; l’administration du Dahomey voulub suivre l’exemple de la Côte d’ivoire et encourager la culture du cacaoyer. Une ou deux plantations euro- péennes comme celle de M. Saude.moxt avaient déjà fait des efforts sérieux, et il y eut un véritable enthousiasme parmi les métis brésiliens vivant en colonie au Dahomey qui rêvèrent de reconstituer les Fazendas de leur pays natal. Un grand nombre obtinrent des conces- sions et se mirent h cultiver le café, le ca- caoyer et le céara, autour de Ouidah et de Grand Popo. En 1905 il ne restait de tout cela que les vestiges de la plantation de Tovalo Ouenum, c’est-à-dire quelques rangées de Manihot en piteux état comme tous ceux âgés de cinq ou six ans qui ont été plantés un peu partout au Dahomey et au Lagos, et des caféiers rabougris, de0'",50 à 3m. de haut, quoique de même âge. Un noir qui incendiait les herbes de la plantation, vivait alors d’un champ d’ara- chides et de haricots, peut-être aussi de quelque aumône de Tovalo qui avait la satisfaction de posséder la seule plantation ayant survécu à la tentative de 1898. Nous aillions aimé voir Chevalier nous donner des renseignements plus circons- tanciés sur les plantations du Congo, mais notre ami a cette qualité précieuse de ne parler que de ce qu’il a vu; nous sommes donc encore dans l’imprécision au sujet de la valeur des elîorts faits au Congo et des résultats que l’on peut en attendre. — Ac- tuellement, l’exportation ne dépasse pas quelques centaines de tonnes et l’on sait ce- pendant combien nombreuses sont les plan- tations que l’on a déclaré tout au moins avoir été entre[»rises. « 4- A la Gold Coast. au contraire, plein suc- cès et, à ce propos, il me souvient de ces paroles prononcées à Ivew en 1905, devant Chevalier et moi, parle vénérableTiiYSEi.TOX Dyer : « D’ici, nous disait-il, je surveille et N» 9-2 — Février 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 35 dirige les destinées de la production agricole de tout l’empire britannique. Il n’y a pas un essai fait dans une de nos centaines de stations éparses de par le monde qui n’ait son histoire relatée dans ces dossiers. Nous provoquons ces essais, les dirigeons et les faisons suivre des applications pratiques qu’ils comportent. » Et, ouvrant un de ces cartons il ajoutait : « Voici les destinées du cacaoyer à la Oold Coast. » Il y avait quelque chose de réellement imposant dans cette déclaration de l’aus- tère vieillard qui incarnait une des plus admirables institutions de l’Angleterre, et nous en ressentîmes toute la grandeur ; mais la même pensée nous fie sourire tous deux, qui représentions un peu « the men in the spot ». Nous revîmes, au travers de longues années de brousse, toute la série des tenta- tives d’introductions culturales dont nous avions été témoins ou auxquelles nous avions été mêlés. Nous savions comment la seule d’entre elles couronnée de succès, celle du cacaoyer à la Gold Coast, était due à l’énergie d’un modeste fonctionnaire lo- cal, M. Johnson, quiadirigéleJardind’Aburi de 1898 à 1906, et à la toute particulière faculté d’assimilation des indigènes de cette région. On sait que cette culture est entièrement entre les mains des indigènes et a son cen- tre principal dans la région d’Accra. Rappelons les quantités exportées : 1893. . , 1 T. 5 1904. . , . . 5187 T. 1901. . , , . 995 1905. . . . . 5129 1902. . . . 2431 1906. . . . . 9064 1903. . . , . 2312 1907. . . . 9850 (1) Parallèlement à l’influence d’Aburi s’exercait celle de la Mission de Bâle dont de fructueuses opérations commerciales alimentent la caisse apostolique. Sans elle, tous les etîortsde M. Johnson et du Gouver- nement fussent peut être restés vains, car elle a acheté aux indigènes le produit de leur récolte, alors que les maisons de com- (1) 9504 T. d’après le « Gordian » (Voir « J. d’A. T. «, n» 90, p. 380). merce de l’A. O. étaient réfractaires à toute exploitation nouvelle. En outre, la Mission enseignait aux enfants la façon de planter l’arhre nouveau et les encourageait à pous- ser leurs parents à sa culture. Il faut bien reconnaître que celte culture a lieu de la manière la plus rudimentaire : les arbres non soignés meurent vite (1), le cacao est préparé de façon très défectueuse. Ün espère cependant améliorer tout cela peu à peu, bien que la tâche ne soit pas aisée. Les plantations augmentent tous les jours et s’étendent dans l’Ashanti. Les indigènes montrent bien quelque mécontentement des manœuvres de maisons de commerce qu’ils accusent de pratiquer la baisse, mais ne s’en découragent pas. Au sujet de l’exportation, il est curieux d’observer que les mêmes chitïres se retrou- vent toutes les deux années consécutives ; nous ne troüvons aucune explication plau- sible à ce fait singulier. La variété cultivée dérive du « creoulo » de San Thomé. Les indigènes transplan- tent les jeunes pieds de cacao à l’ombre de bananiers ou des plus gros arbres restés en place ; ils ne taillent un peu que dans les environs d’Aburi. Dans les plantations adultes, les mauvaises herbes ne sont gé- néralement pas arrachées et les gourmands rarement supprimés, de sorte que les arhres dépérissent après une .douzaine d’années. La fermentation et le séchage auraient spécialement besoin d’être améliorés. Chevalier décrit ainsi le procédé em- ployé par les indigènes. On remplit de graines fraîches les pe- tites caisses à gin tapissées intérieurement de feuilles sèches de bananier. Une sorte de couvercle chargé de pierres comprime la masse des graines et ferme les caisses qui sont ensuite rentrées dans les cases. La fermentation dure quatre jours pour les graines lavées (cas assez rare), et six jours pour les graines non lavées. On sèche au (1) M. Evans évaluait récemment à 25 “/o seulement la proportion des cacaoyers plantés à la Gold Coast qui parviennent à l'âge adulte. (N. d. l. R.) 30 JOURNAl. D’AGRICULTURE TROPICALE 92 — Févriek 1909 soleil en élalanl les fèves sur des nattes. Cette méthode si imparfaite n'est du reste suivie que par un petit nombre; la plupart des noirs se contentent d’entasser les graines dans leurs cases et de les re- muer jusqu’à dessiccation. Inutile de dire que le résultat est des plus défectueux; mais, jusqu’à présent, il n’a pas été pos- sible de l’améliorer. Quoi ([u’il en soit, au point de vue éco- nomique, les résultats obtenus sont Irès remarquables, comparés à ceux des colo- nies voisines. Il est regrettable que Chevalier n’ait pu étudier les plantations du Cameroun avec le détail de celles de San Tbomé, car il eût sans doute pu préciser davantage les motifs pour lesquels elles n’avaient point répondu aux légitimes espérances fondées sur elles. Le « J. d’A. T. » a constamment tenu ses lecteurs au courant des efforts très remar- quables dirigés sur le Cameroun par le « Kol. Wirtsch. Kom. », de la création de la Station d’Essais de Victoria, savamment dirigée parle D''Preüss pendant des années, enfin de la série des belles missions scien- tifiques dans les centres de culture du cacaoyer ou dans les plantations du Came- roun où les maladies causaient des ra- vages. Le bilan actuel se résume ainsi : exis- tence de neuf sociétés réunissant un capi- tal de 15 millions de marks et ayant planté 10.000 liect. Production annuelle de 1.000 à 1 .200 T. La plus importante de ces sociétés qui a ses plantations au Bibundi a exporté à elle seule 600 T. en 1906. Ce sont là de maigres résultats, si l’on tient compte des capitaux engagés et de la science déployée. La cause principale en est aux maladies qui se sont abattues sur les plantations, notamment à la brunissure. La lutte contre toute la série des parasites qui ont attaqué le cacaoyer est si difficile que les Allemands paraissent avoir cessé de le planter pour essayer les arbres à caout- chouc. Après ce trop rapide examen de la nou- velle œuvre de notre ami se pose cette question : pourquoi la culture du cacaoyer a-t-elle réussi à la Gobi Coast et à San Tbomé tandis qu’elle a échoué ailleurs? La réponse est des plus faciles pour qui a été témoin des tentatives faites en A. O. pour l’exploitation des plantes nouvelles. Le succès de la Gold Coast tient à deux causes : la continuité des efforts et l’en- semble des conditions favorables à la cul- ture du cacaoyer par les indigènes. Pour San Tbomé on peut dire de la même manière : continuité des efforts et conditions favorables aux plantations euro- péennes. Ailleurs, au Cameroun, au Dahomey, à la Côte d’ivoire, l’échec est venu de ce que l’un de ces facteurs a manqué. Au Cameroun c’est le second, à la Côte d’ivoire et au Dahomey le premier certainement et peut-être les deux. Lorsque nous parlons d’échec pour le Cameroun, il faut bien nous entendre. Nous avons -dit combien nous admirions les efforts des sociétés de plantation et l’œuvre du K. AV. K. où ce journal ne compte que des amis, mais il est bien certain que l’on n’a rien obtenu de compa- rable aux résultats de San Tbomé malgré une science probablement plus grande, des moyens financiers aussi puissants, sinon plus, et de moins grandes difficultés de main-d’œuvre. On peut dire, et toutes les déclamations de publicistes ou de parlementaires n’ayant jamais mis le pied en Afrique tropicale n’y peuvent rien changer, que les trois gi’ands obstacles à l’exploitation agricole en A. O. sont les suivants : 1“ Rigueur climaté- rique qui rend difficile la continuité de direction et de surveillance par les blancs, et, par suite, l’adaptation des espèces agri- coles nouvelles ; 2° pauvreté du sol ; 3“ fa- cilité avec laquelle se développent les ma- ladies parasitaires. La comparaison entre San Tbomé et les N” 92 — Février 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 37 terres voisines ne peut, à vrai dire, être absolue en raison de son caractère insu- laire et volcanique, lïntre le Cameroun et la Gold Coast on ne peut invoquer les mô- mes différences de conditions. De ce que la colonie anglaise produit dix fois plus de cacao que la possession allemande, doit-on conclure que la puis- sance de la science et des capitaux est inutile dans ces pays? On remarquera, en effet, qu’aucun de ces deux facteurs n’a été mis à contribution à la Gold Coast. Tout d’abord, et c’est bien probablement le point essentiel, il faut rappeler, — ce que nous avons déjà dû constater ici même, — que les cultures à formes de plantation européenne sont bien plus su- jettes aux maladies parasitaires en A. O. que les cultures plus ou moins mixtes des indigènes (1). Les cacaoyers de la Gold Coast ont sûrement été protégés par leur plantation éparse au milieu des bois. En outre, les dégâts commis ne présen- tent pas au point de vue économique les mêmes inconvénients à la Gold Coast qu’au Cameroun, Les plantations européennes, dans ces pays où les frais généraux sont excessive- ment élevés, doivent être à grand rende- ment pour rémunérer les capitaux en- gagés. Le résultat le plus immédiat des maladies est de diminuer ces rendements. Les indigènes, qui apportent le peu de soin que l’on sait à leurs cultures, s’in- quiètent peu de la mortalité des arbres et du faible rendement des survivants (2). Ils plantent davantage sans qu'il leur en coûte beaucoup plus et n’entreprennent point contre la nature une lutte que l’expé- rience leur a montrée inutile avec les moyens dont ils disposent. Comment s’étonner du néant des résul- (1) La justesse de ce raisonnement n'exclut cepen- dant pas toute idée de méthode dans les plantations qui peuvent rester « mixtes » en associant le Cacaoyer à une ou plusieurs essences forestières d'exploitation. M. Evans conseille de s’en tenir au Funlumia, prati- quement exempt de maladies, pour interplanter avec le Cacaoyer à la Gold Coast. (N. d. l. R.) (2) 4 livres 1/2 par arbre de 15 ans, à la station d’Aburi. lats à la Côte d’Ivoirc où, peul-on dire, il n’y a eu que bonne volonté et où tout le reste a manqué, science, argent et per- sévérance ! Pour(|uoi n’a-t-on pas, comme à la Gold Coast, poussé les indigènes dans une voie où échouaient les blancs ? Tout d'abord, il faut bien le dire, on ne s’en est point préoccupé. Au Dahomey, l’essai n’a pas été durable et entaché de cette erreur grave de vouloir faire planter à l’européenne des indigènes ou métis mal préparés. A la Gold Coast, la tâche était plus aisée avec une population particulièrement intelligente et depuis plus longtemps en contact avec les blancs. A la Côte d’ivoire, au contraire, on était presque partout en présence de pauvres races abruties par la forêt et dont la ma- nière Tl’ôtre ne peut encore être changée. Le gouvernement actuel paraît se préoc- cuper à nouveau de cette question et an- nonce la distribution de graines de cacao. Une fois de plus, la presse coloniale chante victoire. Je crois qu’il n’y a eu rien de plus néfaste au développement de l’agriculture en A. O. F. que les espoirs conçus dans ces distributions de semences. Toute leur ina- nité tient dans cette histoire que connais- sent tous les vieux Guinéens : On peut remarquer près de quelques villages du Fouta, de petits carrés de ter- rain bien enclos et dépourvus de toute végétation à l’intérieur. Si on interroge le chef à leur sujet, il répond gravement : « C’est commandant i\.... qui a donné des graines [)our semer là. » (Il y a de cela sept à huit ans.) Les jeunes planles sont mortes ou môme les semences n’ont jias germé, mais le brave chef protège toujours soi- gneusement « le jardin », trouvant qu’il fait tout ce qui est en son pouvoir pour satis- faire la fantaisie du blanc. Du reste, tout cela se retrouve dans la conclusion du livre d’A. Chevalier, ainsi que la mesure dans laquelle on peut espérer voir se développer la culture du cacaoyer en A. O. 38 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 92 — Février 1909 Pouvons-nous mieux faire que d’y ren- voyer et de souhaiter que, pendant la durée du nouveau voyage qu’il vient d’entre- prendre, il puisse voir les données de son beau livre mises à profit dans les nouveaux essais qui pourront être entrepris? Emile Baillaud. L’Exploitation de l’Acacia à tan en Australie, au Natal et dans l’Est Africain allemand Aspect du marché. — Supériorité de 1’^. decurrcns var. mollissin^a sur les autres Acacias australiens pour la culture. — Coup d’œil sur les pays de production. Semis. — Procédés pour hâter la germiuation des graines. Traitement cultural et exploitation. — Rendement. — Préparations d’extraits tanniques. Par M. O. Labroy. Le « J. d’A. T. » a publié, dans son n® 63 de septembre 1906, une note, tirée d’un substantiel rapport du D' IIoltz et d’une petite monographie de M. II. .Iared Smith, où il était surtout question de l’aca- cia à tan implanté d’Australie au Natal. On redoutait alors que la valeur de l’écorce d’acacia (AA'attle harki ne fût affectée par l'élargissement des plantations et la récente apparition sur le marché de la « Mallet bark » fournie par les peuplements d'Enca- b/ptus occidentalis découverts en Australie. Ces craintes ne se sont nullement réalisées, puisqu’à I beure actuelle les prix se pré- sentent en plus-value notable sur ceu.x de 1906. Au 3 février 1909, MM. Lewis et Peat, de Londres, nous informaient que l’écorce du Natal se traitait de £ 8 7/6 à £ 8 10 la tonne c. i. f. pour disponible et à £ 8 3 '9 pour embarquement éloigné. 11 faut sans doute attribuer cette fermeté des prix du « AVattle baik » à l’épuisement très proche des réserves forestières du con- tinent australien, tant en Acacias qu’en Eucalyptus, à la production décroissante d’écorces d’autres provenances et aux exi- gences plus fortes de Tindustrie. Quel que soit l’avenir commercial du « AVattle bark », nous devons signaler le développement incessant des plantations au Natal et en Australie ; les essais ont fait également un pas décisif dans l’Ouest- Usambara, et il est maintenant question de les aborder en d’autres contrées intertropi- eales jouissant de sites et de terrains appro^ priés à cette légumineuse. Sans entrer dans aucun détail botanique sur les Acacias à tanin, rappelons toute- fois que les écorces les plus appréciées du commerce sont fourjiies par V Acacia pyc- nanUia Benth, l’A decurrcns AA'illd. et ses deux variétés mollissima AA illd. eidealbata Liîsk, quelquefois considérées comme es- pèces distinctes. Pour une cause que nous n’avons pu découvrir dans les documents en mains, mais qui doit tenir à des exi- gences culturales ou à une infériorité de rendement, l’A. pycnantha ou « Golden AA'atlle » est aujourd’hui négligé par les planteurs du Natal, malgré sa haute teneur en tanin (environ 45 "/o). D’autre part, VA. decurrcns var. dealbata ou « Silver AA'attle », a l’écorce beaucoup trop pauvre pour offrir un intérêt cultural. Quant à VA. decurrcns type (Green AA’attle), son rendement est sensiblement moindre que celui de la variété mollissima qui cons- titue le « Black AA'altle » généralement adopté dans les plantations (1). D’après M. Zi.mmermaxx et le D'" Schellmaxn, qui ont publié dans plusieurs numéros du « Pflan- zer », notamment en février 1908, des (1) La teneur de cette variété est voisine de 40 avec de grandes variations d’une année à l'autre, selon la quantité d’eau tombée. Un échantillon d’écorce pro- venant d’Ainani a montré jusqu’à 51 ®/o de tanin. ^To y2 — Février 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 39 notes (l’un vif intérêt sur les Acacias tl’A- mani, il existerait des formes transitoires enlre les Irois types précités de l’A. decur- rens, et ces distingués auteurs ne sont pas éloignés de croire à des hybrides naturels. En admettant cette liypotlièse, il convien- drait d’éloigner de la plantation tous les pieds apparleuant aux A . dealbata et aux A. decnrrens pour s’en tenir expressément à l’A. mo/iissima, que la sélection parvien- drait sans doute à améliorer. Un aperçu de la production et des pers- pectives de l’Acacia à tan dans les diverses colonies qui s’en sont occupées a été donné par rimperial Instilute de Londres, dans son Bulletin n° 2 de 1908 (p. 157 à 171), au- quel nous empruntons certains des rensei- gnements qvÿ vont suivre. L’Etat du Sud-Australie exploite exclu- sivement l'Acacia pycnantha en forêt; ses exportations d’écorce, qui s’élevaient à 7.205 T. en 1904, ont dû baisser depuis, ainsi d’ailleurs que celles é'Eucalyptm occidentalisé relevant de ce même Etat. La ^Nouvelle Galles du Sud ne produit plus qu’une très faible quantité de « Watlle bark » , dont la source est l’A . decurrens ou sa variété dealbata ; c’est à la limite de cet Etat et de ceux de A'ictoria et Sud-Austra- lie que s’observent, sans doute, les seules plantations encore existantes de l’A. pijc- nantha. Dans l'Etat de A’^ictoria, on consi- dère l’A. decurrens var. mollisshna comme la plus importante culture du pays ; elle cou- vre des milliers d’acres et fournit la plus grande partie de l’écorce de mimosa actuel- lement exportée du continent australien. Le Queensland et l’Ouest-Australien n’exploi- tent guère que des Acacias de second ordre, parmi lesquels l’A. penninervis Sieb., dont l’écorce contient encore 30 à 35 "/o de ta- nin. Quant aux vastes peuplements fores- tiers de « Black Watlle » qui existaient primitivement en Tasmanie, ils ont été ruinés par une exploitation trop intense sans que la culture ait pu les reconsti- tuer. La Nouvelle-Zélande possède environ 5.000 acres d’A. mollisshna en culture, lo- calisés dans le district d’Auckland. Depuis plusieurs années déjà, c’est le Natal qui tient la place prépondérante sur les marchés de Londres el de Hambourg; ses exportations de « AVatlle bark » se sont élevées à 14.700 T. d’écorce en 1900(1) et à 23.700 T. en 1907, d’une valeur de 130.000 £ (2). L’éteudue des plantations, échelonnées pour la plupart le long de la voie ferrée de Pietermaritzburg à Grey- town, engloberait 80.000 hectares, dont une importante fraction n’entrera pas en exploitation avant plusieurs années (3); à de rares exceptions près, toutes ces cul- tures sont composées exclusivement d’A. moUissima. Le Cap et le Transvaal ont commencé des essais dont l’issue décidera sans doute du sort des entreprises de « Black Wattle » dans ces colonies. Les Allemands ont franchi avec succès le stade expérimental dans leur possession Est africaine où, malgré un certain défaut de régularité dans la richesse des écorces, imputable à l’absence de toute sélection, on peut considérer les résultats comme équivalents à ceux du Natal. Il est à noter que les plantes, appartenant à l’A. mollis- sima, se sont très bien comportées à des altitudes relativement basses, telles que celle d’Amani, situé seulement à 850 m. au-dessus de la mer. On étudie actuellement les possibilités culturales dans le British East Africa, dans l’Ouest africain, à Ceylan et dans ITnde, où les Acacias végètent de manière satis- faisante ; mais on est encore mal renseigné sur la richesse des écorces. A l’instigation de M. H. Millward, an- cien consul des Etats-Unis à Durban, main- tenant chargé des mômes fonctions à 'Tam- pico, une Compagnie américaine se serait formée eu vue de créer des plantations de « Black Wattle » dans l’État de Tamauli- pas, au Mexique. Nous aurions voulu savoir ce qu’était devenue la plantation expérimentale sur (1) Rapports commerciaux, 19ü8, n“ 130. (2) D'après M. X. P.\huy, dans « Natal Agricultural Journal », 190S, p. 480. (S) Pardy, Loc. cil. 40 JOUHiNAL D’AGRICULÏUHE TROPICALE N” 92 — Février 1909 laquelle ou avait fondé des espoirs aux Hawaï, mais aucun document ne figure dans notre dossier, à {)art celui de M. J. Sjiiih, analysé en 190G. Au point de vue cultural, rappelons cjne le « Black AVatlle » s’accommode surtout des climats où la hauteur annuelle des pluies vai ie entre 7o cm. et 1 m., avec une température pouvant s’abaisser jusqu'à — 2 ou — 3“ C. C’est une plante de nature calci- fuge, affectionnant les sols argilo-siliceux ou sableux sur sous-sol argileux ; une cer- taine fraîcheur et une bonne pro})ortion d’humus favorisent beaucoup sa croissance. Au Aatal, l’arbre n’a pu prospérer à moins de lo milles du littoral et, dans les milieux pauvres et dénudés, son écorce est restée mince, très adhérente et peu productive. Le semis se fait en place, à l’aide de graines récoltées sur sujets de bonne valeur tannifère; on récolte les gousses un peu avant leur déhiscence naturelle qui s’ob- tient en enfermant ces fruits dans un sac exposé au soleil. Pour hâter et régulariser la germination, au lieu de soumettre les graines à un léger rôtissage ou à un trem- page dans l’eau bouillante, M. ZiMMERjiA>ix a préconisé (1) leur immersion pendant trois à cinq heures dans l’acide sulfurique concentré^ en agitant constamment. Aussi- tôt retirées du bain, les semences sont lavées dans un courant d’eau froide; elles fournissent ensuite une germination rapide et régulière, dans la proportion inespérée de 80 à i)0 “/o- Dans l'Etat de Victoria, les graines, mé- langées de sable, sont semées à raison de 1 livre à l’hect. ; on met ensuile le feu à la brousse sèche qui couvre ordinairement ces sortes de terrains ; avec ce procédé, affirme M. A. Tatiiam, colon à Gisborne (2), la chaleur de l’incendie favorise la levée des graines que recouvre ensuite la cendre et la végétation spontanée subit un arrêt suffisant pour permettre aux jeunes Acacias de prendre le dessus. Au INatal, où la culture est plus métho- (1) <1 Der Plaiizer », 15 décembre 1906. (2) « Journal of Agriculture of Victoria », juillet 1901. diqne, on sème en novembre par poquets de 4 à (i graines, espacés de 60 cm. le long de lignes écartées de 3“,60 entre lesquelles sont intercalés deux rangs de maïs. Les graines ne doivent pas être enfouies à plus de 2 cm. 1 /2.^üans le rapport du D*' Holtz, il est dit que. les rangs d’Acacias sont pri- milivement éloignés de l“,80et que l'inter- valle de 3“,G0 n’est obtenu qu’à la cin- quième ou sixième année, par dédoublement des lignes. Cet éclaircissage, qui porte éga- lement sur la longueur des rangs où les pieds sont définitivement laissés à 2“,40, permet de récolter ainsi l.MOO à 2.000kg. d’écorce par acre, en surplus du rende- ment adulle. L’émondage des arbres paraît nécessaire à M. Tatham pour obtenir un U’onc nu jus- qu’à 3 m. de hauteur; il n’en est pas ques- tion au Natal où les arbres présentent par- fois un tronc libre de 8 m. On exploite le « Black NVattle » à partir de six à neuf ans suivant les terrains et les aptitudes individuelles des arbres. L’écorce atteint généralement son maximum d’épais- seur vers la dixième année et doit être enlevée avaut de présenter des signes d’exfoliation et de dessèchement : de sep- tembre à décembre, en Australie ; en mars- avril, au Natal, à moins que les pluies n’entraînent une trop grande perte de tanin. L’expérience a montré que, dans cette région, l’écorce récoltée en juillet- août a plus de qualité, mais ne se détache que moyennant quelques pluies ou des brouillards. En somme, les condilions les plus favorables à l’écorçage ne sont pas encore nettement déterminées et néces- silent de nouvelles recherches. C’est par bandes de l“,o0 environ de longueur que l’écorce est détachée du tronc ; après quoi, l’arbre est abattu et ses branches dépouillées à leur tour. 11 a été question d’une machine qui, tout en réduisant la dépense de 25 °/o) permettrait d'éplucher jusqu’aux brindilles, mais les détails nous manquent à son sujet. Les bandes d’écorce sont éclatées longi- tudinalement entre deux rouleaux apla- N“ 9-2 — Février 1900 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 41 tisseurs, puis suspendues à sécher sous un hangar. Ce séchage à l’ombrQ nécessite au moins une quinzaine, aussi a-t-on clier- ché à l’activer par la chaleur arliliciello ; malheureusemenl, celte intervention ap- pauvrit facilement les écorces, si on n’y apporte une grande modération. Au soleil, les écorces sèchent en ([uatre à cinq jours, mais n’acquièrent plus la même valeur que celles préparées à l’ombre. Les expériences de M. Pardy sont con- cluantes : il faut sécher le « Wattle bark » sous abri, à l’ombre et au sec. Du séchoir, l’écorce va au moulin, où elle est réduite en fragments de 4 à G cm. de long, comprimés ensuite en sacs de 200 livres pour l’expor- tation. Toutes les précautions doivent être prises pour éviter l'humidité pendant le transport sur terre et sur mer. Le rende- ment ainsi obtenu varie entre 4 et o T. d’écorce par acre; M. Pardy l’évalue à 1.270 kg. par hectare et par an. Les plantations se reconstituent ordinai- rement par semis spontané ; il suflit d’éclair- cir les jeunes plantes pour les laisser à distance convenable, ün admet que six gé- nérations peuvent ainsi se succéder au même endroit sans recourir à une replan- tation dont les frais seraient trop onéreu.v pour l’exploitant. Le Consul américain à Durban (l) éva- lue à 35 dollars la dépense occasionnée par la création et l'entretien d’un acre de« Dlack Wattle » au Natal; celte même dépense est fixée par M. Giesei.er (Lsamhara Post, 2 juillet 1907) à 6i rp. pour G hect. dans l'Ouest - Usambara, 28 rp. pouvant être récupérées par la récolte de maïs. Ajoutons (jue le produit de l'Acacia est principalement consommé par l’Allemagne, qui l’utilise de préférence sous forme d’ex- trait liquide ou solide. Cette préférence, accordée tout aussi bien auxextraitsd’autres écorces tannantes comme celles du chêne, du palétuvier, du quebracho, etc., en rai- son de leur action plus rapide et plus régu- lière, a incité l’Union des planteurs de Wattles du Natal à étudier le projet d’une installation d’usine pour fabriquer les extraits d’écorce d’ Acacia dans le centre de production. 11 existe une usine de ce genre dans le Sud-Au‘;tralien qui traite spécia- lement les branches et expérimente l’ex- traction des feuilles. Si les résultats obtenus étaient déclarés satisfaisants, l’exploitation de l’Acacia à tan deviendrait plus lucrative et, à moins de surproduction, mériterait d’être sérieusement envisagée dans quel- ques-unes de nos possessions africaines. O. Lahroy. Le « Ficus elastica » à Java. Plantation de Bandjaran Ficus contre llevea. — Rapport de M. J. Kerbert. Distance de plantation. — Variétés. — .Multiplication par semis et par marcottes. — Culture du paddy en couverture ilu sol. — Ramification et dressage des arbres. Résultats de la première saignée. Un de nos confrères anglais annonçait der- nièrement que plusieurs sociétés exploitant le caoutchouc dans la péninsule malaise, notamment la « Selangor Rubber C“ « ( l) et la « Consolidated Rubber Estâtes », avaient décidé de supprimer, par la saignée à blanc. (1) L'une des sociétés les plus importantes de la région; elle a exporté 60 t. de caoutchouc de planta- tion en 1907 et laissait prévoir pour 1908 un chill're de plus de 100 t. tous les/ù’c?i5e^rt.v/ffacontreplantésd’//^t’/?a, afin (le laisser la place libre à ceu.x-ci, re- connus plus avantageux. (Juoicpie cette mesure n’ait en elle-même rien de surpre- nant, — les deux arbres en présence pouvant très bien se comporter différemment dans un même milieu, — on pourrait se de- mander si elle n’a pas été décidée avec un (1) « -Monthly Consular Reports », avril 1908. JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N® 92 — Février 1909 /i2 peu Iro}) lie pi'écipilalion. 11 s’agissuit, en effet, (l’opter entre deux essences dont la valeur culturale avait paru jusiju’ici très comparable : l’une introduile depuis rela- tivement peu de temps, l'autre spontanée dans la région et antérieurement cultivée. rendant les premières années de son exploitation, le figuier d’Assam, d’ailleurs planté à plus grand écai tement ijiie l’hévéa, ne fournit pas un rendement équivalent à celui-ci, mais la plus grande rusticité du Ficus eiastica, sa résistance mieux éprouvée aux insectes et maladies, sa vigueur, son adaptation à des terrains plus élevés, sa saignée plus facile et la longue durée de son existence lui avaient conservé de nom- breux partisans. La qualité du caoutchouc de Ficus n’est pas sensiblement inférieure à celle du Para, étant donné qu’un échantillon de Java, préparé d’une manière simple en feuilles, a été taxé à Londres de 3 sh. 6 d. à 3 sh. 9 d. la livre, alors que les « sheets » de Ceylan valaient i sh. On sait que les services forestiers des gouvernements des Indes Néerlandaises et de l'Inde anglaise ont poussé fortement à la culture du Ficus, prêchant d’exemple par l’établissement de vastes plantations expérimentales. Les principaux facteurs culturaux ont- été ainsi étudiés systémati- quement : en premier lieu, la propagation des plantes par semis (1) ou par marcot- tage, puis l’éducation des élèves dans la pépinière, la distance de plantation, le dres- sage et l’entretien des jeunes arbres, etc. C'est sans doute sur l’exploitation et le rendement définitif du Ficus eiastica que nous sommes le moins bien renseignés. Un de nos collaborateurs d’Indo-Chine, AI. G. A’erxet, vient de terminer à ce sujet une minutieuse enquête dont les conclu- sions sont peu encourageantes pour les planteurs du Tonkin ; le rendement défi- nitif dn Ficus étant trop faible pour une exploitation rémunératrice dans cette co- lonie, tant qu’un type supérieur à la va- riété actuelle n’anra pas été créé pour la culture et la sélection. Quoi qu’il en soit, à Java, l'intérêt porté à la culture de l’hévéa et les belles re- cherches etfectuées avec cette espèce par le très habile directeur de Tjikeiimeuh, AL J ROMP DE Haas, et par AI. 1‘it, autre expert de valeur, n’ont nullement fait dé- laisser le « karet » [Ficus), qui produit toujours la plus grande partie du caout- chouc exporté de la colonie. Cet arbre, ainsi que l’a constaté AI. H. AVricht au cours de sa récente tournée dans les pays indo-malais, continue à être planté par- tout où VHevea n’est pas assuré de réus- sir. Les plantations gouvernementales s’éten- dent chaque année et couvraient en fin 1906 une superficie de 1.132 liect; celles d'Hevea occupaient, à la même époque, 315 hect., celles de Castilloa, 83 hect. et celles de Fimiumia, 2 hect. 8 (2). L’une des plus récentes est sans doute celle établie en 1901 sur un millier d’hectares compris dans le district de Bandjaran, rési- dence de Semarang. M. J. Kerbert donne, sur cette nouvelle entreprise, des rensei- gnements d’un réel intérêt que nous résu- mons d’après la note publiée par lui dans l'excellente revue « De Cultunrgids » (n“ 8 de 1907). La plantation de Bandjaran a été créée à l’aide de plantes provenant de marcottes et de semis, quelques-unes même de bou- tures, partie disposée en quinconce à 7 m. d’intervalle, partie en carré, à 15 m. en tous sens. A ce propos, rappelons que les premières plantations du gouvernement d’Assam, celle de Charduar, en particu- lier, ménageaient jusqu’à 2p m. entre les rangs, intervalle un peu exagéré et ramené à 10 m. environ dans les plantations ac- tuelles (3). L’emplacement choisi dans le Bandjaran (1) D’après .M. A. II. Bkkkhoüt, dans le « India Rubber Journal » du 10 février 1908. (2) C’est la distance adoptée à Pamonœkan-Tjiassen. — Voy. n° 55 du « J. d’.A. T. ». (1) Voir à ce sujet le n'> 51 du « J. d’A. T. ». N® 9“2 — Février 1909 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 43 est proclie de la mer et ne s’élève giière cà plus de ;)0 mètres au-dessus de sou niveau; c’est un sol volcanique, rouge, meuble, facile à travailler et peu envahi parl’Alang- Alaug. Les pluies, s’élevant annuellement à une hauteur moyenne de 3.o00 mm., sont réparties de la façon suivanle ; 2.i0ü mm. de janvier à avril, 300 mm. de mai à octobre et 800 mm. en novembre-décembre. 11 en résulte que le mois de janvier, avec mousson d’est, est le plus favorable pour la plantation. Le défrichement et l'abatage ont été exécutés à forfait par les indigènes, à un prix variant de 10 fr. oO à 31 fr. oO l'hec- tare; en plus, il a été concédé à ceux-ci le droit de cullivcr le paddy entre les arbres pendant les premières années. :\i. K EHBERT ne s'attarde pas à la question des variétés, débattue à maintes reprises dans ce journal; il indique simplement que l'écoi'ce des arbres varie du gris clair au gris-marron, et ((u’un petit nombre d’entre eux présentent l’aspect pleureur, sans ajouter s’il s’ensuit des dilférences dans la croissance ou dans le rendement. Une inlluence de ce « sport » est peu pro- bable sur la production, le « J. d’A. T. » ayant nettement établi qu’elle était nulle avec le Manihot Glazioici. Sur le point très important de savoir si le semis doit être préféré au marcottage, l'auteur, après avoir reconnu que le pre- mier procédé donne de plus beaux arbres, tend à faire prévaloir le marcottage auquel il attribue maints avantages ; 1“ Le marcottage fournit en quelques mois des sujets plus forts <à un prix de 1/3 à I/o inférieur à celui du semis. Les « karets » de semis ayant I m. de hauteur reviennent à o cents (0 fr. 12) aloi’s que les marcottes de f m. à l“,o() peuvent être obtenues à 1 cent iO fr. 021); la dilférence qui en résulte pour la plantation d'un hectare, à 1 m. d'écartement, n’est cepen- dant pas supérieure à 10 fr. oO; 2® Les plantes de marcottes sont moins à la portée des herbivores; 3® Elles étalent ])lus tôt leuis ramifica- tions au-dessus du sol, qui se trouve ainsi ombragé et réclame moins d’entretien; 4® La ramilication des marcottes, étant moins dense, permet de conduire les arbres avec {)lus de facilité ; O® Les arbres issus de marcottes consti- tuent des plantations plus uniformes. S’il n’est pas décisif, ce dernier argument est, en tous ca'!, le })lus important à invoquer en faveur du marcottage. La mise on place des Ficus se fait en terrain plat et non sur butte suivant la pra- tique courante en Assam et dans certaines parties de Java, où le sol est trop compact et i)auvre en humus ; on attend, |)our planter, que les sujets en pépinière aient atteint au moins 73 cm. de hauteur. Uour ne pas compromettre la reprise, les plantes arrachées conservent une longueur de ra- cines de f)0 cm. ou davantage avec un peu de teire et sont maintenues enveloppées dans des feuilles de bananier jusqu'à la plantation. Le dessèchement est combattu par un paiilis formé de paille de ri/, ou autre que l’on dispose au pied des jeunes arbres. Pendant les deux premières années, le paddy est cultivé entre les arbres sans que le développement de ceux-ci en soit affecté. Celte occupation du sol empêche l’envahis- sement des herbes, notamment de l’Alang dont la présence trop abondante est un sérieux obstacle à la culture du karet. Ultérieurement, il faut encore couper les herbes deux fois par an, afin de donner de la lumière aux arbres, travail qui revient à environ 26 fr. par hectare et par an. Les Ficus de semis ayant généralement le port plus élancé que ceux de marcottes, il est difficile de fixer une moyenne de croi'jsance de la couronne des arbrc's. Dans un tableau comparatif, M. Kerrert a pu montrer très clairement la progression annuelle de la couronne, en diamèlre ; celle-ci oscille entre l'",10 et 2“,08, mais demeure, dans sa moyenne, voisine de 1“,70 pour les pieds de marcottes. En adoptant la plantation en quinconce à 10 m. d’in- tervalle, laquelle corres[)ond à 113 pieds JOUU.N’AL D’AdUICüLTÜHK TIlOPiCALK A® -- l iivuiKH 1903 h h à riiocl. (1), les couronnes se rejoignenl el couvrent le sol vers la sixième année. C’esl là une excellenle base pour distiin- cer convenablenieni li^s arbres d une plan- tation : rai)|)rocbement des cimes à l'àf^e de six ans. L'auteur indique bien que les de llandjaran atteignaient à cette époque 10 m. ilc couronne et autant de hauteur, mais ne parle j)as du diamètre des tiges, point qui a cependant plus d intérêt. La ramification des Ficus a été observée de très [)rès par M. KiiuiiEiii'. Il a noté, en premier lieu, que les bourgeons latéraux apparaissaient à moins de 1 mètre, souvent même à moins de bO cm. de hauteur et que la plus forte proportion des rameaux primai les nés en dessous de bO cm. s’ob- servait sur les sujets de semis, saut toute- fois chez les marcottes dont 1 ecorce était de couleur marron foncé. Lu général, les marcottes espacent davantage leurs bran- ches que les semis, de sorte qu'il est moins nécessaire de surveiller leui' dévedoppe- ment. On peut rencontrer dans la planta- tion beaucoup de marcottes pourvues de neuf branches principales sur une hauteur de 9 mètres, ce ([ui permet de les saigner facilement. I.a taille de formation s’impose surtout aux sujets de semis qui émettent sponta- nément une profusion de goui iuands et de racines adventives su'' leur jeune tronc. Cette opération sera poursuivie iudici(Mise- ment, en ménageant les tendances natu- l elles des individus, de façon à troubler le moins possible leur croissance normale et à éviter leur all'aiblissement par des am- putations trop radicales auxquelles succède fréquemment un taisceau de gourmands. Les Ficus de lîandjaran ont été conduits suivant la méthode décrite par K. IL ssi-, à Jîegerpang Lstate, en Déli (2), c’est-à-dire (1 Dans un f.rticle très documenté piihlié pa»- « L- Cioutdiouc et la Gntta-Percha » du lü avril dernier si.v la planlation Tarlarin, au ïoiikin, le tioinbre des arbi es sc trouve porté à 300 à l'Ii et., moyen' e ipii paraît un peu forte pour une 'sseiice de la viifiieur du l'icus elastic'f, à moins de recourir à réclaircis;aoe. (1,A IlÉn ) (2 <1 Tropenpllanzer », février 1000. li ■ si rc^ia U ilile (lu’aucun de ces ailleurs n ail pu accompagii r ces pour former un tronc de 2 mètres à 2“',b0, dégarni de branches sur cette hauteur. IjCS marcottes tendent parfois à prendre une forme singulière; dans tous les cas, ou no les taillera ([u’après un se préconise le rabatage de la tige à 2 ou 3 mètres el, s’il ne donne aucun résultat, le rem[)lacement du ])ied. Il est également partisan assez convaincu du ménagement de queb[ues racines aériennes le long du tronc. Uii premier essai de saignée a été tenté en juillet 1907 sui- vingt-deux arbres àgé's de cimj ans et six mois: il a fourni une moyenne de 200 gr. par arbre, soit 33 kg. à l’hectare, ruins tenir compte du fait que les piaules avaient subi un élagage peu de temps auparavant. Ce rendement est inté- ressant à retenir en raison du jeune âge des producteurs el de la (jualile du caout- chouc obtenu, leqiud, analysé à Ihiilen- zorg, révéla 8i- de caoutchouc juir. 1 0,8 "/'o de résine (i ), 2, b ° y, d’eaii el 2,7 "/o de malièreséirangères. 11 accuse, d'ailleni s, une énorme dilféreiu e avec celui d'arbres de même âge. saignés à Ihulenzorg par details relatifs à rédiicalin i des arbres de quelruics clichés ou tîg 1res nionlraut les résultaU obtenus sur p'aiites dv semis et de marculteS. (L.v Itén. (1 1.1 iiroporlion de ré.'inc e>t à peine supérieure à à celle ducaoulchou ' ordinaire d’.Vssam. pN. ». l. II.) N° 92 — Févrieh 1909 J0[:RNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 4.J M. V AN lloMBURGH, lesqiiels n’avaieni donné que 13 gr. de caoulcliouc(l). La plantation de Bandjaran sepi ésenle, en résumé, dans les meilleures conditions de succès. Elle a peu soufl'ert des herbi- vores et des maladies, malgré la présence du Collecolrichiini fici : Ions les dégàls se bornent à la destruction de 5 hectares par les incendies, assez communs dans la région. Les moyens de préserver le sol de la sécheresse La pulvérisation superficielle du sol; résultats sur le caféier à Costa Rica. Utilisation du paillis : ses avantages et son inconvénient. Couverture avec des cultures de légumineuses : choix des espèces, chaulage et fumure complémentaires. Substitution de la couverture du sol à l’ombrage aérien dans les cultures de café et de cacao. Par M. Vax der Laat. Notre actif collaborateur de Costa Rica, M. Van UER Laat, dont les récents articles sur le bananier (n®® 8a et 87) ont été vivement appréciés des lec- teurs du « J. d’A. T. », nous adresse l’intéressante contribution que l’on va lire sur les pratiques culturales propres à maintenir aux sols tropicaux leur humidité pendant les périodes sèches. Il ne s’en tient pas à l’usage du paillis, discuté dans notre n° 83, mais examine en même temps et par comparaison, la culture des légumineuses en cou- verture et la pulvérisation superficielle du sol. Sou opinion concernant les heureux résultats de cette dernière façon culturale se trouve corroborée par M. D. Milne, dans le « Agricullural Journal of India » (p. 220, 1908), où, tout en reconnaissant l’excellence du paillis, adopté d’ailleurs dans beaucoup de caféeries, théeries et plantations vivrières de l’Inde, le distingué agronome gouver- nemental considère celte couverture comme d’une application économique assez difficile sur de grandes étendues de terrains et conclut à des essais comparatifs d’ameublissement superficiel avec les charrues d’Europe et la charrue indigène. Dans les Antilles anglaises, l’usage du paillis paraît gagner des partisans, non toutefois sans rencontrer quelques adversaires. C’est ainsi qu'un lecteur du « Journal de la Société d’Agriculture de la Jamaïque » répondait dernièrement (21 à une note du mois de juin où le paillis était recommandé pour les plantations de cacao, de café, de caout- chouc et de bananes, en objectant que son expé- rience personnelle lui avait prouvé que celte cou- verture desséchait le sous-sol aux dépens du sol superficiel, lequel attirait à lui les jeunes racines, qu’elle favorisait d’autre part la croissance des mauvaises heibes, servait d’asile aux parasites des (1) Voy. « Les Plantes à caoutchouc », par O. War- BURO, traduction de J. Viluolciievitcii. (2) Numéro d’août 1908. végétaux et entraînait une dépense souvent élevée. A ces critiques, dent certaines ne sont pas dénuées de tout fondement, une note de la rédaction ré- plique que le paillis ap(diqué sur un sol meuble et frais, non durci par la sécheresse, et sur une épaisseur suffisante, ne modifie pas le développe- ment radiculaire et s’oppose à la végétation des plantes adventices. D’autre part, on a vu .M. F. Watt (1) confirmer les heureux résultats du paillis, déjà constatés en 1906 sur les cacaoyers de la Station de la Dominique. Le principe du paillage étant admis, on voit apparaître de nouvelles divergences de vues rela- tivement à son mode d’emploi; l’épaisseur à donner au paillis — 3 cm. suivant les uns, 10- 12 cm. suivant le plus grand nombre, — sa répar- tition à la surface ou son incorporation avec la couche superficielle du sol, sa combinaison avec le drainage, le chaulage et la fumure minéi’ale, les diverses substances à utiliser constituent autant de points qu’il conviendrait de vérifier e.xpéri- mentalement. En ce qui concerne les cultures de couverture, nous pouvons ajouter que le pois-pigeon {Cajayius indiens), cité ici en première ligne, est également la légumineuse préférée par les planteurs de Tri- nidad et de Sainte-Lucie, au moins dans les terres légères; le Gowpea {Vigna Catjang) est employé avec un certain succès par M. Evans, dans les plantations de cacao et de la Gold Coast. M. Van der La.at se déclare finalement en faveur de l’ombrage du sol par couverture directe et hos- tile aux arbres porte-ombre dans les plantations de cacaoyers, opinion que partagent entièrement M. O. Haruett et plusieurs agronomes modem style de la Trinidad et de la Grenade. Le problème est des plus importants pour la pratique et mérite d’ètre étudié attentivement sous toutes ses faces; (1) « West Indian Bultetin ». I9ü8. JOUHNAl. D'AGRICULTUfiE TPtOPlCALE .\® 1)2 — l’ÉvBiEU 1909 4G pour noire part, nous serons heureux de con- tribuer à en hâter la solution et d’accueillir les observations qui pourraient nous être adressées sur cette enquête. (iN. u. l. R.) ♦ • J’ai lu avec' intérêt l’article publié clans le n® 83 du « J. d’A. T. » sur l’emploi du paillis dans la culture du cacaoyer. M’étant tout spécialement occupé, et depuis assez longtemps, de cette question du paillis, ou plutôt de la couverture du sol, je crois pouvoir donner, à ce sujet, quelques dé- tails pouvant intéresser les lecteurs du « J. d’A. T. ». Sans considérer ce procédé, à l’instar de quelques enthousiastes, comme une pa- nacée universelle, je crois néanmoins que la couverture du sol peut devenir, après avoir été mieux étudiée et plus largement expérimentée, une des pratiques culturales les plus avantageuses, dans les pays tro- picaux ayant de longues périodes de sé- cheresse. Ce procédé a pour principe et pour but essentiel de retenir l’humidité dans le sol. Il a, comme on le verra plus loin, bien d’autres avantages. Ce but principal peut être rempli de trois façons bien différentes : 1“ En pulvérisant la surface du sol dès le début de la saison sèche, au moyen du pulvérisateur à disques, par exemple, sur une épaisseur d’au moins 10 cm. Cette opération doit se répéter chaque fois qu’il survient une pluie, capable de rendre au sol la capillarité que cette pulvérisation lui enlève. La couche de terre pulvérisée empêche toute évaporation et les plantations ainsi traitées résistent à la sécheresse, môme prolongée, d’une façon merveilleuse. On a pratiquement expérimenté ce système dans des plantations de café Tiirealba, en Costa Rica, pendant les cinq dernières années, ce qui a permis de constater que les ca- féeries soumises à cette pulvérisation su- perficielle du sol, non seulement passaient les périodes les plus sèches, sans en souffrir le moins du monde, mais donnaient des récoltes sensiblement supérieures aux plan- tations voisines, non traitées. De la com- paraison de deux plantations, faites sur la même nature de terrain et attenantes, l'iine à sol pulvérisé et l’autre cultivée suivant les méthodes usuelles, il résulte que la première a donné une moyenne de récolte, par « manzana » (7.200 m’) de 3o fanegas (1) de café en cerise et la se- conde, de 0 fanegas seulement; ce résultat étant la moyenne des cinq dernières années. Les arbres, sur la partie traitée, étaient aussi plus vigoureux et d’apparence plus prospère, que partout ailleurs. Ces excellents résultats peuvent n ôtre pas dus exclusivement à l’effet physique conservateur de l’humidité du sol de la couche pulvérisée, mais il semble néan- moins qu’ils en sont, au moins pour les plus sceptiques, des conséquences indi- rectes. A mon avis ils en sont, en grande partie, la conséquence directe; 2“ La seconde façon d’atteindre le même but est de recouvrir le sol d’une couche suffisamment épaisse pour être efficace, de paillis, sciure de bois, feuilles mortes, fumier, résidus de fabrication, ou matières quelconques. Pour obtenir dans ce cas une véritable protection du sol, il faut, qu’avant d’ap- pliquer la couverture, la terre ait été travaillée ; il faut ensuite que cette cou- verture ait au moins 10 à 12 cm. d'épais- seur. Avec une épaisseur moindre, les effets en sont incomplets. Ce procédé a sur le précédent de nom- breux avantages; malheureiisemenl, dans beaucoup de cas, il sera trop coûteux dans la grande culture. Là où, par suite de la proximité de forêts, de scieries, de fabriques de sucre, etc., il sera facile de se procurer ces couvertures, on aura toujours avantage à les employer, au lieu de s’en servir comme combustible (2). Le temps viendra, j’en suis convaincu, où l’on cherchera, par tous les moyens possibles, à se procurer du (1) La « Fanega » de Costa Rica vaut 4 hectolitres. (2) Toute considération relative à la propagation de maladies cryptogamiques étant laisséede côté.{N.D.L.R.) N® 92 — Février 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE, TROPICALE 47 « mulcli » en vue des résultats indéniables, obtenus par là, dans les plantations per- manentes et la grande économie de culture qui en résulte. Le premier avantage de ce procédé, sur celui plus simple de la pulvérisation du sol est une piéservation parfaite du sol contre rentraînemenl des terres par les vents violents, fi équents pendant les sécheresses et par les pluies en hiver. Un autre avan- tage, c’est l’apport d’humus, résultat de la décomposition de la couverture, et l'humus est l’élément qui s’épuise le plus rapide- ment dans les cultures tropicales. Sous une épaisseur suffisante, il dispense du net- toyage des plantations, la couverture étouf- fant complètement les mauvaises herbes. Dans les premiers essais pratiques, j’ai néanmoins rencontré un grave inconvé- nient aux couvertures. Elles favorisent la multiplication d’insectes, limaces, etc., qui, dans certaines cultures, pourraient causer de grandes pertes. J’ai, dans certains cas, réussi à éviter cet inconvénient par l’appli- cation d’une solution insecticide sur le sol, avant l’application de la couverture. La composition à base de soufre et chaux semble avoir été la plus efficace; néan- moins, cette question est loin d’être résolue et mériterait d’être mieux étudiée avant de pouvoir en déduire des conclusions définitives; 3“ Enfin un troisième moyen de recouvrir le sol, consiste à semer certaines légumi- neuses à végétation exubérante. Ce moyen a été également expérimenté au Costa Rica, avec des résultats positifs et admirables dans la plupart des cas, négatifs dans quelques-uns. Ce moyen mériterait d’attirer l’attention. Je crois pouvoir attribuer les rares insuccès à l’inexpérience des plan- teurs. Au Costa Rica, une des légumineuses qui convient spécialement à ce but pour les endroits très ombragés est le Cajamis indiens (foi jolillo) et pour les autres cultures peu ombragées les « alberjones » {Dolichos Lablab), ainsi que la variété de cowpea désignée sous le nom de « whip of the will », mais à un degré moindre. Ces légumineuses, semées au début de la saison des pluies, prennent un essor vigoureux, couvrant bientôt le sol d’un épais feuillage si dur, que toute mauvaise herbe est étouffée et vers la fin de la saison des pluies forment une énorme masse, qui peu à peu se dessèche, mais persiste comme couverture durant la plus grande partie de la saison sèche, préservant efficacement le sol. A la fin de la saison sèche, on l’enterre et on resème immédiatement. Quelquefois on ne l’enterre pas, et elle se resème d’elle- même. Le terrain se trouve ainsi, en même temps, enrichi en humus et en azote, les deux éléments le plus rapidement épuisés. Pour obtenir le maximum d’etl'et, il ne faut que donner, de temps en temps, aux plantations, un peu de chaux et quelques engrais potassiques et phosphatés. Les trois moyens indiqués devraient se combiner suivant les circonstances et les saisons, et sans aucun doute, il en résulte- rait un progrès véritable dans l’agricul- ture tropicale. La couverture du sol permettrait très probablement la suppression dans les plantations de café et même de cacao de tout ombrage. L’ombrage au moyen d’arbres est une pratique ancienne et générale; son utilité, ses avantages et ses inconvénients ont été souvent l’objet des plus vives controverses. Avec un sol effica- cement ombragé par des couvertures, l’ombrage au moyeu d’arbres, des plantes elles-mêmes, devient inutile. Là où ces couvertures peuvent se procurer facilement l’ombrage des arbres n’aurait plus que des inconvénients ; l’ombrage donné aux plantes mêmes est toujours plutôt nuisible, c'est le sol qui doit être ombragé. Dans des plantations de cacao, faites par moi au Costa Rica (vallée de San Carlos) à une hauteur de 250 m. au-dessus du niveau de la mer, nul ombrage d'arbres n'a été utilisé., mais le sol soigneusement recou- vert de feuilles. Los plantations ainsi trai- tées ont prospéré d’une façon bien supé- 18 .lOlIMNAL U’AGItlCULTUUE TROPICALE A® 9'2 — Féviueh 1909 rieure à celles sons ombrage d’aibres, universellement employé. Seulement, la première année, les jeunes cacaoyers ont reçu l’ombrage de légumineuses buisson- nantes. On a, avec raison, leproché au.\ couver- tures le danger d'incendie, mais ce danger n’existe pas, pour les couverUires faites au moyen de feuilles, de sciure, d'engrais d’élable, etc. Il existe au contraire pour beaucoup d’autres couvertures et c’est, en réalité, le seul grave inconvénient d’une pratique culturale qui a <à son actif tant d'avantages. Là où ce danger existe, on fera donc bien de n’employer ([ue la méthode de j)ulvérisation superlicielle. J. E. V.4N DER Laat. Maladie des racines de l’hévéa. Plusieurs maladies, dues à des cham- pignons parasites, ont été signalées dans les plantations d’hévéas en Indo-Malaisie, sans heureusement affecter jusqu’ici un caractère très alarmant pour les planteurs. L’une d’entre elles, causée parle Corlicium javanicum^ a été signalée ici (n“ 83, p. 137) par M. N. Patoüillakd, d’après une excel- lente étude de M. Ch. Bernard, dans les cultures de Java. Une note plus récente, parue dans le « Bulletin de l’Agriculture des Straits » (n° de novembre 1908), sous la signature du mycologue gouvernemental M. Gallacher, nous apporte d’intéressants renseignements sur une maladie des racines qui serait très commune dans la Péninsule, où elle détruirait en moyenne un pied par acre. M. Petch, qui a observé également cette « root disease » dans les plantations de Ceylan, l’attribue à un champignon saprophyte, sorte de polypore appelé Fomes sefnitosiiis, tandis que M. Gallacher en rend plutôt responsable un parasite facul- tatif, passant aisément du bois mort sur les tissus vivants, mais dont il ne précise pas le genre. La maladie sévit principalement sur les arbres de 15 à 30 mois, très rarement sur ceux plus âgés. Elle se manifeste par une décoloration du feuillage et par l’épuise- ment des laticifères précédant de quelques jours seulement la chute de l'arbre. A l’examen, l’arbre abattu ne montre plus qu’une ou deux racines latérales vivantes, le reste, ainsi que le pivot, ayant été entièrement détruit par le champignon. Il est très difficile de reconnaUre l’existence du mal avant la perte irrémédiable des arbres. La contagion vient, à n’en pas douter, des vieilles souches laissées en terre, et la transmission est exclusivement souterraine ; le mycélium du cryptogame attaque les racines de l'hévéa dès qu'elles sont en contact avec les parties mortes sur lesquelles il vit en saprophyte. Les remèdes sont surtout préventifs : destruction immédiate de f arbre abattu par la maladie, isolement de son emplace- ment par une tranchée circulaire de 45 cm. de profondeur sur 25 cm. de largeur, défoncement et extirpation de tous les débris de racines qui peuvent exister dans le sol à cet endroit, addition et mélange d’un peu de chaux vive à la terre. M. Gal- lacher conseille d’étendre l’isolement par tranchées aux arbres voisins de celui qui a été détruit, de laisser ces tranchées ouvertes pendant deux mois et demi et de ne pas replanter avant deux mois. Dès qu’un cas a été dûment constaté dans une plantation, il sera hon de faire visiter de temps à autre les arbres par un coolie intelligent; un léger ébranlement de la lige permettra de s’assurer si de nouveaux cas se sont produits. Ces instructions pratiques ont été rédi- gées et publiées par le service de l'Agri- culture des Etats Malais pour être distri- buées aux planteurs; elles ne dilfèrent pas essentiellement de celles édictées en 1906 par le gouvernement botanique de Ceylan, où il est question de les compléter par le brûlage des tailles du théier cultivé sous hévéas. L. Br. N® 92 — Février 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 49 PARTIE COMMERCIALE Le Marché du Caoutchouc. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. IIecht frères et G®. A la fin de janvier, les grands fabricants de chaussures des Etats-Unis ont, comme d’habi- tude, fermé leurs usines pour une période de trois fl quatre semaines, afin de pouvoir pro- céder à leurs réparations annuelles, avant de commencer la fabrication pour la nouvelle saison. C’est un événement périodique qui ne peut surprendre ceux qui sont au courant des affaires du caoutchouc ; mais un certain nombre de personnes, qui ont l'babitude de se livrer à de longs raisonnements théoriques sur les rap- ports entre la production et la consommation, n’ont pas voulu manquer cette occasion de se livrer à leur étude favorite. Les intéressés ont donc reçu des circulaires leur annonçant à grand fracas, et comme un événement inopiné, la fermeture des usines en question. On démontrait ainsi, à l’aide de calculs à l’apparence mathématique, qu’une véritable crise devait s’ensuivre dans le commerce et l’in- dustrie du caoutchouc, et que les prix — certes fort élevés — pratiqués pour le caoutchouc Para et les autres sortes devaient suivre. Les Etats-Unis devaient sans doute déverser sur l’Europe le trop-plein de leurs importations, et les cours ne devaient pas tarder à revenir au niveau d’il y a un an. _ Les résultats n’ont pas tardé à se réaliser. Les Américains ont acheté au Brésil tout ce qui leur a été ofï’ert, procédant aux achats à leur façon coutumière et en faisant monter les cours depuis 13 fr. 50, qui était le cours le plus bas, jusqu’à 14 fr. 50 qui vient d’être pratiqué. Non contents de procéder à ces opérations au Brésil, ils ont acheté encore du caoutchouc Para en Angleterre et nous venons de voir commencer à Liverpool des expéditions pour New-York qui seront sans doute suivies d’autres encore. Ce cours de 14 fr. 50 pour Haut- Amazone se paye aussi bien pour disponible que pour livrable; il n’y a plus aujourd'hui aucune diffé- rence entre le mois de février et celui de mai, ce qui tendrait à prouver qu’il y a peu de spécu- lation dans l’article, celle-ci, quand elle est active, devant se traduire, suivant les circons- tances, soit par un report, soit par un déport. Le Bas-Amazone, qui a donné lieu égale- ment à de grandes affaires, vaut actuellement 14 fr. 15 le kg. Le Sernaraby Cameta a vivement monté et vaut aujourd’hui 7 fr. 60 le kg. Le Sernamby des Iles vaut environ 7 fr. 25. Le Sernainby Manaos a été également l’objet d’une vive demande et vaut aujourd’hui 1 1 francs le kg. Sur le Sernamby Pérou, la hausse a été moindre et il ne vaut que 9 fr. 85, soit plus d’un franc de moins que le Sernamby Manaos. Les Slabs valent nominalement 8 fr. 25 à 8 fr. 50. Arrivages. — Les recettes au Para pour le mois de janviei’-1909 se sont élevées à 5.370 T. dont 1.180 du Pérou contre 3.300 en décembre 1908 et 4.860 en janvier 1908. Le total de la récolte à fin janvier, c’est-à-dire pour les sept premiers mois, s’élève par suite à 21.120 T., contre 19.100 T. l’année dernière. Pour, le mois actuel, les arrivages au 20 fé- vrier s’élevaient à 4.000 T. alors que février 1908 avait donné 5340 T. Nous allons donc nous trouver à la fin de février avec une récolte de 2.000 T. supérieure à la précédente. Les maisons brésiliennes, qui ont toujours une tendance à prédire de faibles arrivages et des récoltes en diminution (alors que c’est tou- jours le contraire qui s’est produit depuis un quart de siècle), annoncent que nous aurons en mars et avril des quantités moindres que les années précédentes. Même si cette éventualité se produisait, ce que rien de sérieux ne fait prévoir, nous aurions encore une récolte égale à la précédente, avec des prix plus élevés. Tout ce que l’on peut attendre serait tout sim- plement le maintien des prix. D’un autre côté, si, comme cela est probable, l’augincntation persiste en partie jusqu’à la fin de la récolte, nous aurons sans doute l’augmentation habi- üO JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N'* 92 — Février 1909 luelle d’un millier de tonnes, mais comme la consommation paraît très régidière, surtout aux Etats-Unis, et que l’augmentation des res- sources du Brésil porte surtout sur les Caucho Balls, il est probable que nous n’aurons pas, pour le moment du moins, de baisse impor- tante et que d'un autre côté les prix sont suffi- samment élevés pour que rien ne légitime non plus une hausse véritable. Les statistiques générales au 31 janvier 1909 comparées vantes ; Stocks à Liverpool. — à New-York. — au Para . . . En route pour l’Eu- rope — New-York. . En route d'Europe à New-York . . Stocks sur le Con- tinent Arrivages à I.iver- pool — à New-York. Livraisons à Liver- pool . . . 31 janvier 1908 sont les sui- 1909 1908 Arrivages au Para. 5150 1860 ara. Arrivages depuis io 1*^' luilletiyO':. 21250 19100 698 IGO 1930 1580 1050 1139 106 1380 1910 550 Kxpédit. du Para en Europe . . . 2820 2550 — à New-York. 2200 Sortes d'Afrigue. Stocksà Liverpool. 012 1630 9il — à Londres . . 123 1017 „ — à New-York. 457 530 — — 1,522 2488 .80 100 Arrivages à Liver- pool 587 378 1798 — à Londres . . 331 2.31 — à New- York . 810 713 1108 1199 Livraisons à Liver- pool 168 313 1850 1200 — à Londres. . 288 209 1033 1187 — à New-York. 827 710 1900 1205 Stocks do t. sortes. 6320 7973 So7'ies d'Afrique et d'Asie. Elles ont con- tinué à être rares, surtout pour les très belles sortes. Le- Massai' un moment descendu à 10 fr. 50 a donné lieu à un grand courant d’afl'aires; en dernier lieu à 1 1 fr. Un lot important de Gambie Prinja s’est vendu à 8 fr. 20 pour première qualité, et 7 fr. 20 pour qualité moyenne. Havre. — Le 27 janvier on a vendu au Havre environ 40 T. avec une hausse moyenne de 20 centimes. Le 27 février aura lieu une vente de 65 T. Anvej's. — Le 25 février aura Heu une vente d’environ 556 T. Parmi les provenances du Congo Français il y aura des caoutclioucs de la Sangha Equato- riale, de la Lobay et de la Likouala (Compa- pagnie Française du Haut-Congo). Caoutchouc de plantation. — Les dernières ventes se sont traitées avec une hausse de 75 centimes sur les prix les plus bas. On a payé jusqu’à 15 fr. 40 pour Crêpe claire prima. Heciit frères et C'% 75, rue Saint-Lazare. Paris, 20 février 1909. Le marché du Coton. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. A. et E. Fossat. Les quelques semaines qui se sont écoulées depuis notre dernière chronique n’onl amené aucune variation appréciable dans la marche des cours de l'article, et nous retrouvons les positions rapprochées cotées 60 fr. 50, soit 15 francs de moins aux 50 kg. que les cours de l’an passé à pareille époque. Le prix actuel relativement très moyen est susceptible de subir de sensibles modifications, soit dans l’avenir immédiat si l'industrie se met ouvertement aux achats, soit dans l’avenir éloigné si les perspectives de la future récolte américaine sont en faveur d’une faible produc- tion ; mais il est peu probable que les prix subissent une marche descendante importante, cela uniquement parce que les cours sont pro- ches de ceux du coût de la production. Les correspondants que nous possédons aux Etats-Unis nous apprennent que l’hiver a été beaucoup trop sec dans toute l’étendue du dis- trict cotonnier, de sorte que les travaux prépa- ratoires de la récolte américaine 1909-1910 se font dans des conditions défavorables. En effet, lorsque la graine est ensemencée dans un terrain sablonneux comme au Texas et que de fortes pluies viennent laver le sol, il est parfois utile de recommencer les semis, ce qui ne se produit pas lorsque le premier travail s’est effectué dans un sol suffisamment humidifié et que les pluies même violentes ne pénètrent pas aisément. * Nous aurons dans nos prochaines mercu- riales l’occasion de tenir les lecteurs de cette publication, régulièrement, au courant de la marche des travaux concernant la production américaine de la future saison cotonnière, puisque c’est toujours la récolte des Etats-Unis qui sert de base au monde cotonnier. H est de notre rôle de signaler les (jualités ou les défauts d’un genre de coton qui peuvent, suivant l’un ou l’autre cas, soit lui attirer la demande ou la restreindre. .Actuellement nous constatons que les Etats- Unis produisent le genre le plus régulier soit sous le r:ip|)ort de la classification ou de la longueur de la fibre, et celte qualité fort ap- préciable est la résultante de longues années d’un travail assidu effectué dans le but unique de s’approprier les faveurs de la consommation iV 92 — février 1909 . JOFR.NAL D’AGRICULTURE TROPICALE 51 mondiale. Le but a été atteint et la tilalure continentale est actuellement presque tribu- taire du producteur américain. Aons déduisonsdésconstatationsprécédentes que pour qu’un genre quel qu'il soit jouisse de la faveur réservée en ce moment à la plus vaste production du monde, il doit réunir les mêmes qualités qu’elle. Ayant réussi à rendre le Continent tributaire des Etats-Unis, les .Amé- ricains ont sans cesse développé leur industrie et à présent les meilleurs cotons de leur pro- duction sont utilisés par eux, et les secondes sortes seules ou presque sont exportées; de là un danger pour la consommation européenne utilisant ordinairement les beaux genres du Mississippi et sortes similaires produites en Amérique et parfois introuvables. Nous signalons ce fait à l’attention des plan- teurs désireux de suivre l’évolution cotonnière rnondiale, et qui peuvent être à même de pro- duire le genre qui paraît être appelé à une forte demande de la part de l’industrie dans un délai probablement assez rapproché. A présent que l’élan est donné et que de toutes parts nous somme requis pour fournir notre appréciation des différentes sortes pro- duites dans nos colonies, nous nous attache- rons tout spécialement à recommander la production des sortes courantes qui sont tou- jours assurées d’un débonché rapide puisque tout le monde les emploie; mais il est néces- saire d’éviter de produire un coton par trop court et manquant de nervosité, de finesse et surtout de souplesse, et il est de toute évidence que le coton doit toujours être si possible uni- formément blanc ou coloré, mais sans mélange de coloration, à seule fin de rester dans la caté- gorie des qualités intéressant le consommateur. Ci-après quelques chiffres indiquant « l’en vue » de la récolte américaine au 13 février depuis le 1®"^ septembre, en balles de 220 kg. en moyenne, en regard les statistiques des années précédentes à la même date. 1908/1909 1907/1908 1906/1907 1905/1906 10.680.000 8.710.000 10.389.000 8.373.000 L’approvisionnement visible du monde entier était au 13 février en balles de 30 à 300 kg. selon provenance. 1909 1908 1907 1906 3.094.000 4.284.000 4.936.000 4.339.000 Cours du coton disponible par sortes en francs au 16 février, les 50 kg. entrepôt. Upland ^Middling). . . 61 50 Sea Island (Fine). . . 162 » Sea Island (E.\tra Fine) 210 » Ilaïli (Fair) 60 >> .Savanilla (Fair). ... 58 » Céara (Fair) 69 » Pérou dur (Good Fair). 88 » Broacli (Fine) 59 u Bengale (Fine) 46 » Chine (Good) N.M. Egypte brun (Good Fair). 89 » Egypte blanciGood Fair). 108 » Afrique Occident. (Fair). 65 » Saigon (Fgrené) .... 55 u Autres sortes cotations et renseignement sur demande. A. et E, Fossat. Le Havre, 15 février 1909. Le Marché du Café. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. Antuime Alleau.me. Notre marché est resté depuis un mois des plus hésitants. La demande de l'intérieur ne s’est pas montrée bien active, ce qui a naturel- ement encouragé les réalisations sur place. Lescours des Ilaïtiontdonc cessé de progresser, et les transactions ont porté de préférence sur les Centre-Amérique, Nicaragua et Salvador, principalement à livrer de la nouvelle récolte. Quelques ventes ont eu lieu également en Cafés de l’Inde à prix fermes. En Cafés du Brésil les ventes ont été peu actives; cependant les prix en restent bien tenus, principalement de- puis les avis très satisfaisants de ces derniers jours. Les exportations de Santos ont été dernièrement très importantes et le stock s’y est considérablement réduit. Cependant ceux- ci arrivant sur nos marchés amèneront des réalisations qui faciliteront quelque peu les transactions. Le marché reste cependant très bien disposé sur les avis tant du Brésil que de New’-A'ork et, si les prix tenus ne sont pas exa- gérés, la contre-partie se rencontrera aisément. Entrées. 1909 1908 1907 Du 22 au 28 janvier . , . . . 19.311 18.742 139.495 Du 29 au 4 février . . , . . 26.939 59.296 128.242 Du 5 au 11 février . , . . . 50.492 139.229 171.463 Du 12 au 18 février . , . . 46. '715 48.087 73.971 Sorties. 1909 1908 1907 Du 00 au 28 janvier . . . . . 42.188 38.487 37.272 Du 29 au •i février . . , . . 39.246 33.902 35 . 06'7 Du 5 au 11 février. . . . . 48.322 37.329 39.473 Du 12 au 18 février . . . . 38.417 31 .025 40.118 52 JOURNAL D’AGRICULTURIi TROPICALE N° 92 — FÉvitiicR 1909 Pria-courant légal des coiD'liei's assermentés. Sortes Sanlos supérieurs et oxtras . . 46 » A. 56 )> 48 11 à 58 » — good 4.3 » à •5-i » 46 » à 47 » — ordinaires et triages . . 27 »à 41 » ■29 »à 43 » Rio lavés 56 » ù 66 » 59 » à 09 » — supérieurs et exlras. . . . 42 >. à 47 45 )) à 50 » — good » à 40 » 4-3 » à 43 « — ordinaires et triages . . . •26 ■>) à 35 » 29 ..à 38 » Rallia 35 .. à 49 » 37 » à 51 » Haïti gr.igés et triés 56 » à 78 50 » à 78 » — Saint-Marc et Gonaïves. 55 » à 60 » 55 >1 à 00 )> — Port-au-l’rinco et autres. 51 à 60 » 51 » à 00 » Jamaïque gragés 67 » à 77 » 07 -à 77 » — non gragés 51 » à 61 » 51 ..à 04 » Mexique et Centre Amér. gragés. 61 » à 100 » 01 »à 100 U — — non gragés. 55 » à 02 » 55 >> à 62 » P. Cabello et La Guajra gragés. 65 » à 77 » 6i w à 77 » — — non gragés. 52 » à 58 )> 54 h à 60 » Maracaïbo, Guayaquil 50 » à 72 53 » à 72 » Porto-Rico, choix 80 » à 85 » 80 -à 85 » — courant 78 » à 80 n 78 « à 80 » Moka 8-2 .. à 110 » 82 ..à 110 » Malabar, Mysore, Salem .... 71 » à 84 >1 7*2 à 84 » Java 75 »àll0 » 75 )> à 110 » Bail, Singapore 67 » à 75 » 67 » à 75 » Guadeloupe habitant 112 >. à 1 16 » 115 «à 120 >» — bonifieur 122 » à 126 » 125 .. à 130 » Réunion 125 » à 135 « 124 »àl30 » Ces trois dernières provenances jouissent du privilège colonial (39 fr. à déduire sur les droits de douane). Le stock en entrepôt, le 18 courant, se ré- partit comme suit : 1909 1908 1907 Brésil sacs. 2.744.731 3.192.994 2.060. 336 Haïti 114.179 138.610 226 176 Antilles et Centre Amér. 85 . 086 82.816 217. 776 Java 11.047 12.172 22 037 Malabar 36.969 18.207 54. 677 Divers 18.9,33 13.300 12. 719 Totaux 3.010.945 3.458.099 2.593. 721 En débarquement .... 81.800 80.900 134. 000 A. Alleaume. Le Havre, le 20 février 1909. Le Marché du Cacao. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. Antuime Ai.leaume. Comme nous l’ont récemment fait connaître les statistiques des Douanes, les importations en France et au Havre, suivant en cela les ré- coltes de Tannée, se chiffrent en importante augmentation. Nous les communiquons plus loin et il résulte de leur examen que le marché du Havre a particulièrement profité. Quant aux chiffres de Tannée courante, c’est-à-dire depuis le U’’ janvier 1999, la période est encore trop courte pour fournir de sérieuses indications; cependant il en résulte que l’importation est à peine équivalente à Tannée dernière, tandisque les débouchés sont redevenus ce qu’ils étaient avant la dernière hausse. Les acheteurs, d'un autre côté, se montrent moins hésitants, aux prix actuels, et peu enclins à se laisser sur- prendre par un nouveau mouvement de hausse, que pourraient faciliter les besoins croissants de l’Amérique. Depuis un mois, en effet, nous avons vu, par ce motif, le coût du livrable s’élever graduellement et la marchandise, dis- ponible d’abord, à livrer ensuite, s’enlever activement sur les divers marchés. Au Havre notamment les transactions ont été èxceplion- nellement actives, et les ventes dépassent 10.090 sacs rien qu’en affaires de place. Toutes les provenances à peu près ont été recherchées mais plus particulièrement celles d’Ha'iti,à dé- faut de certaines provenances demandées et souvent manquantes. En résumé, il y a lieu de constater une hausse à peu près générale de 3 à 5 fr. par 50 kg. Pour la 1" quinzaine de février, les mou- vements de l’Entrepôt du Havre ont été : ENTRÉRS 1909 1908 1907 Para, Maraanan .... sacs . 1.023 134 0 Trinidad . 1.910 1.386 250 Côte-Ferme, Venezuela. . . . 2.658 1.777 3.701 Bahia . 2.215 621 3.707 Haïti et Dominicaine .... 698 3. -255 . 2.598 Martinique et Guadeloupe . 808 914 5*24 Guayaquil et divers .... . 12.595 7.603 5.815 Totaux. . . . . 21.907 15.690 16.597 SORTIES . 1909 1908 1907 Para, Maragnan 787 1.154 14 Trinidad . 2.817 1 .776 2.147 Côte-Ferme, Venezuela. . . . 2.944 971 4.'252 Bahia 456 1.-263 1.212 Haïti et Dominicaine .... . 2.498 923 1.752 Martinique et Guadeloupe . 328 890 748 Guavaquil et divers .... . 3.271 692 1.034 Totaux .... . 13.101 7.675 11.159 STOCK AU 15 KÉVRIEK (1907 à 1909) 1909 1908 1907 Para, Maragnan . 6.751 5.149 1.989 Trinidad . 17.303 14.514 11.2-27 Côte-Ferme, Venezuela. . . . 21.887 16.771 10.617 Bahia 14.804 9.694 Haïti et Dominicaine .... 10.223 9.4H Martinique et Guadeloupe . . 3.118 2.875 1.477 Guayaquil et divers .... . 51.958 24.835 •28.308 Totaux . 149.294 89.171 72.7-23 Mouvement des années antérieures depuis le P'' Janvier : ENTRÉES TOTALBS SORTIES TOTAT.ES 1909 Ï9Ô8 1907 1900 1908 1907 46.139 47.726 40.074 33.098 27.334 34.5-26 N“ 9-2 — Février 1909 JOURNAL I) AGRICULTURE TROPICALE Cours des diverses sortes au i5 février. 1909 1908 1907 Para, Marapnaii . . 72 » à 76 95 » à 100 .. 107 50 à 112 50 Triiiidad. . . . 75 .1 92 » à 97 50 100 .. à 105 .. CôLo-Eerme, Veue- ziicln .... . . 09 ..à 1.50 » 97 50 à 1 50 » 100 .. à 175 » Rallia . . 68 ..à 75 » 89 »à 95 .. • 110 ..5 122 50 100 ..5 112 50 P. Plata, îSanchez, Saniana . . . . . 61 .. à 05 » 75 » à 85 » 90 .. à 95 » Mouvement des Cacaos en t'rance d'après la statistique des Douanes. SORTIRS STOCK ENTRKES Cuniominatioa et f'|iorlation aa 31 il'cfinbra 1908. . . . ks. 5i.5-’8.800 47 702 200 15 319 200 1907 4i. 1-22 900 43.639. 100 8.785.700 IQOfl 42.194 lOO 48.716- 100 9 150.600 1905 46.68.5 100 46 0-25 300 17.410.900 Mouvement particulier de ' r Entrepôt du Havre 1908. . . . kc. 30.886 671 26 314 113 11 2.30.100* 1907 •23.032.803 23.217.451 5.821.200 19ÜG 19. -297. 879 ■23.121.596 ' 5.421.000 1905 20. •2-22 681 21.5S0.592 10.2-29 000 * Suivant mes renseiguemeiits particuliers : 10.373.524 kg. seulement. A. Alleaume. I.e Havie, 20 février 1909. Fibres de Corderie et de Brosserie. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par iMM. A'aquin et Schweiïzer. Chanvres. — Les receLLe.s <à Manille conli- niient snrabondanles, alors que d’autre part la demande de la cousoinniation semble réduite à i'exirème. La réduction importante des chanvres de la Nouvelle-Zélande ne peut con- trebalancer la surjiroduclion apparente et momentanée des autres textiles, de sorte que les prix en général ont encore quehiue peu lléchi. Sisal. — Sisal Mexique, assez largement oRert, cote Gi fr. .oO aux 100 kg. c.i.f. Europe pour bonne qualité courante. Les filatures des Etats-Unis d’Amérique sont de nouveau aux achats de cette libre; le marché par suite reste assez ferme. Les provenances des Indes sont délaissées; d’ailleurs, les qualités actuellement en stock sont peu intéressantes. Les prix nominaux s’in.s- criveut de 1 à 2 fr. aux 100 kg. en dessous des cotes précédentes. Les belles f[iialilés de l’Afrique occidentale rC'lent inchangi'os. .Mani'i' i.\b:i 'a). — Les recettes restent très ai élevées et le total du P‘' janvier au 17 courant atteint 119. 000 balles contre 11 j. 000 balles pen- dant la même période en 1908 et 109.000 balles l’année précédente. Le marché pendant le mois sous revue a été complètement à la baisse et sous les ellbrts des exportateurs une légère réaction vient de se produire; cependant il n’y a aucune anima- tion. Les atï'aires sont peu importantes et il y a vendeurs à découvert aux cotations sui- vantes : Supérieur 100 Good carrent .... 80 ..à 82 50 Fair carrent Saperior- .> aux 100 kg. en magasin. Aloès Maurice. — Marché assez ferme prin- cipalement pour belles qualités; il y a eu des affaires de traitées à : Oood 00 ■■ .V G-> 50 Eair il .. à 5-2 -50 Ordinaire 40 ■. d 45 » aux 100 kg. fÂn de la Nouvelle-Zélande. — Les, prix d’importation restent trop élevés et les cours écartent les acheteurs qui sont d'ailleurs bien plus occupés d'écouler leurs contrats précé- dents plutôt que d’en conclure de nouveaux. Le marché est lourd et peu animé; on ne signale que quelques petites affaires à 55 fr. pour fair Wellington et 00 fr. pour Good fair AA’ellington L’étoupe est tenue à 22 fr. 50, le tout aux 100 kg. c.i.f. Europe. Il y a actuellement en mer, flottant sur le continent, environ 1.100 tonnes de ce textile. Sansseviéres. — Quelques nouvelles tenta- tives d’exportation de cette fibre nous sont signalées. Nous recommandons à nouveau do ne s’occuper que de marchandise longue, bien blanche et surtout biim défibrée. Jute de Chine. — Pas de changement; prix stationnaires. Jute Calcutta. — Bon courant d'affaires aux prix précédents. JOURNAL D’AGRICULTURE TKOPICALE N® — Févhiek 1909 O 4 Ilzle (Tampico). — La demande reste active, mais l’offre est devenue plus abondante, les prix ont baissé et il y a vendeurs à: Tula good •'*) >' a “ ” Eair et good l'air 40 » A *8 » Sortes ordinaires n à 45 » Le Raima est proposé de 43 à 47 fr. et le Jaumave de belle marque BZ à 34 fr. ; le tout aux 100 kg. c.i.f. Havre. nantie. — Pas de modification. HapJtin. — Malgré que le moment soit favo- rable, l'article trop abondant partout est peu demandé et les prix à peine soutenus aux der- nières cotations. niassnm. — Bonne demande générale aux prix anciens. De nouvelles provenances de la côte occidentale d’Afrique viennent de nous parvenir ; elles sont très intéressantes, ce qui prouve que nous avions raison précédemment quand nous aftirmions que Père des décou- vertes n’était pas encore close pour ce genre de fibres. Fibres de coco. — Demande normale en fils ])Our corderie et sparterie: 24 à 36 fr. pour ordi- naire et bon ordinaire. 40 à 30 fr., courant <à bonne sorte, 62 à 75 fr. pour belle qualité à supérieur. La fibre pour brosserie se traite entre ; Courant » a o/ » Bello sorte » à 43 » Supérieur - » à 50 » le tout aux 100 kg. c.i.f. Havre. Chiendent. — La demande en France reste bonne, mais l’Europe centrale a restreint ses achats : il y a par suite un peu de faiblesse. Ordinaire . . . Jloyen . . . . Bonne qualité . Fin et extra fln 125 >. à 140 » 142 50 à 160 » 165 » à 180 » 190 » à 215 a aux 100 kg. quai Havre. Feuilles, pailles, plantes séchées. — Bonne demande. Dépouilles d'animaux. — Demande active pour toutes catégories. Yaquin et ScnwEiTZER. Le Havre, 20 février 1909. Matières grasses coloniales. Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. Rocca, Tassy et de Roux. Coprah. — Tendance : Stationnaire. — Nous cotons nominalement, en disponible, les 100 kg. c. a. f., poids net délivré. Conditions de la place de Marseille ; Malabar Sundried . . . 49 ; Java Sundried. . . . . îô, » Cevloii .Simdriod. . . . 48 50 Mozainbi({ue. . . . Singajjorc ...... ■i\ 50 ^^aïgon . . l'i » Macassar 50 Golonon . . 'i 4 » Pacilique (Samoa). . . 44 50 Zanzibar Vi 25 Océanie française . . . 14 » Huile de palme. — Lagos, 62 a 62 fr. 30; Bonny, Bénin, 60 fr. ; tpialités secondaires, 39 fr. les 100 kg. ; conditions de Marseille, fiits per- dus, prix pour chargements entiers. Palmistes. — Guinée, 31 fr. les 100 kg. Moura (Bassia). — 23 fr. les 100 kg. Graittes oléagineuses. — Situation calme. Nous cotons nominalement : Sésame Bombay blâuc, grosse graine ® " ' — petite graine 35 25 à » > — Jaffa (à livrer) oO à n ' — lugarré, Kurracheo 35 uO à » ■ ( Eius Bombay bruns, grosse graine . 31 » a 30 Expertises V Cawnpore " A 26 1 Pavot Bombay 27 » à 26 Marseille ^ njcjn Coromandel, nouvelle récolte . 22 7o A » Arachides décortiquées Mozambique manquent) Coromandel 30 02 Autres matières. — Cotations et renseigne- ments sur demande. Rocca, Tassy et de Roux. Marseille, 17 février 1909. Produits agricoles africains sur le marché de Liverpool. Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. Taylor and Co. Huile de Palme. — De bonnes affaires ont été traitées sans changement essentiel de prix. On a vendu environ 2.Ü00 tonnes. Le marché est calme maintenant. Lagos £ Bonny, Old Calabar Cameroun Bénin Accra Brass Niger, New Calabar . . Congo Sait Pond Sherbro ordin. et moyenne . . 25.15.0 à 26. 0.0 25. 5.0 à 25.10.0 25. 0.0 à 25. 5.0 24.17.6 à 25. 0.0 24. 12.6 à 24.15.0 24. 0.0 à 21. 2.6 23. 0.0 A 23. 5.0 22.15.0 A 23. 0.0 23 5.0 A 24. 15.0 Palmistes. — Le marché est calme et ferme. 11 y a eu bonne demande les deux premières semaines et les prix avaient atteint 13 shellings, mais actuellement on cote les prix sui'sants . Lagos Cameroun cl qualités ^ supérieures des Rivières. . 14.10.0 à Cùte-d’ür l'*' 2-0 Bénin, Congo ■* Libéria et Sherbro 13.1o.O quai. N“ 92 — Février 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE Caoutchouc. — Pendant les trois premières semaines le marché a été calme avec tendance à la baisse, mais alors les prix se sont élevés considérablement par suite d’une époque d’ac- tivité. .Malheureusement cette situation ne dura que deux à trois jours et actuellement le marché se trouve de nouveau à l’ancien ni- veau, avec quelques exceplions comme Gambia et Lagos qui sont restés plus chers et en bonne demande. Para vaut : o '2 3 4. La clôture est ferme. Café. — Calme. Pas de ventes. Cacao. — Disponible ; ferme, vendu environ 10.000 sacs’ de 43/6 à oO 3 suivant qualité. Livrable : des affaires ont été traitées à des prix variant de 45/6 à 48/6. La clôture est très ferme. Gingembre. — Ferme. Sierra Leone nouvelle récolte est en demande à 28 -, mais on n'a pas encore reçu de nouvelles de la récolte. Piassava. — On a vendu 9.000 bottes. Junk River de £ 14 à £ 18 o -, Sherbro de £ 13 à £ 23 3/-. Cires d'abeille. — Rares et recherchées. ISoix de Kola. — Rien à rapporter. ^ Coprah. — Quelques petites ventes à £ 14 et £ 13. Fèves de Calabar. — Rien à signaler. Poivre de Guinée. — Rien à signaler. .Arachides. — Ventes de .300 sacs de Bathurst, qualité inférieure à £ 12 10 -, qualité supé- rieure à £ 13. Chillies. — Petites ventes de nouvelle ré- colte à 33 / - par crot. Peaux de vaches. — Le marché est ferme. Bonne demande aux prix suivants ; Conakry 7 l /2d à 8 1 2(1, Accra 6 à 6 1/2, Sénégal 3 1/2 à 6, Bathurst 6 à 7 par livre. Peaux de chèvres. — Sans changement. Autres produits. — Cotations sur demande. Taylor and Co, 7, Tilhebarn Street. Liverpool, 16 février 1909. Produits de Droguerie. — Articles divers. Mercuriale spéciale du « J. d’.\. T. ». Par M. Geo Ernst. Le volume des affaires, en divers, sur notre place a été encore très restreint ce mois. Les arrivages sont d’ailleurs limités en cette saison pour bien des articles, récoltés au prin- OO temps et à l'automne. Quehjues produit.s tels que les baumes, le camphre sont fermes, mais l’ensembh; reste calme et négligé, les acheteurs sachant profiler des bas cours restant une exception. Ambrrtte. — Pas de marchandise offerte; un peu meilleure, les stocks en seconde main se placent à fr. 1 à 1,10 le kg., en Graines .Marti- nique. .{rachides. — Sans arrivages, cotes nomi- nales : .Vfrit(uc. En cofities 25 i à 27 50 les 100 k". acq. — Décortiquées .77 50 à 40 • — Indes. — 33 » à 35 » — Badiane. — Semences, toujours très fermes et rares : Railiane de Chine . . . 190 » à 195 » les 100 kû'. — du Tonkin. . . 180 » à 185 » — Baumes. — Copaiiu : Sans changements, reste ferme : Para clair 5 <> à 6 » le kg. Maracaïbo i 50 à 5 50 — PÉROL : A fléchi depuis notre dernière cote, mais jiaraît devoir se maintenir, les offres étant réservées; nous cotons actuellement 17 fr. le kg. c.a.f., en qualité pure véritable. On offre au-dessous du baume dit pur, bien présenté d'ailleurs, mais qui ne peut avoir les qualités du produit naturel bien préparé. Tolu ; Petits arrivages, bonne marchandise dure, vendue à 2 fr. 40 le kg. Styrax: Sans changement; 160 à 170 francs les 100 kg. Bois. — Quassia : Reste demandé en bon bois sain, Antilles ou Surinam. Santals : Arrivages suivis en transit, prove- nance des Indes; chips et roots pour tritura- tion, 123 à 130 fr. les 100 kg. Nouvelle-Calédonie : Rien à signaler. Madagascar : Les bois reçus Jusqu’ici n’ont rien donné comme rendement eu essence mar- chande et sont négligés : 23 à 30 fr. les 100 kg. Cachou. — Restent fermes et avec 2 à 3 fr. de hausse sur toutes origines. Rangoon (suivant marques). 75 » à 77 .50 les 100 kg. Bornéo (droit de 5 fr.) ... 50 • à 55 » — Camphre. — Ferme et plus cher, pour le disponible. Crû de Chine 3 75 à 3 90 le kg. R-afliné Japon, tablets 'i 75 à 5 » — Cire d'abeilles. — .Marché calme, peu de marchandise offerte, cotes sans changements : Madagascar . . 1 55 à 1 575 | Haïti. ...... I 6r» à >» Chili I 70 à l 7-?5 I Cuha I 0-2 à 1 675 Au demi-kilo, acquitté. u6 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 92 — Février 1909 Cires végélales. — Carxaura. Fleur 3 40 N» 1 3 20 IS» 2 2 80 N» 3 2 40 le k^., acquitté. Blanche Japon : Reste faible, 110 à 115 fr. les 100 kg. Cochenilles. — Petit stock, tenu sans chan- gement, calme. Ténériffe-Zacatille, noire 3 >■ à 3 25 le kg. — — grise argentée . 3 25 à 3 50 Me.'iique (manque). Colles de poisson. — Vessies Saigon : rien au marché, est demandé ; cotées de 3 à 3 fr. suivant choix. Colles Brésil et Galettes Chine seraient bien accueillies. Cornes. — Marché très négligé ; sans demandes par suite de la mévente des pro- duits manufacturés. Bœufs, Madagascar 12 » à 25 » Buffles — 50 " à 85 » les 100 pièces. Cuirs. — Situation toujours ferme; ventes suivies. •Annam, vachettes 87 50 à » » Madagascar : bœufs, vaches, secs . 75 » à 105 ' — — salés, secs. 58 » à 00 Guadeloupe. Martinique salés . . 55 » à 65 Abvssinie, secs 90 « à 95 Auslralie, salés 64 >» à 70 les 30 kg. acquittés. Clous de girofles. — Quelques arrivages, en transit, 200 colis environ. * Madagascar. Ste-Marie (l/2droit'. 140 » à 150 ■> Zanzibar 80 » à 00 « les 100 kg., entrepôt. Ecorces d'oranges. — Calme; rien en pre- mières mains, 14 Jacmel, 27 fr. 50 à 30 fr. les 100 kg. acijuittés. Ecorces de palétuviers. — Sans affaires, cote 9 à 10 fr. les 100 kg. c.i.f. Ecorces de Quillag. — Premiers arrivages à livrer; disponible tenu ferme de 73 à 80 fr. les 100 kg. suivant origine. Pour livrable on demande 70 à 72 fr. Ecorces Quinquina. — Porto Cahello, petit stock ohtenable de 113 à 120 fr. ; autres ori- gines manquent. Essences. — Marché ferme, mais calme; on semble revenu aune conception plus exacte de la situation ; les craintes de suppression totale des stocks d’essences de Sicile sont vaines et la hausse ne paraît pas devoir tenir; les offres pour livrable prochain sont plus faciles, pour E. Citron, Bergamotte, Orange. Actuellement, quelques essences exotiques profitent du mouvement et sont très fermes, Citronelles, Linaloë. Citronnelle Ceylan : 3 fr. à 3 fr. 23 le kg. c. a. f., en fûts ou caisses. Citronnelle de Tonkin : Rien au marché. Badiane de Chine : Plus ferme, 12 fr. 30 à 13 fr. le kg. Badiane du Tonkin : 11 fr. 30 à 11 fr. 75 le kg. acq. Girofles : Coté 9 fr. 30 à 10 fr. 30 le kg. Géranium Bourbon : Sans affaires, prix in- changés. Le Syndicat tient ferme ses prix de 21 à 22 fr. le kg. sans acheteurs. Quelques lots dissidents, plus abordables de 19 à 20 fr. Linaloe Mexique : Très ferme toujours, et demandée; on cote 23 fr. le kg. c. a. f., sans offre actuelle. Patchouli : Inchangé à 23 à 26 fr. la livre anglaise. Petit-Grain Paraguay : Arrivage 13 caisses, transit, livrées. Reste chère, 38 à 40 fr. le kg. entrepôt. .^0 uLi Nouvelle-Calédonie : Sans demande ; 3 fr. le kg., essence blanche. Verveine des Indes (Lemongrass Oil) : Un peu meilleure, de 9 fr. 30 à 10 fr. le kg. c. i. f. Verveine du Tonkin : Offerte de 9 à 9 fr. 30 le kg. acq.; acheteur à 8 fr. Eèves du Cnlabar. — En hausse, pas de mar- chandise offerte; nous cotons 130 à 160 fr. les 100 kg. Noix d' Arec. — Vente à 33 fr. les 100 kg. c. a. f. Noix Kola. — Calme, 70 à 73 fr. les 100 kg. pour 1/4 Afrique, sains, secs. Kola fraîches, petite vente à 3 fr. le kg. Gommes. — Arabiques : Disponible; ferme de 75 à 76 fr. pour sortes blanches. Livrable; de 71 à 73 fr. demandé. Gommes des Indes et arabiques insolubles : Fernies de 43 à 73 fr. suivant origines. Copals : Toujours en bonne demande, et peu offerts. Madagascar : De 130 à 300 fr. suivant classe- ment, acheteurs. Afrique : Congo, Benguela, 73 à 100 fr., de- mandés. Damar : Rien à signaler. Gütte: Sans changement, calme de 7 fr. 30 à 8 fr. suivant couleur. Sticklac : .\rlicle négligé, sans affaires ni N“ 92 — Févkieh 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 57 intérêt tant que la gomme-laque sera aussi bon marché. On cote 125 à 175 fr. les 100 kg. suivant qualité. K.vuri : Aouvelle-Calédonie ; sans intérêt parce que très mélangée et croûteuse ; cotée 75 à 100 fr. les 100 kg. Racines. — Ipéca. Pas d’arrivages, cotes plus faibles. Rio Minas li » à 1.5 » le kg. Carthagène 11 » à 12 » — Jal.vp ; Toujours rare et cher, rien sur place. Sortes lourdes 3 50 à 4 » le kg. — 1/-2 lourdes 2 » à 2 25 — Rataniiia : Rien au marché, pas de demande. 75 à 100 fr. les 100 kg. Salsepareille : Tampico, stock tenu à 100 fr. les 100 kg. Para, sans existence, recherchée. Honduras, 3 fr. 50 le kg., demandée. Vétiver : Rien à signaler. Riz. — Saigon, n" 2, 21 à 23 fr. les 100 kg. ; brisures 12 à 13 fr. Rocou. — Disponible. Pâte Guadeloupe sur feuilles, tenu à 80 fr. les 100 kg. Tapiocas. — Bons arrivages, plus ferme, Maragnan 45 » à GO » Rio (entrepôt) 80 » à 100 » Singapore 45 » à 48 » Réunion (acquittés) 41 50 à 46 » aux 100 kg. Manioc. — Sans changement : Racines 12 » à 13 » les 100 kg. Fécule 24 » à 25 » — Miels. Chili (acquittés) 70 Mexique (entrepôt). . . . ... 48 n à 50 Haïti — . . » Cuba — . . » à 47 Santo-Domingo — . . U aux 100 kg. Vanilles. — Le marché reste ferme, les stocks étant en mains sont tenus sans défaillance, la marchandise restant à livrer est acquise à bons prix, sur place; nous croyons que, si la con- sommation se maintient, l’article reverra des cours intéressants. On cote : Bourbon l" 25 à 32 — tètes et queues 18 à 24 Madagascar 20 à 24 Guadeloupe 16 à 18 Tahiti, 1" qualité 8 à 12 Seychelles (gros droit) 25 à 30 Me.\ique 42 à 50 Vanillon. — Négligé, sans affaires : 6 fr. 50 à 8 fr. le kg. entrepôt. Tous autres produits. — Cotes et renseigne- ments sur demande. Geo. Er.\st, 59, quai d'Orléans. f.e Havre, 24 février 1909. Mercuriale de quelques produits d’Extrême-Orient. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. J. -II. Greix. Gomme-laque. — Le marché demeure sans activité. Une hausse assez rapide n’a pas eu pour effet de stimuler les acheteurs, et, après une courte envolée, nous sommes retombés à plat dans les environs de 175 fr. les 100 kg, pour la T. N. Le fait est que les arrivages sont toujours abondants et que les stocks ne diminuent pas. Poivre. — Le marché à terme présente quelques variations, mais en livrable l’article ne bouge pas, et on cote nominalement 37 fr. les 50 kg. sans affaire. Tapioca. — Est plus faible : on donne à 32 fr. 50. La proposition gouvernementale d’élever les droits de 3 fr. ne semble pas impressionner les acheteurs. Les uns croient que l’article diminuera d’autant, les autres que ce seront les Réunions au contraire qui augmenteront dans la même proportion. Je me range à Tavi. de ces derniers qui ont pour eux une expé- rience faite à plusieurs reprises en des condi- tions analogues. Racines de manioc. — Cet article qu’on ven- dait facilement il y a quelques jours encore à 11 fr. 50 a subitement haussé. Cela tient sans doute à ce que la demande d’un certain côté étant devenue plus active et l’impossibilité d’introduire cette matière en France ayant fait diminuer la production, celle-ci craint de ne pouvoir suftire à la demande. Cire véqétale du Japon. — Cet article est faible : on l’offre aujourd'hui à 109 fr. et au- dessous. Cannelle de Chine. — Avait encore haussé, puis est retombée à 120 fr. La nouvelle récolte s’offre dans les environs de 110 fr. ; la Broken, ancienne récolte, 84 fr., et nouvelle récolte, 70 fr. les 100 kg. Graine de badiane. — A baissé un peu et vaut actuellement 183 fr. les 100 kg. 58 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 92 — Févrikr 1909 dalle de Chine. — On a fait une affaire à lOi fr. et on demande 108 fr. aujourd’hui. Ramie. — On a fait des aüaires à GO fr. pour qualité Sinchang, mais depuis, il y a une hausse assez considérable et il faut compter, je crois, sur des pri.K de plusieurs francs plus J. -H. Grei.\, 16, rue Sainte-Croix-de-la-Brelonnerie. Paris, It) février 1909. Le Marché du Cacao et de la Vanille à Londres. par H. Hamel Smitu. Nous nous faisons un sensible plaisir de traduire les intéressants renseignements que nous adresse M. H. H. Smith, le distingué directeur du « Tro- pical Life » dont la compétence en matière com- merciale de cacao et vanille est bien connue de nos lecteurs (N. d. l. R.). Cacao. — La culture du cacao semble attirer les planteurs des Seychelles que mon récent livre (1) a beaucoup intéressés. Nous pensons également que les colonies françaises possé- dant de bonnes terres à cacao devraient ac- corder une plus grande attention à cet arbre. Les planteurs doivent, en effet, noter avec satisfaction que les cours de ce produit se sont tenus aussi fermes, grâce à la demande crois- sante des pays consommateurs. Les Américains achètent franchement les cacaos « Trinidad », ce qui influence favorablement les cours du marché européen. La participation des Etats- Unis aux achats de « Trinidad » ressort de ces chiffres, correspondant aux exportations delà colonie pour les périodes du 1“' octobre au 26 décembre (2) ; 1908 1907 1906 1905 Etats-tTnis .... sacs. 30.10-2 20.899 10.9-28 36.399 Europe 17.902 22.536 1.979 23.337 Total 54.004 43.435 12.907 59.736 La demande reste bonne pour « Grenade » bonne qualité et, par sympathie, pour les Bahia et les San Thomé, tandis que l’avidité de Ham- bourg pousse les sortes bon marché jusqu’à 3/- au-dessus de la moyenne répondant à la demande des manufacturiers, ce qui n’est pas pour déplaire aux planteurs. Les dernières ventes publiques, à Londres, spécialement celles du 25 janvier et du 17 fé- (1) <1 Future of Cacao planting» (Voy. compte rendu dans le « J. d’.V T. », pages bleues. (2) La production totale du cacao à la Trinité est fixée pour 1908 à 47.632.438 livres (N. o. l. R.). vrier, ne font que renforcer nos appréciations. Sur un total de 9.578 sacs offerts à la vente du 17 février, 8.000 ont été vendus; l'importance de cette offre n’a affecté que les sortes défec- tueuses; les autres furent recherchées et les cacaos de Grenade et de la Cote ouest d’Afrique, en particulier, bénéficièrent d’une plus-value de 1 à 3/- par cwl. Les prix s’établissent ainsi : Ceijlan. — Très fermes, 723 sacs « plantation » offerts; la plupart vendus à 67/- et jusqu’à 72/-, un lot de choix réali.sa 81.-. — 856 sacs « Native » écoulés de 59 à 61/-. Java. — 250 sacs vendus; Pair, 50/-; good red, 76'-; Lean, 67/6 à 72/-; pièces, 69/6 à 81/-, garblings, 60 '-.^ Jamaïque. — 86 sacs apportés; tous vendus : rougeâtre, 55/-; foncé, 54/-; bonne qualité, 35/6 à 56/6 ; Ceylan clair, fermenté, 60/- le cwt. Grenade. — 4.277 sacs offerts et vendus à 1 ou 2/- en excédent : bonne qualité, 37/6 à 59 /-, un lot à 39 6 ; rougeâtre, 34/- à 37/- ; clair et foncé, 31/6 à 33/6 le cwt. Trinidad. — 1432 sacs offerts, 303 vendus : rougeâtre, 60/-à 60/6; bons, 62/-à63/- par cwt. Sainte-Lucie. — 109 sacs offerts et vendus : rougeâtres, 31 ,6 à 52/6; bons, jusqu’à 58/-. Saint-Vincent. — 3 sacs vendus à 31-58/6 le cwt. Cosla-Rica. — 133 sacs à 50-33/6, jusquà54;6. Demerara. — 13 sacs à 60/- le cwt. Tumaco. — 30 sacs à 37-58/- le cwt. GuaijaquH. — 133 caraquez à 63/6-64. Arriba, de 74/- à 73/-. Puerto-Cabello. — 172 sacs offerts et retirés. Caracas. — 113 sacs offerts et retirés. Côte-ouest d'Afrique. — 327 sacs d’Accra offerts et vendus : rougeâtre foncé, 47/6 à 50/-; rougeâtre clair, 31/- à 33/-; qualités supé- rieures, 34 à 35/- le cwt. 166 sacs Rio Del Rey (Cameroun) offerts et retirés; trop séchés. San- Thomé. — Aucune offre. Revenant à la consommation générale du cacao, voici les chiffres que nous avons pu nous procurer récemment : 1008 1907 1906 tonne.s tonnei tonnes Etats-Unis . . . . 40 . 563 35.250 39.180 .Angleterre (cacao brut seulement) 12 mois. -20.719 19.812 19.816 Allemagne . . . . ... 11 — 30.760 31.118 32.277 Hollande ... 11 — 23. 140 19.066 17.888 France . . . n — 17.918 20.809 20.812 Belgique ... 11 - 5.800 5.401 5.354 Suisse ... 9 — 4.4-20 5.700 6.690 N® 92 — Février 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 59 Vanilles. — J’apprends de source absolument autorisée que les Seychelles ont exporté les quantités suivantes (Statistiques de douanes); Valeur déclarée Prix moyen Kilogr. en Rs. diikg. en Rs. 1906 17.118 101.818 5.95 1907 66.406 996.918 15,02 1908 24.776 230.248 9,32 La récolte 1909 n’excédera sans doute pas 15.000 kg., tandis que celtes de 1910 et 1911 relèveront probablementla moyenne. Les lianes sont saines, mais capricieuses, et donnent rare- ment une bonne production plus souvent que tous les trois ans. Dans les ventes du 17 février à Londres, 245 boîtes étaient offertes; la demande fut bonne et les prix soutenus. Voici les cotations de MM. Dalton et Young’s. Seycliellps. — 157 boîtes mises en vente. 133 écoulées. Good : 8 à 8 pouces 12 13/. la livre. Pair to good : 7 1/2 à 8 pouces .... 7 6 à 11/. la livre. — 7471/2 — ... . 8/2 à 10 6 — Good : 7 pouces 10/. la livre. Pair to good : 6 1/2 à 7 pouces .... 8/. à 9/6 la livre. — 6 à 6 1/2 — .... 8/3 à 9/. — Middling : 6 à 6 pouces 1/2 7/. à 7/9 — Pair to good : 5 à 6 pouces 7/6 à 8/6 — Ordinaire : 5 à 6 pouces 6/9 4 7. — Pair to good : 4 à 5 pouces 7,6 4 8/3 — Ordinaire et moyenne : 4 4 5 pouces . . 6/. 4 7/. — — — 3 4 4 — .. 6/3 4 6, 9 — Red to good split : variables 4/. 4 7,9 — Maurice. — 45 boîtes offertes, 43 vendues : Brunâtre, de bon arôme : 7 4 7 pouces 1/2. 8/. 4 8/3 la livre. — — 6 1/2 4 7 pouces. 7/6 la livre. — — 4 1 2 4 6 — 7/3 — Brune — 3 1 2 4 6 — 6/9 — — — 6 à 6 1/2 — 11. — Fiji. — 31 boîtes offertes, toutes vendues : brune, 5 à 6 pouces, 5/6 à 7 -6. 11. Hamel Smith, Editer of '^Tropical Life". Constatation encourageante pour le sucre de canne. Notre dévoué collaborateur, .M. G. de Pré.v.udet, atteint d’une fâcheuse indisposition qui nous prive de sa Chronique de février, nous fait parve- nir cette note, dont le son sera entendu avec plaisir par les planteurs de canne : Une maison de Hambourg, accréditée près de la Bourse de commerce de cette ville pour les affaires de spéculation en sucres de bette- rave, écrit ce qui suit dans sa circulaire quoli- dienne, sous la date du 11 courant : « Depuis l'instant où la convention de « Bruxelles supprima les primes à Texpor- « talion pour le sucre de betterave, la prédo- « minance du sucre de betterave sur le sucre « de canne cessa ; en effet, depuis ce moment, « la production du sucre de betterave est res- « tée à peu près stationnaire, tandis que la « production du sucre de canne augmentait « pre.sque sans interruption . » Retenons de cet aveu que la prodigieuse expansion du sucre de betterave durant les vingt-cinq dernières années du xix® siècle n’était due qu’aux primes. Lcà où les primes cessent, l’essor s'arrête, en attendant le déclin; on est sur les constructions et l’outillage que les primes ont payés et qui jamais sans elles n’eussent été créés. Était-ce sage de surexciter une production par des moyens artificiels, forcément pas- sagers puisqu’ils étaient ruineux? La ques- tion ne se posa pas à l’origine avec cette netteté, mais l’Europe avait et a encore mieux à faire ; — elle est par excellence la produc- trice et la consommatrice des céréales ; qu’elle étende et améliore ses cultures; qu’elle de- mande à l’alcool industriel sa force motrice et sa lumière ; qu’elle extraie de son sol la houille, le fer; qu’elle envoie au monde entier les produits de ses industries ; mais qu’elle laisse aux pays des tropiques leur grande et toujours croissante culture de la canne, puis- que la productrice la plus économique du sucre est la canne. •c.<3Î ’ ACTUALITÉS La production de la caféine et du café sans caféine en Allemagne. Une note de M. Tackara, consul général des Etats-Unis à lierlin, parue dans les « Monlhly Consular Reports » de no- vembre 1908, nous donne, sur rindiistric de la caféine, des renscigneinenls qui com- plètent ceux déjà publiés dans « J. d'A. T. » (n® 81, p. 95). 11 y est dit, eu paiTiculiei', 60 JOUllNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 92 — Février 1909 que la Compagnie fondamentale’, dont le siège et les usines sont établis à Brême, vient de céder ses droits d’exploitation à une Société nouvelle, constituée au capital de 2.500.000 mks; celle-ci se propose d’étendre sa fabrication aux principaux pays de consommation et de laisser la vente de ses produits à une compagnie commerciale. Le café, débarrassé presque totalement de son principal alcalo’ide, aurait trouvé bon accueil auprès du consomma- teur allemand. L’auteur ajoute que le trai- tement, où le benzol jouerait un certain rôle, ne modifie pas sensiblement l’aspect et le goût de la boisson. La caféine, qui constitue un sous-produit de cette petite industrie, a d’autres sources plus importantes. Elleseraitsurtoul extraite des thés de rebut, provenant de Ceylan et de Chine, ainsi que des thés de Chine uti- lisés pour la boisson et séchés par les Chi- nois en vue d’alimenter les usines à caféine. Sur une production mondiale de 23.000 kg. de caféine, l’Allemagne fournit à elle seule environ 20.000 kg., dont plus de la moitié est exportée. Le traitement au chloroforme exclusif fournit un produit d’une grande pureté, mais son prix de revient lui a fait substituer un traitement moins onéreux, où cet agent chimique n’intervient qu’en der- nier lieu pour l’extraction définitive, après usagede chaux, de sulfate de potasse et de noir animal. Il est question d’une caféine de synthèse qu’une maison de AValdhoff-sur-Mein serait arrivée à préparer, mais, de ce côté, on en est encore aux expériences de laboratoire. L. Br. Le prix de l’usine et le choix de la culture. En dehors des conditions culturales pro- prement dites, le choix de la plante à exploiter peut quelquefois être influencé par la valeur des installations permettant de tirer parti de la plante envisagée. En ce qui concerne l'agave, par exemple, plante de terrains pauvres et demandant peu d’entretien, nous avons nous-même quel- quefois, en examinant le pour et le contre des grandes machines automatiques, mis leur prix élevé en ligne de compte. Un passage d’un rapport sur Hawaï, paru dans le « Philippine Agricultural Journal » de Juin 1908, nous a amené à envisager la question sous un jour un peu différent. Il y est dit, à propos du sisal : « La machi- nerie est peu coûteuse et, avec les bâti- ments, n’excède pas $ 10.000. » Ce chiffre en lui-même est élevé, et pourrait proba- blement être réduit d’un bon quart, peut- être plus, en y comprenant la machine motrice. En comparant alors ce prix avec celui des usines pour le traitement des autres produits tropicaux, nous avons dû reconnaître qu’il était très bas en effet, et, sans parler des sucreries, on doit pouvoir difficilement monter une petite féculerie de manioc à moins de 75 à 100.000 francs, une usine à thé ou à café pour 60.000, une huilerie pour 50.000, etc. Encore ces prix supposent-ils des facilités de transport et de montage à pied d’œuvre, et, sans pré- tendre être des devis, envisagent-ils des usines fort modestes. L’agave est donc plus intéressante encore sous ce nouveau point de vue et offre trois avantages au point de vue des capitaux, faible fond de roulement pour l’entretien, période d’at- tente réduite, et frais de transformation peu élevés. Nous ne voulons pas dire par là qu’elle soit une panacée, nous avons eu souvent l’occasion d’exprimer sur cette cul- ture toute notre pensée. F. M. Essais d’exploitation des Camphriers italiens (t). Distillation industrielle des feuilles par le Prof. Giglioli. Utilisation possible des feuilles desséchées natu- rellement. Plantations d’alignement ou de limitation. Nous avons déjà eu l’occasion de signaler les expériences du professeur de l'Univer- (t) Cette note sera utilement comparée avec celle du Prof. Ilii.GARD, parue dans notre numéro 90. Rappelons N* 92 — Février 1909 JOüR>'AL D’AGRICULTURE TROPICALE 61 site de Pise en analysant le livre qu’il vient de publier sur le camphre (1 ). Au moment où le très distingué collaborateur du « J. d’A. T. » qu’est M. Ernst se fait l’écho (2) des bruits de l’arrêt de la fabrica- tion du camphre synthétique, au moment même où l’opinion chez la plupart des peuples, qui ” pourraient produire le camphre naturel, semble réfractaire à cette culture, alors que les Japonais à Formose et les Anglais à Ceylan continuent à planter, il n’est pas sans intérêt de peser la portée des résultats^ obtenus par ^I. Gi- GLiOLi, un des convaincus de la culture du camphrier dans certaines conditions. Pour juger la portée des conclusions qu’il expose, il nous faut insister sur ce fait qu’il ne s’agit pas d'une expérience de laboratoire, mais de nombreux essais, — pour l'extraction du camphre des feuilles vertes il n’y a pas moins de 111 résultats dout on prend la moyenne, — essais opérés dans toutes les parties de l'Italie, sur des arbres d’espèces différentes, d'àges diffé- rents, à diverses époques de l’année, depuis 1899 jusqu’à 1904. L’auteur est amené à reconnaître l’exis- tence en Italie — il ne s'agit bien entendu que de camphriers plantés en jardins dans un but ornemental — du Cinnamomum Camphora et du C. glanduliferum que l'au- teur semble vouloir identifier avec le C. inuncta de Hardy (3). Le premier seul aurait de l'intérêt au point de vue du camphre à extraire. ^lais ces deux espèces se croiseraient et les hybrides, toujours moins bons camphriers que le C. Camphora, seraient d’autant plus médiocres que pré- dominerait plus en eux l’ascendance duliferum sur l’ascendance Camphora. D’où la nécessité — généralement admise seulement qu’elle conclut à l’impossibilité d’établir éco- nomiquement des plantations de Camphriers dans le sud des Etats-Unis. (La Red.) (t) « J. (l’A. T. », D® 88, pages bleues, n® 161". (2) « J d’A. T. », n® 88, p. 313, n® 89, p. 346. (3) La détermination botanique des espèces du genre Cinr,amomum est très délicate et la valeur camphori- lère des espèces ou variétés ne semble pas encore très clairement établie, -comme tend à le démontrer le récent travail de M. Dcb.ard sur le vrai et le faux camphrier du Tonkin. — V. C. d’ailleurs pour obtenir un développement plus rapide — de ne multiplier l’espèce que par boutures d’individus reconnus les meilleurs (I). Le bois et les ramilles ne contenant que fort peu de camphre en Italie, ce sont les feuilles qu’il faudrait traiter. L'auteur ayant fait construire spécialement un appa- reil dislillaloire du type en usage au Japon a. opéré de nombreux essais de distilla- tion industrielle : il en arrive à admettre que, pratiquement, les feuilles vertes contiennent I de camphre exempt d'huile, qu'un arbre de quinze ans peut fournir 33 kg. de feuilles fraîches par an et un arbre plus âgé 30 kg, dans les mêmes conditions. Suivant l'àge donc, 3 ou 2 arbres donneraient 1 kg. de camphre et 0 kg. 930 d’huile de camphre. Cette sup- position laisse toujours subsister la grosse objection, formulée ici par M. Rivière, que celle récolte des feuilles est nuisible à la bonne végétation de l’arbre. Mais M. Gi- GLioi.i a remarqué que les mêmes feuilles tombées et desséchées naturellement con- tiennent de 2,40 à 3 de camphre. Il n’est donc plus nécessaire de cueillir les feuilles pendant (|u'elles remplissent leur rôle phy- siologique sur l’arbre. L’utilisation des feuilles sèches permettrait en outre leur conservation et leur transport, comprimées sous le minimum de volume et de poids, vers des centres industriels parfaitement outillés où la distillation pourrait se faire avec de plus grands soins, donc avec un meilleur rendement. L’auteur est d’avis que la dessiccation doit être naturelle pour n’entraîner qu’une faible perte en camphre celle-ci pouvant être de moitié dans les feuilles desséchées artiliciellement. Ce camphre a d’ailleurs toujours les mêmes qualités au point de vue de ses applications que le camphre japonais. (1) .4 propos de r.e bouturage, il convient d’établir une distinction. D'après une récente notice de .M. J. -K. XocK, publiée connue circulaire n® 3 des jardins bota- niques de Ceylan, c'est le bouturage de fragments de racines qui est le mieux adapté à la multiplication asexuée du camphrier; les branches ou portions dé- branchés sont d’une réussite beaucoup plus aléatoire. (N. 0. L. R.) 0-2 JOURNAL D’AGRICULTURL TROPICALE N“ !)2 — l"ÉVHiER 1909 Au produit en camphre viendrait s’ajouter le produit en huile de camphre, huile (jue l’on pourrait extraire aussi des feuilles du C. glanf/ulifenim, lesquelles ne contiennent pas de camj)hre. Le pro- fesseur (iiGLioLi propose son exploitation en faisant remarquer que, pour bien des usages, elle pourrait remplacer l’essence de térébenthine dont l’Italie importe annuellement de notables quantités. Quant à la culture, il n'entre pas dans l’idée de l’auteur de voir s’établir des plan- tations sur de grandes surfaces : au reste Rivière a montré ici même (1) qu’une pareille entreprise ne serait qu'un leurre. Mais il voudrait voir exploiter les nom- breux camphriers d’Italie âgés de plus de quinze ans qu’il évalue à 20 millions d’in- dividus, il voudrait voir planter du C. Cam- j)ho7'a à bon rendement le long des routes et des voies ferrées, là où l’arbre peut végéter convenablement et où aucune cul- ture homogène n’est possible (2). Comme on le voit il y a dans ce travail des données premières sérieuses qui a 'priori semblent pratiquement réalisables. Les essais pratiques suivront-ils? Les résultats espérés seront-ils obtenus? C’est ce que l’avenir nous dira. V. Cayla Ingénieur-Agronome. 26 novembre 1908. Un iruit cultivé pour la fabrication des pipes : la gourde ou calebasse [Lagenaria vulgaris). La plante dont il s’agit n’a rien de com- mun, au point de vue botanique, avec la calebasse de l’Amérique tropicale et des Antilles qui est produite par le Crescenlia Cujete : c’est une cucurbitacée annuelle, rampante ou grimpante, dont les fruits, de formes assez curieuses, lignifient leurs (1) « J. d’A. T. », 11“ 83, et, après lui, M. Hilgard {« J. d’A. T. », n“ 90). (2) 11 semble, d'ailleurs, que les planteurs de Ceylan n’envisagent pas très différeuiment la culture du cam- phrier. parois en se desséchant et servent à con- fectionner divers récipients. 11 paraît (jue ces calebasses sont égale- ment employées à la fabrication de pipes fort goûtées des bons fumeurs; cette in- .dustrie est particulièrement prospère dans l’Afrique du Sud où tous ceux qui s’y adonnent, cultivateurs, fabricants et com- merçants, réalisent de jolis bénélices. D’après le Consul des Etats-Unis à Cape- town, le nombre de fruits entrés dans cet article en 1906 aurait dépassé 150.000. Le montage est fait à Londres et le prix des pipes varie, suivant que les garnitures sont en or, en argent ou autre métal de moindre valeur, de 5 à 35 fr. et davantage. La culture ne présente aucune particu- larité importante. M. Pearson, curateur du Jardin Botanique du Cap, écrit (1) que l’on sème fin d’août, septembre, en terrain d’al- luvion, préalablement chaulé; les plantes courent sur le sol, reçoivent un arrosage par semaine et mûrissent leurs fruits en mai. L’industrie n’utilisant que la portion courbée du fruit, voisine de son point d’attacbe, il est nécessaire d’obtenir cette courbure très nette, comme le montre notre schéma (fig. 3). On s’a- dresse à une variété locale reproduisant ce caractère de façon assez fixe ; cepen- dant, le cultivateur inter- vient parfois pour l’accen- tuer en soumettant le fruit, parvenu à mi-déve- loppement, à une pression longitudinale obtenue par le redressement de la jeune calebasse de façon que son propre poids porte sur le pédoncule ou par l’arrange- ment de pierres jusqu’à moitié de sa hau- teur pour maintenir sa base appuyée sur le sol. Après la récolte, les fruits sont sé- chés et livrés au fabricant, entiers ou dé- barrassés de la partie ventrue, inutilisable pour l’industriel. (1) « Kew’s Mise. Bull. », ii“ 9, 1907. N® 92 — Février 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE Plusieurs autres colonies anglaises se sont occupées de cette plante. C’est ainsi qu’une maison de Brisbane aurait otlert de payer 300 francs le mille Irs fruits coupés comme il vient d’être dil, à con- dition de ne présenter aucune fêlure et d’avoir la forme de noire figure 3. Actuel- lement, l’Australie importe ce produit brut de r.\fri(|ue du Sud; mais, M. Baieey pense qu’il serait facile do l'obtenir sur place. Ce botaniste craint que, dans les situations ctiaudes, les fruits soient trop volumineux pour l’usage spécial auquel ils sont destinés. D’autre part, un planteur de Matale, province de Ceylan, annonce dans le « Tropical Agriculturist » (n" de juin 1908) que le directeur de la « Calabasb Pipe Factory » achète les belles calebasses de l’Afrique du Sud à 33 £ le mille. Lu essai de culture à la Station botanique de Sainte- Lucie (\\ est Indies) avec des graines reçues du Cap par M. D. AIorhis a montré qu'une [)lante pouvait mûiir 40 fruits et que ceux laissés sur le sol avaient seuls la courbure désirable. Cette môme constata- tion a été faite par M. Anstead, à la Grenade. Au moment de mettre sous presse, on nous signale que la IMaison Goltscue, au l‘alais-l{oyal, à Paris, mot en vente, sous le nom de « Calabasb pipes », de ces pipes de Calebasses à des prix variant de 4 à 2') fr. iNous avons eu l'occasion d’aller les voir ; elles sont très curieuses et se culottent, paraît-il, fort bien. Elles feront certaine- ment les délices des fumeurs amateurs de pipes originales et légères. Nouvelles observations sur le '< Bleekrodea» du Tonkin. Après avoir signalé cette intéressante essence à caoutchouc et en avoir donné, en collaboration avec M M. Duhard, une étude relatée dans le n“ 79 du « J. d'A. T. », M. Pu. Eheruardt s’attache à en déterminer méthodiquement la valeur économitiuc et G3 à préciser les conditions dans lesquelles on devra l’exploiter. La dernière note qu il a publiée dans le « Bull. Econ. de l’indo- Cliine » ( I) apporte des renseignements précieux sur la végétation, l’exploitation et même sur la culture du « Teo-nong ». L’auteur y confirme l’affection particu- lière de l’espèce pour les terrains calcaires et schisto-calcaires; ces derniers, d’une nature plus fertile, assurent un meilleur développement à l'arbre qui peut y atteindre 20 m. de hauteur. L’aire de dispersion géographique du Bleekrodea lonkinensis ne com[)rend pas seulement la province de Bac-Kan où M. Eberiiardt l’a observé en premier lieu, mais s’étend à toute la chaîne du Kai-Kinh, à la rive droite du fleuve Bouge, à la province de Phu-lo, à celle de Ninh-binh et, plus au sud, à l’entrée du bassin de la haute rivière Noire. 11 faut attendre le résultat du travail de délimita- tion entrepris par le service forestier de rindo-Chine avant d’être fixé déliniti- vement sur l’importance des peuplements reconnus dans ces différentes localités du Tonkin. Passant à l’exploitation du Teo-nong,. M. Eberiiardt insiste sur la nécessité d’étu- dier expérimentalement les conditions de la saignée, susceptibles de modifications avec la latitude et l’altitude du lieu. C'est ainsi que des arbres de Bac-kan, n’ayant rien produit à la saignée de novembre, ont donné individuellement 330 gr. de latex en l’espace de deux heures dans les mois de mai et juin; plus au sud, l’exsudation a peu varié d’une époque à l’autre. Il parait donc y avoir, pour la saignée du Bleekrodea^ une température oplhna que M. Eberiiardt éfablit entre 24 et 28" C. On devra recher- cher d’autre part si, étant donné la faible épaisseur de l’écorce ef la répartition des laticifères, le traitement direct des écorces ne serait pas préférable à la saignée. Le côté cultural est également eflleuré par M. Eberiiardt : c’est le bouturage qui apparaît comme le procédé de multiplication, (1) X® de septembre-octobre 1908. 04 JOURNAL D’AGRICUI-TÜRL TROlMCAIRi N® 92 — Fkvhier 1909 le plus pratique; le semis est plus difti- cilement applicable en raison de la rareté relalive des graines, que les oiseaux ipcherclient avidenienl. Les arbres en l'orôls drageonnent fortement et semblent se repeupler par ce moyen qui, en culture, pourrait offrir des inconvénients. Ajou- tons (|ue l’arbre supporte très bien la transplantation. O. L. Séchoir Blanchi Dubini et Kachel La maison Biancui Dübixi et Kachel, connue pour s’êlre spécialisée dans la fabrication des séchoirs à cocons, nous à fait parvenir dernièrement la description d’un nouveau modèle dénommé Type H. qui mérite d’ètro mentionné. Si, en effet, nous partons de ce point de vue qui nous a tou- jours préoccupé, le séchage rationnel^ nous pouvons constater que celui-ci, sans peut- être échapper à toute critique, présente un notable progrès sur les autres systèmes gé- néralement en usage. Il est en effet basé sur le principe des séchoirs à thé, qui ont à traiter une matière particulière ment délicate et, comme tels, doivent permettre une régu- lation parfaite des diverses phases du sé- chage. On sait qu'en principe ils se com- posent pour la plupart de toiles sans fin, supei posées, courant alternativement dans un sens et dans l’autre, chaque toile se dé- versant à tin de course sur la toile infé- rieure; un courant d’air chaud traverse l’appareil en sens inverse des matières à sécher, la dessiccation commençanlà la par- tie supérieure avec un air déjà refroidi et relativement humide, et se terminant à la partie inférieure avec un air sec et à tem- pérature plus élevée. Un ou quelquefois deux ventilateurs déterminent la vitesse du courant d’air. MM. B lAxcui DuniM et Kachel ont établi sui- ce principe un séchoir comportant (juatre toiles superposées d’une longueur de (i mètres environ sur 2“,i0 de largeur chacune. Un seul ventilateur soufflant est installé à la partie inférieure et le mouvement des toiles peut être donné à la main ou au moyen d’un moteur de faible puissance. Nous n’insisterons pas sur la capacité ni sur le temps employé pour le séchage d’une certaine quantité de matières premières, étant donné que toutes les indications du prospectus que nous avons entre les mains sont relatives à des cocons, mais l’appareil conviendrait également bien pour diveises autres matières et sa simplicité en fait un instrument qui peut certainement être em- ployé avec succès dans la plupart de nos colonies. La force notrice indiquée pour le ventilateur est de 7 à 8 chevaux. F. M. Filets de pêche en Crotalaria. Le « Tropical Agriculturist » de sep- tembre 1908 a publié, sous la signature de M. A\-P. Ribeiko, une note intéressante au sujet des filets de pêche employés par les Kolis, tribu de la Côte Occidentale de ITnde. Ces filets sont de plusieurs sortes, depuis des sortes de grands chaluts ayant jusqu’à 53 mèties de longueur et 23 mètres d’ou- verture. Tous sont fabriqués avec la fibre du Crotalaria juncea, qui semble offrir une résistance particulière à l’eau de mer. Le prix d’un pareil filet est de 250 rou- pies. Un certain nombre de filets plus petits sont également exécutés avec cette fibre, tandis que les lignes sont plus générale- ment fabriquées avec la fibre du Caryota xircm. Paris. — L. Marf.tueüx, imprimeur, 1, rue Casselle, U GhaM ■ K. MAIN. 92 — Février 1909 JOURX.vL D'AGRICULTURE TROPICALE 17 I BUüIiETirl BlBliIOGt^flPHlQÜE ï I Tout livre, brochure ou tirage à part, envoyé à la Rédaction, sera annoncé à celte r place, à moins qu’il ne le soit dans le corps du numéro. Les ouvrages dont les litres k/ sont précédés d’un astérisque seront repris en détail dans le texte. Prière d’envoyer i deux exemplaires de chaque publication. 1677. Fultoni {H. li.) : Diseases Afl'ecling Rice in Louisiana. (Agricultural E.xperiment Station of the , - Louisiana State University and A. et M. College. E Rullelin n® 103, avril 1908. Bàton-Rouge.) [Quatre maladies ont été observées sur*le riz en Loui- siane : Rice Blast, Brown spot, Green smut et Black smut. La première s’attaque aux feuilles et aux tiges, les trois dernières intéressent directement le grain. Le Rice Blast, dit au.ssi Blast, Blight et rottenneck, est probablement identique au brusone des Italiens et à Vimotsi des Japonais. Il est causé par un hyphomycète noir, le Piricularia oryzæ Rri. et Cav., qui apparaît au dehors sous l’aspect de petites touffes de filamenis courts émergeant des stomates et portant des spores piriformes cloi- sonnés transversalement; il est particulièrement visible aux nœuds des gaines et sur l’axe en des- sous de l’épi. Le Piricularia grisea, qui croit sur Panicum sanguinale, est la même espèce du P. wyzæ, ainsi que l’ont montré les expériences d’inoculations faites sur le riz avec le champignon du Panicum; en Italie, la même conclusion a été adoptée par Fariœli, et au Japon par Kawakami. Les taches brunes &$ graines de riz, brown> SfOt, I dites aussi speck et pip, sont causées soit par des bactéries, soit par des champignons, soit encore par des insectes (Oebalus pugnax). Comme le Rice ; Blast, elles causent des dégâts assez considé- rables. Les deux autres parasites signalés dans ce mé- • moire, le Green smut dâ à VVstilaginoidea Oryzea Bref. (U. virens (Cooke) Tak.)et le Black smut causé « par le développement du Tilletia horrida Tak. dans t les grains de riz, sont très peu importants et rares ' en Louisiane. — N. Pat.] 1678. Kerr (E.-W.) : Preliminary Tests of Sngar J House -Machinery. — In-8®, 16 p., 6 fig., publié comme Bulletin n® 107. Agricultural Experiment I Station of the Louisiana State University. Bâton .■ Roug", 1908. [Résultats d'essais dynamomélriques effectués en vue de connaître la puissance exacte [ nécessaire aux diverses machines de la sucrerie. Les essais ont porté sur les broyeurs, tran.«porteurs j, et turbines. Fort intéressants pour les usiniers, ces f essais présentent moins d’utilité pour le planteur, dont le rôle cesse à la porte de l’usine. — F. M.] ^ 1679. Fabricacion del Azucar de Caùa. — 40 pp., , 9 fig. In Boletin de Agricultura, n“ 6. San Salvador, f !“■ juitr 1907. [Résumé du cours de Technologie I Agricole Coloniale, professé à l’École d’Agricullure î de San Salvador. Ce cours est nettement inspiré ' de celui que professa .M. Lindel, à l'Institut Agro- i noniique de Paris. Les figures sont claires, et nous avons été heureux de trouver cités au cours de cette lecture, le nom et les travaux de plusieurs savants français. Le tout est bien écrit, d’une lec- ture facile et attr.iyante. — 1’. M. 1680. S 'Ciélé d'études d' Agriculture tropicale, à Bm- xelles. — Nos amis de Belgique viennent de consti- tuer un Comité technique colonial sur les bases «les « Kolonial Wirtschaftlichen Komitees » de Berlin, dont on connaît l'œuvre féconde dans les posses- sions allemandes. A la tête de ce groupement, qui ne manquera pas de contribuer à la mise en valeur agricole et forestière du Congo , nous trouvons les noms de coloniaux bien connus ; MM. le comte II. d’Ursel, Arnold, Van Den Nest, De Wildcman, Fuchs, Gotîart, de Vuyst, Kindt, Meu- leman, etc. La Société possède un organe meii>uel, intitulé L’Agronomre Tropicale, dont le premier nu- méro, que nous venons de parcourir, contient deux excellentes notes de M. Leplae, ledistingué profes- seur colonial de l’Université de Louvain, qui traite la question cotonnière, et de M. Meuleman sur l’élevage au Congo ; une importante bibliographie, imprimée sur une paije, émane de notre collabo- rateur M. E. De Wildeman Nous souhaitons à ce nouveau confrère, avec lequel nous entretiendrons les meilleurs rapports, une carrière longue et prospère. — On peut s’inscrire, comme membre eff ctif (cotisation de 23 francs), au Secrétariat, 122, rue des Confédérés, à Bruxelles. 1681. Report of the Department of Agriculture and Stock for 1907-1908, Queensland. [Ce rapport de 180 pp., grand format, comporte, indépendam- ment des chapitres consacrés à l'élevage et aux cultures de pays tempérés, une partie nettement tropicale qui nous intéresse directement. Nous admirons, d’une faç'>n générale, la précision des renseignements statistiques concernant la super- ficie cultivée, la production et l’exportation de chaque espèce. Les efforts très louables tentés pour le développement des cultures fruitières ne semblent pas avoir été stériles. L’industrie de la banane est cependant très compromise par la « mouche » des fiuits, le rapide épuisement du sol et la concurrence des îles Fidji, lesquelles viennent de subventionner une Compagnie mari- time pour accaparer le marché australien; les Chinoi.s, qui s’adonnaient à cette production au Queensland, se remettent à la canne à sucre. Peut être l’aspect de la culture va-t-il changer à la suite du voyage d’études que .M. Froggait vient d’eflectuer à Ilawa'i, à la Jamaïque, en Californie et autres centies fruitiers du .Nouveau .Monde. — L’ananas a augmenté de 200 acres ^au total Voir la suite uafce 19 18 .lUUIliNAL D A(iIUCULTÜRE TKU1>1CALE A'- ‘J2 — Févhieh ltX)'J Tropical Life A montbly Journal devoted lo the interests of Ihose living, trading, holding property or otherwise interested in Tropical and Sub-fro- \ pical countries. Edited by HARCLiD HAMEL SMITH Editorial and Publishing Orpartment : "OXFORD HOUSE". 83-91, GREAT TITCHFIELD STREET i OXFORD STREET, LONDON, W Subscription, 10/- jjer aunum, post free. î We stronalu recommend the Journal to the attention : ofall those allé to reaé d’une façon quasi générale; cet échec est dù principalement au froid, aux inondations, aux dégâts du bétail et au défaut de bonnes machines à défibrer sur place, Le tabac ne semble pas en posture beaucoup plus favorable, malgré l’activité intelligente de l’expert, M. Nevil. On espère de bons résultats de l’Hevea pour lequel il y a de fortes demandes ; il nous semble au moins prématuré d’émettre une opinion sur l’avenir de cette espèce, à la limite de la zone tropicale. La situation de la canne à sucre reste stationnaii'e ; la larve du Lepitliota albo-hirtum (Cave Crub.) a causé plus de 40.000 £ de dégâts aux planteurs durant la dernière saison. Notons encore le doublement de superficie du coton en 1907 et le déclin de la production de l’Arrow- root; cette culture Canna edulà} n’a .sans doute pas tenu les promesses de l’an dernier.] 1682. Johnson (W. //.) ; The Hubber Industry in the territories of Manica and Sofala. — brochure de 40 pages grand format, éditée par la Compa- gnie de Mozambique, à Londres, 1908. Prix : 1 sh. Dans cet opuscule, le distingué agronome de la Compagnie du Mozambique, ex-directeur d’Aburi, fait un exposé très sincère et remarquablement documenté de la situation du caoutchouc dans les territoires qu’il a longuement étudiés depuis son arrivée. Les principales sources du caoutchouc exporté sont le Landolphia Khkn, qui végète jus- qu’à 1.200 m. d’altilude et atteint parfois 30 cm. de diamètre de tronc, le Mascarenhasia elastica var. sur lequel nous avons reçu un Mémoire à paraître dans le « J. d’A. T. », et le Landolphia Buchanini. Une autre espèce commune surtout dans l’Ouest, le L. florida, donnerait un caoutchouc assez convenable au Mozambique. L’exportation pour les deux provinces visées dans ce travail a été de 93.020 livres en 1907, et de 08.200 Ibs. de janvier à juin 1908, après avoir atteint 21 4.300 Ibs. en 1904. L’auteur décrit la réglementation et l’ex- ploitation des arbres en for êts et traite avec son rare espr it d’observation la culture du Ceara, inté- ressant spécialement la colonie; il refait l’histoire de cette culture en citant en bonne place les con- iB tributions du « J. d’.\. ’f. ». [,e résultat des saignées expérimentées par lui dans les plantations de Guara-Guara a montré un rendement moyen de 112 gr. 5 de caoutchouc sec par arbre (biscuil et scrap). Ce produit, obtenu et préparé par des méthodes très modernes, a été reconnu d’excel- lente qualité, mais M. Johnson n’ose encore se prononcer sur l’avenir économique réservé au Céara dans l’Est- Africain. j 1683. Benson {A. H.) : Citrus Culture, 2® Edit. — In-8® de 34 p. avec fig. et 17 pl. hors texte. Departement of agriculture and Stock. Brisbone, 1908. Envoyé gratis sur demande au sous-secrétaire d’Agriculture. [Les plantations commerciales des différentes sortes de Citrus qui s’établissent depuis 1900 sur la zone côtière méridionale et septen- trionale du Queensland donnent des résultats très encourageants pour l’avenir de cette industrie. La brochure que M. Benson, arboriculteur du gouver- nement, a consacrée à la culture des aurantiacées nous parait remarquablement adaptée aux condi- tions climatériques, agricoles et économiques de l’Etat australien. Elle décrit avec un grand sens pratique les diverses phases culturales, depuis le choix du sol, celui des espèces et variétés appro- priées au milieu jmqu’à la récolte et l’emballage. Le chapitre consaci’é aux parasites des Citrus com- porte 20 pages (24 à 46) d’un grand intérêt pour les planteurs; le traitement aux vapeurs de cya- nure aujourd’hui généralisé en Californie et eu Floride est également conseillé pour la destruction des kermès de l’oranger en Australie. Il existe au Queensland trois types spontanés dont un, le C. inodora, est retenu par le botaniste Bailey, comme pouvant jouer un certain rôle en qualité de pro- ducteur direct. Un planteur de Brisbaae a im- porté la plupart des bonnes variétés de Floride qui vont progressivement se substituer aux sujets de semis, par voie asexuée. Il est à noter cependant que les plants de semis ont été préférés jusqu’ici, sans doute en raison de l’échec absolu de pieds greffés sur citron acide, introduits quelques années plus tôt de la Nouvelle Galles du Sud. D’après .M. Benson, les meilleurs sujets pour le pays sont l’Oranger doux pour toutes tes variétés d’Oi’anges, le Mandarinit-r « Empereur» ou le « Scarlet» pour toutes les mandarines nommées, l’Oranger amer ou «Séville » et le timon ordinaire pour les limes, limons et citrons, peut-être aussi le « pomelo » pour les endroits secs. Parmi les meilleui-es va- riétés décrites et figuréps par M. Benson, nous ne distinguons pas le meilleur type d’orange pom’ la vente locale et l’exportation; les plus cultivés pa- raissent être la « Navel commune», la «Sanguine de Malte » et la « Washington Navel », l’orange commerciale par excellence pour les États-Unis. Les superbes reproductions illustrant ce travail donnent une excellente idée des résultats que l’on peut escompter d’une industrie qui n’est encore qu’à ses débuts. — O. L. j 1684. Harrison {Prof. J. B.)’: Report on experi- ments on Sugar Plantations l’or 1907. Extrait de « The Official Gazette ■> du 21 octobre 1908. Geor- Voir la suite à la page 29 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N® 92 — Eévkier 1909 THE «AN MAIL Hebdomadaire anglais Illustré Publié par £• Di MOREL Avec 1» collaboration de spécialistes anglais, français et allemands. Consacré à l' Afrique occidentale et centrale (Commerce, Industrie, Mines, Politique) <^,rganc de la Britisb Cotton Growing Association et de la Liverpool School of Tropical Hedicine. 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THOMATIS, à Caravonica, Cairns, Queensland, Australie Des graines de source impure ayant été vendues sous notre étiquette, nous engageons les ache- teurs à s’adresser directement à nous ou à nos agents et d'exiger un certificat d authenticité. Ai f?.. ]VI. s. THE ROYAL MAIL STEAM RACKET COMPANY (Fondée en ISS9) Départs réguliers de Southampton et Cherbourg pour les Antilles, New-York, le Brésil, l'Argentine et les ports du Pacifique ainsi que pour Cuba et le Uexique. de Southampton et Anvers. SAN FRANCISCO CHINE ET JAPON •Uî- Arrangements spéciaux pour Touristes S'adresser à ; THE ROTÀL lilL 8TEÀH PÀCKET Co, 18, Morgate St. (E. C.) et 32, Gockspnr St. (S. LOHDBIS MACHINES A DÉCORTIQUER LA RAMIE Æ URE & C'^f Constructeurs à LIMOGES (Haute-Vienne) Nous possédons aux environs de Limoges un champ de ramie nous permettant de faire toutes les expériences désirables. 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BILLIOUD IngénieuF’Constructeur, 46, Rue Albouy, PARIS RTédaillts d'Or : Exposition L'niverstlle Paris rçoo et Exposition d’Hanoï ZÇO3 Déparchcmincur à ventilateur MACHINES A CAFÉ démontables, à bras, à moteur, à manège DÉPULPEURS DIXORTIQUEURS DÉPARCHEMINEURS CRIBLES-DIVISEURS TARARES ÉPIERREURb Installations complètes de caféeries pour CAFÉ ARABICA ou LIBERIA MACHINES A RIZ ilrmonlsblrs , A BRAS, à motour, A MAXÎGE BATTEUSES DÉCORTIQUEURS SÉPARATEURS DE BALLES EXTHACTEIRS DE PADBÏ TRIEURS psurséiiarerles BRISURES L'Oriental Machines à blanchir, à polir, à glacer Brrortigueor à bras, psmettaAl en Insiallaiions complètes de RIZERIES *«"'* opfralioo, de séparer les ballet, le padd; et le lii décertigné. CACAO Crible- Diviseur PERNOLLET si>écial pour DÉFIBREUSES PORTATIVES pour Sisal. Aloès, Fourcroya, Sansevières. TARIES SUR DEMANDE MACHIN ES A GLACE FONCTIONNANT A BRAS DEVIS ET RENSEIGNEMENTS CONCASSEUR "SIMPLEX” pour NOlIde PALME Simple et robuste. Fonctionnant à bras. 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Eugfène POISSON- à COTONOU, Dahomey çeut avoir des renseignements au “ Jo«.»*n.cai «5 ' A.a:riovi.l1:«u»*© OTxro'OxofiJLe' SOCIÉTÉ DES ENGRAIS CONCENTRÉS CANNE A SUCRE EIsrC3-IS (Belgique) PRODUITS : Snperpliospliate eoDceitrP oi loDlile : (43/50 ojo d'Acide phosphoriq^ue soluble, dont 9/10 soluble dans l’eaup Fbospiiate le Potasse : (38 ®/o d’Acide phosphorique, 26 7o de Potasse). (43 0/0 d’Acide phosphorique, 6 «/o d’Azote). Nitrate de Potesse : {44 7o de Potasse, i3 7o d’Azote). COTONNIER MEILLEURS ENGRAIS POUR CULTURES TROPICALES) Canne à sucre, Cacao, Tabac, Coton, Riz, Banane, Café, Thé, Maïs, Vanille, Ananas, Orangers, Citronniers, Palmiers, etc. Pour la voiite, s’adresser aex “ GHCMIC&L WORKS" laie H et E ilBERT 15, PMlpot Lane. 15. LONDRES, E.C. 28 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 92 — Février 19C9 PETITE CORRESPONDANCE Pipes de Calebasses. — L'n des plus forls fabri- cants fran^-ais de pipes à Londres, désire entrer en relations avec des producteurs qui pourraient lui fournir des Calebasses brutes [Lagenaria Vul- garis). [Voir à ce sujet la note qui paraît dans ce même N*]. Meilleurs prix pour n’importe quelle qualité de fruits. Ecrire à M. Goltsche, 19-22. Galerie de Chartres, Palais-Royal, Paris, et 26 Eyre Street Hill, Cleikenwelle, Londres E. C. Maison Mello et C'®. — En attribuant le mons- trueux bloc de « para fin », présenté à l’Exposition de caoutchouc de Londres, à la Compagnie de Mello (Voy. J. d’A. T. n® 88, p. 290), nous avons laissé place à une équivoque possible entre la .liaison de Mello et C'® du Para, succursale à Manaos, dont les principale « seringaes » sont localisées dans la région du Jurua, et la « The Mello Rubber Brazilian Company », fondée à Londres en 1906 pour ex- ploiter la concession de M. Sebastiaô F. de Mello, dans la région de l’Acre. L’impoi tante maison paraense, que nous avons le plaisir de compter parmi nos abonnés, nous prie de faire savoir qu'elle n’a rien de commun avec la société anglaise. Cette distinction ressort, d’ailleurs, très nette- ment dans la dernière feuille des statistiques de la banque amazonense qui accuse pour ces deux Compagnies homonymes les chiffres suivants d’ex- portation de caoutchouc pour l’année finissant au 30 juin 1908 : C'® de Mello : 908.745 kg. The Mello Rubber Company : 380.164 kg. Rép. à M. P. {Nouméa). — Nous avons reçu en bon état les échantillons botaniques annoncés par lettre ; dès que le latex nous sera parvenu, nous répondrons aux questions qui vous intéressent de façon à trancher définitivement le malentendu. Jute de Cuba {Rép. à H. S. Cuba). — Nous ne man- querons pas de vous renseigner sur l’identité de la plante que vous avez eu l’obligeance de faire préparer à notre intention, aussitôt qu’elle nous sera parvenue. Farine de Banane {M. R. V. Dordeauv). — La question a été longuement traitée dans divers numéros du « J. d’A. T. » auxquels nous ne pou- vons que vous l’envoyer. La farine de banane semble étendre progressivement ses débouchés en Angleterre ; dans son dernier catalogue, la célèbre Maison Huntley et Palmer, de Reading, annonce les« Bananes biscuits », àbase de « bananes séchées et pulvérisées ». Une autre Maison de Londres pré- parejplusieurs spécialités avec la farine de banane et son exemple vient d’être suivi jtar un industriel parisien. Exploitation forestière d'Hévéas. — Je ferai connaître, à qui peut les .exploiter, immenses et riches seringats vierges (forêts d’Hévéas). Des centaines de tonnes peuvent en être tirées annuellement, après les indispensables installa- tions. Également minéraux à étudier. Je me tiens à la disposition des intéressés pour fournir les renseignements désirables. Écrire à M. IJypolito Siméon, Vrucara, por Ma- ndas {Amazonas), vià Lisbonne. Riz. — Un professeur, spécialisé dans les ques- tions de riziculture, auteur de travaux sur le riz (principalement en Italie), accepterait une situa- tion en rapport avec ses connaissances et son expérience (culture, sélection ou laboratoire). S’adresser au Journal. M. M. [Le Havre). — A nos précédents rensei- gnements concernant l’exportation des citrons acides de la Dominique, nous pouvons ajouter que le Comité de l’Exposition permanente de cette île poursuit une adroite campagne en vue de popula- riser ce fruit en Angleterre. Chaque courrier em- porte une caisse de livres à l’adresse du secrétaire du Comité de Londres pour en faire la distribu- tion gratuite ; de nombreux prospectus et bro- chures font connaître ce citrus dans les différentes classes de la société anglaise et ne tarderont sans doute pas à lui créer. un important écoulement. M. L. T. {Mayotte). — La défibreuse dont il a été question dans notre numéro 88 est construite à Barcelone, mais nous n’avons pas l’adresse exacte. Les machines américaines que vous signalez sont construites par la « Pioneer Iron Works » Brooklyn, N. Y. Vous pouvez aussi vous adresser à« the Geo. L. Squier Mfg Cy. Buffalo. N, Y’., qui construisent également une défibreuse à grand travail. Ecole Coloniale de Tunis. — Bonne note est prise de l’adresse à laquelle nous devons désor- mais envoyer le Journal. — Quant à l’insertion que vous nous demandez, il ne nous est pas pos- sible, à notre grand regret, d’y faire droit, car cela sort absolument de notre programme. Mais si les travaux de l’Ecole vous amènent à entreprendre ou à faire entreprendre des recherches ou des essais sur une culture tropicale, coton, bana- nier, etc., nous nous ferons un plaisir de le mentionner, avec les détails scientifiques que vous pourriez désirer voir publier dans l’intérêt général. N® 92 — Février 1909 JOURNAL D AGRICÜLTÜRG TROPICALE 29 getowa (Demerara), juin 1908. i_Rapporl sur les résultats obtenus en 1907 avec un certain nombre lie variétés de (Cannes essayées comparativement dans diverses plantations de Demerara. Les varié- tés de semis occupent une place importante dans ces essais, ce qui ne saurait surprendre, le travail de sélection ayant été entrepris de bonne heure dans la colonie, sous l’intelligente direction du Prof, llarri^on. Les expériences 1907 montrent que les efforts dépensés par le Comité sucrier de la Chambre d’Agriculture avec le concours des planteurs sont très encourageants pour l’avenir ; plusieurs nouvelles variétés de semis sont réelle- ment supérieures à la « Bourbon », souvent même à la « Transparente ». C’est ainsi que, dès main- tenant, il est permis de recommander en toute sécurité pour des essais définitifs en terres lourdes les D 623 et D 143, tandis que la B 208 est surtout adaptée aux sols légers. — O. L.j 1685. Tyler {P.-J.) ; The Nectaries of Gotton. — ln-8® de 10 p., 1 pl. hors texte. Bulletin n® 131 du Bureau of Plant Industry. Washington, 1908. [Tra- vail de longue observation où l’auteur est parvenu à établir une classification scientifique des cotons cultivés d’après les caractères de leurs nectaires. Ces glandes ayant été peu affectées par l’évolution économique de la plante constituent des organes très sûrs pour identifier les groupes spécifiques. M. Tyler a classé dix-neuf types botaniques en quatre groupes distincts dont il a décrit successi- vement, pour chaque espèce, tes caractères des glandes nectarigènes.] 1686. Caccia (A. M. F.) : A Clossary of teclinical terms for use in indian forestry. Publication du Service des Forêts, 38 pages. Calcutta, 1908. Prix : 4 d. [L’auteur, qui est superintendant des « Forest Working Plans », a compilé, dans cette brochure, les termes techniques en usage dans l’exploitation forestière. Plusieurs suppléments sont consacrés aux différ mts systèmes sylvicoles indiens, anglais et américains.] 1687. Cousins (H. II.) et Oxon (F. S.) : The Sugar Experiment Station, Jamaica. Deuxième rapport. Board of Agriculture. Kingston, 1908. [La Station sucrière de la Jamaïque, créée en 1904 k la suite du vote d’un crédit spécial de 230.000 frs et pla- cée sous la savante direction de M. H. Cousins, aujourd’hui Directeur de l’Agriculture de l’ile, a déjà accompli une utile besogne pour les planteurs. Le deuxième rapport qui vient d’être publié sur les travaux de 1906 et 1907 ne comprend pas moins de 162 p. La première partie (100 p.) rend compte des nombreuses expériences de fumures conduites à la Station et dans les plantations de particuliers; la chaux, appliquée en couverture à la dose de 1 2 T. à l’acre, conjointement avec d’autres en- grais, paraît exercer une influence très favorable sur la production de la canne dans les sols de la Jamaï'^ue. Dans la seconde et la troisième parties sontconsignés les résidtals obtenus avec les cannes de semis, soit importées des îles voisines ou de Demerara, soit élevées sur place ; nous renvoyons pour les résultats à l’article spécial paru dans le « J. d’A. T. », n® 87, p. 263. Les derniers chapitres (p. 112 à 160) relatent les résultats obtenus au laboratoire et à la distillerie de la Station ; MM. Ashby et Ch. Allan, chimistes préposés à l’étude des fer- mentations, étudient magistralement cette question en ce qui concerne la rhumerie. Le sujet est des plus intéressants et parait remarquablement traité, aussi le renvoyons-nous à l’examen d’un collabo- raleur spécial. 1688. Warren (J. A.) ; Small Farrns in lire Corn Belt. — Iu-8®, 29 pp.; 2 fig. Publié comme Far- mer's Bulletin n® 323. ü.-S. Department of Agri- culture. Washington, 1908. [Résumé d’une étude entreprise pour déterminer aussi exactement que possible l’étendue nécessaire à une ferme de la région du Nébraska pour permettre à son proprié- taire de vivre. C’est un peu une réponse à des appels nombreux vers l’agriculture, appels procla- mant la plus grande facilité de vie aux champs. — L’étude porte sur plusieurs fermes d’une étendue de 20 à 40 acres, qui toutes ont pu donner un revenu assez appréciable. Nous croyons toutefois ne pas trop nous avancer en disant que cela n’est obtenu qu’au prix d’un travail écrasant et de privations sensibles. L’avantage le plus clair doit être sans doute celui qui existe toujours en agri- culture, la possibilité de retirer de la terre la subsistance presque totale du fermier et de sa famille. Quoi qu’il en soit, il y a là, au point de vue absolu, quatre monographies intéressantes. 1689. Jardine (W. .W.) : Notes on dry farming. Circulaire n® 10 du bureau of Plant Industry. — 6 pages, Washington, 1908. [L’auteur, chargé spé- cialement des essais de cultures en terrains secs, a déjà publié des notes d’un grand intérêt pratique sur les résultats obtenus dans les régions arides de rUtah; les présentes observations sont extraites d'un long rapport adressé par M. Jardine, à la suite d’un voyage d’études dans ces mêmes régions, dans celle de Montana et du Colorado. 11 a vu pour la première fois utiliser la traction mécanique pour le labour de ces terres; un moteur à gazoline de 22 HP travaillait de façon absolument satisfai- sante.] 1690. Dodson W. R. : Rotation Experiments with Cotton, Corn, Coav Peas and Oats. 8®, 13 pp. Publié comme Bulletin n® 111, Agricultural Expe- riment Station of Louisiana. Bâton Rouge, 1908. [Résultats d’essais d’assolement entrepris par la Station dans le but de prouver la supériorité de l’assolement sur la permanence de la culture du colon. — La diminution de la fertilité du sol est en effet beaucoup attribuée à la pr<^sence cons- tante du coton dans les mêmes terres, et le< essais entrepris par la Station ont surtout été destinés à fournir des données sur ces assolements, mal connus, et comme tels appréhendés par les culti- vateurs.] 1691. Yearhouk of the United States Departement of Agricnllute for 1907. — Vol. in-8®, de 800 pages, 36 fig. in texte et 66 planches hors texte, dont 10 en couleur. Washington, 1908. Nos lecteurs con- naissent, par les pi écédents coin[(tes rendus qu’en Voir la suite page 31 30 JÜURiNAL D’AÜHICULTUHE TROPICALE N® 92 — Février 19ü9 PUBLICATIONS DU DÉP^ D’AGRICULTURE DES ANTILLES BRITANNIQUES paraissant *n anglais, sous la diraction générale de SIR Daniel Morris, Commissaire Impérial : « Agricultural Xetc» », revue bi-mensuelle, con- sacrée aux questions d actualité, s'adresse au grand public. Prix de l’abonnement ; Un an, 5 francs. « West India Bulletin », recueil d'agronomie scien- tifique, trimestriel : L’année 3 fr. 5o. Brochures, sur les Insectes nuisibles, les Maladies cryptogamiques, l'Apiculture, la Basse-cour, la culture des Oignons, les Patates douces, les Cannes de semis, le Coton, etc., etc... Prix; 25 à 5o centimes la brochure. Adresser les commandes à : Impérial Department ol Agriculture for the West-Indies, Bridgetown, Barbados, B. ’W. I. ou à MM. Wm. 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Différentes expériences de saignée, par incisions en spirale, en arête et en Y, m’ont vite convaincu de l’impossibilité de leur application sur le Chingane, par suite du peu de fluidité du latex en saison sèche. Mes tentatives en vue d’augmenter cette fluidité avec une solution ammonia- cale venant imbiber, par un dispositif S])écial, le bord des incisions, n’eurent pas plus de succès ; l’irrégularité du tronc et la mince épaisseur de l’écorce (2 mm.) rendaient impraticables les méthodes sui- vies avec succès pour d’autres espèces. Je fus donc amené à adopter le sys- tème de saignée par décortication partielle décrit plus haut, pour récolter, en raclant légèrement les écorces, une petite quantité de latex sur laquelle je procédai à des essais de coagulation. C’est l’acide sulfu- rique, puis l’acide acétique qui se montrè- rent les plus actifs coagulants du latex de Chingane. Le jus de citron est aussi un bon coagulant, mais son effet est moins ra- pide (1). Dans les localités où l’on éprouve- rait des difficultés à se procurer ces acides, on pourrait, à peu de frais, coaguler le latex à l’aide d’une décoction de termites ou de fourmis qui agirait par la présence de l’acide formique. J’ai également obtenu d’excellents résultats par l’enfumage du latex et par la coagulation spontanée sur une planche. L’emploi d’une solution d’ammoniaque a laissé, au bout de dix jours, une pellicule de bon caoutchouc à la surface de la masse, d’où je pus ensuite extraire à nouveau une quantité de caout- (1) Les essais tentés par Zim'iermann avec les acides acétique et citrique, avec le sel marin et le coalatex, ne lui ont donné aucun résultat satisfaisant. chouc égale aux 2/3 de la précédente, par l’adjonction de quelques gouttes d’acide acétique. La proportion de caoutchouc que je parvins à extraire fut d’environ 38 “/o du poids total de latex. A. DE Saldaxha e Castro. Beira, le 30 septembre 1908. Opinion de MM. Hecht frères et C®, sur le caoutchouc de Chingane préparé par M. Saldaxua e Castro. [Lettre du i dé- cembre 1908.) « A'oici notre estimation, concernant les échantillons de caoutchouc Mozambique, autant que nous puissions en donner une pour des échantillons aussi petits : rs“ 1. Produit obtenu par coagulation lipontanée sur les incisions. — C’est le caoutchouc Mozambique, récolté suivant les procédés habituels et valant aujour- d’hui 9 fr. le kg. (1 ). N® 2. Coagulé spontanément sur plan- ches. — Caoutchouc en feuilles, très pur, mais ayant été un peu trop chauffé. Va- leur : environ, 11 fr. le kg. A" 3. Coagulé, par V acide suif urique . — Belle qualité, pur, nerveux, valant 12 fr. N° 4. — Coagulé par l'acide acétique. — Très pur, très nerveux et de très belle qualité. C’est celui que nous considérons entre tous comme le meilleur. Il vaudrait environ 13 fr. le kg. N® 5. Coagulé par enfumage. — Caout- chouc foncé. Nous ne croyons pas que le fumage convienne très bien à ce genre de gomme. L’échantillon étant très sec et très pur, nous l’estimons environ 12 fr. le kg. N® 6. Coagulé spontanément trois jours après addition d’ammoniaque au latex pour en retarder la coagulation. — Caout- chouc très collant, pouvant valoir 10 fr. 75 le kg. N“ 7. Produit obtenu en traitant à (1) Il s’agit de petites boules, identiques d'aspect avec les « N’Harasika balls » e.xposées à Londres en septembre dernier. A cette date, le para fin cotait en- viron 13 fr. 75 le kg. G8 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 93 — Mars 19Ü9 l'acide acèluixie le sérum provenant de la préparation de l' échantillon jxrécédcnt. — Kgaleincnt collant. Environ 1 1 fr. 2ole kg. IIecht frères et C''. Note de M. Marcel Dubard, au sujet de la détermination du Chingane : La descrip- tion botanique, d’ailleurs Tort claire et pleine de renseignements intéressants sur le port et le mode de végétation du Chin- gane^ que M. Saldanha e Castro donne dans la notice précédente, ne permet cepen- dant pas d'acquérir une certitude en ce qui concerne son identité botanique, faute d’indications assez précises sur les éta- mines et l’ovaire. Les feuilles et les fruits joints à son rapport sont aussi, à ce point de vue, des documents insuffisants. N’ayant pas à ma disposition d’échantil- lons bien authentiques du Mascarenhasia elastica décrit par K. Schumann (1), j’ai dû me référer à la diagnose et aux figures fournies par cet auteur et établir une com- paraison point par point avec les docu- ments envoyés de Beira. J'ai pu constater de cette façon les ditïérences suivantes : Chez le M. elastica, les feuilles sont généralement moins nettement acuminées que dans le Chingane', les fleurs sont dis- posées au nombre de 6 à 8 en petites cymes axillaires, au lieu d’être isolées ou par paires ou, au plus, parfois par 3. La fleur du Chingane est plus grande dans son ensemble et plus longuement pédicellée. [Chingane : pédicelle 6 à 8 mm , tube de la corolle 16 mm. 1/2, lobes 6 à 7 mm. (1) Notizblatt der Kon. bot. Gart. und Mus. zu Berlin. « Neue nutzplanzen Ostafrikas », 28 mars 1899. M. elastica ; fleur brièvement pédicellée, corolle mesurant au total 11-12 mm., lobes 4 mm.). La forme du tube est légèrement dilfé- rente; chez le M. elastica, le tube est presque globuleux à la base, au-dessus de laquelle il s’étrangle assez brusquement ; chez le Chingane, la partie sphérique se continue en tronc de cône; enfin d’apres les descriptions, la face externe de la corolle serait plus velue dans la forme de Beira. Quant au fruit, chez le Chingane, il paraît un peu plus long et plus trapu Q2-13 cm. de long au lieu de 8 à 9 cm.). En somme, aucune des différences pré- cédentes ne peut justifier la création d’une espèce nouvelle. Certains documents que j’ai entre les mains, considérés comme M. elastica, se rapprochent par plusieurs points du Chingane, en particulier par les dimensions des fleurs et la forme du tube de la corolle. Sans trancher complètement la question, on peut dès à présent affirmer que le Chin- gane est une forme très voisine du J/, elas- tica, probablement une simple variété; il n’en est pas moins possible qu’elle ait un intérêt tout particulier pour la production du caoutchouc ; ce ne serait pas la première fois que des formes affines auraient une valeur économique toute différente. D’ailleurs, les renseignements sontencore contradictoires sur la valeur du caoutchouc de M. elastica et il ne serait pas très éton- nant qu’il existât déjà une certaine confu- sion dans les formes de l’Afrique orien- tale, comme cela s’est produit à l’ori- gine pour les Funtwnia et certaines espèces de Landolphia. Marcel Dubard. N“ 93 — Mars 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 69 Le Congrès Colonial de Marseille Aperçu du compte rendu des Travaux, publié par M. Cu. Depincé. Tonies I et II. Emigration et peuplement de nos Colonies. — La question des chemins de fer. Etude des Eaux pour les usages domestiques et agricoles. Les grands travaux. — Hygiène et médecine coloniales. Par M. F. Mai.n. Xous avons analysé dans notre n'’ 80 (pages bleues, § l'i67) le volume II du Compte Rendu des Travau.v du Congrès colonial de Marseille, publié par M. Cn. Depincé, sous la direction de M. J. Charles- Rolx. Ce second volume renfermait peu de questions directement intéressantes pour nos lecteurs, et nous avons dû nous borner (I mentionner son apparition. Les tonies I et III nous paraissent de nature à retenir plus longtemps notre attention et, si nous n'avons pas l'inten- tion d’en donner un résumé complet — l’analyse de ce genre d'ouvrages étant pra- tiquement impossible — , au moins, serons- nous heureux de pouvoir nous arrêter sur quelquesAins des principaux rapports, dont l’ensemble constitue actuellement un des monuments les plus complets et les plus étudiés qui aient été établis sur la coloni- sation française. Rappelons simplement que le tome I V sera consacré aux cultures et produel ions des colonies, et que nous ne les mention- nons pas aujourd’hui, comptant leur con- sacrer une étude spéciale. Tome I. — La première partie est con- sacrée aux divers discours de la séance d’ouverture. En raison de l’intérêt général (|u'ils présentent tous, nous ne voulons ni ne pouvons insister sur aucun d’entre eux spécialement; mais nous ne pouvons néanmoins nous empêcher de recommander plus particulièrement la lecture de celui de M. DE Lanessan, qui expose, sur la colonisa- tion, certaines idées généralement trop peu admises dans les milieux politiques. La division du « Commerce » présenle une série de rapports et communications du plus grand intérêt sur les origines de la colonisation française, et, en particulier, de la colonisation marseillaise. Il y a là un grand travail de recherches ([ui présente un intérêt historique considérable et qui remet au jour un certain nombre de noms généralement tro{) inconnus. La division de « Colonisation » ajoute quelques noms à la glorieuse liste énoncée par la division précédente. Son rapport constitue une étude d’Ilistoire Coloniale presque complète, s'étendant principale- ment sur la période d’expansion coloniale française des xvii“ et xviii'’ siècles. Nous nous arrêterons un peu plus lon- guement sur la partie des travaux de cette division ayant trait à l’émigralion et au peuplement de nos colonies. Le rapport de M. Henri Lorin, professeur de Géographie coloniale à l’Eniversité de Bordeaux, trace un tableau très exact de la situation et, lorsqu’il indique de quels Français ont be- soin nos colonies, il pose très directement, à la fois les principes qui président à l’émigration de nos compatriotes, et ceux qui les éloignent de cette émigration. Il insiste naturellement sur l'importance de la colonie de peuplement, mais nous de- vons constater une fois de plus, avec lui, dans quelle infériorité se trouve notre em- pire colonial vis-à-vis de celui de nos voi- sins les Anglais, quant au climat, qui est certainement, à la fixation des Français- aux colonies, un obstacle aussi grand que celui tant attaqué de l’esprit de retour. Constatons avec plaisir que M. Lori.n rend à nos compatriotes celte justice que, pro- portionnellement à l’étendue de nos do- maines extérieurs, nous voyageons et nous- 70 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N’ 93 — Mars 1909 émigrons autant que les Anglais eux- mcines. Il est bon que nos coin pa,trio tes entendent (juelquefois énoncer cette vérité. La lâche entreprise par les Sociétés des- tinées à favoriser l’émigration est certaine- ment dos plus louables, mais il est indé- niable (jue la plupart d’entre elles sont démunies des moyens d’action (lui leur permeltraient de faire réellement œuvre utile, et — devons-nous le dire une fois de plus — c’est certainement dans les diffi- cultés créées à la fois par l’Administration coloniale et par les habitudes commerciales françaises, qu’il faut chercher la cause de la lenteur de leurs progrès. Nous devons donner, dans cette trop courte analyse, une place spéciale au rap- port de Pégard, la distinguée secré- taire générale de la Société française d’Emigration des Femmes. La thèse qu’elle a soutenue est très nettement délimitée. Elle est basée sur des renseignements sta- tistiques qui surprendront la plupart des Français, mais qui sont certainement des plus encourageants pour l’œuvre de la So- ciété. Pourtant, lorsque M“‘’ Pégard nous donne l’exemple de la politique coloniale anglaise, nous sommes obligés de répéter ce que nous avons dit plus haut au sujet du climat de nos colonies, qui, s’il n’est pas un obstacle absolu, ne permet pas d’établir un parallèle exact entre nos voi- sins et nous. Cette partie du rapport con- tient néanmoins quelques paroles récon- fortantes et dictées par une morale élevée, dont malheureusement notre époque de- vient peu coutumière. Nous avons éprouvé un plaisir particulier à lire attentivement la deuxième partie de la communication relative aux raisons qui déterminent rémi- gration des femmes, et à leur vie aux colonies. Pourquoi faut-il que nous ayons à enregistrer, dans cet appel adressé par une femme à ses semblables, diverses opinions de personnalités coloniales qui semblent regretter que le seul rôle de la femme aux colonies soit celui de compagne de l'homme, gardienne du foyer et de la race? Nous aurions préféré constater que ces diverses personnalités n’ont pas élé atteintes par le grand courant de profes- sionnalisme féminin, qui se dessine depuis quelques années en France, et dont les résultats sociaux dans la métropole sont trop discutables pour que nous puissions les voir avec plaisir s’étendre à notre em- pire colonial. La question de l’ntilisation des indi- gènes, au point de vue militaire, est traitée avec autorité par le commandant Chénard. Nous ne nous dissimulons pas, d'autre part, l'importance que peut avoir, au point de vue de la colonisation, la fixation sur place de militaires coloniaux libérés, et tout ce qui pourra être fait dans ce ‘sens pour faciliter leur établissement et les mettre à même de devenir des colons dans toute l’acception du mot, ne sera certaine- ment pas de la peine ou de l’argent dé- pensés en pure perte. La 8' division a consacré ses travaux au rattachement des colonies à la métropole, et à diverses questions de législation, trop spéciales pour nous. Tome III. — La partie à notre point de vue la plus intéressante est celle qui a trait aux travaux publics. L'exploitation des mines est souvent entreprise par des colons, et comme telle, peut être ratta- chée à des questions intéressant les agri- culteurs. Celle des irrigations rentre entiè- rement dans le programme de leurs connaissances et de leurs occupations. Les communications relatives aux che- mins de fer ont eu pour rapporteur M. Bp- RELU, dont l’expérience acquise dans l’ex- ploitation du chemin de fer du Dahomey ne saurait être mise en doute. Les diverses communications ont trait ‘ à la fois à l’établissement de la voie, au matériel roulant, aux questions administratives liant les Compagnies de chemins de fer aux Colo- nies ou à l’Etat, au mode d’exploitation et au contrôle. Il semble que l’ensemble de ces diverses communications soit ime image à peu près exacte de l’idée qui a présidé à l’établissement de nos réseaux de chemins de fer coloniaux, réseaux dont N» 93 — Mars 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 71 le progrès trop lent est appelé malheureu- sement à ne jamais donner qu'une œuvre incomplète, perpétuellement remaniée, et dont l’absence presque absolue d’idée domi- nante nous fait chaque fois songer à l’admi- rable persévérance qui a établi aux Indes néerlandaises un réseau d'irrigation en plus de deux siècles, sans que le programme primitivementétabli aitjamais subi d'autres modifications que celles justifiées par les progrès successifs de l’art de l’ingénieur! Nos chemins de fer coloniaux sont loin d’en être là. Le prix kilométrique auquel on est arrivé est peut-être le seul éloge qu’on puisse leur faire, en raison des énormes difficultés souvent rencontrées; ce n’est pas à dire qu’on n’aurait pu quel- quefois l’abaisser, surtout par de légères modifications de tracé qui eussent pu, prin- cipalement en Indo-Cbine,. entraîner la suppression d'ouvrages d’art, parfaitement inutiles et coûteux. Mais nous voulons croire que ce n’est là que l’exception. Au surplus, nous avons une critique infiniment plus sérieuse à adresser à la plupart de ces chemins de fer, d’autant plus que les communications faites à la o® Divi- sion nous donnent une nouvelle occasion de l’exercer : il s’agit de la largeur de la voie. La voie de 1 m. paraît avoir donné satisfaction dans toutes nos colonies, et ses capacités de transport jugées convenables partout. Soit. Mais pourquoi faut-il que certains rapporteurs émettent cette idée antiéconomique d’établir les voies secon- daires de 0'“,60 seulement, sous prétexte que les voies secondaires comportent un trafic moins important que les voies prin- cipales? La question du transbordement est envisagée aussi froidement que s’il s’agissait d’un détail absolument insigni- fiant. En effet, cette question de transbor- dement, si elle peut être admise aujour- d’hui, sera complètement intolérable dans quelques années, lorsque nos Colonies auront pris le développement qu’on est en droit d’en espérer. A ce moment, non seulement les voies de 0'“,60 seront abso- lument inutilisables et devront être rem- placées par des voies de I m., mais cela entraînera la perte du matériel, la perte du travail fait jusqu’à présent, pour la pose des voies, si même, à ce moment, on n’est pas forcé de s'apercevoir que la voie de 1 m. est devenue insuffisante. C’est actuellement le cas du chemin de fer de Kayes à Bam- mako. Il est certain que le développement rapide de cette région pouvait être diffici- lement prévu lors de la construction, déjà ancienne, de ce chemin de fer, et d'ailleurs, nous n’avons pas d’objection sérieuse à faire à la voie de I m. Il sera facile, en effet, sur certaines artères particulièrement char- gées, d’opérer un dédoublement qui remé- diera à l'insuffisance de la capacité, mais nous verrions avec beaucoup de regret adopter le pi incipe des voies de Ü^.GO sur les artères secondaires, et ceci, quelle que soit la région desservie. 11 est en effet impossible, étant donné l’élat actuel de la science et de l'agriculture, de prévoir qu’une région sera toujours suffisamment desservie avec ces voies. Quant au trans- bordement, il faut ne jamais s’être occupé de la plus petite expédition pour émettre quelque doute sur l’importance et le prix de revient élevé de cette opération. L’adop- tion de ces voies caractériserait une fois de plus la politique à courte vue qui semble être le propre des administrations fran- çaises. Pour le matériel roulant, nous n’avons pas le même reproche à adresser. Bien qu'il soit question seulement de quelques chiffres dans les divers Rapports de la 5® Division, nous nous rappelons avoir vu à l'Exposi- tion Coloniale de Marseille l'indication de la plupart des types en usage ou en projet dans nos chemins de fer coloniaux; tous réalisent certainement le type le plus par- fait qu'on puisse demander dans l’état actuel de la conslruction et pour les exi- gences locales. L’étude de l’eau aux Colonies comporte, d'une part, celle de l’eau d’alimentation, dont l’importance au point de vue de l'hy- giène de l’Européen n'échappe à personne, et d’autre part, celle des eaux d’irrigation, Tl JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE .\o 03 _ ino'.t avec le drainafic et le dessèchemenl comme annexes, lontes (jiieslions qui intéressent paiiicnlièremenl nos lecteurs. l/étiule des eaux d’alimentation débute par te rapport de M. Devos, et constitue une étude remarquable des insialtations faites dans nos diverses colonies pour l’adduction et la distribution des eaux potables. A ce point de vue, il semble que les villes principales de nos colonies soient bien dotées, et qu'elles possèdent tout au moins un système élémentaire à l'abri de toute critique fondamentale. La seconde partie se compose principa- lement du rapport de M. Pbévot, d’après tes renseignements qui lui ont été fournis par les ingénieurs et directeurs des travaux publics dans nos diverses colonies. Con- trairement à ce qui se passe pour les réseaux de chemins de fer, il semble qu'ici une idée directrice ait présidé à l’établis- sement de la plupart des projets, et que les plans d’ensemble aient été particuliè- rement bien étudiés. Lien entendu, c'est rindo-Chine qui fait l'objet de l’exposé le plus important, ce qui s'explique d’abord par la nature des cultures de celte région, €t ensuite parle régime des grandes artères fluviales qui la parcourent. La question des digues est très longue- ment examinée, et en principe, celles-ci sont considérées comme devant être main- tenues, sous réserve de les compléter par des travaux de retenue dans les bassins supérieurs. Le principe de l’exécution des grands travaux par l’Etat est également admis, ce qui — à notre avis — estla seule solution pos- sible, au moins pour le pian général. Aous croyons personnellement qu’il y a intérêt à ne pas pousser trop loin cette méthode €t que l’intervention de l’Etat doit plutôt se faire sentir dans les facilités ([u’il peut apporter à la constitution de Sociétés finan- cières exploitant les principaux réseaux alimentés par la ou les artères fluviales, œuvre du Gouvernement. Nous ne croyons pas qu'il y ait lieu d’examiner une préférence de principe à donner à l'irrigation par gravité ou par machines élévatoires. Nous estimons que c'est avant tout une question d'aspect, et que le principe même ne peut ni ne doit être posé. Nous ne pouvons laisser passer sous silence une communication de M. A. .Ianet, spécialement réservée aux deltas du Tonkin, qu'il a eu l'occasion d’examiner avec la compétence que l’on connaît pendant ses séjours en Extrême-Orient. Le premier rapport de la G' Division est consacré, par le D'' Dlpuv, à la propa- gation et à la prophylaxie maritimes du choléra aux Colonies. Cette question, on le sait, a fait l'objet de nombreuses études, tant au point de vue de la transmission des maladies par les moyens de transport que par la désinfection des navires à l’ar- rivée, et la législation des quarantaines. Le D' Métin a traité de la propagation et de la prophylaxie terrestres, complétant ainsi cette importante question. Des éludes analogues sont consacrées à la lièvre jaune, pour laquelle le Ster/o?ni/ia fasciata est actuellement l'objet de toutes les études. Au point de vue spécial de nos lecteurs, c'est le rapport de la 3' Division qui pré- sente le plus d’intérêt : il a trait à l’hygiène de l'Européen dans les pays chauds. Il contient des communications intéressantes sur la stérilisation et l’épu- ration de l’eau, les habitations coloniales, et une longue discussion sur l’application aux colonies françaises de la Convention de Paris 1903. Nous terminerons ce rapide énoncé des travaux présentés par la 6“ Di- vision, en mentionnant le rapport du D' -Mathis, sur la prophylaxie du paludisme, question qui, par plus d’un côté, se rattache à l'entomologie. 11 est d'usage de toujours considérer un Congrès comme le complément obligé de toute manifestation scientifique moderne, mais en même temps comme une forma- lité sans grande portée, et l’épithète de « platonique » s'applique toujours à l’énon- ciation des vœux émis par un Congrès. 11 est fort possible que le Congrès de Mar- N« 93 — Mars 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 73 seille ne le cède en rien à ses devanciers à ce point de vue, mais il n’en restera pas moins, par son allure encyclope'dique et par la haute valeur des diverses commu- nications qui y ont été présentées, une ceuvre particulièrement remarquable au point de vue documentaire, et dont toute bibliothèque coloniale devra tenir à pos- séder les Comptes rendus complets. F. Main, Ingénieur- Agronome. L’entretien du sol dans les plantations d’hévéas Prix du .«arclage à la main. — Sarclage partiel et intermittent. — Destruction des herbes par l’arseniate de soude. — Sarclage mécanique. — Engazonnement du sol. Opinion de M. Carrithers. — Légumineuses à employer comme couverture et engrais veit. Cultures intercalaires de rapport. — Conclusions. Par M. ü. Labroy. Les plantations d’hévéas, qui s’étendent actuellement sur près de SOO.OOO acres en Indo-Malaisie, évoluent rapidement dans la voie systématique et rationnelle où elles sont maintenant engagées. L’écartement de 5 à 6 mètres entre les plantes (plus exactement de r)“,40 X 6 m.) auquel nous nous étions arrêtés dans une note an- térieure (1) est aujourd’hui adopté par la plupart des planteurs; la sélection des graines et des arbres, dont M. G. Vernet a posé les principes dans le n” 73 du i< J. d’A. T. », commence à être suivie dans la pratique; l’aménagement des planlalions est compris de façon à favoriser le déve- loppement des arbres tout en facilitant la surveillance, l’onlretien et l’exploitation de la propriété; la saignée devient plus mé- thodique et le traitement du latex plus scientifique. Nul étonnement, dans ces con- ditions, à ce que les résultats de ces quel- ques années d’exploitation aient surpassé toutes les prévisions et nulle raison à ce qu’ils ne continuent pas à s’améliorer avec l’âge des planlalions et l’élargissement des connaissances techniques. De tous les facteurs cultiuaux, aucun ne semble en ce moment passionner autant les agronomes el les planteurs de l'Est que l’en- tretien du sol occupé par l’hévéa. On aura (1) Distance de l'ianlation des hévéas, « J. d’A. T. «' n® 18, 1007. une idée de son importance quand nous au- rons dit que la dépense occasionnée par le désherbage du terrain en culture représente 70 7o de l’entretien et 1/3 environ de la dé- pense totale de création et d’entretien jus- qu’à l’âge d’exploitation. M. Carrcthers éva- lue cette dépense à 24 $ par acre et par an dans les États Malais, soit 100.000 $ poul- ie sarclage de 1.000 acres jus(|u’à l’époque de saignée, ce qui correspond approxima- tivement au salaire de 300 coolies pendant 300 jours de chaque année. Les chiffres donnés pour diverses plantations de Ceylan sont un peu moins élevés, mais n’en res- tent pas moins considérables; en voiri quelques exemples pris dans le « India Rubber Journal » du 10 février 190S : 330 £ pour 100 acres jusqu’à la (in de la cinquième année; 1.600 £ pour 300 acres en six ans; 3.000 £ pour 1.000 acres jus- qu'à la mise en rapport de l’hévéa. On a donc cherché les moyens pratiques d’exo- nérer les planteurs d’une parlic de ces énormes frais d’entretien qu’ils ont à sup- porter pendant la période d’attente; mais, parmi les diverses solutions projiosées dans ces derniers mois, aucune ne sembh- encore prévaloir dans les propriétés, mal- gré les arguments invoqués par les auteurs. Nous devons donc nous contenter de les signaler aux lecteurs du « J. d’A. T. » en leur laissant le soin de discerner les mé- 74 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 93 — Mars 1909 thodes les mieux adaptées aux conditions locales où ils opèrent et de les expérimenter comparativement sur une parcelle de leur plantation. Tout d’abord, on a songé à substituer, au nettoyage intégral du sol de la pro- priété, celui d’un cercle de 1 mètre environ de rayon autour de chaque pied d'hévéa; mais cet entretien partiel n’a pas été trouvé recommandable, non plus, d’ailleurs, que le désherbage à longs intervalles, aussi onéreux que l'entretien permanent, tout en étant moins favorable au libre dévelop- pement des arbres. C’est, du moins, l’argu- ment mis en avant par plusieurs direc- teurs d’exploitation estimant, avec raison, qu’il était plus aisé de se rendre maître des herbes dès le début qu’après complet envahissement du terrain, en particulier lorsqu’il s’agissait d’espèces à extirpation extrêmement lente et difficile comme l’alang. La destruction des herbes par l’emploi de solutions arsenicales a été expérimenté avec un certain succès par M. Carruthers, dans les Etats Malais; le distingué direc- teur de l’Agriculture affirme, dans son dernier rapport annuel, avoir eu raison de l’alang en l’espace de quarante-huit heures, par l’application, au pulvérisateur, d’une solution d’arséniate de soude. Le prix de revient de ce traitement n’excéderait pas 50 cents par acre dans les endroits les plus infestés de cette graminée, (juelques- uns de nos amis des Indes Néerlandaises qui ont essayé ce procédé de destruction se déclarent beaucoup moins satisfaits de ses résultats. Le rapport de M. Carruthers annonce cependant que les expériences se poursuivent a Singapour avec les sels d’arsenic, dont l’usage comme insecticides fait actuellement grand bruit en culture fruitière et en viticulture ; il sera intéressant de connaître les nouveaux résultats qui dé- cideront peut-être quelques planteurs à reprendre les essais avec de meilleures chances de succès. Nous avons formulé, dans le n" 84 du « J. d’A. T. », l’opinion qui prévalait alors sur l'introduction du Passiflora fœtida dans les plantations d’hévéas en vue d’é- touffer la végétation de l'alang; cette opi- nion ne s’est pas trouvée modifiée depuis, et il paraît de moins en moins probable que la passiflore en question apporte la solution pratique du problème actuelle- ment à l’étude. Dans une note éditoriale, le « Tropical Agriculturist » du 15 octobre 1908 entre- voit de meilleurs résultats avec le travail mécanique dans les plantations; les pulvé- risateurs à disques et les cultivateurs amé- ricains arriveraient, d’après notre confrère, à réduire les frais d'entretien d’un acre, de 4 Rps. à 43 cents par mois, en ameu- blissant le sol à 20 cm. de profondeur. Il est à craindre, malheureusement, que l’aménagement des plantations, les cul- tures intercalaires et la présence de nom- breuses souches dans le sol ne s’opposent, en beaucoup de cas, au libre passage de ces instruments avec lesquels, d’ailleurs, il n’a pas encore été procédé à des essais en grand, dans la colonie. Si le sarclage à la main, en dépit de son énorme prix de revient, est encore adopté aujourd’hui par la majorité des planteurs qui le considèrent comme l'unique moyen de prévenir l'envahissement des herbes et d’assurer les meilleures condi lions de crois- sance aux hévéas, il est vivement critiqué par certaines autorités scientifiques des centres d’exploitation, en particulier par M. Carruthers, à Singapour. Le directeur de l’Agriculture des États Malais (1) se dé- clare nettement hostile au sarclage qui, selon lui, est plutôt une pratique de tra- dition, transfuge de l'agriculture métropo- litaine, qu’une opération justifiée par la théorie. Sans contester les heureux résul- tats du désherbage, il soutient que le sol mis à nu dans les jeunes plantations et, conséquemment, exposé au rayonnement direct du soleil et à l'action ravinante des fortes pluies, éprouve, sous les latitudes (1) Nous apprenons que M. Carruthers vient de quit- ter ies États Malais pour la Trinité, où il doit occuper le poste de directeur de l’Agriculture. N» 93 _ Mars 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 7.') tropicales, une perte sensible d'éléments fertilisants et d’humidité. Dans ces condi- tions la partie superficielle du sol nu, prise sur une épaisseur de 5 cm., lui pa- raît impropre au fonctionnement radicu- laire. Poursuivant sa thèse, M. Carruthers constate qu’il serait facile de rendre la fer- tilité à la couche supérieure du sol et de parer aux autres inconvénients du sarclage en occupant le terrain par une culture en- gazonnante. Ses recherches, poursuivies durant trois années en Malaisie, Font amené à recommander, de préférence au sarclage des herbes, l’ensemencement de l’espace libre entre les hévéas par une lé- gumineuse, à couper comme engrais vert de temps à autre, au début de la floraison. Le choix est laissé au planteur entre les trois espèces suivantes, choisies parmi celles qui sont susceptibles d’enrichir le sol en azote, par l’intermédiaire des bac- téries nitrogènes vivant sur leurs racines ; 1“ Le Crota/aria striata, plante vigou- reuse, garnissant le terrain en quelques se- maines de façon à étouffer les herbes ad- ventices autres que Falang, pour lequel un délai de deux à trois mois est nécessaire. Pour s’assurer ces résultats, il importe de semer serré, de 4 à 7 livres de graines par acre. 2“ La sensitive udica) protège le sol d’excellente façon; elle s’accommode des pentes et des milieux relativement secs, mais prospère surtout dans les en- droits frais. 3“ Le Desmodium triflorum, espèce naine, n’excédant pas quelques centimètres de hauteur, mais formant une bonne cou- verture; on lui reproche de ne s’établir qu’avec lenteur et de donner peu de graines. Pour cette dernière raison, l’éclatage des touffes se substitue au semis; M. Carru- thers Cite l’exemple d’une propriété de 200 acres ainsi garnie avec le plant prélevé dans une exploitation voisine. D’autres espèces ont été proposées, no- tamment certains Parochetus, te Cajamis indiens ou Pois Cochon des Antilles, plu- sieurs variétés du Vigna sinensis ou Cow- pea, des Indigofera , l’arachide et jus- qu’au mélilot officinal qu'un planteur de la Nouvelle-Galles du Sud préconise dans le « Tropical Agriculturist » de juillet der- nier; mais M. Carre ihers ne retient que les trois premières, à son point de vue, mieux adaptées aux plantations malaises. La présence des épines sur les tiges de la sensitive ne constitue pas une objection sérieuse à son utilisation, les travailleurs pouvant facilement se mettre à l'abri des piqûres en se protégeant les jambes; rap- pelons, d’ailleurs, que les planteurs de Samoa admettent la plante comme espèce fourragère dans leurs cocoteries. Le semis de ces légumineuses enrichissantes doit suivre immédiatement le feu de brousse et précéder de peu de jours la mise en place des hévéas, afin d’empècher la végétation spontanée de reprendre ses droits. Cette occupation immédiate du sol olfre en plus l’avantage de dispenser des travaux de drainage, fréquemment nécessaires dans les plantations sarclées. Si, ajoute M. Car- ruthers, l’engazonnement cultural ne par- vient pas à s’étendre sur plus des deux tiers de la propriété, les mauvaises herbes empiétant sur l’autre tiers, on obtient néanmoins un meilleur développement des arbres que sur terrain nu. Il est évident que si les conclusions du directeur de l’Agriculture des Etats Malais se trouvaient corroborées par quelques résultats obtenus sur plantations prises en diverses localités de la Péninsule, le pro- blème serait bien près d’être résolu; mal- heureusement, les données actuelles sont peut-être encore trop théoriques et semblent se rapporter à des observations dans des milieux trop comparables pour être ac- ceptées sans discussion par les [)raliciens. C’est ainsi tju'un planteur malais écrit au (( Tropical Agriculturist « de novem- bre 1908 que les arguments invoqués dans le rapport officiel en faveur de Fen- gazonnement ne sont pas assez probants pour établir la supériorité de cette pratiqui- sur le sarclage; ses critiques visent spécia- lement un passage du rapport qui, intc.- 76 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 93 — Mars 1909 prête trop rigoureusement, peut mettre en doute la nécessité du nettoyage des plan- tations. Mais, dans ce débat a'^sez passion- nant, aucun l'ait précis n’est articulé contre la couverture du sol par une légumineuse, pratique qui, au lieud’ôtre rejetée a priori, devrait être essayée dans diirércntes condi- tions, comparativement avec les autres. Au cours de sa dernière tournée dans les plantations indo-malaises, M. H. Wiugmt(I) a constaté l’heureuse application des engrais verts dans une propriété de Java. 11 estime que la protection du sol, partout où elle sera jugée recommandable, devra être assurée de préférence par une culture inter- calaire susceptible de fournir un produit d’attente d’une certaine valeur pour l’exploi- tant. Les résultats obtenus avec la canne dans les plantations de Perak, avec le ca- féier dans celles de Serdang et de Langkat, sont de nature à faire persévérer dans cette voie. Si les essences arbusiives comme le caféier, le théier, le camphrier, l indigo- tier, etc., ne satisfont pas entièrement le planteur en raison de leur disparition iné- vitable à l’age du plein rapport, il convien- drait d'étudier les services que pourraient rendre les espèces herliacées, notamment le lemon-grass, la citronnelle, le piment de Cayenne ou Chillie, le gingembre, etc. Le manioc, représenté par cei taiiis comme de nature trop épuisante pour voisiner avec l’hévéa, a cependant fourni (juelques bons résultats dans la j)éninsulc malaise où il continue à être employé. A ce propos, notons que M. CAitRCTUEus est d'avis que la plante, cultivée entre les lignes d’arbres. n’est pas plus préjudiciable à leur crois- sance que l’insolation directe du soi débar- rassé de toute végétation intercalaire. De la discussion encore bien confuse échafaudée sur le rapport de M. Garrc- THERS, il est impossible de tirer actuelle- ment des conclusionsprécises pouroucontre le sarclage, en laveur ou non de la culture sous hévéas jusqu’à la sixième ou huitième année. On doit attendre de nouveaux résul- tats avant de généraliser ceux obtenus à la suite d'expériences isolées, sur une échelle trop restreinte. Un problème aussi com- plexe ne peut être résolu qu’à la bmguc, en tenant compte des modification'? que la nature du sol et du climat, les différents facteurs locaux peuvent apporter aux résul- tats. 11 est au moins vraisemblable que le traitement adapté à un milieu nalurelle- ment sec sera moins lecommandable pour un endroit humide. Si la protection du sol n’est pas efficace dans une plantation, rameublissem.ent superficiel auquel on a songé à Ceylan, en utilisant le travail mé- canique, est susceptible d'offrir des avan- tages. A un autre point de vue, en admettant le principe des cultures intercalaire.?, il im- porte de rechercher dans quels cas la pré- férence doit être acquise aux légumi- neuses à couper comme engrais vert et aux espèces de rapport, arbusiives ou enga- zonnanles. La (|uestion reste donc à peu près entière et ne sera tranchée que par l’entente étroite et la collaboration de la science et de la pratique. O. Labroy. L’Alcool de Banane lîésullals industriels obtenus au Guatemala. Par M. R. Guéri.n. La question sur laquelle notre collaborateur de la première heure, M. Hknk Guéhi\, est en mesure de fournir aujourd’liui les premières données (1) “My Tour in Eastern Rubber Lands”, par H. \VlUGIlT. d'ordre indusiriel n’est pas absolument inconnue de nos lecteurs. Il leur suffira de cons dler la col- lection du <( J. d’A. T. .c pour retrouver dans le n« 24 (p. 165) un remarquable article de M. IL Neuville où la banane est étudi*‘’e à la fois comme source de sucre et d'a cool. L’auteur y établissait, N“ 93 — Mars 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 77 à l’aide de chiffres et de résultats expérimentaux obtenus en divers pays tropicaux, notamment au Congo et au Cameroun, que le surplus des bananes produites en vue de l’exportation, ne pouvait être sérieusement envisagé comme source sucrière, tandis qu’il était permis d’attendre de meilleurs résultats de sa transformation en alcool si on pre- nait soin d’opérer d’après des données plus scien- tifiques qu’on ne l’avait fait précédemment. Depuis la publication de cette note, MM. d’HÉ- RELLE et Guérin, les deux excellents chimistes qui. ont accompli au Guatémala une œuvre des plus utiles pour le pays, sont arrivés à produire un alcool de très bon goût, acquérant d’excellentes qualités en moins de deux ans. C’est là un résultat encourageant qu’il convenait de signaler aux pro- ducteurs de bananes. (N. o. l. R.) La culture de la banane a pris des pro- portions considérables dans tous les pays où elle est possible et il est juste qu’il en soit ainsi, car c’est un fruit dont les qualités n’ont plus à êire mises en relief : agréable, sain, d’une haute valeur alimentaire, il mérite la faveur avec laquelle il a été ac- cepté sur les marchés des Etats-Unis, d’An- gleterre, de France, etc. Pour être appréciée comme elle le mérite, la banane doit être livrée à la consomma- tion à un degré de maturité convenable. Il faut donc qu’elle soit cueillie bien avant cet état, afin que la maturation s’effectue en partie, tout au moins, pendant le voyage du pays producteur au pays consommateur. Comme la durée de ce voyage est variable suivant la distance, la rapidité des navires transporteurs, lesescales dans les ports, etc. . on conçoit que la question soit plus délicate qu’elle ne le paraisse et que les chiffres représentant la valeur des fruits perdus soient considérables et très éloignés de tout ce que l’on peut imaginer. Il faut ajouter à cela que les marchés ne présentent pas toujours la même activité; ainsi aux Etats-Unis, par exempte, de juillet à octobre, époque des fruits indi- gènes, la vente des bananes diminue con- sidérablement; il en est certainement de même dans les pays d’Europe. En outre, les bananes vendues au détail, à un prix uniforme, doivent être elles-mêmes de grosseur sensiblement égale. Tout ceci explique pourquoi les compagnies de navi- gation sont si difficiles et si exigeaules dans l’acceptai ion des produits. On sait qu’aux Etats-Unis l'importation des bananes est monopolisée par une puis- sante compagnie, la « United Fruit C" », ayant son siège à la Nouvelle-Orléans, et possédant une flotte considérable, sans cesse occupée au transport des fruits ré- coltés dans les Antilles et dans les répu- bliques du Centre et du Sud-Amérique. Elle possède elle-même, du reste, de vastes plantations en divers endroits, au Gosta- Rica, par exemple. D’après les renseignements fournis par la Société d’agriculture de la Jamaïque et ceux que nous avons pu recueillir person- nellement au Guatémala, on doit calculer que la perle exislanl entre les fruits ré- coltés et les fruits vendus est d’environ 20 °/o. A la Jamaïque seulement, cette dif- férence représente deux millions de ré- gimes. On conçoit facilement que devant cet état de choses, le producteur se soit préoc- cupé de trouver une utilisation industrielle pour cette énorme quantité de fruits. On a essayé le séchage ou divers moyens de conservation; on a voulu les cuire avec du sucre ou en faire de la farine. La banane bien conservée est bonne, mais la prépara- tion est délicate. M. Jore (Rapports Con- sulaires, 1901) indique que les essais faits dans cette voie au Costa-Rica ont été sans résultats. La discussion ouverte à la So- ciété d’Acclimatation à propos des con- serves de bananes présentées par M. Rivière a démontré que ces produits ne peuvent rivaliser ni lutter avec les figues. Quant à la farine sur laquelle on a fondé tant d’es- pérances, le résultat a été nul jusqu’à ce jour. Il est inutile de revenir sur la valeur alimentaire, la grande digestibilité, etc., de la farine de banane : la question a été longue- ment traitée dans diverses publications, no- tamment dans le « J. d’A.T.» (T ). La vérité est que le produit ne plaît pas au public. Nous- (1) Voy. les n»» 4, 5, 7, 12, lo, 22, 28, 87, etc. 78 .lOUUNAL D AORIGULTÜllE TROPICALK N« !)3 _ M ars 1909 mémo très ontlioiisiaslo sur colto (|n(istioii avions présenté à rivvposilioii de 19(H),dans la Section de Guatémala, des éciiantillons de l'arine de banane très bien préparés qui, dn reste, après avis du Jnry international, ont obtenu des médailles d'or. Les fabri- cants de ce produit nous ont alors prié de leur trouver des acheteurs; notre regretté ami A'iLBoucHEviTcu avait bien voulu nous prêter son concours en cette circonstance; malgré tous nos elforts, l’offre la plus favo- rable qui nous a été faite était de 10 fr. les 100 kg., en gare française. Les D" A\ ARBL’RG et IIindorf, amenés à s’occuper de la farine de banane, ont conclu dans un rapport présenté à la Société colo- niale de Ilerlin que les iisines installées aux Indes et à Java n’avaient pu continuer leur production. M. le D' Greshof, ilirec- teur du Musée colonial de Ilaarlem, arrive à une opinion peu différente. Enfin, une fabrique installée au Costa-Kica et deux autres à la Jamaïque ont eu le même sort. On comprendra donc qu’à Guatémala, devant des résultats aussi peu encoura- geants, je n’aie jamais osé conseiller aux personnes qui s’étaient adressées à moi et m’avaient remis leurs échantillons, de risquer des capitaux dans une affaire aussi aléatoire. Je vois aujourd’hui dans la presse pari- sienne que l’on annonce la vente de nouveaux produits alimentaires dans lesquels entre la farine de banane : je n’en connais pas la valeur et il est possible qu'après mélange on obtienne des produits plus facilement acceptables. Le problème ne consiste pas tant à augmenter la valeur nutritive de la farine de banane, suftisanle pai- elle-même, qu’à en faire un aliment goûté du consom- mateur. L'idée nous est donc venue de rechercher pour les bananes non exportées un autre débouché que ceux ci-dessus indiqués : c’est à ce moment que mon collègue et ami, M. d’IIéreliæ actuellement chefde la station expérimentale dn Yucatan, à Merida, mais alors directeur de distillerieà Puerto Barrios (Guatémala), longtemps associé à mes travaux au laboratoire central de Guaté- mala, a étudié un procédé permettant l’obtention directe d’un alcool de consom- mation. Les essais que nous avons faits au laboratoire et la fabrication qu’il a entre- prise dans sa distillerie avec des bananes refusées par la « United Fruit G® » et des- tinées à être jetées à la mer ou à pourrir sur la côte ont permis d'obtenir une eau-de- vie de très bonne qualité, très semblable au whisky. Des échantillons qui n’avaient que six mois de baril envoyés à l'Exposi- tion de Saint-Louis ont été reconnus à la dégustation de qualité supérieure. Après analyse par le laboratoire dn département d’Agriculture de AA'asliington, ils furent récompensés d’une médaille d’or. Il suflit d’nne année de baril (on sait combien le vieillissement des alcools s’opère vite dans les pays tropicaux) pour communiquer au produit une finesse lemarquable. Le whisky de banane se rapproche beau- coup comme goût du « Canadian club », mais il présente sur les whiskys de maïs l’avantage d’être un produit pur, tandis que les autres ne sont que des alcools de maïs rectifiés et parfumés avec divers liquides parmi lesquels les vins de Xérès et de Porto. Il est vrai qu’il n’y a pas de whisky pur, puisque le « Bureau of Che- mistry » du département d’agriculture de M’ashington qui avait préparé en 190o une loi prohibant la vente de whisky contenant des substances étrangères a été obligé de retirer le « bill » présenté, son appli- cation équivalant à l’interdiction com- plète de la vente, puisque le « Chemist club » de Xew-A"ork, dans sa session du 1" avril I90o, avait déclaré que des analyses faites sur toutes les marques de whisky, aucun de ceux fabriqués auxEtats- Unis ne pouvait être considéré comme exempt de falsification. La question de pureté mise à part, reste celle du vieillissement qui n’a pas moins d’intérêt. Le whisky de maïs demande plusieurs années de cercles avant de pou- voir être livré à la consommation : au moins cinq pour les bonnes qualités. Le N» 93 — Mars 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 79 whisky de banane au contraire est« mûr » au bout d’un an. Nous sommes sûr que l’échantillon présenté à l’exposition de Saint -Louis a supporté la comparaison avec des produits qui n’avaient pas moins de dix ans de baril. Après avoir montré que l’on peut obtenir par fermentation du jus de banane dans des conditions spéciales, avec des levures pures que, dans l’espèce, nous avions prises sur le fruit même, un produit mar- chand de bonne qualité, il convient de s’arrêter au prix de fabrication. On peut dire qu’il est plutôt moins élevé que celui du whisky ordinaire. Le rendement peut être calculé à raison de 4 litres 1/2 par régime de bananes. Voici maintenant un devis fait pour l’établissement d’une distill- lerie capable de produire journellement loO caisses de whisky de banane : Edifices, machines et appareils, barils en quantité suffisante pour la conserva- tion des produits fabriqués pendant deux ans 32;j.000 fr. Combustible, main-d’œuvre, administra- tion, frais généraux pendant deux ans. 187.500 » A reporter. ... 512.300 fr. Report 312.500 fr. Caisses et bouteilles pour la production d’une année (43.000 caisses) 112.500 » Matière première pour fabrication pen- dant deux ans, soit 270.000 régimes à 0 fr. 73 chacun 202.500 » Total 827.300 fr. On aurait fabriqué au bout de deux années 45.000 caisses pour la vente et il resterait encore 360.000 litres de liquide, soit 43.000 autres caisses qui seraient con- servées jusqu’à complet vieillissement. Le prix de revient maximum serait de 7 à 8 francs la caisse et l’on aurait un pro- duit supérieur comme qualité à ceux qui sont vendus couramment en gros à New- York 22 fr. 50. Gomme on le voit, il y a une industrie importante à établir dans les pays produc- teurs de bananes, susceptibles de rému- nérer les capitaux qui y participeront tout en offrant un débouché nouveau aux « dé- chets » qui, comme nous l’avons montré, représentent une valeur considérable. René Guérin, I ngf'nieur-Chimiste. Préparation du Manioc pour l’exportation La loi récente qui vient de frapper d’un droit prohibitif de 7 francs les maniocs importés des pays étrangers, jointe au pri- vilège colonial qui exonère du même droit les maniocs provenant des Colonies fran- çaises, nous ont valu récemment un grand nombre de demandes de renseignements relatifs à l’importation de ce produit. Le manioc s’importe en France sous forme de rondelles plus ou moins régu- lières, en général. Le manioc provenant de Madagascar est on rondelles régulières d’environ 2 cm. de hauteur ; les maniocs provenant d’Indo-Chine sont beaucoup plus irréguliers, taillés en biseau; les rondelles ont rarement plus de 4 à 5 millimètres d’épaisseur. Le manioc arrive rarement écorcé, et nous ne nous souvenons pas d’avoirvu beau- coup de manioc de Madagascar avec une écorce un peu épaisse; le fait est au con- traire fréquent pour les maniocs d’Indo- Chine. Ce point a son importance, car si en réalité, cela n’a pas d’intérêt pour le consommateur, qui le broie toujours comme début de fabrication, en pratique les cour- tiers en profitent pour offrir des prix moins élevés pour le manioc non écorcé. La dimi- nution peut atteindre 1 franc par 100 kg., ce qui est considérable par rapport à la faible valeur du produit. Le manioc contenant une grande quan- tité d’eau doit, aussitôt qu’il a été découpé an rondelles, être mis à sécher, et le séchage doit être complet sous peine de provoquer en cours de route des fermentations qui 80 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N“ 93 — Mars 1909 peuvent s’étendre à toute lu masse et devenir désastreuses. Or, dans certains pays, il est très difficile d’obtenir la dessiccation sim- plementau soleil, et laquestion des séchoirs artificiels préoccupe à juste titre un grand nombre de planteurs de manioc. Nous avons déjà eu occasion de décrire un grand nom- bre de séchoirs et, chaque fois, constater les inconvénients généraux de tous ces appareils, dont aucun ou à peu près, ne réalise le séchage rationnel. Lorsque le manioc doit être pelé, le pelage se fait, bien entendu, avant le décou- page et il se pratique à la main; il n’est jamais parfait et il reste toujours des frag- ments d’écorce plus ou moins volumineux adhérents au tubercule ; lemaniocconsidéré comme écorcé commercialement doit donc subir la même purification que le manioc non écorcé. Nous croyons qu’il y aurait intérêt pour les planteurs à supprimer cette opération coûteuse et à obtenir que le marché s’étende aux maniocs non écorcés, la présence de l’écorce — nous le répétons — n’ayant absolument aucune importance pour les fabricants. Le découpage se fait en général au coupe- coupe, les quelques essais qui ont été faits avec des coupe-racines ne donnant pas de résultats très satisfaisants; car les tuber- cules n’étant pas guidés se présentent irré- gulièrement aux couteaux, et il en résulte des rondelles dont les deux faces sont loin d’être parallèles. De plus, nous avons déjà eu l’occasion de signaler la dureté extrême du manioc, qui nécessitait un affûtage très fréquent des couteaux des coupe-racines. En outre, il est presque indispensable de les fabriquer avec un acier plus dur que celui couramment employé dans les coupe- racines. Le véritable instrument qui con- viendrait serait plutôt un instrument cons- truit sur le modèle des hache-paille, avec une gou lotte dans laquelle les tubercules seraient introduits par deux ou trois à la fois, sensiblement de môme taille, et aussi droits que possible de manière à être pré- sentés aux couteaux perpendiculairement à ceux-ci. A vrai dire, nous avons essayé d’employer des hache-paille pour cet usage, maisn’ayantpaseude tuberculesde maniocs frais sous la main, nous n’avons pu obtenir de résultat concluant. De plus, certains points de la construction des hache-paille, principalement dans la position des rou- leaux d’alimentation, ne conviennent pas pour le manioc et demanderaient à être modifiés ; il faudrait en outre que le volant portât au moins quatre couteaux, au lieu de deux généralement usités pour les hache- paille. On obtiendrait ainsi un débit plus grand avec un avancement assez rapide des tubercules. Notons qu’il y aurait lieu d’étudier un organe d’alimentation, un organe protec- teur, car sans organe d’alimentation, l’ou- vrier serait dans l’oblie^ation de pousser le tubercule presque jusque sous le couteau, ce qui ne serait pas sans danger. On voit donc que la question de prépara- tion du manioc pour l’exportation en est encore à ses débuts. Ni pour le débiter, ni pour le sécher, il n’existe d’appareils con- venables, et il est nécessaire pour ces deux opérations de recourir au soleil d’une part, à la main de l’homme de l’autre, ce qui ne concorde pas avec de grandes pro- ductions. Il est à souhaiter que le problème soit rapidement mis à l’élude et résolu par les constructeurs, car il est hors de doute que la nouvelle loi, jointe à l'emploi toujours croissant du manioc pour la distillerie, n’amène des demandes plus régulières des planteurs, en même temps que la création de nouvelles plantations et l’extension de celles déjà existantes. N» 93 — Mars 1909 JOURNAL D’AGRICULTURL TROPICALE 8t Les principales maladies du Cacaoyer aux Antilles Britanniques Analyse d’un travail de M. Sïockdale. — Maladies des racines. — Maladies des tiges et du fruit. Remèdes préventifs et curatifs. Par M. N. Patouillaru. Dans une brochure publiée par le « Dé- partement de l’Agriculture des Antilles anglaises >i (!}, M. Stockoalf; a groupé les caractères des diiïérentes maladies du Cacaoyer causées par des (Champignons. Ce travail, dont nous allons donner un aperçu succinct, est le résumé d une mo- nographie détaillée qui se trouve dans le West Indian Bulletin^ vol. IX, n“ 2. I. Maladie des racines. — Observée à la Dominique, Grenade, Sainte-Lucie. Les racines des arbres atteints, principa- lement celles qui ont un volume considé- rable, prennent une couleur noire et pré- sentent une membrane mycélienne qui s’étend entre le bois et l’écorce. Cette membrane, uniquement constituée par des hyphes, est caractéristique. Les pieds malades ont une apparence chétive, leurs feuilles sont petites, jau- nâtres et leurs branches sèchent par l’ex- trémité. Les racines sont envahies succes- sivement et l’arbre meurt dès que le tronc est complètement entouré par le parasite. La maladie se propage par des filaments souterrains qui peuvent passer d'un arbre à l’autre. Beaucoup d’espèces cultivées dans le voisinage des Cacaoyers, les Aibres à pain, les Pois doux, etc., sont suscep- tibles d’être elles-mêmes atteintes et de- viennent alors une cause de dissémination. La nature spécilique du parasite est encore inconnue, la fructification n’a pas été observée dans la nature et les cultures de laboratoire sont restées sans résultat. On se défendra contre la maladie des racines en isolant, au moyen de tranchées. (1) FuDgus diseases of Cacao and sanitation of Cacao Orchards, n“ 54, 1908. Prix : 4 pence. les groupes d’arbres atteints, en détruisant les pieds malades et brûlant les parties souterraines. IL Maladies de la tige. — Chancre. — C’est, avec la précédente, la plus dangereuse maladie du Cacaoyer. On l’a rencontrée à la Trinité, Grenade, Dominique, Sainte-Lucie, Saint-Vincent et .lamaïque. Elle est caractérisée par la présence sur l’écorce du tronc et des branches, de taches grises ou brunâtres, laissant suinter de la gomme et montrant plus tard les fructifi- cations conidiennes et ascophores de deux pyrenomycètes : Nectria Tkeobromæ et Ca- loneclria flavida. (3n a trouvé parfois un Fiisarhim associé à ces deux champignons, mais il est probable que ce dernier n’était qu’un saprophyte. Le chancre attaque le tronc, les branches et quelquefois les fruits du même arbre; lorsque les lésions sont nombreuses, la plante souffre, les feuilles restent petites, jaunissent et l’arbre meurt. Cette maladie sera rapidement réduite au minimum si on a soin de la combattre par la destruction des troncs et branches fortement cariés et par l’ablation des foyers peu étendus, ablation qui devra être faite avec des instruments aseptisés au préalable. Die-Back. — Sous ce nom, on désigne une maladie des branches (plus rarement des fruits), causée par le Diplodia cacaoi- cola IIexmxgs. Ce champignon, décrit ori- ginairement dos plantations de cacao du Cameroun allemand, cause quelques dom- mages à la Grenade, Sainte-Lucie, la Do- minique et Saint-Vincent. 11 attaque les pieds faibles ou languissants et tue l’extré- 82 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 93 — Mars 1909 mité des jeunes branches; celles-ci perdent leurs l'euilles, noircissent, sèchent sur une grande longueur mais sans tomber. Ces portions dénudées et mortes donnent aux arbres malades une apparence hérissée, « stag headed », bien spéciale. On conseille de couper les parties ma- lades et de les détruire; les Iruits attaqués seront enfouis avec de la chaux. Lasiodiplodia. — Des racines et des tiges malades, provenant de la Trinité et de la Grenade, renfermant des lilaments mycéliens noirâtres, septés, très allongés, dans l'intérieur des vaisseaux, rayons mé- dullaires et autres cellules, ont donné à la culture un parasite appartenant au genre Lasiodiplodia. Ce môme parasite a été également ob- servé sur les plaies cancéreuses à Sectria et sur les fruits qui prennent alors un aspect rugueux-pustuleux particulier. Les dommages causés par oette maladie sont peu importants. Pink-Disease. — A la Dominique et à Sainte-Lucie, on a recueilli sur les petites branches des incrustations violettes, qui sont les fructifications du Corlicium lila- cino-fuscum. Ce parasite, peu important par lui-même, occasionne des craquelures de l’écorce, qui peuvent servir de porte d’entrée aux spores de parasites plus dan- gereux, Nectria, Diplodia, etc. Filaments mycéliens superficiels. — Dans toutes les Antilles anglaises on a observé, à la surface des branches ou du tronc, des cordons mycéliens variés, tantôt fortement accolés à l’écorce, tantôt libres et llottants et dérivant de champignons qui sont pour la plupart encore indéterminés. Un des plus remarquables est le Maras- miiis eguicrinis, dont le mycélium forme des filaments noirs, rigides, semblables à du crin de cheval, qui entourent les feuilles et les petites branches d’un chevelu tenace et résistant. Balais de sorcières. — Les jeunes bran- ches envahies par Y Exoascus Theobromæ produisent les hypertrophies caractéris- tiques des balais de sorcières \ ces déforma- tions sont assez fréquentes au Surinam, à la Guyane anglaise et à la Trinité (1). Les fruits sont également exposés aux attaques de X'Exoascus : sous son action, ils deviennent durs et comme pétrifiés. III. Maladies du fruit. — Bot brun : Très fréquent partout. Lorsque le Diplodia cacaoicola, le cham- pignon de Die-back croît sur le fruit, il pro- duit une altération de la cabosse, puis de la fève. L’attaque commence par une tache noire à la partie inférieure, près du point d'attache sur la lige; peu à peu, la tache gagne sur toute la surface, pénètre dans la profondeur des tissus et vient con- taminer les fèves qui finalement sont en- tourées d’un mycélium gris-brun et dé- truites. Cette maladie, qu’un ombrage trop épais ou un milieu humide semble favoriser, peut causer des dégâts considérables; les fruits atteints devront être enterrés avec de la chaux. Bot noir. — Commun à la Trinité, ob- servé également à Sainte -Lucie, à Saint- Vincent et à la Guyane. Sous l’action d’une péronosporée, le Phy- tophtora omnivora, les fruits noircissent d’abord, puis se recouvrent d’une efllores- cence blanche; qui est la fructification co- nidienne du champignon. Dans l’épaisseur des tissus, on observe des spores durables (oospores). Les fruits malades devront être re- cueillis soigneusement, coupés en tranches et enterrés avec de la chaux, pour détruire les spores du parasite et éviter sa propa- gation. Galle du fruit. — On a remarqué à la Grenade et à la Dominique des fruits por- tant de petites taches irrégulières, bru- nâtres, montrant au microscope un mycé- lium filamenteux. Les fruits ainsi attaqués restent petits et n’ont que des graines mal développées. Si on maintient ces fruits (!) (^.ette maladie qui vient de faire l'objet d'une très belle étude de -M. le Df J. v.\n Hall et W. Drost, a causé d’énormes dégâts aux Cacaoyères de la colonie où on s’elforce de la combattre par des tailles sévères et des pulvérisations à la bouillie bordelaise. (N.d.l.H.) iN» 93 _ Mars 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPIGAIÆ 83 dans une atmosphère humide, ils ne tar- dent pas à donner les fructifications d’un Lasiodiplodia. Jusqu’à présent, cette affection ne semble pas très commune et n’a pas causé de dommages appréciables. Neclria sur fruits. — Enfin on a signalé divers Nectria et en particulier le N. Bai- nii sur les fruits, à la Trinité, à la Domi- nique, Sainte -Lucie et Saint-Vincent. N. Patol'illard. La récolte du Coton en Russie, pour 1908. Dans notre n® 80, de 1908 (p. 4,o), nous avons consacré à la production du coton dans l’empire russe une note assez détaillée, d’où il ressortait que cette culture avait pris une réelle extension dans la région de la Caspienne, de la mer d’Aral et de la frontière afghanistane. La superficie annuellement ensemencée pour la période antérieure à 1903 y était fixée à environ 90.000 hectares, d’un rendement global moyen de 11.5.000 T. Les récentes statistiques officielles russes nous informent que la récolte cotonnière de l’empire sera, pour 1908, considéra- blement plus élevée qu’en 1907; elle promet également d’excéder de 12.000 kg. au moins celle de 1906, année cependant de bonne moyenne. La région de Ferghana accuse un excédent de 40 sur 1907; celles de Samarcande et de Transcaucasie une augmentation de 50 et de 30 “U respectivement; par contre, une diminu- tion de 10 s’affirme dans la région transcaspienne, pendant que celles de Boukharie et de Kbiva laissent prévoir une progression de 75 %. On escompte actuellement les chiffres suivants pour 1908, en pouds(de 16 kg. 380) : Région de Ferghana 6.7()2.’/36 — de Boukharie '2.023.o04 — de Transcaspienne . . 768.714 — de Syr-Daria .'503.738 — de Samarcande. . . . 510.879 — de Transcaucasie. . . 1.147.390 Production et consommation du riz aux Etats-Unis. Les rapports officiels du Département de l’agriculture de Washington donnent, pour l’année finissant au 31 août 1908, une production de 4.250.000 sacs de riz, ce qui correspondrait à peine à la consommation actuelle, qui n’est pas loin de 5 millions de sacs. — De ce chef, les prix se sont élevés et le prix moyen des douze derniers mois est le plus élevé qui ait été enregistré depuis six ans. Si nous tenons à consigner ce fait, c’est que l’augmentation considérable de la consommation n’est due ni à des circons- tances sociales ou agricoles, mais uni([ue- ment à une propagande habilement faite ; depuis plusieurs années, il n’est pas une exposition, pas une foire qui n'ait comporté une « (Cuisine » où se dégustaient gratuite- ment des plats de riz destinés à faire con- naître aux populations américaines tout le parti qu’on peut tirer de cette céréale. Ae semble-t-il pas que la France, dont les colonies comptent parmi les plus gros producteurs de riz, devrait suivre cet exemple? Si les Etats-Unis, d’exportateurs deviennent importateurs, l'Exlrème-Orient envisagera ce nouveau débouché avec plai- sir, mais il serait bon qu’il songeât à ce qu’il a été créé artificiellement, par des moyens à la portée de tous, et le gouvernement général de l’Indo-Cliine, en tentant en France une entreprise analogue, ferait certainement œuvre utile pour le pays. F. M. Total . . 11.718.981 84 JOURNAL D’AGRICÜLTURK TLOIMCALE N» 1)3 — Mars 19Ü9 PARTIE COMMERCIALE Le Marché du Caoutchouc. Clironique spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. Hecut frères et C*'. Depuis un mois les cours du caoutcliouc ont relativement peu varié, et si les affaires ont été assez calmes, tantaux Etals-Unisqu’en Europe, les changements de co^rs ont été presque nuis et ceux qui prédisaient que le ralenlissement de la consommalion devait donner lieu à un brusque déplacement des cours, en ont été pour leurs frais de prophéties. Le Haut-Amazone disponible vaut actuelle- ment 14 fr. 501e kg, et le Bas-Amazone 14 fr. 10, mais ce qu’il y a de remarquable et que nous n’avons pas vu depuis une longue période à cette époque de l’année, c’est de constater qu’à la fln de mars, c’est-à-dire au moment où les arrivages sont les plus importants et où les stocks devraient être considérables, la rareté de l’article est telle que l’on offre le livrable moins cher que le prix du disponible. Il y a en effet des vendeurs pour livraison avril à juin à 14 fr. 40, peut-être même 14 fr. 35. Ces faits, à défaut de tout autre raisonnement, montrent qu’il n’y a pas de stocks sur le Marché et que la consommation est certainement peu fournie à cette époque de l’année. A la fin de février, l Europe avait importé 1.700T. de moins que l'année précédente. D'un autre côté, les livraisons des sortes du Brésil aux Etats-Unis étaient depuis le commencement de la récolte de 2.000 T. plus considérables que pendant la période de 1906-1907, étant donné que la saison 1907-1908 ne peut être prise comme régulière en raison de la crise qui a sévi cette année en .Vmérique. 11 est natu- rellement fort difficile de dire si les Américains ont réellement consommé tout le montant de leurs imporlations ou si au contraire ils ont acheté plus que leurs besoins immédiats. Il est permis toutefois de supposer que l’accroisse- ment de la consommation pour l’automobile suffit à elle seule pour justifier l’augmentation des importations des sortes du Para dans cette partie du monde. D'autre part, nous voyons qu’à Liverpool il n’y avait, à la fin de février, que 415 t. de' caoutchouc Para et 306 de Pérou, contre 1.365T. et 628 t. pour les mêmes sortes un an aupa- ravant. D’autre part, on estime que te stock dans les entrepôts du continent était de 200 T. inférieur à celui de l’année précédente. Enfin, les stocks visibles de .sortes intermé- diaires dans le monde entier sont actuellement de 5 à 6.000 t. moindres de ce qu’ils étaient il y a un an. La récolte du Para a produit jusqu’à présent 2.000 t. de plus que la précédente, ce qui n’est certainement pas à dédaigner, quoique les Etats-Unis aient à eux seuls absorbé ce supplé- ment, ainsi que nous l’avons vu plus haut; il reste à savoir maintenant si les mois d’avril, mai et juin qui sont généralement faibles don- neront les mêmes chiffres que l’année der- nière, ou au contraire produiront moins, comme les Brésiliens ne cessent de le prédire. Enfin, le facteur le plus important est celui de savoir quelle sera la consommalion d’ici au premier octobre prochain, c’est-à-dire pendant la période de l’année où les arrivages de caout- chouc du Brésil ne pourront pas être impor- tants. D'autre part, il y a un an les importateurs Brésiliens étaient forcés par besoin d’argent de vendre leurs produits, mais à bas prix. Aujourd’hui, au contraire, les cours sont beau- coup plus élevés (presque le double), leurs moyens financiers sont meilleurs et ils trouvent un appui dans les Banques locales qui leur font volontiers des avances contre le nantisse- ment de leurs stocks. Le Sernamby Camela reste sans changement à 7 fr. 60 le kg., et le Sernamby des Iles est délaissé et se vend 6 fr. 65 à 6 fr. 75. Le Sernamby Manaos reste presque sans changement à 10 fr. 90. Le Sernamby Pérou après avoir baissé un moment à 9 fr. 10 le kg. est remonté rapide- ment à 9 fr. 65 pour disponible et des affaires importantes pour livraison mai et juin se sont même traitées à 9 fr. 75 le kg. Le cours nominal est aujourd'hui de 9 fr. 50. N» 93 — Mars 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 83 Les Slabs ne sont arrivés que par quantités insignifiantes et il est fort difficile de donner une cote pour cet article. Arrivages. — Les recettes au Para pour le mois de février 1909 se sont élevées à 3.040 t. dont 1.2'i0 du Pérou, contre 3.370 t. en janvier 1909 et 5.340 t. en février 1908, ce qui porte le total de la récolte au 28 février à 26.160 t. contre 20.440 t. l’année dernière. Pour le mois actuel les arrivages au 20 mars s’élevaient à 2.700 t. alors que mars 1908 avait donné 4.240 t. Les statistiques générales au 28 février 1909 comparées au 29 février lb08 sont les suivantes ; 1900 1908 Arrivages au Para. 51C0 5340 — — Arrivages depni'C Sortes du Para. le 1'’ luillel 1904. 96350 94440 Stocksà Liverpool. 791 1999 Lxpedit. du Para en P^urope . . . — à Ne\v-york. 90.30 3650 — à New- York. 910 169 1960 — au Para . . . 1875 1110 En roule pour l’Eu- Sortes d' Afrique. rope — New-York. . 1790 A50 9700 670 Stocksà Liverpool. — à Londres . . 530 449 996 940 En mute d Europe fo — à New-York. 364 à New-York . . » 1336 940 Stocks sur le Gon- Arrivages à Liver- tinent 90 910 pool 586 453 5106 6850 — à Londres . . 360 176 Arrivages à Liver- — à New- York. Livraisons à Liver- 1050 911 9196 pool 1449 pool 698 398 — à New-York. 9600 1410 — à Londres. . :i4i 953 Livraisons à Liver- 1573 — à New-Vork. 1143 970 pool 1496 — à New-Y'ork. 9550 1348 Stocks do t. sorles. 6449 9957 Sortes d’ Afrique et d' Asie. — Les arrivages ont continué à être faibles. Les belles sortes ont cependant subi une très légère baisse dans les mêmes proportions que les Sernamby. Le Massai vaut de 10 fr. 83 à 10 fr. 90 le kg. Le Soudan s’est traité en (juantités assez importantes sur la base de 10 fr. 73 à 10 fr. 83 pour rouge et 10 fr. à 10 fr. 10 pour blanc. A ce dernier prix on a également vendu des quantités assez importantes de Lahou. Le Gambie prima a valu de 8 fr. 20 à 8 fr. 30. Anvers. — Le 23 février a eu lieu une vente d’environ 336 t. qui se sont vendues avec une hausse moyenne de 30 centimes par kg. Cette vente comprenait, parmi les prove- nances du Congo Français, des caoutchoucs de la Sangha Equatoriale, de la Lobaye et de la Likouala-Mossaka (Compagnie Française du Haut-Congo). La prochaine vente aura lieu le 23 mars et comprend seulement 290 l. Ihivre. — Le 27 février a eu lieu une vente d’environ 63 t. qui se sont vendues avec une hausse moyenne de 30 centimes au-dessus des taxes. La prochaine vente aura lieu le 27 mars et comprendra environ 49 t. Caoutchouc de plantation. — Les dernières ventes ont été assez fermes et le cours actuel pour les Crêpes claires est d’environ 13 fr. 25 le kg. lliiciiT frères et C®, 75, rue Saint-Lazare. Paris, 22 mars 1909. Le marché du Coton. Gtironique spéciale.du « J. d’A. T. ». Par MM. A. et E. Fossat. Les avis Journaliers qui nous parviennent des Etats-Unis continuent à causer de temps sec au Texas, et se plaignent de cette séche- resse qui entrave les travaux des champs et les retarde. De la Louisiane et du Mississipi les plaintes concernant le boll weevil sont nombreuses et l’on constate amèrement les ravages occa- sionnés par cet insecte et qui ne font que croître depuis quelques années. Pour les cultures égyptiennes les rapports sont favoraldes pour la future récolte. Dans la llaule-Egyple les premiers labours sont acti- vement poussés, et dans le Delta on se pré- pare aux ensemencements. Le Gouvernement a décidé de prendre la direction de la culture du coton si les vers sont signalés cette saison. On va faire en Egypte de nouveaux essais de la culture du Coton Caravonica, lesquels se poursuivent déjà sur une assez vaste échelle. Les correspondances qui nous parviennent de l’Inde continuent à causer de récolte écourtée dans ce pays durant la campugne en cours de route. D’Asie Mineure nos amis écrivent que les pluies abondantes ayant favorisé le district producteur, on peut espérer (jue les premiers travaux relatifs à la culture auront lieu dans des conditions plus avantageuses que l’an passé, année durant laquelle les pluies avaient été excessivement rares. En ce qui concerne la consommation, la demande de la part de l'industrie reste très moyenne pour tous les genres de colon brut utilisés par l’industrie des filés fins, et cette mévente des cotons de fibre longue provient de la révision des tarifs douaniers qui va élever 80 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE A'o 93 _ >Iars 1909 les droits d’entrée aux Etats-Unis pour les tissus fabriqués avec les beaux cotons; tandis que pour les tissus moyens, il n’y aura pas de changement et que les droits sur les tissus inférieurs seront diminués. La conséquence de cette élévation des droits d’entrée aux Etats- Unis pour les beaux cotons filés est que l’indus- trie se désintéresse des cotons utilisés habi- tuellement pour la confection desdits filés, et reporte son activité sur les cotons bruts de fibre moyenne comme longueur. Le prochain Rapport du Census, qui paraîtra bientôt, indiquera le chiffre de la production totale aux Etats-Unis durant la saison 1908- 1909 et sera une des raisons qui permettra à notre article de fluctuer, et ceci simplement par suite de l'intérêt que le monde cotonnier attache avec juste raison à cette publication qui est une des statistiques les plus exactes publiées en Amérique sur l’article Coton depuis ces dernières années. L’opinion du public cotonnier est que le chiffre que publiera le bureau du Census, bureau où les rapports des égreneurs améri- cains se trouvent compilés, sera moindre que le chiffre de récolte total attendu généralement et qui varie depuis 13 1 4 jusqu’à 13 3y'^4 mil- lions de balles. Les cours du colon continuent à se bien tenir et il suffirait à notre avis que les affaires politiques s’arrangent dans les Balkans et redonnent un semblantdesécurité à l’industrie pour que les prix subissent une sensible amé- lioration. Egalement les avis concernant la saison cotonnière américaine 1909-1910 devront être suivis de très près, et cela simple- ment parce que le niveau actuel des cours est très moyen et peut inciter, au moindre avis défavorable au sujet de la saison américaine prochaine, la consommation à s’approvisionner largement à l’avance en puisant, dans les stocks continentaux actuels, une partie des qualités et quantités dont elle aurait besoin en 1909-1910; ce qui contribuerait dès à pré- sent au raffermissement des marchés en dis- ponible et à terme. Ci-après quelques chiffres indiquant « l’en vue » de la récolte américaine au 13 mars, depuis le I" septembre, en balles de 220 kg. en moyenne ; en regard les statistiques des années précédentes à la même date : 1908/1909 1907/1908 1906/1907 1905/1906 11.488.000 9.517.000 H. 475. 000 9.046.000 L’approvisionnement visible du monde entier était au 13 mars, en balles de 50 à 300 kg. selon provenance : 1909 1908 1907 1906 4.752.000 .8.917.000 4.669.000 3.915.000 Cours du coton disponible par sortes, en francs, au 16 mars, les 50 kg. entrepôt : Upland iMiddling). . . 60 50 Sea Island (Fine). . . 162 » Sea Island (Extra Fine) 210 » Haïti (Fair) 62 n Savanilla (Fair). ... 60 » Céara (Fair) 09 » Pérou dur (Good Fair). 88 » Broach (Fine) 59 - Bengale (Fine) 47 » Chine (Good) N.M. Egypte brun (Good Fair). 85 » Egypte blanc (Good Fair). 105 » Afrique Occident. (Fair). 64 » Saigon (Egrené) .... 54 » Autres sortes. — Cotations et renseigne- ments sur demande. A. et E. Fossat. Le Havre, 16 mars 1909. Le Marché du Café. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. .\NTiUME Alleaume. La demande de l’intérieur est généralement restée calme ; du reste, le mois de janvier avait donné lieu à des affaires très actives et la con- sommation se trouvant, en général, suffisam- ment pourvue, n’a pas trouvé de motifs suffi- sants pour accepter des prix plus élevés. Par suite, les transactions sur place n’ont été jus- qu’à l’avant-dernière semaine que peu actives, les Haïti, ayant encore été les plus recherchés de préférence aux autres provenances. Les Centre-.àmérique dont les arrivages sont prochains, sont également achetés volontiers. Du reste, ce sont les provenances de choix qui restent encore les plus rares et qui rencontrent le plus facilement leur écoulement. Les Brésil et notamment les Santos ne sont pas à des cours jugés avantageux au point de vue de la consommation, et au point de vue spéculatif il n’existe pas suffisamment de confiance sur la situation réelle au Brésil pour s’aventurer pré- maturément. Néanmoins actuellement l’opinion paraît légèrement mieux disposée et s’il se pro- duit un changement des prix cela paraît devoir être en faveur d’une légère hausse. Entrées. 1909 1908 1907 Du 18 au 25 février . . . , . 23.923 22.848 65.564 Du 26 au 4 mars . . . 24.080 29.070 73.152 Du 5 au 11 — . . . . 47 . 8ÔO 31.115 85.072 Du 12 au 18 — . . . . 47.576 36.153 69.304 N® 93 — Mars 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 87 Sorties. 1909 1908 1907 Du 18 au 25 février .... 44.949 35. 763 55,974 Du 26 au 4 mars .... 43.056 36. 777 36.992 Du 5 au 11 — .... 31.062 33. 225 56.947 Du 12 au 18 — .... 36.31 .34. 845 48.953 Prix-courant légal des cour tiei *5 nssermen tés. Sortes 26 février 1909 19 ] mars 1909 Santos supérieurs et extras . . 48 » à 58 » 48 » à 58 » — good iG » à 47 » 46 »à 47 » — ordinaires et triages . . 29 » à 43 » 29 » à 43 » Rio lavés 59 » à 69 » 59 à 69 — supérieurs et extras. . . . 45 » à 50 » 45 » à 50 » — good 42 » à 43 » 42 » à 43 — ordinaires et triages . . . 29 » à 38 » 29 » à 38 » Babia 37 » à 51 U ,37 M à 51 » Haïti gragés et triés 56 » à 78 » 56 » à 78 » — Saint-Marc et Gonaïves. 55 »à 60 » 55 *> à 60 » — Port-au-Prince et autres. 51 U à 60 *» 51 H à 60 .. Jamaïque gragés 67 » à 77 » 67 » à 77 » — non gragés 51 » à 64 » 51 » à 64 » Mexique et Centre .Amér. gragés. 61 » 4 100 » 61 *> à 100 » — — non gragés. 53 M à 62 » 53 » à 62 » P. Cabello et La Guayra gragés. 64 »à 77 » 64 » à 77 >. — '. — non gragés. 54 » à 60 » 54 M à 60 » Maracaïbo, Guayaquil 53 » à 72 « 53 » à 72 Porto-Rico. choix 80 » à 85 » 80 M à 85 » — courant 78 » à 80 » 78 » à 80 » Moka 82 » à 110 » 82 U à 110 » Malabar, Mysore, Salem .... 72 » à 85 » 72 y> à 90 » Java 75 »à 110. » 80 >i à 110 » Bali, Singapore 67 » à 75 » 69 M à 85 » Guadeloupe habitant. 115 » à 1 120 » 116 »à 122 » — bonifieur 125 » âr 130 M 130 » à 135 .. Réunion 124 »4 1 130 » 124 » à 130 .. Ces trois dernières provenances jouissent du privilège colonial (39 fr. à déduire sur les droits de douane). Le stock en entrepôt, le 18 courant, se ré- partit comme suit : 1909 1008 1007 Brésil sacs. ^.'iO.OlO 3.10i2.2'20 2. 170. 472 Haïti 123.453 150.099 230.087 Antilles et Centre Amér. 88.749 80.020 201.970 Java 10.087 11.301 20.439 Malabar 34.312 18.595 51.474 Divers 20.103 13.840 12.899 Totaux 2.998.343 3.430.675 2.687.947 En débarquement . . . . IIS.OOO 110.700 174.700 A. Alleaume. Le Havre, le 21 mars 190!.». Le Marché du Cacao. Glironique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. Antui.me Alleaume. Les arrivages ont été plus importants ces dernières semaines ainsi que cela était prévu, mais la plus grande partie de cette marchan- dise venait en aliment à des contrats antérieurs et le coût à l’importation revient actuellement à des cours sensiblement plus élevés. Par suite, les prix du disponible sont sensiblement plus fermes, mais les transactions moins suivies que le mois dernier. Du reste, les récoltes provenant des Antilles sont près d’être terminées, et ce sont à partir de maintenant les avis de Guaya- quil qui détermineront en grande partie la marche de l'article. La fin de février ayant été plus calme, les transactions ont repris quelque activité depuis une quinzaine de Jours et les ventes connues depuis un mois peuvent être évaluées à 10.000 sacs ait moins. Les prove- nances de Haïti y ont contribué pour une bonne part (3.000 sacs environ). En prove- nance delà République Dominicaine il arrive toujours peu de chose ; malgré l’amélioration des prix, les ventes en sont donc d’à peine 1.200 sacs. Peu de transactions en Babia, mais plus de recherche pour Venezuela, Trinidad et Para; ces provenances ont donné lieu, surtout depuis une dizaine de jours à des affaires très importantes, dont majeure partie destinée à être expédiée aux États-Unis où des droits d’importation doivent être prochainement dis- cutés. L’appoint est fourni par les provenances diverses, dont la Guadeloupe, Congo fran- çais, etc. Pour la première quinzaine de mars les mouvements de l’Entrepôt du Havre ont été : ^ ENTRÉES 1909 1908 1907 Para, Maragnan .... sacs. 1 856 100 Trinidad 6.887 6.958 1..307 Côte-Ferme, Venezuela. . . . 7.595 6.933 5.324 Bahia 3.755 764 750 Haïti et Dominicaine 1.733 1..43-2 1.985 Martinique et Guadeloupe . . 98 607 36-2 Guayaquil et divers 4.682 6.073 3.103 Totaux •26.606 22 . 767 12.831 SORTIES 1909 1908 1907 Para, Maragnan 1.325 82 .308 Trinidad 1.918 1.551 777 Côte-Ferme, Venezuela. . . . 2.499 1.928 3.8-25 Bahia 1.879 1 .9-27 1.787 Haïti et Dominicaine 1.374 1 354 1 .682 Martinique et Guadeloupe . . •250 311 158 Guayaquil et divers 4.276 •2.029 903 Totaux 13.521 9.182 9.439 STOCK AL r 15 .MABS 1909 1908 1907 Para, Maragnan 8. -261 4.440 1.831 Trinidad 25.061 -25. -268 12.180 Côte-Ferme, Venezuela. . . . 23.9-26 21 .670 9.9-26 Bahia 18.859 12.700 8.537 Haïti et Dominicaine 32.205 13.473 10.. 391 Martinique et Guadeloupe . . 2. -281 3.041 1.531 Guayaquil et divers 30.765 30.048 Totaux 164.8-20 111.357 75 . 050 Mouvement des années antérieures depuis le /“■ janvier jusqu au lo mars. ENTRÉES TOTALES SORTIES TOTALES 1909 Î908 1907 1909 1908 1907 87.407 90.49-2 61.792 60.825 47.914 42.817 88 JOURNAL D’AGRICULTUHK TROPICALE N° 93 — Ma HS 1909 Cours des diverses sortes au iô mars. 1900 1908 1%1 Para, Maragnan . . 10 » à 74 » 100 »àl0750 lOTTjOà 111 •> Trinidad 7>50à 75 « 104 » à 108 « 108 ..à 110 « Cüle-Fermc, Voue- zuela 69 ..à 160 » 100 » à 150 » 100 -.5 175 » Bahia 08 » à 75 .. 102 50 5 107 50 97 50 5 104 » Haïti 52 » 5 65 .. 82 » 5 07 50 81 » 5 95 » Martinique et Gua- deloupe 87 » 5 90 ». 121 «5 127 50 121 «5 123 » Ouaj aquil 75 « 5 85 » 114 «5 124 » 102 «5 114 « P. Plala, Sanchez, Samana 60 » 5 64 • 92 » à 06 » 92 » 5 96 » Mouvement des Cacaos en France d'après la statistique des Douanes, du /"■ janvier au 2S février. SORTIES STOCK ENTRÉES CoBsommatioD et ixportaiioa aa 28 favNor 1909. . . . kg. 5.479.000 7.255.600 15.804.000 1908. . . ... 8 830.700 5.764.300 11.233 500 1907. . . ... 7 046 900 6.727.300 10.049.900 1906. . . . . . 6.905. 90J 6.159.600 17 6.31.500 1905. . . . . . 6.039.800 5.556.800 19.859.900 Mouvement particulier de VEulrepôt du Havre 1909. . . . kg. Manque. Manque. 11.651.97.3k 1908. . . . . . 5.979 950 4.146.259 7.647.086 1907. . . 4.006.948 5.403.670 1906. . . . . . 4.367.416 3.790.287 10.803.726 A. Alleaume. Le Havre, 21 mars 1909. Fibres de Corderie et de Brosserie. Chronique spéciale du « .1. d’A. T. ». Par iMM. Vaqüin et Schweitzer. Chanvres. — Le marché reste toujours à la baisse par suite de la persistance des fortes recettes de Manille; et sans l’intrusion d’un nouveau fadeur dans cette situation il faut voir pendant encore de longs mois celte baisse lente il est vrai, mais régulière. Par contre, d’autres fibres que le Manille, d’un emploi plus spécial, se maintiennent assez fermes. Dans l’ensemble nous avons un marché fort irrégulier. Sisal — L’article a quelque peu baissé au début du mois; depuis, les fortes demandes pour la corderie aux États-Unis ont rétabli l’équilibre et on reste assez ferme à 62 fr. 50 pour bonne qualité courante et 65 fr. pour prima provenant du Mexique. Sisal Java : Une petite partie supérieure, longue qualité a été vendue sur la base de 61 fr. et une aulre moins bien présentée, couleur mélangée, à 57 fr. Sisal Indes anglaises : 45 à 50 fr. pour bonne qualité, 37 fr. 50 à 42 fr. 50 pour l’ordinaire et 25 fr. à 35 fr. pour le commun, le tout aux 100 kg. Havre. Manille ' Abaca). — Le total des recettes du 1*' Janvier à ce jour atteint les chilfres de 237.000 balles de 127 kg. chacune contre 205.000 balles l’an dernier et 197.000 balles en 1907. Les prix sont lourds et les vendeurs d’ori- gine paraissent eux aussi désireux de réaliser. H faut en elfet croire que les recettes excessives vont continuer sur les mêmes ba.<ïes en aug- mentation continuelle et progres.siye sur les années précédentes. Les dernières affaires signalées ont été trai- tées vers : .Sorles extra supérieures 110 « 5 115 • Qualités de choix 83 » 5 90 » Good current 74 50 5 77 » Pair current 57. 25 5 58 • Superior seconds 49 75 5 50 75 Good seconds 45 » 5 46 • Pair — 43 50 5 43 75 Good et fair brown 42 30 5 42 50 Le tout aux 100 kg. c. i.f. Europe, poids d’origine, embarquement prompt et disponible. Le livrable un peu éloigné vaut 2 fr. à 2 fr. 30 les 100 kg. moins cher que les prix ci-dessus. lÀn de la iSouvet le- Zélande (Phormium). — La demande des hlateursest peu active pour ce textile et les quantités attendues sous peu sont encore très élevées. Les prix ont quelque peu baissé et alors les spéculateurs ont opéré assez largement sans doute pour couvrir des contrats faits avec la corderie à une époque antérieure. Il a été vendu en dernier lieu Good fair Wellington 57 25 5 58 » Pair — 52 50 à 53 75 Eloupe 22 50 à » aux 100 kg. c.i.f. Havre, pour marchandise ex Docks. Le livrable sous peu est recherché à ces prix. Atoès Manille. — Prix nominaux : N» 1. . 44 75 N» 2 40 « N» 3 34 50 aux 100 kg. Havre. Aloès Maurice. — Première qualité fait tota- ment défaut : Bonne sorte 52 25 à 54 » Marques courantes 47 50 à 50 » Il y a acheteurs pour marchandises à livrer. Jule de Calcutta. — Bonne sorte ordinaire courante : 32 fr. 50 à 40 fr. ; qualités fines, bonne nuance, 42 à 46 fr. ; supérieures, 47 fr. 50 à 32 fr. ; aux 100 kg. c. i. f. Havre. Jute de Chine. — Peu de variations ; demande N» 93 — Mars 1909 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 89 normale ;prix 36 fr. pour Hankow et 30 fr. pour Tienlsiu, disponible et livrable. Itzle (Tampico). — L'abstention des Améri- cains continue et l'Europe' arrive diflicilement à absorber la production, de sorte que, malgré la demande active de la fabrication, les prix ont encore baissé de 2 fr. les 100 kg. sur toutes positions; ce, malgré la résistance des produc- teurs mexicains. Hainie. — Offres continuant de 60 fr. à 69 fr. aux 100 kg. suivant couleur et longueur. /{fipliia. — La demande cette saison semble moins active que les années précédentes. Les prix varient entre 32 fr. 30 et 60 fr. pour qua- lité courante et 70 fr. et 83 fr. pour sortes supé- rieures, larges, blanches, et belle longueur. Piassava. — La demande reste active pour toutes classes. Les prix sont inchangés; les arrivages se faisant normalement laissent aux divers marchés leur facilité d'approvisionne- ment intacte. » Fibres de coco. — Préparation anglaise pour brosserie : 18 à 30 fr. Les sortes de Ceylan pour le même emploi restent sans changement. De même les libres filées pourcorderie etspar- terie restent bien tenues aux prix précédents. Chiendent Mexique. — La demande de l’Alle- magne a pris une certaine extension et par suite les prix sont devenus quelque peu élevés surtout pour sortes ordinaires en hausse de 2 fr. 30 à 3 fr. les 100 kg. Les qualités moyennes et fines, très fermes aux anciens cours. U’^pouilles animaux. — Très demandées pour toutes sortes, cuirs, peau.v, poils, plumes, etc. Vaoui.x et ScnwEiTZER. I.e Havre, 19 mars 1909. Les Droits sur la Vanilline. ÎNûiis apprenons avec le plus vif plaisir que notre collaborateur M. H. Vermoxd, qui se chargea longtemps de rédiger notre chronique commerciale du café, vient de constituer un Syndicat pour la défense des intérêts des planteurs de vanille. Ce Syndicat s’est formé en quelque sorte en réponse à la proposition de loi déposée le 1" février 1909, tendant à frapper la vanilline d’un droit de t04 francs. Nous avons exposé dans notre n° 80 (février 1908), que ce chiffre avait été proposé par M. JcLLY au Congrès de Marseille, alors que M. Vermoxd demandait que la taxe fut de 41 G francs, soit quatre fois ()lus forte. Nous ne reprendrons pas son argumenta- tion : nous citerons seulement une phrase qui la résume tout entière, et <[u'a écrite M. Ver.moxd dans la « Dépêche Coloniale » du 21 février : « C'est l’adversaire, le chi- miste lui-même qui proclame qu'un kilo- gramme de son produit donne plus de ren- dement que iOO kilog. de vanille. » En fait, nous nous rallions entièrement à l’opinion de notre collaborateur, tant pour le chiffre à demander que pour la satisfac- tion de voir la législation entrer dans cette voie, l’impôt de 104 francs étant déjà mieux que rien. Mais nous sommes surtout heu- reux de constater la création du Syndicat des Planteurs de Vanille (19, rue Saint- Georges, Paris) qui compte déjà un syndi- cat régional à Vatomandry, et qui défendra sûrement les intérêts des planteurs d’un des rares produits dont la France peut s’approvisionner dans ses colonies. Produits agricoles africains sur le marché de Liverpool. Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. Taylor and Co. Huile de Palme. — Le marché des « dispo- nibles » est ferme, mais les « futures » sont peu en demande. Lagos £ 25.12.6 à 25.17.6 Bonny, Old Calabar 25. 0 0 à 25. 7.6 Cameroun 24.10.0 à 24.15.0 Bénin 24. 5.0 à 24. 7.6 Accra 24. 0.0 à 24. 2.6 Brass Niger, New Calabar. , 23. 5.0 à 23. 7.6 Congo 22.15.0 à 23. 0.0 Sali Pond 22. 5.0 à 22.10.0 Sherbro ordin. et moyenne . 23. 0.0 â 24.10.0 Palmistes. — U y a eu de nombreuses fluc- tuations pendant le mois; à présent, le marché est ferme aux prix suivants : La"os Cameroun et qualités supérieures des Rivières . li. 5.0 à 14. 7.6 Cüte-<10r 13.17.6 à 14. 0.0 Bénin, Congo 14. 2.6 à 14. 5.0 Libéria et Sherbro 13.17.6 à 14. 0.0 Caoutchouc'. — Le marché est très inactif de- 00 JOUliXAL D’AGRICULTURE TltOPlCALE .\o 9;{ _ Mars 1909 puis 4 ou 0 semaines. Les bonnes qualités sont négligées et les alTaires restent calmes en général. Para vaut : 5 2'/^ à o;VI calme. Café. —Soutenu. Vente de « Eléphant Berry » de 42 G à 44 G. Cacao. — Disponible : ventes de o.OOO sacs de 45/- à 55 - suivant qualité. Livrable ; De grosses affaires ont été traitées de 47/- à 47 6. Gingembre. — Ventes de Sierra-Leone de 29/- à 31/-. Piassava. — On a vendu 10.000 bottes. Ac- tuellement on paye : Bassa £14 à £20. 10 -, Monrovia, £ 15 à 16. 10 -, et Opobo £ 20. Cire d’abeilles. — Gambia £6. 17 6 et Sierra- Leone de £ 6. 12 6 à £ 6. 15 -. Noix de Kola. — Petites ventes à Id. la Ib. Coprah. — Pas de ventes. Fèves de Calabar. — Vendu 54 sacs à des prix variant de 2 , d. à G '/^ d. la Ib. Poivre de Guinée. — Rien à signaler. Arachides. — Calme. Pendant le mois on a vendu 1.000 sacs de Bathurst de £ 10 à £15 et 400 sacs de Bathurst en coques de £ 14 à £14. 15/-. Chillies. — Ferme à 35 -. Ventes de 250 sacs. Peaux. — Le marché est sans changement. Autres produits. — Cotations sur demande. Taylor and Co, "i, Titliebarn Street. Liverpool, 19 mars 1909. Produits de Droguerie. — Articles divers. Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. Geo Ernst. Les cotes de la plupart de nos articles divers ont peu varié depuis un mois sur place. Les offres sont réduites et la demande encore bien limitée à quelques produits courants, et sans entrain pour de grosses parties; la con- sommation des matières premières subissant le contre-coup de la mévente des produits dérivés, peu d’acheteurs se décident à faire des achats en stock. Seuls sont plus fermes: les Baumes Pérou, Cachous, Camphre, Bois de Panama, Gommes arabiques, Gopals, Tapiocas, Vanilles. Ambrette. — Rien en premières mains; pas de besoins, cote sans changement, 80 à 90 fr. les 100 kg. pour graines triées Martinique. Arachides. — Manque ; marché nul actuel- lement. Afrique. En coques 25 >. à 2" 50 les 100 kg. acq. — Décortiquées 37 50 à 40 » — Indes. — 3.3 » à 35 >. — Badiane. — Semences, Chine et Tonkin se- raient intéressantes à recevoir, restent en bonne demande et fermes. Badiane de Cliine . . . 185 • à 190 » les 100 kg. — du Tonkin. . . 180 >• à 185 » — Bawnes. — Coparu : Petits arrivages, en qua- lité claire Para. Para fluide 4 50 à 5 50 le kg. Maracaïbo 4 » à 5 » — en caisses de 2 estagnons. Pérou : En bonne tenue, la marchandise pure d’origine se vend facilement, sans stock J) actuel; pour livrable prompt, on tient 17 fr.. 50 le j kg., entrepôt. v Tolu : 30 caisses de 2 estagnons, à signaler; ; demande calme, 2 fr. 30 à 2 fr. 40 le kg., acquitté. : Styrax : Pas d’arrivages nouveaux, on serait acheteur de belle partie baume fin, sans eau. 1 Bois. — Quassia : Attendons toujours bon | bois sec, Surinam ou Antilles; coté de 20 à 4 40 fr. les 100 kg. suivant rendement en quassine cristallisée. ; Santals : Indes : pas d’offres, coté chips et 1 roots pour trituration, 125 à 150 fr. les 100 kg. ; Nouvelle-Calédonie: demandé de 80 à 100 fr. suivant grosseur et qualité. 5 Madagascar : On recevrait volontiers échan- i tillons pour essais de cette origine; les régions ^ explOitéesjusqu’ici n’ayant pas satisfait comme -j essence. i Cachou. — Restent fermes et d’affaires cou- rantes : Rangoon (suivant marques). 75 » à 77 50 les 100 kg. Bornéo (droit de 5 fr.) ... 50 » à 55 » — Camphre. — Le marché est très ferme et restera tel, croyons-nous. La production de cette matière première reste bien végétale: la synthèse chimique to- tale est encore à réaliser, au moins pratique- ment, et nous croyons que les habiles Japonais seront, longtemps encore, maîtres de ce pro- duit, qu’ils pourront livrer, le cas échéant, à ; des conditions très bonnes sans infériorité de production ; de même d’ailleurs que les pro- i ducteurs anglo-chinois. On cote actuellement : Crû de Chine (mars/avTÜ). . . 3 60 à 3 80 le k^. Raffiné Japon, tablets 4 75 à 5 « — NO 93 — Mars 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 91 Cires d'abeilles. — Arrivages encore res- treints; bonne tenue du marché; un peu de hausse sur les cotes de quinzaine. Afrique Manque. Chili 1 7J5 à 1 75 Madagascar 160 » Haïti. . . - 1 68 » Cuba 1 675 » Saint-Domingue 1 68 » le tout, au demi-kilo, acquitté. Cires végétales. — Pas de changements à si- gnaler ici. Carnauba : Rien sur place. Fleur 3 .40 à 3 50 N» 1 3 20 » N» 2 2 80 » N» 3 2 40 .. le kg. acquitté. Blanche Japon : Un peu meilleure, 120 à 12ofr. les 100 kg. Cochenilles. — Inchangé, sans affaires. Ténériffe-Zacatille, noire 3 » à 3 25 le kg. — — grise argentée . 3 25 à 3 .50 — Mexique (manque). Colles de poisson. — Vessies Saigon et Cayenne : en bonne demande pour marchan- dise blanche ; nous ne saurions trop recom- mander aux récoltants de n’envoyer que de la marchandise bien lavée, non sanguine ; ils ob- tiendront bien meilleur prix; nous cotons 3 à 8 fr. le kg. suivant choix. Colles Brésil et Galettes de Chine seraient bien reçues. Cornes. — Toujours calme ; la marchandise ne manque pas, mais la demande reste nulle ; la fabrication des articles corne est dans le marasme. Les belles sortes sont seules ven- dables à bon prix. Bœufs, Madagascar. 12 » à 40 » les 100 pièces. Buffles — 60 » à 95 « les 100 kg. Chili, Pérou .... 25 » à 65 » les 100 pièces. Cuirs. — La situation des cuirs reste bonne sur place, les stocks sont peu importants (en- viron 45 à 50.000 pièces) ; malgré cela, la de- mande reste faible, et il se traite peu d’aflaires ; la tannerie est chargée et se réserve pour écou- ler ses produits avant de nouveaux marchés. Nous cotons : Annam, vachettes 87 50 à » » Madagascar : bœufs,^ vaches, secs. . 80 » à 110 » — — salés, secs . 52 » à 63 » Martinique, Ste-Lucie, Demerara, sal. 55 »à 67 » Abyssinie, secs 00 » à 95 » Australie, salés 64 » à 70 » aux 50 kg., acquittés. Clous de girofle. — Rien offert sur place; on serait acheteur. Coté sans changement ; * Madagascar. ste-Marie (l/2droit). 150 » à 160 » Zanzibar 75 ■> à 90 " les 100 kg. entrepôt. Ecorces d'oranges. — Quarts Jacmel, rien encore en première main, 27 fr. 50 à 30 fr. les 100 kg. acquittés. Ecorces de palétuviers. — Bons arrivages; écorces de Madagascar 10 à 1 1 fr. 50 les 100 kg. , acquitté (1 fr. 50 droit). Ecorces de Quillag. — Toujours très ferme ; pour disponible on demande 76 à 77 fr. les 100 kg. ; pour livrable mai/juin, plus facile de 70 à 72 fr. 50 suivant provenance. Ecorces de Quinquina. — Porto-Cabello, pas d’arrivage; quelques balles disponibles de 115, à 120 fr. les 100 kg. .Nutres origines manquent. Essences. — Marché toujours ferme, mais sans animation ; les essences de Sicile parais- sent revenues à des cours faciles; les offres sont normales pour le Citron et le Portugal; seule l’essence de Bergamotte est rare encore, et reste dans les hauts prix de 70 àSOfr. le kg. Le Citron est retombé de 13 à 14 fr., dispo- nible. Citronnelle Ceylan : Plus offerte à 280 fr. les 100 kg. c.a.f. ; 300 fr. en caisses de 2 es- tagnons. Citronnelle du Tonkin : Vraie, serait deman- dée; rien d’offert. Badiane; Sans variation, de 12 fr. 50 à 13 fr. le kg. pour essence de Chine, et 11 fr. 30à 12 fr. pour essence Tonkin. Girofles : Rien à signaler; 9 fr. 50 à 10 fr. le kg. Géranium Bourbon : Quelques petits lots ar- rivés, livraisons dues; les offres sont rares; le Syndicat se réserve toujours et paraît rfltiî tre de l’article, tenant 21,50 à 22 fr. le kg. c.a.f. Linaloe Mexique : Toujours ferme et sans disponible offert ; cote 25 fr le kg., dernière vente. Patchouli : Inchangé de 25 à 26 fr. la livre anglaise. Petit-grain Paraguay : Rien au marché; coté en baisse, 28 à 30 fr. le kg. Niaouli (Nouvelle-Calédonie) : Invendable actuellement de 3 à 5 fr. le kg., essence blan- che. Verveine des Indes (Lemongrass oil) : Retom- bée au calme plat et offerte de 8 à 8 fr. 50 le kg. c.a.f. 92 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 93— Mars 1909 VicnvEiNE itu Tonkin : Dernière vente faite à 9 fr. le kg., inobtenable aujourd'hui ; acheteurs à 8 fr. Fèves de Cnlaôtir. — Pas d’offres ; petit arri- vage dont on demande lot) fr. les lOO kg. Noix d' Arec. — Rien sur place ; pour pro- chain, coté 33 fr. les lOÜ kg. Noix de Kola.— Sans affaires ; sèches livra blés à 75 fr. les lOÜ kg. pour 1/4 Afrique sains. Gommes. — Arabiques: Tendance très ferme, sans offres pour livrable en ce moment; dispo- nible, coté 82 à 85 fr. Gommes des iNDbs et arabiques insolubles : Rien à signaler. Cohals : Pas d’offres, en bonne demande : Madagascar : 150 à 300 fr. les 100 kg. Afrique : Congo, Benguela, 75 à 123 fr^. les 100 kg. Damar : Manque sur place. Gutte : Sans changement; disponiblede7. 23 à 7 fr. 50 le kg. Sticklac : Négligé ; sans intérêt en raison des ba<î cours de la gomme-laque, 125 à 130 fr. les 100 kg. Kauri : Nouvelle-Calédonie, pas de vente. Racines. — Ipéca ; Pas d'arrivage, ni stock sur place ; demande nulle Rio Minas 13 » à 14 » le kg. Garlhagène 11 » à 12 » — Jalap : Toujours rare et ferme; coté ailleurs 3, '0 à 4 fr. le kg. Rataniiia : Rien à vendre ; article négligé, 80 à 120 fr. suivant qualité. Salsepareille ; Tampico, dernière vente à 91 fr. les 100 kg. ; peu de marchandise offerte. Autres sortes manquent. Vétiver : 23 balles reçues des Indes, sans demande actuelle, 73 à 130 fr. les 100 kg. sui- vant origines. Riz. — Saigon n° 2 : 21 à 23 fr. les 100 kg. ; brisures, 12 à 13 fr. Rocou. ■ — Guadeloupe, sans changements, 70 à 80 fr. les 100 kg., suivant marques. Tapiocas. — Arrivages suivis en Réunion; restent bien tenus : Maragnan » à 60 » Rio (entrepôt) 70 à 100 .. Singapore » à 48 » Réunion 42 n à 46 » lis 100 kg. acquittés. Manioc. — En situation toujours calme ; quelques arrivages. Cotés sans changements : . . 12 50 à 13 » les 100 kg. . 24 » à 25 - — .Miels. — Les arrivages en miels des Antilles commencent ; les envois du Chili suivront bien- tôt. De bonnes affaires en livrable ont été trai- tées pour cesorigines; la demanderesfe bonne; Gliili (acqiiilLos) 65 • :i 72 » Mexique (enlreijôt) 4S >. à 50 » IlaïU — 4S » à 60 » Cuba — 47 » à 51 » Santo-Uomingo — 45 » à » aux 100 kg. Vanilles. — Les nouvelles de la dernière ré- colte maintiennent la diminution déjà prévue, dans la production pour 1909, pour presque toutes les origines. Aussi les cours restent fer- mes et les derniers achats ont été faits à prix en hausse, surtout pour les sortes de choix. Bourbon !'• 25 à 35 — têtes et queues IS à 25 Madagascar 22 à 25 Ouadeloupe lô à IS Tahiti, 1" qualité 10 à 12 Seychelles (gros droit) 25 à 32 Mexique — 40 à 45 Vanillon. — Sans affaires; la marchandise de premier choix est rare et serait seule inté- ressante actuellement, les qualités secondes étant avantageusement remplacées par le par- fum chimique. Nous cotons 8 à 9 fr. le kg., entrepôt. J'ous autres produits. — Cotes et renseigne- ments sur demande. Geo. Ernst, 59, quai d'Orléans. Le Havre, 20 mars 1909. Mercuriale de quelques produits d’Extrême-Orient. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. J. -H. Greix. Gomme-laque. — Cet article se traîne péni- blement et les transactions sont pour ainsi dire nulles. Calcutta, il est vrai, aessaj'é d’ébaucher un mouvement de hausse, mais Londres n'a pas suivi et l'on traite toujours sur cette der- nière place dans les environs de 173 fr. les 100 kg. Poivre. — Cette denrée ne présente pas non plus un aspect très varié. Les affaires sont presque nulles et des offres à 33 fr. 30 les 30 kg. c.a.f., n’ont pu séduire les acheteurs. Tapioca. — N’est pas plus actif. De petits mouvements de hausse et de baisse de Ofr. 30 Uaciues . . . Fécule . . . NO 93 _ Mars 1909 JOURNAL DâGRICüLTURE TROPICALE 93 autour du prix de 3ofr. 50, quelques petites ventes au Havre et c'est tout. Il faut dire d’ailleurs que l'alitnentalion en général se plaint beaucoup du manque d’af- faires, et les statistiques des importations ont démontré avec une éloquence, hélas ! par trop précise, que ces lamentations étaient absolu- ment justifiées. Racines de manioc. — On a fait des ventes de Java assez nombreuses aux environs de 12 fr. pour l’étranger; quant aux racines de nos colonies on pourrait les payer dans les en- viron de 1 1 fr. Cire végétale du Japon. — Sans affaires, quoique les spéculateurs offrent à 105 fr. les 100 kg., prix auquel il est impossible actuelle- ment de se couvrir au Japon. Canelle de Chine. — Est en forte réaction ; la Selected nouvelle récolte est offerte à 99 fr., et la Rroken à 72 fr. Graine de Radiane. — Egalement en forte réaction. On offre à 165 fr. Ramie. — Est aussi en réaction ; on peut s’en procurer à 58 fr. 50. Galles de Chine. — Sont offertes à 103 fr., mais les acheteurs ne veulent guère payer plus de 100 à 101 fr. les 100 kg. Il est inutile de dire que la grève des P. T. T. a arrêté net toutes les affaires d’Ex trême-Orient. J. -H. Grein, 16, rue Sainte-Croix de-la-Bretonnerie. Paris, 22 mars 1909. ACTUALITÉS Sur un essai de défibrage d’Agave. Un de nos compatriotes, A!. Bol're.4u, fixé depuis longtemps à Aladagascar, a introduit, il y a sept ans, plusieurs espèces d’agaves mexicaines. En outre des agaves à pulque et à mezcal, il a reçu des plants et des graines d'une espèce à fibres qui, lui a-t-on affirmé, serait la plus cultivée au Mexique. Cette affirma- tion paraît exacte, puisque l’envoi de plants et de graines a été fait par le frère de M. Boureau, alors en séjour au Mexique. Cet agave se différencie de ceux que nous avons vus jusqu’à ce jour. Il ne rap- pelle ni les formes de elongata et Sisalana, de V Agave rigida., ni celle de \' Agave vivi- para\ il semblerait toutefois plus voisin de cette dernière espèce que de la première et nous opinons pour une forme A' Agave heteracantha ( I ). (1) Pins connu au Mexique sons le nom de Lechu- guilla, cet agave fournit une fibre plus courte que le sisal exporté sous le nom de Tampico (Voy. la mercu- riale de MM. Vaquin et Sciiweitzf.h dans le ■< J. d’.A. T. ») N. D. L. R. Les feuilles sont très étroites, fi à 7 cen- timètres au plus, très minces et épineuses sur les bords. Elles sont de couleur bleuâtre (1) et leur longueur varie entre 1 m. et I“,fiO. A la demande de M. Boureau, nous avons procédé à un essai de défibrage de cet agave et les résultats nous paraissent dignes d’être publiés. On cultive à Madagascar le Furcræ gigan- tea que les indigènes exploitent. Nos essais ont été comparatifs entre F. giganlea et . .1. [heteracantha']) La piemii-re espèce nous a donné dans plusieurs essais 2,6 à 2,8 "/ode fibres, tandis que la seconde a fourni 3,73 à 4,10 "/o- L’essai qui a donné 3,73 "/o [)ortait sur un certain nombre de feuilles récoltées sur des plantes ayant poussé à l’ombre. L’extraction des fibres a été faite par rouissage, car les appareils qu’on nous avait envoyés n’ont pu nous servir. Ils cassaient plus des trois quarts des fibres et les ou- (1) Cette teinte nous fait songer à là variété cœvules- cens de lA. heleracantha. (S. n. l. R.) JOUIIN.VL D’AGRICULTUKE TROPICALE X» 93 _ Mars 1909 91 vricrs arrivaient à un rendement journalier insignifiant, pour l'abaca, par exemple, 800 gr. de fibres. A. Falchkre A propos des plantations de caoutchouc. Production de 1908 Les formes commerciales. Dans leur rapport annuel pour 1ÎI08, les grandes maisons de caoulchouc des principaux poits d'importation, discutent longuement la situation actuelle du caout- chouc de plantation sur le marché ; les chiffres contenus dans ces. documents, sans être toujours concordants et offrir la préci- sion de statistiques officielles, nous rensei- gnent cependant de façon assez exacte sur les résultats de la dernièi e année. Nous y relevons en particulier d’utiles apprécia- tions sur les formes commerciales du caout- chouc de plantation, auxquelles nous avons déjà consacré une note dans le n'’ 74 du « J. d’A. T. ». Les plantations de caoutchouc de l’Est, composéesen très grande majoritéd’hévéas, couvrent actuellement, d’après MM. Figgis et C'“ de Londres, une superficie d’environ 500.000 acres (200.000 hect.) répartis géographiquement de la façon suivante : 185.000 acres en Malaisie, peuplés de 20 millions d’arbres, dont 2 millions au plus en exploitation, 180.000acres à Ceylan, 60.000 à Java (moitié environ de Ficus et d’hévéas); 30.000 à Sumatra, 10.000 à Bornéo et en Nouvelle Luinée, 30.000 dans l'Inde et Burma. Ils évaluent l’exportation de 1908 à 1.800 T. contre 1 .010 T. en 1907 ; les Etats Malais entrent pour 1.450 T. dans ce total, Ceylan et l’Inde pour 350 T. Le Mexique et le Centre Améri([ue englo- beraient 20.000 acres sous Castilloa, chiffre très inférieur à celui du y Behr ülsson Seffer, président de l’Association des Plan- teurs de Caoutchouc du Mexique qui, arrête cette superficie à 82.000 acres pour le Mexi- que et à 12.500 acres pour le Centre Améri- que, en fin 1906. D’après MM. Grisar et C'®; les courtiers anversois, il a été planté l’an deinier, au Congo belge, environ 3.500.000 arbres et lianes par les soins de l'Etat et des particu- liers, soit 800.000 pieds de plus qu’en 1907. Les seules plantations de l'Etat comptent actuellement 11.500.000 lianes, 226.000 maniçobas, hévéas et Ficus, 2.400.000 Fun- tumia\ l’une d’entre elles, établie depuis 3 ans au poste de Ganda Sundi, dans le Bas- Congo, ne comprend pas moins de 225.000 Funtumia, 76.000 Landolphia Klainei et 20.000 hévéas répartis sur 346 heetares. Le caoutchouc des plantations de l’Est a été notablement amélioré pendant la der- nière année et les manufacturiers plus satis- faits de sa qualité et de sa régularité, assurés d’autre part de l’exécution de leurs demandes, le recherchent très activement. Quelques propriétés ont continué à pré- parer le caoutchouc en blocs, mais cette forme qui apparaît comme la plus rationnelle pour l’exportation, nécessite une prépara- tion très soignée pour réaliser les cours élevés des blocs de Lanadron. Les biscuits, feuilles et crêpes, qui cons- tituent les formes commerciales les plus courantes du marché des « plantations », ne gagnent pas à être bloqués; l’emballage détaché leur convient mieux. Les envois de biscuits tendent à dimi- nuer : MM. Lewis et Beat sont d’avis que cette forme disparaîtra bientôt pour laisser la place aux feuilles et aux crêpes, d’un travail plus facile sur la plantation. Les feuilles (sheets conservent une bonne place sur le marché, d’autant que les pro- ducteurs paraissent adopter un type régu- lier, estimé des acheteurs qui le retrouvent sans difficulté. Les crêpes sont encore plus communes que les feuilles et représentent la forme adoptée en ce moment dans le plus grand nombre des plantations. MM. Figgis recom- mandent de les préparer assez épaisses, sans trop de porosité. Dans cette voie, on est arrivé à une réelle perfection en 1908 en même temps qu’à une meilleure couleur. D’après MM. Lewis et Beat, les sortes claires, très fines, de teinte blanchâtre, acquièrent N» 93 — Mars 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 93 des prix fort élevés et sont très demandées pour des usages spéciaux : les crêpes opa- ques, de bonne épaisseur, tiennent lieu des meilleures provenances naturelles. Les « vermicelles » n’ont pas tou jours la couleur blanche que l'on souhaiterait pour cette forme qui, bien soignée, s'écoule faci- lement et à bon prix. Le Sera/; a été extrêmement recherché pen- dant foute l’année, spécialement sous forme de crêpes brunes; les planteurs devront porter leur attention sur ces crêpes de scrap et veillera ne pas les rouler trop serré pour les rendre cassantes. Toutes ces formes de « plantations » auront été débarrassées par lavage méca- nique des débris d'écorce et de toutes les impuretés qui nuisent à leur valeur ; elles seront emballées par 30 ou 100 kg. après un parfait séchage, dans de fortes caisses dépourvues de tout papier. Rappelons que les crêpes actuellement en vogue ont l’aspect de bandes régulières de 1 à 2 m. de longueur sur 12 cm. 1 2 à 25 cm. de largeur, à surface irrégulière, d’épaisseur et de couleur variables, les manufacturiers qui, au début, semblaient hésiter à employer ce caoutchouc lavé et épuré par le producteur, semblent revenir aujourd’hui à un meilleur jugement (1). A noter encore, dans le rapport de MM. FiGGis, que le caoutchouc de Ficus s’est vendu à très bon prix, en lots bien préparés ; que le Castilloa, importé d’ailleurs en petites quantités, n’est pas recherché, même à bas prix; que le guayule du Mexique perd de l’importance et de l'in- térêt, sa production étant tombée à environ 2.000 T. en 1908 et sa valeur ayant encore faibli malgré une amélioration de la qua- lité. La production mondiale de 1908 est estimée à 63.000 T., contre 69.000 T. en 1907. Il est à remarquer que l’Amazone est encore en progrès sur l’année précédente; si (1) Nous espérons pouvoir donner prochainement l o- pinion d’un manufacturier sur cette forme de caout- chouc de plantation, qui ne serait pas exemple de toute critique. N. d. l. R. les exportations du Rrésil n’ont guère ex- cédé 40.000 T., la cause en est aux diminu- tions très sensibles dans les sortes de Maniçobas et Mangabeiras. Empoisonnement du bétail par le sorgho à l’état vert. On sait que le sorgho, consommé à l’état vert par le bétail, peut déterminer des cas mortels d’empoisonnement. Cette nocivité d'un fourrage répandu dans beaucoup de contrées tropicales est due à la présence d’une proportion d’acide prussique fourni par nn glucoside de la plante; il a été cons- taté de dilférents côtés qne la quantité de ce glucoside va s’atténuant avec le degré de croissance de la plante et qu’il disparaît à peu près totalement à l’époque de matu- rité. L’alimentation par le sorgho est parti- culièrement dangereuse après cinq à sept semaines de végétation de la plante; le péril diminue à la floraison et disparaît entièrement à la maturité des graines. On a prétendu qne l’herbe, exposée quelques heures au soleil, perdait toutes propriétés toxiques; mais les récentes recherches faites à Melbourne et dans l’Inde semblent montrer que cette aflir- mation est inexacte. A ce propos, il peut être utile, pour mettre nos lecteurs en garde contre les accidents possibles, de reproduire ici quel- ques-unes des recommandations de M. S. Cameron, officier vétérinaire d’un Etat aus- tralien. La proportion d’acide prussique contenue dans les parties vertes du sorgho, du mil- let et autres plantes du même groupe, paraît s’accroître en période de sécheresse et en terrain sec; elle augmente également dans nn sol riche en matières azotées ou fumé au nitrate de soude, ainsi qu’à la repousse des plantes. L’accès des champs où sont cultivées ces graminées sera inter- dit aux animaux qui ne devront recevoir le fourrage qu’à l’état coupé, après la flo- 90 JOUIINAL D’AGRICULTURK TROI>ICALli N» 93 — Mars 19ü'J r.iison. La récolle de sorgho [)rovenant de terrains secs sera ensilée ou convertie en foin. Le meilleur antidote à administrer aux animaux empoisonnés est une solution de carbonate d'ammoniaque, à intervalles d’une heure. Prétendue inefficacité du Cactus-fourrage. Arguments de l’Inde et d’Australie. Preuves du contraire, d’Algérie-Tuuisie et du Texas. .\ propos de la brochure de M. P. R. Meqta. Meiita (P. R.) : Prickly pearand aloe as fodder for cattle during scarcity. 8°, 5 pp. Publié comme Bulletin, n® 22, du Dep. of Land Records and Agriculture, Bombay, 1904. Des essais d’alimentation de o bœufs et buffles, au moyen de raquettes de cactus épi- neux flambées et coupées en petits morceaux, amènentl’auteuràune conclusion négative : ce fourrage, dit-il, ne peut être employé qu’à litre auxiliaire et, même appuyé d’au- tres aliments plus substantiels, il suffit tout juste à faire durer les animaux pen- dant quatre ou cinq mois au maximum; or, lorsqu’il y a famine et pénurie de four- rage dans l’Inde, on en a pour une année; le cactus ne peut donc être d’aucun se- cours. Quant à engraisser un animal avec du cactus, l’auteur déclare cette idée ab- surde. Ces conclusions décourageantes sont appuyées d’observations analogues austra- liennes portant sur des troupeaux de 20,50, 200 et jusqu'à 400 têtes, citées d’après r « Agricultural Gazette of i\. S. Wales » d’octobre 1902; elles n’en sont pas moins en contradiction flagrante avec la pratique courante et les expériences de l’Algérie- Tunisie et du Texas, pour ne rappeler que deux régions dont il a été le plus souvent question dans le « J. d'A. T. ». 11 est à noter que les indigènes, si avides de tout ce qui ressemble de près ou de loin à du fourrage, n’utilisent point le cactus, même en temps de famine, dans les loca- Paris. — L. Marethecx, imprimeur, I, rue Cassette. lités de l*oona et de Surat où eurent lieu les expériences relatées par M. Meiita. L'alimentation au moyen de feuilles d'aloès (agaves) a été un échec plus carac- térisé encore; les animaux, à l’exception de l’autruche en Afrique du Sud, n’en veulent absolument pas, dansaucun pays, du reste, à notre connaissance. Echec du « Manihot Glaziovii » en Nouvelle-Calédonie. Note de M. A. Vézia Nous avons eu l’occasion de signaler les essais de plantation du caoutchoulier de Céara en quel- ques points de la Nouvelle-Calédonie. Ces arbres, déjà d’un certain âge, n’ont donné jusqu’ici que de très médiocres résultats à la saignée, ainsi qu’il résulte de la petite note de noire collaborateur, .M. A. VÉZIA. La lenteur de croissance des arbres constitue, à elle seule, un motif suffisant pour condamner les exploitations qui pourraient être entreprises dans les mêmes conditions. (N.d.l. R.) U Le Manihot Glaziovii n’a pas répondu à l’attente des planteurs calédoniens qui en ont tenté la culture. Cet arbre à' écorce rugueuse, se prêtant mal à la saignée, ne laisse écouler qu’une très petite quantité de latex des incisions; la coagulation est presque instantanée au contact de l’air. Son exploitation n'est pas avantageuse dans la colonie et sa plantation doit être abandonnée. Les Céaras que nous avons conservés servent uniquement d’abris pour les plants de caféiers. 11 est à noter également que leur croissance est extrêmement lente, puisque des pieds âgés de neuf ans ne mesurent pas plus de 12 à 20 centimètres de diamètre de tronc. Nous avons observé que les différences de port n’avaient aucune action marquée sur la production des arbres, ce qui con- firme pleinement les résultats de la belle enquête, menée sur ce point par le Journal d' Agriculture Tropicale. » A. Vézia. Le Gérant : F. M.VIN. N» 93 — Mars 10ü9 J0URN;.L D'AGRICULTURE TROPICALE 33 BÜüüETIfl BlBWOGt^flPHlQUE Tout livre, brochure ou tirage à part, envoyé à la Rédaction, sera annoncé ù cette place, à moins qu’il ne le soit dans le corps du numéro. Les ouvrages dont les litres sont précédés d’un astérisque seront repris en détail dans le te.vte. Prière d’envoyer deux exemplaires de chaque publication. 1696. Burkill {J. H.) et S.) : The racesof Jute. 1q-8®, 97 pp., 1 carte, publié sous le n® 105, Vegetable sériés products, Agricultural Led- ger, 1907, n® 6. [.Nous avons eu déjà l’occasion de signaler l’inquiétude produite dans l’Inde .Anglaise par la diminution de qualité du Jute. I.’inlro- duction du présent rapport indique qu’il peut y avoir à ce fait trois causes : la dégénérescence des plantes, des procédés d’extraction défectueux, ou enfin des différences dans les diverses qualités du jute jointes à l’augmentation de la demande qui n’a plus permis au producteur de choisir parmi les fibres oflerles, étant donnée la nécessité où il se trouvait de prendre tout le disponible. Cette troisième solution fut examinée avec beaucoup de soin dans une longue enquête que résume le pré- sent opuscule. Les observations ont porté sur les dilférences botaniques, culturales, et sur les pro- cédés de rouissage. Cinq variétés cultivées du Corchorus oUtorius et 33 du Corchorus aipsularis furent reconnues et étudiées dans les diverses ré- gions parcourues parles deux missionnaires. Une liste des noms indiens appliqués au jute dans l’est de la Péninsule occupe 13 pages et l'ensemble de l’ouvrage constitue une monographie intéres- sante des variétés cultivées. Il semble que les va- riétés hâtives du C. capsularis sont surtout cultivées dans le Nord, et les variétés tardives dans le Sud. Quelques-unes des variétés du C. olitoriwi sont éga- lement cultivées dans le Nord, là où ne réussis- sent que les variétés hâtives du C. capsularis. 11 est très probable que toutes ces variétés ont été pro- duites par une sélection locale, les indigènes ayant toujours choisi celles qui s'adaptaient le mieux à leur région., 1697. Hooper David : A short account of Salvadora fat. In-8®, 5 pp. Publié comme n® 106, Vegetable Products Sériés, Agricultural Ledger, 1908, n® 1. Exposé succinct de l’emploi des fruits et graines du Salvadora oleoides, connu dans l'Inde sous le nom de Pilu ou Jhal, plante très répandue dans le Pendjab, la Perse et la côte d’Arabie. La Salvadora persica ne diffère du précédent que par quelques caractères botaniques. Les fruits mûrs en juia sont consommés par les populations pauvres, surtout en temps de famine. Les graines, rondes, ayant environ I 8 de pouce de diamètre, contiennent 45 ®, o de matières grasses, et un alcaloïde amer. L’huile de Salvadora est employée dans l'industrie des tein- tures. La graisse se saponifie aisément et, lors- qu’elle est pure, est quelquefois employée pour des usages médicinaux. — F. .M. 1698. .\ssociation des Plantmrs de Caoutchouc. — [Cetteorg.misationvientdese fondera .\nvers, dans le but de renseigner les personnes ayant des intérêts financiers dans les exploititions de caoutchouc; elle admet des membres protecteurs, des membres effectifs et des membres affiliés. Son comité, présidé par .M. Ed. Bunge, le sympathique président de la « Federated Malay States Rubber Gy », est composé de nombreuses personnalités apparte- nant au monde scientifique, industriel et commer- cial. Le Bulletin de l’.âssocialion pourle mois de Jan- vier 1909 expose, sous une couverture artistique de circonstance, un programme fort bien conçu et publie d’intéressants articles d actualité, de nom- breux renseignements sur les sociétés de planta- tion de caoutchouc, une revue du marché, les sommaires des revues spéciales, parmi lesquelles nous avons eu la satisfaction de trouver le Journal d'Agriciilture 7’ropica/e qui compte, d’ailleurs, d’ex- cellents amis dans le Comité. La nouvelle Asso- cialion se présente dans les meilleures conditions et ne peut manquer de recueillir de nombreuses adhésions métropolitaines; nous lui souhaitons donc bien sincèrement tout le succès qu’elle mérite en félicitant ses piomoteurs de leur excellente initia- tive. — Secrétariat et Rédaction, 48, place de Meir, Anvers.] 1699. Crauford (Alb.-C.) : Barium, a cause of the Loco-Weed disease (U. S.- Department of Agricul- ture, Bull, n® 129, Washington, 1908.) [Dans les Etats de l’ouest des États-Unis, du .Montana au Texas et Mexico et du Kansas et Nebraska à la Ca- lifornie, on a observé que les bestiaux, les mou- tons, chevaux, mules, ânes et chèvres présentent des troubles lünclionnels particuliers, dus à l’in- gestion de diverses plantes, « loco weed ». Ces plantes sont surtout Wistragalus mollissimus et l'Aragallus Lamberti; leur nocivité est attribuable à leurs cons.lituants minéraux, principalement au Baryum. — N’. P.] 1700. Le riz en Guyane anglaise. Le riz au Ja- pon. — Publié comme Bulletin n® 14, Inspectie van den Landbouw in West Indie. Paramaribo, 1908. [.Nous signalons les deux articles ci-dessus, qui constituent presque tout le Bulletin ii®14, en rai- son des planches qu’il contient. La première planche a trait à un système d’irrigation qui sem- ble assez généralement employé et dont une carte indique le système d’alimentation général. Le deuxième article, la Culture du riz au lapon, est la reproduction d’après le « Van Oordt’s Berich- len » d’un Rapport de 1873 sur la culture du riz au Japon. Les divers inslruments représentés sur cette planche et employés au'ant à la culture qu’à T .* » 7q en if ^ r\n rria .Q 34 .lOlilliNAL D’Ar.IJK’.IJLTURE TfiOPICALE .V 93 — Mars 190'J Tropical Life A monthlij Journal devoled lo the inleresls of those living, trading, holding property or oiherwisc inlereded in Tropical and Siib-lro- pical connlries. Edited by HARO-J-.D HAMEL. SMITH Editorial ami Piiblishing lirparimeni . "OXFORD HOUSE", 83-91. GREAT TITCHFIELD STREET OXFORD STREET. LONDON, W- Subscription, 10/- per annum, post free. We stronqlii recommend lhe Journal to the attention ofall those allé to rend Enç/iisk. It contains striyth/ reliable matter dealing with the oarious inferests Jrniu ail points of oieto eilher as regards sales in Loniiun. rnachineri/, or planting news. SPSSIMISN COP' ON RECEIPT OF TWOPENCE FOR POSTAGE Le CAOUTCHOUC el la UUTTA PERCHA ORGANE SCIENTIFIQUE ET INDUSTRIEL ORtANE OFFICIEL DE l'iNDÜSTRIE DU CAOUTCHOUC EN FRANCE 49, rue des Vinaigriers, PARIS 9=) Adresse lélégr. : DHALLIC-PARIS Codes : Français A-Z, 2® édition — Western Union. ABC, 5tli Edition. SUCCURSALES Paris (X*), 49, rue des Vinai- griers. London E. C., 6, Holborn Viaduct. Leipzig , 12, Hamburgers- trasse. New-York, The Monolith. Johannesburg, Palace Buil- ding. Obidos (Brésil). Majunga (Madagascar). MÉDAILLES Bronze : St-I.ouis 1904; Liège 1905; Bruxelles 1906. Argent ; Liège 1905; Nogenl 1905 Or : Bordeaux 1907 ; Nogenl 1907 ; Exposition sports 1907. Abonnement ; 20 francs par an pour la France. — 26 — — pour les Colonies et l’Etranger. Kolonial-Wirtsclialtlielies Koitee Berlin I.'nler (l(‘n l.indcii, 4B PUBLICATIONS DU COMITÉ, en allemand : “ Der Tropenpflanzer ” Kevue iiiciisuclle d'agrirullure el ■le science, avec suppléments nionographiniics (« Beibefle • . Un an. 12 marks en .Vllcmagne. 1.5 marks à l'étranger. — R. Schlechter West-Afrikanische Kautschuk-Expe- dition, 1900 ; Extraeliou el culture du caoutchouc en Afrifiue Occidentale. Prix, relié : 12 m. — H. Baum : Kunene-Sam- besi-Expedition. 1903 ; Flore. Faune, Ressources écono- miques. 20 i>l. : 100 lig. d. lo texte. Prix adjiel. relié : 7 ni. 50. — Kolonial-Handels-Adressbuch ; .Adresses coloniales alle- mandes, édition 1909. Prix du volume : 2 in. 50. Port : 0 m.90. — Karl Supf ; Deutsche Kolonial-Baumwolle. Illustré. Pi-ix relié ; 4 m. — Paul Fuchs : Wirtschaftliche Eisen- bahn-Erkundungen in mittleren und nordlichen Deutsch-Ostafrika. Illustré. Prix :5 m. — Paul Fuchs : Die Wirtschaftliche Erkundung einer ostafrikanls- chen Südbahn. Illustré. Prix ; 4 m. Tlifi TROPICAL AGRICDLTÜHIST publié sous la direction de M. le D' J.-C. WILLIS Directeur des Boval Botanic Gardens, Peradeniva, Ceylan Publication olficielle mensuelle, en anglais. Nombreuses illustrations. Documentation complète sur toutes les ques- tions d'.Agricullure tropicale. Tous les mois, articles parles agents scientifiques du gouvernement et par des Planteurs renommés. Communications de spécialistes sur le Caout- diouc, le Cacao, le Thé, les Fibres, les Palmiers, l'Arachide et tous autres produits économiques, les Fumures, les Ani- maux de ferme, la Basse-cour, etc. Un an: L. 1, soit 25 francs. PUBLICITÉ DES PLUS EFFICACES s'adresser à MM. Ai M,&J.FERrjUSON Ceylan Demander : “HEVEA BRASILIENSIS OR PARA RUBBER ", par Mr, Herbert Wbrüit, l’ouvrage moderne le plus important sur la culture du caoulcbouc ; ill. de 55 photos. Prix : 9 Ir. Même adresse : i'Annuaire de Ceylan et les IRanuels du Café, du Cocotier, de la Cannelle, du Caoutchouc, du Thé, du Poivre, de la Vanille, du Coton, etc. — (Demander le Catalogue.) L’ienCETUBE PRITIP DES rONDÉ^N .00, PJ^YS CHAIS Bulletin mensuel du Jardin Colonial et des Jardins d'essais des Colonies ORGANE DU MINISTÈRE DES COLONIES Tous les mois, un fascicule de 88 pages. Comprenant: Les Actes administratifs (arrêtés, décrets, etc.), les Rapports des Jardins et Stations ; des Mono- graphies de cultures tropicales; des Rapports de Mis- sions scientifiques, etc., avec figures et photographies. Abonnement annuel : 20 fr. (France et Etranger). A. CHAILAMFL, Éditeur, 17, rue Jacob — Paris. | ♦ 4* >!• ♦ A Kix {ni s’iutif ssmI i Cuba 4* * ♦ “ THE CUBA REVIEW ” est le * A ♦ * compte rendu mensuel des alTaires poli- tiques,gouverneuientales, commerciales, agricoles et générales de File de Cuba. T * * ♦ C’est un recueil de tout ce q U i s'écri l et se d i l sur Cuba. ♦ “THE CUBA REVIEW "contient chaque 4* ♦ mois un résumé des articles sur Cuba publiés 4» * dans les journaux des Etats-Unis, ainsi que des 4- * contributions originales écrites spécialement 4» * pour cette Revue, des cartes géographiques précieuses et des gravures intéressantes. * * * Abonnements ; Va en, SO cent s. franco déport. 4* ♦ * Adresse : “ The Cuba Review and Bulletin " 82-92, Beaver Street, NEW YORK 4* 4> ♦ 4* 4* «i» *4* 4* * 4» * 4* 4* 35 Suite de la page 33 N» 93 _ Mars ISO!) JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE la récolte et ù la préparation, sont des repro- ductions fortintéressautes d’appareils, les uns tout à fait spéciaux au Jap-'U, les autres ayant un certain nombre de points communs avec ceux de notre empire Indo-chinois, dont nous avons eu occasion de parler à plusieurs reprises. — F. M. 1701. l). (’louston : The Transplanling of rice in Cbaattingah.-^.t. McKerral : Rice cultivation in Lo- Aver Burma, in « the Agricultural Journal of India», octobre 1008. [Nous tenons à signaler ces deux études en raison da grand nombre de planches qui les accompagnent, ('.es planches donnent une idée très nette de l'habitat du riz dans les deux endroits précités, ainsi que des types d'instruments et du mode de travail des indigènes pour la trans- idantation. Nous avons déjà eu l’occasion de signa- ler dans ces colonnes un certain nombre de types d'instruments agricoles indiens, dont le caractère très perfectionné sous une forme primitive ne peut échapper à personne. Beaucoup d’entre eux présentent d’ailleurs des analogies avec les ins- truments employés en Indo-Chine, dont une col- lection a été décrite ici même à propos de l’Expo- sition coloniale de 190(1, à Marseille. .Nous avons été heureux de retrouver des ressemblances très grandes dans les photographies accompagnant les deux notices. Ces photographies donnent également quelques détails intéressants sur la taille des ani- maux et leur mode d’attelage. — F. M.j 1702. Eightli Animal Report of lUe Agricultural Cheiniat. Department of Agriculture, Myaore State. — ln-8®, 06 pp. et un index de 8 pp. Bangalore, 1908. Cette brochure ne comprend que la deuxième partie du rapt)ort, la première ne comportant pas d’expériences d’intérêt général, et comme telle, n’ayant pas été publiée. Les expériences princi- pales ont trait à l’influence du drainage sur la canne à sucre, à la composition du jus et à l’in- fluence des engrais. Le riz a fait l’objet de très peu d’essais. 11 n’en est pas de même de l'humidité du sol, dont l’importance dans l’Inde n’échappera à personne et dont l’étude est résumée dans deux tableaux détaillés. [ 1703. Ackermann (Eugène): Notice sur le Sénégal. — ln-10®. — 53 pp., Colmar, 1908. [Petite brochure dont les différents chapitres examinent tour à tour un certain nonihre des problèmes intéressants notre colonie du Sénégal. La première partie exa- mine les possibilités de cultures et conclut à la nécessité de laisser les indigènes cultiver, en leur achetant leurs récoltes. C’est là, on le sait, le sys- tème adopté par l’.Vssociation Cotonnière Colo- niale avec succès. Une seconde partie a trait aux essais de culture du Céara, et l’auteur examine ensuite la question de l’alcool industriel au Sou- dan. Nous ne partageons pas entièrement ses idées sur ce dernier point, sans qu’il puisse toutefois être encore préjugé de l’avenir. Une brève nomen- clature donne en quelques pages les divers produits cultivés ou récoltés au Sénégal.] 1704. Kupferberg (Chr. Adt. et Co), Mayence. — Deux séries de 12 cartes illustrées représentant des vues de l’Est Africain allemand. [Ces cartes sont éditées dans un but de propagande et mon- trent difl’érents sites des établissements allemands en Afrique. 1705. Gregory (U . li.) : Cnst of Dumping from Wells for the Irrigation of Rice in Louisiana and Ar- kansas.— In-8®, 39pp., 2fig. Publiécomme Bulletin n® 201, Office of Experiment Stations, U. S. De- partment of Agriculture, Washington, 1908. Résul- tats d’un certain nombre d’essais faits très minu- tieusement |)Our déterminer le prix de revient de l’irrigation d’un acre lorsque l’i-au est prise dans un puits. Les essais, qui ont eu lieu dans le cou- rant «le (907, se sont étendus sur un vaste terri- toire dans lequel on a pu faire varier toutes les conditions de l’expérience, tant en ce qui concerne les hauteurs d'élévation et les débits, que les types de pompes et les qualités de combustibles. L’irri- gation s’est élevée en Louisiane de .$ 5,10 à 8,73 (avec une moyenne de S 6,67 et en Arkansas, de $ 7,10 à 21,92 avec une moyenne de $ 11,61). Il y a lieu de noter que la hauteur d’élévation en .Arkan- sas était sensiblement double de celle constatée en Louisiane.] 1706. Penny (Charles L.) : .Miscible Oils. How to make them. — ln-8®, 18[pp. Bulletin n® 86. Pennsyl- vania State College Agricultural Experiment Sta- tions. [Ces huiles sont destinées à atténuer la force du pétrole dans les mélanges affectés à la pulvéri- sation. Elles sont de diverses sortes et la brochure donne un certain nombre de formules, ainsi que quelques tours demain de pi'éparation. L’utilité de ces recettes sera reconnue par tous les planteurs qui ont eu à se servir des mélanges insecticides pour la lutte contre l’Hemileia et autres parasites, qui ont ruiné plusieurs cultures tropicales depuis (luelques années.] 1707. 4" Rapport du « Board of Commissioners of Agriculture and forestry of Ilaivaii », pour l’année 1907. — 200 pages et 7 planches hors texte. Hono- lulu 1908. [Document plein d’intérêt, débutant par le rapport des Commissionnaires du Board au Gou- verneur de l’.Archipel ; les auteurs signalent les résultats très encourageants obtenus dans la recons- titution, l’exploitation et la protection des forêts en même temps que l’efficacité des mesures prises contre l’introduction d'insectes, animaux et végé- taux nuisibles. Les rapports du superintendant forestier et du pépiniériste contiennent davantage de détails sur la question forestière ; quehjues passages concernent la plantation du Céara à Nahiku et l’exploitation du Cocotier dans l'île de Kauai. Nous trouvons encore d’excellentes notes entomologiques de MM. A. Craw, .1. Kotinsky et A. Kœbele, les savants dont la renommée a franchi l’Océan, ainsi qu’un mémoire très circonstancié sur la zootechnie vétérinaire et l’élevage dans les îles.] 1708. Report oftke Department of Agriculture, Ma- dras, 1907-1908. — 63 pages; Gr. format. Prix : 6 pence. [Contient l’exposé méthodique des résul- tatsde la dernièreannéeagricole, par .M. Couchman, directeur de l’.Agriculture et botaniste de la Prési- sidence de Madras. Noté en passant que le paddy, culture la plus importante du pays, occupe ac- Voir la suite à la page 45 36 JOUUNAl. D’AÜKiCULTURE TItOHCALE N» 93 — Mars 1909 THE &PRIGAN MAIL Hebdomadaire anglais. Illustré Publié par £• D> MOREL ftvce la collaboration de spécialistes anglais, français etallemnnds. Consacré à l’Afrique occidentale et centrale (Commerce, Industrie, Mines, Politique) •'^rgane de la British Cotton Growing Association el de la Liverpool Scbool of Tropical Medicine. 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(Espèces utiles et nuisibles — Description, Propriétés, Produits, Usages et Emplois, leurs applications à l’Alimentation, l’Agriculture, la Médecine, la Pharmacie, les Arts et l'Industrie, Noms scientifiques, synonymes ; noms usuels et coloniaux Pop jUües grisahd ANCie.N SECRÉTAIRE DE LA SOCIÉTÉ NATIO.NALE 'd’aCCLIM ATATION CONSERVATELR Dü .MISÉE CO.MMERCIAL DE l’oFFICE COLONIAL (MINISTERE DES COLONIES) OFFICIER DE l'instruction PUBLIQUE ET DU MÉRITE AGRICOLE, ETC., ETC. 2 volumes grsind îii-8“ d’environ 1000 à 1200 pages clincun. 38 JOURNAL D'AGRICULTURK TROPICALE n;3 _ 1009 SOHO mON WORKS OLDHAM, ANGLETERRE GINS pour toutes sortes de Cotons EGREKEOSES A S6IES perfectionnées à 16, 20, 30, 40, 50, 60 OD 70 seies, an oboii Roller Giis ie MiicartliF à rouleaux, à bras on à moteur LINTERS POUR HUILERIES dépouillent la graine de coton du restant de duvet. (Bâtis métalliques) La Maison construit également toutes Machines pour pi*j parer, peigner filer et doubler COTONS, LAINES et FILÉS. 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NIILLIOI^S DE TOi^I^ES LES ENGRAIS POTASSIQUES LES PLUS CONVENABLES SONT : Pour CANNE à SUCRE, TABAC, ARBRES FRUITIERS : Sulfate de Potasse (Pureté ; 96 0/0). Pour CACAO, CAFÉ, THÉ, COTON, RIZ, MAIS : Chlorure de Potassium (80, 85, 90, 95 0/0). Pour COTON et COCOTIER sur sols légers : Kaïnite-Hartsalz (12,4 0/0 de Potasse). La KAINITE est à la fois INSECTICIDE et ANTICRYPTOGAIIQUE Agents dans tous les Pays Tropicaux Les représentants du Syndicat sont à la dispontion des planteurs peur tous renseignements et conseil. Brochures et Vannels gratuitement en tontes langues, sur la culture et fomme d'un grand nombre de plantes tropicales ; Café, Cacao, Thé, Canne à sucre, Cowpea, Maïs, etc , etc. S'adresser au Kalisyndikat, G. m. b. H., Agriculturabteilung, Leopoldshall. — Stassfurt, Allemagne. Kalisyndikat, G. m. b. H, Filiale, Hamburg. Raufmannshaus. German 'Waliworks, 'West Indian Office, Empedrado 30, Havana, Cuba. et à P.\RfS, 15, rue des Petîts-lfc'dels : BrREAlT D'ÉTUDES SUD LES ENGRAIS LE JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE est en lecture sur les paquebots des y Royal Mail Steam Racket Co. - Chargeurs Réunis des 3Iessageries Maritimes - C‘^ Transatlantique C’* Aiislro-Americaiia (Trieste) C ® Maritime Belge du Congo - Rollerdamsche Lloyd Lloyd Autrichien (Trieste). - Norddeiilsclier Lloyd Pacific Steam Navigation C*" - Mimsoii Steamship Line Compania Trasatlântica de Barcelona Enq irezaNacional ileNavegaçâo paraaA4frica Porlugueza Roolh S. S. Co. - Rooth Iqiiitos S. S. Co. - La Véloce. 40 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 93 — Mars 1909 LA SUCRERIE Indigène et Coloniale 143, boulevard Magenta, PARIS (10^) RFAX’E IIERDORADAIIIE (le Tffliiioloiile, CoiiiiiioiTe et Économie iiolitiiiiie ORGANE DES INTÉRÊTS DE LA SUCRERIE ET DE LA DISTILLERIE Parait le ]\Iardi de chaque Semaine ABONNEMENTS. — France, Colonies franç., Belgique. 25 fr. Aulros Pays 28 fr. O/l s'aOoune dans h-us les bureaux de pasle. TOÜS lis EN’VOIS D'ARCEKT DOIVENT ÊrilE FAITS A|L'0RDRE DE M. EM. LÉGIER INDIA RUBBER WORLD N» 395, Broadway, NEW-YORK Un an : 3,5 dollars (18 Ir.) - Le Numéro : 35 cents (1 îr. 80) Grande Revue mensuelle du CAOUTCHOUC et de la GUTTA-PERCHA en anglais. Commerce — Fabrication — Culture Avis aux Auteurs et Hditrurs : La Direclion du India Itul/her World désire réunir dans sa biuliothèque tout ce qui se publie sur le caout- chouc et la gutta, en quelque langue que ce soit. En écrivant, mentionnez le Journal d' Agriculture Tropicale. Départs réguliers de Southampton et Cherbourg pour les Antilles, New-York, le Brésil, l’Argentine et les ports du Pacifique ainsi que pour Cuba et le Mexique, de Southampton et Auvers. SAN FRANCISCO CHINE ET JAPON O Arrangements spéciaux pour Touristes VIGO, LISBONNE MADÈRE CAP VERT YACHTS DE PLAISANCE S’adresser â ; THE ROTAI MAIL STEAM PACKET Ce. 18. Morflate St. (E. G.) et 32, CflcAspar SI. (S. Wy LOHDBES iN“ 93 — Mars 19C9 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE PH. MAYFARTH ”Vos Srcîîoirs à C'acao dominent au Cameroun. Il y en a à la C‘* des Planteurs du Congo Français, à la Plan- tation IlolTmann-Dang(Satnt-Thomas, Antilles danoises ; sécherie de bananes , etc., etc. Constructeurs C*. rue Riquet, 1*ARIS Usine à Francfort-sur-Mcin SÉaSOlKS 4 QiLCikQ à fruits, à BANANES, à légumes SÉCHOIRS A. COPRAH ModHds agricoles pour Cmalds el Hais, avec BMerle pour produire une certaine quantité de farine tine panifiable. Très intéressants pour fermes isolées. 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COTONNIER MEILLEURS ENGRAIS POUR CULTURES TROPICALES] Canne à sucre, Cacao, Tabac, Coton, Riz, Banane, Café, Tbé, Maïs, Vanille, Ananas, Orangers, Citronniers, Palmiers, etc. PniiP iQ sonta d'giihacigpp an? '■ nucMinii. mm" laie H lit R AT.RRRT IB PbüDQt Lane IB LOPRES, E.C. 44 JOURNAL D’AGHICULTURL TRÜFICAI.E N» î)3 — Mars 1909 PETITE CORRESPONDANCE A NOS ABONNÉS Nous rappelons à nos abonnés des colonies et de l’étranger, que, conformément à l’avis que nous avons fail paraître en tête du n“91 du « J. d’A. T. » nous nous verrons dans l'obligation de suspendre d’office l’envoi de notre jiublication à ceux d'entre eux qui n'auraient pas renouvelé leur abonne- ment à la date du .'iO avril 1909. Nous sommes heureux de pouvoir remercier ici par la même occasion les nombreux lecteurs qui ont répondu à notre appel et qui nous ont déjà fait parvenir leur renouvellement pour l'année cou- rante. Nous rappelons également à nos lecteurs, que nos bureaux sont transférés 164, rue Jeanne- d’Arc prolongée, près le Muséum d Histoire Natu- relle, où toutes communications devront nous être adressées dorénavant. Certains de nos abonnés s'étant plaints de ne pas recevoir régulièrement le Journal, nous prenons la liberté d'attirer particulièrement l'attention de nos lecteurs, qui habitent des régions éloignées des grands centres, sur notre service d'abonnements recommandés : moyennant le prix supplémentaire de la taxe de recommandation (soit 3 francs), ils seront certains de recevoir chaque mois le numéro du « J. d’A. T. » et éviteront ainsi le risque d'avoir une collection incomplète, par suite d’un numéro épuisé que nous n’aurions pu leur remplacer. JV. B. — Nous rappelons que nous ne recevons plus que des abonnements à l'année et partant de janvier. (Prix : 20 francs ; Recommandé : 23 francs.) La Rédactio.x. Pipes de Calebasses. — Un des plus forts fabri- cants français de pipes à Londres, désire entrer en relations avec des producteurs qui pourraient lui fournir des Calebasses brutes [Layenaria Vul- yaris). i Voir à ce sujet la note qui paiaît dans ce même N®.( Meilleurs prix pour n’importe quelle qualité de fruits. Ecrire à M. Coltsciie, 19-22. Calerie de Chartres, Palais-Royal, l’aris, et 26 Eyre Street liill, Clerkenwelle, Londres E. C. Jute de Cuba ' Bip. à H. S. Cuba). — Nous ne man- querons pas de vous renseigne)- sur l'identité de la plante que vous avez eu l’obligeance de faire préparer à notre intention, aussitôt qu elle nous sera parvenue. Exploitation forestière d'Hévéas. — Je ferai connaître, à qui peut les exploiter, immenses et riches seringals vierges (forêts d’Hévéas). Des centaines de tonnes peuvent en étie tirées annuellement, après les indispensables installa- tions. Également minéraux à étudier. Je me tiens à la disposition des intéressés pour fournir les renseignements désirables. Écrire à M. Hypolito Siméon, Urucara, por Ma- naos [Amazonas), via Lisbonne. Riz. — Un professeur, spécialisé dans les ques- tions de riziculture, auteur de travaux sur le liz (principalement en Italie), accepterait une situa- tion en rapport avec ses connaissances et son expérience (culture, sélection ou laboratoire). S'adresser au Journal. L Ysote du Mexique. — Rép. à .M. P. de M. (Co- lombie). La réponse que nous vous avons faite à cette place dans le n® 91 du « J. d'A. T. » étant tombée sous les yeux du Directeur du Jardin Botanique de Saint- Louis Missouri), nous avons reçu cet aimable renseignement sur l’identité de la plante, qui est bien un Yucca, ainsi que nous l’avions présumé ; « L'Ysofe, Yzote ou Isole de 1 Etat de Jalisco est le Yucca Schotti jaliscensis, décrit par le D® Trecease dans le « Rep. Missouri Bot. Gard., Xlll,p. 99, pl. o6, 1902 ». 45 Suite de la page 35 N» 93 — Maks 1909 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE tuellement 7.400.000 acres ; l'allentioii du service de l’Agriculture s’est principalement portée sur la meilleure distance de plantation à adopter dans les divers districts, ainsi que sur le traitement approprié aux terrains de culture de paddy en saison sèche. Quelques progrès ont été enregistrés dans la culture de coton avec les variétés locales, tandis (jue les essais avec les cotons égyptiens annoncent plutôt un échec. On fonde également un certain espoir sur la culture du jute le long de la côte ouest, dans le Sud-Canara et le Malabar. L'Hibiscus caunabinus est envisagé comme textile approprié aux terrains secs, à la suite d'une expé- rience qu’il parait utile de poursuivre en s’atta- chant au rendement, à l’extraction et aux débou- chés de la fibre. — Les autres rapports émanent de M. C. Wood, directeur de la Division Nord, de M. H. Sampson, directeur de la Division Sud, de M. Schepperson, principal du Collège d’Agriculture de Coimbatore, de M. Chatterton, chargé des Re- cherches techniques et industrielles, etc. ; tous sont d'un grand intérêt scientifique et pratique, et laissent l’impression d’un travail bion ordonné dans les diverses stations expérimentales de la Présidence de Madras.] 1709. Mattéi {Professeur G.-E.) et Kerchliove (G. Vauden) : Plantes à caoutchouc. — 23 p. in-8®. Etude sur le Guayule, V Atractijlis gummifera et quelques autres espèces d’intéiét plutôt secon- daire, envisagées au point de vue cultural pour la région méditerranéenne, TAfriquedu Sud, la Répu- blique Argentine et autres pays extra-tropicaux. 1710. Trabut (DQ : L’Oranger en Algérie. — Bro- chure in-8® de 123 p., 62 fig., publiée comme bul- letin n® 44 de la direction de l’Agriculture du Gou- vernement général de l’Algérie, Agha- Alger, 1908. Dans cette excellente monographie, le savant professeur de la Faculté d’Alger résume, avec la compétence que nous lui connaissons, les données pratiques indispensables au planteur algérien qui désire entreprendre la culture des Orangers et autres Citrus, en profitant des données modernes acquises principalement aux Etats-Uuis. C’est cer- tainement la meilleure publication française qui, à notre connai'sance, rapporte aux conditions méditerranéennes, les résultats obtenus ces der- nières années dans les orangeries de Californie et de Floride, résultats que le « J. d’.t. T. »a toujours enregistrés pour ses lecteurs. — Après un aperçu sur la production, l’exploitation et la consomma- tion des agrumes dans les principaux pays, le D'' l'rabut établit une classification des divers types de Citrus, d'après des caractères praticjues, à la portée de tous les observateurs. 11 cot)sacre à la multiplication et plus spécialement aux métiiodes de greffage et au choix du porte-greffe un chapitre qui répond parfaitement à l’importance du sujet; les autres phases de la culture, depuis la planta- tion jusqu’à la récolte et l'expédition des fruits, sont décrites dans un esprit très pratique. Une partie également bien traitée est celle consacrée aux parasites de l’oranger et aux moyens de les combattre efficacenienl. Les principa'es variétés d’Orangers ont été classées par époque de matu- rité et caractérisées en quelques lignes, ainsi, d’ailleurs, que celles des citronniers, limiers, limettiers, mandariniers, bigaradiers, cédratiers, pomelos et kumquats, sans oublier les citranges, créés récemment par Webber et Swingle aux Etats- Unis. Un paragraphe concerne les dérivés des divers Citrus; un autre contient quelques comptes de culture d’Ürangers, établis pour l’Algérie et la Sicile. — C’est là, on le voit, un petit manuel très complet que le D'' Trabut a écrit pour les planteurs du nord de l’Afrique, et nul doute qu’ils y puisent de précieux conseils pour l’amélioration et le développement de leurs orangeries. — O. L.] 1711. Cartes physique et économique du Brésil : Publiées par la « Mission Brésilienne de propa- gande et d’expansion économique », 28, boulevard des Italiens, à Paris. [Ces deux cartes d’un grand format, portent au verso un certain nombre d’in- dications intéressantes sur le pays. Elles sont accompagnée d’une Circulaire de la « Mission Bré- silienne » qui a édité ces Cartes pour redresser les grandes erreurs existant dans la plupart des ouvrages qui traitent du Brésil. I.a carte physique et politique (mesurant 0,62 X 0,52) constitue un très bon travail cartographique et porte au verso des indications relatives à l’orographie et à l’hy- drographie générales du Brésil, des notions sur chacun des États et sur l’organisation politique du pays. — La seconde carte (0,62 X 0,68) n’est au point de vue géographique qu’un document sché- matique dans lequel figurent seules les frontières des États, et l’hydrographie particulièrement riche du Brésil. Des inscriptions économiques indiquent par région et par importance les produits naturels du pays. L’exportation du Café fait l’objet d’un diagramme éloquent. Bien entendu, le climat et les données relatives à l’émigration occupent une part prépondérante dans les notes portées au verso de la carte. Enfin, une intéressante énumération des produits naturels, parmi lesquels nous remarquons entre autres une liste de? bois les plus intéressants, avec les noms indigènes et les noms scientifiques. Les deux cartes constituent en somme un document assez complet sur le Brésil, et dans tous les cas, un des plus à jour qui existe actuellement. A ce titre, elles ne peuvent manquer d’obtenir le succès que la Mission Brésilienne est en droit d’en attendre. — F. M.]. 1712. Ramon Gargia Oses : Cultivo del Cacahuate O mani. — ln-8», 30 pp., 4 fig. et pL, publié parla Station Agricole Expérimentale de Rio Verde, Mexico, 1908. [Petite étude sur l’arachide, dontelle résume les caractères botaniques, les princij)ales conditions de la culture, de la sélection et de la conservation des graines. Quelques-unes des pho- tographies montrent que la culture à la Station Expérimentale est faite avec des machines puis- santes, mais il n’est pas question de la décortica- tion ou du battage à la machine ; l’auteur regrette seulement que les récoltes doivent se faire encore à la main. — F. M. . 1713. Copeland (Edu'in H.) : Eléments of Philip- Volr la su lia 47 46 JOURNAL D’AüHlCULTURb: TKüPJGALE N® 9;j — Maks 1909 PUBLICATIONS DU DÉP' D’AGRICULTURE DES ANTILLES BRITANNIQUES paraissant en anglais, sous la direction générale de SIR Daniel Morris, Commissaire Impérial : « Agricnltural Ke\vn », revue bl- mensuelle, con- sacrée aux questions d'actualité, s'adresse au grand public. Prix de l'abonnement : Vn an, 5 francs. « fVeHt India lialletln », recueil d'agronomie scien- tifique, trimestriel ; L’année 3 fr. 5o. 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V Suite de la page 45 X» 93 _ 1909 JOüflNAL D’AGRICULTURIi TROPICALE pine Agriculture — 192 pages et 126 fig. gr. in-lG, Édité par la World Book Gy, Yonkers-on-lludsoii. New-York, 1908; Relié toile: 95 cents, poste en plus. [Ce petit livre fait partie d'une série d’ouvrages d’éducation destinés aux Philippines. L’auteur, qui est superintendant de l’Ecole indigène d’Agricul- ture, a su présenter, sous une forme simple et attrayante, les éléments essentiels d’Agriculture tropicale adaptés aux conditions locales et les mettre à la portée de l’instituteur philippin à qui il s’adresse spécialement. Les premiers chapitres sont consacrés à des notions indispensables, ap- puyées d’exemples bien choisis ; les suivants à des instructions pratiques pour lutter contre les enne- mis et maladies des plantes et produire, dans un petit potager attenant à l’habitation, les légumes nécessaires à la consommation. La moitié environ du texte (p. 82 à 1861 décrit ensuite succinctement la culture et l’exploitation des principales espèces économiques intéressant l’archipel ; chacun des chapitres spéciaux, illustré de la façon la plus dé- monstrative, est suivi d’un questionnaire à l’usage du maître. Notre impression est que l’on ne pouvait faire un traité didactique mieux compris pour le but envisagé. Il serait grandement à souhaiter que cette belle initiative américaine fClt imitée pour quelques-unes de nos colonies où l’éducation agri- cole des pupilles indigènes a été l’objet de bien peu d’attention. 1714. liaquet (Prof. H.) : Poste zootechnique de Sao Paulo. — 43 p. et 20 pl. in-texle, tirées à part du «Brazil Magazine «.Textes portugais et français, 1908. Le prof. 11. Baquet, de l'Institut de Gem- bloux, est l’organisateur du poste zoolechnique de Saint-Paul, qui peut être considéré comme un mo- dèle du genre et fait heureusement présager de l’avenir de l’élevage dans l’Etat caféier du Brésil. Tous les détails relatifs à celte institution, à la composition du troupeau, évaluéàplusde 200.000 fr. à l’étude comparative des plantes fourragères par- mi lesquelles on n’a pu réussir le trèfle et la luzerne, à l’enseignement technique et pratique donné pendant des cours d’une durée de six mois, à l’installation d’une école de laiterie, etc., sont relatés dans la brochure luxueusement éditée et illustrée que nous devons à l’amabilité de M. le se- crétaire de l’Etat de Saint-Paul.] 1715. Barber (C. A.) : Sludies in Root-Parasitism IV. The Haustorium of Cansjera Rheedii. — Broch. 18 X24, 35 pp. 11 pl. Memoirs of the Department of Agriculture in India. Botamical sériés, vol. II, n® 5, oct. 1908. Agricultural Research Institute, Pusa. [Suite des travaux du savant botaniste de Madras sur le parasitisme des racines. Il s’agit de l’étude de ces organes particuliers, les haustoria, à la fois organes de fixation et de succion des ra- cines de plantes semi-parasites comme les Santa- lum et les Olax. Celte étude faite ici sur le Cansjera Rheedii, plante qui se trouve en Asie et en Austra- lie tropicales avec les précédentes, amène l’auteur à rattacher ce genre aux Santalacées et non plus aux Olacacées. — V. G.] 47 1716. Puran Singh : A note on lhe analysis of Ciilch and lhe préparation of pure Catechin. — Broch. 2.5 X «IL 20 pp. Gpl. The Indian Forest Me- moirs chemistry Séries, vol. I, part. I. Superinlen- dent Government Printing, India, Calcutta, 1908. L’auteur expose une nouvelle méthode d’extrac- tion de la caléchine pure du cachou. On sait l’intérêt du dosage exact du tanin et de la catéchine conte- nus dans celte substance pour la détermination de la valeur du cachou et de l’usage tannant, colorant on médicinal qu’on en fera. Ce dosage est assez difficile pour la catéchine, ce qui fait l’intérêt du présent mémoire. — V. G. 1717. Altolaguirrc y /fwale (Ü. A. de) : Relaciones gpographicas de la Gobernacion de Venezuela (1767-17G8). V’ol. île 350 pages in-8®, publié sous les auspices de la .Société Royale de Géographie. Ma- drid, 1909. Prix : 10 pesetas. — L’auteur est an historien géographe des plus érudits, affilié à la Société de géographie d’Espagne. Son présent ou- vrage, venant à la suite de plusieurs autres, égale- ment estimés, est essentiellement consacré à l’orga- nisation administrative du Venezuela au milieu du xviit* siècle. Il contient d’intéressants détails rétros- pectifs sur les différentes villes de l’Etal actuel et les premiers voyages d’exploration dans le Haut- Orénoque et le Rio Negro. 1718. Ficalho Comte de): Plantas uteis da Africa Porlugueza. — V’ol. in-8® de 275 pages, édité pour la Société de Géographie de Lisbonne en 1884. In- dex préparé en 1908 par .M. Aug. S. Barjona de Freilas. Nous devons ce livre à l’aimable entre- mise de notre abonné, M. B. de Freitas qui, fort à propos, vient d’en dresser l’index botanique. Après quelques considérations sur les plantes cultivées et spontanées de l’Afrique occidentale portugaise, le comte de Ficalho, qui jouit au Portugal d’une très grande et légitime notoriété scientifique, énu- mère successivement, dans l’ordre systématique, les nombreuses espèces économiques ou usuelles qui ont été rencontrées dans les vastes territoires des possessions de l’Ouest-Africain. Les noms vul- gaires, le nom scientifique et la bibliographie de l’espèce sont complétés par de succinctes et pré- cises indications sur la géographie, la culture et la valeur de chaque plante citée. Il serait à sou- haiter que cette contribution à la flore économique de TA. O. P. fasse l’objet d’une nouvelle édition à jour, complétée par le répertoire des végétaux monocotylédones qui devaient faire l’objet d’une seconde publication. — O. L.] 1719. Willie {Lie ut-col. J. A.) : The Kombe Rubber Plantation Rangoon, 1908. [Rapport particulier sur la plantation d’Hévéa établie à Kavorbe, près Ran- goon. L’auteur, qui possède une réelle compétence dans cette partie, a documenté ce travail de façon très intéressante en l’agrémentant de belles photo- gravures. A noter, dans l’un des paragraphes (p. 19), que les Chinois commencent à s’adonner à la culture de l’Hévéa dans le Bas-Burma, où ils pos- sèdent déjà de jeunes plantations comptant jus((u’à 200.000 arbres.] 48 JOUll.NAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 93 — Mars 1909 MACHINES POUR LE TRAITEMENT DD CAFÉ Installations complètes pour le traitement du café séché en cerises “NEU-CORONA” = DEFIBREUSE PERFECTIONNEE, Brevet Bœken, pour plantes textiles. FRIED. KRUPP A.-G. = GRUSONWERK = Il A ni: SSL 11 IN U €14 Al’ ( lllemag^iie) MOULINS CANNE  SUCRE 'SI, iîAIIIK I' et liiiiiaüs \ h PARIS : M. Artliui- BO.NEIllLL, 117, Boulevard Magenta. KtrnLôti'iiiii'iiD ^ ^ Marseille ; m. b. DÉGREMÜAT, “2, cours du Chapitre. n ASSURANCES SUR LA VIE POUR TOUS LES PAYS Et pour toutes les Colonies au Tarif ordinaire S’adresser au bureau du Journal. La BENEDICTINE est tonique et reconstituante dans les pays chauds. Est en vente dans toutes les Colonies. ^oKn Qovdon née 94 30 Avbil 1909 JOURNAL D’AGRIGDLTURE TROPICALE {AGRICOLE, SCIENTIFIQUE et COMMERCIAL) FONDÉ PAR J. VILBOUCHEVITCH Pai'aissant à la fin d© chaque mois S’occupant plus spécialement de la culture des : Aracbide, Banane, Cacao, Café, Canne à sucre, Caoutchouc, Cocotier, Coton, Indigo, Manioc, Ramie, Riz, Sisal, Tabac, Tbé, Vanille, etc.. Arbres fruitiers. Cultures potagères. Elevage, etc. COMITÉ DE RÉDACTION : O. LABROy, Rédacteur principal; — F. MAIN, Secrétaire de la Rédaction. J. GRISARD; — E. BAILLAUD Rédaction et Administration : 164, rue Jeanne-d’Arc prolongée, Paris (XIII®). ABONNEMENTS : Un an, 20 francs. — Recommandé, 23 francs. — Prix du N®, 2 francs. Sommait^e ETUDES ET DOSSIERS. — La question de la Ramie, par M. F. Main, 97. — Les V’éiîétaux tan- nifères dans le nord de lAfrique, par M. Ch. Rivièrf.. 101. — Etat des Plantations de Caslilloa dans le Centre-Amérique, par M. H. Pittif.k, 103. — Planta- tions mixtes d’arbres à Caoutchouc et de Cacaoyer, par M. O. Labiioy, IOd. — La Fumure du Théier, d'après M. George A. Cowie, 108. PARTIE COMMERCIALE. — Chroniques mensuelles (Cours, Statistiques, Débouchés), par MM. Hecht frères et C'® (Caoutchouc), 112. — A. et E. P’ossAT (Coton), 113. — George de Phéaldet (Sucre de Canne et sous-produits), 114. — A. Alleacme (Café), 116; i.Cacao), 116. — Vaquin et Schwf.itzer (Fibres de Corderie et de Brosserie), 117. — Rocca, l’ASSYetde Roux (Matières grasses coloniales), 118. — Dalton and Young (\'anille), 118. — Taylor and Go I Mercuriale africaine de. Liverpool), 119. — Geo Ernst (Produits de droguerie et , Divers), 119. — J. -H. Grein (Articles d'Extréme-Orient), 121. cta 94 ACTUALITÉS. — Fabrication d’un Fromage dur en climat tropical, par M. A. Pedroso, d'apres MM. Mayo et Ellino, 111. — La Culture des Céréales à Madagascar, par M. A. Fauchère, 122. — Le Riz en Guyane anglaise, par F. M., 122. — Le Cactus, source de Sucre, l23.— A propos de l’ombrage de r.\baca aux Philippines, par O. L., 123. — Ua saignée par entailles longitudinales appliquée aux Lianes à caoutchouc ; Méthode de M^. R. Kindt, 124. — Beurre il’Arachides, 125. — Le semis du Phormium en Nou- velle-Zélande, 125. — A propos des Dattes sans noyaux, et de l’utilité de la Fécondation artificielle du Dattier, par M. leD® Robertson Proschowsky, 12h. — - Quelques Fruits tropicaux sur le Marché de Londres, par O. L., 126. — L’emploi de la Farine de Manioc en Elevage, 127. — Mission séricicole de M. A. Fauchère, 128. — La Mission Chevalier, 128. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE (sur pages lileuesl. — 16 .Analyses, pages 49, 51, 61, 63. PETITE CORRESPONDANCE ( p. bleue), 60. Les abonnements sont reçus : A Paris, à l'Admiaistration du Journal (164, rue Jeanne-d’Arc prolongée), et à l’Ofifico Colonial (20, Galerie d'Orléans, Palais-Royal). — d Alexandrie (Egypte)^ citez L. Schuler. — à Amsterdam, chez De Bussy (Rokin 60). — à Basse-Terre (Guadeloupe), chez Adrien G. Gralenel. — d Berlin, chez R. Friedlænder und Solin (N.W. — Karlslrasse.lt). — d Bordeaux, chez Feret et fils. — — à Bruxelles, à la Librairie Sacré i33, rue de la Pntterie). — au Caire, chez Mme J. Barbier. — à Caracas, Empresa Washington (Yanes y Castillo M.). — d Gualémala, chez Goubeau et C<'. — d Hambourg, chez G. Boysen (Heuberg, 9). — d Hanoi et Haïphong, chez Schneider aîné. — d la Havane, Dépassé (56, Galle Aguacate.) — au Havre, chez J. Goiil'reville (7, rue de la Bourse). — d Lisbonne, chez Ferin (70. rua Nova do Almada). — d Londres,. citez Wm. Dawson and Sons (Cannon House. Bream's Buil- dings, E. G.), et à rimperiai Institute. — d .l/anaÿuu, chez Carlos Heuberger. — d Marseille, I.ibrairie de la Bourse (Cassius-Frézel), 5, place de la Bourse. — d Mexico, chez Mme veuve Bouret (14, Cinco de Mayo). — d New York, chez G.-E Stechert (129-133. \V-20-lh Street). — d Nouméa, maison Lbuillier. — d Pernambuco, chez Manoel Nogueira de Souza. — d Rio-de-Janeiro et Bello- Horizonte, chez Alves et G». — d San José de Costo-Rica chez Antonio Lehmann. — d San Salvador, chez Italo Durante et f.*. — d Sao-Paulo, chez Mello Barjona. — d la Trinidad, chez D.-.\. Majani. planteur (Port-of-Spain). — d Port-au-Prince (Haiti), Bibliothèque Arnica (Louis Coucou). Ainai qu'en général chez tous les Libraires français et étrangers, et dans tous les Bureaux de Poste. CAMPEIVIENTS COMPLETS - MEUBLES COLONIAUX Tentes, Popotes, Malles, Pharmacie, etc.. Lits genre anglais. Sièges el Tables pliants i M®”" FLEM et PICOT réunies ( Maison piincipale : 40, rue Louis-Blanc, Paris. /CataloguesN i R. HENRY, ing. 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A la vérité, cette question semble être, sinon abandonnée, au moins privée de faits nouveaux, car les quelques journaux, qui pendant les mois suivants ont traité cette question, se sont pour ainsi dire tous bornés à des rééditions des indi- cations de M. Karpelès. Dans le courant de 1907, un de nos dis- tingués correspondants, M. Henri Rrenier, sous-directeur de l’Agriculture de l'Indo- Ghine, nous signalait quelques contradic- tions, au moins apparentes, entre quelques- uns des chiffres donnés par .M. Karpelès et des appréciations diverses, soit résultats d’expérience, soit pour la plupart, Jiypo- tlîèses ou on-dit. Nous lui avons promis de reprendre la question et depuis cette époque, nous avons accumulé un certain nombre de documents relatifs aux ques- tions qu’il soulevait: rendement par coupe, nombre de coupes, décortication et prix de revient. Nous sommes obligés de constater, avec le plus grand regret, que le dossier volu- mineux que nous venons de dépouiller contient en réalité fort peu de faits nou- veaux ; nous y avons trouvé quantité de répétitions, et les résultats réellement acquis sont tellement rares, que tous les auteurs, dans tous les pays, s’en emparent pour en faire le pivot de dissertations sans fin. Tout cela — on l’avouera — ne fait guère avancer la question et le problème reste aussi entier et aussi épineux que jamais. Nous ne croyons pas que, dans ces conditions, la culture de la ramie puisse beaucoup progresser. Nous n’avons pas la prétention, dans ce qui suit, d’apporter beaucoup de docu- ments nouveaux; les quelques entreprises existantes de ramie sont toutes à peu près connues de nos lecteurs, et leurs résultats sont trop avidement attendus pour qu’ils ne soient pas immédiatement publiés et ne constituent plus une nouveauté quel- ques semaines seulement après le moment où ils ont pu être contrôlés. Rende) ne Ht. — La seule donnée sur laquelle on soit à peu près d’accord aujour- d’hui, c’est qu’il est possible de faire quatre* coupes par an; certains auteurs en restent à trois; d’autres vont jusqu’à six, comme M. Raxendale, mais il faut avouer que ce dernier chiffre est quelque peu exagéré et se rapporte probablement à des expériences plutôt qu’à une culture normale. Le rendement par coupe est toujours très variable, et nous ne pouvons constater d’accord entre les auteurs. M. Karpelès espérait, en 1902, 475 kg. par coupe, soit 1.900 kg. de fibre sèche par an. Le Congrès de la Ramie en 1900 admettait de son côté 800 kg. par coupe, soit 3.200 kg. par an, mais nous savons que ces assertions étaient assez peu fondées. D’après les expériences de Tirhout, le « Bengal Rhea Syndicale » 98 JOIIIINAL D’AGHICULTUUE TROPICALE N® 94 — Avril 1909 I pensait pouvoir obtenir 1 .000 kg. ii l’hectare. La question en était à |)eu près là en 1900. Parmi les documents nouveaux (|ue nous avons pu recueillir, se trouvent des asser- tions intéiessantes relevées par notre con- frère de Florence « FAgricoltiira (Colo- niale », (jui introduit cette mention nou- velle du nombre de plants à l'hectare. Nous avons eu occasion autrefois, dans des études sur le manioc, de signaler que la quantité de plants à l'hectare était en géné- ral passée sous silence, bien à tort à notre avis, étant donnée l'influence qu’elle posr sède sur le rendement, d’une part directe- ment proportionnel au nombre de plants au point de vue absolu, mais inversement proportionnel à ce nombre d’autre part, si l’on considère que des plants trop nom- breux se gênent entre eux et ont à leur disposition des éléments fertilisants en quantité plus restreinte. Notre confrère envisage plus spéciale- ment les expériences faites dans le bassin méditerranéen, qui, comme telles, doivent être affectées d’un certain coefficient, car il est hors de doute que des expériences faites sous ce climat -ne soient conduites un peu autrement que ne le serait une culture normale en climat tropical ou subtropical. Pourtant, les résultats obtenus valent la peine qu’on s’y arrête. D'une part, M. Gon- CET DE j\Ias, à Padoue, a obtenu, avec 40.000 plants à l'hectare, la première année en une seule coupe, 400 kg. de fibre sèche, la seconde année en deux coupes, 1 .180 kg., enfin, la troisième année, la végétation a été suffisamment active pour lui permet- tre de faire trois coupes qui lui ont donné 1.600 kg. de fibre sèclie, retirés de 81 ton- nes de tiges vertes non effeuillées. Ces chilfres sont des plus intéressants, car ils semblent porter sur un assez- grand nom- bre d’années et sur une culture suivie. Malheureusement, il nous manque une indication importante ; c’est le nombre d'hectares sur lesquels ils ont pu être cons- tatés. Nous ne pouvons en effet inférer des Tiésultats obtenus sur un champ d’expé- riences, ou même sur une culture de quelques hectares, les résultats que pour- rait donner une entreprise véritablement industriplle. M. Munciian, au Caucase, n’a pas évalué la récolte la première année, ayant pré- féré l’enfouir comme engrais vert ; la seconde année, il a fait deux coupes don- nant, la première 10.000 kg., la seconde 15.000 kg. de tiges vertes non effeuillées par liectare. A partir de la troisième année, il a [)u faire normalement trois coupes, avec une production moyenne de 20 à 30 tonnes de tiges vertes non effeuillées par coupe et par hectare. Les résultats obtenus ju:ion ceiTaine tant* que nous n'aurons pas été définiti- vement renseignés sur les résultats de la saignée. O. Larroy. La Fumure du Théier Choix et application des principaux enjirai« organiques et minéraux. — t.a Crotalaire striée employée comme engiais vert. — L.'lilisatioii d' s taitles. — Engrais artificiels. Mélanges appropriés à différentes conditions. D’après M. George A. Cowie. CowiE (G. A.) : The fertilisation of tea, in-8® de 68 pages, itlustré, chez M. John Baie, Oxford Housr, Londres, 1906. Prix ; 2/6 d. Le « J. d’A. T. » a signalé en leur temps les remarquables travaux de chimie agri- cole émanant des Stations expérimentales de l’Inde, de Ceylan et de Java spécia- lement affectées aux recherches sur la cul- ture et la préparation du thé. Ces travaux, qui ont pu issamment contribué à améliorer et à développer l’exploitation systématique du théier dans ces colonies, ont établi le rôle prépondérant des éléments physiques et chimiques du sol, non seulement sur la végétation et le rendement des arbustes, mais également sur la qualité du produit dont ils constituent un des principaux fac- teurs déterminants. M. Cowie, auteur de la présente brochure, a puisé d’excellentes données dans les publications de MM. II. Mann, Kelway Bajiber et autres agronomes chimistes s’étant occupés du thé, ainsi que dans les résultats d’une série d’expériences con- duites pendant six années par M. J. Fraser à Pitakande (Ceylan), pour présenter aux planteurs une monographie complète sur l'application rationnelle des engrais dans cette importante culture. Le sujet, d’un grand intérêt pratique pour tous les pays théiers, est traité méihodiquemeni et dis- cuté avec des arguments pui>és à bonnes sources. Après quelques notions indispensables sur la botaui<|ue de l’espèce, te climat qui lui est (iropre, la taille et les façons cultu- rales d’entretien, fauteur aboi de la ques- tion du sol. L s exigences niitriliv- s du théier sont soulignées par les ré'ultats d’analyses de feuil es faites par Kônig, K. Bamrer, Hassal, Bosanquet, etc., d’où il résulte que, des principaux éléments chimiques, c’est l’azote qui est enb vé dans la plus grande proportion à la récolte, puis la pota'ise et, en troisième lieu, l’acide jiho-^phorique. Il impute toutefois de ne pas prendre trop à la lettre les indications fournies par l’analyse de la récolte fiaîche, N° 94 — Avril 1909 JOfRNAL D’AGRICULTÜRt: TROPICALR 109 lorsqu’il s’agit de la restitution des prin- cipes fertilisants; la composition du sol et le pouvoir assimilateur des végétaux doivent être tenus également en considé- ration. Dans Ions les cas, M. Cowje recommande avec- raison d’ameublir le terrain à une bonne profondeur avant de planter et d’observer soigneusement les conditions physiques du sol, la production d'un thé supérieur ne pouvant être escomptée dans un milieu où les arbustes ne peuvent étendre librement leurs racines. L’incor- poration d’humus au sol et l’enfouissement de légumineuses cultivées comme engrais verts modifient heureusement les terres compactes où le développement radicu- laire est généralement pénible. Le théier épuise le terrain plus rapide- ment que certaines autres cultures, en raison de sa végétation presque continuelle, de la nature de la récolte, portant sur les organes assimilateurs des plantes, et des tailles rigoureuses que supportent les arbustes. Après un laps de temps variable avec la composition et la richesse fonda- mentale du sol, il devient indispensable de soutenir la production par l’apport d’engrais appropriés que M. Cowie passe succes- sivement en revue. Le fumier d’étahle serait un engrais parfait s’il pouvait être fourni en quantité suffisante, ce qui arrive très rarement sur une plantation un peu importante ; il gagne généralement à être employé conjoin- tement avec les engrais artificiels reconnus favorables. La dose utile serait de 10 à 20 T. par acre d’après M. Bamber, de 10 T. seulement d’après M. Mann, à ré- pandre au printemps pour l’enfouissage immédiat. On se trouvera particulièrement bien des efi’ets du fumier pour améliorer les terres lourdes ou légères à l’excès, celles trop pauvres en humus, pour com- bler les vides qui se produisent dans le champ et soutenir la production des plan- tations en bon état, saines et vigoureuses. Les engrais verts, dont les avantages ont été signalés ici pour diverses cultures. sont fréquemment utilisés dans les théeries. C’est le Crotalaria sh iata, mentionné dans le dernier numéro du « .1. d’A. T. » à propos des plantations d'bévéas, qui se trouve encore mis en avant. A Ceylan, on a obtenu de cette légumineuse des rende- ments de d à 10 t. en quelques mois, dans un bon terrain, le semis étant elTectué à raison de 20 à 30 livres de graines à l’acre, aussitôt après la taille et activé par un apport de 80 livres de sulfate de potasse et de 200 livres de phosphates Thomas. Les tailles du théier constituent un engrais vert d’une valeur appréciable. De vives critiques se sont élevées dernière- ment contre leur enfouissement dans les plantations où elles peuvent propagér de dangereuses maladies; M. Cowie est cependant d’avis de les enterrer profon- dément. en les mélangeant à de la chaux ou du phosphate dans les endroits où la présence de parasites n’a pas été constatée. Partout où des traces de maladies ou d’insectes seraient observées, les brindilles provenant de la taille devraient être brù- lée_s. L’auteur passe ensuite aux engrais concentrés dont l’action rapide complète avantageusement celle des engrais orga- niques, pris comme fumure fondamentale. Dans le groupe des « azotés », le sulfate d’ammoniaque est présenté comme supé- rieur aux nitrates. Le D' Mann le déclare, d’ailleurs, à la suite de ses expériences de 1903 et 1906 à Heeleaka, que ce sel est le plus efficace et le meilleur marché des engrais commerciaux pour le théier, lorsque le tourteau n’est pas facile à' obtenir. La matière organique serait alors fournie ^par de fréquentes Cultures de légumineuses I; annuelles. De son côté, M. K. Bamber reconnaît l’action stimu- lante et durable exercée par le sulfate d’ammoniaque sur les arbustes offi’ant des signes d’atfaiblissement. Le nitrate de soude est moins employé que le sel précédent dans les théeries de Ceylan et de Java; il stimule la végétation aux dépens de la qualité du produit si on 110 JOURNAL D’AGRICUI/rUIŒ TRÜPICALli N“ O'i — Avhil 1009 no ra])|)liqu(' avec modihalioii et se trouve facilement onirainé par les pluies. Paitois aussi le nitiali* «le potasse est utilisé sur le lliéiei' à la fois comme source de potasse et d’azote. On peut encore apporter l'élcuncnt azoté sous une forme excellente pour les plantes avec les tour- teaux et le sang desséché. La potasse est considérée par .M. J. IIlt.hks comme un élément de grande importance pour l'obtention de thés fins, opinion «pie M. V ŒCKCER semble partager. Elle sera fournie le plus avanlageus«'ment à l’état de sulfate de potassium, sel qui détermine une cioissance rapide des ar- bustes, une ju’écocité appréciable pour le planteur et une action manifeste sur la leuille, spécialement dans les sols pauvres en chaux. Le chlorure de potassium est plutôt adapté. aux terres calcaires. Si l'ai ide jihosphorique est enlevé en plus faible proportion que l’azote et la potasse, son -action n’est cependant pas négligeable dans la culture du théier. On le fournira sous la forme de superpbos- phate, «le phosphate, ou «le pomlre d’os. De temps à autre, il n’est pas inutile de restituer au sol «les plantations de Ibé la chaux dont il peut avoir Ijesoiu; les effets d’un chaulage judicieux sont souvent très profitables aux plantes. Quelques précautions sont à observer dans l’application des engrais commer- ciaux pour en obtenir le maximum d’etfet sans préjudice pour les arbustes. I\L CowiE recommande l'épandage uni- forme au pied de chaque théier, sur un rayon de to à 20 cm., de préféren«!e à la distribution sur toute la surface du champ; à cet effet, il suffit d’ouvrir une petite cuvette à la base des plantes pour y déposer une quantité d’engrais convena- blement dosée que l’on recouvre aussitôt. 11 faut prendre soin, dans cette opération, de ne pas accumuler les sels au collet pour risquer de tuer les arbres ; on choisira un temps légèrement pluvieux, quelques jours avant la taille. De nombreuses observations ont convaincu le Maxx qu’il y avait intérêt à procé«ler en plusieurs fois, la fu- mure à dose entière, appliquée le même jour, étant susceptible de nuire à la «jiialité «le la feuille. A la suite «les expériences deM. J. Fraser sur 10 lots dilférents, en sol relativement riche en potasse, il a été permis de cons- tater que la parcelle témoin avait invaria- bhmient fourni un ren«leinent inférieur à celui des lots fumés. D'autre part, les par- celles ayant rei^ui un engrais complet ont toujours montré à la fin de la sixième année des résultats ])écuniaires nettement favorables à l’emploi d’une fiimure ration- nelle. A propos de l’intluence «les engrais sur la qualité, le superintendant de la plantation écrit «|u’à son avis, les tbés provenant des champs fumés à haute dose sont beaucoup plus forts que les autres. Les mélanges d'engrais ne sont tà con- seiller pour le tlié que s'ils ont été préparés dans les pro[>orlions indiquées par lu na- ture et la composition du sol, ainsi que par les exigences de la récolte. En toutes circonstances, on trouvera plus avant.igeux d’acheter chacun des engrais séparément et de préparer le mélange sur place, s'il y a lieu. Voici quelques exemples de compositions d’engrais sjiécialeinent adaptées à la cul- ture du thé, dans des conditions préalable- ment déterminées par le planteur ; 1° Engrais complet pour terrains légers, à employer à laison de 250 à 350 Kg. par acre, en même temps que 100 à 2.50 Kg. de tourteau,’ selon la richesse du sol en humus. Ce mélange devra renfermer : Potasse 12 p. 100 Acide pliosphorique T — Azote 8,5 — 2“ Engrais l'ecommandé pour améliorer la qualité du thé dans les terres où elle laisse à désirer. Dose de 300 à 400 Kg. par acre, avec adjonction de 200 à 300 Kg. de tourteau : Potasse 11 p. 100 Ac'de phosphorique 9 — . .\zote. 7 — 3“ Mélange minéral composé à 22 p. 100 N® 94 — Avril 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 111 de potasse et 12 p. 100 d’acide phospho- rique, employé à la dose de 150 à 250 Kg. par acre pour compléter une fumure orga- nique de 300 à 400 Kg. de tourteaux ; 4® Autre mélange minéral à 15 p. 100 de potasse et M p. 100 d’acide pliosphorique pour être appliqué, dans la {U’oporlion de 200 à 300 Kg. à l'acre, sur une légumineuse cultivée comme engrais vert entre les théiers. Fabrication d'un fromage dur en climat tropical. Traduction de M. A. Pedruso. En rendant compte du travail rédigé en collabo- ration par MM. .M.avo et Elling (Voy. «J. d’A. T. », n® 91, pages bleues § 1G70), nous avons souligné la desciiplion de procédés permettant d’obtenir d’excellents fromages durs en climat tropical. Notre sympathique collaborateur, M. A. Peuboso, nous communique aujourd’hui la traduction d’un passage de la brochure éditée en espagnol, où les auteurs donnent la recette d'un mode de prépara- tion de petits fromages durs. 11 nous est d’autant plus agréable de le reproduire qu’il répond à la question que nous ont adressée récemment plu- sieurs abonnés de Nouvelle-Calédonie. Prendre 20 litres de lait, 15 litres de la traite du malin et 5 litres de la vèille au soir; opérer le mélange pour obtenir une masse parfaitement homogène que l’on porte graduellement à une température de 30“ C. Ajouter, à ce moment, un morceau de présure sélectionnée, préalablement dis- sous dans une tasse d’eau froide en même temps qu’une cuillerée de sel. Incorporer cette présure salée au lait à traiter et laisser ensuite reposer jusqu’à complète formation du caillot. Battre ce caillot avec une ba- guette pendant cinq minutes pour éliminer le petit lait qu’il renferme toujours; laisser déposer à nouveau pendant dix minutes, puis égoutter le petit lait en déposant le caillot dans un sac de toile très propre que l'on suspend durant une demi-heure. Re- tirer ensuite la masse solide du sac et la découper en petits cubes d’un demi-pouce que l’on saupoudre de deux cuillerées de sel fin. Pour extraire le petit lait qu’il con- tient encore, le caillot est placé dans un cageot méialli(iue d’une contenance de 8 li- tres, tapissé intérieurement d’une mousse- line que l’on rabat sur la masse, puis chargé d’un poids de 20 kg. et abandonné en cet état pendant vingt-quatre heures. Le fro- mage obtenu est beurré et placé dans un eiiilroit frais où il sèche en l’espace de trois semaines, sans toutefois cesser de s’a- méliorer jusqu’à trois mois. Il est absolument démontré, par les expé- riences de Cuba, que l’on peut fabriquer un très bon fromage dans la zone interlro- picale, en opéiant d’après une méthode scientifique avec des présures sélection- nées. Aux indications très précises des deux savants de Las Vegas, nous ajouterons seu- lement que le cageot en métal destiné à presser et à mouler le fromage ne doit pas être galvanisé; que le « beurrage » ne nous semble pas recommandable en raison du rancissement du beurre en présence des fermentations du fromage, tel que l’ont établi les travaux de Duclaux; que le sé- chage doit s’effectuer dans un endroit frais, abond iminent aéré et protégé contre l’in- trusion des mouches qui suffisent à provo- quer des fermentations étrangères nuisibles à la qualité et à la conservation du fromage. 112 OURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N® 94 — Avril 1909 PARTIE COMMERCIALE Le Marché du Caoutchouc. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. IIecht frères et C'. Depuis notre dernière chronique les affaires ont été calmes mais constantes et nos prévi- sions se sont réalisées en ce sens que les cours ont progressé régulièrement, surtout pour les sortes du Para, la consommation restant pres- que couramment acheteur de disponible, mais ayant également tendance à acheter du livrable en raison de la diminution certaine des arri- vages sur les mois à venir. Le déport qui existait le mois précédent est devenu beaucoup moins important. Le Haut-Amazone disponible vaut aujour- d’hui 14 fr. 80 le kg et le livrable de 10 à 15 centimes de moins, suivant les mois, jus- qu’en aofit. Le Bas-Amazone disponible vaut 14 fr. 70. Les Sernamby sont, eux aussi, en hausse sé- rieuse. Le Sernamby Cameta s’est payé en dernier lieu entre 7 fr. 80 et 7 fr. 85. Le Sernamby des Iles de 6 fr. 60 à 6 fr. 75. Le Sernamby Manaos est demandé à 10 fr. 90 mais c'est le Sernamby Pérou qui a subi les plus grandschangements de cours. .Après avoir pu être traité facilement au commencement du mois à 9 fr. 25 au plus bas, il vaut aujourd’hui 9 fr. 85 pour disponible et jusqu’à 10 fr. 10 pour livrable sur des mois éloignés tels que juillet et aoiit. Les Slabs ne se sont traités que par quan- tités très réduites aux environs de 8 fr. 60 à 8 fr. 75. Arrivages. — Les recettes au Para pour le mois de mars 1909 se sont élevées à 4.140 t. dont 1.230 du Pérou contre 4.240 pour le mois de mars 1908, ce qui porte le total de la ré- colte à fin mars à 30.480 t. contre 28.695 Tan- née dernière à pareille époque. Pour le mois actuel les arrivages au 24 avril sont de 2.350 t., alors que le mois d’avril 1908 avait donné en tout 3.304 t. Les statistiques générales au 31 mars 1909 comparées au 31 mars 1908 donnent les chif- fres suivants : 1909 1908 Sortes du Para. Slocksà I.iverpool. 1038 2788. — à New-York. 418 270 — au Para . . . 1025 1210 En route pour l’Eu- rope 1900 1910 — New- York. . 550 33 En route d'Europe à New-York . . 60 ' ' Stocks sur le Gon- tiner.l 70 2'. u 5661 6907 Arrivages à Liver- pool 1627 2474 — à New-York. 1358 1651 Livraisons à Li ver- pool 1310 1678 — à New-York. 1150 1500 Arrivages au Para. 4100 4240 Arrivages depuis le 1" juillet 1907. 30450 28680 Expédil. du Para en Europe . . . 2430 2720 — à New-York. 1920 1420 Sortes d' Al figue. Slocksà Liverpool. 534 917 — à Londres . . 538 990 — à New- York. 475 5^ 1547 2502 Arrivaares à Liver- pool 578 616 — à Londres . . 425 233 — à New- York. 1211 924 Livraisons à Liver- pool 574 695 — à Londres. . 329 183 — à New- York. 1100 800 Stocks de t. sortes. 1208 9409 Sortes d'Afrique et d'A.sïe. — Les fluctuations n’ont pas été très importantes pendant le mois. Les Massai' se sont traités de 10 fr. 40 à 10 fr. 80. Les Soudan rouges sur la même base et les blancs 10 fr. 20 à 10 fr. 40. Le Gambie prima a valu de 8 fr. à 8 fr. 10. Le Tamatave de première qualité extrême- ment rare s’est payé jusqu’à 10 fr. 50. Le Tonkin rouge est demandé à 10 fr. 50, le noir à 10 fr. 25. Anvers. — Le 25 mars a eu lieu une vente d’environ 258 t. sur 288 qui étaient offertes. La hausse moyenne a été d’environ 20 ®/o au- dessus des estimations. Les espèces congolaises ont atteint les pleins prix, tandis que les caoutchoucs de plantation ont été un peu plus faibles, en sympathie avec les cours du Para d’alors. La prochaine vente aura lieu le 29 avril et comprendra environ 586 t. Ha vre. — Le 27 mars il s’est vendu au Havre une cinquantaine de tonnes. Les caoutchoucs du Haut-Congo se sont payés 11 fr. 55 et les Sangha de 10 fr. à 10 fr. 50. La prochaine vente aura lieu le 27 avril et comprendra 56 t. Caoutchoucs de plantation. — Ont subi les fluctuations du Para et par conséquent extrê- N® 94 — Avril 1900 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 110 r jC raeraent fermes en dernier lieu, les crêpes claires se payant jusque lo fr. 75 à 10 fr. IIecut frères et C'®. 75, rue Saint-Lazare. Paris, 26 avril 1909. Le marché du Coton. Chronique spéciale du « J. d’.4. T. ». Par MM. A. et E. Fossat. Par suite de l’incertitude qui existait en mars dernier au sujet de la question des Bal- kans et également des menaces de « short time » ou arrêt momentané du travail dans le Lancashire, nous avons pu voir les positions rapprochées à terme cotées 59 fr. Depuis que la politique continentale s’est améliorée et que la filature anglaise a décidé de ne pas modifier ses heures de travail les affaires cotonnières en général (qu’il s'agisse de la vente de l’effectif à la filature ou de la vente du filé de la filature au tissage) ont repris une marche sensiblement plus attrayante et, de ce fait, nous enregistrons une hausse appréciable qui nous permet de coter le terme courant 05 fr., soit en hausse de 6 fr. au.x 50 kg. sur les cours du mois dernier. Cette reprise appréciable peut être durable, car elle se produit dans un moment où les stocks con- tinentaux vont commencera diminuer puisque la campagne d’exportation du coton des Etats- Unis vers l’Europe touche à sa fin, tandis que l’industrie, débarrassée des soucis que lui occa- sionnaient les perspectives de troubles dans la politique européenne, commence déjà à traiter des contrats à longue échéance qui devront tôt ou tard être l’occasion d’achats sérieux en coton brut. D autre part, les avis non intéressés qui nous parviennent journellement du district producteur américain nous apprennent de manière très affirmative que les débuts de la saison cotonnière 1909-1910 ont été, en ce qui concerne le Texas plus spécialement, assez pénibles. La sécheresse qui a sévi durant de longues semaines dans ce grand pays producteur a retardé les travau.x habituels des champ.s de plusieurs semaines et ce retard sera certaine- ment presque impossible à rattraper, attendu que les fortes pluies qui s’abattent dans cette région ont besoin, pour s’écouler, de rencon- trer un sol plutôt déjà humidifié et que lorsque la saison des pluies va venir elle ne rencon- trera qu’un terrain trop sec qui, ne se laissant pas pénétrer aisément, sera sujet à être dété- rioré sans aucun bénéfice pour les produits du sol. Les perspectives pour l’avenir immédiat des cours de notre article sont en faveur d’une excellente tenue des prix et même d’une accen- tuation de la hausse. Pour les sortes autres que l’américain nous enregistrons une meilleure demande pour les cotons de fibre au dessus de la moyenne. Il s’est traité sur notre marché d’assez larges ventes en cotons de Haïti, Gonaïves, Saint- Marc, Port-au-Prince, etc., et nous constatons que les cotons de cette provenance ont subi cette année une sensible amélioration sous le rapport de la propreté, ce qui est tout à l'avan- tage et du producteur qui obtient un meil- leur prix de vente et aussi du consommateur qui enregistre un meilleur rendement. Les cotons du Pérou, dits Pérou dur, par suite de la hausse assez accentuée de la laine ces derniers temps ont été plus en faveur et il s’est traité quelques bonnes ventes en ce genre. Les cotons du Brésil seuls restent inabor- dables comme prix demandés par leurs expé- diteurs, et ceci est la conséquence de ce que l’industrie brésilienne emploie à présent la majeure partie du coton produit par ce payg. En résumé, les cours de notre article peuvent être considérés comme très sains et comme les chiffres de la production si on les compare à- ceux de la consommation, ne sont que nor- maux, nous pouvons voir une forte accentua- tion de la hausse se produire si par hasard la récolte américaine 1909-1910 vient à nous être révélée comme déficitaire sur celle qui se termine présentement. Ci-après quelques chiffres indiquant « l’en vue » de la récolte américaine au 17 avril depuis le l" septembre, en balles de 220 kg. en moyenne, en regard les statistiques des années précédentes à la même date : 1908,1909 1907/1908 1906/1907 1905/1906 12.192.000 10.219.000 12.864.000 9.777.000 L’approvisionnement visible du monde JOUIliNAI. D'AGRICÜLTUlili THÜPICALI- A“ Ui — Avkil 1909 111 entier étail au 17 avril, en balles de .'lO à 300 kg. selon provenance. 1909 1908 1907 1906 4.139.000 3. 402.000 4.165.000 3.277.000 Cours du coton disponible, par sortes, en francs, au 17 avril, les 50 kg., entrepôt : Upland (^Miiliiling ... 6ü 50 Sea Island (Fine). . . 16.") « Sea Island (E.vtra Fine) 212 » Haïti (Fair) Oi « Savanilla (Fair). ... 62 » Céara (Fair) 75 » Pérou dur (Good Fair). 90 » Bi'oacli (Fine) 05 >. Bengale (Fine) N.M. Chine (Good) N.M. Egypte brun (Good Fair). 90» EgypteblauciGoodFair). 110 » Afrique Occident. (Fair) . 68 » Saigon (Egrené) .... 58 » Autres sortes. — Cotations et renseigne- ments sur demande. A. et E. Fossat. Le Havre, 17 avril 1909. Sucre de Canne et sous-produits. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. Geohge de Préaüdet. Généralités. — Les cours ne montrent pas ■de fluctuations importantes et le marché reste stationnaire malgré tes efforts des haussiers qui sont surtout nombreux à Paris. Sur cette place les cours restent fixés autour deSUfr. 50, toujours plus élevés qu’à l’étranger. Des nouvelles tendancieuses sur des pluies à Cuba, aussitôt exploitées par le clan haussier, n’ont produit aucun ellet. Les exportations de France sont très difficiles, et on ne fait avec l’étranger que des atl'aires en sucres spéciaux, vers l’Angleterre, la Belgique et la Hollande; en tout cas fort peu de chose. La Commission permanente de la Conven- tion Internationale de Bruxelles devait se réu- nir dans la première quinzaine de mai et il est étonnant que la date ne soit pas encore donnée au public ; on parle du 15 juin. Des démarches actives auprès du Gouverne- ment ont été faites par les candisiers français, soutenus par les principales Chambres de com- merce et le Syndicat des raffineurs de France, afin d’obtenir de la Commission permanente une mesure de protection contre les introduc- tions de raffinés provenant des pays non con- tractants qui reçoivent des sucres bruts pri- més et viennent concurrencer nos produits nationaux sur nos propres marchés. D’autres nations comme l’.Allemagne, l’Angleterre, la Hollande, la Belgique, ont les mêmes intérêts et on s’en est ému dans les milieux industriels autorisés. La (luestion est d'ordre tout à fait général et vise lous les pays non contractants quels qu’ils soient qui se mettent en contradiction avec l'e.sprit de la Convention de Bruxelles. Comme exemple on a cité un pays qui dé- montre surabondamment l’urgence d'une pa- reille mesure de défense. En effet, l’Egypte envoyait du sucre raffiné en Europe quand la Russie n’était pas encore contingentée. Elle recevait, travaillait du sucre primé russe dans son unique raffinerie, que j’ai visitée, et qui est dans l’impossibilité de prouver que la fonte de ses bruts pour candis est séparée de la fonte des sucres de betterave et canne mélangés pour ses tablettes. Actuellement elle continue à travailler le sucre de betterave de Russie à l’abri du con- tingent, abri dérisoire pour les pays de la Convention. Fait fort grave, il est certifié par le consul de Constanza (Roumanie), que des expéditions de sucre roumain se font sur Alexandrie. La Roumanie est frappée par la Convenlion de Bruxelles d’un droit compensateur de 15 francs sur les bruts et de 20 francs sur les raffinés. Le Gouvernement français est saisi de la si- tuation ; que fera-t-il à la Commission perma- nente? Subira-t-il les influences de banquiers cherchant à placer les actions dangereuses de la Raffinerie d’Égypte, et cela au mépris des intérêts français? Feindra-t-il de croire aux faux certificats délivrés grâce à l’ignorance et à l'insouciance de nos consuls en Égypte, et bien que l'Admi- nistration en ait reconnu l’erreur? Agitera-t-ill’épouvanlail du conflit européen, de la rupture de l’alliance franco-russe et de l’entente cordiale anglaise pour quelques cen- taines de tonnes de Candi qui ruinent toute une industrie française, et se refusera-t-il à deman- der une protection justifiée alors qu’il a voté sans sourciller des faveurs incohérentes à l’Angleterre et à la Russie ? Attendons les événements. Nos raffineries des Ports étant particulière- ment atteintes, nos colonies sucrières, qui les alimentent, sont intéressées au même titre, et le Président du Syndicat des producteurs de sucre et de rhum des colonies a fait une dé- marche auprès du Ministre du Commerce et de N® 94 — Avril 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 115 l’Indusl rie pour appuyer les réclamations des raffineurs français. A nlllles françaises. — Les arrivages ont com- mencé. Le sucre semble en général assez mal fabriqué ; allendons que la période de tâtonne- ment des débuts soit passée. Certains contrats se sont déjà faits sur la campagne prochaine, principalement des seconds jets. La Guadeloupe confirme un déficit de °/o environ. La Martinique produira normalement. Demerara. — Le marché a été peu actif en mars. Quelques exportations sur le Canada ont été faites à !$ 2,30 par 100 livres. Le ton du marché dépendra de la récolte cubaine. Le rhum se vendait mal en Angleterre à la même époque et restait entre les mains des importateurs. 11 était difficile de se prononcer sur l’impor- tance de la récolte, les champs étant irréguliers suivant la nature du sol. Tout dépendra de la température. Cuba. — Du 7 au 14 avril, les arrivages dans les six ports de Pile ont été de 44.000 t. contre 27.000 et 37.0O(t les deux années précédentes. A celte même date, on compte 157 usines en activité contre 74 et 134 en 1908 et 1907. Un a signalé des pluies assez copieuses dans le courant du mois et le marché américain s'est un peu l alfermi, influençant les cours en Europe. 11 est supposable que ce sont là des pluies accidentelles et non le commencement de la saison d’hiver. àViLLsTT et Gray estimaient la production visible le 6 avril à 1 million de tonnes contre 703.000 en 1908 et 1.063.000 t. en 1907. Ils es- timent la production de cette année 1.. 330. 000 t. contre 961 .938 en 1908 et 1.427.673 en 1907. Barbade. — En mars les planteurs se plai- gnaient de la sécheresse pour les jeunes plan- tations, mais la récolte en cours se présentait dans les meilleures conditions. Des moulins à vent de l’intérieur de Elle avaient commencé la fabrication dès février ; les usines à vapeur ont attendu plus longtemps. Depuis dix ans que <■ l’Imperial Department of .àgriculture >» a été institué, il a été produit 30.000 cannes provenant de graines. Elles sont étudiées en vue de la sélection. Porto Rico. — Par suite de la sécheresse l’on s’attend à une réduction portant la récolte à 200 ou lïo.OOO t. contre 225.000 t. les deux années précédentes. Mexique. — « El Haciendo Mexicano » nous dit (jne les nouvelles usines construites cette année ont travaillé dans les meilleures condi- tions. On y fabrique pour l’Angleterre des imi- tations de Demerara dont l'exportation a été plus importante que l’année dernière. 1907/08 1908/00 l'RODUCTÎON ESTIMATION îïuore 1*23. *286 tonnes. 126.000 tonnes. Mélasse 70 947 — Panda 50 — Pérou. — Quelques précisions sur les deux dernières récoltes. 1906/07. Sucre ; Exportation 1-28.589 tonnes. — Consoniination . . . ,'12.506 — ■ 161 . 155 tonnes. Rhum. Production calculée comme alcool pur : 1.887 gallons. 1907/08. Sucre ; E.xportation lOi 288 tonnes. Consommation . . . 31.047 135,335 tonnes. Rhum ; 1.7-25 gallons. Philippines. — D’ajirès un Rapport consu- laire, les exportations ont baissé de près d'un million de dollars depuis 1905, passant de 5.073.233 à 4.195.671 en 1907. La Chine est le plus gros acheteur, prenant pour plus de 3 millions de dollars. Il se fait aussi quel- ques exportations sur le Japon, les Indes, mais c’est très peu de chose. Les Etats-Unis u’offrent plus qu'un faible débouché à cause des droits nouveaux et le Japon cessera bientôt d'être un acheteur quand il s’approvisionnera à Eormose. Indes orientales. — Dans le courant de mars, MM. WiLLE'rr et Gray ont réduitleur estimation de 108.200 t., ce qui donnerait 1.841.800 t. contre 2.046.90 j t. en 1907-1908. Ce pays fera nécessairement appel aux sucres du dehors : Java, Europe, Maurice. Maurice. — On annonce de Port-Louis que des pluies bienfaisantes survenues en février ont donné une vigueur exceptionnelle à la canne. La prochaine récolte serait la plus belle que l’on ait jamais vue, si le temps reste propice. Le cyclone du 8 courant, loin de causer du dommage, a provo(jué ces pluies. .Maroc. — Ce .pays est-il appelé à devenir un producteur de sucre? D'après les journaux, une maison de spéculation de Paris aurait obtenu une concession pour monter prochai- nement une sucrerie à Casablanca. Que travaillera cette usine ? De la betterave, de la canne, du caroube ? C’est ce que l’on ne dit pas. On ne dit pas non plus comment on résoudrait les questions climatériques pour 116 JÜUHNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 94 — Avril 1909 les deux premières plantes, la question de cristallisation pour le Jus de la troisième et surtout la question de main-d’œuvre. G. DE Préaudet. Nantes, 23 avrit 1909. Le Marché du Café. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. Antuime Alleaeme. Les prix sont restés soutenus, grâce à la demande assez régulière de la consommation et à la stabilité des cours sur la base actuelle, qui ne permet toujours pas à la valorisation de se décharger de ses stocks sur le commerce. Celui-ci, du reste, s’efforce de retarder ce mo- ment le plus possible et porte ses préférences sur les autres provenances qui font tout aussi bien son affaire. La nouvelle récolte du Brésil a lieu dans deux mois et les vendeurs acceptent volontiers les prix actuels de crainte qu ils ne puissent se maintenir longtemps. Cepen- dant, la belle marchandise tente toujours les acheteurs et, par suite, notre marché a encore été, depuis un mois, passablement actif. Les Haiti, de plus en plus recherchés, ont vu leurs prix bénéficier d’une plus-value d’au moins 1 à 2 francs. Les Centre-Amérique, notam- ment les Nicaragua, se trouvant encore à des prix très abordables, ont donné lieu, égale- ment à quelques affaires, souvent sur enibra- quement. Les sortes de l’Inde, dont les prix menacent de rester chers, ont fourni quelques ventes modérées. En résumé, on vcrit provisoi- rement le maintien des prix, et la consomma- tion paraît avoir des besoins réguliers à rem- plir, ce cjue facilite la sécurité relative actuelle. Sortes 26 mars 1909 16 avril 1009 Rio lavés 60 »à 70 » 60 " à 70 — supérieurs et extras. . . . 46 » à 51 » 46 ..à 51 — good 43 » à 44 » 43 »à 44 » — ordinaires et triages . . . 30 ..à 39 „ 30 »à 39 „ Ballia .37 -à 51 37 ..à 51 Haïti gragés et triés 56 .. à 78 « CO « à '/S » — Saint-Marc et Gonaïves. 55 .. à 60 H 56 » à 61 M — Port-au-Prince et autres. 51 » à 60 « 53 ..à 61 Jamaïque gragés 67 » à 77 >. 67 ..à 77 » — non gragés 51 » à 64 » 51 «à 64 » Mexique et Centre Amér. gragés. 61 i-àlOO » 61 .. à 100 » — — non gragés. 53 »à 61 » 54 » à 65 » P. Cabello et La Guayra gradés. 64 » à '7“ » 65 »à 11 » — — non gragés. 54 ..à 60 » 54 » à 60 » Maracaïbo, Guayaquil 53 ..à 72 « 53 » à l'2 Porto-Rico, choix 83 «à 88 ), 83 » à 88 » — courant 80 »à 82 n 81 »à 82 >, Moka 8-2 »àll0 » 8-2 » à 1 10 » Malabar, Mj sore, Salem .... 72 » à 85 » 74 >. à 90 » Java 80 ..à 110 >, 80 ..à 110 )> Bali, Singapore 09 ..à 85 >, 69 »à 85 » Guadeloupe habitant 148 »àl22 » 118 ..à 122 » — bonifieur 130 ). à 135 130 «à 135 » Réunion 124 »àl30 » 1-24 »àl30 .1- Ces trois dernières provenances jouissent du privilège colonial (39 fr. à déduire sur les droits de douane). Le stock en entrepôt, le 15 courant, se ré- partit comme suit : 1909 1908 1907 Brésil sacs. 2.7-21.529 3.180.939 2. -200.619 llaïli 133.4-23 161.674 230.9-2-2 Antilles et Centre Amér. 1-23.007 85.1-28 188.616 Java 11.038 10.453 19.565 Malabar, 35.502 -20.7-27 47.662 Divers 20.581 li,428 13.448 Totaux 3.045.080 3.473.319 2.700.832 En débarquement . . . . 5S.800 116.100 38.700 A. Alleaume. Le Havre, le 21 avril 1909. Le Marché du Cacao. Clironique spéciale du « .1. d’A. T. ». Par M. Antuime Alleaume. Entrées. 1909 1908 1907 Du 19 au 25 marcs 37. 103 50. -255 Du 26 au 1" avril 55. 138 '70. 150 Du 2 au 7 — 31.158 39.636 Du 8 au 15 — 32.846 35. 18i Soi'ties. 1909 1908 1907 Du 19 au 25 mars 32.697 34 921 43.479 Du 20 au 1er avril 44.986 31.179 49.033 Du 2 au 1 — 28.664 28.876 44.6-2-2 Du 8 au 15 — 24.595 45.21-2 Prix coiiran t légal des courtiers assermentés. Sortes 26 mars 1909 16 avril 1909 Santés supérieurs et lavés. . . 48 » à 74 » 49 » à 75 » — good 46 » à 47 .. 47 à 48 » — ordinaires et triages . . 29 » à 43 » 30 « à 44 » Alors que le mois dernier les consommateurs, fabricants français, se monlraien t très réservés, suflisamment pourvus sur le rapproché, notre marché est un moment sorti de sa torpeur par la demande américaine occasionnée par la me- nace de voir, aux États-Unis, le cacao comna^ matière première frappé, à une date rappro- chée, d’un droit d’entrée relativement élevé. Comme il arrive habituellement en pareil cas, les intéressés prennent leurs précautions d'avance et se pourvoient pour près 'd’une année. C'est ce qui paraît avoir eu lieu, mais la question n'est pas encore tranchée; il paraît subsister quelques doutes qu’un droit quel- N® 94 — Avril 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 117 conque doive être appliqué. En attendant, les fabricants américains font des pieds et des mnins pour que le droit soit le moins fort pos- sible. Cependant, il était résulté sur place, à la fin du mois dernier, un fort courant d’affaires, à la suite duquel les prix se sont trouvés assez fortement tendus. Tout ce qui venait à la vente se trouvait rapidement enlevé. Les ventes du mois ont atteint le chiffre d’au moins 10.000 sacs et l'ont probablement dépassé, mais pour les 4 D elles remontent à la fin du mois dernier, car les jours de fête ont vu les affaires consi- dérablement ralenties, .\ctuellempnt, le mar- ché est calme, et cherche à s’orienter, la ten- dance paraissant un peu à la baisse, pour peu que les arrivages se montrent, prochainement, un peu plus importants. Pour la première quinzaine d’avril les mou- vements de l’Entrepôt du Havre ont été : 1909 1908 1907 Martinique et Gua- deloupe .... 88 »à 92 » 112 »àll8 » 122 » à 12-4 » Guayaquil .... 78 » à 88 » 110 .) à 117 50 105 «à 115 « P. Plata, Sanchez, Samana .... 64 » à 67 50 83 » à 87 50 94 »à 97 50 Mouvement des Cacaos en France d'après la slalisliqiie des Douanes, du janvier au 3t mars. SORTIES STOCK E^TRéEs CoDSomiDatioD eUxportatioD an 31 mars 1909. ... kg. 10.188.300 11.147.600 17.851.600 1908 14 296 600 9 633.700 12.681.300 1907 10 957.400 10.033.500 9.512.800 1906 10 905 100 10.235.400 17.275.600 1905 10.033 300 8.791.700 18.533.400 Mouvement particulier de l'Entrepôt du Havre 1909. ... kg. 8.399.000 5 082.000 12.966.800 1908 8.452.400 4.387.800 8.833.640 1907 5.418.150 5.163.575 5.747.042 1906 7.137.830 5.983.276 1.381.151 A. Alleaume, Le Havre, 21 avril 1909. ENTRÉES 1909 1908 1907 Para, Maragnan .... sacs. 434 310 1.434 Trinidad 4.106 6.537 373 Côte Perme, Venezuela. . . . 3.026 8.718 5.687 Bahia 4.100 1.930 21 Halii et Dominicaine 602 2.600 2.198 Martinique et Guadeloupe . . 310 537 330 Guayaquil et divers 1.225 7.227 2.033 Totaux 13.803 27.859 12.076 SORTIES 1909 1908 1907 Para, Maragnan 1.354 1 015 133 Trinidad 2.264 2.593 1.690 Côte-Ferme, Venezuela. . . . 1.560 3 062 4.144 Bahta '. . 693 1.080 1 651 Haïti et Dominicaine 1.868 1 615 2.622 Martinique et Guadeloupe . . 704 152 440 Guajaquil et divers 1 712 2.137 2.362 Totaux 10.155 11.6.54 13.042 STOCK AU 15 AVRIL 1909 1908 1907 Para, Maragnan 7.172 3.698 3 095 Trinidad 28.975 32.829 9.612 Côte-Ferme, Venezuela. . . . 27.472 26.650 9.418 Bahia 15.972 4 316 Haïti et Dominicaine 30 849 15 . 593 11.186 Mart n que et tîuadeloupe . . 1.342 4.951 1 096 Guayaquil et divers 54.931 39.486 30.547 Totaux 171.995 139.179 69.270 Mouvement des années antérieures depuis le janvier jusqu'au IS avril. ENTRÉES TOTALES SORTIES TOTAÎ ES 1909 1908 1907 1909 1908 1907 125.788 140.558 84.318 90.046 70.158 82.223 Cours des diverses sortes au 15 avril. 1909 1908 1907 Para, Maragnan . 71 »à 75 » 97 50 à 105 » 105 »à 110 » Trinidail “ÏS 50 à 76 » 92 » à 95 >» 107 »àll0 » Côte - Perme, Vene- ztiela . 70 » à 150 » 95 » à 1 50 » 100 » à 175 » Bahia . 72 50 à 77 50 92 »à 97 50 98 »à 104 » Haïti . . 53 » à 67 50 76 »à 87 50 83 » à 100 » Fibres de Corderie et de Brosserie. Chronique spéciale du «J. d’A. T. », Par .MM. Vaquin et Schweitzer. Chanvres. — Depuis notre dernier commu- niqué, le marché est resté inchangé et assez ferme pour certaines fibres autres que le Ma- nille. Sisal. — Sans grand changement quoique cependant les coursaient un peu fléchi, et l’on cote fermeàfiü fr. pour bonnequalité courante et 62 fr.o'i pour prime de l’Amérique Centrale. Sisal Java. — Ou demande pour une petite partie qualité supérieure, 61 fr. S'sal des Indrs Anglaises. — 46à 51 fr. pour bonne qualité. 38 fr. 50 à 43 fr. 50 pour l’ordinaire. 26 à 36 fr. pour le commun. Manille (Abaca). — Le total des recettes du l®® janvier jusqu’à ce jour atteint le chiffre de 3-3.000 balles de 127 kg. chacune contre 269.000 balles l’an dernier pendant la même période correspondante. ' Les dernières affaires signalées ont été trai- tées sur la base de : Sortes exlra supérieures 110 » à 115 » Qualités de choix 82 50 à 89 » Good current 72 50 à 74 » • Pair curreut 55 «à 56 50 Superior seconds 49 75 à 50 » Good seconds 45 50 à 46 • Pair — 42 50 à 42 75 Good et fair brown 41 » à 43 50 tout aux 100 kg. c. i. f. Europe, poids d’ori- gine, embarquement prompt et disponible. 118 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 94 — Avbil 1909 Lin de la Nouvelle-Zélande (Phormium). — Peu de Ilucluations dans les cours depuis noire dernier communiqué; on cote pour : Good fair AS'ellinglon 57 20 à 58 50 Fair — 53 50 à 54 50 Etoupe 22 50 à » aux 100 kg., c. i. f. Havre pour marchandise disponible. Le livrable est tenu à ces prix. Aloès Manille. — Prix nominaux : N® 1, 43 fr. 50 ; n® 2, 40 fr. ; n® 3, 33 fr. Aloès Maurice. — Les prix sont en légère baisse ; on cote : Bonne sorte 48 50 à 51 » Marques courantes 44 75 à 46 » ‘ Jute de Calcutta. — Bonne sorte ordinaire courante, 32à40.; qualitésfines, bonnenuance, 42 à 46 fr; supérieures, 47 à 32 fr. aux 100 kg. c. i. f. Havre. Jute de Chine. — On demande pour Tientsin 36 25 Hankow 28 50 disponible et livrable. /tz/e (Tampico). — Sans variation dans les cours ; la demande reste toujours assez active pour la fabrication. Ramie. — On offre de 60 à 69 fr. aux 100kg., suivant couleur et longueur des qualités pro- posées. Raphia. — La demande reste toujours faible; les prix se mainliennententre 32 et 60 fr. pour qualité courante, et 70 à 83 fr. pour sortes supé- rieures larges blanches et belles longueurs. Piassava. — Bonne demande pour certaines sortes, sans variation dans les cours. Fibres de coco. — Préparation anglaise, 48 à 51 fr. ; les sortes de Ceylan restent sans varia- tion, de même que pour les fibres filées pour corderie et sparterie tenues aux prix précé- dents. Chiendent. — Marché inchangé; bonne de- mande pour toutes qualités en général. Feuilles, pailles, plantes sèches. — Demande toujours active. Déjiouilles d'animaux. — Bonne demande pour toutes sortes : cuirs, peaux, poils et plumes. Vaquix et ScnwEiTZER Le Havre, 19 avril 1909. Matières grasses coloniales. -Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. Rocca, Tassy et de Roux. Coprah. — Tendance : Ferme. — Nous cotons nominalement, en disponible, les 100 kg. c. a. f., poids net délivré, conditions de la place de .Marseille : Ceylon Sundried. . . 48 50 Mozambique . 45 » Singapore Saigon Macassar Cotonou . 44 n- Manille . 44 » Pacifique (Samoa) . . . 45 * Zanzibar Océanie franvaiso . . . 45 » Java Sundried. . . Huile de palme. — Lagos, 38 fr. ; Bonny, Bénin, 37 fr. ; qualités secondaires, 33 fr. les 100 kg. ; conditions de Marseille, fûts perdus, prix pour chargements entiers. Palmistes. — Guinée, 33 fr. les 100 kg. Mowra (Bassia). — 23 fr. les 100 kg. Graines oléagineuses. — Situation calme. — Nous cotons nominalement : Sésame Bombay blanc, grosse graine 33 » à » » — — petite graine 32 » à >' » — Jaffa (à livrer) 48 » à » » — bigarré, Kurrachee 33 » à » » ^ .. ( Lins Bombay bruns, grosse graine . 28 50 à » » Expertises! Colza Cawnpore 26 .à . . , ) Pavot Bombay 35 «à » » arseï e Ç Riçjo Coromandel, nouvelle récolte . 22 50 à » » Arachides décortiquées Mozambique (manquent) — Coromandel 29 * Autres matières. — Cotations et renseigne- ments sur demande. Rocca, Tassy et de Roux. Marseille, 19 avril 1909. \ Le Marché de la Vanille à Londres, par MM. Dalton and A'oung. La dernière vente a eu lieu le 31 mars. Elle se compo-sait d’un lot de 433 boîtes, sur lesquelles 321 furent vendues. Les prix réalisés furent assez irréguliers : les bonnes qualités furent plutôt chères, les qualités Ordinary à Fair se maintenant fermes à des prix un peu plus bas. Seychelles. — 163 boîtes mises en vente, 107 écoulées. Good, 6 1/2 pouces 11/6 la livre — 6 - 10/. — — 5 à 5 1/2 pouces 9/. à 9/6 — — 4 1/2 à 5 — 8/6 — Middling à Fair, 5 à 6 pouces 6/6 à 8/; — Gommon à Ordinary, 5 à 6 1/2 pouces . . 4/3 à 5/9 — Ordinary à Pair, 3 1/2 à 5 ponces .... 5/9 à 7/. — Red et "Split, variés 4/6 à 6/6 — N" 94 — Avril 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 119 Maurice. — 27 boîtes offertes, 24 vendues. Brunâtre, 8 pouces 8/6 la livre. Rouge à rougeâtre, 2 1/2 à 7 1/2 pouces. 6/6 à 7/6 — Split, variés ' 5/9 — Java. — 194 boîtes offertes, toutes vendues. Rouge et en partie sèche : 6 à 7 pouces, 5/- à 6/6 la livre. Zanzibar. —■ 26 boîtes offertes, toutes ven- dues. Rouge et sèche : 4 à 7 pouces, 6/6 la livre. Madagascar. — 12 boîtes offertes, 8 vendues. Brunâtre, 6 à 7 1/2 pouces 7/9 à 8/3 la livre — 3 1./2 à 6 1/2 pouces 6/3 à 6/6 — Bourbon. — 3 boîtes vendues. Pair Split variés, à 7/6 la livre. La prochaine vente aura lieu le 19 mai. Daltov .and Young. 38, Fenchurch Street" Londres. 1" avril 1909. Produits agricoles africains sur le marché de Liverpool. Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. Taylor and Co. Huile de palme. — Les deux premières semaines sous revue les affaires ont été très calmes, mais par suite d’une baisse de prix, les affaires se sont améliorées. On cote actuel- lement : Lagos £ 24.10.0 à 24.12.6 Bonny, Old Calabar 24. 5 0 à 24.10.0 Cameroun 24. 0 0 à 24. 5.0 Bénin 23.15.0 à 23.19.6 .Accra 23.10.0 à 23.12.6 Brass Niger, New Calabar. . 23. 7.6 à 2.3.10.0 Congo 22.15.0 à 23. 0.0 Sali Pond 21.15.0 à 22. 0.0 Shorbro ordin. et moyenne . 22. 0.0 à 23.10.0 Pa'inisles. — Le marché a été inactif pen- dant le mois. Clôture. Tendance à la hausse aux prix suivants ; Lagos Cameroun et qualités supérieures des Rivières . 14. 5.0 à 14.17.6 Cote-dOr 13.15.0 à 13 17.6 Bénin, Congo 14. 2.6 à 14. 5.0 Libéria et Slierbro 13.17.6 à 14. 0.0 Caoutchouc. — Le marché a été calme au commencement du mois, mais à présent il y a meilleure demande. Para vaut ; 3/3 '/, ferme. Café. — Plus cher : 23 sacs de « Eléphant Berry » à 47/6 et 49 -. Cacao. — Disponibles : ventes de 830 sacs de 46/- à 33/-. Pour les « Futures » on paye 49/-. Clôture ferme. Gingembre. — Ventes à des prix variant de 29 - à 31/6. Calme. Piassava. — Bassa £ 13 à £ 20. 3/-. Mon- rovia £ 16. 10/- à £ 17. 3/-. Sierra-Leone £ 16 à £ 20. Cires d'abeilles. — Gambia £ 6. 17 6. Sierra- Leone qualité inférieure £ 3. 3/-. A’oix de Kola. — Pas de vente. Coprah. — Rien à signaler. Fèves de Calabar. — Vente de 10 sacs à 3 d. la Ib. Poivre de Guinée. — Rien à rapporter. Arachides. — Ventes à £ 14. 0 à £ 14. 10/-. Chillies. — Plus chers et en bonne demande. Peaux de vache. — Recherchées. Sierra- Leone 8 d. Conakry, 7 */, à 8 '/. Sénégal, 3 Vj d, à 6 d., Accra, 6 d à 6 ’/j la Ih. Peaux de chèvre. — Sans changement. Vente de la douzaine 4/- à 6/-. Autres produits . — Cotations sur demande. Taylor and Co, 7, Tithebarn Street. Liverpool, 17 avril 1909. Produits de Droguerie. — Articles divers. Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. Geo Ernst. Peu d’arrivages sur notre place en divers depuis un mois. La plupart des cotes sont inchangées; le ton du mardié est toutefois favorable, et la con- sommation étrangère aidant, nous pourrions espérer une reprise; quelques articles (gom- mes, résines, colles de poisson, girolles, miels, bois de Panama, vanilles) sont fermes et de- mandés, sans offres immédiates. Ambrette. — Rien au marché : les bas prix antérieurs ont découragé les expéditeurs; à moins d’un débouché nouveau, l’article reste peu intéressant. Nous cotons 90 fr. les 100 kg. dernière vente, en belles graines noires Marti- nique. On offre des graines des Indes, très infé- rieures comme rendement. Arachides. — Bien à signaler, cote nominale : Afrique. En coques 25 » à 27 50 les 100 kg. acq. Décortiquées 37 50 à 40 • _ .33 » à 35 » — Indes. 120 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 94 — Avhil 1909 Badiane. — Semences : pas d’arrivage du Tonkin; un lot de Chine en livraison, Irès fermes et cotées toujours 180 à 200 fr. les 100 kg. Baumes. — Copaiiu : Sans mouvement; petit arrivage de Para clair, coté 4 fr. oO le kil. Maracaïbo, manque. PÉROU : Pas d’offres actuelles ; tendance ferme, de 17 fr. 30 à 18 fr. le kil., c. a. f. Tolu : Calme, sans demandes; disponible offert à 2 fr. 30 le kg. pour baume dur Cartha- gène. Styr.w : Inchangé. Bois. — Quassi.\ : Sans changement négligé ; de 18 fr. à 20 fr. les. 100 kg. On serait preneur de bois Surinam. Santals : Indes : coté 140 fr. à 150 fr. les 100 kg., déchets et racines. Nouvelle-Calé- donie : rien en vente; on cote dernière vente, à 83 fr. les 100 kg. Cachou. — En hausse et en bon courant d’af- faii’es. Rangoon, 73 fr. à 80 fr. suivant marques. Bornéo (droit de 5 fr.) 33 fr. à 60 fr. Camphre. — Toujours très ferme : la de- mande reste supérieure à l’offre; les stocks sont faibles parloiit. Cru de Chine 360 fr. à 373 fr. les 100 kg. Raffiné Japon, mai-juin, 4 fr. à 4 fr. 73 kg.. tablets et slabs. Cires d'abeilles. — Peu d’affaires en ce mo- ment, prix sans changements ; ■Afrique Manque. Cliili 1 7-25 à 1 75 Madagascar 1 6-25 » Uaïli 1 68 >1 Cuba 1 675 » .Saint-Domingue 1 68 » Au demi-kilog, acquitté. Cires végétales. — Cahnauba ; Coté 240 fr. à 340 fr. aux 100 kg., suivant classement. Blanche Japon : Plus faible de 103 fr. à 109 fr. les 100 kg. Cochenilles. — Disponible offert à 323 fr. les 100 kg. Ténériffe-Zacatille, noire 3 >> à 3 25 le kg. — — grise argentée . 3 25 à 3 50 — Mexique (manque). Colles de poisson. — Restent demandées; petit arrivage en vessies Saigon. Dcmi-blanclics 4 » à » )• le kg. Pooheltcs 2 75 à 3 25 — Langues 3 » à 3 50 Lyres et cœurs Cayenne (suivant blancheur et dimensions) ... 4 » à 8 » — Cornes. — Affaires à peu près nulles actuel- lement par suite des grèves; cotes sans chan- gements. Cuirs. — Situation stationnaire, sans trans- actions importantes, à prix tenus. .Annam, vachettes 87 50 à » « Madagascar : bœufs, vaches, secs. . 75 » à 105 » — — salés, secs . 52 » à 63 » Martinique, Ste-Lucie, Demerara, sal. 55 « à 67 » Abyssinie, secs 90 » à 9.7 « Australie, salés 64 « à 70 » Clous de girofle. — En hausse, sans dispo- nible offert. * Madagascar. Ste-Marie (I/2droit;. 175 » à 180 >< Zanzibar 80 » à 90 » « Ecorces d'oranges. — Haïti 1/4 : 30 fr. les 100 kg. acq. ; pas de vente. Ecorces de palétuviers. — Mêmes cotes que le mois précédent. ArriA’ages pour compte à livrer. Ecorces de Quillay. — Toujours très ferme; les détenteurs demandent le prix fort de 80 fr. pour écorces Valparaiso, et 78 fr. pour Co- quimbo. Nous cotons 73 fr. à 77 fr. pour li- vrable prochain. Ecorces de Quinquina . — Maracaïbo : q uelques balles au marché de 1 13 fr. à 120 fr. les 100 kg. Autres sortes manquent. Essences. — Marché ferme, sans emballe- ment; les essences de Sicile se maintiennent : citron en hausse d’une fraction, Bergamotte et Oranga stationnaires. Citronnelle Ceylan : 283 fr. à 290 fr. les 100 kg. c. a. f. ; Citronnelle du Tonkin : .Manque. Badiane : Plus faible; 12 fr. à 12 fr. 23 pour Chine et 11 fr. à 11 fr. 30 pour Tonkin. Girofles ; 10 fr. à 10 fr. 30 le kg. Géranium : Bourbon : en tendance ferme; malgré de bons arrivages les détenteurs restent sur leurs prix de 21 fr. .30 à 22 fr. 30 le kg. c.i.f., et parlent de prix plus élevés; nous ne croyons pas à une hausse sérieuse, les prix de 23 fr. à 24 fr. devront être une limite appré- ciable pour les vendeurs. Linaloe Mexique : Coté sans changement à 23 fr. le kg. pas de stock en première main. Patchouli : Sans A-ariation de 23 fr. à 26 fr. la livre anglaise. Petit-gr.ain Paraguay : Quelques caisses reçues et vendues à prix secrets. Nous cotons, plus faible, de 28 fr. à 30 fr. le kg. Niaouli (Nouvelle-Calédonie) : Toujours in- vendables et à délaisser actuellement. Verveine des Indes : ( Lemongrass oil) : Inac- N«9i — Avril 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 121 live et délaissée : offerte à 8 fr. le kg. c.i.f. , litre 72 à 75 ° „ citral. Vervei.ve du Tonkiîv ; Coter 9 fr. le kg., sans affaires. Fèves de Cnlabar. — Quelques sacs au marché. On tient 125 fr. à 130 fr. les 100 kg. A'oi.r d'Arec. — 35 fr. à 40 fr. les 100 kg. offerts. Noix Kola. — Plus rares et en meilleure de- mande : 1/4 secs Afrique cotés 80 fr. à 85 fr. les 100 kg. Gomoies. — arabiques ; Les arrivages de saison se suivant, les offres sont un peu plus faciles ; on cote 76 fr. à 78 fr. , disponibles pour sortes blanches, etT ifr. à 78 fr. pour Sénégal. Gom.mes des Indes et arabiques insolubles : Toujours fermes; Ghatti,.50 fr. à75fr. suivant classement. Bushire, 35 fr. à 45 fr. Copals : Petit arrivage Madagascar, très mé- langé. Restent en bonne demande. Madagascar 1*25 » à *250 les 100 kg. .Vfritjue à 125 — Damak : Rien à signaler sur place. Gutte : Cambodge : Plus faible; de vente difficile : de 7 à 7 fr. 23 le kg. Sticklac : Toujours à plat. Les détenteurs n’offrent pas et attendent de meilleurs jours. On cote 100 à 125 fr. les 100 kg. Kauri : Nouvelle-Calédonie : de vente difficile, de 30 à 100 fr. les 100 kg. Racines. — Ipéca : Nous n’avons rien sur place ; demande nulle. Rio Minas 13 » à U » le kg. Carthagèiie » à 13 » — .Ialap : Racines lourdes toujours rares et chères : à 4 fr. le kg. ; demandé. Ratanuia ; Inactif ; sans offres ni demandes. 80 à 100 fr. les 100 kg. Salsepareiile : Tampico ; quelques balles en vente; moins fermes de fr. 92 à 90 les 100 kg. Para couronne est recherchée. Vetiver ; Disponible plus offert. Coté, 60 à 75 fr. pour origine Antilles. 80 à 100 fr. pour origine des Indes. Riz. — Saigon n° 2 : 21 à 22 fr. les 100 kg. brisure 11 à 12 fr. les 100 kg. Rocou. — Disponible en Guadeloupe. On tient 78 à 80 fr. les 100 kg. Tapiocas. — Marché calme. Maragnan » 5 60 » Rio 70 rt à 100 n Singapore ...... » à 47 50 Réunion » à 45 1» le tout aux 100 kg., acquittés. Manioc. — Provenances des colonies fran- çaises ; Racines 14 à 15 fr., acquittés. Les autres origines sont invendables par suite du droit de 7 fr. l’écule 24 à 23 fr., acquitté. Miels. — Pas de disponible offert ; tous arri- vages à livrer. Marché très ferme pour le Chili de 68à75fr., aux 100kg., acquittés, droit de L>fr., sur le net. Me.xiqiie (entrepôt) iS » à 50 » Haïti — 45 .1 à 55 » Cuba — 50 » à 5-2 >. Santo-Domingo — i5 » à -> » Aux 100 kg., entrepôt, droit de 10 fr., sur le brut (soit de 1 1 à 12 fr., sur le net). Vanilles. — I.e marché reste bien tenu, et nous croyons à des cours plus élevés dans un avenir prochain. Les quelques lots reçus en tin de saison ont été bien vendus. Bourbon U» 25 à 35 — tètes et queues 20 à 25 Madagascar 20 à 25 Guadeloupe 16 à 18 Tahiti, 1" qualité 10 à 12 Seychelles (gros droit) 25 à 32 Me.\ique — 40 à 45 Vanillon. — Sans offres et en bonne de- mande, pour Guadeloupe. La récolte étant compromise par le dernier cyclone, les prix monteront sans doute de 50 »/„. Nous cotons 12 à 13 fr. le kg., entrepôt. Tous autres produits. — Cotes et renseigne- ments sur demande. Geo. Ernst, 59, quai d'Orléans. Le Havre, 19 avril 1909. Mercuriale de quelques produits d’Extrême-Orient. Chronique spéciale du « J. d’.\. T. ». Par M. J. -II. Grein. Gomme-laque. — Cet article n’a pu se main- tenir et les cours ont peu à peu fléchi à 166 fr., pour la T. N. Depuis quelque femps il est resté à ce niveau qui est très bas, mais les transac- tions continuent néanmoins à être des plus restreintes. Poivre. — Il en est de même pour le poivre qui ne donne lieu à aucune affaire. Les stocks au Havre ont de nouveau augmenté et les prix restent stationnaires, c’est-à-dire que 122 JOURNAL D’AfiRlCULTURK TROPICAI.Ii No94_ Avril 19Ü» l’on Iroiiverail probablemenl vendeur dans les environs de 35 fr. les 30 kg. c.a.f. Tapioca. — On a fait quelques aOaires vers 32 fr. 23 les 100 kg. mais le marché ne présente aucune animation. liacines de manioc. — On a continué à faire des afl'aires assez considéraliles dans les envi- rons de 12 fr.; depuis il se présente un petit mouvement de baisse. Il dépend de la récolte que ce mouvement soit durable. Ces temps derniers les offres ont été abondantes et il paraîtrait que la consommation n’est pas à même de les absorber pour l’instant. Il est cer- tain, toutefois, que les emplois de cet intéres- sant tubercule ne feront qu’augmenter. Cire végétale du Japon. — On oHre aujour- d’hui sans succès à 103 fr. les 100 kg. ('anneüe de Chine. — L'article est plus ferme. Je cote 100 fr. pour la Selecled, et 73 fr. pour la Broken. Graine de Hadiane. — Plus ferme également et on ne pourrait acheter aujourd’hui au-des- sous de 180 fr. /{amie. — Légèrement plus faible, avec offres à 3t) fr- les 100 kg. pour le Sinshang. J. -H. Grein, 16, rue Saillie-Croix de-la-Rretonnerie. Paris, 21 avril 1909. ACTUALITÉS La culture des céréales à Madagascar, par M. k. Faucuère. Dès l’occupation, le souci du Gouverne- ment général fut d’introduire la culture des céréales d'Europe dans le centre de Madagascar. Des essais furent faits un peu partout, mais les résultats furent en gé- néral si peu brillants que la culture des céréales d’Europe fut peu à peu aban- donnée. Elle n’est plus faite à l’heure actuelle que dans les terres volcaniques de la région de IJetafo située à 130 km. au sud de Tananarive. L’année dernière, la récolte totale a atteint 40 tonnes pour le blé et une ving- taine de tonnes pour l’orge. Ce sont les indigènes qui se livrent à cette culture d’une manière si primitive qu’elle donne des résultats très médiocres. Ils exécutent les semailles dans le courant de mars, c’est-à-dire tout à fait à la lin de riiivernage. L’évolution complète des plantes, qui dure cinq à six mois, s’ef- fectue entièrement sans qu’une pluie vienne bumecter la terre. La végétation, est misérable et la récolte s’échelonne sur plusieurs semaines. Les épis d’une même touffe mûrissent successivement. Nous nous sommes occupé celte année de la culture de l’orge et les essais nous ont amené à cette conclusion que le re- mède à l’état d'} choses indiqué plus haut se trouve dans l’irrigation. Les cultures irriguées peuvent être faites pendant toute la saison sèche, du 1" mai au 13 sep- tembre (1), l’évolution pour notre orge a duré de trois mois à trois mois et demi suivant l’époque des semailles et, chose importante, /a maturité s'est toujours pro- duite avec un ensemble parf ait . 11 n'y a plus aucun doute, lorsque l’on voudra appliquer l’irrigation méthodique à la culture des céréales, Madagascar pourra produire son pain. A. Fauchère, Inspecteur d'AgricuUure. Correspondant du Muséum d'hisloire naturelle. Tananarive, le 10 novembre 1908. Le Riz en Guyane anglaise. La culture du riz prend actuellement en Guyane anglaise une extension nette- ment favorisée en haut lieu, malgré des (1) Ces époques se rapportant aux semailles. N® 94 — Avril 1909 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 123 conditions en apparence peu favorables. Le rapport du Board of Agriculture indi- que pour 1907-1908 une étendue de 12.000 hectares, contre 10.700 en 1906-1907. L’avantage de cette culture est que nom- bre de petits planteurs peuvent s’y livrer avec profit en vendant leur récolte aux rizeries, alors qu’ils ne pourraient s’adon- ner à la culture de la canne à sucre. Fait à noter, beaucoup d’entre eux sont des Hindous, (jui ont apporté de leur pays les pratiques culturales qu’ils appliquent. Mais un des gros inconvénients rencon- trés est le manque de main-d'œuvre, qui se fait surtout sentir à l’époque de la mois- son ; malgré cela, il ne semble pas qu’on ait songé à faire appel aux machines si répandues aux Etats-Unis. Les méthodes culturales de la « Bice Belt » n’ont pas non plus pénétré en Guyane où l'on pratique le semis en pépinière et le repiquage sur un terrain légèrement inondé. La raison invoquée est l’impossibilité de drainer complètement les terres comme il le fau- drait pour pouvoir pratiquer le semis à la volée. Cette raison est à notre avis discu- table, car le semis en lignes avec tous ses avantages accessoires pourrait fort bien se pratiquer mécaniquement sur un terrain mou — les Italiens l’ont bien prouvé — ou, si l’on tient au semis sous l’eau et à la volée, rien ne serait plus facile que de pra- tiquer l’enrobage des grains par un court séjour dans de l’eau fortement argileuse, ce qui assure la chute des grains au fond de la couche d’eau. Pour le séchage, le Demerara Argosy mentionne l’installation récente d’un assez grand nombre de séchoirs artificiels, par- mi lesquels il semble recommander le séchoir rotatif « Worbel », très simple et de dimensions dilï'érentes suffisantes pour traiter delOO à 120 sacs de paddy par vingt- quatre heures. F. M. Le Cactus source de Sucre. A P rès l’alcool, le sucre. Nous avons signalé dans notre n" 77 (novembre 1907), qu’au Texas on s’occupait de tirer de l’alcool du cactus. Cette fois, c’est au Queensland que celte plante a attiré l’attention des chimistes qui prétendent que deux tonnes de cactus donneront autant de sucre que trois tonnes de canne. Nous avons voulu vérifier, à l’aide des nombreuses analyses faites par le « De- partment of Agriculture » des Etats-Unis, ceschilfres qui nous paraissaient quelque peu élevés; les travaux de M. Griffiths nous ont immédiatement édifiés et nous ont permis «l’étaldir qu'il y aurait confu- sion entre le fruit et la plante. En etfet, le rapport parle avec entliousiasme des nom- breuses utilisations possibles du cactus comme sp.urce de sucre, d’alcool, de [làte à papier, de tourteau alimentaire, etc.! En réalité, le fruit contient une assez grande quantité de sucre et de matières saccbari- liables, tandis que la tige, plus riche en matières azotées, on contient fort peu. En revanche, la pioportion de cellulose reste faible dans le fruit alors qu’elle peut dé- passer .30 °/o ilans les liges sèches lors- (|u’elles atteignent quatre ou cinq ans. Chaque partie de la [liante garde donc bien ses propriétés respectives et nous n’avons pas à enregistrer une nouvelle découverte. Quant à la production du sucre, il n’y a que trop de plantes sur les rangs à l'heure actuelle et nous ne pouvons souhaiter de voir le cactus essayer de concurrencer à son tour la betterave ou la canne. Un essai n’aurait d’intérêt qu’au point de vue scien- tifique ou domestique : espérons que nous n’aurons jamais à mentionner le sucre de cactus (ju’au même titre que le sucre d'érable, par exemple. A propos de l’ombrage de l’Abaca aux Philippines. Lapluparldes traités généraux représen- tent l’Abaca comme une plante à cultiver sous ombrage. Cette opinion n’est pas abso- lument confirmée par M. E. (’opoland, l’auteur du petit ^traité sur l’Agriculture 12 ï .lOÜKNAI. D’AGHICL'LTUKE THOFICALI- A® — Avhil lOO'.l des lMiilij)pines analysé daiisle« J.d'A. T. » (pages bleues, § 1713). A'oici, eneflet, com- menl le superintendant de l'Ecole insulaire d’Agriculture de l’Archipel, qui est éga- lement un distingué botaniste, précise le rôle de ce facteur dans la culture du Musa texlilis ; « Dans les endroits caractérisés par une petite saison sèche, l’Abaca pourra être préservé de cette sécheresse par la planta- 1 ion en sites abrités naturellement, tels que le fond des vallées et les bords des cours d’eau, ou par l'utilisation des arbres d’om- brage. Partout où l’humidité est suffisante en toutes saisons, la plante sei’a cultivée en plaines et sans aucun ombrage; dans ces conditions, sa croissance sera plus rapide et son rendement en fibre plus élevé que sous ombrage, ('/est ainsi que dans le dis- trict d’Albay, on considère comme excep- tionnelle la production de 12 piciils de libres par an obtenue d'un millier d’Abaca sous ombrage, tandis que JG à 18 piculs constituent un rendement moyen pour un même nombre de plantes venues à décou- vert dans le district de Davao. » Si l’emploi des porte-ombrage est reconnu inrlispensable, on les choisira parmi les essences offrant un intérêt économique, comme l'Ylang-Adang, le Pili, les arbres fruitiers, etc., ou parmi les légumineuses susceptibles d’enrichir le sol. Les Tamari- niers et les Erythrines sont préconisés par AI. Copeland qui fait allusion à un Dadap (Erylhrine) sans épines et à feuilles persis- tantes, qualités précieuses pour une bonne espèce d’ombrage; celle-ci, dont le nom n’est pas autrement indiqué, serait stérile et devrait être propagée exclusivement par marcottes ou boutures. O.L. La saignée par entailles longitudinales appli- quée aux lianes à caoutchouc. Méthode de M. R. Kindt. L’exploitation des lianes à caoutchouc puise un regain d’actualité dans l’enquête (]ue vient de prescrire le Gouvernemonl du Congo belge, à juste litre soucieux de con- server à la colonie sa principale source de richesse. (Quoique la discussion depuis longtemps pendante entre partisans et ad- versaires de la coupe des lianes ne semble pas sur le point d’être close, nous devons cependant tenir nos lecteurs au courant des faits susceptibles d’en hâter la solution. Au retour de sa récente mission à la Côte d'ivoire, notre estimé collaborateur M. Aug. Chevalier se déclarait nettement en faveur de l’exploitation du Landolphia otrariensis en forêts par la coupe et la fragmentation des tiges. C’est la méthode que AL E. De AA'ilde.man défend depuis plusieurs années pour toutes les lianes en général en s'en tenant au battage des écorces par les moyens ordinaires, à défaut de la machine qui, un jour ou l’autre, permettra peut-être le trai- tement sur place, dans des conditions beau- coup plus avantageuses. Le savant botaniste de Bruxelles condamne la saignée qui, malgré toutes les améliorations, restera toujours, à son point de vue, un mode d’exploitation dangereux pour la plante dont on ne parviendra pas à tirer un rende- ment maximum. La saignée conserve néanmoins de nom- breux partisans qui considèrent, avant tout, son avantage de permettre la conser- vation des lianes, souvent très âgées, si ou prend soin de ne pas entamer le cambium et le bois. Il arrive malheureusement que, dans beaucoup de cas, les blessures de la saignée injurient profondément les tissus sous-corticaux et déterminent la mort des plantes ; on sait que, dans le but de remé- dier à cette exploitation barbare et d’obte- nir un meilleur caoutchouc, le Gouverne- ment de l’A. O. F. a fondé des écoles spéciales pour la préparation de moniteurs indigènes appelés à vulgariser des méthodes plus rationnelles. Cette initiative, dont le « J. d'A. T. » a entretenu ses lecteurs à maintes reprises, a donné les résultats les plus encourageants, au moins en ce qui concerne l'amélioration du produit. Dans une note du « Bulletin des Rensei- gnements de l'Office colonial belge (ÜKIO, N® 94 — Avril 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 125 p. 31), M. R. IviNDT, le distingué chef des cultures du Jardin colonial de Laeken, pro- pose l’adoption de la saignée par entailles verticales, que les indigènes du Congo uti- lisent assez communément avec la saignée par incisions transversales et la coupe des lianes. Ce dernier mode d’exploitation est jugé par lui avantageux pour le récolteur, mais désastreux pour les peuplements de lianes. Les incisions transversales donnent la possibilité de poursuivre les récoltes de latex tous les ans ou tous les deux ans sui- vant les cas, cà condition de respecter le cambium ; mais la direction oblique ou plus généralement horizontale donnée aux incisions favorise, d’après M. Kixdt, la pé- nétration du couteau et l’entaille de la couche génératrice avec toutes ses fâcheuses conséquences. La saignée par entailles longitudinales rendrait plus certains les avantages de la méthode précédente, éléverait le taux du rendement en empêchant l’obstruction des canaux laticifères sectionnés et serait mieux à la portée de la compréhension des noirs. Elle devrait êti e pratiquée en se conformant aux prescriptions suivantes ; 1" Se servir d'un couteau bien tranchant, après avoir nettoyé la surface de l'écorce; 2® Superposer les entailles en une seule rangée verticale, à des intervalles de 20 à 23 cm ; 3° Chaque entaille est obtenue par l'en- lèvement d’une bande d’écorce de 4 à 0 cm. de longueur et de 2 à 3 cm. de largeur, en faisant pénétrer obliquement la lame du couteau sur 2 cm. environ de haut en bas et de bas en haut. 11 serait possible, ajoute M. Kindt, de ra- viver la partie inférieure des entailles tous les deux jours, par exemple, tant que l'écou- lement du latex resterait suffisant et que les blessures ne se rejoindraient pas. Pour entamer une nouvelle série d’en- tailles, il importe d’attendre que la pre- mière soit complètement cicatrisée. Celte méthode de saignée n’est pas sans analogie avec celle que M, Saldanha e Cas- tro décrivait dans le dernier numéro du « J. d’A. T. h comme s’appliquant au Chingane du Mozambique; nous serions fort heureux de connaître l’opinion de quel- ques-uns de nos amis de l'.Afrique Occiden- tale sur les résultats qu'il est permis d’en attendre dans l’exploitation des lianes. Beurre d’Arachides. Est-ce bien le mot propre? C’est celui qu’emploie notre confrère de Rombay, r « Indian Textile Journal », pour désigner un produit qui nous semble plutôt être une pâte composée à la fois de l'huile et de l’amande broyée. Une fois le fruit décor- tiqué, l'amande serait légèrement grillée, puis broyée et le magma en résultant serait le beurre d’arachides. On voit (ju il ne s’agit pas d’un beurre comme nous l’en- tendons lorsque nous parlons de beurre de coco ou de karité, mais d'un produit à la fois gras et amylacé. Introduit sur le marché américain depuis dix ans (?) cet [article y a vite con({uis la faveur du public, qui put bientôt acheter de petits appareils domestiques permettant de faire toutes les opérations soi-même. Notre confrère ajoute d’ailleurs qu’une poêle à frire et un mortier rendent exacte- ment les mêmes services. Il y a lieu de procéder d'abord à l'enlèvement de la pellicule, ce qui se fait facilement par brassage des amandes dans un sac après un réchauffage qui dessèche celte pellicule. Nous aimerions avoir (juelques détails sui- le mode de consommation de ce pro- duit; s’il est agréable et facile à employer, il constituerait peut-être une ressource pour les populations européennes de l’Afrique occidentale. Le semis du Phormium en Nouvelle-Zélande. La multiplication du Phormium (Lin de Nouvelle-Zélande) par l’éclatage des touffes esfloin d’offrir les avantages du semis. Ce dernier procédé fournit des plantes de na- JOL'UNAL D’AGKICULTURK TROPICALE i\® Ri — Avrii, 1909 120 turc plus vigourouS(‘ |)Our la niiso pu place, réduit considérahlcMucnt les Irais d'établis- sement et avance la mise eu lapport de la plantalion. Aiovis croyons donc itiléres- sanl, pour (piebjues-uns des abonnés d»i « .1. d’A. T. », de rapporter les conseils que donne sur la lagon d'élever les Phormium de gi'aines, l'horliculleur de la sRitiou de W'aerenga, M. J. T. IJarretI (1). Les graines doivent être semées très peu de temps après leur malurilé, c’est-à-dire au début de rautomne, dans une plate- bande de bonne terre sableuse, préparée comme s'il s’agissait d'un semis d'oignons. On a préalablement ameubli et nivelé le sol avec soin, puis ouvert de petites rigoles de 2 cm. 1/2 de profondeur à des intervalles réguliers de 4d cm. C’est dans ces légers sillons, convenablement arrosés si le sol est sec, que sont déposées les graines, à quelques centimètres de di'^tance. Il sullit de les recouvrir ensuite de 2 cm. de terre meuble ou mieux de terreau et d'entretenir le terrain dans un état de fraiclieur con- stant pour provoquer une germination ré- gulière au printemps. En moins d'un an les jeunes plantes atteignent une force suf- fisante pour la plantation. A propos des dattes sans noyaux et de l’utilité de la fécondation artificielle du dattier. Lettre de M. le D'' I{ohf.rtson ProsciiowsivV. A la séance du 8 novembre dernier de la Société d’IIorticulture d’Algérie, M. le T RABUT présentait, de la part d’un colon d’ürléansviile, M. Nadal-Mariano, un cer- tain nombre de dattes de bonne grosseur et d'excellente saveur, otl'rant cette particu- larité d'être exemptes de noyau ; le dis- tingué président de la Société attribuait ce fait à ce que l’obtenteur s’était abstenu de toute fécondation artilicielle. iNous avons reçu, depuis, une lettre de M. Robertson Proschowsky, l'amateur ni- » 11) Rapport annuel du Département d’Agriculture de Nouvelle-Zélande pour 1908, p. 335. çois bien connu, d’où nous extrayons ce passage : « Permetlez-moi d’observer que le cé- lèbre dattiei’ à fruits noirs de Mice, d’ori- gine incertaine, que le regretté professeur Maldin a nommé Phœnix melanocnrpa^ produit tous les ans J énormes grappes d’excellents fruits, tjue ses Heurs soient pollinisées ou non; la pollinisation ne semble atlecter en aucune façon le dévelop- pement et le goût des dattes. On comprend aisément tout l’intérêt qui s'attache à la production de dattes sans noyau, ne laissant aucun déchet à la consommation. « Depuis une époque très reculée, la pol- linisation e^t pratiquée par les ind gènes; .mais, à en juger par les deux exemples jiré- cédenls, elle ne semble nullement indis- pensable à la production des dattes, .le puis ajouter que nombre d'autres espèces de sont dans le même cas; ils fructifient cependant en moindre abondance lorsi|u’ils n’ont (tas été fécondés artiliciellement, dit- lôrenc.e qui n'est pas appréciable sur le dattier à fruits noirs. » Ajoutons que M. Gatin, (tréparaleur à la Sorbonne, (jui s’occupe depuis long- temps de la germination dos palmiers, a fait sur diver.s Phænix des observations qui corroborent celles de M. Droschowsky. Il serait intéressant pour le [troducteur, de voir préciser l’influence exacte de la pol- linisation artificielle sur la formation du novau, la (jualité, la grosseur et la valeur commerciale des dattes ainsi obtenues, le remlement des palmiers abandonnés à la libr»' fructilication. Nous recevrons avec plaisir les communications que pourraient nous adresser sur ces points nos lecteurs nord africains. Quelques fruits tropicaux sur le marché de Londres. Mangues, avocats, anones, pommes-lianes, céri- mans, goyaves, lilchi, etc. A côté des bananes, ananas et agrumes qui donnent lieu à un commerce d’impor- N® 94 — Avril 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 127 talion chaque année plus considérable, l’Angleterre consomme, en quantité natu- rellement beaucoup moindre, certains autres fruits tropicaux dont le marché de Covent Garden est assez régulièrement approvisionné pendant les mois d’hiver. L’attention a été récemment attirée sur ces « fancy fruits » par un article de M. II. -F. Macmillan, l’habile curateur des Jardins de Peradeniya, qui s’est fort bien ilocumenté auprès des importateurs de Londres. Nous extrayons quelques renseignements parti- culiers de cette note, parue dans le « Garde- ners’ Chronicle » du 20 décembre 1908. Les mangues, reçues des Canaries, sont de petite grosseur et s’écoulent à des prix variant de o francs à 7 fr. oO la douzaine, les beaux fruits se paient jusqu’à 2 fr. oO et 3 fr. 7o pièce. Les avocats, de même provenance, se vendent très facilement à un prix égal à celui des mangues. Peut-être y aurait-il là une indication dont pourraient profiter nos colons algériens. Le «grape-fruit » [Citnis decumana)^ lar- gement consommé aux Etats-Unis, com- mence à être connu à Londres. Il arrive de Floride, par caisses de 30 à 100 fruits, selon grosseur et se vend au détail de 0 fr. 60 à 1 franc le fruit. Les principaux acheteurs sont les résidants américains dans la capitale anglaise. Le cherimoyer {Anona Cherimolid)^ que l’auteur ne distingue pas suffisamment de la pomme-cannelle (A. squamosa), donne lieu à des expéditions hebdomadaires de Madère, pendant tout l’hiver. Cetle anone, très appréciée des amateurs, se transporte assez difficilement; on la paie couramment 1 fr. 23 le fruit. Sous le nom de « Passion fruit », on vend au Covent Garden les fruits de plu- sieurs passiflores, en particulier ceux delà pomme-liane ou « Sweet Cup » {Passi/lora laurifolia), cultivée à Madère sous le nom de « Maraeugia ». Ces fruits atteignent aisément 0 fr. 60 à 0 fr. 80 pièce. Quelques essais entrepris en vue de transporter le fruit du Passi/ïom edidis d’AiisIralie en Europe n’ont pas été heureux, le produit arrivant sur le marché absolument ridé et invendable. Le cériman du Mexique {Movstera deli- ciosa), auquel nous avons consacré une note dans le n® 89 du «J. d'A.T. », obtient de 1 fr. 73 à 3 fr. provenance des Cana- ries ou, plus rarement, de la Jamaïque. Ce fruit serait beaucoup mieux accueilli s’il ne laissait à la gorge une sensation urticantc très désagréable. Les goyaves, dont on apprécie surtout les confitures, se consomment pou à l’élat Irais ; on note cependant quelques envois de Iruits frais de Madère, enlevés à 3 francs environ la douzaine. Le litchi séché, se trouve facilement à Londres au prix de 1 fr. 23 à 1 fr. 60 la livre. Ajoutons que le mangoustan, le durian, la sapotille et plusieurs autres fruits réputés excellents dans les pays de production, pour- raient être avantageusement ajoutés aux précédents si leur importation en Europe n’avaitélé reconnue àpeuprès impraticable. G. Loii>N-!? Emploi de la farine de manioc en élevage. MM. A. Gouin et P. Andouard, de Nantes, ont communiqué dernièrement à la So- ciété nationale d’agriculture de France, une note intéressante sur un nouvel em- ploi de la farine de manioc. Il s’agit de son emploi pour l’engraisse- ment des jeunes animaux. Les expériences faites prouvent que la fécule de manioc, comme celle de pomme de terre, permet d’obtenir un engraissement de poids* égal à celui qui est dù au lait complet. Mais la différence de prix de revient milite en fa- veur de la farine de manioc. Il paraît même que cette farine entre dans la com- position d’un certain nombre de provendes. Pour qui connaît le succès obtenu par ces produits, il n’est pas douteux que la farine de manioc ne trouve là un débouché important, sans compler l’emploi do colle 12S JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 94 — Avril 1909 farine pure le jour où les agriculteurs connaîtront ses propriétés nutritives. Au point (le vue de la préparation, le manioc doit être délayé dans le double de son poids d’eau tiède, puis mélangé à la même quantité d’eau bouillante. Une cuisson de dix minutes termine l’opéra- tion, et il y a lieu de noter que le premier contact avec l’eau tiède est nécessaire et que la bouillie serait indigeste si on pro- cédait en mélangeant du premier coup la farine crue à l’eau bouillante. Cette indi- cation sera certainement appréciée de ceux de nos lecteurs qui pratiquent l’élevage en pays tropical où la question de la nourri- ture des animaux, et surtout des jeunes animaux, constitue toujours un problème épineux. Mission séricicole de M. A. Fauchère. Nous apprenons avec le plus vif plaisir que notre sympathique collaborateur et ami, M. A. Fauchère, inspecteur de l’Agri- culture à Madagascar, vient d’être chargé par le Gouvernement général d’une nou- velle et importante mission agricole dans le sud de la France et le nord de l’Italie. Cette mission lui a été spécialt^ment confiée pour l’étude des moyens propres à amé- liorer l’industrie séricicole à Madagascar, mais il aura également à s’occuper des questions rizicoles et hydrauliques qui, comme nous le savons, sont actuellement d’un grand intérêt pour notre possession de l’océan Indien. On a pu lire, dans les n°’ 89, 90 et 91 du « J. d’A.T», les splendides résultats du travail de sélection et d’élevage métho- dique entrepris par la station séricicole de Nanisana; c’est assez dire queM. Fauchère, après avoir conduit ces recherches, se trouve admirablement préparé pour pro- céder à une enquête en Europe, où il re- cueillera vraisemblablement des indications et (les données utiles au progrès de la séri- ciculture malgache. 11 nous est fort agréable de trouver ici Paris. — L. Maretheux, iirprioeur, 1, rue Cassette. l’occasion de souligner l’intérêt considé- rable que le Gouverneur général actuel témoigne à l’agriculture; les louables effoiTs qu’il poursuit en vue de guider les colons dans la voie rationnelle, de les en- courager et de les aider par des mesures que nous reconnaissons efficaces, exerce- ront, sans nul doute, une heureuse influence sur l’exploitation et la mise en valeur du sol de la colonie. La mission Chevaiier. Oa sait que M. Aug. Chevalier, notre éminent colla- borateur, accomplit en ce moment une nouvelle mis- sion en Afrique occidentale pour : 1® étudier l’établisse- ment d’un jardin expérimental dans le Fouta-Djalon; 2® continuer la reconnaissance forestière de la Côte d’ivoire, et 3® étudier tous les produits utilisables des pays qu’il traverse. On nous communique les renseignements suivants qu’il écrivait le 12 février 1909, de Rissi, sur les con- fins de ta République de Libéria : En 1899, un membre de la mission de Tren- tinian avait apporté ici quelques plants de caféiers d’Arabie, de Libéria et du Rio-Nunez que j’ai retrouvés en pleine production. Il me paraît certain que toutes les productions du Brésil prospéreraient dans ce coin du vieux Sou- dan. Plus je parcours cette contrée, plus je con- state combien sont variées les choses qu’on y peut faire et qui contribueront têt ou tard à la richesse de ce vaste pays. Il n’est point exagéré de dire que tous les cent kilomètres environ on y change de région. Non seulement dans chacune de ces provinces naturelles les habitants ont leurs aptitudes spéciales, mais les cultures alimentaires mêmes ne sont pas les mêmes. Ici, on cultive le riz; là, le sorgho ; ailleurs, le fonio; plus loin, le manioc ou l’igname; dans d’autres endroits, on vit surtout de laitage. Je crois que dans ces dernières années, nous avons tous eu les yeux fixés beaucoup trop exclusivement sur le caoutchouc et le coton. Il faut bien reconnaître aujourd’hui que ces deux cultures ne sont possibles que dans des secteurs limités de l’Afrique occidentale. Au lieu de tendre à- uniformiser les productions de ce vaste domaine, il serait bien plus intéressant de chercher à faire produire à chaque région les produits qui sont sa spécialité et que les provinces voisines ne possèdent pas. Lt Gérant’. F. MAIN. ^o ç,i _ Avrh. JOUKX.iL D'AGRICULTURE TROPICALE 49 r BÜüüETIfl BlBLilOGRAPHlQUE Tout livre, brocluire ou tirage à part, envoyé à la Rédaction, sera annoncé h cette place, à moins qu’il ne le soit dans le corps du numéro. Les ouvrages dont les titres sont précédés d'un astérisque seront repris en détail dans le texte. Prière d’envoyer deux exemplaires de chaque publication. 1720. Earle (F. S.) : Southern Agriculture. Vol. iu-8® de 300 pp. avec fig. et 9 pl. hors texte. Pu- blié par c< The Macmillan Cy », 66, 5th avenue, New- York. 1908. Prix net, relié : 1 € 25. [Traité pratique d’Agriculture, s’occupant spécialement du Sud des États-Unis, de Cuba et de Porto-Rico, mais dont l’usage peut s’étendre utilement aux autres points des Antilles. Son auteur est le très distingué agronome de la station expérimentale de Cuba. Dans la première partie (117 pages), nous trouvon.s condensées les meilleures notions générales sur le climat, le sol et sa préparation culturale, la physio- logie végétale, les engrais, les insectes et maladies, la vente des produits, etc., toutes inspirées d’un remarquable esprit scientifique et pratique, utili- sant les données agronomiques les plus modernes. [ L’auteur a réservé une vingtaine de pages à l’étude ^ des engrais verls, dont l’application tend à se géné- raliser en culture rationnelle tropicale; une part ' importante a été consacrée aux moyens de lutter ^ eflicacement contre les parasites qui envahissent un grand nombre de cultures. La seconde partie 7 du livre de .M. Earle traite succinctement, mais avec suffisance pour le cadre établi, des princi- pales plantes de grande culture intéressant les ré- gions envisagées : canne à sucre, coton, maïs, fourrages, fibres, café, tabac, essences fruitières et plantes vivrières. Quelques pages ont été, en outre, réservées aux questions forestières et à l’élevage. Partout se retrouve le même souci de rester à la portée du praticien, de lui fournir des données immédiatement applicables, souci que nous trouvons même poussé parfois à l’excès, par exemple lorsque l ’auteur omet, sans doute à dessein, de préciser la désignation spécifique des Agaves cultivés dans le nord de Cuba ou encore celle des insectes et cryptogames nuisibles. Le traité de 7 M. Earle, illustré de belles photogravures, imprimé s avec un soin remarquable et relié sous une forme . élégante, nous a laissé l’impression d’un manuel j précieux pour les petits planteurs de l’Amérique f tropicale. Nous aurons, d’ailleurs, l’occasion de lui y emprunter quelques passages pour le corps du [ « J. d’A. T. » — U. L.] ’■ 1721. Kolonial Handi’ls-Adressbuch 1909 (13® an- née).— Berlin, Unter den Linden, 4.3. ln-8®, 343 pp. A Prix, franco : 2 M. 80. Nous venons de recevoir I l’.4nnuaire du commerce colonial allemand poui ^ 1909, édité parles soins du Kolonial Wirtschaftliches t Komitee, de lli rlin. Cet utile ouvrage a reçu cette I année d’importantes améliorations. C’est ainsi que t dans la partie II « Commerce », on trouvera réunies B loutes les matières concernant une même colonie dans le chapitre se rapportant à cette colonie. De môme cette partie contient un répertoire des so- ciétés coloniales, des colons, des compagnies de navigation et de chemins de fer, des renseigne- ments sur les communications postales et télégra- phiques et les tarifs douaniers des colonies alle- mandes. On trouvera également les tableaux statistiques des importations et des exportations des dernièr es années écoulées. Un chapitre spécial traite des rapports commerciaux des colonies alle- mandes avec les colonies étrangères. Enfin, nous remarquons une liste fort bien classée des expor- tateurs et des importateurs allemands. Les re- cherches sont facilitées par de nombreuses cartes et plans. A noter également à la fin de l’Annuaire des cartes des chemins de fer et des exploitations cotonnières du Togo, du Cameroun et de l’Est- Africain allemand. — P. G.] 1722. Smith {Erwin) : The Granville Tobacco NVilt. U. S. department of Agriculture, Bulletin n® 141, part. II. Washington, 1908. [La flétrissure du tabac de Granville a été remarquée dès 1903 par Mac Kenney qui l’attribua à un Pusarium. Les re- cherches de l’auteur montrent que la maladie est causée par une bactérie, analogue sinon identique au Bacterium solanacearum. Cette bactérie pénètre dans les racines du tabac par les blessures des nématodes. La pomme de terre, la tomate, l’auber- gine sont aussi sujettes aux attaques du même parasite. On devra rechercher les races de tabac pouvant résister aux attaques de la bactérie ou des nématodes des racines. — N. P.] 1723. Lyman J. Briggs : The field treatment of Tobacco Root-rot. U. S. department of Agriculture, ' circular n® 7, 1908. [La pourriture des racines du tabac est causée par un champignon du sol {Thiela- via basicola), dont les attaques sont d’autant plus violentes que la terre est plus alcaline. On devra donc éviter les fumures contenant du carbonate de potasse des cendres ou de la chaux. — N. P.) 1724. A Laliére : Le Café. — In-8®, de 417 pp. 97 fig. 3 cartes, Paris, 1909. A. Challamel, édit. Ce livre, luxueusement édité, comporte 6 parties. Dans la première figurent surtout des notions sur le commerce général du café, dans le monde d’abord, puis au Brésil et dans l’Etat de Saint-Paul, avec des statistiques qui ont le grand mérite de comprendie les chiffres exacts jusqu'à la fin de 1907, et les estimations pour les années suivantes. — La deu- xième partie est consacrée entièrement à la culture du café dans l’Etat de Saint-Paul. C’est une mono- graphie de 128 pp. dans laquelle nous tenons à raentionnerce qui a Irait au déboisement, à la tiille Vnir la eiiifa KH so .lüUHNAL 1) A(iKicui;rurU': tuoi‘1cali-: N' ;>'( — Aviiil 19U;) Tropical Life A monlhlij Journal devoted to the interests of Ihose living, trading, holding properlg or olherwise interested in Tropical and Sub-Tro- pical counlries. Edited by HAROLiD HAMEL SMITH EdilorUil and Publishiug Department : ‘’OirORO HOUSE”. 83-91, GREAT TITCHFIELD STREET OXFORD STREET, LONDON, W- Subscription, 1 0/- per aunum, post free. We strongli/ reconimend the Journal to the attention of ail thoee aüle to read EngUsh. It contains strict Ig reliable matter dealing with the various interests front -itl points of view eitner as regards sales in Lonaon, r.tachinery, or planting news. ^PBClDKN COP” ON RECEIPT OF TWOPENCE FOR POSTAGE. Le GAODTCHOÜC el la GDTTA PERCHA ORGANE SCIENTIFIQUE ET INDUSTRIEL orCane officiel de l’industrie du caoutchouc EN FRANCE 49, rue des Vinaigriers, PARIS (9«) Adresse télégr. : DRALLIC-PAHIS Codes : Français A-Z, 2° édition — Western Union. ABC, 5tb Edition. SUCCURSALES Paris (X'), 49, rue des Vinai- griers. London E. C., 6, Holborn Viaduct. Leipzig , 12, Haniburgers- trasse. New-York. The Monolilh. Johannesburg, Palace Buil- diniT. Obidos (Brésil). Majunga (Madagascar). MÉDAILLES Bronze : St-Louis 1904; Liège 1905; Bruxelles 1906. Argent; Liège 1905; Nogent 19(fô Or : Bordeaux 1907 ; Nogent 1907 ; Exposition sports 1907. Abonhbsibnt : 20 francs par an ponr la France. — 26 — — pour lesColonies et l’Etranger. Kolonial-Wirtschaftliclies Koilae Berlin Uiiler «len i.inden, 43 PUBLICATIONS DU COMITÉ, en allemand : “ Der Tropenpflanzer ” Itevuc mensuelle d’agriculture ei de science, avec supplémont.s monograj>liiquos (» BeihelTe ->. Un an, 12 marks en Allemagne, 15 marks à l’étranger. — R. Schlechter ; West-Afrikanische Kautsebuk-Expe- dition, 1900 ; Extraction et culture du eaoutebouc en Afrique Occidentale. Hri.x, relié : 12 m. — H. Baum : Kunene-Sam besi-Expedition. 1903 Klore, Faune. Uessourcet écono- miques, 20 pl. ; KO tig. d. le texte. Prix actuel, relié ; 7 m. 50. — Kolonial-Handels-Adressbuch ; Adresses coloniales alle- mandes, édition 1909. Prix du volume : 2 in. 50. Port : 0 m. 90. Karl Supf : Deutsche Kolonlal-Baumwolle. Illustre. Prix relié :4m. — Paul Fuchs : Wirtschaftliche Eisen bahn-Erkundungen in mittleren und nordlichen Deutsch-Ostafrika. Illustré. Prix : 5 m. — Paul Fuchs ; Die Wirtschaftlicbe Erkundung einer ostafrikanis- chen Südbahn. Illustré. Prix ; 4 m. m TROPICAL AGEICÜLTMST publié SOUS la direction de M. le D’’ J,-C. WILLIS Directeur des Royal Botanic Gardens, Peradeniya, Ceylan Publication olHcielle mensuelle, en anglais. Nombreuses illustratioDS. Documeutalion complète sur toutes les ques- tions d' Agriculture tropicale. 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La taille est traitée surtout au point de vue de l’Etat de Saint-Paul, mais l’auteur déplore que le manque de main d’œuvre empêche de donner à cette partie de la culture l’importance qu’elle devrait avoir. Qiuint à l’ombrage, nous avons eu l’occasion MOREL i70e la collaboration de spécialistes anglais, français et allemands Consacré à l'Afrique occidentale et centrale (Commerce, Industrie, Mines, Politique) '‘,rsane de la British Cotton Growing Association et de ta Liverpool School oi Tropical Medicine Bureaux à LIVERPOOL: 4, Old Hall Street, sConakry, New*York, New-Orléans, Hambourg. PARIS : 5 1 , rue de Clichy. Abonnement Un an :£1.6. — Le numéro, 70 cent. EXTRACTEUR perfectionné et breveté pour Arbres et Lianes à caoutchouc 8 fr. la pièce ; 7fr.50 parlO, 7 fr. par 25 avec lime et gouges. Chez M. SEGHERS, marchaDd-grainier, 1, rue de la Montagne^ Bruxelles {Belgique). . 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La production a diminué en raison de la séche- resse; de 9.380.000 livres en 1906-1907, elle est tombée à 6.023.700 Ibs. en 1907-1908. Le cacao “xporté est dirigé pour moitié sur les Etats-Unis; le reste vient en France, en Espagne, en Alle- magne et en Angleterre. Graines de « Bobi » : Hvp. à M. Gabriel (Paris). — Sous ce nom, vous nous avez envoyé la graine du Soja hispida, légumineuse très cultivée en Orient. iNous venons de vous adresser en commu- nication un travail documenté sur cette plante. ses usages, sa valeur nutritive et industrielle ainsi que celle de son tourteau, abondamment utilisé sur place, comme engrais organique. Exploitation forestière d Hévéas. — Je ferai connaître, à qui peut les exploiter, immenses et riches seringals vierges ( forêts d'Hévéas). Des centaines de tonnes peuvent en être tirées annuellement, après les indispensables installa- tions. Également minéraux à étudier. Je me tiens à la disposition des intéressés pour fournir les renseignements désirables. Écrire à M. Uypolito Simeon, Vmcara, por .Ma- naos (Amazonas), via Lisbonne. Riz. — Un professeur, spécialisé dans les ques- tions de riziculture, auteur de travaux sur le riz I principalement en Italie), accepterait une situa- tion en rapport avec ses connaissances et son expérience (culture, sélection ou laboratoire). S’adresser au Journal. A VENDRE : Belle collection d’échantillons de RIZ de Cochinchine, comprenant .')5 échantillons en sacs, avec désignation, provenance, et autres indications en cog-ngu. Faire offres au Bureau du Journal. MMES,SII(SsJEFFmU',IPSIIcaAn|leterre Machines à vapeur et Chaudières de toutes sortes et pour tous les emplois. === Locomobiles, Demi-Locomobiles, Machines fixes, etc. — ' — N* 94 — Avkil 1909 JOURNAL D AGRICULTURE TROPICALE 61 1728. Nielsen {U. T, : Cowpeas. — In-8®, 28 pp., 8 fig. Publié comme Farmers's. Bulletiu n® 318. U. S. Department of Agriculture. Washington, 1908. Nous avons signalé dans le ii® 84, pages bleues, S 1542, une brochure déjà consacrée à cette légumi- neuse. Le présent opuscule en est une monogra- phie plus générale, qui envisage le Vigna sinensis tour à tour comme foin, comme graine et comme plante de pâturage, et étudie sa culture eu mélange avec diverses graminées. — Lorsqu’il est cultivé pour sa graine, la récolte des gousses se fait géné- ralement à la main, quelques essais ont été tentés pour la récolte mécanique, possible seulement dans les plantations à grand écartement. Deux des machines employées comportent essentiellement deux tambours armés de battes, la troisième une série de bras rotatifs. Celle qui a fonctionné avec le plus de succès est une moissonneuse combinée avec une batteuse : nons avons déjà eu l’occasion de mentiouner divers appareils de ce genre. Lors- qu’on récolte pour battre à la ferme, le mieux est d’employer une moissonneuse javeleuse ordinaire. Nous n’insisterons pas sur le battage, sur lequel l’auteur s’étend longuement, mais qui ne présente que les difficultés communes à la plupart des légu- mineuses. — La brochure se termine par une liste des principales variétés et quelques considérations sur l’emploi du Cowpea comme engrais vert. — F. M.j. 1729. Watt (Sir G.): The wild and cultivated Cotton plants of the world. — Un fort vol. in-8®, 406 pages et 53 planches noires et coloriées, hors texte. Longmans, Green et C®, éditeurs, 39 Pater- noster Row, London E. C. 1907. — Prix, relié toile ; 30 - net. [Ce travail, que nous avons reçu avec une année de retard, constitue probablement la plus complète monographie agricole des coton- niers sauvages et cultivés du globe. L’auteur, après avoir longtemps occupé la chaire de botanique à l’I'niversité de Calcutta et rempli les fonctions importantes de rapporteur de l’Agriculture auprès du Gouvernement de l’Inde, est venu se fixer à Kew. Dans ce milieu éminemment scientifique, il a pu, en s'aidant de ses notes personnelles, de la bibliographie et des collections où se retrouvent la plupart des types originaux, mener à bonne fin cette œuvre d’un puissant intérêt botanique, bio- logique et économique. Le livre s’ouvre sur un aperçu historique du coton et de l’industrie coton- nière (p. 9 à 25) à la suite duquel vient un inté- ressant chapitre sur la structure des fibres et la chimie de la cellule du coton p. 25 à 52). Mais la partie dominante de l’ouvrage est celle consacrée à l’étude spéciale des cotons (265 pages); M. Watt a adopté une nouvelle classification en 5 sections d’après les caractères tirés de la nature, de la longueur des soies ainsi que de leur adhérence ou non aux graines; le degré d’union des bractéoles n été également pris comme base de distinction pour les ;• sont considérés dans les diffé- rentes contrées où leur culture a été établie ou simplement essayée. Deux derniers chapitres traitent des moyens propres à améliorer les races et variétés de cotons cultivés et, parmi ceux à mettre en œuvre, la sélection des porte-graines et l’hybridation sont discutés avec de nombreux arguments scientifiques. Notons encore, à la fin du texte, une longue énumération des matériaux consultés par l’auteur, une nomenclature des auteurs cités dans le livre et un index alphabé- tique des espèces et variétés de cotonniers et de leur synonymie. D’une impression très soignée, superbement illustré de nombreuses planches, cet ouvrage fondamental a sa place indiquée dans toutes les bibliothèques coloniales et sera consulté avec profit par les directeurs d’exploitations cotonnières. — O. L. 1730. Koningsberger [D^ J. C.) : Tweede Overzicht der Schadelijke en Nuttige Insecten van Java. — In-8®, H3 pp. Edité par le Departement van Landbouw, n» 6. Batavia 1908. G. Wolff et C®. Catalogue des insectes utiles et nuisibles de Java, comprenant quelques notes rapides sur 531 espèces. Chaque note porte un numéro de référence à la bibliographie qui mentionne 65 ouvrages. — Nous ne relevons pas moins de 55 espèces se rapportant au café, 23 au riz, 60 à la canne à sucre, 34 au thé et 16 au cacao. — La classification adoptée est la classification naturelle des insectes par ordres, mais un index alphabétique par plantes permet de retrouver rapidement les indications relatives aux insectes se rapportant à telle ou telle culture.] 1731. Novello Novelli (Doit.) : SuH’ importanza del letame in rizzia. — In-8®, 11 pp., publié par la Caméra Ambulante di Agricoltura par la Lornellina. — Mortana 1909. [On sait avec quel soin le D'’ N. Novelli étudie tous les problèmes physico-chimi- ques se rattachant à la culture du riz dans l’Italie septentrionale. La question qu’il étudie aujour- d’hui est surtout destinée à rappeler aux adver- saires de l’emploi du fumier dans les rizières, que cet emploi ne présente pas que des inconvé- nients, surtout dans les vieilles rizières. — Tout en reconnaissant que le fumier peut apporter avec lui des semences de mauvaises herbes, et que son action fertilisante peut être amoindrie par le lavage dû aux irrigations, il conclut que le fumier ne doit pas être regardé pas les riziculteurs comme un mal nécessaire, en faveur de son rôle physique et physiologique qui ne peut être remplacé par l’adjonction, nécessaire cependant, des engrais chimiques. Cet opuscule, aciuellement au moins, ne présente pour nos lecteurs des régions chaudes, qu’un intérêt d’agronomie générale, leurs (erres élant encore peu exposées à recevoir du fumier, Voj'r la suite page 63 62 JOUKNAL D’AüHlCULTURK THOIRCAI.K N” 04 Avhil 1909 PUBLICATIONS DU DÉP' D’AGRICULTURE DES ANTILLES BRITANNIQUES paraissant en anglais, sous U direction générale de sin Daniel Morris, Commissaire Impérial ; « Agricutturai KewH », revue bl-mensuelle, con- sacrée aux questions d actualité, s’adresse au grand public. Prix de l’abonnement : Un an, 5 francs. « West Intlla Bulletin », recueil d'agronomie scien- tifique, tri me.striel ; L’année 3 fr . So. Brochuyes, sur les Insectes nuisibles, les Maladies cryptogamiques, l’Apiculture, la Basse-cour, la culture des Oignons, les Patates douces, les Cannes de semis, le Coton, etc., etc... Prix; 25 à 5o centimes la brochure. Adresser les commandes à : Impérial Department ot Agriculture for the ’West-Indles, Bridgetown, Barbados, B. W. I. ou A MM. Wm. Damson & Sons, libraires, agents du « Journal d' Agriculture Tropicale », Oannofi ’touse, Bream’s Buildings, London, E. O. NOUVEAUX ALAMBICS pour DISTILLER et RECTIFIER Les EAUX-DE-VIE, RHUMS, ALCOOLS, etc. DEROÏ FILS aîné CONSTRUCTEUR s 75, rue du Théâtre, 75 ^ OA D I S GUIDE PRATIQUE du Distillateur d'EAtlX- DE-VIB, ESSENCES, etc. Manuel iv Fabricant de BHUMS et Tarif illustré adressôs franco. THE TflÉ Riier & finttf rercia I AND ^ * Electrical Mes Jomal 37 êt 38 Sboe Lane Londres, E. C. Seule revue anglaise du Caoutchouc et de la Gulta-Percha, de l’Asbest et des industries qui s’y rallacbent. BI->IENSUEU.E Organe de l’International Rubber Planlers’ Association Constituée à l’effet de recueillir et répandre toutes informations sur la culture et préparation du Caoutchouc. 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Houx (François-Charles) : La production du coton en Égypte. — In-S», 410 pp., Paris, 1908. Armand Colin, éditeur. [Cet important ouvrage diffère essentiellement de ceux que nous avons eu l’occasion d’analyser sur la question du coton. Il comporte, en effet, une première partie histo- rique des plus intéressantes. Le coton y est exa- miné d’abord depuis l’antiquité jusqu’à Méhémet- Ali, puis du règne de .Méhémet-Ali jusqu’à la Guerre de Sécession, et enfin depuis cette guerre jusqu’à nos jours. Cette première partie fait admi- rablement ressortir l’œuvre grandiose du Khédive qui, le premier, a reconnu l’importance que pou- vait acquérir le coton en Égypte et celle qu'il devrait aux irrigations. On sait que la plupart des grands travaux, continués sous le premier Empire, et dans la suite par des ingénieurs français et anglais, ont été conçus et commencés par Méhémet-.àli. L’his- torique de cette œuvre est longuement exposé dans un chapitre intéressant. Il en est également question dans la seconde partie qui traite de la culture. L’auteur envisage d'abord les conditions climatériques et hydrologiques de l’Égypte qui conviennent particulièrement bien à cette cul- ture. Le régime des eaux du Nil, la formation de la vallée et son état actuel, celle du Delta, sont envisagés d’après les travaux scientifiques les plus récents. La partie historique reprend avec le second chapitre ; Procédés de la culture. .Nous y trouvons la culture ancienne et les transforma- tions réalisées sous l’influence de Méhémet-Ali. Enfin, son œuvre est plus complètement examinée dans le troisième chapitre qui a trait aux irriga- tions et qui parle tour à tour de l’ancien système des bassins, de la substitution à ce système de l’irrigation par canaux et des différents modes adoptés dans la haute, la moyenne et la basse Égypte. Les travaux modernes, et en particulier les barrages gigantesques qui sont à l’élude ou ont été établis, sont examinés avec impartialité et nous avons lu avec plaisir la partie qui a trait au barrage d’Assouan, dont les conséquences, au point de vue de l’art égyptien, ont déjà fait couler tant d'encre. Il est à regretter que l’emplacement choisi pour ce barrage soit dû, comme l'expose M. Charles-Roux, à une question de patriotisme qui se serait plus utilement exercée ailleurs. Par la troisième partie, cet ouvrage diffère encore de ceux que nous avons pu rencontrer jusqu’ici, car il donne succinctement, mais d’une façon com- plète, un résumé de l’industrie et du commerce du coton dans lequel il est question à la fois du marché des cotons, des achats et ventes à terme, de l’achat et de la vente du coton en Égypte, puis de l’organisation de l’industrie de l’égrenage. La partie historique de l’égrenage n’est toutefois pas aussi complète que nous l’aurions espéré; il en est de même de la graine des cotons dont l'indus- trie n’occupe que quelques pages d’un rapide aperçu qui ne fait pas soui>çonncr l'importance qu’elle possède aux États-Unis, aux Indes et en Angleterre, par exemple. La conclusion qui a trait à la production cotonnière du monde entier touche à trop de problèmes délicats pour que nous puis- sions porter une appréciation. Sa situation actuelle y est bien exposée. En résumé, cet ouvrage qui con- tientdes aperçusjusqu’ici délaissés trouvera sa place dans toute bibliothèque soucieuse de posséderun en- semble complet sur la question cotonnière. — F. M. 1733. Brenier (H.) : Répartition saisonnière tles récoltes et Pluviométrie en Indo-Chine. — In-8", 27 pp., 1 carte hors texte. Tirage à part du Rail, écon. de l’Indo-Ghine, n® 75, Hanoï, 1908 [Ce remar- quable travail, qui résume les observations météo- rologiques de sept années, peut difficilement être analysé. Il débute par un calendrier agricole qui donne, par régions géographiques naturelles, l’état des cultures et des récoltes au cours de chaque trimestre, avec le régime météorologique corres- pondant. Ce calendrier est complété par un tableau de concordance dressé par quinzaine, et qui dis- tingue le bassin du Mékong et le versant de la mer de Chine. Une très belle carte, établie d’après les documents de l’Observatoire de l’Indo-Chine, donne d’une manière très nette les hauteurs plu- viométriques (20 diagrammes), le régime de la température (9 diagrammes) et le régime des vents (4 diagrammes) pour toute l’Indo-Chine. Nous recommandons particulièrement la lecture du calendrier à tous ceux qu’intéresse notre grande colonie d’Extrême-Orient. — F. .M. 1734. Trelease (D'’ W.) : .Agave rigida, Furcro’ rigida et Agave angustifolia. — In-8® de 16 pages et 7 planches, tiré à part du Rapport annuel du lardin botanique de Missouri, 1908. Toute la sy- nonymie et la bibliographie qui s’attache à ces trois noms sous lesquels sont communément dési- gnés au Yucatan les agaves à henequen, produc- teurs d’œilletons, est minutieusement étudiée dan^ cetle nouvelle contribution du savant botaniste américain. Les planches, très bien faites, représen- tent un pied d' Agave rigida, d’après une photo de Gomraelin. et divers échantillons d’.4. angustifolia, pris aux meilleures sources.] 1735. Jumelle (H.) : Le Cryptostegia grandiporu dans le sud-ouest de Madagascar. — L’ « Anga- lora » et le « Kompitso y.. — Nouvelle .Ysclépiadée à caoutchouc de Madagascar. [Ces trois études ont été publiées dans notre confrère « Le Caoutchouc et la Gutta-percha » par le distingué professeur de Marseille. D’après les documents et matériaux reçus du Commandant Vacher, il résulte que le Cryptos- tegia grandiflora, auquel on a attribué une origine indienne et une certaine valeur culturale, croit spontanément dans le sud-ouest de Madagascar où son rendement ne dépasse pas 10 à 15 gr. de caoutchouc par pied. Un indigène ne pourrait récolter au delà d’un kg. en 12 jours. L’ « .Anga- lora », pour lequel M. Jumelle a créé le genre Secamonxpsis S. madagascariensis) et le « Kom- pitso » (Gonocrypta Grexvei) sont deux Asclépiadées de valeur caoutchoutifère très secondaire, cepen- dant plus intéressantes que le Pentopetia elastica qui fait l’objet d’une note spéciale. 64 JOUU.NM. D'AGHICULTUHK THOIMCALK A» (,4 _ Avril 1909 DÉFIBREUSES Srstème Pour obtenir les fibres des Agaves (aloés), des Fourcroies, des Ananas^ des Sansévières, des Bananiers et des plantes fibreuses analogues. 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Du reste, ses eff orts ont été couronnés de succès, puisqu elle a obtenu 7 Grands prix à l'Exposition Univer- elle de ièOO, dont un spécialement accordé pour son Exposition Coloniale. En outre, le jury de la dernière Exposition coloniale de Marseille en i906 vient à nouveau de confirmer les décisions du jury de l'Exposition Universelle en lui attribuant un Grand prix pour sa collection de plantes utiles présentées en jeunes sujets cultivés pour l'exportation dans les pays chauds. Enfin, suivant une longue tradition, la Maison se fait un devoir de répondre de la façon la plus désinlét'essée toutes les demandes de renseignements qui lui sont adressées. eRAINES ASeiCOLES ET INDDSTRIELLES Graines d’ Arbres et d’ Arbustes pour pays tempérés et tropicaux ASSORTIMENTS de GRAINES POTAGERES, FLEDRS, etc. appropriées aux différents climats GRAINES ET JEUNES PLANTS DISPONIBLES AU FUR ET A MESURE DE LA RÉCOLTE f Agave Sisalana du Yucatan Plantes \ (vrai), Cotons Caravonica et textiles ) autres sélectionnés, Jute, ( Fourcroya gigantea, etc., etc. Plantes économiques Cacaoyers (variétés de choix), Caféiers (espèces diverses;. 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Marbtheux, imprimeur, 1, rue Cassette. 0* Année N“ 95 31 Mai 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE {AGRICOLE, SCIENTIFIQUE et COMMERCIAL) FONDÉ PAR J. VILBOUCHEVITCH Pai*aissa.iit à la fin de chaiiue mois S’occupant plus spécialement de la culture des : Arachide, Banane, Cacao, Café, Canne à sucre. Caoutchouc, Cocotier, Coton, Indigo, Manioc, Ramie, Riz, Sisal, Tabac, Thé, Vanille, etc.. Arbres fruitiers. Cultures potagères. Elevage, etc. COMITÉ DE RÉDACTION : O. LABROY, Rédacteur principal; — F. MAIN, Secrétaire de la Rédaction. J. GRISARD; — E. BAILLAUD Rédaction et Administration : 164, rue Jeanne-d’Arc prolongée, Paris (XIIP). ABONNEMENTS : Un an, 20 francs. — Recommandé, 23 francs. — Prix du N“, 2 francs. Sommaire ETUDES ET DOSSIERS. — Le Clilandra ovien- talis K. SciiuM. dans la Guinée française. Coagulation de son late.v, par M. Auo. Chevalif.r, 129. — Note sur l’Ylang-Ylang à la Réunion, par M. le D'' Léon Ozoux, 131. — Les "végétaux tanmfères dans le nord de l’Afrique, parM. Cii. Rivière, 133. — L’origine bota- ni(iue du Caoutchouc de Nouvelle-Calédonie, par M. M. Dubard, 135. — L'emploi des Charrues à disques pour l'Enfouissement des Engrais verts (avec 2 lig.), par M. H. Putteman, 138. — Les Systèmes culturaux de la Canne à Sucre en Louisiane, aux îles Hawa'i, Cuba et Porto-Rico, d’après M. le Prof. E.S Earle, 140. PARTIE COMMERCIALE. — Chroniques mensuelles (Cours, Statistiques, Débouchés), par MM. Hecht frères et C'® (Caoutchouc), 144. — A. et E. Fossat (Coton), 145. — George de Préaudet (Sucre de Canne et sous-produits), 146. — A. Alleaumb (Café), 147 ; (Cacao), 148. — Dalton and Youno (Vanille), 149. — Vaquin et Schweitzer (Fibres de Corderie et de Brosserie), 149. — Rocca, Tassy et de Roux (Ma- tières grasses coloniales), 151. — Taylor and Co. (Mercuriale africaine de Liverpool), 151. — Geo cta fl® 95 Ernst (Produits de droguerie et Divers), 151. — J. -H. Grein (Articles d’Extréme-Orient), 153. ACTUALITÉS. — Le nouveau Caféier Bourbon -f- Maragogipe de Sao Paulo, 143. — Essai d’extrac- tion de Gutta par saignée, sur Palaquium cultivés à Tamatave, par M. A. Fauçrère, 154. — Le greffage du Chérimolier à Madère, par O. L., 155. — Nouvelles expériences de culture de Tabac sous abri, d’après M. J. -B. Stewart, 156. — Utilisation des déchets de la taille du Théier à Ceylan, par L. Br., 157. — La Nixtamalina, dérivé du mais, 158. — Ulpecacuanha. Exploitation au Matto-Grosso. Culture au Johore et à Selangor, par O. L., 158. — Un nouveau parasite des Vignes, à la Réunion, par M. Jacques Surcouk, 159. — Les Balais de sorcière du Cacaoyer, au Surinam, par M. N. Patogillard, 159. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE (sur pages bleues). — 22 Analyses, pages 65, 67, 77, 79. PETITE CORRESPONDANCE ( p. bleue), 76. Les abonnements sont reçus : A Paris, à l’Adminislration du Journal (164, rue Jeanne-d’Arc prolongée), et à l'Office Colonial (20, Galerie d’Orléans, Palais-Royal). — d Alexandrie (Egypte),' chez L. Schuler. — à Amsterdam, chez De Bussy (Rokin 60). — à Basse-Terre (Guadeloupe), chez Adrien G. Gratenel. — d Berlin, chez R. Friedlænder und Sohn (N.W. — Karlstrasse.ll). — d Bordeaux, chez Foret et fils.— — à Bruxelles, à la Librairie Sacré (33, rue de la Putterie). — au Caire, chez Mme J. Barbier. — à Caracas, Emprosa Washington (Yanes y Castillo M.). — d Guatémala, chez Goubeau et C‘*. — d fJambourg. chez C. Boysen (Heuberg, 9).— d Hanoi et Halphong, chez Schneider aîné. — à la Havane, Dépassé (56, Galle Aguacaté.) — au Havre, chez J. Gonfreville (7, rue do la Bourse). — d Lisbonne, chez Ferin (70, rua Nova do Almada). — d Londres, chez Wra! Dawson and Sons (Cannon House, Bream’s Buil- dings, E. C.), ot â rimperiai Institute. — d .t/anajrua, chez Carlos Heuberger. — à Marseille, Librairie de la Bourse (Cassius-Frézot), 5, place de la Bourse. — d Mexico, chez Mme veuve Bouret (14, Cinco do Mayo). — d New York, chez G.-E Stechert (129-133, \V-90-th Street). — d Nouméa, maison Lhuillier. — d Pemambuco, chez Manoel Nogueira de Souza. — d Bio-de- Janeiro et Bello- Horizonte, chez Alvos et C". — d San José de Costo-Rica chez Antonio Lehmann. — d San Salvador, chez Italo Durante et C*. — d Sao-Paulo. chez Mello Barjona. — à la Trinidad, chez D.-A. Majani planteur (Port-of-Spain). — d Port-au-Prince (Haïti), Bibliothèque Arnica (Louis Goicou). Ainsi gu'en général chez tous les Libraires /rançais et étrangers, et dans tous les Bureaux de Poste. FLEM CAIVIPEmENTS COWIPLETS - WIEUBLES COLONIAUX Tentes, Popotes, Malles, Pharmacie, etc.. Lits genre anglais. Sièges et Tables pliants M®”* FLEM et PICOT réunies R. et F, HENRY, Ing. E.G.P. 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RANSOMES, SIMS & JEFFERIES, L° IPSWICH - ANGLETERRE -Q CKS CO cr Q. Neuvième Année 31 Mai 1909 N» 95 Journal d’Agriculture Tropicale Le « Çlitandra orientalis » k. schum. dans la Guinée française. Coagulation de son latex Par M. Aug. Chevalier. M. Aug. Chevalier, parvenu à Beyla le 12 février, après avoir heureusement accompli la première partie de sa mission le long de la frontière de Libéria, nous adresse de ce poste, à la date du 3 mars, veille de sa mise en route pour Danané et la Côle d’ivoire, la note suivante que nous nous empressons de publier, non toutefois sans avoir exprimé à ce courageux et savant collaborateur les remerciements du « J. d’A. T. ». La découverte du Clitundra orientalis, l'une des meilleures lianes à caoutchouc, dans la région du Kissi, n’est pas seulement intéressante au point de vue botanique; elle peut avoir des consé- quences économiques importantes pour le pays si l’espèce est assez abondamment représentée dans la flore indigène et si on prend soin de l’exploiter d’après les indications rationnelles tracées par .M. Aug. Chevalier, à la suite de son expérimenta- tion sur place. (N.d.l.R.) Le Çlitandra orientalis est une liane encore peu connue qui appartient à la même tribu que les Landolphia. Elle pro- duit comme enx un fruit subsphérique contenant quelques graines entourées d’une pulpe sucrée, légèrement acide à maturité, mais elle s’en distingue par ses fleurs très petites, réunies par petites cymes rameuses insérées à l’aisselle des feuilles. Elle fut d’abord découverte dans l’Afrique orientale allemande et trouvée ensuite dans l’Ouganda et dans le Congo belge. D’après M. De NVildeman, cette liane, considérée comme une nouvelle espèce nommée par lui Çlitandra Arnoldiana, est très commune dans le Congo belge et fournit un caout- chouc estimé connu sous le nom de « caoutchouc noir du Congo ». .• Elle semble donc être répandue dans toutes les régions forestières de l’Afrique tropicale. En 1907, nous avions trouvé dans la forêt de la Côte d’ivoire deux races de celte espèce que nous avons nommées respectivement Çlitandra elastica et C. mi- crantha (1), les considérant alors comme espèces distinctes. La seconde, au moins, donne d'excellent caoutchouc . Nous avons fait sur son latex des études de coagula- tion aux environs de Fort-Dinger, où elle commençait à ôire exploitée en juillet 1907. Les galettes de caoutchouc noir que nous avions fabriquées, en coagulant ce latex simplement par la chaleur, furent trouvées en France de valeur comparable au caout- chouc de Funturnia elastica en galettes, et ce dernier fut assimilé au Para fin. Le type du Çlitandra orientalis restait encore à découvrir en Afrique occidentale française et rien même ne pouvait faire supposer que celte espèce pouvait s’y ren- contrer. Aussi notre surprise a été grande en rencontrant, en février 1909, de magni- fiques exemplaires de cette espèce dans le Kissi, c’est-à-dire dans une province de la Guinée française, située en dehors de la forêt vierge. Quelques-uns de ces exem- plaires étaient en fleurs et en fruits, de sorte que la détermination a pu être faite sans hésitation. A ce propos, il est inté- ressant de signaler que les inflorescences de cette espèce portent presque toujours (1) « Bulletin de la Soc. Botanique de France « 1908, t. LV. 130 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 93 — Mai 1909 deux sortes de fleurs : les unes, normales, sont d’un blanc jaunâtre et plus petites; leur tube est subcylindrique et peu renflé; les autres, légèrement rosées, sont plus grandes et leur tube est urcéolé, très renflé. Ces dernières renferment toujours la larve d’un petit insecte et ne sont autre chose que des fleurs-galles. Nous avons observé les premiers exem- plaires dans l’îlot de forêt entourant le vil- lage de Kamia, entre Ilouillé et Bangadou, à quelques kilomètres de Kissidougou. Les plus gros troncs avaient la dimen- sion de la jambe et s’élevaient à une dizaine de mètres. La liane tout entière monte à une vingtaine de mètres de hau- teur en s’appuyant sur les arbres et retombe en longs festons jusqu’au ras du sol à la lisière des bois. Les Kissis nomment la liane « You- rouan » (1) et ils nous ont assuré qu’elle était assez commune dans les petites forêts du Kissi, mais elle n’est nulle part exploitée et cela s’explique par la difficulté de coaguler le latex. Nous avons vainement recherché cette espèce dans le pays toma et dans le pays konianké qui s’étend entre Diorodougou et Beyla, mais nous supposons qu’elle existe dans toute la partie boisée de la Guinée française, limitée au nord par la ligne Sampouyara-Beyla et au sud par la fron- tière de Libéria. Le caoutchouc en petites boules noires apporté à Beyla sous le nom de manon [manoh sur les mercuriales), provenant de la région de Lola et vendu en majeure partie au marché de Bordeaux, où il est très prisé, pourrait bien être fourni par cette espèce. Nous allons chercher à élu- cider ce point au cours d’un prochain voyage sur Lola, Nzo et Danané. En raison de l’intérêt qui s’attache à cette plante dans le sud de la Guinée fran- çaise, il est désirable que les administra- teurs et officiers de ce territoire appren- (I) D'autres Kissis nous ont donné le nom de « Kounti Youro », mais nous n’avons pas la certitude que ce nom s’applique bien à la même liane. nent le plus tôt possible aux indigènes à récolter et à coaguler le latex de cette nouvelle liane. Ce latex ne se coagule pas, en effet, comme celui des Lamloiphia à bon caoutchouc, en aspergeant les incisions avec du jus de citron ou de l’eau salée et c’est sans doute la raison pour laquelle les indigènes du Kissi n’en ont pas encore commencé l’ex- ploitation. Pour faire du caoutchouc de Clitandra^ on procédera de la façon suivante : 1° Faire sur le tronc de la liane des inci- sions de 20 cm. en 20 cm. et recevoir le latex qui s’écoule dans de petites cale- basses ou des tessons, ou sur les grandes feuilles de certaines plantes. On verse ensuite le latex quand il ne s’écoule plus ou quand il menace de déborder de la feuille, soit dans une bou- teille, soit dans une gourde à vin de palme nettoyée. Pendant la récolte, veiller pour qu’il ne tombe pas trop d’impuretés dans le latex et surtout prendre grand soin que ce latex ne soit pas mélangé avec celui d’autres lianes de même aspect et croissant souvent ensemble, mais qui donnent un produit gluant ou cassant sans valeur. On interdira formellement la saignée de ces lianes et le mélange des latex. 2® Les bouteilles seront rapportées au village et coagulées en chauffant simple- ment le latex. Pour cela, on verse au maxi- mum un demi-litre de latex dans le fond d’une petite marmite que l’on chauffe à feu doux en remuant avec une petite baguette, pour empêcher l’adhérence aux parois. On prolonge lentement l’ébullition jusqu’à ce que le tiers ouïes 2/S du latex aient été éva- porés; on voit apparaître peu à peu un caillot de caoutchouc que l’on retire à mesure qu’il se forme. On continue à chauffer jusqu’à ce qu’il ne reste plus de liquide dans la marmite, le sérum étant entraîné avec le caillot. 3® Placer le caillot de caoutchouc pen- dant qu’il est encore très chaud sur une planche ou sur un couvercle de caisse et N“ 93 — Mai 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 131 l’étaler en galette en faisant passer dessus, à plusieurs reprises, une bouteille en guise de rouleau. Une grande partie du sérum est ainsi expulsé. 4® Les galettes sont ensuite lavées à grande eau, puis suspendues dans un lieu sombre, bien aéré, par exemple à l’intérieur d’une case. On les y laisse jusqu’à complète dessiccation, c’est-à-dire deux à trois se- maines. Le caoutchouc ainsi obtenu aura une teinte noire, mais ü sera de toute pre- mière qualité, fl faudra environ trois litres de latex pour obtenir 1 kg. de caoutchouc. La méthode de coagulation que nous avons décrite est applicable à tous les latex donnant du bon caoutchouc et en particu- lier à celui du Funtiimia elastica^ l’arbre à caoutchouc indigène en Afrique qui existe certainement dans le sud du secteur mili- taire sur la frontière libérienne et qui est à rechercher dans certaines parties du Kissi, bien que nous ne l’ayons pas observé dans cette province. Le caoutchouc, préparé comme il a été dit, pourra être vendu en galettes aux commerçants ou, si ceux-ci ont plus de faci- lités pour l’écouler en boules, l’indigène pourra découper les galettes en lanières étroites qu’il enroulera en twists analogues aux boules de caoutchouc de Landolphia. On pourrait ainsi amener l’indigène à produire de très beau caoutchouc dans cette partie de notre domaine colonial, partie où cette denrée est encore à peine exploitée. Aug. Chevalier. Beyla, le 4 mars 1909. Note sur rYlang=Ylang à la Réunion Bonnes et mauvaises plantations. — Le choix du site. Rendement de 20 à 40 kgr. d’essence à l’hectare. — Avenir de l’industrie. Par M. le D'' Léon Ozoux. Dans un article de l'an dernier(<< J. d’A. T. », n®84, p. 173) nous avons spécialement altiré l’attention sur la culture de l’Ylang-YIang à la Réunion. 11 était intéressant de recueillir, sur la marche de cette nouvelle industrie, l’opinion d'un distillateur de la colonie ; aussi sommes-nous reconnaissants à M. le D'' Ozoux de la note documentée qu’il a eu l’obli^’eance de nous adresser pour le Journal. On remarquera que certains de ses chiffres ne con- cordent pas avec ceux de M. Martin de Flacourt, notamment celui du rendement à l’hectare qui est de beaucoup supérieur à 4 kg. A noter également que la valeur de l’essence est descendue aujour- d’hui à 280 francs le kilo pour la provenance Réu- nion et à 300 francs pour celle de Manille, premier choix. (Renseignement de MM. Sciii.miiel et C'“, au 15 avril 1909.) La culture de l’ylang-ylang a pris de- puis quatre ans un développement consi- dérable à la Réunion. ' Les hauts prix de vente obtenus par quelques proprictaires.de la colonie, pour leurs essences d’ylang-ylang, par suite pour contrats passés avec des maisons de Paris, provoquèrent un engouement général pour ce produit. Des plantations furent immédiatement entreprises et rapidement menées sur toute la côte nord-est et nord-ouest de l’île. On estime à 200.000 au moins le nombre des arbres actuellement prêts à fleurir. 11 est bien certain, d’autre part, que tous les planteurs d’ylang-ylang ne récol- teront pas de fleurs proportionnellement au nombre d’arbres mis en terre. Les mécomptes que réserve l’avenir à certains d’enire eux devront être attri- bués à des plantations mal faites, arbres trop peu espacés ou abandonnés à eux- mêmes et laissés dans l’herbe ; — à des plantations faites en mauvais sol; l’ylang- ylang végète un peu partout, il est vrai, mais fleurit peu en terrain pauvre; il se montre, au contraire, très sensible aux 132 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 95 — Mai 1909 fumures et fleurit abondamment en terres riches. C’est donc une erreur et un mau- vais calcul que de lui réserver les terrains inférieurs et les situations en plaines ba- layées par les vents. La brise est mortelle à l’ylang-ylang ; les tiges, sous l’action du vent, frottent les unes contre les autres, noircissent et se dessèchent; la feuille, hachée, jaunit et tombe ; l’arbuste se courbe et ne croît plus que du côté opposé au vent; la floraison devient nulle. Dans les plantations faites sur le littoral, trop proches de la mer, les embruns marins brûlent l’ylang-ylang; les raz de marée un peu violents anéantiront donc les arbres soumis à leur action; sur celles établies au delà d’une certaine altitude : 150 m. envi- ron, l'arbre croît encore vigoureusement, mais les fleurs plus rares sont moins riches en essence. Seules donc les plantations d’ylang-ylang établies en pays calmes ou dans des cu- vettes naturelles, en terres substantielles et humides sont appelées à résister et à produire dans l’avenir. La production des essences d’ylang-ylang sera forcément plus restreinte qu’on le pense généralement à l'heure actuelle. L’arbuste, sous l’influence de soins cul- turaux spéciaux, présente ses premières fleurs quatorze mois après sa mise en place, ou si l’on veut à dix-huit mois d’âge. 11 est à noter que les premières fleurs sont très pauvres en huile essentielle et ne produi- sent pas de baies. La pleine et utile floraison ne commence guère que vers la quatrième année ; elle ne fait que croître et embellir jusque vers la dixième, époque à laquelle elle atteint son maximum. Ce maximum de production peut être maintenu durant de longues années, au moyen de certains procédés de culture aujourd’hui bien connus, parmi lesquels la fumure ration- nelle des plantes. Un arbre de dix ans, de bonne venue, produit 10 kg. de fleurs annuellement. C'est une moyenne exacte et obtenue un peu dans toutes les localités de l'Ile. Il existe cependant çà et là quelques arbres produisant exceptionnellement 50 à 60 kg. de fleurs dans l’année. Si l'on réduit encore de moitié la pro- duction annuelle d’un ylang-ylang et qu’on la ramène à 5 kg. de fleurs, l’on obtient encore à l’hectare 2.000 kg. de fleurs, pour 400 arbres plantés à 5 m., cette distance étant la plus petite qu’on puisse observer. Le rendement de l’ylang- ylang, on le sait, est de 1 % si l’on re- cherche la qualité et 2 ®/o si l’on vise la quantité, erreur que commettent tous les distillateurs du pays. L’on obtiendra 20 kg. d’essence de première qualité ou 40 kg. de médiocre qualité pour 2.000 kg. de fleurs à l’hectare. Si l’on calcule sur une produc- tion de 10 kg. de fleurs par arbre l’on arrive au double, ce qui est la réalité pour beaucoup de planteurs, soit donc 40 kg. d’essence de choix! L’ylang-ylang en définitive est appelé à donner satisfaction encore longtemps aux planteurs qui ont confiance en cet arbre véritablement productif. Les prix de 400 et 500 francs obtenus primitivement ne peuvent se maintenir ; en admettant qu’ils baissent de moitié, par suite de sur- production, les propriétaires distillateurs jouiront encore d’un bénéfice élevé. Les frais de plantation, d’entretien et de distil- lation étant en somme assez faibles, le prix du kilogramme d’essence obtenue par dix arbres représentera toujours pour ce pro- priétaire un prix de location très élevé, inespéré même, du terrain occupé par ces dix arbres. Léon Ozoux, Docteur en droit, Membre de la Chambre d’Agriculture de la Réunion. N» 95 — Mai 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 133 Les Végétaux tannifères dans le nord de l’Afrique Les chênes indigènes. — Sumac des corroyeurs et Sumac à 5 feuilles. Lentisques tunisiens. — Tamarix articulé. — .\cacias à lan et Eucalyptus ; les causes de leur échec. — Le Dividivi. — Rendement insuffisant de la Canaigre. Par M. Cu. Rivière. Dans un précédent article du n® 94, M. Ch. Rivière a démontré l’utopie de l’exploitation du palétuvier pour la matière tannante de son écorce en Tunisie, où il avait été question de la tenter; il a également envisagé, d’une façon générale, le pro- blème cultural et économique des essences à tanin dans le nord de l'Afrique. Aujourd’hui, notre estimé collaborateur discute, avec sa longue expé- rience, les tentatives, — presque toutes malheu- reuses, — qui ont été faites en Algérie avec les prin- cipales espèces tannantes, indigènes ou intro- duites. On comprendra facilement comment la culture de l’Acacia motlissima, qui cesse d’être rémunératrice en Australie, au Natal et dans l’Est africain lorsque les plantations ne peuvent se per- pétuer d’elles-mêmes (« J. d’A. T. », n° 92) devient impraticable, économiquement parlant, dans un endroit où le terrain a plus de valeur et oblige le colon à recourir à l’éducation en pots et au greffage sur un sujet calcicole. (N. d. l. R.) Les écorces à tan ou les matières tanni- fères proviennent donc de deux sources différentes, soit d’exploitation de végétaux spontanés, soit de produits de culture ; mais on verra combien, dans la région envisagée ici, ces derniers ont un rôle encore insignifiant, ou nul pour mieux dire. Dans le nord de l’Afrique, parmi les arbo- rescents spontanés, producteurs d’écorces à tan, on doit classer en première ligne les chênes, qui sur certains points se présen- tent en vastes peuplements. Les principaux chênes sont ; QuercKS castajiæifolia, chêne Afarès, très bel arbre, spécialement localisé aux altitudes dans l’Oranie; il fournit un tan très estimé. Querciis coccifera, chêne Kermès, dont la racine, dite garouille, contient environ 22 “/o de tanin : c’est une espèce assez com- mune dans les broussailles. Quercus llex, chêne vert, arbre des mau- vais terrains, où néanmoins il est utile et dont les glands sont recherchés par les populations malheureuses : son écorce con- tient 10 à 13 “/o de tanin. Quercus Mirbeckii, chêne Zeen, espèce de la région littorale et des terrains frais : sa teneur en tanin est de 10 “/„. Quercus suber, chêne-liège, absolument localisé dans les terrains dépourvus de cal- caire. On a signalé l’intérêt qu’il y aurait à opérer des peuplements deQucrcusÆ'ÿy/o/jv, ou chêne velani, ce bel arbre de l’Orient et qui est représenté dans le midi de la France par de remarquables exemplaires. La cupule ou vélanède est très riche en tanin : 28 à 30 ° i o- Mais des boisements de ce genre, entre- prises de longue durée, ne paraissent pas devoir être sagement conseillés à des par- ticuliers, surtout dans le nord de l’Afrique où des duretés climatériques ne favorisent pas la rapide croissance de ces arbres. Les services forestiers des gouvernements pour- raient seuls tenter des boisements avec cette espèce. Dans les Térébinthacées, trois espèces ont été signalées, ne présentant pour ainsi dire qu’un très médiocre intérêt : Rhus Coriaria, sumac des corroyeurs, commun dans certaines régions méridio- nales du bassin méditerranéen, est assez rare sur la côte africaine, où il ne peut être l’objet d’aucune exploitation. On l’a con- seillé depuis longtemps pour utiliser les terrains secs et pierreux du littoral seule- ment, car les altitudes ne sont pas à sa con- venance à cause des rigueurs hivernales, mais les essais faits n’ont pas été heureux. Des feuilles, on relire 23 “/o de tanin. 134 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE No95_ Mai 1909 Rhus pentaphijlla, sumac à cinq feuilles, est un arbrisseau de l’Ouest algérien prin- cipalement, à écorce tannante et colorante en rouge employée seulement par l’indus- trie indigène. Pistacia Lentiscus, Lentisque, arbrisseau très commun dans tout le climat marin de la Méditerranée où, dans certaines régions, il constitue de vastes peuplements toujours verts. La matière tannique est contenue dans les feuilles qu’il faut arracher à la main et, jusqu’à ce jour, la Tunisie a le mono- pole de cette cueillette que l’on estime à 350.000 francs environ par an. Tamarix articulata^ Takaout des indi- gènes, est une Tamariscinée arborescente des régions voisines du Sahara, mais plu- tôt confinée dans l’Ouest africain et prin- cipalement recherchée par les Marocains. Pour le tannage, on emploie les galles ou loupes parfois assez nombreuses sur les rameaux et qui sont dues à la piqûre d’un insecte : Amhlapalpis Olivierella. J’ai eu l’occasion de bouturer par milliers et milliers ce beau tamarix et j’en ai vu faire de grandes plantations, car il constitue rapi- dement de légers brise-vent et des haies verdoyantes, mais on n’a jamais remarqué de galles sur les rameaux. Les tentatives d’introduction de l’insecte ont été stériles. Quand, il y a une cinquantaine d’années, on crut avoir trouvé dans les essences australiennes des éléments de boisements rapides et économiques, de nature à donner des revenus assurés par le bois, les écorces ou les gommes, les Acacias et les Euca- lyptus furent exclusivement plantés. On éprouva bientôt une première décep- tion ; ces végétaux de régions tempé- rées ne pouvaient convenir qu’au climat marin, à la zone de l’oranger plutôt encore qu’à celle de l’olivier. Or, on sait combien ces dernières sont limitées en profondeur dans le Nord africain par le climat et la nature défavorable du sol. Dans l’ordre cultural, une autre difficulté so présentait, rendant peu économiques ces sortes de boisement. En effet. Acacias et Eucalyptus ne pouvant être multipliés par bouturage, et le semis direct étant absolu- ment impossible, il faut donc avoir recours à une première éducation en pot^ puis à une transplantation d’un sujet bien formé, ce qui est toujours une opération coûteuse, car la plante ne peut être immédiatement abandonnée à elle-même. Dans la zone indiquée, les Acacias sont généralement de croissance assez lapide dans le jeune âge, mais le développement s’arrête bientôt ; ensuite beaucoup d’espèces ne supportent ni la taille ni le recépage. Acacia decurrens, « Green AVattle », à écorce très riche en tanin, est une espèce de culture délicate dans le premier âge et qui paraît redouter certains sols. A. leiophylla a une forte teneur en tanin, environ 30 “/o : cette espèce est à classer parmi les rustiques. A. pijcnantha, « Golden Wattle », très riche en tanin, puisque certains dosages révèlent de 28 à 30 ° j ^ dans les écorces, a cependant le grave défaut d’avoir un tanin noir. Il est regrettable que ce pro- duit soit inférieur, car celte espèce ne craint pas les sols de médiocre qualité (1). Les grandes espèces, A. melanoxylon, A. longissima, A. deolbata^ .4. mollis- sinia, etc., de croissance rapide dans le jeune âge, s’arrêtent bientôt dans leur développement. Quelques-unes, A. deal- ; balta et A. mollisshna^ craignent les terres calcaires et ce n’est que par la greffe sur A. melano'Xylon et A. floribunda qu’elles résistent dans ces natures de sol, opéra- tion d’ailleurs à déconseiller en pratique i forestière et économique. On sait que les acacias-mimosas, plantés en mélange, présentent au semis des varia- ; tions de forme et même, quand le sujet est j adulte, des teneurs différentes en tanin. Le regretté D"^ Bolrlier, à la Réghaia, près d’Alger, aurait obtenu ainsi des écorces titrant 30 à 40 “/o et aurait fixé ces variétés? (1) A été délaissé également par les planteurs a is- tralieus et sud-africains qui lui préfèrent, comme il a été dit dans le n“ 92 du « J. d’A. T. », le Black Wattle {A. mollissima). (X. d. l. R.). I N» 95 — Mai 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 135 Mais la technique de ces fixations étant restée inconnue on doitla considérer comme fort problématique, la greffe n’ayant pas été employée pour assurer la stabilité de la variété ultra-tannifère. Les nombreuses espèces û'Eucahjptus essayées depuis un demi-siècle dans le nord de l’Afrique n’ont pas répondu, on ne le sait que trop, aux premières espé- rances. L'Eucalyptus globulus, celui dont la croissance est la plus rapide — en bonnes terres, fraîches et profondes — n’a pas Uécoice riche en tanin. Cependant on avait espéré que cette espèce, à causes de ses exfo- liations corticales constantes en longues lamelles, assurerait une facile récolte en ma- tières tanniques, sans avoir à couper l’arbre et à le décortiquer. Mais les Eucalyptus plantés en massif ordinairement trop com- pact, ne prennent pas un accroissement en diamètre aussi rapide que les sujets isolés et, à un certain âge, restent dans un état de végétation latente parfois voisine du dépé- rissement. Les espèces du groupe des resinifera ou « red-gum » sont plus rustiques, il est vrai, mais de développement moins rapide ; tels sont : Eucalyptus rostrata, E. colossea, E. leucophyta, E. resinifera, etc. Cepen- dant, peu riches en tanin, leur décorti- cation ne couvre pas les frais et, d’autre part, ce n’est que très accidentellement que l’on peut en réunir une faible quantité. Parmi les Légumineuses Cæsalpiniées, on a tenté la plantation d’espèces dont les écorces sont généralement connues dans l’industrie sous le nom de Dividivi, mais dont la véritable est le Cæsalpinia coriaria, plante assez délicate dans la zone envi- sagée (1). Le Coulteria tinctoria, du Mexique, est un arbrisseau de faible végétation s’il n’est pas absolument confiné au climat marin; ses gousses contiennent une matière tan- nique et colorante. On avait cru trouver facilement du tanin dans les racines d’une plante annuelle ou bisannuelle, la Canaigre [Rumex hynie- nosepalus) du Mexique et de la liasse-Cali- fornie ; mais cette Polygonée, sorte de grande oseille à souche tuberculeuse, s’est fort mal comportée et, dans les bonnes terres, ce n’e.st qu’après trois ans de plan- tation que le développement radiculaire a paru satisfaisant ; mais la teneur en tanin et le traitement industriel exigé aussitôt l’arrachage ne compensent pas les dépenses. Je ne puis donc conclure que dans le sens développé au cours de la première partie de cette étude : dans les zones litto- rales du nord de l’Afrique les plus favo- risées comme climat et comme sol, les tentatives de culture de végétaux tanni- fères n’ont donné aucun résultat écono- miques, après des expériences suffisamment probantes pour n’avoir plus à les renou- veler. Ch. Rivière, Directeur du Jardin d'Essai du Hamma. Alger, le 20 mai 1909. L’origine botanique du Caoutchouc de Nouvelle=Calédonie Opinions de MM. R. Pognon et A. Vézia. — Présomptions en faveur du Ficus nitida Thunb. Synonymie dans les Ficus Par M. ^ A la suite de la note sur les Ficus de Nouvelle- Calédonie, parue dans le n® 88 du « J. d’A. T. », nous avons reçu de M. Pognon, président de l’Union Cotonnière Calédonienne, une série com- plète d’échantillons du Banian rouge à caoutchouc et du Banian blanc inexploité qui ont permis à prolixa des divers auteurs. . Dubard. notre savant collaborateur, M. Marcel Dubard, d’elTectuer des recherches intéressantes dont on trouvera plus loin les résultats. Dans la lettre (1) Cultivé sur une grande échelle à Curaçao et dans les deux lies voisines de la possession hollandaise. (N. D. L. R.) 136 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N» 93 — Mai 1909 accompagnant son envoi, M. Pogno.x est très affir- matif : le « Banian rouge », apparaissant ici comme une forme très proche du Ficus nitida Thunb. ou F. prolixa Vieillard, dénommée depuis F. Schlechteri par le D'' Warburg, est l’unique pro- ducteur du caoutchouc de Calédonie; c’est son latex, coagulé sponlanément à l’air libre, qui fournit exclusivement cette provenance que notre correspondant a vendu sur place au prix de 10 fr. 23 le kg. pendant l’année 1907. Le latex du « Banian blanc » ne donne qu’une masse rési- neuse, noire, très poisseuse, dont on n’a pu encore tirer aucun parti commercial ; il est d’ailleurs très possible que l’on confonde sous cette désigna- tion plusieurs espèces de Ficus. Un autre de nos abonnés, M. A. Vézia, nous écrit, d’autre part, que le Ficus Schlechteri, connu depuis longtemps des colons calédoniens comme étant le F. prolixa, n’est autre que le « Sâ » des indi- gènes. D'après un renseignement de Ms'' Doucéré, cet arbre existerait également aux Nouvelles- Hébrides, où, cependant, il n’a pu l'observer. La lenteur de sa croissance et l’envahissement de ses racines superficielles, ajoute M. Vézia, ne permet- tent pas d’en envisager la plantation dans des con- ditions rémunératrices. — N. d. l. R. Une certaine confusion règne à l'heure actuelle sur la véritable origine botanique du caoutchouc de Nouvelle-Calédonie. On s'accorde assez à reconnaître que la source de ce produit est unique et il est indiscu- table qu’elle appartient au genre Ficus. Il y a quelques années, on considérait que le caoutchouc calédonien était fourni par le F. prolixa Forster; cette opinion a été admise par M. Jumelle dans son important ouvrage sur les plantes à caout- chouc et à gutta-percha (1903). M. War- burg mit en doute cette assertion et décrivit dans le « Tropenptlanzer » (1903) une espèce nouvelle, dont les éléments lui avaient été fournis par M. Schlechter et qu'il dédia au collecteur; ce serait d’après lui l’essence qui donne le caoutchouc en question. Celle-ci, d’après M. Warburg, est voisine du F. retusa var. nitida Miq., très répandu en Malaisie, en Nouvelle-Guinée, dans les Indes et jusque dans le sud de la Chine; elle en diffère surtout par ses feuilles et ses stipules plus étroites, parles bractées basi- laires du réceptacle plus petites et par un ostiole moins proéminent; de plus, les ner- vures latérales de base sont plus saillantes et plus écartées du bord de la feuille chez le F. nitida. Dans le même travail, M. Warburg indique que le F. prolixa de Forster n’existe pas en Nouvelle-Calédonie et qu’en réalité on y rencontre seulement une forme voisine qu’il appelle F. inæquibracteata, à cause de l’inégalité manifeste des bractées de la base du réceptacle, qui sont d’ail- leurs bien plus développées que chez le F. prolixa Forst. Des documents recueillis avec grand soin, et dont l’authenticité paraît certaine, ont été envoyés au « J. d’A. T. » ; c'est après les avoir attentivement examinés que je crois pouvoir en tirer les conclusions suivantes : Chez l’arbre producteur de caoutchouc, désigné, peut-être concurremment avec d’autres espèces, sous le nom de Banian rouge, la nervation de la feuille est tout à fait conforme à celle indiquée pour le F. Schlechteri', mais la forme du limbe diffère assez sensiblement de celle dé- crite par M. Warburg, les feuilles du Banian rouge sont elliptiques, non lancéo- lées, très larges (le rapport de la longueur à la largeur est d’environ 3/2), à peine atténuées à la base; elles sont en outre notablement plus grandes que celles du F. Schlechteri dont le limbe est obové ou oblancéolé, subaigu à la base, obtus à l’extrémité et trois fois plus long que large. Mes recherches dans l’herbier du Mu- séum m’ont mis d’autre part en présence de deux échantillons étiquetés tous deux F. retusa var. nitida, qui ont servi à M. Bureau pour la monographie des Arto- carpées, publiée dans les « Annales des Sciences naturelles » (o* série, v. 14). L’un d’eux (Yédel, voyage du cap. Bé- rard, 1847) est tout à fait comparable au F. Schlechteri envoyé de Berlin aux collec- tions du Muséum; l’autre (Balaxsa 13o) a des feuilles plus grandes, très sensiblement de même forme que celles du Banian N» 95— Mai 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 137 rouge qui m’a été transmis; en cherchant bien sur ces divers écliantillons, on pour- rait prélever une série de feuilles formant des transitions insensibles entre les types extrêmes; on peut aussi remarquer que l’épaisseur et l’écartement des nervures de hase par rapport au bord du limbe sont assez variables d’une feuille à l’autre sur un même échantillon et que bien souvent il n’existe aucune différence essentielle entre ces premières nervures latérales et les suivantes, sinon qu’elles sont toujours en continuité avec la nervure marginale. Les réceptacles du Banian rouge sont à la vérité plus gros que ceux du F. Schlech- teri, mais leur aspect extérieur est iden- tique et les fleurs mâles et femelles ont la même constitution de part et d’autre. Je suis donc amené à admettre que la source du caoutchouc calédonien est le F. retusa var. nitida Miq. ou F. nitida Tuüx. Cette forme est assez polymorphe au point de vue foliaire et donne sans doute naissance à des sous-variétés suivant la nature du terrain; dans les milieux hu- mides les feuilles seraient, par exemple, plus grandes et plutôt de forme elliptique que lancéolée et les réceptacles seraient aussi plus gros; les sous-variétés n’ont peut-être pas toutes la même valeur au point de vue de la production du caout- chouc, mais dans tous les cas, la forme à feuilles larges et elliptiques, à réceptacle relativement gros, donne un produit excel- lent que j’ai pu apprécier sur un fort bel échantillon. Ma modeste compétence, que je ne sau- rais opposer à la connaissance parfaite que possède M. Warbcrg du genre Ficus, ne me permet pas d'identifier le F. nitida avec le F. Schlechteri, mais bien certainement les différences entre les deux formes sont très minimes et ne peuvent se traduire que par des plus ou des moins dans une des- cription. -J- Quant à l’erreur d’attribuer la produc- tion du caoutchouc calédonien au F. pro~ lixa, elle me paraît très facile à expliquer. C’est qu’il existe dans la nomenclature, outre l’espèce de Forster, une autre forme de même nom baptisée ainsi par Vieillard - et Deplanche (« Revue maritime et colo- niale », 1863) et qui a été précisément iden- tifiée avec le F. nitida par M. Bureau. Il a pu y avoir confusion à l’origine entre les deux espèces désignées sous un même nom, alors qu’en Nouvelle-Calédonie c’était probablement la désignation de Vieillard qui devait avoir cours pour la forme caout- clîoutifère. Tout s’explique, si l’on sup- pose qu’au lieu de l’espèce de Forster, on a toujours eu en vue le F. prolixa de Vieillard, puisque F. prolixa Vieil. = F. retusa var. nitida Miq. En ce qui concerne la présence ou l’absence du F. prolixa de Forster à la Nouvelle-Calédonie, je me contenterai de faire remarquer que M. Bureau, dans le travail précédemment cité, indique formel- lement cette espèce comme calédonienne avec une liste d’exsiccata assez importante, à l’appui de sa manière de voir. J’ai reçu également par l’intermédiaire du « J. d’A. T. » un échantillon, dit Banian blanc^ d’une essence non caoutchoutifère, qui correspond identiquement à ces exsiccata avec lesquels je l’ai minutieusement com- paré. Comme, d’autre part, les stipules du Banian blanc sont peu élevées et triangu- laires, qu’en outre, les bractées basales des réceptacles ne sont pas très développées et fort peu inégales, je ne saurais identifier celte espèce avec le F. inæquibracteata de M. AVarburg, mais, comme il s’agit en somme d’espèces affines, ma connaissance générale du genre Ficus est trop médiocre pour que j’ose produire une affirmation contraire à celle de ce savant botaniste. Marcel Dubard. 138 JOURNAL D’AGRICULTURE TKOFICALK A“ !t3 19( ‘J L’emploi des Charrues à disques pour l’enfouissement des Engrais verts Dans notre n“ 8i, nous avons attiré l'attention des planteurs sur les avantages des cliarrues à disques, qui se sont répan- dues en Europe depuis quelques années, tropicales, principalement pour certains travaux spéciaux, tels que l’enfouissement des engrais verts; nous donnons ci-dessons le résultat de ces essais, que M. Putti:.man / Fig. 4. — Champ de « Velvet Dean » avant renfouissement. venant d’Amérique où elles sont fabriquées en grand par les constructeurs qui ont reconnu leurs multiples qualités. En supposant que cette communication serait de nature à intéresser nos lecteurs, nous ne nous trompions pas, et la note en question nous a valu une lettre intéres- sante d’un de nos correspondants du Brésil, M. II. PuTTE.MAN, ancien élève de Gembloux, actuellement professeur à l’Ecole Poly- technique de Sao-Paulo. AI. Puttema.n s’est livré à de nombreux essais avec cês instru- ments et est arrivé à des conclusions très favorables à leur emploi dans les cultures nous communique ; les clichés qui accom- pagnent ce compte rendu nous ont été obligeamment communiqués par notre confrère les « Annales de Gembloux », qui ont publié récemment un important travail de AI. PuTïEMAN sur les charrues à disques. Dans ce travail. Al. Putteman dit : Les labours d'ensemencement, d’enfouis- sement de fumier, etc., sont exécutés, dans la grande majorité des cas, au moins avec aillant de perfection par les charrues à disques que par celles à versoir. Toutefois, ces charrues montreront toute leur supériorité pour les labours d'enfouis- N“ 95 — Mai 1909 JOURNAL D AGltlCULTURE TROPICALE 139 sement d’engrais verts ou de plantes agrestes, pouvant atteindre jusqu’à l“,o0 de hauteur. Ce cas se présente en Europe dans certaines situations et dans les pays tropicaux ou sub-tropicaux, dés que les ter- rains sont abandonnés à eux-nièmes pen- dant un ou deux ans. Nous avons pu assister à l’enfouissement du « Sapé » [Imperata brasiliensis , Trin.), graminée dont les feuilles atteignent la hauteur d’un homme et dont le système radiculaire est tel que seule la charrue à disques permet de disques de forte construction, le travail n’ayant besoin pour être complété que de l'enlèvement des tiges absolument plus fortes et d’un second labour exécuté quel- ques mois après. De cette façon, M. Buexo réalise une grande économie sur la main-d’œuvre et profite de tous les avantages résultant de la suppression du briilis. Les figures ci-avant montrent le résultat atteint dans l’enfouis- sement d’une légumineuse américaine, le « Yelvet Bean » [Mucuna uti/is), dont la l’extirper économiquement. Dans ce ['cas, dès les premiers labours, sans qu’il soit besoin de préparer le travail, soit par le passage du rouleau et de la herse à disques, soit par le fauchage (à la « foice ») ou l’in- cendie, cet instrument enfouit toute la masse verte d’une façon incroyable pour celui qui n’a jamais assisté à ce travail. Ici même, au Brésil, M. Lciz Bueno, admi- nistrateur d’une quinzaine de grandes feimes, est arrivé à abattre et enfouir en partie une repousse ligneuse ( « capoei- rinha » ) de 2“,o0 de hauteur environ, au moyen d’un seul passage d’une chairuo à végétation fort luxuriante fournit un excel- lent engrais vert. Son enfouissement aurait présenté une grande difficulté s’il avait dû être fait à l’aide d’une charrue à versoir, par suite de ses tiges traçantes d’une grande longueur et d’une grande résistance ; à l’aide de la charrue à disque, j’ai subi très peu d’arrêts et le labour, une fois ter- miné, à peine pouvait-on remarquer en quelques rares endroits des vestiges de la plante enfouie qui formait pourtant une masse compacte atteignant 60 cm. de hau- teur (fig. 4 et o). H. PUTTE.MAN. 140 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N” 95 — Mai 1909 Les systèmes culturaux de la Canne en Louisiane, aux lies Hawaï, à Cuba et Porto=Rico Echec du système Zayas à Cuba. La méthode préconisée par la Station Expérimentale. D’après M. le Prof. F. -S. Earle. Dans le compte rendu bibliographique du récent ouvrage « Southern Agriculture » de M. Earle (Voy. «J. d’A. T. », n® 94, pages bleues, § 1720), nous n’avons pas manqué de faire ressortir l'intérêt pratique du chapitre Canne. Le traitement cul- tural de cette plante y est successivement étudié pour la Louisiane, Hawaï, Cuba et Porto-Rico, où les systèmes adoptés présentent des différences fondamentales relevant du climat, du sol et des conditions économiques particulières à ces diffé- rents centres de production. Nous croyons intéres- sant de résumer ici quelques-unes de ces pages, écrites par un agronome des plus distingués, ayant accompli à la Station Expérimentale de Cuba des travaux d’une portée considérable pour l’agricul- ture locale, f.es lecteurs du « J. d’A. T. » compa- reront utilement les nouvelles données fournies par M. Earle sur la culture de la canne à Cuba avec celles déjà parues sur le même sujet dans les n“® 21, 30 et 31 du journal. Louisiane. — Les planteurs de cannes de ce! te région ont pour principal souci d’éviter l’excès d’iiumidité et de hâter la maturité. Us adoptent en général un assolement triennal avec la canne les deux premières années, le maïs et le cowpea [Vigna si- nensis) la troisième année, ce dernier étant semé à la volée dans le maïs, à la suite du dernier binage. On enfouit, à l’aide d’une charrue à disque, la forte végétation du cowpea, ainsi que les chaumes de maïs laissés après la récolte du grain. Ceci a lieu à la fin de l’été; quatre semaines plus tard, le terrain est mis en billons, distants de l“,80 à 2 m. et traversés de place en place de tranchées pour l’écoulement des eaux de pluie. Vers le 1" octobre, on peut commen- c?r la plantation si les cannes destinées au prélèvement des boutures sont assez mûres; les rigoles de plantation, ouvertes au sommet des billons, seront un peu moins profondes que celles laissées entre les ados. Les boutures, disposées sur deux lignes au fond des tranchées, se trouvent recouvertes de 12 à 15 cm. de terre par un pulvérisateur à disques et, ainsi, protégées des gelées de l’hiver. A noter que ces bou- tures sont des cannes entières, et non des fragments de deux ou trois nœuds; il en faut 9 t. environ pour planter un hectare. Très souvent, la plantation n’est pas achevée avant les froids et doit être terminée au printemps; il faut alors enjauger les cannes-boutures pendant l’iiiver dans l’in- tervalle des ados et les couvrir entièrement de terre et de paillis. Aux premiers beaux jours, on dégage à la houe une bonne partie de la terre qui re- couvrait les boutures mises en place à l’automne, afin de favoriser leur reprise. Les sillons et les tranchées de drainage doivent être entretenus par le passage de charrues à double versoir de façon à écouler rapidement le surplus des pluies. On utilise les machines à disques pour nettoyer et ameublir les ados. Les déchets de la récolte (feuilles et sommités) sont brûlés, autant pour dé- truire le « horer » des tiges que pour éviter l’engorgement des interlignes et des drains pendant l’hiver. Au printemps, un instru- ment spécial rechausse les souches; les soins d’entretien sont ensuite ceux de la première année. Pour hâter la maturité, on fait de forts apports d’engrais phosphatés; la fumure organique est fournie par le maïs et le cowpea enterrés tous les trois ans. Il est à remarquer que, dans cette cul- NO 95 _ 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 141 ture, les machines accomplissent presque toute la besogne. Le travail mécanique n’a pu cependant se substituer au travail à la main pour la récolte, l’ététage et l’effeuil- lage des cannes; ce point demeure la grande préoccupation des planteurs de la Louisiane (1). Nous lisons à ce propos, dans le « Loui- siana Planter » du 20 mars 1909, que des essais sont actuellement en cours à Antigua et à Trinidad, pour adapter au climat tro- pical de ces îles la méthode des Etats- Unis. Alix îles Hawaï. — Le traitement de la canne diffère peu de celui de la Louisiane sur les terres fraîches, où il pleut en abon- dance; toutefois, le sol étant plus per- méable, on n’a pas recours à la culture sur billons. Les boutures se plantent sur une seule ligne, dans le fond des sillons ouverts à des intervalles de 1“,50 à 1“,90. Dans les parties plus sèches de l’ar- chipel, où s’observent les vastes planta- tions irriguées qui détiennent le record du rendement à l'hectare, le terrain est soi- gneusement ameubli à une profondeur de 60 et même 90 cm. par l’emploi de puis- santes charrues à vapeur et de pulvérisa- teurs à disques. Les boutures sont des sommités de cannes que l'on plante en lignes simples, dans le fond de sillons distants de l“\o0 et profonds dé oO à 60 cm. Avant de recouvrir les plants de 5 à 7 cm. de terre, avec la houe à main, on irrigue légèrement. Les plantations ainsi élablies nécessitent peu d’entretien en dehors des irrigations suivies chaque fois d’un léger paillage pour atténuer l’évaporation. Les détritus de la récolte sont hrùlés, comme à la Louisiane. Il est de règle de replanter la canne sur le même emplacement après une ou deux ré- coltes de « repousses ». Le système hawaïen comporte l’emploi d’énormes quantités d’engrais, même en sol vierge ; il n’est pas rare de voir ré- pandre, à deux ou trois reprises, dans une (1) Voir les notes de M. Maix dans les n»* 16, 56, 62 du « J. d’A. ï. >«. saison culturale, jusqu'à 700 kg. d’engrais commerciaux, composés suivant une for- mule adaptée aux exigences du sol, mais où l’élément potassique semble dominer. Cette méthode de culture intensive en terres riches, fortement fumées, ameublies à grande profondeur et copieusement irri- guées permet, ainsi que nous le savons, des rendements de 60 t. de cannes par acre, produisant 8 t. de sucre et davantage (1). A Cuba. — Pendant longtemps, la canne a été plantée, sans méthode bien définie, dans les sols défrichés les plus fertiles de Cuba où la production s’est souvent main- tenue à un taux élevé pendant quinze et vingt années consécutives, sans replanta- tion ni fumure. C’est donc pour avoir méconnu ce pré- cepte fondamental de la restitution des élé- ments fertilisants enlevés par la récolte que nombre de planteurs épuisèrent le sol au point de rendre la canne improductive autour de certaines usines où s’observent parfois de véritables terrains vagues. Plusieurs systèmes de culture ont été proposés et essayés dernièrement sans avoir donné jusqu’ici entière satisfaction. M. Earle attribue cet insuccès relatif à l’absence de jugement dans l’application d’une méthode qui ne saurait être invaria- blement pratiquée dans des conditions sou- vent très différentes; il convient, avant tout, de la modifier et de l’adapter aux milieux où l’on opère. La pratique la plus courante aujourd'hui consiste à labourer le terrain, à la charrue ordinaire attelée de trois ou quatre paires de bœufs et dirigée par deux ou trois ouvriers, ce qui rend le travail lent et très coûteux. On plante deux boutures côte à côte, à des intervalles de 90 cm., au fond de sillons ouverts par une charrue à double versoir. Le sol est ensuite nettoyé par des charrues légères, le cultivateur « Planet » ou, simplement, la houe à main. Après la récolte, les déchets sont aban- donnés sur le sol, où ils ne suffisent pas à (1) Cf. « J. d’A. T. n» 19, p. 9. 142 JOUllNAI. ü A('.HICULTL'UE TUOPICALK ll.'i — Mai 1909 arrôler les herbes; celles-ci sont difficile- ment détruites par deux ou trois binages à la boue en cours de saison, traitement évi- demment onéreux et insuffisant pour ameu- blir le terrain. A celte méthode, peu favorable aux « re- pousses », le D’’ Zayas a voulu en substituer une autre qui éloignait les plantes à 3“,3o entre les rangs et 2“,32 sur les rangs ( « J. d’A. T. », n® 30) et comportait un meilleur ameublissement mécanique du sol. On atteint ainsi des rendements très élevés la première année, sur les terres riches; mais, nous apprend AI. Eari.e, les récoltes sui- vantes sont trop faibles pour 'faire accepter le système Zayas dans une culture com- merciale. La Station Expérimentale de Cuba a préconisé dernièrement un système ra- tionnel qui, a [jriori, favorise les « re- pousses » et réalise d'autres sérieux avan- tages sur les précédentes méthodes. Avec l'espoir que ces avantages ne seront pas infirmés par la suite, nous signalons ce nouveau processus cultural sur lequel il nous serait agréable d’avoir des détails plus exacts, en ce qui concerne le prix de l e vient et le rendement en première récolte et repousses. Labourer la terre en février-mars pour planter en octobre suivant. En avril-mai, semer du « velvet beau » [Mticuna vtUis) à enterrer vers la fin d’août avec la charrue à disques; compléter la préparation du sol avec le pulvérisateur à disques passé en différents sens. Ouvrir les sillons de plan- tations à 2 m. d’écartement parallèle et mélanger à la terre du fond oOO kg. par hectare d’un engrais complet, préparé à peu près en égales proportions de chacun des éléments essentiels (azote, potasse et acide phosphorique). Disposer ensuite dans chaque sillon une ligne de plants choisis parmi les plus belles cannes de l’année ou les premières repousses; ces plants seront recouverts, au moyen du cultivateur à disques, de S à 8 cm. de teri-e fine si le sol est frais, de 15 et même 20 cm. s’il est sec. Lorsque commencent à pointer les jeunes pousses, donner un coup de berse légère dans la direction des rangs de cannes pour détruire les petites herbes, briser la croûte du sol et, de ce fait, favoriser le départ des cannes. Un peu plus lard, il est possible d’utiliser le cultivateur ordinaire à maïs, traîné par deux chevaux maintenus de chaque côté des rangs; la partie médiane des interlignes qui n’a pas été entamée est ameublie avec une « Planet J® ». Répéter la même opération assez souvent pour maî- triser les herbes et pailler le sol, tant que la hauteur des cannes ne constitue pas un obstacle au passage de la machine. En avril-mai, semer des cowpeas [Vigna si- nensis) dans les interlignes. Aussitôt après la récolte, rassembler, au moyen d’un rateau à cheval, les déchets de cannes laissés sui' le premier interligne pour les étaler dans l’interligne suivant et poursuivre ainsi le travail sur toute la plantation qui présentera à ce moment, par bandes alternatives, la moitié du terrain nettoyé (^interlignes de numéros impairs) et l’autre moitié (numéros pairs) recouverte d'un paillis d’épaisseur convenable pour s'opposer à la croissance des herbes. La- bourer ensuite les interlignes à découvert en rejetant la terre à l’opposé des rangs de cannes de façon à ce que l’engrais néces- saire tous les trois ou quatre ans puisse être étalé dans le sillon proche des souches, lequel est comblé peu de temps après. Continuer l’entretien et l’ameublissement des interlignes jusqu’aux pluies, époque où on les occupe par une culture de cowpea. L’année suivante, on agit de façon in- verse, c’est-à-dire que le paillis est réservé aux interlignes d’ordre pair, tandis que les autres sont labourés et maintenus, en bon état de culture. Ce cycle cultural bisannuel maintient les plants dans des conditions que M. Eari.e déclare excellentes pour une production durable et soutenue. On remarquera que les racines d’une môme souche se trouvent placées, d’un côté, dans un sol découvert, aéré et ameubli par de fréquentes opéi’a- tions culturales, de l’autre, au contraire. 95 _ Mai 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 143 dans un milieu rafraîchi par un paillis qui constitue finalement une bonne fumure organique, lin autre avantage de ce sys- tème, ajoute son promoteur, est de dimi- nuer fortement les dangers d'incendie; les interlignes exempts de paillis constituent des barrières efficaces contre l’extension des foyers. Un sait que le feu est un des plus grands périls auxquels sont exposés les champs de cannes de Cuba; nous lisions dernièrement qu’il avait pu détruire en 1908, dans la seule plantation « Ste- wart », plus de 1.000 t. de cannes sur pied. Du côté économique, l’avantage serait également en faveur de la nouvelle mé- thode, puisqu’elle substitue, pour une bonne part, le travail mécanique à la main- d’œuvre ouvrière. Avec le système actuel- lement employé, le prix de revient annuel, d’après le dernier rapport du secrétaire d’Agriculture de Cuba, s’élève à 37 dollars par acre ou, environ, 1 dollar 70 cent, par tonne de canne pour la culture (lo ^ par acre), le transport et le broyage (22 .s^. Nous aimerions savoir à quel taux s'établi- rait le prix avec le système Eari.e. .1 Porto-Rico. — Très peu de progrès ont été réalisés sur la méthode primitive. La plantation se fait encore dans les trous creusés à la houe et, ceci, sur des terres admirablement adaptées au traite- ment mécanique; la culture se poursuit à la main pendant toute sa durée. Cette rou- tine, qui tient davantage à la difficulté de dresser les indigènes à la conduite des ma- chines modernes qu’à l'ignorance des pro- priétaires, ne saurait cependant persister sans nuire à l’industrie sucrière de l'île, ainsi placée dans des conditions écono- miques désavantageuses vis-à-vis des cen- tres voisins ayant opté pour un système plus rationnel. O. Labroy. Le nouveau caféier Bourbon X Maragogipe de Sao Paulo. Ce caféier, signalé dans le « Boletim de Agricultura » de l’Etat de Saint-Paul (u® de décembre 1908), est le résultat d'un croi- sement entre le Bourbon et le Marago- gipe. Son heureux obtenteur, qui n’est autre que le D' G. d'Utra, le distingué directeur de rAgriculture de l’Etat, avait entrepris, dès 1899, de féconder le caféier de Bourbon par le Maragogipe en vue de créer un type inteimédiaire joignant à la production et à la précocité du premier, la vigueur et les qualités commerciales du second, tout en étant dépourvu des défauts de l’un et de l’autre. - Les résultats de ces expériences, d’abord incertains, s’affirmèrent beaucoup plus satisfaisants dans ces dernières années. A la seconde génération, les plantes issues de ce croisement n’ont présenté aucune déviation vers les variétés ancestrales*, elles ont paru réunir de sérieuses qualités. Leur production a été trouvée égale à celle du Bourbon; leurs fruits, de la qualité su- périeure et de la grosseur du Maragogipe. Cette année, l’Institut agronomique de Campinas met en distribution de fortes quantités de graines provenant des caféiers de la nouvelle variété que M. M. Maldo- XAi.DO considère comme définitivement fixée et acquise à la culture. Le caféier à'Utra supplanterait-il, ainsi que l’affirme l'auteur de la note, les autres variétés d’ « Arabie », actuellement en vogue dans les plantations du Brésil? C'est peut-être beaucoup présumer d’une variété encore à l’étude ; nous ne manquerons pas, toutefois, de tenir les lecteurs du « J. d’A. T. » au courant des résultats qn’elle pourra fournir ultérieurement. 144 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 95 — Mai 1909 PARTIE COMMERCIALE Le Marché du Caoutchouc. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. Hecht frères et C'®. La situation que nous constations dans notre dernier article est restée la même et les cours ont progressé régulièrement sous l’influence, tant de rachats de disponible que d’une de- mande ininterrompue de la consommation. Le caoutchouc Haut-Amazone disponible a atteint maintenant le cours de 15 fr. 30 le kg. et le Bas-Amazone vaut environ 15 fr. 20 le kg. La différence entre le disponible et l’éloigné a diminué , car il y a acheteur à 15 cent, de moins pour les mois d’août et de septembre, ce qui montre que le commerce et la consommation s’habituent aux cours actuels. Si l’on se reporte aux années qui ont pré- cédé la crise américaine, on peut voir qu’ils n’ont rien d’exagéré, car les cours de 15 et 16 fr. ont duré à ce moment pendant une assez longue période. La production, spécialement au Brésil, pendant cette période de temps n’a progressé qu’assez lentement. Les quantités de caout- chouc de plantation venues d’Extrême-Orient ont compensé tout juste la diminution, qui est générale en Afrique. D’autre part, la consom- mation, elle, n’a pas lardé à s’accroître. Si Ton songe au nombre d’automobiles qui, depuis trois ans seulement, sont en circulation aux Etats-Unis et qui nécessitent continuelle- ment un article fait presque exclusivement en Para fin, on verra que la production est juste adéquate à la consommation. Dans ces circonstances, avec le taux extrê- mement bas de l’argent qui permet aux négo- ciants ou aux fabricants de conserver des stocks sans que le loyer de l’argent leur coûte trop cher, on verra que le maintien des cours élevés n’a rien que de justifié et peut durer pendant une période assez longue jusqu’au moment tout au moins où l’accroissement de la production annoncé à Ceylan et à Malacca ramènera peut-être les cours à un niveau plus modéré. Les Sernambys sont également en hausse. Le Sernamby Gameta s’est payé 8 fr. 75 Le' Sernamby des Iles de 7 fr. 50 à 7 fr. 60. Le Sernamby Manaos a donné lieu à un grand mouvement d’affaires à 11 fr. 25; quant au Sernamby Pérou, il donne toujours lieu à une grande spéculation, manifestée par un report assez élevé qui fait que l’on est vendeur de disponible à 10 fr. et acheteur de l’éloigné de 10 fr. 25 à 10 fr. 35. Les Slabs restent nomi- nalement à 8 fr. 85 environ. Arrivages. — Les recettes au Para pour le mois d’avril 1909 se sont élevées à 3.760 t. dont 1.400 du Pérou contre 4.140 t. pour le mois d’avril 1908, ce qui porte le total de la récolte à la fin avril à 34.180 t. contre 31.785 l’année dernière. Pour le mois actuel les arri- vages au 26 sont de 1.600 t. alors que le mois de mai 1908 avait donné en tout 3.200 t. Nous voici presque arrivés à la fin de la récolte et il est probable que l’augmentation de 2.500 t. sur la récolte précédente se maintiendra une fois que nous serons arrivés au 30 juin, date à laquelle s’arrête la statistique annuelle. Cela fera sans doute 1.500 t. de plus que la récolte 1906-1907. Nous passons volontairement sous silence Tannée dernière qui fut une période de crise. Cela vient encore à l’appui de ce que nous écrivions plus haut au sujet des rapports de la production et de la consommation. Les statistiques au 30 avril 1909 comparées au 30 avril 1908 donnent les chiffres suivants : 1909 1908 Sortes du Para. Stocksà Liverpool. 1210 3304 — à New-York. 455 361 — au Para . . . 940 1250 Eb route pour l’Eu- rope 1920 1400 — New-York. . 580 210 En route d'Europe à New-York . . 20 80 Stocks sur le Con- tinent 100 310 5225 6915 Arrivages à Liver- pool 1621 1796 — à New-York. 1490 990 Livraisons à Liver- pool 1449 1280 — à New-York. 1453 948 Sortes d'Afrique et Arrivages au Para. 3725 3100 Arrivages depuis le P' juillet 1907. 34175 31780 Expédit. du Para en Europe . . . 2430 2000 — à New-York. 1980 1Q50 Sortes d' Afrique. Stocksà Liverpool. 559 861 — à Londres . . 513 999 — à New-York. 505 635 1572 2495 Arrivages à Liver- pool 488 459 — à Londres . . 364 213 — à New-York. 1090 1350 Livraisons à Liver- pool 468 515 — à Londres. . 389 204 — à New-York. 1060 1310 1 1 — - Stocks de t. sortes. 6797 9410 d'Asie. — Elles ont presque toutes monté dans les mêmes propor- tions que les Sernambys. Les Massai se sont N» 95 — Maf 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 145 traités de 11 fr. à 11 fr. 25. Les Soudan rouges de 10 fr. 65 à 10 fr. 75, les blancs de 9 fr. 50 à 10 fr., suivant les qualités. Le Gambie prima a monté de 7 fr. 85 à 8 fr. 25. Le Tama- tave prima s’est payé 10 fr. 50 pour les rares arrivages survenus depuis quelque temps. Le Tonkin rouge est tenu 10 fr. 60; le noir supé- rieur de 10 à 11 fr. Anvei's. — Le 29 avril a eu lieu une vente d’environ 586 t. qui s’est faite avec un peu d’hésitation de la part des acheteurs; en effet, il n'aété vendu que 285 t. à un prix de 1 1/2 “/. au-dessus des estimations. Le reste a été cédé en partie à prix .secrets et sensiblement au- dessous des taxes. Il semble qu’il y ait actuel- lement à Anvers de très forts stocks en seconde main. La hausse actuelle du Para et des sortes analogues, causée par les besoins de la fabri- cation pour ces sortes spéciales, ne semble pas avoir amené dans la même mesure celle des sortes d’Afrique qui, malgré leur bon marché relatif, restent en général délaissées. Le 27 mai, on a vendu environ 298 t., avec une hausse moyenne de 60 cent. Bavre. — Le 27 avril on a vendu 56 t. avec une nouvelle baisse pour les Haut-Congo rouges, tandis que les sortes noires se sont vendues un peu au-dessus des estimations. Le 25 mai a eu lieu une vente de 52 t. de caoutchouc, qui se sont vendues avec 30 cent, de hausse. Caoutchouc de 'plantation. — Ces sortes ont été extrêmement fermes et sont montées régu- lièrement. On a fait de grandes affaires à environ 14 fr. 50 pour qualité moyenne et jusqu’à 15 fr. 75 pour crêpes claires. On a payé également ce prix pour crêpes fumées. Hecht frères et C'®, 75, rue Saint-Lazare. Paris, 27 mai 1909. Le marché du Coton. Chronique spéciale du « J. d’.A. T. ». Par MM. A. et E. Foss.at. Comme nous le laissions sous-enlendre dans notre dernière mercuriale, les cours de notre grand article ont subi une marche ascendante et nous cotons les positions rapprochées 69 fr. à terme. Celte nouvelle avance est la conséquence de différentes influences. En premier lieu, nous devons constater une amélioration générale dans la marche des affaires mondiales soit industrielles, soit commerciales, amélioration qui a favorisé grandement la hausse enre- gistrée dans les cours de notre article sur ceux du mois précédent. En second lieu, nous devons reconnaître que principalement aux États-Unis la spéculation s’est intéressée au coton et a contribué par ses achats au relèvement des cours durant cette dernière huitaine. Les opérateurs américains qui avaient réussi dans le dernier mouvement de hausse sur les blés, ont pris position en coton et, appuyés par différents personnages influents de la Bourse aux valeurs et du monde spéculatif cotonnier, ils ont poussé les cours au delà de 11 cents à New-York. Il se peut que la statistique cotonnière du monde, fort imposante comme quantités à l’époque présente en ce qui concerne l’appro- visionnement visible en colon brut, si on la compare à celui de ces récentes dernières années, empêche pour l’immédiat le monde spéculatif de s’emparer du coton et de le mener à des prix par trop élevés, mais il est per- mis d’envisager l’amélioration progressive des cours de l’article comme assurée tant que les avis météorologiques continuent à laisser à désirer et permettent d’entrevoir une récolte moyenne dans le district cotonnier américain pour la saison 1909-1910, récolte vers laquelle tous les regards de la filature du monde sont dirigés, avec juste raison, puisque c est d’elle que dépendra la marche future des prix de l’article. Les correspondances et les câbles qui nous sont adressés par des correspondants établis dans le district producteur aux États-Unis sont unanimes à reconnaître la continuation d une température aride et froide, et plusieurs de nos amis citent le fait que bon nombre de planteurs ont, par suite des conditions climatériques assez spéciales cette saison, décidé d’ense- mencer en céréales des régions habituellement destinées à la culture du coton. Les avis concernant la marche de la récolte égyptienne sont unanimes à reconnaître que les pluies trop abondantes entravent de façon sérieuse les travaux culturaux. Du Pérou, les dernières correspondances disent que les perspectives pour la récolte sont journal dagriculture tropicale N» 95 — Mai 1909 1 4(1 favorables. A Chinchua, la température n’a jamais cessé d’être favorable au développement de la plante et il en a été de même à Canête. De l’Âlabama nos amis nous écrivent que les perspectives pour la future récolte 1909- 1910 sont favorables. Les ventes de fertilisants sont de 10 “/o supérieures à celles de la saison dernière, ce qui paraît indiquer une augmen- tation de l’acréage planté. De New-Orléans nos correspondants écrivent que l’acrêage sera à peu près de même que celui de l’an passé et que les perspectives sont favorables en ce moment; il n’en est pas de même au Texas où la pluie tombée est insuffi- sante ainsi que dans l’OlvIahoma. Nos correspondants de Smyrne nous appren- nent que les travaux de récolte en Asie Mineure ont été grandement interrompus par les der- niers massacres et pillages dans le district d’Adana. Notre sieur J. Fossat, comme l’an passé à pareille époque, se trouve actuellement à New- York en partance pour sa tournée annuelle dans le Mississipi, le Tennessee, la Louisiane, le Texas, TOklahoma et le territoire Indien. Nous aurons le plaisir de tenir au courant les lecteurs du « J. d’A. T. » des intéressants renseignements que M. J. Fossat pourra nous adresser de ces différents districts et qui se- ront relatifs aux développements de la récolte en terre. Ci-après quelques chiffres indiquant « l’en vue » de la récolte américaine au 15 mai depuis le 1®'' septembre, en balles de 220 kg. en moyenne; en regard les statistiques des années précédentes à la même date : 1908/1909 1907/1908 1906/1907 190S/1906 12.758.000 10.571.000 12.792.000 10.249.000 L’approvisionnement visible du monde entier était au 15 mai en balles de 50 à 300 kg. selon provenance ; 1909 1908 1907 1906 3.173.000 2.864.000 3.577.000 2.848.000 Cours du coton disponible par sortes, en francs, au 18 mai, les Upland i,MiJcUing . . . 10 Sea Island (Fine). . . 16-2 Sea Island (Extra Fine) 213 Haïti (Fair) 67 Savanilla (Fair). ... Ci Ccara (Fair) 78 Pérou dur (Good Fair). 92 Autres sortns. — Cot; sur demande. 50 kg. entrepôt : Broacli (Fine) 08 » Bengale (Fine) 55 » Chine (Good) N.M. Egypte brun (Good Fair). 95 » Egypte blanc (Good Fair). 118 » Afrique Occident. (Fair). 72 » Saigon (Egrené) .... 62 » tionset renseignements A. et F. Fossat. Le II ivre, 18 mai 19ii9. Sucre de Canne et sous-produits. Chronique spéciale du « J. d’.A. T. ». Par M. George de Préaudet. Généralités. — La situation statistique est bonne. D’une façon générale les stocks sont réduits, les productions non exagérées et la consommation supérieure. Cependant les cours ne sont pas encore montés au niveau que voudraient atteindre les haussiers. On peut s’attendre à des cours de 30 à 32 au moins sur toute la campagne. Réunion. — Le « Madagascar » arrivé à Mar- seille ces jours derniers porte le solde de la production. Les perspectives de la prochaine récolte sont bonnes. Antilles françaises. — Le déficit de 33”/o se confirme en maints endroits à la Guadeloupe. La Martinique serait aussi un peu déficitaire. La Banque de la Guadeloupe aurait le projet de centraliser à Grande-Anse les usines pla- cées sous son séquestre (Doro, Pirogue, Capes- terre). Bilan Sainte-Marie lOOT-iOOS. Capital 1.200.000 fr. Cannes en œuvre 38.045 tonnes. Rendement tous jets 7,653 » o Mélasse 3,91 « » Prix moyen de vente du sucre 28 fr. 28 les 100 kg. — — du rhum 34 fr. 85 les lOO lit. Bénéfice sucre 79.711 fr. 51 j _ - rhum 15.824 fr. 36) Bilan du Morin I90T-I90S. Cannes en œuvre 12.656 tonnes. Rendement 6 » o Prix de vente 26 fr. 99 les 100 kg. Bénéfice 17.863 fr. 10 Perte antérieure 70.021 fr. 41 Il est pénible de constater un aussi faible rendemenl. On ne sait s’il faut l'attribuer au matériel insuffisant ou à l’épuisement de la terre ou à la variété des cannes, mais il est probable que les trois causes entrent en jeu. Les arrivages se poursuivent régulièrement dans les quatre ports. Cuba. — Le marché américain ayant été faible en avril les transactions ont été petites. .\ la date du 17 avril on se plaignait de la sécheresse préjudiciable aux jeunes cannes et aux boutures. La situation de la sucrerie est excellente ; le rendement est en moyenne de 10 1 '2‘’/o. 11 est question de préparer de nouvelles sur- faces de culture pour canne à sucre. 11 existe maintenant trois raflineries dans la province de Cardenas. N® 93 — Mai 1909 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 147 D’après Czarnikow la production ne dépas- sera pas 1.250.000 t. rrialgré les avis optimistes basés sur le nombre des usines en activité (119 contre 23 et 43 les deux années précé- dentes). Le temps avant été mauvais, le nombre des usines a été réduit à 73 dont plusieurs fermées définitivement et le marché américain n'a baissé que de 14 $ malgré les statistiques faisant prévoir plus de 1.400.000 t. Porto-Rico. — La récolte de sucre est esti- mée à 213.000 t. D’après le West India Cnm- mittee Circular, la production de l’ile pourra atteindre 300.000 I. dans l’avenir, non par l’augmentation des cultures, mais par l’amé- lioration des plants et des procédés d’extrac- tion. Déjà trois centrales emploient des moulins à douze cylindres; il en sera monté un autre l'an prochain. La seule usine montée avec le procédé Naudet, par la diffusion, ne travaille pas et ne sera probablement pas mise en route, la capa- cité Journalière de travail étant trop inférieure aux procédés ordinaires. Trinidad. — Les perspectives de récolte étaient magnifiques selon les avis publiés au commencement du mois dernier par la Pori-of- Spain Gazelle. La canne de l’année, comme les nouvelles plantes du reste, se présentait dans les meil- leures conditions. C'est décidément la variété « Bourbon » qui donne les meilleurs rendements ; les nouvelles variétés ont causé bien des déceptions. La fabrication bat son plein maintenant. Brésil. — D’après le Bureau International des Républiques Américaines, l’exportation a plus que doublé de 1907 à 1908 et il se dessine un mouvement pour soutenir l'industrie du sucre de canne contre les importations du sucre de betterave. C'est en elfet la plus ancienne industrie du pays, produisant chaque année 300.000 t. La culture se fait dans trois zones dont la plus importante est l’Etat de Pernambuco. Cet Etat produit environ la moitié de la production totale avec 47 usines centrales. -Autrefois, toutes les exportations se faisaient sur les Etats-Unis; maintenant, elles vont en Angleterre. Tout ce qui concerne les installations des sucreries entre en franchise des droits. Queensland. — Des gelées en avril ont fait assez de tort à la canne pour laisser prévoir une diminution de récolte de 23''/o- Japon. — La consommation annuelle est de 270.000 t. dont 60.000 venant de Formose, le reste de l'étranger et de la fabrication locale pour une faible part. L’importation comprend 9.600 t. de raffiné contre 122.000 t. raffinées dans le pays, sur lesquelles 14.000 t. sont réexportées. Formose. — La production annuelle est passée progressivement en huit ans de 47.000 à 103.700 t. D’après la Chambre de Commerce de Yoko- hama, la dernière campagne a mis en œuvre 1.296.669 t. de cannes. Philippines. — Les exportations ont plus que doublé au cours des huit dernières années, passant de 32.200 à 130.400 t. G. DE Préaudet. Nantes, 20 mai 1909. U Marché du Café. Chronique spéciale du « J. d’.A. T. ». Par M. Antuime .Alleau.me. La demande a été depuis un mois encore plus limitée que le mois précédent; du reste, en somme, il n’y a pas eu de gros arrivages et, d autre part, les avis du Brésil confirmant les appréciations favorables sur la récolte pro- chaine, les acheteurs restent généralement avec 1 espoir qu’ils auront d’ici peu l’occasion de se procurer la marchandise à meilleur compte. Cependant, en attendant, les besoins à un moment donné se feront sentir plus pres- sants et il pourra se produire des mécomptes, particulièrement sur certaines provenances dé- terminées. Les débouchés, comme l’on verra' plus loin, sont loin d’être insignifiants et avant que la baisse puisse faire de sérieux progrès d'i m portants renforts ne seraient pas inutiles. Entrées. 1909 1908 1907 Du 16 avril au 22 avril . . . iO.Ô91 44.250 20. -257 Du •23 — au 29 — . . . 32.933 51.418 11.810 Du 30 — au G mai . . . 20.638 45. 179 9.086 Du 7 mai au 13 — . . . 16.205 31.359 13.570 Du 14 — au 20 — . . . 21. ■251 ■20.701 39.035 Sorties. 1909 1908 1907 Du 10 avril au 22 avril. 41.709 25.116 48.491 Du 23 — au 29 — . . . 41.792 37. ■202 53 . 850 Du 30 — au 0 mai . . . 38.3-27 •28 . .556 38.573 Du 7 mai au 13 — . . . 32.498 32.031 53.501 Du 14 — au 20 — . . . 39. 8-26 ■28.676 39. -253 148 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 95 — Mai 1909 l'vix-courant légal des courtiers assermentés . Sortes 23 avril 1909 91 mai 1009 Santos supérieurs et lavés. . . — good — ordinaires et triages . . Santos et Rio lavés Rio supérieurs et extras. . . . — good — ordinaires et triages . . . Rallia Haïti gragés et triés — Saint-Marc et Gonaïves. — Port-au-Prince et autres. Jamaïque gragés — non gragés Mexique et Centre Amér. gragés. — — non gragés. P . 'Cabello et La Guayra gragés. — — non gragés. Maracaïbo, Guayaquil Porto-Rico, choix — courant Moka Malabar, Mvsore, Salem . . . . Java Bali, Singapore Guadeloupe habitant — bonifieur Réunion 48 » à 58 » 48 » à 58 46 » à 47 » 46 » à 47 29 » à 40 » 29 » à 40 50 » à 74 D 58 »à 74 45 .. à 50 » 45 » à 50 42 » à 43 » 42 >» à 43 29 >. à 36 » 29 » à 38 36- .. à 50 » 36 » à 50 60 » à 78 » 60 » à 78 56 » à 61 » 56 >» à 61 53 « à 61 » 53 M à 61 67 » à 77 » 67 » à 77 51 » à 64 » 51 » à 64 61 » à 90 » » » à 90 53 >1 à 65 » 53 » à 65 63 » à 77 » 63 » à 77 52 » à 60 » 52 >» à 60 53 » à 72 » 53 » à 70 83 » à 88 » 83 »à 88 81 » à 82 )) 81 » à 82 82 »à 110 » 82 » à 110 74 » à 90 » 74 » à 90 80 » à 110 U 80 >* à 110 69 » à 85 » 69 » à 85 118 .. à 122 M 118 » à 122 130 » à 135 » 130 nà 135 124 » à 130 » 124 » à 130 Ces trois dernières provenances jouissent du privilège colonial (39 fr. à déduire sur les droits de douane). Le stock en entrepôt, le 20 courant, se ré- partit comme suit : 1909 1908 1907 Brésil sacs. 2.607.653 3.184.984 2.072.231 Haïti 140.243 174.316 231.943 Antilles et Centre Amér. 157.086 97.699 176.979 Java 11.344 9.889 19.117 Malabar 42.795 30.118 46.109 Divers 23.245 17.069 14.529 Totaux 2.982.366 3.514.075 2.560.908 En débarquement . . . . 29.400 21.600 81.100 A. Alleaume. Le Havre, le 21 mai 1909. Le Marché du Cacao. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. Amuime Alleaume. L’article a été depuis un mois absolument calme et actuellement l’intérêt manifesté est des plus restreints, la baisse seule paraissant devoir ramener des acheteurs. En effet, les stocks sont partout très lourds au 30 avril : en Grande-Bretagne 10.946.000 kg.; en France et aux États-Unis de même, quoique pour des raisons particulières. Les récoltes actuelles ou attendues prochainement étant annon- cées favorables, très abondantes même en ce qui concerne Guayaquil, rien ne paraît laisser entrevoir un raffermissement sérieux; les offres même en marchandise livrable n’ont cessé Jusqu’à ces derniers jours d’être faites en baisse. D’où l’hésitation compréhen- sible des acheteurs et de la consommation. Cependant, de l’examen des dernières statis- tiques douanières, notamment en France, n’y aurait-il pas lieu de noter et d’en tenir quelque compte, qu’alors que les débouchés pour la con- sommation ont récupéré l’importance d’avant les hauts prix, les importations ont été rela- tivement plus modérées et qu’elles sont même en déficit plus ou moins sérieux sur la plupart des années antérieures, notamment jusqu’en 1906. Par suite, si les acheteurs devaient laisser passer l’occasion des prix avantageux il se pourrait très bien que la situation actuelle soit sujette à se modifier. Il est évident que dans ces conditions les affaires sur place n’ont pas atteint le chiffre qu’elles ont habituellement, les débarquements n’ayant eu qu’une importance limitée. En les les estimant à 5.000 sacs à peine, et plutôt 4.300 sacs, l’on ne paraît pas loin de la réalité. Les recherches ont été plus spécialement pour les Para, Bahia et Trinidad, les prix pratiqués pour ces provenances constatant une baisse de 3 à 4 fr. Pour la première quinzaine de mai les mou- vements de l’Entrepôt du Havre ont été : ENTRÉES 1909 1908 1907 Para, Marasnan .... sacs. 1.149 840 408 Trinidad 1.403 853 805 Côte-Ferme, Venezuela. . . . 5.619 1.216 3.565 Bahia 4 204 1.381 Haïti et Dominicaine 478 1 .486 1.526 Martinique et Guadeloupe . . 137 149 21 Guayaquil et divers 1.598 388 173 Totaux 10.388 5.136 7.879 SORTIES 1909 1908 1907 Para, Maragnan . 1.013 378' 349 Trinidad 2.537 2.331 1.624 Côte-Ferme, Venezuela. . . . 2.269 2.412 3.774 Bahia 1.631 2.266 580 Haïti et Dominicaine 1.376 1.322 1.462 Martinique et Guadeloupe . , 257 477 691 Gua3aquil et divers . . . . , . 1.562 1.252 3.072 Totaux 10.645 10.438 1 1 . 55'2 STOCK AU 15 MAI 1909 1908 1907 Para, Maragnan , 8.222 3.828 3.319 Trinidad . , . 29.334 33.253 8.100 Côte-Ferme, Venezuela. . . . 32.062 29.399 8.468 Bahia . 18.320 16.061 4.144 Haïti et Dominicaine .... . 28.445 16.265 10.583 Martinique et Guadeloupe . , . 1.755 4.620 438 Guayaquil et divers . 57.323 56.978 26.101 Totaux 175.463 140.404 61.153 N» 95 — Mai 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 149 Mouvement des années antérieures depuis le janvier jusqu'au 15 mai. ENTRÉES TOTALES SORTIES TOTALES 1909 1908 1907 1909 1908 1907 15-2.531 161.621 97.941 113.351 89.996 103.960 Cours des diverses sortes au 15 mai. 1909 1908 1907 Para, Maragnan . 68 » à 72 » 90 » à 97 50 110 »àll3 » Trinidad ..... 69 » à 73 » 86 » à 92 » 113 » à 115 « Côte- Ferme, Vene- zuela 70 » à 150 » 85 » à 150 » 107 50 à 175 » Bahia 66 » à 74 » 77 ..à 87 50 103 .. à 106 » Haïti 52 » à 65 » 62 » à 82 » 90 » à 105 » Martinique et Gua- deloupe .... 88 «à 90 » 107 50 à 11250 126 » à 1,30 » Guayaquil .... 75 « à 8250 85 » à 105 >• 110 »àl25 » P. Plata, Sanchez, Saraana .... 60 u à 65 » 73 » à 77 50 98 » à 103 » Madagascar. — 34 boîtes offertes ; toutes vendues aux prix suivants : Good. 7 pouces 10 6 à 10 9 la livre. — 6 à 6 1 2 pouces 96àl0 6 — Pair à good, 5 à 6 pouces 83à96 — Pair, 4 12 pouces 8, 3 à 8/6 — Zanzibar. — 8 boîtes vendues, de 7, 9 à 8/3 la Ib., pour gousses de 5 1/2 à 7 pouces. Tahiti. — 7 boîtes, traitées par le procédé mexicain, se sont vendues de 8/3 à 9'- la Ib., pour gousses de 4 1/2 à 8 1/2 pouces. La prochaine vente aura lieu le 23 juin. Dalton and Young. Mouvement des Cacaos en France d'après la statistique des Douanes, du 1’^^ janvier au 30 avril. SORTIES STOCK ENTRÉES CansoamiatioD et tiportatioi au 30 avril 1908. ... kg. 21. 016. 000 13.362.400 15.910 700 1907 14.383.700 14.000.100 8.807.200 1906 14.239.500 14.0-29.700 16.746.400 1905 13.-204.800 12.585.400 18.6.50.200 Mouvement particulier de l'Entrepôt du Havre. 1909. ... kg. 10.802.868 7.805.656 13.308.-200 1908 12.-283.196 6.839.696 11.303.000 1907 7.553.516 7.900.960 4.999.700 1906 7.402.100 7.542.772 9.998.000 38, Fenchurcli Street. Londres, 20 mai 1909. Fibres de Corderie et de Brosserie. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. Yaquin et Schweitzer. A. Alleaume, Le Havre, 21 mai 1909. Le Marché de la Vanille à Londres, par MM. Dalton and A'oung. La dernière vente a eu lieu le 19 mai. On offrait un lot de 334 boîtes, qui furent l’objet d’une excellente demande : en effet, 308 boîtes ont été vendues avec une hausse de 6 deniers à 1 G sur les derniers prix, pour les bonnes qualités.et de 2/- pour les Red et Split. Seychelles. — Sur 179 boîtes offertes, 129 ont été vendues : Good, 8 pouces 13/6 la livre. — 7 1/2 à 8 pouces 1-2/6 à 13/. — — 7 à 7 1/2 pouces 10/. à 11/. — — 6 1/2 à 7 — 9/6 à 11/. — Pair, 6 à 7 pouces 8/3 à 9/. — Good, 5à6 — 8/6 à 9/9 — Pair, 5à6 — 8/3 — Good, 4à5 — 8/. à 8/9 — Ordinary, 4 1/2 pouces 7/3 — Pair, 3 à 4 pouces 8/3 — Red et Split, variés 8/. à 8/6 — Maurice. — 123 offertes; toutes vendues. Good, 8 à 9 pouces 15/. à 16/. la livre. — 7 à 8 — . . . 12/. à 13/. — Middling, 7 à 7 1/2 pouces 9/6 — Good, 6 à 7 pouces 10/ . à 11/6 — Pair, 6 à 7 — . . . 8/6 à 9/. — Good, 5à6 — 8/6 à 10/. — Middling, 5 à 6 pouces 8/3 à 8/6 — Good, 4 1/2 à 5 — 9/. â 9/3 — Middling, 4 1/2 à 5 pouces . 8/. à 8/6 — Red et Split, variés 7/9 à 6/9 , — Chanvres. — Peu de modification dans la situation des divers textiles de la catégorie Corderie. Certaines sortes ont donné lieu à des affaires assez importantes en raison des prix très réduits qui ont tenté les consommateurs, prix qui ne semblent plus en effet permettre que d'escompter de la hausse. Sisal. — Les Etats-Unis ont copieusement acheté au Mexique et les prix se basent en der- nier à la parité de 61 francs à 61 fr. 30 pour bonne qualité courante. Marché assez ferme. Les autres provenances ont peu varié et les cotations données précédemment sont encore en force actuellement. Manille (Abaca). — De nombreuses affaires ont été enregistrées, surtout sur le marché anglais, aussi bien par suite de transactions spéculatives qu’en raison des approvisionne- ments abondants faits par la corderie. Cependant, sous l’influence de très gros stocks aux ports d’embarquement, et de l’im- portance soutenue des recettes, les prix ont encore quelque peu fléchi et les dernières ventes ontétéeffectuées aux limites suivantes; Qualités de choix . Good carrent . . . Pair current. . . . Superior seconds . Good seconds . . . Pair — ... Good et fair brown 80 » à 87 50 74 50 à 75 75 51 » à 53 50 43 50 à 45 - 41 » à 42 50 40 » à_ 41 <1 38 a à 39 a aux 100 kg. c. i. f. Europe. loÜ JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE X« 95 — Mai 1909 Le total des recettes depuis le 1" janvier à ce jour est de 461.000 balles contre 376.000 balles en 1908 et 362.000 en 1907» pendant la période correspondante; ce qui équivautàune augmen- tation de production de 12.700 tonnes depuis deux ans. Lin de la Nouvelle Zélande (Phormium). — Malgré que les propriétaires de marchandise aient montré quelque désir de vente en propo- sant légèrementen baisse, le marché a été très peu animé et le chiflre de vente très restreint. Les prix s’établissent comme suit : fiood fair Wellington . 56 » à 56 50 Kair — 53 .. à 53 50 aux 100 kg. c.i.f. Europe. L’étoupe reste offerte à 21 fr. ; sans ache- teurs. Aloès Manille. — Pas de changement. Aloès Maurice. — Très peu de marchandise; les bonnes qualités sont recherchées et l’on a payé pour Oood, Idanc 51 » à 55 50 Fair current 46 » à 47 50 aux 100 kg., en magasin, port d’Europe. Jule de Calcutta. — Pas de modifications nouvelles à signaler. Toute l’attention se porte actuellement sur la récolte en cours de déve- loppement, sur laquelle rien de saillant n'est à reporter quant à présent. ■Jute de Chine. — Assez fortement offert aux limites de 33 fr. 50 à 34 fr. 75 pour qualité Tientsin et 28 fr. 50 pour Hankow,aux luO kg., sur quai, port de débarquement. Des ordres pour expéditions sont sollicités sur les mêmes bases. Itzle (Tampico). — Malgré leurs plaintes amères, les producteurs de fibres continuent d’otl'rir largement, et quoique la fabrication absorbe des quantités de plus en plus grandes, les prix se maintiennent très lourdement aux limites suivantes : Jaumave 52 50 à 54 •< Tula good average 46 » à 48 >• — fair — 44 50 à 45 » — ordinaire 42 >. à 42 50 — Ici quel 40 50 à 41 » Palm.'', good average 45 » — fair — 43 ). le tout aux 100 kg., c. i. f. grands ports d'Europe. Ramie. — Pas de modification. Raphia,. — Sans changement. Piassava. — La demande continue normale et les prix subissent fort peu de fluctuations. On a traité des affaires assez rondes en Baliia, extra 115 » à 130 •• — courant 05 ■ à 110 .• Para, sec 1-20 » à 135 » — tel quel ‘.»0 » à 100 » Le Madagascar très rare reste demandé et obtiendrait des prix très avantageux, surtout pour belle qualité forte, bien divisée, et de bonne couleur. Prix nominaux : Ordinaire . 55 .. à "iO » Bonne sorte IO » à 05 » Extra 105 » à l'20 » aux 100 kg. Havre. Les sortes d’Afrique sont sans variations : Cap Palmas .... 53 » à 55 >1 Grand Bassani » à 56 » Monrovia 50 » à 54 M River Cess .... 50 » à 55 >. Silioë « à 49 ). Congo, lin 35 » à 37 50 — ordinaire .... 20 .. à 33 le tout aux 100 kg., àquai d’arrivéeen Europe. Fibre de coco. — Bonnedemande pourtoutes sortes. Brosserie : Préparation anglaise 48 » à 50 ■■ — de Ceylan, supérieur . 50 » à » » — — belle sorte. 42 » à 48 - — — courant . . 38 » à 40 •• — — bon ordinaire. 33 » à 38 » le tout aux 100 kg. c.i. f. Europe'. Corderie, sparterie : On fait déjà des offres sur la nouvelle récolte aux prix suivants : Filés, ordinaire 25 » à 32 50 — qualité moyenne 35 » à 43 » — — bonne 45 » à 52 » — — supérieure 55 . à 70 » Roping. suivant nuance 30 .. à 40 « le tout aux 100 kg. c.i.f., embarquement août à novembre. * La marchandise disponible vaut en général 2 francs aux 100 kg. plus cher. Chiendent. — La demande reste active aux prix précédemment pratiqués. Le chiendent d’Annam reste de plus en plus recherché, et nous recommandons aux per- sonnes habitant la contrée d’étudier la pos- sibilité de produire cette racine qui laisse des marges plus que rémunératrices. Feuille, paille, plantes sèches, mousses. — Demande régulière. Dépouilles d' animaux . — Toujours très inté- ressant, quelle que soit la nature. Kapok. — Malgré que la laine ait fortement baissé de prix, cet article intéresse de plus en plus la consommation ; çela tient d’ailleurs aux moyens perfectionnés que possèdent les usines K» 93 — Mai 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 131 du Havre trailanlcette fibre, et la demandecroît régulièrement. Les derniers prix étaient de : Java supérieur J60 » à 110 » — courant 155 « à » » Indes anglaises 110 » à 115 » le tout aux 100 kg. Vaqui.n et ScnwEiTZER Le Havre, 21 mai 1909. Matières grasses coloniales. .Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. Rocca, Tassy et de Roux. Coprah. — Tendance : Ferme. — Nous cotons nominalement, en disponible, les 100 kg. c. a. f., poids net délivré, conditions de la place de -Marseille ; Ceylon Sundried. . . . 48 50 Mozambique Singapore 45 « Saigon Macassar 44 50 Cotonou Âlanillc 43 50 Pacifique (Samoa) . . . 45 » Zanzibar Java Sundried 44 « il 50 Oci^anie française . . . 45 » Huile de palme. — Lagos, 38 fr. ; Ronny, Bénin, 37 fr. ; qualités secondaires, 36 à 33 fr. les 100 kg. ; conditions de Marseille, fOts per- dus, prix pour chargements entiers. Halmisles. — Guinée, 33 fr. 30 les 100 kg. Mowra (Bassia). — Manque. (draines oléagineuses. — Situation ferme. — Nous cotons nominalement : Sésame Bombay blanc, gros'e graine 34 » à « » — — petite graine S'J 50 à ■> » — Jaffa (à livrer) 45 » à » ” — bigarré, Kurrachee 34 » à » » é Lins Bombay bruns, grosse graine .30 » à » » Expertises Cawnpore 28 » à » » vr *11 ) Bombay 23 » à » » 1 arseï ® ^ RjpiQ Qg^omandel, nouvelle récolte . » » à » » Arachides décortiquées Mozambique 34 » — Coromandel 28 » .\ulres matières. — Cotations et renseigne- ments sur demande. Rocca, Tassy et de Roux. Marseille, 19 mai 1909. Produits agricoles africains sur le marché de Liverpool. Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. », Par MM. Taylor and Co. Huile de palme. — Depuis notre dernier rapport, le marché a décliné graduellement jusqu’à baisse totale de 13'-. On a fait beau- coup de grandes affaires, le marché est ferme, et s’est clôturé par de bonnes commandes. Palmistes. — Sont restés stables pendant le mois écoulé. Maintenant les prix sont de 1 3 en baisse. Caoutchouc. — Le marché a été (rès calme. A présent, en meilleure demande. Para vaut 3/4 ferme. Café, -r- Eléphant Berry est coté 47 6à 49 -. Cacao. — Quelques affaires ont élé faites durant le mois de 42/- à 32/-, par 100 kg. -Mar- ché calme. G ingembre. — Marché très calme. 29/ - à 30 '-. Piassava. — Bassa £ 13. 15/- à £ 19. Sierra Leone, £ 16 à £ 17. Bereby vaut £ 23. 19 -; Shabro £ 10 à £ 18. 10/-. Junk river £ 14. 3/- à £ 13. 10'-; Calabre et Opobo, £ 20. 10 à £ 21. 3/-. Cire d'abeilles. — Rare et demandée. On cote £ 6. 10/- £ 6. 12/6 par 100 kg. Noix de kola. — Pas de vente. Coprah. — Rien à signaler, sinon de petites ventes £ 13. tèves de Calabar. — 23 sacs à 3 d. la Ib. Poivre de Guinée. — 48 sacs à 36/-; 23 sacs a 3iy/— . Autres produits. — Cotations sur demande, Taylor and Co, 1, Titliebarn Street Liverpool, 20 mai 1909. Produits de Droguerie. — Articles divers. Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. Geo Ernst. Continuation du calme sur notre marché. Les offres en articles divers restent très limi- tées, les arrivages étant insignifiants. Les lots débarqués étant, la plupart, à livrer, ne sont pas mis en vente sur place. Nos cotes, repré- sentant le plus souvent la dernière transaction opérée, restent nominales jusqu’à la vente suivante; de là certains écarts momentanés de cotation avec d’autres marchés. Ambrette. — Rien à signaler. Sans intérêt, de 80 à 90 fr. les 100 kg. Arachides : Afrique. En coques 25 » à 25 50 les 100 kg. acq. Décortiquées 37 50 à 40 » — — 33 » à 35 » — Indes. 152 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 95 — Mai 1909 Badiane. — Ces semences sont très fermes encore et cotent 185 à 190 fr. les 100 kg. Nous attendons un lot de Tonkin. Baumes. — Copauu : Pas d’offres actuelles ; dernière vente en Para clair à 4 fr. 50 le kg. ; Maracaïbo, brun, solidifiable : manque. PÉROU : On offre quelques caisses à 18 fr. le kg., entrepôt. Sans contre-partie. Tolu : Calme. Petit stock offert à 2 fr. 25 le kg., acquitté, pour belle qualité Carthagène. Styra.v : Inchangé. Bois. — Quassia : Rien en belle qualité billes Surinam, ou Jamaïque. On cote 20 à 30 fr. les 100 kg., suivant pro- venance. Santal : Indes : Sans affaires sur place ; coté 150 fr. environ les 100 kg. Nouméa : Rien au marché; dernière vente à 85 fr. les 100 kg., Havre. Cachous. — Restent fermes. En bonne de- mande. Rangoon, 75 à 80 fr., suivant marques, pour disponibles: Bornéo : 55 à 60 fr. Camphre. — La situation de l’article reste ferme sur tous les marchés et les offres sont facilement absorbées à prix tenus. Le cru de Chine est coté 375 à 390 fr. les 100 kg. Raffiné Japon, en tablettes et plaques : 475 à 480 fr. sur août-septembre. Cires d'abeilles. — Peu de transactions dans le mois courant ; prix soutenus : •Vfrique Manque. Chili 1 75 ■ Madagascar 1 65 Haïti 1 70 Cuba 1 675 Saint-Domingue 1 68 Au 12 kg. acquitté. Cires végétales. — Carnauba : Cote nominale à 240 à 320 fr. les 100 kg. Blanche Japon : Un peu meilleure à 112 à 115 fr. les 100 kg. Cochenilles. — Quelques sacs en débarque- ment; stock offert à 325 fr. les 100 kg. Ténériffe-Zacatille, noire 3 » à 3 25 le kg. — — grise argentée . 3 25 à 3 50 — Mexique, rouge (manque). Colles de poissons. — Reçu 56 colis de diverses origines, à livrer. Restent en bonne demande. Vessies Saigon demi-blanches . 4 » à » j> le kg. Pochettes 3 » à 3 25 — Langues 3 25 à 3 50 — Lyres et cœurs Cayenne (suivant blancheur et dimensions) ... 4 » à 8 » — Cornes. — Marché plat. La consommation est très réservée. Les prix restent station- naires. On cote de 25 à 75 fr. les 100 pièces, suivant classement. Les cornes buffles aux 100 kg. Cuirs. — Malgré le peu d’étendue des tran- sactions, le marché est très ferme; les der- nières ventes sont en hausse de quelques points : Annam, vachettes 87 50 à » u Madagascar : bœufs, vaches, secs. . 75 » à 105 » — — salés, secs . 58 » à 68 » Martinique, Ste-Lucie, Demcrara, sal. 59 » à 71 » Abyssinie, secs 90 » à 95 . » Australie, salés 69 » à 73 » Clous de girofles. — Sans disponible et en bonne tendance : ♦Madagascar, Ste-Marie (1/2 droit). 175 » à 180 « Zanzibar . . .• 100 » à 110 » Aux 100 kg. entrepôt. Ecorces d'oranges. — Quarts Haïti : Rien à signaler en premières mains : 27 fr. 50 à 28 fr. les 100 kg. acquittés. Ecorces de Palétuviers. — Sans offres ni demandes ; cotées à 9 fr. les 100 kg. c. a. f. Ecorces de Quillay. — Restent très fermes avec peu de disponible en belle marchandise. On demande pour Valparaiso 78 à 80 fr. et pour Coquimbo 76 à 78 fr. Ecorces de Quinquina. — Rien au marché. Essences. — Marché calme, sans changements appréciables. Citronnelle : Ceylan : Plus faible à 265 fr. les 100 kg. c.a. f. Tonkin : Attendue. Badiane : Sans changement à 12 fr. 50 pour essence de Chine et 11 fr. 50 pour essence du Tonkin. Girofles : 11 fr. le kg. Géranium : Bourbon : Les offres deviennent supérieures à la demande et les arrivages se suivent et ne se placent pas vite. Aussi, les prix de 21 à 22 fr. ne sont plus obtenables, même pour les marques cotées. On a traité à 18 fr. 50 le kg., rendu; mais, à ce prix, cer- tains détenteurs se réservent et font bien, croyons-nous, car si les pronostics se confir- ment, la prochaine campagne devra produire une demi-récolte. Linaloe Mexique : Sans offres en premières mains; tendance très ferme toujours. On cote 27 fr. 50 le kg. Patchouli : Inchangé de 26 à 28 fr. le kg. N» 9o — Mai 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 153 Petit-Grain Paraguay : 7 caisses en transit, sans disponible sur place; coté 28 à 30 fr. le kg. Niaouli (Nouvelle-Calédonie) : Sans intérêt pour le moment; disponible offert sans succès à 3 fr. le kg. Verveine des Indes (Lemongrass oil) : Reste invariable dans la détresse. Est offerte à 7 fr. 50 le kg. c.a.f., en attendant de meilleurs jours. Verveine Tonkin : Situation identique à un point près. Fèves de Calabar. — Petit arrivage au marché; sans demande actuelle. Coté 125 à 130 fr. les 100 kg. yoix d'arec. — Lot en vente à 38 fr. les 100 kg. Noix kola. — Sans affaires. 1/4 secs .Afrique, 65 à 75 fr. les 100 kg. Gommes. — Arabiques : Les prix sont en légère réaction, avec les arrivages de saison. On cote 72 à 75 fr. les 100 kg. pour belles sortes Kordofan blanches, et 70 à 72 pour Sénégal. Gom.mes des Indes et arabiques insolubles : Sans changements. Ghatti, n» 1 *5 » les 100 kg. — no 2 45 » — Bushiro (sortes) 35 à 38 — CoPALs: Rien à signaler surplace. Les Mada- gascar restent demandées; on cote de 150 à 300 fr. les 100 kg. suivant classements. Les Afrique manquent et sont demandées. Da.mar : Sans affaires. Gutte : Calme, à prix faible : 7 25 à 7 fr. 50 le kg. pour tuj'aux jaunes du Cambodge. Sticklac : Toujours à plat. Les détenteurs n'offrent pas et attendent de meilleurs jours. On cote 100 à 125 fr. les 100 kg. Kauri : Nouvelle-Calédonie : de vente diffi- cile, de 50 à 100 fr. les 100 kg. Racines. — Ipéca : Petit arrivage en beau Carthagène. Rio manque. Rio Minas 13 » à 14 » le kg. Carthagène 11 » à 12 » — Jalap : Rien à offrir. Toujours recherchée; on cote environ 4 fr. le kg. Ratanbia : Arrivage de 100 balles. Pérou 1/2 filets, 90 à 100 fr. les 100 kg. Salsepareille : Tampico, inactif, à 90 fr. les 100 kg. Para couronne : Manque. Vetiver : Un lot des Indes à 125 fr. les 100 kg. Réunion est coté 75 à 80 fr. Sans acheteurs. Riz. — Saigon : 18 à 22 fr. les 100 kg. Bri- sures, 11 à 12 fr. Rocou. — Sans changement. Stock dispo- nible, pâte sur feuilles, à 78 fr. les 100 kg. Tapiocas. — Calme, prix inchangés : Maragnan » à 60 9 Rio n à 100 » Singapore » à kl 50 Réunion » à 45 a le tout aux 100 kg., acquittés. Manioc. — Gros arrivages d’Indo-Chine à livrer. Racines à 15 fr. les 100 kg.; fécules, 25 fr. les 100 kg. Miels. — Prix fermes. Petites ventes en miels des Antilles. Chili manque. Chili, acquitté (droit de 15 fr.). . . "5 » Mexique (entrepôt) 48 » à 50 » Haïti — 45 « à 55 » Cuba — 50 » à 52 >» Saint-Domingue — 45 » à 50 » aux 100 kg. entrepôt, droit de 10 fr. sur le brut (soit de 11 à 12 fr. sur le net). Vanilles. — Marché calme, mais conservant sa bonne tendance. Les stocks sont en bonnes mains, et en général de bonne conservation : aussi les prix devront-ils se maintenir et même s’améliorer pour peu que la consommation américaine se décide ; Bourbon 1" 23 à 36 — têtes et queues 20 à 25 Madagascar 20 à 25 Guadeloupe (rare) . 18 à 20 Tahiti, 1" qualité 10 à 15 Seychelles (droit plein) 28 à 35 Mexique — ....... 40 à 45 Vanillon. — Sans offres, les acheteurs pa- raissant disposés à payer 16 à 18 fr. pour belle marchandise. Tous autres produits. — Cotes et renseigne- ments sur demandes. Geo. Ernst, 59, quai d'Orléans. Le Havre, 21 mai 1909. Mercuriale de quelques produits d’Extrême-Orient. Chi’onique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. J. -H. Grein. Gomme-laque. — Le marché est resté très calme. Depuis quelques jours, toutefois, il se manifeste un sentiment de fermeté, surtout à Calcutta, sentiment qui n’a pas laissé d’in- fluencer quelque peu le marché de Londres. 154 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» !»5 — Mai 1909 La valeur de l’article est par conséquent un peu plus élevée, soit : 109 fr. au lieu de 106 fr. les 100 kg. c.a.f. Poivre. — Le marasme est toujours complet. Les stocks au Havre se sont enflés encore d’un millier de sacs et il ne se traite aucune affaire. Tapioca. — Calme et sans affaire, à 32 fr. 25 les 100 kg. c. a. f. Racines de Manioc. — Les Javas ont été pendant quelque temps ên sérieux recul. A ce moment les acheteurs ont eu le tort de ne pas profiter de la baisse, car les vendeurs se sont ressaisis et après avoir touché fr. 11. 3 8, on est revenu à fr. 12 3 8. Il est à peu près certain maintenant que la consommation n’aura aucune peine à absorber la totalité de la récolte, qui est d’environ 30.000 tonnes et étant donnée cette situation, il ne faut pas s’attendre à des prix sensible- ment plus bas. Cire véijélale du .lapon. — En hausse, on cote maintenant 108 fr. après 103 et 105 les 100 kg. Cannelle de Chine. — Plus ferme. On cote 103 fr. pour la Selected et 78 pour la Rroken. Graine de Badiane. — Soutenue à 183 fr. Ramie. — A remonté à 59 fr, 75 pour la Sinshang. En somme, tous les articles de Chine sont en hausse par suite de la fermeté de l’argent métal et de la progression des cours du change, qui en est la conséquence. J. -II. Grein, 16. rue Sainle-Croi.\ de-la-Bretoiiiier ic. Paris, 21 mai 1909. ACTUALITÉS Essai d’extraction de Gutta par saignée, sur « Palaquium^) cultivés à Tamatave. Par M. A. Faucuère. Dans son bel ouvrage « Les arbres îi caoutchouc et à Gutta M. Jumelle cite, pages 463-466, des essais d’extraction de gutta qui ont été exécutés à Java sur un certain nombre d’arbres de taille et d'âge fort différents. En général, les résultats obtenus ont été peu encourageants. Nous avons eu l’occasion, le mois der- nier, d’opérer des saignées sur deux Pala- quium de la Station d’essais de Tamatave. Les résultats obtenus nous paraissent plus satisfaisants que ceux cités par M. Ju- melle. Les deux arbres en question ont huit ans. Ils ont o m. de hauteur et 1 i à 12 cm. de diamètre à la base. L’un appartient au Palaquhim Gutta et l’autre au P. oblongi- folium. Nous avons tout d’abord tenté sur l’un d’eux la saignée en arête de poisson; elle ne nous a donné aucun résultat, l’écoule- ment de latex provoqué par les blessures a été insignifiant. Nous avons ensuite essayé sur les deux arbres des piqûres faites dans l'écorce avec la pointe d'un couteau. Les piqûres, espacées de 3 à 5 cm., furent faites sur tout le pourtour du tronc suivant les lignes verticales distantes de 4 cm. environ et jusqu’à une hauteur de 2 mètres. L’écoulement du latex, par ce procédé, se fit dans d’excellentes conditions et le tronc se couvrit bientôt de longues larmes blanches qui se séchèrent à l’air. Des feuilles de bananier disposées sous les arbres reçurent les gouttes de lalex qui se détachèrent du tronc. Les blessures ayant été faites le matin, on put récolter la gutta dans la soirée. Nous avons obtenu une boule de gomme qui pèse 63 grammes un mois après la récolte. Si on considère l’âge des arbres soumis à la saignée et leurs petites dimensions, on est forcé de reconnaître que leur rende- ment en latex est bien supérieur aux ren- dements indiqués par M. Jumelle, d’après 95 — Mai 1909 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 155 le D' Van Rombürg. De plus, il convient (le remarquer que les saignées auraient pu être plus complètes et que les arbres n’ont reçu que des blessures insignifiantes dont la cicatrisation ne demandera pas long- temps. De telles saignées pourraient certaine- ment être répétées sans inconvénient plu- sieurs fois dans l’année. A. Fauchère, Inspecteur d'Agriculture, Correspondant du Muséum d'histoire naturelle. Tananarive, 10 .Novembre 1908. Nota. — La méthode des piqûres, ap- pliquée aux guttiers de Tamatave, nous paraît avoir beaucoup de rapport avec celle employée dans l’exploitation du Céara en Afrique orientale. Nous ignorons si elle a été essayée à Tjipetir et serions heureux d'avoir à ce sujet l'opinion autorisée de M. le D"" Tromp de Haas. D’après les expé- riences conduites par le directeur des célèbres plantations gouvernementales, on aurait obtenu 222 gr. de gutta par arbre âgé de vingt ans exploité selon la pratique indigène (abatage et saignée), 80 gr. par la saignée en arête sur sujets de vingt ans et 73 gr. par la même méthode sur exem- plaires de dix neuf ans. ^M. Tromp de Haas déduit de ses expériences que la saignée du tronc ne sera sans doute pas avanta- geusement applicable aux Paiagu/ian de Tjipetir avant la quinzième année. Les résultats obtenus à Madagascar lais- sent espérer un rendement moins tardif et sans doute plus élevé, si l'on tient compte de l’âge des sujets et des incisions très bénignes qu'ils ont eu à supporter compa- rativement aux saignées à blanc infligées aux arbres de Java. A quelles causes exactes faut-il attribuer ces dilférences'? (N.d.l.R.) Le greffage du Chérimolier à Madère. Nous savons que le Chérimolier est cul- tivé aux îles Madère sur une petite échelle commerciale, en vue de l’exportation des fruits en Angleteire (Voy. « J. d'.A. T. », n“94, p. 126) et du ravitaillement des paque- bots faisant escale dans le port de Funchal. C'est, d’ailleurs, dans les jardins de cette co- quette citéqu’ilnous a été donné d’observer de nombreux arbres en production. Quelques renseignements sur le traitement cultural auquel ils sont soumis sont de nature à intéresser nos lecteurs, d’autant qu’il s’agit d'un fruit supérieur à beaucoup d'autres plus répandus en climats tropicaux. Depuislongtemps, les jardiniers de Fun- chal ont pris l'habitude de propager VAnona Cherimotia par greffe sur plants de semis, à 1 mètre environ de hauteur, au lieu de-les reproduire directement par graines. Ils ont reconnu que les pieds greffés fournissaient des produits très supérieurs à ceux de semis, ce qui n’a évidemment rien de sur- prenant, lorsqu’il est procédé à un peu de sélection dans le prélèvement de greffons. Les résultats seraient encore plus évidents si le greffage portait sur des variétés nette- ment distinctes, nommées et décrites, qu’il serait facile de perpétuer par voie asexuée à l’égal des bonnes variétés de mangues. On trouvera néanmoins e.xcellenle cette application du gretfage pour une espèce jusqu’ici propagée à peu près exclusive- ment de semis dans les diverses contrées tropicales où elle a été plantée ; nous n’en trouvons pasrflention dans les traités géné- raux que nous avons sous la main. Il est très probable que différentes formes de Chérimolier existent à Funchal. C’est aussi l’opinion de M. Fairchild, l’habile voyageur du département d’agriculture des Etats-Unis qui, dans plusieurs notes adres- sées à Washington en 1907, parle d'une forme à fruit allongé et d'une autre à h uit en cœur, la première mesurant jusqu'à 12 cm. de longueur à surface presque lisse, mais de saveur moins fine que la seconde. Une troisième forme obtenue par M. Blandy est dite supérieure aux précédentes; de qualité exceptionnelle, son fruit renferme peu de graines. M. Blandy la cultive de greffe et la palisse en arceaux pour laisser mûrir les fruits à l’ombre du feuillage. O. L. 156 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N’ 95 — Mai 1909 Nouvelles expériences de culture du tabac sous abri. Système à adopter avec réserves. D’après M. J. -B. Stkwakt. La culture du tabac sous tente, dont le « J. d’A. T. » s’est occupé à plusieurs re- prises (1), ne semble aucunement aban- donnée dans la vallée de Connecticut, à Cuba et Porto-Rico. A la suite des coû- teuses tentatives de 1902, ayant abouti à un échec général sur une superficie de plus de 300 hectares, le département d’agricul- ture des Etats-Unis, qui n’était pas absolu- ment hors de cause, prescrivit une en- quête approfondie sur la valeur de ce nouveau système de culture. C’est à un expert du Bureau of Plant industry, M. J. -B. Stewart, que fut confié le soin d’entreprendre les expériences nécessaires on Connecticut; les résultats de ces re- cherches, poursuivies pendant les trois sai- sons culturales 1903, 1906 et 1907, ont été consignés dans le Bulletin n“ 138 de ce bureau. L’édification de la tente ne diffère pas sensiblement de ce qui en a été dit précé- demment dans le « J. d’A. T. » ; les bandes de toile étamine employées mesuraient 24 pieds de large sur 60 rm de long et présentaient douze mailles par pouce. Une attention spéciale est accordée au processus cultural qui, pour rendre profitable le sys- tème sous abri, doit être suivi avec le plus grand soin. Il est recommandé de semer les graines à l’état sec, à raison d’une cuillerée environ par 200 pieds carrés, en les mélangeant de cinq fois leur volume de cendres de charbon ou de plâtre cru. Les ravages causés par une maladie crypto- gamique récente, dûe au Thielavia basi- co/a, nécessite la stérilisation préalable des planches de semis au moyen d’un jet de vapeur sous pression, maintenu pendant quarante minutes; une petite chaudière montée sur roues et munie d’un tuyau permet d’opérer rapidement et à peu de frais. La transplantation a lieu cinquante à soixante jours après le semis, avec la ma- chine spéciale décrite dans le n° 84 Ju « .1. d’A. T. », et reproduite ici en plein tra- vail. Un mélange d’engrais, préparé à raison de 140 livres d’azote, tOO livres d’acide phosphorique et 120 livres de po- tasse par acre, est incorporé au terrain lors des opérations préparatoires. Les binages mécaniques se répètent ensuite jusqu’à l’écimàge pour entretenir le sol en bon état de propreté et d’ameublissement. II convient d’écimer en plusieurs fois avant l’épanouissement des fleurs et d’enlever soigneusement les pousses axillaires. On commence la récolte, par les trois ou quatre feuilles de terre, dix jours environ après l’écimage; les autres feuilles sont enlevées successivement en trois fois. Les indications de M. Stewart portent égale- ment sur la fermentation, le classement, l’emballage du produit ainsi que sur la sélection des graines dérivant des types « Sumatra » et « Cuba ». Cette sélection joue certainement un rôle très important dans la méthode de culture sous tentes. Les résultats obtenus sur deux parcelles soumises au contrôle du département de l’agriculture, l’une de 3 acres, l’autre de 1 acre, accusent, par des chiffres très édi- fiants, des profits nets de 300 dollars environ par acre, ce qui est évidemment en faveur du système. L’un des acheteurs de ces produits rap- porte que le tabac a été vendu à différents fabricants de cigares qui ont renouvelé leurs demandes. Le type de feuilles obtenu par ce procédé ne peut cependant se sub- stituer aux véritables tabacs de Sumatra et de Cuba; il constitue une qualité distincte, devant être vendue comme telle. « Les planteurs du Connecticut, ajoute ce négo- ciant, peuvent cultiver le tabac de Cuba sous tente avec profit, à condition de dé- buter par une petite surface qu’ils éten- draient progressivement. » C’est à ces conseils, empreints d’une: (,1) Voy. notamment les n®* 35, 36, 38, 61 et 78. N» 9d — Mai 1909 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 157 sage prudence,, que se rallie M. Stkavart dans les conclusions de son intéressant et consciencieux travail qui constitue un do- cument utile pour tous les amateurs de la nouvelle méthode américaine. utilisation des déchets de la taille du Théier à Ceylan. Une enquête sur la question. Arguments pour et contre l’enfouissage à l'état vert. On sait que les planteurs de l’Inde et de Ceylan utilisent généralement les brin- dilles vertes provenant de la taille du théier comme fumure organique au pied des arbustes. C’est contre cette pratique que se sont élevés quelques experts de grande autorité, parmi lesquels M. T. Petch, le savant mycologue de Peradeniya, partisans résolus de l’incinération des tailles comme mesure préventive à obser- ver vis-à-vis des maladies cryptogamiques. Notre excellent confrère « Tropical Agri- culturist » expose, dans son numéro de mars 1909, les opinions d’un certain nom- bre de correspondants ayant eu à juger de la question. C’est d’abord un observa- teur consciencieux, M. .1. Fraser qui, dans une réunion des actionnaires de la Neboda Tea C°, a affirmé jiar des chiffres édifiants la supériorité des résultats obtenus par l'enfouissage des brindilles complété d’un bon apport de sulfate de potasse et de phosphate de chaux (1); en l’espace de quatre années, le rendement d’un champ de 227 acres a pu être ainsi élevé à 920 li- vres par acre, de 300 livres qu'il était avant le traitement. Aussi n’hésite-t-il pas à recommander cette méthode dans tous les sols qui ne sont pas de nature froide et compacte et où les arbustes sont indemnes de maladies dues à des champignons para- sites. Ces arguments n'ayant pas eu le don de convaincre M. Petch, qui pense que les résultats obtenus ne sont pas le fait de la (1) Voy. à ce sujet la note sur la fumure du Thé dans le numéro 94 du « J. d'A. T. ». fumure apportée par les brindilles cou- pées, M. Fraser répond à la date du 20 fé- vrier que ses chiffres ont été dûment con- trôlés et que le système de l'enfouissage en vert ne peut être abandonné qu'en compensation d’un autre plus économique et plus efficace. Un autre planteur progressiste, M. L. Wilkins, se déclare partisan résolu de l’en- terrement des tailles avec addition de phos- phate de chaux, méthode permettant, à son avis, d’améliorer la végétation des arbustes et la qualité des produits; cette opinion se trouve corroborée par M. For- sYTHE, un des meilleurs praticiens de Cey- lan qui opère en région basse, plus favo- rable à la décomposition des ramilles. Deux autres correspondants se déclarent pleine- ment satisfaits de l’enfouissage avec phos- phate de chaux et sulfate de potasse. En opposition à ces témoignages de pra- ticiens, unanimement en faveur de la fumure en vert par les tailles du théier, M. Petch fait observer que le montant d’azote enlevé par la taille ne s’élève pas à 202 livres par acre et par an, comme il a été dit, mais à 22 livres environ, si on tient compte de la différence de teneur entre les portions ligneuses et les parties herbacées, lesquelles renferment 2,oVo d'azote, prises à l’état sec. Mais sa princi- pale objection porte sur le danger de pro- pagation des maladies, en particulier de la maladie des racines, dont l’existence a été constatée officiellement sur plus de 109 propriétés de Ceylan depuis 1901. M. Petch est porté à croire que l’on a exa- géré les avantages de la fumure organique du sol par les déchets de la taille ; on arri- verait sans doute aux mêmes résultats par des moyens mettant les plantations à 1 abri de la contamination par les racines. La question reste donc à peu près entière car il semble bien difficile, à la suite de ces controverses entre la science et la pra- tique, de préconiser catégoriquement l'en- fouissage ou le brûlage des tailles. On peut supposer, cependant, que l’ancienne pratique conservera longtemps ses parti- loH JOURNAL D’AGRICULTURU TROPICALE N» 95 —Mai 1909 sans dans certains sols à combustion rapide et dans les régions exemptes de sérieuses maladies radiculaires ; dans les autres, au contraire, les brindilles seront avantageu- sement brûlées et l’élément organique apporté au sol par une culture à enfouir ou toute autre fumure azotée judicieuse- ment choisie- L. Br. La Nixtamalina, dérivé du ma'i's. Une Compagnie mexicaine vient d’inau- gurer une fabrique de nixtamalina. Il s’agit d’un produit analogue à la farine de maïs, mais présentant avec celle-ci quelques dif- férences. Il est en effet cuit à la vapeur après mélange avec une certaine quantité de chaux; ce mot mélange est très cerlai- nement impropre et le procédé doit plutôt être un traitement auxiliaire destiné à une purification de l’eau employée ou une fil- Iralion de la pâte diluée. On obtient ainsi un produit avec lequel on fait une sorte de gâteau différent de la pâte que produisent les moulins ordinaires, et des galettes de maïs qui fermentent au bout de vingt-quatre heures et ne peuvent se conserver. Les gâteaux de nixtamalina se conservent au contraire fort bien. Dans la fabrique en question, elles sont faites à la machine, au moyen d’une sorte de moule qui comprime le produit en tablettes, entre des linges humides. L’Ipécacuanha. — Exploitation au Matto-Grosso. — Culture au Johore et à Selangor. Au cours d’une conférence à la « Society of Arts » de Londres, un Anglais ayant vécu plusieurs années au Matto-Grosso, M. G. -T. Milxe, donnait quelques détails inédits sur l’Ipécacuanha, qui constitue l’un des principaux produits d’exploitation de cet Etat, avec le caoutchouc et le maté. « L’Ipécacuanha ou « poaya », disait-il, pousse dans les forêts très denses qui bordent le rio Paraguay et ses affluents, c’est-à-dire entre les la' et IG' degrés de latitude sud. C’est une petite plante, élevée de quelques pouces seulement, exploitée à l’état naturel pour le principe actif appelé émétine que contiennent ses racines ver- miformes. On arrache les souches avec un bâton ferré et pointu, le «saracua», puis on sèche les racines au soleil avant de les mettre en balles pour l’expédition. « La culture de cette plante a été tentée avec succès au Johore, d’où les exporta- tions sont déjà considérables. » Nous pouvons ajouter que le marché de ce produit est à Londres et, en ce qui con- cerne l’entreprise culturale du sultanat de Johore, ces renseignements complémen- taires parus dans le « Bulletin of tlie Straits » du mois d'avril 1908, sous la si- gnature de M. II. IliDLEY, le savant direc- teur de cette estimée publication : C’est dans la propriété de Pengerang, au Johore, puis dans celles des Lowlands et Highlands, au Selangor (Etats Malais) qu’un planteur, M. W. Bailey, a réussi en partie la culture de l’Ipécacuanha, depuis plusieurs années. Cette culture n’a rien de facile, et tous les essais entrepris aux Jar- dins botaniques de Singapour ont échoué jusqu’à présent, sans doute à cause de l'hu- midité qui est aussi fatale aux plantes que la sécheresse, les ouragans et les brusques changements de temps. La racine de Johore, montrant une te- neur en alcaloïde peu inférieure à celle du Brésil, tandis que toutes les tentatives d’exploitation faites dans l’Inde échouaient invariablement, on s’est attaché à déter- miner la variété particulière réussissant dans les Straits. La plante de Selangor a les feuilles fermes, oblongues et légèrement ciliées, les étamines et le style sont d'égale longueur; elle parait différer des deux formes, l’une arbustive, à feuilles planes et à style court, l’autre herbacée et à feuilles ondulées, que M. Balfolr a décrite en 1871 , dans le Bulletin de la Société de Botanique d’Edimbourg. D’après ^I. Pfexmngwerth, l’Ipécacuanha N» 95 — Mai 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 159 ne donne qu’une maigre production de racines, après la première récolte; toutes les applications d’engrais n’ont pu amé- liorer le rendement futur. Le bouturage des tiges en sable blanc, entretenu humide par des bassinages, réussit très bien en l’espace de cinq à six semaines; malheureusement, la faible vi- gueur des plantes ne permet pas de l’adopter en grande culture. On a donc recours au bouturage des portions de rhizomes, même très minces, qu’il convient d’appliquer sur la terre d'un pot bien drainé et rempli de sable blanc, maintenu sous le vitrage d’un châssis avec une humidité favorable pour obtenir de prompts résultats. Par la suite, il est possible d'éclater chaque pousse avec la portion de rhizome correspondante munie de racines pour augmenter le nombre des jeunes plantes; on rempote celles-ci séparément en terre fibreuse ad- ditionnée de sable. Au Brésil, le « Poayero » ou récolteur d’Ipécacuanha a toujours soin de con- server en terre une portion de souche per- mettant à la plante de se reconstituer en l’espace de trois ou quatre ans. Un des planteurs de Malaisie, M. F. Raxsom, signalait récemment à M. Ridley que le pourcentage en alcaloïde s’affaiblis- sait dans ripécacuanha de Selangor. Si celte observation était confirmée par les chimistes, la multiplication constante par houturage pourrait bien en être une des causes déterminantes. Nous aurions voulu trouver des indica- tions sur le rendement des plantations, le chiifre d’exportation auquel elles peuvent donner lieu; mais le document que nous possédons ne donne rien à ce sujet. Rete- nons toutefois qu’il s’agit d’une culture délicate, encore imparfaitement étudiée dans ses différents facteurs, et que le marché de son produit est assez limité; une surproduction arriverait vite si on lui donnait une trop grande extension. O. L. Un nouveau parasite des vignes à la Réunion. Par M. Jacques Surcouf. Nous avons reçu de la Réunion des insectes qui y attaquent les vignes et leur causent un véritable dommage. Ces coléop- tères ressemblent à de petits hannetons et portent le nomà' Adoretnsinsularis Fairm ( 1 ). Ils s’enfoncent dans le sable pendant le jour et sortent à la nuit tombante ; ils dévorent les feuilles et n’en laissent que les nervures. Ils commettent donc les ravages du Gribouri, ou mieux du Macro- dactijlm suhspinosiis. Cet insecte n’existe encore qu’en un seul point de la côte de la Réunion nommé Port de la Pointe-des-Galets. On a supposé à la Réunion que son introduction récente était due à des apports de Madagascar, mais il est plus probable qu’il vient des Seychelles d’où il a été décrit. Le remède qui s’impose de suite con- siste à attirer les insectes adultes au moyen de lampes à acétylène placées au bord des vignes. La lumière les attirera et si on place la lampe au-dessus d’un réci- pient contenant de l’eau, on verra les Ada- retus venir s’y noyer en grand nombre. J. Surcouf, Chef des travaux de Zoologie au Laboratoire Colonial du Muséum de Paris. Les balais de sorcière du Cacaoyer au Surinam. Analyse bibliographique. Les balais de sorcière du Cacaoyer provoqués par Colletotrichum luxificum n. sp. par le D"" G. -J. -J. VAN Hall et A.-W. Drost. (Brochure de 30 pages avec 17 planches; extrait du Recueil des Travaux botaniques néerlandais, vol. IV, 1907.) Dans cette étude très consciencieuse, les auteurs font connaître la véritable cause des balais de sorcière du Cacaoyer. Ces pro- ductions avaient été peu étudiées jusqu'ici et étaient attribuées, sur l'indication de (1) Nous devons la détermination spécifique de cet insecte à M. P. Lesne, assistant au Muséum. 160 JOUilNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 95 — Mai 1909 Ritzema Ros, à un Exoascus qu’il désignait sous le nom de E. Theobromæ. Il résulte du travail de MM. van Hall et Drost que cet Exoascus n’existe pas et que les défor- mations sont provoquées par un Colleto- tnchiini, le C. luxificiim n. sp. C’est au cours des dix ou douze der- nières années que la maladie s’est mise à faire des dégâts au Surinam et à attirer sur elle l’attention publique. Cette affection se manifeste extérieure- ment sous trois aspects différents : les « Krulloten », les fruits indurés et les fleurs en étoile. Un nb-Iro- pical coantries. Sdited by HAROLD HAMEL SMITH Editorial and Publisliing Department : "OXFORD HOUSE”, 83-91. GREAT TITCHFIELO STREET OXFORD STREET, LONDON, W- Subscription, 10/- per annum, post free. We stronol'/ recommend the Journal to the attention afall those aile to read English. It contains strictl;/ Teliable-rnatter dealing voith the varioua interests from ntl points of view either as regards sales in Lonaon, Ti'.aciiinertj^ or plccnting news. SPSSiMCN COK ON RECEIPT OF TWOPENCE FOR POSTAGE. Le CAOUTCHOUC et la GUTTA PERCHA ORGANE SCIE.NTIFIQUE ET INDUSTRIEL ORCANE OFFICIEL DE l’iNDUSTRIE DU CAOUTCHOUC EN FRANCE 49, rue «les Vinaigriers, PARIS (9'^; Adresse télégr. : DRALLIC-l’AIilS Codes : Français A-Z, 2<= édition — Western Dnion. A B C, 5th Edition. SUCCURSALES Paris (X'), 49, rue des Vinai- griers. London E. C., 6, Holborn Viaduct. Leipzig, 12, llamburgors- trasse. New-York, The Monolitb. Johannesburg, Palace Buil- dinff. Obidos (Brésil). Majungà (Madagascar). MEDAILLES Bronze : St-Louis 190! ; Liège 1905; Bruxelles 1906. Argent ; Liège 1905; Nogent 1905 Or : Bordeaux 1907 ; Nogent 1907 ; Exposition sports 1907. Abonnement ; 20 francs par an pour la France. — 26 — — pour les Colonies et l’Etranger. KolODial-Wirtschailliches Komilee Kei'liii i\.W., I iilci* (loii Linden, 43 PUBLICATIONS DU COMITÉ, en allemand : “ Der Tropenpflanzer ” Hevue inensuollc d'agriculture et de science, avec suppléments inonogra]ibiques (- Beibofle ■). Un an. 12 marks on Allemagne. 15 marks à l'étranger. — R. Schlecbter . ’West-Afrikanische Kautschuk Expé- dition, 1900 : Extraction et culture du caoutchouc eu Afrique Occidentale. Prix, relié : 12 m. — H. Baum Kunene-Sam- besi- Expédition. 1903 ; Flore, Faune. Hossources écono- miques, 20 pl. : ICO fig, d. le texte. Prix actuel, relié : 7 m. 50. — Kolonial-Handels-Adressbuch Adressua coloniales alle- mandes. édition 1909. Prix du volume : 2 m. 50. Port : 0 m. 90. — Karl Supf : Deutsche Kolonial-Baumwolle. Illustré. Prix relié :4m. — Paul Fuchs : Wirtschaftliche Eisen- bahn-Erkundungen in mittleren und nordlichen Deutsch-Ostafrika. Illustré. Prix :5 m. — Paul Fuchs ; Die 'Wirtschaftliche Erkundung einer ostafrikanls chen Südbahn. Illustré. Prix ; ! m. Tie TROPICAL AGRICHLTHRIST publié sous la direction de M. le 0' J.-C. WILLIS Directeur des Royal Botanic Gardons, Peradeniya, Ceylan Publication officielle mensuelle, en anglais. Nombreuses illustrations. 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Renseigneuients techniques et financiers, fournis gratuitement aux membres de l’Association. Bulletin mensuel renfermant des articles d’actua- lité et de technique, des informations diverses con- cernant la culture du caoutchouc, les communiqués, rapports, bilans, déclarations de dividende des sociétés de plantation, les rapports du marché du caoutchouc et de celui des valeurs de sociétés de plantation . la cote de ces actions, etc. Abonnements : 12 fr. 50 par an. ’AGRICULTURE PRATIQUE . DES PAYS CHAUDS Bulletin mensuel du Jardin Colonial et des Jardins d’essais des Colonies ORGANE DU MINISTÈRE DES COLONIES Tous les mois, un fascicide de 88 pages. CoMPREN.tXT : Les Actes administr.iti fs (arrêtés, décrets, etc.), les Rapports des Jardins et Stations ; des Mono- graphies de cultures tropicales ; des Rapports de Mis- sions scientifiques, etc., avec figures et photographies. Abonnement unvuel -.'iO fr. (France et Etranger). A. CHALLAMIL, Éditeur, 17, me Jacob — Paris. * * * * Aeenïpis’mtéresseËàCulia * * A ♦ " THE CUBA REVIEW ” est le A compte rendu 'uensuel des allaires poli- ' T tiques, gouvernementales. commerciales, 1 agricoles et générales de l’île de Cuba. T 1 C’est un recueil de tout ce q ui s'écri l et se di t sur Cuba. 1 “ THE CUBA REVIEW ' contient chaque * •i* mois un résumé des articles sur Cuba publiés * 1 * dans les journaux des Etats-Unis, ainsi que des * 1 contributions originales écrites spécialement i pour cetle Revue, des cartes géographiques * j précieuses et des gravures intéressantes. 4* lll Aèoiine)//en(s;Unan. GO cents, franco déport. 4> Adresse : *• The Cuba Review and Bulletin ” ■tl 1 ♦ * 82-92, Beaver Street, NEW YORK * 67 Suite de la page 65 ^o93 _ Mai li)Oi) .lOL’llNAL D AGHICüLÏURE TROPICALE lacée indigène, le Mancono {Xant/ioslemon vcrdiu/o- niamis', est envisagée comme succédané du gaiac, des Indes occidentales. Cet arbie, dont on a compté une moyenne de 100 pieds à l’hectare sur certains points de l'ile Diuagat, est évidemment inférieur au l.ignum vil.T* ; l’auteur présume cependant que la dureté de son bois permettrait de le faire substituer au véritable gaïac dans la fabrication de quelques articles spéciaux.] 1742. Clarke (G. et Khan linhadur lladi : Sugar Cane at lhe l’artabgarli Experimental Station. — lîrocliure de 25 pages, formant le bulletin n" 13 de l’Institut de Pusa. Calcutta 1908, Prix ; f» d. — [Les auteurs rendent compte des oxi)ériences qu’ils ont poursuivies avec beaucoup de science et de méthode à la station de Partabgai’h (Pro- vinces Unies), en vue d’améliorer la culture et le rendement de la canne; les essais ont |iorté sur une douzaine de variétés choisies parmi les plus réputées de la région et des districts de l’est.' 1743. ]i(eller (U', ft.) ; The Hat Problem. ln-8" de 166 pages et 75 ligures noires, publié par John Haie and Danielsson Ld, éditeurs. Oxford House, London, 1909. Prix net, entoilé: 2/6. Nous nous sommes déjà occupés de la destruction des rat-s dans les plantations et pensons être en mesure de revenir prochainement sur la question, avec de nouveaux documents, car ces rongeurs conti- nuent à inquiéter fortement les colons de certains pays troidcaux. En attendant, nous leur signalons le petit livre dans le(iuel .M. ilœlter, auteur de plusieurs publications sur un sujet dont il semble avoii' fait .!ai 1000 LA SUCRERIE Indigène et Coloniale 143, boulevard Magenta, PARIS (10’‘) RFAUE IIEltUO^IADAlUF (le Teeliiiolodie, doiiiiiieree et Éeoiioiiiie iiolitiiiiie ORGANE DES INTÉRÊTS DE LA SUCRERIE ET DE LA DISTILLERIE Parait le Mardi de chaque Semaine ABONNEMENTS. — France, Colonies franç., Belgique. 25 fr. Autres l’ays 28 fr. On s'adonne dans tous les bureaux de poste. TOCS tes tiTOlS D'ARCEST DOIVENT ÊTRE FAITS AIL'ORDRE DE M. EM. LÊGIER INDIA RDBBBR WORLD N“ 395, Broadway, NEW-YORK Un an : 3,5 dollars (18 fr.) - Le Huméro : 35 cents (1 fr. 80) Grande Revue mensuelle (lu CAOUTCHOUC et de la GUTTA-PERCHA en anglais. Commerce — Fabrication — Culture Avis au.\ Auteurs et Editeurs : La Direction du India Rubber World désire réunir dans sa bibliothèque tout ce qui se publie sur le caout- chouc et la gutta, en quelque langue que ce soit. En écrivant, mentionnez le Journal d' Agriculture Tropicale. j^comobile Britannia. Batteuse-Broyeuse . Marshall Sons At 1“ CONSTRUCTEURS de Machines à vapeur. Chaudières, Machines pour hattre le 151é, le Riz, etc.. Machines pour rouler et secher le Thé, Moulins à Farine, etc. NOMBREUSES RÉCOMPENSES. GRAND PRIX A PARIS 1900 Machine Moulin à farine. BUREAUX : 79, Farringdon Road Londres, E. C. cÇc» Calcutta £1 O Bombay. USINE à Gainsborough, An9l^’e’‘^ 3.800 OUVRIERS Machine à Vapeur horizontale. Machine-Pilon et Chautiière. H. M. S. THE ROYAL MAIL STEAM RACKET COMPANY [Charte Royale de iSS9) Départs réguliers de Soutbampton et Cherbourg pour les Antilles, New-York, le Brésil, l'Argentine et les ports du Pacifique ainsi que pour Cuba et le Mexique. Londres et d’Auvers. SAN FRANCISCO CHINE El JAPON O Arrangements spéciaux pour Touristes VIGO, LISBONNE MADÈRE CAP VERT CROISIÈRE AU MAROC ILES CANARIES MADÈRE S’adresser à ; TBB ROUI HIIL STEAH PÂGKET Ce, 18, Morgate St. (E. C.) et 32, Cockspnr Si. (8. W, LOIDBES N’ 9ü — Mai 1909 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 73 PH. MAYFARTH & C'^ :\«.s Séchoirs à (h)oao dominent au Cameroun. Il y en a à la C‘® des Planteurs du Congo Français, à la Plan- tation IIofTinann-nang (Saint-Thomas, Antilles danoises ; séclu^ric d ' bananes', etc., etc. Constructeurs 48, rue d’Allemagne, PARIS Usine à Francfort-sur-Mein à fruits, à BANANES, à légumes SÉCHOIRS A COPRAH Moulins agricoles poiif Béréaliis ei Mai's,awc BMerie pour produire une certaine, quantité de farine fine panifiable. 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Nous les rachetons, en bon état, au prix de’2 francs. 74 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 95 — Mai 19U9 Cotons arborescents Caravonica dii D' D. Thomatis Prix des Semences ; Caravonica / laineux, to sbilling-s la livre anglaise. — Caravonica II soyeux, Î1 sh. la livre. — Kidney amélioré à Carvonica, 5 sh. la livre. Port ou fret en plus. Payement à la commande. En cas de commande par câblogramme, le montant devra être mis à la poste en même temps. — Adresse télégraphique ■ Thomatis-Caiuks. A partir de 50 livres, réduction de prix : 50 0/0 Nos cotonniers atteignent 5 mètres de haut en 2 ans 45 et 60 ol° âe fibre, soit 2 tonnes à l’hectare, coté plus de 3 francs le kilo fine fii're coudent 2000 graines, de quoi planter \ hectare à S^OO Ecrire au D. THOMATIS, à Caravonica, Cairns, Queensland, Australie Des graines de source impure ayant été vendues sous notre étiquette, nous engageons les ache- teurs à s’adresser directement à nous ou à nos agents et d’exiger un certificat d'authenticité. Merck’sche Guano & Phosphat-Werke, A.G. HARBURCw a Elbe (Allemagne) Superphosphates ■ et - - Engrais Complets POUR TOUTES CULTURES Café, Cacao, Riz, Maïs, Thé, Cannes à Sucre, Blé, etc., selon leurs for mules éprouvées ou selon instructions des Planteurs. QUALITÉ SUPÉRIEURE DE^S ET DES INGRÉDIENTS Condition mécanique de première classe. MACHINES A DÉCORTIQUER LA RAMIE A. FA U RE &. 0'^ , Constructeurs à LIMOGES (Haute-Vienne) Nous possédons aux environs de Limoges un champ de ramie nous permettant de faire toutes les expériences désirables. Grâce à près de 20 années d’études expérimen- tales sur la plante même et dans nos ateliers, nous avons pu résoudre le problème de la décortication de la ramie. ' Nous nous faisons un plaisir de recevoir chaque année, entre le Août et le Novembre, les personnes s'intéressant à cette question et faisons en leur présence toutes les expériences qu'elles nous demandent. N' 9o — Mai 19119 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 75 MACHINES COLONIALES A. BILLIOUD Ingénieui-Constructeur, 46, Rue Âlbouy, PARIS Médailles d Or : Exposition Universelle Paris tgoo ci Exposition d'Hanoi 190$ Déparchemineur à ventilateur r^lACHINES A CAFÉ démoatablcs, à bras, à moteur, à manège DÉPULPEURS DÉCORTIQUEURS DÉPARCHEMINEURS CRIBLES-DIVISEURS TARARES + ÉPIERREURb Installations complètes de caféeries pour CAFÉ ARABICA ou LIBFRIA \ RIACHINES A RIZ il^cioolaMts , A HRAS, à moleor, A MAXÈGE NETTOYEURS DÉCORTIQUEURS SÉPARATEURS DE BALLES EXTRACTEIHS DE PADDY T RIEURS pour séparer les B RISU RES L'Oriental filach!nss à blanchir, â polir, à glacer dérorlîgoeor à bras, panorttaot eu !::s'al!ati0P3 complètes de RIZERIES une seule opératioo, de séparer les balles, le paddy et le rit déro'Uqaé- Cribie-Diviseiir PERNOLLET spécial pour CACAO ** r- DÉFIBREUSES PORTATIVES pour Sisal, Aloès, Fourcroya, Sansevîères- TARIFS SUR DEMANDE MACHINES A GLACE FONCTIONNANT A BRAS DEVIS ET RENSEIGNEMENTS CONCASSEUR ‘ SIMPLEX ” pour NOIX de PALME Simple e'. robuste. 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D'ARGENT CANNE A SUCRE lElISTGrlS (Belgique) PRODUITS : SuperpliQspIiale eoiieeitrP od double : {43/50 °/o d’Acide phosphorique soluble, dont 9/10 soluble dans l’eau). Fbospbate da Potasse : {?8 ®/o d’Acide pliosphorique, 26 7° Potasse;. (q3 7» d’Acide phosphorique, 6 7o d’Azote). iülrate de Potasse : (44 °!o de Potasse, i3 7o d’Azote). COTONNIER E.xp'’" Univ"*, Liège 1906 DIPLOMES D'HONNEUR MEILLEURS ENGRAIS COMPLETS POUR CULTURES TROPICALES Canne à sucre, Cacao, Tabac, Coton, Riz, Banane, Café, Thé, M^s, ■Vanille, Ananas, Orangers, Citronniers, Palmiers, etc. Pour la venle, s'adresser anx “ roiCIL WORKS" laie H et E ALBERT 15. PMlpoi Lane, 15, LOHllRES, E.C. 76 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N” Uo — Mai 1909 PETITE CORRESPONDANCE AVIS A NOS ABONNÉS L’Administration des Postes et des Télégraphes nous demande de vouloir bien porter l’avis suivant à la connaissance de notre clientèle : Elle recommande aux expéditeurs des correspon- dances à destination de Paris de vouloir bien en compléter l’adresse par l’indication du numéro de l’arrondissement où réside le destinataire. Cette mention complémentaire permettra d’assu - rerune plus grande régularitédans la transmission des correspondances et d’en activer la distribution. Une nomenclature donnant tous les renseigne- ments nécessaires est vendue dans les bureaux de poste au prix deO fr. 13 l’exemplaire. Exemple d'adresse complète : JOURNAL D AGRICULTURE TROPICALE 164, Rue Jeanne-d’Arc-Prolongée. i*.\uis Congrès des anciennes colonies. — On nous annonce que l’œuvre des Congrès coloniaux quin- quennaux organise cette année un Congrès spé- cial pour l’étude des problèmes administratifs, économiques, agricoles et industriels intéressant le groupe des vieilles colonies françaises : Antilles, Guyane, Réunion, Nouvelle-Calédonie, Établisse- ments français de l’Inde et de l'Océanie. Le pro- gramme est peut-être vaste, nous espérons néan- moins qu’il aboutira à des résolutions pratiques dont l'application permettra de tirer ces colonies de l’état de marasme où elles languissent. Le Comité d’bonneur, présidé par M. Milliès- Lacroix, Ministre des Colonies, comprend les plus hautes notabilités coloniales ; les bureaux des quatre sections spéciales sont composés de façon à discuter utilement sur les nombreuses questions que nous trouvons au programme. Nous engageons vivement tous ceux de nos lec- teurs qui pourront prendre part à ce Congrès, qui se tiendra à Paris du 11 au 16 octobre 1909, à se faire inscrire au Secrétariat général, 44, rue de la Chaussée-d’Antin. Le prix de la cotisation est fixé à 20 francs. Ajoutons qu’à l’occasion de ce •Congrès, la Compagnie générale Transatlantique consentira une réduction de 50 ®/o sur le prix du billet aller et retour de la ligne des Antilles et de la Guyane; la Compagnie des Messageries Mari- times accordera, de son côté, une réduction de 30 ®/o sur les passages de Calcutta, Pondichéry, Nouméa et la Réunion. EN PRÉPARATION : DICTIONNAIRE DES SeoDODiipes et ioÉMIes DES COLONIES FRANÇAISES INDIGÈNES OU INTRODUITES A L’USAGE DES GENS DU MONDE, DES ÉCOLES ET DES MUSÉES COLONIAUX ET COMMERCIAUX, !DES UNIVERSITÉS, LABORATOIRES, ETC. - Espèces utiles et nuisibles — Description, Propriétés, Produits, Usages et [Emplois, leurs applications à l’Alimentation, l’Agriculture, la Médecine, la Pharmacie, les Arts et l'Industrie, Noms scientifiques, synonymes ; noms usuels et coloniaux Pap JURES GpISApD ANCIEN secrétaire DE LA SOCIÉTÉ NATIO.NALE d’aCCLIMATATION CONSERVATEL'R DU'.MUSÉE COMMERCIAL DE l’oFFICE COLONIAL (MINISTÈRE DES COLONIES) OFFICIER DE L INSTRUCTION PUBLIQUE ET DU MÉRITE AGRICOLE, ETC., ETC. ÜS %olumes grand în-8® d'environ 1000 à 1200 pages chacun. Suite de la page 6!7 K» 93 _ Mai 1909 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE avant peu d’années. C’est ainsi que fonctionneront désormais un bureau de statistiques asrir.oles, une école nationale d’agriculture, diverses stations spé- ciales, notamment une station sucrière, une sta- tion cotonnière, deux écoles de sériciculture, l’une à Lima, l’autre à Abancai, un établissement pour la formation d’ouvriers experts dans l’art de la fabrication des chapeaux de paille fine. Cette der- nière industrie serait susceptible de prospérer dans le district de Mocbe, où parait abonder la matière première indispensable. Nous relevons, dans les chiffres de production, 12.636.848 kg. de coton pour la récolte 1906 et 14.484.333 kg. pour 1907, 2.7o6.9o7 kg. de gommes d’une valeur de 1.037.834 Lps. exportées en 1906 contre 3.102.902 kg. estimés seulement 987.931 Lps. en 1907, par suite d'une baisse considérable sur ce produit. On exporte bon an mal an 1 million de tonnes de coca du Pérou. Parmi toutes les cul- tures commerciales, c’est la canne qui continue à occuper le premier rang; elle semble même avoir empiété sur le riz dont la récolte est loin de suf- fire à la consommation. Le tome II ne contient que les décrets de toutes sortes qui ont été pris dans le cours des deux dernières années par le ministère du Fomento en vue de placer l’agricul- ture péruvienne au rang qu’elle doit occuper dans un pays où les ressources sont aussi nombreuses.’ 1747. Seeds and Plants imported. — 2 brochures parues comme bulletins n“’ 132 et 142 du Bureau of Plant Industry. Washington. [Listes raisonnées des végétaux introduits et enregistrées par les soins du Département de l’Agriculture pour être soumis à une étude rationnelle au point de vue cultural et économique dans les stations appro- priées des dilférents États nord-américains. C’est près de 3.000 numéros que nous trouvons men- tionnés pour une période de vingt mois, comprise entre 1906 et 1908. Pour nous, l’intérêt de cet inventaire tient surtout dans les notices qui accom- pagnent les envois d’espèces coloniales; on peut, en effet, y relever de précieuses observations pour la culture ou l’exploitation de ces végétaux.] 1748. Poisson (II.) : Les plantes à latex du sud et du sud-est de Madagascar. — 24 pages in-8®, 15 fig.; cro(juis géographique et 3 pl. hors texte. — Extrait de « La Revue Générale de Botanique ». Paris, 1908. — Id. : L’extraction des latex caout- choutifères dans le sud de Madagascar. 7 pages tirées du « Bulletin scientifique trimestriel ». [Publication scindée de la conférence que M. H. Poisson, préparateur au Muséum, a faite l’an der- nier à la Sorbonne. C’est une addition intéressante h. la flore du sud de Madagascar sur laquelle le conférencier a fait plusieurs travaux originaux, en collaboration avec M. le professeur Costantin; mais c’est surtout un excellent document botanico- économique sur les plantes considérées comme caoutchoutifères, dans cette région géographique où les Euphorbiacées (Intisy) voisinent avec les Apocynées et les Asclépiadées [Landolphia, Lom- biri, Bokabé, etc.). En plus de la bibliographie complète, scrupuleusement relatée, l’auteur a 77 puisé des informations inédites auprès de M. Geay, explorateur, qui a longuement parcouru cette partie de l’île. — A propos de l’Intisy, dont les peuplements, éloignés de Fort-Dauphin, s’épuisent et se raréfient, il est question d’un essai de cul- ture à Tsiombé sur lequel nous aurions souhaité plus de détails. — Dans la partie technique de sa conférence, .M. Poisson nous donne un bon aperçu des méthodes d’exploitation en usage parmi les indigènes; saignée sur la racine principale pour rintisy et la plupart des autres espèces, traitement des fruits pour le Bokabé (Marsdenia), battage des écorces pour le Kidroa et le Kokomba; coagula- tion du latex par le tamarin et l’ébullition; falsi- fication, etc. Les mesures qu’il préconise pour réglementer l’exploitation et la préparation du caoutchouc, repeupler et entreprendre des cul- tures lationnelles d’espèces appropriées, excel- lentes en elles-mêmes, rencontreraient peut-être des difficultés dans leur application ; quelques- unes d’entre elles mériteraient cependant d’être essayées. — O. !.. 1749. Ihering {Rodolpho von) : Revista du Museu Paulista. — Vol. vu, de 555 pages, illustré de plu- sieurs planches et cartes hors texte. Saint-Paul, 1908. [Ce nouveau volume d’une série scientifique très intéressante contient notamment une importante étude (pages 125 à 179), du distingué directeur intérimaire de l’établissement d’histoire naturelle de FEtatde Sao-Paulo sur la répartition des champs et des bois à travers le territoire brésilien.] 1750. Lantz {David E.) : .\n Economie study of fieldmice. — Bulletin n“ 31 du « Biological Survey », Département d’ Agriculture des Etats-Unis. 64pages, 3 fig. et 8 planches hors texte. Washington 1907. [Les campagnols, dont les dégâts ont pesé lour- dement sur certains de nos déparlements agricoles du Sud-Ouest, causent également des pertes sen- sibles aux cultures herbacées ou ligneuses et aux prairies de l’Amérique du Nord. M. Lantz en dis- tingue 3 types, d’ailleurs voisins de notre Microtus agrestis. Il examine successivement les divers moyens de lutter efficacement contre ces petits rongeurs et d’en préserver les plantations : leurs ennemis naturels, mammifères, oiseaux et reptiles retiennent plus particulièrement son attention; toutefois, il ne néglige pas entièrement les pièges, les poisons, les préparations bactériologiques et les labours qui peuvent donner, ces derniers sur- tout, d’excellents résullats.] 1751. Hopkins (Isaac) : Bee Culture. — Bulletin n“ 5 de la division de biologie. Département d’.lgri- culture de Nouvelle-Zélande. 2® Edition, 35 pages in-8“ avec planches. Wellington 1907. [Petit ma- nuel d’apiculture où l’auteur s’occupe plus particu- lièrement de la préparation du miel et déiivés, de l’entretien des abeilles et des maladies qui peuvent les attaquer; il y est fort peu question des plantes rnellifères spontanées dans la colonie, point qui a cependant son importance.] 1752. .\heni {Major G. P.) : Annual Report of the Director of Foreslry of the Philippine Islands. Bro- chure de 26 pages. Manille 1908. [Ce rapport, ar- Voir la suite page 79 78 JOüKN'AL D’AÜUICULTUJU' TKüFIGALK A" λ.S — Mai 1909 PUBLICATIONS DU DÉP' D’AGRICULTURE DES ANTILLES BRITANNIQUES paraissant en anglais, sous la direction générale de sin Daniel Morris, Commissaire Impérial : « Agricnltural Keivn », revue bi- mensuelle, con- sacrée aux questions d'actualité, s’adresse au grand putlic. Prix de l’abonnement : Un an, 5 francs. « IVest India Bniletin », recueil d'agronomie scien- tiDque, trimestriel : L’année 3 fr. 5o. Brochures, sur les Insectes nuisibles, les Maladies cryptogamiques. l’Apiculture, la Basse-cour, la culture des Oignons, les Patates douces, les Cannes de semis, le Coton, etc., etc... Prix: 25 à 5o centimes la brochure. Adresser les commandes à : Impérial Department ol Agriculture for the West-Indies, Bridgetown, Barbados, B. 'W. I. ou A MM. II’»!. 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AU FUR ET / Plantes \ textiles ) Plantes \ économiques ) Plantes à caoutchouc Plantes à épices CAOUTCHOU QUIER DU PARA (Hevea brasiliensis) LES CATALOGUES ILLUSTRÉS SONT ADRESSÉS FRANCO SUR DEMANDE Catalogue spécial pour les Colonies CORRESPONDANCE EN TOUTES LANGUES_ X-iSi. IVI^isoii. de S-iiccuirsale ni de IZ>éi5Ôt En écrivant, mentionne: le «Journal d’ A f/ricullure Tropicale i^': Uaris, — !.. Maretueux, imprimeur, 1, rue Cassette.. 0' Année X“ 96 30 Juin 1909 JOURNAL D’ABRIGDLTURE TROPICALE {AGRICOLE, SCIENTIFIQUE et COMMERCIAL) FONDÉ PAR J. VILBOUCHEVITCH l*ai’alss«nt i\ la fin cl© cliaciue mois» S'occupant plus spécialement de la culture des : Arachide, Banane, Cacao, Café, Canne a sucre. Caoutchouc, Cocotier, Coton, Indigo, Manioc, Ramie, Riz, Sisal, Tabac, Thé, Vanille, etc.. Arbres fruitiers. Cultures potagères. Elevage, etc. COMITÉ DE RÉDACTION : O. LiABROY, Rpdacleur jirincipal; — F. MAIN, Secrétaire de la Rédaction J. GRISARD; — E. BATLLAUD Rédaction et Administration : 164, rue Jeanne-d’Arc prolongée, Paris (XIIP). ABONNEMENTS : Un an, 20 francs. — Recommandé, 23 francs. — Prix du N®, 2 francs. Somtncxipe ctu 96 ETÜDES ET DOSSIERS. — Orçranisalion gé- nérale d'une plantation d'Hevea, par M. Georges Veh- .NET, 161. — Le Cannellier : son exploitation et sa cnllure, par M. V. Cayla, 164. — Les maladies du cocotier et leur traitement, i)ar M. N. Patouili.ard. 109. — Exploitation et culture des lianes à caout- chouc en Afrique occidentale, par M. E. De \\ il[)e- MAN, 172. — Culture commerciale du Manguier, par M. O. Labroy, l'-t. — Culture du Crolalaria dans l'Inde, par M. C. K. Scbra Rao, 176. PARTIE COMMERCIALE. — Chroniques mensuelles (Cours, Statistiques, Débouchés), par MM. Heciit frères et C*® (Caoutchouci, 179. — À. et E. Fossat (Coton), 180. — George de Préaudet (Sucre de Canne et Sous-Produits), 181. — A. .\llealme (f'.afé). 182. (Cacao), 183. — \'aqcin et Schweitzer J'ihres de corderié et de brosserie), 184. — Rocca. Tassy et DE Roux (Matières grasses coloniales), 185. — Taylor et Co (Mercuriale afi'icaine do Uveriiool'. 186. — Geo Ernst (Produits de Droguerie et Divers), 186. — J. -IL Grbin Articles d'Extréme-Orient), 189. ACTUALITÉS. — Plantes de Haies vives pour Climat troiiical. par O. L.. 178. — Le Bouturage de la Patate. Importance de la Sélection sur le Rende- ment, par O. L., 189. — L'exploitation du Piassava dans l'Etat de Bahia, 190. — La Production du Cacao en 1907, 1908 et 1909, 191. — L’Ansérine amarante [Chenopodium amaranlicolor), nouvelle plante pota- gère pour climats chauds, par G. L., 191. — La Vente des Produits coloniaux en France, par F. M., 192. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE sur pages bleues). — 20 Analyses, pages 81, 83, 93, 95. PETITE CORRESPONDANCE (p. bleue), 92. Les abonnements sont reçus : A Paris, à l’Administration du Journal (164, rue Jeanne-d’Arc prolongée), et à l’Office Colonial (20. fialerie d’Orléans, Palais-Royal). — d Alexandrie (Egypte),’ chez L. Schuler. — à Amsterdam, chez De Bussy (Rokin GO). — à Basse-Terre (Guadeloupe), chez Adrien G. Gratenel. — d Berlin, chez R. Friedlœnder nnd Sohn (N.W. — Karlstrasse.ll). — d Bordeaux, chez Feret et fils. — — à Bruxelles, à la Librairie Sacré (33, rue de la Putterie). — au Caire, chez Mme J. Barbier. — à Caraeas, Empresn Washington (Vanes v Castillo M.). — d Guatêmnla. chez Goubeau et C''. — d H ambourg . chez C. Boysen (Heuberg, 9). — d Hanoï et Haîphong, chez Scfineider aîné. — à la Havane, Dépassé (5C, Galle Aguacate.) — au Havre, chez J. Gonfrevillo (7. rue de la Bourse). — d Lisbonne, chez Ferin (70, rua Nova do Almada). — d Londres, chez Wm. Dawson and Sons (Cannon Houso. Bream’s Buil- dings, E. C.), et à rimperial Institute. — « .Managua, chez .Carlos Heuberger. — d Marseille. 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T. », n“ 73 et « Le Caoutchouc et la Gutta-Percha » n® 3, avril 1908) et une monographie, en cours de publication, sur le Ficus au Tonkin, nous adresse un intéressant travail sur l’aménagement d’une plantation d’hévéa, telle qu’il faut la concevoir pour l’exploitation méthodique. Nous pensons que les planteurs d’hévéa et même d’autres essences à caoutchouc pouri'ont tirer profit des données essentiellement pratiques con- tenues dans cette note qui sera suivie d’un second et d’un troisième articles complémentaires sur l’écartement à donner aux pieds, le piquetage et l’homogénéité des peuplements. (La Red..) L’organisation générale d’une plantation A'Hevea h'asiliensis doit êire conçue en vue de la récolte et de la surveillance des saignées. Les Européens sont encore à peu près seuls à cultiver l'hévéa en Indo-Cliine ; mais déjà des Annamites sont venus visiter la concession de Snoi Giao, quelques-uns désirent se livrer à cetle culture et j’ai môme cédé des graines à l'iin d’eu.v, on petit nombre, il est vrai, mais suffisant pour noter une tendance caractéristique que nous ne pouvons qu’encourager pour développer le commerce, la richesse et les facultés de race du pays dans lequel nous nous sommes établis (1). Si donc, à l’heure actuelle, un indigène tentait de dérober à son profit une partie (1) Les Chinois entreprennent en assez grand nombre la culture de l'hevea dans certaines provinces des Etats Ma'ais. (N. d. l. R.) de sa récolte journalière, il ne pourrait l’écouler chez le voisin et ne profiterait pas de son larcin; mais il n’en sera pas toujours ainsi et il faut prévoir, pour l’avenir, une surveillance étroite et don- ner, à cet effet, une disposition spéciale aux plantations afin d’en permettre l’exé- cution. Cette surveillance doit être exercée, non seulement en prévision de vols pos- sibles, mais encore pour permettre au colon de suivre continuellement le travail des ouvriers, rectifier leurs erreurs et stimuler leur activité. Les premiers essais faits à Snoi Giao ne pouvaient pas être établis suivant nos con- ceptions actuelles, puisque nos idées dé- rivent des inconvénients que présente l’ancien système, et dont voici du reste quelques exemples des plus typiques : 1® Dans notre méthode de saignée, chaque ponction journalière doit être opé- rée au dessous de celle pratiquée la veille; or, un indigène s’obstinait à effectuer ces ponctions au-dessus, c’est-à-dire à faire le contraire de ce qui lui était prescrit; aussi, la dilution progressive du caout- chouc dans le latex recueilli par lui ne suivait-elle pas une marche aussi rapide que pour les récoltes d s autres ouvriers, comme me le montraient les prises régu- lières de densité. J’ai dù faire des obser- vations répétées à cet indigène pour l’amener à opérer convenablement; et ses récoltes journalières se sont alors immé- diatement égalisées; 162 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 96 — Juin 1909 2" Comme il m’est difficile d’exercer une surveillance parfaite sur des ouvriers dissé- minés dans la plantation, — chacun ayant à traiter les arbres d’un lot déterminé, — l’un d’eux a cru pouvoir un jour en profiter pour ne pas saigner tous les arbres de son secteur et pour remplacer le latex non récolté par de l’eau. Mais la prise de den- sité du latex m’a immédiatement décelé cette fraude : Parcelle AD. DATES QUANTITÉS de late.Y 28/8 1907. Densité à 30® : : 0,963,0 11,100 29/8 1907. — 29® : 0,963,9 11,030 30/8 1907. — 30® : 0,975,0 P,IA0 31/8 1007. — 29® : 0,966,0 11,080 Ainsi, le 30 octobre 1907 je pouvais cons- tater une saute brusque de la densité du latex de la parcelle AD, le volume récolté n’étant pourtant pas anormal. Sur le ter- rain où je me suis rendu immédiatement, j’ai pu me rendre compte que les saignées avaient été négligées sur la moitié des arbres. L’exemple a été salutaire, mais les Annamites oublient vite et j’ai rencontré parfois des arbres isolés qui n’avaient pas été traités; 3“ Pour obvier autant que possible à ces inconvénients, nous donnons, en plus de leur solde, aux indigènes employés à la récolte, une prime proportionnelle au poids du caoutchouc récolté par chacun d’eux. Mais le système a incité quelques vols mutuels que j’ai du reste pu faire cesser bien vite en découviant les coupables dont la faute était démontrée du fait d’une aug- mentation anormale de leur récolte et d’une variation inexpliquable de la densité du latex rapporté par eux. On conçoit donc que si les indigènes pouvaient vendre du caoutchouc chez un voisin peu scrupuleux, ils ne s’en feraient pas faute; on comprend de même qu’une surveillance aussi étroite que celle que je puis exercer ici n’est possible que sur une faible surface, du moins pour des condi- tions culturales comme celles dans les- quelles nous nous trouvons encore en ce moment. Cependant j’ai la conviction qu’en donnant une disposition spéciale aux plan- tations d’hévéa on peut obvier à ces incon- vénients. C’est ainsi que j’espère ramener au système suivant la majeure partie des lots de 1 à 4 hectares primitivement cons- titués à Snoi Giao. Composition et travail des équipes. Di- mensions des secteurs. — La longueur de certaines lignes d’arbres doit correspondre à la moitié du nombre d’heveas que peut traiter un homme dans sa matinée; de Figure 6. Chemin suivi par les ouvriers préposés aux saignées. cette façon, les ouvriers, sous la conduite d’un surveillant indigène, travaillent sur un seul front jusqu’à l’extrémité des ran- gées parallèles ; puis, par une conversion totale, ou mieux par un demi^tour coïnci- dant avec un déplacement latéral, l’équipe traite un nombre de nouvelles rangées égal à celui des hommes employés aux sai- gnées, tout en cheminant suivant une direc- tion opposée et parallèle à la précédente. Revenue à son point de départ, il ne lui reste plus qu’à refaire le même trajet pour ramasser les godets et récolter le latex. Les ouvriers de chaque équipe se ras- N® 96 — Juin 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 163 semblent alors sur la route qui dessert leur secteur, et, toujours sous la conduite de leur surveillant, viennent remettre au laboratoire leur récolte journalière (fig. 6). Pour une plantation sur laquelle les arbres sont espacés de 5 m. en tous sens : c’est-à-dire S m. sur la ligne et 4“,3o entre les lignes, une équipe de 12 opérateurs couvre un front de o2“,20, ce qui est, je crois, à peu près le maximum que puisse surveiller efficacement un indigène. Pour une plantation établie en quin- conce avec un espacement de 6 m. sur la ligne et de 3“, 40 entre les lignes, le même front n’est couvert que par un peu plus de 9 ouvriers; et une équipe de 12 opéra- teurs couvre un front de 64"', 80. L'équipe moyenne doit donc être composée de 10 piqueurs seulement couvrant un front de 34 m. Quant aux écartements supé- rieurs, je ne crois pas qu’ils soient à con- seiller, de même que pour les écartements inférieurs à 3 m.; nous verrons bientôt pourquoi, aussi ne nous y arrêtons-nous pas pour le moment. A l’aide de la méthode de saignée par ponctions sur rigoles hélicoïdales que nous employons à Snoi Giao, un Annamite peut traiter environ 200 arbres dans sa matinée, à la condition toutefois qu’un aide, dont nous verrons plus tard l’utilité, soit alloué à chaque groupe de 12 travailleurs. Chaque équique est alors ainsi constituée pour un écartement de 3 m. : 1 surveillant indigène, 1 aide, 12 ouvriers préposés aux récoltes ou piqueurs. Cette équipe peut suffire au traitement de 12X200 = 2.400 hévéas qui couvrent une superficie de 3 hect. 318. Pour un écar- tement de 6 ra. l'équipe est composée de 10 piqueurs, 1 aide et 1 surveillant indigène. Elle couvre une superficie de 6 hect. 613. Mais il nous faut compter sur l’indispo- nibilité, par suite de maladie, de quelques indigènes, et il est alors sage de prévoir un certain nombre de remplaçants. Dans ces conditions, 14 hommes ne suffisent plus en moyenne qu’au traitement de 3 hect. pour un écartement de 3 m. et d’un peu plus de 7 hect. pour un écartement de 6 m. Utilisation des éq^uipes l'après-midi. — Les ouvriers ne sont employés que le ma- tin à la récolte proprement dite; l’après- midi, ils peuvent être utilisés comme il suit si on adopte la méthode de saignée par ponction sur rigoles hélicoïdales : 1 sur- veillant, 3 ouvriers pour la confection de nouvelles rigoles sur 200 arbres, 4 ou- vriers pour le nettoyage des godets, 2 ou 3 ouvriers pour la préparation du caout- chouc. Le reste est employé aux différents travaux sur la concession où il y a tou- jours quelque chose à faire. Surveillance européenne. — J’estime qu’un Européen peut diriger 10 équipes ainsi constituées, soit (12 -(- 2) X 16 = 140 ouvriers donnant régulièrement un travail journalier effectif (plantation à 3m.),ou(l0-f-2) X 10 = 120ouvriers (écar- tement à 6 m.) Sur une exploitation im- portante le champ d’action d'un Européen peut avoir les dimensions suivantes, comp- tées à partir de l’une des routes : 1° Pour une plantation en quinconce établie à 3 m. d’écartement en tous sens : 307“,30 X 1 )049 m. = 33 hect. 183 avec une densité de 431 pieds par hectare; 2® Pour une exploitation en quinconce établie à 6 m. d’écartement en tous sens : 609 X 1.086 = 66 hect. 137 avec une den- sité de 302 pieds par hectare. La largeur des routes est en effet calculée de façon à éviter les pertes de terrain pour que les arbres puissent se développer régu- lièrement. A cet effet, il est bon de leui donner une largeur de 4 m. et de placer la première rangée d’arbres à 0'“,30 en bor- dure si on adopte un écartement de 3 m.; et d'un autre côté, 6 m. d’écartement entre les pieds conduisent à donner aux roules une largeur de 3 m. et à planter les pre- miers arbres à 0”',30 en bordure. Ces chiffres sont théoriques, c’est-à-dire qu’ils représentent un idéal de plantation; mais, dans la pratique, nombre de circons- tances viendront les rùodifier plus ou moins ; ainsi les limites de la concession, le passage d’un cours d’eau, d’un canal. 164 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 90 _ Juin t909 (l'une route, la présence de bas-fonds ma- récageux ou d’un affleurement rocheux sont autant de causes qui feront varier le nombre d’arbres plantés par hectare ou la configuration géométrique rectangulaire que nous considérons comme la plus ration- nelle lorsqu’elle est possible. Cependant il est utile de se rapprocher de cet idéal en modifiant, suivant les circonstances, le nombre d’arbres et de rangées que doit traiter chaque indigène, la composition des équipes, le mode de plantation, etc., mais toutefois à la condition de faire tout rap- porter à la facilité de la surveillance et de la récolte. Je ne connais malheureusement pas encore l’organisation générale du travail sur les plantations de Ceylan, de Java et des Straits Seltlements, car les renseigne- ments bibliographiques fournis à ce sujet sont par trop insuffisants; mais j’espère pouvoir aller bientôt étudier sur place ces divers points particuliers et noter le nombre moyen d'arbres que peut traiter un indi- gène, suivant les différentes méthodes et instruments de saignée employés dans ces divers pays. Il est évident, en effet, qu’avec des données autres le même calcul doit fournir des résultals différents. Les plan- teurs pourront alors juger la plupart des systèmes employés, adopter celui qui leur semblera le meilleur et établir leurs plan- tations en conséquence. G. Vernet, Ingénieur agricole, Cliimiste à l'Institul Pasteur. Le Cannellier == Son exploitation et sa culture Cannelle de Chine. — Cannelle de Ceylan. — Cannelle d’Annam. Essais d’exploitation à Java et aux Seychelles. Par M. V. Cayla. Les cannelliers sont exploités en Extrême- Orient depuis des époques très loinlaines pour l’essence qu’ils produisent. Plus de deux mille cinq cents ans avant notre ère, les Chinois en faisaient déjà usage dans leur pharmacopée, et c’est encore au- jourd’hui chez ce peuple que ce produit est resté le plus en hoivneur. Introduites en Occident il y a environ douze siècles, ces essences n’ont pas vu leur consommation y prendre une grande extension, en sorte que leurs débouchés vers l’Europe sont extrêmement limités. Au point de vue commercial, on dis- tingue deux cannelles différentes — avec plusieurs sortes suivant la qualité — qui proviennent de sources géographiquement ou botaniquement différentes : ce sont la cannelle de Chine et la cannelle de Ceylan, produites par des arbustes spontanés l’un en Chine, dans le Kouang-Si et le Kouang- Toung, l’autre dans les forêts de Ceylan. Ces deux plantes sont des Cinnamomiim, genre qui fournit déjà tant d’autres es- sences remarquables : le camphre, l’es- sence d’écorce de Kiamis, l’essence de Culilavvan, etc. L’essence de cannelle de Chine ou de Cassia, la plus ancienne, est obtenue du C. Cassia Bl. Toutes les parties de la plante, écorce, fleurs, rameaux, pédoncules et feuilles, produisent une essence dont les propriétés sont à peu près identiques et dont la richesse en aldéhyde cinnamique — qui doit être comprise entre 75 et 90 ®/„ de l’essence — varie dans d'assez faibles proportions. Toutefois, l’essence distillée sur place, en Chine, et exportée sur Hong- Kong, provient souvent du traitement si- multané de ces différents organes, en sorte que la distinction entre ces diverses es- sences ne présente guère d'intérêt pratique. Une grande partie de la cannelle de Chine est dirigée sous forme d'écorce sur Canton, N» 96 — J L'IN' 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 16o d’où les expéditions sont faites sur l’Eu- rope. La cannelle de Ceylan provient du C. zeylanicum Nees. Celle essence a une composition et une valeur différentes sui- vant les parties de l’arbuste d’où elle a été distillée. Alors que l’écorce donne la meilleure connue, renfermant de 65 à 75 % d'aldéhyde cinnamique et seulement 4 à 8 °/„ d’eugénol, les feuilles donnent une essence de qualité inférieure, à parfum de girofle (1) et de cannelle, beaucoup plus riche en eugénol ( 70 à 80 %) et plus pauvre en aldéhyde cinnamique. Pratiquement, l’analyse montre que l’essence de Ceylan est toujours un mélange de l’essence des feuilles avec celle des écorces. Enfin l’es- sence d’écorce des racines contient du camphre, en sorte qu’en la distillant, on obtient de l’huile de camphre. En somme, l’essence de l’écorce des tiges est carac- térisée par de l’aldéhyde cinnamique, celle des feuilles par de l’eugénol et celle de l’écorce des racines par du camphre. Enfin, il faut signaler un troisième can- nellier à qui on semblait attribuer peu d’importance, le C. Loureiri Nees, source de la cannelle utilisée au Japon. On es- timerait particulièrement l’essence de l’écorce des racines qui, en outre de l’al- déhyde cinnamique, contiendrait un autre corps, sans doute un terpène à parfum de lavande. Ce qui, à notre avis, donne de l’intérêt à cet arbuste, c’est que, d’après une note du « Bulletin Economique de rindo-Chine » i2), la cannelle ex[)ortée du Tonkin et surtout d’Annam serait fournie non par le C. Cvlilawan, comme on l’ad- mettait jusqu’alors, mais par le C. Loureiri. Et nous verrons que l’exploitation de cet arbuste peut être l’origine de ressources appréciables pour notre colonie. (1) Quoiqu’on ait longtemps désigné l'essence de feuilles de Ceylan sous le nom d’essence de cannelle giroflée, il ne faut pas la confondre avec la véritable essence de ce nom qui provient de l’écorce d'un arbre brésilien, le l'ersea cat'ijophy'lala M.\rt. (2) Numéro de septembre 190i. Cet article parle du C. Culibaban, espèce qui ne ligure pas dans l'Index Kewensis. Nous supposons donc que l’auteur, M. Brièrb, a voulu parler du C. Culilawan Bl. On a peu de renseignements récents sur les procédés d’exploitation, qui semblent grossiers, du C. Cassia par les Chinois ; mais on sait d’une façon certaine (1 ) que, seules, les feuilles sont en quantité suffisante pour la distillation. On ne s’occupe pas de re- cueillir séparément les fleurs ou les pédon- cules. D’autre part, il n’y a pas d’écorçage rationnel; les écorces détachées naturelle- ment sont distillées avec les feuilles. Cette distillation se fait dans les vallées pourvues d’eau pour la réfrigération. L’appareil se compose de trois parties essentielles : un récipient métallique enchâssé dans un four en briques servant à porter Beau à l’ébul- lition; un cylindre à moitié rempli de feuilles et de rameaux surmontant ce réci- pient; le tout recouvert d’un chapiteau de forme spéciale muni à la base d’un canal dans lequel vient se rassembler l’essence qui est ensuite refroidie en passant dans des récipients sous-jacents disposés en gradins. Avec plus de soins, on arriverait à un rendement supérieur à celui des Chi- nois. L'essence s’expédie dans des réci- pients en plomb qui ont un inconvénient grave : pendant le transport, une petite partie de l’aldéhyde cinnamique se trans- forme en acide qui se combine au plomb, donnant du cinnamate de plomb. Ün est donc obligé, pour les usages pharmaceu- tiques, de rectifier cette essence de can- nelle plombifère. Les Chinois, maîtres dans l’art de la fraude, ne se sont pas fait faute de falsifier un produit qui a eu beaucoup de valeur. Il y a les fraudes grossières (2) consislant en addition d’huiles grasses, d’essences de bois de cèdre, etc., qu’il est facile de découvrir. La maison Schimmel ET C‘°, de Miltitz, a décelé une fraude beau- coup plus habile qui, pendant dix ans, a dù enrichir bon nombre de négociants extrême-orientaux. Il s’agit de l’addition à l’essence de cannelle de colophane et de pétrole; le produit conserve la densité de l’essence pure, mais prend une odeur désa- (1) O. Struckmeyer. Bericht von Schimmel et C'*, octobre 1896. (2) Voir Gii.oemeister et Hokfm.\ns, trad. G.vult, 1900. IGG JOURNAL D'AGRICULTURK TRORICALE N" 9G — J L IN UK)9 yrGable, une consistance épaisse et une couleur brun foncé. Depuis sa découverte, cette fraude se pratique beaucoup moins. La cannelle de Chine, qui s’exporle beau- coup en écorces (cours moyen actuel 100 fr. les 100 kg.) se distingue sous cette forme en trois qualités et s’expédie en bottes de oOO grammes. Les écorces doivent être expédiées bien sèches, pour éviter les moi- sissures. L’exploitation du cannellier de Ceylan, au contraire, se fait depuis longtemps déjà suivant des procédés rationnels et perfectionnés. Il faut remonter au début du xvii' siècle pour trouver les premières cultures à Ceylan. Elles sont dues à l’ad- mirable esprit d’initiative des Hollandais, alors possesseurs de l’île, qui entreprirent et réussirent pour la culture du cannellier sauvage et l’amélioration de son écorce des travaux analogues à ceux qui devaient si bien réussir plus tard à .lava pour les quin- quinas. Aujourd’hui, toute la cannelle de Ceylan provient de cannelliers cultivés, et l’industrie est exclusivement aux mains des indigènes. L’essence actuellement dis- tillée à Ceylan comporte toujours un mé- lange d’essence d’écorce et d’essence de feuilles, mais on exporte en grande quan- tité les écorces sous deux formes : 1“ en morceaux longs de 30 cm. soigneuse- ment préparés et réunis en bottes de oOO grammes, ce sont les « quills »; 2® en brisures, par caisses de 30 kg., ce sont les « chips ». On distingue commercialement cinq ou six qualités et les juix réalisés sont supérieurs à ceux de la cannelle de Chine, quoiqu’à peine rémunérateurs pour les producteurs. Dans File de Ceylan, qui exporte la pres- que totalité de cette cannelle, les planta- tions sont localisées aux environs de Ne- gombo, Colombo, Kalutara, Galle, Maiara et Kigalla. Toutes ces villes — sauf la der- nière — sont situées sur les côtes ouest et sud-ouest de File, et c’est dans ces régions que le produit réalise la plus haute qua- lité. Le sol, de nature silico-argileuse, y est profond et léger; la température assez constante, vers 20® C. avec des écarts de 5® à 32® C. ; les pluies annuelles s’élèvent de 3.000 à o.OOO mm. M. van Wamerlo, à qui nous empruntons ces renseignements, a donné de précieuses indications sur les conditions de culture à Java et à Sumatra lors d’une conférence faite à la Société d’Agriculture de l’Ouest Sumatra (1). Le C. zeylanicum a été introduit successive- ment à Java, dans l’Inde, aux Seychelles; aux Antilles, dans l’Amérique du Sud; mais Java et les Seychelles exportent seuls de faibles quantités de cannelle de Ceylan. Pour établir une plantation de cannel- liers, il faut choisir une situation abritée des vents. La plantation se fait après un bon labour à une distance de 4 m X ^ ™ - de 4 m X 5 ni. ; le D" voin Rombcrgh a môme proposé celle de 3 m X 3 ni. La multiplication s’opère par boutures de tiges ou de racines, marcottes ou semis. Les boutures de tiges doivent comprendre trois nœuds, celles de racines exigent de douze à quatorze mois pour donner de jeunes plantes et ont le défaut d’avoir des racines fragiles pour la transplantation. Pour le semis, il faut choisir les graines les meilleures, ne pas employer celles tombées sous l’arbre depuis assez longtemps. La plupart des graines, dans ces conditions, ont perdu leur faculté germinative au bout de trente jours. Cela est dû sans doute à leur forte teneur en matières grasses. Les analyses du D'' Greshoff ont, en etfet, montré qu’elles contiennent 3G de ma- tières grasses. On dépulpe les graines par lavages, puis on les fait sécher à l’ombre. Au semis direct en place, par trois ou qua- tre graines, il vaut mieux préparer celui en pépinière à 10 cm. En raison des pluies la germination a lieu en trente jours et deux mois après on peut mettre en place, sous ombrage (}iErijthrina (dadap), les plantes abritées étant plus fines que les autres. L’arbre varie peu; on distingue, cependant quelques variétés, parmi les- (l) « De Indische Mercuur », n» 11, 12 mars 1907. NO 96 _ Jui.v 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 167 quelles la meilleure serait celle désignée « Koeroendoe ». Si le sol est fertile, on peut commencer la récolte au bout de la deuxième année de plantation, pendant la saison des pluies. On pratiquejune incision circulaire à 30 cm. du sol, puis des incisions longitudinales pour détacher des bandes régulières d’é- corce. L’arbre écorcé meurt; mais si on a soin de recéper près du sol, les souches développent de nombreuses pousses : on garde quatre à six de ces dernières. Et en opérant de même chaque année on peut faire une récolte par an. 11 est nécessaire alors, d’entretenir le sol en l’ameublissant par enfouissement après chaque récolte des jeunes pousses éclaircies. On a signalé à Ivawi une maladie crypto- gamiqiie du cannellier due à un cliampi- gnoii que le D'' Raciborski a appelé Æci- dium cinnamomi. Les feuilles sedessèchent et meurent. Le traitement consiste à dé- truire les feuilles malades et à faire pré- ventivement des pulvérisations de bouillie bordelaise. Dernièrement, le D" W. van Leeuven a publié (1) une étude sur une gale du C. zeylanicum. Les feuilles peu- vent être couvertes de ces galles de phy- topte et complètement déformées. Une fois récoltées, les bandes d’écorce, après grattage, sont mises à sécher à l’om- bre d’abord. 3 L’écorce s’enroule alors et perd 60 “/o de son poids frais. La belle can- nelle doit être mince, jaune très clair, luisante sur la section, de saveur douce, sans arrière-goût astringent. Les fragments d’écorce qui se détachent sont distillés sur place pour la production d’essence. L’em- ballage se fait en caisses. Les pays d’Occi- dent qui importent le plus de cannelle de Ceylan sont l’Allemagne, les Etats-Unis, l’Angleterre, l’Espagne, la Belgique. L’.Vl- lemagne, qui vient en tête, importait en t90o, 986.000 pouds de cbips et 838.000 Ibs de ’quills. Dans une confé- rence faite à la « Society of Arts » le 20 avril dernier, M. J. Ferguson observait (1) « Cultnurgids », 15 octobre 1908, p. 109. que les pays du sud de l’Europe utilisaient une bonne partie de la cannelle de Ceylan dans la préparation des encens d’églises. 11 a été conseillé de planter le cannellier en Malaisie, à 200 m. d’altitude, sur ter- rains volcaniques, exposés au sud-ouest ou au nord-ouest. Quelques plantations ont été faites par les indigènes, et, en 1906, 10 bouw étaient en culture avec 13.000 ar- bres. Dans l’article précité du « Indische Mer- cuur », nous trouvons conseillé de préfé- rence au r. zeylanicum pour l’ouest de Sumatra, le C. Cassia. Il paraîtrait que la cannelle de C. zeylanicum, venant de Java ou de Sumatra, est inférieure à celle de Ceylan; que les frais pour obtenir de la Ceylan première qualité sont supérieurs à ceux nécessités pour la Cassia ; que l’écorce de C.assia fait une forte concurrence à celle de Ceylan; enfin que le C. Cassia réussit fort bien sur la côte ouest de Sumatra. Il ne semble pas que dans toutes les régions où l’on a introduit le C. zeylanicum on craigne d’obtenir une qualité inférieure à celle de Ceylan, car aux Seychelles on commence à se préoccuper de son exploi- tation. Depuis un siècle ce cannellier, qui y trouve un sol graveleux à sa convenance, s’est propagé partout, du niveau de la mer aux altitudes les plus élevées. Beaucoup de ces arbres, lorsqu’ils sont situés dans des régions suffisamment arrosées (bords de rivières) ont acquis un développement considérable et fournissent jusqu'à 100 livres d’écorce sèche par arbre, les arbres moyens en fournissant environ 20 livres (1). D’au- tres cannelliers, en grand nombre, servent de tuteurs à la vanille; ils ne sont natu- rellement pas exploités. Une fabrique avec grands appareils distillatoires a été instal- lée aux Seychelles; on y traite actuelle- ment les écorces des grands arbres. Seules, les écorces y sont distillées, leur produit ayant été reconnu de valeur cinq fois plus forte que celui des feuilles. On s’attache à ne pas mélanger les deux essences pour (1) Rapport de .M. Dupont, curât, du Jardin botan. des Seychelles. « Le Réveil des Seychelles », 27 juin 1908. 1G8 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE .N O 9(5 _ Jlin 1909 avoir un produit de toute première qualité. Les premiers essais ont donné une essence cotée sur le continent 30 Rs. le litre, ce qui représente les trois quarts de la valeur de l’essence distillée en Europe des écor- ces importées. Actuellement on n’exploite queles cannelliers spontanés. L’écorce qu’ils produisent, et qu’après leur abatage four- nissent les repousses, est suffisante pour alimenter la seule usine des Seychelles. Si d’autres usines se montaient, il faudrait établir des cultures. On ne gratte pas les écorces. Bien qu’il soit reconnu que les écorces se manipulent mieux quand on les a laissées fermenter humectées pendant une nuit, puis mises à sécher pendant deux jours à l’ombre et deux matinées au soleil, on se contente, pour toute préparation, de les sécher au soleil pendant trois ou quatre jours. Ce n’est certainement pas d’une bonne pratique, mais peut-être l’économie de main-d’œuvre compense-t-elle la perte de qualité. Des expériences poursuivies aux Sey- chelles ont montré que l’écorce sèche con- tient deux fois plus d’essence que l’écorce fraîche et que cette essence est de saveur plus agréable. On est d’accord aussi que le rendement en essence est sous la dépen- dance étroite de l’époque de la récolte : il faut écorcer la deuxième ou troisième semaine de la saison des pluies. En somme, aux Seychelles, d’après le rapport du cura- teur, on n’est pas encore fixé sur l’avenir de la culture du cannellier et l’on peut dire qu’on en est toujours à la période d’essai, car les exportations sont encore très faibles. On exploite, au contraire, depuis long- temps le C. Loiireiri, en Annam (1). Le cannellier est répandu dans les régions montagneuses habitées par les tribus sau- vages. Les Annamites de la plaine n’ont que quelquescannelliers dans leurs jardins. Ce sont les diverses tribus qui habitent la plus considérable des régions productrices en Annam, les Pa-lli, les Ta-La, les Cédang (1) M. Briére, loc. cit. qui produisent presque exclusivement la cannelle, cultivant autour de leurs villages des jardins de cannelliers soigneusement sarclés. Les petits groupes et les arbres isolés en forêt donnent un produit fort riche. Ces cannelliers de la forêt sont soi- gnés par les indigènes, débarrassés des lianes qui les envahiraient; les Mois pren- nent même des mesures prophylactiques contre les maladies qui s’attaquent aux précieux végétaux en détruisant les pieds malades. L’écorçage se fait surtout du deuxième au troisième mois annamite, à la reprise de la végétation. Le tronc et les branches sont écorcés, puis les écorces fraîches attachées sur des plaquettes de bois pour les empêcher de se rouler en séchant. Elles sont mises ainsi en paquets et portées sur les marchés où a lieu un premier triage. On distingue alors le Qiie- kep, provenant d’arbres qui ont plus de 10 cm. de diamètre; le Que-kien, d’arbres de dimensions moindres et prématurément écorcés; le Que-thanh des branches. La qualité extra, à grain très fin, provient des vieux arbres solitaires de la forêt et se reconnaît de suite, même à l’état vert. La préparation de la cannelle consiste à couper tout d’abord l’écorce en fragments carrés, puis à tailler les extrémités en bi- seau. La bonne cannelle a une section polie, un grain fin, une (ace interne dorée et une face externe veinée de brun clair. L’aspect extérieur, notamment un bourrelet qui se forme à chaque extrémité de la cannelle, entre le troisième et le cinquième jour de la dessiccation au soleil, servent de base à l’appréciation du produit. Les diverses ma- nipulations que subit l’écorce nécessitant beaucoup de personnel, les centres d’é- change ont toute leur population occupée à ces travaux pendant la saison de vente. Le marché le plus important est celui de Tra-my. Tout le commerce de la cannelle d’Annam est entre les mains des Annamites et des Chinois depuis le débutdu xviii® siècle. Longtemps le gouvernement annamite y porta un intérêt d’autant plus vif, qu’il en tirait des revenus appréciables. Cecom- N® 96 — Juin 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 169 merce rapporte beaucoup aux Annamites et aux Chinois, et c’est l’hostilité habile de ces commerçants qui a fait échouer la régie des cannelles à qui le gouvernement de rindo-Chine avait conféré le monopole de l’achat de la cannelle. Les Annamites, à la saison convenable, visitent les villages mois, achètent les arbres sur pied et, après paiement d’un acompte, procèdent à l’écor- çage (I); cette cannelle, exportée en Chine, y atteint des prix fort élevés. En somme, l’Indo-Chine pourrait pro- duite une quantité beaucoup supérieure de bonne cannelle. Les conclusions de M. Brière, conseillant cette culture aux planteurs français, nous semblent cepen- dant sujettes à restrictions. Plus encore que certains arbres à épices comme le poi- rier — 'dont on sait que l’administration locale ne conseille pas l'extension des cul- tures — le cannellier donne un produit à débouchés limités et il faudrait craindre une surproduction rapide. En outre, c’est très généralement une culture faite par les indigènes. Et, sans doute, est-ce le vrai moyen qu’elle soit rémunératrice ; l’inter- vention de l’Européen devrait se limiter à l’achat du produit. Toujours est-il que, dans les régions que nous venons de passer en revue, le cannellier est susceptible de fournir par sa culture ou son exploitation des ressources qui, sans être de premier ordre, ne sont pas à dédaigner. V. Cayla, Ingénieur agronome. Les maladies du Cocotier et leur traitement Maladie des racines. Maladie du Stipe. — Maladie des feuilles. — Pourriture du bourgeon. Par .M. N. Patouillard. A la demande de plusieurs abonnés, inquiels à juste titre des importants dégâts causés à leurs plantations de cocotiers par diverses maladies auxquelles M. Patouillard a déjà consacré ici une note de grand intérêt, nous avons prié notre savant collaborateur de renseigner les lecteurs du « J. d’A. T. » sur les nouvelles connaissances acquises la dernière année dans l’étude et le trai- tement de ces parasites. 11 nous est agréable de pouvoir publier l’exposé d’actualité que M. P.atouil- LARD a bien voulu nous rédiger sur la question; les planteurs y verront que les recherches scienti- fiques, activement poursuivies dans les colonies les plus directement atteintes, n’ont pu remédier de façon efficace aux plus dangereuses maladies du cocotier parmi lesquelles le terrible « bud-rot ». A défaut de moyens curatifs, les mesures préventives seront en tout cas très utiles à observer pour cir- conscrire l’extension du mal. (N. d. l. R.) Dans une note précédente (2), nous avons indiqué, d’après un travail de M. Stockdale, les principales causes de dépérissement (t) Voir n J. d’A. T. », n® 6t, 1906, dans un article de J. ViLBOL'CHEViTCH, sur les produits végétaux del lndo- Chine. (2) « J. d’A. T. », n» 79, p. 7. du cocotier aux Antilles et à la Guyane anglaise, savoir ; la maladie des racines, la maladie des feuilles, la pourriture du bourgeon. Ces trois affections, ainsi qu’une qua- trième, la maladie du stipe, se retrouvent avec des caractères sensiblement analogues dans toutes les régions où l’on pratique en grand la culture du cocotier. Une série de publications récentes(2) sur ce sujet ne nous apporte qu’un bien petit nombre de renseignements nouveaux, tant sur les causes que sur les remèdes à em- ployer. Voici un résumé succinct de l’état actuel de nos connaissances. Maladie des racines. — C’est une des plus redoutables affections du cocotier., (2) Butler; Report on Coconutpalmdisease in Travan- core. Calcutta, mars, 1908. Petch : Tropical Agriculturist, 1908. CopELAND : Bud rot in lhe Philippine. (Philippine Agricull. Review, mai 1908.) 170 JOURNAL D’AGUICULTUHE TROPICALE N=9G — Ji’iN 1909 Elle s'attaque au système radiculaire, en débutant par les plus pelites radicelles qui commencent par pourrir; i)eu à peu, les plus grosses racines sont atteintes et, à la fin, la base même du tronc est plus ou moins contaminée. Les cellules corticales des radicelles sont envahies parles filaments cloisonnés d’un mycélium de champignon, qui amène le noircissement et la destruction de ces cel- lules. Ce mycélium peut transmettre la ma- ladie d'un arbre à l’autre à travers le sol. En môme temps que ses racines sont atteintes, l’arbre présente dans sa frondai- son des signes apparents de dépérisse- ment. Les feuilles jaunissent une à une ou plusieurs ensemble, leur pédoncule perd sa rigidité, devient mou, en sorte qu’en- trainées par leur propre poids, elles s’in- curvent et viennent pendre le long du stipe, où elles ne tardent pas à se dessé- cher complètement. En général, au bout d’un* an ou deux, toutes les feuilles ont eu le môme sort et l’arbre meurt. Les fruits des arbres malades tombent avant la maturité, ou sont plus petits, de mauvaise qualité et donnent un coprah dur et pauvre en huile. La cause de la maladie est attribuée, par M. Stockdale, à un champignon qui, aux Antilles, n’a pas été observé sur les racines elles-mêmes, mais bien sur les pédoncules foliaires. C’est une sphéropsidée du genre liotnjodiplodia^ qui se développe sous l’épi- derme, puis paraît au dehors en provoquant de petites déchirures étoilées. Elle est for- mée de conceptacles réunis par un slrome carbonacé et noir. Ses spores, d’abord incolores et simples, deviennent brunes en mûrissant, en même temps qu’elles prennent une cloison trans- versale ; leur forme est ovoïde. Elles sont expulsées hors des conceptacles et vien- nent poudrer de noir les lèvres des cre- vasses épidermiques, d’oi'i elles sont em- portées par le vent et disséminent la maladie. A Travancore, on a trouvé les filaments du mycélium des racines en relation avec de jeunes stromes; ces racines arrachées et mises en observation ont développé un liotri/odiplodia, comparable à celui du pé- doncule des feuilles. L’identité du parasite des Antilles avec celui de l’Inde, quoique vraisemblable, n’est pas absolument certaine, les observateurs ayant négligé d’en donner les caractères botaniques. De même, s'il est probable que ces para- sites soient la cause de la maladie des racines, la preuve scientifique résultant d’infections obtenues avec des cultures pures n’a pas encore été faite. Comme remèdes, on a conseillé la des- truction par le feu de toutes les parties con- taminées, un choix judicieux de fumures, l’emploi des sulfates d’ammoniaque, de chaux, de fer, la recherche de variétés résis- tantes et l’exclusion des jeunes pieds pro- venant de régions infectées. Maladie du stipe. — Sous le nom do bleeding disease on désigne une maladie du pied, qui sévit principalement îi Ceylan et dans l’Inde. Elle consiste en une pourriture des tissus, avec production d’uii liquide brun suintant au dehoi's. On rencontre dans ces matières désorga- nisées un nombre considérable de bacté- ries et les filaments de divers champi- gnons. La maladie paraît attribuable à l’im de ces derniers, le T/iie/aviopsis ethaceliciis AVent., ou Sporochisma paradoxum Sevn., le même qui occasionne la pineajiplc disease de la canne à sucre à Java, qu’on retrouve dans le canker du café, etc. Ce champignon dégage une odeur d’ananas très remarquable, qui n’a pas été observée directement sur les troncs de cocotiers malades, mais qui s’est développée dans des cultures de Thielaviopsis provenant d’arbres infectés. La nocivité de ce parasite a été vivement discutée. En se basant sur le fait qu’on le ren- contre normalement sur les troncs bien N» 9G — Juin 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 171 portants de diverses espèces de palmiers cultivés dans l’Inde, M. Butler le regarde comme parfaitement inoffensif. D’autre part, des inoculations pratiquées à Ceylan par M. Petcii, avec des cultures pures, ont provoqué le développement de la bleeding diseaae, sur les troncs mis en expérience, établissant ainsi la transmissi- bilité de la maladie par blessures. Le traitement est celui des plaies infec- tées en général : excision de la partie con- taminée en ne craignant pas d’entamer largement le bois sain, badigeonnage à l’buile de coco ou avec des matières gou- dronneuses, bouillies cupriques, etc. En même temps, on devra procéder à la destruction par le feu de toutes les parties enlevées et combattre les insectes suscep- tibles d'inoculer la maladie. Maladie des feuilles. — Le Peslalozzia palmarum, cause de la maladie des feuilles, est un petit champignon parasite des feuilles vivantes. Il débute sous la forme de ponctuations blanches d’abord très petites, puis attei- gnant très vile 2 à o millim. de diamètre en prenant une coloration jaune brunâtre. Les cellules du centre de ces macules ne tardent pas à se flétrir, à se dessécher et portent bientôt les conceptacles sporifères. Ces organes consistent en petites pus- tules sous-cuticulaires, noires, elliptiques, atteignant à peine un demi-millimètre dans leur plus grande largeur et contenant un nombre considérable de spores ou de coni- dies. Ces spores sont ovoïdes, stipilées et portent à leur extrémité supérieure 2 ou 3 cils incolores et divergents; la cavité est divisée en cinq loges, dont les trois moyennes sont de couleur brune et les deux extrêmes incolores. Elles mesurent 20 — 28 X 3 — Su. (Bernard) (1). A la maturité, les spores sont facilement transportables d’un arbre à l’autre pour reproduire directement la maladie. Les arbres adultes et vigoureux out peu (1) « Bulletin du département de l’Agriculture aux Indes néerlandaises », n» li. Buitenzorg, 1906. à souffrir des attaques du Peslalozzia^ mais les jeunes pieds moins durs, moins résistants, sont parfois gravement endom- magés. On a observé la maladie aux An- tilles, à Java, à Ceylan et dans l’Inde. On devra la combattre au moyen de bouillies cupriques et détruire sur place par le feu toutes les feuilles atteintes. Les jeunes pieds devront avoir une fumure abondante, leur permettant de prendre la vigueur nécessaire pour résister au para- site. Pourriture du bourgeon. — Le Bud rot ou pourriture du bourgeon, est une des affections les plus répandues et les plus graves du cocotier ; il est admis par tous les planteurs, qu'un arbre qui présente les symptômes du Bud rot est un arbre perdu. On l'a observé à Cuba, où il abonde, à la Jamaïque, à la Trinité, à Ceylan, Travan- core, dans l'Afrique orientale portugaise, à Luçon, Manille, etc. Les premiers symptômes du mal sont révélés par un jaunissement des jeunes feuilles non encore épanouies, puis le tissu jeune et non différencié du bourgeon se transforme peu à peu en une masse molle brunâtre et d'odeur désagréable. Dans le cas des vieux arbres, les rameaux florifères sont également attaqués par l’infection et ne tardent pas à se flétrir et tomber. Les temps humides favorisent l’extension de la maladie et les jeunes arbres sont plus susceptibles que les plantes adultes. Le Bud rot paraît dans la plupart du cas attribuable à des bactéries. A Ceylan on a signalé une forme de la maladie causée par le Pithijum palrnivorum Butler. La destruction rapide du point végétatif, fait du Bud rotVà plus dangereuse et la plus difficilement curable de toutes les maladies du cocotier. Les remèdes proposés jusqu’ici paraissent bien insuffisants (désinfection au sulfate de cuivre, destruction par le feu du bourgeon terminal) et laissent les planteurs à peu près désarmés. ' *’ Ps. Patouillarï). 172 JOUKNAI. D’AGRICULTURE TROPICALE AO 96 — Juin 1909 Exploitation et culture des lianes à Caoutchouc en Afrique Occidentale La coupe des lianes et le battage des écorces. — Valeur des rejets pour l’exploitation. Culture en buisson. — Rapport entre le rendement et la grosseur des tiges. Par M. E. De VVildeman. Comme suite à l’enquête amorcée dans le n® 94 (p. 121^ du « J. d’A. T. », nous publions aujourd’hui un article de M. De Wildeman où l’on trouvera exposés les principaux arguments invoqués par l’éminent monographe du Congo en faveur de la coupe des lianes qu’il préconise depuis plusieurs années comme le seul mode d'exploitation ration- nelle applicable à ces végétaux. Notre savant col- laborateur est ensuite amené à envisager le grave problème de la replantation et de la culture métho- dique des essences caoutchoutifères en Afrique occidentale qu’il résout par la culture des lianes en sol découvert, sans l’aide d’aucun support ou abri vivant; l’exploitation de ces buissons serait faite par recépages successifs et traitement des écorces. Il serait intéressant de savoir si des expériences précises ont été faites dans cet ordre d’idées et, dans l’affirmative, quels en ont été les résultats. Les observations de lecteurs du « J. d’A. T. » ayant pu se documenter sur ces questions de grande im- portance pour les diverses colonies de l’Afrique tropicale seraient précieuses à enregistrer; nous pensons que l’opinion particulièrement autorisée de M. De Wildema.n, émise avec autant de netteté, décidera quelques-uns de nos amis à se prononcer. (N. D. L. R.) Dans le numéro 94 du « J. d’A. T. », la ré- daction a bien voulu s’occuper de mon étude sur les lianes à caoutchouc de l’Afrique centrale, et, dans une note sur la saignée, elle me considère comme le dé- fenseur de la coupe et du battage des écorces de lianes. Je pense qu’il n’est pas mauvais de revenir sur cette question. Je suis et reste le plus grand partisan de la coupe et du battage, parce que j’estime que par cette méthode l’on obtient le plus fort rendement, et que par elle aussi on conservera les lianes qui sont pour toutes les colonies de l’Afrique occidentale une ressource qu’on ne peut négliger. J’ai dit ailleurs que je ne pouvais me rallier à la saignée et encore moins à l’excision de partie d’écorce (1). Inutile, je pense, de répéter ce qui a été prouvé, que la liane coupée repousse, mais il faut insister sur la valeur des rejets. Notre con- frère et ami le professeur Ési. Perrot, dans la conférence qu’il fit le 16 mars der- nier à l’Union coloniale de France (2), dit : « Il ne faut guère songer aux lianes, à moins qu’on ne puisse trouver un pro- cédé permettant l’extraction mécanique du caoutchouc par le traitement des écorces. Dès lors on pourrait planter en buissons et se livrer à des coupes réglées tous les quatre ou cinq ans, à condition toutefois encore que le latex de ces jeunes arbustes soit riche en caoutchouc, de qualité réelle, ce qui n’est pas prouvé. » J’estime qu’il faut songer aux lianes! Certes, si l’on trouvait un procédé méca- nique pratique, la préparation du caout- chouc par battage pourrait se faire d’une manière très économique et produirait sur- tout une gomme de qualité uniforme et de valeur constante; mais le battage indigène tel qu’il est fait par les enfants et les femmes de diverses zones congolaises donne d’excellents résultats. Ce n’est donc pas l’invention d’un procédé de battage, tout à fait pratique, qui doit régler la mise en œuvre de cette méthode de préparation, « On pourrait planter en buissons », dit Em. Perrot; il aurait dû dire « on devrait planter en buissons », car il est reconnu (1) n Le Caoutchouc et la Gutta », Paris, 13 décembre 1908. (2) Voy. <1 Quinzaine coloniale » 1909, n® 7, page 270. N» 96 — Jüi\ 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 173 actuellement par tous les agronomes, comme nous l’avons soutenu depuis long- temps, que la liane en plein soleil, sans ombrage, pousse mieux que sous le couvert de la forêt ; cela se comprend aisément, et il est vraiment regrettable qu’on n’ait pas voulu se rendre aux observations que nous avons publiées depuis des années. Les grosses lianes que l’on rencontre dans la forêt ont, il faut le rappeler, poussé en même temps que les arbres ; si nous vou- lons obtenir de belles lianes, nous devons nous placer dans les conditions originelles de la formation des forêts; planter en forêt légèrement éclaircie, c’est faire « filer » la plante, c’est-à-dire diminuer ses tiges en épaisseur, et, par suite, diminuer les chances de possibilité d’extraction du caoutchouc. Si nous avons toujours conseillé la culture des lianes en plein air, et considéré les lianes à caoutchouc comme de grande valeur pour l’Afrique, nous n’avons pas été les premiers. Godefroy-Lebeuf avait, avant nous, préconisé ce mode de culture, sur lequel il fondait beaucoup d’espoir; l’avenir lui donnera, nous en sommes cer- tains, pleinement raison. La coupe réglée peut-elle être faite tous les quatre ou cinq ans? On peut affirmer que oui. Même avant cette période on pour- rait recouper et battre. Nous tenons en effet de voyageurs avisés qu’une liane coupée donne au bout de deux ans des tiges d’un pouce d’épaisseur, que, dans certaines régions du Congo, l’on exploite, par le bat- tage, malgré la défense et toutes les pré- cautions prises et dont on obtient un excellent caoutchouc ! Si l’on craint que le caoutchouc produit par ces rejets soit de qualité secondaire, c’est qu’on oublie que ce n’est pas le caout- chouc d’une plante de deux, quatre ou cinq ans que l’on exploitera, mais le produit d’une plante âgée localisé dans des rejets plus jeunes. Il y a là une différence très notable. Certes, s’il s’agissait directement de plants de semis de deux, quatre ou cinq ans, il faudrait craindre le peu de renta- bilité de l’exploitation. Un autre point de la question sur lequel il faut aussi insister est le suivant. On dit que la saignée a l’avantage de permettre la conservation des lianes, souvent très âgées, si naturellement on prend des précautions en la faisant ! Cela est-il vraiment si avan- tageux? Nous en doutons 1 Il ressort des expériences qui ont été faites en Afrique et des observations de beaucoup de voyageurs, que le rendement en caoutchouc n’est pas en rapport direct avec la grosseur des lianes; pour Em. Lau- rent, il y aurait dans cette production un optimum; au-dessus d’un certain diamètre, la plante donnerait dans ses tissus vieux moins de latex. Nous avons rapporté cette opinion dans notre « Mission Laurent », et nous partageons cet avis. Il est également certain que si l’on re- cherche le pourcentage de caoutchouc con- tenu dans des lianes, on observe que les bonnes lianes, telles le Landolphia oioa- 7'iensis, produisent moins en pour cent de la tige complète que le Landolphia Thol- lonii, et cela n’a rien d’étonnant quand on y réfléchit, puisque la quantité de bois est plus considérable dans la première liane que dans la seconde plante. Nous persistons donc dans notre opinion : la vraie manière de tirer parti des lianes est de permettre la coupe et de faire le battage. Nous considérons également, comme nous l’avons dit ailleurs, qu’il faut pousser à la replantation en lianes; nous ne revien- drons pas sur les arguments qui militent en faveur de cette culture. Disons que la culture des arbres est ac- tuellement encore très aléatoire en Afrique ; ce qu’en ont dit récemment MM. Em. Perrot et Noguès est absolument conforme à ce que d’autres, et nous-même, avonssoutenu. Il faudra donc particulièrement, pour la culture, autre que celle des lianes, veiller à ce que les raisons d’insuccès réexposées récemment par M. Druel (1) soient écartées. Deux causes doivent spécialement être (1) « Bull, de l’Office colonial », suppl. n® 15, mars 1909. page 12. 174 •lOURNAL D’AGKICULTUUE TKOPICALE .N» 9(1 — Jl’i.v J9ü9 combattues: manque d’instruction agricole du personnel des cultures et mancpie Bengale (Fine) 53 » Sea Island (Extra Fine) 215 » Chine (Good) Haïti (Fair) 67 1) Egypte brun (Good Fair). 101 » Savanilla (Fair). . . . 62 » Egypte blanc (Good Fair). 119 » Céara (Fair) 78 » Afrique Occident. (Fair) 73 . Pérou dur(Good Fair). 92 » Saigon (Fgrené) . . . . 63 » Autres sortes. — Cotations et renseigne- ments sur demande. A. et E. Fossat. Le Havre, 19 juin 1909. Sucre de Canne et sous-produits. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. George de Préaudet. Généralités. Statistiques. Production du sucre dans le monde d'après Willet AND Gray. {Estimations, en tonnes, au 3 juin 1909.) Ouverture de la récolte 1908-09 1907-08 -Amérique du Nord : — — États-Unis : Louisiane. . . . Sept. 350.000 335.000 — Texas Sept. 15.000 12.000 Porto-Rico Janv. 215.000 200.000 Iles Hawaï Nov. 465.000 465.288 Cuba (production) Déc. 1.400.000 961.958 Trinidad (exportation). . . . Janv. 45.000 41.626 Barbade — ... Janv. .30.000 29.340 Jamaïque — ... Janv. 4.500 10.718 Antigua et Saint-Kitts . . . Janv. 24.000 20.000 Martinique (exportation). . . Janv. 35.000 35.943 Guadeloupe Janv. 39.000 37.500 Sainte-Croix Janv. 14.000 13.000 Haïti et Saint-Domingue. . . Janv. 80.000 60.000 Autres petites Antilles. . . . Janv. 6.000 ' 5.000 Mexique (production) .... Déc. 125.000 123.285 Amérique centrale : Guatémala (production) . . . Janv. 7.500 7.178 San Salvador — ... Janv. 6.500 5.490 Nicaragua — ... Janv. 4.500 4.175 Costa-Rica — ... Janv. 2.500 2.415 Amérique du Sud : Guyane anglaise (Demerara) (exportation) Oct.-Mai. 125.000 99.737 Guyane hollandaise (Surinam) (production) Oct. 14.000 13.000 Venezuela Oct. 3.000 3.000 Pérou (production) Oct. 150.000 135.336 République Argentine (prod.) Juin. 150.000 109,445 Brésil (production) Oct. 280.000 180.000 Total pour r.Amérique. . 3.590.500 2.910.434 Asie : Inde anglaise (production). . Déc 1.841.800 2.046.900 Java (production) Mai 1.190.000 1.156.477 Formose-Japon (production) . Déc. 80.000 68.450 Iles Philippines — Déc. 150.000 135.374 Chine, grande consommation. principalement de l'étrang. >’ » » . Total pour l'Asie .... 3.261.800 3.407.201 Australie et Polynésie : Queensland Juin. 151 .554 188.307 Nouvelle-Galles du Sud . . . Juin. 15.000 23.418 Iles Fidji (exportation). . . . Juin. 65.000 69.000 Total pour l'Australie et la Polynésie 231.554 280.725 Afrique : Egypte (production) Janv. 45.000 40.000 Maurice et autres possessions britanniques (production). . Aodt. 195.000 170.000 Réunion et aut. pos. fr. (prod.) Sept. 37.000 35.000 Natal (production) Août. 35.000 35.000 Total pour l'Afrique. . . 312.000 280.000 Euroi E : Espagne Déc. 22.000 11.000 Sucre de canne 7.417.854 6.889.360 Sucre de betterave de l'Eu- rope (Licht) Sept 6.502.000 6.562.274 Sucre de bett. des Etats-Unis. Juil.-Oct. 384.010 410.200 Prod. génér., canne et better. 14.303.861 13.891.834 Augmentation pour 1908-09 . 412.0.30 Les cours en France sont passés de 21,375 le mois dernier à 30,375 ce mois-ci, par suite JOURNAL D’AGRICULTURL TROPICALE N» 96— J LIN 1909 IS'2 de réalisations de marchandise provoquées par les nouvelles de la récolte de canne. Le marché est découragé. Les statistiques officielles montrent que le contingent autorisé à la Russie est atteint depuis mars. Il en résulte nécessairement que les sucres russes e.xportés depuis cette époque doivent être considérés comme primés par les pays de la Convention. Donc les sucres candis, d’Egypte en particulier, ne peuvent plus pro- duire un certificat affirmant qu’ils provien- nent d’une usine ne travaillant pas de sucres primés, puisque depuis que le contingent russe est atteint, les exportations vers l’Egypte n’ont pas cessé. Les pays de la Convention doivent frapper ces sucres des droits com- pensateurs. Antilles françaises. — Les arrivages conti- nuent et touchent même à leur fin, mais on ne peut encore préciser la production de nos co- lonies. La Martinique produira presque autant que l’an passé, mais la Guadeloupe sera gran- dement déficitaire; certaines usines n’expé- dieront que 50 ° ! „ de leur production moyenne. Le cours des sucres reste celui du marché de Paris. C uba. — Mouvement des six ports du 1®'’ jan- vier au 16 juin, en tonnes : 1909 ■ 1908 stock au 1" janvier .... 10.000 16.000 Arrivages 931.000 614.000 Ressources 941.000 630.000 stock 16 jviin 247.000 143.000 Livraisons ■ 694.000 487.000 Arrivages dans les six ports de l’île, du 9 au 16 juin, 5.000 t. contre 2.000 et 2.000 t. les deux années antérieures. Sucreries en activité : 8., contre 6 en 1908 et 4 en 1907. Le temps est pluvieux et favorable à la végétation des cannes delà future récolte. .lava. — Extrait du Journal des Fabricants de Sucre : « Nous recevons de M. H. C. Prinsen Geer- LiGS, l’éminent directeur de l’annexe néerlan- daise de la Station d’essais de l’industrie sucrière de Java, un intéressant tableau d’en- semble des résultats analytiques et des rende- ments obtenus dans 107 sucreries javanaises, pend^nj^la campagne 1908; nous en extrayons les moyennes suivantes : Canno : Sucre, "/o de caniie 12 30 Sucre extrait dans le jus »/o de canne. . . 11 19 Evâl. du rend, en sucre de raffinage. . •. 10 30 Jus extrait % jus réel 91 00 Marc “/o de canne 12 01 Eau d'inibibition “/o de jus normal 13 70 Bagasse : Sucre 4 37 Humidité 47 01 Sucre perdu “/o de canne . 1 11 Ecumes : Sucre 7 40 Sucre perdu “/o de canne 0 09 Jus de premier moulin : Brix 17 43 Sucre 15 1 1 Pureté 85 53 Jus de dernier moulin : Brix 7 78 Pureté 79 20 Jus brut : Brix 15 53 Sucre 13 03 Pureté 83 74 Jus clarifié : Pureté 83 70 Sirop : Brix 52 99 Pureté c 86 10 Polarisation des sucres produits : Sucre blanc d épicerie 98 80 Cristallisé de raffinage . 97 33 Second jet 91 21 Rendements “/o de canne : Sucre blanc d'épicerie 3 60 Cristallisé de raffinage 3 89 Second jet 0 .50 Bas produit 0 32 Rendement total (bas produit = 2 : 1). . . 10 21 Saccharose 10 05 Mélasse épuisée : Pureté 37 66 Hawaï. — D’après le rapport du consul de France, l’exportation s’établit ainsi pour l’année fiscale 1907-1908 : Vers les États-Unis: sucrebrut, 1.054.395.987 livres; sucre raffiné, 23.174.650 livres. Vers l’étranger : raffiné, 800 livres. La production, en tonnes (courtes), des trois dernières années s’inscrit ainsi : 1906 1907 1908 429.213 440.017 521.123 Cette année 1908 représente une valeur de 40.000.000 de dollars et le travail de 45.300 ouvriers. G. DE Préaudet. Nantes, 2.3 juin 1909. Le Marché du Café. Chronique spéciale du « J.’ d’A. T. ». Par M. Anthime Alleaume. Il y a toujours lieu de remarquer le chiffre restreint des arrivages comparé à la plupart' des années antérieures et comme en même temps les débouchés restent assez suivis, prin- cipalement pour la réexportation au dehors, il n’y a guère lieu de s’attendre à un affaiblis- N» 96 — J Cl N 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 1S3 sement des cours, tant que le Brésil ne pourra fournir un appoint suffisant à l’exportation. Cependant les recettes commencent dès maintenant à prendre de l’importance sur la base d’environ 20.000 sacs à Santos, mais ce chiffre sera sûrement bientôt dépassé. S’il doit en conséquence se produire une détente des prix, cela paraît devoir être surtout pour les deux mois d’été, juillet et août, s’il y a arrêt dans les débouchés; tandis que les mois de septembre et d’octobre pourront aisément aider à regagner les points perdus, si cela a été le cas. _ Tel parait être du reste û peu près l’appré- ciation générale, car les ventes n’ont guère cessé ces dernières semaines de présenter une certaine animation, la demande étant venue finalement à se porter sur les Santos, par suite de la diminution du choix dans les autres pro- venances et de la grande fermeté de certaines. Entrées. 1909 1908 1907 Du 21 mai au 27 mai . . . 17.449 14.052 56.773 Du 28 _ au 3 juin . . 21.893 14.403 67.499 Du 4 juin au 10 — . . . 19.016 26.933 115.060 Du II — au 17 — . . . 14.195 17.295 54. -791 Sorties. 1909 1908 1907 Du 21 mai au 27 mai . . . 47 . 556 26.803 48.911 Du 2>i — au 3 juin . . . 33.402 31.808 43 . 655 Du 4 juin au 10 — . . . 35.924 27.759 .55.795 Du 11 — au 17 — . . . 38.908 35.418 51.011 Pri.r-courant légal des courtiers assermentés. Sortes •28 maf 1909 18 juin 1909 Sanlos lavés »à 74 » 58 ï» à 74 )) — supérieurs et eïtras . . . 48 -à 58 •• 47 » à 57 » — good 46 » à 47 « 45 » à 46 » — ordinaires et triages . . 29 » à 43 » 28 •» à 42 « Rio lavés 59 » à 69 » 59 .» à 69 » — supérieurs et extras. . . . 45 »à 50 » 45 M à 50 » — good 42 » à 43 » 42 » à 43 » — ordinaires et triages . . . 29 »à 38 » *29 0 à 38 0 Baliia 36 » à 50 » 36 » à 50 0 Haïti gragés et triés 61 » à 78 » 61 » à 78 » — Saint-Marc et Gonaïves. 56 » à 61 » 56 w à 61 » — Port-au-Prince et autres. 53 » à 61 n 53 » à 61 » Jamaïque gragés 67 » à 77 *» 67 »à 77 » — non gragés 51 » à 64 » 51 » à 64 » Mexique et Centre .4mér. gragés. 61 »à 100 » 60 >* à 100 » — — non gragés. 53 » à 61 0 53 » à 65 » P. Cabello et La Guayra gragés. 63 »à 77 » 60 0 à 75 » — — non gragés. 52 » à 60 » 51 >» à 58 « Maracaïbo, Guayaquil 53 »à 70 » 52 » à 70 » Porto-Rico, choix 83 » à 88 » 83 » à 88 0 — courant 81 à 82 » 81 »à 82 » Moka 82 » à 110 » 82 i. à 1 110 0 Malabar, Mvsore, Salem .... 74 » à 90 » 74 ..à 90 0 Java 80 »à 110 » 80 »à 1 110 0 Bali, Singapore 69 » à 85 » 69, * à 85 >» . Guadeloupe habitant 118 » à : 122 i> 120 »à 1 130 ■» — bonifieur 130 M à 135 0 132 »àl30 0 Réunion 124 »à 130 » 124 »àl30 » Ces trois dernières provenances jouissent du privilège colonial (39 fr. à déduire sur les droits de douane). . : ■> ' Le stock en entrepôt, le 17 courant, se ré- partit comme suit : 1909 1908 no: , Brésil sacs. 2 . ',92 . 59t} 3.111.691 9.191.K.". Haïti 139.527 178.796 221.120 Antilles et Centre Arnér. 199. "ÏSO 105. Â14 161.805 Java 10.657 9.4i5 18. *206 Malabar -43.884 4I.5'28 4i.8I0 Divers 22. 755 17 lô.lés Totaux 2.909,12'.* 3.464.970 2.655.659 En débart{uement .... 24.500 25.600 213.600 .\lle.aime. Le Havre, le 19 juin 1909. Le Marché du Cacao. Chronique spéciale du « J. d’.\. T. ». Par M. ÂNTHDIE .Nlle.vume. % Depuis un mois, les arrivages ont repris plus d’importance, principalement en Para, Vene- zuela, Trinidad; la République dominicaine commence également à fournir des quantités plus fortes. En conséquence, les stocks se pré- sentent de nouveau en augmentation malgré l'amélioration continue des débouchés. — Un certain ralentissement de fabrication est ce- pendant à prévoir pour les mois de juillet et août, de sorte qu’il faut s’attendre à voir le stock du Havre encore augmenter, mais ne pas y attacher une trop grande importance, car s’il arrive à dépasser le plus fort chifl’re précédemment atteint (179.334 sacs au 13 août 1903), il y a lieu de tenir compte de l’aug- mentation de consommation en France de- puis six ans et qui n’est pas de moins de 1 million à l.oOü.OÜO kg. et de l’absence de marchandise à l’entrepôt de Nantes, alors qu’à la même époque il y en avait constamment de l.oOü.OüO à 2 millions de kg. Jusqu’à ces derniers jours la marchandise restait couramment offerte à livrer sur embar- quements rapprochés, difficile à obtenir sur l’éloigné. Si la baisse n’a pas absolument dit son dernier mot pour certaines provenances, elle ne paraît pas devoir aller plus loin pour d’autres, telles que Trinité, Grenade et Antilles françaises. Depuis un mois il n’y a eu qu’un faible courant d’affaires, celles-ci se partageant à peu près également entre le disponible et le, livrable. En disponible toutes les provenances ont été prises indistinctement, mais principalement 184 OURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N» 96 — Juin 1909 Haïti et Dominicaine ; en livrable, cacaos de la Dominicaine pour moitié, le reste en Trinidad et Para. Sur toutes ces ventes il a été constaté, en moyenne, une baisse de 1 à 2 francs sur le mois précédent. Pour la première quinzaine de juin les mouvements de l’Entrepôt du Havre ont été : ENTRÉES 1%9 1908 1%7 Para, Maragnan .... sacs. 5.032 1.155 1 .445 Trinidad 2.047 2.010 2.304 Côte-Ferme, Venezuelç. . . . 5.010 2.683 3.742 Bahia » 1.955 300 Haïti et Dominicaine 1.212 2.578 2.699 Martinique et Guadeloupe . . 386 62 45 Guaj’aquil et divers 906 064 475 Totaux 15.193 11.107 11.010 SORTIES 1909 1908 1907 Para, Maragnan . 1.067 752 724 Trinidad 1.933 1.823 640 Côte-Ferme, Venezuela. . . . , 4.286 2.004 5.346 Bahia 1.581 1.501 1.526 Haïti et Dominicaine . 1.202 1.433 2.216 Martinique et Guadeloupe . 53 76 208 Gua3aquil et divers .... . 1.733 1.431 %3 Totaux . . . . , . 11.855 9.020 11.623 STOCK AU 15 JUIN 1909 1%8 1907 Para, Maragnan . 12.444 4.196 4.571 Trinidad . 31.357 33.421 10.433 Côte-Ferme, Venezuela. . . . 35.281 31.751 3.465 Bahia . 14.986 15.584 2.234 Haïti et Dominicaine .... . 26.566 19.242 10.628 Martinique et Guadeloupe . . 2.411 4.581 200 Guayaquil et divers . . . . - . 54.806 36.662 28.245 Totaux. . . . , , 177.851 145.437 59.777 M ouvement des années antérieures depuis le janvier jusqu'au -15 juin. ENTRÉES TOTALES SORTIES TOTALES 1909 1908 1907 1%9 1908 1907 176.740 182.893 115.755 135.172 106.235 123.153 Cours des diverses sortes au -tô juin. 1909 1908 190T Para, Maragnan . 66 » à 70 » 80 » à 85 » 113 »àll6 » Trinidad 67 » à 70 » 80 » à 85 » 115 » à 120 » Côte- Ferme, Vene- zuela 65 »àl40 11 77 500150 » 115 » à 175 » Bahia 65 » à 70 » 70 » à 7750 110 »àll5 » Haïti 51 » à 62 50 57 50 à 75 » 100 »àll2 » Martinique et Gua- deloupe .... 85 » à 90 » 99 11 à 102 » 135 » à 145 » Guayaquil .... 72 » à 80 n 90 » à 100 » 110 » à 125 » P. Plata, Sanchez, Samana .... 58 » à 62 » 67 50 à 92 50 104 » à 109 » Mouvement des Cacaos en France d'après la statistique des Douanes, du janvier au 31 mai. SORTIES STOCK ENTRÉES Cotsommatioi et «iportalioD ai 31 mai 1909. . . . kg. 20.431.200 19.721.500 18.573.600 1908. . . . . . 24.793.000 17.078.%0 15.689.300 1907. . . . . . 16.597.100 16.694.800 8.680.200 1906. . . . . . 17.389.800 17.566.500 16.534.700 1905. . . . . . 17.839.600 16.770.100 18.931.800 1904. . 18.687.500 17.963.700 1903. . . . . . 20.867.900 15.090.900 22. -591. 380 Mouvement particulier de l'Entrepôt du Havre. 1909. ... kg. 12.777.572 9.372.092 13.262.988 1908 12.283.1% 6.839.6% 11.363.000 1907 7.553.516 7.900.960 4.999.700 1906 7.402.100 7.542.772 9.998.000 A. .\lleaume. Le Havre, 21 juin 1909. Fibres de Corderie et de Brosserie. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. Vaqüin et Schweitzer. Chanvres. — Sous l’influence de très impor- tants contrats en Sisal du Mexique le marché du chanvre a totalement modifié son allure et les prix en général sont en hausse. Sisal. — Les Etats-Unis ont traité de très grosses quantités de ce textile et les cours ont subitement augmenté dans une très forte pro- portion. Certains lots ont même suivi d’Europe sur New-York, les prix en Amérique étant consi- dérablement plus hauts que ceux pratiqués sur nos marchés. Les cours nominaux sont ; Sisal Mexique première qualité 72 fr. 50, bonne sorte cou- rante 70 fr. Les provenances autres ont peu profité de ce mouvement et on peut encore facilement traiter : Afrique occidentale Indes anglaises, 1" — 2' — 3' Java, bonne sorte . le tout aux 100 kg. c. i. f. Havre. Manille (Âbaca). — Sous l'influence de la fermeté des prix du Sisal, de grands efforts ont été tentés pour relever les cotations de ce textile; d’ailleurs la demande fut plus active tout ce mois et les exportateurs eux-mêmes ont refusé de continuer de vendre aux cours précédemment indiqués. D’autre part, la marchandise arrive toujours très abondante aux ports d’embarquement, de sorte qu’en général on ne pense pas que la hausse puisse s’accentuer encore quelque peu. Les dernières ventes se sont effectuées aux prix suivants : Qualités de choix .... 87 N à 94 50 Good currenl . . . . 74 50 à 77 » Fair current a à 55 75 Superior seconds . . . . 49 75 à 50 50 Good seconds . . . . 44 75 à 45 50 Fair — 50 à 44 a Good et fair brown .... . . . . 42 50 à 42 "To 77 « à 77 50 60 » à II 47 50 à » 32 50 à 42 50 62 50 à » N® 96 — Juin 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 185 aux 1(X) kg. c.i.f. Havre ou autres ports de l’Europe. Le total des recettes au 16 courant était de 596.000 balles depuis le l" janvier, contre 438.000 pendant la période correspondante de l’an dernier. Lin de la Nouvelle-Zélande (Phormium). — Toute l’attention des acheteurs a été concen- trée sur Sisal et Manille, et le Zélande a été par suite très délaissé. D’autre part, il y a énormément de marchandise et la consomma- tion semble se désintéresser quelque peu pour le moment de cette fibre. Les prix, plutôt nominaux, s’établissent comm.e suit : Good fair Wellington 57 50 Fair — 53 76 aux 100 kg., ex-magasin. Aloès Manille. — Prix nominaux. Qualité n« 1 49 50 — n® 2 42 50 Aloès Maurice. — Marchandise manque par suite du défaut d’arrivages; quelques petites affaires ont été traitées à la parité des cours suivants ; Bonne qualité de choix, 50 à 52 fr. Bonne qualité ordinaire, 47,50 à 49 fr.; les sortes supérieures n'existent plus et il semble que rien ne peut être offert maintenant avant la nouvelle récolte. Jute de Calcutta. — 29 à 35 fr. pour bonnes qualités à filature, 37,50 à 45 fr. pour marchan- dises supérieures blanches, aux 100 kg. c.i.f. Europe. Jute de Chine. — 36 fr. à 37 fr.30 pour bonne qualité courante de Tientsin et 30 fr. pour pro- venance Hankow. Itzle (Tampico). — Les offres sont un peu moins abondantes pour marchandises prompt embarquement; quant aux offres pour expédi- tion éloignée, les producteurs refusent tota- lementd’en faire. Les prix, quoique sans modi- fications sensibles, sont quelque peu plus fermes pour Tula et Jaumave; par contre, le Palma a fortement monté. Il y a acheteurs de : Tula, ordinaire tel quel 42 » à » — fair average 45 » à 46 » — good — 47 50 à 50 » Jaumave Bz 53 50 à 55 » Palma, good average 52 » à 53 • — fair — 50 » à 51 50 Le tout, aux 100 kg. c.i.f. grands ports d’Europe. Ramie. — 61 fr. à 70 fr. aux 100 kg., c.i.f., suivant longueur et classement. Raphia : Courant 52 50 à 60 » Belle sorte 62 50 à 70 » Extra 72 50 à 85 » ex-magasin, Havre. Piassava. — Bonne demande régulière, prix sans changement aux dernières cotations. Kapok. — Demande très régulière. Les stocks de l’ancienne récolte commencent à s’épuiser et les prix restent fort élevés. On offre pour expédition à la récolte : Indes anglaises 115 » à 125 » Java 145 » à 160 » .\ux 100 kg., c. i. f. Fibres de coco. — Les offres pour marchan- dise sur récolte en cours restent abondantes, mais la demande est également assez forte. Les cotations restentfermes,sansmodifications, aussi bien pour fibres à brosserie que pour fils pour corderie etsparterie. Chiendent. — 140 à 155 fr. pour bonne sorte courante mexicaine; 160 à 180 fr. pour belle qualité de choix ; 190 à 200 fr. pour article su- périeur et 205 à 220 fr. pour marchandise fine. Aux 100 kg., quaide débarquement. Feuilles, pailles, plantes sèches, mousses. — Restent très demandées. Dépouilles d'animaux. — Demandes très ré- gulières; prix avantageux pour les vendeurs. VaQUIN et SCHWEITZER Le Havre, 22 juin 1909. Matières grasses coloniales. Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. Rocca, Tassy et de Roux. Coprah. — Tendance : en hausse — Nous cotons nominalement, en disponible, les 100 kg c. a. f., poids net délivré, conditions de la place de Marseille : Ceylon Sundried. . . . 49 » Mozambique. . . Singapore . . 45 50 Saigon Macassar . . 46 » Cotonou . . 44 50 Manille Pacifique (Samoa) . . . 45 50 Zanzibar Java Sundried. . . . . 45 » . . 48 50 Océanie fran^jaise . . . 45 50 Huile de pu Ime. — Lagos, 58 fr. ; Bonny, Bénin, 57 fr. ; qualités secondaires, 55 à 56 fr. les 100 kg. ; conditions de Marseille, fûts per- dus, prix pour chargements entiers. Palmistes. — Guinée, 34 fr. les 100 kg. 186 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N» 90 — Juin 1909 Mou'vo (Rassia). — Manque. Graines oléagineuses. — Situation ferme. — Nou.s colons nominalement : S(?samo Bomba.v blanc, grosse graine 30 » à » » — — petite graine 34 50 à » » — Jarta (à ÜN’rer) 45 » à » » — bigarré, Kurracliee 34 "5 à » » é Lins Bombay bruns, grosse graine . 31 50 à » » isxpertisesv 3^ „ y Pavot Bombay 37 » à » » arseï e ^ Coromandel, nouvelle récolte .24 » à » » Arachides décortiquées Mozambique 34 » — Coromandel 28 50 Autres matières. — Cotations et renseigne- ments sur demande. Rocca, Tassy et de Roux. Marseille, 19 juin 1909. Produits agricoles africains sur le marché de Liverpool. Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. Taylor and Co. Huile de Palme. — Au commencement du mois, le marché était meilleur; puisil a été très ferme, mais pas pour se tenir longtemps; ces derniers temps, en effet, il n’y a pas beaucoup de demandes et la fermeture est marquée par une tendance de recul. Lagos £ 24.15.0 à 25. 0.0 Bonny, Old Calabar 24. 5 0 à 24.12.6 Cameroun 24. 0 0 à 24. 5.0 Bénin 23.12.6 à 23.15.0 Accra 23. 2.6 à 23. 5.0 Brass Niger, New Calabar. . 23. 2.6 à 23. 5.0 Congo 23. 0.0 à 23. 2.6 Sait Pond 22. 5.0 à 22.10.0 Sherbro ordin. et moyenne . 22.10.0 à 24. 0.0 Palmistes. — Le marché a été très ferme et en bonne demande. Quoique les prix se soient abaissés de 3/9 pendant la 2*" semaine de Juin, nous clôturons aujourd’hui, en hausse, avec de bonnes demandes. Lagos Cameroun et qualités supérieures des Rivières . 15. 0.0 à 15. 1.3 Côte-d’Or 14.10.0 à 14 11.3 Bénin, Congo 14.17.6 à 14.18.9 Libéria et Sherbro 14.12.6 à 14.13.9 Caoutchouc. — Le marché a été ferme et en assez bonne demande, excepté après les jours de fête, et les prix ont sensiblement monté chaque semaine. C’est ainsi que le Para a augmenté de 5/7 1/4 à 6/1 et reste très ferme. Les espèces meilleur marché ne suivent pas, excepté « rejections » qui sont en demande. Le Gambia vaut actuellement de 2/11 à 3/1. La fermeture est très ferme. Café. — Il n’y a pas eu de ventes, excepté la dernière semaine où l’on a vendu 350 sacs à 3 2/6, transit ; mais cette semaine il n’y a pas eu de nouvelles ventes. Cacao. — Les prix ont sensiblement aug- menté : les trois premières semaines, ils sont retombés de 43 -à 48/9; mais cette dernière, de 43/- à 47/6. La fermeture est très morne et pas de ventes à reporter. Gingembre. — .Au début du mois il était en hausse et ferme; on a vendu à 32/-, transit. Cette dernière semaine on a vendu environ 200 sacs à 35/-. La fermeture est ferme, mais sans vente. Piassava. — 11 est arrivé environ 5.000 bottes et on annonce encore des ventes prochaines. On a vendu : River Cesse à £ 17.10/-. Bassa de £ 14 à 17. 10/-, Gabon de£ 13.15/- à £ 14.15 -, Opsobo à £20.10 - et Sherbro de £ 20 à £24.5/-. Cire d'abeilles. — On a vendu : 15 blocks Sierra Leone à £ 6.18/9; 21 paquets Gambia de £ 7 à £ 7.2/6 et 32 blocks Sierra Leone à £6.17/6. Noix de Kola. — Pas de ventes. Coprah. — Peu de ventes de£ 15/ - à £ 15 10/-. Fèves de Calabar. — La première semaine on a vendu 21 sacs à 3 ’/. d. la Ib., mais nous n’avons rien à reporter pour les trois autres semaines. Poivre de Guinée. — Rien à reporter. Arachides. — On a vendu environ 1.050 sacs de Bathurot entre £ 11.10/- et £ 14. 10/-. Chillies. — 82 sacs à 35/-. Peaux de vaches. — Marché stable ; valeurs inchangées. Peaux de chèvres. — Pas de changements. Autres produits. — Cotations sur demande. Taylor and Co, 7, Tithebarn Street Liverpool, 19 juin 1909. Produits de Droguerie. — Articles divers. Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. Geo Ernst. Un peu de reprise à noter depuis une quin- zaine sur notre marché des Divers; les arri- vages sont encore très limités, et les offres trouvent facilement preneurs ; quelques ar- ticles restant en bonne demande, nous con- .N» 96 — Juin 19.)9 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 187 sellions aux producteurs de profiter de la ten- dance actuelle pour leurs expéditions. Ambrelte. — Sans offres ni demandes ; les stocks en consommation doivent s’épuiser, et il y aura de meilleurs jours pour ce petit article, à condition de n’offrir que des semences bien fines, qualité Martinique noire. Nous cotons encore 90 fr. les 100 kg. Arachides. — Cotes nominales inchangées. Afrique. En coques 25 » à 21 50 les 100 kg. acq. — Décortiquées 37 50 à 40 » — Indes. — 33 » à 35 » — Algarobilla . — Chili, coté 31 fr. oO les 100 kg. Hadiane. — Semences ; rien en disponible ; toujours ferme, à 180 fr. les 100 kg. c.a.f. Baumes. — Copahu : Ferme, quoique sans affaires ; petits arrivages tenus 3 fr. 50 pour Carthagène clair. Nous cotons : Para, 5 fr. ; Maracaibo, 6 fr., le kg., entrepôt. Pérou: Stock réduit; dernière vente à 18 fr. le kg., entrepôt; demandes modérées, offres réservées. Tolu : Stationnaire, quelques arrivages réa- lisés au bas cours de 2 fr. 13 le kg. ; devra remonter en septembre, les expéditions parais- sant terminées. Styrax : Rien à signaler ; on serait acheteur de partie livrable août-septembre. Bois. — Quassia :* Demandé ; toujours rien en bonne qualité. • Surinam ou Jamaïque, 20 à 40 fr. les 100 kg., suivant provenance. Santal : Indes : Rien en disponible, coté 100 à 123 fr. les 100 kg., chips et roots pour distillation. .Nouméa : Rien au marché, on serait acheteur. Cachous. — Restent fermes pour toutes pro- venances. Rangoon : disponible, 73 à 80 fr., suivant marques. Roméo : 33 à GO fr., aux 100 kg. acquittés. Camphre. — Marché calme et un peu plus faible, avec offres en disponible à 330 fr. les 100 kg., pour le cru de Chine. Pour raffiné Japon, tablettes et plaques. on cote 423 à 430 fr. les 100 kg. Cire d'abeilles. — Toujours ferme ; peu de marchandise offerte. .Afrique .Manque. Chili 1 75 Abyssinie 1 75 Madagascar 1 65 Haïti 1 70 Cuba 1 70 . Saint-Domingue 1 70 le 1/2 kg., acquitté. Cire Végétale : Carnauba : Nominal, 240 à 323 fr. les 100 kg. Blanche Japon ; Plus ferme sur de forts achats en livrable pour compte américain ; le dispo- nible est coté 116 à 118 fr. les 100 kg. Cochenille. — Sans affaires, prix inchangés, nous cotons actuellement : Ténériffe argentée .3 -25 à » <> le kg. — grise 3»à»» — -- noire 2 50 à 2 75 — Mexique rouge Manque. Colles de poisson. — Rien à signaler; sont demandées. Nos importateurs de la Guyane, du Cambodge et de Cochinchine auraient ac- tuellement avantage à envoyer leur marchan- dise sur notre place. Vessies Saigon 1/2 à blanches. 5 » à 10 » le kg. Langues, suivant grandeur. . 3 50 à 4 50 — Pochettes 2 50 à 3 50 — Lyres et cœurs Cayenne, sui- vant blancheur et tailles. . 4 >, à 8 » — Cornes. — Affaires limitées, mais tendance ferme; les prix devront hausser, surtout pour les choix cotées 33 à 83 fr. aux 100 pièces, les Buffles 60 à 90 fr. aux 100 kg. Cuirs. — Transactions encore peu impor- tantes sur présent mois, mais le marché reste ferme et les prix bien tenus. .Annam, vachettes 88 .1 à » » • Madagascar : bœufs, vaches, secs. . 80 » à 1 10 » — — salés, secs . 58 » à 68 n Martinique. Ste-Lucie, Demerara, sal. 56 »à 72 » Abyssinie, secs 90 » à 95 » Australie, salés » . à » » Clous de girofles. — Pas d’offres et demandés. ♦.Madagascar, Ste-Marie (1/2 droit). 175 » à ISO » Zanzibar 100 » à 110 » aux 100 kg. entrepôt. Dividiüi. — Curaçao et Centre-Amérique, 12 à 14 fr. les 30 kg. Écailles de tortue. — Antilles, 20 à 32 fr. le 1/2 kg. ; Madagascar, 18 à 23 fr. Ecorces d'oranges. — Rien à signaler avant Juillet-août. Haïti : cotées 27 fr. 30 à 30 fr. les 100 kg. acq. Ecorces de Palétuviers. — Forts arrivages pour compte local 9 à 10 fr. les 100 kg. entrepôt. Ecorces de Quillaij. — Encore très fermes, malgré les premiers arrivages offerts. On demande toujours pour Valparaiso 78 à 80 fr. et pour Coquinbo 76 à 78 fr. Ecorces de Quinquina. — Rien à signaler. Essences. — Marché toujours calme, sans changements appréciables. Citronnelle : Ceylan, 273 fr. les 100 kg. c. a. f. ; Tonkin, 330 fr. les 100 kg. c.a.f. 188 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 96 — Juin 1909 Badiane : Essence de Chine cotée à 12 fr. 30. Rien en essence Tonkin. Girofles : 8 fr. 73 à 9 fr. le kg. Géranium : Bourbon : La situation est encore indécise ; vendeurs et acheteurs s’observent, car on sait que les stocks sont encore élevés; on cote 21 fr. 30 le kg., mais on fait peu d'affaires à ce prix. Les acheteurs feront bien de se décider dans ces limites, car nous croyons à une reprise, la prochaine récolte devant êtré très limitée et la consommation ayant peu de réserves. Linaloe : Sans disponible et toujours ferme; pour livrable petite quantité on demande 28 à 28 fr. 50 le kg. Patchouli : 28 à 33 fr. le kg. , suivant marques. Petit-Grain Paraguay : Petits arrivages, livraisons dues; rien d’offert, toujours ferme de 26 à 28 fr. le kg. Verveine des Indes (Lemongrass oil) ; Sans affaires et moins faible à 8 fr. 50 le kg. c.a.f. Verveine Tonkin : Rien de visible, on attend de meilleurs jours. Ylang-Ylang : Réunion fine, plus offerte et en baisse; nous cotons encore 330 fr.le kg. Fèves de Calabar. — Sans affaires ; nous cotons 123 à 130 fr. les 100 kg. Noix d'arec. — Rien à signaler. Noix de kola. — 1/4 Afrique ; petit arrivage traité à 75 fr. les 100 kg. Gommes. — Arabiques : Sans changement sur notre dernière cote. Les stocks Kordofan sont à peu près rentrés sur la dernière récolte. Nous cotons 73 à 76 fr. les 100 kg. et 72 à 74 pour .Sénégal. Gom.mes des Indes et arabiques insolubles. — Toujours fermes et chères : Ghatti, n» 1, blanche. . 80 » à » » les 100 kg. — n» 2 — . . 45 » à 50 •' — Bushire (sortes) .... 38 » à 40 )> — CoPALS : Rien à signaler, depuis notre der- nière revue ; divers lots Macassar en transit. Le.s origines Madagascarsurtout, et. Afrique, restent demandées et obtiendraient de bons prix si elles étaient convenablement triées. Damar : Rien. Gutte ; Calme, avec tendance faible; on offre 7 à 7 fr. 23 pour bonne qualité Cambodge. Sticklac : Négligés, jusqu’à nouvel ordre ; cotés 100 à 125 fr. les 100 kg. Kauri : Nouvelle-Calédonie : Sans intérêt actuellement. Racines. — Ipéca : Plus ferme; peu de mar- chandise offerte. Rio Minas, 13 fr. 50 à 16 fr. Carthagène, 12 à 13 fr. Jalap : Toujours rare et cher; disponible, de 4 fr. 50 à 3 fr. le kg. Ratanuia : Négligé, rien sur place; coté 100 à 123 fr. les 100 kg. Salsepareille : Tampico : stock réduit, calme et sans demande à 90 fr. les 100 kg. c.a.f. Para couronne, manque. Vétiver : Indes et Java, 100 à 123 les 100 kg. Réunion : manque. Riz. — Saigon n® 2 : Sans changement, 18 à 22 fr. Brisures, 11 à 12 fr. Rocou. — Graines : cotées 73 à 90 fr. les 100 kg. suivant provenance. Pâte sur feuilles : Antilles, 70 à 73 fr. les 100 kg. suivant marques. Tapiocas. — Calme, plus de stocks en pre- mière main, nous cotons : Maragnan 40 » à 60 » Rio 10 » à 100 » Singapore 41 » à 50 >• Réunion 41 50 à 46 » le tout au 100 kg. acquittés. Manioc. — Sans affaires, ni disponible; pour livrable, origines coloniales, nous colons : Raciues 14 » à 15 » les 100 kg. Fécule 24 » à 25 »» — Miels. — Toujours très fermes et prix tenus. Chili et Haïti au marché. Chili, acquitté ^oit de 15 fr.). . . 72 • à 75 » Mexique (entrepôt) 48 » à 50 » Haïti — 45 » à 60 » Cuba — 50 » à 52 » Saint-Domingue — 45 » à » » aux 100 kg. entrepôt, droit de 10 fr. sur le brut (soit 11 à 12 fr. sur le net). Vanille. — Le marché est toujours ferme; les avis de la prochaine récolte sont pessi- mistes un peu partout et les bons achats d’outre-mer contribuent à maintenir la bonne tendance. Les Guadeloupe sont demandées. Bourbon 1'“ 28 » à 36 » — tètes et queues 22 » .4 25 « Madagascar 22 à 28 » Guadeloupe (rare) 18 » à 22 » Tahiti, 1" qualité 10 » à 12 » Seychelles (droit plein) 28 » à 36 » Mexique — 45 » à 55 » Vanillon. — Sans offres et demandé; les acheteurs paraissent disposés à payer 16 à 18 fr. pour belle marchandise. Tous autres produits. — Cotes et renseigne- ments sur demandes. Geo. Ernst, 59, quai d'Orléans. Le Havre, 21 juin 1909. NO 96 — Juin 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 189 Mercuriale de quelques produits d’Extrême-Orient. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. J. -H. Grein. Gomme-laque. — Le mois qui vient de s’écou- ler a été une prolongation de la période de calme pour cet article, qui décidément ne bouge pas. C’est à peine si on a pu constater de fluc- tuations d’un shilling ou deux. La vérité est que la spéculation semble se désintéresser complètement de ce produit et les affaires restent par conséquent stagnantes. Je cote aujourd'hui 165 fr. pour la T. N. Poivre. — Cette fois le marché a fait des progrès et les prix ont augmenté assez sensi- blement. On parle de 45 fr. les 50 kg. c.a. f. pour le Saigon gris et certains semblent s’at- tendre à une nouvelle hausse. Ce nouvel état de choses est fait pour sur- prendre, étant données les disponibilités au Havre, mais les partisans de la hausse répon- dent non sans quelque justesse, que les stocks tant à Londres qu’au Havre sont fermement tenus et coûtent beaucoup plus cher que les prix actuels, que les détenteurs ne lâcheront pas avant d’être rentrés dans leurs débours. que la récolte est restreinte comme il arrive toujours après une période de bas prix et qu’enfin on s’attend à une limitation des quan- tités pouvant entrer en France au petit droit. 11 faut avouer que ces arguments ne man- quent pas de valeur et que les haussiers pour- raient bien avoir raison. Tapioca. — Egalement plus ferme à 34 fr. 50. On s’attend à une petite récolte dans les Détroits ; par contre, on dit que les Réunions seront abondants. Racines de Manioc. — Ferme et sans affaire. Cotation inchangée à 12 fr. 3/8 les 100 kg. c.a.f. pour les Java. Cire végétale du Japon. — A légèrement fléchi après avoir atteint 111 fr. les 100 kg. c.a.f. et est revenue à 109 fr. Cannelle de Chine. — Ferme; on cote 104 fr. pour la Selected et 78 fr. 50 pour la Broken. Graines de Badiane. — Soutenues à 183 fr. les 100 kg. c.a.f. Galle de Chine. — Soutenue à 106 fr. les 100 kg. c.a. f. Ramie. — Fin de saison, on ne fait rien. J. -H. Grein, 16, rue Sainte-Croi.x de-la-Bretonnerie. Paris, 21 juin 1909. ■sstt^^ëî ACTUALITÉS Le bouturage de la patate. Importance de la sélection sur le rendement. On sait que le bouturage des tiges est à peu près exclusivement adopté pour la multiplication de la patate en grande cul- ture. Dans beaucoup de cas, les planteurs prélèvent les pousses à bouturer un peu au hasard sur les plantes en plein champ, sans se préoccuper du choix à faire pour améliorer les résultats. Plusieurs de nos confrères des Antilles britanniques se sont élevés dernièrement contre cette façon d’opérer, dénuée de toute méthode, et ont vivement engagé les planteurs à apporter un peu de sélec- tion dans le prélèvement des boutures. Avec beaucoup de raison, ils font remar- quer que cette sélection fournira, pour la patate, des résultats comparables à ceux obtenus dans la culture de la pomme de terre ou de toute autre espèce vivrière. La pratique rationnelle consiste à trier, parmi les tubercules, ceux qui s’appro- chent le plus de la perfection pour les planter à faible écartement dans une plate-bande spécialement préparée, riche et bien ameublie ; ces tubercules seront enterrés à 3 ou 4 cm. de profondeur et re 101» JOUKNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 96 — Juin 1909 couverts d’un mélange de terre line et de cendres de bois, ainsi que d’un épais paillis de matières végétales. Avec quelques arro- sages pour suppléer aux pluies, les jeunes pousses atteignent promptement 1 oà20 cm. de longueur; c’est le moment de les éclater et de les planter dans le champ. Les tuber- cules sont laissés dans le sol et représentent les pieds mères sur lesquels on pourra cou- per successivement les boutures néces- saires ; après deux ou trois récoltes, cepen- dant, il importe de les remplacer par une nouvelle plate-bande, préparée avec les mêmes soins. Cette méthode est suivie assez exacte- ment dans le sud des Etats-Unis. Une expérience faite à la station cubai- ne de Santiago de las Vegas, a permis de se rendre compte que la sélection des bou- tures pouvait donner un rendement qua- tre fois et demi supérieur à celui obtenu avec le bouturage des pousses non sélec- tionnées. 11 est recommandé, en outre, de suppri- mer les extrémités de tiges sur les plantes âgées de 3 mois, dans le but de favoriser l'accroissement des tubercules. O. L. L’exploitation du piassava dans l’Etat de Bahia. Une note de M. P.\ul De.mers, consul des Etats- Unis à Bahia, parue dans le numéro d’avril du Bulletin du bureau international des Républiques américaines, avec 3 belles planches noires, nous apporte, sur l’industrie du piassava dans le sud de Bahia, des détails que nous nous permettons de résumer. Il s’a«it, en effet, d’un palmier des plus intéressants, dont la libre est régulièrement cotée dans la mercuriale de MM. Vaquin et Schweit- ZER et sur lequel on ne possède que peu de docu- ments sérieux. Attalea funifera, exploité à la fois pour sa fibre bien connue et pour ses noix utilisées soit comme corozo dans la fabri- cation des boutons, porte-cigarettes, etc., soit pour l’extraction d’une huile lubri- fiante recherchée en horlogerie, croît à l’état spontané dans la zone côtière de l'Etat de Jiahia, mais spécialement dans le sud, aux environs de Sànta-Cruz, liel- monte et Porto Seguro. Ce sont les terres sableuses, alcalines et pauvres mises à découvert par la mer qu’il recherche exclu- sivement, en compagnie de cactées et plantes halophites diverses. Les riches forêts à Piassava du district de Santa- Criiz, entre les rios Joào de Tiba et Saint- Antonia, peuvent compter 160 arbres à l’hectare, mais en général la moyenne reste comprise entre 23 et 160. L’exploitation porte uniquement sur les arbres venus naturellement; il n’existe au- cune plantation Attalea dans le pays. Chaque année, les faisceaux de fibres qui constituent la gaine des feuilles sont déta- chés en une masse qui est d’abord trempée dans l’eau pendant quelques jours pour l’élimination des matières putrescibles, puis séchée, nettoyée, peignée, coupée en longueurs assorties, prêtes à l’exportation et à la manufacture. On considère qu’un palmier peut donner de 3 à 10 kg. de fibre par an, en même temps qu’un régime de 100 noix au maximum. Les terres à piassava sont exploitées par des concessionnaires, moyennant une re- devance à l’Etat, perçue par arroba(13 kg.) de fibre extraite, d’après la densité des peuplements et les conditions de transport. Il existe également nombre de propriétés appartenant à des particuliers ou à des sociétés. C’est ainsi qu’un syndicat anglais opère actuellement sur 200.000 hectares au nord de Bahia; les ouvriers sont payés par arroba de fibre rendue au point d’en- lèvement (jusqu’à 4 fr. 30 l’arroba); tout le travail préparatoire se fait à la main ; il est cependant question de lui substituer en partie le travail mécanique, notamment pour le peignage et le coupage des fibres. Les exportations de Bahia ont été, pour les trois dernières années, de : 1.362 t. de piassava et 544 t. de noix en 1906 1.438 t. — 5141. — 1907 1.318 t. — 429 t. — 1908 A leur sortie, ces deux produits sont N» 96 — Juin 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 191 frappés d’un droit ad valorem de 21 0 0 pour le piassava et 8 0 0 pour les noix. Pendant les six derniers mois de 1908, la taxation officielle a été perçue sur une valeur moyenne de 4o0 fr. la tonne de 1.000 kg. pour la fibre et de loO fr. pour les corozos. La totalité de ces exportations est dirigée sur les ports européens où les noix se vendent de 200 à 32.5 fr. la tonne, suivant grosseur. La production des Attalea, en ce qui con- cerne la fibre, peut se prolonger pendant trente ans, à raison d’une récolte par an. La production du cacao en 1907, 1908 et 1909. Nous avons reproduit, d’après le « Gor- dian, » les statistiques de production du cacao dans les divers pays pour les années 1906 et 1907 ; celles que nous relevons aujourd’hui dans le numéro du 22 avril de ce confrère généralement bien informé, se rapportent à la récolte mondiale de la der- nière année et aux prévisions pour 1909. A litre comparatif, nous maintenons la statistique 1907, que de nouvelles infor- mations ont parfois légèrement modifiée. Les chitfres sont indiqués en tonnes métriques (1.000 kg, .)• 1907 1905 1909 Brésil Tonnes. 24.530 32.700 33.000 Equateur 19.670 31.900 29.000 San Thomé 24.200 28.500 27.0U0 Trinidad 18.610 21.600 21.000 République Dominicaine. 10.150 19.000 17.000 Venezuela 13.470 15.200 14.000 Afrique occid. anglaise . 10.475 14.100 15.000 Grenade 4.610 5.100 0 .100 Ceylan 4.700 2.800 3.000 Jamaïque 2.200 2.600 2.. 500 Haïti 1.850 2.500 2.500 Indes orientales néerlan- daises 1.800 2.400 2.400 Colonies allemandes . . 1.970 2 300 2.600 Fernando -Po 2.440 2.200 2.000 Surinam ........ 1.625 1.700 2.000 Colonies françaises . . . 1.390 1.500 1.500 Cuba 1.690 800 800 Sainte-Lucie 750 800 800 Congo belge 550 700 800 Dominique 580 600 600 -\utres pays 1.000 1.000 1.000 Production totale . . 148.260 190.000 184.000 La production de 1 908 se présente donc en excédentde 40 millions de kilos sur 1907 et les trois années antérieures ; on y relève pour la première fois un cbiiïre supérieur à 30 millions de kilos pour deux pays pro- ducteurs, le Brésil et l’Equateur. Les autres pays qui ont marqué une forte pro- gression sont la République Dominicaine, l’Afrique Occidentale Anglaise (Gold Coast), San Thomé, Trinidad, Uaili et Java. Une légère augmentation est indiquée à Suii- nam, où les dégâts du « Krulloten » (balais de sorcière du cacao) s’atténuent avec les mesures adoptées dans les plantations. (Voy. l’article de M. Patouillard dans le n® !t.5 du « J. d’A. T. ».) La consommation mondiale du cacao est évaluée à 164.000 t. pour 1908 ; elle s’est accrue notablement dans les diffé- rents pays, sauf toutefois en France, où l'on note une diminution de près de 3.000 t., qui disparaît dans les prévisions de 1909. L’Ansérine amarante ( Chenopodium ama- ranticolor), nouvelle plante potagère pour climats chauds. Notre savant collaborateur, M. D. Bois, assistant de la chaire de culture du Muséum, vient d'attirer l’allenlion sur une espèce de chénopode susceptible d’intéresser plu- sieurs de nos lecteurs. Il s’agit d’une ansérine, le Chenopodium amaranlicolor, décrit par MM. Coste et Régnier en 1907. La plante a été rencontrée à l’état subspon- tané dans les environs de (Marseille, mais peut fort bien être originaire d’une région plus chaude. C’est une espèce très vigoureuse, ayant dépassé 2 m. de hauteur et 80 cm. de diamètre chez M. Roland-Gosselin, à Vil- lefranche-sur-Mer ; ses feuilles, d’un beau rouge amarante dans le jeune âge, constituent un excellent succédané de l’épi- nard, dont elles ont absolument la saveur. De plus, on a constaté que les tiges arrachées après fructification étaient mangées avec appétit par les vaches. 192 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 96 — Juin 1909 Les graines envoyées par M. Bois à Villefranclie ont été semées en terrines, à l’air lilire; la transplantation se fit sans difficultés à 50-60 cm. d’écartement dans une terre argilo-calcaire, non fumée. Deux mois environ après le semis, on put com- mencer à récolter les feuilles pour les manger cuites, à la façon des épinards et la cueillette se poursuivit pendant tout l’été, sans avoir recours à aucun arrosage. A noter encore que les tiges ont résisté aux vents et que les plantes, même fortes, ont supporté sans souffrir, le transport et la transplantation à racines presque nues. Des graines de l’Ansérine amarante ont été adressées, à titi’e d’essai, à différents jardins coloniaux, car, écrit M. Bois, « il paraît incontestable qu’en des régions chaudes, elle serait susceptible de rendre des services «.Nous conseillons volontiers, aux lecteurs de ce journal de tenter éga- lement un essai qui leur permettra de ju- ger les mérites de cette plante en tant qu’espèce potagère et fourragère. O. L. La vente des produits coloniaux en France. Il vient de se créer à Paris une organi- sation commerciale intéressante pour les planteurs et qui a pour but la vente des produits coloniaux. On sait que ce commerce est générale- ment fait par l'intermédiaire de courtiers. qui reçoivent les consignations et traitent des ventes de gré à gré. Cela nécessite de la part des producteurs une organisation qu’ils ne possèdent pas toujours; aussi la Compagnie des Enchères publiques fran- çaises va-t-elle essayer d’y substituer la vente aux enchères avec les éléments de crédit qu’elle comporte. Ces ventes sont d’ailleurs bien connues depuis quelques années, en raison de l’extension prise par les ventes de caoutchouc d’Anvers, de Li- verpool, de Londres et de Bordeaux. Mais le grand avantage que nous voyons à cette tentative est la mise en entrepôt public des consignations reçues et la pos- sibilité pour l’expéditeur d’obtenir des avances de la Compagnie jusqu’à concur- rence de 60 ou 80 % de la valeur des con- signations. Etant donné que les cultures coloniales exigent toutes des immobilisa- tions assez longues, cette facilité ne man- quera pas d'être appréciée. Elle procède un peu des idées que nous avons long- temps soutenues ailleurs sur la création des banques d’exportation, avec le fonc- tionnement desquelles elle aura certaine- ment des points communs. Il n’est pas de notre rôle de donner des détails sur le mécanisme de cette Compa- gnie, purement commerciale, mais nous avons applaudi à sa création et serons heu- reux de pouvoir enregistrer son succès, en partie lié au développement de nos impor- tations coloniales. — F. M. ) 1 AVIS AUX SOCIÉTÉS DE COLONISATION ANCIEN DIRECTEUR TECHNIQUE de Plantations coloniales (8 ans de pra- tique), très au courant de la plantation, de la culture et de la préparation de la vanille, du cacao, du café, du caoutchouc, du sisal, etc., etc., demande situation analogue dans une Société où il s’intéresserait. Sa connaissance parfaite des pays tropicaux, des indigènes, et des différentes cultures, lui permettrait de réduire au minimum les frais d’installation et d’entretien, et assurerait rapidement un beau rendement du capital engagé. S’adresser aux bureaux du Journal d' Agriculture Tropicale. Paris. — L. Mabetheux, iirprimeur, 1, rue Cassette. Le Gérant - F. MAIN. i 9G — Juin 1009 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 81 BUüliETirl BlBIilOOÎ^APHlQUE Tout livre, brochure ou tirage a part, envoyé à la Rédaction, sera annoncé à cette place, à moins qu'il ne le soit dans le corps du numéro. Les ouvrages dont les litres sont précédés d'un astérisque seront repris en détail dans le texte. Prière d’envoyer deux exemplaires de chaque publication. 1759. Robertson- Proschoicsky (D'' A.) : Liste som- maire et préliminaire de quelques-unes des plantes du jardin « Les Tropiques », à Nice (Alpes- Maritimes), 1909. [Cette liste, ne comportant pas moins de 700 genres, la plupart représentés par plusieurs espèces, a été dressée par notre colla- borateur dans le but de servir aux personnes et aux Jardins désireux d’entrer en relation d’é- change. .Nous y trouvons un grand nombre d’es- pèces fruitières et ornementales des régions tro- picales qui se comportent diversement dans le jardin des « Tropiques ». On peut visiter cette riche collection en écrivant quelques jours à l’avance au propriétaire.] 1760. Reiche {Karl) : Grundzüge dcr Pflanzenver- breitung in Ghile. — 1 vol. 18X-6 de 374 pp., 00 lig., 33 planches et 2 cartes. Wilhelm Engel- mann éditeur, Leipzig, 1007. Pri.v 30 mks. VHP Volume de la Série « Die Végétation der Erde ï> dont le J. d'A. T. >• a déjà mentionné le 2' tome du XI® volume. [L'auteur, qui remplit les fonctions de directeur de la section botanique du .Muséum national de Santiago, était ou ne peut plus qua- lilié pour donner un japerçu général de la llore du Chili. En fait, son ouvrage est très complet et s’adresse à des lecteurs nombreux et divers. Les savants y trouveront, en dehors d’une table biblio- graphique qui ne comprend pas moins de o.'iO numé- ros pour les ouvrages et mémoires et de 34 numéros pour les cartes, un précis d histoire des recherches botaniques dans la région, que suit un aperçu de la géographie physique du Chili. Les principales plantes'du pays sont groupées d'abord par familles, puis d’après leur poirt (arborescente®, buisson- nantes, herbacées, grimpantes, parasites, épi- phytes, etc.). Enfin l’auteur discute les relations de la flore du Chili avec celle de la Nouvelle-Zélande, de Californie et d’Argentine. Les praticiens ver- ront leur attention plutôt attirée par le chapitre des plantes utiles, indigènes ou introduites, et par l’étude de géographie botanique dans laquelle sont caractérisées des diverses régions de ce pays à végétation forcément très variée puisqu’il s’étend en latitude de 17® à 55® Sud et en altitude du niveau de la mer jusqu’aux sommets de la Cordil- lère. De fort intéressantes planches représentant des espèces spéciales au Chili viennent compléter l’attrait de cet ouvrage, précieu.v à consulter pour toute personne s’intéressant à ces régions si curieuses, à plus d’un titre, de l’-Vraérique Sud- Occidentale. V. C.\YL.A ;. 1761. Veitch F. P.) : Commercial Sicilian Sumac includiiig notes on lhe microscopical examination of Sicilian sumac and its adultérants. Dy. B. F. Ho- ward. — U. S. Department of Agriculture Bureau of Chemistry. Bulletin n® 117, 1908. [Après avoir défini l’espèce de sumac, Rhus Coriaria, l’auteur étudie la culture du « masculino » en régions montagneuses les environs de Palerme, titrant 25 à 35 ®/o de tanin, et du « feminella » en plames, titrant moins de 25 ®/o de tanin, que séule une analyse chimique peut différencier; il s’étend sur les falsifications par mélange avec 20 à 50 ®/o de lentisque (Pistacia Lentiscus, de « Stinco » Coriaria myrti/’olia de « Brusco » (7'amarix a f ricana), d’ni- lanlhe et de bois de grappe dé vigne. .M. Veitch examine ensuite les méthodes analytiques et en discute les résultats dans plusieurs tableaux qui prouvent l’abondance des falsifications. — M. Ho- ward donne des microphotographies du sumac et de ses principaux adultérants; il étudie ensuite la technique de l’examen microchimique et définit les principaux caractères des divers produits plus haut cités. — Pikd.\llu]. 1762. Knapp {S. A.) : Farmer’s Cooperative Démonstration Work in its relation to Rural Iin- provement. — In-8®, 20 pp. Publié comme Cire, n® 21, Bureau of Plant Industry. U. S. Department of .Agriculture. Washington, 1908. [Travail rele- vant plutôt de l’économie sociale que de l’agricul- ture; il justifie la création de l'Institution dite : « Farmer’s Cooperative Démonstration Work », dont le but est d’arriver par des démonstrations pratiques au perfectionnement des méthodes em- ployées par les agriculteurs ne disposant pas de moyens pécuniaires importants. Il s’agit d’un corps organisé, comprenant un directeur, des assistants, lOagents d’Etat, et 188 agents locaux. Le programme comporte ceci d’intéressant que l’enseignement donné doit avant tout être à la portée de ceux qui le reçoivent, et comme tel modifiable à l’infini, sans qu’il y ait dans le cours des études autre chose que de grandes lignes à suivre. Cette lati- tude est éminemment profitable et préférable à un programme fixe. Nous croyons que, au point de vue de l’étendue des variations dans les ma- tières traitées suivant les régions, il doit y avoir, dans cette organisation, des points communs avec nos professeurs départementaux d’agriculture. Les premiers résuliats ont montré qu’on pouvait par ce moyen obtenir beaucoup des fermiers soit au point de vue des améliorations générales, soit au point de vue des cultures spéciales ou de la lutte contre les parasites locaux. Ils ont permis de constaterdes perfectionnementsdans les semences, les animaux de trait, le matériel, l’amélioration 82 .lOUHiNAL D’ACHilCULiLUE TUOIMCALK N- UO — Jl'i.n 190'J Tropical Life A monlhlij Journal devoted to the interests 0/ those living, trading, holding properlg or othenvise inleresled in Tropical and Siib-lro- pical coimtries. Edited by HAROLD HAMEL SMITH Edtloriai and Publishing Department . "OXrORD HOUSE”, 83-91, GREAT TITCHFIELD STREET OXFORD STREET, LONDON, W- Subscription, 10/- per annum, post free. strofiolfi rBcommcficl the Jourficil to the attetition of ail those aole to read Engiish. It vontains strictly Teliable rnatter dealing icith the oarious interests front rtll points of view either as regards sales tn London, machinerg, or planting news. SPBâiUSN COP^ ON RECEIPT OF TWOPENCE FOR POSTAGE. Le CAOÜTCHCUC et la GDTTA PERCHA OKGA.NE SCIENTIFIQUE ET INDUSTRIEL ORi, ANE OFFICIEL DE l’iNDUSTRIE DU CAOUTCHOUC EN FRANCE 49, rue des Vinaigriers, PARIS 9*) Adresse télégr. : DRA LLIC-PAlilS Codes ; Français A-Z, 2« édition — Western Union. ABC, 5tii Edition. SUCCURSALES Paris (X'), a9, rue des Vinai- griers. London E. C., 6, Ilolborn Vialuct. Hambourg 21, 13 Oster- beckslrasse. New-York, The Monolitli. Johannesburg. Palace Buil- dinsr. Obidos ^Brésil). Majunga (Madagascar). MÉDAILLES Bronze : St-Louis 1904; Liège 1905; Bruxelles 1906. Argent : Liège 1905; Xogeut 1905 Or : Bordeaux 1907 ; Nogcnt 1907 ; Exposition sports 1907. Abonnement : 20 francs par an pour la France. — 26 — — pour les Colonies et l'Elranger. Kolonial-Wirtschailliches Komilee Berlin ,\.VV., l’nlor «Ion l.iiiden, 43 PUBLICATIONS DU COMITÉ, en allemand : “ Der Tropenpflanzer” Revue mensuelle d'agriculture et de science, avec .suiipléments monographiques ;■ BeiheOe «). Un an. l-,* marks en Allemat.'ne, 15 inarts à rèlraiik'er. — R. Schlechter West-Afrikanische Kautsebuk Expé- dition, 1900 : Exlra'.tion et culture du caoutchouc en Afrique I Occidentale. Prix, relié : 1-7 m. — H. Baum : Kunene-Sam- 1 besi-Expedition, 1903 : Flore, Faune, Ressources écono- miques, -JO pl. ; ICO fig. d. le texle. Prix actuel, relié ; 7 m. 50. — I Kolonial-Handels-Adressbuch : Adresses coloniales alle- i mandes, édition 1909. Prix du volume : -2 m. 50. Port ; Om. 90. — I Karl Supf ; Deutsche Kolonial-Baumwolle. Illustré. Prix relié :4m. — Paul Fuchs : WiatschaftUche Eisen- bahn-Erkundungen in mittleren und nordlichen Deutsch-Ostafrika. Illustré. Prix : 5 m. — Paul Fuchs: Die 'Wirtschaftliche Erkundung einer ostafrikanis- chen SUdbahn. illustré. Prix : 4 m. m TROPICAL AGRICÜLTMIST publié sous la direction de M. le J.-C. WILLIS Directeur des Royal Botanic Gardens, Peradeniya, Ceylan Publication olficielle mensuelle, en anglais. Nombreuses illustrations. Documentation complète sur toutes les ques- tions d'Agriculture tropicale. Tous les mois, articles parles agents scientifiques du gouvernemeni et par des Planteurs renommés. Communications de spécialistes sur le Caout- diouc, le Cacao, le Thé, les Fibres, les Palmiers, l'Arachide et tous autres produits économiques, les Fumures, les Ani- maux de ferme, la Basse-cour, etc. Un an: L. 1. soit 25 francs. PUBLICITÉ DES PLUS EFFICACES s'adresser à MM . A, M.&J.FER(}USON Ceylan Demander : “HEVEA BRASILIENSIS OR PARA HÜBBEH ", par Mr. Herbert Wricht, l’ouvrage moderne le plus important sur la culture du caoutcliouc ; ill. de 55 photos. Prix: 9 Ir, Même adresse : l'Annuaire de Ceylan et les Manuels du Café, du Cocotier, de ta Caunclle, du Caoutchouc, du 'l'hé. du Poivre, de la Vanille, du Coton, etc. — iDemander le Cataleijue.) Association des Planteurs I>E CAOUTOIOUC 48, Place de Meir, ANVERS Centre d'union et d’information pour tous ceux qui s’intéressent à la culture rationuelle du Caoutchouc. Renseignements techniques et financiers, fournis gratuitement aux membres de l’Association. B ulletin mensuel renfermant des articles d’actua- lité et de technique, des informations diverses con- cernant la ciiUure du caoutchouc, les communiqués, rapports, bilans, déciai allons de dividende des société.s de plantation, les rapports du marché du caoutchouc et de celui des valeurs de sociétés de planlation, la 7ote de ces actions, etc. Abonnements : 12 fr. 50 par an. L’AGRICULTURE PRATIQUE DES roHoé^a .so, Bulletin mensuel du Jardin Colonial et des Jardins d’essais des Colonies ORGANE DU MINISTÈRE DES COLONIES Tous les mois, un fascicule de 88 pages. CoMPREN.vxT : Les Actes administratifs (arrêtés, décrets, etc.), les Rapports des Jardins et Stations ; des Mono- graphies de_ cultures tropicales ; des Rapports de Mis- sions scientifiques, etc., avec figures et photographies. Abonnement annuel : 20 fr. {France et Etranger). A. CHAILAMFL, Éditeur. 17, rue Jacoh — Paris. ♦ 4* ♦ «fui* * ❖ ♦ ♦ 4* •1' ♦ 4» 4» 4* «1* 4* AeeuXîiiis’iiitérêsseatàCiilia 4* 4* 4- 4- 4< Ji 4* “ THE CUBA REVIEW ” est le TT A 4* 4- 4* compte rendu mensuel des affaires poli- tiques,gouvernementales, commerciales, agricoles et générales de i'ile de Cuba. 4* 4* * 4* C’est un rccuei 1 de tout ce q ni s’écri i et se d i t sur Cuba. 4* “ THE CUBA REVIEW ” contient chaque * ♦ moî 4> pour cette Revue, des cartes géographiques 4> 4' précieuses et des gravures intéressantes. 4* llf Abonnements ; Un an. »0 cent s. franco déport. 4> 4* Adresse : *• The Cuba Review and Bulletin " 82-92, Beaver Street, NEW YORK 4* * 4* 4<4>4>4»4»4<4>4»4'4>4>4* 4>4>4>4*4>4> 4<4>4> 4> 83 Suite de la page 81 ÏS-oge _ jviN lyOU JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE du -sol, let Rélévalion du niveau intellectuel des populations rurales; les conditions de la vie des gens de couleur se sont également modifiées en mieux.] 1763. Bomber (il. K.) : Tapioca, Manioca or Cas- snva. — ln-8®, 6 pp. Publié comme Circulaire n° 13, lournal of llie Royal llotanic Gardens, Ceylan 1908. IPetit manuel conçu sur un plan intéressant, en ce sens qu’il ne renferme que des données suc- cinctes et des chiffres précis desliiu's à lixer les idées des agriculteurs désireux d’entreprendre la culture du manioc dans ITnde ; il semble que fau- teur, dont la réputation est déjà une garantie de la valeur du travail, ait eu en vue le développement d’une culture susceptible de parer aux disettes fréquentes dans ce pays. Les renseignements sont ■en effet aussi concis que possible, et s'appliquent à la culture domestique. La préparation du tapioca et de la farine de manioc sont de ceux qu’on ne peut indiquer que par un travail familial, et fau- teur mentionne que la fabrication en .grand néces- site des installations coûteuses. La seule critique que nous puissions à la rigueur adresser à cet ouvrage est que les chiffres sont peut-être donnés d’une façon un peu absolue et sans tenir suffisam- ment compte des différences locales. Il est juste d’ajouter qu’il est dit au début de la brochure qu’il s’y agit surtout- de la culture à Malacca. Ce reproche n’en est pas un à proprement parler, et la brochure vaut la peine d’être .lue par ceux qui veulent avoir quelques idées sur le manioc avant d’en entreprendre la culture ] 17.64. As frucloa. In-8® de 75 pages et 16 fig. Lisbonne, 1908. Sans nom d’auteur. Hrochure de propagande, éditée par la Société brésilienne d’en- couragement à l’agriculture, qui a son siège à Paris, en vue de la distribution gratuite au Hrésil. 11 y est davantage question des procédés de conserva- tion des dj'nils de la zoue tempérée que de la pro- duction rationnelle des fruits tropicaux, qui a ce- pendant bien son intéiêt pour la plupart des Etats brésiliens. L’auteur a puisé dans ta bibliographie spéciale beaucoup de renseignements, d’ailleurs parfaitement ordonnés et présentés de façon à ■être facilement utilisés par le lecteur. 1765. lioseiithal (S.) ; Le développement écono- mique du Katanga. — brochure in-S® de 80 pages. Société J)elge de Librairie, 16, rue Treurenberg, 1909. C'est la traduction française d’une étude éoo- iBomique parue dans la « Zeitschrift fur Kolonial- jpolitik » .sur fe.xploitation du vaste territoire du ïatanga, situé dans le sud du Congo belge. 1766. Eivptviment Ütatiou Hecord. Vol. XN, n“ 3 du îlureau des stations experimentales, déjiartement ■d' Agriculture des E. 1!. Washington, 1908. — ln-8“ de 300 pages. Revue de la récente bibliographie internationale rentrant dans le domaine des sciences agricoles : chimie, météorologie, agr ologie, botanique agricole, cultures spéciales, horticulture, sylvicultore, pathologie, entomologie, alimentation, élevage et Inilerie, économie rurale, etc. Chaque étude mentionnée est suivie de quelques lignes en précisant le caractère. 1767. Album do 'Ëstado do lPam,il HOfi . — Grand format de 350 pages, 3 cartes, do nombreuses et riches illustrations. Imprimerie Qhqponet, 7, rue Bleue,'Paris. Luxueuse publication de propagande relatant les progrès et améliorations réûlisés dans l’Etat du Para, pendant les huit années (1901-1909) que M. le D'' A. Monténégro a passées à la tête de son gouvernement. Le texte en.portugais, en fran- çais et en anglais contient d’excellentes notions sur le climat et la géographie du Para, son organi- sation politique, financière et administrative, sur les différentes communes de l’Etat, les productious naturelles et agricoles, le commerce, la navigation et les chemins de fer dont la'construction est acti- vement poussée sur la ligue de Rragauça, rtc. L’auteur rend un juste hommage à feeuvre scien- tifique accomplie par le l)"' .1. iHuber au Musée Goëldi, et le tableau qu'il fait de cet établissement n'a rieu de surfait. A noter tout spécialement les superbes photographies prises à Belom et dans fintérieur de l’Etat; le soin avec lequel elles ont été reproduites ici donnent à cet album une réelle valeur artistique. ] 1768. NoveHi(Dotl. N.) et Giordano ; ; Ing. F.) Con- tributo allô stud io degli effetti delf ærazione arlili- ciale delf acqua nelle Risaie. — ln-4®, 12 pages, No- vara, 1909. [Etude fort intéressante qui introduit pour la première fois, croyons-nous, le principe de l’aération de l’eau devant servir à l’irrigation des cultures en vue d’apporter à la plante une quantité d’oxygène à ^elle normalement fournie par une eau quelconque. La question est d’autant plus intéressante qu’il s'agit, non pas dlune plante arrosée, mais d’une plante irriguée et susceptible de rester plusieurs semaines sous une couche d'eau d’une certaine épaisseur, empêchant ainsi toute aération naturelle du sol. Les expériences ont débuté avec des appareils de laboratoire des- tinés à rechercher les moyens les moins coûteux de procéder à cette aération, et aussi de pro- céder à des expériences comparatives d’irrigation, d’une .part, avec des -eaux très aérées, d’autre paü't, avec des eaux 'oomplètement privées d’air par ébullition et refroidissement, et enfin, de faire mieux ressorrir l'importance de cètte aération. Les notes publiées par .MM. Novell! et Giordano m; sont qu’un exposé préliminaire des expériences actuellement poursuivies et dont les Tésultats feront probablement plus tard l’objet d’un impor- tant mémoire.' — F. M.! 17.9. Marénhal C.): Les animaux exotiques de rapport. — lu- 16® de 100 pages avec figures. Ex'fruit de « Chasse et pêche ». En vente chez fauteur, 172, rue de Cologne, à Bruxelles. Prix ; 2 francs. Dans ce nouvel ouvrage, .M. .Maréchal étudie successivement l’éléphant, le dromadaite. le chameau, les lamas, le yak, les buflles, les bonases, le zébu, le gayal, le bœuf commun et ses diverses variétés, le cheval, fàne, les zèbres, le i-enue, les mouton.®, les chèvres, les porcs, les chiens, etc. 11 signale en outre les modes de cap- ture des animaux sauvages, leur élevage, leur acclimatation, leur nouiriture, leurs maladies. Voir la suite à la pa,ge Q3 84 OURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 9ü — Juin 1909 MACHINES COLONIALES Culture. . Coton. Caoutchouc. . Fibres. . Cocotier ... Cacao, café . IVlaïs, riz, céréales Huileries. Sucre. Séchoirs . Force motrice . MachitieP pour ahallre (îl scier les nrl)fps et poiireti extraire les racines. Charrues à vapeur, à nioleui- et à chevaux, 1-^sïrencuse.s à rouleaux et à scies, l’re.sses hydrauliques à \apeui' cl à main. Couteaux et s^odets à latex, laminoirs, pi'csses, séchoirs. I)érd)reu6cs, brosseuses. presses d'eniballaf'e j)Our.\gaves. .Moès, Sisal, llcncvjuen, Manille, Sanse\ ieres et auties plantes le.xtiles. Machines à a])lalir, défibrer, brosser, lilei', «loubler la fibre, à faire îles cordages et des nattes. Machines à tendre les noix. Séchoirs à Coprah. Couteaux, dépuljieurs, décortiqueurs, tarares, séchoirs. Batteuses, décortiijueurs, extracteurs de (laddy, moulins “ Excelsior ” et autres de toute capacité. Décortiqueurs |)Our semences de Coton, Ricin, .\rarhides. Concasseurs pour noix de l'aime. Presses à huile de tous systèmes, exti’acteurs chimiques. Installations de savonneries. 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Nitrate île Fotasse : (44 ®/o de Potasse, 1 3 ®/o d’Azote). MEILLEURS ENGRAIS COMPLETS POUR CULTURES TROPICALES Canne à sucre, Cacao, Tabac, Coton, Riz, Banane, Café, Tbé, Maïs, Vanille, Ananas, Orangers, Citronniers, Palmiers, etc. Poor la veate, s’adresser anx “ (ÎHEMIGAL WORKS" laie H el E ALBERT 15. Pbilpol Lane, 15. LOHDRES. E.C. 92 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE ^•o 96 — J L IN 1909 PETITE CORRESPONDANCE Prix de revient d'une plantation de Bananier aux Antilles, llép. à M. P. Guadeloupe). — Pour la •lamaïque, M. Cradwick a fourni dernièrement les chiffres suivants, se rapportant à la mise en cul- ture d'un acre de terrain : Labour à la fourche *5 fr. Achat de rejets 16 .jO Drainage 12j 00 Second fourchage 50 00 2 sarclages 25 00 201 50 De son côté, le département de l'Agriculture de Cuba a établi le compte de culture pour une plan- tation de 13 hectares et son entretien pendant cinq années; le total des dépenses s'élève à 23.700 fr. Le rendement est évalué durant ces cinq années à 37.000 régimes payés au cultivateur à raison de l fr. 60 au port d’embarquement. Congre^ de plantes textiles, à Soerabaia (Java). — Le Syndicat agricole des Indes Néerlandaises a pris l’initiative d’organiser, avec le concours pécu- niaire du gouvernement et d’accord avec le Dé- partement de l’Agriculture^ un important Congrès auquel sera adjointe une exposition spéciale de plantes textiles, produits et machines. Le Sisal, dont la culture est déjà très développée à Java, ainsi que M. IL De KrujlT l’a montré dans le n® 91 du « J. d’A. T. », l’Abaca et le Jute seront l’objet de la plus grande attention des participants, sans exclusion toutefois des autres textiles. La date de ce Congrès, qui aura lieu à Sourabaia en 1910, n’est pas encore précisée ; toutefois, le Comité, mainte- nant constitué, a cru avec beaucoup de raison qu’il était utile de porter la décision à la connaissance des intéressés, afin de leur laisser le temps de se préparer à prendre part soit au Congrès, soit à l’exposition qui paraît surtout viser les construc- teurs de machines à défibrer. Moto-culture. Premier Congrès Inlernal tonal de V Automolile Agricole et des Applications du Moteur Mécanique à la Culture [Moto-Culture). — Ce Con- grès dû à l'initiative de notre confrère M. Silber- nagel, directeur de 1’ " Automobile Agricole ' aura lieu à .Amiens (Somme) les 22 et 23 juillet 1909 à l’occasion de la 2' Exposition Internationale d’.Au- tomobiles et de Moteurs agricoles. Le Congrè.s aura pour but ; 1° De faire connaître d’une façon précise comment se pose actuellement la question de ta moto-culture ; 2® D’engager les constructeurs à créer de nou- veaux types de matériel à moteur, conformes aux desiderata exprimés par les agriculteurs des divers pays ; 3® D’encourager les agriculteurs à se familia- riser avec l’emploi du moteur mécanique et du matériel à moteur; 4® De provoquer la création de groupements de constructeurs et d’agriculteurs, la création de cours pour mécaniciens de ferme, d'exposi- tions, etc. Souhaitons le meilleur succès à cette intéres- sante manifestation qui mettra en rapports techni- ciens et praticiens, constructeurs et agriculteurs et qui ouvrira à notre industrie nationale un nou- veau champ d’activité de la plus haute impor- tance. Les communications et demandes d’adhésion devront être adressées au Secrétariat Général du Comité Central d’Organisation, 166, boulevard de Magenta à Paris. T J ! ! i j i A 'VENDRE : Belle collection d’échantillons de RIZ de Cochinchine, comprenant | 55 échantillons en sacs, avec désignation, provenance, et autres indications en cog-ngu. Faire . offres au Bureau du Journal. Écrivez-noiis ! Le Journal cl’ Agriculture Tropicale répond toujours. 93 Suite de la page 83 N« 96 — Juin’ 1909 JOUR^^\L D AGRICULTÜRE TROPICALE l’utilisalion pratique de leurs divers produits, laine poil, corne, peau, viande, lait. Il y est aussi ques- tion des divers hybrides: le mulet, le bardot, les zebroides, les hybrides de zébu et de vache, de yak et de vache, de bison et de vache, de lamas entre eux. Enfin, l’auteur examine l’élevage de l’autruche, du nandou, des poules, pigeons, canards et oies. C’est, somme toute, une brochure qui contient des renseignements pratiques intéres- sants. — P(ÉD.4LLL'. 1770. Faiccetl (11. S.) : Fungi parasitic uponAley- rodes cilri. Thèse présentée à l’Université de l’Etat de Floride. — brochure de 40 pages, 20 ligures et 7 planches noires, juin 1908. L'Aleyrodes citri est le « Whitefly » des Orangeries de Floride; nous avons d’ailleurs signalé dans un récent bulletin bibliographique du c, J. d’A. T, » un travail docu- menté de M. W. Merrill sur les moyens d’enrayer les dégâts de cette terrible cochenille (pages bleues 5) 1744). 11 y était surtout question des procédés de destruction physiques et chimiques, notamment des fumigations au cyanure. Le savant mémoire que M. Fawcett vient de publier sur le même sujet porte essentiellement sur les champi- gnons parasites de ï'Aleyrodes, dont il a distingué six espèces entomogènes sur lesquelles cinq on pu être cultivées en laboratoire. Elles font l’objet d’une étude minutieuse dirigée en vue de leur utilisation pratique daus la lutte contre VAIeyvodes citri. De ces espèces, c’est V Aschersonia aleyrodis Vebb qui semble devoir donner les meilleurs résultats; dès que ceux-ci seront mieux connus, nous ne manquerons pas d’en faire part à nos lecteurs, que le problème ne saurait laisser indif- férents.] 1771. Denis (Pierre' : Le brésil au x-x' siècle, — 1 vol. in-18 de 310 pages. Librairie Armand Colin, Paris, 2' édition. Prix broché : 3 fr. bO. [L’auteur de cet ouvrage économique sur le Brésil moderne a visité les Etats qu’il étudie consciencieusement, avec de meilleures connaissances et plus d’impar- tialité que certains de ses contemporains. Si quel- ques-unes de ses opinions sur l’organisation rurale et l’esprit des fazendeiros peuvent êti-e discutées, du moins faut-il reconnaître qu’elles s’inspirent d’une bonne foi évidente et que, dans son ensemble, le livre ne prête pas à de sérieuses critiques. Nous avons lu avec un vif intérêt les chapitres sur la colonisation de Saint-Paul, les conditions de la main-d’œuvre dans les caféeries ; la genèse delà valorisation du café, ainsi que l’exposé de la colo- nisation au llio Grande, au Parana et au Céara. M. P. Denis a également présenté avec beaucoup de justesse le problème de l’émigration céarense en Amazonie, de même qu’il a compris l’avenir économique de cette vaste et riche région.] 1772. Importacâo et exportacâo da liepublica dos Eslados Unidus do Itrazil en 1907. — Grand format de 238 pages accompagné de diagrammes et de graphiques. Rio de Janeiro 1909. [Publication offi- cielle émanant du service de statistiques conuner- ciales qui fonctionne au Ministère da Fazenda du Brésil. Nous y trouvons, en de nombreux tableaux bien ordonnés, le relevé détaillé des importations et des exportations de la grande République 8ud- .Américaine pendant les années 1906 et 1907, ainsi que le mouvement du café et du caoutchouc de 1900 à 1907, le mouvement maritime, le change monétaire, etc. Le caoutchouc, le coton, le cacao, le café, le tabac, le maté et le sucre donnent lieu à des statistiques spéciales d’un grand intérêt commercial. Enfin, on appréciera encore les dia- grammes en couleur et les graphiques qui com- plètent ce document officiel, compilé avec un soin remarquable pour renseigner utilement tous ceux qui sont en relation d’affaires avec le Brésil.] 1773. Willis (D' J. C.) : Ceylon administration reports for 1908 ; Royal Botanic Gardens. — 18 pages gr. format. [Ce document officiel, des plus intéres- sants à parcourir, comprend les rapports du direc- teur, des officiers scientifiques et des chefs de sta- tions d’essais faisant partie de l’état-major des jardins botaniques de Ceylan. L’année 1908, constate M. le D'’ Willis, compte parmi celles de prospérité pour les planteurs de l’ile; elle a été marquée par un certain relâche- ment dans les plantations de caoutchouc, ce dont se félicite le directeur, par un mouvement en faveur de la culture du coton, une large extension de la maladie du cocotier et un fort accroissement dans la production du caoutchouc. — M. F. E. West, entomologiste qui a suppléé M. E. Green pendant son absence de la colonie, rend compte d’essais entrepris pour la destruction du « Shot- hole borer >> (Xyleborus fornicatus) au moyen d'un ennemi naturel du même ordre, le Clerus formi- carius qui va être importé d’Amérique. 11 y est aussi question de l'usage de F’ « Universal Ant Extermi- nator » contre les nids de termites; cet appareil, réputé excellent, a été décrit et figuré dans le « J. d'A. T. » de 1908. — I.e distingué mycologue .M. Petel a eu fort à faire pour répondre aux 2.572 demandes de cotons et examiner 220 colis de plantes malades. Ce fait seul suffirait, s’il en était besoin, à établir l’utilité des laboratoires depatho-- logie dans chaque colonie. — M. Kelway Bamber, malgré une absence de six mois employés à visiter divers laboratoires d’Europe, a procédé à un grand nombre d'analyses de végétaux et de produits, effectué notamment d’intéressantes recherches sur l’extrait du fruit de Papayer, sur la composition des jeunes et vieilles feudles de cacaoj’er, etc. — Henaratgoda, relate M. Nock, le nombre de graines d’hévéa récoltées en 1908 a été de 181.200. Un petit lot de plantes de Manihot dichotoma et M. piauhyensis a été élevé dans les principales stations de la colonie. — D’autres rapports signalent les résultats encourageants obtenus avec le coton et le Manihot Glaziowi à Maha-Huppalama, en même temps que le développement de l'outillage mécanique dans la préparation et la culture des terres. — O. L.j 1774. Ilidiey (II. .V.) : Annual Report on the Botanic Gardens. Singapore and Penang, for 1908. Dans ce rapport, le distingué directeur des Jar- dins enregistre les faits intéressants qui se sont Voir la suite page 95 94 JOUUNAL D AGUICCLTUHE TliOPlCALE V 90 — Juin 1909 PUBLICATIONS DU OÉP’ D’AGRICULTURE DES ANTILLES BRITANNIQUES parais^nt en anglais, sous Ja direction générale de SIR Daniel Morris, Commissaire Impérial ; « Agrienttuntl Aettw », rerue bi-men.soelle, con- sacrée aux questions d'actualité, s'adresse au grand public. Prix de l’abonnement ; On an. 5 francs. « Wf Ht Issdia Btilletin », recueil d’agronomie scien- tifique, trimestriel : L'année 3 fr. 5o. Sroehisres, sur les Insectes nuisibles, les Maladies cryptogamiques, l'Apiculture, la Basse-cour, la culture des Oignons, les Patates douces, les Cannes de semis, le Coton, etc., etc... Prix: 25 à 5o centimes la brochure. Adresser les commandes à : Imperia! Department ol Agriculture ior the West-Indles, Bridgetown, Barbados, B. W. I. ou A MM. B'm. 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Nameros-Spécimens et Tarif d'annonces envoyés franco $ur demandi V. VERMOREL Par’is 1940 : Z Grands Prix < Malayan Ramie Cy », récemment formée, et mis en place avec succès; ces plants appartenaient à trois variétés dont une, améliorée à Singapore, est donnée comme supérieure. Des graines de Durian envoyées sur la Côte Occidentale d'Afrique, avec différents modes d’emballage, sont arrivées dans le meilleur élat (00 “'’o de germination) après avoir voyagé à sec, sans soins spéciaux, ce qui ne manquera pas de surprendre ceux qui ont eu à en essayer le transport. De son côté, M. W, Fox, rfaabile superintendant de Penang, rapporte qa'oa certain nombre de Chinois, planteurs d'êpioes, se mettent à l’hévéa ; il ajoute que !e vieux pied d'hévéa du Jardin a fourni 3 livres 8 onces de caoutchouc sec en 1^08, portant ainsi à plus de 40 livres la totalité de sa production. I^s prècan- tioiis ordonnées pour se débarrasser des xylo- phages s’attaquant aux cocotiers ayant été rigou- reusement appliquées ont réduit considérablement les dégâts des larves dans les plantations.' 1775. Dôdson {W. R.) : Annual Report of the Agricultural Experiment stations of the Louisiana, for 1908. Brochure in-8® de 43 pages. Raton Rouge 1909. [Rapport adressé au gouverneur de l’Etal de Louisiane sur les travaux des stations experimen- tales de Bâton Rouge, Audubon Parle et Calhoun, A kv station sucrière d’Audubon Park, les recher- ches se poursuivent activement avec les cannes de semis ; les graines fertiles ne pouvant être obtenues sur place, il est nécessaire de s'approvisionner dans les climats plus chauds. Malgré cela, certains semis ont pu réussir et donner quelques centaines de plants à suivre. Les cannes D 74 et l) 93 prove- nant de Demerai-a, continuent à se répandre dans l’Etat. Les machines à récolter la canne passionnent de plus en plus les inventeurs; aucun résultat pratique n’a encore été obtenu, mais le problème ne parait cependant pas insoluble. D'autres expé- rience.s ont été entreprises en vue d'utiliser les bagasses et spécialement les sommités de cannes pour la pâte à papier. — M.Garrelt, entomologiste, a trouvé dans un petit oiseau de Californie, leCryto- lænnus Montrouzieri, un ennemi naturel de lacoche- uille des Cannes {Pseudococcus cakeolariæ). — Le riz a été étudié à Crovley et il est fortement ques- tion de créer une station spéciale pour l'étude systématique de celle culture, qui périclite sérieu- sement dans l'Etat.] 1776. Zorn and Leigh-Hunt : A manual of Rubber Planling Companies. Format de poche, 200 pages. Londres, 1909. Liste générale et détaillée des So- ciétés s'occupant de plantation de caoutchouc. Une première édition de cet intéressant recueil a paru en Janvier 1907, une autre en octobre de la même année; la présente s’est considérablement allon- gée, proportionnellement à la progression des plantations d'hévéas, de Ficus, de Caslilloa, de Maniçoba, etc., qui, comme nous le savons, a été rapide depuis deux ans. Une iulvoduction de 23 pages résume des notions pratiques et écono- miques qui seront lues avec intérêt. Les auteiirs ne se sont pas limités à la simple énumération des compaimies exploitimtes en Indo-Malaisie, en Amérique, en .Afrique et dans les -autres pays d-e plantations, mais se sont aussi attachés à donner sur chacune d’elles des renseignements financiers complets : siège social, capital, administration, propriétés, étendues plantées, âge des arbres, production, etc. 1777. Uenriqués (D‘' Robert) : Le caoutchouc et ses origines. Traduit de l'allemand par M. Amédée Fayol, ingénieur civil. — Un vol. in-8® de 30 pages et plusieufs figures. Librairie Challamel, 17, me Jacob, Paris. [Cette adaptation du travail allemand en langue française est des mieux faites et des pins intéressantes. Le programme du D'' Henriquès est assez vaste, bien que traité pour ainsi dire en quelques pages. Des questions de premier ordre touchant Fhisloire du caoutchouc, sa culture, sa récolte, ses divers traileroenls industriels ont été passées en revue et font que cette étude constitue pour le récolteur aussi bien que pour le fabricant une sorte de monographie de la précieuse matière, où ils pourront trouver des renseignements utiles. Des tableaux où chaque source botanique ou com- merciale de caoutchouc a été analysée, où tous les caractères qui différencient les diverses prove- nance, de la gomme élastique ont été mis en paral- lèle, complètent d’une façon intéressante cet ouviage. — G. L. T. '; 1778. De Mlldeman : Sciences biologiques et co- lonisation. — In-8» de 40 pages, A. de Boeck, édi- teur, 265, rue Royale; Bruxelles, 1909. [Dans cette brochure, notre savant confrère et collaborateur n’a pas de peine à démontrer que l’exploitation coloniale doit s'inspirer, pour toutes les entre- prises rationnelles et durables, des données scien- tifiques. U développe en faveur de celle concep- tion, — réalisée en grande partie dans quelques colonies, telle que Java, — des arguments irréfu- tables étayés, d’ailleurs, d’opinions de coloniaux très autorisés. La botanique, en faisant mieux connaître les ressources végétales naturelles et leur valeur agricole, contribuera beaucoup aux progrès de la colonisation et préviendra les in- succès qui peuvent résulter de la confusion entre espèces de mérites fort inégaux, comme le cas s’est souvent observé. L’auteur se déclare donc partisan convaincu de l’enseignement colonial, dans les écoles spéciales et dans les établissements d’ordre particulier où celle-ci peut être profitable; cet enseignement devrait être étendu aux indi- gènes, véritables artisans de la colonisation agri- cole, suivant un plan bien établi pour chaque région. Il n’est pas douteux que ces sages conseils ne soient entendus du gouvernement belge, actuel- lement préoccupé de l’organisation de sa vaste possession ouest-africaine et de sa mise en valeur par la culture. — O. L. 96 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE NO 96 _ Juin iyc9 $»Ysièmc koe:i4i:.^ REPRÉSENTANTS PARIS : M. Arthur BONEHILL, 1J7, Hoiilevard Magenta. MARSEILLE : M. B. DEGREMONT, ^2, Cours du Chapitre. Pour obtenir les fibres des Agaves aloés), des Fourcroies, des Ananas, des Sansévières, des Bananiers et des plantes fibreuses analogues. 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MAISON FONDÉE EN 1735 Vilmorin-Andmeax 8t G’® TA BIS — 4, Quai de la Jlégisserie — TA BIS la Maison VILMORIN-ANDRIEUX & C". toujours soucieuse d'être utile à son importante clientèle, a cru devoir s'occuper d'une faron toute particulière de l'importation et de la vulgarisation des graines et plantes xrécieuses des pays chauds. fies relations commerciales avec toutes les parties du globe la placent certainement au premier rang des maisoiV! recommandables pour résoudre cette intéressante (question. Du reste, ses efforts ont été couronnés de succès, puisqu elle a obtenu 7 Grands prix â l'Exposition Univer- selle de iüOO, dont un spécialement accordé pour son Exposition Coloniale. En outre, le jury de la dernière E.rpodli'in coloniale de Marseille en 1906 vient à nouveau de confirmer les décisions du jury de l'Exposition Universelle en lui attribuant un Grand prix pour sa collection de plantes utiles présentées en jeunes sujets cultivés pour l'exportation dans les pays chauds. Enfin, suivant une longue tradition, la Maison se fait un devoir de répondre delà façon la plus désintéressée à toutes les demandes de 'renseignements qui lui sont adressées. BRAMES ÂBRICOLES ET MDDSTRIEllES Graines d’ Arbres et d’ Arbustes pour pays tempérés et tropicaux ASSORTIMENTS de GRAINES POTAGERES, FLEDRS etc. appropriées aux différents climats GRAINES ET JEUNES PLANTS DISPONIBLES AU FUR ET A MESURE DE LA RÉCOLTE i' Agave Sisalana du Yucatan (vrai), Cotons Caravonica et autres sélectionnés, Jute, Fourcroya gigantea, etc., etc. ! Cacaoyers (variétés de choi.v). Caféiers (espèces diverses). Coca, Kola, Tabacs divers. Thé d’Assam, etc. Castilloa elastica, Cryptostegias et Ficus divers, Hevea brasi- liensis, Landolpbia (diverses sortes), -Manihot Claziovii, Marsdenia verrucosa, etc. ( Cannellier de Cevlan, Gingem- PlantPQ à \ bre des Antilles, Girollier, , . < Muscadier, Poivrier, Vanilles epices I Mexique et de Bourbon \ (boutures), etc., etc. Nouveautés ! ! Caoutchouc de lé(\ü\é[Mam/io(dic/iotoina) — Piauhy ( — Pianhyensis) — SanFrancisco( — hepiaphylla) 'Voir à ce sujet l’intéressant article dans le numéro 81 du J. d’.\. T. CAOUTCHOU QUIER DU PARA (Hevea brasiliensis) LES CATALOGUES ILLUSTRÉS SONT ADRESSÉS FRANCO SUR DEMANDE Catalogue spécial pour les Colonies CORRESPONDANCE EN TOUTES LANGUES T .g», iWÆ^îsoxi xx.*st, cie Siiccu-rsale ni de üéiaôt En écrivant, mentionnez le ajournai d' Agriculture Tropicale* Paris. — L. Maretheux, imprimeur, 1, rue Cassette. Plantes à caoutchouc 9' A>née N® 97 31 JiirxET 1909 JOURNAL D'AGRIGDLTURB TROPICALE [AGRICOLE, SCIENTIFIQUE et COMMERCIAL) FONDÉ PAR J. VILBOUCHEVITCH Paraissant à. la fin de chaque mois S’occupant plus spécialement de la culture des : Arachide, Banane, Cacao, Café, Canne à sucre. Caoutchouc, Cocotier, Coton, Indigo, Manioc, Ramie, Riz, Sisal, Tabac, Thé, Vanille, etc., Arbres fruitiers. Cultures potagères. Elevage, etc. COMITÉ DE RÉDACTION : O. LABROY, Rédacteur principal ; — F. MAIN, Secrétaire de la Rédaction J. GRISARD; — E. BAILLAUD Rédaction et Administration : 164, rue Jeanne-d’Arc prolongée, Paris (XIII'). ABONNEMENTS : Un an, 20 francs. — Recommandé, 23 francs. — Prix du N®, 2 franc». Sommaire du 97 ETUDES ET DOSSIERS. — 1. Élevage et les Plantes fourragères à Costa-Rica : Plantes pour pAturages et espèces pour fauchaison ; les bananiers, par M.’van deh Laat, 193. — 'Oacao et Caslilto't : opi- nions sur la culture combinée de ces deux arbres, par M. II. Hamel S.iuth, 196. — Saignée du Funtiuniu par incision.s verticales : Les essais du D’’ Schulte IM Hofe au C.âmeroun (avec 4 fig.), par .M. 0. Labroy, 197. _ Oruanisation générale d'une plantation d'Hevea, 11: Ecartement des pieds, par M. (1. \’kbnet, 201. — L’Exposition des produits textiles à l'Ofllce C.olonial, par M. F. Main, 204. PARTIE COMMERCIALE. — Chroniques mensuelles (Cours, Statistiques, Débouchés), par MM. Hecht frères et C'« (Caoutchouc), 201. — .4. et E. Fossat (Coton), 208. — Geokge de Préaudet (.Sucre de Canne et Sous-Produits), 209. — .4. .Allealme (Café), 210. (Cacao), 211.— Dalton AND Young (Vanille), 212. — Vaquin et Schweitzer (Fibres de corderie et de brosserie), 212. — Rocca, Tassy et de Roux (Hui- les et graines grasses), 214. — Geo Ernst (Produits (le Droguerie et Divers), 214. — Taylor .and Co (Mer- curiale africaine de Liveqiool), 216. — J. -H. Grein (Articles d'Extrême-Orient), 211. ACTUALITÉS. — A propos du Semis de VUevea (O. L.), 206. — La destruction des Rats par le Sul- fure de Carbone, par M. E. de Kruyff, 218. — Etouf- fement de r.4lang par te Pas. DISQUES DE RtNSOMES = SURPASSENT TOUTES LES AUTRES = Ces Charrues ont le tirage et la direction les plus parfaits ; elles pénètrent les sols compacts sans l’addition de contrepoids et peuvent être réglées dans le sens de la largeur sans déplacer aucun boulon. RANSOMES, SIMS & JEFFERIES, L° IPSWICH - ANGLETERRE IVelvième Année N» 97 31 Juillet 1909 Journal d’ Agriculture Tropicale L’Élevage et les plantes fourragères à Costa=Rica Les plantes pour pâturages; le Paspaliim notatum, graminée de fond. Espèces pour la faucliaison ; avantages et inconvénients. Utilisation fourragère des bananiers. Par M. Van der Laat. L’élevage, jusqu’à présent, n’est pas très prospère à Costa-Rica. Presque tout le bétail que l’on consomme s’importe de Nicara- gua, de la Colombie ou du Venezuela. Les bonnes terres facilement accessibles sont trop chères et font opter pour les cultures beaucoup plus rémunératrices de la banane, du cacao, de la canne à sucre et même du café. L’élevage ne se pratique que dans cer- taines provinces reculées comme le Gua- nacoste, les plaines de Boruca et de Terraba, endroits fertiles, mais encore ex- trêmement peu peuplés et à communica- tions difliciles. Dans l’intérieur du pays ou dans les parties peuplées des deux côtes, atlantique et pacifique, on ne maintient que les prai- ries strictement nécessaires. On les utilise surtout dans les parties froides et tempé- rées, pour l’industrie laitière, et dans les parties chaudes, pour l’engraissement du bétail. Il existe des pâturages proprement dits (paturos) et des cultures fourragères (re- pastos). Les premières servent exclusive- ment à la pâture, les autres à la coupe. On cultive aussi ces dernières pour la produc- tion du foin et l’ensilage. Les prairies sont en général mal com- posées et peu soignées. Ce sont des prairies naturelles, de plantes exclusivement indi- gènes, formées d'une seule, ou d’un très petit nombre de graminées. Les légumi- neuses n’y ont que des représentants rares et chétifs. Les plantes fourragères des « repastos » sont au contraire nombreuses et de pre- mier ordre. Les prairies sont généralement formées de la graminée « Ajengebrillo » [Paspaliim iiolaliim), plante excellente, mais envahis- sante (1). Elle s’empare du terrain en étouffant les autres graminées. C’est la meilleure plante de pâture indigène. Elle, est très nourrissante (2), vigouieuse et de grande résistance. Les animaux peuvent la brouter très court, sans lui nuire; elle a des racines longues et fortes, qui, même en terres légères, lui permettent de suppor- ter mieux que toute autre le piétinage pro- longé. Elle forme d’admirables pelouses, sous l’action de la tondeuse mécanique. De loin on dirait un lapis de velours. Enfin elle prospère aussi bien en terre chaude qu’en terre tempérée. Cette graminée est répandue partout et forme les trois quarts des prairies de Costa- Rica. Avec cette graminée comme base, quel- ques bonnes légumineuses et une variété plus grande de plantes, il serait possible (t) Une noie intéressante a été publiée sur ce l’uspa- lum par M. M. Guarci.v, dans le « Boletin de Agricul- tura » de Costa-Itica, excellente publication dirigée par notre collaborateur M. V.as dek La.at. (N. d. I. R. (2' Relation nutritive 1 : 2. JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 97 — Juillet 19ü9 19 i d’avoir à Cosla-Rica d’excellentes prairies. On commence à le comprendre et à s’en occuper. On sélectionne dans ce Lut une légu- mineuse indigène de grande valeur et capable de résister à la nature envahis- sante de l’ajengebrillo, la « pega-pega » [Desmodiiim uncinalinn). Les résultats ob- tenus jusqu’à présent sont des plus encou- rageants. On compte aussi essayer certains trèfles importés, dont l’acclimatation sem- ble avoir bien réussi, notamment les Trifo- lium repens\ T. Lodincme et le trèfle du Japon. Parmi les 250 espèces de graminées in- digènes, actuellement connues, quelques- unes seulement ont une certaine valeur fourragère. Les prairies naturelles sont aussi com- posées, en terre froide, de la graminée « Triguillo » [Bromus proximus). Elle est de bonne qualité et recouvre toutes les Cordillères de l’Amérique centrale. En terres tempérées, il y a la « pitilla » [Sporohohts indiens), également florissante en terres chaudes. C’est une graminée très vigoureuse et très résistante à la sécheresse, ayant malheureusement le défaut d’user les dents des animaux. En terres tempérées et froides, il existe aussi de nombreuses prairies de « Setilla » [Chætium bromoides) . C’est une herbe ten- dre, mais dangereuse pour les yeux du bé- tail: les glumelles crochues de ses épis y pénètrent facilement et y occasionnent des inflammations. En terre tout à fait chaude, il y a des prairies naturelles de « Zacate amargo « {Paspalum compressiim) de peu de valeur et peu goûté du bétail. Par contre, sur le bord des rivières, on trouve des plages basses, couvertes de « Gamalate » [Paspalum fas- cicxdatnm) à feuilles larges et très tendres, qui constituent une des grandes ressources de ces endroits. En terres chaudes, on a enfin les prairies naturelles de « Zacate dulce » ou « Tur- vara » [Paspalnm conjugatum) que les animaux mangent avec avidité. Parmi les plantes cultivées comme four- rage, en « repastos », lapins répandue est l’herbe du Para [Paxiicum molle). Ce four- rage au point de vue nutritif est de second ordre, mais, jeune, il est tendre et les ani- maux semblent avoir pour lui une étrange préférence; il croît avec une facilité et une vigueur extrêmes. Dans les endroits où il pleut trop pour brûler les défrichés de fo- rêt, il suffit de répandre des tiges de « para » hachées en menus morceaux, avant l’abatage des arbres. L’herbe ne tarde pas à prendre racine et à recouvrir le tout de ses longues tiges. On met alors dans le défriché un troupeau de bœufs, qui tout en se maintenant et même en s’en- graissant quelque peu achève, en piétinant tous les menus branchages, le défriche- ment commencé. En deux ans, l’humidité aidant, on a un terrain libre où il ne reste que les gros troncs. Une plante très cultivée pour « repostos », quoique moins ancienne dans le pays, est le « Zacate de Guinea » [Panicum maxi- mum). Comme qualité, elle est supérieure au « para », mais en vieillissant la filante prend l’aspect de balais; après quelques coupes, elle devient très dure et doit être remplacée. La meilleure de toutes les graminées employées pour la coupe est le « Zacate de Ilomluras » [Setaria uniceta) comme vigueur, comme durée, comme valeur nu- tritive et comme rendement. Elle est très tendre, on peut la couper près du sol plu- sieurs fois pendant l’année et elle repousse chaque fois plus vigoureuse. C’est une ac- quisition récente pour Costa-Rica, quoique indigène dans l’Amérique centrale, et une acquisition de tout premier ordre. Deux autres graminées, introduites, l’une le « Téosinté » [Reana luxurians), l’autre le « Zacate » d’Australie [Paspalum dilàta- tum), donnent des résultats tout à fait satis- faisants. La première est indigène au Gua- temala et au Mexique. C’est peut-être, de toutes les plantes fourragères, celle qui N® 97 — Juillet 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 195 donne les rendements les plus élevés. Elle est très tendre et résiste bien aux séche- resses. C’est une plante surtout adaptée aux parties chaudes. Dans ces mêmes parties, on cultive le Sorgho Kaffir, qui résiste encore mieux aux sécheresses, mais constitue un aliment dangereux pour les chevaux. Le maïs, semé très dru, est aussi employé comme fourrage et ensilé. Enfin, il y a le « maïcillo » [Tripsacum dactyloïdes), excellent fourrage pour les parties chaudes et tempérées. Parmi les légumineuses fourragères, il y a peu d'espèces indigènes de valeur, quoique l’on connaisse actuellement 183 es- pèces de légumineuses à Costa-Rica. En dehors de la « pega-pega » déjà men- tionnée, qui est une espèce voisine du « Beggar weed » des Américains du Nord, quoique très supérieure en qualité, il y a la « pica-pica » [Mucuna pruriens), variété indigène du « Velvet beau », jusqu’à pré- sent peu cultivée. On cultive par contre beaucoup le « Gowpea » {Vigna sinensis) avec grand succès. 11 est semé entre les lignes du maïs-fourrage et l’ensemble donne des rations bien équilibrées. Dans la partie froide et aussi dans les zones tempérées on cultive beaucoup la luzerne. On a eu assez de peine à l’accli- mater, mais actuellement elle prospère. Une excellente légumineuse indigène, à très haut rendement et beaucoup trop peu cultivée, est le « frijolillo » {Caja7ius indi- ens). La fève est très riche en protéine; c’est, à mon avis, la meilleure légumi- neuse du pays. Elle devrait cependant être sélectionnée méthodiquement. Je citerai encore comme plantes d’avenir les « alberjones » ou doliques et ta A'esce qui donnent d’énormes récoltes, actuel- lement surtout utilisées comme engrais verts. Les variétés diverses de Grotalaire ser- vent aussi quelquefois de fourrage, mais sont trop riches en cellulose. Une autre ressource fourragère est four- nie par les plantains [Musa paradisiaca) qui ne sont vraiment bons que cuits. Les animaux les mangent volontiers crus, mais non sans inconvénients. Il existe à Gosta Rica des variétés de plantains, sinon indi- gènes, du moins antérieures à la décou- verte de l’Amérique. Le groupe des « Gui- nées » et des bananes, probablement d’ori- gine asiatique, est d’introduction beaucoup plus récente; ses fruits se donnent mûrs et crus. La plante elle-même constitue un très bon aliment pour les vaches laitières. Les cucurbitacées offrent un choix con- sidérable d’espèces : c’est d’abord la Ghayote, cultivée ici de temps immémorial et dont on consomme à la fois le fruit et la racine très féculente, tendre, à ce point de vue su- périeure à celle dumanioc ; puis 1’ « Ayote », variété de courge très cultivée comme aliment pour le peuple et comme four- rage, moins estimée cependant que le « Ja- payo » dérivé du Cucurbita moschala, la pastèque, etc. On peut encore avoir recours à la patate, au manioc doux (Yuca) qui existe à Gosta- Rica à l’exclusion du manioc à tapioca [M. utilissima), à l’igname [Dioscorea alata) bien adaptée aux terres chaudes et tem- pérées. La pomme de terre se cultive en grand pour l’alimentation de l’homme, mais son prix élevé ne permet pas de l’uti- liser pour le bétail. En forêts, les animaux trouvent, à cer- taines époques, une excellente et abon- dante nourriture dans les fruits de l’Ojoche [Helicostylis Ojoche), du Goyol [Acrocomia vinifera), de VOchroma Lagopus et, près des habitations, de l’arbre à pain. Malgré tant de ressources et de « possi- bilités », le bétail de Gosta-Rica souffre encore fréquemment, en saison sèche, mais il ne faut en rendre responsable que l’im- prévoyance de l’éleveur. J. E. Van der Laat. 190 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 97 — Juillet 1909 Cacao et Castilloa Conception de l’auteur. — Essences à associer au Cacao. La question d'éclairage et d’aération des arbres. — Les engrais à San Thomé. Sacrifier le Castilloa porte-parasites ! Par .M. H. H.-vmel Smith. Noire récent article sur la culture combinée du caoutchouc et du cacao (« J. d’A. T. », n° 94) nous vaut quelques intéressantes remarques suivies de l’opinion très autorisée de notre excellent confrère Hamel Smith. Cette opinion est conforme à celle que nous avons développée avec de nombreux documents. On remarquera toutefois que la preuve de la contamination du cacao par le caoutchouc du Centre-Amérique n’est pas encore faite. Les accusations portées à ce sujet par quelques obser- vateurs méritent d’être contrôlées dans les divers endroits où les deux arbres croissent côte à côte. Nous pensons qu’il serait facile d’élucider ce point qui décidera .«ans doute du sort du Castilloa en tant qu’essence caoutchoutifère à rapprocher du Cacao. Plusieurs de nos amis des Antilles et de l’Amérique centrale doivent avoir des renseigne- ments qui feraient sans doute cesser le doute actuel. Nous leur posons donc la question : Le Castilloa peut-il réellement compromettre la culture du cacaoyer planté dans son voisinage immédiat en lui communiquant certains parasites? (N. D. L. R.) Je recommande effectivement (1) la plan- tation d'une deuxième essence, autre que l’espèce principale de l’exploitation, afin de diminuer les aléas tant du côté financier qu’au point de vue des maladies et insectes nuisibles. Pour prévenir autant que pos- sible le danger parasitaire, la récolte sub- sidiaire doit être plantée en ceinture de la principale, car il est bien évident que la plantation mélangée intercalaire n'assure- rait aucune protection des arbres et ne per- mettrait aucune intervention efficace pour circonscrire le mal et son passage de l’une à l’autre des plantes. D'ailleurs, je suis arrivé, après trente années de discussion sur les cultures mé- langées et, aussi, à la suite de mes obser- vations personnelles, à cette conviction que, dans les plantations associées de caoutchouc et de cacao, le mal ne saurait venir que du cacaoyer. Je suis partisan de la polyculture et plus particulièrement de la culture parallèle de deux espèces impor- tantes sur la même propriété, mais je ne m’en tiens pas d’une façon absolue au cacao et au caoutchouc. Toutefois, j’admets vo- lontiers que toutes autres considérations égales d’ailleurs, YHevea brasiliemis devra obtenir la préférence sur le Castilloa, spé- cialement s’il est démontré, comme vos correspondants semblent l’admettre, que l’arbre du Centre-Amérique propage cer- taines pestes sur le Cacaoyei-. Je n’ai pas de renseignements particuliers à ce sujet, mais je suis d'accord avec vous (« J. d'A. T. », n® 94) pour ne conseiller la planta- tion mixte du Castilloa avec le Cacao qu’au cas où aucune autre essence caoutchouti- fère plus avantageuse ne pourrait lui être substituée. Le Fiintumia elastica ferait un excellent brise-vent avec sa couronne touffue. Les nouveaux Maniçobas à caoutchouc {Manihot dichotoma, M. piauhyensis et M. heptaphijlla) (1), ainsi que l’anyien M. Glazioiüi, seront peut-être reconnus supérieurs au Castilloa dans beaucoup de localités. Depuis la publication de mon dernier travail sur l’avenir du cacaoyer, j’ai reçu de nombreuses correspondances qui, toutes, m’ont confirmé dans cette opinion que l’ombrage de tête et la plantation trop rap- prochée étaient causes de dommages im- portants dans beaucoup de centres à cacao (1) <1 The future of Cacao Planting », par H. H. Smith. (1) Voy. aux annonces. N® 97 — Juillet 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 197 et spécialement clans les milieux humides. Une certaine inquiétude apparaît chez les planteurs de San Thomé ; je l’attribue sur- tout à l’épuisement du sol qui place les arbres dans de mauvaises conditions de nutrition et, — moins 'directement toute- fois, — au besoin d’air et de lumière ame- né soit par la présence des arbres d’om- brage, soit par une plantation trop serrée et une taille insuffisante. Nous avons en- tendu dire que les plaintes venaient prin- cipalement des parties basses de l’île ; l’application d’engrais phosphatés serait sans doute d’un grand secours pour corri- ger ces terrains en neutralisant leur aci- dité. A la Jamaïque, les cacaoyers malades et épuisés se sont fort bien trouvés, en plusieurs cas, de l’emploi des phosphates et superphosphates ; il est donc bien admis- sible que d’heureux résultats pourraient être obtenus également à San Thomé, sur- tout si l’action des engrais phosphatés étaient stimulée par l’apport d’autres en- grais plus complets. La Kaïnite jouit de précieuses proprié- tés insecticides et fongicides; le chlorure de potassium a une action marquée sur les terres riches en chaux, tandis que le sul- fate de potasse se recommande pour la plupart des terrains où l’élément potassique est en déficit, notamment dans ceux qui sont pauvres en chaux. Nous ne doutons pas que ces engrais, complétés par un apport de nitrate de soude avec un bon fond de matières organiques entretenu par des cultures de légumineuses annuelles à enfouir n’arrivent à rendre toute la fertilité aux cacaoyères de San Thomé, appauvries par l’enlèvement d’énormes productions sans restitution appréciable. Tandis que plusieurs centres à cacao souffrent du manque d’aération et d’éclai- rage parmi les arbres, d’autres, comme la Trinité, sont exposés aux vents secs et arides. Il m’a été donné de voir, dans les plantations de Mara val (Trinité), les jeunes feuilles de cacaoyer brûlées par l’action des vents froids qui occasionnent les «coo- lies ». Pendant cette période de frimas, correspondant aux mois de juin-juillet, il est à remarquer que la production du cacao accuse une diminution dans les exportations de Trinité et du Venezuela. Dans ces régions au moins, une large et solide barrière d’arbres à caoutchouc, plan- tés autour des carrés de cacaoyers, serait utile; c’est au planteur déjuger du choix de l’essence qu’il convient d’adopter pour cette destination. Le Castilloa et toute autre espèce capable d'introduire des enne- mis sur le cacaoyer devront être évités, car, — de deux maux choisissant le moin- dre, — mieux vaudrait encore laisser les cacaos exposés au vent que de les voir dé- vaster par un colporteur de parasites. Si le Castilloa se comporte ainsi, il y a lieu de chercher à le remplacer, pour la forma- tion des brise-vents, par VHevea, le Fun- tiimia ou le Manihot dichotoma. II. Hamel Smith, Editer of “ Tropical Life". La Saignée du Funtumia par Incisions verticales Expériences du D'" Schulte im Hofe dans le sud et le nord du Cameroun. Conclusions favorables aux incisions verticales. — Technique de la saignée. Autres questions à résoudre. — Hevea ou Funtumia ? Chancre du Funtumia. Par M. O. Labroy. La culture du Funtumia elastica continue à intéresser plusieurs colonies de l’Afrique occidentale qui poursuivent la plantation de cet arbre conjointement avec celle des lianes et de l’ hevea; nous croyons être agréable à nos lecteurs africains en ratta- chant à l’article paru dans le n® 80 du « J. d’A. T. » quelques données nouvelles rela- JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 97 — Juillet 1909 19S tivos à l'exploilalion de Uireh. Ces données s’appli(juent plus spécialement à la saignée, sur laquelle on possédait fort peu de ren- seignements précis, do nature à fixer les planteurs sur la valeur de l’espèce; elles nous sont principalement fournies par le D’’ Schulte ni IIofe, dans une note du (( Gummi Zeitung » (n”® du 9 et du 18 avril 1909) relatant les résultats d'une série de saignées expérimentaies qu’il a conduites méthodiquement dans une plan- tation du Sud-Cameroun. L’auteur de ces intéressantes observa- tions a associé son nom à un procédé de fermentation du cacao que l’on trouvera décrit et analysé dans le n° 52 (1905) du « J . d’A .T. » ; ce n’est donc pas un inconnu pour nous. Avant de résumer ses propres expériences sur le Funtumia, M. Schulte di Hofe met en parallèle les chiffres de ren- dement enregistrés par quelques-uns de ses devanciers : M. Schlechter, d’abord, qui n’a pas hésité à annoncer une produc- tion de 1 kil. 500 de caoutchouc par arbre de cinq ou six ans (1) ; puis le D’^’ Warblrg, arrivant à des rendements infimes com- parés au précédent; enfin les D’’® Struxk et W'eberbauer (2), partisans de la saignée par incisions verticales et parallèles qu’ils trouvent mieux adaptées à l’exploitation du Funlumia que les méthodes avec incisions obliques ou spiralées. Les chiffres de pro- duction relevés par M. Struxk dans le sud du Cameroun comparés à ceux de Victoria accusaient une différence nettement en faveur des arbres de la partie sud. Au cours de ses expériences de 1908, Schulte im IIofe a voulu préciser d’abord le moment de la journée le plus favorable à l’exécution des saignées. Ainsi qu'il était <à prévoir, c’est dans la matinée, avant 8 h. 5, que les arbres ont fourni le rende- ment le plus élevé. Il a constaté également que la saignée devenait impraticable par les temps de fortes pluies et, fait plus important, que les incisions verticales devaient se substituer absolument aux (1) « Tropenpflanzer », 1900. (2) Voy. “ J. d'A. T. », n° 80. incisions obliques. Cette dernière affirma- tion, venant corroborer celles des D'” Struxk et AVeberbal'er, ne permet plus guère de contester les avanlages d'une méthode qui a donné des résultats probants. Nous la trouvons d’ailleurs recommandée par M. F. De Yalüa dans une élude sur le Funtumia parue l’an dernier dans le « Tropical Life «. L’auteur écrivait notamment : « La saignée en spirale ou demi-spirale ne convient pas à cette espèce dont le système laticifère est ditférent de celui de l’bevea. Tandis que ce dernier a les tubes continus dans une direc-tion sensiblement verticale, de façon à favoriser l’écoulement par incision hori- zontale ou oblique, le Funtumia présente des canaux plus longs, ramifiés latéiale- ment et répartis de manière à fournir plus de latex d’une blessure verticale que d'une coupure oblique d'égale longueur. » Les expériences du D'' Schulte im IIofe ont porté sur des arbres de sept an^, appar- tenant à la « Plantagen Gesellschaft Süd- Ivamerun » et mesurant, à 1 m. du sol, de 46 cm. à 1“,05 de tour de tronc. Ces arbres, au nombre de 208 répartis en pinceurs lots, furent saignés le matin, entre 6 b. 15 et 10 heures, jusqu’à 4 m. de hauteur. Le système de saignée est exactement celui du professeur NVeberbauer, que l'on trouvera décrit dans le n® 80 du « J. d’A. T. » (p. 43), c’est-à-dire qu’il comporte une série d’incisions longitudinales, pratiquées de haut en bas à des distances parallèles de 10 cm. Un arbre de 76 à 85 cm. île cir- conférence comprendrait donc huit de ces incisions. L'opération s’effectue d’une façon très simple, sans avoir recours à fusage des échelles, en utilisant, pour les parlies inac- cessibles jusqu’à 3 m. de haut, une gouge à saignée fort comparable, sinon identique, à celle qui a été reproduite dans notre n° 83 de 1908, mais pourvue d'une douille permettant l’adaptation d'un manche de longueur convenable. Les figures 7 et 8 reproduites ici, grâce à l’obligeance de la Maison Gersox, de Berlin, donnent une idée suffisanle de cet outil et du travail qu'il elfectue; nous y avons joint les I iN® 97 — Juillet 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TR0P1CAI>E 199 fissures 9 et 10 représentant le modèle de godet et de crochet de suspension destinés à la récolte du latex. Ces différents usten- siles sont fabriqués et vendus exclusive- ment pai' la maison indiquée plus haut. Le dispositif imaginé pour le maintien des gobelets sous les incisions nous paraît réa- liser un progrès sur le système de susten- tation à l’aide de fil de fer et de ficelle que certains planteurs de Castilloas ont adopté au Mexique (1); nous aimerions avoir sur ce point l’opinion de quelques praticiens bien placés pour tenter un essai comparatif. L’n coup d’œil sur le tableau où l'auteur a consigné les résul- tats de son expérience dans le Sud-Cameroun suffit pour se rendre compte du rapport à peu pi'cs constant qui existe entre le rende- ment des arbres de grosseur sensiblement égale; par contre, les différences individuel- les sont très marquées entre individus de mê- me circonférence et varient facilement du simple au triple, ce qui indique une fois ^ . de plus la nécessité de Gouge eiiiployee par le ^ . D'’ Sciii'LTE IM Hope. In sélection de types bons producteurs. Le minimum de rendement s’observe sur un arbre de 18 cm. de tour de tronc qui a fourni 84 cm' de latex; le maximum re- vient à un sujet de 101 cm. ayant donné 760 cm'. A titre comparatif, M. Schulte lm Hofe indique les résultats d'expériences faites de façon identique à celle de Campo sur des Fimtumia de la région de Victoria; les dif- férences se relèvent principalement entre (I) Voy. « J. d’A. T. n» 83. les lots de 46 à 55 cm. de circonférence, lesquels ont été saignés à cinq incisions. La moyenne de latex récolté a été de Fig. 8. — Méthode de saignée. 151 cm' par arbre dans le Sud, contre 91 cm' seulement dans le Nord. Toutefois, ces écarts sont moindres entre les lots de 66 à 75 cm. ; dans le Sud, 272 cm' de latex; dans le Nord, 210 cm' par arbre. Faut-il conclure de ce fait, corroboré parles obser- Fig. 9. Godet à latex. Fig. 10. Crochet de suspension. valions de Struxk, que le Funtiania ren- contre, dans le sud du Cameroun, des con- ditions plus favorables que dans le district de Victoria ou, plus simplement, en attri- 200 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 97 — Jlillet 1909 huer la cause à une question de sol? Sans ri]‘[)ondre directement à cette question, M. ScHL'i.TE IM lloFE Spécifie que, dans le Sud, la lerre est jaune, de nature sableuse et perméable. Les renseignements précis manquent encore sur la répartition et le nombre des saignées; après avoir envisagé successive- ment I hypotbèse de saignées répétées à intervalles du dix jours, de deux mois et de quatre mois, les expérimentateurs semblent se rallier à l'idée de n'exploiter le Fiintumia qu’une année sur deux, en opérant deux saignées espacées de six mois durant l’année d’exploitation. Sans être absolument affirmatif, Schulte IM lIoFE est assez disposé à considérer le Funtiimia comme exploitable à l’àge de cinq ou six ans, lorsque son tronc mesure 50 à 55 cm. de circonférence. Un arbre de cette force pourrait fournir une moyenne de 100 gr. de caoutchouc pour une saignée. Ainsi que l’ont démontré les expériences de Campo et de Victoria, le rendement s’élève dans une forte proportion sur des arbres plus développés; mais, malgré tout, il est impossible de prétendre sérieusement à une production de I kil. à 1 kil. 500 de caoulcbouc d’arbres jeunes. L'écartement des arbres doit être calculé pour amener les couronnes en contact et tenir les troncs ombragés. En 1902, le D’' Pkeuss avait planté les Funtiimia du Jardin Botanique de Victoria à 2 X 2“,50; mais on a dû abattre par la suite un certain nombre de pieds pour augmenter cet inter- valle trop restreint. Nous ne trouvons rien à ajouter à ce qui a été dit ici sur la coagulation du latex de l’ireh; l’auteur s’est servi dans ses expériences du procédé indiqué par M. Aug. Chevalier, c’est-à-dire qu’il a porté le latex à ébullition après l’avoir additionné de deux fois son volume d’eau. La question est réservée pour de prochaines études. M. Schulte im IIofe est encore loin d’avoir entièrement résolu le problème de la saignée du Funlumia^ et n’émet d’ailleurs pas cette prétention; il a cependant acquis un ré- sultat important en précisant le système de saignée qui paraît le plus conforme à la distribution des lalicifères. Il est à souhaiter que ces recherches préliminaires soient continuées en vue de déterminer l’influence de la saignée sur l’existence môme des arbres, la fréquence des saignées et le ren- dement annuel des arbres. L’auteur n’ose encore se prononcer sur le point d’option entre l’ireh et l’iievea; il est cependant d’avis que si le F.unlumia est moins grand producteur de caoutchouc que l’arbre du Para, on doit prendre en consi- dération son rapport plus prompt (au moins sous le climat du Cameroun), le nombre plus élevé de pieds à l’hectare, enfin la main-d’œuvre plus réduite que nécessite son exploitation. Parmi les arguirients invoqués en faveur du Funtiwiia cultivé, nous avons vu maintes fois citer l’immunité de l’espèce aux insectes et maladies, tant qu’elle ne s’écartait pas de sa zone naturelle. Cette affirmation peu admissible se trouve dé- mentie par une note de M. G. Masses (1), décrivant un chancre propre à l’ireh et occasionné par le Nectria fimtumiæ. Le mal, qui se présente sous l'aspect du chancre du cacaoyer à Ceylan, a été dis- tingué dans l’Ouganda. 11 ne possède encore aucun caractère de sérieuse gravité, quoique entravant la saignée sur les pieds atteints; toutefois, le savant mycologue de Kew conseille d’exciser les chancres et d’enduire l’emplacement de goudron. O. Laumoy. (1) « Kew's Bulletin d, mars 1909. N® 97 — JciLLtsT 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 201 Organisation générale d’une Plantation d’Hevea II. — Ecartement des pieds Rapport entre le type d’hevea et l’écartement. — S’en tenir aux intervalles moyens de 5 et 6 mètres. — Importance du piquetage et du défrichement. Par M. G. Vernet. Dans le n® 96 du «J. d’A.T. », M. G. Ver.\et a montré la nécessité de procéder avec méthode dans l’établissement d’une plantation d’hevea, si l’on tient à s’assurer les facilités de surveillance et de travail permettant d’obtenir une exploitation plus parfaite et plus économique des arbres. Poursuivant son argumentation, puisée in loco, notre collaborateur précise dans ce numéro la meilleure distance de plantation qui, d’après ses observations consignées dans les tableaux repro- duits ici, reste fixée à o et 6 m. selon la vigueur du type adopté. Que pensent de cet écartement optinsum nos amis de Java, Ceylan et Malaisie qui peuvent opérer dans des conditions de sol et de climat différentes de celles de Nhatrang, sur des arbres parfois plus âgés? — Les néo-planteurs d'heveas feront sagement de noter les conseils de M.Vernet relatifs au défrichement et au piquetage qui, d’ailleurs, feront l’objet d’un prochain article. (N. D. L. R.) La distance à observer entre les pieds d'heveas est certainement l’un des points de la culture qui ont été les plus dis- cutés (1) et pour lesquels on est allé d’un extrême à l’autre; ainsi, on a planté à 2 m. .oO, à 4, 5, 6 et môme jusqu’à 8 m. d’écartement entre les pieds, suivant que l’on croyait devoir chercher à obtenir des sujets bien droits avec un peuplement dense, ou suivant que l’objectif du planteur visait le développement individuel des su- jets et la possibilité de cultures interca- laires pendant de nombreuses années. Les faibles écartements ont été rapi- dement jugés insuffisants en Malaisie et l’on a bientôt supprimé un arbre sur deux. Pour les écartements supérieurs de 7, 8 et 10 mètres, je ne les conseille pas; l’he- vea est, en effet, à l’heure actuelle, d’une (1) Comparez « J. d’A. T. » n» 78, article de M. L.vbroy. jX. ü. l.R.) exploitation beaucoup plus rémuné- ratrice que celles auxquelles on peut se livrer entre ses lignes; les cul- tures intercalaires sont certainement très utiles aux jeunes plantations, puisqu’elles permettent un entretien complet et éco- nomique du sol, mais il ne faut les con- sidérer que comme des façons culturales auxiliaires peu coûteuses ou légèrement rémunératrices sans les opposer à l’objec- tif principal de la plantation qui est lhevea; de plus, avec un écartement supérieur à 6 m., les arbres mettent trop longtemps à couvrir et à utiliser complè- tement le terrain sur lequel ils sont placés. M. le Yersin a, dès le début, pris un terme moyen qu’il a jugé suffisant pour permettre aux arbres de se développer normalement jusqu’au moment des sai- gnées tout au moins; ainsi, les premiers heveas de Snoi-Giao ont été plantés en quinconce à o m., sur la ligne et entre les lignes. Dans ces conditions, les arbres se développent bien, puisqu’à 10 ans leurs branches s’entrelacent et que les heveas de bordure n’ont pas leurs troncs plus forts que ceux situés à l’intérieur des parcelles; de même, les arbres les plus gros ne sont pas forcément placés à la périphérie des peuplements, sauf toute- fois pour ceux qui reçoivent des apports spéciaux de matières fertilisantes ou des soins culluraux plus complets. Si, au lieu d’examiner le développement des arbres, nous considérons leur rendement en caoutchouc, nous voyons qu’il en est de même jusqu’à l’àge de M ans J tout au moins; tout dépend donc de la qualité du terrain, des façons culturales et des pro- '202 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE iN® 97 — Juillet 1909 priélés individuelles des diRérents sujets considérés. J’ai recherché quelle pouvait être la valeur des heveas suivant leur âge et leur développement. Pour cela, j’ai mesuré après chaque saignée tous les rendements journaliers de tous les heveas de la par- celle 11 dont la circonférence à 1 m. de la hase avait été préalablement notée et j’ai obtenu les moyennes contenues au tableau I en additionnant et en groupant tous ces chitfres. Dans cette expérience, les meilleurs résultats sont obtenus avec les arbres de 10 ans se rapprochant le plus de la gros- seur moyenne et avec les sujets de 8 ans dont la circonférence à 1 m. de la base est la plus forte. Cette anomalie provient du nombre insuffisant d’individus dont la cir- conférence du tronc arrive à atteindre un certain développement et qui ont pris part à l’établissement de nos moyennes; en etfet, il existe la plus grande différence entre les rendements des arbres de même âge et de même circonférence; le tableau suivant qui nous donne les extrêmes obte- nus en 1907-1908 est très démonstratif à ce point de vue. Ayant remarqué sur la concession que, dès l’âge de dix ans, les gros arbres com- mencent à nuire au développement des plus petits, nous devons conclure qu’ils auraient dû être plus espacés de leurs voi- sins; c’est dire que l’écartement des pieds doit varier avec les individus auxquels on peut avoir affaire. Supposons en effet que nous soyons déjà parvenus à fixer, par la sélection, les deux types d’heveas suivants qui existent tous deux à Snoi-Giao (tableau II) : 1° Type moyen : Parcelle H. i\° 1, arbre de dix ans, circonférence à 1 m. 0“,84 ; la- tex total en un an, 7 lit. 887 ; 2® Type gros : Parcelle I. N® 5, arbre de dix ans, circonférence à 1 m. 1“,18; latex total en un an. Il lit. 68o. L’un étant planté à 5 m. avec une den- sité moyenne de 451 arbres à l’hectare et l’autre à 6 m. avec 302 arbres à l’hectare, nous obtiendrons alors : Type moyen, 3.337 litres de latex par hectare à dix ans ; type gros, 3.328 litres pour la même durée. Ces rendements sont à peu près équiva- lants, quoiqu’il puisse y avoir, suivant le titre du latex en caoutchouc, une certaine différence de valeur réelle ; cependant les données précédentes nous permettent do conseiller de planter à 3 m. d’écartement Table.\u I. — Campagne 1907-1908. — Parcelle H. Arbi'es âgés de 10 ans. LIMITES DBS CIRCONFÉRENCES A 1“ DES LOTS DANS LESQUELS SE TROUVENT LES ARBRES MENTIONNÉS 0'“,60 à O'^.'iO 0”,70 à O'-.SO O", 90 à 1»,00 Plus de 1" Arbres Rende- ment Arbres Rende- ment Arbres Rende- ment Arbres Rende- ment Arbres Rende- mont Maximum de rendement en latex. Minimum de rendement en latex. numéros 2 H4 litres 4,639 0,301 numéros 12 112 litres 7,219 0,601 numéros 1 115 litres 7,887 1,925 numéros 41 8 litres 7,184 0,432 numéros 37 116 litres .5,6.52 2,621 Arbres âgés de 8 ans. LIMITE DE LA CIRCONFÉRENCE A 1™ DES LOTS D^NS LESQUELS SE TROUVENT LES ARBRES MENTIONNÉS O^.SO à 0“,G0 O^.ôO à 0"'.70 0'’'.'î0 à 0™,80 O'”,80 à 0",90 ■Arbres Rende- ment Arbres Rende- , ment Arbres Rende- ment Arbres Rende- ment Maximum de rendement en latex Minimum de rendement en latex numéros 75 15 litres 1 , 662 0,120 numéros 18 95 litres 4.779 0i098 numéros 60 104 litres 3,864 0,350 numéros 119 73 litres 3.168 i;787 N® 97 — Juillet 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 203 les heveas du type moyen et à 6 m. ceux du type gros ; ainsi tout dépend des variétés à grands rendements que le plan- teur peut avoir à sa disposition. Le diamètre du tronc des arbres moyens permet un traitement régulier pendant toute la saison propice aux saignées ; je crois donc inutile de chercher l’obtention des sujets plus volumineux dont l’écorce ne serait pas complètement utilisée pendant toute la saison propice aux saignées ; d’un autre côté, les arbres moins développés simplifiée. Ces conditions sont faciles à obtenir, car il n’en résulte que des frais insignifiants pour l’exploitation. Une somme de travail un peu plus considérable doit être cependant fournie pour y arriver par l’Européen qui est chargé du premier éta- blissement de la plantation, mais en s’appli- quant à sa tâche il montre le goût et l’inté- rêt qu’il apporte à l'entreprise. Je connais trop les ennuis que l’on a dans la conduite des parcelles sur lesquelles les arbres sont peu ou pas alignés pour ne Tableau II. — Campagne 1907-1908. — Parcelle H. Hévéas âgés de 10 ans. Circonférence à 1" des lois d'arbres formant Moyenne chaque groupe 0".60 à 0",70 0“,70à O^.SO 0"',80 à O”, 90 0"',90 à 1“,00 Plus de 1“ g'iiérale Circonférence moyenne à 1" 0",6" 0»,74 0"‘,83 0”,93 1",05 0=’,81 Nombre d'arbres sur lequel porte l'expérience. 3 heveas 21 heveas 15 heveas 4 heveas 4 heveas 47 heveas Volume moyen du latex 2>, 818 2', 914 4', 945 2‘, 738 3', 802 3', 589 Caoutchouc sec correspondant pour un titre moyen de 39,4 o/o Ük,862 1^,148 l‘',96t lk,078 1>‘,498 1^,414 Hévéas âgés de 8 ans. Circonférence à t"> des lots d'arbres formant chaque groupe. 0",50 à 0",60 0"’,60 à 0”,70 à 0“,80 0»,80à0“,90 Mov. eénér. Circonférence moyenne à 1" 0“,55 0",63 O”, 72 0“,81 O", 65 Nombre d’arbres sur lequel porte l'expérience 15 heveas 49 heveas 26 heveas 3 heveas 93 heveas Volume moyen du latex 0‘, 866 1‘, 859 1‘, 797 2', 383 1', 698 Caoutchouc sec correspondant pour un titre moyen de 39,4 o/o 0^,341 0^,732 0^708 0>‘-,938 Oh, 669 pourraient être moins espacés sur une con- ' cession, mais pendant les premières années de récolte le traitement ne pourrait être pratiqué pendant toute la saison d’exploita- tation, cela ne nous permettrait pas de tenir compte du facteur « temps » dont l’im- portance est considérable, puisque l’élabo- ration du caoutchouc est une fonction con- tinue de la vie végétale. En vue de faciliter la surveillance des saignées et le travail de l’exploitation, les arbres doivent être plantés en quinconces réguliers et les alignements doivent être suffisants. Lorsque le piquetage a été bien conduit, les arbres sont en parfait échiquier, la vue ne rencontre presque aucun obstacle et la surveillance est ainsi de beaucoup pas en signaler les inconvénients : il est d’abord presque impossible aux ouvriers de ne pas oublier de traiter quelques heveas pendant les saignées et cela, même malgré les sentes zigzaguant d’un arbre à l’autre ; de plus, toiite surveillance absolue étant alors impossible, les indigènes en profitent pour négliger les arbres qui ne donnent qu’un faible rendement. La confection des sentiers d’exploitation est aussi très déli- cate, car il est difficile de ne laisser inaperçus quelques heveas en âge d’être saignés ; on se donne alors pour toutes les rectifica- tions nécessaires beaucoup plus de peine que l’on aurait dû en prendre primitive- ment pour faire un piquetage convenable. C’est dire que je suis ennemi des planta- 204 JOUHN'AL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 97 — Juillet 1909 lions en forôt ou sur tics terrains à moitié défrichés, desquels on arrive du reste fata- lement à supprimer petit à petit la véfiféta- tion spontanée. J’ai vu en Cochinchine, sur certaine concession, de gros arbres laissés intacts au milieu de nouveaux défriche- ments parce que leur abatage aurait coûté trop cher. C’est là une mauvaise conception, càr le terrain riche en humus, occupé par ces individus, devrait être au contraire recherché pour y planter des heveas de manière à remplacer la végéta- tion improductrice par une forêt de grand rapport; ainsi j’estime que dans le choix d’une concession ou en vue de l’extension d’une entreprise déjà existante, on doit tou- jours se porter du côté où la végétation arborescente est la plus dense; ce ne seront du reste pas les frais du défrichement qui grèveront beaucoup le budget de l’enlre- L’Exposition des Produits Par M. L’OIfice Colonial a ouvert dans la Galerie d’Orléans, du 15 mai au 15 juin, une Ex- position de produils textiles, qui est, croyons-nous, la première Exposition Colo- niale spéciale qui ait été organisée en France (1). Bien que de dimensions res- treintes, elle a groupé, dans six vitrines, la presque totalité des produits textiles utilisés et utilisables dans nos diverses colonies. La majeure partie des produits que nous y avons vus sont déjà connus de nos lec- teurs, et nous n’y insisterons pas spécia- lement, tenant seulement à mentionner l’intérêt que présente leur groupement au point de vue économique et commercial. Algérie. — La vitrine consacrée à notre grande colonie nord-africaine comprend bien entendu les produits de l’alla, le crin (1) L’Institut Colonial de Marseille a organisé cette année une exposition de caoutchoucs des colonies françaises qui aura, nous n’en doutons pas étant donné son intérêt d’actualité, un vif succès. (N. ü. l. R.) prise, puisque la destruction de la forêt sur les points les plus boisés du Snoi-Giao a coûté, en 1908, 60 piastres l’hectare, soit 150 fr. environ pour un travail fait à la tâche ; c’est là, on en conviendra, une somme insigniGante en regard des frais totaux que nécessite une entreprise impor- tante avant d’arriver à la période d’exploi- tation ; j’estime, en effet, pour cela qu’il faut compter environ 3.000 fr. par hectare y compris les soldes d’Européens. La culture de l’hevea nécessite donc une mise de fonds assez considérable quand on veut lui voir donner des résultats certains. Si les capitaux disponibles sont limités, il vaut mieux faire peu et faire bien qu’entre- prendre une tâche que l’on ne peut pas mener à bonne lin. G. Vernet, Ingénieur agricole. Cliimisle à l'Inslilut Pasteur de Nhatrang. textiles de l’Office Colonial F. Main. végétal, la ramie et l’agave, mais un déve- loppement exceplionnel a été donné à l’Ex- position cotonnière qui nous montre à la fois des photographies de champs de coton- nier de grande étendue, des diagrammes, l’indication des centres où la culture du coton a été ou peut êire entreprise, et enGn des échantillons des types obtenus. L’Exposition d’Agriculture d’Orléansville a fait plusieurs envois de cotons américains cultivés sans irrigation. Comme nouveauté, nous avons trouve des objets divers en Gbre de cactus ; il ne s’agit pas en réalité de Gbres obtenues par un des procédés ordinaires et tissées, mais plutôt (le l’ensemble des Gbres des raquettes, dépouillées du parenchyme et de la matière colorante. Bien que très spécial, ce produit peut rencontrer un débouché intéressant pour les articles de Paris. ^Afrique occidentale. — Bien entendu, nous trouvons ici une collection complète N" 97 — Juillet 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 205 des cotons du Soudan, du Dahomey et de la Haute-Guinée. Ceux du Soudan pré- sentent des capsules de dimensions parti- culièrement grandes et régulières ; il s’agit, c’est certain, d’échantillons triés, mais les produits exposés justifient pleinement les efforts qui, pour l’Association Cotonnière en particulier, se sont toujours portés dès le début sur cette partie de notre empire colonial. La grande majorité des libres connues se trouvent bien entendu représentées dans les vitrines de l’Afrique Occidentale, où nous trouvons en outre quantité d’objets fabriqués assez curieux, mais qui peuvent faire craindre qu’il ne s’écoule encore longtemps avant qu’on obtienne de la main-d’œuvre indigène la confection d’objets commercialement utilisables en Europe. Le reproche que nous adressons à cette partie de l’Exposition est de présenter très peu d’identification des noms indigènes avec les noms botaniques; plusieurs types sont intéressants et entre autres des cor- dages, et nous aurions aimé pouvoir nous rendre compte de la nature de la plante qui les produit. Le baobab et le ronier donnent des pro- duits dont nous avons trouvé un grand nombre de types intéressants, mais ce que nous envisageons surtout pour ces plantes, principalement pour le baobab, c’est la fabrication de la pâte à papier; la fibre est en effet assez grossière et probable- ment difficile à travailler, mais donnera sans aucun doute une pâte de très bonne qualité. Les papeteries de Pont-de-Claix exposent un petit tableau donnant le pro- cessusde transformation des fibres de Chipe- ras Paphjrus que nous aimerions voir ré- pété avec des fibres d’autres plantes, et en particulier justement avec le baobab. Nous retrouvons, bien entendu, dans toutes les parties de l’Afrique Occidentale des fibres de sansevières et d’agaves divers, sur lesquels nous n’insisterons pas; ces fibres, généralement obtenues en petite quantité et à la main, sont toujours de très beaux échantillons, mais ne permettent de préjuger en rien de l’exploitation ration- nelle de la plante, qui, on le sait, est sur- tout une question économique et indus- trielle plutôt qu’une question culturale, ce dernier point se posant à peine pour les divers agaves. Madagascar. — L’Exposition de Nogent- sur-Marne en 1906 nous a familiarisés avec les produits de la Grande lie Africaine que nous y avons vus arrangés et présentés avec un soin lout particulier. M. Prudhomme a envoyé, cette fois encore, une grande par- tie des échantillons réunis par lui et nous a permis de revoir des raphias diversement teints, des soies brutes ou travaillées, et quelques échantillons très fins de chapeaux de paille, terminés ou en cours de fabrica- tion; des dentelles de fil y figurent égale- ment ainsi qu’un échantillon de soie de Nephila. Un échantillon très long A'Urena lobata est surtout intéressant actuelle- ment en raison de la réclame que font autour de cette fibre tous les partisans des succédanés du jute. La fibre est en effet soyeuse, mais elle a une teinte, verdâtre et ne doit pas présenter une supériorité bien grande sur celle des Hibiscus ; nous n’avons toutefois pas pu juger de sa résistance. Indo-Chine. — La plus grande partie de l’Exposition est réservée aux soies, parmi lesquelles celles de FUsinede M. Delignox, que nos lecteurs connaissent, tant pour ses soies que pour ses thés. La ramie, le jute et le jonc sont à peu près les seuls produits qu’expose l’indo- Chine en dehors de la soie. Notons en pas- sant, et à titre de simple indication, que la majeure partie des sacs de joncs exportés par l’Indo-Gliine vient de Hong-Kong. Anciennes colonies. — Le groupe des anciennes colonies ne présente rien de par- ticulier. Des objets manufacturés, plus curieux au point de vue ethnologique qu’au point de vue botanique, quelques échan- tillons de cordages et filets de [)èche cons- tituent à peu près tout ce que nous avons à mentionner en dehors de deux échantillons de Caravonica envoyés par M. Jacques, de 20G JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 97 — Juillet 1909 Nouméa. Nous aurons l’occasion de repar- ler par ailleurs des essais entrepris avec cette variété par l’Association Cotonnière calédonienne (1). L’Exposition est complétée par une vitrine remplie par les soins de l’Associa- tion Cotonnière Coloniale, qui nous donne deux vues des usines montées l'an dernier au Dahomey par notre ami, M. Eug. Pois- son, ainsi que de beaux échantillons, à la fois des cotons bruts et des produits tissés et blanchis dans les Vosges et à Rouen par les quelques gros industriels qni font par- tie de la Direction de l’Association. Enfin, M. Eug. Ducme.min, à côté des appareils dont nous avons parié récemment, expose de remarquables échantillons de fibre de bananiers, très beaux à la fois comme couleur, comme régularité etcomme (1) Voir dans ce même numéro, p. 220. finesse. Un échantillon d’un tissu de bana- nier tramé coton attire également l’atten- tion, tant par sa régularité et sa souplesse que par la facilité avec laquelle il prend la teinture, qualité sur laquelle M. Duchemin a dernièrement attiré notre attention. La Maison Thierhy Mieg a drapé dans une des parties de l’Exposition de beaux échantillons de ses tapis d’Algérie qui com- mencent à être bien connus en France, et qui, pour le coloris et le dessin, ne le cèdent en rien à certains tapis orientaux dont ils diffèrent par un brillant plus grand et une épaisseur moindre. Nous devons féliciter, en terminant, l’Office Colonial de l’initiative qu’il a prise en cette occasion, et nous serions heureux de voir se renouveler à la Galerie d'Orléans des expositions spéciales de cette nature. F. Main, Ingénieur agrouome. A propos du semis de l'hevea. La position des graines a-t-elle une influence sur la croissance des arbres? Les planteurs ont coutume d’enterrer les graines d’hevea sans attacher autrement d’importance à la position qu’il convient de leur donner. Ce détail ne laisse cepen- dant pas indifférent M. Ridley puisque, au retour d’une inspection dans lePenang (t), il recommande de veiller à ce que les graines soient toujours placées horizontale- ment sur le côté plat et non sur la face arrondie. La racine principale peut ainsi s’allonger normalement et remplir son rôle physiologique plus activement que si, à la suite d’une position renversée de la graine à l’époque du semis, elle avait dû prendre une courbure vicieuse. Les arbres dont le (1) « Agricultural Bulletin of the Straits », avril 1909. pivot aurait dévié de cette façon éprouve- raient un retard appréciable dans leur accroissement. On se trouverait donc en face d’une question d’ordre pratique, intéressante pour le planteur d’hevea et, sans doute aussi, pour celui de maniçoba. Nous nous demandons toutefois si le semis laissant les graines dans une position indifférente, peut affecter sérieusement la végétation des arbres et leurs futurs résultats ; l’exemple du cocotier, dont la graine est cependant d’un volume autre que celle d’hevea, n’est pas encore absolument démonstratif à ce point de vue. Dans tous les cas, il est facile de s’assurer les avantages, si minimes qu’ils soient, d’un semis irréprochable en appliquant les graines d’hevea à plat sur le fond de la tranchée. O. L. N° 97 — Juillet 1909 JOURNA.L D’AGRICULTURE TROPICALE “207 PARTIE COMMERCIALE Le Marché du Caoutchouc. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. Heciit frères et C'L Nous écrivions, il y a un mois, à celte place : « Les aft'aires sont très prospères aux Ëtals- « Unis, la consommation du caoutchouc Para « y est considérable et c’est de ce côté-là peut- « être que nous viendront les surprises, et si la « consommation américaine devait rester aussi « importante que depuis plusieurs mois, nous « verrions certainement le maintien des prix « actuels et peut-être encore une hausse. » Nous ne nous attendions certes pas à avoir si vite raison. Les surprises sont, en efTet, venues du côté des États-Unis, mais avec une rapidité qui a dépassé toutes les prévisions. Nous laissions il y a un mois le Para fin du Haut-Amazone à 17 fr. 25 et le Bas-.\mazone à 16 fr. 85. Aujourd’hui le Haut-Amazone dispo- nible vaut 22 fr. et le Bas-Amazone 20 fr. 50. C’est donc plus de 3 fr. de hausse en un mois sur le Bas- Amazone et presque 5 fr. sur le Haut- Amazone, et l’on prétend que les besoins amé- ricains ne sont pas encore couverts. Ce qui ten- drait à le démonirer, c’est qu’actuellement on ne fait pour ainsi dire aucune différence de prix entre le disponible et le livrable sur août et septembre. Ce n’est qu’à partir d’octobre que l’on cote un déport d’environ 30 à 35 centimes sur chacun des mois suivants jusqu'à janvier. Ce mouvement de hausse est dù en grande partie aux achats des Américains pour les automobiles, et ce qui le montre bien c’est que la violence du mouvement ne se manifeste que pour le Para, dont il faut de grandes quantités pour les pneumatiques. Les autres sortes inter- médiaires, tant du Para que d’Afrique, ont bien suivi le mouvement, mais à distance respec- tueuse. Il n’est fait d'exception que pour le Sernamby Pérou que nous cotions il y a un mois 11 fr. en disponible et 11 fr. 70 pour livraison novembre. Il vaut aujourd’hui 12 fr. 75 en disponible et 13 fr. 45 pour novem- bre. Cette sorte peut monter à des prix plus élevés encore, d’abord parce qu’elle n’est pas à son prix proportionnel avec le Para, — il y a actuellementunécartdeOfr., — et ensuite parce que les fabricants américains de chaussures, qui en font une énorme consommation, peuvent se mettre aux achats en prévision de leur campagne d’automne. Le Sernamby Manaos vaut aujourd'hui 13 fr. 85; le Sernamby Cameta est toujours très rare à 10 fr. 35 ; le Sernamby des Iles, à 8 fr. 75. On voit par ce qui précède que toutes les sortes n’ont pas suivi, comme elles l’auraient dô, le marché ascendant du Para fin, et sont relativement bon marché aujourd’hui. Dans lahausse actuelle, _il entre évidemment de la spéculation et des achats forcés pour couvrir des ventes faites à découvert il y a deux ou trois mois, mais il ne faut pas per- dre de vue que la consommation y joue un rôle important. C’est en somme pour la con- sommation américaine que les achats les plus importants de Para ont été faits, puisqu’il est avéré aujourd’hui que les grandes fabriques des États-Unis ont consommé pendant la cam- pagne d’hiver environ 5.000 t. de Para de plus que dans la période correspondante de l’hiver 1908. Arrivages. — Les recettes au- Para pour le mois de juin se sont élevées à 1.550 t. contre 1.700 en 1908, et l’année entière du 1" juillet 1908 au 20 juin 1909 a réalisé 38.075 t. contre 36.680 t. pour 1908, ce qui fait une légère augmentation de 1.395 t. Pour le mois actuel, les arrivages au 24 juillet étaient de 1.100 t. alors que le mois de juillet 1908 a donné 1.300 t. Nous croyons que les commencements de la récolte prochaine seront abondants, parce que les producteurs voudront profiter des cours actuels et chercheront à récolter le plus possible dès le commencement de l’exercice 1909-1910. Les statistiques générales au 30 juin 1909, comparées au 30 juin 1908, donnent les chiffres suivants : 1909 1908 1909 1908 Sortes du Para. Arrivages à Liver- Stocksà Liverpool. 1112 2460 pool 1102 984 — à New- York. 250 281 — à New-York. 1785 1420 — au Para . . . 300 400 Livraisons à Liver- En route pour l'Eu- pool 1189 1427 rope TiO 570 — à New-York. 1611 1443 — New-York. . 200 424 Arrivages au Para. 1550 1700 En route d Europe Arrivages depuis à New-T ork . . 1 80 le 1" juillet 1908. 38075 36680 Stocks sur le Con- Expédit. du Para tinent 50 250 en Europe . . . 940 1100 2682 4465 — à New-York. 900 1103 208 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 97 — Juillet 1909 1909 1908 Arrivages à Liver- pool 410 482 Sortes d'Atrique. — à Londres . . — à New-York. 416 ;r20 235 1400 Stocksà Livorpool. 440 840 Livraisons à Liver- pool — à Londres. . 494 492 — à Londres . . 491 835 421 243 — à New-York. 560 630 — à New-York. 915 1325 1491 2305 Stocks de t. sortes. 4173 6770 So7'tes d'Afrique et d'Asie. — Elles ont suivi pour la plupart le mouvement ascendant, mais dans de bien moindres proportions. Le Massai' rouge prima vaut aujourd’hui plus de 13 fr. 7o. Le Soudan s’est vendu en dernier lieu à 12 fr. 60. Le Gambie prima s’est payé tou t près de 9 fr. 23. On demande aujourd’hui pour Tamatave prima 11 fr. Anvers. — Le 30 juin a eu lieu une vente d’environ 390 t. qui se sont traitées avec une hausse moyenne de 80 centimes sur les estima- tions. La plupart des lots se sont faits pour compte de l’Amérique. Les caoutchoucs des Compagnies françaises se sont bien vendus. On a payé 12 fr. 23 pour des caoutchoucs de la Lobay et jusqu’à 12 fr. 30 pour les caoutchoucs de la Compagnie Fran- çaise du Haut-Congo. Havre. — Il n’y a pas eu de vente depuis le 24 juin. La prochaine vente doit avoir lieu le 27 juillet et comprendra environ 44 t. Ceylan. — Les sortes de Ceylan sont égale- ment très fermement tenues. A la dernière vente de Londres, on vient de payer pour crêpes pâles, 24 fr. ; pour sheets et biscuits, 24 fr. 50; pour scraps, 17 fr. Nous avons entendu dire que les Américains avaient acheté les récoltes de certaines planta- tions jusqu’au mois de mars 1911, c’est-à-dire non seulement toute la l'écolte actuelle, mais encore toute celle de l’année prochaine et d’une partie de l’année suivante. Ceci indique à quel point le marché des États-Unis a confiance dans la persistance des cours actuels. Reçut frères et C'*, 75, rue Saint-Lazare. Paris, 24 juillet 1909. Le marché du Coton. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. A. et E. Fossat. Dans notre précédente chronique nous rela- tions le passage de notre sieur J. Fossat en Géorgie. Ce jour nous venons résumer les idées de notre sieur de retour du Texas, ce grand producteur. M. J. Fossat confirme, dans sa relation au sujet du Texas, tous les avis reçus par notre maison, soit par correspondance ou par fil et qui sont unanimes à reconnaître que les pers- pectives au sujet de la production durant 1 909-19 lü sont loin d’être favorables .à une forte récolte. En effet, des correspondants dignes de foi nous câblent que la sécheresse interrompt la croissance normale de la plante et ces Messieurs insistent sur ce fait que, si durant les quelques semaines qui vont suivre la température ne devient pas sensiblement plus favorable, nous devons nous attendre à une production certainement au-dessous des besoins de la consommation. Le rapport du Bureau d’Agriculture de Washington, paru le 2 courant, confirme plei- nement les avis reçus durant ces derniers temps au sujet du développement de la plante; aussi, les cours de notre article ont subi une hausse sensible depuis la publication de ces dif- férents avis. La condition de la plante, indiquée par le dernier rapport arrêté au 23 juin, était 74,6 contre 81,1 le mois précédent et 81,2 à la date correspondante l’an dernier. Les fluctuations du marché à terme à l’appa- rition du chiffre de 74,6 ont été très rapidement en hausse et nous avons atteint le prix de 81 fr. pour les positions rapprochées à terme. La spéculation ayant exagéré la hausse, le marché vient de se ressaisir et nous cotons les positions rapprochées 78 fr. contre 70 fr. lors de notre précédente mercuriale. Il se peut que la hausse assez brutale des cours de notre article ne soit pas suivie immé- diatement d’une hausse correspondante des produits manufacturés et qu’un arrêt temporel de la demande, de la part de la consommation, vienne enrayer le mouvement ascensionnel actuel des cours; mais le monde cotonnier peut considérer le niveau des prix présents comme susceptible de servir de base aux tran- sactions qui seront opérées durant la saison cotonnière future et nous ne serions nullement étonnés d’avoir à enregistrer des prix supé- rieurs aux cours présents si la spéculation s’empare à nouveau de notre article. La hausse des cours a favorisé l’écoulement de toutes les sortes diverses cotonnières qui pouvaient paraître, aux acheteurs, avantageuses N® 97 — JoiLLET 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 209 comme prix, en regard des cours tenus pour les cotons Etats-Unis actuellement disponibles sur le Continent. Les sortes haïtiennes sont de nouveau fort recherchées, de même que les cotons de la Co- lombie, du Brésil et du Pérou, par suite de leur relatif bon marché en comparaison avec les cotons américains. Les filatures qui ont utilisé les sortes coton- nières égyptiennes produites par nos amis algériens nous font des éloges de ce genre de coton qui peut, soigné comme il Test présen- tement, rivaliser avec les genres du pays d’ori- gine et nous estimons que le plus grand avenir est réservé à ces sortes intéressantes auprès de la consommation locale. Il est de notre devoir de rappeler, dans cet intéressant organe, aux producteurs qui se sont adonnés à la culture cotonnière que la con- sommation du coton brut par la filature amé- ricaine va en augmentant dans une proportion peu en comparaison avec la production coton- nière aux Etats-Unis. En 1908-1909, soit durant la dernière campagne cotonnière américaine, la filature yankee a employé plus de o. 000. 000 de balles sur une production ne devantpas dépas- ser 18 millions 12 de balles. Or, nous devons envisager que la filature continentale n’en continue pas moins à prendre annuellement des quantités sans cesse en aug- mentation sur les saisons antérieures, et il devra en résulter que les sortes autres que l’américain trouveront un débouché de plus en plus rémunérateur, puisque la matière brute, cependant déjà abondamment produite, ne correspond qu'à peine aux besoins toujours grandissants de la consommation mondiale. Ci-après quelques chiffres indiquant « l’en vue » de la récolte américaine au 16 juillet, depuis le 1" septembre, en balles de 220 kg. en moyenne; en regard, les statistiques des années précédentes à la même date. 1908/1909 1907/1908 1906/1907 1905/1906 13.390.000 11.267.000 13.289.000 ,10.877.000 L’approvisionnement visible du monde en- tier était au 16 juillet, en balles de oOà 300kg. selon provenance. 1909 1908 1907 1906 2.376.000 1.773.000 2.306.000 1.707.000 Cours du coton disponible, par sortes, en France, au 19 juillet, les 30 kg. entrepôt. Upland |,Middling). . . 70 » Sea Island (Fine). . . 169 >> Sea Island (Extra Fine) 213 » Haïti (Fair) 73 » Savanilla (Fair). ... 66 » Céara (Fair) 86 » Pérou dur (Good Fair). 93 >> Broach (Fine) 72 » Bengale (Fine) 62 » Chine (Good) N.M. Egypte brun (Good Fair). 97 » Egypte blanc(Good Fair). 120 » Afrique Occident.(Fair). 82 » Saigon (Egrené) .... 67 » Autres sortes. sur demande. — Cotations et renseignements A. et E. Fossat. Le Havre, 19 juillet 1909. Sucre de Canne et sous-produits. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M, George de Préaudet. Généralités. — Depuis notre dernière chroni- que, la situation n'a pas varié. Période de calme avec des fluctuations de prix minimes sur la campagne actuelle. Les sucres blancs ont été un peu demandés, mais pas suffisamment pour modifier les cours. En France, où le marché se maintient au- dessus de l’Etranger, la marchandise pèse, les transactions intérieures sont réduites et l’ex- portation faible. Quelques lots Réunion ont été traités de 30 fr. 30 à 31 fr. 30 c. i.f. Anvers, suivant qua- lité. L’Angleterre a acheté quelques lotins à 12 4 * J pour des sucres un peu gras, parité de 30 fr. 50 c. i. f. Anvers. Le temps est resté anormalement froid et pluvieux. Le marché américain reste au-dessous de la parité d'Europe. Le plus intéressant d'ici à quelque semaines sera le chiffre des fontes, et en dépit d’un surplus de stock, d’environ 162.000 t. y compris Cuba, et d’une augmenta- tion de plus de 50.000 t. dans l’estimation de la récolte de sucre de betterave, les raffineurs auront bientôt à se couvrir pour leurs fontes d’octobre et ils devront attirer quelques-uns des chargements en deuxième main en sucre de Java flottants ou à expédier. Antilles françaises. — La récolte 1909 est terminée ou presque ; quelques usines ont encore un peu de sucre à envoyer, mais les moulins sont arrêtés presque partout. La Martinique n’a pas donné la récolte sur laquelle on comptait et le sucre de fin de saison n’est pas beau. la Guadeloupe, le déficit est bien de 33 “/p. On pourra l’établir rigoureusement un peu JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 97 — Juillet 1909 •2 10 plus lard. 11 reste toujours à vendre sur 1910 les sucres premier et deuxième jet de Cour- celles, Genlilly, Capesterre, Grande-Anse, Doro et Pirogue. L’usine Sainte-Marthe vient de se placer à déprime 0 fr. 25 en sacs pour les premiers jets et déprime 0 fr. 50 base 88" pour les deuxièmes Jets. Celte affaire liée a été faite par la Raffine- rie de Bordeaux. Réunion. — Quelques lots d’arrière-saison arrivent encore, rencontrant une valeur d’en- viron 29 fr. à 29 fr. 50 pour les cristallisés sui- vant qualité. Les arrière-jets foncés de bas titrage seraient assez recherchés à 22 fr. pour des titrages au-dessous de 70®, mais il ne s’en présente pas. Quelques sirops Mayotte en arrivage ne trouvent pas encore d’amateur à cause de leur titrage présumé de 76®. Jaoa. — Les derniers avis par câble signa- lent des pluies; mais comme l’année dernière le temps avait été similaire presque jusqu’à la fin de juillet, il est préférable de n’en pas tirer de conclusions quant au résultat de la récolte. Les exportations de juin sur l’Ouest se chif- frent à 31.000 t. contre 62.000, celles des ports de l'Est par 34.500 t. contre 46.500 t. Les exportations en juillet surTOuest sont estimés à 80.000 t., tandis que sur l’Est elles pourraient égaler ou surpasser celles de l’an dernier. Le sucre, moyenne 17, en sacs, vaut 10 à 10/1 Yaf-o.b. Samarang. Pérou — Ce pays est appelé à un grand avenir sucrier. La côte Ouest est merveilleuse- ment indiquée pour la culture de la canne ; elle a seulement besoin de capitaux et de culture méthodique. Déjà le Pérou approvisionne un certain nombre de marchés avec sa production de 150.000 t. Liverpool lui prend 50.000 t. et le Chili 40.000, le reste va au Japon, en Australie, à San l'rancisco. Les prix sont généralement faits franco bord ports du Pérou, sur les cota- tions de Liverpool. Les marchés se traitent sur la base du rendement ou sur un type. L’industrie est protégée par une surtaxe très élevée et différents avantages. L’ouverture du Canal de Panama accroîtra cette situation. Mexique. — La campagne qui vient de finir a été très satisfaisante. Les états de Morelos, Puebla, Vera-Cruz, Michoacan, Jalisco et Si- naloa ont donné de très fortes productions de sucre et d’alcool. Les imitations de Demerara ont, surtout, trouvé un bon débouché en Angleterre qui en absorbera beaucoup plus l’an prochain. Demerara. — Etait .sans affaires courant juin et la cote nominale s'inscrivait à $ 2 fr. 20 le cwt. Des affaires à livrer sur juillet/aoûl, ont été traitées à $ 2.275 net Georgetown Bien que le rhum se vende difficilement en Angleterre, le marché est ferme. L'humidité était trop grande courant juin et on demandait du grand soleil. Cependant les progrès de la nouvelle récolte sont satisfaisants. Cuba. — Le marché américain étant sans animation en fin juin, des détenteurs de sucre dans les ports des Etats-Unis ont cédé jusque 25.000 sacs de 2 7, à 2 Les dépêches d’aujourd’hui donnent la cote de cents 3.92 pour les 96", ce qui correspond à cents 3.17 non acquitté pour sucre cubain. La récolte actuelle atteindra 1.425.000 t. et la nouvelle se présente très bien. Cependant la main-d’œuvre présente tou- jours de sérieuses difficultés. Six centrales sont encore en activité. G. DE Préaudet. Nantes, 18 juillet i909. Le Marché du Café. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. Antuime Alleaume. Les débouchés, toujours en grande partie pour le dehors, et notamment les États-Unis, ont encore continué à maintenir sur place une fermeté factice, car les avis du Brésil et depuis quelque temps les recettes, écrasantes à Sào Paulo et à Jundiahy, relativement importantes à Rio, laissent entrevoir clairement l’inévitable débâcle le jour où les États-Unis seront entière- ment saturés. Du reste, c'est en grande partie grâce à eux que nos débouchés ont été cette année, du 1®'' janvier au 2 juillet, de 1.014.856 sacs et fùfs contre 898.745 sacs et fuis l’année dernière, nos importations ayant été dans le même laps de temps, de 833.579 colis contre 994.713 l’année dernière. En résumé, les transactions en l’absence de toute sécurité sur l’avenir ont été beaucoup plusmodéréesel tendent mêmedepuisplusieurs jours à devenir presque nulles. Cependant la situation propre des cafés de genre ne serait N“ 97 — Ji iLLET 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 211 pas défavorable, mais assez bonne même, si la menace du Santos n’était pas là. Le Santos à terme n’a lui-même que des transactions très restreintes à cours à peine inchangés depuis un mois, les fluctuations journalières ne dépassant guère 0 fr. oO. Nous en voyons le cours aujour- d’hui : mois courant, 42 fr. à 42 fr. 2o ; sur août et sur septembre, 41 fr. à 41 fr. 25 ; octobre, 40 fr. à 40 fr. 50 ; novembre, 39 fr. 25 à ■ 39 fr. 50; décembre, 39 fr. à 39 fr. 25 ; mois de janvier à mai, indistinctement 38 fr. 25 à 38 fr. 50. Soit plus faible de même que New- York. Entrées. 1909 1908 1907 Du 18 juin au 24 juin . . . 17.764 22. .105 66.596 Du 25 — au l" juillet . 16.170 17. 733 103.169 Du 2 juil. au 8 — . . 13.700 22.730 90.400 Du 9 — au 16 — . . 13.249 10. .174 46.949 Sorties. 1909 1908 1907 Du 18 juin au 24 juin . . . 45.975 37.702 50.807 Du 25 — au !''■ juillet . 42.025 36.274 41.690 Du 2 juil. au 8 — ... 47.570 29.994 35.780 Du 9 — au 15 — ... 33.878 24. 144 29.275 Prix-courant légal des courtiers assermentés. Sortes 25 juin 1909 16 juil. 1909 Santos lavés 58 »à 74 » 58 » à 70 » — supérieurs et extra. . . 47 » à 57 s 46 » à 56 » — good 45 » à 46 U 44 » à 45 » — ordinaires et triages . . 28 » à 42 » 27 N à 41 » Rio lavés 59 » à 69 >> 59 »à 69 » — supérieurs et extra .... 45 » à 50 » 45 » à 50 » — good 42 »à 43 » 42 » à 43 M — ordinaires et triages . . . Bahia 29 »à 36 »à 38 50 29 36 »à 38 » » à 50 » Haïti gragés et triés 61 »à 78 » 60 » à 75 J> — Saint-Marc et Gonaïves. 56 w à 61 » DO n à 60 >> — Port-au-Frince et autres. 53 » à 58 „ 50 » à 60 » Jamaïque gragés 67 »à 77 » 67 » à 77 » — non ^ragrés 51 » à 64 M 51 «à 64 « Mexique et Centre Amér- gragés. 60 » i 100 » 60 »àl00 » — — non gragés. 53 » à 65 » 52 « à 65 » P. Cabello et La Guayra gragés. 60 »à 75 » 58 « à 75 » — — non gragés. 51 » à 58 » 50 » à 56 » Waracaïbo, Guayaquil 52 »à 70 » 52 »à 70 » Porto-Hico, choix 83 »à 88 i, 83 »à 88 » — courant 81 »à 82 y, 77 «à 82 .. Moka 82 »àll0 n 82 »àll0 » Malabar, Mysore, Salem .... 74 » à 90 >, 74 -là 90 » Java 80 »àll0 „ 80 -à 110 » Bali, Singapore 69 »à 85 n 69 » à 85 » Guadeloupe habitant 120 » à 1.30 n 120 » à 130 » — bonifieur 132 ..à 136 M 132 » à 136 » Réunion 124 »àl30 » 124 » à ISO » Ces trois dernières provenances jouissent du privilège colonial (39 fr. à déduire sur les droits de douane). Le stock en entrepôt, le 21 courant, se ré- partit comme suit : 1909 1908 1907 Brésil sacs. 2.3C2.984 3.011.218 2. .377. 525 Haïti 132.011 179.791 208.292 Antilles et Centre Amér. 228.797 122.676 141.479 Java 10.557 8.917 16.674 Malabar 44.742 48.312 43.505 Divers 22.143 18.684 14.836 Totaux 2.800.564 3.389.598 2 805.311 En débarquement . . . . 30.800 30.400 201.100 A. Allealme. F.e Havre, le 21 juillet 1909. Le Marché du Cacao. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. Antuime Ai.leaume. Les prévisions du mois dernier se sont com- plètement réalisées et les affaires sur notre place sont restées aussi restreintes que pos- sible, faute du moindre stimulant. En même temps que nous voyions les recettes et expédi- tions aux lieux de production conserver, pour les six premiers mois de celle année, une importante avance sur les années moyennes et même excéder celles exceptionnelles de l’année 1908 (d’environ 10 millions de kg. pour les provenances de Guayaquil, Trinidad, Côte-d'Or, etc., etc. — Bahia à peu près seul restant en arrière), les arrivages acquéraient au Havre une importance tout à fait excep- tionnelle, soit environ 115.000 sacs pendant le mois de juin ou 125. OCO sacs du 15 juin au 15 juillet; il doit donc résulter de ces données que la production générale du cacao devra dépasser 200 millions de kilogrammes et qu’un excédent de 30 à 40 millions de kilogrammes est appelé à venir renforcer les stocks sur les principales places des pays consommateurs. Dans ces conditions, il est bien évident que les fabricants qui emploient le cacao sous toutes ses formes ne peuvent souhaiter autre chose que s’assurer la marchandise aux prix actuels sinon au-dessous. Par suite, il ne se traite que quelques affaires au jour le jour, soit comme réassortiments, soit comme aliments de con- trats, et seulement en marchandise de belle ou bonne qualité. En résumé, nos ventes de- puis un mois n’ont guère dépassé 5 à 6.000 sacs sans grande modification dans les prix. Les sortes demandées ont été principale- ment les Para et les Haïti, également celles de la République Dominicaine; mais, pour celte dernière provenance, les engagements de la place de Hambourg ont fait échec à une plus grande dépréciation. Pour la première quinzaine de juillet, les mouvements de l’entrepôt du Havre ont été de : ENTRÉES 1909 1908 1907 Para, Maracnan .... sacs. 5.606 2.226 2.596 Trinidad 4.311 375 3.765 Côte-Ferme, Venezuela. . . . 5.084 2.773 7.959 Bahia 1 377 599 Haïti et Dominicaine 4.650 5 . 62'2 4.235 Martinique et Guadeloupe . . 189 365 470 Guavaquil et divers 444 2.549 1.330 Totaux 20.285 11.287 20.954 21-2 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N’ 97 — Juillet 1909 SORTIES 1909 1908 1907 Para, Maragnan 1.092 334 938 TrinidaJ 2.156 2.215 1.259 Côlo-Formo, Venezuela. . . . 3.573 2.101 2.890 Bahia 1.024 928 ■220 Haïti et Dominicaine 2.334 2.174 3.245 Martinique et Guadeloupe . . 290 1.019 40 Guayaquil et divers 1.305 985 2.119 Totaux 11.774 9.750 10.711 STOCK AU 15 JUILI.ET 1909 1908 1907 Para, Maragnan 18.422 5.890 6.919 Trinidad 37.577 32.241 15.460 Côte-Ferme, Venezuela. . . . 40.236 33.205 8.990 Bahia 12.746 14.887 2.577 Haïti et Dominicaine 25.152 13.557 Martinique et Guadeloupe . . 2.152 4.345 580 Guayaquil et divers 54.220 36.315 26.251 Totaux 197.136 152.035 74.340 Mouvement des années antérieures, depuis le janvier jusqu'au 1 5 juillet, en sacs. ENTRÉES TOTALES SORTIES TOTALES 1909 1908 190r 1909 1908 1907 217.548 211.689 147.575 156.695 128.433 140.410 Coia’s des diverses sortes au ^5 juillet. 1909 1908 1907 Para, Maragnan . 65 » à 70 » 72 » à 78 .. 113 )> à 1 15 » Trinidad Côte -Ferme, Vene- 67 ..à 70 » 75 » à 80 » 114 » à 1 17 50 zuela 67 » à 140 » 70 » à 150 » 113 : ') à 160 » Bahia 05 » à 70 »? 62 50 à 67 50 109 » à 1 13 » Haïti 51 » à 63 » 52 » à 67 50 97 50 à 1 1 0 » Martinique et Gua- deloiipo .... 85 » à 89 » 92 »à 97 50 1.35 ; .. à 139 » Guayaquil .... P. Plata, Sanchez, 70 ..à 80 » 87 50 à 95 » 118 ..à 128 » Samana .... 58 ..à 62 » 59 » à 65 » 100 .. à 107 50 Mouvement des Cacaos en France d'après la statistique des Doua7ies, du janvier au 30 juin. SORTIES STOCK ENTRÉES Consommation et exportation an 30 jnin 1909. . . . kg. »».»»». 1111» 1,1). 1111». 111111 11».»»». 111111 1908 29.067.900 21.074.900 16.170.700 1907 19.911.300 19.121.500 8.094.000 1906 21.157.900 21.562.400 14.358.100 1905 21.592.000 20.077.100 » » Mouvement particulier de l'enti'epôl du Havre. 1909. ... kg. 14.992.000 11 014.000 14.982.500 1908 15.002.500 9.019.500 11.554.500 1907 9.623.200 9.857.000 5.650.000 1906 8.827.000 9.735.000 10.334.250 A. Alleaume, Le Havre, 21 juillet 1909. Le Marché de la Vanille à Londres, Par MM. Dalton aad A’oüng. La vente que nous annoncions dans notre n° 95 pour le 23 juin n’a pu avoir lieu par suite de retard dans les arrivages. Elle a donc été reportée au 21 juillet, à la réception d’un petit lot de 261 boîtes. La demande a été bonne : presque tout a été vendu très ferme et plutôt en hausse pour les qualités « fair » à « fine ». Les Red et Split furent un peu plus faibles. Sejichelles. — llü boîtes offertes; 85 ven- dues : Fine, 8 à 9 pouces 14/ G à 15/- la livre angl. — 7 à 8 — 12/- à 13/- — Fair, 7 à 7 1/2 pouces .... 10/6 — Fair à Good, 0 à 7 pouces. . . 9/'- à 11 '- — — 5 à G — ... 8/6 à 9'6 — — 4 à 5 — ... 8/- à 9 - — Red et Split, variôs 7'- à 8,;- — .Maurice. — 137 boîtes offertes ; toutes ven- dues. Good, 8 à 8 1 2 pouces .... 15/- la livre angl. — 7 1/2 à 8 — .... 12- à 12,6 — Fair, 7 à 7 1/2 — .... 10'- à 10/6 — Ordinary, 6 1 2 à 7 1 2 pouces 8 3 à ‘•V- — Fair to Good, 6 à 7 pouces . . 10 - à Il 0 — — 5 à 6 — 0/- à 10 6 — Ordinary, 4 1/2 à 6 — . , 7 6 à 8 9 — Fair, 4 à 5 pouces 8/6 à 9/- — Inde anrjlaisa. — On a vendu 10 paquets Hed et Split de 6/- à 7/6 la livre anglaise. La prochaine vente aura lieu le 18 août. Dalton and You.ng. 38, Fenchurch Street. Londres. 22 juillet 1909. Fibres de Corderie et de Brosserie Chronique spéciale du «J. d’A. T. ». Par MM. Vaquin et Schweitzer. Chanvres. — Le marché a été pendant tout ce mois quelque peu mouvementé. En raison de la hausse acquise précédemment, il y a eu quelques réactions toujours obligatoires dans pareille situation, et, après des hésitations, le marché en général a de nouveau, pour cer- tains articles, accentué la hausse précédem- ment acquise. Sisal. — Me.xioue : le marché au pays pro- ducteur reste très ferme, et seule la consom- mation aux États-Unis peut s'intéresser actuel- lement à cette fibre. De ce côté la demande reste forte, et les dernières ventes ont été faites sur la base de 71 fr. les lüO kg. c.i.f. Europe. Pas d’ache- teurs à ce prix trop élevé, comparativement aux cours des autres textiles. Indes ; L’amélioration générale des fibres de cette nature a également influencé cette pro- venance, et on note une augmentation de 3 à N" 97 — Jlillet 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 213 5 fr. aux 100 kg. sur les cours du mois dernier. Les dernières affaires enregistrées le furent à 65 fr. pour belle sorte longue, propre et blanche; 47 fr. 50 à 53 fr. pour bonne sorte moyenne blanche, 32 à 43 fr. pour qualités secondaires : aux 100 kg., ex-magasin Havre, Londres, Hambourg, etc. Il n’a pas été relevé de ventes dans les autres provenances qui, éventuellement, béné- ficieraient de l’augmentation acquise. Manille (Abaca). — Après quelques oscilla- tions, le marché clôture en hausse nouvelle, hausse provoquée par l’activité de la demande, d’une part, et, d’autre part, la rareté d’offres des producteurs. De grandes affaires ont été traitées sur les bases suivantes . Qualités de choix 87 » à 93 » Good current 74 75 à 77 » Pair current 57 25 à 58 » Superior seconds 52 25 à 52 50 Good seconds .' 47 25 .4 47 50 Pair — 46 ■> à 46 25 Good brown 44 75 à 45 » Pair brown 43 50 à 43 75 aux 100 kg. c.i.f. grands ports d’Europe. La continuation de la hausse paraît pro- bable, malgré le chiffre toujours croissant de la production. Le total des recettes du 1" janvier au 19 courant atteint 695.000 balles contre 339.000 dans la période correspondante de l’an dernier. Lin de la Nouvelle-Zélande (Phormium). — Cette fibre, maintenue par les producteurs à des cours hors de proportion comparativement aux autres articles, est tout à fait délaissée ; sans doute les acheteurs finiront par accepter les prix, mais seulement pour les quantités strictement nécessaires aux besoins urgents. Les prix nominaux ressortent aux cours sui- vants : quelques détenteurs de cette fibre tiennent des prix hors de discussion. Il est à craindre pour eux que la nouvelle récolte parvienne sur les marchés européens avant que la con- sommation ait été dans l'obligation d’accepter leurs exigences, auquel cas ils auront manqué l’occasion de se réaliser à beau prix. Pour prompt embarquement dès la récolte nouvelle, il y a eu des achats importants de faits à : Fair qualily 57 50 • Prime — 62 50 aux 100kg. c.i.f. Havre. Jute de Calcutta. — Sans changement sur les derniers cours. On attend des nouvelles précises sur la récolte, dont les premières livraisons au port d’embarquement auront lieu le mois prochain. Jute de Chine. — On a traité quelques affaires importantes à des prix qui n’ont pas été divulgués; il y a chance de placer encore des ordres à 37 fr. 30 pour provenance Tientsin, à 28 fr. 73 pour Hankow, prompt embarque- ment. Itzle (Tampico). — La demande reste très active et, malgré la résistance des produc- teurs, les prix restent stationnaires. Il semble cependant que la hausse doive quand même survenir car, étant donnée la différence de prix avec le Sisal, les cordiers aux États-Unis devront employer largement ce textile, assoupli spécia- lement, provoquant ainsi par excès de de- mande la tension des prix. Ramie. — Sans changement. Raphia. — Prix nominaux, pas de modifi- cations. Piassava. — La demande a peu faibli; mais, comme les arrivages restent peu importants, les prix ne sont nullement influencés par cette situation. Nous achetons de la Côte d’Afrique : Good fair Wellinglon 58 50 à » Pair — 54 75 à 55 50 Etoupe 18 75 à » le tout aux 100 kg. c.i.f. Havre pour arrivée prochaine; embarquement, un peu plus cher. Aloès Manille (Maguey). — Quelques offres pour embarquement à : Qualité n“ 1 50 » — n” 2 45 » — n» 3 37 50 Aloès Maurice. — La marchandise dispo- nible manque toujours, ou du moins les Calabar 54 » à » » Cap Palmas 55 » à 56 50 Grand Bassam 52 » à 55 » Monrovia 55 » à 57 » Sinoë 50 « à 52 50 Piassava Balèia vaut 90 à 100 francs pour commun à bon courant et 110 à 130 francs pour belle sorte à qualité fine. Le Para vaut 100 à 123 francs, suivant le degré d’humidité. Madagascar, rare, est demandé de 78 à 90 fr. pour ordinaire et 93 A 110 francs pour extra à supérieur. JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 97 — Juillet 1909 21 4 La Busliire trouve facilement acheteurs à GO francs pour courant et Go à 75 francs pour fort à extra fort. Le tout aux 100 kg. c.i.f. Havre. Fibres de coco. — La saison doit être consi- dérée comme terminée; les ventes sur embar- quement août et octobre, se font aux prix précédents pour fibres filées. Quant aux fibres pour brosserie, les ven- deurs d'origine, ayant peu de marchandises, mécontents des prix payés en dernier lieu par les acheteurs, retiennent les offres, de sorte que la consommation épuise les stocks euro- péens, qu’elle paie aux prix précédemment indiqués. Tendance ferme et à la hausse. Chiendent. — Les prix ont un peu baissé au début du mois, ce qui a eu pour effet de susciter une demande très abondante, les cours ont repris leur ancienne situation. Marché assez ferme. Kapok. — On fait de nombreuses affaires sur prochaine récolte Indes anglaises 115 » à 1*20 » Java 145 » à 155 * aux 100 kg. c.i.f. Havre. Feuilles, pailles, plantes sèches, ^nousses. — Demande active pour bonne marchandise uti- lisable. Dépouilles d'animaux. — Très demandées pour tous emplois ; tannerie, mégisserie, pa- rure, pelleterie, etc. Nous sommes toujours acheteurs. Vaquix et ScnwEiTZER. Le Havre, 22 juillet 1909. Matières grasses coloniales. Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. Rocca, Tassy et de Roux. Coprah. — Tendance : ferme et en hausse. — Nous cotons nominalement, en disponible, les 100 kg. c. a. f., poids net délivré, conditions de la place de Marseille : Ceylon Simdried. ... 53 » Singaporo . 51 » Macassar 51 » Manille 50 » Zanzibar 50 50 Java Sundried 53 » Mozambique 51 » Saigon. . » 49 50 Cotonou 50 » Pacifique (Samoa) ... 51 » Océanie française ... 51 » Huile de palme. — Lagos, GO fr. ; Bonny, Bénin, 58 fr. ; qualités secondaires, 56 à 55 fr. les 100 kg. ; conditions de Marseille, fûts per- dus, prix pour chargements entiers. Palmistes. — Guinée, 35 fr. les 100 kg. üloivra (Bassia). — Manque. Graines oléagineuses. — Situation station- naire. — Nous cotons nominalement : Sésame Bombay blanc, grosse graine 37 «à » — — petite graine 36 » à r • — Jafla (à livrer) »»à — bigarré, Kurracliee 35 «à é Lins Bombay bruns, grosse graine . 33 • à ‘^’'P®''“se»\ Colza Cawnpore .à ° j Pavot Bombay 39 » à arseï e ^ jtjgjQ Coromandel, nouvelle récolte . 26 » à Arachides décortiquées Mozambique 33 » à — . Coromandel 29 50 à Autres matières. — Cotations et renseigne- ments sur demande. Rocca, Tassy et de Roux. Marseille, 19 juillet 1909. Produits de Droguerie. — Articles divers. Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. Geo Ernst. Nous n’avons pas grand’chose à signaler comme changements et arrivages sur présent mois. Les affaires ont donc été réduites à quel- ques petits lots insignifiants; la tendance reste bonne et divers produits sontdemandés, entre autres : Copals, Colles de poisson diverses et Vanilles. Ambrettes. — Rien àsignaler; cote nominale, 85 fr. les 100 kg. Arachides. — Inchangées. Afrique. En coques 25 » à 27 50 les 100 kg. acq. — Décortiquées 37 50 à 40 » — Indes. — 33»à35» — Algarobilla. — Chili, coté 31 fr. 50 les 100 kg. Badiane. — Semences, rien au marché. Nous ferions bon accueil à un lot de semences du Tonkin : toujours très ferme de 190 à 200 fr. les 100 kg. Baumes. — Copauu : Sans arrivages. Para clair 5 » le kg. entrepôt. Maracaïbo 6» — PÉROU : Toujours ferme malgré l'absence de demandes, les détenteurs tenant toujours 18 à 19 fr. le kg. entrepôt. Tolu : Stationnaire sans affaires, coté 2 fr.23 le kg. Styrax : Confirmons notre dernière mercu- riale à ce sujet. Bois. — Quassia : Toujours rien d’intéres- sant; on reste acheteur de bon bois sec des N® 97 — Juillet 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 215 Antilles, Jamaïque et Surinam, de 20 à 40 fr. les 100 kg. Santal des Indes et Nouméa : Manquent sur place : on est acheteur. Cachous. — Restent fermes pour toutes pro- venances. Rangoon : Disponible 75 à 80 fr., suivant marques; Bornéo : 55 à 60 fr. les 100 kg. acq. Camphre. — Marché stationnaire dans son ensemble. Le raffiné Japon est plus ferme à 4 fr. 50 le kg. pour livrable. Le crû de Chine un peu plus faible à 335 fr. les 100 kg. dispo- nibles. Cire d’abeilles. — Divers arrivages de saison, sur marché ferme et de vente facile : Afrique Manque. ' C.liili 1 725 à 1 75 Abyssiuio 1 "/ô » à » Madagascar • 1 65 » à « Haïti 1 72 » à II Cuba 1 70 II à » Saint-Domingue 1 75 » à » le 12 kg., acq. Cires végétales. — Carnauba : Sans change- ment. Arrivage de 50 caisses Cire blanche Para, cotée 310 fr. les 100 kg. Blanche Japon ; Stationnaire et calme de 118 iï 120 fr. les 100 kg. Cochenilles. — Article actuellement négligé et plus offert. En disponible plusieurs lots Té- nériffe. Ténériffe argentée 3 25 à » » le kg. — gri.se 3 » à M » — — noire 2 *25 à 2 50 — Mexique rouge Manque. Colles de poisson. — Rien au marché ; divers lots Cochinchine en transit. Nous confirmons notre dernière mercuriale et attendons des offres. Vessies Saigon, 1/2 à blanches. 5 » à 10 » le kg. Langues, suivant grandeur. . 3 50 à 4 50 — Pochettes 2 50 à 3 50 — Lj'res et eœurs Cayenne, sui- vant blancheur et tailles. . 4 » à 8 » — Cornes. — Arrivages suivis en cornes Chili; tendance toujours ferme, quoique marché calme. On cote 35 à 90 fr. les 100 pièces. Les buffles, 65 à 95 fr. les 100 kg. Cuirs. — Les transactions continuent limi- tées ; on a traité peu d’affaires la dernière se- maine, mais les prix se maintiennent sans fai- blesse et on prévoit toujours de meilleurs cours. Annam, vachettes 90 » à nu Madagascar : bœufs, vaches, secs. . 80 n à 1 14 u — — salés, secs . 54 » à 67 » Martinique, Sle-Lucie, Demerara, sal. 55 n à 70 u Abyssinie, secs 92 n à 95 » Australie, salés 67 u à 77 u Clous de Girofles. — Pas de changement à signaler; sur place, petits lots. * Madagascar, Ste-Mario (1/2 droit). 170 n à 175 u Zanzibar 90 n à 105 u les 100 kg. entrepôt. Dividivi. — Curaçao et Centre-Amérique, 12 à 14 fr. les 50 kg. Écailles de tortue. — Antilles, 20 à 32 fr. le 1/2 kg. Madagascar, 18 à 25 le 1/2 kg. Ecorces d'oranges. — Quarts Jacmel, cote nominale 27,50 à 30 fr. les 100 kg. acq. Ecorces de Palétuviers. — • Sans affaires, cotées 10 à 11 fr. les 100 kg. Ecorces de Quillay. — Restent très fermes de 75 à 80 fr. les 100 kg. disponibles, suivant provenance et qualité. Ecorces de Québracho. — Colorado et Blanco : on serait acheteur d’un bon lot d’écorces en- tières et choisies de Québracho Colorado. Avis aux récoltants. Ecorces de Condurango. — .Aussi demandé sur place. Ecorces de Quinquina. — Divers: Manquent. Essences. — Le marché reste calme et les ventes rares, mais les prix restent en général bien tenus. Citronnelle : Ceylan : Sans changement à 275 fr. les 100 kg. c.a. f. Tonkin vraie : 350 fr. les 100 kg. Badiane : Essence de Chine : sans change- ment à 12 fr. 50 le kg. acq. Essence du Ton- kin : manque et demandée. Géranium : Bourbon ; Situation calme mais ferme : les stocks sont en bonnes mains et tenus toujours dans les environs de 21 fr. le kg. en disponible. Nous croyons encore au main- tien des cours actuels. Linaloë : .Quelques lots arrivés, mais tenus fermes à fr. 27.50/28 le kg. sans demande. Patchouli : 20 à 32 fr. le kg. Petit-grain Paraguay: Petits arrivages; tou- jours ferme de 25 à 26 fr. le kg. Verveine des Indes (Lemongrass oil) : Tou- jours négligée, mais un peu plus ferme, à 9 fr. le kg. c.a.f. Verveine Tonkin et Madagascar : Même pa- rité, offert. Ylang-A’lang : Sans changement sur les der- nières offres : en belle qualité fine, 325 à 350 le kg. Fèves Calabar. — Petit arrivage ; nous cotons 135 à 140 les 100 kg. Noix d' Arec et Kola. — Rien à signaler. 216 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 97 — Juillet 1909 Gommes. — Akabiques : Les belles sortes Kordofan sont toujours fermes de ’’2.50 à 75 fr. les 100 kg., et les Sénégal de 70 à 72 fr. Gommes des Indes et Arabiques insolubles : Ghatti ; toujours fermes en qualité blanche : 70 à 75 fr. Bushire, sortes triées, 45 à 50 fr. les 100 kg. Coi'ALS : Peu de marchandise offerte en belle qualité; toujours demandés pour Madagascar et Afrique. Damar : Rien à signaler. Gutte : Sans affaires : toujours faible à 7 fr. le kg. pour bonne qualité jaune Cambodge. Sticklac : Toujours négligé, 100 à 125 fr. les 100 kg. Kauri : Nouvelle Calédonie : Sans intérêt. Racines. — Ipéca : Pas de vente sur place ce mois; nous cotons 15 à 16 fr. pour Rio Minas et 12 à 13 fr. pour Carthagène. Jalap : Rare et toujours les petits lots en vente tenus fermes dans les 5 fr. le kg. pour qualité courante. Ratanuia : Demandé et sans offres; nous cotons 100 fr. les 100 kg. pour bonnes sortes sans souches. Salsepareille : Tampico, 95 fr. les 100 kg.; Para couronne, 5 fr. le kg. N. sans disponible. Vétiver : Java, disponible à 125 fr. les 100 kg. Riz. — Saigon n® 2, 18 à 22 fr. les 100 kg. Brisures, 12 à 13 fr. les 100 kg. Rocou. — Rien au marché ; dernière vente en pâte Antilles à 65 fr. les 100 kg. Tapiocas. — Affaires calmes, campagne ter- minée : petits lots de queue. Prix station- naires. Bahia Maragnan 40 » à 60 » Rio 70 ft à 100 » Singapore . 47 » à 50 » Réunion 41 50 à 46 » le tout aux 100 kg. acq. Manioc. — Pas de changement à signaler; pour livrable, origines coloniales, nous cotons : Racines 14 » à 15 » les 100 kg. Fécule 24 » à 25 » — Miels. — Divers lots au marché, mais tou- jours très fermes pour toutes provenances. Chili, acquitté (droit de 15 fr.). . . 72 » à 75 >> Me.xique (entrepôt) 48 » à 50 » Haïti — 45 » à 60 » Cuba — 50 » à 52 » Saint-Domingue — 45 » à » » aux 100 kg. entrepôt, droit de 10 fr. sur le brut (soit 11 à 12 sur le net). Vanille. — La situation de l’article est sta- tionnaire, mais la tendance reste très ferme et nous croyons que les prix se maintiendront en faveur des détenteurs, les pronostics étant très réservés sur le rendement de la prochaine récolte. Nous cotons : Bourbon !'• .. à 36 M — tètes et queues. . . . . . 22 » à *25 Madagascar » à 28 » Guadeloupe (rare) » à 2*2 » Tahiti, 1" qualité » à 12 V Seychelles (droit plein) ... . . . 28 » à 36 » Mexique — ... . . . 45 » à 55 » Vanillon. — Sans arrivages et en bonne de- mande; nous cotons 14 à 18 fr. selon qualité. Tous autres produits. — Cotes et renseigne- ments sur demandes. Geo. Ernst, 59, quai d'Orléans. Le Havre, 19 juillet 1909. Produits agricoles africains sur le marché de Liverpool. Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. Taïlor and Co. Huile de Palme. — A la fin du mois passé, on a fait de bonnes affaires avec une hausse de 5/- à 10/-, et le marché a été très actif avec un ton dominant très ferme. Au commence- ment de ce mois, la demande a été bonne. Lagos £ 25.10.0 à 25.12.6 Bonny, Old Calabar 24.15.0 à 25. 0.0 Cameroun 24.10 0 à 24.12.6 Bénin 24. 5.0 à 24.10.0 Accra 23.12.6 à 23.15.0 Brass Niger, New Calabar. . 23.15.0 à 24. 0.0 Congo 23.10.0 à 23.15.0 Sait Pond Rinds 22.15.0 à 23. 0.0 Sherbro ordin. et moyenne . 23. 0.0 à 24.10.0 Palmistes. — A la fin de juin, le marché a été très ferme et il se maintient encore. Les prix sont en hausse et on a fait de grandes affaires. La première semaine du mois sous re- vue, l’article a renchéri d’environ 12 6. Lagos Cameroun et qualités supérieures des Rivières . 15.16.3 à 15.17.6 Bénin, Congo 15.13.9 à 15.15.0 Libéria et Sherbro 15. 8.'9 à 15.10.0 Côte-d'Or 15. 6.3 à 15. 7.6 Caoutchouc. — A la fin du mois passé, le marché était très ferme et en très bonne de- mande : le Para était en hausse et ferme. Le mois s’est terminé par un marché stable pour tous les grades. Le Para, après être descendu à 6/2 ‘/j, était remonté à nouveau et le marché se clôturait au 30 juin avec 6 3 ' , à 6/4. N® 97 — Juillet 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 217 Au commencement de juillet, le marché est bien tenu et on rapporte différentes ventes de toutes les qualités avec des avances de 1 d. à 2 d. Le Para est encore en hausse et vaut actuel- lement de 6 o à 6 6. Café. — Rien à reporter : on avendu 17 sacs Eléphant Berry à raison de 45/-. Cacao. — On a vendu environ 700 sacs à des prix variant de 43 - à 47/6. Les affaires pour les « disponibles » ne sont pas très grandes ; pour des envois de juillet-août, on compte 45/6. Le marché est généralement bien tenu. Gingembre. — Rien à reporter ; le Sierra-Leone vaut 40/- et est demandé. Piassava. — On a vendu depuis 4 semaines environ 6.000 bottes, pour Bassa et River Cess, £ 19. Bereby, à £ 24.10/-. Cire d'abeilles. — On vend le Gambia à £ 7, et le Sierra-Leone à £ 6.15/-. Environ 50 paquets ont été vendus. Noix de Kola. — Rien à reporter ; pas de ventes. Coprah. — La fin du mois passé, on note de petites ventes à £ 16 ; cependant 22 sacs ont été vendus jusqu'à £ 16.5/-. Au commence- ment de ce mois le marché est ferme, mais il n’y a pas de ventes à reporter. Fèves de Calabar. — Rien à reporter; pas de ventes. Poivre de Guinée. — A la fin du mois passé il était demandé, mais il n’y en avait presque pas. Arachides. — la fin du mois dernier, les prix ont diminué jusqu’à £ 13. On a vendu 300 sacs à 13.10/- et ta semaine suivante 58 à £ 13. Les prix ont remonté depuis, et on a pu vendre au commencement du mois 160 sacs de £ 14 à £ 14.5/-. Chillies. — Rien à reporter, pas de ventes. A la fin du mois dernier, les prix étaient de 35/-. Peaux de vaches. — Pas de changements. Peaux de chèvres. — Pas de changements. Ivoire. — Le 14 juillet on a offert 7 ^ tonnes, qui ont trouvé acheteurs à des prix en hausse de £ 2 à £ 3 par cwt, Gabon-Cameroun ; Dents £ 45. 0.0 à 65. 10.0 Scrivelloes 26. 0.0 à 65. 0.0 African : Dents 46. 0.0 à 6.3. 0.0 Scrivelloes 14. 0.0 à 62. 0.0 Autres produits. — Cotations sur demande. Taylor and Co, T, Tithebarn Street Mercuriale de quelques produits d’Extrême-Orient. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. J. -H. Grein. Gomme-laque. — Affaires un peu plus animées et le marché est assez ferme, surtout pour l’éloigné. Je cote 168 fr. les 100 kg. pour le T. N., em- barquement juillet-août; 183 fr. pour embar- quement octobre-novembre, et 188 fr. pour embarquement janvier-février. Poivre. — Est très ferme, on peut même dire excité, sur ta nouvelle que le projet de loi relatif à la limitation sera prochainement soumis au Parlement. A ma connaissance cela n’est pas encore fait d’ailleurs. On a monté rapidement à 47 fr. les 50 kg. pour le disponible et à -49 fr. 50 pour embarquement. Tapioca. — Sans affaires à 32 fr. 50 les 100 kg. Racines de manioc. — Très ferme, quoique sans affaires. On dit que les arrivages sont très restreints. Je cote 13 fr. 25c.a.f. pour le Java. Cire végétale de Japon. — Ferme, sans affaires à 111 fr. les 100 kg. Cannelle de Chine. — Plus faible, après avoir atteint 108 fr. pour la Selected. Je cote au- jourd’hui 105 fr. pour la Selected et 79 fr. 50 pour la Broken. Graines de badiane. — Soutenues à 183 fr. les 100 kg. c. a. f. Galles de Chine. — Fin de saison. On cote nominalement 106 fr. les 100 kg. c.a. f. Ramie. — Les nouvelles de la deuxième coupe sont mauvaises. Par contre, la première coupe serait belle et abondante. Comme c’est la deuxième coupe qui inté- resse particulièrement l’Europe, la première restant en Chine, les prix se sont rapidement relevés et on est arrivé aujourd’hui à 70 fr. pour le Wuchang long. J. -H. Grein, 16, rue Sainte-Croi.x-de-la-Bretonnerie. Paris, 20 juillet 1909. Liverpool, 13 juillet 1909. 51S JOUKNAI, D’AGUICULTUKE TROPICALE A® 'JT — Juillet 1909 ACTUALITÉS La déstruciion des rats par le sulfure de carbone. Par M. E. De Kruyff. Au moment d’entreprendre le dépouillement de l’important dossier spécial réuni au « J. d’A. T. » sur la question des rats dans les cultures tropi- cales, nous recevons de notre savant collabora- teur de Buitenzorg M. E. De Kruyff une note que nous publions sans plus tarder, en raison de l’intérêt pratique qu’elle présente pour nos lec- teurs. Le sulfure de carbone, préconisé par l’au- teur à la suite de ses expériences personnelles à Java, a été essayé d’autre part aux Etats malais, par MM. Gallacher et DALY;les résultats auxquels ils sont arrivés dans les rizeries de ïanjong, con- signés dans Y Agricultural Bulletin de novem- bre l‘J08, sont en parfaite concordance avec ceux de M. De Kruyff. Ces deux exemples, émanant de sources différentes et également autorisées, de- vraient décider les planteurs à tenter l’application du procédé en d’autres régions tropicales où les bactéries pathogènes sont restées inefticaces dans la lutte contre les rongeurs; bien volontiers, nous rendrions compte de leurs résultats. (N. u. l. U.) Voici près de quatre années que j’éluJie dans mon laboratoire la destruction des rats des champs au moyen des nombreux « A’irus contagieux » qui ont été recom- mandés dans ce but; de môme que dans les autres pays tropicaux, je n’ai pu réussir jusqu'ici à tuer un seul rat avec ces virus, non plus qu’à provoquer une maladie conta- gieuse (1). Après quelques mois de nouvelles re- cherches dans une autre direction, je suis heureusement arrivé à de meilleurs résul- tats en utilisant le sulfure de carbone de la façon suivante : Vingt -quatre heures avant l’opération, les indigènes bouchent les ouvertures des galeries de rats au moyen d’un peu de terre ; (1) Les résultats de ces recherches ont été exposés par l'auteur dans un travail intitulé « Pathogène bac- tériën als middel tôt bestrijdiug der rattenplaag », sur lequel nous aurons à revenir dans une note d'ensem- ble sur la question. (N. o. l. R.) ceci suffit à nous révéler les trous habités qui, le lendemain, auront été ouverts à nouveau. Dans chacun d’eux, on verse 1 à 2 cm'- de sulfure de carbone, puis, après quelques secondes nécessaires pour permettre le dégagement des x-apeurs du liquide, on allume ce dernier on appro- chant la tlamme d’une torche. Ce contact détermine aussitôt une petite explosion qui emplit la galerie des vapeurs toxiques; tous les rats sont tués presque instanta- nément. Avec unkilode liquide, représen- tant ici une valeur d'un franc, on peut traiter environ oOO trous. Vous avons opéré de celte façon sur 2.772 trous; sur ce nombre, 42 ont été ou- verts après traitement et ont permis de trouver 131 rats morts, soit une moyenne supérieure à 3 par trou. Dans deux cas, j’ai trouvé jusqu'à 10 cadavres dans un seul trou. Les avantages que je reconnais à ce procédé sont : dépense- très minime, résultats absolument certains et immé- diats. E. De Kruyff, Chef de division au Département de l’Agriculture des Indes Néerlandaises. Buitenzorg, le 27 mai 1909. Etouffement de l’Alang par le « Passiflora fœtida » et le » Mikania scandens » L’utilisation du Passiflora fœtida ou de toute autre espèce à croissance rapide pour étouffer les herbes envahissantes, en parti- culier fAlang, dans les plantations de caoutchouc et de cocotier a été conseillée un peu partout dans la région indo-malaise, à Samoa et en iXouvelle-Guinée. Ce pro- cédé de destruction, mentionné dans les n“® 84 et 93 du «J. d’.V.T. », serait effecti- vement beaucoup moins dispendieux que l'extirpation des rhizomes s’il pouvait JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 219 r ’ N° 97 — Jl'illet 1909 aboutir au nettoyage du sol sans préjudice pour les arbres. En attendant que la prati- que nous renseigne plus exactement sur sa valeur, nous allons résumer quelques indications empruntées à un récent travail de M. Kelway Hamber (1) sur la Passiflore fétide et une composée de même aspect, le Mikania scandent, très commune à Ceylan. Par suite de sa grande vigueur et de son port grimpant, la Passiflore recouvre promptement la végétation adventice qui succombe sous son poids et s’aplatit sur le sol ; Pamber conseille de passer le rou- leau sur cette masse herbacée et de l’appli- quer en guise de paillis autour des heveas. Dans le Selangor, les indigènes ont pour habitude d’attacher par brassées tes gra- minées sur pied afin d’arrêter leur crois- sance et de hâter leur décomposition ; si, à la suite de ce travail, on prend soin de planter, entre les paquets d’herbes, des boutures ou des graines de Passitlore, l’alang est détruit en quelques semaines. De toute façon, il n’est pas indispensable de couper les graminées avant de planter l’espèce étoull'ante. Le Mikania scandens se comporte à peu près comme la Passiflore dans les terrains appropi'iés ; on observe cependantquelques did'érences dans la composition de ces deux végétaux, l’our une production heibacée de 13.000 kg. environ par acre, à l’état frais, le Passiflora fœtida enlève au sol 80 kg. d’azote, 7.3 kg. de chaux, 30 kg. de magnésie, 40 kg. de püta'sc et 10 kg. d’acide phos- phorique; le Mikania accuse seulement 40 kg. d’azote, 11 kg. de chaux, 10 kg. de magnésie, 62 kg. de potasse, et 6 kg. d'acide phosphorique. Ces divers éléments sont naturellement restitués au sol sous forme organique. A noter également ([ue \(i Mika- nia meurt après fructification, tandis que la Passitlore persiste indéfiniment. L'ombrage dans les plantations de café. Notre regretté collaborateur Geum.ano Veut a publié, dans les 62 et 71 du « J. d’.A. T. », deux articles où il développait les nombreux arguments qui, à son point de vue, militaient en faveur de la suppression de l’abri pour le caféier, au moins dans le grand centre brésilien. On a cherché depuis à cultiver le café d’Arabie à découvert dans des régions à climat plus tropical et nous croyons intéressant de donner ici l’opinion émise derniè- rement sur cette question encore bien contro- versée par M. G. AVerclé, un agronome distingué de Costa-Rica. Cette opinion, résumée d’une note parue dans le « Boletin de Agricultura » de l'ac- tive République centre-américaine, conclut, en principe, au rejet de l’ombrage de tête pour une protection efficace du sol par une culture de cou- verture. La même idée commence d’ailleurs à se faire jour pour une autre culture, celle du Ca- caoyer, dans la zone américaine (Voy. « J. d’A. T. », n« 83 et 92). M. .V. Pedroso, qui a bien voulu traduire ce qui suit, émet, sur celte importante question, une ob- servation trop Juste pour ne pas être sérieuse- ment méditée par les planteurs. Dans le problème posé depuis quelques années au sujet de l’ombrage du café, il imporle de s’en rapporter exclusivement aux indicalions fournies par la pratique expérimentale et l’observation ; les plantes cultivées dans des conditions ditféreiites de celles du pays d’origine ne peuvent, en effet, s’accommoder d’un traitement identique. Au Cosfa-Rica, je suis arrivé à me con- vaincre que le caféier ne réclame d’autre ombrage que celui du sol. L’ombrage de tcte alfaiblit la vigueur du caféier et — de façon plus marquée encore — sa frticti- ficalion. On devrait le réserver unique- ment aux plants en pépinières, plus diffi- ciles à protéger autienient. Tout au plus, pouriail-on taire une exceplion en faveur des arbres d'ombrage choisis parmi les légumineuses susceptibles d'enrichir le sol en azote puisé dans l’atmosphère. C’est ainsi que le caféier de Costa-Rica semble se complaire sous les « guavas » (1. lors- qu’ils sont tenus étalés par une laille sévère. Malgré tout, ma préférence demeure acquise au Cowpea, ou plus exactement à une variété de cette légumineuse annuelle, le Whippoorwill, moins coureuse que le ’l) Ce nom s’applique à diverses espèces du ^er.re liiga. (.N. I). L. li.) (1) Circularn® 16. Royal Botanic Gardens, Ceylan, 1909. JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 97 — Juillet 1909 2“2Ü type. Le semis efTecluéau début de Thiver, en lignes distantes de 42 cm. entre les rangs de café, permet de couper quelques mois plus tard à la faux. En attendant la maturité des premières gousses, la plante se ressème d’elle-même [2). Il faut cepen- dant reprocher au Cowpea de ne pas ré- sister à la sécheresse de l’été ; parmi les espèces qui pourraient le suppléer à cette époque où le sol a le plus grand besoin de couverture, le Sorgho « Rural branching » offre de sérieux avantages. Note du traducteur. — Avant de tenter la culture du Sorgho en été, il y aurait intérêt à essayer la pulvérisation superfi- cielle du sol comme moyen propre à lui conserver une humidité convenable. Dans tous les cas, les planteurs de café feront bien de n’abandonner les arbres d’ombrage qu’après être assurés de pouvoir leur substituer un ombrage du sol ou un ameu- blissement superficiel durant la saison sèche. A. Pedroso. Le coton « Caravonica » en Nouvelle-Calédonie. Le « Bulletin de l’Union Cotonnière Calédonienne » du 1®' mars dernier nous a apporté des renseignements intéressants sur la culture de cette variété en Nouvelle- Calédonie. Les premiers essais faits à Bourail n’ont qu’à moitié réussi, en raison d’un terrain sableux peu favorable et d’une saison trop sèche ; de ce fait, la récolte fut très faible comme quantité pour la première année. Mais la qualité et le rendement en fibres compensèrent ce résultat et donnèrent des chiffres encourageants pour les expérimen- tateurs. En elfet, le rendement en fibres donna 45 °/o, contre la moyenne de 28 °/o que donne généralement le Calédonien. Citons (2) L’enfouissage à la floraison serait sans doute suivi de meilleurs résultats, les planteurs en seraieijt quittes pour faire un autre semis en temps opportun. (\. D. L. R.) les chiffres qui nous sont communiqués par le bulletin : Cinq capsules de Caravonica provenant des cultures de Bourail ont donné sur le trébuchet : Non égrénées : 28 grammes, soit, par capsule, 5 gr. 60. Graines seules : 12 gr. 5, soit par cap- sule, 3 gr. 10. Fibres seules : 12 gr. 50, soit parcapsule, 2 gr. 50, soit un rendement en fibres de 44,64 Vo. Le résultat de cette expérience a été con- trôlé en grand à l’usine d’égrenage méca- nique de Nouméa, où 152 kg. de Caravo- nica ont donné 68 kg. de fibres marchandes. Les essais entrepris au Domaine de Gomen- Ouaco ont fourni des résultats comparables. Notre confrère exprime toutefois des craintes au sujet de la dégénérescence pos- sible des graines, en raison du peu de temps depuis lequel l’hybride est fixé ; il craint que, suivant une loi fréquente, le retour ne se fasse peu à peu à l’espèce la moins bonne, c’est-à-dire la plus laineuse ; mais cette crainte ne serait fondée que si l’ensemencement se faisait toujours à l’aide de graines récoltées dans la colonie, à l'exclusion de toutes- autres importations. Dans la pratique, nous sommes en droit de penser que les planteurs obvieront à cet inconvénient par des importations, faciles vu le peu d’éloignement du lieu d’origine, s'ils voyaient leur production compromise par la dégénérescence des graines récoltées sur leurs propres terres. Ajoutons que des essais importants vont être entrepris sur divers domaines, et que nous serons bientôt fixés sur les rende- ments à l’hectare, en pratique, de cette variété intéressante. . Enfin, les planteurs des Nouvelles-Hé- brides ont également entrepris la culture du Caravonica, mais, faute demain d’œuvre, la récolte n’a pu être faite dans dos condi- tions normales, et il est difficile de tenir comptes des chilTres obtenus qui ne corres- pondent pas à la quantité exactement réa- lisable. F. M. N® 97 — Juillet 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 221 Les engrais potassiques dans la culture du tabac Par le D'’ Paul Wagner. « Experimenis on the fertilisation of Tobacco. » — Brochure de 50 pages, traduites de l’allemand, par H. M. Will. Ce travail, publié sous les auspices, de la Société impériale d’agricullure d’Alle- magne, nous a été obligeamment transmis par le Bureau d’études sur les engrais, à Paris; il constitue un exposé très clair et très concis des résultats obtenus par le D'' Wagner à la suite d’une série de recher- ches systématiques sur la fumure du tabac. Les expériences ont été faites à la Station expérimentale de Darmstadt et ne se rap- portent pas en tous points aux conditions des climats et des sols tropicaux; néan- moins, la plupart des questions nouvelles élucidées par le savant directeur de celte Station, qu’il a rendue célèbre, présent un intérêt général pour tous les planteurs de tabac. M. Wagner s’est, en effet, beaucoup moins occupé de la quantité de récolte. qui en l’espèce n’olTre qu’une importance se- condaire. que de sa qualité et de ses fac- teurs déterminants. Des divers éléments fertilisants nécessaires à la culture du ta- bac, on sait que la potasse est le plus indis- pensable et doit être apportéeen plus grande quantité dans les mélanges d’engrais. La première partie du mémoire deM. Wa- gner comprend surtout des tableaux et des diagrammes, montrant de la façon la plus nette les résultats numériques des expé- riences. Dans la seconde partie (p. 18 à oO), l’auteur procède par voie de demandes et de réponses pour discuter ces résultats et en tirer tellesdéductions qu’ils comportent. Plusieurs points essentiels ont élé résolus définitivement ; nous ne pouvons en signa- ler que quelques-uns. Etant donné que le sulfate de potasse augmente la combusti- lité du tabac, il a été prouvé qu’une pro- portion de 7 "/o de potasse dans les feuilles n’avait rien d’excessif. Toutes conditions égales d’ailleurs, un tabac obtenu avec une forte fumure potassique brûle toujours mieux qu’un produit cultivé avec peu ou pas de potasse. Le tabac riche en potasse possède d’excellentes propriétés combus- tibles, mais un produit riche à la fois en potasse et en chlorure brûle mal. Le plan- teur devra donc s’efforcer de produire un tabac réalisant à l’analyse le minimum de cblorine et le maximum de potasse (o à 6 °/„). Sur la dose de potasse à apporter au sol (en Allemagne), le D"" Wagner tombe d’accord avec LarkecI Barth pour admettre une quantité de 108 livres par acre. Une terre nalurellement l iche en potasse exi- gerait 40 tonnes de fumier par acre; un sol ordinaire réclamerait en outre 90 livres de potasse, 180 livres sans fumier. Retenons encore cette opinion de l’auteur qu’il y aurait avantage à faire se succéder la culture du tabac au même endroit, sauf pour raisons de maladies ou d’insectes ; cette idée est d’ailleurs appliquée le plus généra- lement. Le fumier de ferme doit être en- terré à l’automne pour permettre aux chlo- rures, pernicieux au tabac, de disparaître avant la plantation. De tous les engrais potassiques, le sulfate de potasse a été re- connu le plus recommandable; le chlorure de potassium et la kaïnite doivent être exclus des champs de tabac. Quant à la meilleure source d’azote, elle est fournie par le sul- fate d’ammoniaque. L. Br. Une Entreprise française d’importation de Bananes. Nous sommes heureux de pouvoir enre- gistrer la constitution, sous le nom de « Société fruitière coloniale », d’une en- treprise qui se consacrera exclusivement à l’importation, sur le marché français, de bananes produites en Guinée. Tous nos lecteurs savent avec quelle suite a été développée la culture du bana- nier en Guinée française, dont la proxi- mité relative de la France doit permettre d’effectuer l’importation, dans un avenir assez prochain, de fruits pouvant concur- rencer les bananes des Canaries et des JOUllNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N® 97 — Juillet 1909 Antilles, tout en offrant sur celles-ci la supériorité d’une importation directe en France, sans passer par les marchés anglais et par des lignes de navigation étrangères. La question des droits de douane n’est pas non plus à négliger. La Société s’est assuré un millier d’hec- tares de bonnes terres dont une grande partie est facilement irrigable et s’occupe actuellement de l’installation de chambres froides sur les quais d’embarquement à Konakry et de l’organisation de moyens de conservation aux ports d’arrivée. Elle a passé avec une Compagnie de navigation une convention qui doit lui per- mettre d’assurer le transport rapide des régimes dans les meilleures conditions de conservation. A litre d’indication, nous signalerons que la fin de cette année et toute l’année 1910 doivent, selon le programme de la Société, être consacrées à l’organisation seule, l’importation proprement dite ne devant commencer qu’au début de 1911, époque à laquelle la Société compte sur une importation possible de mille régimes par jour. iNous ne discuterons pas le devis qui figure sur l’exposé général que nous avons entre les mains, mais nous nous bornerons à souhaiter la meilleure réussite à cette entreprise en nous félicitant que des capi- taux français se tournent enfin vers l’im- portation de produits venant de nos colo- nies, faisant ainsi un effort pour nous débarrasser du tribut que nous payions jusqu’ici à l’étranger pour ces sortes d’im- portations. La Société s’est assuré pour la vente directe en France le concours d'une maison de vente des mieux connue à Paris. Nouvelle utilisation du Raphia. Nous avons eu l’occasion de voir, à l’Exposition organisée au mois de mai par la Société Nationale d’Horticulture, à Paris, divers objets confectionnés avec la fibre du raphia. Nous connaissions depuis longtemps les stores et nattes employés pour divers usages, entre autres pour la garniture de kiosques, et nous avons vu depuis deux ans au Concours Agricole des kiosques entièrement garnis de pan- neaux recouverts de raphia. Cette année, l’utilisation de cette fibre s’est étendue et deux fabricants présentaient au public des ombrelles, des rubans et même des vête- ments de raphia. Les ombrelles ainsi obte- nues sont légères et doivent être suffisam- ment opaques pour protéger contre le soleil. Elle doivent de plus jouir de la qualité commune à toutes les pailles et êtie un isolant contre la chaleur. Des rubans imprimés de diverses couleurs peuvent fournir des garnitures de chapeaux qui, bien qu’un peu raides, ont cependant un certain pittoresque pour l’été. Quant aux vêtements nous restons plus scep- tiques, et les vestons exposés doivent tou- jours conserver une certaine raideur et de plus s’user rapidement à l’endroit des plis. Quoi qu’ilensoit, ily alà un champ nouveau ouvert aux industriels et nous sominesheu- reux de signaler ce débouché aux importa- teurs d’un des produits les plus intéressants de notre colonie de Madagascar. F. M-.V Le Mouton à laine en Afrique occidentale. Exploitation de la race du Macina. Les espérances fondées par les services zoolechnique et agricole de notre Afrique occidentale sur l'avenir de cette race tro- picale, franchement apte à la production industrielle de la laine, nous amène à résumer ce qui a été écrit à son sujet (l). Il s’agit, en effet, d’une question suscep- tible d'intéresser nombre de lecteurs du (1) Communication de M. J. Dybowski; « Bulletin de laSociété nationale d'Agriculturede France », mars 1908. iNote de M. Vcillet, in « Agriculture pratique des pays chauds », mai 1908. Etude de M. Y. Henky. i. Agricul- ture pratique des pays chauds », septembre-octobre 1908. Rapport de M. L. Tepp.yz, « Journal ofOciel du Sé- négal », 1908. N® 97 — Juillet 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 523 «J. d’A. T. », s'occupant d'élevage soit en A. O. F., soit en d'autres pays tropi- caux. D’après M. Pierre, chef du Service zoo- technique à Dakar (1), le mouton du Ma- cina, qui a de nombreux points communs avec le mérinos, se caractérise principa- lement par une tête forte, à front droit et large, garni de cornes multiples au nombre de deux à six, les centrales plus fortes et sillonnées, l’œil grand et vif, les oreilles longues et tombantes; il a la laine line, de 15 à 25 cm. de long, en mèches vrillées. La race est représentée par un million de tètes environ confinées dans la zone d’inon- dation de la vallée du Niger ayant pour centre le lac Débo. Pendant la période d’inondation, qui peut durer de juin à octobre, les troupeaux se retirent dans le Sahel, à l’abri de la crue. Cette trans- humance paraît nécessaire à leur conser- vation, car les animaux maintenus dans la zone inondée sont décimés par les maladies. Le pâturage de cette zone est constitué par le riz sauvage, le bourgou {Panicum Ihirgu) et nombre d’autres graminées de la llore locale. La race du Macina est essentiellement une race à laine; les indigènes l'exploitent cipendant pour le lait et pour la viande’ qui reste inférieure à celle des races sans laine. On utilise la peau sur place pour les usages de cordonnerie après l’avoir tannée au moyen des fruits à' Acacia Adamonii. M. Yüillet explique que les moutons sont tondus deux fois par an et fournissent au total près d’un kg. de laine, cbitfre que .M. X. Henry ramène à 700 gr. Une partie de la production lainière est utilisée dans le pays pour la fabrication des cou- vertures; l’excédent est exporté en Europe et donne lieu à des transactions suivies avec les commerçants européens. La laine est expédiée à l’état brut, sans triage ni lavage, emballée en sacs de bourgou; elle est donc susceptible de sérieuses amélio- rations. D’ailleurs, cette laine manque (1) L’élevage en Afrique occidentale. encore d’uniformité à d'autres points de vue ; très souvent, on trouve dans les envois du .Macina des lots de laine jarreuse pro- venant des animaux issus de croisements entre la véritable race à laine et les races à poils du Soudan avec lesquelles elle se trouve en contact pendant ses migrations au Sahel. Pour obvier à ces inconvénients et établir une industrie lainière sur des bases ration- nelles, M. Henry formule les recomman- dations suivantes ; épurer la race et l’amé- liorer en castrant au début tous les mâles dont la toison est reconnue jarreuse, soi- gner le régime alimentaire, opérer la tonte à la tondeuse, laver, trier la laine et l’em- baller par ballots comprimés à la presse hydraulique. M. Y. Henry estime que la tonne de laine brute et non triée, achetée i-50 fr. sur place serait rendue au Havre à un prix voisin de 750 fr. et écoulée facilement à 1.700 ou 1.800 fr. ; si ces prévisions ne sont pas optimistes, il resterait une forte marge pour les bénéfices, laquelle serait encore élargie par le lavage et le triage sur le lieu de production. Pour encourager et aider au développe- ment de l’élevage du mouton du Macina, on a créé une bergerie modèle à Niafunké, une autre à Kabara, port de Tombouctou; on a introduit de source directe un certain nombre d'animaux à Kayes et à Richard Toll (Sénégal) où ils se sont multipliés la première année dans les proportions res- pectives de 22 et de 55,80 %. Dans le but de tenter l’amélioration par croisement, plusieurs béliers barbarins à queue fine et métis de mérinos avec barbarins ont été importés de Sétif (Oranie) au Sénégal. Tous ces essais sont intéressants à suivre, en particulier ceux qui procèdent de la voie sélectionnelle, auxquels nous accor- dons meilleure confiance qu’au métissage avec des races de climats plus tempérés, pourvu toutefois que le problème alimen- taire puisse être résolu sans trop de diffi- cultés. Les rapports de Niafunké nous fixeront sans doute prochainement sur les 224 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 97 — Juillet 1909 résultats de l'élevage méthodique en sta- tion. L. IJr. Le Commerce des Mangues à Paris. Nous avions appris au moment de mettre en pages notre n® 96 (juin 1909) qu’il venait d’arriver à Paris, plusieurs caisses de mangues en excellent état, par l’inter- médiaire de la Compagnie Générale Trans- atlantique (1). Nous sommes donc allés trouver M. des Mazis, sous-directeur de l’Union agricole de France, qui a bien voulu nous communiquer les renseigne- ments suivants : « Il est exact que quelques caisses de mangues nous sont arrivées ces temps der- niers par la Compagnie Générale Transatlan- tique. Malheureusement, elles n’étaient pas en si bon étal que vous le pensez. Le grand obstacle à l’importation de ces fruits est leur extrême fragilité (2). Le seul em- ballage qui conviendrait parfaitement serait celui qu’on emploie habituellement pour le transport des œufs frais : une boîte à casiers, dans chaque casier un fruit bien emballé et isolé. Quant au prix qu’on paie la mangue à Paris, cela dépend de beau- coup de circonstances; il n’y a pas de (1) n .1. d’A. T. », n” 96, p. 17S. cours établi, et les prix peuvent varier de 0 fr. 75 à 2 fr. et plus par pièce. Je ne crois pas d'ailleurs qu’on puisse d’ici long- temps établir en France un marché de ce fruit. Il est encore très peu connu et n’est guère consommé que par la clientèle étran- gère des grands hôtels et par les coloniaux de passage. 11 serait donc imprudent de conseiller d’en lancer des quantités sur la place ; la majeure partie serait abîmée avant qu’on n’ait pu en placer qu’une infime quantité. Il n’en arrive d’ailleurs que de loin en loin, quelques-unes, qui sont embarquées, par exemple pour com- pléter un chargement de bananes; ce qui est le cas pour celles qui viennent de nous arriver de Fort-de-France. » Voilà qui. confirme pleinement ce que nous disions à ce sujet, dans notre dernier numéro, à savoir que le moment d’im- porter les mangues en grandes quantités ne nous semble pas encore venu. La pro- venance de la Martinique de ces fruits nous fait croire, en outre, qu’il s’agit là de manguiers venus de semis, non grelfés. Il serait donc de l'intérêt des produc- teurs qui, cependant, voudraient en tenter l’exportation, d’améliorer leurs espèces par le greffage. P. Goriot. (2) Voir <1 J. d’A. T. », n“ 91, p. 31. AVIS AUX SOCIÉTÉS DE COLONISATION ANCIEN DIRECTEUR TECHNIQUE de Plantations coloniales (^8 ans de pra- tique), très au courant de la plantation, de la culture et de la préparation de la vanille, du cacao, du café, du caoutchouc, du sisal, etc., etc., demande situation analogue dans une Société où il s’intéresserait. Sa connaissance parfaite des pays tropicaux, des indigènes, et des différentes cultures, lui permettrait de réduire au minimum les frais d’installation et d’entretien, et assurerait rapidement un beau rendement du capital engagé. S’adresser aux bureaux du Journal d' Agriculture Tropicale. Paris. — L. Maretheux, iirprimeur, 1, rue Cassette. Le Gérant : F. MAIN. N® 97 — Juillet 1909 * JOURNAL D’AGRICULTURI-: TIlOriCALE S7 BUüüETI]^ BlBlilOGRRPHlQUE Tout livre, brochure ou tirage à part, envoyé à la Rédaction, sera annoncé à cette place, à moins qu’il ne le soit dans le corps du numéro. Les ouvrages dont les litres sont précédés d'un astérisque seront repris en détail dans le texte. Prière d'envoyer deux. exemplaires de chaque publication. 1779. Walle (Paul) : Au Pays de l’Or noir. — l vol. de 250 pages avec 3 cartes et 6 photo- gravures. Librairie orientale, 6, rue de .Mézières, Paris, 1909. Prix, broché ; 4 fr. 50. [Le caoutchouc, que l’auteur entend désigner ici, est considéré au triple point de vue économique, commercial et agricole dans les États grands producteurs du nord du Brésil : Para, .Amazonie et Matto-Grosso. .M. Walle a puisé une bonne partie des éléments de sou ouvrage sur place, bien qu’il ne paraisse pas avoir poussé au delà de .Manaos; pour le reste, il a puisé dans la bibliographie portugaise et française, notamment dans le « J. d’A. ï. » que nous avons été heureux de voir cité et reproduit en divers endroits. I.a botanique ne semble pas très familière à l’auteur qui commet plusieurs hérésit-s dans la nomenclature des espèces d’He- vea; par contre, la technique de l’exploitation des arbres est méthodiquement exposée, les condi- tions économiques du travail dans les seringals, du ti'ansport et du marché sont discutées avec grand intérêt. L’auteur démontre les hautes qua- lités industrielles du << para fin » et conclut à sa supériorité commei'ciale tt à son avenir, moyen- nant des perfectionnements à apporter à la saignée et à la préparation du caoutchouc ; il attend beaucoup de la construction de voies ferrées, déjà entreprises ou à l'état de projet qui doivent relier les « rios » souvent inaccessibles faute d'une hauteur d’eau navigable, réduire les frais et la Juive du transport et le prix de l’exis- tence. Il est amené également à dire quelques mots du caoutchouc de plantation et des cultures « faciles » de la vallée d’Amazonie; ces derniers chapitres, toutefois, sont moins intéressants à notre point de \ue.] 1780. h'errj-ison {J., : The Geylon handbook and üirectory, for 1908-09. — 1 vol. de 1.600 pages. En 'Vote chez l’auteur, à Colombo, et chez Macla- ren and Sons à Londres. — [Ce volumineux compen- dium, que nous avons pris l’habitude d’annoncer chaque année àcetie place, contient les renseigne- ments Itis plus précis sur l’agriculture, l’industrie, le commerce et les conditions économiques de Cey- lan. Rappelons qu’il est élaboré par le personnel du « Ceylon Observer », avec la collaboration des ser- vices officiels et des diverses organisations de l'île, sous l’habile direction de .M. J. Ferguson. Les statistiques dressées avec le plus grand soin, les informations puisées aux sources les plus sûres, les résultats d’enquêles directes auprès des plan- teurs donnent un intérêt particulier à la revue agricole de l’année, arrêtée au 31 juillet 1908. Un tableau résumant l’état des cultures nous montre que le thé, le cacao et le cardarnon sont en sen- sible progression ; que le camphrier a accru son aire de 200 acres, le caoutchouc de 30.000 acres, tandis que le café et le quinquina n’existeront bientôt plus qu’à l’état de souvenir dans la colo- nie. — Le thé se maintient en bonne place avec 392.000 acres et une exportation totale de 179.843.462 livres; à noter que 60.000 acres sont interplaiités d’heveas et, par suite, appelés à dis- paraître. — Le cacaoyer occupe 28.9.')4 acres de plantations conduites par des Européens et envi- ron 6.000 acres de petites plantations indigènes ; 12.000 acres sont mélangés d'heveas. — .Après avoir englobé 63.000 acres en 1883, le quinquina ne figure plus aux statistiques 1908 que pour 173 acres ; de même le caféier est tombé de 160.000 acres à 853. Beaux exemples d’évolution qu’il n’est pas inutile de souligner une fois de plus. — Un nouvel élément de prospérité est apparu dans la culture des essences à caoutchouc, en particulier de l’hevea. Lesévaluations portent à 180.000 acres l’étendue des plantations en août 1908, incluant 20 millions d’arbres pour lesquels on prévoit ici un rende- ment de lO.OuO t. de raoutchoucà fin 1914. Toutes ces grandes plantât ons lendent à adopter les prin- cipes de la culture moderne et rationnelle ; l’usage des engrais artificiels se répand dans une large propoilion si nous nous eu rapportons au chiffre de 368.929 £ d’engrais importés en 1907 contre 278.837 £ en 1906. — Ces quelques chiffres ne sauraient donner une idée exacte de la variété et de l’importance de celte encyclopédie devenue indispensable à tous ceux qui ont des rapports d'intérêt avec Ceylan; nous ne pouvons que les engager à se procurer e t ouvrage qu’ils auront fréquemment à consulter. — O. L.] 1781. Vers'aij van het Algemeoi-Pioefstalion te Salatiga over het jaar 1901. 175 pages, 12 pl. et 1 cai te. [Bapport officiel sur les travaux de 1907 à la station de Salatiga, l'une des plus imporlanles de Java, placée aujourd’hui sonslasavantedirectinn du D'' Hunger. l’armi les études orig nales qui suivent le rapportdocumenté lu directeur, nous signalons un travail de 12 pages accompagnées 4» 4» 4- 4* 4- 4* 4> 4» 4* 4» 4> 4* 4* 4< 4* 4> 4* 4> 4* ♦ 4* 4* 4» 4» 4» 4» 4* 4» 4» ♦♦ 4* ♦ 4* 4* 4* 4» 4' ♦ 4* 4* “ THE CUBA REVIEW ” est le compte rendu mensuel des affaires poli- tiques,gouvernementales, commerciales, agricoles et générales de l'ile de Cuba. C’est un recueil de tout ce qui s'écrit et se dit sur Cuba. “ THE CUBA REVIEW ’ contient chaque mois un résumé des articles sur Cuba publiés dans les journaux des Etats-Unis, ainsi que des contributions originales écrites spécialement pour cette Revue, des cartes géographiques précieuses et des gravures intéressantes. Abonnements ; Un an. 30 cents, franco de port. Adresse : ‘‘ The Cuba Beview and Bulletin “ , 82-92, Beaver Street, NEW YORK 9» Suite de la page 97 V 97 _ JciuET 1909 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE autres espèces aux attaques du Xyleborus {coffeæl) et à la maladie des feuilles {Cerconpova coffeicola); par contre, il est indemne du Corticium javanicum et du Lecanium yCochenilIe), et résiste davantage al Hemiléia. Dans la partie réservée aux recherches de laboratoire et aux essais de culture se trouvent encartées de superbes planches représentant des vues prises dans les cultures de Salatiga, parmi lesquelles nous ne pouvons nous dispenser deciler celles d’un Caslilloa de 2 ans, de Ficus élastica de 2 ans montrant les effets de la taille sur le port des plantes, d'Hevea, de Funtumia, de Coffea abeokuta, quinquina, etc. — Il suffit de parcourir cet inté- ressant document pour avoir une idée de l’activité de la station et de l’importmce des problèmes qui y sont étudiés; d'ailleurs, nous aurons sans doute l’occasion de revenir sur quelques-uns d’entre aux. 1782. Boname (P.) : Note sur la composition du Cocotier. — ln-8°, 3* pages, publié comme Bul- letin n® 19 de la Station .Agronomique du Réduit, Maurice 1909. [Ainsi qu=^ le dit la préface de cet opuscule, la culture du Cocotier n’est que d’une importance très secondaire à Maurice, mais la région est très favorable à sa production, et, de plus, l’intérêt général qui s’attache à cette cul- ture a amené la station, fréquemment consultée sur ce sujet, à entreprendre des recherches pré- cises. La brochure débute par l’analyse du sol moyen d’un certain nombre d’îles coralliennes des environs de .Maurice et par quelques données sur la culture, mise en pépinière, transplantation, etc. de l’arbre; mais la majeure partie de la brochure est consacrée à des analyses et de nombreux dia- grammes donnent la composition chimique du coprah, des bourres de noix et des cendres de ces divers éléments. L’importance de ces analyses au point de vue du sol convenant au cocotier et des engrais susceptibles d’être employés n’échappera à personne; c'est ainsi que l’on constate que l’utili- sation des déchets, feuilles, bourre, etc., est néces- saire, surtout par suite de leur richesse en potasse et en azote; toutefois, la restitution au sol des divers éléments n’est pas sans avoir l’inconvénient sérieux d'apporter au terrain des éléments fertili- sants non immédiatement assimilables parce qu’ils sont de décomposition très lente, et de favoriser, par le couvert qu’ils constituent sur le sol, un refuge pour les coléoptères qui s’attaquent aux cocotiers. Le tourteau de coprah ou poonac qui reste sur la plantation lorsque l’huile seule est exportée est, d’après sa composition chimique, plus intéressant comme aliment du bétail que comme engrais. Il y a donc lieu, lorsque la plan- tation comporte une huilerie, de vendre ce poonac comme toui teau, et d’acheter d’autres engrais. Le voisinage de la mer, qui a fait l’objet de tant de controverses, agit nettement sur la composition des cendres du cocotier qui renferment d’autant plus de soude que la croissance de l’arbre s’est faite plus près de la mer. — F. M. 1783. Fawcett(W.) : Woodsand Forestsof Jamaica. — Petit in-16 de 20 pages, édité par le « West India Gommittee », 15, Seething Lane, Londres, 1909. Prix ; 6d. [M. Fawcett, dont le nom a été plusieurs fois cité dans ce journal, a conservé pen- dant plus de vingt-deux ans la direction des Jar- dins et Plantations de la Jamaïque où il s’est acquis la réputation d’un agronome de grande expérience. Il continue, dans sa retraite, à rendre les meilleurs services à la colonie en publiant des éludes d’un grand intérêt économique. Celle que nous venons de recevoir fournit d’utiles renseignements sur les essences forestières de l’île, susceptibles de donner lieu à une exploitation commerciale ; à côté du nom local et de la désignation scienti- fique, l’auteur a eu soin de définir les dimensions moyennes des arbres, les caractères, les usages industriels et la valeur du bois. A citer parmi les plus intéressants, à l’heure actuelle ; Albizzia Leb- beck, substitut éventuel du noyer noir d’Amérique ; l’Ebène des Antilles {Brya Ebenus) dont il a été exporté .“>05 t. en 1908 au prix de 3 à 7 £ la t. ; le Cèdre des Antilles (Cedrela odorata , surtout expor- té de Cuba; le Chlorophora tinctoria ou « Fustic », exporté comme bois à teinture pour 3.882 I. en 1908, évaluées à 8,250 £.; le bois-satin {Fagara (lava), encore peu important; le gaiac, vendu de 3 à 6 £ en Angleterre; le Cèdre de Virginie, recherché en bonne grosseur; le bois-lance (Oxan- dra lanceolata), le Quassia de la Jamaïque {Picrasrna excelsa), V Acaiou {Swietenia Mahagoni, etc.) — O. L. ' 1784. Maiden {J. H.) : The forest Flora of New South Wales. Fascicules 1, 2 et 3 du vol. IV. Gr. format. — Publié par le département des Forêts, chez W. .A. Gullick, imprimeur du Gouvernement. Sydney, 1908. Prix : 1 sh. chaque fascicule. [L’œuvre scientifique de .M. .Maiden, le savant directeur des jardins botaniques de Sydney, est universellement connue. Sa üore forestière de la Nouvelle-Galles du Sud est un travail de longue haleine qui en est à la vingt-troisième partie, ré- digé avec un soin remarquable et une connais- sance approfondie, destiné à rendre les plus grands services pour l’e.xploitalion des bois aus- traliens. Chaque fascicule contient la description et l’étude complète, accompagnée de planches et photographies, de plusieurs espèces (4 esp. dans chacun des présents fascicules appartenant aux genres Eucalyptus, Banksia, Acacia, Cryptoca- rya, etc.). Le côté pratique n’a pas été perdu de vue par le botaniste et les détails sur la propaga- tion des arbres, leur valeur économique, leur teneur en tanin s’il s’agit d’essences tannifères, ne manquent pas dans cet ouvrage hors de pair. — O. L.j 1785. Kruyff{E. de): Ontvezelingmachines voor Sisalhennep. — In-8», 5 pages. Tir. à part du Teys- mannia. Buitenzorg. 1908. [.M. E. de Kruyff, qui a publié dernièrement une étude dans ces colonnes sur la culture du Sisal à Java, continue une série de publications sur le même sujet. Nous les ana- lyserons prochainement. Le présent opuscule traite des machines à défibrer dont il donne les principes généraux ainsi que les prix et capacités moyennes. .Nous y relevons une question que nous Voir la suite à la page 109 100 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 97 — JüiLi.ET 1909 MACHINES COLONIALES Culture. . Coton. Caoutchouc. . Fibres. . Cocotier . Cacao, café . lYlaïs, riz, céréales Huileries. Sucre. Séchoirs . Force motrice . Machines pour abattre et sciei’ les arbi ps et pour en extraire les racines. Charrues à vapeur, à moteur et à chevaux. Eçreneuses à rouleaux et à scies. Presses hydraulifjues a vaj>eur et à main. Couteaux et godets à latex, laminoirs, presses, séchoirs. Défibreuses, brosseuses, presses d’emballage pour Agaves, Aloès, Sisal, llenequen, .Manille, Sanscvieres et autres plantes textiles. Machines à aplatir, défibrer, brosser, filer, doubler la fibre, à faire des cordages et des nattes. Machines à tendre les noix. Séchoirs à Cofirah. Couteaux, déjiulpeiirs, décorti<|ueurs, tarares, séchoirs. Batteuses, décortiijueurs. extracteurs de paddy, moulins “ Excelsior ” et autres de toute capacité. Décortiqueurs pour semences de Coton, Iticin, Arachides. Concasseurs [lour noix de Palme. Presses à huile de tous systèmes, extracteurs chimiques. Installations de savonneries. Défibreurs. concasseurs, moulins à cylindres. Installations complètes de sucreries. De différents systèmes : à vacuum, à ventilateurs et à chaullage simple, pour coprah, cacao, céréales, etc. Machines à vapeur, moteurs à gaz, à huile, à iiétrole, à vent, électromoteurs. Constructions et maisons coloniales, Réfrigérateurs Chemins de fer portatifs, Bateaux à vapeur et à moteur. Camions, Charettes, Machines de tout genre pour mines. Séparateurs de lait Outils à forer les puits, Outils pour tous usages. W. JANKE, HAMBURG, 11 F. LA CHARRUE LA MEILLEURE la plus pratique et la plus perfectionnée est le BRABANT DOUBLE tout acier O. c. é, DE A. BAJAC Ingénieur-Constructeur, à LIANCOURT, Oise (France) SEUL GRAND PRIX pour les Machines agricoles Françaises à l’Exposition Universelle de Paris, 1889 ,ù; HORS CONCOURS Membre du Jury International à l’Exposition Universelle de Paris, 1900 Matériels complets pour toutes Cultures Outils spéciaux pour la Culture coloniale Catalogue et renseignements franco sut demande N* 97 — Juillet 1909 JOURNAL D AGRICULTURE TROPICALE 101 APPAREILS de (RIZERIE Machines combinées pour décortiquer, blanchir et brosser le Riz Décortiqueurs à bras et au moteur. — Décortiqueur polisseur. TARARES Machines à uapeur et Loco mob lies MACHINES de Meunerie. BROYEURS Pulüénsateurs pour toutes matières APPAREILS de Blutage. Machine combinée. 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Paris 1900, la plus haute Récompense : Le “ Grand Prix Batteuses à Vapeur pour tous genres de Grains Batteuses à riz Moulins à farine Moulins pour Canne à sucre Pompes centrifuges Moteurs à pétrole Machines à vapeur fixes Locomobiles — Chaudières Moteurs à gaz pauvre et Gazogènes. Batteuse à riz Moulin à farine Devis et Renseignements CHTALOGUE ILLUSTRÉ franco sur den.an lc Installation à gaz pauvre Locomobile avec Pompe centnifuge Milan 1906, la plus haute Récompense • Le N® 97 — Juillet 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 103 SYNDICAT lES AIIVES ET ESINES lE SELS TaTASSIOUES UE STASSFEIT ENGRAIS POTASSIQUES Nécessaires à tout planteur désireux de tirer le maximum de rendement des capitaux et travaux engagés I La consommation énorme de ces engrais est la meilleure preuve de leur efficacité : En 1907, elle a été de 2 V. MILLIONS DE TONNES LES ENGRAIS POTASSIQUES LES PLUS CONVENABLES SONT : Pour CANNE à SUCRE, TABAC, ARBRES FRUITIERS : Sulfate de Potasse (Pureté : 96 0/0). Pour CACAO, CAFÉ, THÉ, COTON, RIZ, MAIS : Chlorure de Potassium (80, 83, 90, 93 0/0) Pour COTON et COCOTIER sur sols légers : - Kaïnite-llartsalz (12,4 0/0 de Potasse). La KMNITE est à la fois INSECTICIDE et INTICRYPTOGAMIQUE Agents dans tous les Pays Tropicaux Les représentants du Syndicat sont à la disposition des planteurs peur tous renseignements et conseils. Brochures et Manuels gratuitement en toutes langues, sur la culture et fumuie d'un grand nombre de plantes tropicales : Café, Cacao, Thé, Canne à sucre, Cowpea, Maïs, etc., etc. .S'ailresser au Kalisyndikat, G. m. b. H.. Agriculturahteilung, LeopoldLshall. — Stassfurt, Allemagne Kalisyndikat, G. m. b. H, Filiale, Hamburg, Kaufmannshau.». German Waliworks, West Indian Office, Empedrado .30, Havama, Cuba. el à PARIS, 15, rue des Petils-IIolels : BUREAU D’ÉTUDES SUR LES ENGRAIS LE JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE est en lecture sur les paquebots des Royal Mail Steam Packel Co. - Chargeurs Réunis des Messageries Maritimes - C'® Transatlantique Aiistro-Americana (Trieste) C ^ Maritime Relge du Congo - Rotterdamsclie Lloyd Lloyd Autrichien (Trieste). - Norddeutscher Lloyd Pacific Steam INavigation C'’ - Miinson Steamship Line Compania Trasatlàntica de Rarcelona EmprezaNacionaUeNavegaçao para* Africa Portugueza Rooth S. S. Co. - Rooth Iqiiitos S. S. Co. - La Véloce. :UL’ILNAL D'AGUICL'LTUKli TKOPICALE A 97 — Jlîllet 1909 LA SUCRERIE Indigène et Coloniale 143, boulevard Magenta, PARIS (10^) RKVUE IIEBDORADAIRE de Tecliiioloüie, Coiiiiiierec et Éfoiioiiiic iioliliiiiie ORGANE DES INTÉRÊTS DE LA SUCRERIE ET DE LA DISTILLERIE Parait le Mardi de chaque Semaine ABONNEMENTS. — France, Colonies franç., Belgique. 25 fr. Autres Pays 28 fr. On s'abonne dans tous les bureaux de poste. lOOS IB.? ISTOIS Ü’ARGRIT BOITEHI ÊTRE FAITS A^l’ORDRE DE M. EM. lÉCIER INDIA RDBBER WDRLD N° 395, Broadway, NEW-YORK Un an : 3,5 dollars (18 fr.) - Le Suméro ; 35 cents (1 fr. 80) Grande Revue mensuelle du CAOUTCHOUC et de la GUTTA-PERCHA en anglais. Commerce — Fabrication — Culture Avis aux Auteurs et Editeurs : La Direction du India Rubber World désire réunir dans sa bibliothèque tout ce qui se publie sur le caout- chouc et la gutta, en quelque langue que ce soit. En écrivant, mentionnez le Journal d' Agriculture Tropicale. Locomobile Britannia. Batteuse-Broyeuse . Marshall Sons & L** CONSTRUCTEURS de Macliiues à vapeur. Chaudières, ^laehines pour hattre le Blé, le Riz. ete#, Maeliines pour rouler et secher le Thé, Moulins à Farine, ete. NOMBREUSES RÉCOMPENSES. GRAND PRIX A PARIS 1900 Machine BUREAUX : 79, Farringdon Road Londres, E. C. Calcutta 0 0 Bombay. 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Il y en a à la C** des Planteurs du Congo Français, à la Plan- tation lIofTmann-Bang (Saint-Thomas, Antilles danoises ; sécherie de bananes , etc., etc. Constructeurs 48, rue crAlleniagne, PARIS Usine à Francfort-sur-Mein gécs@îB.s & à fruits, à BANANES, à légumes SÉCHOIRS A COPRAH Moulins agrieoles poiif Céféate ei HaîMwc BliiieHe pour produire une certaine quantité de farine fine panifiable. Très intéressants pour fermes isolées. Pres&e d'emballage PULVÉRISATEURS AUTOMATIQUES “SYPHONIA” pour Café, Vanilleries, Tabacs, Désinfection d’habitations, etc. BATTEUSES A RIZ à bras et à manège munies de nos coussinets à rouleaux Douceur de marche incomparable BATTEUSES A BLÉ PRESSES D’EMBALLAGE ükFrues, lëFses, PFessdrs Catalogue $;^ratiiit Battease à bras. Les Collections complètes du Journal d’Agriculture Tropicale DEVIENNENT RARES! Les collections complètes du Journal d’Agriculture Tropicale sont presque épuisées, et nous sommes obligés de majorer les prix des quelques-unes qui nous restent. INous vendons 225 francs les 72 premiers (juillet 1901-jiiin 1907). — L’année 1907, complète, seule, 25 francs. Nous sommes également obligés de majorer les prix des N®" 77, 78, 84, 87 (novembre et décembre 1907, juin et septembre 1908), dont il ne nous reste qu’un très petit nombre : nous les vendons 3 francs. Les N®® 81, 85 et 91 (mars 1908, juillet 1908 et janvier 1909) sont totalement épuisés. Nous les rachetons, en bon état, au prix de 2 francs. 106 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 97 — Juillet 1909 Cotons arborescents Caravonica dii D' D. Thoraatis Prix des Semences : Caravonica l laineu.r,, 10 sLillings la livre anglais*. — Caravonica II soyen-c, SI ab. la livre. — Kidney amctiorii à Carvonica, 5 sh. la livre. Port ou fret en plus. Payement a la commaiiüe. En cas de commande par câblogramme, le montant devra être mis à la poste en même temps. — Adresse télégrapliiitue ■ Tiiomatis-Cairns. A partir de 50 livres, rédaction de prix: 50 0/0 Nos eotonnieis atteignent 5 mètres de haut en 2 ans 45 et 60 o/'^ de fibre, soit 2 tonnes à l’hectare, coté plus de 3 francs le kilo Une livre contient 2000 graines, de quoi planter 1 hectare à 2"'30 Écrire au D"' D. THOMATIS, à Caravonica, Cairns, Queensland, Australie Des graines de source impure ayant été vendues sous notre étiquette, nous engageons les ache- teurs à s’adresser directement à nous ou à nos agents et d’exiger un certificat d'authenticité. Merck’sche Guano & Phosphat-Werke, A.G. HARBURCIr a/Elbe (Allemagxf) Superphosphates et Engrais Complets POUR TOUTES CULTURES Café, Cacao, Riz, Maïs, Thé, Cannes à Sucre, Blé, etc., selon leurs for- mules éprouvées ou selon instructions des Planteurs. QUALITÉ SUPÉRIEURE DES SACS ET DES INGRÉDIENTS Condition mécanique de première classe. 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Nitrate le Potasse : (44 7o de Potasse, 1 3 7o d’Azote). Exp”» Univ*'«, Liège 1905 DIPLOMES D’HONNEUR COTONNIER MEILLEURS ENGRAIS COMPLETS POUR CULTURES TROPICALES Canne à sucre, Cacao, Tabac, Coton, Riz, Banane, Café, Tbé, Maïs, Vanille, Ananas, Orangers, Citronniers, Palmiers, etc. POQF la vente, s’adresser m “ GHEMlCiL WORKS" late H et E ALBERT 15. PMlpot Lane, 15, LONDRES. E.C. 103 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 97 — Juillet 1909 PETITE CORRESPONDANCE AVIS A NOS ABONNÉS Abonnemenls échus fin juin 1909. — Un certain nombre de nos abonnés ont encore des abonne- ments à échéance de fin juin. Nous leur rappelons, qu’en principe, nous n’acceptons d’abonnements qu’à échéance de décembre (voir à ce sujet les n®* 91, 58 à 60 du « J. d’A. T. » et antérieurs). En conséquence, nous demandons à ceux d’entre eux dont l’abonnement a expiré le mois dernier, de vouloir bien, si possible, nous adresser leur renouvellement, soit pour les 6 mois juillet-dé- cembre 1909 (10 francs), SOIT pour /es /N’ înoês juillet 1909-décembre 1910 (30 francs). Nous les prions également de nous adresser dès maintenant leur renouvellement afin d’éviter toute interruption dans la réception du « J. d’A. T. ». Nous nous verrions en effet obligés de suspendre le service à partir du numéro de septembre inclus à nos abonnés qui n’auraient pas renouvelé à cette date leur abonnement échu depuis le ,30 juin. Nous leur rappelons aussi que nous avons changé de domicile depuis le mois de janvier 1909 et que, dorénavant, toutes communications doivent nous être envoyées à notre nouvelle adresse 164, rue Jeanne d'Arc prolongée Paris (13* arr.) ASSURANCES SUR LA VIE POUR TOUS LES PAYS Et pour toutes les Colonies au Tarif ordinaire S X7 fC. 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I.es chiffres qu’il donne sur le rendement journa- lier nous semblent empruntés à des catalogues et pas toujours conformes à la réalité. Les machines dont il est question dans la brochure et dont .M. de Kruyff donne une description sommaire, sont les suivantes ; Todd, Finigan-Zabriskie, Mola, Corona, Barraclough, Prfeto et Torroella. — F. M.] 1786. Heil[Ad.) elEsch (D'') : Manuel pratique de la fabrication du caoutchouc et des produits qui en dérivent. Traduit de l’allemand, par E. Acker- mann. — ln-8®, 283 pp., 100 fig. Paris, 1909. Charles Béranger, édit. [Cet ouvrage, comme son titre l'indique, est un ouvrage nettement indus- triel, mais qui néanmoins peut intéresser les pro- ducteurs de caoutchouc, quelquefois peu rensei- gnés sur les diverses manipulations industrielles que doit subir leur produit après avoir quitté leurs mains. A ce titre, l’ouvrage est très complet; et s’il ne constitue peut-être pas un manuel suffisant pour un industriel, il est assez détaillé pour per- mettre aux planteurs de s’intéresser aux transfor- mations du caoutchouc manufacturé. L’ouvrage traite du caoutchouc considéré comme matière brute, dans un début d’une trentaine de pages; c’est la seule partie dans laquelle figurent quelques indications botaniques et agricoles. La fin du cha- pitre traite des propriétés physiques et chimiques du caoutchouc qui forment la base des procédés de fabrication. La fabrication proprement dite du caoutchouc, qui fait l'objet de la presque totalité du volume, comporte d’abord une partie relative au séchage et au lavage, à la vulcanisation et aux mélanges du caoutchouc. Dans cette dernière partie, nous signalerons un long tableau donnant la composition approximative des mélanges de caoutchouc, suivant le produit à obtenir. On peut y constater que les diverses espèces ne sont pas indifféremment employées pour l’obtention de tel ou tel article. Puis vient la fabrication des divers articles de caoutchouc : caoutchouc mou, fils et tuyaux, tissus caoutchoutés, caoutchouc durci. Le volume se termine par un aperçu de la régéné- ration des déchets, envisagée comme exploitation accessoire d’une fabrique de caoutchouc. — F. M.] 1787. Cowie (6. A.) : Manuring of Rubber. — Tirage à part de 1’ « India Rubber .lournal », n® du 19 avril 1909. [L’auteurqui aproduit un inté- ressant travail sur la fumure du théier (Voy. « J. d’A. T. » n® 94), a porté mainttnant sou atten- tion surl’hevea. .Nous résumons sa principale con- clusion ; modérer la fumure azotée qui affaiblit le tronc lorsqu’elle n’est pas soutenue par un apport 109 de phosphate et surtout de potasse. Une expérience conduite par M. E. Vincit, à Ruanwella (Ceylan), a montré qu’en mélange préparé à 4 ®, o d'azote et 13 ®/o de potasse donnait une bonne et solide croissance ligneuse. A Deli-.Moeda, sur la côte est de Sumatra, la potasse a été trouvée d’un usage avantageux. La matière organique et l’azote seraient fournis utilement et économiquement par les légu- mineuses d’enfouissage, le guano de poisson, le sang desséché, les tourteaux, etc. ; la potasse sous forme de chlorure ou, en terres fraîches, de sul- fate. Une culture d’engrais vert demande un apport de phosphates et de potasse pour donner tous ses résultats et agir de façon à compléraenter l'action des engrais artificiels. C’est, du moins, l’opinion émise par l’auteur.] 1788. Les Colonies françaises à l'Exposition franco- britannique de Londres, en 1908. — Vol. de 500 pages et 200 illustrations, cartes, plans, etc., publié par le Comité des Expositions coloniales, 12, rug Saint-Georges, à Paris, sous la direction de M. J.-L. Brunet, secrétaire général. [Recueil de notices concernant l’exposition des colonies françaises, à Londres, organisée par le Comité national des Expositions coloniales, présidé par .M. Saint-Ger- main, sénateur. Contient, à la suite d’une excel- lente préface, la liste des comités et commissions ainsi que celle des exposants dans leurs divers pavillons respectifs (palais des colonies, pavillons de l’Algérie, de Tunisie, d’Afrique Occidentale et d’Indo-Chine) ; une seconde partie, documentée et très instructive (p. 200 à 430), comprend un certain nombre de notes intéressantes sur la situation générale de nos colonies en 1900-07, sur les che- mins de fer eu 1904, sur l’Algérie et nos princi- pales possessions et protectorats. C’est un travail d’ensemble élaboré avec soin, fort bien présenté avec de nombreuses illustrations, portraits, plans, et cartes qui lui donnent la valeur d'un document chronologique précieux à conserver dans les bibliothèques spéciales.] 1789. Report of the West India Commit tee, for 1908. — Publié comme « pamphlet n® 7 » parle W. J. C. 13 Seething Lane. Londres, avril 1909. [Cette remarquable organisation qui contribue de ma- nière fort efficace au développement agricole et commercial des Antilles anglaises, a tenu son Assemblée générale le 20 avril 1909. Du rapport imprimé que nous venons de recevoir, il résulte que la situation financière du Comité est très pros- père etle met en mesure de poursuivre activement son programme. En dehors de son organe bi-men- suel hautement apprécié, le « West India Com- raittee » publie de petites monographies telles que celles de M. Fawett sur les bois de la Jamaïque, entreprend des enquêtes dans le genre de celle ouverte pour rénover la Canne de Bourbon, s’oc- cupe de propager la consommation des fruits eu Europe, etc. C’est là, on le voit, une œuvre vrai- ment utile, digne de toute considération et pouvant servir de modèle à d’autres colonies.] 1790. W'eber {D’’ Otto) : Culture du caoutchouc en Colombie. Traduit de l’allemand par M. A. Voir la suite page 111 110 .IÜI:HNA1> 1) \(iUlCL'LTÜKE TROIMCALK N® 97 — .liiLLET 1909 PUBLICATIONS DU DÉP' D’AGRICULTURE DES ANTILLES BRITANNIQUES paraissant en anglais, sous la .^irectio^ générale de SIR Daniel Morris, Commissaire Impérial : « Agricultural A’etr* •>, reirue bl- mensuelle, con- sacrée aux questions d'actualité, s'adresse au grand public. Prix de l'abonnement : Vn an, 5 franc». « VFest InaUÊ, BiUletin •>, recaeil d'agronomie scien- tifique, trimestriel : L’année 3 fr. So. Brochures, sur les insectes nuisibles, les Maladies cryptogamiques, l'Apiculture, la Basse-cour, la culture des Oignons, les Patates douces, les Cannes desemis, le Coton, etc-, etc... Prix: 55 à So centimes la brochure. Adresser les commandes à : Impérial Department ol Agriculture for the West-Indles, Bridgetown, Barbados, B. W. I. eu è MM. Wm. Dawson & Sons, libraires, agents du « Journal d’AgricvUure Tropicale », CannoD *?ouse, Bream's Buildings, London, E. C. NOUVEAUX ALAMBICS pour DISTILLER et RECTIFIER Les EAUX-DE-VIE, RHUMS, ALCOOLS, etc. OEROT FILS AINE COKSTRUCTEÜB .• 75, rue du Théâtre, 75 | ^ PARIS GUIDE PRATIQUE du DistUUteur d'EATX- DE-VIE, ESSENCÇS. etc. lUatiueliz FaPricant de RHUMS et Tarif illustré adressas fratco. THE pÉ Rfliiliiir & UP fercla I AND ^ * Elfictrical Ms Jomal 37 A 38 Sboe Lane Londres, E. C. Seule revue anglaise du Caoutchouc ct de la Cmia-i'ercha, de l’Asbesl et des industries qui s'y ratlachenl. m-UE.VSUELLG Organe de V International liubber Planters' .Association Coiistiliiée à l’effet de recneillir et répandre loutes informalioiis sur la culture et préparai ien du Caoiilcbouc. Abonnement : 20 francs comprcRaat Î6 numéros de la Revue cl un Superbe .Atieuaire Pi:ni.iciTÊ i\'coMi‘.\it.Ani,i': pour les maisons désirant introduire leurs prudutls es Angleterre et dans les Colonies anglaises. Numéros-Spécimens et Tarif d'annonces envoyés franco sur demande [—■ CAPITALISTES ou FABRICANTS désirant s'inléi'esser à Texploilalion d'un PROCÉSÉ rSRFSCTlQNNt tfl-N ItENnEMEXT CO.XSIDKIt ABI.E — POUR LA FABRICATION « de l’AmidoD de Riz et de Maeioe — ET TAPIOCA, EN EUROPE — sont priés de s'adresser sous V 4413 Û à Haasenstein et Vogler, Genève (Suisse). EN PRÉPARATION : DICTIONNAIRE DES ÊGODOiqees el iDdustrielles DES COLONIES FRANÇAISES INDIGÈNES OU INTRODUITES A L’USAGE DES GENS DU MONDE, [DES ÉCOLES ET DES MUSÉES COLONIAUX ET COMMERCIAUX, 'DES UNIVERSITÉS, LABORATOIRES, ETC. Espèces utiles et nuisibles — Description, Propriétés, Produits, Usages et [Emplois, leurs applications à l’Alimentation, l’Agriculture, la Médecine, la Pharmacie, les Arts et l'Industrie, Noms scientifiques, synonymes ; noms usuels et coloniau.x Par JUüES GPISRpD ANCIEN SECRÉTAIRE DE LA SOCIÉTÉ NATIO.NALE d’aCCLIMATATION CONSERVATEUR DU .MISÉE COMMERCIAL DE l’OFKICE COLONIAL (MINISTÈRE DES COLONIE») OFFICIER DE L INSTRUCTION PUBLIQUE ET DU .MÉRITE AGRICOLE, ETC., ETC. 2 volumes grand in-8® d’environ 1000 A 1200 pages chacun. Suite de la page 109 N® 97 — Juillet 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE A. Fayol. — In-8® de 56 pages, avec fig. Librairie Challamel, Paris 1909. [11 s agit de la traduction lit- térale du remarquable mémoire publié par le D'' O. Weber, à la suite de la mission dont il avait été chargé cinq années plus tôt en Colombie, pour étudier spécialement la coagulation du latex de Castilloa. L’original de ce travail ayant été analysé en son temps dans le « J. d'A. T. », nous nous bornerons à rappeler que la première partie, allant ici de la page 1 à la page 24, est plutôt un récit de traversée, n’ofîrant qu’un intérêt secon- daire pour les colons|et planteurs de caoutchoucs. Par contre, la seconde partie traite exclusivement du Castilloa, observé dans la plantation de « La Cascadas » ; on sait que les précieuses données recueillies sur place par ce savant chimiste ont modifié sur beaucoup de points nos anciennes connaissances sur les latex en général, sur celui de l’arbre centre-américain en particulier et sur son exploitation. Malgré son apparition un peu tardive, celte édition française sera encore lue avec grand intérêt par ceux qui n’ont pu, faute de connaissances suffisantes en allemand, consulter le texte de l’auteur.] 1791. Karl Supf : Deutsch-Koloniale Baumwoll- L'nternehmungen. — In-8®, 55 pp., 3 fig., 2 diagr., 2 cartes. Publié comme supplément n® 3 du « Tro- pf-npflanzer ». Berlin, mai 1909. [Exposé très com- plet de l’état de la culture du coton dans les colo- nies allemandes à la fin de 1908. Les deux diagrammes du début montrent la marche du marché du coton à Brême en 1908. Puis l’auteur passe à l’examen des diverses colonies, en com- mençant par le Togo, où la production a atteint 1.691 balles en 1907-1908. Il y a actuellement au Togo 11 stations d’égrenage, d’une forcej totale de 106 HP. A part cette colonie, l’Est africain mérite seul d’être mentionné; la production s’y est élevée en 1907 à 980 balles. Une école fonc- tionne à Panganja, où 86 hectares sont plantés en coton. D’autre part, des essais importants de Cara- vonica ont été entrepris, et le D'' Thomalis est venu étudier le sol et le climat de la colonie au point de vue de la culture de ce coton; les évaluations de Chemnitz ont varié pour les divers échantillons de 45 à 95 pf. la livre. Des essais de culture inter- calaire (dans des plantations de caoutchouc et de sisal) ont donné des résultats encourageants; on sait que ce n’est pas l’avis général et que cette opinion est contestée. Il existe dans l’E. A. A, 15 stations comportant 74 égreneuses, presque toutes à rouleaux. On sait qu’une exposition de machines allemandes pour le travail du coton était prévue à Berlin pour le mois de mai dernier ; nous en parlerons en temps utile. A la fin de la brochure se trouve un tableau indiquant les appré- ciations données sur les cotons issus des colonies allemandes, par des établissements scientifiques ou des usines importantes, et dont l’intérêt n’échap- pera à personne. — F. M.] 1792. Sed Noll : Almanach du Marsouin. — Iu-4® de 230 pages, 60 photogravures. Ch. Lavauzelle, 111 éd., Paris. 1909. Prix ; 2 fr. [L’Annuaire illustré des troupes coloniales pour 1909, qui vient de paraître, ne le cède en rien comme intérêt à ses devanciers. C’est l’histoire complète de l'année coloniale, avec les récits des opérations militaires au Maroc, en Afrique occidentale française, en Indo-Chine, et partout où se fait sentir l’influence française. La mission Lenfant, la mission .Moll y sont analysées avec détails et des cartes nom- breuses et très claires permettent de suivre très facilement les opérations. L’Almanach du Mar- souin est complété, comme chaque année, par l’Arrnuaire de 1909 des troupes coloniales et de. l’organisation militaire de nos colonies.] 1793. Stranti {Major von) : Illustrierter Deutscher Kolonial-Kalender für 1909. Gd. in-8® de 268 pages, nombreuses gravures et planches hors texte. W. Kôhler, éd.,Minden in Westf., Allemagne, 1909. Prix : 75 pfeunige. [.Umanach illustré des colonies allemandes, rédigé avec le concours de célébrités coloniales comme le général-major Leutwein, le capitaine v. Erckert, le Commissaire impérial Dr. Peters, le peintre colonial Hellgrewe, etc. Très bien conçu, chaque chapitre traite exclusivement d’une colonie et comprend des indications utiles sur la haute administration du pays examiné, sa situation économique, ses particularités géogra- phiques, sa population, son avenir. .\fin d’en rendre la lecture moins aride, le volume est par- semé de récits de voyages et de chasses et illustré de quelques dessins humoristiques sur des sujets coloniaux. A citer également une superbe carte du Cameroun, en couleurs, et une liste très complète des maisons allemandes d’exportation. — P. G.] 1794. Roure-Bertrand fils : Bulletin scientifique et industriel. — 170 pages et 10 pl. dont 2 en cou- leur, Grasse, avril 1909. [Nous n’avons plus à faire l’éloge de celte publication où le producteur, le chimiste et l’industriel s’occupant de parfums trouveront les plus utiles renseignements. Le pré- sent numéro contient, en début, une monographie très complète et illustrée de l’industrie résinière dans les Landes, par M. Vèzes, professeur à la faculté des sciences de Bordeaux. Une note, à laquelle a contribué M. le Professeur E. Perrot, contient d’intéressants détails sur le Champaca {Michdia Champaca). de l’Inde et sur l’un des frangipa- niers [Plumiera acutifolia) des Antilles et de l’Amérique tropicale; ces 2 végétaux, aux fleurs très parfumées , tiennent un grand rôle dans la pharmacopée indigène, mais ne semblent pas avoir donné lieu jusqu’ici à aucune exploitation. A propos de l’Ylang-'i'lang dont le « J. d’.V. T. » s’est occupé récemment, il est dit à la p. 57, que les bonnes marques obtiennent toujours des prix élevés; la Réunion aurait exporté 1000 kg. de celte essence en 1908. En raison de son odeur différente, l’essence Réunion ne pourrait se confondre à celle de Manille. La partie bibliographique comporte une revue détaillée des travaux originaux parus dans ces derniers mois, sur les sujets en rapport avec la science et l’industrie des parfums.] 412 JOL'UNAI. D’AGUICULTUKK THOl’lCALl-: 97 — Juillet 1909 MOULNS CANNE  SUCRE ‘S di" ili'iirs " (‘iiiiiic H liii MACHINES FOUR LE TRAITEMENT DU CAFE Installations complètes pour le traitement du café séché en cerises NEU=CORONA” = DEFIBREUSE PERFECTIONNEE, Brevet Boeken, pour plantes textiles. FRIED. KRUPP A.-G. = GRUSONWERK = IIAODEBLKU-RUCIC AU (Allemagne) REPRÉSENTANTS à PARIS : M. Arlhnr BONEHILL, 117, Boulevard Magenta, à Marseille : m. b. DÉGREMÜNT, 2, cours du chapitre. MANUFACTURE DE CAOUTCHOUC, fondée en 1832 MICHELIN i r PNEUMATIQUES pour ïolln, Vniiorplles, Molocycles, Cycles PNEUS MICHELIN JUMELÉS” pour Véhicules de Poids lourds, Industriels ou de Transport en commun. Marque déposée. — Brevetés S. O. I). (J. La BÉNÉDICTINE est tonique et reconstituante dans les pays chauds. 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Ses relations comme rcia' es avec toutes les parties du globe la placent certainement au premier rang des maisons recommandables pour résoudre cette inie'ressanle (jueslion. Du reste, ses efforts ont été couronnés de succès, puisqu elle a obtenu 7 Grands prix à l'Exposition Univer- selle de non, dont un spécialement accordé pour son Exposition Coloniale. En outre, le jury de la dernière Expo'ilion coloniale de Marseille en 1906 vient à nouveau de confirmer les décisions du jury de l'Exposition Universelle en lui altribuant un Grand prix pour sa collection de plantes utiles présentées en jeunes sujets cuHivés pour l'exporlalion dans les pays chauds. Enfin, suivant une longue tradition, la Maison se fait un devoir de répondre de la façon, la plus désintéressée à toutes les demandes de renseignements qui lui sont adressées. 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BAILLAUD Rédaction et Administration : 164, rue Jeanne-d’Arc prolongée, Paris (XIIP). ABONNEMENTS : Un an, 20 francs. — Recommandé, 2ît francs. — Prix du N“, 2 francs. Sofnfnait^e ETUDES ET DOSSIERS. — Un nouveau pro- cédé de coagulation du latex de Funlumia elastica, par M. Acg. ('.iievalier, 2'2d. — Sur un nouvel ennemi du (caféier, le Xnleborus coffeæ Wühtii (Bastriche du Caféier), par M. le D'' Paul Mai\chal, 221. — Les Dattes sans noyau, par .M. Cii. Rivikhe, 228. — La Canne à .lava, par M. IL C. Puinsen Gef.rligs. 231. — I.a Saignée de Vllevea par la nouvelle métluxle Nouthwav, par M. O. Labuov, 236. PARTIE COMMERCIALE. — Chroniques mensuelles (Cours, Statistiques, Débouchés), par mSl IIf.cht frères et C’* (Caoutchouc), 238. — A. et E. Foss.at (Coton), 239. — George de Préaudet (Sucre de Canne et Sous-Produits), 240. — A. Alleaume (Café), 242; (Cacaol, 243.— Dai.ton and Voung (Vanille), 243. — Vaqüin et Schweitzer (Fibres de corderie et de brosserie/, 244. — Rocca, Tassy et de Roux (Hui- les et graines grasses), 243. — Geo Ernst (Produits da 98 de Droguerie et Diver.s). 246. — Taylor a.nd Co f^Ier- curiale africaine de Liverpool), 248. — J. -IL Ghbin (Articles d’Extréme-Orient), 249. — II. Hamel S.mitr (Le inarcbé du Cacao ft Londres en 1909), 230. ACTUALITÉS. — Le Camphre de Jilumea au Burma, par M. V. Cayla, 2.31. — La production du Kapok à Java, 232. — Remarques sur la Culture et l'Exploitation dû M-anihot piau/u/ensh, jiar O. L., 2.33. — Application du bouturage à la sélection du Coton, par O. L., 254. — Le Caialogue raisonné des Plantes textiles et papyriféres des Colonies fran- çaises, i)ar M. F. Main, 253. — Prix oll'ert pour la meilleure Etude sur la Fermentation du Cacao, 2.36. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE (sur pages bleues). — 14 Analyses, pages 113, 115, 125, 127. PETITE CORRESPONDANCE (p. bleue), 124. Les abonnements sont reçus : A Paris, à l’Administration du Journal (164, rue Joanne-d’Arc prolongée), et à l’Office Colonial (90, Galerie d’Orléans, Palais-Royal). — d Alexandrie (Egypte),' chez L. Schuler. — à Amsterdam, chez De Bussy (Rokin 60). — n Basse-Terre (Guadeloupe), chez Adrien G. Gratenel. — d Berlin, chez R. Friedlænder und Sohn (N.'W’. — Karlstrasse.11). — d Bordeaux, chez Keret et fils. — — à Bruxelles, à la Librairie Sacré (33, rue de la Putterie). — au Caire, chez Mme J. Barbier. — à Caracas, Empresa Washington (Yanes y Castillo M.). — d Guatemala, chez Goubeau et C''. — d Hambourg, chez G. Bo3 sen (Heuberg, 9). — d Hanoï et Haïpkong, chez Schneider aîné. — d la Havane, Dopasse (56, Galle Aguacate.) — au Havre, chez J. Gonfreville (7, rue de la Bourse). — O Lisbonne, chez Ferin (70. rua Nova do Almada). — d Londres, chez Wm. Dawson and Sons (Cannon House, Bream’s Buil- dings, E. 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Chevalier, nous adresse les intéressantes observations qu’il a pu faire sur un procédé indigène de coagulation du lale.N de Funtumia au moyen du latex non caout- choutifère d’un Strophanthus. , Si elle ne comporte en elle-même aucune appli- cation, cette curieuse pratique des Achantis n’en mérite pas moins d’être signalée au moment où, de divers côtés, les savants s’efforçant de déter- miner scientifiquement la méthode la plus ration- nelle de préparation du caoutchouc de Funtumia. Un autre collaborateur du « J. d’A. T. », M. V. Cayla, vient précisément de nous remettre une note sur les récentes recherches de M. C. Christy et du D'' Fickindey; nous la publierons dans le prochain numéro. (N. d. l. R.) On sait que le latex de Funtumia elastica est un des latex à caoutchouc les plus dif- ficiles à coaguler. L’alcool, les acides étendus, les solutions salines, le jus de ci- tron, sont sans action sur lui ou font appa- raître seulement une mince couche de pel- licules de caoutchouc non soudées entre elles. En 1907, nous avons aussi essayé vainement de coaguler par l’enfumage. Nous n’avons obtenu la coagulation par le sel, qu’en ajoutant brusquement cette sub- stance en quantité plus grande que le latex à coaguler, de manière que la masse ait une consistance pâteuse. Le coagulum ob- tenu contenait une grande quantité d’in- clusions de sel et était sans valeur. On a dit aussi que dans certaines ré- gions les indigènes coagulaient le latex en y versant de l’urine humaine. Cette aflir- mation est fausse ; l’urine, au contraire, retarde la coagulation à l’air. En réalité, dans toutes les parties de l’Alrique tropicale où existe le bon Funtu- mia, on connaissait seulement jusqu'à ces derniers temps deux procédés de fabrication du caoutchouc. 1“ On abandonne le latex exposé à l'air, soit dans un récipient, soit dans une cu- vette creusée en terre et à parois garnies d’argile. Au bout de quelques jours une première plaque de caoutchouc se forme à la surface. Au bout de deux à trois semaines, parfois plus lût si la couebe n’est pas épaisse, tout le caoutchouc s’est séparé du sérum. 2" On porte à l’ébullition le latex de Fun- tumia, soit pur, soit étendu d’eau, ou addi- tionné d’infusions de certaines plantes (par exemple d’infusions de feuilles de « Ninma » ou Bauhinia reticulata) qui activent la coa- gulation. Après quelques minutes d’ébulli- tion le caoutchouc se sépare en masse du sérum. Un procédé beaucoup préférable mais assez analogue consiste à porter d’abord à l’ébullition une marmite d’eau et à verser le latex par petites quantités successives de .oO à 100 grammes dans l’eau bouillante, d’où on retire le caoutchouc au fur et à mesure qu'il se forme. Si, à la place d’eau pure, on emploie une décoction de feuilles de Costus afer, l’opé- ration est moins longue, mais il faut toujours que la décoction soit portée à l’ébullition. 226 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 98 — Août 1909 De sorte que les procédc^s ci-dessus peu- vent être résumés ainsi : I. Exposer le latex à l'air à la tempéra- ture ordinaire {coagidalion lente)\ II. Porter le latex à 100“ avec ou sans adjonction d’eau ou de décoctions végétales [coagulation rapide). En suivant récemment le travail d’une caravane d’Achantis venus récolter le caoutchouc dans les districts de la Haute Côte d’ivoire (Haute iXuon, Haute Cavally, Haute Sassandra) — où, soit dit en passant, tes plantes à caoutchouc sont abondantes et encore à peine exploitées, — nous avons constaté que ces indigènes venus de la Gold- Coast coagulaient le latex de Funtumia par une méthode très différente des précédentes. H leurs uffit de verser sur le latex caout- choutifère, à la température ordinaire, le latex d’une autre Apocynée commune dans la forêt de la Côte d’ivoire, le Strophanthus Bartei'i, et de battre le mélange des deux latex pendant 5 à 10 minutes pour obtenir la coagulation de toute la masse (1). Le procédé est si nouveau qu’il nous semble utile de donner des détails sur les manipulations suivies ; Après la récolte du latex, que les Achantis effectuent en pratiquant sur les Funtumia des incisions en arête de poisson, on creuse dans le sol de petites cuvettes avec rebord, pouvant contenir 4 à 5 litres, et on les garnit d’argile à l’intérieur pour les rendre étanches. On verse le latex frais de Funtumia dans la cuvette jusqu’aux deux tiers du bord. Par-dessus on verse une petite quantité de latex extrait des tiges de Strophanthus . C’est un liquide jaune verdâtre qui poisse beaucoup aux doigts. On mélange intimement les deux latex en les remuant avec les mains, en môme temps que l’on ajoute peu à peu de nouveau latex de Stro- (1) Un document officiel de Gooma^sie signalait la mise en expérience, à la station agricole de l'en- droit, d'un procédé de coagulation à l’aide du « Diecha », sorte de latex employé parles indigènes pour la prépa- ration rapide, à froid et sans addition d’eau au latex, du caoutchouc de Funtumia-, peut-être s’agit-il de la méthode décrite ici par M. Chevalieh. (N.d.l. R.) jusqu’à ce qu’apparaisse un pre- mier caillot de caoutchouc qui survient après O minutes de battage environ. Il suffit eiisuile de continuer à battre pen- dant quelques minutes pour que tout le caoutchouc se sépare du sérum. Poui’ coa- guler 30 parties de latex de Fu?itumia, il faut à peine une partie de latex de Stro- phanthus. ' Aussitôt formés, les caillots de coagula- tion sont jetés dans une cuvette et lavés à grande eau. Leur surface est en effet re- couverte d’un mince enduit jaunâtre un peu poisseux qui paraît provenir du latex de Strophanthus. Cette substance continue à dégorger à travers les pores du caoutchouc plusieurs jours après la préparation. Une étude chimique serait indispensable pour préciser le rôle du latèx de Strophan- thus dans cette préparation. Nous présu- mons qu’il joue seulement un rôle méca- nique : sa diffusion dans le latex amènerait l’agglutination des globules de caoutchouc et son poids ne viendrait pas plus tard s’ajouter au poids du coagulum, puisqu’on l’élimine en grande partie par le lavage. Le caoutchouc ainsi obtenu est aussi élastique que celui qui provient de l’ébul- lition, mais il a un aspect moins séduisant, de sorte que nous continuons à préconiser l’ancienne méthode. Le Strophanthus Barteri Franchet est une liane dont les plus gros troncs attei- gnent la grosseur du bras et s’élèvent à lo ou 20 mètres de haut. Il est assez commun dans le nord de la forêt vierge de la Côte d’ivoire. Il est en outre connu dans l’inté- rieur de la colonie anglaise. Dans la forêt de la Côte d’ivoire on trouve aussi çà et Là les Strophanthus gratus,S. sarmentosus, S. hispidus, S. Preussii, mais le S. Barteri est le seul qui soit employé pour cet usage, à notre connaissance. Son latex ajouté à celui du Clitandra orientalis permet aussi, au dire des Achantis, d'obtenir le caout- chouc de cette liane, réputé l’un des meil- leurs, mais des plus difficiles à préparer. Auo. Chevalier. Man (Haule-Côte d'ivoire), 10 mai 1909. N® 98 — Août 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 227 Sur un nouvel ennemi du Caféier le « Xyleborus coffeæ » wuuh (Bostriche du Caféier) Par M. le D'^ Paul Marchal. Le D'' Th. Wurth a récemment publié un intéressant mémoire sur un nouvel ennemi du Caféier à Java, qu’il a décrit sous le nom de Xyleborus coffeæ (1). Or, presque en même temps que paraissait ce travail, en juin 1908, M. Capus, directeur de l’Agriculture de l’Indo-Cbine, m'adres- sait des spécimens de rameaux de caféier attaqués par un Scolytide qui venait de faire son apparition dans des plantations voisines de Phu-Ly (Tonkin) et y causait de grands ravages (2). Peu de temps après, M. Boutan, directeur de la mission scientifique per- manente de rindo-Chine, me faisait par- venir des échantillons relatifs au même insecte et provenant de la même région. Je me trouvai d’abord dans l’impossibilité de rapporter cet ennemi du caféier à aucune des espèces de Scolytides connues, et ce ne fut que lorsque j’eus entre les mains le travail du Wurth que je pus identifier l’espèce du Tonkin à celle qui, récemment décrite par cet auteur, venait d’être signalée par lui comme un parasite nouveau du Caféier à Java. Une élude, basée sur les observai ions biologiques qui ont pu être faites au Tonkin par les savants ayant étudié cet insecte sur place, sera publiée ultérieurement avec tous les développements que comporte la question. Toutefois, en raison de l’importance que donnent à ce nouveau borer les circons- tances qui viennent d’être signalées, nous prnsons qu’il est utile, dès maintenant, de (1) Wurth (Th.) : Ue Boeboek (Xyleborus coffeæ n. sp.) op Coff'ea robusla (Mededeelingen van het Algemeen Proefstation op Java, 2» sér. n“ 3, p. 63-78, 1 pl.) 1908. (2) Notons qu'il s’agit ici, non du Coff’ea robusla sur lequel le nouveau ■> borer » a été observé par le D' Wurth à Java, mais du Caféier d’Arabie, qui donne lieu à quelques belles plantations au Tonkin. (N. d. l. R.) donner un bref compte rendu du mémoire de Th. Wurth sur le Xyleborus coffeæ : Depuis quelques années les plantations de Caféiers de Java, surtout celles de Coffea robusla^ ont beaucoup à souffrir des attaques de ce petit Coléoptère, qui appartient à la famille des Scolytides (Bostricbes), et qui est vulgairement connu dans le pays sous le nom de Boeboek. jNous lui donnerons la dénomination courante de Bostricbe du Caféier (1). De très petite taille, ne dépassant pas 1““,60 pour la femelle et 1““,10 pour le mâle, de téinte brune, déformé trapue, il ressemble beaucoup au Xyleborus fornicatus^ ou Bos- triche du Théier de Ceylan et détermine des dégâts assez analogues. 11 creuse ses galeries dans le bois et la moelle des branches du Caféier et détermine ainsi le dessèchement rapide des jeunes rameaux, ou bien, en minant les branches plus âgées, diminue leur résistance et les expose à se briser facilement par le vent. La pi’ésence des Boslriclies dans un arbre se révèle habituellement par des amoncellements de sciure blanche à l’enlrée des galeries creusées par les insectes. Du Irou d’entrée part une galerie étroite, à peine plus large que le Bostriche lui-même, rectiligne et perpendiculaire à l’écorce ; elle pénètre directement dans le boisjusqu’à la moelle. Après avoir exécuté cette pre- mière partie de son travail, la femelle, qui seule accomplit le forage des galeries, change brus([uement de direction et mine (1) Il est vraisemblable que ce Xyleborus coffeæ Wurth est iJ-'iitique au Bostriche qui a été observ'é piir ZnniER>j.\NX sur les Caféiers de Java, mais qui était resté non décrit. [Zim.mermakn : OvereenigeRoffieziekten (C. R. Congrès pour le Caféier, 1898, Malang, Indes Néerlandaises); Ein Borken Kaefer als RoU'eeschœdIing (Der Tropenpflanzer, janvier 1399). Voir aussi : De dierlijke vijanden der Roffiecultuur op Java, 1901, p. 94.] 5-28 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 98 — Août 1909 la moelle suivant l’axe de la branche, de façon à creuser une loge, dont la largeur n’excède jamais celle de la moelle et qui a au plus 3 cm. de long. C’est dans celte loge centrale que la femelle dépose ses œufs en deux à quatre pontes successives ; on peut admetire que le nombre total des œufs s’élève à environ 80. Ils ne lardent pas à donner des petites larves blanches, apodes, comme toutes les larves de Scoly- tides, et l’on peut, au même moment, trouver à la fois dans le nid l’insecte à tous ses stades de développement : œufs, larves, nymphes et insectes parfaits. Les larves n’agrandissent pas d’une façon sen- sible les cavités creusées par la mère et se nourrissent aux dépens de moisissures, qui sont ensemencées par les Bostriches eux- mêmes et qui tapissent les parois de la loge, en formant à sa surface un enduit noir ; il y a là un exemple de symbiose remarquable, mais dont l’existence était déjà connue chez les autres représentants du genre Xyleborus, et chez d’autres genres voisins de Scolytides. Le Xyleborus coffeæ, à Java, s’attaque surtout au Coffea robusta \ on ne le trouve que sporadiquement sur le caféier de Java, Libéria et hybrides, qui présentent des conditions moins favorables à son déve- loppement. Il se rencontre aussi sur d'aulres végétaux que le caféier, notamment sur le Dadap [Erythrina lithospermci] et le Mindi [Melia Azedarach). L’expérience démontre qu’il peut se développer sur le Cacaoyer et quelquefois sur le Quinquina. Le kola et le thé d’Assam ne lui permettent pas de se multiplier, bien que l’insecle puisse y ébau- cher des galeries. 'Jusqu'à présent, on semble malheureu- sement assez désarmé contre cet insecte. On conseille, dès le début du mal, de récolter et de brûler les petites branches attaquées. 11 est probable en outre que la pratique employée à Ceylan contre Xyle- boriis fornicatiis, consistant à abriter les plantations sous d’épais ombrages, donne- rait aussi de bons résultats pour le Xyle- boms coffeæ. Enfin il est indiqué de varier la nature des plantations de caféiers et de s’abstenir de planter exclusivement du C. robiista. Parmi les ennemis naturels des Bostriches du Caféier, il convient de signaler au premier rang un petit Ilymé- noptère Chalcidien, qui détruit les larves du Xyleborus, et qui fort heureusement existe aussi au Tonkin. Ajoutons enfin que parmi les indications qui ont été données par M. Boutax (1) pour protéger les planta- tions de caféier contre les attaques d’un autre borer, le Xylotrechus quadripes, ou pour détruire cet insecte, certaines pourront aussi sans doute trouver leur application contre le Xyleborus coffeæ. P. Marchal, Professeur à ITnslitut national Agronomique. Les Dattes sans noyau Question de variétés. — L’exemple d’un dattier du Jardin d’essai d’Alger. Multiplication gemmipare. ■ — Restauration des vieux dattiers et moyen de provoquer te bourgeonnement latéral. Par M. Ch. Rivière. Nous sommes heureux que l’actualité parue dans le numéro 94 du «J. d’A.T. «(p. 126) ait déterminé M. Ch. Rivière à nous adresser cette note qui apporte, sur la question soulevée ici, de précieux éclaircissements. Les observations de notre fidèle et distingué collaborateur l’amènent à cette con- clusion que les dattes sans noyau de grosseur et de qualités normales sont vraisemblablement le produit de variétés parthénocarpiques, assimilables aux oranges sans pépins; leur propagation n’est donc possible que par voie asexuée. Il est à souhai- ter que l’expérience tentée par M. Ch. Rivière sur (1) Voir n» 81, 1908, p. 81. N® 98 — Août 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 229 l’exemplaire d’Alger aboutisse aux résultats espérés, c’est-à-dire au développement des bourgeons laté- raux aptes à multiplier cette variété de grand in- térêt économique. (N. D.L. R.) Dans le numéro d’avril dernier, la rédac- tion du « J. d’A. T. » demandait à ses lecteurs nord-africains leur opinion sur la cause de la production de dattes sans noyau, question à laquelle M. le D’’ Pro- scHowsKY, de Nice, a déjà fort bien ré- pondu. Je partage d'autant mieii.x la thèse sou- tenue par cet acclimateur distingué que j’ai moi-même à rappeler un fait probant tout semblable, renouvelé chaque année, d’un dattier produisant des dattes sans noyau. En ciïet, j’ai observé depuis plus d’un quart de siècle au Jaidin d’essai d’Alger, environné de beaucoup d’autres, mâles et femelles, un superbe dattier chargé chaque saison de nombreux régimes aux très belles dattes, remplies et dorées, mais ne contenant jamais de noyau. J'ai signalé verbalement cette curiosité dans diverses occasions et l’on en retrou- vera les traces dans mes communications à laSociété nationale d’acclimatation en 1899, dans une notice publiée dans le bulletin de la Société de géographie d’Alger ( 1901), et aussi dans le bulletin de la Société natio- nale d’acclimatation (1901). Les dattiers Taddala,à\x Chéliff, le Phoe- nix mela)iocarpa de Nice et celui en question du Jardin d’essai d’Alger sont bien des va- riétés, au moins les deux dernières, produi- sant constamment des fruits à péricarpe bien développé, mais exempt de noyau, sans que l’on sache s’ils ont été fécondés ou non. 11 ne convient donc point d’établir en principe que ces dattes anormales pro- viennent d’un manque de fécondation, car dans tes variétés à fructifications normales, quand la fécondation est nulle, les Heurs se détachent ou l’ovaire reste plus ou moins atrophié : or, dans le cas présent, le fruit est parfait comme grosseur et comme densité de pulpe. , On sait que j’ai beaucoup paicouru les oasis et que je me suis vivement intéressé à cette étrange agriculture désertique; or, dans toutes les questions posées à d'intel- ligents cultivateurs sahariens de l’ouest comme de l’est, tant dans le Djérid tunisien que dans l’Oued-Rhir ou dans cette remar- quable oasis marocaine de Figuig, je n'ai pu avoir le moindre renseignement sur un dattier portant des dattes sans noyau. Tous les indigènes s’accordent à dire que l’absence de noyau est due au manque de fécondation ; cependant, dans ce dernier cas, ils reconnaissent que le régime est maigre et les dattes avortées. Cette explication dos Sahariens, acceptée par beaucoup d’auteurs, est insuffisante et ne saurait être admise définitivement, en présence d’exemples contraires qui com- mencent à être révélés er parmi lesquels l’observation du dattier du Jardin d’essai, à fruits sans noyau, est certainement un des i)lus caractérisés. Je résume ainsi l’observation ; Ce dattier à fruit constamment anormal est un très beau palmier silué au milieu d’un grand noml)re de ses congénères mâles et femelles, ces derniers contenant tou- jours un noyau bien formé et fertile : ces palmiers sont assez rappiocliés les uns des autres et la fécondation artificielle n’y est jamais pratiquée, ce qui n’exclut pas d’abondantes fructifications. Notre dalle sans noyau a une bonne gros- seur, est bien faite, dorée, à chair dense, au centre de laquelle une trace linéaire, parfois à peine marquée, indique la place qu’aurait occupée le noyau. Les régimes nombreux, sont très chargés de fruits. La datte paraît être de bonne qualité, autant qu'il est possible d’en juger par la maturité relative qu’elle peut acquérir au bord de la mer, station défavorable à ces sortes de fructifications. L’absence constante de graines dans des fruits très comestibles et excellents n’est d’ailleurs pas rare, surtout dans les végé- taux les plus anciennement cultivés; en elTet, on n’en trouve jamais dans la ba- .lOUKNAL D’AGItlCULTUIŒ TI;01MCA1Æ N» Ü8 — Aoi r 1900 •iOO iiano et ses nombreuses variétés, dans eerlaines plaqnemines, dans le raisin de (lorintlie et dans tonte cette grande série d’Aurantiacées aux oranges et aux citrons dits sans j)épins; des dattes sont donc tout simplement à ajouter à cette nomenclature. Ces laits démontrent-ils, au moins pour le dattier en question, que la fécondation naturelle ou artificielle et(|ne même la pol- linisation ne sont pas indispensables au développement du péricarpe et à sa com- plète maturité, ou qu'il y a atrophie immé- diale de l'ovule due à une cause encore inconnue? Pour notre dattier à fruits sans noyau, portés sur des régimes vigoureux et bien formés, la nullité de l'intluence du mâle on l'atrophie de l'ovule sont précieuses en ce sens qu elles excluent de la pulpe un organe dur et encombrant. Dans le cas P lèsent, il est donc heureux que l’action dn mâle soit sans effet au moins complet sur ces variétés encore exceptionnelles, et qu'une fécondation absolue n’entraîne pas la formation d’un noyau au détriment de la matière pulpeuse et souvent de la dent du dégustateur. La multiplication de ces intéressantes variétés est, dans le plus grand nombre des cas, assurée par voie agame, c’est-à-dire par ces sortes de bourgeons vivipares ou œilletons situés au pied ou sur le parcours du stipe de dattiers adultes et qui en sont détachés à un moment donné pour être plantés en pépinières, mais généralement à demeure fixe. Ces œilletons ou rejetons appelés Djebar par les indigènes consti- tuent bientôt des sujets qui ont le double avantage de végéter [)lus rapidement que les plants de semis et surtout de repro- duire fidèlement la variété. Malheureusement, notre dattier à fruits sans noyau du Jardin d’Essai n’a jamais présenté de bourgeons latéraux depuis si longtemps qu’il est observé, tandis que d’autres variétés, à ses côtés, en sont trop paurvues. - • l*eut-on faire dévelo[)per ces moyens agames de multiplication? Ordinairement sur un palmier très adulte, fort et vigou- reux comme celui qui nous occupe, l’ab- sence de ce bourgeon est complète, aussi ai-je tenté dernièrement sur d’autres sujets de mônn? âge quelques praticjues dans le but de provoquer l’apparition de bourgeons. On sait que le dattier émet périodique- ment de bas en haut une couronne de racines, mais que quand ce palmier sort de sa zone naturelle brûlante et sèche du désert pour vivre dans un milieu humide, comme le littoral notamment, il a ten- dance à former un plus grand nomlire de couronnes de racines qui deviennent aériennes, mais sans allongement, con- finées à l'élat de petits mamelons : souvent la base de certains stipes en est hérissée sur une hauteur de 1 à l"’,.aO. Quel que soit l’àge de ce revêtement ratliciilaire d'apparence sèche et morle. si on entoure la base du palmier de terre ou de matières humides, ces maundons durcis et raccornis ne tardent pas à s’allonger en fortes et fraîches racines. En pissant, disons que dans le Souf (frontière saha- rienne algéro-timisienne), les indigènes utilisent cette faculté d’émission de nou- velles racines à la base de vieux palmiers pour régénérer ceux-ci; ds coupent la base du stipe en lui laissant des nouvelles cou- ronnes de racines, puis ce grand et immense dattier est immédiatement replanté dans un trou très voisin; la plante est ainsi rajeunie pour une longue période. L'opération est difficile, dange-. reuse même, avec les moyens primitifs dont disposent ces Sahariens, aussi y a-t-il, parfois, nombreuses blessures et mort d'hommes. Je me suis inspiré de ces dernières pra- tiques de rénovation pour solliciter d’un dattier adulte, plutôt vieux, l'émission do racines et de bourgeons. Sa base couverte de coui'tes racines latentes fut entourée de terre légère maintenue par un encaissage d’un mètre environ de hauteur, terio sou- vent humidifiée, puis un clayonnage pro- 98 — Août 19U9 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE ‘231 légea cette partie inférieure du slipe contre l’insolation directe elles vents desséchants. Dans ce milieu favorable des racines rudi- mentaires jusqu’alors s’allongèrent et l'année suivante quelques œilletons appa- lurenl non seulement au collet du stipe, mais au milieu des couronnes radiculaires elles-mêmes, et cela, je le répète, sur un vieux palmier qui n'avait jamais porté de rejets. Telle est la méthode que j’emploie en ce moment pour provoquer un hourgeon- nement nécessaire à la propagation de cette curieuse variété de dattier à dattes sans noyau qui pourrait avoir plus tard un certain intérêt dans nos oasis. Ch. Rivière. La Canne à Java Superficie cultivée. — Rendement. — Amélioration de la Canne. — .Maladies et ennemis. Proji’rès dans la fabrication. — Avenir. Par M. H. C. Prl\se.\ Geerligs . Le « J. d’.\. T. » a déjà eu l’occasion de faire ressortir l’œuvre splendide accomplie dans la sélection et l’industrie de la canne à sucre à Java par des savants renommés parmi lesquels il est impossible de ne pas citer MM. Kouus et Pri.nsen Geerligs (« J. d’A. T. », n® 87, p. 26, et n°* anté- rieurs). Avec l’assistance d’un grand nombre de planteurs de canne, les stations expérimentales de l’Est et de l’Ouest, en particulier celle de Pas- soeroean,ont pu poursuivre des travaux d’une por- tée considérable puisqu’ils ont contribué, pour une large part, au développement et au progrès actuels de l’industrie sucrière de file, dans une période où de redoutables maladies menaçaient de ruiner complètement les plantations. La note que M. Prinsen Geerligs a bien voulu nous transmettre édifiera nos lecteurs sur l’évolu- tion suivie par la canne à sucre dans les planta- lions de Java, et leur montrera que cette industrie, déjà très prospère, ne semble cependant pas encore avoir atteint son apogée.Notre éminent collabora- teur a su, avec l'autorité que nous luiconnaissons, résumer dans le cadre de cet art'cle des données très intéressantes, qui pourraient trouver leur application en d’autres centres sucriers. (N. d. l. H.) La production du sucre de canne a fait d’énormes progrès à Java dans les dix der- nières années, aussi bien en ce qui con- cerne la superficie du terrain planté que la quantité de canne et de sucre récoltée par heclare.Le tableau ci-dessous présente les chiffres relatifs au nombre des planta- tions, à T’étendue qu’elles occupent, aux quantités de canne et de sucre produites à l’hectare et à la production totale, eu même temps qu’il donne un aperçu sur la pro- gression de cette industrie. L’écart considérable entre les superficies existant en 1899 et 1902 tient à un décret gouvernemental qui a limité les plantations d’une même propriété à un maximum ne pouvant être dépassé sans autorisation spéciale du Gouverneur Général. Le but du décret était de réserver une part plus grande à la culture du riz et des plantes vivrières en général, afin de prévenir les ANNÉES NOMBRE des usines HECTARES plantés de canne KILOGRAMMES de canne récoltés par liectare KILOGRAMMES de sucre récoltés par hectare POURCENTAGES de sucro fournis par la canne TONNES de sucre produit en Java 1899 183 83.430 82.592 9.047 10,94 742 .447 1900 183 91 .048 85.203 8.159 9.57 74 4.257 1901 182 102.2.52 77.283 7.841 10,16 801.735 1902 183 104.329 80.242 8.647 10,77 827.130 1903 178 101.918 90.425 9.082 10,03 952.307 1904 176 103.894 94.777 10.182 10,74 1.055.043 1905 173 10.5.393 95.038 9.856 10,37 1 .039.178 1906 176 110.463 95.212 9 . 5o0 10,04 1 .067.798 1907 176 115.338 97.300 10.470 10,76 1.210.197 1908 177 115.458 105.568 10.557 10,00 1.241.885 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N“ !)8 — Août 1909 2n-2 périodes de l'amine dans la population indi- gène. Ce décret n’enlranl en vigueur qu’à par- tir de 1902, les planteurs mirent à prolit le délai qui leur était accordé pour planter et atteindre de suite leur maximum légal. Après 1902, la superlicie occupée par la canne est restée voisine du maximum prévu dans le décret; mais les grands travaux d'irrigation ayant ouvert d’immenses éten- dues à la culture du riz et de la canne, le Gouverneur Général a de nouveau permis l’extension de cette dernière, et depuis 1900 nous assistons à une progression considé- rable des plantations qui s’accentue encore en 1909. Il existe actuellement de grands travaux d’irrigation en cours dont l’achè- vement, prévu à bref délai, aura pour con- séquence de maintenir un accroissement constant de l’aire occupée par la canne à Java. D’autre part, le tableau accuse une aug- mentation considérable des rendements en canne et en sucre par hectare ; la compa- raison des chiffres s’y rapportant établit que c’est uniquement à la quantité de canne qu’est due cette augmentation. Le pourcentage de sucre obtenu a subi quel- ques oscillations, mais peu importantes d’une façon générale, tandis que le poids de la canne récoltée a considérablement augmenté. Il est curieux de noter que le rendement de sucre extrait de 100 parties de canne n’a pas suivi le même accroissement, en dépit de l’emploi de moulins perfectionnés, de méthodes de fabrication conduites plus scientifiquement et plus méthodiquement qu’au paravant. On pourrait espérer une amélioration du rendement en sucre dans le traitement de la matière première, mais le tableau indique qu’il a peu varié, ce qui porte à croire que la richesse de la canne ne s’est pas accrue en raison de la quantité de tiges récoltées à l’hectare, mal- gré tous les soins culturaux. Les efi'orts des agronomes ont porté dans deux directions ; 1“ obtenir une nouvelle variété de canne supérieure à la présente; 2° améliorer les conditions de croissance et de végétation de la canne par la fumure, les labours, la désinfection, la lutte contre les maladies cryptogamiques elles insectes nuisibles, etc. Voyons d'abord l’amélioration de la ma- tière première, qui a donné de si brillants résultats et promet d’en donner ilavatitagc encore dans l’avenir. La canne de Java, nommée canne vio- lette ou canne eheribon^ qui toujours avait donné de bons résultats, fut attaquée par une maladie redoutable et menacée d’extinc- tion totale. Cette maladie provoque un arrêt complet de la croissance des cannes après quelques mois de végétation, avec un déve- loppement anormal de tiges secondaires et de racines aériennes. Les tiges secondaires sont à leur tour attaquées par la maladie et cessent de s’accroître; de sorte que la canne adulte, au lieu de se présenter sous la forme de longues tiges terminées par un panache de feuilles, reste c.ourte et res- semble beaucoup aux touffes de citronnelle ou « sereh » en javanais, d’où le nom de ((•serelî » donné à cette maladie. Le symp- tôme principal, l’arrêt complet dans la croissance, est le plus sérieux, puisqu'il di- minue la récolte des champs d’une telle ma- nière qu’elle est pratiquement sans valeur. Le sereh a commencé par envahir la partie occidentale de l’îlé et s’est graduellement avancé vers l’est; si bien qu’en 1902, toute l’ile était infesiée, sauf quelques parties montagneuses de l’intérieur. Au début, avant l’invasion générale, les. planteurs des provinces attaquées ont eu recours à l’importation annuelle de boutures saines des provinces encore indemnes, mais il va sajis dire qu’avec les progrès de la maladie il devint de plus en plus difficile et linale- ment impossiblede seprocurerdes boutures exemptes de sereh. Le procédé ne fut donc qu’un palliatif, qui réussit toutefois à sau- ver l’industrie sucrière javanaise d’une crise terrible, en permettant de prendre les me- sures nécessaires pour échapper à la ruine. Les efforts ont été couronnés d’un tel succès que nous sommes maintenant en posses- ^0 98 — Août 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 233 sion de toute une série de variétés de cann<‘S très supérieures à notre ancienne cheribon, au temps de sa parfaite vigueur. On avait commencé par importer une quan- tité de variétés de cannes d’autres pays pro- ducteurs, parmi lesquelles il en futqui nous rendirent de bons services. Elles pouvaient résister aux allaques du « sereh », conte- naient un jus riche et pur et donnaient de belles récoltes; mais peu à peu leurs quali- tés s’atténuaient et laissaient des résultats très aléatoires. D’autre part, on a essayé la sélection des cannes, espérant trouver parmi les plantes d’un champ quelques individus plus résis- tants à la maladie, ou offrant des avantages sur la moyennedes autres cannes. Quoique les stations expérimentales et les planteurs se soient adonnés avec beaucoup de science et de méthode à la sélection chimique ou densimétrifjue, en s’inspirant de ce qui avait été fait pour les betteraves sucrières en Europe, on ne peut dire que ces essais aient beaucoup contribué à augmenter la richesse ou la densité de nos cannes. 11 semble que la variation asexuelle de lacanne est beaucoup plus rare et moins intéres- sante que la variation sexuelle, si bien mise à profit dans la sélection des betteraves; de sorte que la sélection des cannes par l’ana- lyse du jus n’a pas donné les résultats es- pérés. Il semble pourtant que la sélection chimique a fait rejeter une grande quan- tité de boutures inférieures, et par là même contribué à l’augmentation du rendement en liges, à l’hectare. Les savants et les planteurs ne se sont heureusement pas contentés de cette sélec- tion des boutures, mais ont entrepris de sérieuses expériences avec la sélection sexuelle, par les cannes de semis. D’abord un peu empirique, cette sélection est deve- nue tout à faitscientilique et systématique. Onacommencé parsemer quelques graines sur un sol bien ameubli et arrosé. La ger- mination ne se fit pas attendre et fournit de jeunes plantes qui, un mois plus lard, avaient atteint une force suffisante pour être transplantées dans les champs. A ma- turité, ces cannes sont pesées, analysées et soumises à une sélection rigoureuse : toutes celles reconnues défectueuses sous un rapport quelconque sont impitoyable- ment rejetées et seules sont conservées celles dont on peut attendre des résultats excellents. Cette sélection a été conduite avec une telle sévérité que deux ou trois variétés nouvelles seulement ont triomphé des épreuves auxquelles ont été soumises des milliers et des milliers de cannes de semis. Pour gagner du temps, plusieurs savants et planteurs eurent l’idée de faire porter d’abord la sélection sur les porte-graines, persuadés qu’en choisissant les graines des variétés reconnues supérieures, ils avaient plusde certitude d’obtenirune canne d’ave- nir qu’en s’en rapportant au hasard. On a donc croisé judicieusement de bonnes cannes en fécondant les fleurs d’une canne choisie avec le pollen d’une autre variété méritante; les résultats ont été si heureux que Java possède maintenant un riche choix de familles de cannes de semis qui surpassent sur beaucoup de points les cannes anciennes. Il existe une telle abon- dance de cannes vigoureuses, riches, réfrac- taires au « sereh » et au « donkellan » que chaque planteur peut faire un choix de celles qui sont le mieux adaptées à son terrain et aux conditions météorologiques de son district. 11 peut opter pour les varié- tés hâtives, à broyer dans le commencement de la roulaisonou pour les cannes tardives, mûrissant vers la fin de sa récolte, et, de la sorte, être à même de travailler pendant toute la durée de sa roulaison des cannes mûres, saines et vigoureuses. Non content des résultats obtenus, les savants de la sta- tion expérimentale de Pasoeroean pour- suivent leurs travaux avec de nouvelles formes destinées, le cas échéant, à rempla- cer les variétés maintenant en culture, si, à leur tour, elles se trouvaient attaquées par quelque maladie ou altérées par des signes de dégénérescence. Ce n’est ^pas tout, car il ne suffit pas d’avoir une bonne canne de culture ; il faut. JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 98 — Août 1909 2;î4 en outre, savoir en tirer le meilleur parti, c’est-à-dire la traiter de manière à en obtenir le maximum de rendement. On a fort bien compris cette raison à Java. D’abord, on ne plante que des boutures saines et vigoureuses, obtenues exclusive- ment de sommités de cannes vertes et saines; leur mise en place a lieu au moment le plus propice de l’année, dans des champs bien préparés. Aucune difficulté pour se procurer ces boutures sur les variétés hâtives puisqu’elles mûrissent au bout d’un an et peuvent fournir des boutures vertes douze mois après la plantation ; il est donc possible de planter ces cannes au même mois chaque année et de les couper à leur meilleur point de maturité. Les cannes tardives, au contraire, qui demandent treize à quinze mois pour amener leurs tiges au maximum de leneur en sucre ne peuvent être propagées par les sommets de la canne plantée. Si on coupe la canne tardixe au bout de douze mois, à l’époque la plus favorable pour la plantation, ses tiges ne sont pas encore mûres, d’où une perte importante de sucre, tandis que si on la coupe à quatorze mois, c’est-à-dire à sa maturité complète, le temps n’est plus favo- rable à la plantation. On s’est tiré d’affaire en plantant des champs de cannes tardives uniquement pour la production des boutures que l’on coui)e aussitôt que les champs sont pré- parés pour les recevoir. Ces champs sont plantés en décembre et coupés en juin, juillet ; ils donnent alors une récolte abon- dante de cannes jeunes et vigoureuses qui, plantées en juillet, ne seront mûres qu’en septembre ou octobre de l’année suivante. Les boutures sont vérifiées avec soin pour éliminer sévèrement chaque canne ron- gée par les chenilles ou attaquée par quel- ([ue maladie cryptogamique, après quoi on les trempe dans la bouillie bordelaise pour prévenir le développement des germes de ('ryptogames nuisibles venus de l’extérieur. Les jeunes cannes sont arrosées tous les quatre ou cinq jours au début, débarras- sées des mauvaises herbes par des sar- clages; en un mot, leur développement est favorisé par tous les moyens pratiques. En dehors de l’irrigation, sans laquelle la culture de la canne est très difficile, sinon impossible à Java, la fumure joue un rôle considérable. Les engrais employés à forte dose dans les champs de canne doivent être appliqués rationnellement et à une époque où leur action sera la plus efficace, d’autant qu’en pays tropical, les pluies torrentielles peuvent drainer la terre et entraîner les engrais à la mer. A Java, on se sert surtout d’engrais azoté pour la canne, la potasse et l’acide phosphorique, qui dans tout autre cas font [)arlie des mélanges fertilisants, ne sont d’aucune utilité dans les sols de l’île, ainsi que font démontré les nombreux essais des Stations expérimentales. Observons toutefois, à ce propos, qu’il s’agit exclusivement de Java et de terrain annuellement inondé par les rivières limoneuses. On plante la canne sur les lizières irriguées et l’on elfectue deux récoltes de riz entre deux récoltes de canne, de sorte que la terre est couverte à deux reprises, après chaque récolte de canne, par une couche assez épaisse do limon fertile contenant assez de potasse et de phosphate pour conserver au sol sa fer- tilité naturelle. Les engrais azotés les plus en vogue sont les tourteaux d'arachides, de ricin et de fèves de soja et le sulfate d’ainiiio- niaque, mais ce dernier est le plus impor- tant. On n’emploie guère de fumier d’étable, car les Javanais n’aiment pas le ramasser et le mélangent de sable et de matières inertes pour en augmenter le [ oids. Paiini les maladies qui attaquent la canne, nous avons déjà nommé le serch et le donkellan (maladie des souches) aux- quelles nous pouvons échapper en ne plan- tant que des canues résistantes. Les autres maladies peuvent êtie évitées par une désinfection rigoureuse des boutures au moyen de la bouillie bordelaise; celles qui s'attaquent aux feuilles sont généralement si bénignes qu’on les néglige. La canne de Java a aussi à soulTiir d’en- N® 98 — Août 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 233 nemis divers, tels que les rats, les termites, les chenilles, et quelques coléoptères. Les termites ne sont nuisibles que dans les champs très secs, les coléoptères rongent la canne dans quelques endroits seulement tandis que cer laine espèce du même ordre s’attaque aux racines de la canne dans d’aulres districts de l'île, sans cependant y être très répandue. Les rats occasionnent parfois de grands dégâts, surtout dans les années sèches où ils ne trouvent plus à se nourrir dans les rizières voisines. On a bien tenté de les exterminer par divers bacilles mais toutes ces expériences sont restées sans résul- tat (l). Les pires ennemis de la canne sont les « horers » ou chenilles de certains papil- lons nocturnes. On en a distingué cinq espèces se différenciant jusque dans leur mode d’attaque. Les œufs sont pondus sur les feuilles, les jeunes chenilles éclosent et ouvrent une galerie le long de la nervure principale de façon à pénétrer ainsi dans le sommet de la tige qu’elles traversent horizontalement et où elles se transforment. Leur position dans l’intérieur de la tige les protège contre leurs ennemis naturels, comme oiseaux, fourmis, guêpes, etc. Les dégâts causés par les chenilles ne sont pas (1) Lire dans noire n» 97 le procédé de destruction par le sulfure de carbone. (X. d. l. R.) limités à la quantité de cannes détruites qui est assez peu considérable, mais s’ac- croissent du fait que les trous constituent une porte ouverte à l’introduction de germes d'un grand nombre de moisissures parasitaires qui déterminent la morve rouge, la pourriture noire, etc. On s’efforce donc de lutter contre les borers de la canne à Java en récoltant les œufs et en coupant les tiges qui par leur aspect extérieur, trahissent la présence d’une chenille à l’in- térieur. La fabrication du sucre a également fait de grands progrès dans la dernière décade, ainsi qu'il découle du tableau statistique suivant, dressé d’après les résultats d'un grand nombre de sucreries de l'île. Etant donnée l’augmentation continuelle de la quantité de sucre extrait d’uue même quantité de sucre contenu dans la canne, l'accroissement en poids de la récolte par hectare et l’élargissement des plantations, il est certain que la production sucrière de Java poursuivra victorieusement sa marche ascensionnelle et nous prévoyons qu’elle s’élèvera de 30.000 tonnes environ par an jusqu'à un maximum de l.SOO.OOO à 1.600.000, chiffre qui sera probablement atteint d’ici cinq ou six années. IL G. Urinsex-Geerligs. Amsterdam, le 18 juillet 1909. ANNÉE SUCRE dans la canne. SUCRE extrait dans le jus sur 100 canne SUCRE extrait dans le jus sur 100 de sucre dans la canne SUCRE (saccharose) obtenu dans les sacs sur 100 de SUCRE (Saccliarose) perdu sur 100 de canne dans canne sucre dans la canne sucre dans le jus la bagasse les tour- teaux de lil' re- presse la mélasse et indéter- miné TOTAL 1899 13,99 12,63 90,3 11,27 80,38 89,23 1 ,36 0,10 1,26 2,72 1900 1-2,26 11,04 90,1 9,6-2 78,53 87,15 1 ,22 0,10 1,32 2,64 1901 12,68 11,44 90,2 10,-21 80,51 89,25 1,24 0,09 1,14 2,47 1902 13,43 12,22 91,0 — — — 1,21 0,09 1903 12,40 11,23 90,6 9,94 81,07 89,38 1,17 0,09 1,08 2,33 1904 13,04 11,92 91,4 10,77 82,58 90,33 1,12 0,10 1,05 2,27 1905 12,66 11,34 91,2 10,33 81,69 89,51 1,12 0,09 1,12 2,33 1906 12,38 11,-26 90,9 9,98 80,64 88,74 1,13 0,09 1,18 2,40 1907 13,11 11,96 91,2 10,73 82,00 89,91 1,15 0,10 1,11 2,36 1908 12,30 11,19 91,0 10,03 81,73 89.63 1,11 0,09 1,03 2,25 236 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 98 — Août 1909 La Saignée de FHévéa par la nouvelle Méthode Northway Description approximative du procédé. Méthode de l'exploitation intensive et des prompts rendements. — Les dangers du « pricker ». Avantages et inconvénients. Par M. O. Labroy. Depuis novembre dernier, la presse de Les promoteurs de cette saignée décla- Ceylan a longuement discuté sur la valeur d’un nouveau système de saignée appli- cable à riiévéa. Ce procédé, dùà M. North- vvAY, a été annoncé et mis en vente par une maison de Colombo, dans une circulaire ayant eu un certain retentissement parmi les sociétés de plantation. Les renseigne- ments publiés à la suite de quelques essais préliminaires sont par trop insuffisanls et d’ailleurs contradictoires pour autoriser une opinion sur l'intérêt que la saignée « xXorthway » peut offrir pour l’avenir ; nous tenons cependant à la signaler aux lecteurs du « J. d’A. T. » s’occupant de l’exploitation de l’hévéa, sans préjuger en rien de sa valeur pratique, plutôt douteuse à l'heure actuelle. Ti'ès peu de détails ont été divulgués sur la technique du nouveau procédé. Nous savons seulement qu’il comporte l’usage du « pricker », instrument déjà connu dans les plantations depuis plusieurs années, et formé en principe d’une roulette garnie de petites lames coupantes qui opèrent sur les écorces une série de petites incisions ou de piqûres. D’après W. A. IIallet, président des plantations Fauconnier et Posi n (1), qui a vu expérimenter la méthode en Ma- laisie, on trace d’abord à l’aide du pricker une ligne circulaire de piqûres autour du tronc; cinq minutes plustaril, cette partie du tronc est mouillée à l’aide d lui pulvé- risateur de façon à ce que le latex sulfisam- ment dilué s’écoule à la base des arbres dans un vase maintenu au moyen d’un cercle en fer. (1) « Bulletin de r.Vssociation des Planteurs de caout- (houc », mai 1909. rent, en tout cas, le inodm operamli extrê- mement simple, « à la portée de coolies inexpérimentés », ajoute le D'' Willis(1); son prix de revient serait très inférieur à celui des anciens systèmes, sa rapidité ■ beaucoup plus grande et son influence très peu marquée sur les arbres. En outre, il rendrait possible l’exploitation des arbres jeûnes, âgés de trois ou quatre ans, ce qui ' n’a pas été sans susciter des discussions ; dont on n’entrevoit pas la fin. La saignée prématurée ne pouvait manquer de séduire les intéressés européens préoccupés davan- . tage du rendement immédiat, entraînant * une plus-value de leurs titres, que de ; l’avenir des plantations et de la qualité du ^ produit apporté sur le marché. Aussi l’en- ï thousiasme fut-il très vif au début de l’an- j née pour le nouveau procédé qui, en avril j dernier, était à l’essai dans plus de 120 pro- I priétés de Ceylan(2). Il ne semble cepen- 1 dant pas jusqu’ici qu’il ait été franchement \ adopté dans aucune « estate », les plan- 5 tcurs ne l’envisageant qu’avec une sage 1 réserve. f Les critiques ne se sont d’ailleurs pas | fait attendre et elles émanent de savants | tiès autorisés, tels que le D'' Fitting et t M. Petcii qui, avec les meilleurs argu- | menls tirés de la physiologie de l’espèce, | n’hésitent pas à condamner l’emploi du 1 « pricker » dans la saignée de l’iiévéa ou ^ à indiquer son essai avec les plus expresses f réserves. Us estiment que le fait de ne pas î procéder par excision de l’écorce, qui ca- f ractérise le système Northway, ne cons- < (1) « Tropical Agriculturist », 12 novembre 1909. (2) (1 Tropical Agriculturist ■>, avril 1909. f • W>«> î-'^ - ' N“ 98 — Août 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 237 titue nullement un avantage au point de vue de l’exploitation; tout au contraire, iis ont pu se rendre compte que les piqûres profondes dues aux dents du « pricker », devenaient le centre de formations cellu- laires particulières dans le voisinage du cambium, dépourvues de vaisseaux latici- I fères et nuisibles aux futures saignées. ' Un expert connu des planteurs d’hévéa, M. G. Golledge, partisan modéré de la saignée par piqûres, affirme n’avoir jamais ' obtenu de résultats aussi satisfaisants avec ; le pricker qu’avec les anciens procédés par , incisions ; il a constaté également la pro- ' duction d’excroissances à la base des ■4 piqûres entamant le cambium. De nou- velles expériences lui paraissent néces- j*' saires avant de généraliser cette méthode qui, d’après lui, serait surtout adaptée aux plantations fumées à haute dose. D’autre part(l), M. Petch est hostile à tous les systèmes de saignée qui intéressent en une même opération plus de la moitié delà circonférence du tronc; il est d’avis que, sur les jeunes arbres, l’optimum de surface exploitable ne devrait pas excéder le quart de la circonférence. 11 a été dit également que les piqûres pratiquées sur les arbres vigoureux, riches en latex, s’obturaient avant la fin du flux du latex ; celui-ci trouvant alors une issue entre le liber et le cambium se coagulerait en une masse spongieuse, désorganisant rapidement les tissus sous- corticaux en con- tact avec elle, phénomène qui trouve assez difficilement son explication scientifique. Mais on a surtout reproché au nouveau procédé d’inciter à l’exploitation d’arbres trop jeunes, donnant un caoutchouc mé- diocre de nature à discréditer le Para de plantation sur le marché, à quoi ses parti- sans répondent que le planteur reste tou- jours juge de l’opportunité de saigner ou non les arbres de sa propriété et que le caout- chouc récolté par la saignée « Northway » sur des arbres de trois ans égale en qualité celui des hévéas de cinq ans traités d’une autre façon et ne présente pas trace de résine. L’explication de ce fait serait trou- vée dans la perfection du système qui, au lieu d’agir par réaction sur les laticifères et de fournir en peu de temps un latex appauvri, draine ces vaisseaux d’une ma- nière plus parfaite et plus naturelle. M. Northway défend les avantages de sa méthode qui, « dans beaucoup de cas, a répondu aux attentes de ceux qui l’ont essayée, sans laisser sur le tronc les signes d’altération qu’occasionnerait le pricker ». Dans un minimum de temps, elle fourni- rait le maximum de rendement avec le moindre dommage pour les arbres. Nous ne saurions adopter ces conclu- sions optimistes avant que de nouveaux et solides éléments d’appréciation ne vien- nent corroborer les données approxima- tives et hypothétiques qui, dans ce pas- sionnant débat, paraissent résulter en grande partie d’opinions intéressées et d’expériences partielles. La question qui se pose ne tendant à rien moins qu’à la trans- formation radicale des méthodes actuelles d’exploitation, est trop importante pour être tranchée par à peu près; les planteurs manqueraient certainement de prudence en adoptant une méthode dont les avan- tages sont encore aussi contestés avant que des expériences systématiques et dûment contrôlées ne les aient renseignés définiti- vement sur ses résultats immédiats, com- parés à ceux des autres systèmes par exci- sion d’écorce, et sur les conséquences qu’elle peut avoir pour l’avenir des arbres. (1) « Tropical Agriculturist », juin 1909. O. Labroy. JOUUNAL D’AGHICÜLTURE TROPICALE NO 98 _ AOUT 1909 2:i8 PARTIE COMMERCIALE Le Marché du Caoutchouc. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. Hecht frères et C*'. La hausse considérable et inattendue que nous signalions dans notre dernière revue n’a pas été le dernier terme du mouvement. Le caoutchouc Para Fin du Haut-Amazone a atteint un moment le prix de 23 fr. 50 le kg., ce qui eH naturellement le cours le plus élevé qu’on ait jamais connu. Il n’y a peut-être pas un commerçant ou un fabricant, même ayant la plus longue expérience de l’article, qui ait jamais pensé qu’on atteindraitun jour un prix pareil. Ce cours était d’ailleurs en partie arti- ficiel, car il n’a jamais étépayé quepardes spé- culateurs à la baisse ayant besoin de se couvrir. Les fabricants n’ont pour ainsi dire pas acheté. Ce qui montre également le caractère de ce cours pour disponible, c’est que le livrable a toujours été coté beaucoup moins cher. Aujour- d’hui même le mouvement est calmé, l’on cote encore nominalement 22 fr. 50 pour disponi- ble. Ce cours est en effet nominal, car il n’existe pas de disponible dans une situation pareille. Les prix sont les suivants pour les mois qui suivent: Septembre, 20fr. 50 ; octobre, 19 fr. 75 ; novembre, 18 fr. 10; décembre 17 fr. 70; jan- vier, 17 fr. 40. Le Bas-Amazone, sur lequel on a beaucoup moins spéculé, vaut 19 fr. 30 pour livraison septembre. Les autres sortes intermédiaires sont tou- jours fermes, mais dans une proportion beau- coup moindre. Le Sernamby Pérou ne vaut que 12 fr. le kg. Le Sernamby Manaos, toujours rare à cette époque, cote 13 fr. 75. La situation actuelle est assez indécise et les cours du rapproché ne pourront se maintenir que dans deux cas : ou s’il y a encore du découvert à couvrir ou si les fabricants sont forcés d’acheter. C’est de ces derniers surtout que dépend l’avenir de l’article et s’ils réussissent à s’abstenir aussi longtemps qu’il le faudra, de se mettre aux achats, le disponible ne tardera pas à s’établir au cours du livrable. De toute façon, on paraît considérer que les prix de 16 fr. 50 à 17 fr. sont actuellement bon marché et c’est sans doute sur celte base que se fixeront les prix de la récolte qui vient de commencer. Arrivagea. — Les recettes au Para pour le mois de juillet se sont élevées à 1.400t. contre 1.310 en 1908. Pour le mois actuel les arrivages au 20 août étaient de 800 t. Le mois d’août de l’année 1908 donne 1.500 t. Il est certain que les récolteurs au Para cher- chent à hâter autant que possible leurs expé- ditions, mais il est difficile, pour le moment, de se prononcer d’une façon absolue sur ce que va nous donner l’année en cours. Les statistiques au 31 juillet 1909 comparées au^31 juillet 1908 donnent les chiffres suivants : 1909 1908 Sortes du Para. Stocks à Liverpool. 1180 1982 — à New-York. 398 229 — au Para . . . 250 225 En route pour l'Eu- rope i~0 430 — New-York. . 350 297 En route d’Europe à New-York . . 25 70 .Arrivages au Para. 1400 1300 Arrivages depuis le juillet . . 1400 1300 Expédit. du Para en Europe . . . 720 645 — à New-York. 730 830 Sor.zs dC Afrique. Stocksà Liverpool. yiô 746 — à Londres . . 512 770 — à New-York. 143 625 Stocks sur le Con- tinent 30 210 Arrivages à Liver- pool 869 604 — à New-York. 860 1230 Livraisons à Liver- pool 801 1087 — à New-York. 973 1282 Arrivages à Liver- pool 452 343 — à Londres . . 510 264 — à New- York. 800 lO'O Livraisons à Liver- pool 517 437 — à Londres. . 489 329 — à New-York. 956 1085 Stocks de t. sortes. 3733 5604 Sortes d'Afrique et d'Asie. — Elles sont res- tées fermes, mais avec peu d’affaires. Le Massai rouge prima vaultoujourslS fr. 75. Le Soudan s’esl vendu de 12 à 12 fr. 50. Le Gambie prima reste toujours recherché à 9 fr. Le Madagascarrosés’estpayé de 11 à 11 fr 25. Anvers. — Le 29 juillet a eu lieu une vente d’environ 366 t. sur lesquelles 328 t. ont été vendues avec une hausse moyenne de 1 fr. 15 au-dessus des taxes. Cette vente comprenait parmi les caoutchoucs du Congo français des lots de la Compagnie du Kouango français et de la Compagnie française du Haut-Congo. Le 27 août aura lieu une vente d’environ 537 1. comprenant également des caoutchoucs de même provenance. Havre. — Le 27 juillet a eu lieu une vente iN» 98 — Août 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 239 d’environ -44 t. qui se sont vendues à environ 1 fr. 10 au-dessus des taxes. Hecht frères et C’®, 75, rue Saint-Lazare. Paris, 20 août 1909. Le marché du Coton. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. A. et E. Fossat. Depuis le mois dernier, les cours de l’article ont relativement peu varié; cela tient unique- ment à l’absence de l’intérêt spéculatif à cette époque de l’année, où le grand public cotonnier prend ses vacances annuelles, et ne désire pas posséder d'engagements qui pourraient trou- bler sa quiétude. Le Rapport du Bureau d’Agriculture de Washington, paru le 2 courant, aurait certai- nement provoqué une vive reprise dans les cours si, pour les raisons citées précédemment, le monde du colon n’était pas hors du marché, attendu que le chiffre indiqué comme condi- tion de la plante au 23 juillet, soit 71,9, est un des plus bas chiffres de condition connu en juillet depuis de longues années. Ce chiffre se compare avec celui de la condi- tion de juin qui était de 74,6 et qui pouvait déjà être considéré comme bas. Il se compare également avec celui de la condition de la plante en juillet 1906 et qui était de 83,1. Il est fort heureux que la récolte cotonnière de 1908-1909, qui se termine au 31 courant, ait pu par son ampleur permettre la reconsti- tution des stocks mondiaux en cotons États- Unis, grâce à la sagesse de l’industrie qui, au lieu de marcher en plein, a appliqué, durant quelques semaines, le principe du short time; car, avec les perspectives peu brillantes comme quantités qu’il nous est permis d’entrevoir actuellement au sujet de la future récolte américaine, si la spéculation n’avait pas eu pour lui servir de frein les quantités actuelle- ment existantes sur le Continent, nous aurions pu craindre cet été le retour des exagérations qui se sont produites dans les prix durant la trop célèbre année de Daniel J. Sully. Le sentiment qui domine en ce moment est que les quantités de coton qui existent présen- tement dans le monde autorisent la consom- mation à ne pas anticiper ses achats pour 1910, et ce fait contribue au calme actuel; cepen- dant, il ne faut pas ignorer que la filature américaine, dont nous causions' le mois der- nier, fait des progrès étrangement rapides comme consommation en cotons États-Unis. Un câble reçu récemment sur notre marché signalait de nombreuses constructions de nou- velles filatures au Fall River, et nous estimons que l’industrie continentale fera bien de pro- fiter pour effectuer ses achats des marchés relativement calmes que nous avons actuelle- ment si elle ne veut pas se réveiller à un niveau de prix bien supérieur aux cours actuels et qui seront la conséquence des forts prélèvements effectués par l’industrie améri- caine sur sa propre production pour 1909-1910, si les perspectives présentes ne changent pas d’ici quelque temps. Les sortes autres que l’américain restent très en faveur pour les colons pouvant se mé- langer soit aux sortes du Mississipi, soit aux genres égyptiens, et principalement pour les cotons propres, de fibre régulière et fine, tout en restant brillante et résistante en dépas- sant 28-29 mm. de longueur. Une consignation en cotons Mitafifi cultivés en Algérie a trouvé un débouché fort rapide sur notre marché et cela parce que le coton était régulier et comme coloration et comme longueur de fibre, et que la quantité à traiter était assez imposante. Les provenances du Pérou et de Ha'i'ti res- tent très en faveur. Il s’est traité quelques lotins en cotons de la Colombie, mais le défaut de celte provenance est le manque de propreté. Les cotons à fibre courte continuent à trouver un débouché rapide si leur prix de vente est bon marché et si les quantités mises au marché sont importantes. Nous avons eu à apprécier des cotons pro- venant d’ensemencements de graines de Cara- vonica faits dans différents pays, et nous avons constaté que le meilleur rendement a été obtenu aux Nouvelles-Hébrides, car le coton que nous recevons de cette provenance est en tous points digne d’éloges, aussi bien sous le rapport de la netteté que de la régularité et de la résistance de la fibre. Ci-après quelques chifl’res indiquant « l’en vue » de la récolte américaine au 14 août, de- puis le l®® septembre, en balles de 220 kg. en 240 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 98 — Août 1909 moyenne ; en regard les statistiques des années précédentes à la même date : 1908/1909 1907/1908 1906/1907 13.489.000 11.223.000 13.397.000 L’approvisionnement visible du monde en- tier était, au 14 août, en balles de 50 à 300 kg., selon provenance : 1909 1908 1907 1906 1.869.000 1.3.71.000 1.870.000 1.251.000 Cours du coton disponible, par sortes, en francs, au 18 août, les 30 kg. entrepôt ; Upland ^Middling). . . 80 Sea Island (Fine). . . 120 Sea Island (Extra Fine) 225 Haïti (Pair) 73 Savanilla (Pair). ... 67 Céara (Pair) 87 Pérou dur (Good Pair). 94 Broach (Fine) ..... 72 » Bengale (Fine) 60 » Chine (Good) N.M. Egypte brun (Good Pair). 110 » Egypte blanciGood Pair). 135 » Afrique Occident. (Pair). 82 » Saigon (Egrené) .... 68 » Autres sortes. — Cotations et renseignements sur demande. A. et E. Fossat. Le Havre, 18 août 1909. Sucre de Canne et sous-produits. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. George de Préaudet. La prochaine récolte s’annonce bien. Ces îles étant dépourvues de Stations d’expérien- ces et de statistiques, car toutes les forces vives y sont absorbées parles luttes politiques, les renseignements culturaux et industriels manquent le plus souvent. Les rhums invendus sont en France à un prix très élevé 44 à 43 fr. pour les Guadeloupe, 46 à 48 fr. pour les Martinique. Les acheteurs préfèrent attendre. Réunion. — D’après notre Consul la main- d’œuvre fait toujours défaut à l’époque de la livraison qui est aussi celle des nouvelles plan- tations. Le système des petits planteurs ne donne pas un résultat satisfaisant, car beaucoup de ces colons n’ont pas les moyens ou les con- naissances suffisantes pour faire produire leur terre. Au contraire du paysan français le petit planteur n’a pas l’amour de sa terre ni l’esprit d’économie. La topographie de l’île s’oppose malheureusement à lamultiplicalion des usines centrales. Le Crédit Foncier Colonial qui est le plus grand établissement de l’île fait 12.090 t. de sucre par an. La production des trois dernières années a été : 1908 1907 1908 43.500 tonnes. 38.894 — 37.0U0 — Généralités. — Le cours du sucre vient de passer en six mois de 30 fr. 73 à 33 fr., pour revenir à32 fr. 50 avec une tendanceau calme. La campagne 1910 qui n’avait pas changé est maintenant plus ferme. On a beaucoupjoué sur un déficit de productions pour exciter les cours, mais ce déficit a été très exagéré pour les be- soins delà cause. Logiquement, d’après ce que l’on sait maintenant de la production mon- diale et des besoins, les cours devraient fluctuer chez nous en 1910 autour de 32 fr. ; mais il est bien tôt pour se prononcer, et de plus les cours du sucre n’ont rien à voir à la logique. Il s’est formé à Paris un Comité des Ancien- nes Colonies, pour étudier toutes les questions intéressant l’évolution de ces Colonies. Des sous-comités ont été formés dans les ports en relations avec elles. Espérons que ces travaux ne seront pas stériles. Nous aurons l’occasion d’en reparler. Antilles Françaises. — Les derniers sucres de la campagne arriveront par le vapeur Maroni, attendu dans lapremière quinzaine de septem- bre. La nouvelle récolte atteindra, croit-on, 40.000 t., et commencera à venir en France en septembre. Cuba. — D’après la Chambre de Commerce Française de la Havane : La campagne sucrière de 1909 a été excel- lente, tant au point de vue rendement cultural en poids qu’au point de vue de la qualité. Le résultat a dépassé les prévisions les plus opti- mistes. La production en sucre pour 1909 atteindra 1.400.000 t. représentant environ 80.000.000 de dollars. La production au 31 mai était de 1.330.000 t. ; les 70.000 t. nécessaires pour atteindre notre évaluation seront largement fournies par les sucreries situées dans la partie occidentaledel’îleoù habituellement une séche- resse relative permet de moudre quelquefois jusqu’à fin août. Dans la plupart des usines, de grandes amé- liorations ont été faites aux appareils et machi- nes ; il n’est pas rare de constater des ren- dements moyens d’environ 12 “/o en sucre polarisation 96®, quand il y a quelques années N“ 98 — Août 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 241 à peine, le maximum était de 10,50 °/o. Cet accroissement d’extraction (plusieurs usines espèrent même arriver bientôt à 13 ®/o) a per- mis de payer à un taux plus élevé la canne aux cultivateurs, lesquels à leur tour ont donné à leurs ouvriers des salaires plus rémunéra- teurs. Il a été facile de constater que, par suite de ces circonstances favorables, il y a eu un nombre de bras largement suffisant pour toutes les opérations, soit culturales, soit indus- trielles. La généralisation de l’emploi des transbor- deurs de cannes, la multiplication des voies ferrées et le déchargement automatique aux usines ont permis de réduire sensiblement le nombre des travailleurs et, par suite, les prix de revient. Lesprincipaux commerçants et propriétaires français établis dans l’île de Cuba continuent à prospérer et, d’après une statistique particu- lière approximative, le capital effectif qu’ils possèdent personnellement n’est pas inférieur à 40.000.000 de francs. Les taux de fret des marchandises provenant des ports européens ont beaucoup baissé depuis peu. Cette diminution est telle que les contrats de grande importance ont été établis sur la base de 8 shillings la tonne au départ d’Anversi tandis que de New-York à la Havane, le fret minimum n’est guère inférieur à 30 francs. Barbade. — Depuis vingt ans les planteurs ont fait de remarquables progrès. Les prix cette année ont été très bas, mais les mélasses et sirops se sont très bien vendus. La récolte cependant a été fort petite. Au commencement de juin les expéditions étaient de 12.000 t. contre 21.000 t. l’année précé- dente. Démérara. — Courant juillet des ventes pour le Canada, livraison à partir de septembre, ont été faites à $2.30 net à Georgetown pour les cent livres. La consommation locale a payé de petits lots $2.33 à 2.45. Le marché des rhums demeure calme. Mozambique. — C’estàChindeque se trouvent les principales usines. Cette localité a produit 11.200 t. en 1908. La moitié a été envoyée au Portugal pour profiter des primes qui sont accordées à cette colonie jusqu’à concurrence de 6.000 t. Le solde a été envoyé à Anvers où les conditions du marché sont meilleures qu’à Lisbonne. La main-d’œuvre est fournie par 2.000 indi- gènes. Le matériel est de fabrication anglaise. Les transports se font par une compagnie an- glaise qui approvisionne les usines. Java. — La production des trois dernières années se présente ainsi : 1906 1907 1908 Superficie acres. 260.810 281. '750 284.600 Production .... tonnes. 1.016.691 1.144.383 1.217.390 Production par acre — 4.01 4.06 4,28 Usines 176 176 177 Les dernières estimations concluent à une bonne récolte, le déficit de la région Est étant largement compensé par un accroissement de la région centrale. Voici le tableau des exportations ces trois dernières années : 1906 1907 1908 Etats-Unis .... tonnes. 192.178 309.449 456.435 Chine 127.495 151 187 149.324 Japon 160.709 191.928 135.100 Indes anglaises 111. 52T 311.569 303.465 Grande-Bretagne 4.123 12.261 2.253 Canada 17.413 12.089 11.558 Australie 39.495 5.726 17.588 Continent Européen . . . 5.881 20.376 4.557 Autres pars 60.906 44.083 24.815 Totaux. . . tonnes. 719.727 1.058.668 1.105.095 Formose. — La récolte 1908-1909 sera un record; on l’estime à : Sucre commun 63.000 tonnes. Sucre centrifugé 41.000 — Total 94.000 tonnes. Dix-huit mille tonnes de sucre commun vont à la consommation, et le solde sera insuffisant pour les exportations; car les cannes vont maintenant de préférence aux usines centrales délaissant les petites fabriques de sucre brun. Hawaii. — Une importante grève des travail- leurs japonais oblige les planteurs à chercher de la main-d’œuvre en Californie, où se trou- vent des réserves d’émigrants de différents pays d’Europe. La Compagnie des fabricants de sucre, qui détient presque tous les sucres manufacturés dans les îles, avait embarqué à la date du l®'" juillet 290.000 t., laissant 152.000 t. à em- barquer. Malgré les grèves le marché reste ferme. G. DE Préaudet. Nantes, 23 août 1909. JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 98 — Aotr 1909 “2i-2 Le Marché du Café. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. Antuime Allealme. Il ne s'est pas produit depuis un mois de faits saillants pouvant modifier l’allure du marché de celle denrée. Au Brésil, les recelles à Sao Paulo, Jundiahy, Rio Janeiro onl conservé la même importance et il est déjà permis de supputer ce que pourra donner la récolte à venir, laquelle paraît rencontrer actuellement les conditions climatériques les plus favora- bles. Les taux de fret étant devenus plus avan- tageux, les expéditeurs ont pu faire au dehors des offres de coût et fret à des prix assez abordables et il a été fait pour notre port un chiffre d’affaires plus élevé que les mois passés. Cependant, il est douteux qu’une partie un peu importante de ces cafés puisse déjà arriver dès le mois prochain, et en conséquence ils ne paraissent pas appelés à modifier immédia- tement nos cours pour le disponible. Il est certain que dès maintenant il se manifeste quelques besoins de cette nature et que les acheteurs prévoyants paraissent craindre un certain resserrement, de si courte durée soit-il ! C’est pourquoi, alors que le terme conserve son quantum modéré d’affaires, il y a tendance plus marquée à s’intéresser au disponible et notamment pour les provenances du Centre- Amérique et de certaines Antilles. Un autre motif appelait en outre l’intérêt récemment sur ces provenances, c’est le vote du nouveau tarif douanier américain. En effet, si d’ici le 1" novembre prochain, époque de son entrée en vigueur, il n’inter- vient pas un accord douanier entre nos deux pays, la provenance de Porto-Rico est menacée du tarif maximum et de leur côté celle des pays du Centre-Amérique ne pourra plus em- prunti‘r même en transit la voie américaine et notamment celle de New-A'ork. Il en résulte- rait provisoirement une certaine perturbation. En attendant, le marché américain, depuis quelques semaines, a été beaucoup plus calme et les cotes sont venues fréquemmenlen baisse. Il est vrai que la saison et les fortes chaleurs onl pu y être pour quelque chose et puis il n’y a plus le stimulant apporté par la menace an- térieure d’un droit de douane. En sympathie avec ce marché, le nôtre pour le terme a depuis notre dernière chronique baissé de 1 fr. 50 sur le courant, 50 centimes en muyenne jusqu’à fin de l’année et seulement 25 centimes sur l’année prochaine, soit le cours actuel de : 40 fr. 75 pour courant et septembre, 40 fr. 25 pour octobre, 39 fr. 25 pour novembre, 38 fr. 75 pour décembre, 38 fr. 50 pour janvier'et inva- riablement 38 fr. 25 sur les autres mois de l’année prochaine jusqu'à juillet. Entrées. 1909 K 08 1907 Du 17 juillet au 22 juillet. . 20.078 18.451 53 . 852 Du 23 — au 29 — . . 1 4 . 579 29.954 114.856 Du 30 — au 5 août . . 5.390 7.758 65.089 Du 6 août au 12 — . . 16.404 13.894 128.340 Du 13 — au 19 — . . 11.391 12.92 4 142.611 Sorties. • 1909 1908 1907 Du 17 juillet au 22 juillet. . 44.808 34.320 41.593 Du 23 — au 29 — . . 43.702 34.700 36.746 Du 30 — au 5 août . . 37.624 44.985 25.154 Du 6 août au 12 — . . 31.906 31.691 29.946 Du 13 — au 19 — . . 36.342 26.666 33.849 Prix-courant légal des courtiers assermentés. Sortes 23 juil. 1909 20 août 1909 Sanlos lavés 58 " à 70 >) 57 w à 69 •* — supérieurs et extra. . . 46 « A 56 » 45 » à 59 X — good 44 » à 45 Il 43 «à 44 » — ordinaires et triages . . 27 »à 41 » 26 - à 40 X Rio lavés 59 » à 69 « 58 Il à 68 » — supérieurs et extra .... 46 II à 56 » 45 » à 55 » — good 44 » à 45 » 43 » à 44 H — ordinaires et triages . . . 27 II à 41 Il 26 Il à 40 II Bahia 36 I. à 50 Il 35 » à 49 » Haïti gragés et triés 60 II à 75 Il 60 X à 75 » — Saint-Marc et Gonaïves. 54 II à 59 Il 54 ■là 59 » — Port-au-Prince et autres. 49 II à 59 Il 49 » à 59 II Jamaïque gragés 67 » à 77 » 67 X à 77 X — non gragés 51 II à 64 Il 51 » à 64 » Mexique et Centre Amér. gragés 60 II à 90 Il 60 Il à 90 II — — non gragés. 52 II à 65 » 51 X à 65 » P. Cabello et La Guayra gragés. 58 » à 75 » 58 » à Vo » — — non gragés. 50 «à 56 Il 49 Il à 54 » Maracaibo, Guayaquil 52 II à 70 » 50 » a oo » Porto-Rico, choix 83 II à 88 Il 83 Il à 88 II — courant 11 » à 82 » 77 iià 82 » Moka 82 II à 110 Il 82 Il à 110 » Malabar, Mysore, Salem . . . . 74 » à 90 « 74 «à 90 II Java 80 iiàllO Il 80 Il à 110 II Bali, Singapore 69 II à 85 » 69 » à 85 II Guadeloupe habitant 120 II à 130 » 120 «à 130 » — bonifieur 1 3*2 » à 136 Il 132 Il à 136 » Réunion 124 II à 130 » 124 » à ISO » Ces trois dernières provenances jouissent du privilège colonial (34 fr. à déduire sur les droits de douane). Le stock en entrepôt, le 22 courant, se ré- partit comme suit : 1909 1908 1907 Brésil sacs. 2.226.729 2.915.106 2.731.225 Haïti 117.803 171.790 188.147 Antilles et Centre Amér. 252.309 141.132 154.774 Java ■ 10.971 ' 8.901 15.567 Malabar 43.302 44.596 38.372 Divers 22.917 18.692 14.686 Totaux 2.674.024 3.300.217 3.142.771 En débarquement .... 13.400 7.300 424.700 A. Alleaume. I.e Havre, le 22 août 1909. >;o 98 _ ^vouT 1909 JOURNAL D’AGRICI Le Marché du Cacao. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. Antuime Alleaüme. Ainsi que nous l’avaient fait présumer les importants arrivages du mois dernier auxquels se sont ajoutés ceux de cette dernière quin- zaine, notre stock en entrepôt au 15 août accuse une importante augmentation; celui-ci de 197.136 sacs au 15 juillet passe à 217.529 sacs au 15 août. Ce chiffre représentant un poids de 15millions au moins de kilos pour une consommation annuelle de 23 millions de kilos, nos principaux fabricants ne peuvent avoir avant quelques mois de besoins pressants. Les prix de la marchandise doivent donc rester pour quelque temps encore basés sur les cours actuels; ceux-ci cependant ne man- quent pas d’être intéressants, atteignant presque, sauf les Haïti et les Dominicains, les plus basses limites pratiquées jusqu’à ce jour. Les recettes aux divers pays producteurs sont restées importantes jusqu’aux dernières dates et il est douteux que les prochains stocks qui seront publiés accusent déjà une diminu- tion, malgré l’augmentation des besoins, dès le mois prochain, car ceux-ci trouveront encore leur équivalent dans les nouveaux arrivages. Les transactions sur notre place, sans être importantes, ont conservé une importance modérée; elles peuvent être évaluées à 7.500 sacs environ en affaires connues ; les cacaos de la République Dominicaine y participent pour au moins la moitié, les Haïti, les Para pour 1.500 sacs environ chacun, les antres prove- nances pour des quantités beaucoup plus res- treintes. En général, les prix ont accusé de 1 à 2 fr. de baisse. Pour la première quinzaine d’août les mou- vements de l’Entrepôt du Havre ont été : 1909 1908 1907 Para, Marasnan .... sacs. 8.213 1 . 76 > 1.842 Trinidad 2.688 680 4.238 Côte-Ferme, Venezuela. . 5.27.1 4.019 8.286 Bahia 679 5.412 1 .075 Haïti et Dominicaine . . . 4.751 \ . 057 5.644 Martinique et Guadeloupe 261 156 121 Guayaquil et divers . . . 1 . 402 379 Totaux. . . 27.624 18.412 21.585 SORTIES 1909 1908 1907 Para, Maragnan 1.607 835 1.429 Trinidad 2.455 1.013 2.691 Côte-Ferme, Venezuela. . 3.791 3.899 4.119 Bahia 749 1.355 651 Haïti et Dominicaine . . . 2.447 2 662 4.341 Martinique et Guadeloupe 190 184 128 Guayaquil et divers . . . 1.7.49 1.586 2.495 Totaux. . . 12.988 11.561 15.854 LTURE TROPICALE 243 STOCK AU 15 AOUT 1909 1908 1907 Para, Maragnan 28.969 6.902 Trinidad 40.426 32.701 17.294 Côte-Ferme, Venezuela. . . . . 43.391 34.269 12.8.'<9 Bahia , 11.167 18.355 4.750 Haïti et Dominicaine . . . . , , 35.214 31.324 18.462 Martinique et Guadeloupe , . , 1.998 4.522 698 Guayaouil et divers 56.364 .30.192 23.113 Totaux 217.529 164.325 84.170 Mouvement des années antérieures, depuis le janvier jusqu'au 15 août, en sacs. ENTRÉES TOTALES SORTIRS TOTALES 1909 TT9O8 1907 1909 1908 1907 263.751 247.620 182.675 182.505 150.074 165.680 Cours des diverses sortes au 15 août. 1909 1908 19CT Para, Maragnan . 65 » à 70 » 74 » à 80 » 125 Trinidad 67 » à 70 » 77 50 à 85 .. 130 Côte-Ferme, Vene- zuela 66 »àI40 >> 72 50 0 160 Bahia 64 » à 68 » 70 » à 75 Haïti 52 » à 64 » 55 » à 71 Martinique et Gua- deloupe .... 85 » à 88 » 92500100 Guavaquil .... 68 " à 78 « 82 50 à 95 P. Plata, Sanchez, Samana .... 58 >> à 63 » 63 » à 70 Mouvement des Cacaos en France d'après la statistique des Douanes, du t^^ janvier au 30 juillet. 130 130 108 140 127 i 130 » 1 135 » 175 » 1 135 » 1 125 » 1 145 » 140 » 50 à 115 >. àl20 ENTRÉES CoDiomiBatioi et Ftportation au 30 juillet 1909. ... kg. .,».»»».>,»» 1908. ;i3.862.200 24.904.000 17.347.400 1907. 25 186 000 23.134.100 9.791.400 1906. 23.514 300 24.399 500 14.394.100 1905. 25.285.100 23.733.600 19.301.100 Mouvement particuUei de l'entrepôt du Havre. 1909. . . . kg. 17.945.650 12 883.300 15.420.000 1908. 17.419.800 10.678.750 12.811.500 1907. 12.242.850 11.386.800 5.591.300 1906. 13.153.354 13.640.830 8.739.100 A. Alleaume. Le Havre, 22 août 1909. Le Marché de la Vanille Nous sommes heureux d’annoncer à nos lecteurs que nous venons de nous assurer une précieuse collaboration qui va nous permettre, à partir de ce numéro, de publier chaque mois une petite chronique sur la situation de la vanille à Paris, sans préjudice de la chronique du marché de Londres, que MM. Daltox and Young continueront de nous donner comme par le passé. C’était une amélioration qui s’imposait étant données les différences de cours des vanilles entre Londres et Paris, qui est, comme chacun sait, un des plus grands marchés mondiaux de l'article. Aussi nous remercions bien vive- ment notre nouveau collaborateur du con- cours qu’il nous apporte si aimablement. 2-44 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 98 — Août 1909 Situation du marché de Paris. Comme tous les ans à cette époque, les tran- sactions sont assez restreintes. Cependant, les cours restent très bien tenus, et promettent de s’affermir encore en raison du peu d’impor- tance des stocks, et des besoins probablement assez forts que l’on escompte pour cet au- tomne. En gros, on cote ; Bourbon, B' qualité, moyenne . 18 centimètres 34 n à 3ü >i le kg. acquitté. Bourbon, tête et queue, 60 “ » de l" quai., moy. 18 cent.. . 31 » à 3J » — Madagascar, Mayotte. Comores tête et queue, 50”/ode B'qual., moy. 16 à 17 cent 27 » à 29 « — Seychelles, 1" quai., 17 cent. . 27 » à 28 » le kg. entrepôt. Mexique, supér", 16 à 22 cent. 56 » à 60 » le kg. acquitté. — moy. à bonne — . 44 » à 52 » — Tahiti, en estagnons d’origine . 10 25 à 10 50 — Paris, 20 août 1909. Situation du marché de Londres. La vente du 18 août a porté ce mois-ci sur un lot rarement aussi faible. Il n’a, en effet, été offert que 109 boîtes, sur lesquelles 83 ont été vendues. Les vanilles rougeâtres et fendues furent un peu plus cher que le mois dernier, de 6 d. à 1 sh. Les autres sortes restent fermes. Seychelles. — 53 boîtes offertes; 32 vendues. Un lot plutôt brunâtre et de qualité faible, de 5*à 7 pouces, a été réalisé de 8 - à 9 '3 la livre an- glaise. Les rougeâtres et fendues de longueurs diverses, se sont vendues de 6 - à 9 - ; la qualité inférieure, en vrac, a obtenu 2 6 la Ib. Maurice. — On a offert 4 boîtes, vendues à: Bonne quai, brunâtre, 7 1/2 à 8 pouces. Il/- la livre anglaise. — — 61/2à71'2 — . 9/6 — — — 6àG 1/2 — . S/6à9 - — Madagascar. — 6 boîtes offertes; 4 vendues. Fair, plutôt rougeâtre, 4 1/2 à 5 1 2 pouces. . 8 - lalivreangl. Ceylan. — 43 boîtes offertes et vendues. Good à Fine, 7 1 2 à 8 pouces . . . 10,'- à 11/6 lalivreangl. — 6 à 7 — ... 8/9 à 10 - — 5 à 0 — ... 8/9 à 9/6 Ordinary, 4 à 5 pouces 8 3 La prochaine vente aura lieu le 22 sep- tembre. Dalton and Young. 38, FenchurcU Street. Londres, 18 août 1909. Fibres de Corderie et de Brosserie. Chronique spéciale du «J. d’A. T. ». Par MM. Vaquin et Scüweitzer. Chanvres. — Les divers marchés mondiaux restent très fermes pour la majeure partie des textiles de corderie. Malgré la saison qui correspond à l’époque des vacances, les affaires se traitent régulière- ment et pour des quantités importantes. L’avis général est que la situation va encore s’amé- liorer pour les producteurs qui peuvent croire ou escompter des prix supérieurs à ceux de la moyenne de ces derniers mois. Sisal. — Très peu d’offres de Yucatan ou d’ailleurs ; une bonne partie de la marchan- dise à produire a déjà été engagée par con- trats anciens. Les prix pour la bonne qualité E. E. H. ou égale s’établissent de 70fr. û0à71 fr.oO aux 100 kg. sur embarquement et suivant époque. Les belles sortes d’Afrique se proposent de 75 fr. à 80 fr. Quelques petits lots Sisal Java, de bonne qualité, ont été réalisés aux environs de 63 fr. Les qualités Indes Anglaises se sont vendues couramment aux prix précédemment indiqués. Marché ferme et actif. Manille (Abaca). — Les exportateurs d’ori- gine émettent chaque jour des prétentions de plus en plus -grandes et d’autre part divers spéculateurs tentés par les prix actuels ont réalisé leurs achats antérieurs, de sorte que les prix en Europe sont presque plus avantageux que la parité du revient des importations ; cette situation particulière a décidé de nom- breux acheteurs et des affaires importantes ont été traitées sur les bases suivantes : Qualités de choix 88 >■ à 95 » Good current 76 » à 78 » Fair current 63 >> à 64 » Superior seconds 58 » à 60 » Good seconds 54 »à55 » Fair — 52 50 à 53 >■ Good brown 50 50 à 51 » Fair brown 48 » à 49 » aux 100 kg. c. i. f. Europe, prompte arrivée : pour embarquement sous peu, les prix varient très peu, mais pour l’éloigné il faut voir 1 fr. ou 1 fr. 30 aux 100 kg. plus cher. Le total des recettes à Manille du 1®^ janvier 1909 au 16 courant atteint le chiffre de 786.000 balles contre 612.000 pendant la période cor- respondante de l’année dernière. Lin de la Nouvelle-Zélande (Phormium). — N® 98 — Août 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE Par suite des prétentions exagérées des pro- ducteurs, cette fibre ne participe pas au grand mouvement d’affaires actuel sur les textiles. La demande ne se résigne que très difficile- ment à payer les prix demandés et nous n’avons <à enregistrer que de très petites affaires sur les bases de : Good fair Wellington 64 » Pair — 61 50 Etoupe 22 » le tout aux 100 kg. c. i. f. Europe. Les stocks sont importants et les quantités flottantes sur les divers marchés peuvent être évaluées à environ 1.000 tonnes ; cependant, il faut remonter jusqu’en 1902 pour trouver un total d’importations aussi faible que cette année, lequel pendant les trois premiers mois n’est que de 14.196 tonnes, alors qu’il était de 28.200 t. en 1905 et 25.450 t. en 1908. Aloès Manille (Maguey). — Quelques affaires notées de 49 à51 fr. pour n® 1 ; de 46 fr. 50 à 49 fr. pour n® 2, aux 100 kg. c. i. f. Europe. Aloès Maurice. — -Toujours peu de stocks dis- ponibles ; prix avançant : on vend à livrer à 63 fr. 50 pour supérieur good qualité; de 53 à 55 fr. pour bonne sorte et de 50 à 51 fr. pour bon ordinaire, aux 100 kg. c. i. f. Havre prompt embarquement. Zomandoque. — Ce textile longtemps délaissé intéresse de nouveau et il y a acheteurs entre 38 et 40 fr. aux 100 kg. Havre, suivant qualité. Jute Calcutta. — Un peu plus ferme : déchets de 15 à 25 fr. aux 100 kg. ; fibre longue de 29 à 53 fr. suivant degré de finesse, longueur et couleur. Jute de Chine. — Demande normale à 39 fr. pour Tientsin ; le Hankow de l’ancienne récolte est totalement épuisé. Itzle (Tampico). — Prix un peu plus fermes, sans changement notable; on cote ; Tula. ordinaire tel quel . . . — fair average — good — — supérieur Jaumave BZ Palma le tout, aux 100 kg. c. i. f. Havre. Ramie. — De 62 à 70 fr. aux 100 kg. suivant mérite. Raphia. Ordinaire Bon courant Exira Piossava. — Pas de changement; tous les prix portés sur notre précédent communiqué restent en vigueur. Nombre de Palmiers possèdent des fibres utilisables en brosserie, soit dans le tronc, soit dans les tiges portant les feuilles, nous recom- mandons à nos lecteurs l’étude attentive des genres qu’ils ont sous la main ; nous répondrons toujours à leurs demandes de renseignements ainsi qu’aux enquêtes qu’ilsauraientàfairepour déterminer la valeur des articles qu’ils pour- raient se procurer soit dans cette catégorie de marchandises, soit dans toute autre indistinc- tement. Fibres de coco. — Article filé pour la corderie et la sparterie : ferme. Ordinaire et courant 27 » à 35 « Bon courant 37 50 à 45 » Belle sorte et e.\tra 47 50 à 60 » Prix avec tendance à la hausse pour fibres de brosserie, à : Bon ordinaire 34 » à 38 » Belle sorte 40 » à 45 • Fort extra 47 50 à 50 » Supérieur 52 » à 54 « Le tout aux 100 kg. quai Havre. Chiendent. — Prix un peu plus faibles pour provenance du Mexique. Très fermes par contre pour chiendent Annam dont nous sommesfortement acheteurs pour quantités rondes. Kajiok. — Un peu délaissé; les acheteurs attendent avis de la nouvelle récolte de Java sur laquelle nous ne pourrons être fixés qu’en octobre. Feuilles., pailles, plantes sèches, mousses. — Demande reste très active. Dépouilles animaux. — Très recherchées pour toutes catégories. VaQUI.N et SCHWEITZER. Le Havre, 20 août 1909. ’ Matières grasses coloniales. Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. Rocca, Tassy et de Roux. Coprah. — Tendance : ferme. — Nous cotons nominalement, en disponible, les 100kg. c. a. f., poids net délivré, conditions de la place de "Marseille : Ceylon Sundried. . . 57 » Mozambique Singapore . . 50 « Saigon Macassar . . 50 .. Cotonou . 49 » Manille . . 49 » Pacifique (Samoa) . . . 51 . Zanzibar Java Sundried. . . . . 50 » Océanie frant.-aiso . . . 51 » JOURNAL D’AGRICULTURK TUOPICALU ,No cj^ — Août 19u9 -> K) //uile de palme. — Lagos, 02 fr. ; Ronny, Bénin, 00 fr. ; qualités secondaires, 57 fr. les 100 kg. ; conditions de Marseille, fûts perdus, prix pour chargements entiers. I‘almistes. — Guinée, 35 fr. 50 les 100 kg. Moivra (Bassia). — Manque. Uraines oléagineuses. — Situation calme. — Nous cotons nominalement ; Si'sarao Bombay blanc, grosse graine .'17 « à « » — — petite graine 30 » à » » — Jaffa (à livrer) manque — bigarré, Kurrachee 35 » à » » ( I.iûs Bombay bruns, grosse graine . 32 » à » ■> KxpertisesVcoi^, Cawnpore manque ° / P®'"®'' Bombay 37 » à >• » - arseï le ^ Coromanilol, nouvelle récolte . 25 50 à » >■ Arachides décortiquées Mozambique 32 » à « » — Coromandel 28 50 à » » Autres matières. — Cotations et renseigne- ments sur demande. Rocca, Tassy et de Roux. Marseille, 19 août 1909. Produits de Droguerie. — Articles divers Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. Geo Ernst. Mois d’août : temps de villégiatures et de repos, favorable à tous... quand il est beau, mais aussi mois de calme et d’abstention de la plupart des acheteurs. Nos affaires en articles divers sont donc encore bien faibles et, malgré le peu d’otfres, la contre-partie facile fait encore défaut. Les arrivages ont été limités à quelques articles de saison, et les transactions aussi maigres, mais pas plus, que partout ailleurs, croyons-nous ; car, quel que soit le pavillon qui recouvre la marchandise, celle-ci subit les fluctuations bonnes et mauvaises des alfaires, et en cela tous les pays sont plus ou moins solidaires. La place du Havre, par sa situation,* son outillage et ses communications mondiales, est aussi favorablement placée que n’importe quel autre port |)our recevoir et traiter tous les articles divers. 11 importe seulement que les exportateurs d’outre-mer soient assurés de trouver, au moins autant qu’ailleurs, des débouchés intéressants* poureux et desintermédiairesactifsetdévoués. Combien d’articles qui ont ainsi, à tort ou à raison, déserté notre port, nous reviennent par la voie indirecte pour rentrer eu consomma- tion, après avoir proflté aux intermédiaires étrangers plus avisés! Constatons en passant et en espérant des jours meilleurs. Ambrelles. — Petits arrivages de début en belles graines noires : cotées 1 fr. 25 le kg. ; demandé. Arachides. — Nominal inchangé. Afrique. En coques 25 « à 27 50 les 100 kg. acq. — Décortiquées. .... 37 50 à 40 » — Indes. — 33>'à35» — Algarobilla. — Chili : 35 fr. les 100 kg. Badiane. — Semences: Rien à offrir; e.^^t demandé et reste ferme de 195 à 200 fr. les 100 kg. Baumes. — Copaiiu : Quelques caisses Centre- Amérique au marché; est toujours ferme. Para clair 5 » à 5 50 le kg. entrepôt. Maracaïbo 4 50 à5» — PÉROU : Un peu plus olTert; nous cotons encore 17 fr. 50 le kg. Tolu ; Un peu plus ferme à 2 fr. 50 le kg. ; petit stock. Styrax : Rien à signaler; on reste acheteur de belle marchandise. Bois. — Quassia : Rien à offrir; nous rece- vrions avec plaisir des offres et cotons 20 à 22 fr. pour des Antilles et 40 à -44 fr. pour Surinam. Santal : Indes et Nouméa : on reste ache- teur, rien sur place. Cachous. — Toujours fermes : les stocks aux Indes sont nuis et les offres pour futurs sont très réservées : Rangoon 75 >. ,4 .80 » Bornéo et autres 55 .• à 60 • les 100 kg. acquittés. Camphre. — L’article est stationnaire, ten- dance toujours ferme. Le raffiné Japon se tient dans les 4 fr. 50 le kg. pour disponible et livrable, et le cru de Chine à 335 340 fr. les 100 kg. Ciie d" Abeilles. — Affaires calmes, marché stationnaire à prix tenus. .VlVique Cliili ... 1 75 Madagascar Haïti ... 1 70 Culia . . . . . 1 72 Saint-Domingue . . . . . . 1 70 Cires Végétales. — Carnal’ba : Les produc- teurs du Brésil sont plus exigeants et les ventes rares : cote moyenne 310 325 fr. les 100 kg. N» 98 — Août 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 247 Blancüe Japon : Sanschangementàll8/120fr. les 100 kg. Cochenilles. — Inactif et inchangé; divers lots en disponible. TéuérilTe argentée 3 » à » » le kg. — grise -2 50 à » » — — noire 1 75 à 2 2.5 — Me.vique rouge Manque. Colles de Poisson. — Suis arrivages. Cotes nominales : Vessies Saigon, 1/2 blanclies. 5 » à 10 » le kg. Langues, suivant grandeur. . 3 50 à 4 50 — Pochettes 2 25 à 3 » — L3'rcs et cœurs Cayenne, sui- vant blanclieur et tailles. . 4 » à 8 » — Cornes. — Affaires calmes mais fermes; les belles sortes sont toujours tenues. Nous cotons: Vaches, toutes provenances . . 23 « à 47 50 les ICO pièces Bœufs. lUo Grande . 80 » à 115 » — — Buenos Ayros .... . 40 « à 65 ), — — autres sortes . 18 » à 40 » — Buffles . 00 » à 90 U les 100 kg. Cuirs. — Transactions assez actives sur marché toujours ferme; on a coté : Plala. secs, bœufs et vaches. , . 110 » à 125 » — salés 72 « à 03 >■ Brésil, Rio Grande, secs .... 110 "à 120 » — Para, salés . • 69 » à 70 » Chili, salés et secs 75 » à 120 >■ Madagascar, secs, éjunglés ... 80 ■. à 112 50 — salés secs .*.... 68 à 75 “ Martinique. Ste-Lucie. lloinerara salés 59 " à 72 " Trinidad. salés 77 à s >• Ténériffe, salés 102 .50 à « >• Australie, salés liS « à 78 » le tout aux .jO kg. Clous de Girofles. — Rien à signaler. Pri.v plus faibles : Madagascar. Ste-Maric (1/2 droits/ . I 25 à 1 40 Bourbon (1/2 dl’oils) 1 ,35 à 1 50 Zanzibar 0 95 à 1 " le kg. Entrepôt. Dioidivi. — Curaçao et Centre-Amérique, 12 à 1 4 fr. les oO kg. Ecailles de Tortue : Antilles ->0 « à « le 1 *2 kg. Madagascar lS»à55n — Ecorces d'Oranges. — Premiers lots en dé- barquement; qualité moyenne, verte, cotée 28 à .70 fr. les 100 kg., acquitté. Ecorces de Palétuviers. — Madagascar colé lOà 11 fr. les 100kg. Ecorces de Quillag. — Toujours ferme, tenu 80 fr. les 100 kg., disponible et 7G/78 fr. pour livrroble prochain. Ecorces de Qtiebracho. — Blanco et Colorado; ou est acheteur de belles sortes saines. Ecorces de Condurango. — Demandé et sans .stock Ecorces de Quinquina. — Rien à signaler. Essences. — Même marché calme à prix sans changement et bien tenus. CiTRO.xNELLE : Cej'lan : Inchangée à 28o;290fr. les 100 kg. en fôts, et 310 313 fr. en caisses. Tonkin vraie : 3 fr. 30 à 4 fr. le kg., demandée. Badiane : Sans changement de cotes : Chine, 1 1 fr. 23 à llfr. 50 le kg. c.a.f. Essence du Tonkin manque ; 11 fr. .30 à 12 fr. nominal. Géranium ; Bourbon : Tendance toujours ferme, malgré le gros stock disponible en Europe et sur avis de réduction sensible de la prochaine récolte. Les stocks restants en pays de production sont très réduits. Le syndicat de Bourbon tient presque tout le disponible et paraît peu décidé aux concessions. On cote : En caisses, rendu 20 50 à 20 75 En fûts, rendu 20 » à 20 25 Dernière vente à Bourbon : 18 (T. 30 le kg., premier coôl. Linaloe : Rien de disponible ; cote bien teuue à 23 50/26 fr. le kg. Patcuoüli : Inactif; 28 à 30 fr. pour quahté ordinaire et 42 à 43 fr. pour marques pritra. Petit-Grain-Paraguay : Rien à offrir, de- mandé. Coté 25 à 26 fr. le kg. Verveine des Indes i Lemongrass Oil' : Tou- jours faible à 8 fr. le kg. c.a.f. (75 °/o de Citral). Verveine Tonkin et Madagascar (dite Citron- nelle) ; 9 à 10 fr. suivant titre. VÉTIVER! : Bourbon ; Demandé, 26 fr. 30 à 27 fr. le kg. • Ylang-Ylang : L'article est fâcheusement très offert, surtout en qualité médiocre. Ce parfum, d’une préparation difficile et minu- tieuse, est de consommation limitée; les mar- ques surfines conserveront à peu près leurs hauts prix, mais les qualités ordinaires sont appelées, croyons-nous, à baisser et seront peu intéressantes à produire; aussi conseillons- nous aux producteurs tentés de s’en occuper de ne pas escompter les prix anciens et de prévoir des cours à 200 fr. et au-dessous. On cote actuellement. Réunion ou Manille : Qualité prima surfine 375 » à 400 ■< — courante 250 » à 300 >• Fèves de Calahar. — Petit stock; coté sans changement à 133/140 fr. Noix d’Arec et de Kola. — Rien sur place; seraient bien accueillies; les cotes sont plus fermes; 30 fr. pour Arecs et 70,73 fr. pour Kolas. 248 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 08 — Août 19Ü9 Gommes. — Arabiques ; Marché calme, mais ferme pour les bonnes sortes : Kordofan 'lO » à 'î'2 50 les ICO kg. Sénégal 09 ■> à 70 » — Gommes des Indes et arabiques insolubles : Ghalli, toujours chère en qualité blanche ; 70 fr. ; tout venant, 42/45 fr. les 100 kg. Les Bushire triées 45/50 fr. et Bushire sortes 32/35 fr. Cop.AL ; Rien à signaler ; pas d’offres et de- mandées. Madagascar, lavé 250 » à 300 » les 100 kg. — sortes 150 » à 175 » — Afrique, suivant classement ... 60 » à 100 » — Damar ; Rien sur place. Gutte : Calme, petites ventes à 7 fr. 25 le kg., bon jaune Cambodge. Sticklac : Encore négligé, reverra meilleurs cours; cote nominale 120 fr. les 100 kg. Kauri : Sans intérêt, sauf pour qualité am- brée, non croûteuse. Racines. — Ipéca : Rien sur place en Rio ou Mina--, 3 balles Carthagène, demande nulle; nous cotons, Rio, Minas, 16 fr. 50 le kg. et Carthagène, 12 fr. 50. Jalap : Toujours rare et cher; rien à offrir, tout ce qui se présente sur les autres marchés est enlevé ; toute qualité, entre 4 fr. 50 et 5 fr. le kg. Ratanhia : Sans offres, plus ferme ; les bonnes racines, filets sans souches, obtiendraient 140/150 fr. les 100 kg. Salsepareille : Tampico bonne courante : divers arrivages tenus à 95 fr. les 100 kg. Mexique choisie, lavée, sans souches : 170 à 165 fr. les 100 kg. Para couronne ; manque, nominal 5 fr. le kg. A'étiver : Java : disponible à 140 fr. les 100 kg. Riz. — Saigon n° 2 à 18/22 fr. les 100 kg., brisures 12 à 13 fr. Rocou. — Rien sur place en première main. Dernière vente Antilles à 65 fr. les 100 kg. Tapiocas. — La prochaine campagne, en préparation, s’annonce plus réduite ; les cours restent inchangés pour affaires locales. Bahia, Maragnan 40 » A 55 » Rio 70 «à 90 » Singapore .17 50 à 48 » Réunion 42 >> à 45 )■ le tout aux 100 kg., acquittés. Maniocs. — Inchangé, sans affaires. Raciues 14 » à 15 » les 100 kg. Fécule 24 » à 25 » — Miels. — Très fermes pour toutes origines. Le disponible Chili, Haïti, est tenu aux prix forts. Nous cotons aux 100 kg. : Chili, acqiiilté (droit de 15 fr.). . . 75 » à 78 » Mexique (entrepôt) 50 » à 52 50 Haïti — 45 » à 00 » Cuba — 52 » à 54 » Saint-Domingue — 45 » à 50 » au droit de 10 fr. sur le brut. Vanilles. — Le marché est peu actif, les arrivages étant terminés. Les détenteurs tien- nent, avec raison, de bons prix, et les avis de la prochaine récolte étant tous pour un rende- ment très inférieur à la moyenne, les cours resteront sans doute élevés jusqu’en 1910. Nous cotons : Bourbon l'“ 32 » à 40 » — têtes et queues 24 » à 28 » Madagascar 26 « à 30 » Guadeloupe (rare) 18 » à 22 » Tahiti, 1" qualité 12 » à 14 » Seychelles (droit plein) 32 » à 36 »- Me.xique — 45 » à 55 » Vanillon. — Pas d'offres, ni stock; meil- leures dispositions pour premier arrivage. 14 à 18 fr., nominal. Tous autres produits. — Cotes et renseigne- ments sur demandes. . Geo. Ernst, 59, quai d'Orléans. Le Havre, 21 août 1909. Produits agricoles africains sur le marché de Liverpool. Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. Taylor and Co. Huile de Palme. — La fin du mois dernier est marquée par le peu de demandes et une baisse de 10/- à 15/-, La clôture marque de bonnes affaires dans les huiles douces et de Lagos. Au commencement de ce mois, les bas prix pour ces deux sortes persistent, mais bientôt après la première semaine le marché devient ferme et les prix en hausse pour les douces et les Lagos, les autres espèces sont inchangées. Ces derniers jours il y a une bonne demande. La clôture est ferme et aux cotations suivantes: Lagos £ Bonny, Old Calabar Cameroun Bénin Accra Brass Niger, New Calabar. . Congo Sait Pond Rinds Sherbor ordin. et moyenne . 26. 0.0 à 26. 5.0 25. 00 à 25. 7.6 24.17.6 à 25. 0.0 24. 2.6 à 24. 5.0 23.10.0 à 23.15.0 23. 5.0 à 23.10.0 23. 5.0 à 23.10.0 22. 0.0 à 22. 5.0 22.15.0 à 25. 5.0 N» 98 — Août 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 249 Pdlmisles. — A la fin du mois dernier le marché était languissant avec une baisse de 8/9. Ce mois commence avec une hausse qui recouvre la baisse et le marché est ferme. La semaine suivante de nouveau en baisse d’en- viron 10/- avec tendance de baisse. Ces der- niers jours il y a eu fluctuation entre £ 15 12/6 et £ 18. Le marché est plus vif et clôture bien ferme. Lagos Cameroun et qualités supérieures des Rivières . 15.16.3 à 15.17.6 Bénin, Congo 15.13.9 à 15.15.0 Libéria et Sljerbro 15. 8.9 à 15.10.0 Côte-d’Or 15. 6.3 à 15. 7.6 Caoutchouc. — A la fin du mois dernier les prix sont en hausse, mais sont très raison- nables ; il y. a plus de demandes, et le mois commence avec un marché calme sans change- ment. Les bonnes qualités sont assez deman- dées, mais il y en a peu au marché. Ce calme s'est conservé jusqu’à présent. Le Paru, la der- nière semaine de juillet, a baissé jusqu’à 8/-, mais à la fin de la semaine il était de nouveau à 8 3. Au commencement de cette semaine il a encore monté, mais pour revenir bientôt à 8/3. Aujourd’hui il y a peu de demandes. Café. — Fin juillet on a vendu 13 sacs Elephant-berry à 45 9 le cwt. Ce mois-ci rien à reporter en dehors d’une vente de 26 sacs Elephant-berry de 45 - à 47/- le cwt. Cacao. — Fin juillet le marché est ferme. On a vendu 2.50 sacs de 43 6 à 46/-. Ce mois-ci commence calme avec une vente de 260 sacs de 44 - à 46/-. On a fait des affaires pour novembre-janvier à 45/-. Enfin cette dernière semaine on a vendu 150 sacs de 35/- à 46 -. Le marché pour la vente des cacaos en roule est calme mais plus facile. Rien à reporter. Ginçiemhre. — Pas de stocks. Piassava. — A la fin du mois dernier on a vendu 166 paquets : Axim à £ 15, Bassa à £ 14 et Sherbro à £19 10/-. Ce mois, 1.500 paquets ont été vendus : Bassa et Junk River de £ 13 15/- à£16o/-. Cette dernière semaine on attend 3.500 paquets par SS. Zaria pour la vente du 21 août. Cive d’abeilles. — Au commencement du mois on a vendu 35 blocks Sierra Leone à £ 16 10 - ; la deuxième semaine 17 blocks Sierra Leone à £ 16 11 3 par cwt. Cette semaine le Gambia est à £6 15/- et le Sierra Leone à £6 10/- ; mais il n'y arien à reporter. Les prix sont donc en baisse puisque le mois dernier le Gambia se trouvait à £ 7 et le Sierra Leone à £ 6 15/-. Noix de Kola. — Rien à reporter ; pas de ventes. Coprah. — Pas de ventes, en dehors de petites quantités écoulées à £15 ces jours derniers. Fèves de Calabar. — Pas de ventes, rien à reporter. Valeur nominale : environ 3 d. la Ib. Poivre de Guinée. — -A la tin de juillet on signale une vente de 10 sacs à 52 6 ; au com- mencement du mois une autre vente de 10 sacs au même prix ; mais depuis rien à reporter. Arachides. — .V la fin du mois dernier on a vendu 100 sacs Bathurst à £ 14 et ces dernières semaines 200 sacs Rufisque au prix de £ 16. Chillies. — Est en demande à la fin de juillet ; il en est de même au commencement d’août, mais la marchandise est rare. Depuis, pas de ventes et rien àreporter. Peaux de vaches. — Est en général très ferme et en bonne demande. 1.400 peaux sèches ont été offertes à l’enchère, mais le lot était trop petit pour activer la vente et les prix réalisés furent 18 d. à 1/4 d. plus bas que ceux de la dernière vente. 560 Bathurst. vendus 7 ’ , d. 300 Rutisque — 7 ’/, d. 138 Dakar — 6 d. Pour 453 peaux sèches provenant de Sierr? Leone, les meilleurs prix ont été de 8 1/4 d. .Autres produits. — Cotation sur demande Taylor and Co, 7, Tithebarn Street. Liverpool, 20 août 1909. Mercuriale de quelques produits d’Extrême-Orient. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. J .-H. Grein. Gomme-laque. — Après quelques velléités de hausse, le marché s’est remis à la baisse., et je cote aujourd’hui 180 fr. les 100 kg. c.a.f. pourlaT.N., embarquementoctobre-novembre. Il est fort à craindre que tant que les arri- vages et les stocks à Londres seront aussi abon- dants qu’à l’heure actuelle, cet article ne puisse se relever d’une manière sérieuse et con- stante. Poivre. — Jusqu'à la clôture du Parlement, ce produit est resté très ferme, on pourrait même dire excité ; mais comme la fin de la 250 JOUliNAL D’AÜUICULTUHE TIIOIMCALE N» 08 — Août 1000 session parle me nia ire a renvoyé nécessaire- ment laqueslion de la limitation au mois de novembre et probablement plus loin encore, l'ardeur des haussiers se trouva ralentie et nous revinmes peu à peu aux anciens cours de 47 à 48 fr. les 50 kg. pour le disponible. Depuis les prix ont haussé un peu, et ces jours derniers, nous nous trouvons de nouveau dans une période d’accalmie, par suite sans doute du ralentissement général des affaires. Le dis- ponible vaudrait actuellement entre 48 à 40 fr. les 50 kg. Tapioca. — Mou et toujours sans affaire à 32 fr. les 100 kg. Racines de Manioc. — Les prix ont baissé quelque peu, mais les affaires sont toujours sans importance. On cote pour l’éloigné 12 fr. 50 les 100 kg. c. a. f. Cire végétale du Japon. — Plus faible ; on pourrait l'obtenir vers 100 fr. les 100 kg. Cannelle de Chine. — Plus facile également et la cotation est 101 fr. pour la Selected et 81 fr. pour la firoken. Cette dernière sorte est donc plutôt ferme. Graine de Badiane. — En assez forte baisse ; 159 fr. les 100 kg. c. a. f. Galle de Chine. — On cote nominalement 110 fr. les 100 kg. c.a.f. Il est probable d’ail- leurs que cette liausse apparente n’existe que sur le papier. Ramie. — Les nouvelles sur les récoltes sont nettement contradictoires : alors qu’on disait le mois dernier que la première était bonne et la seconde mauvaise, c'est le con- traire que l’on annonce aujourd’hui. En fait, les prix fléchissent,] puisque les vendeurs par- lent de 65 fr. les 100 kg. pour la Wuchang ; les acheteurs ne voudraient d’ailleurs payer que 60 fr. J. -H. Grein, 16. rue Sainte-Croix- de-la-Bretonnerie. Paris, 20 août 1909. Le Marché du Cacao à Londres. par M. H. Hamel Smitu. .Notre excellent confrère, M. H. H.imel Smith, nous adresse d’intéressants renseignements con- cernant l'état du marché du cacao à Londres pen- dant les 6 premiers mois de 1909. Nous nous som- mes empressés de les traduire pour nos lecteurs. (.N. D. L. R.) Les chiffres d’achats des six principaux pays dé consommation 'peuvent s’établir comme suit, en tonnes anglaises, pour le 1" semestre de 1909, non compris les réexportations ; 1001) 190S 100* Grande-Bretagne . . 6 mois. 12.18"; 11.211 10. 2X Allemagne — 20 155 15.45'» 18. 2W France — 11.252 9.320 11.005 Hollande — 12.529 9.669 8.721 Totaux 56.123 45 657 48.819 Etats-Unis 5 mois. 2!i.'il6 15. .370 18.3!)2 Belgique — 2.750 2.410 1.870 Totaux 88.289 63.437 69.081 Il est intéressant de noter l’énorme augmen- tation de la consommation des Élats-Lnis, pendant ces derniers mois. En effet, tandis que les chiffres des 3 premiers mois de 1909 res- sortaient seulement h 12.360 t., contre 8.482 en 1908 et 12.920 en 1907, nous enregistrons à la fin du quatrième mois 25.992 t. contre 11.926 en 1908 et 13.681 en 1901, soit pour un mois une augmentation de 13.632 t. contre 3.444 en 1908 et 2.761 en 1907. 11 me manquait, en février, quand je vous ai envoyé les chiffres de consommation pour 1908, quelques renseignements concernant les derniers mois de l’année (1). Il n’est donc pas inutile d’y revenir pour compléter la statistique et pouvoir comparer avec les années précéden- tes. Voici donc les chiffres pour les douze mois, en tonnes : 1908 1907 1906 Grande-Bretagne l'.>.84*2 19.810 Etats-Unis 'i0.508 35.’250 39. ISO France '20. 142 2*2.837 23.058 Allemagne 33.7*20 33.867 34.000 Hollande 24.854 20. *80 *20.9l7 Totaux 140.009 132.276 137.571 Voyons maintenant quels sont les chiffres d'exportations des pays producteurs pour les premiers mois de 1909 : 1908-09 1907-08 1906-07 Grenade . 1" oct.-i 2i juin . sacs. 64.573 62.231 57 . 477 Trinidad . — 247.440 213.837 142. 192 1909 1958 1907 San-Thomc. . janv. -juin. sacs. .318.3.55 200.200 200.052 Baliia . . . . — 195.703 247. ',27 15G.936 Para janv .-juin tonnes. 3.016 1 588 1.102 -Afrique occid. janv. -mars. — 6.403 3.855 1.702 St-l)omingue, — 9.123 11.411 6.217 Guayaquil . . janv, ,-juiU. quint. 400 . 500 390.300 260.500 L'état actuel du marché mondial nous permet de penser que, cet automne, Londres sera, grâce à ses ventes publiques, le meilleur centre de transactions pour le « disponible »; en effet, à cause des très fortes expéditions des (1) V. <1 .1, il’A. T. », n» 92, page o8. ,\o os — AOL T 1900 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 251 J pays producteurs, il faudra un marché qui puisse pousser l’article à des prix rémunéra- teurs; or, il n’y a pas comme une vente pul)Iique à Londres pour stimuler la demande quand il y a un excès de stock à écouler. Les stocks sont en effet très lourds et se répartissent comme suit : 31 juin. 09 31 déc. 08 31 déc. 07 31 déc. 06 Havre . . sacs. •20-2.893 136.253 "î 1 . 536 07.175 Londres . — 114.107 07.624 35.700 44 533 New-York. — 93 110 39.930 19.237 15.70S Totaux . sacs. -110,110 2 43.. ><07 12 >.37 J 127.410 Relativement à l’énormité des stocks, les prix sont restés très fermes, et s’ils ont baissé, c’est beaucoup plus lentement qu’on aurait pu le supposer. Seul le stock de Cacao San Thomé à l.isbonne est plutôt faible comparé à la fin de l'année dernière. Il était, en elTet, au 31 juillet, lie 1 1 2.000 sacs, contre 125,641 au 19 décembre 190S et respectivement 59.828 en 1907 et 83.490 en 1906. En aoôt, on a livré à Londres, pour la con- sommation locale, seulement 1.747 t. contre 1.476 l’année dernière et 1,600 en 1907. -Malgré de lourds approvisionnements les cacaos de Grenade se vendent bien et à des prix excellents aussi bien aux exportateurs qu’au commerce local. Les Trinidad sont en bonne demande, mais les détenteurs ne veulent pas se dessaisir. Les Bahia sont fermes. On a vendu le 8 août 200 sacs, sur 900 offerts, provenance Jamaïque; cette sorte, à mon avis, devrait plus attirer l’attention, car la qualité est bonne et moins chère que les Grenada. Voici, au 18 août, quelques prix sur la place : Grena ie : Good à fine 53/6 à 54 6 : common, non fermenté, à good fair, fermenté, 50/- à 53/-. Jainuïi^ue : Un lot brillant, rouge, a réalisé 53/-. Les autres sortes se sont vendues de 48/6 à 52/6, suivant qualité. St-Lueia : Fine obtient 53,6 et Ordinary, non fermenté, de 48 6 à 49 6. Montserrat : La belle qualité vaut 64/6. Surinam ; Good red, 59/-. Costa-liica : Middling à Good Reddish, 50/- a 54 -. Afrique occident. : Fair reddish, 47/- à 48 6. San Jliomé : Fine vaut nominalement 53/-. Cameroun : Les dernières ventes ont eu lieu à 54/-; mais il ne vaut plus aujourd'hui que 52/ -. Samoa ; La dernière vente à atteint 70 -. Ceylan : Après quelques hésitations, on a pu vendre à des prix plus bas; Good à fine bold, 68/- à 74/-; fair à good medium 54/- à 61/6; native, 43 - à 46/-. H. Hamel Smith, Editor of "Trofiical I.onilres, 19 août 1909. ACTUALITÉS Le camphre de Blumea au Burma par M. V. Cayla. Dans « The Indian Forest Records « ( 1), le chimiste du service forestier de ITnde, .M. 1‘ LKAN Singh, publie une intéressante étude sur le camphre de Blumea balsami- fera. Nous avons déjà indiqué (2) que cette plante est spontanée au Tonkin, où elle envahit les rizières abandonnées. Il est établi aussi, d’après les renseignements apportés par MM. Gilman et Henry (^1), que cette composée est bien celle dont les Chi- nois distillent en assez grande quantité les feuilles pour produire le camphre de Ngai. 11 n’est donc pas étonnant que le service des forêts de l’Inde songe à tirer prolit d'une plante qui est très abondante dans les forêts éclaircies du Burma. Des i-echerches de l’auteur, nous retien- drons qu’après les racines, inutilisables pour l’extraction du camphre, puisque leur (1) Vol. I. Part. III, 1908, pages 26.J-285. (2) Il J. d'A. T. », n" 79. (I) « Kew. Iliillelii) », ncv. 189o. JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N” 98 — Août 1909 25^ dislillalion détruirait la plante, ce sont les feuilles qui fournissent la plus grande quantité d’huile essentielle. La tige aussi peut être distillée avec profit quoifiue les Chinois n’emploient que les trois derniers entre-nœuds. Au point de vue pratique, peu importe que les feuilles soient distil- lées fraîches ou séchées à l’ombre, ce qui est le meilleur procédé de dessiccalion. Tou- tefois, la dessiccation est avantageuse si le transport est long du lieu de cueillette à celui de la distillation : on évite ainsi la pourriture qui rend les feuilles inutilisa- bles. La distillation doit être conduite lente- ment en utilisant la matière réduite à un état où la vapeur d’eau puisse agir sur l'essence. L’auteur signale une autre espèce voi- sine, le Blnmea lacera DC., nom indigène Kada, végétant aussi au Burma et dont les feuilles distillées fournissent une plus grande quantité de camphre que B. balsa- mifera. Enfin, il ne faut pas, à notre avis, négliger cette remarque, que des essais de distillation de feuilles de Cinnamomum Camphora ont donné, dans l’Inde, une teneur en camphre trois et quatre fois plus forte que les feuilles de Blumea. L’intérêt de cette dernière plante dans le Burma vien- drait surtout de sa profusion. Dans rinde, on n’abandonne donc pas la production du camphre naturel ; on y songe à distiller les feuilles comme le conseille, pour le camphrier en Italie, le professeur CiiGLiOLi ( I). D’autre part, il semble que les colons tonkinois, qui avaient essayé l’ex- ploitation du B. bahamifera, devraient tâ- cher de connaître les procédés que les Chi- nois cachent jalousement et qui leur per- mettent de produire à des prix sans doute rémunérateurs le camphre de Ngai. V. Cayla. La production du Kapok à Java. - Statistiques d’exporlation. — La récolte 1908. — Exploitation [de VEriodendron anf raclimttm à Java. Les récentes statistiques publiées sur le commerce du kapok à Java nous apportent quelques cliitTres intéressants pour ceux de nos lecteurs s'occupant de ce j)roduil tou- jours en bonne demande sur le marché (Voyez mercuriale de M.M. Yaqcin et ScHWEiTZER, chaque mois, dans le « J. d’A. T. »). D’après MM. Vax deu Vuies, Der Griexdt et IIerold, courtiers hollandais bien connus, les ports d’Amsterdam et de Rotterdam qui reçoivent environ la moitié du kapok de Java, ont importé les quantités suivantes dans les dernières années (balles de 40 kg. environ) ; 00 oo . 16.026 balles. 1903. . . . 59.483 balles 1890. . . . 13.399 — 1906. . . . 36.137 — 1895. . . . 21.530 — 1907. . . . 80.607 — 1900. . . . 41.163 — 1908. . . 68.159 — Les ventes se sont élevées à 69.876 balles en 1907, au lieu de 66.545 balles en 1906. Quant aux prix, ils n’accusent qu’une très légère variation sur ceux de 1907 : 1907 1008 Qualité extra, nettoyé . l'® qualité — 2® qualité — Ordinaire, non nettoyé 0 31 à 0 38 0 35 à 0 37 0 23 à 0 33 0 10 à 0 12 0 33 à 0 3S 0 34 à 0 3.3 0 27 à 0 34 0 11 à 0 12 Nous ne reviendrons pas ici sur les notions antérieurement publiées par le « J. d’A. T » sur le kapok à Java, en Afrique Occidentale et Orientale, à Mada- gascar etc. (1) ; toutefois, certains l ensei- gnements d’ordre cultural, publiés dans le (( Journal of tlie Royal Society of Arts •> (23 juillet 1909), méritent d’être reproduits, à l’intention des lecteurs qui tentent actuellement la plantation de VEriodendron anfracluosum. Ils se rapportent exclusive- ment à l’exploitation de l’arbre à Java. La meilleure qualité de bourre est obtenue des arbres cultivés à une altitude inférieure à 600 pieds; dans les sites plus élevés, les sujets fructifient moins abondamment, produisent à époque plus tardive un kapok de qualité inférieure, mûrissant mal et ayant souvent souffert des premières pluies. C’est dans un terrain argilo-siliceux et à une faible altitude que la culture donne les résultats les plus parfaits. (1) <. J, d’A. T. » n» 92. (1) N« 16, 19, 23, 30, 34, 36, 70 et 84 du « J. d’A .T. ». N» 98 — Août 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 2o3 Pour la multiplication, on accorde la pré- férence au bouturage pratiqué avec des branches d’arbres adultes et reconnus bons producteurs de fibres ; ce procédé donne en réalité des arbres moins vigoureux, moins durables que ceux élevés de graines. Les plantes de boutures fructifient à trois ans et entrent en production l’année suivante ; celles de semis commencent à fructifier la seconde année, de sorte que nous ne voyons pas très bien quels sont les avantages de la propagation asexuelle. Le semis a lieu en décembre-janvier, milieu des pluies, en lignes écartées de 25 cm. ; après la levée, il importe de veiller au sarclage pour assurer aux jeunes plantes le maximum de soleil, d’éclaicir sur les rangs et d’arroser régu- lièrement. On met en place 8 mois environ après le semis, à raison de 300 arbres par hectare, en culture homogène; mais le plus souvent, le kapok est mélangé à d’autres essences. L’habillage des plantes au moment de la transplantation, consiste à supprimer toutes les feuilles et à écimer à 60 cm, de hauteur. On a trouvé que la pratique tendant à admettre au pied des arbres pris comme tuteurs, des poi- vriers ou des bétels, était nuisible au déve- loppement du kapok tant qu’il n’avait pas atteint sa quatrième année. Les arbres commencent à produire vers deux ou trois ans, et entrent en plein rap- porta cinq ans. On estime qu’à cet âge, un hectare peut fournir chaque année environ 500 kg. de kapok nettoyé ; exceptionnelle- ment on a récolté jusqu’à 50 kg. sur cer- tains exemplaires. La floraison a lieu en avril-mai, et les fruits arrivent à maturité fin octobre, courant de novembre. 11 im- porte de préserver la bourre de l’action des pluies; la récolte doit donc précéder celles-ci ou s’effectuer avant la déhis- cence des fruits. Dans ce dernier cas, les fruits sont ouverts le plus tôt possible pour en extraire la fibre, car il a été cons- taté qu’un long séjour dans la coque faisait jaunir la bourre et lui enlevait de son lustre. Pour égrener le kapok, on l’étale sur une large claie en bambou et on effectue le battage de façon à ce que les graines, séparées de la fibre, glissent à travers les mailles de la claie. C’est le procédé courant, peu rapide et non sans inconvénient puis- qu’il communique parfois le feu aux lots en traitement. Les petites machines à net- toyer le kapok, dont le « J. d’A.T. » a signalé l’apparition, fournissent un travail très lent et ne semblent pas donner toute satisfaction aux colons. On estime que 450 fruits donnent en moyenne 0 kg. 500 de fibre et 1 kg. de graines. Nous savions que la bourre était emballée par ballots de 40 kg., comprimés à la main ou à la presse hydraulique et enveloppés de toile ou de nattes ; de sérieuses précautions doivent être prises pour ne pas froisser la fibre en la pres- sant, car on lui enlèverait beaucoup de son élasticité et de sa valeur. Les grainesfournissent une huile expor- tée en grande partie dans les Straits, tandis que le tourteau laissé par les résidus dose 5 % d’azote et constitue un excellent engrais organique. Remarques sur la culture et l’exploitation du Manihot piauhyensis. . Nous avons résumé dans les n“* 81 et 90 du «J. d’A.T. » les notions les plus exactes que l’on possède actuellement sur les nou- velles espèces de Manihot à caoutchouc de Bahia et de Piauhy, lesquelles font l’objet de plantations suivies en différents pays tropicaux. 11 est à prévoir que les premiers essais de culture tentés avec le M. de Jéquié dans l’Afrique orientale et occidentale donneront lieu à d’intéressantes observa- tions que nous aurons plaisir à connaître. Pour aujourd’hui, nous nous en tiendrons à quelques récentes indications concernant le M. piauhyensis ou Maniçoba de Remanso rapportées par M. H. Hirsch dans le n“ du I" mai 1909 de !’« India Rubber World »; cette espèce sous-arborescente, critiquée par JOURNAL D’AGUICULTURL THÜIMCALE N® 98 — Aol't 1909 25 4 certains, louée au contraire par d’autres, est l’une de celles sur lesquelles nous avons le moins de renseignements précis. M'. II. IIiuscii dirige une importante Société d’e.v[)loitation et de culture, la « Brazilian Ilubber Plantation and Développement C° », qui a son centre dans la zone naturelle du M. de Piauhy. 11 a planté cette essence en différents sites, par carrés assez distants pour éviter toute propagation d’in- cendies. Le nombre des pieds mis en place est de 2.500.000, obtenus uniquement de graines et plantés à raison de 1 .300 à l’hec- tare. Les arbustes de Piauhy sont saignés pour la première fois à trois ou quatre ans, sur les racines principales. Pour amé- liorer la saignée indigène, il a expérimenté divers couteaux à hévéas, qui ont donné de moins bons résultats que l’outil du mani- çobeiro fabriqué avec un fragment de cercle de tonneau affûté sur les bords. La coagu- lation s’est effectuée à l’air libre, sans addition d’aucun agent chimique. Deux époques, d’une durée de quinze jours chacune, ont été trouvées plus par- ticulièrement favorables à la saignée; elles correspondent au commencement et à la lin des pluies. Certains pieds ont fourni près d’un kg. de caoutchouc ; mais M. Hirsch ne compte guère sur un rendement supé- rieur à une livre. 11 est intéressant de noter que 200 pieds de M. de Remanso âgés de trois ans, ont donné 71 liv. 63 de caoutchouc sec à la première saignée, car ce résultat très encourageant tend à corro- borer les estimations du D'' Lle. Les années sèches sont naturellement moins produc- tives que les autres. M. Hirsch ajoute qu’il n’est pas rare d’observer des arbres non saignés chez lesquels la pression interne serait parvenue à rompre les taticifères qui laissent alors échapper le latex sur l’écorce où il coagule en un bon caoutchouc (1). Au P’’ avril 1909, on vendait à 4 fr. 23 la livre le produit du M.piauhyensis. Quelques (1) Cette explicatioa nous ayant laissés sceptiques, nous avons écrit à M. le Dr J. Parkix pour le prier lie donner son opinion à ce sujet: la réponse qu’il a bien voulu nous adresser sera publiée dans uu prochain numéro. (N. d. i,. R.) jours plus lard, le 7 avril, MM. Hecht nous cotaient 11 fr. 30 le kg. deux échantillons de « Maniçoba branca » et « M, roxa », [tro- venant des plantations de Manihot clicho- toma que M. Mossec.max de Chenov possède dans la région de Jéquié. O. L, Application du bouturage à la sélection du coton. Les nombreux experts de tous pays qui s’occupent de l’amélioration des types et variétés de cotonniers semblent ne s’être que très peu attachés à la mise en œuvre des procédés de multiplication asexuée pour fixer les formes intéressantes; ils ont sur- tout opéré par la voie sexuelle. Un agro- nome de la station expérimentale d’Hono- lulu, M. F. Kraess, chargé plus spécialement d’étudier la question cotonnière au point de vue cultural pour les îles Hawaï, a eu l’ex- cellente idée de rechercher quels résultats pourraient fournir les deux modes de mul- tiplication employés complémentairement et, dans le « Press Bulletin » n“ 24, il rend compte de ses premiers essais où il est question du bouturage. La culture vivace du cotonnier, avec tailles sévères après chaque récolte, ay ant paru la plus recommandable pour l’archi- pel, M. Krauss a fait porter ses expériences sur les Lpland, Sea Island et Caravonica. Des résultats particulièrement encoura- geants ont été obtenus des Sea Island, Géorgie et Floride, ainsi que du Caravinoca laineux du D'' Tho.matis. Toutefois, les dif- férences individuelles avec tendances à la dégénérescence, signalées en Nouvelle Ca- lédonie (l) se retrouvent dans chacun des lots de semis en Hawaï; c’est devant ces constatations que l’auteur a été amené à envisager la multiplication asexuée. Des boutures de chacune des sortes de coton furent choisies parmi les rameaux « aoûtés » les plus productifs, en différents points de leur longueur; on leur donna 20 (1) « J. d’A. T. », n» 96. N® 98 — Août 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE à 2o cm. de longueur, l’ianlées en plein champ à la façon des boutures de vigne, c’est-à-dire avec un ou deux yeux au-dessus de terre, elles fournirent une reprise rapide, dans la proportion de oO ®/„ avec les Sea Island et les Caravonica, tandis que toutes boutures d’U[)laud échouèrent d’une façon complète. On lit encore cette constatation que les boutures prises dans la partie infé- rieure des rameaux fournissaient les meil- leurs résultats avec les Sea Island, tandis qu’ils étaient obtenus avec le bois d’extré- mité dans les Caravonica; ceux-ci réussirent également bien de boutures de racines et, d’après un planteur, se prêteraient volon- tiers à la greffe en écusson. Par cette méthode, qui supprime tout dangc'r u'interféconJalion .dans les lots de sélection, M. Krauss ne désespère pas d’ar- river à la création d’un type amélioré et stable dans tous ses caractères, qu’il serait facile de reproduire et de maintenir par semis. Nous avons cru comprendre qu’il n’entrait pas dans sa pensée d’utiliser le bouturage comme un procédé de multipli- cation directe pour la culture du colon, mais de limiter son rôle à la fixation et à radaplation de types locaux améliorés. Des expériences conçues dans cet esprit scien- tifique et rationnel méritent certainement d’èlie connues et suivies. O. L. Catalogue raisonné des plantes textiles et papyrifères des Colonies Françaises. Une erreur de transmission ne nous a pas permis de mentionner ce catalogue dans le compte rendu que nous avons publié dans notre numéro 97 de l’Exposition des Textiles de l’Office Colonial, car il ne nous est parvenu qu’aprcs la mise en pages. L'ouvrage que vient de publier sous ce litre notre distingué collaborateur et ami, M. .luLus Grisard, mérite d ailleurs une mention spéciale, que nous sommes heu- reux de lui donner en dehors de noire article. Personne mieux que lui n’était qualifié 255 pour établir ce catalogue avec toute la documentation nécessaire pour qu’il rem- plît auprès du visiteur le rôle que lui assignaient les organisateurs; complément indispensable de celle Exposition indus- trielle, il devait éliminer en partie le côté botanique, pour le réduire au strict néces- saire et mettre en valeur le côté industriel, l’utilisation des textiles que nos Colonies sont à même d’olTriraux fabricants français désireux de s’alfranchir des matières pre- mières étrangères ou de trouver de nouveaux aliments pour les besoins toujours crois- sants de l'industrie. Les documents que M. Grisard rassemble depuis de longues années en vue de la publication d’un dictionnaire économique de plantes de nos Colonies lui ont permis de donner à ce petit ouvrage l'allure qu’il devait avoir : c’est à la fois un calalogue de l’Exposition, un lexique des textiles de nos colonies dans lequel il est facile de retrouver rapidement un renseignement élémentaire que l’on complétera ensuite, et un dictionnaire géographique des plantes textiles et papyrifères avec leur nom indi- gène et son correspondant scientifique, leurs usages et les transactions auxquelles elles donnent lieu. Les quarante premières pages sont une liste alphabétique des plantes désignées sous leur nom le plus répandu, vulgaire, indigène ou scientifique, suivi d’une courte monographie se bornant aux usages de la fibre qu’on en extrait, à ses qualités, à son importance commerciale et économique et à l’indication de sa provenance; cette liste comprend 223 noms. Nous croyons qu’il n’existe en français rien de correspondant. Bien que très abrégée et restreinte à la partie industrielle de la question, elle pourra donner à nos lecteurs une excel- lente idée de ce que sera le dictionnaire de notre collaborateur, qui comprendra, en outre, la partie botanique, culturale, et s’étendra, en dehors des textiles, à toutes les plantes économiques. La deuxième partie est le calalogue, vitrine par vitrine, des produits exposés. 256 JOURNAL D’AGUICÜLTUHE TROPICALE N® 98 — Août 1909 mentionnant pour chacun d’eux, avec le nom (le l’exposant etla provenance, l’usage de la fibre. Enfin, sous le titre de « Pièces annexes » figurent, à la fin du volume, quelques notes originales sur la sériciculture en Indo- Chiné, les textiles du Congo français, les laines de la bergerie de Niafunke (Niger) et quelques textiles de laGuinéeet du Sénégal. Nous sommes heureux de pouvoir si- gnaler à nos lecteurs ce petit ouvrage dont la valeur ne leur échappera pas et qui de plus a le grand mérite d’être le premier de ce genre et de venir au moment où la concurrence commerciale, chaque jour plus âpre, incite tous nos industriels à demander à nos colonies des produits dont jusqu’ici ra|)provisionnement neconstituait pas pour eux une difficulté appréciable. F. Main. Prix offert pour la meilleure étude sur la fermentation du cacao Notre confrère le « Tropical Life » vient de prendre l’heureuse initiative d’ouvrir un concours pour l’attribution d’un prix de oO £. à l'auteur du meilleur travail sur la fermentation et le séchage du cacao. La question est de celles qui intéressent vive- ment les producteurs et les industriels qui tireraient certainement profit d'une con- naissance plus approfondie des facteurs qui doivent présider à la préparation ration- nelle du cacao et lui assurer une plus pro- fonde uniformité avec un maximum de qualités. Les concurrents devront fournir une étude complète et détaillée des phénomènes biologiques et chimiques qui accompagnent le traitement du cacao, depuis la récolte jusqu’à la mise en vente, par les différentes méthodes de fermentation et de séchage, en précisant l'action de la température et de tout autre facteur susceptible de modi- fier l’arome, la couleur, la nature et les qualités du produit. Leur travail s'étendra à plusieurs variétés de cacao cl à l'utilisa- tion des cabosses vides; il sera accompa- gné d’échantillons se rapportant aux expé- riences personnelles des auteurs. Ce concours, qui aura, espérons-le, d’heu- reuses conséquences pour les planteurs, restera ouvert jusqu'au 31 janvier 1911. Les mémoires, rédigés en anglais et lisible- ment signés, seront reçus jusqu’à cette date aux bureaux du « Tropical Life », à Londres. AVIS AUX SOCIÉTÉS DE COLONISATION ANCIEN DIRECTEUR TECHNIQUE de Plantations coloniales (8 ans de pra- tique), très au courant de la plantation, de la culture et de la préparation de la vanille, du cacao, du café, du caoutchouc, du sisal, etc., etc., demande situation analogue dans une Société où il s’intéresserait. Sa connaissance parfaite des pays tropicaux, des indigènes, et des difl’érenles cultures, lui permettrait de réduire au minimum les frais d’installation et d'entretien, et assurerait rapidement un beau rendement du capital engagé. S’adresser aux bureaux du Journal d' Agriculture Tropicale. Paris. — L. Mabiîtheux, imprimeur, 1, rue Cassette. Le Gérant : F. MAIN. r . N» 08 — Aoct 1900 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 113 BUüliETirl BlBmOGÎ^RPHlQUE l'out livre, brocliure ou tirage à part, envoyé à la Rédaction, sera annoncé à cette place, à moins qu'il ne le soit dans le corps du numéro. Les ouvrages dont les litres sont précédés d’un astérisque seront repris en détail dans le texte. Prière d’envoyer deux exemplaires de chaque publication. f i J i A k 1795. Berhhout (A. H.) : Ziele, Resultate und Zukunft der Indisclieii For.'ilwirtsçhaft. — Iii-8®, 190 pa.ües. 0. Schniirlen. Edit., Tubingue 1909. (Thèse de doctorat soutenue devant TL'niversité de Tubingue par le savant professeur de Wageningen. .\vec sa science approfondie et sa longue pratique forestière acquise pendant un séjour de plusieurs années dans le service des forêts des Indes Néer- Jandaises et accrues par une riche érudition, -M. Herkhout n’a pas eu de peine à traiter magistra- lement les problèmes complexes se rattachant à l’exploitation des forêts de Java et de ITnde. Les deux premiers chapitres de cet important travail (9 pages) sont consacrés à des généralités et à un état comparatif entre les forêts des pays tempérés et celles de la zone tropicale ; l’auteur a eu soin de faire ressortir que l’exploitation de ces dernières était souvent compliquée de la connaissance im- parfaite des espèces. Il a établi une nomenclature botanique des principales essences des forêts de l’Est. La culture des arbres à gutla, quia donné lieu aux remarquables plantations gouvernementales dont le « J. d'A. T. » a entretenu ses lecteurs à dillérentes reprises, est traitée de façon précise et documentée dans le troisième chapitre (p. 13 à 40). Comme de juste, nous trouvons à la suite une excellente étude des cultures de caoutchoutiers (p. 42 à 62;, où l’auteur, très au courant de la question, discute la valeur des diverses essences pour retenir exclusivement THevéa et le Ficus, avec une préférence bien marquée pour l’arbre du Para. Les conditions climatériques et économiques sont des plus favorables au développement des plantations d'hévéa à Java, et M. Ilerkhout pense que File deviendra vile un grand centre de cette nouvelle industrie, à côté de C.eylan et des Etats Malais. L’auteur donne encore un aperçu des plan- tations de quinquina, chapitre inséparable d'une monographie forestière de Java, puis décrit le fonctionnement du service forestier depuis 1863. Il propose un plan d’exploitation qui, au double point de vue administratif et économique nous paraît mériter toute la considération des gouver- nements coloniaux intéressés. Ce système, conve- nablement adapté à certaines de nos possessions africaines et asiatiques, serait sans doute reconnu excellent; à ceux qui désireraient le connaître de façon approfondie, nous recommandons la lecture complète du livre de M. Berkhout. — O. L.l 1796. Watt (Sir George) : The Commercial pro- ducls of India. — 1 fort vol. iu-8‘’de 1.190 pages, 1908. Edité par John Murray, Albemarle St, Lon- dres. Prix net, relié toile ; 16 sh. [Nous avons ana- lysé dernièrement, « J. d’A. T. » n® 94, p. bleues, § 1729, une imposante monographie des cotons, due au même auteur à qui nous devons aujour- d'hui une nouvelle œuvre aussi considérable sur les produits commerciaux de l’Inde. Ce travail, qui représente plus de 3 années de labeur inces- sant, est en quelque sorte une édition refondue, condensée en un seul volume et mise à jour jus- qu'en 1907 du « Dictionnaire des Produits écono- miques de l’Inde », publié par Sir C. Walten 1883- 1894. A quelques exceptions près, c'est l'ordre alphabétique des noms scientifiques qui a été suivi pour tous les produits, aussi bien pour ceux d’ori- gine végétale que pour les autres, ce qui amal- game un peu trop le texte; un groupement des produits dérivés du même règne naturel eût aug- menté la clarté et facilité les recherches du lec- teur qui, toutefois, peut trouver aisément les ren- seignements dont il a besoin en se reportant à l’index très complet placé en fin du volume. Con- formément au programme établi par une commis- sion présidée par .M. Thyselton Dyer, l’auteur s’est limité exclusivement,aux produits offrant un intérêt industriel ou commercial. Tous les rensei- gnements d’ordre botanique, cultural, commer- cial et industriel qui peuvent être utiles aux colons sont relatés avec des détails circonstanciés à la suite du nom de l’espèce qui s’y rapporte. Dans la bibliographie très substantielle qui a été dépouillée par l’auteur, nous relevons avec plaisir le nom du « J. d’A- T. ». Les paragraphes les plus longs sont fournis par le thé qui n’occupe pas moins de 33 pages, le coton (34 p.), la canne (.'12 p.), la ramie (23 p.), le jute (23 p.), l’indigo, les agaves, etc.; quelques-uns d’entre eux, tels ceux du thé, du poivre, de l'in- digo, ont été rédigés par des spécialistes ennmom comme le D''lLManu,M. Leake, .M. Barber. — Cet ouvrage conçu dans un esprit à la fois scientifique et pratique, écrit par un savant connaissant admi- rablement les ressources naturelles de l’Inde, rendra certainement de précieux services à la colo- nisation de ce vaste empire. Il se recommande également aux planteurs des colonies voisines qui voudraient posséder un livre d’ensemble d’une réelle valeur économique. — O. L.j 1797. The Indian Forçat Iteco rds, vol. L, l'art. 111, pp. 239-286, 3 pi. — Superintendent Covernment l'rinting. India. — Calcutta, 1908. — Ce fascicule contient ; I® de M. B. B. Osm.vton (pp. 239-244), conservateur des forêts des îles Andamans, une monographie de l’.Vndaman Padouk (Ptcrocarpus dalbergioides Roxb.,, essence localisée aux .\nda- 114 JOÜHNAL D'AGRICULTURE TROPICALE .V 98 — Août 1909 Tropical Life A monthlij Journal devoted lo lhe interesls o/ those living, trading, holding properiy or othcrivisc inlereslcd in Tropical and Sub-Tro- pical conntries. Edited by HAROL.D HAMEL SMITH Editorial and Publishing Department : "OXFORD HOUSE”, 83-91, GREAT TITCHFIELD STREET ' OXFORD STREET, LONDON, W. Subscription, 10,/- per annum, post free. stponoh/ rçcofnfncntl thc Journal to tho attention i ofall t/ioseoble to recul Engiish. It vontccins strwthj yeiiable niatter dealing teith itie narious interests J rom ail points of view either as regards sales ui London, j mnehinerg, or planting news. S?6aJ*£NC0P" ON RECEIPT OF TWOPENCE FOR POSTAGE. ; Kolonial-Wirlscbadliclies Komilee Kei'lin ITilcr «Icn l.iiideii, 43 PUBLICATIONS DU COMITÉ, en allemand : ; “ per Tropenpflanzer” Revue niens^uclle d'agrirulture et (le science, avec suppléments monourapliiciues Beiliefte » . j Un an. lt> marks eu Allemagne. 10 marks à l’étranger. — I R. Scblecbter : West-Afrikanisebe Kautsebuk Expé- dition, 1900 : Extraction et culture du caoutchouc eo Afrique Occidentale. Prix, relié : pi m. — H. Baum : Kunene-Sam- besi-Expedition. 1903 ; Kloro. Faune. Ressources écono- miques. -iù pl. : ICO flg. d. le texte. Prix actuel, relié ; T ni. M. — Kolonial-Handels-Adressbucb : .\drcsscs coloniales alle- mandes, édition UK)9. Prix du volume : -2 m. 50. Port ; 0 m. 00. — Karl Supf : Deutsche Kolonial-Baumwolle. Illustré. Prix relié : 4 ni. — Paul Fuebs : Wirtscbaftlicbe Eisen- babn-Erkundungen in mittleren und nordbeben Deutseb-Ostafrika. Illustré. Prix : 5 m. — Paul Fuebs : Die Wirtscbaftlicbe Erkundung einer ostafrikanls- cben Südbabn. Illustré, l’rix : 4 m. h CAOÜTCHODC et la GUTTA PERCHA3? Tlie TROPICAL AGRICÜLTDRIST publié scus.la direction de M. le J.-C. WILLIS ORGAAE SCIENTIFIQUE ET I.NDUSTRIEL OIA A.NE OFFICIEL DE l’iNDUSTRIE DU CAOUTCHOUC EX FRANCE. 49, rue des Vinaigriers, PARIS 9<‘) I Adresse télégr. : DliA LLIC-PAHIS | Codes ; Français A-Z, 2= édition — Western Union. * ABC, 5tb Edition. SUCCURSALES Paris (X'), 49. rue des Vinai- griers. London E. C., 6. llolborn Viadiict. Hambourg 21, 43 Oster- heckstrasse. New-York. The Monolitli. Johannesburg, Palace Buil- Obitios (BrésilL Majunga (Madagasca?|^^Æ; MÉDAILLES Bronze : St-Î.ouis 1904: Liège 1905; Bruxelles 1906. Argent: Liège 1905; Nogent 1905 Or : Bordeaux IPOT ; Noge'ht 190* ; Exposition sports 1907. Abonne.ment ; 20 francs par an pour la France. — 26 — — jiour IcsGoloniesetrEtranger. 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J \mfs ! pp. 215-251 une étude sur trois scolytides qui, dans le Zhob du nord ' Balutchistan', causent de grands dommages au Chilaoza [Pinus Geranliana et sur les procédés essayés pour détruire ces insectes ; 3® de M. IL Troup (pp. 253-264 , un travail sur le com- merce du cachou dans le Burma; 4® de M. Pcran Si.NGH pp. 265-286 une étude sur la fabrication du Camphre .Ngai Ulumci balsamifera) au Burma. Nous reviendrons avec détails sur ces dernières notes dans le corps du « J. d'A. T. ■ . — V. C. 1798. F. P. Veitch : Paper-making material and their Conservation. — In-8®, 23 pages. Publié comme circulaire n® 41. Bureau of Chemistry. U. S. Department of Agriculture. Washington, 1909. [Comme l’indique le bureau dont elle émane, cette circulaire est plus industrielle qu’agricole. La pre- mière partie nous intéresse toutefois, car elle envisage à la fois l'utilisation de sous-produits agricoles et l'opportunité de cultiver certaines plantes en vue uniquement de la production du papier. Un exposé rapide des essais déjà tentés et de la valeur de certains sous-produits amène l'auteur à cette conclusion que la question du prix de revient prime celle de la plus ou moins grande aptitude du produit à la fabrication du papier. Toutes les plantes — ou leurs résidus — ont été plus ou moins étudiés dans ce but, et peuvent donner en poids de 40 à 90 ®, <, de papier. Mais avant de se lancer dans une entre- prise de ce genre il y a lieu de considérer soigneu- semeut : si la source prévue est susceptible d'ali- menter une usine pendant plusieurs années; si le produit est un déchet, agricole ou industriel et s’il peut être obtenu dans un état de propreté satis- faisant; enfin, quel est le prix de revient de sa transformation et sa plus ou moins grande faci- lité de travail. Un tableau montre que le prix de revient de la matière première par tonne de papier obtenu s’élève à .S 10 ou S 13,25 pour le bois,' et à s 5.75 seulement pour la bagasse, les tiges de maïs, de coton, etc. ; mais le travail plus facile fait préh-rer le bois qui. en fin de compte, revient encore moins cher. Au point de vue purement industriel, il est intéressant de constater que les seuls déchets inutilisés du travail des textiles pourraient donner, aux Etats-Unis, 800.000 tonnes de papier par an ; les 3 4 du vieux papier sont perdus, soit 1.700.000 tonnes environ; les résidus d'équar- rissage des bois, généralement brûlés, fourniraient aussi une matière première excellente et d'un prix infime. 11 suffirait de recouvrer tout ce déchet pour alimenter la pres(|ue totalité du papier consommé aux Etats-Unis, et réduire considérablement la consommation du bois. 11 n’y a donc pas urgence à recheicher de nouveaux produits susceptibles d'être transformés, et la solution du problème de l’exploitation inquiétante des forêts est plutôt entre les mains des indus- triels qu’entre celles des agriculteurs. M. Veitch suggère également la iédu( lion du poids et de l’épaisseur des papiers employés couramment, et qui pourraient sans aucun inconvénient être plus minces. Les chiffres des statistiques montrent clairement qu’il n’est nullement nécessaire de songer à cul- tiver une plante, quelle qu’elle soit, en vue de la production du papier. Si le fabricant ne peut en tirer du papier meilleur marché que d'un résidu, il ne l’emploiera pas ; si l’agriculteur ne peut en tirer un meilleur profit que d’une autre récolte, il ne la cultivera pas. Actuellement aucun végétal ne peut l’emplir ces deux conditions. Deux tableaux terminent cet opuscule : l’un est une liste des plantes qui ont été reconnues théori- quement et scientifiquement capables de produire du papier i ce qui ne veut pas dire qu’elles le soient pratiquement), l’autre la teneur en cellulose utilisable de 25 plantes herbacées et de 25 arbres couramment proposés pour cet usage. — F. M.) 1799. Bioletli (F. T.) : The besl Wine grapes for California. Pruning young vines. Pruning the Sultanina. — Bulletin n« 193 de la Station Expéri- mentale de Berkeley, Californie. 20 pages et 10 figures. (.Nomenclature des cépages adaptés à la culture sur le littoral et dans les vallées de l'hinterland californien. Un second chapitre traite de la taille de la vigne à dater de la plantation et plus spécialement du « Sultanina », variété dont la production en Californie est souvent très alter- nante par suite d’une'taille mal comprise.] 1800. J’iisere Kolonialu'irlscliaft in ihrer Bedeulun;/ fur Industrie und Arbeitersehafl. ln-8®, 82 pp., 3 diagrammes. Publié comme supplément n® 2 du « Tropenllanzer. » Berlin, mars 1909. [Ce supplé- ment, consacré à l'œuvre coloniale allemande, est, dans sa forme concise, un résumé intéressant lie l’effort fait par les Allemands depuis une dizaine d’années. 11 débute par un diagramme montrant que l’importance du commerce colonial depuis 1898 jusqu'à 1907 a passé de 46 millions à 130 millions de marks. Bien entendu, c’est dans le domaine agricole qu’il faut chercher la plus grande partie des exportations, qui, sur un total de 35 millions de marks chiffrent pour 30 millions. Les principales cultures ou récoltes envisagées, et faisant l’objet de chapitres spéciaux, sont le coton, le caoutchouc, les fibres qui, dans le même cha- pitre, ont été réunies aux produits oléagineux, les bois et les produits animaux. On coniiaii les efforts faits au Togo pour la culture du coton, et nos voisins peuvent enregistrer avec plaisir le résultat déjà intéressant amiuel ils sont arrivés. Quant au caoutchouc, nous avouons avoir été surpris de voir que les plantations de l’Est-.Ufri- cain et du Kameroun comptent un nombre d’ar- bres très supérieur à celui qui existe en Océanie; nous aurions pensé que les efforts faits dans celte dernière région répondaient à un résultat actuel plus important. Bien entendu, en ce qui concerne les libres, c’est l'Est .Africain qui tieut la tête avec l’agave et la sansevii-re. Le cocotier semble, tou- jours au point de vue statistique, avoir moins d’im- portance dans la zone ouest, tandis que l’huile de Voir la suite à la page 125 116 JOUKNAI. D’AGKlCULTüllb: TUüPICALK N» 9S — Août 1909 MACHINES COLONIALES Culture. . Coton. Caoutchouc. . Fibres. . Cocotier , Cacao, café . IVIaïs, riz, céréales Huileries. Sucre. Séchoirs . Force motrice Machines pour ahallre et pcicr les ai’bres- et ])üiiren extraire les racines, (iliarrues à vapeur, à moteur et à chevaux. Kgreneuses à rouleaux et à scies. Presses hydrauliques a \ aj)eur et à main. Couleaux et godets à latex, laminoirs, presses, séchoirs. Défihreuses, brosseuses, presses d'emballage j)Our .\gaves. -Moès, Sisal, Ilene(iuen, Manille, Sansevieres et autres [dantes textih's. Machines à aidatir. défibrer, brosser, filei-, doubler la libre, à faire des coi’dages et des nattes. 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Nous leur rappelons, qu’en principe, nous n’acceptons d’abonnements qu’à échéance de décembre (voir à ce sujet les n®’ 91, 58 à 60 du « J. d’A. T. » et antérieurs). En conséquence, nous demandons à ceux d’entre eux dont l’abonnement a expiré le mois dernier, de vouloir bien, si possible, nous adresser leur renouvellement, soit pour les 6 ?noi.s’ juillet-dé- cembre 1909 (10 francs), soit pour les IS mois juillet 1909-décembre 1910 (30 francs). Nous les prions également de nous adresser dès maintenant leur renouvellement afin d’éviter toute interruption dans la réception du «J. d'A.T. ». Nous nous verrions en effet obligés de suspendre le service à partir du numéro de septembre inclus à nos abonnés qui n’auraient pas renouvelé à cette date leur abonnement échu depuis le 30 juin. Nous leur rappelons aussi que nous avons changé de domicile depuis le mois de janvier 1909 et que, dorénavant, toutes communications doivent nous être envoyées à notre nouvelle adresse 164, rue Jeanne-iV Arc prolongée Paris (13^ arr.) A VENDRE : Collection du Journal d Agriculture Pratique, de 1901 à 1908 inclus, non reliée, parfait état. Bonne occasion. — S’adresser au Bureau du Journal. ASSURANCES SUR LA VIE POUR TOUS LES PAYS Et pour toutes les Colonies au Tarif ordinaire S’adresser au bureau du Journal. A VENDRE : Belle collection d’échantillons de RIZ de Cochinchine, comprenant 55 échantillons en sacs, avec désignation, provenance, et autres indications en cog-ngu. Faire offres au Bureau du Journal. Écrivez-nous ! Le Journal crAgriculture Tropicale répond toujours. 125 Suite de la page 115 N» 98 — Août 1909 JOURNAL D AGRICULTURE TROPICALE palme y est prépondérante et d’une production qu’on ne peut comparer aux rares exportations oléagineuses de l’est. Nous ne signalerons rien de spécial dans les chapitres consacrés aux bois et aux produits animaux. Le chapitre 0 est un coup d’œil d’ensemble sur l’œuvre accomplie, tant au point de vue de la colonisation que de l’exporta- tion des produits allemands. Le chapitre relatif aux chemins de fer est intéressant; il montre le déve- loppement parallèle des chemins de fer français, anglais et allemands en Afrique^ Nous pouvons, en ce qui nous concerne, constater avec satisfac- tion que notre marche en avant a été continue, et bien que moins importante, comparable comme progression e’i celle des chemins de fer anglais. Un aperçu des lignes de navigation desservant les colonies allemandes nous semble plutôt optimiste, étant donnée la dépression considérable du marché des frets et les difficultés financières et commer- ciales rencontrées depuis deux ans par le com- merce maritime allemand. Dans son ensemble, ce rapport est bien présenté et écrit dans le style clair qui rend si agréables les publications du « Tropenflanzer «.] 1801. Chevalier {Augi) : Rapport sur une mission scientifique en Afrique occidentale. Tirage à part des « Nouvelles Archives des Missions scientili- ques », t. XVIII. — In-8®. 10 p. et une carte en couleurs. Paris 1909. [Compte rendu de l’impor- tante et fructueuse mission accomplie par notre vaillant collaborateur, de décembre 1900 à sep- tembre 1907, dans la forêt vierge de la Côte d’ivoire qu’il vient d’explorer à nouveau suivant un autre parcours. Les itinéraires de cette mis- sion comprennent environ 1.300 km. circonscrits dans une bande côtière de 130 km. Réservant pour de prochains mémoires les précieuses études qu’il a faites sur les bois d'exploitation et la flore de la région, M. Chevalier n’expose ici que les résultats de ses investigations sur la géologie, la minéralogie et la faune. 11 a complété ce travail d’une carte détaillée de la région forestière de la Côte d'ivoire où il a eu soin de tracer les princi- pales zones de végétation et de culture : kolatier, riz, Funtumia, Klæis, acajou, caféier, Clitandra elas- tica et Landolphia owariensis, Landolphia lleude- lotii, etc. Cette carte, à 1/1. 300.000, offre un intérêt économique considérable pour l’exploitation et le commerce de notre riche colonie ouest-africaine.] 1802. Rois {]).) et Gadeceau G. : Les végétaux, leur rôle dans la vie quotidienne. — ln-8®. 360 pages. Roger et C‘*, éd., 54, rue Jacob, Paris. 1909. Prix, broché : 4 fr. — [Ouvrage de bota- nique appliquée faisant partie de la nouvelle en- cyclopédie de la « Vie quotidienne », qui com- prend déjà plusieurs volumes intéressants. Les auteurs, dont l’un est notre sympathique et savant collaborateur du Muséum, ont su exposer, sous une forme attrayante et facile à consulter, 1 his- toire des végétaux économiques et le rôle qu’ils jouent dans notre existence journalière. Ils ne se sont pas embarrassés dans les détails scientitiques qui eussent gêné les lecteurs peu versés dans la botanique; avec raison, ils ont cru préférable de s’en tenir à des renseignements généraux toujours utiles à connaître, à des indications sur la nature et l’importance des végétaux et de leurs produits. Dans beaucoup de cas, nous trouvons des statistiques allant jusqu’en 1907. Pour rendre leur ouvrage plus compréhensible à chacun, les auteurs ont eu la bonne idée de lui donner l’aspect d'un recueil de conférences où auraient été successivement traités les plantes vivrières et fruitières, les plantes oléagineuses, textiles, saccharifères, condimentaires, féculentes, tinctoriales, les essences à caoutchouc, les bois, les plantes à parfum, les espèces médicinales, fourragères, etc. A la suite de chaque chapitre se trouve indiquée la bibliographie consultée par M.M. Bois et Gadeceau; nous y avons relevé avec plaisir la citation du « J. d’A. T. » en plus d'un endroit. Ce livre de vulgarisation, des mieux ordonnés et des plus instructifs, sera lu avec grand intérêt par le public encore peu initié aux pro- ductions végétales des climats tempérés et plus spécialement des régions tropicales. — O. I,.] 1803. Paul Ammann : Etudes de la .Mission de recherches industrielles en Afrique Occidentale Française. — In-8«, 23 p., publié comme Supplé- ment au « Journal Officiel de l’Afrique Occiden- tale Française », 17 avril 1909. Cette mission a eu le Soudan pour objectif principal de ses recher- ches, sans négliger toutefois les diverses régions qu’elle a traversées pour s’y rendre par un détour assez long, qui lui a permis d’étudier avec fruit les principales richesses de cette partie de l’Afrique. La laine du Soudan fait l’objet d’une notice assez étendue et qui fait bien augurer de l’avenir de cette colonie pour la production de ce textile. Puis viennent les graines oléagineuses, étudiées sur- tout au point de vue chimique, ce qui ne saurait nous surprendre étant donnés les antécédents de M. Ammann, qui, comme on le sait, occupe des fonctions de chimiste au Jardin Colonial. .Malheu- reusement, il passe sous silence la coutre-partie, nous voulons dire le côté commercial en Europe, qui décide en dernier ressort du succès d’une entreprise de ce genre, et dont les exigences ne concordent pas toujours avec les possibilités sur place. Nous avouons ne pas partager entièrement les idées de l’auteur sur l’alcool combustible, bien que nous soyons le premier à déplorer sa non- utilisation dans l’industrie actuelle. L’étude des libres nous a plus intéressé, car elle fait une place à la pâte à papier, pour laquelle nous voudrions voir utiliser non seulement les tiges de sorgho, mais encore l’écorce de liauhinia, les fibres de ronier et d’Elæis, peu utilisables comme textile proprement dit. Le baobab est aussi intéressant à ce point de vue. .Nous croyons que .M. .4mmann a dù repartir récemment continuer ses études dans d’autres régions de la Côte d’Afrique. — F. .M. 1804. Oliver (G.-W.) : The .Mulberry and other silkworm food plants. « Bulletin n' 119 du Bureau of Plant Industry ». 18 p. et 7 planches hors texte. Washington. Excellente monographie du mûrier. Voir la suite page 137 126 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N” 08 — AotT 1909 PUBLICATIONS DU DÉP^ D’AGRICULTURE DES ANTILLES BRITANNIQUES paraissant en anglais, sous la direction générale de SIR Daniel Morris. Commissaire Impérial : « Agricnltural Xetcn », rerue bi- raensnelle, con- sacrée aux questions d'actualité, s'adresse au grand public. Prix de l’abonnement : Un an, S francs. « Went India Itutletin », recueil d'agronomie scien- tifique, trimestriel : L’année 3 fr. So. Broehttres, sur les Insectes nuisibles, les Maladies cryptogamiques, l'Apiculture, la Basse-cour, la culture des Oignons, les Patates douces, les Cannes de semis, le Coton, etc., etc... Prix: 2 5 à 5o centimes la brochure. Adresser les commandes à : Impérial Department ol Agriculture for the West-Indles, Bridgetown, Barbados, B. 'W. I. ou 1 MM. IT’ot. Datt'son & Sons, libraires, agents du « Journal d' Agriculture Tropicale », CannoD 'Toase, Bream's Buildings, London, E. C. liii: liia Riier & (îitla Percla * » Elactrical Traies Joaraal 37 & 38 Shoe Lane Londres, E. C. Smlo revue anglaise du Caoutchouc et de la Gulla-Porcha, ■le l'Abest et des industries qui s'y rattachent. 81 -MENSUELLE Organe de VLiiternntioiial Rxibher Plante.rs' Association Conslitui'-e à l'offet de recueillir et répandre toutes informations sur l;i culture et la préparation du Caoutchouc. .tboiluoniciil I 90 fraflK’H comprenant Oô numéros de la Revue et un Superbe Annuaire 1*1 fILICITK l.\C;<»tll* %lt \III.K ponr les maisons désirant introduire leurs produits en AD^'letei're et dans les Colonies anglaises. ynmcros~Spécimens et Tarif d'aunoucea cnoop- franco xur demande PHOTO-SPORT APPAREILS ET MODÈLES SPÉCIAUX pour les COLONIES et PAYS TROPICAUX FOURNITURES GÉNÉRALES PARIS — 56, Rue Gaumartin, 56 — PARIS (ix‘) Catalogue illustré, franco, aux Lecteurs du « J. d*A. T. » I!AI()MES,SIIIIS»JEFrEBIES,mPSffICaAfl|leterre Machines à vapeur et Chaudières de toutes sortes et pour tous les emplois. 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Conférence faite à Flacq le 4 octobre; publiée par la Station agronomique de Maurice, 1908. Cette conférence, de vulgarisation, a été faite par notre distingué correspondant. M. Boname, dans le but d'indiiiuer aux planteurs de l’ile tout le parti que l’on peut tirer de la sélection et des ser- vices que peuvent rendre dans cet ordre d’idées les semis de graines. .\près avoir rappelé les pro- grès faits par la betterave tandis que la canne restait stationnaire, il montre quels sont les prin- cipes et la pratique de la sélection par boutures, puis expose la théorie de la fécondation artifi- cielle, base de l’amélioration par semis. 11 insiste surtout sur la lenteur des résultats, qui ne doit pas décourager les opérateurs, et énumère les principaux points qui doivent guider le sélection- neur dans sa tâche : richesse saccharine, facilité de travail à l’usine, résistance aux maladies, ren- dement à l’hectare et régularité de pousse. Tout en mettant en garde contre la facilité avec laquelle l’omission de précautions en apparence élémentaires peut retarder et même annihiler les résultats attendus, il montre tout l'intérêt que présente ce travail lorsqu’il est bien conduit. Nous avons enregistré avec plaisir que .M. Uuclos, député du quartier, qui présidait la réunion, a émis le vœu que .M. Boname accepte une mission dans les pays où cette question a fait le plus de progrès, Hawaii, Java, etc., mission dont l’île retirerait le plus grand profit. Nous nous associons de tout cœur à ce vœu, et souhaitons qu’il se réalise promptement : la culture de la canne ne pourrait que gagner à ce que cet éminent observateur allât étudier sur place un aussi intéressant pro- blème. — F. .M. 1806. Tromp île Haas IV. /t. ; Netherlands India Government Gutta percha plantations, Tji- petir, Java. — Iu-4“ de 12 p. et 0 pl. publié par le départetnent de l’.Vgriculture des Indes Néerlan- daises. Petite brochure consacrée à la plantation gouvernementale de Gutta, à Tjipetir, dans le suJ de Java, laquelle a été citée maintes fois dans le ■ J. d’.V. T. . I.’ auteur donne un bref aperçu de l'histoire de la Gutta, suivi de très intéressants dé- tails sur sa culture et son exploitation par saignée du tronc et par traitement mécanique des feuilles fraîches ou tombées naturellement. Il y est égale- ment question de la graisse que des noyaux con- tiennent dans une proportion de 32,3 0 0 à l’état frais et dont on pourrait tirer parti. La plantation de l’jipetir comprend un total de 2.440 acres sous Palatjuium Gutta, P. oblongifolium et P. bonieense (le P. Treubii ayant été éliminé en raison de sa mé- diocrité . Le rendement en gutta sèche obtenue par saignée est évalué à H kg. par acre et par an eu moyenne, sur des arbres de quinze ans et plus; d’autre part, le ramassage des feuilles peut donner 25 Içg. de ces feuilles par arbre chaque année, soit 1 .368 kgs par acre. A noter que la teneur en gutta, qui n’excède pas 10 0 Ü dans les feuilles fraîches, est plus faible dans les feuilles sèches. De belles illustrations représentent des vues de la planta- tion prises à des âges différents, depuis la pépi- nière jusqu’à vingt-deux ans. 1807. E. de Kniyff: De llandel in Sisalhennep. — Ia-8®, 5 pp. Tirage à part du Teysraannia, Buiten- zorg, 1908. Petit aperçu de l’état actuel du commerce du Sisal, destiné aux planteurs des Indes Néerlandaises. Cette brochure continue la suite de celles que publie M. E. de Kruyff sur le Sisal et les plantes à fibres. Le début indique le pourquoi du développement de cette culture : facilité d’accommodement de la plante à des terres impropres à d’autres cultures, absence de mala- dies, hauts prix obtenus pour les textiles dans ces dernières années, minimum de dépenses d'entre- tien, etc. Avec beaucoup de raison, l’auteur expose que la plante n’est nullement à l’abri de la décou- verte d’une autre plante qui viendrait la concur- rencer, mais montre le peu de danger qu’il y a en réalité pour le Sisal d’être supplanté par une fibre nouvelle, à la fois par la connaissance qu’on pos- sède aujourd’hui de la plupart des espèces textiles, et surtout par le peu de probabilité qu’il y a à ce que la nouvelle plante proposée s'accommode aussi bien que le Sisal des conditions d’aridité de sol et de climat qui ont fait son succès, surtout au Yucatan, son pays d’origine. Quant au prix de vente, il fait remarquer qu'il a toujours monté, la consommation ayant passé en quinze ans de 53.000 à 121.000 tonnes. Les Etats-Unis sont les plus gros consommateurs de Sisal dont ils font des cordages de bonne qualité. Un emploi peu connu de cette fibre est la reliure, qui en emploierait des quantités non négligeables. L’auteur signale enfin l’importance que les Allemands cherchent à donner à cette culture eu .Yfrique orientale. — F. M. 1808. Mairs J.) et U/ark (J.) : Some Poultry Expe- riments. « Bulletin n ’ 87 de la Station Expérimen- tale du Collège agricole de Pensylvanie >>. — 18 p. avec 13 figures, 1908. Exposé des résultats obtenus à la suite d’une série d’expériences métho- diquement poursuivies sur l’incubation, l’élevage, l’engraissement, la punte des diverses races de poules en observation à la Station agricole de Pensylvanie. 128 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 08 — AoL’T 19C0 DËFIBREUSES Système Pour obtenir les fibres des Agaves (aloés), des Fourcroies, des Ananas, des Sansévières, des Bananiers et des plantes fibreuses analogues. 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En outre, le jury de la dernière Exposition coloniale de Marseille en ^906 vient à nouveau de confirmer les décisions du jury de l'Exposition Universelle en lui attribuant un Grand prix pour sa collection de plantes utiles présentées en jeunes sujets cultivés pour l'exportation dans les pays chauds. Enfin, suivant une longue tradition, la Maison se fait un devoir de répondre de la façon la plus désintév.ssée à toutes les demandes de renseignements qui luisojit adressées. SRAINES AERICOLES ET IHDDSTRIELIES Graines d’ Arbres et d’ Arbustes pour pays tempérés et tropicaux ASSORTIMENTS de GRAINES POTAGÈRES, FLEURS, etc. appropriées aux différents climats GRAINES ET JEUNES PLANTS DISPONIBLES AU FUR ET A MESURE DE LA RÉCOLTE Agave Sisalana du Yucatan (vrai), Cotons sélectionnés, Jute, Fourcroya gigantea, etc. Cacaoyers (vai'iétés de choix). Caféiers (espèces diverses). Coca, Kola, Tabacs divers. Thé d’Assam, etc. Castilloa elastica, Cryptostegias et Ficus divers, Hevea brasi- ^ liensis, Landolphia (diverses caoutchouc j sortes), Manihot Glaziovii, ( Marsdenia verrucosa, etc. iCannellier de Ceylan, Gingem- bre des Antilles, Giroflier, Muscadier, Poivrier, Vanilles du Mexique et de Bourbon (boutures), etc., etc. Plantes \ textiles ( Plantes économiques d A ^ Nouveautés ! ! Caoutchouc AQ\^f\\i\%[ManihotdichQtoma) — Piauhy { — Piatihyensia) — SanFrancisco( — hepiaphylla) Voir à ce sujet l’intéressant article dans le numéro 81 du J. d’.\. T. CAOUTCHOUQUIER DU PARA (Hevea brasiliensis) LES CATALOGUES ILLUSTRÉS SONT ADRESSÉS FRANCO SUR DEMANDE Catalogue spécial pour les Colonies CORRESPONDANCE EN TOUTES LANGUES T .a. nvaistlson. xr’et jpsis cie SxxccAxrsa-le xx± c3Le En écrivant, mentionne: le ajournai d' Agriculture Tropicale Paris. — L. Maretheux, imprimeur, 1, rue Cassette. 9* Année N» 99 30 Septembre 1909 B JOURNAL D’AIIRIGOLTURE TROPICALE {AGRICOLE, SCIENTIFIQUE et COMMERCIAL) FONDÉ PAR J. VILBOUCHEVITCH Ps«i>aissaiit à la fin de cliaciue mois S’occupant plus spécialement de la culture des : Arachide, Banane, Cacao, Café, Canne a sucre, Caoutchouc, Cocotier, Coton, Indigo, Manioc, Ramie, Riz, Sisal, Tabac, Thé, Vanille, etc.. Arbres fruitiers. Cultures potagères. Elevage, etc. COMITÉ DE RÉDACTION : O. IxABROY, Rédacteur principal; — F. MAIN, Secrétaire de la Rédaction J. GRISARD; — E. BATLLAUD Rédaction et Administration ; 164, rue Jeanne-d’Arc prolongée, Paris (XIII*). . ABONNEMENTS : Un an, 20 francs. — Recommandé, 23 francs. — Prix du N®, 2 francs. Sommait^e ETUDES ET DOSSIERS. — A propos des qua- lités et de la préparation du Caoutchouc de planta- tion ; Nécessité d'une marque d’origine; Causes de la supériorité du « Para Naturel »; Avantages du bloc sur les autres formes commerciales, par M. G. Lamy-Torhilhon, 257. — Les Possibilités agricoles’ dans le Nord-Tunisien : Généralités, Cultures, Ele- vage, Main-d'œuvre, par M. M. Montet, 260. — Orga- nisation générale d’une plantation d’Ilevea : ill. Piquetage du terrain, Ilomogénité des peuplements, avec 2 fig., par M. G. A'ehnet, 265. — Culture et Exploitation du Zapupe au Mexi(|ue. par M. Russell Hastings Millwahd. 268. — Le Sucre de Canne et sa Fabrication: Analyse de l’ouvrage de M. IL C. Piiin- SF.N Geerligs, par F. Main, 270. PARTIE COMMERCIALE. — Chroniques mensuelles (CouTs, Statistiques, Débouchés),- par MM. llECHT FRÈRES ET C'® (Caoutcliouc), 273. — A. et E. Foss.at (Coton), 274. — A. .\llealme (Café), 275; (Cacao), 276. — Dalton and Voung (Vanille), 277. — Vaquin’cI Scuweitzer (Fibres de corderie et de brosserie), 277. — Rocca, Tassy et de Roux (Huiles et cta 99 graines grasses), 279. — Geo Ernst. (Produits de Dro- guerie et Divers), 279. — Taylor and Co (Mercuriale africaine de Liverpool), 281. — J. -H. Grein (Articles d’Extrême-Orient), 282. ACTUALITÉS. — La Récolte mécanique du Café dans l Etat de S.-Paulo, 272. — Observations sur le Bostrichc du Caféier au Tonkin, par M. L. Duport. 282. — Deux maladies du Cannelicr à Cey- lan, 283. — Une nouvelle Cire végétale au Mexique (O. L.y, 284. — A propos de l’exsudation spontanée du latex chez les Essences à caoutchouc, par M. 4. Parki.n, 284. — A propos de l’exploitation des graines d’Inoy {l’oga oleosa Pierre), en Afri(|ue occidentale, 285. — Essais de transport d’.\nanas des îles Ilawa’i aux Etats-Unis, 285. — La Cri.se commerciale du Cachou au Burma, par M. V. Cay’la, 287. — LeThrips du cacaoyer et son traitement aux .Antilles (O. L.), 287. — Concours de Charrues indigènes en Cochin- chine (F. M.), 288. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE (sur pages bleues). — 14 Analyses, paaes 129, 131, 141, 143. PETITE CORRESPONDANCE(p. bleue), 140. Les abonnements sont reçus : A Paris, à l’Administration du Journal (164, rue Jeanne-d'Arc prolongée), et à l’Office Colonial (20, Galerie d’Orléana, Palais-Royal). — d Alexandrie (Egypte),' chez L. Schuler. — à Amsterdam, chez De Bussy (Rokin 60). — à Basse-Térre (Guadeloupe), chez Adrien G. Gratenel. — d Berlin, chez R. Friedlœnder und Sohn (N.W. — Karlstrasse.ll). — à Bordeaux, chez Keret et fils. — — à Bruxelles, à la Librairie Sacré (33, rue de la Putterie). — au Caire, chez Mme J. Barbier. — à Caracas, Empresn Washington CV'anes .y Castillo M.). — d Ouatcmala, chez Goubeau et C‘*. — d Hambourg, chez C. Boysen (Heuberg, 9). — d Hanoi et Halphong, chez Schneider aîné. — d la Havane, Dépassé (56, Galle A^acate.) — au Havre, chez J. Oonfreville (7, rue de la Bourse). — d Lisbonne, chez Ferin (70. rua Nova do Almada). — d Londres, chez Wm. Dawson and Sons (Cannon House. Breara’s Buil- dings, E. C.), et à rimperial Institute. — d .Ifanagna, chez Carlos Heuberger. — d Marseille, I.ibrairîe do la Bourse (Cassius-FrézeD, 5, place de la Bourse. — d Mexico, chez Mme veuve Bouret (14, Cinco de-Mayo). — d xVew York, chez G.-E Stechert (129-133, W-20-th Street). — d Nouméa, maison Lhuillier. — d Pemambuco, chez Manoel Nogueira de Souza. — d Bio-de-Janeiro et Bello- Horizonte, chez Alves et C». — d San José de Cdsto-Kica chez Antonio Lohmann. — d San Salvador, chez Italo Durante et C». — d Sno-Paulo. chez Mollo Barjona. — d la Trinidad, chez D.-A. Majani planteur (Port-of-Spain). — d Port-au-Prince (Haïti), Bibliothèqde Arnica (Louis Coicou). Ainîi gu'en gênerai chez tous les Libraires français et étrangers, et dans tous les Bureaux de Poste. CAIYIPEIVIENTS COmPLETS - MEUBLES COLONIAUX Tentes, Popotes, Malles, Pharmacie, etc.. Lits genre anglais. Sièges et Tables pliants FLEM et PICOT réunies ( Maison principale : 40, me Louis-Blanc, Paris. /CatalogoesN R. HENRY, ing. 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Locomotives routières, Moulins à Farine, etc. Neuvième Année i\o 39 30 Septembre 1909 Journal d’ Agriculture Tropicale A propos des qualités et de la préparation du Caoutchouc de plantation Nécessité d’une marque d’origine Les causes présumées de la supériorité du ‘"Para naturel”; l’enfumage et l’âge des arbres. Avantages du bloc sur les autres formes commerciales. Par M. G. Lamy-Torrilho.n. Dans cet article, que nos lecteurs rattacheront utilement à ceux antérieurement publiés par notre collaborateur dans les n®* 80-87 et 89du « J. d’.A. T. », M. G. Lamv-Torrilhon expose, avec netteté et pré- cision, les raisons qui, à son point de vue de ma- nufacturier, assurent pour une durée encore indé- terminée la préférence au caoutcbouctle cueillt-tte. Si la théorie qu’il soutient pour expliquer cette supériorité n’est pas toujours conforme aux don- nées nouvelles de la science biologique et chimique, elle aboutit néanmoins à des conelusions peu dif- férentes pour la pratique et l’industrie. Il reste d’ailleurs bien entendu que nous sommes toujours disposés à accueillir les observations et les répli- ques que nos lecteurs auraient à formuler, pour confirmer ou infirmer les appréciations dévelop- pées par M. Lamy, (N.d.l. R.) La question de savoir si le caoutchouc provenant d’arbres cultivés (Indo-Malaisie) a une supériorité marquée sur du caout- chouc extrait des arbres séculaires des forêts de l’Amazone, et vice versa, préoccupe toujours fortement les producteurs aussi bien que les fabricants qui emploient ces produits. Plusieurs auteurs documentés, expéri- mentés et autorisés en cette partie ont émis leur opinion, et les journaux spéciaux ont rêproduit leurs appréciations assez contra- dictoires. 11 convient d’ajouter, pour être impartial, que de part et d’aulre les argu- ments mis en avant ont une certaine va- leur. Il paraît cependant, comme nous l’avons dit ici (1), que c’est aux fabi icants, c’est-à- dire à ceux qui emploient cette matière pre- mière, à donner leur avis, basé sur l’expé- rience. Jusqu’à ce jour il ne semble pas que cette question ait été bien nettement précisée et définie, et nous en sommes encore réduits à de simples conjectures. Cependant le temps n’est pas éloigné où l’on pourra poser franchement la question et nettement la résoudre, les matériaux commencent à affluer et d’ici peu on saura à quoi s’en tenir exactement sur la valeur respective des deux caoutchoucs, naturel et cultivé. Dans un article du « The India Rubber Journal » (^numéro du .o octobre 1908), le D'" P. ScHiDROwiTz a essayé de différencier les deux produits et a fait ressortir les avantages et les inconvénients de chacun. Se mettant au lieu et place du fabricant, il envisage la valeur au point de vue du rendement des deux matières premières. Laissant au D’’ P. Schidrowitz tout le mé- rite de sesappréciations, nous allons essayer de préciser certains points encore obscurs de la discussion. Le para de plantation se présente sur le marché sous certaines formes que nous pouvons classer ; biscuits, feuilles, crêpes et blocs. Ces termes ne correspondent mal- (1) Voy. «J.d’A.T. », n® 80. 258 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 99 — Sept. 1909 heurcuscmoni pas à une qualité bien défi- nie, il y a des degrés de perfection de récolte à noter pour chacune de ces catégo- ries, d’où la nécessité d’une marque d’ori- gine si vivement réclamée par les fabri- cants ; elle leur permettrait de s’y recon- naître sans avoir à essayer à chaque fois les produits offerts. Lorsqu’on propose à un fabricant du para fin avec la mention « hard cure », il sait de suite qu’il s’agit du para fin plus ancien de récolte, plus sec, que celui dit « des Iles », qui est plus hu- mide et se tient à quelques centimes au- dessous du précédent. Pour le para de plan- tation, le fabricant est obligé de se faire montrer des échantillons et c’est sur l’exa- men de ces échantillons et même après essaie! titrage qu’il débat son prix el achète. Dans le numéro du 8 février 1909 du « The India Rubber Journal », un fabricant anonyme insiste précisément sur cette particularité des caoutchoucs bruts de Cey- lan et de Malaisie comparés aux caoutchoucs bruts de Manaos et de Para. Il donne à ce propos aux récolteurs asiatiques des con- seils qui sont à retenir et à noter soigneu- sement; nous y reviendrons. Mais si le caoutchouc de l’Amazone ren- ferme encore quelques impuretés et beau- coup d’eau d’interposition, le caoutchouc de Geylan ou de Malaisie est parfaitement sec et presque pur. C’est sur ce point qu’il peut prendre sa revanche, el ce n’est cer- tainement pas un mince avantage. Quand on songe que le caoutchouc qui nous vient du Brésil renferme IS à 20 de matière inerte et d’humidité, et que les biscuits, les feuilles, les blocs même et les crêpes de Geylan ne contiennent qu’un demi à un pour cent de matière étrangère, on se demande pourquoi la faveur va toujours à l’ancien produit. Lorsque l’on compare, dans la fabrication, le prix de revient du caout- chouc cultivé, avec celui du para de Ma- naos ou des Iles qui fait un déchet de lo à 20 “/o, on est étonné de la préférence accordée à ces dernières sortes ; à cela il faut qu’il y ait une raison, car les fabricants ont tous intérêt à se procurer des matières premières qui, pour un prix déterminé, leurdonnent le maximum de qualité. G’est ce qui se passe dans le cas présent. Donc, payer une matière première plus cher, c’est acheter en compensation une qualité que d’autres produits ne possèdent pas au même degré. Gette qualité peut être expliquée de la façon suivante. On a toujours regardé le caoutchouc brut, pur ou épuré, comme constitué de globules agglutinés par un moyen physique ou chi- mique lorsqu’ils étaient en suspension dans le latex. G’est par une sorte de coalescence que ces globules ont été soudés, agglomé- rés ; ils se présentent alors sous deux états de la matière bien distincts, complémen- taires. L'un de ces états correspond à une matière fibreuse, élastique, nerveuse, l’autre peut être comparé à une substance plastique, toujours prête à s’unir à la précédente. L’arrangement moléculaire est si bien ordonné qu’on dirait des fils de chaîne réunis par une trame, si toutefois la comparaison d'un semblable produit à un tissu des mieux étudiés n’est pas trop hasardée. G’est indiscutablement dans le « para fin » que se trouve porté au plus haut degré de perfection cet arrangement si intime des deux matières, des deux sub- stances dont nous venons de parler. D’où peut provenir maintenant cette qualité, cet équilibre si stable entre la sub- stance fibreuse et la matière agglutinante? Dans de précédents articles nous avons défini le latex, c’est-à-dire ce lait que laissent échapper certaines espèces du règne végétal lorsqu’on vient à entamer leur écorce. De ce lait, recueilli à l'état plus ou moins visqueux, il s’agit d’exiraire les globules de caoutchouc en suspension. G’est de ce traitement que résulte en grande partie la plus ou moins grande proportion des qualités si recherchées des fabricants de caoutchouc. Au Brésil, le procédé unique de l’enfu- mage a été de tout temps mis en pratique et si des modifications se sont produites dans cette manière de récupérer le caout- chouc en suspension dans le latex de N® 99 — Sept. 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 259 l’iiévéa, le principe cependant est resté tou- jours le même. C’est donc reconnaître que la méthode employée jusqu’à ce jour don- nait satisfaction et au récolteur et au fa- bricant. Dans les plantations de l’Est, le procédé est plus scientifique, plus soigné, plus in- dustriel et, en cela, nous ne pouvons qu’applaudir à ces progrès. Malheureuse- ment, l’enfumage n’existe pas, ou du moins est très peu employé. N'ous n’avons vu que quelques essais (jui devraient être pour- suivis, car nous sommes persuadés que le caoutchouc de plantation préparé par en- fumage a dû bénéficier sur le marché d’une notable plus-value bien faite pour encourager le récolteur à persévérer dans celte voie. Il nous paraît indispensable que les récolteurs de caoutchouc des planta- tions s’efforcent de généraliser l’enfumage ; ils donneront ainsi à leurs produits une qualité dont les fabricants de caoutchouc leur seront très reconnaissants. Nous renvoyons nos lecteurs intéressés à la récolte du caoutchouc à notre élude de l’année dernière (1) sur les différents procédés d’extraction et de préparation. Ils discerneront sans doute dans cette no- menclature, accompagnée d’une descrip- tion rapide de chacun des moyens étudiés, celui qui conviendra le mieux à leur exploitation. De ce qui précède, il ne faudrait pas conclure que si tous les latex provenant des hévéas de plantations, étaient traités par l’enfumage, on arriverait à la produc- tion d'un caoutchouc équivalant à celui de l’Amazone. Un facteur intervient qui joue un rôle important: c’est l’âge de l’arbre. Le produit d’un hévéa de cinquante ans sera toujours plus élastique et plus nerveux que celui d’un arbre de dix ans (2). Le fait (1) «J. H’A. T. n«^ 87 et 89. (2) A plus forte raison, que celui d’un hévéa de de 3 ou 4 ans, dont l'exploitation serait rendue pos- sible par la nouvelle saignée Northway. (Voir à ce sujet l’article du « J. d’A. T. », n“ 98, p. 236.) N. d.l. R. est admis par tous les fabricants et cons- titue une question de temps pour les plan- teurs. La forme commmerciale à donner au caoutchouc pour la présentation sur les marchés n’est pas une question secondaire et doit être étudiée de près pour que le pro- duit de culture donne satisfaction à la fois au vendeur et au fabricant. Nous pensons qu’il y a lieu de s’arrêter à une conception rationnelle de forme qui changera un peu la manière de faire des récolteurs. Nous avons dit que la façon de récolter le caoutchouc à Geylan était à encourager; mais là se bornent les compliments à adresser aux cultivateurs, car, de toutes les façons de présenter leur caoutchouc, le Bloc nous semble la meilleure (1 j. En effet, les Crêpes, surtout par leur structure ru- gueuse, semblent avoir été produites pour faciliter l'absorption des poussières et de l’humidité, et favoriser l’oxydation et le stickage. Les surfaces lisses des feuilles et des biscuits obvient un peu à cet inconvé- nient, mais il faut aussi regarder combien, par rapport au volume, ces deux formes offrent encore de surface réceptive. Il est donc indispensable, à notre avis, que le caoutchouc brut provenant des cultures de Geylan soit expédié et livré au com- merce sous forme de blocs cubiques, bien comprimés, aux angles arrondis, du poids de O à 10 kg., emballés soigneusement en caisses bien closes ne laissant pénétrer, autant que faire se peut, ni l’air, ni la lu- mière, ni l’humidité, ni la poussière. Telles sont les 'conclusions auxquelles nous croyons pouvoir nous arrêter, à la suite de notre expérience et de nos obser- vations personnelles. G. Lamy-Torrilhox. (1) Cette forme, adoptée avec avantage par la « Lanadron Estate », tend à se répandre sur d’autres plantations de Geylan et des Etats Malais. Elle est préconisée également par le Wyllie dans son rapport sur Kambé. (N. n. l. R.) 200 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE Ao9(j_ Sept. i909 Les Possibilités agricoles dans le Nord=Tunisien * Observations d’ordre général. Produclions spéciales : Vigne, olivier, Citrus, céréales. ' Elevage du cheval, des bovidés, des ovidés et des suidés. Remarques importantes. La question des fourrages. — Achat d’une propriété. La main-d’œuvre. Par M. Maurice Montet. L'intérêt de nombreux agriculteurs colo- niaux semblant se porter à nouveau sur les vastes territoires de l’Afiique méditer- ranéenne, et particulièrement surle « bled » Nord-Tunisien, je suis heureux de pouvoir donner ici quelques renseignements impar- tiaux sur les possibilités agricoles de notre pays de protectorat. Je dois dire tout d’abord qu’il faut renoncer pour des raisons de climat, de sol et d’économie générale, aux grandes cultures tropicales. Ues essais furent tentés, qui d’ailleurs n’eussent jamais dû l’être, l’échec était évident pour quiconque con- naît suffisamment le pays. Il faut savoir profiter de l’expérience acquise et ne pas risquer de perdre temps et capitaux en de douteuses aventures. Nos efforts porteront sur l’amélioration prudente et rationnelle des méthodes de culture suivies. Le premiei' point à envisager est : la disponibilité financière. Ceux qui veulent tenter en Tunisie une rémunération inté- ressante de leur capital doivent se persuader que seuls ont chance de réussir les pos- sesseurs de fonds importants. Les capi- taux modestes végètent, les insignifiants s’épuisent. Celte opinion officiellement, officieuse- ment aussi combattue, est donnée ici en toute conscience, et vérification en est faite par de multiples exemples, avoués ou non. En Tunisie, il faut de forts capitaux pour acheter les terres dont le prix va sans cesse croissant dans des proportions parfois injustifiées. Les constructions, les recher- ches et aménagements des points d’eau, les achats de cheptel mort et vif, les avances sous toutes formes aux cultures occa- sionnent de lourdes dépenses. Enfin il faut de sérieuses avances pour résister le cas échéant à des mécomptes, à des déceptions budgétaires qui ruinent eu un ou deux coups les faibles ressources. L’association agricole est créée, le crédit agricole fait chaque jour des progi’ès : ce sont là des auxiliaires d’incontestable uti- lité, mais dont on ne doit pas être astreint à observer les limites de secours fatalement étroites. La question « capitaux » étant élucidée, quelles sont les cultures et les élevages avantageux en Nord-Tunisien? Vigne. — La viticulture subit à l’heure actuelle une crise si pénible que je crois pouvoir me dispenser de Tétudier ici. Ce n’est guère que dans des conditions excep- tionnelles que les colons en tirent quelque avantage. Si les prix de revient sont bas, les prix de vente n’en sont pas moins déri- soires et ne laissent aucune marge à un intérêt productif des fonds mis en œuvre. En outre, près de Tunis, par exemple, pour le commerce local, la concurrence des colonies siciliennes essaimées en Tunisie est insoutenable. Le marché mé- tropolitain se montre peu empressé d’ac- cueillir les vins tunisiens, dont beaucoup cependant sont de réelle valeur, de bonne conservation. Oliviers. — L’olivier fut intéiessant pour les premiers occupants qui purent acquérir des olivettes considérables dans le centre et le Sud-Tunisien à des prix réellement infimes. A l’heure présente, elles ont atteint des taux de spéculation désavan- tageux. Ue plus, une mouche spéciale, contre N® 99 — Sept. 1909 JOUR.\.\L DWGRICULTURE TROPICALE 261 laquelle la science officielle et l’empirisme des propriétaires luttent en vain, commet depuis trois ans des ravages considérables. Ses méfaits sont une des principales causes de la hausse (40 à 60 °/„) actuelle des huiles. Cependant je crois qu’on peut, les con- ditions physiques du domaine l’autorisant, complanter certains espaces propices, ainsi que les bords des chemins de ferme, en prenant toutes précautions contre la bruta- lité des troupeaux et l'inconcevable insou- ciance des indigènes. La propriété acquiert ainsi, sans grands frais, une légère plus- value, et, dix ans après la plantation, une petite récolte trouve toujours acquéreur. Citrus. — Mandariniers, citronniers, orangers, ne doivent à mon avis être con- sidérés que comme cudtures accessoires. Près de Tunis, dans des conditions locales heureuses, ils peuvent être d’un bon appoint dans le budget global. Mais lies concurrents très voisins de la méti'opole ou mieux desservis, fournissent amplement ses marchés, et la consomma- tion sur place, bien qu’importante, ne vaut point qu’on fonde sur elle des espoirs nombreux. Il me paraît plus utile d’étudier des cul- tures et des élevages à rendement immé- diat. Céréales. — Chaque année, de grandes surfaces sont emblavées en blé (dur prin- cipalement), orge et avoine. Les résultats obtenus varient en dehors des circons- tances plus ou moins favorables du sol, du régime climatérique local, et de l’année considérée, avec les méthodes culturales suivies. Or, il y a beaucoup à travailler dans ce sens. Quelques colons étudient avec une per- sévérance intelligente les voies du succès par la sélection des semences, l’améliora- tion des façons agricoles, l’application judicieuse d’engrais, les combinaisons variées d’assolements compatibles avec les autres bases de leur exploitation. Il est à regretter que leur nombre soit si restreint. Mais, si bien conduites que soient ces études, elles sont coûteuses. C’est, il est vrai, un placement de fonds, de patience, à haut intérêt et que chacun devrait opérer. Beaucoup n’y consentent pas, ou ne peuvent y consentir. Je ne dirai rien des rendements indi- gènes qui sont et restei’ont longtemps encore insignifiants. Dans un domaine bien conduit, on peut atteindre la moyenne favorable sur plusieurs exercices de 14 à 18 quintaux, mais non dès les premières années; il faut pouvoir attendre et savoir réduire le temps d’attente. Le prix de revient à l'hectare oscille entre 70 et 110 francs. Les céréales sont achetées par des courtiers opérant pour Marseille et par quelques revendeurs au marché local. Les prix varient comme suit : Blé 21 et 26 fr. les 100 kg. Avoine ... 9 et 16 fr. — Orge .... 9 et 15 fr. — Ceci au moment de la récolte, dans les s^cs de l’acheteur et généralement : rendu Tunis. Le blé tendre est peu cultivé, il est plus délicat, rend moins et se cote toujours 1 à 2 points en dessous du blé dur. Le colon soucieux de ses intérêts doit posséder un magasina grains parfailement établi, lui permettant de ne vendre qu'à son heure. S’il est éleveur et céréaliste, il gardera ses pailles, en eût-il trop à son estimation pour les nécessités de l’année courante. Qui sait ce que donnera la sui- vante? Le fumier produit n’est jamais en rap- port, même éloigné, avec l’étendue consa- crée aux céréales non plus qu’avec l’exi- gence des terres dont la fécondité, pour être légendaire, n’en est pas moins tarie. 11 ne faut pas oublier en effet que la stabula- tion permanente du bétail est une hérésie ruineuse. La nécessité s’impose donc de suppléer au manque de fumier de ferme par les engrais et amendements, les façons et les assolements, toutes choses que le colon doit s’appliquer à adapter à son domaine, à chacune des parcelles de ce domaine s'il y a lieu. JOUUNAI. D'AGIIICULTUÜK TROPICALE No'J'.) — Ski’T. 1900 2()2 Elevage. — L’élo^ age du cheval ne peut èlre considéré' que comme un sport de luxe. Il faut au colon une bête de service rustique, à deux fins, d'un prix ne dépas- sant pas 300 flancs. Jamais aucun éleveur n’a pu, ne pourra gagner sur de telles bases. Les chevaux du pays ont des qua- lités d’endurance, de fond, de sobriété, qu’il est difficile d'obtenir rapidement, à bon compte, par les croisements et métis- sages les mieux étudiés, et l’aléa est en vérité trop grand pour rendre cette indus- trie avantageuse. Il n’en est plus de même en ce qui con- cerne le commerce des bovidés. S’il est à recommander de se créer au domaine, afin qu’il y demeuie, un noyau de reproduc- teurs obtenus par sélection et croisements, le bénéfice réel et très important ne peut venir que du roulement actif, incessant du bétail acheté maigre, revendu au point. La condition de réussite est de ne pou- voir acheter et vendre surtout qu’aux cours propices. Pour cela, il faut des fonds liquides disponibles à toute heure. Le colon ne doit pas être obligé de subir les cours ; il doit en profiter. La pratique des marchés, du gabarit des animaux, des maquignons arabes, maltais, français dont la rouerie professionnelle est universellement connue, ne s’acquiert qu’à la longue. Bien conduites, les opérations de bétail doivent laisser un bénéfice net de 23 à 30 "/o, sauf bien entendu les imprévus fâcheux, les épizooties, par exemple. Il est bon et j’insiste, d’avoir au domaine un « noyau générateur » d’animaux de qualités telles qu’on puisse « fabriquer » ses attelages sur le type le mieux adapté aux circonstances locales. On doit se souvenir que : 1° Les dépenses faites en abris sûrs, écuries, parcs indispensables, sont toujours largement compensées à bref délai par l'accroissement plus rapide, plus régulier du troupeau ; 2® 11 est imprudent de céder à la tenta- tion d’acheter des bêtes malingres, ayant soulfert ou trop âgées, elles restent tou- jours chétives, occupent trop longtemps la place pour un bénéfice nul, et ta mor- talité s’y fait nombreuse; 3“ L’engraissement à l’étable est une erreur ruineuse. Seuls les animaux vic- times d’accidents légers ou les bœufs trop âgés pour un travail utile méritent des soins plus particuliers ; 4® L’habitude du pays est de laisser le taureau partir avec le troupeau. C’est à mon avis, une pratique blâmable, les pro- duits obtenus s’en ressentent, l'engrais- sement est ralenti ; 3“ L’expérience démontrera s’il y a plus d’avantages à spéculer sur des génisses ou des taurillons, des bœufs ou des vaches, selon la valeur des pâturages. Il est presque indispensable d’inslaller contre ou tout près des écuries, une bas- cule à bestiaux. C’est encore le meilleur guide, surtout au début, pour connaître le prix à demander d’une bête, suivre les pro- grès du troupeau, et éviter de longs pour- parlers et des contestations avec les acheteurs. La dépense est insignifiante eu égard aux services rendus. Le cours du bétail varie selon les épo- ques et l’état des animaux entre 0 fr. 33 et 0 fr. 60 le kg. poids vif, pour le gros bétail. Les veaux sont cotés de 0 fr. 90 à 1 fr. 10. Ils sont longs à atteindre le poids voulu (50 kg. minimum), car les vaches arabes ont fort peu de lait. Celui-ci est d’ailleurs excellent et très riche, mais la quantité fait à ce point défaut qu’on est souvent obligé de donner deux mères à un jeune. De l’industrie laitière, je ne dirai que peu de chose. Le nombre des laitiers me paraît suffisant et les risques sont nom- breux. Ovidés. — Dans le centre tunisien où existent encore d’immenses pâtures et sou- vent maigres, le mouton est élevé en innom- brables troupeaux et ce commerce ne laisse point que d’être avantageux. La pratique de la transhumance néces- N® 90 — Sept. 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 263 cessaire. vu les sécheresses terribles de ces régions sud et centrales, devient de plus en plus difficile, car les terres du Nord, chaque jour morcelées davantage en grands, moyens et petits domaines, ne peuvent plus accepter qu’à des taux élevés de droits de pâturage, les troupeaux émi- grant vers elles. Dans le Nord, lorsqu’on dispose d’espace suffisant et d’abris, qu’on est à proximité d’un débouché facile, le mouton peut donner lui aussi d’importants bénéfices. Il faut s’en tenir alors à un nombre limité de bêtes de race plus fine que celle du pays, lebarbarin, mouton à grosse queue. Des croisements algérien- solognot, algé- rien-mérinos de Cran, donnent de bons résultats. Les produits sont à peine plus délicats que le barbarin et leur valeur plus élevée sur le marché. Les cours oscillent entre 0 fr. 40 et 0 fr. GO le kg. poids vif. Les agneaux de lait valent de 0 fr. 90 à 1 fr. 10, au poids minimum de 12 kg. qu’il leur faut près de trois mois à atteindre. Sitidés. — Deux méthodes d’élevage ; I® En loge, dans on près des villes, sur des bêtes de choix avec alimentation forcée. Il faut être dans des conditions favorables pour pourvoir économiquement à la nourriture des élèves, alors les béné- fices sont de réelle importance ; 2® En parcours. Que de colons y ont renoncé par suite des vols, des pertes, des dégâts, des mille ennuis suscités par l’im- probité des bergers, la mauvaise humeur des voisins ! 11 faut connaître merveilleusement le pays, ses mœurs, sa langue pour savoir se tirer de tons les mauvais pas où vous entraîne l’esprit d’indépendance caracté- ristique des animaux. A part ces difficultés décourageantes,' l’élevage du porc en par- cours serait très rémunérateur. Le prix de vente est compris entre 0 fr. 70, 0 fr. 80, 1 franc môme le kg. poids vif. Les animaux de parcours ont un poids de 60, 80, 100 kg. Parfois, mal- gré toute surveillance, il se produit des alliances fâcheuses avec les sangliers de la brousse. La viande est moins appréciée. C’est peut-être un tort. Fourrages. — Si l’élevage du bétail pré- sente en Tunisie un indubitable intérêt, la question de son entretien, de son engrais- sement doit trouver sa solution dans la surface des pâturages, prairies naturelles ou cultivées, disponibles sur le domaine. On doit compter, en circonstances ordi- naires, une tête à une tête et demie par 2 hectares. Ce sont là des chiffres qui paraîtront bien mesquins, mais dictés par l’expérience. Il est incontestable que cette relation peut devenir plus étroite avec les progrès de l’agriculture et reboisement méthodique auquel tous. Gouvernement et particuliers, devraient contribuer avec hâte pour ramener le régime des pluies à un juste équilibre. Les combinaisons d’assolements augmen- teront dans une large mesure les disponi- bilités fourragères; c’est une étude à laquelle doit s’attacher le nouveau colon. Il devra se méfier des plantes vantées, à rendement soi-disant mirifique que jamais nul agriculteur n’a pu approcher. Le prix du fourrage varie de 3 fr. 7o à 7 et 8 francs les 100 kg. mis en balle vapeur, selon qualité, époque et année. Il est toujours prudent de garder ample réserve de fourrages, en prévision de disette future. On vend aussi sur pied ou en menions, mais j'estime plus avanlageuse, plus régu- lière, la vente au quintal en balles vapeur. De l’ensilage dont je me suis occupé dans le « .1. d’A. T. » (n“ 82 i, je ne rap- pellerai que le principe économique. L’ensilage en Tunisie ne doit être obtenu qu’avec les fourrages de mauvaise qualité et les plantes adventices envahissantes (moutardes, artichauts sauvages, etc.). En- fouir en dos silos des plantes pouvant donner nn bon fourrage sec, est une inco- hérence, malgré toutes les tables d’analyses du monde. Comme fourrages cultivés avec avantage, je citerai le maïs, le sorgho blanc et celui 264 journal D'AGRICULTURE TROPICALE N» 99 — Sept. 1909 du Minesota, le téosinte, quelques trè- fles, la minette et le sainfoin. Connaissant bien ses .terrains, le colon peut arriver à constituer d’heureux mélanges, créer des prairies nouvelleset régénéré ries anciennes. Achat d'une propriété. — ]\os lecteurs savent donc qu’avec des fonds, des con- naissances réelles en agriculture, on peut se livrer avec grande chance de réussite à la culture des céréales, des espèces four- ragères et à l’élevage en Tunisie. Leur décision prise, reste à choisir leur champ d’activité. El me voici perplexe. Faut-il indiquer telle ou telle région, un centre de préférence à un autre? Je me contenterai des indications géné- rales. 1“ Un domaine n’est intéressant à tous points (le vue que s’il comprend, au mini- mum, 250 à 300 hectares. On y peut alors se livrer à plusieurs cultures et élevages, ce qui diminue singulièrement les risques, car la monoculture doit ici, comme par- tout ailleurs, être considérée comme exces- sivement aléatoire. 2° La propriété doit être dûment imma- triculée et le titre de possession bien en règle. 3° Il vaut mieux acheter des terres dé- frichées. Leur prix sera plus élevé sans doute, mais il y aura toujours économie en temps, argent et soucis. On peut se mettre à l’œuvre dé suite alors que procé- der soi-même au défrichement demande des années, encore faut-il trouver la main- d’œuvre nécessaire. 4“ Le domaine doit posséder plusieurs points constants d’eau potable. 5“ Il y a toujours avantage, à le choisir relié par une bonne roule ou une excellente piste (^surtout pour l’hiver), à un centre distant au plus de 20 à 25 km. ou à une gare éloignée de 10 à 15 km., distances maxima. 6° Enfin faut-il insister auprès de véri- tables coloniaux pour appeler toute leur attention sur la salubrité de la région choisie? Main-d'œuvre. — L’indigène est en général paresseux, voleur et fourbe. L’em- prise sur lui est difficile, il n’a aucun amour-propre. Son indolence lui fait envi- sager sans intérêt aucun une augmen- tation de salaire, du moment qu’il doit la compenser par un travail plus long ou plus parfait. 11 sait cependant apprécier les qualités de droiture et de justice de ceux qui le dirigent. C’est là sa seule qualité qui doit servir de base à son « maniement ». On le paie de 0 fr. 75 à 1 fr. 50 par jour selon son âge et ses capacités qui ne sont jamais remarquables. Les nègres tripolitains, soudanais, sont plus robustes, plus habiles, plus coura- geux aussi à l’effort et leur salaire, qui varie entre 1 fr. 75 et 2 fr. 25, est souvent bien mérité. La main-d’œuvre sicilienne pour cer- tains travaux délicats et pénibles tout à la fois, serait avantageuse, n’était son carac- tère insupportable, faux et rancunier. Prix : 2 fr. 25 à 3 fr. par jour. A l’époque des foins et de la moisson les Kabyles viennent par équipes d'Algé- rie. Ce sont en général de bons travailleurs, honnêtes et d’humeur facile : de 3 à 4 fr. par jour. Souvent ils entreprennent à la lâche. C’est au colon à juger selon les cir- constances, s’il y a ou non avantage à faire faire à la lâche ou à la journée. Quant à la main-d’œuvre agricole fran- çaise elle n’existe pas et, vi-aiment, il n’est pas à souhaiter de lui voir traverser la Méditerranée. Maurice Moxtet, Ingénieur agricole colonial. N» 99 — Sept. 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 263 Organisation générale d’une plantation d’Hévéa III. Piquetage du terrain. =•= Homogénéité des peuplements Les diverses opérations du piquetage. Remplacement des arbres morts. — Mesures défensives contre les animaux sauvages. — Conclusion. Par M. G. Vernet. Cet article, qu’il faut rattacher à ceux précé- demment parus dans les n®*96 et 97 du« J.d’A.T. », termine l’excellente étude pratique de .\I. Vernet sur l’établissement d’une plantation rationnelle d’hévéa. Nos lecteurs, que ces notes d’une appli- cation immédiate ont vivement intéressés, souhai- teraient certainement voir M. Vernet aborder prochainement un autre chapitre de la culture de l’hévéa, par exemple, celui se rapportant à la sai- gnée des arbres, sur lequel il doit être remarqua- blement documenté. Ses vues personnelles sur ce problème, encore des plus controversés, fourni- raient, à n’en pas douter, de précieux éléments d'appréciation et d’utiles indications aux plan- teurs. N. D. L. R. La régularité du piquetage est assez facile à obtenir avec les procédés très sim- ples que nous avons employés à Snoi-Giao pour une plantation en quinconces régu- lières : 3 m. sur la ligne et 4'",3o entre les particulier a son importance, car il est utile que les lignes d’ombre soient aussi rapprochées que possible, 2“,50; les rayons solaires seront ainsi mieux utilisés par les iV 1 1 1 1 i 1 Il' 1 1 1 1 1 t 1 -i—rr t 1 1 1 *1 1 1 a- ib O ■ le Figure 11. Délimitation du terrain en vue du piquetage. lignes. Les chiffres que nous allons donner au cours de cette description se rapportent à une plantation à o m. ; pour un écartement de 6 m. entre les pieds, il suffit de faire subir à ces chitTres certaines transforma- tions que chacun pourra opérer lui-même. 1° Délimitation par des voies bien nettes et bien droites du rectangle ABDC sur lequel la plantation doit être établie (fig.H). Les angles droits seront déterminés à l’aide feuilles des hévéas, et la végétation spon- tanée disparaîtra aussi rapidement que possible. La longueur des lignes AB, CD est déterminée en tenant compte de la moitié du nombre d’arbres que peut traiter un indigène dans sa matinée. 3“ Piquetages aZ», ... def ei cùb\ ..., d}éf\ tous les 2o m., faits à la chaîne suivant les lignes AB, CD, les premiers piquets add étant placés à ü“,30 en avant des points que doivent occuper les premiers hévéas. ' " I tL f --■?5'»n. X M — ^ -çw,.. 3 Figure 12. Cordeau pour piquetage entre les lignes de piquets directeurs. d’un instrument d’arpentage quelconque. 2“ Les voies AB, CD doivent avoir oOo m. de long et être dirigées suivant une orien- tation sensiblement nord-sud. Ce point 4® Piquetage tous les 4“,3o des rangées ad, //', rd, à Laide de piquets facilement reconnaissables. o“ Etablissement tous les 23 m. de lignes 26G JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 99 — Sept. 1909 de piquets conducteurs, à une distance de 4“,3o les uns des autres, entre hb\ cc', dd\ ..., ee'. Ce travail est facilité en met- tant un jalon bien visible en //, puis en c' , etc., pour perniettfe à l’opérateur de diriger son alignement. 6° Pour éviter les erreurs de distances qui pourraient se produire lors de la pose des piquets, il est bon de mettre sur la chaîne d’arpentage, en plus du repaire 10 m. établi par les opérateurs, des mar- ques spéciales aux S' et 13® mètres. Du reste, s’il y avait erreur importante lors de la pose des piquets, les alignements seraient troublés et on s’apercevrait bien vite de la faute commise, ün doit aussi préparer à l’avance la liste des distances entre chaque piquet directeur et le jalon primordial (4“,35, 8'", 70, 13“,0o, etc., etc.) de façon à n’avoir aucun calcul a effectuer sur le terrain. 7° Rectification des alignements entre 1-3, 5-7, ..., 2-4, 6-8, etc. Cette rectifica- tion est rendue nécessaire par les dénivel- lations plus ou moins importantes que l’on rencontre toujours sur le terrain et qui font varier quelque peu les indications fournies par la chaîne. Ce travail doit se faire à la lorgnette si les rangées sont assez longues. Il est bon de ne pas opérer en une seule fois sur des rangées de plus de 250 m., car les jumelles ordinaires ne sont plus suffisantes pour juger des rectifica- tions qu'il est nécessaire d’apporter aux lignes de piquets en vue d’alignements parfaits. C'est pourquoi nous avons établi la ligne intermédiaire //' à 230 m. de aa!, à l’aide de jalons de 3 m. visibles de très loin. C’est sur eux que se basera l’opéra- teur placé derrière les piquets a, ..., a' pour donner par signes les indications né- cessaires au déplacement des jalons con- ducteurs qui ne seraient pas dans l’aligne- ment désiré. 8° La première moitié de la surface à planter ayant reçu ses lignes de piquets conducteurs, on opérera d’une façon tout à fait analogue sur la deuxième moitié. 9® 11 est bon dès le début de constituer des lots d’arbres d’une importance propor- tionnelle au nombre d’hévéas que peut traiter chaque équipe d’ouvriers. 10° Les piquets conducteurs doivent rester en place jusqu’à la mise en terre des arbres. 11° Confection d’un cordeau avec mar- ques indicatrices. Des repaires indicateurs AA', RB' bien distincts seront placés aux distances réciproques indiquées par la figure, de même que les marques visibles, mais différentes c, d, e^f, ÿ, h. 12° Il suffit maintenant de placer alter- nativement les repaires AU' BR' sur chacun des piquets des rangées conductrices éta- blies précédemment (fig. 12) et de placer un piquet différent contre chaque marque c, r/, e, /, g, h, pour obtenir automatiquement la détermination des points où l’on doit faire les trous destinés à recevoir les hévéas. 13° La confection des trous une fois ter- minée, il est utile au moment du repiquage de marquer une deuxième fois, à l’aide du môme cordeau, l’emplacement que vont occuper définitivement les jeunes plantes. 14° Suivant les conditions hygrométri- ques de l’air, le cordeau s’allonge ou se rétrécit. Parfois, le matin, lorsqu’il y a beaucoup de rosée, la ficelle diminue de longueur au point qu’il est impossible de faire coïncider les repaires avec les piquets des lignes conductrices. 11 faut attendre alors un peu pour que tout rentre dans la normale. D’autres fois, par suite de la sé- cheresse de l’air, le cordeau s'allonge consi- dérablement; il est alors utile de le ra- masser en tas et de l’bumecter légèrement, pour qu’il puisse reprendre des dimensions telles que les repaires soient à 23 m. les uns des autres. Lorsque la brise est assez forte pour entraîner le cordeau, il suffit de mettre un poids quelconque au milieu de la ficelle, qui restera ainsi sensiblement immobile malgré le vent. 15° Pour cette opération du piquetage, il ne faut rien s’exagérer; un trouble de quelque centimètres à droite ou à gauche N° 91) — Sept. 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 267 ne nuit en rien à la régularité de l’en- semble que nous devons nous appliquer à obtenir. Ayant mis moi-même à l’épreuve les opérations dont je viens de donner la description, je puis dire qu’elles sont fa- ciles et donnent des résultats suffisants pour la pratique. Les plantations doivent être homogènes, c’est-à-dire composées autant que possible de sujets du même âge obéissant aux mêmes influences. La végétation de tous les hévéas ne se conduit pas ici d’une façon uniforme; certains ai'bres perdent, en effet, leurs feuilles bien avant les autres; ainsi, à Snoi-Giao, l’arrêt de la végétation com- mence (le novembre à avril suivant les sujets considérés, certains arbres ne per- dant môme jamais complètement leurs feuilles; comme on constate à ce moment de vie ralentie une diminution considérable des rendements, il faudrait, pour obtenir le meilleur résultat de nos plantations ac- tuelles, que les arbres soient traités à des époques variables; dans la pratique, c’est une chose impossible, et nous sommes obligés (le prendre une moyenne. Mais on conçoit l’intérêt qu’il y aurait pour l’avenir dans l'établissement de peuplements ho- mogènes formés d’arbres obéissant tous aux mômes influences, chez lesquels l’ai’rôt de la végétation coïnciderait avec la saison sèche défavorable aux saignées, car de tels arbres pourraient simultanément être traités de la façon la plus rationnelle. Pour arriver à ce résultat ou pour s’en rappro- cher le plus possible, il faut choisir comme porte-graines, sur sa propre concession ou sur les plantations dont les conditions générales sont les plus voisines de celles où l’on opère, les arbres dont la végétation est la mieux en rapport avec les conditions les plus favorables à l’extraction du latex. L’homogénéité d’une plantation doit porter aussi sur l’âge des arbres pour pou- voir commencer à la fois le traitement de tous les sujets qui constituent les parcelles arrivées à l’âge de la récolte. Chaque arbre mort après le repiquage et non remplacé immédiatement constitue au minimum une unité annuelle de perte; il faut doue prévoir les remplacements et établir ses pépinières en conséquence. Les plantations faites à Snoi-Giao cette année et l’année dernière étant assez importantes, le rem- placement des manquants est presque con- tinuel. Il faut aussi, dans ce même ordre d’idées, éviter la destruction d’un certain nombre de sujets par les animaux sauvages et même domestiques, à l’aide d’une clôture en fil de fer (13 rangées à Snoi-Giao) dans laquelle on ménage quelques ouvertures pour le passage des ouvu’iers et des voi- tures; mais celles-ci doivent être munies de barrières constamment fermées soit à la main, soit mieux automatiquemenl, pour celles du moins qui ne servent qu’au pas- sage des ouvriers. L’automatisme de ces fermetures do dehors en dedans est facile à obtenir pour les petites portes de services à l’aide d’une ficelle, d’une roulette et d’un contrepoids. .l’estime que ce système ou une disposition remplissant le môme rôle est indispensable pour compléter les heureux effets des palissades métalliques. Le principe eu a été admis à Snoi-Giao et j’espère que bientôt nous ne verrous plus un seul animal sauvage ou domestique dévorer de jeunes plants d’hévéa. Pour nous résumer, nous dirons que les peuplements de caoutchoutier du Para étant faits en vue de la récolte de gomme élastique, il convient de les établir de façon à faciliter le travail des saignées, d’en obtenir le meilleur résultat pratique et d’en permettre la surveillance absolue. Il faut ainsi se garder de se laisser distraire du but principal que l’on s’est tracé par des considérations d’ordres secondaires qui pourraient nuire au résultat final de l’en- treprise. G. Vernet, Ingénieur agricole, Clüniiste h l'Institut Pasteur de Nliatrang. 2C8 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 99 — Sept. 1909 Culture et Exploitation du Zapupe au Mexique 2.000 hectares de plantations. Sources botaniques de la fibre de Zapupe. — Culture et multiplication. Récolte, défibrage, rendement. — Emplois du Zapupe. Par M. Russell Hastings Milliard. La nouvelle fibre signalée en 1905 sous le nom de Zapupe dans la région de Vera-Cruz à Tampico, et plus spécialement dans le district de Tuxpam, parait appelée aujourd’hui à un certain avenir économique. Aucun des nombreux et intéressants documents publiés sur ce produit par des observa- teurs avisés tels que MM. Lespinasse, Dewey, .Mill- WARD, Nun.v, les D” Endlich et Purpus, n’avait encore précisé l’origine botanique du Zapupe, qu’ils considéraient comme dérivé d’un agave proche du henequen, lorsqu’une récente étude du D’’ NV. Trelease (1) combla cette lacune. D'après les matériaux incomplets qui lui sont parvenus, le savant monographe du genre Agave a pu néanmoins établir que la fibre de Zapupe était dérivée de différentes plantes parmi lesquelles il convenait surtout de retenir six nouvelles espèces d’agaves essentiellement bulbifères en culture, à feuilles épineuses, ün trouvera plus loin l'indi- cation de ces espèces rapportée aux noms indigènes les plus répandus dans les pays à Zapupe. Pour de plus amples détails botaniques, nous renvoyons au travail de M. Trelease où l'on trouvera d’inté- ressantes I eproductions de portions de feuilles, de jeunes bulbilles et, pour deux d’entre elles, de fleurs et hampes florales. Les renseignements recueillis sur place par M. Russell Milliard nous arrivent au bon moment; il nous est agréable d’adresser ici nos sincères remerciements à l’actif ex-consul des Etats-Unis à Tampico, qui a eu l’amabilité d’en faire profiter les lecteurs du «J. d’A. T. ». (N. d. l. R.) On ne peut dire exactement depuis quelle époque le Zapupe est connu dans les provinces de Tamaulipas et de Yera Cruz, mais tout porte à croire qu’il s’agit de plantes indigènes et que pendant de nombreux décades les Indiens s’en sont servis, d’une façon primitive il est vrai, pour fabriquer divers articles usuels tels que cordages, cordes, lassos et fils à tisser. La culture commerciale de la plante n’a (1) The Mexican über Agaves known as Zapupe, in « Transactions of the Academy of Sciences of Saint- Louis », 18 mai 1909. commencé qu’en t90o, lorsque l'intérêt s’est porté sur cette industrie ; si bien qu’aujourd’hui il existe plus de o.OOO acres plantés dans les alentours, et qu’en ce moment on défriche de grandes étendues de terrain pour cultiver le Zapupe. Le Zapupe est une espèce textile produi- sant une fibre fine et blanche, forte, bril- lante, souple et facile à tisser. Bien que ressemblant aux autres plantes à fibres du Mexique, elle leur est supérieure en qualité, se développe beaucoup plus rapidement, produit une bonne récolte au bout de trois ans, alors qu’il faut attendre de 5 à 7 ans pour exploiter les autres espèces. On trouve sept espèces ou variétés de Zapupe dans ce district : le « Tantoyuca », le « Tancoco », le « Tcpezintla », le « Yerde », le « Cimarron », 1’ « Estopier » et le « Vincent » ; mais il n’y en a guère plus de trois qui sont connues et cultivées. Ce sont : l’Estopier ou feuille bleue, qui produit de 70 à 80 feuilles par an ; le Tantoyuca ou longue feuille qui produit de 80 à 90 feuilles par an ; le Tepeziutla ou courte feuille, qui produit de 100 à 120 feuilles par an ( 1 ). Le « Tepezintla » est le Zapupe le plus (1) D'après les caractères tirés principalement des épines et de la teinte des feuilles, M. Trelease rapporte la plupart de ces désignations locales à quatre espèces inédites : i° Agave Deweyaiia NV. Tr. = Zapupe de Tantoyuca ou Z. verde. — 2o A. Zapupe NV. Tr. = Estopier ou Z. Azul. — 3° A. Lespinassei NV. Tr. = Zapupe de Tepezintla ou de Vincent. — 4“ A. abori- giniim W. Tr. = Zapupe Cimarron. Deux autres espèces ; TA. Endlichiana, appelé sur place « ixtie Manso », et VA. rubescens s'ajoutent à cette nomen- clature de nouveautés, où nous ne trouvons cependant pas le « Tancoco » mentionné par notre correspondant. Il est d'ailleurs possible que ces noms botaniques ne soient pas définitivement acquis à la science, Tauteur n’ayant eu en mains, pour l’étude de la plupart des formes de Zapupe, que des feuilles ou des portions de feuilles. (N. u. l. R.) N» 99 _ Sept. 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 269 populaire parmi les planteurs et celui qui tient la plus grande place dans les cultures. Lorsque la plante a trois ans, elle produit de 12o à 130 feuilles; alors cette production diminue petit à petit jusqu’à l’âge de sept ou huit ans ; on récolte ainsi une moyenne de 100 à 120 feuilles tous les ans jusqu’au moment où la plante meurt, ce qui, dans de bonnes conditions, arrive vers 10 à 13 ans. L’espèce dite « Vincent » a été récem- ment propagée et introduite dans l’île de Juana Ramirez, où elle promet de devenir l’une des plantes les plus productives. Elle ressemble beaucoup au Tepezintla, mais mûrit beaucoup plus rapidement et produit une qualité de fibre supérieure. Culture. — Un sol léger, sablonneux, bien drainé, est préférable ; lorsque le terrain est bien défriché et bien labouré, il n’est pas nécessaire de lui faire subir d’autre préparation, car les plantes sont exceptionnellement robustes et vigoureuses et n’ont guère besoin de soins après la reprise assurée. On peut planter à n’importe quel moment de l’année, mais il est bon d’avoir terminé ce travail avant ou après la saison plu- vieuse (d’avril en octobre), car les mau- vaises herbes sont alors très abondantes et retardent sérieusement la croissance des plantes. Il est préférable également d’opérer dans des champs débarrassés de la végétation aibustive qui pourrait ombrager les plantes. Le drainage doit être soigneusement assuré, surtout pen- dant la première année. Les jeunes plantes ou oeilletons sont plantées par rangées habituellement dis- tantes de 2 pieds, pour assurer six pieds carrés de surface à chacune d'elles; de sorte qu'on obtient en moyenne de 1.000 à LlOO plantes paracre. Certains planteurs préfèrent planter à une distance de 6 1/2 à sept pieds, en doubles rangées entre lesquelles ils laiseent une allée de dix pieds pour rendre la circulation plus facile. Mais il n’y a aucune règle absolue, sinon qu il faut donner à la plante suffisamment d’espace pour qu’elle puisse pousser libre- ment ; les soins d’entretien s'ont ensuite très réduits, le Zapupe ne souffrant ni des pluies abondantes qui tombent dans les tropiques, ni des longues sécheresses, et •se trouvant pratiquement exempt de toutes les maladies et pestes qui envahissent généralement les autres cultures. Un utilise souvent pour la plantation des rejets d’un an, mais ceux de cinq mois se développent presque aussi rapidement, les résultats sont aussi bons et la dépense beaucoup moindre. Très peu de plantes possèdent la vigueur et la rusticité du Zapupe; dès qu’il a atteint un certain développement, les bestiaux ou les animaux sauvages ne peuvent l’endommager, ce qui supprime les frais d’installation de clôtures, toujours très coûteuses dans ce pays. Les feuilles sont assez semblables à celles du Ilenequen du Yucatan ; malgré leur largeur moindre elles produisent une quantité de fibre presque double par plante, en raison de leur longueur plus grande et de leur nombre plus considérable. Chaque plante arrivée à l’état adulte, développe sur ses racines six ou sept jeunes pousses par an ; celles-ci peuvent être coupées et plantées entre les rangs ou dans l’endroit réservé à la pépinière. La hampe tlorale, qui apparaît à la maturité de la plante dont elle termine l’existence, porte de I.OOO à 2.300 rejetons bien formés qui tombent et peuvent être employés à multiplier la plante. Récolte et défibrage des feuilles. — Les feuilles peuvent être coupées à n’importe quelle époque de l’année; on opère ordi- nairement tous les trois mois. 11 faut avoir soin de couper au ras de la tige, car sou- vent la plante meurt prématurément à la suite des blessures occasionnées par une cueillette défectueuse. Après la récolte, les épines pointues qui terminent les feuilles sont enlevées et les feuilles mises en bottes de cinquante environ. Elles sont ensuite défibrées et la fibre préparée pour l’expor- tation. Le défibrage s’effectue de façon i 270 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 99 — Sept. 1909 simple au moyen d’une machine qui délibre environ 20.000 feuilles par heure avec l’aide de trois hommes. La libre est alors séchée au soleil et emballée pour le mar- ché. Usages dtt Zapape. — Les différent» usages auxquels on peut appliquer le Zapupe sont nombreux. Avec sa fibre on fabrique les meilleurs cordages; on en fait des cordes qui ne moisissent et ne se tordent jamais, et sur lesquelles les dilfé- rences climatériques n’ont aucune action. Chaque faisceau de fibres est divisé mécaniquement en centaines de fils qui font ressortir le lustre et la souplesse de ce produit. 11 a été question de l’utiliser pour remplacer la soie, mais la petite quantité fournie jusqu’à ce jour n’a pas permis de l’exporter pour cet usage. Toute la récolte a été employée au Mexique. F?'ais de production. — Le terrain propre à la culture du Zapupe se vend 10 à 100 francs l’acre; en ce moment, il est principalement acheté par des Américains qui émigrent au Mexique en grand nombre. Les frais de défrichement pour la prépa- ration du sol sont en moyenne de 2o à 75 francs par acre, et les jeunes plantes, selon leur âge, coûtent de 15 à 50 francs le cent. Rendement et exportation . — Mille feuilles produisent environ 50 à 55 livres de fibre, ce qui fait une moyenne de 2 1/2 à 3 tonnes de fibre par acre. On évalue le prix de la tonne à 700 francs, ce qui lais- serait un profit net de 750 francs par acre et par an avec le Zapupe écoulé au Mexique ou en Europe où des échantillons ont été reconnus très satisfaisants. 11 n’a pas encore été fait d’envois impor- tants de ce district, etl’on n’est pas d’accord sur le total de la récolte du Zapupe, mais les prévisions portent à 5.000 tonnes le total de Zapupe qui sera exporté Tannée pro- chaine. Russell Hastixgs Millward. EA-Cousul des Etats-Unis à Tampico (Mexique). Washington, le 19 juin 1909. Le Sucre de Canne et sa Fabrication Par M. H. G. Prinse.n Geerligs. Analyse bibliographique.! « L’objet de cet ouvrage est de réunir en un seul volume tout ce que Ton connaît de la chimie et de la technologie du sucre de canne, ainsi que de sa fabrication. » (H. G. Pr. Geerligs. Préface) (1). Ces quelques mots, résumant le but et le contenu de l’ouvrage, montrent à nos lecteurs qu'il ne leur est pas spécialement destiné. Pourtant la personnalité de l’au- teur ne nous a permis de passer ce travail sous silence ; au surplus, nous avons trouvé, dans la première partie, un certain nombre de considérations scientifiques ayant avec (1) H. G. Pkixsen Geerligs ; Cane Sugar and ils Manufacture. 1 vol. in-8®, 350 p. 1909. Prix: 12 sh. Norman Rodger, éd. à Altrincham (Manchester), Angle- terre. la culture de la canne des rapports trop étroits pour que nous n’ayons pas été frappés de l’importance que peuvent avoir sur les pratiques culturales, des recherches de laboratoire effectuées sur un produit déjà très transformé. Nous allons examiner rapidement les travaux les plus caracté- ristiques à ce point de vue. La formation du sucre dans la canne et ses transformations successives ont fait l’objet de longues recherches : les études ont porté sur les changements de compo- sition d’un entrenœud; — celui-ci cesse de s’enrichir en sucre dès^ue la feuille à laquelle il correspond cesse d’assimiler, ou plutôt il ne reçoit plus à partir de ce moment que ce qui lui arrive du surplus N° 93 — Sept. 1903 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 271 (le sucre (Jes entrenœuds supérieurs. Puis il perd en richesse, par suite d’une réduc- tion due à la transpiration; il n’y a donc pas lieu de laisser la canne sur pied après sa maturité. L’ététage n’est désavantageux qu’en ce qu’il diminue la résistance de la canne, mais il ne change pas la composition ni la richesse saccharine de la plante. La coloration de l’écorce de certaines variétés a de l’importance, car les matières colorantes se dissolvent dans le jus, dont il faut les séparer ensuite; mais à côté de ces matières colorantes visibles, il en existe une autre, intimement mélangée à la fibre et qui ne relève sa couleur jaune qu'au contact des alcalins. Elle est peu soluble dans l’eau, davantage dans l’alcool, et exposée à l’air, elle devient rouge : sous cette dernière apparence, elle accompagne souvent diverses maladies de la canne. L’enfouissement de la canne dans les sillons pour la conserver jusqu’au moment de son utilisation est très préjudiciable à sa richesse, carunegrandequantitéde sucre se perd par inversion, jusqu’à t 1/2 ®/o en un mois. Cette pratique n’est donc recom- mandable que pour éviter la perte de sucre plus grande encore qui résulterait pour la plante sur pied d’une gelée hâtive. De nombreux tableaux montrent le ré- sultat des recherches faites sur l’influence du sol, des engrais, de la pluie, du climat, et des conditions de la culture sur la richesse de la canne et l’élévation ou la diminution de la proportion de sucre à la suite d’une modification dans l'un quel- conque des éléments ci-dessus. La puissance des broyeurs a une influence très nette sur la composition du jus obtenu. Les moulins les plus éner- giques donnent un jus plus riche en sili- cates et en potasse que l'es moulins moins puissants; c’est une cause dont il faut tenir compte avant de tirer de la proportion de ces sels des déductions sur les engrais, le sol ou la culture, déductions qui pour- raient conduire à des tentatives erronées. Dans la deuxième partie de l’ouvrage. la plus importante, consacrée à la fabri- cation proprement dite du s,ucre et au tra- vail de l’usine, nous trouvons bien entendu moins de faits se rattachant à l'agriculture; ce sont surtout la chimie et la technologie qui sont en cause. Mais les planteurs de canne ne sont pas étrangers au travail de sucrerie et tous connaissent les controverses auxquelles ont donné lieu la diffusion et le broyage. Nous ne pouvons suivre l’auteur dans le détail des études qu’il a entreprises à ce sujet, et constaterons seulement qu’il se rallie à l’opinion aujourd’hui prépondé- rante. Si la diffusion donne un jus plus pur, elle le donne plus dilué, et fournit d’autre part des cossettes dont la teneur en humidité ne permet pas de les envoyer telles quelles aux chaudières, comme pela se pratique pour la bagasse. A cela se joint la plus grande complication des diffu- seurs, qui exige un personnel très expé- rimenté, et le manque d’élasticité des batteries qui ne peuvent, comme les mou- lins, absorber dans les jours de presse un grand excédent sur leur capacité normale. Les procédés mixtes, avec broyage et dif- fusion de la bagasse, peuvent être appelés à un certain avenir, mais toujours comme travail auxiliaire de l’usine et non comme base de la fabrication. Nous avons quelquefois parlé dans ces colonnes de la valeur de la bagasse comme combustible. Cette question, déjà très au point, fait l’objet de plusieurs pages de notes, traitant à la fois de l’influence sur la combustibilité de la teneur en sucre, en éléments inorganiques, en humidité, de la comparaison des bagasses de sucrerie, des séchoirs à bagasse et des foyers spéciaux. A notre regret, la « molascuit » ne fait l’objet que d’une très courte note. Enfin l’emploi de la bagasse pour la fabri- cation du papier est également men- tionné; l’auteur y a peu de confiance, si ce n’est pour les pays où la main-d’œuvre est très abondante et les produits chi- miques très bon marché. En résumé, bien que n’étant pas écrit 272 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 99 — Sept, 1909 pour les agriculteurs, ce livre peut, à et la profonde expérience du savant qui divers titres, figurer dans leur biblio- fut pendant dix-sept ans directeur de la thèque. Les planteurs de cannes y trou- West Java Sugar Experiment Station, veront toujours la sûreté de raisonnement F. Main. La récolte mécanique du café dans l’Etat de Saint-Paul. On connaît les importantes mesures adoptées par l’Etat de Saint-Paul en vue de résoudre la crise exceptionnellement grave que traverse sa principale industrie ; c’est d’abord la valorisation, puis l’interdiction de nouvelles plantations et la propagande habilement menée dans les pays de consom- matibn. De leur côté, les planteurs s’orga- nisent pour réduire les frais de production par l’emploi des machines et pour écouler directement leurs cafés; plusieurs d’entre eux sont d’avis que la crise pourrait être résolue par l’économie dans les moyens de production et par un meilleur système de vente. L’outillage a déjà fait ses preuves dans certaines caféeries de Saint-Paul où les appaicils à disques ont été introduits avec un plein succès, notamment dans celles que dirige M. L. Bueno de MmAXDA(Yoy. l’article du « J. d’A. T. » n°9o). Cet habile techni- cien vient de réaliser un nouveau progrès en supprimant la cueillette à la main pour la remplacer par un gaulage des cerises séchées sur l’arbre, en observant quelques précautions. Aous trouvons les différentes phases de cette récolte semi-mécanique illus- trées dans les colonnes de notre nouveau confrère de Rio, le « Divulgador Brasi- leiro », publié par M. A. Gomes Cahmo en textes portugais, anglais et français sous la même couverture. Le sol, nettoyé des herbes et brindilles, est égalisé par le passage d’une sorte de traîneau construit sur le modèle des chasse- neige employés dans nos provinces. Pour le gaulage, il faut attendre que les cerises se soient desséchées sur l’arbre; à ce moment, leur adhérence étant très faible, elles se détachent sous le choc d’une simple gaule garnie de caoutchouc pour éviter toute meurtrissure. On se sert également de cro- chets pour secouer les branches et les rameaux chargés de fruits. Ceux-ci sont ramassés et mis en tas sur le sol au moyen d’un large râteau dont les dents, en fort fil de fer, présentent l’aspect d’arceaux ou d’U. Cette méthode serait actuellement en voie d application dans les 2t fazendas, englo- bant 3 millions de caféiers, sur lesquelles M. B. DE Miranda exerce sa direction. Elle permettrait à un ouvrier de terminer en l’espace de 6 minutes la récolte d’un pied de café qui, autrement, nécessite en moyenne 23 minutes. Les frais de cueillette, estimés de 300 à 600 reis par 30 litres de cerises fraîches dans le système à la main, se trouveraient réduits à 200 reis par 30 litres de cerises fraîches, encore n’est-il pas tenu compte, dans cette large dilférence, de l’économie réalisée du fait de la suppres- sion du séchage artificiel. Il est évident que la récolte mécanique imaginée par M. B. de Miranda, laissant les cerises en tas sur la plantation, celles-ci se trouvent mélangées à toutes sortes de ma- tières étrangères, telles que pierres, brin- dilles, mottes de terre, etc.; aussi l’auteur s’occupe-t-il de mettre au point un appa- reil qui effectuerait non seulement le triage sur place, mais encore le décortiquage. Quant au transport, il est déjà résolu en partie par la traction automobile. Nous nous demandons toutefois si la récolte des fruits dans un état ultramùr reste sans influence sur la qualité du calé et la production des arbres. N» 99 — Sept. 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 273 PARTIE COMMERCIALE Le Marché du Caoutchouc. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. Hecht frères et C‘®. La hausse tout à fait extraordinaire dont nous avons parlé dans notre dernier article, n’avait pas dit son dernier mot. Au moment où nous éciivons, le disponible ou le sep- tembre (ce qui est à peu près la même chose) vaut plus de 24 fr., soit exactement 24 fr. 43 par kg., prix qui non seulement n’a jamais été connu, mais que personne n’aurait peut-être osé prédire il y a quelques mois encore. Jusqu’à présent, ce mouvement paraissait surtout dù aux rachats des vendeurs à décou- vert, car les prix du caoutchouc disponible et du caoutchouc rapproché n’avaient pour ainsi dire été payés par aucun fabricant, et les prix pratiqués pour livraison au commencement de l’année prochaine étaient bien au-dessous de ceux qu’on avait payés successivement pour juillet, août et septembre. Aujourd’hui, il n’en est plus de même, et on peut dire que la situation a totalement changé, non pas tant au point de vue des cotes qu’à celui de l’allure même du marché et de la nature des acheteurs. Un certain nombre de fabriques, en général de peu d'importance, absolument démunies de stock, ont dû acheter du disponible, en quantités faibles il est vrai, mais c'est la première fois depuis quelques semaines que nous avons assisté à cet événe- ment. D’autre part, les cours du caoutchouc pour livraison éloignée se sont élevés dans une proportion beaucoup plus importante encore que celui du disponible, et ces prix sont payés couramment par des fabriques importantes qui, en présence des contrats qu’elles sont for- cées de faire pour marchandise manufacturée, n’osent pas rester sans stock et se couvrent de leurs ventes par des achats de caoutchouc brut, préférant assurer ainsi leur bénélice normal que de spéculer sur un article qui peut donner lieu dans un court espace de temps aux mouvements les plus fantastiques. .Nous avons dit plus haut que le septembre valait 24 fr. 43. Les cours des mois suivants, pour Haut-Amazone, s’établissent aujourd'hui comme suit ; octobre, 24 fr. 33; novembre, 23 fr. 83 ; décembre, 22 fr. 73 ; janvier, 21 fr. 23; février, 20 fr. 73; mars, 20 fr. 43. Le cours rond de 20 fr. semble donc aujour- d’hui être considéré comme bon marché, puis- qu’il y a des acheteurs à un prix légèrement supérieur pour livraison dans six mois d'ici. Les fabricants devront donc refaire leurs cal- culs des prix de revient et considérer un prix moyen d’environ 22 à 23 fr. comme étant celui du Para fin, au lieu de 14 à 13 fr. qu’ils avaient eu à envisager durant la plus grande partie de la dernière récolte. Le Bas-Amazone qui a été un article beau- coup moins spéculatif, est toujours à un prix sensiblement plus bas que celui du Haut- Amazone. Il faut compter actuellement sur une différence de 1 fr. par kg. Les autres sortes du Brésil ont également monté, mais dans une proportion beaucoup moindre. Pour Sernamby Manaos il y a, dit-on, ache- teurs à 14 fr. 60 et vendeurs à 14 fr. 70, mais les arrivages de cette sorte sont pour ainsi dire nuis en ce moment. Le Sernamby Pérou a également monté et vaut actuellement 13 fr. 30 pour rapproché et 13 fr. 33 pour livraison éloignée. Arrivages. — Les recettes au Para pour le mois d’août se sont élevées à 1.870 t. contre 1.900 l’année dernière, ce qui donne pour les deux premiers mois de la récolte actuelle 3.270 t. contre 3.210 l’année précédente. Pour le mois actuel, les arrivages au 24 septembre étaient de 1.700 t. Le mois de septembre de l’année 1908 avait donné 2.3.'30 t. Les maisons brésiliennes sont actuellement unanimes pour constater que les rivières ont beaucoup moins d'eau que d'habitude, ce qui rend le transport des marchandises très difficile. Plusieurs vapeurs qui remontaient r.Amazone ou ses afiluents se sont même en- sablés, et il est probable qu’en septembre et en octobre nous aurons un relard important par rapport à l’année dernière. Les statistiques générales au 31 août 1909, 274 JOüliNAL D’ AGRICULTURE TROPICALE A® 99 — Sept. 1909 comparées au 31 aoét 1908, donnent les chiflres suivants : 1909 1908 Sortes du Para. Slocksà Liverpool. 1233 1380 — à New- York. 22S 80 — au Para . . . 780 325 En route pour l’Eu- rope 650 650 — New-York. . 90 438 En route d'Europe à New-York . . M 100 Stocks sur le Con- tinent 30 250 3011 3213 Arrivages à Liver- pool 896 575 — à New- York. 590 900 Ljvraisonsà Liver- pool 843 1177 — à New-York. 760 1049 Arrivages au Para. 1850 1900 Arrivages depuis le P' juillet . . 3250 3200 Expédit. du Para en Europe . . . 1100 1000 — à New-York. 220 800 Sort:: d'Afrique. Stocksà Liverpool. 400 735 — à Londres . . 575 730 — à New-York. 207 525 1182 1990 Arrivages à Liver- pool 247 312 — à Londres . . 445 255 — à New-York. 720 780 Livraisons à Liver- pool 22-2 323 — à Londres. . 382 295 — à New-York. 810 880 Stocks de t. sortes. 4193 5203 Sortes d'Afrique et d'Asie. — Elles sont res- tées fermes, mais avec peu d’affaires en raison des faibles arrivages qui n’ont pas permis de nombreux échanges. Le Massai rouge prima reste à 13 fr. 75. Le Soudan s’est vendu de 11 à 12 fr. suivant la qualité. Le Gambie prima vaut 9 fr. 50 et la qualité moyenne 8 fr. 50. Le Madagascar rosé a donné lieu à des tran- sactions entre 10 fr. 50 et 10 fr. 60. Aiwcrs. — Le 27 août a eu lieu une vente d’environ 537 t. qui se sont vendues avec une baisse moyenne de 20 centimes. Le 23 septembre a eu lieu une vente com- prenant environ 169 t. qui se sont vendues avec une hausse moyenne de 95 centimes. Havre. — Le 22 septembre a eu lieu une vente comprenant environ 91 t. qui se sont vendues avec une hausse moyenne de 1 franc. Hecut frères et C'% 75, rue Saint-Lazare. Paiis, 24 septembre 1909. Le marché du Coton. Chronique spéciale da « J. d’A. T. ». Par MM. A. et E. Fossat. Nous avons connu le 2 septembre le plus bas chiffre de condition de la plante enregis- trée par le Bureau d’Agriculture de Washing- ton durant les dix dernières années. Le cliiffre de 63,7 se compare avec 76,1 en 1908-1909; 72,7 en 1907-1908; 77,3 en 1906-1907; 72,1 en 1905-1906; 84,1 en 1904- 1905; 81,2 en 1903-1904; 64,0 en 1902-1903; 71,4 en 1901-1902; 68,2 en 1900-1901. L’an pa.ssé,nous avons eu une récolte totale de 13.825.000 balles avec le chiffre de 7ti,l comme condition de la plante au 2 septembre et un acréage ensemencé de 33.512.000 acres. Quel sera le rendement final de la récolte 1909-1910 avec ce chiffre réduit de 63,7 comme condition au 2 septembre et un acréage ense- mencé de 33.862,000 acres? Il est difficile de le prévoir. La surface ensemencée l’an dernier est un peu inférieure à celle de celte saison, mais le chiffre de la condition de la plante cette année est sensiblement au-dessous de tous ceux que le monde cotonnier a pu connaître et, de plus, la récolte en terre va devoir prochainement passer la période si critique des premiers froids. Or, personne n’ignore que la récolte 1909- 1910 est sensiblement en retard sur celle de l’an dernier et, si les premières gelées se font sentir hâtivement, la plante, peu robuste puisque tardive, peut se trouver grandement détériorée par les premiers froids et, de ce fait, la « top crop » ou seconde pousse se trouvera ou retardée ou fort endommagée et ne fournira qu’un appoint médiocre ou de mauvaise qualité à la récolte en cours. Les perspectives au sujet de la production aux Etats-Unis sont donc peu favorables à une grosse récolte pour l’année cotonnière qui débute tandis que, en ce qui concerne la con- sommation, les affaires traitées pour le compte de la filature vont sans cesse en augmentant. Présentement, les ventes en coton effectif atteignent presque journellement 12 à 15.0Ü0 balles à Liverpool et la consommation anglaise a (repris une physionomie fort active durant ces derniers jours. Sur le Continent, en général, les filateurs se montrent fréquemment acheteurs et nous pensons que si la forte production de l’an dernier n’avait pas laissé de traces sous la forme de marchandises disponibles, nous au- rions déjà fréquemment enregistré des cours dépassant toutes les prévisions. Nos amis tant du Texas que de l’.Arkansas, de la Géorgie, de la Louisiane et autres dis- tricts producteurs aux Etats-Unis, ne parais- sent nullement disposés à vendre les embar- quements de la saison en cours au niveau actuel des prix et les derniers câbles reçus N° 99 — Sept. 1909 .JOURNAL DWGRICULTÜHE TROPICALE indiquent que le producteur en présence d'une récolte estimée comme devant produire de 11 à 11 1/2 millions de balles peut, avec l’aide des banquiers, retenir durant un certain laps de temps une large partie de sa production et faire payer le prix qui pourra lui sembler le plus favorable à la consommation qui parait devoir être vaste cette année. Plus que jamais un avenir brillant est assuré aux genres de colon pouvant s’assimiler à la classification uniforme produite en .\inérique et nous sommes heureux de constater que nous ne nous étions pas égarés en engageant les planteurs susceptibles de produire le coton sur une vaste échelle à s'adonner de préfé- rence à la culture des genres couramment uti- lisables par l’industrie mondiale, car ils peu- vent être assurés que leur production trouvera un débouché aussi rapide qu’avantageux. 11 s’est traité au Havre durant ces derniers temps de larges affaires en cotons du Pérou dits Pérou mou, ce genre étant une des rares sortes susceptibles d’égaler en netteté, lon- gueur, finesse et nervosité de la fibre les beaux cotons du Mississipi. Pour les cotons des autres provenances, Haïti voit le solde de sa récolte vendu dans des conditions avantageuses. Le Brésil, employant lui même la plus forte partie de sa production, n’est pour la consom- mation du Continent qu’un élément irrégulier. Les cotons du Levant sont demandés, mais font presque totalement défaut. Le stock du Havre en sortes autres que l'américain est pour ainsi dire nul à celte époque de l’année, et tous les arrivages qui se font en colons de toutes provenances se trouvent placés dés leur apparition sur le marché. Ci-après quelques chiffres indiquant « l’en vue » de la récolte américaine au 18 septembre, depuis le 1®'' septembre, en balles de 220 kg. en moyenne, en regard des statistiques des années précédentes à la même date : 19091910 1908/1909 1907/1908 1906/1907 560.000 493.000 362.000 471.000 L’approvisionnement visible du monde en- tier était au 18 septembre, en balles de oO à 300 kg. selon provenance : . 1909 1908 1907 1906 1.815.000 1.411.000 1.731.000 1.217.000 Cours du coton disponible par sortes en France, au 18 septembre les .^0 kg, entrepôt : Upland ^Middling). . . 82 Sea Island (Fine). . . 150 Sea Island (Extra Fine) 220 Haïti (Fairj 74 Savanilla (Pair). ... 08 Céara (Fair) 88 Pérou dur (Good Fair). 94 Broacli (Fine) 75 » Bengale (Fine) 55 » Chine (Good). N.M. Egypte brun (Good Fair . 109 » Egypte blanc(Good Fair). 137 » Afrique Occident. (Fair . 84 » Saigon (Egrené) .... 70 » Autres sortes : sur demande. cotations et renseignements A. et E, Fossat. Le Havre, 18 septembre 1909. Le Marché du Café. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. Antuime .\lleaume. Le mois écoulé a été celui des recettes intenses et comme celles-ci sont appelées à aller bientôt en diminuant avec la tendance actuelle qui se montre assez favorable, il est à présumer que les prix resteront soutenus quelque temps encore. A en juger par les de- mandes qui se montrent de plus en plus suivies et vu la faiblesse des arrivages depuis plu- sieurs mois, comparés particulièrement avec les années précédentes, notre stock parait peu à même d’y pourvoir et les acheteurs se trouvent obligés de se porter sur le livrable. C’est notamment le cas pour les Haïti dont notre stock est faiblement pourvu à la veille d’une récolte qui débute sous de fâcheux auspices. Cette provenance a donc donné lieu depuis quinze jours à des transactions plus suivies estimées à près de 10.000 sacs; les ventes de Brésil s’élèvent à près du double. Il a été traité en outre plusieurs affaires sérieuses en Mexique et Centre-Amérique. Le terme sans donner lieu à un marché très actif a conservé une allure plus suivie; par suite, les cours cotés aujourd’hui dénotent une amélioration de 1 fr. en moyenne sur ceux du mois dernier. Entrées. 1909 1908 1907 Du 20 aoùl au 26 Du 27 — au 2 Du 3 sept, au 9 Du 10 — au 16 août . . 10.318 sept. . . 9.711 — . . 7.008 — . . 23.670 3.880 106.008 6.188 105.703 5.536 72.714 35.179 76.496 Sorties. 1909 1908 1907 Du 20 août au 26 août Du 27 — au 2 sept. Du 3 sept, au 9 — Du 10 — au 16 — 37.858 43.C62 37.733 36.208 33.707 48.064 31.679 30.877 33.002 34.372 32.379 34.178 276 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 99 — Sept. 1909 Pi'ix-coura7il légal des coui'tiefs assermentés. Sortes 27 aoiU 1909 17 sept. 1909 Santos lavés 57 » à 69 )> 5" » à 69 — supérieurs etoxAra. . . 45 »à 55 N 46 » à 56 » — good 43 M à 44 n 44- ■»à 45 » — ordinaires et triages . . 26 »à 40 » 32 » à 42 U Rio lavés 58 »à 68 O 58 » à 68 » — supérieurs et extra .... 45 » à 51 » 46 .. à 52 » — good 42 » à 44 » 43 » à 45 » — ordinaires et triages . . . 28 »à 39 » 32 » à 40 „ üahia 35 » à 49 35 » à 49 » Haïti gragés et triés 60 »à 75 » 58 »à ■75 n — Saint-Marc et Gonaïves. 54 » à 59 U 54 »à 59 » — Port-au-Prince et autres. 49 U à 59 „ 49 U à 59 „ Jamaïque gragés 67 » à 77 » 67 )> à 77 » — non gragés 51 » à 64 » 51 » à 64 » Mexique et Centre Amér. gragés 60 >. à 90 » 60 >. à 90 U — — non gragés. 51 » à 65 » 52 »à 65 U P. Cabello et La Guayra gragés. 58 » à 75 » 58 » à ■75 » — — non gragés. 49 » à 54 » 49 » à 54 » Maracaïbo, Guayaquil 50 » à 55 » 50 M à 55 » Porto-Rico, choix 83 » à 88 » 83 » à 88 » — courant 77 » à 82 » 72 >• à 82 Moka 82 «à 110 » 82 »àll0 >, Malabar, Mysore, Salem .... 74 » à 90 » 74 » à 90 „ Java 80 » à 110 » 80 »à 110 „ Bali, Singapore 69 » à 85 » 69 » à 85 Guadeloupe habitant 120 « à 130 » 120 » à 130 )> — bonifieur 132 à 136 » 132 V à 136 » Réunion 124 » à 130 » 124 >. à 130 » Ces trois dernières provenances jouissent du privilège colonial (34 fr. à déduire sur les droits de douane). Le stock en entrepôt, le 22 courant, se ré- partit comme suit : 1909 1908 1907 Brésil sacs. 2.159.227 2.844.599 2.959.582 Haïti 104.279 158.441 173.612 Antilles et Centre Amér. 245.761 138.280 154.595 Java 10.327 10.667 14.348 Malabar 40.727 41.915 34.579 Divers 24.370 19.073 13.997 Totaux 2.584.694 3.212.975 3.350.713 En débarquement .... 72.800 30.000 151.300 A. Alleau.me. Le Havre, le 22 septembre 1909. Le Marché du Cacao. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. Antiiime Ai.leaume, Comme c’était en partie prévu, notre stock, en augmentation de 10.344 sacs sur le mois dernier, atteint au 13 septembre le chiffre re- cord de 227.873 sacs. Cependant les arrivages paraissent devoir rester, du moins pendant quelques mois, beaucoup plus modérés et la marchandise en vente peu abondante. Si le livrable sur l'année prochaine ne vient pas amollir les pri.x, ceu.vci paraissent devoir maintenir pendant quelque temps le disponible à un niveau légèrement plus ferme. En consé- quence d’avis des lieux de production, notam- ment pour Para, Trinidad, P. Plata, les tran- sactions en ces sortes ont été plus suivies et elles ont donné lieu aux ventes suivantes : Para, environ 2.300 sacs, en hausse de 1 à 2 fr. ; Trinidad, environ 700 sacs, plus soutenus; Puerto-Plata et Sanchez, environ 4.000 sacs. Quant au livrable, plus difficile à suivre, les ventes tant en Bahia, Accra, etc., sont estimées de 4 à 3.000 sacs. Disons en outre que les chiffres des débou- chés et de la consommation dénotent une situa- tion plus prospère qui ne peut que contribuer à donner satisfaction aussi bien au fabricant qu’au planteur. Pour la première quinzaine de septembre les mouvements de l’Entrepôt du Havre ont été : ENTRÉES 1909 1908 1907 Para, Marasnan .... sacs. 5.037 1.619 877 Trinidad 633 322 2.933 Côte-Ferme, Venezuela. . . . 4.583 4.579 7.007 Bahia 1.400 2.601 2.518 Haïti et Dominicaine 8.664 . 7.279 554 Martinique et Guadeloupe . . 82 12 244 Guayaquil et divers 2.162 1.328 2.776 Totaux 22.561 17.740 16.909 SORTIES 1909 1908 1907 Para, Maragnan . i 1.128 1.191 1.249 Trinidad 756 883 2.335 Côte-Ferme, Venezuela. . . . 2.709 4.508 4.006 Bahia 1.509 1.177 263 Haïti et Dominicaine 3.299 4 319 1.794 Martinique et Guadeloupe . . 303 127 13 Gua3aquil et divers 3.934 1.299 1.467 Totaux 13.638 13.504 11.187 STOCK AU 15 SEPTEMBRE 1909 1908 1907 Para, Maragnan 32.449 7.769 7.425 Trinidad 38.807 30.498 16.558 Côte-Ferme, Venezuela. . . . 46.794 35,055 15.668 Bahia 12.229 17.(fô5 7.623 Haïti et Dominicaine 42.088 37.912 14.616 Martinique et Guadeloupe . . 1.548 3.859 837 Guaj'aauil et divers 53 . 958 36.053 26.411 Totaux 5 !27.873 168.202 89. 138 Jfouvement des années anlét'ieiires. depuis le janvier jusqu'au 15 septembre, en sacs. ENTRÉES TOTALES ' SORTIES TOTALES 1909 " r908 " 1907 1909 1908 1907 301.021 277.932 213.708 209.431 177. 509 191.745 Coin's des diverses sortes au -15 septemh 1909 1908 1907 Para, Maranman . 66 » à 70 » 75 » à 80 » 142 » à 145 • Trinidad 67 » à 69 » 77 50 à 82 50 140 » à 145 » Côte- Ferme, Vene- zuela 66 » à 1 40 » 72 50 4 140 » 138 » à 175 » Bahia 62 »à 67 » 65 M à 70 » 141 » à 1 46' » Haïti 52 » à 62 » 54 » à 68 » 115 » à 137 50 Martinique_et Gua- deloupe '. . . . 84 » à 88 » 92 » à 97 50 155 » à 162 » Guayaquil . . . . 67 50 à 77 50 75 » à 90 » 142 » à 150 » P. Plata, Sanchez, Samana .... 58 »à 63 » 60 » à 65 » 130 » à 137 50 N® 99 — Sept. 1909 JOURNAL D’.AGHICULTURE TROPICALE 277 Mouvement des Cacaos en France d'après la statistique des Douanes, du janvier au 31 août. 1909. ... kg. EXTRÉES SORTIES CoBSoiiatiol et eiparUtioB k». STOCK ai 3( aoQt N*. • » . »»• 1908. .39.837.300 30.285.000 18.368.200 1907. 31 513.200 27.694.700 11.047.700 1906. 29. 502.000 30.535.900 14.128.500 1905. 31.691.000 29.628.100 19.306.000 Mouvement particulier de Ventrepôl du Havre. 1909. ... kg. 21.162.960 14.880.420 J» 1908. 19.629.280 12.628.721 13.919.300 1907. 14.448.265 13.690.360 6.782.500 1906. 14.5,51.460 15.046.935 9.731.083 1905. 14.310.875 12.092.360 12.036.500 A. Alleaume. Le Havre, 20 septembre 1909. Le Marché de la Vanille Situation du marché de Paris. Des avis parvenus récemment de la Réunion et des îles voisines, il ressort que la prochaine récolte serait réduite dans une proportion assez sensible, sauf à Madagascar, où il se pourrait qu’il y eût au contraire un peu d’augmentation. Notre marché, qui n'a pas encore repris son activité, ne parait pas s’émouvoir autrement de ces prévisions. L’expérience des dernières années a montré qu’avec les gros prix la con- sommation de la vanille diminuait, et qu’un déficit dans la production arrivait ainsi à se compenser; voilà pourquoi il est peu probable que les cours actuels déjà un peu élevés, puissent être sensiblement dépassés. On cote en gros : Bourbon, 1" qualilé, moyenne 17 à 18 centimètres Bourbon, tête et queue, 55à60»/, de 1™ qual.,moy. 17 à 18 cent. Madagascar, Mayotte, Comores tête et queue, 50 Vo de l"qual., moy. 16 cent Seychelles,!'^ quai., moy. 16 cent. Mexique, extra, 16 à 21 cent. moy. 19 cent Mexique, bonne moyenne, 16 à 21 cent., mo}'. 19 cent. . . . Tahiti, en estagnons d'origine . 36 >1 â 38 * le kg. acqnitté. 33 • à 34 • - 30 » à 31 27 - à 28 • le kg. entrepôt. 56 • à 60 » le kg. acquitté. 45 » à 50 » 9 50 à 10 » — Paris, 20 septembre 1909. Massinot. Situation du marché de Londres. La vente mensuelle a eu lieu le 22 septem- bre et a été cette fois-ci e.xceptionnellement petite, puisqu’elle n'a porté que sur un total de 108 boîtes. L’article a fait l’objet, par contre, d’une très vive demande et les prix réalisés sont en hausse de 0 d. à 2/- par livre sur le mois dernier. Seychelles. — 89 boîtes offertes; toutes ven- dues. Pair. ... 7 à 8 pouces 10 - à 11/- la livre angl. Pair à good, 6 à 7 — 9/6 à 12 - — 5 à 6 — 9/6 à ir- — — 4 à 5 — 9/9 à 10/6 — Pair. ... 3 à 4 — 9/3 à 9,6 — Bourbon. — On a vendu une boîte, bonne qualité, de 8 ‘ ^ à 9 pouces, à 16,6 la livre anglaise. Maurice. — On a vendu 2 boîtes, qualité rouge et sèche, à 9/6 la Ib. Ceylan. — 11 y avait 13 boîtes offertes ; toutes vendues. Antilles. — On a vendu à 5 9 la livre, 2 boî- tes de qualité inférieure. La prochaine vente aura lieu le 27 octobre. Nous recevons d'autre part, de M. H. Hamel S.MITU, les estimations de la récolte 1908-1909 qui se montent à environ 487 tonnes, se répar- tissant comme suit : Bourbon 80 tonnes angl. Seychelles 20 — Comores, Mayotte 80 — Madagascar, Nossi Bê 60 — Me.xique 80 — Tahiti 140 — Slanrice 5 — Fiji, Ceylan, Zanzibar, Java ... 12 — Guadeloupe et Martinique .... 10 — Total 487 tonnes angl. La dernière récolte des Seychelles se mon- tait à plus de 50 tonnes. C’est pourquoi elle est si faible cette année. Daltox and A’ou.ng. 3S, Fenchurch Street. Londres, 23 septembre 1909. Fibres de Corderie et de Brosserie. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par -MM. Vaqlin et Schweitzer. Chanvres. — En général, le marché pour tex- tile a été très calme toute la période sous revue. Les acheteurs ont montré très peu d'empres- sement sans doute à cause de la période des vacances; cependant les cours se sont mainte- nus fermes pour la majeure partie des sortes et même en hausse nouvelle pour d’autres, il est présumable qu'au moment de la reprise des affaires cette hausse s'accentuera encore assez sérieusement. 218 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 99 — Sept. 1909 Sisal Mexique. — Celte fibre, provenance du ATicatan, ainsi d’ailleurs que celles des Indes an- glaises, de l’Afrique Occidentale, de Java, etc., est restée stationnaire; peu d'oflres toutefois sont faites par les producteurs qui, d’ailleurs, ont des prétentions que les acheteurs ne peu- vent encore accepter. Les cours n’ont donc pas varié et restent ceux que nous avions indiqués précédemment. Ma aille (Âbaca). — Les recettes paraissent diminuer quelque peu alors que la demande reste soutenue; cette situation a incité les exportateurs à monter encore leurs prix, de sorte que les affaires ont été peu importantes, le marché restant très ferme. Les dernières offres s'établissent comme suit : Qualités de choix 90 » à 100 » Good average 78 « à 80 j> Pair ciirrent 63 » à Ci » Siiperior seconds. 58 50 à 59 » Good seconds 5i 75 à 55 " l'air — 53 50 à 5i » Good brown 51 » à 51 50 l'air brown 50 » à 50 75 aux lOÜ kg. c. i.f. Europe, prompte arrivée ou disponible. Pour embarquement août, sep- tembre ou octobre/décembre, il faut voir une légère prime pour les belles qualités alors que pour marchandise courante et commune il y a un déport de 0 fr. 50 à 1 fr. aux 100 kg. Le total des recettes depuis le 1" janvier au 15 courant se montait à 913.000 balles contre 730.000 balles pendant la période correspon- dante de l'an passé. Certainement cette année-ci sera le record de la production du manille, donnant ainsi raison à ceux qui ont toujours affirmé que ce textile, dans son pays d’origine, peut être pro- duit en quantités pour ainsi dire illimitées, ce qui doit donner à réfléchir aux planteurs qui cherchent à introduire la culture de Musa à fibres dans d’autres contrées. Lin de la Nouvelle-Zélande (Phormium). — La colonie a offert de très petites quantités ces semaines passées et les détenteurs de dispo- nible en ont profité pour essayer de peser sur les cours, ce qui leur a réussi dans une certaine mesure. Les dernières ventes se sont traitées sur les bases de : Good fair Wellington 65 25 Fair — 61 75 Le marché reste très ferme et cependant il ne se traite que fort peu d’affaires. Aloès Manille (.\laguey). — Quelques ventes ont été notées pour marchandise disponible sur les bases de : Qualité n» 1 51 50 — n" 2 46 » Le livrable serait un peu plus faible avec peu d’empressement de la part du vendeur. Aloès Maurice. — La demande est très active et les lots sont absorbés, dès leur arrivée, à prix avantageux. Il y a acheteurs à : Good, qualité supérieure 61 » à 63 » Bonne sorte 58 50 à 60 » Bonne sorte, courante 55 » à » » Courante ordinaire 50 » à 52 50 aux 100 kg. quai Havre. Les prix restent plutôt fermes et à la hausse. Zomandouqe. — Il est bien peu facile de concilier les désirs des vendeurs avec les offres des acheteurs qui pour le moment paraissent délaisser quelque peu ce textile. 11 n’y a pas eu d’affaires de notées et les prix restent nominalement inchangés. Jule Calcuüa. — Sans changement sur les dernières cotations. Jule de Chine. — Les producteurs ne parais- sent pas pressés de vendre sur la prochaine récolte qui ne sera expédiable qu’en octobre et décembre. Des ordres à' 36 fr. pour Tientsin ont été refusés et les réponses fixent les prix entre 38 fr. 50 à 39 fr. aux 100 kg. Havre. Pas d’ache- teurs ainsi. llzle (Tampico). — Les affaires en cette fibre restent toujours importantes et les prix ne se modifient pas sensiblement. Il parait certain que les dernières pluies ont provoqué des inondations préjudiciables à la plante dans certaines régions, d’où il faut con- clure à une réduction peut-être notable des quantités exportables. Les prix ont une tendance au relèvement, cependant on peut encore traiter : Tûla. ordinaire tel quel il » à 41 50 — l'air average 44 50 à 45 » — good — 46 » à 48 » — supérieur 50 •> à 51 “ Jaumave BZ 54 » à » » — supérieur 56 » à 60 • Palma 42 » à 46 » le tout aux 100 kg. c. i. f. Havre, prompt embar- quement. /{amie. — Demande peu active, les vendeurs ont tenté un relèvement de prix sans succès. Les cours sont sans changement. N® 90 — Sept. 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 279 Raphia. — Pas de modification. Piassaca. — Demande très forte, d’ailleurs suffisamment entretenue par les arrivages. Prix sans changement. Fibres de coco. — Plus ferme, principalement fibres pour brosserie. Bon ordinaire 36 » à 39 » Bello sorte 41 50 à -'lë » Fort e.xtra 49 » à 51 » Supérieur 53 » à 54 50 Par contre, les fibres filées pour corderie et sparterie sont offertes aux mêmes prix que précédemment. Chiendent. — Prix sans variations pour sortes courantes et moyennes, plus fermes pour fin et en hausse pour extra fin. Cette dernière sorte est très recherchée et il y a intérêt de s'inquiéter de nouvelles prove- nances. Il parait indiscutable que le Mexique ne peut fournir assez, que le Tonkin ne peut plus produire et dans ces conditions il y a grand intérêt à découvrir dans les régions non encore exploitées cet article dont la demande croît sans ce.«se. Kapok. — Les achats en Kapok travaillé reprennent de l’importance. Le Java sur pro- chaine récolte vaut 135 à 155 fr. aux 100 kg. sui- vant provenances, les sortes des Indes anglaises 100 fr. à 115 fr. les 100 kg., suivant qualité. Marché ferme. 11 semble bien que, à juste raison, ce duvet rentre de plus en plus dans la consommation. Feuilles, pailles, plantes sèches, mous.ses. — Demande reste très active. Dépouilles animaux. — Toujours fortement recherchées. VaQUI.X et SCHWICITZER. Le Havre, 21 septembre 1909. Matières grasses coloniales. Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. Rocca, Tassy et de Roux. Coprah. — Tendance calme. — Nous cotons nominalement, en disponible, les 100 kg. c.a. f., poids net délivré, conditions de la place de Marseille : Ceylon Sim dried . . . 50 50 Mozambique . 48 50 Sing.ipore .... . 49 » Saigon Maca.ssar . 49 » Cotonou Manille . 47 50 Pacifique (Samoa) . . . 48 50 Zanzibar Java Sundried. . . . . 49 50 . . 50 50 Océanie française . . . 48 50 Huile de palme. — Lagos, 62 fr. ; Bonny, Bénin, 60 fr. ; qualités secondaires, 56 fr. à 57 fr. les 100 kg.; conditions de Marseille, fûts perdus, prix pour chargements entiers. Palmistes. — Guinée, 35 fr. 25 les 100 kg. Mowra (Bassia). — Manque. Graines oléagineuses. — Situation calme. — Nous cotons nominalement : Sésame Bombay blanc, grosse graine 34 50 à 3-2 50 — — petite graine 34 » à .32 » — Jaffa (à livrer) manque — bigarré, Kurrachee — „ [ Lins Bombay bruns, grosse graine . 32 lü à 32 25 Expertises! Cawnpore manque j Pavot Bombay 3i 75 à » » arseï e ^ Coromandel, nouvelle récolte .26 » à » >> Arachides décortiquées Mozambique 32 25 à 32 » — Coromandel 27 50 à 27 » Autres matières. — Cotations et renseigne- ments sur demande. Rocca, Tassy et de Roux. Marseille, 18 septembre 1909. Produits de Droguerie. — Articles divers. Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. Geo Ernst. Peu de changements à signaler ce mois dans les cotes des divers sur place ; l’ensemble reste faible. Ambrettes. — Sans demande ; petite vente à 115 fr. les 100 kg. Algarobilla. — Cote nominale : 32 fr. les 100 kg. Arachides. — Rien à signaler. Il y aurait débouché pour lots Afrique. Badiane. — Semences. Chine ou Tonkin ; nous sommes acheteurs : on cote plus faible 175 180 les 100 kg. Baumes. — Copauu : Pas de vente, dernière cote en Para clair ; 3 fr. le kg. Maracaibo : 4 fr. 50 le kg. PÉROU ; Petit stock disponible tenu à 17 fr. c.a.f. qualité garantie pure. Tolu : Coté ferme 2 fr. 30 le kg. ; pas d’offres. Styrax : Sans aÛ'aires. Bois. — Quassia : On est acheteur, sans dis- ponible, en belle marchandise. Santal : Indes et Nouméa : manquent. Der- nière vente en lot Nouvelle-Calédonie à 85 fr. les 100 kg. tout venant. Cachous. — Bornéo luisant, en caisses : 55 à 60 fr. ; Rangoon toujours ferme à 74 75 fr. aux 100 kg. acquittés. 280 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N” 09 — Sept. 1909 Camphre. — Raffiné : Calme. On offre le Japon, en pains 440 » les 100 kg. — en tablettes 480 » — Cru de Chine : inchangé. Cire d' Abeilles. — Plus faibles d’une fraction .Afrique le 1/2 kg Chili ... 1 725 — Madagascar — Haïti ... 1 675 — Cuba . . . 1 70 Saint-Domingue . . . ... 1 70 — Cires végétales. — C.\rnaub.4 : Rien à signa- ler. Nous colons 265 à 300 fr. les 100 kg. Blanche JAPON : 115 116 fr. en disponible et 106 108 fr. pour livrable. Cochenilles. — Marché inactif : lots dispo- nibles. Ténériffe argentée 75 à 3 » le kg. — grise 2 -40 à 2 50 — — noire 1 50 à » — Colles de poisson. — Rien à signaler sur place. Tendance ferme sur les marchés. On serait acheteur de lots Saigon. Comtes. — Petites affaires à prix inchangés. Cuirs. — Marché toujours ferme, les lots offerts trouvent facilement preneurs. Nous colons : Madagascar ; bœufs, vaches, secs. . ' 83 » à 113 » — — salés, secs . 67 » à 73 » Martinique, Ste-Lucie, Demerara, sal. 56 » à 74 » aux 50 kg. Clous de girofles. — En meilleure demande, mais rien à offrir. Dividivi. — 12 à 15 fr. les 50 kg. pour Cura- çao. Ecailles de Tortue. — Antilles, 20 à 30 fr. le 1/2 kg. ; Madagascar, 18 à 25 fr. Ecorces d'Oranges. — Nous sommes à l’époque des arrivages des Antilles : divers lots disponibles. On cote 27 à 29 fr. les 100 kg., acquittés. Ecorces de Pàlétuviers. — Rien au marché. Ecorces de Quillay. — Toujours très ferme, à 78 80 fr. les 100 kg. Ecorces autres. — Rien à signaler. Essences. — Marché calme. Citronnelle Ceylan : Un peu plus faible à 270 275 fr. les 100 kg. c.a.f. Citronnelle Tonkin : Manque. Badiane : Plus ferme à 12 fr. 25 pour Chine. Sans offres en Badiane du Tonkin. Géranium Bourbon : Stationnaire avec ten- dance meilleure. On tient 20 fr. 50 à 21 fr. le kg., suivant marques. Linaloe : Mexique : Recherchée en belle qualité fine, 24/25 fr. le kg. Patchouli : Essence fine, rare et recherchée. Qualité ordinaire à 30 31 fr. le kg. Petit-grain du Paraguay : Rien sur place et en bonne demande: 23/25 fr. le kg. Verveine des Indes : (Lemongrass oil) : Un peu meilleur à 9 fr. le kg. c.i.f. Verveine du Tonkin : Offerte à la même parité; est sans acheteurs. Vétivert : Rare et tenue, 26 fr. 50 à 27 fr. le kg. pour Bourbon. Ylang-Ylang : Sans changement, toujours faible. Réunion ou Manille, qualité surfine .... 400 » — qualité ordinaire . . . 300 » Fèves de Calabar : Petit arrivage Nyanga à 140 fr. le kg. Noix d' Arec et de Kola : Plus fermes, sans offres et demandés, surtout pour les 1/4 .Afri- que secs. Gommes. — Arabiques : .Arrivages terminés, situation calme, mais ferme. Les Kordofan très bonnes sortes se vendent toujours 74/75 fr. les 100 kg. Sénégal, 70 à 72 fr. les 100 kg. Gommes des Indes et arabiques insolubles : Rien à signaler. Un petit lot Ghatli n® 1 à 16 fr. les 100 kg. Copal : Pas d’arrivages, calme, demande sans changement. Quelques sacs Copal Gabon au marché. Madagascar, belles sortes, man- quent. Damar : Rien surplace. Sticklac : .Attend la reprise de la gomme- laque pour s’offrir. Nous cotons 100 à 125 fr. les 100 kg. Racines. — Ipéca : Rien au marché, nous cotons 15 à 16 fr. pour sortes Brésil et 12 à 13 fr. pour sortes Carthagène. Jalap : Rien à offrir, recherché partout. Ratanuia : Nous serions acheteurs de bonne marchandise moyenne sans souches. Salsepareille : En hausse pour nos sortes Mexique. Divers arrivages. On cote 95 à 100 fr. les 100 kg. Les autres sortes manquent. Vétiver : Java : Inactif et sans changement de cote. On serait acheteur de belles racines fines des Indes. Riz : Saigon n° 2 type : 19/22 fr. les 100 kg. Brisures, 12 à 13 fr. Rocou. — Sans affaires ; petit disponible. Nous cotons 57 fr. 50 à 65 fr. les 100 kg. N» 99 — Sept. 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 281 Tapiocas. — Calme et inchangé. Réunion 42 50 à 45 » les 100 kg. Rio 70 » à 80 « — Manioc. — Rien à offrir; cotes nominales. Racines 14 » à 15 » les 100 kg. Fécules 24 » à 25 » Mitls. — Toujours ferme, quoique sans grandes demandes. Chili, acquitté (droit de 15 fr.). 75 » à 76 » les 100 kg. Haïti, entrepôt 45 » à 50 » — Saint-Domingue, entrepôt ... 45 » à 50 » — Vanille. — La campagne terminée, nous ne cotons plus sur place que de rares affaires en premières mains. Notre dernière vente en Madagascar, qua- lité moyenne, a été de 25 fr. le kg. Autres provenances ne sont pa-t offertes. Vanillon. — Rien à signaler ici. Divers lots Guadeloupe en transit. Autres produits. — Cotes et renseignements sur demande. Geo. Ernst, 59, quai d'Orléans. Le Havre, 21 septembre 1909. Produits agricoles africains sur le marché de Liverpool. Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. Tavlor and Co. Huile de Palme. — A la fin du mois dernier le marché avait repris de l’activité et on notait de bonnes demandes à de meilleurs prix. Le mois de septembre débute en tendance très ferme, et les sortes demandées sont en hausse. Les prix ne changent pas et d'assez bonnes affaires ont été traitées; on clôture ferme. Cette der- nière semaine, la demande diminue, sauf pour les douces et le Lagos, mais le marché reste assez ferme avec les cotations suivantes : Lagos £ 26. 7.6 à 26.10.0 Bonny, Old Calabar 25. 5 0 à 25.12.6 Cameroun 25. 2.6 à 25. 7.6 Bénin 24. 7.6 à 24.12.6 Accra 23.10.0 à 23.15.0 Brass Niger, New Calabar. . 23. 2.6 à 23. 7.6 Congo 23. 2.6 à 23. 7.6 Sait Pond Rinds 21.10.0 à 21.15.0 Sherbro ordin. et moyenne . 23. 5.0 à 24.17.6 Palmistes. — En fin d’aoôt, marché ferme avec de petites fluctuations. .Mais ce mois-ci dé- bute en baisse de 10/- ; heureusement les cours se relèvent progressivement en clôture, et cette semaine, le marché demeure en bonnes dispo- sitions pour les sortes dont on attend l'ar- rivée. Lagos Cameroun et qualités supérieures des Rivières . 15. 8.9 à 15.10.0 Bénin, Congo 15. 6.3 à 15. 7.6 Libéria et Sherbro 15. 1.3 à 15. 2.0 Côte-d'Or 14.18.9 à 15. 0.0 Caoutchouc. — A la fin du mois dernier, le marché manquait d’animation et les transac- tions étaient difficiles. Le Para restait ferme. Au commencement de ce mois, la demande augmente pour les caoutchoucs présentés en blocs et qui étaient en baisse. Le Para conserve sa grande fermeté jusqu’à ce jour où il est offert à 7/4 pour oct./nov. 7/7, nov./déc. ; disponible il vaut ce jour, 8/6. Cette semaine et la précédente, les tendances sont très fermes, et les demandes augmentent un peu pour les blocs et le Gambia. Café. — On note fin du mois dernier 24 sacs Eléphant berryà45/-, et cette dernière semaine 13 sacs à 42/-. Cacao. — On a vendu 2.220 sacs à des prix variant de 413 à 46/- ; pour les cacaos en route, on offre 44/- à 45/-. Le « fine Victoria » vaut 50/-. Gingembre. — Pas de stock et inchangé. Piassava. — A la fin du mois dernier on a vendu 3.000 paquets à de meilleurs prix. Ces dernières semaines 1.750 paquets également à bons prix : vente aux enchères du chargement du SS. « Addah ». Cette dernière semaine on a vendu 800 paquets avec une avance de 20/-. Les cours s’établissent ainsi : Bassa de £ 15 à £ 17.15/-, Opobo £ 20, Bereby £ 22.10/-. Cire d'abeilles. — A la fin du mois dernier on a vendu 104 blocs de Sierra Leone à £6.8/9. Ce mois, 70 blocs Gambia de£ 6.12/6 à £ 6.15/-. Pas de ventes cette semaine. Noix de Kola. — Rien à reporter, sauf la vente de 4 sacs de noix sèches à 1 '/^ d. la Ib., pendant la dernière semaine. Coprah. — Pas de ventes. Fèves de Calabar. — Rien à reporter; pas de ventes. Poivre de Guinée. — Rien à reporter; pas de ventes. Arachides. — A la fin du mois dernier on a vendu 150 sacs Rufisque à £ 16.10,-. Ce mois 143 sacs du Niger à £ 10.10/-. On demande du Bathurst. Les arrivées auront de bonnes ventes pour le bon Bathurst. Chillies. — Rien à reporter; pas de ventes. 282 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 99 — Sept. 1909 Peaux. — Inchangé. Autres produits. — Cotation sur demande. Taylor and Co, 1, Tithebarn Stroot. Liverpool, 18 septembre 1909. Mercuriale de quelques produits d’Extrême-Orient. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. J. -II. Grein. Gomme-laque. — Les statistiques annoncent de grosses expéditions de Calcutta pour la première quinzaine de septembre, et la consé- quence est que la faiblesse règne. On s’attend à des arrivages également considérables pour la seconde quinzaine, et, par suite, les prix ont baissé de 180 fr. les 100 kg. c.a.f. pour la T. N. à IGG fr. Le livrable est mieux tenu, mais on pourrait néanmoins se couvrir facile- ment à 175 fr. Po ivre. — Le Saigon est peu actif, mais le marché est ferme, en sympathie avec les au- tres provenances. Les principales récoltes d’Extrême-Orient sont toutes assez réduites d’après les dernières nouvelles. Quant au Saigon, on croit toujours que la loi de limita- tion passera à la rentrée des Chambres, et c’est pour cet article un facteur de hausse considérable dont les acheteurs feront bien de tenir le plus grand compte. Tapioca. — Toujours sans affaires. Je cote nominalement le Singapour à 51 fr. 75 et le Java, selon qualité, de 2G A 4G fr. les 100 kg. Ilacines de Manioc. — Plus faible, les ache- teurs étant remplis pour expédition cette année, et Java ne voulant pas encore vendre pour expédition l’année prochaine. Cire végétale du Japon. — Sans entrain et à peu près inchangé à lOG fr. les 100 kg. Cannelle de Chine. — En forte hausse pour l’éloigné à 105 fr. pour les Selected. Graines de Badiane. — Plus ferme : après avoir louché 150 fr. passe de nouveau à 154 fr. Galles de Chine. — Les offres à l’approche de la saison nouvelle se font plus nombreuses et les prix se meuvent actuellement autour de 105 fr. ; quoique ce prix soit bas en compa- raison du prix moyen de l’article, les ache- teurs ne se décident pas à le payer : ils comp- tent arriver à 103 fr. Ramie. — Le prix du AVuehang long se maintient, mais on continue à parler de G5 à GG fr., que les acheteurs toutefois persistent à ne pas vouloir payer. Les affaires se trouvent par suite stagnantes, mais il y a lieu de croire que les acheteurs se décideront bientôt à faire des acquisitions, les affaires pour embarque- ment jusqu’à la fin de l’année ayant été plutôt rares. J. -H. Gretn, 16, rue Sainte-Croix-de-la-Brelonnerie. Paris, 21 septembre 1909. ACTUALITÉS Observations sur le << Bostriche » du caféier au Tonkin. [X^Jlebor^(s coffeæ Wurth). Par M. L. Duport. Nous avons donné, dans le dernier numéro du « J. d’A. T. » une note importante de M. le D® Mxa- CH.AL sur le nouveau borer décrit par le D"' Worth comme s’attaquant au Coffea robusta cultivé à Java, mais dont les dégâts se font particulièrement sentir sur les plantations d’ Arabica, au Tonkin. M. Dupont, qui réside actuellement en Guinée, a eu l'occasion d’observer de près le Xyleborus coffeæ et les détails que résume sa note nous semblent de nature à intéresser certains de nos lecteurs. Nous sommes reconnaissants à M. le professeur Marchal d’avoir bien voulu la revoir au point de vue scientifique. (N. d. l. R.) La présence de ce scolytide a été cons- tatée depuis longtemps dans les planta- tions de caféiers du Tonkin où il existait en quantité négligeable. M. Boutan, chef de la Mission scientifique de ITndo-Chine, le signalait à l’attention des planteurs en 1903 à Yen-La'i ; puis M. Borel notait sa présence dans sa caféerie de la Plaine aux >;»99 — Sept. 1009 JOURNAL D’.VGRICULTURE TROPICALE 283 Sangliers. Enfin, en mai 1908, la planta- tion (le Gfio-Cay, propriété de ^IM. Roux et ScHALLER, subissait une invasion fou- droyante de ce petit coléoptère. .V celte époque, M. Schaller nous invita à venir nous rendre compte des ravages causés par cet insecte. Tous les arbustes étaient attaqués et chaque caféier était criblé d’un grand nombre de trous. Vers le crépuscule il était facile d’observer ces insectes volant à la base des caféiers et cherchant l’endroit propice pour creuser une galerie. En général, ils s’attaquent sur- tout à l’extrémité des' petites branches ; mais on les rencontre non seulement dans les troncs de caféiers, mais aussi dans les troncs des arbres voisins. Dès le début de l’invasion, M. Schaller prit des mesures énergiques. Des équipes de coolies examinaient chaque branche et coupaient toutes les brindilles attaquées, l'endant plus d’un mois, journellement, plus de 30 coolies furent occupés à ce travail. La récolte s’annoncait très belle et un mois auparavant les arbustes pliaient sous le poids des grains. Vers la fin de l’inva- sion, l’aspect de la planlation avait bien changé, tous les caféiers étaient dégarnis. Un important carré était complètement dévasté ; il ne restait guère; que le tronc et les principales branches. M. Schaller esti mait avoir perdu au bas mot 4.000 kg. de café valant plus de 8.000 francs. En général, une brindille présente une seule galerie de 2 à 3 cm. de longueur. Mais lorsque l’invasion est importante comme celle de Cho-Cay, sur une brin- dille de 1 m. de long, on peut rencontrer jusqu’à dix de ces galeries. Dans les pre- mièies journées de l’attaque, presque toutes étaient remplies de larves; plus tard on constatait que beaucoup d’entre elles étaient vides alors que l’cntiée en était obstruée ; dans d’autres enfin, on pouvait remarquer la présence de petites larves parasites vivant aux dépens de celles du Xjjleboriis. Nous avons obtenu leur transformation en insectes parfaits et M. le professeur Marchal les a rapportés à des hyménop- tères chaleidiens des genres Euryloma et Tetraslichiis. Puis l’invasion diminua d’in- tensité et cessa complètement dans les premiers jours de juillet. D’après nos observations, l’insecte pro- céderait de la façon suivante. 11 cherche sui la branche un endroit favorable à la ponte et creuse un trou horizontal, puis une galerie longitudinale. Celte galerie faite, il y dépose ses œufs, puis remonte se placer dans le trou initial, la tète vers l’extérieur et meurt. Le trou étant de la grosseur de l’animal celui-ci ferme com- plètement l’entrée et il est rejeté plus lard à l’extérieur par les insectes parfaits de la génération suivante au moment de leur première sortie. Le seul remède est de couper soigneuse- ment les brindilles atteintes et d’inciné- rer de suite. Les coolies reconnaissent faci- lement ces brindilles, car les feuilles jau- nissent et la lige noircit au niveau de la galerie. En général, à ce moment les larves sont déjà transformées en adultes. L. Duport. Deux maladies du Cannelier àCeylan. L’étude documentée que IM. V. Cayla a publiée récemment dans le « J. d’A. T. » sur les canneliers du genre Cinnamomum menlionnaitquelques maladies du C. Zeyla- nienm à Ceylan et à Java. Notre collaborateur M. D. Bois vient pré- cisément de présenter à l'Académie des sciences une élude, rédigée en collaboration avec M. C. ( Ierber, sur deux maladies parasitaires de cet arbuste, causées par un acarien nouveau, VEriophyes Boisi. Gerber et par un autre insecte qui, d'après Al. E. (’iRiiEN. serait la larve d’un Psyllide. La maladie provoquée par VEriop/iyrx Bùisi se rencontre communément à Ceylan, mais ne paraît pas nuire sérieusement à la qualité des écorces; à Java, au contraire. 284 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE i\“ 99 — Sept. 1909 elle cause de sérieux dégâts, particulière- ment chez les jeunes arbres. Les essais faits pour enrayer celte mala- die sont restés à peu près infructueux jus- qu'ici, mais on peut espérer de meilleurs résultats de la méthode parasitaire ; en effet, M. Green a observé dans les galles de VErioijhyes Boisi le développement d’un Hyménoptère Traconide qui probablement détruit cet acarien. MM. Bois et Gerber poursuivent leurs recherches dans cette voie. •< Une nouvelle cire végétale au Mexique. On signale au Mexique la découverte d’une Eupborbiacée à cire dont le produit offrirait un certain intérêt pour l’exploita- tion. Il s’agit, d’après les renseignements de M. M. Griffith, consul des Etats-Unis à Tampico (1), du Pedilanthm Pavo?îis Boiss., petit arbuste à latex de 1 m. à l“,o0, d’as- pect cactiforme. charnu, qui croîtrait en abondance dans une grande partie du Mexique central. Les peuplements seraient assez denses pour permettre la récolte de 1 2 à 2 tonnes de tiges par an et par acre. On assigne à ces tiges un rendement de 3 12 à o “/o de cire. Par sa couleur, sa dureté, son point de fusion exceptionnellement haut et plu- sieurs autres qualités, cette cire se classe- rait en tête des cires végétales; elle trou- verait son emploi dans la fabrication des cierges et des vernis, des rouleaux enregis- treurs pour phonographes, comme isolant en électricité, dans la préparation des em- plâtres et onguents, etc. Le rapport conclut à la haute valeur économique de cette plante qui pourrait donner lieu à une industrie comparable à celle du Guayule, créée dans la même ré- gion. Il suffirait, d’après l’auteur, d'une installation mécanique simple, ne coûtant* pas plus de 2.300 $ pour produire 1.100 livres de cire par jour. (1) « Monthly Consular and Trade Reports », mai 1909. Avant de partager cette opinion très optimiste, et d’être sûr que la plante « candelilla » ne subira pas le sort du « Palo amarillo », nous voudrions posséder des bases moins théoriques que celles sur lesquelles on semble s’être appuyé jus- qu’ici. O. L. A propos de l’exsudation spontanée du latex chez les essences à caoutchouc. Lettre de M. J. P.\rkix. Nous relevions dans le dernier numéro du « J. d’.\.T » (page 254) un passage du rapport de M. Hirsch où il était question de la rupture spon- tanée des laticifères chez le Manikot pitnihyensis non exploité en temps opportun. Celte affirmation étant de nature à intéresser les planteurs de cette nouvelle espèce, nous avait paru comporter de sérieuses réserves; toutefois, pour éclairer leur opinion à ce sujet, nous avons tenu à consulter M. J. Parrin, l’un des savants les plus autorisés en pareille matière. Nous reproduisons ici lâ réponse qu’il a eu l’amabilité de nous adresser : « .le n’ai jamais eu l’occasion de faire porter mes recherches sur le Manihot piaithîjensis, mais la si ru dure de son proche parent le M. Glazioici m’est fami- lière. En aucun cas, je n'ai constaté l'exsu- dation spontanée du latex chez cette espèce, non plus que sur VHevea b)'asi- Hensis sur lequel j'ai longuement tra- vaillé. Je pourrais supposer que toute pression interne du tronc capable de faire éclater l’écorce déterminerait un certain écoulement de latex par rupture de quel- ques vaisseaux laticifères et que, par la suite, les vaisseaux intacts eux-mêmes se rompraient spontanément en raison du brusque déplacement de la pression externe environnante, en particulier si ce phéno- mène survenait au moment oû les vais- seaux se trouvent distendus par le latex dont ils sont gorgés. Si l’exsudalion spontanée du latex se révélait tant soit peu commune, elle exi- gerait la plus sérieuse attention des plan- teurs de caoutchouc; mais je ne pense pas qu’il en soit ainsi. Toute constatation de ce N® 99 — Sept. 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 285 phénomène encore hypothétique mérite- rait d’être étudiée de près afin de déter- miner si elle ne serait pas due plutôt à de légères blessures venant de l’extérieur, telles que celles produites par les piqûres d’insectes, par exemple. » John Parkin. A propos de l’exploitation des graines d’Inoy [Poga oleosa Pierre) en Afrique Occi- dentale. 11 s’agit des graines oléagineuses d’une rhizophorée décrite par le regretté botaniste Pierre, d’après des échantillons du Gabon où la plante est connue sous le nom de « M’Poga ». L’arbre, capable d’atteindre 30 m. et plus de hauteur, produit en assez grande quantité, des noix à coque très dure contenant chacune trois ou quatre amandes; une analyse faite en 1906 par rimperial Institute de Londres (1) assi- gnait à ces graines une teneur de 60 en huile. Les recherches n’avaient pas été poussées plus avant sur le terrain industriel, lors- qu’au début de 1908, le D'' Mansfeld adressa à Berlin un certain nombre de noix de « Njore iS’jole », récoltées dans la forêt d'Ussidwige, au Cameroun (2); les rensei- gnements accompagnant cet envoi attri- buaient aux graines une haute valeur oléa- gineuse, d'ailleurs confirmée par les chi- mistes de la métropole, et aux peuplements une importance suffisante pour alimenter une industrie locale. Plus récemment (3), le D' Blxher, direc- teur du jardin de Victoria, identifiait la noix de « Njore Njole » avec le Poga oleosa et fournissait quelques détails intéressants au point de vue économique. Les noix pèsent, d’après M. Bûcher, de 3o à oO gr. et leurs graines 1 gr. 20 à 1 gr. oO, En moyenne 100 fruits secs pesant 3.710 gr. ont donné 3.o20 gr. de coques et 14o gr, (1) « Bulletin », n® 4, p. 201, 1906. (2) « TropenpQanzer », février 1908. (3) Ibid., avril 1909. d’amandes. La dureté des noix est telle que le cassage n’a pu être fait qu’au moyen d’un fort marteau et d’un couteau; ce tra- vail nécessiterait par conséquent une main- d’œuvre considérable s’il ne pouvait être effectué mécaniquement. Un négociant de la colonie, M. Bieger, qui a eu l’occasion d’observer le Poga oleosa, ap|)orte, de son côté, d’autres éclair- cissements. La récolte de 7 arbres peut être fixée, en moyenne, à une tonne de fruits. A l’état sec, 61 de ces fruits pèsent 2 kilos et donnent e^nviron 200 graines d’un poids n’excédant pas 0 gr. 20 à 0 gr. 40, chiffre très inférieur à celui du D'' Bûcher. Suivant ces estimations, 1 kilo de noix laisserait seulement 30 gr. d’amandes, soit 20 kilos par tonne de fruits secs. On ne saurait s’arrêter, dans ces conditions, à l’idée d’un commerce d’exportation des noix en Europe. D’autre part, affirme M. Bieger, les arbres sont trop clairsemés pour songer au traitement industriel des graines sur place. Une usine destinée à produire annuellement 100 tonnes d’huile utiliserait la. production de 33.000 arbres; de sorte que, même sans tenir compte de la période d’attente, la plantation du Poga oleosa n’est pas à envisager. De ces différentes observations, on dégage assez facilement que la noix d’Inoy, malgré sa richesse en huile, offre peu de chance de rémunérer une industrie locale ou un trafic d’exportation. Essais de transport d’Ananas des îles Hawa'i' aux États-Unis. Les planteurs de Hawaï font actuelle- ment de sérieux efforts pour enlever aux producteurs de Floride le monopole des fruits tropicaux, en particulier des ananas frais, qu'ils détiennent pour les principales villes occidentales des Etats-Unis; ils es- timent que ce commerce leur assurerait un débouché plus rémunérateur que les con- serves, sans nuire, d’ailleurs, à celte der- nière industrie. JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N® 99 — Sept. 1909 Le problème n’était pas des plus faciles à résoudre puisqu’il s’agissait d'amener les ananas en bonnes conditions sur le marché de Chicago, après un trajet de dix jours, sans recourir aux installations frigorifiques. Après plusieurs échecs, des résultats plus encourageants ont été obtenus grâce aux elYorts combinés de la station Expérimen- tale de Ilonolulu , représentée par son habile horticulteur M. Higgixs, et des principales sociétés de production. Des détails circon- stanciés sur CCS essais officiels ont été publiés dans différents bulletins de cette station, auxquels nous empruntons ces quelques indications ( I ). La meilleure demande est réservée aux fruits moyens, pesant de 4 à o livres; elle est beaucoup plus restreinte pour les ananas de 6 à 9 livres et ceux de moins de 3 livres. Toutes les manipulations seront faites avec les plus grands soins pour ne pas heurter ou froisser les ananas ; il suffit d’un choc pour déterminer la pourriFure. Ces précautions ne sauraient être négligées un seul instant, depuis la récolte jusqu’à la mise en vente, sans compromettre le ré- sultat de l’opération. L’ananas destiné à l’exportation doit être cueilli avant son entière maturité avec une certaine portion de pédoncule et trans- porté au hangar d’emballage dans des boîtes plates, tapissées de petit foin. Un choix s’impose pour n’expédier que des fruits reconnus sains et débarrassés de cochenilles. On sait, en effet, que le gou- vernement californien exerce un contrôle des plus sévères sur les fruits avant leur entrée sur son territoire; aucun insecte vivant ne doit être découvert à leur surface sous peine d’entraîner la confiscation de l’envoi. Il est donc absolument nécessaire de soumettre les ananas, avant l’emballage, à une fumigation au cyanure de potassium. Les meilleurs résultats ont été obtenus par une exposition d’une heure aux vapeurs (!) Higgins: Marketing Hawaiian fruits. Bulletin, n» 14; Id. ; Fruit Marketing investigations. Press Bulletin, n® 21 ; Id. ; Pineapple shipping Experiments. Ibid, n® 22. fournies par la décomposition de ce sel à la dose de 1 once 1/2 pour 3 onces d’acide sulfurique et 6 onces d'eau par 100 pieds cubes (1). Pour l’emballage des ananas, il convient d’attendre vingt-quatre heures; les fruits ressuyés à l’ombre perdent l’excès de leur eau de végétation, cicatrisent la coupe du pédoncule, ce qui réiluit notablement les chances d’infection cryptogamique, et se mettent à la température normale du mi- lieu ombragé et aéré. La suppression des bractées a été reconnue préjudiciable à la bonne conservation des fruits. On emballe les ananas dans des caisses à oranges, avec du petit foin ou de 1’ « excelsior », matière dont nous n’avons pu exactement préciser la nature. Ces résultats seraient sans doute meilleurs, et la lare beaucoup moindre si on prenait soin d’envelopper intégralement chaque fruit dans une feuille de papier glacé. Le poids total d’une caisse d’ananas varie de 7o à loO livres, mais M. Uiggixs est d’avis que l’on devrait s’en tenir à un poids fixe de 100 livres de fruits. Du centre de production à Honolulu, les caisses sont transportées par voie ferrée; des wagons spéciaux, pourvus d’une large aération, peuvent recevoir 160 caisses tout en ménageant un espace libre pour la libre circulation de l’air. Le déchargement et l’embarquement doivent s’effectuer rapi- dement et avec les plus grandes précau- tions pour réduire au minimum les pertes à l’arrivée. On compte sept jours pour la traversée de Uonolulu à San-Francisco ; pendant ce temps les caisses sont main- tenues à l’abri de l’humidité sur l’arrière- pont ou dans tout autre endroit du bateau assuré d’une forte ventilation. Nous remar- quons sur le graphique d’un enregistreur disposé entre les caisses pendant le voyage sur mer que la température s’est abaissée de 44 à 33 degrés G. A San Francisco, les ananas subissent (1) Cette formule diffère de celle indiquée dans le « Havaiian Forester » de juin 1908 pour le même vo- lume : 4 onces d’eau, 2 onces d’acide sulfurique et 1 once de cyanure. N® 1)9 — Sept. 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 287 l’inspection et sont souvent réemballés pour être dirigés en wagons froids sur la ligne de Chicago; on a calculé que les frais de manutention et de transport de San-Francisco à Chicago n’excédaient pas 44 dollars par tonne. 11 eût certes été inté- )'essanl de connaître approximativement les résultats financiers d’une entreprise commerciale fonctionnant d’après ces don- nées expérimentales; malheureusement, le dernier rapport de M. IIiggins ne fournit aucune indication sur ce point d’ordre économique. La crise commerciale du cachou au Burma Causes de dépréciation du produit. — Remèdes par M. V. Cayla. Dans une des dernières notes de « The Indian Forest Records » (1 j, M. R. S. Troup expose que le gouvernement de ITnde s’est ému de la baisse en quantité et en valeur du cachou exporté de cette région. Les fluctuations sont fréquentes et continuelles dans le marché de ce produit, en rai- son même de sa consommation limitée (4.500 tonnes par an) et de sa production voisine de ce chiffre. Mais, depuis quelques années, on note une baisse anormale et persistante. L’auteur trouve à cet état de choses plusieurs causes. Les débouchés se sont réduits parce qu’on emploie à sa place pour certains usages d’autres produits meilleur marché. En teinturerie, par exemple, le cachou est complètement remplacé par des couleurs d’aniline à qui un traitement subséquent donne la solidité requise. De même pour l’entretien et la préservation des filets de pêche et des voiles, le cachou du Burma, jusqu’alors seul utilisé, a vu surgir un concurrent il y a vingt ans, qui, depuis dix ans, a pris une grande extension en Angleterre : c’est le cachou de Manglier, venant surtout de Bornéo et de Sumatra et dont le commerce est centralisé à Singa-, pour et à Pénang. Le produit est meilleur marché, mais aussi de qualité inférieure. L’autre cause importante de la baisse actuelle est la fraude qui a détourné les teinturiers du cachou et la fabrication sou- vent défectueuse du produit. Cela est d’au- tant plus net que la dépréciation du cachou du Burma porte sur les. qualités moyennes et non sur les bonnes. Les mesures qui s’imposent sont donc de déjouer les fraudes et de faire de la qualité supérieure qui, de l’avis des maisons de commerce et des pêcheurs, reste l’article de choix pour la teinture des Tissus de coton et pour pré- server les filets de pêche contre la fermen- tation putride. D'autre part, l’administi-a- tion des forêts prend des mesures pour établir des peuplements A' Acacia Calechu et pour préserver ceux qui existent. V. Cayla. Le thrips du Cacaoyer et son traitement aux Antilles Ce parasite était observé sur les cacaoyers de la Grenade en 1900 par INI. Maxwell Lefroy, actuellement entomologiste du Gouvernement de l’Inde ; un an plus tard, M. Elot le signalait(l) dans les plan- tations de la Guadeloupe en même temps que M. Giard le décrivait comme espèce nouvelle sous le nom de Phjsopus ( Helio- trips) rubrocincta. L’insecte, mesurant à peine 1““,5 de longueur, d’abord vert jaunâtre marqué d’une bande rouge trans- versale sur l’abdomen, est de couleur brune ou noire à l’état adulte. L’attention a été récemment attirée sur cet ennemi par M. Ballou, le distingué entomologiste des « West Indies », qui a reconnu sa présence notamment à Sainte- Lucie, à Saint-Vincent et à la DomiTiique. Il ne semble d’ailleurs pas spécial au Ca- caoyer, car on l’a trouvé également sur le caféier de Libéria, legoyavier, le cotonnier, le cajou, etc. Le thrips vit en colonies à la face inférieure des feuilles dont il peut (1) Voir « Revue des Cultures Coloniales », décembre 1901. (1) Voir « J. d’A. T. », pages bleues, n® 98, § 1197. 2S8 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 99 — Sept. 1909 amener la chute prématurée, et sur les ca- bosses où il détermine la formation de taches subéreuses qui induisent parfois en erreur pour la récolle. Les dégâls du Ihrips se montrent parti- culièrement violents pendant les périodes de sécheresse, dans les plantations pauvres, mal entretenues ou établies en terrains mal drainés. C’est dire qu’une culture ration- nelle en bon sol, où les arbres recevront tous les soins nécessaires, sera beaucoup moins exposée qu’une autre aux attaques de l’insecte. On recommande spécialement les façons culturales pour nettoyer et ameu- blir le sol, l'application judicieuse des en- grais, l'observation sévère de la taille et l’incinération des cabosses. Une excellente mesure consiste aussi à détruire les plantes sauvages porte-thrips qui peuvent exister dans les environs. Parmi les moyens d’action directe, M. Al. Lefrov a préconisé l’emploi de pré- parations insecticides dont les meilleures seraient composées suivant l’une ou l’autre de ces deux formules : 1® Résine en poudre, 4 livres: soude caustique, l livre; huile de poisson, 3/4 de pinte (Ü', 4o). Faire fondre d’abord dans un vase sur le feu, puis ajouter très lentement \ à' QdiW. Avec cette solution-mère on peut préparer 80 litres d'insecticide à appliquer sur les arbres à l’aide d’un fort pulvérisateur; 2® Fmulsion de kérosène et de savon à l’huile de baleine composée à raison de 1 livre de savon pour 9 litres de kérosène. Faire bouillir le savon jusqu'àdissolution dans O litres d’eau, éloigner du feu pour verser le kérosène et mélanger en agitant avec force pendant 10 minutes. Pour l’usage, ajouter 9 parties d’eau. Le moment le plus favorable au traite- ment des cacaoyers paraît être celui qui suit l’éclosion des œufs; malheureusement, nous ne possédons aucun renseignement précis sur ce point, non plus que sur le nombre de traitements nécessaires pour se débarrasser définitivement des parasites. 11 est à souhaiter que les expériences qui viennent d'être décidées à la Trinidad fixe- ront les planteurs sur la marche à suivre pour arriver aux résultats les plus prati- ques dans cette voie. O. L. Concours de charrues indigènes en Cochinchine. iS'olre confrère « la Dépêche Coloniale » du 20 août signale qu’à l’occasion du 14 juil- let a eu lieu à Saigon la distribution des prix attribués au concours de charrues indi- gènes qui avait été organisé à Phu-Lam le 14 juin. JNotre correspondant et ami, M. Paris, président de la Chambre d’Agri- culture, a parlé des conditions du Concours, et rapporté que parmi les types présentés, plusieurs étaient susceptibles de recevoir de légères modifications qui en feraient de très bons instruments pour le travail auquel ils étaient destinés. Sans insister autrement sur les résultats du Concours, nous rappel- lerons tout l’intérêt qu’il y a pour les colons à étudier les instruments en usage chez les agriculteurs indigènes, et dont beaucoup souvent sont mieux adaptés à la région et aux cultures locales que les appareils modi- fiés par les constructeurs européens que leuréducation première les porte à employer dé préférence. C’est du reste ce qu’ont bien compris les Anglais dans l’Inde (charrue Howard), et ce dont se sont également ins- pirés AIAI. Rivière et Lecq, en créant un type de charrue qui, s’ils avaient été secon- dés dans leurs idées, serait probablement le seul usité en Algérie aujourd'hui. Aous souhaitons que la Cochinchine n'en reste pas là, et que de nouveaux concours soient organisés, dans les autres parties du pays, pour exciter l’émulation des indigènes et amener de nouveaux perfectionnements dont la culture profitera largement. F. M. Paris. — L. Mabetheux, iirprimeur, 1, rue Casselte, Le Gérant: F. MAIN. N® 99 — Sept. 1909 JOURN.\L D’AGRICULTURE TROPICALE 129 », BUüüETIj^ BIBÜIOGHAPHIQUE Tout livre, brochure ou tirage à part, envoyé à la Rédaction, sera annoncé à celte place, à moins qu’il ne le soit dans le corps du numéro. Les ouvrages dont les litres sont précédés d'un astérisque seront repris en détail dans le texte. Prière d'envoyer ♦ deux exemplaires de chaque publication. f 1809. Chevalier (Aur/.) : L'avenir du Fiintumia elastica. — Tiré à part du volume des Comptes rendus de l’Association française pour l’avance- ment des sciences, Congrès de 1908. [Dans celte communication, M. Aug. Chevalier, après avoir J formulé de prudentes réserves sur la culture des i lianes, résume ses observations sur le Funtumia. J II évalue à aOO gr. de caoutchouc sec la production ^ de cet arbre vers sa di.xième année, fait ressortir les qualités de son caoutchouc qui, d’après * M. Gerber, ne font que s’affirmer en vieillissant, , et rappelle les craintes qu’il a formulées dans le ; « J. d’A. T. » au sujet de la médiocre résistance i- du Funtumia à la saignée. Nous savons que notre I savant collaborateur procède actuellement à de inouvellesrecherchessur lasaignée de cette essence ; espérons que les résultats seront plus rassurants pour son avenir en Afrique tropicale.] 1810. De Kruyff (E.) : De Sisal kultnur buiten Ned -Initie. In-8® de 6 p. Tirage à part du Teys- mannia, Batavia. 1909. [Suite à la série dont nous [y avons parlé et qui résumera pour les planteurs de f Java les données actuelles de la culture du Sisal. 9 M. de Kruyff parlera successivement d’Hawaï, du Yucatan, de l’Est afiicain allemand, de Cuba et de ] t l’Australie. Parmi les documents dont s’inspire ; ‘ l’auteur, il cite le « J. d’A. T. » en première ligne, ; ce dont nous sommes très flattés. La première ; brochure est consacrée à Hawaï, où les essais de i culture proprement dite remontent à 1893. En 1898 M se fonda la « Hawaiian Fibre C® », qui a maintenant Ç 3.830 acres en culture. Les salaires sont élevés à ^ Hawaï, beaucoup plus qu’à Java, ce qui a poussé .î à l’adoption de machines perfectionnées. La sorte M cultivée est l’A. rigida, var. Sisalana, qui pro- .Jf duit pendant sept à douze ans, et croît jusqu’à Y une altitude de 1.800 pieds. La C‘® ci-dessus men- Ç tionnée emploie les machines Todd qui reviennent j à 7.500 n. tendues à Honolulu, et demandent une force de 13 ù 20 HP. Lacapacité est de 15.000 feuil- les en dix heures; la conduite exige 7 ouvriers, j.' Comme pre.sque partout, le Sisal s'est montré ^ jusqu’ici résistant à toutes les maladies. Seul, un T insecte du genre üactylopius semble lui causer de petits dommages. Le bénéfice par tonne produite X ressort à 130/300 fl., le rendement à l’hectare va- riant entre 1.300 et 4.500 livres américaines, et le •' prix de vente de la fibre oscillant entre 400 et 523 fl. la tonne. — F. .M.] 1811. Jahrbuch der Naturivissenschaftcn 1908- , 1909 (24* année), pub. par D* Jos. Plassraann. — 1 vol. 17 X 26,461 pp., 27 fig. Herdersche Verlags- handlung. Fribourg-en-Brisgau , 1909. Prix : 7,50 mark®. [C»t annuaire, qui en est à sa 2i* an- née, passe en revue les résultats importants de l’année en matière de sciences naturelles, ce terme étant pris dans un sens extrêmement large, puisque nous y trouvons de la géographie, de la chimie, de la physique et même de l'astro- nomie. Les produits tropicaux n’y sont guère représentés (jue par un paragraphe sur les café et ihé sans caféine, d’après Kissling. Une fabrique de Brême travaillerait par jour 20.000 kilogs de café qui ne contiendrait plus alors que 0,1 ®/o de caféine. Pour les feuilles de thé, le traitement est plus complexe et semble devoir diminuer leur arôme. L’agriculture non tropicale est mieux par- tagée avec notamment la note du D® .Moiler sur l’utilité de l’humus dans la culture du sapin, celle de Vill sur la culture du peuplier, celle sur les pommes de terre desséchées comme fourrage. Enfin des notes d’une portée générale comme celle sur la provenance des semences où sont étu- diés pour le sapin les rapports existant entre les races et la coloration des graines; et surtout pour les agronomes tropicaux la note relative aux re- cherches sur la température du sol, du D® A. Hecker. I.’auteur ne s’est occupé daus ce travail que de l’action de l’engrais ajouté au sol sur la conductibilité calorifique de celui-ci, et par consé- quent sur les variations de température de sa sur- face. Les résultats, encore incomplets, montrent une action certaine des engrais, et c’est de quoi devront fatalement tenir compte les agronomes des régions tropicales. — V. G.] 1812. Troup {R. S.) : An daman .Marble-NVood or Zebra-Wood. — Forest Pamphlet n® 7, Forest Eco- nomy sériés n® 2, 7 pp., 1 échantillon du bois, 1 planche. Superint. Government Printing-Cal- cutta, 1909. [Première en date des monographies des plus importantes essences forestières de l’Inde insuffisamment connues dans les cercles commer- ciaux malgré leur valeur certaine. .Nous avons déjà eu l’occasion de signaler ici l’étude sur l’Andaman Padouk. Il s’agit cette fois du Diospyros Kunii Hiern. Au point de vue ornemental, son bois est un des plus beaux du monde. — V. C.] 1813. Dinter[K.) : Deutsrh-Südwest-Africa Flora. — Forest und Land wirtschaftliche Fragmente. — 1 vol. 16X24, de 191 p., 1 phot. — Th. Oswald Weigel, éd. Leipzig. 1909. 4 mk. L’auteur s’est pro- posé de combler la lacune que laissaient subsister des ouvrages scientifiques trop anciens ou des ouvrages de vulgarisation plus récents, mais insuf- fisants pour permettre à quelqu’un s’intéressant à la bctinique de reconnaître avec certitude un Voir la suite page Î31 130 JÜÜHNAL D’AGUICULTURE TROPICALE N" 99 — Sept. 1909 Tropical Life A monthhj Journal devoled to the interests of those tiving, trading, holding propertg or otherwise inter ested in Tropical and Siib-iro- pical counlries. Edited by HAROLD HAMEL SMITH Editorial and Publithing Department : “OXFORD HOUSE”, 83-91, GREAT TITCHFIELD STREET OXFORD STREET, LONDON, W. Subscription, 10/- per annum, post free. Wc strofiolf/ rcco/nMcnd t/ic JoLLf*fifTIFiyUE ET I.NDL’STRIEL OHC.ANE OFFICIEL DE l’iNDUSTRIE DU CAOUTCHOUC EN FRANCE 49, rue Ues Vinaigriers, PARIS (9®) Adresse télégr. : DRALLIC-PAlilS Codes ; Français A-Z, 2« édition — Western Union. ABC, 5tli Edition. SUCCURSAUES Paris (X'), a9, rue des Vinai- griers. London E. C., Holborn Viaduct. Hambourg 21, 43 Osler- beckstrasse. New-York, The Monotitli. Johannesburg. Palace Buil- din»?. Obidos (Brésil). Majunga (Madagascar). MÊDAILI-ES Bronze : St-Louis 1904; Liège 1905; Bruxelles 1906. Argent ; Liège 1905; Nogent 1905 Or : Bordeaux 1907 ; Xogent 1907 ; Exposition sports 1907. Abonnement : 20 francs par an pour la France. — 26 — — pour les Colonies et l’Etranger. Kolonial-WirtscbaillicheiiKoinilee Iterlin \.\V., L’nler tloii Linden, 43 PUBLICATIONS DU COMITÉ, en allemand : “ Der Tropenpflanzer ” Kevuc mensuelle d'agriculture et de science, a%'ec suppléments monographiques (« Beihefle »). Un an. 19 marks en ..Vllemairne. 15 marks à l'étranger. — R. Schlechter : "West-Afrikanische Kautschuk-Ëxpe- dition, 1900 ; Extraction et culture du caoutchouc en Afrique Occidentale. Prix, relié ; 19 m. — H. Baum : Kunene-Sam- besi-Expedition. 1903 ; Flore, Faune, Ressources écono- miques, 90 pl. : KO fig. il. le texte. Prix actuel, relié : 7 m. 50. — Kolonial-Handels-Adressbuch ; Adresses coloniales alle- mandes, édition 1909. l’rix du volume : 2 m. 50. Port : 0 m. 90. — Karl Supf : Deutsche Kolonial-Baumwoüe. Illustré. Prix relié :4m. — Paul Fuchs : 'Wirtschaftliche Eisen- bahn-Erkundungen in mittleren und nordlichen Deutsch-Ostafrika. Illustré. Prix ; 5 in. — Paul Fuchs ; ; Die 'Wirtschaftliche Erkundung einer ostafrikanis- I chen Südbahn. Illustré. Prix : 4 m. I Tk TROPICAL AGRICETÜRIST publié sous la direction de M. le J.-C. WILLIS Directeur des Royal Botanic Gardens, Peradeniya, Ceylan Publication officielle mensuelle, en anglais. Nombreuses illustrations. 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Association des Planteurs DE CAOETCIIOEC 48, Place de Meir, ANVERS Centre d’union et d'informalion pour tous ceux qui s’intéressent â la culture rationnelle du Caoutchouc. Renseignements techniques et financiers, fournis gratuitement aux membres de l’Association. Bulletin mensuel renfermant des articles d’actua- lité et de technique, des infurmations diverses con- cernant la culture du caoutchouc, les communiqués, rapports, bilans, déclarations de dividende des sociétés de plantation, les rapports du marché du caoutchouc et de celui des valeurs de sociétés de plantation, la cote de ces actions, etc. Abonnements : 12 fr. 50 par an. L’IHIinTmE PBITIIIIIE DES ISO, Bulletin mensuel du Jardin Colonial et des Jardins d'essais des Colonies ORÎtANE dü ministère des colonies Tous les mois, un fascicule de 88 pages. Comprenant; Les Actes administratifs (arrêtés, décrets etc.), les Rapports des Jardins et Stations ; des Mono graphies de cultures tropicales ; des Rapports de Mis- sions scientifiques, etc., avec figures et photographies. Abonnement annuet : 20 fp. [France et Etranger). Â. CHALLAMFL, Éditeur, 17, rue Jacob. — Paris 1 1 ♦ AeêKquis’intTOseitàCiilîa “ THE CUBA REVIEW ” est le compte rendu mensuel des affaires poli- tiques.gouvernementales, commerciales, agricoles et générales de l’île de Cuba. * 1 ) ) ♦ * * * * * * * * * 1 ♦ j ♦ C’esranrccueil deloutcequis’écriUtseditiurCuba. * « “THE CUBA REVIEW” contient chaque * * mois un résumé des articles sur Cuba publiés * * dans les journaux des Etats-Unis, ainsi que des contributions originales écrites spécialement * 1 * 1 * pour cette Revue, des cartes géographiques * * * * * précieuses et des gravures intéressantes. Abonnements ; Un an. »0 cciif s, franco de port. Adresse : “ The Cuba Review and Bulletin ” 82-92, Beaver Street, NEW YORK * * * * 131 Suite de la page 129 N“ 99 — Sept. 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE .assez grand nombre de plantes des possessions allemandes du sud-ouest de l’Afrique. Il n’a pas eu la prétention de faire une flore complète de la région dans laquelle il y a encore tant à découvrir botaniquement parlant, comme il a pu lui-même s’en rendre compte au cours de ses voyages scien- tifiques. Tel qu’il est, cet essai remplit sou but. L’ouvrage débute par une étude (pp. 1-33) de la flore de la région la plus fréquentée, celle du che- min de fer de Swakopmnnd à VVindhoek. Puis vient la partie systématique (pp. 34-134) où sont décrites d’une façon suffisante pour une détermi- nation certaine, environ 3.ï0 espèces groupées par familles. Mais c’est sur la 3« partie que nous vou- drions surtout attirer l’attention. Elle consiste en une étude sur la culture des divers Eucalyptus et Casuarina (pp. 145-158) dont les bois ont sur place de nombreuses utilisations pour lesquelles on fait [venir d’Europe des matériaux de même qualité; sur d’autres bois d’utilisations diverses (pp. 158-161), et ceci constitue la partie forestière. La partie agricole comporte quelques renseigne- ments sur le dattier (pp. 161-168), la vigne, le mûrier, le néflier du Japon, le grenadier, le figuier de Barbarie, le sorgho, le maïs, l’arachide, le ricin, le tabac, etc. (pp. 168-179). Enfin une liste, que l’auteur déplore être si brève, donne l’énumération des végétaux utiles indigènes dans la colonie. — V. C.] 1814. \\eslermann{D.]: DioNutzpflanzen unserer Kolonien. — In-8® de 95 pp. et 36 pl. coloriées, hors texte. En vente chez Dietrich Reiner, à Ber- lin S. NV. 48. Prix, avec élégante reliure toile ; 5 mks. [Petit traité de cultures coloniales, com- prenant une courte étude agricole des différentes espèces oITrant un intérêt direct ou éventuel pour l’empire colonial allemand. En regard d’un texte concis et clair donnant de succinctes indications sur la plante et son traitement cultural ainsi que d’intéressantes statistiques commerciales concer- nant son produit, nous trouvons une planche en couleur reproduisant l’espèce avec beaucoup d’art et de naturel. Ainsi présenté, cet ouvrage de vul- garisation possède un réel intérêt pour les élèves et les personnes cherchant à s’initier aux produc- tions agricoles des colonies. — O.L.] 1815. Ilooper {David) : Proê-nyet and Indian Dammars. — The Agricultural Ledger, 1908-9, n® 3, Calcutta. [Le proê-nyet ou cire noire de Bir- manie fut recueilli pour la première foi» en 1857 par Sir Arch. Bogie, commissaire au Ténassérim; le Rév. Parish, chapelain de Maulmain, qui l’étudia, découvrit que ce n’était pas un produit naturel, mais le résultat du travail de certaines abeilles qui devaient recueillir des gommes, des résines et peut-être aussi des huiles de bois et en faire le mé- lange. Comme les Diptérocarpées, en particulier le Thingau {Hopea odorata) et le Dipterocarpus lœvis, abondent dans .ces régions, il pensa qu’ils four- nissaient la matière première. Les insectes habitent l'intérieur du tronc des arbres et s'intro- duisent par une petite ouverture enduite de proê- nyet; parfois, elles construisent leur nid jusqu’en dehors et prolongent le canal vers l’extérieur en une sorte d’embouchure de trompette très l'égu- lière pouvant atteindre un pied de long ; l’ensemble pèse environ une demi-livre. M. Slawyer a observé et décrit à nouveau ces curieux édifices dans le sud du Ténassérim sur le Kanyin {Dipterocarptm turbinatus). En 1858, M. Smith identifia les insectes fournissant le proê-nyet avec le Trigotia Ueviceps, des collections de Singapore; les indigènes en distinguent 4 espèces et M. Home a observé à Bénarès un Trigona ruficomis Smith, distinct du précédent. La présence de ces abeilles a été éga- lement signalée dans les provinces centrales, la présidence de Bombay, etc., et M. Morgan les a rencontrées au Malabar. Dans cette dernière ré- gion, la matière première est fournie par des Mesua, Calophyllum, Canarium, Artocarpus. Dans le Bulletin d’Agriculture des Sti’aits (1908 n“ 2), on a indiqué en outre l’utilisation par les Trigona de la résine du Garcinia merguensis NVight; on sait, du reste, qu’à la Trinité, elles emploient les secré- tions des Garcinia et du Castilloa elastica. Le proê-nyet sert de cire à ces abeilles sans doute parce qu’elles n’ont pas, comme les abeilles ordi- naires, la faculté d’en sécréter; quant au miel qu’il renferme, il est excellent. Cette cire est re- gardée comme de qualité inférieure et n’a qu’un usage local : dans les provinces centrales, la cire de « Kota » n’est vendue que 0 fr. 20 à 0 fr. 40 le seer (environ 1 kilog.), à cause de sa couleur et de sa viscosité. Quant au chiffre exact du commerce du Proê-nyet, il est très difficile de le connaître, ce produit étant souvent confondu avec le poungit, le dammar et le tamah. En Birmanie, il sert de ciment et surtout au calfatage, en le mélangeant à du pétrole; la première qualité, peu colorée, est susceptible de servir à la confection de vernis blancs, mais les échantillons vieux et durs ne peuvent être utilisés que comme ciment ou cire à cacheter. Dans les bazars, le proê-nyet se rencontre en morceaux irréguliers, plastiques, et parfumés si on les chauffe; la couleur varie du noir au jaune en passant par le brun, les échantillons frais dé- gagent une agréable odeur, mais par la suite, ils perdent leur arorne en devenant durs et cassants. La densité est de 1,035. Les dammars de Singapoore sont encore insuf- fisamment connus, mais ceux de l’Inde, bien étu- diés, sont fournis par les Diptérocarpées et Bursé- racées suivantes : Dipterocarpus sp.;Shorea rohusta, Roxb.; Sh. obtusa, NV ail; Hopea odorata, Roxb.; H. parviflora, Bedd.; Vateria indica, L.; Canarium bengalense, Roxb.-, C. resiniferum, Brace; C. stric- tum, Roxb. La meilleure qualité de proê-nyet se place entre le dammar de Dipterocarpus et celui d'Hopea; les parties externes rappellent, du reste, particuliè- rement la résine sèche et non altérée de Diptero- carpus tuberculatus. — A. Guill-vcmin.] 1816. Kelleij (\V. P.) : The influence of Manga- nèse on the growth of pineapples. Press Bulletin u® 23 de rilavaï Agricultural Experiment Station. Voir la suite à la page 141 132 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 99 — Sept. 1909 MACHINES COLONIALES Culture. . Coton. Caoutchouc. . Fibres. . Cocotier . Cacao, café . IVlaïs, riz, céréales Huileries. Sucre. Séchoirs . 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D'ARGENT CANNE A SUCRe EISTOIS (Belgique) PRODUITS : Soperpliospliate eoieeiitré ou tatle : (43/50 “/o d'Acide phosphorique soluble, dont 9/10 soluble dans l’eau). Fbospliate ia Fotasse : (38 °!o d’Acide phosphorique, 26 7° Potasse). Fbospliate d'AnmoDiape : (43 7o d’Acide phosphorique, 6 7c d’Azote). Hitrate de Fotasse : (44 7o de Potasse, i3 7o d’Azote). Exp'" Univ"*, Liège 1905 DIPLOMES D'HONNEUR COTON^nER MEILLEURS ENGRAIS COMPLETS POUR CULTURES TROPICALES Canne à sucre, Cacao, Tabac, Coton, Hiz, Banane, Café, Tbé, Maïs, Vanille, Ananas, Orangers, Citronniers, Palmiers, etc. PûttF la vente, s’adresser m " I!HEM1G.\L WORKS" laie H et E ALBERT 15. Pmipot Lane, 15. LONDRES. E.C. 140 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 99 — Sept. 1909 PETITE CORRESPONDANCE Congrès International d Agronomie Tropicale {Bruxelles, 20-23 mai 1910). — La Société d’Etudes d’AgricuUure, Tropicale, constituée l’année dernière à Bruxelles, et dont nous avons annoncé l’appari- tion dans notre n° 92 (§ 1680, p. bleue), a décidé la convocation d’uii Congrès international d’Agro- nomie tropicale, où seront discutés quelques-uns des grands problèmes qui se posent de nos jours dans le domaine agricole colonial. La date de 1910, coïncidant avec l’Exposition internationale de Bruxelles, où se trouveront groupés tous les gouvernements coloniaux, a paru particulièrement favorable à la réalisation de celte idée. Avec l’appui de l’Association scientifique interna- tionale d' Agronomie coloniale, qui a déjà, comme on sait, convoqué à Paris, en 1905, une première Réunion iniernationale d’Agriculture tropicale qui eut un brillant succès, la Société a appelé à Bruxelles un certain nombie de personnalités belges qui se sont montrées favorables à la convo- cation de ce Congrès et ont groupé en quatre sec- tions les questions à porter à l’ordre du jour : Section 1 ; Agriculture générale, Exploitation fo- restière, fiénie rural. — Section II : Cultures vi- vrières, Industries agricoles, Élevage. — Sec- tion III ; Main-d’œuvre, Transports, Commerce. — Section IV : Enseignement, Bibliographie, Docu- mentation. Nous relevons dans le règlement les renseigne- ments suivants : Des circulaires spéciales régleront le dépôt des mémoires en réponse aux questions présentées pour chacune des sections. Des comités de pro- pagande se constitueront dans les divers pays étrangers. Toutes les langues pourront être employées dans les débats, les motions devront être traduites séance tenante en langues allemande, anglaise et française, si des membres le désirent. La langue officielle est le français. Des rapports sur diverses questions intéressant l’Agronomie tropicale, en dehors de celles visées par le programme des sections spéciales, peuvent être adressés au Comité organisateur qui décidera de leur discussion et de leur insertion dans les Actes du Congrès. Pour être pris en considération, ces rapports devront parvenir au Secrétariat gé- néral, 122, rue des Confédérés, Bruxelles, avant le l®' février 1910. •Nous relevons, parmi les membres des Comités d’Honneur et de Patronage, les noms de la plupart des personnalités belges s’intéressant aux colonies. Le Secrétaire général du Congrès est notre excel- lent collaborateur, M. E. De Wildeman. En par- courant la composition des Bureaux des Sections, nous distinguons, en outre, avec plaisir, parmi leurs membres, un bon nombre d’abonnés et col- laborateurs du «J. d’A. T. ». Nous souhaitons vivement que ce nouveau Con;nès fasse d’utile besogne et prions les orga- nisateurs de vouloir bien compter sur notre con- cours pour l’aider à mener à bonne fin l’œuvre entreprise. P. G. A VENDRE : Collection du Journal d' Agriculture Pratique, de 1901 à 190S inclus, non reliée, parfait état. Bonne occasion. — S’adresser au Bureau du Journal. A VENDRE : Belle collection d’échantillons de RIZ de Cochinchine, comprenant 55 échantillons en sacs, avec désignation, provenance, et autres indications en cog-ngu. Faire offres au Bureau du Journal. Écrivez-nous ! Le Journal d’Agrieiilture Tropmle [répond toujours. 141 Suite de la page 131 N» 99 — Sept. 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE Honolulu. — Broch. 13X23 de 14 pages. [L’auteur s’est proposé de déterminer pourquoi dans cer- taines terres noires dites « mauvaises terres à ananas » qui parsèment les « bonnes terres à ananas » ou terres rouges, ces plantes jaunissent et donnent un produit très inférieur. L’étiolement n’a pour cause ni une maladie cryptogamique, ni un parasite animal, mais la présence dans les terres noires d’une très forte proportion d’oxydes de manganèse (bioxyde et sesquioxyde) qui agis- sent surtout sur le système radiculaire. Les recherches se poursuivent pour compléter ces résultats préliminaires. Actuellement la seule mesure que l'on puisse conseiller est d’aban- donner l’ananas dans les terres noires pour y cultiver la canne à sucre qui végète bien en sol fortement manganique. — V. C.] 1817. Brand{J. Ch.) et Westgate (J. M.) : Alfalfa in cultivated rows for seed production in semiarid régions. — Circulaire n“ 24 du Bureau of plant industry, 23 pages et 3 figures. Washington 1909. [Nous avons signalé l’an dernier une brochure de M.M; Brown et Crosby {« J. d’.\. T. », pages bleues, § 1591 concluant à l’établissement d’un contrôle sévère sur les semences de luzerne importées en fortes quantités d'Europe aux États-Unis. Depuis, la question a été reprise à un autre point de vue et les efforts du département d’Agriculture se portent sur la production de ces semences sur place, en particulier dans les grandes plaines à climat sec de la région intermontagneuse du Kansas et du Nebraska. Des résultats très encou- rageants ont été obtenus par la culture en lignes, distantes de 90 cm., telle qu’elle est pratiquée dans certains vignobles du sud de r.4.11emagne, en quelques localités de la Russie et de l’Algérie. Il est à prévoir que les États-Unis suffiront bientôt à leur propre consommation, la culture de la luzerne pour la graine semblant devoir réussir dans tous les districts où la hauteur des pluies n'excède pas 40 à 50 cm.] 1818. R'Oletli (F.) elHolm (H. C.) : Grape culture in California. Bulletin n» 197 de la Station Expé- ' rimenlale de Berkeley, 60 pages av^c 23 figures, t Sacramento. 1908. [.tprès une progression rapide I de 75 ®/n en moins de quarante ans, le vi- I gnoble californien englobe actuellement plus de f 200.000 acres. Dans la présente brochure, les t auteurs formulent d’excellents conseils pour la f lutte contre le phylloxéra par la désinfection des f boutures et des racines au moyen du sulfure de I carbone et la reconstitution des vignobles par la t greffe, avec une belle étude illustrée des meilleurs i. porte-greffe résistant au terrible^nal. Un chapitre [ est réservé aux méthodes de vinifications les plus j modernes et un autre, dû à .M. llolm, aux fer- ( ments observés sur les raisins de Californie.— O. L.] 1819. Commerce extérieur de l'Indo-Chine. — In-8“, 60 p., publié comme supplément au « Bulletin de l'Office colonial », mars 1909, Paris. [Ce rapport est particulièrement intéressant, bien que, comme beaucoup de documents statistiques, il vienne un ■*!, peu tard; en effet, depuis son élaboration, les choses ont un peu changé en Indo-Chine et la situation à la fois fmancière et commerciale est loin d’y être brillante actuellement. Quoi qu’il en soit, nous trouvons dans ce travail des éléments indiquant si la situation est aujourd’hui peu favo- rable, que le pays comporte en lui des ressources pouvant lui assurer la prospérité encore pendant de longues années. La Cochinchine possède aujourd’hui une pros- périté agricole qui lui permet de parer aux diffi- cultés d’ordre commercial qu'elle est exposée à rencontrer comme tous les pays travaillant avec les populations d’Extrême-Orient. Son industrie est en voie de développement : de plus, la voie du Mékong restera encore longtemps la route natu- relle de sortie des produits du Laos. Il faudra toutefois prendre garde que les projets d’établis- sement de voies de communication avec Korat et le Siam, par fer, ne viennent apporter une entrave à cette situation favorable ; tous les efforts du Gouvernement doivent tendre à rejeter les produits d’exportation vers l’est, vers le golfe du Tonkin. Au Tonkin, les produits agricoles cultivés sont en moins grand nombre, mais les produits naturels exportés viennent compenser cette infériorité apparente et les usines s’y sont développées avec rapidité, donnant ainsi au pays un mouvement que ne pourra qu’accroître l’achèvement du che- min de fer du Yunnan. Le rapport dont nous voulons essayer de donner un aperçu est basé sur les statistiques douanières et comme tel divisé suivant les chapitres du répertoire douanier, ce qui ne correspond pas toujours aux divisions qu’adopteraient les com- merçants; mais disons tout de suite que nous n’avons pas l’intention d’en faire une analyse complète; aussi cette disposition ne nous gênera- t-elle pas pour tirer de quelques chiffres les ensei- gnements que nous croyons de nature à intéresser nos lecteurs agriculteurs. Nous serons, au con- traire, aidés dans notre tâche par des relevés comparatils des importations et exportations françaises et étrangères en Indo-Chine. C’est ainsi que nous voyons que sur un total de 10.623.000 fr. de tabac importé en Indo-Chine, la France ne figure que pour 4.628.000 fr., l’année 1907 étant en diminution de 175.000 fr. sur les chiffres de 1906. L’avance est, parait-il, de 2.')0.000 fr. sur les cigarettes, ce qui semble indiquer un fort recul sur les autres articles. Nous ne saurions, quant à nous, nous en étonner, les tabacs fran- çais ayant à lutter contre les tabacs algériens, philippins et contre les tabacs locaux. Nous savons de source certaine que les cigares français se conservent mal sous ce climat, où, de plus, leur prix élevé leur fait préférer des produits étran- gers. Nous aurons fort à faire, vu la proximité de l’Inde, pour augmenter la consommation du jute local, moins apprécié; le pays consomme, au total, 'pour 51.000 fr. de jute, dont seulement 28 000 francs de provenance française. Les peaux préparées sont en diminution de 150.000 fr. sur Voir la suite page 143 142 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 99 — Sept. 1909 «PUBLICATIONS DU DÉP' D’AGRICULTURE DES ANTILLES BRITANNIQUES THE Rilmr & Gütta Percla paraissant en anglais, sous la direction générale de siB Daniel Morhis, Commissaire Impérial : « Agrienlturnl Xeicn », rerue bi-mensuelle, con- sacrée aux questions d'actualité, s’adresse au grand public. Prix de l'abonnement : Un an, 5 francs. « Went Intlia Bulletin », recueil d’agronomie scien- tiGque, trimestriel : L’année 3 fr. 5o. Brochures, sur les Insectes nuisibles, les Maladies cryptogamiques, l’Apiculture, la Basse-cour, la culture des Oignons, les Patates douces, les Cannes de semis, le Coton, etc., etc... Prix: 25 à So centimes la brochure. Adresser les commandes à : Impérial Department of Agriculture for the West-Indles, Bridgetown, Barbados, B. 'W. I. ou à MM. Wm. Dawson & Sons, libraires, agents du « Journal d' Agriculture Tropicale », Cannon '7ouse, Bream’s Buildings, London, E. C. AND ElecMcal Traies Jemal 37 & 38 Shoe Lane Londres, E. C. Seule revue anglaise du Caoutchouc et de la Gulta- Percha, de l'Ahest et des industries qui s'y ratlacheut. BI-MBNSUELLE Organe do \Tniernnlional Rubber Planters' Association Constituée à l'effet de recueillir et répandre toutes informations sur la culture et la préparation du Caoutchouc. .^bonnemcut s 90 Irancs comprenant 26 numéros de la Res-ue et un Superhc Annuaire pour les maisons désirant introduire leurs produits en Angleterre et dans les Colonies anglaises. Numéros-Spécimens et Tarif d'annonces envoyés franco sur demande PHOTO-SPORT APPAREILS PHOTOGRAPHIQUES PERFECTIONNÉS MODÈLES SPÉCIAUX pour les COLONIES et PAYS TROPICAUX ^ FOURNITURES GÉNÉRALES PARIS — 56, Rue Caumartin, 56 — PARIS (ix‘) Catalogue illustré, franco, aux Lecteurs de ce Journal. DES COLONIES FRANÇAISES INDIGÈNES OU INTRODUITES A L’USAGE DES GENS DU MONDE, DES ÉCOLES ET DES MUSÉES COLONIAUX ET COMMERCIAUX, ;DES UNIVERSITÉS, LABORATOIRES, ETC. Espèces utiles et nuisibles — Description, Propriétés, Produits, Usages et (Emplois, leurs applications à l’Alimentation, l’Agriculture, la Médecine, la Pharmacie, les Arts et l’Industrie, Noms scientifiques, synonymes ; noms usuels et coloniaux Pan JUüES GÎ^ISAt^t) ANCIEN SECRÉTAIRE DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE d’aCCLIM ATATION CONSERVATEl'R DU .MISÉE COMMERCIAL DE l’OEFICE COLONIAL (MINISTÈRE DES COLONIES) OFFICIER DE L INSTRUCTION PUBLIQUE ET DU MÉRITE AGRICOLE, ETC., ETC. 2 %oliimes grand iii-8® d’environ 1000 ji 1200 pages chacun. 143 Suite de la page 141 N» 99 — Sept. 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 1906, ce qui serait dû au déplacement des chan- tiers de la ligne du Yunnan. Le café, les sacs de jute, les teintures, les fils de coton, les tourteaux de graines et la noix d'arec nous viennent presque exclusivement de l’étran- ger. Nous ne parlons, bien entendu, pas des produits manufaclurés, voulant nous limiter à l’agriculture. A l’exportation, l’accroissement du riz est con- sidérable; sur 39.000.000 de fr. de riz entrant en France, près de 19.000.000 nous sont fournis par rindo-Chine. Il n’en est malheureusement pas de même pour le thé, qui n’entre que pour 900.000 fr. sur un total de 3.800.000 de fr. Pourtant, les thés de r.\nnam et du Tonkin sont recherchés pour les coupages, mais ils ne sont pas encore assez connus des consommateurs. Les nattes, tresses et rotins forment un total de S.liO fr. sur un total importé de 1.670.000 fr., mais il ne faut pas perdre de vue que la majeure partie des exportations du Tonkin nous viennent par Hong-Kong [et perdent ainsi leur nationalité au point de vue douanier. La soie est, d’une manière générale, en augmentation, les peaux en diminution; ce dernier point s’explique mal, les peaux du Tonkin étant assez bien accueillies sur les marchés français. Nous croyons que la prépa- ration n’est pas encore arrivée au point de per- fection que réclament nos acheteurs. Sans en donner le détail, notons que presque toutes les e.xportations sur l’étranger sont en augmentation sensible, le riz seul, par exemple, 'pour 66 mil- lions. La fin de la brochure est consacrée à l’étude du transit, à l’ordre du jour depuis que la voie ferrée a atteint Mongtzé; nous ne nous y arrêterons pas, car la question sort de notre cadre et nous n’avons pas à prendre parti dans une discussion qui met en jeu de gros intérêts. Disons seulement que nous avons confiance dans les résultats que donnera un jour cette entreprise et souhaitons que des questions politiques ou autres ne poussent le Gouvernement à accepter des tarifs qui, sous couleur de protéger le trafic national, apporte- raient une entrave au transit des marchandises à destination de la Chine, que nous avons le plus grand intérêt à faire passer par le Tonkin pour supplanter la voie de Hong-Kong. II est certain que notre commerce ne peut que gagner à la prospérité de ce chemin de fer. — F. M.J 1820. Annuaire de Tahiti et dépendances, pour 1909. — In-8® de 290 pages. Imprimerie du Gou- vernement, Papeete. 1909. [Nous venons de rece- voir l’Annuaire de Tahiti pour 1909. Nous y trou- vons, à la suite d’un aperçu historique des îles qui composent les Établissements français de l’Océanie et de la situation géographique respec- tive de chacun d’eux, tous les renseignements désirables concernant l’Administration civile, ju- diciaire et militaire de l’archipel, le régime fiscal et les différents moyens de communication entre les îles et avec les continents. Le volume se ter- mine par une liste, classée par professions, des négociants et industriels établis dans nos posses- sions océaniennes. — P. G.] 1821. May {D. W.) et Gile {P. L.) : The catalase of soils. — In-8°, 13 pp. Publié comme circulaire n® 9, Porto-Rico Agricultural Experiment Station. San Juan, 1909. [De même que certains végétaux, le sol contient des bactéries possédant le pouvoir de dissocier le peroxyde d’hydrogène; les recher- ches consignées dans cette brochure ont eu pour but d’en déterminer la quantité et l'influence que peuvent avoir sur elles les facteurs extérieurs, tels que la chaleur, les engrais et l’état physique du sol. La méthode adoptée repose sur le temps néces- saire pour tirer de 3 grammes d’un sol donné, sans l’intervention d’aucun agent extérieur, 100 Centimètres cubes d’oxygène. Les expériences n’ont pas donné tout d’abord la concordance exacte entre les temps et la proportion de bacté- ries, ce qui tient à ce que l’action de l’enzyme se poursuit après la destruction des bactéries; cette concordance est exacte entre la proportion de catalase et le temps. La teneur en catalase est in- fluencée par la composition physique du sol et la chaleur. Interviennent également : la quantité et la concentration du peroxyde, l’acidité ou l’alca- linité de la solution qui est le siège de la réaction, et la température pendant l’opération. En ce qui concerne la chaleur, il a été remarqué qu’une haute température peu prolongée a moins d’action sur la desti'uction de la catalase qu’une température relativement basse prolongée pen- dant assez longtemps. Chose importante à noter pour l’agriculture, les engrais n’ont aucun effet sur sa conservation. — F.M.] 1822. Kellerman [K. F) and. Robinson {T, R) : Pro- gress in legume inoculation. — Publié comme Farmers’ Bulletin n® 315 du Département d’ Agri- culture. Washington, 1908. [De nombreux et im- portants travaux ont été effectués sur l’inoculation des nitro-bactéries aux sols qui en sont dépourvus et les résultats signalés ne laissent pas que d’offrir un réel intérêt pour l’agi’onome tropical. L’incorporation au sol d’une certaine quantité de terre prélevée dans un champ occupé par des légumineuses bactérifères a été suggérée d’abord ; mais cette opération présente de sérieux dangers, car, souvent, elle introduit des graines de mau- vaises herbes, des nématodes, insectes et crypto- games nuisibles, dans des endroits qui en étaient exempts. Cet inconvénient n’est plus à craindre si on inocule, soit à la semence, soit au sol, une préparation bactériologique pure; c’est ce que démontrent les auteurs de cette petite brochure en fournissant les instructions utiles pour opérer avec succès. Au moment précis où la culture des légumineuses pour l’enfouissage en vert tend à devenir d’une pratique courante dans l’exploitation des sols tropicaux, il est d’actualité de signaler ce document qui constitue plutût une édition revue du mémoire paru sur le même sujet dans le Bul- letin n® 24 du même bureau.] 144 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 99 — Sept. 1909 MOULINS CANNE  SUCRE Coiidssciirii (Ci'iisliei'ü), TraiiHiiiiHeiirs poiii' ('iiiiiia d liiijiiisse MACHINES POUR LE TRAITEMENT DU CAFÉ Installations complètes pour le traitement du café séché en cerises IVRIT r^riDONA ” “ défibreuse perfectionnée, i 1 LZLJ” Brevet Bœken, pour plantes textiles. FRrED. KRUPP A.-G. = GRUSONWERK = 11 AIjADEKU RGr-BUCl4. au (Allemag-ne) (. i\ PARIS ; M. Arthur BONEHILL, 117, Boulevard Magenta. REPRESENTANTS ^ MARSEILLE : M. B. DEGREMONT, 2, Cours du Chapitre. À MANUFACTURE DE CAOUTCMOUC, fondée en 1832 USINES ET SIEGE SOCIAL : Clermont-Ferrand AJ. 161. : Pncumiclin-CIermonl-FerranJ. 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En outre, le jury de la dernière Exposition coloniale de Marseille en i906 vient à nouveau de confirmer les décisions du jury de l'Exposition Universelle en lui attribuant un Grand prix pour sa collection de plantes utiles présentées en jeunes sujets cultivés pour l'exportation dans les pays chauds. Enfin, suivant une longue tradition, la Maison se fait un devoir de répondre de la façon la plus désintéressée à toutes les demandes de renseignements qui lui sont adressées. CAOUTCHOUQUIER DU PARA (Heveabrasiliensis) 6RAINES AfiRICOLES ET INDUSTRIELLES Graines d’ Arbres et d’ Arbustes pour pays tempérés et tropicaux ASSORTIMENTS de GRAINES POTAGÈRES, FLEURS, etc. appropriées aux différents climats GRAINES ET JEUNES PLANTS DISPONIBLES AU FUR ET A MESURE DE LA RÉCOLTE Plantes textiles Agave Sisalana du Yucatan (vrai), Cotons sélectionnés, Jute, Fourcroya gigantea, eic. Î Cacaoyers (variétés de choix), Caféiers (espèces diverses). Coca, Kola, Tabacs divers. 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VILBOUCHEVITCH P3i*s»issaiit à la fin de clmcitie mois S’occupant plus spécialement de la culture des : Aracbide, Banane, Cacao, Café, Canne à sucre. Caoutchouc, Cocotier, Coton, Indigo, Manioc, Ramie, Riz, Sisal, Tabac, Thé, Vanille, etc.. Arbres fruitiers. Cultures potagères. Elevage, etc. , COMITÉ DE RÉDACTION : . O. LABROY, Rédacteur principal; — F. MAIN, Secrétaire de la Rédaction J. GRISARD; — E. BAILLAUD Rédaction et Administration : 164, rue Jeanne-d’Arc prolongée, Paris (XIIP). ABONNEMENTS : Un an, 20 francs. — Recommandé, 23 francs. — Prix du N“, 2 francs. Sommait^e da 100 ETUDES ET DOSSIERS. — Le Caoutchouc d'Bevea à l’Exposition de Pénang : Etat actuel et perspectives futures des plantations malaises, par Si. E. Mathieu, 289. — Le Greffage du Cacaoyer : ses avantages; mise au point de la question, par M. O. Labboy, 292. — La Coagulation du Latex de Funtumia : Les travaux du D"" Fickendey et de M. CuTHBEBT Christy, par M. V. Cayla, 297. — Con- grès Colonial de Marseille; aperçu du « Coiripte rendu des travaux », tome IV, par M. F. Mais, 299. PARTIE COMMERCIALE. — Chroniques mensuelles (Cours, Statistiques, Débouchés)^ par MM. Hecht frères et C'« (Caoutchouc), 303. — A. et E. Fossat (Coton), 304. — George de Préaudet (Sucre de Canne et Sous-produits), 304. — A. Alleaumb (Café), 306; (Cacao), 307. — Taquin et Schweitzer libres de corderie et de brosserie), 308. — Rocca, Tassy et DE Roux (Matières grasses coloniales), 310. — Geo Ernst (Produits de Droguerie et Divers), 310. — Taylor .AND Co (Mercuriale africaine de Liverpool) I 3H. — J.-H. Grein (Articles d’Extréme-Orient), 312. — [ Marché de la Vanille à Paris, 308. j ACTUALITÉS. — Exportation de la Farine de ' Manioc du Brésil, 302. — La Production et la Con- j scrvation des Mélasses, par MM. Colletas, 313. — ! Désinfection des Graines de Coton pour le semis : Emploi du Sublimé corrosif (O. L.), 314. — La Pro- duction du Cacao en 1908 ; Statistique annuelle, 3Io. — La Valeur commerciale du Café du Congo, par M. A. Faüchère, 316. — L’Exportation du Thé de Chine à Fou-Tchéou (F. M.), 316. — Les Principaux Produits d'exportation des Philippines en France : Coprah, Ylang-Ylang, Chapeaux, Abaca, 317. — Encore les Dattes sans noyaux, par M. le D'' Robertson-Pros- CHOWSKY, 318. — La Culture du Sapium .lennuini en Guyane Anglaise (O. L.), 319. — Mort de M. Auri- CO.STE, 320. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE (sur pages bleues). — 21 Analyses, pages 145, 147, 157, 159. PETITE CORRESPONDANCE (p. bleue), 156. Les abonnements sont reçus : A Paris, à l’Administration du Journal (lô4, rue Joanne-d'Arc prolongée), et à l’Office Colonial (20, Galerie d’Orléans, Palais-Royal). — d Alexandrie (Egypte)^ chez L. Schuler. — d Amsterdam, chez De Bussy (Rokin 60). — à Basse-Terre (Guadeloupe), chez Adrien G. Gratenel. — d Berlin, chez R. Friedliender und Sohn (N.'ft’. — Karlstrasse.ll). — d Bordeaux, chez Feret et fils. — — à Bruxelles, à la Librairie Sacré (33, rue de la Putlorie). — au Caire, chez Mme J. Barbier. — à Caracas, Empresn Washington (Yanes y Castillo M.). — d Gualémala, chez Goubcau et C*'. — d iJamtourg. chez C. Boysen (Heuberg, 9). — d Hanoi et Haiphong, chez Schneider aîné. — d la Havane, Dépassé (56, Galle Aguacate.) — au Havre, chez J. Gonfreville (7, rué de la Bourse). — à Aîiéonne, chez Ferin (70. rua Nova do Almada). — d Londres, chez Wm. Dawson and Sons (Cannon House, Bream’s Buil- dings, E. 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C’est une note de vive actualité que nous adresse du grand centre des plantations à caoutchou'', M. E. M.^TiiiEU, le praticien expérimenté cà qui l’on doit déjà plusieurs excellents ouvrages spéciaux, notamment un manuel du planteur d’hévéa en Malaisie dont on trouvera l’analyse en paragraphe lOîiOde notre Bulletin bibliographique («J. d’A.T. », n® 90i. Les points d’ordre économique et cultural effleurés par ce nouveau collahorateur méritent certainement d’être pris en sérieuse considération par nos lecteurs intéressés à la culture de l’hévéa. Sans offrir aucun caractère pessimiste, cet article tend à montrer que les planteurs ne doivent pas s’en tenir aux résultats acquis, mais redoubler d’efforts et de soin pour consolider la brillante posilion conquise en quelques années par leur nouvelle industrie. Le rapport 1908 du Directeur d’Agriculture des Straits nous fournira d’ailleurs l’occasion de revenir très prochainement sur la production du caoutchouc en .Malaisie. M. .Mathieu avait Joint à sa note quelques petits échantillons de caoutchouc prélevés sur les plus beaux lots exposés à Penang; une parcelle de l’un des blocs de Sungei Kapar nous a semblé particu- lièrement irréprochable. (N. d. l. R.) Poiii' la si.xième foi?, le Concours agri- cole (le Penang (Malaisie) vient d’ouvrir ses portes. Ces manifestations annuelles, qui portent sur tous les produits d’un sol excep- tionnellement riche, présentent toujours un grand intérêt pour le visiteur; elles stimu- lent les efforts de l’indigène et l’encouragent à améliorer ses méthodes de culture. 11 en résulte des progrès visibles chaque an- née. Le produit fondamental de ces exposi- tions est naturellement le caoutchouc, qui ne comprend toutefois qu’une centaine d'apports sur un total de 1.850 et couvre exactement 180 mètres carrés. i\lais sur ces étagères grossièrement façonnées s’étale, par petits lots, le véritable trésor actuel de l’agriculture malaise, sous la forme de blocs, de crêpes, de feuilles et de plaques de caoutchouc provenant des plantations d'hévéa. 11 n’est sans doute pas d’autre exemple d’une industrie tropicale, surgie du sol en si peu de temps et ayant pris un tel développement que celle du caoutchouc On a vu des actions d’une livre sautant, en quelques bonds successifs, à£7, tO (.\nglo- Malay Rubber C°), et jusqu’à £ 9, 10 (Ci- cely Rubber Estate), ou encore s’élever de 2/ à 2.3/, comme nous l’a montré la Yal- lambrosa Rubber C° », et bien d’autres sociétés de plantation! . Les prix fantastiques réalisés ces derniers jours avec le caoutchouc ont ravi la plupart des planteurs, tandis que certains autres, pins réfléchis, laissent percer un peu d’in- quiétude et vous traduisent leui’s impres- sions en disant : « It is too good to last ». Dans ces conditions, on comprend avec quelle impatience était attendu le discours (jLie le gouverneur, Sut John Anderson, devait prononcer à l’occasion de l’ouver- ture de l’Exposition de Penang, le 9 août dernier. Ce discours a été empreint d’tine grande sagesse et de beaucoup d’énergie; il contient des conseils de modération et de prudence qui dénotent la largeur de 200 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N» 100 — OcT. 1909 vues et la rare pénétration d'esprit de cet liabile administrateur. En voici un simple passage : « Nous sommes en plein emballement à la suite de la hausse inespérée du caout- chouc et des actions de sociétés de planta- tion. Je vois là, pour uotic industrie à peine éclose, un grand danger qu’il est impossible de regarder sans appréhension. Une industrie est souvent compromise lors- qu’elle accuse des fluctuations aussi mar- quées et aussi rapides. « Le danger apparaît surtout dans ce fait que la culture de l'hévéa cesse d'être un placement assuré pour devenir une affaire de spéculation. Rien n’apparaît plus déplo- rable pour ce pays. « De même que les mines d'or, l'industrie du caoutchouc peut faiblir et avoir besoin de capitaux; ceux-ci ne seront pas obtenus facilement si le caoutchouc devient une matière de spéculation; à ce moment, ils pourraient môme faire complètement dé- faut. Ce n’est certes pas là un état de choses que l’on puisse envisager sans appréhen- sion. « Il existe encore un autre point noir au souriant tableau d’aujourd'hui. En effet, pour maintenir une industrie dans l’état de prospérité que vous lui connaissez, il faut un système de culture très soigné et une grande vigilance. Avec les hauts prix du caoutchouc, la présence d'un arbre malade sur vos propriétés passe aisément inaperçue. Le malheur, c’est que cet arbre peut dissimuler un germe de maladie qui, s’il n’est révélé à temps, arriverait peut- être à ruiner vos cultures. « Il importe donc que votre surveillance ne se relâche en aucun point et que les planteurs s’occupent activenumt de l’état des arbres et ne se laissent pas distraire de ce point d'avenir par la réalisation de bénéfices immédiats. « La production du caoutchouc doitrepré- senter pour ce pays une source de richesse et de travail permanents; mais il existe tÂen d’autres produits tels que le cocotier et les huiles essentielles qui sont d’un bon rapport et pourraient mettre les planteurs à l’abii d'une crise du caoutchouc. » Le clairvoyant gouverneur des Etats malais donne encore de précieux conseils aux planteurs de caoutchouc, notamment en CO qui concerne l’entente absolue qu’ils doivent avoir avec le gouvernement [)Our lutter efficacement contre les maladies menaçant l'hévéa. Ces paroles ont quelque peu refroidi l’enthousiasme des auditeurs, mais leur effet n’en sera que plus salutaire. Elles ont été prononcées au bon moment, non comme un cri d'alarme qui ne serait pas justifié, mais comme un appel à la pru- dence et au bon sens. L’avenir du caout- chouc de plantation, assuré par les exi • gences d’une consommation croissante, est aussi rassurant que possible. En Malaisie, l’hévéa montre une vigueur remarquable et paraît s’accommoder, — ce qui n’est pas exact, — de tous les terrains, y compris les sables provenant du lavage des mine- rais d'étain. Il ne s’ensuit cependant pas que l’arbre soit à l’abri des aléas. Les planteurs expé- rimentés, ceux qui ont connu les déboires du caféier, savent parfaitement qu’une culture comme celle de l’hévéa, implantée depuis peu de temps et poussée avec une telle intensité sur des terrains à peine dé- frichés, mal drainés, est plus exposée que toute autre aux dégâts des insectes et maladies. On sait que plusieurs maladies cryptogamiques ont déjà fait leur appa- rition depuis un an parmi les estâtes à caoutchouc : si des mesures énergiques ne sont pas prises pour arrêter leur extension, il est certain qu’elles peuvent être la source d’ennuis beaucoup plus terribles que la fourmi blanche [Termes Gestroi), dont les ravages commencent pourtant à compter. L’une de ces pestes, dont le « Journal d’Agriculture Tropicale » (n° 92) a entre- tenu ses lecteurs est le Foynes semitostus, champignon qui transhume des bois morts et souches laissés en terre sur les racines latérales de l’hévéa, puis sur le pivot qu'il 100 — OCT. 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 291 envahit de son mycélium, en faisceaux jaunâtres ou en filaments blancs, enlevant ainsi toute solidité à l'arbre qui cède sous une faible poussée des doigts. 11 suffit d’un coup de vent un peu fort pour que 1 bévéa ainsi attaqué se trouve abattu. M. W. Gallagher, le distingué directeur de l’Agriculture, s’exprime ainsi, au sujet de cette maladie dont il a révélé l’un des premiers le danger insoupçonné (1) : « Les nombreux rapports reçus dans le courant de cette année établissent la pré- sence du Fomes semitostïis dans toute la péninsule malaise. Rarement le mal s’ob- serve sur toute une plantation, mais spora- diquement sur quelques parcelles où il attaque d’abord un ou deux arbres, pai’- fois une demi-douzaine. ... Quelques estâtes sont sévèrement frappées, mais la plupart le sont légè- rement; il est douteux qu’il existe dans les Etats malais une seule plantation d’hévéa absolument exempte du cryptogame. Sur les parcelles infectées, il n’est pas rare de voir la mortalité s’élever à 40 0/0 lors- qu’aucune mesure préventive n’a été prise. >1 J’ajouterai que, dans une propriété que je connais particulièrement, la mortalité est plus grande encore que la proportion indiquée par M. Gallaciieu. Un autre champignon du groupe des Ascomycètes a été signalé d’autre part par M. Ridlev sur des hévéas de 2 ans à 2 ans 1 /2 qu’il attaque d’abord sur les jeunes branches, puis sur le tronc, déter- minant rapidement la mort de l’arbre. Pour en revenir au concours agricole de I*cnang, que cette diversion nous a fait perdre de vue, notons que si la section des caoutchoucs n’offrait pas l’attrait de grandes nouveautés, elle présentait par contre des produits de beauté et de qualité remarquables. « Lanadron Estale » avait toujours des « blocs » magnifiques, mais n’était plus (1) « Bulletin de l’Agriculture des Etats Malais ». Juillet 1909. seul de la partie; « Sugei Kapar » entrait en ligne avec de très beaux pavés d’un blond foncé qui obtiennent le premier prix (1). Le lot de « Petaling Estale », d’un blanc- crème, est bien ce qu’il y a de plus parfait en « crêpe ». Je ne saurais dire si cette blancheur est due au traitement à l'eau chaude décrit par M. K. Ramber (« J. d’A. T. », n° 89, p. 333) ou à l’emploi d’un coagulant spécial; mais ce produit fera certainement quelque bruit. La propriété de « l*erhentian-Finggi » avait envoyé d’irréprochables rubans de 20 pieds de long sur 33 centimètres de large, préparés au « Puruh », nouveau poagulant à base d’acide fluorhydrique que le D' Saxdjiann a signalé récemment. Ces rubans ont une belle nuance café au lait clair, et, quoique préparés depuis 2 jours seulement, ils paraissent suffisamment secs pour l’expédition, d’autant que les propriétés antiseptiques de l’acide lluorhy- drique ne laissent redouter aucune fer- mentation en cours de route (2). En résumé, la qualité du caoutchouc des Straits s’améliore encore chaque jour et démontre que l’industrie est toujours en excellente posture. Nous ne pouvons cependant quitter l’exposition sans mentionner tout spécia- lement les édifiants tableaux et documents préparés par MM. Gallagher et Pratt. C’est une étude biologique complète des ennemis et des maladies de l'hévéa que ces deux spécialistes du département d’Agricullure nous présentent sous la forme la plus démonstrative que l’on puisse concevoir; tous les détails utiles concernant les parasites de toute nature observés sur le caoutchoutier du Para, (1) Il est intéressant de noter ce nouveau progrès du « bloc », aussitôt après l’opinion autorisée que notre excellent collaborateur, M. G. Lamy-Tohiuliiox, a donnée ici de cette forme, à son point de vue la plus parfaite pour l’exportation. fVoy. « J. d’A. T. », n° 99.) (N. I). L. R.) (2) Un échantillon de ce produit nous est parvenu en parfait état de conservation; nous avons pu juger qu’il ne laissait absolument rien à désirer couipara- tiveoient aux meilleures qualités de plantation. 202 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N» 100 — OcT. 1009 leur mode d'altaque et les moyens pra- tiques de les comhallrc sont retracés avec une très grande précision. 11 est à souhaiter que les planteurs, avertis par ces jeunes savants, observent toutes les mesures pré- ventives et curatives indiquées par eux, afin de préserver leurs propriétés de dégâts plus considérables. L’idée se fait jour de plus en plus que l’bévéa, s’il doit continuer à donner sans épuisement des rendements élevés en caoutchouc, a besoin d’engrais. Il est à peu près établi par l’expérience, que l’application rationnelle d’un engrais com- plet a pour effet de hâter le développement et la maturité du bois. Des observations très précises ont montré qu’il était pos- sible d’obtenir par un engrais approprié au sol, un accroissement en circonférence du tronc de 4 à 5 cm. par an en sus du développement normal. Ce résultat correspondrait à un gain de IG à 20 cm. après 4 années de plantation, c’est-à-dire à une avance de 18 mois à 2 ans dans la mise en rapport des ai bres. Le Syndicat des sels de potasse de Stassfurt répond, comme à l’habitude, aux besoins du jour, en exposant une col- lection très complète de ses engrais potas- siques en même temps qu’une série de documents photographiques illustrant les résultats acquis sur l’hévéa et les prin- cipales cultures de la région malaise. E. Mathieu. Penang, le 12 août 19Ü9. Le Greffage du Cacaoyer Ses avantages. — Choix du sujet et du greffon. Résultats des expériences faites à Ceylan, à la Trinité, à la Jamaïque, à la Dominique, etc. Examen des méthodes de greffage proposées pour le cacaoyer. L’intérêt du Theobroma pentagona aux “ West Indies — .Slise au point de la question. Par M. O. Labroy. Les deux petites notes que nous avons précédemment consacrées à laculture com- merciale de l’avocatier (1) et du man- guier (2), ont souligné d’une façon assez significative le rôle que commence à jouer le greffage dans la production rationnelle des fruits tropicaux. Ce procédé de multiplication asexuée, encore peu familier à la masse des plan- teurs', est évidemment loin d’avoir pris, dans les pays tropicaux, l’importance que nous lui connaissons en pépinière de cli- mats tempérés ; toutefois, il n’est nullement impossible que les persévérants efforts de quelques-unes des stations expérimentales des Antilles n’aboutissent prochainement à des résultats décisifs pour son applica- tion dans certaines exploitations agricoles (1) Voy. « J.d’A.T. », n® 89. j2) — Ibid., n® 96, page 114. des colonies. Déjà, le greffage tend à deve- nir courant dans les plantations fruitières méthodiquement établies, Jelplusieurs agro ■ nomes de grande autorité envisagent la possibilité de l’adapter à la culture de diverses autres espèces de rapport, parmi lesquelles nous retiendrons spécialement le cacaoyer. Dès 1880, M. Hart, l’expert bien connu, songeait au greffage du cacaoyer à la Tri- nité, et démontrait sa facile exécution, en approche, sur différents sujets examinés plus loin. Quelques années plus lard, M. E. Thierry, actuellement chef du Ser- vice de l’Agriculture de la Martinique, réali- sait cette greffe par un procédé spécial qui réussissait également avec le caféier d’Ara- bie sur G. de Libéria. Ce n’est, toutefois, qu’à la suite de récentes expériences habilement conduites par MM. Nocr à Ceylan, Harris à la N“ 100 — OcT. 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 293 Jamaïque (1), Hart à la Triniclad et Jones à la Dominique que la question a retrouvé une nouvelle actualité. Le greffage du cacaoyer a été principale- ment examiné an point de vue de la fixation de variétés que le semisest incapablede pré- munir contre la dégénérescence et la varia- tion individuelle, fréquemment favorisée par les croisements naturels qui s’opèrent aisément entre variétés plantées à faible éloignement. Tous les planteurs de Criollo savent parfaitement que cette variété de premier choix ne se reproduit jamais fidè- lement par semis lorsqu’elle est cultivée dans le voisinage du Forastero; le môme fait s’observe avec les graines de Forastero récoltées non loin d’un lot de Calabacillo. L’isolement des porte-graines et la sélec- tion judicieuse des semences auraient cer- tainement pour effet d’atténuer cet incon- vénient, mais constitueraient des mesures encore insuffisantes pour reproduire le type avec tous ses caractères et le maintenir dans un état de pureté absolue, les ten- dances bérédilaires devant inévitablement se manifester à un degré plus ou moins marqué sur les sujets de semis. 11 devenait donc nécessaire de recourir à un procédé de multiplication agame, à la fois simple d’exécution et peu coûteux, pour créer des plantations de cacaoyer d’nn type supérieur et uniforme; le greffage a été retenu de préférence au bouturage et au marcottage, en raison des avantages qu’il met à la por- tée du planteur. En premier lieu, il permet d’escompter la récolle d'un produit [)lus régulier auquel s'appliqueraient indistinctement les mêmes méthodes de préparation et de fermentation, ce qui simplifierait beaucoup la tâche du planteur et améliorerait indiscutablement l’uniformité et la valeur commerciale du cacao Ce résultat serait atteint avec une certitude d’autant plus grande que l’on apporterait plus de soin dans le choix du lype de cacaoyer à fixer par la grctfe; on se baserait essentiellement, pour déterminer (1) Voir à ce sujet la note du <« J. d’A. T. », n» 56, 1906. ce choix, sur le rendement et le port des arbres, la régularité et la qualité de la récolte. En outre de cet avantage primordial, le greffage peut constituer éventuellement un excellent moyen préventif pour lutter contre certaines maladies dont les dégàls sont devenus considérables en différents pays à cacao. L'exemple de celle action n’a pas été très concluant dans les essais tentés à la Martinique et à Java en vue de reconstituer, par greffe sur Libéria, les plantations de caféier d’Arabie atteintes par rilcmileia; mais il ne s’ensuit nulle- ment que les résultats ne seront pas plus positifs avec le cacaoyer. On a observé, d’autre part, que le cacaoyer greffé se ramifiait à une faible hauteur, avait un port plus nain et fructi- fiait plus lût que celui de semis, ce qui ne saurait surprendre les personnes au cou- rant des etfels de la greffe. Enfin, dans cer- tains terrains, jusqu’alors considérés comme peu aptes à la culture du cacaoyei-, le gref- fage sur un sujet mieux approprié à la nature de ces terrains peut otfrir de meil- leures garanties de succès. Avant d’énumérer les divers procédés de greffage préconisés pour le cacaoyer, quelques remarques nous paraissent s’im- poser sur le choix du sujet et du greffon qui, pour une bonne part, décide des résultats et du succès de l’opération. Il faut, en premier lieu, que le greffon et le sujet présentent des affinités naturelles suffisantes pour ne pas abréger de façon trop marquée la durée des arbres. Le sur- greffage n’apparaît pas comme une opé- ration pratique pour corriger un trop grand écart de vigueur ou un manque de sym- pathie entre les deux élémenis d’associa- tion; il convient de greffer directement sur un sujet approprié à la variété devant ser- vir de greffon, au sol et au climat de la lo- calité. A propos du sol, M. Hart écrivait l’an dernier (I), que ce facteur ne pouvait sérieusement affecter les qualités du pro- (1) « Tropical Life », mai 1908. 294 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N'o 100 — OcT. 1909 (luil, mais uniquement le volume des ca- bosses. Cette .opinion nous semble d’au- tant plus contestable qu’elle ne paraît reposer sur aucune observalion précise ; l’auteur n’est pas entièrement dans le vrai lorsqu'il alfirme, à l’appui de sa thèse, que l’action du sol ne se fait pas sentir sur nos variétés fruitières (pommes, poires, etc.), élevées par greffage. Dans le choix du greffon, il est utile de rappeler que la sélection ne doit pas s’ar- rêter à l’individu, mais être poussée jus- qu’au bourgeon, s'il s’agit de la greffe en écusson. On recherchera minutieusement les greffons les plus sains, représentant et possédant au plus haut degré de perfection les caractères du type à propager. Voici comment M. Hart recommande d’effectuer la sélection individuelle des pieds-mères : marquer dans la plantation, douze cacaoyers réalisant a priori les plus grandes qualités; récolter sur chacun d’eux, à bonne matu- rité, six fruits dont les graines, préparées séparément par le môme procédé et dûment étiquetées,. seront ensuite soumises à l’ap- préciation d'un expert; les greffons seront prélevés sur le pied auquel revient le maximum de points. Parmi les variétés plus ou moins distinctes, le distingué ex- directeur du Jardin botanique de Trinidad conseille de s’en tenir, pour cette dernière colonie, au Criollo qu’il a importé du Nica- ragua (1). On lui donnerait le Calabacillo comme sujet. Il serait dangereux de conclure, en l’état actuel de nos connaissances, à la supé- riorité de telle espèce ou variété de cacaoyer en qualité de porte-greffe ou de greffon ; d’une part, on se heurte, en effet, à l’ab- sence presque complète de données expé- rimentales sur un problème à peine posé, tandis que, par ailleurs, l’étude bota- nique, culturale et économique des divers cacaoyers est encore trop imparfaite, — en (1) Les caractères de cette sous-variété, donnée comme supérieure aux Criollo du Venezuela et de Tri- nité, sont précisés par M. Hart dans son excellent petit traité « Cacao », que reproduit en ce moment notre confrère « The West India Comm. Circul. » (n® du 20 juillet 1909, p. 3i3). raison surtout de l’instabilité des variétés, — pour avoir pu donner lieu à des appré- ciations nettes. Nous pensons donc que le choix du sujet, et spécialement celui de la variété-greffon, doit êfre laissé à l’appré- ciation du planteur; il pourra différer com- plètement d’un endroit à l’autre. Pour la Gold Coast, M. Evans s’esf déclaré (I) par- tisan du Criollo de A’enezuela supporté par le Forastero. Cependant, la plupart des planteurs des Indes Occidentales semblent actuellement préférer le Forastero et le Calabacillo au Criollo dont le produit, plus fin il est vrai, reste toujours peu abondant et, par cela même, moins rémunératenr, tandis que l’arbre, de nature faible, s’ac- commodera peut-être moins bien de la greffe. Dans le but de réduire le port des arbres et d’accroître leur rusticité, on a songé à utiliser le Theobroma bicolor^ le Th. orali- folhim et le Th. angttstifolwm \ mais les rares essais tenté.s avec ces porte-grolfe les représentent comme peu intéressants pour la pratique. Notons néanmoins les résultats partiels auxquels est arrivé M. Jones en greffant le Criollo et l’Alligator {77i. pentagona) sur Th. bicolor; quoique ce sujet lui ait semblé peu convenable et sans avenir, il a pu obtenir une soudure entre les trois espèces. Dans son rapport de 1902, M. Hart signale la réussite d’une greffe bigénérique de cacaoyer sur kolatier; il serait intéressant de savoir ce qu’il en est advenu aujour- d’hui. Les résultats pratiques consignés dans les documents que nous avons consul- tés sur la question se rapportent aux exemples suivants f 1“ Criollo sur Calaba- cillo et Forastero : 2“ Th. pentagona sur Forastero; 3” Forastero sur Calabacillo. On peut en déduire que la plupart, sinon toutes les formes dérivées du Th. Cacao, s’intergreffent assez facilement. Il reste à déterminer de quels côtés se tournent les avantages pratiques et économiques de (1) « The Future of Cacao Planting », par H. H. S.mitii. N“ 100 — OcT. 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE .293 l’opéralion ; ici, le champ est largement ouvert aux investigations des chercheurs. Plusieurs procédés de greffage ont été reconnus applicables au cacaoyer sans que, malheureusement, aucun d’eux se soit encore alfirmé d’une supériorité incontes- table. Les expériences ont porté principa- lement sur la greffe anglaise compliquée, la greffe par approche et la greffe en écusson. C’est M. Nock qui, au Jardin d’ilagkala, à Ceylan, attiia l’attention sur la greffe anglaise appliquée au cacaoyer, en même temps que les greffes en coin et par approche. Il est regrettable que les derniers rapports des Jardins Botaniques de l’île n’aient pu éclairer l’opinion sur la valeur comparative de ces trois méthodes et plus particulièrement de celles par rameau détaché qui, à notre connaissance, n’ont pas été expérimentées ailleurs; la descrip- tion qu’en a donnée M. H. Wright dans son traité spécial (1), ne fait ressortir aucune différence notable avec la pratique ordi- naire suivie dans les pépinières d'Europe. On a acquis des résultats plus précis avec le greffage par approche en Trinidad, à Sainte-Lucie et à la Dominique. Dans cette dernière station botanique, M. Jones a réussi, sans trop d’aléa, la greffe du Tk. penlagona sur Forastero en moins de huit semaines. Les sujets, représentés par des semis de Forastero âgés de douze à quinze mois, sont rapprochés des rameaux de l’arbre à multiplier au moyen d’un plancher provisoirement établi à la hau- teur convenable (2). Après la reprise et le sevrage des gretfes, on a planté les jeunes cacaoyers à l’ombre d’une culture d’oran- gers ou de bananiers où leur développe- ment a atteint 9 pieds de hauteur en deux ans et demi. Déjà, à cet état, les jeunes arbres montraient une soixantaine de belles cabosses permettant d'escompter un rende- ment d’une livre au moins de cacao mar- chand par pied de trois ans. Le Th. penta- gona, qui jouit en ce moment d’une faveur (1) H. Wbigiit : Cacao or Theobroma Cacao. (2) Détail enapninté à 1’ « Agricultural News », n® du 27 juiu 1908. particulière aux Antilles anglaises, en rai- son de la belle grosseur de ses fèves et de leur valeur très acceptable par le com- merce, est un producteur direct malheu- reusement délicat et peu généreux; son greffage sur sujet plus vigoureux et rus- tique tel que Forastero ou Calabacillo serait donc susceptible d’améliorer ses qualités culturales. Au sujet de la greffe en écusson, nous avons peu de chose à ajouter à la note pu- bliée dans le n®o6 du « J. d’A. T. » sur les expériences de M. Harris à la Jamaïque. Les recherches ne semblent d’ailleurs pas s’etfe étendues à d’autres points des An- tilles, malgré les résultats très appréciables obtenus en 190o à ITope Garden. A la con- férence faite l’année dernière àLondrespar notre excellent ami M. Hamel Smith, l’un des auditeurs, M. Cradwick, instructeur agricole à la Jamaïque, se déclarait parti- san de l’écussonnage pour le cacaoyer ; ce mode de greffage serait tout à fait à la portée des petits planteurs qui le réussi- raient avec une aisance remarquable. Est- ce là également l’impression du Départe- ment d’Agriculture de la colonie ? Quelques précautions spéciales appa- raissent comme nécessaires pour préser-- ver les écussons de cacaoyer du dessè- chement provoqué par une évaporation in- tense. La ligature au raphia n’est pas tou- jours suffisante; par contre, l’nsage de bandelettes paraffinées a été trouvé très efficace. Nous avons indiqué la façon dont elles sont préparées en Floride pour l’écus- sonnage de l’Avocatier (I); on pourra les adopter pour la greffe du cacaoyer, ainsi que le conseillait le rapport 1906-07 de la station de Sainte-Lucie. Ce môme raj)port contenait, d’après M. Higgins, l’horticul- teur d’Honolulu, la composition d’un mastic destiné à compléter l’action des bandelettes imperméabilisées. Nous la re- produisons pour nos lecteurs : Alcool 8 onces. Suif de bœuf 1 — l'oix blanche I livre. (1) « J. d’A. T. », n® 89. 296 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE i\o lüü — OcT. 19ü9 L’engluement, qualifié à tort par l'auteur (le Mastic Lhojime-Lefokt (1), s’utilise à froid, La formule suivante, répondant à un autre mastic à froid employé dans les pé- pinières de MM. Simon Louis, près de Metz, mériterait d’être essayée en climat tropi- cal : Poix noire 2 kg. oOO — blanche 2 kg. üOO Blanc d'Espagne 1 kg. 200 Alcool 0 kg. 900 Essence de térébenthine ... 0 kg. GOO Cire vierge 0 Jcg. 100 La poix est d’abord fondue à feu^doux en remuant constamment, puis la cire; on éloigne ensuite le vase du feu pour verser simultanément l’alcool et l’essence pendant qu’un aide agite sans interruption ; il ne reste à ajouter que le blanc d’Espagne. Ce mastic doit être tenu en boîtes fermées, dans un endroit frais, jusqu’au moment de son emploi. Ces informations relatives aux modes de greffage essayés sur cacaoyer montrent que le problème n’est pas encore sorti de sa période expérimentale. On a pu élever quel- ques centaines d’arbres dans les « West Indies », spécialement à la Trinité, à la Jamaïque et à la Dominique, enregistrer un timide essai dans cette dernière île, sur la plantation de MM. Rowntree et C°, mais aucun exemple d’application sur une échelle un peu importante n’a été signalé. Si laquestion n'est pas autre ment avancée, après plusieurs années de recherches plus ou moins méthodiques, nous pensons que la principale cause en est due à ce que le planteur n'a pas été mis en face d’un pro- cédé de greffage pratiquement applicable au cacaoyer. Ou ne saurait, en effet, con- sidérer comme tel le greffage par approche, beaucoup trop lent et trop dispendieux pour s’adapter jamais à la multiplication en grand d’une espèce ligneuse. De l’avis de M. Hart, il faudrait trois ans pour ob- (1) Le véritable mastic Lhomme-Lefobt couramment employé dans les pépinières françaises est e.xclusive- ment fabriqué par une Maison parisienne. 11 s'applique à froid et durcit à l’air. tenir 300 greffes en approche, en partant d’un unique pied-mère. A la Dominique, il a fallu dix-huit mois à .M. Jones pour élever 500 jeunes arbres par cette méthode! Le côté économique a été effleuré à la conférence de U. Smith par M. G. Hud- son, planteur à Sainte-Lucie, qui a donné une opinion tout à fait suggestive. Ce pra- ticien, évaluant à 0 fr. 10 le prix d’un cacaoyer de semis âgé de six mois, estimait alors qu’un plant greffé (il ne pouvait s’agir que de la greffe par approche; re- viendrait de 1 fr. 25 à 2 fr. 50 au planteur. A un autre point de vue, il y a lieu de considérer que la greffe par approche est incapable de fournir des arbres d’une soli- dité égale à ceux obtenus par un autre mode de greffage; on doit craindre des rup- tures fréquentes entre sujet et greffon dans les milieux exposés aux grands vents. Dif- ficilement accepté pour des espèces de cul- ture restreinte comme le manguier, le greffage par approche ne saurait retenir longuement l’intérêt des planteurs pour l’exploitation commerciale du cacaoyer. Pour aboutir à une solution pratique, — car nous ne mettons en doute aucun des avantages énoncés plus haut en faveur de la greffe, — les expérimentateurs devraient porter leurs efforts sur une méthode plus facile à généraliser. S’il est exact, ainsi que l’a affirmé M. Cradwick, que le grelfage en écusson ait fourni des résultats satisfai- sants, nos préférences sont acquises à ce procc'dé simple et rapide d’exécution, qui n’élèverait pas de façon excessive le prix de revient des arbres. Certains planteurs n’ayant accepté la multiplication asexuée du cacaoyer que sous réserve d’être définitivement fixés sur la variété commerciale à adopter dans leur exploitation, les stations expérimen- tales devront s’attacher à préciser cet autre point en même temps que les con- ditions à observer pour s’assurer toutes chances de succès avec le greffage. Sans trop attendre de ces stations, les bons praticiens qui discerneraient, parmi leur plantation, un ou deux types de cacaoyers N» 100 — OcT. 1900 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 297 de grand mérite seraient vraisemblable- ment bien inspirés en tentant leur fixation et leur propagation par le mode de gref- fage le mieux approprié. La perspective d’une augmentation et d'une amélioration de rendement, d’une uniformité quasi ab- solue dans la nature et la qualité du pro- duit et d’une réduction notable dans la durée d’attente justifie largement quelques tentatives en faveur de l’application du greffage. O. Labroy. La Coagulation du latex de Funtumia Analyse de récents travau.x du D'’ Ficke.vdey et de M. Cuthbert Christy. Par M. V. Cayla. Pendant que la saignée du Funtumia faitt’objet d’expériences dont il a été rendu compte, pour le Cameroun, dans le dernier numéro du «J. d’A.T.», d’autres recherches non moins intéressantes se poursuivent, à la fois dans la même colonie alle- mande et dans le centre a‘'ricain anfjlais, pour élu- cider le problème de la coagulation 1). Notre excel- lent collaborateur M. V. Cayla, que ses travaux sur les latex mettent rapidement en évidence, a'bien voulu analyser à notre intention les deux intéres- santes études relatives à cette question qui viennent de paraître dans nos confrères s’occu- pant spécialement de caoutchouc. On remarquera que la coagulation par ébullition, préconisée par M. Aug. Chevalier à la suite d’essais sur place et adoptée, faute de mieux, par le D’’ Schulte im Hofe (Voy. « J. d'A. T. » n® 97), est ici l’objet de cer- taines critiques. En somme, on n’entrevoit pas encore, dans les nombreuses méthodes essayées, celle qui donnera toute satisfaction au planteur et, à plus forte raison, au noir chargé de la récolte du produit de cueillette. (N. d. l. R.) Depuis les remarquables travaux de M. Y. Henri sur la coagulation du latex d'Hevea, on a compris de quel intérêt pou- vait êlre pour l’obtenlion d’un bon caout- chouc l’étude méthodique et raisonnée de la coagulation. Aussi de tous côlés voit-on des expériences scientifiques dans ce sens, remplaçant les anciens essais empiriques dans lesquels l’expérimentateur prenait le premier coagulant venu et se laissait somme toute conduire par le hasard. Ces temps derniers deux travaux relatifs à la coagulation du latex de Funtimiia ont vu le jour, travaux importants par leurs (1) Voir aussi la note de M. Auo. Chevalier dans le U® 98 du « J. d’A. T. » . conséquences théoriques et pratiques. Nous ne retiendrons ici que ces dernières. On sait que ce latex présente des particularités toutes spéciales, déjà souvent signalées et. qui le différencient nettement des autres latex caoutchoutifères, notamment la diffi- culté de sa coagulation spontanée et sa grande stahilité en présence des acides. Dans son mémoire le D" Fickendey (1), qui a étudié ce latex au Cameroun, conclut par les appréciations suivantes : 1® Coagu- lation par des agents chimiques. L’auteur conseille, à l’exclusion de tout autre, l’acide métaphosphorique. L’emploi d’un corps chimiquement pur comme celui-ci, nous semble actuellement, et pour longtemps encore, tout à fait impratique dans une exploitation. 2® Coagulation par dialvse. Ce nouveau procédé consiste à déposer le latex sur des surfaces d’argile poreuse placées dans des auges où circule de l'eau. Ces deux méthodes n’ont été essayées qu’en laboiatoire. 3® Coagulation par ébullition. L’auteur fait à ce procédé deux reproches. D’ahord de laisser perdre dans le sérum une quantité assez forte de caoutchouc(8®/o), (L « Der Tropenpflanzer » n® 5, mai 1909. L aute'ir intitule son article « Sur la connaissance du latex de Kickxia africawi ». Il parle de « plantations » de cet e essence qui vont arriver à l’âge d’exploitation. D'autre part, l’analyse qu'il a faite de ce latex lui a donné 40,72® /® de caoutchouc. Or, MM. Auo. Chev.alier et de Wilde.max sont d’accord pour afûrmer que le latex de A', a'ricana ne contient pas de quantités appréciables de caout- chouc, qui ne se trouvent que dans le K. elastica. 11 serait intéressant de savoir si l’espèce saignée par M. FitSvEKDEv aété déterminée parun botaniste. — Note DE l’auteur. 298 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 100 — OcT. 1909 ensuite de produire dans le gâteau des cavités remplies de liquide qui, parlasuite, sont des foyers de putréfaction. 4° Coagu- lation par enfumage. C'est ce procédé qui a la préférence de l’auteur, bien que le caoutchouc en résultant contienne encore toutes les impuretés du latex. M. CüTiiBERT Chiusty d’autre part (1 ), nous donne les résultats de plusieurs années d’expériences en Afrique centrale. Le point essentiel de ces résultats est le suivant : le latex frais ne coagule pas par les moyens ordinaires, agents chimiques ou centrifu- gation, même à raison de 6.000 tours à la minute; le latex vieux de 10 jours coagule normalement par les moyens ordinaire- ment employés pour les autres latex; la coagulation du latex frais peut s’obtenir par les moyens courants si on l’additionne d’un peu d’acide acétique. A mesure que le latex vieillit, la quantité'd’acide acétique nécessaire diminue, jusqu’à devenir nulle au bout de 10 jours. Aous ne pouvons mal- heureusement suivre l’auteur dans tous les détails de ses intéressants résultats. Nous noterons seulement ce qui suit. La coagulation spontanée du latex frais peut être hâtée — elle est alors complète en 5 à 6 jours au lieu de quelques semaines — par l’addition au latex de 13 fois son volume d’eau chaude. D’accord avec M. Fickendey, et pour les mêmes raisons, l’auteur est opposé au procédé par ébullition. Il ne l’ad- met que pour de faibles quantités de latex et à condition de soumettre le caoutchouc produit à une pression énergique. Parmi les agents chimiques, l’acide acétique employé seul est sans valeur. Une solution chaude de sublimé à 3 “/oo ajoutée à raison de 3 vol. pour 1 vol. de latex donne une coagulation complète en 10 minutes, si on a ajouté au latex une solution d’acide acétique (2“ d’a- cide acétique par litre d’eau). La quantité de sublimé utilisée est très faible. 11 faut sécher artificiellement le caoutchouc ainsi produit. L’acide tannique et l’alun se com- portent à peu près comme le sublimé. Parmi (1). « The India Rubber Journal », avril 1909, pp. 400, 401 et 445. les sucs végétaux, le plus recommandable est une infusion chaude de feuilles et de rameaux de liait hinia reticulata{i) \ mais le caoutchouc obtenu de cette façon perd assez vite son élasticité et, sauf des cas très par- ticuliers, ce procédé rencontre dans la pratique de très grosses difficultés écono- miques; par exemple, l’absence fréquente de Baiihinia à proximité des arbres saignés. Parmi tous les coagulants ebimiques, M. Christy préfère le formol à raison de 30" de la solution du commerce par litre de latex (quantité optima pour un bon pro- duit). Les avantages de ce procédé sont de ne pas exiger de dilution, de chaleur ou d’eau chaude, d’apporter une grande éco- nomie de main-d’œuvre et de temps, de ne pas exiger la moindre machine, de pouvoir par suite être employé sur place et de don- ner un coagulurn qui sèche avec une extra- ordinaire rapidité ; ils compenseraient lar- gement un coût plus élevé du produit chi- mique et une coagulation plus lente. Le caoutchouc de Funtiimia au formol est d’une grande ténacité, mais d’une moindre élas- ticité. D’autres coagulants ont été essayés, notamment la créosote, sans que l’auteur y voie d’avantages sur le formol. M. Christy distingue, comme conclusion, deux groupes de méthodes : celles qui coa- gulent rapidement, à chaud, et celles qui coagulent lentement, à froid. On doit rete- nir pour la pratique que ce sont ces der- nières qui donnent le produit de la qualité la meilleure. Enfin, pour terminer, l’auteur dit quel- ques mots du noircissement du caoutchouc par les oxydases. Nous voudrions à ce sujet relever dans son mémoire deux points par- ticuliers. Pour éviter le noircissement, il conseille, suivant l’expérience du D'' Spence pour la péroxydase du caoutchouc de Para, de chautfer le coagulurn à 80 degrés C. pen- dant cinq minutes. LeD'’SpENCE, puisnous- même, avons montré que le latex de Kick- xia contient une oxygénase et nous avons indiqué, ici-même (2), qu’il ne fallait pas (1) Ecorce de « .Niama ». (N. d. l. R.) (2) « J. d'A. T. », n» 89. « I l t t \ i y I t N“ 100 — OcT, 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 299 généraliser hâliveraent un traitement, les oxygénases et les péroxydases subissant souvent de façon différente l’action de la chaleur et dans le cas présent, une tempé- rature moindre pouvant être parfaitement suffisante. Enfin, si l’on emploie le procédé au formol, la précaution du chauffage est au moins inutile, le formol détruisant toutes les oxydases. V. Cayla, Ingénieur agronome. Congrès Colonial de Marseille Aperçu du compte rendu des travaux, publié par M. Ch. DEPINCE : Tome IV Cultures et production des Colonies. — Élevage. — Forêts coloniales. Le temps et la place nous ont manqué jusqu’ici pour rendre compte du quatrième volume du compte rendu des travaux du Congrès colonial de Marseille, dont nous avons déjà analysé les trois premiers volu- mes (n“ 80 pages bleues, § 1467, et n“ 93, p. 69). Néanmoins, les sujets qui ont été traités au Congrès sont encore suffisam- ment d’actualité pour qu’il puisse être inté- ressant d’en donner un aperçu à nos lec- teurs. t Le quatrième volume est consacré spé- cialement aux travaux de la quatrième division, qui avait scindé l’agriculture en cinq sections : Graines oléagineuses. Cul- tures industrielles. Coton. Forêts. Cultures vivrières et dépouilles d’animaux. Graines oléagineuses. — Le rapport de cette section débute par un remarquable exposé d’ensemble de l’industrie des oléa- gineux, dû à M. Rivals. Cet exposé résume entièrement l’état de l’huilerie, depuis la partie économique et commerciale jusqu’à la partie agricole, industrielle et statistique. Nous y constatons avec plaisir qu’au point de vue de cette industrie, Marseille vient au troisième rang, très près derrière nam- bourg et Uull, important annuellement pour 138 millions de francs do graines oléa- gineuses. La production est exposée par pays et fait le tour des diverses régions con- sacrées plus particulièrement à la culture du cocotier, de l’arachide, du coton et de l’olivier. Nous passerons sur tout ce qui a trait à la consommation des produits oléa- gineux, qui font l’objet de tableaux statis- tiques nombreux, et mentionnerons seule- mentla conclusion du Rapport, qui rappelle la hausse considérable qui s’est produite depuis plusieurs années sur les matières premières oléagineuses, et rend de plus eu plus désirable l’extension de la culture du cocotier et du cotonnier principalement dans notre empire colonial. Ce rapport nous a rappelé la place importante que tenaient les graines et fruits oléagineux à l’Exposition de Marseille, où diverses mai- sons avaient réuni un ensemble de produits qui leur faisaient le plus grand honneur. Dans la môme section, M. de la Rivière a envoyé une note sur le palmier « aouara » [Elæis melanococca),e,\. M. François de Roux, notre correspondant, a entretenu les con- gressistes, avec la compétence qu’on lui connaît, de l’utilisation commerciale des produits du cocotier. Le rapport de M. Cre- vosT était consacré principalement au cocotier, et tous ceux qui connaissent l’in- téressant ouvrage qu’il a publié en colla- boration avec M. Brenier, se doutent de l’intérêt qu’a pu présenter cette communi- cation. Los A'oeux présentés par cette sec- tion ont porté principalement sur la réduc- tion des droits de douane appliqués aux matières premières oléagineuses et à l’ex- tension de la culture du cocotier. Rappelons à ce propos qu’il entre annuellement 23.000 tonnes de coprah à Marseille. Cultures industrielles. — Le programme de la troisième section était particulière- 300 .lOUllNAO I)’AGKIi:ULTÜUE TIIOPICALE N» 100 — OcT. 1909 mont séduisant, et présentait une ampleur qui ne peut (jue faire regretter qu’il ail été un peu écourté ; il a, il est vrai, fusionné en partie avec la- section du commerce du caoutchouc dont on comprend l’importance prépondérante. Nous aurions cependant aimé voir traiter quelques-unes des ques- tions suivantes, que nous relevons dans le programme primitif : La détaxe douanière de 30 7o, dont béné- ficient les cacaos originaires des colonies françaises, est-elle suffisante pour que la cultun* en soit encouragée en présence de la surproduction dçs pays étrangers ? Doit-on encourager la cullure du caféier dans les colonies françaises ? Etude de la question de la culture et de la préparation de la fibre de ramie. Emmêle sur la production de l’alcool à l’aide des matières coloniales. Les colonies françaises peuvent- elles fournir de nouvelles matières premières pour produire le papier ? Conséquences des problèmes du triage mécanique des riz sur la qualité des semen- ces et des produits industriels. La France trouvera-t-elle dans ses co- lonies des tabacs correspondant exacte- ment aux besoins de ses manufactures nationales ? Autant de questions qui sont malbeureu- semenl t estées dans l’ombre, et qu’il nous faudra attendre peut-être longtemps avant de voir discutées. En ce qui concerne le caoutchouc, cons- tatons avec plaisir que la France se place au deuxième rang des nations productrices ; il est possible d’ailleurs qu’avec l’extension prise par les plantations de Malaisie, elle ne conserve plus longtemps ce rang. La statisti(]ue occupe une place importante dans les rapports présentés à cette section, ( 0 qui ne saurait surprendre, étant donnés les progrès rapides de cette industrie et l’intérêt tout d’actualité qui s’attache a ce produit. M. Désiré Pector a groupé dans un intéressant rapport tout ce qui a trait au caoutchouc de l’Amérique centrale, tâche difficile étant donnée l’absence [)res- quo complète de documents officiels, et qu’il a pourtant menée à bien. La diversité des renseignements contenus dans son rap- port donne une excellente idée d’ensemble de l’état de la question dans les Républi- ques centre-américaines. Les efforts faits en Afrique Occidentale Française, tant pour la réglementation et la législation du caoutchouc que pour la lutte contre les adultérations du produit, sont exposés par M. Yves IIenry, hieii placé pour donner aux congressistes une idée de ce (}u’a fait le Gouvernement en entrant dans la voie d’une législation qui n’existait, on peut le dire, nulle part ailleurs aupa- ravant. Il est intéressant de noter que la question des relations maritimes de la France avec les pays producteurs de caout- chouc, leur organisation défectueuse, et la cherté des frets, ait été posée dans notre premier port français,, où il est plus facile encore que n’importe où ailleurs de constater la difficulté qu’ont les produits coloniaux à arriver dans de bonnes condi- tions sur notre marché, par suite à la fois dé l’organisation commerciale très défec- tueuse de beaucoup de nos Compagnies de navigation, et des difficultés qu’elles ren- contrent encore du fait de notre législation maritime. Nous regretterons siittplement que la question des caoutchoucs de plantation n'ait même pas été effleurée au Congrès ; nous avons des colonies assez étendues et assez bien situées au point de vueclimalologique pour que nous ayons pu espérer y trouver autre chose que la courte mention faite par M. IIaffner des essais tentés pour la plan- tation de rhévéa au Tonkin. Les travaux de notre collaborateur, M, Verxet, y sont mentionnés, et nos lecteurs savent que, depuis, il n’a pas perdu la question de vue, le « Journal d’Agricullure Tropicale » étant précisément en train de publier une suite d’études fort intéressantes qui résument les essais de longue haleine auxquels s'est livré M. A'ernet (1). (1) V. « J. d'A. T. », 1909, nos 96. 97 et 99. N» 100 — OcT. 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPIGAIÆ 901 Nous ne forons que mentionner la com- munication de M. Chalot sur le Coffea congensis ; la question a fait depuis des progrès et a été traitée à plusieurs reprises dans ces colonnes. Nous avouons ne pas partager complètement l’opinion de jM. Lafiîcille sur le thé du Tonkin, et nous ne croyons pas qu’il suffise d’une réclame bien menée pour imposer ce produit aux consommateurs français. Il est, à notre avis, indispensable de modifier les métho- des de préparation du thé, et surtout sa présentation, qui est très défectueuse à en juger par les nombreux échantillons que nous avons eus entre les mains. Tel qu’il est, le thé du Tonkin est .très apprécié pour les coupages, mais malheureusement ce genre d’industrie ne paie pas des prix très rémunérateurs. Ce thé présente néan- moins des qualités qu’il serait intéressant de développer par une élude soignée des procédés à employer. M. Macey a exposé la question de la gomme-laque, assez peu connue d’ailleurs, et sur laquelle nous aurons bientôt l’occa- sion de revenir au sujet de divers ouvrages publiés par l’Administration des forêts de l’Inde ; les données de M. Macey sont inté- ressantes, mais nous ne partageons pas sa confiance dans les procédés de transforma- tion en shell-lac et en white-lac ; nous ne croyons pas qu’on soit jamais arrivé à pro- duire véritablement du white-lac au Laos ; quant an shell-lac, celui qui en arrive est fort imparfait, et dans tous les cas très inférieur à celui obtenu par les Indiens. La baisse des prix de ce produit, considé- rable depuis plusieurs mois, n’est d’ailleurs pas faite pour développer cette culture et en encourager les progrès. M. Fontana a longuement parlé de la fabrication du papier d’alfa, industrie dans laquelle il a acquis une compétence parti- culière et sur laquelle il a donné des chif- fres très précis et des plus intéressants. Nous ne pouvons qu’applaudir aux idées qu’il a émises sur le développement de la colonisation en Algérie; bien qu’elles sor- tent un peu du sujet principal qu’il trai- tait, ses réfiexions étaient fort bien placées dans un Congrès colonial. Coton. — On peut s’étonner que la plus grande partie des travaux de cette section ait été consacrée à l’Algérie; les commu- nications ayant trait à l’xAfrique occiden- tale ont en effet beaucoup moins d’impor- tance que celles de MM. Malbot et Déchaud sur les progrès de la culture du colon en Algérie et les efforts de l’Association Co- tonnière Coloniale dans ce pays; nous avons déjà eu l’occasion de dire que la question est très controversée, et que la confiance de ceux qui dirigent ces essais est loin d’être partagée par tout le monde; nous avouons, pour notre part, que nous préférerions voir réserver la culture du cotonni -r à un climat plus nettement ap- proprié à cette plante. L’Algérie, à notre avis, a assez d’autres éléments de richesse pour qu’on puisse tourner ses yeux d’un autre côté. Quoi qu’il en soit, nous ne pouvons qu’enregistrer avec plaisir les ré- sultats déjà obtenus, et qui sont la juste récompense des efforts considérables qui ont été faits depuis quelques années. A part ces deux rapports, M. A'ves Henry en a présenté un sur la culture du coton- nier en Afrique Occidentale, et quelques petites communications ont été faites sur les progrès de cette plante à Madagascar, en Guyane et en Indo-Chine ; cette der- nière communication est due à M. Capus. Forêts coloniales. — Deux rapports ont été présentés par notre ami, M. Aco. Che- valier : l’un sur la cultui’e et l’extension des forêts tropicales, l’autre sur les bois des colonies françaises de l’Afrique Occi- dentale, Ils ont rencontré le plus grand succès aupi'ès des congressistes qui s’étaient réunis pour entendre le distingué observa- teur qu’est M. Chevalier; nous ne le sui- vrons pas dans sa disseitalion, un pareil rapport ne pouvant rien gagner à être ré- sumé et devant être lu in extenso par tous ceux qu’intéressent à la fois la ques- tion forestière et la question botanique. MM. Perbot et Mazerolle ont complété les travaux de la section en parlant le 30'2 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 100 — OcT. 1909 premier des essences tropicales fournis- sant des matières premières utilisées en thérapeutique, — le second, de l’avenir des bois exotiques appliqués au pa- vage. Ce dernier rapport, qui rend loya- lement compte des essais effectués depuis quelques années par la Ville de Paris avec les bois coloniaux et tendant à les faire rejeter, montre cependant tout l’intérêt qu'il y a à ne pas les rejeter en bloc d’après les premiers résultats obtenus, mais à re- chercher les causes de l’échec pour chacun d’eux et les remèdes à y apporter pour en faire une matière première avantageuse. Cultures vivrières. — La quatrième sec- tion, « Cultures vivrières et utilisation des animaux », était naturellement heaucoup moins importante que les premières ; les communications qui ont été faites ont moins d’envergure; elles s’attaquent d’ail- leurs à des produits dont l’importance n'égalera jamais celle des matières ré- servées aux quatre autres sections. L’ex- posé de M. Dübard sur le programme général de la section est fort intéressant, et constitue à lui seul tout un programme d'études. La communication la plus inté- ressante que nous ayons relevée est celle de M. Hersciier, qui donne un devis des plantations de cocotier qui, pour repro- duire des chiffres déjà souvent discutés, les confirme néanmoins et attire à nou- veau l’attention des capitalistes sur un rendement qui pourrait être qualifié de fabuleux si les essais antérieurs n’avaient pas démontré tout ce qu’il a de vraisem- blable. M. le D” Achalme a présenté, sur l’im- portance des méthodes scientifiques dans la zootechnie, un rapport d’une haute portée technique. Les produits mêmes des animaux n’ont fait l’objet d’aucune com- munication importante, bien que leur im- portation en France représente à l’heure actuelle un chiffre fort respectable. Le volume dont nous venons de donner un aperçu trop succinct constitue un en- semble de documents précieux à la fois par la pei’sonnalité de ceux qui ont traité chaque sujet, et par les chiffres statis- tiques qui y sont groupés, alors que leur recherche nécessite la plupart du temps un travail considérable, de par leur dissé- mination et la rareté des documents dans lesquels on est susceptible de les trouver. Enfin, l’exposé de ces diverses questions agricoles a eu lieu au milieu des richesses réunies pour la première fois en un en- semble imposant qui donnait de notre em- pire colonial la plus belle et la plus juste idée que le public français ait pu en concevoir jusqu’ici. F. Main, Ingénieur Agronome. Exportation de la farine de manioc du Brésil. La Société Nationale d’ Agriculture du Brésil, dont l’organisation est semi-offi- cielle, vient de publier une brochure sur les possibilités de culture du manioc en vue de la production de la fécule. Elle est entrée de plus dans une voie intéressante en instituant des prix de 12ü à 300 dollars à attribuer à l’exportation d’au moins .5 T. de farine de manioc livrées sur le marché européen en mars prochain. Le prix sera attribué d’après la qualité et la quantité totale et le prix de revient. Cette tentative est due surtout au fait que l’exportation a diminué en 1907 de 50 °/„ de ce qu’elle était en 1906, probablement à cause du prix de revient élevé de la production. L’expé- rience sera intéressante à suivre, bien qu’elle ne promette guère de donner de bons résultats en raison du prix élevé de la main-d’œuvre au Brésil. Quant aux pro- ducteurs français, ils s’y attacheront moins actuellement qu’ils n’auraient pu le faire il y a quelques années, le grand débouché du manioc étant actuellement la distillerie, et l’on sait que la récente loi douanière a relevé sensiblement le marché des maniocs allant en distillerie. N» 100 — O CT. 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 303 PARTIE COMMERCIALE Le Marché du Caoutchouc. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. Hecht frères et C’®. Depuis un mois, le marché a été à plusieurs reprises irrégulier avec des mouvements de hausse et de baisse qui ont eu quelquefois une certaine étendue, mais la tendance à la hausse est restée à peu près la même. Le caoutchouc disponible qui avait un mo- ment atteint le prix de 23 fr. 20 reste très ferme au prix de 24 fr. 50. Quant aux autres mois, les différences sont proportionnellement les mêmes que celles que nous constations à la fin du mois précédent, c’est-à-dire : Novembre, 23 fr. 50; décembre, 22 fr. 25; janvier, 21 fr. 50; février, 21 fr. 10; mars, 20 fr. 90. 11 y a, comme on le voit, une tendance à ce que la différence des cours entre le disponible et l’éloigné tende à se niveler, et cela tout à la fois par la baisse du rapproché et la hausse de l’éloigné. Ce phénomène est assez normal étant donné que les arrivages du Brésil deviennent de plus en plus importants et que d’autre part la consommation commence à s’habituer aux prix actuels; et, étant donnée la consommation considérable à laquelle nous assistons aux Etats-Unis, il n’y a pas à espérer, pour le mo- ment du moins, une baisse à laquelle l’éléva- tion extrême des prix actuels pouvait faire croire. Le Bas Amazone est relativement cher et reste demandé à 22 fr. 50 pour disponible. Le Sernamby de Manaos dont les stocks sont presque nuis, vaut nominalement 14 fr. 25 à 14 fr. 30. Le Sernamby Pérou qui avait donné lieu à un moment à un très grand mouvement d’af- faires et qui était monté jusqu’à 14 francs, est un peu plus calme au prix de 13 fr. pour dis- ponible 13 fr. 10 pour novembre et décembre, et 13 fr. de nouveau pour le commencement de l’année prochaine. Cette sorte n’a jamais été à un aussi bas prix par rapport au cours du Para fin. Arrivages. — Les recettes au Para pour le mois de septembre se sont élevées à 2.020 t. contre 1.800 t. en août et 2.335 t. en septembre 1908, ce qui porte le total de la récolte à fin septembre à 3.290 t. contre 5.563 t. l’année der- nière. 11 y a donc pour le moment un léger retard tenant au manque d’eau danslesafüuents de l’Amazone. Pour le mois actuel, les arrivages au 23 oc- tobre étaient de 3.250 t. Le mois d’octobre de l’année 1908 avait donné 3.475 t. Les Statistiques générales donnent au 30 sep- tembre les chiffres suivants : 1909 1908 Sortes du Para. Stocks à Liverpool. 1026 1159 — à New-York. 119 108 — au Para . . . 550 450 En route pour l’Eu- rope 540 680 — New- York. . » 487 En route d’Europe à New-York . . 95 130 Stocks sur le Con- tinent 25 120 2355 3134 Arrivages à Liver- pool 1011 949 — à New-York. 1400 1190 Livraisons à Liver- pool 1218 1170 — à New- York. 1509 1162 Arrivages au Para. 2050 2350 Arrivages depuis le 1®*" juillet . . 5300 5550 Expédit. du Para en Europe . . . 1080 1130 — à New-York. 1200 1095 Sortes d'Afrique. Stocksà Liverpool. 558 687 — à Londres . . 534 624 — à New-York. 177 408 . 1 » 1269 1719 Arrivages à Liver- pool 765 272 — à Londres , . 471 283 — à New-York. 1150 1100 Livraisons à Liver- pool 607 320 — à Londres. . 514 389 — à New-York. 1180 1217 Stocks de t. sortes. 3024 4853 Sortes d'Afrique et d'Asie. — Elles sont très fermes et ont encore monté. Le Massai rouge prima s’est traité de 13 fr. 33 à 13 fr. 65 ; le Soudan a eu un marché assez irrégulier, variant entre 11 fr. 23 et 12 fr. 23. Le Gambie prima s’e^t vendu jusqu’à 10 fr. 23 et la qualité courante 9 francs. Les Madagascar se sont vendus à 11 fr. 23 pour rosé et 8 fr. 30 pour bonne qualité moyenne. Anvers. — Le 21 octobre a eu lieu une vente qui comprenait 207 t. qui se sont vendues avec une hausse moyenne de 0 fr. 80 centimes. Havre. — Le 20 octobre a eu lieu une vente de 94 t. de caoutchouc du Congo français qui se sont vendues avec une hausse moyenne de 1 fr. 10 par kilo. Hecut frères et C‘®, 75, rue Saiut-Lazare. Paris, 20 octobre 1909. 304 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE A’o ICO — OCT. J909 Le marché du Coton. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. A. et E. Fossat. Il nous faut remonter à l’année 1902-1903 pour trouver sur la condition de la plante un chifire similaire à celui qui a été publié le 4 courant. En effet, le Bureau d’Agriculture de Washing- ton nous a communiqué son rapport le 4 octobre et le chiffre de condition de 58,5 qui a été connu à cette date se compare avec les suivants à pareille époque chaque année : 69,7 en 1908-1909; 67,7 en 1907-1908; 71,6 en 1906-1907; 71,2 en 1905-1906; 75,8 en 1904- 1905; 65,1 en 1903-1904 et 58,3 en 1902-1903. Les statisticiens du coton nous font remar- quer qu’en 1902-1903 l’acréage planté aux Etats-Unis, en cotonniers, n’était que de 27.300.000 acres contre 33.862.000 acres cette saison, et que, si en 1902-1903 on a produit une récolte de 10 3/4 de baltes, il peut fort bien se faire que malgré la similitude de la condi- tion de la plante 6n septembre cette année avec la condition de 1902-1903, la récolte dépasse assez sensiblement le chiffre total de la production en 1902-1903 par suite de l’aug- mentation de la surface plantée. Ceci est parfaitement correct et nous aimons croire que la récolte 1909-1910 dépassera for- tement le chiffre de récolte de 1902-1903, autrement nous pourrions assister l’été pro- chain à des marchés étranglés dans la marche des cours par suite de la pénurie de matière brute. En effet, la consommation qui, pour enrayer l’esprit spéculatif haussier qui domine aux Etats-Unis, parle de temps en temps de réduire ses heures de travail, a déjà prélevé sur la récolte en cours, et cela au 15 courant, le chiffre de 1.372.000 balles américaines contre 1.144.000 balles l’an passé à pareille date et 993,000 balles il y a deux ans, depuis le D'' septembre, date servant de point de départ à la statistique annuelle du coton. Les avis qui nous parviennent actuellement du district producteur américain relatent que déjà dans quelques régions du centre et du nord du Te.xas et de l’Oklahama les ouvriers rentrent dans leurs foyers, car la cueillette est déjà terminée. D’autres câbles nous informent que les pre miers froids ont fait leur apparition et occa- sionnent des craintes en ce qui concerne le développement de la seconde pousse ou « top crop », puisque ces froids viennent atteindre une plante déjà faible, par suite du retard de la récolte cette saison. La demande sur notre marché est excellente pour toutes les sortes de coton, mais malheu- reusement, à cette époque de l’année qui est une période transitoire entre l’ancienne et la nouvelle production de beaucoup de pays, notre stock, en sortes autres que l’américain, est réduit à sa plus simple expression et nos cotes sont nominales. Ci-après quelques chiffres indiquant « l’en vue » de la récolte américaine au 16 octobre depuis le l" septembre, en balles de 220 kg. en moyenne; en regard les statistiques des années précédentes à la même date : 1909/1910 1908/1909 1907/1908 1906/190" 2.851.000 2.323.000 1.665.000 2.084.000 L’approvisionnement visible du monde entier était, au 16 octobre, en balles de 50 à 300 kg., selon provenance : 1909 1908 1907 1906 2.988.000 2.450.000 2.391.000 2.192.000 Cours du coton disponible, par sortes, en fr., au 16 octobre, les 50 kg., entrepôt : Upland (.Middling). . . 87 Sea Island (Fine). . . 182 Sea Island (Extra Fine) 225 Haïti (Pair) 78 Savanilla (Fair). ... 72 Céara (Fair) 94 Pérou dur (Good Fair). 92 Autres sortes. — ments sur demande. Broach (Fine) 79 » Bengale (Fine) ... N. 65 » Chine (Good) N.M. » Egypte brun (Good Fair). 113 » » Egypte blanc(GoodFair). 141 » » Afrique Occident.(Fair). 90 » » Saigon (Fgrené) .... N.M. Cotations et renseigne- A. et E. Fossat. Le Havre, 16 octobre 1909. Sucre de Canne et sous-produits. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. George de Préaüdet. Généralités. — La production mondiale sera beaucoup plus importante que l’on a voulu le dire, et l’estimation des fabriques de France, attendue à la fin de ce mois, causera probable- ment des surprises, dans notre pays, à ceux qui ont ajouté foi aux nouvelles intéressées publiées pour appuyer la hausse. L’événement sucrier du mois a été le Congrès N» 100 — OCT. 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 303 des Anciennes Colonies. Il s'est réuni à Paris; toutes nos vieilles colonies étaient représen- tées par des industriels, des négociants expé- rimentés et aussi malheureusement par des politiciens en mal de campagne électorale. Malgré cet élément discordant, on a fait un bon travail, et il est à souhaiter que notre gouvernement prenne en considération les vœux émis lorsqu’il s’agira du développement de nos colonies. Une fois de plus on a voté des mesures de protection contre les fissures de la Convention de Bruxelles, au travers desquelles se glisse en ce moment l’Égypte pour nous importer des usines ont produit 39 ® o de la production totale de Pile : autant que la Trinidad et la Jamaïque ensemble. Ce même rapport estime la récolte 1909-1910 à 220.000 t., soit 14,0 % de plus que la der- nière. Egypte. — D’après les statistiques, dit le Journal des Fabricants de Sucre on se rend compte que l’Égypte devient la tributaire des autres pays producteurs de sucre, alors qu’elle- même, jadis, non seulement suffisait à ses besoins, mais encore retirait de ses récoltes sucrières des excédents qui entraient pour une bonne part dans son chiffre d’exportation. Importation des sucres en Egypte pendant les années de 1904-1908. 1904 1905 1906 1907 1908 Provenances Quantité Valeur Quantité Valeur Quantité Valeur Quantité Valeur Quantité Valeur kilog. liv’. ég3rpt. kilog. liv.égypt. kilog. liv. ^gypt. kilog. liv; égypt. kilog. liv. égypt. Allemagne . 34.743 495 22.080 365 11.750.836 1-24.320 244.8-29 2.907 190 716 -2.402 Autriche-Hongrie. . 2.943.350 37.263 8.859.584 105.033 13.011.510 1 47.636 16.8.37.033 194.568 4.154.577 49.995 Belgique. . 28.200 398 555.050 6.768 3.279.047 35.158 81.-2-23 1.101 » » Java. . . . . è . . 6.227.201 74.726 17.4Id.411 216.934 6.414.742 80.184 3.09-2.665 29.-259 11.108.4-21 113.857 France. . . 2 547 41 567.678 7.866 103.519 1.403 10 144 139 1.336 -24 Russie . . . 11.540.193 120.573 11.973.017 148.352 368 4 4.010.235 50.172 37.792.485 414.1-23 Tolau.v . 20.794.272 233.730 39.408.522 485.557 34.618.678 389.386 24.889.809 278.35-2 53.255.765 580.539 sucres candis fabriqués (bien que baptisés sucre de canne) avec des sucres de betterave russes primés. On a demandé l’autonomie ad- ministrative, Instabilité et l’indépendance des gouverneurs, l’augmentation des détaxes de distance sur les sucres. Toutes les questions vitales ont été examinées, discutées et trans- formées en vœux raisonnables. Antilles françaises. — Il n’arrive plus à cette époque que des rhums qui se placent aux prix de. -43 fr. pour la Martinique, et 42 fr. pour la Guadeloupe, prix moyens. Les prévi- sions de récolte sont toujours bonnes. Réunion. — Les arrivages se succèdent nor- malement, la récolte sera copieuse, mais les cotes d’application à l’arrivée sont faibles, soit 30 fr. 73 aujourd’hui. Si d’autres usines que Bois-Rouge faisaient des blancs, elles seraient certaines de trouver des acheteurs à prime. Maurice. — D’après un intéressant Rapport de la Chambre d’Agriculture : Production 1904-1905 .... 143.658.654 livres. — 1905-1906 .... 191.562.-219 — — 1906 1907 .... 220.131.831 — — 1907-1908 .... 164.083.330 — — 1908-1909 .... 195.897.066 — Trente-quatre usines fabriquent plus de 5.000.000 delivres, et les quatorze plus grosses On voit aussi que l’importation des sucres russes est passée de 11.000 t. à 37.000 t. en cinq ans, ceci à raison des primes données par la Russie à son exportation. Quoi d’éton- nant que ce pays, dont 60 des importations est en sucre primé, se soit glissé par une fissure de la Convention de Bruxelles pour venir A'endre ses candis en France, en Allemagne, à des prix au-dessous de la valeur du produit? Mais malgré leurs avantages, les Égyptiens ne peuvent développer leurs affaires comme ils l’ont annoncé à leurs actionnaires. Ils pré- tendaient introduire 1.300 t., ils n’ont pu en placer que 32.3 t. de septembre à septembre 1908, et 300 t. dans le même temps 1909. Natal. — Depuis cinq ans la production est passée de 30.000 à 70.000 t. et on espère éla- borer 100.000 t. l’an prochain. La consommation de l’Afrique .\ustrale Anglaise est estimée de 90 à 100.000 t. L’accroissement de la produc- tion doit être en partie attribué à l'introduc- tion de machines modernes très puissantes. Panama. — D’après un journal local, aucun pays n’est à même de produire du sucre à meilleur marché. La moyenne serait de 40 t. de canne par acre rendant 11 12 ®/„ contre à Cuba 21 t. rendant 9,7 ®/o. 11 est bon de rap- peler qu’à Java la moyenne est de 3 4 t. par acre, tandis qu’aux Etats-Unis on n'obtienfque 300 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 100 — OcT. 1909 11 t. grùce à l’emploi d’engrais intensifs. A Panama, la canne pourrait se reproduire pen- dant quinze ans sans nécessité de refaire les plantations. Actuellement, Panama ne produit qu’une faible part de sa consommation et importe de Salvador, du Pérou, de Costa-Rica. Le Gouver- nement de Panama a édicté un droit ad valo- rem de IS °/o à l’entrée. Toutes les protections possibles sont données pour développer la fabrication du sucre. République Argentine. — D’après un Rap- port Consulaire, la consommation du sucre dans la République Argentine s’élève annuel- lement à 160.000 tonnes environ; la produc- tion locale suffit généralement aux besoins du pays. Cependant les récoltes de canne à sucre ont été si mauvaises en 1906 et en 1907 qu’elles n’ont point suffi à alimenter la consommation locale et que l’on a dû importer du Pérou, du Brésil, de Java, de l’île Maurice et d’Europe pendant deux ans environ 50.000 t. de sucre. Une partie de cette importation a été raffinée dans le pays, l’autre partie est entrée déjà raf- finée. La récolte 1908 a produit à peu près de quoi répondre à la demande locale. Les sucres élaborés dans le pays se vendent : le sucre raffiné pilé, en sacs de 70 kg. ; le sucre raffiné scié en cubes, en caisses de 10 kg. ; le sucre moulu cristallisé en sacs de 70 kg. Le sucre raffiné et pilé en sacs se vend actuellement 9 fr. 02 les 10 kg. ; le sucre raf- finé scié et mis en caisse 9 fr. 68 les 10 kg. Le sucre de première qualité moulu vaut de 7 fr. 26 à 7 fr. 48 les 10 kg. Ces prix s’entendent au comptant avec 5 % d’escompte, ou contre traites acceptées à six mois sans escompte. Le sucre est toujours livré à la porte du dépôt de l’acheteur. L’im- portation du sucre raffiné se fait sur une petite échelle par l’intermédiaire d’agents. Une seule raffinerie française exporte des raffinés en cubes à Buenos-Ayres. Les droits sur le sucre i-affiné sont de 0 piast. or 09 par kilogramme. G. de Préaudet. Nantes, 20 octobre 1909. Le Marché du Café. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. Antiume Alleaume. La fin du , mois dernier avait laissé espérer une diminution assez rapide des recettes, dans les principaux centres ; il n’en a rien été, bien au contraire et ce n’est que depuis quelques jours qu’il est permis de constater une dimi- nution insignifiante. Malgré cela, grâce à notre faible stock en disponible, le clan haussier a réussi depuis un mois à provoquer un mouve- ment de hausse assez accentué en effectuant des achats relativement importants tant en dis- ponible qu’en livrable. A quel chiffre s’arrê- tera-t-il, la marchandise de tous les points ne paraissant pas près de manquer. Le Brésil avait reçu ces jours derniers 7.400.000 sacs à valoir sur la récolte en cours; à juger des recettes qui restent à venir, le chiffre de la récolte atteindra 11 millions et peut-être 12 millions. Il ne me paraît guère loisible de raisonner plus longuement un article si incohérent. En résumé, la consommation intérieuredonne très peu et s’il se fait des affaires plus ou moins importantes, celles-ci se font entre un petit nombre de maisons. Par suite des ventes sui- vies, nous constatons depuis un mois une hausse de 1 fr. 50 à 3 fr. sur le terme Santos, mais seulement de 1 fr. sur certaines sortes en disponible. Le terme Santos était coté sur place : Lo '22 septembre ... 41 25 pour octobre. — ... 40 75 — novembre. — ... 40 50 — décembre. — ... 40 » — janvier à juin. — ... 39 75 — juillet. Le 20 octobre .... 42 75 pour octobre et novembre. — .... 42 50 — décembre. — .... 42 75 — janvier à août. — .... 43 » — septembre. Les ventes des trois dernières semaines ont été de 350.000 sacs environ. Pour les autres provenances : ventes près de 50.000 sacs dont bonne partie à livrer notam- ment en Haïti, Nicaragua et Salvador. Celles-ci faites' probablement en partie sur l’incertitude du nouveau régime douanier à intervenir avec les États-Unis, et en outre sur l’avis de troubles politiques au Nicaragua. Entrées. 1909 1908 1907 Du 17 sept. au 23 sept. . . 34.138 22.108 55.825 Du 24 au 30 — . . 45 . 839 9.977 55.903 Du 1 oct. au 7 oct. . . 22.039 14.201 51.475 Du 7 - au 14 — . . 33.304 25.078 23.170 Sorties. 1909 1908 1907 Du 17 sept. au 23 sept. . . 30.259 27.878 32.620 Du 24 au 30 — . . 41.751 34.020 40.313 Du 1 oct. au 7 oct. . . 40.262 30.106 29.125 Du 8 au 14 — . . 26.061 35.576 36.197 N» 100 — OcT. 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 307 Prix-courant légal des courtiers assermentés. Sortes 24 sept . 1909 15 oct. 1909 Sanlos lavés 57 »à 69 » 58 n à 70 9 — supérieurs et extra. . . 46 » à 56 » 47 » à 57 » — good 44 » à 45 » 45 » à 46 » — ordinaires et triages . . 32 » à •42 » 33 » à 43 » Rio lavés 58 » à 68 M 59 »à 69 » — supérieurs et e.vtra .... 46 » à 52 » 47 )* à 53 » — good 43 M à 45 » 41 M à 46 » — ordinaires et triages . . . 32 »à 40 » 33 » à 41 « Baliia 35 » A 49 » 36 » à 50 » Haïti gragés et triés 58 » à 75 » 59 » à 76 » — Saint-Marc et Gonaïves. 54 à 59 » 55 U à 60 » — Port-au-Prince et autres. 49 » à 59 » 50 » à 00 » Jamaïque cragés 67 » à 77 » 67 » à 77 » — non gradés 51 » à 64 » 53 >» à 64 1» Mexique et Centre Amér. gragés 60 90 » 60 » à 90 » — — non gragés. 52 » à 65 » 53 «à 65 « P. Cabello et La Guaj’ra gragés. 58 »à 75 58 » à 75 — — non gragés. 49 » à 54 » , 51 w à 55 » Maracaibo, Guayaquil 50 » à 55 U 52 » à 65 » Porto-Rico, choi.x 83 »à 88 » 83 » à 88 » — courant 77 »à 82 » 77 » à 82 » Moka 80 » à 1 10 » 80 »à 110 » Malabar, Mysore, Salem .... 7i » â 90 » 74 » à 90 n Java 80 »àll0 » 80 • à 110 » Bali, Singapore 69 .. à 85 » 69 » à 85 » Guadeloupe habitant 120 » à 130 » 120 » à 125 » — bonifieur 132 »à 136 » 132 »à 134 H Réunion 120 »àl30 » 125 » à 130 » Ces trois, dernières provenances jouissent du privilège colonial (34 fr. à déduire sur les droits de douane). Le stock en entrepôt, le 14 courant, se ré- partit comme suit; 1909 1908 1907 Brésil sacs. 2.189.322 2.816.703 3.041.170 Haïti 86.807 144.639 151.281 Antilles et Centre Amér. 233.211 127.500 152.796 Java 1 1 . 432 10.883 13.114 Malabar 37.407 .38.286 29.745 Divers 23.245 18.916 13.7-25 Totaux 2.581.424 3.156.927 3.401.831 En débarquement .... 157.000 . 36.900 12.600 A. Alleaüme. Le Havre, le 2) octobre 1909. Le Marché du Cacao. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. Antiiime Ai.leaume. Les arrivages depuis un mois ont été beau- coup plus restreints el encore contiennent-ils une notable proportion de Guayaquil dont ma- jeure partie repart pour le dehors. Par suite notre stock qui le lo septembre était de 227.873 sacs n’est plus au 13 octobre que de 217.377 sacs, en diminution de 10.000 sacs. C’est évidemment insignifiant et les consom- mateurs paraissent en tout cas suffisamment pourvus jusqu’au.x nouvelles cueillettes, puis- qu’ils restreignent actuellement leur demande au strict nécessaire. Cependant le livrable pai’- ticulièrement les trouve moins indifférents si les offres faites le sont sur la base des prix du disponible. Les vendeurs toutefois s’en ar- rangent moins bien et sont nécessairement hésitants. Les transactions du mois ont été cependant jusqu’au 13 courant encore assez suivies, por- tant particulièrement sur quelques sortes dé- terminées. Parmi celles-ci comme habituelle- ment, les Sanchez et Porto-Plata, puis pour 3 à 4.000 sacs les Para, très peu des autres pro- venances, mais une certaine proportion en Rallia et Accra. En tout environ 10.000 sacs de ventes connues. Pour la première quinzaine d’octobre les mouvements de l’entrepôt du Havre ont été : ENTRÉES 1909 1908 1907 Para, Maragnan .... sacs. 2.034 ■2.362 Trinidad 1.442 438 1.784 Côte-Ferme, Venezuela. . . . 4.3-29 ■278 6.054 Bahia 1.706 3.020 1.815 Haïti et Dominicaine 691 4.0-23 781 Martinique et Guadeloupe . . » 10 41 Guayaquil et divers ...... 1.763 5. 153 1.4K Totaux 9.931 13.006 14.262 SORTIES 1909 1908 1907 Para, Maragnan 1.431 384 1.872 Trinidad 777 1.506 1.199 Côte-Ferine,^Venezuela. . . . ■ 4.730 3.840 2.648 Bahia 917 1.711 804 Haïti et Dominicaine , 3.175 3. 654 2. -25-2 Martinique et Guadeloupe . . 176 218 2-28 Guayaquil et divers 2.. 349 1.791 1.8-25' Totaux 13.555 13.104 10.8-28 STOCK AU 15 OCTOBRE 1909 1908 1907 Para, Maragnan 29.847 9.264 8.205 Trinidad 37.082 2S.256 15.859 Côte-Ferme, Venezuela. . . . 48.453 33.666 16.278 Bahia 12.912 15. 'IS 8.590 Haïti et Dominicaine 37.563 42.537 13. -284 Martinique et Guadeloupe . . 1.360 3.4-20 145 Guayaquil et divers 50 . 360 37.397 25.17-2 Totaux 217.577 170.255 87.533 Mouvement des années antérieures, depuis le P' •janvier jusqu'au 1ô octobre, en sacs. ENTRÉES TOTALES SORTIES TOTALES 1909 1908 1907 1909 1908 1907 3-20.003 305.287 235 . 487 238.743 ■202.811 215.1-29 Cours des diverses sortes au octobre. 1909 1908 1907 Para, Maragnan . 60 » à 72 T» . 1.32 » à 137 » 308 JOUlliWL D’AGmCUI.TÜKE TIlOOICALE A” 100 — OcT. 1909 Mouvement des Cacaos en France d’après la Statistique des Douanes, du janvier au 30 septembre. SORTIES STOCK ENTRÉES (onsosiDiatioa clexporlatioD au 30 s pU'iubre 1909. ... kg. 44.005.100 41.033.100 22.047 500 1908 45.966.900 35.935.600 19.261.000 1907 35 233.300 32 441.500 10 554.000 1906 33.458.000 30.467.400 12 081.500 1905 36.027.200 33.603.200 19.857.100 Mouvement parliculiei de l'entrepôt du Havre. 1909. ... kg. 23.259.900 16.889.000 16.590.000 1908 21.920.900 14.232.000 12.772.500 1907 16.592.000 15.3-22.500 6.307.500 1906 13.713.500 15.392.000 8.365.000 1905 16.076.000 13.950.000 12.561.500 A. Alleaume. Le Havre, 21 octobre 1909. Le Marché de la Vanille Situation du maixhé de Paris. Les transactions pendant ces dernières semaines ont été assez suivies, et les cours ont encore progressé. Le prix de 40 francs est aujourd’hui acquis pour les vanilles Bourbon et Comores de qualité extra; on assure même qu’il aurait été dépassé de quelques centimes, . pour un ensemble de très jolie Mayotte, nou- velle récolte. A Marseille on a vendu un lot de la même origine à 35 francs, tête et queue; Bordeaux est également très ferme. • Pendant que le marché français fait preuve de ces excellentes dispositions, Aew-York reste sur la réserve. On sait que cette place est actuellement très engagée sur les Mexique. Or, tandis que la hausse obtenue chez nous devrait avoir eu déjà sa répercussion sur cette provenance, nous la trouvons au contraire plus faible que le mois dernier, et très offerte sur la base de 52 à 55 francs acquitté, pour les belles sortes ; d'un lot de grande marque, de tout premier choix et de belle longueur, on demandeaujourd’hui GOfr. acquitté, conditions de Paris. Cette situation est anormale, et l’impression logique qui s’en dégage, c’est que les Bourbon et similaires n’auront guère de débouché aux Etats-Unis, si elles restent aux limites actuelles; la consommation américaine se portera de pré- férence sur la vanille Mexique, qui en raison de son meilleur rendement, est beaucoup plus avantageuse, lorsque l’écart de prix devient . aussi peu sensible qu’en ce moment. Si nous considérons d’autre part que la con- .sommation européenne se restreint déjà à cause des haulsi)rix, nous sommes amené à conclure que les cours pratiqués en ce moment, auront bien du mal à durer. Le paquebot « Djemmah » arrivé le 15 cou- rant à Marseille a porté 217 caisses de Mayotte et des Comores. On cote en gros : Bourbon, 1" qualité, moyenne 17 à 18 centimètres 40 d le kg. acquitté. Bourbon, tête et queue, 55 à 60 “/o de l" quai., moj'. 17 à 18 cent. (manque) — Comores, Mayotte, tête et queue, 50 à 60 »/o de 1" quai., moy. 16 à 17 cent 35 » — Seychelles,!''' quai., moy. 16 cent. (rare) 32 » à 33 » le kg. entrepôt. Mexique, extra, 16 à 21 cent. moy. 19 cent 52 » à 55 » le kg. acquitté. Mexique, bonne moyenne, 16 à 21 cent., moy. 18 à 19 cent.. 44 » à 48 » — Tahiti, en estagnons d'origine . 10 25 à 10 50 — Paris, 20 octobre 1909. Situation du marché de Londres. La prochaine vente aura lieu à Londres, le 27 octobre. 11 nous est donc impossible d’en rendre compte dans ce numéro qui sera en cours de tirage àcette date. Nous en donnerons les cotes principales dans notre n® de novem- bre. Fibres de Corderie et de Brosserie. Chronique spéciale du «J. d’.\. T. ». Par MM. Vaquin et Schweitzer. Chanvres. — Le marché depuis notre dernier communiqué a eu en général une période de calme et sans grande fluctuation dans les cours. Sisal. — Les dernières cotes pour Sisal Mexique s’établissent de 72 fr. à 74 aux 100 kg. pour bonne qualité, pour prompt embarque- ment. Sifal Java : sans changement. Les belles sortes Sisal Afrique se proposent aux prix précédemment indiqués. Sisal des Indes de 33 fr. à 65 fr. aux 100 kg. suivant qualités. Manille (Abaca). — Marché calme. On cote pour : Qualités de choi.x . . . . 88 50 à 95 » Good current . . . . 78 » à 78 50 Fair current M à 65 » Superior seconds ..... . . . . 60 » à 61 » Good seconds » à 56 » Fair — M à 55 » Good brown . . . . 53 » à 54 U Fair bro-n n » à 53 >» 1 \ I 1 N» 100 — OcT. 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 309 aux 100 kg. c.i.f. Europe ; pour prompt em- barquement, nous constatons une légère hausse sur les derniers cours, mais pour l’éloigné il faut voir de 1 fr. à 3 fr. aux 100 kg. de moins suivant qualités. Le total des recettes ’à Manille depuis le 1®' janvier 1909 jusqu’au 18 octobre atteint le chiffre de 1.023.000 balles contre 803.000 balles pendant la période correspondante de 1908 et 789.000 balles en 1907. Lin de la Nouvelle-Zélande (Phormium). — Les producteurs demandent des prix trop élevés, inobtenables sur le marché, et le peu d’offres qu’il y a eu n’ont pas été acceptées : on cote pour : Good fair Wellinglon 69 » Pair — 67 » Etoupes 27 » aux 100 kg. c.i.f. Europe ; te marché Clôture ferme. Aloès Manille (Maguey). — Les prix notés pour quelques petites affaires sont : Qualité n“ 1 53 » à 5i » — n» 2 » à 49 » — n» 3. ..... . 43 « à 44 » aux 100 kg. c.i.f. Europe. Aloès Maurice. — En présence du peu d’arri- vages, les prix continuent à progresser et l’on vend pour embarquement prompt : Good fair 05 » à 66 » Pair 57 » à 58 » Ordinaire 54 » à 55 » aux 100 kg. c.i.f. Havre. Zoniandoque. — Ce textile est toujours en bonne demande et l’on paierait de 38 fr. à 40 fr. aux 100 kg. c. i.f. Havre, suivant qualité. Jute Calcutta. — Marché ferme: déchets de 15 fr. à 25 fr, aux 100 kg. ; fibre longue 29 fr. à 54 fr. aux 100 kg. c.i.f. Europe, suivant qua- lité. Jutede Chine. — Demande normale à 36/37 fr. pour qualité Tientsin, et 33/34 fr. pour Hankow, aux 100 kg. c.i.f. Europe, prompt embarque- ment. Itzle (Tampico). — Sans grand changement; l’on cote ; Tula, ordinaire tel quel . . . . . . 41 » ^ 4*2 » — fair average . . . 4i » à 45 50 — good — . . . 48 H à 50 « — supérieur .. à 52 » Jaumave BZ ou égal .... . . . 53 B à 55 » Palma » .4 50 » le tout aux 100 kg. c.i.f. Havre. Ramie. — 62 fr. à 70 fr. aux 100 kg. suivant qualité. Raphia. — Sans changement. Ordinaire 40 » à 55 » Bon courant 5”/ 50 à 65 » Extra 70 » à 83 » Piassava. — Les arrivages sont peu impor- tants et la demande reste toujours faible. Nous achetons de la côte d’Afrique : Calabar » à » w Cap Palmas » à 55 50 Grand Bassani 5t » à 54 » Monrovia » à 56 « Sinoë 50 .. à 52 50 Piassava Rahia vaut de 90 fr. à 110 fr. pour commun à bon courant et 110 fr. à 130 fr. pour belle sorte et qualité fine. Le Para 100 fr. à 115 fr. suivant qualité et degré d'humidité. Le .Madagascar est rare et l’on demande pour ordinaire 75 fr. à 90 fr. ; extra à supérieur 95 fr. à 110 fr. La bassine est toujours très demandée et on trouve acheteur pour 61 fr. à 62 fr. pour cou- rant et 63 à 75 fr. pour fort à extra fort, le tout aux 100 kg. c.i.f. Havre. Fibres de coco. — Article filé pour lacorderie et la sparterie. Ordinaire à courant 28 » à 35 » Bon courant 37 » à 45 » Belle sorte extra 47 50 à 65 » marché relativement ferme. Les producteurs refusent de faire des concessions. Article pour la brosserie : Bon ordinaire 34 » à 38 » Belle sorte 40 » à 45 » Port extra 47 50 à 51 » Supérieur 52 » à 54 « le tout aux 100 kg. quai Havre. Chiendent. — Marché toujours un peu calme pour les provenances du Mexique, sans grand changement dans les cours; par contre, le chiendent .Annam est de plus en plus demandé et par suite le marché est très ferme. Kapok. — Les premiers arrivages de la ré- colte 1909 sont attendus incessamment et l’opi- nion est que pour le Java la (jualité sera envi- ron égale à celle de 1908 et l’on cote pour Java 130 » à 140 •» Indes 105 » à 115 » aux 100 kg. c.i.f. Havre. Feuilles, pailler, plantes sèches, mousses. — La demande est toujours très active. Dépouilles d'animaux. — Très recherchées pour toutes sortes. VaQUIN et SCIIWEITZEH. Le Havre, 20 octobre 1909. 3J0 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 100 — OcT. 190î> Matières grasses coloniales. Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. Rocca, Tassy el de Roux. Coprah. — Tendance ferme. — Nous cotons nominalement, en disponible, les 100 kg. c. a. f. , poids net délivré, conditions de la place de Marseille : Ceylon SunUried. ... 5T « Singapore 52 50 Macassar 51 50 Manille 49 75 Zanzibar 51 50 Java Sundried 54 » Mozambique 52 > Saigon 49 50 Cotonou 51 >1 Pacifique (Samoa) ... 52 » Océanie franvaiso ... 52 » Huile de palme. — Lagos, 61 fr. ; Bonny, Bénin, 39 fr. 30; qualités secondaires, 37 fr. les 100 kg.; conditions de Marseille, fdts per- dus, prix pour chargements entiers. Palmistes. — Guinée, 36 fr. les 100 kg. Mowra (Bassia). — Manque. Graines oléagineuses. — Situation ferme. — Nous cotons nominalement : Sésame Bombay blanc, grosse graine 34 » — — petite graine 33 » — Jaffa (à livrer) manque — bigarré, Kurrachee 34 » ^ .. C Lins Bombay bruns, grosse graine . . . 35 » Expertises V ^olza Cawnpore manque , , ® . J Pavot Bombaj' 36 » arseï e ^ RigjQ Coromandel, nouvelle récolte ... 25 » Arachides décortiquées Mozambique 36 » — Coromandel 29 50 Autres matières. — Cotations et renseigne- ments sur demande. Rocca, Tassy et de Roux. Marseille, 19 octobre 1909. Produits de Droguerie. — Articles divers. Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. Geo Ernst. Quelques affaires de réalisations n’ont pas très occupé notre marché sur le mois écoulé. Les cotes sont, pour la plupart, sans chan- gements, mais la tendance reste ferme. Ambrettes. — Pas d’intérêt, mais pas d’offres. Coté 123 fr. les 100 kg., en attendant de meil- leurs cours, beaucoup de producteurs s’étant désintéressés de l’article. Algarobilla. — Ferme, de 33 à 40 fr. les 100 kg. ; demandés. Arachides. — Pas de changement. Marché à rouvrir sur notre place, bien disposé pour l’article. Badiane. — Semences : en bonne demande. Se maintient de 173 à 180 fr. les 100 kg. Baumes. — Sans alfairesetun peu plus faibles. Copahu ; Un lot de Carthagène, sans acqué- reur, à 4 fr. 23 ; est offert sur d’autres places à celte parité. Pérou : Plus faible et faisable à 16 fr. c.a.f. pour qualité garantie pure. Tolu : Toujours à prix peu intéressants pour les producteurs : 2 fr. à 2 fr. 10 le kg., au dé- barquement. Styrax: Affaires nulles ; nominal, 133 à liOfr. les 100 kg. c.a. f. Bois. — Quassia : Nous serions preneurs de lots de bois sain, Antilles ou Surinam, au prix de 20 à 40 fr., suivant rendement. Santal : Rien à signaler; Nouvelle-Calédonie demandé en bois tout venant. Cachous. — Calme, mais ferme. Les bonnes marques sont seules vendables aux cours actuels : Rangoon 74 » à 75 >■ Bornéo et autres 60 » à 65 » les 100 kg. Camphre. — Marché calme, mais ferme. Le raffiné Japon, en pains, est coté 423 fr. le& 100 kg., et en tablettes 1/2 once, 430 fr. les 100 kg. c. i. f. Le cru de Chine se cote de 333 à 340 fr. c. i. f. Cires d'abeilles. — Peu de changement, arri- vages réduits. Afrique (manque et est demandée), le 1/2 kg. acq. Chili 1 75 — Madagascar 1 575 à 1 60 — Haïti 1 65 — Cuba 1 72 — Saint-Domingue. ..... 1 65 — Cires végétales. — Carnauba : Rien à signaler,. 230 à 320 fr. les 100 kg. Blanche Japon : H7/U8 fr. les 100 kg., pour disponible et 104/103 fr. pour livrable. Cochenilles. — Négligé, lots disponibles à : Ténériffe argentée 3 25 à « le kg. — grise 2 50 à 2 75 — — noire 175à2 » — Colles de poisson. — Restent fermes. Sans offres sur place. On serait acheteur de pochettes Saigon. Cornes. — Marché ferme pour toutes pro- venances. Cuirs. — En hausse continue, la demande se maintenant malgré les hauts prix : Madagascar : bœufs, vaches, secs. . 85 » à 115 » — — salés, secs . 70 » à 80 » Martinique, Ste-Lucie, Demerara, sal. 65 » à 78 » aux 30 kg. N» JOO — OcT. 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 311 Clous de girofles. — Rien à signaler. Diüidivi. — Plus ferme ; de 13 à 16 fr. les 30 kg. pour provenance Curaçao. Ecailles de tortue. Antilles -20 » à 32 » le 1/2 kg. Madagascar 18 » à 25 » — Ecorces d'oranges. — Plus offert ; divers lois en disponible de 26 à 27 fr. les 100 kg. Ecorces de palétuviers. — Rien à signaler. Essences. — Marché un peu plus ferme. Nos importations sont réduites à des lots insigni- fiants. CiTHONXELUE Ceylax : Reste à 261/270 fr. les 100 kg. c. i. f. Citronnelle Toxkin : Manque. Radia.ne : En hausse; 12 fr. 73 pour Chine et 12 à 12 fr. 23 pour Tonkin. Géranium Bourbon : Stationnaire et moins offert; mais pourrait hausser. Nous cotons 21 fr. le kg. Li.naloe : .Mexique ; Sans changement de 23 à 26 fr. le kg., acquitté. PATcnouLi ; lies bonnes marques sont rares; en ordinaire on cote 30 fr. le kg. Petit-grain du Paraguay ; On serait ache- teur; sans offres sur place. Verveine des Indes (Lemongrass oil) : Né- gligé à 8 fr. 30 le kg. c.i.f. Verveine (Tonkin ou Mayotte) : Vaut aussi 8 fr. 30 le kg. Vétiver : Devient rare; on cote de 27 à 26 fr. le kg. Y lang-Ÿlang : Se maintient, malgré les offres, sans contre-partie. On cote : Qualité surfine, Réun on ou Manille . . . 400 fr. Ordinaire — — ... 325 fr. Fèves de Calabar. — Pas de ventes ; nous cotons 130 fr. les 100 kg., nominal. Noix d'Arec. — Nous cotons, sans offres sur place : 60 fr. les 100 kg. Noix de kola. [ — Ferme et en hausse; sans offre sur place : 100 à 123 fr. les 100 kg. Gommes. — Arabiques : .Marché courant, mais calme, à prix tenus. Les Kordofans, sortes, se tiennent de 74/73 fr. les 100 kg. et les Sénégal de 71/72 fr. Gommes des Indes et arabiques insolubles ; Rien au marché. Ghatli belles sortes sont recherchées. Bushire de même. Copal : Petits arrivages en gommes du Brésil, de vente difficile à 100 fr. les 100 kg. Madagascar ; manquent et sont demandées. Sticklac : Toujours négligé et sans intérêt malgré les bas prix de 100 à 110 fr. les 100 kg. Racines. — Ipéca : Sans arrivages et plus ferme sur les autres marchés, ün cote ; 16 fr. 30 à 17 fr. pour Brésil et 12 fr. 30 à 13 fr. pour Carthagène. Jalap ; Toujours rare et tenu de 4 fr. 30 à 3 fr. le kg. Ratanuia ; On reste acheteur de filets de 140 à 130 fr. les 100 kg. ; tout venant, souches et racines, 83 à 100 fr. Salsepareille : Nos sortes Mexique, les seules intéressant notre marché actuellement, sont en hausse, et on tient de 110 à 113 fr. les 100 kg. pour qualité courante. Vétiver : Java ; Rien à signaler sur notre place. La dernière vente s’est faite à 123 fr. les 100 kg. Riz. — Saigon n® 2 : 18 à 22 fr. les 100 kg. acquitté. Brisures : 12 à 13 fr. Rocou. — Rien de nouveau; petit stock, coté de 37 fr. 30 à 60 fr. les 100 kg. Tapiocas. — Calme, inchangé. Bahia, Maragnan 40 » à 60 » Rio 70 » à 85 » Singapore 90 » à 100 » Réunion 42 50 à 46 » les 100 kg acquitté. Manioc. — Rien à offrir, pas d’affaires. On cote nominalement : Racines 14 » à 16 » les 100 kg. Fécules 25 » » — Mieh. — Restent fermes. Il y a peu de chose en première main : Chili, acquitté (droit de 15 fr.). 65 » à 75 » les 100 kg. Haïti, entrepôt 45»à60» — Cuba — 52 » à 54 » — Saint-Domingue, entrepôt ... 50 » à 52 » — Vanille. — Nous n’avons rien reçu ces jours derniers. Dix’ers lots en transit pour compte intérieur. Le marché est toujours très ferme. Vanillon. — Rien à signaler. Ferme aussi de 16 à 18 fr. le kg. Autres produits. — Cotes et renseignements sur demande. Geo. Ernst, 59, quai d'Orléans. Le Havre, 21 octobre 1909. Produits agricoles africains sur le marché de Liverpool. Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. Taylor ,and Co. Huile de palme. — A la fin du mois dernier le marché était peu actif, mais il s’affermit à la 312 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE lüO — OcT. 19G9 clôture avec une hausse très irrégulière de 2,'ü à lo/-. Le Lagos était rare et en bonne demande. Ce mois-ci l’article fut en bonne demande et les prix furent en hausse de 5 - à 12 'G. Aujourd’hui la demande reste bonne et les prix ont liaussé à nouveau de 7/G à lo,-. Ouverture du marché ferme. On cote comme suit . Lagos £ 28. 2.6 à 28. 5.0 Bonny, Old Calabar 27. 5 0 à 27.10 0 Cameroun 27. 0 0 à 27. 5.0 Bénin 25.15.0 à 26. 0.0 Accra 25. 7 0 à 25.12 6 Brass Niger, New Calabar. . 2i.l5.0 à 25. 0.0 Congo 24. 0.0 à 24. 5.0 Sali Pond Uincls 22. 5.0 à 22.10.0 Sherbro ordin. et moyenne . 24. 0.0 à 26. 0.0 Palmistes. — Vers la fin du mois dernier le marché est inactif et en baisse, mais la clôture montre de meilleures demandes et des ten- dances de hausse. La dernière semaine du mois la demande est bonne et les prix atteignent £ 15.13/9. Ce mois-ci le marché est calme pour les consignations, mais celles qui sont encore éloi- gnées sont en bonne demande et font prime de 2/6 à 5/-. Ces derniers jours, bonne et forte demande. Ouverture du marché ferme. Lagos Cameroun et qualités supérieures des Rivières . 15.17.6 à 16. 0.0 Bénin, Congo 15.15.0 à 15.17.6 Libéria et Slierbro 15.10.0 à 15.12.6 Côte-d’Or 15. 7.6 à 15.10.0 Caoutchouc. — Situation à la fin du mois dernier : les blocs. Cakes et le Gambie sont en très bonne demande et d’assez bonnes affaires ont été faites. Les meilleures espèces afri- caines sont relativement bon marché, mais vers le 30 ils subissent une hausse de '/, d. 2 Va d. Ce mois -ci le marché pour les espèces africaines est très calme à cause de la grande fluctualion du Para. Les blocs atteignent 2/5 ‘/.. Marché du Para : a fait beaucoup de bruit à la fin du mois dernier ; il était encore en hausse de 3 à 4 d. : pour octobre à 9/2. Ce mois-ci il est très ferme, le disponible vaut 8/10 ‘/^ et le livrable 7/6 à 8/G. Café. — Le mois dernier l’Elephant Berry valait de 45/- à 47/- pour le Fine. Ce mois 60 sacs de qualité moindre ont été réalisés de 41 - à 42/6. Cacao. — D’assez bonnes affaires ont été conclues : le Accra vaut de 42/- à 44 6; le Victoria Fine, 48/-. La consignation est assez active. , Gmgembre. — Rien à reporter. Piassava. — Est en hausse irrégulière, de £ 4 à £ 5; Bassa, de £ 18.10/- à £ 23; Mon- rovia, £22.15/-; Junk river £ 23; .\xim, £ 19 à £ 25 et Sierra Leone £ 22. 10/-. Cire d'abeilles. — Ventes à £ 6.15 - pour Gambi'a; Sierra Leone à £ 6.10/-. Noix de Kola. — Rien à reporter. Coprah. — Pas de ventes. Fèves de Calabar. — Pas de ventes, rien à reporter. Poivre de Guinée. — Rien au marché. Arachides. — Pas de ventes ce mois-ci. Chdlies. — Rien à reporter. Peaux. — Ferme: en bonne demande. Autres produits. — Cotations sur demande. Taylor and Co, 7, Tilhebarn Strcot. Liverpool, 19 octobre 1909. Mercuriale de quelques produits d’Extrême-Orient. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. J. -H. Grein. Gomme-laque. — Les affaires ont été calmes pendant le mois qui vienjt de s’écouler, malgré une petite hausse que les maisons de Calcutta ont mise en scène pour des raisons qui ne paraissent pas très claires. En tous les cas, Londres n’a pas suivi ce mouvement qui, pour cette raison, ne semble pas être destiné à continuer. Les prix qui étaient retombés à 164 fr. sont remontés à 173 fr. les 100 kg. c. a. f. pour la T. N. et on pourrait arriver au- jourd’hui dans les environs de 169 fr. — Le livrable continue à être plus cher que le rap- proché. Poivre. — Le marché demeure extrêmement ferme et on parle aujourd’hui de 55 fr. 50 les 50 kg. c. a. f. -D’après un bruit qui trouve assez généralement créance, il s’est formé à Londres un syndicat ayant pour but de pousser les prix. Il semble bien qu’étant données les récoltes, ce syndicat a des chances de réussir et, dans ces conditions, il ne serait pas éton- nant de voir cet article atteindre un niveau plus élevé. Tapioca. — Nous assistons en ce moment à une hausse rapide de Fair Flake Siugapore qui semble causée par la réduction des expé- ditions de Singapour en ce qui concerne spé- cialement le Flake. On dit aussi que le syn- dicat des poivres auquel j’ai fait allusion sous N» 100 — OcT. 1900 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 313 la rubrique précédente s’intéresse au tapioca. Ce qui est certain, c’est ([ue même tes prix actuels doivent être considérés comme bas et je ne serais nullement surpris de voir cette hausse se continuer et se soutenir. Je cote aujourd’hui le Sinj^apour 33 fr. les 100 kg. et les Java, selon qualité, de 29 fr. à 47 fr. les 100 kg. Uacines de manioc. — En forte hausse. Les vendeurs se refusent absolument à contracter et après avoir tenté vainement d'intéresser les acheteurs au prix de 11 fr. 73 les 100 kg., ils demandent aujourd’hui de 12 fr. 23 à 12 fr. 30 les 100 kg. Cire végétale du Japon. — Malgré les bas cours actuels, on cote 101 fr. les 100 kg., les acheteurs ne semblent pas vouloir se couvrir en cet article et ils seront vraisemblablement surpris par un de ces brusques revirements dont ce produit est coutumier. Cannelle [de Chine. — Sans changement à 103 fr. les 100 kg. pour les Selected. Graine de Badiane. — En augmentation con- sidérable. On offre aujourd’hui à 174 fr. les 100 kg. Galles de Chine. — Les prix sont plutôt plus fermes et l’on cote 100 fr. 73 les 100 kg. Ramie. — Cet article est extrêmement ferme et il est difficile de trouver de la bonne mar- chandise. La seconde coupe Sinchang qui tire à sa fin a été de très mauvaise qualité et il n’y aura pas cette année de troisième coupe. Il en résulte que les prix sont très tenus et que l’on demande pour la Wuchang 70 fr. les 100 kg. c. a. f. et 66 fr. pour la Sinchang malgré la mauvaise qualité de cette dernière. J. -H. Greix, 16, rue Sainle-Croix-de-la-Brelonnerie. Paris, le 20 octobre 1909. ACTUALITÉS La production et la conservation des mélasses. D'aprèsun article éditorial de !’« Agricu Rural News» (n® 191, du 21 août 1909). Par .M. M. Colletas. En publiant cette note, au bas de laquelle les fidèles abonnés du « J. d’A. T. » retrouveront cer- tainement avec plaisir Une signature connue, nous sommes heureux d’annoncer que M. Colletas a bien voulu nous assurer à nouveau de sa précieuse collaboration. Comme par le passé, il traitera ici des questions se rapportant aux industries de fer- mentation dans lesquelles il s’est depuis longtemps spécialisé et où il a su se tailler une réputation très enviable. Nous tenons à remercier cet ami de notre regretté directeur et du Journal auquel il vient de donner la meilleure preuve d’attachement en reprenant, dans la rédaction, une place qui ne saurait être mieux occupée. — Lv RÉo. Les mélasses des Antilles, — notamment celles d’Antigua et des Barbades, — ont obtenu, sur le marché, de très hauts prix pendant la dernière saison sucrière. Le sucre contenu dans les mélasses musco- vades a atteint un prix supérieur de oO à celui du sucre muscovade lui-mème. Un tel état des alTaires, évidemment, est une conséquence de la loi de l’offre et de la demande. L'ampleur de la demande en mélasses provient des besoins des pêcheurs et des hommes de peine de l’Amérique du Nord. Les hauts prix des mélasses muscovades ont eu un contre-coup heureux sur la valeur marchande des mélasses de 2” jet, notam- ment en ce qui concerne les mélasses épuisées des usines centrales d’Antigua dont on n’avait cure auparavant. Les mélasses sont des solutions vis- queuses contenant du saccharose et de nombreuses impuretés. On les divise, d’une part, en mélasses muscovades (mélasses de sucre brut), d’autre part, en mélasses de 1" jet et de 2' jet obtenues par centrifugation des masses cuites. Les muscovades contiennent de 314 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 50 à 55 7o de sucre; celles de 1®*' jel de 40 à 60 7o et celles de 2' jet de 20 à 40 “/o de sucre. On a d’abord attribué la formation des mélasses à une action mécanique. La ma- tière visqueuse empêcherait les petites particules de sucre de se souder en cris- taux apparents. Des théories chimiques sont venues serrer la question de plus près. On a dit, d’abord, que le glucose était la seule cause qni empêchait la cristallisation du saccha- rose. Hetzfeld a fait remarquer que les mélasses de betterave n’ont point de glu- cose. Il a montré que le sucre de canne forme avec les sels minéraux contenus dans les mélasses des composés très solubles, pratiquement incristallisables. Cependant le glucose des mélasses de canne a une certaine importance. Prinsen Geerligs a montré, en effet, que le sucre des mélasses de canne forme moins faci- lement que le glucose des composés solubles avec les sels minéraux. D’après les analyses qu’il a faites dans les usines de Java, il a conclu que, dans une certaine limite, le rapport du glucose à la matière minérale est l’inverse du rapport du sac- charose à l’eau. En d’autres termes, le sucre cristallise plus facilement lorsque les mélasses contiennent beaucoup de glucose. Peck, à Hawaï, a apporté une nouvelle notion qui s’ajoute aux théories de Hirtz- FELD et de Geerligs sans les détruire. 11 a montré que les matières gommeuses des mélasses préviennent la cristallisation du saccharose. Les expériences poursuivies aux usines centrales d’Antigua ont vérifié cette nouvelle donnée. Lorsqu’on remue la masse cuite, on obtient bien moins de sucre que lorsque celle-ci est laissée au repos. Dans ce cas, en effet, la matière gommeuse monte à la surface et ne gêne plus la cristallisation. Les mélasses en entrepôt subissent deux changements principaux. D’une part, la matière gommeuse, en se détruisant spon- tanément, rend les mélasses écumeuses. ^0 100 — OcT. 1909> 5'!' Les produits utiles ne sont cependant pas’“;ii gle détruits par cette effervescence. D’autre part, une véritable fermentation acide peut j|i mr survenir; moins évidente dans ses mani- ] lui festations extérieures que le premier phé-T; jf,, nomène, elle atteint plus sérieusement les^^ j f mélasses; leur teneur en sucre diminue;} et leur saveur s’altère. Cette modification est due à des ferments. En prévenant l’in-^ fection des mélasses, elle ne peut plus setji produire. Malheureusement, on ne fait rien ou presque rien aux Antilles, soit chez les bouilleurs de muscovade, soit chez les entreposilaires de mélasses pour assurer, cette propreté qui est la condition essen- tielle de la conservation des mélasses. Les conditions qui régissent la couleur et la .saveur des mélasses sont multiples. On doit surveiller avec attention la quan- tité de chaux qu’il faut ajouter au jus de canne. Il ne faut jamais en ajouter lorsque celui-ci a quitté le clarifieur. Les autres facteurs qui peuvent réagir sur les carac- tères des mélasses sont encore : 1° Les variétés de canne utilisées; 2“ Le climat ; 3° Les circonstances qui ont accompagné la récolte ; lit lui L’opération de la cuite semble avoir un effet appréciable, bien que léger, sur la couleur et les autres propriétés organo- leptiques du produit. Tout ce qui précède doit mériter l’atten- tion de fabricants de sucre. Les hauts prix qu’obtiennent, actuellement, les bonnes mélasses ne peuvent que récompenser les efforts qu’ils feront pour l’amélioration et la conservation de ces produits. M. Colletas. Désinfection des graines de coton pour le semis. Emploi du sublimé corrosif. Les graines de cotonnier colportent fré- quemment avec elles les germes de paxa- te N» 100 — O CT. 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 31o sites nuisibles contre lesquels le cultiva- teur doit se prémunir en désinfectant les semences. C’est ordinairement le bichlo- rure de mercure que l’on emploie pour ce traitement sur l’application duquel nous trouvons des détails à retenir dans r « Agricultiiral News » du 26 juin. On prépare la solution de sublimé à 1 en faisant d’abord dissoudre la quantité de ce sel convenablement dosée dans un peu d’eau chaude et en ajoutant ensuite peu à peu le complément d’eau froide nécessaire. L’opération s’effectue dans une cuve en bois en tenant compte de ce fait que le bois, absorbant toujours une notable quan- tité de sublimé, affaiblit la solution si on ne prend soin de le saturer quelques jours plus tôt en remplissant la cuve d'une solu- tion à 1 millième. Dans le procédé par immersion, les graines ne devront être trempées que quelques minutes dans le bichlorure; par submersion, la durée peut se prolonger pendant dix à vingt minutes. Il n’y a pas d'inconvénient à semer les graines aussitôt après ce traitement, sans lexir laisser le temps de sécher. La germi- nation, loin de se trouver affectée par la désinfection, semble au contraire favorisée dans une certaine mesure; de plus, les graines sont mieux préservées de leurs ennemis souterrains et ne laissent déve- lopper aucun spore ou autre germe étranger à leur surface. Ce traitement peu coûteux, puisque sa dépense n’excède pas o centimes par 5 Ug. de graines, a pour principal avantage de prévenir le transport de cer- taines maladies cryptogamiques redouta- bles, telles que l’anlrachnose, par exemple, capable de détruire une grande partie des jeunes plantes; à défaut d’autres, cet avan- tage suffirait à justilier une pratique qui devrait être beaucoup plus courante. O. L. La production du cacao en 1908. A la suite des chiffres provisoires, repro- duits dans le n° 96 du « J. d’A. T. », notre confrère le « Gordian » vient de publier les tableaux définitifs de la production et de la consommation mondiale du cacao pendant la dernière année. Nous croyons intéressant de donner ici les chiffres rectifiés de la récolte dans les principaux pays de production, pour les deux dernières années : 1007 1008 kilos kilos Brésil 24.528.000 32.936.000 Equateur 19.670.571 32.119.110 San Thomé .... 24.193.980 28.360.300 Trinitad 18.011.430 21.737.070 Rép. Dominicaine . 10.131.374 19.005.071 Vénézuéla 13.471.090 16.303.196 Af. Occ. Anglaise . 10.451.498 14.236.634 Grenade 4.612.100 3.108.243 Haïti 2.330.000 3.150.000 Cevlan 4.699.539 2.836.213 Col. allemandes . . 1.966.330 2.737.529 Jamaïque 2.218.741 2.694.381 Ind. Néerlandaises. 1.800.133 2.338.811 Fernando Po . . . 2.438.836 2.267.139 Surinam 1.623.274 1.699.236 Col. françaises. . . 1.387.210 1.300.000 Cuba 1.713.830 862.631 Sainte-Lucie. . . . 750.000 700.000 Congo belge. . . . 548.326 612.000 Dominique 390.633 498.821 Costa-Rica 277.883 340.37.5 Autres pays .... 1.000.000 1.000.000 Total. . 149 0.57.034 193.482.814 Ou remarquera que la production mon- diale de 1908 dépasse les prévisions du « Gordian », au 22 avril dernier, de près de 10 millions de kilogrammes, elle accuse, d’autre pari, une augmentation de 30 ” correspondant à 44 millions 1/2 de kilo- grammes sur celle de 1907. Cet excédent serépartit entre l’Equateur ( 12 millions 1/2), la République Dominicaine (9 millions), le Brésil (8 1/2), San Thomé (4 1/2), la Gold Coast et le Lagos (^4), la Trinidad (3) et le Vénézuéla (3). Au Brésil, les exportations de cacao en 1908 ont atteint 29.384.000 kg., dans l’État de Balîia contre 20.847.000 en 1907. La récolte de San Thomé montre une progression constante qui serait plus rapide encore, fait observer le « Gordian », si toutes les plantations de l’île étaient trai- tées aussi rationnellement que la Roça BoaEntrada, appartenant à notre distingué ami JVI. DE Mendonça. La République Dominicaine fait égale- 310 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 100 — OcT. 1909 nient un pas sérieux qui ne pourra que s’agrandir avec le développement du réseau ferré construit jiar les Américains. L’en- trée en rapport de nouvelles plantations à la Gold Coast porte la production de la colonie à 13 millions de kilogrammes, tandis que celle du Lagos passe de 947.000 kg. à 1.310.000 kg.; et Ton prévoit une nouvelle étape pour celte année! Au Cameroun, on note une augmenta- tion de 700.000 kg., à 2.447.000 kg. et Samoa double sa récolte avec un chiffre de 204.000 kg. En regard des chiffres de production, plaçons quelques chiffres de consomma- tion du cacao en 1907 et 1908, laissant en lin décembre dernier un stock visible de 784.880.009 kilogrammes. 1907 1908 kilos kilos Etats-Unis 37 .326 303 42 613 293 Allemagne 34 313 400 34 351 900 Angleterre 20 139 472 21 031 320 France 23 180 300 20 444 500 Hollande 12 219 249 13 821 000 Espagne O 628 239 6 580 500 Suisse 7 124 200 5 820 500 Belgique 3 233 967 4 534 081 Autriche-Hongrie . . 3 471 700 3 707 300 Italie 2. 473 380 2 388 060 Danemark 1 223. 000 . 1 200 000 Canada 1. 113 9ü7 1. 077 034 Autres pays 2 847 472 3 398 03.3 Total. . . 136 .223 841 164 641 936 La valeur commerciale du Café du Congo. Par M. A. F.^lcuère. La note que nous communique M. A. Fauchère, actuellement en mission officielle dans la région lyonnaise (« J. d’A. T. », n“ 94), complète utilement les données déjà réunies sur le caféier du Congo planté dans l’est de Madagascar. Avec une cir- conspection et une méthode dont il convient de le louer, le Service de Colonisation de Madagascar a successivement précisé les différents points d’ordre cultural et économique sur lesquels le planteur devait être renseigné avant d’entreprendre l’exploi- tation du Coffea congensisxdiV. Chaloti sans s’exposer à quelque surprise. En ce qui concerne la valeur commerciale du produit, nous sommes heureux de constater que l'appréciation des experts consultés officiellement par notre distingué collaborateur ne s’éloigne pas sensiblement de celle formulée ici par M. H. Ver- f MO.N'D (J. d’.\. T. n® 00, p. 172). — N. d. l. R. ^ A. plusieurs reprises le « Journal (l’Agri- culture tropicale » (1) a entretenu ses lec- teurs (lu caféier du Congo, que j’ai élé le premier à signaler aux agriculteurs colo- niaux comme résistant parfaitement à V Ilemileia vastatrix. Jusqu'à ces derniers temps, je n’avais pu indiquer d'une façon précise la valeur com- merciale (le ce nouveau café et je m’étais borné à appeler l'attention du public sur sa résislance à la. maladie qui a détrtiit toutes les plantations de Coffea arabica du bassin de l’Océan Imlien. A la suite de l’enquête commerciale à laquelle je viens de procéder pour le compte du Gouvernement général de Madagascar, il m’est permis d’indiquer exactement la valeur du café du Congo. Cette espèce ne constitue pas une sorte de café fine, sa cote sera celle du Santos good average avec majoration de 3 à 4 francs par SO kilos. Les colonies françaises qui jouissent de la demi-détaxe pourraient vendre le café du Congo de 78 à 83 francs les 30 kilos: c’est, à peu de chose près. Ce que valent actuellement les Libéria de première qua- lité de Madagascar ; mais il convient de signaler que le café du Congo serait d’un placement plus facile que le Libéria. En somme, notre nouveau café est intéressant pour les pays contaminés par l’hémileia, mais il ne paraît pas qu’il soit de nature à faire oublier les bonnes sortes de café d’Arabie, il ne les égale même pas. A. Facchère. L’exportation du thé de Chine à Fou Tchéou Le Consul de France à Fou-Tchéou a publié, à la fin de 1908, un rapport dans lequel se trouvent des détails intéressants sur la décadence du commerce du thé de Chine dans cette ville. Quelques-unes des (1) Nos 6U, 63, 63, 68, 86, 90. N» 100 — OCT. 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 317 raisons qu'il expose sont assez peu con- nues pour que nous croyions utile de résumer les principaux points de ce rapport. Le thé qui, en 1837, constituait 61,7 de l’ensemble des exportations de la Chine, ne formait plus, en 1906, que 11,3 “/„ de ce même total. La Grande-Bretagne n’im- porte plus de Chine que 2,47 "/o de ses importations totales de thé; la Russie a également vu diminuer ses importations par caravane, mais la voie du Transsibé- rien a comblé ce déficit. Les causes prin- cipales de ces diminutions sont : la con- currence du thé de l’Inde et de Ceylan, l’imperfection de la production chinoise par rapport aux méthodes perfectionnées employées dans les colonies anglaises, le manque de réclame faite aux thés chinois, alors que les thés anglais ont augmenté la leur, et enfin un droit d’exportation exces- sif en Chine. Notons, toutefois, que ce droit a déjà été réduit de 40 ®/o à 12 “/o en- viron. Les trois seuls clients que la Chine peut envisager sont la Russie, les Etats-Unis et l’Angleterre. Cette dernière n’achète guère ces thés que pour les mélanger avec les siens, ou par spéculation, lorsqu’elle a intérêt à le faire pour faire baisser les prix des siens; encore se borne-t-elle à importer des qualités inférieures, tandis que Fou- Tchéou exporte surtout des tlyés supérieurs. La Russie absorbe presque toute la pro- duction de thés en tablettes et en briques, mais elle se les procure plutôt à Ilankeou, où existent maintenant plusieurs usines qui ont supplanté facilement les deux usines autrefois dirigées par des Russes à Fou-Tchéou, et qui ne produisent plus que des quantités très minimes depuis le départ de leurs propriétaires. Quant aux Etats-Unis, ils sont très attirés vers Formose dont ils tirent la plus grande paitie du thé noir qu'ils consomment : c’est r « Oolong », dont nous avons parlé autrefois dans ces colonnes, et qui vient très bien à Formose: un trafic direct s’est même établi entre Keelung, le .lapon et les États-Unis. L’exportation du thé vert, sur- tout demandé par les Américains, est insi- gnifiante à Fou-Tchéou. Toutefois, il est à noter que la Chine fait actuellement de sérieux elforts pour relever ses exportations sur l’Europe : la campagne menée par les médecins de l'Angleterre contre les thés de Ceylan, trop chargés en tanin, a coïncidé avec la créa- tion de la « China Tea Association » qui, fondée par des maisons anglaises, s’efforce de montreraux corporations chinoises l'in- térêt qu’elles ont à améliorer leur produc- tion, et leur fournit, sur les moyens d’y parvenir, tous les renseignements utiles. Celle association s’est également tournée vers le Gouvernement chinois, qui a or- donné dans toutes les provinces une enquête sur la situation des plantations de thé; on éludie aussi la diminution du droit de sortie sur les thés destinés à l’étranger. L’année 1907 montre une aug- mentation de 12 “/o sur la précédente, et l’Angleterre seule a doublé ses importa- tions. Bien que cet accroissement porte surtout sur les qualités communes, le relèvement n’en est pas moins à espérer, et nous enregistrerons volontiers les relations qu’il ne saura manquer d’y avoir sur l’amélioration de la production du thé en Chine. F. M. Les principaux produits d’exportation des Philippines en France : Coprah, Essence d’Ylang-Ylang, Chapeaux, Abaca. Le consul de France aux Philippines vient de publier un rapport documenté sur lecommerce desPhilippines avec la France d’où il résulte que le coprah représente, pour l'exercice 1907-1908, 88 0/0 des expor- tations totales de l’Archipel sur notre mar- ché, avec une valeur de $ 3.466.733 contre $ 2.263.0,30 en 1906-1907. 11 existe actuellement une fabrique d’huile et de beurre de coco à Manille, qui fait craindre que l’industrie locale ne prenne un développement de nature à restreindre JOUUNaL D'AGRICULTURE TROPICALE X» 100 — OcT. 190» ;U8 nolablenient les expoiTatioiis de coprali. Nos induslriels qui s’approvisionnent aux IMiilippines ne devront pas |)eidia! de vue celte éventualité dont la réalisation n’est cependant pas imminente. Le rapport souligne une certaine reprise de l’essence d’Ylang-Ylang de Manille, im- putable surtout à l’amélioi'alion du produit distillé. En 1906, les cours de cct article étaient de-^ 19,88 par gallon; ils se sont encore abaissés en 1907 ($ 13,92) pour at- teindre $ 23, 9o en 1908. Les achats fran- çais se sont élevés à 3.993 gallons d’une valeur de $ 83.423 en 1907 et à 5.628 gal- lons vendus $ 146.030 en 1908. Nous pen- sons cependant qu’il ne faut pas se hâter de conclure à un accroissement des débou- chés et à l’extension des cultures. La sur- production serait plutôt à redouter, si nous en croyons l’avis de plusieurs gros impor- tateurs de ce produit en Europe. Sur un chilfre de $ 17.311.808, repré- sentant la valeur totale de l’abaca exporté des Philippines, la France n’a importé di- rectement, en 1908, que 622 tonnes équiva- lant à $ 79.777. Le principal acheieur est l’Angleterre qui figure ici pour $ 7.783.369. On sait que l’induslrie française importe une quantité importante de chanvi-e de Manille, en passant par l’intermédiaire du mai'ché anglais. (Juantaux chapeaux d’été dits « Manille», ils sont distingués en chapeaux tressés avec la fibre de bambou et en chapeaux d autres fibres végétales que les statistiques ne défi- nissent pas, mais qui se rapportent vrai- semblablement à des palmiers. La France est le principal client des Philippines pour ces deux articles; elle a importé en 1908 pour $ 83.781 de chapeaux en bambou et $5. 075 de chapeaux d’autre origine végétale. On observe une augmentation assez sensi- ble sur la quantité et la valeiirde ces objets par rapport à l’exercice précédent, une légère diminulion par comparaison avec 1906. Encore les dattes sans noyau. Lettre de M. le D'' Robertso.n Proscuowsky. Le remarquable article de M. Gii. RivrÈnE, paru dans notre dernier numéro, a vivement intéressé plusieurs lecteurs du « J. d’A. T. »; sans iusisLer plus que de raison sur le côté scientifique de la question soulevée par .M. Puoschowskv dans le n® 94, nous croyons cependant devoir reproduire le pas- sage d’une lettre reçue de cet amateur éclairé. On y trouvera, indépendamment de quelques fails intéressants, une explication théorique de la non- formation du noyau chez les dattes, dans certains cas exceptionnels, qui n’est nullement dénuée de vraisemblance. (N. d. l. R.) « L’extrait de ma lettre, publié dans le n° 94 du « J. d’A. T. », ayant pu laisser place à une équivoque, en ce qui concerne la fruclilicalion du célèbre dattier de Nice, je dois ajouter un mot d’explication. Le fait est que ce palmier produit ses excel- ledtils fruits noirs, qu'il y ait eu pollinisation ou non, mais avec celle différence que les dalles issues de fleurs fécondées se déve- loppent normalement et possèdent un noyau fertile, apte à reproduire l’espèce par semis. Ce cas diffère doue de celui observé par M. Rivière au llamma, étant donné que le dattier sans noyau du Jardin d’Essai d’.Vlger est incapable de développer ses graines. Les dattes du commerce montrent quel- quefois, parmi les fruits à noyau bien déve- loppé, des drupes à noyau amoindri ou presque nul, sans différence appréciable dans le volume de ces dattes. J’ai môme remarqué, dans l’ancien jardin Domx, à Cannes, un dattier dont les fruits, assez gros et comestibles, so}it souvent dépour- vus de graines. Dans ce dernier cas, on peut se demander si les dalles dérivent de fleurs non fécondées ou même non polli- nisées, ou s’il ne s’agit pas plutôt d’une ten- dance. à la stérilité complète, telle qu’on l’observe chez certains bananiers. Le fait que, depuis une époque reculée, le dattier a été constamment propagé par voie agame a pu faire naître et favoriser cette tendance, connue jusqu’ici seulement par quelques cas. Un argument en faveur de celte hypothèse est encore fourni parce fait que le N° 100 — OcT. 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 319 dattier a pu donner des fruits de grosseur normale, sans trace de graine à l’intérieur. A. Robertson Uroscviowsky. / La culture du « Sapium Jenmani » en Guyane anglaise. Un rival du « Par.a »? — Plantations d’Hévéa et de Sapium. — Résultats comparatifs. Les nombreuses contributions apportées depuis quelques années à l’étude des Sa- pivm américains, par plusieurs voyageurs et botanistes connus, ont beaucoup ac- cru nos connaissances sur ce genre in- téressant; elles n’ont pu, cependant, dis- siper toute équivoque au sujel de la valeur caoutchoutifère de certaines espèces. C’est que les renseignements précis font encore défaut en ce qui concerne les 9 espèces de Sapiinn observées dernièrement dans le Centre-Amérique par AI. H. Pittier, que certains doutes subsistent toujours sur le .S. Hemsleyamimào. la région amazonienne où le D'' Huber l’a distingué comme espèce nouvelle et sur le S. aucitparium, consi- déré par certains botanistes comme la source du « virgen » de Colombie, alors qu’il serait dépourvu d’intérêt sur la zone littorale de la Guyane anglaise. Le Sapium Jenmaui Uemsl. est assuré- ment l’iine des meilleures espèces à caout- chouc du genre. C’est un arbre de très grandes dimensions, dont le tronc peut atteindre o pieds de circonférence, distinct surtout par ses feuilles longuement atté- nuées au sommet et ses fruits mono- spermes. Découvert par Jenman dans les forêts basses du Nord-Ouest de la Guyane anglaise, le S. Jenmani ne paraît pas avoir ôté signalé ailleurs; dans ses stations na- turelles où il était assez abondant, les in- digènes l’ont exploité sans aucune méthode, ruinant ainsi une grande partie des peu- plements. AI. Bartlett, à qui nous emprun- tons ces détails, le donne comme la source principale, sinon unique, du caoutchouc de la colonie. Ajoutons que ce produit figure pour environ 1.300 t. aux exporta- tions de 1907. Dans une note toute récenle(l), AI. Stoœ- DALE, qui occupe aujourd’hui les fonctions d’assistant-directeur au département d’agri- culture de la Guyane anglaise, souligne l’intérêt que prend actuellement le S. Jen- mani comme espèce de plantation. A la station expérimentale d'Issorora, le Cas- tilloa et le hunlumia ont été délaissés à la suite des médiocres résultats obtenus. h' Hevea brasiliensis s’est bien comporté dans les sols perméables où il a fourni une croissance égale à celle des arbres de la région malaise. Plus satisfaisants encore ont été les résultats obtenus avec le Sa- pium Jen?nani\ le tronc s’est accru, en général, beaucoup plus rapidement que celui de l’hévéa, ce qui laisse supposer que l’exploitation pourrait commencer plus tôt. Nous ne trouvons malheureuse- ment aucune indication relative au rende- ment des arbres; ce point décisif est à l’étude sur les lots de la Station de Rona- sika. Dès maintenant, les auteurs des dilfé- rents rapports officiels s’accordent pour considérer la culture de l’hévéa et j)lus particulièrement celle du S. Jenmani comme d’avenir certain pour les distiicls nord-ouest de la Guyane anglaise, à dis- tance du littoral où se rencontre le S. ou- cuparium et dans un sol léger. Le Sapium Jenmani se propage par semis et réclame un certain ombrage au début; l’écartement des plantes est fixé à 20 pieds. Il est re- commandé de tailler les premières ramifi- cations latérales à 45 cm. de long dès qu’elles mesurent 1 m. environ et de sup- primer pendant quelque temps les bran- ches de second ordre. Le latex se coagule rapidement à l’air sur les incisions, mais peut conserver sa tluiditépendanl ià 5 jours si ou l’additionne d’eau. Quant au caout- chouc de cette espèce, il a fourni les meil- leures garanties à l’expertise et les échan- tillons exposés à Londres, l’année dernière, ne peuvent que nous confirmer dans cette opinion. On a attribué aux biscuits prépa- (1) « Journal of the Board of Agriculture », British Guiana, numéro de juillet 1909. 320 .lUURNAL D’AGUICULTL'HK TKOriCALE N» lOÜ — OcT. 1909 rés à la façon de ceux d’iiévéa une valenr de 4 sh. 3 (1. la livre au moment où le « Para fm » cotait 4 sh. 3 d. 1/2. D’autre part, leur analyse a révélé ; 97,7 0/0 de caoutchouc pur, 1,3 0/0 de résine et 3,2 0/0 de matières protéiques. On signale déjà plusieurs plantations de Sapium Jenmani et à'IIevea entreprises par des particuliers, en Guyane anglaise; sous l’impulsion du département d’agri- culture, celles-ci ne tarderont pas à se multiplier et à s'étendre si les résultats de la saignée rationnelle sont trouvés satis- faisants. Le recrutement de la main-d’œu- vre parait assuré pour l’entretien et l'ex- ploitation des arbres. Nous tiendrons nos lecteurs au courant des nouvelles observations qui pourront être faites sur cette essence encore peu connue, mais qui semble d’ores et déjà plus intéressante que le S. aucuparium de Colombie dont il a été beaucoup ques- tion pour la culture en régions élevées (1). O. L.,C - Mort de M. Auricoste. Nous avons eu le regret d’apprendre le décès de M. Noël Auricoste, chevalier de la (1) Voir l’article de M. IL Tnoupsox, préconisant le S. bif/landtdosiim sur les collines de la Jamaïque et du sud de la Floride : « Journal of tlie Jamaica .Vgric. So- ciety », numéro de mai 1906. Légion d’honneur, que tous nos lecteurs connaissent bien, queb[ues-uns pour avoir eu recours à son obligeante compétence, et qui occupait avec autorité le poste de directeur de l’Cflice colonial. M. Auricoste avait été nommé en 1898 directeur de l’Office de rindo-Cbiiie qui venait d’être créé parM. Paul Doljieii, et, à sa transformation en Oflice colonial, il resta à la tête des services qu’il avait com- mencé à administrer. Depuis dix ans, il se consacrait entièrement à cette institution qui, si elle est parfois en butte à des criti- ques, n’en rend pas moins des services à ceu.x qui savent ce qu il faut lui demander et ce qu’elle peut donner. Notre confrère « la Dépêche coloniale » du o octobre a jus- tement publié, en même temps que l’an- nonce de la mort de M. Auricoste, un article dans lequel tous ceux qui connais- sent l’Office colonial seront heureux de constater l’hommage rendu à la fois à l’œuvre et à l'homme qui, avec de trop faibles ressources, l’a dirigée pendant dix ans. Ancien professeur, puis député de la Lozère, M. Auricoste apporta dans ses nou- velles fonctions la bienveillance et l’atTabi- lité qui lui valaient l’estime et la sympa- thie de tous ceux qui l’approchaient. Il laisse deux enfants auxquels nous adressons ici l’expression de nos vives condoléances. Paris. — L. Mabetheux, iirprimeur, 1, rue Ca.sselte. Le Gérant-. F. MAIN. i\o 400 — OCT. 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 145 BÜüIiETIfl BlBmOGt^flPHlQÜE Tout livre, brochure ou tirage îi part, envoyé à la Rédaction, sera annoncé h, cette place, à moins qu’il ne le soit dans le corps du numéro. Les ouvrages dont les titres sont précédés d’un astérisque seront repris en détail dans le texte. Prière d’envoyer deux exemplaires de chaque publication. 1823. Neivlands: Sugar, Ahand-book forplanters and raffmers. 1 fort vol. de 876 p., 276 grav., H pl. hors texte. E. and E. N. Spon, éditeurs, 57, Haye-Market, Londres. (1909) Prix net : 25 fr. [Cet important ouvrage met à jour la question du sucre. L’introduction, à côté de l’étude chi- mique des sucres, contient une bibliographie complète de la littérature sucrière. L’auteur con- sacre 7 chapitres à la canne à sucre. Dans l’article culture, il étudie les différentes variétés de canne, le sol qui leur convient, la reproduction par boutures, par semis, les maladies et les ennemis de la canne à sucre. La composition du jus de canne, son extraction, sa défécation, sa clarifica- tion et sa concentration font l’objet d’un chapitre. A signaler la concentration par le froid, la des- cription d’une petite usine tropicale modèle et la comparaison entre les usines du Pérou et de Cuba. Trois chapitres résument la question du suci’e de dattes, d’érable et de melon. M. Newlands étudie le sucre de betterave en 5 chapitres substantiels. Le chapitre i6 est -consacré aux mélasses et aux procédés dits de sucraterie. Quelques lignes sur le sucre de Sorgho viennent ensuite. Le glucose d’amidon occupe tout le chapitre 18. Le raffinage du sucre est bien développé dans le 19® cha- pitre. Le noir animal (char) vient après avec des données utiles pour son analyse. Dans le cha- pitre 21, l’analyse du sucre reçoit un développe- ment clair et substantiel. Avant de terminer, l’au- teur traite du rhum et de quelques autres liqueurs alcooliques. Dans le dernier chapitre, M. Newlands résume nos connaissances sur la production du sucre dans le monde depuis l’Australie jusqu’à la Suède et au Danemark en n’oubliant point le Bré- sil, les Antilles, l’Egypte, l’Inde, la Chine, le Japon, etc. — M. C.] 1824. Rubber Share Book, 4® édition. 1 vol. in-16 de 340 p. Publié par « The Financier », 54, Wool Exchange, Londres. Prix, cartonné : 2 sh. 4 d. franco. [Nomenclature détaillée des Sociétés de plantation et d’exploitation du caoutchouc en Indo- Malaisie, en Afrique et en Amérique du Sud, arrêtée au 30 août 1909. De même que la publica- tion similaire de Zorn et Leigh-Hunt, signalée dans notre n» 96, pages bleues, § 1776, celle-ci est précédée de quelques notions générales sur la cul- ture de l’hévéa; elle est, en outre, suivie d’une liste alphabétique des directeurs de Sociétés et d’un index général qui facilite beaucoup les recherches.] 1825. Congrès de l’Afrique du Nord, 1908. Compte-rendu des travaux publié par M. Ch. De- pincé. — 2 forts vol. gr. in-8 de 800 et 900 p. Prix, broché : 20 fr., port en sus. Au siège du Comité d'organisation, 44, rue de la Chaussée- d’Antin, Paris, 1909. [Tous ceux qui ont suivi les intéressantes séances du Congrès tenu l’an dernier à Paris seront certainement heureux d’apprendre la publication in extenso de travaux représentant une monographie d’actualité des mieux docu- mentée sur notre empire nord-atricain et perpé- tuant le souvenir de fécondes discussions. Il serait évidemment impossible d’analyser ici les nom- breux rapports, communications et discussions d’auteurs traitant avec compétence des problèmes complexes et variés se rapportant à la colonisation, à la politique indigène, à la situation économique et agricole de l’Algérie et de la Tunisie. — Le tome I est consacré spécialement aux questions économiques, politiques et administratives; au nombre des rapports offrant un intérêt plus direct pour nos lecteurs, mentionnons ceux : de M. de Peslouan, sur la culture du maté dans l’Afrique du Nord, pour laquelle l’auteur entrevoit un certain avenir; de M. le D® Trabut, sur les possibilités agricoles en Algérie; de M. R. Marès, sur les cultures tunisiennes; de M. Vivet, sur la vigne en Algérie. Les questions d’hydraulique agricole ont donné lieu à d’intéressantes commu- nications de MM. Merlin, L. Deslinières, H. Desso- liers, Melcor; quant à l’élevage, il fait l’objet de notes documentées de M-M. Marès, Boquet-Rréchot, D® Bounhiol et Weil-Schweitzer. — Le tome II reproduit les remarquables rapports qui exposent et discutent avec beaucoup d’argumentation les questions indigènes se rapportant à l’enseigne- ment, à la justice, à la main-d’œuvre, aux œuvres sociales, etc., sujets ardus qui occupent toujours fortement le colon. Ce même volume consacre également une part importante aux questions marocaines, traitées à la quatrième section; l’agri- culture n’y est envisagée que d’une manière restreinte et éventuelle, ce qui ne saurait étonner étant donnés l’aléa et l’insécurité du pays. — Les deux volumes du Congrès nord-africain constituent en résumé, un recueil de travaux de valeur, publiés sans le moindre retard et méthodique- ment coordonnés, tâche ingrate et difficile que M. Ch. Depincé a accomplie de la façon la plus heureuse, ce dont il convient de le féliciter.] 1826. Chittenden (F. H] : The striped Cucumber Belle {Diabrotica vittata Fab.). — ln-8® de 8 p. Publié comme circulaire n“31. Bureau of Ento- mology, U. S. Dep. of Agric. Washington, 22 mai 1909. [Etude sur la biologie de cet insecte nuisible Voir la suite page 147 146 JOURNAL (D’AGRICULTURE TROPICALE N*- 100 — OCT. 1909 Tropical Life A monlhly Journal devoted to the interests of those living, trading, holding property or otherivise interesled in Tropical and Sub-Tro- pical counlries. Edited by HAROLD HAMEL SMITH Etülorial and PubtishinQ Department : "OXFORD HOUSE", 83*91, GREAT TITCHFIELD STREET OXFORD STREET, LONDON, W. Subscription, 1 0/- per annum, post free. We stronnh/ recommend the Journal to the attention ùfall those able to read Engiish. It contains strictly reliable natter dealing with the narioua interests Jrom nU points O f view either as regards sales in London, vmchiner'j^, ot plct^tîng news. % SPGUMCN COP*' ON RECEIPT OF TWOPENCE FOR POSTAGE. CAOÜTCHODC Et la GDTTA PERCHA ORGANE SCIENTIFIQUE ET I.NDUSTRIEL OnCANE OFFICIEL DE l’iNDUSTRIE DU CAOUTCHOUC EN FRANCE 49, rue des Vinaigriers, PARIS (9«) Adresse télégr. ; DBALLIC-PARIS Codes : Français A-Z, 2« édition — Western Union. ABC, 5th Edition. SUCCURSALES Paris (X'), 49, rue des Vinai- griers. London B. C., 6, liolborn Viaduct. Hambourg 21, 43 Oster- beckstrasse. New-York, The Monoüth. Johannesburg. Palace Buil- ding. Obidos (Brésil). Majunga (Madagascar). MÉDAILLES Bronze : St-Louis 1904; Liège 1905; Bruxelles 1906. Argent : Liège 1905; Nogent 1905 Or : Bordeaux 1907 ; Nogenl 1907 ; Exposition sports 1907. Abonnement : 20 francs par an pour la France. — 26 — — pour les Colonies et l'Elranger. KoIoflial-WirtsMIicliesKoiDitee Berlin \.\V., L’nlcr cleii Linden, 43 PUBLICATIONS DU COMITÉ, en allemand ; “ Der Tropenpflanzer ” Revue mensuelle d'agriculture et (le science, avec suppléments monograpliiquos (« Beihefte »). Un an, 1-i marks en Allemagne, 15 marks à l’étranger. — R. Scblechter : West-Afrikanische Kautschuk-Ezpe- dition, 1900 : Extraction ot culture du caoutchouc en Afrique Occidentale. Prix, relié : 12 m. — H. Baum : Kunene-Sam- besi-Expedition, 1903 •• Flore, Faune, Ressources écono- miques. 20 pl. ; tco fig. d. le texte. Prix actuel, relié ; 7 m. 50. — Kolonial-Handels-Adressbuch : Adresses coloniales alle- mandes, édition 1909. Prix du volume ; 2 m. 50. Port : 0 m. 90. — Karl Supf : Deutsche Kolonial-Baumwolle. Illustré. Prix relié :4m. — Paul Fuchs : Wirtschaftliche Eisen- bahn-Erkundungen in mittleren und nordlichen Deutsch-Ostafrika. Illustré. Prix :5 m. — Paul Fuchs : Die Wirtschaftliche Erkundung einer ostafrikanis- chen Südbahn. Illustré. Prix ; 4 m. Tlie TROPICAL AGRICULTÜRIST publié sous la direction de M. le D’’ J.-C. WILLIS Directeur des Roj'al Botanic Gardons, Peradeniya, Ceylan Publication oiiiriellc mensuelle, en anglais. Nombreuses illustrations. Documentation complète sur toutes les ques- tions d'.Agriculture tropicale. Tous les mois, articles parles agents scientifiques du gouvernement et par des Planteurs renommés. Communications de spécialistes sur le Caout- diouc. le Cacao, le Thé, les Fibres, les Palmiers, l’Arachide et tous autres produits économiques, les Fumures, les Ani- maux de ferme, la Basse-cour, etc. Un an: L. 1, soit 25 francs. PUBLICITÉ DES PLUS EFFICACES s’adresser à MM. A, M.&J.FERrjUSON Ceylan Demander : “HEVEA BRASILIENSIS OR PARA RUBBER", par Mr, Herbert Wright, l’ouvrage moderne le plus important sur la culture du caoutchouc; ill. de 55 photos. Prix: 9 (r. Même adresse : l'Annuaire de Ceylan et les Manuels du Café, du Cocotier, de la Cannelle, du Caoutchouc, du Thé, du Poivre, de la Vanille, du Coton, etc. — |Demander le Catalogue.) Association des Planteurs DE CAOETCHOEC 48, Place de Meir, ANVERS Centre d’union et d’information pour tous ceux qui s’intéressent à la culture rationnelle du Caoutchouc. Renseignements techniques et financiers, fournis gratuitement aux membres de l’Association. Bulletin mensuel renfermant des articles d’actua- lité et de technique, des informations diverses con- cernant la culture du caoutchouc, les communiqués, rapports, bilans, déclarations de dividende des sociétés de plantation, les rapports du marché du caoutchouc et de celui des valeurs de sociétés de plantation, la cote de ces actions, etc. Abonnements ; 12 fr. 50 par an. L'ieiimTlE FRlTmilE DES ISO. p^yg Bulletin mensuel du Jardin Colonial et des Jardins d’essais des Colonies ORGANE DU MINISTÈRE DES COLONIES Tous les mois, un fascicule de 88 pages. Comprenant: Les Actes administratifs (arrêtés, décrets etc.), les Rapports des Jardins et Stations; des Mono graphies de cultures tropicales; des Rapports de Mis- sions scientifiques, etc., avec figures et photographies. Abonnement annuel ‘.ZO fr. {France et Etranger). A. CHALLAHÎL, Éditeur, 17, rue Jacob. — Paris * ♦ Aeeuiquis’intéresseitàCubi 4* 4* * A •r “ THE CUBA REVIEW ” est le V A v A compte rendu mensuel des affaires poli- 4é v tiques, gouvernementales, commerciales, ♦ agricoles et générales de l’tle de Cuba. T ♦ C’est un recueil de tout ce qui s’écrit et sedi t inr Cuba. ♦ “THE CUBA REVIEW "contient chaque 4» * mois un résumé des articles sur Cuba publiés 4* * dans les journaux des Etats-Unis, ainsi que des 4* * contributions originales écrites spécialement 4> * pour cette Revue, des cartes géographiques 4> * précieuses et des gravures intéressantes. 4> •t. 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Par temps chaud et humide, la proportion des fruits inutilisables excède parfois 30® /» et la perte annuelle se chiffre par 500.000 dollars environ pour les producteurs floridiens. — Les auteurs de cette notice se sont livrés à une enquête minutieuse sur les causes de la pourriture durant les deux saisons fruitières 1907 et 1908 ; ils concluent que ces causes résultent en grande partie du manque d’attention apporté à la cueillette et à la manipulation des fruits. A la suite de meurtrissures, on voit rapidement appa- raître un cryptogame du genre Pénicillium qui, dans un milieu chaud et humide, provoque rapide- ment la pourriture des oranges. Le remède, dans ce cas, se trouve tout indiqué : opérer avec plus de soins à la récolle, éviter les chocs et les froisse- ments pendant les opérations d’emballage, tenir les pédoncules des fruits assez courts pour qu’ils ne risquent pas de blesser les fruits en contact. Nous aurons d’ailleurs à revenir sur ce sujet avec une étude de M. Powell sur la pourriture des oranges de Californie.] 1828. Goulcl {H. P.\: Orchard fruits in the Pied- mont and Blue Ridge of Virginia and the south Atlantic States. — In-8® de 97 p., 4 pl. et 1 carte, publié comme Bulletin n® 133 du Bureau of Plant Industry, U. S. Department of Agriculture, 1908. [Ré- sultats des recherches que l’auteur, pomologiste du Département d’Agriculture de Washington, a pour- suivies avec une science et une méthode des plus remarquables, sur les variétés fruitières les mieux adaptées à la culture dans les régions plus ou moins élevées, excédant parfois 4.000 pieds de la zone Sud-Atlantique des Etats-Unis. Les espèces considérées sont : pommier, poirier, pêcher, pru- nier et cerisier. Intéresse surtout la pomologiedes climats tempérés. — O. L.] 1829. Maxwell-Lefroy (H.). Notes on Indian Scale Insects (Coccides). — In-4®. Memoirs of the Dep. of Agr. of India; entomological : sériés; II, n® 7, décembre 1908, pp. 111-137, pl. XI et XII. [L’auteur passe en revue les Coccides des Indes vivant sur des plantes cultivées, en suivant l’ordre adopté par Green qui les a fait connaître dans de remar- quables travaux; il donne des détails sur leur bio- logie et sur les dégâts qu’elles peuvent commettre. Peu d’espèces sont sérieusement nuisibles. Parmi elles on doit surtout citer : Icerya œgyptiaca, nui- sible dans les jardins, particulièrement aux Cro- tons; Cerococcus hibisci, nuisible au Cotonnier; Dactylopius citri, nuisible au Caféier surtout dans les pépinières; Dactyloplus nipæ, nuisible aux pommes de terre ; Dactylopius sacchari, Ripersia sacchari Green, Aclerda japonica, toutes trois ennemies de la Canne à sucre; Pulvinaria psidii Mask. qui fait des ravages sur les arbres cultivés pour leur ombrage et qui, pour cette raison, s’est montré indirectement nuisible pour les planteurs de café ; Lecanium hemisphœricum ou Cochenille brune du caféier d’Atlaquard, aussi au goyavier, au théier et à un grand nombre de plantes; Leca- nium nigrum, commun sur le Cotonnier et sur diverses cultures; Lecanium viride, sérieux ennemi du caféier; Aspidiotus aurantii Mask., nuisible aux orangers et citronniers; Aspidiotus destructor, sur les Palmiers et les manguiers. — P. M.] 1830. Coolc (31. T.) et Home (W. T.) ; Insectos y enfermedades del Naranjo. — Bulletin n® 9 de la Station Centrale agronomique de Cuba, 43 pages de texte et 19 planches noires. La Havane, 1908. [La culture des agrumes, qui s’est considérable- ment développée dans l’île de Cuba depuis peu d’années, souffre sérieusement des dégâts d’in- sectes et maladies déjà observés, pour la plupart, dans les orangeries d’un grand nombre d’autres contrées. Cette grave question passionne la sta- tion de Santiago de las Vegas qui l’a mise à l’étude et s’efforce d’indiquer aux planteurs des remèdes à la fois efficaces, peu coûteux et inoffensifs pour les arbres. Ce sont les premiers résultats de cette enquête que publient dans ce bulletin deux des savants experts de la station. Dans la première partie, ils traitent des insectes et autres ennemis nuisibles aux arbres; nous y voyons figurer entre autres plusieurs fourmis, un coléoptère (le Pachnæus litus), la larve d’un papillon (Papilio audræmon), l’araignée rouge, toute une série de coccidés, etc. La seconde pai’tie est réservée à quelques maladies de l’oranger, apparemment moins graves que les ennemis (antrachnose, gomme, maladies des semis, etc.). La plupart de ces altérations et maladies sont figurées dans les planches qui suivent le texte et mettent le plan- teur en mesure de les distinguer. Nous aurons d’ailleurs à revenir un peu plus tard sur cet important document où les auteurs n’ont pas manqué de proposer les mesures préventives et curatives propres à atténuer le mal, sinon à y mettre fin.] 1831 Kearney (Th. H.) etPeterson[W. A.) : Expe- riments with Egyptian Cotton in 1908. — In-8®, 22 pp. Publié comme circulaire n® 29, Bureau of Plant Industry. Washington, 1909. [Compte rendu des essais effectués aux États-Unis pour détermi- ner la façon dont se comporte le coton d’Égypte dans les cultures des États du Sud. En 1908, 61 mil- lions de livres de coton égyptien ont été importées en Amérique, et le prix moyen réalisé par ces envois a été de 18,07 cents par livre, contre 11,11, prix obtenu par le coton indigène. Les essais mé- thodiques entrepris en 1908 ont été moins favori- sés par le temps que ceux de 1907 ; néanmoins, ils ont permis de se rendre compte que l’acclimate- ment était nécessaire, que le mélange des variétés devait être évité, et qu’il fallait être circonspect dans les essais en raison de l’aléa que présente la Voir la suite à la page 157 148 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 100 — OcT. 1909 MACHINES COLONIALES Culture. . Coton. Caoutchouc. . Fibres. . Cocotier . Cacao, café . Maïs, riz, céréales Huileries. Sucre. Séchoirs . Force motrice . Machines pour ahallre et scier les arbres cl i)Ouren extraire les racines. Charrues à vapeur, à moteur et à chevaux. E^reneuses à rouleaux et à scies. Presses hyclrauliijues a vapeur et à main. Couteaux cl godets à latex, laminoirs, i)resses, séchoirs. Défihreuses, hrosseuses, presses d’emballage pour Agaves, Aloès, Sisal, Jlenequen, Manille, Sansevieres cl autres l)lantes textiles. Machines à aplatir, défibrer, brosser, filer, doubler la fibre, à faire des cordages et des nattes. Machines à fendre les noix. Séchoirs a Coprah. Couteaux, dépulpeurs, décortiqueurs,' tarares, séchoirs. Batteuses, décortiqueurs, extracteurs de paddy, moulins “ Excelsior ” et autres de toute capacité, Décortiqueurs pour semences de Colon. Ricin, Arachides. Concasseurs pour noix de Palme. Presses à huile de tous systèmes, extracteurs chimiques. Installations de savonneries. Délihreurs, concasseurs, moulins à cylindres. Installations complètes de sucreries. De différents systèmes : à vacuum, à ventilateurs et à chaulfage simple, pour coprah, cacao, céréales, etc. Machines à vapeur, moteurs à gaz, à huile, à j)élrole, à vent, éleclromoteurs. Constructions et maisons coloniales, Réfrigérateurs Chemins de fer portatifs, Bateaux à vapeur et à moteur. Camions, Charettes, Machines de tout genre pour mines. Séparateurs de lait Outils à forer les puits, Outils pour tous usages. W. JANKE, HAMBURG, 11 F. LA CHARRUE LA MEILLEURE y la plus pratique et la plus perfectionnée est le BRABANT DOUBLE tout acier DE A. 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Co. - La Véloce. . 152 JOÜKNAL D’AGKICULTURE TROPICALE N® 100 — OcT. 1909 LA SUCRERIE Indigène et Coloniale 143, boulevard Magenta, PARIS (10^) REVUE HEBDOMADAIRE (le Teclinoloflie, Coniieree et Éfonomie iiolitiiiiie ORGANE DES INTÉRÊTS DE LA SUCRERIE ET DE LA DISTILLERIE Parait le Mardi de cliaque Semaine ABONNEMENTS. — France, Colonies franç., Belgique. 25 fr. Autres Pa3'S • 28 fr. On s'abonne dans lotis les bureaux de poste. TOOS IB5 ÏNTOIS D’ARGENT DOIÏINT ÊTRE FAITS A L'ORDRE DE H. EM. lÉGIER INDIA RDBBDR WORLD N' 395, Broadway, NEW-YORK Un an : 3,5 dollars (18 fi.) - Le numéro : 35 cents (1 fi. 80) Grande Revue mensuelle du CAOUTCHOUC et de la GUTTA-PERCHA en anglais. Commerce — Fabrication — Culture Avis aux Auteurs et Editeurs ; La Direction du India Rubber World désire réunir dans sa bibliothèque tout ce qui se publie sur le caout- chouc et la gutta, en quelque langue que ce soit. En écrivant, mentionnez le Journal d' Agriculture Tropicale. Locomobile Britannia. 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' ■ ■■ Nous nous faisons un plaisir de recevoir chaque année, entre le /" AoiU et le /*' Novembre, les personnes s' intéressant à cette question et faisons en leur "présence lotîtes les expériences qu'elles nous demandent, N” 100 — OcT. 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 155 MACHINES COLONIALES A. BILLIOUD Déparcheinineur à ventilateur Ingénieut-Constructeur, 46, Rue Albouy, PARIS Médailles d'Or : Exposition U nivtrselle Paris içoo et Exposition d'Hanoî 1903 -î- MACHINES A CAFÉ MACHINES A RIZ démontables, à bras, à moteur, à manège \ dnoDtsbIes, A BRAS, à moteor, A HAStCE DÉPULPEURS ) NETTOYEURS DÉCORTIQUEURS 1 DÉCORTIQUEURS DÉPARCHEMINEURS ( SÉPARATEURS DE BALLES CRIBLES-DIVISEURS 1 IXTRACTEIRS DE PADDY TARARES -J- ÉPIERREURS ) TRIEURS pour séparer les BRISURES Installations complètes de caféeries r Machines à blanchir, à polir, à glacer pour CAFÉ ARABICA ou LIBERIA \ Installatioos complètes de RIZERIES L’Oriental déeortiqueor A bras, permettant en une seule epéralion, de séparer las balles, le padd; et le rit déco’tiqué- Crible-Diviseur PERNOLLET spécial pour CACAO DÉFIBREUSES PORTATIVES pour Sisal, Aloès, Fourcroya, Sansevières. TARIFS SUR DEMANDE «f» MACHINES A GLACE FONCTIONNANT A BRAS «Ç» DEVIS ET RENSEIGNEMENTS CONCASSEUR " SIMPLEX ” pour NOIXde PALME Simple et robuste. 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D’ARGENT CANNE A SUCRK EISTO-IS (Belgique) PRODUITS : SDperpliospIiatB coseeitrp oo loiille : (43/50 °/o d’Acide phosphoriq^ue soluble, dont 9/10 soluble dans l’ean). FPiispliate le Fotasse : (38 ®/o d’Acide phosphorique, 26 7o Potasse). {43 °/o d’Acide phosphorique, 6 °/o d’Azote). Hitrate le Fotasse : (44 7o de Potasse, 1 3 ®/o d’Azote). Exp”» Univ”*, Liège 1905 DIPLOMES D’HONNEUR COTONNIER MEILLEURS ENGRAIS COMPLETS POUR CULTURES TROPICALES Canne à sucre, Cacao, Tabac, Coton, Riz, Banane, Café, Thé, Maïs, Vanille, Ananas, Orangers, Citvonniers, Palmiers, etc. Pour la veiitD, s'adresser ans “ CHEMCiL WORKS" late H et E ALBERT 15. Philpol Lane, 15, LOIIDRES, E.C. 156 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 100 — OcT. 1909 PETITE CORRESPONDANCE Papiers de Papyrus (Réponse à M. L. G., Paris). — Jusqu’ici le papier de Papyrus n’est pas entré dans la consommation courante. La grande diffi- culté est de fabriquer de la pâte à papier sur place, car les frets sont trop élevés pour permettre de transporter jusqu’en Europe les tiges sèches de cette Cypéracée. Ces dernières ne fournissent en effet que 40 0, 0 à peine de leur poids en pâte à papier. [D’autre part, sur place, la fabrication exige une machinerie assez compliquée, qu’on ne peut mettre entre les mains des indigènes et dont le transport augmente considérablement le coût. La question de l’eau joue aussi un rôle important dans l’établissement d’une telle usine, la fabrica- tion de la pâle exigeant une eau très claire, et en quantités très fortes.] La recollection de la matière première à l’usine centrale nous semble aussi à envisager, les peuplements étant susceptibles de dégénérescence à la suite de coupes répétées. De ce côté, le salut serait peut-être dans la replan- talion au fur et à mesure de l’épuisement de la plante. P. G. A VENDRE : Collection du Journal d' Agriculture Pratique, de 1901 à 1908 inclus, non reliée, parfait état. Bonne occasion. — S’adresser au Bureau du Journal. A VENDRE : Belle collection d’échantillons de RIZ de Cochinchine, comprenant 5o échantillons en sacs, avec désignation, provenance, et autres indications en cog-ngu. Faire offres au Bureau du Journal. LES CHIRRUES t DISQUES DE RÂNSOMES SURPASSENT TOUTES LES AUTRES Ces Charrues ont le tirage et la direction les plus parfaits ; elles pénètrent les sols compacts sans l’addition de contrepoids et peuvent être réglées dans le sens de la largeur sans déplacer aucun boulon. RANSOMES, SIMS & JEFFERIES, L° IPSWiCH - ANGLETERRE amte ae la page i-sv ' ■ ’ N» 100 — OcT. 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE substitution au début. Le coût élevé de la récolte, dù à la petitesse des capsules, est plus que com- pensé par l’augmentation de valeur de la récolte. Enfin, de grandes précautions doivent être prises pour éviter la contamination par le Bool-weevil. — F. M.j 1832. Thompson (Harry) : The Cost of Clearing logged-olTland forfarming in the Pacific Northwest. — In-8®, 16 p., 9 fig. Publié comme circulaire n® 26, Bureau of Plant Industry. Washington, 1909. [La superficie déboisée, mais encore encombrée des souches est considérable aux États-Unis, où elle ne permet pas de procéder à des cultures régulières. L’enlèvement des souches à la main représente un travail énorme devant lequel reculent beaucoup d’agriculteurs, qui préfèrent encore subir les inconvénients que leur cause la pré- sence de ces obstacles. M. H. Thompson décrit quelques méthodes perfectionnées d’enlèvement de ces souches, parfois de très grandes dimensions. Après avoir simplement mentionné les difficultés de l’enlèvement ù la main, il passe à la description de la méthode dite « Donkey Engine », qui con- siste à amonceler les souches d’un espace défini autour d’une perche sur laquelle passe la corde qui a servi à l’extirpation au moyen d’un petit treuil à vapeur. L’espace desservi par un chantier peut atteindre 4 hectare'». La méthode de déblaie- ment par le feu est décrite aussi avec des détails qui seront lus avec intérêt par tous ceux ayant des défrichements à faire. Rappelons qu’elle est grandement fa'cilitée par la chaleur des climats où ces défrichements sont les plus courants. Une mention est faite des essais de destruction par les produits chimiques ; mais cette méthode est longue et peut offrir des inconvénients. Pour le feu, une machine a été proposée, sorte de thermo -cautère entretenu par un ventilateur ou un compresseur ; il est possible que cela donne de bons résultats dans ua avenir assez prochain. Des chiffres de prix de revient terminent la brochure, mais ils ne peuvent être décisifs, en raison de la diversité des cas envisagés. — F. M.] 1833. Hunier (Byron): Farm methods ofapplying land plaster in Western Oregon and Western Washington. — In 8®, 14 p., 10 fig. [Publié comme circulaire n®22. Bureau of Plant Industry. L’appli- cation du plâtre étant particulièrement avantageuse pour certaines cultures et surtout pour le trèfle, dont elle augmente considérablement le rende- ment, l’auteur s’est appliqué à rechercher les conditions de son épandage ; il a reconnu que l'épandage à la main offrait de nombreux inconvé- nients, à la fois en raison de la difficulté de la régularité d’épandage et du travail pénible que cela occa.sionne. Sans faire les frais de l’achat d’un distributeur d’engrais, beaucoup d’agriculteurs se sont ingéniés à établir des appareils qui rendent les mêmes services, tout en pouvant s’établir à la ferme. Trois modèles sont décrits avec soin, et les dimensions principales en sont indiquées avec assez de détails pour qu’il soit possible à un agri- culteur adroit de les établir lui-même avec un 157 outillage sommaire et la seule aide d’un forgeron. Quelques figures très claires accompagnent le texte et aident à sa compréhension. — F. .M.] 1834. Annales du Musée colonial de Marseille, année 1908. — In-8® de 323 p., 31 fig. et 6 pl. hors texte. Musée colonial de Marseille. [Le dernier volume des « Annales», publiées depuis 16 années sous la savante direction de M. le professeur Heckel, contient plusieurs études de grand intérêt scientifique et économique. .M. G. Le Barbier, com- mis des services civils à Tuléar, a rédigé un tra- vail important sur la pêche dans cette province de Madagascar; le genre Plectaneia, dont le « J. d’A. T. » a entretenu ses lecteurs en ce qui con- cerne une espèce caoutchoutifère, le P. elastica, fait l’objet d’une note détaillée, véritable mono- graphie du genre, de MM. le Professeur H. Jumelle et Perrier de la Bathie; ces mêmes auteurs, qui ont déjà fourni tant de contributions à l’étude de la flore de Madagascar, consacrent également une centaine de pages à un travail d’ensemble sur les Asclépiadées du nord-ouest de la grande île. Notons encore une étude de .M. Decrock sur les fécules de l’Indo-Ghine, une autre de M. Baudon sur le caoutchouc des herbes au Congo français, enfin un mémoire de M. le D'' Heckel sur quelques graines grasses des colonies françaises et en par- ticulier de Madagascar. Nous aurons, d’ailleurs, à revenir, dans le corps du « J. d’A. T. », sur quelques- unes de ces notes, offrant un intérêt spécial pour nos lecteurs.] 1835. Nicolas (Gabriel) : Les plantations de coco-, tiers, caféiers, cacaoyers, etc. aux Nouvelles- Hébrides. Broch. in-8® de 32 p., publiée par Gau- thier-Villars. Prix : 2fr., Paris, 1909. [Petite mono- graphie agricole de l’Archipel mélanésien où l’auteur, qui a dirigé une importante exploitation de la Société française des Nouvelles-Hébrides, fournit d’intéressants renseignements sur les con- ditions de culture dans ces îles où les plantenrs français possèdent environ 500.000 cocotiers, 2 millions de caféiers et 75.000 cacaoyers. Après quelques chapitres d’ordre général, traitant en particulier de la main-d’œuvre, plutôt coûteuse puisque la journée de travail revient à 1 fr. 82, et de la mise en état du sol, dépense évaluée à 223 francs par hectare, l’auteur s’attache à éta- blir, avec sincérité, des comptes de cultures pour le maïs, le cocotier, le caféier et le cacaoyer, qu’il considère comme les quatre productions d’avenir de l’archipel, la première étant prise comme cul- ture intercalaire pendant les années d’attente des autres espèces]. 1836. Howard (L. O.) : Economie loss of the people of the United States trough insects that carry di- sease. — 30 p. Bull, n® 78 du Bureau of Entomo- logy. U. S. Départ, of agriculture. Washington, 1909. [Dans ces dernières années, la littérature concernant les insectes véhicules de maladies con- tagieuse, s’est énormément enrichie. Aussi le tra- vail du chef de bureau entomologique vient-il à son heure. Après avoir indiqué le mode de déve- loppement de celles de ces maladies que l’on ren- Voir la suite page 159 158 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 100 — OcT. 1909 PUBLICATIONS DU DÉP^ D’AGRICULTURE DES ANTILLES BRITANNIQUES THE iflla MM k Gitla Parclia paraissant en anglais, sous la direction générale de SIR Daniel Morris, Commissaire Impérial : « Agricttltural News », rerue bl-mensnelle, con- sacrée aux questions d'actualité, s'adresse au grand public. Prix de l'abonnement : Vn an, 5 francs. « West India Bulletin », recueil d'agronomie scien- tifique, trimestriel ; L’année 3 fr. 5o. Brochures, sur les Insectes nuisibles, les Maladies cryptogamiques, l'Apiculture, la Basse-cour, la culture des Oignons, les Patates douces, les Cannes de semis, le Coton, etc., etc... Prix: sS à So centimes la brochure. Adresser les commandes à : Impérial Department of Agriculture for the West-Indles, Bridgetown, Barbados, B. 'W. I. ou à MM. Wm. Dawson & Sons, libraires, agents du « Journal d’ Agriculture Tropicale », Cannon 'Cotise, Bream’s Buildings, London, E. C. AND Elfictrical Traies Joirnal 37 & 88 Shoe Lane Londres, E. C. Soûle revue anglaise du Caoutchouc et do la Gutta-Percha, de l'Abest et des industries qui s'y rattachent. BI-MBNSUBLLE Organe de l'International Rubher Planteri Association Constituée à l'effet de recueillir et répandre toutes informations sur la culture et la préparation du Caoutchouc. .\lionnenient s VO francs comprenant 26 numéros de la Revue et un Superbe Annuaire l'inLICITÉ I.\COSIH.\liARI.K pour les maisons désirant introduire leurs produits en Angleterre et dans les Colonies anglaises. Numéros-Spécimens et Tarif d'annonees envoyés franco sur demande PHOTO-SPORT APPAREILS PHOTOGRAPHIQUES PERFECTIONNÉS MODÈLES SPÉCIAUX pour les COLONIES et PAYS TROPICAUX FOURNITURES GÉNÉRALES PARIS — 56, Rue Gaumartiu, 56 — PARIS (ix‘) Catalogue illustré, franco, aux Lecteurs de ce Journal. . EN PRÉPARATION : DICTIONNAIRE DES Sconomipeii et loUellee DES COLONIES FRANÇAISES INDIGÈNES OU INTRODUITES A L’USAGE DES GENS DU MONDE, DES ÉCOLES ET DES MUSÉES COLONIAUX ET COMMERCIAUX, [DES UNIVERSITÉS, LABORATOIRES, ETC. 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On remarquera l’améliora- tion sensible de l’état sanitaire de l’isthme de Panama où, après application des mêmes méthodes qu’à Cuba, la mortalité a baissé très sensiblement (des 2/3 dans le personnel médical) sur la morta- lité lors de l’exploitation française. 11 est seule- ment regrettable que nous ne trouvions pas d’indi- cation relative aux dépenses occasionnées par les mesures mises à exécution. — V. C.] 1837. Stebbing (E.) : The SaltBarlc-Borer (Spkæro- trypes siwalikensis Steb.). — ln-4®, 8 pp. Publié comme Leaflet n® 1. Sériés Forest Zoology, Cal- cutta, 15 octobre. [Ce Scolylide creuse ses galeries entre l’écorce et l’aubier de l’arbre forestier connu aux Indes sous le nom de Sdl-tree (Shorea robusta). Comme la plupart des Scolytides il s’attaque sur- tout aux arbres qui se trouvent dans de mauvaises conditions physiologiques ou à ceux qui ont été récemment abattus. 11 peut donner lieu à de véri- tables invasions que l'on devra prévenir par les mesures préventives habituellement préconisées contre les autres Bostriches. — P. M.] 1838. Chevalier (A.) : Dans le nord de la Côte d’ivoire. — Tirage à part du Bulletin de la Société de Géographie (t. XX, 1909. [Dans cette note datée de Danaué, 8 avril, le vaillant chef de la Mission scientifique de l’A. 0. F. communique à la Société de Géographie de Paris d’intéressants renseigne- ments sur les résultats obtenus du 18 février au 7 avril dans la région du Kissi, le pays desTômas, celui des Koniankés et toute la zone, réputée dan- gereuse, comprise entre Beyla et Danaué. Nous n’insisterons pas aujourd’hui sur l’importance de ces résultats, nous réservant d’y revenir lorsque notre savant et courageux ami publiera le rapport d’ensemble de cette nouvelle mission qui prendra seulement fin dans plusieurs mois.] 1839. Experiment Station Record, vol. XX; 3 fasci- cules, n® 7 [mars 1909], n® 9 [avril 1909], n® 11 [juin 1909], de 100 p. chacun, pub. par l'Office of Experiment Stations. U. S. Départ, of Agricul- ture. Washington, 1909. [Ces fascicules de la remarquable publication que dirigent MM. A. C. Truc et E. M. Allen, avec le concours de spécia- listes, sont uniquement réservés à des analyses des travaux, parus dans toutes les langues, se rapportant à l’agriculture et aux sciences qui s’y rattachent. Chaque rubrique, confiée à des com- pétences éprouvées, y est abondamment fournie de résumés de travaux dont la concision n’exclut ni la précision, ni l’exactitude comme nous avons pu le contrôler sur plusieurs exemples. — V. C.] 1840. Notice of {,Judgment, n®” 5 à 11. Food and drugs Act. ü. S. Départ, of Agriculture. Board of food and drug inspection. Washington, août 1908. [Périodiquement le service compétent du Dépar- tement de 4’ Agriculture des Etats-Unis, publie les rapports des experts officiels sur la foi desquels ont été condamnés des fraudeurs en matière de produits alimentaires et pharmaceutiques. Ces publications apprendront donc au public quels sont les produits le plus souvent fraudés et quel genre d’adultération ils subissent. Dans le fasci- cule dont nous parlons, 3 fraudes sur 7 portent sur le lait. Comme produit intéressant les régions tropicales, notons les fraudes de l’extrait de vanille et du chlorhydrate de cocaïne. — V. C.] 1841. Whittelsey (Th.) : Guayule Rubber. — Deux petites plaquettes tirées à part du « Journal of Industrial and Engineering Chemistry », avril 1909. [Etude des mieux documentée sur le caoutchouc de Guayule dont le « J. d’A. T. » a longuement entretenu ses lecteurs. Le travail de M. Whittelsey est certainement ce que nous avons vu de plus précis sur la technique du Guayule. Il assigne aux arbustes, pris à l’état parfait de sécheresse, une teneur de 9 ®/o en caoutchouc pur, et une valeur commerciale de 250 francs la tonne à cette matière première. L’extraction du caoutchouc par les sol- vants tels que sulfure de carbone et benzol a été abandonnée dans les usines mexicaines; une seule d’entre elles opère encore par les alcalis (ébulli- tion de 6 heures dans une solution à 6 ®/o de soude caustique); les procédés mécaniques sont maintenant à peu près exclusivement employés dans cette industrie. Ils fournissent un caoutchouc noir, poisseux, renfermant 20 ®/o de résine dont l’élimination n’a pu être obtenue de façon avan- tageuse. L’auteur s’est livré à des recherches particulièrement intéressantes sur la distribution du caoutchouc dans les différentes parties des arbustes; il en résulte que le bois du tronc ne renferme pas trace de caoutchouc, la plus grande proportion étant observée dans l’écorce du tronc et de la racine ainsi que l’attestent ces quelques chiffres ; CAOUTCHOUC Ecorce du tronc 21,4 o/® — de la racine 19,5 Branches et feuilles 9,7 Bois du tronc 0 — de la racine 2 1842. Livret Choix Colonial, 2® semestre 1909. Gr. in-8® de xl-160 pp. Librairie Ghaix. Paris, 1909. Prix : 2 fr.oO. [.Nous aurons tout dit du Livret-Chaix Colonial quand nous aurons rappelé qu’il porte en sous-titre ; Guide officiel pour le Transport des Passagers et des Marchandises à destination des Colonies françaises et dans l’intérieur de ces colo- nies. Nous ajouterons seulement que nos lecteurs y trouveront groupés dans un ordre méthodique tou- tes lesTnformations utiles, concernant les transports de personnes et de marchandises, qui jusqu’ici étaient éparses dans de nombreux et souvent peu clairs documents.] 1843. Koningsberger (D® J. C.) : De Vogels van Java. Gr. in-8® de 85 p. et 52 pl. hors texte, publié par le Département d’ Agriculture. G. Kolfif et G®, Batavia 1909. [Monographie des oiseaux de Java et de leur rôle économique. La l" partie de cette savante étude, intéressante surtout pour les orni- thologistes, a été publiée en 1902.] 160 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 100 — OcT. 19G9 DÉFIBREUSES Système BOEKEIV Pour obtenir les fibres des Agaves (aloès), des Fourcroies, des Ananas, des Sansévières, des Bananiers et des plantes ûbreuses analogues. 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En outre, le jury de la dernière Exposition coloyiialc de Marseille en ■1906 vient à nouveau de confirmer les décisions du jury de l'Exposition Universelle en lui attribuant un Grand prix pour sa collection de plantes utites présentées en jeunes sujets cultivés pour l'exportation dans les pays chauds. Enfin, suivant une longue tradition, la Maison se fait un devoir de répondre de la façon la plus désintéressée à toutes les demandes de renseignements gui lui sont adressées. 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Caoutchouc de \%[\\x\%[Manihot dichotoma) — Plauhy ( — Piauhyeijsisy — SanFrancisco( — heptaphylla) Voir à ce sujet l’intéressant article dans le numéro 8î du J. d’A. T. LES CATALOGUES ILLUSTRÉS SONT ADRESSÉS FRANCO SUR DEMANDE Catalogue spécial pour les Colonies CORRESPONDANCE EN TOUTES LANGUES X-j£L ]\Æ£i.iso3a. xx’» de îSxxccxxr sale xxî c5Le IDeixot . En écrivant, mentionnez le ajournai d’ Agriculture Tropicale» Paris. — L. Maretbeux, imprimeur, 1, rue Cassette. 9’ An.nee. N“ 101 30 Novembre 1909 JOURNAL D'AGRiGOLTDRE TROPICALE {AGRICOLE, SCIENTIFIQUE et COMMERCIAL) FONDÉ PAR J. VILBOUCHEVITCH l' a i*a i Hsa n t jii la fiii de cliaque mois S’occupant plus spécialement de la culture des ; Arachide, Banane, Cacao, Café, Canne à sucre, Caoutchouc, Cocotier, Coton, Indigo, iSlanioc, Ramie, Riz, Sisal, Tabac, Thé, Vanille, etc.. Arbres fruitiers. Cultures potagères. Elevage, etc. COMITÉ DE RÉDACTION ; O. IjABROY, Rédacteur principal; — F. MAIN, Secrétaire de la Rédaction J. GRISARD; — E. BAILLAUD hédaction et Administration : 164, rue Jeanne-d’Arc prolongée, Paris (XIII*). AhONNEMENTS : Un an, 20 francs. — Recommandé, 23 francs. — Prix du N“, 2 franc». Sommaire du 101 ETUDES ET DOSSIERS. — La fabrication de la Farine de Manioc à Java (av. fig.), par M. E. de Khlykf, 32t. — L’Hevea en Afrique* Occidentale, par M. Aug. Chevalier et la Rehactimn, 323. — L’avorte- ment des fleurs de Caféier au Tonkin, par M. le D‘‘ Cramer et M. C. Touchais, 327. — Aspect général des Plantations d'Ilevea de la Péninsule malaise à la fin de 1908. d’après le Rapport de M. J. B. Carruthers, par M. O. Labroy, 330. — Les Bois de la Côte d’ivoire, analyse du nouvel ouvrage de M. A. Chevalier, par F. M., 334. PARTIE COMMERCIALE. — Chroniques mensuelles (Cours, Statistiques, Débouchés), par MM. Hecht frères et C'® (Caoutchouc), 337. — A. et E. Foss.at (Coton). 338 — George de Préaudet (Sucre de Canne et Sous-produits), 339. — A. Alleaume (Café), 340 ; (Cacao), 34t. — Dalton and Youkc, (NTmille), 341. — VAQuiset Schweitzer (Fibres de cor- derie et de brosserie), 342. — Rocca, Tassy et de Roux (Matières grasses coloniales), 343 —Geo Ernst (Pro- duits de Droguerie et Divers), 344. — Taylor .\ndCo (Mercuriale africaine de Liverpool), 345. — J.-H. Greix (Articles d’Extrême-Orient), 346. ACTUALITÉS. — Les chèvres laitières en cli- , mat tropical. 347. — La Sériciculture à Madagascar ; ; Résultats obtenus à la station de Nanisana, 348. — i Les Plantations de Caoutchouc à Ceylan et dans les i autres pays tropicaux; Statistiques et prévisions de ! MM. Ferouson, 349. — La destruction des Fourmis I blanches (F. M.). 330 — Le -Cacao dans l’Etat de Bahia. 330. — Charrues à disques (Rectification), 351. — Un Congrès du Caoutchouc en Amazonie en 1910, par M. P. Goriot, 331. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE (sur pages bleues). — 12 Analyses, pages 161, 163, 173, 175. PETITE CORRESPONDANCE(p. bleue),.172. Les abonnements sont reçus : A Paris, à l'AdmiDistralion du Journal (164, rue Jeanne-d’Arc prolongée), et à t’Offlce Colonial (20, Galerie .d’Orléans, Palais-Royal). • - d Alexandrie {figypte), chez !.. Schuler. — à Amsterdam, chez De Bussy (Rokin 60). — à Basse-Terre (Guadeloupe), chez Adrien G. Gralenel. — d Berlin, chez R. Friedlænder and Sohn (N.W. — Karlstrasse.ll). — d Bordeaux, chez Feret et fils. — — à Bi-uxelles. à la Librairie Sacré (33, rue de la Putterie). — nu Caire, chez Mme J. Barbier. — à Caracas, Empresn Washington (Yanes y Castillo M.). — d Guatémala, chez Goubeau et C‘*. — d Hambourg, chez C. Bovsen (Heuberg, 9). — d Hanoï et Haiphong, chez Schneider aîné. — à la Havane, Dépassé (56, Galle Aguacate.) — au Havre, chez J. Gonfreville (7, rue de la Bourse). — d Lisbonne, chez Ferin (70. rua Nova do Almada). — d Lonares, chez Wm. Dawson and Sons (Cannon House, Bream’s Buil- dings, Ë. 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Rendements à i’iiectare. — La méthode indigène et la méthode industrielle. Par Mo E. de Kruyef. Dans ces dernières années, la fabrica- tion de la farine de manioc est devenue une industrie assez importanle à Java. Il a été exporté en : 1006 21.3)4.784 kg. 1907 44.163.370 1908 41.569.433 1909 (Janvier-Mai). . . . 16.866.546 La farine produite ici est achetée princi- palement par -les Etats-Unis et l’Angle- terre, où elle est employée en quantité con- sidérable dans l’industrie des textiles, etc. 11 existe à Java un nombre assez grand d’usines qui s’occupent de cette fabrication et la po()ulation indigène fabrique elle- même, d’une manière primitive, des quan- tités importantes d’une farine de qualité inférieure. Les grandes féculeries se trou- vent surtout dans l’est de Java, où de vastes plaiues sont plantées de manioc. Dans la résidence de Kediri, qui peut être consi- dérée comme le centre de cette industrie, les usines traitent la récolte de plus de 10.000 hectares de plantations. Les rendements sont très variables : ils diffèrent naturellement suivant les sols, les variétés de manioc cultivées, etc. A Kediri, des rendements de 17.000 à 20.000 kg. par hectare sont considérés comme bons, tandis que dans les envii ons de liandoeng on arrive à 25,000 et 35,000 kg. Partout on cultive le manioc à l’exclusion de tout produit intercalaire. La plupart des variétés de manioc cul- tivées pour la fabrication de la farine, exigent de 14 à 16 mois pour parvenir à maturité. Eu fin de 1907, le prix de la farine de manioc s’est abaissé par suite de surpro- duction d’une manière importante et ju'que maintenant les cours ne se sont pas sensi- blement relevés. Cette situation a obligé beaucoup de petites fabriques à suspendre leur production, en attendant des cours meilleurs. Méthode indigène. — La farine fabriquée dans les villages Kampongs laisse toujours fort à désirer comme qualité. Les indigènes commencent, pour la fabrication, par peler les racines, qu’ils râpent ensuite avec une forte addition d’eau. Ils se servent, pour ce travail, de râpes très primitives : tantôt, elles sont formées d’une pièce de bois munie de clous en cuivre, dont les pointes ressortent d’environ 1 cm. de lon- gueur; le plus généralement, ce sont de simples plaques de tôle, trouées au moyen d’un clou de telle sorte que les aspérités du bord des trous forment la râpe. En Kediri, les indigènes ont imaginé une râpe moins rudimentaire dont ils obtiennent de meilleurs résultats. La cons- truction de cet appareil, nommé râpe à moulin, est tellement simple que je ne crois pas .utile de compléter sa reproduc- tion (fig. 13) d’aucun autre renseignement technique. Après le râpage, la pulpe est séparée de i JOUIIXAL D’AGUlCÜLTUlir<: TIlOPICALE N» 101 _.\ov. 1909 la fécule par des tamis formés d’une toile plus ou moins fine. L’eau renfermant la fécule brute est recueillie dans des vases de forme circulaire, en poterie, où la fécule se décante. Lorsque celte décantation est jugée suffisante, on lave la fécule à l’eau pure pour la recueillir à nouveau et en former des blocs de farine que l’on fait sécher au soleil. Ainsi que je l’ai spécifié plus haut, la fa- rine obtenue de cette manière n’est que de médiocre qualité; elle contient une cer- taine proportion de matières sableuses, des parois de cellules, etc. La plus grande partie de cette farine est achetée par des Chinois, qui lui font subir, dans des fa- briques miniatures, une série de lavages et de décantages à la suite desquels cet ar- ticle, tout en restant inférieur aux bonnes sortes de farine, trouve très facilement acheteur sur le marché. Mrlhocle industrielle. — Dans les loca- lités où la main-d’œuvre est bon marché, les racines sont pelées par le cultivateur, avant d’être transportées à l’usine; mais lorsque la main-d'œuvre devient plus chère, elles sont livrées sans avoir subi celte opération. Rendues à pied d’œuvre, les racines sont jetées dans un élé- A’ateur, qui consiste en une chaîne à godets, et transpor- tées sur une plate-forme, d’où elles tombent dans l’épierreur et le laveur. La construction de ces machines est tout à fait semblable à celle employée en Europe dans les féculeries et les sucreries. Ap rès la sortie du laveur, les racines sont conduites dans la râpe. On sait que le but du râpage est de déchirer le plus possible les enveloppes cellu- laires, renfermant .les grains de fécule, de façon à ce que ceux-ci soient entièrement mis en liberté. La râpe consiste en un tam- bour cylindrique en fonte, ar- mé de lames de scie parallèle- ment à son axe et offrant beau- coup de ressemblance avec les râpes employées en Europe dans les fécu- leries de pommes de terre. Le râpage des racines de manioc exigeant une plus grande force que celui des tubercules de pommes de terre, les scies se trouvent usées en moins de temps. On obtient une pulpe dont la finesse varie avec la forme des dents, le réglage, la vitesse de la râpe et l’âge des racines. La pulpe se déverse ensuite dans deux N» 101 — Nov, 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 323 séries de tamis parallèles, à mailles de dif- férentes dimensions. Le tamisage sépare la fécule de la pulpe avec l’aide d’un cou- rant d’eau claire : les grains de fécule se trouvent entraînés par l’eau à travers les tamis, tandis que toutes les autres matières y sont retenues. En général, on emploie ici des tamis circulaires. A la sortie des tamis, le liquide féculent est envoyé soit dans des bassins de dépôt, soit sur de vastes plans de dépôt où les ma- tières étrangères qui n’avaient pas été re- tenues par les tamis se séparent de la fé- cule. Les bassins de dépôt sont munis d’agi- tateurs. On commence par amener la fécule au fond de la cuve, puis l’eau contenant les matières solubles des racines, telles que les sucres, est vidée entièrement; le bassin est à nouveau rempli d’eau, pure cette fois, et l’agitateur mécanique fait un mélange bien homogène de la fécule dans l’eau. Le mélange passe une fois encore sur des tamis beaucoup plus lins (jue les premiers, après quoi l’eau chargée de fé- cule pénètre dans une nouvelle série de bassins de dépôt, où est obtenue une sépa- ration complète enire les fécules de farine et les matières étrangères. Les blocs de fécule enlevés des bassins contiennent 40-60 d’eau; on les soumet à l’action de broyeurs qui les réduisent en une farine assez fine. Cette farine est séchée soit au soleil, ce qui a lieu généra- lement dans les petites usines, soit par l’air chauffé à la vapeur. A P rès le séchage, qui doit avoir lieu avec beaucoup de soin, la farine est triée d’après sa couleur. E. DE IVRUYFF, Chef Je Division au Département d'Agriculture des Indes Néerlandaises. L’Hévéa en Afrique Occidentale Résultats à la Côte d’ivoire Aperçu des essais de plantation dans les diverses colonies de TA. O. : Congo belge, Gold Coast, Southern et Northern Nigeria, Cameroun, San Thoiné, Congo français. — Observations de M. Aug. Chevalier sur Thévéa en A. O. F. et plus spécialement à la Côte d’ivoire; perspectives d’avenir dans cette colonie. Rapport de M, Aug. Chevalier — Note de la Réoactiox. Le succès de l’hévéa en Asie fait actuel- lement envisager de façon sérieuse la cul- ture rationnelle de ce caoutchoutier sur différents points de l'Afrique Occidentale où les services agricoles et forestiers s’em- ploient activement à le faire adopter, con- curremment avec le Cette orien- tation vers une esjiècc dont l’incontestable supériorité est acquise depuis plusieurs années pourra paraître un peu tardive à ceux qui ont suivi l’évolution des entre- prises indo-malaises; elle n’en est pas moins intéressante à noter et nous man- querions à notre rôle de fidèles informa- teurs en négligeant de signaler l’effort qui se dessine auiourd’bui dans notre domaine ouest-africain en même temps que dans celui de nos voisins anglais, belges et allemands. La lecture d’un certain nombre de docu- ments se rapportant à ce grave problème de riiévéa en Afrique, nous a laissé sous cette impression que si l’espèce semble, végéter de façon très satisfaisante dans la plupart des localités où elle a été essayée, les données relatives h son rendement sont encore loin d’ètre complètes. Dans un récent article do la « Tribune Congolaise », le D’’ Dryepondt fait allusion à des expériences de saignée mélliodi(jiie sur les hévéas du C.ongo belge qui auraient donné des résultats très comparables à ceux JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE >;o 101 _ Nüv. 19U9 obleiius cil Malaisie, mais il n’apporte mallieureusenient aucune précision do nature à nous faire partager cette ojiinion sans qucirjues réserves. Le dernier rapport d’Eala, inséré dans le <( lîulletin du Congo belge », relaie un cerlain nombre d’expé- riences de saignées dont quelques-unes se rapportent à des hévéas de quatre à six ans, existant à la Station; ces saignées ne s’étant pas prolongées au delà de quinze jours, il est difficile d’en tirer des conclu- sions pratiques. Par contre, on peut dé- duire des mensurations figurées dans ce ra[)port, lesquelles accusent dans un cas 1“,07 au-dessus de terre pour un sujet de quatre ans, que le développement des ar- bres laisse fort peu à désirer. Ajoutons cependant qu'à Coquilhalville, l’hévéa soumis à la saignée aurait fourni un ren- dement plus satisfaisant que le Fimdimin. Les colonies anglaises de l’A. O. sont loin de se désinléresser de la culture du caoutchouc. Traitant celte question au cours d’une conférence devant la section africaine de la Chambre de commerce de Liverpool, M. J. Fisher s’exprimait ainsi, au retour d’un voyage d’études : « Les pos- sibilités de planter les essences à caout- chouc sont immenses en Afri(|ue; à ce point de vue, celles de nos possessions qui offrent les conditions les plus favorables sont la Gold Coast, les deux Nigeria, enfin Sierra Leone et la Gambie. 11 est très pro- bable que les plantations d’hévéa et de Funtumia pourraient y rivaliser avec celles de l’Est. » L’hévéa est connu à la Gold Coast depuis plusieurs années; on sait qu’il y a donné lieu à d’intéressantes observations de M. Johnson, dont on aurait sans doute pu tirer un meilleur parti depuis la 1" édition de son excellent traité du « Para cultivé ». Aujourd’hui, l’espèce est en faveur crois- sante, au moins dans la région d’Aburi, où elle prospère beaucoup mieux que le Fun- tumia. Toutefois, aucune plantation ne paraît encore en rapport; l'exportation du caoutchouc de la colonie, qui s’élève à 1 77d.8i8 livres en 1908 contre 3.o49.o48 en 1907, résulte en totalité de la récolte en forêt. Aux distributions du Service d’agri- culture pendant 1908. l’hévéa figure pour 8.086 plantes et 228.020 graines, le Fun- tumia pour 20.000 jeunes plantes et 1.74.7.000 graines. Au Southern Nigeria, nous apprend M. Mac Leod, consprvateur des forêts ayant visité les estâtes de Ceylan, l’hévéa accuse un développement plus rapide dans l’est que dans l’ouest de la colonie. Il existerait quelques plantations particulièi'os de cette espèce, notamment celle de MM. Miller, dans la région centrale, qui compi end 200 acres de superficie. Les plantes ont souvent à souffrir de la sécheresse pendant la première année et laissent de 10 à 30 0/0 de vides; mais au- delà de celte période critique, la croissance se poursuit dans des conditions peu dilfé- rentes de ce qu’il a observé à Ceylan. Les plantations devront s’établir de préférence en dessous de 6"lo de latitude N., c’est- à-dire dans la zone humide du pays. Dans le Northern Nigeria, M. P. IIitchi.ns, officier forestier des provinces de l’Est, a distribué 3.430 hévéas et constitué en plu- sieurs localités de petites plantations écoles. Au Libéria, quelques essais de culture de Funtumia et d’hévéa auraient été tentés par la « Liberian Rubber Corporation C“ » ; mais ils sont beaucoup trop récents pour donner lieu à une appréciation significa- tive sur l’avenir du caoutchoutier de Para dans la petite république nègre. On a signalé, d’autre part, quelques lots d’hévéas au Cameroun, mais là encore, il est impossible de se prononcer nettement sur les résultats. A San Thomé, l’hévéa a été essayé com- parativement avec le Caslilloa et le Fun- tumia par M. DE Mendonça; nous avons pu apprendre dernièrement de ce distingué collaborateur et ami du « J. d’A. T. », que le Castilloa présentait actuellement les meil- leures chances d’avenir dans l’île. L’hévéa avait fourni une végétation beaucoup trop tente pour servir d’élément à des plantations de rapport. N» 101 — Nov. 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 325 En ce qui concerne l’hévéa dans notre A. O. F., rappelons la note publiée par 1\1. IIerthelot du Chesnay dans le n® 61 du « J. d’A. T. » ; il y était question d’un cer- tain nombre d’exemplaires observés par notre collaborateur sur le Kuilou et au ]\layumbe. Ces arbres, pleins de promesses à cette époque, seraient maintenant âgés de près de sept ans; nous aimerions savoir s’ils ont fait l’objet de saignées rationnelles et, dans ce cas, en connaître les résultats qui ne peuvent être dénués d’intérêt. Des renseignements plus précis et de meilleure actualité nous sont fournis sur l'bévéa en A. O. F. par un rapport officiel que M. Aüg. Chevalier adressait à M. le Gouverneur Général le 9 octobre dernier, pendant un arrêt de la Mission scientifique à Abidjan. Ce document, que nous avons été assez heureux de nous procurer, dis- cute avec des arguments puisés sur place, le problème actuellement posé en Afrique et le résout en partie, dans un sens favo- rable pour la Côte d’ivoire, dont il s’occupe spécialemont. Les nombreux lecteurs que le « J.d’.\.T. » compte en A. O. trouve- ront certainement intéressants les extraits suivants, que nous prenons la liberté d’em- prunter au rapport de notre actif collabo- rateur. (N.d.l.R.) « ... Les régions forestière de l’A.O. qui devaient sembler, a priori, aussi favorables que la Malaisie à la culture de l’bévéa, n’ont point, jusqu’à présent, attiré de grands capitaux ; on peut affirmer que la cause principale en est dans l’absence d’ex- périence décisive de culture analogue à celles qui furent entreprises à Ilenaratgoda, ^Singapour, etc. Dans nos colonies, le seul essai sur lequel on ait attiré l’attention est celui du Jardin de Camayenne, en Guinée fran- çaise, où il existe à peine quelques cen- taines d’hévéas entretenus avec beaucoup de soins par M. Teissonnier. On reproche à ces hévéas de donner peu de caoutchouc, mais nous croyons qu’aucun essai de sai- gnée méthodique et suivie n’a encore été fait . 11 existe vraisemblablement en Guinée des cantons où la culture de l’bévéa pré- sente de grandes chances de réussite, par exemple dans le Bramaya et la Mellacorée, dans le Ivissi, les pays Tomas et Guerzès. Mais c’est certainement à la Côte d’ivoire que se rencontrent les territoires les plus étendus pouvant convenir à celte cultuie. L’hévéa fut introduit à la Côte d’ivoire par des particuliers, de graines reçues du Brésil et vendues par les Maisons A'ilmo- rin et Godefroy-Lebenf. ... En août 19ii7, il restait 15 à 20 pieds dans la plantation k. Fraissinet. aujour- d’hui propriété de M. Ch. Bordes; une dizaine de sujets s’élevaient à lo ou 20 m. de haut et avaient un tronc de 1“,.50 de circonférence environ. Les graines s’étaient ressemées d’elles-mêmes, produisant de nombreux jeunes plants vivant sous l’ombre des arbres. La plantation la plus importante avait été établie par la « C‘® C’® de la Côte de Gui- née », en 1907, dans sa concession de Dabou. Environ 10.000 graines furent mises en terre et donnèrent une forte ger- mination; une centaine à peine de plantes furent mises en place et constituaient déjà de petits arbres en 1903. Je tentai à celte époque quelques expériences de saignée sans résultat; le latex qui s’écoulait était très aqueux et peu abondant. Quelques pied' de ces hévéas transplantés en 1897 ou 98 par M. Jolly, sur le bord de la Lagune, à Dabou, sont devenus, en dépit de la mauvaise qualité du sol, de beaux arbres et de généreux porte-graines... Leur tronc mesure de 80 cm. à 1“,30 de circon- férence à 40 cm. du sol... Ils perdent leurs feuilles en grande partie à la saison sèche, fleurissent ensuite et mûrissent leurs fruits surtout de juillet à octobre. En récoltant chaque année à Dabou toutes les graines au fur et à mesure de leur maturation, on aurait ce qu’il faut pour répandre les hévéas dans nos postes (1). (1) Les récents travaux de M. G. Vernet à Nh trang et de M. Tromp de Haas à Java montrent l’importance qu’il y a, pour le planteur, à n’utiliser que des graines 320 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 101 — Nov. 1909 ... L('S quelques observations que nous avons faites à Dabou permettent en effet >, est préconisé de préférence à tout autre. M. Aug. Chevalier fait observer, en s’appuyant sur ses propres expériences et sur l’une des dernières chroniques com- merciales du caoutchouc publiées par le « J. d’A. T. », que l’heure est encore très favorable à la plantation de l’hévéa dans les colonies appropriées, sous la condition d’opérer sur une grande échelle, avec une direction d’Européens expérimentés et de faire preuve d’esprit de suite et de pa- tience dans l’attente des premiers résul- tats (1), D’ailleurs, il est fort possible que de nouvelles observations viennent réduire notablement le délai de dix à douze ans prévu par M. Chevalier pour l’entrée en rapport des hévéas ; on sait en effet que, dans de bonnes conditions de croissance, les arbres de la région malaise fournissent déjà de superbes rendements à l’âge de six ou sept ans. (1) Nous croyons savoir qu’une Société, récemment constituée à Londres, aurait pour principal objectif la plantation de l'hévéa à la Côte d’ivoire. (N.d.l.R.) N» 101 — Nov. 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 327 L’avortement des fleurs du Caféier au Tonkin La plantation de Yen-Lay. Causes présumées de la coulure. — Influence des balais de sorcière et de la taille. Améliorations à étudier. D’après le rapport du D’’ Cramer et les notes communiquées par M. Tolcuais. Les plantations de caféier du Tonkin, déjà sen- siblement éprouvées par un nouveau borer, le Xyleborus coff'eæ, dont le « J.d'A.T. » s’est occupé dans ses n°* 81, 08 et 99, ont actuellement à souf- frir d’une altération physiologique qui occasionne, sur certaines propriétés, l'avortement d’une forte proportion des fleurs, et, par suite, la perte d’une notable partie de la récolte. Cette coulure acciden- telle nous était signalée l’an dernier par .M. Tou- chais, directeur de la Société Agricole de Yen-Lay; mais il n’est plus douteux qu’elle atteint aujour- d’hui plusieurs autres caféières du Tonkin. A la demande des planteurs de notre colonie, .M,. le D'' Cramer, pourvu d’une mission spéciale, s'est livré sur place aune enquête scientifique sur les causes ayant pu provoquer la virescence des fleurs du caféier d’Arabie, déjà observée et étudiée à Java, notamment par le D'’ Burck. Dans un rapport clair et précis, inséré dans le « Bulletin ■ économ. de l’Indo-Chine « (n“ 78, 1909), le savant expert du Département d’agriculture des Indes Néerlandaises, auteur de travaux qui ont puissam- ment contribué à la reconstitution des caféières de Java, rend compte des intéressantes observations faites au cours de sa mission. Nous empruntons à ce document de valeur, ainsi qu’aux renseigne- ments fournis obligeamment par M. Touchais sur la plantation de Yen-Lay, les principaux éléments de celle note. (N. o. l. B.) La caféicre de Yen-Lay comprend 200.000 pieds li' Arabica, dont 130.000 plan- tés en 1899 et 1900. Jusqu’en 1907, la pro- duction aété régulière et normale, accusant une moyenne de oOO à 600 gr. de café marchand par pied. Depuis leur mise en place, les arbres ont été soigneusement entretenus, le sol fréquemment nettoyé, ameubli et fumé par des applications judi- cieuses d’engrais chimiques, de fumier et de chaux. La fumure de plantation comprend l kg. de chaux répété par la suite à des inter- valles de trois ans, 20 kg. de fumier de ferme, renouvelés tous les quatre ans par arbre, et 400 kg. de scories à rhcctare, soit 40 gr. par pied. En outre, les jeunes plants d’un an de transplantation l eçoivent 73 gr. de sulfate de potasse, 60 gr. de sulfate d’ammoniaque et de nitrate de soude par parties égales et 30 gr. de phosphate, doses qui sont augmentées progressivement les années suivantes. Ces engrais étaient appli- qués jusqu’ici entre la fin des cueillettes (mars) et les floraisons, quelquefois entre deux floraisons; ils le sont maintenant en septembre-octobre, de façon à profiter à la floraison suivante. A la suite de fortes récoltes, certains arbres fatigués par la surproduction ayant été envahis par Vllemi- leia, un épandage de fumier à la dose de 20 kg. par pied, arrêta aussitôt les progrès de la maladie (1). Ce fait intéressant fut d’ailleurs confirmé par plusieurs expé- riences consécutives. L’intervalle adopté a été de 3 m. entre les rangs et 2“,30 sur les rangs; dans ces conditions, les interlignes se tiouvent bientôt couverts d’une végétation laissant à peine un passage libre do 0'“,30 de lar- geur. Il semble que la distance pourrait être facilement portée à 3 m., et môme 3 m. 30, on tous sens. L’écimage est pratiqué la quatrième an- néeà l“,30dusol pour faciliterla cueillette; cette hauteur ayant été reconnue trop faible est maintenant portée à 1 m. 70 et I m. 80. La taille se trouve réduite à l’enlèvement (1) L'action anticryptogamique des engrais minéraux a été mise en évidence par les expériences de M. G. IIelmricii fvoir le « J. d’A. T. », n° 89). N. i>. l. R. 328 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N» 101 — Nov. 1909 des gourmands, on allendant qu’un système méthodique, actuellement à l’étude, ait établi sa supériorité par des résultats expérimpiitaux. Ce sont les arbres ainsi traités qui pré- sentent actuellement, aux époques de floraison, une proportion plus ou moins considérable de tleurs déformées et stériles. 11 a été constaté que les caféiers de huit à neuf ans étaient plus particulièrement atteints par cette dégénérescence; ceux âgés seulement de quatre à six ans conti- nuaient à fructifier normalement. « Les fleurs, nous écrivait M. Touchais à la date du 10 novembre 1908, se succèdent de mi-février à juillet, période correspon- dant à des brouillards et à un froid relatif 8 à 9“C.), suivis de chaleurs interrom- pues d’orages et, à partir de juin, de cha- leurs et de pluies. En général, les caféiers de trois à cinq ans fleurissent plus tôt que ceux de six ans et au delà. C’est ainsi qu’en 1908, les floraisons se sont comportées de façon normale jusqu’au l.j avril, après quoi elles ont montré sur des lots âgés de plus de six ans une proportion élevée de fleurs inaptes à la fructification. La proportion de ces tleurs anormales a paru s’abaisser sur les arbres jeunes et les inflorescences pau- citlores, tandis qu’elle s’accroissait sur les plantations adultes et les inflorescences composées de 12 à 15 fleurs. Notre chef de culture, ayant attribué la dégénérescence florale à un développement insuffisant de la charpente résultant d’un écimage trop bas, conserve maintenant les gourmands du sommet dont la suppression s’eflectuait auparavant de façon très régu- lière. A noter encore que les caféiers sous boisnoir (1) semblent fructifier plus aisé- ment que ceux sous Abrasin(2). » L’hypothèse d’une action cryptogamique, un instant envisagée par notre correspon- dant, devra sans doute être écartée. Quel- ques échantillons de grains avortés prove- nant de Yen-Lay n’ont, en elfet, présenté aucune trace de mycélium à M. Uatouillard, (1) Albizzia Lebbecic. (2) Aleurites cordalu. qui avait bien voulu accepter d’en faire l’examen. Cette constatation de notre dis- tingué [collaborateur se trouve, d’ailleurs, confirmée par le D'' Cramer dans son rapport officiel. La virescence des fleurs de Coffea arabica est facilement indiquée par la forme étoilée de ces fleurs, réduites à 3 mm. de diamètre, la couleur plus ou moins vert pâle des pé- tales transformés en languettes triangu- laires, enfin et surtout par l’avorlement du pistil et des anthères. Détail caractéris- tique : les pétales s’enroulent fréquem- ment de manière à dissimuler les anthères dans leur repli. On observe parfois le déve- loppement de fruits miniatures qui peuvent adhérer longtemps aux rameaux; il s’agit alors d’un simple accroissement du méso- carpe, n’entraînant aucune modification appréciable de l’ovule. Le phénomène équi- vaut donc à la suppression du fruit et, eu se généralisant, à la perte de la presque totalité de la récolle. Différentes causes physiologiques peu- vent déterminer la virescence des fleurs; l’époque des floraisons, l'abondance de la précédente récolte, la coïncidence de pluies continuelles ou de sécheresses excessives avec les floraisons, une brusque suppression d’ombrage, l’érosion du sol, la piqûre des branches ou des racines par certains para- sites tels que le Pentatroma plebija, le ver blanc, etc. Le D'' Cramer n’a pu se prononcer, faute d’observations précises, sur la part à attri- buer aux facteurs se rapportant au sol et au climat dans la dégénérescence des fleurs du caféier au Toiikin. En ce qui concerne le régime pluviométrique et hygrométrique, dont la connaissance apparaît ici comme indispensable, les planteurs puiseront d’utiles indications dans le remarquable « Calendrier agricole » récemment dressé par M. IL Bremer (1). L'influence du sol s'exerce principale- ment sur les caféiers plantés sur pentes, lorsqu’aucune mesure n’a été prise pour (1) Consultez l’analyse bibliographique, § 1733, pages bleues du « J. d’A. T. », n® 94. N» 101 — Nov. 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 3-29 prévenir le danger de l’érosion. Il est d'ob- servation à peu près constanle que les ca- féiers dont les racines se trouvent dé- chaussées par les pluies ne donnent > — mars jusqu'à juin. — .... 43 25 — juillet à septembre. Au 12 novembre, soir . . 45 75 sur novembre. — . . 45 50 — décembre jusqu'à mars. — . . 45 25 — avril. — • 45 50 — mai. — . . 45 25 — juin jusqu'à octobre. Les ventes en disponible, débarquement ou livrable rapproché, ont aussi eu une certaine importance, sans atteindre malgré cela celle qu’elles auraient pu atteindre; celles-ci ont été estimées à 50.000 sacs minimum, à prix très soutenus, en hausse depuis huit jours de 1 fr. sur les Brésil, 1 à 5 fr. pour les Centre-Amé- rique et Côte-ferme, 1 à 4 fr. pour Guadeloupe, 2 à 3 fr. pour Mexique et 2 à 5 fr. pour Porto- Rico. Entrées. 1909 1908 1907 Du 23 oct. au 28 ocl. . . 47.528 13.872 15.880 Du 29 _ au 4 nov. . . ■ 30.351 23.003 41.407 Du 5 nov. au 11 — . . 18.225 18.948 38.400 Du 12 — au 18 — . . 0.220 23.607 35.907 Sorties. 1909 1908 1907 Du 23 ocl. auJO-S oct. . . 35.851 38.918 31.056 Du 29 — au 4 nov. . . 30.014 36.680 34.090 Du 5 nov. au 11 __ . . .33.854 36.989 41.441 Du 12 — au 18 — . . 33.328 52.612 30.985 Prix-courant légal des courtiers assermentés. Sortes 22 oct. 1909 19 nov . 190!> Santos lavés 58 «à 70 i) 60 « à “jf? — supérieurs et extra. . . 49 » à 57 » 50 » à 58 ». — good 45 » à 46 » 48 »à 49 ». — ordinaires et triages . . 33 » à 43 » 35 » à 46 ». Rio lavés 59 » à 69 a 61 » à 71 >» — supérieurs et extra .... 47 .. à 53 » 49 » à 55 »* — good 44 Va 46 » 46 U à 48 »> — ordinaires et triages . . . 33 »à 41 » 35 » à 43 ». Babia 36 »à 50 » 38 » à 51 » Ha'iti gragés et triés 59 » à 'ÏÔ 59 M à 76 P — Saint-Marc et Gona'ives. 55 »à 60 » 55 » à 60 » — Port-au-Prince et autres. 50 » à 60 » 50 » à 60 U Jamaïque gragés 67 » à 77 67 » à 77 »> — non gragés 53 » à 64 » 53 » à 64 H Mexique et Centre Amér. gragés 60 .. à 90 » 00 »à 90 H — — non gragés. 53 » à 65 » 54 » à 67 »> P. Cabello et La Guayra gragés. 58 ..à 75 » 60 n à To »> — — non gragés. 51 » à 55 M 53 » à 56 .V Maracaïbo, Guayaquil 52 » à 65 » 53 » à 66 »> Porlo-Rico, choix 83 .. à 88 » 88 » à 90 » — courant 77 » à 82 » 80 » à 85 ». Moka 80 ..à 110 » 80 »àll0 h Malabar, Mysore, Salem .... 70 >* à 90 U 70 » à 90 » Java 80 .. à 110 U 80 » à 110 » Bail, Singapore 69 » à 85 » 69 » à 85 P Guadeloupe habitant ....'. 120 » à 125 » 124 » à 126 »► — bonifieur 132 » à 134 » 134 » à 136 »> Réunion 125 » à 130 » 125 .. à 130 »> Ces trois dernières provenances jouissent du privilège colonial (34 fr. à déduire sur les droits de douane). Le stock en entrepôt, le 18 courant, se ré- partit comme suit ; 1909 1908 1907 Brésil sacs. 2.214.559 2.739.515 3.054.119 Ha'ili 69.535 131.474 135.412 Antilles et Centre Amér. 206.972 115. 46S 130.504 Java 11.101 12.096 13.627 Malabar 41.854 39.603 28.793 Divers 23.744 19.878 14.292 Totaux 2.507.765 3.058.034 3.376.747 En débarquement .... 147. 100 102.200 41 .700 A. Alleaume. Le Havre, le 20 novembre 1909. N» 101 — >Jov. 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 3il Le Marché du Cacao. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. Antuime Ai,le.\ume. Après les gros arrivages de Tété dernier, ceux que nous avons depuis trois mois paraissent bien misérables ; cependant à bien examiner, cela n’a rien d’anormal et les chiffres restent largement à la hauteur des deux années précé- dentes. La situation de l'article dépendra évidemment du plus ou moins de persistance de cet état de choses, d’autant plus que les débouchés ressortent supérieurs à ceux des deux dernières années. Le résultat des besoins actuels est que certaines sortes étant moins abondantes que d’autres les cours de celles-ci sont plus fermes, sans aucun profit pour la majorité des autres sortes. Les cours actuels sont par suite très irréguliers et ne sauraient provoquer des achats de quelque envergure. Les ventes depuis un mois, du moins celles connues, peuvent être évaluées à près de 4.000 sacs, sans provenances bien détermi- nées; les prix payés ont été généralement assez soutenus. Pour la l’'® quinzaine de novembre, les mou- vements de l’Entrepôt du Havre ont été : ENTRÉES 1909 1908 1907 Para, Maragnan .... sacs. 295 265 410 Trinidad 218 100 190 Côte-Ferme, Venezuela. . . . 2.718 040 1.044 Bahia 1.027 3.622 733 Haïti et Dominicaine 752 1.133 354 Martinique et Guadeloupe . . » .. 24 Guayaquil et divers 5.135 1 . 702 1.351 Totaux 10.145 7.162 4.106 SORTIES 1909 1908 1907 Para, Maragnan 590 686 1.072 Trinidad 2.306 1.086 1.788 Côte-Ferme, Venezuela. . . . 3.827 *2.516 1.238 Bahia 2.225 565 1.260 Haïti et Dominicaine 1.266 2.903 1.727 Martinique et Guadeloupe . . 87 534 64 Guayaquil et divers 3.007 1.250 649 Totaux 13.308 9.540 7.798 STOCK EN ENTREPOT AU 15 NOVEMBRE 1909 1908 1907 Para, Maragnan 8.862 6 840 Trinidad 32.343 21.192 13.864 Côte-Eerme, Venezuela. . . . 44.867 28.379 14.496 Bahia 14.852 16.973 7.332 Haïti et Dominicaine 35.009 39.709 10.089 Martinique et Guadeloupe . . 1.089 2.719 76 Guayaouil et divers 51.146 .39.036 22.204 Totaux 210.208 159.870 75.507 Mouvement des années antérieures, , depuis le /«<■ janvier jusqu'au 15 novembre. en sacs. . ENTRÉES TOTALES SORTIKS TOTALES 1909 ~908 1907 1909 1908 1907 310.373 322.356 215.542 266.422 2.30.265 237.210 Cours des diverses sortes au 'ttî novembre. Para, Maragnan . 07 1909 »à 70 76 1908 .à 80 » 1907 124 » à 128 » Trinidad 68 » à 70 » 74 » à 80 » 126 » à 1.32 » Côte- Ferme, Vene- zuela 67 » à 150 y 72 >» à 160 » 124 »à 170 » Bahia 62 » à 66 » 61 M à 67 50 115 »àl20 .. Haïti 52 » à 62 » 53 » à 65 « 105 . à 120 » Martinique et Gua- deloupe .... 86 »à 88 86 » à 9 2 .> lî5 »àl50 » Guayaquil .... 70 » à 82 » 74 »à 84 » 130 «à 142 50 P. Plata, Sanchez, Samana .... 58 » à 02 58 » à 64 » 112 » à 117 50 Mouvement des Cacaos en France d'après la Statistique des Douanes, du t or janvier au 31 octobre. SORTIES STOCK ENTRÉES ConsonmatioD et eiportatioD aa 31 octobre 1909. ... kg. 49.666.300 43.606.500 21.171.000 1908 49.812.700 40.637.800 18.076.000 1907 39.943.500 36 778.700 10.409.200 1906 37.1.36.300 41.266.200 10.382.100 1905 41.842.000 39.631.400 19.279.600 Mouvement particulier de l'entrepôt du Havre. 1909. ... kg. 24.767.100 18.983.500 15.591.000 1908 23.617.050 16.554.500 13.503.500 1907 18.107.700 1 7.206.000 6.048.500 1906 14. 539. .500 17.897.700 6.255.300 1905 17.440.050 17.298.525 11.069.800 A. Alleaume. Le Havre, 20 novembre 1909. Le Marché de la Vanille Siniation dn marché de Paris. Nous avons signalé dans notre précédente chronique l’arrivée à Marseille, le 15 octobre, de 217 caisses de vanille de la nouvelle récolte. Depuis, trois autres vapeurs ont apporté, des Comores et de Mayotte, 271 caisses. Cela représente environ 2à.0ü0 kg., dont rien pour ainsi dire n’a encore été vendu. A quoi attribuer celte absence totale de tran- sactions, à un moment où les affaires devraient être plutôt actives ? Tout simplement aux prix extrêmes auxquels les cours ont élé poussés. L’année dernière à pareille épo(|ue nous étions à 23 24 fr. pour les bons lots assortis de qualités ; celte année des ensembles à peu près équivalents ont obtenu Jusqu'à 37 fr. A la Réunion, ou a payé le mois dernier des lots tête et queue, 50 "/o de D® qualité, moyenne 17, 33 fr., ce qui représente la parité de 42 fr., conditions de Paris. Pour Justifier ces achats, on invoque la réduction de la récolte. .4 cela nous répondons que si le déficit certain de la production mé- ritait qu’on fit de la hausse, on est tombé en plein dans l’exagéraliou. Certains spéculateurs, pourvus de quelques 342 JOURNAL D'AGRICULTURE TROIMCAI.E lül — Xov. 1909 milliers de kg. traités aux Comores et à Mayotte, sur la base des prix bas pratiqués au printemps dernier, out cru qu’ils allaient entraîner les acheteurs de gros à la hausse, en accordant à quelques primeurs deç prix dérai- sonnables; ils ont fait fausse route, car per- .sonne ne les a suivis. A moins d’une très forte demande de l’exté- rieur à bref délai, et rien ne permet d’espérer qu’elle se produira, nous verrons l’article perdre d’ici deux mois U ne bon ne partie de l’avance qu’il a acquise. La position des Mexique est inchangée ; les détenteurs américains ne parlent pas de se mettre en harmonie avec notre marché, ce qui tendrait à démontrer que la demande chez eux n’est guère plus active que chez nous. D’après les avis qui nous parviennent de la Réunion, des Comores, des Seychelles et de Madagascar, la floraison dans toutes ces îles serait extraordinairement abondante, et si, comme il faut l’espérer, aucune intempérie ne vient contrarier le développement des fruits, la prochaine récolte sera très' belle. On cote en gros : Bourbon, 1” qualitiî, moyenne 18 cenlimèlres 42 » le kg. acquitté. Comores. Mayotte, tête et queue, 40<>/o rte l" quai. , moy. 16 cent. 31 » — Sej’chelles.l” quai., moy. 16 cent. 34 » à 35 » le kg. entrepôt. Mexique, extra, 16 à 21 cent. moy. 18 à 19 cent 52 » à 55 » le kg. acquitté. Tahiti, en estagnons d'origine . 10 45 à 11 » — Paris, 17 novembre 1909. * * * Situation du marché de Londres. Comme nous l’indiquions dans notre der- nier numéro, la dernière vente a eu lieu le 27 octobre. Elle a porté sur un lot extrême- ment faible de 138 boites. La demande fut bonne et tout le lot fut vendu de 1 6 à 2/6 au- dessus des taxes. Seijchetles. — 116 boites offertes; toutes vendues. Ordinaire à bonne, 7 12 à 8 pouces. — 7 à 7 1 2 — — 6 à 7 — — 5 à 6 — — 3 1 2 à 4 1/2 — Quai, plutôt sèche, 7 1/2 — — 6461/2 — — 4 124 5 1/2 - Rouges et fendues, divers 15/- la livre ansl. 12/6 4 14 0 — “ 12/- à 14/6 — 11/- à 13 6 — 11/- 4 12/6 — 12/- - 11/- à 11/6 — 10/6 411/- — 10/6 à 11/6 — Maurice. — 2 boîtes offertes et vendues. Belle qualité rougeâtre, 6 à 6 v pouces, 11 '- à 12/- la Ib. Cei/lan. — 20 boîtes mises en ventes, toutes vendues. Rougeâtres et fendues, 4 12 à 8 pou- ces, 11 - à 116 la Ib. La prochaine vente aura lieu seulement le 2't novembre, c’est-à-dire trop tard pour que nous en puissions rendre compte ce mois-ci. Nous en indiquerons les cotes dans le prochain numéro. D.vlton .VXD A’otxr,. 38, Fenchurch Street. Londres, 20 novembre 1909. Fibres de Corderie et de Brosserie. Chronique spéciale du «.1. d’A. T, ». Par MM. A'.aquix et Scuweitzer. Chanvres. — Le marché est un peu plus ferme depuis un mois, et les cours se trouvent un peu plus élevés. Sisal. — Les offres sont irrégulières en Sisal du Mexique, les prix s’établissent de 73 à 74 fr. 30 aux 100 kg. pour bonne qualité et pour prompt embarquement. Sisal Java. — Peu d’affaires, et prix sans variations. Sisal dWfrique. — Les belles sortes se pro- posent de 73 à 80 fr. Sisal des Indes. — A été payé de 33 à 63 fr. aux 100 kg. suivant qualités. Manille (Abaca). — Ce chanvre est en bonne demande, et on cote pour : Qualités, de choix 90 » à 95 » Good curreut 79 » à 80 » Pair current 65 » 4 67 » Superior seconds 62 » 4 63 » Good seconds 59 » 4 61 » Pair — 58 * 4 60 » Good brown 56 » à 58 » Pair brown 55 * 4 56 * aux 100 kg. c.i.f. Europe. Ces prix sont pour disponible ou prompt embarquement; pour éloigné, il faut compter de 1 à 2 fr. de moins suivant qualités. Le total des recettes à Manille depuis le !'='■ janvier 1909 jusqu’au 17 novembre atteint le chiffre de 1.126.000 contre 904.000 balles pendant la période correspondante de 1908 et 871.000 en 1907. Lin de la Nouvelle-Zélande (Phormium). — Les producteurs demandent toujours des prix élevés et arrivent à faire quelques ventes par suite de la hausse du Manille. On cote : Good fair M'ellinglon 69 50 Pair — ■ . 67 » Etoupes 27 50 aux 100 kg. c.i.f. Europe. iN» 101 — Xov. 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 343 Aloès ManiUe (Maguey). — Il va eu quelques petiles ventes de faites au prix de : Qualité II® 1 52.50 à 55 *> — n® 2 49 >1 à 50 » — 3 43 « à 44 » aux 100 kg. c.i.f. Europe. Aloès Maurice. — Les affaires restent sta- tionnaires par suite de l’absence de nouveaux arrivages. On cote ; Qualité première 69 » Good fair 6i 50 à 65 » Fair 57 50 à 59 » aux lOO kg. c.i.f. Havre. Zomatidoque. — Pas d’arrivages. On s'inté- resserait toujours à cet article aux derniers prix cotés. ,/ute de Calcutta. — Sans changement. .Jute de Chine. — Marché stationnaire avec peu de ventes aux prix de 37 à 38 fr. pour qua- lité Tientsin. Les Hankow sont sans intérêt et cotés à 3^ fr. oü pour embarquement. Itzle I Tampico). — Pas de changement. On cote : 76 fr., pour fort à extra fort, le tout aux 100 kg. c. i. f. Havre. Fibres de coco. — Le marché resté station- naire, les affaires ont été moins importantes pendant la période écoulée en cocos pour cor- derie et sparterie. On cote : Ordinaire à courant 28 >, à 35 » Bon courant :î7 » à 45 » Belle sorte extra 47 50 à 65 » Le COCO pour brosserie est demandé à : Bon ordinaire 34 » à ,38 >• Belle sorte 43 » à 46 » Fort extra 47 » à 52 » Supérieur 52 » à 54 » le tout aux 100 kg. c.i.f. Havre. Chiendent. — Le chiendent du Mexique reste stationnaire avec peu de changement dans les prix ; le chiendent Ânnamest toujours demandé et les prix par suite du manque d’ar- rivages sont très fermes. Kapok. — Les arrivages de la nouvelle récolte sont attendus incessamment. La qua- lité est annoncée ctjmme bonne à Java. On cote : Tula, ordinaire tel quel 41 » à 42 -> — l'air average 41 » à 45 50 — good — 47 50 à 50 » — supérieur 51 u à 53 » .Taumave BZ ou égal 53 » à 55 » Palma 45 » à 50 « le tout aux 100 kg. c.i.f. Havre. Ramie. — 62 à 73 fr. aux 100 kg suivant qualité. Raphia. — Sans variations aux prix de : Java 1.30 » à 140 • Indes 100 » à 110 » Amérique 120 « à 125 » aux 100 kg. c.i.f. Havre. Feuilles., pailles., plantes sèches, mousses. — Ces articles préparés avec soin sont toujours très demandés. Dépouilles d'animaux. — Très recherchées pour toutes sortes. Ordinaire 49 » à .55 » Bon courant 57 50 à 65 » Extra 70 » à 83 » Piassava. — Situation toujours ferme par suite de la demande régulière et des arrivages peu importants. Nous achetons de la Côte d’Afrique. Calabar 55 » à » » Cap Palmas 55 » à 56 » Grand Hassam 52 » à 55 » Monrovia 55 » à 5G » Sinoë 51 » à 52 » Piassava Bahia vaut de 90 à 1 10 fr. pour commun à bon courant, et 110 à 130 fr. pour belle sorte et qualité fine. Le Para de 103 à llo fr. suivant qualité et degré d’humidité. Le Madagascar est très rare. On demande de 73 à 90 fr. pour ordinaire et de 93 à 110 fr. pour extra à supérieur. La Bassine continue à hausser et on trouve acheteur de 62 à 63 fr., pour courant, et 66 VaQUI.N et SCHWEITZER. Le Havre, 20 novembre 1900. Matières grasses coloniales. Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. Rocca, Tassy et de Roux. Coprah. — Tendance ferme. — Nous cotons nominalement, en disponible, les 100kg. c. a. f., poids net délivré, conditions de la place de Marseille : Embarquement octobre-décembre. Ceylôn Sundried. . . . 61 » 1 Mozambique. . . . Singapore Saigon Macassar Cotonou . . 54 » Manille . . 52 75 Pacifique (Samoa) . . . 55 >► Zanzibar Océanie francjaise . . . 54 " Java Sundried. . . . . 57 » Huile de pa Une. — Lagos, 67 fr. ; Bonny, Bénin, 63 fr. : qualités secondaires, 62 fr. 344 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N» lOI — Nov. 190!) les 100 kg. ; conditions de Marseille, fiMs per- dus, prix pour chargements entiers. Palmistes. — Guinée, 36 fr. 50 les 100 kg. Moivra (Bassia). — Manque. Graines oléagineuses. — Situation ferme. — Nous cotons nominalement : Sésame Bombay blanc, grosse graine 35 » — — petite graine 34 » — Jaffa (à livrer) 51 » — bigarré, Kurrachee Manque. é Lins Bombay bruns, grosse graiue . . . 39 » xper isesV Cawnpore Manque. ®. J Pavot "Bombay 37 » 1 arseï e Ç Rigjn Coromandel, nouvelle récolte ... 26 » Arachides décortiquées Mozambique 37 » — Coromandel 30 » Autres matières. — Cotations et renseigne- ments sur demande. Rocca, Tassy et de Roux. Marseille, 19 novembre 1909. Produits de Droguerie. — Articles divers. Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. Geo Ernst. Un bon mouvement d’affaires sur le présent mois nous permet d’espérer une meilleure lin d’année pour les divers sur notre place. La plupart des articles sont fermes et quelques-uns en hausse marquée, les offres étant réduites. La tendance est toujours ferme. Amhrelte. — Négligé, sans offres ni de- mandes; mais devra monter aux premiers ordres, car le disponible est nul. Nous cotons 123 fr. les lOÜ kg. Alyarobilla. — Rien sur place; on serait acheteur. Coté 33 à 40 fr. les 100 kg. Arachides. — Inchangé : cotes nominales. Afrique. En coques 25 » à 27 » les 100 kg. acq. — Décortiquées 37 50 à 40 » — Indes. — 33 » à 35 » — Badiane. — Semences: Toujours très fermes de 173 à 180 fr. les 100 kg. Baumes. — En meilleure tendance, quelques arrivages bien tenus. CopAUü : On offre un lot Carthagène bonne qualité, colé 4 fr. 30 le kg. Para clair, manque. PÉROU : Mieux tenu à 17 fr. 30 le kg. c.a.f. pour qualité pure M.S. Tolu : En reprise de 0 fr. 50; nous cotons 2 fr. 73 le kg. Styrax : Sans changements : 140 fr. les 100 kg Bois. — Ql ASSiA : Nous attendons des offres, diverses provenances. Antilles, bon bois 20 » à 25 » Surinam — 40 » à 45 » Santal : Pas d’offres; on reste acheteur de bois Nouméa et Indes, tout venant. Cachous. — De plus en plus fermes; on cote les marques Rangoon de 78 à 80 fr. et les autres de 60 à 63 fr. les 100 kg. Camphre. — Le marché est sans Ûuctuations, mais la tendance reste ferme. Le raffiné Japon, en pains reste à 430 fr., et en tablettes de 1/2 once à 460 fr. les 100 kg. c.a.f. Cires d' Abeilles. — Sans changements : peu d’échanges ce mois. Afrique (manque et est demandée), le kg. acq. Chili . . . 1 725 — Madagascar . . . 1 57 — Haïti . . . 1 66 — Cuba . . . 1 70 — Saint-Domingue . . . . . . 1 65 —9 Cires végétales. — Rien à signaler. Carnauba : 2.50 à 320 fr. les 100 kg. Cire blancue du Japon : 113 à 117 fr. pour disponible et 102 à 103 fr. pour livrable. Cochenilles. — Sans affaires : cotes nomi- nales; Ténériffe argentée et grise, 2 fr. 30 à 3 fr. 23 le kg. Colles de poisson. — Rien sur place; restent demandées pour toutes sortes. Cornes. — Situation très ferme; tous classe- ments se vendent bien : 30 à 90 fr. les 100 pièces. Cuirs. — Toujours en bonne demande, malgré les hauts prix : Madagascar ; bœufs, vaches, secs. . 95 U à 125 — — salés, secs . 70 » à 80 Martinique, Ste-Lucie, Demerara, sal. 65 M à 68 Clous de girofles. — Rien au marché; on cote : Zanzibar, 113 fr. ; Sainte-Marie, 163 à 170 fr. Dividivi. — Plus ferme à 16 fr. les 30 kg. pour Centre-Amérique. Eradles de tortue. — Antilles, 20 à 32 fr. et Madagascar, 18 à 23 fr. Ecorces d' oranges. — Plus rien en premières mains; la campagne est terminée. En dispo- nible, on cote 30 à 32 fr. les 100 kg. Ecorces de prdétuviers. — Rien à signaler. Essences. — En bonne tenue dans l’en- semble, et en hausse pour géranium. Citronnelle Ceylan : Meilleure, à 280 fr. c.a.f. les 100 kg. Citronnelle Tonkin : Manque. Badiane : Chine : En hausse à 13 fr. 30 le kg. aN» 101 — Nov. 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 34.') Tonkin : Inchangée à 12 fr. oO. Géranium Bourbon : En forte reprise, que nous avions prévue, avec la réduction des stocks, et les avis pessimistes de future récolte. Nous colons acheteurs, 23 à 26 fr. le kg. Linaloe Mexique : Tenue à 25 fr. le kg. c.a.f. Patchouli ; Rien à signaler sur place; cotée de 30 à 45 fr. suivant marques. Petit-grain du Paraguay : Petit lot en belle marchandise à 24 fr. le kg. Verveine des Indes (Lemongrass oil) : Tou- jours négligée à 8 fr. 50 le kg. c.i. f. Verveine (Tonkin ou Mayotte) : Mêmes limites, sans demande. Vétiver : Sans affaires, rare mais délaissée; 26 fr. le kg. Ylang-Ylang : Sans changement, quelques postaux en transit, sans offre sur place : Qualité surfine, Réunion ou Manille . . . 150 » le kg. Ordinaire — — . . . .350 » — Fèves de Calabar. — Rien à signaler, pas de stock; 125 à 130 les 100 kg. Aoix d' Arec et Kola. — Pas d’arrivages; rien au marché. Restent demandées. Gommes. — Arabiques : Marché calme; ferme pour les Kordofans, tenus de 78 à 80 fr. les 100 kg., belles sortes; les Sénégal, de 74 à 75 fr., sont aussi en meilleure tenue. Go.mmes des Indes et arabiques insolubles : Pas d’ofï’res sur place. Les Ghatti, belles blan- ches sont demandées, et rares, lies Bushire sont fermes à 43 fr. les 100 kg., bon lot propres. Les Mohamerah sont recherchées et rares. Coi'ALS : Pas de lot intéressant à signaler; petits lotins Brésil et Afrique offerts sans preneurs. Les Madagascar seuls sont rares et demandés. Sticklac ; Petites ventes de 100 à 105 fr. les 100 kg., toujours négligé. Racines. — Ipéca : Petits arrivages en Car- thagène; pas de Rio ni Minas; peu de de- mandes, calme. Rio, Minas 15 » à 16 » le kg. Carlliagène 11 » à 13 » — Jalap : Rien à signaler depuis longtemps sur notre place; coté nominalement 4 fr. 50 le kg. Rataniiia : Ni stock, ni arrivages à signaler; on serait acheteur de filets, de 1 40 à 150 fr. les 100 kg. et de tout venant de 73 à 100 fr. Salsepareille : Mexique : reste stationnaire à 100 fr. les 100 kg. et en bonne demande. Para couronne, ne vient plus et serait très bien accueillie. Vétiver : Java : Sans affaires; 123 fr. les 100 kg. Riz. — Saigon : N“ 2, 18 à 22 fr. les 100 kg. acquitté; brisures, 12 à 13 fr. Rocou. — Négligé; un lot Cabre est offert à 55 fr. les 100 kg. Tapiocas. — De même, calme et inchangé. Bahia, Maragnan iO » à 60 » Rio 70 » à 80 » Singapore 15 » à 50 » Réunion 43 50 à 46 » les 100 kg. acquittés. Maniocs. — Inchangé; pas d’affaires : Racines, 14 à 15 fr. les 100 kg.; fécules, 25 à 26 fr. les 100 kg. Miels. — Restent fermes pour toutes ori- gines : Chili, acquitté (droit de 15 fr., jusqu'à promulgation des nou- veaux droits de 30 fr.). ... 65 » à 75 >. les lûO kg. Haïti, entrepôt 45 » à 60 » — Cuba — .5.3 » à 51 » — Me.xique — 50 >■ à 53 50 — Saint-Domingue, entrepôt ... 50 » à » » — Vanilles. — Un lot de belle Madagascar au marché; demande ferme à 40 fr., sans ache- teurs. Pas d’autres provenances à signaler. Vanillon. — Rien en vente; cote ancienne à 18 fr. le kg. Autres produits. — Cotes et renseignements sur demande. Geo. Ernst, 59, quai d'Orléans. I.e Havre, 20 novembre 1909. Produits agricoles africains sur le marché de Liverpool. Mercuriale spéciale du « J. d’A. T..». Par MM. Taylor and Co. Huile de Palme. — .V la fin du mois dernier, le marché est ferme et en bonne demande. De grandes affaires sont conclues avec une nou- velle hausse de 2 6 à 7 6. Au début de novembre le marché reste en bonne demande et subit nouvelle hausse de 7/6 à 13 -. Le marché devient fort le 8 et de bonnes affaires sont conclues à une nouvelle hausse de 5 - à 15/-. Ces derniers jours le marché est plus tran- quille et une baisse d’environ 5/- se fait d'abord sentir sur toutes les qualités, puis le marché 340 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 101 — Nov. 190R ouvre ferme, et on clôture avec une hausse de :2/6 à 5 On cote comme suit : 1909 1908 Lagos Ç 29 5.0 à 29 15.0 26 5.0 Bonnj', Old Calabar 28 10.0 à 29 0.0 25 0.0 Cameroun 28 5.0 à 15.0 24 15.0 Bénin à 27 15.0 24 10.0 Accra à 26 5.0 24 5.0 Bassani, Half-Jack 25 10.0 à 26 0.0 24 0.0 Brass Niger, New Calabar . . . 25 10.0 à 26 0.0 23 15.0 Congo • 24 10.0 à 2i 15.0 23 15.0 Sait Pond Uinds 23 5.0 à 23 15.0 23 0.0 Sherbro ordinaire et moj enne. . 24 15.0 à 27 10.0 24 10.0 Palmistes. — Après notre dernier rapport le marché est resté ferme, l’ouverture étant mar- quée par une hausse de 3 6. Le dernier mer- credi du mois dernier les prix atteignaient € 16. 18/9 ; mais à la fin du mois les prix tom- baient de O -. Ouverture du mois très calme. Dans les premiers jours de novembre baisse de 10/-. Ces derniers jours une nouvelle baisse de 8 - a été constatée. Ouverture du m.arché ferme. Lagos, Cameroun et fine River 1909 1908 Rinds • • •£ 16. 8.9 à 16.11.3 13.15.0 Bénin, Congo 16. 6.3 à 16. 8.9 13.12.6 Libéria 16. 1.3 à 16. 3.9 13. 7.6 Gold Coast Rinds 13. 5.0 Ces prix ont baissé de 1/3 cette dernière semaine. Caoutchouc. — Faible à la fin du mois der- nier, spécialement pour les blocs qui baissent de 2 d. Vente et affaires sont difficiles. Le Para est ferme ; puis le marché devient meilleur, la demande devient plus active, les blocs trouvent acheteurs à 2/5 7*- Le Para a devant lui un marché meilleur. Ce mois-ci le marché com- mence calme. Les blocs redescendent à 2/4 mais les acheteurs ne répondent pas. Para est ferme à 8/4 ',7 Ces derniers jours les espèces africaines sont en assez bonne demande, mais les prix sont en baisse et un petit nombre d’affaires seulement ont été conclues. Para est toujours ferme à 8 T V.- Café. — La fin du mois dernier, l’Elephant Berry vaut 44/- à 46/6. Ce mois, le marché est ferme. Eléphant Berry, 48/6 le cwt. ; Rold Berry, 34/-. Cacao. — A la fin du mois dernier la demande est assez bonne pour les espèces en route et d’assez bonnes affaires sont faites de 45 - à 45/6 ; puis le marché devient plus calme. Ce mois-ci le marché ouvre calme'; mais ces derniers jours il s’affermit et on a vendu 500 sacs de 43/- à 49/-. Pour novembre-dé- cembre, on cote de 44/9 à 45/-. Chillies. — Rien à reporter. Graines de Guinée. — Rien au marché. Noix de kola. — Pas de ventes. Fèves de Calabar. — 4 d. la livre angl. Piassava. — A la fin du mois dernier le Bassa valait de £ 18 à £ 22. 5/-, le Sherbro de £ 20 à £ 24. Ces derniers jours on a vendu 4.500 balles : Bassa V l' IO.O à 19.15.0 Bcreby 25. 0.0 Sierra Leone 23. 0.0 à 2i. 0.0 Monrovia 19.10.0 à 21. 5.0 Coprah. — Ferme à la fin du mois dernier. Ces derniers jours petites ventes à £ 16. Arachides. — la fin du mois dernier le Rufisque est vendu de £ 16. 15 - à £ 17, ce qui est cher par rapport à sa rareté. Ce mois elles sont rares et en demande. Gingembre. — Pas d’importation pour le moment. Cire d'abeilles. — A la fin du mois dernier quelques ventes de Sierra Leone à £ 16. 10/- et de Gambie à £6. 15 '-. Ce mois on a vendu 30 paquets de Gambie à £ 6.16/3 et S. Leone de £6.11/3 à £ 6.13/9. Peaux. — Le marché est bon et les cotes inchangées. La vente est faible. Autres produits. — Cotation sur demande. Taylor and Co, 1, Titliebarn Street. Liverpool, 24 novembre 1909. Mercuriale de quelques produits d’Extrême-Orient. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. J. -H. Grein. Gomme laque. — Le mois qui vient de s’écouler a été encore caractérisé par des diffé- rences de cours assez sensibles entre Londres et Calcutta, Calcutta ayant été presque con- stamment à la hausse, tandis que Londres se maintenait à deux ou trois shillings au-dessous des cours pratiqués aux Indes. Les affaires n’ont pas été plus vives qu’il y a quatre se- maines et les arrivages aussi bien que l’aug- mentation des stocks continuent sur une grande échelle. Aussi le prix de la T. N. n’a-t-il guère changé et je cote 169 fr. Poivre. — Le marché hausse de plus en plus. La limitation semble à peu près chose N» 101 — Xov. 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 3i7 faite. La seule question qui se pose actuelle- ment est de savoir sur quelle quantité annuelle elle s'exercera. En attendant, les stocks aug- mentent toujours, mais il en est de même des prix. On cote actuellement 63 à GG fr. les 100 kg. c.a.f. ; mais il est évident que sijla li- mitation se fait, nous arriverons à des cours plus élevés encore. Tapioca. — La hausse ne s’est pas main- tenue : on est retombé à 34 fr. et les affaires sont calmes. On a fait beaucoup de Réunion celte année en France, et cela doit nécessairement influer sur la vente des Singapour. Cet article vaut actuellement 34 fr. les 1 00 kg. c. a. f. et les Java, selon qualité, de 28 à 43 fr. les 100 kg. Racines de manioc. — Sans changement et sans affaires. Cire véfjélale du Japon. — Sans affaires à 98 fr. les 100 kg. Cannelle de Chine. — Ferme, mais sans affaires à 106 fr. les 100 kg. pour les Selected. Graines de Badiane. — En hausse constante et on cote 181 fr. les 100 kg. Galles de Chine. — On a fait quelques petites affaires à lOG fr. 30 les 100 kg. Ramie. — Comme il était à prévoir, les prix sont de plus en plus fermes, et la Wuchang vaut aujourd’hui 78 fr. sans offre. J. -H. Greix, 16, rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie. Paris, le 22 novembre 1900. ACTUALITÉS Les chèvres laitières en climat tropical. Encourageants résultats aux Antilles anglaises. Sélection et soins des troupeaux. L’analyse bibliographique de la brochure de M. G. Thompson sur l’élevage de la chèvre angora aux États-Unis (1) nous a amené à mentionner les tentatives faites en vue de l’introduction de cette race à laine aux Antilles. Sans préjuger du résul- tat définitif des essais en cours, il est cepen- dant permis de croire que les efforts de Téleveur des tropiques seraient aussi bien, sinon mieux récompensés s’ils portaient sur d’autres races caprines offrant de meilleures aptitudes pour la production du lait. Dans cet ordre d’idées, il est intéressant de si- gnaler les résultats obtenus par le départe- ment d’Agriculture des « West Indies », à la suite de l’introduction de quelques bons reproducteurs de la race de Toggenburg. Cette chèvre est le produit d’une intelli- gente sélection individuelle soutenue de- puis plus d’un siècle par les éleveurs suisses (1) Voir dans ce même numéro, page bleue, 173. de la vallée de Toggenburg, dans le canton de Saint-Galien ; ses qualités laitières ont été développées à un haut degré de perfec- tion qui lui vaut, à ce point de vue, la suprématie sur les autres races. Transpor- tée dans les principaux pays d’Europe, no- tamment en Angleterre, où les sujets d’élite sont fréquemment payés 300 fr., elle a peu perdu de ses mérites dans les fermes ayant appliqué les règles d’une judicieuse sélec- tion. C’est en t903 que la race de Toggenburg a été importée aux Antilles anglaises. Elle est entrée dans des croisements avec les meilleurs représentants de la chèvre com- mune, qui ont abouti à la création d’un type bien adapté au climat et excellent pro- ducteur de lait. Les colons de la Jamaïque et de Grenade apprécient déjà ces animaux, qui trouvent facilement acquéreur sur place à 75 et 100 fr. pièce. Toutefois, ils devront porter toute leur attention sur le choix des reproducteurs et les soins à donner aux troupeaux pour con- server aux croisements actuels tous leurs avantages économiques. La nourriture sera 348 JOUUNAL D’AGïUCULTUUE TF50PICALE NMOl — Aov. 190» saine et vari(^e, la boisson composée d’nne eau très propre. Si on néglige la [jropreté (les animaux et (^les parcs ou hangars qui les abritent, les parasites du tube digestif et de la |)eau font bientôt leur apparition et causent de grands vides dans les troupeaux. Le fait s’est produit cette année à la Ja- maïque, aggravé par une longue période de sécheresse, et de nombreuses chèvres sont mortes à la suite de négligence et d’imprévoyance de la part des éleveurs. On a lutté très efficacement contre la vermine de la peau en immergeant les animaux, la tête exceptée, dans un bain préparé au Crésyl Jeyes, à raison de 19 parties d’eau pour une partie du bien connu désinfec- tant. Pour débarrasser les chèvres des vers de l’estomac et de l’intestin (jui les alfai- blissent rapidement, ou leur a administré avec succès une cuillerée à dessert d’es- sence de téréiteni bine, suivie peu après de deux cuillerées à bouche, l’une d’huile de ricin, l’autre d’huile de poisson. Il serait intéressant de savoir si d’autres pays tropicaux possèdent actuellement la chèvre de Toggenburg et si les résultats obtenuscorroborentccu.vdes .Antilles Nous savons, d’autre part, (pie la chèvre maltaise a été introduite d’Algérie en Guyane Iran- çaise, avec toutes les précautions désirables pour éviter la ten ible fièvre de Malh' ; nous serions heureux d’afiprendre la façon dont cette race, assez bonne laitière, s’est com- poitée sous un climat équatorial. La sériciculture à Madagascar. Hésullats obtenus en 1907-4908 à la station de Aaidsana. Le dernier numéro du (( liullelin Econo- mique (le Madagascar » contient une im- portante série d’études et de rapports qui attestent l’activité du nouveau Service de Colonisation,. habilement dirigé par M. G. Cakle, et le vif intérêt que le Gouverneur général continue à porter à toutes les questions agricoles susceptildes de contri- buer à la prospérité de la colonie. Nous remarquons en particulier une note docu- mentée de la Direction de la Colonisation sur la riziculture malgache, une magistrale étude des iirigations par M. G. (iAncE, un travail substantiel de M. Perrier de la lÎATHiE sur la biogéographie du Nord-Ouest de Madagascar, un remarquable exposé des travaux poursuivis à Nanisana dans l’édu- cation et la sélection du ver à soie. Ce dernier document, d’une importance exceptionnelle, est dû à notre estimé col- laborateur M. A. Fauciièhe, dont nos lec- teurs ont encore présent à la mémoire les notes sur la sériculiure en pays tropical, parues dans les n°* 89, 90 et 91 du « J.. d’A. T. ». L’effort accompli dans ces deux dernières années à la Station séricicole de Nanisana est de ceux qu’il convient de signaler. Cet établissement, véritable modèle du genre- eii région tropicale, sera prochainement en mesure de fournir aux élevurs une- quantité suffisante de graine absolument saine et appartenant à des races robustes- A la suite de causes encore mal détermi- nées, les éducations avaient manife-^tement dégénéré dans l’Emyrne, où M. Fauchère avait pu observer, à la fin de 1907, une proportion voisine de 90 à 9o de papil- lons atteints de pébrine. L’éducaliun par famille décrite dans notre n® 90 a permis de limiter la pébrineetde produire en loutecer- titude des cocons dans lesquels la propor- tion des chrysalidi's malades n’excédera pas 4 à 5 ®/o. Avec l’aménagement d'une cham- bre frigorifique, qui vient d’être décidé, on arrivera aisément à hiverner de 100.000 à loO.OOO cellules pour la distribution en bonne saison, c’est-à-dire en septembre. Le mémoire de M. Fauchère contient plusieurs graphiques qui suffiraient à nous édifier sur l’œuvre accomplie à Nanisana dans ces deux dernièri's années. C’est ainsi que la production des cocons ressort de la façon suivante; en 1902, la station a fourni 165 kg. ; en 1905, 629 kg. ; en 1906, 433 kg. en 1907, 207 kg., et en 1908, 1.835 kg. cor- respondant à 270.602 cellules. Les mû- raies, qui comprenaient 11.802 mûriers N» 101 — Nov. 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 349 en 1907, en comptaient 2o.339 au début de cette année. Les demandes de cellules adressées à Nanisana se sont également accrues dans une proportion très signifi- cative ; leur nombre, réduit à 10 en 1902, s'est élevé à 499 en 1906, à 1.349 en 1907 et à 8.712 en 1908. D’ici deux ou trois ans, on prévoit que ces demandes atteindront près d’un million de cellules ! Les plantations de caoutchouc à Ceylan et dans les autres pays tropicaux. Statistiques et prévisions de MM. Ferguson. Les informations qui suivent nous sont fournies par M.M. Ferglson, dans leur « Ceylon Uandbook and Directory » pour 1909-1910(1); elles se rapportent plus spé- cialement aux plantations de caoutchouc dans l'île de Ceylan et la région de l'Insulinde où riiévéa étend rapidement son aire de culture. Nous croyons toutefois intéressant de reproduire le relevé approximatif des plantatious de caoutchouc existant actuel- lement dans les diverses contrées tropicales, d’après les évaluations des auteurs : Péninsule Malaise 188.000 acres. Ceylan 184.000 — Bornéo et Nouvelle-Guinée . . 10.000 — Java 60.000 — Sumatra 32.000 — Inde et Burma 30.000 — Mexique 25.000 — Brésil 8.000 — Venezuela o.OOO — Equateur 2.300 — Panama et Centre-Amérique. . 3.900 — Natal et Rhodésie IfO — Afrique tropicale 38.000 — Antilles anglaises 3.000 — Nouvelle-Guinée et .Vrchipel du Sud 3.000 — Total 392.350 acres. Ces chiffres appellent nécessairement quelques commentaires. D’abord, on re- marquera que l’estimation de M.M Ferglson en ce qui concerne la Malaisie e.st beaucoup en dessous de celle fournie par .M. Carru- TiiERs, dans son rapport analysé ici même le mois dernier. La Nouvelle-Guinée, figu- (1) Voir le compte rendu bibliographique de ce volu- mineux travail dans ce même n®, p. bleue, 173. rant en deux endroits de la statistique, il y a lieu de se demander si une certaine con- fusion n’existe pas dans les chiffres corres- pondants. Les 60.000 acres assignés à Java comportentau minimum 17.500 acres de plantations gouvernementales consti- tuées exclusivement de Ficus. La plus grande pai tie des plantations de Sumatra est localisée sur la cùte est de l'île où il n’existait pas moins de 20.000 acres au début de 1908. Dans le total attribué au sud de rinde et au Durnia, le Travancore interviendrait à lui seul pour 13.000 acres. Les estimations données pour le Mexique et le Centre-Amérique visent à peu près exclusivement les cultures de Castilloa sur lesquelles il est extrêmement difficile, en l’absence de chiffres officiels, d’avoir des renseignements exacts. N’est-onpas allé, en effet, jusqu'à indiquer plus de 100.000 acres de ces planfations au Mexique? Les diverses possessions du Centre, de l'Est et de l’Ouest-africain, inscrites dans ce tableau pour 38.000 acres, ont porté leurs efforts sur des essences généralement très inférieures à l’hévéa de la région ma- laise; ce sont principalement les lianes, le Funtumia et le Maniçoba de Céara qui constituent les plantations africaines ; tou- tefois, il convient de signaler le mouve- ment dessiné aujourd'hui en faveur de l’hévéa à la Gold Coast, au Congo helge et dans la Nigéria (1). Pour donner une idée de l’évolution de l’hévéa à Ceylan, il suffira de noter que cette essence occupait moins de 750 acres (2) dans l’île en 1898; cette supeificie était portée à 11.000 acres en 1904, 39.383 acres en 1903, 103.766en 1906, 1 46.632 en 19.07, 180.000 en 1908 et 184.000 au 1" juil- let 1909. A cette dernière date, les plantations de caoutchouc de Para s’étendaient en réalité sur 217.554 acres, mais il convient d’opérer une réduction sur 67 056 acres interplan- tés de théier et 18.698 acres mélangés de (1) Voir la noie spéciale, dans ce même n®, p. 323. !2) Ce chifl're doit, eneBet, comprendre une fraction importante de Munihot (Haziowi. 350 JOURNAL D’ÂGRICULTURK TROPICALE N» 101 — Nov. 1909 cacaoyer. Ij’liévéa n’est cullivé de façon exclusive que sur 1.31.800 acres dans les estâtes de Ceylan. Au nombre des principaux districts à caoutchouc de l'ile, nous pouvons citer dans leur ordre d’importance ceux de la Vallée de Kelani, de Kalutara, Ratnapura, Kegalla, Galle, Kurunegala, Matale, llapu- tale, etc. L’exportation de caoutchouc de Ceylan n’a pas dépassé 400 t. en 1908, mais les prévisions de MM. Ferguson élèvent ce chiffre à ooO t. cette année, 1.200 t. en 1910 et 10.000 t. en 1914. Ces Messieurs es- comptent pour 191.0 une production de 12.000 t. résultant de l’exploitalion de 20 millions d’arbres, à raison de 1 livre 1/8 par pied. La Péninsule malaise exporterait à la même époque 20.000 t. par an, les Indes Néerlandaises et le sud de l’Inde 6.000 t., clîilïres qui seraient facilement doublés en 1920. Ces heureuses prévisions conduisent les auteurs à (mvisager l’éventualité d'une surproduction de caoutchouc et k conseil- ler aux Sociétés l’arrêt momentané de la plantation de l’hévéa; cc son de cloche venant de Ceylan méritait certainement d’être enregistré. La Destruction des Fourmis blanches. Une curieuse application du téléphone. Après les gaz d’arsenic, les inventeurs font appel à l’aclion des gaz sulfureux, ou plus exactement de l’acide sulfureux anhy- dre. C'est tout au moins ce produit que nous croyons mentionné par une maison allemande qui attire l’attention des plan- teurs sur un appareil nouvellement cons- truit par elle, et dont l’action est analogue à celle du producteur d’acide^arsénieux que nous avons signalé dans notre n® 89. Il s’agit en effet d’un fourneau dans lequel on brille un produit complexe, qui donne naissance à des vapeurs d’acide sulfureux envoyées dans les nids au moyen d’une pompe ou d'un ventilateur. Nous manquons des renseignements nécessaires pour savoir auquel des deux produits lapréférence doit être donnée, mais nous mentionnons sur- tout le présent appareil parce qu’il est complété par un véritable téléphone con- sistant en un microphone relié à la partie supérieure d’un tube d’acier qu’on enfonce en terre, et qui révèle, paraît-il, la pré- sence des nids de fourmis blanches à une distance qui peut aller jusqu’à o ou 6 mètres. Nous signalons cette curieuse applica- tion du téléphone et souhaitons (ju’elle aide à la destruction de ce fléau. F. M. Le cacao dans l’Etat de Bahia. Les abonnés du « J. d’A. T. » qui ont suivi, dans nos mercuriales et statistiques spéciales (1), le remarquable développement de l’industrie cacaoyère dans l’Etat de Bahia, liront certainement avec intérêt les renseignements suivants, extraits d’une note du Consul anglais à Bahia. Il est difficile, en l’absence de statistiques officielles, d’indiquer de façon exacte la surface plantée en cacaoyers sur le terri- toire de l’Etat de Bahia; tôutefois, en se basant sur le rendement moyen d’un arbre et le nombre de plants à l'hectare d’une part, sur le chiffre d’exportation d’autre part, on peut estimer à 16.000 hectares l’étendue actuelle des plantations en rapport et à 10 millions le nombre des cacaoyers. Ceux-ci appartiennent à trois formes dénom- mées « commune », « Para »et« Alaran- hao » ; Ife rendement de chacune d’elles est peu différent, et la distinction s’établit à peine par le volume et la forme des cabosses. La production annuelle des arbres adultes est fixée par l’auteur entre 2 kg. oOO et 3 kg. de fèves sèches; ce qui nous semble exagéré pour des moyennes, car c’est à peine si le rendement de 3 kg. a pu être atteint dans les meilleures cacaoyères de Surinam. Les perspectives de 6 kg. par arbre aux- (1) Voir eu particulier le n® 96, p. 191 et n® 100, p. 315. N® lOl — Nov. 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 331 quelles il prétend arriver touchent plutôt à l’invraisemblable. Quelques plantations des districts de Belmonte et d'Ilbeos utilisent maintenant' la chaleur artificielle pour le séchage ; le cacao « estnfa » ainsi obtenu a été reconnu de valeur supérieure au produit séché au soleil. Le système de séchoir adopté n’est malheureusement pas autrement décrit. Les exportations de cacao de Bahia ont progressé de 14.000 t. en 1901-1902 à 25.182 t. en 1907-1908, la plus grande partie allantaux Etats-Unis, en Allemagne, en France et en Angleterre. Par suite du manque de moyens de trans- port économiques et rapides, les planteurs hésitent à agrandir leurs exploitations. Il faut en effet, dans les conditions actuelles, effectuer le transport du cacao à dos de mulet jusqu’au bord de la plus proche rivière navigable, pour poursuivre jusqu’au portde Bahia sur de petits canots. Le cacao se trouve ainsi grevé de 5 francs de frais par sac de 60 kg. en arrivant à la capitale et notablement altéré par un tel voyage. 11 est donc néces- saire de doter cette région d’un réseau ferré reliant tous les centres de production à l’un des ports du littoral. Le projet est à l’étude et déjà une partie de la ligne Ilheos- Tabocas est construite, de sorte que l’on peut prévoir une nouvelle extension des plantations dans un avenir prochain. Charrues à disques. Dans l’article que nous avons publié, dans notre numéro 95, sous la signature de M. II. PuTTE.MAxs, à propos de l’enfouis'Se- ment des engrais verts à l’aide des charrues à disques, quelques mots du préambule pouvaient laisser supposer que ces charrues étaient exclusivement fabriquées en Amé- rique, où elles avaient pris naissance.. Ce paragraphe nous était passé inaperçu, et du reste la plupart de nos lecteurs l’auront remarqué, par ce fait ([ue nous avions pour la première fois attiré l’attention sur ces instruments par une note parue dans le n° 83 (mai 1908) et qui décrivait une charrue de ce type de construction an- glaise. Cette note était, au surplus, rap- pelée dans l’article en (luestion. Tous ceux qui sont au courant de la construction ne seront pas surpris que l’Angleterre ait depuis longtemps com- mencé à s’adonner à ce type de charrues, car elle est avec la Fiance, le pays où la forge est le plus répandue et où cette industrie a atteint le pins haut point de perfection; c’est au contraire du côté de la fonte que l’Amérique est en tète, en raison à la lois de ses procédés métallurgiques et des minerais qu’elle tire de son sol. La fonte malléable est chez elle de très bonne qualité et d’un bon marché avec lequel la vieille Europe ne peut pas lutter; quant à la forge, elle nécessite un travail à la main qui reste notre apanage, et les charrues anglaises et françaises ne sont pas près, croyons-nous, d'être détrônées par leurs rivales américaines. Nous renvoyons nos lecteurs à la description des charrues à disques et à siège de MM. Ransomes, Sims AND Jefferies (n° 83) pour plus de détails. Un Congrès du Caoutchouc en Amazonie. Au moment où nous venons de rendre compte de l’Exposition des caoutchoucs de Penang (1), nous apprenons qu’il s’orga- nise à Manaos, le grand centre d’expor- tation du « Para naturel », un Congrès Commercial, Industriel et Agricole, qui se réunira du 22 an 27 février 1910 et où le caoutchouc tiendra la place prépondérante et presque exclusive à laquelle il a droit dans cette région. 11 sera intéressant de confronter alors les travaux de ce Congrès avec les Rap- ports faits en Malaisie, en août dernier, sur les plantations d'Hevea de l’Est. Ce Congrès est organisé par nos excel- lents abonnés de l’Associaçâo Commercial de Amazonas, avec l’appui du Gouverneur (1) Voir « J. d’A. T. », n® 100, page 289. 352 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 101 — Nov. 1909 de l’Elat et de toutes les Sociétés d’Agri- cullure et Chambres de Commerce de l’Amazonie et des Etats limitrophes, Para, Matto-Crosso, Territoire cis-anhin. Le Pérou, la Colombie, la Bolivie et le Vene- zuela seront également représentés. Les décisions d’un tel Congrès seront certaine- ment d’un grand poids, car elles résume- ront les desiderata, non pas d’une parcelle de territoire productrice de caoutchouc, mais de tout le bassin amazonien, cet énorme réservoir qui a fourni chaque année jusqu’ici la plus grande partie des gommes fines de l’induslrié. Nous relevons dans le programme que nous avons sous les yeux les points suivants qui donneront à nos lecteurs une idée de l’importance des questions qui seront discutées : La « plantation » sera-t-elle le plus sûr moyen de rendre solide et durable la prio- rité qu’a le caoutchouc amazonien sur les marchés mondiaux? Etuile des méthodes à employer pour prouver aux producteurs que la valeur de leur propriété sera augmentée par la plan- tation du caoutchouc, car elle rendra ainsi leur rapport plus certain et moins sujet aux spéculations sur les marchés de con- sommation. Quelles sont les nouvelles méthodes de coagulation et de préparation du caout- chouc? Y a-t-il quelque avantage à replanter du caoutchouc? Quelle est approximativement, dans les trois Etats de l’Amazone, du Territoire de l’Acre et du Territoire cis-andin, l’étendue des seringaes (forêts contenant des caout- choutiers) non exploitées? Méthodes à adopter pour rajeunir les vieilles plantations. La culture des plantes alimentaires di- minuera-t-elle la main-d’œuvre employée à la récolte du caoutchouc? Une répartition appropriée du temps et du travail dans la récolte du caoutchouc faciliterait-elle la culture de plantes alimen- taires, contribuant ainsi en même temps à mettre en valeur les propriétés et au bénéfice des plantations de caoutchouc? Comme on peut voir, un des grands pro- blèmes qui préoccupent actuellement le commerce et l’industrie du caoutchouc et qui occasionnent à l’heure actuelle, sur les marchés commerciaux et financiers, les spéculations énormes qui se produisent depuis quelques mois, à savoir : l’épuise- ment éventuel du bassin amazonien et la reconstitution de cette région par la rcplan- tation, sera examiné de près et, espérons- le, solutionné, au cours de cette réunion. P. Goriot. A NOS ABONNÉS Nous prions instamment nos abonnés d’oulre-mer, pour éviter des retards regrettables dans la réception du Journal au commencement de 1910, de vouloir bien renouveler leur abon- nement avant son expiration. Nous serons obligés de suspendre le service aux abonnés colo- niaux et étrangers qui ne nous auront pas adressé leur renouvellement en temps utile. Pour nos abonnés de France, Algérie et Tunisie qui n'auront pas renouvelé fin janvier, nous nous permettrons, dans le courmt de février, de leur faire présenter par la poste une quittance de 20 francs, augmenté.)' de 0 fr. 60 (tour frais de re'-ouvrement . Nous rappelons que nous n’acceptons plus que des abonnements à l’année (prix : 20 francs; recommandé : 23 francs). N. B. — Nous demanderons également à nos abonnés de vouloir bien noter que les chèques^ mandats, etc. doiventêtre établis exclusivement à l' ordre dua Journal d’Agriculture Tropicale ». La Rédactiox. Paris. — L. Maretheux, imprimeur, 1, rue Cassette. Le Gérant : F. MAIN. N» 101 — Nov. 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TRORICALE 161 BUüliETir^ BiBIilOGHflPHiQUE Tout livre, brocliure ou tirage à part, envoyé à la Rédaction, sera annoncé à cette place, à moins qu’il ne le soit dans le corps du numéro. Les ouvrages dont les titres sont précédés d’un astérisque seront repris en détail dans le texte. Prière d’envoyer deux exemplaires de chaque publication. 1844. (.y. C.) : Agriculture in llie Iropics. — ln-8° de 210 p. et 25 pl. Édité par la Cambridge University Press, FetterLane, London, E. C., 1909. Prix net, entoilé : 7 sh. 6 d. [Ouvrage faisant partie de la série biologique de Cambridge, publiée sous la direction de M. A. Shipley. Dans une excel- lente préface, le savant directeur des Jardins Bota- niques de Ceylan expose les raisons qui l’ont amené à écrire ce petit traité didactique, ne formant nullement confusion avec les « généraux » de Semler, Mollison, Nicholls et autres. 11 a voulu réagir contre la tendance à l’emballement qui s’observe aujourd’hui dans certaines cnlreprises et la conception, généralement très juste, qu’il a fournie de l’exploitation agricole en région tropi- cale est de nature à être comprise par les admi- nistrateurs, les voyageurs et les élèves auxquels s’adresse spécialement le livre de M. Willis. .Vvec sa science incontestée et sa longue expérience des climats tropicaux, de ceux d’Orienten particulier, l’auteur étudie magistralement les facteurs de l’agriculture de ces régions, les influences suscep- tibles de les modifier, l’amélioration des pro- duits, etc. L’introduction nous donne un aperçu de l’importance des exportations dans les princi- pales colonies. Suit une première partie consacrée à des notions préliminaires sur le sol, le climat, la population, la main-d’œuvre, les transports, les capitaux, etc., toutes questions des plus intéres- santes pour le lecteur. La seconde partie (p. 40 à 142) traite des cultures spéciales. C'est la plus importante de l’ouvrage et celle où seront puisées les plus utiles indications sur les améliorations réalisables. Pour le riz, par exemple, fauteur fait ressortir la difficulté d’établir un classement et un choix parmi les innombrables variétés locales et le danger de vouloir transformer radicalement les méthodes indigènes par l'introduction d’un outil- lage mécanique moderne, d’engrais chimiques et de principes ultra modernes. Dans cette voie, pro- céder graduellement, après essais absolument concluants; perfectionner les outils indigènes, égaliser la maturité des variétés, généraliser le repiquage, récolter à la faux, battre au fléau, réduire les dépenses d’irrigation, adopter une meilleure rotation ; telles sont, d’après M. Willis, les premières mesures dont on pourrait tenter l’application avec chances de succès. Avec le thé, chercher à abaisser le prix de production par la centralisation des propriétés et des usines; étudier la préparation de qualités spéciales de thé répon- dant au goût du consommateur, en visant princi- palement la clientèle américaine et russe; étudier l’action des engrais verts et minéraux et la sélec- tion des graines. Notons en passant l’échec de la plantation du kolatier à Ceylan, l’extension de Faire sous cocotiers et les améliorations à réaliser dans cette culture par l’emploi d’engrais verts choisis parmi les espèces délaissées par les rats, l’écartement plus grand des pieds, la sélection des noix qui a permis de tripler la qualité du coprah de Ceylan vis-à-vis de celui des Seychelles. La cannelle, dont Ceylan détient pratiquement le monopole, trouverait peut-être avantageusement sa distillation sur place. La culture du tabac, qui s’étend sur quelques milliers d’acres dans l’extrême nord de l’île en vue de l’exportation vers le sud de l’Inde, n’enrichit guère les indigènes qui la pratiquent. Par la sélection des races locales, on espère beaucoup améliorer la qualité du coton de rinde. A propos de caoutchouc, l’auteur constate que les causes de la différence entre les ■■ deux Para », culture et cueillette, n’ont pas encore été précisées. La troisième et la quatrième partie de cet intéressant ouvrage développent, avec de sérieux arguments et une grande logique, des con- sidérations sur la culture par les indigènes et les résultats qu’elle peut fournir si l’éducation agricole des travailleurs, commencée dès l’enfance, dansdes écoles pratiques, se poursuit méthodiquement chez l’adolescent et l’adulte à l’aide de démonstrations claires et de résultats indiscutables. Ajoutons que le texte de ce remarquable livre est agrémenté de superbes phototypies se rapportant pour la plu- part aux cultures de Ceylan et de l’Iudo- .Malaisie. — O. L.] 1845. Seeds and Plants imported. Bulletins n®* 137, 148 et 153 du Bureau of Plant Imjustry, Départe- ment d’Agriculture, Washington, 1909. Listes des espèces économiques ou usuelles, importées sous forme de graines ou de plantes vivantes, par le Département de l'Agriculture des Etats-Unis. Ces listes font partie d’un inventaire soigneusement dressé par le Bureau of plant industry, et qui ne comptait pas moins de 24.429 numéros à la fin de 1908. De nombreux végétaux intéressant l’agricul- ture des pays tropicaux peuvent être relevés dans cette vaste énumération où chaque espèce est or- dinairement suivie d’une intéressante notice ac- compagnant l’envoi du correspondant. — 0. L.] 1846. Xanot (J.) : Almanach des jardiniers au xx'- siècle, pour 1010. — 128 pages avec Hg., chez Plon-Nourrit et C'*, 8, rue Garancière, Paris. — Prix ; 0 fr. 50. ^Nous avons déjà rendu compte de cette intéressante publication contenant une revue des nouveautés de l’année, une série de notes 162 .lOÜHNAL D’A(imCULTURK TKOPICALK loi _ Nov. 1909 Tropical Life A monthly Journal devoted lo lhe interests o} Ihose living, trading, holding property or o(h€rivis€ inter^sted iii Tvopiail uiid Siib-i rO" pical counlries. Edited by HAROLD HAMEL SMITH éditorial and Pulilishimj Department ; "OXFORD HOUSE”, 83-91, GREAT TITCHFIELD STREET .OXFORD STREET, LONDON, W- Subscription, 10/- per annum, post free. stroftoUi rccommend the Journal to the attention Cf ail thosea'ble to read lingiish. It contains strictli/ neliable n.atter dealing with itie oarious interests front xll points of view either as regards sales in I.onaon, riiachinerif, or planting news. bPSWMEN COP^ ON RECEIPT OF TWOPENCE FOR POSTAGE • le CAOUTCHOUC et la GUTTA PERCHA ORGANE SCIE.NTIKIOUE ET INDUSTRIEL OIK ANE OFFICIEL DF, l’iNDUSTRIE DU CAOUTCHOUC EN FRANCE 49, rue aes Vinaigriers, PARIS 9' ) Adresse télégr. : DRAIJ.IC-PAItlS Codes : Français A-Z, 2« édition — Western Union. A B G, 5th Edition. SUCCURSAUES Paris {X'), 'iW, me des Vinai- griers. London E. C., G, Ilolborn Viaduct. Hambourg 21, i3 Osler- beckstrassc. New-York, Tlie Monolilli. Johannesburg, Palace Buil- ding. Obidos ^Brésil). Majunga (Madagascar). MÉDAILLES Bronze : Sl-Louis 1904; Liège 1905; Bruxelles 1906. Argent : Liège 1905; Nogcnl 1905 Or : Bordeaux 1907 ; Nogenl 1907 ; Exposition sports 1907. Abonnement : 20 francs par an pour la France. — 26 — — pour lesColonieseU'Etranger. Kolonial-Wirtsctialtliclie!! 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Même adresse ; l'Annuaire de Ceylan et les Manuels du Café, du Cocotier, de la Caunolle, du Caoutchouc, du Thé, du Poivre, de la Vanille, du Coton, étc. — (Demander le Catalojue.) Association des Planteurs DE CAOETCHOEC 48, Place de Meir, ANVERS , Centre d’union et d’information pour tous ceux qui j s’intéressent à la culture rationnelle du Caoutchouc. Renseignements techniques et financiers, fournis gratuitement aux membres de l’Association. ! Bulletin mensuel renfermant des articles d’actua- i lité et de technique, des informations diverses con- cernant la culture du caoutchouc, les communiqués, rapports, bilans, déclarations de dividende des sociétés de plantation, les rapports du marché du caoutchouc et de celui des valeurs de sociétés de plantation, la cote de ces actions, etc. Abonnements : 12 fr. 50 par an. L’AGRICULTURE PRATIQUE DES .0. Bulletin mensuel du Jardin Colonial et des Jardins d’essais des Colonies ORîtANE du. ministère des colonies Tous les mois, un fascicule de 88 pages. Comprenant : Les Actes administratifs (arrêtés, décrets etc.), les Rapports des Jardins et Stations ; des Mono graphies de cultures tropicales ; des Rapports de Mis- sions scientifiques, etc., avec figures et photographies. Abonrtemeni annuel : 20 fr. (France et Etranger), à. CHALLAMFL, Éditexir, 17, me Jacob. — Paris m ♦ 4»*'l***4‘*H‘****i****"H*'l"l**4'4» \ I 1 1 ♦ * * * * * A eeiiXqais’ktéfaissë&tàCiiba “ THE CUBA REVIEW ” est le compte rendu mensuel des affaires poli- tiques,gouvernementales, commerciales, ♦ ♦ * * * A 1 agricoles et générales de l’ile de Cuba. ▼ * 1 * C’est an recueil deloutcequis’écriletsedilinrCuba. * “THE CUBA REVIEW ' contient chaque * * mois un résumé des articles sur Cuba publiés * * dans les journaux des Etats-Unis, ainsi que des * contributions originales écrites spécialement * * pour cette Revue, des cartes géographiques * * * précieuses et des gravures intéressantes. Abonnements ; Vu an. 30 cents, franco de port. Adresse : *■ The Cuba Review and Bulletin " * * A If * 82-92, Beaver Street, NEW TORE * m 163 Suite de la page 161 N» 101 —Nov. 1909 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE originales rédigées par des spécialistes connus et un aide-mémoire bourré de renseignements d'utilité quotidienne pour le jardinier de nos cli- mats tempérés. La collection des huit années parues représente actuellement une petite encyclopédie d’horticulture pratique dont nous ne saurions trop souligner l'intérêt. — O. L.] 1847. Siebbin{f (L’.) ; The Teak defoliator (Hyblæa puera Gram.). — ln-4", 5 pp. Publié comme Leaflet n“ 2, Sériés Forest Zoology, Cal- cutta, 15 octobre 1908. Il s'agit de la chenille d’un Lépidoptère de la famille des Noctuelles qui peut, dans les forêts indiennes, dépouiller entièrement les Tecks de leur feuillage. — P. M.] 1848. Stebbing (B.) : The Teak leaf skeletoniser (Pyrausta mackæralis WCK). — In-4*, 7 pp. Publié comme Leaflet n® 3, Sériés Forest Zoology, Calcutta, 13 octobre 1908. [La chenille de ce Lépi- doptère de la famille des Pyralides ronge le paren- chyme des feuilles du Teck; avec hyblæa puera c’est le plus redoutable insecte défoliateur de cette essence forestière. — P. M.] 1849. Manuel pratique de la culture et de Ve vploi- latîon des essences caoutchoutifères au Congo belge. — Publication officielle du Ministère des colonies de Belgique; n’existe pas en dibrairie. In-8® de 126 p. et 29 pl. ou fig. noires. Bruxelles, 1909. Le titre définit parfaitement le caractère de cet excel- lent petit trailé dont le but est de fournir un guide utile à tous ceux qui s’occupent de caoutchouc au Congo belge. Nous pouvons dire que ce but a été atteint et que la publication de monographies de ce genre est à encourager; celle-ci contient, en effet, des notions générales brèves, mais suffi- santes pour renseigner le lecteur, sur les diverses essences à caoutchouc qui existent dans la colonie et les résultats qu’elles y ont donnés. La dis- tribution de l’ouvrage est la suivante : l” partie, arbres à caoutchouc (p. 1 à 52); 2®, lianes (p. 53 à 86); 3®, caoutchoutiers des herbes (p. 86 à 100); enfin, 4®, récolte et expédition du caout- chouc. Chacune des trois premières divisions comprend une description succincte et précise, souvent accompagnée de figures, des principales espèces rentrant dans la catégorie, avec une appré- ciation sur leur valeur économique et culturale, suivie d’utiles indications sur leur multiplication, l’aménagement et l’entretien d’une plantation, etc. Au point de vue cultural, la préférence va natu- rellement aux espèces arborescentes, parmi les- quelles le Funtumia est cité en première ligne. Cet arbre est donné aux planteurs comme résis- tant à la saignée, assertion qui n’a pas encore été confirmée de façon irréfutable sur les divers points de l’Afrique Occidentale où s'observe l’espèce. 11 est très désirable que les expériences en cours nous fixent définitivement sur ce point d’impor- tance capitale. Dans la région congolaise, l’hévéa paraît mieux I adapté à la zone équatoriale qu’à celle tropicale; il a donné un produit de bonne qualité sans qu’il soit cependant permis de se prononcer' catégori- quement sur son avenir. Les .Maniçobas, le Ficus elastica et les Castilloa sont considérés comme ne possédant qu’un intérêt secondaire pour la colo- nie. La culture des lianes n’a pas donné les résul- tats escomptés dans les débuts; en tenant compte de cette déception, le Landolphia Klainei est pré- senté comme l’espèce la plus recommandable en raison de sa vigueur et de l’épaisseur de son écorce. Il serait exploitable vers la huitième année alors qu’il faut attendre au moins quinzeans pou ries autres lianes des genres Landolphia, ClUandra, etc. Le Landolphia Tholloni, qui représente le seul caoutchoutier des herbes intéressant pour le Congo belge à l’heure actuelle, doit être propagé exclusivement par semis; la division des rhizomes arriverait très difficilement à constituer une plan- tation. En dernière partie sont consignées d’inté- ressantes observations sur la croissance des arbres et des lianes, les méthodes de saignée avec indi- cations de celles en usage dans les plantations indo-malaises, les procédés de coagulation et de préparation du caoutchouc, etc. — O. L.] 1850. Carter {H. R.) : Cordage Fibres. — In-8“, 115 pp., 14 fig., 1, pl. Londres, 1909. John Baie, Sons et Danielsson Ltd. [Dans sa préface, l’auteur indique que ce livre n’est que la réunion sous une couverture d’un certain nombre d’articles de jour- naux. La présentation au public sous cette forme a pour but d’édifier quelques manufacturiers sur ce que sont réellement les matières qu’ils utili- sent. Ce livre fait partie d’une série de six manuels consacrés à la fabrication des tissus et des cor- dages. Chaque chapitre est consacré à une plante spéciale, mais nous avouons avoir été quelque peu déçus de la façon un peu incomplète dont ils sont tr.aités. Le premier chapitre, qui a trait au jute, est certainement parmi les plus complets. Quant à celui qui s’occupe du chanvre, il semble que l’auteur ignore l’importance qu’a cetle plante en France ; c’est pourtant en Angleterre qu’a pris naissance cette maxime ; « French hemp has a •name », et il n’est nullement question de cette culture dans la vallée de l’Anjou qui, pourtant, exporte sur l’Angleterre une bonne partie de ses produits. Le sisal nous semble coté un peu haut à £ 48. Nous croyons que le prix de £ 33 est déjà une jolie moyenne que les meilleures qualités dépassent rarement. Dans un chapitre intitulé M Fibres d’aloès et d’agaves », l’auteur range diverses espèces' d’agaves et le Fourcroya, dont il dit à peine quelques mots. Cette plante mérite pourtant mieux, et il eût été intéressant de faire ressortir pour les consommateurs la différence qui existe, tant au point de vue du rendement que de la qualité entre le Fourcroya et des agaves. 11 n’est pas mentionné non plus que si la culture du sisal fait actuellement de grands pro- grès à Maurice, c’est pourtant le Fourcroya qui constitue la majorité des plantations. Le chapitre « Décortication » donne quelques renseignements sommaires sur les machines. Nous aurions aimé y voir figurer au moins une appréciation sur les nombreuses discussions économiques qui traitent de l’emploi des machines à reprise et des machines Voir la suite à la page 173 164 .lOUHiNAI. D’AGKlCULTUItE TUOPICALK N® 101 — i\ov. 1900 MACHINES COLONIALES Culture. . Coton. Caoutchouc. . Fibres. . Machines i)Our abnltre cl scier le.s arbres et pour en exlrairc les racines. (il)aiTUCS à vapeur, à inoteiir et à clievauv. Eprreneuses à rouleaux el à scies. Tresses bydrauliques à vapeur et à main. Couteaux et godets à latex, laminoirs, luesscs, séclioirs. Délibrouses, brosseuses. presses d'emballage j)Our.\gavcs, Aloès, Sisal, llenequen, Manille, Sansevieres et autres plantes textiles. Machines à a])latir, défibrer, brosser, filer, doubler la fibre, à faire des cordages et des nattes. Machines à fendre les noix. Séchoirs à Coprah. Couteaux, dépulpeurs, décorli(iueurs, tarares, séchoirs. Batteuses, décorliijueurs, exti-acleurs de paddy, moulin.s “ Excelsior " et autres de toute cajiacité. Décorliqueurs jjour semences de Cotou, Hi< in, Aracliides. Concasseurs pour noix de Palme. Presses à huile de- tous systèmes, extracteurs chimi(iues. Installations de savonneries. Délibreurs. concasseurs, moulins à cylindres. Itistallalions comj)lètes de sucreries. 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C. m. b. IL, Agriculturabteiliing, Leopoldshall. — Stassfurt, Allemagne Kalisyndikat, C. m. b. H, Filiale, Hamburg. Kaufmannshaus. German 'Waliworks, 'West Indian Office, Einpedrado .10, Havana. Cuba. cl à I‘.\IÎI1S, 15, rue des Pelils-Holels : BUREAU D’ÉTUDES SÏJB UES ENGRAIS • Appareils Plioto^rapliicfues pour les ColoiAies • e A. SCHMAND = 100, rue Amelot, PARIS (XU) = La .Maison se recoinmande pour la foTuiiilure de tous appa- reils, accessoires, produits sp<'ciau.'c de toutes marques, poul- ies voyages et les pays tropicaux. Il est répondu à toutes les demandes de renseignements Envol du Catalogue n" 50 franco sur demande. • OIMKf TU S “LINÉAR” et APPAREILS “ CLACK ” de “ RIETZSCHEL” • LE JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE est en lecture sur les paquebots des Royal Mail Steam Racket Co. - Chargeurs Réunis C*® Générale Transatlantique - Austro-Americana Trieste) Maritime Belge du Congo - Rotterdamsche Lloyd Lloyd Autrichien (Trieste i. Pacific Steam Navigation C® - Munson Steamship Line Empreza Nacional de Navegaçào para a Africa Portugueza Booth S. S. Co. - Booth Iquitos S. S. Co. 168 JOUKNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 101 — iNov. 1909 LA SUCRERIE Indigène et Coloniale 143, boulevard Magenta, PARIS (10^) REVUE IIERDORADAIRE de Teiiiüoloflie, Coiiiiiierce et Économie politiqiie ORGANE DES INTÉRÊTS DE LA SUCRERIE ET DE LA DISTILLERIE Parait le Mardi de chaque Semaine ABONNEMENTS. — France, Colonies franç., Belgique. 25 fr. Autres Pays 28 fr. On s'abonne dans tous les biireatix de poste. TOOS US EüïOlS D'ARGENI DOIVEKT ÊTRE FAITS A l'ORDRE DE H. EH. LÉCIER INDIR ROBBER WORLD N® 395, Broadway, NEW-YORK Un an : 3,5 dollars (18 ir.) - Le Numéro ; 35 cents (1 fr. 80) Grande Revue mensuelle du CAOUTCHOUC et de la GUTTA-PERCHA en anglais. Commerce — Fabrication — Culture Avis aux Auteurs et Editeurs : La Direction du India Rubber World désire réunir dans sa bibliothèque tout ce qui se publie sur le caout- chouc et la gutta, en quelque langue que ce soit. En écrivant, mentionnez le Journal d' Agriculture Tropicale. BUREAUX : 79, Farringdon Road Londres, E. C. Calcutta a a Bombay. USISF, à Gainsborough, Angleterre 3.800 OUVRIERS Marshcill Sons ^ 1“ CONSTRUCTEURS de Machines à vapeur. Chaudières, Alachincs pour hattre le Blé, le Riz, etc.. Machines pour rouler et secher le Thé, Moulins à Farine, etc. NOMBREUSES RÉCOMPENSES, GRAND PRIX A PARIS 1900 Machine-Filon et Chaudière. Machine à Vapeur horizontale. Moulin à farine. Locomobile Britannia. Batteuse-Broyeuse , Machine à the fl.. IVE. S. 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Il y en a à la des Planteurs du Congo Français, à la Plan- tation IlolTinann-Bnrig (Saint-Thomas, Antilles danoises : séchcrie de bananes), etc., etc. Constructeurs 48, rue d’Allemagne, PARIS Usine à Francfort-sur-Mein siCtsaîSLS à. à fruits, à BANANES, à légumes SÉCHOIRS A COPRAH ModIîds agrieoles pouf Céféalis el,llals,awc Blttterie pour produire une certaine quantité de farine fine panifiable. Très intéressants pour fermes isolées. Presse d'emballage PULVÉRISATEURS AUTOMATIQUES “SYPHONIA ’’ pour Café, Vanilleries, Tabacs, Désinfection d’habitations, etc. BATTEUSES A RIZ à bras et à manège munies de nos coussinets à rouleaux Douceur de marche incomparable BATTEUSES A BLÉ PRESSES D’EMBALLAGE Claffses, lêrseS) Pressoirs Catalogue gratuit Batteuse à bras. Les Collections complètes du Journal d' Agriculture Tropicale DEVIENNENT RARES! Les collections complètes du Journal d’Agriculture Tropicale sont presque épuisées, et nous sommes obligés de majorer les prix des quelques-unes qui nous restent. Nous vendons 225 francs les 72 premiers N“' (juillet 1901-juin 1907). — L’année 1907, complète, seule, 25 francs. Nous sommes également obligés de majorer les prix des 77, 78, 84, 87 (novembre et décembre 1907, juin et septembre 1908), dont il ne nous reste qu’un très petit nombre: nous les vendons 3 francs. Les N” 81, 85 et 91 (mars 1908, juillet 1908 et janvier 1909) sont totalement épuisés. Nous les rachetons, en bon état, au prix de 2 francs. 170 JOURNAL D’AGRICULTURE TROI'ICALE N" 101 — Nov. 190!) i i i i i i i i 4 i i ► > ► ► l k. r \ THE CUBA MAGAZINE MENSUEL, EN ANGLAIS Informations de premier ordre = et illustrations luxueuses. “=^“1 GRANDES PROVINCES SUCRIÈRES de Cuba SA,NTAM3i:,ABâ^, CAMAOUEY, eRIEItTE Pour les Touristes, les Commerçants et les Colons. 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Expo" Univ"*, Liège 1905 DIPLOMES D'HONNEUR MEILLEURS ENGRAIS COMPLETS POUR CULTURES TROPICA' ES Canne à sucre. Cacao, Tabac, Coton, Riz, Banane, Café, Thé, Maïs, "Vanille, Ananas, Orangers, Citronniers, Palmiers, etc. PûDP la Tenta, s’adresser anx “ CHEMICAL WORKS" laie H. et E. ALBERT. 15. PMlpot Lane, 15, LONDRES. E.C. 172 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 101 — Nov. 1909 PETITE CORRESPONDANCE Dividivi (Hcponse à M. H. R.,ilmince). — Actuelle- ment le marché est très déprimé en France, où les importations sont réduites à quelques centaines de sacs; en temps ordinaire, elles varient de tiOO à îi.OOO sacs ; mais la consommation tend à dimi- nuer : la tannerie en emploie peu, la teinturerie s’en sert encore. Les gros débouchés existent sur- tout en Allemagne, où il en arrive des charge- ments surtout de Curaçao. Le Dividivi s’expédie généralement en sacs de 50 kg., en gousses en- tières. Son prix actuel est de 28 à 30 fr. les 100 kg., et ce prix est considéré comme assez élevé ; il ne faudrait pas vous baser sur plus de 20 à 25 fr. pour une exploitation normale. Les gousses se reçoivent triées et exemptes de bois. — F. M. Balata (Réponse à M. N..., Paris). — Nous avons bien reçu votre échantillon de gomme, assimilable i la Balata. Mais il faudrait pour vous donner une appréciation utile que vous nous accordiez quelques kilogs du produit en vue d’une expé- rience industrielle. Néanmoins, nous allons deman- der à MM. Reçut Frères ET C'* de faire faire un essai avec la faible quantité reçue, et nous vous tien- drons au courant du résultat. — P. G. A VENDRE : Collection du Journal d' Agriculture Pratique, de 1901 à 1908 inclus, non reliée, parfait état. Bonne occasion. — S’adresser au Bureau du Journal, A VENDRE : Belle collection d’échantillons de RIZ de Cochinchine, comprenant 55 échantillons en sacs, avec désignation, provenance, et autres indications en cog-ngu. Faire offres au Bureau du Journal. Cotons afboFeseents Caravonica da D‘ D. Thoraatis Prix des Semences : Caravonica t laineux, 10 shillings la livre anglaise. — Caravonica II soijcu.x, -Si sh. la livre. — Kidney amélioré à Carvonica, 5 s h. la livre. Port ou fret en plus. Payement à la cominanJe. En cas de commande par câblogramme, le montant devra être mis à la poste en même temps. — Adresse télégraphique ■ Thomatis-Cairns. A partir de 50 livres, réduction de prix : 50 0/0 Nos cotonniers atteignent 5 mètres de haut en 2 ans 45 et 60 o/“ de fibre, soit 2 tonnes à l’hectare, coté plus de 3 francs le kilo Une livre contient 2030 fjrnine.'t, de quoi planter 1 hectare h 2"'30 Ecrire au D. THOMATiS, à Caravonica, Cairns, Queensland, Australie Des graines de source impure ayant été vendues sous notre étiquette, nous engageons les ache- teurs à s’adresser directement à nous ou à nos agents et d’exiger un certificat d authenticité. Eorivez-noiis ! Le Journal d’Agrieulture Tropicale répond toujours. 173 B f Suite de la page 163 .;■ N» £01 _ j^-Qv £909 .lOÜIlNAL D'AGRICULTURE TROPICALE automatiques. Nous iie critiquerons pas la briè- veté du chapitre qui a trait au coton, car le sujet est trop vaste pour pouvoir être traité, même sommairement, dans un livre aussi court, et il était en effet préférable de n’en dire que quelques mots. Ce livre n’a d'ailleurs aucune prétention à la botanique ni à l’agriculture scientifiques, et nous verrons dans de prochaines analyses que les ouvrages suivants, qui sont confinés à la fabrica- tion, sont infiniment supérieurs au premier. — F. .M.J ^ 1851. Carier {R. H.) : The manufacture oflinen > and jute Fabrics. — In-S», 89 pp., 27 fig., l pl., London 1909, John Baie, Sons et Danielsson Ltd. [Ce livre est le deuxième d’une série de six que nous avons annoncés, et, comme le premier, il n’est que la réunion en un ouvrage d’articles de journaux. C’est un exposé très simple et très clair de l’industrie des textiles, qui comprend le filage, la tordeiie et le tissage, avec des notions sur la fabrication des façonnés par la méthode Jacquard, sur la teinture et le blanchiment des tissus. II comporte également quelques exemples des cal- culs qui précèdent la fabrication des fils et des : tissus, et nous ne pouvons qu’en recommande;!' la \ lecture à tous ceux qui désirent être initiés à cette >• fabrication. — F. M.] 1852. Carter (H. R.) : Rope, Twine and ihread t making. — ln-8”, 1 51 p.,59 fig. et planches, Londres, y John Baie, Sons and Danielson Ltd, 1909. [Ce livre If est de ceux dont on peut dire qu’ils comblent une ï lacune; en effet, tous ceux qui ont eu besoin de I* renseignements sur l'industrie des cordages n’ont guère pu trouver que des articles épars, toujours difficiles à rassembler, ou un manuel de l'Encyclo- pédie Boret, dont l’édition trop ancienne ne permet pas d’y trouver les données nécessaires sur les machines modernes. Ce nouvel ouvrage sera donc bien accueilli par tous les planteurs producteurs de fibres, auxquels il indiquera l'importance et la nature des installations qu’il leur faudrait pour pouvoir eux-mêmes travailler leur récolte et four- nir aux marchés européens des produits travaillés & ou tout au moins ayant subi un commencement £ de préparation. Les considérations générales sont I très courtes et l'auteur entame tout de suite la des- cription des machines convenant à telle ou telle I fibre; le travail des fibres souples est d’abord envi- I sagé, comme nécessitant des machines plus simples, F puis il est question des fibres dures, telles que l'agave, le phormium et le chanvre de Manille. Les dessins, empruntés à la maison Larmuth, sont très très clairs et complètent heureusement le texte. Quelques données numériques sur le travail du cordier faciliteront les débuts de l’exploitation, qu’on pourra ensuite étendre aux fils et cordages ' de fantaisie, dont la fabrication est déciite avec ■ suffisamment de détails dans un chapitre spécial. Le finissage, polissage et lustrage des fils et ficelles , ne sont pas oubliés, et quelques mots sur les fils 1 métalliqiK s font de cet ouvrage un ensemble com- plet, bien qu’assez élémentaire pour pouvoir être , lu par tous avec intérêt. — F. M. ’ 1853. Fertjuson (A. M. et J.; : Tfie Ceylon h ind- bookandüirectory , for 1909-10. — In-8® de 1 .500 p., en vente chez les auteurs à Colombo et à Londres, 37 et 38 Shoe Lane. E. C. Prix, entoilé ; I C, port en sus. [L’apparition de ce magnifique compendium de l’année agricole, commerciale et administrative de Ceylan est toujours intéressante à signaler. I.a partie la plus importante pour nous est celle qui passe en revue l’étatdes plantations, à fin juin 1909, avec des statistiques où se revèle le plus grand souci d’exactitude. Les renseignements et les chiffres compilés par MM. Ferguson sont puisés aux meilleurs sources et offrent toutes garanties de sincérité, la plupart émanant des groupements agricoles et commerciaux de File ou ayant été sou- mis à la révision des personnes les plus compé- tentes des services spéciaux. Depuis que Ceylan s’est classé en tête des pays de plantation de caoutchouc, venant aussitôt après la Péninsule Malaise, une part importante a été réservée à cette nouvelle exploitation dans le « handbook »; nous résumerons, dans une petite note d’actualité, le paragraphe qui s'y rapporte dans le présent volume. Quant aux autres grandes cullures de File, elles présentent le mouvement suivant dans la superficie exploitée ; le thé est en progression de 3.000 (acres, avec un total 395.000 _acres, vis-à-vis de l’année précédente; le cacao est également en augmentation de 1.000 acres avec 30,090 au total; le caféier, lequinquina et le camphrier conservent à peu près leurseiublavures ou lesaugmentent légè- rement ; le cardamome s'abaisse à 7.738 acres, de 8.350 ([u’il occupait au 1®'' juillet 1908. Aux expor- tations, le thé figure pour 182.000.000 de livres, en face de 180.000.000 pour Fannée 1908 ; le cacao 60.614 cwl, en 1908, au lieu de 92.511 en 1907. 'Parmi les autres cultures dont la superficie ne peut être estimée qu'appro.ximativement, relevons encore : le riz avec 620.000 acres ; les autres céréales et légumineuses à grain : 120.000 acres; le cocotier : 750.000 acres y compris les planta- tions indigènes ; l’aréquier, le palmyra et le kitul : 140.000 acres ; le cannellier : 45.000 acres ; le muscadier, le poivrier, le gingembre, et les autres épices : 10.000 acres ; les espèces frutières : 250.000 acres ; la canne, 20.000 ; la cilronnelle et autres plantes à essences ; 40.000 ; le tabac ; 25.000 acres. — O. I,.] 1854. Thompson {G. F.) : The .Viigora (loat. — Farmers' Bulletin, n® 137,48 pp.,8 fig. Département d’.àgricnlture des États-Unis, Washington, 1908. [L’élevage de la chèvre Angora pour la production du mohair intéresse actuellement quelques régions sublropicoles et semble même vouloir s’étendre à la zone intertropicale. Cette race particulière, ori- ginaire du vilayet d’.Angora, est encore largement exploitée sur les plateaux d’Asie Mineure où l'on compte environ 3 millions de têtes produisant annuellement 4.500 t. de laine, exportée sur l’An- gleterre et travaillée dans les usines de Bradford et de Roubaix. La production asiatique se trouve cependant surpassée aujourd’hui par celle de F.\frique du Sud, évaluée à 5.000 t. Enfin, depuis Voir la suite page 175 m 174 .lOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N» joi _ Nov. 1909 PUBLICATIONS DU DÉP^ D’AGRICULTURE DES ANTILLES BRITANNIQUES paraissant en anglais, sous la direction générale de SIR Daniel Morris, Commissaire Impérial ; « Agricnlturai Katvn », rerue bi-mensnelle, con- sacrée aux questions d'actualité, s’adresse au grand public. Prix de l'abonnement : Un an, 5 francs. » IVent India BuUeHn », recueil d'agronomie scien- ti6que, trimestriel ; L’année Sfr. 5o. Brochures, sur les Insectes nuisibles, les Maladies cryptOgamiques, l'Apiculture, la Basse-cour, la culture des Oignons, les Patates douces, les Cannes de semis, le Coton, etc., etc... Prix: 25 à 5o centimes la brochure. Adresser les commandes à : Impérial Department of Agriculture for tbe West-Indies, Bridgetcwn, Barbados, B. Vf. 1. ou à MM. \Vm. Dawson & Sons, libraires, agents du « Journal d’ Agriculture Tropicale », Cannon '^ouse, Bream's Buildings, London, £- C. IMF. DÉ RülitiBr & Gitla Perclia . AM) '« Elactrical Traies Joarial 37 & 38 Shoe Lane Londres, E. C. .'^culc revue anglaise du Caoutchouc et do la (rulla-Perclia, lie l'Abest et dus industries qui s'y rattachent. Organe de V/nternational Rubber Planters' Ataoctalion Constituée à l'effet de recueillir et répandre toutes informations sur la culture et la préparation du Caoutchouc. .Ihonoc^ntent s XU francH comprenant '26 numéros de la Revue et un Superbe Annuaire PI KLicri>: i.\c4>%ii*.\n.\ni>ic pour les maisons désirant introduire leurs prodyils en Angleterre et dans les Colpnies anglaises- Numérofi^Spécimeiis et Tarif d'annonceit envoyét franco SU)' demande EN PRÉPARATION : DICTIONNAIRE DES SeonoDiipes et IndusMes DES COLONIES FRANÇAISES INDIGÈNES OU INTRODUITES A L’USAGE DES GENS DU MONDE, DES ÉCOLES ET DES MUSÉES COLONIAUX ET COMMERCIAUX, DES UNIVERSITÉS, LABORATOIRES, ETC. Espèces utiles et nuisibles — Description, Propriétés, Produits, Usages et Emplois, leurs applications à l’Alimentation, l’Agriculture, la Médecine, la Pharmacie, les Arts et ITndustrie, Noms scientifiques, synonymes ; noms usuels ei coloniaux Par UUüES GRISAÏ^D ANCIKN SECRÉTAIKE ÜE l.A SOCIÉTÉ NATIO.NALE d’ACCLIMATATIüS CONSERVATEL'R DV MCSÉE CO.HMERCIAL DE l’oFFICE COLOMAL (mI.MSTÈRE DES COLONIES) OFFICIER DE L INSTRCCTIOX Pl ULIQl'E ET DU MÉRITE AGRICOLE, ETC., ETC. 2 volumes jj^vaiid in-S” (renviroii 1000 à 1200 pages chacun. ( Suite de la page 173 101 — Nov. 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE quelques années, les Etats-Unis interviennent à leur tour avec quelques centaines de tonnes «le laine et un troupeau de plus d'un million de chèvres. La monographie de M. Thompson, l’expert chargé "des recherches sur les ovins, est spè- ciale aux États-Unis; mais les renseignements qu elle apporte sur la question sont de nature à intéresser tous ceux qui voudraient tenter l’élevage ■' de la race Angora en d’autres points. C'est en 1841) ; que le Sultan remit 9 reproducteurs au D'' Davi.s, *' expert en coton, délégué officiellement par les 2 États-Unis à la demande du Gouvernement de f Turquie pour inspecter les cultures cotonnières • de l'Empire. Depuis lors, de nombreuses importa- tions se succédèrent de Turquie ou du Natal, notamment celle de M. Harris, en 1876, compre- nant 2 boucs et 10 chèvres dont le prix de revient à New-York n’était pas moindre de 2.756 francs par tête! La chèvre Angora, s’accommodant fort bien de la nourriture que lui fournit la végétation arbustive des landes à bruyères, genèls ou fou- ' gères, est devenue un précieux agent d’amélioration et de mise en valeur des terres incultes dans cer- taines localités des Élats-Uuis. Sa toison atteint le poids moyen de .3 à 5 livres. Depuis l'.tOO, les éle- veurs américains, opérant principalement dans le Texas, le Nouveau-.Mexique, T.Arizona et la Cali- fornie, se sont organisés pour maintenir le type à l'abri de la dégénérescence possible et i’« Ame- rican Angora Goat Breeders’Association » groupe plus de 500 membres et possède plus de 65.000 bêtes de haute sélection. L’Australie, avons-nous lu quelque part, s’intéresse également à la chèvre Angora; la Nouvelle-Galles du Sud serait déjà arrivée à des résultats fort encoura- geants par le croisement et la sélection métho- diques. Ces résultats ont trouvé un certain écho en ■ Nouvelle-Calédonie, mais nous ne pensons pas qu'aucune tentative sérieuse ait encore été faite dans notre colonie. De timides essais auraient eu lieu à la Jamaïque, mais avec peu de succèsjusqu’à présent; il semble que la chèvre Angora, malgré une rare endurance aux variations de température, résiste mal au climat tropical et qu’il faudrait orienter les efforts dans la voie des croisements soigneusement étudiés. Nous nous demandons tou- : tefois s’il y a lieu de s’attarder sur ce problème dont la solution reste, malgré tout, fort douteuse dans un milieu aussi différent ; en tout cas, il serait puéril de songer à adapter cette industrie pasto- I raie aux régions basses et humides de la zone , chaude.', 1855. Larcher Marçal (R. : A. Cultura do Cacoeiro ' nas llhas de S. Thoiné e do Principe. (Subsidios para o estudo da sua adubaçao '. — In-8®, 96 pp., Lisbonne, 1909, Livraria Ferin. Comme son sous- i titre l’indique, cet ouvrage traite principalement : de l’application des engrais au cacaoyer ; mais il débute par une longue et minutieuse étude de 1 l'hydrologie, de la géologie et du climat des îles envisagées, ainsi que des exigences du cacaoyer. Les propriétés de M.M. de Mendonça et de Valle Hôr sont souvent citées et considérées comme le type des plantations de cacao de cette région. La partie qui traite de la culture du cacao et de ses exigences fait état d’une bibliographie^ très com- plète et résume ainsi la majeure partie de ce qui a été ditsur le sujet ; bien des noms connus y sont fré- quemment cités. — Plusieurs analyses chimiques du sol de .S. Thomé précèdent l'étude proprement dite des engrais utiles au cacai)yer. D’après ces analyses, l’auteur constate la différence qui existe entre les réserves naturelles du sol de ces îles et la consommation annuelle d’un hectare de plan- tation. soit environ 625 arbres, (ielle-ci s’élève à : Potasse 107 kg. 242 Chaux 53 kg. 528 Azote 31 kg. 128 .Magnésie 24 kg. 154 -Yci'le phosphorique. . . 10 kg. 208 On voit que l'exigence dominante de cette cultui e est la potasse (108 kg. par tonne de cacao com- mercial) et, comme amendement, la chaux. l*uis vient l’azote, tandis que l’acide phosphorique tient le dernier rang; nous passons la magnésie sous silence, son rôle au point de vue engrais n’étant pas encore démontré comme ayant l’importance des autres engrais. La nécessité des engrais est démontrée par un simple examen sommaire des chiffres ci-dessus, et en particulier la nécessité de l’engrais complet, riche avant tout en potasse. L’échelle des engrais, par ordre d’importance, est la suivante : 1“ pour la végétation, chaux, potasse, azote, acide phosphorique; 2» pour la fructifica- tion, potasse, azote, acide phosphorique, chaux, cette dernière ne devant plus alors intervenir que dans la proportion de 14 „ de la quantité de potasse. —Parmi les engrais potassiques à recom- mander, il semble que la préférence doive être donnée à un engrais dans lequel dominerait le sulfate de potasse, en raison de l’influence heu- reuse qu’il possède sur la qualité du produit obtenu ; pour Tazote, le nitrate de soude, le sulfate d'ammoniaque et la cyanamide de calcium peuvent être indifféremment employés; quant à Tacide phosphorique, la nécessilé de la chaux fait adopter de suite les scories de iléphosphoration. Il est à remarquer que peu de cultures coloniales montrent une pareille exigence en sels de potasse. — Dans les derniers chapitres, l’auteur envisage diverses causes «lui, indépendamment de la fumure, influent sur la prospérité des arbres, telles que les abris, la taille, la sélection des e.^pèces et les ennemis, animaux ou végétaux. Les abris sont examinés au point de vue de la quantité d’aliments qu’ils enlèvent au sol, au détriment du cacaoyer. Pour la lutte contre les rats, il semble accorder une certaine confiance à un virus qui aurait donné des résultats probants dans les plantations où il a été essayé. 176 JOURNAL D’AGRICULTURE TRODICALE N“ 101 _ Nov. 1909 MOULINS CANNE  SUCRE Ciiiieatisitiirs (lanaliera), Traiiaiiiirfeiira iiaiir caiiiii' al liapsse MACHINES POUR LE TRAITEMENT DU CAFÉ Installations complètes pour le traitement du café séché en cerises ‘‘ NPIl-rnOniV A ’’ — défibreuse perfectionnée, 1 1 dJ“w wty wi l/\ Brevet Bœken, pour plantes textiles. FRIED. 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En outre, le jury de la dernière ExpO'ilion culoni le de Marseille en 1906 vient à nouveau de confirmer les décisions du jury de l'Exposition Universelle en lui altribuonl un Grand prix pour sa collection de plantes utiles présentées en jeunes sujets cultivés pour l exporta tion dans les p"ys chauds. Enfin, suivant une longue tradition, la Maison se fait un devoir de répondre de la façon la plus désintéressée- à toutes les demandes de renseignements qui lui sont adressées. eililIES AEBICOLES ET MDDSTBIELLEE Graines d’ Arbres et d’Arbustes pour pays tempérés et tropicaux ASSORTIMENTS de GRAINES POTAGÈRES, FLEDRS etc. appropriées aux différents climats GRAINES ET JEUNES PLANTS DISPONIBLES AU FUR ET A MESURE DE LA RÉCOLTE 'S Plantes textiles f Agave Sisalana du Yucatan < (vraii, Cotons sélectionnés, ( Jute, Fourcroya gigantea, etc. Plantes économiques Cacaoyers (variétés de choix)^ Caféiers (espères diverses). 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Marbtheux, imprimeur, 1, rue Cassette. 9 Année N" 102 31 Décembue 1909 JOURNAL D'AGRIGDLTDRË TROPICALE {AGRICOLE, SCIENTIFIQUE et COMMERCIAL) FONDÉ PAR J. VILBOUCHEVITCH 1* a i*a i ssan t sk la fin de cliatitte mois S’occupant plus spécialement de : Arachide, Banane, Cacao, Café, Canne à sucre. Caoutchouc, Cocotier, Coton, Essences et Parfums, Fruits tropicaux, Indigo, Manioc, Ramie, Riz, Sisal, Tabac, Thé, Vanille, etc.. Légumes et Cultures vivrières, Elevage, Apiculture, Sériciculture, Insectes et Maladies, etc. COMITÉ DE RÉDACTION : O. HjABROY, Rédacteur principal; — F. MAIN, Secrétaire de la Rédaction J. GRISARD; — E. BAILLAUD Rédaction et Administration : 164, rue Jeanne-d’Arc prolongée, Paris (XIII*). ABON'NE.MENTS : ü.\ a.n, 20 francs. — Recommandé, 23 francs. — Prix du N*, 2 francs. Sofnmaii^e du |S[° 102 ETUDES ET DOSSIERS. — La culture de la tlanne à sucre au Péiou lav. par M. C.Esar Broggi, 3V3. — La sélection des Palmiers sans srrai- nes ; méthodes a|)plicables aux variétés sans noyau du Palmier à huile, par M. Aug. Chevalier. 35ti. — La culture du Co/fea robusta â .lava et à Sumatra : sa lantation sous Hfvea. par M. O. Labuoy, 3.j8. — avage en C.aoutchouc, par M. F. Main, 362. — La culture de l'Ananas à Porto-Rico : semis et multi- lication, sol et engrais, variétés, rendement, em- allage et exportation, par L. Br. 364. PARTIE COMMERCIALE. — Chroniques mensuelles ^(tours. Statistiques, Débouchés), par mSi. IIecht frères et C’* (Caoutchouc), 368. — et E. Fossat (Coton). 369. — George de Préaldet '(Sucre de Canne et Sous-produits), 370. — A. Alleac.me (Café). 371 ; (Cacao i, 372. — Dai.ton and Yolxg, (Vanille), 374. — VAQUixel Sciiweitzer (Fibres de cor- derie et de brosserie), 374. — Rocca. Tassy et de Roux (Huiles et graines grasses', 376. — Geo Ernst (Pro- duits de Droguerie "et Divers), 376. — Taylor andCo (Mercuriale africaine de Liverpool), 378. — J. -H. Ghein (.\rticles d'Extrême-Orient), 378. ACTUALITÉS. — Scie pour ouvrii- les noix de coco (F. M.;, 367. — A propos de la plantation du l-'icus a caoutchouc de la 'Nouvelle-Calédonie, par M. R. l’ooNO.N, 379. — Les moyens pratiques de des- truction du Steiraslomu depressum, ou beette du Cacaoyer, 380. — Le Rapport de la Station agrono- mique'du Réduit, pour 1908; bagassc, engrais, libres 'F. M.), 380. — A propos des Godets emplovés dans la récolte du Latex; Récipients en fer émafllé et en verre, 381. — Les conditions économiques de la culture des Cilms ù Cuba, d'aiués M. J. Rodgers. 382. — L'exsudation stiontanée du latex, chez te Ficus macrophi/lla, par ^1. Ch. Rivière, 383. — Mort du D'' Greshoff, 384i BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE (sur pages bleues). — 22 Analyses, pages 177, 179. 189.191. PETITE CORRESPONDANCH(p. bleue), 188. Les abonnements sont reçus : A Paris, à l'Administration du Journal (164, rue Joanne-d'Arc prolongée', et à l'Office Colonial (90, Galerie d’Orléans Palais-Royal).-- à Amsterdam, chez Do Bussy (Kokin 60). — à Sasse-T’erre (Guadeloupe], chez Adrien G. Gratenel. — d Berlin, chez U. Friedlænder und Sohn (N.W. — Karlstrasse.lll. — à Bordeaux, chez Kerel et 61s. — — o Bruxelles, à la I,ibrairie Sacré (33, rue do la Putleric). — au Caire, chez Mme J. Barbier. — à Caracas, Empresa Washington (Yanes y Castillo M.'. — d (luatémala, chez Goubeau et C''. — « Hambourg, chez C. Boysen (Heuberg, 9). — d Hanoi et Haiphong, chez Schneider aîné. — d la Havane, Dépassé (56. Galle Aguacate.) — à Lisbonne, chez Ferin (70. rua Nova do Almada). — d Londres, chez Wm. Dawson and Sons (Caunon House, Bream's Buildings, E. 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B ) I L’indiisUic sucrièro n’a pris tin réel dé- I vcloppeiuenl au Pérou que dans ces qna- ! raille dernières années. .V la suite des prix rémunérateurs olilenus vers 1890, les plan- teurs étendirent leurs cultures de canne et montèrent de grandes sucreries dont plu- sieurs existent encore aujounriiui et con- linuent à travailler avec un malériel trans- formé. DilFérents produits sont obtenus de la canne du Péroti : 1° Le sucre d’exportalion ; 2° Le sucre blanc de consommai ion lo- cale; . 3° Les « chancacas » ou cassonades en pains prismaliques, de plusiettrs (jualilés; 4° L’alcool et les rhums de distillation ; b“ l'ne boisson indigène appelée « chi- cha ». La plus grande partie de la récolte est cependant transformée en sucre d’exporta- tion. On cultive la canne sur les poinis les plus chauds ilu pays, situés sur la côte, dans les vallées profondes et abritées de la Sierra et en pleine région monlagneuse. Les prin- cipaux districts sucriers sont cependant limités à la zone côtière voisine du T"-' de- gré sud (de O à \2° .'s.) Cette région est caractérisée par un climat |)lutôt tempéré rafraîchi par un régime de vents constants, sec malgré un état hygrométriijue accusant 72 à 87". La sierra, formée par la chaîne des -Vndes, présente également des vallées favorables à la culture de la canne, à noter toutefois que, si la température est plus élevée dans les vallées du .Nord que dans celles du Sud, les ditférences ne corres- pondent pas toujours à la latitude du lieu. . La nature des terres à canne varie avec i •r ! t i i .lOUIl.WL D’AGlilCÜLTUHE TROPICALE les zones climatériques inili(juées plus haut. Sur la cùle, ce sont exckisivonieut des sols d’alluvions, tandis qu'eu montagne et dans les vallées de la sieira, les Umtcs sont d'origine alluvionnaire ou de l'ormation di- reclc. 11 en résulte des différences d’épais- seur dans la ferre végétale (jui peuvent aller de 40 cm. à 8 m. Sauf de rares exceptions, la fertilité de ces terrains est bonne et leur richesse sa- tisfaisanle; certains d'entre eux, plus hu- mides, mais d’un facile drainage, com- mencent à retenir l'attention des planteurs. D'ailleurs, il existe, dans le centre des caca utilisée sur place. On a distillé d’autre paî t 8.000 hect. d’alcool, sur lestjnels 1.084 ont été exportés. Les importations de sucre et d'alcool au Pérou sont pratiquement milles. Une superlicie de oo.OOO hect. est consacrée à la canne. En 1908, les exportations ont du s’élever notablement; mais nous ne possédons encore aucune statistique exacte pour nous Préparation du sol. — Dans toute la ré- gion du littoral, le labour se fait au moyen Figure li. — Charrue à vapeur, syst. Fowi.kr. vallées, de grandes étendues non cultivées qu’un bon syslèmè d'irrigation rendrait excellentes pour la canne. La main d’œuvre est fournie par les indi- gènes, en général bons travailleurs et d’exi- gences modestes. Beaucoup d’haciendas englobent une véritable population, pou- vant excéder 4 000 habitants, possédant hôpitaux, écoles, police, etc. Ce sont les bœufs qui forment généralement les atte- decharruesàvapeursystèmeFowLER(Hg. 1 4) à 4 socs. Après le défrichement, ces char- rues travaillent par deux, remuent le sol à 30-40 cm. de profondeur jusqu’à quatre fois, toujours sui- vies d’une herse. La pulvérisation s’achève avec un rouleau croskill. ün ouvre ensuite les sillons de plantation et les canaux destinés à l'inigation et au drainage. Pour faciliter ce travail, on divise les pièces de 30 à I oO hect. en parcelles de 100 m. X SO m., séparées par des chemins de 4 à 8 m. de largeur, entre lesquels sont ménagées des allées de 3 à O m. La ligne des sillons est tracée avec une petite charrue en bois, en calculant l'in- tervalle entre chacun d’eux à 1 m. ou l m. 30 suivant les propriétés; pour approfondir ces lignes, on se sert d'une chai rue à «leux ver- lages de travail. Les plus grandes sucreries appartiennent au district de Chicama, où certaines d’entre elles produisent de 16.000 à 17.000 l. de sucre d'exportation par an. D’après les chitfresofliciels, le Pérou a exporté 1 10.613 t. en 1907; il a consommé 21.498 t., ce qui porte la jiroduclion totale de l'année à 132.113 t., non conijiris 9.079 t. de Chan- soirs ou « cajon ». Les grands canaux d’écou- lement sont parallèles aux chemins, tandis que les canaux d'irrigation suivent la direc- tion des allées. Ces travaux s’elTectuent avec la « lampa », sorte de pelle droite traînée par des bœufs, qui sert également à établir les rigoles desservant 3, 3 ou 10 sillons suivant la pente du terrain et l'habitude locale. Plantation. — On n’utilise le plus sou- vent, pour la plantation, que les extrémités de la canne ou « cogollos », choisies au moment de la récolte sur les tiges les plus saines. A la mise en place, on a soin de maintenir la pointe de cette sommité hors de terre, précaution qui devient inutile si 1 NO 10“2 — DÉC. 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 355 on s’en lient à une autre portion de la lige. La longueur conservée aux boutures est de 0"*,40 environ. Si la plantation a lieu sans irrigation préalable, il est nécessaire d'ame- ner l’eau sur les boutures peu après leur mise en terre. A chaque extrénuté des sillons, on prend soin de coucher deux boutures supplémen- taires, destinées à combler les vides qui pourraient se produire au départ dv? la pousse. Soins d' enlretien. — Le premier sarclage du sol a lieu dès que la canne atteint 20 à 30 cm. de hauteur; les autres se succèdent ensuite à des épocjues irrégulières, chaque fois que les herbes tendent à envahir la plantation. Le buttage s’effectue au moyen de la char- rue, dite « cajon », déjà citée, environ cinq mois après la plantation. On profite de cette opération pour faire une application d’en- grais au pied des plantes, avant de rabattre les ados. Quelquefois, cependant, cet épan- dage a lieu au moment de la préparation du terrain entre le deuxième et le troisième labour. L’engrais généralement adopté ici est le guano des îles, complété par l’addition de cendres de bagasseou de sulfate de potasse. La composition moyenne du guano est de G à U) °/„ d’azote, G à lo ®/o d’acide phos- phorique et à 2 à 4 % potasse. On emploie des doses variables avec la ferti- lité des terres, mais ordinairement com- prises entre i et 2 t. de guano, 150 et 2.50 kil. de sulfate de potasse, 1 t. 1 2 et 4 t. de cendres de bagasse à l’hectare. l*our compléter celte fumure, on utilise aussi la chaux et les nitrates de soude ou de potasse; la pratique des engrais verts n’est encore que peu suivie. Il existe déjà treize propriétés pourvues d’un laboratoire d’analyses, et ce nombre va certainement encore s’accroître. Irrigation <‘l drainage. — Les champs de canne du littoral péruvien sont irri- gués à l’aide de canaux alimentés par les rivières qui descendent des Andes. Dans la saison d’hiver, chaque planteur ne peut recevoir que la quantité à laquelle il a droit, celle-ci étant généralement limitée durant cette période de l’année. Sauf de rares exceptions, les disponibi- lités sont plus grandes en été, où il serait même possible de retenir une certaine quan- tité d’eau, en elfecluant des travaux assez dispendieux, devant les([uels on recule ordinairement. Lest, d’ailleurs, la pénurie d’eau qui s’oppose à l’extension des cul- tures de canne. On procède par infiltration, submersion ou déversement, suivant la disposition et la pente du terrain. Certains sols naturellement trais ne reçoivent qu’une .seule irrigation par saison, tandis que l’on répète l’opération jusqu’à vingt-quatre fois dans d’autres zones plus sèches ; la moyenne n’est cependant pas supérieure à quinze(l). Il est de fait ({ue le cultivateur péruvien pourrait améliorer considérablement le rendement de la canne, s’il disposait d’eau à volonté et pouvait régler les irrigations à sa convenance. Dans quel([ues localités, on essaie actuellement d'utiliser les eaux d’in- liltration souterraine au moyen d’appa- reils élévateurs. Un propriétaire ayant appliqué ce système a obtenu d’excellents résultats en période sèche. On a songé éga- lement aux puits artésiens, mais les forages et les travaux entrepris en divers endroits n’ont encore rien donné de certain. Il suffi- rait, sans doute, d’entreprendre l’exécution degrands travaux d’irrigation, comparables à ceux de Java et des Ilawa'i, pour trans- former et développer considérablement la culture de la canne au l*érou ; on étudie actuellement un [)rojet conçu dans cet ordre d’idées. Les propriétaires ont recours au drai- nage par tranchées ouvertes pour assainir, les terrains humides; depuis deux ou trois ans, on commence aussi à adopter les sys- tèmes de drains en terre cuite. Récolte. — Les cannes de plants végètent pendant vingt à vingt-quatre mois, tandis que les repousses sont en état d’ètre cou- (1) D’après Zeub.v.n, les cannes de plant seraient irriguées de vingt à vingt-quatre fois et les repousses dix à quinze fois seulement. (."V. n. l. It.l .lOUriNAL D’AGUICULTUIIE TROPICALE N» 1Ü2 — DÉC. 1900 950 j)éos après seize à vingt mois. On ciïecluc généralement (|ualre on cinq coupes sur une plantation; exceptionnellement, ce nombre est porté à dix, douze et même quinze coupes. La récolte des cannes |)ourrail se pour- suivre toute l'aunée, étant donné le régime climatérique; toutefois, on interrompt les coupes une ou deux fois par an alin d'etfec- tuer les réparations nécessaires dans les usines. .Vvec le macliete ou sabre d’abatis un indigène arrive à couper 4 à 5 t. de cannes par jour. Leu d’altérations ou maladies occasion- sionnent un préjudice sérieux aux cultures de canne. Les rats ne constituent pas encore le fléau signalé dans plusieurs pays tropi- caux. Parmi les insectes, le borer de la canne se montre très nuisible; on le combat effi- cacement par la sélection des boutures. En résumé, l’industrie sncrière du Pérou s’inspire de plus en plus des méthodes d'exploitation modernes; les planteurs, comme les fabricants, font les plus louables efforts pour améliorer leur outillage et leurs moyens de production. L’ « Union Azuearera ». qui vient de grouper les principaux planteurs du pays, ne pourra que servir leurs intérêts com- muns et contribuer au progrès de la cul- ture de la caune au Pérou. César Proggi, Ingénieur agronome, Uirecteur de la Station c.\p6rimentale sucrière de Lima. La Sélection des Palmiers sans graines Méthodes applicables aux variétés sans noyau du Palmier à huile Par M. Aug. Cuevai.iek. Le « J. cl’A. T. » s’est depuis longtemps préoc- cupé de la question des variétés naturelles de VElæis guineensis, en particulier de celles à noyau plus ou moins atrophié, supérieures au type pour l’exploi ation et la culture (Voy. notamment les n-® 14, 52, 58, 11 et 83). Des agronomes autorisés, tels que le regretté Sav.^riau, MM. J. de Almeida, Gruxer, Stku.nk, Soskln, Adam, etc., ont souligné, dans d’e.vcellents travaux, l’intérêt économique de ces variétés et l’importance qui s’attache aux moyens propres à en assurer la reproduction ; il ne nous semble pas, malheureusement, que des résultats pra'iques bien appréciables aient été obtenus jusqu’ici, ni même que le sujet ait été mis sérieusement à l’étude dans les stations expé- .rimentales i02 — DÉC. 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 307 hallage, les ananas seront laissés deux ou trois jours sous le hangar alin de perdre une partie de leur eau de végétation et de prendre la température ambiante, qui devra être aussi fraîche que possible. Seuls, les beaux fruits seront exportés; on réservera les autres pour les usines à con- serves, dont il existe plusieurs à Porto- Rico, outillées de façon très moderne et travaillant également les Cilrus et autres fruits locaux. Des reproches ont été adressés aux ana- nas de Porto-Rico, qui manqueraient d'u- niformité; il importe donc que les fruits soient triés soigneusement par les produc- teurs et classés d’après grosseur. Les auteurs recommandent, pour ce travail, l’usage de calibreurs formas de deux règles en V graduées sur un coté, ou d’une série de cercles. Pour les soins d’emballage et de transport, nous renvoyons à la note spéciale, dans le n" 99 du « J. d’A. T. ». Les paquebots desservant l’ile sontencore mal aménagés pour le transport des ananas, qui ne sont pas soumis à la ventilation néces- saire; de sérieuses améliorations seraient sans doute obtenues par le groupement et l’organisation des producteurs en vue de la défense de leurs intérêts. Un compte de culture pour l’exploitation de l’ananas dans l’île fait ressortir les bé- nélices entre 175 et 225 $ par acre, en cal- culant la valeur des bonnes terres aux prix élevés de 75 à 200 $ l’acre et la produc- tion à 9.000 fruits environ. Les cultivateurs devront se prémunii’ contre les dégâts éven- tuels de certains insectes et maladies ayant déjà fait leur apparition dans les planta- tions d’ananas de l’île. L. Br. Scie pour ouvrir les noix de coco. Un de nos abonnés vient de se procu- rer, dans une des principales maisons françaises de machines-outils, une machine à ouvrir les noix de coco. Renseignements pris, il s’agit de l’application à ce travail spécial d’un modèle de scie à ruban cou- ramment construit par cette maison. La noix est placée sur la table, contre le guide, et rapidement ouverte en deux par la scie; l’opération ne présente aucun danger pour l’opérateur, qui peut au besoin compléter le guidage par l’adoption d’une sorte de moule embrassant la moitié inférieure de la noix, de façon à avoir deux surfaces planes glissant l’une sur l’autre; mais cela n’est pas nécessaire. Les modifica- tions apportées à la machine primitive résident surtout dans la denture de la scie qui a dû être étudiée pour éviter l’encras- sage ou le bourrage par la poussière pro- duite par le coir ou la bourre encore adhé- rents; les organes de tension de la scie et des dispositifs de sécurité évitant la rup- ture de celle-ci en cas de résistance trop forte ont été aussi appliqués pour en faire une machine bien adaptée à ce travail; de nombreux essais elfectués sur des noix de coco ont permis de ne livrer qu’un outil parfaitement au point; nous croyons inté- ressant de le signaler à nos lecteurs, qui ont été tenus au courant, au fur et à me- sure de leur apparition, des diverses machines, couteaux ou autres, imaginées dans ce but. — F. M. 308 JOURXAL D’AfîHlGULTüRE TROPICALE N“ 10-2 — Dkc. 1909 PARTIE COMMERCIALE Le Marché du Caoutchouc. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. Heciit frères et C'^ La tendance que nous constations il y a un mois a continué à se manifester de la même façon. Le cours du caoutchouc disponible a baissé continuellement sans qu’il en fi'it de même pour le livrable. Un moment cette baisse a même atteint de fortes proportions et on a traité des affaires de Para fin du Haut-Amazone légèrement au-dessous de 20 fr. Aujourd'hui, une certaine reprise s’est manifestée, mais elle a eu pour résultat de niveler d'une façon pres- que complète, ainsi que nous le prédisions depuis longtemps, le cours du disponible et celui du livrable, si bien qu’aujourd’hui la gomme livrable avant la fin de l’année, c'est- à-dire pour des besoins immédiats, vaut 20 fr. 60, tandis que les mois à venir, depuis janvier jusqu’à avril, sont au cours uniforme de 20 fr. io le kg. Il semble donc, et c’est ce que les événements des mois précédents laissaient attendre, que le cours de 20 fr. le kg. doive être considéré pen- dant la saison actuelle comme un prix bon marché': Les arrivages ont été assez normaux, et il n’y a rien de spécial à dire à ce sujet, sinon que les expéditions de Para fin de l’Euimpe pour les Etats-Unis ont continué d’une façon régulière malgré les quantités considérables que l’Amérique du Nord recevait continuelle- ment du Brésil. Le Bas- Amazone n’a donné lieu] qu'à de minimes transactions et est coté aujourd’hui 19 fr. 50 le kg. Le Sernamby de Manaos, qui a baissé un moment à 12fr., vaut aujourd’hui 12fr.501e kg. Quant au Sernamby Pérou, sa baisse a été extrêmement importante et on en a vendu des quantités assez importantes à un moment au- dessous de 11 fr. le kg. Le cours |actuel est de 11 fr. 13, c’est-à-dire meilleur marché qu’il y a quelques années, lorsque le Para valait 15 fr. et que le Sernamby Pérou touchait presque le prix de 12 fr. Voilà encore un fait qui montre que ce n’est pas les bas prix d’une sorte qui en augmentent la consommation, mais simplement le besoin qu’en ont soit les fabricants pour des usages spéciaux, soit le commerce lorsqu'il a vendu à découvert une certaine sorte et qu’il doit la fournir à ses acheteurs en se couvrant à n’im- porte quel prix. Arrivages : Les recettes au Para pour le mois de novembre se sont élevées à 4.610 t. idont 390 du Pérou) contre 3.270 en octobre et 3.430 en novembre 1908, ce qui porte le total de la révolte à fin novembre à 13.200 t. contre 12.'io0 l’année précédente. Pour le mois actuel, les arrivages au 23 dé- cembre étaient 2.900 t., alors que le mois de décembre 1908 avait donné 3.300 t. Il est pro- bable que les mois de janvier et février vont, comme les années précédentes, dépasser 3.000 t. et que par conséquent près du tiers de la récolte A’a arriver pendant ces deux seuls mois de janvier et de février. Nous avons sou- vent vu que c’était généralement à cette époque des grands arrivages que l’on voyait payer de très hauts prix, alors que les maisons qui cherchaient à donner une tendance à l’article devançaient trop tôt leur désir et déprimaient le marché, non pas au moment de ces gros arrivages, mais quelque temps avant. Les statistiques générales au 30 novembre 1909 donnaient les chiffres suivants, comparés à l’année précédente : 1909 1908 Sortes du Para. Stocksà I.iverpool. 907 035 — à New-York. 199 218 — au Para . . . 1330 595 En roule pour l'Eu- rope 910 1000 — New-York. . 930 700 En route d’Europe à New-York . . 25 170 Stocks sur le Con- tinent 25 50 4300 3998 Arrivages à Liver- pool 1195 1323 — à New-York. 1900 1900 Livraisons à Li ver- pool « 1150 1051 — à New- York. 1917 1803 Arrivages au Para. 1610 3475 1909 1908 Arrivages depuis le 1" juillet . . 13190 19500 Expédit. du Para en Europe . . . 1790 1570 — à New-York. 1670 1930 Sortes d'Afrique. Stocksà Liverpool. 562 620 — à Londres . . 660 400 — à New-York. 214 438 1436 1458 Arrivages à Liver- pool 705 479 — à Londres . . 590 332 — à New- York. 760 1640 Livraisons à Liver- pool 635 489 — à Londres. . 461 383 — à New-York. 738 1623 Stocks de t. sortes. 5712 4756 N“ 102 — DÉC. 1900 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPIC.ALE OOO Sortes d'Afrique et d'Asie : Elles ont en gé- néral baissé, mais dans une proportion beau- coup moindre que les sortes du Rrésil. Tandis que le Para avait baissé du plus haut d’envi- ron les principales sortes intermédiaires n’ont vu leurs prix diminuer que d’environ 3 à /, « * , U • l.es Massai rouges se sont traités au plus bas à 12 fr. 00. Les Soudan ont eu un marché irrégulier entre 1 1 fr. 23 et 11 fr. 73. I.e Gambie prima s’est vendu de 9 fr. à 9 fr. 23 le kg., la qualité moyenne de 8 fr. à 8 fr. 25. Le .Madagascar rosé vaut nominalement 10 fr. 73 le kilo, et la qualité bonne moyenne de 8 fr. 23 à 8 fr.'TO. Anvers : Le 10 novembre a eu lieu une vente d'environ 530 t. qui se sont traitées avec une baisse moyenne de 00 centimes. Havre : Le 13 novembre on a vendu 102 t. qui se sont traitées avec une baisse moyenne de 03 centimes. Plantation : Ces sortes ont baissé dans une proportion beaucoup plus importantes que le Para fin, et alors que les qualités les plus belles se vendaient- entre 30 et 73 centimes de plus que les qualités types du Brésil, elles se sont traitées en dernier lieu à environ 30 cent, au- dessous. Il est certain que si les récoltes d’Extrême- Orient donnent ce qu’on en attend, le même événement se produira d’une façon assez fré- (luente et les caoutchoucs de plantations se ven- dront en général meilleur marché que le Para fin. Hecut frères et C‘', 75. rue Saint-I.azare. Paris, -24 décembre 1909. Le marché du Coton. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. A. et E. Fossat. Le fait important à relater depuis notre der- nière mercuriale a été la publication du Rap- port du Bureau de Washington, le 10 courant. Le chiffre indiqué a été de 10.088.000 balles. Ce chiffre représente l’estimation officielle de la récolte 1909-1910, en balles de 500 livres angl., par les statisticiens américains. Aussitôt le Rapport connu, les cours de notre article ont subi'une marche ascendante et nous avons à nouveau, e 1 1 décembre, coté le terme rapproché, au Havre, 93 fr. Il est certain qu’après le fort rendement de la récolte cotonnière aux États-Unis en 1908- 1909, — soit 13.823.000 balles, — le chiffre publié par Washington ces jours derniers est un argument de premier ordre entre les mains de la spéculation américaine qui préside depuis plusieurs mois déjà aux destinées des cours de notre grand article. Aussi, durant ces dernières semaines, l’in- dustrie continentale, qui a essayé à plusieurs reprises, pour se procurer le colon dont elle a besoin pour terminer dans de bonnes condi- tions la saison en cours de route, de propager les idées d'arrêt partiel du travail à seule fin de mettre un frein aux idées de hausse qui pré- valent deTaulre côté de l’.Allantique, a-t-elle dô sortir de son apathie; et les ventes à Liverpool qui ont atteint durant plusieurs séances 10.000 balles et plus, indiquent que l’industrie cherche à s’assurer ce dont elle a besoin, afin de ne pas être réduite à chômer l’été prochain. Les avis qui, journellement, nous par- viennent d’Egypte sont unanimes à recon- naître que la récolte dans ce pays, par suite des brouillards et aussi à la suite du nouveau barrage établi sur le iSil à .\ssaouan, — barrage qui relient le limon fertile utile à engraisser les terres au lieu de le distribuer d'une ma- nière rationnelle, — a souffert fortement et les estimations de la récolte égyptienne diminuent d’importance tous les jours, contribuant au renchérissement des cours des cotons de cette provenance. D’autre part, personne n’a oublié les troubles qui ont eu lieu en Asie Mineure et ont interrompu dans cette région les travaux culturaux, ce qui a contribué à restreindre la production cotonnière celle saison dans la région d’Adana et les vilayets environnants. Dans rinde, la mousson a été favorable et de ce fait les récoltes des céréales ayant été bonnes, l’industrie cotonnière de ce pays emploie la majeure partie de la production indigène et le Continent n'a plus à compter sur les ({uanlités disponibles qui lui auraient été utiles pour contrebalancer dans une certaine mesure le déficit qui se produit dans la production coton - nière cette année, laot aux Etats-Unis qu'ail- leurs. Ayant passé en revue les pays consi- dérés comme les greniers d'abondance du monde industriel cotonnier, nous nous propo- 370 JOURNAL D’AGRICULTURE TMÜPICALE >0 102 — DÉC. 1909 sons de ci 1er ci-après les régions on le coton- nier n'est pas considéré comme culture natio- nale, mais qui pourtant ne doivent pas être comptées comme quantités négligeables dans la balance de l’approvisionnement du monde. Le Brésil, à présent, emploie la meilleure partie de sa production, aussi les primes payées par l'industrie pour se procurer du coton de cette région vont sans cesse en aug- mentant et tes quantités obtenues meme de cette manière sont peu considérables, l’indus- trie cotonnière au Brésil tendant à absorber pour ainsi dire la presque totalité de la pro- duction de ce pays. Les plus récentes correspondances qui nous parviennent de Haïti nous apprennent que la plaine de l’Artibonite ayant eu à soutTrir cette année d’une humidité excessive, la récolte co- tonnière de cette région s’en trouvera écourtée. Au Pérou, la récolte semble assez imposante comme quantité produite, mais elle sera rapi- dement absorbée par l’industrie continentale désireuse de se prpcurer ce genre de coton qui peut seul s’assimiler et rivaliser comme lon- gueur, finesse et nervosité de la fibre avec les beaux produits du Mississipi. En résumé, l’augmentation de la production cotonnière mondiale est loin de contrebalancer la progression de la consommation du monde et la part est belle pour ceux qui suivant les conseils que nous avons souvent répandus dans les colonnes de celte estimable publication ont consenti à multiplier leurs efforts en vue de produire une fibre possédant une régularité et une longueur en même temps que la finesse et la résistance désirables pour la rendre appré- ciable dans l’industrie. Ci-après quelques chiffres indiquant « l’en vue )’ de la récolte américaine au 18 décembre, depuis le P’’ septembre, en balles de 220 kg. en moyenne; en regard les statistiques des années précédentes à la même date : 1909,1910 1908/1909 1907/1908 1906/1907 6.339.000 7.751.000 5.789.000 7.200.000 L’approvisionnement visible du monde entier était au 18 décembre en balles de 50 à 300 kg. selon provenance : 1909 1908 . 1907 1906 ». 266. 000 4 .758.000 3.973.000 4. Ht. 000 Cours du coton disponible par sortes, en francs, au 18 décembre, les ,50 kg., entre- pôt : Upland iMiildlinp'. . . 94 '/» Sea Island (Fine). . . 225 N. Sea Islaud (Eïlra Fine) 260 N. Haïti (Pair) 91 Savanilla (Pair). ... 79 Cdara (Pair) 116 Pérou dur (Good Pair). 117 Broacb (Fine) S3 N Bengale (Fine) .... 6« N. Chine (Good) N.M. Eg.vp. brun (Good Fair). 150 N. Eg.vp. blanctGood Pair). llSi N. Afrique Ocoid. (Fair). 97 N. Saigon (Fgrené) .... N.M. .Autres sortes, cotations et renseignements sur demande. .A. et E. Fossat. Le Havre, 18 décembre 1909. Sucre de Canne et sous-produits. Chronique spéciale du « J. d'.A. T. ». Par M. Geobge de Préacdet. Généralités. — Depuis longtemps à cette place, j’ai émis l’opinion que la fabrication du Sucre de canne encore dans sa période de per- fectionnement supplanterait, dans un avenir plus ou moins éloigné, la fabrication du sucre de betterave arrivée à son apogée. Si l’on considère les statistiques de AL Otto Ltcut, on trouve les variations suivantes dans la production des deux sucres au cours des cinq dernières campagnes, par 1.000 t. ; Betterave Canne Total 1905-1906 6.8S8 3.195 1-2.083 1906-1997 6.673 5.677 12. .350 1907-190S 6.510 5 . 459 ll.‘»C9 190S-1909 6.489 6.005 12.494 1909-1910 6.08i 6.3S0 12.464 La production du sucre de betterave a subi, d’après ce tableau, un recul considérable : de 6.888.000 t., elle est tombée à 6.084.000 t., ayant diminué en cinq ans de 804.000 t. Quant au Sucre de canne, on constate une progression continue : de 5.193.000 t., la récolte est passée à 6.380.000 t., ce qui représente une augmen- tation de 1.185 000 t. La Commission permanente de la Convention de Bruxelles se réunira le 20 décembre à Bruxelles. Elle examinera la question des cer- tificats d'origine délivrés en Angleterre, et les dispositions prises en Russie concernant le contrôle de l’exportation des sucres. 11 est à souhaiter que la Russie communiquera la sta- tistique exacte de ses exportations, dont nous avons déjà signalé les... erreurs. On sait que le contingent de 200.000 t. doit être diminué des excédents exportés dans l’exercice précé- dent. N» lOi — DÉC. 1009 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 371 AntiHps françaises. — On en est toujours aux perspectives puisque la récolte ne commencera qu’en Janvier. On compte sur des excédents. Réunion. — Les quelques rares lots de l’an- cienne récolte qui restaient encore invendus, ont été ’placés en Angleterre et en Belgique à la parité de 33 fr. les 100 kg. magasin. La nouvelle récolte a fourni en France jusqu’à présent 11.000 t. appliquées pour la plupart à des contrats à livrer sur des cotes de 3-2 fr. 123 à 32 fr. ->3 les S8°. Les deuxièmes jets sont assez rares et re- cherchés. Java. — La récolte est évaluée à 1.200 000 t. contre 1.190.000 t. l’an passé. Les sucres moyenne 17 sont tenus 10 10 */, .f. o.b. sur juin-juillet. Formose. — L’estimation de la récolte est la suivante, en piculs de 133 livres '/. : 1 '.109- 10 1908-09 Cenlritugés 1.500.000 I. -200. 000 Sirops 1.000.000 800.000 2.500.000 2.000.000 Japon. — Le 19 octobre 1909, la produc- tion sucrière de Formose pour la prochaine campagne est annoncée pour 150.000.000 à 162.000.000 kg. Comme les stocks de Formose constituent un facteur essentiel dans la cote des sucres de l’empire, on peut dire sans exa- gération que l’étude des conditions qui ré- gissent le marché sucrier du Japon propre- ment dit, ne peut être entreprise sans faire entrer en ligne de compte l’état de la récolte formosienne. Or, il est bien certain que cette évaluation n’est pas sans exciter certaines appréhensions dans les milieux intéressés, convaincus qu’une pareille surproduction entraînera de grandes difficultés pour l’écoulement des stocks. Une personnalilé qui fait aulorité, dit le Jiji, remarque que lorsque l’oflfre et la de- mande s'équivalent à peu près, il n’y a rien de plus normal qu’une certaine quantité reste aux mains des producteurs et des négociants en gros. Mais tel no sera pas le cas au cours de la prochaine campagne, pour diverses causes que nous allons énumérer plus loin. En effet, si l’on calcule la consommation du sucre ay Japon, sur la base de la quantité con- sommée pendant les quinze dernières années, il y aura un déficit de 129.149.T00 kg. dans les stocks à la prochai ne saison et de 83. 706. 960 kg. à la saison suivante. La production du sücre pour la saison pro- chaine est d’ailleurs évaluée comme suit : Production Production da .lapon de Formose Première ’qualilo . . . 52.627.229 kg. 34.072.722 kg. Deuxième — ... 210.086 68.26-1,293 Troisième] — ... 12.988 -26.839.501 Quatrième — ... 37.3:14 " 59.‘J13.037 129.176.510 Si l’on évalue la consommation moyenne à 6 kg. par tête sur une population de 3U mil- lions environ, on voit qu’il y aurait dans cette hypothèse un déficit de près de 120 millions de kg. dans les approvisionnements. Le déficit le plus fort se produira, croit-on, dans les stocks de quatrième qualité, alors qu’il y aura un excédent dans la deuxième, qui est princi- palement fournie par Formose. Cette tendance persistera vraisemblablement pendant quelques années, ju.squ’à ce que les ([ualités produites en. excès subissent une dé- nivellation rationnelle par rapport à celles produites en trop petite quantité. Queensland. — Nous nous trouvons presque à la fin de la période de fabrication. On compte sur 130.000 t. Brésil. — Le seul district faisant du sucre raffiné pour l’exportation est celui de Santa- Catharina. L’outillage est encore primitif, mais se perfectionnera. Il a été exporté par le port de Itapahy, en 1908, 1.334 t. Cuba. — M. Güjia publie qu’il y a assez de cannes pour produire 1.830.000 t. Le statisti- cien avance un chiffre certainement exact, mais il ne faut pas le prendre d’une façon rigoureuse, car on doit tenir compte des intem- péries et de la main-d’œuvre. -V la date du 16 cour., il y avait 23 centrales en activité. Les arrivages dans les ports ne sont pas encore commencés. G. DE Pré.vudet. Nantes, 18 décembre 1909. Le Marché tlu Café. Chronique spéciale du « .1. d’.V. T. ». Par .M. .Vntiiime Aixe.vu.me. Les haussiers ont finalement eu le dessus et depuis un mois la hausse à fait de nouveaux progrès, si bien que tout-le monde paraît au- jourd'hui intéressé à sa continuation ayant été JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE IS’o 102 — DÉC. I90H obligé bon gré mul gré de l’accepter, au risque de voir sa situation compromise. Les recettes au Brésil sont en forte diminution comme on devait s’y attendre, mais la récolte n’aura pas moins été de 11 millions de sacs à Santos; quant à celle de 1910; 11, serait-elle inférieure do 2 à 3 millions à celle de cette année, avec les 2.300.000 sacs de Rio et avec les existences actuelles la consommation se trouver.! encore largement pourvue pour deux ans. 11 ne résul- tera donc pas de ce qui suit que la baisse puisse maintenant s’imposer, mais il serait d’autre part imprudent de s’aventurer sérieu- sement à la hausse, car la consommation accepte déjà difficilement la hausse qu’on cherche à lui faire payer. Les ventes en disponible se restreignent de Jour en Jour après avoir eu quelques semaines d’activité. Le manque d’assortiment en Haïti et autres cafés non gragés, a poussé à la vente des divers types Santos, les transactions en atteignant environ 60.000 sacs. En autres provenances, Haïti et Centre-Amé- rique, elles on té té beaucoup moindres, estimées à 30.000 sacs à peine. Quant au Santos à terme, les ventes, autour de 600.000 sacs, sont à peu près égales à celles du mois précédent. Ci-contre la comparaison des cours du terme avec ceux du mois dernier. Au 19 novembre au soir : <5 75 sur novembre. 45 50 sur mai. 45 50 s. décemb. jusqu’à mars. 45 25 s. juin jusqu'à oclobre. 45 25 sur avril. Au 18 décembre matin : 48 50 s. décemb. jusqu'à fév. 48 75 sur mars. 48 50 sur avril. 48 ^ sur mai. 48 >. sur juin. 47 75 sur juillet. 47 50 jusqu’à fin 1910. Soit en résumé une hausse générale de 3 fr. 23 sur le rapproché Jusqu’à avril, de 2 fr. 25 à 2 fr. 30 sur plus éloigné. Entrées. 1909 1908 1907 Du 19 nov. au 25 nov. . . 61.208 37.713 15.000 Du 26 — au 2 d(V. . . 56.241 55.913 17.392 Du 3 déc. au 9 — . . 45.972 63.132 .35.611 Du 10 — au 16 — . . 55.201 21.824 28.430 Sorties. 1909 1908 1907 Du 19 nov. au 25 nov. . . 49.522 43.755 30.984 Du 29 — au 2 déc. . . 37.125 40. læ 30.741 Du 3 déc. au 9 — . . 34.494 30.773 28.828 Du 10 — au 16 — . . . 31.404 35.920 .31.490 J’i'ix courant lér/al des courtiers assermentés. Sortes 20 nov . 1909 17 déc . 1909 Santos lavés 60 ..à 72 61 n à 73 — supérieurs et extra. . . 50 .à 5S • 51 » à 59 — good 48 » à 49 0 49 ■ à 51 — ordinaires et triages . . 35 • à 40 1» 38 X à 40 • Rio lavés 01 » à 71 l> 62 .. à 70 — supérieurs et extra .... 49 . à 55 » 50 M à 56 — good 'éO " à 48 « ■\1 » à 49 1. — ordinaires et triages . . . 35 ' à 4.3 N 36 H à 44 M Haliiu 51 >, 40 w à 5ri Ha'ili gragés et triés 60 .. à 7G 62 h à 70 — Saint-Marc et Gonaïves. 57 »à 62 1. 58 " à 05 — Port-au-Prince et autres. Oï «à 62 55 »< à 62 Jamaïque gragés 07 »à 77 .. 67 " à 77 .. — non f^Tagés .53 «à 03 » 53 » à O'i Mexique et Centre Amér gragés 63 ^ à 90 63 " à 90 » — — non gragés. ft*) >• à 07 57 " à 67 » P. Cabello et La Guavra gragés. 60 ..à 75 60 il 75 1. — — non gragés. 53 » à 50 J. 5<7 à 58 M Maracaïbo, Guayaquil 55 » à 06 57 » à 68 1. Porlo-Rico, choix ........ 88 .. à 90 >. 88 »' à 90' — courant 80 .. à 85 » 80 » à 86 N Moka 80 »àll0 » 80 .. à 1 10 » Malabar, .Mysore, Salem .... '0 *• à 90 » 70 >• à 90 X Java 90 -.à 110 90 »' à 110 X Bali, Siegapore 75 » à 85 >. 75 >* à 85 X Guadeloupe habitant 124 »àl2C 124 '• à 130 n — bonifieur 134 >. à 136 >. 134 ..à 136 X Réunion 120 ..à 130 » 120 »àlS0 X Ces trois dernières provenances Jouissent du privilège colonial (34 fr. à déduire sur les droits de douane). Le stock en entrepôt, le 16 courant, se ré- partit comme suit ; 1900 1908 1907 Brésil sacs. 2.327.287 2.780.8.39 3.039.054 Haïti 58.702 120.112 120.724 Antilles et Centre Amér. 180.387 104.909 118.310 Java 12.925 11.505 13.701 Malabar 40.140 43.330 20.002 Divers 23.404 19 342 14.098 Totau.\ 2.042.845 3.080.093 3.. 339. 149 Eu débarquement .... 133.600 4.700 04.800 A. Alleai’.me Le Havre, le 18 décembre 1909. Le Marché du Cacao. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. A.nthime Ai.leaume. Sans arrivages de quelque importance, la fermeté des cours s’est depuis quelques semaines imposée et actuellement la hausse du coût et fret Bahia, ladiminutiondes recettes à Guayaquil, les avis peu favorables de Haïti et de la Dominicaine en laissent supposer la continuation. Il se peut d’ailleurs que la pro- duction générale de l’année égale à peine celle de l’année dernière, et comme depuis lors la consommation n’a cessé d’aller en augmentant, les fabricants de chocolats doivent en tenir f x» 10-2 — DÉC. l'JOi) .JOURN.VL D’AGRICULTURE TftOPIC.\LE 373 compte et ne pas rester dépourvus, au risque d’avoir à acheter beaucoup plus cher. Cependant, malgré l’importance encore de notre stock, il n'y a que peu de marcliandise au marché et en même temps manque de choix. Dans ces con■ jaïlüier jusqu'au 15 décembre. en sacs. ENTRÉES TOTALES SORTIES TOTALES 1909 1908 1907 1909 1908 1907 302.118 331.862 260.207 301.972 258.800 256.091 Cours des diverses sortes au 15 décembre. Para, Maragnan . 66 1900 » à 70 75 1008 * à 79 1-25 1907 » à 132 Trinidad 08 » à 71 U 72 » à 75 U 124 » à 1-28 » Côte- Ferme, Vene- zuela 67 »à 140 70 »à 150 y 1-20 » à 160 J, Bahia 04 » à 68 » 04 »à 70 109 «à 118 » Haïti » à 63 >1 53 « à 65 » 95 » à 112 « Martinique et Gua- deloupe .... 86 » à 89 O 85 »à 88 130 »à 140 » Guayaquil .... 70 »à 82 O 72 »à 80 » 122 » à 135 » P. Plala, Sanchez, Samana .... 59 »à 03 59 »à 02 102 » à 108 Mouvement des Cacaos en France d'après la Slnlislifiue des Douanes^ du janvier au 30 novembre. SORTIE.S STOCK 1900. . . . kg. 1008 ENTRÉES (oDsoamiatioD et eaportatioi aa 30 DuK-mbre .56.100.800 •1 i . i54 . 400 18.087.700 1907 42.109.000 10.1-27.'.I00 8 841.900 1900 39.800.900 4 4.. 899. 500 9 519.800 1905 44.949.400 4 4.4-25.900 17.873.000 Mouvement parliculiet de l'entrepôt du Havre. 1909. . . .'kg. •20. 138. -250 •21.457.300 - 1908 24. 100.600 18.271.000 18. 687.700 1907 18.917.000 18.554.200 S.Sll.tHiO 1900 14.761.875 19.095.000 9.519.800 1905 17. -296. 800 17.799.5-25 17.873.000 A. Alleau.me. Le Havre, 18 décembre 1909. Le Marché de la Vanille. Situation du marché de Paris. Nous i-etrouvons l’article au point où nous l'avons laissé le mois dernier; vendeurs et acheteurs restent sur leurs positions et il en résulte un arrêt complet des affaires de gros. Le détail ne marche pas beaucoup mieux : la clientèle, depuis qu'on lui parle de prix aux alentours de iO fr., limite sa consommation le plus qu’elle peut ou s’abstient totalement. Cette attitude, si elle se prolongeait, aurait de graves conséquences; nous avons exprimé déjà notre crainte de voir l’emploi de la vanille se modérer dans une mesure telle que la réduc- tion de récolte soit de ce fait plus que com- pensée. On arriverait, dans ces conditions, en fin de campagne avec un fort reliquat alors qu’on pensait n’avoir pas assez de marchan- dises pour répondre à tous les besoins! Le cas s’est pré.^enté il n’y a pas très longtemps et il en est résulté une telle perturbation, qu’on ne peut pas en avoir perdu le fâcheux souvenir. On dit en ce moment que les Etats-Unis ont épuisé leur ancien stock de vanilles Bourbon et qu’ils seront forcés de sortir incessamment de leur réserve; nous avons à cet égard des informations contradictoires et nous ne serons réellement fixés que le jour où nous verrons se produire la demande américaine. Ce que nous savons très nettement, c'est que la récolte du Mexique sera composée en grande partie de qualités basses. Il y aurait notamment un minimum de 45 à 30.000 livres de vanilles coupées dont les * 37i JOÜUNAL D’AGllICULTUHE TROPICALE .NO 10-2 — l)Kü. 1009 premiers lois arrivent en ce moment sur le marché américain. 11 C'^t peu probable, croyons-nous, que les Bourbon et similaires soient l’objet de tran- sactions destinées à l'Amérique, avant que le cours des Mexique coupées soit bien établi ; et il faudra que ce- cours soit très en progrès sur la cote actuelle, pour que les Américains acceptent la hausse des Bourbon. La dernière vente publique de Londres s’est terminée sur une baisse de 1 sh. à 1 sh. 6, ce qui indique que le marché anglais n’a pas une foi très robuste dans le maintien dès gros prix. Le courrier de Madagascar, arrivé à Marseille le 16 courant, a porté 248 caisses, soit environ 13.000 kg. provenant en majeure partie des Comores. On cote en gros : Bourbon, l" qualiW, moyenne 18 centimèlros 42 » le kg. acqiiilté. Comores, Mayotlo. tête et queue, •'i0»/o rie 1™ quai., moy. 16 cent. 35 » — Seychelles,!" quai., moy. 16cent. 32 » à 33 » le kg. entrepôt. >Ie.\ique, extra, 16 à 21 cent. moy. 18 à 19 cent 00 » à Gô » le kg. acquitté. Tahiti, en estagnons d'origine . 10 'îo — Paris, 23 décembre 1909. * * * Situation du marché de Londres. Un lot assez faible a été offert à la vente du 24 novembre dernier et a été l’objet d’une bonne demande. Les prix réalisés furent très irréguliers. .V l’ouverture, ils étaient en baisse de 1 à 16, mais, le marché s'échauffant, les bonnes sortes ont été vendues, en clôture, avec seulement 6 d. de baisse sur les taxes. Les Rouges et Fendues se sont traitées aux pleins prix. Seychelles. — 420 boîtes offertes et vendues. Belle à bonne qualité, 8à8 1/2 pouces. 14 - à 15/6 la liv. an: — 7 à. 8 — 12/- à 14 6 — ' — 6 à 7 — 11/- à 13/- — — 5 à 6 — 10/6 <à 12 6 — — 4 à 5 — 10 - à 11/6 — Belle qualité, 3 1 2 à 4 pouces .... 10,'- à 10/6 — Bourbon. — 49 boîtes offertes et 47 vendues. Belle qualité, 7 1/2 pouces 13 - la liv. angl. — 6à7 — 11/6 à 12/6 — — 4 1 2 à ■) 1 '2 pouces . 11/6 — Fidji. — 35 boîtes offertes et vendues. Uouges à rougeâtres, 5 à 7 1/2 pouces. 8/- à 11/- la liv. angl. Tahiti. — 15 boîtes ont été achetées, après refus d’une offre de 2/3. Madagascar. — 7 boîtes achetées. La prochaine vente aura lieu le 19 jan- vier 1910. DaLTO.X AM) Yol'ng. 38, Fcnchurcli strcel. I.ondres. 2”> novembre 1909. Fibres de Corderie et de Brosserie. Chronique spéciale du «J. d’A. T. ». Par MM. Yaolix et Scbweitzer. Chanvres. — Le marché textile à corderie reste toujours dans une bonne situation ferme, saine, parce que l’augmentalion des prix ré- pond non pas à des manœuvres spéculatives, mais surtout à l’abondance de la demande, surtout de la part de l’Amérique du Nord. Il reste incontestable que la saison qui vient de se terminer a marqué encore une très forte augmentation de consommation, surtout pour les machines moissonneuses-lieuses, et il est incoutestable que, de ce côté, le champ s’élargit constamment, ce qui est une garantie pour les productions futures. Sisal. — Les prix de l’article mexicain sont pour quelque temps encore sans changements en raison d’une convention avec de gros fila- teurs qui ont décidé de maintenir les prix à une limite fixe. La provenance d’Afrique suit lentement sa marche ascensionnelle et trouve preneurs de 77 fr. 50 à 82 fr. 50, aux 100 kg. Les arrivages des Indes anglaises ont été fort réduits, cependant les prix ont peu varié. Manille (Abaca). — Les recettes aux ports d’expédition se continuent très fortes et le total depuis le 1" janvier se monte à 1.213.(M)0 balles alors que l’an dernier pendant la même période il n’était que de- 997.000 balles et seu- lement 937.000 en 1907. Le marché a été assez nerveux pendant le mois sous revue, et nous avons enregistré des alternatives de hausse et de baisse; les der- nières ventes s’établissent pour : Qualités de choix 9j » à 105 » Good currenl 80 « à 82 50 Pair current 67 50 à OS » Superior seconds 65 » à 65 50 Good seconds 6'5 >> à 63 -25 Pair — 62 50 à 62 75 Good hrown 60 50 à 60 75 aux 100 kg. c.i.f. Havre, pour marchandise disponible ou due .sous peu. Pour embarquement novembre-décembre,. N» 102 — DÉC. 1909 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 375 0 f'r. 50 à 1 franc moins cher, et, pour éloigné, 1 franc aux 100 kg. de réduction nouvelle sur certaines classes et sans changement sur d’autres. Lin de la Nouvelle-Zélande (Phormium;. — Cet article reste toujours assez délaissé en rai- son de son prix élevé, relativement aux cours du Manille. Cependant, vu la hausse de ce dernier, les importateurs escomptant quelque peu l'avenir ont plus largement acheté que précédemment aux pays producteurs. Les dernières affaires ont été traitées à 71 fr. pour Good fair Wellington pour embarquement octobre-décembre et 08 fr. 50 pour fair Wel- lington même position. L’éloigné est peu demandé à 1 fr et même 2 fr. aux 100 kg. de moins que les colations ci-dessus. L’étoupe vaut 30 fr. à 31 fr. aux 100 kg. c. i. f. Europe. Aloès Manille (Maguey). — Assez demandé ; pas de disponible. On traite régulièrement sur embarquement janvier à mars. Qualité fine 50 à (50 » — n» 1 51 » — n" 2 48 50 — n" 3 43 « aux 100 kg. c. i. f. Aloès Maurice. — Marchandise très rare, par suite fort demandée. Chaque lot qui se pré- sente au marché trouve immédiatement ache- teur ; Qualité première '1 » à *2 50 Good fair 00 » à 70 » Fair 01 » à 63 » aux 100 kg. ex quai de débarquement ou magasin. Jute de Calcutta. — Faible, mal soutenu : sortes ordinaires depuis 26 fr. à 30 fr., belles qualités et supérieures de 33 fr. à 44 fr. aux 100 kg. c. i. f. Havre. Jute de Chine. — Sans offre de Hankow. Quel- ques affaires en Tientsin à 39 fr. Itzle (Tampico). — Les offres des exporta- teurs sont peu abondantes; cependant les prix ne sont que peu changés. H y a acheteur pour ; Jaumave supérieur » — BZ, belle sorle. . . » Tiila, good average . . . 47 i> à 40 » — fair — . . . 45 » à 46 » — tel quel » à- 42 50 Palma good . . . 46 » à 46 50 — fair .... . aux 100 kg. c.i.f. Europe, prompt embar- quement. Ramie. — Il se confirme que la récolte sera tout à fait fstible cette saison, et, devant les grandes demandes des acheteurs de ce textile désirant s’assurer au plus t(jt l(*s quantités utiles pour répondre à leurs besoins, les cours ont rapidement monté et les quelques rares propositions que nous avons reçues ces temps passés ont été facilement réalisées dans les 72 fr. 50 à 80 fr. aux 100 kg. Havre. Raphia. — Pas encore de modification de prix, bien que la saison de vente soit proche. Piassava. — Très bon courant d’aflaires, les arrivages sont importants et les prix ont peu varié. On cote : Calabar 52 » à 5o » Cap Paliuas >» a 55 » Grand Bassam » à 55 » Monrovia « à 53 » Sinoë >’ à 51 )» Le Rallia reste inchangé; le Para, un peu demandé, monte de 110 à 120 aux 100 kg. La bassine reste très ferme aux prix cotés précédemment. Fibres de coco. — Sans changement aussi bien sur les sortes destinées à la brosserie que pour celles utilisées en corderie. La demande reste active et le marché ferme. Chiendent. — Le chiendent Mexique a encore baissé de prix, surtout sur sortes basses. On vend : Ordinaire 100 » à 120 » Bon ordinaire 122 ,50 à 135 » Bbn courant 137 50 à 145 » Belle sorte 150 « à 180 » Qualités fines et exlra-fines . . . 100 » à 225 » aux 100 kg., magasin Havre. Le chiendent Annam très recherché. Kapok. — Java un peu plus ferme, 135 à 140 fr. pour bonnes sortes courantes; 142 fr. 50 à 148 pour qualités extra. Provenance des Indes anglaises, sans chan- gement. Nous recevons une qualité nouvelle de l’Amérique centrale, tout à fait remarquable, de très belle nuance beau blanc, de très longue soie et excessivement légère; nous croyons un bel avenir à cette sorte-là.. Feuilles, pailles, plantes sèches, mousses. — Toujours recherchées. Dépouilles d'animaux. — H y a toujours des acheteurs. Vaquin et ScnwEiïZER. Le Havre, 20 décembre 1909. .lüLRNAL D’AGRICULTURE TROPICALE i\“ 102 — Déc. 1900 :j7(; Matières grasses coloniales. Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. Rocca, Tassy el i»K Rou.x. Coprah. — Tendance ferme. — Nous cotons nominalemenl, en disponible, les 100 kg. c.a.f. , poids net délivré, conditions de la place de Marseille : Ceylon Sundried. ... 06 » Mozambique. . . . . 60 .. Singapore . . . . . 59 . Saigon .Macassar . . Cotonou . . 58 . Manille . . . . Pacifique (Samoa) . . 59 Zanzibar. . . . .... 59 » Océanie française . . 59 .. Java Sundried. .... 62 » Huile de / aime. — Lagos, 08 fr. ; Bonny, Bénin, 65 fr. ; qualités secondaires , 64 fr. les 100 kg. conditions de Marseille, fûts per- dus, prix pour chargements entiers. Palmistes. — Guinée, 37 fr. .30 les 100 kg. Moicra (Bassia). — Manque. Graines oléagineuses. — Situation ferme. — ■Nous cotons nominalemenl : Sésame Bombay blanc, grosje graine 35 » — — petite graine 33 » — Jaffa (à livrer) 50 » — bigarré, Kurraohee Manque. „ . ( Lins Bombay bruns, grosse graine ... 37 u Expertises! ^olaa Cawnpore Manque. ® / P®'®'' Bombay 38 » arseï e ^ iiigjQ Coromandel, nouvelle récolte . . . '27 » Arachides décortiquées Mozambique 37 » — Coromandel 30 » Autres matières. — Cotations el renseigne- ments sur demande. Rocca, Tassy et de Roux. ■Marseille, 17 décembre 1909. Produits de Droguerie. — Articles divers •Mercuriale spéciale du « J. d\\. T. ». Par M. Geo Erxst. Peu de changements à signaler sur le pré- sent mois ; fin d’année plus calme, comme toujours. Les ventes en divers, sur place, sont res- treintes à quelques petits lots anciens. Le mar- ché est calme': Ambrelte. — Rien à olfrir; mais demande nulle ; 1 fr. 25 le kilo nominal. Algarobilla. — Coté 35 à 40 fr. les lUÛ kg. Sans offres. .Arachides. — Rien à signaler. Afrique. En coques 25 » à 27 50 les 100 kg. acq. Décortiquées 37 50 à 40 » — — 33).à35» — liadiane. — Semences: toujours très fermes et demandées de 180 à 183 fr. les 100 kg. Paumes. — Inchangés à prix tenus. Coi'Aiiu : Para clair, 5 fr. : mantjue. Cartha- gène, 4 fr. .50 le kg. entrepôt. Pérou : Petites vente.s à 17 fr. 501e kg. c.a. f. Tolu : 200 à 273 fr. les 100 kg. acq. Styrax : Plus faible, et otferl de 113 à 120 fr. les 100 kg. Pois. — Quassia : Toujours acheteurs pour : .\nlilles : 20 à 23 fr. ; Surinam : 40 à 43 fr. Santal : .Arrivages en bon bois .Madagascar, à 85 fr. les 100 kg. ; demandé. Cachous. — Toujours en hausse pour toutes provenances ; Rangoon, marques, 82 à 83 fr. ; les autres 62 à 65 fr. les 100 kilos entrepôt. Camphre. — Situation stationnaire à prix à peu près égaux pour disponible et livrable. Nous cotons le Raffiné .Japon de 4 fr. 25 à 4fr. 50 le kg., suivant conditionnement. Cru de Chine, sans variations. Cires d' Abeilles. — Quelques arrivages de Madagascar. Le marché est plus ferme : .Afrique (mauque et est demandée), le 1/2 kg. acq. Chili t 75 — Madagascar 1 OU — Haïti 1 00 à 1 075 — Cuba 1 70 — Saint-Domingue 1 07 — Cires Végétales. — Carnaura : Négligé el plus offert en disponible de iOÜ à 280 fr. les 100 kg. Blancue Jai’ON : 114 à 115 fr. en disponible el 104 à 103 pour livrable. Cochenilles. — Un peu de demande; cotes nominales sur place : Ténéritl'e argentée 3 fr. 25 le kg., grise 2 fr. 73, noire 2 fr. 23 le kg. Colles de poissons. — En bonne demande, et plus ferme : 2 fr. 50 à 3 fr. 73 pour lots Saigon, pochettes et langues. Cornes. — Toujours en bonne demande et cotées 35 à 90 fr. les 100 pièces. Cuirs. — Le marché devient plus calme et les transactions plus difficiles, mais les prix restent bien tenus : Madagascar : bœufs, vaches, secs. . 95 » à 130 » — — salés, secs . 72 » à 78 » Martinique, Ste-Lucie, Demerara. sal. C2 » à 78 » Clotis de girofles. — Pas d'arrivages à signa- ler : Situation stationnaire et ferme : Zanzibar 115 • à 120 » Sainte-Marie 170 » à 175 Dividivi. — Dernière vente à 13 fr. 30 les 50 kg. pour bon lot Curaçao. .Autres prove- nances : 11 à 12 francs les 50 kg. Indes. iS» 10-2 — DÉC. 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 977 Ecailles de Tortue. — Antilles 20 à 32 fr. ; Madagascar 18 à 25 fr. Ecorces d'Oranges. — Sans alTaires ni dis- ponibles en premières mains, 28 à 32 fr. les 100 kg., acquittés. Ecorces de Palétuviers. — Plusieurs lots arri- vés ; tenus 12 à 13 fr. les 100 kg. Essences. — Marché calme et ferme dans l’ensemble. CiTHO.NisELLE Ceyi.a.n : Inchangée à 280 fr. les 100 kg. c. a. f. Citronnelle Tonkin (vraie) : Manque et est demandée à 3 fr. .50 le kg. B.\diane : Chine : se maintient de 12 fr. 75 à 13 fr. le kg. Tonkin : un peu plus faible et bon disponible offert à 11 fr. 75 le kg. Géranium Bourbon : Toujours en hausse, et fermement tenue de 23 à 27 fr. le kilo, suivant marques. Linaloe Me.xique : Sans changement et tou- jours ferme de 26 à 28 fr. le kg. suivant titre. P.atchouli : Nominal, de 35 à 40 fr. le kg. Petit-Grain du Paraguay ; Dernière vente à 24 fr. le kg. : aujourd'hui un peu plus ferme de 24 fr. 50 à 23 fr. pour disponible. Verveine des Indes (Lemongrass oily : Sans affaires et encore négligée ; mais avec meil- leure tendance de 8 fr. 30 à 9 fr. le kg. c. a. f. Verveine du Tonkin (dite citronnelle) ; Mêmes limites. Vétiver : Sans offre et délaissée par les producteurs parce que trop peu productive, de 24 à 23 fr. le kg. Devra remonter de 27 à 28 fr. Ylang-Ylang : Plus offert que demandé ; mais les prix sont tenus, les stocks étant en bonnes mains. Qualité surfine, Réunion ou Manille. . 150 » le kg. Ordinaire — — . . 3-25 •> à 375 » — Eèoes de Calabar. — Petit stock disponible à 130 fr. les 100 kg., sans demande. i\oix d'.Arec. — Rien à signaler. Pas de ventes. iXoix de Kola. — 1/2 saines, Antilles : 63 à 75 fr. les 100 kg. 1 4 ; Afrique, plus demandées de 75 à 90 fr. les 100 kg. Gommes. — .\rabique : Marché toujours calme et ferme pour les Kordofan : de 75 à 78 fr. les 100 kg. pour belles sortes. Les Séné- gal de 73 à 75 fr. sont aussi bien tenues. Gommes des Indes et arabiques insolubles : Les Ghatti, toujours rares en belles qua- lités sont demandées : 70 à 73 fr. les 100 kg. Les Bushire restent fermes de 35 à 45 fr. les 100 kg., suivant triages. Les .Mohamerah sont toujours rares et recherchées. Copals : Pas de changements surplace. Les Madagascar seuls sont intéressants et trouvent bons preneurs. Les autres sortes sont négligées. Sticklac : Toujours faibles et négligés; les offres sont d’ailleurs réservées, les détenteurs escomptant de meilleurs cours. On demande de 120 à 123 fr. les 100 kg. pour disponible bon Saigon et de 110 à 115 fr. pour livrables février-mars 1910. Racines. — Pas d’intérêt. Ipéca : Rien en sortes Brésil. Petits arrivages Centre-Amérique : Rio. Minas 10 » à 17 «de kg. Gartliagène 12 » à 13 » — Jalap ; Rien : coté nominal 4 fr. 50 le kg. Ratanhia : Rien à signaler : Tout venant 60 » à 80 » les 100 kg. Filets 100 >> à 120 » — Salsepareille. — Mexique : sans affaires et calme à 100 fr. les 100 kg. c.a.f. Les autres sortes manquent. Vetiver : Java : 125 fr. les 100 kg. Riz. — Saigon ; 18 à 22 fr. 30 les 100 kg. acquitté; brisures 11 à 12 fr. les 100 kg. Rocou. — Pas d’intérêt actuellement. Un lot Cabre est offert à 35 fr. les 100 kg. Le Bis- darry manque. Tapiocas. — Marché calme et ferme. Bahia. Maragnan . . . 40 » à 60 Rio-Janeiro . 80 » à 90 Singapore. . . . . . 42 » à 45 Réunion » à 47 Maynocs. — Rien à changer. Cotesnominales : Racines 13 » à 14 » Fécules 25 » à 26 « Miels. — Toujours fermes, quoique sans grandes affaires. Chili acquitté 70 » à 80 » les 100 kg. Haïti, entrepôt 55 » à 60 n — Cuba — N. 52 n à 54 )> — Mexique — -45 » à 55 » — Saint-Domingue, entrepôt ... 50 » à 52 » — Vanilles. — Peu de marchandise offerte actuellement; tendance plus faible, la demande étant molle : Un lot Bon Madagascar tenu 36 fr. acquitté sans contre-partie. Pas d'autres provenances au marché. Vanillon. — Rien sur place. Les offres du pays de production sont petites et nous cotons 13 fr. le kg. pour qualité bonne onctueuse. 37H JOUR.NAL D'AGRICULTURE TROPICALE A» 102 — Dhc. 1909 Autres produits. — Cotes et renseignements sur demande. Geo. Ernst, 59, quai d'Orléans. I.e Havre, 26 décembre 1900. Produits agricoles africains sur le marché de Liverpool. -Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. ». Par AIM. Tavlor and Co. Huile de Palme. — Après notre dernier rap- port, le marché est calme et des affaires mo- dérées ont été conclues; puis les prix sont meilleurs. Ce mois, le marché est meilleur et de grandes affaires ont lieu à des prix fermes pour les Lagos et de 3/- à 7/6 en hausse pour d'autres espèces. Cette dernière semaine le marché est très ferme et de grandes affaires ont été conclues avec une hausse de 7/G à io Ouverture ferme. Les vendeurs se montrent très réservés. On cote comme suit : 1909 ms Lagos ^ 29 10. 0 à 29 15.0 26 2.6 Bonnj’, Old Calabar 29 5.0 à 29 10.0 25 15.0 Cameroun 29. 0.0 à 29. 5.0 25. 5.0 Bdnin à 28. 0.0 25 0.0 Accra à 27. 0.0 24 10.0 Bassam, Hall'-Jack 20 10.0 à 26 15.0 24 5.0 Brass Niger, New Calabar . . . 20 5.0 à 26 10.0 24 0.0 Congo ■ 25 0.0 à 25 5.0 23 15,0 Sait Pond Rinds 25 10.0 à 24 15.0 22 10.0 Sherbro ordinaire et moyenne. .. 25 5.0 à 28 5.0 • 23 à 25 1, 2 d. à 1 d., sauf pour les blocs qui restent fermes à 2/3 ‘/,. Ce mois-ci le marché continue à être tranquille; de petites ventes sont con- clues. mais il y a peu de demandes. Le Para continue à baisser et se trouve à 7 7. Café. — Le marché reste ferme en atten- dant de nouvelles arrivées. Cacao. — A la tin du mois dernier, on a vendu assez bien de 40/ à 50 '6. Ce mois, il y a plus de demande et de grandes affaires sont traitées de 43 à 46 6 suivant position. Chillies. — Valeur nominale, 33/- par cwt. Poivre de Guinée. — Valeur nominale 52/6 par cwt. Noi.t de Kola. — Valeur nominale 1 ‘ , d. par cwt. Fèves de Calabar. — Petites ventes à 4 d. par Ib. Piassava. — Ventes de 2.000 balles, de £ 17.10 - ࣠21.3 - par tonne. Coprah. — Le marché est ferme aux prix de £ 16 à £ 16.3 '-. Arachides. — Faible et inchangé: on de- mandé de bonnes qualités. Gingembre. — Inchangé. Cire d' Abeilles. — Ventes Sierra-Leone à £6.12 6 par cwt. Peaux. — Chèvres : en bonne demande; va- leur 4 -à 6 - par douzaine pour les West .\fri- can. Autres produits. — Cotations sur demande. Taylor and Co. T, Tilliebarn Street. Palmistes. — Après notre dernier rapport, les prix baissent de 3/-; mais comme la de- mande a augmenté, la baisse a été recouverte et ce mois ouvre ferme et en bonne demande. Hausse de 6/3 pour le rapproché et 89 pour l’éloigné. Cette dernière semaine le marché a été fort et en hausse constante de 10/- à 11/3. On ouvre très ferme. On cote comme suit : 1909 1908 Lagos, Cameroun et fine River Rinds C‘ 17 5.0 à 17. 7.6 14 1.3 Bénin. Congo 17 2.6 à 17. 5.0 13 18.9 Libéria à 17. 0.0 13 13.9 Gold Coasl Rinds 16. 15.0 à 16.1 7.6 13 11.3 Caoutchouc. — Après notre dernier rapport, le marché reste calme et peu d’affaires sont conclues. Para est calme. A la fin du mois le marché ne s’améliore pas, de petites ventes sont seulement conclues avec une baisse de Livei’pool, 18 décembre 1909. Mercuriale de quelques produits d’Extrême-Orient. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. J. -H. Greix. Gomme-laque. — Depuis quelques semaines, nous avons une hausse assez sensible sur cet article et les optimistes n’hésitent pas à envi- sager déjà des prix comme ceux d'il y a deux ans : cela me parait peu probable. Tant que les arrivages et les stocks seront aussi abondants, une hausse de quelque envergure semble abso- lument hors de question. En attendant, nous sommes arrivés à 179 fr. pour la TA, embar- quement janvier-février. N» 102 — Dkc. 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 379 Poivre. — La hausse continue et je cote de 60 à 67 fr. les 100 kg. c.a.f., sans offre. Tapioca. — L’article est de nouveau en baisse et après 34 fr. nous avons fini par tou- cher 32 fr. 25 pour les Singapour : ce sont les anciens cours. Racines de Manioc. — Toiijours’sans change- ment et toujours sans affaires. Il est à craindre que celles-ci ne recommencent que vers les mois de mars ou avril prochains. Cire végétale du .lapon. — Un peu plus ferme, mais marché toujours inactif. On cote 99 fr. les 100 kg. Cannelle de Chine. — Plus ferme également; sans affaires à 107 fr. les 100 kg. Selected. Graines de Badiane. — Ferme sans change- ment à 181 fr. les 100 kg. Galles de Chine. — .Après avoir baissé de 4 fr. environ, nous revoyons aujourd’hui les prix de 106 fr. grâce à la hausse du change. Ramie. — En progression constante : on a touché 80 fr. les 100 kg. pour les Wuchang et 76 fr. pour les Sinshang. Il est probable que cette situation n’est pas près de changer. J. -H. Grein, 16, rue Sainle-Croi.x-de-la-Bretoanerie. Paris, le 18 décembre 1909. ACTUALITÉS A propos da la plantation du Ficus à caoutchouc de Nouvelle-Calédonie. Note de M. R. Pognon. L’étude documentée que M. Dübard a publiée dans notre n° 95 sur la botanique du Ficus à caoutchouc de Nouvelle-Calédonie, a jeté une certaine lumière sur l'idenlilé de cette espèce; mais il semble que les opinions restent encore très partagées en ce qui concerne sa valeur culturale. Tandis que M. Vézia s’est prononcé ici (« J. d’A. T. », n“ 9o) contre l’élablissement de plan- tations avec le Sâ et que les Allemands se déclarent, d’autre part, peu satisfaits des résultats obtenus dans leur possession Est- Africaine, M. Etesse, Inspecteur d’agri- culture, est un partisan convaincu du Fiais nitida et M. Pognon nous donne aujourd’hui une appréciation également favorable à cette espèce, sans affirmer cependant qu’elle puisse faire l’objet de plantations méthodiques, en tant que cul- ture principale. Avant de porter un jugement définitif sur le banian rouge, il y aurait lieu de réu- nir des données exactes sur sa croissance sa résistance à la saignée et son rendement annuel en caoutchouc sec : nous appelons sur ces différents points l’attention de nos correspondants calédoniens. Voici maintenant quelques extraits de la lettre de M. R. Pognon : « J’ai lu avec un grand intérêt l’article de M. Dlbard et m’accorde avec lui pour admettre l’existence de variations parmi les banians rouges, avec cette conviction qu’elles se rattachent toutes à un type unique, connu et exploité ici depuis plus de vingt ans. « M. Vézia a raison de confondre le Sâavec le banian rouge, mais je le crois dans l’erreur lorsqu’il considère la plantation de cet arbre comme irréalisable dans des con- ditions économiques. Je connais, en effet, des banians issus de boutures, qui sont de force à supporter la saignée, quoique âgés seulement de sept à huit ans. « Il ne s’ensuit pas nécessairement que l’arbre puisse constituer des plantations en règle, mais sa propagation me paraît néan- moins très recommandable dans toutes les propriétés où, sans aucun soin, il arrive- rait à assurer un profit très appréciable vers la dixième année. « Le banian a fourni de bons résultats en JOUUNAL D'AGRICULTURE TROPICALE Js« 102— Dkc. 1900 :{80 qualité d’abri pour les caféiers, auxquels il ne semble causer aucun préjudice. » R. Pognon Les moyens pratiques de Destruction du « Steirastoma depressum » ou « beetle » du Cacaoyer. Le récent racmioire de M. Rallou, dont le « J. d’A. T. » rend compte en pages bleues ('n” 102, 1873), consacre une men- tion spéci de à ce longicorne qui est cer- tainemenl, avec le Thrips (1), l'ennemi le plus redoutable du cacaoyer en Triiiidad, (jrenade, Gtiadeloupe et Centre-Amérique. Rappelons simplement, sans entrer dans le pui’ domaine entomoiogique, que la fe- melle du Steirasloma depressum Lin., plus connu comme beetle, asserrador ou scieur du cacaoyer, dépose ses œufs à la surface ou à l’intérieur de l’écorce, le plus souvent dans l’angle des grosses branches ou sur les blessuies ou crevasses que présentent les arbres négligé-^ et chétifs. Les larves, munies de puis^^antes mandibules, s’ou- vrent des ga cries dans les tissus corticaux et entament même parfois le bois. Différentes mesures préventives et cura- tives ont été préconisées par MM. Rallou et Anstead pour se débarrasser de ce dan- gereux pai-asite; nous croyons utile de les résumer en quelques lignes. 1“ S’altaqner directement aux larves logées dans les galeries de l’écorce, soit en les perfoiant au moyen d'’un petit fil de fer assez rigide, soit en les extirpant avec un couleau. Dans ce dernier cas, la plaie déterminéi- dans l'écorce sera enduite d’un antiseptique pouvant être composé d’une pai tie de goudron et de quatre parties de résine. 2“ Chasser et ramasser les adultes de grand matin ; à cette heure, on les trouve principalement dans les fourches des branches. Ce travail, eirectue par des en- fants, a été trouvé très efficace dans les plantations de Grenade. (I) Voyez la note sur cet insecte dans le numéro 99 du <1 J. (i'.A. T. ». 3" Les planteurs du Stirinam ont obtenu d’excellents résultats en attachant sur le tronc des cacaoyers de larges plaques d’é- corce du « silk cotton tree »(1). Dans ce tissu facilement pénélrable, les insectes trouvent un abri où il est aisé de les sur- prendre dans la journée. Tout autre corps spongieux jouira vraisemblablement des mômes propriétés. 4" Dis[)oser sur le sol des cacaoyères des poi’tions de troncs on de grosses branches de Pachira acjuatica ou, plus simplemenl, des tailles de cacaoyer sur lesquelles les adultes viendront déposer leurs œufs. Aus- sitôt que l'apparition des jeunes larves aura été constatée dans ces bois servant d'appàls, on procédera à leur destruction par le feu. 3“ Enterrer soigneusement et à bonne profondeur les débris de cabosses que l'on a souvent le tort d'abandonner cà la surface du sol. ()" Réduire la taille du cacaoyer au mini mum indispensable et couvrir toutes les plaies de mastic à grelTer. 7° Le Steirasloma depressum à l'état adulte ne pouvant s'accommoder des sous- bois sombres et humides, on le tiendrait éloigné des cacaoyers en plantant parmi eux des rangs de bananier ou de canne. Ce moyen étant susceptible de favoriser le développement des maladies cryptoga- miques, peut-être serait-il prudent de ne l’employer qu'à la dernière extrémité. Le rapport de la Station du Réduit pour 1908. Uülisation de la bagasse comme engrai«. — Sisal et foui’croya; le problème de la défibration. Le rapport annuel de la Station agrono- mique de l'ile Maurice, que nous avons reçu récemment, contient comme toujours d'intéressantes observations sur les travaux exécutés dans le courant de 1908. INous avons dernièrement signalé dans (1) ProbablemeDt un Kriodendron ou autre Bom- bacée voisine des kapoks. N® 102 — Di-ü. 1909 Journal d’agriculture tropicale / 381 ces colonnes une conférence faite par le distingué directeur de celle Station, notre correspondant M. P. Boname, sur les cannes de graines (n“ 98, p. 1)1. 127); les chiffres et résultats con<5ignés dans le rapport confirment ce (|ue celle conférence exposait déjà. La canne fait naturelleinenl l’objet de plusieurs autres notes, parmi lesquelles nous retiendrons surlout ce qui a trait à l’iitilisation de la bagasse. Outre l'emploi connu de ce produit pour l’ali- mentation du bétail, on en consomme une certaine quantité comme engrais; la com- position du mélange varie selon les ma- tières que l’on a à sa disposition, cendres et écumes. Les résultats obtenus justifient amplement, paraît-il, cet emploi, la ba- gasse mélangée de cendres et d’écumes contenant au tant d'éléments fertilisants qu’un guano à 9 % d'azote, 30 % potasse et 10 ®/o d’acide |)bosphorique. Le rapport confirme la préj)ondérance du sisal sur le fourcroya; le premier gagnant sans cesse du terrain, ce que justifie surtout sa plus haute teneur en fibres. Des indica- tions sur ce qui se fait dans divers pays producteurs peuvent être utiles à tous ceux (}ui s’occupent de la question dans l’île; mais nous félicitons M. Boname de ne pas attacher trop d’importance à cette asser- tion que, dans certaines fermes du Yucalan, les bestiaux circulent librement dans la cour des exploitations et débarrassent le planteur des déchets de délibration; cette nourriture ne nous paraît, pas plus qu’à l’aiiteur, de nature à satisfaire les besoins des animaux. Les expériences de défibralion ont porté sur de nouveaux systèmes d’alimentation des grattes, mais nous ne croyons person- nellement pas (lue la solution soit là ; ou on adoptera les machines à reprise et à grand travail, ou on se contentera des machines simples, perfectionnements du raspador, avec l'alimentation à la main; ce sont d’ailleurs des raisons économiques qui dominent toute l’exploitation et doivent guider le planteur sur ce point. A propos du papier de bagasse, nous sommes heureux de trouver une apprécia- tion qui confirme ce ({ue les fabricants de papier ne cessent de répéter à ceux qui trouvi'nt chaciue jour de nouvelles matières premières poui’ cette industrie : la prépa- ration de la pâte de bagasse est trop coû- teuse pour que ce produit puisse être pra- tiquement pris en considération autrement que dans des conditions tout à fait spé- ciales: à^Iaurice, en particulier, l'importa- tion nécessaire des produits chimi(|ues et de la houille rendent celte exploitation impraticable, malgré l’abondance et le peu de valeur du résidu. A propos des graines oléagineuses, le rapport fournit des chiffres précis sur la culture et le commerce du ricin; il en résulte (jue les expériences faites ailleurs donnent des résultats qui sont bien infé- rieurs à ceux qu’on a indiqués lorsqu’on a voulu pousser Maurice à cette culture; cette sincérité est pi écieuse, car elle est trop rare et empêche bien des déconvenues. Enfin, une série d'analyses sur le riz complète la revue des plantes économiques importantes pour les planteurs de l'île. F. M. A propos des godets employés dans la récolte du latex. Récipients en fer émaillé et en verre. Dans l’exploitation rationnelle des essen- ces à caoutchouc, on a été naturellement amené à examiner la question des godets et autres récipients destinés à la récolte et à la coagulation du latex. La classique ■ tigelhinha » des seringueiros amazoniens a subi aujourd hui de nombreux perfection- nements dans les estâtes à caoutchouc de rinsulinde. Mais, à ccJté de ces modifica- tions de détail, se (apportant essentielle- ment à la forme et au mode d’usage des godets, la ditlérence des matières em- ployées dans lenr fabrication semble pré- senter une particulière importance. Les godets en fer blanc ou en étain sont les plus couramment employés dans l'Est ; quelques planteurs, séduits par la raison JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 102 — DÉC. 1909 ;{82 d'économio, .se servent de simples moitiés de coquilles de noix de coco. II en est enfin un ou deux plus modernes, qui ont adopté les récipients en aluminium et en fer émaillé. Notre confrère du India Unbber Journal (4 octobre 1909), tout en donnant la préfé- rence aux godets en émail parmi ceux actuellement en usage, envisage avec de meilleures chances d’avenir les vases en verre, (|ui répondent mieux aux considéra- tions d’ordre scientifique. En elfet, tandis que l’étain ou le fer donnent lieu, au con- tact des acides qui existent toujours en plus ou moins notable proportion dans le latex exsudé des cellules corticales, à une action décolorante, sur le latex, laquelle a sa répercussion sur le caoutchouc, le verre résiste à toute réaction chimique de ce genre et permet d’obtenir un produit su- périeur. A un autre point de vue, il est beaucoup plus facile d’entretenir en parfait état de propreté les récipients en verre que ceux en métal, avantage de grande valeur aux yeux des experts, qui se rendent compte de plus en plus de la nécessité d’opérer avec un matériel absolument propre. Deux maisons de commerce j l'une à Londres, l’autre en Malaisie, viennent de mettre en vente des modèles spéciaux de godets en verre qui nous fixeront sans doute sur leur intérêt et sur l’économie de leur emploi; car il paraît bon de ne pas perdre de vue que ce matériel en verre est d’une manipulation quelque peu plus délicate que l'autre. Les conditions économiques de la culture des Citrus à Cuba. Inquiéluiie des planteurs d'orangers. Pas de débouchés sérieux aux Ktals Unis. D'après M. J. Rodgers. On sait que des capitaux assez considé- rables ont été engagés dans les cultures fruitières, à Cuba, par des Américains et des Canadiens qui pensaient rencontrer dans l’îlc des conditions favorables à l’éta- blissement d’un trafic d'exportation sur les Etals-Lnis. IjC bananier et les Cilriut avaient été jilus particulièrement visés pour cette entreprise et on évaluait récem- ment à :20.000 acres l’étendue des planta- tions d’orangers, de « grape fruit » et de limons aux environs de la Havane. Déjà, l’an dernier, une production de 500.000 caisses était enregistrée et l’on s’attendait à la voir s’accroître rapidement avec l’en- trée en rapport des jeunes orangeries. S’il faut en croire M. J. Hodoers, consul général à La Havane, la situation des culti- vateurs d'orangers serait plutôt décevante à l’heure actuelle; les oranges de Cuba n’ont pas trouvé, en effet, sur le marché de New-A’ork, l’écoulement rémunérateur annoncé aux débuts de l’entreprise. Dans un rapport d’enquête adressé au « Bureau of Manufactures », cet agent examine, avec de nombreux chiffres et documents, les conditions économiques et les perspectives d’avenir dans lesquelles se présente le commerce d’exportation des agrumes sur le continent américain; c’est seulement de façon incidente qu’il est amené à dire que beaucoup d’orangeries ont été établies dans de mauvaises condi- tions, en sol manquant de profondeur. D’après M. Rodgers, la dépense de créa tion et d’entretien d’une orangerie de 10 acres jusqu’à la fin de la 6® année ne serait pas inférieure à 4.000 $ et excéde- rait parfois 5.000 §. Pendant la saison, les bonnes oranges de Cuba se vendent à New- York, à raison de 1 $ 50 à 2 $ la caisse de 80 livres; c'est la moyenne fournie par trois grands commissionnaires de la Ha- vane. Le prix de revient, détaillé sur le rapport, est fixé à 1 $ 7.3 par caisse rendue à New-York, pour quantités importantes produites à peu de distance de la Havane, principal port d’embarquement. Dans ces conditions, le planteur cubain situé dans la zone havanaise ne retirerait aucun profit de l’exportation des oranges; 11 éprouverait même de la perte en s’éloi- gnant du port d’embarquement. Tout au ,\o 102— Dicc. 1909 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE plus pourrait-on conserver quelques chan- ces (le hénéiices en avaiwant ou en retar- dant la maturité des fruits par un choix de variétés appropriées, l’emploi des irriga- tions et des fumures à hautes doses. Sur l'ensemble des plantations de Citnis à Cuiba, il existe environ 40 ° /o de « grape fruit » et une faible proportion de limons pour lesquels le marché américain offre de meilleurs débouchés. Les conclusions de l’auteur demeurent très pessimistes relativement au commerce des oranges cubaines ; il entrevoit l’abandon de nombreuses plantations si un écoulement plus avantageux n’est offert à la récolte sur les marchés européens, ce qui nous semble assez douteux. Il aurait pu insister davan- tage sur le droit de 64 cents par caisse (I cent par livre moins 20 ®/o) qui frappe les oranges de la Havane à leur entrée aux Etats-Unis et place les cultivateurs de l’île dans un grand état d’infériorité vis-à- vis de ceux de Floride et de l'orto-Rico. Si l’industrie fruitière naissante à Cuba se trouve menacée, c’est incontestablement à cette taxe e.xagérée et injustifiée qu’il con- vient d'en attribuer une des principales causes. O. L. L’exsudation spontanée du latex chez le << Ficus Macrophylia ». Par M. Gu. Rivière. Suite à l'enquête du « J. d'A. ï. » (n®* 98 et 99L .A propos de l’exsudation spontanée du latex chez quelques plantes à caoutchouc, qui lui était signalée notamment sur la Manihot piau/ujensis, le « J. d’A. T. » re- cherchait les causes de cette rupture des vaisseaux laticifèros, et M. J. Parkins, si expert en cos questions, donnait un avis. Ce savant ne connaît pas d’exsudations semblables observées sur le M. G/azioivi ni sur ï Hevea Itrasiliensis, mais il admet que, par pression, ces ruptures peuvent se pro- duire, cependant avec cette réserve (jue si le fait se renouvelait fréquemment, il y :i8;j aurait à rechercher s’il ne serait pas la con- sé(|uence de légères blessures extérieures causées par de simples piqûres d'insectes. Sans nier dans certains cas l’action d’agents extérieurs dont la blessure sur l'écorce est facile à reconnaître, j’ai sou- vent constaté chez des végétaux à latex une hypertension des tissus laticil'ères (|ui déterminait la rupture du revêtement, cor- tical avec perte de liquide. Ce fendillement, cet éclatement des écorces, je l’observe sur les énormes Ficm niacrophijlla Desf. d’Australie orientale, qui sont de si remarquable végétation au •Jardin d'Essai d’Alger et abondamment chargés de latex. Souvent de très fortes branches se fissu- rent sur une longueur qui atteint parfois 40 cm. et même plus, plaie longitudinale régulière qui laisse suinter le latex en traînée blanche sur le tronc. Suivant l’état de la tem[)érature, ce latex se coagule plus ou moins vite, se dessèche et finit par se détacher de l’écorce. Quelquefois, sous fetfet de la dilatation des écorces, cette plaie s’élargit jusqu’à o et 6 cm. : sa cicatrisation est assez rapide, mais la trace en persiste longtemps, révélée par des bords francs et un tissu cicatriciel de couleur beaucoup plus fraîche que celle de l’écorce environnante. Cette tissure des écorces se remarqui' sur un point de la branche où un reulle- ment ou un empâtement plus ou moins apparent indicpie une pression intérieure : sans nul doute, il y a eu iiréalablement une poussée de latex, un étal plélh()rii|ue et congestif des vaisseaux lalicifiu’es, et sous celle hypertension violente, les couches corticales supérieures ont éclaté. Certaine- ment que sur des végétaux soumis à des saignées régulières, ces exsudations sjion- tanées ne se produiraieul pas; il tant ajou- ter ([ue sur des arbres colossaux comme les Ficus en question, cette déperdition de latex, même si elle était considérée comme une fonction naturelle parfois nécessaire, est tout à fait sans importance économique, mais il en serait autrement si ces blés- JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N» 102 — DÉC. 1909 9 S 4 .''lires répétées étaient dues à des causes extérieures. Un fait intéressant à rapporter, c'est (jue dans le plus grand nombre des cas appa- raissent sur la cicatrice de la fissure des racines adventives. J’ai profilé de cet en- seignement pour provoquer par la même opération, alors artificielle, c'est-à-dii'e par une simple incision longitudinale assez profonde, l'apparition de racines aériennes (|ue je pensais être utiles au soutien de la branche et môme à son entretien : ce pro- cédé a parfois l'éussi. Cil. Rivière. I.e 19 octobre 1909. La mort du D' Greshoff. Le Conseil d'administration du Musée ('.olonial de Ilaarlem nous fait part do la mort du D’’ Greshoff, l’éminent directeur et chimiste de cet établissement Jiien connu de tous nos lecteurs. Tous ceux qui, comme nous, ont pu connaître ce travail- leur infatigable, ce savant sympathique et universellement estimé, regretteront vivement sa disparition prématurée. Après un séjour bien enijiloyé dans les laboratoires de Ruitenzorg, le 1)'' Giujshoff avait été appelé à remplacer Vax Cedex, le directeur-fondateur du .Musée de Ilaarlem. Dans cette nouvelle situation, il n'avait pas tardé à faire apprécier ses vastes con- naissances en chimie et en agronomie tropicales, ses rares qualités administra- tives, son esprit d'initiative et de progrès et son extrême alTabililé. Grâce à lui, le Musée fut bientôt doté d'un laboratoire et d'un bureau de renseignements commer- ciaux qui rendirent les plus utiles services aux savants^ agronomes, industriels et né- gociants coloniaux du monde entier. Il était précisément question de transférer celte remarquable institution à. Amsterdam lorsque la mort est venue surprendre son principal organisateur eu plein travail, dans ce laboratoire qu'il ne quittait qu’à regret. Lu môme temps qu’elle atteint le monde scientifiiiue et colonial, cette mort prive le «J. d’A. T. » de run de ses meil- leurs amis et collaborateurs. Vous exprimons aux membies de la fa- mille du Ü'' Greshoff et de la Commission administrative du Musée de Daarlem nos sincères condoléances et nos plus vifs re- grets. La Rédaction. A NOS ABONNÉS Nous prions instamment nos abonnes d’outre-iner, pour éviter des retards regrettables dans la réception du Journal au commencement de 1910, de vouloir bien renouveler leur abon- nement avant son expiration. Nous serons obligés de suspendre le service aux abonnés colo- niaux et étrangers qui ne nous auront pas adressé leur renouvellement en temps utile. Pour nos abonnés de France, .Algérie et Tunisie qui n'auront pas renouvelé fin janvier, nous nous permettrons, dans le courant de féviier, de leur faire présenter par la poste une (luittance de 20 francs, augmentée de 0 fr. 60 pour frais de recouvrement . Nous rappelons que nous n’acceptons plus que des abonnements à l'année (prix : 20 francs; recommandé : 23 francs). A', ü. — A'ows demanderons également à nos abonnés de vouloir bien noter que les chèques, mandats, etc., doivent être établis exclusivement à l'ordre duv. Journald'Agricul turc Tropicale ». La Rédaction. Paris. — E. Mahetuelx, iirprimeur, 1, rue Cassette. U Gérant : F. MAIN. N® 102 — DÉC. 190n JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 177 BÜüIiETirl BlBIilOOKAPHlQÜE Tout livre, bi’ochure ou tirage à part, envoyé à la Rédaction, sera annoncé à cette place, à moins qu’il ne le soit dans le corps du numéro. Les ouvrages don! les titres sont précédés d'un astérisque seront repris en détail dans le texte. Prière d’envoyer deux exemplaires de chaque publication. 1856. Petch (T.) : Abnorinalities in Hevea Bnisi- iiensis. — Circulais n®* 17 et 18 of the Royal Rotanic Gardens. Geylan 1909. Dans la première 0 102 — Diic. 190!» Tropical Life A monlhh] Journal devoled lo the interesls of (hose living, Iradinq, holding properlg or otherwise inleresled ni 'Tropical and Sub-Iro- pical coiinlries. Edited by HAROLD HAMEL SMITH Editorial and Piiblithinj Ürpnrtment "OXrORD HOUSE”, 83-91, GREAT TITCHFIELD STREET OXFORD STREET. LONDON, W Subscription, 10/- per annum, post free. We stronolu recommend the Journal to the attention ùj ntl those oblc to redd Engiish. It contains utrictlj/ veUable -natter dealing œith the oarious interesta J ront ull points ol' cieic eitner as regarda sales in Lomlon, r ne.hiner;/, or plo.nting news. SPRSiUtN COP" ON RECEIPT OF TWOPENCE FOR POSTAGE. k CAOUTCHOUC et la GUTTA PERCHA ORGANE SCIE.NTIFlyCF, ET INDt’STRIEL ORiANE OFFICIEL DE L INDUSTHUÎ DU CAOUTCHOUC EN FRANCE 49, rue Ues Vinaigriers, PARIS (9®) Adresse télégr. : DliALLIC-l'AlilS Godes : Français A-Z, 2“ édition — ‘Western Union. A B C. 5tli Edition. SU COURS AL. ES Paris X'J, i'.i. nio lies Vinai- griers. London E. C.. 0, Ilolliorn Viaiiuct. Hambourg 21, LT Oster- berkslras.se. New-York, The Mouolilli. Johannesburg, Palace ih.il (lin-'. Obidos iBnSsir. Majunga (Madagascar). MÉDAILLES Bronze : St-!.oiiis IRU'i; I.iége IDüri: Ilrii.xelles 1906. Argeut : Liège 1905; Nog(-iit U 05 Or . Bordeaux 1007 ; Nogent 1907; E.xposilion sports 1007. AboNne.mk.nt ; 20 francs par an pour la Franco. — 26 — — pour lesColonieset l’Etranger. Kolonial-Wirtscliaitliclies Koitee llcrliii l'iiler «Ipn l.iiixlcii, Itt PUBLICATIONS DU COMITÉ, en allemand : I “ Ber Tropenpflanzer ” Revue nicn-uicllc d agriciillure ei de science, avec suppléments nionouraplnques , - RoiholTe ,i. 1 l.'n an, Id marks en .Mletiiagne, 15 marks à l’élraiigrf. — ' K. Schlechter : ’West-Afrikanische Kautschuk Expe dition, 1900 : Exirac.tion cl culture du cauut-diouc en Afrique Occidenlale Prix, relié : 1> m. — H. Baum : Kunene-Sam besi-Expedition. 1903 : Flore. Faune. Ressources éuoiio- miipios. ;I0 j)l. . U 0 llg. d. le texte. Pri.x actuel, relié : 7 m. "lO. — Kolonial-Handels-Adressbuch : Adres.ses coloniales alle- mandes. édition 1909. Prix dn voluinc : 9 in. 50. Port : 0 m. '.m. — Karl Supf : Deutsche Kolonial-Baumwolle. Illustré. ‘ Prix relié : 1 ni. Paul Fuchs : ’Wirtschaftliche E'sen- bahn-Erkundungen in inittleren und nordlichen Deutsch-Ostafrika. Illustré. Prix 5 in. — Paul Fuchs 1 Die ’Wirtschaftliche Erkundung einer ostafrikanis- I cben Südbahn. Illustré. Prix : ■'i m. Tlie TROPICAL AGRICDITURIST - publié sous la direciien c'e K. le D'' J.-C. WILLIS Direclfur des îioyal Botanic* Gardciis, Peradeniya, CeyK.n Piiblicution oUicielle mensuellx*, en anglais. Noml)rençes illustrations. Durnmentalion complète sur toutes les ques- tions d'.Agricullure tropicale . Tous les mois, articles parler agents scientitiquco du gouverneineni, et par des Planteurs renommés. Communications de spécialistes sur le Cauut- houc, le Cacao, le Thé, les Fibres, les Palmiers, l'Araehidc et tous autres produits économiques, les Fumures, les Ani- maux de terme, la Basse-cour, etc. Un an : L. 1. soit 25 francs PUBLICITÉ DES PU S EFFÎCvCES r M, & J. FERdU^CN “ Dcmt.nder : “HEVEA BBASILIEÎÎblS Oü PAÜA P.PPBEH", par .Mr. Urkbkrt Whiout, l’oiivrawi* imulei iK' le plus iirportant sur la culluro du c«oiiU'lu>uc ; lll. de 55 photo;-. 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Bulletin mensuel du Jardin Colonial et des Jardins d’essais des Colonies OROtANE du ministère des colonies Tou-i les mois, an fascicule de 88 yiuics. C.iiieiiiNvM ; Les Actes administratifs (arrêt -, décrets clc.), le- Itapports des .Jardins et Stations ; des .Mono gr.aphiLS d(> cultures tropicales; des Itapports de Mis- sion^ icicntiliques, et avec figures et |)hotographies. Abonrernvi.t annuel : 20 fr. (France et Etranger). A. CHALLAMIL, Éditenr, 17, rue J.aeob. — Paris tu 1 * * * A e«uipi s’intéressent à Cuba ♦ * ■■ THE CUBA REVIEW ” est le A *r compte ren lu -iiensuel des alfaires poli- 4Ié T liques.gouvernemeiitales.commeiciales. ♦ agricolts et générales de l'île de Cnha. i* C'est on recueil de tout re(|ui sJéci ii eiseiiii sorCiiba. * “THE CUBA REVIEW’ contient chaque * * mois un résumé des articles surCtiba publiés ♦ ! dans les journaux des Etats-Unis, ainsi que des * * contributions originales écrites spécialen:ent * pour cette Itevné, des cartes géogr.iphiques * * précieuses et des gravures interes-iantes. * - Abonnemtnls ; Un an. 50 ceiil. s, franco déport. Adresse : The Cuba Review and Bulletin ” T» 82-92, Beaver Street, NEW YOBK * 4» 179 Suite de la page 177 iV 102 — DÉC. 1ÎX)‘3 JOURNAL D’AGRÎCULTURE TROPICALE l’élal du domaine forestier, à la fin de l’année dernière. Les réserves forestières se sont accrues de t 'ri. 110 acres, 61 ® „ desquels constituent la propriélé liu (îonveniement . L'exploitation des bois se poursuit de li laron la plus rationnelle, sous Je contrôle efficace des aijents spéciaux. Les xManiçobas, plantés en forêt, dans l'ile Kauai, ont donné lieu à quelques nouvelles expériences de saignée, dont les résultats sont nettement favo- rables à l’avenir de ce caoutchoutier sur l’arcbipel. Suivent les rapports non moins substantiels de M. Kotinsky, le distingué entomologiste maintes fois cité dans le «J. d’A. T.», et de M. V. Nor- gaard, chef du service vétérinaire. Les plantations de caoutchouc de la région indo-malaise font l’objet 'l'un mémoire documenté, et copieusement illu>tré (le M. Waterhouse, qui a visité les princi- pales estâtes, chargé d'une mission spéciale du lloaid d’.Agriculture et des planteurs de réara et d’hévéa des îles Hawaï. 1861. — Ihilfxet Faircett : Fungiis diseases of Scale iiisecls and Wliilelly. — i Florida Agricultnral Expe- rimcnt Station, Hulletin n® 94 fl908], in-8® de 1" p. ' l)e nombreuses espèces de Coccides envahissent les feuill('s, les rameaux et- les troncs dans les régions chaudes, au point de gêner considérable- ment la végétation. Depuis longtemps, on a observé qn’nn certain groupe de champignons vivent aux dépens de ces insectes et entravent leur développe- ment. L’utili.sation de ces chanipignons dans la lutte contre les (’.occides est chimérique dans les régions sèches, [nais sous le climat chiud et humide de la Floride, leur végétation luxuriante a prruiis de les employé)' avec succès. Les e.«.sais ont porté sur les cimj e.ipèces suivantes ; I" Spliæ- ro^lilhe coccophila (Hed-headed fungus) fréquent sur les Coccides Mytitaspi'‘, des feuilles et des trom s de Cittus, Fieux, etc. ; 2“ Ophionechia mrcirnln I White-headed fungus), l’espèce la [dus commune en Floride sur Citrus, retrouvée à Cuba et signalée à .lava sur ParUttoria zizyplii ; 3® M'irianfjium durkei (Black fungus) plus rare que les précédents; i" V Aschersània puvo-cif rina {lhe Vellow Fungus of the Whitetly abondant sur Aleynides Citri des feuilles d’oranger, et a® enfin le Brau n funyus of llie WVnVe/p/, mycélium stérile d'un champignon indéterminé. — N. 1’. 1862. Meitlr-man : Le bétail au Congo. — ln-8® do 23 pp. et 13 fig. [luhlié par la Société Belge d'Etudes Coloniales. Bruxelles, 1007. Brochure spéciale- ment consacrée à l’étude des bovidés du t^ongo qui présentent, comme on sait, des type.s très variés ; les uns à longues cornes, les autres sans cornes ou pourvus d’une bosse rappelant celle du zébu. Le distingué vélérinair(3 de l'armée belge discute les caractères particuliers du bétail con- golais, ses origines probables et indique les moyens qui. selon lui, devraient être suivis [lour son amélioration. Le premier serait d’éliminer tous les sujets faibles ou mal conformés pour les préparer à la boucherie au lien de les laisser en contact avec les produits irréprochables. Pour créer une bonne race de trait, peut-être convien- drait-il de songer à la sélection d’un type de bœuf à bosse, le zébu offrant, en effet, de meil- leures garanties que le bœuf comme animal de travail et même de boucherie ; ses qualités laitières demeurent, par contre, très médiocres. .Mais le plus sûr moyen d’améliorer le bétail du (’.ongo serait encore l’introduction de reproducteurs de race étrangère; nous aurons prochainement l’occasion de revenir plus en détail sur cette question. Dès mainlenant, nous tenons cependant à signaler l’inléressant mémoire de .M. Meuleman, agrémenté de très belles photos qui ajoutent encore à sa compréhension.' 1863. De Balata Industrie : Publication officielle du Gouvernement de Surinam. — ln-8® de 230 pp., 1909. Substantielle monographie de l’in- dustrie de la Balata au Surinam, préparée spécia- lement à l’intention des concessionnaires. Une pr emière partie (66 pages) fait un hislorique précis et détaillé de l’industrie, depuis la découverte fortuite de l’arbre à balata par Wihleboer en 1856 jusqu’à nosjouis. La seconde partie est consacrée à la reproduction des nombreux documents offi- ciels réglementant l'exploitation du Mimusops Balata dans la Colonie; elle est complétée par une série de graphiques et lablcaux de statis- tiques relatifs au mouvement des concessions accordét-s de 1892 à 1908. au rendement moyen à l’hectare, au montant de droits perçus par l’.-àdmi- iiishation et aux quantités de produit exporté de 1881 à 1908, avec indication des prix praticiués pendant cette longue période. La saignée par la méthode rationnelle des incisions en arête, s’entre- coupant à angle droit, est décrite avec soin et suivie de précieuses indications sur le rendement en latex et en caoutchouc, la plupart empruntées à .M. .Jenman. Une courte mention accordée à la balata de feuilles montre que le procédé arrivera difficilement à trouver une application écono- mique; les expériences auxquelles il a pu donner lieu sont d’ailleurs tout à fait insuffisantes ; un chimiste attribue à ces feuilles une teneur de 3 1/2® O en balata alors qu'uu autre n’a pu trouver que 0,3 ®'o en balata dans les feuilles fraîches. A citer enfin un court chapitre sur la chimie d(3 la balata. 1864. \\ éry (G. : .\genda aide-mémoire pour 1910. — Vol. iu-l8 de 32't p., chez Baillière, 19, rue llautel’euille, Paris. Prix broché : 2 fr. [Gel aide mémoire, présenté sous un format de poche facile à cou'Uller, fournil au cultivateur de nombreux renseignements d’utilité jout iialière. Il a été mis soigneusement à jour et augmenté d’une excel- lente partie viticole et umologique. C’est une imblication bien conçue qui rendra certainement service à de nombreux praticiens. 1865. Kir/i et Caekayne : Parasitic plants. — Bulletin n° 21 du Département d'Agriculture de Nouvelle-Zélande. Wellington, t909. [Le distingué biologiste de .Nouvelle-Zélande et son assistant étu- dient dans cette courte monographie, illustrée de 3 planches, le ■ Broom-rape » ou orobanche de Voir la suite à la page 189 iSO JOURNAL D’AGKli:UJ;rUKE TRORICALE N» 102 — IJKC. 1009 MACHINES COLONIALES Culture. . Coton. Caoutchouc. . Fibres. . Cocotier , Cacao, café . Maïs, riz, céréales Huileries. Sucre. Séchoirs . Force motrice . , Machines pour abatlre el scieries arbres et j)Our en extraire les racines. Charrues à vapeur, à moteur et à chevaux. , Eçreneuses à rouleaux el à scies. F'resses hydraulincasseurs j)Our noix de Palme. Presses à huile d(; tous systèmes, extracteurs chimiques. 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Bt'ochnt'ea, sur les Insectes nuisibles, les Maladies cryptogamiques, l'Apiculture, la Basse-cour, la culture des Oignons, les Patates douces, les Cannes de semis, le Coton, etc., etc... Prix: 35 à 5o centimes la brochure. Adresser les commandes h ; Impérial Department oi Agriculture for the West-Indies, Bridgetown, Barbados, B., 'W. I, ou à MM. irm. Dan’son & Sons, libraires, agents du •< Journal d' Agriculture Tropicale », Cannon *~ouse. Bream's Buildings^ London, E. C. Tiii: Bilia MW k Golta Farda AND » Elecirical Mes Joiraal 37 & 38 Shoe Lane Londres, E C. .''oulu revue anglaise «lu ('.«ouleliouc et de la Gulla-Percha, de l'Aliest et des industries qui s'y raltaclienl. Bl-MBNSIIELLE Organe de Vhilrriiulioual Iliibhi’r Pluntei »' .Isaocinfior, CoDSliluée à l'effet de recueillir et répandre tonies informations sur la cnllure cl la pré|iaration du Caoutchouc. I ŸO Iruftctf comprenant 26 numéros île la Hevue et un Superbe Annuaire i>i i\( \iil.K pour les maisons désirant introduire leurs produits en .Vnglelcrre et dans les Colonies anglaises. A’iimeros-.^'pécimeus et Tarif d'annOnce» eii/ oÿéa franco sur demande PHOTO-SPORT APPAREILS PHOTOGRAPHIQUES PERFECTIONNÉS MODÈLES SPÉCIAUX pour les COLONIES et PAYS TROPICAUX FOURNITURES GÉNÉRALES l?ARIS — 56, Rue Gauraartin, 56 — PARIS (ix' Catalogue illustré, franco, aux Lecteurs de ce Journal. 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[Celte brochure présente un intérêt spé- cial en ce sens qu elle est le résumé des opéra- tions globales de foutes les sucreries importantes de l’île, et que les chiffres relatés sont une moyenne plus exacte que ne peuvent l’être cen.T d'une seule ' usine. Les principaux points examinés sont la quantité de sucrose et de fibre dans la canne, la pureté du jus et la composition du sucre obtenu, i ain.«i que la proportion du sucre total contenu dans : la canne au sucre donné par la fabrication. L’au- torité qui s'attache au nom île l'auteur donne une ^ valeur particulière aux courtes réflexions qui , accompagnent les tableaux et les chiffres, f 1873. liiillou {II. A. : Insect pesis of Cacao. — Pamphlet, II® ü8, Impérial Department of .Agricul- ture of the \\ est Indies 1909. — ln-16 de 20 jiages. f Piix ; 4d. |Cet opuscule, dû au distingué entomolo- I giste des ^^'est Indie.s, traite des princijiaHx insectes ^ ilu cacaoyer aux .Antilles et des moyens pratiques I de les éviter et de les combattre. .Ainsi que le fait f observer .M. Fr. Watts, le digne succe.«seur de f 1). Morris, dans une courte préface, l'expérience a [ nettement démontré que les arbres entretenus en , bon état de culture, sont beaucoup moins exposés i que les autres aux attaques des paiasites riui as- r saillent les cacaoyères négligées. Les pires en- I- nemis du cacao aux .\ntilles sont le thrips P (Phyxopus rubrocincht) qui a fait l’objet d'une note L dans le n® 99 du «J. d'A. T. •>, et le Sieimsloma r defiressuiji. coléoplète xylophage sur lequel nous r revieiulrons dans le texte du journal. Le puceron 5’ du cotonnier et les cochenilles causent des dégâts [■ moins .iinporlanis. DilTérents modèles de pnlvèri- [ sateurs. [larmi lesquels celui de V'ermorel, sont ? recommandés pour l’application des insecticides. “I La brochure de .\L Hallou, tout à fait à la portée j des petits planteurs, ne peut manquer de les in- * citer à veiller de près sur leurs cacaoyers et à t mettre en [.ualique les e.xcellenls conseils de l’au- teur. O. !.. ^ 1874. .lofinstoii [John /L) : l’he Hud-Rod of the (’.oeoMul Palm. — ln-8®,.') p. Gircular n® 30. Rnrean. of Plaiitlndustry. U. S. Department of .Agriculture W'aslimglon. 1909. Celte maladie a déjà fait l'objet i de divei'ses remarques |iarini les planteurs et, pi'incipalement à Java, elle a attiré l'attention des savants. Cette fois, c’est l’.Ainérique qui est amenée à s'en occuper, la maladie ayant fait ^on appari- tion à c.iilia. Elle existe également aux .Antilles où il est certain maintenant qu'il s'agit de la i. même qui a oté observée en Malaisie. Pourtant il n’y a pas certitude, mais pn-soiuplLon, car les matériaux scientifiques permettant l'identification n'ont jamais été envoyés de .Malaisie aux .Antilles ou vice ver